Db 80 Weddell, H. A. Chloris andina. 2. EXPEDITION DANS LES PARTIES CENTRALES DE L'AMERIQUE DU SUD, DE RIO-DE-JANEIRO A LIMA, ET DE LIMA AU PARA, EXÉCUTÉE PAR ORDRE DU GOUVERNEMENT FRANÇAIS PENDANT LES ANNÉES 1843 A 4847, SOUS LA DIRECTION DU COMTE FRANCIS DE CASTELNAU. OUVRAGE QUI A OBTENU UNE MÉDAILLE HORS LIGNE DE LA SOCIÉTÉ DE GÉOGRAPHIE. Au Dépôt des publications de la librairie de P. Bertrand , CHEZ MM. TREUTTEL ET WÜRTZ, A STRASBOURG. PARIS, — IMPRIMERIE DE L. MARTINET, RUE MIGNON y 4 CHLORIS ANDINA. ESSAI DUNE FLORE RÉGION ALPINE DES CORDILLERES L'AMÉRIQUE DU SUD H. A. WEDDELL, DOCTEUR EN MÉDECINE, MEMBRE DE LA COMMISSION SCIENTIFIQUE DE L'AMÉRIQUE DU SUD (EXPÉDITION CASTELNAU), AIDE DE BOTANIQUE ET ANCIEN VOYAGEUR NATURALISTE DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE DE PARIS, MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ PHILOMATIQUE, CHEVALIER DE LA LÉGION D'HONNEUR, ETC, ETC. TOME DEUXIEME. Primo intuitu distinguit sepius exercitatus Botanicus plantas Africas, Asiæ, Americæ Alpiumque, sed non facile diceret ipse ex qua nota. Nescio quæ facies torva, sicca, obscura AFRIS; qui superba, exaltata ASIATICIS; qua læta, glabra AwERICIS; que coarctata, indurata ALPINIS ? (LiNN., Philosoph. botan.) 1896, PARIS, CHEZ P. BERTRAND, LIBRAIRE-ÉDITEUR , RUE DE L'ARBRE-SEC, 22. 1851. Habitus, uti in quadrupedibus distinguit feras a pecoribus, quamvis dentes non inspicerentur, sic etiam in plantis... (Lixw., Philosoph botan.) CHLORIS ANDINA. Facillima plantarum dignotio per characteres essentiales acquiritur, (LiNN., Philosoph. botan.) On». II. CALYCERE/E. Cazvcerez R. Brown, in Trans. Linn. Soc., XII, 132; DC., Prodr., V, 1; Remy, in Gay FI. chil., IIT, 246. — Boorne æ Cassin., in Journ. phys., ann. 1816, et Opusc. phys., I, p. 344 et seq. Les plantes qui constituent cette petite famille, classées d'abord parmi les Composées, furent ensuite réparties entre les Composées et les Dipsacées. Un peu plus tard, Robert Brown et Cassini, ayant entrepris presque simultanément leur étude, démontrérent qu'elles devaient constituer une famille nouvelle, exactement. intermédiaire entre celles-ci et celles-là, tenant aux Composées par ses éta- mines monadelphes ainsi que par la nervation de la corolle, et aux Dipsacées par sa graine pendante et munie d'un abondant albumen. Le groupe est exclusivementaméricain et comprend aujourd'hui une quinzaine d’espécesdistribuées en quatre genres, dont un seul (Acicarpha Juss.) s'est montré jusqu'ici étranger à la Flore de l'Amé- rique occidentale ; tous les autres ont des représentants dans la région alpine des Andes, à laquelle l'un d'eux (Gamocarpha) est méme particulier. Les espéces vonten diminuant assez brusquement de nombre du sud au nord, si bien que, assez fréquentes au Chili, elles deviennent trés rares en Bolivie et au Pérou, et sont tout à fait inconnues dans la Nouvelle-Grenade. CONSPECTUS GENERUM. Lobi calycini in floribus quibusdam demum elongati indurati et corniformes. . . . CALYCERA. Lobi calycini nunquam corniformes. Paleæ receptaculi libere. Folia nunquam integra. ... . . . . . . . . . dede ROOPIS. Paleæ receptaculi inter se concret: alveolasque irregulares amplectentes. Herba IEEE UE IS PTT UNDIS (I Eo ed Me qo. es GAMOCARPHA. I. CALYCERA. Calycera Cavan., Icon., IV, 34; Rich., in Mém. Mus., VI, 77, t. X ; Cass., Opusc., M, 353; DC., Prodr., V, 2; Remy, in Gay Fl. chil., HT, 251. Oss. — Ce genre, qui a donnéson nom à la famille, est caractérisé par la présence, dans un méme capitule, de deux sortes de fleurs, les unes à dents calycinales développées aprèsla floraison enlongues épines acérées, les autres dépourvues de ce caractère et ne différant en rien d'essentiel de celles des genres suivants. — CHLORIS ANDINA. 1. CALYCERA PULVINATA. (PI. 43,B.). C. acaulis ; foliis rosulatis, ellipticis obovatisve, longe petiolatis, inæqualiter serratis vel crenato-serratis ; capitulis pluribus, dense glomeratis sessilibusque ; involucro cam- panulato, longitudine florum. C. pulvinata Remy, in Ann. sc.nat., VI, 352. Rhizome ligneux, à rameaux gréles, nus et terminés chacun par une rosette florifere. Feuilles appliquées sur le sol, longues de 9 à 5 centimètres avec le pétiole, le limbe lui-même en ayant rare- ment plus de 1 à 2, sur une largeur de 5 à 10 millimètres, coriaces après la dessiccation. Capitules au nombre quelquefois de plus de vingt, sessiles au milieu de la rosette et y formant une sorte de coussin trés dense. Involucre gamophylle, campanulé, à 5-7 lobes irréguliers, ordinairement ovales et obtus, devenant enfin coriaces et parcheminés. Fleurs toutes hermaphrodites, séparées par des bractées linéaires ou lancéolées ; calyce à cinq dents triangulaires et ne subissant aucun changement dans quelques fleurs, mais se développant dans d'autres en épines robustes et acérées. Corolle à lobe renflé supérieurement, s'allongeant d'une manière sensible aprés l'épanouissement. Achaines de deux sortes : les uns oblongs, à cinq cótes égales, couronnés par 5 petites dents triangulaires aigués ; les autres obconiques et surmontés de 3 à 5 épines de longueur variable et de couleur blanchátre qui s'elévent souvent beaucoup au-dessus de la surface du capitule. Fleurs blanches. — Mars. Hab. Pérou! : Hautes Cordillères de la province de Cuzco (Gay). — Boris : province de Carangas!, sur le grand plateau des Andes (d'Orbigny). EXPLICATION DES FIGURES. Fig. 4 : partie du rhizome et deux rosettes (l'une florifère, l'autre fructifere), de grandeur naturelle; — f. 2 : capitule fructifère isolé; — f. 3 : fleur au moment de l'épanouissement ; — f. 4 : corolle fendue, pour exposer les éta- mines ; — f. 5 : fleur beaucoup plus avancée ; le point d'insertion de la corolles'y trouve rewarquabladtent ex haha et la forme et les dimensions de celle-ci sensiblement modifiées ; — f. 6 : petite portion de la surface P pen - tacle d'un capitule fructifère portant trois achaines de formes diverses et autant de bractées; un des ner est surmonté d'une corolle desséchée ; — f. 7 : coupe verticale d'un achaine. 9. CALYCERA ERYNG10OIDES. (Pl. 43, A.) de caule a basi laxe dichotomo-ramoso, glabro, pedunculis superne parce lanatis ; foliis oblongis lanceolatisve, petiolatis, integris aut obsolete et inæqualiter crenato-dentatis ; capitulis solitariis ; involucro fere plano, floribus multo longiore , C. eryngioides Remy, l. c., 254. Plante annuelle, haute de 2 à ^ décimètres. Tige flexueuse, ainsi que les rameaux qui sont espacé plus ou moins étalés, un peu anguleux et trés lisses. Feuilles opposées, ou les su feti : ib distantes, longues de 2 à ^ centimètres, avec le pétiole qui est Eo Maius plus de $ = a d Capitules rappelant assez exactement ceux d'un Eryngium, les inférieurs sr qe , i ied angles de la dichotomie, les supérieurs ordinairement sessiles. Involucre foliacé Pise : a Pe. o ug Bc formant autour du capitule une large collerette foliacée à cinq X MUN pes pos : Ni uit es "s dpa dans leur moitié inférieure. Bractées florales et "Beurs cupi UNA à Fr , ainsi que les achaines, si ce n’est que les épines (ordinaire- pas sultant de la transformation des lobes calycinaux de certaines fleurs s re plus allongées (quelques-unes d'entre elles ayant jusqu'à 3 centimètres), et em io we: S), € ' les dents qui couronne itsi i nt les fruits inermes sont obtuses et scarieuses, les vallécules de ceux-ci prés dans leur fond quelques petites épines courbes. pem nou Hab. Cum : parties élevées des Cordilléres de la province de Santiago ! (Gay) " 60 : (Quay). CALYCEREÆ. 1 EXPLICATION DES FIGURES. Fig. 4 : partie d'un individu florifère, de grandeur naturelle; — f. 2: quelques fleurs avec leurs bractées ; — f. 3 : fleur isolée, dont la corolle a été fendue et étalée, pour montrer les étamines et les corps glanduleux qui en occupent le tube ; f. 4 : achaine, dans lequel trois des dents du calyce se sont développées en épines, et corolle desséchée ; — f. 5 : graine. 3*'. CALYCERA CAVANILLESII. C. glaberrima; caule simplici, scapiformi, fistuloso, fere nudo ; foliis radicalibus lan- ceolatis, acutis, semipinnatifidis, longissime petiolatis; capitulis solitariis, maximis; involucro polyphyllo, foliolis linearibus. C. Cavanillesii Rich. , in Mém. Mus., VI, 77, t. 40 ; DC., l. c.; Remy, 1. c. — C. herbacea Cav.,l. c.,t. 358. Hab. Cuna : Cordillères de Santiago. II. BOOPIS. Boopis Juss., in Ann. Mus., II, 350; Cass., Opusc., M, 355; DC., Prodr., V, 2; Remy, in Gay Fl. chil., Ml, 250. — Leucocera Turezan., in Bot. Zeit., XXXI, 712; Walp., Ann. bot., IT, 807. A. Boopis scaPIGERA. (Pl. hh, A.) B. perennis, glabra; rhizomate crasso et haud raro superne valde incrassato seu na- piformi; caulibus subnullis aut scapiformibus; foliis radicalibus rosulatis, longe petio- latis, limbo oblongo vel spathulato semipinnatifido. B. scapigera Remy, l. c. B: foliis ovatis obovatisve, apice paucidentatis ; caulibus floriferis nunc scaposis mono- cephalis, nunc corymboso-ramosis oligo-cephalis. Calycera ventosa Meyen, Reise um die Erde, 1, 256 ; Wlprs., in Nov. Act. Acad. Cæsar. Leop. Carol., XIX suppl. I, 254, et Repert., VI, 87; Remy, l. c., 256. Plante offrant beaucoup de variations dans le port selon que les tiges ou hampes florales sont plus ou moins développées. Le nombre de celles-ci, lorsqu'elles sont simples (ce qui est le cas ordinaire), varie également beaucoup, et il est souvent si considérable, que les capitules, pressés ensemble, for- ment un bouquet de prés d'un décimètre de largeur, la partie supérieure du rhizome se développant en proportion. Feuilles à limbe long de 1 à 2 centimètres, muni de chaque côté, dans le type, de 4 ou 5 lobes obtus, les caulinaires (au nombre de 1 à 3 sur chaque hampe) courtement pétiolées ou méme presque sessiles. Hampes nulles, les capitules étant alors tout à fait radicaux, ou longues de 1 à 5 centimètres, fasciculées, épaisses et souvent claviformes, fistuleuses, tout à fait nues inférieure- ment, terminées chacune par un seul capitule de 1 à 2 centimétres de largeur. Involucre composé de ^ à 8 folioles inégales, ovales, obtuses, soudées à la base. Lobes de la corolle obtus et un peu en capu- chon. Tube de la corolle s'allongeant plus ou moins durant la floraison. Achaines obconiques, tron- qués, larges quelquefois de 4 ou méme de 25 millimètres, de consistance subéreuse, munis de cinq cótes ou angles trés saillants et obtus. — Décembre-Janvier. Hab. Cu : fentes des rochers, pâturages humides et bords des ruisseaux, dans les parties élevées des Cordilléres de la province de Coquimbo, de Colchagua (Gay) et de Santiago (Meyen). CHLORIS ANDINA. EXPLICATION DES FIGURESe . " $^ lle fendue et ouverte, pour mon- ; EINE ps lle: —f. 2 : fleur ; — f. 3 : coro Fis. 4 : individu florifère, de grandeur naturelle ; t dans le tube irer la forme de ses lobes ^ pour exposer les étamines et les petits] corps glanduleux i alternen s organes; — f. 4 : achaine ; — f. 5 : coupe verlicale de l'achaine; — f. 6 : ovule. Oss. — Il y a dans l'herbier de M. Cl. Gay deux échantillons de B. scapigera qui se rapportent on ; a ventosa, M. Remy ne ne peut mieux à la description que Meyen et Walpers donnent de leur a rne Ÿ gres E parait les avoir vus qu'aprés la publication de son travail, sans quoi il n'eùt sans doute p 1 de les citer. avec ce 3'. Boopis LEUCANTHEMA. B. annua; caule scorpioideo-ramoso , ramis pedunculisque lanato-pubescentibus ; foliis petiolatis, pinnatifidis, linearibus. B. leucanthema Popp. mscr.; Less. in Linnæa, ann. 1831, p. 259; Popp. et Endl., l. c.; Remy, l. c. Plante de 4 à 2 décimétres, à racine gréle. Tige dressée, rameuse dés la base, feuillue, plus poilue supérieurement qu'à sa base. Feuilles longues de 2 à 3 centimétres, glabres, à laciniures aigués ou un peu obtuses. Capitules petits, solitaires à l'extrémité des rameaux. Involucre multifide, à folioles inégales, linéaires, aiguës. Corolles à 4 divisions. Achaines à quatre côtes trés saillantes et aiguës.— Décembre. Hab, Cmi : prés alpins de la Cordillére d'Antuco, province de la Concepcion (Pæppig, Gay). IIl. GAMOCARPHA. Gamocarpha DC., Prodr., V, 2; Remy, in Gay Fl. chil., I, 247.— Boopidis spec. Less., in Linnæa, ann. 1831, p. 258; Pœpp. et Endl., Nov. gen. et sp., 1, 21. GamocaRPHA Pogppricir. (Pl. 44, D.) G. acaulis, surculosa, glaberrima ; foliis spathulatis, integerrimis, quam scapi bre- vioribus. G. Poeppigii DC.,1. c.; Remy, l. c. — Boopis alpina Less., l. c., Poepp. et Endl.,1. c., tab. 33. Plante vivace, à souche ligneuse, épaisse, cylindrique, noirâtre, émettant supérieurement une ro- sette florifère et un ou plusieurs rejets plus ou moins allongés, mais dépassant rarement 1 décimétre, nus et terminés chacun par une rosette stérile. Feuilles longues de 15 à 25 millimètres, avec leur pétiole, un peu apiculées, coriaces après la dessiccation. Hampes au nombre de 1 à 3, hautes de 3 à 10 centimètres, complétement nues ou munies de 1 ou 2 bractées au voisinage du capitule, plus ou moins épaissies vers leur sommet. Capitule de la grosseur d'une noisette ; involucre composé d'un nombre variable de bractées disposées sur un ou deux rangs, obtuses ou' un peu aiguës. — Janvier-Février. Hab. Cuux : province de la Concepcion, dans les parties les plus élevées des Cordillères d'Antuco (Pceppig), ainsi qu'auprès du sommet de la Cordillére de Talcarégué ! (prov. de Colchagua), sur le trachyte basaltique, ou il est commun (Gay). ; EXPLICATION DES FIGURES. Fig. 4 : individu florifère, de grandeur AE dr naturelle; — : i $ £ | , deg anat elle; — f. 9: portion du réceptacle avec les bractées soudé séparent les fleurs ; — f. 3 : fleur isolée accompagnée d'une br exposer le faisceau staminal;— f. 5 : coupe verticale de l'ovair es qui actée linéaire libre; — f. 4 : corolle fendue, pour B. LOBELIACE.E. 9 On». lll. LOBELIACE/E. La région occidentale de l'Amérique du Sud revendique dans cette belle famille une dizaine de genres, parmi lesquels il en est quatre qui se montrent dans la région alpine des Andes, deux d'entre eux (Lysipoma et /thizocephalum) étant méme particuliers aux hautes Cordilléres. Quelques Sipho- campylus et plusieurs Centropogon sont fréquents dans la région alpestre, mais il n'est pas à ma con- naissance qu'on en ait observé à une élévation supérieure. CONSPECTUS GENERUM. Ovarium biloculare. Corolla dorso non aut vix fissa, lobis subæqualibus parum apertis, lobis intus papillosis. Fructus dehiscens. Herb: acaules, foliis rosulatis. RnrzocEPHALUM. lobis glabris. Fructus indehiscens. Herbæ repentes. . . . . C20 y DRATDE Corolla dorso fissa, bilabiata s. lobis valde inaequalibus, duobus superiori- bus multo minoribus. Capsula apice valvis 2 septiferis dehiscens. . . LOBELIA., Ovarium uniloculare. Herbæ pusille, sepe cæspitosæ. . .......... LYSIPOMA. ier : I. PRATIA. Pratia Gaudich. Bot. voy. Uran., 456; Alph. DC., Prodr., VII, 340; Remy, in Gay Fl. chil., IV, 320. Ogs. — Le caractère essentiel de ce genre se trouve dans son fruit biloculaire indéhiscent. Dans l'herbier, ce dernier caractère est souvent difficile à apprécier, mais à son défaut, on peut, je crois, se fier, pour reconnaitre les plantes de ce petit groupe, à leur fruit, puisque l'on n'en connait aucune, en Amérique du moins, qui ne soit rampante; la forme de la corolle permettant d'ailleurs de les distinguer sans difficulté des Lobelia. L'espèce la plus anciennement connue (P. repens) a été rencontrée dans les iles Malouines, puis retrouvée sur plusieurs points de la région australe du continent amé- ricain, où l'on en connait aujourd'hui quatre. Trois autres se sont présentées isolément, dans la Nouvelle-Zélande, les iles Auckland et l'Australie: en tout sept espèces, auxquelles je vais en ajouter trois nouvelles recueillies dans les parties les plus élevées des Andes, montagnes sur lesquelles on peut voir que les plantes de ce genre s'avancent jusque sous l'équateur. Le péricarpe des Prata est tantót charnu et tantót membraneux ; quand les espéces auront été plus complétement étudiées, peut être pourra-t-on se servir utilement de ces caractères pour sectionner le genre. Il. PRATIA REPENS. P. glaberrima ; caulibus ramisque repentibus ; foliis subcordato-orbiculatis ovatisve, sinuato-dentatis vel subintegris; pedunculis crassis, petiolos (limbo longiores) fere æquantibus ; lobis calycinis ovatis, acutis, ovario paullo brevioribus ; corollæ laciniis circiter longitudine tubi aut eo vix brevioribus. P. repens Gaudich., in Ann. sc. nat., 4° sér., V, 103 et Voy. Uran., 456, t. 79; Alph. DC., Prodr., VII, 340 ; Hook. fil., Fl. antarct., I, 42. Tiges longues de 5 à15 centimètres, portant de distance en distance des rosettes peu fournies. Feuilles assez longuement pétiolées, à limbe, large de 5 à 12 millimètres. Pédoncules florifères égalant quel- quefois en longueur les pétioles, mais ordinairement un peu plus courts, s'allongeant souvent après la floraison. Corolle longue de 6 à 8 millimètres, à tube plus ou moins évasé. CHLORIS ANDINA. II. (Décembre 1857.) 2 CHLORIS ANDINA. . — Bouvie : pelouses un peu mare (Wedd.).— Cau : Cordilléres des 10 Hab. Éouareur : sur le Cotopaxi ! (Remy) de La Paz, à la hauteur de 4600 mètres M. Remy). Opss. — Cette espèce et la suivante appartiennent également à la Flore des terre cageuses de la Lancha, aux environs provinces méridionales (d'aprés s magellaniques. 9. PRATIA LONGIFLORA. P. glaberrima; caule breviusculo, repente, subsimplici; foliis paucis, Maie n integerrimis vel obsolete sinuatis, carnosis, longe petiolatis; pedicellis fere terminalibus, folio æquilongis, ebracteatis; lobis calycinis ovalis, acutis ; corollæ laciniis tubo ter brevioribus. P. longiflora Hook. fil.,1.c., 325; Wlprs., Repert., VI, 375. Hav. Citt : Cordillères de la province de Colchagua (Bridges). 3. PRATIA OLIGOPHYLLA + (PI. A5, B.) P. pusilla, glaberrima; caulibus repentibus, vix ramosis, parce foliosis; foliis ovato- ellipticis, obtusis, integerrimis, longe petiolatis; pedicellis axillaribus, fructiferis quam petioli longioribus; lobis calycinis triangularibus, acutis, ovario brevioribus; corollæ laciniis dimidio tubo circiter :equilongis. Tiges de quelques centimètres de longueur, à entre-noeuds longs de 8 à 10 millimètres, souvent tout à fait nues à l'époque de la maturité des fruits. Feuilles peu nombreuses, écartées, à limbe long de 3 à 5 millimètres et ordinairement une ou deux fois plus court que le pétiole. Fleurs un peu rou- geatres, longues de plus d'un centimètre et demi avec l'ovaire qui est plus court que son pédicelle. Celui-ci s'allonge sensiblement aprés la floraison et s'épaissit un peu au-dessous du fruit dont la longueur est invariablement plus petite que celle de son support. Hab. Pérou : pelouses un peu marécageuses des punas, dans la Cordillere de Tacora!, notamment au voisinage de la métairie de Chunlunquaiani, à la hauteur de 4000 mètres (Wedd.). — Borve : Cordillères du départe- ment de La Paz! (Mandon). | EXPLICATION DES FIGURES, E 1 xn florifère de grandeur naturelle; — f. 2 : fleur, feuille et petite partie de la tige, grossies : — f. 3 : partie supérieure de la colonne staminale; — f. 4 : partie supérieure des deux anthères inférieures, vues par leur face interne; — f. 5 : partie supérieure du style; — f. 6 : fruit; — f. 7 : coupe transversale du fruit très grossi; — f. 8: graine ; — f. 9 : coupe verticale d'une graine; — f. 40 : embrvon, ^. PRATIA SUBSESSILIS. + P. glaberrima, pusilla; caulibus ramisque repentibus; foliis numerosis, in apice ramulorum subfasciculatis, ovalis, obtusis, integerrimis, longe petiolatis ; pedunculis axillaribus vel subterminalibus, quam petioli multoties brevioribus; lobis calycinis trian- gularibus, acutis; corollæ laciniis dimidio tubo vix æquilongis gis. Tiges grêles, presque nues, assez rameuses, longues de 2 ainsi que les rameaux. Feuilles trés petites, leur limbe, que le pétiole, ayant rarement plus de 4 millimétres, et s d'environ un centimétre, en y comprenant l'ovaire — Décembre-janvier. à ^ centimètres, feuillées à leur extrémité, qui est ordinairement beaucoup plus court ouvent à peine 2, Fleurs blanches, longues. portées sur des pédoneules de 1 à 9 millimètres. LOBELIACEÆ. 11 Hab. Bonis : pelouses un peu marécageuses et bords des ruisseaux, dans les punas de la province de Cinli!, à la hauteur de 3500 mètres (Wedd.). 9. PRATIA GLANDULIFERA. (Pl. 45, A.) P. glaberrima; caulibus ramisque repentibus ; foliis ellipticis, obtusis vel subemargi- natis, longe petiolatis, paucierenatis ; pedunculis quam petioli brevioribus; lobis caly- cinis oblongo-lanceolatis, longitudinis ovarii; corollæ laciniis dimidio tubo circiter æquilongis. Lysipoma glanduliferum Schldl., in sched. pl. exsicc. Lechl. Tiges longues de 4 à 10 centimètres, succulentes, annelées, émettant cà et là une forte ra- dicule, revétues vers leur extrémité des restes squamiformes et imbriqués des pétioles. Feuilles nombreuses et trés rapprochées à l'extrémité des tiges et des rameaux, à limbe beaucoup plus court que le pétiole, oblong ou quelquefois un peu arrondi, long de 4 à 8 millimètres, muni, de chaque cóté, de deux ou trois grosses crénelures séparées par un angle rentrant au fond duquel on observe un petit renflement glanduleux. Fleurs en trés petit nombre, axillaires, à corolle blanche (?) longues d'environ 1 centimètre. — Juillet. Hab. Pérou : parties les plus élevées de la Cordillére de Tabina, dans la province de Carabaya ! (Lechler, exsicc. , n. 2076). EXPLICATION DES FIGURES, F. 4 : partie d'un individu florifère de grandeur naturelle; — f. 2 : feuille grossie; — f. 3 : fleur; — f. 4: une des anthéres inférieures; — f. 5 : coupe transversale de l'ovaire. N. B. — La plante décrite dans le Prodromus, sous le nom de P.? boliviensis, appartient au genre Lobelia, ainsi que j'ai pu m'en convaincre par l'examen d'un échantillon que l auteur de l'espéce a bien voulu mettre à ma disposition. I. RHIZOCEPHALUM. + Calyx superus, limbo 5-partito, laciniis lineari-lanceolatis æqualibus. Corolla calyce interdum multoties longior, tubo gracili superne parum ampliato, limbo 3-lobato lobis triangulari-lanceolatis subæqualibus. Stamina filamentis connatis inferneque cum corollæ tubo etiam concretis ; antheris duabus inferioribus setis crassis solitariis aliisque brevioribus tenuioribusque apice instructis. Stigma bilobum. Ovarium inferum, inferne biloculare, superne uniloculare, vix polyspermum. Fructus capsularis?-—Herbæ andicole , biennes?; radiculis crassis; foliis rosulutis, sepius linearibus lanceolatisve, pedicellis radicalibus quam folia multo brevioribus; floribus albidis pictis rubentibusve. Ogs. — Les plantes réunies dans ce genre ont un port particulier qui permet de les reconnaitre à premiére vue; elles sont en outre bien nettement caractérisées par la forme de leur placenta qui n’oc- cupe que la moitié inférieure de l'ovaire, la partie supérieure de cet organe étant uniloculaire. Quant à la déhiscence du fruit, il m'est impossible d'en parler, aucun de mes échantillons ne m'en ayant fourni à cet état. M. de Schlechtendal rapporte une espèce avec doute au genre /sotoma dans lequel il lui fait constituer provisoirement une section particuliére sous le nom de Rhizocephalum. C'est également, comme on sait, au genre Zsotoma (sect. Solenanthis) que M. de Candolle a rapporté le Zobelia longi- flora des Antilles, et je dois dire que cette plante a plus d'un point de ressemblance avec les Rhizoce- phalum ; n'ayant pu, cependant, m'assurer que ces plantes fassent réellement congénéres, j'ai pré- 12 CHLORIS ANDINA. féré donner au nouveau groupe le nom proposé par M. de Schlechtendal, celui d' Hippobroma n'ayant d'ailleurs, à ce qu'il semble, été employé par Don que gràce à quelque malentendu (1), et celui de Solenanthis ayant un peu trop de ressemblance avec un autre nom générique déjà employé. Le nombre des espèces de Rhizocephalum connues jusqu'ici ne me semble pas s'élever à plus de deux, mais l'une de celles-ci est si polymorphe, que je ne doute pas que par la suite quelques bota- nistes ne soient tentés de la morceler. 1. RuizockEPHALUM CANDOLLII. R. surculis destitutum ; foliis lanceolatis linearibusve, integris aut magis minusve sinuato- vel subpinnatifido-dentatis; lobis calycinis linearibus, corolla intus villosa multoties brevioribus. « laciniatum : foliis lineari-spathulatis, irregulariter pinnatifidis, lobis obtusis integris dentatisve, pilosiusculis; corollis sæpius vix sesquicentimetralibus, extus pedicel- lisque glabris, quam folia brevioribus. Lysipoma laciniatum Alph. DC., Prodr., VII, 349. € vulgare : foliis lineari-lanceolatis spathulatisve, rarius oblongis, sinuato-dentatis aut fere integris, supra parce breviterque pilosulis vel omnino glabris, quam folia bre- vioribus; corollis sæpius bicentimetralibus extus pedicellisque glabris. Isotoma? fasciculata Schldl., in sched. pl. peruv. exsiec. Lechl. y pubescens : foliis oblongo-lanceolatis, integerrimis, utrinque pedicellis calycibus co- rollisque (subbicentimetralibus) undique pubescentibus. à ciliatum : foliis linearibus, quam corollæ interdum longissime brevioribus, retrorsum ciliolatis, ceterum pedicellis floribusque (saltem extus) glaberrimis. Plante cespiteuse ou à rosettes solitaires. Racine consistant en un faisceau de radicules souvent très fortes et longues de plusieurs centimètres. Feuilles plus ou moins etalées, de longueur trés variable, (2 à 6 centimètres), mais ordinairement plus longues que les fleurs dans les variétés «, 6 et y, plus courtes qu'elles, au contraire, dans la var. à, larges de 1 à 7 millimètres, aiguës ou obtuses, à limbe se confondant graduellement avec le pétiole qui est membraneux à la base et engainant. Fleurs rare- ment solitaires dans la rosette, le plus souvent au nombre de 3 à 5, portées sur des pédicelles de 3 à 15 millimètres. Corolle variant en longueur de 12 à 40 millimètres, les divisions du limbe, qui sont toujours plus ou moins papilleuses en dedans, n'en ayant guére que trois ou quatre. Hab. NocverLE-GnesApE : Paramo de Usaguin (B et y), dans la province de Bogota! (Goudot). — Pérov : Cordil- léres des provinces de Cuzco! et de Carabaya ! (8 et 3, (Gay, Lechler, exsicc., n. 1956, Wedd.).—Bouvir ! : parties les plus élevées des Cordilléres des départements de La Paz! de Chuquisaca ! et de Cochabamba (a et G)!, dans les fentes des rochers et les pelouses humides ou marécageuses (Pentland, Mandon, Wedd.). Oss. — J'ai eu à ma disposition un si grand nombre d'échantillons de cette curieuse espèce que je n'ai aucune crainte de m'étre trompé en réunissant, sous un seul chef, les différentes formes qu'elle m'a présentées, suffisamment expliquées d'ailleurs par la variété de ses habitats. — M. A. de Can- dolle en me communiquant, avec sa libéralité accoutumée, un échantillon de son Zysipoma laciniatum, m'a permis aussi d'y rattacher cette plante, et, si l’on se reporte aux caractères du genre Rhizoce- - (1) Le nom vulgaire du Lobelia longiflora est Reventa-cavallo, c'est-à-dire : « Crève-cheval, » et non : Preventa cavallo (ainsi que l'écrit Kunth), mots qui ne me paraissent avoir aucun sens, LOBELIACE E. 13 phalum, on ne sera nullement étonné qu'il Vait placée tout d'abord parmi les Zjsipoma; il a suffi, pour cela, que la coupe qu'il a faite de l'ovaire ait porté au-dessus de sa partie moyenne, où cet or- cane est en effet uniloculaire, comme dans le petit groupe établi par Kunth. EXPLICATION DES FIGURES, F. 4et 1 bis: individus floriferes, de grandeur naturelle, des variété $ et y; — f. 2: fleur; — f. 3 : colonne staminale et partie inférieure du tube de la corolle, avec laquelle ce tube est conné ; — f. 4: partie supérieure des deux anthéres inférieures ; — f. 5 : partie supérieure du style; — f. 6 : fruit, avant sa maturité complète ; — f. 7 : le méme divisé verticalement par une coupe perpendiculaire à la cloison ; le placenta fletri n'a plus le volume qu'il offrait dans l'ovaire; — f. 8 : coupe transversale de l'ovaire, faite au-dessous de sa partie moyenne; — f. 9 : graine ; — f. 10 : coupe transversale de la graine. 9, Rn rzoCEPHALUM PUMILUM. + R. glaberrimum, nonnunquam surculiferum ; foliis linearibus, obtusis, integerrimis: floribus cum pedicello folia - longitudine æquantibus; lobis calycinis triangularibus ; corolla sub-8-millimetrali, lobis intus glabris. Rhizome court, assez épais, muni de fortes radicules et émettant quelquefois au-dessous de l'ori- gine des feuilles un stolon linéaire et nu. Rosette large de 2 centimètres, composée de 7 à 8 feuilles exactement linéaires, longues de 10 à 22 millimétres et presque fasciculées. Fleur unique dans tous mes échantillons, naissant à l'aisselle de l'une des feuilles extérieures du fascicule, portée sur un pé- dicelle de 5 millimètres. Corolle longue de 7 à 9 millimètres, infundibuliforme, à tube une fois plus long que les lobes qui sont blanes et ornés de nombreuses marbrures purpurines. Hab, Boivie ! : Cordillères du département de La Paz (Mandon). III. LOBELIA. Lobeliæ spec. Linn., Spec., 1317; Aphl. DC., Prodr. VIT, 357. Ons. — Les Lobelia 'croissent abondamment dans les parties chaudes de presque toutes les parties du monde, mais elles deviennent rares ou manquent méme complétement dans les parties tempérées et froides, aussi n'en trouvons-nous qu'un bien petit nombre dans la région alpine des Cordillères ; dans la région alpestre, par contre, elles sont encore assez fréquentes. 1. LonEL1A. NANA. (PI. 46, A.) L. sepissime stolonifera; caule abbreviato, simplice vel ramoso, ramis prostratis stolonibusque laxe foliatis; foliis spathulatis, obtusis vel apice rotundatis, petiolatis, in- tegris aut sæpius obsolete sinuato-denticulatis, glabris, petiolo crasse ciliolato vel fere olabrato; pedunculis subradicalibus, quam folia ut plurimum longioribus; lobis calycinis linearibus, tubi corollini dimidio circiter æquilongis. L. nana H.B.K., Nov. gen. et sp., VT, 317, t. 272; Alph. DC., Prodr., VH, 379.— Pratia? boli- viensis Alph. DC., l. c. 340. & flagelliformis : caulibus stolonibus et pedunculis multo longioribus quam in typo. Plante variant beaucoup pour la taille, selon les localités et, en particulier, selon l'élévation du lieu où elle croit, Feuilles rassemblées la plupart en rosette, dans le type, les autres plus ou moins espa- cées sur les stolons (ordinairement en petit nombre) qui en partent, longues de 5 à 15 millimètres, avec 4h CHLORIS ANDINA. iours ies inférieurement de le pétiole, sur une largeur de 2 à 5, membraneuses, presque ul Menos cal "i quelques cils courts et épais, et portant assez souvent un petit auricule pk d nih C ti idila leur point d'insertion, trés glabres du reste. Fleurs bleues, "——— p! is s s dip ghi méme, dans le type alpin, et souvent solitaires. Pédoncules de longueur us E ae “pra aussi longs que les feuilles, tantôt les dépassant de beaucoup. Lobes du calice longs € € mètres, d'un quart ou de moitié plus courts que le tube de la corolle. 5o] [ S h £ t pe Hab. Pérou ! : Cordillères du département de Cuzco (Gay). — Boris : regions alpestre et alpine des départ ments de Cochabamba ! (Wedd.) et de La Paz ? (Pentland). F a ) on) 0e M » Oss. — La seule localité indiquée pour cette plante, par Kunth, dans le Nova genera et species, est le Mexique. EXPLICATION DES FIGURES. A air al: PA ifs Hi: cf da: : — f. 4 : ovaire, calice F. 4 : individu florifère de grandeur naturelle ; f. 2 : feuille; — f..3 :-corolle ; — f. 4 , calice, étamines et stigmate ; — f. 5 : colonne staminale ; — f. 6 : partie supérieure du style; — f. 7 : ovaire surmonté du style; — f. 8 : capsule et calice persistant ; — f. 9 : graine; — f. 10 : diagramme bs la fleur ; les rapports entre celle-ci et l'axe changent au moment de la floraison, par suite de la torsion du pédicelle. 2. LOBELIA SUBPUBERA T. L. laxe cæspitosa ; caulibus ramosis, inferne nudis prostratis glabratisque, denique adscendentibus foliiferis et puberulis ; foliis inferioribus spathulatis petiolatisque, supe- rioribus lanceolatis, sessilibus, inæqualiter denticulatis , glabris puberulisve; floribus racemosis, racemo bi-tri-floro, pedunculis quam bracteæ suffulcientes brevioribus ; lobis calycinis linearibus, tubo corollino vix brevioribus, puberulis. Plante dont le port rappelle un peu celui de notre Veronica officinalis, mais dont les dimensions sont à peu prés les mémes que celles de l'espéce précédente, dont elle se distingue, au premier abord, par ses fleurs disposées en grappe courte et à pédoncules plus courts qu'elles et que les bractées ou feuilles à l'aisselle desquelles elles naissent, ainsi que parla plus grande longueur absolue {4 mm.? et relative des lobes du calice, enfin par la pubescence finequirevét plusieurs de ses parties.— A vril-Mai. Hab. Équareur : sur les escarpements du mont Cotopaxi!, à la hauteur de 3950 mètres ( Jameson, exsicc., ann. 1857, n. 463). 9. LOBELIA MODESTA +, L. laxe cæspitosa ; caulibus ramisque subabbreviatis, diffusis prostratisve, lignescen- tibus; foliis oblongis, obtusiusculis, obtuse angulatis vel subintegris, crassis, breviter petiolatis; pedunculis unifloris, axillaribus, quam flores brevioribus; lobis c alycinis linearibus, acutis, tubi corollæ dimidiam parte m longitudine æquantibus. Port d'une Violette. Tiges et rameaux élalés, noueux à la base, longs de 1 à l'échantillon que j'ai sous les yeux. Feuilles rapprochées, geur de 2à ^, presque entiéres ou munies, plus souvent, obtus et distants, trés coriaces après la dessiccation. sions spatulées, de couleur bleue. — Décembre. 2 centimètres, dans longues de 8 à 10 millimètres, sur une lar- sur chaque côté, de 1 à 3 dents ou angles Corolle longue d’un centimètre, à grandes divi- Hab. NovvgLLE-GnzNapE : paramo de S. Urban | : | dans la province de Pamplona, h. 3250 m. ( exsicc,, n. 1347). Funck et Schlim, LOBELIACEÆ. 15 IV. LYSIPOMA. Lysipoma H.B.K., Nov. gen. et sp., I, 318. — Lysipoma Alph. DC., Prodr., VIT, 349. —Lobeli:e spec. Reem. et Sch. Oss. — Ce genre forme, pour M. Alph.de Candolle, une tribu particulière de la famille des Lobélia- cées, caractérisée par son ovaire uniloculaire et le mode de déhiscence de la capsule dont toute la partie supérieure, c'est-à-dire celle que l'on peut. supposer formée aux dépens des feuilles carpel- laires, s'enléve comme l'opercule d'une urne de Mousse ou d'un fruit de Lecythis. Il serait intéressant d'examiner l'ovaire lorsqu'il est encore trés jeune, peut-être y trouverait-on la loge qui manque plus tard, mais dont il m'a semblé qu'il existait encore alors des traces. Toutes les espéces connues ont été observées dans les régions élevées des Andes équatoriales. Aucune n'a été rencontrée jusqu'ici au sud du Pérou. 4. LvsiPOMA ACAULE. L. acaule vel subacaule; foliis rosulatis, linearibus, obtusis, integerrimis, planius- culis, rigidis, basi nonnihil dilatatis et in dimidio aut parte quarta inferiore ciliatis; floribus cum pedicellis quam folia brevioribus ; lobis calycinis obtusis admodum inæ- qualibus ovarioque et corolla glabris. L. acaule H.B.K., Nov. gen. et spec., III, 321, t. 267, f. 2; Alph. DC., Prodr., VII, 349. — Lobelia androsacea Humb., Proleg., 39 ; Willd., in Rœm. et Schult. Syst., V, 41. Feuilles longues de 10 à 15 millimétres, sur une largeur de 4 à 2, formant des rosettes régulières, larges de 2 à 5 ; centimètres, qui rappellent assez exactement celles de certains Androsace. Fleurs en nombre variable dans chaque; rosette, souvent assez nombreuses, constamment plus courtes que les feuilles et remarquables par l'inégalité des divisions du calice, la plus grande dépassant d'un tiers en longueur et en largeur celles qui lui sont collatérales et celles-ci étant une fois plus longues que les deux autres. Corolle dépassant à peine de moitié les lobes du calice. Pédoncules s'allongeant notablement aprés la floraison. Hab. Équateur : Andes de Quito! , sur le Cotopaxi! etc., à la hauteur de 4100 mètres (Humb. et Bonpl., Remy). 2. LYSIPOMA SPHAGNOPHILUM. L. cæspitosum; caulibus brevibus, erectis, simplicibus aut parce ramosis, dense foliosis; foliis linearibus, obtusis, crassis, supra canaliculatis, basi vix dilatatis, toto margine minute retrorsum ciliatis; floribus (inclusis pedicellis) quam folia brevioribus; lobis calycinis valde inæqualibus. L. sphagnophilum Griseb., in sched. pl. péruv. exsicc. Lechl. Espéce voisine de la précédente, dont elle se distingue d'ailleurs assez sürement par ses dimen- sions plus petites (les rosettes floriféres étant à peine larges de 15 millimètres), par ses feuilles ciliées dans toute leur longueur, et enfin par la forme de son calice dont quatre lobes sont triangulaires et presque égaux entre eux, tandis que le cinquième est linéaire et prés d'une fois et demi plus long que les autres. Je n'ai pas vu la corolle. Hab. Pérou: prés de Sachapata, dans la province de Carabaya!, parmi les Sphagnum. (Lechler, exsicc., n. 2641 à 16 CHLORIS ANDINA. 3. Lysipoma MUSCOLDES. (Pl. 45,0.) bus aut subnullis; foliis parvis, approximatis L. dense cæspitosum; caulibus brev imbricatisque, linearibus, obtusiusculis, crassis, canaliculatis, ciliatis ; floribus inter æqualibus, sæpius acutius- folia subsessilibus eaque superantibus; lobis calycinis fere calis, dorso marginibusque ciliato-hispidis. L. muscoides Hook. fil., in Lond. journ. of bot., VI, 286, t. 9. À. Petite plante gazonnante, à tiges trés nombreuses, de 4 à 3 centimétres, revétues de la base au sommet de feuilles trés rapprochées et longues de 2 à 5 millimètres, sur une largeur de un å ou j de millimètre, coriaces après la dessiccation. Fleurs en partie cachées par les feuilles, longues de 2 à 5 mil- limètres, le calice et la corolle ayant une longueur à peu pres égale, et cette dernière dépassant, d'en- viron la moitié de sa longueur, les lobes ovales-triangulaires du premier. Hab. NovveLLe-GnExApE : lieux humides du paramo d'Usaguin ! dans la province de Bogota, ainsi qu'au voisinage de la limite inférieure des neiges perpétuelles du pic de Tolima! (Goudot). EXPLICATION DES FIGURES. Ti f EL. ns . i PT . F1 : individu florifère de grandeur naturelle; — f. 2: feuille; — f. 3: fleur ; — f. 5: fruit dont une partie a été retranchée pour montrer l'insertion des graines ; la partie supérieure stylaire, constituant l'opercule, a été soulevée. — f. 6 : coupe transversale de l'ovaire ; — f. 7 : graine. A. LYSIPOMA ARETIOIDES. L. pusillum, dense cæspitosum ; caulibus brevibus vel subnullis; foliis rosulato-con - gestis, lanceolatis, acutis, basi angustatis, integerrimis, ciliolatis vel glabris; floribus ut in precedente sed ovario glabro lobisque calycinis acutioribus. js a L. aretioides H.B K., Nov. gen. et spec., III, 321, t. 267, f. 4; Alph. DC., Prodr., VII, 349. — Lobelia glandulosa Willd., in Roem. et Schult. Syst., V, 41, non Walt. — Lobelia Willdenowiana Rom. et Schult. 1. c., emend. p) > , , 24 . LI LI Port du précédent, si ce n'est que ses tiges sont ordinairement encore plus courtes. Feuilles variant en longueur de 3 à 7 millimètres, larges de 1 à 12, coriaces, très aiguës. Fleurs longues de 7 à 8 milli- mètres, la corolle en ayant 3 à 4. Hab, Pérou : Cordilléres de Loxa! à la hauteur de 2500 mètres (Humb. et Bonpl.). 9. LYSIPOMA MONTIOIDES. Pu AMET ya glabrum ; caulibus repentibus, ramosis , prostratis adscenden- oi Ab P foliatis ; foliis spathulatis, integerrimis, subcarnosis; floribus axillaribus pedicellatis, pedicellis folio brevioribus aut etiam multo longioribus; lobis calvcinis b tusis, inæqualibus. | ? “AlYCINIS 0D- L. montioides H.B.K., Nov. gen, et spec., II, 320 pap B.K., Nov. gen, ., HII, 320, t. 266, f. 2: Alph. DC.. Prodr VIT. 34 — Lobelia limoselloides Willd., in Rcem. et Schult. Sust. V. 41 ; Alph. DG., Prodr., VII, 349 art 6 2 pene TAS n ort We Limosella, ou encore mieux de notre Zulliarda. Rameaux longs de 2 ou 3 centimètres. cou € D e . A x f » ar d $ -— L E A 5», e» és à la e Feuilles formant rosette à l'extrémité des tiges, mais disposées assez làchement sur les rameaux g i illimé a re ` 2 eris i o " h ie Bud en y comprenant le pétiole qui est à peu près égal au limbe rtees sur des pédoncules grêles, de 3 à 20 millim : j 9. - l l AUI OeS., é D ‘A a]; n * . , limétres, à ovaire et calice plus larges proportion- VALERIANEZE. 17 nellement que dans aucune autre espèce du genre ; lobes calicinaux ovales, très oblus, moins inégaux que dans le Z. aretioides, environ trois fois plus courts que la corolle dont la longueur est en général de 3 millimètres. Capsule campanulée. Hab. Équateur : sur le plateau de l'Antisana!, à la hauteur de 4100 mètres (Humb. et Bonpl.). Species non satis cognita. 6'. LYSIPOMA SUBULATU M. L. foliis radicalibus confertis, stellatis, subulatis, mucronatis, basi pilosis ; pedicellis elongatis, 1-floris ; lobis calycinis acutis. L. subulatum G. Don, Gen. syst. of gard., III, 717; A. DC., Prodr., VII, 349. Hab. Pérou (Herb. Lamb.). Oss. — Le Lysipoma reniforme H.B.K. (Nov. gen. et sp., III, 320, t. 266, f. 2), dont Presl a fait le genre //ypsela, ne m'a pas paru différer du Pratio repens, auquel il faudra en conséquence le rap- porter. Cette plante a été rencontré tout dernièrement par M. Remy sur le Cotopaxi, et c'est surtout sur l'inspection de l'échantillon qu'il en a envoyé au Museum que je fonde mon opinion. La cloison de l'ovaire des Pratia, trés développée dans sa partie placentifère, est assez souvent d'une grande té- nuité sur ses bords et s'y déchire assez facilement quand on en fait la section transversale; on peut croire alors qu'elle manque dans ces points. Voilà, je pense, l'origine de l'erreur à laquelle j'ai fait allusion (1). Orv. IV. VALERIANE/E. Bien que les plantes de cette famille soient presque également partagées entre l'ancien monde et le nouveau, il s'en faut qu'elles y soient distribuées d'une manière uniforme, puisque , dans le pre- mier, on n'en a encore observé aucune, que je sache, au sud de l'équateur, et que, dans le second, c'est au contraire l'Amérique du Sud qui en revendique de beaucoup le plus grand nombre. Sur les Andes, oü les Valérianées sont plus abondantes que partout ailleurs, elles sont assez régu- liérement réparties dans toute l'extension de la chaine, les régions alpestre et alpine en étant à peu prés également pourvues. CONSPECTUS GENERUM. Calycis limbus per anthesin involutus deinque in pappum plumosum expansus. . . VALERIANA. Calycis limbus brevissimus , in anthesi non involutus. ...... E au E UNT PHYLLACTIS. Il. VALERIANA. Valerianæ spec. Linn.; Ruiz et Pav., Fl. peruv. — Valeriana et Astrephiæ spec. Dufresne, Dissert. Val. — Valerianæ sect. 3, DC., Prodr., IV, 633. Oss. — Je ne me suis pas servi, pour la distinction des espèces de ce genre, du caractère tiré de la longueur des étamines et du pistil, relativement à celle de la corolle, car il est de nature à induire (4) A la troisième ligne de mon Observation sur le genre Pralia (page 9), le mot fruit a été accidentellement substitué au mot port ; c'est une faute que le lecteur voudra bien corriger. | CuLORIS ANDINA. II, (Mai, 1858.) 8 18 CHLORIS ANDINA. pose, ont des fleurs polygames, ce qui entraine dans les — si or à gopio un caraotóro qui loppement qui pourraient conduire, si l'on n'en était prévenu, à reins Vd d iaria oda n'appartient en réalité qu'à l'individu. Il m'a semble, en un mot, que Y " | d Zlárilhed otiera vaient présenter des individüs à fleurs hermaphrodites (ou plus rarement mäles) à De La ai ulis (le style étant ordinairement court), et d'autres à fleurs toutes femelles dont, au con a "n seul est saillant, les étamines étant plus ou moins atrophiées. Comme exemple de l'embarras qui peut résulter d'un semblable état de choses, il me suflira de citer le V. alypifolias auquel uunc attribue des étamines incluses et un style exserle, tandis que, dans tous les individus que j ai eus à ma disposition, c’est le contraire qui s’est présenté. Or, il est plus que probable que lun ^ xx ds vu que des fleurs femelles, et l'autre des fleurs hermaphrodites. J'ajoute qu'il ne faut pas trop se fier non plus aux caractères pris dans la forme et la grandeur de la corolle, les fleurs de sexe différent m'ayant offert aussi sous ce rapport des différences tres notables. § 1. — CAULES FRUTESCENTES V. SUFFRUTESCENTES. A. VALERIANA ALYPIFOLIA. (PI. 48, D.) V. fruticosa, glabriuscula, valde ramosa; caulibus ramisque procumbentibus sæpeque radicantibus ; foliis approximatis, obovato- vel lanceolato-spathulatis, petiolatis, nonnun- quam obtuse apiculatis, integerrimis aut obsolete crenulatis, margine minutissime pube- rulis, exsiccatis valde coriaceis uninerviis ; cymis densis, breviter pedunculatis, floribus polvgamis; corollis campanulatis , tubo juxta basim abruptissime angustato. V. alypifolia H.B.K., Nov. gen. et sp., HT, 325 ; DC., Prodr., IV, 633. Hab. Équareur : parties élevées et froides du mont Ántisana! (Humb. et Bonpl. ; Hartweg, exsicc,, n° 1084) du Chimborazo ! (Hartweg, exsicc., n° 41084). EXPLICATION DES FIGURES. F. 4 : portion d'un individu florifere de grandeur naturelle; — f. 2 : fleur hermaphrodite; — f. 3 : coupe verticale de la moitié inférieure de cette fleur. 2. VALERIANA MICROPHYLLA. V. fruticosa, magis minusve puberula; caulibus ramisque elongatis, erectis aut procumbentibus, foliosis ; foliis obôvato- vel oblongo-lanceolatis spathulatisve, breviter petiolatis, raro obsolete apiculatis , integerrimis, exsiccatis coriaceis et præsertim subtus trinerviis ; cymis vix densis, panicülatis; floribus hermaphroditis vel polygamis ; corolla infundibuliformi , sesquimillimetrali, tubo basi hinc gibboso. V. microphylla H.B.K., 1. c., t. 275; DC., l. c. t *. a * r : ; : Dp, 4 . LI a LET Faille plus élevée que celle du V. alypifolia ; feuilles souvent un peu plus petites. Inflorescences làches, rappelant par la forme celles de notre Galium Mollugo. Soies de l’aigrette ordinairement au nombre de huit, réunies entre elles inférieurement par une membrane dentelée, Corolle blanche, à gorge rose. x i Hab. Éouareun : parties élevées des Andes de Pasto ! du Pichincha! et du C axi | : Harbw Se r MU du Cotopaxi! (Humb. et Bonpl.; Hartweg, VALERIANEÆ, 19 3. VALERIANA BONPLANDIANA. T V. fruticosa, ramosa, erecta ; ramis cicatricosis, superne puberulis vel omnino gla- bratis; foliis approximatis, late ellipticis vel obovato-ellipticis, obtusissimis, integris, glabris, exsiceatis coriaceis trinerviisque (præsertim subtus); cymis pluribus , densis , in apice ramorum agegregatis; floribus hermaphroditis; corolla breviter infundibuli- formi. V. decussata Bonpl., mscr., in herb. mus. par., non Ruiz et Pav. Arbrisseau de plusieurs décimétres apparemment, à rameaux dressés, nus inférieurement. Feuilles longues de 6 à 10 millimètres. Inflorescences aussi denses mais ordinairement plus grandes que dans le V. a/ypifolia, Achaines longs d'environ ; millimètre, portant une aigrette de six soies. Hab. ÉovarEvn : Andes de Quito! (Humb. et Bonpl.), prés de la limite inférieure des neiges perpétuelles (Jameson, exsice., ann. 1856, n. 136.) lj, VALERIANA HIRTELLA. V. suffruticosa ; ramulis elongatis, teretibus, hirsutis, nodis distantibus ; foliis lineari- lanceolatis, acutis, plerisque sessilibus, integris, supra breviter pilosulis et demum glabratis, subtus glabris, uninerviis , exsiccatis coriaceis ; inflorescentia valde ramosa, e cymis s. glomerulis plurimis parvis densisque constante, floribus polygamis ; corolla campanulata , vix millimetrali, basi gibbosa. V. hirtella H.B.K., Nov. gen. et spec., III, 327; DC., Prodr., IV, 633. Hab, Équateur : sur l'Assuay!, au-dessus de 4200 mètres (Humb. et Bonpl.). 5*. VALERIANA GRISIANA. T (Pl. 49, À.) V. suffruticosa, erecta, parce ramosa ; ramis floriferis herbaceis, elongatis, laxe folia- timinute puberulis demumque glabratis; foliis linearibus v. lanceolato- linearibus, obtusis, sessilibus vel inferioribus breviter petiolatis, integerrimis aut laxe et inæqua- liter serratis, puberulis glabratisve, penninerviis, exsiccalis submembranaceis; cymis densis, ut plurimum capituliformibus ; floribus polygamo-dioicis, corolla infundibuli- formi. Rameaux basilaires courts, un peu noueux ; les floriféres longs d'environ 2 décimétres , lisses, munis chacun de plusieurs paires de feuilles espacées et longues de 2 à 4 centimètres, sur une largeur d'environ 3 millimétres. Inflorescences arrondies, simples ou formées de deux ou trois cymes ag- glomérées, environ de la grosseur d'une noisette. Bractéoles linéaires-oblongues, trés finement ciliées. Corolles des fleurs mâles longues de 3 millimètres, les femelles un peu plus petites. Hab, Pérou ! : Cordillères de Cuzco (Gay). EXPLICATION DES FIGURES, F, 4 : portion d'un individu florifère femelle ; — f. 2 : fleur hermaphrodite ; — f,3 : fleur femelle; NEN TS rolle d'une fleur femelle fendue et étalée. Ogs. — Je dédie cette espèce à mon jeune ami M. Arthur Gris, auteur d'un mémoire intéressant sur le développement dela chlorophylle. 20 CHLORIS ANDINA. 6. VALERIANA CONNAT A. V. suffruticosa ; caulibus numerosis, subprocumbentibus, ramosissimis ; ramis adscen- dentibus, virgatis, junioribus bifariam alternatim pubescentibus, laxe foliatis ; foliis lanceolatis, acutis (secundum iconem), sessilibus, integerrimis, ad basim utrinque ci- liatis, cæterum glabris; cymis densiusculis, fere globosis, in spicam s. racemum inter- ruptum dispositis , bracteolis lanceolatis obtusis; corolla infundibuliformi. V. connata Ruiz et Pavon, l. c., 40, t. 67, f. c. DC., l. c. des rameaux florifères donnée dans le Espèce voisine de la précédente, à en juger par la figure par la forme de son inflorescence, par Flora peruviana , mais s'en distinguant par ses tiges couchees, ses feuilles aiguës et très entières, etc. Hab. Pérou : parmi les rochers, dans les parties froides des montagnes de Bombom, au voisinage de Diezmo (Ruiz et Pavon). 7. VALERIANA RUPICOLA. V. basi suffruticosa , glaberrima ; foliis infimis oblongis, acutis , basi attenuatis, pe- tiolatis, grosse serratis , carnosis; caulinis pinnatifidis, lobis lanceolatis ; inflorescentia densiuscula, corymbum mentiente ; corolla infundibuliformi, parum curvata, laciniis acutis ; achænio ovato, subgloboso, glaberrimo, pappo pauci-radiato. V. rupicola Peepp. et Endl., Nov. gen. el spec., III, 16, t. 217; Clos, l. c., 231. Hab. Cmui : sur les rochers, au sommet du pic de Pilque, dans la Cordillère d'Antuco (Pæppig). § 2. — CAULES FRUTICOSI, SCANDENTES. 8. VALERIANA CLEMATITIS. V. fruticosa, scandens; ramis teretibus glabris; foliis ovatis, cordatis, triplinerviis, subintegerrimis , membranaceis, glabriusculis; inflorescentiis ramosissimis, ramis di- varicatis. V. clematitis H.B.K., Nov. gen. et spec., III, 327; DC., Prodr., IV, 638. Hab. NovveLtE-GneNanE : paramo de Saraguru. — Équareur : environs de Mulalo!, h. 2700-3100 m. (Humb, et Bonpl.). 9. VALERIANA LAURIFOLIA. V. fruticosa, scandens ; i : ^. i , ns; ramis teretibus, glabris; foliis ovato-oblongis, acuminatis, IE ROTTUM subcoriaceis , glaberrimis, nitidis; inflorescentiis ramosis , ramulis brac- teisque pubescentibus. V. laurifolia H.B. K., l. c., 328; DC., 1. c. Hab, Nouveuze-Grenape : lieux alpins (Humb. et Bonpl.). VALERIANEÆ. 21 § 3. — CAULES HERBACEI, NON SCANDENTES. A, — Folia inferiora indivisa. a. — Inflorescentia e cyma s. glomerulo unico aut pluribus capituliformibus spiciformibusve confecta. 10. VALERIANA PLANTAGINEA. V. herbacea, elata; caule erecto, robusto, angulato-sulcato, parce foliato , nodis hir- tulis; foliis radicalibus oblongo-spathulatis ; acutis, in petiolum attenuatis, integerri- mis, ciliatis, exsiccatis subcoriaceis subparallele venosis ; caulinis lanceolatis, sessilibus, vagina communi hinc et illinc hirtula; cymis pluribus, densis, orbicularibus, panicu- lam majusculam terminalem efformantibus , pedunculis hirtis glabralisve ; corolla infundibuliformi, semicentimetrali, basi subæquali ; achænio oblongo , subbimillimc- trali, pappo 12-radiato, setis basi membranaceo-dilatatis connatisque. B minor : caulibus foliis (lanceolatis) et inflorescentia triplo vel quadruplo minoribus quam in typo, corolla trimillimetrali. V. plantaginea H.B.K., Nov. gen. et sp., 11I, 329; DC., Prodr., IV, 634. La plus grande espèce des Cordilléres. Tige quelquefois de l'épaisseur du doigt et haute de 5 à6 décimètres. Feuilles radicales d’une longueur de 20 à 30 centimètres, sur une largeur de 4 à 5. Cymes de la grosseur d’une noisette, portées sur des pédoncules de longueur variable. Fleurs rou- geàtres. Corolle longue en moyenne de 5 millimètres. Achaines trigones. Hab. NouvELLE-GnrNADE : lieux marécageux du paramo de Tolima!, province de Mariquita, h. 4100-4300 m. (Linden, exsicc., n. 948); paramo de Hervé!, dans la province d'Antioquia, h. 4000 m. (Triana). — Equareur : sur l'Antisana et sur le versant occidental du Pichincha, h. 3500-4100 m. (Humb. et Bonpl., Remy; Hartweg, ezsicc., n. 1083). 11. VALERIANA LONGIFOLIA. .. V, habitu V. plantagineæ, sed caule minus robusto breviter pilosulo demumque om- nino glabrato; foliis radicalibus lineari-lanceolatis, integerrimis, sæpe obtusis , exsic- catis subcoriaceis tenuiter 5-nerviis; cymis parvis, paucis pluribusve, densis, in pani- culam vero laxiusculam rariusve densam dispositis , pedunculis vix puberulis, floribus polygamis ; corolla minima (in floribus femineis nempe ne millimetrali quidem), campa- nulata, basi :equali ; achænio oblongo, pappo sexradiato. V. longifolia H.B.K., 1. c., 330; DC., l. c. a: caule tridecimetrali, foliis radicalibus decimetralibus, glabris. B : caule foliisque quam in typo triplo majoribus. y pilosa: foliis margine et interdum nervo medio pilosis. V. pilosa Ruiz et Pav., Fl. peruv., I, 39, t. 66, f. a.; DC., L. c. Feuilles nombreuses, dressées, longues en moyenne de 1 décimétre, dans la var. «, sur une largeur de 3 à 8 millimètres, le limbe et le pétiole se confondant insensiblement, tout à fait glabres , si ce n'est sur les bords de la gaine ; les caulinaires linéaires-oblongues, sessiles, ordinairement au nom- 22 CHLORIS ANDINA. bre de deux ou trois paires. Glomérules environ dela grosseur d'un pois, formant une inflorescence quelquefois assez lâche, plus petite que celle du V. plantaginea, dont on distinguera Vos os bas sü- rement cette espèce à la forme et surtout à la petitesse de sa corolle dont la longueur, méme dans les fleurs máles ou hermaphrodites, atteint rarement 2 millimètres. Fleurs d'un blanc bleuátre, selon M. Linden. Hab. NovveLLE-GnrNApE : province de Bogota !, à la hauteur de 2725 mètres (Humb. et Bonpl., Goudot) ; paramo de Coati!, dans la province de Tunja, h, 3700 m. (Linden, eæsicc., n° 1311). — Pérou (Herb. Bonpl.1) 19. VALERIANA SERRATA. V. herbacea, cæspitosa, glabra ; rhizomate verticali, crasso, simplice vel sæpius fasci- culatim ramoso, ramis brevibus, dense squamosis, apice foliiferis; caulibus erectis, fere nudis; foliis radicalibus lanceolato-spathulatis , acutis, inferne in petiolum elongatum attenuatis, superne s. in dimidio superiore serratis, exsiccatis submembranaceis uni- nerviis ; cymis densis in spicam elongatam interruptam digestis ; floribus... ; achænio oblongo, bimillimetrali, pappo subsexradiato, setis basi membranaceo-alatis conna- tisque. V. serrata Ruiz et Pav., Fl. peruv., I, 40, t, 68, f. a; DC., Prodr., IV, 635, — Astrephia serrata Dufr., Val., 50, Hab. Pérov! ; Cordilléres de Tarma et de Huasahuasi ! (Ruiz et Pavon , Dombey). Ons. — Ruiz et Pavon ont décrit et figuré, à cette espèce et à la suivante, un achaine couronné de cinq écailles, ce qui a porté Dufresne à la placer dans son genre Astrephia; mais j'ai pu me con- vaincre , par l'examen d'un échantillon rapporté par Dombey, qu'en réalité le fruit est surmonté de soies plumeuses, comme dans toutes les autres espéces, ces soies étant d'ailleurs enroulées, dans leur jeune âge, de manière à présenter alors, jusqu'à un certain point, l'aspect indiqué. 19. VALERIANA COARCTATA. V. herbacea; caule erecto, simplice, pubescente; foliis radicalibus anguste lanceolato- spathulatis , petiolatis , margine denticulato-ciliatis, cæterum glabris; floribus in spi- cam interruptam dense congestis; achæniis dentibus (?) 5 coronatis. V. coarctata Ruiz et Pav., 1. c., f. c.; DC., Prodr., IV, 635. — Astrephia coarctata Dufr., Val., 50 "1 ' ' Hab, Pérov : parties élevées des Andes de Tarma et de Huasahuasi (Ruiz et Payon, Dombey.) Ons, — Espèce voisine de la précédente , selon de Candolle. 14, VALERIANA RUMICOIDES, 1T (PL 49, B.) | V. herbacea, annua ; caule erecto, elato, simplice, folioso , tereti , glabro : foliis infe- rioribus oblongo- vel obovato-spathulatis obtusis, in petiolum iden His átlaga ioia exsiccatis membranaceis reticulato-venosis, supra glabris, subtus niic Meridie et superioribus oblongo-lanceolatis, obtusiusculis, sessilibus imaque basi Pqeencs a crenato-dentatis integrisve, ciliatis, cæterum fere elabris : mi ie catis, spicis densis in racemum terminalem elongatum interruptum dis yostidé; tlorib aurem, corolla infundibuliformi, basi æquali ; achænio soto MN sius dus amillimetrali, pappo sub-10-radiato, setis inferne membranaceo-connatis,. | M VALERIANEZE. 23 Plante à racine peu développée, ordinairement (?) dépourvue de feuilles radicales au moment de là floraison ; tige assez robuste, haute de 5 à 7 décimètres. Feuilles caulinaires d'une longueur de 4 à 6 centimétres, sur une largeur de 1 à 2, les florales plus petites et presque entiéres. Inflorescence longue de 2 décimétres environ, composée d'une quinzaine d'épis de 15 à 20 millimètres, assez denses, courtement pédonculés ou sessiles, naissant à l'aisselle des feuilles supérieures. Hab. Nooveiue-Grenant ; pic de Tolima !, aux limites inférieures des neiges perpétuelles (Goudot), EXPLICATION DES FIGURES, F. 1 : fleur femelle; — f. 2 : Corolle fendue et étalée; — f. 3 : achaine. 15. VALERIANA NIVALIS. + (Pl. 48, A.) .. V. herbacea, glabra; caudice crasso, carnoso , simplice v. parce ramoso, apice sæ- pius reliquiis vaginarum vestito ; caulibus scapiformibus s. fere nudis; foliis radicali- bus lanceolato- v. oblongo-spathulatis obovatisve, obtusis, in petiolum membranaceum attenuatis, integerrimis v. inæqualiter et obsolete crenulato-serratis, exsiccatis subco- riaceis et tenuiter venosis ; cymis densis, capituliformibus, solitariis vel ternis, duobus inferioribus axillaribus minoribus breviterque pedunculatis; floribus hermaphroditis vel polygamo-dioicis ; corolla infundibuliformi, basi parum gibbosa ; achænio ovato-ob- longo, trimillimetrali, pappo subsexradiato, setis basi discretis. Souche souvent simple, pivotante, de la grosseur du doigt. Feuilles assez nombreuses, un peu charnues quand elles sont fraiches, variant beaucoup de longueur et de largeur. Tiges floriferes hautes de 5 à 15 centimétres, munies d'une ou de deux paires de feuilles ovales, oblongues ou lancéo- lées. Cyme terminale orbiculaire, environ de la grosseur d'üne noisette, à bractées oblongues ou linéaires, de couleur plus pâle sur les bords des fleurs mâles. Corolle longue de 4 à 5 millimètres, celle des fleurs femelles de moitié plus courte, blanche ou rougeátre. Achaine à six ou, exceptionnel- lement, à cinq soies longuement plumeuses. Hab. Bouvie : dans les lieux humides escarpés et les fentes des rochers, au niveau des neiges perpétuelles des Cordilléres de Sorata!, de La Paz! et de Potosi !, h. 4500-5000 m. (d'Orbigny, Mandon, Wedd.). EXPLICATION DES FIGURES. F. 1 : individu florifere de grandeur naturelle; — f. 2: trés petite portion d'une inflorescence; — f. 3 : corolle d'une fleur hermaphrodite fendue et étalée; — f. 4 : partie supérieure d'un achaine, avant le déroulement des soies de l'aigrette; — f. 5 : achaine avec son aigrette étalée, == f. 6 : coupe transversale de l'achaine ; — f. 7 : graine; — f. 8 : embryon, 16". VALERIANA OBTUSIFOLIA. V. herbacea, glabra; caudice crasso; caule erecto, fere nudo; foliis radicalibus ro- sulatis , obovato-rotundis, in petiolum limbo breviorem abrupte attenuatis, integris vel inæqualiter crenatis ; caulinis oblongis, dentatis pinnatifidisve, sessilibus ; inflorescentia magis minus coarctata, interrupta; floribus hermaphroditis ; corolla infundibuliformi, subtrimillimetrali, tubo basi fere :equali; achænio oblongo, plus quam bimillimetrali , pappo 12-radiato, setis basi breviter connatis. V. obtusifolia DC., Prodr., II, 635, Souche portant à son sommet une ou plusieurs rosettes de feuilles à limbe ordinairement obovalé 24 CHLORIS ANDINA. : 1 Po et long de 2 à 3 centimetres, sur une largeur un peu moindre. Dig Glomérules de l'inflorescence assez serrés, plus ou moins pédoneulés. es floriferes de 1 à 3 décimètres,. Hab. Cima! : provinces australes (Pæppig, Gay). t d'autres fois composées de glomérules assez Ogs. — Par ses inflorescences quelquefois denses , e ! | | re place parmi les espèces du groupe sui- làches, cette Valériane pourrait presque aussi bien prend vant que de eelui-ci. b. — Inflorescentia e cymulis laxifloris confecta. 17. VALERIANA RADICALIS. V. herbacea, glabra, cæspitosa ; caudice apice breviter ramoso foliosoque ; caulibus scapiformibus , gracilibus , subnudis; foliis radicalibus fasciculatis : limbo elliptico ob- tusissimo integerrimo, siccitate membranaceo, tenuiter penninervio, basi in petiolum elongatum attenuato ; cymis laxis, paniculiformibus ; bracteis linearibus ; floribus... ; achæniis lanceolatis , semicentimetralibus, glabris, pappo 19-radiato , setis latiusculis superne longe plumosis basi altiuscule connatis. V. radicalis Clos, in Gay Fl. chil., MI, 215. Hab, Cui? : Cordillères (Gay). 18. VALERIANA CARNOSA. V. herbacea , glaberrima; rhizomate lignescente, simplice vel ramoso; ramis sæpe prostratis, squamosis, apice foliiferis ; caulibus floriferis erectis, elatis, teretibus, parce foliatis aut fere nudis; foliis radicalibus majusculis, ellipticis ovatisve, acutis aut obtusis, longe petiolatis, grosse et sæpius inæqualiter dentatis, raro subintegris, ex- siccatis submembranaceis tenuiter nervosis; inflorescentia laxa, paniculiformi ; corolla infundibuliformi, basi sub:equali ; achænio lanceolato, 6-millimetrali. V. carnosa Smith, Icon. pl. herb. Linn., t. 52; DC., Prodr., IV, 635; Clos, in Gay Fl. chil., HT, 216. — V. magellanica Lam., Illustr., I, 93. — Astrephia carnosa Dufr., Val., 51. Hab. Cmui: province de Colchagua, dans la Cordillére de Talcarégué ! (Gay). — Espèce trés commune dans les terres magellaniques. OBS. — Plante remarquable par la longueur de ses achaines. 19°. VALERIANA BULBOSA. T V. herl ; icc : " c ed ne caudice bulbiformi: caule erecto gracili, superne corymboso ; foliis "'adicali ato- : : ee ; e ge à gum ovato-spathulatis vel haud raro nullis; caulinis paucis, elliptieis vel onego- 7 P TS : b . 7. B . . * e g ovatis, acutis obtusisve, petiolatis aut sessilibus, integris vel inæqualiter et ob- e serre ne hand: e eno V EMEN: ae Hi hispidis, exsiccatis membranaceis (ri-quinque-nerviis ; CYMIS axis densiusc 7 EG . à MOX. uer Side ee ulisve ; floribus polygamis ; corolla infundibuliformi, sesquimillimetrali, asi subiequali; achænio corolla æquilongo , x : ! magis minus hirto, pappo sub-8- radiato, setis basi breviter connatis. S Pas æ: glomerulis, laxifloris ; 2 xilloris, bracteolis omni $ . : . r . Á : ibus lineari-lanceolatis acutis. achænio alter: facie glabro. i-lanceolatis acutis, achænio altera VALERIANE/E, 25 b: glomerulis subdensifloris, bracteolis superioribus obovato-oblongis obtusis, achænio utrinque hirto. Plante de 1 à 3 décimétres, à tubercules annuels bulbiformes, charnus, de la grosseur d'une petite noisette, terminés par une tige délicate de 1 à 3 décimètres, ordinairement ramifiée dans sa moitié supérieure. Feuilles radicales longues de 4 à 6 centimètres en y comprenant le pétiole, larges de 1 à 2, les caulinaires plus courtes. Cymes partielles assez longuement pédonculées. Hab. Borve : berges humides et abritées, au sommet du mont Curi !, dans la province de Tomina (Wedd.). 90. VALERIANA URTICÆFOLIA. V. herbacea ; caule erecto, terete, pubescente aut fere glabro, in dimidio inferiore foliato; foliis subrotundo-ovatis, cordatis, acutis obtusisve, sinuato-dentatis, supe- rioribus subsessilibus, inferioribus longe (radicalibus longissime) petiolatis, limbo petio- loque pubescentibus; inflorescentia ampla, laxissima, pedunculis lateralibus elongatis, ramis terminalibus paucifloris; corolla flor. hermaphr. infundibuliformi , bimillime- trali, tubo gracili, basi vix gibboso; achænio ovato, glabriuseulo, longitudine coroll, pappo f2-radiato, setis basi connatis. V. urticæfolia H.B.K., Nov. gen. et sp., III, 330, t. 275; DC., Prodr., IV, 635. Hab. Nouvecce-Grexane : lieux froids, au voisinage d'Almaguer !, etc. (Humb. et Bonpl.); paramo de Guanacas ! (Goudot). — Pérou : environs de Loxa, h. 2340 m. (Humb. et Bonpl.) 91. VALERIANA LEUCOCARPA. V. herbacea, cæspitosa, glabra; caule erecto, elato, parce foliato ; foliis radicalibus oblongo- vel lanceolato-spathulatis, obtusis, in petiolum limbo sæpe longiorem atte- nualis, integerrimis, siccitate membranaceis tenuiter venosis ; caulinis integris vel basi pinnatifidis; inflorescentia laxa, repetite dichotomis, ramis primariis elongatis, sequen- libus contra brevibus; floribus polygamo-dioicis, femineis (solum visis) corolla sub- campanulata millimetrali ; achænio oblongo-ovato, bimillimetrali, pappo 9-12-radiato, selis basi connatis. V: leucocarpa DC., Prodr., IV, 638; Popp. et Endl., Nov. gen. et sp., III, 46, t. 216. Plante de 6 à 10 décimètres, à feuilles radicales nombreuses, longues en moyenne de 12 à 15 cen- limètres en y comprenant le pétiole (qui est souvent plus long que le limbe) et atteint quelquefois 3 et même 4 décimétres. Achaines de couleur blanchátre. — Janvier. Hab. Cura : prés des neiges perpétuelles des Cordilléres d'Antuco (Pæppig) et de Talcarégué! (Gay). 29*. VALERIANA HEBECARPA. V. herbacea, glaberrima; caule erecto; foliis inferioribus obovato-oblongis, grosse dentatis, petiolatis ; superioribus pinnatipartitis sessilibus, lobis lanceolatis dentatis ; inflorescentia laxa, ampla; corolla infundibuliformi; achænio parvo, ovato-oblongo, pube brevi conferta velutino. V. hebecarpa DC., Prodr., IV, 638; Clos, l. c., 919. Hab. Caux : Cordillère d'Antuco, dans la province de Colchagua (Poeppig). CHLORIS ANDINA. II. Mai 1858. 4 CHLORIS ANDINA. p. — Folia inferiora pinnatilobata. 93*. VALERIANA GLOBIFLORA. V. herbacea, humilis, hinc inde hispida; caulibus vix folio longioribus , subnudis ; foliis pinnatisectis, segmentis sinuato-dentatis ; floribus capitalis. V. globifera Ruiz et Pav., Fl. peruv., I, 42, t. 66, f. b; pc, 1.6. Hab, Pérou : Cordilléres de Canta et de Tarma. 9l. VALERIANA MICROPTERINA. T (PI. 49, B.) V. herbacea, cæspitosa, glabriuscula ; caudice crasso, apice brevissime ramoso, caulibus erectis, subnudis; foliis radicalibus pinnatiseclis , peliolulatis : segmentis numerosis, minutis, ovatis, brevissime petiolatis, integris, glaberrimis, siccitate mem- branaceis; cymis parvis, densis, in spicam interruptam dispositis; floribus polygamo- dioicis; corolla florum femineorum campanulata, submillimetrali ; achænio elliptico, vix bimillimetrali, pappo subsexradiato. Souche trés épaisse, oblique et revêtue d'une écorce subéreuse dans le seul échantillon que j'aie eu sous les yeux. Feuilles nombreuses, formant plusieurs rosettes ou fascicules rapprochés, longues de 4 ou 5 centimètres en y comprenant le pétiole, munies de chaque cóté d'une douzaine de pinnules très régulièrement disposées et dont chacune est à peine longue de 2 millimètres. Tige florifère de 15 centimètres, striée, glabre, portant au milieu une paire de petites feuilles pinnatifides sessiles, à segment terminal allongé et à gaine pubescente. Épi long de 5 centimètres, composé d’une douzaine de glomérules à bractées très obtuses et rougeâtres. Hab. Bouvie : Cordillére de Sorata! (Mandon). EXPLICATION DES FIGURES, F. 4 : individu florifère de grandeur naturelle; — f. 2 : fleur femelle; — f. 3 : corolle de cette fleur fendue et étalée. 95". VALERIANA SANGUISORBÆFOLIA. V. herbacea, glabra ; caule pedali, basi prostrato, superne erecto ; foliis pinnatisectis, petiolo ad medium fere nudo, segmentis sessilibus ovatis paucidentatis æqualibus ; in- florescentia racemosa, oblonga, laxiuscula ; achænio ovato, pappo 10-radiato. V. sanguisorbæfolia Cavan. , Icon., V, t. 456; DC., Prodr., IV, 639, — V. sanguisorbæ Pers Synops., I, 37. e Hab. Camur: dans les Cordilléres. ex 26". VALERIANA HonNSCHUCHIANA. V. h r E ad 2 - Lu . * LJ ; : bacea, glaberrima , multicaulis; caulibus erectis, foliatis ; foliis lyratis vel ina isectis, radicalium petiolo ultra medium nudo : lobis ovatis v. obovatis orbiculari- »usve, basi confluentibus, integris aut crenulatis, termin +. à ali majore, exsiccatis subco- ^ . * . . . d des, | ; : racers; eymis laxiusculis, axillaribus terminalibusque cor ymbiformibus; floribus poly- . NALERIANE AE. 27 gamis; corolla parva, late infundibuliformi ; achænio ovato-lanceolato, trimillimetrali , pappo subsexradiato, setis basi membranacea connatis. V. Hornschuchiana Wlprs., in Nov. act. acad. Leop. Carol., XIX, suppl. 4, 357. Hab. Cmui : Cordillère de San Fernando! (Meyen). 27*. VALERIANA INTERRUPTA. . V. herbacea, succulenta, glabra ; caulibus pluribus, fere nudis, striatis, fistulosis ; foliis radicalibus pinnatifido-laciniatis, inter lobos appendiculato-dentatis, laciniis lineari- oblongis, inæqualiter obtuse et grosse dentatis; inflorescentia laxiuscula, corymbiformi, foliis duobus superioribus pinnatifidis (segmentis alternis minoribus) involucrata ; bracteolis linearibus, discretis. V. interrupta Ruiz et Pav., l. c., 42, t. 67, f. a; DC., Prodr., IV, 640. — Astrephia interrupta Dufr., Val., 51. Hab. Pérou : Cordilléres de la province de Tarma , auprès de Diezmo (Ruiz et Pavon). 