_ REVUE GÉNÉRALE D Fi = BOTANIQU REVUE GÉNÉRALE BOTANIQU M. Gaston BONNIER ; MEMBRE DE L'INSTITUT se : PROFESSEUR DE BOTANIQUE À LA SORBONNE \ L $ 3 r] % { * TOME TRENTE-TROISIEME LIBRAIRIE GÉNÉRALE DE L’EN: FE : Æ%, RUE DANTE, Revue Générale de Botanique. ne eee æ D rm = Brux et Ci, sc, NOTICE SUR L'ŒUVRE SCIENTIFIQUE DU PROFESSEUR SACCARDO par M. Léon DUFOUR La science botanique italienne a fait récemment une perte consi- dérable dans la personne du Professeur Saccardo, dont les Botanistes de tous les pays, les Mycologues en particulier, connaissent le nom comme celui d’un savant doué d’un esprit ingénieux, d'une vaste érudition, d'une puissance de travail considérable. Le premier travail de Saccardo est de 1861, le dernier de 1919; 58 ans d’une vie uniquement consacrée à la science ! ‘ Saecardo n'a pas eu une carrière mouvementée. Né en 1845, à Trévise, il fut Assistant à l’Université de Padoue de 1866 à 1872; il professa à l’Institut technique de a même ville de 1869 à 1879; puis il revint à son Université en qualité de Professeur titulaire et de Directeur du Jardin Botanique, poste qu'il occupa jusqu’en 1915: 1 quitta l'enseignement à cette époque, mais né cessa pas de tra- vailler. rs CE Saccardo eut de bonne heure l'amour des, plantes. À l'âge de treize ans, il s'était déjà constitué un herbier d'environ 800 espèces, cueillies surtout dans la forêt de Montello, près de Selva di Volpago (province de Trévise), demeure de ses parents. Il avait composé une « Flora montellica », qui, si elle. n’a pas paru sous Son nom, 4 dû servir à son neveu à composer la « Florula del Montello. » Cependant les deux premiers travaux de notre auteur (1861) et quelques autres ensuite sont des notes de Zoologie et ont trait à des Invertébrés. Mais la Botanique prit vite le dessus. Saccardo s’occupa” d'abord de la Flore de la province de Trévise (1863-1864), puis il 6 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Ge étendit son étude à la Vénétie entière. En 1869, en collaboration avec De Visani, il fit paraitre le « Catalogue des plantes de Vénétie. » C'est en 1873 qu'il publia son premier travail sur les Cham- pignons, et en 13 séries parues de 1873 à 1892, sous le titre commun. de « Champignons de Vénétie, nouveaux ou critiques », il augmenta considérablement les connaissances, peu étendues jusqu'alors, que l’on avait sur la végélation fongique de la région. Elargissant encore le cercle de ses études, il fit paraitre en 1884, en collaboration avec Berlese, le « Catalogue des Champignons d'Italie ». En même temps, il avait entrepris une œuvre déjà considérable, la publication de dessins autographiés de plus de 1500 espèces de - champignons italiens. I] s'agissait, surtout, d'espèces microsco- piques ; les figures sont un peu simplistes, très suffisantes cependant pour faciliter les déterminations, et l'on n'avait pas encore publié sur les groupes inférieurs d'ouvrage illustré aussi important (1877- 1886) Ë Mais avant même que cette publication ne fut terminée, Saccardo _ n'avait pas hésité à se lancer dans une œuvre autrement gigan- _ tesque; nous voulons parler du Sylloge Fungor à décrire les espèces de entier. _ Ils’agissait, on le comprend, de compulser les principaux pério- diques du monde, de prendre connaissance des ouvrages de tous les. pays sur les Champignons, de traduire ce que l’on y trouvait d'utile, _ et d'en extraire des descriptions précises de toutes les espèces. Ii _ fallait ensuite présenter ces résultats dans un cadre scientifique, _ d'après une méthode précise et rigoureuse. L'auteur avait déjà posé les bases de la classification qu'il devait adopter dans son « E i um, ouvrage destiné Champignons trouvées dans le monde = sa publication par les groupes qu'il avait personnellement étudiés lon les bases de sa classification. Cette sur # FE PRET pre ! L'OEUVRE DU PROFESSEUR SACCARDO des caractères profonds tenant au mode de vie et de végétation des Champignons. Nous pensons que cette objection exagère beaucoup les imper- fections de la classification de Saccardo, et que même, pour les. premiers volumes, elle est injustifiée. Dans les Sphériacées et les Hyphomycètes par exemple, les organes végétatifs sont peu diffé- renciés; les parties fructifères, comme d'ailleurs chez les plantes les plus élevées en organisation, sont celles qui se développent en général dans les conditions les plus constantes, sont, par suite, vraisemblablement, celles qui sont le moins susceptibles de varia- tions, et méritent le plus d’être prises en considération au point de vue taxonomique. La couleur, le type de cloisonnement des spores nous semble avoir autant, sinon plus d'importance que, par exemple, l'existence d’un stroma susceptible d’avoir, suivant les conditions extérieures, des degrés de développement bien différents. Parfois, sans doute, la classification de Saccardo amène des rapprochements qui semblent forcés, éloigne certaines espèces ayant, à d'autres points de vue, des affinités sérieuses. Mais quelle autre classification n'a pas, cà et là, les mêmes inconvénients ? Nous pensons cependant que Saccardo a poussé trop loin ses principes en les appliquant d’une façon trop uniforme aux divers grands groupes de Champignons. On ne trouve pas partout pour la forme, le cloisonnement des spores, la même constance que chez les Sphériacées, d'où la moindre importance de ces caractères au point de vue de la classification Dans les divers groupes, chez les Cham- pignons comme chez les Phanérogames, ce ne sont pas toujours les mêmes caractères qui doivent être employés pour faire des divisions du même degré, Nous ajouterons qu'à notre molleste avis, nos connaissances sur la plupart des groupes de Champignons ne sont encore, ni assez précises, ni assez étendues pour que nous puissions compter actuel- ve lement sur des bases de classitication bien arrêtées. is L'ouvrage fut commencé en 1882, et les critiques n'empéchèrent pas que l'on reconnûütte mérite de l'œuvre. Dès les premiers volumes, les recueils mycologiques parlèrent du travail avec éloge et les Mycologues les plus réputés louèrent et félicitèrent l'auteur des progrès qu'il faisait faire ou qu'il rendait possibles pour l'avenir. Les volumes se succédèrent régulièrement et le XXI parut en nn. REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE à 1913. Obligé de quitter sa chère ville de Padoue devant l'invasion étrangère, Saccardo se proposait d'y retourner et annonçait son désir de préparer d'eux nouveaux volumes, quand la mort est venue terminer sa vie laborieuse et féconde (1920). Les premiers volumes lui sont dus entièrement; mais on com- prend qu'il lui ait fallu se faire aider pour une œuvre aussi variée, aussi vaste. Aussi pour certains volumes, il a des collaborateurs : d'autres sont entièrement rédigés par des Mycologues ayant étudié spécialement divers groupes de Champignons. Saccardo a fait ainsi appel à MM. Cuboni, Mancini, Fisher, Berlese,. De Toni, Paoletti, é Treviran, Meschinelli, Sydow, Mussat, Traverso, Trotter. Les huit premiers volumes comprennent l'ensemble des groupes de Champignons. Les autres sont, pour la plupart, des suppléments, publiant, à mesure qu'elles pouvaient être faites, les descriptions de toutes les espèces nouvelles découvertes Chaque jour, surtout dans les régions peu explorées encore au point de vue mycologique. Deux donnent les indications iconographiques complètes relatives aux espèces dont on à publié des figures. On a ‘parfois reproché à cet ouvrage d’ suffisante, toutes les formes décrites e donnant ainsi, sous des noms différents, même espèce dues à des différences da tation. Cela, en effet, doit s'être parfois p les groupes inférieurs. Mais peut- avoir admis, sans critique omme espèces autonomes, de simples variations d’une ns les conditions de végé- roduit, principalement dans Con. La critique serait justifiée Si la chose avait pu être évitée. Cela était impossible. Pour démon- e même espèce, il faut un ces formes dans des condi- omie spécifique ou le lien des formes décrites ; la multiplication des cultures expérimentales sera d’un L'OEUVRE DU PROFESSEUR SACCARDO 9 grand secours pour la solution des problèmes de ce genre. Mais on ne peut exiger des Mycologues du xix° ou du xx° siècle, d'exposer la science du xxv°. à À mesure que le monument s'élevait, l'admiration augmentait pour les architectes, et le travail était gratifié des plus flatteuses distinctions : appréciations scientifiques élogieuses, récompenses décernées par les Sociétés les plus autorisées, ete. Et quand, en 1915, Saccardo quitta l'enseignement, la Société botanique italienne dont il était un des fondateurs, au Conseil de laquelle il appartenait, lui exprimait, par l'organe de son Président, ses sentiments d’admi- ration pour tous les services rendus à la scicnce par son œuvre si élevée, si appréciée, et, en premier lieu, par le Sylloge fungorum. Mais là ne se borne pas l'œuvre de Saccardo. En travaillant aux descriptions des espèces de groupes très variées, l’auteur avait dû se poser à lui-même des règles précises pour opérer avec une méthode scientifique et rigoureuse. Ces règles il les faisait connaître (1891) dans ses « Recommandations pour les Phytographes et parti- culièrement pour les Cryptogamistes » que publièrent la Vuova Notarisia, le Journal dé Botanique, la Revue mycologique, le Bota- nische Centralblalt, l'American Naluralist, et dans son article « Sur les règles à suivre dans la description des espèces végétales et surtout des Cryptogames » (Bull. Soc. Myc. de France, T. VIH, 1891). Pour mener à bien l'œuvre du Sylloge, Saccardo avait dû se mettre en relation avec une foule de Bolanisies, et sa compétence indiscutée faisait que des collègues, des voyageurs lui faisaient par- venir leurs récoltes ; aussi a-t-il publié une foule de notes sur des Champignons des pays les plus variés : Portugal et Sibérie, Java et Tripolitaine, Congo et Abyssinie, Australie et Alaska, etc. Et son activité ne s'arrêlait pas là. Projetée en 1900, commencée en 1905, une Flore générale d'Italie comprit bientôt deux volumes consacrés à une partie des Champignons (Hymeniales), volumes que Saccardo publia en collaboration avec M. Della Costa. Son érudition portait d’une façon toute spéciale sur l'histoire de la Botanique, et, sortant un instant du domaine de la Mycologie, Saccardo publia (1901) « La Botanique Italienne » qui contenait des notices précises sur tous les auteurs italiens ou étrangers qui se sont | REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE 1pés de la Pons d'Italie, sur les Jardin Botaniques, les herbiers 0 ou RRETOE, etc. ; pue « La Chronologie de la Flore Hañenne » : né ément cultivées en Italie, les renseignements: circonstanciés sur -s leur introduction, leur naturalisation, etc. Nous ne parlerons pas d’une foule d'articles variés de Mycologie, dont l'étude ferait cependant bien ressortir |’ activité de l’auteur, et ss ù variété de ses connaissances. nait de dial s voies à travaillé le DR er Scale, quels | sions ee il a lracés dans le he de la pe eue hor AL Menu te” M it à Ù run NÉE RECHERCHES CRYOSCOPIQUES SUR DES SUCS VÉGÉTAUX par M. Andreas SPRECHER En étudiant à l’aide de la méthode eryoscopique la pression osmotique chez des plantes de tabac saines et chez d'autres atteintes. de la maladie connue sous le nom de « mosaïque », je me suis trouvé en face d'un résultat inattendu : la concentration du sue chez les deux catégories de plantes était à peu près la même. Chez les plantes saines comme chez les plantes malades, la pression osmo- tique était due pour la plus grande partie à des substances orga- niques, seulement leur quantité par rapport aux cendres était plus considérable chez les premières que chez les dernières. Le poids see des substances dissoutes dans le suc était plus grand chez les plantes saines que chez les plantes malades. Cette différence s’ex- prime nettement par le poids moléculaire moyen (1). Ces essais m'ont conduit à examiner des sucs de plantes vertes et panachées de la même espèce. J'ai choisi dans ce but Zrop:olum lobbianum et Tropæolum majus nanum. Chez les deux espèces, il y a non seulement des plantes vertes et panachées, mais encore des variétés à feuilles jaunes et d'autres à feuilles rouges foncées. On pouvait admettre ces deux éventualilés : ou ces variétés se comporteraient comme le Tabac, chez lequel la pression osmotique reste partout à peu près la même, seuls les résidus secs des sues et (1) A. Srrecuer. Der osmotische Druck des Zellsaftes gesunder und mosaik- kranker Tabakpflanzen (Ann. du Jard. bot. de Buitenzorg. 2* Sér., 24, 112-128, : 1915:. à 12 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE avec eux le poids moléculaire moyen montrent des différences, ou, par contre, la pression osmotique diminuerait proportionnellement au contenu des plantes en chlorophylle. Le suc extrait des plantes avec soin fut filtré à travers un linge fin, puis conservé dans des tubes étroits bien fermés dans une gla- cière jusqu'à la détermination du point de congélation. Les sues sont loin de présenter desliquides clairs et transparents. La plupart étaient visqueux et filtraient très difficilement. Pour la seconde filtration immédiatement avant la détermination du point de congélation, après qu'il se füt fait dans les tubes un dépôt des plus grandes particules, on a utilisé des entonnoirs en porcelaine pour filtration à la trompe, et la filtration s’est faite à travers une couche de soie à bluter et deux couches de papier filtre. Mais les sues, contenant beaucoup de colloïdes et surtout de la chlorophyvile n'é- taient pas clairs après cette seconde filtration. On pourrait done m'objecter que mes chiffres trouvés pour les résidus secs (rs), matières organiques (ro), cendres (c) et poids moléculaire moyen (pm) sont trop élevés et ne représentent nullement le taux de ces substances dans le suc cellulaire. Pour obvier à celte critique, j'ai refiltré le premier filtrat, car au premier moment les sucs traversent facilement le triple filtre, mais peu à peu leur dépôt forme lui-même un filtre sur le papier filtre, de sorte qu'enfin ils passent, sinon clairs et transparents, au moins avec un minimum de chlorophylle. Puisque tous les sucs ont été préparés de la même manière, on peut, Je crois, comparer les résultats entre eux. Après la détermination du point de congélation, 10 ou 20 em° ont été évaporés et séchés dans le vacuum à 90° jusqu'au poids constant. Ensuite le résidu sec a été calciné et pesé à nouveau. En soustrayant le poids des cendres du poids des résidus secs, on oblient la quan- tité de matières organiques contenues dans le suc. La pression osmotique fut calculée à l'aide du point de congé- lation d'après la formule bien connue : RE mn EE Fo P.= A. 22,4; P, — A. 224 (1 + 1. 1,85 Fr — pression osmotique à la Pre (t) au moment de l'extraction du suc ; r f RECHERCHES CRYOSCOPIQUES SUR DES SUCS VÉGÉTAUX 13 P, — pression osmotique à C°; 8 — 1 — 0,00366 — coefficient de dilatation des gaz; 273 . À — point de congélation du suc ; 4,802 point de congélation de l’eau distillée sous une pression de 22,4 atmosphères (at). P, est done — 4. 22,4 (1 + 0,00366 t). On obtient le poids moléculaire moyen Lee après la formule de … MaQUENNE (à); pe == rs. 185. A Ce poids moléculaire moyen est «le poids moléculaire que devrait avoir une substance supposée unique pour donner, sous le 4 même poids, la même température de congélation. » La table suivante montre les premiers ul obtenus avec 1 quatre variétés différentes de 7 ropæolum majus nanum : une 4 variété verle (Beauty), une variété à feuillage rouge foncé (King _ of Tom Thumb), une variété à feuilles jaunes (Reine d'or), une È variété à feuilles panachées (Queen of Tom Thumb). Les plantes ont. : été récoltées sur le même carreau ensoleillé et leurs bourgeons. _ floraux avaient été enlevés au fur et à mesure de leur apparition. È ‘haque chiffre des six dernières colonnes est le résultat de deux ou 4 trois déterminations. Fr do des matières solides dissoutes dans un litre de L suc. d ro — quantité des matières organiques dissoules dans un litre de suc; — quantité des cendres dissoutes dans un litre de suc. | (M L. MAQuENNE. Sur le poids rh int moyen de la matière soluble dans. les graines en germination. {(C. R. Ac. Sc., Paris, 425, 576, 1897,. : ES _ à y EE 2 : REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE 1 roi F2 [4 ER [A4 LA ee] me E Le) : (2) o = E 22! 2 *. ls EE < ile en = ARR UE NS VARIÉTÉS |24| z |A as dir Ent Eve 185) E | Ste lerierte sie 4 “ais a. le | pa ER 8 | beau|15-46| Beauiy 10 |0,787 [10,070 |76,87 |66,70 |10,17 | 180 | æ King of Tom : EE 1. Thumb | 9 lo,716| 9,161 [72,10 |64,68 10,42 | 186 =»! » | » | Reined’or | 10 |0,711| 9,098 163,40 82,28 [14,12 | 165 La Queen of - [Et » | » | » [Tom Thumb | 8 10,729 | 9,320 |63,83 [49,91 [13,92 | 162 | Le temps, la température, l'humidité de l'air et du sol ne sont pas à négliger. Depuis les recherches de Cavara (1), Marie et Gatin (2), Dixon et Atkins (3), Blum (4) et d'autres encore, nous savons combien la pression osmotique d'une plante peut varier au cours de l'année etau cours d’une Journée, et combien elleest dépen- __ dante des circonstances extérieures. La même expérience fut répétée en 1919: mais au lieu des variétés « Reine d'or » et « Queen of Tom Thumb » les variétés Cocecineum foliis aureis et Cocc. foliis variegatis furent choisies: ‘Toutes les variétés avaient les mêmes fleurs oranges. On a laissé les plantes fleurir et on a nier les fleurs et les boutons seulement avant de presser. 4) F, Cavara. Risultati di una serie di ricerché reset sui Fvegetsti. Con- Riot alla Bivlogia vegetale. ! {{stituto bot. di Pal lermu, 4, 39-81, 190 1), (2) Ch. Marie et C. L. GaTin. LR cryoscopiques effectuées sur des * “sucs végétaux. (C. R. d e l'Assoc. fr. p. l'avance. d. sc. Dijon, 1911, p. 107). (3) H. H, Dixon and W. R. G. Arrins . Changes in the osmotic pressure of the sap of the rap leaves of Syringa vulgaris, Proc. Roy. Dubl. Soc., 43 (N. S), nn 16, 21 ss 1912 19). R. G. Arkins. Variations in the age pressure of the ns of x ouais Ibid. Ne 18, 229 (1912). + H. Dixon W.R.G. 8. Variations in the osmotic pressure of the se ne es es of Hedera Helix. Ibid. Nr. 19, 239 (1912). {4} GEsh, BLum. Zur Kenntnis der Grôss und Schw he des osmotischen Druck . (Inaug. Dissers., Freiburg i. d. Schweiz, 1916, 113 pp.) RS LE | OPrE æ RECHERCHES CRYOSCOPIQUES SUR DES SUCS VÉGÉTAUX 15 el a DE diem Et © ets |S le RS sa lc variétés [9 S| 2 hein à cs ma Ù Z s : Mise" li F4 2m | & a a as, ja6 étaler Le ie re] Fa C4 [A a à c 8/2) ‘5 | 18 | Beauty 10 |0,858 11,074 |09,90 54,90 [15,00 | 151 œ C King of Tom SAR = » al » Thumb 10 10,694 | 8,953 :63,40 | 49,90 [13,50 | 169 LA 5 ee Cocc. fol 3 Rs » aureis 10 |0,736 | 9,497 |57,00 !44,80 [12,20 | 443 D 19 : occ. fol. | » |. » | variegatis | 10 |0,732 Tel 43,83 15,57 | 149 Les résultats de ces deux expériences Son dan assez bien. Seule la variété « King of Tom Thumb » a donné en 1918 un suc dont la pression osmotique était plus élevée qu'en 1919, tandis que le suc des autres variétés était moins concentré en 1918. Toütes les variétés avaient en 1918 plus de résidu sec dans leur suc et par con- séquent un plus grand poids moléculaire moyen qu'en 1919. Il se pourrait que cela fut dû à ce que les plantes étaient en 1918 physio- logiquement plus âgées. Mais il est plus probable que leur suc pré- sente en 1918 un plus grand taux de résidu sec, grâce au fait que les substances assimilées, au lieu d’être transportées dans les fleurs, ont dû rester dans les feuilles et les tiges. Les variétés à feuilles brunes, jaunes et panachées ont une pression osmotique passablement plus petite que la variété verte. Dans les deux cas la variété « King of Tom Thumb » vient en der- nier lieu. Ce qui frappe tout particulièrement ce sont les quatre der- nières colonnes. Le poids moléculaire moyen des substances dis- _Soutes dans le suc est le plus petit chez les plantes jaunes et panachées et le plus grand chez les plantes à feuillage foncé. Le suc des plantes jaunes se comporte à peu près de la même manière que celui des plantes panachées, seulement le taux des résidus organiques y est plus élevé tandis que celui des cendres y est moindre. Il n’est guère surprenant que les plantes vertes possèdent dèns eur suc le plus grand taux de résidu sec et de matières organiques, puisque leur assimilation est forcément plus intense que celle des Li 16 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE autres variétés. Il est moins évident, par contre, que le suc des plantes panachées ait le moins de substances organiques et le plus de cendres. Si le rapport entre les substances organiques et les cendres est chez les plantes vertes de 3,6 (1919), resp. de 6,5 (1918), il est chez les plantes panachées de 2,7 (1919), resp. de 3,6 (1918). C'est conforme à ce que j'ai trouvé chez des plantes de tabac saines et malades de la « mosaïque ». Chez les dernières, tachetées par la maladie, le taux en sel nutritif était aussi plus élevé que chez ; les plantes saines; chez celles-ci le rapport entre les substances . organiques et les cendres était en moyenne de 4, tandis que chez les plantes malades il était de 3,9. ie Nous savons depuis les recherches de Church (1) et Molliard (2), : ù qu'il y a plus de cendres dans les feuilles panachées que dans les feuilles vertes et que c'est surtout la potasse qui se rencontre en beaucoup plus grande quantité dans les feuilles panachées tandis que le taux de la silice, de la chaux et du fer y est moins grand. La manière dont se comporte le suc extrait de toute la plante, suc qui règle les phénomènes osmotiques, est donc tout à fait analogue à ce qui se passe chez la plante analysée dans son ensemble. Il y a chez les plantes panachées, comme Lakon (3) l'admet avec raison, un déplacement du rapport entre les substances organiques et les sels minéraux au détriment des premières et ce déplacement se trouve être encore plus grand que Lakon ne le pense, car Îes plantes panachées produisent non seulement moins de substances organiques, mais encore absorbent plus de matières minérales dans le sol. Il est juste de dire que Lakon ne parle que des espèces ligneuses, mais je suppose que toutes les plantes panachées, tant herbacées que frutescentes ou arborescentes se comportent de la même façon. Seulement l'état de repos produit par une prépondérance trop consi- dérable des substances organiques sur les sels n'a pas besoin d'être réalisé chez les plantes annuelles. Lorsque les feuilles commencent (1) CuurcH. Variegated leaves. Gardeners Chronicle, 2, 586, 1577). Caurcu. À chemical study of vegetable albinisme. III Experiments with Quer- cus rubra (The chemical News, 54, 257, 1886). (2) M. Mozziarp. Recherches physiologiques sur les galles (Rev. gén. de Bot 25,225-252, 285-307, 341-870, 1913). g ( gén. de Bot., {3} G. Laron. Ueber die jährliche Periodizität- panachierter Hulzgewäc (Ber, d. deutschen bot. Ges., 34, 639-648, 1916). : mA gun RECHERCHES CRYOSCOPIQUES SUR DES SUCS VÉGÉTAUX 17 à se décolorer, on peut constater, au contraire, une diminution des substances organiques et une augmentation des sels minéraux dans les sucs. Tout au moins je conclus dans ce sens d'après des essais que j'ai faits dans le temps avec le chanvre (1). Quand les plantes fleurissent, le rapport entre les substances organiques et les cendres, est plus grand dans le suc des plantes mâles que dans celui des plantes femelles. Après la floraison, lorsque les plantes mâles com- mencent à se décolorer, ce qui arrive beaucoup plus tôt que chez les femelles, nous pouvons constater précisément le contraire. Chez les feuilles de tabac, j'ai remarqué également une diminution du rap- port entre les substances pr Se et les cendres dès que le sommet de la feuille commence à se décolorer (2). Autant il est facile à comprendre pourquoi les He panachées doivent avoir plus de sels minéraux dans le sue de leurs feuilles que les autres variétés, dotées de plus de chlorophylle, autant il est difficile de connaître la cause initiale de la panachure. Nous pouvons suivre les raisonnements de Molliard (3, dans son remarquable travail sur les galles et nous demander s'il existe dans l'enchai- nement de cause à effet l'ordre suivant : développement démesuré de diastases dansles cellules — simplification des substances sucrées et azotées par digestion — réduction de la chlorophylle causée par les substances simplifiées telles que certaines matières azotées — composition particulière des cendres ; ou si, au contraire, l'ordre se présente ainsi : disparition de la chlorophylle causée par une ma- ladie des chloroplastes — absence de synthèse due au manque de chlorophylle — simplification des substances sucrées et azotées — composilion particulière des cendres. Sans vouloir trancher aujourd'hui la question, je puis indiquer que la panachure n'apparaît pas bien distinctement dans les pre- mières feuilles de la plantule, elle se présente nettement seulement à partir du moment où les réserves dansles cotylédons sont épuisées. Dans la suite elle est très peu influençable par les circonstances extérieures telles que l'humidité, la chaleur, la lumière et les sels nutritifs. . (1) A. SprREcHER. Recherches sur la variabilité des sexes chez Cannabis sativa L. et Rumex acetosa L. (Ann. d. sc. nat., Bot., 9 sér., Paris, 17, 255-352, 1918). .. (2) A. Sprecner. Bijdrage tot de selectie van tabac: Mededeel. v. h. Besoekisch Proefstat., Nr. 9 (1914). (8) M. Mozzrarp. loc. cit. 18 s REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Non Seulement la synthèse des substances organiques dans Îles parties pâles est empêchée par le manque de chlorophvlle, mais encore la transformation des substances organiques migratrices à moléeule simple en matières à composition plus complexe ne se fait pas. Si on expose, par exemple, des feuilles panachées dans une solution de sucre de 2 °/, pendant une journée à la lumière, il n'y a pas de bleuissement par l'iode dans les parties pâles. Pour prouver macroscopiquement l'absence d’amidon et de corps | albuminoïdes dans les parties pâles des feuilles panachées, on a des méthodes très démonstratives. Jetons un coup d'œil sur les figures de la planche 45 La série a représente 6 feuilles panachées (3 à l’état adulte et 3 encore jeunes). Elles ont été photographiées après une journée d'assimilation et ensuite trailées par l'eau chaude et l'alcool pour en extraire la chlorophylle. Puis elles ont été mises dans le iodure de potassium iodé et photographiées à nouveau (série b). Nous pouvons voir que la production d'amidon suit exactement la répartition de la chlorophylle. Pour les substances albuminoïdes _ilenest absolument de même (ce que prouve la série c). Dans les mêmes feuilles colorées par l'iode et décolorées ensuite par l'alcool, on à démontré la présence de corps albuminoïdes au moyen des trois méthodes suivantes : 1) acide nitrique concentré suivi d'un traitement à l'ammoniaque (réaction de l'acide xantho-protéique). Elle n'a donné qu’une faible coloration qui avait surtout l'inconvénient d’être très peu stable et qui, pour cette raison, n'a pas pu être photographiée ; = 2) sulfate de cuivre et potasse caustique à 50 °/, (réaction de Biuret) qui a donné une coloration violacée ; la photographie ne l'a pas bien rendue ; 3) solution d’ dotale de mercure et acide nitreux (réactif de Millon) qui a donné la coloration la plus nette (série c), réaction reposant sur la présence d'agents qui forment un groupe de tyrosine dans la molécule albuminoïde (1). Les trois réactions décèlent donc plus ou moins nettement la pré- sence d'albumine dans les parties de la feuille où sé trouve, soït la _chlorophylle, soit l’amidon. Les matières albuminoïdes paraissent (1) F. Rogumanx. Biochemie, Berlin, 1908, p. 666. db ne te An eme ue NT SAR MRAT :# RECHERCHES CRYOSCOPIQUES SUR DES SUCS VÉGÉTAUX 19 par conséquent être représentées surtoul par les grains de chloro- phylle. Les méthodes mentionnées ci-dessus ne sont sans doute pas aptes à démontrer la présence des matières azotées solubles qui, d'après Molliard, sont surtout contenues dans les feuilles panachées. Mais après notre constatation nous pouvons dire qu'il y a très peu -d'amidon et de corps albuminoïdes à molécule compliquée dans les parties pâles des feuilles panachées, et quant à leur sue, il ÿ a moins de substances organiques dans les parties pâles que dans les parties vertes. Pour que les cellules des premières parviennent à la même ‘pression osmotique que les cellules des secondes, il y a deux possi- bilités : ou il se fait par osmose un déplacement continuel de sue “organique des parties vertes vers les parties pâles ; ou bien, ce qui est plus probable, les cellules des parties pâles atténuent d'emblée la pénurie des substances organiques au moyen des sels qui leur sont apportés par les vaisseaux conducteurs et ainsi l'équilibre osmotique est rétabli entre les différentes parties du limbe, mais pas par les mêmes substances. La variété « Queen of Tom Thumb » a des fleurs colorées en rouge foncé; une autre variété panachée possède par contre des fleurs jaunes. J'ai examiné les deux variétés séparément pour voir si elles avaient la même pression osmotique. Voici le résultat : ‘ — é mn se = a ca LA < F. = + VARIETES 2à x mit 2 à Me Lars ê AE - ge Æm| 4 GE vas = (] : ps & “ _— [= œ ‘ 1 © Queen of T. | = | 7-8} beau|15-16 Thumb 10 |0,729 | 9,320 163,88 | 49,91 113,92 | 162 S Var, fol. à 8-9 » 16 variegal. | 11 0,658! 8,436 [60,72 !48,52 | 12,20 | 170 D'après ce qui précède, le suc des plantes panachées à fleurs foncées a produit une pression osmotique plus élevée que le suc de la variété également panachée, mais à fleurs jaunes. Correspondant à la plus grande pression il y a aussi un plus grand taux de résidu Es - 20 __ REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE sec, de matières organiques et de cendres chez les plantes à fleurs foncées. Il aurait été intéressant de constater qu'en règle générale, les plantes à fleurs rouges possèdent dans le suc de leurs feuilles une plus forte pression osmotique que les plantes à feuillage pareil et à fleurs jaunes. Mais une expérience semblable en 1919 avec la variété « Queen of Tom Thumb » et 7rop. majus nanum, var. cocci- neum fol variegatis à fleurs oranges n'a pas conduit à ce résultat. Le] mn z 5. mË| v MO UD Ë ë 5 Es £ : EE Es < = 2 For ed | s. = 4/97) = & VARIÉTÉS. |= J| > | Q ä LP ED A A 5 Es] ‘4 Z 5 à es pe CA LA =] & nAriE a Fu se ” à ë x & : E Se a l'2 Queen of T,| ‘| T's |beaul 22 Thumb 10 |0,733 | 9,584 158,17 [41,67 [16,50 | 147 E = Var. cocc. : n es. » » |fol. variegatis| 10 |0,734 9,595 |60,20 145,25 [44,95 | 151 Ici nous avons à peu près la même pression osmotique et, au contraire, plus de résidu sec et de matières organiques dans le suc des plantes à fleurs claires. Le seul point sur lequel les deux expé- riences vont dans le même sens est le taux en cendres qui est plus grand dans le suc des plantes panachées à fleurs foncées et le poids moléculaire moyen des substances dissoutes dans le suc est plus. petit les deux fois chez la var. « Queen of Tom Thumb ». La variété cocc. fol. variegatis se comporte donc autrement que l'autre variété panachée qui, il est vrai, n'avait pas crû sur le même carreau que la var. « Queen of Tom Thumb,. » Nous pouvons admettre que la couleur des fleurs n’est P relation avec la pression osmotique dans les feuilles. Afin de me rendre compte de Ja variation de la pression osmo- tique chez une variété panachée au cours d'une même journée, j'ai fait une expérience avec le suc de Tropæolum Lobbianum, var. « Reine Wilhelmine ». Le même essai a servi à élucider la question Suivante : comment la pression osmotique dans une plante est-elle. influencée par l'éloignement des bourgeons floraux des plantes on a donc enlev as en ? Chez une partie é les bourgeons floraux dès leur appa- RECHERGCHES CRYOSCOPIQUES SUR DES SUCS VÉGÉTAUX 21 rition, chez une autre on a laissé fleurir les plantes et on a coupé les fleurs seulement avant l'extraction du suc. On pouvait supposer que les produits de l'assimilation, dirigés vers les fleurs et les organes de reproduction, doivent rester dans les feuilles et les tiges là où les bourgeons floraux ont été enlevés, et qu'il se produit alors une plus grande pression osmotique chez les dernières, ou au moins un rap- port plus grand entre substances organiqnes et cendres dissoutes dans le suc. es sl —- à ”E 8 |6 | #2 a © E © zx AZ o Es (©) E [ES | rems | &° Has: É si |si z À =. a las | à à È : 6 | w © a de - 2 RAT LÉ ; 7-8 |nuageux| 923 Plantes 9 10,649 | 8,520 152,15 48,89 | 9,76 |148 juil. pluie empêchées 1918 la veille de fleurir » 1-2 |nuageux |24 !/, » 10 10,755 | 9,959 164,50 153,18 | 11,37 [158 venteux : » : ï PR Tin 9 |0,760 | 9,974 75,54 |62,79 |19,75 |184 » 7-8 |nuageux| 98 Plantes 9 10,638 | 8,370 146,30 |37,02 | 9,28 |134 pluie la Jaissées ill à fleurir , 1-2 | nuageux |94 /. » 9 10,784 | 9,687 157,55 | 46,35 |11,20 ,145 venteux MANN ee de 9 |0,677| 8,890 |56,95 |18,00 | 8,95 155 juil. | 7-8 |nuageux| 20 Plantes 9 10,801 10,414 181,00 |67,19 |13,81 1187 A 26 eau empêchées la veille de fleuri » h j# » lantes | 10 10,721 | 9,372 64,10 152,73 | 11,37 1165 laissées à fleurir Nous pouvons conclure de ces chiffres que la pression osmotique augmente dans une plante pendant la journée, et qu'elle diminue plus vite au courant de l'après-midi chez les plantes qui ont fleuri. J'attire l'attention sur le fait que Blum (1) a trouvé chez les feuilles de Helleborus fœtidus, Urtica dioica, Fagus silvatica et Sedum acre, le minimum de valeur osmotique à l’aide de la méthode plas- - molytique durant les heures qui précèdent le lever du soleil, et le 4) G. Bzuw. loc. cit, 22 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE maximum pour la plupart des tissus dans les premières heures de- l'après-midi. Il a constaté ensuite une diminution lente jusqu'au matin. J'ai observé le même phénomène à Java chez des plantes de tabac saines et malades. Chez les deux, la plus faible pression osmo- tique se rencontrait le matin. Elle augmentait jusqu'à une heure de l'après-midi à peu près de deux atmosphères et descendait ensuite lentement au cours de l'après-midi, bien que la quantité de subs- lances dissoutes dans Je suc fut plus considérable le soir qu'à midi. La plante, par son assimilalion, a le moyen d'augmenter le résidu sec sans augmenter pour cela sa pression osmotique en agrandissant ses molécules. C'est pour cette raison que l'on .trouve, le soir, le poids moléculaire moyen plus élevé qu’à midi. Mes expériences avec les plantes qui avaient fleuri concordent avec les constatations de Blum. Le fait que, chez les plantes qui n'avaient pas fleuri, le nraximum de pression se trouve le soir est compréhensible, puisque chez ces plantes les produits d'assimilation ont été empêchés de suivré leur voie naturelle dans les fleurs et ainsi la variation journalière normale de la pression osmotique a été --un peu dérangée. . Des plantes de la même variété, pressées le 26 juillet, ont montré: déjà le matin une haute pression osmotique dans leur suc ce qui est facile à comprendre, vu que le temps, le 25, avait été beau et ven- teux et que les plantes n'avaient pas élé arrosées. Toutes les plantes ont augmenté pendant la journée la quantité de résidu sec et de malières organiques dans leur suc. Pour les. cendres, c'est moins clair. Chez les plantes qui avaient fleuri, il y a moins de sels minéraux le soir. Auront-ils été expédiés dans les fleurs? Dans tous les cas, les plantes qui avaient été empêchées de fleurir ont plus de cendres dans leur suc. Néanmoins le rapport entre les substances organiques et les cendres augmente partout du matin au soir. Il est à peu près 4 le malin et le soir — 5, Le poids moléculaire moyen des substances dissoutes dans les sucs atteint, chez toutes les plantes, son maximum le soir, mais tout particulièrement chez les plantes qui ont été empêchées de fleurir. Ces dernières montrent donc, sans exception, pression osmotique, une plus grande quantité | de résidu sec, de substances organiques et de cendres dans leur suc et, de ce fait, une plus grande. RECHERCHES Cl YOSCOPIQUES SUR DES SUCS VÉGÉTAUX 23 aussi un poids moiéculaire moyeu plus considérable que les plantes que l’on avait laissées fleurir. C'est en somme assez plausible, puisque les produits d’assimilation, chez les plantes qui avaient fleuri, vont pour une bonne part dans les fleurs, tandis que chez les autres, ils restent dans les tiges et les feuilles, rendant ainsi les sues plus concentrés. Les limbes, les pétioles et les tiges d’une lrebtéthe de plantes de la variété verte « Beauty » ont été examinés séparément. Voiei les résultats : | es | ZT | . = n 2 LA («4 = CRE or FU me o SE a y 5 ; E|kB| & | «. gs : 4<|za3lze à |. «| =7 Z ea URGANES w a |<4° 4 À BR EE a TN ER are el H Z A z z Fa & & | & CA z © es e # 4 rs -# mn © . L- ê © e a C2 A & © |æ | | a 7-8 “ 19 Limbes 126 10,827 110,716 180,50 |57,70 | 22,80 180 Pr » 8 » Pétioles 229 10,698! 9,037155,58 | 47,33 | 8,25 147 Oo < ÿ n ln 3e Q 5 œ » C: » Tiges 311 10,768! 9,946162,10 156,57 | 5,53 150 1 GI La plus grande pression osmotique se trouve done dans le sue des limbes et la plus petite dans celui des pétioles. Le suc des limbes contient le plus grand taux en malières sèches, soit orga- niques, soit minérales. Le limbe n'est pas seulement le principal organe de l'assimilation, mais encore l'endroit où la transpiration est la plus intense. Cette dernière fonction est démontrée aussi par le rapport entre le taux des substances organiques et celui des cendres qui est deux fois plus petit dans le limbe que dans le pétiole el quatre fois plus petit que dans la lige. Si ce rapport est — 2,5 dans les limbes, il est — 5,7 dans les pétioles et — 10, 2 dans les liges. Le suc des tiges présente presque le même taux de substances organiques que celui des limbes, mais, par contre, il possède beau- coup moins de cendres. Le poids moléculaire moyen des substances dissoutes dans le suc est le plus petit dans les pétioles, toutefois pas. beaucoup plus petit que dans les tiges, les deux organes servant -principalement au transport des matériaux, landis que dans le suc des limbes les substances dissoutes présentent les plus grandes molé- -eules. 24 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Expérience avee Coleus Verschaffelti. Pour les Coleus j'ai examiné une variété entièrement brune et une autre complètement jaune, toutes deux crues en couches. z B| à & = = È ! £ mn Z 9 = 5 ” 3 este ja Fe ntAdt ul sl, zu | | : D > ad fe | VARIÉTÉS 2116914, FRANS ER) ESS " AE ä ë £ * 2 1” m@ ce Eu se (é] | Le] Le] m Fe À a a à a lot S| 0 Feuillage | 6 | 185/0,458 5,901 34,87 [29,69 |9,75 136 pue o- brun foncé hrs), Feuillage 6 | 100/0,220 5,481 |24,67 |15,30 L9,37 |108 és = jaune = te Les deux variétés ne présentent pas une grande différence en ce qui concerne la pression osmotique. La différence se nouveau dans les quatre dernières colonnes. possèdent, dans leur suc, assez notablemen les plantes jaunes. Ce résidu est dû sur niques. Les matières dissoutes dans le donc un poids moléculaire plus petit que des plantes brunes. cendres est — 9, Somme toute no montre de Les plantes brunes t plus de résidu sec que tout à des substances orga- suc des plantes jaunes ont celles dissoutes dans le suc Le rapport entre substances organiques et 4 chez les plantes brunes et — 1,6chez les j US avons constaté à peu pr Tropæolum, toutefois Coleus à non seulement la pression osmolique beaucoup moins haute, mais les autres chiffres aussi sont moins élevés. Cela est dû au fait que no à une espèce différente, plus aqueuse, et en second heu à des plantes ayant cru en couches + C6 Qui a très probablement diminué leurs substances sèches. aunes. ès la même chose chez L'influence de la lumière, de la chaleur et de l'humidité de Pair i sur la pression osmotique. Pour étudier cette influence, on a choisi lropæolum majus nanum, trois lots : d 16 plantes (toutes en pot). Le dans une chambre sèche et c d'une variété verte de eux de 24 plantes et un de premier lot fut placé pendant 24 h. haude, chauffée électriquement : le REGHERCHES CRYOSCOPIQUES SUR DES SUCS VÉGÉTAUX 29 second fut placé sur de la glace, toujours pendant 24 heures, et ‘ couvert de grands récipients en verre; le troisième fut mis pendant le même laps de temps dans une chambre humide et chaude, éga- lement chauffée à l'électricité. La moitié des plantes de chaque lot fut laissée à la lumière et l’autre mise dans l'obscurité. Enfin une douzaine de plantes du jardin ont été pressées le même jour à 5 h. du soir. On installa pour chaque catégorie un polymètre de Lamprecht (thermomètre et hygromètre) où l’on peut mesurer directement sur le thermomètre la température de l'air, le degré d'humidité maximum particulier à chaque température, et sur l’hygromètre les °/, de l'humidité relative et les nombres pairs qui servent à la détermi- nation du point de saturation ou point de rosée. A l’aide de ces données on calcule alors l’humidité absolue, c'est-à-dire la quantité de vapeur d’eau qui se trouve réellement dans un m° d'air en multi- pliant les °/, d'humidité relative par l'humidité maximum de la tem- pérature donnée et en divisant par 100, et en outre la température du point de saturation en soustra vant le nombre pair de la tempéra ture donnée. La table suivante indique les différents résultats. à 2 L RSR 4 [nr | mess D FA . E ü0lS # Cr Re à ol#ul232z à Es œ & æ <. slarlas|s |, °|S < ; +4[nNou]CS ü — ge ke el amie s|s | 4,1] , [do] < Hi 1e Zlx & 25 18718,15 8 e e'IDeite LA = Sale Also 35 2|28le|2z w re ” pe R vis A eblagis le | Chambre \ Lumière |33 137 36113,3 147,51 15,5! 12 10,818 |11,0951 61,25] 49.68/11,57 chaude { Obseurité|35 [42 | 40/16,8 | 15,51 19,5! 42 |0,768/10,491| 37,97/46,47/11,50 Re : Jardin : € = 5 hs du ) Lumière [22 |19 441 8,801 13,0! 8,5! 12 |0,758| 9,908] 68,85] 50,45| 12,90 soir } os | Lumière [+8 |21 | 64113,4 | 8,0/ 16,0! 12 lo,654| 8,586/51,50/41,55| 2,95 froide } Obseurité|20 |17 | 100/17,0 | 0 |20,0! 12 0,658! 8,585] 52,15] 41,55/10,60 N » 16 18,5! 100/18,5 | o 16,0! 10 |0,608| 7,683! 46,02/33,60/12,82 Chambre | Lumière |38,5/51,8| 95/48,7 | 0 |38,5| 8 |0,640| 8,842] 9,72/40,63| 9,09 humide | Obseurité |40,0/53,3| 63/38,6 |"9,5| 30,5] 8 |0,653| 9,056|51,27/41,20/10,07 | | de NE de nn DE chez ces plantes REVUE GÉNÉRALE DE BUTANIQUE En comparant ces chiffres, nous pouvons conclure en premier lieu que la pression osmotique chez les plantes dépend tout particu-" lièrement de l'humidité relative de l'air, c'est-à-dire du rapport de l'humidité absolue avec l'humidité maximum exprimée en °/,. Etant donné la même humidité du sol, la lumière et la température jouent un moins grand rôle. Le suc des plantes ayant séjourné sur la glace et celui des plantes de la chambre humide et chaude présentent à peu près la même pression osmotique parce que l'humidité relative de J'air était grande à ces deux endroits. Puisque les plantes appar- tiennent à la même variété, nous trouvons aussi, en ce qui concerne leur taux en résidu sec, en substances organiques et en cendres, des. différences peu élevées. Ie suc des plantes éclairées de ces quatre expériences à eu partout une pression osmotique un peu plus petite, ce qui n'est du reste pas causé par la lumière, puisque des plantes éclairées de la ‘chambre sèche et chaude ne se comportent pas de cette façon. Si les circonstances extérieures ont joué là un rôle, on pourrait dire que le suc des plantes à l'obscurité présente une plus forte pression osmo- tique, parce que dans la chambre humide et chaude, l'humidité rela- tive est un peu moins grande chez les plantes à l'obscurité que chez les plantes éclairées. Chez les Capucines mises sur la glace, c'est le contraire ; ici l'humidité relative élait plus grande dans l'obscurité, mais loutes les différences trouvées ici entre les plantes : pression osmolique, résidus secs, substances organiques, cendres, poids moléculaires moyens sont insignifiantes. Le suc des plantes éclairées dans la chambre sèche et chaude nous montre une plus forte pression osmotique que le suc des Capu- eines dans l'obscurité. C'est pour la même raison que précédem- ment : l'humidité relative était plus grande chez les plantes à l'obscurité, tandis que dans ja chambre humide et chaude, c'était l'in- verse, grâce au carton obscurcissant qui arrétait un peu les vapeurs d'eau. Chez les Tropæolum dans la chambre sèche et chaude, nous trouvons la plus forte pression osmotique sans que le résidu sec en soit augmenté proportionnellement. Voilà pourquoi nous constatons le plus petit ets moléculaire moyen dessubstances dissoutés dans lé suc. L'assimilation des plantés à élé certainement partout diminuée Le à É: É L: ï RECHERCHES CRYOSCOPIQUES SUR DES SUCS VÉGÉTAUX 2T pendant les 24 heures que durait leur séjour dans les différentes chambres. Il est clair que si les plantes séjournent longtemps à l'obscurité, la pression osmotique doit diminuer à la longue, faute d'assimilation. Celle-ci n'avait pas été entravée chez les plantes récoltées dans le jardin comme chez les autres, et c'est pour cela qué lés substances dissoutes dans leur suc possèdent le poids moléeu- laire le plus élevé. Ces dernières plantes ont presque la même pression osmotique que les plantes à l'obscurité dans la chambre sèche et chaude Aussi la différence entre l'humidité relative chez les deux catégories n'est-elle pas grande. Les plantes du jardin furent pressées le soir, après une journée ensoleillée, sèche et venteuse où l'hvgromètre ne montrait que 44 °/, d'humidité relative. J'ai examiné de la même manière des plantes panachées. Elles présentaient partout les mêmes variations; mais puisqu'il ma manqué certaines données, il est préférable de laisser les résultats obtenus de côté. Une seule expérience avec des plantes panachées est intercalée dans la table pour montrer encore une fois comment ces plantes se distinguent des variétés vertes par leur plus petit taux en substances organiques et une plus grande quantité de cen- dres dans les sues. Le rapport entre les substances organiques et les cendres est chez les plantes panachées = 2,7 et chez les plantes vertes partout environ 4. Ÿ a-t-il une différence de pression osmotique entre les plantes dont les limbes de feuille sont à grandes et celles dont le limbe de feuille sont à petites cellules ? On sait que la résistance des membranes cellulaires est inver- : sement proportionnelle au diamètre des cellules. De petites cellules supportent done une plus grande pression osmotique que degrandes cellules. Ce fait m'a donné l'idée d'examiner la pression osmotique des feuilles chez des espèces qui sont différentes quant à la grandeur des cellules dans le limbe de leurs feuilles. Au mois d'octobre, les plantes suivantes à l'état florissant étaient encore à ma disposition : Æelianthus annuus, Atriplexæ hortensis, _ Cannabis sativa, Cucurbita Pepo. Je n'en utilisai que le limbe des feuilles. Atriplex et Cannabis ont été ensemencés en été, ils étaient donc plus jeunes que Cucurbita et Helianthus. Mais en ce qui con- cerue l’âge physiologique, les quatre espèces se trouvaient à peu près au même stade, puisque toutes portaient encore des fleurs. ER We moléculaire moyen beaucoup plus petit. 28 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Des cellules du limbe, seules les cellules dès palissades ont été mesurées et comparées. Les valeurs trouvées pour le contenu — les cellules considérées comme cylindres — sont indiquées dans la table suivante Helianthus annuus à servi non seulement à l'étude du sue des limbes, mais en même temps à l'étude du suc extrait des pétioles, des tiges el de la moelle séparément. Enfin j'ai examiné la pression osmolique du sue extrait des feuilles inférieures et supérieures, chacune séparément (voir tableau page suivante). D'après ces recherches, la grandeur des cellules ne parait avoir aucune influence sur la pression osmotique. Si la supposition que les plus petites cellules ont la plus forte pression osmolique était juste, alors le suc de Cannabis devrait présenter la plus forte pres- sion. Cucurbita viendrait en second rang, puis Aelianthus et enfin Atriplex. Or, iln'en est rien. Les plantes avec les plus grandes cel- lules palissadiques — Atripler — ont la plus forte pression dans leur suc, puis viennent les plantes de Cannabis dont les palissades sont à peu près 30 fois plus petites que celles des Atriplex ; ensuite les feuilles d'Æelianthus dont les palissades sont à peu près 4 fois plus grandes que celles de Cannabis et qui ont 2 atmosphères de pression de moins dans leur suc ; enfin la plus petite pression se ren- contre chez le suc des feuilles de Cucurbita, bien que les cellules palissadiques soient 2 fois plus grandes que celles de Cannabis. Dans le suc de Cannabis nous av organiques. Le rapport entre ces der Le poids moléculaire moyen est élevé chez Helianthus, Cucurbita et surtout chez Cannabis. Chez A triplex c’est autre chose. Nous avons ici passablement moins de résidu sec et par conséquent un poids Ce qui frappe en outre, c'est ques et les cendres qui est uge et ne moussent pas avec es les autres cendres de ces paient, vu leur effervescence ons beaucoup de substances iières et les cendres est — 5. le rapport entre les substances organi — 2,4. Les cendres sont colorées en ro l'acide chlorhydrique, tandis que tout recherches étaient blanches et conte avec HCI, du calcaire. Atriplex est une plante d'une couleur r beaucoup d'anthocyane et moins de chlo feuilles examinées dans cette expérience. G ougeâtre ; elle contient rophylle que les autres râce à ce fait, la quantité É nl « e oi 5 = À n [45 E © m | A m © " * © a nil A © A = + E [Sn TEMPS la ESPÈCES ORGANES |= &|z a, < a LE Z 040$ cie he Fplé = À anis s La] ma | ea [en 10 9 | Beau, froid, | 7 Cannabis Limbes 140 | 2970 Oct. pluie la veille pl. © 4 Se » | Cucurbita | Limbes |9200 | 5655 ” n » » » | Helianthus SU) 406 | 10745 » » »- p » Atriplex » » 250 | 92849 » ñ » » Helianthus Pétioles 160 » n + » es Tiges 485 » » » » » # » Moelle 191 n » » » » » ù Fleurs 96 11 11] Couvert 6 » ph Feuilles inf, | 129 » » » » » n. » Feuilles Ssup.! 143 BEN: € 0,9745 0,750 0,800 1,105 0,8975 0,7775 0,152 0,690 0,7977 0,820 RS RO C P RO EN GR | ENGR|ENGR|PM|— EN AT : à à p. litre | p.litre | p.litre 12,102 | 112,850 | 94,275 | 18,579 | 214 |5,0 9,312! 81,550 | 65,100 | 16,150 | 201 13,9 9,927! 89,200 | 73,720 | 15,480 | 206 | 3,0 13,722] 73,875 | 52,250 | 21,625 | 123 | 2,4 11,138! 61,975 | 46,725 | 15,250 | 127 | 3,0 9,651 | 62,125 | 50,725 | 11,400 | 147 | 4,4 9,333 | 50,650 | 38,125 | 12,525 | 124 | 3,0 8,664 | 53,3% | 43,500 | 9,875 | 143 | 4,4 9,862 | 110,600 | 94,400 | 16,400 | 256 5,7 10,148 | 105,460 | 89,093 | 16,367 | 238 | 5,4 XAVILHOHA SOINS S4U UNS SHAÜIAODSOLHUID SAHOUHHIAH 6 30 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE de cendres par rapport aux substances élaborées par les feuilles est, ° Andræcies du Fegatella et du Lunularia. — Elles forment un thalle spécial qui est d’origine ventrale subtermi- nale, c’est-à-dire naissant immédiatement au-dessous du point végétatif qui cesse de fonctionner. 3° Andræcies terminant un rameau latéral. — Ce sont celles du Neesiella qui se trouvent à l'extrémité d'une pousse _ wentrale et latérale. {A suivre.) REVUE TRAVAUX PARUS SUR LES LICHENS DE FOTO E AT par M. G. BIORET I Nature des lichens. Au début du siècle, la théorie de A est devenue classique: le Lichen est un être double, constitué par un Champignon et une Algue étrangère; et on considère généralement cette union comme une symbiose mutualistique, un consortium où Chacun des associés rend des services à l'autre. Durant les dix dernières années, les deux parties de celte théorie ont été remises en question. . Le travail le plus révolutionnaire dans ses conclusions, sinon dans les faits observés, est un mémoire, richement illustré, d'Elfving (1) professeur à l’université d'Helsingfors, en Finlande, patrie du grand Jichénologue Nylander. — Déjà, en 1902, au Congrès des Natura- listes et Médecins du Nord, Elfving (2) émettait l'opinion que la théorie de Schwendener avait besoin d'une révision. Cette opinion (4) Ecrvixe F. Untersuchungen pt die Flechtengonidien. (Acta Soc. scient. Fennicæ, t. de °2 ; 4, 71p., 8 pl., 1913). 2 Errvine F. Uber die Fechtongonidien. (C.-R. du Congrès des Natur alistes et Médecins du Nord tenu à Helsingfors du 7 au 12 juillet 1902. Section de Bota- nique, p. 26-31 ; Helsingfors, 1902). ss 64 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE élait fondée sur des observations personnelles faites, d'une part sur Peltigera canina où les gonidies de la médulle d'abord incolores ne prenaient leur pigment vert qu'avec le temps et apparaissent ainsi comme des organes du thalle, non comme des organismes étrangers, d'autre part sur Evernia prunastri dont le thalle contient, au printemps, de nombreuses gonidies incolores, alors qu’à la fin de mai on n’en voit plus. Il n'avait pas constaté, à vrai dire, de relation ana- tomique entre la gonidie et l'hyphe ; mais, malgré ce «trou » dans ses observations, ce qu'il avait vu le portait à croire que les gonidies naissaient bien des hyphes. Dans son travail de 1913, il déclare qu'après révision les faits qu il avait cru découvrir chez Pelligera et Evernia sont insuffisants ou inexacts, et ce sont de nouveaux faits qu'il soumet, appuyés sur de nombreux dessins. Avant la deserip- tion de ces faits, il trace un historique très détaillé et très loyal de la question. Le gros argument de Schwendener-Bornet, dit-il, est que l'on n'a jamais constaté de relation anatomique entre la gonidie et l'hyphe, permettant de conclure à la production de la première par la seconde ; mais la non-observation n'est pas preuve suffisante de non-existence, tandis que si l'existence de telles relations est prouvée toute la théorie s'écroule ; et l'auteur prétend en fournir plusieurs cas. Les recherches ont été ellectuées sur : 1} Parmelia {Evernia) furfuracea) L.) et Physcia pulverulenta (Hoffm.), à goni- dies Cystococcus; — 2) Arthonia radiata (Pers ) à gonidies 7rente- pohlia ; — 3) Ephebe pubescens Fr., à gonidies Sligonema ; — 4) Peltidea aphthosa (L.) Nephroma arcticum (L.), Peltigera canina (Pers.), à gonidies Vostoc. Chez Parmelia furfuracea, Yauteur donne un bon nombre de figures représentant tous les prétendus passages entre l'hyphe allongée el incolore et la gonidie arrondie et verte; les gonidies présentent d’ailleurs loutes les dimensions, et petites ou grosses peuvent être incolores ou vertes, libres ou en connexion avec les . hyphes. Il ne s'agit pas, bien entendu, d’une transformation gra- duelle suivie dans une culture, sous le microscope, mais d'une série de figures prises sur des coupes d’extrémités de thalles, figures qui sont censées représenter différents stades. A la vérité, certaines connexions peuvent bien s'expliquer par une descendance : mais elles s'expliquent aussi par un simple rapprochement et des figures semblables ont été interprétées dans ce sens par Schwendener et + _ Paraissent naître seulement par division d'autres gonidies. » REVUE DES TRAVAUX PARUS SUR LES LICHENS 65 Bornet. Quant aux différents stades représentés, il leur manque, à mon avis, pour être convaincants, une double gradation : dans la couleur du contenu et dans la nature de la membrane ; les gonidies, aussi bien les grosses que les petites, sont ou bien complètement incolores ou bien complètement vertes ; la transformation graduelle “exigerait, semble-t-il, des petites gonidies incolores, des gonidies moyennes d'un vert pâle et des gonidies adultes d’un vert france, pendant que la membrane, insensible d'abord à l’action de l'iode, se colorerait, dans les stades suivants, en violet de plus en plus Li foncé ; ou bien il faut admettre ici un processus unique dans l'his- 4oire des éléments anatomiques : la différenciation brusque. Il est vrai que le Lichen, vu à travers l'une ou l'autre. des théories opposées, est un être anormal el unique par sa constitution; soit Champignon qui ne peut se passer d'Algues, soit Champignon qui produit des Algues, — car l'auteur ne nie pas que les gonidies fenant des hyphes ne puissent vivre en liberté, comme des Algues dont elles ne diffèrent alors en rien ; — la différenciation brusque ne serait donc qu'une anomalie de plus à l'actif du Lichen. Elfving semble avoir bien vu lui-même l'objection ; il avoue, dans ses con- clusions, que ses recherches ont besoin d’être complétées, et qu'en particulier la cytologie moderne regrettera l'insuffisänce de certains détails. Il croit cependant avoir représenté un de ces détails désirés dans la figure 30 de la planche {, montrant, dit-il, que la réaction colorante due au chlorure de zinc iodé et caractéristique de la mem- -brane des gonidies affecte aussi, quoique plus faiblement, la mem-. brane de lhyphe ; or l'impression qu'on en retire est bien plutôt celle d'un contraste, accusant deux réactions différentes Quant au défaut de coloration verte que l'auteur considère comme la marque d'un stade initial, ne peut-il être expliqué autrement ? L'absence ou la disparition de la chlorophylle peuvent avoir soil des causes phy- Siques {situation défavorable par rapport à l'éclairement), soit des “auses physiologiques (épuisement par l'hyphe parasite). Enfin l'auteur avoue avoir eu beaucoup de mal à trouver ces quelques exemples de stades transitoires : « ou bien, dit-il, ce développement (à partir des hyphes) est très rare, ou le stade en question est de Courte durée : j'ai examiné des extrémités de rameaux très nom- breux Sans trouver de formation de gonidies: les gonidies » pa 66 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Chez Ævernia furfuracea les gonidies apparaissent comme de simples différenciations de rameaux latéraux des hyphes. Dans les. autres espèces étudiées, l'origine des gonidies est plus ou moins différente et très variée : ici, la gonidie nait à la façon d'une coni- die; là, elle apparaît comme une hernie, un épanchement de protoplasma d'abord sans membrane différenciée ; ailleurs, elle a la signification d’une rénovalion cellulaire ; ailleurs encore, la matière verle se présente en trainées irrégulières qui n'ont même pas la forme des cellules fongiques au milieu desquelles elles A raissent. A la fin de son travail, dans un supplément de quatre pages, . Elfving décrit un Champignon à mycélium brun, établi sur l'écorce d'un Sorbier, où croit d'ailleurs un Arthonia radiata, avec deux. espèces de Verrucaria ; or ce mycélium donne lui aussi naissance à des cellules vertes avec chromatophores et pyrénoïdes. Un autre Champignon à grosses cellules brunes, arrondies, groupées en massif, donne naissance à un groupe de cellules Pleurococrus. Done, d'après l'auteur, ces Champignons sont en réalité des Lichens ; le mycélium observé appartient probablement à l'une de ces espèces de Lichens qui vivent dans l'écorce, par exemple à un Verrucaria, dont les périthèces ont une enveloppe d Libre ressemblant assez au mycélium en question. Elfving conclut de l’ensemble de ses recherches « que des goni- dies naissent de cellules incolores : non pas que chaque gonidie lire directement son origine d'une hyphe, mais, dans le thalle, des cellules incolores naissent des gonidies qui se multiplient ensuite comme telles par division. Le Lichen est done une plante simple, et on doit revenir à l'ancienne conception ; … la théorie de Schwen- dener était, dans son temps, l'expression logique des faits connus ; de nouveaux faits sont survenus, elle doit céder la place. Ainsi va la science! Ainsi Nylander, avec son intuition, avait raison contre les fines méthodes et l’âpre logique des savants de laboratoire ! Les gonidies de Lichens, organes du thalle, peuvent en sortir en liberté, se mulliplier et sont alors des Algues : certaines Algues sont ainsi des rejetons de Lichens. J'ai la conviction que tôt ou tard la justesse de mes observations sera constatée.» Depuis la publication de ce travail d'Elfving, il faut bien+econ- naître qu'aucun fait nouveau n’est v enu lui donner raison. Les Ru #£, REVUE DES TRAVAUX PARUS SUR LES LICHENS 57 appréciations parues ici et là ont accueilli le mémoire avec tout le respect dû à l'auteur, mais l'ont qualifié de curieux plutôt que de convaincant. Deux mémoires cependant l'ont pris à partie de plus prés: Nienburg (3) s’est attaqué indirectement à la théorie d'Elfving.Si, dit-il, la gonidie est un produit de l'hyphe, pourquoi cette distribu- tion si variée de la couche à gonidies dans les différents Lichens ? Si, au contraire, la gonidie ne provient jamais que d’une autre goni- die , ne doit-on pas trouver, dans les parties en croissance du thalle, des dispositions particulières qui réalisent l'extension de la zone à gonidies dans le nouveau tissu mycélien ? Il a fait des recherches en ce sens chez une espèce stérile de Pertusaria, chez Evernia furfura- cea el dans des isidies. Chez Pertusaria, Frank avait déjà signalé des hyphes dont l'extrémité appuyée à une gonidie la poussait, en croissant, vers l'extérieur. Darbishire pensait au contraire que le bord du thalle s'incorporait des Algues étrangères libres jusqu'alors. D'après Nienburg, c'est Frank qui a raison : le thalle en croissance s'incorpore bien des Algues étrangères, mais celles-ci ont un aspect maladif: elles sont mourantes ou déjà mortes. Les gonidiesen bonne santé proviennent de la zone à gonidies. Au pourtour de cette zone, l'auteur représente certaines gonidies dont la face tournée vers l'in- térieur est accolée à un faisceau d’hyphes, appuyées sur la gonidie par leur extrémité, tandis qu'à la face tournée vers l'extérieur se trouve un espace hbre, triangulaire en coupe, le tout donnant bien l'impression que la gonidie est poussée par le faisceau d'hyphes pos- térieur, à la façon d’un coin qui se fraie un chemin au milieu des hyphes environnantes. Ces hyphes poussantes « Schiebenhyphen », sont plus riches en protoplasma que les hyphes ordinaires. La gonidie ainsi poussée vers l'extérieur se divise bientôt et les cellules- filles peuplent le nouveau point du thalle, séparées de bonne beure par les hyphes qui cessent de jouer leur rôle de poussoir et s'inter- calent entre elles. — L'auteur a constaté le même phénomène, moins marqué toutefois, dans les extrémités d’Evernia furfuracea.— Dans les isidies, il n'y a pas de dispositif particulier : les gonidies sont simplement entrainées par les hyphes. — Ces différences dans & Niexeuxa W. Ubér die Bezichungen zwischen den Algen ynd Hyÿphen im Flechtenthallus. (Zeitschr. f. Bot., t. 9, p. 529-545; 1 pl., 6' fig. texte. 1917). a REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE l'extension de la zone à gonidies s'expliquent, d’après Nienburg, par les différences dans la rapidité de croissance ; le thalle de Pertusaria s'accroît très vite : le peuplement des nouvelles zones mycéliennes est grandement facilité par des « Algues voyageuses » et des « hyphes poussantes » ; les isidies au contraire ont une croissance très lente : l'entrainement des gonidies suffit. — Mais « dès lors qu'un disposi- Po tif particulier existe dans certains cas, la théorie d'Elfving n'est plus soutenable : car pourquoi existerait-il des organes particuliers, si les hyphes sont capables de produire des gonidies ? » Mile Mameli (4) a repris les mêmes objets de recherches. qu'Elfving et, en plus, bon nombre d'autres espèces de Lichens. Elle n'a rien vu de ce qu'a vu Elfving et elle explique les affirma- tions de celui-ci par des erreurs d'interprétation dans l'examen de ses préparalions, erreurs dues soit à des altérations cellulaires _ provoquées par les liquides fixateurs, soit à la présence de cor- | puscules colorés, de nature diverse, mais n'avant aucun rapport avec la chlorophylle ou la phycocyanine. La théorie de Schwendener demeure done classique. Mais la question de savoir si, dans l'état actuel de leur évolution, les _Lichens doivent être traités comme des Champignons ou comme une classe spéciale, n'en demeure pas moins entière. À ce sujet, il faut citer un article original de Fink (5). 1] a interrogé un grand nombre de bolanistes sur la question du snaintien des Lichens dans une classe à part ou de leur distribution au rang des Champignons : 146 réponses lui sont parvenues. De ces réponses il ce résulle que les lichénologues sont presque complètement d'accord sur le maintien des Lichens dans un groupe partfeulier _les autres botanistes, 80 °/, sont du même avis. Les principales raisons données par la majorité sont les suivantes : les Lichens ont = des propriétés particulières: l'étude des Lichens groupés à part est plus commode ; les Lichens ont une double nature : les connais- sances actuelles sont insuffisantes pour les distribuer dans les différentes familles de Champignons. La minorité tr ; parmi OU RERUE APR PL ER AR AE Pa ARTE sis ouve au contraire ‘ (4) Mile Mawuezr E. Note crilich _ : Das à flaules duttes tertiaire . Plateaux . grandes Re FA 1, : NS VN Z&ccinium u y rétllus LL Zrénosyrés veclgaris s Jpergula pentandra Revue Générale de Botanique Tome 33 - Planche 17 Î ALLORGE, phot. Le DeLey, imp. Ceintures de végétation aquatique au bord de la Seine & ; Planche 2 ie Vs ; T'ome de Botanique Générale Revue ps ALLORGE, phot. : la Seine envahi par Glyceria aquatica mort d Bras » 3 ! lanche - P tigue 1 Botan sencraäle «ae ( Revue Été on DÉÉRS Y, IMP. Le DELr ALLORGE, phot. a Hypnacees “ Tourbieres LES DIFFÉRENTES FORMES DE LA SYMBIOSE LICHÉNIQUE CHEZ LE SOLORINA SACCATA ACH. \ ET LE SOLORINA CROCEA ACH. par M. et Mme Fernand MOREAU, Dans un Mémoire antérieur, consacré aux Lichens de la famille des Peltigéracées, nous (1) avons étudié les rapports entre les Algues et les Champignons qui constituent ces végétaux en nous plaçant à un point de vue qui diffère notablement du point de vue classique : nous avons recherché comment la morphologie de chacun des deux composants des complexes lichéniques est affectée par la présence de l’autre et cette étude de biomorphogénèse nous a con- duits à une conception nouvelle de la symbiose lichénique. On Ja croit le plus souvent une symbiose harmonieuse; nous avons sou- tenu que cette harmonie n’est qu'apparente et que, loin de réaliser üne paix sereine, les complexes lichéniques sont troublés par d'in- cessants conflits. À ce point de vue, il est très instructif, pour bien comprendre les Ports qui s’établissent entre l’Algue et le Champignon d'un Lichen, unis dans une symbiose durable, et qui paraît, pour le Cham- pignon, nécessaire, de rechercher comment se comportent les uns _Vis-à-vis des autres les Champignons et les Algues unis dans les Symbioses facultatives, et souvent éphémères, qui constituent les rap (1) Moreau (F. et Mme). Recherches sur les Lichens de la famille des Peltigé- racées. (Ann. Sc. nat., Bot., sér. 10, T. 4, 1919). + 82 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE céphalodies. On sait qu'on désigne ainsi Je résultat de l'union des flamenis d'un Lichen avec une Algue différente de celle qui entre dans la constitution de sa couche gonidiale. Alors que le thalle des Lichens ordinaires nous offre en général le tableau uniforme d'un état d'équilibre entre deux adversaires depuis longtemps aux prises et dont aucun n'emporte plus sur l'autre d'avantages marqués, l'étude des céphalodies va nous révéler les aspects variés que peut revêtir l'antagonisme de deux organismes jusque là étrangers l'un à l’autre. Parfois l'agent infectieux, l'Algue étrangère au Lichen et acciden- tellément mise en rapport avec lui, détermine une réaction défen- sive immédiate qui circonscrit son domaine el limite ses progrès : Ce sera le cas des céphalodies externes du Solorina saccata Ach. (1). Parfois l'Algue est acceptée dans les tissus du Champignon, mais non sans lutte, comme l’attestent les Algues mortes qu'on y trouve fréquemment ; les colonies qu'elle forme au sein du Lichen ne dépassent pas certaines dimensions : ce sera le cas des céphalodies internes du Solorina saccata. Ailleurs, l'Algue reçue dans l'intimité du Lichen Y atteint un dé- veloppement plus grand; en dépit de la lutte que lui livre le Cham- pignon, et dont les colonies étendues d'Algues mortes portent le témoignage. l'Algue forme sous la couche gonidiale ordinaire du Lichen une seconde couche gonidiale, que certains lichénographes, en raison de sa constance et de son développement, ont considérée comme de dignité égale à la première : les céphalodies internes du Solorina erocea Ach. (2) nous présenteront ce dernier cas. Ces céphalodies qui constituent une véritable couche gonidiale comparable à la couche gonidiale normale nous conduisent au cas réalisé parle thalle ordinaire des Lichens. A. Les céphalodies externes du Solorina saccala. Lorsqu'une Algue étrangère au Solorina saccala arrive au contact de la face inférieure de ce Lichen, en général sa présence ne donne (1: Nos échantillons de Solorina saccata ont été récoltés dans la forêt de Fontainebleau. : - le Professeur WiLczex, de Lausanne, a bien voulu nous envoyer des (2) M. ; échantillons du Solorina crocea qu'il a recueillis pour nous sur Île Gornergrat il à (Zermatt-Suisse) ; nous le remercions vivement de son obligeance. ET SN RE à Te Le D tr DIFFÉRENTES FORMES DE LA SYMBIOSE LICHÉNIQUE 83 ‘heu à rien de spécial; mais s'il s'agit d'une Algue convenable (une Cyanophvcée voisine d’un NVostoc, sans que nous sachions préciser davantage) les filaments du Lichen (qui, peut-être, doivent se trouver aussi dans un état favorable de réceptivité) réagissent à la présence de l’Algue et forment avec elle une céphalodie. Dans certains cas une réaclion immédiate, violente, se produit; -elle donne naissance à une sorte de tubercule qui fait saillie sous le ‘balle du Lichen, à une céphalodie externe (PI. 83, fig. I). Nous avons déjà décrit et figuré les caractères de son développe- ment et de sa structure. La présence de l'Algue éveille l'activité des hyphes qui sont au voisinage/ loc. cit., pl. XI, fig. 8); les Lies re rentbientôtles algueset, les deux végétaux multipliant il se produit un massif dense, assez gros pour devenir visible à l'œil nu: c'est une masse arrondie, parfois un peu allongée parallèlement au thalle du Solorina, bordée par une couche continue d’hyphes qui lui forment une enveloppe. Celle-ci, plus épaisse à la face inférieure :qu'à la face supérieure, est constituée en bas par des cellules isodia- métriques, arrondies, assez grandes, en haut par des cellules allon- gées, plus étroites que les précédentes: le tout forme autour de la -Cépbalodie un plectenchyme dont les caractères sont surtout accusés dans la moitié inférieure de la céphalodie (Loc. cit. pl. XI, fig. 1). A l'intérieur de cette enveloppe plectenchymateuse sont des algues “entremélées de cellules fongiques. : On trouve parfois dans la céphalodie une partie plus ou moins Considérable des Algues qui sont mortes ou dégénérées ; d'autres, auprès d'elles, ayant conservé les caractères ordinaires des Algues Cyanophycées, permettent de constater que la structure observée “chez les premières n’est pas le fait d'une technique défectueuse. Des céphalodies externes peuvent se former aussi à la face supé- rieure du thalle, leur structure est celle des précédentes. Sous l’une ou l'autre de ces formes, la céphalodie externe du Solorina saccata se présente avec uh caractère pathologique évident : l'Algue à à provoqué la prolifération des cellules du Champignon, à “déterminé la formation de tissus nouveaux, comme une bactérie amène la déformation de l'organe qu'elle parasite, comme un agent _Cécidogène cause la production d’une galle. Les céphalodies externes | “du Solorina saccata sont comparables à des galles, ce sont des algo- écidies, On peut dire aussi que ce sont des Lichens nouveaux qui se 84 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE sont formés, mais ce sont des Lichens dont l’évolution, est, autant qu'on sache, limitée ; ils ne dépassent pas la taille de quelques cen- taines de u. B. Les céphalodies internes du Solorina saccala. Dans bien des cas, c'est par une réaction différente des précé- dentes que le Champignon répond à la provocation de l'Algue; au lieu d'enfermer cette dernière dans une enveloppe qui limite son développement, il la reçoit dans son intimité. L'Algue parvenue à la face inférieure du Lichen est, passivement, entrainée par les hyphes dont elle provoque la croissance et pénètre dans la médulle ; il se fail alors, au sein du Lichen, un complexe où ses hyphes s'unissent aux Algues nouvellement venues: c'est une céphalodie interne (PI. 33, fig. 1). La céphalodie interne oceupe dans la médulle une place variable, elle peut s'élever jusqu'au contact de la couche gonidiale ; les Alguës: de cette dernière peuvent se raréfier et disparaitre au voisinage de la céphalodie qui, dans ce dernier cas, arrive au contact du cortex. C'est une masse plus ou moins arrondie, plus ou moins allongée parallèlement à la surface du thalle. Les hyphes qui entrent dans s& constitution présentent des caractères variés. Ordinairement, ce sont des hyphes plus ou moins serrés, aux cellules allongées, étroites, formant avec les Algues un complexe dont la périphérie n'est pas toujours nettement délimitée. Parfois, les cellules étroites font place à des cellules isodiamétriques, à contenu pauvre, pressées les unes contre les autres, au caractère paraplectenchymateux.. Il y a lous les passages entre les deux cas ; il y a des intermé- diaires aussi entre les céphalodies internes et les céphalodies externes hypothallines : il arrive qu'une céphalodie présente dans sa partie inférieure, saillante à la face inférieure du lichen, les caratr tères d'une céphalodie extérne, avec une couche plectenchymateuse : bien développée, alors que sa partie supérieure a les caractères. d'une céphalodie interne aux contours indécis (PL. 33, fig. D Céphalodies hypothallines, céphalodies internes des divers types. constituent donc une seule et même formation. Toutefois, la réaction plectenchymateuse, précoce dans le cas des. céphalodies externes, et qui retient l'Algue aux confins du Lichen, Fo Er Es RE D Trenet RNA A ND ee SOU 2 CP Re ERP SR EE UE PRET NE Se Al à Re DIFFÉRENTES FORMES DE LA SYMBIOSE LICHÉNIQUE 85 manque souvent ou n'apparaît que tardivement dans le cas des <éphalodies internes. Aussi la céphalodie interne réalise-t-elle, en général, un cas de symbiose plus étendue que la céphalodie externe. Cependant, même en l'absence de formation de plectenchyme, la céphalodie interne du Solorina saccata ne s'étend pas au-delà de ° Protection par la collerette. — La collerette est une sorte de manchon qui se détache de la base du capitule tout en faisant d’abord corps avec la partie supérieure du pédon- cule ; ensuite, elle s’individualise peu à peu et finit par se résoudre en longues lamelles pendantes. La collerette offre des aspects différents suivant les genres considérés : on peut cependant la ramener à deux types principaux réalisés dans le Reboulia et le Preissia. k ijans le Reboulia, l'examen des coupes transversales en séries montre une masse polygonale d’abord simple, qui se détache du fond du capitule et qui présente bientôt deux parties distinctes : au centre, le pédoncule et, autour de lui, un manchon à contour polygonal (autant de côtés que d’invo- lucres): c'est la collerette qui, plus bas, se dédouble, puis finit par se diviser en lames de plus en plus nombreuses et de plus en plus minces et étroites. IL faut remarquer que la colle est interrompue en face du sillon pédonculaire et de la cavité pilifère principale située dans le même plan, évidemment dans le but de per- mettre aux poils absorbants issus de cette cavité de passer dans le sillon (fig. 38, sept pages plus loin). Le Peltolepis possède aussi une belle collerette polvgo- nalé (fig. fo, onze pages plus loin). Dans le Preissia, on voit des crètes parallèles qui, nissan de la base du capitule, font d'abord corps avec le pédoncule el pénètrent plus ou moins dans les cavités pilifères en face desquelles efles sont placées (PL 29, phot. D. Elles ont été\ signalées par les auteurs en disant que le capitule est € de- Chrrent sur le pédoncule ». Ensuite, ces crêtes se détachent Peu à peu de ce dernier.etse résolvent en écailles pendantes : l'ensemble de celles-ci affecte en coupe une forme nant gulaire. * ; . 114 \ REVUE GÉNÉRALE DETBOTANIQUE La collerette du Sauteria est souvent rudimentaire ; elle se partage presque immédiatement en lamelles qui ne se détachent du pédoneule qu'en face les régions interinvolu- crales. Le Fimbriaria Lindenbergiana possède une collerette qui présente à la fois une sorte de manchon et des crêtes s'avançant plus ou moins loin à l'intérieur des cavités pili- fères (PL 28, phot. D. le sont là des types intermédiaires entre les deux types extrèmes signalés. Le rôle de la collerette est assez complexe. Lorsque l'appareil femelle est jeune, les écailles de la collerette sont recourbées au-dessus de lui, le mettant ainsi à l'abri de la sécheresse en même temps qu'elles le protègent contre les heurts de l'extérieur. Par suite de l'allongement du pédon- cule du chapeau, elles deviennent pendantes et ne font plus que protéger contre la dessiccation la cavité péripédoneu- laire dans laquelle se trouve un manchon de poils absorbants dont il sera question dans le chapitre IL. Enfin, c'est un organe de consolidation du capitule sur le pédoneule, puis- qu'il fait corps avec ces deux organes. 3% Protection par le thalle. — Certains appareils mâles et femelles sont, au cours de leur développement, protégés par le thalle. Le plus bel exemple, d’ailleurs bien connu, est fourni par le Fegatella conica (1). Dans ce genre, les appareils mälés et femelles sont formés par une pousse ventrale sub- terminale se développant solidairement avec le thalle stérile. Les deux thalles se soudant latéralement, il en résulte une cavité close, sauf en avant (condition indispensable pour la _ fécondation) où se trouvent des écailles protectrices (PL. 20, phot. D. Bien à l'abri dans cette cavité, le capitule ou l'andræcie s'y développe. Sous leur pression, le thalle se” XAIV, 491 (1) srerà R. Le Sporophyte chez les Hépatiques (Rec. Gén. de Bot., T:\ LE Ye % TT NE OR NN Re UT RE D on es nd A ns éd PSE CT VISA NUS leéproducteurs sont “MI exige la maturité de ces organes. RECHERCHES SUR LES MARCHANTIÉES 11) déchire en dessus et on aperçoit le centre de l'andrœcie ou la Pointe du capitule, Ce dernier reste dans e jusqu'à 14 maturité des spores. remarquer ici une curieuse elle Situation Il né sera pas inutile de analogie entre la formation de celle cavité protectrice et celle des involucres Capitulaires. Cet intéressant mode de protection $e retrouve dans d'autres genre S, Mais à un état bien plus rudimentaire, comme je l'ai déjà montré. Ainsi chez le Lunularia femelle, on voit très bien, à la loupe, le thalle stérile s'étendre au-dessus du bourgeon femelle et lé cacher en partie (PI. or, phot. D. Il ‘en estde même chez le Marchantia poly morpha. ne Enfin, pour terminer, je signalerai les andræcies du Corbierella et de l'£xormotheca, qui sont comme enfouies dans le thalle stérile qui les dépasse beaucoup par ses chambres aérifères hautement saillantes : tel est anssi le cas du jeune capitule et des archégones qui, de ce fait, passent Souvent inaperçus. En résumé, on voit par quels moyens variés les organes Protégés au cours de leur développement, ce qui est en corrélation avec la conservation de l'espèce, # CHAPITRE HI ‘ ALIMENTATION DES APPAREILS MALES ET FEMELLES LS Les auteurs regardent comme très accessoires les dispo- sitifs d'absorption de l'eau que peuvent présenter les appa- reils mâles et femelles des différents genres de Marchantiées. Cependant Mirbel (1) dans son remarquable mémoire sur le Marchantia polymorpha donne une coupe longitudinale du chapeau femelle (PL. 7, fig. 59 de son travail) montrant un « faisceau de racines renfermées dans un CœcCum creusé dans le lobe du chapeau. Le cæcum débouche dans une Tai. nure du pédoncule et y conduit le faisceau de racines qui descend perpendiculairement vers la terre. » Kny (2) signale que des rhizoïdes parcourent entre deux rangées d'écailles la face inférieure de chacun des huit rayons du disque mäle du Marchantia et que les bords recourbés des digitations du capitule forment une rigole où naissent des poils absorbants. : Cavers (3) et Schifiner (4) figurent des coupes schéma- à tiques, le premier des chapeaux femelles du AReboulia hemti- :spherica et du Preissia quadrata, le second du Veesiella, montrant l'existence de cavités renfermant des poils absor- bants. \ | (1) Min BEL. Recherches anat, et physiol. sur le Magchantia polymiorpha {Mémoires de l'Ac. d. Sc. de l'Institut de France, 1835). } (2) Kny L. loc. cit. sé Rebonlia. Preissia, Monoclea (Leeds, 1904, $°, #7 p. with 42 fig.). 00 : (0) SCHIFFNER V. Morphologische und biologische Untersuchungen über. Fo Grimaldia und Neesiella /{Hedwigia, XLVI, 4908, p- 306-320, ‘'Taf. VIN). più Er : (3) Cavers EF. Contribation to the biology of Hepaticæ. Part. Targionias. à æ os a PT ES mn, pi 6 Se + ANNTNRES TE ES ; 5% RECHERCHES SUR LES MARCHANTIÉES 117 Enfin Cavers, puis Bolleter dans leurs études sur le Fegatella conica ont constaté la présence d’une grosse masse de rhizoïdes entre le pédoncule et la face interne du capitule. femelle. | Cependant un grand nombre d'appareils mâles et femelles de Marchantiées possèdent une organisation très remar- quable dont le but est d'assurer leur nutrition ainsi que le parfait développement des organes sexuels et des sporo- gones. J'ai signalé, en 1914, l'existence de cette organisation ‘dans une note à l'Académie des Sciences (x). / I. Appareils femelles. À. — Appareils à pédoncule non'sillonné. Dans lés capitules des Marchantiées non sillonnées, la nutrition ne s'effectue que par des échanges osmotiques de . Cellule à cellule. C’est pour celte raison que les pédoneules qui les portent ne s'allongent jamais beaucoup (Plagio- Chasma, Clevea) ou ne se développent qu'au dernier moment, lorsque les capsules sont voisines de la maturité (Lunu- laria). | L'alimentation de ces capitules n'a donc rien de très Particulier, mais il n'en est plus de même dans les espèces ‘Qui possèdent un chapeau à pédoncule sillonné. B. — Appareils à pédoncule sillonné. Les appareils femelles à pédoncule sillonné se déve- AT à es loppent sénéralement de bonne heure avant la maturité des SPOrogones et même, chez certaines Marchantiées, avant leur Ra C'est que ces appareils renferment un remar- uable dispositit de poils absorbants qui leur permet de ft (4) Doux R. Sur les dispositifs de l'absorption de l’eau dans le capitule June et le disque mâle des Marchantiées {Comptes-rendus des séances de Ac: des Se., T. CLVIE, p. 997, 1913). | ! F 118 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE lutter d'une manière eflicace contre la dessiccation. Des régions spéciales du capitule donnent effectivement nais- sance à des poils qui, après avoir cheminé dans le pédon- cule, arrivent en partie au sol ét peuvent ainsi apporter au capitule l'eau qui lui est nécessaire, En outre, le chapeau n’est plus réduit} à l'exception tou- _tefois de celui du Sauteria et du Peltolepis, à la soudure des involueres et toute sa partie supérieure offre là consu- tution normale d'un thalle caractérisée par la présence de chambres aérifères et de stomates qui, fait remarquable, sont ioujours composés même quand le thalle ne possède que des stomates simples ; cette structure du chapeau constitue une protection de plus contre la sécheresse. L'alimentation des diflérentes parties d’un capitule par les poils absorbants peut, ainsi que nous allons le voir, être | directe ou indirecte, soit que ceux-ci partent de toutes les cavités du chapeau pour se rendre dans le ou les sillons du pédoneule, soit qu'au contraire une cavité seulement envoie au sol des rhizoïdes, au contact desquels viennent s'ali- | menter ceux des autres cavités. a) Appareils à pédoncule unisillonné. 1° Type Fegatella: — Le Fegatella constitue un type unique et très inférieur, sans aucune forme de transition avec les types supérieurs en organisation. son capitule femelle a une forme de cône et enserre étroitement el assez longuement le pédoncule. Il n'y a pas de cavité pilifère spécialisée : les poils absorbants se développent sur toute la face interne du chapeau, mais un petit nombre seulement d'entre eux descend dans le sillon pédonculaire qui est largement ouvert à sa partie supérieure (PI. 25, phot. 1) : ce- sont ceux qui ont pris naissance au-dessus et en face de. lui: les autres tournent autour du pédoncule, d’abord en cercle, puis en spirale de plus en plus lâche (PE 25, phot. H} et finissent par être pendants. Ils diminuent en même temps \ ad re à o Té (2) Sorms-] UBACH. Ueb s Marchantiaceengattung {Bot. Zeit., 4897, S. 41-16, Taf. 1 RECHERCHES SUR LES MARCHANTIÉES 119 de nombre et restent appliqués contre la paroi du capitule (PE 26, phot. I et Il). L'alimentation est indirecte puisque l'eau monte par les poils du sillon et se répand ensuite dans le feutrage qui entoure le pédoncule. Les capitules du Fegatella restent longtemps presque sessiles, les pédoncules ne s’allongeant qu'au moment où les spores sont déjà müres: les sporogones sont toujours plus près de la face interne que de la face externe du chapeau, c'est-à-dire presque au contact des poils absorbants. À ce type se rattachent deux autres : l'un, très inférieur, le Corbierella algeriensis (1), Yautre, plus voisin, représenté Par l'Exormotheca pustulosa (2, 3). Dans ce dernier, le Capi- tule invaginé autour du sommet du pédoncule forme une cavité semblable. quoique plus réduite, à celle du Fegatella et dans laquelle naissent des rhizoïdes, dont une partie descend jusqu’au sol par le sillon du pédoncule. Dans le Corbierella, le capitule est presque sessile et hémisphérique :°il renferme à maturité des sporogones dressés comme ceux de l'£xormotheca et de sa partie infé- rieure partent de nombreux poils absorbants se rendant directement au SOI par le sinus du thalle. On voit donc une gradation continue depuis la forme Primitive du Corbierelly jusqu'au Fegalella, en passant par lExormotheca dont le chapeau n'est que faiblement invaginé autour du pédoncule. PTYDE Saulehle, ve Le Suntehta alpina possède un Capilule très simple uniquement constitué par la soudure des involucres enveloppant les sporogones. Les involucres sont tn nombre variable, généralement trois où quatre (rarement jusqu'à Sept ou huit) et la partie supérieure du capitule est @) Douix CR° et Tragur L. loc. cit. Exormotheca Mitt., eine wenig bekannte Taf. 1). E G) Gœser K. Zur Kenntniss und Verbreit Marchanti gatiung “Pmothéea {Flora, Bd. 95, S. 244-250, 1905). ” = 120 | REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE caverneuse et dépourvue de stomales. Ce genre présente cependant une organisation supérieure à celle du Fegatella. Les poils absorbants naissent en des points déterminés de la face inférieure du chapeau dans la partie des régions inter- involucrales qui avoisine le pédoncule. Une des régions pili- fères, la région postérieure (région principale), est toujours située dans le plan du sillon pédonculaire et envoie à l’inté- rieur de celui-ci les poils absorbants qui descendent au sol, | | : 37 Fig. 37. — Diagranime san ne De RU ra des noie absorbants dans le capitule du Sauteria. Gr. LA rhizoïdes des autres régions pilifères (régions secon- daires) forment, autour du sommet du pédoncule, une véritable couronne et viennent ainsi se mettre en contact avec ceux qui cheminent dans le sillon pédonculaire (fig. 37): Les régions pilifères voisines de la principale sont suscep- tibles également de fournir des poils absorbants au sillon pédonculaire, mais toujours en très petite quantité. Il arrive parfois que le sillon est situé en face d'un invo- lucre : il reçoit alors deux faisceaux de rhizoïdes issus des régions pilifères les plus voisines (PI. 27, phot. D). ES o à | 3° Type Fimbriaria. — Le Fimbriaria pilosa a un capie tule de forme globuleuse et muni de chambres aérifères et de slomates comme un véritable thalle. Sur une coupe transver- 0 sale, il monire une alternance parfaite des sporogones avec des cavités spéciales de forme arrondie dans lesquelles se | mn non fé. és en, bon Ex-té cd: Def lle ds Ve PO PRES CR RP OR RECHERCHES SUR LES MARCHANTIÉES - 121 développent les poils absorbants. Les cavités ne sont ou- vertes qu'à leur partie inférieure et débouchent entre le chapeau et son pédoncule au voisinage de l'insertion du premier sur le second. L'existence de cavités spécialisées constitue un perfectionnement sur le Sauteria, mais comme dans ce dernier genre l'alimentation est indirecte : une cavité, la cavité principale se trouve placée dans le plan du sillon pédonculaire et les poils, à qui elle donne nais- sance, se rendent partagés en trois faisceaux, les uns dans Fi amme Méntcant la disposition-des poils absorbants dans g. 3. — Diagr le ut du Reboulia. Gr. 18. le sillon, les autres à la rencontre de*ceux qui sont issus des Cavilés voisines ou cavités secondaires : celles-ci”sont en outre reliées entre elles par des rhizoïdes formant un faisceau Semblable aux derniers, de sorte que chaque cavité secon- _daire ne donne que deux faisceaux de poils absorbants, alors que la cavité principale en donne trois. Tous ces faisceaux de poils tonstituent en tournant autour du pédon- €ule un véritable manchon protégé contre la sécheresse ré le repli du capitule. Le diagramme du Æeboulia (fig. 38) montre bien cette 122 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE disposition : toutefois Le pédoncule du chapeau est entouré d'une collerette polygonale à autant de côtés que d’involucres, Le Fimbriaria Lindenbergiana offre encore exactement le même dispositif d'absorption de l’eau, mais le pédoncule est enveloppé, dans sa partie supérieure, par de multiples écailles provenant de la collerette qui s'ést divisée en lanières pendantes : il est de toute évidence qu'elles pro tégent les poils absorbants contre la dessiccation, car le capitule n'enserre pas étroitement le pédoneule. De plus, Fig. 39. — Coupe longitudinale schématique du € éapituité du 9e pas sant par la cavité DIDaTe et le sillon ipédonculaire. Gr, x comme dans le Æeboulia, les sporogones et les cavités pili- | fères sont, dans cette éspèce, généralement plus nombreux N que danÿ le F. pilosa (le plus souvent quatre ou cinq) (PL 28, phot. Let ID). Le capitule du Drimalhii dichotoma est constitué exact tement de la même façon et, comme dans le Fimbriaria pilosa, n'y a ni collerette, ni écailles pendantes : mais les poils ‘absorbants sont mis à l'abri de la sécheresse d'une manière particulière : ce sont des bourrelets du pédoneule et du capitule qui s’engrènent comme des dents de pignons pour fermer le conduit circulaire où se trouvent les rhizoïdes Fr «ts Pl shaFis RECHERCHES SUR LES MARCHANTIÉES 123 qui tournent autour du pédoncule : on voit de plus quelques écailles pendre des bourrelets du pédoncule (fig. 39). Au type Ffimbriaria se rattache encore le Veéesiella rupestris, autant que j'ai pu-en juger d'après lé schéma qu'en donne Schiffner (1). Tous ces genres possèdent done une alimentation indi- recle, la cavité principale recevant seule directement l'eau qui monte du sol par le faisceau de poils du sillon. Toute- fois, il faut ajouter que les cavités pilifèreés immédiatement voisines de la cavité principale peuvent également envoyer quelques rhizoïdes dans le sillon pédonculaire, fait que j'ai déjà signalé dans le Sauteria el que j'ai vérifié pour le _ Fimbriaria Lindenbergiana, le Grimaldia et le Reboulia. b) Appareils à pédoncule bisillonné. 1° Type Peltolepis. — Le Peltolepis possède un capitule réduit aux involueres comme celui du Sauteria, mais porté par un pédoncule creusé de deux sillons longitudinaux et entouré d’une collerette divisée en lanières. Les involucres sont au nombre de trois à huit, généralement de quatre ou cinq et les cavités pilifères sont réduites à la base des sinus interinvolueraux commeé chez le Sauteria ; de plus l'alimen- lation est directe pour toutes les régions pilifères. L'une d'entre elles est postérieure et donne naissance à deux fais- ceaux de poils absorbants qui vont s'enfoncer respectivement dans l'un et l'autre sillon largement ouverts à leur partie Supérieure : ceux-ci recoivent en outre un faisceau de rhi- 0ïdes de chacune des cavités se trouvant dans la moitié .COrrespondante du capitule (fig. {o). De plus, quelques thizoïdes naissent de la base des involucres et viennent se meltre en contacl avec ceux qui proviennent des régions interinvolucrales, dispositif qui a pour but d'égaliser la répartition de l'eau. On a ainsi, autour du pédoneule, une véritable couronne de poils absgrbants (PL 27, phot. I). (0 en V. loc. cit. REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Parlois des involucres se trouvent déplacés par suite d'un développement inégal : c'est ainsi que j'ai observe un dispositif différent du précédent. Les sillons, au lieu de se trouver en facé d’un involucre sont face à des cavités pilifères et chacune d'entre elles envoie un faisceau de rhizoïdes dans le sillon correspondant. El Fig. 40 et #1. — Diagrammes montrant la disposition ds + poils absorbants us es capitules du Peltolepis et du Preissia. Gr. > Type Preissia. — Le chapeau femelle du ?reissia à ‘une forme quadrangulaire et porte à sa partie supérieure des chambres aérifères et des stomates en tonnelet. Les Type Sauteria. — Dans le Sauteria, le thalle-pédon- 0 cule se bifurque deux ou trois fois à son extrémité pour ‘5 former jusqu'à huit thalles au sommet desquels naissent les ; archégones ; il pourra y avoir jusqu'à huit sporogones : autour desquels se développent les involucres dont la juxta- position constitue le capitule. Très souvent, comme dans beaucoup d'autres genres, il ne se développe que quelques- ‘uns de ces huit thalles : il est d'ailleurs toujours facile de distinguer à la moe supérieure du capitule les bifur- Type Preissia. — J'ai expliqué le disque mâle du Preissia par la soudure de quatre ramifications de thalle provenant de la bifurcation des deux thalles-pédoneule. À première vue, on reconnaît que l'appareil femelle, par Sa position à l'extrémité des ramifications du thalle et par son pédoncule bisillonné, est à peu près homologue de l’ap- pareil mâle. On est tout d’abord amené à supposer qu'il est formé par quatre thalles. En effet le capitule présente quatre rayons renfermant les poils absorbants et quatre lobes inter- . médiaires protégeant chacun un involucre. Voici quelles sont les bifurcations successives qui donnent ce capitule : les deux thalles pédonculaires se bifurquent une fois, ce qui . donne les quatre lobes sous lesquels se trouvent rejetés les involucres. Chacun de ces quatre thalles se ramifie à nouveau Par une bifurcation contrariée et les huit branches ainsi formées se soudent deux à deux, la branche droite issue d’un thalle avec la branche gauche née du thalle voisin. On voit ici une différence morphologique très nelle entre les lobes et les rayons : les premiers sont formés d'un seul thalle et les seconds par deux thalles soudés ; j'ai indiqué précédem- ment une différence fonctionnelle : les lobes protégeant les involucres, les rayons renfermant les poils absorbants. L'existence de chacun des deux thalles soudés constituant un Tayon est démontrée par les faisceaux de rhizoïdes : j'ai montré en effet {a présence dans chaque rayon de deux J'aisceaux de poils absorbants se rendant dans deux sillons différents, ce qui est la preuve indiscutable qu'ils appar- liennent à deux thalles différents. se * 144 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Le capitule du Preissia est done forme de huit thalles qui proviennent de trois bifurcations successives, la der- nière étant une bifurcation contrariée. 3° Type Marchantia. — Dans le chapeau femelle du Marchantia polymorpha, les deux thalles-pédoneule se bifurquent trois fois. Normalement le capitule possède neuf rayons: entre ces rayons, excepté entre les deux rayons antérieurs se trouvent les involucres qui sont ainsi äu nombre de huit et placés par moitié de chaque côté du plan de symétrie. Ils nous indiquent bien la présence de huit ramifica- tions de thalle terminées chacune par un groupe d'archégones. Chacun des huit thalles considérés donne à son tour naissance — comme ceux du chapeau femelle du ?reissia — à une bifureation contrariée par le développement des arché- “ -gones, dont chaque branche se soude à la branche la plus proche de la bifurcation contrariée voisine qui se produit en mème temps ; toutefois, les deux rgmitications antérieures restent isolées et indiquent ainsi la place du plan de symé- trie du chapeau par l'absence d'involucre entre elles. Ces ramifications sont, comme je l'ai exposé, des demi-rayons et renferment chacune un seul faisceau de poils absorbänts;: alors que les sept autres en contiennent deux, ce qui prouve bien qu'ils sont formés de deux thalles soudés. Ces deux : à rayons antérieurs ne sont pas produits, ainsi que l'aflirme Leitgeb, par la bifurcation d’un même thalle attendu que les deux faisceaux de rhizoïdes s'en vont, Tan dans le sillon ‘droit du pédoncule, l'autre dans le sillon gauche : ce fait constitue une preuve irréfutable Il y a donc dans le capitule du Marchantia seize faisceaux de poils absorbants indiquant la présence de seize thalles provenant des quatre bifurcations successives d'un même thalle. La première a lieu dès la base du pédoncule. la deuxième et la troisième se font à son extremité pour former la partie non divisée du capitule, la quatrième à la péri a 2 Re TR jy NE RECHERCHES SUR LES MARCHANTIÉES 149 phérie de cette dernière pour donner les rayons. Parfois une bifarcation anormale. vient encore s'intercaler entre la troi- sième et la quatrième : certaines des huit ramifications fructifères se bifurquent et on a ainsi des capitules anormaux à dix, onze et même douze rayons: Il résulte donc des faits que je viens, d'exposer que le capitule femelle de toutes les Marchantiées est — contrai- rement aux idées actuelles — foujours formé par la conden- Salion deS ramifications d'un thalle, dont il est facile de retrouver les bifurcations successives. En résumé le capitule le plus simple, celui du Corbie- rella est forme généralement de deux thalles soudés résul- ant d'une seule bifurcation : if en est de même de celui du llagiochasma. Celui des autres Marchantiées non sillonnées est formé par deux bifurcations suecessives, c'est-à-dire quatre thalles. Dans les Marchantiées sillonnées, on peut reconnaitre Qu'il y a eu au cours du développement deux ou trois bifur- calions successives el mème quatre dans le WMarchantia poly morpha, révélant l'existence de quatre, huit ou seize ‘halles dans leur capitule. Dans le Fegatella il y à aussi seize _thalles, mais huit d’entre eux sont des pousses subflorales. Seuls les disques mâles pédoneulés sont véritablement ho- mologues des chapeaux femelles et formés de plusieurs thalles. Auatre pour celui du Preissia, huit pour celui du HMarchantia. Les andræcies sessiles du Lunularia et du Fegatella Sont formées par un seul thalle : quant aux autres andræeies sessiles, elles font partie intégrante du thalle stérile dont elles oCCupent seulement une partie différenciée. On Peut donc retrouver dans les disques et les capitules des Marchantiées la plupart des modes de ramification du lhalle que j'ai exposés dans le chapitre I (bifurcations à _ branches égales et inégales, bifurcation soudée, bifurcation _‘Ontrariée, pousse subflorale). ù (à suivre.) A 7 ; REVUE : à DES TRAVAUX PARUS SUR LES LICHENS 1910: A 1919 par M. G. BIORET (suite) parasite du Champignon ? Des vues de cette nature apparaissent | dans les travaux de Moreau, de Chodat et de ses élèves, de Waren: Dans un mémoire récent et dans une série de notes qui en résument les, faits principaux, sur les Peltigéracées, M. et Mme Moreau (13, 14, 15, 16, 16 bis, 17, 18) voient, dans les tubereules et les céphalodies, des sortes de galles, des algocécidies, dues à l'intro duetion accidentelle dans le thallé, par la face inférieure où par la. face supérieure, d'une Algue étrangère : sous FRANS de cette. (13) M. et Mme oise F. Sur la formation de tubercules chez un | LÉ Peltigera horizontalis Hoffm. (Bull. Soc. bot. de Fr., t. 62, p. 233-235. on (14) Lid. = on biologique des céphalodies des Lichens. (/bid., p. 249-250, 19 ù. (15) Lid. ce nucléaire et les phénomènes de la sexualité Chez 1 Lichens du genre Peltigera.(C.-R. Ac. Se., t. 460, q. 528-528, 1945). (16) Iid. Les phénomènes de la ue chéz les Lichens du genre Solorinte {Ibid., t. 462, p. 793-795, 1916) (16 bis) id. La structure des Cyanophycées STE “des Peltigéracées. l Soc. bot. de Fr., t. 68, p. 27-30, 196). (17) lid. La biomorphogénèse chez les Lichens. Bull. Soc. myc. ‘de Frs Ve h p. 84-85, 1918). (48) lid. Recherches sur les Lichens de la famille des Peltigéracées. (Ann. Se. nat. Bot., 9% Sér.,t.#, » 29-138, 13 pl., 1919). = Bull à Jusqu'à quel point l'Algue peut-elle être considérée comme un “4 un ré Es le + ee en PP 0 PT CLONE Er UT x “ = REVUE DES TRAVAUX PARUS*\SUR LES LICHENS 147 . “sorte de parasitisme, le Champignon réagit, en enveloppant l'Algue -d'un cortex où l’Algue prisonnière finit par pét#ir et se résorber. Cette formation accidentelle de pseudo-parenchyme leur donne à penser que le cortex normal de la face supérieure du Lichen est éga- lement dû à la réaction du Champignon en présence de la gonidie : ce serait donc un phénomène de biomorphose de même ordre que la tubérisation ; mais ici, la longue adaptation des deux êtres fait qu'ils lutlent à armes égales et jouissent d'une immunité réciproque. Les recherches effectuées par Chodat, Waren. etc. sur des : gonidies en culture pure montrent, comme nous le verrons plus loin, que, du moins dans les conditions réalisées, les gonidies de nom- breux Lichens acceptent et préfèrent même une nourriture orga- nique : on peut en déduire une sorte de saprophytisme de l’Algue vis-à-vis du Champignon, dans le Lichen. Cette utilisation des subs- lances organiques est d'ailleurs beaucoup plus grande chez les gonidies de Lichens humicoles tels que Cladonia, ou de Lichens cor- licoles tels que Ævernia, que chez les gonidies de Lichens crustacés saxicoles , téls que certains Verrucaria, faits qui correspondraient bien aux nécessités physiologiques des uns et des autres, condition- nées par le substratum. 11 est juste d'ajouter que cette sorte de Saprophytisme n'est pas nécessairement la conséquence de l’associa- tion avec le Champignon : Beïjerinck et Artari, entr'autres, avaient déjà montré que les Algues libres, correspondant aux gonidies;,: ublisaient fort bien les substances organiques telleS que la peptone ; Chodat à constaté des faits identiques. La culture pure des Algues nférieures est difficile à réaliser; elle est cependant, pour Chodat, Ja seule qui puisse conduire à des résultats certains : il en vient done, LATE à 4 se demander quelle est la valeur des expériences classiques de Bonnier, de Famintzine, etc., touchant la synthèse et l'analyse. des. HLichens, expériences faites dans un temps où on ne soupçonnait pas le mélange intime, dans une culture, de l'Algue symbiote el denom- breuses Algues épiphvtes du même groupe, où la distinction des : ; dj ‘{ . Senres mêmes, Protococcus, Pleurococcus, Lyslococcus, etc., était #USS confuse que possible. « Rien ne prouve, dit-il, que les Algues { | ÿ OR 1 ñ : , Vaso N CRE EE L Ment des gonidies des Lichens étudiés... et qu'il ne se soil pas dont ils (Famintzine et Baranetzky) font la description, soient réelle- ‘développé: dans leur liquide, au cours de leurs expériences , un Mélange de Cystocoécus ( gonidie) et de Chlorococcum (Algue libre)»: EE — 148 . REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE la réalité de la production de zoospores par la vraie gonidie est ainsk mise en doute. A cétte critique Famintzine ( (49) a répondu qu'il n'a: pas réellement confondu, car, plusieurs fois, il a vu la sporulation’ d° éléments encore en relation avec les hyphes, done de vraies goni-: des. Est-il ne de enable de ces faits, en même temps que des faits anciens, de prendre position et d'établir un schéma clair et. général des relations des deux composants dans le Lichen?Fink (20) a tenté de le faire à l'aide des documents connus en 1913. Générali- FA sant, avec Elenkine et Danilov, l'existence des « zones nécrales » et. M des « suçoirs intracellujaires », il se prononce pour un parasitisme ; plus ou moins mitigé. I reconnait cependant que le parasitisme est surtout marqué chez les Lichens supérieurs, foliacés et frutescents,. ‘4 plus évolués que les Lichens crustacés; dans tous les cas, il trouve impropres les termes de « consortium » et d' « individualisme » attribués aux relations des deux composants. Mais, si, comme lé. croit Mlle Mameli, les zones nécrales el les sucoirs iulraceltulaires. Le sont loin d'être le cas général; si, méme chez les Lichens supérieurs, : 1 la physiologie de l'Algue in situ est semblable à ce qu'elle est dans 13 les cultures artificielles de Chodat, peut-on vraiment regarder 1 | . notion de parasitisme pur et simple comme adéquate à tous les cas ? Peut-on nier, après les faits cités, que l'Algue emprunte au Champi : . gnon au moins une partie ‘de sa nourriture minérale et même orge nique ? Ou bien faut-il réserver le nom de symbiose à une union où | _les deux composants donnent exactement autant qu'ils recoivent? Autant vaut alors supprimer la symbiose de la terminologie en biolo- gie générale : c'est ce que fait d’ailleurs, à peu près, Warming, dans l'ouvrage cité plus haut où il ne semble retenir comme cas de Sy me biose, et encore douteux, que lès mycorhizes. a | . Un autre mémoire de synthèse, püblié par Fritsch 20 be pros. fesseur à l'Université de Graz, conclut, à l'inverse de celui de Fink,. à la Lies : le Ru vb un être double, où cho one) FAMINTZINE . Beitra ag zur Kenntais der Zovsporen der Lichenen. (Be, d _deutse h. bot. Ges t. 32, p. 215-222 914). (80, Fix: B. The nature and siation of Jichens IE The lichen and jé su host. Épbines t. 5. p. 97-156, 1918;. Re bis.) Frrrscx K. Die is en als onpelwesen. (Mitt. d. Naturwiss. Ver für ‘Sielermark, Bd. 47 (1910) p. 307-394, 1911 a de du en D Re = 1 PRE RE PE CPE & Bot. t 23, p. 579-585, 1 pl., 1909. \ REVUE 'DES TRAVAUX PARUS SUR LES LICHENS 149 “des composants rend des services à l'äutre : mais le Champignon étant la partie principale, l'auteur pense que les Lichens doivent être rangés parmi les Champignons. Il pense aussi, toutefois, ‘que la difficulté de rapporter les genres de Lichens à des genres de Cham- pignons n'est pas résolue et ne le sera sans doute jamais, parce que Tadaptation à la vie symbiotique et, l’évolution dans la symbiose ont fait apparaitre de nouveaux genres et même de nouvelles familles. Le cas des Lichens primitifs intéresse de près la question de la nature des Lichens en général. Miss Acton (21) range dans cette talégorie le Botrydina vulgaris, décrit d'abord par Brebisson et ‘rangé par lui dans les Algues Nostochinées, tandis que de Toni le : REVUE DES TRAVAUX PARUS SUR LES LICHENS 151 ments entrelacés, non ramnifiés, à cellules allongées ; de ces cellules partent de courts éléments qui s'appliquent sur la paroi des Algues, de la même facon que les hyphes du Lichen lui-même : les Algues restent saines, vertes, sans changement de vitalité et de forme. Les hyphes d'Abrothallus n ’ont-pas de relation avec celles du ic hen, mais elles pénètrent dans les sorédies et les isidies [ne s ‘agit done pas d’un vrai parasitisme, mais d'un consortium, d’une « parasvm- biose ». Du fait de la pénétration des sorédies, ce consortium peut, d'ailleurs, se perpétuer. Si l'on veut tenir compte de tous lés faits rapportés dans cette révision, il est difficile de voir, dans te Lichens, un groupe à limites nettement tranchées, et, à l'intérieur de ce groupe, une homogénéité complète dans le modus vivendi des deux composants. L'étude d'objets différents, la différence des méthodes d'observation où de culture, avec la plasticité relativement grande d’une hyphe ou d une Algue Do halaiés suffisent pour expliquer la variété des conc lu- _Sions et l'opposition des théories. Cette diversité de faits et d'opinions “a du moins pour conséquence d'exciter l'intérêt et de laisser PS “sale libre à à de nouvelles recherches. HL. Anatomie et physiologie : 4) l'Algue. Une contribution importante à la connaissance de la gonidie est due à Chodat (24-25) et ses élèves : Korniloff. { 261, Stabinska (27 15 Letellier (28) : à Treboux (8) ; à Waren (29). Chodat s'est acquis une grande et juste réputation dans l'étude des. a) « Cnopar R. Etude critique et expérimentale sur 16 ie n isme des Algues. (Mémoire publié à l’occasion du jubilé de l Université de Genève; couronné Le Sociélé botanique allemande; 8°, 165 p., 21 pl. Genève, 1 2) 1d., Monographies d’ ur en culture, ports ose ux ps la crpramique suisse; vol. 4, me . 2, 8°, 266 p.,9 pl. . 201 fig. texte, 1915). * (26) Mlle KorxiLorr M. Expériences sur les gites . ou price et sr furcata. (Univ. de Emive Inst. de Bot., 8 sér.. fase. 8; 19p ; 27) Mlle Srammska T. Recherches Es ie sur la phys ee des gonidies du Verracaria nigrescens. {Univ . de Dante Int. de Bot., sér.8, fase: 5 Fa 914). Flore- (23) Re ” Etude we quelques gonidies de Lichens. (Thèse, ‘ibid, 9 sér., fase. 7. 47 a pl 197) 9, War H./Reivnko Finska skis: +R Forhandi. B& 5 , n° {4, 80p., gpl, 1 2 urd von Fle DE Nate {Akad. Re On LS eu \ ; MyLA ; la même Algue à l'état libre a été FERRER extraite des 152 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Algues inférieures, où il applique la méthode des cultures pures. Tous les algologues savent quelles difficultés présente la détermination des Algues vertes unicellulaires et quelle confusion règne, dans la littéra- ture algologique, entre les différents genres de ce groupe. La confu- sion provient, pour une part, de ce qu'en réalité, dans la nature, des espèces appartenant à plusieurs genres se trouvent intimement mêlées ; d'autre part, de ce qu'une même espèce présente un poly- morphisme assez considérable suivant les conditions extérieures ; | encore, de ce qu'on n'a pas su tenir assez compile des caractères tirés du chloroleucite ou des pyrénoïdes, ainsi que l'allure de l’Algue ; vis-à-vis des différentes substances nutritives. L'observation directe | : : P peut rendre de grands services ; mais Chodat pense que les cultures | d. pures seules, bien qu’on n'en puisse tirer des conclusions absolues, sont capables de donner des résultats positifs et certains. La réali- salfion d'une culture pure, cest-à-dire d'une culture où l’Algue à étudier est pure de tout mélange, est chose difficile. De cette consta tation Chodat, comme je l'ai dit plus baut, émet des doutes touchant | la valeur scientifique des expériences faites jadis sur les gonidies se des Lichens. Il réalise une culture: pure de gonidie de la façon sui- vante : une portion de thalle, soigneusement lavée à l’eau stérilisée, -est broyée dans un mortier de porcelaine ; l’émulsion ainsi obtenue fe est étudiée au microscope et on se rend compte du nombre approxi- ‘ à matif de germes contenus dans une goutte ; puis on dilue de façon à navoir qu'une gonidie ou que quelques gonidies par goutte; on ‘ensemence sur l'agar-Detmer, dans des vases d'Erlenmayer de 100 €c.; les premières colonies apparaissent après trois ou quatre ‘Semaines. Ces colonies sont loin. de représenter toutes la gonidie à étudier : outre les Bactéries et les moisissures inévitables, il se développe de nombreuses Algues épiphytes: « neuf fois sur dix, on n'obtientque des organismes étrangers à la symbiose des Lichens». Il faut done vérifier attentivement la nature de ces organismes et. recourir à la comparaison avec la gonidie in situ. L' assimilation faite, on réensemence sur agar-Delmer glucosé:; au bout de trois semaines, les nouvelles colonies sont assez grandes pour ètre sou-. mises aux expériences. Dans le premier des ouvrages cités, Chodat étudie une seule gonidie, extraite de Solorina : d'abord prise pour un Sfichococcus, elle a été aliribuée ensuite au genre Cocco-. # _‘ies en espèces ou en races ? : , REVUE DES TRAVAUX PARUS SUR LES LICHENS 153 FACTEURS CLIMATIQUES ET Éneee DES ne 165 pour l'ombre le graphique nt broboctoniclie it le nombre de fois que le côté en question ne pouvait pas être éclairé. Je n’ai pas cru devoir changer les figures, puisque en super- ‘ÈS ‘posant les graphiques de l'ombre tracés sur du papier RARSpATeNE à N Kÿ ee : — se du côte nord. ceux de id répartition des bob on su obtenir des schémas . qüi indiquent de suite le DL Re r FcIarenent et la pe ee examinés. . Voyons maintenant les résultats baie Dans la première série il y avait sur 100 arbres: - gs présentant des Lichens su Pre ee DT — Tréntepohlia Ho se 42 Chante Drymoglossum x : | Aprés avoir e exami né le nombre de fois que les uilérents épis. série ris jai tâché te en AN ie sombre de. & Vois que ces épiphytes s ? trouvent { au N, NE, E, SE, ete. An ADO ee REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Ilva de soi qu’en additionnant, pour chaque cas, ces chiffres, le : résultat ne doit pas correspondre aux chiffres déjà trouvés, car une à épiphyte peut se montrer sur plusieurs côtés à la fois. 1 je FR Pour les Lichens j'ai trouvé les chiffres suivants : : N° NÉE SEivim 80 0. NO. us SR 3 13 23 90 34 54 18 3 (v. fig. 9) Ces chiffres nous donnent le graphique de la fig. 3 On remarque tout d'abord que dans les conditions L ja premièr a Ro ; ER 3. — 4 "4e Serie les Lichèns se rencontrent surtout des côtés. sud: ct. Ke ouest des trones d'arbres. Mons, nous trouvons : à fe An ie ON NE SE. ee dora RE PME CAE #10 18 ve do on trouve element deux côtés où es Mauéses se dévelop pee principalement, notamment les côtés sud-est et sud-ouest. Fe Les ae étaient ne comme suit : Ce Es nous » donnent : FF bee ee. l'épiphyte observé se trouve surtout du côté sud-est he on peut remarquer ms la courbe de doit ne ne quo rs 1 FACTEURS CLIMATIQUES ET RÉPARTITION DES ÉPIPHYTES 167 Enfin, pour les Drymoglossum nous avons trouvé les chiffres suivants : NE LR SR EST ESSOR OL CINE il 5 18 23 14 3 2 :-(voir fig. 6). Les Drymoglossum se trouvent donc surtout du côté sud, dans les conditions de la première série d'observations. N ! N Fig. 5. — Trentepohlia, Fig. 6. — Drymoglossum. (Conclusions. — Comme résultats de cette première série d’obser- Yations, on peut conclure que dans les conditions données, les Trentepohtia se rencontrent surtout du côté sud-est, les Mousses des côtés sud-est et sud-ouest, ainsi que les Lichens, tandis que les Drymoglossum se trouvent avant tout du côté sud. 1 faut faire remarquer ici un détail quil nest pas ‘possible d'exprimer en chiffres ni en g graphiques, si toutefois on ne subdivise la surface des troncs d'arbres qu'en huit points cardinaux, notam- ment que la répartition des différents épiphytes par rapport les uns À aux autres est le plus souvent la suivante : au milieu du côté sud- Sud-est on trouve les 7 rentepohlia ; des deux côtés se trouvent les nes Lichens : puis viennent les Mousses, tandis que les Drymoglossum se S in épartissent d'une autre façon, parce que, comme nous le verrons _ €n eXaminant les facteurs morphologiques qui interviennent dans la répartition des épiphytes sur les troncs d’ arbres, ils subissent avant tout l'influence de facteurs différents de ceux qui règlent la répar- Lition des autres épiphyles examinés. Deuxième série AR DE . Dans la doux be Me | observations, j'ai examiné des. arbres qui recevaient de ; ombre du côté sud. 168 2 . F Es k + è l REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE ‘16 le eraphique de. l'ombre offre un tout autre aspect que ce NO. Qu 50 34 ds FACTEURS CLIMATIQUES ET RÉPARTITION DES ÉPIPHYTES 169 Voyons maintenant les chiffres obtenus pour la Ru nt de: chacun des épiphytes différents. Les Lichens nous donnent : 4 N'NE : E SÉ. 8:90: 0 NO US 58 62 DL SET. 88 AS CSL ER AN OR DR _ Avec l'éclairement, la répartition des Lichens à complètement a { , ES \ ik “de enr si Ne bi sg. Dans cette série on les trouve. surtout " ot nord-est et. nord-ouest. Riou RES is # ' è Fe En général in répartition des Lions autour. ns trones. d' Area chu l l'ombre vient du sud, mais on. “ob: rve cependant une {tendance ‘à un ins numéri | nt 2. Kia des côtés à nord- est Lu 470 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE LES lei on trouve donc le plus puis nombre au NO., au N, etau Oo NR | ur Enfin 1e T' route présentent les mêmes différences que Pr : autres épiphytes. Fig. 9. — Mousses. : j: fig. 10. _ Trentepohlia. Les chiffres sont : De “EN, NE. ES SR Se SN 0 NO: RE CR PAR CET 13: 18 22 30 (v. fig. 10) Ne Le ph étanë nombre & se rencontrent au NE. et au NO. Les Drymoglossum sont répartis d’une façon spéciale. RS CRM 6 PNR Et Où OND. © Fer 0 ti a i _ ee ose D au q (v. ue Le ” ie, nr . au du et au SE. ‘dans pete de la deuxième série d' observations. Couleues. - Quand l'ombre : vièent. du. coté sud, de façon que. les trones a arbres. soient _ éclairés d côté nord, les là vd : os cet les Mousses se > développent stont du ne UN ri «nord, » done du côté le plus éclairé. _ Onpeut dant remarquér qui d'autres facteurs interviennent encore, car ja! épartitic on n'est pas au hi FAT A + FUI DE APE Med à que LC 4 Ra ïi | vient du côté nord. Ré ie FACTEURS CLIMATIQUES ET RÉPARTITION DES ÉPIPHYTES AÂ7# Troisième série d'observations, Dans la troisième série d'observations. nous avons choisi des arbres qui ne recevaient aucune ombre et qui, en même temps, We: ; Re CU RE Z Don us Fig: 12, -— Lichens. : :: ee “ ee { … étaient exposés de tous les côtés au vént. À tet effet nous avons. : choisi une série d'arbres bordant également le chemin vers le volcan: | | jp mes mais dans les conditions mentionnées. 10e Areca Catechu L. bordent le chemin tandis que de chaque L e 172 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE un © côté s'étendent de grandes rizières. Les arbres eux-mêmes trouvent à une distance d'environ { m. 1/2 les uns des autres. Les différents épiphytes examinés se présentent numériquement omme suit : sur 100 arbres j'ai trouvé : 98 portant des Lichens 83 — Trentépohlia 30 "Mousses 17 ne Drymoglossum ‘ On remarque tout d'abord une augmentation du nombre de cas pour les Lichens et les Trentepohlin,et d'autre part une diminution _ du nombre de cas pour les Mousses et les Dr ymoglossum. Il faut remarquer que c'est surtout pour les Mousses que le nombre de cas a diminué énormément, et, de plus, je puis ajouter que les Mousses de la troisième série n ‘étaient jamais si bien déve- _ loppées que celles des deux autres. Quant à la répartition périphérique des épiphytes, nous avons obtenu les chiffres suivants. Pour les Lichens : ja | > N° NE D: 6 9 504:07,N0; 4 BR 9 90 9: 85 89 86 87 (N Be 42h On peut dire de ces chiffres que dans le cas où les troncs d'arbæes ne reçoivent aucune ombre, les Lichens n ‘apparaissent pas, - non seulement, numériquement dans un plus grand nombre de Cas, ; mais encore sont répartis ne régulièrement à la périphérie troncs d ‘arbres. Y * Le graphique nous montre ce! fait de la fhoe la plus sdestes. On peut encore arriver à cette conclusion en notant le nombre de fois que les Lichens s'observaient sur toute la pér ue d'un arbre 7 dans les différeates séries d'observations. Nous trouvons alors les chiffres suivants : 1: série d'observations 1 fois ie 2° a" . — 71 fois Pour les Lichens, l'éclairement est ins pont le facteur prin= cipal qui influence ar FÉPATURe sur les troncs d'arbres, en réalité. FACTEURS CLIMATIQUES ET RÉPARTITION DES ÉPIPHYTES 173 c'est le degré d'humidité qui joue le rôle prépondérant, comme le montrent les recherches sur linfluence de la morphologie des troncs. De plus, en comparant les trois graphiques obtenus pour les Lichens, nous pouvons facilement constater ce fait. En effet, quand le côté sud est bien éclairé, donc aussi moins humide, nous trouvons les Lichens du côté sud. Quand le côté nord est éclairé, les Lichens se présentent surtout de ce côté, mais l'humidité étant naturellement moins grande quand le côté sud se trouve dans l'ombre, on ren- contre encore une grande quantité de Lichens, du côté sud, dans le dernier cas. Enfin la troisième série d'observations nous montre que quand les troncs d'arbres sont exposés à tous les vents et ne reçoivent aucune ombre, la réparlilion périphérique est presque régulière eomme le montre la fig. 12, 8 \ ‘ Pour les Lichens il faut, avant tout, des endroits secs el bien éclairés. Pour ce qui concerne les Trentepollia, nous observons que le plus grand nombre se trouve du côté sud, tandis que du éôté nord et nord-est, le nombre d'exemplaires est très minime. Les chiffres obtenus sont : Ds NE: EL) SR Se r Se NT Eee 12 ON 0 06 "99 18: V. Me 14). On peut done conclure, pour les Trentepohlia, que l'éclairement est le facteur principal qui influence la répartition de ces épiphytes sur les troncs d'arbres. 11 faut cependant faire remarquer que le degré d'humidité n'est Pas Sans influence ici. En effet, tandis que dans les deux premières séries, les Trentepohlia se présentaient le long des troncs jusqu'à une hauteur de 2 mètres et quelquefois même au-delà, dans la troi- -Sième série d’ observations, alors qu'il n'y avait aucune ombre, ces _ épiphytes ne se montraient que jusqu'à une hauteur de 20 et rare- ment de 30 em Dans le ne grand nombre de cas, les 7° NS ne e dépassaient nu pes de beaucoup la base des trones et ne s'élevaient pas au delà de la hauteur de l'herbe entourant cette base. in est évident que dans Le 474 | REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE ces conditions il se formait à celte hauteur un milieu bien éclairé, mais plus humide que les parties plus élevées des troncs. ss Enfin, un fait que j'ai pu remarquer est que les Trentepohlia qui s'étaient développés à une hauteur beaucoup plus grande se trou- vaient en des endroits où la périphérie du tronc était en partie enlevée, une observation attentive montraittoujours que ces endroits étaient disposés de telle facon que l'atmosphère y était plus humide M HN ‘ Fe. 18. — de one ra à ladion à souvent parce que l eau 1 de pluie ruisselant le Ing du Re ns y était retenue. - Pour ce qui concerne les Mousses nous. avons trouvé les chitires suivants : ; an | Le IN NE E 86. s. BU NO La BU CR ad A6" C0 2 RTS ï ‘ j î Rex à n ÿ nl itces de a u Fri AUS RE [WIRE comparant ( des 1 précédentes, JS ES RE PACE 5 ‘nous voyons que les Mousses et se développent sur les troncs _d'arbr s que " 1d e e us Finfluënce d'une aimosphé | En effet les Mouse de. se présentaient qu’un petit nombre de fois sur les troncs . qui ne recevaient } as l'ombre ét jamais elles ne mont Mont AIS t Seat de UN us LAUReUs ca ÿr, A à TU Fo Lo ë © ds PA si à + | AVE IL LOC te Er . 4 d re “+ FACTEURS CLIMATIQUES ET RÉPARTITION DES ÉPIPHYTES 175 ‘lei le facteur principal réglant la répartition n'est pas l’éclai- rement, mais l'humidité. Enfin les Drymogiossum ont donné les chirése suivants :: WU CNES EN SE. 8" 80/7" 0 NO: 4 AC US 6 +5 8 7 9. .(v. fig. 15). Le fait que Âee chiffres sont beaucoup plus petits que ceux des séries précédentes, prouve que les Drymoglossum ont aussi besoin d'un certain degré d'humidité qui n’est pas réalisé autour des troncs d'arbres qui sont exposés complètement au vent et à la: lumière solaire. Mais l'éclairement, tout én ne jouant pas un rôle prépondérant dans Ja répartition des Drymoglossum, n'est pas non plus un facteur Sans importance, car on peut remarquer que dans les trois séries Sa 2 De DR ET TN he NOR Fe et k. du N Fig. 14. — Mousses. Fig. 15, — ce d'observations les Drymoglossum ne se montrent que très rarement + du côte nord. ; F De ; Lt ÿ ge Conclusions générales. La ré parütion des épiphytes sur les trones d'arbres aux Indes D ndmeee est, à l'exception des facteurs morphologiques et liques, surtout di de deux facteurs ue Pé éclairement el HR didité à Pour les not l'influence de l'éclairement est prépondé- _Fanle, et on peut dire en effet ane ces ns se open surtout des côtés sud et sud-est. Le total des 800 cas examinés et qui se trouvaient dans des con- sors très différentes nous donne : | Ve Ne Nr EL, SR 8 90 : 0: NO: D AT 0 108 104 SN on. 40. be ces chiffres montrent à l'évidence que € ‘est avant tout du côté 176 $ REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE sud que se rencontrent les T'rentepohlia, ce qui confirme notre con- clusion générale quant à la répartition de ces épiphytes. Les Lichens se développent avant tout quand l'atmosphère ‘ea sèche et bién éclairée. Ici le total des 300 cas examinés est : ONE Dam: 5h D NU 143 167 163 189 156 185 195 153 Pour les Mousses, les trones d'arbres doivent se trouver dans. des conditions favorisant une atmosphère humide. En effet, en exa- minant les trois séries d'observations d'après l'humidité, il est clair . que pour la deuxième série, l'humidité était la plus grande, or ‘rangeons les chiffres des trois séries d'observ ations d° apres le degré d Dune, nous oblenons : série 32 32 6 A ds 0 12 4° série UE RU ét AD #84 48:29 3e série - 2 il At" 40 16 10 2 Nous pouvons donc observer une diminution évidente du dévelop- à émiant total. Quant à la répartition des Dr ymoglossum, elle est 1 Sientée en mème temps par l'éclairement et Le Le total des ut os obtenus donne : ? \ NN Be SE CS O0 NO. “ DRE Ua en ME OS Me AE 0 ML OUR HE C'est dobe: bien surtout au sud que se trouvent les Drymoglossums : mais le plus grand nombre se présentait dans la première série d'observations, © ‘est-à-dire celle qui doit être rangée en second lieu ‘quant a à l'humidité, Il leur faut done avant tout un bon éclairement _ mais aussi une cerlaine humidité. & è f | # * * La flore épiphytique ‘des troncs de diffère encore quan titativement et qualitativement d’après l'altitude. Jusqu'à présent il ne m'a pas été possible d'examiner de plus près ce point de LE question. Afin d'éviter toute erreur je dois ajouter que les obser- _vations précédentes ont été faites aux alentours de Tasikmalaya ‘une altitude de 350 à 400 mètres. : — Fasikmalaya (Java), Mai 1920 LES EUPHORBES CACTOÏDES DU NORD-OUEST DE L'AFRIQUE par M. Emile JAHANDIEZ Au cours de deux voyages, le premier aux îles Canaries, fait en nu à Janvier et février 1912, le second dans le sud du Maroc, en com- | Le Pagnie de M. Jean Gattefossé, en mars 1920, nous avons eu l'occa- FX _ Sion de parcourir de vastes régions couvertes d'Euphorbes caetoïdes 48 donnant au paysage, dont c'est presque l'unique végétation, un _ . Caractère étrange et bien particulier. nt b. Ces Euphorbes à port de Cactées appartiennent à la section ne > Pacanthium (Boiss., in D. C., Prodr., XV, sect. If, 74): elles repré- __ Senlent, dans l'Ancien Monde, l'aspect des Cereus de l'Amérique du | | pa se Sud, de même que les Euphorbia meloformis Aït., et E. mamillaris 168. du Cap de Bonne-Espérance, correspondent aux WMelocactus et à L_ … CeMains Echinocactus du Mexique ; ilen est de mème, d'ailleurs, os * les 4/06 tenant en Afrique la place des Agave mexicains. D le distribufion géographique de la section Diacanthium s'étend 5 des iles Canaries à l'archipel malais, en passant par le Maroc, le . Sénégal, le Gabon, l'Afrique du Sud, Madagascar, l'Afrique cen- _ trale, l'Abyssinie. l'Arabie, les Indes et l'Indo-Chine. de Le à Parmi les espèces les plus remarquables, nous devons signaler ai l'Euphorbia candelabrum Trém., de l'Afrique tropicale, atteignant “ ‘au Soudan jusqu'à 2 m. de circonférence et 12 m. de hauteur ; selon MSA Chevalier (4), son latex très caustique entre dans la prépa- :-. Mlion de certaine poisons indigènes . L'Euphorbia abyssinica 1e ; oh Une mission ou Sénégal, p. 293. 178 REVUE GENÉRALE DE BOTANIQUE Raeuschel, des régions chaudes d'Abyssinie, ‘énge souvent dans ; son pays une cime corvmbiforme de 10 à 12 m. de hauteur: dans les serres des Jardins de Kew, près de Londres, les plus riches ! probablement en Euphorbes cactiformes, nous en avons Vu derniè- ; rement un exemplaire d'environ 6 m. de hauteur, ainsi que des E. candelabrum Trém., et £. triangularis Desf., de l'Afrique du Sud, ‘à jout aussi élevés. Un spécimen de l'Æ. abyssinica, d'aussi forte taille, ; existait en plein air, dans les Jardins Hanburv, à la Mortola, près de ; Vintimille, il a disparu pendant l'hiver de 1896, âgé de 29 ans; on peut actuellement en admirer un plus puissant encore à Alger, devant l'Université. L'espèce la plus élevée serait VE. grandidens law. du désert de Karroo, dans l'Afrique australe, dont le tronc 10 peut atteindre de 12 à 16 m. de hauteur, avec des branches consti- | : ; tuant une couronne ombelliforme. Semi one Des trois espèces que nous représentons ici, PFÆuphorbia Cana M riensis L. est une des plus anciennement connues ; elle aurait été introduite en Europe en 1697 (1), c'est aussi celle qui présente les :. # plus grandes dimensions et qui donne aux barrancos canariens une 1 physionomie si spéciale. Dans son pays d'origine les vieux pieds à pouvant atieindre de 5 à 7 m. de hauteur et couvrant une surface de É plus de 10 mètres carrés ne sont pas rares, c'est par excellencela plante des régions volcaniques arides, où elle végète presque seule sur les laves. Voici sa description abrégée : sl : Euphorbia canariensis Li. — Tiges dressées, épineuses, de 1à. “Ho 7m. de hauteur, ayant de4à6 côtes longitudinales et à faces planes, | à angles aigus tubereuleux, chaque tubercule portant deux épines coniques, raides ; la plante est divisée en nombreuses branchès : arquées-ascendantes, d'un vert plus ou moins noirâtre selon les stations, remplies d’un latex caustique qui jaillit à la moindre lésion; : fleurs rouge sombre, groupées généralement par trois, naissant aux ; angles sur les tuberecules épineux. : Cette remarquable espèce, abondante eà et là, entre 0 et 300 m. d'altitude, à l'ile de la Palme, à Ténériffe et à la Grande-Canarie; semble très rare à Fuerteventure et à Lanzarote (2). C’est le Cardon (1) Selon Jacques et DucHAnTRE. Manuel général des Plantes. t. IV, p- 45. 4 (2) Cf., d. Prrarp, Les Iles Canaries, Flore de l'Archipel, p. 340. ne ge pe EE Ts à 72 diet om if Pas": en SE 229 Pis PS AT ER D SLR Pre en NP PT PS fo 511. ONE TE. Lx pain 2" Le n N te NE NET EE Re TE 2, JE AO EN PET 0 TS te DIRE à US RE MTS an 0 RS = LES EUPHORBES CACTOÏDES DU NORD-OUEST DE L'AFRIQUE 179 calilar, Chardon-brülant des Canariens, qui, avec Juste raison, éraignent cette Euphorbe, beaucoup plus Yénéneuse que nos espèces Europe. On peut en juger par le fait suivant, rapporté par Bory de Saint-Vincent (1) : « Un de mes collègues, botaniste, qui, avec son couteau, avait fait, à l'Euphorbe des Canaries, des incisions pour en -oblenir du lait, et qui se borna à en bien essuyer la lame avec son mouchoir, ayant, le lendemain, à une halte d'herborisation que nous fimes pour diner, coupé son pain et du fromage avec le même Couteau, éprouva peu après, et pendant plusieurs heures, une cuisson trés désagréable aux lèvres et à la langue, pour avoir porté à la bouche l'acier où se trouvaient quelques miettes. » Selon le très regretté D' G.-V. Perez, de Puerto-Orotava, les -Guanches, anciens habitants des iles Canaries, utilisaient le latex de selle Euphorbe pour empoisonner le poisson dans les rivières ; on emploie encore, dans le même but, l'E. piscatoria Aït., à Madère, VE. hiberna en Irlande et beaucoup d'autres espèces en divers pays (2). La seconde plante figurée dans cette notice est l'Euphorbia resi- nifera Berg et Schmidt, c'est la plus importante 'au point de vue . Économique. Souvent confondue, par les anciens auteurs, avec LE. officinarum L., de V'Afrique centrale, d’Arabié et des Indes, c'est fort probablement à elle que nous devons le nom du genre, dédié Par Dicseoride, selon Pline, à Euphorbus, médecin de Juba, roi de Mauritanie. qui employa, dit-on, le premier la gomme d’Euphorbe ‘oMmme médicament; nous en donnons ci-dessous une deseription abrégée : k Euphorbia resinifera Berg et Schmidt, — Plante à rameaux “charnus, quadrangulaires, faces lisses, angles garnis d’aréoles dis- lântes, portant deux petites stipules épineuses; hauteur de 20 à 60 cm. | La photographie que nous en publions iei a été prise entre Tanant et Demnat, à environ 150 km. à l’ouest de Marrakech. dans . le vaste Massif montagneux des Entifa presque entièrement couvert de celle plante qui donne à ces collines un aspect étrange Selon (M) Essais sur les Isles Fortunées, p.354 ) Cf, pour l'Afrique du Sud, Parker Gizzmore, Days and nights by the Desert, P. 61, elc.. 480 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE respondant, M. le Capitaine Watier, du service” ‘notre aimable cor que nous aurons encore l'occasion de Citer forestier à Marrakech, ‘plus loin, l'Æ. resinifera existerait, très abondant, dans le haut bassin de l'Oum er Rebia, entre 800 et 1.800 m. d'altitude, et de plus à l'est de Demnat, montagnes des Entifa, Azilal, ete. Cette espèce est particulièrement intéressante produit une womme-résine àcre, presque aussi vésicante que Îles cantharides, connue par Îles Arabes du Maroc sous le nom de phorbium, elle est vendue par lés herboristes de Marrakech et aussi expédiée en quantités assez importantes, en Europe, par le port de Mogador, ce qui a fait cataloguer cetté plante, par certains horti- parce qu'elle. he MS - 18 062 SE MISUS, RTS eh 7 Cr Mr er ‘culteurs allemands, sous le nom d'Æ. mogadorensis, bien que pousr, k sant à près de 300 km. de cette ville, qui envoyait, avant Fa BUCTres. L ? à la gonime d'Euphorbe à Hambourg, pour être employée par 1 pharmacopée vétérinaire et aussi pour être substituée à la gomme plus chère de Thfapsia : dans ce dernier casil n'y avait pas de fraude, FEKuphorbe du Maroc étant plus active; nous devons ajouter que la gomme vendue dans les Souks de Marrakech” présente un fort mélange de graines et d'épines. Dans son pays d'origine elle est surtout employée, comme anesthésique, conlre les maux de dents. Selon les indigènes, le miel médiocre, mais abondant, butiné par les abeilles sur l'E. resinifera guérirait la blennorhagie enhuit jours. Il y aurait beaucoup à dire sur le procédé délicat d'extraction de: à la gomme de cette Euphorbe, malheureusement nous ne SOMMES pas. passés dans le massif des Entifa à l'époque favorable. Notre obligeant correspondant, M. le Capitaine Watier, du service forestiér à Mar- tk rakech et Mogador, avec M. Massy, pharmacien-major à Meknès, étudient cette question pour le Laboratoire des résines de la Faculté. de Bordéaux ; nous espérons qu'ils publieront bientôt, sur ce sujets un important travail. Selon le D' Cosson (1), « les indigènes font des ‘ incisions aux rameaux de la plante avec un couteau pour donner issue au liquide laiteux, corrosif, très abondant, qu'elle renferme. Ce sue, en se desséchant au soleil, devient une substance gomnno- résineuse d'un blane jaunâtre, qui est détachée de la plante au mois de septembre et qui constitue, à cel état, la gomme Euphorbe- D'après Jackson (2), la plante ne produit sbondamament la comme ET EE 1) Not» sur l'Euphorbia resinifera, Gand, 1871, p. 6. EE (2 Jackson, An account of the Empire of Marocco,p. 134 et suiv. “1 LES EUPHORBES CACTOÏDES DU NORD-OUEST DE L'AFRIQUE 181 “qu'une année sur quatre, mais cette quatrième année en fournit une -plus grande quantité que toute l'Europe n'en consomme. « La gomme Æuphorbe, appliquée à l'extérieur, agit comme rubé- fiant et même comme cathérétique : réduite en poudre elle déter- “mipe un éternuement vielent et prolongé : administrée à l'intérieur, -c'est un violent drastique, mais bien peu usité maintenant, en raison des accidents que son âcrelé peut déterminer dans les voies diges- -tives. » Tout comme £. canariensis c'est une plante dangereuse : « Lorsqu'elle arriva à Paris, au Jardin des Plantes, M Houllet, le chef des serres, la nettova et l'épousseta avec un pinceau; cette poussière qui avait touché l'Euphorbe et qu'il avait respirée luicausa une inflammation très vive de la bouche et du pharynx dont il souffrit très sérieusément (1). De même que les autres a cactoïdes FE Maroc, les Arabes appellent l'Æ. resinifera, zegqoum et les Chleuhs du Grand Atlas la nomme tikiout. La troisième espèce que nous figurons, d'après une photographie ‘aimablemeut communiquée par M. le Capitaine Watier, est l'£u- bhorbin Beaumierana, dédiée par J.-D. Hooker et Cosson, au _ ‘regretté Beaumier, consul de France à Mogador, il y a une cin- ‘quantaine d'années, qui procura tant de plantes nouvelles au D' Cosson, à la suite des voyages botaniques qu'il fit exécuter dans le Grand Atlas et dans le Sud marocain, par le rabbin Mardochée et “Farabe Ibrahim : nous donnons, ci-dessous, une CCRpUen suc- ““inete de cette espèce : Euphorbiu Beaumierana Hoock. f. et Coss. (2). — Plante de 25 em. à 2 m. de hauteur. Tiges oblongues, obovales, plus charnues vers l'extrémité. Rameaux nombreux, inégaux et érigés, ayant de 7 à 10 angles, à sillons profonds entre les côtes. Épines stipulaires droites. Glandes de l'involucre d'un rouge intense. Cette Euphorbe occupe, sur le littoral du Sud marocain, Îles mêmes places que l'Æ. canariensis à Ténériffe et à la Grande-Cana- vie. Selon M. le Capitaine Watier, cette espèce commence à se “montrer, sur le littoral, à une cinquantaine cle kilomètres au sud ‘de né 14) La Nature, Les Euphorbes cactiformes, 1875, II, p. 40 er suiv (HCLE Cosson, _. les oyhoe cactoïdes du Maroc. (Bu Soc. Boi. Pronee à XXI, 1874, p. 164. 0 / 182 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Mogador, entre 50 et 150 m. d'altitude, au-delà de lOued Igue-- zoulen jusqu'à Agadir ; il en existe des stations importantes à: l'embouchure de l’Assif Aït Ameur — nous en reproduisons ici une vue — ainsi qu'aux environs immédiats d° Agadir, où elle remonte la: rive droite de l'Oued Sous jusqu'à 10 km. en amont de son embou- chure ; d'après les récoltes du rabbin Mardochée, elle se rencon- trerait encore entre Agadir et l'Oued Noun, dans l'enclave espa- gnole d'Ifni. La dernière espèce d'Euphorbe cac toïde marocaine, FÆ, Ec in us, : est aussi la plüus méridionale, nous en donnons ci-dessous une des- cription résumée : Euphorbia Echinus Hobk, f. et Coss. — Plante de 7 à 30 em. de- hauteur. Rameaux généralement à 6 angles, sillons entre les côtes: larges et peu profonds. Épines stipulaires allongées, non réfié ‘chies. Inflorescences à 4 ou 5, rarement 8 fleurs; glandes de l'involucre très petites, d’un pourpre vineux à l'état sec. Capsules petites, sub- globuleuses, à trois coques. C'est la seule espèce du Maroc dont nous ne puissions Sell de photographie. Selon le D' Cosson, elle existe dans les districts de: Tazeroualt et des Aït Ba-Ahmran, au sud de Tiznit, où l'a recueillie le rabbin Mardochée ; d’après des indications plus récentes, fournies par le Capitaine Delhomme, ancien chef de service au bureau des renseignements d'Agadir, elle doit se rencontrer, dans ces régions, eu mélange avec l'Æ. Beaumierana, tout au moins re la partie: 7 de cète zone. EXPLICATION DES PLANCHES PLANCHE 39. Euphorbia canariensis L., dans la partie sèche du barranco de los Molinos, près: la Questa (Ile de Ténériffe e). PLANCHE 40. D nas resinifera Berg et Schmidt, couvrant les collines du massif des: Entifa, près Tanant (Maroc méridional. Les M. Ameur, nord d'Agadir, associée | à Kieinia rom D. ( n \ \ Euphorhia Beaumierana Hook. :osS., à PET de l’Assif Aït. : EXPÉRIENCES DE RAJEUNISSEMENT ET DE PERFECTIONNEMENT DE LA POMME DE TERRE par M. J. AUMIOT I Mutations gemmaires eulturales des Solantun tubériféres sauvages Pendant quelques années, mes essais ont porté si sur cinq espèces Sauvages : les S. Commersonüi Dun., Maglia Schlecht., Caldasir Kunth., Bitterri Hass., acaule var. ler Bitt. La mauvaise adaptation des S. acaule et Jamesii au milieu où je les ai cultivés, leur faible tubérisation, l'impossibilité dans laquelle je me suis trouvé d'étendre mes expériences au-delà de certaines limites, m'ont fait abandonner ces deux espèces. Pour les S. Cémmersoniü, Maglia et Caldasi, les faits ont con- firmé en 1919 e1 1920, ce que j'avançais en 1918 dans ma thèse de doctorat (1). 