28. VALERIANA LEPIDOTA. V. herbacea ; caule (bipedali) erecto , rigido, tereti , adscendente , glabro , inferne tantum foliato ; foliis lyratis seu tri-quinque-pinnatifido-lobatis, lobo terminali majore rotundato crenatoque, utrinque ut et petiolus limbo brevior puberulis, siccitate subco- riaceis et inconspicue venosis ; inflorescentia ampla laxissime dichotoma, floribus ramo- ‘rum terminalium longiuscule laxeque spicatis; corolla....; achænio lanceolato-ovato, glabro, pappo 12-radiato, setis basi connatis. V. lepidota Clos, in Gay Fl. chil., IIT, 230. Hab. Cuni: fissures humides des hautes Cordilléres de Talcarégué !, dans la province de Colchagua (Gay). Oss. — M. Clos dit les feuilles de cette plante toutes radicales, mais c'est là une erreur. La base de la tige manque complétement dans l'échantillon sur lequel il a fait sa description, et les feuilles qu'il a prises pour radicales sont celles de deux bourgeons caulinaires développés en rosette. Il me semble donc assez probable que la plante dont je viens de donner la diagnose n'est autre chose quele V. Bridgesii Hook. et Arn. (Bot. Mise., ITI, 365), dont les feuilles radicales sont dites obovales et en- tières, les caulinaires ayant la forme de celles du V. lepidota. Species dubia. 29. VALERIANA OBLONGIFOLIA. V. herbacea, pilosa; caulibus pluribus, erectis, fere nudis; foliis radicalibus oblon- pis, obtusis, grosse et inæqualiter sinuato-dentatis, caulinis lanceolatis v. oblongis inciso-serratis; corymbo contracto; bracteolis linearibus, discretis; corollis 5-fidis ; achæniis apice nudis? Valeriana oblongifolia Ruiz et Pavon, l. c., 40, t. 65, f. a; DC., Prodr., IV, 635. Hab. Pérou : Cordilléres de la province de Tarma, du côté de Pasco (Ruiz et Pavon). 28 CHLORIS ANDINA. Il. PHYLLACTIS. Phyllactis Pers., Synops., I, 39. — Phyllactis et Astrephiz'spec. Dufresne, Dissert. Val., 52 et 50. — Valerianæ spec. Ruiz et Pav. — Betckea et Valerianæ sect. prior -Į — / e et secund. DC., Prodr., IV, 632, 633 et 612. Calyx limbo brevi aut nullo, integro aut breviter dentato, dentibus we iir quam involutis. Corolla infundibuliformis vel tubulosa, basi ut plurimum æqua T limbo 3-5-fido. Stamina 3. Fructus indehiscens, compressus, maturus 1-locularis 1- spermus, limbo calycis immutato coronatus. Stirpes plereque andicolæ habitu vario, sepius herbaceæ, acaules caulescentesve, raro fruticulose ; foliis integerrimis aut varie divisis ; floribus dense aggregatis et interdum (in prototypis) ope braclearum et bracteolarum connatarum involucratis involucellatisque. Oss. — Lorsque Persoon établit son genre Phyllactis, il n'avait évidemment en vue que le ca- ractére fourni par la soudure des bractées florales, et, bien qu'il paraisse avoir eu connaissance de la conformation du limbe calycinal dans les plantes qu'il y réunit, il n'y attachait pas une grande im- portance , puisque les Fedia et les Valerianella, qui en présentent une semblable, sont pour lui de vraies Valérianes. L'absence, dans certaines espéces , de dents calycinales enroulées et plumeuses avait aussi été notée par Ruiz et Pavon ; mais ce caractère, auquel Dufresne, dans sa Dissertation sur les Valérianes, avait donné toute la valeur qu'il mérite, parait cependant avoir échappé à l'auteur du Prodromus , sans quoi il n'eüt certes pas hésité à adopter le genre qui nous occupe.— Je ne reviendrai pas, ici, sur l'opinion émise par M. Clos (F7. chil., III, 242), relativement au caractere sur lequel a été fondé le genre Betckea. L'ovaire du B. samolifolia DC. ne diffère en réalité nullement de celui du Phyllactis , dont cette plante devra être regardée dorénavant comme congénère. Les re- marques que j'ai faites plus haut ( page 8) sur la valeur des caractères tirés de la longueur relative des organes de la reproduction et de la corolle dans les Valérianes sont également applicables iei. $1. EUPHYLLACTIS. — Corolla 3- rariusve h-fida. Flores ope bractearum longiuscule connatarum invo- lucrati et involucellati. Folia radicalia elongata , integerrima. Stirpes acaules v. subacaules. 1. PHYLLACTIS RIGIDA. P. acaulis, glaberrima; caudice crasso, simplice; foliis stellato-rosulatis, lineari-lan- ceolatis, pungentibus, integerrimis, coriaceis, rigidis, uninerviis, nitidis, basi in vagi- nam membranaceam dilatatis ; cymis inter folia sessilibus aut breviter pedunculatis , involucralis; corolla tubuloso-infundibuliformi, limbo 2-fido, tubo basi æquali. - P. rigida Pers., Synops., I, 39 ; Dufr., Val., 5.29, 4 65, f. d: H.B.K., Nov. gen. et sp., III, Souche trè quantes, 52, — Valeriana rigida Ruiz et Pav., Fl. peruv., 324; DC., Prodr., IV, 632. S épaisse, verticale, surmontée par une rosette de fe longues de 3 à 5 centimètres, sur une largeur d'e en un i € i x on membraneuse, offrant enfin (au moins quand elles sont sèches) un bord calleux a Pa a Inflorescences ordinairement tout à fait sessiles entre les feuilles centrales et raccour- e a rosette, à bractées et bractéoles connées et formant aux cymes et aux fleurs des invo- ucres et involucelles infundibuliformes à limbe bi trés étroit inférieurement. Achaines com uilles trés étalées, roides et pi- nviron 5 millimètres , et élargies à la base lobé. Corolle longue d'environ 6 millimètres, à tube primes, à couronne presque entiére et trés petite. VALERIANEÆ. 29 Hab. Écuareur : sur les monts Chimborazo! et Cotopaxi!, ainsi que dans le paramo de las Puntas, h. 3100- 4000 m, (Humb. et Bonpl., Remy, Jameson). — Pérov : Andes de Micuipampa (Humb. et Bonpl.), de Tarma! (Ruiz et Pavon, Dombey) et du département de Cuzco ! (Gay). Oss. — Ruiz et Pavon disent les feuilles de cette plante ciliées, caractère que je n'ai constaté sur aucun des échantillons que j'ai eus sous les yeux, et parmi lesquels se trouvent, en particulier, ceux rapportés par Dombey des localités signalées par les auteurs du Flora peruviana. 9. PHYLLACTIS TENUIFOLIA. P, acaulis; caudice simplice ; foliis stellato-rosulatis, lineari-subulatis, acutissimis, integerrimis , uninerviis, basi ciliatis, valde inæqualibus, exterioribus longissimis ; flo- ribus ut in specie præcedentr. | P. tenuifolia Pers., Synops., I, 39 ; Dufr., Val., 53. — Valeriana tenuifolia Ruiz et Pav., Fl. peruv., I, 40, t. 68, f.b; DC., Prodr., IV, 632. Hab. Pérov : région alpine des Cordilléres de Tarma et de Huasahuasi ! (Ruiz et Pavon, Dombey ). Ops. — A n'en juger que d’après la figure de Ruiz et Pavon, cette espèce ne différerait pas beau- coup du P. rigida; mais peut-être se rapproche-t-elle en réalité davantage des suivantes. 9. PuvrrAcmTIS CRASSIPES. T (Pl. 47, A.) P. acaulis vel subacaulis, cæspitosa, glaberrima; caudice crasso, simplice v. parce ramoso ; foliis dense fasciculato-rosulatis, fere linearibus, acutis, integerrimis, nonnihil coriaceis, uninerviis; vaginis elongatis, limbo foliorum paullo latioribus, marcescentibus, nitidis diuque persistentibus ; cymis inter folia sessilibus aut breviter peduneulatis, involucratis ; corolla tubuloso-infundibuliformi, limbo trifido, tubo basi :equali. Racine charnue, pivotante, revétue supérieurement, au-dessous des feuilles, d'une couche épaisse de détritus formée par les gaines desséchées et persistantes. Rosettes ordinairement solitaires. Feuilles très légèrement spatulées, de longueur assez inégale, à limbe long de 2 à 3 centimètres, sur une largeur qui dépasse rarement 1 + à 2 millimètres. Gaine presque de méme longueur, mais une fois plus large, un peu luisante et brunâtre aprés la dessiccation. Corolles et achaines à peu près comme dans le P. rigida, Hab. Bouivie : pelouses alpines de la province de Cinti !, h. 3600 m. (Wedd.). EXPLICATION DES FIGURES, F. 4 : individu florifere de grandeur naturelle; — f. 2 : portion d'une inflorescence; — f. 3 : fleur herma- phrodite ; — f. 4 : partie supérieure d'un style à trois branches ; — f. 5 : autre, à deux branches; — f. 6 : coupe verticale d'un ovaire. h. PHYLLACTIS HISPIDA T. P. acaulis; foliis dense fasciculato-rosulatis (rosulis pluribus ex apice caudicis crassi orientibus) : limbo fere lineari, acuto, integerrimo, submembranaceo, uninervio, in toto margine et nervo dorsali retrorsum ciliato-hispido, inferne in vaginam membranaceam opacam dilatato; floribus ut in specie præcedente. Assez voisin du précédent par les dimensions et méme par l'aspect général, mais distinct par ses 30 CHLORIS ANDINA. bus plus agglomérées , par ses gaines foliaires plus courtes et une fois plus larges, et en particu- lier par ses feuilles hérissées. Hab. Bouvig : Cordilléres de Sorata! (Mandon). 5. PuyLLACTIS SPATHULATA. P. caudice crasso, apice ramoso ; caulibus sive pedunculis pluribus brevibus, sim- plicibus, ancipitibus, foliatis; foliis radicalibus erecto-patentibus, spathulatis, obtusis, integerrimis , pubescentibus subtiliterque ciliatis, vaginis linearibus elongatis diu persistentibus ; cymis terminalibus, capituliformibus, involucratis; corollis tubuloso- infundibuliformibus, limbo trifido. P. spathulata Pers., Synops., I, 39; Dufr., Val., 53. — Valeriana spathulata Ruiz et Pav., Fl. peruv., I, 40, t. 68, f. b; DC., Prodr., IV, 632. Plante gazonnante, s'élevant de 6 à 8 centimètres. Feuilles caulinaires et radicales de méme forme, mais ces derniéres plus longues et s'élargissant inférieurement en une gaine membraneuse; limbe large de 3 à 5 millimètres. Inflorescences petites, corymbiformes , dépassées par les feuilles cauli- naires supérieures, qui leur constituent un involucre supplémentaire. Hab. Pérou : Cordilléres dela province de Tarma , près de Bombom (Ruiz et Pavon). 6. PHYLLACTIS BRACTEAT A. P. acaulis ; foliis lanceolatis, obtusiusculis, integerrimis, coriaceis, 5-nerviis, in pe- tiolum basi dilatatum angustatis; cymis capituliformibus, involucratis, pedunculatis, pedunculis quam folia brevioribus nudis, bracteisque puberulis; corolla infundibuli- formi, limbo A-fido. Valeriana bracteata Benth., PI. Hartweg., 195. Souche assez épaisse, surmontée par un ou plusieurs fascicules de feuilles dressées, longues de 8 à 10 centimètres, sur une largeur de 5 à 6 millimètres, à cinq nervures parallèles, Inflorescences entremélées aux feuilles, qui les dépassent de moitié environ, larges de 6 à 10 millimètres; brac- tées ovales et souvent assez courtement connées, plus ou moins villeuses ainsi que les pédoncules. Corolles longues d'environ 6 millimétres et dépassant les bractées. Achaines à couronne trés courte et entière? Hab. NouveLce-GRrenanE : lieux humides, près du lac de Guanacas !, dans la province de Popayan (Hartweg , eæ- sice., n. 1078). | ^ 82. — ARETIASTRUM DC. — Corolla h-5 - fida. Flores pauci, inter folia suprema occultati. Folia brevia , fere triquetra, imbricata. Caules fruticulosi. 7. PnvrracTIs AnETIOIDES. (PI. 47, B.) ) D iE © Vett ; o Cu Ad à " . .. h P. caulibus lignescentibus, dense C:espitosis, ramosis, foliis demum marcescentibus undique obtectis; hisce parvis, oblongis, carnosis, superne triquetris, acutiusculis, in- ferne canaliculatis (iis ejusdem nodi altiuscule connatis), margine minute ciliatis ; flori- bus l-5, inter folia extrema sessilibus et vix conspicuis; corolla infundibuliformi , limbo plerumque 5-fido ; staminibus subexsertis. Valeriana aretioides H.B.K., Nov. gen. et spec., IIT, 324; DC., Prodr.. IV. 633 VALERIANEZE. 31 Plante trés distincte par son port (qui est celui d'un Sedum) de toutes les autres espèces du genre qui habitent les Cordilléres, trés voisine cependant du P. sedifolia ( Valeriana sedifolia d'Urv.) des iles Malouines. Feuilles assez étroitement imbriquées, longues de 5 millimétres, avec leur gaine, sur une largeur d'environ 1 3 millimètre, les supérieures (de l’année) vertes, toutes les autres de couleur noirâtre. Corolle jaunátre, longue de 2 à 2 $ millimétres. Achaines à couronne entière et à peine saillante. Hab. Équareur : lieux humides, sur le haut plateau de l'Assuay et sur le mont Antisana!, à la hauteur de 3700 mètres (Humb. et Bonpl., Hartweg, exsicc., n. 912). * EXPLICATION DES FIGURES. F. 4 : individu florifere de grandeur naturelle; — f. 2 : petite portion d'un rameau portant deux feuilles entières connées et une partie de la gaine de trois autres ; — f. 3 : fleur hermaphrodite ; — f. 4 : ovaire et style. $ 3. VALERIANOPsIS. — Corolla 5- rarissime h-fida. Bracteæ basi viz connata. Caules frutescentes v. herbacei, raro nulli. A. — Acaules, caudice lignoso ramosissimo. 8. PHYLLACTIS DENSA. + P. dense pulvinata; caudice crasso , lignoso , ramosissimo , ramis brevibus subfasti- giatis; foliis parvis, in apice ramorum caudicis rosulatis, obovato-spathulatis, obtusissi- mis, integerrimis, fere enerviis, glaberrimis, in vaginam linearem limbo longiorem - angustalis; cymis sessilibus; bracteolis subdiscretis; corolla late infundibuliformi, limbo inæqualiter /4-5-lobo. P. Souche ligneuse, verticale, s'épanouissant en quelque sorte, supérieurement, en un trés grand nombre de rameaux appliqués sur le sol et radicants. Rosettes très nombreuses, n'ayant chacune qu'un centimétre de diamétre, mais formant par leur ensemble des coussinets compactes d'une largeur de 1 à 2 décimétres. Feuilles longues de 8 à 10 millimétres, avec leur gaine, sur une largeur de1 à 2. Fleurs disposées comme dans les espèces de la section Z'upAyllactis, mais à bractées à peine connées à la base, à bractéoles obovales et finement ciliées. Corolles longues de 2 millimètres seulement, à tube court. Achaines munis d'un rebord disciforme entier. Hab. Bouvie : pelouses alpines, au sommet de la Cordillère de Morochata !, dans la province d'Ayopaya (d'Or- bigny, n. 48; Wedd.). 9. PHYLLACTIS INCONSPICUA. + P. herbacea, dense cæspitosa, glaberrima ; caudice lignoso, apice breviter et crasse ramoso ; foliis inzequaliter rosulatis, spathulatis, obtusis, integris, plerisque longiuscule petiolatis, exsiccatis submembranaceis et tenuiter nervosis ; cymis radicalibus parvis, densis, aliis sessilibus, aliis breviter pedunculatis ; bracteolis fere discretis ; corolla sub- campanulata , 5-loba. Rhizome à rameaux épatés à la surface du sol et radicants. Rosettes de grandeur très inégale dans l'échantillon unique que je possède de cette espèce, larges de 2 à 5 centimétres. Feuilles longues de 10 à 25 millimètres, sur une largeur de 3 à 5. Glomérules de la grosseur de trés petits pois, les uns sessiles au milieu des rosettes, les autres portés sur des pédoncules trés gréles et plus courts que 32 CHLORIS ANDINA. e eu | es Ct ro (s de 5 ( € V ir y y j "ne i ord légérement isi CÉ 'est peut-être méme qu'une variété. Ogs. — Espèce voisine de la précédente, dont elle n'est peut-être ] PNR PT ET B. — Fruticosæ, ramis floriferis folios a. — Folia indivisa. 10*. PuyLLACTIS MUTISIANA. T P. fruticosa ; caulibus basi denudatis cicatricosisque, ramis floriferis inferne densius- cule superne laxe foliatis, glabris; foliis oblongis, obtusissimis, coriaceis, uninerviis , breviter petiolatis, margine prope insertionem vaginaque puberulis y Cymie termiidsli- bus, compactis, subsimplicibus; corolla tubuloso-infundibuliformi, limbo 5-fido, tubo basi puberulo et hinc gibboso; staminibus et stylo exsertis. - Arbrisseau à rameaux principaux couchés à la base, longs de plusieurs décimeétres. Rameaux de l'année les uns stériles, les autres terminés par un corymbe de la grosseur d'une noisette. Feuilles inférieures longues de 15 à 20 millimètres, sur une largeur de ^ à 6, serrées ensemble et presque imbriquées sur les rameaux stériles et sur la partie inférieure des rameaux florifères, la partie supérieure dé ceux-ci n'en portant que trois ou quatre paires espacées et plus courtes. Gaines longues de 2 à 3 millimètres. Bractées inférieures foliacées et de forme elliptique, les supérieures oblongues et finement pubescentes dans tout leur contour. Corolles longues de 6 à 8 millimètres, dé- passant les bractées, à tube fortement gibbeux à la base. Achaines trés comprimés , elliptiques- oblongs, mesurant de 2 à 3 millimétres, à couronne entiére, peu visible. — Mars. Hab. Nouveuue-Grexave : Andes de la province de Bogota! (Mutis , Goudot). Oss. — Il y a, dans la collection du Muséum, un échantillon de cette plante provenant de l'her- bier de Bonpland qui l'avait recu de Mutis. 11. PHYLLACTIS CORDIFOLIA. + P. fruticosa, parce ramosa ; ramis adscendentibus, annulatis, glabris ; ramulis flori- feris dense foliosis, superne hirsutis ; foliis late cordatis, obtusis, amplexicaulibus, valde approximatis eleganterque decussatim superpositis, coriaceis et margine æquäliter ser- rulato-incrassatis, in sicco trinerviis ; inflorescentia sessili, e glomerulis paucis densius- culis foliis intermixtis constante ; corolla latiuscule infundibuliformi, limbo 5-fido tubo basi gibboso. Plante de 2 ou 3 décimétres et peut-être davantage, à rameaux anciens marqués de cicatrices annulaires, saillantes et rapprochées; les florifères garnis jusqu'à l'inflorescence de feuilles roides , larges de 2 centimètres et disposées avec une extrême régularité. Cymes assez petites, entremèlées de quelques feuilles. Corolles longues de 8 millimètres environ, à tube assez gros et de la longueur du limbe ; étamines trés saillantes dans l'échantillon que j'ai sous les yeux. Couronne de l'ovaire dis- ciforme, entière. Fleurs jaunes. Hab. VgwEzvELA : sur la Sierra-Nevada de Merida !, à la hauteur de 3250 mètres (Funck et Schlim , exsicé., n. 1623). VALERIANEÆ, 33 b. — Folia pinnatifida. ~ 49. PHYLLACTIS PINNATIFIDA. T P. fruticosa, parce ramosa; ramis adscendentibus, cylindraceis, nudis aut reliquiis vaginarum plus minus vestitis; ramulis floriferis herbaceis, foliosis, sub nodis pilo- sulis; foliis breviter petiolatis, profunde pinnatifidis, laciniis (utrinque 5-7) lineari- lanceolatis, subæqualibus vel inferioribus minoribus, obtusis, glabris , vagina breviter hirsuta; inflorescentia corymbiformi e glomerulis pluribus constante; corolla infundibu- liformi, limbo 5-fido, tubo basi gibboso pilosuloque. Plante de 2 à 4 décimètres, ligneuse, surtout inférieurement. Feuilles longues de 4 à 8 centimètres et larges de 2 à 3, les supérieures beaucoup plus petites. Corymbes larges de 3 à 5 centimetres, à bractées extérieures connées ; bractéoles oblongues, libres, finement ciliées. Corolles blanches, lon- gues de 2 £ à 3 millimètres, à gibbosité bien prononcée, un peu poilues à la base. Couronne de l’a- chaine très courte, entière. Hab. NovveLLE-GnENADE : province de Rio-Hacha, sur la Sierra-Nevada!, à la hauteur de 3550 à 4320 mètres (Schlim , exsicc., n. 803). C. — Herbaceæ, caulibus floriferis parce folialis. a. =— Folia inferiora indivisa. : 13. PHYLLACTIS MACRORRIIZA. P. herbacea, glabra ; caudice crasso, simplice, apice confertim foliato ; caulibus pluri- bus, brevibus, scapiformibus, aphyllis; foliis radicalibus obovato-spathulatis, obtusis- simis, subintegris, petiolo membranaceo, exsiccatis submembranaceis tenuiter nervosis ; -cymis parvis, glomeruliformibus , in spicam interruptam dispositis; floribus dioicis ; corolla infundibuliformi, 3-millimetrali, limbo æqualiter 5-fido , tubo basi æquali; achænio... Valeriana macrorrhiza Poepp., in DC. Prodr., IV, 635; Pæœpp. et Endl., Nov. gen. et spec., II, 15, . t. 244; Clos, in Gay Fl. chil., III, 216. ; . Souche de l'épaisseur du doigt dans le seul échantillon que j'aie eu à ma disposition. Feuilles lon- gues de 5 à 6 centimètres, larges de 2, environ moitié plus courtes que les hampes florales qui portent dans leur moitié supérieure quatre à six petits glomérules sessiles ou courtement pédonculés. Fleurs en apparence toutes hermaphrodites, à ovaires surmontés d'une couronne en forme de godet dont le bord est presque entier. — Février. Hab. Cui: lieux herbeux, dans les parties les plus élevées des Cordilléres de Talcarégué! (Gay) et d'Antuco (Pæppig). 4^. PyLLACTIS GILLIESII. P. cæspitosa, glaberrima; radice lignosa; foliis radicalibus rotundato-ellipticis , petiolo subtriplo brevioribus, integerrimis; scapis folia æquantibus ; floribus capitato- congestis ; achæniis lanceolatis, angulatis, glabris, corona brevi urceolata. e Betckea Gilliesii Hook. et Arn., Bot. misc., III 366. Hab. Cu : Cordillères de S. Iago (Gillies). - CHLORIS ANDINA. I, (Mai 1858.) 3h CHLORIS ANDINA. 15. PHYLLACTIS CORYMBULOSA: + apice foliifero ; caulibus erectis, fere nu- ‘herbacea; caudice obliquo, crasso, nodoso, € x ge Es | ispidulis hispidisve ; foliis radicalibus e. superne corvmbosis, in angulis retrorsum h -— Una H elli Deis Otis aut acutis, in petiolum attenuatis, —— gate te aut obsolete sinuatis, in planta exsiccata membranaceis, nervosis, ne T sw v, pubescentibus, vaginis hirtulis ; cymis pluribus, parvis, corymbiformi on pe edt elongatis, bracteï : lanceolatis linearibusve integris vel inæqualiter pauciserra à ; hirto-tomentosis ; floribus polygamo-dioicis ; corolla. fere hypocraterimorpha aut (in flor. fem.) infundibuliformi, tubo basi vix gibboso. Rhizome charnu, long de plusieurs centimètres. Feuilles radicales de x à 5 centimetres mir gueur, au nombre de quatre à six. Tiges floriferes hautes de 1 à 3 Mec , dotinant naissance supérieurement à une ou deux.paires de rameaux gréles et nus, terminés chacun par une petite FE corymbiforme large de 1 centimètre. Corolle de 3 millimètres dans les fleurs hermaphrodites, et de moitié plus courte dans les femelles. Achaines trés comprimés, de forme elliptique-obovale, longs de 9 millimètres, à couronne presque nulle. Hab. Bouve: sur les rochers du mont Iscaiachi !, dans la province de Tarija, et dans les pàturages alpins de la province de Cinti! (Wedd.). b. — Folia inferiora profunde. triloba. 16. PnyzLacris MANDONIANA. T P. herbacea; rhizomatibus gracilibus, plus minus elongatis, apice foliiferis ; caulibus gracilibus, parce foliatis; foliis plerisque subradicalibus s. fere rosulatis, longe petio- latis, petiolo longiuscule ciliato, limbo profunde trilobo membranaceo glabro, lobis duobus inferioribus oblongis intermedio late elliptico et grosse crenato-serrato multo minoribus; cymis parvis, compactis, lateralibus et terminalibus, in spicam interruptam dispositis; corolla late infundibuliformi (aperta vix bimillimetrali), mæqualiter 5-fida, basi æquali. | Rhizomes ayant la grosseur et un peu l'apparence de ceux du Chiendent , mais moins allongés , à rameaux terminés chacun par un ou plusieurs faisceaux ou rosettes de feuilles molles, longues de 2 à 3 centimètres et à pétioles ordinairement une fois plus longs que le limbe. Tige florifère s'élevant du milieu des feuilles, très grêle, haute de 5 à 8 centimètres, simple ou un peu rameuse, làchement ci- liée, et terminée par un épi interrompu qui occupe environ le tiers de sa longueur. Bractées infé- rieures foliacées, ovales-lancéolées, entières ou dentées, les supérieures lancéolées et dépassées par les fleurs. Corolles en entonnoir trés évasé, presque rotacées quand elles sont épanouies. Achaines longs de près de 2 millimètres, très comprimés, couronnés par cinq petites dents. Hab. Bouvis : Cordillére de Sorata!, dans le département de La Paz (Mandon). CAPRIFOLIACEÆ. — RUBIACEÆ. 35 On». V. CAPRIFOLIACE E. L'Amérique du Sud ne possède qu'un trés petit nombre de plantes de cette famille, et je n'en vois qu'une qui se soit rencontrée bien positivement dans la région alpine des Andes, c'est le Sambucus peruviana H.B.K., dont M. Raimondi, professeur de botanique à Lima, a constaté la présence dans les Cordillères, au-dessus de 4000 mètres. Le Sambucus nigra, qu'il n'est pas toujours facile de distinguer au premier abord de l'espéce péru- vienne, et qui, de même que les autres, porte dans l'Amérique espagnole le nom de Sauco, est cul- tivé dans les régions tempérées de plusieurs parties de la chaine. | SAMBUCUS. - Sambucus Tourn., Instit., t. 376; Linn., Gen., 372; DC., Prodr., IV, 521. SAMBUCUS PERUVIANA. - S. arborea; foliis pinnatisectis, segmentis sæpius 7, oblongis, acuminatis, basi obtusis, serratis, limbo petioloque glabriusculis; glandulis inter petiolulos duabus, cylindricis, insignibus; floribus corymbosis; baccis sub-5-spermis. . S. peruviana H.B.K., Nov. gen. et sp., III, 429; DC., 1.c.,323. Hab. Pérou : lieux cultivés, entre Guambos et Montan!, h. 2530 m. (Humb. et Bonpl.); Cordilléres centrales, entre 3400 à 4200 m. (Raimondi). » i . Ons.— A la suite de ce genre, j'en dois nommer, pour mémoire, un autre, également cosmopolite, dont plusieurs représentants s'élévent, sous l'équateur, jusque dans les parties supérieures de la région alpestre, et que l'on pourrait bien rencontrer, par la suite, encore plus haut ; je veux parler des Viburnum, et, en particulier, du V. tinoides Linn. fil. et du V. ayavacense H.B.K., au premier desquels on devrait peut-être rapporter le V. glabratum H.B.K. — Le V. ayavacense est une espèce assez variable, aux dépens de laquelle on trouvera, je pense, un jour, que l'on en a établi plusieurs. La description de Kunth a été faite sur un échantillon dont les feuilles ont perdu accidentellement le duvet qui recouvrait toute leur face inférieure. : On». VI. RUBIACEÆ. Les Rubiacées qui habitent la chaîne des Andes diminuent rapidement de nombre à mesure qu'on s'élève sur ces montagnes ; si bien que celles que l'on rencontre dans la région alpine proprement dite n'en constituent qu'une proportion tout à fait insignifiante. C'est l'inverse de ce qui a lieu pour plu- sieurs des familles précédentes. | Les genres qui doivent trouver place ici sont répartis entre quatre des 13 tribus, qui constituent la famille dans le Prodromus, et de ces quatre tribus, il en est deux (Stellate et Spermacoceæ) qui com- prennent également toutes les Rubiacées européennes." 36 CHLORIS ANDINA. CONSPECTUS GENERUM. : eri- Folia verticillata. Corolla rotata. Fructus siccus v. subcarnosus, e M j i i : Je QUUM carpiis 2 monospermis indehiscentibus constans. . + + + + * * * M (Trib. S'ellatæ). Folia decussatim opposita. E * Corolla infundibuliformis. Bacca ^-ocularis, h-pyrena, pyrenis mon spermis- ice: sinus Ve Vis viole ANIME MIRE MEN Pr ES à LA MITCHELLA (Trib. Guettardaceæ), Corolla hypocraterimorpha v rarissime subrotata. Fructus bilocularis : is di j + + + CRUCKSHANKSIA jocdis dEDeLHHS. 4 n cr rotor Aon nr à : (Trib. Spermacoceæ). QvevCMUV o BEDTOTEN ent HONOR Gr MEN etico e en (Trib. Zedyotidec). I. GALIUM. Galium Linn., Gen. pl., n. 195; A. Rich., Mem, soc. h. n. Par., V, 135; Clos, in Gay Fl. chil., MI, 177. — Galium et Rubiæ sect. 9 et 3 DC., Prodr., IV, 590-595. Oss. — A l'exemple d'Ach. Richard, d'Endlicher et de plusieurs autres botanistes, je place parmi les Galium toutes ces Rubiacées de l'Amérique qui constituent dans le Prodromus, sous la dénomi- nation d'Znvolucrate, la seconde section du genre Rubia. Ces plantes sont, à vrai dire, intermédiaires entre les Rubia, dont elles ont presque le fruit, et les Galium dont elles ont la fleur tétramére ; mais leur port étant tout à fait celui des derniers, c'est parmi eux que leur place me semble être le mieux marquée. Les vrais Rubia se trouvent ainsi tous relégués dans l'ancien continent. Il n'y a, au surplus, qu'un petit nombre de Galium qui appartiennent bien positivement à la région alpine des Cordillères ; mais comme il y en a plusieurs autres qui remontent assez haut dans la région alpestre, il m'a paru utile d'en donner aussi les caractéres principaux. De méme que les Rubia, en Europe, plusieurs espèces de Galium, en Amérique, fournissent à la teinture une matiére colorante trés estimée. L'espéce la plus connue, à ce point de vue, est, je pense, le Ztelbun des Chiliens (G. Relbun Endl.) ; mais il en est une autre qui ne mérite pas moins de l'être : c'est le Chapi, dont on fait commerce dans quelques provinces du sud de la Bolivie, notamment dans celle d'Azero. La plante à laquelle je fais allusion a méme cela de remarquable, que ce n'est pas seulement la racine, mais aussi, et surtout, la tige que l'on emploie, celle-ci prenant un développement qui laisse loin en arrière celui des plus grandes espèces de nos pays. Elle est trés commune dans les foréts, aux environs de Sauces, ou elle grimpe à une hauteur considérable en se soutenant aux bran- ches des arbres voisins (1). . (1) La diagnose de cette plante intéressante et non encore décrite peut trouver place ici. Lors de mon séjour à Sauces, je n'ai pu, il est vrai, m'en procurer des individus fleuris; mais les caractères tirés des organes de la vé- gétation sont assez saillants pour qu'il soit trés facile de différencier l'espèce que je propose de toutes ses congé- néres. G. Carr +, caulibus scandentibus, longissimis gracillimisque, ramosis, demum lignescentibus, decorticatis tereti- bus rubentibusque; ramis foliiferis herbaceis, acute quadrangulis, angulis retrorsum aculeolatis; foliis quaternis, , cuneato-linearibus, obtusis breviterque mucronatis (mucrone acutiusculo), margine parce retrorsum aculeolatis, exsic- calis membranaceis pallideque viridibus; floribus. .... Hab. In sylvis provinciæ boliviensis Azero, ubi vulgo Chapis. Chapi del monte dicitur. RUBIACE Æ. 37 & 1. INVOLUCRATA. — Flores involucro k-phyllo cincti. A. — Fructus glabri. 4" GALIUM CILIATUM. G. a basi ramosissimum ; caulibus s. ramis procumbentibus adscendentibusque, gla- bris et levibus; foliis quaternis, lineari-lanceolatis, acutis et setoso-mucronatis, ciliatis, cæterum glabris, exsiccatis rigidis margine revolutis nervo medio subtus valde conspi- cuo; pedunculis axillaribus, solitariis, unifloris, folii circiter longitudine; flore in involuero sessili ; fructu carnosulo, glabro, albo. & : caule in angulis magis minusve ciliato. G. ciliatum Ruiz et Pav., Fl. peruv., I, 59. — G. involucratum H. B. K.. Nov. gen. et sp., IIT, 334. — Rubia ciliata DE. Lo, 59t, y : foliis parcissime ciliatis v. etiam (cauleque) omnino glabris. Hab. Éovareur : environs de Quito, h. 2920 m. (Humb. et Bonpl.). — Pérou : Andes de Cuzco! et de la province de Carabaya ! (Gay, Wedd.) — BoriviE : montagnes au-dessus de Sorata!, h., 2300 m. et environs de La Paz! (Wedd.) Ogs — Peut-être devrait-on réunir à cette espèce la suivante, qui ne me parait guère en différer . £p. , * " que par ses feuilles hérissées en dessus. \ 9. GALIUM HIRSUTUM, G. caulibus procumbentibus, ramosissimis, angulis hirsutis; foliis quaternis, lanceo- latis, acutis, nonnunquam reflexis, hirsutis ; pedunculis axillaribus, unifloris, solitariis, folio parulo brevioribus; flore in involucro sessili ; fructibus glabris. G. hirsutum Ruiz et Pav., Fl. peruv., I, 89; DC., I. c., 612. — Rubia hirsuta Schldl., in sched. pl. peruv. Lechl. Hab, Pérou ! : lieux ombragés de la province de Canta (Ruiz et Pav., Dombey); lieux pierreux des Cordilléres, au voisinage d'Azangaro! (Lechler, eæsice., n. 4775). 9. GALIUM BENTHAMIANUM. G. caule procumbente, ramosissimo, glabro; foliis quaternis, oblongis, obtusis, niti- dis, margine revoluto scabro ; pedunculis axillaribus, solitariis, unifloris, folio breviori- bus, apice tetraphyllis; flore in involucro sessili; corollæ lobis acutiusculis, muticis ; fructibus tuberculosis, glabris. | G. Benthamianum Wlprs., Repert., VI, 17. — Rubia tuberculosa Benth., Pi. Harlw., 495. Hab. Équareur : Hacienda de Antisana. Oss. — Espèce également voisine du G. ciliatum, selon M. Bentham. 38 CHLORIS ANDINA. 'A*. GALIUM QUITENSE: C. caulibus diffuse ramosis, magis minusve elongatis, secus angulos reflexo-pilosis demumque omnino glabris lævibusque ; foliis quaternis, ellipticis, acutis et sæpe sub- acuminalis, exsiccalis margine revolutis, ciliatis, supra glabris et nitidis, subtus pilo- siusculis; pedunculis axillaribus, unifloris, folio longioribus ; flore in involucro sessili ; fructibus glabris. | | Rubia nitida H.B.K., Nov. gen. et sp., III, 339, t. 280; DC., Prodr., IV, 591. B : foliis utrinque hispido-pilosis. | Hab. Éovareve : sur le Pichincha !, au voisinage de Quito (Humb. et Bonpl.) et jusqu'à la hauteur de 3650 m, (Jameson, exsice. [ann, 1856] n. 438; Remy). 5°, GALIUM KUNTHIIL C. caule hirto ; foliis breviter petiolatis, oblongis, acutis, mucronatis, hirtis; pedun- culis axillaribus, oppositis, unifloris, folio vix brevioribus; fructu glabro. Rubia hirta H: B.K., L.c.; DC.,l.c., 592. | Hab. Éouareur : Andes de Quito. Oss. — Je n'ai pas vu d'échantillon authentique de cette espèce ; peut-être devrait-elle être rap- portée à la variété f. de la précédente. 6. GALIUM CORYMBOSUM. G. caule repente, filiformi; ramis erectis, corymbosis; foliis quaternis, approximatis, lanceolato-oblongis, subciliatis, glabris; pedunculis unifloris, 4-bracteatis ; fructibus glabris. | G. corymbosum. Ruiz et Pav., Fl. peruv., I, 59. — Rubia? corymbosa DC., Prodr., IV, 5914. Hab. Pérou: parties élevées des Cordilléres de Tarma, au voisinage de Bombom (Ruiz et Pav.). 7*. GALIUM RICHARDIANUM. G. glabrum, levissime scabrum, nitidulum; caule erectiusculo; foliis quaternis, lineari-oblongis, acutis, internodio subdimidio brevioribus; pedunculis oppositis aut verticillatis, folia æquantibus, apice quadribracteatis, trifloris; fructibus immaturis tuberculatis. G. Richardianum Endlich., mser., in Wlprs. Repert., II, 459. — Rubia Richardiana Gillies, mser., in Hook. et Arn. Bot. Misc., III, 362. Hab. Cuit : dans les Cordilléres, entre Santiago et Mendoza (Gillies); D. — Fructus pilosiusculi. 8'. GALIUM ALBICANS. G. caule elongato, procumbente; ramis villosis, demum glabratis; foliis quaternis, RÜBIACEJE, 39 ovatis vel elliptico-ovatis, breviter acuminatis, crassis, margine in planta exsiccata revoluto, nervoque medio inferioris paginæ piloso-hispidis ; pedunculis axillaribus uni- floris, longitudine foliorum; flore in involucro sessili ; fructibus pilosiusculis. Rubia incana H.B.K., 1. c., 338; DC., Prodr., IV, 592. Hab. NovvstLE-GnexAps : Andes de Quindiu! (Humb, et Bonpl.). $2. EXINVOLUCRATA. — Flores ebracteati aut bracteolis 1-2 nec involucro vero h-phyllo suffultis. A. — Fructus glabri. O*. GALIUM FLACCIDUM, G. caule elongato, prostrato, secus angulos retrorsum aculeato, cæterum ut rami ipsi glabro; foliis quaternis, oblongis vel oblongo-lanceolatis, subabrupte acuminatis, mem- branaceis, planis, marginibus carinaque retrorsum aculeolatis; pedunculis 2-3, termina- libus, unifloris, nudis ; corollæ lobis anguste acuminatis; fructibus glabris. Rubia debilis H.B.K.,1. c , 340; DC., 1. c., 593. Hab. Équateur : parties élevées des Andes de Quito!, près de Chillo et d'Ichubamba (Humb. et Bonpl.). 0*. GALIUM HYPNOIDES. G. dense cæspitosum, glaberrimum lævissimumque; foliis quaternis, anguste lanceo- latis, acuminatis, exsiccatis rigidis, verticillis imbricatis; pedunculis axillaribus, folio brevioribus, unifloris ; flore exinvolucrato, corollæ lobis obtusis; fructu glabro. G. hypnoides Clos, in Gay Fl. chil., IIT, 483; non Vill. | . Hab, Cmu. Oss. — Ainsi que l'a fait remarquer M. Clos, un des caractères les plus saillants de cette espèce est le développement du limbe calycinal qui forme au-dessous de la fleur, et au sommet du fr uit, une petite cupule trés réguliére. 1*. GALIUM SCABRUM. G. caule procumbente, magis minusve elongato, ramoso, secus angulos retrorsum aculeato, foliis senis vel in suprema planta quaternis, sessilibus, oblongo-lanceolatis, acutiusculis, exsiccatis rigidiusculis margineque subrevolutis et serrulatis; pedunculis terminalibus, subternis, apice ssepius nudis; fructibus glabris. Rubia scabra H.B.K., 1. c., 340; DC., 1. c., 593; non Galium scabrum Host. - Hab. Nouvezce-Grenane: Andes de Quindiu!, entre Carthago et Ibagué (Humb. et Bonpl.). D. — Fructus hirti, 19'. GALIUM ERIOCARPUM. G. fruticulosum, cæspitoso-ramosissimum; ramis adscendentibus, subintricatis, Iævi- bus aut subscabris; foliis quaternis, oblongo-ovatis ovatisve, subobtusis vel acutius- 10 CHLORIS ANDINA. culis, marginescabris ; cymis subterminalibus, paucifloris ; fructibus longe lanato-setosis. 8 : foliis lineari-lanceolatis, margine lævibus. G. eriocarpum DC., 1. ©., 600; Clos, in Gay Fl. chil, , III, 478. y : fructibus brevius setosis. G. trichocarpum DC., 1. c. Hab. Caii : Dans les parties élevées des Cordillères de Santiago ! (Gay). . 18. GALIUM CANESCENS. G. caule diffuse ramoso, glabriusculo ; ramis plus minus elongatis, pilosis scabrius- culisque ; foliis quaternis, ovatis, acutis vel breviter acuminatis, internodio multo bre- vioribus, supra hirsutis, subtus canescenti-pubescentibus ; ramulis floriferis plerumque bifidis, floribus aliis solitariis, aliis geminis v. ternis, pedicellis apice nudis aut unibrac- teolatis; corollæ lobis sensim acuminatis; fructibus uncinato-hirtis. G. canescens H.B.K., 156,94 DOs LCa 672, Hab. Nouveue-Gnenane ! : région alpine des Cordillères (Moritz, exsicc., n. 97 9).— Équareur : environs de Quito!, h. 2920 m. (Humb. et Bonpl.). II. MITCHELLA. Mitchella Linn., Gen. pl., n. 134; Gaertn., Fruct., IIT, 70, t. 192; DC., Prodr., IV, 459, — Chamædaphne Mitch., Gen., 17, non Buxb. — Nerteræ spec. H.B.K. Oss. — Le type de ce genre est le Mitchella repens L., plante remarquable par le fait de la soudure partielle presque constante des deux fleurs qui constituent son inflorescence. Les ovaires de ces fleurs sont réunis (comme dans certains Xylosteon) en un seul corps, divisé intérieurement en huit loges (l'ovaire simple en ayant 4), et supportant deux corolles qui elles-mêmes quelquefois (d’après l'obser- vation de M. Torrey) se réunissent également. — L'espéce dont je vais donner la diagnose, n'a jamais présenté, que l'on sache, d'exemple de soudures semblables, et c'est sans doute par cette raison que Kunth l'avait placée dans le genre JVertera, dont l'ovaire est à deux loges seulement. Je ferai remarquer ici, en passant, que le Cunina Sanfuentes Clos (FI. chil., ILI, 203, t. 34), ne dif- fère en rien du Nertera depressa. L'erreur dans laquelle est tombé l'auteur cité, lorsqu'il a décrit et figuré les fruits de ce genre comme entourés d'une expansion membraneuse, disciforme, a été causée par l'apparence donnée aux baies du Nertera par une pression un peu forte. Le genre Cunina doit donc étre supprimé. | Le Nertera depressa a été observé d'abord dans les iles Malouines ou Falkland, et retrouvé ensuite, non-seulement dans presque toute l'étendue de la chaine des Andes, où il s'éléve jusque dans la ré- gion alpestre, mais encore à Madagascar et à Java, ét en d'autres points encore. MircnELLA ovata. (Pl. 51, A.) M. glaberrima; caulibus elongatis, filiformibus, ramisque repentibus; foliis parvis, ovatis v. ovato-lanceolatis, acutis, breviter petiolatis, siccitate rigidis; baccis pisiformi- bus in axillis ramulorum superiorum brevium subsessilibus. M, ovata DC., I. c. — Nerteria tetrasperma H.B.K., Nov. gen. et sp., III, 379. RUBIACEJE. Lt Hab, Nouveuux-Grenane : Cordillères de la province de Bogota (Goudot). — Équateur : lieux humides, au pied du volcan de Tunguragua!, h. 3100 m. (Humb. et Bonpl.). EXPLICATION DES FIGURES, F. 4 : individu fructifere, de grandeur naturelle; — f. 2 : fruit; —f. 3 : coupe transversale du fruit; — f. 4 : graines; —f. 5:coupede la graine; — f. 6 : embryon. Oss. — Kunth a dit de cette plante : « Medium tenet inter Nerteriam et Mitchellam. » III. CRUCKSHANKSIA. Cruckshanksia Hook. et Arn., Bot. Misc., HE, 361; Poepp. et Endl., Nov. gen. et sp., III, 31, t. 236; Clos, in Gay Fl. chil., MI, 192. — Rotheria Meyen, Reise, Y, 402. Oss. — Ce curieux petit genre est particulier au Chili; il est bien distinct des autres Spermacocées par le développement particulier que prennent presque constamment, dans la plupart des espéces, une ou deux des dents du calice qu'au premier abord on prend pour des bractées. Ce singulier ca- ractère se retrouve, comme on sait, dans plusieurs genres de Cinchonacées, de Rondélétiées et de Gardéniées, et il n'est pas douteux que, dans toute disposition autre qu'une série linéaire, ces groupes devraient se trouver rapprochés. | | Parmi les cinq espéces de Cruckshanksia connues aujourd'hui, et dont trois ont été découvertes par M. Claude Gay, il n'en est qu'une qui se rencontre dans la région alpine des Andes, mais celle-là s'éléve jusqu'aux extrémes limites de la végétation phanérogamique. Aucune des quatre autres ne parait avoir été vue au-dessus de 2200 mètres, et deux d'entre elles habitent les côtes de l'Océan. CRUCKSHANKSIA GLACIALIS. (Pl. 50, D.) C. fruticosa, glaberrima ; caulibus procumbentibus, dense fastigiato-ramosis, nudis; foliis in apice ramorum brevium dense fasciculato-congestis aut rosulatis, rhombeo- ellipticis v. ovatis lanceolatisve, acutis, aveniis, petiolo quam limbus longiore basi cum stipulis concreto ; floribus paucis, inter folia terminalia sessilibus, limbo calycis inzequa- liter bi-sex-dentato s.-lobato, dente altero rarissime in appendicem foliaceam folio ge- nuino simillimam producto ; coroll villosæ tubo laciniis (5-6) duplo circiter longiore. C. glacialis Poepp. et Endl., 1. c.; Clos, l. c. | Hab, Cui: sur les rochers, près des limites inférieures des neiges perpétuelles des Cordilléres d'Antuco (Pæppig), de Chillan ! et de Talearégué! (Gay), où il forme des touffes de.plusieurs décimétres de largeur. EXPLICATION DES FIGURES, F. 1 : individu florifère, de grandeur naturelle; — f. 2 : feuilles supérieures soudées inférieurement avec les stipules ; — f. 3 : fleur; — f. 4 : portion de la partie supérieure de la corolle ; — f. 5 : coupe longitudinale de l'ovaire et de la partie inférieure du tube de la corolle ; — f. 6 : coupe transversale de l'ovaire ; — f. 7 : fruit; — f. 8 : fruit dont une des dents de la couronne s'est développée en feuille; — f. 9 : coupe transversale du fruit ; — f. 40 : graine; — f. 14 : embryon. IV. HEDYOTIS. Hedyotis Lmk, Encycl., t. 62; Wight et Arn., Prodr. fl. penins. Ind., Y, 405 ; End- lich., Gen. pl., 549; H. B. K., Nov. gen et sp., 11, 389 ; Clos, in Gay Fl. chil., IT, 205. . — Hedyotis, Anotis, Oldenlandia, Rhachicallis, etc. DC., Prodr. CHLORIS ANDINA. II. (Mai 1858.) 6 42 CHLORIS ANDINA. j i imi > cosmopolite — F | les idées de Wight et Arnott relativement aux limites de ce genre cosmopolite, ecc dic pamm uteurs, pour comprendre les espéces i i ions établies par ces a reconnaissant que plusieurs des sections établie i kids ses pondent aux genres Anotis (sect. I américaines, laissent à désirer. Les divisions présentées ici corres et III) et Aachicallis du Prodromus. Il faut avoir soin de ne pas confondre les petits organes gl eril développés, qui naissent de la face interne du limbe calycinal, dans presque toutes les ipi ; * dyotis, avec les dents supplémentaires interposées aux lobes normaux dans les espèces dont de Candolle a formé son genre Aachicallis. Ces organes sont de même nature que ceux Vrbe ren- contrent dans un si grand nombre de Rubiacées, à la face interne des stipules, et que J'ai décrits autrefois sous le nom de glandes stipulaires. anduleux, claviformes, quelquefois très 8 1. PANETOS. — Suffruticulus facie quasi anagallidea ; caulibus ramisque repentibus ; floribus - solitariis; calyce usque ad summum ovarium non adnato, lobis sinu lato integro separatis. A. HEDYOTIS SERPENS. H. suffruticulosa, a basi ramosissima ; ramis filiformibus, repentibus, glabriusculis ; foliis subrotundo- vel elliptico-ovatis, obtusiusculis, breviter petiolatis, glabris, margine scabriusculis, exsiccatis submembranaceis ; stipulis brevissimis, glanduloso-ciliatis ; flo- ribus axillaribus, solitariis, breviter pedicellatis; corolla subrotata, Jaciniis calycinis lanceolatis vix dimidio longiore, margine papillosa ; antheris exsertis; capsula late rotundata, compressa, superne a calyce discreta hujusque laciniis persistentibus et sinu latissimo disjunctis vix superata. | H. serpens H. B. K., Nov. gen. et sp., III, 390, t. 289. — H. microphylla Willd., in Rœm. et Schult., Syst., III, 597. — Anotis serpens DC., Prodr., IV, 433. Hab. VrwEzvELA : Province de Caracas! (Funck, eæsicc., n. 1063).— Équateur : sur l'Antisana!, h. 3900 m. (Humb. et Bonpl.) ; environs de Quito, au pied du Pichincha (Hartweg, exsicc., n. 1065 et 1067.) § 2. HyPxors.— Suffruticuli facie hypnoidea ; caulibus ramisque repentibus ; floribus solitariis ; calycis tubo usque ad apicem ovarii fere adnato, lobis h sinu glanduloso-ciliato separatis. M 2. Hgpyoris coNrEnTA. (Pl. 50, C.) H. fruticulosa; caulibus filiformibus, ramossissimis, repentibus, magis minusve elongatis ; ramis adscendentibus, superne dense foliosis, glabris; foliis lineari-lanceolatis. vel oblongis, apice piliferis, sessilibus, prope apicem plerumque ciliolatis scabrius- culisve, cæterum glabris, siccitate coriaceis; stipulis brevissimis, subtruncatis muti- cisque vel breviter 1-3-dentatis, glandulis interpetiolaribus sæpe insignibus; floribus QS solitariis; dentibus calycinis oblongis, apice piliferis, sinu rotundato separatis. a : foliis oblongis, circiter semicentimetralibus. p: pusilla : foliis lineari-lanceolatis linearibusve, quam in typo minoribus. H. conferta Ruiz et Pav., Fl. peruv., I, 57.— H. hypnoides et H. microphylla H. B. K., l. c. 389, t 87, f. a. — Anotis conferta, A. hypnoides et A. microphylla DC., Prodr., IV, 431-432. — À. pilifera Schldl., in sched. pl. peruv. exsicc. Lechl. Hob. P£nov: Parties élevées des Andes de Tarma et de Canta (Ruiz et Pavon) ; Cordillére de Tabina !, dans la. province de Carabaya (Lechler, exsicc., n. 2091 ). — Bouvie : Cordillére de Sorata ! (Mandon). RUBIACEÆ. A3 EXPLICATION DES FIGURES, F. 4 : rameau florifére, de grandeur naturelle; — f. 2: une paire de feuilles, stipules et glandes stipulaires ; — f. 3 : portion du limbe calycinal vue par sa face interne ; a,a : glandes naissant de cette face, entre les lobes. Oss.— Les figures données, dans le Flora peruviana, de cette espèce et de la suivante ne rendent pas fidèlement le port de ces plantes dont la taille me parait d'ailleurs avoir été exagérée. Il est vrai de dire cependant qu'à ce point de vue l'une et l'autre sont trés sujettes à varier. Dans un échantillon d'A. conferta, par exemple, cueilli par Goudot, près des neiges perpétuelles du pic de Tolima, les feuilles sont presque aussi grandes que dans la figure de Ruiz et Pavon. L'H. hypnoides et PH. mi- crophylla de Kunth ont été faits, au eontraire, sur des formes à feuilles trés réduites. 3. HEDYOTIS FILIFORMIS. (Pl. 50, A). H. fruticulosa, habitu caulibus ramisque ut in procedente; foliis ovato-lanceolatis lanceolatisve, acuminatis apiceque piliferis, basi attenuatis, sessilibus, ciliatis, cæte- rum glabris; stipulis brevissimis glandulisque interpetiolaribus ut in H. conferta; floribus terminalibus, solitariis ; dentibus calycinis triangularibus, setaceo-acuminatis, ciliatis, sinu rotundato separatis. H. filiformis Ruiz et Pav., l. c., f. b; DC., 1. c. — Anotis Lechleriana Schldl., 1. c Hab. Pérou : Andes de Pillao (Ruiz et Pavon), Cordilléres de Tabina! dans la province de Carabaya (Lechler, exsicc., n. 2401 ). EXPLICATION DES FIGURES. Fig. 4: portion d'un individu fructifère, de grandeur naturelle; — f. 2: feuille, stipules et glandes stipu- laires; — f. 3: fruit; — f. 4 : coupe transversale du fruit; — f. 5 : graine; — f. 6 : coupe longitudinale d'une graine. h. HepyoTis muTica. T (Pl. 50, B.) H. habitu specierum præcedentium, caulibus romisque ut in illis; foliis lineari- lanceolatis, obtusis muticisque, sessilibus, glabris, exsiccatis coriaceis; stipulis interpe- tiolaribus brevibus, triangularibus, acutis vel acuminatis, integris, glandulas stipulares breves superantibus; floribus terminalibus, solitariis; dentibus calycinis obovato- oblongis, obtusissimis, sinu subrotundato separatis. Hab. Nouverre - GRENADE : paramo de Coati!, dans la province de Tunja, h. 3500 m. eie exsicc., n. 1327); province de Bogota | (Goudot). EXPLICATION DES FIGURES, F. 1 : rameau florifère de grandeur naturelle ;— f. 2 : une paire de feuilles, stipules et glandes stipulaires ; — f. 3 : calyce adhérent et style; — f. 4 : portion du limbe calycinal vue par sa face interne pour montrer l'inser- tion des organes glanduleux analogues aux glandes stipulaires qui en naissent; — f. 5 : corolle fendue et étalée pour montrer l'insertion des étamines ; —f. 6 : étamine isolée. $3. RACHICALLIS. — Suffrutices v. frutices erecti, Passerinæ facie ; floribus solitariis, sessilibus ; calycis tubo ad apicem ovarii fere adnato, lobis h, dentibus 1-3 inter lobos singulos interjectis. 5. HEDYOTIS NITIDA. H. fruticosa, ramosissima, erecta; ramis elongatis, virgatis ; ramulis lateralibus, nu- merosissimis, brevibus, subæqualibus, dense foliatis, puberulis ; foliis linearibus, acutis, h^ CHLORIS ANDINA. muticis apiculatisve, subimbricatis, carnosis, margine scabriusculo DR ii o glabris, exsiccatis coriaceis nitidisque; stipulis triangulari-ovatis, apice sæpius inæqua- liter trifidis, laciniis lateralibus haud raro-setacels ; floribus plerisque terminalibus, soli- tariis, sessilibus; dentibus calycinis oblongo- vel lineari-lanceolatis nie ns in- terjectis), tubo fructifero late campanulato nonnihil longioribus, margine scabris. H. nitida H. B. K., 1. c., 392. — Rachicallis nitida DC., 1. c., 433. Hab. VExEzuELA : sur la Sierra Nevada de Merida !, h. 2800 m. (Funck et Schlim, od n. 44121). — Nov- vELLE-GnENADE : province de Bogota! h, 2500-2800 m. (Humb. et Bonpl., Triana) oü elle parait étre con- nue sous le nom de Romerillo. Ons. — Les fleurs de cette espèce sont d'un rose pourpre, d’après MM. Funck et Schlim. 6. HEDYOTIS CARACASANA. H. fruticosa, ramosissima; ramis ssepius corymbosis ; ramulis superne dense foliosis; foliis oblongis, acutis, muticis apiculatisve, subimbricatis, carnosis, margine scabrius-- culis et plus minus revolutis, glabris, exsiccatis valde coriaceis; stipulis triangulari- ovatis, inæqualiter dentato-laceris; floribus ut in H. nitida. H. caracasana H. B. K., l. c., 393. — Rachicallis caracasana DC., l. c., 434. Hab. Vexezurra : province de Caracas!, h. 1550 à 2500 m. (Humb. et Bonpl. ; Linden, exsicc,, n. 434 ; Funck et Schlim, n. 500).— NovvsLLE-GRENADE : paramode San Urban !, dans la province de Pamplona, h. 3730 m. (Funck et Schlim, n. 1277). 8 h. ErtcOTIS. — Suffrutices v. frutices ericoider, erecti; floribus ternis glomeratisve ; calycis tubo usque ad apicem ovarti fere adnato, lobis h sinu integro v. glanduloso-ciliato separatis. A. — Corolla fauce glabra. 7. HEDYOTIS THYMI FOLIA. H. fruticosa, ramosissima; ramis erectis adscendentibusve, gracilibus; ramulis villo- sis; foliis filiformibus, acutiusculis, muticis, subsessilibus, margine revolutis, sca- briusculis aut lævibus, exsiccatis subcoriaceis et fere opacis; stipulis brevibus, trian- gulari-ovatis, acute 1-3-dentatis; cymis terminalibus, 6-9-floris; capsula ut in specie precedente, sed dimidio minore et feré sessili. | æ : ramulis subtetragonis strictis, foliis circiter centimetralibus. H. thymifolia Ruiz et Pav., 1. c., 56, t. 88, f. a. — Anotis thymifolia DC., 1. c., 432 ál» B : ericoides : ramulis teretibus diffusis, foliis brevioribus quam in typo et magis approximatis. Hedyotis ericoides Willd., in Rœm. et Schult. Syst., IIT, 527; H. B.K., 1. c., 593 ; Benth., Pl. Hartw., 195. — Anotis thymifolia 6 thesioides et A. ericoides DC., 1. c., 432 et 433. Hab. NovveLLE-GneNApE (a): sur le haut plateau de Tuquerres!, h. 3000 m. (Triana); paramo de Saraguru! (Humb. et Bonpl.) — Équateur (8) : environs de Pasto et de Quito! (Humb. et Bonpl.; Hartweg, eæsice., n. 1073 ; Jameson, exsicc., [ann. 4856], n. 303); sur le Cotopaxi! (Remy).— Pérou: Andes de Tarma, de Caxatambo et de Cuzco! (Ruiz et Pav., Dombey, Gay) RUBIACE E. h5 8S. HEDYOTIS LARICI FOLIA. H. suffruticulosa, erecta, ramosa, glabra; foliis linearibus, acutis, sessilibus, margine vix subrevolutis ; stipulis acutis; pedunculis brevibus, 3-5-floris, e dichotomia ramorum nascentibus ; capsula ovato-truncata. P H. laricifolia Cav., Icon., VI, 54, t. 575, f. 4. — Anotis laricifolia DC., 1. c., 432. Hab. Cuizt : dans les Cordilléres. 9. HEDYOTIS JUNIPERIFOLIA. H. fruticosa, basi fasciculatim ramosa; ramis robustis, adscendentibus ; ramulis rigidis, villosulis; foliis linearibus, obtusiusculis, muticis, subsessilibus, margine valde revolutis, scabriusculis, nitidis, exsiccatis coriaceis ; stipulis brevibus, acute 1-3-den- tatis; floribus terminalibus, subternis, pedicellatis; dentibus calycinis triangulari- lanceolatis, tubo fructifero campanulato fere æquilongis, sinu acuto separatis. H. juniperifolia Ruiz et Pav., l. c., #7, t. 87, f. c. — Anotis juniperifolia DC., l. c., 432. Hab. Pérov : parties élevées des Andes de Tarma! de Canta et de Cuzco! (Ruiz et Pav., Dombey, Gay). 10. HEDYOTIS SETOSA. H. fruticosa, ramosissima, erecta ; ramulis glabris vel in angulis villosis, apice dense foliosis ; foliis ovatis v. ellipticis oblongisve, acutis mucronatisque, sessilibus v. bre- vissime petiolatis, planis, glabris, margine scabris, coriaceis, nitidis; stipulis ovatis, apice multisetis; floribus terminalibus, subternis; dentibus calycinis triangulari- lanceolatis, acuminatis, margine scabris, tubo fructifero late campanulato longioribus, sinu acuto separatis. : H. setosa Ruiz et Pav., Fl. peruv., I, 56, t. 88, f. a. — Anotis setosa DC., Prodr., LV, 432. — Rachicallis setosa Schlndl., l. c. Hab. Pérou : montagnes de Churupallana et de Tarma ! (Ruiz et Pav., Dombey), Cordilléres du département de Cuzco! (Gay) et de Carabaya ! (Lechl., eæsicc., n. 2151 ; Wedd.). B. — Corolla fauce pilosa. 11. Hepyoris HARTWEGIANA. H. fruticosa, ramosissima, depressa; ramulis crassis, nitentibus; foliis oblongis, acutis, carnosis, margine revolutis ; stipulis ovatis, apice longe ciliato-lobatis; floribus in capitulis sessilibus, terminalibus, confertis, foliis brevioribus; corolla infundibuli- formi, limbi laciniis intus pilosulis, laciniis calycinis linearibus brevibus, dentibus v. ciliis 1-2 interjectis ; capsula depresso-globosa. H. capitata Wlprs., Repert., VI, 56 ; nonLmk. — Rhachicallis capitata Benth., PI. Hartw., 495. Arbrisseau de 3 décimétres environ, à feuilles longues de 12 à 1^ millimétres. Hab. NouvEtLe-GnENApr : province de Popayan, h. 3000-3350 m. (Hartweg, exsicc., n. 4070.) h^ CHLORIS ANDINA. muticis apiculatisve, subimbricatis, carnosis, margine scabriusculo revolutis, utrinque glabris, exsiccatis coriaceis nitidisque; stipulis triangulari-ovatis, apice sæpius inæqua- liter trifidis, laciniis lateralibus haud raro setaceis ; floribus plerisque terminalibus, soli- tariis, sessilibus; dentibus calycinis oblongo- vel lineari-lanceolatis (denticulis 1-3 in- terjectis), tubo fructifero late campanulato nonnihil longioribus, margine scabris. H. nitida H. B. K., I. c., 392. — Rachicallis nitida DC., 1. c., 433. Hab. VENEzUELA : sur la Sierra Nevada de Merida !, h. 2800 m. (Funck et Schlim, ees n. 4121). — Nov- vELLE-GnENADE : province de Bogota! h. 2500-2800 m. (Humb. et Bonpl., Triana) oü elle parait étre con- nue sous le nom de Romerillo. Oss. — Les fleurs de cette espèce sont d'un rose pourpre, d’après MM. Funck et Schlim. 6. HEDYOTIS CARACASANA. H. fruticosa, ramosissima; ramis sæpius corymbosis; ramulis superne dense foliosis ; foliis oblongis, acutis, muticis apiculatisve, subimbricatis, carnosis, margine scabrius-- culis et plus minus revolutis, glabris, exsiccatis valde coriaceis; stipulis triangulari- ovatis, inæqualiter dentato-laceris; floribus ut in H. nitida. H. caracasana H. B. K., 1. c., 393. — Rachicallis caracasana DC., l. c., 434. Hab. VgNEzuELA : province de Caracas!, h. 4550 à 2500 m. (Humb. et Bonpl. ; Linden, exsicc,, n. 134 ; Funck et Schlim, n. 500).— NouvELLE-GnENADE : paramode San Urban !, dans la province de Pamplona, h. 3730 m. (Funck et Schlim, n. 1277). 8 h. ERIGOTIS. — Suffrutices v. frutices ericoidei, erecti ; floribus ternis glomeratisve ; calycis tubo usque ad apicem ovarii fere adnato, lobis h sinu integro v. glanduloso-ciliato separatis. A. — Corolla fauce glabra. 7. HEDYOTIS THYMIFOLIA. H. fruticosa, ramosissima; ramis erectis adscendentibusve, gracilibus; ramulis villo- sis; foliis filiformibus, acutiusculis, muticis, subsessilibus, margine revolutis, sca- briusculis aut lævibus, exsiccatis subcoriaceis et fere opacis; stipulis brevibus, trian- gulari-ovatis, acute 1-3-dentatis; cymis terminalibus, 6-9-floris; capsula ut in specie præcedente, sed dimidio minore et feré sessili. | a : ramulis subtetragonis strictis, foliis circiter centimetralibus. H. thymifolia Ruiz et Pav., 1. c., 56, t. 88, f. a. — Anotis thymifolia DC., 1. c., 432. P: ericoides : ramulis teretibus diffusis, foliis brevioribus quam in typo et magis approximatis. Hedyotis ericoides Willd., in Roem. et Schult. Syst., IE, 527; H. B.K., I c., 593; Benth., Pl. Hartw., 195. — Anotis thymifolia 8 thesioides et A. ericoides DC., 1. c., 432 et 433. Hab. NovvELLE-GnENApE (a): sur le haut plateau de Tuquerres!, h. 3000 m. (Triana); paramo de Saraguru! (Humb. et Bonpl.) — Équateur (f$) : environs de Pasto et de Quito! (Humb. et Bonpl. ; Hartweg, eæsice., n. 1073 ; Jameson, exsicc., [ann. 4856], n. 303); sur le Cotopaxi! (Remy).— Pérou: Andes de Tarma, de Caxatambo et de Cuzco! (Ruiz et Pav., Dombey, Gay). LOGANIACEZÆ. h7 teretibus v. obsolete tetragonis, densiuscule foliosis ; foliis lanceolatis v. oblongo-lanceo- latis, breviter petiolatis, integerrimis, coriaceis, læviusculis, supra glabris, petiolis linea transversa connexis ; glomerulis floriferis densis, semiglobosis, breviter pedunculatis, in inflorescentia oblonga v. pyramidata magis minusve coarctata dispositis, fructiferis laxiusculis corymbulosis cymam fastigiatam sæpe efformantibus, capsula calycem inter- dum dimidio superante. ( : a : foliis oblongo-lanceolatis, utrinque breviter attenuatis, acutis obtfisatisve. 8 : foliis lanceolatis, utrinque sensim attenuatis acutisque. B. coriacea Remy, in Ann. sc. nat., 3° sér., VIII, 226. Tronc atteignant quelquefois une épaisseur de plusieurs décimétres, mais ordinairement bas et souvent noueux, à cyme arrondie ou irrégulière. Feuilles longues de 3 à 6 et quelquefois de 10 cen- timètres, sur une largeur de 6 à 14 millimètres, recouvertes en dessous, ainsi que les jeunes rameaux et les inflorescences, d'un duvet trés serré et blanchâtre qui prend une couleur ferrugineuse par la dessiccation ; nervures plus ou moins visibles ; pétioles longs de 3 à 5 millimètres. Inflorescences de grandeur variable, ne dépassant pas en général 5 à 8 centimètres, mais en atteignant quelquefois 15 à 20. Glomérules presque hémisphériques, larges de 10 à 15 millimètres, portés sur des pédoncules plus courts qu'eux et naissant à l'aisselle de bractées linéaires. Fleurs presqueïsessiles, trés temen- teuses en dehors. Calice campanulé ou infundibuliforme, un peu anguleux, à 4 ou trés rarement à 5 dents triangulaires obtuses. Corolle d'un jaune d'or, souvent un peu orangé, délicieusement odo- rante, à tube dépassant à peine ou de prés de moitié le calice, à lobes arrondis rarement échancrés. Capsule tomenteuse, variant également de longueur par rapport au calice, de forme elliptique ou oblongue, à valves bifides. Hab. Pérov : département de Cuzco! (Gay). — Bonivig : aux environs et dans les iles du lac de Titicaca! h. 3900 m., ainsi que dans divers autres points du département de la Paz, sur les deux versants de la Cordil- lére! entre 3500 et 3700 m. (d'Orbigny, Wedd.). EXPLICATION DES FIGURES. F. A : rameau florifère de la var. æ, de grandeur naturelle; — f. 2 : fleur isolée ; — f. 3 : calyce et style; — f. 4: corolle fendue et ouverte pour montrer les étamines ; — f. 5 : glomérule fructifère; — f. 6 : une des valves de la capsule, portant la colonne séminifere dénudée ; — f. 7 : graines. 9*. BUuDDLEIA BULLATA. B. tomento denso, subfíoccoso, ochraceo v. albido; ramulis obtuse tetragonis, laxe foliatis; foliis lanceolato-oblongis, utrinque acutis v. basi rotundatis, petiolatis, inte- gris, coriaceis, supra bullato-rugosis glabratisque; petiolis linea transversa parum notata connexis; glomerulis parvis, brevissime pedunculatis, inflorescentiam laxiusculam subsessilem folia subæquantem formantibus. B. bullata H.B.K., Nov. gen. et sp., 11, 348; Benth., in DC. Prodr., X, 437. Feuilles longues de 10 à 14 centimètres, larges de 2 à 5, à pétiole de 10 à 15 millimètres. Inflores- cence ovoide ou corymbiforme composée de glomérules trés nombreux, larges à peine de 6 à 8 mil- limètres. Calice presque de méme longueur que la corolle, à dents courtes triangulaires. Hab. VexEzuELA! : Andes de Truxillo et de Merida (Linden, exsicc., n. 465.) — Nouvezce-Grenane : sur le Quin- diù! (Goudot): — Équateur : Andes de Quito! (Humb. et Bonpl.), sur le Pichincha!, h. 3050 m. (Jameson). 48 CHLORIS ANDINA. 3*. BUDDLEIA INCANA. B. tomento denso, subfloccoso, albido v. ferrugineo; ramulis obtuse tetragonis; foliis lanceolato-oblongis, acutis, basi augustatis, coriaceis, margine recurvo crenulatis, supra bullato-rugosis demumque glabratis ; inflorescentia fastigiata, glomerulis globosis den- sissime multifloris pedunculatis; dentibus calycis acutis. B. incana Ruifet Pav., Fl. peruv., I, 52, t. 80, f. b; Benth., 1. c. — B. rugosa H. B. K., l. c. Feuilles longues de 8 à 16 centimétres, sur une largeur d'environ 25 millimétres. Glomérules de la grosseur des fruits du Prunellier. Hab. NovveLLE-GnENADE : paramo de Saraguru (Humb. et Bonpl.). — ÉovarEvn : Andes de Quito (Jameson ; Hartweg, exsicc., n. 1282). — Pérou : (Ruiz et Pav., Mathews ). h'. BUDDLEIA PICHINCHENSIS. B. fruticosa vel arborea, tomento in planta exsiccata ferrugineo ; ramulis teretibus, laxe foliatis; foliis lanceolatis, superne sensim longiusuculeque attenuatis etiamque acuminatis, utrinque acutis, breviter petiolatis, integris, supra glabris lzeviusculisque ; petiolis linea transversa valde conspicua connexis ; glomerulis paucis, globosis, densis- sime multifloris, breviter pedunculatis sessilibusve, in inflorescentia subfastigiata dispositis. B. pichinchensis H. B. K., l. c., 347; Benth., l. c., 440. Feuilles longues de 5 à 8 centimètres, et larges de 8 à 15 millimètres, plus étroites proportionnelle- ment dans leur moitié supérieure que celles du B. coriacea, dont cette espèce se distingue aussi trés facilement par les capitules tout à fait globuleux et à fleurs plus nombreuses. Hab. Équareur : sur le Pichincha ! (Humb. et Bonpl.) 5*. BUDDLEIA CALYCINA. B. tomento denso, ferrugineo ; foliis lanceolatis, acutis, subsessilibus, integerrimis v. crenulatis, coriaceis, subrugosis, supra demum vix denudatis; glomerulis paucis, magnis, subglobosis, pedunculatis, ferrugineo-lanatis, in inflorescentiam folia vix supe- rantem dispositis. B. calycina Benth., l. c. Feuilles de 5 à 10 centimètres. Glomérules larges de 15 à 48 millimètres. Calice campanulé, d'une longueur d'environ 6 millimètres. Fleurs de couleur orangée. Hab. ÉovarEUR : paramo de Antisana, dans les Andes de Quito (Jameson). 6. BUDDLEIA JAMESONI- B. lana longa, laxa, copiosa ; caule acute tetragono; foliis oblongo-lanceolatis, obtu- sis, sessilibus, margine revoluto vix crenatis, basi in auriculam orbiculatam connatis, supra laxe subtus densissime lanatis; capitulis subglobosis, dense multifloris, breviter pedunculatis, bracteis exterioribus foliaceis flores superantibus. B. Jamesoni Benth., l. c. Hab. Équateur : sur le mont Pilyhun, près de Quito. ASCLEPIADE Æ. L9 Orb. VIII. ASCLEPIADE/E. Fréquentes dans la zone intertropicale des deux mondes, les Asclépiadées deviennent de plus en plus rares à mesure qu'on s'en éloigne, pour disparaitre complétement vers les limites des régions tempérées. En s'élevant sur les Andes, on voit ces plantes suivre, au point de vue du nombre, une marche analogue; seulement, tandis que les Flores arctique et antarctique en sont tout à fait dépour vues, la région alpine des Cordilléres peut en revendiquer au moins une ou deux espèces. CONSPECTUS GENERUM. Flores umbellati. Corolla rotata, pentagona. Stigma subpeltatum, umbilico prominulo. EMEN. uut Pi Pt, dar. 1 it SM Pentagonium. Flores solitarii. Corolla subcampanulata. Stigma elongatum, bipartitum. Caules ST, SR, TI V. TIS S Lugonia. i. PENTAGONIUM, Pentagonium Schauer, in Nov. Act. Acad. Leop.-Carol., XIX, suppl. 1, 5654; Endlich., Gen. pl., suppl. If, 75; Walp., Repert., Vl, 488. Ogs. — Genre monotype qui ne m'est connu que par la description citée. PENTAGONIUM FLA YUM. Suffrutex; caulibus filiformibus, volubilibus, pubescentibus; foliis subtriangularibus, acuminatis, basi cordatis, supra puberulis, subtus tomento brevi canescentibus ; pedun- culis filiformibus, folio longioribus; umbella quadriflora. Pentagonium flavum Schauer, 1. c. — Philibertia flava Meyen, Reise um die Erde, I, 466. Feuilles longues d'environ 3 centimétres. Pédicelles de 15 millimètres, hérissés, ainsi que le calyce et la corolle. Bords des lobes de cette dernière se joignant sous un angle extrémement ouvert, ce qui donne au limbe une forme presque réguliérement pentagone. Folioles de la couronne staminale ovales-arrondies, obtuses, égalant presque le tube. Fleurs jaunes. Hab. Pérou : Altos de Toledo, h. 4850 mètres (Meyen). I. LUGONIA (14) +. Calyx 5-partitus, sepalis lanceolatis v. elliptico-lanceolatis acutis. Corolla rotato- campanulata, calyce multo longior, tubo brevi, limbo 5-lobo, lobis ovatis obtusis erecto- patenübus, præfloratione dextrorsum contorta. Gynostegium inferne corollæ tubo adna- tum; corona staminea 5-phylla, foliolis carnosis rotundatis simplicibus integrisque aut apice constriclis scilicet tuberculo auctis ad antherarum basim latiuscule insertis ; antheris membrana terminalis, rima brevi rotundata dehiscentibus; massis pollinicis pendulis, oblongis, caudiculis arcuatis, corpusculo obovato; stigma acuminatum, acumine elongato bipartito, ramis erectis. Folliculi..... (^) Je dédie ce genre à mon ami M. Auguste de Lugo, auquel la Flore des Hautes-Pyrénées doit plusieurs découvertes intéressantes. CHLORIS ANDINA. II. (Mars 1859.) 7 50 CHLORIS ANDINA. | Suffrutex andicolus, ramis decumbentibus, foliis oppositis; pedunculis inter petiola- ribus unibracteatis unifloris; floribus majusculis, aurantiacts v. cttruns. Ogs. — La division des Asclépiadées à laquelle ce genre parait devoir ótre rattaché est celle gas Oxypétalées, dont il se rapproche notamment par l'allongement du stigmate, mais dont ils éloigne d’ailleurs quelque peu à plusieurs autres égards. C’est à ce même groupe tout américain des Ox ypé- talées que l'on a rapporté également, j'ai omis de le dire, le genre précédent. Luconia LYSIMACHIOIDES T. (Pl. 54.) L. foliis cordatis vel rotundato-ovatis, obtusis apiculatisve, puberulis aut glabratis. 2 : floribus aurantiacis, corolla glabriuscula. ) o : floribus (plerumque dimidio minoribus quam in typo) citrinis, corolla extus pube- rula. Plante rappelant un peu par le port notre Zysimachia Nummularia. Souche ou tige principale ligneuse, d'épaisseur trés variable, atteignant quelquefois celle du petit doigt, plus ou moins noueuse, couchée sur le sol, ainsi que les nombreux rameaux qui en partent, longue de 1 à 3 décimètres. Rameaux florifères herbacés, gréles, pubescents. Feuilles longues de 5 à 10 millimétres, sur une lar- geur égale ou un peu moindre, un peu pubescentes sur les nervures principales et sur les bords, ou tout à fait glabres, portées sur des pétioles environ moitié plus courts qu'elles. Fleurs en petit nombre, la plupart des rameaux en étant dépourvus ou n'en portant qu'une ou deux. Corolle de 15 à 25 millimètres de diamètre, 1 + à 2 fois plus longue que la colonne staminale et les sépales qui sont ordinairement plus ou moins pubescents, ainsi queles pédoncules. Prolongement supérieur du stigmate égalant en longueur la colonne staminale ou plus court qu'elle, fendue jusqu'à la moitié de la hauteur en deux laciniures lancéolées. Hab. Borve : collines pierreuses et exposées des provinces de Tomina ! , de Cinti ! et d'Ayopaya!, à une élévation de 2500 à 3500 métres (Wedd.). EXPLICATION DES FIGURES, F. 4 : individu florifère, de grandeur naturelle; — f. 2 : portion d'un rameau portant un bouton et montrant l'insertion extra-axillaire du pédoncule; — f. 3 : fleur épanouie ; — f. 4 : coupe verticale d'une fleur ; aa, sépales ; b, corolle; c, gynostége ou tube staminal; dd, folioles de la couronne staminale; e, anthéres ; f, masse polli- nique ; g, un des ovaires inséré un peu obliquement dans le fond du tube calycinal et continu supérieurement avec le stigmate i; h et k', parties inférieure et supérieure de l'autre ovaire; i, corps du stigmate continu inférieurement avec le tube staminal et les ovaires et développé supérieurement en un prolongement à deux branches dont l'une ?^ a étérespectée par la coupe; j, unedes 5 glandes ou corpuscules nés sur les angles du corps stigmatique ; k, placenta et ovules; — f. 5 : une des anthères détachée du gynostége et vue par sa face externe; a, prolongement membraneux du connectif; bb, bords cartilagineux ; c, point d'insertion d'une foliole de la cou- ronne staminale; — f. 6 : foliole de la couronne staminale vue par sa face interne; elle est un peu élranglée au- dessous du sommet; — f. 7 : autre foliole à sommet entier; — f. 8: anthére vue par sa face interne, et mon- trant les loges dans lesquelles sont engagées les masses polliniques ; a, masse pollinique de l'anthére voisine ; — f. 9 : glande ou corpuscule portant une paire de masses polliniques; — f. 40 : ovaires. N. B. — A la suite de ces deux genres, je ne puis me dispenser d'en nommer un troisième qui habite à la fois le nouveau et l'ancien continent, et dont plusieurs espèces paraissent atteindre dans les Cordilléres, jusqu'aux limites supérieures de la région alpestre. C'est le genre Cynoctonum, remarquable par la forme tubuleuse de la couronne staminale. Les espèces décrites comme particulières à l'Amérique méridionale sont en bien plus petit nombre que celles que l'on a recueillies dans l'Inde, à Madagascar ou dans la Nouvelle-Hollande ; elles habitent, -bour la plupart le Chili, où deux d'entre elles, en particulier (C. renunculariæfolium et C. undulatum) s'élèvent sur les Cordilléres d'Aconcagua, de Talcarégué et de Cauquenes, jusqu'à la hauteur d'environ 3000 mètres. GENTIANACE E 51 Orv. IX. GENTIANACEZÆ. Parmi les groupes assez nombreux de cette belle famille qui contribuent à former la Flore de l'Amérique du Sud, les genres Gentiana et Halenia sont les seuls qui se rencontrent dans la région des Cordilléres dont nous avons à nous occuper plus spécialement dans cet ouvrage ; encore le dernier habite-t-il ordinairement une zone inférieure. Au contraire, dans les hautes Andes, demême que dans les grandes chaines de l'Europe, les Gentianes constituent un des traits caractéristiques de la Flore, et M. le docteur Hooker a fait remarquer (#7. antarct., 56) que la présence d'un si grand nombre de ces plantes dans les Cordilléres équatoriales, ainsi que dans les régions élevées des zones tem- pérées, était trés intéressante à noter, en vue de la proportion relativement faible d'espèces du méme groupe qui se montre sous les hautes latitudes des deux hémisphères. ^ CONSPECTUS GENERUM. Flores 5-meri. Corolla ecalcarata, basi rarissime glandulifera. . . ... . . . ... . GENTIANA. Flores 4-meri. Corolla intus supra basim foveis ^ extus interdum in calcaria pro- MEE ize CU AmTZNHEKVVeL.arrs ud ee BADEN: I. GENTIANA (1). Gentiana Tournef. , Instit., 40; Griseb., Gen. et sp. Gent., 910; ejusd., in DC. Prodr., IX, 86, — Selatium, Ulostoma, Eurytbalia, Eudoxia (Griseb. Prodr., IX, 120) et Ericala Don, Gen. syst. of Gard., IV, A75. OBs.— C'est dans les Andes équatoriales que les Gentianes sont le plus répandues. D'aprés M. Ja- meson, le point le plus bas où elles se montrent, sous la ligne, serait à environ 2400 mètres, la zone qu'elles habitent s'élevant, sur le mont Cotopaxi, jusque prés de la limite inférieure des neiges per- pétuelles, soit jusqu'à 4760 mètres. Selon le docteur Hooker (l. c.), ees plantes ne se rencontrent nulle part, au niveau de la mer, dans l'Amérique du Sud, sous une latitude inférieure à 54°, et il est à remarquer que sous cette méme latitude, il ne se présente aucune espèce alpine, bien que le niveau des neiges perpétuelles y soit encore à la hauteur de 1050 à 1218 métres. Relativement aux couleurs des Gentianes, dans les Andes, M. Jameson a noté (Botan. Journ., II, 659) que sur seize espéces à lui connues, il y en avait la moitié à fleurs rouges, quatre violettes, deux bleues, une jaune et une blanche. Les espèces rouges semblent être particulières aux Andes de l'Amérique du Sud et àla Nouvelle-Zélande. | La grande majorité des espéces que je dois décrire ici appartiennent à la section du genre à laquelle M. Grisebach a donné le nom d'Andicola, section établie bien plutôt, je le présume, sur des considéralions géographiques que sur des caractéres de quelque importance systématique. Trois autres espèces (6. Ruizii, G. thyrsoidea et G. sedifolia) ont été placées par le méme auteur dans les sections Amarella, Dasystephana et Chondrophylla ; mais la seule d'entre elles qui me paraisse avoir des droits bien évidents à cette distinction, est le G. sedifolia, qui est aussi celle dont les individus sont le plus largement répartis dans la chaine des Andes. Je n'ai pu, à mon grand regret, étudier par moi-méme les Gentianes dont G. Don a fourni de trop courtes descriptions dans son General system of gardening and botany ; jai néanmoins mieux aimé les (1) L'étude des espèces de ce genre m'a été beaucoup facilitée par la bienveillante communication qui m'a été faite par Sir William et M. le docteur J. Hooker des espéces andines de lherbier de Kew : communication à laquelle j'attachais d'autant plus de prix, qu'elle me mettait entre les mains un grand nombre de types des espèce : décrites par M. Grisebach dans le Prodromus. 52 CHLORIS ANDINA. rapprocher des espèces avec lesquelles elles paraissent avoir quelque analogie que de les reléguer, à l'exemple de M. Grisebach (dont j'ai emprunté les diagnoses), dans une section à part. Il est pro- bable que plusieurs d'entre elles mieux connues se trouveront être identiques avec quelques-unes de celles décrites depuis comme nouvelles. Les types des descriptions de Don se trouvent sans doute dans l'herbier du British Museum, et paraissent provenir de là collection de Ruiz et Pavon. S |. — Corolla 5-loba -fida v.-partita, plicis s. lobis supplementariis destituta. Anthere ut plurimum versatiles. A. — INFLORESCENTIA VULGO UNIFLORA. * Corolla imberbis. A. GENTIANA LIMOSELLOIDES. G. laxe eæspitosa vel caudice subsimplice; caulibus floriferis sæpius unifloris; foliis spathulatis, obtusis, margine levibus; floribus longe aut breviuscule pedunculatis, erec- tis; calyce campanulato, 5-fido, laciniis triangulari-lanceolatis v. oblongo-spathulatis ; co- rolla quinque-fida v.-partita et intus imberbi, calycem plus quam dimidia longitudine superante (1). 2 : laxe cæspitosa ; laciniis calycinis sæpius lanceolatis, subacuminatis ; corolla alba vel intus cærulescente, extus plus minus atro-violacea aut virente. & peruviana (Griseb.) : caule subsolitario; laciniis calyeinis oblongo-spathulatis, obtusis- simis; corolla majore quam in var. z, ex integro lilacina. s. v. marginata : laciniis calycinis nigro-marginatis. Y tubulosa (Griseb.) : surculis aggregatis, omnibus floriferis, foliisque subsessilibus; calycis breviter 5-fidi lobis subrotundis, obtusis ; corollæ tubo limbum æquante. 9 pusillima : densiuscule cæspitosa, omnibus partibus ter quaterve minoribus quam in typo; lobis calycis oblongis, obtusis; corolla inferne lutescente, extus sordide vio- lacea. G. limoselloides H.B.K., Nov. gen. et sp., HT, 167, t. 220, f. 1 ; Griseb., in DC. Prodr., IX, 87. Tiges stériles ordinairement trés courtes et en petit nombre; les ferliles dressées ou ascendantes hautes de 2 à 6 centimètres et parfois davantage. Feuilles inférieures pétiolées, à limbe par souvent un centimètre, le pétiole en ayant fréquemment plus. Fleurs longues de 12 à 15 DURS dans le type, et de 8 à 10 seulement dans la variété 2, atteignant enfin 18 à 20 millimètres dans la variété ß dont la corolle est ordinairement plus ouverte. Pédoncules dressés, souvent plus longs « is les fleurs dans le type, plus courts qu'elles au contraire dans toutes les E, dba Hab. KEouarEUR : lieux marécageux, sur les monts Pichincha ! et Antisana !, h. 3050-3950 m (Humb. et Bonpl Lobb.; Jameson, exsice., ann. 1856, n. 464; Hartweg, n. 1248). — Pérou : Andes de Puzuzu ! (Ruiz el (^) La corolle ne dépasse que de la moitié de sa longueur le calyce; pourquoi done M. Grisebach (I. c.) dit-il : « Corolle segmentis calycem duplo superantibus » ? ce qui semble vouloir dire que la corolle idis dé — fois sa ne l'enveloppe extérieure : en d'autres termes, que la corolle a trois fois la longueur du Gron c'ést-i-dire une ne de plus qu'en réalité. Cette remarque est applicable à la plupart des descriptions de "eges de l'au- teur cité, où le mot duplo est pris dans une acception analogue. J'ai dû néanmoins quelquefois le laisser subsister dans les descriptions que j'ai reproduites à peu près textuellement, TP GENTIANACEÆ. 53 Pavon); plateaux des Cordillères, entre Pasco et Junin! (Mathews); Cordillères des départements de Cuzco', d'Arequipa!, de Puno!, et de Tacna! (Wedd., Gay). — Bouvier : montagnes des départements de La Paz ! et de Potosi !, jusqu'à 5000 mètres (Wedd., d'Orbigny). Oss. — Cette Gentiane me paraît être celle qui, aprés le G. sedifolia, décrit plus loin (n. 55), est le plus largement répandue dans la chaine des Andes. La variété ß est remarquable et devrait peut- être constituer une espèce particulière. 9*, GENTIANA GRACILIS. G. caule adscendente, spithameo, unifloro, superne nudiusculo; foliis coriaceis, sessilibus, spathulatis, obtusis, margine lævibus; corollæ (roseæ) 5-partitæ intus im- berbis segmentis late ovalibus acutiusculis calycem dimidia longitudine excedentibus. G. gracilis H.B.K., Nov. gen. et sp., III, 168, t. 221 ; Griseb., in DC. Prodr., IX, 89. Hab. Équareur : Andes de Quito, dans le paramo de Saraguru, h. 2340 m. (Humboldt et Bonplaud). Oss. — Je n'ai pas eu occasion de voir cette plante qui différerait de la plupart de ses congénères des Andes par ses fleurs roses. M. Grisebach la place, dans le Prodromus, entre le G. Hookeri et le (1. saxosa Forst., de la Nouvelle-Zélande. 3. GENTIANA PRIMULIFOLIA. (PI. 52, A.) G. cæspitosa; caulibus (plerisque fertilibus) erectis adscendentibusve, laxe foliosis, apice nudis et plerumque unifioris ; foliis inferioribus spe rosulatis, spathulatis obo- vatisve, obtusis, margine lævibus, evidenter trinerviis ; caulinis elliptico-oblongis, basi breviter connatis; floribus vulgo longe pedicellatis, erectis; calyce campanulato, 5-fido, laciniis oblongis vel oblongo-lanceolatis tubo paullo longioribus; corolla profunde 9-partita, calycem plus quam dimidia longitudine superante, intus imberbi ; segmentis elliptico-oblongis obovatisve, obtusis, margine altero violaceo-fasciato. G. primulifolia Griseb., Gent. , 224 ; Prodr., IX, 89. — G. rupicola et G. vaginalis ejusd., in sched. pl. peruv. Lechler., nec alibi. 8: dilatata : vegetior, floribus amplioribus solitariis v. subumbellatis, calycis laciniis triangulari-lanceolatis tubo brevioribus; corolla quam calyx vix dimidio longiore, segmentis obovatis. at G. dilatata Griseb., l. c. hamifications de la souche chargées, au-dessous de la rosette, de débris des feuilles tombées. Tiges ftorifères hautes de 5 à 12 centimètres, garnies dans leur moitié inférieure de 2 à ^ paires de feuilles étalées longues de 1 à 2 centimètres et à peine coriaces. Feuilles radicales pétiolées, longues de 2 à centimètres, sur une largeur de 5 à 15 millimètres. Pédoncules environ de la longueur des fleurs qui ont en moyenne 16 à 20 millimétres, le calyce en ayant de 8 à 15. Corolle d'un blanc jaunátre en dedans, à lobes plus ou moins lavés de violet en dehors. Hab. Pérou : parties élevées et froides des montagnes entre Huancayo et Pariahuanca ! (Mathews) ; hautes Cor- dilléres de la province de Carabaya ! (Wedd.; Lechler, exsicc., n. 2000 et 2002). — BortviE : prov. de Sorata, un peu au-dessous des neiges perpétuelles du pic d'Illampü ! (Wedd., Mandon). EXPLICATION DES FIGURES. F. 4 : individu florifere de la var. œ, de grandeur naturelle. La fascie colorée des lobes de la corolle a été 54 CHLORIS ANDINA. représentée par mégarde sur le bord opposé à celui où elle se trouve Se reve ; — ; : à ROSE A divi- sions ont été abaissées pour exposer les étamines et le pistil ; — f. 3 et 4 : étamines ; — 1.9: partie supérieure du pistil. Ogs. — Cette espèce semble avoir beaucoup de rapports avec la suivante. l*. Gentiana Pavonirr. G. radice elongata; caulibus numerosis, adscendentibus, cæspilosis, filiformibus; foliis imis aggregatis spathulatis petiolatis; caulinis lineari-lanceolatis acutiusculis, mar- gine scabris ; pedunculis plerumque solitariis, terminalibus ; calycis turbinati ad medium 5-fidi lobis lanceolatis mucronatis ; corolla infundibuliformi, profunde 5-fida, pallide lilacina, calycem duplo (?) superante, lobis ellipticis obtusis conniventibus. G. Pavonii Griseb., in DC. Prodr. , IX, 94.—Selatium multicaule Don, Gen. syst. gard. , IV, 196. Hab. Pérou (Ruiz et Pavon). 5. GENTIANA VAGINALIS. G. densiuscule cæspitosa; caulibus abbreviatis, a basi foliosis, floriferis longioribus unifloris ; foliis lanceolato- v. oblongo -spathulatis, acutiusculis, margine scabris, basi caulem vaginantibus ; floribus sessilibus, erectis ; calyce late campanulato, 5-lobo, lobis triangulari-ovatis acutis ; corolla quam calyx dimidio longiore, profunde 5-partita, intus imberbi. G. vaginalis Griseb., Gent., 215; Prodr., IX, 87. Plante gazonnante. Tiges floriferes moins nombreuses que les "rejets stériles au-dessus desquels elles s'élévent de 2 à 3 centimètres. Feuilles longues de 6 millimètres sur une largeur de 2, coriaces et d'une couleur trés pàle aprés la dessiccation, munies de gaines longues de 2 à 3 millimètres. Corolle d’un centimètre, de couleur jaune sur les échantillons desséchés. Hab. Pérou : sur le Cerro de Pasco! (Cruikshanks). 6. GENTIANA SAXICOLA. G. dense cæspitosa ; caulibus abbreviatis, floriferis longioribus quam in præcedente laxiusque foliosis, unifloris; foliis lineari-oblonpis aut subspathulatis, acutiusculis obtu- siusculisve, margine asperulis, vagina nulla; floribus breviter pedunculatis, suberectis ; calyce campanulato, 5-lobo, lobis triangulari-ovatis, acutiusculis ; corolla 5-partita, intus imberbi, calycem plusquam dimidia longitudine excedente. G. saxicola Griseb. , Gent., 216 ; Prodr., IX, 88. Port du G. vaginalis. Feuilles un peu plus petites et dépourvues de gaine. Tiges stériles, hautes , : Y H * ox , JT n d'un centimètre environ, et les floriferes de 3. Pédoncules longs de 5 millimètres. Fleurs ayant environ 15 millimètres, d'une couleur rouge violacée après la dessiccation. Hab. Pínov : plaines élevées des Cordilléres, entre le Cerro de Pasco et Junin ! (Mathews). 7. GENTIANA MEYENIANA. G. pusilla, dense cæspitosa ; caulibus abbreviatis, unifloris ; foliis oblongo-linearibus, obtusis, margine levibus, absque vagina ; floribus sessilibus aut breviter pedunculatis, GENTIANACEÆ. 55 erectis; calyce campanulato, 5-lobo, lobis late ovatis oblongisve longitudine tubi; corolla 5-fida, ealycem circiter dimidia parte superante, lobis ovato-oblongis tubum æquantibus, fauce imberbi. G. Meyeniana Griseb., Gent., 217 ; Prodr., IX, 88. — G. Meyenii, Pl. Meyen., 45. Petite plante gazonnante, ayant tout à fait le port du G. saxicola, mais plus petite de près de moitié dans toutes ses parties. Feuilles proportionnellement un peu plus larges, les plus grandes ayant une longueur d'environ 5 millimètres, sur une largeur de 1 et demi. Tiges floriferes, hautes de 1 cen- timètre à peine. Fleurs longues de 7 à 8 millimètres, à corolle blanchâtre, selon M. Grisebach. Hab. : haut plateau des Cordillères, au voisinage du lac de Titicaca, h. 3900 m. (Meyen.). Cordilléres centrales (Mathews). ** Corollæ tubus intus barbatus aut fimbriis coronatus. a. -— Flos erectus. 8. GENTIANA RUPICOLA. G. subcæspitosa; caulibus gracilibus, procumbentibus, densifoliis, fertilibus uni- floris; foliis oblongis spathulatisve, obtusis, margine levibus; floribus breviter aut longiuseule pedunculatis, erectis; calyce campanulato, 5-fido, laciniis oblongis lan- ceolatisve tubo paullo longioribus; corolla profunde quinquepartita, basi interiore densiuscule barbata, quam calyx duplo triplove longiore. 8 : caulibus s. ramis abbreviatis, foliis fere rosulatis, floribus brevius pedunculatis. y grandifolia) Griseb. : foliis elliptico-oblongis multo majoribus quam in typo. G. rupicola H.B.K., Nov. gen. et sp., III, 467, t. 220, f. 2; Griseb., in DC. Prodr., IX, 87. Tiges couchées à la base, où elles sont souvent nues ourevótues de feuilles desséchées, longues de 2 à 10 centimétres. Feuilles un peu moins rapprochées sur les tiges floriferes que sur les stériles, à l'extrémité desquelles elles constituent souvent des rosettes. Fleurs larges de 2 à 3 centimètres, rare- ment tout à fait sessiles, mais à pédicelles presque constamment plus courts qu'elles. Corolle propor- tionnellement plus développée que dans aucune autre espèce de la région, variant beaucoup par la couleur, qui est tantôt jaune ou d'un beau rouge safran, et tantót d'un bleu violet plus ou moins foncé. Hab. Éouareur : sur les monts Antisana !, Cotopaxi!, Pichincha !, Assuay!, Chimborazo!, etc., h. 3000 - 4880 m. (Humb. et Bonpl.; Jameson, exsicc., ann. 1856, n. 459; Hartweg, n. 1242, 4249 et 1250; Remy, etc.). 9. GENTIANA CROSSOLÆMA T. —. G. cæspitosa; caulibus (plerisque fertilibus) erectis adscendentibusve, laxissime foliosis, unifloris ; foliis inferioribus spathulato-lanceolatis ; caulinis lanceolatis v. ovato- lanceolatis, acutis, basi non aut vix connatis, margine lævibus; floribus longiuscule pedicellatis, erectiusculis ; calycis 5-fidi laciniis lanceolatis, acutis, tubo subæquilongis ; corolla calycem vix dimidia longitudine superante, ad medium circiter 5-fida, lobis elliptico-lanceolatis acutis tubum fimbriis longis coronatum æquantibus. Tiges peu nombreuses, gréles, hautes de 6 à 8 décimétres, dans le seul échantillon que j'aie à ma 56 CHLORIS ANDINA. disposition, s'élevant d'une petite souche pivotante couronnée par les débris desséchés d'une rosette. Feuilles caulinaires supérieures plus courtes que les entre-nœuds, alternes sur quelques liges, lon- gues de 10 à 12 millimétres, sur une largeur de 3 à 5, membraneuses sur la plante desséchée. Fleurs longues de 18 millimètres environ, porlées sur des pédicelles aussi longs ou plus longs qu'elles. Corolle d'un bleu pàle, remarquable par la longue frange qui en couronne le tube et dont les barbes soudées à la base n'ont pas moins de 4 millimètres de longueur. Hab. Pérov : sur les rochers, dans les régions supérieures de la Cordillere qui sépare Cuzco de la vallée de Santa Ana! (Wedd.). 10*. GENTIANA TRICHOSTEMMA T. G. cæspitosa; caulibus plerisque floriferis, gracilibus, diffusis, laxe foliosis, sub- unifloris ; foliis linearibus v. lineari-lanceolatis, acutis, basi longiuscule connatis ; flo- ribus pedicellatis, erectis; calycis 5-fidi laciniis triangulari-lanceolatis, acutis, tubo conico paullo brevioribus; corolla subinfundibuliformi, 5-loba, calycem dimidia longi- tudine superante : lobis late ovatis, obtusis, tubo brevioribus, juxta basim corona fim- briarum insigni (nempe lobis ipsis æquilonga) ornatis. Port du G. graminea. Tiges de 3 à 6 centimètres, les floriferes munies de 3 à 5 paires de feuilles longues de 1 à 2 centimétres, sur une largeur de 4! à 24 millimètres, soudées à la base en une gaine de 2 à 3 millimètres. Fleurs longues de 18 à 20 millimètres, portées sur des pédicelles environ moitié plus courts qu'elles. Hab. ÉQUATEUR (Lobb). Ogs. — L'étiquette de l'herbier desir W. Hooker, dans lequel j'ai observé cette plante, ne porte, comme indication de localité, que le mot « Colombie »; je suppose néanmoins qu'il s'agit ici de la République de l'Equateur. 11. GENTIANA NITIDA. G. laxe cæspitosa ; caulibus abbreviatis, adscendentibus, floriferis basi subnudis uni- floris; foliis linearibus laneeolatisve, obtusis aut acutiusculis, nitidis, basi caulem vapinantibus, margine lævibus; floribus breviter pedunculatis, erectis ; calyce campa- ET dox c Ms artis rok nulato, 5-lobo, lobis triangularibus acutis tubo multo brevioribus; corolla subhypo- crateriformi, calycem dimidia longitudine superante, fauce longe barbata, lobis rotun- dalis tubo brevioribus. G. nitida Griseb., Gent , 216 ; Prodr., IX, 88. Tiges floriféres, hautes de 2 à 3 centimètres. Feuilles longues de 4 et demi à 2 centimètres et : £ 2 > A9 ills " IA T Ang IT T Y i: H 4 . í s de 2 FA millimètres, coriaces et luisantes après la dessiccation, réunies à la base, comme dans e 6. vaginalis, en une gaine de 2 à 3 millimètres TI. g ; g e 2a 3 millimètres. Corolle longue d'environ 15 millimètres, à tube campanulé, remarquable par la couronne de barbes qui en garnit la gorge * o Pe] . Hab. Pérou : Cerro de Pasco ! (Cruikshanks). OBS, in sal j ans p ip 1 1 : H P . e ue * a, vii | s d du Muséum de Paris, un échantillon de cette plante provenant de ilection de Gaillemin ; l'étiquette porte qu'elle a été recueillie sur le Chimborazo par Duvau GENTIANACEZÆ. 5 ~] b. — Flos nutans. 19. GENTIANA CERNUA. G. laxe cæspitosa; caulibus primariis s. rhizomatibus procumbentibus denudatisque ; caulibus secundariis foliiferis floriferisque adscendentibus, quam priores longioribus laxiusque foliatis, unifloris; foliis lineari-oblongis lanceolatisque, acutis obtusiuscu- lisve, basi non aut vix connatis, margine levibus; floribus pedicellatis, cernuis; calyce 5-fido, laciniis triangulari-lanceolatis acutis tubo late campanulato longioribus ; corolla 5-fida, calycem plus quam dimidia longitudine superante, lobis ellipticis tubo paullo longioribus, basi interiore parce barbata. G. cernua H.B.K., Nov. gen et sp., HI, 470 ; Griseb., in DC. Prodr., IX, 88. Rhizomes plus ou moins allongés, gréles, annelés. Tiges stériles longues de 2 à 5 centimétres, les fertiles en ayant ordinairement le double. Feuilles longues de 12 à 15 millimétres, sur une largeur de 2 à 4, formant sur les tiges fertiles 5 à 8 paires d'autant plus rapprochées qu'elles sont plus prés de la base. Fleurs penchées sur leurs pédoneules qui sont ordinairement de moitié plus courts qu'elles. Corolle longue de 2 et demi à 3 centimètres, d'un beau rouge safrané, avec des stries de couleur plus foncée. Hab. ÉqvaTEUR : sur les versants occidental et méridional du Chimborazo!, au voisinage des neiges perpétuelles (Humboldt et Bonpland, Jameson, Remy; Hartweg, eæsicc. n. 1244). B.— INFLORESCENTIA VULGO PLURI-MULTI-FLORA. +, Segmenta corollæ profunde 5-fidæ v. -partitæ tubo longiora. Flores nisi in unica specie (1) erecti. * Corolla intus imberbis. a. — Columbiana. 13. GENTIANA FOLIOSA. G. robusta, cæspitosa; caulibus(raro subsolitariis) plerisque (nisi in var. y) fertilibus, foliosis, multifloris; foliis lanceolatis, acutis v. subacuminatis, basi liberis, margine lævibus asperulisve; floribus densiuscule cymosis, erectis ; calycis 5-fidi laciniis trian- gulari-lanceolatis v. lineari-lanceolatis, acutis, tubo longioribus; corolla 5-partita, imberbi, calycem sæpius plus quam dimidia longitudine superante, segmentis obovatis v. obovato-oblongis. a : foliis omnibus lanceolatis, calyce quam dimidia corolla breviore, laciniis triangulari- lanceolatis; inflorescentia subconferta. B : foliis caulinis ovato-lanceolatis ovatisve floribusque (numerosis) quam in typo magis congestis; laciniis calycinis fere linearibus dimidiam corollam vulgo superan- tibus. y flaviflora (Griseb.) : humilior densiusque cæspitosa, foliis minoribus, plerisque (4) G. viridis Griseb. CHLORIS ANDINA. II. (Mars 1859.) 8 58 CHLORIS ANDINA. oblongo-lanceolatis (floralibus ovatis), confertissimis ; inflorescentia 3-7-flora, calycis laciniis triangularibus dimidiæ parti coroll circiter æquilongis. G. foliosa H.B.K., Nov. gen. et sp., II, 170 ; Griseb. in DC. Prodr., IX, 90. Plante plus robuste que toutes les précédentes, variant du reste beaucoup par la taille qui dans la variété y est à peine d'un décimétre, tandis que dans la var. « les tiges floriféres en ont souvent trois et méme quatre. Feuilles longues de 2 à 7 centimètres, dans les var. « et f, et de 12 à 14 mil- limétres seulement dans la var. y, coriaces après la dessiccation et visiblement 3-nervées. Cyme oblon- gue ou arrondie, composée de 3 à 20 fleurs longues de 15 à 22 millimétres, portées sur des pédi- celles plus courts qu'elles. Corolle violette, à stries plus ou moins prononcées dans les var. a et B, d'un jaune orangé dans la var. y. Hab. NouveLLE-GmENADE : près de la limite inférieure des neiges perpétuelles du pic de Tolima ! (Goudot) ; var. : paramos de Ruiz! et de Cochero ! (Purdie). — Équareur : parties les plus élevées des monts Chimborazo!, Antisana ! et Pichincha ! (Humb. et Bonpl.; Jameson, exsicc., ann. 1856, n. 82; Hartweg, n. 1851 ; Hall, Remy, etc.), var. y : sur la crête de l'Assuay !, h. 4256 m. (Jameson, Hartweg, n. 1243). A. GENTIANA GUAYAQUILENSIS. G. caule adscendente (1 $ decim. alt.), tereti, pennam anserinam crasso ; foliis lan- ceolatis 4-6 cm. longis), obtusiusculis, trinerviis, margine scabris ; floribus terminalibus, fasciculatis; calyce ad medium 5-fido ; corolla flavæ calycem duplo? superantis lobis ovato-lanceolatis. G. guayaquilensis Griseb., in DC. Prodr., IX, 93.— Selatium assurgens Don, Gen. syst. gard., IV, 196. Hab. Équateur : province de Guayaquil (Ruiz et Pavon). 15. GENTIANA NUMMULARIFOLIA. G. laxe cæspitosa ; caulibus diffusis, basi prostratis et subnudis, dein adscendentibus, gracilibus, sterilibus densiuscule foliosis; inflorescentia densa corymbiformi aut fere capitata ; foliis parvis, late obovatis ovatisve, basi discretis, margine levibus; floribus erectis; calycis laciniis linearibus v. lineari-oblongis, acutiusculis obtusisve; corolla 6-partita, imberbi, calycem vix dimidia longitudine excedente, segmentis oblongis. ai caulibus humilibus, floriferis sterilibusque dense foliatis ; cymis subcapitatis. G. nummularifolia Griseb., Gent., 228; Prodr., IX, 91. 8 laxa : caulibus elatioribus remote foliatis, cyma subracemosa, G. monnierioides Benth., PI. Hartwe, 227 ; W Repert., VI, 505, j Végétation du Gentiana cernua. Tiges florifères dépassant d'au moins une fois leur longueur les tiges stériles, n'ayant guère qu'un décimétre dans le type, et souvent plus du double dans la variété. Feuilles longues de 10 à 15 millimètres sur une largeur de 5 à8, ordinairement peu étalées, distincte- ment trinervées, trés rapprochées dans la var, a, séparées au contraire par des entre-nœuds de 1 à 2 centimètres dans la forme 6. Fleurs de 10 à 12 millimètres, à corolle blanche marquée de stries purpurines. Hab. ÉqvArEUR : ichi . : sur le Pichincha! s : à "ET : í ; et le Cayambé !, prés de la ligne des neiges perpétuelles (Jameson, exsicc., ann. 1856, n. 514; Hall, Remy ; Hartweg, exsicc,, n. 245; Remy, etc.). GENTIANACEZÆ. 59 Oss. — Il y a dans l'herbier du Muséum une plante de très petite taille, recueillie par Goudot sur le pic de Tolima, dans la Nouvelle-Grenade, et que je suis assez tenté de regarder comme une forme de G. nummularifolia. Elle en différerait surtout par sa corolle à segments trés étroits et aigus. 16. GENTIANA CRASSULIFOLIA. G. caule basi ramosissimo ; ramis adscendentibus, rigidis, a basi ad apicem foliis parvis lanceolatis v. elliptico- aut lanceolato-spathulatis margine scabris et plerumque recurvo- patentibus vestitis, inflorescentia densiuscula corymbiformi 8-12-flora terminatis ; flo- ribus breviter pedicellatis, erectis; calycis 5-fidi laciniis triangularibus, acutis, tubo campanulato æquilongis; corolla 5-partita, quam calyx dimidio longiore, lobis subro- tundis, fauce imberbi. G. crassulifolia Griseb., Gent., 227 ; Prodr., IX, 91. 8 grandiflora : floribus fere duplo majoribus quam in typo, limbo foliorum ovato. Tiges ou rameaux stériles longs de 5 à 10 centimètres, les fertiles de 10 à 30 ; entre-nœuds ne dépassant pas 5 à 10 millimétres. Feuilles non connées à la base, longues de 10 à 15 millimétres, sur une largeur de 3 à 5, aigués ou un peu obtuses, étalées sur les tiges stériles. Inflorescences rappe- x lant celles du G. corymbosa (n. 18). Fleurs de 12 à 15 millimètres, à corolle d'un jaune de soufre. Hab. Équareur : sur le mont Pilyhun ! (ou Pillun?), h. 3950 m. ; volcan de Pasto!, prés du sommet, etc. (Jameson, Lobb). | 17. GENTIANA SELAGINIFOLIA. G. caule basi præsertim ramoso; ramis erectiusculis, dense foliosis, inflorescentia suborbiculari coarctata terminatis ; floribus breviter pedicellatis, erectis; calycis 5-fidi laciniis linearibus, acutis, tubi longitudinem duplam v. circiter metientibus; corolla 9-parltita, quam calyx haud dimidio longiore, segmentis elliptico-oblongis, fauce imberbi. G. selaginifolia Griseb., in Linnea, XXII, 42; Benth., Pl. Hartw., 358. — G. nummulariæfolia Benth., l. c., 228, : Port et dimensions du précédent dont cette espéce pourrait bien n'étre qu'une variété ; elle en diffère par la forme du calyce et de la corolle. Hab. Nouverte-Grenane : au voisinage du cratère du volcande Pasto !, h. 3650 m. (Hartweg, exsicc., n. 1252). 48. GENTIANA CORYMBOSA. G. laxe cæspitosa ; caulibus adscendentibus, sterilibus densiuscule fertilibus (multo longioribus) laxissime foliatis; inflorescentia densiflora; foliis inferioribus lineari-spa- thulatis, sessilibus, obtusis v. acutiusculis, uninerviis, margine levibus; supremis oblongo-lanceolatis lanceolatisve, basi liberis; floribus pedicellatis, erectis; calyce 5-fido, laciniis linearibus acutis v. subacuminatis tubo longioribus ; corolla 5-partita, calycem vix dimidia longitudine superante, segmentis obovato-oblongis, basi interiore imberbi. G. corymbosa H.B.K., Nov. gen. et sp., III, 474, t. 224; Griseb., in DC. Prodr., IX, 89. — G. congesta Willd., herb.; Roem. et Schult., Syst. veg., VI, 184. Tiges fertiles gréles, droites, hautes de 1 à 3 décimétres, ordinairement trois ou quatre fois plus 60 CHLORIS ANDINA. 1 5 TFanillaa tròs es A * Jes Ice: longues que les stériles qui sont souvent plus ou moins couchees. Feuilles tres espacees sur les tiges florifères. surtout dans leurs trois quarts supérieurs, quelquefois au contraire rapprochées en par ix ia 4 3 , T. SANT TE 7 TS à leur base, ordinairement trés également distribuées sur les tiges stériles, longues en viri de - , " 3 j 1 i , 9 centimètres, sur une largeur de 3 à 4 millimètres, un peu coriaces sut la plante desséchee. Fleurs | : ` A Th "AT S , y atteignant quelquefois 2 centimètres, mais n'en ayant souvent que LE rappı ochées en d in die ou ombelliforme plus rarement allongée, à pédicelles de longueur trés variable. Corolle violette ou bleue. — Septembre, décembre. Hab. VENEZUELA : Cordilléres des provinces de Merida ! et de Truxillo !, h. 3250-4200 n. (Funck et Schlim, exsicc., n. 1447 et 4513 ; Linden, exsicc., n. 1434). — NovuvELLE-GnENADE : Cordillère de Santa Marta ! E dC (Purdie); Andes de Bogota !, h. 2720-3050 m. (Humb. et Bonpl., Goudot, Linden ; Hartweg, exsicc., n. 1253, etc.). —- Andes du Chili, h. 3050 m. (Meyen, d'après M. Grisebach). 19. GENTIANA SAXIFRAGOIDES. G. cæspitosa ; caulibus gracilibus, adscendentibus, basi densiuscule superne laxiuscule foliatis, fertilibus quam steriles duplo triplove longioribus uni- pauci-floris ; foliis infe- rioribus lineari-lanceolatis, superioribus lanceolatis, acutis obtusiusculisve, margine scabris ; floribus pedicellatis; calycis 5-fidi tubo campanulato, laciniis lanceolatis acutis breviore; corolla 5-partita calycem vix dimidia longitudine excedente, intus imberbi, lobis rotundatis. G. saxifragoides H.B.K., Nov. gen. et sp., 1I, 168 ; Griseb., in DC. Prodr., IX, 88. Port du G. corymbosa. Tiges stériles longues de 2 à 4 centimètres, les fertiles de 10 à 20, pur- purines dans les échantillons desséchés que j'ai eus sous les yeux, à entre-nœuds supérieurs longs de 1 à 2 centimètres. Feuilles à peine connées à la base, la plupart longues de 15 à 20 millimètres, sur une largeur de14£ à 9, canaliculées, coriaces, luisantes, purpurines en dehors. Fleurs solitaires ou au nombre de 2 à 5 sur chaque tige, longues de 2 centimètres. Corolle campanulée , à lobes trés obtus en partie violacés. Hab. Éouateur : Andes de Cuenca et de Loxa !, h. 3000 à 3950 m. (Humboldt et Bonpland, Jameson). 20. GENTIANA HincuLus. G. laxe cæspitosa ; caulibus quam in specie præcedente laxius foliatis, fertilibus lon- gioribus 1-paucifloris; foliis lanceolato-linearibus v. spathulatis, obtusis, basi brevissime connatis, margine lævibus; floribus longiuscule pedicellatis, erectis; calvcis 5-fidi laci- niis oblongo-lanceolatis, acutis, tubo sub:equilongis; corolla 5-partita quam calyx dimidio longiore, intus imberbi, lobis.ellipticis. G. Hirculus Griseb., Gent., 219; Prodr., IX, 88. Tiges stériles longues de 4 à 6 centimètres , les fertiles d'environ le double; ces dernières ordi- nairement plus nombreuses. Feuilles moins coriaces que dans l'espéce précédente, formant sur les tiges floriferes 3 à ^ paires, longues de 8 à 12 millimètres et larges de 2 à 2! | Fleürs ‘souvent solitaires, portées sur des pédicelles de 15 à 18 millimètres. Corolle rouge s f la plant et te devenant jaune par la dessiccation. ` OE Hab. Équateur : montagnes au voisinage de Cuenca !, h l'Assuay (Jameson). AS * dti í 1 1 + 4990 m.; trés abondant en particulier sur les crêtes de GENTIANACEÆ. 61 Ons.— Espèce se rapprochant beaucoup, par plusieurs de ses caractères, du G. cerastoides, décrit plus loin, dont elle se distingue d’ailleurs à première vue sur le vivant, par la couleur de ses fleurs et, sur le sec, par sa corolle dépourvue de barbes à l'intérieur. 91. GENTIANA GRAMINEA. G. laxe cæspitosa ; caulibus adscendentibus s. basi procumbentibus, gracilibus, steri- libus densiuscule fertilibus (longioribus 1-5-floris) laxissime foliatis ; foliis linearibus, acutis, caulinis liberis aut basi plus minus connatis, margine lævibus ; floribus pedicel- latis, erectis; calycis 5-fidi laciniis linearibus, acuminatis, tubo longioribus; corolla 5-partita, intus imberbi, calycem circiter dimidia Jongitudine superante, segmentis obovato-oblongis. > G. graminea H.B.K. Nov. gen. et sp., IIT, 469; — G. linifolia Willd., herb.; Ræm. et Schult., Syst. veg., VI, 184. a: caulibus 4-3-floris, corolla alba aut violacea. 8 : caulibus 3-5-floris; corolla lutea, minore quam in typo. Tiges en petit nombre dans chaque touffe, les fertiles ordinairement beaucoup plus développées que les stériles, variant d'ailleurs beaucoup quant àleur hauteur qui est de 1 à 4 décimétres, et quant au nombre de feuilles dont elles sont garnies. Entre-nœuds de 1 à 8 centimètres. Feuilles inférieures et supérieures de même forme, longues de 3 + centimètres, sur une largeur de 1 à 2 millimétres. Fleurs de 20 à 25 millimètres dans le type, et quelquefois de 15 millimètres seulement dans la var. f, souvent plus courtes que leur pédicelle. — Juillet-Octobre. Hab. Pérov : lieux pierreux et froids prés de Micuipampa !, h. 3550 m. (Humb. et Bonpl.). Andes de Cuzco ! (Gay); var. 8 : pâturages subalpins de la province de Carabaya ! (Wedd.). 99. GENTIANA STELLA RIOIDES. G. habitu G. cerastoidis (n.° 3h), sed omnibus partibus major; foliis inferioribus (ple- rumque delapsis v. siccis) spathulato-oblongis; caulinis ovatis lanceolatisve, basi abrupte attenuatis, acutis, margine scabris ; floribus longiuscule pedicellatis, erectius- culis; calycis 5-fidi laciniis lanceolatis, acutis, tubo multo longioribus; corolla 5-partita calycem vix dimidia parte superante, segmentis obovato-ellipticis, basi interiore im- berbi. G. stellarioides Griseb., Gent., 225; Prodr., IX, 90. Aspect rappelant quelque peu celui du Malachium aquaticum. Tiges dépassant quelquefois 2 déci- mètres. Feuilles caulinaires en 5 ou 6 paires sur les tiges fforifères, longues de 1 $ à 3 centimètres, sur une largeur de 8 à 16 millimétres, un peu acuminées, membraneuses sur la plante desséchée. Fleurs de 20 à 25 millimétres, au nombre de 5 ou plus dans chaque inflorescence, portées sur des pédoncules de 1 à 3 centimètres. Corolle violette. Hab. ÉovarEvn : sur les hauteurs de l'Assuay!, à une élévation de 3050 m. (Jameson). 93. GENTIANA HYSSOPIFOLIA. G. caule solitario, erecto, simplice v. parce ramoso, ramis virgatis laxe foliosis cyma umbelliformi densiuscula terminatis ; foliis lineari-lanceolatis, acutis, basi breviter con- D 62 CHLORIS ANDINA. | Mans | natis, margine scabris; floribus breviter pedicellatis, erectis ; calycis laciniis deir lanceolatis, tubo longioribus; corolla 5-fida v.-partita, imberbi €), calycem plus quam dimidia longitudine excedente, segmentis elliptico-oblongis acutiusculis. G. hyssopifolia H.B.K., , Nov., gen. et sp., III, 134 ; Griseb., in DC. Prodr., IX, 91. Tiges de 2 à trois décimètres, s'élevant d'une racine d'apparence annuelle. riti peri A presque dressées, longues de 1 à 3 centimètres et larges de 3 à 4 millimètres, n sparer à ids plante desséchée. Fleurs au nombre de 5 à 10 dans chaque cyme, portées sur des pédice es e5à millimètres. Corolle de 15 à 20 millimètres, d'un jaune safran, selon M. Jameson, ou purpurine, selon M. Grisebach. Hab. ÉouarEvn : Andes de Quito, h. 2350 m. (Humb. et Bonpl.); sur le mont Pilyhun et dans le paramo entre Cuenca et Loxa, h. 3950 m. (Jameson, exsicc., ann. 1836, n. 17). Ogs. — Espèce un peu douteuse pour moi; à comparer, par exemple, avec les G. diffusa ou lini- folia, dont elle semble cependant étre distincte par la forme des laciniures du calice et par la corolle non barbue. 9h. GENTIANA VIRIDIS. G. caule (3 decim. alt.) erecto, stricto; cyma racemiformi; foliis late linearibus, acutiusculis, coriaceis, imis aggregatis ; floribus pedicellatis, cernuis ; calyce 9-partito; corolla 5-partita, imberbi, calycem duplo (?) superante, segmentis elliptico-lanceolatis, obtusiusculis. G. viridis Griseb., in Linnea, XXII, 43 ; Wlprs. Annal. bot., III, 84. Hab. VENEZUELA : paramo de la Culata. b, — Peruvianæ et Chilenses. 95. GENTIANA RADICATA. G. cæspitosa; caulibus numerosis diffusis rhizomatibusque gracilibus supra basim nudam dense foliatis, inflorescentia corymbulosa v. subracemosa; foliis lanceolato- linearibus, margine revolutis, acutis basi vix connatis; floribus breviter pedicellatis; calyce 5-fido, laciniis linearibus acutis, tubo longioribus; corolla 5-partita, quam calyx dimidio longiore, imberbi, segmentis lanceolatis. G. radicata Griseb., Gent., 2929; Prodr., IX, 91. Tiges de 1 à 2 décimétres, nues et annelées à la base, à entre-nœuds très courts. Feuilles longues de 10 à 15 millimètres, sur une largeur d'environ 2 millimètres. Fleurs de 1 1 centimètre, à corolle jaune, presque blanche sur la plante desséchée. Hab. Pérov : Cordilléres du département de Lima ! (Ruiz et Pav., Lobb). 26'. GENTIANA DOMBEYANA. G. suffruticosa; caulibus cæspitosis, gracilibus, basi prostratis nudis annulatisque ; ramis adscendentibus, dense foliosis, plerisque sterilibus; inflorescentia densiuscula, racemiformi ; foliis linearibus, acutiusculis obtusisve, basi breviter connatis, coriaceis, GENTIANACEZÆ. 63 sub-1-nerviis, margine lævibus; floribus pedicellatis, erectis; calycis 5-lidi laciniis triangulari-lanceolatis, acutis, tubo longioribus; corolla profunde 5-partita, calycem dimidia longitudine superante, segmentis obovato-oblongis, obtusis, basi imberbibus. G. rotata Domb., mscr. Plante tout à fait intermédiaire, quant au port, entre le G. cerastoides (n° 34), et le G. foliosa var. flaviflora (n° 13). Elle diffère du premier par ses tiges ligneuses à la base et en général plus développées (elles sont longues de 2 à 4 décimètres), par ses feuilles rapprochées et presque imbri- quées surles tiges stériles, enfin par sa corolle tout à fait dépourvue de barbes. Ses tiges gréles nues et couchées et ses feuilles linéaires larges à peine de 2 millimétres suffisent pour la distinguer du G. foliosa , avee lequel on serait surtout tenté de la confondre. La longueur de la corolle varie de 1 à 2 centimètres. Hab. Pérou : aux environs de Palcamayo ! {Dombey). 97. GENTIANA INCURVA. G. cæspitosa; caulibus omnibus fertilibus simplicibus v. parce ramosis, ramis erectis 4-4-floris ; foliis spathulatis v. oblongo-lanceolatis, evidenter 3-nerviis, acutis aut obtusis, basi liberis v. subconnatis, margine levibus ; floribus pedicellatis, erectis; calycis 5-fidi laciniis lanceolatis, acutis, tubo interdum duplo longioribus ; coroll: 5-partitæ intus im- berbis segmentis elliptico-obovatis, calycem plus quam dimidia parte excedentibus. G. incurva Hook., in Bot. Miscell., 11, 228 ; Griseb., in DC. Prodr., IX, 89.— Selatium incur- vum Don, Gen. syst. of gard., IV, 196. Plante assez robuste. Racine épaisse, couronnée par les restes de la rosette qui a donné naissance aux tiges floriféres. La hauteur de celles-ci est de 8 à 15 centimètres. Feuilles inférieures longues de 5 à 8 centimètres, sur une largeur de 5 à 15 millimètres, un peu coriaces aprés la dessiccation, à surface mate. Feuilles caulinaires ne formant qu'une ou deux paires, longues de 2 à 3 centimètres. Fleurs longues de 20 à 25 millimétres, rarement solitaires, portées sur des pédicelles de 2 à 3 centi- mètres, quelquefois presque ombellées. Corolle purpurine, jaunâtre sur la plante desséchée. Hab. Pérou : Cordilléres de Pasco ! (Mathews, Mac Lean, Cruikshanks). 98. GENTIANA CUSPIDAT A. G. cæspitosa ; caulibus sterilibus paucis, valde abbreviatis; fertilibus gracilibus, elatis, laxissime foliatis, cyma laxissima multiflora terminatis; foliis inferioribus s. caulium sterilium subfasciculatis, lineari-lanceolatis, in petiolumlongiusculum attenuatis, acutis; caulinis brevius petiolatis, basi connatis, apice mucronato-acuminatis, margine scabrius- culis; floribus longe pedicellatis, erectis; calyce 5-fido, laciniis linearibus acuminatis tubo multo longioribus ; corolla profunde 5-partita, quam ealyx circiter dimidio longiore, segmentis obovato-oblongis, intus imberbi. G. cuspidata Griseb., Gent., 224; Prodr., IX, 90, Espèce rappelant assez, par l'aspect de ses tiges florifères, le G. liniflora, décrit plus loin (n° 37) Touffes formées en général, si je puis en juger par les échantillons présents, par un petit nombre de tiges fertiles entremêlées d'un nombre encore plus petit de stériles ou de fascicules de feuilles radi- cales. Tiges florifères hautes de 2 à 4 décimétres, à entre-nœuds trés allongés, donnant naissance dans 64 CHLORIS ANDINA. leur moitié supérieure à un grand nombre de rameaux gréles et allongés, terminés par des fleurs et formant par leur réunion une cyme corymbiforme trés làche. Feuilles radicales longues de 4 déci- métre avec leurs pétioles, larges de ^ à 6 millimètres, membraneuses ainsi que les feuilles caulinaires dont la longueur est beaucoup moindre. Fleurs longues de 15 à 18 millimètres, ordinairement au moins une fois plus courtes que leurs pédicelles. Corolle violette, à segments étalés. Hab. Pérov : lieux élevés et humides, au voisinage de Chinchin ! (Dombey). 99*'. GENTIANA PEDUNCULARIS. G. radice fusiformi ; caulibus (12 decim. alt.) erectis, filiformibus, paucifoliis; cyma umbelliformi; foliis imis lanceolatis, acutis, trinerviis, petiolatis ; floribus pedicellatis, pedicellis ebracteatis; calycis laciniis lanceolatis, acutis; corollæ flavae rotatæ calycem duplo superantis segmentis obtusis. G. peduncularis Don, l. c., 181; Griseb., in DC. Prodr., IX, 93. — G. lutea Ruiz et Pav., in herb. Lamb. Hab. Pérou (Ruiz et Pavon). 30*. GENTIANA R1MA. G. radice fusiformi; caulibus (4 decim. alt.) numerosis, adscendentibus, foliosis ; inflorescentia. ....;foliis lanceolatis, obtusis, 5-nerviis, imis aggregatis petiolatis ; floribus pedicellatis, calycis segmentis lineari-oblongis obtusis ; corolla flava, subrotata, calycem dimidia longitudine excedente, segmentis obtusis. G. Rima Don, 1. c. ; Griseb., 1. c. Hab. Pérou (Ruiz et Pavon ). 31‘. GENTIANA Donir. G. caulibus teretibus (14 decim. altis), pennam anserinam crassis, simplicibus, erectis, foliosis; foliis linearibus (6 em. longis) acutis, interrupte confertis, glabris, margine scabris, imis agpregatis ; floribus terminalibus, fasciculatis, pedicellatis, erectis, calycis ad medium 5-tidi lobis linearibus acutis; corollæ lobis ovatis, acutis, calycem vix superantibus. G. Donii Griseb., l. c. — Selatium foliosum Don, 1. c., 496. Hab. Pérou (Ruiz et Pavon). 39'. GENTIANA SELATIUM. G. radice fusiformi; caule filiformi (14 decim. alto), ramoso, diffuso; foliis lanceola- tis, acutis, basi attenuatis, subpetiolatis, trinerviis, margine scabris ; floribus pedicel- latis, subternis, terminalibus ; calycis ad medium 5-fidi lobis ovato-lanceolatis, acutis ; corollæ rotatæ lobis obovato-oblongis, mucronatis. G. Selatium Griseb., 1. c., 94. — Selatium diffusum Don, l. c. Hab. Pérov? (Ruiz et Pavon). GENTIANACEÆ, 65 Oss. — La localité indiquée est Talcahuano, qui est dans le Chili, si je ne me trompe, et non dans le Pérou. 33. GENTIANA MULTICAULIS. G. caulibus numerosis, omnibus fertilibus, diffusis, inæqualibus, laxissime foliatis, 1-pauci-floris; foliis inferioribus spathulatis, obtusis, superioribus oblongis, margine levibus ; floribus pedicellatis, erectis ; calycis 5-partiti laciniis lanceolatis, acutis, tubo longioribus ; corolla 5-partita, intus imberbi, calycem circiter dimidio excedente, seg- mentis obovato-oblongis. G. multicaulis Gill., mscr., in herb. Hook. ; Griseb., Gent., 225; Prodr., IX, 90. Plante d'apparence bisannuelle. Tiges de 5 à 12 centimètres, couchéesàla base, ne portant qu'une ou deux paires de feuilles. Feuilles radicales de 2 à ^ centimètres, à pétiole environ dela longueur de la portion limbaire. Fleurs parfois radicales, solitaires ou formant une cyme trés làche, longues de 12 à 15 millimètres, leur pédicelle ayant de 2 à 7 centimètres. Corolle blanche, marquée de stries longitudinales bleuâtres, à tube d'un jaune verdâtre. Hab. La Peara : lieux humides des Andes de Mendoza !, au voisinage de Agua del cerro Pelado et de Los Manan- ciales del Portillo (Gillies). — Cm : Cordilléres d'Aconcagua, d'Ovalle, d'Hurtado, etc., à une élévation de 3000 métres (Gay). Oss. — Cette Gentiane rappelle le G. //moselloides, dont elle pourrait être considérée, à première vue, comme une forme à inflorescence pluriflore. | ** Corolla intus plus minus barbata. Əh. GENTIANA CERASTOIDES, > G. laxe cæspitosa; caulibus primariis s. rhizomatibus (raro solitariis) procumbenti- bus; caulibus secundariis s. ramis adscendentibus laxe foliatis, fertilibus longioribus 2-5-floris; foliis inferioribus lineari-spathulatis obtusis, caulinis oblongo-lanceolatis obtusiusculis basi liberis vel breviter connatis, margine lævibus ; floribus pedicellatis, erectis ; calycis 5-fidi laciniis linearibus v. lineari-oblongis, tubo campanulato plerum- que longioribus ; corolla 5-partita, calycem dimidia longitudine excedente, segmentis obovato-oblongis, basi interiore longiuscule barbata. G. cerastoides H.B.K., Nov. gen. et sp., AIT, 469, t. 222; Griseb., in DC. Prodr., IX, 89, excl. var. — G. rupicola (forma vegetior) Benth., Pl. Hartw., 228. Plante croissant en grandes touffes lâches, trés analogues, par exemple, à celles que forme notre Cerastium tomentosum ou le C. arvense, à tiges primaires couchées et chargées de feuilles desséchées. Tiges fertiles ordinairement une fois plus longues que les stériles, hautes de 10 à 45 centimètres. Feuilles longues de 1 à 3 centimétres, sur une largeur de2 à 4 millimétres, presque membraneuses étant sèches. Fleurs de 2 à 2 ! centimètres, portées sur des pédoncules ordinairement une fois plus courts qu'elles. Corolle rose ou quelquefois blanche. — Mai, juin. Hab. Équateur : pâturages du Chimborazo!, h. 3050-3650 m. (Jameson, exæsice., ann. 1856, n. 440); sur l'Antisana ! (Hartweg, exsicc., n. 1247). — NovvELLE-GnrNApz : Cordillères de la province de Pasto !, entre Chilanguer et Guachucal, h. 3100 m. (Humb. et Bonpl.). Oss. — C'est certainement par erreur que M. Grisebach attribue (Prodr., 1. c.) à cette plante une CuLORI$ ANDINA. Il. (Mars 1859.) 9 66 CHLORIS ANDINA. corolle dépourvue de barbes à la base en dedans, ce dont j'ai pu facilement me d par l'examen d'un échantillon authentique. La variété f. chimborazensis (I. e.) ne me semble pas différer de la forme du G. foliosa signalée par le même auteur sous le nom de flaviflora. 35. GENTIANA HookEnt. G. laxe cæspitosa; caulibus subprocumbentibus, basi denudatis diffuseque ramosis, sterilibus illis G. Hirculi similibus; foliis quam in specie memorata plerumque dimidio latioribus: inferioribus spathulatis obtusis, superioribus lanceolatis vel etiam ovatis obtusiusculisque basi vix connatis; floribus in cymam 3-10-floram dispositis, raro soli- tariis, erectis, pedicellis æquilongis ; calyce 5-fido, laciniis lineari-lanceolatis acutis, tubo dimidia parte longioribus; corolla 5-partita, inter filamentorum basim subtiliter barbata, calycem dimidia longitudine superante. G. Hookeri Griseb., Gent. , 362; Prodr., IX, 88. — G. Jamesonii ejusd., Gent. , 219. Espèce voisine du G. Hirculus, par son aspect général. Tiges longues de 6 à 12 centimètres, for- mant une touffe lâche comme certains Cerastium, les fertiles à entre-nœuds longs de 1 4 à 2 centi- mètres. Feuilles longues de 8 à 15 millimètres, sur une largeur de 2 } à 5, presque membraneuses sur la plante desséchée. Fleurs longues de 15 millimétres, à corolle violette devenant jaunátre par la dessiccation. | Hab. Équareur : Cordillère de l'Assuay !, à la hauteur de 2800 à 4250 m. (Jameson). 36. GENTIANA DIFFUSA. G. laxe cæspitosa ; caulibus adscendentibus sive basi procumbentibus sæpiusque ra- mosis, laxe foliosis ; inflorescentia sæpe umbelliformi ; foliis caulinis inferioribus oblongo- v. lanceolato-spathulatis, superioribus oblongo-lanceolatis, summis ovatis, obtusis, basi liberis aut vix connatis, margine lævibus; floribus longiuscule pedicellatis, subnutan- tibus; calycis 5-fidi laciniis linearibus, acutis, tubo longioribus ; corolla calycem dimidia longitudine superante, segmentis elliptico-lanceolatis acutiusculis basi barbatis. G. diffusa H.B.K., Nov. gen. et sp., II, 172. — G. rapunculoides Rœm. et Schult., Syst. veg., VI, 185.— G. swertioides et G. diffusa Griseb., in DC. Prodr., IX, 92. — G. swertioides Benth., Pl. Hariw., 228. Tiges diffuses, longues de 2 à ^ décimètres, à entre-nœuds moyens allongés. Feuilles longues de 15 à 25 millimètres, sur une largeur de 3 à 7, plus ou moins étalées, membraneuses, celles de la base ordinairement desséchées. Fleurs en grappe très làche ou en ombelle, par suite du raccourcissement des entre-nœuds supérieurs, longues de 15 millimètres, avec des pédicelles de même longueur envi- ron, un peu penchées pendant la floraison. Corolle bleue ou violette, à divisions souvent étalées et assez longuement barbues à la base. — Mai, juin. Hab. Équareur : fentes des rochers et endroits buissonneux de l'Antisana!, du Cotopaxi!, du Pichincha! et du Cayambé! h. 2900-4500 m. (Humb. et Bonpl., Jameson, exsicc., ann, 1856, n. 49; Hartweg, eæsicc., n. 1246 ; Remy, etc.). Ogs. — M. Grisebach joint (/. c.) à son G. diffusa une variété B mendozensis (G. ccrulescens Gill., mscr.), qui pourrait bien être une espèce distincte ; elle diffère sensiblement par le port du type auquel elle est rapportée. GENTIANACE Æ. 67 397'. GENTIANA LINIFLORA. G. caule erecto, a basi elongato-ramoso; panicula plerumque effusa; foliis oblongis ovatisque, acutis, margine scabriuseulis; floribus pedicellatis; calyce 5-fido; corolla violacea, 5-partita, calyce dimidio longiore, lobis obtusis, intus ad basim filamentorum barbata. | | G. liniflora H.B.K., Nov. gen. et sp., HI, 174 ; Griseb., in DC. Prodr., IX, 92. — G. flori- bunda Rem. et Schult., Syst. veg., VI, 485. 8 gracilis Griseb : ramis gracilibus, inferne nudiusculis; foliis lineari-lanceolatis, utrinque attenuatis, lxeviusculis; corolla campanulata. Hab. Pérou : région tempérée des Cordillères, prés d'Ayavaca, h. 2730 m. etc. (Humb. et Bonpl.; (: Mathews). Ogs. — Je n'ai vu aucun échantillon authentique de cette espèce que je serais porté à regarder, d’après la description, comme une forme de la précédente. M. Grisebach la dit extrêmement variable (eximie variabilis), et lui attribue une corolle tantôt 5-partite et tantôt campanulée. Quelquefois, ajoute-t-il, elle rappelle, à s'y méprendre, notre 6G. germanica. 38. GENTIANA SCOPULORUM T. G. subcæspitosa ; caulibus paucis, erectis, laxissime foliosis; inflorescentia foliosa, racemiformi; foliis inferioribus elliptico-oblongis, caulinis lanceolatis acutis trinerviis basi non connatis, margine levibus; floribus longiuscule pedicellatis, erectis; calycis 5-fidi laciniis lineari-lanceolatis, acutis, tubo longioribus; corolla 5-partita, calycem dimidia longitudine superante, segmentis obovato-oblongis, intus infra filamentorum basim barbulata et glandulifera, glandulis 5 inæqualibus cum filamentis alternantibus. Tiges de 10 à 15 centimètres, s'élevant au nombre de 2 à 4 seulement d'une souche ou racine ver- ticale simple ou ramifiée, couronnée par des débris de feuilles. Feuilles caulinaires longues de 15 à 25 millimètres, sur une largeur de 3 à 5, plus courtes que les entre-nœuds. Fleurs solitaires ou gémi- nées à l'aisselle de presque toutes les feuilles de la tige dont l’inflorescence occupe par conséquent souvent presque toute l'étendue. Pédicelles de 15 à 25 millimètres. Corolle de méme longueur, d'un bleu lilas pâle. Hab. Bouvie : rochers humides des Cordillères de la province de Cinti!, dans le département de Chuquisaca (Wedd.). Os. — Les petites plaques glanduleuses que l'on remarque dans le fond de la corolle de cette plante sont tout à fait analogues à celles qui se rencontrent dans notre G. ciliata et dans quelques espèces exotiques dont on a fait des sections particulières du genre. 39*. GENTIANA FASTIGIATA. G. caulibus erectis, simplicibus, ima basi denudatis, cæterum foliis obtectis, cyma densa foliata terminatis; foliis ovatis, obtusis, sessilibus, imbricatis, margine scabris; floribus brevissime pedicellatis, erectis; calycis lobis ovatis, obtusis, tubi circiter lon- gitudine; corolla 5-fida, basi interiore breviter barbata, quam calyx haud dimidio lon- giore, segmentis ovato-oblongis tubo æqualibus. CHLORIS ANDINA. G. fastigiata Benth., Pl. Hartw., 144, Tiges solitaires, selon l'auteur de l'espéce, mais me paraissant avoir fait partie, sur le vivant, d'une touffe làche, hautes de 15 centimétres environ, nues à la base, où elles sont ascendantes et un peu annelées, paraissant s'épanouir au-dessous de l'inflorescence. Feuilles coriaces et luisantes, d'autant yant 12à 14 millimètres de longueur sur plus petites qu'elles sont plus inférieures, les supérieures a imo: E une largeur de 8. Inflorescence en forme de capitule , large de 3 $ à 5 centimètres. Fleurs de T 12 millimètres, à corolle rouge, d’après Hartweg, avec 5 taches obscures prés de la base (des Iobes?), munie en dedans, immédiatement au-dessus de son point d'attache, d'un verticille de poils 68 4 H ES t j . Hab, Pérou : rochers du Cerro de San Francisco!, au voisinage de Loxa (Hartweg, ezsicc., n. 800). h0*. GEN TIANA-FILAMENTOS A. G, caulibus erectis (decim. altis), foliosis, cæspitosis; foliis lineari-lanceolatis, acutis, obscure trinerviis, margine scabris, imis aggregatis; floribus umbellatis; calycis 5-partiti corolla duplo (?) brevioris segmentis ovato-lanceolatis, acutis; corollæ infundibuliform is tubo intus longe barbato. . G. filamentosa Griseb., in DC. Prodr., IX, 94. — Ulostoma filamentosa Don, Gen. Syst. gard., IV, 196. Hab. Pérov (Ruiz et Pavon). lA". GENTIANA Ruizit. G. caule (1; decim. alt.) erecto, ramoso; foliis (42-15 cm. long.) lanceolatis, acutis, trinerviis v. subquinquenerviis, margine scabris, inferioribus petiolatis; floribus 3-5 terminalibus, umbellatis; calycis lobis lanceolatis, acuminatis; corolla flava, fimbriis e basi limbi ortis coronata, lobis elliptico-oblongis. G. Ruizii Griseb., 1. c., 96. — G. umbellata Ruiz et Pav., in herb. Lamb. — Eurythalia umbellata Don, |. ca 187, Hab, Pérou (Ruiz et Pavon). m RU a d J , $ 3 t +. Corolle tubulosæ v. campanulate lobi tubo sœæpius breviores. Flores haud raro nutantes. * Corolla intus imberbis. h2. GENTIANA JAMESONII. G. caule basi suffrutescente, ramoso, annulato; ramis adscendentibus, laxe foliatis ; cyma umbelliformi ; foliis ovato-lanceolatis, acuminatis, b vibus; floribus longe pedicellatis, cernuis; calyce 5-fido: laciniis lanceolatis, acutis, tubo multo longioribus; corolla c MEI RIEN on e corolla campanulata, quam calyx dimidio circiter longiore, lobis ovatis, tubo intus subimberbi fere duplo brevioribus. asi subdiseretis, margine læ- 9 Jamesonit Hooks, Ioon,, t. &,5:Grisob, il 0::92: cu arditi Griseb., Gent., 232 . LE . Tige de plusieurs décimétres, rameuse et nue à la base, assez robuste qui sont ordinairement simples et à entre-nœuds trè sur une è | 5 i ; 1e largeur de 1 à 3, membraneuses, trinervées ainsi que les rameaux floraux s allongés. Feuilles longues de 3 à 8 centimétres, ; arrondies ou presque en cœur à la base. Cyme GENTIANACE AE. 69 ombellée, composée de 6 à 10 fleurs portées sur des pédicelles souvent plus longs qu'elles et arqués. Corolle de 20 à 25 millimètres, de couleur écarlate. Filets des étamines munis en arrière de leur base d'une petite collerette laciniée. Hab. Équateur : dans les taillis alpins, sur le revers occidental du Pichincha !, à la hauteur de 3650 m, (Jameson, exsicc., ann. 41856, n. 451). h3. GENTIANA PENDULA. G. caule adscendente, folioso; cyma racemiformi; foliis ovatis, acuminatis, apice obtusiusculis, lævibus; floribus pedicellatis, cernuis; calyce 5-fido, laciniis acuminatis ; corolla campanulata, imberbi, calycem vix dimidia longitudine excedente, lobis oblongo- ellipticis, acutis, tubo amplo patente vix longioribus. G. pendula Griseb., Gent., 232; Prodr., IX, 92. Feuilles longues de 4 centimètres, sur une largeur d'environ 22 millimètres. Pédicelles arqués à leur sommet, plus courts que les fleurs. Corolle longue de 3 centimètres, écarlate, à lobes très aigus et mucronés. Hab. Équateur : sur le Cayambé et le Pichincha, h. 3960 m. (Hall). hl. GENTIANA DISSITIFOLIA. G. caule elato, breviter ramoso, laxissime foliato; inflorescentia ut videtur sepius paniculiformi ; foliis lineari-lanceolatis, acuminatis, basi vix aut non connatis, margine scabriusculis; floribus præsertim inferioribus longe pedicellatis, cernuis; calyce 5-fido : laciniis lanceolatis, acuminatis, tubo longioribus; corolla campanulata, calycem dimidia longitudine superante, lobis triangulari-ovatis tubo intus imberbi dimidio brevioribus. G. dissitifolia Griseb., Gent., 231 ; Prodr. IX, 91. — G. pedunculata Dombey, mscr., in herb. mus. par. Tigede 6 à 8 décimétres, lisse, jaunàtre aprés la dessiccation, à entre-noeuds, méme les supérieurs, plus longs que les feuilles, qui ont en moyenne 4 à 5 centimétres, sur une largeur de 5 à 10 milli- mètres ; texturedecelles-ci membraneuse sur la plante desséchée. Cyme d'autant moins allongée qu'un plus petit nombre de rameaux concourent à la former. Pédicelles plus longs que les fleurs. Corolle longue de 15 à 18 millimètres, de couleur bleue, devenant brunâtre par la dessiccation. Hab. Pérov : Andes de Huasa-Huasi ! (Dombey, coll., n. 394). Oss. — Dans l'herbier, cette espèce rappelle par son aspect général le G. Jamesonii. La corolle est cependant plus petite de moitié, et les feuilles beaucoup plus étroites. h5*. GENTIANA COCCINEA. G. caulibus (12-3 decim. alt.) adscendentibus, ramosis, foliosis ; inflorescentia sub- racemosa ; foliis lineari-lanceolatis, acutis, eveniis ; floribus pedicellatis, nutantibus ; calycis laciniis ovato-lanceolatis, acutis ; corolla coccinea, calycem duplo (?) superante. G. coccinea Ruiz et Pav., apud Don, l.c. 196; Griseb., l. c., 93. — Selatium coccineum Dont c. Hab. Pérov (Ruiz et Pavon). 10 CHLORIS ANDINA. ljG. GENTIANA PUNICEA T- G. cæspitosa ; caulibus sterilibus abbreviatis; floriferis elatis, erectis, simplicibus, el paniculata ; foliis lineari-lanceo- lævibus ; floribus longiuscule laxissime foliosis ; inflorescentia laxa, racemiformi v latis, acuminatis, trinerviis, basi breviter connatis, margine | pedicellatis, subnutantibus; calycis 5-fidi laciniis triangularibus v. triangulari-lanceo- latis, acuminatis, tubo brevioribus; corolla tubulosa, intus imberbi, quam calyx sepius plus quam duplo longiore, lobis late ovatis obtusis tubo duplo brevioribus. Tiges stériles très courtes à feuilles rapprochées en rosette, les florifères hautes de 4 à 6 décimètres. Feuilles longues de 3 à 4 centimètres, sur une largeur de 4 à 6 millimètres, beaucoup plus courtes que les entre-nœuds. Fleurs longues de 2 à 3 centimètres, portées sur des pédicelles gréles et arqués, etenviron de méme longueur. Corolle d'un rouge écarlate, à tube cylindrique une fois plus long que le Jimbe qui est à peine étalé. Hab. Pérou : Cordillères de la province de Carabaya !, au-dessus de 4000 m. (Wedd.). — Borrvis : Andes de Sorata, dansla région des arbustes et, au- dessus (Mandon). Ogs. — Plante évidemment voisine de la précédente, dont il est d'ailleurs très facile de la distin- guer par ses tiges dressées et simples, ses feuilles plus grandes trinervées et lisses sur les bords, la forme des laciniures du calyce, etc. Les placentas prennent souveat, dans cette Gentiane, un développement inusité; ils se rencon- trent méme, quelquefois, dans l'axe de l'ovaire, de maniére à le rendre biloculaire. Je n'ai pas été à méme d'examiner, à ce point de vue, toutes les espéces que je signale, mais il serait utile de le faire. La variabilité offerte par le caractére en question dans un méme type suffit d'ailleurs pour démon- trer que l'on ne doit pas lui donner trop d'importance. Aussi me semble-t-il fort probable que le genre Eudoxia, fondé par Don pour des plantes qui ne semblent guére différer des vraies Gentianes que par là, devra étre supprimé. Les deux espéces qui le composent paraissent avoir une grande analogie avec les espéces à fleurs pendantes et souvent de couleur écarlate que je viens de décrire. Files en différeraient cependant par leurs graines, qui sont dites ailées. L'une de ces plantes porte le nom c" Fudozia pendula, et Vautre celui d'E. formosissima. h7*. GENTIANA AMOENA T. G. radice annua v. bienni; caule erecto, ramoso, laxissime folioso ; inflorescentia laxe paniculata ; foliis radicalibus spathulatis, obtusis; caulinis lineari-lanceolatis, acutis ; floribus longe pedicellatis, erectiusculis; calycis 5-fidi laciniis lineari-lanceolatis, acutis, tubo longioribus; corplia tubuloso-infundibuliformi, intus imberbi, quam calyx non duplo longiore, lobis ovatis acutiusculis tubo duplo brevioribus. Tige de 2 à 5 décimètres, à entre-nœuds trés allongés. Feuilles radicales longues de 6 centimètres environ, les supérieures de1 5 à 4. Fleurs longues d'environ 2 $ centimètres, souvent plus courtes que leurs pédicelles, formant une panicule trés lâche qui occupe la moitié de l'étendue de la tige, ou quelquefois davantage. Corolle d’un rouge brillant, à en juger par la couleur des fleurs dabctc bal Hab. Equateur ? (Lobb!). X PE + : C pii : OBs. A preme vue, j'avais confondu cette espèce avec la précédente, dont elle diffère par plu- sieurs caractères assez Importants. GENTIANACEÆ. 71 h8*, GENTIANA FRUTICULOSA T. G. suffruticosa, multicaulis ; caulibus erectis adscendentibusve, basi denudatis cica- tricosisque, superne densiuscule foliosis ; inflorescentia racemiformi, subsecunda; foliis subulatis, acutissimis, basi breviter connatis, crassis lævibusque; floribus breviter pe- dicellatis, cernuis; calycis 5-fidi laciniis linearibus, acutis, tubo paullo longioribus ; corolla 5-fida calycem vix. tertia parte excedente, segmentis oblongo-lanceolatis , acu- tiusculis, tubo intus imberbi subæquilongis. G. fruticulosa et G. subulata Dombey, mscr. Tiges ligneuses à la base, brunissant par la dessiccation, hautes de 3 à 4 décimètres, simples inférieurement, à rameaux dressés, la plupart stériles. Feuilles trés rapprochées et méme imbriquées dans la partie supérieure des rameaux stériles, longues de 15 à 20 millimètres, sur une largeur de 1 à 1 1 millimètres, étalées ou réfléchies. Inflorescence longue de 4 à 5 centimètres seulement, com- posée de 6 à 10 fleurs naissant par paires des noeuds supérieurs. Pédicelles gréles, arqués, plus courts que le calice. Corolle gréle, de couleur jaunátre sur la plante desséchée. Hab. Pérou : montagnes de Huasa-Huasi ! (Dombey). l9. GENTIANA ERICOIDES. G. suffrutescens; ramis erectis, virgatis, densiuscule foliatis ; cymis racemiformibus; foliis ovatis, acutis, margine revolutis, patulis; floribus secundis, pedicellatis, subnu- tantibus; calycis 5-fidi laciniis lanceolatis, acutis, tubo longioribus; corolla subcylin- drica, calycem sæpius plus quam dimidia longitudine excedente, lobis ovatis tubo bre- vioribus. G. ericoides Griseb., Gent., p. 231 : Prodr., IX, 91. Plante de 3 à 5 décimètres, trés distincte par son portde toutes ses congénères. Rameaux noirátres ou rougeâtres au moins aprés la dessiccation. Feuilles nombreuses, coriaces, longues de 5 à 6 mil- limétres, sur une largeur environ moitié moindre, non connées à la base, légèrement décurrentes. ordinairement plus courtes que les entre-noeuds. Fleurs de 1 centimètre ou un peu plus, portées sur des pédicelles de 5 à 15 millimètres, formantune grappe lâche d'une longueur de 5 à 15 centimètres. Corolle rappelant enfin un peu par la forme celle de quelques Bruyères cultivées. Hab. Pérou : parties élevées, froides et humides des montagnes, à Portachuela!, Vitoc ! et Pasco! (Ruiz et Pavon, Lobb, Mathews, M* Lean, etc.). 50'. GENTIANA PINIFOLIA. G. radice crassa, fusiformi; caule solitario (1 $ decim. alt.), simplice, erecto, dense folioso ; racemo terminali, erecto, thyrsoideo; foliis angustissime linearibus, mucronu- latis, aggregatis; floribus erectis; calycis campanulati laciniis lanceolatis, acutis; co- rollæ tubulosæ calycem superantis intus glabræ lobis ovatis, acutis, tubo brevioribus?. G. pinifolia Ruiz et Pay., in Don, I. c., 182; Fielding, Sert, pl., t. 58. Hab. Pérou (Ruiz et Pavon). 72 CHLORIS ANDINA. 51. GENTIANA DIANTHOIDES. G. coule adscendente v. suberecto, superne laxe foliato, 4-6-floro; foliis linearibus, acuminatis, margine scabris; floribus laxe pedicellatis; calyce 5-fido; corolla imberbi, calycem dimidia longitudine excedente, lobis amplis subrotundis tubo multo brevioribus. G. dianthoides H.B.K., Nov. gen. et sp., II, 132, t. 223; Griseb., in DC. Prodr., IX 9A Tige de 3 décimètres environ, entre-nœuds supérieurs ayant, ainsi que les feuilles, unel ongueur de 15 millimétres. Corolle de 3 centimétres, rose. Hab. Pénov : lieux froids, entre les mines de Micuipampa et Caxamarca, h. 3500 m. (Humb. et Bonpl.). 59*. GENTIANA ATTENUATA. G. caule erecto (3 decim. alt.), tereti; foliis lineari-lanceolatis (4-6 centim. long.), acuminatis, nervosis; pedunculis augulatis, elongatis, ebracteatis, in umbellam dispo- sitis; calycis ad medium 5-fidi lobis ovato-lanceolatis; corolle tubulosæ lobis subro- tundis, tubo brevioribus? G. attenuata Griseb., 1. c., 93. — Selatium attenuatum Don, Gen. syst. gard., IX, 196. Hab. Pérou (Ruiz et Pavon). ** Corolla intus barbata. 53. GENTIANA INFLAT A. G. caule erecto, laxe foliato; cyma racemiformi ; foliis lineari-lanceolatis, acummatis, lævissimis ; floribus pedicellatis, cernuis ; calyce 5-partito, laciniis acuminatis ; corolla campanulata intus barbata, calycem plus quam dimidia longitudine superante : lobis elliptico-oblongis, obtusis, tubum æquantibus. G. inflata Griseb., Gent., 232 ; Prodr., IX, 92. Tige de 3 à 4 décimétres ou plus, paraissant renflée, par suite du développement des gaines foliaires. Fleurs au nombre d'environ 8, longues de 3 centimètres, ainsi que les pédicelles. Corolle écarlate, à couronne ou barbe blanche. Hab. Équateur : sur les monts Cayambé et Pichincha, h. 4000 m. (Hall). Ogs.— M. Grisebach croit pouvoir rapporter ici une Gentiane dont Caldas (et non Lozano) a donné une diagnose dans ses annotations à la géographie des plantes de M. de Humboldt, traduite en espa- gnol dans le Semanario de la Nueva Granada. D'après la description, jesuis cependant tenté de croire qu'il s'agit d'une tout autre plante, qui n'aurait guère, en un mot, decommun avec le G. inflata qu'une taille de 3 à 6 décimétres. Les feuilles linéaires-lancéolées sont dites semi-amplexicaules; les fleurs sont grandes, solitaires et d'un bleu purpurin. Les Indiens lui ont donné le nom de Calpachina yuyu, littéralement « herbe qui fait marcher», à cause des propriétés fortifiantes qui lui sont attribuées. 5l. GENTIANA THYRSOIDEA. ^4 * * T A à : G. caule simplice, adscendente, crasso vaginisque amplis obtecto; inflorescentia densa racemiformi; foliis confertis, gramineis, acutis, inferioribus reflexis, basi in GENTIANACEÆ. |» 9 vaginam latissimam expansis; floribus pedicellatis, erectis ; calycis 5-fidi laciniis lineari- v. triangulari-lanceolatis, acutis, tubo vix brevioribus ; corolla subcampanulata, imberbi, calycem paulo superante, lobis ovatis tubo fere duplo brevioribus; antheris erectis (teste cl. Grisebach) nec ut in cæteris speciebus hujus sectionis versatilibus. G. thyrsoidea Hook., Bot. Miscell., II, 227 ; Griseb., in DC. Prodr., IX, 417. Racine ou souche cylindrique, épaisse, annelée, revêtue supérieurement de gaines luisantes. Tige haute de 3 décimètres environ, de l'épaisseur du doigt à la base. Feuilles longues de 6 à 8 centi- mètres, sur une largeur de 3 à 4 millimètres, les caulinaires très rapprochées, connées à la base, où elles forment des gaines de 6 à 8 millimètres, à limbe trés étalé. Inflorescence multiflore, feuillée, longue de 10 à 15 centimètres, sur une épaisseur de 5 à 6. Fleurs de 20 à 25 millimètres, plus lon- gues que leurs pédicelles. Corolle presque tubuleuse. Hab. Pérou : Cordillères à Huallay !, prés de Pasco (Cruikshanks). 8 2. — Corolla subdecem-loba, nempe plicis 5 lobiformibus cum lobis genuinis majoribus alternantibus. Antherze ercetæ. Capsula longe stipitata, 99. GENTIANA SEDIFOLIA. (Pl. 52, B.) G. caulibus cæspilosis rariusve solitariis, magis minusve ramosis, foliosis, fertilibus longioribus unifloris; foliis lanceolatis linearibusve v. ovatis aut rarius subspathulatis, margine albo cinctis, acutis sæpiusque mucronatis; floribus pedicellatis, erectis, ssepius solitariis ; calyce tubuloso, 5-fido, laciniis lanceolatis v. triangularibus v. triangulari- lanceolatis, tubo multo brevioribus; corolla infundibuliformi, imberbi, tubo calycem circiter æquante, limbo subdecemlobo, scilicet lobis 5-minoribus s. plicis eum lobis genuinis alternantibus. G. sedifolia H.B.K., Nov. gen. et sp., III, 173, t. 225. — G. cæspitosa Ræm. et Schult., Syst. veg., VI, 185. — Ericala sedifolia Don, Gen. syst. of gard., IV, 189. a : caulibus cæspitosis, foliis lanceolatis, floribus pallide cæruleis. G. sedifolia, a Griseb., in DC. Prodr., IX, 105, s. v. splendens : floribus majoribus, intense azureis. P elongata : caulibus cæspitosis v. subsolitariis, laxe foliatis; foliis linearibus, patulis. G. sedifolia, 5 elongata Griseb., l. c. s. v. imbricata : caulibus brevissimis, dense foliosis ; foliis, linearibus, car obtusiusculis ; floribus cæspite compacto subimmersis. G. sedifolia, y imbricata Griseb., 1. c. nosulis, y microphylla: caulibus cæspitosis v, subcæspitosis, foliis ovatis v. obovato-spathul G. microphylla Griseb., 1, c. atis. à micrantha : caulibus solitariis v. subcæspitosis cæspitosisve, foliis lato-ovatis; floribus multo minoribus quam in var. longius stipitata. ovalis v. spathu- præcedentibus capsulaque G. Gayi Griseb., I. c., 106. Plante offrant des formes et des dimensions extrêmement variables, Raci ne annuelle, bisannuelle CHLORIS ANDINA J. (Avril, 1839.) 