1° Chez les S. Commersonti, Maglia et Caldasii, les variations se Produisent dans un sens déterminé, au moins en partie, par les influences de climat et de PURNeR 2 Les variations des $ . Commersonii et Maglia ste une tendance éMarquable à rapprocher ces formes sauvages de S. tuberosum, cultivé dans le même milieu. (1)d. Au Les muiations À culturales des Solanum tubérifères Sauvages. (Malgiae, éditeur, Lyon Pi tions intéressantes des organes aériens où souterrains, mais dans 184 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE 3 Deux facteurs, la suralimentation et l'insolation sont parlicu- À lièrement actifs pour déterminer, chez les plantes en essai, l'état d'affolement, de déséquilibre qui caractérise la période de prémuta- tion. Pas plus cette année que les précédentes, je n'ai pu obtenir la ; mutation de $. Caldusü en S. tuberosum cultivé. Cette plante a varié “4 rapidement dans un sens favorable, dès la première année où je l'ai cultivée. Eu 1913, M. le Professeur E. Heckel, auquel je fis parvenip ; des échantillons, me répondit avec enthousiasme qu'il ne doutait pas que j'oblienne sa mutation dans un court délai; il n’en a rien été. En réalité, les stolons se sont considérablement raccourcis, les tubercules de nombreuses lignées agames, de violets sont devenus jaunes, les lenticelles, rares, affectent la forme de petites crevasses, au lieu d'être proéminentes, et j'observe chaque année des varia- les limites de l'espèce, et les tubercules sont toujours aqueux, amers, impropres à la consommation de l'homme. Je n'en pense pas moins que nous devons poursuivre obstinément le perfectionnement … | de cette plante sauvage d'une rusticité, d’une vigueur, d’une résis- tance aux maladies, d'une productivité exceptionnelles ; nous’ pouvons le tenter avec quelque espoir de succès, non seulement par mutations gemmaires, mais encore Hu hybridation, comme je le montrerai. Je cultive expérimentalement, en pots ou caisses, et en compost spécial avec superfumure au fumier de poulailler, les S. Maglia Schlechtendhal et S. Commersonii Dunal depuis 1912, le S. Caldasit Kunth depuis 1913. Les S. Maglia conservent dans ce milieu superfumé el à chaude exposition leur vigueur première. Mais, règle générale, celle des S. Caldasiü s'y abaisse après plusieurs générations agames, et celle des S. Commersonti s'affaiblit progressivement au fur et à mesut qu'ils se modifient davantage dans le sens mutatif. La vigueur de l'espèce réapparaît le plus souvent dans les formes mutées. J'ai obtenu une première mutation de S. Commersoni en 1915, à Anse, dans des conditions d'expériences qui ne laissaient prise à aucun doute sur son authenticité (1). Mais la hace qui portait trois (4) Mutations des Suis tubéri re ; ; , de France, 17 novembre 195). ads sauvages. (Bulletin de l'Ac. d Agr:. EXPÉRIENCES DE PERFECTIONNEMENT SUR LA POMME DE TERRE 185 tubéreules peu volumineux collés au pied de l'unique tige, ne mesurait à larrachage que 24 cm. de haut. Sa vigueur ét sa produe- : tion ont notablement augmenté dans la suite, sans que son: rendement ail jamais atteint celui de nos bonnes variétés de grande culture : une variation très nette du type s'est produite en 1917, sous un pied, à Villeurbanne. Sa fertilité, beaucoup plus élevée que celle du tvpe les deux premières années, ne s’est pas maintenue en 1919: et 1920. Un nouveau pied de S. Commersonii i muta en pomme de terre: . Marchantiacèeæ (s. ampl.). " | … 4 et cette dernière famille comprend : 1. Targionioideæ (Targioniées). >, Corsinioideæ (Gorsiniées). 3. Marchantioideæ (Marchantiées). (4) SCHIFFNER V. Lee ne . MüxrLer K. Loc. Aero vl ICAR S. ee ‘Students Handbook of British Hepaties ee 912). bourne, (») ere Gaz. loc. cit. Fe MENT PR UD Vo à RECHERCHES SUR LES MARCHANTIÉES 191 Ce sont les Marchantiées qui:ont fait l’objet de mes recherches. I. Caractères généraux des Marchantiacées. a) Thalle constitué comme je l'ai indiqué dans le premier chapitre par une partie axiale épaissie (nervure) et deux régions latérales amincies (ailes), présentant en dessus des chambres aérifères et des stomates, en dessous des rhizoïdes et des écailles. Celles-ci naissent toujours sur deux rangs et c’est [à un caractère qui distingue les Marchantiacées des Rieciacées dont les écailles, lorsqu'elles existent, naissent suecessivement une à une à l'extrémité du thalle: elles se divisent ensuite plus où moins régulièrement par suite du développement du thalle qui rejette latéralement les deux parties de chaque écaille. b) Sporogone complet, c'est-à-dire formé d’une racine, d'un pédicelle et d'une capsule. Les Ricciacées ont un spo- _rogone réduit à sa capsule, sans pédicelle, avec une racine aplatie et rudimentaire. C’est en raison de ée dernier carac- ière, supérieur au premier, qu'on classe parmi elles le Zesse- lina pyramidata dont le thalle a cependant une constitution semblable à celle des Marchantiacées. II. Caractères distinctifs des trois subdivisions des Marchantiacées. Les Targioniées ont leurs archégones portés directement bar le thalle stérile et toujours ferminaux, ce qui arrête le développement du thalle. En seul sporogone se développe © €nlouré d'un involucre bivalve. Dans les Corsiniées, les archégones. dont la naissance est Surapicale, sont encore portés directement par le thalle stérile : ils sont groupés par places sur la partie médiane et longitudinale du thalle qui continue à s'accroître. Les Marchantiées sont caractérisées par la présence d'un 192 REVUE GÉNÉRALE .DE BOTANIQUE ne. appareil fructifère spécial qui suflit à les séparer très nette- ment, non seulement des deux premiers groupes. inais encore de toutes les autres Hépatiques, ce qui en fait un groupe des plus naturels. En réalité, ces trois groupes sont tellement distincts qu'on: devrait en faire des familles : les Targioniacées, les Corsi- niacées et les Marchantiacées (Marchantiées auet.). ie Je vais maintenant exposer et critiquer la classification des Marchantiées, puis donner une nouvelle classification plus rationnelle pouvant être utilisée comme clef des genres. | III. Exposé et critique de la classification des Marchantiées. Nees ab Esenbeck (1) a divisé les Marchantiées en Lunu- lariées (Lunularia et Plagiochasma) et Jecorariées (lous les autres genres). Cette division était fort logique : elle corres- pondait aux Marchantiées non sillonnées (le Clevea était inconnu de Nees) et aux Marchantiées sillonnées. Dumortier (2) dans ses « Hepaticæ europeæ » a conservé les mêmes groupements. LA Spruce (3) a donné une importance dire à l'inv voluere el au périanthe. Stephani (4) n'indique dans son « Species A » aucune classification. Il place les Marchantiées dans un large groupe, auquel il donne le nom d' « Anacrogynæ ». . Aucune Marchantiée n'est vraiment ARACrOBYRE Les Mar- chantiées Involucrées sont nettement acrogynes : les autres : sont subacrogynes comme je l'ai montré dans le chapitre IL. Lacouture (5) divise les Marchantiées de France en trois (1) Gorrscne, LiINDE NBE t Nes AB EsEexBEck. Synopsis Hepaticarum pie 507 me suiv., “is Fe (2 Dumorrier. Hepatiéæ europeæ (p. 147 et suiv., 187%). ._ @) SpruGE R. Hepatieæ of the Amazon and of the Andes of Peru and Ecuador mate 488 ). (4) STEPHANI. Specie s Hepaticarum (en cours de publication depuis 1900 dans le Bulletin de L'Herbier Boissier). G@) Lacourure. Loc, eit. RECHERCHES SUR LES MARCHANTIÉES 193 groupes : les Marchantiées proprement dites qui ont des corbeilles à propagules, es Fegatellées qui ont une capsule s’ouvrant par des valves et les Rebouliées dont la capsule s'ouvre par un opercule. ; J'arrive maintenant à la classilication des Marchantiées adoptée actueilement par tous les hépaticologues. Elle est due à Leitgeb qui les divise en trois groupes : 1." Astroporæ. 2. Operculatæ. 3. Composite. Le premier groupe est caractérisé essentiellement par les Stomates des chambres aérifères du thalle : ces stomates ont un aspect étoilé qui est dû à ce que leurs parois radiales sont assez fortement épaissies, _ Le deuxième groupe est fondé sur la déhiscence capsu- laire et renferme les Marchantiées dont les capsules s'ouvrent à maturité par la chute d’un opercule. Müller à réuni ces deux groupes sous le nom de Sim- plices. A Le troisième groupe réunit toutes les autres Marchantiées qui, seules, posséderaient un capitule formé de plusieurs thalles. | Les Astroporées renferment les genres Pellolepis, Sau- _ leria et Clevea. Or, une espèce du genre Clevea (C. hyalina .(Somm.) S. O. Lindb.) possède les stomates éloilés à parois épaissies Caractéristiques du groupe alors qu'une autre espèce (C. Ronsseliana) a des stomates à parois minces. de _ De plus, fait extrèmement important, des Clevea. hya- À lina, des Sauteria alpina et des Peltolepis grandis rapportés du col de la Vanoise et de la Gemmi et cultivés à l'ombre et à l'humidité ne présentèrent plus de stomates étoilés : leurs cellules Slomatiques avaient toutes des parois minees. Par Contre le Clevea Rousseliana cultivé au soleil a des stomates À étoïlés. | Re à s'allon cesse de se Hrreres cesse de se développer. 194 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Un caractère susceptible de varier avec les circonstances extérieures, incapable même de bien caractériser une espèce, ne peut pas être utilisé dans une bonne classification pour “ | caractériser un groupe important. Aussi les trois genres d'Astroporées sont-ils très diffé rents par leur constitution. Le tableau comparatif ci-dessous _suffira à s’en rendre compte et à faire ressortir que ce groupe est tout à fait artificiel. Clevea / Sauleria : Pelttolepis s4 1) Appareil femelle rejeté 1) Appareil femelle situé 1) Appareil femelle situé sur le DRE qui continue à Se Mg du thalle qui à Ponte nit du alle qui 2) Pédoncule plein, ? Pédoncule à un sillon. 0 Pédonceule à deux "4 io À 3) Pas de Ten d'ab- RE Dispositif d” RPRPOR je Dispositif d'asorpt sorption de e l'eau à alimentation in de ue au à alimenta tion di- e. 4) Anthéridies dispersée s a, Anthéridies dispersées ns Anthéridies grou ipéss sur la partie médiane et r la partie médiane et en un disque situé sus longituc inale du thalle. Hp inale du thalle. thalle en arrière degree reil femelle. Quelle est la valeur du deuxième groupe ? Ainsi que Ya fort bien vu Andræas John (x), toutes les Marchantiées 0Bl üne capsule opereulée. Cet opercule est plus ou moins large. et se distingue du reste de la capsule parce qu'il est formé de plusieurs couches de cellules. Lorsque la capsule a atteint sa maturité, il tombe; s'il est petit, comme dans le plus grand nombre des Marchantiées, la masse des spores et les. fibres radiales, qui existent très souvent, font éclater la paroi capsulaire qui se divise en valves irrégulières et facilite ainsi la dissémination des spores. Par contre, si l'opereule est large, la paroi de la capsule reste entière ou à peu près entière après la chute de l'opercule. C'est le cas des Opel _culatées auxquelles appartiennent les genres Reboulia, Gri maldia, Fimbriaria, Neesiella et Plagiochasma. L' operculé L du Plagiochasma rupestre est encore relativement a ! mais la paroi capsulaire se déchire en valves très ire guess (1) AxvræaAs Joux. Ueber den Bau der Wand und die Oeffnungsweise des Lebermoossporogoniums a Bd. 86, S. 161-213, mit Taf. XL, pé : RECHERCHES SUR LES MARCHANTIÉES 199 En outre, le Plagiochasma re des stomates étoilés : on aurait donc pu aussi bien le mettre dans le premier groupe. Par l'ensemble de ses caractères, il s'écarte tout à fait des ‘quatre autres genres d'Operculatées comme le montre le tableau ci-dessous : et de Grimaldia Plagiochasma ' briaria, ; eesiella #) Stomates Esprit aérifères 1) Stomates dés chambres aéri- à parois radiales épaissies. fères à parois radiales minces 2) Appareils males #: temelles à dis- 2) Appels envies Fe pre iso- Fe sés les uns à la ite des autres lés et situés à l’extré é d rami- r le cures du thalle qui continue ! dates ‘du thalle at cesse vite de - à pt se développer ; andræcies rarement placées l’une à la suite de l’autre 3) Capitules réduits à la OUTRE 3) Capitules lobés ayant une véri- es involucres réunis par une très table structure de thalle avee cham- petite partie de thalle avec malle: bres aérifères et stomates composés. ‘ 4) Pédoneule plein. #ÿ Pédoncule creusé de un sillon. 5) Pas de dispositif d'absorption 5) Présence dans le capitule d’un de l'eau dans le cagitule. dispositif PARArRASS de l'eau à alimentation indirecte Enfin, pour achever de prouver combien ce caractère de l'opereule est insuflisant pour justifier la création du groupe des Operculatées, je citerai encore l'exemple du Sauteria ‘alpina. Cette espèce a des capsules munies d'un opercule assez grand et pourrail, à ce point de vue, rentrer dans les Operculatées aussi bien que le Plagiochasma. Ce caractère du large opercule pourrait permettre de constituer un groupe de moindre importance à la condition d'en exclure le Plagiochasma complètement différent de tous les autres senres du groupe des Operculatées. Le groupe des Compositées renferme les genres les plus variés et les plus différents. Il a été créé par Leitgeb pour réunir les Marchantiées possédant un disque mâle, ou un Capitule femélle formé par un Verzweigungsystem, ce que l'on reconnaît aux anthéridies disposées en séries ceniri- fuges OU aux archégones groupés et disposés en séries cen- tipètes, les plus âgés à la périphérie et les plus jeunes vers Je pe donucule. Or, cette disposition des arehegones, signalée 196 la première. fois par Mirbel 4), ne se réalise que dans le. Marchantia à la suite de développements secondaires (Voy.: chap. ID car et groupés pédonculés méme thalle. REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE au début, ces archégones sont sublerminaux à la périphérie du capitule (PL 24, phot. n’est qu'à la fin du développement que les arc hégones sont bien disposés en séries centripèles. Quoi qu'il en soit, j'ai montré dans le chapitre précédent que, si Les disques males seuls étaient formés dé plusieurs thalles con- ‘ densés (jusqu'à huit dans le Marchantia poly morpha). par contre, les capilules femelles de tous les genres sans exception étaient formés par plusieurs ramificalions dun toutes les Marchantiées groupe devient inexistant. A titre d'exemple, je me contenteral de comparer parmi Es la douzaine de genres qui rentrent dans les Compositées les’. Lunularia 4) Capitule stricte- : i LS « * ment réduit aux i volucres soudés. 2) Pédonecule du chapeau femelle non sillonné et situé sur le thalle.. e dispo- tif a'absorpion de lea x) Disques males sessiles. 5} Stomates Sim-, ples. 1) MinweL. loc. cit. quatre suivants : F egatella itule de a bres artères et des ston na Pédoiené du. LL extrémité du aile 3) Un dispositif d'absorption de _Feau à alimentation indirecte. x» Disques mâles sessiles. 5) Stomates sim- ples Las le thalle, composés dans le capitale: { En conséquence, devraient faire partie des Compositées, « 6E; Dumortiera 1) Capitule re 6-10 lobes e possédantdes AE bres RARE et per stomates Lu 2) Pédoncule du HORERE eee i- ué à silo Porentie du aile -3) 2. es d’a P Le Veau à chaton directe. #) Disques pr pédonculés (de sil - 5) Ni D dtavies à aé- riféres, ni stomates dans le thalle. par suile, D: 6e ce Marchantit males NS om thalle et du ent t 5 #l * RECHERCHES SUR LES MARCHANTIÉES 197 si : On voit donc par ce tableau que ces quatre genres ne si possèdent aucun caractère commun qui n'appartienne en ne sk même temps à toutes les Marchantiées. Il en est de même des autres genres. al Le Fimbriaria californica, à après Îles dessins de Howe (1), a des archégones groupés par places: ce serait “donc une Compositée. Ainsi dans le genre Fimbriaria eer- laines espèces feraient partie des Operculatées alors qu'une antre espèce ferait partie des Compositées. Cet exemple à lui -seulest suffisant pour apprécier là valeur du groupe. Enfin, l'£xormotheca pustulosa à été placé par Schitfner - “dans les Astroporées (j'avoue ne pas en savoir la raison Puisque cette Marchantiée n’a pas de stomates éloilés, mais ‘des chambres aérifères hautement saillantes) et par Müller ‘dans les Compositées parce que les archégones sont groupés Par place dans le capitule. Ceci montre que les auteurs ne S’entendent pas du tout sur le groupe, ce qui n'arriverait pas S'il possédait des caractères précis. | De ce qui précède, il résulte indiscutablement que cette ‘Classification des Hépatiques ne peut être conservée. Aussi ai-je voulu en proposer une autre. | 1V. Nouvelle classification. ; : La nouvelle classification est fondée essentiellement sur trois caractères de premier ordre qui appartiennent à l'ap- Pareil fructifère et sont absolument constants. Ce sont : 1) L'origine et la place de l'appareil fructifère. 2) La constitution du capitule. as Présence ou l'absence des sillons dans le pédon- | Dans une note à l'Académie des Sciences (2), j'ai déjà +0) Howe M: A. oc. cit. 2) Doux R. 10e. Cil. 198 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE 7 donné une idée de cette classification en divisant les Mat-- chantiées en WMarchanliées acrogrnes el Marchantiees ana-: erogynes par analogie avec les deux subdivisions des Junger- manniacées. J'envisageais en celle oceasion non plus la position des archégones, mais celle de l'appareil fructifère. particulier aux Marchantiées. Chez certaines, en effet, lap- pareil fructifère — je lai montré dans le chapitre II — est # toujours ventral subferminal, et, lorsqu'il commence à se développer, le thalle cesse de s'accroitre de sorte que cet appareil femelle devient en fait terminal. Chez les autres, au contraire, il est primitivement dorsal subterminal, mais. comme le thalle continue à s’allonger, il se trouve, en mème temps qu'il grossit, ‘comme rejeté en arrière du point végé- tatif du thalle et on peut souvent voir sur une mème ramifi- cation plusieurs appareils femelles à différents états de leur 2 oi a on AS développement. Les expressions de Marchantiées acrogynes. et anaCT 0 gynes, étant employées ici dans un sens différent de celui qui leur est donné dans la classification des Jungerman- . niacées, étaient susceptibles de prêter à confusion : aussi ai- -je préféré les remplacer par celles de Marchantiées sillonnées et non sillonnées qui, elles, ne prêtent à aucune ambiguité” 4 tout en notant un caractère important. Dans les premières, le pédoncule du chapeau est creusé de un ou deux sillons,. landis que dans les secondes, il est toujours plein (1). Schiffner a entrevu la possibilité d'une telle subdivision des Mafchantiées : mais il ne s'y est pas arrêté et a écrit: | « Leitgeb hat eine andere weit natürlichere Gruppierurg vorgeschlagen… » Je crois avoir cependant montré d'une. (4) 11 y a lieu cependant de remarquer que le g. Lünularia ne s'accorde. s avec les deux groupes ainsi formés, attendu que si son pédoneule n'est _ pas siflonné, la naissance du thalle femelle qui le porte est ventrale subter- minale eo e dans les Marchantiées sillonnées. C’est donc un genre inter” médiaire qui devrait être placé à part; je l'ai cependant laissé dans le pre” mier groupe en raison de la commodité du caractère des sillons pour détermination. à er a vw p_n RECHERCHES SUR LES MARCHANTIÉES 199 facon définitive combien les groupes de Leitgeb étaient peu naturels. La constitution du capitule m'a permis de créer des sub- divisions qui réunissent les genres présentant les plus grandes affinités entre eux. J'ai ainsi divisé les Marchantiées non sillonnées en deux tribus : celle des /nvolucrées, caractérisée par la présence d’un capitule réduit à la soudure des involueres enveloppant les sporogones : et celle des Subinvolucrées, chez lesquelles le chapeau femelle possède à sa partie supérieure une indi- cation de lobes représentée par ce qu'on pere l « impres- sion » du capitule. Les Marchantiées sillonnées qui sont beaucoup plus nombreuses ont été partagées, grâce au même caractère, en quatre tribus : 1) Les Marchantiées Inférieures ont des sporogones enfouis dans la masse du capitule qui présente entièrement - une structure de thalle avec des stomates en dessus el,des . poils absorbants en dessous: ceux-ei ne sont pas localisés dans des cavités pilifères spéciales et naissent de presque toute la masse interne du capitule. 2) Les Marchantiées Involucrées ont leur chapeau formé par la concrescence des involucres Li sans aucune Partie de thalle au dessus. 3) Les Marchantiées Lobées sont caractérisées par Îles Saäillies arrondies ou lobes plus ou moins nets de leur capi- tule ; ces lobes présentent la structure d'un thalle et recou- vrent toujours les involucres qui sont Héponreus de chambres aérifères et de stomates. %) Les Marchantiées Rayonneées où haies Supé- rieures possèdent /des capitules à structure de thalle et Monirant des rayons-plus ou moins saillants qui serment 4 chacun une cavité-pilifère. . 200 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE TABLEAU DES GROUPES Ce tableau résume les caractères des divers groupes de la classification proposée. + Pédoncule non sillonné et situé sur le thalle : Marchantioideæ non sulcalæ x Capitule réduit aux involucres soudés sans aucune partie à structure de thalle ; anthéridies dispersées ou andræcies rejetées latéralement. . 1 — /nvolucratæ (non sulcatæ.) DA RS PRE, ri rAET 0 SE MR 2e. ue AL Pie or See X RU constitué par les involucres unis à leur base par une ed de à structure de thalle plus ou moins arrondie avec cham- bres aérifères et stomates; appareils mâles et femelles situés sur la parti médiane et longitudinale du thalle. . 2 — Subinvolucratæ. 1 + Pédoncule sillonné et situé à l'extrémité du thalle : L2 « _Marchantioideæ sulcatæ @ Sporogones enfouis dans le capitule qui présente entièrement la structure caractéristique des thalles avec des s antsen dessous ou en dedans. 3 — /nferiores. © Capitule strictement réduit aux invo- au lucres soudés par leurs bases . . . # — Involucratæ (sulcatæ). Æ Capitule montrant extérieurement une 5s:: a périphérie se voient des lobes plus ou moins nets. . . . . 5 — Lobatæ. @ Capitule ayant la même sattioe que dans le groupe précédent, mais montrant en plus des rayons renfer- * mant les cavités pilifères. fu 6 ee Raditt®. , RECHERCHES SUR LES MARCHANTIÉHS 201 TABLEAU DES GENRES 1 — /nvolucratæ (non sulcatæ) @ Appareils femelles situés l'un derrière l’autre sur la partie médiane et longitudinale du thalle. Anthéridies à ostioles saillants passe sur la partie médiane du thalle. . . . Glevea. : © Appareils mäles ou femelles rejetés states ment et régulièrement à droite et à gauche \ sur le côté du thalle. AE formé par quatre involucres disposés en croix. Corbeilles à pro- pagules semilunaires . . . . . Lunularia. 2 — Subinvolucratæ : Ne comprennent qu'un seul genre. Les appareils mâles ou femelles sont situés l’un derrière l’autre é: sur la partie médiane et longitudinale du thalle. Plagiochasma . ; 4, # : d 3 — inferiores $ Involucres PEAR e. SHOT OREnR ee AIDES de ‘ deux. Thalle en dessus une haute saillie conique. Andræcies allongées sur le milieu du thalle. Appendice des écailles lancéolé. \ + Capitule snbsessile de forme plus ou mois hémisphérique. Poils absorbants naissant de sa partie inférieure . _. Corbierella. + Capitule pédoneulé et plus ou moins invaginé autour du sommet du pédoncule. Rhizoides naissant dans cette invagination . .« . Exormotheca. $ Involucres pendants et nombreux (ju ER huit). Capitule conique, Chambres aérifères du thalle Peu Saillantes, mais très grandes et visibles à - Fæil nu. Abies elliptiques et rejetées laté- ralement, aies se des écailles Fe #" moins à elliptique . . . . ms Fegatella. y _— Jnsolucratæ (salcatæ) si 1 Un seul sillon hs Anthéridies disper- _ Sées sur la partie médiane et longitudinale du; à _ Hhalle, chacune dans un involucre terminé par te : ve petit ne sata ÉRR Leae ud DURO / 202 REVE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE + Deux sill lans le péd le. Andræcies petites, arrondies et situées ordinairement un peu en arrière de l'appareil fructifère. 5 — Lobatæ $ Pédoncule. à an seul sillon. Andrœæcies sessiles (Operculatées des auteurs, Rein re X Pas de périanthe autour des sporogon — Andræcies en forme de cœur + Lobes du Lara très net, Thalle ee (640%,,) + — Andræcies Fe ou moins dis à l’ex- trémité d’un rameau ventral libre ou ue latéralement (d'après Massa- mes Capitules globuleux à lobes peu u pas accusés extérieurement. Thalle dut (2-5 n/,) RE ; — Andræcies allongées sur “ mili du me C A ris Thalle étroit 25 X Périanthes A ne sous le capi- tule, hyalins, d’abord plissés, puis divisés en lanières pendantes « $ Pédoneule à deux sillons. Appareil the Ce culé (deux sillons) comme l'appareil femelle. ® Thalle grand, dépourvu de chambres aéri- fères et de stomates, montrant à la sur- face un réseau irrégulier de lignes arr lantes ; pas d'écailles sous le th Capitule ayant jusqu'à sept ou huit lo © Thalle petit avec chambres aérifères et stomates, Capitule généralement à quatre I0DOR 05 LAN RS , . . - . 6 - — Radiatæ X Capitule à quatre rayons peu accusés. Disque mâle arrondi, non lobé. Pas de corbeilles à àpro- pagules X Capitule Sr) AE PR neuf rayons très longs. Disque mâle à lobes nets (normale. ment huit). Corbeillés à propagules rondes . Peltolepis. Reboulia. Neesiella. * Grimaldia. Fimbriaria. Dumortiera. Bacegia. 4 # Preissia. x Marchantia.…. RECHERCHES SUR LES MARCHANTIÉES 20% J'ai limité ma classification aux Marchantiées euro- péennes, mais il serait facile d'y faire rentrer les rares genres exotiques comme Cryptomitrium, Wiesnerella, Mar-. chantiopsis. On s’étonnerait à tort de voir figurer dans les Sillonnées Inférieures le Corbierella algeriensis. En effet cette Mar- chantiée, dont Ch. Douin et L. Trabut ont fait un genre spécial, a été considérée à tort par Stephani comme appar- tenant au genre Æxormotheca en raison des chambres aéri- fères fortement saillantes. Le capitule de ce dernier genre est porté par un pédoncule creusé d'un sillon, alors que celui du Corbierella est subsessile, mais présente cependant parfois un rudiment de pédoncule avec une ébauche de sillon, La constitution des deux capitules est d'ailleurs peu différente et il y a lieu de réunir ces deux genres dans un inême groupe; le Corbierella doit, à mon avis, être consi- déré comme une Marchantiée sillonnée peu évoluée. Quant au Fegatella, il n’a été classé avec les deux genres précédents qu’en raison de ses involueres offrant la mème Constitution ; mais ces involucres sont devenus pendants. par suite du développement secondaire du capitule. Quoi qu'il en soil, le genre Fe gatella est beaucoup plus parfait que les. deux autres et pourrait être mis à part. Î V. Filiation des Marchantiées. Je ne tenterai pas, pour terminer mon travail, dé donner ici une filiation des Marchantiées : il me parait beaucoup: {trop osé de vouloir établir des enchaïnements de genres élant donné ce que nous savons de ces Hépatiques. Notons. tn passant que les données paléontologiques, qui seraient d'un précieux secours, sont des plus réduites. pendant : je ne puis m'empècher de montrer la pau- vrelé des essais qui ont été faits jusqu'ici el qui dénotent des. Connaissances superficielles sur les Mots 20/4 / REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE s j { Lucien M. Underwood (1) a donné le premier un essai d'évolulion des Hépatiques qui est des plus fantaisistes. L'étude anatomique et morphologique des Marchantiées l'aurait certainement empêché, pour ne donner qu'un exemple, de faire descendre le Peltolepis etle Clevea d'une part, le Plagiochasma et le Fimbriaria d'autre part, du Cor- sinia. Les. aflinités entre tous ces genres sont, comme \le montre mon étude, très lointaines. Müller (2) a lui aussi émis des idées tout à fait imexactes, faisant dériver le Peltolepis du Glevea et le Fimbriaria du Plagiochasma alors que ces genres sont séparés par une différence de la plus haute importance, l'origine de l'appareil _ fructifère. Un troisième rameau divergent serait constitué par le genre Æxormotheca duquel descendrait le Marchantia. Ces erreurs proviennent simplement d'un mauvais point de départ. Ayant adopté les vues et la classification de Leitgeb, Müller a voulu adapter sa filiation à cette classification. Remarquons encore que Undervood et Müller font des- cendre les unes des autres des plantes vivant actuellement, comme le Peltolepis du Clevea par exemple. Cette façon d'envisager l’évolution est d'autant moins admissible qu'il n'existe aucun caractère commun — à part les caractères généraux des Marchantiées — entre les genres considérés. Enfin un dernier essai de filiation des Marchantiées a été tenté par Cavers (3). | | () Uxperwoop L. M. Evolution of the Hepaticæ /Proc. Am. Ass0e., 43, 1895, P.259). (2) Müzzer K. loc. cit. < _ @) Cavers F. The Interrelationship of Bryophyta. Marchantiaceæ /New Phytologist, IX, p. 157-186). Rose NUS 7 ” ne 2e TNT MIRE N SP PONS NUIT 2 PES TN CONCLUSION à £ k Au cours,de ce travail, j'ai tout d’abord prouvé que | l'aceroissement du thalle des Marchantiées se faisait par le 4 fonctionnement d'une seule « initiale » et non pas par les cloisonnements répétés d'un certain nombre de cellules dis- posées horizontalement au fond du sinus du thalle. Puis, j'ai étudié la ramification du thalle et mis en évi- dence des types de ramification extrêmement variés, dont quelques-uns avaient jusqu'ici échappé aux Hépaticologues; celui de la « bifurcation contrariée » par exemple. Certains de ces modes de ramification m'ont permis de ‘ Saisir la véritable origine des appareils mâles et femelles. En effet, les capitules femelles portés par un pédoncule à un ou deux sillons sont encore considérés par les auteurs comme la suite directe du thalle: or, j'ai pu montrer que tous les appareils femelles, ainsi que les appareils mâles Pédonculés, étaient dus à un point végétatif spécial naissant au-dessus où au-dessous du point végétatif du thalle. L J'ai suivi ensuite le développement d'un certain nombre de ces appareils, et j'ai pu constater que les archégones n'étaient terminaux que dans les Marchantiées Involucrées, qui sont ainsi les seules Marchantiées nettement acrogynes. J'ai montré aussi que les appareils mâles et femelles pédon- culés étaient plus compliqués qu'on ne lé croit génér: alement Par Suite de la présence d’un petit thalle basilaire passé inaperçu jusqu'ici. En outre, j'ai mis en évidence que les °TSanes protecleurs des sporogones appelés « involucres » SOnt très différents au point de vue morphologique. Dans les Marchantiées Inférieures, ils ont entièrement la structure de thalle : dans les Marchantiées Involuerées, ils n’ont pas” celte structure ; enfin dans les Marchantiées __—… et 206 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Ravonnées, ils ne Ja présentent qu'en partie J'ai encore indiqué, au cours de ce travail, par des caractères morphe- logiques et physiologiques, les différences profondes qui devaient être établies entre les «lobes » etles.« rayons » du eapitule des Marchantiées, désignations données autrefois par Nees ab Esenbeck sur le Marchantia poly morpha et que les auteurs ont ensuite appliquées d'une manière contradictoire. J'ai étudié aussi dans les capitules femelles et les disques mâles à pédoncule sillonné un dispositif d'absorption de l'eau qui n'avait encore fait Ha d'aucun travail (alimen- tation directe ou indirecte). Ces recherches m'ont apporté la preuve que — contrai- rement aux idées en cours — tous les appareils fructifères et tous les appareils mâles pédonculés étaient effectivement constitués par une agglomération de thalles provenant des diverses ramifications d'un même thalle initial. 7 Fort de toutes ces données et m'appuyant, aussi sur d'autres observations critiques, j'ai pu facilement montrer que la classification actuelle des Marchantiées ne pouvait pas être adoptée : en eflet, j'ai mis en évidence qu'elle était établie en partie sur des faits inexacts et, d'autre part, sur des caractères qui ne sont pas constants. J'ai donc proposé une nouvelle classification fondée sur d’autres caractères plus importants ne prêtant à aucune ambiguité. En outre ces caractères, aussi bien par leur constance que par leur sim- plicité, permettent presque toujours la détermination des groupes et des genres avec une simple loupe, sinon à l'œil nu. En somme, l'ensemble de ces recherches, qui ont trail à un groupe de végétaux spécial mais assez complexe, celui des. Marchantiées, aboutit à des conclusions qui éclairent d'une manière précise ce fait général: une classification rationnelle des êtres vivants ne peut pas faire abstraction des caractères du développement. 1 Doi is: BIBLIOGRAPHIE 4} Andræas (John). — Ueber den Bau der Wand und dié Oeffnungs- weise des Lebermoossporogoniums. (Flora, Bd. 86, S. 161- 213, mit Taf. XII, 1899) 12] Bolleter (E). — Fegatella conica (L.) Gorda. Eine morphologisch- physiologiseche Monographie. (Bot. Centralblatt, Leipzig, Beihefte XVIII, 1905, Abt. 1, p. 327-408, mit 2 Taf.). 183] Casarès (Gil). — Hepaticas. (in Flora Iberica, Museo nacional de ciencias naturales, Madrid, 1909). [4] Cavers (F.). =- On the structure and biology of Fegatella conica. £ (Annals of Botany, Vol. XVI, N° LXIX, January 1904). 15] Fr Contribution to the biology of Hepaticæ. Part, I. Targionia, Reboulia, Preissia, Monoclea. (Leeds, 1904, 8° 47 p. with 12 fig.). ME — The Interrelationship of oil. Marchantiaceæ. (New Phytologist, IX, p.151-186). (7 Douin (Ch.). — Le eapitule du Marchantia polymorpha expliqué par Leitgeb et ses disciples. (Rev. gén. de Bot., T. XXXI!, pp. 57-71, 1920). [8]: — et Trabut (L.). — Deux Hépatiques peu connues. (Rev. gén. .de Bot., T. XXXI, pp. 321-328, 191 9). [9] Douin Fe JE (R.). — Le Reboulia hemispherica Raddi. (Aer gén. t., T. XXX, p. 135, 1918). [19] He NON (R.). — Le Sporophyte chez les er (Rev. gén. de Bot., T. XXIV, 1942). 5 [414] — Surles dispositifs de LS. l'eau dans le capitule femelle et le disque mâlé de s. (Comptes rendus Ë des séances de l'Ac. des Sr. T. CLVH, p. 997, 1913). 42) — Sur le développement de l'appareil fructifère des Mar- chantiées. (Comptes rendus-des séances “e l'AC. des Se., .. T, CLVIE, p. 1435, 1914). [43] Dumortier, — Hepaticæ eurepeæ (p. 147 et suiv., 1874). 44) Evans | Al. W.). — Contributions from the United States National Herbarium. (Vol. 20, part. 8, 1920. re north american L species of Asterella). 208 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE [45] Gœbel (K.). — Zur vergleichenden Anatomie der Marclantiaceen. (Arbeit des bot. Instituts in Würzburg, S.259, 1882). [46] _— Zur Kenntniss und Verbreitung der Marchantiaceengattung- Exormotheca. (Flora, Bd. %5, S. 244-250, 1905). [47] Gottsche, Lindenberg et Nees ab Esenbeck. —— Synopsis 1 Hepaticarum. (p. 507 et suiv., 1816). Fr Graham Margaret. — The developpment of the sporogonium and adjacent tissues of the gametophore of Conocephalus coni- eus. (Bull. Torr. Bot., Club. XXXVI, 1909, p. 615-623, 4 pl. 30-33). o Es Hofmeister. — Vergleichende Untersuchungen der Keimung, Ent- faltuag uud Fruchtbildung hôherer Kryptogamen und. der Samenbidung der Gymnospermen. (mit 33 Taf., Leipzig, 1851). (20) Howe (M. A.). — The Hepaticæ and Anthocerotes of California. (Memoirs ofthe Torrey Bot. Club., Vol. VII , 1899). {24} Kny (1). — Ueber ächte und falsche Lichotisiie in Pflanzenr eiche. (Bo t. Zeit, 1872, 5. 699). (22) — Bau und Entwickelung der Marchantia polymorpha. (Sonderabdruck aus dem Text der VIII Abteilung der Botanischen Wandtafeln, 1890). PR CRU [123| Lacouture. — ies Hépatiques de la France (Paris, 1905). (24) Leitgeb (H.). — Die Infloreseenzen der Marchantiaceen. { Sitzb. der K. Akad. der WissenSeh. Bd. LXXXI, 1 Abt. . 1880). [25] — Untersuchungen über die Lebermoose. (Heft VI). Die = Marchantiaceen und allgemeine Bemerkungen über Lepernis moose (158 S., 4°, mit ge lith. Taf., Graz, et 126] Lesage. — Sur le balanceméent organique entre le pédicelie du cha- eau femelle et le pédicelle du sporogone dans les Mar- . chantiées. (Bull. Soc. Médic. Ouest, XIX, 1910, pp. 1-4): (27) — Balancement organique entre le pédicelle du chapeau femelle et le pédicelle du sporogone dans le Lanularia vulgaris. We R. Ac. des Sc., T. CLX, PP- 679-681, 1919). {28| Macvioar (S.). — The Students : Handbook of British A ; (Eastbourne, 1912). (29) (EL. et Em.). — Recherches expérimentales sur la sexualité es spores chez les Mousses dioïques. (Mém. cour. par de en Ac. Roy. de it 2 Dita 14,4 ne RECHERCHES SUR LES MARCHANTIEES 20€} je Massalongo (C. ). — Le Marchantiaceæ della Flora europea. (Ati del reale Instituto Veneto di scieuze, lettere ed arti, 1915- 1916, T. LXXV, parte secunda). 131] Mirbel. — Recherches anatomiques et physiologiques sur le WMar- chantia polymorpha. (Mém. de l'Ac. des Se. de l'Institut de France, 1835). 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Assoc., 13, 1895, P. 209). : EXPLICATION DES PLANCHES PLANCHE 17 Pho togr ee : — Coupe longitudinale ; un thalle stérile du Lunularia montrant * J'initialeet les Us prove enant de ses cloisonnements sur ses faces inférieure et supérieure. On voit à droite les écailles protectrices de point végétatif ex se recourbent sur és ihalle. YX 388. Photagresl ie 11. — Coupe horizontale dans l'extrémité d'un thalle du Lunularia à Fra au . : sinus de ce thaile l'initiale et les cellules provenant de ses ist nts ses faces ai Dans le sinus du thalle se trouvent les écailles na tieu Fi point végétatif coupées transversalement. X 383. PLANCHE 18 Photégraphie I. — Coupe Cor dans l'extrémité d’un thalle du Marchantia ,polÿmorpha montrant au ce sinus du thalle un jeune appareil femelle. ee ne ie encore, en bas, quatre rangées d’écailles disposées sont l'indice d'un éttaentkm ent de bifurcation Rp sur la 316. ù a o batilh 1 lobes du début d’une bifurcati ion et celle-ci aurait été « que es eus le PRE de l'appareil femelle qui a en naissance au-dessous. x 316. PLANCHE 19 Photographie k — Coupe longitudinale d'un thalle du drone sur lequel avaitpris n aissance A r andræcie ; ; on voit à la partie supérieu Re celle-ct une jeune anthéridie formée seulement de ve cellules. Au-des lan- dræcie se trouve le poiut ie du thalle qui aurait continué à Pas AC X 385. Photographie ! — Coupe ngiudinale d'un thalle. du \Blagiochesms montran e âgée don remarquera la forme aplatie et plus élevée en ride % bite sur la ot) )qu des sn On voit aussi une série d’anthéridi 1 mar rh états de dvclopbiten : l'une d’entre elles (celle de } €$ mplètement müre et la plupart ru anthérozoïdes ont an été mis en liberté Diincae 20 Photographie Ro — — Coupe lugtfaitoals d’une andrœcie du Fogatella mont tant pl so aussi la protection de l: andrecie, au-dessus, vs e thalle, en avant par. écailles, X 1 20. - . Photographie Il. — Coupe longitudinale d’un thall e du Pipgioe rès jeune do femelle et au-dessous l'imtiale du te pts en cel éautihnt de ses cloisonnements sur sen faces infri ieure et ul cr X. 383. La REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE 244 PLancne 21 Photographie 1. — Coupe longitudinale d’un très jeune appareil femelle du Lunu- faFla encore réduit à un petit mamelon sur lequel se dév veloppent les archégones ; ir sont bon dressés comme le montre bien celui qui est intéressé par _ |! . Ja evüpe et dont l'ousphère et la cellule du canal sont très nets. Le jeu ne appa- jf: reil est bien protégé par de nombreuses écailles et par le thalle qui continue % à s'allonger au-dessus de lui. X 383. 2 Fm ARE II. — Coupe Do séjirés d'un see capitule du Lunularia mon- v ant nettement quatre places à archégones. X 198. e. Photgra 11, — Coupe longitudinale d’un jaune fee saisie vus Lunularia; JE Fa coupe passe par deux places à archégones ; s du développement, ces RUE derniers ont été peu à peu rejetés fees Port ’à Fra horizontaux Lie | PLANCHE 22 Re Photographie | — Coupe longitudinale d'un thalle du ÆReboulia à l'extrémité uque che s (eus “déveo ppé un jeune appareil femelle qui apparaît sous la forme d'un etit rrondi pr So égé par des écailles. X 398. “Pare e IT. — Coupe longitudinale d’un appareil pee du Reboulia en voie de dé éveloppement. L'acoroissement du capitule a rejeté sur le côté les archégones primitivement dress és, qui peu à peu sont devanns pendant; on en jrs un à IR. à a ité e de A formation. La coupe montre encore he Ca ule ne court et la acte qui v nr se fend en écailles pendantes. Le s n pédonculaire est déjà formé {au milieu HE pédoncule mais les cavités er n'ont pas encore donné de poils absor- RD x 100. Eee mir ne us RP PLANGHE 23 - 0 ar ph T. — Coupe longitudinale d'un jeune aies Note du Marchantia pe POlymorpha. Le thalle continue à s ‘allonger quelque peu (en haut et à gauche Rare de la phot.) au-dessus de l’appareil qui est bien protégé par les écailles qui se réecourbent sur lui. 316 4 PL “hotographie IT. — Coupe AR TELRNE d'un jeune capitule du Marchantia ontoas orpha n montrant la coupe est Detrnent en six des huit sommets _: Végétatifs que l'on peut retrouver dan capitule r de lui se trouvent les écailles protectrices, à droite et à nie les lobes va “halle. x 316. PLANCHE 24 | Photbgraphie — Partie droite de la coupe see fon space femelle du Marchantis polymorpha. L'appareil était e de développement et les. F Archégunes Sont subterminaux et disposés Ra lianent le ue de au-dessus ex 398. des autre Coupe Le Iym0 10rpha déjà bien detsises & montrant au € ntre le pédoncule et s 4 Sons et tout autour les rayons (on en voit seulement ‘huit daus : un. Fa célle-ci ra ARE 1e rayons se trouvent les archégones We fQupés transversalement et di pos séries rues On voit ve Aatou xd rue lapparei femelle les écailles latte. De, Fa | PrANGRE 20: | raphie I, — ape transversale d’un capitule du Fodalle à au niveau du . vint d'insertion du capi ue ‘sur Île RRAGTARS Ce serai er es de à ce niveau 212 RECHERCHES SUR LES MARCHANTIÉES encore soudé au capitule en truis endroits et l'on voit les poils See) bants què e la face interne du chapeau; le sillon est nettement sible à la bo (Ser ta coiffe. son > Photographie II. — Coupe parallèle et inférieure à celle de la photographie I. Le Ar cule et son sillon rempli de rhizoïdes sont parfaitement individualisés; les. “bte rbants qui naissent de la paroi du capit tule tournent à Bar près niet autour du pédoncule formant un véritable manchon. >» 66. ’ : PLANCHE 26 PRRRANE I. — Coupe parallèle et ee rue à celles de la PI. u les poils absorbants sont pendants contre la paroi interne ra pere pre pe ri sont coupés à travers ie pédicelle. X 66. er ee _— Coupe longitudinale d’un capitule du fe egatella PE par sillon pédonculire dans lequel se trouve un gros faisceau de r vides. On cav nobles formée par le capitule qui est comme inva= iné autour du ht ane les poils absorbants sont d’abord horizoutaux dans Ja L rouv de forme Aro son HA fa détaché de la racine , un jeune sporogone ar rêté dans son développement. >< 36. PLANCHE 21 Pstographie ie I. — Cou transversale d'un capitule du Sauteria montr ant: Jes ti nou j Si fe la partie des tre interinvolucrales qui le pédoncul 2e pilifères postérieures (celles qui sont dans la parti hotographie) envoient seules des rhizuides dans le en, pédonculai Fe 73 à Photographie II, — Coupe transversale d’un € apiulé de Peltolepis montrant sept. é involucres et sept LL eus pilifères (cinq seulement d’entre elles sont nettes ns cette coupe; les se voient parfaitement dans les coupes suivantes de la pole “ es v'thétle de constater ln chaque région pilifère envoie ses poils absorbants dans le sillon droit ou dans le sillon gauche et que seule la région pilifère Dotéciet ure (en haut de ra taire) envoie des polis. absorbants dans l’un et l’autre sillon. L'ensemble _ rhizoïdes forme un män- chon autour du pédoneule. X 73. : PLANGHE 28 Photographie 1. — Coupe transversale d’ un capi itule du #e re Lindenbers giana montrant quatre cavités pee alternan orog ont e. On ; g - autour de celle-ci un manchon de poils absorbants. La cavité postérieure où cavité principale Pa haut de la ra pt } donne naissance à trois faisceau rhizoïdes, l’un d'eux descend dans le sillon na pendant que utres se mellen tau ge ue ceux qui. sont is us les cavités or Lo giana passant par la cavité postérieure et le sillon pédonculaire. On voit, à droite, PA die de sillon, le faisceau Ro me pren issus de la cavité postérieure, à gauche le manchon de rhizo upé trai € de see côté du péduncule pre les écailles pK ds iérattes a 70. x * PR AN ut ee OS Cr ie Ps ENS Res M el i e ñ .æ “olographie “He ne Htakeaions ‘suc REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE _: 213 PLANCHE 29 Photographie I. — Coupe transversale d’un capitule du Preissia montrant sg quatre chvités pilifères allongées qui alternent avec les quatre involucres ; ceux (le droite renferment chacun un sporogone. Au centre se trouvent le pé édon- cule et ses deux sillons : le sillon droit est ne rer que le gauche est divisé en nus (cela tient à l’obliquité de la coupe : le on droit est divisé dans les coupes supérieures tandis que le se est re dans les coupes Hébreu res) Da 1aque cavité naissent deux faisc de poils absorbants ns € qui sont bien visibles dans les cavités postérieure (en haut de là QE AR A % et marre gauche. On voit encore autour du pédoncule pe crêtes de rette, ae Re — Coupe longitudinale d’un capitule du Preissia. Cette : photo- graphie montre les deux sillons du pédoncule et deux cavités pilifères coupées longitudinalement et remplies de poils absorbants. >< 48. NS -.# PLANCHE 30 or 1, — Coupe transversale si un capitule du Marchantia polymorpha assant légèrement au-dessus du t d'insertion du capitule sur le pédoncul montrant les neuf cavités ions eue que les faisceaux de poils absorbants qui prennent er e Faux ar deux 5 ces cavités {on tr MRRArA sur ph II. — Coupé transversale du même capitule passant au- dtsaqus de a précédente. On voit encore les neuf cavités Sie ”. au Ma re le pédon- cule dont les dy re se sont bifurqués chacun deu : i de ie e côté du plan de symétr #8 E e pitule quatre ER Lermté Givet La tavité postérieure ru gauche sur la phgtographie) envoie un fai ils u absorbants dans le sillon Re droit et un faisceau dans le sillon postérieur gauche, X 48. Fe nn #1 Photograpiie 1. — oupe tr ransversale même capitule du Marchantia poly- #morpha inféri is à celle sine sur la photographie IL de la planche 30: Elle m montre bien les huit involucres et quelques sporogones el au tentpe les vupe transversale d'un disque mâle du Preissia montrant la + a des } Er absorbants dans la partie APN Pr enx du ro { PLANCHE 32 Photagraphie 1. — Coupe rare du ia disque mâle du Preissia montrant eux sillons pédonculai ui commencent à s’individualiser (cette photo- pape est orientée RATE Er Sn à go photographie il de la planche 81). Potogrephie IL, = Coù upe transversale dans la partie inférieure d’un disque mâle Marchautia polymorpha montrant les deux ares pédonculaires bifurqués une fois. X 48. Coupe transversale du même disque mâle du drames L ré ne ton Mie que huit). La coupe est orientée perpendiculaïirément à la précédente « (e) ilifères, cinq du côté droit du plan de symétrie (pa e de la photographie) et six du côté gauche, LE sont le résultat cie cessives des deux sillons du pédoneuie. < 48. PAU à 5 REVUE TRAVAUX PARUS SUR LES LICHENS par M. G. BIORET (suite) EN Le Champignon. Touchant la nature du Champignon qui ofitée dans la compo sition des Lichens, j'ai déjà signalé qu'aueun fait nouveau ne permet. d'attribuer, d'une façon certaine, un Champignon lichénique à un. autre groupe que celui des Ascomyceètes : les Cora et genres voisi à font seuls exception à cette règlé ; encore ai-je entendu exprimer par l'abbé Hue, quelques mois avant sa mort, un doute au sujet Pattribution de Cora aux Basidiomyeètes : il considérait come insuffisamment décrite la fructilication caractéristique de ce g' Je ne trouve pas, dans la littérature lehé nologique ‘de €: période, de travail d'ensemble sur la morphologie et | ‘anatomie “hampignon lichénique. Quelquesdonnées générales se rencontré seulement dans l'introduction du volumineux mémoire de Hue { 30) terminé en 1912. L'auteur, comme conclusion de ses nombre: recherches, distingue dans la structure. du cortex et des envel de | ‘apothécie quatre types de groupements d hyphes : + frisalæ, Crpeee cit sans ordre, s'entrécroisant dans s HE FR Hue A, Lichaite Mi a gice et aatumice # dispos x: Ho Arch. Mas., 2 “néfi ie, VIII à 5 Lise sa cn va REVUE DES TRAVAUX PARUS SUR LES LICHENS 215 sens, par exemple chez Sphærophoron ; 2 hyphæ fastigratæ, hyphes en faisceau présentant un axe primaire vertical et plus ou moins ramifié, par exemple chez Roccella : 3° hyphæ decompositæ. chez lesquelles l'axe primaire disparait plus ou moins rapidement, après avoir produit des ramifications en eorymbe qui s'anastomosent en réseau, par exemple chez Usnea; 4° plectenchyma, dans lequel les ‘cellules des hyphes sont intimement soudées les unes aux autres, sans méats, disposition dont l'aspect rappelle celui des parenchymes ühez les végétaux supérieurs, par exemple chez Physcia. À ces quatre types, Hue (31) à hauts comnre type le plus simple les hyphæ parallelz, dirigées dans le sens de la surface, par exemple Anaptychia. Les caractères tirés de ces types de groupements d’hyphes rentrent en ligne de compte, dans4da classification, immé- diatement après la nalure de la fructification et la symétrie du thalle, tandis que la nature des gonidies n’a qu'une importance très secondaire ; il en résulte, pour le groupement des espèces el des genres, des modifications qui ne cadrent pas toujours avec les tlassifications généralement adoptées, mais que l’auteur croit néces- saires. Dans ces deux mêmes mémoi res, bus précise les hneières qui différéncient les deux types d'apothécies : léeidéine et lécanorine. Dans l'apothécie lécidéine, le périthèce est uniquement constitué par les hyphes De unirée à groupées souvent suivant le type fasti- grati ; dans l’apothécie lécanorine, l'enveloppe, d origine médullaire, . est doublée extérieurement par le prolongement du cortex ; le rôle fes gonidies dans la distinetion des deux types est absolument nul. Une note très documentée du même auteur (32) fait l'historique « _polariloeulaires » et danne une interprétation nouvelle de leur aspect si particulier ; il démontre que ces spores ne sont pas bicellulaires comme on l'a cru généralement ; elles naissent et restent simples, mais leur masse protoplasmique est séparée en deux par un _épaississement de [x endospore, qui s'étend de plus en plus de la “paroi vers le centre, à ons de Ja SEE le bord interne de. À ET PCR Eu MANS SRATRE -S RES Le # A 81 Hux _A., Aperçu de la clneniféétien Hé: « | Ciièné » téndée cpcbt ben k cs : . Sur leur suruc ucture anaumique. Pa qi Fopree ges. Sociétés savantes, en 1 COIE un: p. 177-182, 1915). 02 ‘62 Ave A. Notice sur FUI Spore ES Licheni bsteniosnor naiss. 1 Soc. 0 France, À t. 58, p. LXVIHI- Ne 2 pl., 1911) 216 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE ce bourrelet, qui joue le rôle d'un diaphragme iris, finit par limiter un fin canal joignant les deux masses polaires. La germination des spores « polocælées » donne généralement, d’après l'auteur, un seul tube de germination, autre indication de la simplicité du contenu protoplasmique ; la preuve directe de cette simplicité, telle qu'elle pourrait ressortir de recherches cytologiques, n’a pas été donnée. Bioret (33) fait ressortir les trois types de paraphyses qui se ” rencontrent chez les Graphidées et qui caractérisent les trois prinei- paux genres de cette famille : chez les Graphis, les paraphyses sont dressées simples, parallèles : chez Opegrapha, elles sont encore dressées, mais reliées les unes aux autres par des ramifications laté- , rales ; chez les Arthonia, les ramifications sont encore plus nom- breuses et la direction ‘générale des paraphvses devient tout à fait irrégulière. La question de l’origine de l'apothécie qui touobe de près à celle de la sexualité des Lichens et des Champignons Ascomycèles a été l'objet de quelques rares recherches. Miss Bachmann (34, 30) à trouvé des faits nouveaux, en étudiant lethalle d° un Collema qui vel, être assimilé à C. pulposum, malgré quelques différences avec le type d'Europe. Ses recherches, faites à l'instigation et avec les conseils de Harper, l'amènent à conclure nettement à la sexualité fonctionnelle des spermaties et du trichogyne. Tous les lichénologues qui ont étudié cetté question, et en particulier Stahl à qui l'on doit les données classiques sur le même genre Collema, avaient jusque-là décrit des trichogynes exsertes au thalle et'des spermaties produites dans des spermogonies également superficielles. Il s'agit iei d'un _cas tout différent : trichogvnes et spermaties restent inclus dans le thalle gélatineux du Lichen et la fécondation a lieu en profondeur. Les carpoganes adultes se présentent sous la forme d’une spire à 2 ou 3 Lours, terminée par une partie déroulée qui court parallèlement à la surface du thalle et dont la longue cellule terminale se dirige vers un groupe de spermalies, comme attirée par celles-ci: et (33) Brorer G., Conisibutiuné l'étude de l’apothécie chez les Graphidées. (Rev. ‘ gén. de Bot.,t. 26. p. 249-254, 1 pl. col., 1944). 34) BacamaxN F. Miss., À new type of pres and fertilization im Laiené: (Ann. of Bot., t. e # 747-760, 1 pl, d Pro (85 Bacuu ANN F. Mias dd fth lema puiposum (Bernh.) Ach. prets pr PME 3 1.10, p. MT 7 DE “1019. = te REVUE DES TRAVAUX PARUS SUR LES LICHENS 217 spermatophores sont des hyphes peu diflérenciées, les spermaties eb naissent par bourgeonnement latéral. L'extrémité du trichogyne vient s'appuyer sur une spermatie ou s’enroule autour d'elle ; au point de contact, les membranes se résorbent et lé contenu de la Spermatie passe tout entier dans le trichogyne. L'auteur n'a pas eu la chance de saisir l'acte de fusion des noyaux, ni dans la cellule. terminale du trichogvne, ni dans les cellules voisines ; mais la réa- lité de cette fusion et par conséquent l'existence d'une sexualité fonetionnelle ne font aucun doute pour elle ; un carpogone qui con- tinue son développement a toujours son extrémité en communication avec une spermatie vide. À la suite de cette fécondation, les cellules à du trichogyne se vident les uries dans les autres, de l'extrémité vers 2 la base enroulée, grâce à une perforation des cloisons transversales, ‘en même lermps que leurs noyaux se multiplient : finalement, l'asco- £one devient une cellule unique à nombreux novaux. Les paraphyses tirent leur origine principalement des hyphes voisines de l'ascogone et et non de lascogone lui-même, fait conforme à ce qu'ont observé là plupart des auteurs et opposé aux descriptions de Wahlberg touchant 3 Anaptychia et Physcix. Le développement des asques n'a pu être suivi D. à son-débui, mais les derniers stades sont décrits avec détails : les D 0 dsques jéunes ont deux noyaux qui se fusionnent séulement lorsque +4 T'asque s'est considérablement allongée : la première division nuclé- : aire donne deux novaux à douze chromosomes, tandis que, chez les hyphes végétatives, lés noyaux en présentent six seulement; l'auteur voit dans ce fait une indication de plus touchant la réalité de deux fusions nucléaires antécédentes, dans l'asque et dans l’ascogone. Le us slade Samétophyte haploïde, à six chromosomes, commence peut- = : tre à la seconde division nucléaire qui n'a pas ëté suivie, mais est sis _ , . Serlainement réalisé à la ltroïsième. Miss Bachmann compare les - résultats de ses recherches avec les données des auteurs qui ont Précédé : elle se rallie tout à fait à la théorie de Harper, théorie de la fécondation réduite mais réelle, contre la théorie du développe- _Ment apogamique de Dangeard : pour elle, les Ascomycètes sont \Pparentés avec les Floridées et les Laboulbéniacées. L'existence de. trichogyne et de spermaties inclus dans le thalle, tels qu'elle vient. ® dé les décrire, l'amène à exprimer un doute sur les observations de : Fünfstück, de Baur, dans leur étude des Peltigéracées : celte famille de Lichens, d'après eux, ést caractérisée par un développement \ Ten ES ERNST D, dphdre en € es RE 7; Are J Fe ee je" cu RS SA PR ET LE. PTT CE tie 7 ae Ne NES OT NE SE D MR I NE OAIPRE D à. PF MST A AREA À e Fes £ à 218 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE apogamique el même les spermaties v font le plus souvent défaut: aa u'ont-ils pas été trompés par la notion, classique jusque-là, de. tri- chogvnes et de spermogonies exsertes, et n'ont-ils pas laissé passer: inaperçus (les organes similaires enfermés dans le thalle? L'auteur ne croit done pas prouvé « que le fruit des Ascomycètes se développe à indépendamment des spermaties en HARUCOUR de cas, et même peut: | ètre en un seul cas ». Moreau (15, 16, 48), averti des données nouvelles cle Miss Baëhi- : manu, à repris, dans le laboratoire de M. Dangeard, l'étude des Peltigéracées, en colaboration avee Mme Moreau. Le mémoire de 1919 qui contient les résultats publiés dans les notes antérieures est une étude aussi complète que possible du thalle entier, hyphes et gonidies, et de la fructification. Les auteurs, qui abordaient pour la première fois l'étude d'un groupe de Lichens, se sont crus obligés à rappeler dé nombreux faits bien connus des lichénologues el des à bolanistes, un peu aux dépens de la concision et de la netteté des A contributions personnelles. L'originalité des résultats réside surtout | dans les détails de fine cytologie, touchant les hyphes, les gonidies et les organes de la fructificatian. ne PR ATTNE faites, en pari eulier, sur l'origine de l'apothéeie e | tles données. * de Fünfstück et de Baur : « aucune M ndation ne prélude au déve- loppement de l’apothécie des Peltigéracées : les spermalies WY interviennent en aucune façon; l'ascogone nest accompagnée d'aueune anthéridie, et la seule fusion de noyaüx de tout le dévelop- | pement a lieu à l extrémité des hyphes ascogènes dans les cellules qui deviennent tes asques ». Le noyau de fusion de l'asque subit une _ première division, hétérotypique, puis une seconde, homéotypique, entin une troisième, typique : ‘done pas de double réduction éhroma- tique et par conséquent pas de double fusion préalable Les auteurs. se rattachent dès lors à la théorie de Dangeard et pensent qu il éonvient de souméttre à une nouvelle étude. les formes de Lichens- pourvues de trichogynes et de spermaties. Pour eux la parenté des Eichens n'est pas à rechercher du côté des Floridées, maïs plutôt du côté des Champignons inférieurs. Saettler (36; a étudié l'origine de Fapothécie des Cladonia, ma res que la Nantes age es ET ue GE: AI ARE ere PROS re TS cage 0 PET PEN APS. 000 PA (36) SaërrLer H., ‘Untersuchungen va. PART über die Œkolugie und. ra | Phylogenié der Saioniapoatin” ni ds t. 54, p. 226-264, 5 pl., 1914. an. + REVUE DES TRAVAUX PARUS SUR LES LICHENS 219 phologique et biologique des podétions. Les ascogones et les sper- maties ndissent ‘tantôt dans le thalle primaire (espèces du type Floerkeana), tantôt dans la coupe, et le plus souvent au bord de la coupe [espèces du type pyæidata ), tantôt àu sommet des ramifica- tions (espèces du type rangiferina;. Les relations morphologiques. éxistant entre les spermaties et les ascogones montrent clairement qu'il s'agit bien d'organes correspondants, à signification sexuelle, ét qu'on ne peut assimiler les spermaties à des spores. Effectivement, dans la plupart des cas, les apothécies se développent à la suite d'une. fécondation ; dans quelques cas cependant, en particulier chez lès types » podétions en coupe, l'origine de l'apothécie est asexuée. Primilivement, le podétion est un stipe d'apothécie, réalisé par un étirement intercalaire du tissu subhyménial : é’est ce qu'on rencontre par exemple dans les espèces du type Floerkeana : son développe- ent a pour but d'élevér l'apothécie et ainsi de faciliter Ja dissémi-- “ation des spores ; dans les types plus évolués le point de formation du tissu ascogonial s'est déplacé et transporté au sommet du podé= ion: au maximum d'évolution, celte tendance à élever toujours davantage la fructification et à relarder Île développemènt du tissu ascogène aboutit à la produetion de podéti t stériles : 75: grâce à la sélection, la stérilité out devènir Ja sééle: Cette facon de voir se rallie done presque complètement à Ja théorie de Wainio, acceptée par Krabbe et Reinke, rejetée au contraire par Baur., qui n'a d’ailleurs étudié que Cladonin pyridata. Galloe (87) n’est pas de l'avis de Wainio et de Krabbe en ce » qui concerne le Cladonia papillaria. Pour lui, ce que les auteurs appellent podétion n’est qu'un pseudo-podétion d’origine purement {halline,. et ce qu'ils appellent hyméniums représente les vrais podétions,. apparaissant comme de courtes ramifications au sommet du premier. Les pseudo- podétions possèdent un cortex, une couche à gonidies, une eouche médullaire et une cavité centrale : ehez ceux qui devien- vent fertiles l'hyménium prend naissance dans la couche médullaire. au-dessus de la cavité centrale : là, les hyphes prolifèrent et forment ün faisceau qui se dirige vers l'extérieur en traversant la couche à gonidies. et le cortex ; ie unes deviennent MO les autres ; t (87 } GALL 0: Udétiets 1 à papillaria a (Ko obenhavn bolg. Aer tilegmede dE W ARMING, ‘$: gs may 220 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE . 1 donnent des paraphyses ; on ne sait rien touchant l'évolution des > 7,07), le Maïs et l'Avoine ne prospéraient à la longue qu’à k condition d'être +apables de rendre la réaction acide. La concentration en ions hydrogène qui a donné les LG s résultats dans ces essais paraît être comprise entre pH = 4.5 et pH = 6.0 La concentration des ions hydrogène a eu unie influence manifeste sur ‘te développement morphologique des racines, de telle sorte qu'on à pu distinguer un type de racine nettement «“ acide » et un type nettement e alcalin » Eafñin l'anteur a encore constaté que l'influence curative qu’exerce le manganèse vis-à-vis du « lyspletsyge » maladie de l’Avoine qui se mani feste par l'apparition de taches blanches sur les feuilles, ne semble pas due à une action acide. Denise KonLer Marguerite HENRICI. — De la teneur en chlorophylle et de l’assi- milation du earbone des plantes des Alpes et des plaines. : (Thèse soutenue devant la Faculté de Bâle, le 18 décembre 1947, erhandlungen der Naturforschenden Gesellschaft in Basel, eat é XXX, 1918-1919). - Les travaux de Mlie Henrici ont été exécutés dans les laboratoires de ‘Bâle, à 450 m., de Samaden, dans l'Engadine, à 1700 m., de Muottas Murailg, dans l'Engadine, à 2456 m. M. le Professeur Sen; de Bäle,a fait édifier sur ce sommet un petit tbontioiée très complet d’ où l’on domine la haute vallée de l'Inn, avec ses chapelets de lacs bleus et son enca- 4 drement de puissants massifs enneigés. * Mile Henriei a mesuré la teneur en chlorophylle et l'intensité de Ve assi- milation chlorophyllienne des plantes de plaine dans la plaine et trans- plantées dans la montagne, et des plantes de montagne dans la montagne et transplantées dans la plaine. pr pu ainsi étudier les variations pro- voquées par ces changements de m Elle a opéré sur les altitudes ie biovéss de 1 zone bise: c'està- si _ dire entre 1800 et 2300 m. Toutes les plantes provenaient de iiationss ensoleillées. La teneur en chlorophylle a été mesurée d'après la ne de Wie _ stätter et rapportée au poids frais de la feuille. L'analyse des gaz pour l'étude de l'intensité de l'assimilation du ear- NOTES BIBL I0GRAPHIQU ES 229 ‘bone est faite avec les procédés ordinaires d'absorption de l'acide carbo- nique par la bar Jia. La As par èst mesurée seule en n'placemt la plante -étüdiée à l'obscurité Voici les ts ant que Mlle Henrici croit pouvoir formuler : — Les feuilles des exemplaires alpins des 4 espèces de prairies \éitdises : Anthyllis Vulnenaria, Bellis perennis, Primula farinosa et Faraxacum officinale, montrent nettement moins de chlorophylle que les fenilles des individus de plaine de la même espèce {quand la chlorophylle -est rapportée au poids frais de la RATE I. — [es plantes des petites vallées enveigées, les espèces pa précoces : Primula AE Soldanella alpina, Anemone vernalis distinguent par uneftrès grande teneur en RENTE Cette sa mr s'étend aux plantes de plaine se développant sous la neige comme Éranthis hiemalis. Les feuilles ont une structure de feuille de soleil. Cette haute teneur en chlorophylle est due à la neige qui modifie la lumière. HI. - La flore des rochers : Primula viscosa, P. hirsuta, Ranun- culus glacialis, considérée dans sa teneur en chlorophylle, se place entre les flores alpestres des prairies et des neiges. IV. — Les plantes des prairies alpestres cultivées longtemps en plaine ne voient pas varier leur teneur en chlorophylle. V. — Les individus de plaine et de montagne des quatre espèces de | Prairie considérées plus haut ne voient pas varier leur teneur en chloro- phylle du fait des variations de lumière. À Les plantes originaires des petites vallées Are développées en Plaine dans l'absence de neige, ont moins de RTE que dans leur Station d'origine. VE — Une variation journalière de la teneur en chlorophylle n’a jamais pe être observée # PR nié db carbone commence à se manifester pour une lumière plus forte chez les individus de le ce qué chez ceux de plaine de la même e espèce. VII. — Pour ‘une lumière ideas quelle que soit la température, la plante de montagne assimile plus que celle de plaine. Si la lumière est faible, il faut que la température soit basse pour que la plante de mon- lagne assimile plus que celle de plaine. L’intensité de l'assimilation des. plantes de montagne reste supérieure à celle de plaine si la lumière croit avec la température. une température donnée il existe une intensité de la lumière pour nie les plantes de Or ns comme celles de plaine. C Cette 'alensité varie avec chaque espèc HA IX. — Ma algré l'intensité des rayons violets dans la lumière de neige, a plantes de montagne assimilent moins que les plantes de plaine. Proba- rent à cause de la pauvreté de cette lumière en Per HS C'est ; ne k Futé de Pharmacie de Lille. vor 22 5 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE PES L21 probablement la raison de la richesse 46: pones en chlorophyile dans les vallées enneigées ve Les plantes a plaine tisane. mieux les PR ei que celles. des pes. Les plantes de montagne utilisent mieux les one rouges que celles de plaine. — Les plantes. de Hess sblent duimenter leur assimilation ds Fi ae quand l'atmosphère. est électrisée fortement ou pour des fortes chutes de Pie us alors que les pie de plaine restent insensibles. 4 Per Maurice FRONTER, «? ) w 1 He On aunonce le décés de M. À. G. ue dé célèbre eu. taniste de Stockholm, à l'âge de soixante-dix ans. ee ACCOT x 1 % ke PL: L, s: F # . & - LA w sf, x” LE A : at : “ “ x sn) ne ne ete a APR ol Î RARE RUES RSR ER RESR EE FE ! HN eee ie Nemours. — Imp. ie Bob ce Gérent. Hour Botro < A ! — Planche 9 99 Fe De] Tome Revue Gencrale de Botanique Aulnaie des vallées 33 - Planche 10 Le DELEY, imp. Tome 2 + 7 à Le) ve re 7 [=] 2 : LS AS. © Ss Ÿ n = .© Fe S À 80 v D mnmche iCNE 11 «3 D — — * mA Ss us ne ne CS nn Le] Ÿd + D ‘es Le: ic Aul Revue Generale de Botaniau ue Tome 33 - Planche 12 ALLORGE, phot. LE DELEy, imp. Plantes sociales des bois mésophiles FE OBTENTION D'UNE ESPÈCE NOUVELLE D'ASPHODÈLE PAR L'ACTION DU CLIMAT MARIN par M. Lucien DANIEL Depuis 1900, dans mon jardin d’Érqgay (Côtes-du-Nord), j'ai . Æntrepris des recherches suivies el variées sur diverses plantes de l'intérieur des terres que j'avais transportées de Rennes au bond de la mer (4). En 1909. Jj importui une trentaine d'espèces de végétaux herbacés vivaces qui avatent été préalablement divisés en deux _ Parties égales, suivant la méthode employée par M. Gaston Bonnier dans ses expériences sur les plantes de plaine qu'il cultive dans les Alpes et les Pyrénées. Une des moiliés resta comme témoin à Rennes; l'autre fut plantée dans mon jardin d'Erquy. J'avais choisi . les types à étudier dans des familles diverses: en outre, les uns _ étaient indigènes: les autres étaient exotiques mais Supportaient - ‘14 Parfaitement les. froids de l'hiver sous notre elimat armoricain. 4 LENS Le Mon jardin contient environ 2.000 mètres carrés: il est situé sur les dunes : le sous-sol est formé de sable fin et le sol arable est 546 ® par 80 centimètres d'épaisseur de bonne terre, rapportée rieur, rappelant par sa constitution celle de la terre forte du Jardin botanique de Rennes. Par les périodes de chaleur, le tout 8e. ssèche très rapidement comme en général dans les terrains iacés dont la perméabilité est connue de temps immémorial: ke, Sterilem exiguus ne déserat humor arenam », à dit Virgile 226 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE | Dans les années sèches, les récoltes v sont très réduiles, comme dans tous les jardins similaires de la station balnéaire, si l’on n'a pas eu soin, par des arrosages, d'entretenir une suffisante humidité. Encore arrive-t-il souvent, quand on abuse de ceux-ci, que l'on n'obtient pas toujours le résullat escompté. L'eau de puits, dont on se sert, est très riche en matières salines, presque saumätre, ainsi qu'on en peut juger par l'analyse suivante faite par M. Arlus, chef des travaux de chimie à la Faculté des Sciences de Rennes, et qui Dee correspond à un échantillon prélevé dans mon puits en avril 1918, c'est-à-dire à l'époque où l'eau possède son minimum de concen- tration après les pluies de l'hiver. | Total des matières dissoutes par litre: 600 milligrammes Ces | ialières se décomposent ainsi: {57 Madpanese ne . Traces Chiore . GE Pt ‘ Acide mifériqie ee PSS ORNE ES a 156 » Silie ne in Magnets Ace hote ut DA, Pose, hr ses 28,2 - Oxyde de fer et alumine . :.Traces Soude . . . : + + 203 » On conçoit qu une telle eau, qui est à.l ext ème forte des eaux potables, puisse provoquer chez les espèces délicates des phénomènes # analogues à ceux qu'on observe chez les mêmes plantes cultivées en solutions nutritives trop concentrées. En effet, la concentration des liquides s'effectue vite dans la terre arable ; sous l'influence des radiations solaires, non seulement à cause de la grande perméa- = . bilité du sous-sol, mais par suite de l'active transpiration de. la | végétation et de l'évaporation du sol quand celui-ci, battu par pluies, forme croûte à la surface et permet à la capillarité de s'exer librement. C'est ainsi que, dans les années sèches, diverses plantes cultivées, et en particulier les Fraisiers, se chlorosent, recro villent leurs feuilles et finissent par périr, à moins d sm piovess modes particuliers d'arrosage (1). k Dans les années. humides, les Lotisons Ha cuis bie différentes: les espèces poussent avec vigueur et ne Son: géné rien, du moins en apparence, par. les embruns et les: sels du sol. ! faut remarquer que les années platiéuses sont plutôt rares à Er ; 4) Lucien DANIEL, Sur js effets: de l'arrosage capilaire. (G: R. ui des Sciences, 6 novembre 196). Li # UNE ESPÈCE NOUVELLE D'ASPHODÈLE 9297 Depuis 25 ans, j'ai observé seulement trois années à été vraiment humide, Les autres ont été sèches, parfois même très ee en cette saison. En général, l'automne ét l'hiver sont doux et souvent enso- leillés: c'est ce qui rend particulièremt agréable l’arrière-saison en ce petit coin privilégié de la baie de Saint-Brieuc. Au contraire, le printemps v est presque toujours froid: à ce moment les vents Soufflent fréquemment en tempèle; ils sont âpres et durs. Les espèces qui ont continué à pousser pendant l'hiver et celles dont les graines ont germé prématurément en subissent le contre- -COup et meurent en Mars-avril, surtout dans les endroits non abrités. à % Pendant l'été. et quelquefois à F automne où au printemps, des “orages peuvent se former dans diverses directions. Bien peu cepen- dant passent directement sur Erquy. La plupart dé ceux qui 7 e viennent de | Ouest ou du Sud-Ouest se divisent en deux branches Fo ‘Sans pénétrer sur la commune. Au Sud, les communes voisines et, me au Nord, la mer, peuvent ainsi recevoir de véritables trombes an liquides Sans qu'une goutte d'eau tombe sur Erquy. Le temps se Fu Couvre, devient lourd et finalement se rafraichit ; mais c’est tout: le A he, lendemain le éiel est bleu et le beau temps est vite revenu. Se a De tels orages secs sont accompagnés de tonnerre et d'éclairs ; Fe — eux-ci ont, dit-on, une influence parfois nocive sur la végétation. . Entre autres méfaits, on leur attribue, à tort ou à raison, la coulure des grains d'A voine presque mûrs, qui se dessèchent et perdent leur Valeur nutritive au point d'être refusés par les chevaux. Si l’eau Li tombe pendant | orage, l'amande mouillée ne coule pas: il en est de LS . ‘méme si l'on a coupé (l Avoine avant les premiers éclairs! | : Quand les orages se forment à l'Est ou quand, par exception, ils se divisent pas lorsqu'ils viennent de l'Ouest ou du Sud-Ouest, ils sont Particulièrement violents eltrès dangereux. Des nuages noirs de bordés de fauve s ‘amoncellent à à l'horizon et ne laissent filtrer qu'une lumière blafarde ; des éclairs sé succèdent avec rapidité dans loutes les directions : le tonnerre gronde avec fracas: la foudre. tombe < fréquemment Sur les arbres ou les édifices; le vent, la pluie et la à _&rêle Couchent Les moissons. Le spectacle, Hire mais “terri- fiant, est heureusement rare. Les; Jours suiv ants, le ciel reprend sa limpidité ; le sol boit promp- i énient le, liquide. Se Bontant de voir la rapidité avec srauee ne r. 228 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE poussent es plantes altérées par une longue sécheresse quand elles ‘ont recu ces pluies diluviennes. Elles semblent avoir hâte de proliler de l'aubaine et de réparer le temps perdu en fabriquant, à la hâte, les réserves et les graines destinées à la conservation de l'espèce. J'ai vu des liges de plantes herbacées s'allonger de 8 à 1 10 cm. dans une nur après un violent orage ét une pluie abondante et chaude. Les brusques varialions du milieu sont d'ailleurs fréquentes à Erquy et caractérisent le € limat maritime. Les saisons et les années ne se ressemblent jamais complètement, mais toutes présentent des. à-coups méléorologiques plus marqués qu'à l'intérieur des terres: Une sécheresse intense succède brusquément à une période de pluie; celle-ci est souvent remplacée sans transition par une vague de chaleur et un vent brûlant qui dessèchént la végétation et pro voquent des folletages. Dans la même journée, à une chaleur lourde el orageuse où à un lemps clair Suceède lout à coup une brume. ‘épaisse qui provoque un abaissement considérable de la res ture. : La rudesse du premier printemps el les à-coups € fmatologiqués sont peut-être plus prononcés à Erquy que sur le reste de nos côles “bretonnes, étant donné que le cap forme pointe et est bordé de t côtés par la mer. Ils ont une influence considérable sur la biologie dés espèces et leur répartition dans cette localité, ainsi que je lai. : montré dans un précédent travail (1). En présence d'un milieu nouveau pour elles, les. Sante her cées vivaces que j'ai importées de Rennes dans mon jardin d' Er se sont comportées de façons diverses. Les unes ne semblent s'être modifiées jusqu ‘ici; d'autres ont plus ou moins là idem présenté des changements dans les dimensions et la durelé 1 dé F appareil aérien, là valeur du drageonnag se el de la multi végétative, lé époque et la durée de la for: uson, l'intensité 1e reproduction sexuelle, l'éclatement des fruits, l'époque el Ja. val de la mise en réserves, la ou de pense et du passag _ l'état de vie ralentie, ete. | Ces modifications Donne à à des accidents ou à des. F tations ARE ë. . ica 1 sh à Lucien Dani, | Recherches. sur la us. RES et V toftuencé dû li marin sur | 44 L Rp a 14916 et A UNE ESPÈCE NOUVELLE D ASPHODÈLE à 229 “conservées quand j'ai rapporté à Rennes des éclats de ces végétaux, -H s'agissait donc de variations transitoires à l'époque où je les ai constatées ; fa limité à iaquelle la plante passe par la culture à Fétat d'affolement, suivant l'expression de nos yieux biologistes, n'avait SE êté atteinte. (4 Est-ce à de qu'il en sera toujours ainsi par la suite, ant chez les espèces que je continue à cultiver que chez d'autres, plus sensibles, que j'ai essayées depuis? Evidemment non. Je sais par expérience b que le facteur temps n'est pas négligeable dans les questions de n _£eénétique, bien que trop de naturalistes aient tendance à n'en pas Do Chaque végétal à un coefticient de variation propre. à sen espèce et à sa race. Il serait téméraire de conclure prématu- “rérhent à la stabilité d'un être au bout d'une | RER d'années + d'expériences négatives. Fe Un fail très remarquable est venu, dans ces dernières années, Confirmer cetle manière de voir qui à toujours été la mienne et e une les réserves que j'avais sommairement. formulées dans ma _ Note à l'Académie des Sciences, du 30 octobre 1H6. Une des _éspèces que J'avais importées de Rennes en 1902, l'A sphodelus Rd luteus, s'est transformée d'une, facon rémarquable,, ainsi que. je ANT -Montrerai dans ce Mémoire. # PA A Se À ÉRN Pa Caractères de FAsphodelus luteus cultivé à nennes è L Asphodelus luteus appartient à à la faille des Liliacées,. el à la tribu | des Aloïnees : elle est originaire des régions méditerrané- ehnes (1) ; cette espèce est parfois cultivée dans les jardins sous le : non de Bâton de Jacob : elle n'a jamais jusqu'ici, à ma connaissance du Moins, donné de races ou sous-espèces ; on en connait seulement une variété à fleurs doubles chez laquelle l'hérédité par graines ne Peut, par conséquent, exister, C'est là un point très important qui per mel d'éliminer le croisement dans la recherche du ou des facteurs ‘énéliques « qui ont provoqué l'apparition de LE nouvelle espèce que Yais étudier après le: lype qui l'a fournie, espèce à laq vi JR donné le nom d'A À I ane luteides te CARRE à son one 4} Sèut Nb la considère comme provenant du. Midi & ae Saisse «Fi re. #ncaise, Paris, s, 1834). 20: 600 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE 1. — APPAREIL VÉGÉTATIF - L'Asphodelus luteus se distingue des autres espèces du genre par des particularités curieuses, dont quelques- unes ConerRenE l'appa- reil végétatif. La racine fascieulée et à peine renflée (fig. 3, pl. 43), porte des tiges hautes de 70 à 80 centimètres, ie bien garnies, de feuilles trigones, en alène, sillonnées, glauques et dilatées à la base en une gaine embrassant la lige. Les feuilles radicales, réunies en toufle, forment une set ï. volumineuse. Elles ont environ 65 centimètres de long sur 5 milli- . mètres de large à la base du limbe. Celui-ci est parcouru par 9 cor- dons saillants et verts qui correspondent aux nervures parallèles #6 ie si À dbinent 8 sillons blancs assez Kigs à la base. Cordons d sillons diminuent comme nombre et dimensions au fur et à mesure qu'on s’ ‘éloigne de la gaine. Les feuilles de la tige, plus espacées et. __ insérées en spirale, sont plus courtes, plus étroites el réfléchies. au à sommet ; le nombre de leurs cordons et de leurs sillons est moins élevé que chez les feuilles radicales ! ‘planche 4 42 gauche). Si l'on fait chez les feuilles de la tige une one tri reel à quelques centimètres de la gaine, on constate, à à l'examen microsc0- pique, une structure rappelant celle de beaucoup de Liliacées (li. À 1 et2). à _ L'épiderme nos une üticute d' épaisseur de A un | . plus forte au sommet des cordons, sans qu'il y ait en ce point tor- & 7. mation d une papille distinete. (fl porte des’ stoinates plus abondant! | +. Là face inférieure qu'à la face Supérieure, dans la proportion de Sa2:ils sopt situés dans les sillons, légèrement enfoncés, et conx muniquent avec des chambres sous-stomatiques spacieuses. y À : . % | * 0 UNE ESPÈCE NOUVELLE D'ASPHODÈLE 231 et riche en chlorophyile. Entre les cordons, ce tissu devient laeuneux et lâche ; la chlorophylle est peu abondante : c'est pour cela que les Sillons paraissent blancs et d'autant plus blancs que les cordons con- _trastent avec eux par leur vert foncé. ! ' Dans les parenchymes se trouvent des cristaux d'oxalale de ’ a 3 x ee \ NN ; RRQ XX AN \ 17 se NE NX NERO ; RS eee à - RENE ENTN % ' a er « ) IR ) "4 a PIS We Portioh de la coupe de la feuille d'Asphodelus luteus. 196, Jai remarqué, en outre, dans di verses cellules du parenchyme ; liaire, la présence d’un ‘mycélium pelotonné appartenant à un . Champignon parasite, le Puccinia À sphodeli Duby, qui attaque Parfois l'Asphodelus albus dans notre région bretonne (1). Les faisceaux libéro-ligneux n'ont rien de parliculier. Dans la + ion de la feuille représentée (fig. { et 2), ils étaient au nombre. de 8; ceux de à x des AUX que les autres.‘ Ni MéNiER, Aperçu de la Flore de la Loire-Inférieure. À la face supérieure comme à l'inférieure se trouve du paren- à chyme palissadique, disposé sur plusieurs rangs en face les cordons . Chaux, en raphides ou en oursins ; ils ne sont pas très abondants. En bords et de la nervure médiane élaient plus volumi- UE ARR A re, RU a Fe 232 REVUE GÉNÉRALE D£ BOTANIQUE + Au centre de la coupe se trouvait une lacune bien dévéloppéss de forme allongée. Proportions gardées, les dr des feuilles radicales de la rosette LE eric nt.une structure analogue, sans intérêt parti- cuber. Dire A PPARBIE REPRODUCTEUR L'appareil reproduc ur de l'Asphodelus luteus est très curieux, tant par les divers caractères morphologiques qui lui sont parti- culiers que par les mouvements spontanés . dont certaines de ses parties sont le siège el qui n ‘ont été que très LRO RENE ee Ne jusqu'ici. L'on sait que Reichenbach a fait de cette plante le type du genre Asphodeline qui se distingue du genre Asphodelus par ses étamines déjetées-ascendantes, ses fleurs géminées à l'aisselle d'une bractée * fauve plus longue que les pédicelles, par son stigmale simple et sa capsule triloculaire légéerement charnue. Pour comprendre et préciser les changements causés par 1 climat marin chez celte espèce, il est nécessaire de décrire, avec plus de détails, les particularités d'organisation qui carabtérisent à mire. reil reproducteur de cette curieuse Liliacée, telles que je les a … vées pendant trois années successives au jardin des pentes de Rennes | AOIS-119- 1020). : a) Inflorescence. — Les tiges florales apparaissent de honte heure au printémps en nombre variable suivant la force du pied. Elles sont à ? épaisses el dures el se maintiennent facilement dressées malgré le poids des feuilles et des fleurs ou des fruits. Au bout d'un certain Ar TOApS de croissance, leur sommel se renfle et on voit bientôt poindre Le l'intlorescence sous la forme d'un cône massif rappelant celui de la or Scille du Pérou: elle est portée par un pédoneule gros et court À | ayant un ou deux centimètres de long au plus. Elle s ‘aHonge ensuite É assez rapidement et devient sensiblement cylindrique ;'sa lougt a maxima est de 45 centimètres complètement développée. Jusq _ les tiges florales sont. restées es sans ramifications (pla 42, à gauche}. L'inflorescence : a ‘a cobs détée | par ere boanistes commt un long spi assez serré ; Dee l'ont ne dans les à UNE ESPÈCE NOUVELLE D ASPHODËLE 238 simples ; d'autres en ont fait une grappe de cymes. Ce sont ceux-ci sui ont raison. Les fleurs ne sont pas géminées, au sens propre du mol, quoi qu'on en ait dit. S'il y a lé plus souvent deux fleurs à l'ais- selle de chaque bractée, à un moment donné, elles sont presque toujours d'âge différent. J'en ai cependant trouvé plusieurs fois deux de mème âge à l’aisselle d’une bractée florale; mais c'est une très rare exception. On peut aussi rencontrer parfois trois et même quatre L'axe secondaire ou cyme qui les porte ne perd pas sa vitalité après la production de la seconde fleur ; il se développe suecessive- ment un certain nombre de bourgeons floraux dont deux coexistent * Sance de l'axe secondaire soit achevée, ce qui demande un temps 4 : Gipal, dans la majorité des cas. La floraison est centripète au début ; les premières fleurs appa- raissent vers la base. Quand l'inflorescence a atteint sa taille défi- normales, une fois la croissance de l'axe principal terminée, ce sont _ les fleurs du sommet qui s'ouvrent les premières {fig. 4, pl. 33), sur l'axe floral. eurs qui sont séparées par des éspaces vides (fig, 2, pl. #3). Elles _ Couronnes et, pour une même couronne, suivant les jours de flo- raisou. Quelques chiffres permettront de s'en rendre compte. Le 28 mai 1918, a un beau temps, il y eut trois tiges fleuries lé soir, a? heures: a première portail 5,couronnes composées respecti- 3 vement, de haut en bas, de 5, 6, 5,3 et 3 ne la seconde avait également 5 couronnes formées de 4, 4, 3, » fleurs; enfin la _Hoisième pr ésentail seulement 4 couronnes Rue D, 5, 5 el 4 fleurs. Au total, il v uvail ce \bur-ia 60 fleurs: épanouies. 4 Le lendemain, il y avait 5 couronnes. sur chacune des trois tiges ; | tes Beurs : se réparlissaient, de haut en bas, chez la première, en À, 4 Fe de 4 3 et 2 Ke avec un es af D4 fleurs épanouies. dim e encore gun la Moruison | fleurs inégalement développées à l’aisselle de certaines bractées. ke plus souvent ; lesfleurs se succèdent ainsi jusqu'à ce que la crois- assez long, car la cvme dure presque aussi longtemps que l'axe prin- gitive, la Horaison devient presque centrifuge. Dans les cônditions Cependant elles ne suiv ent pas toujours l'ordre régulier d’ insertion us À ce moment, il se forme chaque jour des sortes de couronnes de _font composées d’un certain nombre de fleurs, Vitable suivant les A 4et3; chez la seconde, en 5, 4, 3, 4et3; chez la troisième, en 3, A L - . ronnes, on constate qu'il est lui-même soumis à des fluctuations _le malin s ouvrent plus lentement, toutes conditions égales d ailleurs, finit à 13 h. 80, ayant duré 1 heure : la 3° et la 4° 5 'épanouirent à à 44. 30 et l'épanouissement total dura 20 minutes. _2* commença sa floraison à 10 h. 10 et acheva de s'étaler : u- [res ; sa durée d' épanouissement ue dé ! h. 5 50 en a! 234 | REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE touche à sa fin. Les mêmes tiges, le 27 mai, présentaient les dispo sitions suivantes : la première portait 6 couronnes ayant respée: tivement 2, 3, 5,3, | et 1 fleurs: la sec onde, > couronnes, avec 2,8, 3,3et? Noirs: enfin là troisième n'avait que 3 couronnes fleuriés: ävec 2, 2 et 1 fleurs; soit un total de 33 fleurs, tres RARE réparties sur les trois tiges florales. à) Le 28 mai, par une journée semblable à la précédente cominé au HU les SnSpe étaient les suivants : pour la première tige, 5 couronnes avec 1,1, 4, 1 et ! Heurs; pour la seconde, 5 couronnes avec 3, 3, 3, 2et1 At pour la troisième, 4 couronnes avec 2; 2: get! Sepi. soit un total de ?8 fleurs pour la plante entière, mais. disposées d'une facon tout autre que celles de la veille. ose Si maintenant Fon examine l'épanouissement centrifuge des cou- - importantes. Non seulement les fleurs dune même courotne so A vrent en des temps inégaux el à des Moose différents et ne s'épa- nouissent pas dans un ordre régulier. entrifûge, comme il sera indi- : qué plus loin, mais les couronnes elles-mêmes fleurissent en des. périodes inégales et à dés heures variables dans la journée. Celx À £somprend facilement: les fleurs 'qui s'épanouissentde bonne heure! EU que de qui s'épanouissent le midi quand la lempérature ést qRe élevée’ et l'airlus sec. m'a sufti de relever Re Te des couronnes el dés fleurs pendant trois années consécutives pour me rendre compte qu'il en est presque toujours ainsi. Considérons, par exemple, FÉ spes nouissement des couronnes les 24, 25 &t 26 mai 1918, péndant tr trois jours de beau temps, en tout comparables comme méléorologie. " Le 24 mai, l'épanouissement une des tiges en observation SE mença, pour la 1° couronne, à 7 h. 30 du malin et finit à 10 h. 30, durant ainsi trois heures: la % débuta seulement à 42 h. 30 6. 43 h. 30 et à 18h. 45, en un quart d' beure à peine : Ja D° débufa à Le 25 mai, le début de l'ouverture dela 1 L'on e sut | ‘7 heures : l épanouissement se termina à h. 30, dur ant ! h. 90: le UNE ESPÈCE NOUVELLE D'ASPHODÈLE 235 LI des 3°, 4° el 5° couronnes se lil presque Re à 12h: 15 êt dura 45 minutes à peine dans les‘trois cas. Le 26 mai, il y eut de nouveaux changements. La 1° couronne - s'ouvrit à 6 h. 90 ; elle finit de s’étaler à 8 h. 80, avant mis ? h. 40 à s'épanouir; la 2°, à 9 h. 45 et finit à 10 h. 37; son épanouissement dura 52 minutes: la 3°, à 11 h. 80 et se termina à 12 h. 30, avec une: durée d’épanouissement d'une heure ; la 4° et la 5°, à 11 h. 50 et fini rent à { heure: leur épanouissement dura 70 minutes. _ Ce qu'il faut retenir de ces chiffres, en dehors des différences dans la durée d' épanouissement des couronnes, c'est qu il s'écoule un Lemps variable, avec les jours considérés, entre l'ouverture des couronnes successives. La fin de l'épanouissement d’une couronne ne commande pas obligatoirement et mathématiquement l'ouverture de la suivante. Cependant fa longueur du temps qui s ‘écoule entre les. déclanchements successifs des couronnes est plus marqué au début de là journée que vers le milieu du jour, ce qui montre bien que la température joue un rôle important dans le phénomène. Mais comme ces intervalles sont variables pour deux mêmes cou- ronnes suivant les jours, bien que la température n'ait pas changé d'une facon très sensible, il faut en conclure que d'autres facteurs, en Particulier des facteurs internes, interviennent dans, le phé no=. mène. Du fait mème dé ces inég alités dans les périodes d'ouverture, il Y à pour une inflorescence particulière et pour toutes les mflores- Cences, c'est-à-dire pour Ja plante entière, des variations plus ou Moins étendues dans Ja durée de la floraison journalière. Les chiffres qui s Seront donnés plus loin montreront l'importance de ces varia- Lions. I} feront voir en outre que les fluctuations météorologiques relenlissent sur le phénomème : en général, l'abaissement de la tem - : _Pérature, les brouillards et surtout la pluie rétardent l'épanouisse- 4 JAë ment, F apparition des fleurs, et augmentent la durée d'ouverture d s couronnes, b) Fleur : ses modes Fe 7 — Los fleurs jeunes sont _ presque appliquées : contre F'axe principal qui les porte; elles ont une direction sensiblement verticale et possèdent par conséquent or à &éotropisme nettement négatif. Celui-ci varie au furet à mesure que da fleur se développe ; les baurééons floraux s ‘allongent ets "éci ES " r me 236 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE > de la verticale : quand la fleur s’'épanouit, le pédoncule est presque horizontal (fig. { et 2, pl. 48). Après la floraison, il se recourbe versle. sol et conserve cette disposition chez les fleurs non fécondées qui sont destinées à tomber un certain temps après leur déliquescence; il se redresse verticalement au contraire chez les fleurs le l'ovaire se développe en fruit. Ces mouvements du pédoneule ont été considérés comme essen- iellement autonomes et indépendants du milieu extérieur. Il suffit, pour démontrer qu'il n'en est pas ainsi d'une facon absolue, de courber horizontalement une inflorescence. Au bout de quelques jours, les jeunes fleurs s'écartent de l'axe, se dressent verticale- ment el reprènnent leur géotropisme négatif jusqu'à leur épanouis- sement. À ce moment, le pédoncule devient horizontal et se courbe ensuite plus où moins vers le sol. Toutefois, tous les pédoncules, par suite de la direction horizontale de la tigé, se trouvent occuper \ d. es positions différentes, dans lesquelles le redressement vertical ne s'effectue pas avec la même facilité. Ils prennent alors une direction plus ou moins oblique, comme si celle-ci était la résultante de forces ». contraires ; quelques-uns mêmes restent horizontaux. ù “ Dans le cas où l'on courbe la lige complètement vers le sol, par 4 une rotation de 180°, tous les pédoncules, se trouvant sensiblement __ - dans les mêmes conditions vis-à-vis de la pesanteur, se redressent e _ verticalement en direction nettement opposée à celle qu'ils As sur Finflorescence en position normale. Ainsi il suffit de changer celle-ci pour modifier les oi vents ; du DÉS cela ne se as pas s'ils étaient LR auto- nomes. Conaldénons mantéhant la fleur dé antet ait el ses modes _ particuliers d’épanouissement. Le Gén est formé ve SIX pièce es, ibres ou à RARE coneres ù à sens et be une étoile P igulière © niches ig. M Quelquefois, mais trè e t. les pièces du pér « Î À ; RD NN INT se re HS … UNE ESPÈCE NOUVELLE D'ASPHODÈLE 201 en deux groupes inégaux, et la fleur devient à symétrie bilatérale au heu de rester à symétrie ravonnée (1). La éause véritable de ce changement m'est inconnue. Peut-être s'agit-il iei de variations acci- dentelles de turgescence provoquées par une inégalité de répar- lition des produits plastiques quand des faisceaux libéro-ligneux sont restés plus faibles que d’autres pour une raison quelconque lors de ps P sl pe : ge à ‘ L pi È re \ À , ! ! 4 | ed Fig. 3. — Diagramme % la fleur d'Asphodelus luteus. leur croissance (éclairement différent, piqüre d'insecte, lorsions, etc.)? ea Dr Le calice est pétaloïde et sa couleur ne diffère pas sensiblement en : de celle de la corolle, A leur face inférieure, sépales et pétales sont . pe ParCourus par une nervure verte: ils sont sensiblement de même Ve LES longueur. is À {A suivre.) on (4) J'ai observé pareille ais quo pete chez des Stellaires, ié 5 l oo ré s, des Moutardes ; le f. pas isolé, comme on pure le croire. Voir Ne Lucien Daniez, rs sur a pa dErauy, ete., Loc. t sédiments d'un lac où tombaient simultanément les cendres que +: de-Dôme) avant paru dans la Æevue Générale de Botanique, nous croyons inutile d'entrer dans de funds détails touchant ce que l'on _sait de cette flore. a _chronologiquement, plus près du Pentien que du Plaisancien. El actuels, se retrouvent aujourd'hui, pour moitié dans F Europe méri- _ dionale, pour un quart en Auvérgne, pour le reste en Asie el, en _montagnarde, tempérée, contenant moins de 1 A0 d° espèces subtro- Depuis le Mio-Pliocène, les élément, depuis exelus, qe la com ADJONCTIONS # A LA FLORE FOSSILE DE VARENNES par MM. Roland DE LA VAULX et Pierre MARTY Nos Nouvelles recherches sur la flore fossile de Varennes t Puy: Que le lecteur veuille bien se reporter à notre É prbecde nt mémoire, dont il suffira de rappeler iei les conelusions. Ÿ Î La flore fossile de Varennes, près Murols, a été catiie dans les rejetait le volcan du Saut de la Pucelle, étudié par. M. Glangeaud. Cette flore comprend 47 genres de plantes arborescentes, frutes=_ centes ou herbacées, réparties en 23 familles, et dont 37 ont De être déterminées spécifiquement. Elle date du Mio-Pliocène, mais est, est plus récente que celle de la. Bourboule et plus ancienne que celle de Perrier. Les éléments qui la composent, ou leurs homologues proportion moindre, aux États-Unis. C’est un flore continentale, picales. Elle dénote, pour le climat qui régnait dans la région ( de Varennes lors de sa fossilisation, une moyenne thermique de 12 à 14° ac a ont gras et de 5° de sn vers le Sud. " à ÿ æ. FLORE FOSSILE DE VARENNES 239 + L'un de nous avant récolté, dans le gisement de Varennes, quel- ‘ques empreintes de plantes nouvelles pour ce gisement, nous nous proposons de les faire connaitre dans les lignes suivantes. Salix cinerea L. (Salicinées) Planche 45. Fig. 1, 2 ; : Feuilles obovales, à marge festonnée vers le haut. Nervure médiane forte. Nervures secondaires au nombre d'environ 8 paires, longuement recourbées, ascendantes le long de la marge, où elles Réseau tertiaire perpendiculaire à la médiane, done oblique aux secondaires, à nerv iles simples ou bifurquées. Réseau ultime à angle droit du tertiaire. — 2 spécimens. L'identité de ces feuilles avec celles de notre Saule cendré indi- gène est absolue. L'espèce, déjà reconnaissable dans le Pontien de Joursuc, se retrouve dans les cinériles plaisanciennes du Cantal et na plus quitté l'Auvergne depuis cette époque. | S'enastomosent les unes aux autres par des aréoles décroissantes. \ | d Corylus Avellana (?) L. (Cupulifères) fie de MR LE ie 2,0, VE ES SE <> ‘Une empreinte unique, très aplatie, assez vague, où l’on semble distinguer une noisette, ovoide, encore en Re Re dans sa . É cupule à à bords lacimiés. va Ÿ | + ‘Ce fossile est trop mal conservé pour qu ‘on puisse ‘exprimer, à À son endroit, une opinion bien nette. Nous nous bornerons à rappeler | . - que, ‘comme l'espèce précédente, le Coudrier existe dans le Pontien R 7 et le Plaisancien ou Cantal, pays où il abonde encore de nos jours. 14 * dns (?) sp. (Cupulifères) Fig. 4 NS breinte très comprimée d'un fruit à contour elliptique, à la se base duquel parait exister la cicatrice de la cupule, tandis que son “Sommet pos la légère turgescence où, sur : Blands, APRES ‘Je style: =: Exemplaire unique. _ Les car actères. qui viennent d'être décrits sont des plus f ugaces etle fossile en ln laisse At de doute dans l'esprit ue Je _ Précédent, * - I suffira de noter jci que, tel ts il ressemble nue. aux . _ fruits du Chêne sessiliflore, à qui nous avons rapporté les nombreu- ses feuilles. de Quercus exhumées. du seems de Varennes. Graine elliptique, médiane. Aïle à échanerure invisible par suite ” Ja samare qui vient d'être déerite appartient, sans conteste, à l U. PI , _naissons que FOrme cilié, encore abondant en Auvergne, coexiste plaire unique. . Cantal, dont M. Laurent, plus perspicace que les nombreux paléon- 240 :;, _. REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Ulmus ciliata Wild (= ©. ue Wild) (Ulmacées} Fig. 9. Samare elliptique, insérée sur un périgone apparemment sessile. d'une mutilation, mais n'avant pu qu'êlre placée très haut. Nervures de l'aile rayonnant autour de la nueule et amastomosées de facon à. délimiter des cellules allongées. — Exemplaire unique. L'abbé Boulay, dans sa belle Flore pliocène du Mont-Dore, attri- bue à LU. ciliata, lout'en Ti cet as leur ressemblance avec U. campestris, certaines feuilles du gisement cle Varennes que, d'accord avec M. Laurent, nous avons rapportées à cette dernière espèce. Or, sihiata. La graine est Située au milieu de la samare et n'atteint pas l'échancrure, ce qui est le propre de lOrme cilié et exclut l'Orme. ehampètre. Il est vrai que, de celui-ci, la samare en question possède le périgone sessile. Mais un tel caractère ne saurait être mis en balance avec les précédents, ear il peut s'agir ici du bris accidentel. d'un pédicelle délicat. Nous n'en maïntenons pas moins le rattachement à PU. campés- tris des feuilles rapportées de préférence par Boulay à à l'U. cihata. Mais, en présence de la samare qui vient d'être décrite, nous recon= avec FOrme champêtre dans les cinérites du Mont- Dore comme it. le fait, d'a illeurs, dans celles du Cantal. Abronia Bronnii Lourefit (Nyctaginées). Fig. 6. Samare montrant HLôte ailes dhesies à nervation radiante, dé mitant des aires oi Nucule centrale, fusiforme. — Exem- Ce fruit est identique à ceux du ACER et du a v tologistes qui se sont occupés avant lui de cette espèce, a a été le pre- mier à montrer sa ‘quasi-identité avec l'A. cycloptera Asa Gray Nyctaginée herbacée, et RME de 1 ‘Ouest des Etats- Unis. k FLORE FOSSILE DE VARENNES 241 secondaires pénétrant dans les dents cardinales des lobes. Nervures terliaires flexueusement iransyerses, souvent anastomosées entre elles. Nervures de quatrième ordre perpendiculaires aux tertiaires. Cette foliole est identique à celles que M. Laurent à décrites des cinérites plaisancieunes du Cantal et ne diffère, pour ainsi dire pas, de celles du À. cæsius L., qui abonde encore dans le mème pays. Coloneaster: Bears de La Vaulx et Marty (Rosacées) Fig. S. yrôssie d'un Îiers) Folia perparvula, crassa, elliptica, utrinque attenuata, margine _integerrima ; nervio medio robusto, nervis secunduriis arcualis, mul- Hifuréalis, cum tertiarts plus minus fusis. Très petite feuille, épaisse, coriace, elliplique, alténuée aux deux bouts, terminée par une pointe vive, marge entière. Nervure mé-: diane forte ; nervures secondaires faiblement ÿdiquées, récourbées . aan de même, de façon à délimiter des aires ES ob Hroent à la médiane. — Exemplaire unique. . Gette pelite feuille fait d'abord songer à celles d'un Myrtijle: Mais. _ aucun des nombreux Vaccinium que nous avons examinés né nous à _ paru concorder de tous points avec elle. Nous croyons, par contre, _ avoir trouvé cette concordance parmi les petits Cotonvaster à ‘feuilles À | Péritantes dont le C. Her ORESEUS Reg. de l'Himalaya peut être pe pour type. | Loute une série de Cotoneaster du mème type, eullivés aujourd’ hui par MM. de Vilmorin dans leur bel aurboretum des Barres, et qui, au pont de vue exclusivement foliuire, sont presque. indistinets les uns des autres, nous avons cru plus prudent de ne + apporter spécifiquement le fossile de Varennes à aucune de ces fc MinANE sUULR Le) Boula puis . _vers de haut, plusieurs fois bifurquées et se confondant, plus où moins, avec les tertiaires, qui courent parallèlement à elles en se Es comme il existe, dans la région orientale de celte chaine Ho AE que à une autre. C'est SpRqUOr uous en faisons une : f 242 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE de part et d'autre, pour permettre une assimilation spécilique: Elle nous semble s'écarter davantage encore des autres Cotoneaster os. siles décrits par les paléontologistes. Ilex decidua Walt (licinées) Fig. 9. Nous reproduisons iei une belle feuille de cette espèce récemment découverte par l'un de nous, et qui complète, par sa nervation mieux conservée, celle que nous avons figurée dans notre précédent mémoire. Incertæ sedis. Fig. 10. : lavee une eapsule grossie) Nous figurons, à titre documentaire, une curieuse cyme formée de trois capsules pédicellées, biloculaires, à placentation pariélale, portant, le long des cordons, des graines elliptiques et dressées. Il nous est impossible de sugs gérer, à son sujet, une attribution valable. Les fossiles qui viennent d’être décrits ont été, ainsi que ceux de nos précédentes récoltes, déposés dans les collections du Muséum L de Paris. re CONCLUSIONS “airs Abstraction faite des formes douteuses, nos dernières A sur la flore fossile de Varennes nous ont permis de l'augmenter de 5 espèces nouvelles pour celle-ci, Salix cinerea, Ulmus ciliata, Abronia: Bronni, Rubus Niacensis ( — R. cæsius ) et Cotoneaster Boulayi, dont la dernière est, en outre, nouvelle Peur la flore fossile générale. Sur ces 5 espèces, les 4 premières existent dans te fière ortiitri du volcan du Cantal et 4, Salix cinerea, Ulmus ciliata et Rubus nia= censis (— R. cæsius) font encore partie de la flore indigène au Mont- Dore. L'une, Cotoneaster Boulayi . C: microphytlus )" est asiatique etla dernière, Abronia Bronnii (— A. cycloptera) est nord-améri- saine. Toutes sont d’affinités tempérées et montagnardes. Ces constatations s'accordent exactement avec celles que nous avons faites dans notre précédent mémoire el portent à 52.le nombre des espèces végétales découvertes jusqu'ici à Varennes, qui devien ainsi l'un des plus riches pra a de la France centrale. + æ EXPLICATION DE LA PLANCHE 45. PLANTES FOSSILES DE VARENNES Salix cinereàa L. — 3. Corylus pre À L. — 4. Quercus (?}). — 5. Fe Giliata Willd. — 6. Abronia Br ronnii Laur. — 7. Aubus niacensis Laur. . Cotoneaster Boulayi de La Vaulx et "P. Marty. — 9. Jiex decidua Wait. 10. nee sedis ul TERMES DE COMPARAISON 2, Rubus cæsius L. — b, Cotoneaster microphyllus Reg. — c, {lex decidua Wait. LA Foutes les figures én grandeur naturelle, sauf 8, grossie d’un tiers. EXPÉRIENCES RAJEUNISSEMENT ET DE PERFEC TONNE MENT DE : LA POMME DE TERRE pat M. J. AUMIOT {suite el fin) S. ie cultivé. Lai) première és, M. muté 18-1, très sin, _par le Phylophlora n’a pas donné de Fr die viable . La deuxième, S. M. mutation 18-2, se distinguail par son asp et général de S. tuberosum cultivé, ses fouillés duveteuses, vert . à 3 paires de folioles accompagnées d'assez nombreuses, mais pe es. foliolules, à rachis pigmenté de violet ainsi que les tiges. À soi arrachage, le 1° octobre, elle formait une touffe de 82 em. dé long get donna, sur des stolons ne dépassant pas 22 mm., onze tubereul surmoyens et très petits, bosselés, très sains, à veux moy ennémne profonds, à peau violacée ou jaune légèrement marquée de violets quelques tubercules, parsemée de lenticelles assez nombreuses. ; En 1919, S. W. modifié en 1916 produisit une nouvelle mutatil assez vigoureuse, fortement pigmentée de violet, à feuillés amp 6 assez fortement gaufrées, à 3-4 et parfois 5 paires de folioles a rales, accompagnées d'assez nombreuses foliolules. Calice à à lo mucrons; corolle rotacée, lilas violet; D ne ai Pomme de terre cultivée. | L'arrachage eut lieu le 13 septembre, presque à tin de tation et découvrit, sur stol et petits, ronds où peu allongés, à | yeux peu boues rouge, a lenticéllée, à chair blanche. EXPÉRIENCES DE PERFECTIONNEMENT SUR LA POMME DE TERRE 245 S. W. muté N°15 obtenu en 1920, provient d’une autre lignéé agame, apparemment moins modifiée. J'ai donné ci-avant la des- -eription de cette plante. En 1919 et 1920, S. W. Mutation 2-18 à fourni une abondante récolte de tubercules surmoyens et gros, longs, bosselés; à veux moyens ou assez profonds, à chair blanche. Cultivée en sols sains, elle s'est donc montrée très productive, résistante à le sécheresse, el ü à pas souffert de la maladie. Mi-lardive, elle mérite d'être essavée en grande culture. | En résumé, nous pouvons obtenir par la mutation gemmaire culturale des Solanum tubérifères sauvages des pommes de terre comestibles qui sont : 1°) Rustiques, très vigoureuses, résistantes à la maladie et très productives. Exemples : S, C. muté 1918 et très particulièrement sa à ie 1947, } En partant de S. Magha, des formes semblant Re aux berlin: secs, très vigoureuses el très productives. Exemple : ! “Maglia muté 2-18. Enfin, si les plantes mutées ne produisent en général pas. de fleurs ou seulement des boutons fugaces la première année, elles Îleurissent normalement dans la suite. I devientalors possible de les croiser avec nos variétés en culture, afin de réaliser l'union des Meilleures qualités des géniteurs ou de les renforcer. S. C. Muta- ® 4ion 1917 nous en fournira an exemple. ne à Semis de graines obtenues par fécondation artificielle. J'ai élevé en 1948, à Villeurbanne et au Pare de la Téte-d'Or, en Pots où en pleine terre, 34 plantes dont je me propôsais d'opérer le _ croisement: 8 Beurre, 3 Wonder of the World, 3 Jaune de Norvège, Re riomphe, 1 Blanchard, À Maréchal Vaillant, 1 Enowflackh, À Bodi- _ Dienne 6, 1 Bolivienne 10 bis, 4 Bolivienne 17, 1 Bolivienne Rouge À; : 38. Commersonii, ? NS. Maglin, 2 S. Caldasü. Soit 7 l VATÈREE “ nes À variétés + RE et 3 espèces sauvages. ex ,. On ne manquera pas d'observer que cette liste ne comprend aucune de nos meilleures variétés de grande culture. Cest que a un premier éeueil à éviter, leur stérilité à peu a _— ee te 246 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Je n'ai donc choisi pour un premier essai que des plantes que j'avais vu fructifier déns nos cultures, exception faite pour S. Waglia et : Bolivienne Rouge A. En outre, les tubercules de plant furent placés à la surface de la terre des pots ou de la plate-bande, et recouverts d'une butte de terre légère tamisée. Les buttes furent enlevées par un courant d'eau, le 3 mai, et les stolons naissants soigneusement retranchés. Au ‘moyen d’un peu de mousse humide, je ménageai un regard sur la base des tiges avant de rechausser les racines. Gette. fenêtre permit d'enlever tous les dix ou quinze jours, au maximum, les stolons ou jeunes tubereules. Les tubereules sont des greniers où s'accumulent les matériaux de réserve de la plante, etles baïes uti- lisent en partie ces matériaux; je pouvais espérer favoriser pie la” suppression des uns le développement des autres. À Les premières pollinisations furent opérées le 23 mai. Je . merai brièvement la technique de cette opération. Choix de gros. | boutons, près de s'épanouir, dont on enlève avec des ciseaux les enve- 2% loppes florales, afin de faciliter la suppression des étamines el; da pollinisation. L’émasculation s'opère avec une pince souple el eltilée, par le renversement en arrière des étamines qui se détachent ainsi sans effort. Le pollen du géniteur mâle est recueilli dans le fond d'un. verre de montre. Après avoir fait choix de fleurs dont les anthères s'ouvrent, on saisit successivement chacune d'elles avec la pince. On la renverse au-dessus du verre, et quelques petits coups secs de l& pince sur les ciseaux maintenus de la main gauche font tomber le- pollen. La pollinisation est rendue très facile par la flexibilité du pédoneule et des pédicelles floraux, qui permet de tremper chaqu _stigmate dans la poussière fécondante et de bien l'en imprégner. Une, étiquette indiquant la nature, la date et le nombre de pollinisations opérées sur chaque inflorescence, est attachée à la base de la hampe puis, chaque cyme est. mise à l'abri des fécondations accidentelles dans unsac en papier manille. On trempe le côté ouvert du sae dans l'eau, afin de lui donner là souplésse nécessaire à sa fermet contre le pédoneule. Deux liens de raphia tixent le sac à un tute Sept à dix jours après on enlève les sacs: les ovaires fécont commencent à grossir, les autres fleurs se sont détachées. | résultats sont consignés sur un carnet spécial. Le pollen est souvent stérile. Les grains vus sous lé micr oscope paraissent alors polyédriques, rÉCrOUURYRIES, au lieu d'être gonfl MP ONE RS Ca di de NE re EXPÉRIENCES DE PERFECTIONNEMENT SUR LA POMME DE TERRE 247 et arrondis. Pratiquement, je considère comme étant le plus souvent fertiles les pollens qui s'échappent avec abondance des anthères. £n 1918, j'ai amené à fructification, par 26 croisement différents, — souvent inverses, S. Maglia et S. C'ommersonii sauvages et les variétés Jaune d'Or de Norvège, Beurre, Blanchard, Enowflack, Maré- chal Vaillant, Wonder of the World, Bolivienne 6. J'ai obtenu 170 baies : 153 par mélissage; 8 par hybridation; lés 9 autres provenant de fécondations accidentelles. _ Cinq baies hybrides de S. l'ommersonti n'ont produit aucune graine, la sixième en renfermait,3, qui n'ont, d'ailleurs, pas levé. Deux fruits de S. Maglia >< Enorwflack contenaient l'un 3 graines, l'autre 5. Une seule à levé et a donné une plante hybride dont je parlerai plus loin. Les fruits hybrides ne éntérinent donc que de rares graines. Dans les autres, ‘en ai trouvé des nombres extrêmement variables, depuis 11 jusqu'à 292. Deux facteurs principaux paraissent interve- nir dans la production des graines, la valeur fécondante du pollen employé, et le degré d'affinité des géniteurs. Les baies sont mûres lorsque leur chair se ramollit. De vertes, elles deviennent blanches, jaunes, violacées, rougeàtres. La matura- tion se produit au bout de temps très différents: le plas souvent les pédicelles se dessèchent ou les fruits tombent avant la maturité, par- _ fois même avant le dé veloppement des graines à leur intérieur. En 1919, la durée des baies sur la plante a varié de 27 à 89 jours. Chaque baie où eyme de baies est placée avec son étiquette dans une case spéciale. Des boîtes plates, ‘en bois léger, sont faci- lement aménagées à cet effet. La matur ation des graines s s'achève à Dintérieur de la pulpe, et je n° ai pas observé de différence de vigueur chez les plantes provenant de fruits plus ou moins mûrs après 35 jours de durée sur plante. Au-dessous d'un mois, les &raines sont généralement petites; la germination et la force des blantules s'abaissent r'a pidement. Les baies exposées à l'air se ramollissent ou se dessèchent. Deux Ioïis environ après leur récolte, on peut commence er à extraire leurs _Eraines, Celle opération est longue, minutieuse, car les raiues de Chaque fruit doivent ôtre mises à sécher et être re ensuite Séparément. Les baies dela Pomme de ‘one chtiede affectent Sr ec pa dense vers la PAT des, DpoRée pee Poe 2 248 : REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE formes; le plus souvent, elles sont subglobuleuses. Celles de S.Com- mersoni sont cordiformes et plus ou moins allongées; celles de S. Muglia, arrondies, petites. Les fruits de S. Caldasii ont une forme très spéciale que j'ai représentée et décrite (loc-cit). et leur grosseur est très variable. Dans mes trois années d'expériences, pas de cas apparent de: xénie, la forme des baies n'a jamais été timpressionnée par le croise- ment quel qu'ait été le géniteur mâle. Les fruits des S.' Maglia et Commersonii, de Wonder of the World et de Bolivienne 6, par exemple, ont dans tous les cas conservé leur forme caractéristique. Mais les fruits des métis, dans les cas observés. ont l'aspect de Mer à dela variété male. : ; Fa grosseur des baies des variélés cultivées varie du son d'une petite bille d'enfant à celui d'une prune de belle grosseur et le nombre de leurs graines n'est souvent pas en rapport avec leur. volumé. Les graines sont blondes, brunes ou noirâtres et. leurs dimensions. variables. En 1919, j'ai semé sous CHARS au Parc de la Tête d'Or, environ 10.000 graines, à raison de 40 à 50 par pot de cinq pouces. Semnis plété par un de Le pots numérotés et étiquelé sont 4 placés en rangs dans les coffres. Un semis moins serré est certai. nement préférable, lorsqu'on dispose du matériel nécessaire. J'ai résumé dans une communication à l'Académie d ‘Agriculture de France (séance du 20 Novembre 1919), les résultats cultur remarquables donnés par : ces semis la première année. | En 1919, 16 variétés cultivées, trois variétés boliviennes, 0 métis, un hybride, trois espèces sauvages et une forme d'origine douteuse, le S. Etuberosum de Sutton, sont entrés par € croisements en combinaison. Des fructifications ont été obtenues sur Beurre, Early rose, Institut de Beauvais, Pndustrie, La Tour d'Auvergne Jaune sufränée. de Malte, Prince de (alles, Semis 1915 à tub jaune longs, Garibaldi, E nowflack, Boliviennes n° 6, 10 bis. 47 Commersonti mutation 1917, ( Blanchard < Enowflack), ( Blanchrd : Beurre, {Beurre DE Maréchat Fe aillant Pr Beurre : : Jaune d'Or « Mrobgi {Beur rex Bolivienne 10 bis d { Enortack X Holiviens … EXPÉRIENCES DE PERFECTIONNEMENT SUR LA POMME DE TERRE 249 17 ), (Jaune d'Or de Norvège X< Beurre), (S. Maglia X Enou:flack) S. Commersont, S. Maglia, et S. Caldasii. J'avais opéré 1.370 poli. tisations et enregistré 458 réussites. Les graines de 142 baies récoltées en 1919 ont été semées du {1 au 20 mars 1920 à la pépinière du Pare de la Tête d'Or. L'emplace- ment, le matériel, mes ressources et le temps ne me permettaient pas se faire davantage. Ge semis à donné 4.038 plantules qui, après un repiquage en pois, sous verre, ont toutes été plantées en pleine terre dans um Champ de lAsile départemental de Bron, sauf deux plantes hybrides de S. Commersonit. Leur reprise a élé parfaite. Malheureu- sement le sol était infesté de vers blancs et de vers gris et près des 4/5 des plantules ont été détruites sans que j'aie pu y remédier. Je le déplore, car celles qui ont subsisté ont fait preuve d'une grande endurance à la séeheresse. Hn été absolument indemnes demalulie, et annoncent de bi Ù . Avant de m'étendre Sur ces métis de première année, je tn bOorÉe ra comment se sont Comportés en cullure ceux obtenus l'année dernière. La plupart des tubercules conservés en 1919 ont été Vuitniés à Brou en 1920. Les autres ont été cultivés à Anse et à Pomeys, dans le Rhône, ou à Merle, dans la Loire. Aucun traitement FRANCE la maladie n'a été appliqué à Ces plantes en expérience. À Bron, la végétation se signala par un beau départ, malgré la - Sécheresse: mais fin juin et “ommencement juillet, à la suite de brouillards légers, deux invasions extrêmement graves de Phyto- Phtora imfestans se produisirent sur lé feuillage. Trente variétés environ, cullivées comme témoins, parmi lesquelles Fin de siècle, Institut de Beauvais, (iéante bleue, Jaune d'Or de Norvège, ont été Tapilement détruites. Wohltmann et Jaune safranée de Malte, bien que (rès atteintes, out mieux résisté. Comparalivement, la résistance d'un Certain nombr e de métis était frappante. Aucun pied n'avait souffert, aucun ne présentait de symptôme de maladie. Chaque variété était séparée de la suivante par un piquet surmonté de son éti- quete. Nous avions ainsi sous. les yeux une échelle de résistance Spécitique, d'une lecture facile, allant depuis la destruction à peu près complète jusqu'à l'immunité. Les Commissions et les Lan ee sn ont visité le se ont pu s'en convaincre. 250 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Ci-dessous les auméros les plus remarquables par leur vigueur et leur résistance à la maladie : Beurre x Bolivienne 10 bis, n* 4, 48, 79, 100, 172" 173.54 175", 1479, 189*, 230, 231, 232° 234. Enowflack ><: Bolivienne 10 bis, n° 99, 147, 310, 311, 314, 319, 332, 33°, 936, 337, 338. Jaune d'or de Norvège X Bolivienne A0 bis; n°° 1157, 168, ES WA 272. nr Blanchard >: Bolivienne 10 bis, n°° 120”, 286. Wonder of the World >< Bolivienne 10 bis, n° 1657. Beurre >: Bolivienne 6, n° 787. Wonder of the Word Sc Bolivienne 6, n°° 219*, 220". Enouflack >< Bolivienne 17, n° 343". | ses Jaune: d'or de Norvège, n° 156, 157, 168, 169, 203°,! 204*, 205*, 206”, 207", 208, 209, 210. ET e Maréchal Vaillant, n° 25, 39, 43, 44, 45, 46, 55, 515 58", 74, 16, 177, 179, 181, 183, 186”, 189, 190, 193”. Beurre > Blanchard, n° AAT', 142. Beurre > Enowflack, n° 236. Jaune d'or de ue >< Beurre, n° 52.80", 166", 244, 24992 249", 250", 251", 211. : Jaune d or de Nor vège ne 2 Enoufatk, RATS, LG. Wonder of the World >: Beurre, n° 63, 64, 65,221, 222, 293. Maréchal Vaillant >< Blanchard, n° 66°, fat : Blanchard SX. Beurre, n°® 13, 17. Enowflack >! Beurre, ns 5, 194, 195, g54. 368. Enowflack >< “Maréchal Vaillant, ne 344, 846, 347, 349. Mutations de S. Commer sonii 1945, 1917, 1918, 1919. - Toutes plantes dont la récolte à été absolument exeraple de maladie, et dont le feuillage a été très sain, ou n'a porté que de rares. taches non caractérisées à mes s nombreuses observations. Voici, en regard, un tableau des variétés qui ont fourni: des. rendements les plus élevés. Il n'est ni parfait ni complet, par ee de F im possibilité de faire d'aussi nombreuses pesées à la récolte, et dela précipitation qu il a fallu apporter, parfois, aux arrac hages> Nous n'en tirerons pas moins des renseignements très instructifs: ; ÉXPÉRIENCES DE PERFECTIONNEMENT SUR LA POMME DE TERRE 2D! Variétés trés produetives, Beurre >: Bolivienne 10 his, n°° 167, 175", 2382". Beurre >’ Bolivienne 6, n° 78" 167. Beurre >: Jaune d'or de Norvège, n°° 208*, 204, 205*, 206*, 207”. q , Beurre >: Maréchal Vaillant, n°° 58", 186". L Jaune d'or de Norvège Beurre, n°° 52, 125, 132, 164,166, 201, 203, 204, 205, 206, 250", 251”. Jaune d'or de Norvège > Enowflack, n° 115, 116, 128, 284. Wonder of the World >< Bolivienne 6, n° 2197. Wonder of the W orld SK Beurre, n°°.63”; 64",:221", 222". Enowflack :: Beurre, n° 128. Maréchal Vaillant 2 Blanchard, n°° 66*, 1417. e = Blanchard X Enouwflack, n° 184 - Blanchard >! Beurre, n° 17. > Variétés produetives. Beurre >. Bolivienne 10 bis, n°° 147, 172°, 178, 189°. nas Beurre >: Maréchal Vaillant, n° 27, 28, 29, 30, 31, A2 At, M - 45", 179*; 199". | ; Jaune d'or de Norvège x Bolivienne 10 bis, n° 178. Jaune d'or de Norvège x Beurre, n°° 89, 137, 440-200, 208: 5%" Jaune d'or de Norvège X< Enouwflack, n°° 186", 304. Wonder of the World = Bolivienne 10 bis, n° 16%. Wonder of the World >: Bolivienne 6, n° 220". © Blanchard : Ro tre 10 his, n° es Enowflack ;2 Bolivienne 10 bis, n°° 822°, 3327, 393". Enowflack >: Bolivienne AT, n° 343, Wonder of the World >: Beurre, n°° 65", 66”, 203. J'ai marqué d'un astérique les numéros qui se trouvent dans les deux tableaux qui précèdent, afin qu'on puisse voir rapidement les vartélés qui sont à la fois vigoureuses {en sol léger et année sèche), résistantes à à la maladie et productives. : Celle lecture nous montre : 4 1°) Que d'assez nombreux métis réunissent les qualités précitées. Beaucoup de croisements par Polivienne 10 bis sont vigoureux; rustiques et réfractaires à la maladie, mais d autres croisements À * UN _ devons cependant tenir pour la sélection que ce sont des variétés à _ résistance de certaines lornres à la sécheresse et à la maladie. as ROIS: réguliers, à yeux rares et Ben ER Pass viole ie. 252 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE témoignent que la résistance des métis peut être infiniment supé- tieure à celle de leurs géniteurs. 20) Ce ne sont pus toujours les semis les plus robustes, les plus forts qui fournissent le produit le plus abondant. Beaucoup de plantes trop stolonifères, trop tardives, insuffisamment productives, ou à tubereules petits et irréguliers, doivent être rejetées. Nous végélation puissante et de longue durée, dont nous devons attendre les plus hauts rerrdements. Nous n'en avons pas moins besoin de variétés résistantes et productives de loutes époques de maturité, et pour toutes fins recherchées. Observons, d'autre part, que les rendements des métis les plus productifs en 1919, à Bron, auraient, pu être dépassés, à n'en pas douter, par d'autres mélis, si les uns et les autres avaient été plantés comparativement dans un autre milieu. Nous devons surtout retenir, de ce premier essai cultural, la Les numéros suivants émergent, et peuvent être propagés pour la culture où ts prendront, je l'espère, une bonne place. _ Beurre >< Maréchal Vaillant, N° 43. finite vigoureuse, non pigmentée, {rès saine. d'ubèreoles conve- ke nablement groupés, moyens, ovales, aplatis, réguliers, lisses, à veux superficiels ou peu profonds. Peau jaune; chair jaune foncé. RAA très Fonte :, de culture potagère ou ahmentaire MES Beurre >< Maréchal V aillant, N° 58. Très vigoureuse, à “feuillage sain. Tubéreules nel “groupés surmoyens el gros, ronds et mi-longs où même sant [as rose ; chair jäunâtre, Mi-ardive ; Lrès prodnetive. Jaune d'Or de Norvège > Enowflack, N° 145. À Vigoureuse, à feuillage ample, vert foncé. Beaux tubereules nor- d- malement groupés, surmovens et gros, ronds, réguliers, à yeux “ moyens. Peau jaune: chair Linie à Mi-hâtive, poupee culture . PhMeièRE : Wonder of, the u ‘orld : x ivre. N° 63 Très’ vigoureuse, pigmentée de violet; tiges grosses, rémifiéess ; feuillage ample. Tubercules bien groupés, gros el très gros, arrone ne EXPÉRIENCES DE PERFECTIONNEMENT SUR LA POMME DE TERRE 268 peu foncé ; chair jaunâtre. Mi-tardive ou tardive, des plus produc- tives ; recommandable pour fa grande culture et l'alimentation. Wonder of the World < Beurre, N°64 Vigoureuse, forte, non. pigmentée, rustique. Tubereules bieo groupés, gros et très gros, ronds ou mi-longs, aplatis, à yeux peu profonds ou superficiels. Peau rose ; chair jaune, Mi-lardive, exces- sivement productive : excellent £ gain pour la grande culture el la culture alimentaire. : Wonder of the W ‘orld X. Beurre, N° 65. Belle plante, très vigoureuse, non pigmentée, à feuillage “ie vert brillant, sain. Tubereules bien groupés, gros et moyens, ronds, plus ou moins aplatis, lisses, à veux moyens. Peau rose; chair; faune Mi- i-hätive, très productive ; : culture ratés Wonder of the World >! Beurre, N°66. 5e Très Jolie plante, vigoureuse, Nr ample, vert normal, sain. ‘rarsiés bien groupés, moyens à gros, ronds ou presque, lisses, à yeux moyens, Peau | Jaune : PR Mi- RARDE très produetive:" * de culture alimentaire. Noa. La productivité de ce numéro et ne qui parait à “ir ‘devoir être très élevée en année normale leur permettra, sans doute, Eu JR une place honorable en grande culture. Wonder of the World > Beurre, N°22 Vigoureuse : légèrement pigmentée. Tiges fortes ; Fe ample. À Met bien groupés, gros, d'une forme parfaile ; ovales ou # oblongs, aplatis, très réguliers, lisses. Peau jaune ; chair jaune. Mi-. hâtive, très Prodpettes ; une des meilleures à propager pour la € ue si Lure aliméntai re. Wonder of the W orld. X Beurre, N° 222. Si vigoureuse. Tiges dressées, ras légèrement pigmentées. us bien groupés, gros ettrès gros, ronds où mi-longs, un peu aplatis, réguliers, à yeux larges, peu profonds ou superticiels, ve _Soulignés, par une forte arcade. Pas légè rement rose: chair jaune ; re : Mi-tardive, très ME and je é el culture alimen- % Sie à : =# ni | Woader of the World >2 Beutri, as Re elle et forte : saine, Ron stats Tubercules couvent 254 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE blemeut groupés, movens à très gros, oblongs, réguliers, à veux peu profonds ou superliciels. Peau jaune ; chair jaune. Jolie variété, mi-hâtive, productive : grande culture ou culture alimentaire. 2 er Wonder of the World >»: Bolivienne 6, N° 219. 4 Vigoureuse, robuste. Tiges grosses, rameuses, peu pigmentées, feuillage vert foncé, très sain. Tubercules assez bien groupés, gros æt surmoyens, longs ou oblongs, lisses, à veux superficiels ou peu is profonds. Peau rose, nuaneée ou panachée de rouge ; chair blanche. es Mi-hâtive, très productive, de forme agréable : culture alimentaire. er eng EN Ge ST DS AMÉREN GE 1, Or Se Ra 27 pa Jaune d'Or de Norvège »x Beurre, N°52. AT 54 . | Robuste : à feuillage ample, sain. Tubercules un peu épars, me moyens, oblongs, amineis à la base, réguliers, lisses, à veux peu : profonds ou superficiels. Peau jaune ; chair jaune foncé. : LE Des plus productives, paraît précoce. Excellent gain pour la cul- ture potagère et la culture alimentaire. Jaune d'Or de Norvège > Beurre, N° 250. è Vigoureuse, non pigmentée ; grosses liges et ample feuillage. si Beaux et gros tubercules bien rassemblés, ovales, aplalis, réguliers, lisses, à veux peu profonds ou superficiels. Peau jaune; chair jaune. Mi-hâtive à mi- i-tardive ; très productive. Grande culture et culture alimentaire. Jaune d'Or de Norvège XX Beurre, N° 251. … Vigoureuse, saine, fortement pigmentée de violet. Tubercules “ bien groupés, gros, longs, cylindriques, un peu bosselés, à yeux moyennement profonds. Peau violette ; chair jaune. Très productive; | mi-hâlive à mi-tardive. Grande culture et culture alimentaire. s Blanchard >: Beurre, N°17. Vigoureuse, robuste, pigmentée de violet. Tubercules normale-- ment groupés, surmovyens, ovales ou aplatis, lisses, très réguliers, à à yeux superficiels ou peu profonds. Peau jaune ; chair jaune. Jobs JArere de culture alimentaire, très productive. Beurre x Bolivienne 6, N° 18. Robuste, très vigoureuse ; grosses tiges légèrement Dieniobtéess. feuillage ample, sain. Gros tubercules, normalement groupés, longs ou ovales, aplatis, à yeux superficiels soulignés par une forte arcade. EXPÉRIENCES DE PERFECTIONNEMENT SUR LA POMME DE TERRE 255 Peau jaune; chair jaune. Intéressante : mi-hâtive, très productive: Grande culture et culture alimentaire. Beurre X Bolivienne 10 bis, N° 167. Description de la fane omise. Tubercules normalement groupés, surmoyens et gros, ronds ou presque, à veux moyens. Peau viola- cée lavée de violet; chair jaune très foncé. Mi-lardive, très produc- tive. Beurre > Jaune de Norvège, N° 208. Vigoureuse, non pigmentée: tiges grosses, feuillage ue Tubercules normalement groupés, surmovens et gros, ronds ou presque, à yeux peu profonds. Peau jaune : chair jaune. Mi-hâtive, très productive. Grande culture et culture alimentaire. Beurre >! Jaune d'Or de Norvège, N° 204, 205, 206, 207. Naméros vigoureux, plus ou moins pigmentés, mais différant très peu du N° 203 dont ils possèdent les qualités culturales. : S. Commersoniü, Mutation 1917. Très vigoureuse, très rustique, absolument indemne de maladie. Tubercules assez bien groupés, surmoyens à énormes, oblongs, aplais, réguliers, à veux rares et peu profonds. Peau jaune; chair blanche. Tardive, extrémement produetive. Son rendement a été élevé à Bron, à Pomeys, et particulièrement à Anse où la récolte Par plante a dépassé en moyenne 1 kg. 900. Ses tubereules de bonne qualité sont d'excellente garde. Comme métis, jene retiendra d'une petite re à Anse que cinq numéros : Beurre >< Bolivienne 10 bis, 2-5 et 12-4 Wonder of the World >: Bolivienne 10 bis, 34, 5 4, 7-4, Toutes ces plantes sont robustes, productives, et seront suivies plus attentivement l’année prochaine. À Pomeys, trois métis, plantés au milieu de ma collection de Pommes de terre, ont fait preuve d'une vigueur et d'une robusticité incomparables, et S. Commersonri 1918s'est montré très remarquable. Je résume mes observations : Wonder of the World x Bolivienne 10 bis, N° 18. Vigoureuse, non pigmentée, arrivant à fin de” végétation fin sep- lembre: feuillage ample, vert normal. Tubercules bien groupés, | _ -enroulement ou mosaïque. Encore en pleine végétation le 28 seplem- x dE _ gros ou surmovens, légèrement bosselés, à yeux moyens ou peu 206 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE profonds. Peau jaune ; chair blanche. Mi-tardive, productive. 4 Beurre: Bolivienne 10 bis, N° 119. Très vigoureuse, non pigmentée ; liges fortes, dressées : feuillage vert grisätre, moyennement ample, sans traces de Phylophiora, - à bre, à l'arrachag re. Tubercules nombreux normalement groupés, moyens et surmoyens, ronds, un peu bosselés, à yeux moyens. Peau : jaune. chair jaune. Très robuste, tardive, produetive, intéressanie à suivre pour la grande culture. He Beurre > Bolivienne 10 bis, N° 420. à Ékiréniéent vigoureuse, tiges ‘ressées, ramifiées, d'un fort. diamètre ; feuillage très ample, indemne de toute maladie. Encore #1 Fe pleine végétation le 28 septembre. Baies très nombreusés. Tuber- à cules assez bien groupés, gros, ronds ou peu aplatis; assez réguliers, à yeux moyens ou peu profonds. Peau rose; chair jaune. Robuste, très vigoureuse, tardive, très produetive; mérite d'être PP ees “ à essavée en grande culture. f S. Ébrinsta bis Mutation 198. SA ESS Van légèrement pigmentée de violet : feuillage ample, : duveteux, verl grisätre, sain; fleurs violacées. Tubercules bien rassemblés, très gros, oblongs, égalité. à veux rares, peu profonds ou superliciels. Peau j unes chair A Mi-hâtive, très Pre tive. A propager. + | | J'ai parlé antérieurement des métis qui ont été cultivés à Merle, dans les montagnes du Forez, par M. CI. Perret. Ge disting _expérimentaleur à bien voulu m dietier deux tableaux. one Re oi l'état sanitaire de ces a et “leur 1 prOAUEHORe de mauvaises como itiabié sa « ai » sans ne ” dins la « terre du champ », entre les plants de « Violette du Forez» alteints de mosaique; dans la «terre ne », entre Les. re de « re de siècle » atteints Fe enroulement. » EXPÉRIENCES DE PERFECTIONNEMENT SUR LA POMME DE TERRE %57 Viennent ensuite : : Beurre >! Bolivienne 10 bis, N° 72, avec une récolte de 450 g. et 1:000 &. par pied, et Jaune d'Or de Norvège X Beurre N° 121, avec une production de 400 g. et 800g. par plante. Ces deux numéros n'ont été essayés que dans deux champs. Les métis que j'ai adressés à M. CL Perret ont été plantés tard, non seulement entre plantes atleintes de «mosaïque « et « d'enrou- ne lement », mais après cehes-cr. | Or, à un voyage que je fis, le 8 juillet, à Merle, en compagnie. de MM. Et. Koex, directeur de ia Station de Pathologie végétale, à Paris, Guignot, directeur des Services agricoles de la Loire, et de. M. le Professeur Quanjer, de Vageningen (Hollande), mes plantes . ; émergeaient au-dessus des autres, et se distinguaient du premier ie Coup d'œil par la puissance de leur végétation. 0 La « leptonécrose » et la « mosaique » semblent bien résulter, quelle que soit leur contagion, de la dégénération à laquelle la Pomme de terre est soumise, sous l'effet d'influences complexes, pratiquement _ inéluctables avec nos procédés de propagation et de eulture. Ces maladies ont paru contagieuses, mais ne se propageraient pas par D :Brame, La multiplication par semis est done une voie sûre pour créer le plant qui, outre d'autres grands avantages, nous assurera, . bien mieux qu'une sélection difficile, l'immunité initiale recherchée. I n'est pas indispensable, en somme, d'obtenir des plantes réfrac- _fairés à l'infection, mais des semences non contaminées. Celles-ci Seront ensuite préservées par la culture rationnelle que conseillent _des Savants autorisés. ; j Les insectes visitent peu les fleurs de la Pomme de terre qui, en culture ordinaire, fructifie rarement. Ses fruits, dans ce cas, résultent très généralement d’autofécondations. Les graines d'une variété 2. donnée reproduisent cette variété, sauf de légères variations qui Fe n intéressent guère ses caractères morphologiques. L- Le croisement, au contraire, détermine de nombreuses variations, es d'après des règles assez précises. Pa : ie Le Le métis est d'autant plus vigoureux, règle générale, que les deux nt NAS Nenrs diffèrent davantage par leurs caractères morphologiques et Leur Mature. Exemples (Beurre X Boliviennne 10 bis), (Jaune d’or de Norvège x Bolivienne 10 bis), (Wonder of the Word X Bolivienne 17 Æ “4 rn créer ainsi des sous-variétés. Après la première année, les variations à Bron. Quinze tubercules d'un beau rouge uniforme avaient élé moyens ou sous-movens, oblongs, à veux profonds, à chair jaunâtre tement jaënes, une autre moitié étaient CARE rouges que l'on considère leurs organes aériens ou souterrains, leur produc- _tivité ou leur précocité. Les exemples, dans ée cas, sont la se vigueur, la gaufrure et la nuance de leur feuillage, la couleur de 258 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Vie 40 bis), (Wonder ofthe Word X< Beurre ), (Beurre >: Maréchal Vail- lant), ete. 2 Le métis emprunte ses caracières aux deux géniteurs, mais lin- ds luence du géniteur müle est prépondérante. Les divers croisements par variétés boliviennes très caractérisées en offrent des exemples frappants. 3° Une même plante de semis role des tubercules sensiblement identiques, de méme forme, de mème couleur de chair el de peau. Les rares exceptions se rapportent surtout aux variétés panachées, dont 1a pigmentation plus accentuée sur quelques tubercules peut dispas raitre sur d’autres. La sélection peut dans une certaine mesure fixer. ces caractères, aussi bien que ceux se rapportant à la forme, CR de quelque amplitude sont rares. Cependant, en 1920, j'en ai observé un exemple originalsous Beurre x Maréchal Vaillant N° 26, À plantés. Les quinze plantes ont donné à la récolle des tubercules Mais, sous chaque pied, une moïtié des tuberculés étaient compl comme ceux du plant. 4° Les graines d'une baie peuvent donner des mélis très différentes et j'en prends un, au hasard: \ En 1919, une baie de Beurre x Maréchal 1 aillant renfermait & graines qui, après deux. repiquages, ont donné 36 plantules : 48. pig- à mentées, 18 non pigmentées (celles pizmentées étaient plus nom- i re breuses au premier repiquage). Leurs caractères généraux, leur. leurs fleurs, et surtout leur productivité el leurs tubereules, plu faciles à observer, se sont montrés très différents. Selon les plantes, les tubercules élaient ronds, ovales, mi-longs et même longs. PE peau jaune, rose, rouge, violelte ; leur chair jaune chez la plupar des pieds était jaunâtre chez quelques autres, blanche chez un. 5° La résistance d'un métis peut étre très supérieure à celle teur Le plus résistant. J'en ai cité d'assez nombreux exemples caf EXPÉRIENCES DE PERFECTIONNEMENT SUR LA POMME DE TERRE 259 principe s'applique aux autres caractères de la plante : viqueur, rusti- cité, productivité, couleur et qualité de la chair, ete. I est le principe fondamental de la régénérescence et du perfectionnement. Exemple : (Wonder of the World X Beurre) N° 229, beaucoup plus vigou- _reuse el plus productive que ses géniteurs. Chair jaune plus foncé que celle de «Beürre». Les tubercüles de « Wonder of the World» Sont à chair blanche. Les cas semblables ou analogues sont assez fré- -quents. Mes observations sur les jeunes semis de l’année en 1920 con- lirment mes remarques de 1919, bien que les dégâts des ravageurs ‘né maient pas {rès souvent permis de suivre jusqu'à la récolle les plantes dont j'avais pris une description. Les exemples sont néan- Moins nombreux : je n'en citerai que quelques-uns, afin de ne pas “allonger démesurément cet exposé. Le L Les N°5 290 et 221 (Early rose X Beurre X Maréchal Vaillant) ont emprunté en grande partie leurs caractères de feuillage et Horaux aumélis/ Beurre < Maréchal Vaillant). Plantes vigoureuses, robustes. Beaux tubercules de première année ; selon les pieds, oblongs, aplatis, à veux superficiels ou peu profonds, soulignés par une forte arcade (forme « Æarly »), à peau jaune et chair jaune ; ovales, peu “aplatis, réguliers, à yeux rares, peu profonds, soulignés par une Arcade accusée ; à peau rose et chair jaune ; arrondis, aplatis, régu- _liers, à veux rares et superficiels : à peau jaune, à chair jaune. Dans . es qualre cas, le géniteur mâle a transmis la couleur de sa chair. -. Les Nos 226, 298,909 É Early rose * Beurre X Bolivienne 10 bis) Nous offrent un autre bon exemple des variations que l'on peut ren- “ contrer dans un même croisement. Les caractères de feuillage de Bolivienne 10 bis subsistent en partie de facon encore très apparente - Chez cette descendance du deuxième degré. Les tubercules de bonne gro l * sseur sont, suivant les plantes, ovales, aplatis, très lisses, an YEUX pelits, rares, peu apparents (forme « Beurre »\, à peau jaune, Schair j sf bis), à peau Jaune, à chair jaunâtre ; — oblongs, aplatis, à yeux 1 peu profonds soulignés par une arcade accusée (forme « Early | Rose »), à péau rose violacé, à chair jaune foncé ; — longs, bosselés, Yeux assez profonds (forme mirte); — longs, légèrement bosselés, à yeux peu profonds soulignés par une arcade accusée {forme mixte); : PEAU jaune panachée de violet, à chair blanche. RE pee PRE |: à PROS aunâtre : ronds, bosselés, à veux moyens (forme « Bolivienne 260 REVUÉ GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Nous trouverons des varialions analogues sous les nounbreux- "4 croisements de l’année. Enfin (S. Maglia >< Enowflack) >< (Beurre S< Maréchal Vaillant) a donné des plantes variées se rapprot hant davantage de S. tuberosum — comme on pouvait le prévoir = a # le géniteur femelle, très vigoureuses et très productives. e Ain d'étudier dans quelle mesure les métis de Pomme de terre obéissent aux lois de Mendel, j'ai semé, en 1920, les graines de deux baies autofécondées de (Beurre >< Maréchal Vaillant) Ne 205. Les- Re: 82 plantules que j'ai obtenues ont presque toutes été détruites par | les ravageurs, ce qui m'obligera à reprendre cette étude. Elle aa d’ailleurs pas la même importance pratique pour la Pomme de terre. dont le mode usuel de propagation est le bouturage que pour peau. 2e : coup d'autres plantes cultivées. Rs. | Il faut opérer de nombreuses pollinisations pour espérer obtenir de rares baies hybrides. ve ne ee que de celles m ayant te pisse des succès. FN Ci-dessous la description de l'hvbride (4. Maglia ue & then k var. Enowflack) obtènu' en 1919: Le 29 juin : belle plante de 0",60 de haut nalsahet , INOYÈIE nement pigmentée de violet brun, à nombreuses et longues ram cations. Feuilles à 3-4 paires de folioles, amples, ac uminées, vert normal, à gaufrure de S. tuberosum cultivé, mais hérissées ‘de poils. particulièrement sur les bords du limbe et sur le rachis. Foliolules : assez nombreuses. Quelques stolons ressortent du sol sous forme de - rameaux feuillés. Une cyme terminale de fleurs et de gros boutons. _Calices à longs mucrons, couverts de poils longs et serrés. Corolle blanche, rotacée. Étamines de Pomme de terre cultivée, droites, jaune franc. Style assez gros, longuement exserte, terminé par ul stigmate en massue. Le 8 août, cette plante atteignait 0,90. de eymes dont les fleurs avaient été fécondées artificiellement P (Beurre x Maréchal Vaillant) portaient l'une deux, l'autre quat _ baies. Deux autres fruits provenaient de fécondation naturelle. Cet hybride fut arraché presque à fin de végétation, le 9 octob Stolons de 0",02 à 0®,20, souvent ramifiés, de consistance lign es 22 tubercules sous-moyens, à yeux à peine app à peau non lenticellée, jaune : à chair jaunâtre LE. Wie 4 Je M Par ses caraclères s généraux, cette plante est intermédiaire entré ses deux géniteurs. En 1919, dix pollinisations de S. Maglia sauvage par Bolivienne 10 bis m'ont procuré 2 baies dont l'une était vide de graines, et dont d'autre en renfermait 5. Aucune n'a levé au printemps. Sept pollinisations de S. €'ommersonti par (Beurre >! Maréchal Vaillant) ont produit trois bäaies. Une seule renfermait 2? graines qui ‘furent semées le 1! mars 1920, sur couche chaude et sous châssis. . Une plantule tout à fait minuscule m ‘apparul le mai, 58 jours après le Semis. Elle fut immédiatement repiquée en pot sous verre el je “Mainlins, sous même abri, le premier pot sans grand espoir d'en rien voir sortir. Aussi, éprouvai-je une véritable surprise lorsque je ‘découvris le 29 mai, 70 jours après le semis, une deuxième plantule, ‘trop faible encore pour être repiquée, Que faut-il en penser? — Les £raines de Pomme de terre ne mettent guère plus de 20 jours pour “Sermer, Que faut-il aussi penser de ces plantes dont les caractères, nous le verrons, paraissent être bien plus des caractères de métis de variétés que de véritables hybrides d'espèces? — Un aide mala- droit aurait-il renversé, à mon insu, un peu du contenu d’ un autre “pot dans celui-là ? — Mais pourquoi, dans ce cas, deux Brames seulement ont- elles g germé au bout d'un temps aussi insolite ? — Une des grosses limaces grises ( Limax max imus), que j'ai trouvées dans le coffre, aurait-elle entrainé quelques semences attachées à son t0rps visqueux ? — Ma perplexité est d'autant plus grande que les deux graines hybrides ont été extraites de leur baie sous mes veux, et que je les ai scellées dans un sac et semées moi-même, sans qu au- SUR accident Soit survenu, La différence de départ de ces plantes à eu une répereussion “inévitable à sur leur développement, la précocité de leurs tubercules “et époque de leur maturité : ; mais la durée de leur végétation a été sensiblement la mème et leurs caractères morphologiques, où _ Autres, sont remarquablement identiques. | Plantes Vigoureuses, très saines, pigmentées de violet bran.. uilles vert normal, à gaufrure de S, fuberosum cultivé, à 4 aires de lolioles acuminées, accompagnées de foliolules. Je n'ai pas … Observe les e aractères Horaux, car il n'y à pas eu trace de floraison ; “ et c'est là encore une des singularités de ces plantes. En effet, ous. mes Sermis sont, sans autres ae extrêmement florifères. ; THE ” ‘ EXPÉRIENCES DE PERFECTIONNEMENT SUR LA POMME DE TERRE 261 . tubereules, la deuxième 6, sur des stolons de 0,04 à 0,16. Tuber- éules ovales ou allongés, amincis à la base, lisses, à veux rares et 262 . REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Fa L'une fut arrachée le 4 octobre, presque à fin de végétalion = l'autre, encore verte, le {1 novembre. La première à fourni quatre s superficiels, peu apparents ; à peau non lenlicellée, jaune pâle: à. chair jaunâtre, non amère, dégustée crue. Je n’ai pas voulu éluder les faits que je viens de rapporter, ais je ne me prononcerai sur la nature réelle des plantes amsi obtenues œ. qu'après de nouveaux essais suivis de réussite. à J'ai obtenu de S. Commersontii muté en 1917 six baies pro can de pollinisalions par. Polivienne 10 bis. Une moitié seulement des graines extrailes ont été semées. Peu ont levé, et je n'ai eu lina- lement, après repiquage, que 11 plantules à mettre en pleine terre à Bron. Celles qui ont subsisté se sont AARTEES. très robustes, vigou- reuses, productives, HAERRSS de maladie. | : Neuf pollinisations de S. Caldasii par (Beurre ;: Maréchal Vail. lant) choisi pour | bobdance de son pollen, ont provoqué le déve ‘ loppement. de deux baies dont une seule renfermait une graine. Cette unique semence N'a pas levé ; mais il serait excessif de tirer des. déductions du résultat négatif d'un essai aussi modeste, alors q deux années de suite dans mes semis, deux tiers environ des graines srdinaires utilisées ont été dans le même cas. ja S. Caldasii a été très fructifère à Anse, en 1920, ets pollinisations. par re > Bolivienne 10 bis) m'ont donné 5 réussites. Je ne sal ce qu'elles renferment, l'extraction des graines, qui est longué nécessile une véritable orgauisation afin d' éviter toute er e n'étant pas encore commencée. La grande fécondité des plantes métisses m'a permis de con à fructification un certain nombre de variétés de grande culture € ramment stériles. Les échecs sont surtout dus, dans ce cas, aveidents de culture. En 1920, les opérations et les réussites 0 woins nombreuses qu'en 1919. Néanmoins, 429 pollinisations donné 106 baies, qui me fourniront un matériel graines amplel suffisant pour l'année prochaine, car mes pt écédentes ob exigeront beaucoup de temps pour être suivies. à La principale difficulté qui s'opposait au croisement rais des variétés de P. Pommes de terre résidait Le leur stérilité} , montrent que, si le hasard ; Joue un rôle dans l'obtention de Da L valeur, il n'est cependant pas la loi dominante ni même - prépon- dérante, comme l'admettent ea de semeurs. L'influence des gén à des règles, et Sono doit en enir it pour er voue à ses fins. La Pomme de terre est une bonne plante d’ex périence, te és que : Lhomme l'amènera, avec y Ja méthode ( o au savoir-faire, à a “e eu u pour. bit de mettre en INSre une on Yaité” concrets À ui . nt sortir la Loose du domaine des Pt REVUE TRAV AUX PARUS SUR LES S LICHENS “u ds ne 1910 À 1919 par M G. BIORET. (suite) La présence des hydrates de carbone dans les Lichens est connue “ depuis longtemps ; on a, en particulier, donné le nom de lichénine et d'isolichénine aux matières constitutives de la membrane. Outre ces deux substances, Mile Mameli (41) a trouvé, dans de nombreux Lichens, du glycogène, de Famidon et de l'amyloïde insoluble. Le. glvcogène s'est rencontré, chez les Lichens homéomères, dans la 1 : matière gélatineuse qui enveloppe hyphes et gonidies. L'amidon n ‘est 4 pas rare chez les Lichens hétéromères : chez Xanfhoria parielina par exemple, on peut en voir en assezgrande quantité dans la couché gonidiale, soit à lintérienr, soit au voisinage immédiat des gonidies. L'amyloïde insoluble existe dans l'hyménium de très nombreuses espèces. La produetion des deux premières substances est en ns Ps direct avec le processus photosy A td B) RaPiniTÉ DE éRoISSANGE pes Licens. — Les Lichens ont une réputation d'extrême lenteur : celle répulation n'est pas Loujours juste. Hansteen (42) a suivi la régénération du thalle chez Cetrama. (44) Mauss E. Mlle., Ricerche fisiologiche sui Li ca: #5 Lait die rer Nota as rat (Ati d. Istit. bot. d. R. Univ. di Pavia, n:8.,1. 