10 74 s CHLORIS ANDINA. ou vivace. Tiges de 1 à 10 centimètres, portant dans toute leur longueur des feuilles plus ou moins rapprochées, ou presque nues à la base par suite de la destruction des feuilles de premiere année. Feuilles caulinaires longues de 5 à 10 millimètres, dans les var. « et f, et de 3 à 8 dans les var. y et 3, ordinairement aiguës et même mucronées, plus rarement un peu obtuses, beaucoup moins charnues que ne donnerait à le supposer le nom spécifique de l'espèce, offrant souvent, ainsi que les dents du calyce, un liséré blanc trés marqué sur la plante desséchée. Fleurs de 12 à 15 millimètres dans les var. æ, f et y, et de 6 à 8 seulement dans la var. 9. Corolle à limbe ordinaire- ment plus développé dans le type que dans la forme suivante; le plus souvent d'un bleu de Myosotis en dessus, avec les lobes d'un violet plus ou moins obscur ou verdâtres en dehors, et le tube violet. Hab. NovvEtLLE-GnENApE : Paramo de Ruiz! (Purdie); pic de Tolima ! prés des neiges perpétuelles (Goudot) ; Andes de Popayan ! (Humb. et Bonpl.). — Éouareur : sur toutes les Cordillères, entre 3350 et 1800 m, (Jameson, Humb. et Bonpl., Hartweg, Remy, etc.). — Pérou : gazons un peu marécageux de toutes les hautes Cordillères ; Pasco ! (Mathews), Andes de Cuzco !, de Carabaya! , de Puno ! etc. (Wedd., Gay.)— Boivie : Cordillères des départements de La Paz!, de Chuquisaca ! , de Potosi ! etc. (d'Orbigny, Wedd.). — Cmui : lieux marécageux des Cordillères de Los Patos !, h. 3400-3600 m. (Gay.) EXPLICATION DES FIGURES. F. 4 : individu florifère et fructifère, de grandeur naturelle ; — f. 2 : extrémité d'un rameau portant un bouton floral; — f. 3 : corolle vue en dessus; — f. 4 et 5 : étamines ; — f. 6 : pistil; — f. 7: partie supérieure du pistil; — f. 8 : coupe verticale de l'ovaire; — f. 9 : coupe transversale du méme ; — f. 11 : jeune graine. II. HALENIA. Halenia Borkh., in Rœm. Arch., 1, 25; Halenia et Exadenus Griseb., in DC. Prodr., IX, 198. —Swertix spec. Linn. el Auct. Calyx 4-partitus basi laciniarum tuboque brevissimo intus sæpissime hirtulis. Corolla h-fida, marcescens, lobis erectis tubum subæquantibus, plicis fimbriisque destituta, foveis glanduliferis À suprabasilaribus extus nunc vix perspicuis nunc in calcaria magis minusve elongata productis. Stamina 4, corollæ fauci inserta, filamentis basi æqualibus ; antheris ovatis, incumbentibus. Ovarium uniloculare vel placentis accretis biloculare; ovulis plurimis. Stigmata bina, terminalia, oblonga, erecta. Capsula bivalvis, margi- nibus valvarum nonnunquam introflexis, septicida, uni-bi-locularis, placentis sutura- libus vel in dissepimentum spurium denique liberum coalitis. Semina plurima, ovoidea. — Herbæ annuæ v. perennes, plerumque cæspitosæ; foliis sepius trinerviis ; cymis axillaribus terminalibusque, haud raro umbelluliformibus ; floribus ochroleucis viri- descentibusve. Oss. — La détermination rigoureuse des espéces de ce genre n'est pas facile, par suite des variations que plusieurs d'entre elles présentent dans la conformation de leurs fleurs. On remarquera que j'y ai fondu le genre Zzadenus, établi par M. Grisebach pour recevoir deux espèces à éperon réduit, dans les- , » ace . . $ À quelles l'ovaire est d’ailleurs biloculaire par suite du développement des placentas, et en particu- lier de l'introflexion des bords des feuille dau Ni lon qm i i ios oed andi d pu S carpellaires. Ni l'un ni l'autre de ces caractères ne m'a paru, ; importance générique, puisque, d'une part, la série des espèces offre un pas- sage en quelque sorte insensible entre les formes extrémes, et que, d'un autre cóté, les deux carac- tères en question sont loin de coincider toujours : une cor À » : i ar exempl dois D r toujours : une corolle dépourvue d'éperons s accompagnant, À I i» mple, ns quais, uus ovre strictement uniloculaire. On se rappellera que j'ai signalé dns le genre Gentiana une espèce (G. puni EIE Ho i | | 225 RE rad dut p : (G. punicea) dont l'ovaire, tantôt uniloculaire, présentait d’autres sez analogue è > qui tre ; Bi poil men c : ael à celle qui se montre dans les Z/alenia. Quant à la structure e ] | AES L VAQENUS, eiie M aru êtr acte SAS . p , elle m'a paru être exactement la méme que dans les Halenia prototypes, GENTIANACEZÆ, 75 $ 1. — COROLLA CALCARATA. A. — Ovarium uniloculare. 1. HALENIA ASCLEPIADEA. H. caulibus cæspitosis, erectiusculis adscendentibusque, simplicibus; foliis radica- libus lanceolatis petiolatis, superioribus linearibus sessilibus ; inflorescentia terminali, umbelliformi, pauciflora; laciniis calycinis lineari-lanceolatis, acutis; corolla quam calyx haud dimidio longiore, lobis ovatis obtusiusculis, calcaribus adscendenti-patentibus latiuscule conicis longitudine variabili. H. asclepiadea Griseb., Gent., 326 ; Prodr., IX, 129.— Swertia asclepiadea H.B.K., Nov. gen. el sp., HI, 475; Rom. et Schult., Syst. veg., VI, 134. Hab. NouveLLe-Grenane ! : aux environs de Bogota, ainsi que dans les paramos de Chingasa et de las Cruces, h. 2730-3400 m. (Humb. et Bonpl.; Hartweg, eæsicc., n. 1254; Linden, exsicc., n. 729 ; Triana). — Pérou : (Ruiz et Pav.) 2. HALENIA PLANTAGINEA. H. laxe cæspitosa; rhizomatibus longiusculis, nudis, procumbentibus radicantibus- que; caulibus adscendentibus, aliis sterilibus, aliis laxius foliatis floriferis; foliis lan- ceolatis v. oblongo-lanceolatis, inferioribus petiolatis, supremis subsessilibus, obtusis acutiusculisve, trinerviis; floribus terminalibus axillaribusque, umbellatis s. subverti- cillatis ; calycis segmentis obovato-spathulatis, acutiusculis; corolla calycem fere dimi- dia longitudine superante, lobis ovatis acutiusculis, calcaribus pendulis calyce sæpius longioribus. H. plantaginea Griseb., Gent., 327, etin DC. Prodr., IX, 130. — H. hypericoides Benth., PI. Hariw., 228, non Griseb. — Swertia plantaginea H.B.K., Nov. gen. et sp., III, 175. Hab. NovveLLE-GnENApE : paramo de Guanacas, dans la province de Popayan ! (Hartweg, exsicc., n. 1255). — Équateur : Andes de Quito, h. 3600-3950 m. (Jameson, eæsice., ann. 1856, n. 4). Oss.—L'échantillon de l'herbier type du Nova genera est trés incomplet; les caractères de la plante y sont néanmoins encore assez prononcés pour que je ne craigne pas de m'étre trompé en y rappor- tant les échantillons cités des collections de Hartweg et de Jameson. Ce qui a sans doute empêché M. Bentham de rapporter la plante de Hartweg à lA. plantaginea, c'est que Kunth ne signale sa pro- venance que des Andes mexicaines. Un des principaux caractères de l'espéce est pris dans la forme des lobes ealycinaux, qui sont à la fois spatulés et aigus. ə. HALENIA GRACILIS. H. annua; caule solitario, erecto, simplice, laxe foliato ; foliis inferioribus lanceolatis v. oblongo-lanceolatis, longiuscule petiolatis, acutis obtusisve, caulinis oblongo-ovatis breviter petiolatis, trinerviis; cymis paucifloris, terminalibus lateralibusque; calycis segmentis obovato-spathulatis, obtusis; corolla calycem dimidia circiter longitudine superante, lobis ovatis acuminatis, calcaribus pendulis v. incurvatis calyce dimidio brevioribus. 16 CHLORIS ANDINA. H. gracilis Griseb., Gent., 427 , et in DC. Prodr. , IX, 130, exclus, var. — Swertia gracilis H.B.K., Nov. gen. et sp., I, 176. Hab. NovvEtLE-GnexApE : Au voisinage de la mine de Zipaquira!, h. 2730 m. (Ro et Bonpland). — Éova- run : sur le Pichincha !, h. 3050 m. (Jameson, exsicc., ann. 1856, n. 586). h*. HALENIA HYPERICOIDES. H. caulibus adscendentibus v. sæpe basi procumbentibus rhizomatoideisque, ramosis, foliosis; foliis oblongo-lanceolatis lanceolatisque, inferioribus in petiolum attenuatis, superioribus sessilibus; floribus subumbellatis racemosisve; laciniis C UA lineari- lanceolatis, acutis; corolla calycem vix dimidia longitudine superante, lobis ovatis acutis, calcaribus longiusculis pendulis apice incurvalis. d. hypericoides Griseb., Gent., 328 ; Prodr., IX, 130. — Swertia hypericoides H.B.K.; Nov. gen. et sp., 176. Ogs. — Je n'ai pas vu d'échantillon authentique de cette espèce ; Kunth se demande si elle ne serait pas une variété de la précédente. | 5. HALENIA DOMBEYANA. H. exspitosa; caulibus plerisque floriferis, erectis adscendentibusve, laxe foliatis; foliis linearibus v. lineari-lanceolatis, acutis, trinerviis, exsiccatis membranaceis, infe- rioribus in petiolum attenuatis ; floribus (magnitudine admodum variabili) plerisque terminalibus, umbellatis ; calycis.segmentis lineari-lanceolatis, acutis; corolla calycem vix tertia longitudinis parte excedente, lobis triangulari-ovatis aculis, calcaribus lon- gitudine varia sæpius pendulis calyceque brevioribus. a : caulibus elatis, foliis inferioribus lanceolatis; calcaribus calyci circiter æquilongis eove triente aut dimidio brevioribus, pendulis. B patens : caulibus elatiusculis, foliis lineari-lanceolatis; calcaribus calyci sub:equilongis, subpatentibus. 8 brevicornis : humilior, foliis inferioribus linearibus; floribus minoribus quam in typo et in var. 8; calcaribus brevissimis, patentibus. H. gracilis, Dombeyana Griseb., in DC. Prodr., IX, 130; ejusd., in Sched. pl. peruv. exsicc. Lechl. — Swertia umbellata Ruiz et Pav., Fl. peruv., III, 24, t. 242, f. B. —S. Pavoniana G. Don, Gen, syst. gard,, IV, 177. Hab. Pérou : Cordillères de Bombon !, de Tarma! , etc. (Ruiz et Pavon, Dombey); Andes de Cuzco! (Gay) ; envi- rons d'Ayapata! (Lechler, exsicc., n. 2004). — Borivis : Cordillére de Sorata!, dans le département de La Paz, jusqu'à la hauteur d'environ 4000 métres (Mandon, Wedd.) 6*. HaLENIA PunpiEANA +. (Pl. 53, A H. subcæspitosa; caulibus adscendentibus ; foliis inferioribus valde congestis, linea ri- lanceolatis, acutis, petiolatis, margine scabriusculis, siccitate coriaceis uninerviis, supe- rioribus linearibus sessilibus; floribus plerumque in cymam paucifloram umbelliformem dispositis; laciniis calycinis lineari-lanceolatis, acutis; corolla quam calyx haud dimidio GENTIANACEZÆ. 11 longiore, lobis ovatis obtusiusculis acutiusculisve, calcaribus lobos subæquantibus pen dulis v. subpatentibus. Hab. NovvELLE-GnENADE ! (Purdie). EXPLICATION DES FIGURES. F. A : individu florifére, de grandeur naturelle ; — f. 2 : calyce et pistil; — f. 3 : une des divisions du ca- lyce vue par sa face interne. 7'. HALENIA PINIFOLIA. H. caulibus (10-12 cent. long.) cæspitosis, erectis, simplicibus ; foliis angustissimis, linearibus, acutis, canaliculatis, margine scabris; floribus umbellatis, aureis; calycis lobis ovato-lanceolatis, acutis ; calcaribus rectis, corolla duplo brevioribus. H. pinifolia G. Don, Gen. syst. gard., IV, 177; Griseb., in DC. Prodr., IX, 130. — Swertia pinifolia Ruiz et Pav. mscr., in herb. Lamb. Hab. Pérov : dans les Cordillères (Ruiz et Pavon). ; B. — Ovarium biloculare. Corollæ calcaria. brevissima (EXADENUS Griseb.). 8*. HALENIA BREVICORNIS. H. annua; caule erecto, ramoso ; foliis lineari-lanceolatis, breviter petiolatis; floribus solitariis, axillaribus terminalibusque longiuscule pedicellatis; laciniis calycinis linea- ribus, acutis; corolla (4-7"" longa) quam calyx vix dimidio longiore, lobis triangulari- ovalis acuminatis acutissimis, calcaribus brevissimis conicis ; capsula .biloculari. H. brevicornis G. Don, Gen. syst. gard., IV, 477. — Swertia brevicornis H.B.K., III, 474. — Exadenus brevicornis Griseb., Gent., 323; Prodr., 128. Hab. Éovar&un : région tempérée des Andes de Quito, près de Chillo!, h. 2730 m. (Humb. et Bonpl.). 9'. HALENIA PARVIFLORA. H. annua; caule erecto, simplice; foliis inferioribus lineari-lanceolatis, breviter pe- tiolatis, superioribus (remotis) linearibus; floribus in cymulas paucifloras axillares ter- minalesque dispositis; laciniis calycinis lineari-lanceolatis, acutis; corolla (5-8"" longa) calycem circiter dimidia longitudine excedente, lobis triangularibus acuminatis acutis- simis ; calcaribus brevissimis; capsulo biloculari. H. parvitlora G. Don, 1. c.— Swertia parviflora H.B.K., 1. c. 175.— Exadenus parviflorus Griseb., I. c. Hab. Vesezuera!: Andes de Merida (Linden, ezsicc., n. 456). — Équareur : pâturages du Pichincha! à une élé- vation de 3350 m. (Jameson, ezsicc., ann. 1856, n. 579.) O8s.— Les échantillons envoyés par M. Jameson correspondent assez exactement à celui qui repré- sente l'espéce dans l'herbier de Humboldt et Bonpland; peut-être est-ce donc par erreur que dans le Nova genera on signale le Mexique comme patrie de celte plante, qui me parait, du reste, à peine dis- tincte spécifiquement de l’ Z. brevicornis. M. Grisebach dit que dans ce dernier les laciniures du calyce sont obtuses, mais cela n'est certainement pas dans l'échantillon de l'herbier du Nova genera conservé au Muséum. Je ne trouve, en définitive, pour distinguer les deux espèces, qu'une légére différence dans la largeur des feuilles et dans la forme de l'inflorescence, caractères dont on ne pourrait établir la valeur que sur un nombre d'échantillons bien plus considérable que celui que j'ai eu à ma disposition, À. 18 CHLORIS ANDINA. $ 2. — COROLLA ECALCARATA. A. — Ovarium uniloculare. 40. HALENIA GENTIANOIDES T (PI. 55.5.3 H. cæspitosa; caulibus aliis sterilibus, aliis longioribus floriferis laxiuscule foliatis ; foliis inferioribus lanceolatis, acutis obtusiusculisve, longe petiolatis, trinerviis (nervis lateralibus parum conspicuis; superioribus oblongo-lanceolatis, subsessilibus; floribus lateralibus terminalibusque, plerisque in cymulas pedunculatas inflorescentiam race- miformem mentientes dispositis ; laciniis calycinis oblongo-lanceolatis, subinæqualibus, sepius acutis; corolla tertia parte calycem excedente, lobis oblongo-ovatis obtusis apicemque versus denticulatis, calcaribus nullis ; capsula uniloculari. Hab. NouveLLE-GnENApE : Paramo de Usaguin! dans la province de Bogota (Goudot, Triana). EXPLICATION DES FIGURES. F. 4 1 : individu florifère, de grandeur naturelle ; — f. 2 : face interne du calyce; — f. 3 : corolle ; — f. 4: face interne d'un des lobes de la corolle et de la partie du tube qu'elle continue; a, dépression glanduleuse ; — f. 8 : coupe transversale de la partie glanduleuse représentée dans la figure précédente ; — f. 6 et 7 : étamines; — f. 8 : pistil; — f. 9 : coupe transversale de la partie moyenne de l'ovaire. E B. — Ovarium biloculure. AA. HALENIA INÆQUALIS T. H. caule solitario, erecto, laxe folioso; foliis lanceolatis, acutis, trinerviis, caulinis inferioribus radicalibusque petiolatis, summis subsessilibus; floribus magnitudine ad- modum variabiliin eymulas paucifloras pedunculatas ex axillis fere omnibus nascentes dispositis; laciniis calvcinis lanceolatis v. oblongo-lanceolatis, acutis, margine minutis-. sime serrulatis; corolla (vix em. longa sed post anthesin aucta) calycem ægre quarta parte longitudinis excedente, lobis ovatis obtusis apice vix serrulatis, calcaribus nullis; capsula biloculari. Hab. VrwNEZUELA : province de Mérida, h. 2900-3250 m. (Funck et Schlim, eæsice., n. 901 et 11 48.) — Nov- vxrLE-GneADE : Paramo d'Hervéo!, dans la province d'Antioquia, h. 3000 à 4000 m. (Triana) EXPLICATION DES FIGURES. F. A : partie supérieure du pistil grossie; f. 2 : capsule de grandeur naturelle ; — f. 3 : coupe longitudinale e HX ` (V 5 c du fruit passant par les sutures et divisant les placentas; — f. 4 : coupe transversale de la partie supérieure du méme; les placentas y sont trés peu développés; —f. 5: autre coupe passant par la partie moyenne de la cap- sule;— f. 6: coupe longitudinale d'une graine ; — f. 7 : embryon. 12". HALENIA ELATA T. H. j ] 2 1 1 4 . . " is hp caulibus elatis, erectis, laxe foliatis; foliis inferioribus s. radicalibus : is is "n linearibus, acutiusculis, in petiolum attenuatis; floribus in à ; ymulas umbelliformes pedunculatas laterales et terminales digestis; laciniis calycinis POLEMONIACEZÆ . 19 oblongo-lanceolatis, acutis ; corolla (sesquicentimetrali) vix quarta parte calycem supe- rante, lobis ovatis obtusis, calcaribus nullis; capsula subbiloculari. Hab. VgxEzvELA : Dans la Sierra Nevada de Santa-Marta, h. 2600 m, (Funck, exsicc., n. 41 5.) 15* HALENIA MAJOR T. H. elata; caule solitario (?), erecto, laxe foliato, superne ramoso; foliis caulinis (so- lum visis) magnis, lanceoláto-ovatis, subacuminatis, fere sessilibus ; inflorescentia am- pla, e cymis pluribus umbelliformibus ramos terminantibus confecta; floribus longe pedicellatis ; laciniis calycinis lineari-spathulatis, acuminatis; corolla (sub anthesi 1 cm. longa) calycem circiter dimidia longitudine superante, lobis ovatis obtusisque velabrupte brevissimeque acuminatis, calcaribus subnullis ; capsula biloculari. Hab. Nouveze-Grenane : Peña vieja! dans la province de Bogota, h. 3000 m. (Goudot). N. B. — Afin de rendre plus facile l'étude des espéces du genre précédent, j'ai donné les diagnoses de toutes les espèces recueillies, à ma connaissance, dans l'Amérique du Sud occidentale, de plusieurs entré autres qui croissent au-dessous des limites de la région dont je m'oceupe plus spécialement dans ce travail. Cela étant, je dois au moins une mention à deux autres Gentianées qui se rencontrent fréquemment aussi dans la région tempérée de plusieurs parlies de la chaine des Andes ou elles jouissent d'une trés grande renommée comme médicaments dépuratifs et fébrifuges. Ce sont deux espèces d Zrythrea, PÆ. chilensis Pers. et VJ. quitensis H.B.K., connus au Pérou et dans l'Équateur sous le nom de Canchalagua, et au Chili sous celui de Cachan/agua. On». X. POLEMONIACEAE. Presque toutes les Polémoniacées sont indigénes du nouveau monde, et en particulier de l'Amérique du Nord. Les espéces découvertes jusqu'à ce jour dans l'Amérique méridionale habitent, pour la plu- part, les régions tempérées du Chili; elles appartiennent aux genres Collomia, Gilia et Navarretia, dont les deux premiers sont aussi représentés dans la région alpine des Andes boliviennes. Un qua- trième genre, le seul de la famille qui soit étranger à l'Amérique boréale, habite les parties tempé- rées des Cordillères du Pérou: c'est le genre Cantua. CONSPECTUS GENERUM. Semina angustissime alata vel exalata. Herbæ. Stamina intra tubum corollæ inæqualiter inserta. > . . + + + + ++ + + COLLOMIA. Stamina infra faucem corollæ æqualiter inserta. e.. «ctr GILIA. Semina (biseriatim imbricata) in alam latam expansa. Erütex. c avé ne CONTE I. COLLOMIA. Collomia Nutt., Gen. N. Amer., Y, 426 ; Benth., in DC. Prodr., IX, 807. Ons;-— La seule espèce dont j'aie à m'occuper ici appartient à la section du genre à laquelle M. Bentham a donné, avec raison, le nom de Gélioides. Les plantes qu'il y réunit ne différent en effet essentiellement des Gilia que par une corolle moins infundibuliforme et par l'insertion des étamines à des hauteurs trés inégales. Quant au caractère tiré des loges uniovulées de l'ovaire, l'auteur cité admet qu'il se rencontre également dans plusieurs Gilía, et il est bon d'ajouter que dans les Collomia, 80 CHLORIS ANDINA. comme dansles Gilia, les feuilles sont parfois opposées, et que la forme de la capsule, dans les premyers, n'est pas constamment celle qui est signalée dans le Prodromus. N^ Cort dii cRACLLIS. (Pl. 58, À:) C. humilis, ramosissima ; foliis linearibus, obtusis, infimis obovato-oblongis ; calycis laciniis linearibus, corollæ tubum æquantibus (Benth. ). 8? andicola Benth. : glaberrima, laciniis calycinis anguste subspathulats. C. gracilis Dougl., mscr. ; Benth., in Bot. reg., sub n. 1622; ejusd., in DC. Prodr., IX, 308; Gay, Fl. chil., IV, 422. y congesta +; pusilla, a basi ramosissima, ramis congesle corymbosis; foliis infimis (oppositis) obtusis, cæteris acutis, magis minusve pubescentibus ; laciniis calycinis linearibus, ciliolatis, corollae tubum superantibus eove brevioribus. Var. y. — Plante de 15 à 20 millimètres, formant ordinairement une petite touffe arrondie. Tige trés courte, se divisant promptement en rameaux rapprochés et plus courts que les feuilles qu'elles supportent. Celles-ci ont une longueur de 1 à 2 centimètres, sur une largeur de 4 à 3 millimètres. Fleurs au nombre de 2 ou 3, sur chaque rameau, presque toujours dépassées par les feuilles à l'ais- selle desquelles elles naissent. Corolle de couleur purpurine obscure, tubuleuse, évasée aux deux ex- trémités, à lobes obovales. Étamines incluses, naissant les unes au-dessus, les autres au-dessous de la partie moyenne du tube de la corolle. — Février-avril. Hab. Pérou: collines pierreuses des départements de Puno! et d'Arequipa!, h. 4000 m. (Wedd.). — Borve : environs de Potosi ! (d'Orbigny). " EXPLICATION DES FIGURES. Var. y. — F. 1 : individu florifère et fructifère, de grandeur naturelle; — f. 2 : fleur ; — f. 3 : corolle; — f. 4 : corolle fendue et étalée, pour montrer l'insertion des étamines; — f. 5 : étamine; —f. 6 : pistil; — f. 7 : capsule; — f. 8 : une des valves de la capsule; — f. 9 : coupe transversale de la capsule déhiscente; — f. 10 : une des graines vue par sa face interne ; — f. 41 : embryon. Ozs. — Le type de l'espèce, rapporté d'abord de l'Amérique septentrionale par Douglas, a été ren- contré ensuite au Chili, ainsi que la variété 6, par Macrae, Cuming et Bridges. II. GILIA. Gilia Ruiz et Pav., Gen. fl. perw. et chil., 25; Benth., in DC., Prodr., IX, 310. Oss. — Plus riche en espèces qu'aucun autre de la famille, ce genre a son foyer principal en Cali- fornie et dans les provinces méridionales des Etats-Unis. L'Amérique du Sud n'en compte guère qu'une demi-douzaine, presque toutes originaires du Chili. Je n'en connais qu'une seule des Cordillères péru- boliviennes, et aucune des Andes de la Colombie. 8 1. — COLLOMIOIDES Endl. — Calycis laciniæ ineequales subpungentes. 1. GILIA GOSSYPIFERA. N . $ P 9 Le “x . . CA . . . A perennis?, procumbens, humilis, ramosissima, lanata; foliis alternis, linearibus, TI l 2 2 E . ue * .. . . . . , s ^ exin iure integris v. laciniis paucis pinnatiseclis; capitulis pauci- 1O0rIS, 1n axillis sessilibus terminalibe malis , terminalibusque, lanatis ; calyce laxo, membranaceo, denti- POLEMONIACE Æ. 81 bus inæqualibus aristulatis ; coroll: parvæ tubo calycem æquante, limbo brevi, laciniis ovatis obtusis ; ovulis in quoque loculo 8-10. G. gossypifera Gill., mscr. ; Benth., in DC. Prodr., IX, 310; Gay, Fl. chil., IV, 424. Hab. La Prara: Andes de Mendoza, au voisinage des mines d'Uspallata (Gillies). Oss. — Espèce distincte des suivantes pour la disposition de ses fleurs en capitules sessiles le long des rameaux. § 2. — EuciLIA Benth. — Calycis laciniæ innocue. 9. GILIA LACINIATA. G. annua; caule erecto, puberulo; foliis pinnatisectis, -segmentis anguste linearibus integris incisisve; cymis irregulariter 3-6-floris, floribus pedicellatis ; dentibus calycinis triangulari-lanceolatis, acutis; corollis calyces pubescentes vix excedentibus cæruleis, tubo quam calyx dimidio breviore. G. laciniata Ruiz et Pav., Fl. peruv. et chil., IT, 47, t. 193 ; Benth. , in DC. Prodr., IX, 312. — Cantua breviflora Juss., in Ann. mus., III, 149. — C. laciniata Poir., Encycl., suppl., II, 81. & alpina + : pumila, viscido-puberula v. glabriuscula, basi ramosa ; ramis adscendentibus; foliis inferioribus oppositis, segmentis ut plurimum integris; cyma subtriflora, flori- bus breviter pedicellatis; corolla purpurea. Var. f. — Taille ne dépassant guère 1 à 2 centimètres. Pubescence de la tige des rameaux et des feuilles trés variable. Feuilles longues de 6 à 15 millimètres, en y comprenant le pétiole, les premières nées souvent très entières, les suivantes munies de chaque côté de 1 à 4 découpures longues de 1 à 2 millimétres. Cymes unipares, quelquefois presque radicales. Fleurs longues d'environ 5 millimètres, portées par des pédicelles au moins moitié plus courts qu'elles. Corolle infundibuliforme, purpurine, à lobes ovales-aigus ne dépassant ordinairement que fort peu les dents du calyce. Étamines à an- théres ovoides portées sur des filets environ de méme longueur qu'elles. Capsule oblongue, apiculée, longue de 3 à ^4 millimétres, renfermant 12 à 15 graines oblongues et plus ou moins anguleuses, de couleur brune. Hab. Pérou: collines pierreuses des départements de Puno! et d'Arequipa !, h. 4000 m. (Wedd.). — Bouviz : parties élevées des Cordilléres, dans les fentes des rochers, aux environs de Potosi! (d'Orbigny). EXPLICATION DES FIGURES. Var. 8. f. 4 : individu florifère, de grandeur naturelle; — f, 2 : corolle; — f. 3 : partie supérieure de la corolle fendue et étalée pour montrer l'insertion des étamines ; — f. 4 : étamine isolée; — f. 5 : pistil; — f. 6 : calyce fructifere ; — f. 7 : coupe transversale de la capsule; — f. 8: placenta chargé de graines ; — f. 9 : graine isolée. Oss. — Le type est trés commun dans les lieux herbeux des basses Cordilléres du Chili central, et il se retrouve au Pérou, dans des situations analogues. Sa taille est trés variable et atteint souvent plusieurs décimètres. l. GILIA CRASSIFOLIA. G. annua; caule erecto, viscoso, superne paniculato, subnudo; foliis radicalibus cau- linisque inferioribus pinnatifidis, lanatis v. demum glabratis, segmentis oblongis v. bre- CHLORIS ANDINA. II. (Juin 1839.) 41 82 | CHLORIS ANDINA. viter linearibus integris incisisque ; foliis caulinis superioribus floralibusque sæpe in- tegris, lanceolatis, parvis; floribus subsessilibus, dissitis; corolla quam calyx multo longiore; ovarii loculis biovulatis. G. crassifolia Benth., in Bot. reg., sub n. 1622; ejusd., in DC. Prodr., IX, 313. Hab. Cmui : province de Coquimbo, dans la Cordillère de Los Patos! (Gay). — La Peara : Andes de Mendoza (Gillies). Oss. — Les échantillons recueillis par M. Gay ont été déterminés par M. Bentham ; ils varient notablement par la grandeur des fleurs et des fruits. Dans la forme où ces organes ont le plus petit volume, on voit aussi les feuilles caulinaires trés réduites et sans découpures. 3*. GILIA FOETIDA. G. perennis, humilis, glabra v. apice viscido-puberula; caulibus basi duris ramosis- simis, ramis (10-15-centimetralibus) rigidulis, ramosis, foliosis; foliis pinnatiseclis pin- natifidisve, segmentis oblongis integris incisisve aristulatis; cymis laxe corymbosis, floribus paucis dissitis ; corolla (magnitudine et forma illius Polemonài cerulei) quam calyx multo longiore, tubo brevissimo; ovarii loculis multiovulatis. G. fœtida Gill., mscr. ; Benth., in DC. Prodr., IX, 313. Hab. La Piara : Andes de Mendoza (Gillies, Cruikshanks)., 5. GILIA GAYANA T. C. annua, viscido-pubescens, diffuse ramosa; foliis caulinis (radicalia desunt) pinna- lisectis, segmentis lineari-lanceolatis acutis plerumque integris ; calycis laciniis lineari- lanceolatis, corollæ tubum æquantibus, tubo (laciniis breviore) demum amplissimo; co- rolla calycem vix superante, subrotata, laciniis ovalis acutiusculis tubo longioribus ; seminibus in quoque loculo 1-2. | Plante de 10 à 15 centimétres, à rameaux gréles portant un petit nombre de feuilles alternes longues de 10 à 20 millimètres avec leur pétiole. Inflorescence composée de 2 à 3 fleurs pédicellées et assez rapprochées. Corolle longue de 3 $ millimètres. Étamines à filet 5 à 6 fois plus long que l'an- thére, insérées exactement au màme niveau au-dessous de la partie moyenne du tube. Capsule arron- die, d'environ 4 millimètres de diamètre, contenant ordinairement moins de 6 graines. Hab. Cmm : province de Santiago, dans les parties les plus élevées des Andes d'Odessa ! (Gay). Ogs. — Les échantillons de cette espèce que j'ai rencontrés dans la collection de M. Gay sont incom- plets; mais M. Bentham ayant eu l'obligeance d'en examiner pour moi un fragment et de me com- muniquer son opinion, je ne crois pas me tromper en la signalant comme nouvelle. L'illustre botaniste auquel je l'ai soumise a hésité, je dois le dire, d’après l'examen des matériaux que j'avais pu lui envoyer, à la regarder comme appartenant au genre Gilia, et j'allais en faire avec Jui un Collomia, lorsque j'eus le bonheur d'en rencontrer successivement deux corolles dont l'étude ne me laissa plus aucun doute relativement à la place qu'elle devait occuper. POLEMONIACEZE. — HYDROPHYLLACEÆ. 83 IIl. CANTUA. Cantua Juss., Gen. pl., 136; Benth. in DC. Prodr., IX, 390. Oss. — J'ai dit que les Cantua habitaient les parties tempérées des Cordilléres. Il en est un cepen- dant qui se montre également dans les parties inférieures de la région alpine, quand il y rencontre les conditions favorablesà son développement : c'est le C. buxifolia Lmk., que j'ai vu croître en abon- dance dans la péninsule qui sépare les deux bassins du grand lac de Titicaca. C'est un des principaux ornements de cette région, où il est connu sous le nom de Flor del Inca. CANTUA BUXIFOLIA. C. foliis alternis v. subfasciculatis, oblongis obovatisve, acutiusculis aut obtusis, basi cunealis, sæpius integerrimis, glabris v. pubescentibus: floribus laxe corymbosis, corym- bis paucifloris; calyce tubuloso, 5-dentato, quam corolla 5-7-centimetralis triplo bre- viore; staminibus vix exsertis. C. buxifolia Lmk., Encycl., I, 603, Ilustr., t. 106, f. 2; Benth., 1. c.; Bot. Mag., LXXVII, t. 4582.—C. tomentosa Cav., Icon., t. 364.— C. dependens Pers., Synops., I, 4 87.— Periphragmos dependens Ruiz et Pav., Fl. peruv., IT, 48, t. 433. Hab. Pérov ! : aux environs de Huamantanga, etc. (Cavanilles, Mathews, Pavon, etc.).— Borve : voisinage du lac de Titicaca, dans la péninsule de Copa Cabana!, h. 3900 m. (Wedd.); environs de Tusuaya!, dans la province de Larecaja, sur le revers oriental de la Cordillére, h. 3570 m. (Wedd.) On». XI. HYDROPHYLLACEZÆ. Les Hydrophyllées et les Hydroléacées sont traitées comme ordres distincts dans le Prodromus ; néanmoins M. Alph. de Candolle, à qui l'on doit la monographie des premiéres, exprime l'opinion, dans une note insérée à la fin du neuvième volume, que la plupart des genres rapportés aux Hydro- léacées sont aussi bien des Hydroph yllées, et les raisons qu'il donne sont si péremptoires, que l'on comprend difficilement que M. Choisy, qui a traité dans le volume suivant des Hydroléacées, ait con- tinué d'y adjoindre des genres tels que la plupartde ceux qui constituent sa tribu des INamec,.qu'au - cun caractére ne semble, en effet, différencier des vraies Hydrophyllées. De deux choses l'une: ou l'ordre des Hydroléacées doit être limité au seul genre Hydrolea, caractérisé par une déhiscence mar- ginicide (et non loculicide) de la capsule; ou bien, ce qui vaudrait encore mieux, et ce qu'a déjà fait M. Lindley, les deux groupes n'en doivent former qu'un, les Hydrophyllées proprement dites et les Namées en constituant la première tribu, et le genre Hydrolea la seconde. Il suffit de jeter les yeux sur les figures que je donne du fruit dans deux espèces de Phacelia, pour se convaincre que M. Choisy a été beaucoup trop loin lorsqu'il a affirmé que la cloison était à peine apparente dans les Hydrophyl- lées ; la vérité est que dans beaucoup de ces plantes le fruit est presque biloculaire, tout comme dans la plupart des Namées. La grande majorité des plantes dont il vient d’être question habitent l'Amérique du Nord, en par- ticulier la Californie et le Mexique; les autres, à un petit nombre d'exceptions prés, se rencontrent dans diverses régions de l'Amérique du Sud. CONSPECTUS GENERUM. Capsula polysperma, seminibus apice adfixis . ...... ........... MICROGENETES. Capsula tetrasperma, seminibus costa longitudinali adfixis . . . .. . . . . .. PHACELIA. 8^ CHLORIS ANDINA. I. MICROGENETES. Microgenetes Alph. DC., Prodr., IX, 292.— Eutocæ sp. Benth., in Trans. Linn. Soc., XVII, 276; Gay, Fl. chil., IV, 149. Genre monotype du Chili, ne différant du genre Eutoca que par l'absence d'appendices membra- neux au point d'insertion des étamines. MicnocEN ETES CUMINGII. M. viscido-pubescens, erecta, basi ramosa; foliis alternis rariusve oppositis, oblongis, pinnatisectis, lobis 7-13 irregularibus subincisis obtusis plus minus remotis, utrinque pilosis; racemis terminalibus et axillaribus, elongatis, pauci vel multi-floris; calyce post anthesin aucto, laciniis obovato-spathulatis; corollæ teneræ lobis extus pilosiuscu- lis, tubo intus exappendiculato; staminibus inclusis, tubo circiter dimidio brevioribus ; capsula 12-16-sperma, quam calyx dimidio breviore. M. Cumingii DC., 1. c., 293. — Eutoca Cumingii Benth., l.c. ; Gay, l.c., 450, t. 53, f. 4. Hab. Cati : Cordillères des provinces centrales! (Cuming, Gay). II. PHACELIA. Phacelia Juss., Gen. pl., 199; Alph. DC., Prodr., IX, 997. — Aldea Ruiz et Pav., Fl. peruv., VL, 8. Calyx 5-partitus, laciniis linearibus v. spathulatis. Corolla campanulato-tubulosa, caduca, 5-loba, tubo intus s. ad insertionem staminum plicis v. squamulis decem aucto rarius nudo. Stamina 5, sæpius exserta. Ovarium incomplete biloculare, dissepimentis nempe usque ad centrum non protractis, margine libero placentiferis, placentis (quoad formam variis) biovulatis. Stylus bifidus. Capsula subcompressa, loculicide bivalvis, valvis medio septiferis. Semina 4, oblonga v. oblongo-lanceolata, erecta, lateraliter hilo elongato affixa, testa magis minusve foveolata. Herbæ americane, hispidæ ; foliis alternis, integris vel pinnatisectis; inflorescentia scorpioidea. Ogs. — Une de mes espèces diffère des autres au méme titre que le genre Microgenetes des Æ'utoca, c'est-à-dire que l'on n'y rencontre pas ces lamelles nées de la paroi interne du tube de la corolle qui embrassent la base des étamines ; je n'ai point voulu néanmoins l'en séparer génériquement avant d’être mieux informé sur la valeur de ce caractère qui ne parait pas coincider avec des différences d'une autre nature. Peut-être le caractère tiré de la forme des placentas, tantôt presque linéaires, et Lantót épanouis sous forme de lames perpendiculaires aux bords libres des cloisons, aurait-il plus de valeur; s'il est vrai surtout qu'il s'accompagne d'une forme particulière des graines. On pon aujourd'hui environ vingt Phacelia distribués sur une assez grande étendue des régions tempérées de l'Amérique, depuis le Chili jusqu'en Californie. Parmi ceux que je vais décrire il n'en est qu'un qui semble étre exclusivement alpin, mais l'un des deux autres s'éléve souvent au-dessus de A région alpestre, et peut être en est-il de méme du troisième, sur lequel j'ai des données moins certaines. HYDROPHYLLACE E. 85 & 1. — Corolle tubus ad insertionem staminum plicis s. squamulis aucto. 1. PHAGELIA CIRCINATA. (PI. 33, D.) P. hispida hirtave aut tomentosa; caulibus cæspitosis, erectis ; foliis integris v. pin- natisectis, lobis (utrinque 1-5) ovatis v. oblongis acutis integris terminali multo majore ; racemis 2-5 terminalibus subpaniculatisve, densifloris, glomeratim circinatis ; lobis ca- lycinis linearibus vel oblongis, acutis acuminatisve vel obtusis; corolla extus pubes- cente calycem sepius parum superante, plicis tubi sæpe lanceolatis, obliquis ; stamini- bus exsertis; capsula ovata acuminata, placentis linearibus, laciniis calycinis auctis breviore : seminibus lanceolatis. P. circinata Jacq., Ecl., 135, t. 94 ; Alph. DC., Prodr., IX, 298; Gay, Fl. chil., IV, 451. — P. peruviana Spreng., Syst., 1, 584.— Hydrophyllum magellanicum Lmk., in Journ. hist. nat., I, 373, t. 49. — Heliotropium pinnatum Vahl, Symb., HII, 21. — Aldea peruviana Ruiz et Pav., Fl. peruv., II, 8, t. 444. — A. circinata Willd., Hort. ber., suppl., 9. a: lobis calycinis acutis ; foliis hispidis, nervis semper pilis longis adpressis hirsutis. & obtusiloba DC. : lobis calycinis obtusis; pube foliorum sericea brevi, in nervibus mi- nus diversa quam in var. a. y acutiloba DC. : lobis calycinis longe acuminatis ; pilis foliorum sericeis valde adpressis, quam in var. 8 crebrioribus. Hab. Pérou ! : (Ruiz et Pav. , Wedd.). — Bozivie ! : (Wedd., d'Orbigny, etc.).— Curr! : très commun dans tout le pays entre le détroit de Magellan et la province de Copiaco, du niveau de la mer à celui des neiges perpétuelles (Bertero, Gay, etc.). Ogs. — La méme espèce se rencontre au Mexique et dans la Californie et l'Orégon. Venue de Jà, on lui a donné les noms de Phacelia heterophylla (Pursh.), P. californica (Cham.), P. rudis et P. has- tate (Dougl.). M. A. de Candolle fait remarquer (1. c.) que la plante décrite par Ruiz et Pavon ne doit probable- ment la forme allongée de ses grappes qu'à ce qu'elle a été prise à un état plus avancé ; il ne peut y avoir, je pense, aucun doute à cet égard, car les mêmes différences s'observent dans toutes les autres espéces du genre. Il est douteux pour moi que le Phacelia décrit par M. Bentham sous le nom de P. brachyantha (Prodr., IX, 298), soit spécifiquement distinct du P. circinata dont j'ai recueilli moi-méme un échan- tillon à étamines incluses. Le nombre de lobules surajoutés à la feuille varie extrêmement; dans certains échantillons presque toutes les feuilles sont indivises. EXPLICATION DES FIGURES. F. 4 : petite partie de la base de la corolle portant une étamine entourée à sa base par une expansion mem - braneuse ; — f. 2 : une des valves de la capsule ; — f. 3: graine. 2*. PHACELIA PINNATIFIDA. P. viscido-pubescens ; caule elato, erecto, superne ramoso; foliis pinnatilobatis, lobis ovatis oblongisve obtusis grosse crenatis terminali cæteris subzequali ; racemis in apice ramorum pluribus subfasciculatis, circinatis, demum elongatis: lobis calycinis lineari- spathulatis, obtusis, corolla extus pilosula aut glabra, calycem superante, plicis s. 86 CHLORIS ANDINA. squamulis tubi lanceolatis ovatis rotundatisve; staminibus exsertis ; capsula elliptica, subemaroinata, laciniis calycinis auctis breviore, placentis transverse dilatatis, semi- nibus oblongis angulatis. P. pinnatifida Griseb., in sched. pl. peruv. exsicc. Lechl. B robusta : pubescenti-hirta, viscida; caule simplice v. parce ramoso ; foliis oblongis lanceolatisve, obtusiusculis, grosse dentatis v. pinnatifido-dentatis , dentibus trian- gularibus integris aut pauci-serratis. Plante de plusieurs décimétres ; rameaux dressés, terminés par plusieurs grappes d'abord enroulées et formant une masse arrondie, se déroulant ensuite en un faisceau oblong. Feuilles longues de 2 à 8 centimètres. Grappes entièrement développées longues de 5 à 6 centimètres, à rachis hérissé, ainsi que les pédicelles (longs de 1 à 2 millimètres) et les calyces. Corolle de 6 à 7 millimètres. Capsule de 4 millimètres, oblongue, apiculée, contenant 4 graines noirâtres qui en remplissent presque exactement les loges. Hab. Pérou: Cordillères de la province de Carabaya, près de San Antonio! (Lechler, exsicc., n. 4801). — Borivi : environs de Miraflor!, dans le département de Potosi (d'Orbigny); environs de Copa Cabana!, dans le département de La Paz (Wedd.). j Ogs. — La variété BG, que j'ai recueillie dans la petite péninsule qui sépare en deux le grand lac du plateau péruvien , différe assez notablement par le port du type, tel;que je l'ai vu dans les her- biers. C'est une plante de 8 décimétres environ, à tiges et feuilles glutineuses et répandant une odeur nauséabonde. Ses fleurs sont d'un blanc lilas. | &. 2. — Corollæ tubus intus exappendiculatus. 3. PHACELIA NANA T. (Pl. 58, C.) P. humilis, fere undique pubescenti-hispida ; foliis pinnatisectis, lobis utrinque 5-7 oblongis ovatisve obtusis integris vel crenato-dentatis, inferioribus minoribus discretisque; racemis sæpius bifidis, densifloris, quam folia brevioribus, rectiusculis ; lobis calyeinis inæqualibus, spathulatis, capsulam :equantibus; corolla glabra eosdem paulo exce- dente, tubo intus nudo; staminibus breviter exsertis ; capsula rotundata, emarginata, calycem paulo superante, placentis transverse dilatatis ; seminibus oblongis, angulatis. Port du Microgenetes Cumingit. Taille ne dépassant pas 3 ou 4 centimètres, dans les échantillons que jai sous les yeux. Ordinairement trés rameux à la base, à tiges plus courtes que les feuilles dont les plus grandes ont un limbe oblong d'environ 2 centimétres et un pétiole de mémelongueur. Grappes ne dépassant guere un centimètre, longues chacune de 3! centifnètres, composées de 8 à 10 fleurs. Capsule un peu comprimée, comme dans toutes les espéces du genre, d'une longueur de 3 millimétres, un peu plus large que longue, à graines remplissant assez exactement leurs logettes. Fleurs d'un blane violet. — Mars. Hab. Boivie : au voisinage de la laguna de Potosi ! (d'Orbigny, n. 4449). EXPLICATION DES FIGURES. F. 1 : individu florifére et fructifère, de grandeur naturelle; — f. 2 : fleur; — f. 3: portion de la base du tube de la corolle, avec l'étamine qui en naît ; — f. 4 : calyce et pistil; — f. 5 : capsule; — f. 6 : coupe trans- versale de la capsule ; — f. 7 : une des valves de la capsule vide; — f. 8 : graine; — f. 9: embryon BORRAGINE Æ. 87 On». XII. BORRAGINEÆ. Cet ordre cosmopolite n’est guère représenté dans la région alpine des Andes que par le genre Zri- trichium, et en particulier par des espéces appartenant à la section de ce groupe qui porte dans le Prodromus le nom de Zutidocaryum; on verra que j'y rapporte non-seulement l Anchusa oppositifolia de Kunth, placé par de Candolle parmi les Antiphytum, mais aussi une autre espèce d'Anchusa du Nova genera (1) restée douteuse pour l'auteur du Prodromus. A la suite de ce genre je décris une espèce nouvelle de Cynoglossum recueillie par M. Triana dans les Cordilléres de la Nouvelle-Grenade, où elle atteint les limites supérieures de la région alpestre. Les Héliotropes et les Lithospermum sont toutes des régions chaudes ou tempérées. CONSPECTUS GENERUM. Corolla hypocraterimorpha. Nuculæ ovatæ, subtriquetræ, ARA SE ios E ERITRICHIUM. Corolla subinfundibuliformis. Nuculæ late pyramidatæ, depressæ, echinatæ. . . CYNOGLOSSUM. Il. ERITRICHIUM. Eritrichium Schrad., De Asperifol., in Comment. Gœtting., IV, 186; DC., Prodr., X 122 ; Clos, in Gay FI. chil., IV, 462. — Myosotidis spec. Auct. ? Oss. — Le genre Eritrichium est un des plus riches en espéces de la famille, et compte quelques représentants dans presque toutes les régions du globe. Le Chili en posséde un plus grand nombre que les autres parties de l'Amérique du Sud, mais aucune d'entre elles ne parait y atteindre les som- mités de la Cordillère. Dans les Andes intertropicales au contraire, où le nombre en est très limité, elles se rencontrent à une bien plus grande élévation. Les feuilles sont opposées et même connées dans la plupart des espèces signalées dans ce travail ; plusieurs d’entre elles ne présentent cependant ce caractère que sur la partie inférieure des tiges, offrant, par conséquent, un passage naturel aux Zritrichium prototypes où toutes les feuilles sont au contraires alternes. Les deux espèces d'Antiphytum que je rapporte ici ne différent de leurs nouvelles congénéres que par une adhérence un peu moins étendue des nucules à la base du style. * Folia alterna. A. ERITRICHIUM PACHNOPHILUM T. E. hispidissimum ; caule erecto, magis minusve ramoso ; ramis adscendentibus; foliis alternis, linearibus, acutis; racemis in apice ramorum sæpius geminis, ebracteatis, pe- dicellis brevibus; calycis 5-partiti laciniis linearibus, coroll: tubo circiter tertia parte brevioribus; nuculis ovatis, subtrigonis, dorso granulato-tuberculatis, stylo brevioribus. Plante de 10 à 18 centimètres, de couleur grisátre après la dessiccation, recouverte dans toutes ses parties de poils blancs, roides et plus ou moins étalés; racine ordinairement trés allon gée et presque ligneuse. Feuilles longues de 2 à 4 centimètres, sur une largeur moyenne de 2 à 3 millimètres, rétré- cies vers leur point d'insertion. Grappes fructiféres d'une longueur de3 à 5 centimètres, un peu fauves (4) Je puis faire remarquer ici en passant que le Myosotis albida H.B.K. est aussi un Eritrichium ; quant au M. grandiflora des mêmes auteurs, il me parait être un Lithospermum . 88 CHLORIS ANDINA. chée. Pédicelles ne dépassant pas 1 à 2 millimètres. Corol'e de be dépassant trés visiblement le calyce ; limbe ayant à plus courtes que le calyce fructifère. à leur extrémité sur la plante dessé 5 millimètres environ, d'un violet vif, à tu peine 2 millimètres en travers ; nucules environ de moitié Hab. Équateur : champs de Chillogallo! (Remy). — Bonis : rochers escarpés, au niveau des neiges, dans la Quebrada de las lagunas de Potosi! (d'Orbigny). 9*' ERITRICHIUM GAYANUM T. E. nanum, cæspitosum, pilis albis adpressis undique vestitum ; caulibus adscenden- tibus, simplicibus, foliosis; foliis alternis, lanceolato-spathulatis, obtusiusculis aculisve ; racemis in apice caulium brevibus, bracteatis ; floribus breviter pedicellatis ; calycis 5- partiti laciniis linearibus, tubo corollæ paulo brevioribus ; nuculis ovatis, subtrigonis, tuberculato-rugosis, nitidis, stylo persistente nonnihil brevioribus. Plante de 3 à5 centimètres, de couleur blanchâtre après la dessiccation. Feuilles assez rapprochées, longues de 4 à 6 millimètres, sur une largeur de1:à2. Fleurs dépassant à peine leurs bractées, plus longues que leurs pédicelles. Corolle blanche (?), de 35 à ^ millimètres, le tube en ayant envi- ron 2 4, finement pubescente. Nucules d'un vert pâle, un peu luisantes, presque de moitié plus courtes que le calyce. Hab. Pérou! : Andes de Cuzco (Gay). 3. ERITRICHIUM ALYSSOIDES. E. caulibus erectis, ramosis, pilis adpressis canescentibus, inferne densiuscule superne laxe foliosis ; foliis alternis, lineari-lanceolatis, obtusis, utrinque adpresse cano-pilosis, radicalibus in petiolum attenuatis; racemis conferüfloris, apice ramorum sæpius duo- bus, bifidis, subcorymbosis; floribus breviter pedicellatis ; laciniis calycinis oblongis, adpresse pubescentibus dorsoque crasse hispidis, tubum corollæ æquantibus ; nuculis ovatis, acutis, subtrigonis, dorso granulosis, stylo paulo brevioribus. E.? alyssoides DC., Prodr., X, 131; Clos, in Gay FI. chil., IV, 469. Hab. Cu : province de Colchagua, dans la région subalpine des Andes de Talcarégué (Gay). ** Folia omnia v. pleraque opposita. h. EniTnicHiuM numize. (Pl. 62, A.) E. pusillum, cæspitosum, hispido-pilosum ; caulibus s. ramis primariis filiformibus, diffusis, parce foliosis; foliis (inferioribus oppositis) linearibus, obtusiusculis; racemis solitariis s. subpaniculatis; floribus plerisque (præsertim inferioribus) bractea elongata suffultis, pedicellis brevibus ; calycis 5-partiti laciniis linearibus, corollæ tubum E ti . 1Q " - ez x ibus; nuculis ovatis, subtrigonis, dorso granulato- tuberculatis, stylum persistentem superantibus. con ] : . . . .. . . . . . p gesin caulibus s. ramis primaris numerosioribus brevioribusque quam in typo; racemis congestis. E. humile et E. procumbens DC., Prodr., X, 4133; — E. procumbens Clos, in Gay Fl. chil., IV, BORRAGINE Æ. 89 47 1 .— Myosotis humilis Ruiz et Pav., Fl. peruv., TI, 5; Lehm., Asperif., n 87. — M. procumbens Colla, Pl. rar. Bert., n. 90. Tiges de 3 à 5 centimètres, trés nombreuses, étalées à la base, plus ou nioins rameuses, à feuilles inférieures opposées et connées, longues de 10 à 15 millimètres, sur une largeur de $ à 1 4. Grappes de 1 à 5 centimètres, feuillées. Corolle de 2 4 millimètres, à tube large et court, un peu rétréci au- dessous du limbe dont le diamètre est d'environ 4 1 millimètre. Nucules longues d'un millimétre et un tiers, renfermant complétement le style di l'interstice. quadrangulaire qui les sépare dans leur moitié supérieure. Hab. Pérou : région sous-alpine (var. æ) et alpine (var. 6) des départements de Lima !, de Cuzco!, de Puno !, etc., (Dombey, Wedd., Lechler, exsice., n. 4740).— Bouvie : Cordillères du département de La Paz! (Mandon, Wedd.) ; environs de Potosi ! (d'Orbigny). — Curu. EXPLICATION DES FIGURES, F. 1 : individu florifére et fructifére,de grandeur naturelle; — f. 2 : fleur ; — f. 3 : corolle fendue et ouverte; — f. 4: étamine ; — f. 5 : calyce et pistil; — f. 6 : trois des 4 nucules qui constituent le fruit ; la 4* a été retirée pour laisser voir l'insertion des autres;— f. 7 : face ventrale d'unede ces nucules; — f. 8: nucule fendue vertica- lement, afin d'exposer l'insertion de la graine; — f. 9 : graine; — f. 10: coupe transversale de la graine; — f. 44 : embryon. Ons. — La plante décrite par M. Clos (Gay, Fl. chil., IV, 471)sous le nom de Æ. humile, var. ca- pillata, ne me parait pas appartenir à cette espèce. 9. ÉRITRICHIUM PYGMÆUM. à E. pusillum, cæspitosum, adpresse pilosum; caulibus s. rhizomatibus radicantibus : ramis abbreviatis, dense foliosis; foliis oppositis, linearibus, obtusiusculis ; floribus |» paucis, axillaribus, quam folia brevioribus; cæteris ut in przecedente. - -Anchusa pygmæa H.B.K., Nov. gen. et sp., III, 92; DC. Prodr., X, 51. — Lithospermum alpi- num Willd., in Rom. et Schult. Syst. veg., IV, 742. Plante gazonnante, ne s'élevant guère que de 1 à 2 centimètres au-dessus du niveau du sol, évidem- ment vivace, à rhizomes noirâtres donnant naissance à de fortes radicules. Fleurs en trés petit nombre, cachées au milieu des feuilles dont les dimensions sont les mêmes que dans IZ. humile. Hab. Équateur : prés dusommet de l'Antisana !, du côté de Chusalongo, h. 4100 m. (Humb. et Bonpl.). Ons. — Espèce voisine de la précédente dont elle diffère surtout par sa souche vivace. 6. EniTRICHIUM LINIFOLIUM. E. caulibusherbaceis, procumbentibus repentibusque, ramosis, strigosis ; foliis (1-2cm. longis) oppositis, linearibus v. lineari-lanceolatis, acutis, margine dorsoque ciliato- strigosis; foribus axillaribus, solitariis, breviter pedicellatis ; calycis 5-partiti laciniis lanceolatis, tubo corollæ :equilongis ; fiie ovalis, subtrigonis, reticulato-rugosis, stylo persistente paulo brevioribus. Anchusa linifolia Lehm., Asperif., n. 458. — A. oppositifolia H.B.K , Nov. gen. et sp., III, 91, t. 200. — Antiphytum linifolium DC., Prodr., X, 121. Hab. NovvrELLE-GnENApE : Andes de Quindiu !, de Pasto! et de Tuquerres! h. 2800-3200 m. (Humb. et Bonpl., Triana). CHLORIS ANDINA, II. (Juin 1859.) 12 90 CHLORIS ANDINA. 7. EnirR1CUIUM WALPERSI. E. repens, foliis (quam in £. linifolio interdum du plo quadruplove longioribus) oppo- sitis, linearibus, margine dorsoque strigoso-ciliatis ; floribus solitariis, axillaribus, sub- terminalibus. Anchusa Kunthii Walpers, in Nov. Act. nat. cur., XIX, suppl. 1, 372. — Antiphytum Wal- persii Alph. DC., Prodr., X, 122. Hab. Pérou : au voisinage du lac de Titicaca, h. 3900 m. (Meyen). Ogs. — Espèce trés voisine de la précédente, selon Walpers, mais de taille plus petite encore, à feuilles plus exactement linéaires et beaucoup plus allongées. N. B.— J'ai récolté, dans mon dernier voyage en Bolivie, quelques échantillons de très petite taille d’un Pectocarya, que je rapporte au P. lateriflora DC. (1) (Prodr. , X, 120). Malheureusement, l'étiquette qui les accompagnait s'est perdue, de sorte que je n'ose rien affirmer relativement au lieu précis de leur provenance. Je ne crois pas néanmoins me tromper de beaucoup en les supposant cueillis dans quelques gazons alpins des environs de La Paz. Il. CYNOGLOSSUM. Cynoglossum Tourn., Instit., 189, t. 57; DC., Prodr., X, 146. — Cynoglossi sp. Linn. Ons.— Genre cosmopolite dont 5 ou 6 espèces seulement habitent l'Amérique du Sud. Outre celle que je décris comme s'élevant presque jusqu'au niveau de la région alpine, j'aurais pu, sur la foi d’une étiquette de M. Jameson, en signaler une seconde qui est, je pense, le C. revolutum de Ruizet Pavon; mais je crains qu'il n'y ait eu quelque erreur commise dans l'indication de l'altitude de son habitat. Dombev l'indique dans les foréts au voisinage de Huasa-huasi au Pérou. * CyNocLossuM TRIANÆUM T. C. caule erecto, angulato, simplice, inferne fere glabro, superne strigoso ; foliis lan- ceolatis, acuminatis, caulinis sessilibus aut brevissime decurrentibus, radicalibus in petiolum altenuatis, supra margine excepto glabratis, infra densiuscule strigosis, sicci- late coriaceis ; racemis elongatis, laxissimis, floribus longe pedicellatis, pedicellis de- mum. apice recurvis, strigosis, infer‘oribus ex axilla foliorum superiorum ortis, supe- rioribus nudis ; corollæ tubo cylindrico lobis calycinis paulo breviore, limbo concavo, fornicibus obtusis; nuculis undique glochidiato- echinatis. Plante prolabiónient bisannuelle, haute de 3 à 5 décimètres, à tiges peu nombreuses, assez gréles, siii mrmi si ce n'est sur les angles, qui offrent quelques poils roides et étalés. Feuilles iic tied Vea iu € d Asin ^ 15 EUR giis quis Vinehdites en dessous aprés - moitié de la longueur de la xd m tin sis —— ^ I — oum — " ui enr Rp SC D P in d Es pot tées sur des pédicelles gréles qui atteignent P à ds Ep : GENRES, calyce pe 3 à millimètres, à lobes ovales et un peu obtus, ) presque appliqués. Corolle bleuàtre?, à limbe large de 7 millimètres 1) P. laterifora, : j i . taterif annua : vi MEUS Erebi: uen Ma Mc us a, piloso-incana; foliis linearibus; pedicellis lateralibus, extra-axillaribus, patulis, bre- 'cis lobis angustis, acuti S el " | x | ; Cal angustis, acutis, nuculas excedentibus, nuculis margine undique pectinato (DC.). SOLANACEÆ. 91 environ; appendices de la gorge larges, courts et finement papilleux. Carpellesoffrant ensemble un diamètre de 8 à 9 millimètres. Hab. NouveuLe-Grenane : Cordillères de la province d'Antioquia!, h. 3000 m. (Triana), Or. XIII. SOLANACEZÆ. Tous les botanistes quise sont occupés à un point de vue général de cette famille et de celle des Scrophulariacées ont dû reconnaître combien il était difficile de fixer avec précision leurs limites respectives. Cela veut dire, je pense, que dans la nature les deux n'en forment en réalité qu'une, et que leur division, quelque avantage qu'elle présente au point de vue de la botanique descriptive, n'est qu'artificielle. Il y a, en effet, entre les faisceaux de genres typiques quifconstituent les deux Ordres voisins, une série de genres litigieux qui, selon le gré des botanistes, sont distribués d'une facon trés diverse. Or, ces genres, qui dans le Prodromus, parexemple, ont été partagés à peu prés également entre les Solanées et les Scrophulariacées, M. Miers propose (///ustr., Y, 164, et 11, ap- pend., 47) de les réunir en un faisceau unique, un ordre particulier ou un sous-ordre qui porterait le nom d'Atropacées ou d'Atropinées comprenant les Salpiglossidées,(sous-ordre des Scrophulariacées) de M. Bentham, plus une série de plantes "classées en général dans les Solanées, et parmi lesquelles je citerai en particulier les genres Nicotiana, Datura, Petunia, Nierémbergia, Hyoscyamus, Atropa, Mandragora, Lycium, Juanulloa, Franciscea, ete ; je me contenterai de dire ici que ces genres sont essentiellement caractérisés par une corolle à tube souvent plus ou moins plissée dans le bouton et à lobes (quelquefois inégaux) imbriqués ou imbriqués-subindupliqués; l'estivation étant toujours fran- chement valvaire ou induplicative dans les vraies Solanées, et nettement imbriquée dans les Scro- phulariacées, dont les étamines sont d'ailleurs presque toujours didynames, et l'inflorescence exacte- ment axillaire (1), tandis que, dans les Atropinées, le pédoncule est constamment plus ou moins extra-axillaire. M. Miers ajoute que dans les Serophulariacées la radicule de l'embryon pointe direc- tement vers le hile, tandis que dans les Solanées et les Atropacées l'extrémité de la radicule se diri- gerait au contraire vers un point des téguments plus ou moins éloigné de la cicatrice ombilicale, qui est ordinairement plus latérale. Le groupe proposé par M. Miers sera-t-il admis par la généralité des botanistes? C'est ce que le temps décidera. Quant à moi, j'avoue que je me résoudrais difficile- ment à en former un ordre distinct, ee qui obligerait à rejeter des Solanées des plantes aussi émi- nemment Solanacées que les Lycium et quelques autres. Au contraire, l'adoption du groupe comme simple sous-ordre des Solanées ne me semble entrainer aucun inconvénient marqué, et je m'y arréte volontiers; la place qu'il peut occuper immédiatement avant les Serophulariacées lui per- mettant d'ailleurs de servir de transition entre les Solanées prototypes et cet ordre. il me reste à dire quelques mots du genre Desfontainea que Kunth a relégué dans les /ncertæ sedis, tandis que d'autres botanistes l'ont rapproché successivement des Gentianées, des Éricinées, des Cyr- tandracées, des Ilicinées, des Diapensiées, des Loganiacées etenfin des Solanées où il paraissait avoir aequis, jusque dans ces derniers temps, droit de cité. Ce n'est cependant, il faut ledire, que parmi les genres douteux de cet ordre qu'il se trouve rangé dans le Prodromus, et M. A. de Candolle y dit avec raison que la structure de l'ovaire doit l'en faire éloigner. J'avoue, pour mon compte, qu'après avoir examiné celle-ci, aussi bien que les autres caractères des plantes en question, je me trouve fort disposé à revenir àl'opinion de Don, qui faisait de ces végétaux des Gentianées, parmi lesquelles je reconnais d'ailleurs qu'on serait bien éloigné de les classer si l'on ne consultait que leur port qui est tout à fait celui du Houx. Si cependant on fait abstraction du faciès, les analogies sont nombreuses. On a com- EI (^) C'est l'existence de ce caractére dans les Verbascum qui a décidé M. Miers à placer ce genre, nonobstant ses fleurs pentandres, dans les Scrophulariacées. 92 CHLORIS ANDINA. paré avec raison la corolle des Desfontainea à cele des Cantua ; mais elle ne rappelle pas moins celle de quelques Zysianthus où méme de certaines Gentianes, dont elle a du reste exactement la préflo- raison (1). Une similitude non moins grande se retrouve dans l'insertion des TURON et dans la forme des anthéres ; l'ovaire, enfin, bien que composé de 5 feuilles carpeilaires, n en presente pas moins, sous d'autres rapports, la plus grande analogie avec celui des plantes auxquelles je compare les Des- fontainea, puisque, malgré les apparences, les placentas sont véritablement parietaux, ainsi que l'avait fort bien reconnu Don. Seulement il leur arrive ce qui arrive également dans certaines Gentianes, dans quelques Zalenia et dans d'autres plantes de la même famille : les placentas se prolongent vers le centrede la cavité ovarienne el s'y soudent plus ou moins, en partageant cette cavite en autant de loges. Entre les Gentianées prototypes et les Desfontainea il n'y a en réalité de différent que Ie nombre des parties, différence qui se rencontre, je n'ai guere besoin de le rappeler, dans bien d'autres familles d'ailleurs éminemment naturelles. J'en dirai autant de la différence offerte par le fruit, qui est une baie dans les Desfontaineu, tandis que dans les Gentianées c'est une capsule ; encore celle-ci présente-t-elle quelquefois des parois plus ou moins charnues et est-elle presque indéhiscente, faisant ainsi un passage naturel d'une forme à l'autre. Quant aux graines, elles sont semblables dans les deux groupes. Enfin, comme dernier point d'analogie, je ne dois pas omettre de signaler les pro- priétés médicales du Desfontainea, le principe amer qui donne aux Gentianées leurs vertus théra- peutiques se retrouvant au méme degré dans ces plantes qui, à ce titre, leur servent de succédanées (2). La zone torride, dans toute son extension, mais surtout l'Amérique équatoriale, voilà oü les Sola- nées croissent en plus grande profusion. Elles deviennent de plus en plus rares vers les pôles et manqueraient tout à fait, selon Dunal, dans les régions froides et alpines (e regionibus frigidis et alpinis exsules — DC. , Prodr., XM, sect. 1, p. 3). D'après cela on devrait done s'attendre à ce qu'aucune espèce de ce grand groupe ne figuràt dans cette flore. La régle posée par le célébre monographe n'est cependant pas à beaucoup prés sans exceptions, ce qu'il n'eüt pas manqué de reconnaitre s'il se füt rappelé l'exemple du Zonchestigma squarrosum dont il signale la station dans les Andes à une élé- vation de 3900 mètres, ou bien celui du Fabiana densa qu'il indique à une élévation plus grande encore (h500 métres), etc. Plusieurs autres Solanées ligneuses s'élévent à des hauteurs presque (1) Préfloraison sinistrorse, si, avec M. A. de Candolle et la plupart des botanistes du jour, on se suppose placé dans l'axe de la fleur; dextrorse, au contraire, si, avec Linné, Endlicher et d'autres, on l'étudie du dehors. (2) Sur les cinq espèces de Desfontainea, aujourd'hui connues, il en est trois qui habitent les parties chaudes ou tempérées du Chili ou du Pérou; les deux autres, dont je vais donner ici les diagnoses, se rencontrent dans les parties élevées des Cordilléres de la Nouvelle- Grenade. A. DESFONTAINEA SPLENDENS. D. foliis oblongo-ovatis, late spinoso-dentatis, dentibus utrinque 3-4 triangularibus depressisve; calycis laci - niis lanceolatis, acutis, glabris; corolla læte rubra, lobis ovatis obtusis; bacca cerasiformi. D. splendens Humb. et Bcnpl., Pl. equin., 1, 457, t. 49; Kunth., Synops., IV, 267; Dunal, in DC. Prodr., XIII, sect. 4, 677. — Linkia splendens Poir., Encycl. , suppl., III, 349. Hab. NovvELLE-GnENApE : Paramo d'Almaguer et Andes de Quindiu!, h. 2400-3500 m. (Humb. et Bonpl., Goudot); province de Bogota! h, 2400 m. (Linden, exsicc., n. 829). — Équateur : Montagnes de Sara- guru! (Hartweg, exsicc., n. 811). 9. DESFONTAINEA ACUTANGULA. D. foliis obovato-cuneatis, in dimidia parte superiore grosse spinoso-dentatis, dentibus triangularibus utrinque 1-3, sinubus acutis; calycis laciniis oblongo-linearibus, obtusiusculis, apice ciliolatis; corollæ tubo coccineo, limbo luteo, laciniis ovatis subapiculatis margine ciliolatis, D. acutangula Dunal, l. c. Hab. Nouverze-Grexape : sur le pic de Tolima!, h. 3700-3900 m. (Linden, ezsicc., n. 944; Goudot). Oss.— L'une et l'autre de ces espèces ne seraient, selon M. Bentham, que des formesdu D. spinosa Ruiz et Pav. SOLANACEZÆ. 93 égales ; enfin la Pomme de terre elle-même est cultivée dans les Cordilléres à des niveaux peu infé- rieurs, bien que les tubercules ne puissent souvent persister impunément en terre pendant la partie la plus froide de l'année. Inutile d'ajouter que pour cette famille, comme pour les précédentes, je n'ai pas rigoureusement limité mon énumération aux espèces essentiellement alpines; j'y aiajouté, selon mon habitude, celles qui, vivant au voisinage des limites de cette région, peuvent, dans certaines circonstances, se ren- contrer accidentellement un peu plus haut, ou dont les diagnoses mises en regard de celles de leurs congénères de régions plus froides m'ont paru devoir contribuer à en faciliter la connaissance. CONSPECTUS GENERUM. » Corollæ looi in æstivatione valvati v. induplicati (SOLANZVEZ£). Fructus capsularis. Embryo subarcuatus . . . . . Use vesica Wis ces d E A DAS Fructus baccatus. Embryo rectus v. annularis. Corolla hypoeraterimorpha. Antheræ birimosæ. Embryo rectus. . . . . CESTRUM. Corolla fere tubulosa. Antheræ birimosæ. Embryo annularis. Calyx profunde 5-partitus. Semina hirsuta. Folia ssepius rhomboideo- * geltodeo«ovala. 41 E IRIS Ur Taper. secs AMALRICHROMA. Calyx tubulosus, 5-dentatus. Semina glabra. Folia oli d v. lan- ceolata aut spathulata. Filamenta supra partem inferam adnatam alatamque utrinque CU Doll COST Deco YE- Vou XI xe VP er DUNALIA: Filamenta in parte infera nec alata nec appendiculata. . . . . IOCHROMA. Corolla infundibuliformis v. subcampanulata. Antheræ birimosæ. Embryo annularis. Corolla intus hirsuta s. lanuginosa, staminibus prope faucem insertis. Frutex spinosus, foliis integris. Calyx poculiformis. . . . . . . FREGIRARDIA. Herba, foliis pinnatilobatis. Calyx profunde 5-fidus . . . . . . LONCHESTIGMA. Corolla intus glabriuscula v. pubescens, staminibus basi insertis. . . TRECHONÆTES. Corolla rotata. Antheræ biporosæ. Embryo annularis. . . . . (a9 + MOLANUMA Coroliæ lobi (apice rotundati) in æstivatione imbricati (ATAOPLVEZE). .. ... Lyarum. Susonp. Il. SOLANINEZÆ Miers. I. FABIANA. Fabiana Ruiz et Pav., Fl. peruv. prodr., 22, t. 3l; Miers, in Hook. Lond. Journ. of Bot., VI, 162 ; Illustr., Y, 86; Remy, in Gay Fl. chil., V, 11; Dunal, in DC. Prodr. , XIII, sect. I, 589... : Ogs. — Ce genre est propre à l'Amérique du Sud, dont la plupart des espèces habitent la région austro-occidentale. Dunal en énumére onze dans le Prodromus, mais, selon la remarque fort juste de M. Miers, il n'y a que les cinq premières qui lui appartiennent véritablement. En décrivant ces plantes, je n'ai pas attaché une grande importance aux caractères puisés dans la forme du tube co- rollin, les rétrécissements que l'on remarque au- -dessus et au-dessous du niveau des anthéres n'étant souvent, à ce qu'il m'a semblé, que des résultats de la dessiccation. 94 CHLORIS ANDINA. 1". FABIANA IMBRICATA. F. fruticosa, erecta, resiniodora ; ramis ramulosis, hispidis ; ramulis brevibus, dense foliosis ; fo'iis minutis, ovatis, obtusis, sessilibus, imbricatis, crassiusculis, glabris ; floribus in apicibus ramulorum solitariis, sessilibus ; calyce poculiformi, 5-dentato, glabro, dentibus triangularibus obtusiusculis ; corollæ lobis brevibus, obtusis. F. imbricata Ruiz et Pav., Fl. peruv., ll, 42, t. 122, f. 6 ; Remy, l. c., 41; Dunal, I. c., 590. Arbuste de 1 à 3 métres, et quelquefois plus élevé encore, selon M. Gay, rappelant assez exacte- ment par le port un Tamariz. Bois dur, blanchâtre. Feuilles longues de 1 à 2 millimètres, Fleurs de 10 à 12 millimètres, à corolle blanche ou violacée quatre ou cinq fois plus longue que le calyce. Hab. Cmui!: lieux secs et exposés des Cordilléres, à uneélévation de 1000 à 2500 m. (Gay). — Plus fréquent encore à un niveau inférieur, et méme sur les bords de la mer. Oss. — Cette plante que l'on cultive depuis assez longtemps dans les jardins d'Europe, porte au Chili le nom de Pichi; elle y est employée dans la médecine vétérinaire. 9* FABIANA BIFLORA. F. caule subprostrato, cæterum habitu praecedentis a qua differt foliis majoribus dorso costatis subpatentibus in sicco asperulis ; floribus in apice ramulorum sæpe binis. F. biflora Remy, l. c., 44. Hab. Cuna : lieux pierreux des Cordilléres de Talcarégué! et de Cauquenes ! dans la provincede Colchagua (Gay), ainsi que dans celle de Santiago (Bertero, Poeppig). Ogs. — N'est probablement, ainsi que le suggère M. Remy, qu'une forme remarquable du F. im- bricata. 9'. FABIANA ERICOIDES. F. fruticosa, viscosa ; ramis erectis, rigidis, puberulis, basi nudis, apice ramulos pu- bescentes foliiferos floriferosque gerentibus; foliis- linearibus, angustissimis, obtusis, basi subattenuatis, subpuberulis, viscosis; floribus terminalibus axillaribusque, solita- riis ; calyce subcampanulato, sub-10-angulo, 5-fido, laciniis oblongis acuminatis erectis, tubo puberulo; corollæ limbo 5-fido, plicato ; stigmate magno, orbiculato, peltato. F. ericoides, Dunal, l. c., 590. Feuilles longues de 10 à 14 millimètres, sur une largeur qui atteint à peine au demi-millimètre. Stigmate presque membraneux. Hab. Cuti (Gay). l*. FABIANA CORIDIFOLIA. F. fruticosa, pubescenti-viscosa; caulibus s. ramis primariis decumbentibus, ra- mosis; ramis secundariis erectis, valde ramulosis; ramulis herbaceis, viridibus, foliosis floriferisque; foliis anguste linearibus, obtusis, basi subattenuatis, crassiusculis, utrin- que planis, eveniis, pulverulentis, erectiusculis; floribus solitariis, breviter peduncu- x SOLANACEÆ. 95 latis, terminalibus axillaribusque; calyce tubuloso, sub-5-gono, subplicato, pubescente, 9-fido, laciniis linearibus teretibus obtusis, vix patulis ; coroll: tubo basi tenui, dein sensim ampliato, lobis ovatis acutis; stigmate subcapitato. ' F. coridifolia (1) Dunal, 1. c. Arbrisseau de 5 à 10 décimétres, à écorce ochracée. Bois d'un blane grisâtre ou fauve. Feuilles longues de 6 à 10 millimètres et larges d'un millimètre à peine. Fleurs blanches, portées sur des pédoncules beaucoup plus courts que le calyce, dont la longueur est de 4 à 5 millimètres, la corolle en ayant environ 12. Hab.. Caux: sur les collines exposées d'Elqui! prés le Mal paso de Guanta, h. 2490 m. (Gay). Ors. — Cette espèce parait être trés voisine de la précédente et ne l'est pas moins peut-étre de la suivante, qui ne m'est connue que par une trop courte diagnose. 0, FABIANA VISCOSA. F. fruticosa, pubescenti-viscosa; foliis sparsis, anguste linearibus, patentibus, obtu- sis, dorso canaliculatis; pedunculis terminalibus, fructiferis erectis, capsulis oblongis calyce persistente partim tectis. F. viscosa Hook. et Arn., in Bot. Beech. Voy., 36 ; Remy, 1l. c., 42; Dunal, I. c., 592, Hab. Cur, Ogs. — M. Remy rapporte à cette espèce les échantillons recueillis par M. Gay sur les Cordilléres d'Elqui, que j'ai attribués de mon côté au F. coridifolia. Les feuilles du F. viscosa sont en effet décrites comme canaliculées, caractère qui ne. se rencontre pas dans les ;euilles des échantillons en question. ' | 6. FABIANA DENSA. (PI. 57, A.) F. fruticosa, dense fastigiato-ramosa, tota viscido-puberula; ramulis Iaxiuscule folio- sis, foliis anguste linearibus, obtusis subdiscretis ; floribus axillaribus, solitariis, pedi- cellatis ; calyce tubuloso-campanulato, laciniis lanceolato-linearibus obtusis tubo dimi- dio longioribus recurvisque ; corollæ lobis ovatis, subacuminatis, acutiusculis ; stigmate. subcapitato. F. densa Remy, in Ann. sc. nat., 3° sér., VIII, 227 ; Dunalj l. c., 5914. p ramulosa +: magis viscosa et resiniodora; ramis minus fastigiatis, dense ramulosis; foliis numerosioribus subimbricatis. | Arbrisseau de 6 à 8 décimètres, à odeur résineuse. Bois trés dense et rappelant tout à fait celui du buis. Rameaux dressés ou ascendants, nus à la base et recouverts d'une écorce cendrée ou noirátre, plus ou moins gréles. Feuilles sessiles, longues de3 à 6 millimètres, sur une largeur de À à 1, canali- culées, plus pubescentes, plus visqueuses et plus odorantes dans la variété que dans letype. Fleurs: assez nombreuses, à pédicelies beaucoup plus courts que les feuilles. Corolle jaunátre, d'une longueur -de 10 à 12 millimètres, paraissant rétrécie au milieu aprés la dessiccation.. Étamines incluses, dont 3 plus courtes. Capsule ovoide, aiguë, glabre, longue de 5 millimètres. (1) Dans le Prodromus: on lit. F. cordifolia, mais par suite d'une erreur typographique. 