17, 447 57, 919). (42) Haxsreen B., Om ormering ved thallusstykker rs Bandgie lav Ceur & Sandi “ENyi Maya. f. Naturvid., t. 49, p. 881-184, 1 ITR Ze, FOTO = re. ERanrur EN Re VOTRE Je Ne: ER CP OT AS % RÉEL Sn (A Me) à 4 RP PO EAN EAU UE ET EU 2 PAR 0 ie a = 4 # = REVUE DES TRAVAUX PARUS SUR LES LICHENS 255 islandica. Des fragments de thalle ont émis des rameaux de { em. de long, depuis la fonte des neiges jusqu'au 80 juin : dès cetté époque, les nouveaux rameaux avaient produit à leur pourtour des rhizoïdes les fixant au substratum ; au 17 août, la plupart avaient 2 à 2%, 5 de longueur el étaient munis de rameaux latéraux. Fink (43) donne les résultats de huit années d'observations sur de donibreux Lichens de tous les types: je me contenterai de quel- “ques exemples. (raphis seripta S'est accru de 0,2 à 0, 75 em. par au, Verrucaria muralis, de 0,6; Physcia pulverulenta, de 0, 42 em. ; P. Borreri, de 1 %,3. Cladonia subsquamosa à régénéré ses podé- tions en 4 ans : réduit à l'état de fragments, le thalle a été régénéré en 4,ans et les podétions étaient reconstitués au bout de 8 ans; CL pityrea n'a mis pour cela que {an et 5 ans. Placodium aurellum a développé son thalle et ses apothécies en ans; Verrucaria mare “. 14 mm, Le développement de P. furfuracea es\un peu plus rapide, mais kg même différence s'observe entre ta station ombragée et la station ensoleillée. Des échantillons de P. physodes pris Sur un: Mélèze ense- leilé ont montré une croissance beauc oup plus lente que sur Île Sapin : : 11 faut done en conelure que le substratum AE également infencer la er roissance du Lichen. 1 43) Fin Bb, The rate of growth and ecesis in Lichens. (Mycologia, À. 8, p. es, 1947). BURG W., Sludien zur Biologie der Flechten. mn Die Ni etumes FA en von "ren rats (Zeitschr. f. Bot., t. 11, p. 20-54, ic + « 266 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE C} ÉTUDES DE GROUPES BIOLOGIQUES PARTICULIERS. — 4) Lichbns- saxicoles, — Bachmann a été l'un des premiers à s'attaquer à l'étude mitime des Lichens crustacés saxicoles: Son premier mémoire, qui date de 1892 (45) fut une contribulion importante à la connaissance des Lichens caleicoles ; il fut suivi de quelques notes sur Les Lichens silicicoles, Après avoir montré, en 1904 (46) que les Lichens ealei- æoles n'étaient pas les seuls à présenter les céllules sphéroïdes à. huile, telles que Funfstuck lés avait‘décriles, étque les Lichens végé- tant sur un granit à orthose sans chaux, done complètement siliei= voles, pouvaient en présenter également, il décrit la même anriée (47) lés relations de Lichens saxicoles avec le granit et constate, contre toute attente, que les hyphes rhizoïdes pénètrent dans le mica,afféc- tâänl des formes et des groupements très variés : la pénétration est due à un processus chimique, elle est surtout prononcée suivant les plans de clivage : lorthose et le quartz restent impénétrables. En +911 (48), il étudie un Lichen stérile, produisant seulement des s Sper-- mogonies qui rappellent celles du type Placodium, telles que les a décrites Gluek : ce Lichen végète sur un schiste micacé, dont les _barties essentielles sont la muscovite et le qaartz, couvert de petits. : points sombres qui sont des grenats. Le grenat est relativement vite: ds Lane par le Lichen à l'état de masse finement granuleuse, d aspect argileux : du bord du grenat les éléments du Lichen pénètrent jus qu'au fond de la cavité où il repose et, arrivés là, attaquent avide- ment le mica. Quant äu quartz, il reste complètement intact : cetté : éhservation est à opposer aux données de Friederich et de Stahlecker qui ont indiqué une corrosion du quartz par des Lichens saxicoles. Par quel mécanisme le Lichen attaque-t-1 le grenat el le mea? Bächmann pensé qu il suffit de faire intervenir une production abon- ante d'oxygène et de gaz carbonique : il n’est pas nécessaire, comme Stablecker l'a fait, de recourir au fluor. En 1917 49) 1 étudie un - échantillon de Lecidea crustulatu végétant sur du eristal de roche, | Pr Sgen E. Der Thallus der Kalkflechten, 4°, 26, p., { pl. : Plauen, 1592. d. Zur Frage des Vorkommeus von olfürhren den Sphäroidzellen Da F ieel ten. pue d. deutsch. bot. Ges., t. 22, p. 44-46, 1904). " “4 Id. Die Beziehungen . Kieselflechten zu ibrer Substrat, (Ibid, p. RUES 38 Hd. Die gr re der Kieselflechten zù inrer Unterlage. IE. Grant un CAE élbid, t. 29, p 273). (49) Id. Die Baichangen n der Kieselechion zu ibrer Unterlage. HI. partis” tai und Flint. (Ibid., +. 35, p. 464-476, 8 fig. 4917). REVUE DES TRAVAUX PARUS SUR LES LICHENS 267 étquelques autres Lichens, tels que Parmeliu subaurifera, Placodium % saæicolum, sur Mint. Il ne trouve aucune trace de corrosion nt du éristal de roche, ni da flint; l'adhésion du Parmelia est réalisée par des rhizoïdes particuliers, munis de sortes de ventouses à cellules gélatineuses, constituant de véritables chambres humides naturelles: chez Placodium, le bord du thalle ést fixé par un bourreélet marginal d'hyphes à membrane épaisse et sombre: quand on arrachele halle, là roche reste sillonnée de trainées noires “ue FES Le principal objet des recherches de Bachinann est resté lb des Lichens ealcicoles : relations des deux éléments du Lichen avée la roche, distribution de ces éléments dans le substratum, variations analomiques des hyphes et des gonidies. Dans son important mé- moire de 1892, il a surtout étudié des Lichens à gonidies Palmellu. Des coupes faites suivant la méthode minéralogique, traitées ensuite | par un acide, lui ont livré des détails anatomiques intéressants, et ne lui ont, en partie ulier, montré là distribution différente des hyphes et des gonidies suivant les espècés. I distingue ainsi des espéc és. | épihithiques (oberirdiseh: et des espèces endelithiques (unterindisch,, les premières ne pénétrant dans la roche que par les hyphes rhizoides. Le travail actif de péné étration est dû aux seules hyphes. rhizoïdes, qui ‘issolvent le calcaire, et chez les espèces du second groupe, fraient un chemin aux gonidies qui y pénètrent à leur tour, entrai- nées par les hyphes. Dans ce groupe, la zone gonidiale apparait tou- Jours, en coupe, comme une miuce ligne verte, à Hnites trance hées, plus ou moins profonde, mais loujours pardllèle à la surface. Les A recherches plus récentes electuées sur des Lichens calcicoles à goni- dies hroolepus et quelques Lichens à gonidies Cv anophveées fai ont fourni des résultats nouveaux et parfois assez éloignés des don nées précédentes. I constate d'abord (0) que les ; gonidies € ‘hroole- pus, à l'inverse des gonidies Palmella, ont la faculté de dissoudre elles-mêmes le calcaire : les fizures montrent des filaments de gonidies en place, dans Fa galeries qu ‘elles ont creusées et qu ‘elles Fe ont assez largement ouvertes pour que le Champignon puisse aussi de " Y installer ; tandis, en elet. que l'extrémité du filament est enc + 4 libre de tout contact avec le ChAReRon on voit Fins à uné petit in : . De Fr The lus der Kalkflechten. IE. lechten. mit | Ghrontpunities 5 Vue Mi Fibre t. 31, p. 3-19, 1 pl, 191 13): 208 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE distance du bout, les-hyphes s'étendre sur les cellules du Chroolepus æt les envelopper d'une sorte de cocon. La propriété perforante du Chroolepusa pour résultat morphologique d'étendre la distribution des gonidies dans loutes les directions : le thalle prend ainsi un - aspect homéomère : cette zone gonidiale diffuse fait contraste avec la mème zone bien limitée des Lichens ealcicoles à gonidies Palmella. Elle a pour résultat physiologique, en multipliant les galeries, de réduire le calcaire à une sorte d' éponge qui absorbe de graniles quantités d'eau el conserve longtemps l'humidité nécessaire à la vie active du Lichen. — Les Algues libres ont-elles le pouvoir de dissou- dre le calcaire ? Bachmann (51) a étudié, à ce point de vue, de nom- breuses Algues subaériennes appartenant aux genres Trentepohlia, ilvocapsa, Scytoneima, Aphanotheca, ete. : dans beaucoup de eas il 1 a constaté ‘une pénétration par dissolution du caleaire ; le volume des cavités creusées par elles est plus grand que celui des Algues : celles-ci sécrèlent done un sureroit d'acide ; les calcaires à Algues sont encore plus poreux que les calcaires à Lichens: les Algues sont done de meilleurs agents de corrosion que les Lichens. — Comme contre-parte à ces dernières recherches, il’ étudie (52) un Champi- £guon, Pharcidia Lichenum (Arn.); vivant d'ordinaire en parasite sur divers Lichens, mais pouvant vivre également à l'état libre : les. propriétés dissolvantes de ce Champignon vis-à-vis du calcaire sont très faibles. Bachinann est ainsi amené à penser que, chez les Lichens, les hyphes tirent principalement de leurs gonidies les acides dissolvants:-— [1 se demande 53), toujours dans le même ordre d'idées, comment se comportent, vis-à-vis du calcaire, les Lichens ‘dignicoles ou corticoles. On sait que les hyphes de ces Lichens ne peuvent, très généralement, dissoudre ni le liège, ni la cellulose : si ont-elles plus d'aetion sur le calcaire ? Deux cas différents se sont présentés. Catillaria micrococca (Kürb. }, par exemple, reste :com- plètement en dehors de la roche : Caloplaca pyracea (Aeh:}, au contraire, émet des rhizoïdes qui pénètrent assez profondément fe : £ake aire, mais le reste du thalle demeure au dehors. L'auteur ‘dis- tigue done trois sortes de relations des Lichens calvaires avec (5) d. Kalklôséende Algen. (bid,, t. 33, p. 45-57, 1 pl., 1945.) “sh (52; /d, Ein kalklôsender Pilz (Zbid., t. 34, p. 581-591, 1 pl., 1916). e {53} Id. Wie verhalten sich Holz- und Rindenflechteh beim Ubergang auf, Katk. (Ibid. +. 36. p. 528-589, 12 fig.; 1919 9). + FRA. "1 Cr RU Pt ET Date EE L' SBRE RDA NE 286 MARS UT ET FREN COAST JET Lu Re CCC REVUE DES TRAVAUX PARUS SUR LES LIGHENS 26% le substratum : {) pénélralion absolument nullé : thalle « exoli- thique « ; 2) pénétration de rhizoïdes seulement : thalle «épili- thique » : 3) pénétration du thalle entier, hyphes et gonidies : thalle €endolithique ». — Enfin un mémoire plus volumineux (54), concu sur le même plan que le mémoire de 1892, donne les résuitats anato- miques des recherches effectuées sur le thaîle des Lichens ealcicoles à gonidies Chroolepus (7 genres, 2 espèces étudiési, à gonidies Scylonema {4 espèce), à gonidies Nantyocapsa (2 genres, 2 espèces). Selle fois la méthode minéralogique des lames minces a été aban- donnée pour la méthode du mierotome, qui à donné de bien meil- leurs résultats. Bachmann distingue, dans le thalle, 3 zones plus ou moins nelles ; épigonidiale, gonidiale et hypogonidiale. 1) A une exception près, tous les Lichens étudiés ont montré une couche externe, complexe d'hyphes et de gonidies, celles-ci mourantes ou déjà mortes : c'est la zone « épinécrale » d'Elenkine, que la méthode imparfaite des lames minces ne lui avait pas permis de déceler jusque à : elle atteint d'ordinaire 20 à 40 ; d'épaisseur. 2) La zone à gonidies présente partout le caractère particulier de n'être pas nettement limitée vers l'intérieur, alors que chez les Lichens à gonidies Pal- mella cette zone apparaît comme un ruban vert, parallèle à la Surface. Quand il s'agit de Chroolepus, en particulier, les filaments gonidiens présentent une orientation perpendiculaire à la surface de la roche : leur croissance apicale, leur grand pouvoir de dissolution du calcaire leur permettent de s'enfoncer en groupes ou isolément, à de grandes profondeurs. Certains de ces éléments isolés, qui sont “appelés « gonidies vagabondes », se rencontrent encore jusqu'à ? et 3 min. de la surface. Dans quelques cas, p. e. chez Sagedia bysso- Phila Krb., la seule espèce qui manque complètement de couche épinécrale, des filaments de Chroolepus se dirigent dans le sens opposé, gagnent la surface du thalle et y mènent une vie mdépen- dante : ce sont des « gonidies fuyardes » qui, une fois en liberté. modifient leur allure morphologique : les cellules perdent leur forme globuleuse, irrégulière, pour devenir cylindriques, régulières : < retour au type Chroolepus indépendant qui a fourni les gonidies au Lichen en question. 8) Dans ses précédents mémoires, l'auteur avait (54) 11. Der de ge Kalkflechten mit Ft dr Sevtoneme et Xantho- PE M de Ltd cta. K. Re -Carol. d. Akad., t, 105, n. ph : 4 col., 1919 27) REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE désigné sous le nom de zoue à .rhizoïdes. tout ce qui se trouve sous la souche à gonidies : les coupes au microtome lui ont montré que cette couche hv pogonidiale présentait parfois, au c onlaet de la zone à ; gonidies, une vérilable médulle, constituée par des hyphes en feu- trage serré, au-dessous de laquelle s'étendent les hyphes rhizoïdes ; chez Verrucarix parmigera même la médaulle se dédouble en deux couches distinctes. La couche hvpogonidiale possède 4 sortes d'élé- ments : a) des hyphes ordinaires, minces, à lumen étroit, à longues _ cellules evlindriques : b) des « lacets d’hyphes ». lacets plats, cons- lilués par quelques hyphes soudées latéralement, partant de la zone ägonidies et pouvant traverser loute la couche hypogonidiale: c) des > «hyphes ou des portions d'hyphes à huile », parfois isolées, parfois irhégulie ‘remént groupées, porfois entassées et constituant des € nids. de cellules sphéroïdes » : di des ctubercules d'hyphes », amas com- paets d'hyphes à parois extraordinairement épaisses (6 à 8 y pour un Jumen de { :, accumulation de cellulose lichénique, jouant peut- être le rôle de réservoir d'eau. Plusieurs de ces formations anaiomi- ques sont nouvelles et l'auteur les avait annoncées dans une note pré- Jiminaire (55). Ces formations sont-elles constantes et peuvent-elles servir à caractériser des espèces, en même temps que la fructifica- - tion ?: en certains cas, oui : Fauteur, en les utilisant, établit un tableau des espèces étudiées. Il passe ensuite à la ‘description, dé-. taillée de ces espèces. De nombreuses figures illustrent ce remar- quable | travail. * Malinowski (6 debit les relations extérieures des Lichens é pile : : +0 in avec le substratum et leurs relations mutuelles. L'absence de sorédies est un fait général déjà noté par Backmann : la dissémina- . ua vé igétalive est réalisée par la formation d'aréoles qui peuvent se. . détac her et être lransportées'à distance. Ces ‘aréoles naissent suivant ‘deux types distinels : 1 chez les Lichens de type Lecidea, sur un « prothalle » souvent noirâtre, étalé sur la roche, apparaissent, de distance en distance, de petites verrues thallines. , alignées en. : cordons : en se développant elles se rapprochent, se serrent lesunes. “us les autres : l ensemble du thalle est ainsi formé de Fonte ” 156) Ma owskr. Sur la biologie et lé Scie des Lichens éplthiques. (bu *Scad. Sc. Cracovie, sér. B.,p : 349-390, fee, 1911). Later i “4 ; _ 55: Id. Neue ne (Be. d. deutsch. Fe, Ges., k 36, P- Los se 918). : REVUE DES TRAVAUX PARUS SUR LES LIGHENS VeU manis, séparés par des dépressions étroites, qui ne sont pas des sou ét 1 FLE a Lu DIN A SU +1 FrhRL 1 É 4 cu ed T : b Li ré .d. ‘ EE ST PL A ér “lys A A * Sr ” M da j'y Le ASE VAN TT 2 ins R. Dourx, phot. II Le Derey, imp. Marchantia Revue Generale de Botanique Tome 33 - Planche 19 11 Le Derev, imp Plasiochasma Tome 33 - Planche 20 ique enerale de Botan à z: Revue C I Le Dezxv, imp. I R. Dourx, phot siochasnia ‘ Fegatella, Pla LA GALLE DE L’'AULAX MINOR QU par M. M. MOLLIARD. : : Lune une Note antérieure (1) j'ai signalé les caractères essentiels présentés par la galle que l’Aulax minor détermine dans lès capsules de Papaver. Rhæas ; j'y reviens ici pour com} léter en particulier l’étade histologique de cette cécidie qui appartient à un type encore peu connu, pour en illustrer la description et pour HE les observations nouvelles que j'ai pu faire depuis ma Not ire. “J'ai étudié en 1899 (2) la galle que l'Aulax Papaveris bris form : aux dépens du fruit de Papaver dubium et montré qu'il s'agit d'un _ phénomène d'hypertrophie auquel prennent surtout part les pla- . centas ; ces organes se renflent énormément sous l'+ ’acti et il se constitue, du fait de l'application des. différer 1tes placentaires les unes contre les autres, une grosse masse parenchy- : mateuse comprenant un assez grand nombre de loges (PI. 46, pis 3-16); deux ou plusieurs placentas limitent chacune de ces cavité à allaires. Reijnvaan el Van Leeuwen (3) ont, depuis, vérifiémes ns ns touchant la nature ee de la . de lAulae uno. aus M . Re LAËtex : minor nie à apever RÈ un | c. Path. ré Fr. a 4 J'Aul 274 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE “bien connues au point de vue de leur développement ;'il suffit en effet de consulter les auteurs successifs qui se sont occupés de cette seconde cécidie pour constater de notables divergences dans les opinions. Mavr (1), en 1876, donne de la galle en question, pes — see à l'état soute une sas me se un dessim te fs Éébonent: à peine À que is cloisons sont munies “de petites & _ uniloculaires de la PS d'un grain millet; le dessin LA GALLE DE L'AULAX MINOR HARTIG ‘saire de revenir sur la question qui, en dehors du côté purement Morphologique, pose, nous allons le voir, d° intéressants problèmes de biologie. & A) Type le plus fréquent. Nous considérerons tout d'abord la galle adulte du Papaver Ras ‘telle qu'elle se présente le plus communément et telle que je l'ai observée dans de très nombreuses localités des. environs- de Paris - (Verrières, Presles, Fontainebleau , Etampes.….), ainsi qu'en Picardie, en Bretagne, ete. Il s ‘agit d’une cécidie très a apparente, le frui n'étant que fort peu renflé ou ne l'étant pas du tout (PI. 47) ; elle est “excessivement fréquente el il est peu de stations de P. Rhæas dans - lesquelles on ne puisse l’ observer plus ou moins abondamment. Elle. consiste en de petites masses ovoïdes situées entre les lames acer aires ; il en existe une ou plusieurs en hauteur, ou au même | ni dans un même intervalle : Jenombre des intervalles qui est lui-même très variable d'un fruit à un autre ; les © plus communément indépendantes entre elles et ur es. | de l'éclosion on n ‘observe ordinairement pas de perforatior icarpe par l'insecte adulte, comme cela ‘a lieu de toute ‘pour la galle d'AuJax Papaveris qui se dév oppe au Capsules du Papaver dubium ; cela tient 1 | dans lréasilé du fruit (PI. 47 }: il peut alors gagner l'air. r libre par un de orifices de d cence de la capsule ; il n'vyade ‘arpe e s où | insecte perce la paroi de la à cécidie < en se dirigeant précisé. ent contre la capsule. 276 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE - en série pratiquées sur des capsules attaquées, récoltées à divers 2 stades, fixées au réactif de Bouin et incluses dans la paraffine. Le: œufs sont déposés dans l'ovaire alors que celui-ci est encore jeu - et contenu dans un bouton floral n'ayant atteint qu'environ las moitié de sa taille définitive; l'ovule ou les ovules sur lesquels se trouve l œuf subit une rapide hypertrophie et de ce fait les contacts de l'œuf ou de la jeune larve avec les ovules voisins du même placenta ou du placenta voisin se multiplient ; la larve est ainsi bientôt enfermée dans une cavité délimitée par les différents ovules qui sont étroitement appliqués dans toutes les autres régions. el | 4 Fig 4 — Debits de galles d'Aulax minor; 1 , larves déterminant rypen ; d'ovutes KL mt à deux pau pi et ps Gr.= = 18} Ps forment ainsi: rue ue autour 7 la loge (üig. é allons s voir bientôt. pe ce sont on Dis ceHulgs cons d dhyperionie et d' ee ee : lise constitue ms de ns un ee nourricier, don! el’ Fo va LA GALLE DE L'AULAX MINOR HARTIG La figure 2 représente une coupe d'une jeune galle d'A. minor; — “on y reconnait deux nucelles dégénérés N, et N; : le reste des ovules mées aux dépens du tégument externe. ee - Le tissu nourricier est identique à à celui de la galle d'A. parer : UE à tant un Ds. noyau el un protoplasne dense : les s phuvois voisins de. « De offrent et des phé se 5 dans à OFMAUX. réduite dans oui n l ri 282 | REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Millon est très nette pour le tissu nourricier alors qu'elle ne se - produit nulle part ailleurs ; le tissu nourricier apparait done comme. riche en sucres, en matières grasses et en substances protéiques. À la phase de formation dela cécidie succède unepériode d'utilisa- _ tion du tissu nourricier par la larve qui s’accroit alors rapidement et. dont le tube digestif se dilate énormément par le fait de l'ingestion des cellules : en même temps il se différencie vers l'extérieur de la. er Uoupe transversale d’un ovaire de Papaver Rhæas présentant des g: ” nor. G dans presque tous les intervalles placentaires; 1g, - gallairès; pl, placentas ; P, paroi ovarienne (Gr. =7). _galle un tissu sc lenveloppe dela nymphe._ -e de n'ai jamais rencontré d'ovules, prenant part à la formation scléreux qui subsiste finalement seul pour form cécidies, dans lesquels le sac embryonnaire se soit «déve oovules non allaqués et voisins des précédents peuvent d naissance à des graines bien constituées. La galle de FA. minor est done bien, comme Mayr essenti, une galle d'ori | ; elle est constituée ns oÿules. qui tit souder par hypertrophie. PAM me : Cr PR LA GALLE DE L'AULAX MINOR HARTIG 283 la cécidie a atteint son plein développement, elle forme une masse - | qui occupe en largeur tout l'espace libre entre deux lames placen- aires voisines ; elle est reliée à celles-ci par autant de funicules. qu'il existe d’ovules prenant part à sa formation. Quand le fruit se * dessèche la galle en fait de même : elle subit alors un retrait et peut, sielle n’est pas trop volumineuse, se ‘étacher des lames placentaires à la manière des graines. as Il arrive assez souvent qu'on ne trouve dans un fruit qu'un petit nombre de galles d'A. minor, mais souvent aussi il s'en développe une ou plusieurs dans chaque espace interplacentaire, si bien que, si on coupe transversalement un tel fruit, lorsqu'il est desséché, on voit les galles alterner régulièrement avec les cloisons (fig. 6) ; si les galles sont assez aplaties et arrivent en contact vers la périphérie avec le péricarpe, on peut évidemment avoir l'impression. - de lames intactes alternant avec des lames altaquées ; c'est vraisem- blablement cette impression que traduit la figure donnée par Houard. B) Second type de la galle d'A. minor. À côté du type que nous venons de décrire pour les galles d'A. _ minor, et qui est de beaucoup le plus fréquent, j'en ai observé um autre un peu différent : c'est en particulier celui qui est réalisé pour les cécidies que j'ai récoltées en très grande abondance à la fin du mois de juillet 1919 dans les champs de Blé de Saint-Pierre-en-Port — (Seine-Inférieure). Ji s'agit de fruits sensiblement plus déformés, Souvent faciles à disbinguer à l'œil. nu et à distance des capsules - Saines (PI.48, phot. 1-7); certains même arrivent à être renflés d'une- manière rappelant tout à fait les fruits de P. dubium attaqués par | Fe À. Papaveris (Comparer à cet égard la phot. 3 de la PI 46 et les . … Phot 5.7 de la PI. 48). Lorsque ces fruits ne contiennent que des = Salles uniloculaires, semblables à celles que nous avons décrites Précédemment, on constate que chaque cécidie est beaucoup plus volumineuse que celle du premier tvpe ;: Fespace laissé libre entre en les deux lames placentaires voisines ne suffit pas à leur développe- ment ; ces lames, et par contre-coup celles qui sont situées de part _ €td'autre, se trouvent repoussées du côté de la paroi du péricarpe 7 (6g. 4): celles qui sont situées en face sont limitées dans leur déve- . loppement ralial : on observe ainsi des galles uniloculaires isolées 284 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE pouvant oceuper en coupe transversale le 1/3 de la section de Fovaire. es ue : __ Lorsque plusieurs de ces galles se développent à une même hau- teur du fruit elles arrivent de bonne heure en contact les unes avec les autres, sé soudent entre elles (fig. 8; et forment dans le fruit ke. à Re LA Gr ANS ASS AR PET me a TD LA GALLE DE L'AULAX MINOR HARTIG 285 LONGUEUR LarGeur Epaisseur Galles uniloculaires du 1° type 2mm 5 gum 5 Galles pluriloculaires du 2m type 15 1 qumm 4,5 PS 3 À quoi liennnent les différences présentées par les galles de y K 1} fn, d. Gr. l RE ARR Ce ] a, ) PE vf RU IS e DRE HE AD A ÿ IR RENE 0.) La NS Nr CALE RNSET, Se TELL SN DAS Pr NN EN PES TRE Fig. 8. — Galle plurilo précédemment /Gr culaire d'Aulax minor du second type ; mêmes lettres que 7h ne Saint-Pierre-en-Port avec celles du premier type, différences qui se : résument en une réaction beaucoup plus intense de la part des tissus _ tégumentaires des ovules ? Correspondent-elles à l'existence d'une ie Tace particulière de P. Rhæas ou à des conditions spéciales relatives on la nutrition de l'hôte? Le fait tient-il au contraire à ce que nous - Sommes en présence d’une race différente de l'A . minor ? Dans ce der- ds ’ 286 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE nier cas-enfin s'agit-il d'une race purement physiologique ou celle-ci se distingue-t- -elle du type habituel par quelque caractère morpholo= Lun ? Les in dr ae j'ai faites en ee dans és même localité - bonne : alors en effet qu'en 1919 j'avais remarqué les galles partioue lièrement volumineuses que É viens e eue je n'ai plus rie l'allure spéciale des galles récoltées au cours de cette année. Les insectes éclos de galles de 1919 présentaient bien les ca ne étaient Een ae volumineux l Arcs _ VA. minor ; ton cie et le sexe des dtites da en Eu chercher à Lu en ue ns Ï" ai récolté e en fa Saint-Pie ÉPOQUE D'ÉCLOSION Lor I NE E Lor II M F M:F Lor II M F M:F 69 1,36 104 73 1,49 59 34 1,73 133 4,09 5 34 0,44 109 431 0,84 5 45011! 8 84 124 0,67 61 0,13 ii à 236 4,03 1,03 | | | j | | Î 218 219 0,87 | 151 219 aie Sr & «L ne. rapport des mâles aux femelles, rein ea nsemb -des éclosions, va en diminuant quand on considère les lots établis Suivant la taille croissante des capsules attaquées ; les. grosses galles “ont donné une proportion beaucoup plus considérable de femelle ‘que les petites : pour 1.000 sétés on ue 492 ee ot I et 605 dans le lot IV. ss Cette dernière constatation en done ptdr en l'existe elles ne adultes, elles n ‘étaient pas complètement dessé- “€l ée d'autre partelles ont ét conservées pendant { | au moment de l'éclosion dans l'air relativement sec et chaud à lab ie * ee. dire ae des conditi i ue que = éestons ont été à lus précoces que dans 5 co : * normales; il en résulte d'autre part. ni donné naissance à des adultes, soi qi 288 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE we sortie, assez grand pour donner passage à la tète de.f'animal, est l insuffisant pour permettre au thorax de sortir et l’insecle reste ainsi. — définitivément prisonnier. Les conditions artificielles dans esnelies se sont effectuées la. _ maturation el la conservation des galles venant diminuer le nombre. _d'éclosions, on peut se demander si les mâles et fes femelles sont _ atteints dans la même mesure el si le phénomène est Ponts © pour les différents lots de galles. . Malgré cette objection, qui revient d’ailleurs dans la plupart à observations de la nature de celles qui nous occupent, nous avons ë _tenu à rapporter les résultats de nos numérations ; ayant à chois 1 entre l'hypothèse d’une influence des conditions de nutrition dan LRU du sexe oeL es # une ToRsRRe relativement ) _ satisfaisante par sa Simplicité même. | Comparaison avec % gate de l’: dise: Papaveris. Les galles d’'4. minor nous’ ‘apparaissent comme, CONS “int aux dépens des ovules, alors que celles FA ‘Papaveris détermine sur le P. dubiumsont formées ava de pa le renflement des cloisons placentaires ; cela ne signifie p © d'ailleurs que les ovules ne prennent aucune part à la formation A. Ropareris > à la base des placentas hypertrophi sit hy ertrophiés par ation 4 ap les u Î LA GALLE DE L'AULAX MINOR HARTIG 289 - e des nucelles dégénérés et, tous les tissus de l'ovule prenant le plus souvent part à la formalion de la galle, celle-ci apparait ordinaire - Sn ment comme très homogène, une fois que s’est réalisée l'application re _ des lames placentaires. | Quoi qu'il en soit nous trouvons chez les Papaver deux galles _ d’Aulax intéressant l'ovaire, mais très différentes quant à leur nature morphologique ; celles que produit l'A. Papaveris sont avant _ f \ pe NE, 2 SON (7 _veris. Te, tégument externe ; ti, tégument interne (Gr. — 240) Fig. 9. — Ovule de Papaver dubium transformé sous l’action de l'Aulax Papa- M ir © out placentaires, celles 290 | REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE les. ovules de P. dubium qui subissent l'action de l'A. Popper réagissent plus profondément et jusque dans leurs cellules nucel- laires plaide en faveur de cette manière de voir. Spécificité ph wsiologique de VA. minor et de l'A. Papaveris. Nous nôus sommes borné dans tout ce qui précède, à considérer _la galle de l'A. Papaveris sur le P. dubium, celle de l'A. minor sur le P. Rhæas ; mais chacune de ces cécidies a été signalée chez diffé- _ rentes espèces de Papaver et, en ce qui concerne celle de FA. ‘Papa- veris, on l’a décrite sur P. Lecoqi, variété du P. dubium, et sa forme _calcicolum (1), sur le P° Argemone. (2) et sur le P. Rhæas (voir à € sujet le Catalog ue de Houard). ce _Ces faits ont amené Reijnväan et: Van bras à se date < s'agissait bien d'une véritable indifférence de l'Aulax Papaveris vis- = à-vis des diverses espèces de Coquelicots ; ces auteurs ont cherché à contaminer expérimentalement le P. Rhæas à l'aide de l'A. Papaverts : provenant du P. dubium ; toutes leurs. tentatives ont échoué ; les _auteurs ajoutent que, n'ayant pas eu à à leur disposition des galles S d'A. Papaveris provenant de P. Rhæas, ils n'ont pu réaliser l'exp ù ence inverse ; ils concluent de leurs expériences qu'il existe pour haque espèce de Papaver une espèce Me due speed Pa- Sp peris, ne se distinguant par aucun cara >giq - ré : su mais Re d'attaquer un autre Papaver. : 7 es e qui me concerne je | n'ai jamais pu observer, malgré nombreuses recherches, de galles d'A. Papaveris sur le P. Rhæas vari tisoles, non plus que sur le P. “Argemone ; il en est ier au Laboratoire de Biologie végétale de_ Font LA GALLE DE L'AULAX MINOR HARTIG “ion. Je dois dire que j'ai observé depasse sur je Re dubium Un - ‘unique cécidie d'A. minor (des millie la forme de la galle, les caractères de l’ insecte éciès ne or se -de doute à ce sujet. D'autre part j'ai rencontré quelques capsules de -P. somniferum (œillette blanche) présentant des galles ovulaires ‘ayant tous-les caractères de celles d'A. minor, mais sans à ‘aie pu “obtenir d’éclosions. - Céquisubsiste c'est que, très communes sur le P. Rhæas, ds gall 4'4. minor sont très rares dans la même localité sur le P. dubium unique exemplaire que j'ai pu observer apparaît comme ‘une sorte l'erreur de la part du parasite et pourrait peut-être s te par ‘la nature re ce la De Forges il est dalles nt pe Mes E leur phototactisme à s’ ‘introduire dans le sac pad L so se les insectes en à sortent, | de > jeunes outons s fora x licot FE 292 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE x + paÿôté elfectuée par des A. Papaveris, nombreux dans la localité, | avant l'opération. Pour éviter cette cause d’erreuy j ai repris ces expériences en 1919 d’une manière un peu différente. Des P. Rhæas et P. dubium ont été semés dans de grands pots à l'automne de 1918; certains pots ne contenaient qu ‘une des deux espèces, dans d’autres. les deux espèces étaient mélangées; la terre qu ‘on avait utilisé À avait été prélevée dans une région où il n'existait pas de Coquelicots _et où, par suite, il n'avait pu tomber antérieurement de capsules. - attaquées. A la surface de la terre on introduisait en outre soit des … _ capsules de P. Rhæas à galles d'A. minor, soit des capsules dé . P. dubium à galles d'A. Papaveris. : sure le mois ts is sec qu'aucune éclosion n'avail encore | _de fine PEN de soie qui ee le He de - plantes, mais s'opposait à l'introduction ultérieure d'insectes, comme il empéchait ceux qui allaient éclore de s'éloigner. Les insectes adultes ont commencé à faire leur apparition au début de mai, les | _ plantés commençant d'autre part à “présenter des boutons floraux. +: A1 Les sacs ont été enlevés le 15 juin et on à procédé à celle date à Fexamen des différentes capsules ; les résultats ont été des plus nets; J'Æ. minor n’a jamais donné que des galles ovulaires et n ‘a attaqué que le P: Rhæas; l'abondance des insectes emprisonnés permet de. Re que dans une même capsule les: cécidies étaient tres nombreuses, beaucoup plus que dans aucun cas normal; de même. l'A. Papaveris n'a attaqué que le P. dubium pour y Soie à a < _ galles placentaires, el cela que les deux espèces de Papaver aient té- séparées où mélangées. $ x LA + sa Nous devons donc conclure qu'il s’agit de deb espèces di nsecleé, _ adaptées à deux espèces différentes de Papaver et produisant deu _ sortes de galles; nous avons le droit, en. présence des faits que nou n- _ venons de relater, de poser la question de savoir si les galles qu n Le _a rapportées à | "A. Papaveris pour le P. Rhæas, comme à l'A. minor pour le P. dubium, correspondent bien à une détérmination exacte - la convergence de forme des galles adultes de l'A. minor, que J signalée plus haut pour le second type, avec celles de l'A. Pap a bien pu induire les auteurs en erreur ; quant aux galles sign sur Je P. dE je ne puis en us en Sn ss cause es 8 À LA GALLE DE L'AULAX MINOR RARE - 398 _m'ayant jamais réussi à en observer, mais il serait évidemment inté- æessant de les étudier à nouveau. - Certes il est très logique de regarder les ue espèces d° Aulax _ — qui viennent de nous occupér, ét qui ne diffèrent que par des carac- tères morphologiques très faibles, comme résultant d'une adaptation à deux hôtes spécifiquement voisins ; mais chacun des pre | parait à l'heure actuelle assez étroitement lié à un hôte distinct: d'après mes observations et mes expériences, les conclusions de Reijnvann et Van Leeuwen sont exactes, mais à condition de les _ rapporter à deux espèces différentes de parasites et non pas à ere 0 races physiologiques d’une es espèce pe ce ee uées, renflées es degré alles se nt développées dans Le mire ue us re supérieure (phot, 6-8 et 11) ou pee aps phot 10. hot. | — __. pi a éclaté du fait dt ‘tension etoréés sur le Pres r les galles es; on aperçoit des ages. mises à déponsert BE A nr des lames ones qui les délimita 16. — rer eat ire . et 1 F: N Lnptudinrtes (hhot: 45 ét psules a ées, montrant _ ee délimitées un. le tissu ge laire. | Pranone a randeur ! nature le). has ain carenpandant aux deux rigées du ne proviennent 6 -et-Marne), ceux des deux rangées s du milieu: # Eee ceux des REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE PLANCHE 48 Galles d'Aulax minor sur Papaver Rhæ type de St-Pierre-en-Port (Seine- Inférieur) (Gmadeok naturelle). — Capsule n ormale. — Capsu Rs attaquées plus ou moins renflées ; la capsule de la phot." able extérieurement à à celle de la phot. 8 de la PI. 46, qui Les PLANCHE 49 — Ovule normal de Papaver Rhæas Lee “fe d'Aulax mi inor ; - pe ms une loge au centre de laque ll nie dont les pt PLaNcHE 50 ules qui prennent part à la femalion à nte qui revient au Er externe dans . 7 PLaNGHe 51 Lu Jeunes ques d'Aulex minor ; l'une d _ section ; les o vules sont situés Iu > er ‘située dans na autre LE re ÉTUDE DE ne mis en Éric les faits suivants pe 20. > REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE ee 3° Elle est accompagnée de la fixation d'une quantité d'oxygène Pre plus grande que celle qui est fixée normalement (Raoul Combes 1), FE E. Rosé (2) et G. Nicolas (3) ). FE RS | parait donc démontré qu'au moment où Le glucosides antho- ee cyaniques se forment, les phénomènes d'oxydation sont plus actifs | dans les tissus. F Cet ensemble de faits avait amené à établir une relation directe entre la pigmentation et les processus oxydants, et à formuler cette hypothèse que la formation des pigments anthocyaniques était un phénomène d” oxydation. On admettait alors que les anthocyanes étaient dues à l'oxydation de corps pauses : chromogènes,. proanthocyanes, tannins, etc. ” Mais des recherches récentes ont conduit à abandonner celle : manière de voir. Raoul Combes (4) a | isolé des feuilles vertes d’ Ampelopsis | hede- le racea-un pigment jaune appartenant au groupe des flavones, el a. : transformé, en faisant intervenir des agents réducteurs, cette flavone | -.en un pigment semblable à à l'anthocyane existant dans les feuilles _. rouges de la même plante. Il à été ainsi amené à infirmer l expli- 1 cation admise jusqu'alors de la formation des anthocyanes pa LS oxydation, et à émettre l'opinion que F anthocyane se forme, au con _‘“raire, dans les orgânes en voie de rougissement, par réduction d” une flavone existant dans les organes non encore colorés. < Ces résultats et cette opinion ont ensuite été confirmés par recherches de nalsiauer Fi d' Everest (6), de Willétitter . de FA on s pe ndant FF for “dure des pigments macjeniques. ps gén de But. tXXH # 77 QE Fos, Elude de ous gazeux et de la variation des sucres _glucosides au cours de la Éd des pigments anthoey aniques danses ie : re obæa a scanden s. (Rev. ne de Bot., t. XXVI, 1914). oLas. Cont FRE à étude des relations qui existent, | feui entre la .— et . présence de l'enthocyane. (Rev. Le Fr XXXT, P 161-178, 1 . _. Hs Produe jon expériment tale d'une entho celle orme dans les Raities rouge extrait des te ris vertes. ee R. Ac. Se., t. … VARIATION DES ACIDES DANS LA PIGMENTATION ANTHOCYANIQUE 297 rs (4). C'est ainsi que Willstätter a transformé, par réduction, a flavone quercétine, en une matière colorante rouge ae au _ pigment du Bleuet. : Plus récemment encore Kurt Noack ( 2) a apporté une nouvelle: : _ confirmation à cette manière de voir ; il a en effet transformé, par. réduction, le pigment jaune qui se trouve dans les feuilles de Poly- gonum compactum développées à l'obscurité, en un pigment rouge identique à celui qui existe dans les feuilles de la même phases déve- noue à la lumière. : Il'existe donc dans les plantes des composés shénofqier ons, ‘> tenant au groupe des flavones, ques par eee re “naissance aux anthocyanes. ra Rs & ÉEns Si l'on ne peut plus admettre que les pigments anthocya- - ne se forment par oxydation, il reste cependant acquis que 7. l'oxygène joue un rôle dans la formation des glucosides anthocya= Digments 8 Soxvient | “Untersucangen be enschaften Anthoc REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE . dans les tissus où apparaît l’anthocvane, une accumulation d'acides. ces ee de cette rss : 0 Un céttait nombre d'auteurs ont abordé l'étude des relations qui existent entre l acidité des tissus et leur coloration : Wiesner, Kraus, ont constaté que lorsque les feuilles rougissent en automne, l'acidité du suc cellulaire augmente ; ces auteurs nt émis l hypothèse d'une relation entre la teneur des tissus en ee organiques et la présence d'anthocyane. Astruc (4), au contraire, a montré que dans les fleurs, l'acic Fee même, Rivière et Bailhache (2j, en évaluant comparatiy l'acidité des tissus correspondant. aux régions superficielles a , dans un même fruit, ont reeo rougi, 7 es 2 tissus recouverts d'un n épiderme a es l ‘anthocyane … i ir VARIATION DES ACIDES DANS LA PIGMENTATION ANTHOCYANIQUE 299 En premier lieu, comme l'ont montré Berthelot et André (1), « il n'existe aucune relation entre la dose totale des acides végétaux contenus dans une plante à l’état libre ou combiné, et letitre acidi- métrique des jus extraits deses différentes parties. » En effet : « les liquides végétaux tendent à être généralement acides ; mais le degré de cette acidité est loin d'offrir la même. importance que la proportion totale des acides, parce que les acides contenus dans un végétal s’y trouvent en majeure partie à l'état salin, c'est-à-dire combinés avec des bases en formant des sels solubles. avec la potasse et des sels, solubles ou insolubles suivant les acides, avec la chaux. C’est donc la dose équivalente des acides végétaux, tant titrés que combinés, qu’il importe surtout de connaitre. » En d’autres termes, la détermination de l'acidité d'un tissu végé- tal ne rend pas compte de sa teneur en acides organiques ; cette leneur ne peut être évaluée que par la détermination des acides. organiques libres et des acides organiques combinés. D'autre part, dans le titrage acidimétrique d'un jus végétal, l'al- cali employé, soude ou potasse, se combine non seulement aux acides organiques libres, mais encore à divers corps que contiennent Souvent les liquides d'épuisement des tissus végétaux : composés. Phénoliques, tannins, anthocyanes, ete. Les résultats obtenus n'ex- Priment pas alors la quantité d'acides organiques librés contenus dans les tissus, mais se rapportent à un ensemble de corps très diffé- , PP rents Æ acides organiques, composés phénoliques divers, et, en particulier, tannins et anthocyanes. Cette cause d'erreur est donc Spécialement grave et rend eette méthode de dosageinutilisable dans- des recherches avant pour but d'éludier précisément les relations. qui existent entre la formation dés acides organiques et la formation des anthocyanes. Æn troisième lieu, pour étudier les relations possibles entre la variation des acides organiques et la formation de l’anthocyane dans : un organe donné, il est tout à fait nécessaire de suivre cette varia- - Aion par une série de plusieurs dosages, au cours de lapparition Pepe de F anthocyane. (1) LE “ ANDRÉ. Remarques sur la formation des acides chez les Végétaux. {C. R. A 6. Se., t. CXXXHI, page 502, 1901) Ja pigmentation FN entreprise en tenant compte d l'ensemble des considérations précédentes, qui fait _ l'objet des. recherches dont j'expose ci-dessous les résultats. Je tiens à adresser à M. le Professeur Molliard, Doyen de + Faculté des Sciences, mes sincères remerciements pi l'intér qui ‘il a bien voulu accorder à mes recherches. 1 ce F te FRREs a a fait au PURE de en dé 1h Sorbo on ; Professeur Gston Bonnet: Dirééteur de ces deux Esbote (a “permette de lui exprimér ma gratitude pour l'hospitalité qu’ ilr donnée, ainsi que pour la bienveillance qu'il m'a témoignée pen toute la durée de mes recherches. . « et entrepris cette étude sous Ja on de M. Raoul Co n _ Maitre de Conférences à la Sorbonne, je suis heureuse de lui e mer ici ma sincère reconnaissance pour l’aide bien veillante et “conseils précieux que j'ai Fous trouvés auprès de lui. Enfin, je remercie vivement M. Meunissier, de la maison . <. no hidrieux et M. Lesimple, jardinier-chef du Palais de Fon nebleau, des services qu ls m on rendus en me procure 4 plantes nécessaires à mon travail. - Nous + venons de voir que More Kraus et Nicohe co! ientation t ___ té au cours s de la se des Ait æ A: Le AR ES PRE a Astri UE Rivière : et B. È “voulu conduisent à des déductions na 0: | VARIATION DES ACIDES DANS LA PIGMENTATION ANTHOCYANIQUE 301. chez des organes colorés et non colorés par l'anthocyane, et appar-. tenant, soit à une même planté, soit à deux variétés de la même espèce végétale. J'ai opéré sur des feuilles vertes et des feuilles rouges d' PR _ lopsis hederacea et de Rhus Coriaria, sur des corolles de la variété - violette et de la variété blanche de Cobæa scandens, ainsi que sur des fleurs de la variété blanche, de la variété rouge et de la variété vio- _lette de Reine-Marg uerite, J’ ai obtenu les résultats réunis danse tableau ci-après, ces résultats sont- exprimés en mg. d'acide acé- tique ; (le poids de la substance fraiche et celui de la substance _ sèche sont exprimés en grammes). D'après ce tableau, les analyses comparatives d'organes non : colorés et colorés par l'anthocvane, récoltés sur la même plante (feuilles vertes et feuilles rouges d'Ampelopsis hederacea et de Rhus _Coriaria, boutons non colorés et fleurs colorées de la variété rouge _ de Reïne-Marguerite), montrent que les organes renfermant de— _ l’anthocyane sont tantôt plus acides que les organes non encore colorés {Rhus Coriuria ), tantôt moins acides {Ampelopsis hederacea Fu _lantôt de même acidité (variété rouge de Reine- -Marguerite). D'autre part, les-analyses eomiparatives d'organes no non colorés et algrés provenant de variétés différentes de la même espèce card” ee | blanche et variété violette de Cobæa scandens, variété blanche, _ variété rouge et variété violette de Reine-Marguerite}, montrent que es organes colorés par” l’anthocyane sont tantôt moins riches en _ acides (Cobæa scandens), t tantôt de méméagié (Ross Marguerite La es ee non colorés. 4 Le , bént de vue qui nous oeupes dauts nr où on a vu que lle présente pas un grand intérêt, puisqu' es ne DE Lis compte de di érence de richesse des tissus en On verra plus : si la détermination de la teneur réelle des üssus en ne an sn est nes d'éclairer # —— 4 * =. ; * ; FER T | Rhus Coriaria Cobæa bu ee Reine-Marguerite ; : jt nn | ù LU Cruise —— __ ÉTRS | # nr M ANS Gorolles | Fleurs | Boutons | Fleurs Fleurs i Houilles | Feuilles routes | de la | dela | de la incolores| dela | dela” Can | vertes rouges var. wars fs x var. de lavar.| var. var. | lhlanche | violette | blanche | rouge | rouge | violette be Nes GO fotiot 60 foliol.M5 corol.115 corol. » » » » » » » » 10,735 | 9,770 | 8,720 | 18,660 | 21,370 | 20 8 20 20 3,138 | 4,648] 3,588! 1,749) 1,664! 3,342! 1,604! 3,626 | 3,088 99,93 | 47,57 | 41,14 | 9,37 | 7,78 | 16,71 | 20,05 | 18.13 i,44 1320 |a840 |e515 | 500 | 516 | 405 | 16,9 |,41,8 | 41, Li PNA Lie : | 5,3 3,9 \ à 4,2 < 3,9 3,4 pe 0 » » » » » » 12,3 gl se logs dan | 24 | 21 2,0 42,0 n02 23,7 | ao, |.424 | 106 | 415 | 43,4 — HAÔINVLON HG HIVUANAD ANAAU VARIATION DES ACIDES DANS LA PIGMENTATION ANTHOCYANIQUE 303 — Recherche d’une technique permettant de doser les acides organiques libres. Une deuxième série d'essais préliminaires a eu pour but la = recherche d'une méthode permettant de séparer des acides org niques, les anthocyanes et corps voisins, tannins et composés bis. - iques, afin qu'il soit ensuite possible de doser les acides organiques libres seuls. 1° Emploi de la poudre de peau. —- On sait que la peau fixe les tannins et certaines anthocyanes, sinon toutes ; j'avais donc tout d'abord pensé à enlever ces corps des jus végétaux sur lesquels j'opérais au moyen de peau en poudre. Mais pour que ce mode opé- ratoire pût être adopté, il fallait me sûr que la peau ne fixait pas les acides organiques. Le J'ai préparé dans ce but une solution aqueuse des acides orga- “niques Suivants : acide succinique 5 g. ee acide tartrique 5g. acide oxalique 0 8. acide citrique » g. Pour 1000 ce. d'e eau distillée. À partir de cette solution à 20 °/6, j'ai ro * préparé une solution à 0 ,20-°/% qui m'a servi pour ces expériences É et dont j'ai déterminé l'acidité au moyen d'une solution centinormale un de soude. À une quantité déterminée de solution acide, j'ajoutais de la poudre de peau, je laissais en contact pendant 24 heures en agitant de temps en temps, je filtrais et je déterminais à nouveau l'acidité de là liqueur. Les résultats obtenus m'ont montré que la peau fixe les acides organiques dans une proportion notable. Voici, à titre d'indi- - Cation, les résultats de l’une des expériences effectuées : 10 cc. d'une solution d'acides organiques à 0,2 °/,, sont exacte- ment neutralisés par 3 cc. de soude Phtaléine. _ en présence de phénol- On mélange : Solution d'acides organiques à 05,20, 100 cc. Poudre de peau ER 804: REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE On agite de temps en temps, on laisse en contact ne 24 h. eton filtre. 10 cc. de ee filtré sont exactement neutralisés par 1%,5 de EE N 100 ya donc eu fixation de la moitié des acides organiques par im! Fr soude peau. | D'une facon générale, la quantité d'acides fixés est d'autant plus. grande que l’on à employé une proportion plus ee de poudre Re peau pour un même es de solution acide. Ces essais montrent Lau ‘on ne peut séparer des acides organiques À _ les tannins et composés voisins au moyen de poudre de peau: On _ peut également en déduire que la méthode bien connue de dosage des tannins par la poudre de peau présente une grave cause d’erreu — Jorsqu'on l’applique à la détermination des tannins dans un liquide contenant une certaine RnnLite d'acides organiques, ce qui Si le : de séparer lex Substances PS à au moyen de l'acétate de in | SRAHACA’ Sur une partie des liquides d’épuisement, je ditrais l'acidité jee fécuitant de Ja se des acides organiques et des + pour + ee + tannins à l'aide de ce Hat le pe : & _ ensuite lavé, dissous dans l'acide sulfurique étendu, et la Jiqi À ñ ‘obtenue était titrée au moyen d'une solution de permanganate : ne ss _ Cette ide permettait bien de séparer les tapnins, les ant cyanes et les corps voisins en laiséant intacts les acides organiqu ve . Mais il était difficile d’ exprimer en acide acétique les résultats | obtenus dans le dosage des tannins, comme cela avait été fait les résultats obtenus dans le dosage de l'acidité totale. En effe “à sta entre rs des tannins et leur acidité vis- me manière d' exprimer les ésullils aurait été nécessaire pour qu Fo Ha possible de soustraire l'acidité due aux tannins de l'acidité libre totale , afin d'évaluer l'acidité due aux seuls ans organiques _ libres. _ Des essais d'évaluation de Facidité des tannins ont été. faits pat : détermination de l'oxyde de zinc formé au cours de la calcination du précipité zincique obtenu ci-dessus. Ces essais n'ont pas ue de : résultats satisfaisants. e 30 Emploi de l'analgésine. — J'ai sen envisagé a an o SE ss pur pour opérer à 0 . PAPE tan iques davins die par Crouzel à). Cet auteur Débbieite les: Lans au . d'une HR d° vs J'ai opéré rte me Ta iseine doit être cpiovee en n grèbd Le Après n quar | ure de Paper, Je ss pen: eure a ï Re Re np 4: LE 10 22 pre GLAIL IAVC Œ L va e, qui “était réunie au. enue devait contenir des Pots a aux dat ] ni " épuisement étudié. À REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Avant l'addition de tannin, 10 ce de cette solution d'acides orga< N niques étaient neutralisés par 17 ce de soude 100 Après V adqition de tannin, 10 cc. de cédé même solution étaient. ; N # neutralisés par 19,5 de os 100 _ J'ai prélevé 10 ec. er cette dernière solution tannique ol j ‘ai ajouté 5 ce. de solution d' anälgésine à 10 °/, ;-il s'est formé un “pcipne abondant. J'ai centrifugé, décanté la liqueur surnageante, rs os ne nouveau et décanté l'eau de M 6 es expérien quel mnalgésine. quoique emplo ne précipite pas la totalité” des tannins en. en: excès, lution. _ D'autre ee j Tai constaté que the ne précipite pas il 6: santhosÿane par exemple celles qui colorent les pétales d s rose et violette de Campanula -medium, les Re de la TS st été violette de Cobæa scandens, ec dira sai alors pensé à à elteetue Fe Le es. acides organiques, au contraire, dialysent . VARIATION DES ACIDES DANS LA PIGMENTATION ANTHOCYANIQUE 307. L° Los conditions nécessaires pour qu'une membrane perméable soit imprégnée par les acides organiques d'une solution et ne les …retienne plus au cours d'expériences ultérieures. 2 Le temps nécessaire pour que, en opérant avec une membrane préalablement i imprégnée d'acides, le liquide contenu dans Je dialy= seur et le liquide se trouvant à l'extérieur aient la même concen- “tration en acides organiques, c'est-à-dire pour -que la dialyse soit terminée. + J'ai employé comme dialyseurs des tubes à . dialyse de Schleicher; je me suis arrêtée au sn “dispositif suivant, La m'a servi PE toute Fe dont l’une des extrémités est engagée dans louverture d'un tube de Schleicher ; les deux ,-& ibes sont solidement ficelés l’un autour de ue de en que D ne rs ren, | dans le Baden de Loos que Le surfaces ] qu es interne et externe se tréurent sur. - ss même plan. mel sieurs séries di essais préliminaires ont + aites de la façon suivante : le dialyseur KE: 7 Fe Ne ‘reçoit 20 cc. d'une solution aqueuse contenant, — Pour 1000 ce. de liquide, 0s",50 de chacun des Fig He Apraré ques suivants : acides succinique, dialÿse oxalique, citrique et malique ; dans: © à CE FE on introduit 180 cc «d'u _. saturée ” a 308 _ Un GÉNÉRALE DE BOTANIQUE 1, H, HE, IV, V sont Gréparés en même temps et placés à une tem pérature comprise entre 5° et 10. Après deux jours; on enlève le dialyseur du flacon |, on agite soigneusement le liquide contenu dans le flacon et on en prélève 400 cc. dont on titre l'acidité. Le volume total du liquide content dans l’ensemble de l’appareilétant de 200 ec: (180 ec. contenus dans le flacon et 20 ce. contenus dans le tube dialvseur), l'acidité: des: 100 ec. de liquide prélevé lorsque la dialyse est terminée doit COrres- pondre exactement à la moitié de l'acidité totale, c'est-à- dire à le _ moitié de l'acidité des 20 ce. de liquide placés dans le tube au débu _de l'expérience. De la même manière, on arrête l'expérience après. quatre jours pour l'appareil I, après six jours pour l'appareil HE . - après huit jours pour l'appareil IV et après dix jours pour l'appa- reil V. Le titrage de l'acidité, effectué successivement pour chqiée 3 appar eil, rend compte de la marche de la dialvse. Lu ‘Au moment où l'on arrête chaque dialvse, le dialyseur est immné diàte ment replacé dans les conditions initiales de l'expérience, c'e à-dire qu’ il reçoit 20 cc. de solution acide et est conservé dans 180 c: … d'eau chlorofor mée ; il y reste jusqu’au dixième jour de l’expérience ne date à laquelle île dernier appareil est démonté et le dernier titr ; _acidimétrique effectué. Cette manière d'opérer est adopté _ que le temps de contact de la membrane perméable et de la : “tion acide soit le même chez tous les dialyseurs et pour que ces derniers soient di re entre eux dans une ee ul IX séries (d'expériences, ‘effectuées successivement à avec mêmes dialyseurs et dans les conditions qui viennent d'être .: é les résultats suivants. Chaque sériecompre ; expériences, faites avec deux groupes de cinq dialyseurs, n 1. de I à ee ue JL ARE gros et de LL à V Le le second. RES y ECS À { > nombre ue © a + tion de soude En nécessaires pour. a la moitié et correspondent he conséquent à da moitié de di wide total { VARIATION DES ACIDES DANS LA PIGMENTATION ANTHOCYANIQUE 309 le SÉRIE 9me SÉRIE à D'EXPÉRIENCES D'EXPÉRIENCES A us. Re Solution au début de l'expérience. 16,7% 16,7 Ru eil I (2 jours de dialyse).. 11:52 12.05 IE C4 — — — ).. 14,1 15,1 — HE (6 > — —. "— 7}. 13,8 14,9 Pi ts.) 11,2 159 — 10 — — — 13,8 - 15,7 Appareil 1'(2 jours de dialyse).. 11,5 19,1 ne LA EN CR mue re 14,4 15,15 D HG. ie - .) 15 RE — IV — — — ).. 14,5 15,7 = V'(HO — — — )., 13,9 15,8- Témoin (10 jours sansdialyse)._ 16,75 16,75 H ressort de ces tableaux que : + 1° À aucun moment, les dosages ne mettent en évidence dans le liquide extérieur la quantité d'acides qui devrait s’y trouver si la dialyse était complète et si les membranes perméables ne Se ie pas d'acides. 2 Pendant la première série d'expériences, où les membranes perméables sont employées pour la première fois, le liquide exté- “rieur s'enrichit peu à peu en acides organiques pendant les huit premiers jours. Pendant les deux derniers jours, le ei ciné s'appauvril “en acides. Ces faits peuvent s'expliquer de la manière suivante : dans les ‘inégaux de pièces (2 et 4). des étamines priniivement rectilignes + se récourbént, tantôt à ‘inissent pars s ‘écarter on uns autres. Dès le début, les an se red _en direction verticale, perpendieulairement àk | filet, chez les: étamines longues (fig. 7). Plustard, chacune prend: _-chez la fleur ouverte, jee Donhon particulière. L ‘anthère d M résent à ] . face ne à la. lumière. Celles des deux étamines latér placent obliquement, de telle sorte “u ‘allés chopvent la i leur face inférieure. : _ Chez les élamines courtes, les trois anthères sont tou 5 UNE ESPÈGE NOUVELLE D'ASPHODÈLE Les mouvements des filets des étamines sont v ariés et curieux ; ais c'est surtout la manière dont s'effectue la courbure et la dispo- ion des étamines longues quiest intéressante. Les trois filets se. courbent dans le même sens, de haut en bas, en défense de mam- mouth. Mais tandis que les filets des étamines longues latérales rent se courber libremen t sans rencontrer d obstacle sur Jeur chemin et se replier de haut en bas sur teur charnière basilaire, le Fest Fleur ouverte d'Asphodelus luteus, ; ace. u Fe : Pe. TEE - Fleur ou \ _delus uteus, vue ne. longue supérieure, pour suivre te. ntre l'ovaire sur son chemin et sa base arrondie se re mine longue supérieure parait plus. étroite, qu que > pl IS court et que l’anthère se. place en sxère des. ux. 320 _ REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Quand les mouvements sont achevés, les étamines sont déjetées- : ascendantes (fig. 10 et 11), caractère spécifique important de l Aspho 7 delus luteus, toutésles autres espèces du genre ay ant CUS étamines dressées-conniventes. _Horsque la fleur est sur le point de s'ouvrir, elle présente > la forme d'un cylindre terminé à ses deux extrémités par un cône (fig. 4). la base se voit là gouttière circulaire déterminée par la courbure et le rétrécissement des sépales, des pétales et des étamines, dispo- sition qui, tout en servant à l'ouverture automatique des pièces Ce site assure la protection de l'ovaire. , A la surface du cylindre se détachent les six nervures vertes, car les sépales ne recouvrent les pétales que ie ‘au voisinage de eu perrure qui reste en entier apparente. Examinons maintenant les divers mécanismes de ouvert mécanique de la fleur. Quand celle-ci est prèle à s'ouvrir, le style et les filets Fe. grandes élamines deviennent plus turgescents et subissent une courbure en demi-cercle qui abaisse leur milieu vers le sol et relève leur sommet vers le zénith. Bientôt les anthères, horizontales la fleur fermée, se redr essent en formant un angle droit avec filet ; de concert avec la pointe du style qui suit leur mouvemer “elles pressènt sur le Déinle antérieur pa elles deux sépales latéral voisins sl et sl contre lesquels elles s ‘appuient. En sens inverse; parties courbes du style et des filets des étamines longues pres fortement sur le sépale inférieur st et quelquefois sur les pétales latéraux plet pl. | Toutes les pièces de périanthe adhèrent entre elles par : miaiets et leurs bords à l’aide d'une substance gluante qu € aux doigts quand on touche à la fleur et qui se dessèche et se réso progressivement. L'adhérence du sommet est vaineue la pre . pêr Ja pression des organes sexuels et l'extrémité du pér ee . ouvre en, ar is 7. à bords sous (fig. 5el 6). : à + à d'oféciots d'édhérencé htécale: de pète de péries > tele pendant | qu ‘augmentent la courbure et 1 | médiane ee filets et Le style: de Rae en ere s'ag col “ cas normaux, quand V6 mien extérieur: ést _ favorable =, UNE ESPÈCE NOUVELLE D'ASPHODÈLE | 321 augmente rapidement et s'exerce surtout sur le sépale inférieur si, quand celui-ci est situé rigoureusement dans axe de syst ie de fleur. la À un moment donné, éètte pression devient assez élevée pour - vaincre l'adhérence qui maintenait le Sépale inférieur si collé aux 3 _ pétales voisins pl et pl’. Alors le sSépale si se détache brusquement comme s'il était mû par un ressort ; il prend une direction d'abord oblique (fig. 7), puis perpendiculaire à l'axe (fig. 8). . En même temps, le style et les filets des grandes pe sortent à l'extérieur et se courbent de plus eh plus ; les filets tournent autour du sommet de la spatule comme autour d'une charnière. Les Spatules des filets ne se séparent pas les ünes des autres ; comme elles se recouvrent étroitement, du fait que celles des petites étamines sont plus larges, l'ovaire, reste, pendant toute la durée de l'épanouissement de la fleur, entièrement soustrait par. … = “elles à l'action desséchante du milieu extérieur. 4 - La pression des parties courbes du etre etdes étamines contribue ant un certain temps encore à faire s'étale le reste du ? $ périanthe dont les pièces sont restées nées nt ce sont surtout les élamines courtes qui, A pi èces encore ecollées, les font s ‘étaler à leurtour. ie re > La manière dont se fait l'ouyériure de ces cinq pièces est fort able - elle a lieu au bout de temps différents suivant les fleurs et le moment de la journée où Ja fleur s'épanouit. Quand le soleil est . ardent et la température élevée, les pièces peuvent se séparer si ltanément et brusquement, à. la façon du sépale inférieur 1. l'ouverture dure trois où quatre minutes au plus. l'est rare cependant qu'il y ait un épanouissement aussi ïi brusque " ee et aussi rapide. Quand la température est plus basse et quand le temps est sombre, Fouverture des cinq dernières pièces florales se Par tranches successives de 2 et 3 ou de 2, 2et1 pièces. Les nches elles-mêmes se séparent en des lemps et à des mom nts l érents. Les mouvements restent re mais les déclar ements sont plus lents et plus espacés. | Quelquefois i il s'écoule de deux heures entre un elui su * REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Es détache d'abord. Dans ces cas, l'ouverture des cinq pièces qui restent se fait comme précédemment, ou brusquement en entier ou bien. successivement et par tranches. "Près souvent, surtout par les temps un peu frais, l'ouverture de. la fleur commence par un partage du périanthe en deux groupes. inégaux, l’un formé de deux pièces, dont un sépale et un pétale, et. __ l'autre, des quatre pièces voisines (fig. 9). Au début les deux pièces. du premier groupe sont soudées, mais elles peuvent se détacher vite ou rester assez longtemps réunies. En général, les quatre pièces di second groupe se ares ane les _ et le font pl 2 lentement. + Souvent le premier groupe est formé par le sépale inférieur sè l'un des pétales latéraux pl ou pl. Il peut arriver qu'il soit formé par l'uf des sépales I ltéraux sl ou sl° réuni au pétale supérieur ps Hn'vapas de fixité absolue ni de relation nette entre ces modes qu sont | fonetio »n de la direction de la poussée exercée par les anthè les style et les filets des étamines et de la turgescence particulière ces organes. La résultante finale de ces forces est fatale variable, d'où les différences s que je vienste décrire re les ae oc a : e asymétrie des pu du érnthe n aura un fésaitet an: troublée. UNE ESPÈCE NOUVELLE D'ASPHODÈLE re d'insectes ou d'à-coups de phil qui A éenent és : lement les pièces florales différemment orientées. £ + —_ En un mot, que l'asymétrie provienne de causes _intefnes ou à externes, elle a pour résultat des anomalies d' épanouissement. Ces … anomalies ne sont d'ailleurs pas très- fréquentes à Rennes ; mais il “en est lout autrement des différences dans la durée d’ épanouissement “des diverses fleurs (1). On s’en fera une idée par les chiffres suivants relevés dans une même journée, le 24. mai 1918, et qui _corres- : oo 20 fleurs qui s'épanouirent de 9 h. 15 à 18 don ne La l'* fleur s'ouvrit en 46 ne la 2. en 36’; k æ, en 19; jé 4&, 34 ; la 5°, en ? : la 6*, en 27'; la 7°, en 16’; la 8e, en 5'; lâ 9e, en de 40. en 3; la 11°, en © 9 : Ja 12°, en 10; rs 13e, en 15'; la 14, en emule le 15°, en 5’: la 16°, eu 5°: la 17, en 6° ; Fe a 48, *; la 19, en T'; la 20°, en 16°. Je. pourrais donner ici d’autres chiffres, Soi ani es non breu es observations que j'ai faites pendant trois années B ’én bnisre et fa chaleur. da ce n'est jamais Je € cas, s, on #bsolue: Fa 324 REVUE GÉNÉRALE. DE BOTANIQUE fleurs qui, n'ayant pas le même âge, rencontrent au moment de leur. épanouissement des conditions de milieu extérieur particulières, ja météorologie de chaque heure de la journée . se modifiant obligatoi- E rement, même par beau temps et retentissant plus ou moins vite sur, de milieu interne de chaque organe. 4 Si le temps est mauvais, les modalités de one sont. encore plus variables. Les pluies retardent l'ouverture des pièces florales ; sielles persistent pendant plusieurs jours, les fleurs finissent par ne plus s'ouvrir, mais elles se liquéfient Rene aux heures. ‘ _ habituelles. : . Sria fleur s'ouvre, quel que soit son mode d'ouv erture, elle ie. sn par prendre la disposition finale que représentent les figures 10et 142 . Chaque pièce du périanthe est recourbée en arrière, mais cest: toujours le _sépale inférieur si qui présente la “HR prune cour=. _bure (fig: 14). . La durée de la fleur de l'Asphodetus ts est État. elle est, à Rennes, de 12 à 14 heures au plus ; c'est donc une fleur éphémère Les fleurs les premières ouvertes se liquéfient presque à la même, chaure que a ue les ee me ; elles durent pa n en soit une matière Hone iquide mais épaisse. _ Si, le lendemain, la température et Re clairement ape surf da dessiccation s s ‘effectue assez vite ; fir sent] e pél : sec Fan F UNE ESPÈCE NOUVELLE D'ASPHODÈLE 325 - “entière lombe et se détache vers le milieu de son pédoneule en lais- a : -sant un chicot décoloré qui noircit ensuite et persiste plus ou moins - donglemps au bas de l'axe secondaire dont la bractée a disparu de : bonne heure. R Re Tant que ces chicots persistent, il suffit de les compter pour éva- luer le nombre des fleurs qui se sont formées sur l'axe qui les porte. Mais ce moyen n'est pas très sûr, car des chicots peuvent ini raître prématurément. c} Déhiscence des anthères. — La facilité-relative de la fees À ion este comme l'épanouissement, fonction des milieux interne et à externe, bien que celui- ci soit prépondérant dans la déhiscence des | es et ensoleillées ont des anthères qui s'ouvrent rapidement en | général, _ par une fente longitudinale, eb donnent du pollen de bonne qualité. Le stigmate, non lavé _par les pluies, le retient facilement et la germination se fait dans les D conditions, ainsi he la Se REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Plus tard, à 10 heures 45, la seconde couronne s'épanouit à son. tour et fournit {0 fleurs. Chez celles-ci, la déhiscence des anthères- eut lieu à 1 heure 10, c'est-à-dire après 25 minutes seulement d'ex position à l'air. La température étant plus élevée à ce moment, l'abréviation de la durée est facile à comprendre. Or le lendemain 23 mai, le temps resta beau mais plus froid ; 1e thermomètre marquait 40° le matin à la place des 18 de la veille. L'ouverture des fleurs commença seulement à 10 heures 4 pour la première couronne et dura plus du double du jour précédent. Vers “ie heures, la chaleur se fit sentir à nouveau et le thermomètr marqua 20°. Les anthères s'ouvrirent alors presque simultanémen | dans toutes les fleurs épanouies, bien que l'épanouissement se fût. fuit à — heures ou Cela montre ie ie nn ne UNE ESPÈCE NOUVELLE D ASPHODÈLE jouies ; il en est de mème pour la durée de floraison des inflores- cences dans une année donnée ou dans des années successives, comme aussi pour la valeur et la durée de la floraison d'un même pied suivant les années. L'Asphodelus luteus se comporte sous FR rapport à la facon de beaucoup d'autres plantes ee ou ne _lées (4). «Tee - Üns’en fera une idée en compulsant les chiffres stivanté qui : F4 | indiquent lé nombre des fleurs épanouies sur le pied d” Asphodèle : _ cultivé à Rennes pendant les années 1918, 1919 et 1920. | En 1918, les premières fleurs apparurent Je 19 avril et les ; ernières, le 6 juin. Les nombres de fleurs épanouies sa ne pendant les 49 jours de floraison furent les suivants : Rs 0 0 0 0, 6 0 LOC TUE “20, 18, 11; 21, 17, 20, 22° 14,-29, 25, Fe. see 60, 55; 61, 09; 53, 24, 21; 30,.31,:20, 45, ee 4 5 . Total: 902 fleurs. Maximun, 38° jour. : Le maximum de floraison, nettement tranché; éut lieu pasdiit une période de beau temps, du 20 au 27 mai ; le minimum, pendant es pluies persistantes, du 21 au 30 avril. En somme, la courbe de floraison fut assez régulière en mai, les conditions elimatologiques le ce mois n'ayant présenté qu’un à-coup très tranché, CS 'est-à-dire ne courte ae ae de chaleur sèche anqragies vers la fi n de mai. + &) Voir Lucien Danter, Recherches sur “la flore Lane 1 à ne il (Revue etonne de FrmRiques Rs ee = (A suivre.) ns REVUE DES TRAVAUX PARUS SUR LES LICHENS. DE 1910 À 1919 par M. G. BIORET eh _ (suite) “e + eh. Pibon ue des Lichens. — L'étude à de abandonnée se Fe does ue de: ï vari ations individuelles, + à r iiende du “milieu ? Le Dar | de botanistes ont pris à leur compte devise formuiée. par Fink : « On n'a rien à gagner, Semble ES à l'e de sans une étude de la Bi og REVUE DES TRAVAUX PARUS SUR LES LICHENS : : 329 fluctuantes », dues à l’éclairement, telles que les prétèndues variétés aureola et livida du Xanthoria parietina qu'on peut rencontrer sur le même thalle, des cas de « mutations régressives », tels que Au contraire, à la fin de l'épanouissement de la fleur, c'est-à- dire lorsque la corolle forme de pes quantités de pigment, la teneur des lissus en acides organiques, tant libres que combinés, | augmente d'une manière sensible, quelle que soit FPunité à Irquele 4 on PRO les résultats. | Une seconde série d analyses, ayant pour but d obtenir! des résultats qui soient à l'abri des modifications dues aux migrations de À substances, a été réalisée dans les conditions suivantes : Les corolles, récollées an stade Il, et par conséquent me complètement privées d'anthocyane, sont placées dans de pet godets de verre, leur base se trouvant immergée dans 5 ce. d'eau distillée, lors de la récolte, cette eau sera ajoutée au liquide d'épui- sement). Afin d'éviter une transpiration excessive, le tout est recou- : vert d' une cloche et exposé à la lumière solaire diltuse : en 48 h., les _corolles se colorent en violet; ces corolles, ainsi En en dehors de la plante, sont alors récoltées etanalysées. Ur Cette seconde série d'analyses a été également frectuée reprises, la mise en expérience des corolles ayant eu lieu une pre mière fois dans la deuxième quinzaine de a dcr et une seconde fois dans la première quinzaine d'octobre. La détermination de la teneur en dés organiques _avant l'expérience ayant été faite dans la première série d'analy ce sont les résullats obtenus dans cette première série. qui ont él reproduits dans la première et la troisième colonnes du ta en ci-contre; la seconde et la quatrième colonnes contiennent al ns des analyses faites sur les roses: à us ja _ ire à deux des ou ses ae .' VARIATIONS DES ACIDES ORGANIQUES DANS DÉS COROLLES DE COBÆA SCANDENS SE PIGMENTANT APIÈS AVOIR ÊTÉ DÉTACHÉES DE LA PLANTE Substance séche pour 100 de substanee fraiche... ‘ ° Pi gt, de substance fraiche) acides organiques combinés Par.gr. de substance sèche. \ acides organiques combinés. ARE DÉBUT. enr ce RÉCOLTES DE SEPTEMBRE EE — LÉCOLTES D'OCTOBRE acides organiqres libres... acides organiques totaux... acides organiques libres... | acides organiques totaux ..,. acides organiques libres... acides organiques combinés. acides organiques totaux. .., . . | ; ss hr £ 20068 Corolles Corolles : ’ |. Corolles : 1 pigmentées | ; pigmentées au au en dehors en dehors stade Il stade I] de la plante | de la plante 10,49 8,48 10,66 8,16 1,1 HS $ LS . | #1 } Par gr. acides organiques libres... | 28,5 | 26,0 de ) acides organiques combinés. | . 430,1 | 124,6 _subsiance sèche acides organiques tolaux..: ë 153,6 | 150,6 ” J ; “ | AE > Î L On à vu plus haut pour quelles raisons les résultats rapportés aù gramme de substance fraiche ne pouvaient être retenus ; de plus, ici, dans le cas particulier de, pigmentation lente d'un organe en dehors ‘substance fraiche diminue et, de ce fait, le rapport des acides orga- fraiche. | | Les résultats rapportés à un gramme de Substance sèche, qui sont les seuls importants, ne traduisent pas de variations sensibles de la teneur en acides organiques dans des feuilles qui rougissent t après avoir été séparées de la plante. Les résultats obtenus au cours des analyses elfectuées sur des feuilles d'Ampelopsis tricuspidata sont donc tout à fait semblabl aux résultats dés analyses ellectuées sur des corolles de Cob f. scandens. na Re UT hate AE + VARIATION DES ACIDES DANS LA PIGMENTATION ANTHOGYANIQUE 345 IV. — VARIATIONS DE LA TENEUR EN ACIDES ORGANIQUES AU COURS DE LA FORMATION D'ANTHOCYANE DANS DES AXES HYPO0CO- TYLÉS: J'ai utilisé pour cette étude des germinations de Sariasin (Poly- _gonum Fagopyrum). Les graines de Sarrasin, mises à germer à l'obscurité, donnent naissance à des plantules jaunes, étiolées, dont les axes hypocotylés, dès qu'on les expose à la lumiere, forment trés rapidement de l'anthocyane. Les plantules de Sarrasin consti- tuent donc un excellent matériel pour l'étude de la pigmentation anthocyanique. | L Dans une première série d'analyses, j'ai éludié les variations de la teneur en acides organiques dans des axes hypocotylés de Sar- rasin, développés à l'obscurité et se pigmentant à la lumière sans avoir été séparés du reste de la plantule. J'ai opéré de la manière suivante : deux lots de graines ont été semés dans deux pots différents maintenus à l'obseurité ; après une dizaine de jours de développement, les plantules de l'un des pots" . nt élé récoltées, leurs axes hypocotylés ont été séparés des racines el des cotylédons, puis analysés immédiatement. D'autre part, le deuxième pot, renfermant le second lot du: he tules, à été exposé en pleine lumière, et les axes hypocotylés se. Sont pigmentés dans les 48 heures qui ont suivi: au bout de ce lemps, on a séparé des racines et des cotylédons les axes hypoco- tylés, qu'on à analysés. Les analyses ont porté, dans les deux cas, sur soixante axes | hypocotyiés. et ont PotRe les résultats suivants : * 346 REVUE GÉNÉRALE DE: BOTANIQUE VABRIATIONS DES ACIDES ORGANIQUES DANS DES AXES HYPOCOTYLÉS DE SARRASIN SE PIGMENTANT SANS AVOIR ÉTÉ SÉPARÉS DE LA PLANTULE | AXES Axes bypocotylés | hypocotylés | rouges après |F Pan exposition à la lumière Substance sèche pour 100 de substance fraîche . 3,41 3,93 Par er. acides organiques libres.:... 3,6 4,0 cs a gang de } acides vrganiques combinés .# 2.3 1,8 Ë substance fraîche ” acides organiques totaux... 5,9 5,8 Par gr. \ acides organiques libres. ... 108,1: 114,9 ) acides organiques combinés . 67,1 51,8 ; substance 'sèche ‘ acides organiques totaux... 475,2 466,3 { acides organiques libres... 0,6 (4 Par rgane } acides organiques combinés.|[l 0,4 0,2 : | acides organiques totaux. ... 4,0 0.6 Dans cette expérience, les résultats rapportés au gramme de substance sèche mettent en évidence une augmentation des acides organiques libres, une diminution des acides organiques combinés et enfin une diminution des acides organiques totaux, au cours de la formalion d'anthoevane pendant l'exposition à la lumière. ; est le seul cas où l'on constate, dans un organe non séparé du * reste de la plante, une diminution des äcides organiques totaux, älE cours de la pigmentalion pas ont Une seconde série d'analyses à été electuée dans le but d ‘obtenir. des résultats qui soient à l'abri des modifications dues aux migrations de substances. Les germinations étiolées de Sarrasin se prêtent tout à fait bien à ces expériences : leurs axes hypocotylés, séparés du reste de la plantule et exposés à la lumière, rougissent en quaranté- huit heures d’une manière intense. On a opéré de la facon suivante : une ne mes de graines de Sarrasin ont été semées en pots et maintenues à à l'obscurité, les _germinalions provenant de ces graines devant servir à toute la. + VARIATION DES ACIDES DANS LA PIGMENTATION A AFRO R MENU E 347 série d'expériences dont il va être question, A DIS huit jours de développement, on a récolté une partie des plantules, dont on a séparé les axes hypocotvlés, qu'on a divisés en trois lots. 200 axes hypocotvlés, constituant le premier lot, ont été analysés immédiatement. | 200 axes ee constituant le second lot, ont été pesés, puis étalés sur une bande de tarlatane tendue au-dessus d'un cristal- hsoir contehant de l'eau : ce cristallisoir a été porté ensuite à la lumière, el recouvert d'une cloche afin d'éviter une trop grande dessiecation. A | ete Enfin, 200 axes hypocotvlés constituant le troisième lot ont été traités comme les précédents, mais maintenus à l'obscurité. = Après ‘quarante-huit heures, les axes hypocotylés exposés à la lumière étaient colorés en rouge vif ; on les a analysés, ainsi que: ceux du troisième lot, qu avaient été exposés à l'obscurité et étaient restés jaunes. 7 Le même jour, une tre expérience, en tous points iden- tique à la première et comportant aussi trois lots, a été mise en train ; a par conséquent utilisé des plantules âgées de deux jours de plus que celles qui avaient été employées dans la première expérience, si . doncdes plantules âgées de dix jours. ihx Deux jours après, on a és les axes hypocotylés de ke deuxième expérience exposés à la lumière et à l'obscurité, et on à mis en train une troisième expérience, en utilisant des plantules âgées de deux jours de plus que celles de la deuxième éxpél ‘epce, et Par conséquent âgées de douze jours. Fe Une quatrième, puis une cinquième expérience ont été suecessi- | _Yement effectuées de la même manière, avec des plantules âgées: respectivement de quatorze jours et de seize jours. ne Le rougissement des axes hypocotylés isolés de la plantule, Mes puis exposés à la lumière, se produit d’une manière très intense dans la première, la deuxième et la troisième expérience. Les axes hypo- - cotvlés plus âgés ‘14 jours) employés dans la quatrième expérience ce Ont montré une formation d'anthoeyane beaucoup moins forte. Enfin, ; sans la pigmentation à été très faible dans la cinquième expérience, © c'est. ie chez des axes hypocotylés Va 16 jours. VARIATIONS DES ACIDES ORGANIQ | DE SARRASIN SE PIGUENTANT APRÈS AVOIR ÉTÉ SÉPARES DE LA UES DANS DÉS AXES HYPOCOTYLÉS PLANTULE ne ci. suliats rappurtés à l'organe és A re de EXPÉRIENCE 4 2 EAPERIENCE ae EXPERIENCE 4 GXPÉRIENCE| 5e EXPÉGIENCE Du 46° ue avec le ule à l'obse el À (7 Axes Ver mais sectionnée _ lumière pendant 48 heures. * Acides M y A . Axes Sn mais seclionnés \ Acides organiqueslibres, Fra et maintenus à l'obscurité peu-} Ac idesorganiquescombinés. tant 48 heures. ( Acilesor Farine totaux, Axes analogues, mais étantresiés’ Acides dpinianes libres. eu relation avec le reste de |: D oran quete De sise , l'obscurité pendant} En 48 heu Acides organiques lotaux.. Axes hypocotylés depl sntules dé-’ _ veloppées à l'obscurité et ana- lysés aussitôt après section. / Acidesorganiquestotaux.... Acides organiqueslibres.. Axes analogues, mais sectionnés’ Acidesorganiqueslibres . et rougis par exposition à la’ Acidesorganiquescombinés. lumière pendaut 43 heures *! Acides organiques totaux... Acidesorganiqueslibres.. et maintenus à l'obscurité “ee Acidesorganiques combinés. dant 48 heures. Axes analogues, mais sectionnés” Acides organiques lotaux. Axes EE ina re en relation avec le re ds la tie à aiaourité euant) 48 he Acidesurganiqueslibres. ……. R Acidesorganiquescombinés. Acidesorganiques lotaux... \ Âéites organiques libe es... et rougis par exposition à la Acides organiques combinés. 5 Acilesorganiques combinés.| cides DR Ses es L 54,5 112, 52,3 F5,9 108,2 54,6 55,7 445,3 54,6 64,6 119,2 0,211 0,192 0,403 0,181 0,1»7 0,368 0,214 0,192 ©, 225 0,417 0,192 0,225 0,417 0,181 0,141 0,322 0,991) 0,162 0,382 0,214 0,309 U,524 Du 8e Du {0° Du 12 Du 44 8 au au au au 10° jour ce jour {4 jour {ve jour 18 jour : de de . de de ï gewminalion | germination | germination | germination | germination Li. ; ides 2 1,7 1,7 2,4 A |Axes hypocatylés de plantules dé-’ Acides organiques libres... 2,4 2,1 _ ee É al 1 2 LA * 2 #s | veloppées à l'obseurilé et ana-. de de An S. 24 2,0 . : 5 ; H { 4 re É x lysés aussitôt après section. l \cides organiques totaux. 4,5 4,1 L Sat ot Ne a ‘ 6 3,0 53,0 2,7 Axes analogues, mais ADR Acides organiques libres... ä,s 1,8 = de + et rougis par exposition à la, Acidesorganiquescombinés.| 4.6 5,3 es ï #4 ) 4 ; lumière pendant 48 heures. Acides organiques totaux... 8,9 : 54 Mi ; = | ; À DR = | : : < : 3 2 f) 1,4 2,9 5 Axes analogues, mais Re Acides organiques libres... 2,1 2,0 k # : Fa 5 5 2, È 2 E etmaintenus à l'obscurité pen Acidesorganiquescombinés, 2,3 4, 2 F. è dant 48 heures. \ Acides organiques tutaux . 4,4 : 3,9 s ; ; Li 9] L «08 a Le dpi étant radiée! Acides organiqueslibres... « reste de 65,0 87,5 152,5 85.8 64.0 149,8 300 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE es quatre données suivantes : _hypocotylés sont ägés de huit jours). quarante-huit heures, (ces. axes der de sont cRoEtene âges de heures où les axes hypocolylés précédents ont été exposés soit à la La comparaison des résultats ei et ti rend pe de la vas iation. _ leneur en acides organiques d'axes _hypocotylés isolés de la plantate _quis'est produite pendant | un temps de quarante-huit heures dans là bien “encore que r on ne ae pas accorder | une a. valeur au: Dids aies des résultats, j'ai, pour chaque expérience, groupé I. Teneur en acides organiques d'axes hypocotvlés au moment où ils viennent d'être séparés de la plantule, cette dernière s'étant développée à lobseurité, (pour la première expérience, ces axes Il. Teneur en acides organiques d'axes analogues mais séparés ds reste de la plantule et rougis par éxposition à la lumière ‘pendant quarante- “huit heures, (ces axes se à sont donc âgés de sen jours). AT Teneur. en acides organiques d'axes hypocotvlés analogues et séparés du reste de la plantule, mais exposés à l'obscurité perd à dix jours). | IV. Teneur en acides organiques d'axes hypocotylés ie mais restés en relation avec la plantule pendant les quarante- huit lumière, soit à l'obscurité, (ces axes Es sont donc aussi se -de dix jours. Les trois premiers | Résultats sont HDi par une expérience complète, le pre résultat est fourni par le début ue Rue rieñnce suivante. qui s’est produite pendant un temps de quarante- huit heures dans la el exposés à la lumière où ils ont rougi. ; La compa raison des résultats F et HI rend comple de la vacltion : teneur en acides organiques d'axes hypocoty lés isolés de la Phae et exposés à | obscur ité où ils n ‘ont pas rougi. La comparaison des résultats I et IVrend compte de la variation qui s'est produite peñdant un temps de quarante- -huit heures dans la teneurs en acides organiques d'axes hypocotylés restés en relai avec le reste de. fe ea 4 el «maintenus à | l'obscurité où ils n uns rougi. Cesr echerches sur des axes Labie. de Sc montre La ar à # à? VARIATION DES ACIDES DANS LA PIGMENTATION ANTHOCYANIQUE 354 résultats rapportés au gramme de substance fraîche. La perte d’eau où l'enrichissement en eau éprouvés par les fissus varient d’une façon profonde suivant les conditions dans lesquelles se trouvent les axes hypocotylés. C'est ainsi, par exemple, que les axes de plantules se développant normalement à l'obscurité s'enrichissent progressi- , Yément en eau : La quantité de substance sèche contenue dans 100 grammes de substance fraiche est en effet de 48,2 dans les axes âges de huit jours, de 8,71 dans les axes igés de dix jours, de 351,15 dans les axes âgés de douze jours, de 28",91 dansles axes âgés de quatorze jours, et de’ 2s°,79 dans.les axes âgés de seize jours. Par contre, les axes séparés de la plantule S'appauvrissent en eau pendant les quarante-huit heures que dure chaque expérience, et _Surlout quand ils sont exposés à la lumière. Dans ce dernier cas, les teneurs de 100 grammes de substance fraiche en substance sèche passent respectivement, dans les cinq expériences effectuées, de 47,82 à 108,9, de 3e,71 à Ger.0, de 38° 15 à 6#,27, de 24,91 à 61,97, enlin de 25,79 à 58,98. Même si les acides organiques ne subissaient aucune variation dans les organes ainsi traités, les résultats rapportés ‘4 Sramme de substance fraiche les feraient apparaître comme S'accumulant dans les expériences où la substance fraiche s'enrichit en substance sèche, et comme diminuant dans le cas contraire. Aussi voit-on, sur le tableau ci-dessus, dans les résultats rap- portés au gramme de substance fraiche, la teneur en acides orga- niques augmenter sensiblement par exposition des axes hypocotyiés à la lumière, tandis que les résultats rapportés au gramme de subs- tance sèche ou à l'organe mettent en évidence le phénomène €, rameaux ou crampons anastomosants qui relient Île thalle aux thalles voisins, aux mousses ou au substratum. — Dans le mémoire sur les Lichens d'Islande la partie floristique est réduite à un simple catalogue de quelques pages : la £ rosse part est réservée à l'écologie. Dans un premier chapitre, lantéde traite des modes de propagation, résumant le peu de faits connus concernant le rôle relatif des spores, pycnoconidies, sorédies, portions de halle, d'une part, et, d'autre part, du vent, de l'eau et des animaux. Il passe ensuite en revue les groupes biologiques représentés en Islande : corticoles, terricoles el Saxicoles ; au sujet des premiers 1l note une différence avec les Lichens lignicoles : l'allongement de la tache _ lichénique des Lichens crustacés corticoles est causée par l'acérois- | sement en épaisseur de l'arbre, tandis que le thalle des Lichens lignicoles suit les fibres du bois ; sur ce point, Galloe à suiviles données de Lindau : j'espère montrer, dans un prochain mémoire, que le jugément de Lindau est fondé sur de simples apparences et que l'extension duthalle des Lichens hypophléodes dépend de}. nature des éléments du périderme, tout comme chez les Lichens lignicoles : l'influence de l'épaississement de l'arbre n'intervient que pour une faible part. Dans le groupe des Lie hens terricoles, l'auteur . étudie Spécialement les types frutéscents; il y distingue : f° les : formes dont l'extension est réalisée par lhy cothatléie hypothallus- + ‘wanderers », formes les plus primitives dont les podétions ont une iongévité limilée et ne possèdent pas d’haptères, par exemple et Cladonia pyxidata ; 2° les formes dont l'extension est réalisée pari les. podétions, « podetion-wanderers », telles qué C ladonia rangiferinas He dont l'hypothalle a vite disparu et dont les podétions richement ramitiés, à nombreuses Rapières anastomosantes, ont une croissance _ et une longévité indéfinies ; 3°les formes dont l'extension est réalisée par les lobes primaires, « primary-seale wanderers », représentées | | par Cladonia foliacen, faisant le passage entre les Lichens fr ulescents : et les Lichens foliacés, à lobes reliés également par de nombreuses : haptères. “. auteur s'étend sur les haplères qu il divise en haptères apicales, h. latérales, h. des lobes primaires, h. des Jobes. de, | . A REVUE DES:TRA VAUX PARUS SUR LES LICHENS É 319 podétions. Au sujet des Lichens saxicoles, Galloe rappelle les don- nées de Fünfstück, Bachmann, Stahlecker, ete Après ces détails morphologiques et biologiques, l'auteur énumère les espèces des _ différentes associations : il'étudie ensuite la distribution des Lichens suivant altitude et il lermine par une discussion (ouchant l'abon- dance des Lichens en Islande. Bouly de Lesdain (73); a donné à son porte thèse une longue introduction écologique, où se montre cet excéllént esprit d'observation que me vanta plus d'une fois l'abhé Hue. Toute la région comprise dans un large rayon autour de Dunkerque y est fouillée et disséquée pièce par pièce: les zones maritimes. lés dunes litiorales et internes, les polders, les berges du canal, la zone plus boisée de l'intérieur, sont lour à tour passés en revue et donnent d abondantes récoltes: La zone maritime est subdivisée en zone du -Caloplaca citrina. plus élevée, et zone de l'Arthopyrenra halodytes, “plus basse. Les substratumsles plus variés etles plus extraordinaires portent des Lichens : parmi les substratums moins communs citons les métaux (fer, plomb), le brai, les scories, le carton, le linoleum, le feutre, Les parois internes des coquilles mèmes donnent asile à quatre espèces de Lichens ; la stalicn à Fobscurité détermine- quelques modifications dans le thalle et les apothécies ; celles-ci sont souvent décolorées et les spores souvent avorlées. Enfin l'auteur signale quelques cas de alles provoquées par des piqûres d'insectes sur des Lichens frutescents et des morsures d'Acariens ou de “Mollusques qui provoquent l'apparition de nombreuses sorédies. Mac Lean (74) étudie la flore maritime des Lichens d'un point de la côte anglaise. Elle est représentée par 30 espèces qui se distribuent en 8 associations suivant le substratum : sables, dunes, galets. boue. durcie, ete | Rüggeberg (7) a également ajouté au athlopué des Lichens de la région de Güttingen quelques observations écologiques intéres- Santes. [1 y ne en ui l'importance de la nature du Bouy de Lesna “1 M. rue sur les Lichens des environs de Dun- ne “Thèse { fe 301 D: ., Dunkerque, 19 40). 74) Mac Lan R The Ecology of the Lichens at Blakeney ue Norfolk. us. of. Ec cology, 1.3, p. 129-143, 1 pl ,3 fig., 145). (7) Rüce GEBERG H. Die Liolsnèt ci ôstlichen Weserberglandes. (maug. 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Après quelques mots touchant l’histoire des Lichens fossiles, res, où l’auteur fait ressortir la faible capacité des Lichens à la ie ni es des détails sur des dépôts scandinaves datant de la période post- AS e et riens des restes de Lichens qu'il appelle « subfossiles ». Cladonia seu na, pai exemple, se rencontre dans des dépôts lourbeux, où d’abord mêlé a < Shaun il à ensuite dominéet constitué des couches presque pures. L'auteur dique auss des restes de Lichens dans des tufs calcaires et sur. des débris d'écorce de la même période, VII -— Exsieccata. Harmand (J.). — Lichenes gallici prœcipui, fase. 1 (n° 501-550, 1913). Lichenes galliei rariores, fase, 3 (n° 101-150), de sea ous Rev.). — The Sue of England Lichen- Herbarium : fase. -13 (n°s 401- 520) 1910-19 Kutak (V.). — Flechiensammlung aus Bôühmeu, fase. 1.5 (no 1-250), 1914: Malme (G.). - Lichenes suecivci éxsiceati, fase, 1-25 (n° f-625), 1909- 1918. Voir en Scandinavie. uv .— Lichenes Rossi Laos fase, 1-3 (n° 1- ot (G. 4 — Lichenes exsiccati, fase, 9- 10 {n°:201-950;,1912). Sandstete ([1.). — Cladoniæ exsiccatæ, fase, 1-2 (n° 1-248), 1948. Hillmann (J.). — Ein neues Exsikkatenwerk Miber die Fiechtengatiung Cladonia. (Naturw. Woeh. n. F.,t. 17, pp. 566-568, 1918). 5 les Exsiceata de Cladonia de Sandstete. Zahlbruckner (A.). — Cryptogamæ Axsisedl editæ a Museo Palatino 1909-1916 . Vindéhoiede. Cent. 17-24, (Lichenes, déc. 39-61), Schedæ ad Cryptogamas exsiceatas... (Avn. Naturhist. Hof- mus. Wien, 1. 93, pp. ie 235, 1909 ; t. 24, pp. 269-292, 1910: 5, pp. 22: 252, 1911; t. . pp. os 1919: 4.21, pp. 209-. "280, 1913 ; 1. pi Ppe LAS 1911, t. 29, pp. 454-482, 19145 ; 30. Pb. 197-29 ee | Lymge (B.). — On the Worid's « Lichenes exsiecati » (N. Mag. Natr. : t. 51, pp. 95- cire 1913). 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Stukenberg [Ha ee “Uber den auf dem Thallus der Flechte Endoeer he: + mipialum À eh. parasilierenden né re qe (Journ. £ ‘Pflauzenkrankh., , 6 p., 19 | Tobler qe. —— Verrucaster lichenicola n. gen.,n sp: ta. Natw. Ver. Bre remen, +. 51, PP- 383-384, 1 1913;. M Vosaux (Abbé). - — Synopsis des Champignons Mons Lie ns. eue Byli. Soc. myc. Fr.,t. 8, pp. 174- 208, 209-256, ÉTAT Vie PP - 33- 128, 399-446, AT 195, 4013 1914; t. 30, PP: Lo 198, 19 (A j L SE se 1 D A CAS ut LOU ES JUL D Ne nt analyser e en à détail J S Ÿ par node Je m ‘excuse d'avance de 4 les Abe sur r indication des auteurs, dans une rc me Fr. Weis et K.-A. Bonporrr. — Kemisk-biologisk undersofelse Re À af skovjord under overernærede graner i Ivngby skov. — 4 nee (Recherches ‘relatives aux causés de ne de dr 5 - (Det forstlige forsogsvæsen i Danmark, N., pages 343-352, 1920). Re \ Het Ces recherches, qui sont la continuation de travaux nlénionronent _Parus, ont trait aux caases d'une hypertrophie observée chez l'Epicéa (Picea exce Isa). L'analyse chimique du sol où eroisseht ces Epicéas ledique ue gr ande richesse en azote, aussi bien au point de vue absolu que par rapport aux Substances minérales. De l'avis des auteurs, c'est dans cette disproportion des substances alimentaires assimilables que réside la cause de 1hyper- trophie 6bservée, celte hypertrophie étant alors due à à une nutrition trop Lx hp azotée. M. Weis et B sadortt out constaté que léaots contenu dans la terre : où croissent les Epicéis hypertrophiés se transforme facilemeut en azote nitriqué, si cette Ler re, qui est d'autre part très acide, est placée dans des conditions favorables. L'agent de la nitrification ténsilét. able qui. s'opère alors doit être d'ordre biologique, car cetté transformation ne se produit . Pas si ia terre à été préalablement stérilisée ; de plus, si on. ajoute à cette _. lerre-de la peplone, la nitrification n'a pas lieu; si l'on y ajoute du sulfate d' ammonium, le sulfate d'ammonium n'est pas nitrifié ou ne l’est que très | iuparfaitement, à moins qu ‘il w’ait êté additionné de carbonate de calcium. ., MM. Weis et t Boudorff ne sont pas envore parvenus à isoler les bac- | téfies Qui pro luisent cette nitrification, cal les semis de terre où croissent les Epicéas hyper trophiés, effectués dans le milieu de Winogr adsky, ont ÿ ri conduit à des résultats négatifs. 11 est possible que ce ne soient pas les bactéries nitreuses et nitriques habituelles qui agissent dans ces 2 terr es for eslières très acides el très riches en hum : Denise pet Fr Len os , Afbeelding bi besehets ÿving der one : landsehe Gewassen Red ne _ Leo à ee : he ins que les précéden Le do pk de | auique, ces Kbntsoaet senfer e a esp èces. s reeuerllies ci Hollan Fe Robe ï F LE} s AUS LE . EN PALRES vi 398 RÉVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE . L 2 Dix-huit espèces sont étudiées : ee sont 3 Rubus (E. pracerus J.- P. Müll: A. Wablbergii Arrb.; B. rubieundus J.-P. Müll et Wirtg.}; Rumex fennicus Mürbeek., Dipsacus laciniatus L, Lepidium Bona:- riense ,, Agrostis seabra Wild, Phälaris præmorsa Lam. et D. C.; et 10 espèces de Champignons : 8 Basidiomycètes, Sistotrema confluers Fr, Tricholoma rus$ula Schaeff., Pleurotus milis P., Russula fellea Fv.. Cyphella capula Hoimsk., Hygrophorus agathosmus Fr., Polyporus leuco- melas P., Boletus felleus Buil. et.2 Ascomycètes, Xylaria Guepini (Fr.) Ces. et À. filiformis A.ebS. (Comme dans les livraisons antérieures, ces descriptions rédigées en hollandais et en français soni accompagnées de belles planches en cou- Jeuf.: Feat Jacques GAUMÉ E. AnNeT. — Contribution à l’étude du Palmier à huile, almier à huile au Gameroun, variétés, eulture, ‘exploitation, : Thèse de Doctorat. Larose, éditeur, H, rue Victor- Cousin, Paris). M. Emile Aunet, qui a fait un séjour de plusieurs années, au Dahomey d'abord et au Cameroun ensuite, s'est spécialisé dans l'étude botanique et agronomique du Palmier à huile. C'est le résultatde ses travaux à la fois scientifiques et technologiques qu'il a présenté à Ja Faculté des Sciences de Paris en vue de l'obtention du titre de Docteur de l'Université." L'auteur étudie touf d'abord la répartition géographique de l'Elæis dans la colonie du Cameroun et examine les divers facteurs qui inter- viennent pour régler cette répartition. Il indique les régions où ce Palmier se développe dans des conditions assez favorables pour ÿ être l’objet d'une exploitation intensive et cite les principaux centres de culture et d'exploi- tation. ; # 1l a été décrit de nombreuses variétés de l'Elæis guineensis, différant en général les unes des autres ;par les caractères des fruits, les autres | des dues surtout à l'influence du milieu et tous les termes de transition entre les variétés décrites peuvent être observés ; des fruits présentant les caracr. téristiques propres à des variétés différentes peuvent même être réunis sur un même régime. La division de l'espèce £/æ1is quineensis en nom breuses variétés semble done critiquable au point de vue botanique, mais elle présente un intérêt au point de vue économique car les fruits offrant les divers caractères décrits n'ont pas les mêmes propriétés au point de vue technologique ni surtout la même richesse en matières grasses. Pour ee qui concerne le Cameroun, l’auteur maintient six variétés parmi les diverses formes caractérisées par ses devanciers. D'autre part l'étude approfondie qu'il a faite de l'Elæis dans cette colonie lui a permis de caractériser une sous-espèce nouvelle, à laquelle il don Poissoni. Cette sous-espèce diffère de l’Elæis quineensis type Par soR.. ne lenom d'Elæis à ne ; FE Ë É EME Dr NOTES BIBLIOGRAPHIQUES 399 fruit qui est plus ou moins enveloppe dans une gaine dating constituée par six staminodes accrescents de la fleur femelle. Dans cette\ nouvelle sous-espèce, M. Annet à constaté l'éxistence de deux va riélés, l’une, v, dura, à endocarpe épais, l’autre, v. tenera, à endocarpe mince. Le dosage des corps gras daus les fruits de ces deux variétés a permis de constater que ces fruits ont la teneur la plus élevée en huile parmi tous ceux que fonrnissent les diverses variétés d'Ekris connues. Cette richesse en substance grasse est précisément due au earaetère différentiel de la sous-espèce, e'est-à-dire à la présence d'une e enveloppe supplémentaire charnue résultant de l'accrescence des staminodes: ces organes acquièrent la même consistance que les tissus périphériques du fruit, el aceumulen|, comme ces derniers, une proportion élevée de matières grasses. Les deux nouvelles variétés décrites portent à huitle nombre des £lwis existant au (Cameroun. M. Annet fait une description détaillée de ces Variétés dont il a eu léccséihn d'étudier les diverses Érres et do les raisons pour lesquelles huit seulement doivent être mainten , L'auteur examine ensuite la question de la culture du Bitaniez à huile. Il'expose ce qu'est la cultüre et l'exploitation de | £læïs par les indigènes, les modifications qui doivent leur être apportées, et la réglementation qui Eole être instituée pour améliorer la production. II passe ensuite aux cul- ures entreprises par les Européens. I! fait une étude extrêmement cr et documentée ie la culture rationnelle de l'Elæis, des méthodes actuelles et des modifications qui doivent leur être apportées. Il examine Successivement les exigences du Palmier, le choix et l'aménagement terrain de culture, le semis, la mise en place, la conduite de la PS. l'emploi des engrais, les cultures intercalaires, la récolte, 1e rendement er , COTPS gras. [| met en évidence l'importauee qu'il y aurait à entreprendre des recherches de sélection et à développer la eultüre des deux variétés . doutle rendement en matières grasses apparait comme ie meilleur, l'Elæis Poïssoni, var. tenera et l'Elæ s juineensis communis, var. Lenera. La dernière partie du mémoire de M. Annet est affectée à l'étude de la _* préparation industrieile des produits du Palmier à huile. + L'auteur a fait une étude très complète des diverses phases des méthodes d'exploitation du Palmier dans différentes usines dn Cameroun ; il indique quelles sont les parties de ces méthodes qui sout défeetnenses et doivent être améliorées, il suggère les modifications à faire pour obtenir à la fois de meilleurs rendements et des prôduits d'une valeur commerciale plus élevée, c'est-à-dire des huiles de palme chez lesquelles la formation des acides libres est réduite au minimum. Au cours de recherches dans les archives allemandes, à Bouea, M. Annet a découvert un rapport secret _Fédigé par M. Fiekendey, ue de l’Institut d'Essais de Victoria, et _résumant les résultats des observations et des recherches entreprises par a technicien en vue d’ ‘améliorer l4 exploitation du Palmier à hnile. Il donne a eue intégrale de ce document, fait la critiques des données nou- RS £ BOTANIQUE tu velles quil contient et met en évidence a La lies Les plus intéressantes e nicien qui est spécialisé pendant plusieurs ploitation du Palmier à huile, qui a collaboré ème à ete. ‘exploitition et én connait l'importance éc onomique, les “has et les points faibles, ce travail est susceptible de rendre des. services importants dans le ehoix des mesures à prendre pour conserver à a nos colonies De nantes qu'elles possèdent dans la production des. | matières enr “A R. COMBES décès de de la Faculté des Sciences, dé porta on, lome 33 - Planche 23 Revue Generale de Botanique nn. 5 Ce. À "2 +2 LR () " TA # f A: / SP LU # Ci (7 Je L ] } Case à { Al . "8: ÈS ds » LP] à. \ - ; ea AË { ] tj { JUS Ha j 1 #7, 4 SN BOOT LP MSIE M 44 a da ÿ NS (K #4) Ty b W/ . ré Ë É : KL" Ÿ 1 VV *: Sat à Y » Ÿ NS a” ‘ à vs à Le. 7 es f Revue Generale de Botanique # 2: q ome 33 - Planche 28 #E 7] CPR D re 2 DE y — 7 TRRE e! 4€ TS S? = f VA “ii A7 À F Ÿ | ss RE o0 7 ME of À. f \ y à Ÿ LS à a # ï R Doux, Phot. Il Lr Deck, imp. l'imbriaria Revue Générale de Botanique Tome 33 - Planche 29 … 30 - Planche = #4) nm 10me . que Ê 11) tan El fl senerale de = Revue FAR ' RACE \ + 3 Li Ù TS ul ss 2 hs FILS 4, d { 21 PES Es SAM DE PAL PO ES DD er 225 LE AQU CES ST ALT À \ NE * à # s# Le DeLey, imp. Il Marchantia R. Doux, phot. iotan1au ra lp } erale de I Revue Ge ab al 0 2e “16 HET DE est) & . je LES À 3 * 3 27) Le DeLevy, imp. Marchantia, Preissia n ?: \] de + Se: e 3.3 - Planche “ta Tome es Tes SE RU € aTe. Eire . 42 » rt .- a Lil IS Es LR + Æ 4, L) Li l AD WE di . et } Et e, LIRE OA er 4 À 2 * LA ; Fe Revue Generale de Botanique Le DeLey, imp Preissia, Marchantia R. Doux, phot. Tome 33 - Planche 23 : F: Monxau, phot. Le Durey, imp. La symbiose lichénique chez le Solorina saccata et le S. crocea. D. NOUVELLES OBSERVATIONS SUR L'ORIGINE DES PLASTIDES LES PHANÉROGAMES par M. A. GUILLIERMOND La question de l'origine des plastides dans les Végétaux supé- rieurs a été, dans ces dernières années, l objet de telles controverses que nous’avons cru utile de la reprendre d'autant plus que les résul- tats de nos recherches antérieures laissaient encore beaucoup d’obs- Le curités en ce qui concerne l’évolution du chondriome. On sait que trois opinions ont cours : | 1° L'opinion que nous soutenons depuis le début de nos recher- % ches à la suite de Pensa et Lewitsky et que nous croyons démontrée, qui consiste à admettre que les plastides résultent d'une différen- ciation des mitochondries. Cette opinion a été confirmée par Mirande dans ses études sur les Characées ainsi que par Forenbacher, Maxi- . MOY, Alvarado, Wagner, Cowdry et Meves dans leurs recherches Sur les Phanérogames. Il est certain que l'on ne saurait nier l'impor- : lance de l'opinion de ces deux derniers auteurs qui sont des z0olo- - Sistes et qui n'ont abordé l'étude des Végétaux qu'après celle des Mitochondries animales et surtout celle de Meves, l'un des cytolo- gistes qui a le plus contribué à l'étude des mitochonäries. 9o La thédie soutenue par Rudolph, A. Meyer, Scherrer, ne # Mottier 2 serre 2 les plastides et les mitochondries sont des formations t distinctes, mais qui dans les cellules Le des Phanérogames présenteraient des formes sem- blables et se confondraient au point qu'il serait difficile de les 6 402 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE distinguer. Cette théorie s'appuie sur un argument très important tiré de l'origine des plastides dans les Bryophytes : Dans ces végé- taux, où la chlorophylle persiste à tous lés stades du développement, les travaux de Scherrer, Sapehin et Mottier ont en etfet démontré que les chloroplastes se transmettent de cellules en cellules par division et subissent une évolution parallèle à celle des mitochondries qui coexistent avec eux. 3° La théorie de Dangeard qui admet que les plastides pré- sentent dans les cellules embryonnaires des formes mitochondriales qui avaient échappé jusqu'ici aux auteurs, mais que ces organiles n’ont aucun rapport avec les mitochondries qui, elles, ne sont autre chose que des jeunes vacuoles remplies d'un contenu colorable ou des gouttelettes de lipoïdes. Celte conception du chondriome de la cellule animale, qui ne s'appuie que sur des observations vitales, à l'aide de colorants tels que les bleus de crésyl ou de méthylène qui ne colorent pas le chondriome (1), a été démontrée inexacte par n08 à recherches récentes, ainsi que par celles d’Alvarado. Nous ne #4 croyons donc pas nécessaire de la discuter de nouveau. Nous nous bornerons à faire remarquer que tout ce qué nous étudions ici est en dehors des éléments décrits par Dangeard. Toutes nos recherches ont été faites sur des préparations fixées et colorées par la méthode de Regaud. Nous avons souvent employé des grossissements considérables de 3000, obtenus à l'aide de l'ob- jectif à immersion 1/15 de Zeiss et de l’oculaire compensateur 18. : _ (4 L'observation vitale de coupes, des Asie racines que nous avons étudiées, colorées par le a noire le bleu de crésyl et le bleu de métylène. nous ont d'ailleurs permis vnstater que le chondriome ne se colore jamais par! ces dt Par ER le contenu des vacuoles prend toujours une teinte diffa se et. ontre souvent des corpuscules qui retiennent fortement ces colorants. Ge sont nef produits colora que M. Dangeard a décrit sous le nom de métachromaline. Beaucoup ce produits offrent les réactions des composés phénolique ; ne | e i , mais. à mo t pa ont ueun n réactions PS Mendes étre omatiques des Champignons. Ces corpuscules Se dre Aie dans les vacuoles par la méthode de Regaud, mais se disti Fin oujou es ere ndrie s. Le s colorants Vies employés pour pal ÉTES formations désignées par M. | neue sous le n gent rome: M beaucoup plus facilement visibles que les AT bondries. 2 La ch pe Fe chondriome et ne se colorent pas par la méthode de Regau : ORIGINE DES PLASTIDES DANS LES PHANÉROGAMES 403 Nous nous sommes aperçu de l'avantage des observ alions à très forts Srossissements qui, s'ils donnent des images beaucoup plus floues des contours de la cellule, permettent de distinguer d'une manière beaucoup plus nette les formes des mitochondries. Enfin nous av contrôlé nos résultats par des observations v cela nous a été possible. ons itales ‘aussi souvent que L. — Racine de Courge (PI. 54 à 57). : Si l’on observe la coupe longitudinale d’une radicule à un stade très jeune de la germination, on Consiale, dans les cellules de Ja Fig. 1. — Cellule du foie de Grenouille. On peul se rendre compte que le chon- iome y est tout à fait semblable à celui de la cellule végétale (méthode de Regaud. Gr. 3000). région du méristème qui avoisine les cellules initiales, un chondriome constitué par un grand nombre d'éléments sous forme de grains et de courts chondriocontes. Tous ces éléments ont des dimensions -Semblables, se colorent de la même manière, et il est impossible de distinguer Parmi eux ceux qui deviendront des amyloplastides de | CEUX qui resteront à l'état de mitochondries (PI. 54, fig, 1). Dans le Plérome, on assiste à la transformation d'un certain nombre de ces 404 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE éments en éhondriocontes allongés, qui paraissent résulter de Ia croissance en longueur d'éléments arrondis ou en forme de courts bätonnets, et dans les cellules différenciées du cylindre central, le chondriome apparaît constitué à la fois par des chondriocontes allongés tout à fait semblables aux éléments de même nom de la cellule animale (fig. 1}, et par des mitochondries granuleuses ou en courts bâtonnets. Cependant ces éléments n'ont pas tôus la méme valeur, car les chondriocontes seuls donnent naissance à de petits grains d’amidon qui apparaissent sur leur trajet sous forme d'un petit renflement vésiculeux déterminé par la présence d'un grain d’amidon non colorable par l'hématoxyline et inclus dans le chon- drioconte ; ils représentent donc des amyloplastes. L'évolution du chondriome est plus complexe dans les ceilules du périblème : ici, on constate de très bonne heure la formation de chondriocontes très allongés qui résultent de la croissance .d'une partie des éléments du chondriome. Ces chondriocontes forment ensuite sur leur trajet de petits renflements, soit aux deux extré- mités, soit à l’une seulement des extrémités, soit au milieu, soit même sur plusieurs points quelconques de leur trajet. Les chondrio- contes prennent alors l'aspect d'haltères, de massues, de fuseaux ou deviennent moniliformes (PI. 54, fig. 2 et 3). Ces renflements se séparent peu à peu, par rupture des parties effilées qui les réunis- sent, sous forme de corpuscules arrondis, tout en conservant pen- dant longtemps des appendices ‘effilés, restes du chondrioconte wénérateur. Enfin ces appendices finissent par disparaitre el les corpuscules prennent une forme sphérique et se distinguent des mitochondries granuleuses par des dimensions beaucoup plus volu- mineuses. Ces corpuseules qui sont souvent groupés autour du novau représentent des amyloplastides. Ils élaborent bientôt des grains d'amidon composés. En mème temps que ces éléments se différen- cient, les mitochondries granuleuses et les courts bâtonnets qui n'ont. pas pris part à la formation des amyloplastides, ont une tendance à s’allonger sous forme de minces chondriocontes. Dans les cellules du parenchyme cortical définitivement formées, on observe à la 015 des amvyloplastidés sous forme d'assez gros corpuscules: arrondis - colorables comme les mitochondries et de nombreux éléments mitochondriaux à l’état de grains, de courts bâtonnets el de chon- driocontes (PI. 54, fig. 4). ORIGINE DES PLASTIDES DANS LES PHANÉROGAMES 405 Si l’on étudie maintenant une radicule beaucoup plus développée, en observe des phénomènes très différents, d'ailleurs variables selon les cas. : va Il y a des cas où les cellules les plus jeunes du méristème offrent un chondriome constitué Presque exclusivement par des mito- chondries granuleuses ou de courts bâtonnets (PL. 55, fig. 1). Dans les cellules du plérome, ces éléments conservent leurs dimensions primitives, mais un certain nombre d’entre eux élaborent de petits £rains d'amidon, tandis que les autres restent inactifs (PL.,55, fig. 4). Au contraire, dans le périblème, un certain nombre. des éléments du chondriome Srossissent sans modifier leur forme et se Sroupent autour du noyau (PI. 55, fig. 2 et 3). Ils se présentent alors sous forme de petits amyloplastides arrondis ou en forme de courts bätonnets qui élaborent souvent de petits grains d’amidon. Les autres éléments du chondriome restent petits : quelques-uns ont une endance à se transformer en chondriocontes peu allongés, puis, lorsque les cellules sont entièrement développées, ils se résolvent tous en mitochondries £ranuleuses (PI. 56, fig. 1 et 2). On trouve d'autres racines dans lesquelles les phénomènes sont beaucoup plus instructifs. Dans ces racines, les cellules les plus Jeunes du méristème terminal, de même que celles des méristèmes des racines secondaires, renferment un chondriome constitué à la fois par des milochondries granuleuses ou en courts bâtonnets et Par des chondriocontes plus ou moins allongés. Ce chondriome pré- Senie tout à fait l'allure du chondriome que l'on rencontre dans beaucoup de cellules animales et tous les éléments. qui le composent Prèsentent les mêmes dimensions et les mêmes caractères de colo- ration (PL. 57. lig. 1). Cependant ces éléments ne se comportent pas de mème physiologiquement, car dans les cellules les plus jeunes, les chondriocontes peuvent former sur leur trajet de petits ren- flements vésiculeux déterminés par la présence de petits grains 'amidon. Dès ce moment, ils fonctionnent donc comme des amy- loplastes, tandis qu'au contraire les éléments en grains ou en courts bâtonnets ne donnent que rarement naissancè à de l'amidon. Sir Dans les cellules en voie de différenciation, ce chondriome évolue d'une manière très différente selon la région que l'on considère, :. Dans le Plérome, les chondriocontes s'allongent, peuvent , se raifier, ils présentent l'aspect de filaments minces, onduleux et 406 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE souvent très -allongés ; les mitochondries granuleuses ou en courts biälonnets conservent leurs formes primitives, cependant on constaté ‘que quelques-unes d'entre elles sont légèrement plus grosses que les autres. Les chondriocontes sont des amyloplastides et élaborent de petits grains d’amidon, . les mitochondries granuleuses ou en courts bâtonnets ne participent pas à cette élaboration, sauf parfois un petit nombre d'entre elles qui sont un peu plus grosses que les autres. Dans les cellules arrivées à leur entière différenciation, le chondriome conserve ces mêmes caractères (PI. 55, fig. 5). | Dans le périblème, au contraire, les chondriocontes subissent une évolution plus compliquée : ils épaississent beaucoup, s'allongerntt, se ramifient parfois et peuvent élaborer de l'amidon (PI. 57, fig. 2). Parmi les mitochondries granuleuses ou en courts bâtonnets, il en est parfois quelques-unes qui grossissent, mais la plupart con- servent leurs dimensions et leurs formes primitives ; quelques-unes cependant se transforment en chondriocontes minces et allongés. Dans les cellules complètement différenciées, les chondriocontes différenciés qui représentent des amyloplastides, ont une tendance à se dissocier en grains. Les mitochondries qui ne sont pas ditfé- renciées conservent leur forme, quand elles sont granuleuses, et se dissocient en petits grains, si elles sont à l'état de courts bâtonnets ou de chondriocontes. On observe donc dans ces cellules un €hon- _driome constitué par deux catégories d'éléments de mêmes formes. se colorant de la même manière, mais se distinguant seulement par leurs dimensions (PI. 56, fig. 3). II y à des amyloplastides qui présentent des formes très variables ; tantôt ce sont de longs chon- driocontes, parfois ramifiés, tantôt des chondriocontes en voie de se segmwenter en courts bâtonnets à la facon d’un Bacille se divisant transversalement, tantôt des chondriocontes en voie de se dissociér en grains, et présentant sur leur trajet de petits renflements, ou en forme d’haltères, enfin ee sont souvent de simples grains isolés où réunis en chainettes, ou de courts bâtonnets. Tous ces éléments sont relativement gros et offrent souvent à leur intérieur de petits grains d’amidon. À côté de ces amyloplastides, on trouve de nombreux éléments nettement plus petits qui sont à l’état de couris chondriocontes, de bâtonnets, d'haltères, de grains réunis en chôn- driomites et surtout de grains isolés : ce sont des mitochondries non différenciées. AS + = Fee UT NT ET ORIGINE DES PLASTIDES DANS LES PHANÉROGAMES 407 En colorant par l'hématoxyline ferrique une coupe longitudinale de racine de Courge, fixée par le liquide de Bouin ou celui de Aienhossèk, on ne constate plus de trace appréciable du chondriome. Le cytoplasme se présente sous une forme granulo-alvéolaire artili- cielle et n'offre plus que des granulations confuses, sans forme déterminable el à peine colorées, qui représentent sans doute les résidus des éléments du chondriome. Mais les amyloplastides, même à leur état de complet développement, ne se montrent pas ‘plus résistants que les mitochondries des cellules du méristème et que les éléments mitochondriaux qui ne concourent pas à la forma- tion de lamidon. Tous ces éléments paraissent done de même nature chimique. Ajoutons qu'en examinant la coupe longitudinale d'une jeune racine vivante dans une solution isotonique de saccharose, il est possible d'observer parfois assez distinctement les divers éléments du chondriome qui se présentent tous sous forme d'éléments peu réfringents. Il semble done résulter del'observation minutieuse de l'évolution du chondriome de la racine de Courge, qu'il existe dans le chon- driome des cellules les plus jeunes du méristème, des éléments qui sont prédestinés à élaborer de l'amidon et qui peuvent être consi- “dérés comme des amyloplastides : dans certaines racines, ces der- niers éléments se présentent presque toujours au début sous forme de chondriocontes et se distinguent des mitochondries ne parti- cipant pas à l'élaboration de l'amidon, qui sont loujours à l'état de grains ou en courts bâtonnets. Dans les cellules du cylindre central, le chondriome conserve son aspect PR pas les cellules he parenchyme cortical, au contraire, les ch out en conservant des formes ibchond riales, puis manifestent une tendance à se dissocier en gros grains, tandis que les autres mito- chondries conservent leur forme primitive. On a alors l'impression qu'il y a dans. la cellule deux chondriomes superposés, dont l’un constitué par de relativement gros éléments, l’autre par de pelits éléments. Mais ces deux types de mitochondries diffèrent simple- ment par léurs dimensions et leur rôle physiologique, mais non par leurs formes, parce que toutes deux ont, selon les cas, des formes qui varient du grain au filament. 408 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE 11. — Racine de Ricin (Pi. 58 et 59). L'évolution du chondriome dans la racine de Ricin est beaucoup moins variable, Dans une jeune racine, on observe dans les cellules les plus jeunes du méristème un chondriome constitué par des chondriocontes en général peu allongés, de courts bätonnets et des Au ah ne oh DAT | Fig..2. — es du méristème d'une racine de Ricin pla: le plu souven S forme de chondrivcontes, parfois sous te ui de grains | ou - tonr Fate. é dbérent des grains d'amidon (Méthode de Rega, grossis.: 2000). mitochondries granuleuses. L'évolution de ces éléments varie selom que la racine se trouve dans une phase d'élaboration d'amidon où de repos. Dans le premiér cas, on constate que les chondriô* contes et aussi quelques mitochondries granuleuses ou en cours bätonnets forment de petits grains d'amidon {PL 58, fig À et 4). Cette élaboration commence dans les cellules les plus jeunes du ORIGINE DES PLASTIDES DANS LES PHANÉROGAMES 409 méristème et n'est pas interrompue pendant les mitoses que su- bissent ces cellules. Les chondriocontes forment, à l'une de leurs extrémités ou aux deux, ou au milieu, ou même sur plusieurs points de leur trajet, un petit renflement vésiculeux déterminé par la for- mation d’un grain d'amidon : d’autres grains d’amidon naissent à côté aux dépens de l'écorce mitochondriale qui entoure le premier et chaque renflement devient le point de départ d’un grain d'amidon composé (fig. 2). Les mitochondries granuleuses et les courts bâtonnets se transforment intégralement en vésicules. En général pendant que l’amidon grossit, les vésicules formées par un même chondrioconte se séparent par rupture des parties effilées qui les réunissent, mais longtemps elles conservent une sorte d'appendice effilé. Pendant ce temps, les milochondries granuleuses ou en courts bâtonnets, qui n’ont pas pris part à ce phénomène, conservent leur forme et leurs dimensions primitives ; quelquefois cependant, elles peuvent s'allonger en chondriocontes courts, surtout dans les cellules du cylindre central. Dans les stades correspondant à la fin de la croissance de l'amidon, less grains d'amidon composés très srosS se distinguent à peine, parce qu'à ce moment leur écorce Mitochondriale perd beaucoup de sà éhromaticité et l'on ne distingue guère que d'assez nombreuses mitochondries granuleuses ou en forme de courts hätonpets. Si l'on examine au contrure une racine qui n'élabore pas d'ami- don ou qui n'en élabore que très peu, on constate que le chondriome des cellules dù-méristème Subit une évolution différente selon la région que l'on considère. "4: | : Dans les cellules du périblème, de très bonne heure, on constate que les chondriocontes s'allongent et qu'un certain nombre d'entre eux S'épaississent ‘ils se différencient en amyloplastides ; ceux-ci, Sénéralement accolés au noyau ou disposés dans les minces travées séparant de grosses vacuoles qui occupent tout le reste de là cellule. forment une série de rayons allant de la périphérie de le cellule au hOYau; rarement ils sont dans la zone pariélale de la’ cellule, Ces chondriocontes sont plus ou moins allongés, nettement plus épais que les autres, parfois ramifiés et souvent moniliformes (PI: 58, lig. 3 et 4 et PL 59, fig. 1}. On observe à côté d'eux, mais aréement, des mitochondries granuleuses qui prennent un volume Supérieur aux autres. Tous les autres éléments du chondriome, 410 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE composés surtout par des mitochondries granuleuses ou en courts bâtonuets et quelques chondriocontes qui peuvent occuper les mêmes régions, mais sont surtout localisés dans la zone pariétale, con- servent leurs dimensions primitives. ee + » \,0 e. ! ler 6. | Fig. 3. — Noyau d'une cellule as iée du périblème d’une racine de Ricin ; Les amyloplas siides, sous forme de cho no er très allongés, élaborent des groins d'amidon (Méthode de Regaud. Gr. 8000. Lorsque les cellules du parenchyme ont achevé leur diüféren- ciation, elles présentent un chondriome qui offre tout à fait l'allure de celui que nous avons observé dans les mêmes cellules de la racine de Courge. Les chondriocontes non différenciés en amylo- plastides ont une tendance à se dissocier en grains et les amyloplas- tides subissent la même évolution. ORIGINE DES PLASTIDES DANS BES PHANÉROGAMES All On a limpression alors qu'il existe dans Ja cellule deux chon- driomes, l'un formé par de gros éléments, l’autre par de plus petits et plus nombreux éléments. Les gros éléments, qui correspondant aux amyloplastides, se présentent sous forme de chondriocontes allongés, onduleux, très épais, montrant une tendance à se tronconner en courts bâtonnels ou à se décomposer en grains, de courts bâtonnets Fig. 4 et 5, — Chondriome de cellules différenciées du périblème d’une racine de Ricin ; les amyloplastides montrent tous les stades de l'élaboration de l’amidon Méthode de Regaud, gros. 3000) d'haltères, de grains assemblés en chaines ou isolés (PI. 59, fig. 2 à 5). Les mitochondries non différenciées, beaucoup plus petites, pré- sentent également des formes de chondrioeontes, de courts bâton- nets, d’haltères, de grains isolés ou assemblés, mais en général chez elles la forme granuleuse est beaucoup plus abondante que pour les amyloplastides. Les amyloplastides, à ce moment, présentent 412 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE une chromaticité moindre que les autres éléments du chondriome. Selon les états du développement, ces deux catégories d'éléments sont plus ou moins distinctes et présentent des formes un peu variables. Il v a des phases où les amyloplastes présentent tous des formes:de chondriocontes très allongés et assez minces et se distin- guent aussi is dns CARE sen mitochondries ordinaires et où tous les autres é t à l'état de grains ou de courts bâtonnets (fig. 3, 4 et 5). Les amyloplastides sont donc susceptibles de subir d'incessantes variations de formes et de dimensions et il semble que ces variations sont en rapport avec les phases d'activité élaboratrice et de repos. Lorsqu'une racine est sûr le point d'élaborer de l’amidon, ses amy- loplastes épaississent beaucoup et présentent uné tendance à la dissociation qui se poursuit pendant l'élaboration. Après la résorp- tion, les amyloplastes s'allongent et NE formes de:chon- driocontes typiques. Dans les ‘cellules du plérome, au contraire, on constate que le. chondriome se modifie peu : un certain nombre de chondriotontes. et parfois même quelques grains se distinguent des autres par un volume légèrement supérieur ‘et représentent des amyloplastes (PI, 58, fig. 5) ; quant aux autres éléments du chondriome, ils restent à l’état de grains, de courts bâtonnets et de chondriocontes ténus. Les chondriocontes, un peu plus épais que les autres et qui repré- sentent des amyloplastides, s’ ‘allongent beaucoup. Les chondriocon:- tes ordinaires s’allongent également. On ne constate pas comme dans le parenchyme cortical une tendance à la dissociation. 11 y à donc iei comme dans la racine de Courge un chondriome constitué par deux catégories d'éléments histo- chimiquement el” morphologiquement semblables, mais qui paraissent distincts par leurs fonctions. Les uns élaborent dè l'amidon et sont des amylo* plastides ; ils se distinguent des autres dans les cellules du paren- chyme par une dimension sensiblement plus élevée. Il semble qu'ils subissent les uns et les autres des variations de chromaticité au eours du développement. Il y à à ce point de vue une sorte de balancement entre les uns et les autres. Dans les. stades du débat, les mito- chondries ordinaires et les chondriocontes ont à. peu près la même chromaticité. Pendant la différenciation des. amyloplastides, lés mitochondries ordinaires perdent de leur chromaticité, tandis que ORIGINE DES PLASTIDES DANS LES PHANÉROGAMES 413 les amyloplastides conservent toute leur chromaticité, puis dans les cellules différenciées, les mitochondries ordinaires récupèrent une forte chromaticité, tandis que les amyloplastes deviennent moins chromatiques. L'observation de coupes fixées par les liquides de Bouin ou de Lenhossèk et colorées par l'hématoxvline ferrique montre, ici encore, que tous les éléments du chondriome sont détruits par le fixateur. Les cellules du méristème ne montrent aucune trace déterminée du chondriome ; par contre les amyloplastides les plus différenciés dés telluies du parenchyme cortical peuvent dans certains cas se dis- linguer, mais ils se présentent sous forme de bâtonnets ou de grains très confus, sans forme bien déterminée et peu chomophile. [Il est probable que tous les éléments du chondriome se comportent de mème, mais que seuls les plus gros amyloplastides restent plus ou moins visibles par suite de leurs fortes dimensions. HE — Raeine de Haricot (PI. 60 et61). Dans le méristème d'une jeune racine, on constate la présence d'un chondriome constitué à la fois par des chondriocontes et des Mitochondries en forme de grains ou de courts bâtonnets. Lorsqu'on examine ce chondriome à un grossissement de 1000 ou 1500, on ne peut constater aucune différence de dimensions ou de coloration entre ces divers éléments et le chondriome présente tout à fait l'allure du chondriome que l'on rencontre dans la cellule animale : (PL. 60, fig. 3 et 4). À un grossissement de 3000, il est cependant possible d'observer, dans quelques cellules très favorables, de légères différences parmi les divers éléments mitochondriaux et de reconnaitre parfois ceux qui deviendront des plastides de ceux qui resteront indifférenciés (PI. 60, fig. 1 et 2). Mais il faut pour cela un . @il très exercé et une observation prolongée. Les éléments des- Unés à devenir des amyloplastides sont très légèrement plus gros et se distinguent surtout par le fait qu'ils ont une couleur noir foncé, alors que les autres mitochondries ont une couleur moins intense, bleutée. Pour autant qu'on peut les distinguer des autres éléments, les amyloplastides offrent des formes de chondriocontes allongés, de courts bâtonnets et de mitochondries granuleuses. Les autres mitochondries présentent les mêmes formes, mais un peu plus grêles # 414 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE ' ‘et de plus, chez elles, c'est la forme granuleuse ou en courts bâton- nets qui semblent la plus fréquente, tandis que cela parait être l'inverse pour les amyloplastides. Ce chondriome subit comme ailleurs une évolution différente selon la région que l’on considère. Dans le plérome et dans les tissus différenciés du cylindre central, le chondriome ne se modifie pas. Les amyloplastes cependant montrent une tendance à s’amincir et à s’allonger : ils prennent l'aspect de longs et minces filaments qui produisent sur leur trajet de petits grains d'amidon sous forme de petites vésicules (PI. 61, fig. 3). Dans le parenchyme cortical interne, les amyloplastides prennent tous, au contraire, l'aspect de petits corps arrondis ou en courts bâtonnets nettement plus gros que les mitochondries indifférenciées et de même forme qui les accompagnent (PI. 60, fig. 8). Au con- traire, et dans le parenchyme cortical externe, les mitochondries indifférenciées apparaissent toutes à l’état de courts bâtonnets ou de grains, tandis qu'au contraire la plupart des amyloplastides se présentent sous forme de filaments d'abord un peu plus épais que les autres éléments du chondriome et qui ensuite deviennent très minces, très allongés, souvent ramifiés et présentant parfois de petits rentlements qui sont le point de départ de la formation d'un grain d'amidon (PI. 60, fig.5 à Tet PI. 61, fig. 4, 2, 4, et 5). IV. — Racine de Pois (PI. 62 et 63. La racine de Pois présente un intérêt particulier parce quelle à été l'objet d'observations de plusieurs auteurs et que les résultats tirés de son étude ont été le point-de départ d'interprétations très différentes. C'est l'embryon de Pois (les auteurs ne précisent pas quel organe), qui a servi à Duesberg et Hoven à démontrer une des . premières fois l'existence dans la cellule végétale d'un chondriome semblable à celui de la cellule animale. Les auteurs figurent dans les cellules les moins différenciées un chondriome constitué surtout par des chondriocontes très allongés, souvent moniliformes qui nous paraissent représenter en partie des jeunes amyloplastides au début de l'élaboration de l'amidon: dans les cellules plus diffé renciées, les mêmes auteurs constatent au tontraire un chondriome Lo ORIGINE DES PLASTIDES DANS LES PHANÉROGAMES A1 exclusivement composé par des mitochondries en grains ou en courts bâtonnets. Ils concluent done que les chondriocontes se sont réduits en grains. Cette conclusion ne nous parait pas tout à fait exacte et nous pensons que les chondriocontes décrits dans les cellulesles plus jeunes sont en grande partie de jeunes amyloplastides, tandis que les mitochondries que Duesberg et Hoven figurent dans les cellules plus différenciées, représentent exclusivement la partie du chon- driome qui ne s'est pas différenciée en plaslides. Ces éléments, dont la chromaticité diminue au cours de leur différenciation, ont dû être décolorés par une différenciation trop prolongée. Cowdry observe dans le méristème de la même racine des chon- driocontes et des mitochondries granuleuses ou en eourls bâtonnets qu'il dessine à un grossissement de 3000.11 constate que ce chon- driome présente exactement les mêmes éléments que celui de la cellule pancréatique de la Souris qu'il étudie comparativement et que ces éléments offrent dans les deux cas les mêmes caractères microchimiques. Il en conclut done que les mitochondries de la cel- lule végétale sont identiques à celleskde la cellule animale, ce que nous avons toujours soutenu également pour notre part. Dans les cellules plus différenciées, l’auteur constate qu'une partie des chon- driocontes, disposés surtout autour du noyau, se différencient en amyloplastides qui conservent la forme de filaments, mais plus gros que les mitochondries ordinaires. Mottier, au contraire, observe dans les cellules les plus jeunes du mérisitème deux catégories d'éléments qu'il considère comme distincts : des chondriocontes allongés et épais, qui sont des amylo- Plastides, et des mitochondries en grains ou en courts bâtonnets, sensiblement plus grêles auxquelles il réserve exclusivement le terme de mitochondries. Au cours de la différenciation collieiee. les chondriocontes for- ment à l’une de leurs extrémités un grain d'amidon qui apparait comme une vésicule. Les mitochondries granuleuses ou en courts bâtonnets, au contraire, conservent leurs formes originelles. Mottier admet donc que les amyloplastides sont de nature et d’origine différentes des mitochondries et qu'on à eu tort de les confondre. Selon lui, seules les mitochondries granuleuses ou en courts bâton- nets de la racine de Pois sont assimilables.aux mitochondries de la cellule animale, conelusion assez étrange, puisque des zoologistes 416 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE tels que Duesberg et Hoven, puis Cowdry qui ont étudié avant Moitier les mèmes ceilules n'ont pas hésité à assimiler les chondrio- éontes aux mitochondries de la cellule animale. Alvarado, au contraire, n'hésite pas à admettre l'origine mito- chondriale des plastides. Il décrit dans les cellules les plus jeunes un chondriome exclusivement constitué par des grains ou de courts bâätonnets ; un peu plus tard, il constate l'apparition de ehondrio- contes qui, selon lui, résultent de la fusion des grains en série linéaire : enfin dans une autre phase, l’auteur observe de petits amyloplas- tides sous forme de petits grains arrondis, un peu pins gros que les mitochondries granuleuses, et qu'il considère comme formés à Fex- trémité des chondriocontes. Si l'on examine le méristème lerminal d'une jeune racine, on constate, dans les cellules les plus jeunes, un chondriome constitué par un grand nombre de mitochondries granuleuses ou en courts bâtonnets et par également d’assez nombreux chondriocontes plus ou moins allongés. Même à un grossissement de 3000, on ne cons- iate aucune différence de dimensions entre ces divers éléments (PL.:-62, fig.1 à 4 et PI. 63, fig. 1). Dans le plérome, ce chondriome subit une évolution intéres- sante ; un certain nombre des éléments de ce chondriome, surtout des chondriocontes, mais aussi quelques courts bâtonnets et quelques grains, se différencient des autres mitochondries par des dimen- sions très légèrement supérieures et surtout par une chromaticité plus accentuée. Ces éléments donnent souvent de petits grains d'ami- don qui RER sous forme de vésicules sur un point de leur trajet. Les autres élém du chondriome, quelques chondriocontes, mais surtout des grains ou de courts bâtonnets, se colorent moins fortement, sont légèrement plus grêles et ne ER à la forma- tion de l’amidon (PI. 63, fig. 2). Dans une préparation bien réussie, on voit, dans les cellules différenciées du cylindre central, un chondriome constitué par deux catégories d'éléments très distincts par leur chromaticité : des amy- loplastides, en forme de grains, de courts bätonnets et surtout de chondriocontes (PI. 63, fig. 4 et 5). Les grains ‘et les courts bâtonnets se distinguent des autres mitochondries granuleuses par des dimen- sions un peu plus élevées, les chondriocontes sont parfois un peu plus épais que les autres éléments du chondriome, mais souvent ils ORIGINE DES PLASTIDES DANS LÆS PHANÉROGAMES 417 s’allongent beaucoup et deviennent très minces. parfois ils se rami- “fient. Ces éléments se distinguent nettement des mitochondries ordinaires par leur teint e noir foncé. Les mitochondries indifféren- ciées présentent les mêmes formes, mais les chondriocontes sont rares et parfois un peu plus minces el moins allongés : au contraire les grains et courts bätonnets prédominent de beaucoup. Tous ces éléments se distinguent facilement des premiers par leur teinte . gris bleuûtre. : Au contraire dans le périblème, le chondriome subit d'impor- tantes modifications. De très bonne heure, un certain nombre des chondriocontes se différencient des autres en s ‘épaississant et en conservant leur chromaticité que les autres perdent un peu. Ces éléments ensuite ont une tendance à se segmenter, Les autres élé- ments du chondriome, composés d'assez nombreux chondrivocontes ét de plus nombreuses encore mitochondries granuleuses ou en courts bâtonnets, conservent leurs dimensions ordinaires. mais les chondriocontes se résolvent en grains (PI. 63, fig. 3). Dans une celi- lule différenciée du parenchyme cortical, on distingue des amylo- plastes plus colorés, qui apparaissent sous forme de A Ces _épais avant une tendance à se sectionner en courts bâtonnets ou à se dissocier en grains, de courts bâtonnets, d'haltères et de grains. Ces éléments ensuite élaborent de gros grains d'amidon dont l'écorce Mitochondriale perd peu à peu sa chromalicité. À côté de ces élé- ments, on observe un très grand nombre de mitochondries indilTé- renciées sous forme de grains et de courts-bâlonnets plus petits dont la chromaticité augmente pendant l'élaboration de l'amidon. On voit done qu'il existe encore ici deux catégories distinctes de mitochondries, mais ces milochondries ne se distinguentpas dans les cellules les plus jeunes du méristème et sont également fort diffi- ciles à distinguer dans le cylindre central. Les figures et les descrip- liôns de Mottier ont donc été très schématisées et celles de Duesberg et Hoven, Cowdrv et Alvarado sont beaucoup plus exactes. Nr Racine de Maïs (PL. 64). : La racine de Maïs n'a pas permis à Motlier d'établir nettément une distinction entre les mitochondries et les amvloplastides. Dans les cellules de la pointe du méristèmé, le chondriome se _ \ « 418 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE présente sous forme 1e mitochondries granuleuses, de courts bâtonnets et de quelques chondriocontes peu allongés (PI. 64, fig. 1). LL est absolument impossible de distinguer dans ce chondriome les éléments qui deviendront des amyloplastides, de ceux qui ne se diffé- rencient pas. Cependant dans le plérome, on peut se rendre compie que les chondriocontes seuls semblent donner naissance aux amylo- plastides. Ces éléments s'allongent sans s'épaissir, parfois se rami- fient, puis forment sur leur trajet de petits renflements qui sont le point de la formation de petits grains d'amidon : ces petits renfle- ments peuvent se séparer des chondriocontes. Les autres éléments du chondriome conservent leurs formes originelles de grains et de courts bâtonnets (PL. 64, fig. 4, 5 et 7; Dans le périblème, ce sont encore les chondriocontes qui don- nent naissance aux amyloplastides : ceux-ci, s’épaississent, forment sur leur trajet de petits renflements qui s'isolent par rupture des parties effilées et prennent l'aspect de petits amyloplastes ronds un peu plus gros que les mitochondries granuleuses qui n'ont pas pris part à la formation des amyloplastides (PL 64, fig. 2 el 3). Dans les cellules différenciées du parenchyme cortical, on observe donc de petits amyloplastides arrondis, plus gros que les mitochondries gra- nuleuses, souvent disposés autour du noyau, et d'assez nombreuses mitochondries granuleuses ou en courts bâtonnets (PI. 64, fig. 6). VL — Bourgeon d’Elodea canadensis (PI. 65). La formation des chloroplastides dans le bourgeon d'Elodea canadensis a déjà fait l'objet d'une très bonne observalion de Lewitsky. Cet auteur démontre que les chloroplastides dérivent de chondriocontes. Le bourgeon d'Elodea canadensis permet d'observer avec une très grande précision fous les stades de la formation des chloroplas- tides. Dans les plus jeunes ébauches foliaires, les cellules présentent un chondriome constitué par des mitochondries granuleuses où € courts bâtonnets, et par des chondriocontes peu allongés (PL 6», ig. 4). De très bonne heure, quelques-uns des chondriocontes se distinguent des autres par leur minceur ; les autres Se diffé- rencient très légèrement par leur épaisseur ; quelques mitochon- dries granuleuses également se différencient des autres par des ORIGINE DES PLASTIDES DANS LES PHANÉROGAMES . 419 dimensions légèrement plus élevées, mais la plupart restent à l’état de grains ou de courts bâtonnets (PI. 65, fig.5). Les chondriocontes un peu plus épais prennent la forme de fuseaux ou d'haltères, puis les parties renflées se séparent peu à peu, et apparaissent sous forme d’assez gros corpuscules arrondis. munis d'un appendice effilé, ou de courts bâtonnets, qui sont des chloroplastides. (PL 65, fig. 6 et 7). Ceux-ci donnent bientôt naissance à d’assez gros grains d'armi- don. Dans la tige on observe la même évolution (PL 65, fig. 1 à 3). Dans les cellules parenchymateuses des feuilles ou de la tige, on observe donc deux catégories d'éléments se colorant de la même manière (PI. 65, fig. 8). 1° Des chloroplastes très gros, généralement arrondis ou de forme ovale, donnant naissance à de l'amidon : 2 Des mitochondries assez nombreuses sous forme de mito- chondries granuleuses ou en courts bâtonnets qui ont une tendance à former des chondriocontes peu allongés. VII. — Gemmule d'Orge. Dans là gemmule d'Orge que nous avons beaucoup étudiée dans OS précédentes recherches, il semble également qu'il y ait deux sortes de mitochondries : les unes surtout sous forme de chondrio- Contes donnent naissance aux chloroplastes, les autres, assez nom- breuses, constituées par des grains, de courts bâtonnets et des chon- driocontes très grêles, restent à cet état. (A suivre) - OBTENTION D'UNE ESPÈCE NOUVELLE D'ASPHODÈLE PAR L'ACTION DU CLIMAT MARIN | par M. Lucien DANIEL (suite et fin) Il résulte des faits que je viens de rapporter que toute variation de turgescence des organes, quelle qu'en soit la cause, retentit sur l'épanouissement des fleurs et ses modes (1). Il est facile de le démontrer expérimentalement en coupant, soit une fleur, soit une inflorescence et en les mettant ensuite dans l'eau. La fleur sectionnée, abandonnée à l'air libre, se fane assez rapidement et ses mouvements s ‘arrêtent bientôt. En mettant son pédoncule dans l’eau, la fleur redevient turgescente et ses mouve- ments d'ouverture s’achèvent, quoique plus lentement que si elle était restée sur la plante mère. Les filets des étamines et le style se courbent moins cependant, bien que l'épanouissement s'effectue normalement, et la liquéfaction a lieu plus vite. L'inflorescence, détachée et mise dans l’eau, donne des résultals aussi démonstratifs et plus complets. Avant placé dans l'eau, que j'avais soin de renouveler, une inflorescence d'A sphodelus luteoides 308THE, disent les tee avait une 2. assez aps pour voir ad toutes ses phases la transformation d’un bouton en fieu LA et en ee uit, mais pour cela il lui Sr “AS les yeux. Il eût 1 semble-il, fort embarrass ag se figurer, en fermant les yeux, ces phénomènes ch hez l'Âsp bete Jutébides même chez l'Asphadelus luteus. La variété de ceux-ci est lle qu'il faut äu Ma ouvrir consciencieusement les yeux pour les suivre san rien laisser passer d'essentiel. Le botaniste ne doit pas lâcher la bride à son imagination, m2!$ fixer ses observations sur le papier comme un appareil enregistreur ou un äpP?7 +eil photographique UNE ESPÈCÉ NOUVELLE D ASPHODÈLE 421 en pleine végétation, le 16 juillet 1918, je constatai que, le 17, l'ouverture des fleurs subit un retard d'une vingtaine de minutes sur celle du pied mère. La gélilication des pièces florales se fit plus tôt, vers 7 heures le soir. Ainsi le séjour de la tige dans l'eau produisit un effet assez comparable à celui des pluies persistantes. Le 18, le retard s’accentua légèrement et l'ouverture se fit 3 minutes après le pied mère. Le 19et le 20, le retard fut de plus “d'une heure. Le 21, aucune fleur ne s’ouvrit : il en fut de même les 22, 23, 24, 25, 26 et 27 juillet, mais la gélification ne s'en fit pas moins de bonne heure. Le 28 et le 29, le soleil étant ardent, une fleur s'épanouit chaque Jour, mais fort tard. Le 30, aucune fleur n'épanouit. Le 31 juillet, le 1% et le2 août, une fleur s'épanouit entre 8 h.et9h. du soir. Ainsi s'acheva la floraison qui se termina un mois et demi plus tôt que chez le pied mère. Ces résultats montrent nettement que du fait de la consom- mation des réserves contenues dans lès tissus et qui jouent un rôle fondamental dans la turgescence, du fait aussi de leur non rempla- cement par la plante privée de ses organes normaux d'absorption et de substances salines, la turgescence des tissus va en s'abaissan( progressivement de jour en jour chez les organes floraux mis dans l Cet abaissement est non seulement démontré parle retard dans l'ouverture des pièces du périanthe, mais encore par la difficulté qu'éprouvent les anthères à s'ouvrir, car la déhiscence ne se fait plus à la fin de la floraison dans l'eau, bien que le périanthe con- tinue à s'ouvrir. Poussant plus loin ces recherches, j'ai systématiquement blessé avec une aiguille fine des sépales et des pétales sur des fleurs en voie de croissance et j'ai obtenu des résultats en tous points sem- blables à ceux que produisent les piqüres d'insectes. J'ai aussi piqué en travers, par son milieu, le pédoncule de certaines fleurs : chez d'autres, je l'ai déchiré dans le sens de la longueur sur la moitié supérieure. J'ai constaté que, chez les fleurs, Sur le point de s'ouvrir, la piqûre du pédoncule produisait un effet analogue à celle des punaises. Quant aux plaies longitudinales du Pédoncule, elles ont eu des résultats différents. Tandis que les piqûres transversales ne changent pas la direction du pédoncule, sa déchirure à la face supérieure a rapidement pour effet d'abaisser la 422 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE fleur et le pédoncule se courbe parallèlement à la tige, à la suile * d’un affaissement complet. Au bout de quelques heures la plaie se dessèche et là turgescence se rétablit assez pour que la fleur redevienne presque horizontale. L'épanouissement est retardé plus ou moins par ces opérations, mais il n'est pas empêché, à moins dé blessures trop prononcées. Enfin j'ai remarqué chez | {sphodelus luteoides des monstruosités florales, comme il s'en produit souvent chez les plantes déséqui- librées momentanément ou définitivement pour une raison quel- conque. La symétrie florale est plus fréquemment troublée chez cette plante que chez l’Asphodelus luteus ; chaque année j'ai observé, à diverses reprises, le groupement des pièces du périanthe en deux parties, rappelant jusqu’à un certain point la disposition de certaines fleurs d'Orchidées ; la symétrie rayonnée faisait ainsi place à la symétrie bilatérale.” À Il se produit parfois des anomalies plus curieuses et plus importantes qui sont des métamorphoses régressives. J'ai trouvé quelques fleurs dont les étamines longues avaient un filet aplati, comme un pétale : les anthères étaient où normales ou atrophiées à des degrés divers ; elles étaient situées au sommet ou sur les côtés du filet élargi. Ce début de duplicature fait prévoir la possibilité, dans l'avenir, de la formation de fleurs doubles, analogues à celles de la * variété cultivée, déjà connue. Souvent le stigmate se divise en trois pièces égales ou inégales, courles ou assez allongées. Cette année, presque toutes les fleurs avaient un stigmate de cette nature ; la division en trois se voyait à l'œil nu dans beaucoup de fleurs ; elle était très sensible à la loupe dans toutes les fleurs. Ainsi s'efface de plus en plus un nouveau caractère générique du genre Asphodelus. : Le 17 août 1920, j'ai observé, sur le pied à l'ombre, une fleur qui possédait 4 grandes étamines et 2 petites ; elle était tétradyname comme chez les Crucifères. Les deux petites étamines étaient l'étamine oppositisépale inférieure. et l'étamine oppositipétale supé- rieure, c'est-à-dire celles qui étaient situées dans l'axe de symétrie de la fleur. Les deux étaminés courtes supérieures s'étaient trans- formées en étamines sirène et l'étamine longue supérieure en étamine courte. ‘ FES er “ FREE ES pes a Est 2. à +. UNE ESPÈCE NOUVELLE D'ASPHODÈLE 123 Ce fait est intéressant, car il montre bien que les monstruosilés ne sauraient! être invoquées pour reconnaître la filiation des espèces et leur parenté relative, comme cela a été fait avec une incroyable légèreté par certains auteurs. Conclure que les Crucifères dérivent des Liliacées parce que, accidentellement, une fleur d'Asphodèle à présenté des étamines tétradynames serait aussi ridicule que de conclure qu'un veau à 5 pattes démontre que les Bovidés dérivent d'un ancêtre à 5 membres. c) Déhiscence des anthères. — L'ouverture des anthères se fait, chez l’Asphodelus luteoides, à des heures très variables parce que la floraison s'effectue à une heure assez avancée dans la soirée et que, par conséquent, la chaleur et la lumière vont en diminuant jusqu'à la nuit. Comme les fleurs s'ouvrent successivement, à desintervalles parfois assez longs, la déhiscence s'effectue au bout d'un temps plus ou moins considérable suivant les fleurs. Quand l'épanouissement commence vers 3 heures le soir, par un beau soleil et une température suffisante, les anthères s'ouvrent en général au bout d’une heure au plus. Mais la durée du temps qui s'é- coule entre la sortie des anthères à l'air libre et leur déhiscence aug- mente au fur età mesure que l'épanouissement a lieu à une heure plus ‘avancée. Si, comme cela arrive certains jours de pluie, l'épanouis- sement du périanthe se fait vers 6 ou 7 heures le soir et même plus lard, les anthères peuvent rester fermées et la déliquescence com- mence a vant que le pollen soil mis en liberté. L'éclairement joue un rôle dans le phénomène et surtout la Chaleur et la turgescence particulière de chaque fleur. J'ai bien des fois observé que si deux fleurs s'épanouissent au même moment, celle qui est en plein soleil ouvre ses anthères avant l'autre, à moins que les turgescences de chacune d'elles ne soient très différentes. La rotation de la terre autour du soleil fait varier le moment de la déhiscence chez les pieds qui sont ombrés à l’ouesl par des plantes plus élevées qu'eux. Ainsi, le 5 juillet 1919. une fleur avait sorti ses anthères à 3 heures et demie; celles-ci s'ouvrirent seulement au bout de deux heures, étant alors placées à l'ombre ; une autre fleur, en plein soleil, s’ouvrit à 4 heures et demie et la déhiscence des anthères se fit en 45 minutes. Par les journées chaudes, dans les fleurs en fuseau ouvertes sur 421 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE les côtés mais non au sommet, la déhiscence des anthères peut se faire à l'intérieur de la fleur bien que les étamines ne soient pas sorties à l'extérieur. Cependant, le plus souvent, la déhiscence est’ retardée dans ce mode particulier d'épanouissement. Quand le soleil est ardent, l'anthère peut s'ouvrir en une demi- heure ; c'est un cas assez rare à Erquy. En général, l'anthère met une heure à effectuer cette ouverture. La déhiscence est retardée chez les fleurs coupées et les fleurs des inflorescences placées dans l'eau. Elle commence presque toujours par l'anthère de l'étamine longue supérieure, très rarement par les étamines courtes. Consi- dérée globalement, pour une journée, elle dure environ 2 heures, par conséquent elle est plus rapide qu'à Rennes où, par suite de la durée de floraison beaucoup plus longue dans la journée, il v a des déhiscences presque à toute heure. A la fin de la floraison, la déhiscence n'a plus lieu, car la tempé- ralure finit par être trop faible. d) Durée et valeur de la floraison totale. — La floraison totale de’ l'Asphodelus luteoides est ditférente comme valeur et durée de celle’ de l’Asphodelus luteus, ainsi qu’on pourra s’en rendre compte en comparant les chiffres suivants et ceux qui ont été donnés précédem- ment pour les pieds de Rennes. En 1918, la floraison débuta le 2 juillet à Erquy et elle finit le 12 septembre après avoir duré 72 jours. Voici le nombre journalier des fleurs épanouies, dans l'ordre chronologique : » 0, 6, 30, 26, 37, 66, 82; 22, 139, 53, 593, 128, 109, 151, 152, 192 2 215, 57, 848, 288, 157, 144, 137, 120, 106, 120, 78, 136 82, 77, 92, 1 152, 35, 61, 62, 68, 97, 24, 84, 30, 49, 49, 48, 39, 34, 45, 19, 26, 37, 44, 42, 40, 60, 35, 7, 20, 19: 431407; 9, 11, 13, 10, 48, 10, 7, 8, 2. | La courbe de floraison, quoique assez irrégulière, présente un maximum de floraison très tranché, lé 21° jour, correspondant au 22 juillet et à une Journée chaude et ensoleillée En 1919, la floraison commença le 19 juin et finit le 17 septembre, ayant duré 91 jours. Les nombres de fleurs épanouies journellement furent les suivants : 1:18, 7, 21, 00/4 11, 70. M "07, Ù; ? UNE ESPÈCE NOUVELLE D'ASPHODÈLE 495 67, 109, 152, 174, 269, 118, 172, 148, 197, 203, T8, 173, 148, 155, 183, 108, 282, 50, 160, 186, 135, 147, 125, 139, 176, 138, 190, * 85, 162, 141, 118, 110, 141, 132; 112, 174, 493. 214,11, 185, 108, 92, 91, 130, 93, 108, 96, 60, 76, 35, 47, 27, 149, 32,49; 10,1 115,4, 4, 19, 12, 10,4, 8:86, 5, 4 BL SE La courbe, plus irrégulière que la précédente, présente trois maxima, dont l'un, plus tranché, s'est produit le 35° jour de la florai- son, c'est-à-dire le 23 juillet. En 1920, la floraison a débuté le 17 juin et a fini le 7 octobre, après avoir duré 113 jours. Les nombres de fleurs épanouies chaque Jour ont été les suivants : 1, 2, 3, 12, 18, 15, 39, 76, 66, 131, 83, 186, 191, 158, 297, 266, 17, 212, 189, 356, 121, 214, 383, 345. 290, 102, 292; 21, 974, 320, 273, 431, 296, 221, 940, 312, 428, 498, 294, 492, 256, 210, 239, 416, 296, 161, 427, 194,29, 21D, 268, 290, 211, 324, 303, 434, 194, 227, 244, 9281, 294, 185, 289, 176, 129, 193, 84, 112, 151, 130, 70, 168, 102, 16, 109, 108, 117, 85, 85, 87, 93, 96, 105, 95, 78, 87, 70, 39. 40; 29, 56, 95, 19, 13, 12, 33,8, 10, 9,293, 9, 13, 9, 12, 7: 9: 9, 19,5, 7, FU: 0 à La courbe est très irrégulière avec un maximum principal te 2% jour, à la date du 13 juillet ; d'autres, moins élevés, corres- pondent au 20 juillet pour le plus important, au 148 juillet, au 2 et au {1 août pour les autres. Si l’on comparé l'allure générale des courbes données par ces chiffres avec celle de l'Asphodelus luteus primitif, on voit que la durée de la floraison dé l’'Asphodelus luteoides dépasse de beaucoup celle du pied originel et que les maxima de floraison ne se trouvent pas à des moments identiques. Il n'y a rien de surprenant à cela, Puisque les deux plantes ne fleurissent pas ans la même saison ; par Conséquent elles rencontrent Journellement des conditions de milieu différents. Les chiffres précédents correspondent au pied d'Erquy non divisé pour 1918 et, pour 1919 et 1920, aux trois pieds résultant de Sa division fin 1918 et plantés dans mon jardin en trois endroits différents comme éclairement. Il était intéressant de relever les mn. floraisons particulières de ces trois pieds, dé facon à constater dre » » - 71 . RE l'influence de } inégalité de la lumière et de la éhaleur. 426 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE . Le 1° pied, ombré seulement à l'est, recevait la lumière toute la journée sauf une partie du matin. Sa floraison a commencé, en 1919, le 19 juin et s’est terminée le 17 septembre ; elle à duré 91 jours. Les nombres journaliers de fleurs épanouies furent les suivants, par ordre chronologique : 210000 4.0008005, 19:20,,18:16,: 0, 9; 0,65; 24,"20; 33,:48,.47, 80,°%;:45; 42,68, 81,17, 69,58, 63; 74, 29, 403; 24,59, 74, 56, 64, 52, 59, 67, 53, 33,34, 56,.:50,.53, :39,, 61, 55, 36, 66, 72, 80, 29, 40, 35, 46, 52, 61, 49, 58, 50, 30, M, 29, 31,19, 13,19 14, 7,:14,,8, 4, 12; 8, Bi 2 90 6; 0, 4 66 nn À; CA Le maximum de floraison eut lieu le 55° jour, Cet dire le 23 juillet. Les autres maxima correspondent aux 11 et 16 juillet et au 42 août. Il v a beaucoup de rapport entre celte courbe et la courbe généralé des trois pieds réunis. Le ?*° pied, moins vigoureux que le 1°", était éclairé de tous les côtés sauf à l'ouest, le soir. 11 fleuritle 21 juin, avec deux jours de retard et finit le 7 septembre, soit 40 jours plus tôt. Sa floraison dura seule- ment 79 jours ; les nombres journaliers de fleurs épanouies furent les suivants : #24, UT D 0, 0, 0, 24, 5, 4, 18, 14, 30, . 24,4 27, 28, SL SH A0 MH, 10 81. 39,26 54. 6, 32, 29,2, 29, 36, 19, 42, ie , 20, #1, 29, 91, 97. 27, 29, 26, 38, 33, 46, 17,4:98::20,:26, 20, . 04, 38. 20 10 00 13, 66 RAR Le maximum de floraison a eu lieu le 33° jour de la floraison, le 23 juillet, comme pour le pied précédent. Les autres maxima, le 91 Juillet et les 4 et 13 août ; pour ce dernier seulement, il v a corres- pondance avec le premier pied. Le 3° pied, à la lumière atténuée, commence à fleurir le 23 juin seulement et finit le 5 septembre. La durée de sa floraison fut plus courte de 16 jours que chez le 1® pied, le mieux placé quant aux radiations solaires. Les chiffres suivants donnent, dans l'ordre chro- nologique, les nombres journaliers de ses fleurs épanouies : 3,,0,:0,.0: 40:14 10, 265 97, 10,4. 0:89, 32:47, 58,05, 91; 465, 78, 102, 78, 91, 101, 19, 73, 71. 61, 77, 53, 128, 20, 60 87, 57, 54, 57, 61, 67, 58, 48, 31, 65, 62, 44, 44, 53, 48, 40, 70, Re ar ms Fe FU = 5 UNE ESPÈCE NOUVELLE D'ASPHODÈLE 427 #0 08,.51;:49/ #7, :20, 49/40; 20, 97,91, 4 45 BAT a OT 21/0700, 4,4: Chez ce pied, lé maximum de floraison à eu lieu le 11 juillet, 19° jour de la floraison ; un autre maximum assez élevé s’est produit le 23 juillet, 32° jour de la floraison ; d’autres, moins élevés, ont été constatés le 21° et le 24° jour de la floraison. Ces maxima, pour les trois pieds, cor t aux belles journées, bien chaudes et ensoleillées. On peut remarquer qu'une simple différence d'éclairement a suffi pour déplacer le maximum le plus élevé qui ne correspond plus chez le pied à l'ombre à celui de «| +thaque pied mieux éclairé. En 1920, j'ai fait les mêmes relevés comparatifs chez les trois pieds qui étaient naturellement plus développés après une année de plan- ation. Le 1* pied a commencé sa floraison le 17 juin et a fini le Toctobre : la durée de floraison totale a été de 113 jours. Voici, dans l'ordre chronologique, les nombres journaliers de fleurs épanouies : F8 0 11, 21, 11, 28, 0% 96, 108 Of 112, 119, 92, 160, 125. 3, 89, 85, 169, 58, 95, 172, 124, 90, 62, 109, 93, 2/2, 143, 147, 16, 112, 257, 151, 123, 187, 203, 98, 171, 121, 73, 107, 157, 118, 49, 166, 65, 90, 80, 81, 122, 81, 141, 141, 175, 95, 102, 112, 135, 136, 86, 102, 67, 57, 91, 33, 43, 67. Fe 24, 61, 36, 40, 53, 63, 53, 42, 34, 51, 39, 48, 48, 36, 45, 48, 20, 11, 24, 15, 21, 26, 9, 7, 8, 15, 3, 5, 4, 4, &, Te et in Cette année, le maximum de floraison a eu lieu le 20 juillet, 34* jour de la floraison ; il y a eu deux autres maxima assez élevés : les 29° et 38° jours de floraison, correspondant aux 15 et 24 juillet. A partir du 15 septembre, les fleurs ne se sont plus épanouies. Le 2° pied a fleuri pour la première fois le 20 juin et il a fini le T octobre. Sa floraison totale a duré 110 j jours. Les nombres journa- liers des fleurs épanouies ont été les suivants : 1; 15 4, 44, 14,12, 21, 17, 49, 31, 29, 41, 49, 0, 34, 31,6, 31, 35, 61, 58, 48, 40; 45, 47, 96, 79, 52, 58, 76, 107, 85, 15, 88, 82, 47, 90,54, 30, 64. 76,70; 34; 103,:52,:55,.48, 70, 72,:61,:76, 72, 420, 45, 64, 67. 87, 717, 51, 79, 69, 38, 65, 33, 37, 50, 45,32, 76, 57, 92, 45, 38, 54, 36, 34, %6, 12, 39, 45, 52, 25, 34, 40, 26, 15, de OA 27, 8,5, 4, AT 5 5 5 18, 6,:8,:5, 6, :5,:6, 4, 6,818, D 9 Lab À [ÈS ZX REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Chez ce pied, le maximum de floraison à eu lieu le 11 août, 53° jour de la floraison, par conséquent à une époque toute diffé- rente du 1° pied : deux autres maxima ont eu lieu le 20 juillet, 31° jour et le 2 août, 44° jour de floraison. A partir du 15 septembre, les fleurs ne se sont plus ouvertes, la chaleur étant insuffisante. Le 3° pied, à l'ombre, a débuté le 26 juin, et a finile 26 septembre. La floraison totale a été la plus courte eta duré seulement 90 jours. Les nombres journaliers de ses fleurs épanouies ont été les me à dans l’ordre chronologique : 2 0) 02, 44,.91, 91,09, 14, 092,79, 192, 92; 84; 150,/769/488, 60, 98, 61, 266, 108, 74, 112, 102, 157, 103, 114, 153, 138, 89, 161, 81, 107, 68, 183, 108, 81, 158, 77, 84, 78, 71, 96, 69, 107, 99, 139, 94, 61, 65, 69, 85, 48, 108, 40, 31, 37, 18, 27, 34, 28,. AA SE 0 APN 02 A0 11, #0 19, 9. 12/78 8,452, a A8 25 E D 0 0 OL Le maximum de floraison s'est produit le 15 juillet, 20° jour de la floraison, d'autres maxima ont eu lieu le 10 et le 30 juillet, 15° et, 35° jour de floraison. Il résulte de ces chiffres que c'est dans le courant de juillet qu'a lieu le plus souvent le maximum de floraison, mais que ce maximum. n'a pas de fixité absolue tant pour la floraison globale de plusieurs pieds que pour la floraison particulière de chacun de ceux-ci suivant les années. D'une facon générale les maxima correspondent aux belles jour nées, chaudes et ensoleillées ; les minima aux périodes de pluie de : longue durée coïncidant avec de basses températures. Les pieds d'Asphodelus luteoides présentent encore cette particula- rité curieuse de perdre leurs feuilles radicales et celles de la tige à des époques différentes de l'Asphodelus luteus. Sur un même pied, on trouve des tiges qui s’effeuillent et meurent plus vite que les autres. Il en est de même pour le départ de nouvelles rosettes ; cette année: le pied à l'ombre a donné ses premières repousses le 1° septembre ; le pied ombré à l'est les a fournies le 13 septembre, et elles sont apparues seulement le 21 septembre, après les pluies, chez le pied ombré à l'ouest. La disposition des pieds et leur éclairement a donc, à Erquy, une influence marquée sur le rhythme de développement de l'Asphodelus luteoides. | sera intéressant de voir par la suite C8 À UNE ESPÈCE NOUVELLE D ASPHODÈLE 129 ‘qu'il adviendra de ces modifications particulières et si elles seront elles-mêmes héréditaires, soit par multiplication végétative, soit par reproduction sexuelle, soit par les deux procédés à la fois. e) Fructification. — Du fait que certaines fleurs ne s'ou- vrent pas les jours de pluie et par les lempératures basses : que, dans les beaux jours, la température peut s'abaisser brusquement le soir par la brume, beaucoup de fleurs portent des anthères qui ne s'ouvrent pas. Elles ne sont pas fécondées et, par consé- quent, elles ne sauraient donner des fruits. : Comme, parles beaux jours, la floraison est tardive, la pol- linisation’et la germination du pollen doivent s'effectuer ra- Pidement pour que la fécon- dation ait lieu. Or, ces condi- tions ne sont pas fréquemment réalisées si l'on en juge ‘par le très petit nombre de fruits qui se forment sur les pieds d'Asphodelus luteoides à Er- quy (fig. 17). Pendant trois ans, j'ai eu de la peine à récolter en tout - ge: cinquantaine de fruits sur de D NN Asphodelus l'ensemble des pieds, soit 15 Zuteoides avec ses fruits presque mürs. à 20 par an. En 1920, la fécon- dation n'a pas été meilleure qu'en 1M8.et en 1919, mais éomme J'avais trois pieds de plus en plus vigoureux au lieu d'un, j'ai obtenu cette année au’ total 30 fruits, dont 2 seulément chez le pied situé 430 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE à la lumière atténuée, 8 sur le pied abrité du côté de l'ouest et 20 sur le pied, plus fort, ombré à l’est, et recevant le meilleur éclai- rement au moment de la fécondation. On voit donc, et c’est bien conforme aux expériences de Sachs que j'ai répétées sur diverses plantes dans mon jardin, que la fructifica- tion est d'autant plus faible que la lumière est plus atténuée, chez un grand nombre, sinon chez la généralité des plantes à fleurs. Les fruits de l’Asphodelus luteoides conservent la forme généralé du type et se rident de la même façon, maïs il sont beaucoup plus petits (fig. 17et 4, pl. 43). Naturellement, étant moins nombreux sur des inflorescences plus longues et ramifiées, leur aspect sur la plante est très différent de celui du type primitif. Les graines sont également plus petites ; quelques-unes avortené . ou restent mal conformées. La maturité est tardive ; c'est ce qui explique l'avortement de certaines d’entre elles, car les fruits ne se forment en général que vers la fin de la floraison. À maturité, le fruit s'ouvre de la même manière qu'à Rennes, toutes proportions gardées (fig. 4, pl. 43 | La difficulté plus grande de la fructification à Erquy est évidem- ment une conséquence de l'humidité plus élevée et des à-coups du elimat marin, ainsi que de l’époque toute différente de la floraison par rapport à l'espèce originelle. I Hérédité agame et hérédité sexuelle. En présence des variations si étendues provoquées chez l'Aspho- delus luieus par le climat marin après une quinzaine d'années de séjour au bord de la mer, je me suis demandé si les modifications constatées se conserveraient en ramenant des parties du pied ainsi transformé en leur point d’origine et si la graine avait été influencée parallèlement à l'appareil végétatif. L. HéRéDITÉ AGAME En 1918, je divisai l'A sphodelus luteoides en 5 parties, à peu près égales ; j'en plantai trois à Erquy dans les conditions que j'ai indi- quées déjà et j'en rapportai deux à Rennes. L'une de celles-ci fut LÉ | UNE. ESPÈCE NOUVELLE D ASPHODÈLE 131 placée directement à côté du pied primitif, resté en place, de l'A spho- delus luteus ; la seconde fut plantée en plein soleil et isolée dans le champ de culture du Jardin des Plantes. Dès 1919, je pus constater que les pieds rapportés d'Erquy conser- vaient complètement les caractères acquis: cela était tellement frap- pant que tout botaniste non prévenu, mis en présence des deux pieds voisins (pl. 42}, concluait invariablement qu'il s'agissait de deux espèces distinctes. Le chef des cultures du jardin botanique qui avait autrefois, en 1902, divisé en deux l'Asphodelus luteus, ‘et qui par conséquent connaissait l'histoire du pied nouveau, était le premier surpris de voir une variation aussi profonde et d'en constater la . -per- sistance complète. - En eflet, les adaptations consécutives au climat aipie où au chmat maritime, avaient été considérées comme transitoires, c'est-à-dire comme disparaissant assez rapidement quand on cultivait à nou- veau dans leur milieu originel les plantes modifiées. Or, et c'est ici très remarquable, en 1920, l'hérédité agame s'est maintenue aussi complète qu’en 1919. Aucun signe ne permet jus- qu'ici de croire à un affaiblissement quelconque de cette hérédité. L'allure de la végétation, la floraison, la fructification, tous les rhythmes du développement se sont conservés ; seule la fructifieation est devenue plus abondante tout en gardant paraill s caractères Particuliers. ÎLest facile de s'en rendre compte par les observations suivantes faites en 1919 et en 1920 et qui montrent les concordances des carac- tères des Asphodelus luteoides d' Erquy et de ceux rapportés à Rennes, avec des variantes légères causées par la chmatologie, mais qui ne constituent en rien des retours au type primitif et qui sont plutôt une exagération de certains caractères nouveaux. En 1919, le pied planté près de l Asphodelus luteus au jardin bota- nique de Rennes fleurit le 14 juin et finit le 10 septembre, après T8 jours de floraison. Le maximum de floraison eut lieu le 28 juillet (5% jour de la floraison) et l'ouverture des fleurs se fit à la même heure sensiblement qu'à Erquy, avec des variantes analogues prove- nant des oscillations météorologiques qui n'étaient pas les mêmes qu'à. Erquy dans un grand nombre de cas. Les chiffres suivants correspondent aux nombres de fleurs épanouies Ra _—. dant la durée de la floraison de ce pied: 432 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE 8,15,-7, 14,30. 36,.88, 38, 56, 48,3, 2, 4, 2, 3, 6, 3, 2, 1, 6, 40; 8 47,:20,:,40; 88, .27,:48;.70, 58, 50,.51,.45, 38, 52, 27,70, 15, 80, 57, 61, 49, 32, 36, 27, 31, 22, _ 32, 41, 39, 35, 22, 1819, 10:146,922,.26,.34:90,:18,:12,.45,.19, 8,11, 16,175, 8, dr os, Le En 1920, le même pied a débuté le 17 juin et a fini le 3 octobre après 91 jours de floraison. Le maximum de floraison a eu lieu le 87° jour, le 24 juillet. Les heures d'épanouissement se sont conser- vées comme en 1919, avec les variantes causées par les fluctuations météorologiques. Les nombres journaliers de fleurs épanouies ont été les suivants, dans l'ordre chronologique : 4, 9, 9, 12, 22, 9, 47, 47, 40; 57, 60, 69, 110, 100; 105, 19/20, 18, 12: 20, 19, 15, 25, 106, 109, 727, 89, 92, 96, 108, 105, 92, 17:86, 99; 115, 490; 92,100) 49,018 ,:925, 32 410,27, A0 HAT EAN 49! 38, 42, 45, 58, 40, 85, 81, 17, :61,-86; 75, :48;, 93,72; 445627, 18, 3%, 38,48, 18, 15, 51, 02,29, 94, 56, 43, 40, 19, 43,142; + 14 8 40718. 8548. 128) 42 1009062, 6,7, 0/8: 2; 1, 08 LOST Le pied planté isolément dans le champ de cultures a donné des résultats analogues. En 1920, il a débuté également le 17 avril et à fini le 30 septembre avec’une durée de floraison de 105 jours. Le maximum de floraison a eu lieu le 22 juillet, 35° jour de floraison, et les nombres journaliers de fleurs épanouies ont été les suivants : 4, < OUÈNE à à 27, 17, 32, 46, 49, 56, 51, 60, 69, 10, 5, 8, 10, 7 10,8, 5, 10, 14, 56, 50, 52, 49, 59, 58, 60, 70, 81, 89, me 36, 30, 27, 10, 27, 14, 16, 10, 13, 14, 12, 12, 6,.33, 30, ; &; 87, 20, 28,41, 09, 61, 56,19, 17, 95, 46,99, 21, 48, 0) LAS AG, 12-000 0 2h 17, 19, 18 8, 19,22 18, 0 1007 AV OT DE 6, 18 40 13 1,490 5184410 4R Si l'on tient compte de ce que les pieds rapportés d'Erquy à - Rennes étaient plus faibles que ceux laissés: à Érquy, on peut remar- quer que, abstraction faite de la météorologie différente dans les deux stations, l'Asphodelus luteoides a conservé à Rennes les rhythmes de floraison qu'il avait acquis au bord de la mer. La fructification, tout en conservant les caractères d° ‘Erquy, était meilleure: J'ai.corapté, en 1920, 32 fruits sur le pied voisin de l'Asphodelus luteus au jardin botanique, et 230 fraits-sur celui qui 5 »æ CN Le AAA UNE ESPÈCE NOUVELLE D'ASPHODÈLE 433 élait placé au champ de culture. Ce dernier chiffre est très supérieur, plus de 20 fois, au nombre de fruits obtenus à Erquy sur le pied le plus fructifère. J'ai étudié anatomiquement les feuilles des pieds rapportés d'Erquy el constaté que les caractères analomiques s'étaient égale- ment conservés jusqu'ici. L'hérédité agame des caractères acquis par l'action du climat marin semble done devoir se maintenir par la suite autant qu'on en peut juger par deux années d'expériences. 2. HÉRÉDITÉ SEXUELLE En même temps que je rapportais à Rennes des griffes d'Aspho- delus luteoides, je recueillis des graines de cette plante et je les semai comparativement, au début de 1919, avec celles de l'A sphodelus luteus originel. En faisant ces semis, j'appliquais une fois de plus les méthodes qui m'ont servi à montrer qu'il y a, dans certains cas, une influence du sujet sur la postérité du greffon et réciproquement el hérédité par graines des caractères acquis à la suite de greffes particulières, autrement dit que la réaction peut s'effectuer à la fois sur la plante mère et sur sa descendance. Le résultat de l'expérience fut intéressant. Les graines de l'A spho- delus type &ermérent les premières et donnèrent une jeune rosette semblable, proportions gardées, à celle du pied originel : elle se fana À l’époque habituelle, Puis redonna de bonne heure de nouvelles feuilles, à limitation de Ja plante sur laquelle avaient été récoltées les graines. | Les trois jeunes pieds provenant de l'Asphodelus luteoides d'Erquy Poussèrent plus lentement ; leurs feuilles rappelaient celles du pied mère ; elles se fanèrent tard, puis redonnèrent en septembre de nouvelles feuilles, en retard de plus de six semaines sur les semis d'Asphodelus luteus. L'examen anatomique des feuilles permettait d'y retrouver les caractères du pied d'Erquy. En 1920, les jeunes Asphodelus luteus produisirent une grosse rosette avec des feuilles bien développées et glauques, mais aucune lige aérienne ne se forma. Cette deuxième année, les jeunes semis se Comportèrent donc comme en 1919 (1). 1} Ceite année (1921), un de ces pieds va fleurir, avec un retard d’un mois environ sur le Pied mère. Les deux autres sont restés encore à l’état de rosette.. . 28 434 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Il en fut tout différemment pour les trois jeunes pieds issus de l'As- phodelus luteoides, qui, tous les trois. montèrent à fleurs en suivant exactement le rhvthme de végétation et de la floraison de la plante _ mère, tout comme les pieds provenant de la multiplication agame du pied d'Erquy. : | La floraison a, celte année, débuté le 17 juin ; elle s'est faite dé façon assez variable comme nombre journalier de fleurs épanouies suivant les pieds, qui étaient de vigueur inégale, bien que chacun d'eux n'eût donné qu'une seule hampe florale. Voici le relevé global de la floraison de ces trois pieds, du 17 juilet au 30 août, date de la terminaison de la floraison du pied le plus vigoureux : dE BED EU A2, 18, ÉD, 14, 19, 2,9 2m 3, 7, 5, #, 19, 10, 9,.13, 15, 16, 15, 10, 45, 15, 14, 10, 48, 8, ét, 40, 4:149,:0,:10,:8, 7,05 14, 10, 2; sh 5:09, 15; 490,78 ON dt 2 ep 4 1, PA 2 ÉD à POS PORN AE + PO M Le maximum de floraison a eu lieu le 23 juillet, le 36° jour de floraison, qui correspondait sensiblement à la moyenne des types d'Asphodelus luteoides maltipliés par grilles. L'époque du début et de la fiu de la floraison a été variable suivant la force relative de chaque pied, mais elle correspond bien à celle du type d'Erquy. Les modes d'épanouissement sont restés les mémes et la fleur s'ouvre entre 3 heures et 3 heures 30 minutes du soir par le beau temps. Cette ouverture est influencée de la même manière par La météorologie. Les inflorescences sont ramifiées, allongées, grèles et: non mas- sives ; elles Pepe en tes points celles de la plante d'Erquy. Les fruits qu'e ti ainsi que lesgraines. Il y a une différence toutelois. C'est que la fructification s’est, dès la première année de floraison, montrée plus abondante qu'à Erquy, Ce É que j'ai déjà signalé pour les pieds multipliés par division de la toufe et plantés à Rennes. Étant donné la faiblesse relative des pieds de sémis, le nombre des fruits n'a cependant pas été aussi élevé qué chez les pieds plantés. Au 30 août, le 1° pied de semis avait 12 fruits noués ; le 2°, 21 et le 3, le plus fort, 24. . La pousse des rosettes de remplacement s'est effectuée vers la fin. d'août. ons. était ainsi en avance sur les pieds d'Erquy de quelques UNE ESPÈCE NOUVELLE D'ASPHODÈLE 435 Jours, si l'on considère le pied le plus précoce chez ceux-ci : l'avance était beaucoup plus prononcée si l'on considère le pied le plus tardif, qui n'a donné sa rosette que le 20 seplembre, vu la sécheresse intense qui a existé à Erquy ln août et dans la premièré quinzaine de septembre. à En présence de ces résultats qu'a corroborés l'étude anatomique, on peut dire que chez l'Asphodelus luteoides, l'hérédité sexuelle s’est montrée pour le moment aussi complète par graines que l'hérédité _agame,. CONCLUSIONS Les conclusions de ces faits sont simples mais importants. Chez PAsphodelus lüteus l'action du climat marin à déterminé à la longue et progressivement l'ébranlement de l'espèce, Lel que le compre- Pajent nos anciens botanistes, en particulier Sageret, Lecoq, etc., et à provoqué la formation d'une race où d'une espèce, l'Asphodelus luteoides, très distincte par ses caractères morphologiques et physio- logiques. Voilà le fait indiscutable. C'est, à ma connaissance du moins. le premier exemple de l’obten- tion d'une race ou espèce nouvelle sous l'influence du climat marin. Comme mes recherches sur la morphologie expérimentale des végé- taux herbacés et ligneux (4), surles variations produites par la greffe dans la morphologie et la physiologie des plantes grelfées (2) et exceplionnellement chez leur descendance (3), il vient à l'appui des conceptions de Lamarek sur l'action des milieux, ainsi que je l'ai fait ressortir en 1907, à propos du centenaire de l'illustre savant (4). (1) Lucien Daniez, La théorie des Capacités fonctionnelles, Rennes, 1902, et nombreux travaux antérieurs (Bulletin de la Société Scientifique et médicale de es), etc, : : (2) Lusien Daxrer, La variation dans la greffe et l'hérédité des caractères acquis [4 (Ann. des Sc. nat. Bo - 1898) ; Les variations spécifiques par greffage (C. R. du Congrès de l'hybridation de 1a Vigne, Lyon, 1904); La question pbylloxérique, le greffage et la crise viticole, grand in-8°, 760 vi breuses fig . noires . et soloriées, Paris-Bordeaux, 1906-1919). Cet vuvrage a paru dans le journal l'Ænophile, avec une pré de M. Gaston Bonnie, et a été honoré d'une sous- ds Ene ’ préface de . Pption du Ministère de l’Instruction publique. (8) Lucien DanrkL, Création de variétés nouvelles par la greffe (C. A. de l'Ac. des Seiences, 1894 ; Influence du sujet sur la postérité du greffon {Le Monde des Plantes, 1895), ete. à “ n Revue bretonne de Botanique, 1907, p. 52 : « Toutes mes recherches disais-je alors, tendent à confirmer les vues de Lamarck ». 436 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE je fait est d'autant plus dém'onstratif que la fécondation croisée n'a pu jouer aucun rôle dans sa production. Il n'y à pas d’autres pieds d’Asphodèle jaune que celui de mon jardin dans les environs ; y eneùût-il qu'un croisement de races ou de variétés ne pouvait avoir leu, puisque l’unique variété d'Asphodelus luteus qu'on connaisse est à fleurs doubles, par conséquent infertile par son pollen. . L'hérédité par graine et par multiplication agame des caractères acquis chez l'Asphodelus luteoides ne peut avoir d'autre origine que l'action du climat marin : la plante s'est adaptée à la longue et ses éléments, ses caractères spécifiques se sont groupés en réalisant un équihbre nouveau. Cet équilibre est-il définitif ou bien la nouvelle plante subira-t-elle de plus en plus l'ébranlement qu'elle a reçu pour donner par la suite des races ou des espèces nouûvelles ? C’est ce que je me propose de rechercher en multipliant, dans des conditions diverses de culture, des griffes de l'Asphodelus luteoides et en en semant chaque année les graines à Rennes et à Erquy (1). EXPLICATION DES PLANCHES PLANCHE 42. À gauche. — ssnhodets lute À droite, ge phodelus tbe es. Cet re ie a élé prise au jardin des plantes de PS à la fin de ‘mai 1920. L’Asphodelus luteus est à ce moment en pleine fleu a floraison finira dans une quinzaine. Les inflorescences de l'A rhin rider nesont pas encore da tr: mais elle ne tarderont pasà se développer \ PLANCHE 43. Asphodelus Juteus. — 4. Ouv prés de Ja 1'° couronne 5 fleurs; 2. Ouverture mplète ; 3. Jeune pousse au début du développement ; 4. Fruits et graines 4 ee de l'Asphodelus diese {en bas) et de en ot ue lutéoides ten haut e la PLANCHE 44. À gauche. — Inflorescences d'Asphodelus Inteoides . À ârolte. — Tige d'Asphodelns luteus en fruits (Photographie du ,30 tte 1920). |} Une Note complémentaire sur le même sujet paraitra dans un des prochains numéros dela Revue Gé pig de Botanique. REVUE DES TRAVAUX DE PALÉONTOLOGIE VÉGETALE PUBLIÉS DANS LE COURS DÉS ANNÉES 1910-1949 1e Parme : PALÉOZOÏQUE | par M. A. CARPENTIER C’est rendre hommage à la mémoire de René Zeiller que de Continuer, dans la mesure du possible, la revue de Paléophytologie qu'il rédigea de 1897 à 1909. Mais pour que cet hommage fût digne du Maitre que nous avons perdu, il faudrait avoir sa compétence universellement reconnue, son rare talent d'exposition, son esprit de Judicieuse critique, guidée toujours par l'intérêt supérieur d'une science qu'il voulait servir en publiant les résultats acquis et les progrès réalisés par les paléobotanistes. Nous réclamerons done l’indulgence du lecteur, d'autant que cette revue portera sur dix années et que nombreux furent les travaux importants parus en cette dernière décade (1). La mort a Cependant fait de grands vides dans les rangs des Paléobotanistes et nous avons eu le regret de voir disparaitre SuCcessivement P. Fliche (1836-1908), D. P. Penhallow (1854-1910), L. F: Ward (1841-1913). H. Potonié (1857-1913, D. T, Gwynne- Vaughan (1871-1914), de Solms-Laubach (1843-1915), R. Zeiller (1847-1915), O. Lignier (1855-1916), F. Pelourde (1884-1916), Ci Reid (1853-1916. Ruth Holden (1890-1917), C. Grand'Eury (1839- 1917), C. E. Bertrand (1851-1917), N. Arber (1870-1918), E. Bureau (1) Nous remercions les paléobotanistes qui, pour la prochaine revue, nous ‘feront parvenir leurs travaux, soit à notre adresse (18, rue de Toul, Lille), soit au Laboratoire de Botanique de la Sorbonne (1, rue Victor Cousin, Paris). f 438 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE (1830-1918). On trouvera en note les références à des notices qui ont retracé la vie scientifique de ces paléophytologistes (1). La France a été très éprouvée par la perte de plusieurs savants de tout premier ordre, qui continuèrent glorieusement la tradition dans la patrie d'Adolphe Brongniart, véritable fondateur de la Paléobotanique, comme aimait à le rappeler René Zeiïller dans. un chapitre de la Science francaise, où il résumait l'œuvre accomplie en France, depuis Brongniart, dans ce domaine spécial de la Paléontologie végétale 2). 1. — OUVRAGES GÉNÉRATE. MÉTHODES 3) M. Scott a à publié une nouvelle édition de ses Studies in fossil” botany (4), dans laquelle il sage la classification suivante : Re R. Zenzer : Notice sur M. P. Fliche..…. (Pull. : 508 Géol. Franre, fr, pp: 480-491, 1909). — A. ges : Lester Frank Ward (Science, te N° 968, pp 75-77, ré Bsanka : Leben fe Wirken H. Poto- niés ; und À, L. ANGERSBACH : ae als Philosoph ‘Naturw. Wochenseb. 8. 1-8, 1914). — W. Gotua de Potunié CE Fo PPRUNE geañg. Landes, XXXIV, Th. I}, Hft..3, s. 525-559 19 APE : David'Æ Giwyune Vauglan (Ann. of. Botany, XXX, I- ts a ue C. SEw : Herman Graf zu Solms- Laubach ne RÉ. Geol. Soc, LXXII, pt. 1, AG XLV H-E, 1916) — G. Boni ené Zeilier {Prrvue deals de Botanique, 1H6,p:398:. AU Re 5 Liste RAA ne Prat UX, re, Re de Es er; id., 1917, p.40 et 71 FF- Doueire : Ren nt (Bull. Soc. Fra es 4» sér., AVI, 22 si - 220, 1917: E à. Ch Prier ue botanical gazette, LXI, pp! 328- 529, 4916) ; Detave Lignier RIRE LXII. pp. 507. 5 ane), ee L: ManGix : Fernand dre Bull “Museum Hisi. nat,, XXII, pp. 66-69, 1915}.— À. 4. SewarD : Ruth Holden /The New Ph éloui et XVI, pp ne LOGS LOIRE P. Dental Cyrille Grand'Eury Hs Soc. Géol. France, 4° sér., XIX, pp. 143- 162, 1 . — M. Couveeur : Ch. Eu a no Rev. géu. d. Se. “4 | on an, 15 déc. 1917. p pp. 657-658). — Ch. Barrois : l œuvre séoingiue de C. Eg. Bertrand (Ann se géol. ne Frs pp. 47-64, 1919. — À. A, Ne Lei arber (he log. Magazine, N. 53 , Dec. VI, vol. V, pp. E GA. 1918). — D. [1 SCoTr Edward Aieser Ne well Arber (Awn. of. Bot, 'XXXII, pp. VII-IX, 1348). gnès ARBER : E. A. Newell Arber idea of. Por. LVI, pp. 305-30 D'H'Scour: EE ri à. Arber. { Proc. Li i è NGEARD, LE. Lr “cou, E. Perrier : Edouard Bureau ? Bull} Ldouar se) -10:. A.-CARPE! ë, »4e sér. PA, pp. : 115.120. 1919 — G. R: WiELAND The needs of pren (Science: N. SL. N31981. p. 68 duly 18, 1949). ‘2 R: Zeirrer : La paléobotanique ; 28 La Sci française : pages, 3 porlraits {La Sci k Larousse édit., Paris, 1915). à : (3) Le général de celte revue est celui de R, M avec quelques modi- fications \ (4) D. IF. Scorr : — in fossil botany, 683 p-, 213 fig. ; Edit. I, 190, adm et Ch As Londor REVUE DES TRAVAUX DE PALÉONTOLOGIE VÉGÉTALE 439 | Equisetales | : Ë : Pseudoborniales PEAR SPHENOPSIDA ) Splenop y lales \ … Articulatæ silotal LYCOPSIDA Lcomits 7 \ Pieridospermes PTEROPSIDA ) Gymnosperme& Spermophyta Angiospermeæ Le chapitre IV fait mention de la découverte, due à M. Nathorst (1902), des Pseudoborniales ; signalons spécialement: les pages con- sacrées à la description de quelques mégasporanges ressemblant à des graines parmi les Lycopodinées paléozoïques (chap. VI), l'étude des Botryoptéridées (ch. IX), de la nouvelle classe des Pitéridosper- mées (ch. X et XT), des Cordaitales réparties en trois familles : les Poroæylées, les Pityées et les Cordaitées (ch. XIT). Les Cycadophytes _mésozoïques font l'objet du chapitre XII. A plusieurs * reprises au cours de cet ouvrage et surtout dans un magistral chapitre de syn- thèse (p. 614-66: )}, M. Scott discute, à Ja lumière de la paléontologie, la question des rapports de filialion entre les groupes végélaux et celle de l'évolution des plantes, sujets sur lesquels il est révenu plus récemment dans un article de Scientia (1). : Fossil plants de Newell Arber (2) est un livre destiné au grand publie pour l'intéresser à l'étude des flores disparues et dans Ancient plants Miss Stopes (3) se propose de donner un apérçu sur les végé- découvertes récentes de la paléobotanique. Ces laux fossiles et les Aravaux sont accohpagnés de nombreuses planches. On doit à M. Jongmans (4) et à M. Berry (5) des articles d'en- semble sur la paléobotanique. M A. C Sewarid a continué et achevé la Site ‘de son très 4) D. H. Scorr : The evolution of plants (Sciéntia, XII, 6° ann., pp. 91-106, 1912, trad. en français par M. de Varigny (JE. A. Newecz Anser : Fossil plants {Gowan's Nature Books, N° %» -7 p.p. 60 pl., Glasgow, 1909. (8) M.C. Srures : Ancient tplants.….. ne van Nostrand Company. New- York, ; 1e : W. Joncuaxs : on a (Kultur der Gegenwart, H, PP. res Leipzig, 19 0} E. W, Benny : Re (Eneyelopedia Amerieons, 241, pp. FA , ” 419p. p.192 plus Blackie and Son, London ; 1910. Abth. IV, 4, 140-170, 440 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE important ouvrage fossil plants (1). L'auteur destinait ce travail aux étudiants en botanique et en géologie, mais non seulement il est {rès utile aux étudiants pour les initier à l'étude des plantes fossiles, mais il l’est encore aux professionnels qu'il met au courant des der- nières découvertes et des publications les plus récentes. Nous ne donnerons ici qu'un résumé succinet de ces trois nouveaux volumes, devant y revenir dans le cours de cette revue. Dans le volume IE M. Seward termine l'examen des Sphenophyllales (g. Sphenophyl- lum, g. Cheirostrobus, g. Pseudobornia); après avoir décrit briève- ment les Psilotales actuelles, il passe en revue les empreintes des végétaux fossiles qu'on a souvent rapprochés des Psilotum, entre autres les Psilophyton dévoniens. Les chapitres XV et XVI très étendus traitent des Lycopodinées arborescentes, tiges et écorces de Lepidodendron, de Sigillaria et Bothrodendron, avec étude de leurs divers étais de conservation, de leurs cônes de fructification. Le chapitre XIX contient la description des Lepidocarpon et Miadesmia, Lycopodiales qui montrent la transition de la macrospore à la graine. Les fougères actuelles (chap. XX) sont classées d'après Engler et M. Bower et au chapitre suivant les fougères anciennes sont exami- nées : Osmundacées, Schizéacées, Gleichéniacées. Matoninées, Hyme- nophyllacées. Cyathéacées, Polypodiacées, Diptérinées Le chap. XXI sur les Warattiales fossiles comprend sans doute plus d'un genre qu'il faudra rapporter aux Ptéri lospermées : les Psaroniées, les Canoptéridées (i. e. Botryoptérées et Zygoptérées), les Hydroptéridées font l’objet de chapitres spéciaux. Des empreintes de plantes fili- coïdes | Fougères et Ptéridospermées) du Houiller, du Jurassique et du Wealdien, sont associées dans le chapitre final en un groupement qui ne peut être que provisoire. « Les groupes de plantes décrits dans'le volume IT sont de la plus grande importance et sont peut-être ceux qui présentent le plus d'intérêt en l'état actuel de la paléobotanique. » Tous ceux qui s'occupent des végétaux paléozoïques seront de l'avis de M. Scott (2) Les chapitres XXIX et XXX sont, en 140 pages, la synthèse de . C. Sewarp : Fossil | plants; vol. p. XXI 624, 965 fig, 1910 — RE p. ns 666, 1917 — IV, p. + 545, re Cambridge at tbe du .….. (2) D. H. Scorr : Review of Professor Seward’'s « Fossil Praussh, (The New < “he pe XVI, nos. 8, 9, pp. 230-235, 1917). REVUE DES TRAVAUX DE PALÉONTOLOGIE VÉGÉTALE 4Al toutes lés connaissances acquises sur les Ptéridospermées. Les Lygi- nopléridées (g. Lyginopteris, g. Heiterangium), les Médullosées (8. Medullosa, Rhexoxylon, Sutcliffia ; Steloxylon) sont étudiées dans leurs liges, pétioles, feuilles, organes de fructifications et leurs affinités sont discutées. Le chapitre XX XI peut être annexé aux pré- cédents ; l’auteur v décrit plusieurs frondes de Piéridospermées dont les graines ne sont connues qu'à l'état d'empreintes : le Pecopteris Pluckeneti et l'Aneimites ! Wardia) fertilis ; les graines en furent découvertes respectivement par C. Grand'Eury et par M. D. White. Dans le chapitre XXXII sur les Cycadofilices, M. Seward place plusieurs Lypes de tiges qui ne peuvent être rangées parmi les Ptéri- dospermées, en l'absence de données positives sur les organes repro- ducteurs que portaient ces tiges. À ce sujet M. Scott écrit : « Il faut noter combien de ces familles de Cycadofilices (Megaloxyleæ. Rheti- nangieæ, Stenomyelezæ et Protopityeæ) sont monotypiques. Les Rhé- ‘finangiées pourraient peut-être se rattacher aux Lyginoptéridées, mais les autres sont sûrement des typesisolés » Les chapitres XX XIII et XXXIV sont consacrés aux Cordaitales (Poroxylées, Cordaitées et Pilyées) et l'intérêt en est accru par une note inédite de M. Gordon sur le genre Pitys et par des photographies communiquées par C. E. Bertrand. Le chapitre XX XV traite des nombreuses graines de Gymnospermes, à structure conservée, provenant du Permo-Car- bonifère : les Lagenostomales auxquels l'auteur rapporte les {ne- lopsis, après MM. Oliver elSalisbury; les 7rigonocarpales ou graines à symétrie rayonnée appartenant pour la plupart aux Weédullosées ; les Cardiocarpales, graines platyspermiques (Cardiocarpus, Cyclos- Permum, Mitrospermum, Diplotesta ete.) qui doivent se rattacher Presque toutes aux Cordaitales, M. Seward passe ensuite à l'examen des Cycadophytes : C ycadinées fossiles où plantes apparentées aux C'ycadinées qui ont eu leur maximum de développement au WMéso- 20ïque. Les Bennettitales (chap. XXX VI et XXX VIT), avec les genres Cycadeoidea.. C ycadella, Williamsonia, Wielandiella, Williamso- nella, Cycadocephalus, Weltrichia sont décrits dans le menu, d'après les travaux de MM. Nathorst, Wieland, Thomas et les recherches personnelles de l'auteur. « L'étude du groupe des Williamsonia, à part certains points sujets à controverse d'après M. Scott, it très intéressante et donne une idée nette des larges \ En 442 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE limites dans lesquelles s'est développée l'organisation des Pennetti- tales. » (1) Les autres Gymnospermes ({rinkgoales, Coniferales) intéressent le dernier volume. M. Seward désigne les feuilles de Ginkgo ou de types très apparentés au genre Ginkgo, sous le nom de Ginhgoites. Il examine les empreintes des feuilles g. Ginkgoites, P'aiera, Eretmo- phyllum, les empreintes d'inflorescences de g. Antholithus et Steno- rachis, et celles d'autres genres que les paléontologistes ont, avee plus ou moins de raisons, classées parmi les Ginkgoales : g. (ink- godium, Czekanowskia, Phœnicopsis, Desmiophyllum ehap. XL et XL); des genres dont la position lui parait incertaine, g. Glotto- phyllum; &. frinkqopsis et spécialement les Psygmophyllum et Dicra- nophyllum sont passés en revue el soumis à nne critique judicreuse (chap. XLIT,. Avec le chapitre suivant commence la longue étude des Coniferales par un exposé général des connaissances acquises sur les genres récents, sur les bois des divers Coniferales, d'après les travaux de MM. Thomson, Jeffrey, Gothan etd'autres. À propos de ces bois, l'auteur discute la valeur des caractères invoqués par les divers botanistes pour les distinguer les uns des autres ? pré-. sence ou absence de canaux résineux dans lé bois secondatre, disposition des poneluations sur la paroi radiale «les trachéides, mode de ponctuation des cellules constituant les ravons médullaires etc. ele. Le « hapitre XLIV donne la elassific ation des bois de Conifr- rales fossiles, soit en tout 13 geures répartis en {rois groupes : les bois à trachéides offrant des ponctuations du type Araucaria :g. budo- æylon) : ceux dont les pontluations sont du type usuel chez les” Conifères el dont les « bordures de Sanio » des trachéides sont à d'ordinaire bien développés (Cupressinozylon, Taxoxylon, Cedro- zylon, Pityorylon.…..);entin des bois qui présentent à la fois des caractères d'Araucarin et d'Abiélinées \g. Woodworthia, Arai : riopitys, Xenoæy lon ele. Dans un même chapitre XLV) sont passés en revue les rameaux garnis de feuilles et les fruclifications de diverses Araucarinées, les empreintes de Follzia etde Walchia. Puis: ce sont les Cupressinées, dont la détermination n'est cénéralement pas facile en l'absence de strobiles ; le genre Brachyphyllum e$t particulièrement analysé (chap. XLVI. Les formes fossiles dise 4} D. H, Scorr, op. cit, 1917. p. 234, LA | | REVUE DES TRAVAUX DE PALÉONTOLOGIE VÉGÉTALE 443 wealdien, crélacé ou tertiaire, qu'on a rapprochées de la famille des -Callitrinées, sont examinées au chapitre XLVII. La répartition ancienne des divers genres d'A hiétinées et des Araucarinées est lar- sement exquissée au début du chapitre suivant. M. Seward se propose d’ailleurs de traiter à part cette question si intéressante de Ja distribution géographique des différents groupes et familles de végétaux. Après l'étude des Cycadocarpidium, qui sont probable- ment des sporophvlles de Podozamites (chap. LI), quelques pages sur les frnétales actuelles et fossiles terminent l'ouvrage. M. Seward n'aborde pas l'étude des À g'ospermes: espérons qué sans larder nos Spécialistes dans la connaissance des flores crétacées et tertiaires donneront à cette œuvre magistrale son couronnement naturel. René Zeiller (1) avait annoncé, en 1908, la publication de quatre livraisons d'un album de photographies, accompagnées de liches, entreprise par H. Potonié avec l'aide de plusieurs collaborateurs. Neuf livraisons ont paru: la plupart des végétaux déerits sont du Paléozoïque (2). Signalons spécialement dans la livraison VII une étude sur des Sphenophyllum du Houiller supérieur et du Permien et sur les Lonchopteris ; dans les livraisons V. Viet VII les descrip- tions d'espèces nombreuses du genre Callipteris. Les espèces du $eñre Mariopteris sont analysées par M. Huth (huitième livraison) et telles des genres A lethopteris et Callipteridium par M. Franke dans les livraisons VIII et IX. H. Potonié avait entrepris également la Publication d'une revue spéciale de paléobotanique, le Palaeobota- nische Zeitschrift (3), dont une livraison a paru, à notre connaissance du moins. Elle contient des notes originales et la revue des travaux récents de paléobotanique. Le même auteur a fait paraitre un livre où il expose ses idées sur les grandes lignes de la morphologie des plantes à la lumière de la. Paléontologie, travai sur lequel on aura l'occasion de revenir (4). () R. Zeirrer in /tev. yéu. de Bot., t. XX, p. 42, 1908... N s (2) H. Poronté : Abbildungen und Beschreibungen fossiler Pflanzen-Reste, Lieierung V, 1907, Nr. 81-100 ; Lief. VI, 1909, Nr. 101-190: Lief. VII, 4910, Nr. 121- 140; Lief. VIII, 1949. Nr. 141-160; Lier. IX, 1913, Nr. 161-180 (Herausg. kgl. Preuss. geo]. Landesanst., Berlin. 3} H. Poronré : Palæobotanisehe Zeitschrift, 1, Hft. 1,S. 1-84, Taf, I-IH, von : Gebr. Borntraeger, Berlin, 1912. La suite, vol. I, [l, III Hf. 1, fait partie du Paläontologiseh. Gesellschaft tol 4, H. Poromié : Grundlinien der Pfianzenmorphologie, im Lichte der Paläon- 20816. 175 Abb. 2 Auf. G. Fischer, léna, 1919. 4 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE mn ESS ESS M. Gothan (1) a publié un travail d'ensemble sur la paléobota- nique. Les Algues, les Champignons et les Mousses ; les Pléridophytes (Filicinées dans un sens très large, incl. Poeme Spheno- phyllales, Equisétales et Calamariales, Lepidophytes) ; les Gymnos- permes (Comfères, Ginkgophytes, Cordaïtées, Cycadophytes, inel. Bennettilales) et les Angiospermes y sont successivement étudiées M. Gothan a aussi préparé une nouvelle édition de l'ouvrage de H. Potonié : Lehrbuch der Paläobotanik (2). De plus on a annoncé une réimpression de l'Histoire des végétaux fossiles de Bron- gniart (3) La bibliothèque de paléontologie de l'Encyclopédie scientifique s'estenrichie d'un volume de paléontologie végétale qui a pour auteur Fernand Pelourde (4) mort pendant la guerre. Ce volume traite des Cryptogames cellulaires et des Cryptogames vasculaires. Pelourde devait faire paraitre dans la même collection deux autres volumes sur les (rymnospermes et les Angiospermes. Le premier volume donne bien l’état actuel des connaissances sur les Sphenophyllales, les Lycopodiales (pp: 97-207), les Filicales (pp. 208-317). L'auteur S'élait acquis une compétence particulière par ses recherches sur les Fougères fossiles, ce qui rend cette étude sur les Filicales spécia- lement intéressante. Certaines empreintes de frondes (Névropté- ridées, Odontoptéridées, Mariopteris), quelques fructifications doivent toutefois dans l’état actuel de la science être rapportées aux Ptéridos- permées. Le départ entre Fougères et Ptéridospermées est parfois difficile, mais certains faits sont désormais incontestables : les Alethopteris, Nevropteris et d'autres genres sont à ranger parmi les plantes à graines. Les M: Paul Bertrand à réuni en un volume (5) les conférences de ü } W. Goruan : Palaeobotanik (Handwôrterb. Naturwiss. VIH: pe 39 FE. pi (2) : Potonie's Lehrbuch der Paläobotanik, zweite umgearbeiteis a va Gebr, Borntraeger lin (3: A. BRONGNIART : Histoire des Végétaux fossiles... Réimpression photogr. men. 191, 4°, 42, 560 pp. 199 pl. (CL Botan. Centralbl., Bd. CXXX, n° {1 P à ns as “Paronos Paléontologie yes (Cryptogames cellulaires et vascala ires), s, 80 figures, préface de eiller, Encyclopédie scientifique, Bibliothèque. de palénaologe, D°M tou Ge ez ss Doin s Fils, Paris, 1914. : (@) P. BerTRAN Con éobotanique, 49171498, 82 pages, 19 planches, nt sr Ne . édit. PAR apr a 1918. REVUE DES TRAVAUX DE PALÉONTOLOGIE VÉGÉTALE O7 CS PS paléophytologie qu'il a faites à l'Ecole nationale des Mines de Saint- Etienne (1917-1918) C’est un résumé très précis des connaissances acquises sur les groupes de végétaux caractéristiques des diverses périodes géologiques. L'auteur insiste de façon spéciale sur la flore houillère. L'ère carbonifère est caractérisée par le développement des Cryptogames vasculaires, comme aussi des Phanérogames an- ciennes { Gymnospermes les plus primitives : Cordaitées et Ptéridos- Permées). On reviendra sur les pages de ce travail, où il est question du mode de formation du terrain houiller et de la houille: Dans le Progressus rei botanicæ (1) le même auteur a consacré un - article aux Fougères anciennes ou paléozoïques qu'il divise en trois grands groupes / Osmundacées, Inversicaténales, Psaroniées), dont il étudie les caractères anatomiques et discute les affinités. Les Progrès réalisés dans l'étude des Cycadophytes de l'époque secon- daire ont fait l'objet d'un article de F. Pelourde dans ce même recueil du Progressus. Pelourde avait également écrit en 1913 une revue des travaux de paléontologie végétale. (2) Quelques pages de M. Seward dans Science (3) résument l'œuvre des paléobotanistes de Grande Bretagne, de 1914 à 1948. Signalons enfin plusieurs travaux de M. Jongmanns, intéressant là littérature ou la bibliographie paléobotanique (4) Mérnopes. — L'emploi de la méthode de Macération ou méthode Schulze, utilisée d'abord par Schenk, Bornemann, Gümbel et Zeiller à rendu de grands services à la paléobotanique ces années dernières. Les épidermes de feuilles paléozoïques et mésozoïques, conservées Sous forme de lames charbonneuses dans les schistes, et les spo- raîges houillifiés sont mis à macérer dans un mélange de chlorate de : (1 P. Benrranp : L'étude anatomique des Fougères anciennes et les problèmes qu'elle soulève (Progressus rei botanicæ IV, Hft2, pp. 182-302, 59 fig., 1919). — F. Pr OURDE : Les progrès réalisés dans l'étude des Cycadophytes de l’époque “econdaire (Prog. r. bot., V. Hfi 2, pp. 129-163, 1916). Fa (2) F. Per £E : Revue de paléuntologie végétale (Rev. gen. d. Sciences, F5 février 1913, pp. 108-119. N 8) A. C. SEwWwARD : Recent paleobotany in Great Britain (Science, N. S., L + 1280, pp. 43-48. July 11, 2919). 4] (4j W. J: JONGUANS : Lie palæobotanische Litteratur 1, 247 p.p… 1940: If, 7 p., 4911. G Fischer, léna. — Fossilinm Catalogus Il. Plantæ. Pors 1 : Lyco- Prosles/ ni 52; Pare 9: Equisetales, 53 pp:; Pars 8 : Equisetales, 93 Be ee 4: Equisetales, 105 p.: Pars 5 : Equisetales, 65 p. W. Junk, Berlin, 1M3- Le: , 4 416 REVUE GÉNÉBALE DE BOTANIQUE potassium et d'acide azotique. Les inasses brunâtres, constituées de matières humiques, qui résultent de l'oxydation de la substarice charbonneuse, disparaissent par l'emploi de l'ammoniaque diluée; les membranes cuticularisées des cellules épidermiqueset des spores résistent et deviennent visibles. L'exposé des manipulations, que nécessite la-préparation des épidermes, des spores ou microspores, : se trouve dans diverses notes ou mémoires de MM. Nathorst, Batner, H. Hamshaw Thomas, Willi Huth, H. Potonié et W. Gothan, K. Nu gel, F. Krasser, R. Potonié etc... (1) Ce dernier emploie comme réactif oxydant l'eau oxygénée et comme colorants des membranes « cuticularisées le violet de gentiane (2) Dans leurs études des cuticules des Cycadées actuelles, M. H. Hamshaw Thomas et Miss Nellie Bancroft (3) se sont servi pour colorer les cuticules, du brun Bismarek du rouge Congo, de la fuschsine diamant. Pour les coupes transver- sales de feuilles le colorant Scharlach R de M. Hill (4) leur à donné d'excellents résultats. Cette méthode de coloration, après macération et lavage à l'ammoniaque diluée, appliquée par M. Thomas et Miss Bancroft aux Cycadophytes secondaires, a été de même utilisée par de NaTHORST (Kungl. Srenska Vetenskaps. Edo XLUT, No 908). Palæ Es Pr I, Hft 1, . “26-36, 1 19). — F. A: BATHER : Nathorsté methods «© Sat cutinised Ducs ps A ol. Magaz. Dec. V., vol V,p. 49%, 1 On nr in bou AY (The New Ar pra ee Fer 12. Win 1 uru : Macerationen von Carbon- pflanzen… (Natur M ci sale MAUR N.F, XI, n° 47, p.792, 1912). , — H. Poronië u.. W. Goraax : dep nrrs Praktikum, 152 S., 14 Abb. Gebrüder nu ot Berlin, 1918. — W. Gorxan ; Neuere ete der Mazeration, : du hode… (Monatsber. deutsch paoi: Ges., LXIL, S. 1-3, 1 Uber die, ethoden und neue Erfolge bei der Ui ersuchung EU erhaltener Pflanzenresté (Sitzungsber. Ges. naturf. Freunde Berlin 1915, N, 2,'e. 43-48). — K. Nacet: Ueber rer von kohiig erhaltenen ter ti Nat b., i urwiss. N. F., XV, N, 40; s. 569-571, 4916). — F. Krasser : Studien über die fertile Le der Gradoputen… rats d. kaïs: Akad. d. Wiss. math -naturw. Klass XCIV, s. 501. Wie { OTONIÉ : Lu de Diathermie einiger Carbon Farne [I Von . Mazera- ne “methode (Beihefte zum Botan. Centralblett, XXXIL, Abth. l, enr j aktisC Resultate durch deren Farbung. (Sitrangsber. d. Brnlhoiaf APTE Freunde, Berlin. Jahr. 1915, N, 4, 118}. (3) H. Hamsnaw Thomas and Nellie Bancrorr : On the cuticles vf some recent and fossilcycadean fronds {The Paré of the Linnean Soc. London, VI, pt* de fe p. 157, 13) .. (4) Hize, PR ES BR. ::a microchemical test for oils. (The New Phyésiégiet. XF, p. 72, 1912; REVUE DES TRAVAUX DE PALÉONTOLOGIE VÉGÉTALE 447 Miss Wills dans ses recherches sur les épidermes des végétaux paléozoïques. (1) M. Halle de Stockholm à préconisé, pour l'examen des objets opaques au binoculaire, emploi de l'huile de cèdre. Une goutte ou deux, sur l'objet à examiner, sur la surface polie d'un bois pétrifié, suffisent pour les rendre plus clairs. — MM. Nathorst et Bather, quand il s'agit de moulages de feuilles dans une roche à grain fin, utilisent le collodion. On en verse une goutte sur la surface du fossile et on laisse sécher. On obtient un moulage des cellules épidermiques. M. Thomas Juge que cette mé- thode est d’une application plus facile à l'analvse préliminaire des bois pétrifiés. On peut obtenir de minces pellicules de la roche et les Soumellre à un premier examen microscopique (2). La reconstitution des graines, des tiges fossiles, à l’aide de - toupes sériées ou non, à fait l’objet d'une note spéciale de M. Salis- bury (3), qui a décrit les diverses méthodes utilisées pour construire des modèles et pour obvier aux inconvénients qui résultent de l'obli- quité si fréquente des sections microscopiques effectuées dans les échantillons minéralisés. I. — ORGANISMES PROBLÉMATIQUES ET VÉGÉTAUX INFÉRIEURS 4 A. — Bactériacées; Algues et organismes problématiques. k } L'examen microscopique des roches sédimentaires à révélé le rôle important qu'ont joué dans leur genèse les algues, et en parti- culier les algues calcaires. Nous renvoyons le lecteur à la synthèse que M. Cayeux a donnée sur ce sujet (4). L'existence des Pactériacées paléozoïques n'est pas contestée. (1) Lucy Wizzs : Plant cuticles from the De e of Britain. (The Geolo- gieal ATEN Dec. VI, vol. [, N; 608, p. 385, 1944). H: Haustraw Thomas: On some methods in palæobotany {The New Phyto- Log XI, à ps fts, sn (3) E. J. Sarissury ds of palæobotanical ceconstruction {Annals of B5!any, XXVIL, PP. 78270. Ve fig. April 1913). 4) L. Cavevx: 7 à l'étude pétrographiqur des roches sédimentaire pairs Pour servir à Lexplication de la Car see ogique de France, 1916. 225-351 ; pl, XVIII- XXH, laide nationale, A4 438 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Mais à la suite d’une étude attentive des préparations de Ja collection Renault, C.-E. Bertrand (1) s’est assuré qu'un certain nombre d’entre elles contenaient, non pas de véritables microorganismes, mais des figures, des apparences bactériformes. Sur des coupes de sporanges de Grand'Croix ou d'Autun, les cellules de tapetum offrent des épaississements en forme de bâtonnets linéaires, parfois angu- leux ou coudés, à extrémités renflées, ayant tout à fait l'aspect de bacilles. Les préparations de B. Renault montrent qu'il faut ranger parmi ces figures bactériformes le Bacillus Gramma, B. gompho- soideus, B. ozodeus. D'autres apparences analogues sont dues à des plastides , libérées. Quand les organes (feuilles d'A/ethopteris ou autres) ont été fixés par le minéralisateur, après une altération plus ou moins prononcée, les plastides sont altérées, réduites, désa- grégées el arrivent à ressembler à des corpuscules microcciformes. Les exem ples d’altérations cellulaires, aboutissant à la formation de tels corpuscules, peuvent être étudiés dans les silex de Grand’Croix. L'agent de destruction échappe cependant à l'analyse. C.-E. Ber-. trand fait aussi remarquer la fréquence des granulations micrococei- formes, isolées, parfois en chainettes, d'origine limonitique et qui sont aussi des pseudo-microcoques. Le même auteur avait déjà signalé (2) antérieurement les altérations dont étaient susceptibles les cellules endospermiques des graines houillères, et en particulier dans l'endosperme du Cardiocarpus selerotesta, il avait fait observer toutes les transitions entre des cellules à protoplasma vacuolaire et à contenu péu altéré et d'autres cellules à protoplasma grumeleux, à contenu réduit à des mâcles de prismes hexagonaux très courts. Ces -pétits prismes vus par leur tranche se présentent sous là forme de : bâtonnets tronqués et offrent alors l . de bacilles. (A suivre). (1) GE, RAND : Figures bactériformes dues à des causes diverses : épaissis- sements ner À rer FAT précipités ferrugineux. (ARE fran: Avanc. Sc. Congrès de Lille, 1909, Notes et Mém. pp. 600-606, a C.E. s‘hgures cristalloides et bacillaires qui se son er des ra produites pendant l'altération de quelques graines sillcifiées/Assoc. franç. AVanc. a Congrès de Clermond-Ferrand, _. Notes et Mémoires, XXXVII, pp. 524-527, E (à Tome 33 - Planche CU”. Revue Générale de Botanique Le Derey, imp Phot. Barcxer( )OT, G. Depipx G. Medullosées . Revue Genérale de Botanique Tome 33 - Planche 35 À. SPRECHER, phot. € Le Derey, imp Feuilles panachées de Tropæolum majus. Kevue Generale de Botanique Tome 33 - Planche 36 Cx. v'Aiterzerre, phot Le Derey, imp. Dracwna dans la foret d'Ambre. Revue Generale de Botanique imp Le Dmisv, phot. ALLerzerT M , > CH. ascade dans la foret d' Ambre. C Revue Generale de Botanique Tome 33 - l’lanche 38 Cx. D’ALLmzerre, phot Le Derey, imp Coin de forét de la montagne d'Ambre. Revue Générale de Botanique. Tome 33. Planche 39. JAHANDIEZ, phot, Baux et Cie, sc, Euphorbia canariensis L, Fevue Générale de Botanique. Tôme 33. Planche 40. GATTEFOSSÉ, phot. Brun et Cie, sc, Euphorbia res ni‘err Zerg et Schmidt. Revue Gén rale de Botanique Tome 933. Planche 41. FE F Warier, phot, Brun et Cle, se. Euphorlia Buaumierana Haok, f. et Coss. ES NOUVELLES OBSERVATIONS SUR L'ORIGINE DES PLASTIDES DANS LES PHANÉROGAMES par M. A. GUILLIERMOND (suite et fin) f + La VIII. — Autres exemples de plastides et conelusions. La plupart des plastides, une fois différenciés, conservent, toute i’ leur existence, la forme mitochondriale et-se distinguent des autres mitochondries par de menus caractères. Prenons quelques exemples empruntés à nos recherches anté- rieures. Les cellules épidermiques du stigmate de la No d'{ris germa- ñica vont nous donner un exemple de ce dimorphisme des milo- chondries. On peut y observer avec une très grande netteté sur le vivant tous les stades de l'évolution du chondriome. Dans les cellules encore très jeunes, on observe des chondriocontes minces et allongés, entremêlés à des mitochondries en formes de courts bâtonnets ou de …Brains. Les chondriocontes représentent des amy loplastides : : : ils. ne ardent pas à élaborer surleur trajet de petits grains d'amidon ; puis 0e de leur résorption, un peu avant l'ouverture de la fleur, les _Srains d’amidon laissent pendant quelque temps, à l'emplacement fs qu'ils occupaient sur les chondriocontes, une grosse vésicule. Les mitochondries granuléuses ou en courts bâtonnets ne participent ne W: Pas à cetle élaboration, mais elles peuvent s ‘allonger 4 en chondrio_ ‘Contes ; elles sont Re plus grêles à les se, . + 450 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE : On peut contrôler facilement tous ces phénomènes sur des coupes fixées et colorées par la méthode de Regaud. Les dessins que nous figurons ici (PI. 62, fig. 1 à 3) représentent le chondriome d'une de ces cellules peu de temps avant l'ouverture de la fleur. À un grossis- sement de 1000 où 1500, le chondriome se montre constitué par des chondriocontés généralement très allongés, el par de courts bâton- nets et des mitochondries granuleuses : il est impossible d'observer des différences de dimensions entre ces divers éléments. Cependant, à un grossissement de 8000, on s'aperçoit qu'il y a parmi les éléments de légères différences de dimensions. On y voit des chondriocontes très allongés, onduleux, souvent ramifiés, et parfois même des élé- ments en forme de courts bâtonnets ou de grains qui sont légère- ment plus épais que les autres éléments du chondriome. Quelques- uns des chondriocontes offrent à l'une de leurs extrémités une grosse vésicule. Ces éléments représentent les amyloplastides. A côté, on observe un grand nombre d'autres éléments très légèrement plus grêles, qui ont la forme de chondriocontes peu allongés, de courts bâtonnets, d’haltères et de grains isolés ou parfois accouplés ; ces derniers éléments correspondent aux mitochondries qui ne parti- cipent pas à l'élaboration de l’amidon. Cette différence entre ces deux catégories de mitochondries, si peu visible qu’elle passerait inaperçue à un vbservateur non prévenu, s’accentue quand on observe les cellules du parenchyme du stigmate où le chondriome présente la même allure, mais où les amyloplas- tides offrent la forme de chondriocontes sensiblement plus épais que les autres mitochondries (PI. 62, fig. 4). à Les cellules épidermiques de l’anthère montrent également sur le vivant un chondriome d'une extrême netteté, dans lequel on peut observer des mitochondries granuleuses ou en courts bâtonnets inac- tifs, et de longs et minces chondriocontes qui élaborent sur divers points de leur trajet de petits grains d’amidon composés. Ici encore il y a donc deux catégories d'éléments présentant les caractères morphologiques des mitochondries, mais ayant un rôle différent et les amyloplastides sont donc représentés par des chondriocontes typiques, tandis que les mitochondries granuleuses ou en courts bâtonnets représentent une autre catégorie de mitochondries non différenciées. On retrouve un chondriome semblable dans les cellules de l'épi- ORIGINE DES PLASTIDES DANS LES PHANÉROGAMES 454! derme des feuilles et des bractées où les amyloplastides sont égale- ment pendant toute la durée de la vie de ces cellules à l’état de chondriocontes très allongés. Les cellules épidermiques des pétales de la fleur de Tulipa sua- veolens nous donnent un autre exemple très facile à observer sur le vivant, aussi bien que sur des coupes fixées et colorées par les méthodes mitochondriales. Dans l’épiderme de la varieté blanche, le chondriome se compose de nombreuses mitochondries granuleuses ou en courts bâtonnets et d’une très grande quantité de chondrio- Contes allongés, onduleux et parfois ramifiés. Les chondriocontes n'ont pas la même valeur physiologique que Fig. 6. — Cellules épidermiques de pétales de Glaïeul. Les chondriocontes repré- sentent les amyloplastides (méthode de Regaud, grossissement : 1000). les autres éléments du chondriome, car dans os fleurs jeunes, ils Sont seuls capables d'élaborer del’amidon ; de plus, dans les variétés Jaunes de Tulipa suaveolens, ce sont eux qui élaborent le pigment xanthophyllien, tandis que les mitochondries granuleuses ou en Courts bâlonnets ne participent pas à ce phénomène. Dans une coupe fixée et colorée par la méthode de Regaud, ces deux variétés de mitochondries peuvent se distinguer l’une de l’autre : dans la variété blanche, les chondriocontes sont moins chromophiles et plus grêles que les mitochondries granuleuses ou en courts bâtonnets. Cependant si l'on observe le développement de ces cellules, on Gonstate que dans leurs stades les plus jeunes, leur chondriome est à peu près exclusivement constitué par des mitochondries en grains 452 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE ou bâtonnets qu'il est impossible de distinguer les unes des autres. Ce n'est qu’un peu plus tard qu'un certain nombre de ces éléments s'allongent et se transforment en chondriocontes. On trouverait des exemples analogues dans d’autres fleurs, notam- ment dans l’épiderme de la fleur de Glaïeul (fig. 6).- On constate également dans la partie interne du tégument d'une graine de Haricot avant maturation des amyloplastides en voie d'éla- borer de l'amidon, qui présentent l’allure de chondriocontes typiques (fig. 7). Fig. 7. — Chon ro des cellules de la partie interne du tégument d’une graine de Haricot avant maturation. Les amyloplastides ont presque tous la forme de chondriocontes; quelques-uns cependant sont sous furme de grains nettement plus gros que les autres mitochondries granuleuses. Reaucoup élaborent de l’amidon {méthode de Regaud, grossissement : 1000). Les amyloplastides ont donc presque toujours des formes mito- chondriales caractéygistiques qui ont échappé jusqu'ici à tous les observateurs parce qu'on ne connaissait pas de méthodes permettant deles différencier sur coupes. Ils n’offrent la forme de gros corpus- cules arrondis que dans le cas où ils sont destinés à élaborer de très gros grains d'amidon. Les chromoplastides également présentent presque tous Ja forme de bâtonnets ou de filaments et ne se différen- cient en gros corpuscules que si l'élaboration du pigment est exces- sivement active. Seuls les chloroplastides se distinguent en général notrtiell des mitochondries par leur forme relativement volumineuse et par leurs caractères histo-chimiques ; ils présentent les caractères de coloration des mitochondries, mais résistent aux fixateurs renfer- mant de l'acide acétique ou del’alcool, qui altèrent profondément les autres plastides et les mitochondries. Mais si on analyse de près AE ARRETE ORIGINE DES PLASTIDES DANS LES PHANÉROGAMES 493 leurs formes, on se rend compte qu'elles se rattachent aux types mitochondriaux : corpuscules arrondis ou courts bâtonnets, capables de se diviser. Leurs dimensions s'expliquent, d'autre part, par le fait qu'elles sont remplies de chlorophylle. Quant à leur résistance vis-à-vis des fixateurs, elle pourrait s'expliquer par le fait que la chlorophylle formerait, avec le substratum mitochondrial, une combinaison plus résistante. En effet, lorsqu'on colore un méristème de tissu chloro- phyllien fixé par le picroformol de Bouin, on constate que tout le chondriome des cellules les plus jeunes est détruit, tandis qu'un peu plus haut, les chondriocontes qüi vont devenir des chloroplastides, dès qu'ils s'imprègnent de chlorophylle, résistent au fixateur. D'autre part, Pensa a montré que, seuls, les chondriocontes impré- gnés de chlorophylle et en voie de se transformer en chloroplastides et les chloroplastides une fois différenciés sont colorables par la mélhode d'imprégnation à l'argent, tandis que toutes les autres mitochondries, y compris les amyloplastides, ne se différenciènt pas par ce procédé. Si l’on fait germer une plantule à l'obscurité, il se forme des plastides incolores, correspondant aux chloroplastides, qui verdissent dès qu'on les place à la lumière. Or ces plastides ne se différencient pas par la méthode à l'argent et se colorent par cette technique dès qu'ils ont formé de la chlorophylle. Il semble donc que la chlorophylle modifie la composition chimique du subs- tratum. On sait, d'autre part, que les chloroplastides peuvent reprendre des formes mitochondriales. Dans le mésophylle des bractées et des feuilles d'/ris germanica, on observe des chloroplastides d’abord arrondis qui forment, à leur extrémité, un filament incolore tout à fait semblable à un chondrioconte et pris à tort, par Schimper, Pour un cristalloïide de protéine. Dans le tubercule de Calanthe Sieboldtii, Chodat a montré que les chloroplastes prennent la forme d'haltères, puis la partie amincie perd sa chlorophylle, s’étire en filament et produit de l’amidon. à Ceci nous conduit donc à admettre que ce que l'on désigne en botanique sous le nom de plastides (1) ne constitue pas, comme (1) Ces faits sont renforcés encore par les travaux récents de l'un de nos élèves M. Emberger, qui a constaté que dans les Fougères, les cellules épidermiques qui donnent naissance au sporange renferment à la fois de petits chloroplastes lenti- 454 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE nous l'avions pensé jusqu'ici, des stades terminaux de l'évolution de certaines mitochondries, mais une variété spéciale de mitochon- dries conservant, une fois différenciées, tous les caractères morpholo- giques et histo-chimiques des mitochondries, capables de se diviser et de passer de la forme de grains à la forme de filaments allongés, et ne se distinguant des mitochondries ordinaires, qui coexistent avec elles dans les cellules adultes, que par des dimensions souvent Re ie us Le ce Fe pu ne Ron -il pas ,puisqu ’on a vu que souvent File dohservent leurs petites diménsions primitives. Des observations que nous venons de faire, il résulte que, dans ig 8. — A gauche, cellules d'une glande ar MS de la bouche d'un anis .\méthode ns Regaud, d’après une préparation du D° Favre grossissement . 1000). — A droite, fragment d’un filament de Saprolegnia (méthode de Ris rene : 1000. les cellules les plus jeunes des méristèmes, on observe presque toujours un chondriome constitué à la fois par des mitochondries granuleuses ou en forme de courts bâtonnets et par des chondrio- contes plus où moins allongés. Ce chondriome présente tout à fait l'allure du chondriome de la cellule d’un Animal ou d’un Champignon (fig. 8). Tous les éléments vs le composent offrent les mêmes n ne a plus distinguer hé mitochondries ae qui coexistent re elles. Ile t de même pour la formation de l’oogone. Enfin M. Mangenot a constaté des faits dé même ordre dans la formation de loagone des Floridées. Er" r C4 ORIGINE DES PLASTIDES. DANS LES PHANÉROGAMES 455 dimensions et les mêmes caractères de coloration etilest impossible d'y distinguer ceux qui resteront à l'état de mitochondries ordinaires de ceux qui deviendront les plastides. Il y a cependant quelques cas où les cellules des méristèmes renferment, dès le plus jeune âge, deux catégories de mitochondries qui se distinguent soit par une très légère différence de dimension, soit par leur chromaticité qui n’est pas tout à fait la même, soit même par leurs formes : c’est ainsi que, dans certains cas, dans la racine de Courge, les chondriocontes seuls se transforment en plastides, tandis que les mitochondries granuleuses ou en courts bâtonnets conservent leurs caractères ori- _ginels. Mais si l’on observe l'allure du chondriome dans les cellules- mères primordiales des grains de pollen et dans le sac embryon- naire au début de sa différenciation, toute distinction devient impos- sible. On est donc amené naturellement, d'après ces faits, à l'opinion que nous avons toujours soutenue jusqu'ici et qui a été admise par Meves dont l'autorité ne saurait être contestée : à savoir que les plastides des cellules différenciées naissent aux dépens des mito- chondries indifférenciés des cellules des méristèmes. Cette opinion rencontre cependant de sérieuses difficultés théoriques maintenant que l’on connait mieux l'évolution des plastides dans les Végélaux inférieurs. On a vu, en effet, que les travaux de Scherrer, Sapehin et Mottier ont démotré que dans les Bryophytes, où la chloro- phylle persiste dans tous les stades du développement et existe dans l'œuf, les chloroplastes conservent leurindividualité à tous les stades de la vie de la plante et se perpétuent, par division, par l'intermé- diaire de l'œuf. Cependant, à côté de ces chloroplastes, on retrouve, dans toutes les celluies, des mitochondries qui évoluent parallèlement aux chloroplastes. Il en est de même dans les Fucacées, d'après les résultats obtenus tout récemment par l’un de nos élèves, M. Man- genot. Enfin, dans les Spirogyres où nous avions réussi, jusqu'ici, à différencier un.chondriome en dehors du chloroplaste spiralé qui persiste à tous les stades du développement, il nous a été possible de mettre en évidence, à l’aide de techniques spéciales, des chon- driocontes et des mitochondries granuleuses. En présence de ees faits nouveaux, nee AS et Mottier n'hésitent pas à séparer complètement les plastides des mitochondries et à admettre que ces deux catégories d'éléments 456 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE n'ont que des ressemblances de formes et de coloration purement superficielles, mais correspondent à des formations de nature et d'origine tout à fait différentes. Selon Scherrer et Sapehin, on aurait confondu, dans les méristèmes des Végétaux supérieurs, de petits plastides ronds avee les mitochondries granuleuses et les stades de la division deces plastides (haltères à partie amincie très effilée) avec des chondriocontes : les mitochondries et les jeunes plastides coexis- teraient donc dans les méristèmes et auraient été confondus les uns avec les autres. Selon ces mêmes auteurs, les mitochondries auraient une signification absolument inconnue et peut-être même constitueraient de simples produits de réserves. Scherrer même nie leur existence constante dans les cellules. Mottier au contraire éta- blit que toute cellule renferme, à la fois. des mitochondries et des plastides et que ces deux calégories d'organites sont des éléments constitutifs du cytoplasme, ne se formant que par division et jouant un rôle dans l'hérédité. 11 montre, en outre, que ces deux catégories d'éléments possèdent des formes semblables et que les plastides filamenteux ne sont pas des formes de division des plastides ; selon lui, mitochondries et plastides, ne se distingueraient que par leurs dimensions. L'opinion de Scherrer et Sapehin qui admettent que les Jeunes plastides filamenteux correspondent à des formes de divi- sion des plastides est d’ailleurs insoutenable. puisque nous avons démontré que la forme chondrioconte est la forme que revêt, le plus Souvent, les amyloplastides et les chromoplastides dans les cellules adultes. Nous avons démontré, au contraire, par une étude très précise des caractères vitaux, morphologiques et microchimiques des mitochondries de la cellule végélale que ces éléments, y compris ceux qui se transforment en plastides et les plastides eux-mêmes, ne se distinguent en aucune manière des mitochondries de la cellule d'un Animal ou d'un Champignon. Nous avons même dessiné à un grossissement de 3.000, des mitochondries de diverses cellules d'Animaux ou de Champignons comparativement avec des mito- chondries de cellules de Phanérogames, qui montrent combien, dans les deux cas, on obtient des images superposables. Ce résultat est d'ailleurs confirmé (1) par les recherches de Cowdry qui a étudié (1) Ce résultat à été également confirmé par les recherches de Mangenot et Emberger qui vnt étudié Comparativement les cellules du foie et du rein de . \ Le ORIGINE DES PLASTIDES DANS LES PHANÉROGAMES 457 comparativement le chondriome des cellules de la racine de Pois (y compris les éléments qui se transforment en plastides) avec celui des cellules pancréatiques de la Souris. Tous les zoologistes qui ont observé le chondriome de la cellule végétale se rallient d’ailleurs à cette opinion; ils admettent sans hésitation que les plastides dérivent de mitochondries (Maximov, ensa, Meves, Cowdry, Duesberg) et l’on ne peut s'empêcher d'être impressionné à l’idée que, parmi eux, Meves qui est l’un de ceux qui a le plus contribué à l'étude des mitochondries de la cellule animale, a nettement pris position en faveur de l’origine mitochondriale des plastides. D'autre part, on sait que des travaux très sérieux, notamment ceux de Regaud et Prenant, tendent à démontrer que, dans la celluleanimale, les mitochondries se comportent comme les plastides de la cellule végétale et élaborent certains produits (grains de zymogène) et notamment la plupart des pigments. Il est donc diffi- cile de séparer des formations qui paraissent avoir le même rôle dans la cellule végétale et dans la cellule animale. D'ailleurs, il est à remarquer que ce sont précisément les élé- ments mitochondriaux donnant le plus souvent naissance aux plastides qui ressemblent le plus aux mitochondries de la cellule animale (1). Les mitochondries qui ne se transforment pas en plastides, au contraire, très souvent à l’état de courts bâtonnets ou de grains, rarement de chondriocontes peu allongés. Enfin, si l'on examine une cellule du méristème d’une racine de Courge Grenouilles et diverses cellules végétales (notamment des cellules A racine de Fougères). Enfin, par une étude comparative du chondriome d’un Saprolegnia, qui peut très bien s’observer sur le vivant, avec celui des Er épid she an” s de la leur de Tulipa suaveolens ; nous avons ainsi pu constater l’homologie complète entre à PA nana du Champignon et:les plastides rh é fleur de Tulipe. (1) Dans un important travail (Arch f. mikrosk. nn 1917), dont nous w’avons eu connaissance qu'après la rédaction de cet a e, Meves exprime une _©pinion opposée à celle de Mostios, Il admet que tous ue paies du chondriomes se transforment en plastides dans les er adultes et que ce que l'on y à côté ra plastides ne sont pas des mitoc ries, mais des grains de métaplasme. Mais cette théorie n’est pas en accord ue. les faits comme nous | vons montré de division et ne sont pas toujou ils présentent souvent ke forme de chondriocontes Ce °1ls . ue du 1 Hrstiites dés mitochon- ries. 458 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE dans laquelle les éléments qui doivent se transformer en plastides se distinguent souvent, par leur forme de chondriocontes, des autres éléments du chondriome (mitochondries granuleuses ou en courts bâtonnets) et si l'on essaie de reproduire deux dessins du chon- driome de l’une de ces cellules : l’un dans lequel on ne figure que les éléments qui doivent se transformer en plastides, et l’autre dans lequel ne sont représentés que ceux qui ne jouent aucun rôle dans celte formation, on obtient toujours un chondriome nettement moins abondant que celui que l'on obtient en dessinant le chondriome d'uue cellule d’un Animal ou d'un Champignon quelconque. Les éléments destinés à évoluer en plastides sont donc des “mitôchondries et il est impossible de séparer les mitochondries des plastides. C’est là un fait démontré. Dès lors deux hypothèses se présentent à notre esprit : {° L'une, que nous avons déjà formulée, consiste à supposer que dans les Bryophytes et les Algues, par suite de la persistance de la chlorophylle pendant tout le développement, il se serait séparé une variété spéciale de mitochondries, les chloroplastides, qui conser- veraient leur individualité et évolueraient séparément et parallèle- ment aux autres éléments du chondriome, alors que chez les Végé- taux supérieurs les plastides se différencieraient à partir de mitochondries indifférenciées de l'œuf et des méristèmes. 2° L'autre que nous adoptons suppose que ce que l’on désigne sous le nom de chondriome est, à la vérité, constitué par des élé- ments de même nature chimique et morphologiquement semblables, mais ayant un rôle physiologique distinct, ce qui revient à dire qu'il yaurait plusieurs variétés de mitochondries, de mêmes formes, mais distinctes par leurs fonctions. L'existence de variétés distinctes de mitochondries ne parait pas douteuse Elle est admise par la plupart des auteurs qui se sont consacrés à l’étude des mitochondries. Déjà dans son livre l’Hérédité, Delage, en exposant la théorie des bioblastes de Altmann s'exprime ainsi (page 504) : « Le nombre de leurs variétés (les bioblastes) doit être très considérable dans un " organisme compliqué. Leur taille, cependant, n'est jamais très petite, puisqu'elle reste toujours dans les limites de la visibilité ». Fauré-Frémiet a observé dans l’oocyte de Julus, traité par la méthode de Benda, un chondriome constitué par des mitochon- dries granuleuses très colorées et des chondriocontes faiblement ” SC ETES RME ORIGINE DES PLASTIDES DANS LES PHANÉROGAMES 459 colorés. Champy décrit, dans les gonies primitives des Batraciens, des mitochondries granuleuses de grande taille différant des autres mitochondries par certains de leurs caractères de colorabilité et qu'il désigne sous le nom de chondrioplastes. « A côté des mitochondries arrondies, de grande taille, dit-il, on trouve toujours des mitochon- dries plus petites ou des chondriocontes. Il semble que ces derniers représentent des mitochondries végétatives, suivant l'expression si juste d'Altmann, tandis que les deuxièmes témoignent d’une élabo- ration de deutoplasme, relativement intense, dans les gonies primitives, et qui ne se retrouve plus dans les autres éléments sexuels .» Au cours de ses recherches, Regaud signale, à plusieurs reprises, l'existence de variétés distinctes de mitochondries. Dans son étude sur la structure des tubes séminifères et de la spermatogénèse chez les Mammifères, il s'exprime ainsi : « Il y a dans le syncytium deux variétés de mitochondries qui diffèrent l'une de l'autre par leurs réactions micro-chimiques : celles qui sont colorables sans chromisa- tion préalable, celles qui ne sont colorables qu'après chromisation préalable. Les mitochondries colorables sans chromisation sont moins nombreuses que les autres. Elles ont d'ailleurs le même aspect, les mêmes dimensions, les mêmes localisations, elles montrent des variations du même ordre au cours du cycle spermatogénique. » Favre et Regaud constatent que des différences dans la durée du mordançage chromique déterminent régulièrement des diffé- rences dans les effets de la coloration, particulièrement au point de vue du nombre et de la qualité des mitochondries. « Pour certaines variétés de chondriosomes, les conditions de mordançage optimum sont très différentes. Nous rappelons, à ce Propos, que ces variations ont, pour nous, une signification autre que celle de simples hasards de cuisine microtechnique ! Nous pensons ‘qu'ils signifient que les chondriosomes existant dans un tissu et a fortiori dans des tissus différents, n’ont pas une constitution chimique absolument identique » (Favre et Regaud). À propos de son hypothèse de la fonction éclectique des mito- chondries, Regaud s'exprime ainsi : « Cette hypothèse de la fonction éclectique des ipdhdhdriet Suppose un nombre infini de variétés dans la constitution de la 460 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE substance extractive et fixatrice : postulat avec lequel est déjà d'accord l'analyse histo-chimique de ces formations, toute rudimen- taire qu’elle soit. J'ai montré en effet que dans l'épithélium séminal du Rat, l'étude des conditions de coloration des mitochondries révèle que celles-ci appartiennent à plusieurs espèces ou variétés diffe- rentes. Les unes sont moins vulnérables que les autres par l'acide acétique, les unes exigent un mordançage moindre que les autres par les sels de chrome pour devenir colorables par la méthode que j'ai proposée. Pour les mitochondries des glandes salivaires, nous avons observé (Regaud et Mawas) des différences analogues, non seulement entre les espèces animales différentes (Homme, Chien, Ane), mais encore entre glandes et variétés cellulaires distinctes appartenant à une espèce animale. Les mitochondries des canaux salivaires se comportent différemment de celles des acini, etc. Pour les formations mitochondriales des divers organes de la peau (épiderme, glandes sudoripares), nous avons trouvé (Favre et Regaud\ les mêmes particularités. Tout cela constitue bien une preuve de différences micro-chimiques entre les mitochondries, n’en déplaise à certains histologistes qui ne voient là que des hasards de « cuisine « ; sans doute parce que la microtechnique, telle qu'ils la pratiquent. n’est encore qu'un art exclusivement empirique. La multiplicité infinie des « espèces mitochondriales » ainsi démontrées par ce que nous savons de la microtechnique des mitochondries est un fait capital. » Seulement, jusqu'ici, on a supposé, bien qu'aucune précision n'ait été donnée sur ce point, que ces variétés mitochondriales pro- venaient de la différenciation de mitochondries indifférenciées de l'œuf et des cellules embryonnaires et que, par conséquent, ces variétés auraient toutes la même origine. Mais rien ne s'opposerait à l'idée que ces variétés seraient toujours distinctes et évolueraient séparément en conservant leur individualité. Beaucoup de cytolo- gistes admettent, pour expliquer l'hérédité, que les chromosomes d'un même noyau, bien que morphologiquement semblables, sont porteurs de qualités héréditaires qui ne leur donnent pas la même valeur physiologique. Il n'y a pas de raison pour refuser aux mito- chondries ce que, pour des motifs purement théoriques, on accorde aux chromosomes. Nous pensons donc qu'il existe, dans la cellule des Végétaux supérieurs, deux variétés distinctes de mitochondries “ ORIGINE DES PLASTIDES DANS LES PHANÉROGAMES 461 de même nature chimique, ayant les mêmes formes de grains, courts bâtonnets, chondriocontes, chondriomites, susceptibles de passer de l’une à l'autre de ces formes, incapables de naître autrement que par division, mais douées de propriétés physiologiques distinctes et con- servant toujours leur individualité au cours du développement: les unes correspondent aux plastides connus depuis les beaux travaux de W. Schimper, les autres ont un rôle qui n’a pas encore été bien précisé. Ces deux variétés sont, en général, tellement semblables chez les Phanérogames qu'il n'y a pas possibilité de les distinguer dans l'œuf et les cellules embryonnaires. Cependant, dans certains Cas (racine de Haricot par exemple), il est possible, dans une cer- taine mesure, à un très fort grossissement, de distinguer les plas- tides qui ont les mêmes formes que les autres éléments du chon- driome, mais sont légèrement plus chromophiles. Dans d'autres cas (racine de Courge), les plastides se distinguent par leurs formes de chondriocontes des autres mitochondries qui sont à l’état de grains ou de courts bâtonnets. Ces deux variétés, difficiles ou impossibles à distinguer dans Les tissus embryonnaires, se révèlent, au contraire, facilement, en général, dans les cellules adultes par le fait que les plastides, tout en conservant leurs formes et leurs propriétés chimiques caractéristiques de mitochondries, prennent des dimen- sions beaucoup plus élevées que les autres mitochondries qui con- servent leurs dimensions primitives. C'est ce qui explique que, dans beaucoup de cas, lorsqu'on examine une cellule adulte du paren- chyme cortical d’une racine, on à l'impression qu'il y existe deux chondriomes superposés : l'un formé par de petites mitochondries, l'autre par de grosses mitochondries correspondant aux amyloplas- tides. Les deux catégories de mitochondries ont la même forme, Mais ne diffèrent que par leurs dimensions et leurs fonctions. Dans d'autres cellules adultes, il est vrai, la distinction devient plus confuse et les plastides conservent leurs dimensions primitives el se . distinguent difficilement des autres éléments du chondriome. Cepen- dant il est rare que certains caractères permettent de les séparer. C'est ainsi que dans l'épiderme des pétales de Tulipe, on a vu que les amyloplastides qui conservent les formes typiques des chon- drrocontes sont cependant moins chromophiles que les autres élé- _ Ments du chondriome : ils sont également plus sensibles aux actions oSmotiques que les autres mitochondries. Ces différences dans la 462 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE dimension des plastides sont en rapport avec l'activité élaboratrice des cellules, plus celle-ci est intense et plus les plastides sont diffé- renciés. Il est incontestable que cette conception (1) cadre mieux avec nos connaissances actuelles sur l'évolution du chondriome et des plastides dans l’ensemble des Végétaux. Elle satisfait mieux l'esprit. Enfin et surtout elle explique le cas particulier des Algues et des Bryophytes chez lesquels, grâce à la persistance de la chlorophylle, l'une des variétés de mitochondries, les plastides, se distinguent morphologiquement des autres mitochondries. I] n’est pas étonnant de constater dans la cellule végétale qui se distingue de la cellule animale par son pouvoir très actif de synthèse une catégorie spéciale ‘de mitochondries plus différenciées que les autres et chargées de la photosynthèse. {er Février 1920. (1) Depuis la rédaction de cet article, les travaux de M. Emberger ont rage vement démontré que les s plaslides conservent leur individu alité au cou celles-ci et de ne pas réserver cette Heat Ab cest aux autres mito- e La ’ l'encontre de Mottier. On est donc obligé d'admettre Se il existe dans la que des Végétaux pr rieurs deux va ds distinctes de mitochondries, dont l’un CPR par les plastides est affectée à la LE et dont l’autre per peut être désignée provisoirement sous sp nom de mitochondries inactives à photosynthèse, parce que leur fonction nous échappe res Cette dualité du chondriome est, selon nous, la condition de la photosynthèse. Elle n'existe que dans a PIRE des Végétaux verts ; dans la cellule animale il semble bien exister des va s de milochondries, mais celles-ci ébntiene de Ja différenciation de rer originellement semblables rss à F fi GUILLIERMOND : Les consti sus nage du cytoplasme C.r . des Sciences et Rev. gén: des Sciences, 1921, et La constitution Te du cytoplasme. Bull. scien- tifique de pates # pr Belgique, 1921). EXPLICATION DES PLANCHES (1) PLANCHE 54 Racine de FH , Figure 1, — Cellules très jeunes du méristème. Les parois séparatrices ne sont pas visibles. Tous les siens du chondriome ont les même dE en han et les mêmes formes, certai ent déjà de 'midon (Gross. 2.250). Figure 2. — Cellule jus e du périblème. Cérisins chondriocontes forment des renflements destinés à se séparer pour donner des save estito nt À (Gross Figure 3. - — Cellules d’une région plus différenciées du périblème. Les amyloplas- tides sont en voie de différenciation ; quelques-uns élaborent de l’amidon. (Gross: 2250). igure 4. — Ce Il ules plus âgées du périblème. Les amyloplastides sont à peu près entièrement différenciés. (Gross. 2250). PLANCHE 55 Se de.Courge (suite) (Gross. 3000). Figure 1. — Cel très jeune du périblème ; il est impossible de distinguer les Ru di autres mitochondries. Figure 2. — Cellule uebaces du périblème. Les amyloplastides sont différenciés sous forme de grai Figure 8. AO Livte d'une cellule semblable à la précédente. Figure 4. — Jd. dans des cellules très jeunes du plérome. Les am yloplastides, en forme 2 chondriocontes ou de graines ne sont pas distincts des autres mito- chondrie Figure 5. — the ndriome de cellules plus pr du plérome. Les amyloplastides ne Sont pas distincts des autres mitochondr PLANGHE 56 Racine de Courge re ( Gross. 3000). Figure 1. — Cellule différenciée du périblèm Figure 2, — Chondriome d’une cellule santé bts à la précédente. Figure 3. — Chondriome de cellules complètement différenciées . pr nv be Les amyloplastides dont quelques-uns élaborent de midon sont beau LÀ rs gros que les autres éléments du Me - mais ont les ue : tes PLANCHE 57 Racine de Courge pas) ( GE sul Figure 1. — Cellules très jeunes Le méristème cine secondaire. 1l est impossible de distinguer par leu “rte sd ju j'aie astides des autres mitochondries . ARR les isole dis sont représentés par les chon- iocontes. Figure'2. — Cellules un peu plus différenciées du méristème d’une racine secon- daire : les chondriocontes s’ épaississent et deviennent les amyloplastides. (1) Toutes les figures ont été dessinées à la chambre claire sur des sréparstions traitées par la méthode de R egaud. 464 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE PLANCHE 58 Racine de Ricin (Gross. 3000). Figure 1. — BR Me de son PU dans une cellule très jeune du a e de e de Ric est impossible de ete age les éléments à sh Eng les ans es des autres mitochondries. Cepen- dant, certains éléments du chondriome représentent déjà des RER Et A et éla . ent de petits grain$ d’amidon. Figure 2. — Noyau x entourés de leur Sonerrome es es ous déjà un peu moins pi vies du méristème. La je roi n’est pas visible. Figure 3. — Id. à ne set se ditérecision commence : les top oRaE ss Figure 4. — Jeune Use #4 périblème. Les amyloplastides sont beaucoup plus gros que les autres mitochondries. Figure 5. — Chondriome gas rare Les amyloplastides sont difficiles à distinguer des autres mitochondri PLANCHE 59 Racine de Ricin (suite) { Gross. 3000). Figure 1. — PRE a une jenne cellule du périblème, en voie de mitose. Figures 2 — Chondriome des cellules différenciées du parenchyme cortical. I a nn sont porn up plus “it que les autres éléments du A ad mais ont een les mêmes for PLANGHE 60 Racine de Haricot. Figure 1 et 2. — Cellules très jeunes du méristème. Dans la fig.2, los deux cellules sont en voie de mitose. (Gross. 3000). Figure 3 et 4. — Cellules sd à un grossissement de 1000. Dans 4, une des cellules esten voie de m Rat — FE de la déMérencition des amyloplastides dans le périblème. (Gross. 3 Qi Lret 8. — Chondriome d’une cellule du parenchyme cortical interne. (Grossisse nt 3009). PLaANoHE 61 Racine de Haricot (suite) (Gross. 3000). ne. site 1 et 2. — Noyaux de cellules du pare enchyme cortical externe, entourés ps les autres mitochondries surtout en form e de grains et ete Ils _. ment sur leur trajet des renflements qui Duras des grains d’am Figure 3. — Chondriome de jeunes cellules du plérome. Les umyloplastides va ec forment de l’amidon sont un peu plus épais que les autres m € Figure 4. — Noyau d’une cellule du parenchyme cortical entouré de son chon-. + driome : les ph sont sous formes de longs RACE élabo- rant de l’amidon rares D — C'héndriquié d’une cellule semblable à la précédente. ORIGINE DES PLASTIDES DANS LES PHANÉROGAMES 465 PLANCHE 62 . Racine de Pois (Gross. 3000). Fig lu à jeune méristè n ne peut distinguer par leurs res mitochondries Figure 2. — Id.: ; quelques-unes en mitochondries élaborent dl Eigure 3. — Id. en voie de mitos Figure 4. — Cellule très Jeune du Plérome, en voie de milose Figure 5. — Cellule jeune du pe pu cortical ; de chondriocuntes él aburent de l'an amidon. ; les amyloplastides sous forme ae 63 OR Es. 2 ST | EX m n ne constate pas Dre tides et les autres A a Ben oup oie d'élaborer de l’amidon OnAriome d’une région différenciée du néon Les A tre sont des mere Are Ou parfois des grains ou bâtonnets, un peu plus épai que les autr a mitochondries Figure 8 ondriome “de caliates D oe du parenchyme cortical. Les tatloplaitide ont les mêmes for e les autres mitochondr ries, er s sont sé compos a ® & 5 F3 & 5 ei œ n œ 5 —æ 3 œ œ D MO TRES me CE s que pais. pr soi Le va voie d'élaborer de l’amidon e = LE) | rs œ = dre 4. Chondrio ome d'une région très différenciée du plérome. Les am ere tides dont beaucoup labo orent de l’amidon sont st bn ‘us allongés et eh n peu ne ais que les autres mitochondries, t les mêmes form Figure 5. — Jq. » Mais on n'a figuré que les rte PLANCHE 11 Racine de Mais (Gross. he Figure 1, — Cellule in itiale du istème oplastides ne se = ie . Pas des autres m mitochondries gs semblent être r représenté des nets. Figures 2 et 3. __ Cellu] S du périblème, en voie de différenciation. Les snyples tides sont des Rp ntes en v se sectionner en grai ssez é S du plérome en voie de différenciation. Les RPM représentent les amyloplastid des Figur, te 6. — Chondriome d’une cellule différenciée du Pihnchyie cortical, Les sm tlopintides Sont de gros gra Figure 7. _ ondriome de mes A plérome. Les amyloplastides Re ei de longs choudriocontn forment des renflements qui donneront de l’am PLANCHE 65 Bourgeon d'Elodea Canadensis ( Grès. 3900). ellule initiale de épiderme de la tige. Les plastides ne se distinguent autres mitochondries. | ll es. s semblent Sera représentés par les chon- | — Cellule initiale de l'écorce fe Fi Cellule initiale du etc SH vd à gure 4. — Cellule du méristème de l’éco REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE _— Chondriome du méristème d’une feuille. Les plastides en forme de eu he gros que les autres mitochondries, et sont en s; quelques-unes forment de l’amidon. nchyme d’une feuille. chloro- t de g chondriocontes renfermant souvent u s grain d'amidon. Quelques-uns ont encore une queue, reste du Maine dont ils dérivent. Les mitochondries inactives sont en voie de se transformer en chondriocontes Figure 8. — Chondriome d’une cellule du même séiéhciiyine; encore plus diffé- renciée. PLANCHE 66 Cellules des stigmates d’Iris germanica (Gross. re Figure 1. — Cellule rites le chondriome est RS par des nd peu plus épais que les autres che réà Eu mitocho ri inactives en forme d grains, bâtonnets et chondrioc Figure 2 et 3. — Chondr iome de cellules semblables à la précéde Figure 4. — Chondriome d’une cellule du mésophylle. Ici les amyloplstides très épais et se di se nettement des autres mitochondries : bea forment des grains d’amidon NE PT) CITY RUES 27 SEM TT PER Les c scule ronds dérivés de la segmentation des INDEX BIBLIOGRAPHIQUE -Alvarado. — Plastosomas y leucoplastos en Algunas fanero- 8amas. (Trabejos del Laboratorio de PA 2 ot biolo- gicas de la Universitad de Madrid, 1918). — EI chondrioma Y el syslema vacuolar en las cellulas vegetales. { Bol. de la Real Sociedad Espanola de Historia natural, 1918). M dourove — Rech. sur la formation des pigments. 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DANS LES PHANÉROGAMES 469 Lewitsky. — Ueber die chondriosomen in Pflanzlichen Zellen. (Rev. d. Deutsch. Bot.Ges. 4914). Die chloroplastenantagen : in lebenden und sg Re bei £'lodea canadensis. (Rev. d. Deutsch. Bot. Ges. — Die vergleichende Untersuchungen über. die der somen in lebenden und fixierten Pflanzenzellen. (Ber. d. Deutsch. Bot. Ges., 1912 2). Luna. — Ricerche sulla biologica dei condriosomi. (Arch. f. Zell- forschung., 1912). dans les Fucacées. (C. R. Ac. des Sc., 1920) eme Sur l'évolution des plastes et me TES 8 NE dans l'oogone des Fucacées. (CR. Ac. des Se., 20). Log Sur l’évolution des plastes et des mine dans l'anthéridie des Fucacées. (C. R: Soc. biol., 192 “a Sur le chondriome des Vaucheria. (C. R. # de SC:, ) Mangenot. — Sur l'évolitiôn des plastes et des mitochondries E 1920 ie Sur les ae graisseuses chez les Vaucheria. (C. R. Soc. biol., 1920). mn) Sur l’év ea des plastes # des mitochondries chez les Floridées. (C. R. Ac. des Sc.; 1920). 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REVUE DES TRAVAUX DE PALÉONTOLOGIE VÉGÉTALE PUBLIÉS DANS LE COURS DES ANNÉES 1910-1919 | 17e PARTIE : PALÉOZOÏQUE par M. A. CARPENTIER ant a — Les Bactéries ont joué un grand rôle dans la formation des cal- Caires algonkiens de la Cordillère de l'Amérique du Nord, dans l'hypothèse admise par M. Ch. Walcott (1). C'est une question depuis longtemps agitée, mais non résolue, par les géologues que celle de la genèse de ces calcaires algonkiens, parfois très épais : le calcaire de Newland de la série de Belt (Montana, U.S.) ne mesure pas moins de 630 m. D'après M. Walcott, ces calcaires se sont déposés dans des bassins ou lacs intérieurs, où la mer n'avait que rarement accès et où la température était assez élevée pour permettre le déve- loppement abondant de Bactériacées et d'A lgues, qui furent les agents actifs de la précipitation du carbonate de chaux. Jusqu'ici Cependant on n’a pas trouvé traces de Bactéries dans ces Calcaires, mais on y remarque des organismes cellulaires, qui Constituent par place des bancs ou des nodules et que M. Walcott considère comme apparentés aux Cyanophycées, sans pouvoir les Tapporter à des genres ou formes actuels. Ces Algues auraient eu daùs ces &rands lacs algonkiens le rôle queles Characées et les Cya- A0phycées ont actuellement dans la formation de tufs ou de nodules Ag Ch. Warcorr : Pre-Cambriaa Algonkian algal flora (Smithsouian 1SCellaneous Collections, LXIV,N.. 9, pp. 77-156; pl. 4-23, 1944). 472 REVUE GÉNERALE DE BOTANIQUE calcaires dans le lac de Michigan ou les lacs du Wisconsin, dont M. Davis (1903) a spécialement étudié les dépôts. L'examen d'un grand nombre de ces organismes thalliformes n’a pu révéler que l'existence de cellules. La classification proposée par M. Walcott ne peut être qu'artificielle ; il distingue des organismes cellulaires massifs(g. Camasia), d'autres hémisphériques (g. Crypto- zoon et genres alliés, Collenia, etc), ou flabelliformes { Vewlandia lamellosa) ; des organismes à cellules tubuliformes { Greysonia basal- tica, Copparia tubiformis). Les genres Camasia. Newlandia, Grey- sonia sont représentés dans le calcaire de Newland de la Belt series. Le genre Collenia (anciennement signalé sous le nom de Cryptozoon) a été reconnu dans les calcaires de la section précambrienne du Grand Cañon du Colorado (Arizona), dans la coupe du « Camp Creek » sous une épaisseur de 760 m. (Montana), dans la série de Belt (Montana) où il abonde dans des schistes, à 1000 m. environ au- dessus du calcaire noir de Newland. Selon M. Walcott, les vrais Cryptozoon n'existent qu'à dater du Cambrien. De plus amples détails sur ces organismes thalliformes, qui ont autrefois été classés parmi les Stromatoporoïdes, seront donnés par M, Walcott dans une étude qui aura pour objet les Algues fossiles précambriennes. M. Twenhofel (1) a de même traité la question de l'intervention des Algues dans la genèse des roches anciennes ; il a décrit une espèce nouvelle de Collenia dans la dolomie précambrienne de Kona (région de Marquette, Nord du Michigan) un nouveau genre Osagia du Carbonifère supérieur de la région Sud-Est du Kansas et le genre Otlonosia nov. gen. du Permien de la même contrée Les formations par places ferrugineuses de Biwabik (Minnesota), d'âge huronien ont fourni une nouvelle espèce de Collenia à MM. Grout et Broderick (2). Dans l’Algonkien de Scandinavie, M. Tornebohn avait déjà annoncé la découverte d'Algues dans des calcaires cristallins du lac Grand Arfven (Suède) et de Béri (Norvège) (3). (1) 1. TwenxoreL : e-Cambrien and Carboniferous algal deposits (Amer. Pas se. XLVIHI, pp. +. #62: 5 fig., 1919. GRouT and Bronkrrek T. M. : Or ganic structures in the Biwabik Te per of the men ide Mio mer dourh, Se., XLVIHI, (3} À: LE. Re (Dsetol Fôrhandliugar, XXXI, p. 725, 1909}. ATV MER REVUE DES TRAVAUX DE PALÉONTOLOGIE VÉGÉTALE 1478 Les schistes du Cambrien moyen de Burgess en Colombie britan- nique, U. S., sont célèbres en géologie par leur-riche faune d'’inver- tébrés /Spongiaires, Annélides, Crustacés) décrits par M. Ch. Wal- cott. Ces schistes se sont déposés dans une anse littorale ou dans une lagune en communication avec la mer et où les Algues abon- daient. D'après M. Walcott (1), les Cyanophycées sont représentées par le genre Horania, dont les colonies en chainettes, munis d’hété- rocystes, Seraient comparables aux Mostocs actuels. Dans la famille des Nostocacées, l'auteur ne distingue pas moins de dix espèces de Morania. Le genre Marpolia, dont les thalles filamenteux se divisent sous un angle très aigu et ressemblent à ceux des Cladophora, est Provisoirement placé dans la même famille. Il est regrettable que l’état de conservation de ces thalles ne permettent pas d'en déceler la structure : ils sont remplacés par une mince pellicule siliceuse, plus où moins pyritisée, d’un noir brillant. M. Walcott range avec doute parmi les Chlorophycées des empreintes d'organes thalli- formes, larges et creux, portant les bases coniques d'insertion de ramifications simples ou bifurquées (g. Fuknessia). D'autres thalles sont Comparés à des Rhodophycées actuelles et classés dans des genres nouveaux ; le Waputikia ramosa, qui rappelle les Dasya par Son mode de ramification : le genre Dalya apparenté aux Halurus ou à certains Griffthsia modernes. Des thalles massifs minuscules, for- més d’un lacis de tubes, sont rangés avec doule dans le genre Sphæ- rocodium. | Les schistes cambriens de Burgess ne sont pas les seules forma- tions Paléozoïqnes anciennes où l'on ail signalé des Cyanophycées, avec assez de vraisemblance, ce semble. Dans le Silurien inférieur de Petrograd et d'Estbonie, M. Zalewsky annonçait récemment la _ découverte d'une Algue Cyanophycée, voisine des Glæocapsa actuels, le Gilæocapsomorpha prisca (2). Les thalles de cette Algue ont joué un &rand rôle dans la genèse d'un de ces sapropélites anciens, dont il sera question dans le chapitre sur la formation des charbons. Le calcaire ordovicien de Trenton (New-York) a fourniun certain (4) Ch. D: WaLcorr : Middle Cambrian Algæ {Smithsonian Miscellaneous me V 67, n° 5; Cambrian Geolngy and Paleuntolugy IV, N, 5, pp. 217-260; -59, 1919). | ui à 2) M. D. ZaLussky . Sur quelques sapropélites fossiles, : Bull. Soc. (Géol. de 0 00e ser, XVII pp. 378-870. 1917). 474 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE nombre d'Algues à M. Ruedemann (1). L'auteur rapporte à la famille des Dasycladacées une Algue verticillée : Primicorallina trentonensis With. ; près d'elle il place une Algue rappelant les Callithamnion actuels, le Callithamniopsis delicatula, du calcaire de Trenton des Glen Falls (New-York) qui contient aussi des thalles d’un genre nouveau Corematocladus densa : axes épais, entourés d’une masse dense de ramifications plus ou moins divisées, rappelant à la fois les Floridées ou les Codiacées actuelles et certaines formes éocènes, les Ovulites. Dans un travail d'ensemble sur les schistes du Silurien inférieur de la vallée de Mohawk. le même auteur (2) décrit sous le nom de Sphenophycus (= Sphenothallus Hall partim), des empreintes. d’Algues, abondantes dans les schistes de Schenectady. Ces em- preintes sont flabelhformes, à bord lobé, à surface plissée et striée ; leur vraie nature nous échappe. À la suite de recherches sur l'origine de certains sédiments paléo- zoïques de Pensylvanie U. $S., M. Th. Brown avait conclu à la pré- sence d’Algues, ressemblant à de gigantesques Halimeda, associées aux Cryptozoon, depuis le Cambrien jusqu'à l'Ordovicien (Beekman- toun) (3). M. Wieland incline à admettre la nature algaire de ces Cryptozoon, qu'il serait plus logique d'appeler dans ce cas des ( TYP= tophycus (4). Les Cryptozoon ressemblent bien aux Girvanella que MM. Rothpletz et Yabe ont placés parmi les Alques. De plus dans un spécimen de Cryptozoon du Beekmantown (Ordovicien inférieur), M. Wieland a observé de petites sphères ressemblant à des oogones et disposées régulièrement dans des cavités qu'il compare à des conceptacles d'algues. Par assimilation le Cryptozoon Bassleri n.sp. du Conococheage supérieur (Ozarkien moyen où Cambrien supérieur des géologues européens (5)) serait également de nature algaire. (1)R. Ruebemann : Some marine algæ from the Trenion fNew York: (Bull. New Yurk State Museum 138, pp. 191-210; pl. I-IH, 4000. (2) R. Ruenemanx : The low r Siluric shales of the Muhawkvalley. (/bid. Bull. 162, pp. 73- 7 : pl l au fig. 16, 8-10 ? 1919). 3} ROWN : Notes on dr “5 de of certain bateuabic sediments... {Journ. Geol., XXI, N, 3, pp. send (4)G R. WiezanD : Further notes on Ozarkian seaweeds and eue (Bull. American Musain Nat. rar XXXILE, art. XIX, pp. 237-260; pl. XIV-XIX ; fig. 1 ne 1911). (5) Ch. Scuucuerr : The delimitation of the geologice periuds illustrated sis the paleo ogeography of de a a (Compte-rendu Congrès Géol. 1nternat., XII° sess., Canada; p. 584, 1913). RANCL REVUE DES TRAVAUX DE PALÉONTOLOGIE VÉGÉTALE 475 Mais le départ ne parait pas facile à faire entre ces organismes et les Stromaloporoides et il semble utile que ces spécimens soient soumis à la critique de spécialistes dans l'étude des Hydrozoaires, des Coraux et des Algues. Les formations ozarkiennes sont aussi remarquables par la présence d'oolithes calcaires et siliceuses. M. Wieland souligne l'absence des Algues dans l'intérieur des oolithes siliceuses; ces organismes ne sont donc pas constructeurs d'oolithes, quoiqu'ils aient:pu intervenir pour une part dans les changements chimiques qui ont accompagné la genèse des oolithes. Il en est de même, d'après M. L. Cayeux, des minerais de fer oolithique, d'âge silurien ou dévonien, de France (1). Les Algues cal- Caires du genre Girvanella sont fréquentes dans les minerais de fer siluriens de la Ferrière-aux-Etangs (Orne) et d’autres gisements. Ces tubes minuscules, cylindriques, contournés, représentent des Algues perforantes et destructives et non des organismes construc- teurs d’oolithes, comme le pensait M. Wethered (2). Mme Paul Le- moine admet aussi que les Girvanella sont des Algues perforantes, qui auraient cependant facilité par leur présence la précipitation du calcaire autour de nucléus préexistants ( es M. Leclere a également attiré l'attention sur les minerais de fer de l'Ouest de la France (4). Il a signalé dans ces minerais de fer _des filaments algaires, analogues aux Crenothrix actuels et même des Bactéries. Le rôle de ces Algues aurait été de fixer l'oxyde de fer. De plus le même observateur a reconnu l’existenee de ces filaments _Algaires dans certaines roches primaires de la Mayenne et de la Loire-Inférieure. malgré le métamorphisme qu'elles ont subi par Suite de l'injection de roches volcaniques. géol. de France, 4e sér,, X, p. 535, 1910). — Les Algues calcaires du groupe des Girvanella et la formation des oulithes.{C R. Ac. Se., CL, pp. 359-362, 7 février 10 Existence de nombreuses traces d'Algues perforantes dans les minerais de fer oulithique de France {C. R. Ae. Se., CLVIU, p. 1589, 1914). (2) E. B. WeTherep : The formation of oolite (Quart. Journ. Geol. Soc., LI, P. 205, 1835). : (3) Mme Paul Lemuinxe : Les Algues dans la formation des dépôts calcaires (Rev. génér. des Se. p. 649, 20 août 1941). PA. À. Lecrerc : Sur la genèse des minerais de fer sédimentaire (C. 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Le groupe des Siphoneæ verticillatæ est représenté par les genres Vermiporella et Rhabdoporella, ce dernier genre compte deux espèces nouvelles qui n’ont été trouvées qu’à la base du Silurien supérieur de Gotland. Le professeur Rothpletz consacre aussi | quelques pages à la question des oolithes, englobées par les Sphéro- codiées, et dont l'origine inorganique ne lui paraît pas évidente. E.-J. Garwood et Miss Goodyear (3) ont reconnu l'existence d'un faciès spécial du calcaire gothlandien de Woolhope (4), dans le Radnorshire (Angleterre). Des Algues calcaires (Sphærocodium goth- landicum Rothpletz) incrustent fréquemment ies branches des Bryo- zoaires de ce calcaire et les Solenopora ÿ forment des nodules. Le Solenopora gracilis n. sp. est remarquable par le caractère massif de son thalle et par la faible taille de ses: cellules (17 u). Sur des coupes longitudinales des thalles, ces auteurs ont observé les mêmes particularités de forme que M. Rothpletz (5) avait déjà signalées dans le S. gothlandica et qui indiquaient, d'après lui, l'emplacement des sporanges. M. Garwood et Miss Goodyear attribuent ces détails à des phénomènes chimiques de dissolution. s À. Rorupcerz.: Ueber Algen und Hydrozoen im Siiur von Gotland 1 und Oesel. Xungla Svenska Vetenskapsakademiens handlingar, Bd. XXXIV, n°,95 Stoc sa Im, 1908. (2) A. have ef : Uebér die Kalkalgen, Spungivstromen und einige Rae he sf sd Veruitue Gottlands. Sveriges Geol. Unders., Ser. Ga ° 10; PP ; 1 Karte. Stockhom 1914. — Compte-rendu a D de ts sun, in Gelgiska He ni Stockholm Fürhandlingar, XXXNI, HN. 2; s. 174-1 É E. J. Gar woon and Edith Guonvear : On e geology of the Old Radnor District, with special reference 10 an de Rats in tie Wovlhopelimestune. (Quart. Journ. Geol, Soc., LXXIV, pt. I, pp 2-2 Ed “pl IVI1 1949) à, Id. Mis A 16; pp. 27, 28, pl. VI 5, Ror : Ueber pv Kalkélean:e aus dem Obersilur Gutland's. (Sver. Geol. Dadersélé. 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L’hypothalle (faux-tissu de base) du Soleno- Pora spongioides du Silurien de la Baltique a été spécialement étudié par M. Rothpletz (2) et parait rappeler l'hypothalle des Zitho- thamnium. Nous empruntons ces observations à Mme Lemoine qui a entrepris depuis plusieurs années la revision et la classification des Corallinacées fossiles (3). | Se basant sur l'examen du périthalle (tissu qui apparaît après l'hypothalle et s'accroit durant la vie de l’Algue), Mme Lemoine distingue deux groupes parmi les Solenopora : l'un qui rappelle la Structure des Zithothamnium (S. filiformis Nich., de l'Ordovicien d'Ecosse et du Gothlandien de l'ile Gothland; S. nigra Brown. de l'Ordovicien de la Baltique ; S. spongioides Dybowski) ; l'autre groupe, dont les périthalles montrent des rangées cellulaires bien nettes, Comprend le $. lithothamnioides Brown. de l'Ordovicien d'Ecosse, S. gothlandica Roth. du Gothlandien baltique et le S. Garwoudi Hinde du Carbonifère anglais. ; (A suivre) (1) E. J: Garwoop : On the important part played by calcareous algæ at certai geologic orizons, with special reference to the palæozoïc rocks | 2126, N.S.; Dec. V, vol X, N° 592, oct. 1918. pp. 440-446 : Ne 598, nov. 1918 PP: 490-498; N° 594, déc. 1913; pp. 545-553) — {British Assoc. Adv. Sc. Sect. C. Birmingham, Presid. Address. pp. 453-471, 1913). 4 Algen und Hydrozoen im Silur von Gotland und Œsel (Kung. Svenska Vetensk. Ahad. Handlingar, XLI, N° 5, 95, S.: 6 Tar, 1908 — Ueber die Kalkalgen, Spongiostromen und einige andere Fossilien aus dem ober: veriges geologiska Unders., Sér, G, N°10, 58 p., 9 pl., 1 carte © S ns S Let nu, © à né — So & © Le = ) L me Paul Lemoine : Structure anatomique des Mélobésiées. Application à la r. de Mona pp, 105 fig., 5 pl. 1, pp 50, 3 fig.). — Contribution à l'étude des Coralli- : , 3 fig.). 1917 e. géol. de France, 4° sér., t. XVII, pp. 233-289, 99 fig, NOTES BIBLIOGRAPHIQUES AMMANN, ARIBERT, CHALOT, Denis et VipaL. — « Papyrus » et papier de « Papyrus ». (Larose, éditeur, 11, rue Victor Cousin, Paris). L'Agronomie coloniale, (Bulletin mensuel du Jardin colonial), à publié sous ce titre de no bre 1920 à tévrier 1921, toute une série de documents sur le Cyperus Papyrus. Ces documents sont aujourd’hui rassemblés en une brochure, avec une préface de M. Prudhomme, Directeur du Jardin colo- nial. Afin de faire mieux apprécier les qualités du papier qu'on pourrait -obtenir avec le Papyrus, les auteurs ont eu l'heureuse idée de faire impri- mer plusieurs centaines d'exemplaires de leur travail sur un papier conte- nant 80 °/, de cellulose de Cyperus Papyrus; ce papier a été fabriqué, par l'Ecole de Papeterie de Grenoble, au moyen de liges sèches de plantes provenant de l'Afrique Equatoriale française. En même temps, une gravure hors-texte, représentant un papyrus ancien des colisetiont du Musée du Louvre, a été tirée sur papier de Papyrus pur, c'est-à-dire ‘préparé uniquement avec de la cellulose de Cyperus Papyrus. Ce travail comprend 4° Un exposé des besoins de la France en pâtes de cellulose, par M. Ch. Chalot, Chef de service au Jardin colonial. Un coup d'œil sur les chiffres donnés dans cet exposé montre au lecteur quelles sommes consi- dérables nous devons payer à l'étranger pour l'importation de pâtes de papier, alors que nous possédons, en plusieurs points de nos colonies, d'immenses réserves de cellulose, en particulier de cellulose de Cyperus -Papyrus, qui peuvent être exploitées dès maintenant, note historique et botanique sur le Cyperus Papyrus, par M. M. due. Chef de travaux pi BÇôte Safe W'ABHEUITRFE coloniale. - Après avoir fait, d’une tique, botanique “et géographique de la. plante, l'auteur donne tirer détails. sur les usages du Papyrus dans l'antiquité, et sur les procédés employés pour l’utilisation de cette plänte par les Anciens pers dix-huit siècles -avañt notre ère. 3° Des renseignements de M M. Chalot sur le Papyrus au Dong français. Là encore, le lecteur pour se Sr compte de la richesse latente qu ’offre pour la F ts de Papyrus, homogènes, étendus, et qui, la plante étant vivace, se renouvéllent d'eux-mêmes après la coupe; il est de plus intéressant de constater, comme le fait M. Chalot, que certains de ees peuplements sont facilement accessibles par eau, ce qui es à considérer dans un pays encore dépourvu de voies de communication. | NOTES BIBLIOGRAPHIQUES 479 4° Un travail de recherches sur la pâte à papier de Papyrus, par M. Ammann, Ingénieur agronome, chef du service chimique au Jardin colonial. Le Papyrus à l'avantage de pouvoir se traiter facilement, et, le lessivage à la soude n'offrant pas de difficulté, M. Ammann conclut de ses recherches qu'il serait possible, dans la colonie, d'effectuer un premier iraitement des fibres de Papyrus ; ce premier traitement sur place offrirait deux avantages : en premier lieu, les tiges de Papyrus étant très volumi- neuses, On a tout intérêt à les réduire en pâle chimique sèche avant le transport : en second lieu, il est préférable d'opérer le lessivage sur la substance n'ayant pas été desséchée. La pâte obtenue après ce premier traitement pourrait être alors expédiée en Europe pour y subir le traitement 5° Une étude sur le traitement du Papyrus par MM. I. Vidal et Aribert, Professeurs à l'Ecole française de papeterie. Des essais de laboratoire ont MM. Vidal et Aribert ont de plus étudié la micrographie de la cellulose de Papyrus et en tirent des déductions relatives à la ténacité des fibres et à la facilité de certaines opérations industrielles, telles que le défibrage par exemple. Les auteurs terminent en exposant comment on peut, dès à présent, penser à organiser l'exploitation du Papyrus, et quels avantages on retire- rait de cette exploitation. Enfin, cette brochure contient une annexe relative à la réglementation locale concernant le Papyrus en Afrique Equatoriale française, ainsi que d'excellentes appréciations de l'imprimeur et du 8raveur sur le papier de Papyrus. Denise KoxLer V. C. Acexanprorr. O. G. ALEXANDROVA ET À. S. FIMOFRIErF. — L'arrivée de l’eau dans la feuille et son influence sur la struc- ure. (Travail du laboratoire de Physiologie du Jardin Botanique de Fifiiss). L'influence des facteurs météorologiques sur les modifications quantita- tives des éléments anatomiques di ë és plantes, surtoutdes feuilles, Si l'intensité de facteurs, tels que la lumière, la température du sol et de l’air, l’humidité du sol et le degré de sécheresse de l'air, est uniforme, 0n constale avec netteté le rôle que joue encore un facteur important de la Mmorphogenèse, à savoir la facilité de l'arrivée de l’eau dans la feuille dépendant de ja disposition de cet organe le long de la tige. 4S0 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Les plantes qui ont servi aux expériences sont Bryonia dioica Jaeq. cr A et Ipomea purpurea Roth. héliophile ; toutes deux plantes ÿrimpante On sn tous les bourgeons sauf celui du sommet en éliminant de ce chef le processus de ramification, la tige continuant à s’allonger. La végé- tation une fois partie, on coupait à plusieurs reprises loutes les feuilles à partir de la base, sauf la dernière développée au sommet. La feuille qui restait et celles qui apparaissaient ultérieurement se développaient avec ‘une arrivée d'eau plns facile que celles qu'on avait éliminées. On a ainsi constaté un changement dans les éléments anatomiques de ces feuilles ; une fois devenues adultes, ces feuilles différaient de celles qu'elles avaient remplacées et ressemblaient à celles de la base. Le nombre ” des stomates et des cellules en palissade diminuait, mais leur dimension augmentait par rapport à celles qu'elles avaient remplacées; les coefficients d’assimilation et de circulation du gaz varient peu Sur 1pomea purpürea où a en outre fait une. SonstiiNtiot intéressante, Pendant la saison chaude, les feuilles de la base jaunissaient, devenaient sèches et périssaient, surtout dans les parties sitnées entre les nervures, régions mal irriguées. Les parties avoisinant les nervures étaient vertes. Le vieillissement et l'infection de la plante étaient exclus Etant donné que les feuilles supérieures continuaient à se développer 8 très u l'irrigation dans cette plante était tel, que les feuilles supérieures absor- baient l’eau avec plus de facilité et même quelquefois aux dépens des fentes inférieures. _-1#S8kon Le les feuilles de différents étages chez le Tonhreaol, dexs une enceinte parcourue par un courant d'air, on constate, que la feuille de l'étage D eue transpire plus fortement que celles des étages inférieurs. D'autre part l'intensité de surface de la feuille résultant de la photosyn- n- mure augmente avec l'élévation de la situation de la feuille sur la tige. t admettre que sur une plante, toute feuille présente par rapport à NE qui sont situées à des niveaux inféri ieurs, un système travaillant plus Pi cg toutes autres conditions égales d’ailleurs. HRNORE BAGHRAGH ee Nemours.— Imp. André LEsor. Le Gérant : Emile MICHAUDON.. Tome 33. Planche 49. Revue générale de Botanique. E: Dane, phut, hodelus luteus et Asphodelus luteoides. } ASF Revue générale de Botanique, Tome 99. Planche 43. L, Dave. phot. Asphodelus luteus, Revue générale de Botanique. Tome 99. Planche 44. LES L, DaxreL, phot. Asphodelus lutgoides ef Asphodelus luteus, lanche 45. P. q « Tome 3 Revue générale de Botanique. A) Sy & - X KE? ; D ASe ar. a , À) Baux et C°, sc. Mamry, del. P Flore fossile de Vapenges, ASSOCIATIONS VÉGÉTALES VEXIN FRANÇAIS par M. Pierre ALLORGE INTRODUCTION Des différents « pays » qui forment, dans le Bassin de Paris, ce qu'on est convenu d’appeler la Région parisienne, les uns, comme la Brie, la Beauce ou le Vexin normand, présentent une topographie et une structure géologique relativement simples, les autres, au contraire, se font remarquer par la complexité des terrains qui les à constituent et la variété de leur relief : à côté du Hurepoix ou du ’ Pays de Bray, c'est parmi eux qu'il faut placer le Vexin français. Toute étude de Géographie botanique portant, comme celle-ci, sur un territoire d'étendue restreinte, situé en plaine et non mari- lime, comporte des difficultés réelles quant au groupement naturel des unités phytogéographiques : ici, en effet, les facteurs climatiques essentiels — régime des pluies, température ou allitude — ne peuvent entrer en ligne de compte pour l'établissement d'étages de végétation ou d'horizons botaniques. Et, si la considération attentive de ces facteurs peut servir à comparer notre dition (1) aux régions voisines, leurs variations à l'intérieur de cette dilion — en Prendraït-on les points extrêmes — sont presque toujours trop faibles pour expliquer à élles seules les différences floristiques et écologiques (2). {1} Ce mot est era ici comme synonyme dé territoire. 2) Dans ce travail, le tei écol e sera employé dans le sens trop général qu'on lui a voué au Congrès de * Botanique de sue xelles : il est en effet D nes de dire, d’une part, caractères éco ologiques de telle ou telle station, et, d'au Part, caractères écologiques de telle ou telle espèce. P. Jaccanrn |103}avai june de de réserver le mot éculogie à la Fe ce qui pre sfait à l'ét eat = £ 3. 31 482 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Comme tout le Bassin de Paris et, plus généralement, les plaines de l'Europe occidentale, la petite circonscription territoriale étudiée dans ce Mémoire est depuis longtemps intensivement cultivée et si la flore y a gardé une richesse relative par rapport à d'autres régions du Nord de la France, c'est aux caractères généraux énoncés au début de ces pages qu'il faut l’attribuer : en effet, les nombreuses pelites vallées qui découpent le pays, les hautes buïtes humides et boisées qui couronnent les plateaux, les abrupts de la craie et du calcaire grossier, constituent des ensembles stationnels qui ônt le mieux conservé la végétation primitive, leur mise en culture n'ayant été que partielle, temporaire ou même nulle. Du reste, quelle que soit l'importance attribuable à l'influence de l'homme — et elle est considérable sans doute — il ne faut cepen- dant pas tout lui rapporter dans les modifications constatées ; même lorsque son industrie crée des slalions nouvelles, beaucoup de celles-. ci présentent la même végétation que les stations naturelles ana- logues et l'évolution s'y fait suivant les mêmes lois et dans le même sens. Nous pourrions citer, comme exemple particulièrement inté- ressant, les mares siliceuses des plateaux meuliers : ce sont d'an- ciennes exploitations de meulière qui se peuplent d'une végétation très spéciale, évoluant d'un groupement hygrophile à un groupement mésophile en passant par un stade de haute-tourbière. : Entre un cas de ce genre où l'hommé agit seulement comme, cause topographique initiale et celui des cultures sarclées où son action est continue, on peut placer toute une série de termes de plus en plus sous sa dépendance et, partant, de plus en plus artificiels. Des caractères généraux que l'on peut dès maintenant assigner … au Vexin français, diversité topographique et édaphique et grande extension des cultures, on conclura facilement à la multiplicité des stations et à leur étroite juxtaposition ; et si ces attributs sont . également ceux d'une bonne partie de la Région parisienne, ils acquièrent ici, semble-t-il, une netteté particulière. C'est ainsi que l'on rencontre sur des aires peu étendues, et parfois côte à côte, des landes humides à Erica Tetralix et des pelouses à Sesleria cærulea, des tourbières calcaires à Schœnus et Liparis Læselii et des talus 2. Fumana procumbens, des aulnaies à /mpatiens Noli-tangere et des sables à Spergula pentandra, des bois tourbeux à Sphagnum Russouni et des rochers calcaires à Grimmia orbicularis et Pleuro-. LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS 453 chæle squarrosa, tous groupements à caractères écologiques con- trastants, d'extension géographique différente et dont la persistance sous les mêmes conditions climatiques générales ne peut être rap- portée qu'aux facteurs édaphiques et physiographiques locaux. | * x * Depuis une dizaine d'années, la géographie botanique du Bassin de Paris a donné lieu à plusieurs travaux d'importance inégale : cest ainsi que H. Humbert 137,, M. Debeaupuis [81!, P. Allorge (2), E. Champagne {58,, F. Evrard (981, ont étudié la basse vallée de la Mauldre, la forêt de Compiègne, les hauteurs de l'Hautie, les Confins du Soissonais, du Tardenois et de la région rémoise, le Gâtinais français. Enfin, dans une monographie très importante récemment parue, J. Laurent [161], le regretté botaniste rémois, : à réuni les observations qu'il a faites pendant une vingtaine d’an- nées sur la Champagne crayeuse. Lorsque Sera terminé le travail de R. Gaume sur la Brie, la partie orientale dé la région parisienne sera Presque entièrement connue : la partie occidentale l'est beaucoup moins et c’est ce qui peut justifier certains développements géogra- phiques consignés plus loin. Bien qu'il comprenne, dans ses limites ou à ses confins, des loca- _lités classiques comme Mantes, Vernon, l'Isle-Adam, Marines etc., Souvent visitées des botanistes parisiens ou normands, le Vexin fran- Gaisest relativement peu fréquentépar rapport aux environs de Ram- bouillet, de Fontainebleau ou de Beauvais et cependant lesplantes in- téressantes, pourêtre plus localisées, n’y sont pas moins nombreuses. Les premières indications floristiques se trouvent dans le Zotani- :* parisiense de Sébastien Vaillant [231]. Vexinois de naissance, 1 avait herborisé aux environs de Vigny, sa ville natale, et de Triel; _les plantes qu'il Y trouvait voilà plus de deux siècles s'y rencontrent encore, telles Pilularia globulifera, Litorella lacustris, Helosciadium 'nundatum « autour des mares de l'otie » ou /ris futidissima et Gentiana . Cruciata dans le pare de Vigny. Thuillier [227], Mérat 178-(74,, Chevalier (62] mentionnent quelques-unes des espèces Classiques de Mantes etde Vernon. Dans leurs différentes publications sur la flore parisienne, Cosson _6t Germain (71-76; citent un nombre assez considérable de localités __ Vexinoises, dues principalement à l'abbé Bouteille et à V. Granget “ 484 REVUE GÉNÉRALE DE BUTANIQUE (environs de Magny-en-Vexin), à Beautemps-Beaupré (environs de Mantes), à À. Passy (environs de Gisors), à de Schænefeld. Graves, dans son Catalogue [125], donne de nombreuses et sûres indications sur le Nord du Vexin d'après deux de ses correspon- dants, Daudin {environs de Méru) et Frion (environs de Chaumont- - en-Vexin). H. Rodin [206-207}, son continuateur, n'inspire pas la même confiance, et plusieurs des plantes citées par lui doivent être considérées comme douteuses pour la région (Orobus niger, Laser- Pitium latifolium, Gentiana amarella). Parmi les botanistes déjà anciens qui ont laissé d’autres renseignements, il faut encore nom- mer Brisout de Barneville dont les notes contiennent quelques loca- lités intéressantes des environs de Poissy [32-40 . Plus récemment, je signalerai les notes de Boudier et E.-G: Camus sur la vallée du Sausseron [21, 44-49}, le petit Catalogue de E: Rousse [208] (1) et celui de l'abbé Toussaint et J.-P. Hoschedé [229] sur les environs de Vernon et de la Roche-Guyon. Pour être complet, il y aurait encore à citer diverses notes moins importantes ou des travaux se rapportant moins directement à la région : on les trouvera à l'index bibliographique. J'ai complété cette documentation par l'examen d'un certain nombre d’herbiers : Herbier du Muséum de Paris, Herbier Cosson, Herbier Mesnil à Mantes, Herbier Bouteille à Magny, Herbier Daudin à Chavençon, Herbier Jaubert à Arthies. | J'ai retrouvé la presque lolalité des plantes signalées; parmi celles que je n'ai pas constatées sur place — une cinquantaine envi- ron.— j'ai seulement tenu compte des espèces représentées par dés échantillons authentiques ou dont l'inventeur méritait confiance. Toutefois, je n’ai pu, en général, les faire figurer dans les listes d'as- Sociations faute le renseignements sur leur valeur sociologique (2}. Voici, du reste, la liste des plantes vasculaires indiquées dans ce territoire ou sur ses limites, et que je n'ai pas rencontrées : SOS N UT EE : (1) A côté d indications exactes, ce catalogue er renferme un certain nombre qui paraissent reposer sur des erreurs de détérmination ou des confusions de lucalités : i La nSi, par exemple, Ranunculus Lingua et Peucedanum Oreoselinum mentionnés ommaAns Sont très rares ou nuls t syné les associations au milieu l vi en elles-mêmes, dans leur composition et leur morphulogie (18ÿ bis, 213, 213 bis), À £ D as LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS 485 no Selago. — Serans (A. L. de es ie à Neuville-Bose (Herb. Daudin ? Poly ‘hum cristatum. — Arronville PEN RTE orale de M. de Vergnes d'après un renseignement odit it). Alisma natan Vaudancourt (H. Rodin). Eriophorum ste — Arronville (Buudier et E. G. Camus). à Scirpus triqueter. — Amblainville (Graves); ta Villez (Toussaint t Hoschedé), Carex arenaria. — Chaumont-en- Vexin (Frion C. limosa. — Vesly {Chesnon, ? Indication très PR comme la plupart des bent dus à ce botaniste. — Mantes {(Cosson et Germain)? Ornithogalum nutans. — Gisors (Chesnon) Phalangium Liliago. — Vernon pe E. Niel) ? Orchis coriophora. — Limetz (Thiéba Urtica pilulifera. — Meulan (Mesnil). | k Rumex scutatns. — Le Bellay (Bouteille); Vélannes-la-Ville prés Magny (Grangeti. Polygonum Bellardi. — Marines (P. de Bretagne). PBistorta. -— Gisors (E. Niel). tr aureum. — Cresnes près Neuville-Bosc (Jeanpert). par sta — Mante 8 (Ghatin) 2:G° e plutôt S. Renan qui existe one ux environs de Mantes : Butte-Verte ! Guernes PE montana. — HT (Thuillier) ? Silene noctiflora. — Freneuse (de Schoenefeld). Cucubalus baccifer. — Fosseuse ‘H. Rodin) ; la Roche-Guyon Œ. Roue). Anemone lanunculoides. — Pare de ETANCSE (Boudier et E. G. Camus). _Corydallis solida. — Environs de Chaumont-en-Vexin (Frion). Erucastrum obtusangu lum. — Gisors (de ee teuma. — Champagne (E. G. Camus Orobus niger, — Bois montueux entre Par rh et Méru (H. Rodin)? Polygala amara. — Vaux près Champagne (E. G. Camus). Viola rothomagensis. — Mantes (Thuillier, Mérat). ISnardia palustris. = Giverny (Chatin, Jeanpert). Oflaya grandifora. — Méru, Trie-Château (H. Rodin). Peucedanum palustre. Trie-Château H. Hodin). oselinum Chaumont-en-Vexin (H. Rodin) ; la Roche-Guyon : en cette Rens Localité, il s’agit sans doute de Libanotis montana. 9Sa. — Ferme de Brunel près } ete su ad de Saint-Fargeau); vi er bé de Ré 1 (E. Rousse), Conium maculatum existe seul dans cette ocal a, — Environs “ Chaumont -en- Vexin (H. Rodin) ? H nuitée e, de G.. ‘germ és Bilinum, a Halinoburt (Frion); Parnes, nr (Bouteille); or Sol (Gr ange Lnbois offcinalis. — Gisors (E. Niel). . 