96 CHLORIS ANDINA. Hab. Pérov : Cordillére de Tacora, dans le département de Tacna! (var. (j) h. 4000-4500 m. (Wedd.) — Boui- vie : province de Carangas! h. 4500 m. (d'Orbigny). EXPLICATION DES FIGURES. F. 4 : rameau florifère de la variété (5, de grandeur naturelle; — f. 2: fleur; — f. 3 : corolle fendue et ouverte ; — f. & et 5 : étamines ; — f. 6 : capsule reposant sur un disque cupuliforme volumineux ; — f. 7et8 : deux valves de la capsule, dont l'une porte le placenta chargé de graines ; — f. 9 : placenta détaché ; — f. 10 : graine. 7'. FABIANA DENUDATA. F. fruticosa, resinoso-glutinosa, virgato-ramulosa ; ramulis flexuosis, angulatis, fere aphyllis; foliis valde deciduis, minimis, lincari-spathulatis, obtusis, carnosis; floribus terminalibus, solitariis, bracteatis, breviter pedunculatis, erectis; calyce tubuloso, ad medium 5-fido, laciniis erectis linearibus ; corolla quam calyx duplo longiore, sub- glabra, lobis hrevibus rotundatis. F. denudata Miers, in Lond. Journ. of Bot., V, 163; Illustr., I, 87, t. 47; Dunal, l. c., 590. Arbrisseau de 6 à 10 décimètres, presque aphylle par suite de la facilité avec laquelle les feuilles se détachent. La longueur de celles-ci est d'environ 2 millimètres, sur une largeur beaucoup moindre. Calyce de-6 millimètres. Corolle d'un blanc jaunàtre, à lobes réfléchis. Filets des trois élamines les plus courtes abruptement recourbés au-dessous du sommet. Capsule cylindrique, d'une longueur d'environ 1 centimètre. Hab. La PLara: Paramillo de Mendoza (Miers). Il. CESTRUM. Cestrum Linn., Gen. sp., 261; Dunal, in DC. Prodr., XIII, sect. 1, 598. Osns.— Ce groupe, un des plus considérables de la famille des Solanées, forme avec les genres Metternichia et Sessea (1), une tribu naturelle, distincte des autres par son embryon tout à fait droit. Certains botanistes ont méme voulu en faire un ordre distinct, n'ayant pas remarqué peut-être - qu'ils laissaient parmi les Solanées regardées comme typiques des plantes à embryon à peine arqué, que reliaient parfaitement les deux formes extrémes. Je n'ai trouvé qu'un bien petit nombre de Cestrum qui remontassent jusque dans la région alpine des Cordillères, mais le nombre des espèces qui se rencontrent dans les parties tempérées est assez considérable. 1. CESTRUM MICROPHYLLUM. C. ramis valde ramulosis; ramulis crasse villosis asperatisve, foliosis; foliis parvis (6-10 mm. longis), rotundato-ovatis, obtusis, brevissime petiolatis, subcoriaceis, glabris; floribus (15 mm. longis) paucis, in axillis foliorum supremorum minorum sessilibus; calyce cyathiformi, sæpius 5-dentato, dentibus triangularibus tubo brevioribus mar- gine brevissime glanduloso-ciliatis; corolla tubuloso-infundibuliformi, intense azurea, marginibus loborum oblongorum exceptis glabra; filamentis glabris. (1) Une espèce de ce genre, très distinct des Cestrum par son, fruit capsulaire, le Sessea vestita. Miers (Ces- trum vestitum Hook., Icon., t. 381), croit dans les Andes dela Nouv. lle-Grenade et de l'Équateur, à une élévation de hus à 3000 m, C'est un arbre de grandeur moyenne, à feuilles oblongues-aigués, longues d'environ un décimètre, recouvertes en dessous, ainsi que l'inflorescence, d'un duvet abondant et très dense, SOLANACEJE. 97 C. microphyllum Linden, mscr. ; Dunal, 1. c., 623. Hab. Novverte-GreNane : Paramo de las Cruces!, dans la province de Pamplona, h. 3350 m. (Linden, exsicc., n. 722.) 9. (ESTRUM BUXIFOLIUM. C. ramis virgatis ; ramulis crasse villosis asperatisque, foliosis ; foliis (1-25 em. lon- gis) acutiusculisobtusiusculisve, breviter petiolatis, coriaceis, glabris; floribus(18-20 mm. longis) in apice ramulorum axillaribus et subfasciculatis, magis minusve congestis, sub- sessilibus ; calyce cyathiformi, 4-5-dentaio, glabriusculo, dentibus triangularibus sub- acuminatis margine glanduloso-puberulis; corolla æqualiter tubuloso-infundibuliformi, flavescente, glabra, laciniis limbi lanceolatis margine puberulis; filamentis glabris, edentulis ; bacca ovata. C. buxifolium H.B.K., Nov. gen et sp., lI, 57; Dunal, l. c , 653. Hab. NovvgLLE-GnExAps : près de Monserrate!, h. 3200 m. (Humb. et Bonpl.), ainsi que dans le Paramo de las Cruces!, (Linden, exsicc., n. 756). 3. CESTRUM MIERSIANUM T. C. ramis virgatis; ramulis pulverulento-tomentosis ; foliis (5-6 cm. longis) lanceola- tis, utrinque acutis, breviter petiolatis, coriaceis, supra glabris, nervo medio puberulo, subtus petioloque tomentosis; floribus (1 em. longis) in ramulis brevibus axillaribus aphyllis inflorescentiam foliosam terminalem valde multifloram congestamque efforman- tibus; calyce tubuloso-cyathiformi, tomentello, dentibus triangularibus; corolla æqua- liter tubuloso-infundibuliformi, flavescente, marginibus loborum anguste triangularium limbi floccosis, cæterum sicut filamenta glabra. Hab. NovvgLLE-GnENADE : Sierra nevada de Santa Marta, h. 3300 m. (Linden, ezsicc,, n. 1618). IH. SALPICHROMA. Salpichroma Miers, in Hook. Lond. Journ. of Bot., VIT, 335; Dunal, in DC. Prodr., XIII, sect. 1, 471. — Atropæ spec. Auct. quorumd. Oss.—La plupart des plantes de ce genre se distinguent à première vue des autres Solanées par leurs tiges un peu grimpantes, leurs rameaux divariqués, leurs feuilles souvent un peu rhomboidales, et enfin par leurs fleurs à corolle un peu charnue et souvent rétrécie au-dessous d'un limbe ordinai - rement peu développé Toutes les espèces sont indigènes de l'Amérique du Sud, et, la plupart, des Andes péruviennes, oü plusieurs s'élévent jusque dans la région alpine. 1. SALPICHROMA HIRSUTUM. S. caule suffruticoso, ramosissimo, diffuso, ramulis molliter hirsutis; foliis alternis vel in turionibus fasciculatis, ovatis, acutiusculis, obtusis, longissime petiolatis, utrinque pilis articulatis sparsim hirsutis, petiolo complanato tenuissimo ciliato quam limbus 3-plo v. 4-plo longiore pedunculumque superante; calyce profunde 6-partito, hirsuto, CHLORIS ANDINA. II. (Juin 1859.) 13 98 CHLORIS ANDINA. | laciniis lineari-subulatis erectis; corolla (3 $ cm. fere longa) extus pilosula, quam calyx k-plo longiore petioloque æquilonga. S. hirsutum Miers, in Hook. Lond. Journ. of Bot., VIL, 334; Illustr.,t. 28, À ; Dun., I, c., 472. — Atropa hirsuta Meyen, Reise um die Erde, I, 466. Hab. Pérov : près de Pisacoma, h. 4700 m. (Meyen). 9. SALPICH ROMA GLANDULOSUM. S. caule fruticoso, suberecto; foliis geminis, longe petiolatis, cordato-ovatis, glandu- loso-pubescentibus, sæpe incano-tomentosis; calyce pubescenti-hirsuto, profunde 5-par- tito, laciniis linearibus; corolla (4 em. longa) flava, glabra. S. glandulosum Miers, 1. c., 325; Dunal, l. c. 472.— Atropa glandulosa Hook., Bot. Miscell., $1, 230; ejusd., Icon., 406. Hab. Pérou : Cerro de Pasco (Mathews?). 9". SALPICHROMA MANDONIANUM +. S. caule fruticoso, scandente, flexuose; ramulis molliter pubescentibus ; foliis alternis solitariisque v. geminis, ovatis, aculiusculis, basi rotundatis, utrinque subtiliter pubes- centibus, petiolo tomentoso-pubescente quam liinbus breviore pedunculum autem supe- rante; floribus erectiusculis; calyce profunde 5-partito, hirsuto, laciniis subulatis erectis ; corolla (16-18 mm. longa) extus glabra, calycem vix dimidia longitudine exce- dente petiolumque longe superante. Hab. Bourvix : Cordillère de Sorata !, dans le département de La Paz (Mandon). ht. SALPICHROMA TRISTE. S. humile, suffruticosum; ramis flexuosis, subdichotomis; ramulis tenuissimis, brevi- bus; foliis geminis, parvis, obovatis, subacutis, basi obtusatis, in petiolum decurren- libus, utrinque glanduloso-pubescentibus; floribus pedicellatis, nutantibus; calvee sub- glabro, profunde 5-partito, laciniis linearibus acutis; corolla (12-13 mm. longa) tubo basi latiore, glahra. S. triste Miers, in Lond. Journ. of Bot., VII, 335; Illustr., t. 28, B ; Dunal, l. c., 473. Hab. Équateur : parties élevées des Andes de Quito (Jameson). — Pérou: (Mac Lean). IV. DUNALIA. Dunalia H.B.K., Nov. gen. et sp., MI, 55 ; Miers, in Hook. Lond. Journ. of Bot., I, 953; Dunal, in DC. Prodr., XIII, sect. 1, 483. — Dierbachia Spreng., Syst. veg., I, 676. Ons. — Les espèces de ce genre et du suivant, qui en est voisin, sont de grands arbustes habitant la plupart les régions tempérées des Andes colombiennes et péruviennes; c'est à peinesi une ou deux d'entre elles peuvent étre regardées comme habitant aussi la récion alpine. SOLANACEÆ. 99 DuNALIA SENTIcOSA. (Pl. 56.) D. ramis spinosis, tortuosis flexuosisve; foliis parvis, spathulato-oblonpis lanceolatisve, obtusis, glabris, crassiusculis, utrinque pallide virescentibus ; floribus solitariis sæpiusve binis, altero precociore, erectiusculis patentibusve, quam pedicelli dimidio longioribus; calyce brevi, inæqualiter 5-dentato; corolla longe tubulosa, superne puberula, limbo breviter 5-lobo, lobis triangularibus margine tomentosis, dentibus s. plicis interjectis; staminibus inclusis inæqualibus. D. senticosa Miers, l. c., 340 ; Dunal, l. c., 485. Arbuste de 15 à 20 décimétres, à écorce grisâtre, chargé dès la base de rameaux courts et souvent divariqués et noueux, terminés par des épines roides et acérées ordinairement simples et d'une lon- gueur de 2à 4 centimètres. Feuilles fasciculées, longues de 1 à 2 centimètres seulement, dans mes échantillons, sur une largeur de 2 à 4 millimétres, plus grandes d'un tiers dans ceux vus par M. Miers. Corolle d'un beau violet foncé, longue d'environ 25 millimètres. Étamines didynames, les deux plus longues atteignant (ainsi que le style) le sommet du tube ou plus courtes que lui ; anthères purpurines ; appendices basilaires des filets subulés, simples ou bifides. Hab. Borve : (Bridges); dans les Cordilléres du département de Potosi ! (Wedd.). EXPLICATION DES FIGURES. F. 4 : rameau florifére de grandeur naturelle ; — f. 2 : corolle fendue et ouverte ; — f. 3 : partie inférieure d'une étamine détachée de la corolle ; — f. 4 : portion du calyce et pistil; — f. 5: coupe transversale de l'ovaire. Ops. — Peu de temps aprés mon dernier voyage au Pérou, j'eus l'avantage, grâce à l'obligeante intervention de M. Planchon, de pouvoir soumettre au jugement de Dunal la plupart des Sola- nées liligieuses de ma collection, et c'est en adoptant son opinion qué je rapporte au Dunalia senticosa ]a plante que j'ai figurée sous ce nom. Je ne puis néanmoins me dissimuler que son signa- lement ne coincide pas en tous points avec celui de l'arbuste décrit par M. Miers. Je fais surtout allusion ici aux dents interposées aux divisions du limbe de la corolle. L'auteur de l'espéce les dit en effet allongées, tandis que dans ma plante elles sont évidemment assez courtes. Il y à aussi une certaine différence entre les diamétres du tube corollin dans les deux plantes, mais le mode de des- siccation peut y étre pour quelque chose. V. IOCHROMA. Iochroma Benth., Bot. Reg., XXX, t. 20; Miers, Illustr., I, 449. — Chænesthes Miers, in Hook. Lond. Journ. of Bot., VV, 336, in nota ; Illustr., I, 47; Dunal, in DC: Prodr., XII, sect. 4, 486. * [OCHROMA LANCEOLATU M. I. fruticosum; ramulis cano- vel subferrugineo-floccosis; foliis magnis, lanceolatis, acuminatis, supra parce pubescentibus, infra pallidioribus floccoso-tomentosis ; umbellis brevibus, multifloris; calyce urceolato, 5-dentato, mollissime pubescente ; corolla sub- curvata, parce puberula. F. lanceolatum Miers, , Illustr., I, 4146, t. 31. — Chænesthes lanceolata ejusd., in Hook. London Journ. of Bot., IV, 338; ejusd., Illustr., I, 49; Bot. Mag., t. 4338; Dunal, l. c., 489.— lochroma lanceolatum, Miers, 1. c., VIIL, 347; Illustr., t. 35. Hab. NouvgLuE-GnENADE : dans le Paramo de Quindiu (Goudot), etc. 109 CHLORIS ANDINA. VI. FREGIRARDIA. Fregirardiæ spec. Dunal, in DC. Prodr., XII, sect. 1, 502. Calyx poculiformis, 5-dentatus, dentibus fere subulatis, sinubus subtruncatis, post anthesim auctus. Corolla rotato-subinfundibuliformis, tubo brevi, limbo 5-lobo, lobis æslivatione volvatis, fauce hirsutissima. Stamina 5, erecta ; antheris oblongis, longitu- dinaliter dehiscentibus, subexsertis. Ovarium biloculare. Stigma subintegrum. Bacca globosa, apiculata, calyce aucto expanso el irregulariter fisso suffulta. Semina nume- rosa, compressa, testa lzeviuscula. Embryo annularis. Frutices andicoli, sepe spinosi; foliis alternis v. subfasciculatis, integris; floribus umbellatis, umbellis paucifloris, pe- dicellis erectis. Oss. — Le genre Fregirardia, tel que je le présente ici, ne comprend qu'une seule des espèces énu- mérées par Dunal, dans le Prodromus; c'est le F. eriolarynz, plus une espéce nouvelle que je vais décrire. Quantaux autres, M. A. de Candolle a déjà fait remarquer (Prod., l. €., 688) qu'elles étaient comprises dans un groupe établi antérieurement par M. Miers, sous le nom de Brachistus; je n'ai pas à revenir sur ce sujet. Les plantes qui constituent le genre actuel peuvent se reconnaitre à leur corolle à gorge hérissée, ainsi qu'aux sinus droits ou tronqués qui séparent les petites dents presque subulées du calyce; celui-ci prenant d'ailleurs aprés la floraison un accroissement plus ou moins considérable. ^ FREGIRARDIA DUNALIANA +. F. ramis cinereo-cinnamomeis, apice pubescentibus, spinis validis acutissimis pa- tentibus armatis; foliis lanceolatis, acutis rariusve obtusis, in petiolum gracilem decur- rentibus, integris, utrinque puberulis, concoloribus; umbellis paucifloris, subaxilla- ribus, calyce (post anthesim valde aucto) poculiformi, pubescente, dentibus lineari- subulatis remotis, interstitiis subtruncatis ; corolla rotato-subinfundibuliformi, fauce hirsutissima ; bacca globosa apiculata. Arbuste de 2 mètres, à rameaux armés d'épines acérées longues en moyenne de 15 à 20 milli- métres. Feuilles de 3 à 6 centimètres, en y comprenant le pétiole, larges de 5 à 15 millimètres, d'un vert pâle ou un peu cendré. Ombelles de 2 ou 4 fleurs dressées. Pédicelles de 15 à 20 millimètres, s'élargissant un peu supérieurement. Corolle d'un violet foncé ne dépassant guére que de moitié le calyce dont la longueur est d'environ 4 millimètres. Anthéres légèrement saillantes, un peu bleuâtres. Baie de couleur orangée, ayant à la maturité un diamètre d'environ 8 millimètres, enveloppée à la base par le calyce accru et ordinairement fendu en lobes inégaux. Hab. Pérou : département de Tacna, dans les régions alpestre et alpine de la Cordillére de Palca! (Wedd). — Bouivie : Cordilléres de la province de Tomina ! dans le département de Chuquisaca (Wedd.). Ogs.— Cette espèce n'est pas sans rapports avecle F. eriolarynz, qui n'est pas toujours aussi inerme que le croyait Dunal. | VII. LONCHESTIGMA. Lonchestigma Dunal, in DC. Prodr., XII, sect. 1, 476.— Dorystigma Miers, in Hook. Lond. Journ. of Bot., IV, 347 (non Gaudich.); Illustr., 1, 97; Remy, in Gay Fl. chil., V; 85. — Jaboros:e spec. Hook., Bot. Miscell., 1, 347. SOLANACEÆ, 101 Oss. — Les trois plantes qui constituent ce petit groupe ont entre elles beaucoup d'analogie. Elles sont particulières aux Andes boliviennes et chiliennes. | 1. LoccuESTIGMA CAULESCENS. (Pl. 57, C.) L. caulibus plurimis cæspitosis, prostratis, subdichotome ramosis, ramis ultimis sub- adscendentibus; foliis geminis ternisve s. subfasciculatis, lyrato-pinnatifidis pinnati- sectisve, in petiolum longum attenuatis, laciniis haud raro basi valde angustatis s. pe- tiolatis sinuato-dentatis spinuloso-acuminatis; floribus 3-/-aggregatis, bracteis subulatis; corolla extus glabra, fauce segmentisque intus lanuginosis. L. caulescens Dunal, l. c., 477. — Jaborosa caulescens Hook., Bot. Miscell., I, 347, t. 71. — Dory- stigma caulescens Miers, in Lond. Journ. of Bot., IV, 348 ; ejusd., Illustr., t. 6; Remy, l. c., 90. Hab. Cuni: Lieux pierreux des Cordillères de Los Patos!, dans la province de Coquimbo, h. 3000-3900 m., ainsi que dans les Cordillères de Santiago et de Mendoza (Gay). EXPLICATION DES FIGURES. F. 4: Fruit; — f. 2 : coupe transversale du fruit ; — f. 3 : graine , — f. 4: coupe longitudinale de la graine, —f. 5: embryon. 9. LONCHESTIGMA SQUARROSUM. L. caulibus pluribus, prostratis vel adscendentibus ; foliis subternis, longe petiolatis, irregulariter pinnatifido-laciniatis, in petiolum longum alatum margine ciliatum decur- rentibus, lobis eroso-denticulatis; floribus longiuscule pedunculatis; bracteis longis- simis, lineari-spathulatis, pedunculo fere æqualibus; corolla (sordide alba) intus et extus tomento lanuginoso tecta, lobis ovatis acutis. L. squarrosum Dunal, l. c., 477. — Dorystigma squarrosum Miers, in Lond. Journ. of Bot., IV, 348 ; ejusd., Zllustr., 348, t. 6; Remy, in Gay Fl. chil., V, 89.— Jaborosa decurrens Miers, Trav. in Chil., IL, 531. Hab. Cui: dans les Cordilléres, à une élévation d'environ 3900 mètres. 9. LONCHESTIGMA crispum. (Pl. 57, B.) L. caulibus plurimis, brevibus, cæspitosis, prostratis subadscendentibusque, magis mi- nusve ramosis ; foliis sepius subfasciculatis, pinnatilobatis, in petiolum alatum decurren- tibus : lobis basi latis irregularibus, sinuato-dentatis, dentibus mucronulatis, sinubus interdum crispato-undulatis; floribus cum foliis subfasciculatis, bracteis parvis subula- tis; corolla (pallide lilacina) extus fere omnino glabra, fauce intus lanuginosa, limbi segmentis oblongo-ovatis obtusis acutiusculisve. L. crispum Dunal, l. c., 477.— Dorystigma crispum Miers, in Lond. Journ. of Bot., VII, 333. Hab. Pérou : champs arides cultivés, punas du département de Puno! h. 3900 à 4000 m. (Wedd). — Bozivie : (Bridges). EXPLICATION DES FIGURES, F. ! : plante florifère, de grandeur naturelle; — f. 2 : fleur; — f. 3 : portion de la face interne de la corolle montrant le point d'insertion des étamines ; — f. 4 : un des poils de la gorge trés grossi ;— f. 5 et 6 : étamines; — f. 7 : pistil; — f. 8 : coupe transversale de l'ovaire. 402 CHLORIS ANDINA. VIH. TRECHONÆTES. Trechonætes Miers, in Hook. Lond. Journ. of Bot., IV, 350; Illustr., 1, 50; Remy, in Gay Fl. chil., V, 86 ; Dunal, in DC. Prodr., XIII, sect. I, 467. - Oss. — Petit genre assez voisin des Jaborosa, dont il se distingue facilement par la forme de la corolle et par le point d'insertion des étamines. Son port est tout à fait celui du Lonchestigma. 1. TRECHONÆTES LACINIATA. T. caulibus plurimis, brevibus, subascendentibus ; foliis solitariis geminisque, pro- funde laciniato-pinnatifidis, subcoriaceis, longiuscule petiolatis, lobis acutis eroso-den- tatis, molliter pubescentibus; floribus subsolitariis, pedunculis quam petioli subdimidio brevioribus bractea brevi subulata apice lanata instructis; calyce extus valde pubes- cente; corolla late campanulata, tubo utrinque obiter pubescente, lobis ovatis cuspide lanuginoso terminatis, venis numerosissimis purpureo-brunneis. T. laciniata Miers, 1. c., 351 ; Illustr., t. 7; Remy, l. c., 87; Dunal, l. c. — Jaborosa laciniata Miers, Trav. in Chil., II, 531. Hab. Cuir : Dans les hautes Cordilléres. 9*. TRECHONÆTES DnipGES11. T. præcedenti simillima; caule lignoso sordide rufescente, apice ramoso; ramis her- baceis, subdichotomis, elongatis, valde foliosis, glabriusculis, pinnatifidis bipinnati- fidisve, bracteis basilaribus pilosulis, in laminam angustam eroso-dentatam dilatatis ; calyce glabriusculo ; corolla infundibuliformi: campanulata, utrinque glabra, nervis extus ciliatis (Dunal). T. Bridgesii Dunal, l. c., 468. Hab. Cuir : (Bridges). Oss. — Une troisième espèce, décrite par M. Miers (l. c.) sous le nom de 7. sativa, est cultivée dans la province de Tucuman, à l'instar de la Moutarde. IX. SOLANUM. Solanum Sendtn., in Endl. et Mart. Fl. bras., fasc. VI, 9; Dunal, in DC. Prodr., XIII, sect. 4, 27. — Solani sp. Linn. et Auct. Oss. — On sait que ce genre est, parmi les Phanérogames, celui qui compte actuellement le plus grand nombre d'espéces décrites. Dunal en signale dans le Prodromus plus de 900, tandis que le genre Senecio, qui, à ce point de vue, vient immédiatement aprés, n'en comporte dans le méme ouvrage qu'environ 600 (1). Un fait qui ressort dela comparaison de ces deux grands groupes, c'est le contraste qu'offre leur distribution géographique; le nombre des espéces de l'un (quand il est un peu considérable dans une région) étant généralement en raison! inverse de celui des espèces de (4) Il ne faut pas oublier que l'énumération des Senecons dont il est ici question a été faite quinze ans avant le travail de Dunal sur les Solanum : si on la refaisait aujourd'hui, les chiffres se balanceraient presque. SOLANACE.E. 105 l’autre. Cela est surtout remarquable dans les hautes régions des Andes, amsi que dans les terres magellaniques, et ne l'est guére moins au Cap et dans plusieurs autres endroits ott les Senecons se montrent en égale profusion. Les espèces de Solanum dont je vais faire mention appartiennent toutes à la première des deux sections (Pachystemonum) eu lesquelles Dunal divise le genre dans le Prodromus; les espéces qu'il y réunit sont toutes dépourvues d'aiguillons, bien que leurs rameaux soient cependant quelquefois terminés par des épines. Les So/anum de la seconde section ( Leptoste- monum) ont au contraire les rameaux ou méme les feuilles assez souvent hérissés d'aiguillons, et habitent la plupart de préférence les régions chaudes, n'ayant qu'un bien plus petit nombre de repré- sentants dans les zones tempérées. A. POTATOE Dunal.— Zerbe, ramis subterraneis sæpe tuberosis, foliis impari- et inequaliter pinnati- | sectis, cymis terminalibus et lateralibus. 1". SOLANUM TUBEROSUM. S. rhizomate tubera gerente; caule herbaceo; foliis impari-pinnatisectis : segmentis inæqualibus, majoribus 3-5-jugis basi inæqualibus subcordatis, subtus subvillosis albes- centibus, alternis minutissimis; pedicellis articulatis; laciniis calycinis ovato-lanceo- latis ovatisve, acuminatis ; corollis (albidis v. violaceis) plicatis, 5-angulatis. S. tuberosum Linn., Spec., 282 ; Dunal, l. c., 31. 8 glabriusculum (Dunal) : tota planta glabriuscula, viridi; foliorum segmentis lateralibus majoribus 4- jugis, petiolulatis, inæqualiter cordatis, obtusis; foliis parvis axillaribus süpuliformibus caulem amplectentibus. Hab. Cui : lieux incultes, dans les parties centrales des Cordilléres de Talcarégué et de Cauquenes (Gay, selon Dunal.) Cultivé dans presque toute l'étendue des Andes, dans les régions froides et tempérées. OBs.— Je n'ai jamais rencontré, au Pérou, le Solanum tuberosum dans des circonstances telles qu'il ne me resiàt aucun doute qu'il y fût indigène; je déclare méme que je ne crois pas davantage à la spontanéité d'autres individus de cette espèce rencontrés de loin en loin sur les Andes extra-chi- liennes et regardés jusqu'ici comme en étant indigènes. Quand on réfléchit que, dans l'aride Cordil- lere, les Indiens établissent souvent leurs petites cultures sur des points qui paraitraient presque inaccessibles à la grande majorité de nos fermiers d'Europe, on comprend qu'un voyageur visitant par hasard quelqu'une de ces cultures depuis longtemps abandonnée, et y rencontrant un pied de Solanum tuberosum qui y a accidentellement persisté, le recueille dans la persuasion qu'il y est réelle- ment spontané; mais où en est la preuve? En définitive, aprés avoir lu avec quelque attention ce qui a été dit sur l'origine dela Pomme de terre, je suis porté aussi(1)à présumer que sa véritable patrie est plutôt le Chili que le Pérou. Il ne peut d'ailleurs y avoir de doute que la culture de la Pomme de terre au Pérou ne date de fort loin, puis- qu'à l'époque de la conquête, on en trouvait dans toutes les parties tempérées de l'Amérique occi- dentale, du Chili à la Nouvelle-Grenade et même au Mexique, ét je suis fort tenté de croire que c'étaitpartout la méme espèce; car bien que la Pomme de terre que l'on cultive sur les hauts plateaux du Pérou soit caractérisée par une certaine àcreté et résiste mieux à la gelée que celle que nous con naissons, il ne parait pas y avoir dans les caractères botaniques proprement dits de raisons suflisantes pour la considérer comme espèce distincteplutótque comme simple race. Peut-étrela Papa amarga des Péruviens est-elle le produit de la plante décrite par Dunal (l. c., 32) sous le nom de Solanum immite, el dont il dit: « an S. tuberosi mera varietas? — differt veró foliorum segmentis angustioribus, (1) Voyez ce qui a été écrit à ce sujet par MM, Darwin, Henslow, J. Hooker et Alph. de Candolle, 104 CHLORIS ANDINA. caulibus gracilioribus, calycibus subglabris et habitu» ; caracteres distinctifs assez faibles, lorsqu'il s'agit de plantes cultivées. Une remarque que je crois utile de faire relativement àla localité du S. {uberosum signalée par Dunal dans les Cordilléres de Talcarégué et de Cauquenes, au Chili, c'est que les échantillons ainsi étiquetés par M. Gay, et que celui-ci regardaitcomme appartenant au S. tuberosum, se rapporteraient en réalité, d’après M. Remy, au Solanum Caldasii Q glabrescens, dont je donne ci-après la diagnose, extraite du Prodromus. D'Orbigny a rapporté du sommet du Cerro de Potosi, par conséquent d'une hauteur de 4880 m. au-dessus du niveau de la mer, une forme du S. tuberosum que l'on pourrait appeler alpine. Les feuilles sont en rosette et les fleurs (que Dunal ne parait pas avoir apercues) tout à fait radicales. J'ai trouvé cette méme forme dans une ancienne culture du plateau péruvien, à la hauteur de 4000 m. 9* SoLANUM CALDASII. S. totum (imprimis partes superiores; villis brevibus albidis articulatis mollibus paten- ibus vestitum ; caule herbaceo, ramoso; foliis impari- et inæqualiter pinnati-sectis, segmentis majoribus 3-4-5-jugis oblongis acuminatis basim versus decrescenübus ipsa basi inæqualibus subpetiolatis supra viridibus minus pilosis subtus villosis albidis, interjectisjugis aliissegmentorum multo minorum sessilium ovalium obtusorum basi fere cuneatorum, segmento impari (lateralium majorum magnitudine) basi in petiolum atte- nuato acutato ; racemissubdichotomis, corymbosis, longe pedunculatis ; calyce glabrius- culo, laciniis late ovatis acutis ; corollis semiquinquefido-angulatis; antheris extus pube- rulis (Dunal). & glabrescens : omnibus partibus glabrior; ramis inflorescentiæ hinc laxioris elongatis ; floribus minoribus ; antheris glabris (Dunal). S. Caldasii H.B.K., Nov. gen. et sp., 1IL, 19; Dun., I. c., 37.— S. palustre Poepp.; mscr. ; Schlcht., Hort. Hall.,Y, 6; Walp., Repert., MI, 39. Hub. ÉQuareur : Andes de Quito, dans la région tempérée (Humb. et Bonpl.). — Curt : dans les Cordillères d'Antuco (Posppig), ainsi que dans celles de Talearégué et de Cauquenes (Gay, selon M. Remy). 3', SOLANUM LYCOPERSICOIDE S. S. caulibus elatis, basi lignescentibus, subtiliter subcinereo-tomentosis; foliis bipin- nalisectis, crispis, breviter hirsuto-tomentosis, segmentis pinnatiseclis v. inciso- dentatis, dentibus acutis; eymis terminalibus, corymbosis, floribundis, pedunculis pedicellisque (articulatis) sordide cincreo-tomentosis; laciniis calycinis lanceolatis, acu- tiusculis; corolla (aurantiaca) extus puberula, plicata, lobis late triangularibus acutis. S. lycopersicoides Dun., l. c., 38. Hab. Pérou : région alpestre de la Cordillere de Palca!, dans le département de Tacna (d'Orbigny, Wedd.). B. MORELLA.— erbe v. suffrutices, foliis integris dentatis v. sinuatis v. pinnatipartitis ; cymis termina- libus lateralibusque. h. SOLANUM PENTLANDI. S. caule dichotomo, leviter angulatc-alato, apice pubescente; foliis ovato-acumina- SOLANACEJE. 105 tis, petiola tis, angulato-repandis, supra viridibus et piloso-scabris, subtus piloso-sub- hirsutis n ervosisque, basi in petiolum cuneatis; racemis furcatis, ramis subumbellatis, post anthesim divaricatis; calycis 5-fidi laciniis ovatis, acutis; corolla profunde 5-fida, extus puberula, laciniis ovato-lanceolatis acutis. S. Pentlandi Dun., 1. c., 51. — S. furcatum B Dun., Synops., 13. Hab. Pérov: (Herb. Juss.). Boivie : aux environs de La Paz! (Pentland), 5". SOLANUM NITIDUM. S. caulibus suffruticosis, glabris; ramis nitidis ; foliis breviter petiolatis, lanceolatis oblongo-lanceolatisve, integris v. subrepandis, acutis, utrinque glabris, subtus pallidio- ribus; racemis cymoso-paniculatis, tomentoso-pulverulentis; calyce 5-fido, laciniis an- guste triangularibus, acutis; corolla (violacea) profunde 5-fida, laciniis lanceolato- oblo ngis obtusiusculis. S. nitidum Ruiz et Pav., Fl. peruv., II, 33, t. 163, f. a; Dunal, l. c., 93. Hab. Pérou! région alpestre des départements de Lima (Ruiz et Pavon) et de Tacna! (Wedd.). — Boivie : ravins et montagnes de La Paz!, oü il est fréquent (d'Orbigny, Pentland, Wedd.). 6*. SOLANUM GONOCLADUM. S. suffruticosum; ramis angulatis, ramulosis; ramulis hirsuto-pilosis; foliis lanceo- latis, acuminatis, basi in petiolum attenuatis, integris, utrinque obsolete pilosulis ; racemis terminalibus lateralibusque, bifidis; calycibus 5-fidis, laciniis triangulari-lan- ceolatis linearibusve inferne membrana conjunctis; corolla (pallide violacea) extus puberula, laciniis ovato-lanceolatis, acutis. S. gonocladum Dun., l. c., 93. P: foliis in dimidio inferiore grosse sinuato-dentatis, dentibus utrinque 1-2. Fab. Borve : environs de La Paz! (d'Orbigny, Pentland, Wedd.). 7'. SOLANUM TRIPARTITUM. S. cæspitosum, glabriusculum; ramis dilute virescenti-plaucescentibus, decursu petiolorum subalatis; foliis plerumque tripartitis, basi cuneatis, in petiolum desinen- tibus, segmentis oblongis lanceolatisve lateralibus minoribus inzequilateralibus; racemis terminalibus lateralibusque, bifidis ; calyce 9-partito, laciniis ovatis acutiusculis; corolla (s ordide alba) extus puberula, lobis ovatis subacutis. | S. tripartitum Dun., l. c., 72. Hab. Boriig : environs de La Paz! (d'Orbigny, Pentland, Wedd.). 8. SOLANUM FRAGILE T. S. caulibus diffusis, gracilibus, parce ramosis, herbaceis v. basi lignescentibus, pu- bescentibus, admodum fragilibus; foliis rhomboidoo-ellipticis, obtusis, in petiolum decurrentibus, grosse sinuato-dentatis (dentibus utrinque 1-3 obtusis acutiusculisve CHLORIS ANDINA. II. (Juin 1859.) 1A 106 CHLORIS ANDINA. sinubus rotundatis membranaceis, concoloribus, in utraque pagina puberulis), nervis subtus margineque ciliatis, pubescentibus ; cymis plerisque terminalibus, umbellulifor- mibus, paucifloris, pedunculis folio brevioribus; calyce villosulo, laciniis oblongis ob- tusis ; corollæ (violaceæ).5-fidæ lobis triangulari-ovatis, obtusis, extus villosulis. Plante de 1 à 3 décimétres, à souche vivace, donnant naissance à des tiges ascendantes, gréles ; rameaux peu nombreux et souvent divariqués. Feuilles longues de 2 à 5 centimètres, sur une largeur de 1 à 3, à pétiole ailé et de moitié environ plus court que le limbe, remarquables par la grosseur de leurs dents qui rappellent assez exactement celles de notre Chenopodium hybridum; pubescence d'au- tant moins marquée que les feuilles sont plus âgées, un peu visqueuse de même que celle des autres parties dé la plante. Fleurs au nombre de 5 à 8 dans chaque inflorescence, portées sur des pédicelles de 5 à 10 millimètres, le pédoncule en ayant ordinairement 15 à 25. Corolle violette, large de 12 à t5 millimètres. Anthères jaunes, s'ouvrant par des fentes latérales, plus courtes que le style, qui est arqué et un peu pubescent. Hab. Pérov : rochers humides de la Cordillére de Tacora!, dans le département de Tacna, h. 4000 m. (Wedd.). C. MicnaNTHES Dunal. — Frutices suffruticesque spe tomentosi, foliis integris, cymis spe termina- libus, corolla spectabili. 9*. SOLANUM VENOSUM. S. arborescens; ramulis pilis in sicco squamuliformibus dense ferrugineo-tomen- tosis; foliis (10-16 cm. longis) solitariis, oblongo-lanceolatis, acuminatis, basi acutis, petiolatis, limbo submembranaceo integro subtus conspicue reticulato (nervis prima- riis 19-15) sparsimque squamuloso (squamulis. in nervis crebrioribus) supra glabrius- culo; cymis paucis, corymbiformibus, oppositifoliis, solitariis, dimidium folium circiter æquantibus; calyce 5-fido, laciniis rotundato-ovatis obtusissimis ; corollae (8-10 mm. latæ) subtiliter pubescenti-tomentosæ laciniis ovatis obtusiuseulis. S. venosum H.B.K., Nov. gen. et sp., III, 32; Dun., l. c., 430. Hab. NovveLLE-GnzNAps : Andes de Quindiu!, h. 2540 m. (Humb. et Bonpl.); paramo de Quindiu ! (Goudot). 40. SOLANUM TOLIMENSE T. S. fruticosum ; ramis sordide flavo-tomentosis ; foliis (4-5 cm. longis, 44-16 mm. latis) breviter petiolatis, oblongo-lanceolatis, acutis, integris, coriaceis, supra glabris et niti- diusculis, subtus dense flavescenti-tomentosis ; cymis subterminalibus, paniculiformibus, densiuscule multifforis, tomentosis; calyce 5-fido, laciniis triangularibus acutis, corolla (15 mm. lata) azurea, 5-fida, laciniis ovatis acutiusculis. Hab. NovvgLLE-GnESADE : Paramo de Tolima!, h. 3900 m. (Linden, exsicc., ii. 957). 11*., SOLANUM AUREUM. 5. caule fruticoso, volubili ; foliis petiolatis, ovatis, acutiuseulis, supra nitidis, subtus stelláto-pilosis; paniculis dichotomis, tomentosis, fusco-aureis; calyce cyathiformi, 9-fido, laciniis triangularibus acutis ; corolla profunde 5-fida, extus tomentosa, laciniis lanceolatis margine revolutis. SOLANACE AR. 107 S. aureum Dun., Synops., 16 ; Prodr., l. ©., 102; H.B.K., Nov. gen. et sp., IIT, 28. Hab. Équateur : sur le Chimborazo !, h. 3150 m. (Humb, et Bonpl.). D. LYCIANTHES Dunal.— rutices, foliis integerrimis ; floribus solitariis v. geminis, lateralibus. 12. SoLanum Lycioipes. (Pl. 55.) S. fruticosum, ramosissimum; ramis spinescentibus; foliis ellipticis, lanceolatis obovatisve, in petiolum brevem attenuatis, integris, glabris; pedunculis filiformibus, unifloris, axillaribus; laciniis calycinis subulatis, patentibus; corolla rotata subpenta- gona ; staminibus inæqualibus. S. lycioides Linn., Mantiss., 45 ; Jacq., Jcon., t. 46 ; Dun., in DC. Prodr., l. ©., 161. B parvifolium : foliis minoribus quam in typo, spathulatis. Arbuste de 15 à 20 décimètres, à rameaux rigides étalés ou divariqués, à écorce cendrée, Feuilles ? de grandeur très variable, restant trés petites dans les lieux élevés et exposés, quelquefois fasciculées. Corolle couleur lilas pâle ; anthéres orangées. Hab. Pérou : Cordillères du département de Tacna!, h. 3000-3800 m. (Wedd.) — Bouvier : Cordillères de La Paz! (Pentland, d'Orbigny, Wedd.) et d'Ayopaya! (Wedd.). EXPLICATION DES FIGURES, F. 4 : rameau florifère de grandeur naturelle ; — f. 2 : fleur dont on aretranché horizontalement la plus grande partie de la corolle pour exposer les anthéres et la partie supérieure du style; — f. 3: partie inférieure de la corolle fendue et ouverte pour laisser voir les étamines ; — f. 4 : pistil; — f, B: coupe transversale de Tovaire ; —f. 6 : fruit. 13° SOLANUM LASIOPHYLLU M. S. fruticosum; ramis subdichotomis, piloso-hispidis; foliis geminis, altero multo minore, ovato-lanceolatis vel ovato-oblongis, utrinque subacuminatis, integerrimis, supra hispidis, subtus sericeo-hispidis et flavescentibus; floribusalaribus et subaxilla- ribus, solitariis aut geminis, longe pedicellatis ; calyce 10-striato, 10-dentato, dentibus lineari-filiformibus, alternis paulo brevioribus; corollæ (pallide violaceæ) 9-partitze laciniis oblongo-lanceolatis. S. lasiophyllum H.B.K., Nov. gen. et sp., MI, 39 ; Dun., l. c., 479. Hab. NovvgLLE-GnexApE : région froide des Andes de Pasto ! (Humb. et Bonpl.). Suponp. II. ATROPINE £ Miers. X. LYCIUM. Ops. — On trouvera une monographie approfondie de ce genre dans les ///ustrations de M. Miers; en la publiant, ce consciencieux observaleur a rendu un vrai service à la science, car il n'y a guére 108 CHLORIS ANDINA. de groupe où les espèces soient plus polymorphes, plus diflieiles par conséquent à bien caractériser. Je renvoie mes lecteurs à l'ouvrage cité pour ce qui a rapport aux généralités, me contentant de rappeler ici que, par suite de la préfloraison imbriquée de leur corolle, les Lycium méritent évidem- ment de former partie d'une division spéciale de l'ordre des Solanées. On comprend difficilement que ce caractère, dont M. de Schlechtendal avait depuis longtemps signalé l'importance, ait été presque laissé de cóté par Dunal. : Parmi les 70 espèces énumérées dans le travail de M. Miers, il y en a 37 qui habitent le nouveau monde, en particulier l'Amérique du Sud, et surtout les Andes chiliennes, mais aucune d'entre elles ne parait appartenir à la région alpine des Cordilléres, qui ne compte done encore que les trois espèces nouvelles que je vais décrire. Un fait à signaler relativement à la distribution géographique de ces plantes, c’est leur rareté croissante à mesure que l'on s'avance du Chili vers l'Equateur. On n'en a jusqu'ici rencontré aucune au nord du Pérou. 1. LYCIUM OREOPHILUM T. L. fruticosum, intricato-ramosum ; ramis ramulisque cortice tenui ochraceo-cinere- scente veslilis; ramulis nodosis, vix puberulis, apice spinosis; foliis plerisque fasci- culatis, parvis (4-8 mm. longis), oblongis v. obovato-cuneatis, crassiusculis, puberulis ; floribus in singulis fasciculis plerumque geminis, patentibus, pedunculis quam folia vulgo nonnihil brevioribus; calyce puberulo, ad medium subæqualiter 4-fido, laciniis acutis; corolla (12-15 mm. longa) anguste infundibuliformi, in dimídio inferiore extus intusque puberula, limbi laciniis rotundatis tubo 4-6-plo brevioribus; staminibus 4,supra medium corollæ insertis, parum inæqualibus, breviter exsertis, filamentis in triente inferiore longiuscule pilosis ; stylo longitudine staminum, stigmate clavato bilobo. Hab. Pénou : Cordillére de Palca! dans le département de Tacna (Wedd.). Ogs. — Ce Lycium est voisin du Z. fragosum Miers (l. c., 108), dont on le distinguera sans peine par la forme de ses feuilles, la longueur moins grande de ses pédicelles, le point d'insertion des étamines, etc. Le L. implexum Miers (l. c., 109), espèce chilienne, est le méme que le Z. minutiflorum Remy. 2. LyciUM GELIDUM T. L. fruticosum, hebetatum ; ramis ramulisque apice sæpe spinosis epidermide grisea vestitis junioribusque fusco-pubescentibus ; foliis (3-10 mm. longis) aliis solitariis aliis fasciculatis, oblongo-ellipticis obovatisve, acutiusculis aut obtusis, basi cuneatis, cras- siusculis, puberulis; floribus solitariis, erectiusculis, pedicello foliis breviore; calyce pubescente, ad medium 5-fido, laciniis acutis; corolla (8 mm. longa) infundibuliformi, cæruleo-albida, inferne presertim puberula, limbi laciniis ovatis circiter dimidio tubo eequilongis ; staminibus 5, inæqualibus, exsertis, filamentis tubo medio insertis et supra basim glanduloso-incrassatis denseque tomentosis, cæterum glabris ; stylo staminibus paulo breviore, stigmate subinfundibuliformi ; bacca globosa quam pisum minore. Hab. Cura : Cordillères de la province de Coquimbo !, sur les sommités, à une élévation de 3500 mètres (Gay). Oss. — Celte plante a été confondue par M. Remy avec le Z. chilense. 9. LYCIUM LEIOSTEMUM +. L. fruticosum; ramis ramulisque apice spinescentibus et cortice cinereo obdu- SCROPHULARIACEÆ, 109 N EN A n t n :. e . : E P . ^ . . . L ctis; foliis (6-15 mm. long.) fasciculatis, lineari-spathulatis, obtusis, crassiusculis, puberulis; floribus solitariis, erecto-patulis, pedunculis quam folia brevioribus; calyce pubescente, 4-dentato, dentibus acutiusculis tubo brevioribus; corolla (12 mm. longa) anguste infundibuliformi, utrinque glabra, limbi laciniis ovato-rotundatis tubo plus quam 6-plo brevioribus; staminibus 4, longe infra medium coroll: insertis, parum inæqualibus tubumque ejusdem subæquantibus, filamentis glabris; stylo staminibus paulo breviore, stigmate elavato bilobo. Hab. Pérov! : Cordilléres de Cuzco (Gay). Ops. — Espèce distincte de toutes ses congénères péruviennes par ses étamines à filets glabres. N. B. -— Parmi quelques autres Solanées qui s'élèvent assez haut dans la région alpestre et que l'on rencontrera peut-être un jour au-dessus, je dois surtout mentionner le genre Pecilochroma dont la plupart des espèces se font remarquer par la beauté ou la bizarrerie de leurs fleurs, rappelant parfois assez exactement, par la couleur, celles de quelques Fritillaires. Ce sont des arbustes parti- culiers au Pérou et à la Colombie. Orb. XIV. SCROPHULARIACE/E. Ce qui a été dit précédemment (p. 91) sur la délimitation de cet ordre me dispense d'entrer dans de nouveaux détails à ce sujet. Je me borne à dire que la tribu des Buddléées (Benth.) en ayant été dis- traite au profit des Loganiacées, et celle des Salpiglossidées (Benth.) au profit des Solances, je con- serve les autres telles qu'elles ont été établies par l'auteur de la Monographie de ces plantes dans le Prodromus. Plusriche en types génériques distincts que les Solanées, la famille des Scrophulariacées est égale- ment encore plus largement et plus également distribuée, aucune des flores connues n'en étant dé- pourvue. Plusieurs des genres que je vais signaler sont propres à l'Amérique du Sud et, en particu- lier, à sa région occidentale, ou bien ont quelques rares représentants dans les autres parties du globe; d'autres sont comptés, à juste titre, parmi les groupes les plus cosmopolites da régne végétal. CONSPECTUS GENERUM. Corolla non bilabiata, rotata v. rotato-campanulata. $ Stamina 4. Herbæ pusillæ, reptantes. Antheræ subreniformes, uniloculares. Folia elongata. : . . . ss ss + : LIMOSELLA. Antheræ sagittatæ biloculares. Folia fere Pete Ua ONE PO ue x . . SIBTHORPIA. Frutices, foliis parvis dense imbricatis . . + + + + + -> dorus PRE Nr ee . ARAGOA. Nang q n. uou. ne PAR RE LS TN Chorus los e S pc VERONICA. A Piensa ) Aug r eue A Se ded ap Ur LS TP ODRISER Corolla evidenter bilabiata vel subrotato-unilabiata, tubo distincto, labiosuperiore apice integro vel emarginato s. bidentato, lateribus non replicatis. Calyx antice v, utrinque fissus, lobis lateralibus integris v. bidentatis. Corollæ CASTILLEJA. labium inferius minimum. . : . .. ES ux D ARTE PT CX Ra 110 CHLORIS ANDINA. Calyx ^4-5-dentatus v. -fidus. Corollæ labium inferius 3-lobum. Corollæ galea valde elongata, compressa. Semina læviuseula. . . . . . . + PEDICULARIS. Corolle galea labium inferius sæpius paulo aut non superans, concava. Semina longitudinaliter alato-costata . .. .. .. . . : . . . . .. ., BARTSIA. labio superiore apice bilobo, lateribus reflexo-patentibus. Calyx A-fidus. Corollæ labium superius galeatum . . . . . . . . .. EUPHRASIA. Calyx irregulariter 5-fidus. Corollæ labium superius non galeatum. . . . .. MIMULUS. tubo subnullo, limbo 5-lobo, lobis (2 brevissimis) explanatis. Stamina 4. ... ... .... ALONSOA. limbo bilobo, lobis valde concavis s. calceiformibus. Stamina 2. . . . . .. .. CALCEOLARIA. I. LIMOSELLA. Limosella Linn., Gen. pl., 520; Benth., in DC. Prodr., X, 496; Clos, in Gay FI. chil., V, 191. | Oss. — On ne connait encore que trois espèces de Limosella, dont deux sont propres à l'Afrique australe ; la troisième, que j'ai rencontrée dans les parties les plus élevées des Andes, comprend, pour moi et pour plusieurs autres botanistes, le Z. aquatica et le L. tenuifolia des auteurs ; c'est, je pense, une des plantes phanérogames les plus cosmopolites que l'on connaisse. LIMOSELLA AQUATICA. L. foliis longe petiolatis, limbo anguste oblongo v. lineari-spathulato. E. aquatica Linn,, Spec, pl., 881; Benth., l. c. — L. annua Lindern, Hort. alsat., 456, t. V.-— L. diandra Krock., Fl. siles., II, 4006, non Linn. B tenuifolia: foliislinearibus, limbo vix a petiolo distincto. L. tenuifolia Nutt., Gen. N. Am., IJ, 43 ; Benth., l. c. — L. australis RBr., Prode a 443. L. aquatica 8 Hook. fil., Fl. antarct., 334 ; Clos, l. c. Hab. Éovareur : au voisinage de Riobamba (Hartweg, exsicc., n. 4279). — Pérou: o et D, environs d'Azangaro! (Lechler, exsicc., n. 1738 et n. 1788); plateau de Tacora!, h. 4000 m. (Wedd.) Oss. — J'ai examiné soigneusement les deux formes que je réunis ici sous une même dénomi- nation spécifique, et je dois dire que je n'ai pas méme trouvé pour les séparer les raisons qui pour- raient être puisées dans des considérations géographiques. En deux mots, ma série d'échantillons des Cordilléres, comme celle provenant de l'Europe centrale, m'a offert avec toute la nelteté désirable l'une et l'autre des formes que quelques auteurs considérent encore comme des types distincts. IT. SIBTHORPIA. Sibthorpia Linn., Gen., H.B.K., Nov. gen. et sp., IH, 390; Benth., in DC. Prodr., X 1277. — Disandra Linn. fil. Syst. veg., VI, 209. ) , Suppl., 39. — Dichondræ sp. Willd., in Rem. et Schult. Oss. — Plus de la moitié des espèces actuellement connues de ce petit groupe appartiennent aux regions élevées des Andes intertropicales ou au Mexique; trois autres habitent le nord de l'Afrique ou les iles qui s'y rattachent. Toutes ont un port trés analogue à celui du S. europea. SCROPHULARIACEZE. 111 SIBTHORPIA RETUSA. (Pl. 61, C.) S. villosa ; foliis orbiculato-reniformibus, multierenatis, crenis rotundatis retusisve; pedicellis petiolo brevioribus; floribus (obscure violaceis) 5-andris, antheris quam fila- menta multo brevioribus; ovario basi nudo; capsula emarginata. S. retusa H. B.K.; l. c., 391,t. 177; Benth., l. c., 128. Hab. NovvEtLE-GneNApE : près de Guadelupe !, dans la province de Bogota (Goudot). — Équateur : sur le Pichin- cha! (Jameson; Hartweg, eæsice., n. 1280). — Pérou : Huamantango, dans la province de Canto (Mathews). — Borrvig : province de Tomina, sur le mont Curi! (Wedd.). EXPLICATION DES FIGURES, F. 1: capsule trés grossie; — f. 2 : une des deux valves de la capsule; -— f. 3 : placenta fovéolé; — f.4 : graine vue par sa face hilaire; — f. 5 : coupe transversale de la graine ; — f, 6 : embryon, Oss. — M. Bentham regarde cette espèce comme à peine distincte de la suivante, par suite des variations que l'on remarque (quelquefois sur un méme individu) dans la longueur des pédicelles et dans le nombre des erénelures des feuilles. En Bolivie, où j'ai vu la plante vivante, j'ai trouvé la corolle d'un noir violacé en dessus et verdátre en dessous. 2. SIBTHORPIA PICHINCHENSIS. S. villosa; foliis orbiculato-reniformibus, 5-9-lobis, lobis obtusis s. rotundatis , utrin- que hispidis ; pedicellis petiolos superantibus ; floribus (rubris) 5-andris; antheris quam filamenta vix brevioribus; ovario basi nudo; capsula emarginata. S. pichinchensis H.B.K., L ©., 390, t, 176; Benth., 1. c., 428. — Dichondra cymbalariæfolia Willd. ‚in Rœm. et Schult. Syst. veg., VI, 209.— Veronica rotundifolia Ruiz et Pav., FI. peruv, , I; 6. Hab. Équateur : sur le Pichincha!, h. 3500 m. (Humb. et Bonpl.) et sur le mont Pilyhun (Jameson). 9. SIBTHORPIA NECTARIFERA T. (Pl. 60, B.) S. villosa ; foliis orbiculatis, sub-7-crenatis, subtus glabris, crenis emarginatis; pedi - cellis petiolos superantibus; floribus (rubris) 5-andris, antheris quam filamenta vix dimidio brevioribus; ovario basi glandulis 5 linearibus cum staminibus alternantibus cincto; capsula vix emarginata. Hab. Bouvie : Cordillére de Sorata!, dans le département de La Paz (Mandon); EXPLICATION DES FIGURES, F. 4 : individu florifère de grandeur naturelle; — f. 2 : fleur fendue et étalée pour laisser voir le pistil, les étamines et les corps glanduleux linéaires qui naissent de la base du tube corollin ; — f. 3 : autre corolle sur laquelle les rapports des corps glanduleux et des étamines sont plus évidents; — f. 4 et 5 : étamines; — f. 6 : ealycé et pistil; — f. 8 : coupe transversale de l'ovaire, Ogs. — Cette plante se rapproche de la précédente par la longueur de ses pédicellés ; elle s'en dis- tingue du reste aisément par la forme des crénelures de la feuille et par les caractères de la fleur. Ill. VERONICA, Veronica Linn., Gen. pl., 44; Benth., in DC. Prodr., X, 158. 112 CHLORIS ANDINA. Ogs. — Si l'on excepte le V. elliptica des terres magellaniques, l'Amérique du Sud ne peut reven- diquer, pour sa flore, que les deux espèces que je vais signaler, dans un genre que l'on peut assuré- ment regarder comme un des plus caractéristiques de la végétation de l'Europe; encore l'une des deux plantes en question a-t-elle peut-étre été introduite, comme le suggère Kunth, avec des graines venues de l'ancien continent. L'une et l'autre de ces Véroniques appartiennent plutót aux régions tempérées des Cordillères qu'àla région alpine proprement dite, mais comme elles ont été rencontrées parfois dans cette dernière, j'ai eru devoir en donner les diagnoses. 1*. VERONICA PEREGRINA. V. annua; caule (3-30 em. alto) adscendente v. erecto, simplice v. diffuse ramoso, glanduloso-puberulo aut glabro; foliis carnosulis, inferioribus elliptico-oblongis petio- latis dentatis, cæteris oblongis sessilibus serratis integerrimisve, floralibus oblongo- linearibus integerrimis flores breviter pedicellatos superantibus ; corolla (alba v. pallide cærulea) quam calyx breviore; capsula orbiculata, vix profunde emarginata, lobis ro- tundatis. | V. peregrina Linn., l. c., 20 ; FI. dan., t. 407 ;-Benth., 1. c., 482. — V. xalapensis et V. chi- lensis H.B.K., Nov. gen. et sp., IT, 389. Hab. Éouareur : lieux cultivés, aux environs de Chillo (Humb. et Bonpl.). — Pérou: Andes du département de Cuzco! (Gay). — Borve : environs de La Paz! (Wedd.).— Cur : Andes de la province de Santiago! et de Valdivia! (Gay, etc.). Ogs. — La méme plante se rencontre également dans presque toute l'Amérique du Nord, dans le Brésil et la Patagonie, d'où elle a été vraisemblablement transportée et naturalisée en Europe. 9'. VERONICA SERPYLLIFOLIA. V. diffusa, ramosissima, glabriuscula ; ramis adscendentibus ; foliis ovatis, ellipticis oblongisve, suberenatis, imis petiolatis suborbiculatis, superioribus in bracteas lanceo- latas integerrimas abeuntibus; racemo laxo; pedicellis calyce plerumque longioribus ; capsula suborbiculata, obtuse emarginata, transverse latiore. V. serpyllifolia Linn., Spec., 45; Benth., l. c. Hab. NovvELLE-GngNADE: Andes de Quindiu!, à La Tapia (Goudot). — Équareur ! : lieux cultivés, au voisinage de Chillo, h. 2630 m. (Humb. et Bonpl.); pâturages alpins du Pichincha h. 3650 m. (Jameson, exwsicc., ann. 4856, n. 275). IV. ARAGOA. Aragoa H.B.K., Nov. gen. et sp., II, 154; Benth., in DC. Prodr., X, 491. Oss. — Très voisins, par la plupart de leurs caractères essentiels, des Véroniques de la section Hebe (Benth.), les Aragoa en diffèrent, ainsi que de toutes les autres Scrophulariacées, par un port spécial qui rappelle celui de quelques Conifères. On n'en connait que deux espèces, propres à la zone alpestre de la Nouvelle-Grenade, plus abondantes néanmoins, dans la partie supérieure de cette ré- gion qu'au niveau où elles sont indiquées par Humboldt et Bonpland. Ce sont des arbustes de 2 à 3 métres, trés touffus, se couvrant de myriades de fleurs d'un blanc de neige, et constituant, selon M. Triana, un des ornements les plus caractéristiques des paramos de Bogota, oü ils portent le nom de Romero de Paramo. L'une et l'autre sont figurées dans le Nova genera. SCROPHULARIACEÆ. 113 1". ARAGOA CUPRESSINA. A. foliis squamiformibus, ovato-deltoideis, arcte adpressis, margine obsolete lanatis ; coroll: fauce villosa. | A. cupressina H.B.K., 1. c., II, t. 216 ; Benth., l. c. Hab. Nouvezze-GRENADE : paramos, au voisinage de Bogota!, h. 2535-3000 m. (Humb. et Bonpl., Goudot, Triana; Linden, exsicc., n. 769). 9*. ARAGOA ABIETIN A. A. foliis lineari-lanceolatis, carinatis, patulis, obsolete ciliatis; corollæ fauce nuda. A. abietina H.B.K., 1l. c., t. 217 ; Benth.,l. c. Hab. VExNEzUELA! : h. 3000 m. (Funck et Schlim, exsicc., n. 4603). — NouvELLE-GneNApz : avec le précédent!, et un peu plus commun que lui. V. OURISIA. Ourisia Commers., in Juss. Gen. pl., 100 ; Pœpp. et Endl., Nov. gen. et sp., I, 2; Benth., in DC. Prodr., X, 491 ; Clos, in Gay Fl. chil., V, 129, Oss. — La plupart des espèces de ce joli groupe habitent les parties élevées des Andes, en parti- culier celles du Chili, ou les terres magellaniques ; les autres sont indigènes de la Nouvelle-Zélande et de la Tasmanie, et constituent un des traits d'analogie qui existent entre la flore de ces terres australes et celle de l'Amérique du Sud. Il est à remarquer que, dans plusieurs espéces, on trouve des vestiges trés prononcés d'une cinquième étamine, ce qui ne parait pas avoir été encore vu dans la tribu des Véronicées où M. Bentham a classé ce genre, dans le Prodromus. 8 1. SCAPIGERÆ. — Flores in pedunculo scapiformi racemosi. A. — Calyx equaliter 5-fidus. A". OURISIA COCCINEA. O. herbacea, scapigera; caule brevissimo, repente; foliis (magnitudine valde diversa) subradicalibus, cordato-ovatis, apice rotundatis, longe aut breviter petiolatis, crenatis, venis subtus petioloque fusco-pilosis; pedicellis in dimidia parte superiore scapi bi- tri-decimetralis v. elatioris pluribus, elongatis, racemosis; bracteis oppositis, cuneatis, inciso-dentatis, pare infimo sterili majore; calyce glabro, segmentis lineari-lanceolatis ciliatis; corolla (coccinea) calyce plus quam triplo longiore, limbo valde obliquo, lobis emarginatis. B minor : glabrior, floribus interdum verticillatis. O. coccinea Pers., Synops., II, 469; Benth., l.c., 492. — Dichroma coccineum Cavan., Icon., VI, 59, t. 582. Hab. Caux : Cordillères des provinces du sud (Poeppig, Bridges). CHLORIS ANDINA. II. (Février 1860.) 15 115 _CHLORIS ANDINA. 9. OURISIA ALPINA. O. herbacea, scapigera, fusco-pilosa; caule brevissimo, repente; foliis subradicalibus, cordato-ovatis oblongisve, crenatis v. subduplicato-crenatis; pedicellis in apice scapi 10-20-centimetralis pluribus, racemosis, bracteis oppositis cuneatis inciso-dentatis suf- fultis; calyce glabro, segmentis lanceolatis acutis; corolla'(coccinea) calyce duplo longiore, limbo amplo, lobis obovatis emarginatis ; staminibus brevibus, medio tubo insertis. O. alpina Pœpp.et Endl., 1. c., 3, t. 6; Benth., l.c., 492; Clos, l. c., 133." LE 8 pallens Benth. : corolla paullo latiore, rosea v. albida. O. pallens Pæpp. et Endl., l. c., t. 5. Hab. Cm : Cordillères d'Antuco, et au sommet du pic de Pilque (Pæppig). B. — Calyx bilabiatus. 3. OURISIA POEPPIGII. O. herbacea, scapigera ; caulibus basi breviter repentibus; foliis subradicalibus, cor- dato-ovatis, acutiusculis, longe petiolatis, inciso-dentatis, uti caules glabris; pedicellis in apice pedunculi scapiformis 4-5, elongatis, laxe racemosis, singulis bractea suborbi- culata semi-amplexicauli acute dentata suffultis ; calycis laciniis oblongis, acutiusculis, dense ciliatis, 3 superioribus ad medium v. altius connatis; corolla (coccinea) infundi- buliformi, quam calyx circiter triplo longiore, tubo incurvo, lobis obovatis obtusis. O. Peppigii Benth., l. c., 492; Clos, I. c., 1314. — O. magellanica Pœpp. et Endl.,l. C., t. 4, non Juss. Hab. Cut : dans la Cordillére d'Antuco (Pæppig). Ogs. — Espèce distincte de l'O. magellanica par ses feuilles plus petites, plus aigués et glabres, ainsi que par les divisions du calyce plus étroites de moitié et la corolle plus grêle. 82. HuMILES. — Caules repentes v. subcæspitosi, pedicellis axillaribus. A. — Corollæ tubus intus glaber. li. OURISIA CHAM .EDRIFOLIA. (PI. 59, B, sub O. elegans.) O. humilis, cæspitosa; caulibus herbaceis repentibus, foliosis; ramis decumbenti- bus radicantibusque, hirtis; foliis ovatis, obtusis, petiolatis, crenatis, basi rotundatis angustatisve, utrinque pilosis, axillis 4-4 supremis floriferis; pedicellis solitariis, erectis, folio longioribus; calycis segmentis oblongis, pilosis; corolla tubuloso-infundibuliformi, obliqua, quam calyx plus duplo longiore, intus glabra, lobis inæqualibus orbiculatis quartam partem tubi æquantibus ; staminibus tubo corollæ æquilongis. ! O. chamædrifolia Benth, 1. c., 493. | 8 elegans : foliis oblongo-spathulatis, breviter petiolatis, subtus glabris, supra margine- SCROPHULARIACE:E. 115 que et petiolis plus minusve pilosis; ramis sæpius unifloris ; laciniis UM ciliatis, cæterum glabris ; antheris: subexsertis, | O. elegans Wedd. AE 59, B. Hab. Vexezuera : Dans là Sierra Nevada de Merida, h. 3000 m. (Funck et Schlim, exsicc., n. 1607). — Éova- TEUR : sur le Pichincha!, au voisinage des neiges (Jameson, exsicc., ann: 4856, n. 510). — Pérou : Cor- dilléres d'Andamarca (Mathews), de Carabaya! (Wedd.)et de Cuzco! (Gay.) — Bouvier : département de La Paz, dans la Cordillère de Sorata! (Mandon) et sur le versant sud-est de l'Illimani ! à une élévation d'en- viron 4800 m. (Pentland). EXPLICATION DES FIGURES. F. 1: individu florifére, de grandeur naturelle, de la var. (; — f. 2 : corolle fendue et étalée pour’ laisser voir les étamines dont une avortée naît un peu plus bas que les quatre autres ; — f. 3 : étamine après la déhiscence de l'anthére ; — f. 4: pistil; — f. 5 : coupe transversale de l'ovaire. Ons. — Cette espèce parait être plus répandue qu'aucune autre dans la chaine des Andes, et c'est peut-étre par la diversité de ses stations que l'on doit expliquer les différences assez nombreuses qu'elle présente dans la forme de ses feuilles, dans le nombre de poils qui les revét, ainsi que dans la longueur des pétioles. La forme de la corolle elle-même n'est pas non plus très constante, la grandeur relative des lobes étant sujette à varier. Dans l'individu, par exemple, dont j'ai donné une figure, les trois lobes supérieurs sont représentés un peu plus grands que les deux inférieurs; ce n'est pas cependant le cas ordinaire. J'ajouterai que, selon M. Bentham, les étamines sont de la longueur du tube de la corolle, tandis que dans tous mes échantillons les deux plus grandes au moins sont exsertes. 5. OURISIA RUPICOLA T. O. subacaulis; rhizomatibus brevibus, radicantibus, crassiusculis ; foliis omnibus ra- dicalibus, pro generis sectione majusculis, oblongo- v. elliptico-spathulatis, obtusis, in petiolum limbo breviorem attenuatis, obtuse crenato-dentatis, utrinque pilosis ; pedun- culis subradicalibus, prope basim uni-bi-foliatis, erectis, unifloris, folia superantibus ; calycis segmentis lineari-oblongis, obtusis, pilosis ciliatisque ; corolla obliqua, tubuloso- infundibuliformi, quam calyx duplo longiore, tubo intus glabro v. fauce hinc et inde pilosiuscula, lobis rotundatis inæqualibus (superiore cæteris minore) quartam tubi par- tem circiter æquantibus ; staminibus majoribus tubo æqualibus. Feuilles longues de 3 ou 4 centimètres en y comprenant le péliole qui est élargi et un peu plus court que le limbe, formant une rosette assez fournie. Pédoncules gréles, poilus, au nombre de 1 à 2 dans chaque rosette, naissant d’une tige très raccourcie cachée au milieu des feuilles et d’un centi- mètre environ plus longues qu'elles. Fleurs penchées, longues de 2: centimètres, à corolle peu éva- sée, de couleur rouge. | Hab. Bouvi : rochers humides des Cordillères de la province de Cinti!, entre le rio Pilcomayo et la capitale, h. 3000-3500 m. (Wedd.). | 6. QURISIA POLYANTHA. O. caulibus cæspitosis, tenuibus, basi lignosis; ramis pubescentibus aut vix pube- rulis; foliis ovatis, sessilibus, interdum imbricatis, plerisque autem per paria remotis, membranaceis; pedicellis in apicibus ramorum 1-4, filiformibus, brevibus, villosis ; 116 CHLORIS ANDINA, calyce basi villoso, segmentis oblongis subspathulatis apiculatis ; corolla (coccinea v. au- rantiaca, tubo intus flavo) calyce triplo longiore, staminibus tubum æquantibus. O. polyantha Pœpp. et Endl., l. c., 4; Benth., 1. c. , 494 ; Clos, l. c., 134. Hab. Cuna : fentes des rochers dans les parties les plus élevées des Cordilléres d' Antuco, de Cauquenes de Talca- régué, etc, (Pæppig, Gay), 7, OURISIA SERPYLLIFOLIA. O. puberula, basi ramosissima, subcæspitosa ; caulibus basi lignosis, crassiusculis, tortuosis ; ramulis filiformibus; foliis subsessilibus, ovatis, acutiusculis, basi angustatis, subdentatis ; pedicellis axillaribus, paucis ; calyce pubescente, segmentis oblongis; co- rolla quam calyx haud dimidio longiore, limbo æquali, lobis latis obtusis tubo vix duplo brevioribus ; staminibus dimidium corollæ circiter æquantibus. O. serpyllifolia Benth., 1. c., 493 ; Clos, l. c., 135. Hab. Cu : dans les parties les plus élevées des Cordilléres (Gay). 8. OURISIA MICROPHYLLA. O. glabra ; caulibus basi lignosis, gracilibus, cæspitosis, ramosissimis ; foliis ovatis, sessilibus, integerrimis, ramorum floralium quadrifariam imbricatis, ramorum steri- lium laxioribus, apice patentibus, crassiusculis ; pedicellis prope apicem ramorum, 2-5 axillaribus; calyce glanduloso-puberulo, segmentis oblongo-lanceolatis obtusis ; corolla (roseo-lilacina) quam calyx triplo longiore, limbo patente subæquali ; staminibus dimi- dium tubum corollæ æquantibus. O. microphylla Pæpp. et Endl., l. €., 3, t. 7 ; Benth, l. c., 493 ; Clos, 1. c., 135. Hab. Cmui : fissures des rochers de la Cordillére d'Antuco (Peeppig), B. — Corollæ tubus intus pilosus. 9. OURISIA PULCHELLA T. O. cæspitosa, humilis ; caulibus villosis, aliis brevissimis sterilibus, aliis longioribus adscendentibus basi radicantibus uni-bi-floris; foliis ovatis vel elliptico-lanceolatis, obtusis, in petiolum attenuatis, obsolete crenatis, parce pilosis glabratisve; pedicellis erectis, quam folia longioribus, villosis; corolla recta, infundibuliformi, calycem di- midia longitudine et quod excedit superante, tubo intus piloso, lobis obcordatis inæ- qualibus (duobus paulo minoribus); staminibus majoribus dimidio tubo æquilongis. Port assez analogue à celui de l'O. chamædrifolia. Tiges de quelques centimètres, émettant à leur ori- gine d'assez fortes radicules, se relevant bientôt pour se terminer en rosette ou pour donner naissance à des pédoncules florifères. Feuilles longues de 10 à 15 millimètres, sur une longueur de 3 à 7, en y comprenant le pétiole qui a environ la moitié de la longueur du limbe, parsemées de quelques rares poils articulés, coriaces après la dessiccation. Tiges floriféres longues de 4 à 2 centimètres, portant à leur extrémité deux feuilles spathulées d’où partent les pédicelles ordinairement solitaires qui les continuent et qui ont environ la méme longueur qu'elles. Fleurs à peine penchées, longues de 15 mil- limètres. Corolle blanche lavée de violet en dehors, à limbe très évasé. SCROPH ULARIACE/E, 117 Hab, Bouivir : sur les berges humides de la Cordillère d'Ayopaya! dans le département de Cochabamba, h. 3500 m. (Wedd.). 10. OuRISIA BIFLORA +. O. humilis, undique villosa; caule ramisque repentibus parce foliatis; foliis ovatis v. (superioribus præsertim) obovato-cuneatis, obtusis, crenatis, basi angustatis petiola- tisque, pare subterminali bifloro; pedicellis erectis, folio multo brevioribus; calycis segmentis lanceolatis, acutis, villosis ciliatisque; corolla recta, fere hypocraterimorpha, tubo calycem haud dimidia longitudine excedente, limbo amplo patente, lobis sub- æqualibus obovatis retusis, fauce intus pilosa; staminibus majoribus hancce attingen- tibus. Tiges ou rameaux primaires longs de 3 à 5 centimétres, à peine relevés à l'extrémité, presque nus dans leur partie basilaire, émettant ordinairement une radicule allongée de chaque nœud. Feuilles peu nombreuses, longues de 5 à 12 millimètres avec le pétiole qui est plus court que le limbe, les supé- rieures plus petites et plus villeuses que les inférieures. Fleurs naissant ordinairement au nombre de 2 des aisselles de l'avant-derniére paire de feuilles, à pédicelles plus courts que le calyce ou de méme longueur que lui. Corolle de 8 à 9 millimètres. Quatre étamines fertiles ; une cinquième rudimen- taire trés courte insérée au-dessous du niveau des autres. Hab. Bouvis : Cordillère de Sorata, dans le département de La Paz ! (Mandon). 11. OvnisiA muscosa. (Pl. 60, A.) O. minima, glabra v. pilosula; caule repente, annulato; ramis foliosis, subunifloris ; foliis ovatis, obtusis, petiolatis, integris, basi rotundatis subangustatisve; pedunculis axillaribus, erectis, sub apice ramorum nascentibus, folio brevioribus; flore bracteis 2 ellipticis ciliatis basi connatis involucrato; calyce cupuliformi, dentibus rotundatis ciliolatis; corolla tubuloso-campanulata, recta, calyce multo longiore, intus supra sta- minum insertionem dense pilosa, lobis fere æqualibus subrotundis tubo triplo bre- vioribus. O. muscosa Benth., 1. c., 493. Hab. Éouareur : sur le Pichincha (Jameson); Valle Vicioso!, h. 3250 m. (Remy), EXPLICATION DES FIGURES, F. 1 : individu florifère, de grandeur naturelle; — f. 2 : fleur avec son involucre; — f. 3 ; involucre isolé; — f. 4 : fleur retirée de l'involucre; — f. 8 : calyce; — f. 6 : corolle fendue longitudinalement et ouverte; — f. 7 : étamine; — f. 8 : la méme après la déhiscence de l'anthére ; — f. 9 : pistil; — f. 40: coupe transversale de l'ovaire. 19. OURISIA NANA. O. caule herbaceo, vix 15 mm. alto ; foliis confertis, ovatis, integerrimis, petiolatis ‘pe- tiolo dilatato glabro) concavis, supra dense pilosis, subtus floralibusque glabris; pedi- cellis floriferis brevibus, fructiferis folio longioribus; calycis segmentis lanceolatis, acutissimis ; corolla (4 mm. longo) quam calyx subdimidio longiore, tubo glabro, fauce intus pilosissima constricta, lobis orbiculatis parum inæqualibus. O. nana Benth., l. c., 493. Hab, Équateur : rochers du Mont Antisana (Hartweg.) 118 . CHLORIS ANDINA. VE. CASTILLEJA. Castilleja Mutis, ex Linn. fr; Suppl., 293; H.B.K., Nov. gen. et sp., Il, 128; Benth., in DC. Prodr.,X,598. - | | | | Oss. — Ce groupe comprend environ trente espèces dont la plupart habitent l'Amérique du Nord, et en particulier les régions tempérées du Mexique. De là le genre gagne l'Amérique méridionale, où on le voit devenir d'autant plus rare, que l'on s'éloigne davantage de l'Equateur, vers le sud; le Chili en possède néanmoins un représentant (C. laciniata H.et A.). Une autre espèce (C. communis Benth. ), que l'on trouve également au Mexique, s'avance jusque dans le Brésil méridional. Les espéces qui croissent dans les hautes régions des Andessont, en réalité, beaucoup moins nombreuses que je n'étais d'abord tenté de le supposer. En effet, aprés une étude trés attentive des six formes signalées dans le Prodromus, j'ai dà me résoudre à les fondre en une seule espèce, le €. fissifolia, type linnéen. La longueur absolue et relative du calyce et de la corolle, ainsi que celle des autres parties de la plante, fournissent des caractères sur lesquels il est absolument impossible de compter; et il en est de méme de la forme des feuilles, qui varie au même degré que dans certains Thalictrum de nos pays. J'avais aussi pensé que l'on pourrait tirer parti, pour la distinction des différents types, des variations que l'on remarque dans la configuration de la lévre inférieure de la corolle, mais, là encore, j'ai dà me convaincre qu'il n'y avait rien de positif, et l'espéce que j'avais fondée sur cette considération, sous le nom de C. pumila (Pl. 61, A), a dû subir le sort de ses sœurs, dont elle n'est qu'une forme plus alpine. | CASTILLEJA FISSIFOLIA. (Pl. 61, A, sub C. pumila.) C. fruticosa v. herbacea, magis minusve pubescenti-hispida; ramis primariis s. cau- libus virgatis diffusisve ; foliis pinnatim 3-7-fidis incisisve, rarissime plerisque integris, floralibus apice coloratis ; racemo vario ; calyce longitudine quam maxime variabili, post anthesin aucto, hinc fisso, postice 2-h-dentato, dentibus obtusis acutiusculisve; corolla calycem sæpius superante, labio inferiore minimo 3-fido (v. nonnunquam subquinque fido dentibus 2 minimis interjectis), laciniis subæqualibus integris denticulatisve, rarius intermedio longiore. | C. fissifolia Linn. fil., Suppl., 293; Lmk., Encycl., t. 549; Smith, Icon. Linn., t. 39. a : fruticosa, pubescenti-hispida, laxe ramosa; foliis supra medium v. partem quartam inferiorem pinnatifido-incisis, laciniis non divaricatis; calyce 20-35 mm. longo, den- tibus acutiusculis obtusisve; corolla quam calyx dimidio longiore. C. fissifolia Benth., 1. c. 533. | | s. v. coronopifolia : foliorum laciniis paulo longioribus angustioribusque. C. coronopifolia Vent., Choix, t. 50. — C. fissifolia 5 angustifolia Benth., 1. c. s. v. longifolia : foliis floribusque majoribus. C. fissifolia y longifolia Benth., 1. c. 534, s. v. stricta : suffruticosa, canescenti-hispida ; caulibus strictis, subramosis ; folio- rum laciniis anguste linearibus; racemo conferto Subspicato; dentibus calycinis obtusis. C. stricta Benth., l. c. 534. SCROPHULARIACE/E. 119 s. v. virgata: suffruticosa, glabriuscula ; caulibus numerosis, simplicibus, virgatis ; laciniis foliorum paucis brevibus acutis, limbo ipso lineari; calyce 20 mm. longo, dentibus obtusis. C. virgata Dombey, mscr. B divaricata : fruticosa, pubescenti-hispida ; foliis confertis, supra medium 3-7- fidis vel subbipinnatisectis, laciniis linearibus divaricatis ; calyce circiter 20 mm. longo, . dentibus acutiusculis; corolla calycem vix excedente vel dimidio longiore. C. divaricata Benth., 1. c., 534. s. v. tenuifolia : hispidula, laciniis foliorum angustissimis. y integrifolia : * fruticosa, puberula demumque fere glabra; foliis plerisque linearibus, acutis, integris; calyce 18-20 mm. longo, ut plurimum obtuse dentalo: corolla sæpius dimidia longitudine calycem superante. C. integrifolia Linn. fil.?, Suppl., 293. 8 breviflora : habitu varietatis « ; floribus sequentis. C. breviflora Benth., l. c., 534. e nubigena : suffruticosa v. herbacea, pubescenti-hispida ; caulibus subsimplicibus, basi prostratis; foliis laxis, pinnatifido-incisis, limbo lineari-oblongo v. inferne subcu- neato; calyce 15-18 mm. longo, obtusissime 9-/-dentato; corolla quam ur parte quarta vel interdum dimidia longiore. l C. nubigena H.B.K., Nov. gen. et sp., II, 330, t. 463; Benth., 1. c. 534. € pumila : herba 2-5-centimetralis, puberula v. hispido-pubescens, basi ramosissima ; ramis subsimplicibus, diffusis; foliis confertis : caulinis pinnatisectis, limbo lineari, laciniis linearibus etiamque subulatis ; floralibus sepius multo latioribus, supra me- dium 3-5-fidis ; racemo brevi, paucifloro; calyce 12-15 mm. longo, dentibus obtusis- simis; corolla calycem circiter dimidia longitudine excedente. v. hispidior : caulibus magis contractis, laciniis foliorum brevioribus oblongis lanceolatisve. C. nubigena (2? pumila Benth., 1. c., 534. — C. pumila Wedd., pl. 64, A. Hab. VENEZUELA (a, (9, 2): Sierra Nevada de Merida, h. 2800-3250 m. (Funck et Schlim. , exsicc., n°° 875, 4063, 4608, 1609, 1610 ; Moritz, exsicc., n. 982); province de Caracas! (Linden, eæsice., n** 16 et 380; Funck et Schlim, exsicc., n° 181, 374 et &48).— NouvsLLE-GRENADE : (a, B, y) : Sierra Nevada de Santa Marta! (Pardie ; Linden, exsicc., n. 1616) ; province de Tuquerres! h. 3000-3500 m. (Triana) ; paramos de la province d'Ocaña! (Schlim, exsicc., n. 379); Cordillères de Pamplona!, h. 3000 m. (Funck et Schlim, exsicc., n. 1338); province de Bogota! h. 2600-3000 m. (Humb. et Bonpl., Goudot). — ÉqvATEUR (a, e, C): sur le Pichincha !, h. 3000-3600 m. (Humb. et Bonpl. ; Jameson, ezsicc., ann. 1856, n. 138), le Chimborazo! (Hartweg, exsicc., n. 1287), l'Antisana (Hartweg, n. 1285) et le Cotopaxi! (Remy). — Pérou : (œ, ©) : Cordilléres des départements de Lima! (Dombey), de Cuzco! (Gay) et de Puno! (Wedd.). — Boivie (5) : environs des lagunas de Potosi ! (d' Orbigny); punas de la province de Tomina ! h. 3500 m. (Wedd.); Cordilléres de Sorata! (Mandon). Ons.— Peut-être le C. laciniata Hook. et Arn. (Bof. Beech. Voy., 40) appartient-il également à cette espèce ; ses auteurs la disent trés voisine du C. nubigena H.B.K., et la signalent au Chili, dans la pro- vince de Concepcion. 120 CHLORIS ANDINA. VII. PEDICULARIS. Pedicularis Linn., Gen. pl., 307; Benth., in DC. Prodr., X, 560. Ons.— Ce vaste et beau genre, si caractéristique de la végétation des grandes chaines de l'Europe et de l'Asie, et dont un assez grand nombre d’espèces croissent également sur les montagnes de l'Amé- rique du Nord, n'est représenté dansles Andes que par un seul type formant partie du petit groupe des F'aucidentes de Steven; elle habite les hautes Cordilléres de la Colombie, au nord de l'Equateur. PEDICULARIS INCURVA. P. glabra ; caule erecto, simplice, foliato ; foliis (eis Asplenii similibus) pinnatipar- titis, segmentis ovatis oblongisve inciso-crenatis; spica elongata, interrupta ; floribus breviter pedicellatis; calyce tubuloso, 5-dentato, dentibus angustis integris vel sub- dentatis ; corollæ tubo exserto, incurvo; galea fornicata, in rostrum elongatum lineare surrectum producta, ad faucem utrinque dente reflexo instructa. P. incurva Benth., 1. c., 566. Hab. Nouveuze-Grexane : Cordillére de Santa Marta! (Purdie); pic de Tolima ! (Goudot). — Équareun : Andes de Quito (Jameson). VIT. BARTSIA. Bartsia Linn., Gen. pl., 739; Benth., in DC. Prodr., X, 514. Oss. — Le genre Bartsia figure, on le sait, dans la plupart des flores européennes; mais il n'y est représenté partout (les Pyrénées exceptées) que par un seul et méme type, le Z. alpina, En somme, sur les 36 espéces aujourd'hui connues, l'Europe en compte deux, et l'Abyssinie trois. Toutes les autres appartiennent sans exception à la chaine des Andes, où un assez grand nombre s'élévent jusque dans la région alpine, tandis que les autres affectionnent plus particulièrement les régions tempérées. La plupart se rencontrent dans les Cordillères de la Colombie et du Pérou; vers le sud leur nombre va en décroissant, le Chili septentrional et central n'en présentant qu'une seule, et les régions méridio- nales du méme pays, aucune. C'est un des groupes de plantes dont l'étude offre le plus d'incerti- tudes, tant à cause de la grande ressemblance des divers types entre eux qu'à cause de l'insuffi- sance d'échantillons et de leur conservation imparfaite. J'ai admis presque toutes les espèces signalées par M. Bentham et j'en ai établi moi-même quelques autres; mais je ne me dissimule pas que plusieurs d'entre elles reposent sur des caractères assez faibjes et ne résisteront peut-étre pas à une étude cri- tique faite sur une série d'échantillons plus parfaite quecelle qu'il m'a été permis d'examiner. L'auteur de la monographie des Scrofularinées, dans le Prodromus, divise le genre en deux sections, selon que les feuilles sont toutes dentées ou crénelées, ou bien que les feuilles florales sont entières; il y a cepen- dant assez de passages d'une de ces formes à l'autre pour qu'il ne mait pas paru prudent d'insister beaucoup sur ces caractères différentiels; je n'en ai trouvé, du reste, aucun autre qui fût plus à l'abri d'objeetions, et j'ai dà enfin me résigner à laisser le groupe indivis. 1. BARTSIA SANTOLINZÆFOLIA. B. perennis, glanduloso-pilosa ; caulibus erectis, sæpius simplicibus, strictis; foliis (10-20 mm. longis) oblongo-linearibus, obtusis, bullato-crenatis ; spica elongata, basi sæpe interrupta; calyce ovato, glanduloso-hispido, lobis triangularibus obtusis integris; SCROPHULARIACEZE. 121 corollæ (vix 40 mm. longæ) tubo calycem æquante, galea ovata obtusa hispida labium breviter superante ; antheris glabris vel parcissime pilosis ; capsula oblonga, emarginata, apiculata. . Hab. NovvELLE-GnENADS : parties élevées et froides de la province de Bogota! (Humboldt et Bonpland, Goudot ; Linden, exsicc,, n. 1227); lieux humides des paramos, dans les provinces de Bogota et de Tuquerres!, h. 3000-3800 m., oü il forme des tapis (Triana). 2. BARTSIA STRICTA. b. perennis, hispidula ; caule stricto, subsimplice, subtetragono; foliis lineari-lanceo- latis, obtusiusculis, crenatis, crenaturis margine revolutis ; filamentis antherisque gla- bris, stylo capsulisque pilosis. B. stricta Benth., 1. c., 547. — Euphrasia stricta H.B.K., Nov. gen. et $p., 11, 333. Hab. Équateur : parties froides des Cordillères de Quito (Humb. et Bonpl.). O8s.— Cette plante n'est probablement qu'une forme de l'espéce précédente. Le caractère tiré de la présence de poils sur la capsule n'a aucune valeur, car il se montre dans toutes les espèces du genre; et ce ne peut être que par un lapsus calami que cet organe a été indiqué comme glabre dans la diagnose donnée par Kunth du B. santolinæfolia, ainsi que l'a fort bien fait remarquer M. Bentham. 3. BARTSIA LATICRENA T A. B. perennis, undique pubescens, viscosa ; caulibus (15-30 cm. altis) erectis; foliis (12-18 mm. longis) oblongis, obtusis, grosse bullato-crenatis, inferioribus basi angusta- lis, superioribus dilatato-amplexicaulibus; floribus subsessilibus ; calyce (5-6 mm. longo) glanduloso-viscoso, basi attenuato, lobis triangularibus obtusis integris ; coroll tubo quam calyx breviere, galea puberula obtusa labium erectum concavum superante. B. laticrenata Benth., 1. c., 547. Hab. NovvgLLE-GnexApE : à Laguna verde, dans la province de Tuquerres, h. 3000-3500 m. (Triana, Goudot). — ÉovarEvn : Andes de Quito, au voisinage de la métairie d'Antisana (Hartweg, exsicc., n. 4289 , Ja- meson, Remy). Oss. — Espèce ne différant guère du B. santolinæfolia que par un plus grand développement de ses feuilles, les florales dépassant ordinairement en longueur les fleurs placées à leurs aisselles, et les crénelures de toutes étant en général beaucoup plus marquées. Dans les échantillons rapportés par M. Triana, les feuilles les plus inférieures sont extrêmement réduites, ainsi que cela se voit dans le B. pedicularioides. h. BARTSIA PEDICULARIOIDES. B. perennis; surculis brevibus, tenuibus, adscendentibus ; caulibus seu ramis flori- feris erectis, parce pilosulis, laxe foliosis; foliis surculorum sæpe minutis oblongis . breviter petiolatis, illis ramorum floriferorum majoribus subsessilibus, omnibus obtusis bullato-crenatis ; spica glanduloso-pilosa, basi interrupta; floribus violaceis, pedicellatis (saltem inferioribus) ; calyce (5-6 mm. longo) ovato-oblongo, lobis triangulari-ovatis integris tu bo brevioribus ; corolla (8-9 mm. longa) calycem paulo superante, labiis sub- CHLORIS ANDINA. II. (Février 1860.) 16 122 CHLORIS ANDINA. æqualibus, galea hirsuta aut fere lanata oblonga obtusa; antheris glabriusculis ; capsula ovata. B. pedicularioides et B. parvifolia Benth., l. c., 545 et 546. Hab. VENEZUELA : Sierra Nevada de Merida!, h. 3000 à 4000 m. (Funck et Schlim, exsicc., n. 1143; Linden, exsicc., n. 4#23).— Équateur : lieux marécageux près de la Laguna de Mica, sur le mont Antisana! (Hart- weg, exsice., n. 1290), ainsi que sur le Cotopaxi! (Remy). — Pérou : Cordillères de Cuzco! (Gay). 9. BARTSIA TRICHOPHYLLA T. B. perennis, humilis; caule basi diffuse ramoso ; ramis primariis prostratis adscen- dentibusque, hispido-pilosulis ; foliis parvis, oblongo- v. spathulato-lanceolatis, obtusis, bullato-crenulatis, plerisque in petiolum brevem attenuatis, utrinque glabris, margine autem pilis longis articulatis ciliato; floribus in apice ramorum racemum parvum pauci- florum demumque laxum formantibus ; calyce (5 mm. longo) oblongo-campanulato, parce piloso, lobis oblongis obtusis crenatis tubo brevioribus ; corolla (8-9 mm. longa) tubo breviter exserto, galea dense tomentosa oblonga obtusa labium fere dimidia longitudine excedente, labii lobis brevibus rotundatis glabris; antheris parce barbatis ; capsula... Tiges ou rameaux principaux s'élevant d'environ un décimétre. Feuilles trés nombreuses et rap- prochées dans la partie inférieure des tiges, où elles ont une longueur de 4 à 5 millimètres seule- ment, sur une largeur de 1 à 1 ;, plus écartées moins rétrécies, à leur base et d'environ moitié plus plus grandes dans les parties moyenne et supérieure des rameaux. Fleurs au nombre d'environ 6 à 8 dans chaque inflorescence, portées sur des pédicelles presque aussi longs que le calyce, mais plus courts que les bractées. Corolle trés tomenteuse sur la lévre supérieure dont la longueur est environ celle du tube, presque glabre sur le reste de sa surface. Lobes de la lèvre inférieure ayant à peine un millimétre de longueur. Pistil glabre. Filaments des étamines garnis d'un cóté de petites épines re- courbées trés visibles. Hab. Pérov: collines pierreuses, entre Puno et Arequipa!, à une élévation de 4000 m. (Wedd.). O8s.-- Cette plante se distingue, au premier coup d'œil, de toutes ses congénères, par les poils ar- ticulés, longs d'un millimètre environ, qui bordent les feuilles. Elle se rapproche un peu par le port du B. pedicularioides. Les petites épines que j'ai signalées sur les filets staminaux existent, je pense, à un degré plus ou moins prononcé surla plupart des plantes du genre. Les lobes du calyce sont visible- ment crénelés, caractère remarquable qui se retrouve dans quatre ou cinq autres espéces. 6. BARTSIA LANIFLORA. B. perennis; caule bifariam puberulo, folioso; foliis oblongo-linearibus, obtusis, bul- lato-crenatis, basi angustioribus, superioribus latioribus lanceolatis, floralibus decre- scentibus; inflorescentia villoso-lanata ; floribus bracteas excedentibus; calyce (6-7 mm. longo) ovato; corollæ ( mm. longæ) tubo vix exserto, galea villosa ovata obtusa quam . labium inferius duplo longiore, lobis hujusce ovatis concavis ; antheris vix minute ciliatis. B. laniflora Benth., l. c., 5 46 Hab. NovuvguLE-GnENADz : parties élevées de la Cordillère de Santa-Marta, où il est trés rare (Purdie). Oss. — Se rattache, selon son auteur, d'an côté au B.parvifolia (B. pedicularioides), et d'un autre au B. santoline folia. SCROPHULARIACEZE. 123 7. BARTSIA CILIOLATA +. B. perennis, subeæspitosa ; caulibus erectis, subsimplicibus, bifariam pilosulis ; foliis oblongo-lanceolatis, acutiusculis obtusisve, crenatis (crenis vix bullatis), basi paulo la- tioribus, nervo medio supra puberulo, margine ciliato, cæterum glabris ; floribus spi- calis v. (initio) subcapitatis, quam bracteæ suffulcientes sepe brevioribus; calyce (7 mm. longo) ovato, in nervis præsertim glanduloso-piloso, lobis triangulari-oblongis obtusis apice crenatis integrisve tubo brevioribus; corollæ (1 cm. longæ) tubo breviter exserto, galea hispida ovata obtusiuscula labium paulo excedente, hujus lobis ovatis parum pa- tentibus ; antheris pilosis ; capsula..... Tiges ou rameaux primaires de 1 à 3 décimétres, peu nombreux, garnis de feuilles longues de 10 à 20 millimètres, sur une largeur de 2 à 3, plus courts que les entre-nœuds voisins, simples dans mes échantillons, dont la floraison commence à peine, mais se ramifiant probablement plus ou moins, dans un àge plus avancé. Fleurs au nombre de 6 à 10, courtement pédicellées, formant un épi feuillé. Corolle peu dilatée supérieurement, presque glabre, si ce n'est sur le casque. Style pubescent. Hab. Borivie : sur la Cordillére de Sorata ! , dans le département de La Paz (Mandon). Ons. — Espèce facilement reconnaissable à ses feuilles finement ciliées, mais presque glabres d'ai!- leurs; son port rappelle celui du B. pedicularioides. 8". BARTSIA CANESCENS [. b. perennis; caulibus cæspitosis, erectis, ramosis, densiuscule canescenti-hispidis ; foliis lineari-oblongis, obtusis, crenatis, basi æqualibus, utrinque hispidis; Spica pauci- flora; floribus sessilibus; calyce (10 mm. longo) ovato-oblongo, elanduloso-hispido, lobis linearibus acutis integris tubo paulo brevioribus; corolla 19-18 mm. longa, tubo exserto, galea glanduloso-hispida oblonga acutiuscula v. obtusa labium amplum patens æquante, lobis hujusce sat inæqualibus, lateralibus ovatis, intermedio majore rotundato; antheris parce pilosis; capsula oblonga, mucronato-acuminata, superne pilosa, calycis longitudine. Plante de 15 à 30 centimètres, à tiges nombreuses, grêles, ligneuses inférieurement, s'élevant d'une souche également ligneuse. Feuilles longues de 4 à 8 millimètres, sur une largeur de 1 à 2, hérissées, ainsi que les tiges, de poils blanchátres non glanduleux. Fleurs au nombre de deux à sept sur les ra- meaux de mes échantillons, assez grandes (1-1 4 cm.), beaucoup plus longues surtout que leurs brac- tées. Corolle à tube grêle, mais à limbe ample, à lèvre inférieure queiquefois presque glabre, de méme que le tube. Style pubescent dans sa partie supérieure. Capsule à peineaussi longue que lecalyce qui l'enveloppe. Hab. Pérou! : Andes du département de Lima! et de Cuzco! (Dombey, Gay). 9*. BARTSIA BILOBA T. B. annua (?), pusilla; caulibus simplicibus v. basi parce diffuseque ramosis, adscen- dentibus, hispidis; foliis plerisque oblongo-lanceolatis, obtusis, bullato-crenatis, infe- rioribus minimis basi angustatis, hispidulis ; floribus paucis, subsessilibus, quam brac- teæ longioribus, in spicam sæpius densiusculam dispositis; calyce (6-7 mm. longo) 124 CHLORIS ANDINA. antice et postice profunde fisso, bilobo, lobis acute bifidis, molliter hirsuto ; corollæ (40 mm. longæ) tubo arcuato vix exserto, galea dense tomentosa ovata labium paulo ex- cedente, hujus lobis brevibus ovato-rotundatis supra concavis ; antheris parce pilosis ; capsula ovata, acuta. Plante ne dépassant pas 5 à 8 centimètres dans les échantillons que j'ai sous les yeux ; à tiges rhi- zomatoides et filiformes à leur base, où elles sont tout à fait nues. Feuilles longues de 5 à 8 millimètres. Fleurs au nombre de 6 à 8, presque en tête ou en épi oblong, dépassant de moitié environ leurs brac- tées. Corolle très tomenteuse sur toute sa surface extérieure, à tube faisant saillie par la fissure inférieure du calice. Capsule de la longueur du calyce. Hab. Pérou : Cordillères du département de Cuzco! (Gay). Ozs. — La forme exceptionnelle de son calyce rapproche cette espèce des Castilleja, mais sous tous les autres rapports c'est un vrai Bartsia. 10, BARTSIA PUMILA, B. perennis, humilis, undique pubescens (viscosa?) ; caulibus e basi lignosa ramo- sissima decumbenti-adscendentibus ; foliis (4-7 mm. longis) oblongis, obtusis, bullato- crenatis, basi plerumque angustatis ; spicis paucifloris ; corolla (13 mm. longa) calycem dimidia circiter longitudine superante, tubo breviter exserto, galea elanduloso-puberula obtusa quam labium apice patens paulo breviore. T B. pumila Benth., l. c., 546. Hab. Éocar&un : Andes de Quito (Jameson). A1", BARTSIA DIFFUSA. B. præcedenti similis, sed major villosior et minus glandulosa ; spicis densis; corollæ galea pubescente. B. diffusa Benth., l. c. Hab. Pérou : Casapi (Mathews). 19. BARTSIA PATENS. B. perennis (?), erecta, undique pubescens; caulibus tenuibus; foliis oblongo-lan- ceolatis, obtusis, bullato-crenatis, basi latioribus; calyce (4 1 mm. longo) lobis subcre- natis tubo multo brevioribus; corolla (13 mm. longa) calycis tubum dimidia longitudine excedente, galea glabriuscula obtusa quam labium patens breviore. B. patens Benth., l. c. Hab. Équateur : Andes de Quito ! (Jameson). — Pérov : (Mathews, n. 898). 10. BARTSIA CRENOLOBA T. B. perennis (?); caule erecto, ramoso, hispido, non glutinoso; foliis lineari-oblongis lanceolatisve, acutis v. oblusiusculis, basi subæqualibus, utrinque hispidis ; floribus laxe spicatis, folia suffulcientia excedentibus ; calyce (5 mm. longo) ovato-oblongo, glandu- SCROPHULARIACEA. 125 loso-hispido, lobis triangulari-oblongis crenatis obtusis tubum sub:equantibus ; coroll; (8 mm. longo) tubo exserto; limbo parum ampliato, galea ovata obtusa glanduloso-his- pida labium subæquante, hujus lobis ovatis patentibus; antheris fere glabris ; capsula oblonga, obtusa. Tige grêle, de 2 à 3 décimetres et peut-être davantage. Feuilles longues de 10 à 15 millimètres et larges de 1 à 2 $, plutót lancéolées qu'oblongues, presque planes, la plupart plus courtes que les entre- nœuds. Fleurs à pédicelles trés courts, dépassant d'environ un tiers de leur longueur les bractées, au nombre de 10 à 16 dans chaque inflorescence. Corolle d'un jaune vif,à lévre inférieure hispide exté- rieurement, mais à tube presque glabre. Style hispide. Capsule égalant le calyce ou un peu plus longue que lui. Hab. Bouivi : environs de Potosi !, au sommet de la côte de la Quebrada-honda OPE Ops. — Voisin du Z. patens Benth., dont il diffère en particulier par sa taille plus élevée, et sa corolle de moitié plus petite et hérissée. Ah. Bartsia MEYENIANA (Pl. 61, B.) B. perennis, humilis, undique glanduloso-pubescens; caulibus e caudice lignoso ad- scendentibus, subcæspitosis, simplicibus; foliis oblongis v. oblongo-lanceolatis, obtusis, bullato-crenatis, basi sub:equalibus; spica laxiuscula, floribus sessilibus aut breviter pedicellatis ; calyce (6-8 mm. longo) oblongo-campanulato, admodum viscoso, lobis lan- ceolato- linearibus tubo :equilongis acutis integris; corollæ (10 mm. longæ) tubo quam calyx paulo breviore, galea pubescenti-hispida v. glabriuscula ovata obtusa labium sub- æquante, hujus lobis rotundatis patentibus ; antheris basi: barbatis ; capsula oblonga, acutiuscula. B. Meyeniana Benth., l. c Plante de 10 à 12 centimètres, à tiges ou rameaux primaires nombreux, trés glutineux, feuillés de - la base au sommet. Feuilles longues de 6 à 12 millimétres, larges de 2 à ^. Fleurs occupant environ le tiers supérieur des tiges, ne dépassant que fort peu leurs bractées, formant un épi feuillé peu serré. Corolle d'un jaune vif, avec le casque brun, plus ou moins hispide sur toute sa surface extérieure, mais en particulier sur les deux lévres et la partie supérieure du tube, ou quelquefois presque glabre. Style muni de quelques poils apprimés caducs. Capsule un peu lancéolée, dépassant le calyce à sa maturité. Hab. Pérou : Cordillère de Tacora ! dans le département de Tacora, h, 4000 m. (Meyen, Wedd.)— Bouiviz : sur les rochers, au niveau des neiges, dans le ravin de Potosi! (d'Orbigny). EXPLICATION DES FIGURES. F. 4 : individu florifère, de grandeur naturelle; — f. 2 : corolle (les poils qui garnissent une partie de sa sur- face extérieure ont été accidentellement omis); — f, 3 : corolle fendue et étalée pour exposer les étamines ; — f. & et 5: deux étamines isolées et plus fortement grossies; —f. 6 : pistil (les poils du style manquent) ; — f. 7: fruit un peu avant sa maturité; — f. 8 : calyce et fruit déhiscent ; — f. 9 : coupe verticale du fruit; — f. 10: graine; — f. 44 : coupe transversale de la graine; — f. 42 : embryon. Ogs. — Dans la diagnose qu'il donne de cette espèce, M.Bentham ne signale pas son extrême vis- cosité, ce qui m'avait d'abord fait douter que la plante que j'ai figurée fût identiquement la méme; les autres caractères s'accordent cependant si bien, que je ne crois pas devoir modifier ma détermination. 126 CHLORIS ANDINA. 15. BARTSIA ORTHOCARPIFLORA. B. perennis (?); caulibus humilibus, adscendentibus vel erectis, bifariam puberulis ; foliis oblongo-linearibus, obtusis, bullato-crenatis, basi latioribus, hirtellis, floralibus plerisque calyces vix superantibus; floribus inferioribus remotis ; calyce (5 mm. longo) oblongo-campanulato, lobis tubo brevioribus; coroll: (13 mm. longæ) tubo gracili exserto, galea dense tomentosa uncinata quam labium subtriplo longiore, lobis hujusce brevis- simis obovatis obtusis ; antheris dense pilosis; capsula apice villosa. B. orthocarpiflora Benth., l. c., 545. Hab. Équarrur : Andes de Quito (Jameson). 16. BARTSIA BREVIFLORA. B. perennis, præcedente elatior; caule bifariam puberulo ; foliis lanceolatis, obtusis, bullato-crenatis, basi dilatato-cordatis, puberulis; calyce (7 mm. longo) ovato-campanu- lato, pubescente, lobis latis tubo paulo brevioribus; corollæ (14 mm. longæ) subincurva, tubo lato calycem vix æquante, galea dense tomentosa ovata obtusa quam labium sub- duplo longiore, lobis labii late obovatis obtusis; antheris parce pilosis ; capsula ovata, apice villosa. B. breviflora Benth., 1. c., 545. Hab. Équateur : sur le Pichincha (Hall, Jameson). 17. BARTSIA FILIFORMIS +. B. perennis (?); caulibus elongatis, gracilibus, erectis, simplicibus, tetragonis, bifa- riam puberulis; foliis (8-12 mm. longis) lineari-oblongis linearibusve, obtusiusculis, basi non aut vix dilatatis, bullato-crenatis, puberulis glabratisve ; spicis elongatis, laxis- simis; floribus breviter pedicellatis vel subsessilibus ; calyce (5-6 mm. longo) oblongo- campanulato, parce glanduloso-hirtulo aut fere glabro, lobis triangularibus obtusis cre- natis tubo paulo brevioribus; coroll: (6 m m. longæ) tubo incluso, galea ovata obtusa pu- bescente quam labium circiter dimidio longiore ; antheris parce pilosis ; capsula oblonga, subemarpinata, apiculata. b. subinclusa Griseb., in sched. pl. peruv. exsicc. Lechl. Hab. Pérou: lieux herbeux, prés d'Ayapata (Lechler, exsicc., n. 1818). — Borve : berges des chemins creux, | dans les vallées élevées de la province de Larecaja ! (Wedd.). Os. — Pubescence de la tige pareille à celle des deux espèces précédentes ; calyce des B.B. patens et crenoloba. Corolle d'un jaune verdâtre. 18. BARTSIA LAXIFLORA. B. perennis, glanduloso-pubescens; caule adscendente (?), paniculato-ramoso; foliis oblongo-lanceolatis, crenatis, superioribus vix basi cordatis ; racemis numerosis, laxius- SCROPHULARIACEZÆ. 127 culis, pedicellis 2-4 mm. longis; calyce (6-7 mm. longo) latiusculo, lobis brevibus; co- rollæ (fere sesquicentimetralis) tubo exserto, galeà minute puberula labium superante. x n VA od « B. laxiflora Benth., 1. c., 547. | Hab. Équateur : sur le Pichincha (Jameson). 19*. BARTSIA HISPIDA. B. perennis (?), erecta, paniculato-ramosa: caule patentim hispido; foliis lanceolatis, obtusis, crenatis, crenis margine reflexis, scabro-hirtis, superioribus basi cordato-am- plexicaulibus ; spicis numerosis laxis, floribus subsessilibus, bracteas superantibus; ca- lyce (6 mm. longo) glanduloso-piloso, laciniis angustatis tubo brevioribus; corollz: (12mm. longæ) tubo exserto, galeà pubescente labio sub:xquilonga. B. hispida Benth., 1. c., 547. Hab. Pérou : province de Chachapoyas (Mathews). 20. BARTSIA SUBINCLUSA. B. annua (?), scabro-hispidula, superne glanduloso-hirta; foliis lineari-lanceolatis, obtusis, crenatis, crenaturis margine recurvis, superioribus cordato-amplexicaulibus ; calycis (10-11 mm. longi) laciniis linearibus, obtusis ; corollæ tubo quam calyx breviore, galea tomentosa labio æquilonga. B. subinclusa Benth., 1. c., 547. Hab. Pérou : qu voisinage de Tissacoma (Meyen). 21'. BARTSIA ELONGATA +. D. annua ; caule erecto, paniculato-ramoso, patentim glanduloso-hispido; foliis (5-15 mm. longis) lineari-oblongis lanceolatisve, obtusis, superioribus sæpe inferne latioribus amplexicaulibusque, bullato-crenatis; spicis elongatis, laxis; floribus breviter pedicel- latis subsessilibusve, bracteas superantibus; calyce (5-6 mm. longo) oblongo-campanu- lato, glanduloso-hispido, laciniis linearibus vel lineari-oblongis obtusis integris tubo paulo longioribus ; corollæ (vix 8 mm. longæ) tubo calycem æquante, galea hispidula v. glabra labio subæquilonga ; antheris parcissime barbatis; capsula oblonga, subemargi- nata, apiculata. & pusilla: caule filiformi vix decimetrali, foliis linearibus. Hab. Pérou : Cordillères de Cuzco ! (Gay); lieux élevés des Andes de Carabaya ! (Wedd.). O8s.— Espèce en apparence trés voisine du B. hispida, dont elle se distingue surtout par sa corolle environ moitié plus petite et presque glabre, à tube non saillant ; elle se rapproche par ce dernier caractère du Z. subinclusa, dont elle ne différerait que par son calyce moitié plus court, par sa Corolle non tomenteuse, et enfin par sa tige beaucoup plus hispide. Peut-être n’en est-elle qu'une variété. La corolle est jaune, avec le casque brun. 128 CHLORIS ANDINA. 99. BARTSIA PERUVIANA. B. annua; caule (3 dm. alto) erecto, ramoso, glanduloso-tomentoso ; foliis linearibus, obtusissimis, crenato-dentatis ; floribus axillaribus, subsessilibus, spicatis; calycis (18- 20 mm. longi)laciniis linearibus, obtusis ; corolla (brunnea) calycem vix superante. B. peruviana Wlprs., in Nov. Act. Acad. nat. cur., XIX, suppl. I, 400; Benth., l. c. 547. Hab. Pérou : au voisinage de Tissacoma (ou Tissaloma ?) et du lac de Titicaca, h. 3900 m. (Meyen.) Oss.— Le caractère le plus remarquable de cette plante paraît être dans le calyce, dont la longueur atteint quelquefois 2 centimètres ; sous d'autres rapports, il semble présenter une assez grande ana-- logie avec les trois espèces précédentes. Walpers la classe parmi les 7rixago. 23". BARTSIA CHILENSIS. B. annua, hispida, superne glandulosa ; caule sæpius elato, erecto, ramoso; foliis oblongo- v. lineari-lanceolatis, obtusis, crenatis, crenaturis planis v. margine leviter revolutis, basi cordato-amplexicaulibus, floralibus decrescentibus ; spica laxiuscula; flo- ribus inferioribus breviter pedicellatis; calycis (7-9 mm. longi) laciniis linearibus, ob- tusiusculis, sæpe inæqualibus, majoribus tubum subæquantibus, interdum subdentatis ; corolla (10-15 mm. longa) calycem dimidia longitudine excedente, tubo breviter exserto, galea glanduloso-hispida labium subæquante. B. chilensis Benth., 1. c., 547. —Lamourouxia euphrasioides Bert., in sched. pl. chil. exsicc., n. 1072. Hab, Cuiti! : fréquent dans la région alpestre des Cordilléres. 2h* BARTSIA MU.TICA. B. perennis; caule elato, debili, diffuse ramoso; ramis patentibus, hispidis; foliis oblongis, obtusis, basi cordato-amplexicaulibus, planiusculis, crenatis ; floribus laxe spi- catis, breviter pedicellatis; calyce ( 8 mm. longo) pubescente, tubo demum late cam- panulato, laciniis linearibus tubum vix æquantibus acutiusculis serratis ; corollæ (12 mm. longæ) tubo vix exserto, galea puberula obtusa labio patenti sabæquilonga; capsula late ovata, obtusa, admodum hirsuta. Bartsia mutica Benth., 1. c., 548, — Euphrasia mutica H.B.K., Nov. gen. et sp., II, 334. Hab. Pérov : entre Lucarque et Ayavaca, h. 2150 m. (Hurob. et Bonpl.). Ogs. — Les lobes de l'anthére ont leur extrémité inférieure obtuse et non terminée en pointe, comme dans les espèces voisines. Le B. chilensis, qui est très voisin du B. mutica, est sous ce rapport intermédiaire entre cette plante et les suivantes. Le fruit du Z.chilensis est d'ailleurs moins gros, et il est dépassé assez longuement par les laciniures du calyce, ce qui n'a pas lieu dans le B. mutica. 25*. BARTSIA INÆQUALIS. B. perennis (?); caulibus elatis, erectis, ramosis, hispidis; foliis(3-/ cm. longis) oblongo- lanceolatis, obtusis, crenatis serratisve, superioribus cordato-amplexicaulibus, florali- SCROPHULARIACEJE. 129 bus plerisque ut plurimum integris ; spicis laxiusculis; floribus inferioribus sæpe pedi- cellatis; calyce (7-8 mm. longo) oblongo-campanulato, glanduloso-hispido, laciniis trian- gularibus acutis integris; coroll: (2 cm. longæ) tubo exserto, galea pubescente quam labium duplo longiore. B. inæqualis Benth., 1. c., 547. Hab. NovvgtLE-GneNApE : Andes de Bogota ! (Humb. et Bonpl., Goudot), — Équareur : (Jameson). — Pérou! (Lobb, Mathews, Gay, Castelnau). — Bouvier: lieux escarpés et ombragés de la province de Yungas, dans la région alpestre (Wedd.). Oss. — J'ai rencontré ce Bartsia assez communément dans la région alpestre de la province de Yungas, en Bolivie; ses fleurs sont d'un rouge vineux et remarquables par la longueur de la lévre supérieure qui dépasse l'inférieure de 3 à 6 millimètres. Ce caractère ne me parait pas cependant offrir une grande constance, et comme la plante est d'ailleurs assez répandue et que son port varie notablement selon les localités, je ne serais pas étonné que l'on établit à ses dépens (si cela n'est déjà fait) plusieurs autres espéces. 26. BARTSIA GRACILIS. b. annua; caulibus demum basi ramosissimis, erectis, strictis, retrorsum hispidis ; foliis linearibus lanceolatisve, remote et obtuse serratis, serraturis margine revolutis, floralibus conformibus vel summis raro subintegerrimis ; ramis floriferis sæpe infra me- dium jam floriferis, floribus omnibus dissitis, inferioribus breviter pedicellatis ; calycis (6 mm. longi) lobis angustis acutissimis integris tubo æquilongis ; corollæ (12-13 mm. longæ) tubo exserto, galea puberula quam labium latum paulo breviore, lobis hujusce reflexo-patentibus. B. gracilis Benth., l. c., 548. : foliis acute serratis; floribus longius pedicellatis, pedicellis calycibusque glanduloso- hispidis. Hab. NovvELLE-GneNApE (D) : haut plateau de la province de Tuquerres! h. 3000-3500 m. (Triana).— ÉqvarEUn: sur le Pichincha (Jameson) et le Chimborazo! (Hartweg, exsicc., n. 1291). — Pérou : environs de Loxa (Humb. et Bonpl.). Oss. — Les fleurs de la variété 5 sont purpurines, selon M. Triana. 27. BARTSIA HETEROPHYLLA. + B. perennis ; caule elato (?), subdiffuse ramoso; ramis patentim vel retrorsum hispi- dulis ; foliis linearibus, obtusiusculis, basi non aut vix dilatatis, caulinis in toto margine bullato-crenatis hispidulis, floralibus prope apicem tantum crenatis vel omnino integris pubescentibus; spicis densis, subsecundis, basi interruptis; calyce (6-8 mm. longo) ovato-campanulato, lobis triangularibus sensim acuminatis acutis margine et nervo medio dense pubescentibus ; corollæ (10-12 mm. longæ) tubo calycem superante, galea pube- scente ovata obtusa labium dimidia longitudine excedente; antherarum lobis mucro- natis, parce pilosis; capsula elliptico-oblonga, apice rotundata, mucronata. Hab. NovvELLE-Gnkxapk : Cordilléres de la province de Tuquerres! h. 3000-3500 m. (Triana). CHLORIS ANDINA., II. (Février 1860.) 17 130 CHLORIS ANDINA- Ogs. — Plante facilement reconnaissable à ses épis denses, à bractées la plupart entières, et revê- tues, ainsi que les calyces, d’une pubescence beaucoup plus marquée que dans les autres parties. 98*. BARTSIA DENSIFLORA. B. perennis; caudice lignoso ; caule laxe ramoso, reflexo-hispidulo ; ramis paucis, di- varicatis fastigiatisve; foliis lineari-oblongis lanceolatisve, obtusis, crenatis, hispido- pubescentibus, crenaturis margine revolutis, floralibus acutissimis integerrimis v. acute incisis; spicis densis, glanduloso-pubescentibus, secundis ; calyce (10-12 mm. longo) ventricoso, lobis linearibus acutissimis; corollæ (16-17 mm. longe) tubo calycem æquante vel breviter exserto, galea puberula subincurva labium æquante, antheris gla- bris v. parce pilosis. B. densiflora Benth..,l. c., 548. Hab. Pérou! (Ruiz et Pavon, Mathews, Cruikshanks, Gay). Oss. — Je rapporte à cette espèce une plante rapportée par M. Gay des Cordilléres de Cuzco, qui différe cependantà quelques égards du type décrit par M. Bentham ; l'inflorescence, en particulier, y est plus petite et plus lâche ; les fleurs, au nombre de 5 ou 8 seulement, sont courtement pédicel- lées et dépassent de beaucoup leurs bractées. 99*. BARTSIA MELAMPYROIDE S. B. perennis; caule paniculato, reflexo-hispido; ramis patentibus; foliis linearibus, apice obtuse dentatis, hispidis, floralibus integerrimis; floribus pedicellatis ; calyce glanduloso-piloso; corolla (12 mm. longa) glabra. B. melampyroides Benth., l. c., 548. — Euphrasia melampyroides H.B.K., Nov. gen. el sp., II, 334. Hab. Équateur : région tempérée des Andes de Quito (Humb. et Bonpl.). 30. BARTSIA EUPHRASIOIDES. T B. annua; caule gracili, erecto, simplice v. basi ramoso, pubescente; foliis caulinis lineari-oblongis lanceolatisve, acutis vel obtusiusculis, laxiuscule serratis (serraturis obtusiusculis planis), in nervis presertim pubescentibus, floralibus superioribus ovato- lanceolatis acutis integerrimisque vel apice pauci-serratis ; spica laxa ; floribus pedicel- latis ; calycis (6-8 mm. longi) tubo campanulato, lobis lanceolatis acutis tubo longiori- bus; coroll: (19-13 mm. longæ) tubo exserto puberulo, galea ovata obtusa glanduloso- hispida quam labium paulo breviore ; antheris pilosis. Tige de 1 décimétre, simple dans presque tous mes échantillons, ou émettant de l'aisselle de ses feuilles inférieures quelques courts rameaux qui plus tard auraient sans doute acquis la longueur de la tige mère. Feuilles longues de 10 à 15 millimètres, sur une largeur de 2 à 3, différant de celles de presque toutes les autres espèces du genre par leur limbe tout à fait plan. Fleurs occupant ordinai- rement toute la mcitié supérieure de Ja tige ou des rameaux et y formant une grappe assez lâche. Corolle quelquefois presque glabre, si ce n'est sur le casque. Hab. Équateur : gazons alpins des Cordilléres de Quito !, h. 3950 m. (Jameson, exsice., ann. 1856, n. 477). SCROPHULARIACEÆ. | 131 31". BARTSIA INTEGRIFOLIA. + B.suffruticosa, minute puberula; caulibus gracilibus, ramosisrariusve subsimplicibus ; foliis (5-15 mm. longis) anguste linearibus, acutis, basi non aut vix dilatatis, margine revolutis, integerrimis; spicis laxis, paucifloris; floribus breviter pedicellatis ; calyce (9-9 mm. longo) oblongo-campanulato, puberulo v. subtilissime tomentoso, lobis trian- gulari-linearibus acutis integris tubo paulo brevioribus eumve subæquantibus ; corollæ (10-15 mm. longæ) tubo calycem superante, galea ovata obtusa glabriuscula quam labium paulo breviore; antheris valde pilosis ; capsula oblonga, obtusa, apiculata. Hab. Pérou: Andes des départements de Lima! et de Cuzco! (F. de Castelnau, Gay). IX. EUPHRASIA. Euphrasia Linn., Gen. pl., 304 (exclus. spec.); Benth., in DC. Prodr., X, 552; Clos, in Gay FI. chil., V, 445. UBs.— Genre cosmopolite ne renfermant guère, aujourd'hui, qu'une vingtaine d’espèces dont la moitié est propre aux terres australes. Celles qui habitent l'Amérique du Sud sont toutes caracté- risées par leurs anthéres glabres et leurs feuilles cunéiformes et trifides. 1. EUPHRASIA ANDICOL A. E. glabra aut vix puberula ; caulibus (1-2-deciimetralibus) numerosis, cæspitosis, ri- gidis, simplicibus; foliis crassiusculis, cuneatis, trifidis, lobis anguste lanceolatis; flo- ribus paucis, conferte spicatis ; calyce campanulato, lobis 4-5 sub anthesi tubo æqui- longis et illo serius elongato brevioribus ; corolla (3 em. longa) speciosa, tubo exserto amplo incurvo, limbo brevi, lobis integris ; capsula acuta. E. andicola Benth., l. c., 554; Clos, I. c., 1448. Hab. Cuir : lieux humides, dans les parties élevées des Cordilléres de Talcarégué! etc. (Gillies, Meyen, Bridges, Gay). 9. EUPHRASIA SUBEXSERTA. E. glabra ; caulibus (1-2 decimetralibus) numerosis, cispitosis, gracilibus, simpli- Cibus; foliis crassiusculis, cuneatis, trifidis, lobis ovatis oblongisve obtusis ; floribus sepius interrupte spicatis; calyce campauulato, lobis latis obtusis margine nigricanti- bus; corollæ (10-12 mm. longs) tubo vix exserto labiis æquilongo, limbi lobis emar- ginatis; capsula breviter acuminata. E. subexserta Benth., 1. c., 555. Hab. Curti : Cordillère de Talcarégué, au Cajon del azufre ! (Gay, Bridges). N.B.— Deux autres espèces chiliennes, originaires des provinces méridionales, sont décrites dans le Prodromus, sous les noms de Æ. trifida (Pœpp. mscr.) et £. antarctica Benth. ; une autre, rapportée du Pérou, a recu celui d'Z. pubescens. Ces trois plantes se distinguent au premier coup d'oeil de celles dont j'ai donné la diagnose par leurs tiges pubescentes. 132 CHLORIS ANDINA. X. MIMULUS. Mimulus Linn., Gen. pl., 393 ; Benth., in DC. Prodr., X, 9568. Ogs. — Tous étrangers à l'Europe, les Mimulus (au nombre d'environ 30) sont trés inégalement répartis entre les autres parties du monde, l'Amérique du Nord en revendiquant de beaucoup la plus forte part. L'Amérique méridionale en compte tout au plus quatre, confinés dans sa partie occidentale, et dont deux (M. glabratus et M. luteus) croissent également au Mexique ou en Californie. Les sui- vants se rencontrent assez fréquemment dans les régions élevées des Cordilléres. A. MIMULUS GLABRA TUS. M. glaber; caule ramoso, diffuso vel adscendente ; foliis eroso-denticulatis subinte- gerrimisque, ovatis suborbiculatisve, inferioribus petiolatis, supremis sessilibus, pluri- nervibus; pedunculis folio plerumque longioribus; calyce ovato, fructifero late campa- nulato, dentibus latissimis brevibus supremo maximo ; corollæ tubo quam calyx subdi- midio longiore. M. glabratuset M. andicola H.B.K., Nov. gen. et sp., II, 370.— M. glabratus Benth., I. c., 374. Hab, VENEZUELA : paramo de Mucachies!, dans la province de Merida, h. 3900 m. (Linden, exsicc., n. 1437). — ÉqQuareur : sur le Pichincha!, h. 3300 m. et l'Antisana! (Humb. et Bonpl. ; Hartweg, ecxsicc., n. 1278). Oss. — Intermédiaire entre le M. luteus et le suivant. 9. MIMULUS PAR VI FLORUS. M. glaber vel vix puberulus; caule ramoso, diffuso vel adscendente ; foliis ovatis orbi- culatisve eroso-dentatis, inferioribus petiolatis, supremis sessilibus, plurinervibus; pe- dunculis tenuibus, superioribus folio longioribus ; calycibus ovatis, fructiferis late cam- panulatis, dentibus latis brevibus supremo maximo ; corollae tubo quam calyx subdi- midio longiore. enana : caule 2-/-centimetrali, foliis multo minoribus quam in typo. M. parviflorus Lindl., Bot. reg., t. 874; Benth., l. c. ; Clos, in Gay fl. chil., V, 441. Hab. Bouve : bords des ruisseaux, dans les régions alpestre et alpine (var. 8) des Cordillères de la Paz! (Wedd.). — Cuir : commune dans les marais des provinces centrales et le long des ruisseaux, à Taguatagua, dans les Andes de Talcarégué!; ß : dans les marais des Cordilléres de Los Patos!, h. 3234 m. (Gay). Ogs.— Cette espèce et la précédente, qui ne sont probablement que deux formes d'un méme type, différant par leur développement, sont mangées en salade dans plusieurs parties des Andes ; il en est de même du M. luteus, plante trés commune au Chili, et qui se retrouve sur une grande étendue de la côte occidentale de l'Amérique du Nord. Dans le premier de ces pays, les Mimulus sont connus sous le nom de Placa; l'espèce qui croît en Bolivie porte celui du cresson ordinaire (Berros) dont elle est, en . quelque sorte, le succédané, SCROPHUL ARIACE E, 133 XI. ALONSOA. Alonsoa Ruiz et Pav., Syst. veg. fl. peruv., 151: Benth., in DC. Prodr., X, 249, — Hemimeris H.B.K., Nov. gen. et sp., IL, 376. O8s. — Plusieurs espèces de ce petit groupe se font remarquer par la beauté de leurs fleurs, et ont mérité d'être introduites dans nos jardins. Elles sont toutes originaires de l'Amérique méridionale et, en particulier, des régions tempérées des Cordilléres, D'eux d'entre elles se rencontrent également dans les parties plus élevées des mémes montagnes : ce sont celles que je vais signaler. 1. ALONSOA LINEARIS. A. fruticosa, ramosissima ; ramulis erectis ; foliis linearibus, acutis, integerrimis ser- rulatisve, in axillis subfasciculatis; antheris oblongis, filamento suo longioribus. A. linearis Ruiz et Pav.,1.c., 154; Benth., 1. cC., 250. — Celsia linearis Jacq., Icon. pl. rar., 497; Bot. mag., XXIV, t. 964. — Hemimeris coccinea Willd. — H. linearis Smith; Herb. am., t. 283. —H. linearifolia H.B.K., 1. c. 377. —H. linarizfolia Kunth, Synops., II, 431. Hab. Pérou : dans les parties les plus froides des Cordilléres, au voisinage de Micuipampa, h. 3600 m. (Humb. et Bonpl.); montagnes de Pillao (Ruiz et Pav.); environs de Huamantanga et Purrochata (Mathews) etc. 2. ALONSOA CAULIALATA. A. herbacea, adscendens vel erecta; foliis petiolatis, ovatis v. ovato-lanceolatis, ser- ratis, basi acutis; corollæ labio postico brevissimo, antico quam calyx duplo longiore; antheris reniformibus, filamento multo brevioribus. À. caulialata Ruiz et Pav., 1. c., 152; Benth., 1. c. — Scrophularia meridionalis Linn. fil. — He- mimeris caulialata Pers., Synops., II, 376. — H. parviflora et H. Mutisii H.B.K., 1. c., 376. Hab. VexezueLa : parties tempérées des montagnes de Caraccas (Humb, et Bonpl. ; Linden, exsicc., n. 30). — NovvELLE-GnENADE: Cordillère de Santa Marta (Purdie). — Équateur : pâturages alpins des Andes de Quito!, h. 3340 m. (Jameson, exsicc., ann. 4856, n. 589.) etc. XII. CALCEOLARIA. Calceolaria Linn., Gen. pl., 1288; Benth., in DC. Prodr., X, 204. Ogs. — Le genre Calceolaria se range, au point de vue du nombre des espèces, à côté des genres Veronica, Linaria et Pedicularis, qui en ont tous plus de cent; mais, tandis que ces derniers sont plus particulièrement l'apanage de l'ancien monde, les Calcéolaires sont presque toutes originaires du nouveau, et surtout de l'Amérique du Sud. La seule espéce extra-américaine connue jusqu'à ce jour est, en effet, le C. Sinclairi Hook., découvert dans la Nouvelle-Zélande. L'Amérique du Nord n'en compte, de son côté, je pense, qu'une seule espèce, le C. mexicana Benth. Dans l'Amérique méridionale, la plupart des Calcéolaires sont confinées dans la partie occidentale, où la moitié envi- ron habite les Andes péru-boliviennes, environ un tiers le Chili, et les autres la Colombie et les terres magellaniques. Quelques-unes se rencontrent jusque dans le voisinage des neiges, mais le plus grand nombre préferent un climat tempéré. 131 CHLORIS ANDINA. $ 1. Eucalceolaria. — Loculi antherarum horizontaliter extenst. _ A. Foriosæ. — Caules erecti v. adscendentes, foliosi. a. — Dentatæ. * Suffrutices fruticesve. A. CALCEOLARIA CUNEIFORMIS. C. suffruticosa, erecta, pubescens, ramosissima ; ramis scabris, ferrugineis; foliis parvis (10-15 mm. longis, 3-7 mm. latis), ovatis oblongisve, in dimidia parte inferiore cuneatis, petiolatis, grosse serrato-crenatis, margine recurvis, supra hirsutis, subtus incano-tomentosis; inflorescentia corymbiformi, laxa, pauciflora ; pedicellis rigidis ; calyce puberulo, laciniis ovatis acutis; corollæ hispidulæ labio superiore brevissimo, inferiore obovato v. oblongo-obovato basi contracto ultra medium aperto. 8 baccharidifolia : foliis oblongo-lanceolatis, acutis, basi cuneatis, inæqualiter ser- ratis, utrinque hispidulis, nervosis, margine vix revoluto, subtus pallidis; calyce . hispidulo. C. cuneiformis Ruiz et Pav., Fl. peruv., I, 49, t. 27, f. 6; Benth., l. c., 214. Hab. Pérou ! Andes de Canta et de Tarma (Ruiz et Pavon); Cordilléres du département de Cuzco! (Gay). — Bo- uivig (B) : lieux escarpés, aux alentours de La Paz!, h. 3500-3800 m. (d'Orbigny, Wedd.). 9. CALCEOLARIA PARVIFOLIA. T C. suffruticosa, ramosissima ; ramis demum glabratis ; ramulis tomentellis canescen- tibusque; foliis (3-8 mm. longis) elliptico-rotundatis rariusve ovatis, obtusis, basi rotundatis, breviter petiolatis, crenatis, utrinque tomentellis, subtus canescentibus, margine non aut vix revoluto; floribus ad apices ramorum paucis, axillaribus vel sub- corymbosis ; calyce tomentello, laciniis ovatisobtusiusculis ; coroll: subtiliter puberulæ labio superiore quam calyx subdimidio breviore, inferiore obovato adscendente ultra medium aperto. Hab. Borve : surle mont Illimani!, dans le département de La Paz (Pentland). 3. CALCEOLARIA BARTSLEFOLIA. T C. fruticosa v. suffruticosa, ramosissima, tomentoso-hirta; foliis (5-10 mm. longis) ovatis oblongisve, obtusis, basi subcordatis, breviter petiolatis, bullato-crenatis, margine recurvis, dense canescenti-hirtis; inflorescentiis sæpius paucifloris, corymbiformibus, ramulis pedicellisque viscidulis ; calyce viscoso, laciniis ovatis acutiusculis; corollæ vis- cido-puberulæ labio superiore quam calyx breviore, inferiore adscendente obovato- oblongo ultra medium aperto. Hab. Bouve : Andes de La Paz!, h. 3500-3800 m. (Wedd.). SCROPHULARIACEÆ. 135 |. CALCEOLARIA THYRSIFLORA. C. fruticosa, fere glabra, viscosa ; foliis linearibus, serrato-dentatis, rugosis ; inflores- centia thyrsoidea ; calyce glanduloso, laciniis subacuminatis; corolla (lutea) subclausa, subglobosa, labio superiore calycem superante concavo, inferiore late orbiculato incurvo adscendente basi vix contracto ultra medium aperto; capsula quam calyx breviore. C. thyrsiflora Grah., in Bot, mag., t. 2915; Benth., l.c., 219; Clos, in Gay Fl. chil. , V, 462. Hab. Cmm: région tempérée ou plus rarement alpine des Cordilléres d'Ovalle !, d'Aconcagua !, de Santiago, etc. 9'. CALCEOLARIA DENTATA. C. suffruticosa; caulibus s. ramis primariis elongatis, viscoso-pubescentibus, infra medium foliatis; foliis lanceolatis v. oblongo-lanceolatis ovatisve, acutis, basi in pe- tiolum contractis, argute dentatis, membranaceis, concoloribus, glabris v. viscoso-pu- bescentibus, floralibus oblongo-lanceolatis integris ; inflorescentia subcory mbosa ; calyce viscoso-villoso ; coroll: labiis conniventibus, superiore calycem breviter superante, in- feriore multo majore obovato basi breviter contracto ultra medium aperto. C. dentata Ruiz et Pav., 1. c., 48, t. 29, f. b; Benth., l.c., 249 ; Clos, 1.c., 168. — C. chilo- ensis Lindl., Bot. reg., t. 1476. Hab. Cm: à des hauteurs trés diverses, dans les provinces méridionales. 6. CALCEOLARIA ANDINA. C. fruticulosa ; ramis viscido-puberulis, basi foliosis, superne nudiusculis ; foliis ova- tis oblongisve, acutis, basi in petiolum angustatis, obtusiuscule serrato-dentatis, rugosis, breviter pubescentibus, concoloribus; inflorescentia corymbosa, floribus congestis, pe- dicellis gracilibus; calyce viscoso-pubescente, laciniis oblongo-ovatis acutis; corollæ glabræ labio superiore calycem paullo superante, inferiore multo majore obovato basi contracto, infra medium aperto. C. andina Benth., l. c., 219; Clos, l.c., 164 Hab. Cri : fentes des rochers, dans les parties élevées des Cordilléres de Santiago!, de Colchagua!, de Talca- régué (Cajon de lazufre!), de San Fernando, etc. (Gay, Bridges, Cuming). 7. CALCEOLARIA VISCOSA. C. fruticosa, viscoso-resinosa ; ramis obsolete tetragonis, puberulis glabratisve ; foliis ovalis, utrinque acutis aut basi rotundatis, petiolatis, inæqualiter serratis v. interdum subintegris; inflorescentiis numerosis, paucifloris; pedicellis tomentosis ; calyce tomen- toso, laciniis ellipticis acutis obtusiusculisve ; corollae labio superiore quam calyx bre- viore, inferiore obovato-orbiculato valde incurvo basi contracto ad medium aperto. C. viscosa Ruiz et Pav., 1. c.,48, t. 30, f. a; Benth., 1. c., 218. Hab. Pérou : parties élevées des Cordilléres de Tarma! et de Canta, jusqu'au voisinage des neiges (Ruiz et Pavon, Dombey). 136 CHLORIS ANDINA. 8. CALCEOLARIA NIVALIS. C. fruticosa, glabra; ramulis teretibus ; foliis (20-25 mm. longis) ovatis, acutis, basi acutiusculis, crenato-serratis, subtus flavescentibus, subcoriaceis; panicula corymbosa; calycis laciniis acutis pedicellisque tenuissime hirtellis; corolla glabra. C. nivalis H.B.K., Nov. gen. et sp., 384 ; Benth., l. c., 218. Hab. Équateur : sur l'Assuay !, au voisinage de Los Paredones, h. 3870 m. (Humb. et Bonpl.). 9. CALCEOLARIA AMPLEXICAULIS. C. suffruticosa; caulibus seu ramis primariis erectis adscendentibusve pedicellisque pubescenti-pilosis viscidulisque, superne nudiusculis ; foliis oblongo-ovatis, acuminatis, basi cordatis et amplexicaulibus, crenato-serratis, utrinque pubescenti-pilosis, subtus canescentibus ; inflorescentia corymbiformi ; calyce piloso, laciniis elliptico-ovatis acu- tis ; coroll: labio superiore calycem superante, inferiore magno obovato-orbiculato in- curvo-patente basi breviter contracto infra medium aperto. C. amplexicaulis H.B.K., l. c., 384; Benth., 1. c., 220, Hab. Équateur! : sur le Pichincha!, à la hauteur de 3350 m. (Jameson), mais ordinairement à une hauteur beaucoup moindre, au voisinage de Quito !, h. 2180-2900 m. (Humb. et Bonpl., Hartweg, exsicc., n. 1272). ** Herbæ. 10. CALGEOLARIA OVATA: C. annua, humilis, erecta v. adscendens, parum ramosa, pilosa; foliis (2-3 cm. longis, 1-2 cm. latis) ovatis, obtusis acutiusculisve, basi rotundatis attenualisve, petiolatis, subserratis, membranaceis ; floribus paucis, parvis, in axillis superioribus longiuscule pedicellatis ; calyce pubescenti-piloso, laciniis ovatis obtusiusculis acutisve; corollæ labio superiore quam calyx multo breviore, inferiore obovato basi longiuscule contracto infra medium aperto. C. ovata Smith, Icon. ined., I, 3, t. 3; Benth., l. c., 213. — C. integrifolia Linn. fil., Suppl., 86. — C. biflora Ruizet Pav., 1.c., 46, t. 20,f. a, non Lmk. ; — C. dichotoma Lmk., Encycl., I, 555. Hab. Équateur : environs de Baños (Jameson). — Pérou : Andes des départements de Lima (Dombey, Cuming) et de Cuzco! (Gay); — Bouvig: au bord des ruisseaux, dans les Cordilléres des provinces de Cinti! et de Tarija! h. 3000-3500 m. (Wedd.). Al. GALCEOLARIA SAXATILIS. C. caulibus s. ramis primariis herbaceis, adscendentibus v. erectis, tomentoso- v. lanato-pilosis ; foliis ovatis, obtusiusculis, basi rotundatis subcordatisve, breviter petio- latis, inciso-crenatis, supra hirlis, subtus incano-tomentosis ; inflorescentia corymbi- formi, laxa ; calyce amplo, tomentoso, piloso, laciniis late ovatis acutis membranaceis ; corolle magnæ labio superiore calycem subæquante, inferiore (15 mm. lato) obovato basi attenuato breviter aperto. SCROPHULARIACEÆ. C. saxatilis H.B.K., 1. c., 383; Benth., I. c., 913. Hab, Équateur : sur le Chimborazo, dans la partie | Bonpl.) ; dans les bois des Andes de Quito! 157 à plus élevée du plateau de Sisgun, h. 3400 m. (Humb. et , à uneélévation de3340 m. (Jameson, exsice., ann. 4 856, n. 81). 12. CALGEOLARIA ELLIPTICA. T C. herbacea, subcæspitosa; caulibus adscen dentibus, parce ramosis, pubescentibus vel puberulis ; foliis (10-20 mm. longis, 1-10 mm. latis) ellipticis v. elliptico-ovatis ova- tisve, obtusis autacutis, petiolatis, crenatis (haud grosse), utrinque puberulis eliamque tomentellis, subtus canescentibus, membranaceis, margine non revoluto laxe corymbosa; ramulis pedicellis calycibusque tomentellis, laciniis horumce ovatis acutis; corollæ viscido-puberulæ v. glabriusculæ labio superiore quam calyx dimidio breviore, inferiore obovato adscendente ultra medium aperto. ; inflorescentia Hab. Pérou : montagnes du département de Cuzco! (Gay).— Borve : parois humides des rochers, dans les Cor - dillères de la province de Tomina!, h. 3000-3500 m. (Wedd.) 13. CALGEOLARIA ROTUNDIFOLIA. C. caule herbaceo, simplice, erecto, carnoso, 1-3-floro, foliisque tenuissime pube- scentibus; hisce (1/4 mm. vix longis) subrotundis, obtusis, petiolatis, grosse crenatis, crassis, convexis; calyce tenuissime pubescente; corollæ fauce hirsuta. C. rotundifolia H.B.K., 1. C., 382; Benth., I. c., 213. Hab. Pérou: paramo de Guamani, entre Chulucanas et Guancabamba, h. 3350 m. (Humb. et Bonpl.). Ah. CALCEOLARIA SIBTHORPIOIDES. C. caulibus herbaceis, procumbentibus ; ramis hispido-pilosis; foliis (6-10 mm. latis) ovato-subrotundis, acutiusculis, basi cordatis, petiolatis, inciso-crenatis, utrinque piloso- hirtis ; floribus corymbosis ; pedunculis glanduloso-pilosis ; calycis laciniis obtusiusculis. C. sibthorpioides H.B.K., 1. c., 382; Benth., 1. c., 214. Hab. Pérou : sur le mont Gualgayoc, au voisinage des mines de Micuipampa, h. 3590 m, (Humb. et Bonpl.). b. — Integrifolie. * Herbæ cæspitosæ. 15. CALGEOLARIA BELLIDIFOLIA. C. herbacea, perennis, cæspitosa, pilosula ; caule gracili, flexuoso ; foliis ayaus, inte- gerrimis, radicalibus longe petiolatis, caulinis in petiolum breviorem angustatis, flora- libus sessilibus; pedicellis 2-4, elongatis, unifloris ; calycis laeiniis ovatis, obtusius- culis; corollæ labio superiore calycem vix æquante, inferiore maximo (ultra 2 em. lato) orbiculato basi contracto brevissime aperto. C. bellidifolia Gillies, mscr. ; Benth.,l. c., 207 ; Clos, l. c., 176. Hab. La Peara : dans les Cordilléres, entre Uspallata et Villa Vicenzio (Gillies, Crukshanks). ; i 1 CHLORIS ANDINA. II. (Février 1860.) 138 | | CHLORIS ANDINA. 16. CALCEOLARIA PARVIFLORA. C. herbacea, perennis, cæspitosa, piloso-hirta ; caule foliisque ut in specie præce- dente; pedicellis pluribus, corymbosis; calycis laciniis ovatis, obtusis; corollæ labio superiore brevissimo; inferiore (quam in C. bellidifolia multo minore) obovato basi contracto breviter aperto. C. parviflora Gillies, mscr. ; Benth., l.c Hab. La Prara : Sierra del Portugalete, dans la province de Mendoza (Gillies). ** Suffrutices, 7. CALCEOLARIA HYSSOPIFOLIA. C. fruticosa ; ramis virgatis, foliosis, subtiliter puberulis, glutinosis ; foliis lineari- lanceolatis, acutis, basi angustatis, inferioribus interdum serrulatis, superioribus inte- gerrimis, glabris, subtus albidis; floribus in eymas laxe paniculatas dispositis ; calyce viscoso, laciniis ovato-lanceolatis acuminatis; corollæ glabræ labio superiore concavo calycem æquante, inferiore majuseulo obovato-orbiculato basi parum contracto infra medium aperto. C. hyssopifolia H.B.K., 1. c., 386; Benth., I, c. 222. Hab. Équareur : sur le Chimborazo (Humb. et Bonpl.) et le Pichincha (Hall ; Hartweg, exsicc., n. 1273.) Ons.— Par ses feuilles inférieures quelquefois denticulées, cette espèce forme un passage au groupe des Dentatæ. * 48. CALCEOLARIA HYPERICINA. C. fruticulosa, humilis, ramosissima, glabra ; ramis foliosis, glabris ; foliis (10-25 mm. longis) subfasciculatis, anguste linearibus, obtusiusculis, margine revolutis, basi sub- angustalis, utrinque viridibus; floribus laxe.corymbosis ; calyce viscoso, laciniis elli- ptico-ovatis acutiusculis obtusisve; coroll: glabræ labio superiore brevissimo, inferiore elongato basi longe contracto ultra medium aperto. C. hypericina Popp. , mscr. ; Benth., 1. c., 222 ; Clos, l. c., 464. Hab. Cmn : Cordilléres des provinces de Santiago, d' Aconcagua (Bridges, exsicc., n. 90), de Colchagua et de Tal- carégué (Gay). CALCEOLARIA HELIANTHEMOIDE S. C. fruticulosa, parce ramosa ; ramis adscendentibus v. erectis, foliosis, puberulis, su- perne viscidulis; foliis (12-20 mm. longis) oblongis v. oblongo-lanceolatis, utrinque acu tis obtusiusculisve, subsessilibus, integerrimis, glabris, subtus pallidis, margine (saltem in planta exsiccata) revolutis; corymbis paucifloris; calyce viscido, laciniis ovatis acutis; corollæ glabrz labio superiore calycem subæquante vel superante, inferiore obovato- orbiculato basi brevissime contracto breviter aperto. SCROPHULARIACEA . 139 C. helianthemoides H.B, K., 1. c., 387 ; Benth., 1. c., 223. Hab. Équateur : paramo de Saraguru! h. 3100 m. ( Huwb. et Bonpl.; Hartweg, eæsicc., n. 823); environs de Cuenca (Hall). 20. CALCEOLARIA ROSMARINIFOLIA. C. fruticosa vel suffruticosa, parce ramosa; ramis superne tomentoso-pubescenti- bus, foliis (3-5 cm. longis, 4-6 mm. latis ) lineari-lanceolatis, sensim acuminatis, basi in petiolum brevem angustatis, integerrimis, margine interdum (in planta exsiccata?) revoluto, supra glabris puberulisve, nonnunquam rugosulis, subtus in nervis præser- ` tim tomentoso-villosis pubescentibusve; floribus magis minusve numerosis, corymbosis ; pedicellis glutinoso- pubescentibus ; calyce tomentello, laciniis ovato-lanceolatis acu- minatis; coroll: viscoso-puberulæ labio superiore brevissimo, inferiore obovato basi parum contracto ultra medium aperto. C. rosmarinifolia Lmk., Encycl., I, 556 ; H.B.K., 1. c., 385; Benth., 1. c., 222. & lavandulæfolia : foliis dimidio minoribus quam in typo, obtusiusculis, margine re- volutis. : C. lavandulæfolia H.B.K., L. c., 386 ; Benth., 1. c. y graminifolia : ramis minus pubescentibus quam in typo; foliis multo longioribus. C. graminifolia H.B.K., 1. c.; Benth., L. c. Hab. Équareur : régions alpine et subalpine; æ : sur le Chimborazo!, h. 3500 m. (Humb. ei Bonpl., Hall.), ainsi que dans les environs de la ville de Quito!, b. 2700 m. (Jameson, ezsicc., ann. 4856, n. 165); B: sur le Pichincha et dans le paramo de l'Assuay, h. 3000 m. (Humb. et Bonpl.); y: Andes de Quito!, h. 2700 m. (Humb. et Bonpl.) Oss. — Sous le nom de C. hypoleuca, M. Bentham décrit (Z. c.) une espèce des environs de Quito, qu'il dit voisine du C. lavandulæfolia, dont elle différerait par ses feuilles constamment amplexi- caules. 21. CALCEOLARIA CANESCENS. C. fruticosa ; caulibus s. ramis primariis cæspitosis, virgatis, glabriusculis ; ramulis lateralibus brevibus, foliosis, puberulis v. superne tomentellis; foliis (15-5 cm. longis, 2-6 mm. latis) linearibus v. lineari-lanceolatis, obtusis v. apiculatis, in petiolum bre- vem angustatis, integerrimis, margine plus minus revolutis, supra glabriusculis, subtus tomento brevi compacto incanis, nonnunquam viscidulis ; floribus numerosis, inftore- scentiam thyrsoideam foliatam flavescenti-tomentosam efformantibus ; calyce breviter viscoso-tomentoso, laciniis ovatis acutis; corolla viscidula, labio superiore quam calyx fere dimidio breviore, inferiore elongato basi contracto ultra medium aperto. a : foliis linearibus, margine revolutis. | | g : foliis lineari-lanceolatis, majoribus quam in typo, margine (saltem in planta viva} vix revoluto. C. canescens Willd., ex Roem. et Schult., Syst., mant. I, 165; Benth., l. c., 224. Hab. Pérov : environs de Huancayo (Mathews) ; Cordillères du département de Cuzco! (Gay). — Borve : Andes de La Paz! et de Cochabamba !, h. 2500-3500 m. (F. de Castelnau, Wedd.). 140 CHLORIS ANDINA. Ogs. — La variété ß rappelle assez, par la forme de ses feuilles, le C. rosmarinifolia; et le type, la var. 8 de ce dernier, ou le C. ericoides; mais la forme de. la corolle rend facile la distinction des deux espèces. Il se pourrait que le C. /inearis Ruiz et Pav. ne füt pas spécifiquement distinct du C. canescens. 29. CALCEOLARIA ERICOIDES. C. fruticosa, ramosissima; ramis primariis elongatis virgatis, secundariis s. lateralibus brevibus confertis denseque foliosis, omnibus pubescentibus ; foliis parvis (10-15 mm. longis) linearibus, obtusiusculis, sessilibus, integerrimis, margine revolutis, hirtellis ; panicula floribunda, ramulis pedicellisque pubescenti-tomentosis ; calyce tomentoso, laciniis ovatis acutiusculis; corollæ subtiliter pubescentis labio superiore brevissimo, inferiore elongato adscendente ad medium aperto. Ale C. ericoides Vahl, Enum., I, 490 ; Benth., l. c., 221 Hab. ÉovarEUn : lieux secs et froids des Andes de Quito!, sur le Pichincha, etc., h. 3500-4280 m. (Humb. et Bonpl., Boussingault, Hall; Jameson, exsicc., ann. 1856, n. 133 ;'Hartweg, exsicc., n. 4274; Remy, etc. 28. CALCEOLARIA HARTWEGI. C. suffruticosa, erecta, foliosa; foliis (3-6 cm. longis) lanceolatis, angustato-acumi- natis, obtusiusculis, basi angustato-subpetiolatis, supra rugosis, subtus dense aureo- Lomentosis ; panicula subcorymbosa ; pedicellis viscoso-hirtellis; calyce glutinoso-pube- rulo, laciniis acutiusculis; coroll labio superiore quam calyx breviore, inferiore orbiculato incurvo-adscendente basi vix contracto brevissime aperto. C. Hartwegi Benth., PI. Harlweg., 447 ; ejusd., in DC: Prodr., X, 222. Hab. Équareur : montagnes de Saraguru (Hartweg, exsicc., n. 822). 9h. CALCEOLARIA GOSSYPINA. C. fruticosa; ramulis pedicellisque et calycibus necnon foliorum pagina inferiore dense lanato-tomentosis ; foliis oblongo- v. lineari-lanceolatis, obtusis, basi in petiolum brevem angustatis, integerrimis, supra glabris rugosulisque, margine revolutis ; floribus corymbosis ; corolla glabriuscula, labio superiore quam calyx dimidio longiore, inferiore obovato-orbiculato basi brevissime contracto circiter ad medium aperto. C. gossypina Benth., l. c., 223. Hab. Équareur : fentes des rochers, au-dessous du sommet du Pichincha! (Hall ; Jameson, exsicc., ann. 4856, n. 254 ; Remy). 25. CALCEOLARIA ARGENTEA. C. fruticulosa, ramosissima ; ramis foliisque et calycibus albo-lanatis ; foliis (15 mm. longis)subimbricatis et lana fere immersis, oblongis, utrinque acutis, petiolatis, 1nte- gerrimis; pedunculis 1-2-floris; calycis laciniis acuminatis; coroll: glabræ labio SCROPHULARIACE E. superiore brevissimo, inferiore obovato-orbicul aperto. 144 ato basi brevissime contracto breviter C. argentea. H.B.K., 1, c., 387, t. 470; Benth., l. c., 223, Hab. Pérou : paramo de Guamani!, entre Gualeaquillo et Guänéabamba, h. 3250 m. (Humb. et Bonpl.). 26. CALCEOLARIA PINIFOLIA. C. suffruticosa, basi ramosissima denseque foliosa, glabra, viscosa ; erectis, nudis; foliis (3-5 cm. longis) anguste linearibus, obtusis, floribus corymbosis, pedicellis parce glanduloso-hispidis; calyce viscoso, laciniis elli- ptico-ovatis acutis; corollæ viscidulæ labio superiore brevissimo, inferiore late obovato basi longiuscule ultra medium aperto. ramis floriferis margine revolutis ; C. pinifolia Cav., Jcon., V, 26, t. 442, f. 2; Benth., 1. C., 221 ; Clos, l.c., 460. Hab. Cuni: Cordilléres d' Aconcagua, de Los Patos !, de Coquimbo, etc., où il forme des gazons serrés et presque piquants (Née, Gillies, Gay). P. SUBSCAPOSÆ. — Caules (herbacei) subnudi sive foliis plerisque subradicalibus, petiolis alatis. 27. CALCEOLARIA ARACHNOIDE A. C. herbacea v. suffruticosa; caulibus erectis adscendentibusve, basi præsertim lana nivea laxissima vestitis, superne viscoso-pubescentibus ; foliis radicalibus caulinisque in- ferioribus confertis, oblongis spathulatisve, obtusis, in petiolum longe angustatis, obsolete dentatis, utrinque niveo-lanatis, caulinis cæteris paucis parvis oblongis sessilibus; inflo- rescentia corymbiformi, laxa, pauciflora; corollæ (purpureæ) labio superiore quam calyx breviore, inferiore majusculo orbiculato basi vix contracto; brevissime aperto. B : viridis foliis vix lanatis. C. arachnoidea Grah., Bol. mag., t. 2874; Bot. reg., t. A454; Bonth., I. c., 209; Clos, L6, 483. Hab. Cuna! : parties élevées des Andes, entre les latitudes de Coquimbo et de la, Concepcion (Gillies, Gay, Cuming, Bridges, etc.) Ogs. — Cette belle espèce est une des principales souches des innombrables Calcéolaires hybrides cultivées dans nos jardins. C'est, de plus, une plante tinctoriale, ses racines étant d'un usage fréquent au Chili pour teindre en rouge; elle y est connue, ainsi que la suivante, sous les noms de Zie/bon, de Relbu ou de Relbun, que nous avons vu appliquer également à une espèce de Galium servant aux mémes usages. Dans ses montagnes natales méme, la couleur de la corolle parait varier du jaune tirant sur le pourpre au violet fonce. 98. CALCEOLARIA CANA. C. herbacea v. suffruticosa ; caulibus gracilibus, glabriusculis, nitidis; foliis radica- libus caulinisque infimis oblongo-obovatis oblongisve, obtusis, in petiolum longe angu- stalis, integerrimis, utrinque dense cano-tomentosis, caulinis nullis vel paucis parvis oblongis sessilibus inflorescentia laxa, paniculiformi, ramulis-viscidis ; corollæ (quam 142 | CHLORIS ANDINA. in præcedente minoris et luteæ) labio superiore brevissimo, inferiore obovato-oblongo basi longe angustato ultramedium aperto. C. cana Cav., Icon. pl. rar., V, 27,t.443, f. 2 ; Benth., 1. c.; Clos, 1. c., 182. Hab. Cui : dans les mêmes lieux que le précédent (Née, Gay). 29. CALCEOLARIA MONTANA. C. herbacea v. suffruticosa, habitu C. arachnoidec, sed minor et viridior; caule gla- bro v. subtiliter lanato; ramis superne viscoso-pubescentibus ; foliis fere omnibus radi- calibus, ovatis spathulatisve, obtusis, basi longe angustaüs petiolatisque, grosse et inæqualiter dentatis, rugosis, utrinque laxe canescenti-tomentosis; corymbo laxo ; corollæ labio superiore minimo, inferiore late obovato valde inflato basi longiuscule contracto ad medium aperto. C. montana Cav., Icon. pl. rar., V, 27, t. 444, f. 4 ; Benth., l. c., 209 ; Clos, l. c., 483. Hab. Cmn: : parties élevées et arides des Cordillères de Talcarégué!, de Colchagua, etc. (Née, Bridges, Gay). C. ScAPOSE. — Pedunculi subradicales, 1-pluri-flori. 30. CALCEOLARIA PLANTAGINEA. C. herbacea, subacaulis; foliis omnibus radicalibus, late ovatis rhombeisve aut spa- thulatis, breviter petiolatis, varie dentatis incisisve, plurinerviis, utrinque subtiliter pubescentibus glabratisve; pedunculis elongatis scapiformibus, apice bi-tri-floris vel laxe plurifloris ; calyce viscoso, laciniis ovatis obtusis; coroll: labio superiore quon calyx breviore, inferiore obovato-orbiculato basi vix contracto brevissime aperto. a magellanica (Clos) : foliis rhombeo-ovatis, denticulatis; pedunculis perpaucis, simpli- cibus, 2-3 floris. & andicola (Clos) : foliis late ovatis, grosse duplicato-dentatis incisisve; pedunculis 3-6, sepius dichotomo-ramosis ; floribus pluribus, parvis. C. plantaginea Sm., Icon. ned., I, 2, f. 2; Bot. mag., t. 2805; Benth., 1l. c., 208; Clos, L c , 184. — C. biflora Lmk, Encycl., I, 556. — C. obtusifolia Kunze et Walp. Hab. Cami : parties élevées et jusqu'aux crêtes des Cordillères de Colchagua et de Talcarégué; plus commun cependant dans les régions tempérées (Cuming, exsicc., n. 531; Pæœppig, Bridges, Gay, etc.), ainsi que dans les terres magellaniques. — La Peara : Andes de la province de Mendoza (Gillies). 91. CALCEOLARIA UMBELLATA. T C. herbacea, cæspitosa, ssepius subacaulis, pubescenti-pilosa aut glabrescens ; foliis omnibus subradicalibus, oblongis lanceolatisve vel elliptico-ovatis, obtusis, in petiolum sæpius limbo breviorem angustatis, integris, nervosis, supra parcissime pilosis, subtus pallidis glaucescentibusve, nervis margineque villosis ; pedunculis scapiformibus, præ- sertim superne subtomentoso-pilosis, inflorescentia pauciflora umbelliformi coronatis ; calyce sæpius parce piloso, laciniis ovatis obtusis acutiusculisve ; corollæ puberulæ SCROPHULARIACEÆ. labio superiore ealycem vix superante, inferiore contracto breviter aperto. 143 patente obovato-orbiculato basi vix Feuilles de forme assez variable, à i 9 à : | aeo Jie, à limbe de 2 a 6 centimé h A dessous, à nervures trés visibles: pétiole < | n metres, trés páles et méme glauques en — t > eS PSS petiole ord. de moitié plus court que le limbe et quelquefois "ar à ^ i \ u D ? DEEE rarement, presque nul. Tiges ord. presque nulles, mais atteignant parfois 5 à 6 contirhélson et portant à leur base 2 à 4 paires de feuilles, ascendantes, terminées par un pédoncule de 5 à 5 M 3c ` n À M . 12 centimètres. Inflorescence composee de 2 à 8 fleurs jaunes, à bractées linéaires-lancéolées obtuses. Lèvre inférieure de la corolle large de 8 à 12 millimètres Hab. Bouivie : province de Tarija, sur les rochers humides, dans la descente de la puna d'Iscaiachi! 3500 m. (Wedd.) : p caiachi!, h. 3000- 92. CALCEOLARIA GLACIALIS. T (Pl. 59, A.) C. herbacea, cæspitosa, subacaulis, hispido-pilosa; foliis fere omnibus radicalibus, oblongo- vel lanceolato-spathulatis, obtusis, in petiolum limbo sæpius breviorem at- tenuatis, integerrimis, concoloribus, nervis parum conspicuis; pedunculis scapifor- mibus, unifloris; calyce hispido-piloso, laciniis ovatis acutis obtusiusculisve ; corollæ glabrae labio superiore quam calyx paulo longiore eumve subæquante, inferiore pa- tente orbiculato basi vix contracto breviter aperto. Petite plante cespiteuse, à rhizomes grêles et entrelacés. Feuilles longues de 2 à 3 centimètres, en y comprenant le pétiole, qui égale rarement en longueur la moitié du limbe, larges de 3 à 8 milli- métres, membraneuses, à nervures peu visibles; même aprés la dessiccation, plus poilues en dessus et sur les bords qu'à leur face inférieure. Tiges atteignant à peine 1 à 2 centimétres, cachées au milieu des feuilles radicales, se terminant par un ou deux pédonceules très gréles, simples et plus longs que les feuilles. Fleur solitaire, d'un beau jaune, glabre, d'un diamètre de 10 à 12 millimètres. Hab. Boivie : au niveau des neiges, dans la Quebrada de las Lagunas de Potosi !, oü il forme des petites touffes dans les fentes des rochers (d'Orbigny). EXPLICATION DES FIGURES, F. ! : individu florifere, de grandeur naturelle; — f. 2: portion du calyce, lèvre supérieure de la corolle, éta- mines et pistil; — f. 3 : étamine à anthére fermée ; — f. 4 : étamine à anthére cuverte ; — f. 5: coupe trans- versale de l'ovaire. 32. Jovellana. — Loculi antherarum in filamentum proclinati. . 