486 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Sibthorpia europæa. — Mantes (Thuillier) ? pure ramosa: — Seraincourt (Gillon) ; Freneuse, la Roche-Guyÿon E. Rou Ph. arenaria. — Osny (C. de Chambine). Orobanche Picridis. — Tourly (E. G. Camus). Cirsium ADR # Pace (E. Niel) C'est plutôt la variété poiycéphale du Cirsium anglicu —= var, ambiquum Rouy). Senecio Mo tm à — at ines de Neuville-Busc (Graves) ? Inula graveolens. — L'Hautie près Triel (Mesnil). J'ai limité mes recherches détaillées aux Plantes vasculaires et aux Bryophytes. Grâce aux travaux de MM. EF. Camus [50-54], Dismier [84-92], Ch. Douin [93], Toussaint et Hoschedé [230|, Jeanpert | 142- 144! et à ceux, plus anciens, de Roze et Bescherelle [211-212] et de Graves [125], la flore bryologique des environs de Paris est bien connue dans son ensemble, maïs plutôt inégalement : c'est ainsi que le petit territoire étudié ici était à peu près inconnu sous ce rapport, et que j'ai pu y rencontrer un nombre important d'espèces intéres- santes (1) signalées dans plusieurs notes récentes |4, 6, 71. Les listes d'Algues que j'ai constituées apporteront unetontribu- tion notable à la flore algologique de la région parisienne, très délaissée à ce point de vue : les données antérieures se réduisent, en effet, en dehors des exsiccata, aux travaux de P. Petit | 192-194] et à quelques notes moins importantes [9,.57,.82, 1751. Pour les Lichens, j'ai dû me borner à citer quelques espèces importantes des rochers calcaires et des bruyères. Quant aux Champignons, ils ont été presque entièrement laissés de côté. d do / Eu égard au nombre considérable des noms d'espèces cités dans cette étude, je n'ai pas fait figurer les noms d'auteurs. La nomenclature des différents groupes a été empruntée aux ouvrages suivants : # ; “agi Calyp Sphagnum Warnstorfi, S. laricinum, Rhacomitrium aciculare, Calliergon Richardsoni, Erchybte dd Mildeanum. _ - . P * LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS 487 Licuexs. F. Here Lichens de France, Paris 1905-1913 (en cours de publication.) MYyxoPHYCÉES, ELLÉS. E. Lemmermann, A]gen, in Kryptogamenfiora der Mark Branden sa Levi 1910. Desminiées, M. C. ke, EE Desmids, Londres, 1887 et W. We 6 West, Fe D -smid aceæ, TE 1e 1912 (en cours diese ere CHLOROPHYCÉES, etc. ss Pasch e Süusswasserflora Deutschlands, Œsterreichs id der Se Jena, 1918. su (en cours de publication), Chaire P. Hy, les Characées de France, Bull. So DC. bot. Fr., LX, mémoire 26, 19345: HÉPATIQUES. N. ur Muscinées de la France, 2* partie, RSR Paris 1904. SPHAIGNES. E. Russuw, Zur Kenntniss dr Sub bSecundum- und Cymbitolium- gruppe europæ ra Torfmoose, Arch. für Naturkunde Liv-, Est- und Kurlands, 2* Serie, X, 1894. Mousses. V. Brotherus, Musei, in Engler und Prant], Pflanzenfamilien, 1901-1910. PLANTES VASCULAIRFS. Coste, Flore de France, Paris 1901-1905. pe ‘ Le premier chapitre de cetté monographie est un exposé d'en- semble où sont décrits les traits physiographiques et géologiques généraux du territoire étudié : dans une région aussi connue que le Bassin de Paris, de longs développements sur ces questions parai- traient superflus : il en est de même pour ce qui regarde le climat. Le deuxième chapitre est consacré à l'étude des groupements végélaux. Il comporte deux parties: l'une générale, où sont exposées et'discutées les méthodes et la terminologie phytogéographiques que j'ai adoptées, l'autre spéciale, comportant l'analyse détaillée des _associalions. Quelques remarques générales sont PR LéeR dans le troisième et dernier chapitre : les unes sur la valeur el la distinction des unités Phytogéographiques dans uné région très cultivée, les autres sur l'évolution et les rapports génétiques des associations, d'autres enfin sur les caractères botaniques du Vexin français pur rapport aux « Pays » limitrophes. Avant de commencer l'exposé de ce travail, je veux remercier : ous ceux dont les conseils ou la complaisance m'ont permis de le - Mener à bonne fin : - mon Maitre, le Professeur Gaston Bonnier, Membre de l Institut, Qui m'a toujours encouragé et m'a témoigné la plus grande bien- _Yeillance : 488 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE les Professeurs Lecomte et Mangin, Membres de l'Institut, pour le cordial accueil qu'ils m'ont réservé au Muséum ; mon ami, M. René Viguier, Professeur à la Faculté des Sciences de Caen, pour ses avis éclairés el dévoués : M. le Docteur Camus, Assistant au Muséum, et M. Ed. Jeanpert, Conservateur de l'Herbier Cosson, qui ont facilité ma tâche dans les questions de systématique ; MM. Ch. Douin et Dismier qui ont bien voulu revoir ou déter- miner une partie de mes récoltes bry ologiques ; M l'abbé Frémy, Professeur à l'Institut libre de Saint- Lô, pour a détermination d'Algues d'eau douce du groupe des Myxophy- cées ; | M. P.-H. Fritel, Assistant au Muséum, à qui je dois les excel- lentes figures des types biologiques : MM. l'abbé Toussaint et L. de Vergnes pour l’amabilité avec laquelle ils m'ont transmis des renséignements inédits sur les envi- fons de Vernon el la vallée du Sausseron : MM. Boivin, Branchu, Denise, Lamouroux, feu Pottié, insttu- : teur à Wy-dit-Joli-Village, Guiry, Chavencon, A Lainville pour diverses communications : M. le directeur des Contributions Directes à Versailles qui m ‘a autorisé à prendre copie de plusieurs plans cadastraux : tous ceux qui m'ont adressé ou communiqué leurs travaux, plus Spécialement le Professeur Flahault, le Dr J. Braun- -Blanquet, de Zürich, et le Professeur C. Raunkiær, de Copenhague, qui ont accompagné leurs envois de renseignements précieux ; en outre, Miss Marietta Pallis (Liverpool), Dr. Brockmann-Jerosch (Zürich), Prof. F.E. Clements (Minneapolis), Dr. F. Evrard ( (Paris), Dr. E- P. Farrow (Spalding, Angleterre), Dr. E. Furrer (Zürich), Dr. G. Gola (Turin), Dr. Hesselmann (Stockholm), Dr. P. Jaccard (Lau- sanne), Dr. M. Langerou (Paris), Dr. G. Negri (Turin), Dr. M. Ottli (Saint- Gall), Prof. F. Pavillard (Montpellier), Dr. W. H. Pearsall {Dalton- in-Furness), Dr. R. L Præ ‘ger (Dublin), Prof. Ed Rübet (Zürich}, Prof. C. Schrôter (Zürich), Prof. W. G. Smith (Edim- bourg), Dr. T.-A. Tengwall (Uppsala), Prof. M. Vahl (Copenhague), | Prof E. W. Woodhead (Huddersfield), Prof. R. Yapp (Belfast); LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS 489 tous les propriétaires qui m'ont accordé l'accès de leurs domaines : feu le Sénateur R. Bérenger et Mlles Bérenger (pare d'Halincourt), MM. Delacour (bois de Serans), Firmir-Didot (pare de Saint Cyr-en-Arthies), Fould (pare de Jambville), de Létourville (bois de Guirv), Mallet (bois d’Epiais-Rhus), de la Rochefoucauld (parc et bois de Ja Roche- Guyon), de Villefranche (bois de Méré et de Villarceaux), de Villeneuve-Bargemont (bois du Bout-du-Bois), Vitali (parc de Vigny, bois de Frémainville et de Jambville) : le Conseil de l'Université de Paris et le Conseil de l'Association française pour l'Avancement des Sciences ; dont les subventions m'ont permis d'illustrer plus largement ce travail. CHAPITRE PREMIER: APERÇU GÉOGRAPHIQUE 4. — PHYSIOGRAPHIE GÉNÉRALE Depuis longtemps déjà le territoire compris entre l'Oise, la Seine et l'Epte a été considéré comme une petite unité géographique. Sous le nom général de Vexin, ancien pagus des Véliocasses (pagus Villecassinus), les premiers textes désignaient d'abord les deux Vexin, le normand-el le français ; ce dernier ne figure séparément sur les cartes qu'à partir du xu° siècle [114]. Les limites historiques : qu'on lui ottribue correspondent, en partieseulement, à celles que la : physiographie et la géologie permettent de lui assigner d'après des considérations qui doivent seules prévaloir ici : la notion de « pays » ou de province est loin, en effet, de toujours recouvrir des unités natu- relles, très souvent elle les déborde ou les restreint. Dans la région’ parisienne, en particulier, les « pays » n’ont pas toujours une valeur géographique naturelle bien assurée, et ce sont plutôt des traitshistoriques, économiques ou agricoles qui les ont fait distinguer ; de plus, eu égard aux transitions qui s’observent lorsque l'on passe de l'un à l’autre, leur délimitation est souvent difficile à établir ou arbitrairement établie. Pour ce qui concerne le Vexin français, les limites naturelles sont bien nettes et faciles à tracer (Carte +), À l'Ouest, l'Epte, de Gisors à la Seine, le sépare du. Vexin nor- man qui s'étend au delà se ses grands plateaux de limons eq de vallons craveux. Au Nord, de Gisors à Beaumont-sur-Oise, c est également une région crayeuse, le Thelle, qui constitue ses confins naturels précisés d’ailleurs par les ca de la Troesne et de l’Esches. 4 LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS 491 Au Sudet à l'Est, la Seine et l'Oise, par ie vallées largement U . alluvionnées, le définissent très naturellement. Ainsi limité par deux cours d’eau importants et deux régions qui en sont géolôgiquement différentes, ce territoire possède une bre certaine individualité (1). / Situé dans la zone de contact du bassin tertiaire parisien et de À l’auréole crétacée qui l’entoure, le Vexin fr ançais estessentiellement constitué par un plateau de calcaire grossier couronné de hautes buttes oligocènes. Ce plateau repose lui-même sur un socle crayeux ; par suite du relèvement général des couches du Sud-Est au Nord-Ouest, la craie affleure largement vers la bordure occidentale (vallée de l'Epte et de la Seine), tandis que, vers l'Oise, elle dispa- rait sous le calcaire grossier, et ce dernier, qui au-dessus d'Auvers atteint à peine 100 m., monte à près de 150 m., au-dessus de Saint- Clair-sur-Epte. : Bien que les dénivellations maxima ne dépassent guère 200 m. j: certains paysages donnent l'impression d’un relief assez eue ‘1e Pour une région de plaines : les abrupts de la craie et du calcaire grossier ainsi que les ee buttes ce citées en sont des exemples classiques. Celles-ci sont disposées dans le Nord-Ouest de la région pari- sienne en lignes parallèles orientées Sud-Est - Nord-Ouest, dans le sens des ondulations qui ont affecté le Bassin de Paris. Le plateau qu'elles formaient a été démantelé par l'érosion, mais, tandis qu'au Sud de la Seine subsistent des témoins importants, comme les pla- teaux des Alluets- Marly; dans le Vexin, le plateau primitif n'est plus représenté que par des collines étroites et abruptes. Ces collines forment des massifs boisés dont le plus important est celui d'Arthies. C’est un ancien pays forestier qui a gardé une Couverture silvalique étendue et dont certaines communes telles Lainville, Maudétour, Villers-en-Arthies (fig. 1), ont encore des _ Surfaces boisées importantes 196]. Les buttes y forment deux séries pe de RENE 1) Ce lerritoire dont la superficie est de 1.100 km° environ, s'étend, pour Sa plus grande Partie, sur le dépar re de cest É is Et de Limay, de : e Marines, en tôtalité ; cantons Bo n, de Poissy, de Pontoise, de es a LR dans ‘à Be de Te pe a tota- … lité du canton de Chaum n- Vexin et quelques communes des cantons de Mér pr Neuilly-en-Thelle lui annee Enfin, dans le département. de l'Eure, il mprend seulement une partie des communes de Gasny et de Giso: 49 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE parallèles, l'une de Mézy à Vétheuil, l'autre de Frémainville à PEpte; les points hauts atteignent ou dépassent 200 m. (bois de Galluis, des Garennes, bois de Méré). Au Sud, les hauteurs de l'Hautie, moins élevées (191 m.), Fig ft. — Les hautes huttex boisées du pays d’A\rthies (1/100.000°). dominent le confluent de l'Oise et de la Seine ainsi que la bouele de Carrières-sous-Poissy. Re on Au Nord-Est, un massif plus important s'élève à 210 m. et com- prend les hauteurs de Neuville-Bose, le Caillouet de Marines, les buttes d'Épiais-Rhus et de Cormeilles-en-Vexin. Enfin, au Nord de Magny, la butte de Montjavoult et la molière de Serans alteignent respeclivement 207 et 212 m. ; celte dernière cote marque le point culminant du Vexin. LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS 493 Contrastant avec ces collines boisées et humides, la partie cen- trale et sud-orientale est occupée presque entièrement par des plateaux de grande culture : de Pontoise à Magnv, la grande route de Rouen s'étend rectiligne entre les moissons et les champs de betteraves et le même Paysage monolone se retrouve entre Viosne et Fig. LEne Le plateau de grande culture au Nord de Pontoise, entre la Viosne et le Sousseron (1/100 000) Sausseron(fig 2),entre Montcient et Aubette au-dessus de la Troesné, entre Monneville et Chaumont. La végélalion spontanée est réduite à quelques 8rOupements xérophiles surles talus des chemins et à de rares petits bois à contours géométriques (bois Girofay, garenne de Moussy, elc.), témoins de l'ancienne couverture forestière continue Qui reliait Les différents massifs maintenant isolés. Certaines com- unes, telles Hérouville, Gouzangrez, le Béllay, ont à peine Juelques hectares de bois-sur léurs térritoires : à ces communes exelusivement agricoles on peut opposer les communes boisées de l'Arthies citées plus haut (fig. 4). 194 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Des vallées secondaires qui découpent la région, les unes sont creusées sur toute leur longueur dans le calcaire grossier et les sables nummulitiques, les autres ont la partie moyenne et inférieure de . leur talweg dans la craie. Au premier type appartiennent les affluents de l'Oise (sauf l'Esches) : le Sausseron, grossi de la Soissonne, des rûs d'Hédouville et de Frouville, et la Viosne. Au second type, le plus fréquent, se: rattachent les vallées des petits affluents de la Seine (Aubette grossie du Montcient, rû de Vienne-en-Arthies) et de l'Epte (Aubette de Magny grossie des rûs de Genainville et de Chaussy, Cudron, rû d'Hérouval, Réveillon). .. La vallée de la Troesne participe des deux lypes: son versant Sud est formé par l'abrupt de calcaire grossier qui termine brus- quement le plateau vexinois tandis qu'au Nord les pentes montent doucement vers les croupes crayeuses du Thelle et cette dissy- métrie accuse bien la différence physiographique entre les deux pays. Plus à l'Est, la vallée de l'Esches représente un type réduit de vallée craveuse picarde : ce n’est déjà plus le Vexin. L’Epte, qui prend sa source dans le pays de Bray, longe le Vexin français sur une longueur de 30 km. avant d'affluer dans la Seine à Giverny. Elle a creusé dans la craie une large vallée à fond plat qu'occupent des bois marécageux, des pâturages el quelques prés tourbeux : c'est le type des vallées de Haute-Normandie comme lAndelle ou l'Eure. Les grandes vallées qui limitent le Vexin au Sud et à l'Est sont ‘trop bien connues pour qu'il soit nécessaire d'en faire une longue description ; on trouvera dans Belgrand [14-15], en particulier, de nombreux renseignements. Quelques mots sur la topographie géné- rale suffiront ici. F La vallée de la Seine qui longe notre dition sur 75 km. environ, du confluent de l'Oise à celui de l'Epte, est un type de vallée parve- nue au stade de maturité, à relief déjà usé et à méandres nombreux : l'alternance des versants abrupts sur la rive concave et des versants adoucis sur la rive convexe y est particulièrement frappante. La boucle de Moisson en offre un bel exemple : sur la rive droite, entre Vétheuil et la Roche-Guyon, la zone alluviale très étroite est dominée par une haute falaise crayeuse qui est surmontée d’un “{ LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS 495 abrupt de calcaire grossier terminant le plateau de Chérence. Sur une largeur de 400 m. à peine, la dénivellation dépasse 130 m. Sur la rive gauche, les alluvions s'étalent en une vaste plaine sableuse Fig. 3. — La plaine alluviale. de Muisson et les « duwns » de la Hoche-Guyon 1/100.000:°) . à pente très faible qui recouvre la craie sur près de 8 km. jusqu'à Bonnièr es (fig. 3). Des formes topographiques semblables se ren: Contrent jusqu'à la mer, de mieux en mieux marquées à mesure: : que les différentes craies se dégagent. RUES 496 REVUE GÉNÉRALE DE. BOTANIQUE . L'Oise, qui borde lé Vexin de Béaumont à Maurecourt (33 km.), a dés caractères topographiques analogues, mais moins accentués : c'ést le calcaire grossier qui forme à lui seul la rive haute. à. — TERRAINS ET TYPES DE VÉGÉTATION La série stratigraphique s'étend du néocrétacé aux alluvions et tourbes contemporaines. di Les terrains les plus anciens que l'érosion a fait apparaitre appar- tiennent au Sénonien : craie à MWicraster decipiens (Coniacien) et “craie à Belemnitella mucronata (Maëstrichtien). La première, masquée en partie par les alluvions, est bien visible dans la vallée de la Seine, à Rangiport, entre Dennemont et Guernes, entre la Roche-Guyon et Bennecourt. Sur le versant oriental de la vallée de l'Epte, de Vernonnet à Fourges, elle a déjà la puissance qu on lui retrouve plus à l'ouest: mais, dans le Vexin français, elle n'atteint pas à l'importance superlicielle de la craie à Bélemnitelles qui la surmonte et dont elle possède à peu près, du reste, les carac- tères lithologiques et physiographiques. Celle-ci affleure largement dans la vallée de la Seine dès l'embouchure de la Mauldre et dans les vallées de l'Epte et de ses affluents : elle apparait aussi vers nos confins orientaux et dans la vallée de l'Aubette, entre Guiry et Sail lancourt, à la faveur d'un anticlinal (anticlinal de Vigny). | Dans la vallée dé la Seine, les formes topographiques de la craie sont particulièrement intéressantes par les stations spéciales qu'elles déterminent : ce sont les paysages classiques des Andelys et de la Roche-Guyon que l'on à comparés aux « downs » de l'Angleterre méridionale. L'escarpement crayeux, autrefois continu, a été découpé en petits vallons perpendiculaires à la vallée principale par les eaux des sources qui surgissent plus haut sur l'argile plastique, et dont la plupart sont maintenant taries ou captées (réservoirs de la Roche- Guyon). | Entre ces vall d tdes promontoires rocheux aux formes ; pittoresques sculptées par l'érosion ; certains se terminent par des à- pics qui peuvent atteindre une trentaine de mètresde hauteur{Chan- temelle, Clachaloze) et dont la blanchéur crue, rayée jar les trainées dessilex noirs, tranche sur le fond plus terne des coteaux (PI, 5; 1): Les parties latérales de ces promontoires sont couvertes de LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS 497 pelouses discontinues où les Graminées sociales dominent avec les sous-arbrisseaux loujours verts: primitives dans les pentes très fortes, ces pelouses se sont reconstituées sur d'anciens vignobles et des vergers abandonnés établis jadis sur les versants moins déelives (1)! De vieux ceps épars et des arbres fruitiers âgés et dépé- rissants altestent encore leur mise en culture. Dans. les parties basses situées au pied de l'escarpement, les arbres fruitiers (abricoliers principalement) sont encore nombreux parmi les carrés de primeurs que l'exposition au midi et la protection contre le vent du nord rend particulièrement précoces. Dans la vallée de l’Epte, le relief crayeux est moins accentué à mesure que l'on s'avance vers le Nord, et sur les versants plus adoucis, les moissons alternent avec les pelquses et les friches arides ; les bois qui, dans la vallée de la Seine, en ce qui regarde notre domaine, ont presque entièrement disparu de la craie, couvrent encore iei une partie des pentes les plus raides (bois du Val-Perron, bois d'Amenucourt, bois entre Montreuil ef Saint- Clair, bois de Berthenonville, etc.) | Lorsqu'élle termine la série sédimentaire au bord des vallées, dans les parties plates, la craie est transformée en une argile brunâtre ou rouge (argile à silex) ; ce faciès d'altération se rencontre, çà et là, dans le Vexin français (bois de la Roche- -Guyon, de Buhy, de Hodent), mais:il est toujours loin d'acquérir l'extension qu'il a dans le Thelle et le Vexin normand où il est également occupé par la végétation forestière. Les étages qui fontle passage au tertiaire, d’un grand intérêt : Pour le géologue, n'ont, au point de vue géobotanique, qu'un rôle très réduit : les quelques vingt hectares de calcaire pisolithique de Vigny sont couverts de taillis (bois des Roches) à flore de bois sec Sur Craie ou calcaire grossier. Les autres dépôts daniens ou montiens n'ont aucune importance pour la végétation. Le Thanétien existe seulement au Nord-Ouest, entre Ambleville etl'Esches ; au delà de l’escarpement tertiaire du Vexin, il s'étend ‘en grandes nappes sur la craie, au versant adouci de la vallée de la Troesne. {1 a rs 1830, un ra 468 hectares 4 vignes dans le cantun de Bonni iéres 34 dans celui de Lim y [56]. C'est à peine s’il en subsiste aujourd'hui quelques ra êt pres de pra ee de Limay, Gue ES ; Benecourt. Dès le xv Et siècle, resle, beaucoup de vignes furent arrachées aux environs de Vernon [219 12 498. - REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE L'argile sparnacienne (argile plastique) repose donc presque partout directement sur la craie. Cetle argile constitue un des niveaux d'eau les plus importants de la région. De nombreux vil- lages sont alignés suivant sa zone d’affleurement que marquent des sources abondantes, origine de la plupart des « rûs » et ruis- séaux qui vont à l'Epte et à la Seine. Leurs eaux toujours très chargées de carbonate de chaux em- prunté aux couches qu'elles ont traversées ‘sables nummulitiques et calcaire grossier) incrustent les Muscinées el les Algues qui végèlent à leur contact. Quand la pente est faible, il se forme aux flancs des vallées de petits marécages drainés par un ruisselet médian qui, plus bas, ravine la craie : ce type de station se rencontre cà et là, surtout dans les petites vallées secondaires (Rueil près Seraincourt, Ambleville, Genainville, Vaudancourt, le Coudray, etc.). Entre ces taches marécageuses, les bois humides, les prés complantés de pommiers et les luzernières forment une chaîne continue dont la fraicheur contraste avec l'aridilé des pentes souvent découvertes du calcaire grossier et de la craie. Au pied de l’escarpement qui domine la vallée de la Troesne, l'argile plastique forme une grande nappe imperméable où les marais tourbeux, autrefois très MEL dr ont été presque entièrement transformés en pâturages. Les sables nummulitiqués(Cuisien) sont également très constants, mais Souvent masqués par les éboulis du calcaire grossier : dans le Nord et l'Est du Vexin, ils ont une assez grande épaisseur (une ‘dizaine de mètres), mais vers la Seine ils s’'amincissent considéra- blement et sont peu visibles. Très secs à leur partie supérieure, ces sables, généralement calcaires, présentent à leur base une zone fraiche qu'imprègnent les eaux de l'argile plastique ; là où ces sables s'étalent au pied des pentes, on peut observer le passage graduel de _ Sroupements xérophiles {pelouses à à Genévriers) aux associations de basse-tourbière du fond des vallées, (vallons de Nesles, par exemple). Sur les versants Nord et Est, ces sables sont parfois bien pose . (entre Berville et Trie-Château, par exemple). Comme nous l'avons déjà indiqué, le calcaire grossier joue un rôle capital dans toute la région tant par son extension que Pe ses formes topographiques. Dans les vallées, le : calcaire grossier inférieur et moyen affleure en bancs sableux et rocheux inégalement délités par les agents atmos- Re LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS 499. phériques, d'où un profil en gradins souvent observable (Santeuil, Saint-Cyr-sur-Chars, Vallangoujard, Chérence, Reiïlly, ete!). Sur ces pentes très sèches, où le sous-sol est à nu ou masqué seulement par une mince couche de terre végétale, la flore est essentiellement xérophile : pelouses à Graminées piquées de Genévriers, taillis clairs de Chène pubescent, plantations de Pin silvestre et de Cytisus Laburnum. Lorsque des banes marneux ramènent une certaine fraicheur et déterminent des sols plus profonds, la végélation forestière peut prendre une certaine vigueur : le Chêne pédonculé domine, assez souvent accompagné du Frêne et, quelquefois, du Hêtre, Comme sur la craie, des cultures (moissons, prairies arlificielles, vergers) s'intercalent entre ces divers groupements dans les parties à pente plus adoucie et en occupent la plus'grande surface. Ces assises inférieures et moyennes du Lutétien forment la partie Supérieure des versants dans la plupart des vallées et termi- nent la bordure des plateaux par une rupture de pente particulière- ment bien marquée entre Vétheuil et Haute-Isle, au-dessus de la ; Vallée de la Troesne, dans la vallée de la Viosne. Dans le Nord- Ouest, elles conslituent, en partie, la surface des petits plateaux Compris entre: Gisors et l’Aubette de Magny. Elles y donnent des terres très Pierreuses sur lesquelles on a laissé quelques bois maigres de Chêne et de Bouleau (bois de la Bellée, de Ducourt, elc.); dans les aires améliorées par les pratiques agricoles, les céréales fournissent d'excellentes récoltes (plateau de la Chapelle-. en-Vexin). : De nombreuses carrières sont creusées dans les bancs rocheux de ces niveaux, généralement à ciel ouvert (Oinville, Tessancourt, Nesles, Chambors, Chérence), ou sont aussi exploitées en galeries (Sagy, Chaussy, Genainville, Guiry, Wy-dit-Joli-Village) dont les Parois verticales. fraiches et peu éclairées, sont souvent couvertes de Bryophytes et de Myxophycées en colonies de plusieurs mètres Carrés. Pine Le calcaire grossier supérieur qui forme la base des plateaux de à £&rande culture débute, assez constamment, par un niveau marneux _ (bane vert) dont l'affleurement, en bordure des vallées, détermine localement un niveau d’eau important (sources de la Viosne et de Ses petits affluents). Dans la vallée de l'Oise, ce calcaire grossier est * : Hadancourt-le-Haut-Clocher, de Montagny et d'Haravilliers. 500 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE entamé par de petites vallées sèches ou à ruisselet hivernal (ravine des Vallées. vallon de Jouy-le-Moutier), voies d'accès aux plateaux. La partie supérieure de ces assises, lorsqu'elle n'est pas recouvert de limons, est très aride : c’est le « cron » des cultivateurs. Les sables auversiens, qui succèdent au Lutélien, sont bien développés dans la partie orientale du Vexin, dans la région de Marines principalement. On les retrouve également bien représentés vers Ronquerolles (bois de la Tour-du-Lave) et en bordure des vallées de la Viosne et de l'Oise où ils dessinent un ruban marqué par des bois secs (bois de Beaumont, bois du Bouleau, bois du Planité, bois Pagnon, bois Préau, ete.) el des moissons | Re prin- cipalement). Les sables de Marines (Bartonien) forment, avec les ad EnEe une large ceinture au pourtour des buttes septentrionales (massif de : Neuville-Bose-Marines, Montjavoult-Serans) ; comme eux, ils sont décalcifiés en surface, mais moins secs, surtout au contact des marnes . de l'étage supérieur. Les terres légères qui les recouvrent sont presque partout cultivées ; quelques bois subsistent encore près de Le calcaire de Saint-Ouen, qui remplace ce faciès dans le Sud du Vexin, forme, entre Viosne et SAASROTR Ou de vastes nappes en parties recouvertes de limons et consacrés à la grande culture. Avec les marnes du gypse, nous arrivons à la base des hautes- buttes qu’elles entourent d'une large ceinture ondulée où quelques bois frais (bois de Chars, bois du Bout-du-Bois, ele.) alternent avec des moissons, des prairies artilicielles et des vergers (cerisiers de Villers-en-Arthies). Le gypse exploité en galeries aux environs de NeuHlv-en-Vexin et autour des hauteurs de l'Hautie provoque, dans ce dernier massif, en particulier, des accidents topographiques d'autant plus intéressants, qu'on en peut observer la formation et Y étudier la genèse et l'évolution du peuplement végétal. “I s’agit des poches d'effondrement souvent signalées aux envi- rons de Paris. Les eaux d'infiltration dissolvent le gypse, ilse forme, dans Sa masse, des cavités qui s'elfondrent, entraînant les terrains superposés ainsi que les couches superficielles et la végétation qui _les recouvre ; on peut voir ainsi de grands arbres dont le sommet seul dépasse les bords circulaires du cratère. Ces « fondis » où \ LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS 901 ,« effondis », comme on les appelle localement, ont jusqu'à 25 m. de profondeur, et certains atteignent 50 m. de diamètre. Suivant les couches sous lesquelles l'effondrement se produit, on peut distinguer plusieurs types d’effondis. Dans la zone des marnes ‘(marnes vertes el marnes supragvpseuses), ils ont des parois long- temps verticales, dlont le profil s'incline peu à peu par éboulement de tranches subparallèles, mais qui restent loujours assez abruptes; dans la zone des sables de Fontainebleau les flanes de l'entonnoir se transforment en talus, à pente adoucie, qu'une population muscinale Stabilise rapidement. Enfin, lorsque la poche se creuse dans la zone de contact des marnes et des sables, on à un type mixte à paroi mar- .neuse abruple et à paroi sableuse ou marno-sableuse simplement déclive : les sables glissent peu à peu etles eaux qui suintent à la hmite des deux terrains permettent l'établissement de petits maré- cages de pentes qui débutent typiquement par des associations d algues subaériennes. Le fond de ces poches, lorsqu'ilrepose sur les marnes, est occupé Par une mare circulaire ; elle se peuple rapidement d'une végétation aqualique qui régresse à mesure que la végétation forestière se reconstitue sur les flancs du fondis. Ces accidents topographiques, très intéressants, sont particuliè- rément nombreux dans la partie orientale du bois de Vaux ; on en compte une quarantaine et on peut observer là tous ces types à différents stades de leur évolution physiographique avec les stades £oncommitants de leur évolution synécologique. à Les marnes supra-gvpseuses passent g graduellement aux marnes. - Sanoïsiennes : celles-ci constituent, avec les marnes à Ostrea (base du Rupélien, un niveau d'eau important qui imprègne, sur plu- sieurs mètres de hauteur, les sables de Fontainebleau sus-jacents. I N'YA pas de sources à proprement parler, mais des suintements qui se réunissent en nappes sur les marnes généralement recouvertes | d'une bande assez large de sables éboulés ou entrainés par le ruissel- | lement ; dans les petits vallons qui découpent les hautes buttes, on Conslate ainsi, à la base des sables, des aires marécageuses dont les £@UX, pauvrement minéralisées et toujours très chargées de matières humiques, favorisent le maintien de bruyères et de taillis tourbe . Où les Sphaignes dominent. Plus bas, ces n: APRES se réunissent en ruisselets qui, en 1 été, vont x 4 502 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE se perdré à la lisière des bois, sur les parties découvertes des marnes supra-gypseuses ou du calcaire de Saint-Ouen ; localement (Chavencon, Vaux, Lainville, etc.), on rencontre, à ce niveau, des taches marécageuses peu étendues dont la végétation ressemble à celles des petites tourbières de l'argile plastique. En hiver et au printemps, ces ruisselets apportent leurs eaux au cours supérieur des petites rivières secondaires (fonds de Montcient, vallon d'Ain- court, vallon de Maléra, etc.}. Toute la zone des marnes vertes est bien boisée, avec çà et là des prés et des vergers (poiriers d’'Arthies). Les sables siliceux du Rupélien (sables de Fontainebleau) forment de hauts talus dont l'allure abrupte et la sécheresse contraste avec là zone inférieure humide et à versant adouci. Sur ces talus qui ont de 25 à 40 m. de hauteur, leschâtaigneraies etles bruyères dominent avec les peuplements de Pins sylvestres. Vers le sommet de la masse sableuse, on rencontre des blocs de grès qui glissent le long des pentes : on les exploitait encore, il Ya quelques années, dans la partie sud du bois de Guerry. Par places, lorsqu'ils ont une déclivité moins marquée, ces sables ont été déboi- sés et défrichés et l’on y cultive surtout le seigle, le sarrasin et les pommes de terre | (Apremont près Juziers. la Chartre, Aincourt, Epiais-Rhus, ete.) L'argile à meulière (Chattien) qui couronne presque toutes les hautes buttes (sauf la petite butte de Cléry), forme des plateaux ‘étroits, imperméables et sans écoulement ; les eaux météoriques s'accumulent dans les dépressions naturelles ou artificielles (ancien nes carrières, fossés, ornières des chemins) et, en hiver, certaines parties sont impraticables. Des taillis mixtes de Chêne et de Bouleau, avec quelques Hêtres, des landes et des bruyères humides occupent presque loute la surface de ces plateaux ; les prairies et les cultures y sont toujours peu étendues et presque uniquement localisées là où des taches de limons donnent un sol moins compact et mieux drainé. La meulière, autrefois exploitée dans toutes les Büteé. l'est encore à Lainville, Arthies, Marines, et surtout à l'Hautie : c'est dans ces anciennes carrières que s’établissent les mares siliceuses dont nous aurons à étudier l’évolution. Cette argile termine dans le Vexin français la série des dépôts marins ou lacustres. LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS 903 . Il nous reste à étudier rapidement les terrains plus récents formés depuis l'émersion définitive du Bassin de Paris jusqu'à nos jours. : Les graviers des hauts-plateaux qui représentent des terrasses fluviales élevées sont réduits, dans notre région, à trois ilôts (partie centrale du bois de Chênavy, partie méridionale du bois de la Roche- Guyon, bois au-dessus de Tripleval) ; au Nord èt à l'Ouest du Vexin français, ces ilôts s'étendent en nappes souvent boisées (bois de Gisors, forêts de Vernon, des Andelvs, du Rouvray) sur l'argile à silex ou les alluvions anciennes. Toujours peu épais (environ deux mètres au bois du Chênav), on les trouve formés d'un mélange d'éléments siliceux de calibres très divers, sables et cailloux. Les limons des plateaux, qui se développent en grandes nappes sur le calcaire grossier supérieur, les sables de Beauchamp et le calcaire de Saint-Ouen sont, par excellence, dans le Vexin français, les terres à céréales (froment, avoine) et à belteraves. Les grandes exploitations agricoles sont, pour la plupart, localisées sur ces pla- teaux : fermes de Charmont, de Commeny, «le Génicourt, de Lier- ville, de Boissy, d'Hardeville, de Beaugrenier, ete. Les alluvions anciennes occupent des étendues considérables dans la vallée de la Seine où elles sont alternativement développées sur les’deux rives, dans les parties convexes : boucle de Carrières- sous-Poissy, plaine des Mureaux, plaine de Gassicourt, plateau de Sandrancourt, boucle de Moisson, plaine de Limetz. : Dans les aires non cultivées — et elles sont encore importantes — la végétation consiste en taillis clairs de Chène sessile, souvent _ mêlé de Bouleau, en bruyères çà et là plantées de Pins (Pinus sülvestris et Pinus maritima) el en pelouses à herbes et Graminées xérophiles, Le sol, siliceux ou calcaire, est toujours très meuble et très sec (sables et cailloux); aménagé pour recevoir les eaux ‘ht il convient particulièrementaux cultures maraichères (1). (E Voici, à titre d'exemple, quelles étaient en 1906, les < Sa par les itéreies curés dans la sé aine d'épandage de Ce suus-Poiss : Pommes n terre ver dote Articha ex ; + — Légumes divers + 132 — Céréales 115 ; Les pr airies comptaient 22 hectares, Les buis 17, les oseraies et plantätiuns de Fe Peuptiers 60, les surfaces colmatéés 35 [235]. à 501 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Ailleurs il est occupé par des moissons, des champs de pommes de tèrre et d'asperges. Ces alluvions se rencontrent également dans la vallée de FOise et, moins développées, dans la vallée de l'Epte. Les alluvions modernes, dans lesquelles est creusé le lit actuel des cours d'eau, s'étendent, dans les grandes vallées, sur une zone assez élroile {dépassant rarement { km.), comprise entre les alluvions anciennes et les berges; celles-ci, suivant la vitesse des eaux qui les baignent, sont abruptes ou en pente adoucie, et représentent des faciès d'érosion ou des faciès de sédimentation. Nous verrons que cette distinétion, lorsqu'elle est bien nette, à une grande importance dans la répartition et la disposition locale ‘des associations rivicoles. Les îles, si nombreuses dans la Seine, sont découpées dans ces alluvions modernes : très étroites et allon- gées {1}, elles divisent le fleuve en un bras actif où la vitesse du courant atteint son maximum et en bras morts, souvent fermés par des chaussées (Verneuil, Mézières, Guernes, Mousseaux, Freneuse) et comparables aux « noues » de là Haute-Seine, en amont de Mon- tereau, par exemple. Mais nulle part la vallée n'est marécageuse comme dans cette région : des prairies, des petits bosquets où l'orme domine, quelques oseraies et des cultures occupent cette zone allu- viale avec les terrains surbâtis de plus en plus étendus. Les bords de l'Oise offrent des paysazes analogues. Ces alluvions modernes occupent presque tout le fond visible des Pr vallées : les bois marécageux et les prés — prairies chaulées à Uuraminées et prairies acides à Mu ra — en couvrent la plus grande partie. C'est, uniquement dons ces vallées di dtirés que la iadtbé a quelque extension superficielle : des sondages en ont révélé des couches intercalées dans les alluvions de la Seine, mais elle ne se forme plus nulle part dans la vallée, le long de notre dition. | On trouve des formations tourbeuses (tourbe à Hypnacées) cà et là dans la vallée de l'Epte (Gisors, Saint- -Clair-sur-Epte, Amenu- court), dans la vallee de la Viosne (entre Us et Chars), dans la vallée du Sausseron (Arronville, Nesles), dans la vallée de la Troesne (Tourly, Fay le -Étangs). {1} L'fle Belle de Meulan, réunie à l'ile de nou a plus de 5 km. de longueur; certaines iles de Guernes atteignent une lieu LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS 205 L'exploitation de là tourbe, abandonnée depuis longtemps dans ces localités, a été reprise récemment à Fay-les-Étangs (1917) et à Brignancourt (1918). Son épaisseur dépasse localement trois mètres (Arronville), mais, généralement, la couche esttrop mince pour être exploitée : les marais sont alors desséchés et transformés en pâtu= rages. Ainsi, la vallée de la Troesne, entièrement tourbeuse au début . du siècle précédent [83!, a été drainée par un canal médian (canal dé Marquemont) et il ne subsiste plus que quelques bas de _tourbière — en partie exploités du reste — près de Fay-les-Élangs. Entre Amblainville et Arronville, la surface tourbeuse non assainie, est encore importante : c'est peut-être actuellement, dans les envi- _ rons de Paris, le meilleur exemple de tourbière calcaire avec sa _végélalion caractéristique. On rencontre également aux flanes des coteaux calcaires, sur l'argile plastique, de petites taches tourbeuses. Enfin, dans les hautes-buttes, l'abondance locale des Sphaignes L “détermine la formation de petites tourbières de pentes dont la végé- Fa tation est analogue à celle des hautes-tourbières typiques comme on _ €n trouve encore à Rambouillet ou dans le pays de Bray (Mésan- ' | gueville). Le drainage réduit d'année en année leur surface, el c'est à seulement en des localités peu nombreuses que les associations pri- . mitives sont maintenues: le plus souvent, nous aurons à analyser des Fi rene transitoires représentant des stades régressifs. - D'après exposé d' ‘ensemble contenu dans les pages précédentes, on peut établir, dans le Vexin français, plusieurs divisions naturelles Dion, marquées (Carte 1} : k Paie Les grandes vallées (Oise, Seine) largement alluvionnées où la végétation xérophile (bois, pelouses et bruyères) domine avec les . Cultures (moissons, prairies. artificielles). . : 2 Les vallées secondaires, à fond marécageux occupé par des “bois el des prairies avec quelques aires tourbeuses ; . 3° Les Coleaux calcaires où les bois, les pelouses et les cultures alternent et se juxtaposent en une mosaique très variée ; 4° Les plateaux de grande culture avec quelques ilôts boisés : ni 5e Les. hautes buttes dont les bois et les landes Li NT Ja plus grande surface. 506 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE 8. — CLIMAT Le climat parisien est bien connu, grâce aux travaux d'Angot [10] où l’on trouvera, ainsi que dans lesauires publications du Bureau Central Météorologique, tous renseignements utiles pour ce qui _concerne les observalions faites dans notre région. Comme on l’a dit au début de ce travail, étendue réduite de notre dition et les faibles dénivellations qu'on y rencontre ne per- mettent pas de faire ‘die distinctions climatiques générales; c'est . plutôt dans des remarques sur des faits de climat local, en rapport avec des facteurs physiographiques, édaphiques et biotiques qu'il faudra chercher quelques explications quant à la localisation de certaines espèces. : Ainsi, par exemple, — et c'est là un fait souvent invoqué — l’ex- tension vers le nord de plusieurs plantes méridionales est directe: ment liée à l'existence de stations calcaires déelives où les € onditions thermiques sont favorables. Ici, la présence et parfois l'abondance de quelques espèces est une illustration nouvelle de ce fait : Leca- nora fulgens, Peltigera rufescens, Grimmia orbic ularis, Eurhynchium circinatum, Southhya nigrella, Coronilla minima, Astragalus :mons- pessulanus, Fumana procumbens, sont parmi les meilleures carac té- ristiques des côtes calcaires de la vallée de la Seine: L'abondance des petites monocarpiques vernales dans les friches sablonneuses est un fait du même ordre : à la fin de l'hiver el au début du printemps, ces sables s'échauffent rapidement et les plan- tules germées à l'automne accomplissent, en ANS jours, leur floraison et la maturation de leurs graines. Voici, à titre d'exemples, quelques observations montri nt les températures élevées auxquelles sont soumises Îles ae qui végètent dans ces diverses stations. Le DVI, A1 h. de 1 ’après- nr _. un petit talus découvert, au bois s de St-Vincent (Com mmune dés Mureaux), sablonneux, très meuble, gris pâle, à végétation disvontinue (Corynephorus px ns codominant avec Artemisià campestris et bn om à LR m, 50 au-dessus du sol) 28° (4j me te ülo È me som une touffe de Goryaephor us 44 gx . de profondeu 49e rer à re cm 37° CA 4) Ces. températures ont été prises avec un thermomètre nu et Sous la protec- tion d’un écran. ‘ LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS 907 Le III. 44, à 3h. del PE ar PA SN près Délincourt, sur pente ass (de 40 °/, env.), à exp. on sol gris-jaune (sables nummuli- tiques), à végétation subcontinue (bolèui à" ont erectus codominant avec Brachypodium pinnatum, Globularia NE et Hippocrepis comosa) : : T° air (à 1". au-dessus du sol) 30° # sur sol n 56° He —.,à5 cm. de ai 30° si — dans e de Thuidium abietinum 43° sous une suc de Globularia vulgari S 37° VI IF. 18, à 1 h. 30 hr ins -midi, à Chantemelle près Vétheuil, sur Ages e . rte (de 50 Fe env.) à . Sud, sol grisâtre, pulvér pra avec fragme s de ; craie et éclats de silex, à esise discontinue, en gradins (pelouse à pra pare cærulea codominant avec Festuca duriu$cula et Helianthemum montanum) : 29° Te air — sur sol he 58° à 10 cm. de prof. 22e — dans une de de Festuca duriuscula 39° On pourrait multiplier les SD mettant en évidence l'exis- tence de ces climats locaux, ou mieux, stationnels, modifications du climat régional dues à la texture du sol, à sa coloration, à la pente, _äu couvert, etc. ; une étude qui porterait sur le climat de stations bien définies donnerait d'intéressants résultats [154|. Les quelques remarques que j'ai pu faire à ce sujet auront mieux leur place dans la partie spéciale de ce travail. (Étude des associa- _ tions). Quant aux observations phénologiques que j'ai réunies elles _ portent sur un nombre d'années trop restreint ou sont trop disconti- nues pour fournir des moyennes valables ; elles seront toutefois uti- Jisées dans la description des aspects saisonniers. CHAPITRE II — LES GROUPEMENTS VÉGÉTAUX JL. GENÉRALITÉS 1. — UNITÉS PHYTOGÉOGRAPHIQUES Depuis une vingtaine d'années, plus précise iment depuis la publication du Projel de Ch. Flahault 100}, l'interprétation et la valeur relative des unités phytogéographiques ont fait l'objet de nombreuses discussions, et si l'accord semble fait sur quelques points. longtemps controversés, il paraît que certaines questioris impor- tantes sont encore loin d'être unanimement résolues. En outre, si la justification théorique des différentes opinions est facile et donne toujours raison à leurs auteurs, l'application des principes énoncés est souvent difficile ou contradictoire. L'historique de la question a été traité de facon étendue par Flahault et Schrôter 1103], Moss [176], Brockmann- -Jerosch et Rübel [42], Clements 164-6»], Gams {115}; Rübel|213) et il serait superflu de reprendre, une fois de plus, un exposé qui nous mène- rait d'Aristote aux contemporains : je me bornerai à indiquer ici quelques points de vue récents ayant rapport aux notions de forma- tion et d'association. Warming considère la formation comme « un groupement d'es- pèces appartenant à des types biologiques (growth-forms) déterminés qui se sont associées sous l'influence des caractères définis (étla- phiques ou climatiques) du milieu auquel elles sont adaptées. » Par suite, « la formation est l'expression de certaines conditions déter-. minées de vie, toute différence floristique mise à part... [236, p- 40F À à LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS 909 Toute formation se compose d'associations, groupements de com- position floristique déterminée » (1). Cette subordination de l'unité floristique à l'unité écologique que les rapporteurs du Congrès de Bruxelles ont consacrée dans leurs « recommandations » [103] a été assez généralement admise bien qu'elle repose au fond sur un raisonnement d’une logique contes- table comme l'ont bien fait ressortir les critiques de J. FAMRES ; pur -188] et de J. Braun-Blanquet 27-28, 30]. Pour Tansley {223}, la formation est « l’ensemble de la végétation _ qui existe ou se suceède dans une station définie et essentiellement uniforme. » Quant à l'associalion, c'est une unité d'ordre inférieur caractérisée par des différences secondaires (minor) de la station, dans le temps où dans l'espace, et auxquelles Ses AN va des différences floristiques. Clements [65}, se basant aussi sur le rapportqui unit la Vésbtato et la slalion, appelle formation « l'ensemble de la végétalion qui recouvre une station ». Plus récemment :66!, modifiant sa manière . de voir, il en fait «un groupement final (elimax community) localisé dans une aire naturelle où les conditions chmatiques essentielles sont similaires ou identiques. » C'est par son évolution que là for- Mation est principalement définie, mais cette évolution ne peut être elle-même analysée que par l'étude extensive de la station, dé la composition floristique et de la physionomie. F G. Negri voit dans les unités synécologiques la somme de ce qu'il re appelle les « écoïdes » : celles-ci comprennent « tous les éléments du fait écologique, le milieu, l'individu et leurs réactions réci- ps proques » [180, p. 18]. La formation, terme biologique, correspond exactement à tn terme floristique, et ces deux notions que lon sépare pour la commodité de l'étude né sont, en réalité, qu'un seul et même objet. - C. Raunkiær [203] n'admet que le terme de forindtion Celle-ci. « peut être Caractérisée sous trois aspects différents : la caracté- _Mistique floristique, la Caractéristique phySsionomique, la earacté- Mistique biologique ». Une telle définition peut tout aussi bien 3 Haas, F association et Che l'auteur parle de formation d’Ane- ri a Le lrvisième édition de son traité d’ Écologie [237], à bte a à peut pré érer la sec onde, Warming subordonne la formation elle-même à la sta 510 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE mone nemorosa- Oralis Acetosella ou de formation d'Ærica T'etra- lix, la synonymie est évidente. J. Braun- Blanquet a tenté, et avec succès, de donner au crité- rium floristique une place prépondérante ; il est ainsi amené à consi- dérer l'association (définie) comme « un groupement végétal plus ou moins stablé et en équilibre avec le milieu ambiant, caractérisé par une composition floristique déterminée dans laquelle certains éléments exclusifs où à peu près (espèces caractéristiques\, révèlent par leur présence une écologie particulière et aulonome » 27, ST p. 44}. H. Gams [115] faisant table rase de la nomenclature en cours propose des lermes nouveaux pour désigner les unités phytogéo- graphiques : les « synusies » basées sur l'écologie, sur la forme biologique et les « biocænoses » basées sur la topographie, sur la station. Il distingue différents degrés dans la coexistence des orga- nismes vivants (plantes et animaux) suivant leur corrélation réci- proque, depuis les symbioses jusqu'à la simple juxtaposition : il ya. ainsi plusieurs types de « synusies ». Gelte distinction entre les unités topographiques et les unités écologiques est présentée ici avec un grand luxe de documentation. Me Du Rietz, Fries et Tengwall définissent l’association « un groupe ment de plantes de composition floristique et de physionomie déter- minées » (96, p. 166}, définition qu'ils ont encore précisée dans un mémoire récent, en soulignant le rôle, d’après eux prépondérant, des constantes, « une association est un groupement végétal possé- dant des constantes déterminées et une physionomie déterminée » (97, p. 16]. ee Des trois termes géobotaniques : formation, association, station, les deux derniers ont, en somme, un sens général bien défini et presque partout accepté. { : Il n'en est pas de même du premier : il s'appliquait d’abord à tout groupement végétal présentant une physionomie homogène et constante due à la dominance soit d’une ou de plusieurs espèces sociales, soit d'espèces ayant un caractère biologique commun une forêt d'arbres feuillus, une lande, une haute tourbière. Tel quel, et bien qu'il s'appuie sur une connaissance évidemment superficielle des paysages botaniques, ce concept a une valeur descriptive réelle, commode dans une analyse rapide de la végétation; mais il n'a pas CNE ER RS RS Le, LC Se UN a io est Prése LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS o11 gardé sa limitation originelle et son inventeur lui-même, Grisebach, a varié sur le sens qu'il lui avait d’abord attribué. Et depuis, la con- fusion s est accentuée avec la multiplicité et l'intransigeance des différentes interprétations: Dans ce travail, ce terme sera évité, sans que soit négligée d'ail- leurs la notion importante qu'il recouvre, celle d'aspect général, de physionomie des groupements végétaux. Ce n'est là, en somme, qu un attribut, entre plusieurs, de l'association. L'étude analytique de la végétation du petit territoire décrit ici a été basée essentiellement sur la composition floristique et nous a conduit à adopter une définition provisoire de l'association inspirée, en partie, d'ailleurs, de celle des Rapporteurs du Congrès de Bruxelles [103] (1), mais plus compréhensive et moins absolue à la fois. L Msacidiion est un groupement végétal caractérisé essentiellement par une composition floristique délerminée et relativement constante dans les limites d'une aire donnée ; toute association représente un stade plus Où moins stable et de dr plus ou moins lonque dans une is progressive ou régressive, d' associations. Quant aux notions de station, de physionomie, de forme biolo- # gique, elles sont implicitement contenues dans celle d'association : . Toute association est, en effet, liée à une station déterminée et les espèces qui la constituent ont des caractères biologiques définis dont les plus apparents confèrent à cette association une physionomie propre. Eh En mettant au premier plan la ition floristique, on s'adresse L AU caractère le plus élémentaire et le plus concret du groupement … Végétal : l'analyse inductive s'exerce dès lors avec sa pleine valeur et ceci suffit pour justifier un tel choix. . l'exemple des phytogéographes anglais, j'ai pensé qu'il était important d’ introduire une notion dynamique dans la définition de l'unité géobotanique : la proposition faite dans ce sens au Congrès de as Par le Comité anglais (Central Committee for the Survey ( Cette nt qu'il est toujours bon de “égale, est la suivante : ce roupement végétal de composition floristique détermin L'une ph velonomie uniforme et croissant dans des conditions titi. ï - nelles. Te unifor. , L'ass “en est l' du Rndembnisls de la Synécologie. andthe S 2 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Study of British vegetation) et considérant les associations hases différentes d'une succession », n'a pas eu grand comme « les p s Rapporteurs. D après eux, € elle introduit trop succès auprès des d'hypothèses et de subjectivité » et, d'autre part, «elle va au delà des faits ; car la végétalion est sans cesse moilifiée par l’évolution de l'association, de sorte qu'il n'ya plus d'unité de station » [103, p. 6]: Si l'on applique avec prudence la méthode comparative el si l'on se borne aux successions bien nettes, le premier reproche tombe de [ui-mème. Quant au second, nous n ‘avons pas à le prendre en consi- dération puisque, à l'inverse des phytogéographes : anglais à quiil s'adresse, ce n'est pas la station, mais la flore qui constitue la base de notre définition. ’ * # \ Les différentes espèce es dont F ensemblé constitue une association . donnée n'ont pas {toutes une valeur égale pour la diagnose du grou- : pement ; les unes jui sont liées de façon absolue, les autres, moins exigeantes, Se rencontrent aussi dans des associations aftines, d'autres enfin, peuvent végéter indifféremment dans des groupements très dissemblables. C'est à J. Braun-Blanquet que l'on doit d’avoir solidement établi cette notion de spécialisation sn Li des espèces, de fidélité, pour employer son propre terme. ; Comme l'écrit Pavillard dans un exellent commentaire « Si nous considérons, en elfet, que chaque espèce S s'épanouit et ne se main- lient normalement que dans l'environnement qui lui convient 1e mieux, la fidélité (sociologique) nous apparaît comme l'empreinte de l'auto-écologie sur la eomposition floristique des groupements végé- taux ; la plus où moins grande indittérence à l'égard des groupé” ments fréquentés étant l'indice de la souplesse des exigences ou des adaptations » [189 bis, p. 181. Sn le terme général de caractéristiques (1), 4. HET TEE 1) Dès 134, Llacraaxs É ste ce pate mais ae un sue nie À r lui, les espèc s caractéristique sont cel es qui « con avoir recours » pour évoquer la végétation d'une région où d'une na Ce $ en somme, des er D physi anges des dominantes Plus réc BrockuanN-JEroscn [41] dés ous le num de Charakterpflanzen les ConS* d'une association dunnée, par Sppositon Qu nt intes ubiquistes qui se retrouvé! t dans POS rs associations : mais c'est twujours la conslunce dre est mise au : premier pla ne MT PLAIT AU SCAUS ace le POELE RS Es om 2) et 1 'ipget VERS ET int PART + opération, & LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS 013 désigne les espèces qui sont plus ou moins étroitement liées à une association ; distinguant d'abord [26, 27} des caractéristiques de premier ordre, exclusives d’une association, et des caractéristiques de second ordre « moins strictement localisées », il a proposé plus récemment une série de termes établie comme suit, par ordre de spécialisation décroissante [28 bis] : exclusives RAR Es électives . préférantes accessoires indifférentes accidentelles étrangères C'est cette méthode que j'ai adoptée pour l'analyse des associa- tions représentées dans ce territoire par un nombre suffisant d’ «individus » (11; mais, pour beaucoup de groupements, la distinc- tion des trois catégories de -caractéristiques est irréalisable, et les espèces sont alors simplement groupées en caractéristiques et en accessoires. Enfin, pour ne pas trop allonger les listes sociologiques, les espèces accessoires ne sont nommées que lorsqu'elles acquièrent un rôle important par leur dominance locale, leur constance ou leur intérêt géographique régional ; de même pour les espèces acci- dentelles. Voici, d’ailleurs, quelques exemples qui feront saisir la distinc- tion de ces divers types sociologiques. + Soitune association homogène, bien développée dans nos limites, à l'association des moissons siliceuses à à Chrysanthemum segetum : en Analysant les relevés que leurs affinités floristiques évidentes Permettent de’ grouper dans cette association, nous eonslatons que plusieurs espèces, Myosurus minimus, Silene gallica, par exemple, ne se trouvent jamais en dehors de l'association : ce sont, par conséquent, des caractéristiques exclusives. D'autres, comme Sisymbrium Thalianum, 1 rifolium arvense, sont s “os moins spécialisées puisqu'elles peuvent végéter cà et là dans ane ici provisuirement « individu, d’asso sarétee », cest: à- “airs le she 66 , ae la collection compose anse ion, au sens Le PT en » peul à la rigueur être employ “ usage ; il Pa ue Flu : rés. ulta tde l'opération faite sur le ut que l’objet même de c 'est-à-dire la population végétale d’une portion de terrain. 514 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE * les pelouses discontinues à Corynephorus canescens, mais en COM- parant leur fréquence dans les deux groupements nous remarquons, qu'elles sont plus étroitement dépendantes du premier : ce sont des caractéristiques électives. En poursuivant le triage des éléments de l'association, On cons- tate qu'un certain nombre d’entre eux, tels A lchimilla arvensis, Sagina apetala existent dans d’autres groupements comparables à celui-ci par un ou plusieurs caractères écologiques (ici, l'absence ou la faible quantité de caleaire dans le sol), mais c'est dans les mois- sons siliceuses qu’elles ont leur habitat préféré : ce sont des caracté- ristiques préférantes. Enfin, des plantes comme ARumex Acetosella, Draba verna, dont l'indifférence sociologique se traduit par leur participation à plu- sieurs groupements très différents, méritent lenom d'accessoires. La spécialisation d'une espèce dans telle ou telle association ne dépasse pas une certaine aire géographique. certaines espèces Sont fidèles à un groupement donné dans toute l'étendue de leur aire, d'autres au contraire cessent de l'être au delà de limites territo- riales plus ou moins vastes. La connaissance de la valeur sociologique des espèces dans les différentes parties de leur aire doit donc être un des objets fonda- mentaux de la science des associations. Provisoirement, faute d'éléments de comparaison assez nom breux, il faut se borner à rechercher cette valeur pour des terri- toires restreints, correspondant autant que possible à des unités géographiques naturelles : c’est ce que j'ai tenté de faire pour le Bassin de Paris et, lorsque cela était possible, pour les plaines de l'Europe occidentale. ‘Dans une région comme le Bassin de Paris, depuis longtemps habitée par une population dense, où ta végétation à été, par suite, très modifiée, la détermination des caractéristiques est parfois fort délicate et c’est Le plus souvent par une comparaison attentive avec des régions moins « civilisées » qu'il est possible de les dégager. Malheureusement, la documentation personnelle sur place reste toujours limitée, et les listes que l'on rencontre dans les comptes- rendus d'herbonsations et même dans beaucoup de travaux géobo- taniques sont difficilement utilisables à cet effet : elles sont basées, en général, sur des considérations purement écologiques ou topo- LR St EN RO ne Ten + = PAS Et RE Ar el À FE n “ LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS 515 D hiunce et.les espèces n'y sont presque jamais groupées d’ après leur valeur sociologique. La plus grande prudence s'impose donc dans leur dépouillement. La notion de caractéristique est indépendante de toute consi- dération de quantité ou de fréquence : «une espèce peut jouer un rôle physionomique tout à fait effacé, être en outre sporadique, très rare et isolée et avoir cependant la valeur d'une caractéristique exclusive. Mais si elle est à la fois caractéristique exclusive, cons- tante, date elle possède une valeur sy nécologique maximum » [28, p. 11]. | * Certaines Cypéracées, Graminées et Joncacées sociales telles Scirpus fluitans, Corynephorus eanescens, Juncus obtusiflorus sont d'excellents exemples de caractéristiques dominantes et constantes. D'autres, au contraire, malgré leur rôle apparent et leur abondance n'ont qu'une valeur très réduite pour l'individualisation des groupe- ments où elles végètent, ainsi Juniperus communis, Brachypodium Pinnatum, Phragmites communis. La première, qui apparaît comme un constituant important des associations de Graminées xérophiles sur le calcaire, n'y possède en réalité que la valeur d'une constante : elle croit aussi dans les landes et bois clairs des plateaux meuliers, dans les bruyères spon- gieuses à Ærica T'etralia et en pleine tourbière calcaire, dans l'asso- ciation à Juncus obtusiflorus-Schænus. Brachypodium pinnatum, dominante dans certains relevés de l’as- - sociation à Festuca duriuscula, forme aussi des peuplements étendus dans la bruyère sèche à Zrica cinerea, et l'on peut également le noter dans l'association à Molinia cœrulea de tourbière à Hypnacées. - Quant à Phragmites communis, qui domine dans la plupart des associations de tourbière à Hypnacées où il est ubiquiste, sa valeur différentiatrice est faible : ilse montre, eneflet, dans le bois tourbeux à Sphaignes, çà et là dans les aulnaies de vallées, enfin, on le rencontre quelquefois dans les moissons ou les prairies artificielles établies sur les marnes ou l'argile. La notion de constance est donc rontnte de celle de « fidé- lité » : elle repose sur la fréquence générale de l'espèce dans l’asso- Clation. On peut considérer comme constantes les espèces qui se 516 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE rencontrent dans la moitié au moins des relevés d'une association [27, A1} (1). La statistique des constantes complète les données fournies par les caractéristiques en vue d’élablir les affinités des associations. Au même titre, Ja détermination du coefficient de communauté (2) permel des comparaisons précises entre deux FRIeNes d'une même association ou deux associations. Tous les groupements que nous analyserons ne sont pas égale- ment bien individualisés et l'on peut en distinguer plusieurs types. 1° Nous appellerons associations principales celles quicomportent un nombre plus ou moins élevé d'espèces caractéristiques. On peut citer comme exemples, dans notre territoire, l’associa- tion à Mnium rostratum des rochers calcaires ombragés, l'association à Staurastrum cuspidatum et Arthrodesmus Incus du planeton des mares siliceuses, l'association des moissons siliceuses, l'association des pelouses calcaires à Festuca duriuscula. 2% A côté de ces groupements hautement individualisés, on en rencontre beaucoup où les caractéristiques sont absentes — ou représentées seulement par quelques préférentes — mais qui pré- sentent néanmoins une individualité réelle grâce à un nombre élevé d espèces constantes. Malgré la valeur prééminente indéniable des caractéristiques pour l'individualisation des sn nes leur absence dans certains d’entre eux n ‘empêche pas qu’on les considère comme des associa- tions lorsque ‘la constance de leur cortège floristique est bien établie Prenons, par exemple, l'association qui peuple le ballast des voies ferrées : en dehors de nombreuses espèces étrangères introduites (4) Comme le fait remarquer RÜBEL [213], il faut, pour que l'établissement des constantes ne Suit pas arbitraires, que les relevés soient assez nombreux et assez distants les uns des autr (2) Dans ses belles études saitiques, Pi Jaccasin , 149] désigne par cette mennes ie rapport du nom re des espèces © à deux territoires donn nés” nombre lotal des espèces qu'ils possèdent ; ic ei, ce 8’ ee sauf indication Con hate du phase de communauté ertre des relevés ou des associations. SRE ae DOS dE LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU. VEXIN FRANÇAIS 17 par le trafic et presque toutes fugaces, population flottante essen- üellement variable d’un point à un autre et d'une année à l'autre, on y rencontre un lot commun d'espèces particulièrement bien adaptées aux conditions très spéciales de cette station artificielle. C'est ainsi que d'après 15 relevés distants de 1 à 2 km. établis entre Conflans- Sainte-Honorine et Limay, les espèces suivantes apparaissent en- ._ Semble avec une constance remarquable : Æquisetum arvense, Poly- ÿonum aviculare, Atriplex patula, Brassica Napus, Convolvulus arvensis, Linaria vulgaris, Galeopsis Ladanum, Artemisia vulgaris, Senecio viscosus. Aux groupements comme celui-ci, hous donnerons le nom d'as- sociations secondaires : beaucoup d'associations dégradées, stades régressifs d'associations principales, rentrent également dans cette catégorie Les associations des haies où se Juxtaposent des espèces rudérales et des espèces silvatiques, les groupements marginaux des marais et des bois en sont aussi de bons exemples. Comme dans toute l'Europe occidentale, ce sont ces associations mixtes ou dégradées qui dominent dans noire territoire et qui contribuent principalement à la constitution du paysage botanique -3° En dehors de ces deux types d'associations, nous aurons à ana- lyser des groupements végétaux d'une hétérogénéité extrême et qu'il est par suite impossible de qualitier d'associations : ce sont des groupements fortuits ou passagers dont l'unité floristique à peu près nulle est parfois compensée par une localisalion stationnelle bien définie et qui permet de les isoler. La florule des saules têtards nous en donne un excellent type. Des espèces appartenant à des asso- ciations totalement différentes peuvent se trouver côle à côte sur une même tête de saule et y accomplir leur évolution complète : cet exemple montre qu'à une station même très spéciale et bien indivi- dualisée ne correspond pas Pre un groupement homogène (1). s [8 Voici quelqu r Salix alba surtout) : ur un saule isolé, en islére des bois, ferme des. mea Cne d'Haravilliers : Sorbus Fe Arrhenatherum elatius, Carex remota, FREE Ladanum, Origanum ne Galium Re “qe Polsstichuen Filix-m Sur un $saule, , près S uil : Paris sis folia, Juniperus LA hero ni ee ihenes aquaticum, Atriplex patula, pari Galium "or on bord de Seine , à Porcheville : Asparagus officinalis, Ram der Pa NE en s arundivaces a, Cardamine pratensis, Artemisia. wlgaris, nuls perénn 55e lanum Dulcamara. Hans ce aggrégations sr nes porte par le hasard de la dissémination, 518 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE * * Beaucoup d’associations présentent, dans leur composition floris- tique, des variations qualitatives ou quantitatives qui permettent de distinguer des groupements d'ordre inférieur mais présentant néan- moins une individualité réelle. Prenons, par exemple, l'association à Juncus obtusiflorus : elle a son plein développement dans la tourbière à Hypnacées, tourbière de vallées à fond calcaire ; son cortège floristique est très homogène et comporte un nombre important de caractéristiques et de cons- tantes. D'autre part, nous rencontrons, à flanc de coteau, au niveau mouillé de l'argile plastique, de petits marécages tourbeux où Juncus obtusiflorus domine également, accompagné de quelques-uns seulement de ses associés caractéristiques ; par contre, quelques espèces absentes du type des vallées apparaissent ici sans qu'aucune soit, du reste, spéciale au groupement. Il ne s'agit évidemment pas d'une association autonome, mais de ce que nous appellerons une variété d'association (variety of association des phytogéographes anglais) : dans le cas cité ici, l'absence de certaines caractéristiques peut être rapportée au facteur physiographique représenté par “la pente qui limite la formation de tourbe. Lorsqu'il s’agit de variations quantitatives importantes dans la proportion relative des associés, c'est-à-dire lorsque certaines espèces dominent, on peut parler de faciès (1) : faciès à Pieris chaque espèce est presque toujours représentée par un seul individu. Sur les quelque 150 espèces (plantes vasculaires éxclusivement) que j'ai observées en épiphytes, la plupart sont transportées par = vent (52 °/.) ou les animaux (32 °/.). ça re pour plus de détails, le travail de GALLEMAERTS [113]. ation à laquelle on pourrait à rabuur he ce groupement ce le plus de ie ge pere des haies dont elle sb une partie des constituan (1) Dans sun étude Per eue sur le Gâtinais français, F. EvrarD [98] # mployé ce terme dans un sens différent, mais malheureusement assez vague, faute de l'avoir défini au préa ses « tétids » Gorrespondent, en summe, à des com- plexes d'associations et sont hasés sur des caractères top édaphiques (f. de mares re f. de plaines sableuses, etc...) Le nus ce qu'il appelle stations équiv raut plutôt à des complexes de statihs. n est ainsi amené à glouper une même liste des espèces Lg nt à des associations très différentes, telles par ex. San, : dé coloratu » Drosera ronds et Montia minor. re cil., p: 46). peut faire rema 1e là de l'emploi du mot faciès, mbien îé PA se gique a toujours tenté sh RE te formation, faci ès, strate, régression, transgression sont autant de termes qu’ils ont transposés dans leur langage. LES ASSOCIATIONS VÈGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS 019 aquilina dans la Chênaie de Chène sessile sur sol siliceux ; faciès à Artemisia campestris dans l'association à Corynephorus canescens ; faciès à Carex acu/iformis dans l'association à Alnus glutinosa,etc. À côté de faciès purs comme ceux-ci, on peut désigner sous le nom de faciès mixtes, ceux dans lesquels une ou plusieurs espèces dominent simultanément: Avena pratensis et Kœleria cristata dans l'association à Festuca duriuscula, Menyanthes trifoliata, Equisetum limosum et Phragmites communis dans l'association à Cladium Muriscus, sont des exemples répandus de faciès mixtes. 2. — FRÉQUENCE ET ABONDANCE Lorsque l'on envisage la fréquence d’une espèce, on peut consi- dérer ou bien sa fréquence régionale, c'est-à-dire sa dispersion dans le territoire étudié (= aire de dispersion de Thurmann [2281), où bien sa fr équence synécologique, c'est-à-dire sa fréquence par rapport aux groupèments dont elle fait partie. Nous distinguerons la fréquence synécologique générale de la fré- quence Synécologique locale : la première se rapporte à Fensemble des relevés d'une même association, à l'association, en un mot; la seconde (= f. locale de P. Jaccard [139}), se rapporte à un relevé, à un individu de l'association. J'ai réduit à 5 le nombre des degrés de fréquence susceptibles d'être facilement discernés : emploi d'un nombre plus élevé, 10 par exemple, donne l'illusion d’une approximation plus rigoureuse, mais a distinction entre deux termes consécutifs reste toujours embar- rassante ; on peut s'en rapporter pour cette queslion aux préceptes nullement démodés de A. de Candolle « je me conlenterai » dit-il, «de 5 ou 6 degrés pour exprimer des faits qui, de leur nature, Sont vagues et difliciles à apprécier » (55, p 259]. Comme pour la fréquence régionale, j'emploierai pour la fréquence synécologique générale les symboles courants, GC, C, PC, R, RR, qui présentent une exaclilude suffisante. | L' usage de méthodes plus rigoureuses est possible lorsqu'il 1 s'agit de déterminer la fr équence locale des espèces : sans vouloir _Méconnaitre Je très sage conseil de À. de Candolle sur l'emploi des _ chiffres et l'écueil qu'est « L apparence de la précision », il peut être 1 520 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE important de comparer numériquement la fréquence des espèces dans un ou plusieurs relevés d’une même association. Parmi les méthodes employées à cet effet, j'ai adopté celle qui m'a paru le plus pratique et la moins arbitraire, celle de CG. Raun- kiær [200-201, 203]. Cette méthode a été peu pratiquée en dehors des pays scandi- naves ; il ne sera donc pas inutile de l'exposer brièvement ici. Elle consiste essentiellement à délimiter, dans l'aire occupée par l'individu de l'association que l’on veut étudier statistiquement, un certain nombre de surfaces égales et à noter les espèces qui existent dans chacune d'elles : la fréquence de chaque espèce est donnée par le nombre des surfaces où l'espèce en question est représentée : c'est ce que Raunkiær appelle la valence. I] faut, d'a- près cet auteur, que l'individu végétal soit enraciné dans les limites de la surface donnée où qu'il y possède des pousses vivaces (1) : c'est là, semble-t-il, une règle trop absolue et, pour ma part, j'ai : toujours également compté les espèces qui présentaient des organes : végétalifs ou reproducteurs dans la surface donnée. J'ai employé, pour la délimitation des surfaces, un cadre métal- lique carré facilement démontable, de 25 em. de côté (2); dans chaque relevé le nombre de surfaces étudiées a été généralement de 29, parfois de 50, ce qui permet de ramener, dans tous les, cas, la fréquence à 5 degrés. Les surfaces étaient prélevées à intervalles égaux et le long d'une ligne traversant l'aire à étudier, ou de deux lignes parallèles. Le tableau 1 représente le détail d'un relevé. Les avantages de cétte méthode sont multiples Elle permet tout d'abord de comparer avec précision la population végétale de deux ou plusieurs aires occupées par une même association ou plusieurs associations affines. Les données statistiques qu'elle fournit étant parfaitement comparables, on peut les appliquer à l'expression numérique relative de n'importe quel caractère écologique (propor- tion des divers types biologiques, des différentes modalités de dis- persion, de again etc.). Enfin, elle amène l'observateur à (1) Pour les plantes à rameaux él:vés, un consilère la projection verticale de leurs organes perennants : 2) C. RauNkiÆr employait d’abord un cadre de 4/10 m*, puis un cercle se une mème surface; ayant, dès 1915, upéré un nombre important de relevés avec un cadre carré de 25 cm. de côté, avant d’avoir evnnu le détail de la nee j'ai continué à opérer avec la mênie surface. L TABLEAU I ASSOCIATION A ULEX NANUS (Lande à Ajone nain) (Les-25 carrés ont été prélevés à 2 m. d'intervalle et suivant deux lignes parallèles distantes de 3 m. L'aire occupée par la lande était comprise entre des taillis clairs de Chêne sessile et de Bouleau à sous-bois de Calluna et de Molinia peu dense. Plateau meulier près la tour de l'Hautie (C"° de Triel) ; sol argileux recouvert d'une couche d' puus de bruyère de 10 cm. environ. ” CARRÉS Fréquence ESPECES et degrés de i 2| 3 | | o | | 7181911014 [12 la3 la [15 [te l17 lag l19 | 20 21 | 22 |28 [24 |25 | fréquence Calluna vulgaris. . +... . . . REP An M 40 Ga 20! 5) Ge RE ROIS Re 0 22 29 a no LR a me Cm HR HANDEE NS se +IHIEI+ + HET HE LE EE +. dr À Erica Teti CS + + +- + +- + . + <. —- FR LCR es + + + d- ste . 14 s Danthonia decumbens . +. . . «+414 1+ +444. Er. PR EE he 16 & Potentilla Térmenutilla. . . . +. HI. FT. + [++ +. [+ 5 HI EI hé ise Rhamnus Frangula . . . . : .. +1 ++. ï 9e + Al) Eee 10. 2 Betula pubescens. . . . . .°. . . ++). RE | + : Po Le «1. Le [+ i4i+ ë #2 (ienista anglica … - , .. . : ; ; + 1+- ; +-|+- d . Ps he 1 Rubus fruticosus agg. . . : .- . . |. Mbch. pr + SE es 3 1 Anthoxanthum odoratum. , . . . «| + A. . = Lt : ÿ «4 Holcus has Nous cac : ; + ; : si DOUCHS-GTUEUS, ie. à + k 14 “er Agrostis he. tr de : se À + . + SIVÜNVHA NIXHA NA SHIVLHDHA SNOLLVIDOSSVY SI FeG 5292 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE étudier avec soin dés petites surfaces et à constater ainsi, non seule- ment la présence d'espèces qui auraient pu passer inaperçues (ger- minations, par exemple), mais encore la diversité florale élémen- taire souvent extrême ; elle permet ainsi les mêmes constatations que la méthode de P. Jaccard [138-140 (1). Dans l'étude des successions, lorsqu'il s'agit par exemple de connaître les variations de fréquence d'espèces sociales ou domi- nantes, elle est particulièrement intéressante à pratiquer et c'est là, en particulier, que j'en ai usé (2). Mais il faut se garder de vouloir lui demander plns qu'elle ne peut donner : elle complète l’analyse floristique ordinaire mais ne saurait la remplacer. On conçoit facilemient, par exemple, que toutes les espèces d’une aire donnée ne peuvent se rencontrer dans la surface réduite que représentent la somme des 25 ou 50 carrés. Enfin, elle doit toujours suivre l'analyse floristique ordinaire qui seule permet de délimiter l'individu d'association ; les carrés, pour donner des résultats valables doivent, en effet, rester dans les limites de l'aire occupée par une végétation homogène et de,compo- sition floristique bien connue Pour connaître la fréquence absolue des différentes espèces dans une aire donnée, en ün mot, la fréquence individuelle ou leur abon- dance, les phytogéographes américains, F. E. Clements en particu- lier {65}, ont imaginé de compter {ous les individus rencontrés dans des surfaces de 1 m°, 2 m?, 10 m° disposées régulièrement dans l'aire à étudier; cette méthode donne des résultats vrobablement PURE au temps qu'elle nécessite et s'avère d'une applica- tion quasi impossible lorsqu'on est en présence de végétation très dense où dominent les plantes à rhizomes ou à slolons. Elle peut œ = E = œ an une aire déterminée, l’aire minimum » [97, p. 35], et c'est cette aire mininum (minimiareal) qu'il faut déterminer pour chaque aässuciation (2) Comme Les relevés effectuées par cette méthode ne représentent, malgré leu nombre élevé (près de deux cents), qu'une parlie du total des relevés exécutés, is ne figurent pas dans les tableaux analytiques sous leur expression numérique : it ainsi tai i ê D | mn ote ultérieure, 1) La méthode Fer atique de l'écule d'Uppsala diffère de celle de Hawaii en Sivn de ue” Mn Ma RU ob le HR SPRL ns ee LAN. LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS D23 être utile et d'un maniement relativement aisé lorsqu'ils’agit d'asso- ciations à végétation clairsemée. Pour l'indication de l'abondance des espèces, j'ai utilisé les cinq degrés suivants [28] : très abondant (ta) abondant (aht) peu abondant (pa) rare (x) ' très rare (rr). Fm 10.0 = Quant aux termes dominant (dt), localement dominant (dt) et : codominant (cdt) ils expriment, dans les listes générales ou dans les relevés analytiques, l'abondance relative des espèces. Dans certains cas enfin, il est intéressant de compléter ces indications par des renseignements sur la densité, la hauteur, la prospérité des espèces ; la détermination exacte de l'aire occu- pée par les individus de chaque espèce serait le meilleur moyen . d'exprimer la part réelle que chacune d'elle prend dans la constitu- tion du tapis végétal. T. Lagerberg [155 bis] a ainsi déterminé Île « degré de recouvrement (1) » pour toute une série d'associations forestières en voie de reconstitution ; cette détermination est très longue et très compliquée. En outre, ellé n'est guère applicable — rigoureusement — qu'à l'étude de populations végétales dont les constituants ont des organes végétatifs disposés horizontalement, comme beaucoup d’espèces silvatiques ; enfin, elle n'a qu'une valeur Salsonnière, toutes les espèces d’un groupement n'atteignant pas au même temps leur maximum de végétation. Dans la majorité des relevés qui figurent dans ce travail, l'abon- dance des espèces a été ONUPR dans certains cas, lorsque la Comparaison minuti d iert une signification impor- tante (successions, en A la fréquence locale est établie au moyen de méthodes statistiques (celle de C. Raunkiær, en général). I ne faut pas perdre de vue que le point important est la déter- Mination de la fréquence synécologique générale et qu'une analyse trop spécieuse peut masquer la générahté de certains faits. ss Le degré de er gr ec est déterminé par la projection verticale des sd ad ns sur le so exprimé par la p voportion centésimale du terrain recouvert par rapport à l'aire considérée (= ra -cent aire). \ f 524 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE 3. — TYPES BIOLOGIQUES Pour la caractérisation biologique des associations, j'ai adopté le système de GC. Raunkiær [199], qui présente sur ceux de Drude [94] et de Warming [236-237], un doublé avantage de simplicité ét d'homogénéité. Considérant que le caractère biologique essentiel d'une espèce — au point de vue phytogéographique — est l'adaptation à passer la mauvaise saison, Raunkiær classe les plantes vasculaires d'après le degré de protection dont jouissent leurs pousses persistantes. Fi 1 — Jeucrium Montanum, Chaméphyte typique à rameaux couchés, ligneux et feuilles persistantes ; n, niveau du sol. 1/8 gr. nat. — Décembre 1918. \ } D'après cet auteur, cette protection dépend en premier lieu de la position de ces pousses par rapport au sol (survivance épigée ou. hypogée) et, en outre, des particularités morphologiques ou physio- logiques qu’elles possèdent ( présence de gaines, d'’écailles, concen- tration du suc cellulaire, etc...). * On peut ainsi distinguer, dans l'Europe tempérée, les types biologiques suivants (4) : (4) J'ai cru devoir conserver, sans la modifier, la terminologie du botaniste danois ; on lui reprocher peul-être son allure pédante, mais c’est là un reproche 1 que l’on pourrait tout aussi bièn formuler à l'égard de mots non discuté mme Phanérogame 0 omosome et qui n'ont sur ceux-là que le hénéfice d'un usage uphyte peut être plus ancien. Et si Thére emplacé a serait, par Conire, malaisé de trouver des équivalents français et sans péri- \ LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS 925 les Paanéropayres (Ph), arbres, arbrisseaux et lianes à bour- geons situés à une certaine hauteur ‘au-dessus du sol (0%,95 au moins) et protégés par des écailles, rarement nus (Viburnum Lan-, tana, Juniperus communis) ; les CHamépHyrEs (Ch), sous-arbrisseaux bas (ne dépassant pas 0",25), à bourgeons situés sur des ra- meaux dressés (Ærica Tetralix, Vaccinium Myrtillus) ou couchés [Genista prostrata, Teucrium montanum (fig. 4), Thymus Chamedrys] et plantes herbacées ou subli- gneuses à tiges rampantes (Stellaria Ho- lostea, Veronica officinalis). les Hémicrypropayres (H), plantes herbacées à à bourgeons situés au ras du sol où un peu au dessus et protégés alors par des gaines, des écailles ou les débris des anciennes feuilles [£uphorbia Gerar- diana (fig. 5), Geranium sanguineum (ig. 6)]. les CRYPTOPHYTES (Cr), pitt her- bacées à bourgeons situés dans le sol [céopayres (G)], dans la vase[aéLopayres (H1)] ou dans l’eau {HypRoPayYTES (Hd), comprennent uniquement des plantes à rhizomes, à bulbes, ou à tubercules. Enfin, à ces quatre classes composées US en grande majorité d'espèces vivaces, lophyte a jeunes feuilles S'en ajoute une cinquième qui ne com- bourgeons de l’année. 1/2 POTtE qe des aan AABUCUES passant ST. nat. Décembre 1918). la mauvaise saison à l’état de graines, ce qui leur assure une protection très efficace : a Théropuyrgs (Th). L k Fig. 5. — Euphorbis :rar- Éc © œ 5 45 œ - LE a Le «ei Ti L'attribution de certaines espèces à tel ou tel de ces types est pariois embärrassante. La distinction entre les Chaméphytes suffru- phrases po pour les autres termes. Enfin, si leur niet est à peu près négligé en . “Tance, on doit remarquer qu'ils sont généralement admis et souvent utilisés 7 partout ailleurs. 526 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE tescentes à rameaux-dressés etles Phanérophytes basses (NANOPHA- NÉROPHYTES) qui repose sur la taille de la plante est difficile dans certains cas : Vaccinium Myrtillus et Calluna vulgaris, par exemple, peuvent appartenir à l’un ou à l’autre type. Sous le couvert léger de la chênaie (Quercus sessiliflora), l'Airelle peut atteindre 0®,75 de SZ SN RCE 12SS Ke 7 IS | Fig. 6. — Geranium sanguineum, Hémicryptophyte à ra UE MCE hiver- nal très réduit et bourgeons protégés par des écailles; n, niv du sol. 1/3 gr. nat. (Janvier 1919. hauteur alors que sur les pentes tourbeuses découvertes ses rameaux ne dépassent Spots se ,20; ces su espèces sont, du reste, notées comme Chamé hytes par C. Raunkiær (2021. Les vraies Chaméphytes sont'ieélles qui possèdent unique- ment des rameaux couchés, rampants sur le sol {Coronilla minima, Glechoma hederacea, Lysimachia Nummularia “A De même, la distinction entre Chaméphytes et Hémicrypto- ne ses LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS 027 phytes ne va pas toujours sans difficulté. Ainsi Polygala serpillacea. (fig. 7) vulgaris, comosa sont intermédiaires entre les deux types; certaines Rubiacées égatement [À sperula cynanchica (fig. 8), Galium saæatile, G. Mollugo, Astragalus monspessulanus (fig. 9)]. Certaines espèces appartiennent simultanément à deux types, \ \ N AA Fa … NES \\ | E)) DVLE à = SR KE A ar AA f/ /, 1 re NN Ce 2e 7, = 1 S emma Fig. 7. — Poisyélé ne en hiver, lype idlermédiaire entre Chaméphyte et Hémie Rent avec lendance au type Hémicryptophyte; n, niveau du sol 1/8 gr t. (Janvier ji à telles Euphorbia umygdaloides, Chaméphyte par ses tiges aériennes et Hémicryptophyte par ses bourgeons situés à ras du sol, (fig. 10); Polygala calcarea (fig. 11), Rosa pimpinellifolia, Nanophanérophyte Par ses bourgeons épigés et Cryptophyte par ses pousses souter- raines rampantes. Les conditions stationnelles peuvent modifier le type Lobtte k de certaines espèces ; à cet égard, les plantes amphibies sont parti- culièrement plastiques. 528 REVUE GÉNÉRALE D£ BOTANIQUE Beaucoup d'espèces annuelles peuvent devenir vivaces : Scirpus setaceus, Thérophyte estivale dans les stations inondées l'hiver et à végétation discontinue est Hémicryptophyte dans les prairies tour- beuses à végétalion dense ; Medicago Lupulina, Thérophyte estivale dans les friches récentes et les prairies est Hémicryptophyte- Chaméphyte sur les pelouses cälcaires. Sur les rochers calcaires, nombre d'Hémicryptophytes émigrées des pelouses contiguës deviennent Chaméphytes, leurs pousses perennantes reposant directement sur la roche : Silene nutlans, Linum tenuifolium. Enfin, dans des climats difté- rents, une même espèce peut appartenir à des types biolo- giques diflérents : certaines plantes qui végètent à la fois en montagne et en plaine en fournissent des exemples clas- : siques [18, 20]. à] Pour la subdivision de ces ee. types biologiques, j'ai pris en Ja considération un caractère de ; 4 | D A DO rm l'autécologie de la plante que Hémicryptophyte, avec tendance au pour la physionomie des grou- tYPe Chaméphyte; 2, niveau du sol. 1/3 gr. nat. (Janvier 1920.) pements: la durée de l'assimi- PE lation ou mieux, comme dit J. Massart, la répartition saisonnière de l'assimilation [170]. : : Le nombre des espèces qui possèdent des organes verts toute l'année est beaucoup plus important qu'on ne le croit généralement ; sans doute, la continuité de l'assimilation est plus ou moins effective _ suivant les conditions météorologiques de chaque année, mais sauf température hivernale excessive, il y à bon nombre de plantes qui gardent en hiver une partie de leurs feuilles estivales vertes ou qui À ÿ ? 4 LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN, FRANÇAIS 529 2 produisent à l'automne des pousses feuillées capables d'assimiler aux basses températures [Lamium Galeobdolon (fig. 12)}. Les très nombreuses herborisations que j'ai effectuées durant la mauvaise saison m'ont permis de déterminer, pour la presque totalité des plantes vasculaires du Bassin de Paris, la répartition saisonnière de l'assimilation. Fig. 9. — Astragalus Monspessulanus en hiver montrant les pousses persistantes appliquées sur le sol et les bourgeons protégés par les bases élargie En combinant ce caractère avec celui de la position des bour geons hivernants, il est possible de distinguer. les types suivants k, Phanérophytes À) Assimilation continue : | MES a) par feuilles et rameaux : Juniperus, lex, Daphne Laureola, Rubia peregrina, etc.: | 34 REVÉE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE 530 tas ennemie AU CR SELS AE” 7 4 À rt AE LP SRE RE 7 ou u ù CO Wa SES À ERNRS ZX Fig. 10. — Euphorbia amygdaloides en hiver, lype mixte, Chaméphyte par Sa Hémicryptophyte par ses bourgeons à . 10 tige aérienne à feuilles persistantes et ras du sol. 1/2 gr. nat. (Janvier 1920. LES ASSOGIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS 531 u mplothecium lutescens) 1/3 € “ee nat. da 1919.) h) par rameaux, en hiver : Sarothamnus scoparius. B) Assimilation interrompue durant la mauvaise saison : la plupart des arbres et arbrisseaux de l'Europe tempérée. Il. Ghaméphytes A) Assimilation continue : : ä) par feuillés persistantes : Helianthemum sp. (fig. 13), Fumana, Lycopodium cla- vatum, Sedum sp. pl., ete b) par rameaux en hiver : Genista prostrata, Vaccinium h Myrtillus.. sis) À 532 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE B) Assimilation discontinue : A rtemisia campestris. IH. Hémicryptophytes. A) Assimilalion continue : Asarum europæum, Blechnum Spicant, Pirola rotundifolia, Anemone Hepatica, beaucoup de plantes à rosette, vivaces comme Pellis perennis, Arabis hirsuta (fig. 14), Anthemis nobilis (fig. 15), ou bisannuelles comme nombre Fig. 13. — Helianthemum op se Chaméphyte à rameaux éalés-dressés feuilles erlit sé: individu jeune montrant déjà la disposition en coussinel lâche que l’on observe chez u individus âgés. 1/3 gr. nat. (Décembre 1918. } de Chicoracées, cortifs Verbascum, Melilotus, etc.; en outre beau- coup de Cypéracées et Graminées mésophiles. B) Assimilation hivernale-estivale : Primula grandiflora, Doronicum plantagineum (fig. 16) C) Assimilation vernale-autumnale : Brachypodium pinnatum, Nardus stricta et d'autres Graminées xérophiles, Athyrium Filix fœæmina, Primula officinalis, Ononis Natrir (fig. 17). IV. Cryptophytes A) Assimilation continue : Glyceria fluitans, Cladium Mariscus, Asperula odorata. LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS 533 B) Assimilation vernale (et prévernale) : Ja plupart des géo- phytes silvatiques (Paris quadrifolia, Endymion, Dre bifolia; Anemone nemorosa ete.), Botrychium Lunaria. C) Assimilation-vernale, estivale : Pteris, Convallaria, id rss natum Sp. » beaucoup d'Hydrophytes et d'Hélophytes. D) Assimilation autumnale-vernale : Scilla aulumnalis, Arum italicum, À Ulium vineale, Ornithogalum umbellatum, plusieurs Orchi- dées à tubercules. + 14 — Aralns add, Hémieryptophyte rosettée a assimilation continue 2, niveau du sol. 1/3 gr. nat. (Janvier cr V. Thérophytes À) Assimilation ben la germination a lieu à i ‘automne, la Plante passe l'hiver à l’état de rosette et fleurit au premier Printemps, c'est donc la saison chaude CORNE Ier IS NERO de vie latente à l'état de graines. A ce groupe, auquel convient le nom de Thérophytes vernales, appartiennent, par exemple, Draba | verna, Mibora minima, Myosurus minimus, Hutchinsia petræa de bibis umbellatum, etc. 534 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE B) Assimilation estivale : la germination se fait au printemps et la période de vie active coïncide avec la saison chaude. Gentiana germanica, Impatiens Noli-tangere, Galeopsis Ladanum, Cicendia filiformis, Cyperus fuscus, Urtica urens, Chenopodium sp. pl., sont des exemples de ces Thérophytes estivales ;. C) Assimilation en toute saison : dans ce groupe, peu nom- breux, se placent les espèces dont les graines mürissent rapidement et peuvent germer toute l'année, telles Poa annua, Capsella Bursa- Pastoris, Calendula arvensis, Anagallis arvensis, Galium Aparine. Fig. 15, — Anthemis nobilis en hiver, Hémicryptophyte subrosettée à assimilation continue ; n, niveau du sol. 1/3 gr. nat. (Décembre 1918.) Sous le terme de spectre biologique, C. Raunkiær désign? la proportion centésimale de ces types biologiques dans une région donnée ou dans un groupement déterminé. 3 D'après la prédominance de l'un ou de l’autre de ces types, il parle, par exemple, de climat à Chaméphytes (zone arctique), de elimat à Phanérophytes toujours vertes (zone tropicale), de forma- tions d'Hémicryptophytes (prairies mésophiles), ete. ‘Dans le bassin de Paris, comme dans toute l'Europe tempérée, ce sont les Hémicryptophytes qui dominent exprimant le climat général, mais dans certains groupements, leur proportion centé- LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS 535 simale s’abatsse au profit d’autres types, soulignant ainsi l'existence : de ces climats locaux, dûs aux conditions physiographiques ou édaphiques particulières aux diverses stations d'un territoire donné. De fait, si l'on compare au spectre biologique général de notre tonne pe ss tx séièon sèche, de He re; n, nive 1/2 gr. nat. abri 1920. | dition ceux de groupements comme l'association à Corynephorus Canescens, l'association à Festuca duriuscula, l'association à Quercus Pedunculata ou toute autre association bien individualisée, on Constate des variations significatives dans la proportion des diffé- rents types. Nous verrons, en effet, lors de l'étude détaillée de .£es associations que, dans la première, les Thérophytes dominent neltement, dans la seconde, les Châméphytes jouent un rôle impor- « 536 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE ‘ fant en comparaison de leur part dans le spectre régional ; la troi- sième enfin, par la prédominance marquée des ane a sv À Fig. L — Onvnis Natrix, Hémicryptophyte à assimilation interrompue en ue eunes pousses protégées par des écailles, n, niveau du sol 1/8 gr. 1x ier 1919.) : montre qu'elle appartient à un des types de végétation caracté- _risant le mieux le climat du Bassin de Paris. Le tableau et la figure ci- contre (Tabl. I et fig. 18) représentent, Le d’une part (A), le spectre total, actuel de notre territoire, d'autre = LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANCAIS 537 part (B), le spectre partiel, primitif; le premier comprend, outre les espèces spontanées, les plantes naturalisées de longue date ou en voie de naturalisation, comme la plupart des messicoles ou des rudérales, le second ne comporte que les espèces de spontanéité non douteuse. ISF. 49% Ps 8 LD LL Si LL 7 LL LCL / 7 TZ 9% LD 4 : LL U UL Re SC an à PH CR ie PC CAR Fig. 18. — Diagrammes représentant le « spectre biologique » c’est-à dire‘la pro- portion centésimale des cinq types biologiques dans la flore du Vexin fran- Gais ; À, « spectre » total; B, « spectre » primitif. La comparaison des deux diagrammes montre que la différence essentielle des deux spectres porte sur la proportion respective des Thérophytes dont le nombre s'abaisse des deux tiers dans le spectre primitif; la plupart des plantes non spontanées sont, en effet, des anpuelles, Tagzeau II mamans SPECTRE TOTAL SPECTRE PRIMITIF th (B) Phänérophytes OMR NN ET 84 64 Chaméphytes ER OR SP RL TEE 55 5a Hémicryptophytes 483 17 TE TS PEN RAR 222 07 Moby tes 0 ET UE 321 7 FoTaL Des EsPEUESs . . . «|, 1.167 828 € ; * DS REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE 4. — ASPECTS SAISONNIERS Au cours de l’année, l'aspect des groupements, leur physionomie, varie suivant l'ordre dans lèquel les différentes espèces qui les constituent développent leur appareil végétatif aérien et leurs fleurs ; dans les groupements auxquels participent des plantes sociales, ces aspects sont particulièrement tranchés, telles. par exemple, les associations de Graminées xérophiles quipeuplent les côtes crayeuses de la vallée de la Seine et où la floraison successive de Sesleracærulea, des Hélianthèmes, d'Ononis Natrix, de Linosyris vulgaris animent le paysage de mars à octobre. Cette notation des aspects saisonniers. qui à inspiré de belles pages descriptives à Lecoq (1), à Kerner et à d'autres phytogéo- graphes a été plus précisément fixée (trop précisément même) par _les géobotanistes américains. | Suivant que les éspèces dominantes d'un groupement se mani- _festent successivement ou simultanément, on peut parler d'aspect monotone ou d'aspect varié : dans la chénaie de Chêne pédonculé, x _ Parexemple, la floraison précoce de Primula grandiflora détermine un aspect monotone bientôt suivi d’aspects variés où Anemone nemorosa, Endymion nutans, Lamium {raleobdolon, jouent les principaux rôles. Certains groupements gardent pendant une grande partie de l’année un aspect monotone : les peuplements purs de Calluna vul- garis ou de Sarothamnus scoparius sont typiques à cet égard. On peat distinguer, dans Ja plupart des associations, un aspect hivernal déterminé par la proportion des espèces à feuilles persis- tantes et des espèces à assimilation interrompue durant la saison froïde ; un aspect prévernal particulièrement net dans les associations silvatiques : un aspect vernal qui se manifeste surtout dans les sToupements mésophiles de lumière; un aspect estival plus spécia- lement caractérisé dans les groupements d’hydrophytes et d'hélo- phytes; un aspect autumnal déterminé par le développement des pigments d'arrière-saison. Dans le cas des associations planctoniques, les aspecls saisonniers sont particulièrement bien différenciés et la dominance successive des espèces permet des distinctions plus rigoureusement établies. (1) Sa Géographie botanique de l'Europe [162] renferme une foule de suggestions originales dont plusieurs ont été reprises et développées par des phytogéogrophes contemporains comme des innovations. é « LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS 039 9. — SUCCESSION ET DÉVELOPPEMENT DES ASSOCIATIONS L'étude des successions, c'est-à-dire des séries de groupements végétaux qui se succèdent dans une même localité, a pris depuis une vingtaine d'années, et aux Etats-Unis surtout, une importance crois- sante. La bibliographie qui s'y rapporte est déjà considérable et dans une monographie récente, F. E. Clements [66:, un des promo- teurs de la phytogéographie dynamique, a exposé et discuté lés travaux où cette notion est utilisée. On trouvera, en outre, dans Lüdi [166], un exposé plus succinet de la question. .… H. Ch. Cowles, à qui l’on doit quelques-uns des meilleurs travaux sur ce sujet 78-79, distingue, d'après la cause déterminante, trois 1ypes de successions : 1. Successions climatiques dues aux changements de climats et s'étendant, par suite, sur de longues périodes : elles demeurent du ressort de la paléobotanique et portent plutôt sur des successions de lypes de végétation que sur des successions d'associations; _?. Successions topographiques déterminées par des modifications relativement rapides dans le modelé de la surface terrestre (érosion, sédimentation, inondation, ete.) ; 3. Successions biotiques provoquées par l'homme, les animaux ou les végétaux. \ Dans celte dernière catégorie, on peut distinguer les successions arlificielles où l'intervention de l’homme joue un rôle important (coupes, plantations, ete.) et les successions naturelles où la libre interaction des organismes est seule en jeu; il faut remarquer que dans les deux cas l’évolution peut être Ja même, la cause initiale seule _ étant différente. Dans une série évolutive, certains groupements ont une durée plus longue que les autres, une stabilité plus grande : sous le nom de climaæ, les phylogéographes américains désignent le groupement final, stable, qui termine une série, lé groupement climatique, v'est- à-dire déterminé par le climat de la région considérée. Dans une . BTande partie de la zone tempérée, par exemple, les associations d arbres feuillus représentent de tels groupements. Si l'on admet dans toute série un terme final, stable, il est permis dé parler de successions progressives et de successions régres- \, LA ‘ 540 REVUE GÉNÉRALE DE. BOTANIQUE sives suivant que les termes de la série tendent vers le climax ou s’en éloignent. ; Prenons l'exemple classique des groupements marginaux aqua- tiques : par sédimentation organique, inorganique ou mixte, les associations aquatiques sont graduellement remplacées par des associations de hautes herbes à leur tour supplantées par une prairie d'herbes mésophiles ou une population d'espèces turfi- coles suivant les modalités du drainage naturel, enfin, un taillis d'arbres mésophiles terminera la série dont le caractère progressif est évident. Mais si, par une cause accidentelle ou non, le niveau de l'eau s'élève dans la prairie mésophile ou la tourbière, les assoCia- tions aquatiques réapparaissent : la succession est régressive. Beaucoup de successions régressives sont dues à l'action de l'homme ou des animaux domestiques. Dans la plupart des cas, l'étude des successions doit se faire par la méthode comparative : en effet, sauf lorsqu'il s'agit de groupe- ments à évolution rapide qui peuplent les aires dénudées, on ne peut LS dans une même localité tous les termes d’une série et c’est parant ces termes dans des localités différentes, mais répon- lant à de conditions générales similaires, qu'il est possible de reconstituer cette série. C'est de cette façon que j'ai pu étudier, par exemple, là série qui, dans les mares siliceuses des plateaux meuliers vexinois, mène de groupements planctoniques et hydro- phytiques à des associations xérophiles ou mésophiles. Si ce fait de succession possède une valeur très générale pour ce qu regarde les groupements naturels, il faut remarquer, qu'en ce qui concerne les associations culturales, on se trouve en présence d'alternance plutôt que de succession, ou, si l'on préfère, il s’agit _ alors de succession à courte période el sans groupement final. Sur les grands plateaux de culture du bassin de Paris, chaque type de culture sutcessif {moissons, cultures sarelées, prairies artificielles) possèdé en propre un nombre important d'espèces. spéciales : les éléments communs restant en nombre relativement faible. C'est seulement dans le cas où des parcelles restent à l'abandon que des groupements semi-naturels, puisnaturels se reconstituent progressi- vement : d'où l'intérêt que Les l'étude minutieuse des terraiñs abandonnés. Le dr végétal A sols nouveaux est particulièrement ES LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS 541 instructif pour l'étude dynamique des groupements, qu'il s'agisse d’aires naturellement nues (alluvions de rivières, éboulis, ete.) ou artificiellement dénudées (talus, carrières, etc.) Les phases successives du peuplement — groupements initiaux « pionneer associalion » des phylogéographes américains — y sont généralement bien nettes et le développement des associations qui s'installent sur ces aires se laisse décomposer facilement. L'association se construit progressivement, s'individualise peu à peu et se pro- longe dans un nouveau groupement : on peut donc distinguer dans l'évolution d'un groupement une phase de jeunesse, une phase de. maturité et une phase de sénescence. De même, qu'il est possible de déterminer les stades d'une série d'associations, on peut, de mème, constater, dans une même associa- tion, des variations successives dans la proportion relative des différentes espèces, en un mot, des successions de faciès : dans les associations de prairies mésophiles, par exemple, certaines grami- nées sociales peuvent se substituer partiellement à d'autres sans que ‘la composition floristique générale se modifie qualitativement. On comprendra qu’il est souvent difficile d’assigner, avec cer- titude, à tous les groupements, une place dans une série déterminée ; si certaines séries — les séries qui débutent par des groupements aquatiques, par exemple, — sont relativement faciles à analyser, il n'en est pas de même pour beaucoup d'autres dont l'évolution est ntravée ou dont différents stades n'existent plus. C’est, du reste, cette discontinuité trop fréquente qui m'a empêché de prendre cétte notion de succession comme principe de classifica- tion des groupements végétaux. 6. — CLASSIFICATION ET NOMENCLATURE DES ASSOCIATIONS En analysant les diverses associations d’un territoire, on constate qu'elles présentent entre elles des affinités naturelles, en d’autres termes, qu'il est possible d'établir des groupes d'associations. À dire vrai, ce ne sont pas les systèmes qui manquent où l'on puisse trouver des suggestions : système climatico- écologique comme Celui de Schimper {216}, écologique tel celui de Late sn [236-237] 542 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE ou de Gola [121}, dynamiques comme ceux de l'école américaine où physionomico- écologique comme celui de Broc kmann-Jerosch et: Rübel |42]. . Mais, puisque le critérium floristique est considéré ici comme la base de la synécologie des associations, il paraît rationnel. que ces groupes d'associations s'appuient sur le même principe. J. Briun-Blanquet propose d'utiliser les espèces caractéristiques « pour établir le degré relatif d'affinité entre les associations ». Il considère « comme groupe d'associations celles qui possèdent entre elles une proportion notable de caractéristiques communes » telles « les associations des rochers et des murs, des dunes, des tour- bières,.… d'un territoire donné » [27, p. 47]. Si une telle méthode basée sur les affinités floristiques est rigou: reusement applicable (non sans difficulté, cependant) dans une région où les associations sont bien développées et nettement indi- vidualisées, elle est, par contre, insuffisante, à elle seule, là où les groupements bien circonserits sont én minorité et où les associations mixtes, dégradées ou fragmentaires dominént, comme c'est le cas pour notre dition. Il faut, dès lors, faire intervenir épociient les affinités écolo- giques ou physionomiques : nous parlerons donc d'associations des tourbières à Hypnacées, des pelouses à Graminées xérophiles, d'associations aquatiques, saxicoles, rudérales, etc. ILétait tentant, dans un territoire peu étendu, comme celui-£i, de grouper les associations d'après les étages géologiques et les formes topographiques : associations des côteaux du calcaire grossier, des alluvions anciennes, des mares des plateaux meuliers, etc. Mais il aurait fallu, de cette façon, réunir dans un même groupe les associa- tions très diverses qui peuvent se rencontrer sur un même terrain; d'autre part, il était peu facile d'éviter les redites, une même ass0- ciation pouvant exister sur des sols d'origine différente. Quant à la classification, plus générale, en groupements naturels, semi-naturels et culturaux, adoptée par J. Massart [171] et J. Lau- rent[161}, elle m'a semblé parfois arbitraire : car, si les groupements culturaux sont faciles à séparer des autres, par contre, dans bien des cas, ilestembarrassant de distinguer entre une association naturelle et une association semi-naturelle. U LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS D43 Pour ce qui regarde la dénomination des groupements, je me suis efforcé d’être aussi simple que possible. Les associations principales sont nommées d'après une ou deux des espèces caractéristiques, autant que possible constantes ou dominantes ; les associations secondaires et les autres groupements d'après une espèce dominante ou constante. Et généralement, la mention d’un fait écologique ou physionomique important complète le titre dont le seul énoncé doit évoquer les caractèrés essentiels du groupement : bruyère spongieuse à £rica Tetralix, rochers calcaires frais à Wesophylla nigrella, cultures sarclées à Chenopodium hybri- dum et Digitaria sanguinalis. Quant à la terminologie gréco-latine dont les ipoeraqhes ont abusé — les américains tout particulièrement — elle a été employée ici le moins souvent possible, et toujours en second rang. En effet, il est tout aussi clair, et à coup sûr moins pédant, de dire, par exemple, prairie tourbeuse drainée à Wolinia et Brachy- podium pinnatum ou lande à Ulex nanus plutôt que « Molinia-Bra- Chypodium ochetio-telmatium » où «€ Chamephytium Ulicis nani » (4). ) (1) A propos W la création de termes nouveaux — ne ne het que trop Souvent des objets ou des notions déjà connus ” analysés — on pourrait rappeler ces quelques nés, si raisonnables, d'A. de CANDOLLE, « une satisfaction que j'ai éprouvée a été de n’introduire aucun terme nouveau. Bien plus, il m'a été possible de renoncer, à Fra ient, à deux ou trois e expressions eee dont je XVII. sans m'étais Servi autrefois, et je l’ai regardé comme un progrès » [55, p. 11. — ÉTUDE SPÉCIALE "DES ASSOCIATIONS 4. — ASSOCIATIONS PLANCTONIQUES La plupart des relevés provenant de pêches planctoniques faites dans les principales stations aquatiques de ce territoire, peuvent se répartir en deux types essentiels : {° Plancton à Diatomées; 2% Plancton à Desmidiées. Chacun d'eux comprend un certain nombre d'éléments caracté- ristiques appartenant surtout à ces deux groupes systématiques. Les Flagellés, et surtout les Protococcales, Y jouent aussi un rôle important, mais sont représentés par des éléments communs, pour la plupart, aux deux types de plancton et dès lors moins signifi- catifs. log Le plancton à Diatomées correspond à des eaux dont la minéra- lisation est élevée ou moyenne, et, dans le cas des grands cours d'eau, à des eaux contaminées, riches en matières organiques. | Le plancton à Desmidiées est localisé dans les stations aqua- tiques où l'eau est, au contraire, très faiblement minéralisée, de provenance météorique. (A suivre.) LE RYTHME SAISONNIER LE RÉVEIL DE LA TERRE par M. Auguste LUMIÈRE ! Le rythme saisonnier suivant lequel l'activité de la végétation se : manifeste dans nos climats, dépend incontestablement des varia- tions de température qui marquent les différentes époques de l'année, Les effets de la chaleur solaire sur le développemenñt des Yégétaux paraissent même, a priori, si certains, qu'on se contente en général, de les invoquer uniquement pour expliquer les différences considérables d'intensité que l'on constate dans les phénomènes vitaux survenant chez les plantes, d’une saison à l'autre. Îl est cependant un fait assez singulier qui semble échapper, tout au moins directement et dans une certaine mesure, à ces influences thermiques et sur lequel l'attention des botanistes a été attirée en 1915 par Muntz et Gaudechon (1). (À la fin de la période hivernale, écrivent ces auteurs, on Constate dans la terre arable, un véritable réveil, comme si après un long engourdissement, elle revenait à la vie, acquérant d’une manière brusque et pour ainsi dire sans transition, une activité . Particulière. Il est difficile de définir ces manifestations ; elles se sentent plutôt qu'elles ne se décrivent : la terre a une autre allure, elle se travaille d'une manière différente, s’émiette et foisonne sous R bêche, émet des vapeurs, et de petites herbes apparaissent à la Surfâce ; c'est tout un ensemble d'indices qui ont de tout temps, (1) A. Munrz et H. Gaupecmon. (C. R. 22 janvier 1912, p. 168). (Annales de la Science agronomique française et étrangère, juillet 1913, p. {). 35 à … 546 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE frappé l'esprit des gens de la campagne et pour caractériser cette apparition, ils emploient des expressions locales souvent pitto- resques, télles que : la terre est en travail, ou la terre est en amour, ou encore la terre est amoureuse, Sans d’ailleurs chercher la cause d'un état si visible. ……. » A première vue, Muntz et Gaudechon ont pensé que l’on pouvait espérer trouver la raison de ces apparences dans les phénomènes biologiques dont la terre est le siège et que la cause déterminante devait en être le relèvement de la température qui se produit au premier printemps. Considérant alors que parmi les transformations qui s'effectuent - au sein de la terre arable, celles qui se rapportent aux actions microbiennes dela nitrification devaient être les plus caractéristiques et les plus importantes, ces expérimentateurs s'attachèrent à recher- cher une relation de cause à effet entre ces phénomènes de fixation de l'azote par le sol et le réveil de la terre. Ils entreprirent dans ce but des essais au moyen d'échantillons de terreau et de terre bien homogènes ; ces échantillons étaient divisés en lots identiques placés exactement dans les mêmes conditions et en particulier à la même température. Ces lots, préalablement stéri- lisés puis ensemencés avec des bactéries nitrifiantes à diverses époques de l'année, montrèrent que la proportion d'azote fixée par les microorganismes augmentait fortement au mois d'avril. Muntz et Gaudechon interprétèrent ces résultats en attribuant aux microbes mis en œuvre une sorte de prédilection pour une période déterminée, une accoutumance, un véritable fait d'atavisme qui conférait aux bactéries du sol une vitalité plus grande à un moment donné de l’année, indépendamment d’ailleurs de toutes les autres conditions extérieures. Ils rapprochèrent ce fait des observa- tions relatives à la germination des graines qui, récoltées sous une latitude élevée, ne lèvent pas dans nos contrées en même temps que les graines indigènes, mais plustardivement et à une époque qui correspond approximativement à celle de leur levée dans leur pays d'origine, acceptant ainsi l'opinion commune qui fait dépendre cette propriété d’une sorte d'habitude, d'une ressouvenance atavique. Pour les auteurs précités, le réveil de la terre serait donc provor qué par une recrudescence de la nitrification liée elle-même à une propriété des bactéries qui la réalisent. LE RYTHME SAISONNIER ET LE RÉVEIL DE LA TERRE 947 Gette explication fecule les limites de notre problème sans en donner une solution précise ; elle présente en outre, un caractère mystérieux dont nous ne pouvons nous contenter et parait aussi en désaccord avec d'autres faits plus positifs et notamment avec les propriétés générales des microorganismes. Si nous isolons en effet les bactéries nitrifiantes de la terre, et si nous les ensemençons sur un milieu de culture convenable en les soumettant à une température constante, nous pourrons constater que le poids d'azote fixé, dons le même temps et dans les mêmes con- ditions, ne variera en aucune facon, quelle que soit la saison au cours de laquelle on opère. On n’a jamais constaté chez les microbes, de tendances ana- logues à celles que leur attribuent Muntz et Gaudechon pour expli- quer un phénomène qui doit dépendre en réalité d’autres causes. Ce sont ces causes que nous avons recherchées et une observa- tion fortuite nous a permis de dégager l’une d’entre elles parmi ces facteurs complexes promoteurs de la manifestation saisonnière qui nous occupe. Au mois de novembre 1919, à l'occasion d'une étude sur la com- position d'un terreau formé depuis peu d'années, nous avions épuisé ce terreau par l'eau distillée, de façon à entrainer tous les produits solubles, puis après ce traitement, nous l'avions abandonné dans le laboratoire, quand nous avons vu, au bout de quelques jours, appa- raitre à sa surface, puis se développer avec une vigueur toute printa- nière, des petites herbes provenant de la germination de graines demeurées jusque-là en sommeil et qui sont entrées en activité Végétative dès que les corps solubles qui imprégnaient le terreau ont été éliminés. | Un autre échantillon du même terreau, maintenu à un état d'humidité favorable par des arrosages appropriés et placé dans des conditions de température identiques, est demeuré complète- ment stérile. Les figures 1 et 2 enregistrent le résultat de cette expérience qui Montre bien que la lixiviation entraîne des produits entravant la Sermination. . : En épuisant méthodiquement 10 kilogrammes du même terreau eten évaporant les’eaux de lavage à basse température de manière à 548 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE ramener leur volume à 1 litre, nous avons obtenu une liqueur rou- geätre renfermant 2% grammes d'extrait sec. Cette liqueur s'oppose complètement à la germination ; en l'utili- sant pour arroser du sable dans lequel nous avions semé de l'orge, nous avons constaté qu'il était impossible dans ces conditions, 9, — Mème terreau reufe:mant des substances qui empêchent la germi- gré arrosage el réchauf- ile Fig. 1.— Végétation des petites herbes Fig. après élimination des rie S0— on lubles renfermés dans le terre nation. | fement ce terreau reste stérile d'obtenir au bout de 15 jours, le moindre développement des graines (Hig. 3) alors qu'une culture comparative effectuée de la mème manière, mais arrosée à l'eau distillée, donnait dans le même temps des plantules représentées par la figure 4. Lorsque les grains sont immergés pendant 48 heures dans le liquide d'épuisement, ils ne perdent pas pour cela le pouvoir germi- nalif, mais ils ne peuvent sortir de leur état de repos tant qu ils sont LE RYTHME SAISONNIER ET LE RÉVEIL DE LA TERRE 049 imprégnés des produits d'extraction. Il suffit de les laver abondam- ment de façon à les en débarrasser pour qu'ils puissent de nouveau ermer dans des conditions normales. Les substances renfermées g l'eau dis- 7. + - Fig. 4. — Orge arrosée à Fig. 3. — Orge arrosée à l'extrait de lerrean, tuillée, dans le terreau ne sont donc pas à proprement parler des corps toxiques pour les graines, mais de simples agents d'inhibition. Le chauffage à l’autoclave à 120° pendant une heure ne suftit pas à altérer ces agents empêchants qui ne sont par conséquent ni des loxines, ni des diastases. $ 550 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Nous avons répété les mêmes expériences avec de la terre de jardin recueillie en hiver et nous avons pu constater qu'elle renfer- mait aussi, mais en moins grande abondance, des produits solubles jouissant des mêmes propriétés inhibitrices. Devant de telles constatations, nous nous sommes demandé quelle pouvait être l’origine de ces substances paralysantes, et nous avons supposé aussitôt que les matériaux solubles renfermés dans les feuilles mortes et dans les débris des plantes annuelles ainsi que dans les produits de leur décomposition ultérieure, pouvaient peut- être jouer quelque rôle dans ces phénomènes. Poùr vérifier cette hypothèse, nous avons recueilli des feuilles de _ divers arbres au moment de leur chute, feuilles de marronniers, de platanes, d'arbres fruitiers, puis des débris de végétaux morts, foin, etc., destinés dans la nature à former l'humus à la suite de leur désorganisation. Ces matériaux ont été mis tout d'abord en macération dans l'eau de pluie pendant 12 heures, dans la proportion de 500 grammes de débris pour 2 litres d'eau. | Les liquides de macération ont été recueillis et remplacés par un égal volume d’eau, de façon à réaliser des épuisements successifs. Nous n'avons pu encore préciser la composition de toutes les 1 queurs d'extraction mais le premier examen que nous avons pu faire de quelques-unes d’entre elles nous a permis d'en déterminer les propriétés principales. Les solutions provenant des feuilles mortes notamment, sont sensiblement neutres ; elles possèdent la faculté de réduire la liqueur de Fehling à l'ébullition, donnent un précipité noir-verdätre avec le perchlorure de fer, et permettent d'obtenir des matières colorantes quand on les condense avec le chlorure de diazobenzène et le tétra- zoïque de la penzidine. Elles paraissent donc renfermer des corps phénoliques réducteurs. Les liquides des 8 à 40 premières extractions s'opposent complè- tement à la germination de l'orge. Nous avons ensuite entrepris l’étude des produits qui prennent naissance pendant la désorganisation des déchets végétaux, Avant d'arriver au stade de la décomposition par l’amylobacter et à la période de désagrégation des éléments cellulosiques étudiés déjà par divers auteurs, les tissus végétaux subissent des transformations ds TP Vo e RCE L ES CE * eo : : , RAR Ce à ER I I LE RE A. UE OMR LR HE CR n A - Sr STURE : LE RYTHME SAISONNIER ET LE RÉVEIL DE LA TERRE 551 préliminaires qu'il était intéressant de suivre afin de déterminer les propriétés des corps auxquels elles donnent naissance. A cet effet nous avons abandonné à la fermentation spontanée dans les conditions de leur désagrégation habituelle à l’air libre, des feuilles de marronniers d’une part, et d'arbres fruitiers divers d’ autre part, en prélevant tous les mois une fraction des lots mis en obser- vation pour en préparer des extraits aqueux. L'extrait préparé deux mois après le début de la fermentation s'oppose d'une facon complète à la levée des graines: dilué au = _— et “1000 ” il exerce sur la germination une action. empêchante d'autant plus grande qu'il est plus concentré. La figure 5 permet de se rendre compte de l'effet de l'extrait à ces différentes dilutions. Nous avons constaté que les phénomènes de désorganisation des feuilles et des débris végétaux se manifestent principalement sous l'action de microorganismes, ce qui était à prévoir. Il ne nous a été possible d'étudier jusqu'ici que les premières phases de la fermentä- tion car la désagrégation complète des tissus végétaux exige plusieurs années, mais nous comptons suivre dans l'avenir les Variations qui surviennent dans la composition de la flore bacté- rienne au cours de ces longues el lentes désintégrations. Dans les conditions où nous avons opéré et avec les essences auxquelles nous nous sommes adressé, nous avons trouvé, pendant les premiers mois, que les masses abandonnées à la putréfaction étaient envahies par un microorganisme de l'espèce coli qui s'y rencontrait à l'état de culture presque pure. Ce Microorganisme se présente sous la forme de bacille mobile de 24 environ de longueur sur Ou,4 à 0,5 de largeur, sans capsule ni auréole ; dans les cultures très jeunes, il affecte parfois la forme d’un coccus ovoïde ; il est aérobie facultatif, ne prend pas le Gram et végète bien à la température ordinaire ainsi qu'à 37°. La culture en bouillon, dégageant une odeur légèrement fétide, se trouble en 24 heures à l'étuve à 37° ; ce trouble est granuleux et conduit à un dépôt d' aspect d'abord pulvérulent, puis muqueux. Sur plaque de gélatine, ses colonies, examinées à faible gros- sissement, 24 où 48 heures après l'ensemencement, sont constituées Par des îlots à contour circulaire, le plus souventopaques, jaunâtres, N ! ot [EA REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Témoin 2 — Ce) : br É [e2| 1 [er 1 100 Extrait à 1 10 Extrait à — Fig. 6. — Dacterium coli agent de fermentation des débris végétaux. Gr. 1600 d. Forme adulte Forme jeune SUUSL VIT A0 'TIJAYEH 471 LH YAINNOSIVS ANHILXH 47 €sG ‘554 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE avec un centre surélevé, d’autres colonies s'étendent davantage en devenant plus transparentes. Les figures 7 et 8 montrent l'aspect de ces colonies qui ne liquéfient pas la gélatine. Les milieux au rouge neutre ne sont pas modifiés par le microor- ganisme qui ne provoque pas la coagulation du lait. Ensemencé en Fig. 7. — Culture de B coli sur gélatine. — Gr. 20 diam. — Aspect des colonies. bouillon au nitrate de potasse, toute trace de nitrate a disparu en 48 heures. ; A la surface des matériaux en décomposition, on constate en outre le développement de moisissures pendant les premiers mois de la fermentation tout au moins. Au bout de 1 à 3 mois de fermentation, le liquide de macération des feuilles présente une coloration rouge-brun et il est très difficile de filtrer ce liquide ; dès qu'une portion est passée au travers du LE RYTHME SAISONNIER ET LE RÉVEIL DE LA TERRE 05) filtre, elle se recouvre d’une pellicule irisée de produits d'oxydation par l'action de l'oxygène de l'air et le liquide se {trouble ; ‘après de nouvelles filtrations, les mêmes phénomènes se reproduisent et des substances insolubles se forment ainsi peu à peu par oxydation, Fig. 8 — Bacterium coli. Culture en strie, sur agar ce qui ne se produisait pas avec les extraits de feuilles avant leur fermentation, r La solution rougeûtre renfermant les produits d'extraction dégage une forte odeur aromatique ; elle a une réaction acide très légère (correspondant à 0,005 d'acide sulfurique par litre dans les échantillons que nous avons analysés) ; elle donne une coloration intense puis un précipité noir-verdâtre par le perchlorure de fer, une Coloration rouge par l'acide nitrique et réduit la liqueur ;de Febling. 556 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Évaporée au bain-marie, elle fournit un extrait sec partiellement soluble dans l'alcool et la portion insoluble se présente sous forme d'un corps granuleux, très hygroscopique, insoluble dans l’éther et le chloroforme. Il semble d'après ces propriétés, que l'on se trouve en présence. de composés phénoliques et en tout cas de substances douées de propriétés réductrices très marquées. La composition des liquides d'extraction provenant des feuilles mortes en voie de désagrégation fermentative est sans doute fort complexe et la détermination de la nature des produits qu'elle renferme exigera encore de laborieux travaux, indépendamment de ceux qui ont déjà porté sur la destruction de la cellulose ou des autres hydrales de carbone. D'autre part, cette composition varie constamment jusqu'à ce que l'on soit parvenu à la désintégration totale. Il est possible, probable même, que lorsqu'une espèce microbienne à fait son œuvre de transformation, les produits qu'elle a engendrés soient suscep- tibles à leur tour, de devenir à la suite de leur oxydation, le siège de nouvelles modifications par l’action d’autres espèces bactériennes capables de s'adapter à ces nouveaux milieux. Nous nous proposons de poursuivre l'étude chimique et bactério- logique de toutes ces mutations successives et de rechercher si leur cycle s’accomplit toujours de la même manière, ou bien si l'on peut observer des différences dans la flore ou dans les produits élaborés, suivant la nature des déchets en décomposition, les contrées ou les conditions extérieures. Quoi qu'il en soit, nous pouvons d'ores et déjà porter notre atten- tion sur les propriétés réductrices importantes des substances résultant de la fermentation des débris végétaux, et même des solu- tions qui proviennent de la macération des feuilles mortes, immédia- tement après leur chute. er Si l’on considère, d'autre part que l'activité germinative de la graine est caractérisée par des oxydations d'une grande intensité, _ on comprendra que les réducteurs renfermés dans les liquides que nous venons d'étudier, s’emparant de l'oxygène pour leur propre compte, ne permettent pas aux grains de trouver dans le sol cet élément absolument indispensable pour les faire sortir de leur vie latente. LE RYTHME SAISONNIER ET LE RÉVEIL DE LA TERRE 557 Ces faits expliquent la raison pour laquelle la terre demeure en repos jusqu'à ce que l'oxygène atmosphérique ait pu pénétrer, soit directement, soit dissous dansles eaux de pluie, dans les couches profondes du sol pour réaliser les oxydations sans lesquelles la germination n’est pas possible. Ils permettent de comprendre en outre, toute l'importance du labourage qui, ramenant à la, surface les couches sous-jacentes imprégnées de réducteurs, assure une neutralisation plus rapide et plus complète de ces corps empêchants. Les pluies, le relèvement de la température aux premiers jours du printemps, hâtent la fin de ces oxydations et c'est seulement lorsqu'elles sont achevées que le sol, débarrassé des agents d’inhibi- tion, peut reprendre sa fertilité : c'est le moment du réveil de la terre. Nous avons entrepris dans nos laboratoires des expériences nombreuses en vue d'apporter à cette théorie les précisions qui font forcément défaut dans ce premier exposé dont le lecteur voudra bien excuser les lacunes. Nos études dans cette voie ont, non seulement pour but de confir- mer les hypothèses nouvelles que nous avons formulées, mais aussi de rechercher des procédés simples et pratiques de saturation ou de destruction des substances qui font obstacle à la germination, de façon à rendre précocement à la terre toute sa fécondité : on com- prendra aisément toute l'importance qne pourrait avoir la solution d’un tel problème et quelles conséquences considérables il pourrai avoir sur les conditions économiques des cultures. REVUE DES TRAVAUX DE PALÉONTOLOGIE VÉGÉTALE PUBLIÉS DANS LE COURS DÉS ANNÉES 1910-1919 re Parme : PALÉOZOÏQUE par M. A. CARPENTIER ( suite ) Jusqu'à ces dernières années les Solenopora étaient inconnus: depuis l’Ordovicien jusqu'au Jurassique. M. E. Garwood dans le Nord-Ouest de l'Angleterre, et spécialement dans le district de Shap, a découvert dans le calcaire carbonifère tournaisien un niveau, à Solenopora (1). G. Hinde a depuis donné la diagnose d'une espèce nouvelle, le S. Garwoodi, recueillie dans plusieurs localités du West- morland (2)et M. Garwood a même établi une sous-zone à Solenopora dans la zone à Athyris glabristria du calcaire carbonifère inférieur de Nord-Ouest de l'Angleterre. Ces Corallinacées y forment des calcaires compacts ou noduleux. Leur thalle est presque complète- ment constitué de carbonate de calcium dans une roche dolomitique. _ À un niveau plus élevé, dans le calcaire viséen vers le sommet de la zone à Dibunophyllum, le même géologue a noté la constance des lits de calcaire noduleux à Girvanella dans le Nord de l'Angleterre: C'est aux algues Siphonées qu'il faut sans doute rapporter les Ortonella qui forment un banc de calcaire nodulaire au-dessus du 4) E. dJ. Garvoon : The lower carboniferous succession ot the North-West of England (Quart. Journ.. Geol. Soc., LXVIIT, pp. 459-460 ; pl. XLVII, fig. 1 : pl. XLIX, fig. 1, 1912). à (2) G. J. Hinpe : On Solenopora Garwoodi sp. nov. from the Lower Carboni- ferous in the North-West of England. (Geological Magazine, N.S., Dec. V, vol. X, pp. 289-292 ; pl. X, 1913). REVUE DES TRAVAUX DE PALÉONTOLOGIE VÉGÉTALE 559 niveau à Solenopora dans le Westmorland et le Lancashire, dans toute la province Nord-Ouest d'Angleterre et de même probable- ment le Mitcheldeania gregaria Nicholson (4). On n'aurait pas affaire à des Corallinacées, mais à des thalles calcifiés de Siphonées (2). Ces Mitcheldeania et Ortonella ont été remarqués aussi par M. Kaisin à la base du Calcaire carbonifère, à Feluy-sur-Samme (Belgique). Dans le Calcaire carbonifère de Belgique soulignons, après Mme Lemoine, tout l'intérêt de la découverte due à M. Foslie (3), de deux espèces de Mélobésises (Archæolithothamnium marmoreum Munier-Chalmas, Mme Lemoine Sp. et Lithophyllum belgicum Fos.) Le genre Archæolithothamnium n'était jusqu'ici connu qu'à partir du Crétacé et le genre Lithophyllum qu'à dater du Jurassique supérieur. Comme exemple de l'extension de ces algues calcaires, on peut encore signaler des formes rappelant les Solenopora dans les cal- caires permiens de Sicile (4) et de nouveaux genres de Siphonées dans le calcaire à fusulines de Dalmatie et de Croatie (5). Un charbon d'âge permien de la série supérieure de Kemmern, bassin de Kouznetsk (Sibérie), dont M. Zalessky a examiné des Coupes minces, montre de nombreux thalles qui sont comparables d'après lui, à ceux de l'Himanthalia lorea actuel, et dont les concep- tacles contiennent des 00gones à une seule oosphère (6). — Parmi les organismes problématiques doivent se ranger sans nul doute beaucoup d'empreintes dévoniennes connues sous le nom: d'Haliserites, On a dans ces dernières années fait diverses remarqués Sur les Zaliserites du Dévonien inférieur ou moyen de la région rhé- 4) E, J. Garwoon : Some new rock-building organisms from the Lower Carbo, hiferous beds of Westmorland (Geological Magazine, Dec. VI, vol. I, Ne ë PP.265-270 ; pl. XX, fig. 1-4; pl. XXI, fig. 8, 4, 1914. — The faunal succession in the Lower Carboniferous rocks of Westmorland and North Lancashire (Proceed, eologists Association, XXVIL, pt 1, 48 p., 18 pl., 1916. (2) Cf. Mme Paul Lemoine in Pull. Soc. géol. de France, &s sér,, À. XVII, p. 243, note infrapaginale, 1917. it. (3) Fosure : Remarks on two fossil Lithothamnia /Del kong. norke vid. selskabs #krifier, 1909, n° 1,5 P., Trondhjem). : “ (4) Srernann : Analyse de Rothpletz : Ueber algen.. (Zeïtsch. f. induktive bstammungs und Vererbungslehre, I, Hft. 4, pp. 405-407, 1909). (5) Scnuserr (Jahrb. d. k. k. geol. Reichsanstalt, LVIII, Hft. 2, pp. 247-382, Pl: XVI, fig. 819, 1908). SKY : Histoire naturelle d’un charbon. (Mém. Comité géologique, u . S. Livr, 139 ibérian coal, An abstract $ (6) M. D, Zarrs t'nt-Pétersbourg. N.S, Livr ; pp. 74; pl. XII). — The natural history of a of the original paper. {The new Phytologist, XV PP. 200-202 1946) pd . E 560 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE nane. M. Steinmann (1) a. observé, sur certains de ces organes thalliformes, la présence de renflements qu’il acomparésaux régions terminales fertiles des Fucus. M. Pohlig (2) voit dans les Haliserites des crytogames adaptées à la vie aérienne et aquatique. Un échantillon à structure conservée du Dévonien inférieur de Westphalie a été déterminé par M. Hôrich Nematophycus aff. Deche- nianus Solms (3). En coupe transversale le thalle se montre cons- titué de cellules tubuliformes et ne paraît pas facile à distinguer du Nematophyton Dechenianum que le comte de Solms-Laubach a décrit du Dévonien moyen de Gräfrath (Rhin inférieur), en 1895. Dans le Dévonien supérieur, groupe de Catskill, New-York, U.S., M. Hollick (4) a signalé l'empreinte d'un organe thalliforme, aplati, se divisant par dichotomies répétées et qu'il range dans le genre Thamnocladus D. White Dans des grès d'âge carbonifère, au Nord du Sinaï, MM. Couyat et Fritel (5) ont relaté la présence de traces ou empreintes d'orga- nismes (Annélides, Algues, Méduses), semblables à celles qui ont été signalées à divers niveaux géologiques du Cambrien du Nord de l'Amérique et de l'Europe. __ L'hypothèse algaire a été écartée par Malaise (6) pour des em- preintes néréitiformes du Cambrien et du Silurien de Belgique et par M. Fraipont (1) pour des traces similaires du Calcaire carbo- nifère de Denée, dans la région de Dinant (Belgique). Certaines de ces empreintes ressemblent bien au Crossochorda carbonaria Kid- ston, du Dinantien d'Ecosse (8). -(4)G. STEINMANN : Uber Haliserites (Berichten ueber die Versammlungen des Niederrheinisehen geol. Vereins. 1911, pp. 50-65 (2) H. Poui16 : Neue rheinische Haliseritenfuude (Zeitschr. Deutsch. Geol. Ges: Monatsb. LXVI, 4, pp. 254-255, 1914). * (8) O. Hi : Einige strukturbietende Pflanzenreste… (Jahrb. d. kônigl. Preuss. geolog. Landesanstalt, XXXVI, 1, Hft.3, S. 522-524 ; Taf. 28, Fig. 5, 1915)- (4) A. Hozuicr : A new fossil fucuid. (Bull. of the Torrey Botanical Club, XXXVII, pp. 305-307; pl. 33, 4910). (5) Couyar et Frirez : Sur des empreintes (Méduses, Algues) recueillies dans le Carbonifère desenvirons de Suez (C. R. Ac. Se., CLV, pp. 795-796, 21 oct. 1942). (6) C. MaLaise : A propos des Nereites (Ann. Soc. Geol. de Belgique, XXXIX, 2e livr. M., pp. 125-129, 1912). l (7) Ch. FratponT : Empreintes néréitiformes du marbre noir de Denée. (Au2. Soc. géol. de Belgique, XXXVIII, 2° livr. B. 165 ; M. 31-40, pl. UT, 1911) (8) CF. A. CARPENTIER : Contribution à l'étude du Calcaire carbonifère du Nord de la France. (Mém. Soc. Géol. du Nord, VI, Il, pp. 894-395 ; pl. XI, fig. 1 et 2, 1913). , . Vois NRA NT St DORE TR ET AR ee O4 ee D My ee FA LS een 5 ñ ae x REVUE DES‘TRAVAUX DE PALHÉONTOLOGIE VÉGÉTALE 561 C'est parmi les incertæ sedis que doit être placé le problèmatique Parka decipiens Flem. qui apparait dans les formations les plus élevées du Silurien et persiste dans les deux tiers du Calédonien anglais (Old Red sandstone). D'après R. Don et M. G. Hiekling, qui en ont repris l'étude (1), il s'agit là de corps thalliformes, aplatis, mesurant quelques centimètres,’ rappelant le Melobesia lichenoïdes actuel. Le thalle, à croissance marginale, présente sous deux couches de cellules stériles des disques fertiles contenant des: masses de spores à membrane cuticularisée. Quelle est exactement la place de ces organes thalliformes, il est actuellement impossible de le dire ; mais on ne doit plus les rattacher aux Hydroptéridées, comme le faisaient Dawson, Penhallow et d'autres paléontologistes. $ B. — Champignons. Sous le nom de Pseudopolyporus carbonicus M. A. Hollick (2) signale une pétrification qui lui paraît offrir des ressemblances avec certaines Polyporacées pédicellées et qui proviendrait du Carbonifère de la Virginie Occidentale (U. S.) En l'absence de détails sur la Structure il est impossible de se prononcer sur ce Pseudopolyporus. Par contre à divers reprises l'exâmen des coupes effectuées dans les coal-balls du terrain houiller a révélé l'existence d'hyphes de champignons, entre autres de Phycomycètes. Les observations de M. Ellis sont à citer sur des Palæomyces du houiller inférieur d'Angleterre (3). Miss Prankerd a observé des hyphes ramifiées, par places cloisonnées, dans les tissus mous de la graine Lagenos- _loma ovoïdes (4). MM. Coulter et Lang ont de même reconnu l'exis- lence d'hyphes cloisonnées, accompagnées de zygospores dans les 4) A: W. Rosenrson Don and G. HiékLine : Un Parka decipiens (Quaré. Journ. pas Soe,, LXXI, pt. 4, pp. 648-666; pl. LIV-LVI, 1917). (2) oÙLICK : À new fossil Rip pd Eomer us carbonicus gen. et BP. nov. (Mycologia, IL, n° 2, pp. 98, 94 ; fig. 1, 2; March 1910). (3) D. Ezris: : Phycomycetous fungi from the English Lower coal measures (Proc, es Soc. Edinburgh, XXXVHH, pp. 130-445, 8 fig., 4 pl. 1918). (4 Th. L. PranrerD : On the structure of the palaeozoic seed RAM ovoides Will. (The Journal \of: thé Linnean Soc:, XI, Bot., N° 278, p. 479, pl. XXI, fig. 11 et 13 ; sept. 1919) 562 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE coupes d’un Lepidostrobus américain (1). René Zeiller a trouvé dans les tissus du Lepidostrobus Bronni du Dinantiei des Pyrénées (France) des spores semblables à celles d’un Aspergillus. Le rôle joué par des moisissures (Mucorvelium palæomycoïdes) où des sortes de levures (Mrcogemma saccharomycoïdes), dans la formation du sapromyzite, charbon permien de Sibérie, a été mis en’ évidence par M. Zalessky, | Les organes des plantes paléozoïques étaient envahis par ces champignons saprophytes, quand ils étaient en voie de putréfaction. Mais il parait résulter des observations que M. Osborn (2) a faites sur des racines (Amyelon radicans) de Cordaitales du Houiller anglais, que des hyphes d'un champignon ont envahi les tissus de l'écorce, du vivant de l'hôte. Ces champignons endophytes, à l'époque houillère comme .de nos jours (ex : Myrica, Alnus, Orchidées, Eri- cacées), provoquaient la tubérisation des racines. Ce n'estpas la première fois que l’attention est attirée sur des mycorhizes paléo- zoïques. M. F. E. Weiss en 1904 a signalé un cas très probable de symbiose d'un champiguon avec une petite racine du Houiller d'Halifax (Angleterre). Tout dernièrement MM. Kidston et Lang (3) ont découvert dans l'écorce d'une Cryptogame vasculaire (Astero- zylon), des Middle Old red sandstones d'Écosse, des hyphes d'un champignon, dont ils se proposent de discuter le mode de vie sapro- phytique ou symbiotique. | $ C — Muscinées. Nos connaissances sur les mousses tertiaires vontse développant, tandis que les renseignements que nous possédons sur l'existence de Bryophytes à l’époque paléozoïque demeurent encore rudimentaires. On ne connait jusqu'ici de sporogones fossiles que dans les terrains tertiaires, et tout récemment Miss Britton et M. Hollick signalaient (1) Coucrer and Lana : An american Lepidostrobus. (The Botanical Gazette. LI, p. 45%, me 21-23 ; ue (2)T. G : The lateral roots of Amyelon radicans Will and their Myoorhire pre se Botany, XXII, se +20 at; spl: XLVI, . na (3 R. Kipsron and W. H. Lan mure : On from the Rhynie cheri bed, dre eg cran HI (Trans, Roy. Soc. RER LIT, p. 647, 1920). REVUE DES TRAVAUX DE PALÉONTOLOGIE VÉGÉTALE 563 les petites capsules pédicellées, terminales, d'une mousse compa- rable à certaines Aartramiacées, dans les schistes mioceènes de Flo- rissant (Colorado) (1). Le sporogone est-il d'origine plus ancienne ? A-t-il apparu dès le paléozoïque ? Questions qui se posent à la suite de la découverte remarquable, due aux recherches de M. Halle sur la flore du Dévo- nien inférieur de Roeragen (Norvège) (2). Sous le nom de Sporo- gonites exuberans, il a décrit des capsules longues de 6à9 mm., terminant des pédicelles raides. L’assise sporifère est en forme de cloche et recouvre la columelle comme chezles Sphagnacées, mais il ne paraît pas avoir existé de pseudopode. Le sporogone ou peut- être le sporophyte n'a pas été trouvé en connexion avec une plante qui puisse être comparée au gamétophyte des Bryophytes. La dis- cussion des problèmes qui se posent au sujet de ces Sporogonites se précise à la lumière de faits nouveaux, que MM. Kidston et Lang ont récemment révélés dans un mémoire sur la flore terrestre du Dévonien d'Ecosse, dont il sera question quelques pages plus loin. Un organe thalliforme, se divisant par dichotomies successives et contenant des tétrades de spores, a été isolé par Miss Wills dans une roche provenant des Upper Coal-Measures du Stafforshire méri- dional (Angleterre) (3). S'agit.illà d'une muscinée Are La question demeure posée. 11 semble qu'on doive accorder de l'importance à une découverte que Lignier a faite dans un silex de Grand'Croix, près St-Etienne(4). Une coupe de la région basilaire d' une petite tige par les rhizoïdes à cloisons obliques nés de son assise périphérique, ressemble tout à fait à celle d'une mousse. La présence de cette mousse (Muscites Bertrandi) à Grand'Croix, confirmerait donc l'attribution déjà ancienne (1885) aux Muscinées, d'une tige feuillée du Stéphanien de Commentry, le Muscites polytrichaceus Renault et Zeiller. (1) E. G. Brirrox and A. HoLLicx : À new american fossil moss (Bull. of the sos Rbiahica]l Club, XLI, pp. 9-10; fig. 1 et 2; 30 Ja. 1915). ?) T. G. Hazue : Lower Devonian plants from Rôragen in Norway (Kongl. Svensk, PES Had INoar. LVII, pp. 27-40; pl. II, fig. 10-32, 1916). x. (3) Lucy Wices : Plant cuticles from the Coal-Measures of Britain. (Geol. Mag. S., Dec. VI, vol. I, N°9, p. 888; pl. XXXI, fig. 8 ; sept. 1914 (4) O0. Lie : Snrune mousse houillère à structure its tit Soc, Linn. ana ni VI, pp. 128-131, 1 fig. 1944). 564 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE IL — CRYPTOGAMES VASCULAIRES ET GYMNOSPERMES à A. — Etudes des flores paléozoïques. 1) DÉVONIEN INFÉRIEUR ET MOYEN On admettait généralement que la flore du Dévonien inférieur et moyen se distinguait nettement de celle des assises supérieures du Dévonien. Celle-ci se rattache par des liens étroits d’affinité à la flore du Carbonifère inférieur, cette opinion se trouve confirmée par les découvertes les plus récentes (1). Îles Falkland. — Dans un mémoire qu'il a consacré à l'étude des îles Falkland et où sont consignés les résultats des expé- ditions suédoises (1901-1903 et 1907), M. Halle déerit les quelques empreintes végétales trouvées jusqu'ici dans le Dévonien des Falkland (2). On sait que lors de l'expédition au pôle Sud (1901- 1903) le professeur Andersson avait découvert, au Sud de Pile occidentale, au Cap Meredith, la base du Dévonien, dont les grès reposent en discordance sur une formation très mouve- mentée et très altérée de roches cristallines (gnéiss, granite et schistes métamorphiques). La carte géologique jointe à ce mémoire montre le Pévonien inférieur s'étendant sur toute l'ile occidentale et affleurant dans la partie Nord de l'ile orientale, la limite orientale de l'affleurement passant un peu au Sud du Mt Plea- sant et du Mt Usborne; c'est dans une localité nommée Halfway Cove et située au bord d'une des ansés nombreuses de la côte ouest de l'Ile occidentale, que le 1° Halle a découvert des végétaux fossiles dans le Dévonien inférieur. Ce'sont des fragments de Lepidodendron, voisin du L. Gaspianum Dawson et des débris non déterminés d'axes plusieurs fois dichotomes, dont les divisions portent à leur extré-. mité un organe globuleux de nature inconnue ; l'auteur rappelle que ces rameaux dichotomes offrent des analogies avec les Hostimella (H. hostimensis Potonié et Bernard). M. Halle termine son étude du Dévonien des îles Falkland par cette conclusion générale : c'est avec (4) Voir en particulier sur ce sujet le chapitre 11 (The two devonian Floras) de N. Arber’s Devonian Floras; Cambridge, University Press, 1921. he geological structure and history of the Falkland €. Thore G. Hazze : O University of Upsala, XI, pp: 199-140; pl. VI, ) n the Islands (Bull. The Geol. Institu fig. 1-11, 1919). pr L Li 5 | da REVUE DES TRAVAUX DE PALÉONTOLOGIE VÉGÉTALE 565 le Dévonien du Sud de l'Afrique { Bokkeveld, Witteberg series) qu'il présente le plus de rapports. Norvège. — A la suite d'une description géologique faite par M. Goldschmidt de là région de Roeragen (Norvège), A.-G. Nathorst (1) a écrit quelques pages sur les plantes dévoniennes recueillies dans des schistes et grès à l'Ouest du lac de Roera- gen et au Sud de Oevre Botnsaeter. Le savant paléontologiste cite un Spiropleris rappelant le Sp. hostimensis de Bohème, un Protolepidodendron ou Barrandeina, Psilophyton spinosum, P. bohemicum, somme toute une flore offrant des affinités avec celle du Dévonien moyen de Bohème (2). On doit également à Nathorst une étude de la flore dévénienne de l'Ouest de la Norvège, de la région comprise entre le Sognefjord et le Nordfjord (3), La flore est plus récente que celle de Roeragen, mais plus ancienne que celle de l'Ile des Ours {Dévonien supérieur) Nathorst a rapporté plusieurs empreintes aux genres Spiropteris, Aphyllopteris, Barrandeina (?) I désigne du nom de Fhursophyton Milleri (— Lycopodites Milleri Salter) des axes dichotomes garnis de petits appendices bractéiformes. Il classe dans le genre nouveau Brôggeria des tiges robustes, dont certaines ramifications portent des sortes d'épis terminaux et dans le genre Ayenia des axes arti- culés feuillus; rappelant les Sphenophyllum par certains traits d'or- ganisation (courts entrenœuds, süperposition et division dichoto- mique des feuilles), mais ne possédant ni le même mode de ramifi- cation, ni le même genre de fructification. Nathorst considère les Couches à plantes de la Norvège occidentale comme étant d'âge intermédiaire entre le Dévonien moyen et le Dévonien supérieur ; il fait état de la présence d'une espèce de Psygmophyllum (Ps. Kolde- rupi) voisine du Ps. Williamsoni qu'il à lui-même reconnue dans le Dévonien < Supérieur du Spitzberg. ; A. G. Narkorsr : Die Pflanzenreste der Rüragen-Ablagerung in V. Gold- Fr Das Devongebiet am Rüragen bei Rüros. (Videnskapsels-kapets ur 1; Mat.-Naturv. Klasse. N° 9, pp. 1-27; pl. I-V, 1 carte géologique, Christiana, 1913}. @) Com ous transcrivons ces lignes, nous apprenons avec peine la mort, survenue 1 le. 20 janvier 1921, de l’éminent iébtaniete suédoi - G. Narnorsr : Zur Devanflora des westlichen Norwe V ung das Vorkommen der Pflanzenreste von Carl Fred. Tue. (Frais À 5, sa Aaarbok, N° 9, pp. 1-84; pl. 1-21 ; 2 Ag. texte: 1914-1915). 566 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE M. Halle a repris l'étude des végétaux fossiles de Roeragen qu'il range dans le Dévonien inférieur (1). I décrit Arthrostigma gracile Dawson, Psilophyton princeps Daws., Ps. Goldschmidtii n. sp., Hos- timella sp., Aphyllopteris sp. Nous avons déjà mentionné le Sporago- nites eæuberans dans les pages consacrées aux Bryophytes. Vu l'intérêt que présente ce mémoire au point de vue strictement bota- nique, on en discutera les conclusions dans le chapitre réservé à l'étude de quelques groupes de végétaux paléozoïques. ! Nous ren- voyons au mème chapitre le compte- rendu des découvertes remar- quables, que | MM. Kidston et Lang ont faites dans l’Old red sandstone d'Écosse, à un niveau où plusieurs cryptogames vasculaires (les : Psilophytales K. et L.) sont conservées à l’état silicifié. Belgique. — Dans le Couvinien ou Eifélien de Belgique, M. Gilkinet a signalé la découverte, due à M. Fourmarier, de quelques empreintes végétales, parmi lesquelles un Lepido- dendron ef. nothum, un Asterocalamites (2). Dans les grès couvi- niens de Namur, M. Ch. Fraipont note la présence du Psylophyton robustius Dawson (3). France. — Nous attirerons spécialement l'attention sur les travaux de MM. Paul Bertrand et d'Edouard Burean. Jules Gosselet et M. Dollé avaient remarqué dès 1910, des em- preintes de Psilophyton dans les grès {aunusiens de Matringhem (Pas-de-Calais (4). Ce niveau a fourni depuis à M. P. Bertrand d'excellents documents POUF l'étude du Psilophyton princeps Daw- son (5). Des empreintes de Psilophyton ont été signalées et décrites par 4)T aLLE : Lower Devonian plants from Rôragen in Nogpal “(Koog Dr Lorna o Handlingar, LVI, N° 1, 47 pp.; 4 pl., 2 text: -Îg- (2) Gizkiner : Empreintes végétales du C Ann. S 1. de Belgique, XXXVI, B, 220, 291; 1909). s ouvinien | nn. Soc. Géol. de Belgiq (3) Ch. Fratronr : Psilophyton cf. robustius Daws. dans le Couvinien belge (Dévonien inférieur). (Anu. Soc. Géol. de Belgique, XLHI, B, pp. 130, 131, 1920). (4) J. GosseLer et L. DoLLé : Pays de PR detre Etude géologique sur les affleurements dévoniens de la Lys supérieure e de ur les enveloppes créta acées (Ann. Soc. Géol. du Nord, XXXIX, p. 11, fig. 1, 310). (5) P. Berrranz Note préliminaire sur les Psilophytons des grès de Matringhem (Ann. Soc. Géol. du Nord, XLII, pp. 157-163, on : k REVUE DES TRAVAUX DE PALÉONTOLOGIE VÉGÉTALE 567 Edouard Bureau (1) dans des schistes dévoniens, entre Montjean et Chalonnes (Maine-et-Loire) et aux environs d'Ancenis (Loire-Infé- rieure) Nous en avons recueilli récemment à Chalgnnes même (2), E. Bureau classait ces formations d'un bloc dans le Dévonien supé- rieur, tout en soulignant des affinités avec des flores plus anciennes (g. Barrandeina, g. Psilophy/on du Dévonien moven de Bohème ou de Gaspé, Bas-Canada). « La flore dévonienne de la basse Loire, écrit- il, à plus d'affinités avec les autres flores dévoniennes qu'avec les flores carbonifères, même les plus anciennes. Nous sommes de cet avis. en ce qui concerne les schistes à ‘plantes dévoniennes qui englobent les lentilles de calcaires entre Chalonnes et Montjean. Quant aux schistes d’Ancenis, où M Ferr:onnière a découvert le Cephalopteris {Cephalotheca) mirabilis Nathorst, ils semblent faire le passage au culm ; le €. mirabilis n'a élé jusqu'ici signalé que dans le Dévonien supérieur de l'Ile des Ours. 2) DévoniEeN SUPÉRIEUR, CARBONIFÈRE ET PERNIEN. Île des Ours. — Nathorst a publié une étude d'ensemble sur la flore du Dévonien supérieur de l'Ile des Ours (3). Les localités qui ont été explorées par ce savant, par M. Andersson et d'autres sont situées sur la côte orientale de l'ile et s'échelonnent du Sud au Nord à partir du Mont Misère. Non moins de vingt-six espèces sont reconnues et un tableau général indique leur dis- iribution dans les localités de l'ile et dans les divers gisements Contemporains (Irlande, Belgique, Rhin, Donetz). Le genre Sphenopteridium est représenté par cinq espèces, dont l'une est comparable au Sphenopteris dissecta du Culm ou Carbonifère inférieur à faciès continental et une autre, le Sph. Keilhau Nath. est très voisine d’un Sphenopteris sp. Baily, de pro- Yenance irlandaise. De même l'Archæopteris fimbriata Nath. se (1) E. Bu REAU : Sur la flore mt du Bassin de la Basse Loire. /Bull. Soc. Sc. nat, Ouest de la France, 3° sér., 1, 41 p., pl. I-IV,. 1911). — Bassin de la Basse Loire, Fasc, IL : De escriptivn si flores ere pp. 7-42; pl. I, 1 bis (sauf fig. re IL, fig. 1 et 2, Etudes- des gites minéraux de la France, bis. 1914. À. Carpentier : Notes d'excursions a Chalonnes et Montjean (Bull Soc. Géol. du Nord, 4 sér., XIX, pp: 262, 263 ; pl. VII, fig. 1-12, 1919) 1980. (3) A. G. Narnorsr : Beirtiäge zur geologie der Bären-Insel, Stations und S Künig-Karl-Landes (Bull. of the Geol. Instit, of Upsala, X, pp. is: don des A9 Text-fig., Upsala, 1910). 568 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE place bien près de l'A. fissilis du Donetz et l'Archæopteris Ræme- riana est une espèce commune au Dévonien supérieur.de l'ile et du : Rhin. Parmi les quatre formes rapportées an genre Bothrodendron, le Z. kiltorkense est une espèce du Dévonien supérieur d'Irlande. Ce qui ressort une fois de plus, de l'examen rapide des affinités de cette flore, c’est la transition insensible par laquelle on passe du Dévonien supérieur (Famennien) au Carbonifère inférieur. Spitzherg. — La ‘flore paléozoïque du Spitzhberg a fait l’objet d'un important mémoire de Nathorst (1). C'est incidemment que l'auteur attire l'attention sur des empreintes de tiges ou de ichis de plantes filicoïdes, que M. Hoel a trouvées dans le Dévonien, à l'Ouest de la baie de Wyde. L'ensemble de son ouvrage traite de la flore du culm du Spitzherg. A l'exception du Dadoæylon spetzhergense Gothan qui doit être au moins du Carbo- nifère supérieur (2), les plantes carbonifères du Spitzberg sont synchroniques de la Calciferous sandstone series d'Ecosse (carbo- nifère inférieur). Nathorst établit les divisions suivantes dans la série des formations carbonifères du Spitzberg (3). — Grèsà Productus Permo-Carbonifère. À — Calcaires à Spirifer — Calcaires à Cyathophyllum et Productus Cora | Carbonifère Dépôts de gypse supérieur — Dépôts de gypse (Baie de Klaas-Bilden) Age à préciser. — (Grès du culm : couches à plantes, veines de houille Carbonifère inférieur. Stigmaria in situ ; lits marins. Les lits du Carbonifère inférieur reposent par places sur le Dévo- nien ou directement sur le térrain primitif. C'est le gisement de la Montagne de la Pyramide, célèbre depuis 1894, qui a fourni les plas abondants matériaux, d’autres localités ont été découvertes lors des (1} A Narnorsr : Nachträge zur paläozoïschen Flora Spitzhbergens. (Zur fossilen Flora der Polarländer } Th., Lief, IV; 8.4-M0 ; Taf. 1-XIV ; 21 Text. pas ee W. AN :; ; Die Fossile Holzreste von Spitzbergen(K. Svenska Vetenskaps. Hétu XLV, 5; pli, fig. 1-3, 4910). S G. Narnorst Beitrage zur Geologie der re auf des Konig-Karl- Landes (Bull. Geol. Dm Upsala, X, p. 845, 4910). TRE d'esss ER EE REVUE DES TRAVAUX DE PALÉONTOLOGIE VÉGÉTALE 569 expéditions plus récentes (1912-1913). La flore du Spitzberg com- prend 67 espèces reconnues par Nathorst. Bon nombre de ces plantes appartiennent aux Pteridophylla (empreintes de Filicinées où Cycadofilicinées) : g. Sphenopteridium ; g. Sphenopteris, Sph. Nor- berqü n. sp. ; g. Adiantites, À. (reinitü n. sp.; g. Cardiopteridium, | nouveau genre voisin du g. Cardiopteris, mais qui s'en distingue par ses folioles basilaires sessiles et entières et par ses pinnules supé- rieures pétiolulées et divisées, Les empreintes de fructifications de Piéridospermées sont assez fréquentes, on y reviendra dans le cha- pitre strictement botanique. Parmi les £quisétinées, notons l'Astero- calamites scrobiculatus, nouveau pour le Spitzberg «et remarquons l'abondance des Zycopodinées, Aux formes de Lepidodendron habi- tuelles du eulm {Z. Veltheimi, L. ef. Rhodeanum) Nathorst ajoute _ quelques espèces ; le Lepidophloios scoticus, le Lepidodendron Na- thorsti Kidston ont d'abord été découvertes en Ecosse par M. Kid- ston. Le nouveau genre Arctodendron (4) est établi sur des tiges, . appartenant peut-être à une Zepidodendrée, dont les faisceaux selé- reux sont épais et dessinent un réseau à mailles allongées. Comme toujours dans ces niveaux inférieurs du Carbonifère les Sigillaria sont très rares ; l’auteurne cite qu'un Rhytidolepis ; un Archæosigil- daria cf. Vanuxemi a été recueilli dans les grès de Oerretelven. La flore de Lépidophytes du Spitzberg oifre de nombreux points decom- Paraison el des traits marqués de ressemblance avec celle de la Calciferous sandstone series d'Écosse. De même le Sphenopteris hifida, largement répandu au Spitzherg, est, d’après M. Kidston (4894), l'une des espèces caractéristiques de la Série du grès calci- fère. Groënland. — Ce même Sphenopteris bifida et d'autres formes Caractéristiques du Carbonifère inférieur (Sphenophyllum tenerri- mum, Lepidodendron spetsbergense) sont signalés par Nathorst sur la côte orientale du Groënland (1). C'est le gisement de plantes Carbonifères le plus au Nord qui soit connu, bien au Nord du Spitzhérg. ue BL Foerhandi. XL], 5 ma G. Nar THORST . . Arctodendron Kidstonii Nath. nov. comb. {Gcol. Foren. i 1919;. } .Naruorsr : Contribution to the Carboniferous flora of North: Esstern ru nland (Danmark Eksp editionen Til Gronlands Nordostkyst 1906-1908, U, Ne 12; pp. 839-346: p . XV-XXI, 1911). + 570 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Amérique du Nord. — À la suite du XII Congrès géologique international tenu en 1913 à Toronto, des excursions ont été dirigées par MM. Young et Hyde dans les bassins houillers des provinces maritimes, dans l'ile du Cap Breton et la Nouvelle-Ecosse (Canada). M. P. Termier a retracé les grandes lignes .de la géologie de cette région et M: P. Pruvost a consigné ses notes d'excursions dans les divers bassins (1) Le synclinal de Sydney (2), dont le bord sud affleure le long de la côte septentrionale de lle du Cap Breton, présente à sa. base un conglomérat et une série calcaire rapportés au Carbonifère inférieur (Mississipien — Dinan- tien) et au-dessus une succession de schistes à Lepidodendron, Stigmaria, Cordaites (schistes de la poiite Edward), des alter- nances de grès et-de lits schisteux (Willstone grit), des schistes houillers à Nevropteris Scheuchseri, N. rarinervis, Linopteris obliqua, etc... Ces schistes supérieurs représentent un niveau assez élevé du Westphalien, mais les schistes de la pointe Edward sont déjà consi- dérés comme d'âge westphalien. Le bassin de Pictou ou de New- ‘Glasgow, sur le littoral nord de la Nouvelle-Ecosse, au bord du détroit de Northumberland, est intéressant pour le paléobotaniste. Les conglomérats et lits schisto-calcareux de base supportent le groupe de Riversdale et Union, dont les schistes à plantes(Cordaites principalis, Alethopteris valida.…) doivent se placer dans le Westpha- lien inférieur, dans la même zone que les schites de la Pointe Edward. Sur les schistes du houiller productif reposent en trans- gression des formations, sans doute d'âge stéphanien, dont l'aspect lithologique, les caractères paléontologiques ( Pecopteris du Houiller supérieur), les relations stratigraphiques rappellent les Upper Coal Measures de Grande Bretagne. Le bassin houiller du Cumberland est situé dans l'isthme qui réunit la Nouvelle-Écosse au Nouveau- Brunswick (3); dans sa région occidentale (bassin de Joggins) on observe au-dessus du calcaire carbonifère de Windsor, la formation de Boss point (Millstone grit) qui a fourni des bois de Dadoxylon (1) P. Termier : L’excursion A! du He À ue géologique gpl ER : la dire rs du Canada) C. R. Ac. Se, CLVII, pp. 621-626, 1 PruvusT : Les bassins houillers du nus (Ann. Soc. géol. du Nord, XLII; pp. pt 8 aivig, pl. XI; (2) Cf. G. A. Younc et J. E. Hype (XII* Congrès géol. lutern., Livret- -Guide, PE pp. 242 252, 1915). (3} Cf. W.-A. Bell (XIIe Congrès géol.… Livret guide, N° 1, pp. 326-346, 1913)- LUE c ; ét nr RP RP RE Et MP A + Va: Bus, nt Vo INT, lp lies \ A REVUE DES TRAVAUX DE PALÉONTOLOGIE VÉGÉTALE 571 (D. acadianum), puis la formation de Joggins qui a 2100 mètres d'épaisseur et contient de nombreuses veines de houille. Ces couches de Joggins affleurenit au bord de la baie de Fundy et sont célèbres en géologie pour les nombreux troncs in situ de Sigillaria ou de Lepidodendrun, véritables forêts fossilisées sur place, qu'on y remarque au-dessus des veines. La flore des couches de Joggins est nettement westphalienne. Saint-John dont il va être question se trouve dans une anse de la rive occidentale de la baie de Fundw. A diverses reprises René Zeiller a attiré l'attention sur la flore de Saint-John, Nouveau-Brunswick, et sur les problèmes qui se posent, depuis longtemps, à son sujet (1). Cette flore, mêlée à celle de Gaspé, fut d’abord classée par W. Dawson dans le Dévonien supérieur, après examen des plantes fossiles recueillies par M. Matthew et le professeur Hartt. Dans la suite, comme nous l'écrit M. Matthew (2), des recherches sur le terrain amenèrent Dawson à ranger ces lits à plantes dans le Dévonien moyen. M. Matthew partagea d'abord cette Opinion, mäis depuis 1908 il a publié une série de notes, où il tend à prouver l'âge silurien de la flore de Saint-John, en se basant sur des raisons d'ordre stratigraphique (3). Le faciès de cette flore est cepen- dant carbonifère et même, de l'avis de MM. David White, R. Kids- ton, R. Zeiller, Jongmans (4) on ne peut mettre en doute son âge carbonifère. M. Matthew reconnait certes le faciès spécial de cette flore, mais il suppose que | apparition des types de plantes houillères . à été très précoce dans le Nouveau-Brunswick. Dès le Dévonien il (1) R. ZeiLer : Revue des ee de paléontologie végétale. (Rev. gén. de Bot., XV, p. 45, 1903; XX, p. 345, 1908. (2) Lettre du 4 juin 1920. s. Roy. II, pp. 77418, pl. I-VI, 1008) 1 1910. — Baparalle sorns of 1e Little River group (Ibid 1909, pp. 115-433, pl. I-IV) 19 ew he Flora of the Little Zones in Devonian time ? CIDIOS NV. 1911, pp. 125. 159, 491 12. — x: w fiora in older palæozoic rocks of Southern New Brunswick, Canada (Ibid. VE, 1, PP. 83-99 ; pl. I et Il) 1913. (4) D. Warre : A carboniferous flora iu the Silurian ? (Science, XXXIV, N° 875, on 440-442. He York, 1911). — W.J. Jonemans : Anle ue ng zur Bestim mung de er if bonpflanzen West-Europas mit besonderer Berücksichtigung der in der Nieder- D den benachbarten Ländern gefundenen... (Med. Rijksopsporing van elfstoffen I, n° 3, p. 374, 4914), D72 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE distingue trois flores différentes en Nouvelle-Écosse et dans le Nou- veau-Brunswick : celle du bassin de Perry ou de Passamaquoddy dont les plantes ont dû eroître sur des régions sèches et élevées.et qu'on range d'ordinaire dans le Dévonien ; celle des bassins de Riversdale et de Quaco à faciès houiller; la flore de Kennebecasis ou de Horton à faciès de culm. Ajoutons de suite que MM. D. White et R. Kidston considèrent la série d'Horton (Nouvelle-Écosse) comme appartenant au Carvonifère inférieur et que de l'avis de M. White les couches de Kennebecasis se placent à la base du Carbomfère inférieur. Ce paléontologiste a examiné des végétaux fossiles recueil- lis par M. Wilson (1) dans l'ile de Kennebecasis, sur le rivage de la baie de Keiths, comté de Saint-John (New-Brunswick). Il a déter- miné une forme de Sphenopleris voisine du Sph. vespertina White, un Lepidodendron (L. corrugatum Dawson), très apparenté sinon identique au L. scobiniforme Meek du Pocono (culm) de la Virginie. Pour en revenir à Saint-John, la stratigraphie est compliquée (14 la coupe classique de la région telle que la donne M. Matthew (2), témoigne de la présence de failles et de discordances ; on n’a souvent affaire qu'à des lambeaux de terrains et la végétation recouvre fréquemment les affleurements, en sorte qu'il est difficile de saisir et de suivre les contacts. Dans de telles conditions il est de beau- coup préférable de laisser toute sa force à l'argument paléontolo- gique. Dans sa derniére revue de paléontologie végétale R. Zeiller, après avoir rendu compte des travaux de M. Matthew sur la flore de Saint-John, concluait en ces termes : « On ne peut que souhaiter de voir des recherches sérieuses se poursuivre tant sur la flore que sur la faune de ces couches d'âge ainsi controversé, leur attribution au Dévonien moyen cadrant mal, il faut le reconnaître, avec le faciès général de la flore. » Le même savant soulignait spécialement la présence à Saint-John de Calamites et Asterocalamites du Culm, de Sphenophyllum et Asterophyllites voisins de certaines formes du Houiller. x W.d. Wisson : (Sum. Rep. Geol. Surv. Dept. Mines, 1912, p. 407, Der (2) G. F. Marrmew : The gevlogical age of the Little River Faup (areas Boy. Soc. Canadà. Ser. 3, IE, 1909, p. 69; ibid. LI, p. 133). ; De EE nl 0, not CURE FETES EURE PEUR REVUE DES TRAVAUX DE PALÉONTOLOGIE VÉGÉTALE 973 Le mémoire que Miss Stopes (1) a publié sur ce sujet fait date et résout définitivement la question de l’âge de la flore des « Fern- Ledges », de Saint-John. Les empreintes recueillies par Dawson, et M. Matthew, d'autres provenant des recherches de l’auteur sur le terrain ont été soigneusement étudiées et comparées avec les végé- taux du Carbonifère d'Europe. Certains spécimens d'interprétation plus délicate ont été soumis à la critique de René Zeiïller. Au total 29 déterminations sont fixées. Si les Lepidodendrées sont rares, par contre les Calamariées (Calamites, Annularia sphenophylloïdes, À. stellata) sont bien représentées dans cette flore dont la partie . essentielle est constituée de plantes filicoïdes { Filicinées et C'ycadofi- licinées). Des espèces de Megalopteris et Wittleseya sont comparables à des formes westphaliennes de Pottsville (Etats-Unis), d’autres espèces sont semblables ou identiques à des formes westphaliennes d'Europe : le Sphenopteris marginata Dawson ( — Sph. rotundifohia Andræ), Sph. valida Dawson sp. (= Sph. artemisiæfohoides Crépin), Oligocarpia splendens Dawson (= 0. Brongniarti Stur.). Certaines espèces du Westphalien européen sont même fréquentes : Pecopteris Plumosa, Diplothmema furcatum, Nevropteris heterophylla, Aletho- Pteris lonchitica. La fréquence des Cordaites et de quelques Cordai- Carpon est aussi l'un des traits caractéristiques de cette flore. À quel niveau du Westphalien se place-t-elle ? Miss Stopes con- clut qu'elle correspond probablement, à peu de chose près, à la zone inférieure du Westphalien moyen, La présence de quelques espèces \Annularia stellata, À. sphenophylloïides) indiquerait un niveau plus élevé dans le Westphalien moyen. Comparée à la flore du bassin de Valenciennes, cette flore des « Fern-Lelges » ne peut être identifiée absolument avec aucune des zones paléontologiques reconnues par * R, Zeiïller, mais la fréquence du Pecopteris plumosa, du Nevropteris heterophylla, de l'A lethopteris lonchitica plaide en faveur de la con- clusion de Miss Stopes. À un point de vue plus général l'étude-de la flore de Dos La est très suggestive. Elle fait voir tout l'intérêt qu'il y aurait à pour- (1) M. C. Srores : The « Fern Ledges » Carboniferous flora of St, John New- Brunswick. (Mem. Canada Dept. Mines Geol. Surv., n° 44; pp. 1142; pl. I-XXV; Fa mA » 1914. — Palæobotany versus siosthrécye in me (British c. Adv. Se. Section C : (eeoloe y) 16, Dundee, sept: 1919). — Abstract in Lt Magaz. N. S., Dec. V, IX, p. 467, 1912). 574 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE suivre ce travail d'analyse comparée des flores houillères d'Amérique et d'Europe. je Signalons tout particulièrement dans le même ordre d'idées un tableau récapitulatif des divisions du Carbonifère américain (région des Appalaches et région des anthracites), et de leurs corrélations etéquivalences en Europe. Nous avons eu l'occasion de demander à M. David White qui a établi ce tableau de synchronisme (1), des explications sur certains horizons et il nous a fourni ces rénsel- gnements complémentaires (2) € La formation de Sewell, de la Virginie occidentale, qui atteint un maximum de 1206 pieds en épais- seur, est la division moyenne du Pottsville.… Je suis convaincu que Ja flore la plus ancienne du bassin de Valenciennes ou d'Héraclée n'est pas antérieure à la formation de Sewell.… La formation de Lee, qui comprend le Pottsvuille inférieur correspond, avec une plus ou moins grande précision, à la flore de Waldenburg.. J'inceline à pen- ser qu'il est désirable qu'un nom déterminé (peut-être sudétique) _ soit appliqué à cette partie de la série de Silésie qui précède le vrai Westphalien, simes vues sont exactes. Le Kanawha ou Pottsville supérieur. tel qu'on le connait dans n0$ bassins occidentaux paraît correspondre, en partie du moins, aux Lower Coal Measures de Grande-Bretagne. Le groupe de Freeport comprend la division supérieure de notre série d'Allegheny et l'on doit peut-être le ranger dans le Westphalien, quoique primitivement j'étais porté à le placer à la base du Stéphanien, car il semble plus récent que la flore du Pas-de-Calais de Zeiller ; en tout cas il n'est pas plus ancien que l’extrème sommet du Westphalien. Notre Cone- maugh et notre Monongahela sont stéphaniens » (3). Dans les schistes d'Atchinson (Nébraska), M. Pepperberg note la présence de Nevropteris ovata, N. Scheuchzert, Lepidostrobus Salis-. (A) David Ware in Anton HanpLirscH : Revision of american paleozoic insecte (Proc. U. S. National Museum, XXIX, p. 668; 1906) (2) Lettres du 20 avrilet du 14 juin 1909. de M. P.Pruvosr : I uction à l'étude du terrain houiller du Nord et Calais. La faune c nale, Paris, 1919). REVUE DES TRAVAUX DE PALÉONTOLOGIE VÉGÉTALE 575 buryi, ete. Il s'agit du Pensyloanien moyen ou supérieur Pebnsyl vanian — Westphalien et Stéphanien) (1). Grande-Bretagne. — Avant d'aborder l'analyse dés mémoires qui ont paru depuis 1910 sur les végétaux carbonifères dé Grande- Bretagne, il semble utile de rappeler les principales divisions du Carbonifère anglais, telles que les donne M. Dixon (2}à 7. Radstockien . . . Groupe de Keele (Nord du Staffordshire). (Upper Coal Measures) 6. Staffordien (Transitivn series). » de Newcastle. » » des Etruria Marls. » » . de Black band. » D, Westphalien « + . Middle Coal Measures, (Sensu stricto) Lower Coal Measures. D) 4. Lanarkien. Majeure partie du Millstone ee rit. » Kai : B du Millstone grit. » 3. Série de Pendleside. y 8 : Limestone shales. » 2. Avonien supérieur . sy lat qi Calcaire carbonifère (8): 4. Avonien inférieur Se Écosse. — M.R. Kidston se propose de décrire des empreintes _ de plantes fossiles carbonifères, recueillies depuis quelques années dans le houiller de Grande-Bretagne. Un premier mémoire a paru qui traite de quelques fossiles du Houiller d'Écosse. (4) Parmi les plus remarquables signalons un Sphenopteris, Sph. incurva, n. sp., Voisin du Sph. herbacea Boulay, du Westphalien, mais qui en diffère par ses folioles plus petites et plus rhomboïdales et par ses R. V. PEPPERBERG : : Preliminary notes on the carboniferous flora of Nebraska (Nbr. Geol. Surv. IN, 41, pp. 313-330 ; pl. IXI, 1 2) E.E. L. Dixon : The logy of the Titterstône Clee Hill Coalfield (Trans. Roy. Soc. Edinburgh LI, part IV, p. 4064, 1917). calcaire carbonifère anglais Star dei et xt ses PR nids s su . 6) Surl le calcaire doutes de la Belgique, consulter : G. DEL , Rec calcaire Carbonifère de la Belgique. (Mém. et Travaux re ‘Facultés catholiques de e, Fasc. “os ï Va p. 349-387, 4911 ; René de Lille). (4) R. Ki : Contr ns to o wledge of British palæozoic plants Part I. Eau Es from Je Scottish Cal tn e pose Roy. Soc. Edin bargh LI, pt. IN, pp. 709-720; pl. I-IIL ; text- de 2; nov. 1916). 576 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE pinnules terminales transformées en deux lobes arqués, délimitant une cavité qui a du abriter un organe (graine ?) disparu. Ce Sphenop- teris provient du Westphalien, à l'Ouest d’ Anchinleck (Ayrshire). M. Kidston décrit une espèce nouvelle de Lagenospermum,, L. par- vulum, plus petit que le L. Aidstoni Arber sp: : il a été recueilli au Nord de Kirkconnel Church, Dumfriesshire, à un niveau westpha- lien. Angleterre. — Le calcaire carbonifère du Nord-Ouest de FAn- gleterre a fait l’objet d’études suivies de la part de M. Garwood (1), qui a donné la succession des niveaux marins, en la comparant à celle que le regretté Vaughan a reconnue dans la région de Bristol. A l'Ouest du distriet d’Arnside, à Meathop, dans la zone inférieure du Calcaire carbonifère que les recherches de M. Garwood permettent de rapporter à la zone à A thyris glabristria (C' de Vaughan) et pour préciser, à la partie supérieure de cette zone (sous-zone à. Semiluna Gregaria) (2), M. Jackson et M. Garwood ont découvert des empreintes de plantes : Archæosigillaria Vanuremi (Goeppert) Kidston et Pothrodendron sp. Jacks (8). Cet Archæosigillarin se trouve donc ici à un niveau inférieur à celui de Dyserth, Nord du pays de Galles, où MM. Wheelton Hind et Stobbs l'avaient signalé dans la zone à Seminula ($° de Vaughan). (1) . Garwoon : The lower carboniferous succession in the North-West of Eng! Me ie Journ. Geol. Soe., LXVIIL, pp. 449 586 ; pl. XLIV-LVI; déc. 4912). (2) E, J. Garwoop op. cit. 1919, re 506 et 551). (3) J. Wilfrid Jackson : On the discovery of Archæosigillaria Vanuxem Gatpee at Meathop Fell, er with a rate of the locality ( Geolc- gical aise Dec. V, seh VII, pp. 78-81, pe . J. GAR On the horizon of the r Carboniferous beds PR à Arc rehæosigi illar ria ares (Gôppert) at craft Fell {Geol. Magazine, Dec. V vol. VII, pp. 117-419, 1910). » (A suivre) Nemours.— Imp. André LESOT, Le Gérant : Emile MICHAUDON : ‘ : | $ Revue Générale de Botanique Tome 33 - Planche 46 - M. Moiriaun, Phot. Le Deley, imp.. Paris Gailes d’Aulax Papaveris. Revue Générale de Botanique Tome 35 - Planche 47 EAU EA LE RSS Ad 20 CON CN VD TE 2 CPS 1 ER APP RENE SRE PR AT PRET PP PES M. Moiztarp, phot. Galles d'Aulax minor. Le bédminl ts ex DR SÉ ANS ing à SRE tue PR RE ER EU CR PE RD AE On En ER PU St D ET PORN OM De Revue Genérale de Botanique M. Mo: LiARU, phot, Tome 33 - Planche 48 Le Deley, imp., Paris Galles d’Aulax minor. Tome 33 - Planche 49 ique ; le de Botani énéra Revue G Le Deley, imp., Paris MorLiarn, phot. M Galle d Aulax minor. Tome 33 - Planche 50 Revue Generale de Botanique Deley, imp., Paris Le M: MoruiarD, phot. Galle d'Aulax minor. _ Revue Génerale de Botanique Tome 33 - Planche 51 M. MOtLIARD, phot. 2 Le Deley, imp., Peris Galle d'Aulax minor Revue Genérale de Botanique Tome 33 - Planche 52 M. Moi Liarp, phot. Le Deley, imp., Paris Galle d’'Aulax minor. Revue Générale de Botanique 33 - Planche 53 M. Morr ARD, phot. Le Delev, imo., Paris Galle d'Aulax Papaveris. LA FLORE SEPTENTRIONALE DE MADAGASCAR ET LA FLORE MALGACHE par M. H. POISSON L'étude de la flore des pays chauds a permis de se rendre compte de plusieurs particularités de la vie des plantes. La végé- tation plus intense de ces régions montre d’une manière plus tangible l'influence du milieu. Aussi est-il indispensable, non seulement de chercher à connaître toutes les pläntes qui s'y déve- loppent, mais encore, de savoir dans quelles conditions les diffé- rents végétaux, herbacés, buissonnants ou ligneux, y a a et grandissent (1). Comme pour tous les êtres vivants, le mode de vie des plantes dépend, dans l'espace et dans le temps, de deux facteurs principaux : _lesolet le climat. Il en est un troisième, d'ordre tout autre, qui, dans la flore malgache actuelle, et plus encore dans celle de l'avenir, est prépondérant : l'influence de l'homme. Si l'on regarde une carte géologique de Madagascar on est de Suite frappé par la prédominance des terrains anciens, (archéens), Sur les terrains sédimentaires, plus récents. Un large massif cristal- _ lin, composé en grande partie de roches grenues (granites, syénites elc.), occupe la partie centrale de l'ile. Sur Ja côte occidentale, depuis le centre jusqu'à la mer, existe une série de plateaux et de Yallonnements d’âges permien, triasique, jurassique, .crétacé ou (1) Ces tions deviennent de toute première nécessité pour ES des intro- duits, soit dé d’autres pays, soit dans les cultures européenne 37 578 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE tertiaire. Au sud, ces sédiments s'étendent à travers la pénéplaine de l'Androy, jusqu'auprès de Fort- Dauphin. (1) Si, d'autre part, on considère une carte géographique, on verra que le centre est occupé par des montagnes ou de hauts plateaux qui, sur le côté ouest, vont s ‘abaissant graduellement vers la mer, tandis que, sur le versant oriental, la pente est beaucoup plus abrupte. La chaine de montagnes, quitraverse Madagascar dans toute sa longueur, du nord au sud, n'est pas dans l'axe de l'île, mais placée beaucoup plus près de Ja côte orientale que de l'autre. Il s'en suit qu’on ne trouve à l'est qu'une légère bande de terrain,entre le relief montagneux et la mer, alors que de l'autre côté de larges plateaux s'en vont en pente douce jusqu'au littoral. En raison de cette double configuration géologique et orogra- phique on a considéré trois régions dans l'île : 4° La région occiden- tale, 2 Le centre, 3° La côte est. Toutes les études d'ensemble faites sur la flore malgache (2) conduisent aux mêmes divisions et à des résultats identiques. On est donc induit à considérer trois types de fiores : celle du centre, celle de l'ouest et du sud, et celle de l’est (3). L'extrême nord de Madagascar est une région qui | comprend administrativement : la province de Diégo- -Suarez, le district auto- nome d’Ambilobé, la province de Vohémar et une partie du district | Une grande partie de ce pays ést d’ailleurs formée de dat cristallines et PA net Igueiss) mélangées à des schistes et des calca (2) I1 serait beaucoup trop long de citer les travaux entr repris sur la flore malgache (Vuir H. Poisson. Recherches sur la flore méridionale de Le M Paris, Challamel, 1912, page 214 et suivantes index sage an he Je me fera sage un devoir L'ar les Mémoire sr à _. et PÉRIER DE L s ille, dans les Annal Botanique, l'Agriculture pi vpn a Chauds, ete. — Voir auss De The floral of Madagascar (Journal of the Linnean Society. Volume XX V (reproduit en anglais dans Antananarivo naar , 1891, traduit par M. LAMBERTON Li Bulletin l'ersias mique de Ma ascar. — Ibidem. Compendium de plantes ss (Revue de Mu 91 fascicules parus du 10 septembre ISO PT 100e ht . E, Heckec. Les Plantes utiles de Madagascar (Annales Het dos Cole ial de Müärseille, 18° année, 2° série, 8° volume, 1910). — D Catalogue alphabéti que des noms malgaches de à pige (Bulletin économique # Madagascar, 2 semestre 1910 et 1* semestre 191 icurer. Géograpl botanique de Madagascar rm pratique des Pays Cana, 1914). (8) M. Viguier considère la flor d à part et admet quatre types ; el rs A lon bien cependant n'être que Te du type occidental adapté àrunc cmt sert ie LA FLORE SEPTENTRIONALE DE MADAGASCAR . 579 sakalave de Nossi-bé. Au point de vue géographique, elle se ter- mine au massif montagneux du Tsaratanana (4). Creusée de baïés profondes comme celle de Rigny, du Courrier, de Diégo-Suarez (la plus importante) eté., se terminant au Cap dAmbre, en pointe triangulaire aiguë, cette région offre au point de vue biologique, des contrastes suivant les pays parcourus et en rapport, à la fois avec les terrains à sols différents, et les conditions diverses qu'on y rencontre. Il en résulte que l’on peut y retrouver tous les faciés végétaux des autres points de la grande ile, En un mot, la flore septentrionale, dans ses diverses portions, offre une sorte de synthèse de la flore malgache toute entière. La flore des calcaires (au Windsor-Castle, à la Montagne des Français, dans Ankara ete. ) est par exemple, tout-à-fait compa- rable à celle des plateaux Mabhafaly du sud-ouest ou à celle de FAndroy de l'extrême sud. On y rencontre en effet une prédomi- Dance marquée des végétaux à latex, buissonnants et épineux, tout à fait xérophiles. . Celle des régions sableuses ou gréseuses possède des végétaux très voisins de ceux de certains plateaux de l'ouest et des photo- &raphies prises dans la plaine de Marivorano, dans l’Andrafiamena, dans l'Antsakaï, aux environs d’ Orangea, rappellent les types oeci- dentaux de l'ile du Boinia et de] ‘Ambongo par exemple, Ailleurs, les plateaux à latérite basaltique (2) des environs de Diégo-Suarez (Tanambao, Tsarhena etc.) recouverts de savanes à Graminées, avec de ci de là, de rares arbres ou arbustes, res- semblent aux plateaux du centre. (3) Le massif volcanique d'Ambre possède au contraire une ve: tation nettement tropicale qui peut se comparer à celle de la grante forêt de l’est. Enfin, dans plusieurs portions du littoral, existe la flore des palé- _ luviers, que l’on rencontre un peu partout à Madagascar. . (1) Ce massif, point culminant de Madagascar, est un des plus puissants de l'île t termine au nord la chaîne centrale (sommet : 2.880 m m.). (2) On désigne ainsi la terre rouge, ferr ugineuse, pass se la dan ieises des basalt tes. On rencon uarez, interm . les édia , oh le basalte noir et la terre ferrugineuse La de la Fr rte ». ces roches, de, Voir : : H. Porsson et Ch. d’AzirizeTre. Contribution à la végétation des Yirons de Tananarive (Etude biologique et systématique). Bulletin du Muséum it, page 171). , D80 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Avant de donner des détails sur ces dillérents faciés végétaux, 1l est intéressant d'en chercher les raisons. On peut les grouper sous deux chefs d'ordre ne lu Pol: 1° le sol, 2° le climat, et un troisième, d'ordre artificiel : l’action de l'homme, A. — GÉNÉRALITÉS L. Sol. Il est peu de régions où les terrains soient plus divers que dans l'extrême nord. Si la partie méridionale du district autonome d'Am- bilobe est occupée par des terrains archéens, on rencontre sut Cessi- vément, en remontant vers le nord, des terrains cristallophylliens plus ou moins aurifères, comme dans l'Andavakoéra et sur la Maha- vavy moyenne, des roches schisteuses permo- triasiques (1), des grès et argiles du Lias (région de l'Andrafiamena), des cale rer juras- siques (pays de l’Ankara), puis on arrive dans la région de la mon- tagne d'Ambre, gros massif volcanique basaltique, dont dépendent les plateaux à latérite rouge des environs immédiats de Diégo- Suarez. A l'est de cette ville, existe la chaine calcaire des Français, cons- tituée par des assises crélacées et tertiaires. Enfin dans quelques parties basses se trouvent des formations récentes, pleistocènes ou sub-actuelles, constituant, soit des assisesterrigènes, soil des sables ou des niet (2) = — Ces schistes contiennent des nodules à D pue bre qui Sn été page elétudiés par M. A. Mener, chef du Service dés Mines de Madagascar [Note les ss re vs la région er (Bulletin de die Melperie 1908, v e VI, 13, planches 4 et 5) |. — H. Poisson. Nole co mplémentaire k “étue de Ans fossiles de spi EPP age de he TT 7 (en pr de LeTtYE ion) |. — Au point de vue stratigr aphique : Dou- a, Sur la découverte du trias aa à Mitagasenr (Bulletin pe 4% Société Géologique 4 Fr ray. 4° série, tome X, page cast __ Jbidem. Les explorations géologiques de M. Périer de la Bathie (Comptes-rendus re des Sciences, tome CLIII, page We, fAraoût {BL ot Bulloin économique de Madagascar 1912, 1*" semestre, page 89). “Ed “et De LA Bar et Zee. Sur une flure triasiquêe découverte à Madagascar (Comptes-rendus Académie des Sciences, tome CLIT, pago 230, 24 juillet 1911 et Bulletin Dares 28 16 de Madagascar 1912, 4er semestre, age 85). LÉ ER DE LA ré - P. F is { Mines, tome XXX, 4° série, 54° année, 190, page 60 et UML eonori Fée de e Madagascar 1910, 2* semestre, page 15 37). (2) Voir Lemoine. Etuies holpgiques dans le nord de Madagascar. Thèse, de Doctorat es-sciences 1906, — R. DEcary. Note sur Iæ haute vallée de la paies “ D na Pen er LA FLORE SEPTENTRIONALE DE MADAGASCAR 58 \ À I. Climat Dans tout le nord le climat varie beaucoup suivant les régions (4). 1° Régime des vents. — On sait que Madagascar est soumis au régime des moussons, et que pendant les mois de mars à octobre, c'est-à-dire, pendant l'automne et l'hiver austral, le vent souffle dans une direction sud-est, ce qui rend la côte d’un accès difficile, en cette saison, à la navigation. En raison de sa forme en pointe, l'extrême nord de l'ile es ventilé d'autant plus que lon approche de son extrémité septentrio- nale, qui est le Cap d'Ambre ; dans cette région, la mer est presque _ toujours mauvaise. Les. Lateats d’ Ankarafabé et de Babaomby (2), qui se trouvent immédiatement aû Sud. du Cap d'Ambre, les grands plateaux. de Cap- Diégo,. de Tañambao, ,de Tsarhena ete, qui leur . font suite dans Fintérieur, sorit de cesfait, soumis.à des vents parfois très violents : il en-résulte une sécheresse considérable (3) et à parür du mois de juin, les Graminées qui poussent sur ces plateaux sont sèches, ligneuses et dures, et les indigènes, pour détruire ces hautes herbes y mettent le feu. C’est la-coutume des feux de brousse’ sur laquelle je reviendrai plus loin. Cette influence du vent, est nettement _ visible et tangible, si l'on regarde certains arbres de ces plateaux ÊRRe 1) e sont turque et LA pe taurmentié: Dans ces régions il ER CRTC _ À mesure que l'on descend En ouest, les caractères précédents S'atténuent et, dans celte région, ia mousson se fait moins sentir car _ es vents sont arrêtés: par les reliefs US jure d'Ambre. Il est {1 ; do montaones x“ i _ d'ailleursintéressantde constater l'i Sur la flore des vallées. Quelle que soit la nature du terrain, que l'on _ Soit en sol calcaire comme à la montagne des Français, en terre AN sep en Se MA er Ce" 1 nr . tue malgache, séance du 22 ri eu der os dans la Revue agricole et Do de Madai rt année, n avril-mai-juin 1920 D p. 164. sn. Poisson; La pre e de Cap- je A de Winsor arr t le Babaomby =. (Revue agricole et br 54 de Madagascar, février 1918, 16,p e 65)... . 1) Consulter pour la météorologie de Madagascar, les notes et NES publiés … depuis S vingt ans fran le Eco de Madagascar, la Revue de _ Yäscar, le Bulletin de J'Académi malgache, la Revue agricole et sat de pires, et Gui do annuels de Va Colonie. (2) Mot à moi « Le père des Bœufs » à CaysA de la densité très forte de la è Population Bite en cette région. (8) Cette sécheresse est due à l éVaporation rar rapide des eaux aprés la saison à des pluies novembre à mars). + es à _ 582 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE gréseuse comme dans l’Antsakaï, en terrain archéen comme dans les hautes vallées de l'Ifasy et de la Mamoro, par exemple, chaque fois que l'on se trouve à l'abri des vents, la végétation reparait plus forte et à types (herbacés ou ligneux) plus vigoureux et plus beaux. Fig. 1. — Acbre tordu par le vent (route des Salines, environs de Diego-Suarez), dessin d’après nature, 9 Septembre 1916. H. Poisson. — L'arbre est un Flam- boyant (Poinciana regia Bojer. Famille des Légumineuses sr 20 Régime des pluies. — Etant données les différences nombreuses d'altitude et de directions des reliefs, il y a une distribution des pluies et de la nébulosité (1), très variable dans les différentes portions du nord de Madagascar. … En thèse générale, on peut dire que la région où l'on enregistre les plus grandes précipitations atmosphériques est celle du massif d'Ambre (2). En outre, il faut remarquer aussi, qu'il pleut davantage à l'est qu'à l'ouest ce qui est en concordance avec ce qui se passé (1) Et, comme corollaire, de l'état hygrométrique. (2) Le massif d’Ambre a une altitude moyenne de 1.500 m. ; il en est de a fortiori de la région du Tsaratanana et de ses contreforts (Besofo, Andrahary, el SP NT St A) LA FLORE SEPTENTRIONALE DE MADAGASCAR 583 dans le reste de l'ile. Les deux facteurs qui jouent un rôle dans la distribution des pluies sont done : l'altitude et l'exposition orien- tale. Il n’en faudrait pas déduire cependant que les parties les plus basses soient forcément sèches, car il y a, sur la côte occidentale, nombre de dépressions occupées par des marécages (environs de Befotaka (1), plaine d'Anamakia par exemple); dépendant d’ailleurs des formations littorales. 3° Chaleur solaire. — La répartition de la chaleur est également très variable avec les différents terrains : très élevée sur les calcaires elle contribue à donner à ces terrains leur faciés xérophyte, c'est le cas de la montagne des Français, du Windsor-Castle, de l'Ankara ete. — Le rivage sableux d'Orangen, les plaines à arènes micacées de Marivorano et d'Ambilobe, les grès de l'Andrafiamena, du Leviky, de l’Ankomokomo, ete. sont également très isolés et plus chauds que les régions basaltiques ou latéritiques de Diégo-Suarez, de Sadjoavato, d'Anivorano par exemple. Le climat est done très variable suivant les différentes régions. HE. Influence de lhomme Comme partout dans l'ile, l'homme a détruit dans de notables proportions l'antique forêt tropicale malgache ; il en est résullé un changement de faciés de la flore que M. Périer de la Bathie a Signalé pour le domaine malgache tout entier, dans une étude, à la fois suggestive et saisissante (2). Partageant les idées de ce biologiste éminent, qui depuis de longues années parcourt, pas à pas, notre colonie, et qui est certes le Français connaissant le mieux la flore malgache, tant au point de vue biologique que systématique, je voudrais essayer de montrer, comment, dans le nord, l'homme a opéré. Il faut pour cela consi dérer deux cas : 4° l’action des indigènes ; 2° l’action des euro- péens. 1° Action des indigènes. — Le défrichement de portions plus ou (1) Mot à mot : où ily a beaucoup de boue. (21 PÉRIER DE x. Histoire d’un changement de faciés, ou les modifica- lions bites ou drets Fe la flore malgache (Bulletin de l'Académie malgache n° X, 1°" semestre 1912, Tananarive). ot y a E- Cap d'Ambre | Dh” : ë LE £ eg er [e>) 4, Windsor? £z . e: 0.4 e des pu) SES Fm. ë e Roitra M if de j'ais É N œ eta! 255 des Fra ® a8 Île É: au O sif de Be : Ÿ PM asS es he E Ÿ 0 ny 8: ud, pe <- ES. F' Z V ë VE + > Ler SES Q à ; Ÿ E He a O\ 18007 éad \ \— Ÿ a VE 7 4 wi \ Te m ND 5 (e) 4 Kù 62 Ô y: GO g Frvorae mbe erÿ & Ÿ © vante [R e M rofiamet} Ÿ A ar TL | Î ee LE frere = # Le dAmboli magodro pr De à M us de ; , ® Vohémar © ae 4 ©» U o 2 n. 3 > #* = ë c à < | 2 y # > At c) Afrähab 3 #, / 21 64 i © [ol J \/ cc 4 hsotees . Z 2880 L Où S | VD f/} a Le S D .S PROV> ñ 3 : , LALAVA 2 Légende : D'ANAIAL É ->....>...> Hinéraires. at. Rte, Fleuves et rivières Le _……—— Massifs et chaïnes demontagnes. —--—---—-- Limites de provinces > ; Sommets ou Pics. #53 Forts cotières de patéluviers 3, Fig. 2. — Carte de Ja région septentrionale de Madagascar 586 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE - moins étendues de forêt, dans le but d'installer des rizières, est l'ori- gine de la coutume des « feux de ‘brousse » qui se renouvellent chaque année sur une aire de plus en plus étendue. Cette destruction de la forêt primitive a été d’ailleurs faite par le fer et par le feu, d'une manière bien sommaire, et il suffit d'avoir vu des malgaches, livrés à eux-mêmes, couper du bois dans une forêt pour être édifié (1). En outre l’indigène ne replante jamais. 2 Action des européens. — L'exploitation des bois dans le nord de Madagascar est en rapport avec le développement de la colonisa- tion française dans ce pays. Or, Diégo-Suarez est un centre de coloni- sation bien antérieur à la conquête de l’île. Les premiers colons du Cap d’Ambre datent de 1880 environ. Actuellement la ville d'Ant- sirane (2) possède plusieurs usines et fabriques qui sont exclusive- ment entretenues par le bois; si lon joint à cela, les usines de la societé des Mines d’or d’ Andavakæra, les usines de conserves de viande et les besoins de quelques autres centres, on peut affirmer qu'avec la consommation annuelle du hois, dans 20 ans les forèts auront disparu pour toujours du nord de Madagascar (3). Il est heureusement fort probable qu'avant cette date, on aura trouvé des remèdes. On peut replanter en elfet, car certaines essences d'arbres, comme l’Alhizzia Lebbeck. Benth. (famille des (4) À Diégo-Suarez il a eu ERA la campagne 1914-1918, jusqu’à 10.000 hommes de troupe, in is dans les divers quartiers et dans les postes de =; Aanbogsee Il fallait voir, à la Montagne she Français par Re comment les L de rage re bois Mat sièe . 7 ur cuisine. Les troncs él oupes à 0 et échiquetés ble pra souvent, les essences uses lisses. Ebène, We À Hey employ u même titre que les bois AR Horus Il a fallu l'intervention du ru 12 a tes, et de dupe tion, pour mettre fin à cet état de choses el rot la coupe des (2) on ut {mot à mot : où il n'y a pas , nom à cause de la sécheresse du plateau environnant la ville) est À cherien e la PRE de Diégo- Suarez. ni est et o comme synonyme de Diégo-Suar (3) Ayant séjourné 42 mois dans ce pays, j'ai pu voir des étendues it a de forêt disparaître (au Sakaramy, au massif de l’Embrasure, à Mahatinjo, dans V'Ambon _ par ar x et la + savane sons apparaître. Les bois exploités auffa 4 pi à la per de caisse dote pr r lés produits expédiés en France. — M. Girot-Genet a CARS les causes de doit bbilon des furêts malgaches et am reconnaît, outre les causes énoncées ici, la fabrication intensive du charbon de bois (ce qui est vrai pour a forêt des ibouiier rs à Orangeo) et l'exploitation irraisonnée de certaines plantes industrielles (lianes à caoutchouc et bres à gomme) c’est ce qüi à eu lieu dans le sud et le sud-ouest (Intisy, etc}. LA PLORE SEPTENTRIONALE DE MADAGASCAR 287 Légumineuses) (1) se développent parfaitement et vite sur la latérite (2). En outre il est à souhaiter que l'on utilise d’autres éléments de force que la chaleur du bois (3). | Quoiqu'il en soit, la forêt malgache, dans le nord, disparait de plus en plus. Ce changement de faciés s'accomplit en deux temps. Tout d’abord, lorsque parle fer et le feu, l'on a détruit une portion de vieille forêt, il en repousseune autre, mais composée de végé- taux bien différents du premier, ce ne sont plus des arbres mais des arbustes buissonnants, lianoïdes, où dominent des espèces apparte- nant aux familles des Composées, des Légumineuses, des Asclé- piadées ete. C'est ainsi que j'ai pu noter : Plantes grimpantes, lianes ou buissons. Ipomea. sp. ? (Convolvulacées), Combretum coccineum Lam. (Com- brétacées), Gloriosa simplex L. (Liliacées), Cynanchum sp? (Asclé- piadées), Cryptostegia grandiflora R. Br. (Asclépiadées) (4), Vastus capilatus Kunth. (Graminées) (5), Clitoria Ternatea L. (Légumi- neuses) (6), Canavalia sp? (Légumineuses), Cæsalpinia Bonducella FI. (Légumineuses) (7), plusieurs Euphorbes voisines de E. tiru- calli L. etc. Arbres ou arbrisseaux. Quelques Tamariniers (Zamarindus indica L. (Légumineuses), des Papayers sauvages, Carica papaya L. (Passiflorées), le « Vonta Ka » Strychnos spinosa Lam (Loganiacées) (8), Jatropha Curcas. L. (1) Nom indigène : dar nom ne de « Bois noir », sous lequel on désigne cet arbre à la Réun (2) Des essais très heureux ont été tentés par la Société des conserves alimen- taires de la Montagne deu sea à 5 kil. de Diégo-Suarez (ancienne concession Simonetti-route se Place a Dans ces er on nr facilement utiliser la force du vent. Voir : Poisson. La Houille azurée ra agricole et vétérinaire de Madagascar, n° 8, 1919, page (4) PA indigène . Lombiri. Commune un peu partout, plante à latex caout- chouctif LA “E s de Bambous de CRE à vert tendre, relombants et enchevêlrés, à liges a formant des buissons épais (6) Ubiquiste. (7) Forme des buissons épineux très denses. (8) Fruit ou « pomme » ible, acidulé; existe ‘surtout dans les terrains sableux pr il est un des végétaux caracléristiques. 588 © REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE (Euphorbiacées) (1), des Goyaviers sauvages (Psidium pomiferum L. (Myrtacées), Terminalia crenata Bois. CO HAPrARESEST, T'urrea macrantha Dang. (Méliacées) (2 Plantes à tubercules. Ces végétaux sont désignés par les indigènes sousle nom général d’ « Ovi » qui signifie racine ou tubercule. Ce sont généralement des espèces du genre Dioscorea (3) (Dioscoréacées), ainsi qu'une curieuse Taccacée le « Tavolo », l'acca pinnatifida Forst., dont le tubercule est comestible et contient de l'amidon. [fl s'y rencontre aussi des Asclépiadées à parties souterraines renflées. Il est un fait intéressant à rappeler, c'est que dans la forêt de deuxième venue il: y a un grand nombre de plantes à tubercules,.et cependant ces végétaux qui devraient mieux que d'autres résister, SRAENEqRE à à _ leur tour du fait des feux de brousse. Ces forêts, dont celle d'Orangea fournit un bon TE se retrouvent dans différentes régions de l'ile, c'est ce que j ‘appelleraila deuxième forêt. À la fin de la saison sèche, un incendie de la steppe voisine communique facilement le feu à ses broussailles, par le vent toujours plus ou moins violent; alors tout brûle et cette fois aucun arbre ne repousse, c'est la savane à graminées qui seule recouvre le sol calcaire, et s’y développe pour toujeue (A suivre) L (1) Nom vulgaire : « Pignon d'Inde », originaire d'Amérique, Vus répandu à Madagascar, te des cultures par: fois, sert le plus SN à faire des clôtures, Î et dans les régions où l'on cultive la Vanille sert de . La voa comme celle rs Riein es une huile purgative, drastique (2 _ fleur de cette plante vx très es _— “pat pe Y ere Tho anga odorata Hooket . (A ANGuy. Description de” 64). ‘Can es). V quatre Mallicéns de déioie (Bulletin d AE Fate page 5 (2) Voir : JumeLLE à PÉRIRR DE LA Batme. Fragments biolugiques de la Flore de Madagascar. Annales du . CRE de Marseille, 18° année, 2* série, 8° volume, 1910, pages 373 à 430. 1 ce mémoire, outre le Tavolo, les auteurs : _- des arbres de la famille ‘eu Tree es ds u gen nsara: (P: D de la forêt d'Analamazotra. Bulletin du Mc 4 mb. page 04 7. LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES VEXIN FRANÇAIS par M. Pierre ALLORGE (suite) 4. — Plancton à Diatomées. C'est principalement dans la Seine, l'Oise et leurs bras morts que ce type est bien caractérisé. Des pêches périodiques fdites en différents points de la Seine, de Montereau à la mer, m'ont déjà fourni de nombreux matériaux pour une monographie ultérieure. Je me bornerai à donner ici l'analyse d'une quinzaine de. pêches faites dans la Seine aux environs de Meulan. Les listes du tableau LI ne comprennent ni les Lactétien: ni le nannoplancton. Les bactéries se rapportent à des études très spéciales, quant au planeton de centrifugation, très abondant dans les eaux de la Seine, je n'ai pu en tenir compte dans un travail d'ensemble comme celui-e1. Si l’on compare les pêches 1, 4, 6, 10, 12 et 1 bis, 4 bis, 6 bis, 10 bis, 12 bis (Tabl. Il), on constate que le plancton des, bras actifs — potamoplancton proprement dit — ne diffère du plancton des bras morts — héléoplancton — que par des caractères négatifs : peu d'éléments sont spéciaux au premier, alors que plusieurs Algues ne paraissent pas exister en dehors des bras morts, Au point de vue de la masse du plancton figuré et du ambre absolu des individus, les bras morts sont également bien mieux partagés ; en hiver, le plancton des bras actifs est peu abondant et F* 590 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE le filet ramène surtout des débris organiques ou minéraux entrainés par le courant. Les bras morts, suivant qu'ils sont en communication dia ou moins large avec le fleuve, sont soumis à des conditions analogues et l'on peut, par suite, noter toute une série de types intermédiaires entre les deux variétés de plancton. ® C'est, en somme, dans les bras morts el, accessoirement, dans les peuplements marginaux d’hélophytes qu'il faut chercher l’origine du plancton dés bras ‘actifs : le potamoplancton apparait donc comme une variété appauvrie d'héléoplancton, La même conclusion est présentée dans les travaux consacrés à celle question par Fritsch en particulier, pour un fleuve, la Tamise, dont le plancton est tout à fait comparable à celui de la Seine [107-108] et par Kofoid F151 |. : La florule des deux stations appartient à un même groupement que l’on peut appeler, d'après deux de ses éléments caractéristiques, constants toute l'année et saisonnièrement dominants, association à Fragilaria crotonensis et Asterionella gracillima. Parmi les autres espèces caractéristiques, il faut citer des Diatomées (Attheya Zachariasi, Stéphanodiscus Hantzschii, Tabel- laria fenestrata, Synedra delicatissima, des Flagellés (Ceratium Hirundinella, Peridinium inconspicuum), des Protococcales (Anhkis- trodesmus longissimus, Actinastrum Hantzschii, Crucigenia rectan- gularis, Richteriella botryoides, Golenkinia radiata, Chodatella qua- driseta) et des Myxophycées (Anabæna spiroides, Cælosphærium Kutzingianum ). Les autres Algues énumérées dans lé tableau HIT sont ou très rares { l'etraedron sp. pl.) et dès lors de valeur sociologique difficile à préciser, ou présentes également dans d'autres groupements et, par suite, moins significatives. Pour être complet, il faudrait signaler la présence dans le planc- ton (celui des bras Ra en particuher) " . manifestement adventices et, itt ou benthiques : Ex grands Closterium (C. Ehrenbergii, C. Pritchardianum, C. acero- ‘sum, C. Leibleinii), Diatomées (Melosira varians, Diatoma sp. pl, Cymatopleura elliptica, C. Solea, Surirella spiralis) et Conjuguées filamenteuses (surtout Spirogyra, Mougeotia et Oedogonium, repré- sentés par des filaments stériles). ne SE TE IR NT HN A RS PE de Que VE MON. _ Asterionella gracillima, LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS 091 Il est difficile de formuler des conclusions sur les variations saisonnières dans la composition du plancton, les pêches pério- diques analysées ici s'échelonnant sur deux années seulement. On peut toutefois, en ce qui concerne plus spécialement le potamoplanc- ton ; indiquer les faits suivants qui correspondent aux remarques générales énoncées à propos d’autres fleuves : présence de Diatomées vivantes durant toute l’année avec maxi- mums saisonniers variables suivant les espèces ; abondance des Protococeales pendant les périodes de grandes chaleurs ; rareté relalive des Myxophycées. Enfin, on notera pour certaines espèces les maximums suivants, en été, pour Ceratium Hirundinella, au printemps et à l'automne pour Dinobryon Sertularia. L'extension géographique des groupements plancioniques, et plus généralement des groupements d’Algues d’eau douce, estencore mal connu. : A considérer le cosmopolitisme d'un grand nombre d’Algues, il peut paraître illusoire de vouloir délimiter comme pour les Bryophytes et les Plantes vasculaires, des associations régionales. G. S. et W. West pour les Desmidiées [243], Wesenberg-Lund pour le plancton en général [239] ont cependant établi que certaines régions possédent des groupements algologiques particuliers et, comme le dit justement Virieux, « il n'est pas impossible de tracer les caractères généraux des régions envisagées à ce point de vue surtout si l'on examine... l'association pélagique entière d'une même région lacustre, avec ses constituants principaux et aussi ses caractères négatifs » [235 bis, p. 180 (176)]. Il en sera de même si l'on considère, par exemple, un bassin fluvial avec son réseau hydro- graphique ou un ensemble de petites stations aquatiques de carac- tères écologiques comparables, comme les mares siliceuses des plateaux meuliers ou grèseux du bassin de Paris. Pour ce qui regarde l'association à Fragilaria crotonensis el elle se retrouve dans toute l'Europe et de la plaine aux lacs de haute altitude, avec l'Amérique boréales, et dans la des variations nombreuses dans son cortège floristique distribution saisonnière des éléments. Dans le Jura, par exemple, Red .… ABLEAU qu D da _ ESS TO É (bras actifs et bras morts de la Seine) : gb, grand bras; pb, petit bras; bm, bras mor!) Pa = em =. ps La = > = #= t& DATE 15 x 18 nec 16 v 19 ES 4 1x 49 RT 27 = 2 20 2% 27 1x 20 n 5 Te DE L'EAU 13° 75 | 8e de 1245) 145 CCM AE SU 2905 26° 18° 6°5 —— HR ERNER) PERS, Ont doit À 3 am" lu a pi m & e | Lo 4 |à à 4 |4 UE +. à cs 2 n z L Zz 12 RE Z > |> Z => he Z ; 2 Z æ æ < 2 < Z Z < < < z Zzel< Z > < RCE DER ER ER RER ER ER ERIENER ES ERIECERES : SE [ec D'OR EE x EPS JS rte Eux 2 LME ss is | ss Fe 2 4 | 2 4 |< “Cp + 0h “ | ; 4 bisk 2.) 3 4 VW bis! 3 | 6 |6bisl 7 | 8 | 9 | 10 MObis! 14 | 12 |f2bis| 13 a À MYXOPHYCÉES 2 th ni Vi uedous, = ET. He Liebe Enter Es un + M. glau où et ve etre M 0e à . .… .. « | Pr . . —- ge” . . LS Code hôrI dE Kètzingianum RE es Mis Peel ;- + …. + x Polycystis Flos-Aquæ. . . . . . : ... = mi EU Æ + |. 5 Ostillatori ER RE Al + + Le À " + + A Je AQUE , |, is nes [+ f.. + + EL + z bnirolles., Si: &e rs SR à +- EM ag +ER SE = : ; > FLAGELLES = Mallomonss bf protdets: . . . +5 +5 « BAPE. + RAR UE. D. pete Pr. = Diñobryon Sertularia. . . . : . « . . . == fabt(l) r fabt} + À r'labt}.. |... abt| E<+ Fab] faht divergens. . . +. “RM MS os | | Pis. d #1: E: irolevoub te Elise Eudglena AcüSs =. :.. . se = : er .… + Phacus Pleuronectes . + . =. . . » . . . | ss 4 + + “PR, + RU te D: ' | + Fe RE En PR Prin. ES cn Cu à AS a OU LS Ac CR re 0 ns Trache ERT Mapides. 5 EU ms Lio Get ch bete + Glenodininm a A RCE Ca ie Er tae Blue Pert+ 4 A vr tabultum, =. 8. : + rs |abt =: FÈ s +- + . a à CE AS dt F r |abl Mealnaire Ha onss cui Ent : | Cane Kützingiana. . . . : HR : à LE 2 ee PE Rd - AA TS LA Stephanodiseus Hantzachii PU: he ns Ci a UE AE EEE + Le 2 St ÉCOLE Atthaya Zachariasi is: 4. - D Pat La E Hd pt fonegtral: : : 59 - : r | + a GR # ie Rae bi bt # se rragilaria crotonensis : . .‘. . . .. . sr Tite A re n 2 rare Acus delicatissima. . . . . .. £ ne sa ia LU ï$ de Fe d he fe seit g LU TS ADI CE Ps PEN EU NL CUROR ŒE QUL DS .. .. 1 + e a M ne à. oo cn Fe té se N: FAR Là M AR en PA De TE É AR NE De se A “rt: É fie abt r i: 1 Fe ht abt = - = sterionella gracillima. . . . . . . .. bt | ab A CEA EEn tata hs Le ee Er Cocconeis P1 IR ss ue ÿ \ ; Fe me PAPAP TA ERP PR TA Loir F4 ren É xrogigue donna. . 2. bit DATE ;s ho cPOATE $ Ce Ron EM ses + VU RU, “El + Pa EH REC r eg ë ERA ren bag à 1. 0 Hire hi Paule, S Fe 1 25 A & Fi s] Niragtie Mjamoiaes à: : , D elles SES El “| & N, da cor FU PRE de À + PE PL je | ie x xs f> He is à Ra A Si 2 LE ue Mon ï L k ns “ He amphioxy FE RE D ie y e ss 3e RM ET Ron Cymatopleura Solea. . . . . . . .. .. Mr D rot ao de É ie LA 3 Z CG: GARIQR, ns do genre Hi. lbl+ s + |. ; à Fe L Ê Surirella biseriata . . . . . . . at tre te ne ÿ % ER DR RAR A A RE ES cg HSE. CONIUGUEES S 2 G. Cornu. dr nr + | 2 »= Ê » marium punctulatum , . . . , . . . ES a + È ke Sturanr UE PaPRdORR. . «Re 2, | + à ve : ai ne ve su eu = << PER LA is s LE ET EL 8 CHLOROPHYCÉES | & Chlamydomonas sp. pl.. . . . . . . . .| .. | Tri +. LE abt abt + DATE 5x18 [£a Eæel16v10 Fe t 1x 19 2 LE E&| 28 v:20 28 27 1x 20 |XS f+ DE L'EAU age 75 ge | “ge agen) 445 | 6e | 7e [age | 9225 |26°| 18° |65 «x — | || —|— © a ea Es a. | ma | m ‘|e ol ; 1 | PSS RP Et LR te pres pie Lee re PRES TARN Re Pete | [EL Resa E ONE Selfsl i | 3 |éaéala sels isselse) Sel SS sis s |S [SSSR (UP RS É A KL AE RE à | AEMRAERE Fe: < + |< < 4 « < “ 4 |1 bis 3 #16 lé bist 7 | 8 | 9 | 10 [tobis 2bis| 13 rap A PR TS NT PS M ea fe. } 1 SES F2 + a Pendorina Morum : :.., .: à. + :. ë, Hide ll lat. > Eudorina elegans. : : : . : . : . : . . + MT Es | | | ES l. G Sphærocystis Sclratri : + # | SH QE | et it à ss _Pediastrum clathratum : : . . . . : . . 8% Ha le | | ÉLIRE Fe & P. duplex ns St: un ser nee tit. (E4 md diras Z P. Boryanume si: 0: es + + HR L HT: | & | + | + de g Golenkinia radiata : : : : . : + . + + . e TA +1 see ali re La Richteriella botryoides . : . : « . . . . Mick brtes Ma ei | ++ + w Chodatella quadriseta. : . . + : . . . . Die ete | LEE D doi rie AR Ris 0e Mheplet | Ps | tre + _ Tr: Sebmidliahe uns 2: A dr c SR eme Au 'SINRES fe 8 RNA . ti is 0 LUE et + HE + |. HAE + ie = Scenedesmus quadricauda RS ++ + AIT Les LH l+l+ Are 2 S. ha FLOTTE Ti UT + | + ro EE Li Tu Perte = pri. © FR RE DE er 2e me RS 6 Re 4 | h 6 S Lies Hantzschii. a AA AL TMEU RP | ## lantlr + Crucigenia rectangularis . . . : . . - . + Hi FE | MONA | ne G. Tetrapedia. . + : : : + . . " ++ ETES mis + Tetrastrum staurogoniefor me LA OTEE à # HA Ée | as Kirchneriella lunaris. + « + : + + . - . ;: ÆRElT+ |: HS ge Selenastrum gracile. MTS: der rt: | +- ++ t.. + | + Lu ictyosphærium Ehrenbergianum | - + l+ 65 se Ankistrodesmus Alle duplex | + | A+ 1 Fe spirilliformis. . . . : . . + + . . F4 | ++ + | A. longissimus. . + « .: . + . : Pres | _. + | + |+ x! + np mieroporu Dé OR | HR R hi 1 K - LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS . 595 certains laes-étangs étudiés par Virieux comportent presque tous les-éléments cités ici [235 bis]. Dans les grands fleuves d'Europe et d'Amérique du Nord |107-108, 151]; dans eértains lacs (lacs à Dia- - iomées) du Danemark [239 on peut reconnaître le même grou- pement. l Pour lautécologie des différentes espèces de celte association, il suffira de noter ici qu'elles présentent presque tous les caractères organiques ou épharmoniques bien connus et ordinairement inter- prétés comme étant en rapport avec la vie flottante : cils moteurs des Flagellés et des Volvocacées, forme bacillaire des colonies ou des individus (Synedra sp. Nitzschia sp. Ankistrodesmus longissimus, Closterium pronum), ovale ou discoïde (Cyciotella sp. Stephanodiscus Hantzschii, Cocconeis sp, tabulaire (Crucigenin sp., Pediastrum, Merismopedium), rayonnante (Actinastrum, Asterionella), spiralée (Fragilaria crotonensis, Anabæna spiroides, Ankistrodesmus falcatus spirilliformis), présente de sien (eee, Chodatella, Attheya). ire - Planeton à Desmidiées. Ce groupement n'existe. que dans les mares siliceuses établies pour la plupart dans les Carrières abandonnées -des plateaux meu- liers. Onne pourra parité de plancton que lorsqu'ilexiste une « régioi » pélagique en miniature, c’est-à-dire dans les mares d'installation ‘récente et dans celles, plus ou moins âgées, qui présentent, au- moins en hiver et au printemps, une partie centrale aquatique ou une ceinture d'eau (dans le cas dés mares à ilot de Sphaignes) dépour- vues de végétaux supérieurs. Les pêches, faites dans les mares presque entièrement envahies par les hélophytes et les hydrophytes, renferment, comme on doit s'y . attendre, un grand nombre d'espèces littorales ou benthiques : ilest alors difficile de distinguer, dans ces petites masses d’eau, les élé- ments vraiment planctoniques des éléments adventices. sR En comparant de nombreuses pêches faites, d'une part dans la _« région 5 pélagique et, d’ autre part au milieu des herbes aquatiqués marginales, soit dans une même mare, soit dans des mares à diffé- rents stades d'évolution, on peut constater que nombre d' espèces _ sont plus fréquentes dans la « région » pélagique et que certaines i sont même localisées. 596 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Leur ensemble peut être considéré comme une association auto- nome, à Raele je donnerai le nom, sans doute provisoire, d’'asso- ciation à Staurastrum cuspidatum et Arthrodesmus Incus, d’après deux Desmidiées présentes dans presque tous les relevés et exclu- sives. La liste suivante montre la composition générale de ce type de plancton d'après une quarantaine de prises provenant surtout des mares des bois de Galluis et de Guerry (Communes de Laïinville et - de Fremainville). MYXOPHYCEES Polycystis Flos-Aquæ rt glaucum gans CDR ve À A Gomphosphæria aponina Cælosphærium a D A Anabæna Sp. LES Aphanizomenon Flos-Aquæ ï né permru stagnale (1) FLAGELLÉS D tb ht Mallom cf. pro nt Pi ella ar et Sertularia , *D. so ot triihe Pyru Ta menés volvocina oi rugulosa emidinium nasutum Ho té ium tin rer uliginosum *G. cin G. PR Paridiniesé CA SA t *Ger atium cornutum DIATOMÉES *Tabellaria fenestrata Eunotia Arcus CONJUGUÉES RER monot@nium G. Brebissonii Closteriu pes 14 C. Cynthia C. juncidum He pinnatum E. binale Gosmarium Regnesi C. tinctum Xanthidium antilopæum *X, aculeatum * Arthrodesmus Incus rge *A. trian vicu À em che E monikiormis CHLOROPHYCÉES Chlamydomonas sp. pl. dise mue (1) Les espères observées uniquement dans le plancton sont marquées d’un s RER }} astérisque. PR Te PTT LE JA AU à 0 LES ere: -LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS 597 - Stephan gr pluvialis *Oorystis pésets me Su atistee Hystrix S. quadricauda S. bijugatus Crucigenia PA A ris Jlunaris *K. graci Selrastrun minutum S. g pures. -Distophariun Ehrenbergianum' Nephrocgtiun closterioides *D. reniforme N. Aghardhianum * Tetraedron PR 1. regulare *Dimorphococcus lunatus dnRistalssRide falcatus A. spiralis *Cœlastrum cambricum *C. proboscideum T. crassispinum *T. spinulosum Cette association diffère essentiellement de l'association à Fragi- laria- crotonensis et Asterionella gracillima par l'abondance des Desmidiées et la paucité des Diatomées; si les Chlorophycées sont également bien représentées dans les deux groupements, les Fla- gellés semblent plus abondants ici, surtout les Péridiniens. Ce plancton à Desmidiées est caractéristique des eaux pures sur , terrain siliceux ou sur tourbe, mais il ne semble pas qu'il soit plus riche, pas plus du resté que la flore desmidiale en général, lorsqu il s'agit de terrains anciens, primitifs ou primaires, comme G. S. West le constate pour la Grande-Bretagne [243]- Si l'on compare à cet égard deux régions géologiquement très différentes comme les Vosges et le Bassin tertiaire parisien, on remarque que leur flore desmidiale est également variée. Les éléments caractéristiques de ce groupement dofus avec la plupart des Desmidiées ci- -dessus nommées, Xanthidium et Staurastrum en particulier, des Flagellés (Rhipidodendron splendi- dum, Phacus suecica, Glenodiniumuliginosum, Peridinium umbonatum, P. marchicum), des Chlorophycées (Dimorphococcus lunatus, Cœlas- trum cambricum), toutes Algues habitant uniquement les eaux très Cest à la Gin de l'été que ce plancton atteint son maximum ; au printemps, les grandes Volvocacées cénobiales sont souvent domi- nantes, mais leur périodicité est assez irrégulière el elles peuvent également apparaître en masse durant l'été et l'automne. Comme dans le plancton à Diatomées, les Protococcales sont surtout abon- dantes pendant les grandes chaleurs; les Desmidiées atteignent i 598 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE leur maximum dans les mêmes conditions qui correspondent tou- jours, d'ailleurs, à un abaïssement du niveau aquatique el par suite, à une concentration plus élevée des sels solubles. Certains éléments se montrent toute l’année tels Tabellaria fenestrata, Staurastrum cuspidatum. Certains Péridiniens deviennent souvent dominants au printemps et à l’automne, surtout dans les mares récentes où une espèce forme parfois à elle seule toute la population algologique. L'extension géographique des associations planctoniques où dominentles Desmidiées estconsidérable puisque G.S.West a pu en étudier de régions aussi distantes les unes des autres que l'Ecosse, l'Australie et l'Afrique Centrale. A s’en tenir aux types décrits en Europe, c'est surtout dans FEu- rope nord-occidentale que l'on peut retrouver des groupements rap- pelant celui-ci. Certains « lochs, » écossais et « loughs » irlandais possèdent un riche plancton à Desmidiées où ces Algues LARURARAEE les trois quarts des espèces. Dans le Bassin de Paris, le naines des mares grèseuses de Fontainebleau présente les plus St analogies avec le nôtre (1). Quant au plancton mixte si répandu également dans Efriipe nord-occidentale (mixed-plancton de G. S., West) et dans lequel Diatomées et Desmidiées sont également abondantes, je ne l'ai pas encore observé. dans le Bassin de Paris. Les diverses adaptations à la vie flottante se otre dans le plancton à Desmidiées identiques aux adRBIAHARS signalées plus haut à propos du plancton à Diatomées. 2. — ASSOCIATIONS D'ALGUES ET DE MUSCINÉES j D'EAUX COURANTES L'aération des eaux étant le facteur. principal qui règle linstal- lation et le maintien de ces groupements, on les rencontrera dans les stations aquatiques. naturelles ou artificielles où l'eau est: soumise à un mouvement rapide et continuellement renouvelée : pierres des ruisselets, piles des ponts, vannes de moulins, barrages, talus suintants. (1) D'après des renseignements fournis par M. Marcel Denis. + ten LR CE et di 7 ER, PR NT ART Ji ES C- pire Ée conséquent, soumises à * LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS 599 On peut distinguer les associalions suivantes : - ssbwruintn 1@ , 4. — Association à Rhacomitrium aciculare-et Scapante rare et localisée dans la partie intermittente des ruisselets des hautes buttes, sur les blocs de meulière ou de grès 9. __ Agsociation à Fissidens crassipes et Cinclidotus riparius, bien développée dans la plupart des cours d'eau de ce territoire. 3. _— Association à Rhodophycées et Cladophora glomerata, - souvent juxtaposée à la précédente. 4. — Association à Myxophycées et Muscinées incrustantes réalisée sur les talus ruisselants à eau chargée de calcaire. Les deux premières sont bien définies et suffisamment connues au point de vue sociologique; les deux autres sont délimitées ici de manière provisoire faute de relevés et de documents compa- ratifs assez nombreux. ‘ Association à Rhacomitrium aciculare et Scapania undulata. Les eaux courantes à faible minéralisation sont rares dans notre territoire et localisées sur les pentes des hautes buttes où elles se manifestent par des suintements ou des ruisselets Les suintements sont occupés par des bruyères et des bois tourbeux à Sphaignes et c'est uniquement sur les pierres siliceuses des ruisselets — méulières et grès — que les espèces de cette asso- ciation peuvent trouver une station favorable. Quant aux Muscinées qui peuplent les berges de ces ruisselets, telles Pterygophyllum lucens, Pellia epiphylla, elles ne font pas partie du même groupement. Ces ruisselets sont à sec pendant une grande partie de l’année ; à l'automne et au printemps, ils sont intermittents, leur débit étant ié scipitati hériques. Les Muscinées qui \ + jh 4 Pia s'établissent sur les pierres mouillées de ces ruisselets sont, par de fréquentes alternatives d'émersion et de submersion ; c'est là une condition écologique qui favorise parti- culièrement la multiplication sexuée. Dans son ensemble (Tabl. IV), ce groupement apparait comme un représentant appauvri d'une association répandue et bien développée dans les régions siliceuses de l'Europe occidentale. _ 600 REVUE GÉNÉRALE DE‘BOTANIQUE TaBLEeAU IV ASSOCIATION A RHACOMITRIUM ACICULARE ET SCAPANIA UNDULATA À EXCLUSIVES ed oi ar DAOUIRERS ES UE NT bp ue à + + Rhacomitrium aciculare. : : : .: . . . . +” , Dry dre rires F1 AS TR MGR Cu + + ELECTIVES Dainmiaivultrin ti jf TT +- + + Hygroamblystegium irriguum . . . . .. + + ; +- PREFÉRANTES Brachythecium populeum. : . : . . . .. +- + 1 4 + ACCESSOIRES Chiloscyphus polyanthus rivularis. . . .| . + k : ur Cinclidotus fontinaloides . . . . . . .. . + - à Fontinalis antipyretica ...:... .. . .. -i- à 4 Th A IODRODIUMRS Lu des | É : À a Ca 1 dette MCD 1. — ue 5 è An Hygrohypnum palustre. . . ....... à + + : f TE réal 2 ot ac : à + F Oxyrhynchium rusciforme. . . . . . .. +- + : . æ 1. Bois de Vaux, sur grès et meulières. 2. Bois de la Bucaille, C*° d’Aincourt, sur grès, 8. Bois dela Chartre, Cre de Brueil-en-Vexin, sur grè 4. Bois du Bout-du-Bois, C»° de Montagny, sur auètes el grès. 5. Bois des Buttes-de-Rosne, Cr de Chavençon, sur grès. Voici, à litre de comparaison, quelques relevés qui montreront la composition du groupement dans l’Europe occidentale. 1. — Dans la Sèvre Nantaise et a blocs de granit submergés ou lavés _par les eaüx (relevé d'ensemble d’après F. Camus et Charrier [54 bis]) : Mado- theca Porella, Fissidens Julianus, “Partis cylindrica, Cinclidotus fontina- loides, Grimmia trichophylla, G. commutata, rivularis, Rhacomitrium, Renan, Orthothricum rivulare, Fo ntinalis “autipyretica, F, squamosa, F. Duriæi (RR), Cryphæa Lamyana, Tham prthinpe Érn eoiure riparium, Hygroamblystegium {Alu ail Rrechyihèciat plum sum, B. populeum, Scorpiurium rivale, Scler SRI cespitosum, Cirri- _phyllum crassinervium, Oxyrhynchium Lbééens dans un ruisselet, à Bergen à . — Sur schis (No 9250 m viron : AHitrie comrea, Hsplozia sphœrocarpa, Scapania mr Rbacomi- LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS 601 trium aciculare, Rh ÉrReuR. Hyarohpyau dilatatum, H. palustre, Hyoco- mium flagellare, Sprae ie m plumos 3. — Sur grès vosgiens, dans la ss ureuse, près Giromagny { Vosges), alt. 800 m Sragrals EUR Rhacommtriun aciculare, Rh. protensum, Fontinalis sque. T' um alopecurum, Hygronypaum eugyrium, Brachythecium Suite ai OnyPh hui -ruscifor “Arr se blocs de granite submergés, mn la Seuge, à Grèses (Hau‘e-Loire), alt. 115 : Alicularia compressa, Rhacomitrium aciculare, Fontinalis squamosa, F. ns Thamnium alopecurum, Hygro blystegium irriquum, Hygrehypnum dilatatum, RER comium flagellare, Brachythecium plumosum, Oxyrhynchium ruscifor 5. — Sur quartzites permiens, dans un ruisselet, aux châlets d'Entre deux-E près Termignon (Savoie), alt. 2200 m. : Scapania a uliginosa, Haplozia A lia, Rhacomitrium aciculare, Grimima mollis, G. ele his; Hygrohypnum molle. La liste 1 représente le type atlantique ou, pour employer le langage de J. Braun-Blanquet {27}, la race atlantique de l'association caractérisée essentiellement par Madotheca Porella, Cryphæa Lamy- aña, Scorpiurium rivale et secondairement par Fissidens Julianus, Hygroamblystegium fluviatile, Hyocomium flagellare, ce dernier pouvant s'élever jusqu'à 4 000 m. Les relevés 2, 8,4 représentent un type de basse-montagne, le relevé 5 enfin, un type arctique-alpin bien ditférencié par la présence de Scapania uliginosa, Grimmia mollis et Hygrohypnum molle. Ce groupement est rare dans le Bassin de Paris ; de Lamarlière (157 ter] a signalé dans les ruisselets intermittents de la Montagne de Réims, sur les meulières, une association muscinale intermé- diaire entre celle-ci et la suivante. 2. — Association à Fissidens crassipes el Cinclidotus riparius. À l'inverse du précédent, ce groupement est lié de façon étroite aux eaux à minéralisation élevée ; c’estce qui explique sa fréquence et son beau développement dans les cours d'eau de ce territoire qui possèdent tous un degré hydrotimétrique élévé. L'association se présente avec des variations qualilatives notables suivant qu'on la considère dans les grandes vallées ou dans les cours d'eau secondaires (Tabl. V); Fissidens Julianus est localisé dans la vallée de la Seine tandis que Brachythecium rivulare, Chiloscyphus polyanthus rivularis, Pellia Fabroniana, Cratoneuron commutatum ne s’écartent qu’exceptionnellement des petites rivières à eau plus froide et moins contaminée. “ 602 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Dans les sources, l'association s'appauvrit beaucoup : c'est là que l'Hygroamblystegium fallaz atteint son plus beau développement. Enfin, dans les ruisselets intermittents des rues négligées et pen- tueuses de éertains villages, l'association est réduite à deux ou trois espèces : AÆygrohypnum palustre est fréquent dans cette station souvent associé à Zarbula cylindrica, à des formes hygrophiles de Rhynchosteqium murale et de l'ubiquiste Brachythecium rulakulum et parfois à Cirriphyllum crassinervium. Parmi les éléments caractéristiques de l'association, on remarque des espèces plus répandues dans les plaines de l'Europe méditerra- néenne comme : f'issidens crassipes, Cinclidotus fontinaloides et des espèces telles que Cinclidotus riparius, Brachythecium rivulare, Hygrohypnum palustre plas fréquentes en montagne ; à cet égard, l'association apparait ici comme un type intermédiaire entre un grou- pement méridional caractérisé par Eissidens crassipes, Fontinalis Duriæi et un groupement montagnard qui comporte, en dehors des trois espèces citées plus haut, des calcicoles rares ou nulles en plaine comme: Haplozia riparia (1), Lophozia Hornschuchiana, Cinclidotus aqualicus, Fissidens grandifrons, Cratoneuron irrigatum. Voici, à litre d'exemple, deux relevés qui se rapportent à ce dernier type : 1. — Sur rochers Inondés (calc. portlandien) au Saut-du-Doubs (Doubs); alt, 750" : Chiloscyphus polyanthus rivularis, Haplozia riparia potamophila, Cinclidotus aquaticus, C. riparius, Brachythecium rivulare, Oxyrhynchium rusciform — Sur pierres inondées (caleschistes), dans un ruisselet torrentueux, forêt d'Arc, près Lanslebourg (Savoie), alt. 1480 m. : Lophozia Hornsehuchianà, Haplozia riparia, Hygroamblystegium filicinam, Hygrohypaum, P lustre, Cratoneuron commutatum, C. irrigatum, Oxyrhynchium rusciforme. 2. LA ‘Il faut ericore signaler ei un petit groupement intermédiaire entré l'association! à Fissidens et les associations dé Muscinées corticoles ; ce groupement s'installe sur les troncs et les racines dé- chaussées des arbres riverains ( Saules en particulier) inondés l'hiver: Amblysteqium riparium, Cinclidotus riparius y SONL répandus associés à T'ortula latifolia, Leskea polyeu ludosa Dialytrichia mucronatn. x À Li J LA Li Lé Tortula latifolia est l'élément essentiel de ce groupement : il forme, sur l'écorce crevassée .des Saules, des toutfes d'un gris nô1- (4) Dans les. localités du Bassin de Paris où j'ai ubservé cetle Hépatique {Duclair (S. L); la Roshe-Guyon (S--et-0.)], elle végète sur des petits blocs de craie, dans les cavées fraiches ét appirtient à un groupement saxicole aérien. Re Ps. sie Re M M ES RE ee PT ET "ES ET De in EC NE DEC RON NE PAU ELU UE te SR AM E -T; Vi ect Mg: ie ARUTME ES D LM AP dS € Ee ss; Pa RP EL ET PE RE SR D Pi TP Mo A ee HE ; LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS 603 râtre encombrées de fines particules sableuses ou limoneuses déposées par les eaux de crue. Corticole à peu près exclusive, cette mousse est très répandue dans les grandes vallées d’où elle se répand le long des cours d’eau secondaires , elle s'écarte, d’ailleurs, rarement du voisinage de l’eau (sur ceps de vignes à Cheverche- mont, sur Noyer à Chérence !) 3. — Association à RhodonR uses et ra a a glomerata. Un grand Re “Aude végètent dans les stations où s'établit l'association à Fissidens crassipes ; elles y formént un groupement dont la valeur synécologique est difficile à à préciser faute de données comparatives suffisantes, mais dont l’autonomie parait cependant réelle, et qui se caractérise essentiellement par la présence exclu- sive de plusieurs Rhodophycées et l'abondance des Diatomées en chaines et à pédicelle. L'examen d'un certain nombre de récoltes faites dans les MR cipaux cours d'eau de ce terntoire, m'ont permis d'établir une assez longue liste dont je citerai seulement les espèces essentielles : Diaromées. T'abellaria flocculosa, Denticula crassula. D. tenuis, Meridion circulare, Diatoma vulgare, D. elongatum, Synedra Vau- cheriæ, S. radians. Achnanthes lanceolata, Gomphonema constrictum, G. angustatum, G. olivaceum, G. intricatum, Cymbella lanceolata, Encyonema cespitosum. CHcoropayoées. l'etraspora gelatinosa, Ulothrix cf. tenuissima, Ü. zonata, U. æqualis, Hormidium rivulare, Stigeoclonium sp. pl: Draiieiéte glomerata, Chlorotylium cataractarum, Alicrospôra amæna, Cladophora, glomerata, C. fracta. : Ruopopnyoées. Bangia atro-purpurea, Chantransia chal ybea, Batrachospermum M CU T'horea none Lemanea fluvia- tilis, L. torulosa. Parmi ces Algues, les unes sont localisées dans Îes grands cours d’eau, telle Thorea ramosissima que j'ai seulement observée dans l'Oise et la Seine: d'autres n'existent ou ne sont abondantes que dans les eaux plus limpides des rivières secondaires, ainsi Meridion cireulare; Tetraspora gelatinosa, Drapaïnaldia glomerata, Chloroty- lium cataractarum ; Batrachospermum moniliforme est plus fréquent TaBcrau V ASSOCIATION À FISSIDENS CRASSIPES ET CINCLIDOTUS RIPARIUS ja z| « se DATE EE a + [vs mn 5 gs] un Lai & re] É] e-S 9 S | 5 | Se té Pa éSolast ie Pass |adlaulcelés s | = | SOS | Sa lé febfañlesl-< |ésles|ssles ESPECES a + |zà : à ü A À 6 6 = A za D 8 à & 20 A le (U8Fal nm pe RalsersmEs ls [«<|e {ane < ñ La = £ ê «= SA 2 = es E* RS or |=2 [FA AEMLR ESS : CAD I 2 3 4 5 ( 7 5 9 40 F1 À 19 LE A492F 14 EL 15 EXCLUSIV ES Lie à Fissidens res Hs, re + RTE RTS + Æ : LÉ TS : L'iRCDdbIRS rIBRTIUS. = Es: La HE EE E+ : ; É : : ; : Ë Brgroa by lag A er + 2 JE ; + Hd + à Hyachyteciuw rivulare . . . . ... . . . . ‘ + : + < : VES , - SRHsP Ans polyanthus rivularis. . . .| . $ k : à : «x + + |. + | + Fissiden DR eu 40 + 4 à ; à à à : : Cinelidotus fontinsloidés. >, 45 2. + , se à + ; ; Tg per Amblystegium varium. . . . . . . . . . + * " i = : é * Rhynehostegiella CUTVISAÉRE : - - + de se + | + à + PRÉFÉRANTES A pig ce DOME, - 7 de 164000 + |. OP OP EE UE RE + ls D DHRDD Se ei ai : ) : : + aa 3 ; st : Fontinalis antipyretica . . . . . . . . . HT + + SP * ; ; + E . ; 154 Due Amblystegium pes ic di + FIRE: Ru” + Ygrohypnum palustre.=. : . : + .°. : . . À ; : rene ; + | + ï Oxyrhynchium fraseltorme Rs PT er HSE + ne 5 LA OEER LEE LR SSOIRES : ANBUrS DISQUES 2 + ee Min. : 5 $ . ‘ À + : * + | + Eucladium raie Ji Re) : ; Ê 7 : : +. ; ÿ + | + j l'hamnium OOUPUM 1 D ire ; à : : : ; , : : à + |°+ Hygroamblysteyiüm flicinurn Ne ER +. |, … à . | + À + | + ; Cratoneuron commutatum . : . . : . . . : ; : à i ; + “ ; - Brachythecium pps 4. es Toni: ; + (4) Dans les tableaux analytiques, les espèces constantes sont indiquées en caractères gras. 09 AAÔINVLOG AQ HIVHANTO ANAIU no X DU Er 2 LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS 605 dans les sources froides de l'argile plastique tandis que Bangia atro- purpurea et les Lemanea s'installent uniquement au voisinage des moulins, là où l’aération des eaux est le mieux assurée. 4. - Association à Myxophycées et Muscinées inerustantes. Les eaux qui sourdent au niveau de l'argile plastique contiennent en dissolution une forte proportion de bicarbonate de chaux qui se dissucie au contact des cellules vivantes des végélaux, sous l'action de l'assimilation chlorophyllienne ; le gaz carbonique est décomposé et le carbonate neutre se dépose sur les tiges, les feuilles et les thalles des Muscinées qui végètent sur ces talus rüisselants (7: Les Muscinées caractéristiques du groupement localisé dans cettestation sont Didymodon tophaceus G, D. spadiceus RR (Ableiges), Philonotis calcarea R, Cratoneuron commutatum C. Comme espèces moins spécialisées, il faut citer Fegatella conica PC, Pellia Fabroniana PC, Fissidens adiantoides C, Eucladium verticillatum PC, Hygroam- blystegium filicinum C, Acrocladium Émre CC, Ctenidium mol- luscum C. Cette association se rattache étroitement à l'association à Fissi- dens crassipes telle qu'on l’observe dans les sources et les ruisselets embragés (Tabl. V, relevés 13, 14, 15), d'une part, et, d'autre part, aux associations saxicoles de rochers calcaires frais. Parmi les (EUR qui sr oh à ce SE les plus carac- téristiques sont les Myxophy genres Schizothrir (S. pulvinata), Calothrix { C. DaHattia) et Tolypothrix et des Chlo- rophycées du genre Gongrosira (G. Sclerococcus); de nombrèuses Diatomées d'eaux courantes ou stagnantes limpides se retrouvent ici avec quelques Conjuguées (Cosmarium læve, C. Botrytis). Sur ces talus, l'association joue un rôle dynamique important dans-l'établissement des petites tourbières de sources si typiques de ce niveau et ele représente ici le premier terme d’une série qui. mène à l’association à Schœnus nigricans et Juncus obtusiflorus. Cette succession, déjà signalée par Langeron [158] dans les marécages calcaires de pentes de la Côte d'Or, s’observe également sur les faces déclives des rochers calcaires ruisselants [67] ; sur les (1 r ce qui regarde les Myxophycées, la fixation RS mr est due à des ) Pau : hécipines plus complexes et encore imparfaitement con ae moins nettement marquée. il 606 : REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE faces. verticales, l'association tend à se stabiliser et n'évolue que très lentement. ai : Ce groupement est surtout bien développé dans les montagnes, calcaires où il s'enrichit d'éléments comme Pedinophyllum interrup- tum, Didymodon giganteus; (ymnostomum curvirostrum, : Barbla paludosa nuls en plaine ou localisés dans d'autres groupements aux basses altitudes, tel Preissia commutata qui, dans le Bassin de: Paris, végète dans la tourbière calcaire parmi les mousses de l'association à Schænus nigricans et Juncus obtusiflorus. 3 — ASSOCIATIONS SUBMERGÉES ET FLOTTANTES 4. — Association à Rananculus fluitans. . Ce groupement, exclusif des eaux courantes, est le mieux développé dans les petites rivières à eaux vives ; dans la Seine et l'Oise, il se juxtapose, le plus souvent, par sa Marge externe (1), à. des associations d'eaux à. courant affaibli et son individualité est Les éléments caractéristiques, peu nomlireux d’ailleurs, sont, avec Ranunculus fluitans, Potamogeton fluitans et Callitriche stag- nalis, des variétés écologiques d'espèces généralement stationnées en eaux mortes ou à courant faible, telles Sagittaria sagithifola, Sparganium simplex, Epilobium hirsutum, Œnanthe Phellandrium, Helosciadium nodiflorum, qui, dans ces conditions, restent stériles. L'association est complétée par un certain nombre d’'hydrophytes que l'on retrouve dans d'autres groupements submergés, Zanni-. chellia dentata, Helodea canadensis, Nuphar luteum et plusieurs Potamots, Potamogeton lucens P. pectinalus, PL. crispus, P. perfo- liatus, P. densus, ces deux derniers localement très abondants. Parmi les dominantes remarquables par leur rôle physioro- mique, il faut citer Ranunculus fluitans dont l’abondante floraison. détermine un aspect vernal bien caractérisé, Helosciadium nodiflo- rum, et Callitriche stagnalis dont le mouvant feuillage vert clair dissimule le fond de certains rûs.. | ; RS RIT Nuphar luteum et Potamogeton fluitans mis à part, toutes les espèces de l'association ont leur appareil végétatif entièrement t (4) C'est-à-dire vers les rives. A” DRE -s EN TO NI RS ES MN RU ts et Me, RE CNET LE. NN re LES ASSOCIATIONS VÈGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS 607 submergé: grâce à la constance thermique relative du milieu en hiver, beaucoup d’entre elles hivernent avec des organes verts et la continuité de l'assimilation est ainsi assurée. | Au point de vue biologique, c'est donc une association de Cryptophytes-Hydrophytes submergées à assimilation continue. Ce groupement parait avoir une extension géographique consi- dérable et se retrouve avec la plupart de ses éléments dans une grande partie de l'hémisphère boréal. 2. Association à Limnanthemum peltatum et Potamogeton pectinatus. C’est, par excellence, l'association floraie des eaux stagnantes à minéralisation élevée et à floculation abondante. Cette association présente son développement maximum, comme variété et comme densité de végétation, dans les bras morts de la Seine, en particulier dans ceux qui ne communiquent avec le fleuve que par un étroit chenal ou qui en sont totalement isolés et possèdent alors le caractère de véritables étangs. Dans les bras actifs du fleuve, l'association n'occupe qu'une bande étroite, cà et là élargie le long des rives convexes et s'interférant localement avec la Scirpaie (PI. 1). La listé suivante qui donne la composition du HSinement dans Ja vallée de la Seine, correspond à un type bien représentalif de l'association telle qu'on la retrouve dans tout le Bassin de Paris. | ” EXCLUSIVES | Naias major nr Lemna polyrhiza (1) CG, ldt mi , N. mino RR Myriophyllum spicatum PC Vallisneria spiralis PC . Limnanthemum peltatum C, idt. : ELECTIVES NS lucens C Nuphar lu CG P. pertoliatus G Ranuncu pre ya icatus PB P. pectinatus * CG, lt. #*Myriophyllum verticilla- P. ARR se tum (2) KR Lemna tri *Hippuris vulgaris RR Hydro Morsus Fine d: Ft. | \ (y pais les listes générales d'associations, les ul Be et are ne sont pas spécialement signalées ; toutes les espèces C et CC sont con (2 espèces marquées d’un astérisque sont localistes on ré bras morts. 608 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE < PRÉFÉRANIES “Riccia fluitans R, ldt. Lemna he R * Potamogeton pusillus 8 *Nymphæa alba ensus PC Catophylla m demersnm C Zanni chellia dentata PC Ranunculus 2e HFléx R Sagittaria sagittifolia CC ACCESSOIRES Fontinalis antipyretica R Polygonuin amphibium na- Drepanocladus aduncus PC tans PC Amblystegium CIRE PC Ranunculus aquatilis R A atans C Callitriche vernalis .PC emna mino C, ldt. Utricularia vulgaris RR Helodea nnatenste x PC En dehors des grandes vallées, l'association est rarement repré- sentée par des individus bien développés. Voici quelques exemples : 1. Grand fossé entre Bray-Lû et Amenucourt : Chara fœtida, Ch. hispida, Ambhysteghem riparium, Potamoygeton densus, P. natans, P. pusillus, P. perfoliatus, Hydrocharis Morsus-Ranæ, Helodea cana- densis, Lemna minor, L. trisulca, Ceratophyllum demersum, Ranun- culus aquatilis, R. divaricatus, Myriophyllum verticillatum. 2. Etangs de la Villetertre : Chara hispida, Fontinalis antipyre- tica, Potamogeton perfoliatus, P. densus, P. natans, Helodea cana- densis, Hydrocharis Morsus-Ranæ, Lemna minor, L. trisulca, Ranun- culus divaricatus, Nuphar luteum, Nymphæa qu Myriophyllum spicalum, M. verticillatum. 3. Poches d’effondrement du bois de Vaux : Chara fætida, Am- blystegium riparium, Potamogeton pusillus, P.natans, Lenna mino?, Polygonum amphibium natans. - 4. Anciennes ballastières de Gisors : Chara fœtida, Ch. hispida, Potamogeton natans, P. pusillus, P. lucens, P. perfoliatus, Helodea canadensis, Lemna trisulca, Nuphar luteum, Ceratophyllum demer- sum, Callitriche vernalis, Myriophyllum spicalum. La dominance lochle souvent absolue de plusieurs espèces détermine des faciés bien marqués ; dans certains bras morts de Freneuse et de Mousseaux, Hydrocharis Morsus-Ranæ couvre à lui seul de grandes surfaces, grâce à son abondante multiplication végétative, de mème Lemna polyrhiza et L. minor qui bourgeonnent très activement pendant les périodes de grandes chaleurs. Dans les DE LES, ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS 609 brâs actifs, le long des rives convexes en particulier, Zimnan- themum preltatum forme également des colonies étendues. C'est en été que l'association acquiert son développement végé- tatif et floral maximum ; la floraison successive d’Æydrocharis et de Limnanthemum marque, de juin à septembre, un aspect estival bien . différencié: En hiver, les feuilles assimilatrices sont détruites et la grande majorité des espèces passe la mauvaise saison à l'état de vie ralentie. Les caractères écologiques de toutes ces plantes sont trop bien connus pour qu'il soit nécessaire de les indiquer ici: de même, la synécologie du groupement a été étudiée de façon étendue par Schrôter et Kirchner /217 bis}, Magnin [168!, Gadeceau [112] et, plus récemment, par W. H. Pearsall [190]. , | Tous ces auteurs distinguent plusieurs associations Jà où je n'en distingue qu'une : à ne considérer que les caractères écologiques des différents constituants, on est amené, sans doute, à séparer les espèces à feuilles toutes submergées (type Vaias ou Potamogeton pectinatus) des hydrophytes à feuilles nageantes (type Nuphar) et du macroplancton (Lemna, Hydrocharis), mais leur juxtaposition quasi constante permet de les grouper ici en un ensemble sociolo- gique bien délimité. Le spectre biologique est très homogène puisqu'il comprend uniquement des Cryptophytes-Hydrophytes, toutes vivaces, à l'exception de Vaias, et, peut-être, de Potamogeton densus. \1) Tous ces relevés, ainsi que la liste générale, correspondent à des individus d'association développés en eau de moyenne profondeur (de 1 m. et 3 m.); dans les stations aquatiques qui se déssèchent complètement en été, le groupement s'appauvrit beaucoup, et se modifie par l'adjonction de quelques espèces qui manquent à l'association type, telles Riccia natans R, Wolffia arrhiza RR, Cera- tophyllum submersum R. Les autres éléments sont ÆRiccia fluitans, Lemna minor, L.gibba, Ceratophyllum demersum, Ranunculus tricho- phyllus, R. aquatilis. La plupart de ces done peaees végéter sur la boue humide ; (1) Les Charactes et les Muscinées ne sont pus comprises dans les Rte biologiques. ; 39 # 610 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE c'est dans ces conditions, en outre, que les Lemna fleurissent, Lemn minor en particuler. Ad Daus ces mares de faible profondeur, l'association prend souvent un caractère mixte par suite de la présence de Thérophytes à germination tardive comme Limosella aquatica, Juncus bufonius . Bidens tripartitus, et d'espèces amphibies telles Atisma Plantage, Glyceria fluitans dont le type biologique oscille entre Cryptophyte et Hémicryptophyte suivant les conditions écologiques locales. Il faut encore signaler dans res mares l'existence d'une riche flore algologique où dominent les Flagellés (saproplaneton). Comme la grande majorité des groupements aquatiques, l'asso- ciation à Limnanthemum a une extension géographique considérable: le milieu aquatique tend, en effet, à uniformiser l’action des diffé- rents climats. ee Ii suffira, pour constater la grancle uniformité de l'association, de comparer, par exemple, à la liste ci-dessus, les listes d'hydrophytes données par Marietta Pallis [186] pour deux régions distantes comme le delta du Danubeetles « broads » du Norfolk (Angleterre). Dans les eaux stagnantes ou à courant faible où s'établissent, en ceintures parallèles, Fassociation à Limrianthemum et l'association à Scirpus lacustris, de nombreuses Algues, des Diatomées en majorité, végètent sur les divers’substratums submergés : feuilles et tiges des Hydrophytes, partie basilaire des Hélophytes, pieux, pierres etc: ; leur ensemble constitue plusieurs groupements distingués par Schrôter et Kirchner :217 bis] sous les noms de Scenedesmetum, de Zygnemetum et d'Encyonemetum (pp). Faute d'avoir pu comparer dé nombreux relevés, je donnerai seulement iei la liste générale suivante établie d'après des récoltes faites dans la Seine. | Myxopnycées. Merismopedivn glaucum, M. convolutum, Oscilla- toria limosa, Phormidium uncinatun, Nostoc sphæricum, N.cuticulare, Rivularia Pisum. Diaromées. Welosira varia CG, Cyclotella Kützingiana, Denti- _cula tenuis, Diatoma vulgare, Fragilaria virescens, F. construens GC: LE Ii D FE LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS 611 F.capucina, Synedra Ulna, S. radians CC, S. capitala, S.'Acus, Eunotia lunaris, Microneis exilis, Achnanthidium ni Cocconeis Pediculus CG, C. Placentula, Diploneis qvalis, Neidium affine, Amphipleura pellucida, Navicula Pupula, N. Bacillum, N. minuscula, N. cryptocephala, N. rhynchocephala CC, N. radiosa, N. lanceolata, Gyrosigma atlenuatum, G. acuminatum, G. scalproides, à Gomphonema constrictum, G. gracile, G.acuminatum, G. abbreviatum CC, Rhoicosphenia curvata C, Cymbella amphicephala, C. Ehren- berqu, C. cymbiformis, C. eistula, C. lanceolata, Encyonema prostra- tum CC, Amphora ARErp À. ovalis Pediculus, Tryblionella angustata, Nitzschia communis, N. linearis, Cymatopleura Solea, C. elliptica. Surirella Caproni, S linearis, S. elegans, S. sprralis, Campylodiscus hibernicus. CHLoROPHYGÉES. Characium ornithocephalum, Ch: Sieboldii, Pediastrum simpler, P. Boryanum, P. duplex, P. angulosum, P, letras, Scenedesmus quadricauda, S. bijugatus, Ulothrix sp. pl, Stigeoclonium cf. flagelliferum, Coleochæte scutata, C. orbicularis, Ch:topeltis orbicularis, Microspora cf. stagnorum, M. floccosa, Œdo- gonium sp. pl, Bulbochæte sp., Tribonema sp., Cladophora glomerata. … CoNJuGufes. Spirogyra ‘crassa et plusieurs autres espèces stériles, Æyalotheca dissiliens, Closterium Ehrenbergüi, C. Leibleinü C. lanceolatum, C, moniliferum, C. acerosum; C.'Pritchardianum, Cosmarium Botrytis, C: Turpinii, C. læve. | 3. — Association à Potamogeton coloratus. Dans les eaux fortement minéralisées, mais très limpides, des tourbières à Hypnacées, on observe une association très voisine de la précédente. On pourrait même considérer l'association à Potamo- qeton coloratus comme une variété de l'association à Zimnanthemum, mais la présence d'éléments exclusifslui confère une autonomie réelle dans les limites de notre territoire, tout au moins, et, sans doute, dans une grande partie du Bassin de Paris. If faut, en outre, remarquer, qu'au point de vue HssMique les deux associations font partie de séries qui évoluent vers des termes très différents. Ce groupement trouve son optimum écologique dans les fossés et les trous d'eau profonds qui interrompent çà et là les parties émer- 612 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE gées des tourbières à Hypnacées: il est d’ailleurs peu développé etse rencontre sous forme de fragments. Le tableau VI rend compte de la constitution de l'association d'après trois listes d'ensemble svnthé- tisant un certain nombre de relevés analytiques exécutés dans chacune des trois vallées où l’association est représentée. TaBzeau VI ASSOCIATION A POTAMOGETON COLORATUS VALLÉE VALLÉE VALLÉE DU DE LA DE LA SAUSSERON TROESNE VIOSNE Chara de AE AR PS G; lat C, ldt R CRD PAQLIISSSS JAN RL EL GE Ë as ä Pr PE RE AE Ce A ee + + HDeIR HUANS SL L'eau se RR +- . Fontinalis rail EEE | RH 5 A En adunceu R + R RO à R ” Calliergon saké fan AA ME € parganiuM MINIMUM . 0 . . . R R 4 es COIOTAMS EN CC, lat PC P.n de ui PC, ldt ÉTTA CRC DASILIUS 2 nt ê R As Hidrochari Morte A a PC, Idt .. Lem sulca HR C se À gi ba PA A M if hi +. 5 L''aiaor Eee feu 7 4e Polsgonux amphibium natans . + PC + Nymiluen alba in à R PC Honor divaricatus . . . .*. at R R jf GR de nie. ae 0 RR . Hippuris vulgaris. . . ,, .. + R R Utricularia vulgaris. . . . . % PC É (1) Et var, pseudo-fluitans. Dans les petits fossés tourbeux de faible profondeur, parfois asséchés l'été, les Characées & { souvent | . + : Nymp hæa alba minor et Utricularia minor, apparaissent aussi dans cette station. Geite dernière espèce est nettement amphibie et végète tout aussi bien en pleine eau que sur la tourbe simplement imbibée ; on, la retrouve dans la bruyère spongieuse à Ærica Tetralix et sa: pré- 7 np O M ES LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS 613 sence dans ce groupement indique-qu'elle est peu exigeante en ce qui regarde la minéralisation des eaux. Quant à Nymphæa alba minor, sa présence ici correspond bien aux conditions écologiques que W. H. Pearsail assigne au « Castalia (Nymphæa) minor consocies » dans les lacs à bords tourbeux du Lancashire [1901 Les espèces exclusives sont Potämogeton coloratus et Calliergon gigantewm ; Sparganium minimum, qui se retrouve dans les eaux (rès pêu minéralisées des mares siliceuses comme élément del’ association à Scirpus justans; est également caractéristique des deux groupe- ments. Au point de vue biologique, cette association comprend des espèces appartenant aux divers types distingués par les écologistes et signalés à propos du groupement précédent. Quant à sa réparütion, l'association est mal connue: le plus souvent, elle n'a pas été distinguée. Dans le Bassin de Paris, Potamogeton coloratus est généralement accompagné des éléments cités plus haut. On peut signaler l’exis- tence du groupement dans les vallées du Loing et de l'Essone, en Champagne crayeuse, [161}, dans le pays de Bray: il se retrouve également dans les tourbières à Hypnacées et dans les lacs à bords tourbeux du Jura. sis La population PA RONSE (planeton exclus) qui végète dans les fossés des tourbières à Hypnacées, fixée aux Hydrophytes et aux Partiés submergées des Hélophytes, comporte un certain nombre d'éléments rares ou nuls dans les eaux des grands fleuves et des mares siliceuses. La liste suivante qui représente la population des grands fossés de la tourbière d’Arronville donnera un bon exemple de ce groupe- ment : Diarous SES. — Mferidion circulare, Caloneïs silicula, C. latiuscula, Eucocconeis flexella. | Diploneis Er Eunotie Arcus, Epithemia Argus, Surirella Constricta, S. spiralis Se ele Mou ugeotia ALNE D Zygnema cruciatum Spirogyra sp. pl. .ster., nium éruciferum, Ple aium res atum, Clostérium Lea ae Û. Frans hu monili ram, ge à QG idio osporum C. 2Y£, ceum, Cosm , CG. svortella, C. nn me, GC. re atum, C. su Ts AS D cran G. Bot trytis, iolsoes dissiliens 614 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE CHLOROPHYCÉES. — Tel raspora ulvacea, T. gelatinosa, Characium strictum, Pediastrum integram, P. simplex, P. angulosum, Hydrodictyon reticulatumæ. Nephrocytium Aghardhianum, Scenedesmus bijugatus, Ulothrix cf varia- bilis, Chætophora elegans, sas incr Asnits AE OIAARN um Kuülzingianum, Coleochæte pulvinata, Œdogonium Sp, pou Né ne van cochleare, Bul- bochæte cf. tairabilis, Ghanibers ne | RuopoPayGÉES. — Batrachospermum moniliforme. Faute d'autres relevés, il est difficile de se prononcer sur la valeur du groupement ; en ce qui concerne les Desmidiées cepen- dant il faut noter que plusieurs des espèces citées iei manquent aux mares siliceuses et aux tourbières à Sphaignes et sé localisent dans les eaux à minéralisation élevée où elles constituent un petit groupe- ment calcicole s’opposant aux Desmidiées calcifuges des eaux pures. Parmi les Chlorophycées, Chætophora incrassata eliTetraspora ulva- cea préfèrent également les eaux limpides, mais minéralisées, des tourbières à Hypnacées. 4%. — Association à Scirpus fluitans et Potamogeton poly gonifolius. .C'est un groupement bien caractérisé qui se localise dans les mares siliceuses à fond tourbeux des plateaux meuliers où il repré- sente le premier terme complet d’une série aboutissant lypiquement à la bruyère spongieuse à £rica Tetralix et au taillis de Chène à sous-bois de Myrtille, série que nous étudierons au paragraphe des landes et bruvères. Eparses au milieu des PACE et des bois, ces mares, anciennes fosses d'extraction de la meulière, apparaissent comme de petites unités bien individualisées topographiquement, mais correspondant en réalité à un complexe de stations ; elles présentent, suivant leur âge, des associations distinctes qui se prolongent les unes dans les autres et que l’on peut rencontrer soit isolément dans des mares différentes, soit en juxtaposition dans une même mare (PL. 16, phot. Let Il). Le plan ci-contre (fig. 19) figure un exemple remarquable de mare assez évoluée où voisinent six groupements différents : la bruyère spongieuse à £rica Tetralix établie sur l'ilot de Spaaignes, l associa- tion à Scirpus fluitans dans la ceinture d’eau, l'association à Héleo- charis multicaulis et Carex rostrala qui occupe la marge extérieure de cette ceinture, sara à Cicendia filiformis et Stereodon PRET LS je hd ar te. Ke cp A Ed PPS LA Jose: + he er SRE 4 die CE A Z Lo LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS { Mende de De LS RSS RL CRE MARS SEE RTS °c a RER A | 19% HeSRe ST y ! cc == \ \ A M ACTA Di de | Lonsios . .. Si Re | | À Pen AE \ NN Ÿ NI LA # NX < \ \ Y\ \. Ÿ : \ SJ / ORAN ep PRE Le ! 4 £ ; dou 0 + Ein Ki EE TER ae 93 * m = = Lol = + — 9 Si ex 100 — NÉE a y" ét 3 EL e : | Le EE PT g Er nt EAST - Mie NO dE oo. à... = LUE LAN LS vo * Le à 0° vs ë 1 ÉD Co Ho E Lure ; 1 0 7 y de è G e LE à Oo + à E S nm. % 5 si a pu pe Lu A m4 a) 9 + p A D. mi << « }. tion des divers groupements. isposi à Commune de Lainville trant la d iceuse ancienne Mon (Plateau: meulier du bois de Guerry, — Plan schématique d'une mare sil Fig. 19, -616 REVUE GÉNÉRALE DE se ere arcuatus sur les grèves asséchées l'été et, enfin, le planeton à Desmi- diées et les groupements d'Algues benthiques. Le tableau VIT renseigne sur la constitution dé l'association à Scirpus fluitans ; les six relevés d'ensemble qu'il synthétise pro- viennent des localités suivantes : 1. Bois de Guerrv et de Galliuis. 2. Massif d'Arthies-Maudétour. 3.-Bois de la Chartre. 4. Massif de l'Hautie. a 9. Molière de Serans. 6. Massif des Alluets-Marly. Ce dernier relevé, qui se rapporte à un plateau meulier situé en dehors des limites du Vexin, figure ici à titre de comparaison. L'association à Scirpus fluitans est bien invidualisée dans les mares assez profondes (plus d'un mètre) et à bords abrupts: dans les mares plates, à bords faiblement déclives, elle est en mélange avec l'association à ÆHeleocharis multicaulis. Directement alimentées par les précipitations atmosphériques, ces petites mares ont un régime hydrostatique très irréguber ; leur niveau aquatique est soumis à des variations de grande ampli- tude au cours d’une même année et d'une année à l’autre. Sauf les Hydrophytes exclusives, Utricularia vulguris, U. neglecta, Callitriche hamulaia, Myriophyllum alterniflorum, les autres élé- ments de l'association peuvent supporter un assèchement estival prolongé et végéter et fleurir sur la vase tourbeuse qui forme le fond de la plupart de ces cuvettes. On observe ainsi des gazons, purs ou mélangés, de Scirpus fluitans, Helosciadium inundatum, Juncus supinus, représentés alors par des formes terrestres radi- cantes. Potamogeton polygonifolius persiste dans les groupements . consécutifs et végète encore parmi les Sphaignes lorsque la mare est entièrement envahie par la bruyère spongieuse à Erica Tetralix. En dehors de cette plasticité vis à vis des variations écologiques, caractère commun, d'ailleurs, à nombre d’Hydrophytes et d'Hélo- phytes, il n'y a pas lieu d'’insister sur les caractères épharmoniques si souvent signalés, des plantes aquatiques. C'est en été que l'association atteint son maximum végétatif et floral ; parmi les espèces localement dominantes /Scirpus fluitans, es LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS 617 TaBceau VII ASSOCIATION A SCIRPUS FLUITANS ET POTAMOGETON POLYGONIFOLIUS 1 2 3 4 5 ü EXCLUSIVES Nitella RAA a Mt RS OUEN LEE LU ss R se Eu Fee M. iranslutens : .. Ju, a R HOT RE OMR ROUE Sphagnnm cuspidat plumosum .| KR st din pas 4 Potamo sgcton ur AIDES: ae à ai se ce à + SCirpus Ut ane Ter US C PCAFEIG G +- Callitriche qe D TR UP ORNE TM RR re sa ie Helosciadium inundatum . . . . . re si PG + ÉLECTIVES OR D PAC LS DR ne ee Le à mx Lu i. Sphagnum Gravetii sabmersum. :| °C G G R PG — Juncus supinus {luitans. ... . : . CA CG C PC C 4 ; Potamo n} | s PC C : ve + Peplis Portula callitrichoides Û PC C R C ù 14 Myriophyllum alternifl RR RR + Utficularia neglecta . . . : . . . R R in S Litorella laicustris : 1116 410. PG é PRÉFÉRANTES Drepanocladus sites LUS ati bee 4, Hi tiR PG R 4 Pilularia globulifera natans. . - | .. . FG +- Potamogeton ONU E a à LC BR 2 2x RR Ca Sparganium minimum + . + +... R R RR ° Eh Utrivcularia: minor, . +. .:: + : RR re RR ACCESSOIRES Han stogiun riparium,:. "+ pe s -e R ‘ + Acrocladium cuspidatum . . . . . ñ bé, 5 PC R + Pot ne: MARS «ae. “PC R + C R _ Ciycobhe plie 4 : 2e - 2 R de - F. Die es : G CG C _ jenpens sise PES RER Ut C PG C (@: € Ÿ ÆMRRE MIDOË, ee Len Ne dr ne À . s 3e Pine ne à HP TEE patans . :| RR a D: PC | BR + JYrmphæx aide. es sir a: dE Ne RR Fa - Ranunculus aquatilis . . +: : - - : à Re = RR Le 4 Utricularia-vülgaris . . . . . . RR | BR R gi RR . 618 REVUE Gx ÉNÉRAL E JE BOTANIQUE Potämogeton polygonifolius), aucune ne possède d'inflorescence vivement colorée et les aspects saisonniers n'ont pas la variété qu'ils offraient dans l'association à Limnanthemum . En hiver, il faut noter la persistance de feuilles nageantes vertes chez les Glyceria, de toulfes et rosettes de feuilles chez Scirpus fluitans, Helosciadium, Litorella. Les procédés de dissémination des espèces de ce groupement sont particulièrement intéressants à considérer parce que ces plantes s'établissent ici dans des stations artificielles créées par l’homme : il faut donc admettre pour la plupart d’ entre elles un transport à distance (£). En effet, si quelques unes, représentées ici par des formes aqua- tiques (Agroshis canina, Peplis Portula, Juncus supinus), se retrouvent abondamment dans les dépressions humides — les chemins surtout — de {ous les plateaux meuliers et se propagent facilement de proche en proche, pour les Hydrophytes propre ment dites, absentes de ces stations, il faut invoquer l'intervention de facteurs de dissémination plus parliculiers ; aucune de ces Hydro- phyles n'est susceptible — les Muscinées et les Algues exceptées — d’être transportée par le vent, il faut donc expliquer leur présence par un autre agent. Comme les mares sont souvent visitées par des oiseaux migrateurs, l'on doit admettre qu'ils ont eu le rôle essentiel. dans le peuplement végétal de ces mares, des premières formées, tout au moins. Ge sont les formes aquatiques des trois espèces citées plus haut — Agrostis canina, Peplis Portula, Juncus supinus — qui appa- raissent les premières dans les trous à meulière abandonnés. Juncus supinus fluitans joue un rôle très important dans cette phase. et couvre certaines mares de son réseau rougeâtre. Le spectre biologique est homogène comme celui, d'ailleurs, de tous les groupements submergés ou flottants ; il comporte unique-, ment des Cryptophytes-Hydrophvtes, les unes libres comme les, { + ue donnée qu puisse admettre l'existence de ces pièces d’eau na l'origine artificielle des maires que nous étudions ici # te contre parfaitement établie, l’âge de beaucoup Pt elles étant même co ne OR ERP RER ER TE RE Lu LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS 619 Utriculaires et Myriophyllum alterniflorum. les autres enracinées. Parmi celles-ci, Litorella peut, suivant qu'elle reste submergée ou non en hiver, être Hydrophyte ou Hémicryptophvte. Cette association se retrouve dans toute l'Europe occidentale où elle accompagne constamment la bruyère à Erica. Tetralix et V'asso- ciation à Cicendia filiformis. Voici quelques termes de comparaison qui montreront la valeur synécologique du groupement. 1. — Mares de Franchard, forêt de Fontainebleau : Nitella AE Sphag- mun cuspidatum, S. Gravotii Drepanoecladus fluitans, Pilula ÿ10 bu lifera ata : ÉrOpSi idea get à us flui , Ranunculus hololeucos. a trip dut mi pie Callitriche re mulala, Ël atine Alsinästrum, Hel Fr inu 2. — Mares de bruyères do Sologne + ‘ERA RE Hd Potamogeton poly- on P. gramineus, Alisma ep pus dif due agrostidea, Scirpus fluitans Mat Mapa yllus, J. supinus flui unculus hololeucos, R. PAYS AR R. aquatilis radians, Myrophy tu Dites Helosciadium inundatum, Cr iles minor ‘Br emii, U. vulgaris, U. neglecta, Litorella lacastris 8. — (juveites de dunes anciennes, île de Fano (Danemark) (d’après C. Raunk {200 bis}: Potamogeton natans, P. gramineus, Scirpus fluitans, Myrioph} um k psc feru Helosciadium inundatum, Litorella lacustris, Lobel Dortman 4. — MEN et fossés des landes et mére de l'Allemagne du Nord, FRS P + SES A 196-206] : Sphagn papa Léa A um affine imum, l'otamogeton po FE gonitolius, Scirpus flaitans, Juncus DIE nüjtns: Ranunculus hololeucos, Myriophyllum alterniflor nt H-losciadium inundatum, Utricularia inter- media, Litorella, Lobelia PORN: L'association se retrouve également dans certains lochs tour- beux d'Ecosse [240-241] avec la plupart des espèces citées dans les listes précédentes (ef par ex. [241, pp. 116-117). Outre le puis à Desmidiées analysé plus haut, on rencontre dans les mares siliceuses un groupement d'Algues où les Desmi- diéés sont aussi très abondantes avec plusieurs Diatomées rares dans les autres stations aquatiques et appartenant surtout aux genres Pinnularia, Stauroneis, Frustulia, Eunotia; toutes ces Algues vivent parmi les pluntes submergées de l'association à Scirpus fluitans, et comme je l'ai déjà signalé à propos du plancton 620 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE à Desmidées, il est souvent difficile de distinguer les éléments euplanctoniques des espèces benthiques. D'après l'examen d'un nombre important d'échantillons prove- nant des mares siliceuses des plateaux meuliers du pays d'Arthies et de l'Hautie, j'ai pu établir la liste suivante (1) : MyxopHycÉéEs. Synechococcus æruginosus, Chroococcus turgidus Ch. minutus, Anabæna catenula, Cylindrospermum majus, Scylonema tolypotrichoides RR (bois de Guerry), Hapalosiphon fontinalis PC, Stigonema ocellatum KR (bois de Guerry, P'Hautie). FLAGELLÉS. Rhipidodendron splendidum C, Synura Uvella. Draromées. Tabellaria flocculosa C, Eunotia flexuosa R (bois des Garennes), £. pectinalis PC, E. linearis C, Æ., gracilis, Caloneis amphisbæna R linares récentes aux carrières d'Arthies), Frustulia rhomboides PC., F . vulgaris C, Navicula binodis, Pinnularia subca- pitata, P. major C, P. viridis Stauroneis Phœnicocentron, Epithemia Argus, Nitzschia Sigma. ; ConNJUGUÉEES. Spirogyra cf insignis, S. nitida, S. tenuissima, Z'ygnema pectinatum, Zygogonium ericetorum, Cylindrocystis Brebis- sonti,. Netrium Digitus C, N. interruptum, Penium. Libellula, P. Cylindrus, P. spirostriolatum R (bois de Guerry, l'Hautie), P. minu- tum, Closterium didymotocum C, C. macilentum, C. costatum PC, C. intermedium, C. Jenneri R (bois de Galluis), C. Lunula, C. Ralf- sû, C. Kützingü P LÉ: rostratum, C. setaceum, Docidium Baculum, Pleurotænium 1rabecula, P. Ehrenberqii PC, Tetmemorus Brebisso- ni C, Euastrum binale CG, E. humerosum, E. Didelta, E. affine, E. ansatum, E. oblongum G, E. elegans, Æ. pulchellum (bois des Garennes) ,£. pectinatum C, E. gemmatum, E. verrucosum PC, Micrasterias truncata PC, M. papillifera, M. fimbriata, M. rotata CG, M. denticulata C, M. Thomasiana RR (l'Hautie), Cosmarium Pha- _ seolus, C. tinctum C, C. pyramidatum C, C. Pseudo-pyramidatum RE (bois de Guerry), C. moniliforme PC, C. connatum, C..obliquum (bois dé Guerry), C..pygmæum, C. difficile R (bois de Guerry), C. contractum RR (bois de Guerry), C. Cucurbita, C. Portianum PC, C. margaritiferum, C. Blyttii RR. (bois de Guerry), €. tetraophthal- mum R (lHautie), C. Quadrum R (bois de Galluisi, €. amænum, ” 4) Afin dé ne pas trop allonger cette liste, la pare des espèces Lonineqnes signalées dans le tableau 111 n'ont pas été répétées ic +1 p : LS LP RAD SIT A TT RE ER PNR Ce 7 RE GE TL les Mr rot LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS 621 Nanthidium armatun R {bois de Guerry, la Chartre), Arthrodesmus convergens, Staurastrum alternans, S. punctulatum, S. polymorphum, S. teliferum, S. Brebissonn, Sphærozosma excavatuim PG, S. granu- latum R (bois de Guerry, la Chartre), Hyalotheca dissiliens C, H. mucosa, Desmidium Swartzii PC, D. quadrangulatum R VHautie. CacoropPuycées. Palmodictyon varium R \la Chartre, bois des Garennes), Glæocystis vesiculosa CG, Schizochlamys vesiculosa RR l'Hautie), Apiocystis Brauniana G, Characium Sieboldii, Ch. nasutum C, Ch. ornithocephalum G, Eremosphæra viridis G, (ilaucocystis Nostochinearum R (bois de Guerry), Geminella mutabilis R (bois des Garennes), Draparnaldia plumosa, Chætophora elegans, Micro- thamiium A ützingianum R (bois de Guerry, la Ghartre ), Coleochæte soluta, C. scutata ©, Microspora sp. pl. Oedogonium suecicum et Sp. pl. ster., Bulbochète sp., Ophiocytiun cochleare GC, O0. Arbuscula PC, T'ribonema bombycinum. RaopopayGées. Patrachospermum vaqum R (bois de Galluis). Il est assez difficile de faire le triage sociologique des éléments de ce groupement, mais on peut toutefois remarquer qu'un certain nombre d’entre eux paraissent liés de façon étroite, sinon exclusive, aux eaux peu minéralisées des, tourbières à Sphaignes. Gette coexistence se répète d'une façon frappante dans les stations aqua- tiques-où des conditions chimiques analogues sont réalisées, comme c'est le cas pour les mares siliceuses de ce territoire, qu'elles possèdent ou non des Sphaignes. Avec la plupart des Desmidiées et des Diatomées enumérées ci- dessus, il faut citer comme éléments également caractéristiques Scytonema tolypotrichoides, Stigonema ocellatum, Rhipidodendron splendidum, Palmodictyon varium, Apiocystis Brauniana, Eremos- phæra viridis, Ophiecytium Arbuscula. Dans les petites dépressions humides de la bruyère spongieuse à Erica Tetralix établie sur pentes, fosses de drainage ou cuveltes naturelles, on retrouve un groupement analogue mais où les grandes Navicules (subg'en. Pinnularia) sont plus fréquentes et la flore desmi- diale moiñs variée et moins abondante, ce qui parait confirmer la distinction établie par Cedergren en Suède entre le Sphagnetum doi tum desmidi distinction que G. S. West “# D a contestée [242]. “ 622 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Parmi les espèces que j'ai rencontrées seulement dans les parties inondées de ces bruyères de pentes tourbeuses, je citerai les sui- vantes : Diaromées. Eunotia tetraodon R (Chavençon), Æ. exiqua, Pinnu- laria nobilis C, Stauroneis Phænicocentron PC (Aincourt, Vaux), Rhopalodia qibba R (Serans), Surirella splendida PC. ccum, Euastrum crassicole R (Cha- Consucuées. Mesotænium macrococcu vençon),. Cosinarium ('ucumis, C. quadratum, C. cœlatum PC Staurastrum orbiculare R (Chavençon). Il faut noter, en outre, la rareté des petites Desmidiées, si abondantes dans les mares, les Cosmarium en particulier ; par contre, les grandes espèces Vetrium Digitus, Euastrum oblongum, Closterium Lunula, les Micrasterias sont ici localement très abon- dantes. Ces groupéments correspondent au Sph G.S. West [242]. agnum-bog association de %. — ASSOCIATION D'HERBES AQUATIQUES A BASE INONDÉE %. — Association à Scirpus lacustris et Glyceria aquatica. Comme l'association à Limnanthemum, celle-ci joue un rôle important dans les grands eours d’eau qu'elle borde d'un ruban discontinu, dilaté sur la rive convexe, aminei et souvent nul sur la rive concave. | Au point de vue de la richesse flonistique, l'association présente dans ce territoire deux types extrêmes ; l’un, d'une densité et d'une variété remarquables, se réalise dans les bras morts à caractère stagnal bien marqué, l'autre, très appauvri,s observe dans les cours d’eau secondaires à courant rapide où Scirpus lacustris, en colonies lâches, peu étendues et généralement stériles, est accompagné de quelques-uns seulement de ses associés. Dans l'Oise et la Seine, la Scirpaie prospère surtout sur les fonds vaseux inondés durant toute l’année et dont la profondeur ne dépasse pas 3 m., la plupart des espèces ne s'avançant guère au delà des fonds de { m. Confinant à l'association à Limnanthemum SUT LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS 623 sa marge interne, la Scirpaie se mélange localement à celle-ci pour former un groupement mixte bien développé surtout lorsque les hampes des Hélophytes sont peu rapprochées (open reed-swamp des | phytogéographes ariglais). Ce « miclium » correspond. d'ailleurs à un stade évolutif, intermédiaire entre les deux associations ; un groupement mixte s'observe également sur la marge externe de l'association au contact de la Saussaie. La liste suivante, qui résume de nombreux relevés faits le long de l'Oise et de la Seine, correspond'au type classique de la Scirpaie telle qu'on observe dans les grands fleuves de l'Europe tempérée. k CARACTERISTIQUES Butomus umbellatus e Nasturtium RÉ PAPAINEE C Leersia oryzoides PC Sium latifoliu RR Glyceria aquatica CC, ldt S. SR TT R Seirpus à PC Stachys palustris PC Carex ripa C Galium elongatum ue vdralapathun C ‘Inula britanica PC R. ma RR Senecio paludosus R UBIQUISTES DES ASSOCIATIONS RÉÉLQRESAES F4 Equisetum limosum R, ldt Carex vesicar R “ Typha latifolia -C. ldt Iris D So À pb us ; T. angustifolia C, ldt Polygonum amphibium PC. k Sparganium ramosum CC, lt Thalictrum flavum PC S. simplex PC Spiræa Ulmaria PC ‘s Alisma Plan C Lythrum Salicaria Li Phragmites commis CC, lt Epilobium hirsutum ie Scirpus lacu CG, ldt Œnanthe Phellandrium PC EMMA Pahstris PG Lysimachia vulgaris R Ro Carex R Seutellaria galericulata KR 2 : ue. R ' Lycopus europæus C : ACCESSOIRES A lopecurus geniculatus R Myosotis palustris PC Glyceria fluitans # Mentha aquatica R Phalaris arundinacea Solanum Dulcamara Carex Pseudo-Cyperus RR DS Bet PC Caltha palustris pe : Eupat nnabinum PC Nasturtrum officinale r hote PAIE isainl R Helosciadium nodiflorum he : Sauf Lab oryzoides, Scirpus maritimus et Sium latifolium qui sont exclusifs des grandes vallées, tous les éléments énumérés dans la précédente liste se retrouvent dans les vallées secondaires ; l'asso- ciation se réalise ici dans les fossés peu profonds ve d'un mètre) 624 ; REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE qui drainent les prairies marécageuses et dans les dérivations artifi- cielles des rûs. Plusieurs espèces rares dans l'Oise et la Seine sont ici fréquentes et localement abondantes, telles Sparganium simplex, Glyceria fluitans, Caltha palustris, Sium angustifolium, Scrofularia aquatica; quelques-unes même ne s'écartent guère des vallées secondaires, ainsi Cutabrosa aquatica, Teucrium Scordium, Œnanthe fistulosa, Veronica Anagallis, V. Beccabunga pour ne citer que les plus importantes. Voici, à titre d'exemple, un relevé correspondant à cette variété de Scirpaie : | Fossé de drainage, ‘entre deux prairies, à Sant-Clair-sur-Epte: Equisetum limosum r (1) Hypericum tetr Re um r Sparganium ramosum dt Lythrum Salie abt Phalaris de . CE abt Sium nue db rr Glyceria flui re Stachys palustris pa ex ri dt Mentha aqu r C.Pse PORT h Teucrium Scordium 1 Juncus conglomeratus Pa . Serofularia aquatica abt Caltha palustris , Galium elongatum pa a Ulmaria c abt Senecio paludosus abt Lotus uliginosus r Achillea Plarmica r Euphorbia palustris rr Il faut encore signaler des Scirpaies bien développées aux cMRES de la Villetertre, à ceux d'Halincourt et de Villarceaux. Les particularités écologiques de la Scirpaie ont élé suffisamment étudiées par les monographes des groupements aquatiques pour qu'il soit utile de les signaler à nouveau ; je me bornerai à insister sur le caractère social que confère à beaucoup d'Hélophytes de cette association la moe d'organes de Ps végétative très actifs. Il en résulte la TR TEA locale de plusieurs espèces particu- lièrement bien douées à cet égard, telles Scirpus lacustris, Sparga- nium ramosum (P].1), Phragmites communis, Glyceria aquatica (PI. 2) les l'ypha, toutes espèces qui ont ici un rôle dynamique capital en contribuant à la réduction de la surface aquatique, puis à 1 élévation du fond. Pour employer la suggestive terminologie de J. Pavillard [189 BA: elles ont à la fois un rôle destructeur vis-à-vis de l’associa- (1) Les abréviations correspondent aux cinq degrés d’abondance adoptés dans ce mémoire (cf, p 47). LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS 625 tion à Limnanthemum et un rôle édificateur et conservateur vis-à-vis de l'association dont elles font partie. Des différents faciès que l’on peut distinguer dans la Scirpaie, le - plus aquatique est le faciès à Scirpus lacustris. Dans la Seine, cette Cypéracée sociale s’avance jusqu'aux fonds de 3 m. Les peuw- plements souvent purs qu'elle y forme sont surtout bien développés dans les petites anses à eau tranquille et peu profonde qui inter- rompent cà et là les berges ; dans les bras actifs, l'extension de ces peuplements vers le milieu du fleuve est limitée par le courant. Ici comme dans les lacs du Jura [168] et au lac de Grandlieu [1121 Scirpus lacustris marque la ceinture d'Hélophytes la plus interne. Le faciès à l'ypha angustifolia trouve son optimum écologique dans les bras morts à demi-comblés, à fond vaseux ; certains sont presque entièrement envahis par les peuplements denses de cette Hélophyte (Freneuse); T'ypha latifolia, qui peut végéter dans des stations relativement sèches (1), est plus : rare et ne forme pas ici de peuplements aussi étendus. Glyceria aquatica, la plus répandue et la plus abondante re plantes coloniales de la Scirpaie, marque souvent la limite externe de celle-ci vers le rivage et acquiert localement une importance phy- sionomique considérable par l'étendue de ses peuplements (PL:2): Le faciès à Sparganium ramosum est aussi très important ; cette plante s'étend en colonies très denses en arrière du Scirpus lacustris sur les fonds de vase où de sable fin, par moins d'un mêtre. Dans les fossés des vallées secondaires, elle est également fort abondante, parfois en codominance avec Sparganium simplex. Phragmites communis, tout en n Éd in Les ici l'extension considé- rable qu'il acquiert dans d'aut rme, çà etlà dans les grands cours d’eau, des doit : assez z étendues pour participer à la physionomie de l'association ; au point de vue dynamique, le Roseau n’a ici qu'une importance réduite, nullementcomparable à celle qu'il possède dans la tourbière à Hypnacées où il contribue très acti- vement à l'édification de l'association à Cladium Mariscus et des associations consécutives. Dans les mares de faible profondeurétablies sur l'argile plastique *_ (1) C’est ainsi que j'ai plusieurs fois observé es dira dans des clairière récentes de bois méso-hygrophiles (Jambville, Mon 40 626 REVUR GÉNÉRALE DE BOTANIQUE ou les marnes du gvpse, Heleocharis palustris forme parfois des peu- plements très denses ; avec Glyceria fluilans, Alopecurus geniculatus, Catabrosa aquatica, Veronica Beccabungu, Juncus conglomeratus, Œnanthe Phellandrium, Teucrium Scordium, Bidens tripartitus, Polygonum Hydropiper. 7 constitue iei un petit groupement: secondaire sans caractéristiques, voisin de certaines « variétés » de Scirpaie, en eau peu profonde. Pendant toute la durée de sa vie aérienne active, de mai à octobre, la Scirpaie présente un aspect quasi monotone où sejuxta posent les diverses nuances de la gamme du vert, bo ets le vert- sombre du Scéirpus lacustris jusqu'au vert-jaunâtr e du /eersia oryzoides, les espèces à inflorescence vivement colorées sont eflacées par les dominantes, toutes monocotylédones anémophiles à inflores- cences ternes, et c'est seulement dans les fossés des vallées secon- daires que la mosaïque florale s'anime grâce à la plus & rande variété des éléments. Le spectre bivlosique de la Scirpaie typique te presque exclusivement des Cryptophytes-Hélophytes à rhizome, qui cessent à peu près complètement d'assimiler durant la mauvaise saison ; les espèces qui, dans les stations simplement humides, ont leurs pousses _hivernantes à ras du sol comme Spiræa Llmaria, Eupatorium canna- binum, deviennent ici Cryptophvytes. Comme l’association à Limnanthemum qu'elle accompagne cons- tamment, la Scirpaie possède une extension géographique considé- rable ; toutes deux renferment de nombreux éléments cosmopolites. Faute de pouvoir donner de longues listes comparatives, je me bornerai à citer quelques travaux ou l'on trouvera des exemples de Scirpaie provenant de différentes régions d'Europe : lac de Grand- lieu (Gadeceau [112], bords de l'Aar (Siegrist218]), delta du Danube (M. Pallis [1861), Russie méridionale (Sukatchev [222/)): La compa- raison de ces listes montre la constance du groupement dans une grande partie de l'Europe. 2. — Association à Cladium Mariscus. Celle association, particulière aux grands fossés des tourbières à Hypnacées, fossés de drainage ou anciennes fosses d'extraction, présente des rapports étroits avec la Scirpaie ; l'analogie du spectre . biologique A tr dominantes), les traits Lu LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANCAIS 627 nomiques comparables et, surtout, la valeur élévée du coefficient de communauté (près de 50 0/0) démontrent de multiples affinités. Toutefois, le nombre assez important d'éléments spécialisés ici permet de considérer ce groupement comme doué d'une réelle individualité, par rapport à la Scirpaie. Des trois vallées où les tourbières à Hypnacées ont encore un développement notable, c’est la vallée de Ja Troesne qui présente, en plus grand nombre, les fossés tourbeux, assez profonds, pour la plupart anciennes fosses d’extraëtion, qui conviennent au développe- ment dé l'association. Dans la vallée du Säusseron, la tourbière d'Arronville renferme encore quelques fosses profondes, mais la réduetion des surfaces d'eau libre y a déjà fortement restreint les stations aquatiques proprement dites et, comme la tourbe n'est plus exploitée, l'association $e réduit à quelques individus difficiles à distinguer des individus de l'association à Schenus nigricans-Juncus obtusiflorus étudiée plus loin. La liste suivante représente la composition générale de l'asso- ciation : CARACTERISTIQUES Polystichum Thelypteris PC Carex filiformis RR Calamagrostis lanceolata RR Rumex Hydrolapathum PC Cladium Mariseus CG, ldt Stellaria palustris RR Scirpus Tabernæmontani R ; Ranunculus Lingua R arex paniculata PC, ldt . Menyantkhes trifoliata C, ldt C. paradoxa R ium elongatum HU C. Pseudo-l'yperus RG « enecio paludosuüs R €. rostrata PC, ldt Sonchus palustris RR C. disticha CG UBIQUISTES DES ASSOCIATIONS D'HELOPHYTES PO, ldt À Equisetum limosum arex acuta RR Fypha latifolia Ci lat! Iris Pseudo-Acorus PC T. angustifolia PC, ldt Polygonum amphibium Ki» Sparganium ramosum PC Thalictrum flavum C S, simplex PE Spiræa Ulmari C Phragmites communis CC, ldt Lythrum Salicaria C Scirpus lacustris PC, Idt Lysimachia vulgar CG Heleocharis palustris R Scutellaria galericulata R Carex vesicaria R Lycopus europæus GÔ C. stricta R ' ACCESSOIRES Phalaris arundinacea PE Mentha aquati C (31 ceria fluitans osotis palustris R Molinia cœrulea PC Solanum Duleamara G Juncus obtusiflorus PC, ldt Eupatorium cannabinnum C - Caltha palustris R Nasturtium oflicinale fifolium BL PQ ; 628 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Parmi les éléments caractéristiques, plusieurs sont très étroite- ment localisés : Calamagrostis lanceolata dont j'ai observé une seule colonie près de la « source » occidentale du Sausseron, dans la tourbière d’Arronville ; Carex filiformis également très rare, à. la même localité, dans un fossé peu profond ; Sonchus palustris, quelques pieds au bord d’une canardière à Fay-les-Étangs. Comme dans la Scirpaie, les espèces sociales ont ici une part importante et l’on peut distinguer plusieurs faciès bien tranchés; à cet égard, deux espèces surtout contribuent à la distinction physio- aomique du groupement, Cladium Mdriseus (PI. 3, phot. in) et Phragmites communis. Ce sont ces plantes qui ont le rôle essentiel dans l'évolution de la série menant de l'association à /’otamogeton coloratus à la Molinraie et à l’Aulnaïe tourbèuse. Vis-à-vis de la première, elles ont un rôle destructeur analogue à celui des dominantes de la Scirpaie vis-à-vis de l'association à Limnanthemum. C’est l'accumulation, à l'abri de . l'air, de leurs rhizomes enchevêtrés, qui contribue surtout à l’édifi- cation el à l’élévation du substratum tourbeux où s'installeront progressivement l'association à Juncus obtusiflorus et les associations consécutives ; Cladium et Phragmites y subsistent longtemps comme « reliques d'atterrissement » (Verlandungsrehikte de Früh et Schrôter |110/}). On :peut donc, avee W.-H. Pearsall 191! considérer ici la Phragmitaie comme le stade final de la série aquatique el comme le stade initial de la série tourbeuse (tourbière à Hypnacées). Les Zypha se localisent dans les fosses d'exploitation récentes (PL 3, phot. I) dont le fond repose sur des Jimons argileux : ce sont généralement les premières Hélophytes qui apparaissent. Dans les fosses anciennes, à fond tourbeux, ces peuplements de Zypha. s’éclaircissent et sont graduellement éliminés par des concurrentes mieux adaptées à un substratum organique, comme Cladium ou Phragmites. T'ypha latifolia joue, d’ailleurs, très souvent, ce rôle de pionnier dans les stations aquatiques de création récente ; dans les carrières de meulière inondées et abandonnées, dans les ballastières, dans les poches d’effondrement du gypse, il caractérise fréquemment la première phase du peuplement. Il faut encore noter la part importante que Carex paniculata prend dans certains fossés où ses touffes hébergent parfois LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS 629 des Fougères (Polystichum spinulosum) et des Muscinées (PL 3, phot. IT). Parmi les petites Hélophytes, deux surtout sont à signaler pour l'aspect bien caractéristique qu'elles imposent aux fossés où elles dominent : Æquisetum limosum et Menyanthes trifoliata. Ce dernier, dont le développement précoce inaugure la reprise de la végétation, détermine un aspect vernal très partieulier. Dans le spectre biologique, à part quatre Hémicryptophytes cespi- teuses /Carex paniculata, C. paradoxa, ©. stricta, Molinia cærulea) et une Nanophanérophvyte {Solanum Dulcamara), tous les autres éléments sont des Crvptophytes - Hélophvtes, obligatoires comme Ranunculus Lingua où facultatives telles Spiræa Ulmaria. Bien peu d'espèces conservent ici des feuilles vertes toute - l'année : Cladiuwm Mariscus est du nombre et l'aspéct hivernal gris-vert de ses peuplements se distingue de loin des taches jau- nâtres du Molinia ou des stries gris-clair du Phragmites. Telle qu'elle est ici délimitée, l'association à Cladium Mariscus correspond au Phragmitetum et au Magnocaricetum que Früh et Schrôter distinguent dans les tourbières à Hypnacées (Flachmoore) de Suisse ; dans les « fens » (1) de l'Angleterre orientale, cette association est également bien représentée [223, 245, 3. — Association à Héleocharis multicaulis et Carex rostrata. Etroitement localisée au bord des mares siliceuses dé l'argile à meulière, cette association y est presque partout peu développée, et par suite, souvent difficile à distinguer des autres groupements qu'elle accompagne (association à Scirpus fluitans et bruyère spon- gieuse à £rica Tetralix) ; c'est surtout dans les mares de grandes dimensions, à bords faiblement déelives, où la disposition des grou- pements en ceintures est bien nette (fig. 19, p. 615), qu'on peut déli- miter la composition floristique de l'association, mais le plus sou- vent, on est en présence de « fragments » d'association. On peut attribuer à cette association les éléments suivants : (t) Ce nom désigne, dans une partie de l'Angleterre, les marais tourbeux à acées. Mypr 630 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE CARACTERISTIQUES er globulifera R Heleocharis multicaulis PC a ranunc il ides R Juncus silvaticus C ETAPE fulvu R Helodes palustris R a Pret PC, Idt Menyanthes trifoliata R, 1dt C. vulgaris REA 349 Veronica scutellata R UBIQUISTES DES ASSOCIATIONS D'HÉLOPHYTES Equisetum limosum R, ldt Carex stricta Typha latifolia PG, ldt C. acuta R T. angustifolia PC, ldt Iris Pseudo-A corus RH ph ages ramosum R ythrum Salicaria S. simplex RR Lys imachia vulgaris PG Sort s lacustris R, ldt Seutellaria CO R “rats dr hi PC Lycopus europæ il Carex ves R ACCESSOIRES Glyceria fluitans C Polygonum Hydropiper °C . pli R (?) Ranunculus F ula 30 Molinia cœrulea' PC Galium'palustre - Agrostis canina CC, ldt Hydrocotyle vulgaris C Juncus supinus CC Bidens tripartitus R J. conglomeratus G Un certain nombre de Muscinées complètent l'association, ce sont Sphagnum Gravetii, Aulacomnium palustre, Brjum bimum, Dicranum Bonjeani, Drepanocladus fluitans, Acrocladium cuspida- tum, Amblystegium riparium, Climacium dendroides ; elles ont une grande i importance au point de vue dynaniiqué en ce qu ‘elles contri- buent activement à la formation de la tourbe. Comme conséquence de sa posilion topographique dans les _ mares, cette association, comme tous les groupements littoraux d’ailleurs, se mélange souvent aux associations qui lui sont juxta- posées. Ces « mictiam » sont favorisés ici du fait que beaucoup d'élé- ments de l'association à Scirpus fluilans sont susceptibles de végéter en eau très peu profonde et même sur des substratums argileux ou tourbeux simplement humides ; par suite des grandes variations du niveau aquatique, les deux associations se pen een sur leur marge commune... De même, des espèces de la bruyère spongieuse à Erica Tetralix _ Se rencontrent souvent ici. Ces trois associations sont d'ailleurs liées Sn dÉaiemat comme nous le verrons plus loin et elles représentent, ici, trois termes d'une succession qui aboutit au taillis de Chêne à sous-bois de MYTHES LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS 651 En dehors de.ces affinités, cette association montre des rapports floristiques évidents avec l'association à Cladium Mariscus, d'une part, et, d'autre part, avec les groupements de prés-marais acides. Comme les deux autres groupements étudiés dans les paragraphes précédents, celui-ci possède un spectre biologique très homogène où les Cryptophytes-Hélophytes à rhizome sont en majorité. Au point de vue de son extension géographique, l'association à Heleocharis multicaulis représente, avec les associations auxq uelles elle se lie génétiquement, un ensemble qui ne s'écarte guère de l'Europe occidentale : à ce titre, #elodes palustris, Heleocharis multicaulis, Alisma ranunculoides sont bien représentalifs. 4%. — Association à Philonotis cespitosa et Monltia rivularis, C'est un groupement propre aux eaux vives peu profondes — ruisselets ou talus suintants — bien aérées par conséquent et faible- ment minéralisées ; les éléments caractéristiques sontdes espèces de lumière qui s’effacent pour la plupart lorsque la végétation arbustive devient dominante. Ces conditions sont le mieux réalisées dans les parties mouilleuses et déclives des prés établis à la limite des marnes vertes et des sables de Fontainebleau, où l’eau s'écoule en minces filets superti- ciels sur le sable siliceux. L'association est. du reste, très rare ; je l'ai observée seulement aux quatre localités suivantes : 4. La Chartre, près Juziers, dépression dans un pré à Æolcus lanatus : Pellia cophylte, hs nie albicans, LE Sn Fe Wfildean un, F' 3 Climacium dendroides, Brachyt Glyceria plicata, Carex acutiformis, Penee H ro er. Monte ed Stellaria PRpeUR 2. Le Rosnel, près le Heaulme, dus une päture : YWniobryum heure Bryum ventricosum, Philonotis cespitosa, Brachythectum rutabulum, Glyceria plicata, Scirpus setaceus, Juncus lamprocarpus, Stellaria uliginosa, Callitriche vernalis, Epilobium letragonun, Veronica Beccabunga. 