88. CALCEOLARIA SCAPIFLOR A. C. herbacea, subacaulis; foiiis omnibus radicalibus (3-5 cm. longis) ovato- vel orbicu- lato-spathulatis, petiolatis, utrinque villosis, nervosis ; calycis laciniis ovatis, obtusis membranaceis pubescentibus; corollæ labiis inter se subsimilibus, superiore (10 min. longo) calycem paullo superante, inferiore vix longiore concavo fere ad apicem aperto. C. scapiflora Benth., 1. c., 206, — Jovellana scapiflora Ruiz et Pav. , Ft. peruv., I, 13, t. 48, f. 6. Hab. Pérov : Andes de Tarma (Dombey, Ruiz et Pavon). Ogs. — Espèce confondue quelquefois avec le C. plantaginea, dont elle se distingue par tous les caracteres essentiels. T 1 CHLORIS ANDINA. 3ll'. CALCEOLARIA MATHEWSII. C. herbacea, subacaulis; foliis omnibus radicalibus, rosulatis, orbiculato-spathulatis (lamina sesquicentimetrali), petiolatis, crassis, supra dense lanatis, subtus venosis ; calyce viscoso-villoso, laciniis late ovatis obtusis ; coroliæ labio superiore quam calyx duplo longiore, inferiore (13-14 mm. longo) vix longiore obovato-oblongo calceolato basi breviter contracto ad medium aperto. C. Mathewsii Benth., 1. c., 207. Hab. Pérou : au voisinage de Casapi (Mathews.) Ordo. XV. GESNERIACEZÆ. Ordre exclusivement américain et essentiellement tropical. Peut-être, parmi les espèces, assez nombreuses éncore, qui habitent la région tempérée, en est-il plus d’une qui remonte jusque dans les régions plus froides ; celle que je signale ci-après est cependant la seule qui m'ait paru avoir des droits quelque peu évidents à être citée à ce point de vue. COLUMNEA. Columnea Plum., Gen. am., 28, t. 33; DC. Prodr., VM, 54. COLUMNEA STRIGOSA. C. fruticosa, 2-metralis; ramulis petiolisque et pedunculis adpresse pilosis; foliis (5-8 cm. longis) ovatis, breviter acuminatis, basi vulgo inæqualibus s. hinc resectis et sæpe ternatim verticillatis, apice remote serrulatis, supra sparsim et subtus ad venas strigoso-pilosis; pedicellis folio brevioribus; calycis (15 mm. longi) laciniis lanceo- latis, acutis, serratis; corolla (circiter 2 + cm. longa) hirsuta, tubo amplo incurvo, limbi lobis latis obtusissimis. C, strigosa Benth., Pl. Harlweg., 232. Hab. NovvELLE-GnENADE : à la base du mont Tunguragua, h. 3340 m. (Hartweg, exsicc., n. 1262). On». XVI. BIGNONIACE/E. Il est peu de plantes qui soient plus caractéristiques de la Flore de l'Amérique du Sud que les Bignoniacées, et il en est peu qui excitent davantage l'admiration du voyageur, soit par la beauté des fleurs, soit par l'élégance ou la bizarrerie du port. Mais ce n'est que dans les régions les plus chaudes de la zone intertropicale, dans le Brésil, dans les Guyanes ou dans les plaines de la Colombie, qu'elles se montrent dans toute leur splendeur. A mesure que l'on s'éléve dans les Andes, leur nombre, comme leur taille, diminue rapidement, si bien que les derniers représentants de l'ordre ont en général disparu longtemps avant que l'on ait atteint les limites supérieures de la région tempérée. J'aurais donc pu me dispenser d'en faire mention dans cette Flore, si je n'en avais BIGNONIACEJE. — LABIATÆ. 145 n que croissant habituellement à une hauteur inférieure, s'élève après le témoignage de M. Jameson, jusque dans l'Eccremocarpus longiflorus, dont je donne, en conséquence, | celle-ci, semblent s'élever le plus dans les Cordilléres, taines espèces d'Argylea, genre chilien formé de pl gance de leur feuillage et de leurs fleurs. sous les yeux une espèce qui, bie néanmoins quelquefois, q’ la région alpine: c'est à diagnose. Les Bignoniacées qui, aprés sont quelques Tecoma non grimpants et cer- antes herbacées vivaces, remarquables par l'élé- ECCREMOCARPUS. Eccremocarpus Ruiz et Pav., Prodr., 90, t. 18; DC. Prodr., IX, 938. " EccngMocARPUS LONGIFLORUS. E. suffruticosus, scandens; caule gracili, sulcato-angulato ; foliis decomposito-pin- natis, petiolo pubescente apice in cirrhum elongatum ramosum producto, foliolis parvis ovalibus obtusis plerisque inæquilateris supra glabris subtus puberulis pallidisque ; floribus pendulis, pedicellis filiformibus ; calyce (3 cm. longo) campanulato, amplissimo, lobis ovatis acuminatis glabriusculis; corolla (flava) plusquam decimetrali, anguste tubulosa, subarcuata, lobis brevibus rotundatis puberulis. E. longiflorus Humb. et Bonpl., PL. equin., I, ?29,t. 65 ; H.B.K., Nov. gen. et sp., III, 450 ; DC., l.c. Hab. NouveLLe-GRENADE : paramo de Herveo, aux limites supérieures de la végétation arborescente, h. 3200 m. (Triana). — Équareur : sur le versant occidental du mont Pichincha !, h. 3340 m. (Jameson, exsicc., ann. 1856, n. 286). — Pérov : dans les bois, au pied du mont Saraguru! (Humb. et Bonpl.). Or. XVII. LABIAT E. * On sait que les régions australe et moyenne de la zone tempérée de notre hémisphére sont celles ou les Labiées se montrent le plus abondamment. Quoique l'ancien monde soit encore plus favorisé, à ce point de vue, que le nouveau, la distribution de ces plantes est analogue dans les deux, c'est-à- dire que le nombre en déeroit à mesure que l'on s'avance vers les pôles. Cela est surtout vrai pour l'Amérique septentrionale, où le foyer de l'ordre parait être placé au Mexique, dans, le voisinage immédiat du tropique. Dans l'Amérique du Sud, où la proportion de ses représentants est beaucoup moins considérable que dans l'Amérique du Nord, les ces ne se passent pas de nem: là, en effet, gráce à l'étendue dela région tempérée des Andes, prue pos à la présence d'un groupe presque exclusivement tropical, le vaste genre Hyptis, c'est sous l'équateur méme que les Labiées se trouvent avoir leur foyer principal. Pour ne parler que des Andes, c'est dans les parties tempérées de la Nouvelle-Grenade et de l'Equateur que ces végétaux se présentent en plus grand nombre : au sud de ces pavs leur proportion est relativement faible ; le Chili proprement dit en compte toutefois encore une vingtaine d'espéces indigènes, (andis que les terres JA is Les n’en possèdent qu'une seule, et peu s'en faut que l'on n'observe une diminution semblable lorsqu on s'éleve des régions tempérées des Cordilléres dans les régions alpines a a ARM subnulle », dit M. Bentham, « in alpinis perpauce ». — Aucun des genres que JY signale n'est d ps propre à la végétation des hautes Cordillėres, ni méme à la flore de l'Amérique du sud, et il n yen aqu un qui ne se trouve pas représenté dans l'ancien monde, c'est le genre Garou. — N'étaient les limites un peu étroites dans lesquelles je suis obligé de me renfermer, aurais pu ELLE la liste des espèces alpestres que l'on pourrait rencontrer également à des élévations Mio uns je ne CuLORIS ANDINA. II. (Mai 1860.) 156 CHLORIS ANDINA. me suis tenu àles citer que lorsqu'il s'est agi d'un genre ayant déjà au moins un représentant dans le rayon dont je me suis proposé plus particulierement de faire l'étude. C'est pour cette raison que j'ai négligé de parler d'une ou deux espèces d'Zlyptis, trouvées à une assez grande elévation dans la Sierra-Nevada de Santa-Marta, du Zystropogon molle, etc. CONSPECTUS GENERUM. Stamina 2, antherarum lobis connectivo filiformi disjunctis. . . . e . es + « . . . . + + +. SALVIA. E Harar lobis CONUBIA e v uo Vane oo uen LX rures HEDEOMA. Stamina A, sub labio superiore arcuato-conniventia. Calyx sub-13-striatus, DRAC SL AU Te RR TE OR DIT D DE T I UI I d T LM ME . «+ «+ CALAMINTHA. non aut vix bilabiatus. Corolla nunquam coccinea, tubo brevi calycem non aut paulo superante. MICROMERIA. Corolla coccinea, tubo valdeelongato. .. ... . . .. . . . . . . . . GARDOQUIA. sub labio superiore parallela (vel deflorata dejecta). Calyx 5- vel 10-nervius . . . . STACHYS. I. SALVIA. Salvia Linn., Gen. pl., edit. ann. 1737, n. 16; Benth., Lab., 190; ejusd., in DC. Prodr., XII, 262. Ogs. — Un assez grand nombre d'espèces de ce genre, aussi vaste que cosmopolite, se rencontrent dans les parties chaudes et surtout dans la région tempérée des Andes; il est à remarquer toutefois que ce nombre décroit encore plus rapidement de l'équateur vers le sud, que cela n'a lieu pour la plupart des genres suivants ; si bien que le Chili en compte à peine une seule. C'est dans la Colombie qu'on en rencontre le plus ; il ne parait pas néanmoins y'en avoir plus de 2 ou 3 qui y atteignent ou dépassent les limites supérieures de la région alpestre; elles appartiennent à la division du genre établie par M. Bentham sous le nom de Zubifloræ, dans la section Calosphace. 1*, SALVIA TOATUOSA. S. fruticosa; ramis tomentosis ; foliis (6-8 cm. longis) petiolatis, ovato-oblongis, acu- minatis, serratis, basi angustatis rotundatisve, supra pubescentibus, subtus fuscescenti- tomentosis; bracteis s. foliis floralibus ovato-lanceolatis, acuminatis, deciduis; racemo simplice, secundo ; verticillastris sub-6-floris, approximatis ; calyce villoso-lanato, lana densa rufescente vestito, dentibus à subulato- acuminatis ; corolla (4 cm. longa vel lon- giore) kermesina, tubo leviter incurvo superneampliato, galea labium inferius superante. S. tortuosa H.B.K., Nov. gen. et sp., 11, 222, t. 442; Benth., in DC. Prodr., XII, 340. Hab. NovvgLLE-GnExApE : Andes de Quindiu! (Humb. et Bonpl.). — Équateur : environs de Quito ! Hartweg, exsicc., n. 4329). 2, SALVIA RUFULA. S. caule suffruticoso, erecto, rufo-tomentoso; foliis (6-8 cm. longis) petiolatis, ova- lis, acuminatis, basi angustatis, serratis, reticulato-venosis, subtus rufo-pubescentibus, supra pilis parvis conspersis; bracteis ovatis, acuminatis, subulatis ; verticillastris sub- LABIATÆ, 147 sexfloris, distantibus; calycibus pilosiusculis, dentibus acutis, coroll: (purpurascentis) labio superiore pubescente; genitalibus inclusis. S. rufula H.B.K.,1.c.,291 ; Benth., 1. c., 339, Hab. NovvgttE-Gnexapz ; Andes de Quindiu! (Humb. et Bonpl., Goudot). 9. SALVIA TOLIMENSIS. S. precedenti admodum affinis; caule fruticoso, erecto, rufo-pubescente, foliis (6-8 em. longis) petiolatis, ovato-lanceolatis, utrinque acutis, crenato-serratis, reticu- lato-venosis, subtus dense pubescentibus, supra glabriusculis; bracteis ovatis, acutis, serratis; verticillastris subsexfloris, distantibus; calycibus hirtis, dentibus acutis; coroll galea recta, pubescente ; staminibus inclusis. S. tolimensis H.B.K.,1.c., 292; Benth.,1. c., 339. Hab. Nouverze-Grexane : Andes de Quindiu!, entre Ibagué et le pic de Tolima (Humb. et Bonpl.). h. SALVIA QUITENSIS. S. fruticosa; ramis puberulis glabrisve; foliis (6-10 cm. longis) petiolatis, ovatis v. ovato-lanceolatis, acutis, serrato-crenatis, basi rotundatis, supra hispidulis, subtus ad venas pubescentibus; bracteis ovatis, caducissimis ; racemis brevibus, laxis; verticil- lastris 2-6-floris; calycis late campanulati glabriusculi subevenii dentibus 3, brevissi- mis, latis, lanato-marginatis, subulato-mucronatis muticisve ; corolla (3 + cm. longa) kermesina, quam calyx plus triplo longiore, villoso-lanata, tubo superne ampliato-in- curvo, labiis subæquilongis ; genitalibus exsertis. S. quitensis Benth., l. c., 339. Hab. Équateur : Andes de Quito (Hall); sur le Pichincha!, jusqu'à la hauteur de 3600 m. (Jameson, exsicc., ann. 4856, n. 272). | D“. SALVIA PHOENICEA. S. fruticosa; caule erecto; ramis scabro-hispidis ; foliis petiolatis, ovatis oblongisve, serrato-crenatis, basi rotundatis vel subcordatis, glabris puberulisve; bracteisovatis, bre- vibus, glanduloso-pilosis, persistentibus; racemo longo, glanduloso-hispido ; verticillastris remotis, inferioribus multifloris, summis depauperatis ; calycis (12 mm. longi) tubulosi glanduloso-hispidi dentibus acutiusculis; corolla quam calyx plus duplo longiore, tubo incurvo superne ampliato, labiis brevibus inferiore majore, genitalibus longe exsertis. S. phœnicea H.B.K., Nov. gen.et sp., II, 302, t. 155. Hab. Équateur : Andes de Quito (Humb. et Bonpl.). N. B. — Ala suite des espèces précédentes, j'aurais dû encore en citer une (probablement nou- velle) rapportée de la Sierra- Nevada de Santa-Marta par Schlim, qui l'a recueillie à une élévation de 3250 métres ; mais comme l'échantillon que j'ai eu entre les mains a perdu toutes ses coroltes, je n'aurais pu en donner qu'un signalement incomplet: c'est un arbrisseau à feuilles ovales-lancéolées, 448 CHLORIS ANDINA. réticulées, et trés tomenteuses en dessous, à grappes courtes composées de verticilles confluents; il porte, dans la collection citée, le n* 822. IL. HEDEOMA. Hedeoma Pers. , Synops., IL, 131 ; Benth., Lab., 866 ; ejusd., in DC. Prodr., XIL,2A4. Oss. — Les Hedeoma appartiennent, ainsi que les trois groupes suivants, à la sous-tribu des Labiées établie par M. Bentham sous le nom de Melissee. Grâce à l'avortement de la moitié de ses étamines, ce genre se distingue aisément des autres, et ne pourrait guere étre confondu qu'avec les Keithia, qui en different au méme titre que les Gardoquia des Micromeria. Les espèces connues jusqu'à ce jour sont en trés petit nombre, et presque toutes originaires du nouveau monde. La seule, à ma connaissance, qui habite les régions élevées des Cordilléres a été découverte, dans les Andes de la Bolivie, par mon ami M. Gilbert Mandon, auquel je me fais un plaisir de la dédier. Il parait en exister également une espèce dans la collection de plantes péruviennes de Lechler, mais je n'en ai eu aucun échantillon à ma disposition, et elle n'a pas encore été décrite, que je sache. " Hepeoma MANDONIANA T. H. herbacea, perennis, pubescens; caulibus s. ramis primariis numerosis, brevibus, gracilibus, cæspitosis, basi radicantibus, simplicibus ; foliis (3-5 mm. longis) rhombeo- ovatis rotundatisve, obtusis vel acutiusculis, petiolatis, in dimidia parte superiore inæ- qualiter crenulato-dentatis serrulatisve, inferioribus multo minoribus et haud raro sub- integris ; verlicillastris sub-6-floris, floribus pedicellatis, bracteis subulatis; calyce distincte bilabiato, dentibus acutissimis ciliatis, fauce pilosa ; corolla calycem paulo superante, labio superiore parvo bilobo, inferioris lobo intermedio integro lateralibus multo latiore. Facies rappelant assez exactement celui de notre Calamintha Acinos. Souche ramifiée, ligneuse. Tiges diffuses, ne s'élevant que de 3 à 5 centimètres, dans mes échantillons, trés gréles et de couleur violacée, presque nues à la base. Feuilles inférieures de moitié ou des deux tiers plus petites que les supérieures, et moins rapprochées, à pétioles égalant environ en longueur la moitié du limbe, mem- braneuses, mollement pubescentes, ainsi que les tiges et les calyces. Fleurs penchées, naissant en petites cymes triflores aux aisselles des feuilles supérieures, portées sur des pédicelles de 1 à 2 mil- limètres. Calyce long de 4 millimètres, à base gibbeuse en dessous, à 13 stries peu profondes, à dents acuminées, les supérieures triangulaires, les inférieures presque subulées. Corolle blanche, ne dé- passant le calyce que de $ à 1 millimètre, finement pubescente en dehors et munie également de quel- ques poils trés courts à sa face interne. Étamines supérieures tout à fait nulles, les inférieures incluses ; anthéres violettes. Style à branches inégales. Hab. Bouvis : Cordillère de Sorata!, dans le département de La Paz (Mandon). HI. CALAMINTHA. Calamintha Benth., in DC. Prodr., XII, 926, —Hedeomæ spec. dub. ejusd., l. c., 244. Oss. — La plante que je vais signaler comme appartenant à ce genre a été placée avec doute, par M. Bentham, parmi les Zledeoma, dont le caractère distinctif essentiel est, comme nous l'avons vu, d'avoir ses deux étamines supérieures avortées ou stériles, Or, la plante en question ayant, à ce qu'il m'a semblé, quatre étamines fertiles, ne peut évidemment étre conservée dans ce groupe. Son LABIATÆ, 149 calyce, trés nettement bilabié, ne permet pas davantage de l'associer aux Micromeria, ni la forme et. la couleur de sa corolle aux Gardoquia. Au contraire, sous tous aux Calamintha, dont elle ne se distingue, en dernière analyse, que par la présence des poils qui revétent l'intérieur du tube de la corolle entre les filets staminaux. Si je m'arréte à ce détail, c'est que M. Bentham signale, parmi les caractéres du genre Calamintha, l'absence de poils dans cette ré- gion de la fleur, et qu'un autre genre de Labiées (Cuminia) parait avoir été établi, en partie, sur leur existence, mais cela ne veut pas dire que ce caractère ait réellement l'importance qu'on a pu lu! attribuer. | ces rapports, elle s'allie très bien ? CALAMINTHA CÆRULESCENS. (Pl. 63, A.) C. suffruticosa ; ramis virgatis, superne dense foliosis et pubescentibus, basi demum denudatis cicatricosis glabratisque ; foliis parvis, oblongis, obtusis, sessilibus, coriaceis, margine arcte revolutis, supra glabris, subtus pubescentibus, erectis; verticillastris 2-6-floris, bracteis 2 lateralibus subulatis margine revolutis ; floribus breviter vel longius- cule pedicellatis, pedicellis sæpe persistentibus; calyce circiter 5-millimetrali, sub- 13-striato, dentibus acutissimis, illis labii superioris brevioribus subpatentibus, fauce villis densisclausa, corolla (cærulescente) extus pubescente, tubo intus inter insertionem staminum maculato pilosoque; staminibus inclusis. Hedeoma cærulescens Benth., 1. c. Hab. NovvEtLE-GnENApE : Dans la Sierra-Nevada de Santa-Marta, h. 3900-4300 m. (Purdie; Linden, ezsicc., n. 4662.) EXPLICATION DES FIGURES. F. 4 : portion d'un individu florifére, de grandeur naturelle ; — f. 2 : calyce vu de profil; les deux dents les plus longues en constituent la lèvre inférieure; — f. 3 : calyce fendu des deux côtés, dont une moitié a été rabat- tue pour exposer le pistil et les poils qui garnissent la face interne des dents; — f. 4 : corolle; — f. 5 : corolle fendue, dont une moitié a été rabattue pour laisser voir les étamines et les poils qui revétent une partie du tube ; — f. 6 : étamine; — f. 7 : partie supérieure du pistil. IV. MICROMERIA. Micromeria Benth., in Bot. reg., XV, n. 1283, in adnot.; ejusd., in DC. Prodr., XII, 212. — Soliera Clos, in Gay FL. chil., IV, 489. Ogs. — Les Micromeria sont intermédiaires entre les Satureia, dont ils différent par le calyce à 13 nervures (au lieu de 10), et les Calamintha, dont ils n'ont pas le calyce nettement bilabié. Ces caractères sont assez faciles à saisir quand ils sont bien tranchés, mais cela n'a malhhurenaanr ent pas toujours lieu. Aussi suis-je pleinement de l'avis du savant monographe des Labiees, lorsqu il dit : « Genera Melissearum characteribus nimis exquisitis distincta. » — L'une des espéces de Microme- ria que je vais décrire (M. boliviana) se rapproche d'une manière remarquable par le port de certains Gardoquia de la même région ; c'est un arbrisseau de 5 à 6 décimétres, à rameaux gréles, et répan- dant une odeur trés agréable. s "s à TES 7 . j 'nferius patens. & 1. — Verticillastri 2.h-flori sub apice ramulorum orti. Coi ollæ labium inferius p 1. MICROMERIA BOLIVIANA. (Pl. 63, B.) M. fruticosa, erecta, ramosissima, subtiliter pubescens ; ramis elongatis, virgalis; 150 CHLORIS ANDINA. ramulis brevibus, admodum foliosis; foliis (vulgo 5-8 mm. longis) oblongis v. obovato- oblongis, obtusis, basi angustatis, subsessilibus, integris v. obsolete denticulatis, planis, margine prsesertim scabriusculis, concoloribus; verticillastris 2-4-floris, bracteis minu- tis linearibus, floribus breviter pedicellatis ; calyce sub-13-striato, subtiliter canescenti- pubescente, dentibus oblongis triangalaribusve fere æqualibus obtusiusculis vel acutis, fauce nuda ; corolla (alba) extus pubescente, tubo intus pilosulo calycem vix superante vel eo dimidio longiore. B angustifolia : foliis (paullo majoribus quam in typo) oblongo-lanceolatis, obtusis acu- tiusculisve, breviter petiolatis. M. boliviana Benth., Lab., 381 ; ejusd., in DC. Prodr., XII, 222.— Gardoquia obovata Griseb., in sched. pl. peruv. exsicc. Lechl. Hab. Pérou : sur les montagnes, au voisinage d'Azangaro (Lechler, eæsice., n. 1786); Cordillères des dépar- tements de Cuzco! (Gay) et de Tacna! (Wedd.). — Bourvie : Andes des départements de La Paz !, de Potosi! et de Chuquisaca !, h. 3000-4000 m. (Pentland, d'Orbigny, Wedd.). EXPLICATION. DES FIGURES. F. 1 : rameau florifére, de grandeur naturelle ; — f. 2 : feuille isolée ayant à son aisselle une fleur munie à sa base de deux petites bractées ; — f. 3 : autre fleur à tube corollin beaucoup plus allongé ; — f. 4 : corolle ouverte pour exposer les étamines et les poils qui naissent de la paroi interne du tube ; — f. 5 : anthére ouverte vue de face; — f. 6 : face postérieure de la méme; — f. 7 : pistil. Ogs. — Le M. boliviana me parait être une des plantes les-plus intéressantes de la flore andine du haut Pérou, je n'en connais aucune qui soit plus caractéristique de la végétation de la région alpestre supérieure, à laquelle elle appartient plus spécialement. J'ai recueilli dans le sud dela Bolivie, sur les montagnes qui séparent Tarija du Gran Chaco, une espèce voisine (une variété peut-être) de celle-ci, mais qui ne me paraît pas, comme elle, s'élever jusque dans la région alpine. Elle s'en distingue par des feuilles généralement plus grandes et plus longuement pétiolées, dont la plupart sont distinctement (quoique irréguliérement) dentées ; le port de cette plante est exactement celui du M. boliviana, mais ses rameaux sont tout à fait glabres, si ce n'est au niveau de l'insertion des feuilles, où l'espace interpétiolaire est assez fortement hérissé. 2. MICROMERIA NUBIGEN A. M. ramosissima; caulibus lignescentibus ramisque procumbentibus et radicantibus, hispidis; foliis parvis (2-4 mm. longis) subrhombeo-ovatis, obtusis, basi acutiusculis rotundatisve, petiolatis, integris v. obsolete crenulatis, magis minusve hirsutis; verticil- lastris bifloris, floribus subsessilibus ; calyce 18-striato, hirto, dentibus subæqualibus aculis, fauce intus villosa ; corolla (violacea) extus pubescente, calycem circiter dimidia longitudine excedente, tubo intus glabro. s.-v. glabrescens. P cordifolia : foliis late cordatis, calycibus hirsutissimis. y angustifolia : foliis (minoribus quam in typo) oblongo-ovatis lanceolatisve, acu- tiusculis. M. nubigena Benth., Lab., 381 ; ejusd. , in DC. Prodr., XII, 222. — Thymus nubigenus H.B.K., Nov, gen. et sp., IT, 316. Hab. Vexezonta : prov. de Merida, h. 3000 m. (Funck et Schlim, exsicc., n. 1169). — NoovgLLE-GnrNADE : Pic de Tolima ! (y), dans la région des Graminées (Goudot) ! paramos des Cordilléres de Popayan! (Humb. et Bonpl.; Hartweg, exsicc., n. 1336). — Équateur : pelouses alpines du Pichincha (a et B), h. 3900 m. (Humb. et Bonpl.; Jameson, exsicc., ann. 1856, n. 217): sur l'Antisana ! (Hartweg, exsicc., n. 1337) O8s. — Cette petite plante, qui varie beaucoup par la formelet la grandeur de ses feuilles, ainsi que sous le rapport de la pubescence, a presque le port de notre Serpolet. 8 2. SOLIERA.— Verticillastri biflori v. abortu uniflori, subterminales. Corolle labium inferius erectum. 9. MICROMERIA PULCHELLA. M. humilis, ramosissima, hispido-pubescens ; caulibus s. ramis primariis numerosis- simis, Cæspilosis, gracillimis, nitidis ; ramis conferte foliosis ; foliis inferioribus s. cau- linis minimis, squamiformibus, distantibus; illis ramorum parvis (3-5 mm. longis), subim- bricatis, obovato-oblongis, obtusis, basi anguslatis, sessilibus, integerrimis; verticil- lastris subbifloris, subterminalibus, floribus breviter pedicellatis, bracteis subulatis; calyce sub-13-striato, laciniis subulatis longe denseque ciliato-pilosis tubo campanu- lato hirto longioribus, fauce pilosa ; corolla (rosea) calycem circiter tertia parte supe- rante, extus puberula, labii inferioris lobis æqualibus vix patentibus. Soliera pulchella Clos, in Gay FI. chil., IV, 490, t. 53, f. 2. Hab. Cina : Province de Coquimbo, parmi les rochers de la quebrada de La Barona, dans la Cordillére de Los Patos, h. 3600 m. (Gay). | V. GARDOQUIA. Gardoquia Ruiz et Pav., Prodr. flor. peruv. et chil., 149; Benth., in DC. Prodr., XII, 235. Oss. — Au point de vue botanique, les Gardoquia ne différent que fort peu des Micromeria, mais, en pratique, il sera toujours trés facile de les distinguer à leurs corolles trois ou quatre fois aussi longues que le calyce et ordinairement d'une belle couleur rouge. Presque toutes les espéces de ce genre, au nombre de 25 à 30, habitent les régions tempérées des Andes de la Colombie ou du Pérou, et, parmi celles-ci, il en est trois qui paraissent remonter jusque dans la région alpine, qui méritent par conséquent d'étre signalées dans cette flore. La seule espèce étrangère à l'Amérique du Sud est le G. mexicana. 1*. GARDOQUIA REVOLUTA. G. suffruticosa, ramosissima ; caulibus adscendentibus; ramis elongatis, puberulis ; ramulis brevibus, pubescentibus, dense foliosis; foliis (2-9 mm. longis) cordatis, ob- tusissimis, sessilibus, margine admodum revolutis, coriaceis, supra puberulis glabres- centibusve, subtus albo-tomentosis ; verticillastris subbifloris, floribus pedicellatis, bracteis ovato-lanceolatis; calyce (4-5 mm. longo) breviter cano-tomentoso, sub-13- striato, dentibus triangulari-acuminatis acutiusculis ; corolla (coccinea) 2-2 $ cm. longa, extus pubescente. G. revoluta Ruiz et Pav., Syst. veg. fl. peruv. et chil., 149 ; eorumd., Fl. péruv., IV ined., t. 493; Benth., 1. c., 239. 152 CHLORIS ANDINA. Hab. Pérou : Andes des' départements de Lima, de Cuzco! etc. (Ruiz et Pav., Hænke, Gay; Math., exsicc., n. 667). 9. GARDOQUIA MICROPHYLLA. G. suffruticosa, ramosissima ; ramis elongatis ; ramulis brevibus, confertis, dense fo- liosis, pubescentibus; foliis minimis (plerisque vix sesquimillimetralibus), ovatis, obtusiusculis, subcordatis, brevissime petiolatis, integris, subtus in planta exsiccata crasse nervosis, nervo medio petioloque pubescente, margine minutissime ciliato- serru- latis, supra lucidis ; verticillastris bifloris, bracteis lanceolatis; floribus pedicellatis, pedicello quam folium sæpius longiore pubescente; calyce (4-5 mm. longo) puberulo vel glabrescente, profunde 13-striato, dentibus triangularibus acutis ciliolatis; corolla (coccinea) circiter 2 cm. longa, extus subtiliter pubescente. G. microphylla H, B.K., Nov. gen. et sp., M, 314; Benth., in DC. Prodr., XII, 238. Hab. Nouvece-Grexave : Andes de Pasto, h. 3100 m. (Humb. et Bonpl.); hauts plateaux de la province de Tuquerres ! h., 3000-3500 m. (Triana). - 3. GARDOQUIA JAMESONI. G. fruticosa, procumbens, glabra; foliis minimis (vix 2 5 mm. longis), crebris, late ovatis, obtusis, sessilibus, integerrimis, planis v. conduplicatis, coriaceis, utrinque viri- dibus, glabris v. pube tenuissima pallentibus, supra eveniis, non lucidis nec ciliatis, subtus eleganter nervosis; verticillastris subbifloris; calyce glaberrimo, profunde striato, dentibus latis obtusissimis; corolla (rubro-carnea) quam speciei sequentis minore, extus pubescente. G. Jamesoni Benth., Lab., 404 ; ejusd., in DC. Prodr., l. c., 239. Hab. Equateur : paramo de Antisana et environs de Cuenca (Jameson). VI. STACHYS. Stachys Linn., Gen. pl., 719; H. B. K., Nov. gen. et sp., II, 308; Benth., in DC. Prodr., XW, 462; Clos, in Gay Fl. chil., IX, 498. Oss. — Groupe cosmopolite, à espèces nombreuses et souvent trés polymorphes. L'Amérique du Sud occidentale en compte une quinzaine, dont plus de la moitié habitent le Chili. STACHYS ELLIPTICA. S. annua, magis minusve pubescens vel hirsuta; caulibus adscendentibus v. prostratis reptantibusve; foliis ellipticis, apice rotundatis, basi cordato-truncatis vel rotundatis, rarius acutis, petiolatis, crenatis ; verticillastris sæpius 4-floris; calyce intus pilosulo, laciniis nunc triangularibus et aristato-acuminatis, nunc ovatis obtusissimisque et bre- viter aristato-mucronatis ; corollæ pubescentis labio superiore integro, inferioris lobo in- termedio lateralibus multo majore, tubo exserto intus filamentisque staminum pilosis. æ : pubescenti-hirsuta; caulibus adscendentibus; foliis (15-20 mm. longis) basi cordato- LABIATAS. 153 truncatis; verticillastris 4-6-Moris ; calycis (5-6 mm. longi) dentibus aristato-acu- minatis ; corolla quam calyx dimidio longiore. S. elliptica H.B.K., l. c., 308; Benth.,1. c., 472. & aristata : habitu corollisque varietatis ; foliis profundius cordatis; laciniis calycinis in aristas bimillimetrales elongatis, S. debilis H.B.K .?, 1. c., 309; Benth.?, Pl. Hartweg., 244. y grandiflora : precedentibus vegetior, tomentoso-hirsuta; caulibus basi longe decum- bentibus denudatisque; foliis paulo majoribus quam in typo, basi truncatis vel superioribus angustatis ; verticillastris 4-6-floris ; calycis (7 mm. longi) laciniis ovalis, obtusissimis, apice breviter aristato-mucronatis ; corolla calycem circiter dimidia longitudine excedente. ò repens : pubescenti-hirsuta; caulibus prostratis reptantibusque; foliis (minoribus quam in typo) ellipticis v. ovatis, basi truncatis rotundatisve vel superioribus acu- tatis; verticillastris 4-6-floris ; calycis (4-5 mm. longi) laciniis triangularibus ova- tisve, aristato-mucronatis ; corolla ut in var. a. S. repens Mertens et Gal., in Bullet. Acad. Brux., XI (teste Benth.); Benth.!, PI. Hartweg., 244; ejusd., in DC. Prodr., XII, 479. e pusilla : habitu et fere aspectu Veronicæ arvensis, quam varietates cæteræ multo minor minusque hirsuta; caulibus prostratis radicanübusque; foliis (4-6 mm. longis latisque) rotundatis, basi truncatis vel subcordalis; verticillastris subbiflo- ris; calycis (5 $ mm. longi) laciniis triangularibus, breviter aristato-acuminatis ; corolla (quam in typo multo minore) calycem dimidia longitudine superante. Hab. NovvgtLE-GnENADE (e) : paramo de Hervé! (Goudot). — Égrareun (a, B, y, 3): région tempérée des Andes de Quito! (Humb. et Bonpl., Hartweg, exsicc., n. 1344) ; région alpine du Pichincha (Jameson, ex'sicc., onn. 1856, n. 214), de l’Antisana ! (Hartweg, eæsicc. n. 1346 et 1345) et du Cotopaxi ! (Remy) Oss. — Cette plante varie, quant à la grandeur des fleurs et des feuilles, au méme degré que quel- ques-unes de nos Labiées européennes, de certains Lamium par exemple. La variété «a une phy- sionomie très distincte de celle des variétés « et ß, ete., et je n'aurais pas hésité à en faire une espèce, si les échantillons de la collection de Hartweg, portant les numéros 1345 et 1346, ne m'eus- sent offert des formes tout à fait intermédiaires, tant au point de vue du port que de la forme et de la grandeur des feuilles et de la configuration des lobes du calyce. Kunth attribue à la corolle de son S. debilis un casque bifide ; c'est ce qui m'a empêché de citer ce synonyme avec un point de certitude. 2: STAcuvs MEYENII. S. caule (10-12 cm. alto) erecto, simplice, canescente ; foliis (3-5 cm. longis) oblon- gis, obtusis, basi attenuatis, petiolatis, crenatis, rugosis, reticulato-venosis, verticil- lastris paucis, 2-6-floris, remotis; calyce campanulato, canescente, dentibus ovatis obtusis; corolla calycem dimidia longitudine excedente. S. Meyenii Walp., in Nov. Act. Acad. nat. cur., XIX, suppl. 1, 375; Benth., 1. c., 479. Hab. Pérou : sur le haut plateau péruvien, au voisinage de Tissaloma (Meyen). CHLORIS ANDINA. II. (Juin 1860.) 20 154 | CHLORIS ANDINA. Orb. XVIII. VERBENACEX. Le grande majorité des Verbénacées appartient à la végétation de la zone intertropicale. Parmi les groupes principaux de l'ordre, il en est cependant un qui montre une préférence marquée pour les régions tempérées : c'est le genre Verbena, qui fournit également quelques représentants à la région alpine des Andes. VERBENA. Verbena Linn., Gen. pl., 23; Schauer, in DC. Prodr., XI, 535. Ons. — Les Verveines des hautes Cordilléres appartiennent à l'une et à l'autre des grandes divi- sions en lesquelles le genre.se trouve partagé dans le Prodromus. Les unes ontun facies particulier, éminemment alpin ; les autres se confondent, sous ce rapport, avec celles des régions inférieures. — Un fait curieux, que mes observations sur ces plantes me mettent à méme de signaler, c'est l'existence d'une espèce à ovaire profondément 4-lobé et comme gynobasique, offrant par conséquent un passage direct de cet ordre à celui des Labiées. S 1. VERBENACA. — Connectivum antherarum omnium muticum. À. — Folia imbricata, acerosa s. pungentia. 1. VERBENA MINIMA. (Pl. 62, B.) V. fruticulosa, pulvinato-cæspitosa, ramosissima; ramis magis minusve elongatis, radicantibus ; ramulis brevissimis, foliosis ; foliis (3-5 mm. longis) confertissimis, lineari- subulatis, patulo-recurvis, pungentibus, basi breviter connatis, integerrimis, olabris, margine in dimidio inferiore minutissime ciliato; floribus paucis (2-4), ad apices ramu- lorum annotinorum axillaribus, sessilibus, inter folia summa subimmersis; bracteis ovatis, acutis, ciliolatis, calycem æquantibus ; calyce 4-lobo vel (teste Meyenio) 5-lobo, lobis æqualibus obtusissimis margine laciniato-ciliolatis, cæterum sicut tubus glabris v. puberulis ; corollæ (albidæ v. pallidissime purpureæ) tubo calycem vix æquante, limbo explanato 5-partito, lobis subæqualibus, fauce breviter barbata s. hispidula ; utroque lobo styli stigmatoso. V. minima Meyen, Reise um die Erde, I, 451 ; Schauer, 1.c., 536. Hab. Pinov: sur le grand plateau, non loin du lac de Titicaca, h. 3900. m., dans le département de Cuzco! (Gay) et de Puno! (Meyen, Wedd.) — Borıve : sur le méme plateau, dans le département de La Paz ! (Wedd.) EXPLICATION DES FIGURES. F. 1 : portion d'un individu florifère, de grandeur naturelle ; —f. 2 : trés petite partie d'un rameau soutenant une paire de feuilles; — f. 3 : bractée; — f. 4 : leur; — f. 5 : calyce; — f. 6 : corolle fendue et étalée, étamines et pistil ; — f. 7 : coupe transversale de l'ovaire. Oss. — Cette plante remarquable est trés commune dans les localités signalées, à l'ouest du grand lac de Titicaca : elle forme sur le sol aride des punas delarges plaques, assez analogues à celles que forme l'Azorella glabra dans les mêmes lieux, ou le Silene acaulís sur nos montagnes d'Europe. VERBENACEÆX, J'ai trouvé les petits lobes terminaux du Style ég n'avait pas encore été vu, que je sache, d 155 aux dans toutes les fleurs que j'ai examinées ; cela EM Ze M. ans ce genre ; peut-étre en est-il de méme dans les espèces voisines, Ce que je n'ai pas été à méme de vérifier. i 2. VERBENA CÆSPITOSA. és jee densissime cæspitosa, canescenti-tomentosa v. glabrescens; ramis bre- vibus, robustis; sis, foliis : inis (2 i il ique in spi ibus, 8; lortuosis, foliis annotinis (; cm. longis) pungentibus, denique in spinam rigidam abeuntibus; ramulis brevissimis; foliis horumce parvis (3 mm. vix longis ) oblongis, obtusis, basi connatis, arcte imbricati Issimi i i i gis, , Dé alis, arcte imbricatis, patentissimis re a pP ne “hs md. UNS firmulis, canaliculatis, adpresse Janaus; floribus subterminalibus, geminatis, sessilibus; bracteis ovatis, erectis ; calyce (4-5 mm. longo) tomentoso, breviter aculeque dentato, membranaceo; corolla calycem circiter dimidia parte superante, glabra, tubo intus parce barbato. V. cæspitosa Gill. et Hook., in Hook. Bot. miscel., I, 164. . Hab. Cuma : Cordillères des provinces de Santiago ! et de Coquimbo !, à une élévation de 4300 m. (Gay). — La Peara : Paramillo de Uspallata, dans les Andes de la province de Mendoza (Gillies). Oss. — Espèce ayant le même port que la précédente, mais trés distincte par ses feuilles de deux classes, les unes trés petites et obtuses, les autres développées en une longue épine canaliculée. 9. VERBENA ASPARAGOIDES. V. fruticosa, erecta, divaricato-ramosa ; ramis robustis; ramulis foliiferis brevissimis, confertis ; foliis parvis, in axilla spinæ tripartitæ subfasciculatis, lineari-oblongis, obtu- sis acutiusculisve, basi angustatis, integerrimis, pubescentibus, majoribus revolutis ; spicis terminalibus, globosis oblongisve, densifloris ; bracteis lanceolatis, spinescenti- bus, recurvis; calyce membranaceo, bracteis breviore, 5-cosiato, dentibus 5 inæqualibus spinescentibus; corolla (albida sed exsiccata nigricante) quam calyx dimidio longiore, pubescente. V. asparagoides Gill. et Hook., 1. c., 165; Schauer, l.c.; Gay, Fl. chil., V, 14. Hab. Cuir : Cordillères d'Ovalle !, dans la province de Coquimbo (Gay). — La Prara : Cerro de Portezuelo, prés du sommet des Andes d'Uspallata (Gillies). l. VERBENA ERINACEA. V. fruticosa, cæspitosa; ramulis dense foliosis ; foliis acerosis, pungentibus, basi con- nalis, ciliatis, demum elongatis et spinescentibus; capitulis paucifloris, inter folia im- mersis; bracteis ovato-lanceolatis, mucronatis, calyce elongato tubuloso striato hirtello multo brevioribus, dentibus hujusce pungentibus; corolla quam calyx dimidio longiore. V. erinacea Gill. et Hook., 1l. c., 464, t. 48 ; Schauer, L 67; Gay, 1.6., 13. Hab. La Prara : province de Mendoza, dans les parties les plus élevées des Andes d'Uspallata (Gillies). ; 156 CHLORIS ANDINA. B. — Folia nec imbricata nec pungentia. 5. VERBENA GYNOBASIS. T V. herbacea aut vix suffruticosa, undique canescenti-hirta; caule decumbente: ramis adscendentibus; foliis sessilibus, usque ad basim in lacinias tres lineares obtusas acu- liusculasve integerrimas raro bifurcatas partitis, margine laciniarum revoluto; spicis terminalibus, breviter pedunculatis, post anthesin ovatis; bracteis linearibus, calyce lineari 5-fido paulo brevioribus; corollæ (obseure rubr») tubo subinfundibuliformi, calycem dimidia longitudine superante, limbo amplo, lobis rotundatis subemarginatis; antherarum connectivo inappendiculato; ovario usque ad medium quadrilobato; coccis obsolete scrobiculatis. 8 strigosa : caulibus ramis foliisque potius strigosis quam hirtis; corolla minore. Plante de 1 à 2 décimeétres, à feuilles longues de 10 à 15 millimètres, ordinairement divisées si pro- fondément, que chaque nœud de la tige semble porter six feuilles simples verticillées. Epis florifères courts, les fructiféres ne dépassant pas 15 millimètres. Calyce long de 4 à 5 millimètres, hérissé. Limbe de la corolle atteignant 1 centimètre, d'un rouge foncé. Une des branches du style cornue et lisse, l'autre obtuse et papilleuse. Hab. Pérou : Cordillére de Tacora!, sur le chemin de Tacna à La Paz, h. 4000 m. (Wedd.): Andes de Cuzco! (Gay). 8 2. GLANDULARIA. — Connectivum antherarum superiorum appendice glandulosa scepe clavata auctum. 6. VERBENA DISSECTA. V. annua, canescenti-hirsutiuscula ; caule decumbente; ramis erectis, teretiusculis; foliis basi cuneata in petiolum decurrentibus, tripartito-pinnatifidis -laciniatisve, laci- nulis linearibus obtusiusculis integerrimis dentatisve margine subrevolutis, supra stri- gosis subtus hirsutis ; spicis terminalibus axillaribusque, fastigiatis, patentifloris, haud - elongandis, cymoso-paniculatis ; bracteis oblongis, acutis, calyce triplo brevioribus, hocce elongato (circiter centimetrali), inter hirsutiem ad angulos.glandulis grossis brevissimo slipitatis insperso, dentibus inæqualibus subulato-aristatis; corolla ( violacea) subex- serta; appendicibus antherarum subexsertis, siccitate nigrescentibus. V. dissecta Willd., herb., ex Schauer, l. c., 552. fab. Pérou: sur le grand plateau, au voisinage de Tissaloma, h. 4800 m. (Meyen). — Cura (Née). 7. VERBENA MICROPHYLLA. V. caule ramisque prostratis sæpissimeque radicantibus, asperato-hispidis strigo- sisve; foliis basi cuneata in petiolum brevem decurrentibus, tripartito-pinnatifidis, lobo intermedio trifido, lateralibus integris aut externe lacinula auctis, lacinulis omnibus obovato-oblongis oblongisve obtusis, utrinque petioloque strigosis; spicis terminalibus axillaribusque, breviter pedunculatis, floriferis subglobosis, fructiferis oblongis ; bracteis lanceolatis, calvce brevioribus, strigosis; calyce tubuloso, strigoso, dentibus brevissimis LENTIBULARIEÆ. 157 triangularibus ; coroll (albidæ v. sulphure:?) tubo longiuscule exserto ; appendicibus antherarum glabris, siccitate fuscis, subexsertis; coccis quaternis v. abortu binis ter- nisve, reticulato-scrobiculatis. s.v. : foliis longius petiolatis. V. microphylla H.B.K., Nov. gen. et sp., II, t. 133; Schauer, 1.:0., 554, . Plante à tige et rameaux longs de 1 à 2 décimétres florifere. Feuilles de 1 à 2 centimétres, asse mais environ de méme longueur que le dépassant de prés de la moitié de n'ayant guère qu'un demi-millimet intermédiaire est presque sc , appliqués sur le sol, si ce n'est à leur extrémité z rapprochées, à pétiole plus court que le limhe entier, s lobes. Epis longs de 10 à 15 millimétres, assez denses. Corolle sa longueur le calyce qui a environ 5 millimètres; dents de celui-ci re, un peu inégales, herbacées, ainsi que les cótes, tandis que le tissu arieux. Corolle n'alteignant pas 1 centimétre, à lobes échancrés ; tube presque cylindrique, poilu intérieurement dans sa moitié supérieure. Ovaire trés courtement A-lobé. Hab. Équateur : parties froides des Andes de Quito!, au voisinage de Riobamba (Humb. et Bonpl., Jameson). — Bonvis : Cordilléres de la province de Carangas ! (d'Crbigny) Le V. erinoides se rapproche beaucoup de l'espèce que je viens de décrire par la forme de la partie inférieure des feuilles, d'ailleurs constamment pétiolées, mais les lobes n'en sont jamais obovales, et le calyce a les dents beaucoup plus longues. Le V. sulfurea Sweet s'en différencie par ses feuilles sessiles, et, à défaut de ce caractère, qui n'est peut-être pas plus constant que dans le V. microphylla lui-même, par le grand développement de ses pédoneules aussi bien que par la longueur des dents du calyce. N. B. — Parmi d'autres espèces qui s'élèvent à d'assez grandes hauteurs dans la région tempérée des Andes, je citerai ici le curieux V. scoparia, dont le nom indique trés exactement le port, et le V. rébifolia Wlprs., l'un et l'autre du Chili. Orb. XIX. LENTIBULARIE X. Des cinq genres, qui composent aujourd'hui cet ordre, l'un (Genlisea) est tout à fait propre à l'Amérique du Sud, et deux des quatre autres, les genres Utricularia et Pinguicula, le premier sur- tout, y sont bien représentés. Ce n'est, toutefois, que du dernier que j'ai à m'occuper ici, les Utricu- laires étant presque toutes propres aux régions chaudes du continent et un bien petit no nbre aux lieux tempérés, il en est de méme des Genlisea. PINGUICULA. Pinguicula Tournef., Instit., 167, t. 7h; Linn., Gen. pl., n. 30; Alph. DC., Prodr., vir, 26. Ons. — La moitié des espèces de ce genre cosmopolite sont originaires de l'Amérique septentrio- nale, surtout du Mexique. L'Amérique du Sud n’en compte que quatre, propres aux régions occiden- tale ou antarctique.. 1*. PiNGUICULA INVOLUTA. P. foliis (5 em. longis) ovatis, margine involutis, sessilibus, glabris; scapis villosis, am foli iori 'nuo; calyce ; J is; corolla quam folia multo longioribus; flore cernuo; calyce glabro, lobis obtusis; c 158 CHLORIS ANDINA. (18-20 mm. longa) violacea, tubo oblongo campanulato, lobis obovatis emarginatis, calcare conico acuto curvato quam reliqua corolla duplo triplove breviore; capsula ovoidea, globosa. P. involuta Ruiz et Pav., Flor. peruv., I, 20, t.34, f. c.; Alph. DC., l.c Hab. Pérov : lieux élevés et humides des Cordilléres centrales, parmi les mousses (Ruiz et Pavon). 2. PINGUICULA CALYPTRATA. P. caudice elongato, simplice v. ramoso; ramis gracilibus radicantibus; foliis (15-20 mm. longis) rosulatis, ovatis, obtusis, sessilibus vel in petiolum brevem vagini- formem subabrupte angustatis, glabris; scapis quam folia sepius paulo longioribus, glabris v. parcissime glanduloso-puberulis; laciniis calycinis ovatis v. lanceolato-ovatis, acutis, glabriusculis; corolla (centimetrali) violacea, lobis emarginatis, calcare conico obtuso quam reliqua corolla vix breviore, fauce villosa; capsula subglobosa, calycem vix aut non superante, P. calyptrata H.B.K., Nov. gen. et sp., IT, 226 ; Alph. DC., Pied. ; VALE 29, Hab. Équateur : rochers humides, au pied du Cotopaxi!, h. 3950 m. (Jameson, exsicc., ann. 1856, n. 568) ; escarpements humides, à Valle Vicioso!, h, 3000 m. (Remy). — Pérou : paramo de Saraguru, prés de Loxa (Humb. et Bonpl.). Ogs. — L'espèce décrite par M. Cl. Gay (Fl. chil., IV, 366), sous le nom de P. chilensis, différerait dela précédente par sa capsule ovoide dépassant de beaucoup le calyce. Ord. XX. PLANTAGINACEZE. L'ordre des Plantaginées, formé par le grand genre Plantago et les deux genres monotypes Littorella et Bougueria, est un des plus cosmopolites que l'on connaisse, puisqu'il n'y a aucune grande région qui n'en posséde quelque représentant. C'est, toutefois, dans les parties tempérées ou froides du globe qu'on en rencontre le plus grand nombre. Dans les Andes, certaines espèces s'élévent jus- qu'au niveau des neiges perpétuelles. CONSPECTUS GENERUM. Flores hermaphroditi, spicati. Stamina 4. Capsula bilocularis, pyxidata, 2-poly- PEEL E cR AUS a WT EQUI Cop Ron s aui BU. M E SON ES TEE RS PLANTAGO. Flores polygami, spicati. Stamina 1-2. Nucula indehiseens, monosperma. ...... BOUGUERIA. Flores monoici, masculi solitarii longe pedicellati, feminei ad basim pedicellorum | aggregati subsessiles. Stamina 4. Nucula indehiscens, monosperma. +... ri; LITTORELLA. I. PLANTAGO. Plantago Linn., Gen. pl., 142; Barneoud, Monogr. Plantag., 6 ; Done. , in DC. Prodr., XIII, sect. 1, 694. Oss. — I est peu.de groupes dont les types offrent, à un plus haut degré que celui-ci, ces variations si souvent individuelles dont les botanistes des temps modernes se sont prévalus pour allonger outre PLANTAGINACEE, mesure le catalogue de nos collections végél j'ai plus ou moins partagé cette manière 159 ales. — « Comme beaucoup d'autres, dit M. Decaisne (1), étroite de concevoir l'espéce; mais le temps et l'expérience ont modifié mes idées, et si j'avais à recommencer la monographie des Plantaginées, et à la publier dans un ouvrage autre que le Prodromus, je n’hésiterais pas à réduire, plus que je ne l'ai fait déjà, le nombre des espéces, et peut-étre à ramener quelques sections tout entiéres à un seul Lype spécifique. » — L'étude que j'ai faite des Plantago des Andes m'a démontré l'opportunité de, cette déclaration, aussi ai-je suivi sans hésiter la voie qu'elle me signalait, et je n'ai guére de doute que les fusions que j'ai opérées ne soient portées encore plus loin, quand l'examen d'échantillons plus nombreux éta- blira plus sûrement des liens de parenté que parfois je n'ai pu qu'entrevoir. 8 1. — Capsula vulgo 3-6-sperma; facie umbilicali seminum plana aut convexa, 1. PLANTAGO OREADES. P. perennis, acaulis; caudice crasso, radiculis numerosis instructo; foliis (10-30 cm. longis, 1-2 em. latis) lanceolatis, acutis, basi in petiolum inferné late membranaceum attenuatis, integris, sub-5-nerviis , sparsim pilosulis (pagina præsertim superiore). glabratisve ; pedunculis quam folia sæpius multo longioribus, superne tomentosis, inferne glabratis, vaginis basi stuposis ; spicis elongatis (10-15 cm.) cylindraceis, basi sublaxi- Horis, rachi tomentosa; bracteis ovalis, acutiusculis, margine ciliatis, cæterum glabrius- culis; segmentis calycinis ut plurimum inæqualibus (2 majoribus) , rotundato-ovatis ellipticisque, apice denticulato-ciliolatis, cæterum glabris; lobis corollinis ovatis, mu- cronulatis vel subacuminatis acutisque; capsula ovoidea, 4-sperma, juxta quartam par- tem inferiorem circumscissa. P. oreades Dcne., l. c., 699, ^ vegeta : maxima; foliis (30-40 cm. longis, 3-6 cm. latis) integris, sub-7-nerviis, gla- bris; pedunculis robustis, folia paulo superantibus; lobis corollinis quam in typo angustioribus, erectis et antheras continentibus ; capsula frequenter 3- etiam- que 2-sperma. Hab. NovvgtLE-GneNApE : paramo de S. Urban, dans la province de Pamplona ! (Purdie). — Équareur : rochers humides de Valle Vicioso, à la base du Cotopaxi, h. 3250-3650 m. (Remy ; Jameson, exsice., ann. 1856, n. 568). 2. PLANTAGO ÜRBIGNYANA. P. perennis, humilis, acaulis; caudice cylindrico, verticali; foliis (2-3 cm. longis) rosulatis, ovatis v. oblongo-lanceolatis, inæqualiter subretrorso-dentatis, DANCE, utrinque parce puberulis vel glabris, ima basi lana fulva dense stipatis ; ne pluribus, patulis, folia paulo superantibus, pubescentibus; spicis (1 0-15 min. longis) ovatis oblongisve, 10-20-floris, bracteis deltoideo-ovatis, margine late scariosis, ciliatis, ceterum glabris; segmentis calycinis rotundato-ovatis, obtusissimis, opace scaros 8j dorso carina tenui lineatis, glabris aut apice ciliolatis; coroll: lobis ovatis, acutis; cap- sula conoidea, 3-sperma, prope basim circumscissa. (1) Bulletin de la Société botanique de France, IV, 339. 160 CHLORIS ANDINA. P. Orbignyana Steinh., mscr. ; Dene., 1. c., 704. Hab. Pérou! (Maclean) ; dans les champs, au voisinage de Puno!, h. 3900 m. (Wedd.). — Bozive : envi- rons de Potosi ! (d'Orbigny). Ogs. — Dans les échantillons qui ont servi à M. Decaisne pour établir cette espèce, les lobes de la corolle sont tous dressés et connivents, et les étamines incluses, la fécondation s'étant opérée sans que l'épanouissement de la fleur ait eu lieu. 9. PLANTAGO HUMILIS. P. annua, pusilla, acaulis; foliis (15-mm. longis) oblongo-lanceolatis, integris vel parce et subobsolete dentatis, pubescentibus, petiolis basi nudis ; pedunculis quam folia brevioribus, parce pilosis; spicis (6-8 mm. longis) ovatis, sub-6-floris; bracteis deltoi- deo-ovatis, margine scariosis, hispidis ciliatisque; segmentis calycinis rotundato-ovatis, obtusis, margine late scariosis, dorso obtuse carinatis, apice parce ciliolatis; corolla ut in precedente; capsula conoidea, 3-sperma, paulo infra medium circumscissa. P. humilis Dene., l.c., 724. Hab. Bowie : environs de Potosi ! (d'Orbigny). Oss. — Je n'ai vu que deux échantillons de cette petite plante. Elle se rapproche dela précédente par plusieurs caractéres importants; je l'en crois néanmoins distincte. l. PLANTAGO BARBATA. P. acaulis, cæspitosa; caudice simplice v. ramoso; ramis brevibus, crassis, reliquiis vaginarum squamatis ; foliis lineari- v. spathulato-lanceolatis linearibusve, obtusiusculis vel acutis, remote dentatis vel subintegris, carnosulis, glabris rariusve parce et adpresse pilosulis; vaginis intus ad insertionem sæpius longe pilosis s. barbatis; pedunculis folia superantibus v. subæquantibus, rarius brevioribus, pubescentibus aut glabratis; spicis 1-5-floris, bracteis late ovatis aculiusculis; segmentis calycinis ellipticis rotundatisve, obtusis, margine late membranaceis, glabris; capsula ellipsoidea, /1-6-sperma , juxta trientem inferiorem circumscissa. a : Cæspitosa; foliis (3-5 cm. longis, 5-8 mm. latis) stellatim patentibus, spathulato- lanceolatis, dentatis; capitulis subquadrifloris. P. barbata Forst., Comm. Gotting., IX, t. 4; Hook. fil., Fl. antarct., 339; Dene., l.c., 727. — P. polymorpha Banks et Soland. ,mscr., ex Hook. fil. , l.c. — P. pauciflora Lmk., Ilustr.,342, n. 1684; ejusd., Encycl., V, 384; Barnd., l.c. 47; Dcne., in Gay Fl. chil., V, 201.— P. andicola Gill.? B elongata : vix cæspitosa ; foliis (6-10 cm. longis) erectis, longissime lineari- v. lanceo- lato-spathulatis, obtusis, remote sinuato-dentatis; capitulis 3-5-floris. y uncialis : pusilla, dense cæspitosa; foliis (circiter 2 em. longis, 12-3 mm. latis) obtu- siusculis, remote et subobsolete dentatis vel integerrimis, supra glabris, subtus breviter et adpresse pilosis glabratisve; spicis 1-2-floris. P. uncialis Dcne., l. c., 127. — P. uncialis pro parte ejusd., in Barnd. Monogr., 1, 42. Hab. Cui : endroits humides el^marécageux, dans les parties les plus élevées de la Cordillère de Talcarégué, au PLANTAGINAGE.E, Cajon del Azufre?, ainsi qu'au voisinage de Los B et dans celle de Los Patos!, h. 3600 m. 161. 0 m., dans la Cordillére de Doña Ana, , Où il forme des masses très compactes (y) à la proximité des ruis- anos del Toro! h. 325 seaux (Gay). — Terres mágellaniques, 9. PLANTAGO UNIGLUMIS. (Pl. 64, A.) P, pusilla, acaulis, dense cæspitosa; rhizomatibus crassis, vaginis et basi laminarum persistentibus arcteque imbricatis vestitis ; foliis (4 1-3 cm. longis) linearibus, pungen - tibus, integerrimis, carnosulis, sericeo-pilosis aut demum glabratis, in vaginam latam wiangularem fuscam nitidam intus juxta insertionem longissime pilosam dilatatis ; pedunculis folia superantibus, pubescenti-tomentosis ; spicis 1-floris, rachi bracteis 2, suboppositis, ovatis, breviter acuminatis; obtusis mucronatisve, bracteisque mar [pilosa ; segmentis calycinis rotundatis, gine late scariosis glabriusculis; coroll lobis triangulari-ovatis, acutis; capsula ellipsoidea v. obovoidea , -6-Sperma, supra quartam partem inferiorem circumscissa. | P. uniglumis Wallr.,in Reliq. Meyen., 402; Dene., l. c., 727.— P. uncialis ejusd., pro parte, in Barneoud Monogr., I, 42, necnon in Gay Fl. chil., V, 204. Hab. Cur : province de Colchagua, dans les points les plus élevés de la Cordillére de Talcarégué, au Cajon del Azufre! (Gay); Cordillére de San Fernando (Meyen). EXPLICATION DES FIGURES. F. 4 : individu fructifère, de grandeur naturelle ; — f. 2 : épi fructifère ; — f. 3 : capsule; — f, 4 : capsule ouverte: sur l'une des faces du placenta devenu libre on voit les trois graines qui occupent une des loges ; — f. 5 : coupe transversale de la capsule; — f. 6 : graine; —- f. 7 : coupe transversale de la graine; f. 8: embryon. OBs. — À premiére vue, on peut facilement confondre cette espèce avec la variété y du P. barbata, dont elle se distingue d'ailleurs par les caractères de ses feuilles, de son inflorescence constamment uniflore, ete. 6. PraNTAGO TUBULOSA. (PI. 64, B.) P. pusilla, acaulis, dense cæspitosa ; rhizomatibus brevibus; foliis (14-2 em. longis) linearibus v. lineari-lanceolatis, acutiusculis, remote serrato-dentatis v. subintegris, carnosulis, glabris, vaginis membranaceis basi filameutosis ; pedunculis brevissimis, lana- lis; spicis bifloris (rudimento lineari floris tertii tunc interposito) vel unifloris ; bracteis scariosis, ovatis, acuminalis, glaberrimis, infima cucullata basim spicæ involvente ; Hori bus breviter pedicellatis , pedicello lanato; calyce 4-partito, laciniis ayato-taeaolatis lanceolatisve; corollæ (circiter 10 mm. longæ) tubulosæ lobis teiangulari-ovatis; acutis- simis; staminibus longe exsertis ; capsula subglobosa, 4-6-sperma, longe stipitata, paulo infra medium circumscissa. P. tubulosa Dene., l. c., 728. Petite plante gazonnante, à feuilles appliquées sur le sol, à souche munie de longues et fortes radi- cules. Inflorescences ordinairement très nombreuses, pressées à leur base entre les gaines TOUR et rappelant, au moment de leur épanouissement, les inflorescences de pare Littorella, fleurs ipe au nombre de deux dans chaque épi, tantôt isolées, mais accompagnées, même alors, du dedi d une seconde fleur. Ovaire tout à fait sessile au fond de la corolle, pendant la floraison, mais s'élevant, à la CuLoris ANDIXA. II. (Juin 1860.) 91 162 CHLORIS ANDINA. maturité, sur un pédicelle épais qui dépasse d'environ la moitié de sa longueur le calyce persistant, Capsule ovoide ou presque globuleuse, d'une largeur de 2 millimètres, se divisant en deux parties égales et renfermant, dans chacune de ses loges, 2 ou plus souvent encore, à ce qu'il m'a semblé, 3 graines noires, longues d'un millimètre et demi, tout à fait semblables, pour la forme, à celles du P. uniglumis. dont j'ai donné la figure. Hab. Pérou : gazons un peu marécageux, dans les parties les plus élevées des Cordilléres de Carabaya ! (Wedd.) — Bonis : Cordillère de Sorata!, à une hauteur de 5100 m.; ainsi que dans les pâturages humides de La Lancha!, dans la Cordillère de La Paz, h. 5000 m. (Wedd.). EXPLICATION DES FIGURES, F. 4 : individu florifère, de grandeur naturelle ; — f. 2 : épi composé de deux fleurs fertiles (dont une seule est épanouie) séparées par une fleur stérile; — f. 3 : bractées et fleur stérile; — f. 4 : calyce; — f. 5: corolle d'une fleur non épanouie, fendue et étalée pour exposer les étamines, à l'état de préfloraison, et le pistil, — f. 6 : corolle adulte ouverte comme la précédente ; la partie supérieure des étamines a été enlevée ; — f. 7 : pistil; — f. 8: ovaire dont la paroi d'une loge a été reséquée pour montrer l'insertion des ovules. Ons. — Cette espèce et la suivante se distinguent, je pense, de toutes leurs congénères, par le dé- veloppement particulier de la bractée florale inférieure qui enveloppe complétement la base de l'épi. Le P. tubulosa présente une autre particularité : son calyce, au lieu d'étre fendu, presque jusqu'à la base, comme cela a lieu habituellement, ne l'est souvent que jusqu'à quelque distance au-dessous du milieu. 7. PLANTAGO RIGIDA. P. acaulis, dense cæspitosa ; rhizomatibus sæpe elongatis, ramosis, lignosis, reliquiis foliorum arcte vestitis ; foliis (15-25 cm. longis) rosulatis, lanceolatis v. lineari-lanceo- latis, obtusis, integerrimis, coriaceis, vaginis nitidis basi interiore longe filamentosis; pedunculis brevissimis, glabris; spicis unifloris; bractea sæpius unica, late ovata, acu- minata, glabra, florem involvente ; flore sessili basi longe piloso; calyce profunde l-par- tito, segmentis lanceolatis acuminatis ; corolla (circiter 4 cm. longa) tubulosa, lobis ova- tis acuminatis; staminibus longe exsertis; capsula {-sperma. B pusilla : densissime cæspitosa ; rosulis foliorum multo minoribus quam in typo, limbo vix semicentimetrali. P. rigida H.B. K., Nov. gen. etsp., II, 185, t. 126, f. 2; Hook. fil., Fl. antarct, , 66; Dcno.,1.c.; 728. — P. rigens Sch., Mant., III, 83. — P. rigidiuscula Dietr., Synops., I, n. 34. Hab. NovvELuE-GnEwApg : sur le pic de Tolima! (Goudot). — Équateur : sur l'Antisana!, h. 3500 m. (Humb. et Bonpl.) et le Cotopaxi! (Remy). — Pérou: Cordilléres des provinces septentrionales (Mathews). f : pà- turages glacés des Andes de Carabaya 1, au-dessus de 4000 mètres, où il forme de larges plaques convexes (Wedd.). & 2. — Capsula 2-sperma ; seminibus cymbiformibus s. facie umbilicalà concava. 8. PLANTAGO NUBIGENA. P. pusilla, acaulis, cæspitosa, sericeo-pilosa, rhizomatibus brevibus, sub cæspite reli- quiis dense imbricatis vaginarum vestita ; foliis (1 :-7cm. longis) linearibus, acutiuscu- lis, integris, canaliculatis, vaginis triangulari-ovatis membranaceis olabriusculis aut PLANTAGINACE A. | 163 ima basi pilosis ; pedunculis folia subiequantibus etiamque brevioribus, spicis 2-8-floris, globosis ; bracteis deltoideo-ovatis, acuminatis ; segmentis calycinis elliptico-ovatis ro- tundatisve, obtusis, margine late scariosis, dorso adpresse sericeo-pilosis; corollæ lobis ellipticis rotundatisve, obtusis; capsula ovoidea, apiculatä, disperma, paulo supra partem quartam inferiorem circumscissa. | P acutiloba : segmentis calycis ovatis; lobis eorollinis ovato-lanceolatis, acutissimis, czete- ris omnibus ut in typo. | c» nubigena H.B.K., Nov. gen. et sp, IT 227, t, 126, f. 4; Deno, Le. 741.—P. frigida Willd., ex Sch., Mant., MI; 76. : "i | y macrocephala : capitulis majoribus quam in typo, floribus numerosioribus. Hab. ÉQcarEUn : pelouses alpines des monts Pichincha! et Antisana!, h. 3500-4250 m. (Humb. et Bonpl.; Hartweg, exsice,, n. 1361; Jameson, exsice., ann. 1856, n. 259.— Pérou (a et B): Andes du départe- ment de Cuzco! (Gay); Cordiilére de Tacora, h. 4600 m. (Wedd.). ; ; Ons. — Ce type, caractérisé par un port un peu sui generis, et surtout par sa petite taille, passe presque au suivant par sa variété inacrocephala. | 9. PLANTAGO SERICEA. P. acaulis, cæspitosa, sericeo-lomentosa ; caudice sepius ramoso, ramis magis mi- nusve elongatis reliquias exsiccatas vaginarum sub cæspile servantibus; foliis (8-15 cm. longis) lineari-subulatis linearibusve, integerrimis, vaginis intus ad basim longe pi- losis, exsiccatis coriaceis sciepissimeque margine revolutis; pedunculis erectis, folia paulo aut multo superantibus, pubescentibus v. sericeo-tomentosis demumve glabratis; spicis (1-5 cm. longis) cylindraceis v. subinterruptis ; bracteis ovatis, sericeo-pilosis ; segmen- tis calycinis oblonpo-ellipticis, obtusis, margine late scariosis, dorso sericeis; coroll lobis (circiter 3 mm. longis) late ellipticis v. elliptico-ovatis, obtusis acutiusculisve ; sta- minibus cxsertis; capsula disperma, juxta partem quartam inferiorem circumscissa. æ: foliis lineari-subulatis, margine sepius revolutis, patulis s. diffusis; spicis ovatis v. oblongis, rachi lanata. P. sericea Ruiz et Pav., FI. peru». , I, 51, t. 79, f. b; Dene., l. c., 711. — P. chilensis Rapin, in Mem. Soc. Linn. par., VI, 437 ; Dene. , 1. c., 709.— P. argyrophylla Dene., 1. €, 71 1l. & Decaisnei : foliis linearibus, utrinque attenuatis, apice obtusiusculis callosisque, erectis, planis, supra mox glabratis, subtus sericeis; spicis cylindraceis v. subinter- ruptis, rachi lanata. P. Decaisnei et P. Perreymondii Barnd., Monogr., 46 ; Dene., 1. c.,708 et 709, — P. lasiothrix Kunze, in sched. coll. Poepp.; Dene., l.c. — P. leucophylla Dene., l.c. um 1 Alopecurus : foliis linearibus s. gramineis, apice obtusis callosisque, utrinque sericeo- tomentosis demumque glabratis, planiusculis; spicis cylindraceis v. subinterru- ptis, rachi quam in varietatibus cæteris longius densiusque lanata. P, Alopecurus et P, caricina Dene. l. c. 164 CHLORIS ANDINA. ò agrostophylla : foliis gramineis, obtusis, apice callosis, erectis, planis, glabris; pedun- culis folia longe superantibus; spicis cylindricis. P. agrostophylla Dene., 1. c., 708. e luzuloidea : foliis (14-4 mm. latis) congestis, linearibus, obtusiusculis, vaginis dense lanatis, cæterum glabris pilosulisve, planis, rigidis, pedunculisque (presertim ad apicem tomentosis) diffusis; spicis ovato-globosis oblongisve. P. luzuloidea et P. Barneoudii Dcne., l. c., 740. s.v. : vegetior; foliis amplioribus. * linearis : foliis anguste linearibus, utrinque attenuatis, obtusiusculis acutatisve, summo apice induratis, planis, patulis, glabriusculis v. dorso pilosulis, exsiccatis vix coriaceis; pedunculis gracilibus, adscendentibus, folia superantibus; spicis oblongis ovatisve. P. linearis H.B.K.,1. c., 229; Dcne., 1.c., 710. s.v. : foliis utrinque molliter lanatulis. P. Lindeniana Dcne , mscr., in herb. Mus. par. n congesta : foliis angustissime linearibus, obtusiusculis, initio sericeo-pubescentibus dein glaberrimis, sepius diffuso-patentibus vel inferioribus fere recurvis; pedun- culis diffusis, quam folia longioribus, pubescentibus aut glabratis; spicis ovatis globosisve. P. congesta Ruiz et Pav., l. c., 54, t. 79, f. A.; Dcne., I. c., 740. 8 monticola : pusilla ; foliis pedunculisque vix bicentimetralibus, cæterum ut in varietate præcedente; capitulis plerumque minoribus globosisque. P. monticola Dcne., I. c., 711. . obtusata : foliis anguste linearibus, apiculo calloso obtusatis, limbo glaberrimo, exsic- catis canaliculatis nitidisque; pedunculis gracilibus, sicut folia erectis eaque longe superantibus, puberulis breviterque sericeo-pilosis; spicis paucifloris, subglobosis. P. obtusata Dene., l. c., 714. Hab. VxEzuELA (D, y, C) : province de Mérida! h. 2500-3500 m. (Linden, exsicc.,n 488 et 1442); Sierra Nevada de Santa Marta, b. 2500 m (Funck, exsice., n. 400). — NocveLLE-GnENAps (o, y, c, G, n) : province de Rio-Hacha!, h. 4200 m. (Linden, exsice., n. 1621 ; Purdie); paramo de las Cruces!, h. 3000 m. (Linden ; exsiec., n. 1282): province de Bogota ! (Goudot).— Équateur (2, c, €, n) : pâturages alpins du Pichincha !, de l'Antisana!, du Chimborazo! et du Cotopaxi!, jusqu'au-&essus de 4000 mètres (Humb. et Bonp!.; Hartweg, exsicc., n. 1362, 1363 et 1364 ; Jameson, ezsicc., ann. 1856, n. 260; Remy).— Pérou (a, v, 0) : collines élevées et arides, au voisinage de Tarma (Ruiz et Pavon ; Dombey); montagnes des environs d'Aya- pata! dans la province de Carabaya (Lechler, exsice., n. 4821); champs pierreux des montagnes, près de Puno!, h. 3900 m. (Wedd.). — Bouvier (0); montagnes, aux environs de Potosi! (d'Orbigny). — Cut (a, f, «) : parties élevées des Cordilléres de Colchagua, de Coquimbo, etc. (Cuming, Pœppig, Gay, elc.) Oss. — Les formes que j'ai réunies ici, sous un méme chef, appartiennent à une de ces sections du genre auxquelles faisait sans doute allusion M. Decaisne, quand il prononçait les paroles que j'ai citées en commencant. Je ne me suis occupé icique de celles qui appartiennent à la région que j'étudie, mais je ferai observer, en passant, qu'il en est quelques autres, provenant de régions voisines, qui nront ( ` Oi "^ ^ `p U * Mq ` L » ^ LI paru devoir être rattachées également au méme type polymorphe; je me bornerai à citer le P.a o ulle nsis Kth., qui m'a semblé présenter les plus grands rapports avec la forme /inearis, et qui représenterait l'espèce dans les Cordilléres du Mexique. 10. PLANTAGO GAYANA. | P. quam præcedens plerumque laxius cæspitosa; ramis rhizomatis gracilioribus lon- gioribusque; foliis (10-12 em. longis) lineari-lanceolatis, obtusiusculis, petiolo gracili in vaginam longe pilosam dilatato, ceterum glabris; pedunculis erectis, folia longe superantibus, undique breviter et adpresse sericeis vel etiam inferne pilis longis patulis- que inspersis ; spicis elongatis (40-15 cm.) , remotifloris; cæteris ut in specie memorata. P. Gayana Dene., l. c., 709. Hab. Cuna : lieux pierreux, dans les parties les plus élevées des Andes de Talcarégué et de Cauquenes ! (Gay). Oss. — Le seul caractère qui distingue essentiellement cette espèce de la précédente, c'est son épi allongé, à glomérules ordinairement distants les uns des autres de 1 à 2 centimètres. C'est là aussi ce qui le distingue du P. brasiliensis, dont il se rapproche par les caractères des organes de la végé- tation. 41". PLANTAGO WEDDELLIANA. P. perennis, humilis, acaulis; caudice verticali, reliquiis dense imbricatis vaginarum crasse vestito; foliis (3-7 cm. longis) linearibus, acutiusculis, integris, margine anguste revolutis, utrinque pilosulis, ima basi longe densissimeque pilosis; pedunculis folia paulo superantibusiisve brevioribus; spicis (9-3 cm. longis) linearibus, laxe cylindraceis s. sübinterruptis; bracteis ovatis, pubescenti-pilosis, acutis; segmentis calycinis ovatis, obtusis acutiusculisve, margine late scariosis ciliolatisque, dorso obtuse carinatis et pilosulis; corollæ lobis ovatis, acutis , reflexo-patentibus; staminibus longe exsertis ; capsula ellipsoidea vel obovoidea, disperma, prope basim circumscissa. P. Weddelliana Dene., l.c., 712. Hab. Bonwig : collines escarpées et pierreuses, au-dessus de Pomabamba! dans la province de Tomina /Wedd.). Ogs. — Si, un jour, on venait à réunir le P. Gayana au P. sericea, Vespece que je viens de décrire, et qui diffère de ce dernier à peu prés aux mêmes égards, devrait nécessairement partager le méme sort. La déhiscence de la capsule a lieu dans cette plante plus prés de la base que dans les précédentes. 19. PLANTAGO MACRANTHA. P. acaulis, cæspitosa; rhizomatibus obliquis, reliquiis vaginarum persist entibus ve- stitis; foliis (15-20 cm. longis) linearibus, utrinque attenuatis, obtusiusculis, sericeis ; vaginis basi breviter pilosis; pedunculis quam folia multo longioribus, Duvitar siriceis, erectis; spicis (1 :-2 cm. longis) globosis ovatisve, rachi pilosa; bracteis ovatis, dorso et praesertim apice pilosis; segmentis calycinis oblongo-ellipticis, obtusis, sicut bracteæ margine late scariosis dorsoque pilosis ; coroliæ lobis majusculis (nempe 5 mm. longis) cHiptico-ovatis, obtusis acutiusculisve; capsula disperma. 166 CHLORIS ANDINA. P. macrantha Dene., in Barnd. Monogr., 45; Dcne,l.c., 709. — P. frigida Kunze, mscr., in sched. pl. exsicc. chil, Peepp.; Wlprs., in Nov. Acad. Ces. Leop. Carol., suppl. I, 402. — P. gran- diflora Mey., Reise um die Erde, I, 348. Hab. Cm : endroits rocailleux, dans les parties les plus élevées des Andes de Cauquenes, au Cajon de los Cipre- ses ! (Peeppig, Meyen, Gay). Os. — Ne se distingue guère du P. sericea que par la grandeur de ses corolles. I. BOUGUERIA. Bougueria Dene., in Ann. sc. natur., 8° sér., V, 132; ejusd., in DC. Prodr., XIII, sect. 1, 756. Flores spicato-capifati, polygami, alii superiores feminei, alii inferiores numero-. sioresque hermaphroditi, singuli bractea late membranacea tecti. Calyx profunde {-par- titus, laciniis lineari-lanceolatis subæqualibus extus dense longeque pilosis. Corolla tubulosa, superne: sensim angustata, scariosa, ore irregulariter 3-5-dentato, dentibus interdum apice setosis. Stamen (in fl. hermaphr.) unicum (aut nonnunquam 2, teste. Decaisne) tubo medio corollæ insertum, filamento flaccido longe exserto, anthera ob- longo-rotundata apice obtuse mucronulata. Ovarium obovato-oblongum, sessile, unilo- culare. Ovulum unicum, reniforme, campylotropum, placentæ basilari columniformi peltatim affixum. Stylus filiformis, longe exsertus, simplex aut rarius apice bifidus, in dimidia parte superiore papilloso-stigmatosus. Nucula rotundata, compressa, utrinque medio costata, rudimento styli mucronata. Semen reniforme,integumento tenui, Albumen: carnosum, Embryo arcuatus, subperiphericus; cotyledonibus lineari-oblongis, carnosis, radicula. longioribus. Herba andicola, acaulis, cespitosa, Plantaginem veram men- tiens; pedunculis subradicalibus, monocephalis. | Ops. — Ce curieux petit genre, encore monotype, est propre aux Andes péruviennes ; il est en quel- que sorte intermediaire par ses caractères entre les genres Plantago et Littorella. La description que M. Deeaisne en a donnée dans les Annales des sciences naturelles differe à quelques égards de celle qu'il a publiée" plus tard dans le Prodromus ; c'est ce qui m'a déterminé à la présenter de nouveau, avec les giron modifications qui m'ont été suggérées par mes propres observations. BOUGUERIA NUBICOLA. (Pl. 64, C.) B. humilis; rhizomate crasso, superne vaginis persistentibus squamoso; foliis (2-/ cm. longis) linearibus, initio pilosis sed mox glabratis, carnosulis; pedunculis quam folia brevioribus, patulis v. recurvis, glabris ; capitulis majusculis (nempe 1 cm. latis) globosis; bracteis late ovatis, acuminatis, medio coloratis. B. nubicola Deno., in Ann. sc. nat., l. c., 433; ejusd., in Hook. Lond. journ. of Bot., ann. 4845, t. 49; ejusd., in DC. Prodr., l. c., 737. i Hab. Pérou : collines pierreuses du département de Puno! h. 4000 m. (Wedd.). — Bouviz : sur les rochers, au- dessus des Lagunas de Potosi !, h. 4880 m. (d'Orbigny). O8s.