3. Figicourt, près Montagnv, ruisselet dans une pature : Phulo- notis cespitosa, Brachythecium cf salebrosun, Montia rivularis, Stellaria uliginosa. » 622 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE 4 Haute-Souris près Maudétour, sables autour d'une source : Bryum pallens Philonotis fontana, Mnium punctatum, Acrocladium cuspidatum, Equisetum palustre, Glyceria fluitans, Carex panicea, Juncussupinus, Stellaria uliginosa, Ranunculus hederaceus, E'pilobium palustre, Lotus uliginosus. | Le Ranunculus hederaceus se retrouve également avec Juncus lam- procarpus, Nasturtium officinale, Veronica Beccabunga dans les fossés négligés des villages établis au flanc des hautes buttes tertiaires. Signalée à yn certain nombre de localités-(Serans, Montjavoult, Neuville-Bose, Méru, massif d’Arthies), cette plante paraît avoir disparu de la plupart d'entre elles par suite des améliorations de voirie. | Dans son ensemble, le groupement présente des affinités floris- tiques avec plusieurs autres associations également localisées dans les hautes buttes, en particulier avec l'association à Cicendia filifor- mis et Stereodon arcuatus où l'on retrouve Webera albicans, Brachy- thecium glareosum, Glyceria plicata, Callitriche stagnalis, Juncus supinus, Polygonum Hydropiper. La présence exclusive de Ranunculus hederaceus et de Montia rivu- laris, la préférence marquée de Webera albicans, de Philonotis cespitosa, de Stellaria uliginosa confèrent à ce groupement une autonomie évidente : ces espèces, les deux premières surtout, caractérisent l'association. Comme tous les groupements d'eau courante, soumis par conséquent à de faibles variations thermiques, celui-ci possède surtout des espèces à assimilation continue: à la différence de l'association à Ranunculus fluitans, composée uniquement de Cryptophytes- Hydrophytes, il comporte plusieurs espèces -— et ce sont les plus importantes pour sa distinelion — dont les bourgeons PORRRAE hivernent à ras du sol. Cette association est répandue dans une grande partie de l'Eu- rope : on peut y distinguer deux « races », une race occidentale caractérisée par Ranunculus hederaceus et à laquelle appartient le type étudié ici et une race arctique-alpine caractérisée entr'autres par Saxifraga stellaris et Epilobium alsini/olium. C'est à cette dernière qu'il faut rapporter la plupart des Quellfluren décrits par les auteurs de langue allemande (par ex. Cardaminetum amarzæ de Rübel [212 bis] ), la « Philonotis-association » des Faerûes LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS 633 étudiée par Ostenfeld :184) et « l° hydrophilous chomophyte forma- tion » des Highlands d'Ecosse analysée par W. E. Smith [220 Signalée depuis longtemps par Lecoq dans le Massif Central 162] cette association a été précisée par J. Braun-Rlanquet sous le nom de HMontietum 27. Le Cardamine amara cité par cet auteur comme caractéristique se rencontre également dans notre terrHoire, mais il est lié à une station différente : les berges abruples «des rivières et rûs, au voisinage immédiat de l'eau courante où il est souvent associé à Scolopendrium officinale et à Fegatella conica. Ge petit groupement, subordonné à l’Aulnaie des vallées et répandu dans presque toutes les vallées secondaires, manque dans les vallées de l'Oise et de la Seine; fréquent dans la vallée de l'Eple et de ses affluents, il se retrouve aussi dans les vallées de l'Esches, du Sausseron, de la Viosne et du Montcient. ASSOCIATIONS DES V in ET GRAVIERS FLUVIATILES En arrière de la ceinture discontinue de hautes herbes aquatiques à base inondée qui constituent la Scirpaie, on rencontre, le long de la Seine et de l'Oise, des groupements qui s'établissent sur les atter- rissements exondés lors des basses-eaux. | Ces atterrissements forment des petites plages bien développées le'long des rives convexes, là où le courant fortement ralenti dépose surtout des particules argileuses et sableuses finement divisées et des débris organiques plus ou moins triturés. La florule vasculaire qui s'établit dans ce type de station est assez hétérogène et comporte un grand nombre d'éléments accessoires et accidentels parmi lesquels Jes espèces rudérales jouent un rôle pré- pondérant, fait d'ailleurs général le long des fleuves qui traversent les régions très peuplées. Dans le complexe synécologique qui colonise la bande littorale ainsi comprise entre le niveau aquatique d'été et la berge que mouille le flot d'hiver, on peut distinguer plusieurs groupements de valeur sociologique inégale : une association d'Algues subaériennes et de Muscinées, une AE! side où au te les Res dis les Saales, estivales et, enfin, un g [ " 634 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE qui représente ici le terme final de la série et se rattache au tuillis méso-hygrophile d'A {nus glutinosa. 1. — Association à Riccia crystallina et Siphonées. Dès la fin de l'été, sur la vase encore humide et, plus particulière- ment, sur la marge étroite soumise aux oscillations du niveau aqua- tique, une abondante population de Muscinées presque toutes ‘annuelles et d'Algues se développe rapidement en association ouverte. J'ai observé dans cette station les Muscinées suivantes : Riccia erystallin B. fluitan RUE Acaulon muticum Phaseum Flærkeanum Ph. cuspidatum Physcomitrium piriforme RKR Phsycomitrella patens R Funaria hygrometrica à 2. uvguiculata CC B. gracilis PC Leptobryum pare me PC G Mniobryum carn Bryum ar ee par C B. erythrocarpum CC Drepanocladus aduncus var. KR Gertains de ces éléments se retrouvent sur l'argile humide des fossés de drainage, dans les prairies des vallées secondaires, telles _Dicranella varia, Physcomitrium piriforme, Webera carnea ; _d'autres comme Phascum cuspidatum et Bryumerythrocarpum sont également communes dans les prairies artificielles. Plusieurs espèces endin, Marchantia polymorpha, Funaria hygrometrica, Leptobr yum pyrt Lorme, Bryum argenteum ont un caractère subrudéral bien marqué et leur présence dans ce groupement indique da concentration saline élevé du substratum. Par leur localisation étroite dans cette station, Æiccia crystallina, Pleuridium nitidum et Physcomitrella patens sont les caractéristiques muscinales de association. Parmi les Algues, j'ai noté de nombreuses Diatomées(variétés subaériennes d'espèces aquatiques et espèces typiquement subaériennes L des Chlorophycées (Pleurococcus viridis, Stichococcus bacillaris, Hormi- dium flaccidum, Schizogonium crispum, Pediastrum muticum, Tribo- nema. bombycinum, Vaucheria ornithopoda, V. sessilis, Botrydium granulatum), des Myxophycées (Oscillatoria limosa, 0. cf princeps; Phormidium subfuseum, Ph. autumnale, Ph. uncinatum, Microcoleus vaginatus, Nostoc sphæricum). Les espèces rudérales, nitratophiles, oui bien représentées ici : € \ [PA LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS 63 Hormidium flaccidum, Schizogonium crispum, Phormidium autumnale, Microcoleus vaginatus, sont typiques à cet égard. Dans l'ensemble, ce groupement d’Algues correspond bien à ee que Boye-Petersen appelle association d'Algués sur sol neutre où alcalin [25 |. 2. — Association à Bidens tripartitus et Brassica nigra. C'est le groupement littoral dont l'importance physionomique est la plus manifeste dans les grandes vallées, qu'il ne quitte pas. Il est constitué par un mélange d'éléments autochtones comme Crypsis alopecuroides, Cyperus fuscus, Juncus compressus Pulicaria vulgaris et d'éléments d'introduction plus où moins ancienne tels Polygonum lapathifolium, Chenopodium rubrum bu Brassica nigra. L'analyse et la comparaison de nombreux relevés exécutés entre Paris et Rouen permettent de fixer comme suit la constitution du groupement : Grh (1) ogg arvense PC Th Chenopodium ru- Th Eeninochloa Crus- G Galli PC Chh in par aguati- Th Poa annua aquatica KR Th Crypsis alopecu- à Th Por QE scele - D Th AI dr : je H ; Lun nloncs PC A Th Ærucastrum Polli- Pr rl se chi RR H1 nt qus ie He SAT ENE Le tris PC, dt Th-H° D. silvestre C H1, H. avicularis. RR Th-H: À. palustr C Th Scirpus selaceus RR Th Er. stun cheiran- Grh Carex hirta AC thoi Grh j Th-H? Brassic CG, Idt Th Juncus bufonius AC H Potentilla Anserina . ldt Grh J. com sus H Mentha Pulegiu H J és us Th Limosella aquatica 5 Th mex maritimus KR H Galium palustre Th Poly num Persi- : * Th Gnaphalium uligi- AC nosum . C Th P:; “pathifolium CC, ldt Th G. luteo-album Th P. Hydro opiper R Th Pulicaria vulgaris R Th P. RR Th idens cernuus R Th P. avic PC Th B. tripartitus € Grh P. caphibiun ter- 7: cc _. Struma- res PC R 4) Dans cette liste, comme aus les listes et les tableaux suivants, les abbre viations placées devant a noms d'espèces se rapportent aux types ques: 636 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Le nombre réduit des constantes par rapport au nombre total des espèces marque bien l'hétérogénéité et le manque de cohésiom du groupement. Dans la vallée de la Seine, on peut attribuer aux éléments suivants une valeur carastéristique réelle : Crypsis alopecuroides Chenopodiurm han um M re us fuscus Ein ae Spa ru Brassica n Juncus compressus Bidens Tue de tus C'est essentiellement un groupement de lumière qui s’appauvrit et se dégrade lorsque les arbustes l’envahissent : il est par suite de courte durée, la végétation arbustive‘des berges consistant essen- tiellement en Saules, bois blanc à croissance très rapide. On retrouve des groupements comparables le long des cours d'eau d’une grande partie de l'Eurasie. Dans le Bassin de Paris, les sables et vases de la Loire, par exemple, renferment la majeure partie des éléments ci-dessus nom- més, avec, en outre, plusieurs espèces caractéristiques comme Peplis Boræi, Eragostis pilosa, Lindernia pyxidaria, Scirpus Michelianus. Voici, d'autre part, à, titre de comparaison, un relevé (partiél) : provenant de l'Europe orientale : “ Grève sableuse pres d’un gué, au bord d se Desna, près Lremoilovka. G: de Tchernigov (Russie) Août 1946 : Cr sie à EE pére ides C. schæ » Era- 1. ne yperus fuscus, ares ae is palustris Scirpus no RE ne S, Rumex maritimus, Polygonum lapathifolium, Chenopodium rubrum, ir bé Bidens F'IpRÈERES, RP Sd tomentosus, Xanthium macro- carpum. Chaque année, suivant la hauteur des eaux, la surface des vases et graviers découverts varie el avec elle l'extension et la richesse de l'association. Lorsque les eaux sont très basses, et que, par suile, la marge externe de la Scirpaie est exondée, on y rencontre des éléments comme Bidens tripartitus, Erysimum cheiranthoides, C'yperus fuscus qui s'élablissent çà et là entre les hampes élevées des Hélophytes. Dans certains cas même, lorsque le niveau des eaux s’abaisse encore plus et que les Hydrophytes sont elles aussi temporairement +4 h, P banérophyte ; Ch, Chaméphyte (Chh, Chaméphyte herbacée, Ch], Chaméphyte ligne H, Hé émicryptophyte (H? Hémicryptophyte bisannuelle); Cr, Crypto phyte [Hd, Hydrophyte Fc Hélophyte ; G, Géophyté (Grh, G. à rhizome ; Gtb, G. ‘tubercule ; Gb, G. be)]. LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS 637 émergées, on observe une extension encore plus marquée de l'asso- ciation à Bidens-Brassica: de pareils « mictium » ne sont pas rares dans les bras morts en partie comblés par les atterrissements vaseux (Dennemont ! Freneuse !). Dans les mares-abreuvoirs de faible profondeur, à assèchement estival prolongé, ces mélanges d'associations sont très fréquents. Voici, du reste, quelques exemples de ces populations végétales de mares-abreuvoirs. 1. Haricourt. Æiccia fluitans, Alisma Plantago, Lemna minor, L. trisulea, Wolffia arrhiza, Alopecurus fulous, Juncus bufonius, Poly- gonum Persicaria, Rumex conglomeratus, Chenopodium polyspermum, Ranunculus aquatilis, R. sceleratus, Potentilla Anserina, Bidens Lace 2. Haute-Souris, près Maudétour. Glyceri plicata, Heleocharis palustris, Carex vulpina, x hirta, Lemna minor, L. qibba, Juncus lamproc atpus, ion Hydropiper, P. RerARs Potentilla Anserina. 3. Banthelu. Lena minor, L. qibba, L. trisulca, Juncus bufonius, Der gt Persicaria, Limosella aquatica, Bidens tripartitus. i. Enfer, près Arthies. A lisma Plantago, Glyceria plicata, Carex NE Lemna minor, Juncus conglomeratus, Polygonum Persicaria, P. Hydropiper, Mentha Pulegium, Galium palustre, Bidens cernuus. Aux éléments de constance et d'exclusivité variables, énumérés dans la liste générale de l'association, s'ajoutent un nombre impor- tant d'éléments accessoires et accidentels émigrés des groupements Contigus (Scirpaie, associations rudérales des quais, cultures marai- chères, pelouses à Graminées des berges) ou amenés par le courant et le trafic de batellérie. Il faut citer surtout des rudérales comme Chenopodium glaucum, Ch. polyspermum, Rumex conglomeratus, R. obtusifolius, Senebiera Coronopus,Sisymbrium officinale leve, Melilotus altissima Solanum miniatum, S. nigrum, Artemisia vulgaris, Lappa major, L. minor, L. tomentosa, Matricaria discoidea ; des plantes échappées de cultures ou de jardins telles Malva crispa, Althæa | officinalis, Solidago glabra, S. canadensis, Lycopersicum esculentum et des espèces introduites qui ne persistent pas, ainsi Glaucium flavum, Polypogon monspeliensis. On passe ainsi facilement aux grou- pements rudéraux proprement dits qui seront analysés plus loin. \ … Pe 63% REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Des trois espèces dominantes, Polygonum lapathifolium, Bidens tripartitus et Brassica nigra, c'est celle-ci qui joue le rôle essentiel par son importance physionomique ; elle forme des peuplements étendus, parfois purs et sa floraison tardive (maximum en août) impose aux rives un aspect saisonnier très particulier. Comme les deux autres espèces citées ci-dessus, elle se présente en individus très robustes, pouvant atteindre jusqu'à 2 m. 50 de haut. Au point de vue des formes biologiques, le caractère essentiel du : groupeient estla proportion élevée des Thérophytes (env.75 °/,). Il faut remarquer que toutes ces plantes germent au printemps et c'est là un caractère biologique général, commun à un autre groupement que nous étudierons ultérieurement, l'association à Cicendia filiformis et Stereodon arcuatus, si répandue dans les che- mins argileux des plateaux meuliers. Les conditions écologiques qui régissent chacun de ces groupe- ments sont toutefois loin d'être comparables ;s si, gens Les deux stations, le dessèchement estival amène des variati la con- - centration saline du substratum, il ue nie que les vases flu- vialiles sont imbibées d'uné eau fortement minéralisée alors que l'ar- gile à meulière ne reçoit que les eaux météoriques. La présence sur ce dernier substratum de « calcifuges » telles que’ Sphagnum Gravetit, -Radiola linoides, Cicendia filiformis et l'absence normale de rudé- rales reflète bien ces différences écologiques. Pour employer le langage de Gola [121], ils’agitdansles deux cas de terrains anastatiques, c'est-à-dire dont la concentration saline varie d'une saison à l’autré, mais alors que les vases fluviatiles sont riches en substances solubles, sont haloïdes, l'argile à meulière constitue un substratum géloide, les sels minéraux solubles y restant toujours en faible quantité. 3. — Saussaie. Çà et là, sur la bande littorale, les Saules forment des peuple- ments, localement très denses et assez étendus; Salix alba est surtout fréquent avec Salix purpurea et S. viminalis tandis que Salix cinera et S. capræa sont moins répandus. Ces espèces s’hybrident facilement et les types spécifiques purs sont rares. L'’Aulne, le Peuplier noir, le Frêne, l'Orme et le Tremble se ren- contrent aussi, en individus isolés. LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS 639 Les saussaies, qui ne comportent aucun élément spécial, repré- sentent un groupement très hétérogène; on y observe avee des élé- ments de, l'association à Bidens triparlitus, plusieurs espèces comme A/umulus Lupulus, Rubus cæsius, Calysteqia sepium, bes- champsia cespilosa qui établissent les affinités avec l’Aulnaie. L'Ur- lica dioica (souvent parasité par Cuscuta europæa) est localement dominant et forme des fourrés impénétrables. … Les sables et graviers dragués et déposés le long des berges sont rapidement colonisés par les Saules : c'est un des cas les plus typiques de peuplement de sols nouveaux. Voici, à titre d'exemple, quelques observations faites sur des Sables déposés en aval du barrage de Méricourt. ; Dès la première année après le dépôt des sables, de nombreuses Plantules de Saules se sont développées, concurrencées par des Thérophvytes ; parmi celles-ci, £rigeron canadensis, Phleum urena- rium, Polygonum lapathifolium, E rysimum cheiranthoides, Brassica nigra sont très abondantes, Æumex maritimus, Crypsis alopecuroïdes, Aanthium Slrumarium, rares. Dryum argenteum et Funaria hygro- hétrica forment des petites colonies éparses. On reconnaît ici un individu de l'association à Zidens tripartitus ct Brassica nigra. Au bout le trois ans, les Saules sont devenus de pelits arbustes, les Thérophvtes ont disparu pour la plupart ou n'apparaissent qu'en individus isolés ou en petits groupes ; Brassica nigra, seule, a gardé une importance notable. Par contre, d'autres éléments ont fait leur apparition, Urtica dioica, déjà dominant, Artemisia vulgaris, Sym- Phytum officinale, Lappamaÿor, Humulus Lupulus: sur lesol, £urhyn- chium prælongum abonde. Sur des sables déposés depuis 10 ans en viron, les Saules forment des buissons denses où l'intensité lumineuse s’affaiblit et où les Thérophytes estivales de l'association à Bidens se sont raréfiées ; les lianes ont pris un développement considérable ainsi que Urtica divica, Rubus cæsius et des Hélophytes à grande plasticité écologique Comme Phalaris aundinacea, Stachys palustris. Deux éléments Caractéristiques de l’Aulnaie et sciaphiles typiques, Cardamine Impatiens et Agropyrum caninum, sont même représentés par quelques pieds. Il s’agit ici d'un fragment de l'Aulnaie. L'intervention destructrice des Sau les vis-à-vis de l'association 640 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Bidens tripartitus ressort bien de là comparaison de ces trois relevés, mais comme ces Saules sont souvent coupés à courte révolution, les deux groupements se reconstituent alternativement. %. — Physiographie des rives fluviales et ceintures de végétation. La Saussaie représentant le dernier groupement lié directement aux grands cours d'eau, on peut résumer dès maintenant les rapports généraux entre D topographie des rives et la disposition des associations. _La disposition des groupements aquatiques en zones, ou mieux, en ceintures parallèles est un fait constant aussi bien dansles bassins fermés qu'au long des cours d’ eau. Comme l'ont montré les recherches classiques de Magnin {168}, la répartition générale des ceintures de végétation dans une masse d’eau est directement liée à la profondeur, fait que l'on peut facilement vérifier dans les bras morts de la Seine ou dans les rares étangs de notre territoire. lose Dans un bras mort de profondeur moyenne, on peut distinguer : 1. Une ceinture d’hydrophytes submergées et flottantes (association à Limnanthemum) qui localement se distribue en deux ceintures assez nettes, correspondant alors respectivement à la zone potamétifère et à la zone nupharétifère de Magnin; aux submersed leaf association et floating-leaf association des phytogéographes anglais. . Une ceinture d'Hélophytes (association à Scirpus lacustris) qui comprend les zones phragmititifère et caricitifère de Magnin, el est homologue du reed swamp des Anglais. . Une ceinture de Phanérophytes et de Thérophytes (association à Bidens et Brassica et Saussaie). no VS Dans les bras actifs, ces ceintures sont discontinues et localement interférées (PI. 1). lei, c'est la topographie locale des rives qui règle l'extension et la juxtaposition des groupements. On peut distinguer deux types principaux : LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS phytes est réduite à un étroit r'leau. Sur la berge, pré méso xérophile. (Berges de l'Oise, à Vincourt.) 1° Là où le courant est le plus fort, le long de la rive conca ve, la berge soumise à une forte éro- sion est à pic et forme un petit abrupt de 2 à 3 mètres de hau- teur aux basses-eaux; la végé- tation est réduite à la ceinture d'Hydrophytes et à un étroit rideau d'Hélophytes (fig. 20) dont l'extension en largeur est bientôt limitée par le courant et la profondeur de l'eau. 2° Sur la rive convexe, l’allu- vionnement est intense au con- traire, le terrain descend en pente adoucie jusqu'au fleuve et l'on observe alors toutes les ceintures énumérées ci-dessus (fig. 21); la Scirpaie et les asso- £ Hélophytes ; IT, Saussaie et association à Bidens et ydrophytes ; IT, ceinture d’ à Sandrancourt.) ; 1, ceinture d'H (Bords de la Seine à « ype de rive de sédimentation Brassica ; IV, pré méso-xérophile. Fig. A,— 642 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE ciations de Thérophytes et de Phanérophytes prennent un grand développement et le passage s'établit graduellement aux groupe- ments de Graminées qui marquent la limite des crues normales. Fig. 52. e de rive mixte montrant la réduction aes diverses ceintures de végétation. (Bords de la Seine à Juziers.} Des cas intermédiaires entre les deux types de rives s'observent souvent, tel, par exemple, celui où la plateforme exondée aux basses- eaux reste étroite (lig. 22). LA 5. — Evolution des groupements aquatiques el littoraux es grands cours d'eau. La disposition des groupements aquatiques en ceintures exprime . également leur succession dans le temps; comme le dit si bien . Clements, « la zonation est l'epitome de la succession » |66,p. 111). C’est dans les bras morts de la Seine que l'on peut reconstituer le mieux toute la série, en comparant des stades de plus en plus anciens. Tant que le courant reste assez fort, la surface aquatique libre de végétation vasculaire occupe toute la partie centrale, les Hélophytes et les Hydrophytes flottantes restent confinés sur les bords. LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS 643 A mesure que la profondeur diminue, par sédimentation mixte ‘organique et inorganique), la ceinture d'Hélophytes s'élargit et se soude sur ses bords internes. reslreignant peu à peu le Hydrophytes et du plancton ; des « mictium » des deux ass domaine des c'est à ce stade qu’on observe souvent ociations principales (assoc. à Limnan- {hemum et Scirpaie, open reed-swamp des phytogéographes anglais). Dès que la surface aquatique libre est ainsi envahie. par des grandes Hélophytes, le courant s'affaiblit et lors des crues hivernales et printanières, les particules argilo-sableuses fines retenues par les débris végétaux se déposent sur place : il n'y à jamais formation de tourbe. : Ce stade à Hélophytes’ dominantes s'observe d’une manière tYpique dans certains bras morts entre Dennemont et Guernes (PIN L'exhaussement se poursuivant, l’assèchement estival s’accentue. . Des Saules et les Aulnes peuvent s'introduire dans la Scirpaie: on constate alors des taillis marécageux stratifiés où les sgrandes Hélo- phytes ne fleurissent plus et se raréfient graduellement avec la diminution de l'éclairement. A ce slade, on a une variété rudérale de l’Aulnaie de vallées où des éléments caractéristiques tels que Carex remota, Festuca gigan- tea, Agropyrum caninum, Cardamine Impatiens, voisinent avec des espèces. rudérales comme Lappu major où subrudérales comme Urtica dioica où Geum urbanum - sur le sol, une strate diseontinue de Mousses diminue l'évaporation. C'est le stade terminal déjà signalé plus haut au sujet du Peuplement des sables dragués. Dans notre territoire, ce groupement représente le terme final de la série: sans l'intervention de l'homme, l'association climatique (Chênaie à Quercus pedunculata) se développerait consécutivement Comme on l'observe en quelques rüres localités des vallées secon- daires, Mais les arbres sont abattus ou étêtés et des stades régressifs #pparaissent déterminés par la brusque augmentation de l'intensité lumineuse : les Hélophytes demeurées à l'état végétatif se multiplient et fleurissent de nouveau et les Thérophytes colonisent les espaces libres. k Voici un relevé se rapportant à un stade de ce type (taillis d'Aulnes 644 REVUE GÉNÉRALE DE BUTANIQUE et de Saules abattus deux années auparavant, dans un fossé de l’île Belle, à Meulan. Deschampsia cespitosa r Sium AE ve Glyceria aquatica dt Convolvulus s pa Typha latifolia abt Symphytum ofhe inde abt Urtica dioica Solanum Dulcamara r Brassica nigra abt Scrofularia nodosa r Humulus Lupulus 1 alium 2 pa Lythrum Salicaria r Lappa major pa Heraeleum Sphonuh ylium re Artemisia vulgaris r On peut schématiser de la façon suivante la succession esquissée ci-dessus : Stade à Hydrophytes (et Plancton) et Hélophytes marginales Stade à Hélophytes dominantes (Scirpaie) Stade à Phanérophytes avec strates d'Hémicryptophytes méso- philes (Aulnaie de vallées) et de Muscinées. C’est l'« hydrach succession » des géobotanistes américains, c'est- à-dire une série qui, débutant par un groupement aquatique, se termine par une association mésophile. Des séries analogues s'observent le long des grands fleuves d'Europe; suivant la régularité plus ou moins grande du régime des eaux, les successions ont une complexité variable [218]. Des exemples de succession comparable se retrouvent aussi dans de petites masses aquatiques [172'. 6. — ASSOCIATIONS DES TOURBIÈRES À HYPNACÉES (1) Les conditions nécessaires à l'existence de ce type de tourbière sé trouvent réalisées, actuellement encore, sur le fond pe des (1) Différents nums ont été donnés à ce type de tourbière : : tourbière basse, t infraaquatique, t. calcaire, t plate, bas-marais, | 118] qui i rappellent surtout des traits physiographiques ou Sa GTS d’uné constance discutable. g d'Hypnacées dont beaucoup sont exclusives justifie une dénomination basée Sur caractère flori SARA essentiel; il en est de même pour le terme de tourbière gnes. ; * LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS 645 petites vallées secondaires entre le cours d'eau médian, rù ou petite rivière, et la base des côteaux ; la présence d'une nappe d’eau tellu- rique, limpide, riche en sels minéraux (carbonate de Ca principale- ment) et à circulation lente, y favorise la formation et l'accumulation de tourbe, Les aires tourbeuses, qui devaient occuper primilivement, avec les bois marécageux, tout le fond de ces vallées ont été réduites à de faibles surfaces par le drainage, la transformation en prairies ou la plantation d'arbres (trembles). Actuellement, ces parties tourbeuses n'existent que dans la vallée du Sausseron, aux sources (tourbière d'Arronville) et cà et là en aval (Vallangoujard, Nesles) ; dans la vallée de la Viosne entre Chars et Us: dans la vallée de la Troesne, près de Fay-les-Etangs. Dans les vallées de l'Epte, du Réveillon, du Montcient, on observe également des taches de végétation où beaucoup d'espèces des associations de tourbière sont mêlées à des éléments mésophiles des prairies voisines : ce sont des prairies à Cypéracées et à Jon- cacées établies sur sol mouillé, mal aéré, à couche tourbeuse mince. Enfin, on peut rattacher directement au type de tourbière à Hyp- nacées du fond des vallées, les petits marécages tourbeux de pente. qui se forment au niveau aquifere de l'argile plastique et, plus : rare- ment, au niveau des marnes du gypse. En tant qu'ensemble topographique, la tourbière à Hypnacées comporte des stations très différentes depuis les fossés toujours inondés jusqu'aux prés tourbeux à assèchement estival prolongé où la nappe aquatique n'est visible qu'en hiver et au printemps ; entre l'association à Potamogeton coloratus qui colonise les premiers et les peuplements de Molinia cwrulea qui dominent les seconds, on observe une série continue. Localement enfin, la végétation arbustive s’installe dans la lourbière et forme des taillis tourbeux (PI. 4, phot. I\ de caractère mixte. L'association à Potamogeton coloratus et l'association à Cladium Mariscus ont été précédemment étudiées ; les groupements déve- loppés sur la tourbe même et non LL Pre qus seront analysés ici. On peut distinguer : 1. l'association à Schænus nigricans et Juncus obtusiflorus ; “646 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE 2: l'association à Holinia cærulea, groupement secondaire, transitoire ; 3. le tailhs tourbeux à AÆhamnus Frangula et Poliystichum : Thelypteris qui représente ici un complexe d'associations : 4. les prairies marécageuses acides à Cvpéracées et Joncacées. 1. — Association à Schænus nigricans el Juncus obtusiflorus. C'est dans les tourbières des vallées que cette association présente sa plénitude floristique et qu'elle offre les types les plus purs: Elle occupe les dépressions où la nappe aquatique s'élève au + maximum à 20-25 cm. (en hiver) au dessus du substratum tour- beux ; en été, ces dépressions sont simplement mouillées Comme on le voit d'après le tableau VIE, c'est une association. bien individualisée par un nombre important de caractéristiques dont le degré de fidélité se maintient, pour une bonne partie d'entre elles, en dehors du Bassin de Paris ; l'importance des constantes décèle, en outre, un groupement homogène, Dans les petits marécages tourbeux de pentes, l’association s'appauvrit beaucoup en éléments caractéristiques et comme elle occupe des aires très réduites, cernées par dés associations diffé- rentes, son individualité s'estompe et sa distinetion devient difficile. Les trois relevés suivants se rapportent à des individus relative-. ue bien caractérisés de cette variété de l'association : n Rueil près Seraincourt, petit Dé à tuf sur l'argile plastique : Thui- dium Philiberti, Fbniotelrot commutatum, Cltenidium nolibéchur, Equisètum maximum, Moli laia cærulea, Phr STE communis, Carex panicea, C. Mairif, glauca ti : Carvifolia, Silaus es res Lachenalii, Samolus Valcrandi, Mentha aquatita. Scabiosa Succisa, Scorzonora hu His: Cirsium oléraceum. © Le & C2 [= = Le S ou Manium afline Seligeri, Dre epanocladus intermedius, Acrocladium cuspiela ti ; Ophioglossum vulgatum , Kants etum palustre, Calamagrotus Epigeios Phragmites communis, sé a nia cærulea dt Carex acutiformis, Juncus nie siflorus æ :Reien: G: Nlava,::C: _. er Eriophorum latifolium, re % g ridis ompressus, Epipactis eo s odoratissima, O. viridis, O. incarnafa, illa Orc Paibeés fs patugirs: Potent Fornentil, Hhamnus Franguis, Hydro otS Tes vulgaris, Selinum Car vifolia, Samolus Valerandi, Anagallis tenella, Ping ui ula vulgaris, Valeriana dioica, Senbiosa Succisa, Taraxacum palustre, umilis. Le . Fremainville, petit marais en bordure du bois de la Grue : Aneuru pinquis, Bryum ventricosüm, Campylium stellatum, Pay sie Thelypteris, À ‘ay, pres F Ra : Aneura multifida, lissidens adiantoides, ” re LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS 647 TagcEeau NVIHI ASSOCIATION À SCHŒNUS NIGRICANS ET JUNCUS OBTUSIFLORUS [Les 9 relevés suivants proviennent des localités suivantes : Arronville (1-4 Nesles- “io allée (5), Fay-les-Etangs (6 et 7), Mouss sy (8, Santeuil (9)}. | EXCLUSIVES reissia commulata . Campylium helodes. : . . . .. tereodon pratensis. . . . . . H (1) Schænus nigricans . . . . . . Grh Carex teretiuseula, : . : . . RE re RARE TUE PRO aa Pie LABS RATER esse Ci lien ta M1 MiRaNs Lsouih. LS Lu. H Drosera féniitotie ARE th Ve Cats ÉLECTIVES À Philonotis calcarea . ... . . .. ; Mnium CHUOILS 1. “ue Drepanocladus Lo: 5h LE ‘ampylium polygamum . . . .. Camptothecium DE US Tee Grh Juncus obtusiflorus. . . . . .. Grh Epipactis palustris . . . . . .. H Anagallis tenella . : . . . . .. À} H Selinum Carvifolia . . . . . .. H Œnanthe Lachenalüi. . . . . .. H . Pinguicula vulgaris. . . . . . . H?. Pedicularis palustris .., , . . PRÉFÉRANTES Bryum ventricosum. . : . . . . Campylium ste at SUR ei Polystichum The pti Et H , Triglochin palustre. : ., : .. Fe VIRE AVR “ CIrpuS pauciflorus . . . . : : . Grh Eriophorum latifolium . . . . . Gtb Spiranthes estivalis. . . .. .. x Gtb Orchis conopea. . Parnassia palustris. . . . . .. H À sara PRÉTSHO Se H ° Sam Palohandi Liga H Cirs sium sas Re are ut +1) Pour les abbréviations des types biologiques, cf. note 1, page 655. a) Var. densiflora. pe 648 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE TaBcEau VIIT fsuite) LS OT AD Re LD EEE T0 ACCESSOIRES Aneura pinguis . . . . . . . .. OPOBSL PTE PE REP ANT ER ESS A OURIHER AE PERS SE PE PE LEA ES LS 2 De Ÿ EE EE nd Déire Le t Aulacomaiua-palustre........#t tt tete Fissidens sa or da Halo: hall rh Poele Campylium AU eee due SA PADEE. OR cm Mdr pe De Acrocladiu uspidatun so e lv Ed pa-kta Lha Habiliootsr "ua Dinidiun sp si rbahions L'tnEb Lou LT nets Lette Grh Ophioglossum yat Me less Love FOOT ROIS POS MARRMES Lire H." Molinia cæruloa. . : . :. .. pa | à |abl! abt|cdt | dt | abt|cdt|cdt|} Grh Phragmites pen FREN .. . . .|abt] r |abt{cdt| ta |abt| pa | abt| abt Wri CArex panioen. 4 | 100. 2. 102 par Lefort 2m} palr Grh Cladium Mariscus . . . . . . .| pal ta | v | .. | pa | ta | .. | pa | pa H Drosera rotundifolia... . . , .. POS ERA MOD DORE DS re ARRET) Po Tormentilla . . . .. r | pa |abt| ta ta | abt| abt| abt PI TanQuia is Lo 0. rr r | pa pa H Hydrocotyle vulgaris . . . . . r | pal palak .. [palr H? gelica silvestris . . . . . . or rt pa EN VE achia vulgaris. . . . . , . pa js hr abili Grh Menyanthes trifoliata. . . . .. rit ati, + ET ls H Valeriana dioica. . . . .. . .. Es Font PARFAIT Tr H entha aquatica . . . ..... r |rr abt| pa r H um uliginosum . ...,.. HAT PpET Ù où EU H Scabiosa Succisa sritié talk s FERME" pa lan H Scorzonera humilis MR ER A r ou! \ {a) avec D. obovata qui est peut-être un hybride des D. lougifolia et rotundifolia Phraguites communis, Molinia cærulea dt. sn pr rr, Eriopho- um angustifolium, Carex panicea, C. disticha, C. flava, Juncus glaucus, Epipactis palustris, Potentilla Maille. Linurm Re ran Rhamnus Frangula. Hydrocotyle vu 1garis, Anagallis seins Lysimachia vulgaris Mentha aquatica, Scabiosa Succisa, Cirsium palustre Parmi les espèces présentes ici et qui manquent aux relevés du type quelques unes sont caractéristiques de l'association et doivent S'ajouter à la liste générale : Grh Scirpus compressus Gtb Orchis odoratissima Grh Carex disticha H Taraxacum palustre tb Orchis incarnata La dominance locale fréquente de Juncus obtusiflorus, plus rare de Schænus nigricans, détermine des faciès bien tranchés dans le type des vallées. Lorsque le premier domine, l'association prend dès le printemps une coloration vert gai qui se panache de jaune LES ASSOCIATIONS. VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS 649 pâle lors du développement des inflorescences : à l'automne, le Jone prend une teinte rousse qui décèle de loin ses peuplements étendus. Le Choin, au contraire, garde toute l’année une teinte terne, gris- verdâtre, qui s'anime à peine au printemps ; les feuilles et hampes désséchées persistent plusieurs années, dissimulant les nouvelles feuilles. Le Molinia cærulea qui, dans les parties plus sèches de la tour- bière, devient dominante exclusive, prend déjà ici une part impor- tante dans les aspects saisonniers du Schænetum par ses inflores- cences violacées . Dans son ensemble, d'ailleurs, l'association est peu variée au point de vue floral, la plupart des espèces à inflorescences vivement colorées étant trop disséminées ou trop basses pour modifier la tona- lité générale: seules, Lysimachia vulgaris, Scabiosa Succira et les hautes Ombellifères animent çà et là les teintes mortes de l'ensemble. L'association à Schænus est un bon exemple d'association her- bacée stratifiée [246]: sur la tourbe même, à ras du sol, une couver- ture muscinale, localement continue, constitue une première strate où sont disséminées les petites plantes basses comme : Liparis Loeselii, Anagallis tenella, np vulgaris, Hydrocotyle, les Dispo au dessus, les espèces à tiges plus élevées, £pipactis palustris, Eriophorum latifolium, les Carex, forment avec Schænus et Juncus obtusiflorus une strate moyenne. Enfin, dominant l'en- semble, les chaum'es du Phragmites etles longues feuilles du Cladium tomposent avec les hautes herbes à inflorescence élevée telles Selinum carvifolia, Lysimachia vulgaris, une troisième strate, beaucoup moins dense que les précédentes. Cà et là, des pieds isolés de Rhamnus Frangula rompentl sta: mité de l'associalion. Le spectre biologique comprend presqu'uniquement des Hémi- tryptophytes (27, soit 65 0/0) et des Cryptophytes-Géophytes (13, soit 34 0/0); parmi celles-ci, les espèces à rhizôme sont en majorité. Parmi les Hémicryptophytes, les plantes cespiteuses et rosettées dominent ; deux seulement sont bisannuelles, Pedicularis palustris "pt A ngelica silvestris. La première est lès sporadique, la seconde qui germe facilement et développe bien -sa rosette de première année, fleuritassez rarement ; des relevés slatistiques eflectués deux années de suite sur une même aire, parmi un peuplement serré de 650 © REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Schænus, m'ont révélé ce fait sans qu'une explication sûre en puisse être donnée. ; L'assimilation est interrompue en hiver chez la plupart des Cryp- tophytes, Cladium excepté; parmi les Hémiery ptophvtes, la plupart des rosettées conservent des feuilles vertes pendant la mauvaise. saison. Les insectes pollinisateurs sont rares dans la tourbière à Hvpna- cées ; plus de la moitié des espèces sont anémophiles et Ta plupart des petites plantes basses sont autogames (Anagallis tenella, Dro- sera, Hydrocotyle). La dissémination se fait surtout par le vent, de proche en proche, mais la propagation végétalive joue le rôle essentiel comme il res- sort de là rareté des plantules de beaucoup d'espéces. Enfin, un certain nombre d'espèces possèdent des particularités biologiques remarquables telle la présence de mycorhizes. À ce sujet, on peut signaler l'invalidité d'un des caractères donnés par Warming comme distinctifs entre les deux types de, tourbières, fa tourbière à Hypnacées (low-moor) et la tourbière à Sphaignes (high- moor), à savoir la rareté des plantes à mycorhizes dans celle-là et leur abondance dans celle-ci. lei, en dehors des Orchidées, de Par- nassia, de Pinquicula, on peut encore citer comme plantes à myco- rhizes, Preissia commutata, les Aneura, Ophioglossum vulqatuin. Il faut signaler aussi, une fois pour toutes, les caractères de xéro- morphie présentés par plusieurs des associés du Sehænus : grand développement du tissu seléreux (d'où rigidité et position verticale des feuilles), réduction de la surface foliaire, épaississement des parois épidermiques externes, etc... Mais chez un grand nombre d'espèces qui végètent également iei, en milieu « physiologiquement sec », aucune morphose épharmonique n'intervient elece sont peut- être des variations dans la pression osmotique cellulaire qui ont alors un rôle régulateur dans la transpiration. Dans le bassin de Paris, l'association à Schwnus nigricans et Juncus obtusiflorus se retrouve avec la plupart des éléments énu-. mérés ici; de bons types de Séhænetum s'observent ainst à Chantilly! à Malesherbes (Loiret), à Belloy! (Oise) et dans la vallée de l'Ourcq; (avec Carex Davalliana, Swertia perennis et Polygata amara), dans lés tourbières de Champagne [1611 et de la Côte-d'Or, dans les marécages calcaires de la plaine de Caen. LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS 651 En Angleterre, l'association est répandue dans les « fens » de l'Ouest |223]ét on la rencontre en Belgique dans le distriet jurassique - {833/, dans des petits marécages à tuf comparables à ceux signalés plus haut ; le « calcarcous bog » décrit à l'ile de Gothland correspond au même type [128!. Dans les montagnes calcaires de l'Europe centrale, les groupe- ments désignés sous les noms de Molinietum et de Parvocuricetum présentent des analogies frappantes avec notre association qui aPPA rait comme une « race » de plaine de ces groupements. Voici, par exemple, un Ron provenant de pentes mouilleuses calcaires, au-dessus de L g (Hte-Savoie), vers 1480 m. d'alt. Equisetum palustre Eriophorum latifolium Selaginella spin ulosa Schænus ne ineus © Triglochin palustre Juncus à *Molinia out: | Tofieldia Vista * Brizäa media "Orchis conopea *Scirpus compressus “Parnassia palustri *S: paucillorus ‘Potentilla Torm ill Carex Davaliians Trifolium badiur *C- fulve . Primule farinosa + Ci biens _Swertia perenni: CU pans ea Barisia alpina °C. Nav * Pinguicula vulgaris Sur 24 espèces, 1 (marquées te antébiarne) se retrouvent dans les relevi de notre territoire, ce qui currespond à une simililude sociologique ABUS eu égard à la différence des conditions rcEn ass Le « limestone swamp », les « Wet calcareous flushes » des auteurs anglais 177, 80], les Sesleria - Wiesen 132! se rattachent à ce type; enfin, dans les Quellmoore des auteurs de langue alle- -mande, on retrouve le même groupement. Parmi les espèces exclusives de l'association à Schænus telle qu'elle est constituée dans les limites de ce territoire, plusieurs n'ont qu'une fidélité assez locale; Schænus nigricans existe aussi pue ie Pre Ft mu en Angleterre, par exemple [223 , nilens, Liparis Lewselii se retrouvent dia ailleurs das ds associations de tourbière à Sphaignes. Dans son ensemble toutefois, le Schænetum correspond à un groupement bien individualisé et de valeur synécologique indiscutable. 652 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE 2. — Association à Molinia cærulea. 4 Alors que l'association à Schænus occupe typiquement les dépressions toujours mouillées, inondées en hiver, la Moliniaie se localise dans les parties de la tourbière à Hypnacées situées à un niveau plus élevé et, par suite, plus sec. D'ailleurs, ce groupement est le plus souvent consécutif au Schænetum, soit naturellement par accumulation de tourbe, soit artificiellement par drainage. Constant et parfois codominant dans l'association à Schænus, le Moinia devient ici dominant absolu; la plupart des éléments caractéristiques du Schænetum disparaissent, des espèces rares ou nulles dans ce dernier groupement s’introduisent ici et plusieurs d'entre eux deviennent même abondants. Les petites espèces qui prospéraient entre les touffes de Schænus se sont effacées et la couverture muscinale manque parfois entière- ment ; la strate basse si caractéristique du Schænelum est détruite par les touffes serrées de Molinia dont les feuilles s'affaissent et forment un feutrage très dense. Lorsque la Moliniaie est fauchée ou incendiée, certains éléments caractéristiques du Schænetum, restés à l’état végétatif, reprennent une vigueur nouvelle et on observe alors des stades régressifs très nets, mais de courte durée, car Molinia ne tarde pas à reprendre sa dominance ; d'ailleurs, quelques mois après les incendies, on voit déjà de nombreuses pousses vertes qui sortent des rues à demi carbonisées. Deux espèces seulement absentes de l'association à Schænus ont été observées dans la Moliniaie typique ; ce sont Gentiuna Pneumo- nanthe et Inula salicina, plantes très rares d'ailleurs (Nesles-la- Vallée et Santeuil) qui se trouvent aussi, cette dernière dans les prés marneux secs et toutes deux dans la Moliniaie consécutive à la bruyère spongieuse à Ærica Tetralix. (A suivre) REVUE DES TRAVAUX DE PALÉONTOLOGIE VÉGÉTALE PUBLIÉS DANS LE COURS DES ANNÉES 1910-1919 re Partie : PALÉOZOÏQUE par M. A. CARPENTIER | (suite) La flore du bassin houiller d’Ingleton, au Nord-Ouest du York- shire, est peu connue. On doit à Newell Arber une communication sur une liste d'empreintes houillères, recueillies surtout au puits de Newfield, à Ingleton, et conservées au musée Sedgwick de Cam- bridge (1). La flore est nettement caractéristique des Middle Coal Measures, comme le démontre la présence de certaines espèces, telles que le Dictyopteris sub-Brongniarti, V'Alethopteris Davreuxi. Ce bassin houiller d'Ingleton parait se rattacher étroitement au bassin houiller du Yorkshire. Ce grand bassin houiller du Yorkshire est célèbre en paléobo- tanique par les travaux de Binney, de Williamson, de M. Scolt et d'autres savants sur les végétaux à structure conservée qu'on à découverts, près d'Halifax, dans les nodules calcareux du Gannister ou Halifax Hard Coal. Dans la région centrale, les empreintes «le plantes houillères ontété examinées par M. R. Kidston qui, de 1590 à 1896, a fait paraitre sur ce sujet plusieurs rapports ou mémoires. On possédait jusqu'ici peu de renseignements sur la partie méridio- nale qui s'étend sur le Derbyshire et le Nottinghamshire. MM. Gib- (1) E. À. NeweiL AnBer : The fossil Flora of the Ingleton Coalfield (Yorkshire) {Geoloÿickl Magazine, Dée. V, IX, n° 572, pp. 80-82; Febr. 1942). 094 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE son et Vernon (1) ont classé dans les Lower Coal Measures une épais- seur d'environ 250 mètres de terrain comprenant | A/ton Coal, qui n’est autre que le Gannister Coal de la région centrale. N. Arber (2) a donné une contribution à l’étude du bassin du Yorkshire, région méridionale, en utilisant les documents amassés par le D' Moysey (3). Dans les Lower Coal Measures il signale, entre autres fossiles, le Vevropteris obliqua et le N. osmundæ qu'on remarque dans les Middle Coal Measures. (Yorkshire), le Lepido- dendron ljcopodioïdes et le Sigillaria discophora, mais les espèces caractéristiques, selon M. Kidston (4, des Lower €. M. ne sont pas encore signalées. La collection Moysey compte d'assez nombreuses empreintes des Middle Coal Measures, qui proviennent surtout de la région à l'Ouest et au Nord-Ouest de Nottingham. De l'horizon du Top Hard Coal, N. Arber cite Annularia galioides, Calamocladus charæformis, Zeilleria avoldensis, Corynepteris coralloïdes, Sphenop- teris (Eremopteris) Moyseyi n. sp., espèces déjà connues d'ailleurs dans le Yorkshire, dans le Barnsley thick coal et à d’autres niveaux. Sur la structure géologique du bassin houiller dans la région méridionale du Lancashire, M.Hickling (5) a publié une note : au Sud et au Sud-Ouest de Manchester existe une large surface de Middle Coal. Measures, sous une couverture de terrains appartenant au Trias et au Permien. M. R. Kidston (6) a terminé la troisième partie de son étude sur = W. Gissox : The geology of the Southern part of the Derbyshire and Notinghamehire Coalfield Heu Here Rae Explan. to Sheet, AA 1908, pp. 100, 183, 185, 186). — geology of the Lower Coa | Mesures of the Ar er jt SP A Mr fa tion. of tbe Men Fous (Geol. Magazine, VI, pp. 289-299, 3 text-fig., 1909) — Report on the sil fauna and L'art the Derbyshire and Nlitebumure Coalfield (Bristish Pa rc 1910, p. 11) (2) N. ARBE É ae the fossil flora of the Southern portion of the’ Yorkshire Coalfied in Norl de a Nottingbamshire {Proc. Yorkshire Geol. Soc XVI, pt. Il, pp. pr IEXIX ; nov. 1910). (3) Cf. N. ARBER : us Lewis Moysey (Geol. Magazine, Dec. VI, vol. V, he (4 R. Kipsron : Vice Presidenl’s Address (Proc. Roy. Phys. Soc. Edinburgh, XI, pt. 2, p. 226, 1893) 1894 5} G. Hickzine : The gsoloical structure st au South ee Coalfield (Trans. ‘Institut. Mining Engineers, vol. L, pt. II., pp. 328-350 ' (6 STON : On the fossil he ot the dr ss Par He: Lors press flova of the dan 4 series of the South Staffordshire Coalfield. (Tran v. Soc. Edinburgh, L, pt. 1, N°5; pp. 73190; pl. V-XVI : sms Métis 1944 me REVUE DES TRAVAUX DE PALÉONTOLOGIE VÉGÉTALE 655 la flore des bassins houillers du Staffordshire. On V trouve la description d'une flore Westphalienne typique provenant du houiller du Sud du Staffordshire. En tout 154 espèces, dont 20 nouvelles,ont élé trouvées dans la Westphalian series de cette région. Plusieurs des espèces citées n'avaient pas encore été rencontrées en Angle- terre : Sphenopteris Schatzlariana Slur (emend.), Sph. Souichi Zeiller, Crossotheca Urepini Zeiïller, Alethopteris integra Gothan, Huttonia spicata Presl. sp. ete... Remarquons la rareté de certaines | espèces (Alethopteris valida, A, Serli, A. Grandini, A. integra, Lonchopteris rugosa, Nevropteris Grangeri, N.rarinervis el N. Schle- hani), mais la fréquence du Wevropteris gigantea, de l'A lethopteris lonchitica et des Pecopteris plumosa et Miltoni. On ne peul insister, pour l'instant, sur les importantes découvertes, dues principalement à M. H. W. Hugues, et qui ont été faites surtout à Coseley, près de Dudley : elles intéressent les Lycopodinées et surtout les Ptérido- spermées. Nous DB atopé à Newell Arber le lableau suivant qui donne la succession des séries du Houiller dans le Siallordshire méridional et les horizons paléobotaniques qui leur correspondent, d'après cet auteur : Houiller stérile ( Ænoville....... probablement Sréphanian. Rouge. ME à AREnNR … Upper Coal Measures. Houiller stérile ( Æalesowen. Po on : * Transition series. Rouge-gris. { Rey Clays.... Houiller productif. (Grey Measures. Middle Coal Measures. Dans les Grey Measures, N. Arber (1) à signalé quelques em- preintes (Calamites, Lépidostrobus ) à ajouter aux lJisies dé M. Kid- ston. Le niveau immédiatement supérieur aux Grey Measures, la Red Clay series où Old Hill Marls, avait fait l’objet, dès 1913, d'une communication spéciale du mème paléobotaniste (2), à propos de 1) E, A. NEWELL ARBER . fossil fluras of the Coal re of South surdshie (Phil. Trans. . Soc. London, Ser. B:, COVHI, 127-155 ; pl. H- ext-fig., Ju pe A The structure of the South Staffordshirg oalfield with special reference to the concealed areas and to the neighbouring fields (Trans. Institut. Mining Enginrers LH, pt. I, pp. 35-70; 1 fig. ; July 1916). (2) E. A. Newezz Anser : On the discovery of fossil aa: in ip ve Hill Marls of the South Staffordshire Coalfield {7he geol. Magaz Dec n° 987, pp. 215-216; May 1913). 656 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE plantes fossiles découvertes par M. Kav. M. Arber est revenu sur ce sujet en 1916 : l'horizon de la Aed Clay series du Statfordshire méridional serait celui des Z'ransition Coal Measures. Des 58 espèces que cite Arber, un bon nombre sont communes à cet horizon et aux Middle C. M., mais d’autres, telles que Annularia sphenophuylloïides Zenk., Alethopteris Serli, Pecopteris oreopteridia Schl, sont plutôt caractéristiques des Upper C. M. que d'un horizon moins élevé. Le Bassin houiller du Warwickshire est, parmi les bassins du Midland, le moins éloigné de Londres. Il a dans sa surface connue la forme générale d'un triangle dont les trois villes de Coventry, de Nuneaton et de Tamworth occuperaient les sommets. Le terrain car- bonifère repose en discordance sur le Cambrien ridé. Les terrains permiens et triasiques recouvrent par places le carbonifère ; ils déhi- mitent (et le contact est souvent marqué de failles) sur presque tout son pourtour la surface visible du houiller. On trouvera dans la monographie de M. R. D. Vernon (1) la description et la carte géologique du bassin du Warwickshire, comme aussi l'étude des principaux niveaux paléontologiques. Nous ne pouvons que donner les conclusions générales : D'après M. Vernon les Lower Coal Measures n'ont pas été recon- nus et sont même absents. La présence du Lepidophloios laricinus et du Calamocladus charæformis, dans les niveaux inférieurs du houiller productif indique, selon lui, que dès sa base ce houiller productif appartient aux Middle Coal Measures. Ces formations des Middle C. M. sont constituées, sous une épaisseur de 120 à 215 mètres (l'épaisseur est maxima au Nord), de conglomérats de base, de schistes et de grès de couleur grise. M. Vernon note l'abondance du Nevropteris gigantea dans les couches supérieures et indique la présence du MVevropteris Schlehani, de Zeilleria delicatula et de Sigillaria elongata. Les argiles ‘de Nuneaton (marnes et argiles rouges et bariolées) sont peu fossilifères : on y trouve le Cordaites principalis. M. Ver- non, se basant sur des arguments géologiques, les considère comme homotaxiques des Etruria Marls du Staffordshire no Le (1) . VERNON : Geol ogy and Palæontology of the + bb a Ne LE (Quart. ah. Geol. Soe., LXVIN, pp. 587-638; pl. LVII-LXI ; id. On the correlation of the Leicestershire Coalfield (Brit. ane “ad DC, gba 1913, pp. 478-479). REVUE DES TRAVAUX DE PALÉONTOLOGIE VÉGÉTALE { groupe de Blackland du Staffordshire ferait défaut et ces argiles de Nunñeaton indiqueraient les débuts de ces conditions continentales de dépôt qui ont persisté durant le Permien etle Trias. Les grès d'Haunchwood, qui surmontent les argiles de Nuneaton, Sontcaractérisés par Sphenophyllum emarginatum, Annularta stellata, Pecopteris WMilioni, Nevropteris Scheuchzeri, N. rarinervis, N, ovala et sont placés, dé même que les argiles de Nuneaton, dans la Tran- sion series. | L'abondance du Pecopteris polymorpha, la présence de Walchin caractérisent les grès rouges et marnes de Keele{ Upper Coal Measures). La fréquence du Walcia imbricata distingue les grès perimiens. La question des relations du bassin Warwickshire avec les autres bassins houillers du Midland est discutée par M. Vernon. Il fait remarquer que du Nord au Suu, du Nottinghamshire au Warwicks- hire en passant par le Leicestershire, on constate une diminution progressive des diverses séries carbonifères, idée sur laquelle M. Boulton a insisté plus récemment (1). Dans une note générale sur les bassins houillers anglais il à fait voir l'importance de cette diminution vers le Sud du houiller du Midland. C’est dans le Nord du Staffordshire que le houiller atteint son maximum d'épaisseur, Mais vers le bord Sud du grand bassin du Midland, dans le bassin: houiller du Sud du Staflordshire, les Hiddle €. M. diminuent rapi- dement d'épaisseur et, soit dans ce dernier bassin, soit dans les “bassins de Coalbrookdale et de Flint, les Upper C. M. reposent en transgression sur les Widdle ©. M. en parties érodés et même sur des formations antéhouillères. he | Il existe une grande similitude des dépôts et des zones végétales dans le Warwickshire ét le sud du Staffordshire. Newel Arber (2) a souligné ces ressemblances, et par contre _ noté les caractères particuliers des bassins houillers qui sont en bordure du Pays de Galles et dans l'Ouest Midland. 11 y à là une série de bassins houillers parallèles au cours de la Severn et situés tn grande partie à l'Ouest de ce fleuve. Ce sont du Nord au Sud les 1) W. S. Boucron : Address to the Geological Section {Brit.. Assoc. Adv, Se., Newcastle on-Tyne, 1916. — Geol. Mag., Dec. VI, IH,.N° 12, pp. 554-559, Dec. 1916). (2) E. A. Newe Arger : The structure of the South Staffordshire Coalfeld, With special reference 10 1he concealed areas and to the neighbouring fields ñ gransactions of the Institution of Mining Engineers, LI, pt 1, pp. 35-70; July 1946). | 42 *“ e”. ie / Fes 698 | REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE bassins de Schrewsbury, de Le Botwood, de Coalbrookdale, de la forèt de Wvre, de Newent dans le Gloucestershire, de la Forêt-de Dean et de Bristol, Au Nord de Shrewsburg cette ligne de bassins houillers se continue par les bassins du Denbighshire et du Flintshire, situés en majeure partie à l'Ouest de la Dee. Quelques uns de ces bassins houillers ont fait l'objet de notes où mémoires depuis 1910. Le bassin houiller de la forêt de Wyre s'étend sur une partie du Shropshire, du Worcestershire et du Staffordshire, de Bridgnorth sur la Severn au Nord, jusqu'à Bewdley au Sud. Une récurrence du Vieux grès rouge le subdivise en deux régions au Sud Ouest de Bewdléy : la région de la Vallée de Dowles à l'Ouest de Bewdley et la région de Mamble qui se retrécit vers le Sud et va butter contre le Silurien des collines d'Abberley. Le houiller du bassin de Wyre comprend : le Keele group (Stéphanian) : : le Sulphur Coal group (Staf- fordian); le Sweet Coal group (Wesphalian. Les travaux de Newell Arber (1) et surtout or oe mono- . graphie de M. BR. Kidston (2) ont contribué à établir les divisions paléotobotaniques sur des bases’ solides. Il résulte des études de M. Kidston que le Æeele-group (Upper Coal-Measures) n'est repré- senté, dans le bassin houiller de la forêt de Wyre, que par le Sigillaria Brardi, recueilli au Nord-Ouest d'Alveley (Shropshire). La Staffordian Series a fourni 31 espèces à M. Kidston et plusieurs de ces espèces (Nevropleris tenuifolia Schl., N. Osnundæ) sont du niveau des Middle Coal Measures, d'autres sont caractéristiques du Radstockien. Dès 1914, Newell Arber avait placé dans la Sta/ffordian Series le groupe des Sulfur Coals. M. Kidston (1917) admet cette conclusion générale, mais précise l'âge exact qu'occupe, d'après lui, le groupe des Sulphur Coals dans la série staffordienne ; ce groupe est synchronique du Newcastle group du Nord du Statfordshire, et ‘plus récent, dans la série de Transition, que ne l admettait N. Arber. Les résultats des études de N. Arber et de M Kidstonconcordent relativement à LARE. 9 Sweet Coal group qu'ils rapportent aux (4) Ë. A. NeweLL Arser : On the fussil Floras of the Wyre Forest, with the reference to the geology of the Coalfield and its relationships to the neighhour ing Coal measures M ue anche ta of the Royal Society of London. ee CCIV, pp: 363-445 ; pl. XXVI-XXIV ; ee) . R. KinsTon,T. C. CaNTRILL . Dix f Wyre Le RE Clee Hill Coalfieids (Transactions ée the A Sole) of E din burgh, LI, pt IV, pp. 999-4084 ; pl. L-V ; 6 text-fig. ; 1917). La REVUE DES TRAVAUX DE PALÉONTOLOGIE VÉGÉTALE 659 Middle Coal Measures. De ce niveau N. Arber ne cite pas moins de 43 espèces dans la région de Highley:; d'une facon générale M Kidston énumère 93 espèces du Sweet Conl group et décrit en détail 12 espèces, dont une nouvelle for me de Cingqularia. , Dans une note additionnelle à son mémoire (1917), M. Kidston à donné la liste des plantes d'un sondage (dit de Claverley), à 9 milles à l'Est de Bridgnorth (Shropshire). Sous la série corrés- pondant aux Widdle Coal-Measures, ce sondage à rencontré, avant d'atteindre le Silurien, une trentaine de mètres de terrain que M. Kidston range dans le Lanarkien, se basant surtout sur un carae: ière négalif (l'absence d'espèces caractéristiques des Middle Coal Measures). N. Arber rangeait au contraire les mêmes couches dans lies Middle Coal Meusures). La découverte de fossiles caractéristiques d'une série ou de l'autre pourra seule résoudre là question Dans le bassin houiller de Tittertone Clee Hill, situé à l Ouest du bassin de la forêt de Wvre, le houiller repose en discordance sur du Millstone grit, qui d'après A. Vanghan et E. L. Dixon appartient au Viséen supérieur {Upper Avonian), Les études que M. Kidston a faites des collections recueillies par L. Dixon, l'examen par N. Arber de fossiles conservés au Musée Sedgwick de Cambrige, aboutissent à ranger dans les Middle Coal Meusures le houiller de ce gisement. Le petit bassin carboônifère de Newent, village situé à dix milles au Nord- Ouest de Glowcester, à fourni quelques empreintes, qui ont été examinées par Newell Arber (4). La rencontre de Pecopteris, P. creopteridia, P. aff. Miltoni, P. aff. arborescens amène N. Arber à conelure provisoirement que le houiller de Newent appartient soit au Sommet de la Transition Series, soit à la base des l/pper Coal Measures. Selon le même savant : (2 ile sondage de Batsford (1901-1904) dans le Glowcestershire, a traversé sous une couverture de terrains juras- siques el triasiques (311 m.) 160 m. de houiller qui doit se placer dans les Upper Coal Measures ou la ” ransition Coal Measures. Le (1) E. A. NeweLzz Arëer : Notes on a collection of fossil plants from the Newent Peee (Glondséeieet (The pc es Magazine, Decade V: VII: n° 552, pp. 241-244 ; June 1910). (2} sn . NewELL ARser : On a little known conceaied are in PHARES dns Cambrt idge: me Ge: XVII, pt. IV, pp. 1 .. 1915). : - The concealed Oxfordshire Coaifield (The Transaetions pr 5e pe TS SFA ing Engineers, L, pt. 2, pp. 373-384: 1916). 660 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE bassin houiller entièrement caché, dit.de l'Oxfordshire, présenterait les plus étroites relations avec les bassins de Newentet de Wyre au point de vue paléobotanique et lithologique. Au sud du’ bassin de Newent, dans le Gloucestershire, la forêt de Dean est limitée au Nord-Ouest par le Herefordshire, à l'Est et au Sud par le Monmouthshire et la Wye. Le houiller de laforètde Dean repose en discordance sur les formations du Calcaire carbonifère et mème sur l'Old red sandstone au bord Sud-Est du bassin. On doit à M. Sibly des notes sur la sfrueture géologique de la région (1). Le Carbonifère inférieur comprend des schistes et calcaires, dont le calcaire de Whitehead (niveau C-S de Vaughan) où l'on remarque des nodules à Girvanella; les grès de Drybrook à rares empreintes de Lepidodendron. Le lerrain houiller se divise en trois groupes. Newell Arber (2), qui a examiné une quarantaine d'espèces de ces divers ‘groupes, ne peut y établir de distinction au point de vue paléobotanique. Les espèces les plus communes du premier groupe, Calamocladus equisetiformis, Pecopteris polymorpha, sont abondantes dans le deuxième et les espèces les plus fréquentes du troisième groupe, Sphenophyllum majus, Sphenopteris nevropteroides, Pecop- teris Miltoni, sont souvent remarquées dans le second. N. Arber place l'ensemble de ces formations-dans les Upper Coal Measures, d'accord en cela avec une conclusion que M. Kidston avait dejà for- mulée, à la suite de l'examen de quelques fossiles caractéristiques de même-provenance. En comparant la flore fossile de la forêt de Dean avec celle des Upper C. A1. des bassins houillers les plus voisins vers le Sud, ceux de Radstock el de Bris1oh il constate entre elles de notables divergences de détail. __ Puisque nous venons de parler du bassin de Bristol, signalons de suite les contributions de M, Lillie à l'étude de la flore dans eëtte région (3); dans la par tie méridionale dece bassin de Bristol, la suc- 4) T. FRAN&LIN Six : The carboniferous succession in the forest of Dean coalfield (Geol. Magazine, pe A fs Me IX, pp. 417-492, Vas e dr the geological Ce of the fl n (Colliery Guardian, 6, pp. 839-840, nov. 1917 and Ga. Ma se Dec. VI, V,n° 1, pp- as-#8, jan 103) (2) E: A. ci pra The fossil plants of the forest of Dean Coaifield (Proc. Cotteswold. Nat. F. Club., XVI, pt. 8, pp. 321-332; pl. XXXVI-XXXIX ; 1912). the fossil flora of the forest of Dean Coalfield ES au and the rélatianabips ofthe West of Englan d and South Wales (Phil. Trans. Roy. Soc London, Ser. B., CCI, pp. 233-281 ; pl. XEXI ; 1912). 8) D. G. Linuie : Notes on the fossil flora of the Bristol Coalfeld .(Gevl. : * æ e REVUE DES TRAVAUX DE PALÉONTOLOGIE VÉGÉTALE 664- cession-des couches houillères comprend unedivision inférieure avec” plusieurs veines de houille, une division stérile (Pennant Rock) et. une division supérieure dans laquelle on distingue as séries pro- ductives séparées par des schistes rouges stériles : à la base, la Farrington Series et au sommet la Radstock Series. 11 y à longtemps que M. Kidston avait fait connaître la flore dé ces deux séries et les avai{ classées dans les Upper: Coal Measures. M. Lillie confirme cette conclusion; mais, tandis que M. Kidston avait étudié les empreintes provenant de la partie méridionale du bassin, de Ja région de Radstock, M. Lillie a anaiysé la flore de la partie nord du même ‘bassin où la série inférieure de Farrington (distriet de Bristol) est seule représentée. Cette série a fourni 50 espèces dans les deux districts de Radstoek et de Bristol. L'auteur signale. plusieurs espèces de la Série de Farrington non encore trouvées dans Ja Série de Radstock : Sphenopteris ovatfolia n. sp., Lepi- dodendron cf. Glincanum Eichw., Sigillaria principis Weiss. En plus des empreintes, M. Lillie annonce la découverte, que M. Bolton à faite, de plantes à structure conservée, à Staple Hill, à trois milles au Nord-Est de Bristol. Les spécimens, d'un âge plus récent que ceux du Lancashire et du Yorkshire seront itéressants à analyser, ce Sont surtout des fragments de Cordaitales, avec des Myeloxylon. Le bassin houiller du Pembrokeshire s'étend, au Sud-Ouest du pays de Galles, sur une longueur de 21 milles, entre la baie de Car- marthon à l'Est et la baie de Saint-Bride à l'Ouest. C'est un syn- clinal à bord sud faillé et chevauché. On doit à M. Goode une étude . Sur la flore de ce bassin (1). Le terrain houiller, d'épaisseur relati- vement grande, ‘repose sur des grès appelés d'une façon générale Millsione grits. M. Goode y a trouvé peu de fossiles, sauf à la Pointe de Monkstone sur la côte de Camarthen. On admettait anté- rieurement que le houiller se divisait en un groupe inférieur et un groupe supérieur, ce dernier équivalent au Pennant Grits du Pays de Galles (= Transition series). M. Goode, par l'étude de la flore, En »3 espèces, dont beaucoup sont nouvbles pour la flore Magazine N. AR ne vol. pp- 58-67, 5 fig. ; pl. VII, 1940). — Ou petritied plant remains f he Fer 4h Measures of Bristol (Proc. Cambridge Phil. Soc. XV. 5, sé 11-442, 194 0). » (4) one : The fossil flora of the Pembrokeshire Coalfield Der. dourn G os: ri er pp a pl. XXVII-XXX; 1 map; June 1912). 662 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE fossile du Pavs de Galles, arrive à eette conclusion‘que ces divers groupes appartiennent aux HMiddle Coal Measures. Le long de la baie de Saint-Bride, entre Harolston et Talbenny, les couches de Settlings et de Falling-Cliff sont les plus élevées dans la série (Middle Coal Measures). L'auteur admet comme probable que le Wilistone gril de Monkstone est aussi du Westphalien moyen. À noter la découverte du Linopteris Brongniarti et du L.sub- Brongniarti, ce dernier si fréquent dans la zone C (Zeiller) du bassin houiller de Valenciennes: La comparaison entre les deux flores serait des plus suggestives. Dans le Devonshire le carbonifère oceupe un bassin bordé au Nord el au Sud par la série dévonienne. Au Nord de ce comté, duns le Dévonien supérieur, passant au Carbonifère inférieur, MI. Arber et Goode (4) ont signalé quelques plantes : un Sphenopteridim (Sph. rigidum) du Dévonien rhénan, un Sphenopteris, quelques fruc= tifications de Ptérisdospermées (g. Telangium, peut-être à. Aenotheca &. nov.) , Les formations carbonifères (Culm Measuxes du Devonshire) seraient à ranger, d’après les recherches de N°: Arber: 1904), dans le Carbonifère inférieur el dans le Carbonifère supérieur. L'analyse de la flore du district de Bideford (Devonshire occidental) l'avait amené à la classer dans le Westphalien moyen. N. Arber est revenu plus récemment sur ce sûjet dans une communication où il discute cer- laines conclusions de M. Collins, basées sur lg faune des Culm Measures du district d'Exéter. Dans l'opinion de M. Collins (2) les Lower Culm Measures du Devonshire méridional sont synchroniques de la Série de Pendleside du Midland, de mème que les Lower Culnt Measures du Nord du Devonshire, suivant les vues de Hind. N. Arber est d'avis qu'on ne peut rapporter l'ensemble du Carbonifère du Devonshire au Carbonifère inférieur et Jes Culm Measures à Clyst Hydon, Westwood Church, et dans d’autres localités, appartiennent par leur flore au Carbonifère supérieur 13). à (1) E. A. N. Anger and R. H. Goove : On some foasiplonts ru he Devon rocks of North Devon (Proc. Cambridge Phil. Soe., XVII, pt. 3, PP 1-104; pl. IV-V.: AE; . (2) F. G nes Journ. Geol. Soc., LXNIH, pt. Il, p. 598, 1911). 3) E LL Arser : The culm-measures of the Exeter district es Geol. Mise Dec. Le VII, pa pp. 495-497, nov. 1911). ADD. te LCL SEE F - REVUE DES TRAVAUX DE PALÉONTOLOGIE VÉGÉTALE 663 IRLANDE Le gisement de Kiltorkan (Dévonien supérieur), comté de Kil- kenny (Irlande) a été de nouveau utilisé par M. Johnson (1; pour l'étude des Archæ#opteris, du Bothodendron kiltorkense et du nouveau genre Atllorkensia K. devonica — frinkgophyllum devo- “cum). Les découvertes paléobotaniques seront analysées dans la suile; mentionnons qu'on trouve ici avec le Zothrodendron kiltor- kense, l'Archæopteris hibernica v. minor dés couches dévoniennes d'Evieux (Beique) etl'A. Ræmeriana 'Aix-la-Chapelle {Dévonien rhénan). Les plantes carbonifères d'Irlande ES fait l’objet que de quelques notes, M. Johnson (2) a signalé le Sphenopter is Hwnin- ghausi dans le houiller de Glengoole, comté de Tipperary. Newell Arber {3) a exploré les affleurements de Ballycasile dans le comté d'Antrim, au Nord-Est de l'Irlande. Il cite.et figure plusieurs em- preintes : Archæocalamites, Adiantites antiquus, Sphenopteris flabrl- lata, Lepidodendron Veltheimianum, L. Volimannianum, ef..L. Rho- deanum, auxquelles on peut ajouter un Æhacopteris, figuré par M. Seward (4). Une flore en partie similaire a été autrefois recueillie aux Mines d'Arigna, comté de Roscommon {Irlande), et étudiée en * 1903 par M. Kidston. N. Arber considère les couches de Ballvseastle 1} T. Jouxsox : The occurrénce of Archæopteris Tschermaki Stur and of othe Reviee of bot AGE in Ireland (The Proceedings of the Royal Dublin Soviet AI, N. S. pp. 197-141; pl. VII, VIH: 2fig., Juna 1914}. — Jd. Cr PR (Cyelostigmia) Hi lines Havgton Sp. (D10., XIH,N. Sin 4, PP. 500-528 ; pl. XXXV-XLI: 7 text-lig. March 1913). — Id. Gingkophy Hu e sp. nov. {/bid. x NS ny 1914). — Jd. Bothrodendron br Haught. sp. : ils sligmaria and cone (Ibid, XIV, N. S:, n° 18, pp. 241-244; és XIV-XVIIL. February 1914 — /d. Spermolithus dev onicus, gen, p- . and other eue ratel et ms from the Upper Devonian beds: at Kkiltorkan Co. Kilkenns (Ibid., “23, pp. 245-953: pl. IX-XIV, 1 text-lig. August, 1917). (2) T. Juuxsox : À seed-besringlrish Pteridosperm, Crossothecx Hüninghausi Le UE l'yginodendron RER Will {The Scientific Proceedings of the yal Dublin Society, XHI, n° ,.pp- 1-15; 4 I-IIL ; march 1911). (3) E. A. NEWwELL ARB5k : Fred rar to our knowledge üf the Floras of the Irish Kia fèrous rocks. Par — The luwer Carboniferuus {Carboniferous Limestune} Flora uf the Ballyesaule bad. Cs, Aitrion (The Para HE ren of the Royal Du blin Society, XI, n° 142, pp. 162-176; pl. X-XIT; Janus 2). (4) A. C. Sewarp : Fossil plants, I, p. se, hi ig. 304 : 1910. 2 r 664 . REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE comme appartenant au Carbonifère inférieur et plutôt au Calcarre carbonifère qu'à la Série calcifère, mais pour en définir l'horizon exaét il serait nécessaire d'effectuer de nouvelles recherches. BASSIN DU KENT Avant de passer à l'étude du Carbonifère franco-belge, il importe de résumer les contributions apportées par les paléontologistes à la connaissance du bassin houiller du Sud-Est de l'Angleterre. Dès 1892, R. Zeiller coneluait que « les couches traversées par le sondage de Douvres appartiennent bien à la région supérieure du Houiller moyen, et, si l'on veut préeiser davantage, qu’elles ne sauraient être ni plus récentes que les couches de Radstock dans le Somerset, ni plus anciennes que les couches les plus profondes de la zone supé- rieure, à charbons gras et flénus du Pas-de-Calais. » En 1909, N. Arber (1) examine les empreintes des sondages de Waldersharé et de Fredville, au Nord-Ouest de Douvres et conelut, du caractère mixte de la flore comprenant à la fois des espèces des Upper et des Widdle Coal Measures, que les formations de Walder- Share et de Fredville doivent se ranger dans l'Upper Transition series. : Depuis lors on a effectué de nombreux re pour se rendre compte de l'étendue et de la richesse dece bassin du Kent eten 1914 lé nombre d'empreintes reconnues atteignait à peu près la centaine. N. Arber (2) distingue une zone inférieure (Widdle Coal Measures) et une zone Supérieure (Transition series} qui se superpose à la pre- mière dans la partie méridionale du bassin: les Loiver Coal Measures et les Millstone grits n'ont pas été observés par N. Arber. Récemment M.Kidston a donné des précisions sur les résultats; de quelques Sondages (3). A Folkestone le terrain houiller, traversé par un sondagé, de 450 à 1000 m. environ, doit étrerapporté à la Staffor- (1) E. A. NEWELL ARBER : ne ja plants from the Kent coalfield (Quart.Journ: Creol. rs ou p. ir pl.I pu @) E. À. N. at the Kent Coalfield (Trans. Instit. Mining RE XLVI Fa me 2 cartes re — Fossil flora of the Kent coalfield Été dou Geo. Soc., LXX, pp. 54-84 : pl. XI-XI, 4944). — Studies on the geology Ne the Kent “Coalfield (Trans. Instit. Mining Engineers . L, pt. 2, pp. 351-379, 19 {3} R. Kibsron : List we ie éonei plants from the Coal: mesures of the borings at Bere Part, Eldham, Folkestone, Lydden Valley, Kent {Summary of Progress Geol. Surv., for 1918, pp. 46-49 ie” x - REVUE DES TRAVAUX DE PALÉONTOLOGIE VÉGÉTALE 665 dian series. M. Kidston ne se dissimule pas les difficultés que l'on rencontre quand on veut établir deszones dans cette série. Il incline cependant à admettre que les couches staffordiennes de Folkestone sont homotaxiques des Ætruria marls (partie movenne de sa Zransi- silion series). Le sondage d’Eldham n’a rencontré que les Middle Coal Measures. Près de Deal, le sondage de la vallée de Lydden, avant d'atteindre les Widdle C. M., à traversé une quarantaine de mètres de houiller à Wevropteris Scheuchzeri, N. rarinervis, Sphenophyllum emargiiatum, que M. Kidston:attribue, provisoirement du moins, au groupe inférieur (Black band) de sa Staffordian series. Le groupe de Keele (Radstockian) aurait aussi été découvert par le sondage de Bere Farm au N.-E. de Douvres. Les faunes limniques él marines du bassin de Kent ont été tout spécialement analysées par M. Bolton (1). Si nous mentionnons ici ce travail de paléontologie animale, c'est que son auteur aboutit à cette conclusion qué les ‘Lower Coal Measures (ou tout au moins leur partie supérieure! sont représentés dans le Kent, conclusion que vient de confirmer M. Pruvost {2; dans une étude comparée, au point de vue paléontologique, des formations houillères du Kent et du Pas-de-Calais. M. P. Pruvost considère les couches d'£bbsflett (Lower C. M) comme équivalentes des assises de Vicoigne et de Flines (Nord de la France); à leur limite supérieure le niveau ma- rin de Wattice Hill correspond, d'après lui, au niveau Aatharinu-Poïs- sonnière, qu'on peut suivre à travers le bassin westphalien, belge, français et qui est également reconnu à Bristol. Les couches de 7il- manstone à Lonchopteris, L. rugosa, Alethopteris Davreuxi, corres- pondent à l'assise d’'Anzin (N.) : enfin l’assise de Bruay (P.-de-C. ) est svnchronique des couches de Douvres à Vevropleris rarinervis et À le- thopteris Serli. « Le pli le plus Septentrional du bassin du Nord de la France {— synelinal Carvin-Ostricourt de M. Ch. Barrois) se dirige au N. W. vers la ville de Calais..., traverse le détroit et s'épanouit à nouveau dans le Kent », c'est en ces termes que M. Pruvost exprime son spa sur le pli synelinal du Kent etil est intéressant de noter, "0 Herbert Bozron : The fauna y HRAHTE EN of the Kent Coalfield (Trans. Inst. Mining Engineers, XLIX, pt. 4,pp. 643-702 ;pl. VII-IX; June 1915). 2) P. Pruvosr : Remarques à si upos d untravail du Dr H. Bolton sur la faune ; du Eee te du Kent /Ann. Soc. scient tue: Bruxelles, 40° ynnée 1920- 921). 1994, , pp. 183-111; 1 carte, 1 666 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE à ce propos, que déjà en 1894 l'éminent géologue Marcel Bertrana, par une méthode différente, aboutissait aux mêmes conclusions : « C# qu'il-y a lieu de chercher du côté de Calais, c'est Ta continuation cles couches de Douvres... Je suis toujours porté pour ma part à admettre que c’est un des synclinaux les plus septentrionaux du bassin du Nord qui s'écarte momentanément du bassin principal et va le rejoindre au Nord du Weald » (1). FRANCE Région du Nord. — La comparaison détaillée de la série carbont- fère anglaise avec celle du bassin houiller du Nord et du Pas-de- Calais est aujourd’hui facilitée pur les nombreux travaux des géologues et paléontologistes que M. Ch. Barrois à su grouper autour du musée houiller du Lille, dont la création remonte à 1906. Citons tout d’abord deux mémoires, l'un de M. Barrois (2), l'autre dû ‘à M. Pierre Pruvost (8), où sont consignés les résultats acquis sur les faunes marines et continentales, sur leur distribution et leur utili- sation comme repères stratigraphiques. Nous ne pouvons ici nous étendre sur ce sujet. Si le lecteur veut bien se reporter au travail magistral de René Zeiller, Description de la flore fossile du bassin houiller de Valer: ciennes et comparer la carte de Ja distribution des zones végétales d'après ce savant (4) et celle que nous avons tracée plus récemment (5), il pourra se rendre compte des conclusions auxquelles nous avaient amené, dès 1907, nos études sur la région de Valenciennes ; René Zeiller les a résumées en ces termes : « L'étude détaillée de la: flore des couches houillères, à laquelle des observations personnelles . de l’auteur lui ont permis d'apporter de nombreuses ad dilions, lui a (1) Marcel Berrrann : Etudes sur le bassin pie du Nord et sur le. Boulon- nais. (Ann. des Mines, ® sér., V, p. 685; p. 71 tiré à part. Juin 1894): RROIS : Etude des strates marines du terrain houiller du Norë: Et @) Ch. se 8 pages ; 19fig. et 8 pl. (Etudes des uns minéraux de: la Frances . Pruvosr : La faune continentale du terrain houiller du a de laF ju ra géol. dét. de la France, 1M9, 58% pages, 01 lig-, (4) R. Zeincer : Bassin houiller de A ag description si ki flore fossile, 1+ vol. texte, fig. 46 (Ætudes des gites néraux, 1558). 5) A. CarrenrTiEr : Contribution à l'étude du sas fe du Nord de (Mém. Soe. géol. du Nord, t. VI, 1, 427 p., 85 Ag., 11 pl. 1913) fance la France: + REVUE DES TRAVAUX DE PALÉONTOLOGIE V ÉGÉTALE 667 montré, dans la région d'Anzin, les zones paléontologiques établies par Zeiller se succédant bien, au Nord de la faille dite cran de retour, dans Pordre et à peu près avec les délimitations antérieurement admises : mais au Sud du cran de retour, au lieu de l'horizon supérieur B; de la zone moyenne auquel Zeiller rapportait la bordure sud du bassin, il à, grâce à des matériaux plus complets, reconnu l'existence, du Nord au Sud, des subdivisions B, et B, de la zone moyenne, puis A, et A, de la zone inférieure. La structure du bassin apparait ainsi, dans cette région, conformément aux conclusions tirées par M. Bar- rois de l'étude des horizons marins, plus symétrique par rapport à son axe longitudinal qu'on ne l'avait cru jusqu'ici, les couches ‘inférieures connues sur le bord nord reparaissant sur le bord sud ; c’est ainsi que l’auteur à reconnu la flore de la subdivision A, dans l’ancienne concession de Marly, tandis que les couches de la conces- sion de Douthy lui apparaissent, d’après leur flore, s'échelonner de À; jusqu'à B, et que les veines supérieures de Denain viennent se ranger dans la subdivision B:.....… » (4) La présence à Denain de certaines espèces (Linopteris sub-Brongniarti, Alethopteris Serli...), fréquentes dans la zone supérieure C du Pas-de-Calais, avait contri- bué à faire admettre par R. Zeiller l'opinion suivant laquelle les houilles grasses de la cuvette de Denain, au Sud du eran de retour, élaient plus récentes que les veines au Nord du même accident. Les Linopteris se rencontrent en effet à la fosse de Rœulx de Denain, mais ils sont associés avec des empreintes de la zone moyenne, entre autres avec les Lonchopteris. Comme l’a faitobserver M. Paul Bertrand (2) « les Linopteris restent caractéristiques de la zone C par leur abondance ; mais, dé même que beaucoup d'autres espèces, ils ont apparu bien avant l'époque de leur apogée. » C'est un travail de patience que d'étudier veine par veine tout un bassin houiller pour déterminer l'aire de distribution des espèces, leur extension verticale, préciser les associations caractéristiques el les limites des zones végétales. M. P. Bertrand a appliqué cette méthode aux veines de la concession d’Aniche et à l'ensemble du 4) R. ZewLser in {Botanisches Centralblait, Bd: 125, Nr. 17, pp- 422-493, 1914)... ‘ . (@) P. Benrranp : Sur la présence des Linopteris dans les zones inférieure et moyenne du bassin houiller du Nord de la France Ann. Soc. Géol. du Nord. XLII, pp. 338-344, 1913). Hp 668 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE bassin houiller (4). Chacune des zones végétales est caractérisée par, une ou deux espèces dont le maximum de fréquence est atteint dans la zone en question. À côté de ces espèces se placent.les « espèces- guides » qui peuvent servir de repères par leur fréquence maxima à certains niveaux : les « espèces auxiliaires » sont moins fréquentes. que les espèces-guides, mais présentent comme elles une période d'apogée bien définie. M. Bertrand distingue au-dessus des ampélites de Bruille (— assise belge de Chokier), de bas en haut, 7 zones végétales :, 1, Zone à Pecopteris aspera ou zone de Flines (ancien À, de Zeil- ler); elle contient plusieurs bancs marins déterminés par MM. Bar- rois et Pruvost et qui sont d'excellents niveaux stratigrapbiques (2). >. _- Zone à Nevropteris Schlehani et Sphenopteris Hæwninghaust (A, de Zeiïller, partim). Elle débute par le grès de Flines, renferme à sa base ? ou 3 niveaux à lingules et vers son sommet un niveau marin (passée de laure). 3. — Zone à Alethopleris lonchitica Sehl. (partie supérieure de A3, “nd 6 de N. Schlehani eile Sph. Henmghausi, devienneni rares. à Lonchopteris Bricei et Alethopteris Davreuxi (B; B: de s ‘Zeiller): parmi les espèces fréquentes citons Sphen. furcata Sphenophyllum myriophyllum, Sigillara clongata.. . Vers la base de cetle zone un important lit marin, dit de Poissonnière, Se placerait sur le même horizon que celui de Catharina dans le bassin de la Rubr. D. — Z one à Linopteris Münsteri et à Nevropteris prudent Potonié. Les limites de celte zone demeurent imprécises. 6. — Zone à Linopteris obliqua et Nevropteris tenuifolia. Ses ca- ractères sont en somme ceux que Zeiller avaient donnés à la zone supérieure © du Pas-de-Calais. Il parait possible à M. Bertrand de (4) .… BertRAND : Liste provisoire des Sphenopteris du bassin haapier es Nord de la France (Ann. Soc. géol. du Nord, XLHI, pp. 302-338, 1918). zones végétales du terrain houiller du Nord de la France... (Ibid. ui France (C. R. Ac. Sc.,CLXVHI, PP. 780-732, 14 avril 1919). (2) Ch. Barroïs et P. Pruvosr : . fab Ar à can terrain houiller du Nord de la France (C. R. . Se., CUXVII, p: 647, 1919). — P. BerrranD : Relations des zones vég Mai es di A: et PB Ba. avec les niveaux marins du terrain houiller du Nord de la France (C. R. Ac. Se. * FLAN pp. 952-954, 12 mai 119). REVUE DES TRAVAUX DE PALÉONTOLOGIE VÉGÉTALE 669 subdiviser la zone C en une zone inférieure C, à Sphen. Crepini et Sph. Cæmansi et une zone supérieure C; à Sph. nevropteroïdes f. Leonardi P. Bertrand. Q Dans cette zone C; M. Bertrand (1) a signalé des plantes d'afli- nités stéphaniennes : le Pecopleris Armasi Zeïller dans la concession de Liévin et le T'œniopteris Zeilleri nov. sp. à Bruay (Pas-de-Calais 2). [l'est à souhaiter que des découvertes nouvelles (par exemple celle du Pecopteris arborescens; facilitent une comparaison plus étroite entre la flore des Upper Coal Measures de Grande Bretagne et cellee la zone C, du Pas-de-Calais. D'après M. P. Pruvost (3), qui base surtout ses conclusions sur les faunes (Mollusques, Insectes, Pois- sons) «il faut admettre que les couches de Bruay représentent sous un faciès plus riche en houille, au moins la parie inférieure, sinon la totalité des Upper Coal Measures. » La découverte de celte flore à tendances stéphaniennes est bien spécialement à noter avant d'abor- der l'étude paléontologique du Stéphanien français ; elle parait en effet diminuer l'importance de la lacune paléontologique autrefois admise entre notre série wesphalienne etle Stéphanien (4) Régions du Centre, du Sud, du Sud-Est. — M. P Bertrand a publié un tableau compai atifetraisonné des espèces de Rive-de- Gier et de Saint-Etienne (5). Sans parler des espèces banales, fréquentes de part et d'autre, citons, d’ après lui, les espèces suivantes caraclé- ristiques du faisceau de Rive-de-Gier : Sphenophyllum majus, Sph. CO UAIOR) Linopteris obliqua, L. nev ropteroides ; parmi les plus (1) P. Berrranp : Description des végétaux houillers recueillis pendant le Aonçage de la fosse 6 bis des Mines de Bruay (Anñn. Soc. géol. du Nord, XXXIX, PP- Fo. nb EV, ape (2) S nsion des zones végétales dans la concession de Bully Grensy Pas-de-Calais, voir “nôtre Liv (Mém. Soc. Géol. du Nord, VII, 2, pp. 244-277, 13) 8) P. Pruvosr : Comparaison entre le rie gt du Nord de la Rat rès et celui de la Grande-Bretagne, d'après la success n des faunes (C. R. Ac VII, p. 783, 14 af 1919. — La faun e continenta ale... (Mém. carte doi: dét. Frnce, 1919, p. 316, pp- 546-550, de. 4) P. BenrranD a souligné RTE les affinités entre la flore du Stépha- _nien inférieur de Rive-de-Gier et celle du Feoaies supérieur de Bruay-Liéyin L dans une note aux Comptes-Rendus (C.R. - Se: , CLXVII, pp. 760-762; 18 nov. 1918 (5) Paul BetrranD : Caractères distinctifs des flores houillères de St- pur et de Rive-d -de-Gier (C. R. Ac. Sc. CLXVII, pp. 760-763; 18 nov 1918). grandes dira à er du Stéphanien du bassin de la sera rs pp. 689-692, 4 n 1918). 670 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE communes des espèces particulières à celle flore : Asolanus ” caumptotænia, Sigillaria tessellata, S. Deutschi, Sphenopteris erosa, Sph._ chærophylloïdes. Pecopteris arborescens € t P. Lamuriana. M. Paul Bertrand souligne ce fait intéressant que la plupart de ces espèces. sauf loutefois Sph. erosu, Pec. arborescens. L. neuropterotdes, existent et souvent sont fréquentes dans la zone de Bruay (Pas-de- Calais). Par contre, certaines espèces, caractéristiques de la série de Saint-Etienne, sont très rares ou absentes à Rive-de-Gier ; telles sont l'Odontopteris Reichiana, le Callipteridium pteridium, le Pecop- - teris feminæformis, P. lepidorachis, -les. Linopteris Germari, et L. Brongniarti, le Sphenophyllum oblongifolium etc. Somme toute, la flore de Rive-de-Gier / Stéphanien inférieur) est bien différente de celle de Saint-Etienne. Les espèces-quides de la Série des couches de Saint-Etienne {Stéphanien moyen) sontl'Odontopteris Reichiana et le Gordaites lin- gulatus. H faut noter quele Walchia piniformis y lait son apparition. La série de Saint-Etienne est séparée de la série d'Avaize (Sté- phanien supérieur) par la grande formation poissonneuse el bitumi- neuse de Montrambert. Dès la base l'Odontopteris minor apparait abondant. Le Poacordaites lineuris est plus fréquent que toutes les autres Cordaitales et le Sphenophyllum Thoni fait son apparition. Enfin avec la zone à Callipteris conferta on est dans le Permien inférieur. | Des études paléontologiques ont été poursuivies de 1915 à 1920 par M. Bertrand (1), des plantes fossiles recueillies dans les divers sondages exécutés, sous la direction scientifique de MM. Friedel et Termier, à l'Est ou au Sud-Est de Lyon, pour y chercher le prolon- gement du bassin houiller de Saint-Etienne. M. Bertrand a reconnu dans la formation de base (grès, conglomérats reposant en discor- dance sur les terrains cristallophylliens) les plantes houillères carac- téristiques de la flore de Saint-Etienne : Odontopteris Reichiana, Callipteridium pteridium, Linopteris Brongniarti, L. Germari, Pecop- teris lepidorachis, P. hemitelioides, Cordaites lingulatus, ete, etc. Les veines de houille de Lyon doivent être synchroniques des couches nférieures de la série de Saint-Etienne. Ni le Permien, ni le Stépha- 1) Paul BerrraND : Sur la flore du bassin houiller de Lyon (bassin houiller) du Bas-Dauphiné. C. R. Ac. Se., CLXVII, pp. 174-477; 20 janv. 1919). REVUE DES TRAVAUX DE PALÉONTOLOGIE- VÉGÉTALE 671 aien supérieur (série d'Avaize) ne, sont représentés. La formation supérieure, dite grande formation supérieure et bitumineuse de Genas- Chassieu, a fourni fréquemment des Walchia (W. piniformis). M. Paul Bertrand considère ces lits bitumineux à Walchia comme étant probablement un faciès latéral des couches su] érieures de la série de Saint-Etienne. Dans la zone axiale alpine les couches à anthracite du col des. Encombres en Maurienne, du Pie de la Masse, de Peisey, de la Boche-Mâcot en Tarentaise sont classées, par M. Pussenot (1), d'après leur flore (Pecopteris cf. Lamuriana, Callipteridium pteri- dium, Sphenophyllum oblongifolium), dans l'étage des Cévennes de C. Grand'Eurv, c'est-à-dire dans un étage intermédiaire entre la série des couches de Saint-Etienne et le faisceau de Rive-de-lrier ‘auquel on l'avait assimilé. Les recherches de M: Pussenot (2) l'ont aussi amené à recon-- näitre l'existence du Westphalien moyen dans la zone axiale alpine, dans le Brianconnais, en Maurienne sur la rive gauche de l'Arc et en Tarentaise, au Col du Petit Saint-Bernard. La flore à Corynepteris Essinghi. Crossotheca Frenli, € Schatzlarensis, Mariopteris latifolia est en effet nettement w esphalienne. Dans les couches inférieures du faisceau sé Molières beau du lard), considéré comme étant Mae de 4 du _ Fe pe Gier, M. Vedel (3) a recueilile Callipteridiun aint Etienne, l'Odontopteris minor qu'on n ‘avait jusqu'ici reconnu dans le Gard que dans le faisceau supérieur, dit de Champelauson et dont l'apparition est ici précoce. M. Fournier (4; a fait connaitre les résultats de plusieurs son- dages entrepris pour la recherche de houille au Nord et à l'Ouest du Lassin de Ronchamp, sous des dépôts Lasiques: Les sondages ont (4) & us : Le Stéphanien inférieur (zone æ Cévennes) dans la zone axiale . Essai de RE cn D n des divers niveaux du terrain houiller des Âiges a RE (C. R. Ac. 8e. CLVI, pp: 07400, 6 janv. 1941). 2 C. Le Vespa moyen dans la zone axiale alpine /C: R A Sc, CL ar Par ‘déc. 1912). (3) L. Venez : Note sur la découverte du Callipteridium gigus | (Gutbier) js les couches opte ré de fuisé eau péter de Molières (Bull. Soc. ét. Sc. Nimes, XXXIX, pp. 26-29, 193). ü Fournier : Sur l'existence de la houille en Franche-Comté, à St-Germai près de Lure (Haute-Saône) (C. R. Ac . Se. Paris, CLHI, pp. 908-210, 6 este 19144 672 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE démontré le bien fondé de l'hypothèse qui admeltait l'existence, au Nord du Massif du Mont de Vanne, d'uae aire svnelinale symétrique à celle de Ronchamp: Le Stéphanien a été reconnu sous les dépôts gréseux et argileux du Trias et du Permien et plusieurs veines de houille ont été découvertes. Au Nord-Est de Dôle, M. le chanoine Bourgeat à signalé unelentille de schistes charbonneux dans le Per- mien, en bordure du massif de la Serre(1). Région de l'Ouest. — Le mémoire d' Edouard Bureau (2) sur les flores fossiles du bassin de. la Basse-Loire fait connaitre dans. le détail la constitution des flores du Dévorien supérieur et du Carhoni- fère inférieur ; c'est le résultat de longues années de recherches sur le terrain, surtout à Mouzeil (Loire- -Inférieure), poursuivies par l'au- teur et son frère M. Louis Bureau, directeur du Muséum de Nantes. _ Les documents qui ont servi de base à ce travail font partie dés col- lections du Muséum de Paris et du Muséum de Nantes.’ Edouard Bureau a reconnu l'existence de six niveaux à em- _ preintes végétales dans le bassin de la Basse-Loire, qui s'étend #. Sud- Æst au Nord-Ouest, sur une longueur d’au moins 409 km., | travers les départements du Maine-et-Loire et de la Loire - M et qui est essentiellement constitué de deux synclinaux : celui de - Mowzil au Nord et le synclinal d'Ancenis au Sud. Nous avons déjà dit un mot des schistes à Psilophyton. (1) PR ur Sur la er de ré charbonneux sur les boids de la | Serre (C. R. Ac. Sc. » CLXIX, p. 539, 22 sept. 1919). (2) E. Bureau : Fes ne de la Pr -Loire. Fasc. I. hoienes rad cessions. Pièces justificatives. Description A creed dû Bassin ; 443 v 7 coupes iques et 1 carte ail E. et L. Bureau (Etudes des gites rte: de la France, Paris, 1910). — ME 1 Fe be tion des flores fossiles. 417 pages, Se sécu (Ibid. 19131M4). — ppet ndice à à flore fossile de la Basse Loire Bull. Soc. géol. de France, 4° sér., XIV, pp. 116-117; pl. II, 1914). Me ut (A suivre). DHEA YO CEE SECOND RAS PRE TE SEAT A ; Nemours.— Imp. André Lesor. Le étant: FHrbitle M SRE Revue générale de Botanique. Tome 5%. Planche 54 QUE 79 1 GuiLLæRMONR, del. Brun et Cie, sc Racine de Courge. 1. Fcvue générale de Botarique. . Tome 33. Planche 53. 3 Brun et Cie, sc. UUILLIERMDND, del. { Racine de Courge. IL. ] 1 L 10e R e generale ae B tanique d. lance 1 Î (4) . ner C Revue générale de Botanique, Tome 34, Planche È. LA Ce = " A LA] 7 ° , / /. : NET m7 = ÿ, vir Ê GLiLLiERMex D, del, Baux et Cie, se. facine de Courge KW. «Tr ne _ # #4 29 et‘. .. v.e,° Da e e Fe 4 ; É) | | + * . 7. ” - de 4 6 - # - . æ - + na | .” * Ne L_] - RU. $ . e Baun et Cf, sc Racine de liicin, W, del ) Güirrigemonn Day Héñaiol } AA Revue yénérale de Botanique. Tome 33, Pianche Eb. , . , Ve 0 0 en ? é : GuiLLienmoxD, del, Lolaige Hariéci, 1 Baux et Cie, sc, 1 acine de Haricot, 1, Revue génera/c de Botanique. Tome 33 Plannche 61, GuiLLienmonD, del. | Brun et Cie, sc. Racine de Haricot. 1]. Revus generale de Botanique. Tome 33. Planche 62. Guirienvows del : Brux et Cie, se. an liacvine de Pois. 1. | Tome 33. Planche 63. Revue générale de Botanique. g q Tome 83. l’lauche 64. à Lot en A. # U rt DE a 2 rs à Va j de » . vs GuiLLiEeRMoxp, del. Brux et Cf, sc. Racine de Mais. | Lievue générale de Botanique. Tome 33 l'anche 65. 1? 4 ï ÿ ; a | 0004 0. 2 D sir ne La | pad ] “; À ° 3 Brun et Ci°, sc. GUILLIERMOND, del. ee Botrgcon d'Elodea canadensis. Revue generale de Botanique. Tome 33, Planche 66. GUILLIERMOND, del. BruN.et Cie, sc. Cellules de stigmates d’lris germanica. . TS 9 , orre ÉMILE BOUDIER Correspondant de l'Institut de Françe 1828-1917 NOTICE SUR EMILE BOUDIER 1 Rd 4 4h PRÉSIDENT D’ HONNEUR DE LA SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE DE FRANCE par M. Léon DUFOUR En 1866, l'Académie de Médecine décernait l'un de ses prix à un Mémoire intitulé : « Les Champignons au point de vue de leurs caractères usuels, chimiques el loxicologiques ». C'était le premier travail mycologique d'un Pharmacien de Montmorency, Émile Bou- DIER, Le début, comme on le voit, était remarquable. La suite jusüifia amplement les espérances que faisait concevoir un pareil début. En 1917 le Bulletin de la Société mycologique de France publiait une Note qui avait pour titre « Dernières étincelles mycola- giques » dans laquelle étaient décrites avec précision et dessinées avec talent plusieurs espèces nouvelles de Champignons. L'auteur était Émile Boudier. De 1866 à 1917, pendant plus de 50 ans, durant toute une existence de labeur désintéressé, Boudier n'a pas cessé de s'occuper de Mycologie, et d'étendre les limites d’une science qu'il aimait avec passion. - Boudier est né en 1828, à Garnay (Eure-et- -Loir). li fit ses études de Pharmacie, fut reçu successivement Interne, puis Docteur en Pharmacie ; mais installé à Montmorency, il ne tarda pas à se con- sacrer uniquement à la science, Bel exemple que l'on voudrait voir suivi par beaucoup de personnes dispensées, par leur situation, du travail quotidien obligatoire pour subvenir aux nécessités de l'existence ! Boudier est un naturaliste comme il n'y en aura jamais assez, qui est en contact constant avec la nature, qui va lui-même chercher sur place ses matériaux de travail, qui observe les végétaux d’abord dans leurs conditions naturelles de mode de vie, de développement, - el pour qui le travail technique en chambre n’est qu'un complément : 73 L 674 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE destiné à fournir les données (ue l'on ne peut acquérir que par des observations de Laboratoire à l'aide d'instruments appropriés, et à permettre de fixer les résullals.oblenus. Ses explorations personnelles el incessantes des forêts des envi- rons de Paris lui ont fourni la plus grande partie des documents d'où ila liré ses nombreux travaux. : Un groupe de Champignons à surtout excité son zèle, les Disco- myeètes. Boudier à beaucoup contribué à faire connaitre ce groupe, à en débrouiller les difficuités de classificalion, à en étendre le champ par la découverte d'un grand nombre d'espèces nouvelles Ses recherches palientes sur ce £roupe l’amenèrent à publier en 188», un Mémoire des plus importants « Nouvelle classification naturelle des Discomycètes charnus, connus généralement sous le nom de Pezizes ». Dans ce travail, il proposait comme base de classification, ‘non plus des caractères de forme extérieure, mais un caractère anatomique, le mode de déhiscence de l’asque. Suivant que l'asque, pour la mise en liberté des spores, s'ouvre par un petit opercule qui se détache au sommet, ou pien par une simple perforation dans la même région, Boudier divisait les Discomycètes en deux grands groupes, Îles Operculés. etles /noperculés. II séparait ainsi, par exemple, des Morilles et des Helvelles, les Géoglosses que les clas- sificateurs antérieurs considéraient comme des types voisins. En outre beaucoup de genres, trop vastes et par suite mal définis étaient démembrés, en unités génériques moins étendues, et se prétant mieux à une définition précise. Ce mode de classification n'a pas été généralement adopté par les descripteurs, et les ouvrages de classification postérieurs à la publication de Boudier maintiennent les anciens cadres. Nous ne pouuons prévoir quelle opinion finira par prédominer Mais on peut dire que, actuellement, pour les Champignons supé- rieurs, Basidiomycètes, Ascomycèles, l'étude des caractères exté- rieurs, même en appliquant ce nom à la couleur des spores des Hyménomycètes, a fourni tout ce qu'elle est susceptible de donner. Pour étendre nos connaissances et fixer les affinités, il faut aller plus avant, s'adresser à des caractères d'un type entièrement nouveau, des caractères de structure anatomique. La difficulté matérielle que l'on peut rencontrer pour constater un caractère n'est pas une raison pour le subordonner à d'autres L 4 NOTICE SUR ÉMILE.BOUDIER 675 dont la connaissance est plus facile à acquérir; sa constance, di spé- cialisation biologique qu'il paraît indiquer, sont des sIérmens de haute valeur dans la recherche des affinités, Disons de suite que la voie indiquée ici est celle dans laquelle sont néllement engagées les études mycologiques actuelles. On attache de plus en plus d'importance taxonomique aux caractères de structure : présence ou absence d’un pore germinatif pour les spores, existence ou non de paraphyses intercalées aux basides ou aux asques, particularités de formes de ces organes, etc. Ne com- mence-l-on pas à introduire dans les descriptions des espèces d'Agaricinées, les particularités anatomiques de la trame des lames ? Le genre Corticium dont les espèces sont si difficiles à bien définir, à distinguer les unes des autres, à cause de la différenciation relati- vement faible de la fructification, n'est-il pas maintenant fragmenté en plusieurs genres d’après les formes spéciales d'éléments entre- mêlés aux basides dans l'Hymenium ML ra dendrophyses etc ?) Boudier lui-même a montré l'importance que peut avoir pour la définition des espèces, la présence de goutteleites huileuses dans les spores. À première vue il peut paraître étrange d’attacher de l'im- portance à une ou deux gouttelettes d'huile, ou à un plus grand nombre dans la sporé. Cependant quand dans certaines espèces on trouve ce fait absolument constant, que toutes les spores présentent -une gouttelette centrale, que dans d'autres il y en a toujours deux, une près de chaque extrémité de la spore, ne doit-on pas donner à une telle particularité une signification dont il y'a lieu de tenir compte dans la description d’une espèce et sa comparaison avec les espèces voisines (1)? Les mycologues s'engageront de plus en plus (lans l'étude des caractères anatomiques des Champignons supérieurs ; et alors peut- être un jour s'apercevra-t-on qu'en donnant une grande importancè à dés caractères de ce genre pour établir une classification naturelle, Boudier a été un précurseur. ) Boudier à cer sur cette question dans un as sions « 8 l'impor- lon doi (1 tance que l'on attacher aux gouttelettes oléagineu contenues dans les spores chez ke Discomyeies » (Rev. Gén. de Bat.T. XXV D s. 1914) es Note a été oublié s la liste des ee de Boudier publiée Xoié Te T. 35 du Bulletin de la Souiété ere de Fra LA 676 RÉVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Quoiqu'il en soit, le prix Desmazières fut décerné par l'Académie des Sciences au Mémoire de Boudier sur la classification des Pezizes: Ce travail, ses publications antérieures déjà nombreuses, faisaient de Boudier un Maitre reconnu en Mycologie. On n'est réellement un Maitre que si l’on a des Elèves ; Boudier en eut de nombreux. C'est en elet, à peu près vers l'époque où Boudier avait publié je travail dont nous venons de parler qu'il avait groupé autour de fui cette phalange de jeunes mycologues désireux de ne pas se confiner dans des travaux de Laboratoire, el avides d'aller étudier Ja nature _chezelle, sous la direction d’un guide d'une haute autorité !: Boudier organisa des herborisations mycologiques régulières, pour l'explo- ration plus fouillée des forèts des environs de Paris. On se réunissait tous les samedis, à Montmorenez ou à une station de la région, et l'on allait dans les forêts de Beauchamp, de Carnelle, d'Ecouen, de Chantilly. Boudier connaissait déjà bien toutes ces régions, et il nous conduisait aux stations les plus riches. Il nous apprenait comment on trouve des Champignons, soit dans des endroits qui ne paraissent pas en fournir, soit à des époques de l'année où l'on n'a pas l'habitude. d'en chercher. Il savait où nous faire trouver les espèces les moins communes, et souvent c'était lui-même qui avait découvert ces espèces, où au moins leurs stations préférées. Et les plus petites espèces n'échappaibnt pas à son. œil exercé. Il nous faisait arracher une fronde de Fougère Aigle, et nous disait de regarder à la base, sur la partie noirâtre, on apercevait un petit point blane brillant. « Qu'est-ce que vous voyez ?— Un petit grain de sable. — Regardez bien, prenez votre loupe. -—— C'est une petite Pezize. — Parfaitement, le Micropodia pleridina ». Ailleurs sur un talus ombragé et humide on recueillait une toulfe d'Hépatiques, ét après un examen minutieux on finissait par apercevoir une petite boule verte qui n'avait pas plus de 2 mm. de diamètre. C'était le Mniæcia Jungermanniæ. Et l'on revenait le soir avec une ample récolte et des connaissances nouvelles. … Car, pendant ces promenades où la cordialité, la bonne humeur, l'ardeur de Boudier ne se démontaient pas, les conversations allaient leur train. Des entretiens de ce genre, avec un tel Maitre, sont sin- gulièrement instructifs, soit que le guide donne à ses auditeurs sur LE MT PE en EU Eur Dee PR AS D Te PP SE IC OT RON PS ki Le gite NOTICE SUR ÉMILE BOUDIER 677 des questions de détail, des renseignements précis que l'on ne trouve dans aucun livre, mais que son expérience lui a fait connailre, soit que, s'élevant à des considérations plus, générales, il ouvre sur les méthodes scientifiques, sur les problèmes à l'ordre du jour, des horizons nouveaux, il émet des idées personnelles qui frappent l'esprit des Élèves, les invitent à réfléchir, leur créent progressive- ment une discipline scientifique. Ces promenades, et celles qu'il faisait isolément, procuraient à Boudier des documents nombreux. Revenu chez lui. il étudiait, classail, dessinait et bientôt il put faire paraitre une œuvre magis- trale. Nous voulons parler des /cones mycologici. Cet ouvrage contient la description et la figuration en couleurs d'environ 600 espèces de Champignons. Les descriptions sont précises, les dessins admirables. Car Boudier n’était pas seulement . un savant; 1l était aussi un artiste, et il faisait de l’aquarelle avec un talent remarquable. 2haque espèce est représentée en grandeur naturelle, dans les conditions où on la rencontre, puis souvent reproduite à une plus grande échelle pour en faire mieux connaitre les détails ; puis toujours le dessin anatomique : hymenium, basides, asques, spores paraphyses, détails, particuliers intéressants. Et pour les organes analogues, les dessins sont toujours faits au même grossissement ; cela facilite beaucoup les comparaisons. Parmi toutes les espèces fgurées, beaucoup ont été découvertes par Boudier lui-même. Pour la postérité, les Zcones mycologici compteront parmi les monuments les plus remarquables éleves en l'honneur de la science mycologique, Ce travail capital dont la publication dura einq ans, et dont l'exécution en avait demandé vingt, n'empéchait pas la publication régulière de nombreuses Notes d'une valeur incontestée, éloquent témoignage de l'activité scientifique de Boudier. : Un membre de la société mycologique avait insisté sur cette idée que, dans le domaine de la classification, les questions en appa- rence les mieux éludiées, présentent encore bien des points à propos desquels les mycologues sont loin d'être d'accord. Il donnait comme exemple le genre Amanita qui est certes l’un des mieux circonscrits et des plus connus parmi les Agaricinées. EL cependant, il existe de nombreuses divergences entre les mycologues relati- * 678 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE vement à la manière de comprendre certaines espèces, d'interpréter certaines descriptions et diverses figures des anciens auteurs. D'où, l'utilité qu'une plume autorisée vint reprendre la question ab 0v0, exposer clairement les points litigieux et proposer une solution susceptible de créer un accord définitif. On comprend de suite qu'une solution absolue d’un tel problème est impossible. Pour une question de ce genre if restera toujours dans nos connaissances des lacunes, dans les documents des éléments pouvant prêter à contestations, et surtout des divergences entre les diverses mentalités des naturalistes, d où des interprétations variées et des oppositions irréductibles. Néanmoins, dans cet ordre d'idées, bien des précisions peuvent être obtenues, bien des progrès réalisés. Nul n'était plus autorisé que Boudier à présenter l'état actuel de la question, les difficultés existantes, et à tirer des conclusions auxquelles sa compétence devait donner un grand poids. Boudier publia ses « Observations sur quelques-unes des principales espèces d'Amanites ». En s'appuyant sur son expérience personnelle, Sa Connaissance approfondie des éspèces et de leur variabilité, en étudiant avec un soin méticuleux les textes descriptifs des auteurs, en comparant les figures classiques, Boudier arrivait à des conclu- sions précises sur les formes qu'il fallait rattacher à un même type spécifique et sur celles qui, différant par des caractères bien définis, bien constants, devaient constituer des unités distinctes. Peut-être peut-on dire qu'il ne laissait en suspens que les points sur lesquels les discussions ne sont pas susceplibles de disparaitre jamais. Antérieurement, Boudier avait fait paraître une « Révision analy- tique des Morilles de France », travail analogue au précédent, inspiré par les mêmes idées et présentant les mêmes qualités de précision scientifique. Des questions générales d'un autre genre faisaient l’objet de Mémoires aussi soignés. Notons par exemple son travail relatif à l'«nfluence de la nature du sol et des végétaux qui y croissent sur le développement des (. “hampignons » publié à l'occasion du Congrès international de Botanique lors de l Exposition universelle de 1900. Le savant Maître ne croyait pas déroger en publiant des notes de technique opéraloire ; telles sont les « Considérations générales et praliques sur l’ es microscopique des Champignons » dans lesquelles PRES RSS Pit PAL AD NOTICE SUR ÉMILE BOUDIER 6:9 l'auteur indiquait Les procédés pratiques à employer pour étudier les caractères anatomiques de ces végétaux. Ces procédés étaient ceux “qu'il employait lui-même, qui lui fournissaient les résultats de ses belles études et lui permettaient d'exécuter ses belles aquarelles. Nous n'’entrerons pas plus avant dans le détail des multiples articles que Boudier a publiés dans le cours de sa vie scientifique, et dans la plupart desquels il a fait connaitre un grand nombre d'espèces inconnues avant lui. En 1908, Boudier fit dans son jardin une chute malheureuse qui lui cassa la jambe, et à la suite de laquelle il ne lui fut plus possible de marcher que difficilement, même appuyé sur une canne. Adieu les promenades agréables, les fructueuses herborisations ! Un savant moins actif, moins passionné, aurait pu croire que C'était là une invite au repos. Il n’en fut pas ainsi pour Boudier. Sa compétence, universellement reconnue, l'avait mis en relations avec la plupart des botanistes qui, en France et mème à l'étranger, , Soccupent de mycologie systématique. On le consullait quand on était embarrassé, on lui envoyait les espèces litigieuses, et tous ces envois lui fournissaient des matériaux de travail. Il continuait à travailler, à dessiner. Et il envoyait tous les RE elfe qui lui étaient demandés. Et, au ton de ses lettres, on aurait pu croire parfois que c'était lu obligé. « J'ai bien recu ce malin votre envoi et viens vous en remer- cier », m'écrivait-il un jour. Puis, comme j'avais, une fois, émis la crainte que j'avais, d'abuser de son inlassable complaisance, il me répondit : « Vous n’abusez jamais de moi ; au contraire, je suis toujours heureux de recevoir des envois qui me font voir des espèces que je ne peux plus aller recueillir moi-même ». Un autre jour ilme disait : « Ces envois sont toujours un lien, et un lien solide, qui me rattache à mes élèves, plutôt des amis, el je serais peiné qu'on put se gêner avec moi, qui suis au contraire bien heureux quand je puis aider quelques mycologues dans leurs déterminations ». On voit que chez Boudier l'amabilité de l'homme était à la hauteur de la compé- tence du savant. Une année où l'abondance des champignons avait été particu- lièrement remarquable, il m'écrivail: «Je me maintiens encore comme vous m'avez vu, passant mon temps à l’ examen des espèces que jè reçois. A y v a abondance cette année, je ne chôme pas ». I 60 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE m'écrivait cela en 1912 : il avait S4 ans. « Je ne chôme pas » quel. beau mot de travailleur, quand il est écrit par un octogénaire ! Et sa puissance de travail ne se démentait pas, car il ajoutait : « Je suis débordé par les envois qui m'arrivent de tous côtés ; mais 7e sufis malgré cela, heureux de l'abondance que je reçois ». Et la note enthousiaste, l'amour passionné de la science se mani- festaient toujours chez lui : Il écrivait : « Çà a été un plaisir pour moi de voir ces espèces dont quelques-unes sont assez rares., — J'ai été très heureux de recevoir votre Polyporus tomentosus que je n'avais trouvé qu'une, seule fois, il y a longtemps à Fontainebleau. Çà a été un plaisir pour moi de le revoir ». Et un autre jour : « sitôt arrivé, silôt examiné votre intéressant Bolet ». Presque au début de sa carrière scientifique Boudier avait été élu Correspondant dé l'Académie de Médecine. En 1909 il le fut de l'Académie des sciences, et peu Are il reçut la croix de Chevalier de la Légion d'Honneur. A cette occasion les mycologues français tinrent à lui témoigner 4e bonheur qu'ils éprouvaient de cet éclatant hommage rendu à sa vie de labeur, aux services dont la science lui était redevable. Un banquet lui fut offert et il eut à ses côtés presque trois générations de mycologues. Les plus âgés, presque ses contemporains, avaient à lui témoigner leur sincère admiration ; d'autres étaient à des degrés divers les héritiers, les continuateurs de sa méthode scienti- fique, où lui devaient plus encore, avant été initiés par lui-même aux connaissances mycologiques. Tous étaient unis dans un même sentiment de respectueuse affection. Aussi quelle cordialité présida à celle réunion, et comme le vieux Maitre fut heureux de se sentir ainsi entouré de ses Elèves qui étaient ses res de ses amis qui étaient ses admirateurs ! Boudier a été l’un des (oHdatétrs de la Société Botanique de France ; des botanistes qui ont coopéré à cette création il a disparu lé dernier. C’est dans le Bulletin de cette Société qu'il a publié Ja plupart de ses travaux mycologiques de 1872 à 1885. [l a fait partie aussi des mycologues qui ont fondé, en 1884, la Société Mycologique de France. La Société se proposait pour buts : de créer des rapports plus étroits entre les divers mycologues français et de coordonner leurs efforts pour les rendre plus féconds ; ; de mettre à la disposition des chercheurs un recueil qui assurät à | | NOTICE SUR ÉMILE BOUDIER 58! leurs travaux plus de facilité de publication et plus de publicité ; de propager toutes les connaissances théoriques et pratiques relatives aux Champignons. La Société a maintenant plus de trente ans d'existence : l'on peut dire qu'elle à répondu aux espérances de ses fondateurs, et que, de plus en plus, elle fait œuvre utile et féconde. Cette société dont il était le père, Boudier la chérissait: il travaillait sans cesse à ses progrès, et s'intéressait passionnément à ses travaux, même quand l'âge et les infirmités l'empéchaient d'en fréquenter assidüment les séances. La Société le remercia ten le nommant son Président d'honneur. | Parmi les movens que met en œuvre la Société, pour répandre : dans le pays les connaissances sur les Champignons, figurent des 4 sessions extraordinaires, tenues successivement cà et là dans les | diverses parties de la France. De beaucoup de ces réunions, Boudier a été l'âme. Pendant les excursions qui étaient organisées. il était, on peut le dire, assiégé par tousles chercheurs qui le consultaient sur une espèce qu'ils venaient de récolter, lui faisaient une foule de questions. Boudier trouvait moyen de répondre à tous avec une charmante bonne humeur et souvent donnait beaucoup plus de renseignements qu'on ne lui en avait demandés. Ce devait être faügant pour lui; at cependant son activité avaitencore à s'exercer. La promenade terminée, il v avait lieu, pour l'exposition publique | qui terminait la session, de choisir les espèces, qui devaient y $ Seurer, Enr nommer BI exactement, les classer. De tous les ts,assezzélés pour s'occuper decesoin, Boudier était. parmi ceux dont le concours élait le ne nécessaire ; g'était aussi le plus actif, le plus dévoué. Et'un peu plus tard Boudier tenait souvent à publier un compte rendu de la session dans lequelil faisait ressortir, avec sa précision habituelle, les résultats obtenus. Il montrait quel caractère spécial * avait présenté la végétation fongique des régions explorées, soit à cause des conditions climatériques de l'année, soit d'après la nature des térrains rencontrés. Il ne s'arrétait pas à donner une sèche nomenclature dés -espèces trouvées ; mais il savait choisir, parmi “elles, celles dont la présence ou la fréquence fournissait des conelu- sions d'une signification biologique et d'un intérêt chichot qu'il excellait à mettre en vive lumière. 682 REVUE GÊNÉRALE DE BOTANIQUE Et le Bulletine la Société, voilà encore une création à laquelle Boudier s'intéressait vivement ! Si ce Bulletin est devenu ce.qu'il est, un périodique répandu partout où l'on s'occupe de Mycologie, hautement apprécié, dans lequel ont paru des Mémoires de premier ordre, qu’il est indispensable de consulter si l'on veut suivre les progrès réalisés en Mycologie depuis trente ans, c’est en grande partie à Boudier qu'il le doit. 11 n’est guère de problèmes mycolo- giques, ayant successivement attiré l'attention des botanistes, qui n'aient été l'objet de diverses recherches publiées dans ce Bulletin. C'est là que, depuis la fondation, Boudier a fait paraitre la plupart de ses travaux, en dehors de ceux qui dépassent les limites de ce qui peut être inséré dans une Revue. Presque chaque année Île nom de Boudier figure plusieurs fois parmi les auteurs de notes: C'est à son cher Bulletin que Boudier a donné ses « Dernières étincelles mycologiques » écrites à 89 ans. Cependant la vieillesse se faisait de plus en plus sentir, En 1914 l'invasion menacante approchait de Paris. Boudier ne pouvait avoir oublié qu'en 1870 les Allemands avaient pillé ses collections. À quoi n'aurait pas pu être exposé un vieillard si Montmorency avait été occupé ! Boudier crut prudent de se rendre chez ses SŒUTS: à Blois. Oa a vu qu'il y travailla encore. Le danger passé il put revenir chez lui, revoir une dernière fois, sa maison, ses chers livres, ses précieuses collections. Cependant la solitude ne pouvait lui être que de plus en plus pénible. Il retourna à Blois et c’est là que la vie s’est retirée de lui, en 1920, doucement, comme doucement la lumière se retire de la terre, à la fin d’un beau soir d'automne: . Cette notice est un pieux hommage rendu parun Elève à un Maitre vénéré. Si j'ai pu donner une idée, bien incomplète des quahtés du savaut et de l'homme, on admirera cette belle existence qui fut un acle perpétuel de foi agissante dans le travail et dans la science. k Le portrait placé en tête de cette notice est celui qui figure dans le Bulletin de la Société mycologique de France. Le cliché avail été aimablement mis à ma disposition par M. Matruchot, Président de. la Société pour l’année 1921. Hélas ! Louis Matruchot n’est plus là pour recevoir mes cordiuux NOTICE SUR ÉMILE BOUDIER 683 remerciements. Une mort inattendue est venue le frapper. Les savants, qui connaissent son œuvre mycologique, apprécient toute -etendue de la perte qu'a faite la Botanique par sa disparition ; les élèves qu'il a formés rendent tous hommage à ses qualités, de professeur.et d'initiateur scientifique ; lès nombreux amis. qu'il a laissés, et dont je m'honore d’être, se souviendront toujours de lui comme d’un homme à l'esprit droit, au cœur excellent, à l'amitié solide et sûre. RS DURE PE ME A IT SRE AC. : 0 eu UN VS SNS ie MOT PE NOTE SUR QUELQUES VÉGÉTAUX A STRUCTURE CONSERVÉE DES ENVIRONS DE S'E-MARIE-AUX-MINES (ALSACE) par M. A. CARPENTIER LA Localité. Niveau géologique. — Le silex qui contient lesfr agments de végétaux, dont il va être question, est indiqué comme provenant de Blumenthal, lieu-dit du territoire de Sainte-Marie-aux-Mines (Alsace) (1). Il a été recueilli par l'abbé Boulay, qui n'en fait cepen- dant pas mention dans son travail sur les divers gisements houillers des Vosges (2). Mais à diverses reprises notre maitre, qui était vosgien, a exploré cette région. Il est d’ailleurs à noter que Mougeot a signalé, dès 1850, quelques végétaux silicifiés dans la vallée de Villé (Bas-Rhin) et aux environs de Sainte-Marie, mais en faisant dns nu qu'ils étaient moins nombreux qu'à Faymont (3). Cette dernière localité du Val d'Ajol (Vosges) a fourni s d'nrée- sants sujets d'étude à Bernard Renault (4). A Ronchamp on trouve aussi des bois silicifiés « au même horizon qu'à Faymont, à la base du grès rouge, dans des argiles violacées qui recouvrent le terrain (4 CE. is géologique, feuille de Colmar. @ N uLAY : Recherches de SEMI er sur le terrain houiller des Vosges, rs pages, 1 carte, chez Decker, Colmar, 1879 (8; A. Moucsor : Note sur les végétaux fo nie du Grès Rouge (Gongrè scientifique de France, XVIL{° sess. AE Nancy, sept. 1850, 1, p. 240) 1851 — ssai d’une flore du Nouveau Grès Rouge (Ann. “Soc. d'Emulation du Départe- ur … e VII, p. 187, 1851 à (4 C . Vécaix : Le Permien de la région des Vosges (Bull. Soc. géol. de 1885). France, . mx XIII, p. 538, 539, ‘ QUELQUES VÉGÉTAUX À STRUCTURE CONSERVÉE 685 houiller.: Les ‘bois’ Ssilicifiés sont moins communs qu'à Faymont» ; nous empruntons ces détails à P. Fliche (1). -Dans le. Val d’Ajol, d'après M. Vélain, les troncs, rameaux. et tiges silicifiés se rencontrent dans des argilolithes d'âge autunien. Cest de semblables dépôts remaniés que nous parait provenir le silex de Blumentbhal. Examen microscopique. — Ce silex a une forme grossièrement elpsoïdale dans sa plus grande seclion et mesure 11 em. de lon- gueur, 9 cm. de largeur et 4 em. de hauteur. Il est d'un noir compact, sauf dans certaine région périphérique où il est d’un blanc laiteux. Un examen superficiel permet d'y remarquer des feuilles de Cordui- tales et un organe, à section cylindrique, qui avait tout d’ abord attiré notre attention. Analyse: microscopique. — Nous avons fait exécuter 15 coupes dans cet échantillon et nous avons déjà signalé les principaux résultats de leur étude (2). On y trouve : 1. Un pétiole de genre a et des feuilles de l’Alethopteris “Grandini. 2. Des feuilles ARTS à bords révolutés, à parenchyme _palissadique très développé. Leur attribution et leur rôle est à discuter. 3. De petites racines en parfait he de conservation, munies ou non de formations secondaires. 4. Des feuilles de Cordaitales. 5. Une trace foliaire de pétiole primaire d'Anachoropteris (Zygo- téridées); des sporanges annelés, etc..…., ete. Comme on le voit par cette analyse succincte des fragments de - plantes très variées sont conservés dans un seul silex ; une étude détaillée va faire ressortir l'intérêt scientifique de plusieurs d’entre eux (3). ().P. Fuione : Note sur les bois siliciflés de Ronchamp (Bull. Soc. géol. de France, 3° sér., XXV, p. 1019-1025 » 1897). (2) Cr. a pal rendus Ac. Se, CLXIII, pp. 250-252 ; 19 juillet 1920. tie de la collection Boulay, Faculie La (3) Jibre Fe Scienees, rue dé Toul, Lille. Li 686 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE 1. Myeloxylon aff. Landrioti Renault et feuilles d’Alethopteris. Myeloxylon. — Description : Pétiole à section grossièrement circulaire (diamètre = 8 à 9 mm.). Epiderme à cuticule épaisse, à cellules tabulaires ou presque carrées ; sous l'épiderme, dans cer- taine coupe plus nette, des cellules tabulaires ressemblant à du hège très comprimé. Sous l’épiderme quelques couches (2 à 3) de cellules non scléri- fiées. Gaine fibreuse épaisse de 0,600 mm.et non continue ; faisceaux fibreux en formede masses ovoïdes, subarrondies, parfois lunulées Fig. 1. Section transversale de Myeloxylon, faisceaux fibreux, canaux à gomme, faisceaux du bois. Gross. ue ou subdivisées, larges de 150 à 200 v, à parois très épaisses, très denses, et généralement noires, sauf en certains arcs périphériques ;. masses fibreuses séparées par des trainées de conjonctif, comptant dé 1 à 3 cellules polyédriques (fig. 1). Sous la gaine de fibres, parenchyme à cellules polyédriques de diverse taille. Canaux à gomme assez nombreux, surtout dans le parenchyme un peu en dedans des fibres, dans les trainées qui séparent les lames scléreuses et même daris les paquets fibreux. Canaux atteignant de 110 à 135 u dans le parenchyme et bordés de 9 à {1 cellules (fig. 1)- QUELQUES VÉGÉTAUX A STRUCTURE CONSERVÉE 687 Cordons libéroligneux répartis régulièrement en un cercle sous la gaine scléreuse ; le péliole large de 9 mm. én compte environ 25 à bois centripète normalement orienté ; certains de ces faisceaux sont en voie de division et par places dans une même gaine de petites cellules on voit deux pointements de protoxylème. Faisceaux centraux au nombre de 9 à 12 disposés suivant une ligne spirale, certains d’entre eux plus petits. Dans chaque cordon libéroligneux le liber a disparu, le bois dans . Sa portion centripète est généralement bien conservé ; une gaine de cellules plus étroites que les cellules de parenchyme général et à parois sclérifiées à la périphérie du bois, entoure chacun des fais- ceaux. En juillet 1912 nous avions soumis l'une de nos coupes à la critique de René Zeiller, lui demandant son avis au sujet de petits éléments de certains faisceaux ligneux, qui nous paraissaient correspondre au bois centrifuge du Cycas actuel. Voici la réponse de ce savant : « J'ai bien vu les petits éléments que vous mterprétez comme représentant du bois centrifuge ; mais après un examen très attentif et plusieurs fois répété je ne les interprète pas comme vous, étant donné qu'entre eux et le bois primaire centripète il y a déchirure et discontinuité des tissus. Je ne puis y voir que des éléments disjoints de proto- xvlème, déplacés vers l'extérieur. » (1). Détermination. — R. Zeiller a ratifié notre attribution de ce pétiole au genre Myeloxylon Brongt (2). Or B. Renault a distingué deux groupes de Wyeloxylon (= Myelopteris), fondés l'un sur la disposition en lames rayonnantes des bandes hypodermiques (M. radiatum), Vautre sur leur division en faisceaux à section ne tique, réniforme (M. Landrioti) 3). C'est avec cette espèce (1. Landrioti) que les coupes du pétiole en question nous paraissent comparables. Ces caractères tirés de la disposition des lames fibreuses hypodermiques ne peuvent être absolus, ils doivent varier suivant la taille des organes (t) Lettre de R. Zeiller, 24 juillet 1912. (2) SE _. des genres de vég. foss., pp. 60, 97, 1849. (3) Cf. B. Renaczr : Recherches sur les végétaux silicifiés d’Autun. IT. Etude du Re Fe mari mé rés. par div. savants à l'Acad. des Sc., XXII, N° 10, pp. 14-16, 1875) — Cours de Duténivée fossile, 3° année, p. 165, 1 688 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE considérés, C'est ainsi que dans des pétioles de L'alamopitys, rap- portés au genre Xalymma, MM. Scott el Jeffrey ont constaté que les bandes de sclérenchyme (du type Sparganum du Myelozylon radiatum Renault) sont séparées par de larges trainées de paren- chyme et que dans les spécimens de faible taille les bandes sont moins allongées radialement, plus serrées et parfois confluentes (1). Dans son étude d’un nouveau genre de tige Ge Cycadofilicinée, le Rhetinanqgium Arberi de la Calci- ferons sandstone series. d'Écosse, M. W. T, Gordon (2) fait remar- quer que l'écorce externe de la tige et des pétioles de ce genre offre par place le type du Wyeloxylon Landrioti et ailleurs le type M. ra- diatum . Notre fossile rentre dans le même groupe que les pétioles du Medullosa . anglica el surtout du Medullosa pusilla si bien étudiés par M. Scott (3), c'est-à-dire dans le groupe du Myeloxydon Landrioti. Nous laissons de côté pour l'ins- tant de petites stèles cylindriques entourées d’un périderme commun et qui nous paraissent bien appar- tenir uu genre Wedullosa. : Leur Fig. 2. Sééliun lougitudinalé, bois section transversale et plusieurs rt de Medullosa. Gross. coupes longitudinales seraient à pe: analyser en détail. Nous donnons dans le texte (fig. 2) une coupe longitudinale provenant d’une stèle de Wedullosa et tout à fait comparable à une section radiale du bois (1) CE Suorr and Jerrrey :On fossil plants bévine structure, from the base se M sbale of Kentucky (Phil. Trans. Roy. Soc. London, ser. B., CCV P (2) W. T. Gornon : On Rhetinangium Arberi, a new genus of Cycadofilices from lb»! Caloiérons nee series. (Trans. Roy. Soe. S dinburgh, XLVUY, P ,P Mes mr 3. \3} Vuir surtout rr, On Medullosa pusilla {Prue. Roy. Soc. London, B, L'XXXVIL, pp. 294.826 DE so fig. 4. 4914. haie : MLD 2 RON ee PPS Ven re QUELQUES VÉGÉTAUX A STRUCTURE CONSERVÉE 689 secondaire d'une stèle de Hedullosa pusilla d’après M. Scott (1). Ce sont de part et d'autré mêmes trachéides à ponelualions aréolées multisériées et mêmes rayons médullaires à cellules muriformes. :B: Renault a d'ailleurs décril et figuré dans son Cours de Bota- nique fossile (2) un pétiole d'Alethopteris auquel notre fossile ressemble beaucoup et, d'après ce savant, les pétioles d'Alethopteris sont du type Wyeloxylon Landrioti. « Les frondes d'Alethopteris étaient de grande taille, générale- ment lripinnées, parfois quadripinnatifides ou peut-être même qua- dripinnées... ; elles étaient portées sur de très gros pétioles qui devaient partir direétement du sol ou du moins de souches extré- mement courtes .. ». Ces détails sont empruntésaux pages sugges- lives que R. Zeillér. a écrites sur le g. Myeloxylon et le g.A lethopteris dans sa #lore fossile du bassin houiller d'Autun (3) Dès 1890 R. Zeiller admet comme démontrée l'attribution des pétioles de : genre Myeloxylon aux Vevropteris et aux A lethopteris. Rappelons que B. Renault a reconnu la présence du Medullosa ‘slellata Cotta au val d’Ajol. 2. Feuilles de l’Alethopteris Grandini Brongniart. Leurs bords sont révolutés (PI. 34, fig. 2et 3 en F), parfois très ‘fortement recourbés (PI. 34, fig. 4), mais dans ce dernier cas nous supposons que les feuilles ont été silicifiées après leur dessication. _ La face inférieure est ondulée et il existe des sillons entre les nervures. La largeur du limbe varie de 3 à 4 el 6 mm. La cuticule de l'épiderme supérieur est épaisse ; les cellules épidermiques, vues sur.une section transversale de la feuille sont rectangulaires ; de face elles sont irrégulièrement polygonales et leurs membranes ondulent légèrement par places, La face supé- rieure porte quelques poils raides, à une seule rangée de cellules. Le tissu en palissade comprend une ou deux assises de cellules très allongées, son épaisseur peut atteindre 1004. Le contenu de ces (1) D. P Scorr op. cit., 1914, p. 223, fig. A dans le texte. (2) B. au ob Cours de Botanique fossile, 3° année, are XXVIIL, fig. 1, 1883. (8) R. ER : Bassin houiller et permien d'A t d'Epinac, fase. Il, Flore ist ra part., pp. 109-117 et pp. 282-290 (Einde ue gites minéraux de la France, 1890. 690 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE cellules constitue une masse noirâtre.se détachant des parois. ceflu- laires. Vues de face dans certaines coupes, tangentielles les cellules palissadiques sont polvédriques, deux et trois fois plus pelites: que les cellules épidermiques; la masse noire qu'elles contiennent tranche néttément sur Le cadre formé par les membranes cellulaires minces et à reflet nacré. Le mésophylle est formé de grandes cellules salon ati, dont les membranes sont rare- ment bien conservées (PI: 34, . fig. 5, m). Les nervures offrent par endroits de fines trachées aunneélées et des cellules très allongées. L'épiderme inférieur a des cellules ‘plus aplaties et plus petites que les cellules épider- miques de la face supérieure. Il porte des poils de forme par- ticulière (PL 84, fig. 4 et lig. 3 dans le texte) : ils sont constitués d'une rangée de cellules (parfois 8 et 10), d'ordinaire un peu moins hautes que larges, à cellule basi- laire large entourée de plus pe- tites cellules; ils se terminent Fig. 3. — Poil phricliir de l'épi- en pointe effilée, mais ce carac- derme. inférieu la feuille, de : , l'Alethopteris Grandini. Trésgrossi, ère peut être: accentué par la dessication. Ces poils se trouvent insérés au dos des nervures. Nous avons de bonnes raisons pour interprêter comme des bases de poils arrachés et non comme des stomates «les petites ouvertures arrondies, bordées de cellules disposées en cercle » que R. Zeiller a signalées sur un lambeau de cuticule de la face supérieure d'une foliole d'Alethopteris Grandini (1). Fort heureusement une plage stomatique, située entre deux (1) R. ZerzLer : Bassin houiller et permien d’Autun et res (Etudes des ÿries minéraux de la France, 1890, pp. 115, 116 ; pl. IX, fig. 6 A). QUELQUES VÉGÉTAUX A STRUCTURE CONSERVÉE 691 nervures, es{ conservée (PI. 34, fig.6) et on peut se: rendre compile de la Structure des stomates. Les cellules: stomatiques sont réni- formes (fig. 4 dans. le texte), à membrane épaissie vers l'ostiole ; celle-ci. allongée, étroite, mesure de 18 à 24 , la longueur des Rat sto- matiques étant de 61, 2 ». Les cellules stomatiques ; sont recouvertes par des cellules annexes, comme l'indique la figure dans le texte. Les sto- | mates devaient être nom- _breux sur ces plages entre les nervures. On observe parfois des cavités creusées dans le pa- és diors SAR EE renchyme (PI. 34, fig. 5), la paroi en est irrégulière, et bordée de cellules papilliformes. De plus dans trois de ces cavités on voit des corpuscules ovoïdes qui nous semblent bien devoir être considérés comme des grains de pollen (PI. 84, fig. 5, surtout entre A et B ; fig. 5 dans le texte). Ces grains de pollen mesurent 43,2 y de longueur ; l’exine offre un fin réseau superficiel ; une masse cellulaire centrale est nettement délimitée par l'intine. Com- me dans les grains de pollen des pins, er 4 l’exine nous paraît former de part et d'autre de la masse centrale deux calottes ou ballonnets. Fig. 4. — Stomate de lAJethopteris Gran- Fig. 5. — Un grain de pol- Remarques et conclusions. D'après les comparaisons que nous avons pu faire de nos feuilles avec celles des Alethopteris de la collection Renault au Muséum, il ressort que les feuilles décrites appartiennent à l'Alethopteris Gran- dini. Certaines d’entre elles sont encore en connexion avec des ramifications de pétiole de même structure que les Myeloxylon. 692 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Nous pouvons apporter des précisions sur les stomates de l'Alethopteris Grandini. Ils sont du même type que ceux des Nevrop- leris, que ceux de l’Alethopteris sp. décrits par Miss Wills (1). _ Nous sommes de l'opinion de M. Gothan relativement aux struc- tures interprétées par R. Zeiller comme des stomates (2). s’agit là d'ouvertures sans cellules stomatiques et provenant de Ia chute de poils. Notons que la structure des stomates rappelle assez bien celle des stomates de certaines C'ycadées actuelles (Macrozamia Denisonii par exemple), dont les cuticules ont été examinées par M. Ham- shaw Thomas et Miss Bancroft (3). Les cavités creusées dans le mésophylle des feuilles sont à remarquer, surtout que certaines d’entre elles contenaient des cor- puscules, au sujet desquels l'interprétation que nous proposons est pour le moins très vraisemblable. Rappelons que B. Renault avait noté la présence de telles cavités à bord mal délimité dans des feuilles d'Alethopteris aquilina (4) et que nous avons fait la même observation dans des feuilles qu'il a attribuées à un Alethopteris Grandini fructifié. | À ce sujet Renault écrivait en 1883 : « La disposition irrégu- lière de ces cavités et la petitesse des granulations qu'elles con- tiennent ne permettent de regarder qu'avec réserve ces organes comme les vrais organes reproducteurs des A lethopteris ». Nous souhaitons vivement que les pages qui précèdent amènent les paléobotanistes, qui possèdent des coupes de feuilles d'Aletho- pteris, à en reprendre l'examen dans le but de découvrir leurs micro- sporophylles. Nous remercions MM. Costantin et Fritel qui ont mis à notre disposition les coupes de la collection Renault. 1) Lucy Wizs : Plants ao from the coal-measures of Britain (The (reo- logical Magazine, N. S. Déc. VI, vol. I, p. 388, pl. XXXI, fig. 9, 10, 1914). GorHAN : Ueber Fe dun men einiger Neuropteriden des Carbons (Jarbrbuch der Kong Preuss. Geologischen Landesanstalt, XXXV, Th. I Hft 2, S. 380, 1915). (3) care Taouas and NezLie BancrorT : On the cuticles of some récent and fossil cycadean fronds (Trans. Linnean Soc. London, ?* sér. Bot., VIII, p. 169, fig. 15, 1913). (4) B. RenauLr : Cours de Botanique fossile, 8° année. p+. 160, pl. XXVII, fig. 10, 1883. Der T'IPTSS QUELQUES VÉGÉTAUX A STRUCTURE CONSERVÉE 693 EXPLICATION DE LA PLANCHE 34. Fig. {. Myeloxylon, coupe transversale ; en F’ une petite feuille à tissu palissa- dique très développé. Grossissement à peu près t7 Fig. 2. Coupe offrant des sections de feuilles : en F’ une feuille d’Alethopteris Grandini : F' feuille à bords révolutés ; F” feuille à déterminer Gr. — 1 Fig. 3. Plusieurs sections de feuilles : F, grande feuille d'Alethopteris Grandini; 37 ‘ E Gr = —, CUS Fig. 4. Feuille d’Aleth. Grandini en section transversale ; x faisceau ligneux 40 Gr, — 1 Fig. 5. Id. coupe tangentielle ; A et B nervures entre lesquelles une cavité contient des grains de pollen; m, mésophylle. Gr. — presque ei Fig. 6. Id. Un slomate ; gr. — es 100 Fig. 7, Id. Deux poches du mésophylle contenant des grains de pollen. Gr.= n Ë j 200 Fig. 8. Id. Grains de pollen; gr. — ME ER 209 ee Fig. 9. Id. Pollen. Gr. LA FLORE SEPTENTRIONALE DE MADAGASCAR ET LA FLORE MALGACHE par M. H. POISSON (suite) On peut schématiser l'influence de l’homme, par le tableaw suivant : A) Flore malgache primitive (avant l'apparition de l'homme), n'était modifiée que lentement et, pren sous l'influence des facteurs cosmiques. B) Flore contemporaine du début de l'humanité. Forêt tropicale presque dans toute l'ile, à faciés un peu diffé- rents dans le centre, l’est, l'ouest et le sud (ce dernier à prédomi- nance de xérophytes). C) Action de l’homme sur cette forêt. 1° Abatage de la forêt. 2° Feux de brousse. Résultats. — Première phase : apparition de la forêt rabougrie, buissonnante et lianoïde (deuxième forêt). — Deuxième phase : destruction de cette seconde forêt et apparition des savanes à Gra- minées. D) Ere des Graminées, contemporaine de l’homme civilisé de notre époque. R Conséquences. — Actions intenses du soleil et de la pluie sur le sol, appauvrissement des terrains — latérites stériles. E) Remplacement de l'ancienne forêt disparue par une flore toute différente constituée par : LA FLORE SEPTENTRIONALE DE MADAGASCAR 695 1 des plantes alimentaires.(Riz, Maïs, Canne à sucre, Manioc, etc). 2° des” plantés industrielles. (Coton, Ricin, des espèces textiles, l'tinctoriales, ete.) ne s 0 3° reboisements éféetués Avec des végétaux indigènes où intro- duits, avec des PRESAUR utiles (Bois noir, Palmeraies, arbres à caontchouc, etc.) Giaire 1 IV. — Conclusions. | La flore malgache par l'extension des savanes tend à s'unifor- miser, elle tendra plustard à revêtir des caractères régionaux parce que le sol sera recouvert de végélaux cultivés. Au point de vue botanique pur, ou pourra regretter la disparition d'espèces rares ou -curienses.; mais il est à souhaiter que l'Agriculture se développe en grand à Madagascar, où elle sera un bien. Il vaut mieux voir la brousse défrichée et cultivée que br ülée. D'ailleurs dans les endroits inaccessibles à la culture, le biologiste et le botaniste trouveraient des flores témoins, d'un grand intérêt (1). sb à À CRE RES À HNLERETON , 1 ! j . B. — FLO es Léhérelités étant énoncées } ‘examinerai siaténat : ‘L'La flore dés calcaires. Je 11. La flore des grès el des sables. FIL. La flore des savanes latéritiques. I. La flore des forêts tropicales. L. Flore des Cale: aires (2): : La flore calcicole du nord de Madagascar présente une majorité de xérophytes qui la fait comparer aux développements de même -ordre du sud-ouest.ou de l'extr éme sud (3). 4} Etant nine: le rolioé ie de l'ile ces flores: vaine seront toujours représentées dans toutes les régions “4(@) Voir H. Pursson: Les prin cipaux ! debiée or ques de Diégo-Suarez. Les ce Bulletin de facade malgache. (En co rs de publication): principales régions calcaires He on or largueur 50 kil., altitude moyenn e 300 m.), leG - de 70m}, les sommets de re (395 m.), de Dower-Castle (329 m PE (263 m.), l'Ankara muraille de 80 kil. de _— les plateaux ps inbondrofé et Ambery: es Français 696 REVUE GÉNÉBALE DE BOTANIQUE Les végétaux vivant sur les calcaires doivent être adaptés à résister à la sécheresse et offrent, tant par l'aspect extérieur, que par leur structure anatomique, des particularités intéressantes à rappeler. (1). Les caractères principaux de ces plantes à feuillage souvent caduc, quelquefois aphylles sont : 1° soil l'existence d'un revêtement duveteux, blanc, à la surface de la tige, des rameaux, ou de la plante entière. 2? soit l'existence d’une couche cireuse protectrice contre l'éva- poration (Euphorbes, Aselépiadées). 3° soit la succulence de la tige ou des bourgeons (Euphorbes, Asclépiadées), ou des feuilles (Crassulacées, A/0e, Begonia, Impa- tiens, etc.) (2). | 4° soit la présence de stomates pelits et refoulés dans les canne- lures de la tige (Euphorbes). 5° soit la présence d'épines caulinaires ou foliaires Su Uhr Pachypodium, Asparagus. 6° soit au point de vue anatomique, une structure comprenant une moelle largement développée (Pachypodium, Euphorbes) souvent fibreuse, avec peu de tissu ligneux et beaucoup de fibres corticales, soit au contraire une partie ligneuse très dure et très développée. (Ebéniers, Palissandres) (4). Il y a chez toutes ces plantes des phénomènes de convergence intéressants : les végétaux épineux des différentes familles se res- semblent beaucoup, et l'affinité parait plus encore quelquefois par la structure anatomique. C'est ainsi que certaines Asclépiadées ont une structure presque identique à celle de éertaines Euphorbiacées. (4) Voir : L. CHancerez. Rôle du calcium dans la végétation forestière. (Revue Générale de Botanique, année XXV bis, 1914, pages 88 à 89). (2) pacus ge la succulence de la tige n’est pas uniforme et c’est la base seule- ment qui gonflée en forme d’outre (Pachypodium Windsori, nov. 8p. H. Poisson), ro ps fois ce sont les racines qui sont renflées (beaucoup de lines des calcaires). (3) M. CHANCEREL indique ce son travail Dm re aux végétaux de nos pays) les caractères anatomiques suivants : Chez les végétanx cultivés ou vivant sur substratum calcaire, on gerer S vaisseaux plus larges, des cellules de ani plus abondantes, des fibre res plus nombreuses et plus épaisses, une ER ren du cylindre central par rapport à l'écorce, en général unelignification plu + ' LA FLORE SEPTENTRIONALE DE MADAGASCAR 697 Si l'on considère l'ensemble des végétaux calcicoles de ces régions on en trouve de deux types : les uns sont des exclusifs qui vivent et font partie intégrante du rocher; ils y sont tellement implantés qu'il est impossible de les en détacher: leurs différentes parlies, tiges et racines, succulentes et tuberculeuses sont encas- trées dans les anfractuosités du roc, laissant passer à l'air libre les feuilles et les fleurs. C'est ce qui a lieu pour quelques Asclépiadées, pour certains Pogonia (Orchidées terrestres du groupe des Néot- tiées}) (1), pour les jolis petits Zegonia à fleurs roses, si nombreux sur tous les rochers, montrant tantôt leurs fleurs élégantes, tantôt leur large feuille plissée, suivant les saisons. L'/mpariens bisaccata Warb, à tige luberculeuse et suceulente appartient encore à ce groupe (2). :Une autre plante, l'Aarpagophyton Grandidieri Bail. (famille des Pédalinées) est. encore dans ce cas (3), et beaucoup d'autres encore. Les aûtres sont aux rochers, ce que sont ré épiphytes aux arbres, ce sont des sépilithes» (4), qui simplement posées ou cramponnées après les’ parois dé la roche n’empruntent à celle-ci qu'un appui, mais s'en détachent avec facilité (fig. 3) ; ces plantes ont leurs ra- cines dans le terreau qui existe dans le creux des rochers (5). C'est à ce deuxième groupe qu'appartiennent par exemple : Vitis quadrangularis Wall, (Ampélidées) si répandue à Madagascar, Raphydorhynchus stylosus Finet et ayhyllus Finet, petites Orchi- dées que l'on retrouve épiphyles dans la forêt, avec les Macroplec- tron sesquipedale Pftz, et M. leonis Finet (6), les curieux Pachypo- 4) Voir : Etude du développement et de l'anatomie des HAT malgaches par M. LAURENT pisse AU a un de ML 1912, page 9 (2) Voi . CosrANTIN et H. ox. Contribution à l'étude LE Balsaminées de sure et des rss srl Bulleiin de la vo iété Botanique de France, 4ome 54°, 4° série, volume VII, 1907, pages 465 et suiv s). {3} Chez cette curieuse plante " gi ra es les igr trees ensuite. L'Inferensenes comprend 8 10 grandes fleurs tubuleuses d’un boa jaune à fond pourpre ; le fruit très caractéristique est une capsule, pur tout autour de prol ongements s se terminant pas des crochets en hame eçon à trois branches. ré est fort difficile de se “Aéba rasser de cette plante en | pensions C roit souvent aussi sur les parties les prie verticales et les plus abruptes d s calcair res. 4) Du grec art sur-et ds pre 5} Ce sont des épilithes AMENER aux épiphytes à terreau. (Voir : J. Costantin. La nature a A pure Alcan 1899, page 145). (5) Toutes ces plantes appartiennent au groupe des Angraecum très riche en $ $ os (71 ] & S Lu à ® & Le) (e) ÿ. 5 GG œ A 8 ) juillet 1908) Pour l’espèce décrite par MM. Costantin et Bois, se rapportant à une liane trouvée x d (Agriculture pratique des Pays Chauds 1918, 2*semestre, pages 159, 9592, 311). (2) R: Benoist. Acanthacée nouvelle de Madagascar. Notulæ syslematicæ, t. À Page 225. — Jhidem. Espèces et localités nouvelles de Veuracanthus, même pério- dique, tome II, page 144. — Jbidem. Espèces nouvelles du genre Crossandra, même périodique, tome II, page 147. — Jbidem. Espèces nouvelles de Lepidogathis, - même périodique, tome IE, page 151. (3) Croît sur les marnes en plein soleil. (4) Cette espèce est très voisine d'Hæmaria discolor Lindl. variété Dawsoniana Hort. cultivée dans les serres d'Europe et originaire de Java et de la Malaisie. difficiles à cultiver sur place et l'introduction en Europe de ces Orchidées ser à toujours très aléatoire. Les Néottiées paraissent d'ailleurs encore plus fragiles que les Ophrydées. 702 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Pogonia sp.? Une Aroïdée vivant datis les parties profondes, les ‘creux dé’ rôthers ou lés’ grottes : Amorphophallus sp. ? (voisine de campanulatus Blue, Wirndsor- Castle) Parmi les calcicolés véritables, on remarque plusieurs espèces | de Kalanchoel), en particulier À. pinnata Pers. cette dernière espèce très commune est très facile à cultiver, elle se reproduit aboit- dJamment par des sortes de bulbilles placés à l'extrémité des feuilles, dés Composces éricoïdes du groupe des Vernoniées (2) etc. Fig. 5. — Ravin à végétation calcicole. Anosiravo. Montagne des Français, pro- vince de Diégo-Suarez Dans les ravins (fig. 5), gorges et grottes profondes (de 30 m. à 50 m. parfois), même en plein midi il fait frais et un jour très atténué y pénètre ; l'accès de ces endroits est assez difficile, outre les pointes calcaires des rochers, plus ou moins tranchantes et très nombreuses, les lianes barrent à chaque pas le chemin et les nombreux insectes {Guëêpes en particulier) compliquent encore la route. On se trouve, lorsqu'on arrive en bas, dans le pays de l'humidité, il faut marcher sur des écorces et des troncs d'arbres pourris. Aussi la végétation est-elle saprophytique; à part un Scolopendrium (Filicinées) je n'ai {4} Voir : deg de la er . H. Poisson, loc. cit., pages 89 à 93. (Mémoires de : MET, Bai etc.) (2) Massif de Belle-Eau. pre Fi trale. LA FLORE SEPTEXTRIONALE DE MADAGASCAR 703 trouvé que des Champignons : Lepiota sp.? à chapeau violet, à à pied torse ‘le même couleur. Lepiota sp.? toute blanche, Pluteus sp.? (Agaricinées), Boletus sp: ? sur un vieux tronc de Palissandre (Gorges d'Andavakoera) (1), lAmadouvier ( (Ælfoingia fomentaria L.), 4’ autres Polypores dont l'un voisin de P. versicolor Fr., le Ganoderma luci- \ dum Pat., des Devalia, etc. (Polvporées) (2). IL. Flore des Grès et des Sables. H faut distinguer dans les sols arénacés deux types : les assises httorales situées sur le:bord-de la mér et ré vétant | aspect dé plages ou de dünes, et les: terrains lormés de grès ou de sables dans l'inté- rieur du pays. a) Sables litioraux. Les rivages Sableux sont occupés dans le nord soit par des formations de la: Mangrove (3)'soit-par des bois de « Filaos » (Casuu: rina équisetifoha Forst., Cäsuarinéés). ! _ La flore des patétüviérs (4), existe dans la baie de Diégo-Suarér; surtout dans les parties peu profondes, (Cul de saé Gallois, anse Mel- ville, etc.), on retrouve ces formations très développées sur la côte ouest notamment depuis le delta de la Mabäavary, jusqu'au Sambi- rano et même au delà, où ces végétaux constituent de véritables forêts cotières sur plusieurs kilomètres de large. Des canaux formant rivières permettent aux pirogues à voile, aux baleinières, l'accès de la terre ferme. Il est vrai que ces terrains marécageux, sont d'un abord difficile, aussi a-t-0n aménagé des embarcadères ou « Tafiana » pour les embarcations. Les Palétuviers appartiennent au genre Rhisophora, R. mucronata Lam., nom indigéne « Honkolahy» (), on y rencontre aussi Bruguiera gymnorhiza Lam., Ceriops Boivi- (1) Les gorges ET Ar te le trou aux perroquets) font partie y pe Montagne des Français, t qu’une simili om avec le pays Andavakoera (région des mines à ob, me us le district autonome d’Ambi- de à plus de 100 kil. au sud de Diégo-Sua (2) V : H. Por . Sur les champignons de Diégo Suarez Ne din oui Scentifons. ps année, bielle 1917, pages 302 à (3) Voir : J. CosranTiN. Les végétaux et les milieux cosmiques. A Alcan, 1898. — Jbidem. La nature tropicale. Paris, Alcan, 1899. (4) G 8 végétaux 80 t des plus ne gi Le les propriétés tannantes des écorces 4 les principes po Apr qu'ils (5) de « Honko » nom général des Sa LA et « lahy » mâle. 704 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE niana Tul. (Rhizophoracées), des Acicennia (Verbénacées) reconnais- sables à leurs racines aériennes diles « racines asperges » (1). Les bois de Palétuvier, comme ceux de Filuo sont très recherchés, parce , qu'ils sont inattaquables aux insectes, pourrissent difficilement et sont très solides. (2) Sur les dunes on rencontre : nn bate Calappa L. (Combré- tacées), le Vontaka (Strychnos spinosa Lam. (Loganiacées), dont la pulpe acide du fruit est comestible, une Convolvulacée très carac- téristique de ces ter rains et qui s'avance, en formations quelquefois très nombreuses jusqu'au bord immédiat de li mer l'Ipomea: pes capræ Roth , quelques : Vellozia (Amaryllidées), des Carex, (Uypé- racées), des Pennisetum, nom indigène « Horompotoy» (Graminées). Dans les parties où le sol est imprégné de chlorure de sodium (salines de la vallée de la Betaitra par exemple } on rencontre : Arthrocnemon sp.? pioianesnle une petite Chénopodiacée à Sue glauques, Carex sp. ?, Panicum sp.? (Graminées), Equisetum sp.? (Equisétacées), en un mot une végétation, toute spéciale à feuillage vert bleuâtre et épais. Par endroits un peuplement de Baobabs se présenle : Adansonia alba Jum. et Pér., À. madagascariensis Bail. (Malvacées), Barringtonia speciosa Wall., nom indigène : « Fotobe », nom créole « Bonnet de prêtre » (3). Myrtacées) etc. ; mais la végé- tation reste toujours pauvre et cluirsemée. b) Grès et sables de l'intérieur. On pourrait désigner sous le nom de « brousse à Satra » la végé- tation des plaines sableuses et sous celui de « brousse à Pate » celle des montagnes (fig. 6) et des collines gréseuses. Le Palmier « Satra » (4), (Hyphaene corvacea Gaertn.) est une sorte de Latanier épineux, qui couvre toutes les portions de terrain (1) Voir : J. CosTANTIN. nus Je et les milieux cosmiques, page 19%, figure 91 hu du géotropisme). (2) C'est avec le bois de a que les Pons Ai Ent les gouvernails de leurs embase aManss Les pieux de Honko sont s en LR pour la fabrication des parcs à bœufs, pour faire des Rates re charrettes à bœufs. Le se st 4 bois rouge foncé à grain très serré et qui se (Palais tés bien, quoique (3) Ou do carré, allusion à la forme du frui it (4) H. Poisson. Quelques mots sur Fetes FA Satra de Madagascar (Revue d'histoire ras lle appl iquée, {re partie, 1"* année, n°7, ue 1920. (Edité par la Société d’acclimatation de France). — M CLavenx 3 montré l'utilité de cette plante comme textile (piassava) (Annites du Musée colonial de ME PSGS 1909). LA FLORE SEPTENTRIONALE DE MADAGASCAR 705 : S étendant depuis les derniers reliefs du Massif d’Ambre jusqu'aux premières collines situées au sud du district d' Ambilobe. C'est aux environs de Marivorano sur la Mananjeba, d'Ambilobe et d° Issessy, que ces formalions sont le plus développées : elles ne disparaissent à l’ouest qu'à l'apparition des Palétuviers, et à l'est à celle des forêts des collines. Le sol sableux n'est plus comme sur le rivage, il Fig. 6. — Végétation des grès dé l'Androfiantena, Province de Diégo-Suarez . est constitué par des arênes micacées provenant de la désagrégation des roches granitiques et grenues qui composent les hauts sommets da district d'Ambilobe(Besofo 1 180 m., Andrahary 1422m., Ampiotro, 1705 m. etc), tous contreforts du Tsaratanana point culminant de l’île toute entière (2880 m.). De loin en loin existent des bas fonds argileux, marécageux en Saison des pluies el sans eau en saison sèche ; l'on y rencontre des € Bararata » épineux, Phragmites communis Trion.. des Pennisetum (Graminées),queiques espèces aquatiques s: Potamogeton(Naïadacées!, Piclia stratiotes L., Colocasia antiquorum Schott. (Aroidées) nom indigène « Saonjo » ; cette plante est cultivée près des villages par les indigènes qui mangent les feuilles (1) et les tubercules. a } Tout autour des te PE un Certain A HS de végétaux toujours à | peu près les mêmes, ce $oñt: au centre, un gros Tamarinier ou un UN tout autour des cises le « Permlià » Mot U ah anfraë AE um D. C, l'arl à kapok emplôyé comme bourre pour fuire des matelas (Malvacées}, parfois deb: Cioilré 45 706 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Le long des fleuves on trouve un très bel arbre, le « Mantaly », (Terminalia sp.?, Combrétacées) qui est le représentant, dans la flore sableuse de l'intérieur, du Badamier ({Z'erminalia Catappa L ) du littoral. La brousse à « Barabanja » /Mascarenhasia augustifolia D. Ce; Apocynées), est caractéristique de toutes les formations sédimen- taires grèseuses de la province de Diégo- -Suarez (Andrafiamena) et du district autonome d'Ambilobe, (régions de l'Ankomokomo, du Levekv, de l'Antsakaï, etc); c'est en effet cet arbuste ou des lypes voisins, qui y domine. Ce fait contrôlé par moi dans mes tournées avait déjà été signalé par M. Périer de la Bathie (1). Ces Apocynées affectent généralement l'aspect d'un buisson à rameaux fréquémment parallèles à la tige principale (forme en candélabre) (2), et possèdent de belles fleurs légèrement orangées sur fond blanc, très odorantes (8). A côté des MWascarenhasia existent des petits bois d’une Vernoniée éricoïde semi-arborescente, un bel arbré à fleurs blanches (Cordia sp. ? Borraginées), à port de Cerisier, le Dichaetanthera crassinodis Bak., (Mélastomacées), le « Toro-toro » (Anacardiacée), dont le bois rouge orangé et demi- tendre est employé à la construction des cases. Une autre plante de la même famille formant par endroits des bois très importants est « me me des « Pois du Cap » (Phascolus lunatus L., Légumineuses), etc. Lors- qu'on passe dans la brousse ne UN cement d’un ancien oade on y reconnaît les into rique (1) JUMELLE et PÉRIER DE LA Sn: Les bit à UN, du nord de Madagascar, qe s, Challamel 1911, . Ibidem. Fragments biologiques de la flore de Madagascar (Annales du Musée Colouial de gere 1910, p. 11. (2) Dans beaucoup de plantes malgaches on trouve entre les formes arborescente the arbustive une foule iniditrethe notamment des types buissonnants et ianoïdes rencontre des espèces à fleurs velues ou non (calice), à A ere er er iable et cela sur un seul et tion e qu’il y a plusieurs espèces de « Barabanja » dans le nord comme il y a plusieurs espèces de « Guidroa » (autres Mascarenhasia) ri l’ouest ou le sud, mais peut-être . autant qu’on l’a cru; il faut tenir compte d jordanisme des plantes malgaches LA FLORE SEPTENTRIONALE DE MADAGASCAR 707 le « Mahabibo » (Anacardium occidentale L., « Noix d'acajou »), (Antsakaï) ;: dans la même région mais dans les vallées (Ifasy, Ma- moro) des savanes à Cyperus compactus Lam., (Cypéracées), des boquetaux de « Piso-piso » Woodfordia floribunda Salis., (Lythra- riées) à fleurs rouges. + Sur les pentes élevées, à partir de la cote 600, existent des buis- sons de Bruyères, (Philippia sp. ?, Ericacées) puis des étendues d'arbustes épineux les « Fatipatika », Mimosa aspera L. (Légumi- neuses) (1), tandis.que dans les endroits découverts des Pennisetum (Graminées) sont mélangés au Pteris aquilina L. (Filicinées) ana- logues à celles de Fontainebleau mais plus rabougries — Sur les parties abruptes des falaises grèseuses, de petits Bambous longs et grêles, de couleur jaunâtre, tranchent sur le ton rouge de la roche et sur le reste de la végétation (2). Des Hibiscus sp. ? (Malvacées) à fleurs jaunes et quelques Ver- nonia (Composées) complètent le paysage. Dans les ravins ou préci- pices (3), on rencontre quelques Raphia (Raphia Ruffia Mart., Pal- miers), des « Vakoa » (Pandanus myriocarpus Bak. et plusieurs autres PEN REY + E “ . Ù GED der trs Horde sccaligms:. 5 ie, … r | pa ui ps + pa |. MH Ra tt a bt| ta AR: Fa. à RER ET I Ær46libm repens . [= 1 | Re _ BEA EL LT eût abt}abt} pa | + | ta | Llr “TE Lor Alectorolophus . .., . ... SE à” EAU ‘ é . RAA + ir Re els vulgaris. «. Six. pa {pa fan! r [Li TL Re [RS à Ed à wi Pins lencmollje SE as 5: Re : : al Epa labt |... | re | + | abt E H venu vulger 2e 2 x: 20174 : SIP 2 7 = je et ma Aube prélensis = ; 57 "+5: | abt |. ds A eA + |. [pa! pa abt | + | pa | abt | pa > IF Fra: 21 AU ID DAS ER Sn nn k : + “+ | abt ; . CS ES FA « . * . at L \ < + r a ACCESSOIRES- PRINCIPALES > : Grh eu Sd vulgatumn M a pves de ; 5 uaous-glaucas . |... | à : : : Grh Carex re Ai Doemme SN Ca di PES E- Fr lp r F M CR ee LV ne ii. ir) Hat...) r Er |ed .. J'abt ) : H° Deschampsia tespitoea, . | | n “e ER pet En sul ex 6 sel \ | y Briza ne je à ra ro. cdt ab r b nt : k 5 D DT MO mon Pris LES peine: Eat € H DRE Doc PE de Re + , & Br Géanthuis odoratum : : | ab! .. am! abt | + se A Le SAN Te | Ets Se Pan APOORS E : .. v. + cât | dt’| " H schEbodiise paille: = © RE mt sed ru les. Ti “4 amer c É Gin -Orchie let à ns Das CR Rae Ti Res fr pa < H niôton hiapidues. 2. = 75 T2 RE AE PH TIx rer v AAC de tt te 4 H° Cardamine pratéensis . a AS Pris ele n Hi 7 ” H ru: at mére 6 =. > t sit r .. . be .… ‘ ii , …. # r - H° Polygala vulgaris. . . . Rs DORE ER re a DRIS El Ts Chl Genista À on Th RS ASS Hi de SR + rer se r Û > “ PONS Se ee Ye .… ds + I Z H Vidia Craccas, : . . . PET , ol DORE r a Th Linu ioum 7 NU 5 ; réa p° rl. PF rs 2 Malva moschata. cu ; ; (LE = JS MORTE RE 7 pa | r Jah} L +-| pa ” Chh Lysimac chia Nummularia. RAR D ES EN RTE 0 a A af Qué + Mio diinlnsts 5 Mauss ARTE te | bete, TR pa 5 Es é tu cMicinale .: 5, UE r |aht| pa LB EUUSE |) ga FE...) abt Th- Chlora perfoliata . . ‘2 ei FU Pa a De à : ï 1 Taraxacum cinale. Mia a 1e ii SE ob etre | re iv Pol aus se à +. r . a . …. x H JPOCR@rIE radicaié; : 5e, : 7 + te à; Li : + PTE à A, r r + Le 726 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Sur l'argile plastique, au voisinage des sources, l'association forme de petites taches prairiales rarement pâturées et, par suite, peu modifiées (Tableau XII, relevé 6). Sur les pentes marneuses, où l'évaporation vernale et estivale: n’est pas compensée par un apport suffisant d’eau tellurique, des. espèces à structure xérophytique décidée comme Bromus erectus et Brachypodium pünnatum voisinent avec des hygrophiles ; imbibé d’eau en hiver, le Sol est très aride en été et durant les années. sèches, ces prés de pentes sont sillonnés de fentes de retrait. Consécutifs, pour la plupart, à des bois défrichés, ces prés de pentes ont une faible valeur agricole et ils sont livrés à la vaine pâture ou complantés de Pommiers ; mais les arbres sont rarement, assez serrés pour modifier l’illumination dans une mesure capable de favoriser l’installation d'espèces silvatiques, comme le fait s'ob- serve dans les prés-vergers de Haute-Normandie, par exemple, où Ficaria ranunculoides, Stellaria Holostea, Primula vulgaris sont assez fréquents. " Sur l'argile à meulière enfin, l'association est rarement pure, elle renferme le plus souvent des éléments de landes et de boïs siliceux. La liste générale de l'association fournie par les relevés du tableau XIT doit être complétée par l'adjonetion de plusieurs espèces observées dans d'’ autres relevés et qui ont une valeur carac- téristique variable. H Festuca loliacea H Œunanthe silaitolia H Polygonrm Bistort H . peucedanifolia H Lychnis Flos-Cuculi H Petasites vulgaris : Epilobium tetragouum H Cirsium palustre Heracleum Sphondylium H /nula salicina Dans son ensemble, l'association est nettement dominée par les Hémicryptophytes comme tous les groupements mésophiles de lumière, d'ailleurs ; les Chaméphytes et les Thérophytes sont com- plètement effacées et la paucité de ces dernières est un des traits. biologiques qui différencie cette association de l'association à Arrhe-= natherum elatius. La plupart des Hémicryptophytes conservent des feuilles vertes toute l’année et les aspects saisonniers ont une grande diversité par suite de l'abondance et de la taille des espèces à fleurs brillantes; depuis la floraison vernale des Renoncules jusqu'à la floraison autumnale du Colchique, la prairie s'anime de tonalités très variées. re) LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN. FRANÇAIS 127 La florule muscinale est peu variée dans le pré à Festuca arundi- nacea : Eurhynchium prælongum, À crocladium cuspidatum, Thuidium Philiberti, Kissidens taxifolius y sont fréquents, Rhytidiadelphus squarrosus est commun sur l'argile à meulière. Dans les parties dénudées des prés récents sur marnes ou argile plastique, les Phascacées sont souvent abondantes (Phascum cuspi- datum, Ph. curvicolle, Systegium crispum) avec Barbula unquicu- lata, B. gracilis et Bryum erythrocarpum. Les relevés qui figurent dans le tableau XIT se rapportent à des individus d'associations bien développés et homogènes. Sous des formes fragmentaires, mixtes ou dégrâdées, l'association se retrouve très fréquemment le long des routes et des chemins, sur les berges des rivières et à la lisière des bois. ‘ Un des groupements fragmentaires le plus souvent réalisé s'ob- serve sur les bas-côtés herbeux des routes, dans les sections établies sur sol argileux ou marneux; ce sont des pelouses rases où dominent les espèces à tiges basses, décombantes ou rampantes et où l'on remarque à côté}d’un certain nombre d'éléments de l'association type comme. Lolium perenne 1rilolium repens Briza media : Glechoma hederacea Agrostis vulgaris Brunella vulgaris Stellaria graminea . Plantago media Ranunculus repens 1 P. lancéolata / Potentilla Anserina Taraxacum officinale Trifolium fragiferum des espèces moins spécialisées ou préférant d'autres groupements telles : Equisetum arvense 4 Verbena officinalis Potentilla reptans Plantago major Agrimonia Eupatoria Crepis virens Odontites rubra Aux abords des lieux habités, ce groupement s'enrichit généra- lement d'éléments rudéraux comme Æumex pulcher, Chenopodium Bonus-Henricus, Saponaria officinalis. Sur les berges des grands fleuves, on remarque aussi des groupe- ments mixtes comparables à la variété vicinale signalée ci-dessus et qui se relient à l’association type. La liste suivante rend compte de la constitution de ce groupement telle qu'il se réalise souvent le long de la Seine et de l'Oise: Fo: REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Grh She arvense G H Symphylum officinale C 4 ium pere CC : Grh Convolvulus arvensis CC. Grh ER pre rapons [e H Verbena officinalis CC Grh À. campes PC H Mentha rotuudifolia PC ] ee dia PC H* Verbascum Blattaria R Ë à H Linaria Ed C Re pre cespitosa R Th Odontites rubra | Dactylis glomerata C H anti: sert CC AE Er elatius C H P. media (es Grh Poa pra CC H P. major , CC rh Carex hi rla PC H rue ensure C [ Urtica d C H PA ] Aristolo éhÿas | Clematits PC H Billis perénnis #26G Saponaria LEA (3 H Pulicaria dysente PG bieh à en Es Ê Achilles Melia CC R T: ulg C Lepidiun Pen R J amet vulgaris 8e L, gra nifoliu R ] pr erucifolius R Agrimonia Eupatoris. C ] æa G Enr r ne CC ] sims rngnh it vulgqare -:R ! C H° in né et PG H MoMige fal t RR Grh C.a C H Lotus corniculatus C : Lappe mor PC H Trifoliurm r 1G ] L. min C H T. fragiferum C Cévieuies pratensis Gs: H 1. praten . itrapa R H Vicia Cracca PC Taraxacum eq CC H Ononis anse PC Lactuca Scariol G: H Mälva R ? Crepis traxeifoi PC H:° Ésdinecs true Th C. vir C H Eryngium campestre 2 2 rervropo pratensis © H° Daucus Carota CC Leontodon autumnali C H Peucedanum carvifolium PC Cichorium Intybus PG H Vincetoxicum officinale PC Plusieurs espèces sont localisées ici, dans les limites du territoire étudié, ce sont Lepidium latifolium, Ononis campestris, Verbascum Blattaria, toutes plantes non autochtones d’ailleurs. La liste ci-dessus}montre bien le caractère mixte de ce groupe- ment où l'on trouve, côte à côte, des plantes de prairies FANQRIRIE®: des rudérales et des xérophytes de friches arides. Certaines friches marneuses situées à la lisière des bois peuvent également se rattacher à la prairie à 'estuca arundinacea ; ces friches, consécutives à des moissons ou à des prairies artificielles aban- données, sont des groupements essentiellement transitoires. Aban- données à leur évolution naturelle, ces friches peuvent se transformer en prairies, puis en prés-bois et finalement en taillis mêlés. Mais cette série est rarement complète : le plus souvent, ces friches sont défoncées. puis remises en culture. LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS 729 En comparant des friches d'âges différents, on peul reconstituer les phases successives du peuplement; ces phases se déroulent Suivant une loi générale à tous les terrains cultivés laissés à l'aban- “don. Les Thérophytes sont d'abord dominantes avec les Hémieryp- tophytes bisannuelles, puis s'effacent graduellement à mesure que les Hémicryptophytes vivaces s'emparent du terrain ; un stade rela- tivément stable s'établit alors et se maintient jusqu'à ce que la végétation arbustive s'installe à son tour, éliminant les espèces de lumière. Un taillis mêlé (Frêne, Saule Marsault, Cornouiller sanguin, etc.) peut ainsi se constituer, représentant ici le groupement final ; Brachypodium silvaticum domine souvent dans la strate herbacée. Comme tous les groupements à végétation ouverte, ces friches ontune florule assez hétérogène et la liste totale des espèces que j'ai observées comporte plus de cent noms. Voici seulement un relevé de friche assez récente, sur marnes . vertes, à Jambville (parcelle abandonnée depuis cinq ans et occupée en dernier lieu par du Froment) : Fissidens inc Th D Sardnus Phascum Mr HR Pottia truncata Ho ace Bryum eryth ts! Potentitl Anserina Acrocladium Pod Eurhynchium prælongum H er Haute Grh £quisetum arveñse H genes repens H Holcus lanatus ; Th H Phleum parti ai Th ve gracilis H Agrostis alba Th Geranium hp HA “ne Se reR Th G. columbinu H Lolium pa H A moschita H Festuca arundina H? Sis mom H ra “mr nie H° are a Ce sur °H J.gla H Ad ae Sepi ot Grh rue: hit H Plantago lancewlata Th Polygonum m Persicaria H Bellis perennis H Stellaria gramin H Ho e palnairs Chh Sagina pr bn H Thrincia hirta Th S. apetala H° /ypochæris radicata H* Dianthus Armeria H Pulicaria dysenterica Parmi les autres espèces de ces friches marneuses, il faut citer des plus fréquentes ; Grh Asparagus officinalis H Sambucus Ebulus ! H ÆZpilobium Cet ? Dipsacus silvestris Th Torilis Anthri inthia rep rs Helm H° Pastinaca divedtéis Tussilago Far far Pc 1 1 7130 -__ REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Sur les plateaux d'argile à meulière, on observe çà et là, sur des aires défrichées anciennement, des prés mixtes où Cynosurus cristatus, Anthoxanthum odoratum, Briza media dominent, accom- pagnés d'éléments caractéristiques de la prairie à Festuca arundi- nacea (tableau XI, rel. 14-16), d'une part, et, d'autre part, d'espèces comme Centaurea nigra, Danthonia decumbens, Potentilla Tormen- tilla, Orchis bifolia, 0. maculata, Serratula tinctoria, Scabiosa Suc- cisa, Betonica officinalis, Solidago Virga-aurea, Melampyrum pratense;. Agrostis canina, A. vulgaris, T hrincia hirta, Holcus mollis ; ces prés mixtes sur sol siliceux passent à des landes herbeuses à Moliniæ et Calluna ou à destaillis clairs de Bouleaux et de Chênes. A s’en tenir au type homogène de l'association tel qu'il est repré- senté par le tableau XII, on peut la rapporter au groupe des- prairies fraiches |Frischwiesen) décrites dans l'Europe centrale. 2. — Prairie mésophile à Arrhenatherum elatius. \ Bien qu'il participe à plusieurs Lypes de praifies, l'Arrhenatherum n’acquiert une importance réelle que dans certaines conditions sta- tionnelles bien fixées et il s'accompagne toujours alors d’un cortège floristique homogène dont l'ensemble possède tous les caractères | d'une association bien définie, homologue de l'Arrhénathéraie ana- lysée par les géobotanistes de l’Europe Centrale. C'est sur les sols calcaires ou marno-calcaires assez divisés, bien drainés, mais toujours frais, que l'association trouve son optimum écologique naturellement réalisé ; l'amendement et les engrais lut permettent de prospérer sur d'autres substratums, aussi celle ass0— ciation est-elle très répandue dans notre territoire, développée spon- tanément ou consécutive à des semis fourragers. Le tableau XIII rend compte de la répartition édaphique du groupement dans le Vexin français ; les dix-neuf relevés qu'il com- porte proviennent des localités suivantes : Mie 4. Giverny, prairie de fauche........! sur alluvions modernes 6. Monts, prairie récente........... .7. Hodent, prairie de fauche......../ LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS 713% 8. Gaillon, prairie päturée inv * ) | , 9. Vigny, prairie de fauche......... dr —— Ro 10. Hardricourt, talus herbeux.... ) 11. Osny, prairie déclive, pâturée ...., ) ie het 3 oc 2. Nucourt, prairie de fauche, ..... 13. Lattainville, prairie récente... ss sur limons des plateaux 14. Chanteloup, prairie de fauche.. Le l \ 15. Vaux, prairie ni pâturée, fi faughég: mi 6. Aincourt, id. 17. Le Ruel, prairie de fauche. ... +, 18. Montagny, prairie de fauche. ..... ) 19. Chérence, prairie en lisière TT D Ménard Los he Sa mere supra-gyp- Sur les ihiviène anciennes, dans les phriée non inondées en. | , hiver, mais toujours fraiches, {l'Arrhénathéraie se présente sous. l'aspedl exubérant de prairie de fauche, à herbe drue et haute, où les Graminées et les Papilionacées dominent ; suivant les modalités. de l'exploitation et de l'aménagement, ces prairies présentent des variations quantitatives notables dans la proportion des espèces fourragères, variations qui, se traduisant par la dominance locale de tel ou tel élément, retentissent, par suite, sur la physionomie et les aspects saisonniers du groupement. Sur les pentes calcaires, l'Arrhenatherum est en concurrence fréquente avec Bromus erectus et Brachypodium pinnatum; sur les versants chauds et SEEN déclives, ces deux dernières l’empor- tent général t, mais d ties moins sèches,une association. mixte méso- xbrabhile où Monue erectus et Arrhenatherum sont en active compétition, se constitue ; c’est un groupement fortement influencé par l’homme et qui sera étudié dans le paragraphe des. pelouses xérophiles (talus à Zromus erectus). Sur les limons des plateaux, l'association est rare et ce sont les. prairies artificielles qui sont surtout répandues. Sur les marnes enfin, l’association occupe souvent les emplace- ments d'anciens bois défrichés, comme l'association à Festuca arun- dinacea, mais dans les aires plus sèches. Comme la prairie à Festuca arundinacea, l'Arrhénathéraie appa- raît souvent sous des formes fragmentaires ou dégradées; des formes. _ transitoires sont également fréquentes, en particulier dans les: o Magzrau XI PRAIRIE MÉSOPHILE A ARRHENA THERUM ELA TIUS ’ | : Argil Calcaire Marnes | Marnes , ESPÈCES | Alluvions modernes. plastique | grossier tes have supra-gypseuses | vertes D SPÈCES | D 7 etes lafalslafsfél7 het wo | 1 or 5 [16 [az | 18 | 10 | RS, Sn ———— | G | CARAGTÉRISTIQUES | | H Trisetum rte ie ed. |. Eat + |cdt| + cdt| + * 4 + pa Th. Bromus racemosus . + + + + : : FE past | ke RMS Hs: #5 A OU ce A TT | En leon ele ele tit) | + EPA: LT +br The BR, commutälus . «+ ++ + - + - PS cI+ Ep er eT io t, P'Ere De des [Tes _ H Rumex Joue rer. + fabt pal+|i+iral+l: + .… | Hi + a H Silene inflata .. : . + + +: - Lcbre: ee dpt te |pa + [rr EH Bis pert ets = Th Modicago | bupulina DR DS ‘a PRIE lab) + ab} pa + | +ie+TEr- Th » macdiaii re ot se .|+E. et 21; A QE DT is E H Trifolium slogans PR ME, A RS bu | aie fre +. lt 2 H Forbes US Ve to A PRE Ce A CRD 5 H= F, patenih. =: - 2 5 7 Ne JE + |-r | + abt | + + | pa > H Lotus per À miatus =. dd + Hot + |obl ler Fe + Er: ab & . ELinum bio tes Fons A Re 14050 RS CE . .… ï< |. .. F e H Galium erectum. . - - : - : : - . + | + < + Li | < EE H Knautia arvensis . . + - + - - : + ge À pa [ab AA ÿ z TH: Cronis VÉrORs . ee à + « on - ‘+ Ê -. | . °: 5 H: € tar . ) NU CRU FRE . + r + fabt| + F ca H% Tragopogon pratensis. : - : - : + St end pa Fabt| + | + | pal + po 5 UBIQUISTES DES PRAIRIES MÉSOPHILES | = Th. Gaudinia fragilis . - + + + - * : 8 2 + ir | + +E+lr H pratense . - + + - : : : + et + | ii P.el + Hs ‘ H. Alopecurus pratensis «+ + + : + : +tr . 5 | : L: + “ ss, F “ H Agrostis vulgaris. . : : - - : : », 5 Le :pa. alt | à. H dr nath : elatius dt dt | dt | dt eat! + | à | dt | dt | + | pe H Holcus la Vi Dern + E. pa | + | .- | 7 br l+ + lan! + Edt|cdt | H Festuca-pratensis. . -°. : - : + ++. r se Vote map Pre Grh . pratensis. . - . + - + : : : + E ++ abt dt | + |pa|—+|+|pa, a) Lee dog punars Sr + abt | + | + a LH |+ pa |+|+|pa m perenne . + - : + - * : +" abt} ., | +: abt| pa | + | .. |abt| + + | pa Hordeur sécalin num, +. -- : ie Û = 1,1 cût H Ranunculus acris. . . . . . .. + pe - ; F | bia di H' Trlolum repens. . . . : <<. . + hr + | + {pal + [+ /|pa Th Rhinanthus Alectorolophus . . .| .. | r |.. |.. F “ atl+|+{pal+|..lr H Brunella vulgaris. . . . . . .. abt pal+lr . és me | +lr + i+lr H Plantago lancéolata. . . . . . | Ml:tonlaltetrly sg e he + lpal+ Ii + ls H Leucanthemum vulgare. . . . . 5 pal r-| attl + P + | pa th |... jabtl..T+ ts. H Centaurea pratensis. . . . . . . rlr 4 MAbrT Eat + Fabtl + El abt H Léantodon atitumnalis. = - 5." Fran s a + | + | pa «He ++. ACCESSOIRES PRINCIPALES fe .. d .. | + = ‘H Avena Lt ER da Sr ü D Ce. 7 po, ou Tipal. La + LE ee 28 GS sel Atos os Dr: > H Fastae rubr RS ME run pa | .. | pa E : Re D eme NE DURE Et + B H= :Hromessreelus. :, : - 5 à 4 v r à :. + .. + FR < + es & H Bhiobyisdtan pinnatum à ee ie SU es es Ê Sa MO COS ee > Gtb Ophrys apifera . . . . . . . .. D hs ET DE Rs ë it rl LES . Gtb Orchis montana. . . . . . . .. ù à Ve AN Ne mi a Gt US me. à LR à re % Ru vs Fe : % Gb Ornithogalum umbellatum, 8 Dot + ; A PE te | + | + %. à Rutax vilèpus 25. E 5 e PEe SE te AU CU A A PSE . | + . Er Chh Cerastium triviale. . . . . . .. nr [pa js Er + RO FFE TR Re, A H Saxitraga granulata: . . . . . . eh: LT TAA ES ES ce LE an 2 le pe CCS Des ec ». Gutant Made 0 k de vs +10: Dis Lite Lui l ile: ci Th Lathyru Mr ei ee. ; abt | + abt : Es 20 Kg Ris Me ve “ tes < se TR FER : € v. DR ne = È Jo SOS RS RC 55 r & Jupe la Œ Tu Érantons columbinum. . : . : sr HER RE ET ends +. + T+ s?” . pyrenaieumi . 4 ei. + + “ 28 an + 7 Se mA AUDE die Es H= -Polygala vülgaris. ., 5 2%, Æ S 4 e fe: L'an ASE Eu 2 H> Malya Ales... 3 à 2 # e x, Fit) Tor H Chærophyllum silvestre. s LE 5 SD É DE M TE 2 À de tre .. = h* pue Damon. . ©. 7 TMS De io NM 0 0 Aie CON = H a oMéinalis , : : co de PAR PEL PT PET ET | PE RP PORTE | Pr L+ Le Lu £ Chh Pois 7 S. pa cu sont - Lake De hrihe.| Fi lor : FAURE 0 de Fer à Ke Eh far herbes Er. 1H En : Th Odontites rubra NN tes ES à n ss 4 Sr De 2e Ptit. leo te Far, HS nibnsis: 2 2 à . # tre + pal + re Fpat+ | .: |ps Æ or H PI: intago M adié Hé re La Li Ce ï + FE “6 . pa + CN .. Far “. En 1 H. Oaliam verhmi: . me Le DATE RARE Lei Rire LT le Kerr de ës H Taraxacum officinale . . . . .. (tra tr + SA RE ut cui de à HET. LR + TR pa H Senecio Jacobæa . . . . . . .. r |abt}|abt “ à “ 6 D 20 AS Gen La SOU D is ns Le 0 fe à M . F + + fabt} + fabt} r + Lu l+ letter 734 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE prairies artificielles anciennes où l'Arrhénathéraie se reconstitue. Le relevé suivant est un exemple de reconstitution naturelle de la prairie à Arrhenatherum. NS Th 9Ch 49H SC 12 ‘Fig. 23. — Spectres biologiques des prairies à Graminées mésophiles : A, a550- SN NÙ IS S ciation à Festuca arundinacea ; B, Arrhénathéraie. Luzernière ancienne (une dizaine d'années environ), sur calcaire -ærossier, à Hardricourt. Eurhynchium prælongum ta H Zrifolium pratense pa : Brachythecium rutabulum pa Th Viciaangustifolia Fe H Dactylis glomerata pa h Géranium pusillum r H Lolium perenne ta H? Daucus Carota cdt H Arrhenatherum elatius dt. Grh Convolvulus arvensis ta Th Bromus racemosus r H Verbena officinalis pa Th B. mollis rr H Linaria arvensis EE M H ÆFumex crisp à: H Plantago lanceolata : ab À 5 Chh Cerastium triviale pa H. Galium erectum eo H Silene inflata ; DA à H Achilléa Millefolium Pa : H Lychnis vespertina pa H Senecio dacobæa ab La H Ranunculus repens pa H /nula Conyza pr H terium Sanguisorba es H Taraxacum officinale AE H Medicago sativa s Th Crepis virens Fe Th (H)M. Lupulina pa Th C. pulchra te à H Trifolium repens abt S 1% nn LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS 735 Le spectre biologique de l'Arrhénathéraie diffère assez peu de Celui de la prairie à Festuca arundinacea (fig. 23), les Hémicrypto- Phytes à assimilation continue restant de beaucoup les plus nom- breuses (70 °/,); la divergence la plus notable porte sur la propor- tion des Thérophytes qui sont ici mieux représentées (18 °/), Mais toujours par un petit nombre d'individus. Les aspects saisonniers sont moins variés ; par suite de la den- sité et de la hauteur des Graminées dominantes, la plupart des Dicotylédones sont peu apparentes dans l’ensemble. Pour ce qui concerne la synécologie comparée de l'association, on trouvera dans les pages consacrées par J. Braun-Blanquet à l’Arrhénathéraie [27], d'excellents termes de comparaison ; ce grou- pement se retrouve avec un cortège constant dans une grande partie de l'Europe centrale et occidentale. 3. — Prairies artificielles. La Luzerne, le Trèfle des prés et le Sainfoin sont les principales espèces cullivées en grand pour le fourrage (1), les deux premières. parfois en mélange, sur les sols profonds, marneux ou argileux, assez frais, la troisième sur les sols plus secs, calcaires. Dans les peuplements artificiels que constituent ces Papiliona- -cées, on observe un certain nombre d’ espèces caractéristiques, plu- sieurs même exclusives : on peut donc parler ici d'association des prairies artificielles. Les luzernières sont les mieux individualisées à cet égard par la présence exclusive de Cuscuta corymbosa, Centaurea soslstitialis, Ammimajus, auxquelles se joignent comme éléments électifs, Crepis setosa et Asperula galioides et comme constituants essentiels, Lolium italicum, L. multiflorum, Bromus arvensis, B. sterilis, Poterium Sanguisorba muricatum, Helminthia echioides, Malva moschata, M. silvestris, Viola arvensis, Capsella Bursa-Pastoris, Taraxacum -officinale. | En dehors de ces espèces dont l'ensemble constitue un type moyen du groupement, on rencontre dans les luzernières toute une série d'éléments accidentels, qui provienent soit des parcelles voi- (1) La florule des champs de Trèfle incarnat, culture re hey répandue sur les terres sablonneuses, se rattache aux associations messico 736 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE sines (occupées par des moissons, des friches, des prés, des pelouses), soit du semis initial, telles Dorycnium suffruticosum, Saloiw silvestris, Onobrychis saxatilis. Comme les trois espèces exclusives citées plus _ haut, ce sont des espèces adventives, mais le caractère accidentel de leur apparition ne permet pas de les faire figurer encore dans un& liste sociologique alors que les caractéristiques citées plus haut $ont fréquentes et apparaissent chaque anmée dans plusieurs des relevés analysés. Ce groupement est un bon type d'association culturale entière ment dûe à l'homme et de création relativement récente. Les luzérnières abandonnées se transforment rapidement en pré mésophile ow méso-xérophile ; c'est l'Arrhénathéraie qui se recons- . titue le plus souvent. Ér Les tréflières n'ont guère en propre que Cuscula Frifolii ; Cuscuta Epithymum y est fréquent. Quant aux champs de: Saïnfoin, leur florule ne présente aucun élément spécial : abandonnés, ils se transforment généralement en prairie méso-xérophile à Bromus erectus. : Quant àla végétation muscinale elle est peu variée el ne présente aucun élément spécial : £urhynchium prælongum, Brachythecium rutabulum Bryum erythrocarpum sont les seules espèces vivaces ; parmi les annuelles citons Barbula gracilis, B. fallax, B. ungui- culata, Phascum cuspidatum, Ph. curvicolle, Ph. muticum, Pottia minutula, P. truncata, P. Slarkeana, Ephemerella recurvifolia, Systegium crispum. # 8. — ASSOCIATIONS DES PRÈS ET PELOUSES A GRAMINÉES XÉROPHILES On peut distinguer deux associations principales bien développées ici, la pelouse calcaire à Festuca duriuscula et Sesleria cærulea et la pelouse discontinue à Corynephorus canescens el Kœleria cristata gracilis, sur sables siliceux ou silico-calcaires. La première se localise sur les pentes de Ja craie et du calcaire grossier, la seconde, typiquement développée sur les alluvions anciennes, se rencontre aussi sur les formations sableuses du Tertiaire (sables de Beauchamp, sable Marines, sables de Fontai- nebleau). . = LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS 137 4. — Pelouse caleaire à Festuca duriuscula et Sesleria cærulea C'est un des groupements naturels les plus répandus dans le Bassin de Paris, sur Jes pentes calcaires découvertes ; il occupe encore, dans le Vexin français, des surfaces importantes, sur les Coleaux de, la vallée de la Seine et des vallées secondaires (Epte, Troesne, Viosne‘et Saussceron, privcipalement). Ces pelouses sont surtout bien développées dans les parties les plus déclives des versants et c'est là qu elles apparaissent avec leurs caractères primitifs, là pente très forte ayant empêché leur défri- chement et leur mise en culture : essentiellement association de lumière, la pelouse à Festuca duriuscula et Sesleria cærulea repré- sente la végétation des clairières naturelles qui interrompaient la forêt primitive, forêt dont il subsiste encore Çà et là des témoins, sur Ja rive gauche de la Seine et dans la wallée de l'Epte, en parti- culier. Le déboisement ancien de ces pentes, la culture de la Vigne et des arbres fruitiers (dans la vallée de la Seine), l'abandon progressif de cette culture, les reboisements locaux ont marqué les principales vicissitudes que l'Homme a imposées à la végétation spontanée de cet ensemble de stations. Avec les sables d'alluvions anciennes, les pentes de la craie et du calcaire grossier représentent une dés stalions les plus chaudes et les plus sèches de ce territoire. Suivant l'état de désagrégation du substratum rocheux, on rencontre des types de sols de texture variable, mais toujours riches en calcaire, depuis les calcaires sableux ou pulvérulents jusqu'aux rocailles éclatées par le gel. | Sur les pentes très fortes, lroche affleure en pointements (craie) ou en gradins inégalement.délités (calcaire grossier) Suivant la résistance des bancs: la terre végétale est réduite à de minces lambeaux qui recouvrent les ressauts rocheux. Les racines des plantes, engagées dans les fissures de la roche ou étalées à sa surface, sont alors en contact direct avec la craie ou le calcaire &rossier, la pelouse est discontinue et la végétation arbustive très clairsemée, Sur les pentes moins raides, la pelouse est plus dense ; les débris Végétaux s'accumulent à l'abri de la couverture vivante et forment 47 738 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE une couche de terre végélale moins sèche où les broussailles peuvent s'installer. La pelouse rappelle alors, par sa physionomie, les garigues méditerranéennes et les garites des Hasses-montagnes, deux « formations » également consécutives au taillis détruit. Sur ces sols très perméables et qui-reposent eux-mêmes sur une roche fortement fissurée, les ‘eaux météoriques sont rapidement entrainées en profondeur; de plus, l'évaporation de l’eau retenue dans la couche superficielle est considérable sur les versants exposés au Midi surtout. Trois caractères édaphiques sont donc à retenir : grande perméa- bilité, teneur élevée en calcaire el paucité ou absence d'humus. © Des conditions écologiques aussi particulières ne peuvent man- quer de déterminer un groupement végétal bien individualisé, à la fois xérophile, thermophile et caleicole de fait; la pelouse calcaire à Festuca duriuscula est, dans le bassin de Paris, une des associalions les plus riches en éléments caractéristiques. Le tableau XIV montre cette richesse floristique.; aux relevés \ # provenant de localités vexinoises (1 à 28), j'ai ajouté, à titre de : complément, quelques relevés appartenant à la vallée de la Seine. en dehors de ce territoire (1, 2, 6), à la vallée de l'Eure (3), au pays de Caux (4; et au pays de Bray (5). Voici, d’ailleurs, le détail des vingt-huit relevés analytiques de ce tableau : 1. Blosseville-Bon-Secours (S.-L.), | pente forte, exposi- tion S -W. . 2. Les Andelys (Eure), pente forte, exp. 5. ; 3. Ménilles (Eure), pente moyenne, Exp. S: 4. Saint-Saens (S.-1), pente forte, exp. W.. 5. Auneuil (Oise), pente moyenne, exp. N. 6. Mézières (S.-et-0.), pente moyenne, exp: N.-W. Craie blanche 7. Vétheuil (S.-et-O), pente très forte avec affleurements rocheux, exp. 5. 8. Haute-Isle (S.-et-0.), versant occidental d'un promon- toire, pente très forte. 9. Clachaloze ! S.-et-O.), pente forte, exp. S. :| 10. Sainte-Geneviève (Eure), pente moyenne, EXP: 5. ki Guitière à à pente faible. LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS . 739 11. Ta Roche-Guyon (S.-et-0.) ), crête d’un promontoire,!\ pente faible. 12. Saint-Clhir-sur-Epte (S.-et-0.), pente moyenne | É €Xp.S. oO blanche 13. Theuville (S.-et-0.), pente moyenne, exp. W. 14. Vaux près Champagne (S.-et-0.) pente moyénne, avec alffleurements rocheux en gradins,.exp. S. 15. Nesles-la-Vallée (S.-et-0.), pente moyenne, exp. S! 16. Moussy (S.-et-0 ), pente moyenne, exp. S.-W. 17. Montgeroult (S.-et-O.), pente forte, exp. S.-E. 18. Saint-Cyr-sur-Chars (Oise), pente moyenne, exp. S. 19. Sagy (S.-et-0.), replat avec plages rocheuses. 20. Gaillon (S.-et-0.), pente faible, exp. W. A1. Ne (S.-et-0.), replat au bord du plateau. . Le Coudray près Saint-Maïrlin-la-Garenne (S.-et:0.) | Calcaire grossier 23. Chérence (S.-et-0.), pente forte, exp. S. 24. Vienne-en-Arthies (S.-et-0.), pente movenne, exp. S. 25. La Chapelle-en- Vexin (S.-et-0.), pente moyenne, -exp. S.-W 26. Genainville (S.-et-0.), pente moyenne, exp. S. 27. Reilly (Oise), pente moyenne, exp. S. 28. Tourly (Oise), pente forte, exp. N. » | L'association présente son maximum de variété sur les ver- sants à pente moyenne et exposés au plein Midi ; plusieurs espèces sont d'ailleurs exclusivement localisées sur ces versants chauds, ainsi Melica ciliata, Helianthemum montanum, Astragalus monspes- _sülanus, Ononis Columnæ, O. Natrix, Linosyris vulgaris, d'autres y _sonttoujours plus fréquentes telles Cladonia convoluta, Pleurochæte squarrosa, Coronilla minima, Helianthemum polifolium, Euphorbia de Quercus Poire La Éerves ec de ne relevés pris sur ME LS -mais Grientées, l une au Nord, l tes au Midé. Héietés G et 10 jar AN | Tasurau | XIV PELOUSE CALCAIRE À FESTUCA DURIUSCULA ET SESLERIA CÆRULEA GRAIE BLANCHE CAILCAIRE GROSSIER ESPÈCES D Pr à - / s|7|s ne ss eoficl17 44) 10 20| 21 | 22 EXCLUSIVES Cladonia convoluta. . . . - - pa S Ê Pleurochæte squarrosa CERrS Rhytidium rugosu r : 3 Cylindrothecium com: inrun s re pa H Stipa pennata REA A DR : H Sesleria cærulea cdt | pa | dt cdt abt!ct “S H Garex humilis . M RE Foie ne Jai H Phalanyium ramosu .Jodt |. :. [abt ” Grh Epipactis atro-subens mire pa "7 à [ Genïislia prostrala. . . . . . . pa |. ee Ononis Columnæ . . . . . . .|.. r r rr H(Ch} Astragalus menspessulanus .. jaht pa | rr |abt . Coronilla minima abt r |abt|.. r H- inum alpinum Leouii . . . .|.. ri Pt a tb H L. tenuifolium RS SO 2h & re [pa ï r ya H Euphorbia Esula (rislis r-|pa vEpa lt ji Ch peer polifoliur. Se A a D r [ah ” Chl He MORAL, Se à + Hbledti..}." 1"... LR TPa cdti ta |abil pa ep nt bre: ; RSR Fri es Pie Ke Le H (Ch) Viola rothomagensis. « . . . Ps bérr rec eucrium montanum . . . . : &w ts pal ve [abt }abt ul ji Ch! Thymus humifusus.”, . : . .|.. sie : | H Brunella grandiflora . . . : . pa abtf pal... laut ” ss D __. 2 35 e | de Véronica prostrala. . , . , Globulania vulgaris. pee ER A EE Pi ep EURE RTS SET PER NÉE SE ÉNE ES ) …f æ | + … *. . ON … .. CR é Ù 9 1 ns # va É re re Fur ra Lt Il Linosyris vulgaris . Aa, QR | NA A A nr ei abt}e PpalpalÆt.. ler | tal. |: lab + L # ° ‘ he DR PReEbE Es. TE ab rf ELEGTIVES | 1 Cladonia rangifor mis. l, SP Fi A ILE le He 1 È huidium a a coouie RATER RL. S EADE tr 3e GE ares Cool . + fabl Æ ablliat labilabthtia Pl. Icdtl.. . Pts: partiel +] r [pal pa à pair. pylium chrysophyllum . ee re PER -+ | pa | + “bl aile labt{aibtf ta Ir 1e np 1 « res a pratensis . . . .... RCE Er ASE Re tee her EPA E i, EE. t Ce œleria cristata . . . .:. .. fn abEEabtf.. LE re la | pa libtfeit # FR * Festuda duriuséula . . . . .|L ras Fs # # ‘d Ph. F. fabtlcdt|.. |. lpalr lerl.. | à pal-E ledt|.. | pa | pa Gtb Ophrys aranifera. . . . . . . : pa pal px |Gdt| pal F [abt| pa | ta lcdt| dt |dt cdt cdt| ta labt ta 5 + [+ fabt|.. labt Gtb ges UNaer se. 5", Lee RAS PUR Dr TR Le ess ee DT Fe ML LQt lite ledt esium humifusum ie Epithymumi.-..,…, . F “ee : er ce se SE a +|rr .… + ( c  « ‘. re re 3 FE : nn . CA .… A é fe 0 fh L'uphrasia MSrasDe. : : : re ë +. Robe loose PPLIRSe + ste 43 ni LES s|rrE H Galium silvestre læve . . . |. v. Lt ab Ph EE el Re on de . labt ire lu A Lo 8 48 LÉ :H Phyteuma orbiculare. LISE fe Pets... lpat.. EL. fee fes OR lpa fer fabt Rd au MR Nu) di bé .. [paf palabt| r |.. E../|pa L x . A de ne 3 S . : PEN + [2 TaBzeau XIV (suite) CRAÏIE BLANCHE CALCAIRE GROSSIER ESPÈCES - PR TR le 1h47 919 29 | 9: 51.26 | 27 | 28 tltalslalslucl7 ls l9ht0pitp#2 1244 la5li6f47{1x 19 120] 21122 [28124125 | 26 ee me | —— | 0 PRÉFÉRANTES 2 abt abt}.. abi é: Tortula eriaate M irirsione.s NC Œ 1 L T 4 els 4s Neckera crispas + + . + . + à r l Lie ; at ibt + .. |. + an ue biaseens. + | pa wi L abt ne ne ’ “ ae r | pe + Ctenidium molluseum. ... .. e [+ /|abt + |. [palr-}. re] £ a PA! EE Grh Botrychium Lunaria . . . . : Pen: .… + : r il um, Bœhmer urier ; lp A H aa pis RU caro —- = " À # At or <. OP éatlapilabt|t l'edtl … cat! H romus erectus - : - + + - : as RE RES Eee D EE : abt dt|paldt |dt abtiedt! r |edt H Brachypodium pinnatum Tv [+ ledt{abi| ta fabt}.. [pal dt à cât|ob a cdt pi ab 3 Gb Orchis pyramidalis. + : ARS OR rte) Ernie té Res 2e r |. E Gtb FR ee Fe + »… + = pa |+- mel tL Gtb Q..militaris.poes + + + ++ D FRE A sie Fr rio “pers Le Gtb Herminium Monoréhis. . + :k..[e. fesltee ; fe ete re a? r |[+- Gb Ophrys FN chnites. . . . : her tæl.shrr pn : F s de sf Gt fl SDHDEd mia rie res + > 51 Ro : ; ve a. : Gt Sphrenthes “autumualis |. fs ie te 4 vr Ph (Quercus pubescen rr Fe 5 H 5 Fe. “e H Arabis hirs .. F 3 ERP FU H Hate Carthusionorun + LORS LPAMDE es abt pa miEss ET NE en pu |. ! Rasmsouus Palbouns | ae Le EPP Lee Ée Len Lo pa 2 CL Lee Los H Ranu nous. RAAp at r . | re [palpafaht abi+{pal-.|r Lo fr Ch (H, Potantilla vo ess «ee: re Hat et FR “ Ph à pim mpinollifolia | a Le PRE NS AE AE CT $ it Ph # SUPER Su sos cs RES AS : pa pal.. H Ps Opus falcetum, -x + le PRE ET ' x 4 | Il NU Gé DE Mur nr ile 2 _ 2 +: pa | + |. + H genevens nil Se en fr Le n “… ; + dr ; r labt +- Chh (H) Aiperite cynanchica talabtfabt| re | v | x |pa D Eu k Pal | - _ — = an H Scabiosa Columbaria. .. . .|+ | pa | |abtl pa [pal v | + à H Campanula péneer se Pire à F es db es PRE snt abt r |pa|+|../|pa pa H Carliavalgsris A, + à . eee rc ter Fil: l M Ne ts "al rh L à ges Scabiosa ri + Er fpetbLipal {re Epal..1.. 124 pa r ts “ à Fe Fe HE PE vo + dt habtiabtl = En 8..4 rlr lp? r rt... fabtlr |[+Er fre +. r Pr fabt ACCESSOIRES PRINCIPALES Stereodon purum. . . . . ; + | i cupressiforme var. HE Mi : ; + LEP 45 pa Hylocomiam splendens An 24 5 + $ En Er L ; pa Ph Juniperus communis. . . . . rr a | sr labe 1 SAR LE vie CS pe ae se fe a H BrL- ER Re à 55 à 7 + és ; sn FE [St ae v {+{abt| r |: Là 2 abt “ abt|abt|abt Il Avronn puhesscens.s. = «+ :4 the. Fe | + SES pi de 4 Grh Carex glauca. . . . . .. a i tr se co PR I D 2 A ce ee . Grh 6, DIROQUENES Vie se Se ” . FE _. # . ë me pa [abt| ja f Fébr qe ms: se ab Gtb Orchis conopea . . . . . .. ar *4 pa Tue 1 1... rl: Gib rar lg RD + + F4. E : es É SE D D + [pa PÉITAE .. [abt Gbt 2 MONMERE +. : i ; “A : ASE ie Ph DE n Gtb Ophrys pee Re is 7 LE Le ds a CU 1 ON LS "AT Chh Sr à DOI ni nca ss v: pa à + : A ie 1 H Poter m Sangusorba : ie ri F À s: De de DE A ii de Ph ap Makaleb;=, =, ; Se k 14 LE. Le Æ v’ RE" Ke : bn F pa paf. ++. Chl Genista pr: Re . Fe AT re y pa PT PUR rire 6 ee de ee pa ÉPurtr l NS so ie Se | e he ae F H Anthyllis Vulneruria. . . ; . Te ee Re es Mers À + pif fes H Lotus corniculatus. . . . .. -|paf.. fabt| palam LT 2e “6 3 ROPAET RTS + RÉ ARUe ù pi sa P à ARR TS pa abl! v [+ FE abt + OR Te +1 + Chh Helianthemum vulgart br FR ‘ PS ER Te À 6e Si de AR Le Se Roc BA purs L la Soxitraga bd ne ap: fabeebals. |. abel NL. Lo Joe Th Gers portolieles.:; : : > 1 RL r : “{P P: “ TPS Kesrtre il RL OR RL à | Aa 3e EE Eee 1 & ss AT ; F H ( Area pt ..» | Pre AE ; Le rs dE Fe + ke .. “ #5 à .. s.. ; ë . a pri vs et de Her ka} or |. Pia fabtlabi}anr LE. Tab abt p” Etr #4 pa al É té conlt / ’ A à ë È i ä contodon lis] ju us. : + DUR chobtle 5m pa Faht ë. PAU EM “St dd pe Le 741 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE exemple), montre les différences floristiques que l'exposition peut déterminer dans la composition du groupement. Sur les flancs des escarpements crayeux et sur les corniches qui les surplombent, Stipa pennata et Amelanchier vulgaris, toujours rares, offrent de bons exemples d'espèces à spécialisation station- nelle étroite ; la première, malgré des moyens de dissémination efficaces (semence à longue aigrette) ne compte que quelques loca- lités dans la vallée de la Seine (entre Vétheuil et Bennecourt, les Andelys), la seconde, moins rare, est également particulière aux côtes de Seine. Aucune espèce n’est absolument spéciale à chacun des deux terrains, craie et calcaire grossier, où prospère l'association ; on peut noter seulement des différences de fréquence ou de quantité. Sesleria cærulea, Astragalus monspessulanus, Helianthemum montanum, H. polifolium, Euphorbia Esula se rencontrent plus souvent et en plus grande abondance sur la craie tandis que Glo- bularia vulgaris, Ononis Columnæ, la plupart des Orchidées, _ Euphorbia Gerardiana sont plus communes et plus abondantes sur le calcaire grossier ; Orchis ustulata (1), Fumana procumbens, Seseli annuum, Tortula inclinata, semblent manquer sur la craie et préfèrent, les trois dernières tout au moins, les sols plus divisés à texture sableuse. En dehors des Phanérophvtes Sent dans le tableau XIV, et qui sont, ou caractéristiques, ou assez fréquentes, on rencontre, Sur ces pelouses, en individus isolés, plusieurs autres arbustes, Betula alba, Corylus Avellana, Cornus sanguinea, Viburnum Lantana, des Églantiers (Rosa stylosa, R. canina, R. micrantha, R. rubiginosa). Le Cytisus Laburnum, souvent planté dans les remises à gibier, peut se propager par graines sur les pelouses primitives (2). Sur les parties horizontales et plus ou moins dénudées des (4) Comme ge Ps dé Orchidées (Herminium Monorehis, Orchis conopea, O. odoratissima, ©. co ga re peut végéter à la fois dans des stations sèches et dans des SA à numid ) I! faut signaler ici, une fois pis toutes, la présence, sur les coteaux cal- e De bien exposés de la vallée de la Seine, de plusieurs espèces naturalisées po comme re 0 tinctoria, Fœniculum mn inale, Hyssopus sn e apr um nceum, Ruta graveolens, Rhamnus Alaternus, Rhus Cotinus qui peuven dar sur les rh DENEr dE et dont le caractère méridional Dette la douceur du climat loca “ LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES .DU. VEXIN FRANÇAIS 745 rochers qui affleurent si souvent au milieu des pelouses, beaucoup d'espèces de l'association à Festuca duriuscula s'installent ainsi que plusieurs autres espèces qui manquent ou sont exceptionnelles sur la pelouse elle-même; toutefois, ces espèces se retrouvent pour la plupart sur les pelouses discontinues des sables calcaires et sur la terre qui recouvre le faîte des murs. La population végétale de ces rochers gazonnés apparait done comme un petit groupement assez bien défini topographiquement, mais dont le caractère mixte se manifeste par une composition floristique peu homogène. Au point de vue dynamique on peut interpréter ce hr a rire comme un stade intermédiaire entre les a:. Dans une cAbion comme celle de Diégo-Suarez, où les besoins de ï garnison utilisent.200 à 250 chevaux et mulèts ilest indispensable d'avoir du foin. Or, celui de France que l'on pouvait autrefois faire venir. de la. métropole . est trop cher actuellement. De plus l'on doit chercher, de plus en plus, à vivre sur le pays. Il est hors de doute que J'on,ne, peut donner un foin convenable avec les Graminées de la, steppe (2) Sans, doute les. fauchaisons répétées donnent des regains meilleurs, mais ces, fourrages : sont toujours peu. nutritifs et durs. il faudrait pouvoir faner le foin. dès que. les plantes sont bien développées.et encore fineset peu ou pas ligneuses; or à ce moment, on.estien pleine saison des pluies et cette opération. est impossible ou au moins tellement aléatoire qu ê ‘aucun, colon ne voudra la tenter. Doit-on pour.cela renoncer, à faire du foin à Madagascar, je ne le ‘est là où l'influence. de l'homme. devient utile, on doit andre la culture d' espèces se développant dans dé ou de plantes dont les pailles ont un coeffi- (pailles d'Arachide, d' Antaque (4) certains endroits la culture en crois pas etc chercher à rép meilleures conditions (3), cient de digestibilité supérieur, ete), enfin l'on peut préconiser dans. w Mêmes localités. () Il a eu sur cette question, qui souleva des polémiques d'intérêts bd dressés aux autor ités militaires, les un s élogieu ice ePERÉRAE ne un fait rt on- léquel toute critique tombe, ua sommént difficilement ou pas du tout ce foin et la : (8) C’est ainsi que dans certaines vallées {S Sakaramy), on cultive avec à avanta tag® l'herbe de Para (Pa anicurm molle © w., Graminées) qui donne un excellent foin. Des its en 1917 par nés régiment d'artillerie coloniale au Camp. du ; “à 4 lement ces r. Üomme alim flood (Canna edulis Kev-Gawl., Scitam LR (ai Datichos Lablab L., Légumineuses- me 762 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE prairie artificielle de Légumineuses de France (Luzerne, Sainfoin, etc.). Dans les bas fonds des savanes, à sol argileux, l'eau s ’xceumule en saison chaude, l'on y rencontre des « Vondrona » (Typha angus- tifoha L. (Typhacées), des Crinum (1 | (Amaryllidées). _ Dans les ravins, on voit apparaître le Palmier « Dara » (Phœnir reclinata Jacq.), sorte de Dattier petit et épineux ; le long des ruisseaux, une Fougère grimpante {Lathyropteris madagascariensis Christ. } aux frondes flexibles et à type de liane, et le Pteris longifolia L.(2}); puis très souvent aussi une Malvacée à fibres textiles : le « Paka » (Urena lobata L.) en peuplements parfois très abondants (3), et les | Acanthacées jaunes, rouges et violettes déjà citées. Les arbres et arbustes sont peu abondants et généralément peu développés, étant donné le régime anpuel des feux de brousse. On en aperçoit isolés ou par petits groupes de loin en loin, rompant quelque peu la monotonie du plateau. Ce sont les essences résistant. le mieux au feu qui seules sont représentées. L'une des plus “. curieuses est le Tsimiranjà (fig. 7) (Cordia subcordata Lam., Borra- ginées), toujours tordu, à feuilles larges et coriaces ; puis le Tama - rinier ou « Madiro » (Tamarindus indica L., Légumineuses), le À Sakoa . (Selerocarya caffra Sond., Anacardiacées), puis des lianes : Combretum coccineum Lam. (Combrétacées), Clitoria T'érna- tea L., (Légumineuses), Cryptostegia madagascariensis Boj. (Aselé- piadées, nom indigène : € Lombiri »), arbuste ou liane à caoutchouc qui épanouit pendant presque toute l’année ses jolies fleurs mauves (4) IV. — Flore des forêts tropicales. Une des caractéristiques de la forêt malgache est la dispro- in entre le diamètre du trone et la hauteur de l'arbre. C'est ” (4) Ces China sont Arsmepen par l'absence de collerette as se filets des étamines rouges , ils différent de ceux de la forêt Poppaies : coller pre et à filets des € élinties blancs, les bulbes sont aussi plus vo tee ae ux des espèces forestières (2) tn et ë (8) A. Morraces. Etüde ddr 14 chanvre: BASS Urena lobata L. (Famille des Malvacéés). « Paka ». « Pampan ». « Tsi Ki lengar»,:noms onnés parles taigenen cées). _ (brochure in-8, 12 pages. Diégo-Suarez 1919, Chatard éditeur). (4) Les Sr ae 1e latex ont été abandonnées en raison des taible teneur de la tite en caoutc LA FLORE SEPTENTRIONALE DE MADAGASCAR 163 ainsi que certains arbres. grêles ont 25 et 30 m. de hauteur. A côté de cela il y en,a de très trapus (1). Dans la région du nord, c'est surtout: le massif d'Ambre: qui offre un revêtement végétal à type équatorial; La plus grande partie de ce relief volcanique est eneflet couverte de forêts (2). En outre, il existe par endroits, des lambeaux 7. — anes: à Graminées, brüûlées à la aus : la saison sèche; au al plan forêt tropicale, en arrière, relief du massif d'Ambre, à gauche Pre caractéristique de la brousse ince ndiée de « Tsimiranjs » » dt a ar Lam., Borraginées). Sakaramy. Province de Diégo-Suare d'ancienne forêt, c'est ainsi qu'on en trouve au Sakaramy, à Anton- gobato, dans | *’Ambongo-Abo, dans la vallée de PAGOMIANAPN à Amboñdrofé, à Ambolimagodro, dans l'Andavakoera, etc. La lisière de toutes ces forêts est soumise aux feux de brousse et leur étendue diminue d'année en année. De ce fait la végétation buissonnante de forêt secondaire s ‘v développe ainsi que dans les clairières. On y rencontre : une espèce arborescente, l'Haronga ) Voir : Huserr. L'industrie a à Madagascar (Revue de Madagascar tobre ét novembre 1906). Voir aussi les nombreux travaux publiés par le service des forêts et en particulier par . le Garde gén énéral Louvel dans le Bulletin Economique de Madagascar de 1902 à 1915. ine A. _ Le Massif d'Ambre [La Géographi e, vol. L 41 À , 1909 (15 avril) pp. 357 à Vars, 7 fig.] Le nom de cet officier qui a exploré tr Lrès nu ment Ta Forêt d'Ambre est Les par le chemin qui porle son nom et traverse d’un bout à l’autre ce pay brevade » (Caÿi "764 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE madagascariensis Choisy (Hypéricinées), nom indigène : « Haron- gana », un petit arbre du genre Bauhinia (Légumineuses) (1), un arbuste, le & Voafotsy » (2) ou « thé malgache » : (Aphloia theæfor- mis Bak., Bixacées), dont la feuille fournit uné infusion antifébrile et digestive très employée, unefPassiflorée grimpante du genre Deide- mia (3), l'Adenanthera pavonina L., FAbrus præcatorius L. (Légu- mineuses), Zecoma sp. ? bel arbre à grandes fleurs orange foncé -(Bignoniacées), Strophanthus Boivini Baill. (A pocynées), arbustes aux pétales spiralès, des Papayers; des Manguiers échappés des cultures. La végétation herbacée est constituée par des plantes très diverses : Mélastomacées, Acanthacées, Graminées, par des Asclé- piadées comme l'Asclepias curassavica L.. à fleurs rouges et jaunes d'or, le Gomphocarpus fruticosus R. Br, (de la région méditerra- néenne, introduit). dont la fleur est blanche et le fruit rebondi et hérissé, des Cassi randes fleurs jaunes, un petit arbuste, «l'Am- ie us Spreng. (4), Légumineuses) etc. Les forêts € à Massif d'Ambre varient d’ailleurs d'as- _peet suivant le: Dans Ja vallée boisée de Sakaramy par exemple, l'essence dominante ést le « Ramy » (5). On en distingue deux types : le rougeet le blanc ; ce sont deux espèces distinctes du genre Canarium. Les Ramy sont de très beaux arbres, à ne blanchâtre comme le Bouleau, atteignant 25 à 35 m. de bauteur, à ramures puissantes et à racines palettes très développées. Ce sont des arbres intéressants au point de vue de la résine balsamique qu ils Jaissent -exsuder de l'écorce (&). — Dans la vallée de. l'Andriama- nitra, ce sont au contraire les pes hauts et droits qui dominent, (1) Ge Fauiaia: p st jamais à l'intérieur de la forêt; il, est re remar bU deux couleurs, les unes blanches ponctuées de rs pourpre, ere res és odor ar des fleu Jaune foncé HMS ééaléient: Ces fleurs sont très 2 Môt à mot: 7. blanc, allusion à pris couleur de la baie. Pour l'emploi de cette plante, voir HeckeL : Plantes utiles, p. (8) Abondante à cou amy. 3 5) Cale r par les, indigènes 0 et din sur le marché d'Amtsirane < comme ssl é (6) Voir : GuiLLAUMIN. La urséracées de Msairert: Hs Rawy de Mada- ar (Bullétin tee EE + ni RÉ 9* année, 1 semestre Rs sé Le pre 37% à 380: e t 381 à 386. Ci Ce produit sert comme encens à Cage Suire à et peut être intéfessant pour vue l'industrie. LA FLORE SEPTENTRIONALE DE MADAGASCAR 765. par.exemple.les « Nato» (Let les « Rotra » (2) (Æugenia Parkeri, Myrtacées). Il y a là de hautes futaies et peu de sous-bois, c'est la: forêt.où l'on marche assez librement comme, dans nos grandes forêts de France (Fontainebleau par exemple) ; à Antongobato le type tro— pical touffu reparail avec prédominance de Palissandres et d'Ebé- À niers. —=.La forêt d'Ambondrofé est encore plus impénétrable avec . des arbres surtout grêles etélevésiel une surabondance.de lianes (3). Enfin dans l'Andavakoera on rencontre des essences qui ne se trouvent pas ou très peu ailleurs : le « Simarouba »(Simaruba sp. ? Simarubacées): à boïs blane jaunâtre rappelant le Buis-dont il a la dureté, c’est l'un des bois les plus résistants et les plus durs à :tra- vaïller,: il sert à faire des timons de charretté, des rayons de roues, è l'Acajou de pays (genre el famille inconnus); en arbres énormes, ; le « Hintry » (A/zellia bijuga Gray: Légumineuses),. c'est un | très bel‘ arbre qui fournit un bois excellent qui, lorsqu'il est travaillé, . rappelle un peu le Chêne; le cœur est: foncé et rougeâtre,souvent un # peu veiné, une sorte de Palissandre à bois blane mais devenant avec le temps, à l'air, violet noirâtre, phénomène dù à une oxydase, le _ “ Vavanigue» à bois violet veinë de noir et très dur (gente et famille 7 inconnus) (4j etc. : { cs On ne saurait donner une liste dé toutes les essences. de la forêt d'Ambre. Si, en: effet, la nomenclature des sortes. de bois, est facile dans les forêts des pays tempérés en raison du petit nombre des essences, il n’en.est pas de même dans les pays chauds,-où une masse énorme d'espèces végétales poussant d'une manière intensive ont-revêtu la forme arborescente. Dans la région d'Ambre on peut partie les éspèces de’ la grande dée dé ces peuplements, en visi- à, M: Jeanson, colon au «tN : TES : Le 2 : Re) ERP E LUER e EEE E T A TNT Ps affitmer qu'on retrouve en majeure forêt de l'est. On peut se faire une i tant. une partie de cette région appartenant .. (4) Nom donné. à plusieurs Sapotacfes, suivant les régions, il s'agit ici d’une. espèce de Sideroxylon-. RS LS EE 42) Le Rotra est appelé aussi Bois de Pomme {nom créole), c'est un bois de charpente et de constr'«ction; il est rouge brun, demi-dur, à grain assez fin ‘et se M4 end sur plus de 30 kilomètres mais est trés peu. large en as à 800 m. d'épaisseur. Certaines parties A end on RIT nn Louplors aa ne de ER (4) Geterme. désigne diff ent taux, notamment des Guttifères, (rès éloignés. Re SO ve gré | au point de vue systématique de celui d'Andavak f 766 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE ‘Camp d'Ambre. Get agriculteur a en effet, au lieu d'abattre à tortet à travers, nettoyé le sous-bois, enlevé le bois mort et le mort-bois; il a marqué tous les ‘jeunes arbres appartenant à des essences pré- cieuses où intéressantes, pour les laissér se développér, il a établi des chemins dans son domaine forestier et a pu faire l'inventaire de sa forêt où il a, dans la suite, pratiqué des coupes rationnelles. On y trouve des Palissandres et des Ebhéniers différents de ceux des cal- caires, le « Bois de Pomme» ou « Rotra», le « Tacamaka » (Calophyl- ZLum tacamahaca W. Guttifères) (1), des Ramy rouges et blanes, le « Lapok » sorte de Copalier, du « Nato », le « Gros peau » (2) arbre à fût droit, à écorce blanche et épaisse, donnant des fleurs rouges rappelant celles des Tecoma, le « Sambalahy » (Albizzia fastigriata -Oliv., Légumineuses), le bois de rose ou « Hazomena », (Xhaya madagascariensis Jum. et Per. (3), Méliacées). D'autres arbres sont sans valeur comme le « Matambelo » (genre et famille inconnus), V« Afitro» (Dombeya cannabina Boj., Sterculiacées), l'écorce de cet ‘arbre sert à faire de la corde, le bois est blane, léger et poreux. Il s'y trouve enfin des espèces existant déjà dans d’autres terrains comme les Ficus (4), le Tamarinier, les Vontaka (5) et parmi les arbustes le Voafotsy (6). ; Non loin de Joffreville (7), la forêt d'Ambre renferme de nom- breux peuplements de Bigaradiers (Citrus sp.?), puis le « Ravint- (4) C'est un " arbre à fût droit, donnant une gomme she connue à la Réu nion sous les noms créoles de résine tacamaque, baume vert, baume Marie de Bourbon. Ce Mis à it ne paraît pas employé dans l’industrie "1 ne faut pas con- tr drspr- plante avec le Né Gt A oir. (O Oisavée es) appelé aussi à la Réun acamaka de Madagascar. Le bois Ar pe est rene clair, suscep- tible pas beau poli et pourrait être utilisé en ébénisteri {2} Nom créole donné à cause de l'épaisseur de nr (3) L’écorce, qui est pra ei secrète une gomme. Le même terme désigne aussi dans d'antres région s (Statio exemple : Weinmannia Rutenburgii Eag\. Bhabies ailleurs : Ochna madagascariensis (Ochnacées!|. = (4) Surtout le Ficus trichopoda Pare Urticacées) nom indigène : zavy ou javy; l'écorce est employée à faire des cordes (5) Les bois de Tamariniers sd kgs Vontaks fournissent un excellent charbon de bois ainsi que certains Palétuv (6) n ya deux types d’ ia dans les Voafotsy, un à rameaux serrés et à petites feuilles et un autre à rameaux plus lâches et à larges feuilles. (7) Nom donné pendant fa guerre mg bd au Camp Ga le Maréchal Joffre a été en effet Colonel Commandant la défi à Diégo-Suarez qu’il a con- à séparé embellir et a Puissamment développé “és bete du -Sakaramy et du Camp RE RCD T7 contre o beaux t LA FLORE SEPTENTRIONALE DE MADAGASCAR 767 sara » (Ravinsara aromatica Gmel., Laurinée) dont la feuille est employée comme condiment et remplace le Laurier. — Le long des ravins et des rivières se développe un bel arbre le «Sohihy » (Cepha- lanthus spathellifer us .Bak. , Rubiacées), plusieurs espèces de Cassia (Légumineuses) aux belles fleurs j jaunes et dont les fruits rappellent des saucisses, le Flamboyant (1), Poinciana regia Boj., (Légumi- neuses), Bauhinia sp.? (Légumineuses), etc. Plus à l'intérieur de la forêt se trouvent : le « Lalona »( Weinman- nia lucens Bak., Saxifragacées), le « Fotona » (Ecprolaens turbinata Bak., Chlaenacées), le Santali Baill puis des Palmiers : Acanthophenix curé H. Wendi., le « -Dimala » ” (Borassus flabellifer. 1. var. madagascariensis) (2), des « Raphia » (Raphia pedunculata Beam.), les « Vakoa » ou Pandanus |P. cerato- phorusBak,, P.myriocarpus Bak., Pandanées), des Dracæna (3), des Fougères arborescentes (Cyathea) de toute beauté. Tous ces arbres sont recouverts d’épiphytes (4); parmi les Orchidées : Angræcum Ellisii Reich. f., Macroplectron Leonis Finet, M. sesquipedale Pltz., Raphidorhynchus aphyllus Finet, espèce sans feuilles et naine, à fleurs blanches minuscules, À. modestus Finet, À. stylosus Finet, ete. Grammangis Ellisii Reich. f., Aeranthus grandiflorus Lindi., Bifu- naria sp. à fleurs vertes et pourpre foncé, de petits Bulbophyllum à pseudobulbes carrés et une seule feuille, avec des inflorescences de quelques centimètres et des fleurs blanches microscopiques. Parmi les Cryptogames vasculaires : plusieurs espèces de Polypodium, P. tycopodioides L., phymatodes L., sp. ?), d'énormes touffes d'Asplenium nidus L., placées aux bifurcations des branches (Filicinées), des ES Poinciana regia bol est un très bel arbre cultivé à Diégo- Suarez dans les jardins et les divers endroits de la ville. Il existe aussi (route du Sakaramy au kilomètre 20) le Poïnciana pulcherrima L. petit arbuste très florifère ; c'est le seul endroit de la province où je l'ai dans un jardin du terrain mil Fe M. le Médecin major Foll le cultivait, les fleurs sont plus petites que dans le P. regia, mais b 8 vF üuné a rapporté cette espèce d'ailleurs au genre Cælsalpinia et elle port enr as mopolite des mr chaudes) (nom créole : ass de Chine (2) Surtout abondant dans les parties à sol rich rrosées, ypes dans la vallée du pe SE idees ee de Nossi-bé) ir pour ge finies géographi que des Pandanus et des Dracæna : H. 5 on serre rches sur la flore méridionale de enr pp. 147 à 190. En sont placés sur les hautes branches à 15 vu 20 m. (4) En gé épi et jus de hauteur; gt n'y a guère que les Asplenium Nidus qui soient placés assez bas ; 7168 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Lycopodes (Lycopodium gnidioides L., L. megastachyum Bak , Lyco- podiacées). | is EE ee -Des parasites du genre Viscum (Loranthacée à petits fruits blancs), des Mousses et des Lichens, toute une série de végétaux grimpants et de lianes, appartenant àâdes familles très divèrses : Apocynées (1, Asclépiadées,, Légumineuses, Gésnérincées (2), Bignoniacées, etc. vivent entre et sur les arbres. On Y retrouve. d' ailleurs des génres et des espèces déjà cités. * Bauhinia sp. ‘3 à fleurs rouges, Clitoria Ter- natea L., Mucuna pruriens | (8) D: G:( Légumineuses), des Passiflores 1Passiflorées), ‘dés /pomiéa blancs, roses ou bleus (Convolvulacées). etc., ‘auxquéls se mêlent des ‘espèces buissonnantes 6 drbustivés comme le Combretum coccineum Lam: (Combrétacées), tântôt liane, tantôt buisson, un Erythrina sp.?\ Légumineuses), un petit arbre à “fleurs roses, Carphalea Kirandra Baill. (Rubiacées)" (4) ; püis de petits végétaux hérbacés'ou ligneux, Wimosa nains à fleurs blanches et très odorantes (Légumineuses), la Pérvéñche malgache (Vinca “rôsea L. (5), Apoéynéés), des Atanthacéés, dés Composées, ete." ‘pans les rivièreS et les cratères lacs (fig. 8) on retrouve la vègé- ‘tation aquatique de l'île : Nymphéa stellata Wild: (Nymphéacées), Nasturéiin matt it Br. Sn e (6); Jassiba ne D. (Oné- D VE De MTRE TA LE CN ETS EUT EU SET à À : “a À'cher en particulier les genres : Hi" ou « Voahen d S mléressänts Plecteneia etc: = Voir) _. la distribution: géogra- mue de ces plantes : H. Poisson, Uoc.. cit. pp.159 à 168)... (2) Une des plantes les plus curieuses de cette famille est He « pad fœtida L.) dont le nûm caractéristique vient de son odeur Re de É st ex ces ie D D autour ni Diégo-Suarez ta ant daps.la forêt que _dans Ts aisrons et les clair iris elle présente, des bracié ées MAR es, d’un beau rose ou quelque airs qui la ren de drneentale sf son 10 espèce. portable. L'her Muséum contient | de PA AO cet de ceit Fo conne à d ailes provensnt de Diégo-Suar du Vohémar de Hoivin et de Pervillé. r HAKER Flora, Mauritius “and Satis (à Voir } écll Arès épais ia NÉ: : (8 }. vtt & tab rai it des gouu : sses qui sont, Lis L spobturtieante aussi l'appelle-t-un « «oise poil à gra ier. D a HN & au | mom ent, où les montage ae sont à leur, maximum qu'il.est PE pa se La lia $ i l'on chemins où 668 Fr is ST ere cela peut occasionner d “. ml dé Li Fi s aise q ‘Foret id Lite ire assez com é “6 Late est cultivée dis les sut 6ù Von en rencontre une for l'année. e Cresson import par les Hans est ire répane dons la plupart des. A, 4) rivière ei des ruisseau Fapp \ dit re "blen ches don a À a té sp sed eurit sara einérenremenr à toute Nc 4 27 L'ei Fm LOT En CE PONT LE 2% 4 i ÿ- DENUE SE RE RS R ES SR ee SQE à 2 D Se ue AA - LA FLORE SEPTENTRIONALE DE MADAGASCAR 169 ‘grariées), re Net cristatum Gresb. (Géntianées), Cérato- Phyllum sp.? (Cératophyllées), Ottelia ulvæfolia Walp. (Hydrocha- ridées), Crinum sp.? (Amaryllidées), Typha anqustifoliaL.; nôm indigène : « Vonlrona » {Typhacées), Pistia stratiotes L., T'yphono- dorum Lindleyanum Séhôtt., nom ‘indigène : « Viha » (Aroïdées). Fig. 8. — La forêt Hate au « Petit Lac », cratère-lac de la Montagne d’Ambre. Province de Diégo-Sua Lemna minor L. (Lemnacées), Sagittaria sp.? (Alismacées), Ouvi- randra. Bernieriana De:., nes sp.?. Ruppia sp.? (Naïada- cées), Cyperus alternifolius L., sp.? (Cypéracées), Phragmites com- munis Trim., nom indigène : « Bararata » (Graminées), Marsilia suadnfane L. (Rhizocarpées) et des Algues vèrtes (Confervacées), etc: Sur les cascades on rencontre des Podostemacées (Æydrostachys sp.?) quelques Fougères grimpantes sur les rochers; sur. les bords des lacs, une Balsaminée, l’?mpatiens Catati Drake. Sur les rochers basaltiques à pic se rencontre une autre Balsami- née (/mpatiens somorensis Bak.) aux jolies fleurs roses, une Orchi- … dée terrestre à bulbes. (Habenaria sp. ?) à feuille en cornet et à fleurs roses à labelle blanc, l'Æquisetum ramosissimum Duf. (Equisétacées) À 48 770 REVUE’ GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Du côté ouest, la forêt est plus rabougrie que sur le versant oriental du Massif d’Ambre, elle affecte néanmoins toujours l'aspect de la grande forêt: V. — Conclusions Cette énumératiou est encore bien incomplète et il existe dans le nord de Madagasear, beaucoup de végétaux inconnus où mal connus - On a représenté parfois cette portion de l'ile comme une région stérile et sans intérêt économique. Sans être un pays de très grand avenir, il n y a pas que des plateaux désertiques et de sèches vallées. nombre de cantons contiennent des pâturages susceptibles d ètre améliorés (Ambahivahibé, Vallée du Rodo. ete.) et bien des conces- sions convenablement cultivées peuvent donner des résultats. Dans les plaines(Anamakia, vallée du Bodo, environs de Befotaka, delta de la Mabavavy, rives de l'Ifasy, etc.) se cultivent le Riz, le Manioc, _ N'Arachide, etc. Dés cultures potagères sont en exploitation depuis _vingtans à Anamakia (population créole), plus récemment à Maha- gaga (population arabe), au Sakaramy, dans l’Andavakoéra et dans # tous les autres postes militaires ou civils (Cap-Diego, Orangea, An- koriko, Ambondrofé, Port-Loky, ete.). Les arbres fruitiers consti- tuent une des richesses du pays d'Ambre (Oranges, Avocats. Pêches, Bananes, Papayes, etc.) RE os En outre, ainsi que j'ai essayé de le montrer, le Nord de Mada- gascar est fort intéressant au point de vue biologique par les aspects variés de la végétation. Le nombre des espèces utiles n'y manque pas ét l’agriculture comme l'industrie peuvent se développer et pros” pérer dans ces contrées. Il faut avoir vu à l'œuvre certains colons français de ce pays, pour être émerveillé et persuadé du parti que l'on peut tirer de terres paraissant de prime abord peu fertiles. À _l'heuré présente on recherche, dans le nord de l'ile, à développer la culture et l'industrie des matières textiles, oléagineuses. tincto= toriales. La connaissance de jour en jour plus complète de la flore, * et du sol de cette partie de la colonie seront des adjuvants très utiles à ces recherches et à ces travaux (1). HE “e DR ner ne Re PUNTO CR NE es Er s A ME (4) de me ferai un agréable devoir d'indiquer que plusieurs clichés qui illustrent le présent travail sont dus à mon ami M. Charles d’Alleizette. correspondant du © Muséum qui me les a gracieusement offerts. Cet officier est d’ailleurs l'un de cet qui ont travaillé le plus à la connaissance de laflore malgache. MERE STE REVUE DES TRAVAUX DE PALÉONTOLOGIE VÉGÉTALE PUBLIÉS DANS LE COURS DES ANNÉES 1910-1919 re Partie : PALÉOZOÏQUE par M. A. CARPENTIER (suile) Les dépôts dévoniens, que l'auteur considère comme appartenant au Dévonien supérieur, maïs dont certains doivent être plus anciens, ont fourni 14 espèces, dont deux nouvelles : Pinnularia mollis et Sphenophyllum involutum, ce dernier remarquable par ses verticilles de feuilles larges, courtes, involutées au sommet et toujours ascen- -dantes. Dans les schistes de St-Géréon, près d'Ancenis, qu'il y a tout lieu de considérer comme appartenant au Famennien, M. Ferron- nière, professeur de géologie aux Facultés catholiques d'Angers, a trouvé le très rare Cephalopteris mirabilis et le Bothrodendron (Cy- | elostigma) brevifolium que M. Nathorst a signalés dans. l'Ile des Our | livré à Edouard Bureau les documents les plus nombreux: Nous -conserverons après lui le terme de culm, employé. ici dans le sens des géologues ou paléontologistes de l'Europe continentale (Stur, - Gœppert, Potonié) pour désigner cerlains faciès à plantes du Carbo- :nifèreinférieur de Silésie, Moravie, de Westphalie, du Hartz (1). Dans la flore du Carbonifère inférieur de la Basse-Loire Edouard | {) Voir sur le mot Ku North-West Devon {Phil. Trans. Roy. Soc. London, ser. B, vol. 197, pp: 320- . :118M;4008). C’est la flore du Carbonifère inférieur à faciès continental qui a Im : N. Anser, The fossil flora of the Culm Measures of 772 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Bureau (1) a reconnu nettement l'existence de deux niveaux : Culm: inférieur où Grauwacke inférieure du culm peu fossihfère, culm supé- rieur ou Grauwacke supérieure du culm à nombreuses empreintes, (70 espèces ou formes dont 19 espèces nouvelles et 3 types génériques nouveaux). La flore du,culm inférieur est pauvre. Les restes de, Lycopodiales- y sont abondants par places, mais peu variés. On peut REA Lepidocladüus Fuisseensis, Bothïodendron. Depereti; Lep dron - acuminatum Vaffier sp, espèces ou formes communes à ce niveau et au cuim du Mâconnais, étudié par Vaffier. Nous avons trouvé un horizon remarquablement tiche: en débris du Zepidodendron acumi- natum à Chalonnes. C'est sous cet horizon que se placent les lits à Rhodea que nous avons signalé à Chalonnes (Notre-Dame) (2) souli- gnant l'association de ces Rhodea Machancki (3) (Rh. Hochstetteri Stur, auct.) avec des fructifications qui paraissent bien leur avoir sARpAñeU Les empreintes d' axeselrameaux du Bornia transitions c, latus) sont parmi les plus répandues... ses ntes PANTIN tiennent encore une place importante, dans la :floreitrès. riche du culm supérieur, Les Ulodendron. sont fréquents, : _ en particulier à Mouzeil(Loire-Inférieure), dont les. divers gisements “ont fourni les. plus abondants, matériaux à Edouard, Bureau. Le “genre Zepidophloios, non rare, compte.une espèce nouvelle L. fim- _briatus. Les Lepidodendron sont nombreux.et M, Bureau rattache au L: selaginoides Sternberg le Bothrodendron minutifolium Boulay “sp:Un genre voisin des Lepidodendron, le .g., Thaumasiodendron " nov. gen., s’en distingue par la forme très spéciale de ses feuilles épaisses, à large base d'insertion, à face inférieure fortement rt et à face supérieure presque. plane. :. : La flore du culm supérieur comprend le ta tener- rimum commun aux divers gisements de là basse Loire. E. Bureau a cité une autre espèce dans la pierre earrée.(tuf de bar Te. as rois ne c'est le pee Rp pe nous : ayons +6 a _(# E. Bureau : Sur la flore dévonienne du Bassin de la Basse Loire. Haies Soc: Sciences naturelles de l'Ouest de la France, 8° sér., 1, pP.. 1-41 ; pl. IV; tin AO 5 28 2) A, Caurenrixe : : op: cit. Bull. Soc. Geol. Frans, S LE 4, XIX, p: 268, 4920. (8) Ra. ki in Karl Oberste-Brink. op. res Fu de _Preuss. feologisehien Landesanstalt, XXXV,T. I, Pr Fe 1914, p. REVUE DES TRAVAUX DE PALÉONTOLOGIE VÉGÉTALE Ft recueilli depuis dans un autre gisement de pierre carrée, entré Cha- lounes et Rochefort (Maine-et-Loire) (1). Les feuilles, d'après E. Bureau, peuvent atteindre unetrès grande ta illé. Ce n'ést qu'avec! doute que nous avons rangé cette planté dans le’ &: Sphénophytliem® JLest possible qu'elle doive constituer un genre nouveau et $e placer non loin dès Cordaitales. Parmi les Calamariées, Signalons! oùtré Ta fréquence des Calamites et des Bornia, uné espèce nouvelle de Cala-” mostachys, C. occidentalis, différant du Palostachya péduiculata Scoti. par les feuilles plus longues el les épis non pédonculés et üné- forme de Bornia à épi cylindrique, décrit sous le nôm dé Bôrnia . pachystachia. DE quisetum antiquum a été dès de care ss che 1885) par Edouard Bureau. Eu Les empreintes filicoïdes du culm supérieur de la Basse-Loire sont assez fréquentes. E. Bureau a compté 30 espèces et plusieurs. formes ou variétés et les a-nettement séparées en deux groupes, Fougères et Pléridospermées. Etant sonné la connaissance insuffi- p de ces ‘sante que nous avons des organes rep plantes, il vautmieux les faire rentrer s sous la rubrique générale de ‘plantes filicoïdes {Filicinées et Cycadofilicinées). De plus, il faut encore faire -remarquer que les fossiles du cum supérieur de la Basse-Loire n'ont pas été recueillis en tenant compte des niveaux stratigra- phiques et il me semble probable que plusieurs des empreintes, rapportées: au cum supérieur, et provenant de Saint- George-sur- Loire, puits du Port-Girault (Palmalopteris furcata, Nevropteris Schlehani, Mariopteris acuta), par leur association mêmé paraissent bien indiquer un niveau plus élevé { Westphalien inférieur). Les “espèces les plus communes, surtout à Mouzeil, sont le Sphenopteris Dubuissoni Bret. etle Sph. adiantoides Schl. (Spa. elegans Brongt.), Sph. (Diplotmemai dissectum. Bret. Le Sphenopteris. bermudensi- ' formis Schlôth: (= Spk. distans Bret. Bureau) n'est pas rare à Beaulieu (Maine-et-Loire) où nous avons eu l’occasion de signaler aussi des empreintes de Rhacopteris voisines du R. inæquilatera { nee k Re (Er Edouard Bureau attribue au genre Hire Notes d' excursions etr remarques sur le Bassin bouitler 4 la Soc. Géot. de France, 4° sér., XVH pe 844, pli spl IV; f { ts Cabo : Ja basse Loire (Ba 11. fig. 1918). FIN 1 ia Are di, Hasebr de es “ su Carvenrier : Notes paléophytologiques sur ele. Lrboaif se da Base, Loire (Revue générale de ane XXXI, ue “1; ; pl. UT, ken 8. “0 178 HET :. REVUE GÉNÉRALE DE BOPANIQUBE, Atos de petites plantes filicoïdes, non rares dans là pierre carrée: de Montjean; malheureusement la, structure des fructifications. demeure inconnue et l'attribution. générique ne peut être défi nitive. L'auteur range dans le genre Senftenbergia le Pecopteris plumosa, considéré souvent comme une forme du Pec. (Dactylotheca) dentata* Leiller et classe le Sphenopteris moravica dans le genre Zeilleria de Kidston. Gette dernière fructification. et d’autres rapportées par E. Bureau à divers Sphenopteris (C alymmatotheca Dubuissoni, €. te- nuifolia, C. Grand'Euryi) sont altribuées aux Ptéridospermées, de même que des graines à 6 côtes (Hexagonospermum, de petites _ graines globuleuses à 12 côtes (Rhabdocarpus globosus Bureau) et d’autres elliptiques, atténuées en un bec micropylaire (Rhabdocarpus Bochschianus Gæp. et Berg.). Les Nevroptéridées sont rares ; d’après: E. Bureau, le N. antecedens Stur, espèce du culm de Moravie et | Silésie, n'a été sûrement rencontré que deux fois. L'une des loca-. _lités signalée est. Mouzeil (puits de la Tardivière), où nous avons: . recueilli des fragments de pennes caractéristiques en 1919. : La mémoire d'Edouard Buveau fournit donc des documents nom breux et de grande valeur pour l'étude comparée du culm supérieur de l’Europe occidentale et de la Moldavie-Silésie. Les gisements: d'Ostrau et de Waldenburg possèdent en commun avec ceux de la Basse-Loire : Dactylotheca aspera, Diplotmema adiantoides (= D. elegans), D. Schonchnecki, Calymmatotheca divaricatu, Nevropteris Schlehani, Sphenophyllum tenérrimum, Lepidodendron olkman- nianum, Borria, etc. Les Lycopodinées semblent être plus variées dans la flore de la Basse-Loire. Edouard Bureau considère comme synchroniques du culm supérieur de la Basse-Loiré les formations de- base du Carbonifère inférieur productif (Unter produetiv. Carbon, Potonié, Gothan) de Haute et de Basse Silésie et les schistes de- Baudour (H'a des géologues belges), dont Ja flore nous est connue par les études de M. A. Renier (1906). Un bon nombre d'espèces sont communes à Baudour et à Mouzeil, cependant jusqu'ici le genre ne Alethopteris n'est pas signalé dans les schistes de Mouzeil et deux | espèces (westphaliennes) sont citées par M. Renier dans son étude : sur la flore de Baudour. : Près de Teillé (Loire-Inférieure) le cum mpériour est surmonté F: FPE par la base du Westphalien. E. Bureau a découvert un. lambeau de houiller de même âge, au Sud de la Loire, en Maine-et-— mn ft} de Kergogne (C . (@)T. Béz | Melesse (lle-et-Vilaine) (C. A: Ac. REVUE DES TRAVAUX DE PALÉONTOLOGIE VÉGÉTALE 775 Loire, à Rochefort. De partet d'autre les Cordaites sont abondants : le gisement de Rochefort a fourni 18 espèces, dont 12 de plantes fiicoides, entre autres : Dactylotheca dentata, Mariopteris muricata,: Alethopteris decurrens, Sph. furcala. A VEcoulé, commune de Saint- Laurent-du-Mottay (Maine-et-Loire), dans un petit bassin houiller, situé au Sud du grand bassin carbonifère de la Basse-Loire, on & recueilli des folioles nettement déterminables du Vevropteris gigan- tea. Ilést étonnant que jusqu'ici il n'ait pas été découvert de Sigillaria dans le Westphalien de la Basse- Loire. E. Buréau range dans le Stéphanien le houiller de Minières, près de Doué-la-Fontaine et de Saint-Georges-Chatelaison (Maine-et- Loire), il n’a été observé qu’une espèce, que Brongniart a signalée autrefois sous le nom de Cannéphyllites Virletii et que Bureau rap- porte au genre Megalopteris Dawson ; la même espèce a d’ailleurs été recueillie également dans le bassin houiller de Kergogne (Finistère. Récemment M. Picquenard {{) a établi la liste des plantes tos- siles de ce bassin de Kergogne et de celui de Quimper (Finistère). La flore du bassin de Quimper comprend 16 espèces, dont plusieurs stéphaniennes (P. arborescens, P. unita) et d’autres à affinités west- phaliennes (Sphenopteris obtusiloba Brongt); elle se placerait, d'après M. Picquenard à la base de la formation stéphanienne. La flore du bassin de Kergogne serait plus récente. Pour en préciser l’âge, on devra tenir compte des zones paléontologiques reconnues dans le Stéphanien par M. P. Bertrand et sur lesquelles nous avons attiré l'attention. A Melesse, près de Quenon (Hle-et-Vilaine), M. Bézier (2) à trouvé des empreintes végétales, parmi lesquelles E. Bureau à reconnu | Eremopteris artemisiæfolioides, indiquant probablement selon lui un horizon westphalien. - BELGIQUE La synthèse et la mise au point de toutes Îles connaissances acquises sur le terrain houiller belge, voilà ce que M. Renier, di Ch. PrequenarD : Sur la flore fossile des bassins houillers de Quimper et : | j. R. Aë. Se. Paris, CLXX, pp: 55-57; 5 janvier 1920 gr : Sur l'existence d'une florule e. Se. Paris, CLVHI, pp. 2021-2022, 29 juin ule carhonifère (Westphalienne ? à 726 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Chef, du Service géologique de Belgique, s'est proposé de. don- ner dans un important, ouvrage en eours de publication : Les gisements houillers de lu Belgique (1). Plusieurs chapitres déjà parus nous renseignent sur la distribution générale des gisements houillers belges, les divisions et légendes stratigraphiques, les roches et ha minéraux, les rapports du Houiller de Belgique etdes autres bassins “ie du monde, le mode de formation du terrain houiller et ses particu- larités tectoniques. 1] ne peut. être ici queslion, que des pages consacrées à la paléontologie végétale et à ses. applications à la Stratigraphie houillère. Le chapitre 1v traite tout spécialement des échelles et légendes :stratigraphiques, dont, M. Renier a donné d'autre part l'historique au complet (2). La légende qui lui paraît devoir être adoptée et dont.les grands traits sont, dus à M. Stainier e (4904, 1809); -est.la suivante : À Li Stéphanien. rs : - a (manque) ÿ etat RD de Elénn. as camptotænia. , s ae | Supe sit r) -— Charleroi. Lonchoptoris Brice, : E 36, —: Chatelet. : Nevropteris Schlehanr. gs $ ie MON du bee houiller. 1 > + f A \ Assise d'Andenne. … Pecopteris aspera ME tre nférieur ) = ch e de Chokier. Adiantites longifohius Dinantien Viséen. Caleaire carbonifère (3\: _ {de Lappare et Munier Chalmas) Nous avons de bonnes raisons de croire que la comparaison minutieusé de la flore du Westphalien inférieur fainsi compris) ave un (1) A. Rexier : Les gisements houillers de la Belgique, pa dt IV, Anpales des Mines de no XVIII, 3° livraison, pp.'755-779, pl. LV, 493; ch. VI-VIE ; 42 É 85 - à 5% » Fi { : i bid, : ti pp. 871-975, pl. V-VI, 9 fig. dans le tex su ch. XII, bid.. XXII, pp. 427-490, _ A#fig, 1921; chap. MVUEAXINE, Su, XXI, p: 40-183; ple'IX, 1921: ch. > ibid, XXE, pp- 923-051, 1920; a , lis sie bibliogr. ibid., XXI, “a ges 23-680. 1920! :: AJA. ReNr: L’échelle LA ique du terrai in houiller d gas . (Bull. Soc. belge dé Géo éologie, de Paléontologie et w Hydrologie, an t. XXV 15 RP: 120-157; { tableau récapitulatif, 19 ; (3) Sur le caîcaire carbonifère be} Ke , ses divisions, voir th. G. Delépine, de Rec herches sur le Caleaire carbonifère de la Belgique, loc. cit., 1911, p. 387. : REVUE DES TRAVAUX DE oo VÉGÉTALE TÉE celles du Culm supérieur de la Basse-Loire et de l'Unter. prod. Carbon « de Silésie : amènera à distinguer un étage, à flore Avant Sé$ caractères spéciaux, sous l'assise de Chalelet : étage ré où moins ' assimilable au ‘Sudétien de Frech (1). 4 Les caractères de la fore de l'assise de Chokier ont été définis ; ‘par M. Renier, dès 1906, dans la localité de Baudour où fl a signalé =" : Sphenophyllum tenerrimum, Asterocalamites scrohicilatus, Nevrüpibris “antecedens (persistant du culm), Adiantites oblongifolius, Sphenopte- ridium, Sphenopteris (ræpperti, Sphenopteris bithynica Zeillér. Cétte dernière espèce est, d'après M. Renier, ideritique au Mariopteris laciniata Potonié, contrairement à l’ opinion de M: Gothan (? Dans l'assise d’Andenne les Sigillariées font leur LM Pitiba avec ie Sigillaria Schlotheimi. Les empreintes les plus abondantés'sont celles du Pecopteris aspera, du Sphenophyllum CERerr EUR, du 4 Lepidodendron Veltheimianum. L'assise du Chatelet est encore relativement pauvre en fossiles végétaux, si on la compare aux assises supérieures. Notons l'abôn:" dance du Nevropteris Schlehani et la présence de Spheñoptéris Baumleri, Sph. Hæninghausi, Mariopteris acuta, ph sn lonchi- tica, Calamostachys Luchoigi, Sigillaria elegans. _« L'assise de Charleroi possède une flore des plus riches. Elle à d'ailleurs. une puissance considérable... A partit de la’ base; on rencontré successivement Sigillaria rugosa Brongt., Sphenoptéris Schumanni Stur, Sphenopteris Laurenti Andræ, Linopteris nevrople- roides Gein. f. major, Lonchopteris rugosa Brongt., L!' Bricei Brgt; Cor ynepteris coralloides Gutb. : Sphenophyllum myriophyllum Crépin. L'assise de Flénu se caractérise par l'abondance d'un gran nombre d'espèces qui se rencontrent déjà dans l'assise de Charleroi, tout au moins vers le sommet: tels sont Asterophyllites equiseti- : formis Schloth., Nevropteris tenuifolia Schloth., Linopteris obliqua EPS A) F. : Deutschl nciisaie: inkvhlen felder und Sieikohlenvorrate, id de 7 Karten Es ad Proflen, 18 Tesiiguron see a _. Rétipenve gra iale p. 98. £ PAU teris 2 Renren : Idendité de «Sphenopteris Dit nica Zeiller et p a. Potonié, Ann. Soë: entifique de Bruxelles, t. XXXVI, pp. 448, 4 planche, 1912. — W. Goraan Here obers eee Steinkohlenflora Abh. d kônigl. preuss geolog. Landesanst. N°°F. Hft. 76 p. 99, 194 778 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE siæfolioides Crépin, Mariopteris latifolia Brgt., Alethopteris Serli Brgt., Linopteris Munsteri Eichwald, Desmopteris longifolia Sternb.….. » (1) Dans un chapitre particulier (VII) de son mémoire, M. Renier donne l'état actuel de la question des rapports stratigraphiques du bassin houiller belge avec les bassins voisins et d’autres plus éloi- gnés. | La question des relations stratigraphiques entre les divers bassins houillers d'Europe et même de toute la terre a d'ailleurs. fait de réels progrès ces dernières années et on a pu dresser des _ tableaux comparatifs, en se basant sur les résultats des ha _ paléontologiques. (2) En ce qui concerne les divisions du bassin houiller du Nord et _ celles qui leur correspondent en Belgique on lira avec le plus grand “intérêt les conclusions de M. Pruvost (3). L’assise du Chatelet correspond, d’après lui, au faisceau d' ‘Olympe (base de l'assise de Vicoigne (Nord); la partie inférieure de l'assise de Charléroi est ; synchronique du faisceau de Modeste (sommet de l'assise de Vicoi - gne). « L'assise des Flénus belges qui : surmonte celle de Charleroi : doit être assimilée, d’après les caractères actuellement reconnus de _sa faune, au sommet de l'assise d'Anzin (Nord) et à la partie infé- rieure (non à la totalité) de celle de Bruay. » (4). Nous ne pouvons que rappeler ici que les lits à fossiles marins ont été recherchés et _ analysés par MM. J. Cornet, Fourmarier, Stainier, Renier et que. les mêmes géologues ont publié de remarquables travaux sur la Structure du bassin belge dans la région de Boussu et dans la partie be 19 ne ) A. RENIER : “Les gisements houillers de Ja Belgique, ch. y, pp. 772-774 , . LE 0 NiER : Les méthodes pripnilogiques pour l'étude eue du à ierrain houiller (Rev. univ. Mines, Méta te Trav. publics, Sc. DÉS... 4 sér., XXI et XXII, pp. 88-89, 1908) LE IW: J. M. van Watérscho te n der: Gracht : The ns pre of Netherlands... nee Rijksopspor. Delstof.. n°2, pp. 254-289, pl. D... W, 60%: a D arnieuée aus der paläozoischer Flora mit os ken auf die mesozoischen Folgelflora. 1 Th. {Botanische Jahrbücher, Bd. 52, Hft. 8, S. 240-241, 1945). — P. Fr 4 rase À Pas du Terrain houiller : du Nord et du Pas-de- Rides se Carte géol, de France, 1909, p. 418). : P. Pruvosr : une continentale du terrain houiller du Nord de, la France... (Compte rie “XIe sess. Congr. géol. internat., p. 939, 1913). 0 (4 G. Ch. Barrois et P. Pruvosr : Les divisions stratigraphiques Ve À houiller du Nord de la France (C. R. “Ac Se. Paris, ELXVII BU 81 mars 1919). | NA FRERES ER RER DE MU S CŒU ee EiN ù = = REVUE DES TRAVAUX DE PALÉONTOLOGIE VÉGÉTALE 11 méridionale du Hainaut, où de nombreux sondages et travaux. de recherche ont été exécutés ces dernières années. Dans lé calcaire dinantien du bassin de Dinant, à Yvoir, sur la rive gauche de la Meuse, M. A. Renier (1) à découvert des : empreintes végétales : Sphenopteris ( T'elangium ?) Dorlodoti Ren., cf. Asterocalamites scrobiculatus. Le même paléobotaniste a étudié la constitution du. bassin houiller d’Anhée (Dinant) (2) ; on y voit reposer sur les bancs supé- rieurs du calcaire carbonifère (V; ec de la carte géologique) les schistes du houiller stérile (H; a), dans lesquels M. Renier signale Nevroptis antecedens Stur, Asterocalamites Lohesti Renier (3) Lepi- dodendron Rhodéanum. La série immédiatement superposée au Hiain dde Louis ou assise du Chatelet a été étudiée, dans le couchant de Mons, grâce au sondage de Sars-la-Bruyère. M. A. Renier (4) a reconnu Sphe- nopteris Hæœninghausi, Mariopteris acuta, Alethopteris lonchitica, Nevropteris Schlehäni; la flore est pauvre et par ses caractères, conforme à celle du même niveau dans les autres bassins houillers belges. On doit à M. R. Kidston un mémoire sur les te fossiles du: Haïnaut belge formant la collection du Musée royal de Bruxelles (6). C'est une importante contribution à la connaissance du houiller belge, éarle nombre des plantes décrites de cette collection ne comporte pas moins de 162 espèces, dont plusieurs nouvelles : _Lepidodendron simile, L: belgicum, Sigillaria cordiformis, voisin du _S. nudicaulis Boulay, Sigillaria belgica du groupe du S. lœvigata, Cordaicarpus nobilis, En comprenant les espèces antérieurement décrites par Stur'et celles Aa M. Kidston a examinées de la collec- ‘4 A. Renier : Note sur usiiiats végétaux fossiles du Dinantien moyen de- Belgique va Soc. géol, de Belgique, 11, Mém. in 4°, pp. 85-93, pl. X, 1910). (2) A. Renter : Note sms sur la constitution du bassin houiller d’Anhée (Dinant). (Ana: me . geol. de Belgique, in B 62-65, 15 mars 191 # (3) À. RENIER : A Es Lohesti cs du Houi rat re houille {Hia}: du bassin d’Anhée {bid., # Mém. in 4°, pp. Si-36 ; 4.1/2 pl., 1910). si (4) À. Renrer. L'assise d'1 Chatelet dans le bassin du at de Mons.f Ann. : | Soc. Géol. de Belgique,T. LE 1919, B, (5) R: Kipsron : Les végétaux h hou:llers recueillis dans le pue belge et a trouvant dans +. rue du SRG" royal d'Histoire naturelle de A Mém. Musée Nat. e Belgique Fi + IV) 28€ pr 24 planches, ve 40 ae du n ie 10, paru F 28 février 1911. Ris REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE tion te la liste lotte. qu'il donne des plantes fossiles du bain houiller du Hainaut belge ‘compte 191 -espèces, dont 133 existent dans la Westphalian ‘series de Grande-Bretagne, 89 dans s la zone: moyenne de R! Zéiller-et 78 dans la zone supérieure du Bassin ‘de Valenciennes. Sans pouvoir préciser davantage, par suite dé l'insuffisänce de renseignements sur les veines et les niveaux exacts d'où proviennent la majeure partie des spécimens étudiés, M. Kidstori'admèt & qu'il y a de‘ bonnes raisons pour conclure que 4e bassin houiller du Hainaut belge correspond en âge (en tout ou du moiris dans s4 plus grande partie), aux zones supérieure'et moyenne de Zeiller de la Série Westphalienne du: bassin de Valenciennes et semble être identique à la Wesphalienne de la Grande Bretagne. » ‘Outre ces conclusions générales sur l’âge du houiller du Hainaut, _ le mémoire de M. Kidston comprend des renseignements du plus _ grand intérêt’ cure sur: les Pteridospermées (graines du _ Nevÿopteris h ylla organes cupuliformes du g. Zeilleria) dont : pourvus d'un anneau à deux rangées de cellules ; sur les Equisetales fa. Calamites, A sterophyllites), les Lépidodendrées (g. Lepidodendron, Lépidophloios, Bothrodendron, Pinakodendron, Asolanus, Sigillaria), les Sphenophyllales (Sph. majus), les Cordaitales. Les descriptions: sont accompagnées de restaurations, en parties inédites ; à ce titre,” le travail de M. Kidston pourrait se classer Lie les. travaux généraux de paléobotanique. :« Dans une: forme ‘très concise, x mémoire 5 M. H. Deltenre constitue l'un des travaux les plus. remarquables qui: aient eté. exécutés jusqu'à ce jour sur la stratigraphie du terrain houiller de la Belgique. » C'est en ces termes que M. A. Renier appréciait une étude paléontologique . ne NE de H. Deltenre sur la _ série houillère des ch de t (1). Ge gisement est - . situë au milieu du Bassin di C'ehbre) ‘entre Mons et Charleroi, il comprend du Nord au Sud trois faisceaux sépärés par dés failles : le faisceau de Mariemont, le plus riche au point de vue industriel, le RER du Placard” vornes eme sn pos Éereas à Der x = ne 1 Drame Recherches sur Le stratigraphie, la faune et bee la : flore de la série houillère des Charbonnages de Marie: mont. Ann: Soc. Géol:ile - Belgique, XXKIL, Wém,, » p- 497-521, 9 mai 1943. TUE Pie PONT Pl ENST liés Er RS ET à- Le Pat of: : pp. 1-26; 81 août 191 REVUE DES TRAVAUX DE PALÉONTOLOGIE VÉGÉTALE 78# et de Saint-Quentin), le faisceau de. Saint-Eloi, au sud de Ja grande- gaille du Centre. L'ingénieur Briart, se basant, sur, des raisons. ‘géologiques, considérait ces trois faisceaux comme des fragments. ‘d'un même gisement primitif. Les recherches de M. Deltenre abou- tissent à la même conelusion, précisent l'âge de cette série, éta- blissent dans chacun de ces faisceaux de même âge l'existence de deux zones nettement caractérisées: zone inférieure à Sigillaria elegans, Nevropteris Schlehani, Mariopteris acuta, CPGE Hœninghausi, Sphenopteris Schillingsi et zone supérieure à flore riche et variée : Sigillaria tessellata, Lonchopteris Bricei, L. rugosa,. Linopteris obliqua, L. neuropteroides, Sphenopteris (lato sensu} divers : on constate dans là zone supérieure l'apparition de Wevrop- lis rarinervis, Annularia sphenophylloides. La zone inférieure me paraît comparable à la division A? de R. Zeiller, et la zone supérieure à la zone moyenne (B°-*) du bassin de Valenciennes. Plusieurs spécimens de plantes fossiles provenant de la collection: Deltenre font partie de l’album de photographies de végétaux houillers caractéristiques, publié sous la direction de M. À. Renier (1) avec la collaboration de M. René Cambieu, de H. Deltenre et du R P.G. Schmitz. Ces auteurs « ont cherché à faciliter l'initiation dé ceux/qui, à.un titre quelconque, peuvent être amenés à s intéresser à l'étude. détaillée des gisements de houille d'âge, carboniférien. » Les paléobotanistes, belges n’ont. pas, seulement porté, leur. attention sur les-empreintes, ils ont. de plus recherché les végétaux à structure conservée. Le premier échantillon de ce genre qui ait été découvert en Belgique (2) est la région centrale d'un tronc à rapprocher. des Mesoxylon, d'après, C. Eg., Bertrand, (3), Il se : trouvait isolé dans un schiste, de même que le Psaronius à struc- ture conservée que nous avons depuis signalé à Vicoigne (Nord de la France). De véritables entité ont aussi si été découterts rs ps veines qui ont un oi à fossiles marins : dans Ja veine Petit-Buisson du % ) À. rate ‘Documents por ré pli N° 1-118; chez H. Vai PRE rs (2).A. Re < Ait ères ditaine végétau ucture conservée usé: le terrain RARE. belge. (Ann. Soc. Géo de Belgique, XXXVIH, B. B. 10-14, xp : Découverte de végétaux houîllers à nor atrvée: 0. en Belgique eten Russie. (Ann. Sec. Géol. Nord, XXXIV, pp 99, 1 fidé ide Ja paléontologie du terrain it se 7182 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE ee Borinage, par M. À. Renier: dans la veine Sainte-Barbe de Floriffloux, à quarante mètres au-dessus du poudingue. houiller (H, e des géologues belges) et M. Bellière (1) a reconnu dans ces nodules : Ætapteris Scotti P. Bertrand; Lepidodendron cf. Harcourtt, Sphenophyllum cf. plurifoliatum etc. . MM. Humbert et J. de Dor- lodot ont également ps des gisements à coal-balls (2). HOLLANDE À diverses reprises, M. Jongmans a publié les résultats, inté- ressants pour la paléobotanique, des sondages effectués dans de Limbourg hollandais pour la recherche du charbon (3). Ha récemment établi la synthèse de toutes ces données dans un mémoire, où se trouve aussi discutée la question du parallélisme avec le bassin franco-belge et le bassin de Westphalie (4). Deux régions ont été étudiées par sondages : le Peel et le Limbourg. e ‘méridional. M. Jongmans a reconnu l'existence de quatre groupes ÉRENE dans le ReuRier hollandais ; ce sont en commençant par | Habase:, : | 4. Le Buarlo-groep à as Sthléhant, AU d'après * auteur, aux charbons maigres de Westphalie. 2.Le Wilhelmina-groep, à Nevropteris microphylla, N. obliqua, Linopteris. À la base de ce groupe se placerait le niveau Sonnenschein de Westphalie, à sa partie supérieure un niveau à Lingules corres- pondrait au niveau Catharina (Westphalie) ou Petit-[Vaviron (Liège- . Seraing, Belgique); ce groupe est riche en houiïlle, (4) M. BezuièRe : Sur la présence de conerétious du type des coal-balls dans de terrain houiller belge. (Ann. Loë. géol. de Belgique, XLII, B. 126-132, 1949). (2) Cf. Huwezrr et J. de Dorconor in (Ann. Soc. géol. de Belgique, XLII, 9). _1B. 432, 491 | (3) W.-d. Joxeuans : Das Vorkommen der fossilen Pflanzen im rue becken van ra (Mededeelingen van's Rij jRS He pan pp. 61-73, parne 1910; — Ove van Dastotn 191, pp. 95-152; 19143, pp. Hs dei Vol sai : und W. : Bemerkungen über einige der in den sr pra het NS Pflanzen Agen. f. Laser etes lotte), 48 ; pp. 159-183; 8 Taf. 195). 4 (W. d. Jon NGMANS : Strat Héranhie van het Nederlands Productief Carboon | es 4Eindverslag over. e_Onderzoekingen en Uitkomsten van den Diest der un 27 fig. dans le sers) pren v. der rijksopsporing : re poring van Delfstoten in Nederlan ÿ 1908-4918 ; 1948, pp. 158-347, REVUE DES TRAVAUX DE PALÉONTOLOGIE VÉGÉTALE 783 3. Le Hendrik-groep qui comprend à sa base plusieurs veines de houille et qui est caractérisé par la fréquence du Nevropteris tenui- folia, la présence du Vevropteris callosa. À son sommet un niveau marin est assimilé au niveau Petit Buisson (Mons). 4: Le Maurits-groep, zone à nombreuses empreintes de Nexrop- teris callosa. M. Jongmans, pour comparer ces divers groupes et zones avec ceux des bassins houillers voisins, à utilisé la présence de lits marins, au sujet desquels M. Renier a fait quelques remarques (1). ALLEMAGNE. EUROPE CENTRALE M. Frech a résumé les connaissances acquises, en 1912, sur les bassins houillers d'Allemagne, leurs plis, leur âge, leur avenir (2). ‘On ne peut accepter sans réserve certaines listes de plantes et le tableau des corrélations proposées par cet auteur (3). M. Gothan, dans un article déjà cité de géographie paléobota- nique sur les bassins houillers de l'Europe moyenne, examine dans un même paragraphe les bassins de la Rübr, du Rhin, d’Aix-la- ‘Chapelle, de Hollande, et du bassin franco-belge. Il note en par- ticulier que les Lonchopteris n'ont été rencontrés que dans les bassins paraliques encadrés par les chaines varisques et souligne aussi ce fait dans un essai de parallélisme entre les principaux à ‘bassins houillers de l'Europé moyenne. Le bassin de la Rübr, en Westphalie, comprend de la base au sommet les Magerkohlen, Fettkohlen, Gaskohlen, Gasflammkohlen. Sur da flore des couches les plus anciennes des Magerkohlen (veines Wasserbank, précisions (4) le Mariopteris acuta caractérisent les couches les plus profondes {Westphalien inférieur). rs {1} A. RENIER, OP. cit, Les gisements houillers…., VIII, pp. 244-245, 1919. @) Fr. Frecx : Deutschlands Steinkohlenf 475 S., 7 Karten. und Profilen, 18 textfig.; E. Schweizerbart, Stuligart, 1912. (3) Cf. W. Gorianin Botan. Centralblatt, CXXIE, N° 18, S. 425, 1913. (4) Cf. P. Kr u. Witlen auf Grund der Ergebnisse d. gévlog d. :preuss. geol. Landesanst für 4908. XXIX, Heft 1, S. 60-61). Hauptfôz) Potonié et M: Gothan ont apporté des; : Le Nevropteris Schlehani, le Sphenopteris Bäumlert, ; usex : der Südrand des Beckens von Münster zwischen Menden + s œ Fat PRE Bi nb sé dau (Jahrb. À : s + elder und Steinkohlenvorräte ; in 4°, Fac. 84. REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE FE M. Gothan (4) a donné une contribution à l'étude des fougères Sa de. le Rübr. Il décrit, de beaux spécimens fertiles de Renaultia gracilis, d° Ürnatopteris ! tenella et de Sphyropteris Frankiana nov. sp. dans l'Untere Fettkohle de la région de Dortmund ; à son avis le Nevropteris rarinervis a été jusqu'ici signalé à tort dans le houiller de la Rühr par Cremer et d'autres. MM. Jongmans et Kukuk (2) ont, de leur côté, recherché les documents intéressant les Calamariacées du houiller de Westphalie et qui se trouvent dispersés dans diverses collections. Aïdés par la longue expérience de M. Kidston (3) ils ont pu distinguer de nou- __ velles espèces ou formes et Ed un tableau résumant la distri- : .bution verticale des espèces, à travers toute la série westphalienne. Citons, d'après ces auteurs, ‘comme particuliers au Maggerkohle . Calamites discifer Weiss et Paracalamostachys minor Weiss, au Fettkohle = RAT Plusieurs Palaeostachya, Asterophyllites lyco- : More près Osnabruck et de ‘Ibbenburen, correspondant au . sommet du Westphalien, les espèces ou formes spéciales sont : Anrularia stellata.; Asterophyllites equisetiformis 1 Schlotheimi ..Jongmans et Kidston, Equisetites zeaeformis Schloth. La compa- , raison détaillée de ces résultats et de ceux que fournit l'étude des Calamariacées du Nord. de Ja | France « sera aussi d'un bon ‘appoint pour la connaissance du Wesiphalien. . Les fougères et plantes fi licoïdes ont f ait, l'objet de deux mémoires, , d'un. de. M. Oberste- Brink sur le Culm (Carbonifère inférieur, 1 1 Earbon. Flora. Untercarbon (2 Flora) de Potonié), l'autre. de M. Gotban sur le Carbonifère inférieur productif. et le Westphalie ‘de, Haute-Silésie, le premier, est plutôt une révision de travaux antérieurs, Je second est une monographie de la flore carbonifère de Haute-Silésie. ose Mlle Ve DE à Einige LED PRE Se Funde von rie mn . in der Dortmunde er Gegend (Verhandi. d. Naturhistorischen Vereins der preus- ÿ sischen Rheinlande und 4 Wesifalens, Jabrg, 69, S: 239- ai Taf. DEV, 1912). , à W. ONG ÂRS | und P. Kuxux : Die Cal M vs. à .. : Jischen Kohlenbeckens MST ent van ss heu Leiden, N° 20, 89p., Fes: ; 46 HR 1943). Rmeron R. : and W. "+ RE “— ‘inférieur A. Randgruppé (sous lés Pochhamimerfiôzé). PUMOr bi Couches supérieures d’ Ostrau Hebeimon supérieure). a: Etage Supérieur. je E : — inférieur. Wii de ’ à) Couches inférieures d'Ostrau (Subdivision mére). (FE # J Etage supérieur. a as inférieur. £ Le Randgruppe dans ses formations tout à fait inférieures com- É: prend encore quelques formes survivantés du Culm: / Mevropteris ante- à cedens Stur, Sphenopter idium Dawsoni Stur, sp-), mais dès sa base également apparaissent des types caractéristiques des lits homo- taxiques de Waldenburg (Basse- -Silésie) : A in dicksontoides Gœp., Diplotmema bermudensiforme Schloth. ( — Sph. distans), D. adiantoides Schl., (== Sph. elegans),. D. PR TER Brongt. L'une se des caractéristiques de ce groupe, c’est le dév eloppement des Sphe- nopteris du groupe Sph. Hæninghausi, à faisceaux fibreux corticaux du type Dictyoxylon, les Sph. Larischi, Sph. Schlehani, Sph. Barto- neci, de Stur et surtout le Sphenopteris Stangeri, que M. Gothan distingue du Sph. Dubuissoni Brgt., et qui se rencontre dans toute l'épaisseur du Randgruppe. La Himite supérieure de ce groupe est nettement tranchée, elle passe sous le Pochhammerfloz, à un niveau où l’on a découvert A lethopteris parva Potonié, Nevropteris Bohdano- wiczi Zalessky, N. Aosmanni Pot., Ahodea tenicis n. sp., ces deux | dernières espèces communes. dans la subdivision supérieure FA REA groupe. Le: Suttelgruppe est RER he. ce fait début défini à à; sa pie: ni peut y avoir un peu d'hésitation ROUE: ” délimiter. Je sommet. ail paraît bien exister unezone de transiti Upp prend de la base au sommet les No na TE Heinit:flôz,. LR LE : | fiüz, apatentote or, des PSPÉSSA se développent dans le Mulden- : VOTE 0 V'ONPS PET ES LA RES ARE 788 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE gruppe (Sphenopteris Büumleri, Alloiopteris” Essinghi;' Pécopteris pisse ) font déjà leur âpparition dans le Schuckmanfléz, où de plus la présence du Pecopteris pennæformis est digne de remarque. La présence de deux espèces caractéristiques et mêmes endémiques est à reléver dans les lits intermédiaires, entre les Heinitzfloz et Schük-. manfliz, mais dans l’ensemble les empreintes de plantes filicoïdes ne jouent qu'un rôle secondaire relativement à celui des Lépidophytes + et des Calamariées. : Leur rôle est au contraire de tout prosties ordre dans le Mulden- gruppe. Les plus fréquentes et les plus importantes sont ici: Sphe- nopteris Bäumlert, Alloiopteris coralloules, A. Essinghi, A. Stern-. bergi, Zeilleria Frenzli, Discopteris kharwinensis, D. Vüllersi, Renaultia Schwerini, Mariopteris muricata, Pecopteris pennæformis, P. plu- mosa, P. Miltoni, Margaritopteris pseudocæmansi n. g. n. Sp., Lon- chopteris silesiaca n, sp., L. rugosa, L. Bricei, Linopteris obliqua, Nevropteris Schlehani, N° gigantea. Ces deux dernières espèces sont particulièrement développées à à la base du Muldengruppe, dans les. _ couches de Rudaer. ‘Plus haut, dans les couches de Nicolaier, M. Gothan signale un horizon à Lonchopteris. Ce genre est repré- senté par plusieurs espèces, homæomorphes des espèces d' Alethop-- teris westphaliennes ; plusieurs espèces sont nouvelles L. Haliciensis, . L silesiaca, celle-ci fréquente dans la partie supérieure des Mulden-. gruppe. Remarquons dans ce même groupe le Sphenopteris striata n. Sp. (= Sph. obtusiloba ZLeiller), deux genres nouveaux, le genre T etraméridium créé pour désigner un nouveau type de fougère, à sores sphériques, constitués de quatre sporanges et situés au bord des folioles sphénoptéroïdes ; le genre Margaritopteris à frondes se divisant rapidement en deux ailes quadripennées dont les ultimes divisions à limbe renflé, sans nervation apparente, ont une large base d'insertion (type Eupecopteris). * M. Gothan appelle couches de Chelm (nom d’une localité minière. Sud-Est de la Haute- Silésie) les formations houillères qui reposent. _Sur les couches de Nicolaier des mines de Brade (région de Lazisk). La flore est cellé de la zone supérieure ( C. de R. Zeiller) du Pas-de- Calais: On y remarque Nevropteris ravinerois, Linopteris obliqua, Pecopteris gare À à a em A Set gai ie sync Aa da ; d ‘Le mêmé autéur dans le mémoire précité et dans plasieurs. ra ru ds dar ne PErE REVUE DES, TRAVAUX DE PALÉONTOLOGIE VÉGÉTALE 789. potes (1.a traité la question des rapporis:entre les: me. des divers bassins houillers d'Europe... ; :, M. Gothan a, d'abord examiné les. Pro des ‘res Heine voisins, de Haute et de Basse-Silésie (2).. De part.et d' autre,.les. formations qui correspondent au Muldengruppe ont un. certain nombre d'espèces communes : Vevropteris giganteaiet N. Schlehani, Lenchopteris rugosa, L. Bricei, Mariopteris muricata, Sphenopteris obtusiloba,, Pecopteris Miltoni, P. plumosa; de même les formations du Randgruppe ont.en commun dans les deux régions : Sphenopteris «diantoides,, Alloiopteris bermudensiformis.. Mais il y a des formes particulières, des espèces endémiques. telles. Alethopteris parva; Hhadea tenus, Nevropteris Aosmanni, spéciales au Randgruppe, de Haute-Silésie:: Lonchopteris. silesiaca, caractéristique en Haute- Silésie, mangne en Basse-Silésie où ZL. conjugata le remplace. Ces. divergences entre des bassins voisins sont difficiles à expliquer... La flore de Haute-Silésie a bien des formes communes avec. les flores des bassins.de la Rübr et, des autres bassins situés-plus à l'Ouest (Aïx-la-Chapelle, Belgique, Nord de la France, Angleterre) : Sphenopteris Qhtloes S8k; slriata, Sph. Sampeurs, So pr s espèces), # Pecopr [urcata,.A IL teris Miioni: P. AU les Lonchoiets qui rides à un hori- zon des Muldengruppe et s'étendent latéralement dans ‘les autres bassins jusqu'aux bassins houillers de Belgique el du Nord; les Nevropteris gigantea,, N. Schlehani, qui sont accompagnés de :plu- sieurs espèces abondantes de Vevropteris, N. heterophylla par exemple dans les bassins occidentaux, tandis que, dans. la, Haute. Silésie ce sont plutôt les nai E pe qui : abondent en individus eh | enespèces. I faut noter que. us de. tableau des se ne ee PE hovillers, la base du sd uppe de Haute-Silésie et rate couches. de tt} W. Dot : Dan vhatéeh lai Hé Fi LEE, im pa ts mit andern Becken Mitteleuropas auf Grund der proces rat | Bergur nd Hat tten- männischen Zeitschrift« Gluckauf», Jabrg. 4 36: : ’ rep ao à EME aus der poloraichen Flora mit Abblichon auf de & bone Folgefloren. I. ische Jabrbücher für, Systematik, PhnrsnpesehEDe upd Pneneobhie. pes au Heft. 3, pp. ai: 4, 10 Dig: : im . 4915 - rs aussi W. Guru Zu de Artikel von SW, Pet rascheck über Fa A sh vie Gliederung d: + Schatzlarer Schichten bei Schatzlar real Shadow _(Monatsber. Deutsch. Geol. Ge res. LXIT, 1910, pp. 245-247). 790 | REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Wildenbarg dé Basse-Silésie sont placées dans la mème zone que les couches H,a, Ampélites de Chokier de Belgique et que les: couches dé la BasseLLoire. Iéi une’ remarqué’ s'impose. Dans le Bässin de la Bassé-Loire en effét les études de Bureau ont établi l'existence le déux niveaux distinets dans les formations les plus anciennes du Carbonifère. Les couches de la grauiwacke supérieure du Culin (Suivant l'expréssion de E. Bureau), appelons-les Couches de- Mouzeil (en LoiretInférieure), sont synchroniqués des Waldénbürger schlichtèn! Quant au Clin inférieur dé Ta Basse-Lioire (couches de Chalônnes-Ingrandes) il mé paraît bien correspondre au € ru he Roännais et dé Silésie’ (Unter=Karbon ). D'après M ‘Gothan, le Stéphanien et le Permien’ mariquent dans. tous les Bassins paraliques (Angleterre, France, Rühr, Haute- Silésié); dans les bassins limniques of rencontre des formations cor- resporidäht au ® Stéphanien ‘du centre de l« 7 añce où aux couches PAR. du bassin de la Sarre: MW: Haack (ty a fait connaître la: ubctèré du ACT TEUER dù | bassin de Wolmsdorf à à Bolkentiain (Silésie). T1 comprend'des con- _gloïmérats"avéc porphyres et lufs porphyriques et dans la série. : brandt {Obere Kohylomerat), une'sorte de tuf calcaire contenant dé nombreux débris de plantes, que M. Gothan a déterminées : À Waléhia putes Re cf. ace ue RE sn ess Zéiller: ° M. Sterzel, qui avait fait paraître un'travail en 1884 sur la flore et l’âge géologique du Culm de Chemnitz-Hainichen: (Saxe), vient de püblier un mémoire sur lé même sujet et sur les Rothliegenden de la région dé Chémhitz (2). Parmi les plantés du Culin il a reconnu Asterocalamiles scrobiculatus, Sphenophyllum cuneifolium ; des Eepidodendron; Stigmaria, Eulepidophloios ; des éspéces ou formes riouvelles : Sphenopteridium Chemnitzense, Sph. dubium, Rhodea ? . Ettingshauseni, Desmopteris Mayasi; des graines diverses que l'au- teur rapporte aux genres Rhabdocarpus et (: “ardiocarpus. HN est partie culièrement intéressant de noter da présence d une Repas Desmop- ; # pe 5 “à w. AS Das. Rofttégende im Wolmbärrer Béèke bei Bolkenhan” in: Schlesien. Jahrbuch der sa preuss. geologischen Landesanst für 19 Bd. XXXII, T H, rare 552-562 ; Vas à 4914. LAMPE EL organische Reste des Kulms und me qe der _ Gegénd von Pa à KI. Séchs Gesele Wissense h. wath=phy : XKV,. ; Fe 28-815: Ta Tal. LXV. 4948). * : ff _-Sitzb.u. Abh. naturw. Ges. Isis. sis REVUE DES TRAVAUX DE PALÉONTOLOGIE VÉGÉTALE 791 teris, genre que jusqu'ici l'on ne connaissait que dans le Westphalien moyen. Le Sphenophyllum cuneïfolium n'apparait de même que dans le Westphalien. Cependant l'ensemble de la flore plaide en faveur de son attribution au Carbonifère inférieur, contemporain des Aulmdachschiefer et du Calcaire carhonifère. Ajoutons que le grand! nombré de végétaux hächés (Hädksèl) parait findiguéé un | transfert : l'auteur considère même les dépôts comme s'étant effectués dans un bassin marin. :::; Dans le bassin de Dohlen, près Dresde, à Sauberge, non loin de la station balnéafre de Potschappel, on d' découvert au toit de veines de houille, des empreintes d'Annularia stellata, de Pecopteris arbo- rescens Sch., P. henntehôiles Bret; flore -que M. Schünfeld (1) rattache au Permien inférieur {Unteren Rothliegenden). Les formations permiennes de la‘ région de Chemnitz sont classées dans les Mittelrothtiegendes. L'auteur citeles empreintes de Walchia, éomphostrobus, Nœggerathia zamitoïdes n. sp., Sphenophyllum Thoni et de nombreux végétaux silicifiés à structure conservée sont décrits “dans lé détail ; ce sont des fougères {Psaronius, Tubicaulis, Astero- chæna, Zygopteris, Protopteris, Stéleopteris ); des Calamariées : Cala- end ranN Le a ns use hs Medullosa, Myeloxy- Le tés aux genres Aa lon ; des bois et Cordaixylon sont classés. dois: ies Dadozylon. Nous ne faisons que mentionner pour l'instant les travaux de M: -Kubart sur les Filicinées où Cycadofilicinées des coal-balls: des bassins d'Ostrau-Karwin et de RATRIRTRE À le, + DNA émane ë \ G. SonbNFELo : Ein HAT LUN Auischluss i " Dühlener Kohubecken. p. 28-80, Taf. datiae LES ASSOCIATIONS FÉES = VEXIN FRANÇAIS Ne Te À A so Pierre AULORÈE: Lsuite + En hiver, un grand nombre de plantes possèdent encore des cuites vivantes de sorte que certaines parties de ces. pelouses, en particulier celles où les Chaméphytés sont très abondantes, se dis- tinguent à distance par leur teinte verte. Les aires où les Graminées elfacent complètement les autres espèces contrastent nettement avec ces ilots par leurs tonalités dégradées, grises ou jaunâtres. Enfin, les Génévriers piqués'cà'et lsur les pentes et parfois abondants (PL'5, phot. 1), détachent leurs sifhouettes sombres sur le fond plus clair de la végétation basse. Il faut encore signaler la part physionomique importante que prennent plusieurs Mousses sur les pelouses ravagées par les lapins. L'action dévastatrice de ces rongeurs s'exerce seulement sur les plantes vasculaires et rompt ainsi l'équilibre écologique au profit des Mousses et des Lichens qui occupent peu à peu tous les espaces _ dénudés et finissent par former des tapis continus où le jaune doré _ du Rhytidium rugosum se juxtapose et se mélange au vert foncé du Thuidium abielinum et au jauné roussâtre du Campylium chryso- phyllum. Deux Lichens, Cladonia convoluta et CL. rangiformis a _ également très répandus sur ces pelouses ruinées. __ On a là un excellent exemple d'évolution régressive sous | l'influence d'un facteur biotique, évolution qui se traduit ue le de LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN FRANÇAIS. 193 «as présent par la nn anen de à pelouse herbeuse en pelouse moussue (1). Le spectre biologique de cette shoton (fig. 24) est très remarquable à plusieurs points de vue, Les Chaméphytes représentent ici près d' un cinquième (19 °/.) du total: des espèces ; c'est là un chiffre rarement atteint dans. ‘d'autres associations. Si Ton considère “hs la POMPES : des? 2 6Ph 19Ch S2H 190! Ë . Lier CLS TN Fi e 24. — - Spectre biologique de la pelouse, à à Festuca duriusqule,. er Gbhépites | Vans 7 spectre total (ef. lg. 18) est seulement | de 1,5% on pourrait, au point de vue des formes -Mpbbabese page ici d’une association à à Chaméphytés. 1 Ce type biologique est surtout représenté: par des gihittes Fiéieutes #. rameaux weouchés :Coronilla minima, (fig. 25" A); 7 Pucrium Sp Fumana procumbens, Helianthemunt montanum, ete. | ou dressés LAetiañthemum ‘ polifolium (he: 25,-B) 5 Ja plupart à feuilles persistantes et à jeunes pousses appliquées contre les liges -et 2 d'écailles, Genista arte sa 8 we. tinctoria ‘iaisenh in la rt dés Mousses de l'association. à Festuca sie 7 ne MER et LoA ; nt les plus communes. Thnidium abietinum. e ke 2 idrot à F Pre de proche soulève à cet ed un 7 hlorique AS Prat TE 794 REVUE GÉNÉRALE. DE BOTANIQUE exception avec leurs telles ca. _ duques et leurs bourgeons écail- leux. Toutes ces espèces peuvent assimiler toute l’année par leurs feuilles ou leurs j jeunes rameaux. Les] Hémicryptophytes sont presque toutes vivaces. Seseli. ue Libanotis et S. annuum sont plurannuels et monocarpiques . La position des pousses par rapport au sol durant. l'hiver, . varie entre le type Hémierypto- _ phyte proprement dit, caracté- risé par les. pousses à demi- cachées. dans la terre, (Linosyris par les bases ‘des anciennes 4 ? ee, 27 SATA ess () KE jù ee = ge 3 - ” * 4 Pr _ EEE à à 4: URIb . 25. Types de Changes à “assimilation continue, exclus a pelonsé 4 | thémum m polifolium naturelle (Décembe re” ECS HT Tin £ \ -C | ( PL LES PRET. - © TR 2 LT Æ = F2 CE =_— KL ON NAN UP? XX KA W NALMPE 7 ii. à SSS Ve > D ù / 24 % 4 pers A Co — = tu, La Villetertre, clairière dû bois de Beaumont. = 1. Sagy, lisière du bois de l'Orient. ja S. ÿ. Dnque rolles, all gligée dans les 'bru l 5 am rattaee "AL RATE it 4 fe fait th UK ou PF 8 D TRE WE 4 à PR 3. L'EUu ERA #5ù : LE ; me 7 state lmtl à È e à nan «à ÿ anis AE AA ? | 14. Suithy, ge ne & x Brièx St æin ENT ES | Fonttinabloau. 7 É= À D As Ca D n “ LES ASSOCIATIONS VÉGÈTALES DU VEXIN FRANÇAIS 807 En dehors des espèces énumérées dans le tableau XV, il faut mentionner les suivantes observées dans d’autres relevés de l’asso- ciation : Bryum cespititium Th Bupleurum Ps ch ES Bra mr glareosum G Orobanche Th Aira + ‘H(Th) Plantago LC hogtes Th Vulpia eds Chl Thymus Serpyllum Grh._ Cynodov Dactylon Cénimé il ressort de l'examen du Tableau XV, aucune éspèce p' est spéciale aux sables tertiaires (relevés 9-14) tandisque plusieurs sont localisées sur les alluvions anciennes (Brassica Cheiranthus, Spergula pentandra (Carte 4), Scleranthus perennis) ; l'absence ou la rareté des Kœleria gracilis, Veronica verna, Silene Otites, Artemisia campestris, sur les sables de Fontainebleau est “aReneni 8 à remar- ‘quer. J'ai déjà tioté, à propos de la pelouse à Phleum Beæhmeri, la. juxta- position souvent étroite d'espèces calcicoles et d'espèces calcifuges : ce fait souvent signalé, d’ailleurs, s'explique par les variations locales qui existent dans la teneur en GaIeaire de ces sols sableux d'allu- “ions anciennes. (A suivre.) a EXPLICATION DES PLANCHES : PLANCHE 1 Ceintures de végétation aquatique au bord de la Seine à Sandrancourt près Saint Martin-la-Garenne. — Type de rive plate à alluvionnement rapide ; au premier plan, Butomus umbellatus, Phalaris arundinacea, Bidens tripartitus et Spar- um ra ; au à Hélophytes avec DA rt a met S “nsible, evnstituant la marge interne (vers le fleuve), En arrière, la Seine et M rive abrupte bo rdée d de Saules. Au fond, le village de Fire seau, adossé teaux crayeux. On remarque l’interversion locale pe! ceintures de 2 tation, le Nupharetum précédant le Scirpetum. duillet 1 ‘PLANCHE 2 Bras mort de la Séine envahi par Glyceria aquatica. = À gauche et au milieu, i e un étroit chenal d’e eau nn. à faible ou se rent quelques Hydrophytes : à droite et à gau encadrant le bras mort, Tre es, Aulnes et Saulex blancs. C’est le nai à 27 rh dominantes, de août 1948. PLANCHE 3. CE — DT tie en exploitation à Fay-les- Etan AN, u pr emier plan, 7 ‘ypha latifolia et Jüuncus obhisifopns qui commencent d envahir la fosse ; au delà, le front de taille, les meules et les mottes de tourbe ; au fl buis: sons arrondis de Salix cinerea avec Rhamnus cathartica et Alnus Tone osa e “base des toufles de ce Carex, des taches claires LE tt nt des amas d'Algues filamenteuses qui viennent flotter à la surface de l’eau durant la saison chaude. Au delà des Carex, la bande cé signale degrees à Schœ- aus, enfin, au fond, eu Ponge rs mous Frangula et un rideau inter- mpu de Trembles marquent la lisière de la tourbière. Per juia 1919. HIT. — Cladium m Mariscus “ pos d’une ancienne fosse pd ae de tourbe. Fay-les-Blangs, juillet 1918. PLANCHE À E — mer té beux à Rhamnus Frangula (Fen-carr des géobotanistes anglais}. premie r plan et nr ir ape. arbusiif, Cladium et Phragmites en ini ; à droite, un pied amnus Frangula ; au fond, des Aulnes et pr Saues Tourbière 4 Earr 1919. L de Cyperus longus daus un prè tourbeux à Cypéracées. Givéraz, Pres juillet 1948. Piidous 5. E — Pelle à calcaire grossier envahie par Juniperus communis. Entre les css Brachypodin domine en PRES discontinus. Vallangoujard. 2 ee I. Côtes crayet . la. vallée de la Seine à. Hante-lsla A droite, la SR à Sesleria cærulea avec sa disposition REPIEUS ‘en gradins; au milieu, pro- LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES DU VEXIN. FRANÇAIS 809 mentlvire crayeux à parois at à RAR ha Seine avec ses Îles, cou- . vertes de prairies et bordées de Peu . En h et à droite, au-dessus des HA us on distingue quélques Peusliers qui “marquent + arbre sr ac e l'argile plastique. PLANCHE B, 1. — | Melica ciliata sur talus crayeux à Limay, juillet 1]. — Pelouse discontinne à Helianthemum re " ‘Brsehypodium trs ium, sur la craie, à Vétheuil. Aspect vernal. Mai 19 a PLANCHE 7 I. — Détail d’une pelouse du calcaire er LR pren -Vallée. Au GA Orchis militaris et au-dessous, Polygala éalcarea. Le fond d e la végétation SL NTS par Brach} podium pinnatum, ri arscula et er glaurs. Mai 19 — Pha Fr ur ramôsum, duniperus cémimunis, Br rachypodi um détente et Pimpinella saxifraga (en feuilles) sur côte crayeuse entre ‘Buchet et Saint- Clair-sur-Epte. Juillel 194. II. nt ET BL ANGER 8 MENT e I, — Coi Te etum RAT par Sarothamnus scoparius sur alluvions ancien- pes siliceuses. Au premier plan, Ré ss blanchôtres pa | CARRE ‘Les Mureaux. Août 1919. H. Armeria plantaginea et Kœleria cristata Araritte sur alluvions anciennes. Les Mureaux. Août 1918. : ds Sms CE br sessibiflors}: dégénér rée à à. aspect : tre, les rase à Kœæleria cristata, are £ Sn rem Juillet AB. Pass à BEF aubinaiqee Aulnaie marécageuse dans le red de Mou _ Sr Fe pile rs Spiræa “Cours en feuilles, Cirsium oleraceum, Care tiformis ; elà, Equi- setura m 6 au fond, v égéation rousse “une nominant A à gauche, Breuus Fr eng c ses inflor En He — Colonies: d'apations Nolisé Ke genre RAT huisiée de la vallée de de V'Epte à Gommecourt au: peser plan, Aoropyrun caninum. Juilret 1948. É x Fra PTE iter 5 PLANCHE. 10. — Golonie d'Afiu ursiium le Rio Man ruisselet boisé « sur les marnes vertes “e FA illers-en-Arthies. ANPIE EDS 61 | LE Carex pe endula et Ciréæa, ütetiaha” dans un Vois humide , Montagnr. À Juillet 1914. IL, — Clairière d'un LE frais de la val lée de l'Epté; soie: ét ei asper et Angelica ca à gauche, eau pilosus, et du-dessous, Brachy podium let À silvaticum. ucourt, Juil PLANOHE 11 1 — ME regalis et Carex lævigata ta dans une cpaaune à Sphaignes, à la ase des sables de Fontainebleau. Le Ruel, Comm d'Haravilliers. Mai 1919. JI. — Taillis d’Aulne sur marnes vertes ; au milieu, Polystichum dilatatum ; ea . bas, de gauche à droite, Carex remota, Lysimachia nemorum hru m Sali - caria et Lamium Gæleobdolon. Bois des Garennes, près Lainville. Juillet | 1919. #10 REVUE GÉNÉRALE" DE BOTANIQUE PLANCHE 12 Es Goloni e à À vole odorata. avec Rubus fruticosus dans un taillis mixt e de Chêne pédonculé et de Charme ; en bas, à gauche, feuilles de Luzula maxime # ”memorosa avec En de nufans ; au nd, colonie de Mere Para es perennis. Exemple typique Se HN complém ntaire, dite part (Anémone avec Endymion) et d'association compétitive à ee part (Mercurialis ot Anemon ét Parc de Jambville. Mai 1944. | À PLANCHE 13 E sd Vaccinium Myrtills avec Pteris aquilina dans un bois clait de Betula pubescens ; type d'association stratifiée. Arthies. Juillet 1 W. — is pren nt dans une reines récente de Chênaie mixte ( Chên EE ie par les Ronces; au fond, Pteris ina UE napieu: pers Beta. alba. RAA OS Juin 1915. F pé- PLANCHE 14 nd RAP de Ja Châtaigneraie. AA prémier plan, Châtaigniers recépés d'un an ;. Li ' sente Bois de Vaux. Septembre 1919. k ue ARE 15 1. = Brüÿère sèche du pia atcau meulier de la Chartre. Au premier plan, ts podium clavatum avec nombreuses massues, Calluna rugerse et Fypnaum __ * Schréberi, au fond, Erica cinerea. Septembre rer à 2 E = Détail d'une lande humide sur le plateau #meulie db l'Hinatie e, Au premier “ _ plan, Erica Tetralix et Genista mg ; au delà, Phone vulgaris et Ulex napus. Septembre 1918. ins ng : vr4 LS A 46. 1, — El R in je dans une lande à Ptéris et Molinia: au fond et à gauche, jeune taillis de Betula pubescens. Dans l'eau, traînée de Jun nous “AÈNRe diese ci Là Galluis, Com de Lainvil lle. tree 1918. I. — Mare ancienne H cinquante ans environ). Au milieu de la mare, îlot de :Sphageum: d'un anneau de Grarie, fluitans. TES l'ilot, # des touffes de Molinia et un individu de Betula pubescen . Dans l’eau même, |. .-10n distingue les feuilles flottantes de J'otamogeton ln blue À pe euva- PR hissent la surface de la mare en été. Les bords presque abrupts de la mare, . 5# sont couverts de Calluna pra ris et de purs (frondes desséchées à droite). A pu: et à droite, Betula pubescen FA ris s'sessfiflora. Anciennes carrières de meulière LATE bois de Galluis. AS : 6a1s SIA 8"4 Î Le 8 4 | {3} fr DEV. RE: È Î LIGUE E Notice sur l'œuvre hp enaue Le Proteus Sound (avec | un portrait), par M. Léon Dur Recherches eryoscopiques sur sues svérétux (a avec une epanche) ’ . par M. Andreas SPRECHE nid puR Recherches s sur les AE bre Le figures. jus le texte et seize planches), par M. Rober tDoux ,, 34, 99 Revue des loss parus. sur. 4e Ve de 1940: à 1949, vi «ur M. G. si mor 08 146, 214,.264,.328,. tué MAS HAN de le Len lichénique chez le Solorina Saccata Ach. et le Solorina Crocea Ach. (avec une Fr par M. et Mme ser MorEaA Ro ' Sur les ét des C téri (Brcilles diphtériques et ren — “eopertrh expérimen- tale et comparée (avec DE at res dans le ee par MM. F. ArLoinG et G. Ricu ” Se Influence des facteurs État sur la PRE des Éniphyiné à la surface des troncs d'arbres à Java (avec ane at eg dans le texte), par M. Paul VaN-OYyE , # Les Euphorbes Cactoïdes du sot-ouest de Afrique eve trois planches), par M. Emile JAHANDIEZ . . Expériences de Le RE PU SE, et Fi perfectionnement FA la due de terre, par M. J. Ë Nu à: À Obtention d'une espèce ae d ‘Asphodèle par l'action du climat | marin (avec douze dans le texte et trois planches), par M. Lucien Dani . 225, 416, 357, Adjonetions à à la flore haie de unes Dvée: à une nt par MM. Roland de la Vauzx et Pierre Mary . . . La galle de l'Aulax minor Hartig (avec neuf — dans le bd et “: huit planches), par M. M. MorzrarD . . - _ Etude de la variation des acides organiques au cours T la pigmen- tation anthocyanique (avec douze Lund dans le texte), par Mile Denise KonLer . SO Ne à it +12 280, TABLE DES ARTICLES ORIGINAUX … 33T 812 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE 24 Nouvelles observations sur l’origine des plastides dans les Phané- rogames (avec huit figures dans le texte et treize PR te par M. A. GuirLERMOND . . 401, 449 ‘Revue des travaux de RER végétale publiés dans à cours 2 années 1910-1949. — 1r° Partie : Paléozoïque, p ‘tt . À. CARPENTIER. . + 497, AT, 558, 653, 711 1 Les FR à végétales ? dû x Wréllbaié (avec Re figures dans le texte, seize és es et une quai 4 M, Pierre ALLORGE . . - 5 481, 589, 708, 792 Le rythme saisonnier et le réveil de #1 terre (es huit be dans le texte), par M. Auguste LUMISRE . . 545 ‘La flore septentrionale de Madagascar et'la: ote parie (bée 2. planches, une des M sc 2 ‘dans 1e pan par 0: “ETT,: . H: Poisson . 7. ; ; , 694, 7758 “Notice sur Emile Boudier oi un portrait} par M 1 éon Durour. * 673 | Note sur quelques végétaux à structure conservée des environs de ES Marie-aux-Mines (Alsace) Fa une à real et in dans le texte), par M° A. Carpentier . 684 Le see Sa rocurya 'Madagascar, por) M. Henri soma né. AQU à 5 L 2e a Es; SEE « ÀY | À nr EE } 3 À LU 1 \ LES ES 6 A D 4 à ‘ « ‘ LE F4 € ioft f } se FU x! “ } . à niv 1 h | "a ; k LJ EN ee L: s'il 16 4 dit Ü & 4 ÿ si F E TZ ; SSL GE HITS SORTE REUTI ALBERT ASTR PAR FRET S 9 #4 ; } Bi tk | 4 : Lange. de 4 Mer "2. 6 MORTE | { ra 4 à 3? ;i 1Ri . Ï LAS LE { ES FAI TON: À ê IN) BE HULL RE at Fr, 4 D il $ | é / } ï : : si na as al AE Gt AE PTE TRE À 1 MAATERIENES. et D Fr LusrHo unter RAA 14 tHMNHSsSIO UTILISE SAME KA 246 : f . de * 4 { se 4 RES à ; HW LR SAUTER d ti À ns RUÉ CRT £ * ÿ HE ticatilt CEA LL H-4 "pit a HIUBÉ D. AIO EE AC AS GIE. D, CONTES te sf} RO 19 € Stat ANUOD 3 + fa CR Le x ‘ € $ 8 ere » à A tA it Loi M rw innsi8% aù 11880 10!) &i 6 amont Frise PAL | ty 4 ï: St n + Rat: S'Preit JA AIUANY Si SD huaiort PCR uirst st sush so10gft trs save) gris tl AMI LUE, À 4 S ie % L ' \ sas tion s M M 186 (dsidinalyi ; QE Le SOU DEUS SA hi ae HiBis 29 | ain ris # x & pi % sa o ‘ + n LEE ÿ ï ma sue A ya tire TABLE DES NOTES BIBLIOGR APHIQUES. ALEXANDROFF: V. :C:, O0: G: ALEXANDROVA él: À: 8: KIMOFEJEFF: + L'arrivée de l’eau dans la feuille et son. CEE sur Ja strue-. üre. | pare à + wi sa ÂRIBERT, Cuauon DENIS et PRE « «Parsras ».et papier : sé é “ rs d FA dite Aie Fe Ai Anner E. Contribution:à l'étude du Palmier à huilé. Le Palmier: à huile au Cameroun, variétés, culture, exploitation, ….. ! . BmauvisAGe. Contribution à l'étude SE de la: MMS es ernstræmiacées.. , 1 4 ï rot japatt 04 Barava Flora. N°: 402- 405 . ss € Henricr M. De la teneur en SENS et _ l'assimilation ae carbone des plantes des Alpes et des plainé Kinsron and Lane. On Old Red Sandstone mer showing ae” from the Rhynie ehert bed, Aberdeenshire. Pa I à . Wavwnick and SHARP. Variations in nitrogen and carbon i in field soils and their relation to the oceuracy of field trials . . . . . Wais Fr. Vandkulturforsog i forskellige nœringsoplosning er, specielt til rap af Re $8. brin- tionkoncentrationens betydning . — Wais Fr. et K. A. Bonporrr. Lena biologie vnderfee sf skovjord under overernærede graner i byngby skov., .,,. .. TABLE DES PLANCHES ‘CONTENUES DANS LE TOME TRENTE-TROISIÈME PET PI DHICI A SECRET OT T7 Fe N rs" HPLancme 1. Ceintures de végétation aquatique au bord de la Seine. ‘à PLANCHE: : 2: : Bras mort dela Seine envahi us M he pre A fr PLancug! 3. Tourbières a Hypnacées. | :PLance 4. Taillis tourbeux et colonie de FR slongus. ï _ PLANCHE : 5: T'ypes-de pelousescalcaires:. : ERA Ut A MR Prancue 6. Colonies. xérothermiques sur la craie. AS" À Prancam 7: Détn ME 8e ‘pe louses à Graminées xéraphiles:: è PLANCHE 8. Vég op aHuvions anciennes. Piancum. 9. Aulnaie des vallées. . _ PrancHe 10. Végétation des bois més-hy grophiles. étions le 44° PLANCHE xt. Aulnaie des hautes battes. Met art us PLANCHE 12. , Plantes sociales ( des bois mésophiles. : (PLANCHE 13. Bois siliceux des hauttes buttes... a PLANCHE 14. _Châtaigniers et Bouleaux sur sables stampiens . PLANCHE 45. Chaméphytes des landes et bruyères Prancire 16. Mares siliceuses es FE pi meulier.… PLANCHE 1. Lédoott PLancHe 29 Réboütia "0" Piancne 23, Marchanta. ‘© PLancHe 24. Marchantia. T Ë 2 Q Ê m + 8 & 5 , de a PLanone 27. Sauteria, nes . : Prancue 98. Fimbriaria. oh Pranons 38. à cymbiss debéaique chez le Solotiée saccata et Le TABLE DES MATIÈRES 815 PLANCHE 84. Médullosées. 1 Prracue 35, Fenilles panachées de RTS Majus: id Prancne 36. Dracaena:dansila forêt d'Ambre. PLancHe 37, Cascade dans la forêt d’Ambre. PLANCHE 38. Coin de forêt de la montagne d'Ambre. PLANCHE 89. Euphorbia canariensis L, Pianchk 40, Euphorbiä resinifera Berg ét Schmidt. PLaxche 41. Euphorbia Beaumierana Hook. f. et boss. PLancag,42. Asphodelus luteus 24 Asphodelus luiéoides.… Prancue 43. Asphodelus'luteus. PrancHE 44: Asphodelus lateoides et Aciodelu as PLanche 45. Flore fossile te Varennes. Prancue 46. Ga/les d'Aulax Papaveris Prancne 47. Galles d Aulax minor. Prancue 48. Galles d'Aulax minor. PLancne 49, Galle d'Aulax minor. PLancHEe 50. Galle d'Aulax minor. PLANGHE 51. Galle d'Aulax minor. PLanche 52. Galle d'Aulax minor: Piancue 53. Galle d'Aulax papaveris. PLancne 54. Racine de Courge..l, ,; PLanca8 55, Racine de Courge. II. En de A | PLancue 56. Racine de Courge. NI. Piance 57, Racine de Courge. IN. PrancHe 58. Racine de Ricin. 1 PLANCHE 59. Racine de Ricin. Il. PLANCHE . Racine de Haricot.\. Prancne 61. Racine de Harieot, I. Ut HR Sr Pianonm: 8, acine de Pois. di LT E Bai fautast el aida Piancxe 63. Racine de Pois. ” po aR Abe anmrn Bl ob 2 no Re PLancne 64. Racine de Maïs. ( Enr ROUE PORT UTE Piancue 65. Bourgeon mate canedenmis! 25 ir 6 PV; as - Prancxe 66. Cellules des stigmates d'ris re A CR DARRe e Ponrrair : À. Saccardo. : FRE ; PORTRAIT: : E.. Boudier. + 168.3 Fe 4 : 8: “Carve : : ‘Vexin Français I 550.000 VU AVS LÉ PR ES PELLE Go three des en. outre 149 figures et 1 carte dans le texte. TABLE DES ARTICLES ORIGINAUX PAR NOMS D'AUTEURS 589, 708, ARLoOING (F 2 et Ricaarn (G.). Sa les corpuscules métachroma- tiques des Cor Vicbactrie (Bacilles diphtériques et Las pr me — Cytologie expérimentale et comparée .. de la pomme de-te _ Bioner (G. Y Revue de ue parus. sur 1es. bent we 1910 à "1919 ; , 146, 214, 264, 398, RPENTI (A ; _ publiés « dans le cours des années 1910-1919. 497, 471, 558,653, _ CARPENTIER (A.). Note sur quelques végétaux à structure nai vée É des environs de Sainte-Marie-aux-Mines (Alsace as _ Dam (Lucien). Obtention d'une espèce nouvelle d’ Aanbbdélé- par l'action du climat marin . 225, 316, 357, ile de Varennes Doux Are Recherches rte Mardhaïtiéès : 34, 99, Du ps on), Notice sur l'œuvre scientifique du Phofoséèur Sac- | arao APE Fa is Durour (L). Notice sur Éniile Boudion à GuILLERMOND (A .). 4 ue observations sur ue igine Lie plastides dans les Phanérogam 401, _ JumeLre (Ausri: Le gènre Selerocarya N Madagascar. ae = MorxiarD (M). La galle de l’Aulax minor Hartig. “ Moreau (M. et Mme, Fernand), Les différentes ine niet de la. pr, Fe ui Ach. " ce eus ut La flore septentrionale de Madagaseäe et fa fre _. ù rue à aus trones d'arbres à Java. Fè AzLOoRGE (Pierre). Les associations végétales do. Vexin français. L 484, ; AUMIOT (J.). su trade de Res et de: perfectionnement 183, : Rev vue dant travaux se Salééhlolsgié végbtäle” DE La Vaurx Éane) et tire (Pierre). Adjonctions. à la flore % foss di JaHanDiEez (Emile), Les Enphorbes Cactoïdes. du nord-ouest de l'Afrique 4 Lara (Mile Denise). Etude de la variation des acides” organiques à ne | A bistas iroier. Le rythme seisonnien et le réveil d de sh ns” ...,04 L biose lye hénique chez le Solorina Saccata Ach. et le Solorina js ie a 571,694, 75 4 Fee närens. Recherches. ersoncopiques. sur des sucs végétaux : à as: fadighRs el tiques sur in partition 7 “Et Mirour: Emile We HAUDON