— Toute la plante noircit par la dessiccation, MYRSINEACEE, 167 EXPLICATION DES FIGURES, E. 4 : individu fructifié, de grandeur i ' | tifé, de g eur naturelle; — f. 2: hranatá : deg turelle ; f. 2 : braetée et fleur hermaphrodite. -— f, 3 : bractée a méme dont les divisions calycinales ont été étalées, pour p ved | partie supérieure d'une corolle dont les dents sont lermi- nées par des sores; — f. 8 : ovaire dont une partie a élé enlevée pour exposer le placenta et l'ovule : — f. 9: ees fruit surmonté du style ;—f. 10 : section verticale du fruit pratiquée dans le sens de ii ih one , | | mais n intéressant pas la graine; — f. 44 : section du fruit dans le sens de son petit diamètre, au o * isolée; — f. 4 : fleur hermaphrodite isolée; — f, 5:1 exposer la corolle; — f. 6 : fleur femelle; — f. 7 : versalement là graine ;— f.12 : embryon. Ilf. LITTORELLA. S Littorella Linn., Gen. pl., 1328; Dene., in DC. Prodr., XII, sect. 1, 694. Oss. — Le botaniste Lechler, si prématurément enlevé à la science, au moment peut-être où il al- lait lui rendre de nouveaux services, a découvert un représentant de ce genre européen dans les Andes chiliennes, sur les bords sablonneux du lac de Panguepouli, dans le territoire des Indieus Arau- cans. Ce serait, selon M. Grisebach, un type nouveau, auquel il a proposé (Zn sched. pl. chil. exsiec. Lechl., n. 1397) de donner le nom de Z. australis. Les échantillons de la plante que j'ai eus sous les veux sont malheureusement trop incomplets pour qu'il me soit possible de décider si elle diffère en réalité spécifiquement du Z. lacustris, avec lequel elle me parait avoir de grands rapports. Mes échan- üllons sont tous dépourvus de fleurs mâles. ` On». XXI. MYRSINEACEÆ. A en juger par la distribution générale des Myrsinéacées et des Primulacées, c'est bien plutót quelque plante de ce dernier ordre que l'on se serait attendu à rencontrer dans les hautes régions des Andes qu'un représentant du premier. Les Myrsinéacées montrent en effet une préférence marquée pour les climats insulaires et un peu chauds ; tandis que les Primulacées habitent de préférence les régions Lempérées ou froides, et se rencontrent méme au voisinage des póles et sur les hautes montagnes de l'ancien continent et de l'Amérique septentrionale, jusque près des limites de la végétation phanéro- gamique ; il était donc naturel qu'on s'attendit à en trouver également quelque représentant dans les parties élevées des Cordilléres de l'Amérique du Sud, mais il n'en a rien été, car s'il est vrai que le Primula farinosa a été découvert dans les terres magellaniques, et que plusieurs espèces de Samolus etun Anagallis se montrent dans les mêmes régions ou dans les parties tempérées du Chili, aucune plante de la famille n'a encore été aperçue, que je sache, dans les hautes régions des Andes, où je trouve signalée, au contraire, une espèce de l'ordre des Myrsinéacées, une plante voisine ala fois des Myrsine et des Cybianthus, et dont M. Bentham a faitun genre particulier sous le nom de Gram- madenta. GRAMMADENIA. Grammadenia Benth., Pl. Hartweg., 218. GRAMMADENIA MARGINATA. G. fruticosa (metralis); ramis crassis, carnosis (?), exsiccatis suleotis; foliis (3;-5 cm. longis, 12-48 mm. latis) elliptico-oblongis, obtusis, basi breviter angustatis, sessilibus, coriaceis, glabris, nitidis, nonnisi prope marginem pellucidum glanduloso-puuctalis ; racemis axillaribus, folio subdimidio brevioribus, 6-8-floris, pedunculis glabris ; bra- 465 CHLORIS ANDINA. cleis parvis, acutis; calycis segmentis ovatis, obtusis; corollae (expansæ 5-mm. latæ) laciniis segmentis calycinis subsimilibus et pariter glandulosis (glandulis linearibus), basi in tubum brevissimum coalitis; staminum filamentis in annulum callosum ad faucem connatis; ovulis 2-3. G. marginata Benth., l.c Hab. NovveLLE-GnENADE : Andes de Pitayo, dans la province de Popayan, h. 3650 m. (Hartweg, eæsice., n. 1200). Ogs. — Une seconde espèce du méme genre, rapportée de la Guyane par Schomburgk, est décrite par M. Bentham sous le nom de G. lineata. Onp. XXII. ERICACEZÆ. Ericacea Endl., Gen. pl., 750 ; Brongn., Enum. pl. cult. Mus., 126. — VACCINIEA et Ericaceæ Dun. et DC., Prodr., VIL, 552 et 580; Lindl., Veg. Kingd., h58. SIPHONANDRACEZÆ, Enicaceæ, CLerarAcez, Raoporaceæ et. Menziesiaceæ Klotzsch, in Linnæa, XXIV, 12; necnon in Wlprs. Annal., Il, 1077 et seq. Le vaste groupe auquel on donne communément le nom d'Éricinées a été, dans ces derniers temps, l'objet d'un remaniement presque complet de la part de M. Klotzsch (de Berlin), qui me parait avoir modifié d'une maniére heureuse la constitution de plusieurs de ses divisions primaires. Parmi celles- ci, il en est une qui renferme presque toutes les espéces de l'Amérique du Sud : elle comprend, sous le nom de Siphonandracées, les Vacciniées et une grande partie des Éricacées des autres auteurs. La région tempérée des Andes intertropicales estcelle où lesplantes de ce groupe se montrent le plus fréquemment ; elles en constituent un des ornements les plus caractéristiques, et l'on peut ajouter que nulle autre région n'en offre un plus grand nombre de types génériques. II s'en faut, toutefois, qu'il en soit de méme au point de vue du nombre des individus, car bien que l'on y remarque plusieurs es- pèces assez vulgaires, et occupant méme une aire trés vaste, je n'en connais aucune qui puisse être comparée, comme plante sociale, à quelques Bruyéresou aux Myrtilles de l'Europe, del'Afrique australe ou de l'Amérique du Nord. Quant aux Éricacées dont l'habitation est exclusivement alpine, elles sont comparalivement en petit nombre; aussi la plupart de celles que je signale doivent-elles étre re- gardées comme appartenant, à la fois, aux parties supérieures de l'une des deux régions voisines et aux parties inférieures de l'autre. Les espèces de plusieurs des genres que j'ai eu occasion d'étudier m'ont paru sujettes à un grand polymorphisme, qui a eu pour résultat un morcellement considérable des types. J'ai cherché, en usant des moyens de comparaison que j'ai eus à ma disposition, à réduire à ce qui m'a semblé être leur valeur réelle quelques-unes de ces créations un peu trop artificielles, mais je ne crains pas d'af- firmer que, ici comme ailleurs, je laisse encore beaucoup à faire dans la méme voie. Cet ordre renfermant à la fois des plantes à corolle gamopétale (qui eu constituent la grande ma- jorité) et d'autres à corolle « lialypétale, forme un passage naturel aux ordres où ce dernier caractère est constant. CONSPECTUS GENERUM. Corolla gamopetala. Ovarium superum. Fructus baccatus. Calyx 5-partitus, post anthesin immutatus. Flores semper BOBLIRI he es AGE rper d Rc EIC ts + PORTER Fructus capsularis. Calyx vulgo 5- dba. post anthesin plus minus ampliatus car- nosusque. Flores solitarii aut racemosi ..….,. . .. ess SU qve xir NPARUDEBERRIE. ERICACE Æ. 169 Ovarium inferum, | 10-Joculare, loculis uniovulatis . . 3 i ^ E ^ LEE E L] * . . 0 LI EC Wo vy y. hg. a GAYI. « ^ -5-]oculare, loculis multiovulatis. PALA, Slaminum filamenta basi libera. Calycis segmenta tubo ut plurimum ava cu REINO T EE E EN V ROO V V GE ee (une EA IRI od ACCINIUM. Staminum filamenta basi in tubum breviter connata. Calycis segmenta NEL ISl. VIV C Gorolla dialypelala. . . ,....... RACE Ens nou m AN NOME a ova ud tdeo a e ove Mies em a EJARIA. I. PERNETTYA. PERNETTYA Gaudich., Bot. Voy. Freyc., 554; DC., Prodr., VI, 586; Kltzsch., in Lin- nca, XXIV, 82; ejusd., in Wlprs. Annal., II, 1110. Oss. — Tous les représentants de ce genre, que l'on a trouvés dispersés dans les hautes régions des Andes, m ont paru devoir être rapportés à trois types assez facilement reconnaissables, bien qu'ils ne différent pas par des caractères extrêmement tranchés. Deux d'entre eux ont une habitation com- parativement restreinte, tandis que le troisième est disséminé sur presque toute l'étendue de la chaine. 1, PERNETTYA EMPETRIFOLIA. P. fruticosa, ramosissima, glabra; caulibus s. ramis primariis sæpius subcæspitosis, diffusis v. erectis, glabris; foliis parvis, oblongis v. oblongo-ovatis lanceolatisve, ple- rumque obtusis, breviter petiolatis, integris, margine scabris s. subtilissime cartilagi- neo-serrulatis; pedicellis axillaribus, unifloris, folium superantibus eove paulo brevio- ribus, bracteolatis, apice curvatis; laciniis calycinis obtusis; corolla ovata, glabra. z: humilis; caulibus procumbentibus radicantibusque; foliis (3-4 mm. longis) ovatis, densiuscule imbricatis ; pedicellis folia superantibus. P. empetrifolia Gaudich., in. Ann. sc. nat., A™ sér., V, 102. — P, pumila Hook., Icon., I, t. 9 ; DC.,1. c., 586 ; — Arbutus pumila Linn. fil., Suppl., 239. B : caulibus cæspitosis, diffusis; foliis (5-8 mm. longis) oblongo-lanceolatis, obtusis acutiusculisve, vix imbricatis ; pedicellis ut in var. «. P. empetrifolia Gaudich., Bot. Voy. Uran., t. 67 ; DC., l. c.— Arbutus empetrifolia Linn. fil., l.c. — Andromeda empetrifolia Willd., Sp. pl., HI, 619. y leucocarpa : caulibus cæspitosis, subradicantibus ; foliis ovali-oblongis; EE vix folii longitudine ; baccis albis. P. leucocarpa DC., l.c. — Arbutus leucocarpa Poepp. et Kunze, in sched, pl. chil. exsicc. à Gayana : major; caulibus non radicantibus ; foliis aliis oblongis, aliis obovatis. P, leucocarpa B Gayana DC., 1.c.; Gay,l. c. Hab. Cutt1: commune dans les régions élevées des Cordilléres des provinces méridionales et centrales, de Talca- rézué au détroit de Magellan (Pceppig, Gay , etc. ). Ogs. — Il ne faut pas attacher une grande importance au ; signaler dans les baies de cette plante ; notre Vaccinium Myrtillus, x différences de couleur que l'on a pu il faut se le rappeler, en offre de semblables. 5 CHLORIS ANDINA, IT. (Juin 1860.) 170 CHLORIS ANDINA. 2, PEnNETTYA PENTLANDII, (Pl. 72, C.) P. fruticosa, ramosissima; caulibus subcæspitosis; ramulis angulatis, glabris vel sparsim selosis sæpeque sicut folia viscidulis; foliis parvis, quoad figuram admodum - variabilibus, sepius oblongo- v. elliptico-lanceolatis -ovatisve, utrinque acutis v. basi obtusis aut rotundatis, breviter petiolatis, remote serratis, serraturis sæpe apiculatis (in folio juniore piliferis), rarissime omnino integris, limbo cæterum glabro valde coria- ceo supra nitido et in planta exsiccata subtus magis minusve rugoso; pedicellis axillari- bus, unifloris, folio brevioribus idve æquantibus etiamque superantibus, glabris pube- rulisve aut sparsissime setulosis, bracteolatis (bracteolarum situ variabili), subrecurvis ; laciniis calycinis ovatis, acutis, ciliolatis ; corolla ovata, glabra. a : caulibus (2-5-decimetralibus) erectis; ramulis glabris aut sparsim setosis; foliis (12-18 mm. longis) oblongo-lanceolatis lanceolatisve, inferne magis minusve angus- tatis; pedicellis folium æquantibus brevioribusve. P. Pentlandii DC., Prodr., VIT, 587.—P. angustata Benth., Pl. Hartw., 249. s. V. : haud viscidula; cæteris ut in typo. 8 parvifolia : viscidula ; ramulis sparsim setosis; foliis (5-12 mm. longis) oblongo-ovatis -Janceolatisve aut ovatis v. ellipticis, basi sæpius rotundatis; pedicellis folio paulo brevioribus. P. parvifolia Benth., 1. c. — P. purpurea D.Don?, ex G. Don, Gen. syst. of gård., III, 837. — P. nitida Planch., mscr., in herb. mus. par. s. v. humilis : fruticulosa; caulibus (4-5-centimetralibus) diffusis, glabris; pedicellis ut in typo. P. humilis Planch., mscr., in herb, mus. par. s. v, myrtilloides : haud viscida; ramulis omnino glabris; pedicellis folio longioribus. P. myrtilloides Griseb., in sched. pl. chil. exsicc, Philipp. Hab. VrwxrzvELA (D) : province de Merida, dans la Sierra Nevada !, h. 2600-3300 m. (Funck et Schlim, exsicc., n. 1068). — NouveLLe-Grexane (a, D) : Sierra de Santa Marta (Purdie); paramos de la province d'Ocaiia 1 (Schlim, ezsicc., n. 386) ; province de Mariquita, sur les lomas, au pied des neiges du pic de Tolima! (Goudot ; Linden, ezsicc., n. 916); province de Bogota! (Goudot).— Équateur (x, B) : très abondant dans les Andes de Quito, sur le Pichincha, h. 3650 m., le Cotopaxi, etc. (Hartweg, exsiec., n. 4202 et 1203; Jameson, exsicc., ann. 1856, n. 84 ; Remy, etc.).— Pérou : Cordilléres du département de Cuzco! (Gay) et de Ca- rabaya, au voisinage d'Ayapata (Lechler, exsicc,, n. 1854).—Boriwvig: province de Tomina, sur le mont Curi! (Wedd.). — Cu : Cordilléres centrales! , sur les sommités (Philippi, exsicc. , n, 88). EXPLICATION DES FIGURES. Fl. 4 : rameau florifère et fructifère de la varióté D, de grandeur naturelle ; — f. 2 : fleur avec son pédicelle portant une bractée immédiatement au-dessous du calyce; — f. 3 : calyce et pistil; il n'y a point de bractée au sommet du pédicelle; — f. 4 : corolle fendue longitudinalement et étalée pour exposer les étamines ; — f. 5 : éta- mino; — f. 6 : fruit; le pédicelle est muni d'une bractée à sa partie moyenne ; — f. 7 : coupe transversale du fruit. Oss. — Les différences qui se font remarquer entre les diverses formes de cette espéce sont de méme nature que celles signalées dans la précédente, et ne peuvent, il me semble, étre considérées ERICACEÆ. 171 comme suflisantes pour autoriser leur admission comme types distincts. Quelques-uns des échantil- "ons du P. parviflora de la collection de Hartweg sont intermédiaires entre les variétés o et p. N'ayant vu aucun spécimen authentique du P. purpurea de Don, je n'ai pu citer ce synonyme qu'avec doute. S'il était démontré que la plante de l'auteur anglais est bien la méme que celle à la- quelle je l'ai rapportée, le nom de P. purpurea pourrait être substitué,comme plus ancien, à celui de P. Pentlandii que j'ai adopté ici, N. B. — Le Pernettya elliptica DC. (1. c.) est assez exactement intermédiaire, quant aux carac- tères essentiels, entre le 2. empetrifolia et le P. Pentlandii ; ses feuilles ordinairement plus grandes atteignent 18 millim.; elles sont de forme oblongue-elliptique, obtuses et à dents moins nombreuses que dans le P. Pentlandii; les divisions calycinales sont. plutót obtuses qu'aigués. Le P. mucronata Gaudich. (in Ann, sc. nat., V, 102), dont le P. phyllireæfolia DC. et le P. ilici- folia Miq. ne sont que des formes, se distingue du P. Pentlandii par ses feuilles terminées en pointe épineuse. Il habite les régions tempérées du Chili et les terres magellaniques. Peut-étre le P, angustifolia Lindl. devrait-il également lui étre rapporté. 9. PEnNETTYA ROBUSTA. + P. fruticosa, erecta, robusta, glaberrimas ramulis virgalis, angulatis, lucidis; foliis (15-21 cm. longis, 5-7 mm. latis) obovato-oblongis -lanceolatisve, acutiusculis, in dimidia parte inferiore sensim attenuatis s. subcunatis integrisque, cæterum crenato-serrulatis, breviter petiolatis, supra nitidis, exsiccatis rigide coriaceis margine sepius nonnihil revolutis nervis subtus conspicuis; pedicellis (9-6 mm. longis) axillaribus, solitariis, unifloris, subtus medium bracteatis, apice recurvis; segmentis calycinis ovatis, subacu- minatis; corolla (4-5 mm. longa) latiuscule urceolata; antheris quam filamenta glaber- rima multoties brevioribus. Hab. — NovvrttE-GneNADE : province de Mariquita, sur les rochers du pic de Tolima, h. 4190-3900 m. (Linden, exsicc., n. 945). II. GAULTHIERIA (1). Gauzruerta Kalm., in Linn, Gen, pl., n. 551; DC., Prodr., VII, 592. ÜBs. — Ce genre a des représentants dans les deux mondes, ainsi que dans les deux continents américains ; c'est toutefois dans l'Amérique du Sud, et notamment dans les Andes, quel'on a ren- contré au moins la moitié des espéces aujourd'hui connues. Les Gaulthivria se partagent facilement en deux sections: ceux de la première ont les fleurs en grappe; ceux de la seconde les ont axillaires, comme les Pernettya, avec lesquels il est quelquefois assez facile de les confondre à première vue, en l'absence du fruit. Le caractère essentiellement distincüif entre les deux genres est pris dans le calyce fructifère qui reste petit et sec dans les Pernettya, tandis qu'il s'accroît beaucoup après la floraison dans les Gaulthieria, en constituant autour de la cap- sule une enveloppe charnue. (1) Je doute qu'il soit possible de signaler un autre nom générique dont l'orthographe ait offert autant do va- riantes que celui-ci; c'est ainsi qu'il se trouve tantôt écrit: Gautiera, Gaulthieria, Gaulthiera ou Gnuttleria, tantôt Gulthiera ou Gualtheria, selon que l'on a cherché à y rappeler plus littéralement le n du médecin Gaultier, auquel le genre est dédié, ou quel'on a voulu l'accommoder davantage avec les règles de l'orthographe latine. 172 CHLORIS ANDINA. & 4. — Flores racemosi. A, GAULTHIERIA BRACTEATA. G. ramis rachibusque ferrugineo- hirsutis et glanduloso-pilosis; foliis (4 em. longis] ovatis, mucrone calloso acutis, breviter petiolatis, serrato-ciliatis, supra lævibus, sub- tus pilis basi glandulosis sparsim scabris; racemis terminalibus; bracteis junioribus dorso hirsutis at demum glabratis, pedicellis et calycibus albido-tomentosis ; corolla rufo-hirsuta. G. bracteata G. Don, Gen. syst. of gard., III, 840; DC., l. c., 595. — Andromeda bracteata Cav., Icon., VI, 42, t. 562, f. 1. Hab. Équateur : sur les monts Chimborazo et Tunguragua (ex Cav.). 3. GAULTHIERIA PICHINCHENSIS. G. fruticosa; caule parce ramoso et rachibus dense patentimque ferrugineo-pilosis ; foliis (2-5 cm. longis) ellipticis ovatisve v. ovato-oblongis, acuminatis, acumine acutius- culo calloso, basi rotundatis truncatisve, breviter petiolatis, ciliato-serrulatis, coria- ceis, lævibus, margine revolutis, junioribus utrinque pilosis, pilis in foliis adultis rario- ribus v. omnino delapsis in nervis paginz inferioris presertim numerosis; racemis axillaribus, quam folia sæpius brevioribus, densiusculis ; bracteis majusculis , amplis, obtusis acutisve, margine pubescenti-ciliatis, cæterum glabris, pedicellos (2 mm. longos] pilosos dimidia longitudine superantibus; calyce paulo ultra medium 5-lobo, lobis trian- gulari-ovatis acutis glabris margine pubescentibus; corolla (4-5 mm. longa) ovata, su- perne pilosula, coccinea. G. pichinchensis Benth., Pl. Hartw., 225. Hab. ÉouaTEUR : sur le Pichincha!, h. 3340 m, (Hartweg, exsicc., n. 1228; Jameson, ewsice , ann. 4856, n. t96); pâturages secs de Chillogallo! (Remy). Ops. — Espèce voisine, apparemment, de la précédente qui en diffère surtout par ses bractées et ses corolles hérissées et par son calyce tomenteux. Elle se rapproche également du G. rigida, que l'on reconnaitra à ses feuilles cordées et assez fortement dentées vers le sommet, ainsi que par l'absence sur les jeunes rameaux et dans l'inflorescence de ce long duvet ferrugineux qui est si caractéristique de l’espèce à laquelle je le compare. 3. GAULTHIERIA LANIGERA. G. ramis junioribus hirsutis; foliis orbiculatis, brevissime petiolatis, margine revolu- lis, convexis, supra nudiusculis, subtus racemisque lana densissima ferruginea veslitis; racemis terminalibus et axillaribus ; pedicellis basi bracteolatis ; calycibus corollisque extus hirsutis. G. lanigera Hook., Icon. pl., Y, t. 66; DC., l. c., 597. Hab. NouvgtLE-GnENApE : province de Bogota (Humb. et Bonpl.). — Pérou : paramos, entre Oña et Saraguru, h. 3050 m. (ex Hook.). ERICACEÆ, 173 h. GAULTHIERIA CORDIFOLIA. 6. ramulis glutinoso-hispidis; foliis (6-10 em. longis) ovatis, acutis, cordatis, petiola- tis, denticulatis, rugosis, supra glabris et nitidis, subtus piloso-hirtis; racemis in apice ramulorum axillaribus et terminalibus; bracteis oblongis lanceolatisve, glanduloso-cilia- tis ; corollis glutinoso-pilosis. G. cordifolia H.B.K., 1. C., 285, t. 261; DC., 1. c., 594. Hab. NowvsLLE-GneNADE : Andes do Pitayo, dans la province de Popayan, h. 3000-3350 m. (Hartweg, exsicc., n. 1227); région tempérée, au voisinage d'Almaguer et de Pansitara (Humb. et Bonpl.) OBS. — Une espèce voisine de celle-ci a recu de M. Remy le nom de G. formosa ; elle croit dans la province bolivienne de Yungas, mais à une hauteur certainement moindre que celle indiquée par l'auteur cité. 9. GAULTHIERIA BRACHYBOTRYS. + (Pl. 72, b.) G. fruticosa, subciespitosa; caulibus s. ramis primariis simplicibus v. parce ramosis, novellis ferrugineo-pilosis aut pubescentibus; foliis late ovatis ellipticisve vel rotunda- tis, late acutis v. calloso-mucronatis, basi acutatis obtusisve aut subcordatis, breviter petiolatis, junioribus pilis longis densiuscule ciliatis, adultis (ciliis delapsis) minute serrulatis, margine vix revoluto, exsiccatis coriaceis, supra glabris, subtus in nervis presertim magis minusve setulosis, rarius fere omnino glabris; racemis axillaribus, lon- situdine foliorum. brevioribusve, densiusculis, rachi glanduloso-piloso vel pubescente, bracteis amplis pedicellos (5-6 mm. longos) pubescentes æquantibus glabris margine pubescente; calyce paulo infrà medium 5-lobo, lobis triangulari-ovatis acuminatis margine pubescentibus ; corolla (5 mm. longa) ovata, glaberrima. z : foliis ellipticis, apice acutis, basi obtusis aut subacutis. G. brachybotrys DC., 1. c., 595. 3 : foliis late ovatis ellipticisve vel rotundatis, colloso-mucronatis, basi subcordatis. G. epigeoides Domb., mscr., in herb. mus. par. — G. brachybotrys var, Griseb., in sched. pl, peruv. exsicc. Lechl. Hab. Pérov | Cordillères du département de Cuzco! (Gay) ; Andes de Carabaya, au voisinage d'Ayapata! (Lechler, exsicc., n. 1855). EXPLICATION DES FIGURES, ps Md ; PA EF ig AE 3.0 xposer F, 4 : rameau florifère, de grandeur naturelle; — f. 2 : fleur ; — f. 3 : corolle fenus et ouverte pour expose les étamines : — f. 4 : étamine ; — f. 5 : pistil; — f. 6 : coupe transversale de l'ovaire ; — f. 7 : calyce fruc- , f L : je tifére; — f. 8: coupe verticale du calyce fructifére ; — f. 9 : graine; — f. 10 : coupe transversale de la graine; — f, 44 : embryon. 6. GAULTHIERJA TOLIMENSIS. T G. fruticosa, erecta; caule (2-3 dm. alto) parce ramoso; apice ramisque ferrugineo- strigosis; foliis (25-33 cm. longis) oblongo-lanceolatis, anguste acuminatis, acumine | T 1 LI LI LI LI = . . . . LI à 2 acutiusculo, basi acutis, breviter petiolatis, ciliato-serrulatis integrisve, coriaceis, ru 174 CHLORIS ANDINA. gosis, utrinque ferrugineo-strigosis sed mox supra glabratis scabrisque ; racemis axillari- bus et subterminalibus, folium dimidium æquantibus, paucifloris, rachi et pedicellis (5-6 mm. longis) villosis ; bracteis ovatis, acutis, margine parce pubescenti- ciliatis, cæ- terum glabris aut pilis paucis dorso instructis, pedicello dimidio brevioribus ; calyce in- fra medium 5-lobo, lobis triangulari-ovatis, acutis acuminatisve, glabris aut inconspicue ciliolatis; corolla (4-4 mm. longa), ovata, glaberrima. Hab. NovvgtLE-GnENApE : province de Mariquita, sur le mont Tolima !, à une élévation de prés de 3900 m., où il est épiphyte (Linden, ezsicc. , n. 919). 7. GAULTHIERIA PETRÆA. T G. precedenti affinis; foliis (latioribus) ovatis, basi rotundatis nec acutis, margine magis conspicue strigosis, pagina superiore fere omnino glabra l:evique s. nervis vix im- pressis; racemis iis speciei memorat: similibus; lobis calycinis magis acuminatis. Hab. ÉQuareür : Andes de Quito, dans les lieux pierreux, h. 3340 m. (Jameson, exsicc., ann. 1856, n. 496). $2. — Flores axillares. 8. GAULTHIERIA SAXICOLA, T G. fruticosa ; caulibus s. ramis primariis brevibus, diffusis, parce ramosis, apice ramu- lisque puberulis et parce ferrugineo-pilosis; foliis (45-18 mm. longis) ellipticis, pleris- que calloso mucronatis, basi obtusis rotundatisve, breviter petiolatis, laxe serrulatis (ser- raturis obsolete apiculatis) margine revolutis, coriaceis, supra glabris, subtus parce setulosis demumque omnino glabris; floribus paucis; pedunculis axillaribus, solitariis, unifloris, folio multo brevioribus, glabris, bracteatis, bracteis late ovatis oblongisve acu- tis ciliolatis; calyce fere ad basim usque 5-lobo, lobis ovatis acuminatis acutis glabris vix puberulis; corolla (4 mm. longa) ovata, glaberrima. : Hab. Borve : province de Tomina, sur les rochers, vers le sommet du mont Curi ! (Wedd.]. Ops. — Les rares échantillons de cette espèce que j'ai pu recueillir, dans mon voyage au sud de la Bolivie, rappellent, à première vue, le G. brachybotrys. L'une et l'autre de ces plantes paraissent en effet ne s'élever qu’à 1 ou 2 décimètres et leur port est à peu présle méme ; mais là s'arréte l'ana- logie; car leur inflorescence est différente, et les feuilles, toujours plus elliptiques dans le G. saxicola, ont des dents plus marquées et beaucoup moins nombreuses. Peut-être celles-ci sont-elles terminées par des poils dans letrés jeune âge, comme dans le G. brachybotrys, mais, si cela est, ils doivent tom- ber presque aussitót que formés, car je n'en ai trouvé aucun vestige sur des feuilles qui n'avaient en- core que 2 ou 3 millimétres. 9. GAULTHIERIA POEPPIGIL G. fruticosa, nonnunquam subeæspitosa, ramosissima, glaberrima; ramulis valde folio- sis; foliis (12-15 mm. longis) ellipticis v. oblongo-obovatis, acutiusculis, subsessilibus, obsolete serrulatis, admodum coriaceis, nitidis ; pedunculis ad apices ramulorum confer- tis, axillaribus, solitariis, sæpius unifloris, rarius 2-3 floris, folium æquantibus aut pa- ERICACEÆ rum brevioribus, basi bracteas 2 brevissimas ger corollæ dentibus acutis. 175 entibus; ealyce ultra medium 5 lobo; G. Poppigii DC., I. c€., 593; Gay, l.c. , 357, — G. myrtilloides Popp. et Endl., Nov. gen. et SPa, A 25, t. 41. Hab. Cui : Cordillères d'Antuco, dans la région alpine du pic de Pilque (Poeppig). 10. GAULTHIERIA CÆSPITOSA. G. fruticulosa, cæspitosa ; caulibus s. ramis primariis numerosissimis, congestis, gra- cilibus, admodum foliosis, ramulisque glabris; foliis (5 mm. longis) in apice ramulorum densissime imbricatis, oblongo-lanceolatis, utrinque angustatis, breviter petiolatis, obso- lete crenatis, coriaceis, supra glabris nitidisque, margine subtusque setulosis; peduncu- lis axillaribus, solitariis, unifloris, longitudine foliorum v. paulo longioribus, in medio bibracteatis, bracteis ovatis obtusis; calyce late campanulato, corollæ ovatæ obtuse den- tatæ dimidiam partem æquante. G. cæspitosa Poepp. et Endl., Nov. gen. et sp., I, 29, t. 40; DC., l. c., 795; Gay, 1. c., 357. Hab. Cui : dans les parties les plus élevées des Cordilléres d'Antuco et de Chillan (Poeppig). 11'. GAULTHIERIA CONFERTA. G. ramulis viscidulis, parce pilosis, novellis foliisque junioribus rufo-setosis ; foliis (1 cm. longis) ovatis, calloso-mucronatis, basi rotundatis, vix serrulatis, supra niti- dulis, subtus parce pilosis, floralibus minoribus cum floribus in apicibus ramulorum confertis ; pedicellis (4 mm. longis) axillaribus, unifloris ; calyce post anthesin baccato ; corolla (7-8 mm. longa) glabra. G. conferta Benth., Pl. Hartweg., 249. Hab. NocvELLe-GnExApE : Andes de Bogota], h. 2700-3040 m. (Hartweg, exsicc., n. 249; Linden, exsicc., n. 1219); Cordillére de Quindiu (Goudot). Ops. — Cette plante n'est probablement qu'une variété alpine du G. anastomosans dont elle se dis- tingue surtout par ses fleurs trés rapprochées au sommet des rameaux. Le G. anastomosans type n'a pas été rencontré que je sache au-dessus de 2500 métres. 19. GAULTHIERIA PURPURASCENS. G. humilis, decumbens ; ramulis teretibus, setoso-hirsutis ; foliis (10-15 mm. longis) elliptico-oblongis, utrinque acutis vel apice subacuminatis, breviter petiolatis, serrulatis, utraque pagina densiuscule setoso-hirsutis, subtus purpurascentibus, exsiccatis rigide coriaceis margine revolutis; floribus in apicibus ramorum axillaribus, solitariis gemi- nisve, ut plurimum breviter pedicellatis, pedicellis bibracteatis ; calycis lobis triangula- - ribus, acutis, ciliatis; corolla (4-5 mm. longa) ovata, glabra. G. purpurascens H.B.K., 1. c., 282; DC. 1. c., 693, Hab. NovvELLE-GngxApE : h. 1160-1560 m. (Humb. et Bonpl.); paramo de Cruz verde!, dans la province de Tuquerres (Triana). 116 CHLORIS ANDINA. O8s.— Ce n'est encore trés probablement qu'une forme de G. anastomosans, remarquable par son humble taille et ses feuilles hérissées des deux cótés. Dans les deux échantillons que j'ai étudiés, le calyce n'a subi que fort peu d’accroissement après la chute de la corolle. Une remarque analogue a été faite par Kunth au sujet du G. arastomosans, mais quelques échantillons de la collection de Bon- pland que l'auteur cite, et qu'il n'avait pas eus sous les yeux, m'ont offert des calyces fructifères aussi développés que dans les autres espèces du genre. 13. GAULTHIERIA VACCINIOIDES. G. caulibus (2-3 dm. altis) erectis adscendentibusve, inferne denudatis, apice ramo- sis; ramulis foliosis, parce setoso-pilosis; foliis (10-12 mm. longis) ovatis ellipticisve, acutis, basi rotundatis vel subattenuatis, breviter petiolatis, serrulatis, serraturis apicu- latis, utrinque glaberrimis, subtus pallidis reticulatisque ; floribus in apicibus ramulorum vix numerosis; pedicellis (4 mm. longis) axillaribus, unifloris, hispidis, supra basim bracteatis, bracteis parvis ovatis acutis ciliolatis; calyce paullo infra medium 5-lobo, lobis triangulari-acuminatis acutiusculis ciliolatis ; corolla (4-5 mm. longa) ovata, utrinque glabra ; filamentis subtilissime puberulis. G. vaccinioides Griseb., in sched, pl. peruv. exsicc. Lechl. p humilis : caulibus s. ramis primariis (vix decimetralibus) gracilibus, subfasciculatis, inferne squamiferis glabrausque, superne foliosis subtiliterque pubescentibus ; fo- liis oblongo-lanceolatis, serraturis piliferis. Hab. Pérov : Andes de la province de Carabaya, au voisinage d'Ayapata! (Lechler, exsicc., n. 1950). — Bonis : Cordillére de Sorata !, dans le département de La Paz (Mandon). Ogs. — Espèce voisine également de l'espéce précitée, dont on la distinguera d'ailleurs trés aisé- ment par ses feuilles entièrement glabres sur l'une et l'autre face, ainsi que par la forme plus globu- leuse de la corolle. Les anthéres sont aussi plus courtes de moitié que dans cette espéce, et les filets sont relativement plus longs et presque glabres, tandis que dans le G. anastomosans ces organes sont longuement poilus sur le dos et sur les bords. Je puis ajouter que, dans ce dernier, la corolle est bar_ bue à sa face interne et le fruit assez fortement hérissé, ce qui n'a pas lieu dans le G. vaccinioides. La longueur du style est assez variable dansles deux espéces. IT. GAYLUSSACIA. GavLussaciA H.B.K., Nov. gen. et sp., I, 275; Dun., in DC. Prodr., VII, 556. Oss. — Plantes propres à l'Amérique du Sud, dont elles habitent surtout les parties les plus chaudes. GAYLUSSACIA BUXIFOLIA. G. fruticosa ; ramulis hirsutis; foliis (12-2 ; cm. longis) ellipticis oblongisve, apice glan- dula crassa obtuse mucronatis, basi rotundatis obtusisve, breviter petiolatis, integerrimis, exsiccatis rigide coriaceis, utrinque pubescentibus; racemis in apice ramulorum paucis, cernuis, folio longioribus, rachi pedicellisque pubescentibus; bracteis lineari-laneco- latis, ciliatis; calycibus glanduloso-hirtis ; corolla (8 mm. longa) cylindracea, coccinea, pubescente. ERICACEÆ. G. buxifolia H.B.K., l.c., 276, t. 257; Dun., l.c., 556. — Thibaudia glandulosa Humb., Relat. hist., 609. 177 Hab, VesEzvELA : province de Caracas !, h. 4560 m. (Humb, et Bonpl.). —NovvrLts-GngxApE : paramos des pro- vinces d'Ocana!, de ' l'uquerres!, etc., h. 2600-4000 m. (Schlim, exsice., n, 425: Triana) OB; — Cette plante est, selon M. Triana teur au-dessus du niveau de la mer ; une des Ericinées qui alteiznent à la plus grande hau- , dans les Cordilléres de la Nouvelle-Grenade. IV. VACCINIUM. Vaccinium Linn., Gen. pl., 491; Dunal, in DC. Prodr., VII, 565; Kltzsch., in Linnæa, XXIV, 53; ejusd., in Wilprs. Annal., II, 1096. Ons. — Les Vaccinium à fleurs solitaires ont tout l'aspect des Pernettya, mais leur ovaire infére permet de les en distinguer à première inspection. Il y a également une grande analogie entre les deux genres au point de vue de la hauteur à laquelle atteignent leurs espéces dans les Andes, mais il en est tout autrement quant à l'étendue qu'ils y occupent en longitude. Les Pernettya y sont, en effet, représentés d'un bout dela chaîne à l'autre; tandis que les Vaccinium ne s’y rencontrent nulle part au sud de la Bolivie. $ 1. — Flores racemosi. a, — Antheræ multica. 1. VACCINIUM FLORIBUNDUM. V. fruticosum, ramosissimum; caulibus subcæspitosis, erectis; ramulis angulatis, puberulis, foliosis; foliis (10-15 mm. longis, 5-8 mm. latis) ovatis v. elliptico-ovatis sublanceolatisve, utrinque obtusis aut acutis, crenato-serrulatis, in planta exsiccata sæpius crasse marginatis, glabris, nervis supra impressis subtusque magis minusve pro- minentibus; floribus in apice ramulorum s. in axillis superioribus racemosis, racemis evolutis cernuis folium sæpius dimidia longitudine excedentibus; calyce a bracteis supe- rioribus ovatis pedicelli demum distante, segmentis triangularibus acutis vel subacumi- natis; corolla (5 mm. longa) cylindraceo-campanulata, limbo h-5-fido; staminibus 8-10, filamentis hirsutis, antheris muticis, tubulis anthera ipsa paulo longioribus. a : racemis in apice ramulorum paucis, corolla sæpius rosea. V. floribundum H.B.K., Nov.gen. et sp., III, 266, t. 251 ; Dunal, l.c., 569. s, v. : humilior, racemis brevioribus. V. callosum Griseb., in sched. pl. peruv. exsice. Lechl. e splendens : majus; foliis magis nervosis; racemis ut in precedente, sed floribus paulo majoribus ; corolla coccinea. V. Ottonis Klotzsch, I. c., 64. | y polystachyum : typo elatius; racemis numerosioribus, confertifloris. V. polystachyum Benth., PI. Harlw., 440. Hab. NgxEZUELA (a et (4) : Sierra Nevada de Meridat, h. 3000 m. (Funck et Schlim, exsicc., n. 1556 et 1557 ; ab. NEZUE j A ill vi i na, h. 3250 m. ; 2 JELLE- z: illères de la province de Rio Hacha, h. Linden, exsicc., n. 429). NouvELLE- GRENADE : Cord P 23 CHLORIS ANDINA. II. (Juin 1860.) 178 CHLORIS ANDINA. (Schlim, exsicc., n. 79 8).—Équareur : Andes de Quito, sur le Cotopaxi l, etc., h. 3000-3500 m. (Jameson, exsicc., ann. 4856, n. 555; Remy). — Pérou : Andes de Loxa! h. 3100 m. (Humb. et Bonpl.; Hartweg, exsicc., n. 782); montagnes de Huasa- Huasi! (Dombey) ; environsde Sachapata !, dans la province de Cara-- baya, h. 4500 m. (Lechler, exsice., n. 2702).— Boris : Cordilléres de la province de Yungas! (Wedd.), Os. — Le V. atténuatum Dun., l. c., 571, parait devoir être rapporté également à cette espèce, b. -— Antheræ summo dorso breviter biaristatæ. 9. VACCINIUM DENSIFLORUM. V. fruticosum, ramosissimum ; ramulis angulatis, puberulis ; foliis (circiter 2 em. lon- gis) oblongis v. oblongo-lanceolatis, utrinque acutiusculis, crenato-serrulatis, costa supra puberula, cæterum glabris, exsiccatis rigide coriaceis, nervis vix perspiculs; racemis in axillis superioribus folio longioribus, multifloris, pedicellis brevissimis rachique pube- scentibus; bracteis 4-5 mm. longis, ovatis, diu persistentibus, superioribus a flore dis- cretis ; calycis segmentis triangularibus, subacuminatis ; corolla (4-5 mm. longa) ovato- urceolata, alba, limbo /-fido; filamentis staminum villosis, antheris summo dorso aristis. (s. potius calcaribus) 2 brevibus divaricatis instructis, tubulis anthera ipsa paulo lon- gioribus. Y. densiflorum Benth., Pl. Hartw., 222. ` : Hab. NovvetLE-GnrEwADE : paramos des provinces de Popayan ! et de Pamplona! (Hartweg, exsicc., n. 4213 ; Linden, exsicc.., n. 723); Sierra Nevada de Santa Marta ! (Purdie), 8 2. — Flores solitarii v. gemini v. terni, 8. VACCINIUM ALATERNOIDES. êV, arborescens (?) ; ramulis puberulis, foliosis; foliis (10-18 mm. longis) ellipticis v. rhombeo-ellipticis, obtusis acutiusculisve, basi obtusis v. rotundatis, integerrimis, ex- siccalis crasse el rigide coriaceis nervis inconspicuis ; floribus axillaribus; calycis tubo bracteis 2 rotundatis arcte involuto, segmentis triangularibus acutis; corolla (5-6 mm. longa) campanulata, limbo 4-fido; staminibus 8, filamentis valde hirsutis, antheris mu- ticis, tubulis anthera ipsa paulo longioribus. V. alaternoides H.B.K., l. c., 265; Dun., l.c., 575. Hab, Nouvezce-Grexane : paramos de la province de Pamplona! (Purdie). — Pérou : Cordillères d'Ayavaca, b. 3200 m. (Humb. et Bonpl.). lh. Vaccinium PEN.EOIDES, (Pl. 72, À.) V. suffruticosum, ramosissimum; caulibus subcæspitosis, decumbentibus radicanti- busque v. adscendentibus; ramulis novellis villosis; foliis parvis (3-8 mm. longis), sæ- pissime imbricatis, lanceolatis oblongisve, obtusiusculis v. acutis, coriaceis, rigidis, ser- rulatis aut integris, glabris v. apice ciliolatis; floribus axillaribus, solitariis, breviter pedicellatis; calycis tubo bracteis 2 rotundatis glabris arcte involuto, segmentis triangu- laribus v. triangulari-ovatis glabris ciliolatisve; corolla (6-8 mm. longa) urceolata; sta- ERICACE Æ. 179 minibus 8, lamentis magis minusve hirtis, antheris muticis, tabulis antheram dimidiam vix æquantibus. æ : caulibus ramisque repentibus ; foliis sæ pius densiuscule imbricatis, plerisque serru- latis. ; V. penæoides H.B.K., l. c., 264; Dun. 1; c.,.075, .— Metagonia penæoides et M. prostrata (?) Nutt, , in Trans. Americ. phil, Soc. (new ser.), VIII, 265. s. v. empetrifolia : foliis integerrimis. V. empetrifolium H.B.K., 1. c,. 263; Dun., l. c. — Metagonia empetrifolia Nutt., 1. c. S. V. densa : ramulis magis congestis ; foliis minimis, angustius elancolatis. 5 epacridifolium : majus; ramis prostratis radicantibusque v. adscendentibus, sub- erectis; foliis minus imbricatis ; corollis sepe longioribus angustioribusque. V. epacridifolium Benth., PI. Hartw., 221. Hab. Vexezurra ; Sierra Nevada de Merida!, h. 2750 m. (Linden; Funck et Schlim, exsicc., n. 1066). —NovvzrLE- GnrNAps : Andes de Pitayo!, dans la province de Popayan (Hartweg, exsice., n, 124 2); Pic de Tolima!, jus- qu'au niveau des neiges perpétuelles (Goudot; Linden, exsicc., n. 944 et 917). — Équateur : rochers de l'Antisana!, dellllinissa! et du Cotopaxi!, h. 3950 m. (Hartweg, exsicc., n. 4201 ; Jameson, exsicc., ann. 1856, n. 454 ; Remy). EXPLICATION DES FIGURES. F. individu florifére et fructifère, de grandeur naturelle; — f. 2 : corolle fendue et étalée, pour laisser voir les étamines ; — f. Š : étamines ; — f. 4 : coupe verticale de l'ovaire infère et du calyce ; — f. 0 : coupe transver- sale de l'ovaire, 5. VACCINIUM PERNETTYOIDES, V. præcedente cui valde affine elatius; caulibussubcæspitosis, adscendentibus basique radicantibus ; ramulis villosis; foliis bracteisque illis speciei memoratæ similibus; flori- bus (quam in eadem majoribus) axillaribus, solitariis, breviter pedicellatis, acutis; seg- mentis calycinis triangularibus, ciliolatis, acutis; corolla (1 cm. longa) subinfundibuli- formi ; filamentis usque ad apicem hirsutis, tubulis anthera ipsa longioribus. V. pernettyoides Griseb., in sched. pl. peruv. exsicc. Lechl. Hab. Pérou : Andes de Cuzco ! (Gay) et de Carabaya! (Lechler, exsicc., n. 2113, a). Oss. — J'ai donné (PI. 72, A’) la figure d'une des étamines de cette espèce, qu'il est facile, grâce aux caractères tirés de cet organe, de distinguer de la précédente. 6. VACCINIUM AGATHOSMOIDES. + V. fruticosum, ramosissimum; ramis ramulisque gracilibus, virgatis, villosis, foliosis; foliis (6 mm. longis, 1-1 $ mm. latis) demum patulis, lanceolatis, acutis TRE E basi obtusatis, subsessilibus, junioribus apice piliferis sed mox glaberrimis, exsiccatis rigidis et subtus longitudinaliter parallele venosis ; floribus (ut Lite psi. sparsis, solitarie axillaribus, brevissime pedicellatis, basi AE E: E nanan Gi triangulari-lanceolatis, acutis, ciliatis; corolla (5 mm. longa) subeylindrica; stami 180 CHLORIS ANDINA. 8, filamentis glabris antherisque subæquilongis, tubulis anthera ipsa multo longio- ribus. Hab. NovvELLE-GnexapE : Laguna verde!, dans les Andes de Tuquerres, h. 3300 m, (Triana). 7. VACCINIUM ACUMINATUM. V. fruticosum; ramulis ferrugineo-hirsutis; foliis parvis (5-8 mm. longis), approxi- matis, subimbricatis, ovatis, acuminatis, acumine acuto, basi rotundatis, subsessilibus, integerrimis, glabriusculis, exsiccalis coriaceis margine acuto; floribus axillaribus, so- litariis geminisve aut ternis, subsessilibus; calyce basi bracteis ovatis pluribus laxe invo- luto, segmentis triangulari-ovatis subacuminatis ovarium vix æquantibus ; corolla (alba) subgloboso-campanulata, limbo 4-fido; staminum filamentis robustis dorso pilosis an- theris muticis subæquilongis, tubulis anthera ipsa paulo longioribus. V. acuminatum H.B.K., 1.c., 263, t. 249 ; Dun., l.c., 676. — Gaylussacia microphylla G. Don, Gen. syst. gard., IM, 859 ?. Hab. NovvgLLE-GnrNApE : paramo de Almaguer ! et environs de Pansitara, h. 3100-3300 m. (Humb. et Bonpl.). 8. VACCINIUM STAPHELIOIDES. V. fruticosum (?), fastigiato-ramosum ; ramulis teretibus, hirsutis, densissime folio- sis; foliis parvis (4-8 mm. longis), patentibus, ovatis, acuminatis, acumine acutissimo, basi subcordatis, brevissime petiolatis, integerrimis, glabris, exsiccatis rigide coriaceis acute marginatis nervis haud manifestis; floribus axillaribus, subsolitariis, subsessili- bus; calycis tubo pedicelloque brevissimo bracteis pluribus rotundatis margine fimbriato- ciliatis arcte involutis; laciniis calycinis (ovario longioribus) lanceolatis, ciliatis; corolla (6 mra. longa) tubuloso-campanulata, limbo A-fido; staminibus 8, filamentis pilosis, an- theris muticis, tubulis antheræ ipsi subæquilonvis. V.staphelioides Planch., mscr., in herb, mus par.— V. acuminatum Benth, , 1. c., 222, non H.B.K. p o eS Hab. Novvguwe- Gnexapk : paramo de Guanacas !, dans la province de Popayan (Hartweg, exsicc., n. 1214). Ogs. — Cette plante se distingue aisément du V. acuminatum H.B.K., avec lequel M. Bentham l'avait confondue, par ses rameaux moins gréles, ses feuilles plus rapprochées, et surtout par la forme des divisions calycinales qui sont lancéolées et plus longues que l'ovaire. Une autre espèce, voisine également du V. acuminatum, dont elle a le port, mais bien reconnais- sable à ses feuilles et à ses dents calycinales beaucoup plus longuement acuminées, a été rapportée du Tolima par Goudot, et a recu de M. Planchon- le nom de V. cuspidatum. V. CERATOSTEMA (1). CEnaTOSTEMA Juss., Gen. pl., 163; Dunal, in DC. Prodr., VII, 552. Os. — Genre exclusivement andin, ne comprenant encore qu'un petit nombre d'espèces, toutes q p , (1) Quelques auteurs écrivent ce mot Ceratostemma, mais c'est là une erreur, si, comme je le pense, il dérive de czzpa (étamine). La méme observation est applicable aux noms génériques Elatostema, Exostema, etc., que, trop souvent aussi, on écrit Elatostemma, Exostemma, etc. Au contraire, les mots dont le radical est eceppo (COU- ronne), teis que Chrysostemma, Sarcostemma, Diplostemma, etc., comportent nécessairement deux m. ERICACEZÆ, remarquables par la beauté de leurs fleurs, Leur calyce'se distin voisins par le développement de ses laciniures qui ne deviennent j tefois, que j'ai décrit plus haut une espece de Vaccinium (V. sta} limbe calycinal analogue. Resterait, pour distingue se réduit parfois à fort peu de chose. Quant 181 gue de celui de plusieurs groupes amais charnues ; on a dû voir, tou- helioides Planch.) qui présente un r les deux genres, la monadelphie des étamines qui | | au port, on ne pourrait guère l'invoquer, s'il était ques- tion du V. acuminatum H.B.K. ou du V. dendrophilum Benth., par exemple, puisqu'il serait loisible à ce point de vue de placer ces plantes parmi les Ceratostema, et j'en dirais presque autant du dévelop- pement des tubes des anthéres; Peut-être le fruit mieux étudié offrira-t-il des caractères distinctifs plus solides ; M. Klotzsch décrit celui des Ceratostema comme une baie à dix cótes. 1. GERATOSTEMA PARVIFOLIUM. C. fruticosum, ramosissimum ; ramulis viscosis ; foliis (12- oblongis, obtusiusculis, basi obtusis, br nulatis, uninervibus; pedicellis 15 mm. longis) numerosis, eviter petiolatis, margine revolutis, superne cre- 1-3-nis, brevibus, reflexis; calycis tubo obsolete 5-co- stato, dentibus late ovatis acutis; corolla (8-10 mm. longa) ventricoso-tubulosa, glabra; staminibus monadelphis, antheris quam corolla paullo brevioribus, tubulis anthera ipsa longioribus. C. parvifolium Benth., Pl. Hartw., 220. Hab. NouvrrtLE-GnzNADE : province de Popayan, au voisinage de la Lagu na de Guanacas, h, 3680 m, (Hartweg, exsicc., n. 1208). | 2. CERATOSTEMA RIGIDUM. C. fruticosum, glabrum; foliis (24 cm. longis) numerosis, ovatis, obtusis, basi cor- datis, breviter petiolatis, crasse coriaceis, subquintuplinervibus; pedicellis brevibus, fasciculatis; calycis tubo crasse costato, laciniis lanceolatis aculis ciliatis breviore ; corolla (8 ; cm. longa) subventricosa, vix costata, breviter o-dentata; staminum filamen- tis brevibus, subcoalitis, antheris apice longissime tubulosis, tubulis corolla vix brevio- ribus. C. rigidum Benth., l. c., 220. Hab. Nouvezce-Grenane : avec le précédent (Hartweg). 9. GERATOSTEMA PUBIFLORUM. T C. ramulis elongatis, angulatis, puberulis glabriusculisve, viscoso-puberulis ; foliis (15-20 mm. longis) numerosis, late ovatis vel oblongo-ovatis, obtusis, -basi sepius cor- datis, breviter petiolatis, integerrimis, utrinque glabris kevibusque vel prope insertio- nem petioli pubescentis subtiliter puberulis tri- v. subquintupli nervis, margine calloso vix revoluto; pedicellis calyce brevioribus, 1-3-nis, pubescentibus, sepe reflexis; calycis puberuli tubo obsolete costato, laciniis lanceolatis acutis non aut vix ciliolatis; corolla (2-2 cm. longa) tubulosa, subventricosa, vix costata, breviter 9- dentata, pubescente ; staminum filamentis æquilongis, basi coalitis, superne hirtulis, tubulis antherarum lon- gissimis corolla paullo brevioribus. 182 | CHLORIS ANDINA. Hab. NovvgLLE-GmENApE : province de Mariquita, dans les forêts du Tolima !, à la hauteur de 3890 m., où la plante est épiphyte (Linden, exsicc., n. 918 ; Goudot). N. B. — Parmi d'autres Éricacées croissant dans la région alpestre supérieure, et qui s'élévent plus haut, je pourrais citer ici quelques espèces du genre Thibaudia (1) aujourd'hui démembré (Pro- clesia, Psammisia, etc. Kltzsch.), ainsi qu'une ou deux espèces de Sophoclesia Kltzsch.; il est à remar- quer cependant que, bien que signalées comme habitant des lieux presque alpins, plusieurs d'entre elles, de méme que les Ceratostema décrits plus haut, sont dites épiphytes, ce qui me porte à croire que leur station véritable est à une élévation moindre que celle qui leur est attribuée. VI. BEJARIA (2). BesariA Mutis, ex Zea; DC. Prodr., VII, 731, — Befaria Mutis ex Linn. ; Humb. et ` Bonpl., Pl. equin., IT, 118 ; H.B.K., Nov. gen. et sp., WI, 290. — Acunna Ruiz et Pav., Fl. peruv. prodr., 69, t. 12. Ogs. — Les Bejaria, comparables aux Rhododendron par leur stature et la beauté de leurs inflo- rescences, abondent dans les taillis de quelques parties des Cordilléres. C'est surtout dans les Andes de la Colombie et du Pérou qu'on les rencontre fréquemment ; ils deviennent, au contraire, trés rares dans les provinces méridionales de la Bolivie, et manquent complétement au Chili. Mes propres ob- servations m'auraient porté à les reléguer dans les régions tempérées et chaudes; les espèces sui- vantes paraissent cependant s’accommoder d'un climat plus rigoureux. 1", DEJARIA PHYLLIREÆFOLIA. B. fruticosa v. arborea; ramulis glabris v. minute tomentellis ; foliis (3-4 cm. longis) oblongis, acutis, basi angustatis, petiolatis, integris, glabris v. minute tomentellis, subtus glaucis; floribusin racemos laxiusculos subcorymbosos ferrugineo-tomentellos dispositis; pedicellis calyce multoties longioribus; laciniis calycinis subseptenis, latis, exterioribus acuminatis petalisque (2! cm. longis) glabriusculis; stylo post anthesin valde elongato. B. phillyriæfolia Bentb,, PI. Hartw., 225. Hab. Nouverce-Grenane : fréquent dans les Andes de Popayan, h. 1800-3350 m. (Hartweg, exsice., n. 1231). 9*. BEJARIA DENTICULATA. B. ramis teretibus, dense foliosis, pube nigra subviscosa hirsutis; foliis (4 cm. circiter longis) oblongo-ellipticis, obtusatis mucronulatisve, basi angustatis et in petiolulum attenuatis, margine subtilissime denticulatis, supra parce glanduloso-pilosis, sed de- mum glabratis nitidisque, subtus pilis brevioribus glandulosisque ferrugineis; floribus (1) Une de ces espèces a été décrite et figurée par M. Lindley, sous le nom de T. microphylla Lindl., dans le Gardeners’ Chronicle, ann. 4848, p. 23; en voici la diagnose : T. uicnorzvLLA Lindl., fruticosa ; ramulis sulcatis, glabris; foliis (A cm. longis) rotundato-ellipticis, obtusis emar- ginalisve, subsessilibus, integerrimis, coriaceis, aveniis, supra glabris, subtus parce breviterque pilosis ; pedunculis axillaribus, solitariis, unifloris, erectis, quam folia multo longioribus; calyce 5-dentato, dentibus late triangularibus breviter acuminalis; corolla (coccinea) conica, limbo parvo quinquefido. Hab. Pérou : à la hauteur de 3600 m. (Lobb). (2) Ce genre étant dédié à un botaniste nommé Bejar, on doit préférer l'orthographe de Zea à celle de Linné. RHAMNACE,F. 183 am terminalem dispositis, pedunculis pedicellisque et calyci- a hirsutis; calyce 7-fido, quam corolla multo breviore, laciniis (roseis) in paniculam dens bus pube atrata glandulos obtusis, B. denticulata Remy, in Ann. sc. nat., 3° sér., VIII, 230, Hab. Bouvir : province de Yungas, sur lo mont Viscachal, aux limites süpérieures de la végétation (d'Orbigny). 39. BEJARIA COARCTATA. B. ramulis teretibus, canescentibus, tomentoso-pubescentibus, foliosis ; foliis (3-4 em. longis) oblongis, acutis, basi in petiolum angustatis, integerrimis, adultis glabris, supra viridibus et nitidis, subtus glaucis; floribus pedicellatis, subfastipiatis, pedunculatis, pedicellisque et calycibus ferrugineo-tomentosis ; calyce profunde 7-fido, quam corolla multo breviore, laciniis subacutis. B. coarctata H.E. Ec, P equin., IT, 125, t. 124; eorumd., Nov, gen. et tp, IRIE ‘204: DC., Prodr. , VII, 731. Hab. Pérov : dans le paramo de Yanaguanga, prés de la ville de Caxamarca,h, 2900 3900 m. (Humb, et Bonpl.). On». XXIII. RHAMNACEÆ: Cet ordre, répandu dans presque toutes les parties du monde, si ce n'est au voisinage des cercles polaires, est représenté, dans l'Amérique du Sud occidentale, par sept ou huit genres, dont la plupart habitent les parties tempérées des Andes chiliennes. Trois d'entre eux, les,genres Colletia, Notophæna et Ochetophila, de la tribu des Colletiées, remontent également dans la région alpine. CONSPECTUS GENERUM. Corolla nulla. | | i Discus perigynus (saltem sic videtur), annularis, cum tubo calycino circumscisso delabens. Frutices intricato-spinosi, subaphylli. ... . . . . .. sr à + OORE. Discus hypogynus, pateriformis, margine libero, cum basi cupuliformi calycis persistens. Suffrutices inermes, foliosi. . . .. pote caries NOTOPHENA. Corolla 4-5-petala. Discus hypogynus, late pateriformis, calyci omnino adnatus. Frutices humiles, inermes v. subinermes, foliosi. . . . . , . . a aide a aco». OGHIEEOPHELAL I. COLLETIA. Cozerra Commers., ex Juss. Gen. pl., 380 ; H.B.K., Nov. gen. et sp., VIT, 58; Endl., Gen. pl., 1099; Miers, in Ann. of nat. Hist., 0v sor, V 2O02. Oss. — La tribu des Colletiées, dont ce genre est le type, se distingue des autres diebns la famille par ses ramules opposés et ordinairement terminés en épine. e E M d: Ed sont insérés périgyniquement sur le tube du calyce, à quelque distage au-dessus du digas pis qui, dans le genre Colletia, en particulier, présente la singuliére ERE Dur "e E ded (pl. 65) ; singuliére en ce qu'au lieu de se trouver au-dessous de la ligne e bons n UE comme dans les autres groupes de la famille où l'enveloppe florale se sectionne également, 184 CHLORIS ANDINA. (ou du moins sa portion la plus apparente) se trouve; placé au-dessus et tombe en méme temps que le tube calycinal, au fond duquel il apparait sous forme dc diaphragme annulaire (1). Le centre d'habitation des Colletia est dans les régions extratropicales de l'Amérique du Sud, dans les parties basses et sur l'un et l'autre versant des Andes. L'espéce qui parait croître à la plus grande élévation dans la chaine est celle que j'ai recueillie sur le haut plateau péruvien, et à laquelle M. Miers m'a fait l'honneur d'attacher mon nom. 1. CorLETIA WEDDELLIANA. (Pl. 65.) C. fruticosa (circiter metralis), intricato-spinosa, ramulis robustis; spinis teretibus, inferne compressis, substriatis iterumque spinulosis, apice calloso-pungentibus; foliis parvis, caducissimis, lanceolato-oblongis, utrinque acutis, integris rariusve apice obso- lete dentatis, petiolo brevissimo; floribus paucis, fasciculatis, e tuberculo squamoso majusculo pubescente stipula obsoleta suffulto ortis; calyce (rabello) campanulato, me- dio non constricto, carnosulo, laciniis 5 reflexis apice callosis; staminibus 5, in sinubus fere sessilibus ; stigmate incluso. C. Weddelliana Miers, l. c., V, 207. Hab. Bouivre : lieux arides, rocailleux, au voisinage du lac de Titicaca ! h. 3900 m. (Wedd.). EXPLICATION DES FIGURES. F. 1 : rameau florifère ; — f. 2 : fleur; la ligne visible au-dessus de la base indique le point où la partie su- périeure trés-caduque de cette enveloppe se détache de sa partie persistante ; — f. 3 : partie supérieure caduque du calyce, fendue et étalée, pour montrer les étamines et le disque annulaire inséré un peu au-dessus de la ligne de circoncision : — f. 4 : anthére ouverte ; — f. 5 : partie inférieure persistante du calyce et pistil; — f. 6 : coupe verticale de l'ovaire semi-adhérent ; — f. 8 : base persistante et agrandie du calyce et jeune fruit ; — f. 9 : jeune graine; — f. 40 : base du calyce, aprés la déhiscence du fruit. 9. COLLETIA KUNTHIANA. C. fruticosa (1-2-metralis), ramosissima et intricato-spinosa ; ramulis obsolete striatis, fusco-brunneis, adpresse hirtellis, ad nodos compressis, spinis breviusculis validis sub- curvulis acumine calloso-pungentibus, junioribus foliiferis ; foliis subsessilibus, parvulis, spathulato-lanceolatis vel obovatis, obtusis, integerrimis, concavis, infra carinatis, cadu- cissimis, petiolo brevissimo basi stipulis 2 ovatis minutis coadunatis instructo; floribus 1-4, fasciculatis, e tuberculo: squamoso prodeuntibus; pedunculo quam flos pendulus breviore ; calycis tubo (rubescente) tenuiter membranaceo, basi tumido, laciniis 5 acutis reflexis; staminibus in sinubus fere sessilibus; stigmate parum exserto. C. Kunthiana Miers, 1l. c., 208. — C. spinosa H.B.K., Nov. gen. etsp., VII, 59, non Lmk. Hab. Pérou : Cordilléres, à Huancabamba, h. 3150 m. (Humb. et Bonpl.). II. NOTOPILENA. Noropxæna Miers, l. c., 267. — Colletiæ spec. Auct. (^) Pour de plus amples détails sur l'organisation de ces plantes, voyez le travail cité de M. Miers, dont j'ex- trais la plus grande partie des notions présentées ici. RHAMNACEÆ. s essentie 185 Is ce nouveau senre, proposé par M. Miers, se distingue des l omme caractère physionomique, celui tiré de la soudure des stipules , CE qui donne aux rameaux | apparence d'être articulés. Toutes les espèces connues jusqu'à ce jour habitent. le Chili ou les terres magellaniques, à l'exception du N. Toumatou Miers qui est de la Nouvelle-Zélande. Ons. —On a vu par quels caractère Colletia. Son auteur y ajoute, c opposées 1. NOTOPHÆNA ANDINA. N. suffruticosa, inermis, procumbens; ramulis nodosis, foliosis ; foliis (1-2 em. longis r D 3 ibus elongatis squamosis ortis, ovatis, utrinque obtu- siusculis aut basi acutiusculis, integerrimis, crassiusculis, ubique parce pilosulis, sub- tus pallide glaucis, penninerviis, petiolo brevi; stipulis bifidis, ciliatis, rubris ; floribus paucis, subaggregatis; pedunculo 1-floro, petiolo longiore, piloso, erecto; calyce rigide puberulo, limbo 5-fido : staminibus 5 , quam laciniæ dimidio brevioribus. 8-10 mm. latis) e gemmulis axillar N. andina Miers, l. c., 272. Hab. Cuir : versant oriental des Cordillères, dans la région'alpine (Bridges, exsicc., n. 1208). 2. NoTOPHJENA MAGELLANICA. N. suffruticosa, inermis, sub lente pilosula ; ramulis subangulatis, sub -/4-gonis, axillis approximalis; foliis parvulis (5-7 mm. longis, 2-25 mm. latis) ovato-oblongis, utrinque obtusis, vel basi subcuneatis, carnosulis, integerrimis v. obsolete dentatis, subtus palli- dis, nervis omnino immersis, petiolo brevissimo; stipulis bidentatis, dentibus linearibus aculissimis ciliatis; floribus parvis, in utraque axilla opposita 5, fasciculatis, 4-meris. N. magellanica Miers, l.c., 271. Hab. Cuin: Cordillére de Arauco (Lechler, exsicc., n. 2994). Terres magellaniques (Lechler, exsicc. , n. 4 029). : ill. OCHETOPHILA. Ocngropmira Poepp., mscr. ; Endlich., Gen. pl., n. 5733; Miers, in Ann. of nat. Hist., 3* ser., V, 376. Oss. — M. Miers signale 5 espèces de ce genre, toutes originaires des Andes chiliennes; il n'en décrit toutefois que trois dont deux appartiennent évidemment à la région alpine. La localité précise des deux autres espèces, simplement signalées par Endlicher, n’est pas indiquée. — Les Ochetophila se rapprochent des Vofophæna par les caractères des feuilles et de l'inflorescence; mais ils en diffèrent par leurs stipules. Leurs fleurs rappellent celles des Discaria, et la disposition de leur capsule (enfoncée dans la base persistante du calyce) est analogue à celle que l'on remarque chez les Colletia. 1. OcnkTOPHILA PARVIFOLIA, O. suffruticosa, humifusa, inermis; ramulis brevibus aut longioribus, nodis subarti- culatis approximatis, foliosis; foliis minimis (4-5 mm. longis), subfasciculatis, spathu- lato-obovatis, obtusis, integerrimis, carnosulis, enerviis, glaberrimis, exsiccatis utrin- que resinoso-rugosulis, petiolo brevi; stipulis ut in sequente; floribus paucis; calyce CHLORIS ANDINA. II. (Juin 1860.) | 2! 186 CHLORIS ANDINA. urceolato, tabo subbrevi, limbi laciniis / acutis; petalis 4, quam lacini: calycinæ multo brevioribus. O. parvifolia Miers, l. c. Hab. Cu : parties élevées des Cordilléres (Bridges). Ons.— Cette plante a les fleurs plus petites que la suivante; son port rappelle, selon son auteur, celui du Rhamnus microphyllus de Kunth (t. c., t. 616), mais ses feuilles sont encore plus petites. 9. OCHETOPHILA PROSTRATA. O. fruticosa, humilis, prostrata; ramis nodosis; ramulis brevibus, valde foliosis , inermibus v. apice interdum spinescentibus; foliis parvulis (4-6 mm. longis, 1 1-92 mm. latis), creberrimis, spathulato-obovatis, obtusis, carnosulis, integerrimis, glabris aut (teste Miers) supra rigide pilosulis subtusque longius pilosis, exsiccatis resinoso-rugo- sulis; petiolo brevi; stipulis intrapetiolaribus, bidentatis, acutis, rigide ciliatis; flori- bus axillaribus solitariis, pedunculo folium fere :equante; calyce cylindrico, basi inflato, limbi laciniis 4 acutis reflexis; petalis 4, quam lacini: calycinæ brevioribus, oblongis, erectis. O. prostrata Miers, l. c., 379; — Colletia nana Clos, in Gay F1. chil., II, 37, Hab, Cuin : sur les sommités de la Cordillére de los Patos! dans la province de Coquimbo, h. 3400 m., où il forme un tapis (Gay); versant oriental dela chaine (Bridges). Or. XXIV. UMBELLIFER E. Si l'on excepte les Hydrocotyle, on ne trouve qu'un ou deux genres de cette famille qui aient quel- ques rares représentants dans les parties chaudes du continent de l'Amérique du Sud. Au contraire, dans les régions tempérées et froides, les Ombelliféres deviennent assez fréquentes. Quelques genres sont méme particuliers à la flore des parties élevées de la chaine des Andes, et peuvent être signalés comme un de ses traits caractéristiques. La plupart de ces plantes, remarquables par leur inflores- cence en ombelle simple, appartiennent à la division des Orthospermées, et en particulier aux tribus qui portent, dans le Prodromus, les noms d'Hydrocotylées et de Mulinées, tribus qui doivent, en réalité, n'en former qu'une seule. CONSPECTUS GENERUM. Carpophorum indistinctum s. per totam longitadinem mericarpiis adnatum. Flo- res in umbellam simplicem v. in capitulum digesti. Mericarpia evittata. Herb: pleræque terrestres, sæpissime subacaules et cæspi- tosæ, nonnulli spinosæ ; foliis complanatis. Flores in umbellam simplicem digesti, raro subsolitarii. Fructus glaber aut his- pidus. Limbus calycinus parvus aut subobsoletus. Folia opposita, stipulata. Herbæ debiles, pube stellata canescentes. . . . . BOWLESIA. Folia alterna, exstipulata. Fructus a latere plano-compressus, mericarpiis dorso carinatis. Herbæ repentes; foliis lónge petiolatis . ss Sex oes (6.5 c HEBROCOTYLE Fructus ovatus aut tetragonus, mericarpiis dorso convexis compressisve aut concavis. Herbæ sepius dense cæspitosæ. UMBELLIFER Æ. 187 Involucrum polyphyllum minimumve aut subnullum E TRE Ut Sub OM 2.07) Iw AZORELLA. _ ‘nvolucrum gamophylhum, amplum, margine multidentatum . . . , Pozoa4. Fructus tetrapterus. Herba cæspitosa et subacaulis. . . MU do ae LARETIA Suffrutices spinosi. . . ...,,.,,.. vrini F lores cap:tati. Fructus vesiculis asper, limbo calycis folioso coronatus ERYNGIUM Mericarpia vittata. Herbula repens; foliis linearibus aut Cylindricis, transversim covurti eM TIN TCQU P PR CRANTZIA DID v ava proxi Dun PE a * Carpophorum distinetum, bifidum aut indivisum Umbella composita s. perfecta. Fructus subrotundus v. oblongus. Mericarpia acute 5-costata. Folia cylindrica, transversim Sepia 6 vun OTTOA. Mericarpia obtuse 5-costata. Folia complanata | drames rimes e Vd NU eR uu puso OREOSCIADIUM. Fructus elongatus, setis erectis POOE VEUT lus + + . OSMORRHIZA. EE . . .. . .— .. ^ 5... ÜREOMYRRHIS. I. BOWLESIA. bownssi Ruiz et Pav., Prodr. fl. peruv., hh, t. 3h; Fl. peruv. et chil., IIl, 98; DC. Prodr., IV, 75; Clos, in Gay Fl. chil., III, 70. | OBs. — Les plantes qui composent ce petit grou pe se caractérisent par leurs feuilles opposées, con- nées à la base et munies de stipules Scarieuses, aussi bien que par leur pubescence étoilée. Toutes habitent l'Amérique du Sud et en particulier son côté occidental. 1. BOWLESIA LOBATA. B. annua (?); caulibus elongatis (2-5 dm. longis) , gracilibus, procumbentibus, dicho- tomis, ramisque pilis stellatis (v. apice stellatim ramosis) hirtis; foliis (12-4 cm. latis) cordatis, 3-7-lobatis, lobis ovatis sæpius acutis mucronatisve, utrinque sed præsertim subtus pilis fasciculatis stellatis hirtis, petiolo quam limbus duplo v. quadruplo longiore sicut rami hirtulo; stipulis scariosis, ovatis, laceris ciliatisque; umbellis sub-3-floris, breviter v. longiuscule pedunculatis, involucri foliolis linearibus ; fructibus glabris. B. lobata Ruiz et Pav., Fl. peruv. et chil. , IIT, t. 251, f. 0 ; DC., l. c. Hab. Pérou : région alpine des Andes de Pillao (Ruiz et Pav.); fentes des rochers, dans les Cordillères de Cara- baya!, h. 4000 m. (Wedd.). — Bouvie : rochers de la Lancha, dans les Andes de La Paz !, h. 5000 m.; ainsi qu'aux environs de Corocoro! (Wedd.). Ons. — L'échantillon que j'ai recueilli à la Lancha a les tiges plus gréles et les feuilles beaucoup plus petites et à lobes un peu plus aigus que ne parait les avoir ordinairement le type ; il se peut done qu'il doive être rapporté à l'espéce suivante. 2. DowLESIA ACUTANGULA. B. setuloso-pilosa; caulibus (2-3 dm. longis) prostratis; foliis (quam in præcedente cui valde affinis minoribus et tenuius membranaceis) cordato-reniformibus, 5-lobis, lobis ovatis acutis, intermedio productiore ; supra sparsim et subsimpliciter setosis, pilis 188 CHLORIS ANDINA. paginæ inferioris crebrioribus stellatis, petiolis elongatis; umbellis longiuscule pedun- culatis, subbifloris; fructibus setis paucis stellatis conspersis. B. acutangula Benth., Pl. Hartw., 186. Hab. Équateur : fentes des rochers, au voisinagede la métairie d'Antisana, h. 4350 m. (Hartweg, eæsice., n. 1031). 9. BowrEsiA PULCHELLA. (Pl. 67, D.) D. præcedentibus minor, cæspitosa ; caulibus (5-10 cm. longis) numerosis, gracillimis, procumbentibus, dichotomis, ramisque glabriusculis ; foliis (10-20 mm. latis) cordatis, 3-5- rariusve 7-lobatis, lobis ovatis ut plurimum obtusis integris, utrinque pilis stellatis hirtulis, subtus canescentibus, petiolo quam limbus triplolongiore magis minusve pubes- cente, stipulis scariosis lanceolatis margine laceris; umbellis 3-floris, pedunculatis, pe- dunculis circiter tertiam partem petioli æquantibus, involucri foliolis brevibus scario- sis; fructibus pilis stellatis densiuscule obsitis. Lj Hab. Pérou : creux des rochers, dans les parties les plus élevées des Andes du département de Tacna! (Wedd.). — Boriy : fentes des rochers, au niveau des neiges dela Quebrada delas Lagunas de Potosi ! (d'Orbigny). EXPLICATION DES FIGURES, F. 4 : individu florifère et fructifère de grandeur naturelle; — f. 2 ; trés-petite portion dela surface d'une feuille, montrant la disposition des poils étoilés qui en naissent ; —f. 3 : fleur; — f. 4 : stipule; — f. 5 : pétale ; f. 6 et 7 : étamines; — f. 8 : face latérale du fruit; —f. 9 : face dorsale du méme; — f. 10 ; coupe transversale d'un fruit. Oss. — Cette espèce est voisine du B. lobata. Elle s'en distingue par sa taille plus petite, ses tiges el ses rameaux presque glabres, ses feuilles à lobes constamment obtus, enfin surtout par ses fruits hérissés, comme les feuilles, de poils étoilés. La plante de Ruiz et Pavon est dite annuelle ; la mienne est certainement vivace. Le B. pulchella se rapproche également du B. incana Ruiz et Pav., dont on leséparera à première vue par ses ombelles pédonculées, ses tiges glabres, etc. h*. BowLESIA TROPÆOLIFOLIA. B. caulibus numerosis, admodum elongatis, procumbentibus, gracillimis, demum gla- briusculis; foliis (2-4 cm. latis) basi cordatis, palmatim 5-7-partitis, segmentis ovato- oblongis oblongisve obtusis v. acutiusculis integris, utrinque sparsim stellato-pilosulis, subtus subcanescentibus, petiolo quam limbus triplo v. quadruplo longiore, stipulis Scariosis lanceolatis; umbellis breviter pedunculatis, trifloris; fructibus canescenti- hirtulis. B. tropæolifolia Gill., ex Hook., Bot. miscell., I, 325 ; Clos, in Gay Fl. chil., HI, 75. Hob. Cui! ; parmi les rochers des hautes Cordillères (Gay); Cordillères centrales, au-dessus de Santiago (Pic kering). II. HYDROCOTYLE. Hyprocoryre Tournef., Instit., t. 178 ; DC. Prodr., 1V, 59. OBs. — Les Hydrocotyle, assez répandus dans l'un et l'autre hémisphére, sont communs dans les parties chaudes de l'Amérique et dans les Andes, mais ils s'y élèvent en général bien moins que les | UMBELLIFERÆ. 189 Bowlesia, dont ils se rapprochent un peu par le je n'en ai trouvé que fort peu qui méritassent celles que je vais signaler appartienne port. Parmi les espèces que j'ai eues sous les yeux, jh de recevoir une mention spéciale dans cette flore ; nt plutôt a la zone tempérée supérieure qu'à la région alpine. A, — Folia peltata. V. HYDROCOTYLE ISOLOBA. T H. caulibus lonse re i. . Gi S a repentibus © P . E , "s LE PRE E p m glaberrimis, laxe ramosis; foliis (2 1-5 cm. latis) pel- alis, s, subæqualiter 7- i Ay EE . . ; eu Tits D iter 7-lobatis, lobis semi-rotundis subduplicato-crenatis, renaturis usissimis v. brevissime : UH dud VA berrimis; petiolo (3-19 mucronulatis, supra sparsim pilosis, subtus ola- - 3 \ cm. longo) glaberrimo v. ad insertionem limbi sparsissime pi scat pedunculis petiolo sæpius paulo brevioribus, glabris; umbella 15-20-flora, - 20 ~ [ T » » . . e . . pec icellis quam mericarpia subeostata (costis nempe vix conspicuis) circiter duplo longioribus. Hab. Équareur: li T : : c QUATEUR : lieux escarpés et pierreux des Andes de Quito!, h, 3050 m. (Jameson, exsicc., ann. 1856, n. 68). B. — Folia palacea. 2' HyprocoTyLE BoNPLANDII. H. caulibus repentibus, glabris; foliis palaceis, reniformibus, 9-nerviis, duplicato- crenatis (crenis obtusissimis), utrinque petiolisque (3-6 cm. longis) hispido-pilosis ; pe- dunculis petiolo brevioribus longioribusve, hispido-pilosis ; umbella 10-15-flora, pedi- cellis quam mericarpia subtiliter 3-costata vix dimidio longioribus. H. Bonplandii Rich., Monogr. Hydroc., n. 27, f. 7 ; H.B.K., Nov.gen. et sp., V, 24 ; DC. Prodr., IV, 62, Hiab. NovveLLE-GnENADE : province de Bogota, h. 2700 m. (Humb. et Bonpl.). — Équateur : pâturages maréca- geux des Andes de Quito! h. 2400-3340 m. (Jameson, exsicc., ann, 1856, n. 432). 3'. HYDROCOTYLE GUNNERIFOLIA. T H. caulibus longe repentibus, laxe ramosis, pedunculisque et petiolis squamoso- hir- sutis, squamis caulinis rarioribus demumque labentibus ; foliis (2-47 cm. latis) palaceis, reniformibus, sub-7-lobatis, lobis triangulari-semi-rotundis sub-tricrenatis, crenis inæqualiter et acute dentatis, limbo toto utrinque crasse piloso, pilis in nervis crebrio- ribus; petiolo (2-7 cm. longo), superne densissime hirsuto ; pedunculis petiolum supe- rantibus vel eo paulo brevioribus, densiuscule squamoso-hirsutis ; umbella 15-20-flora, floribus breviter pedicellatis ; mericarpiis subobsolete 3-costatis. Hab. Nouveue-Grenane : sur le pic de Tolima? (Goudot). l'. HYDROCOTYLE SPHENOLODA. T H. caulibus longe repentibus, sparsim pilosulis glabratisve, laxissime ramosis ; foliis (4 1-3 cm. latis) palaceis, orbiculato-reniformibus, profunde 5-partitis, lobis cuneifor- 190 CHLORIS ANDINA. mibus in parte dimidia superiore crenatis v. subincisis, crenáturis obtusis v. mucronu- latis, limbo supra sparsim piloso, nervis subtus villosis, peliolo (2-5-centimetrali) præ- sertim superne piloso ; pedunculis petiolo longioribus pilosulis ; umbella 15-20-flora, floribus breviter (vix 2 mm.) pedicellatis ; mericarpiis 3-costatis. Hab. NouvELLE-GRnENAbDE : à l'Azufral d'Ibagué ! (Goudot). Ogs. — Il se peut que cette plante ne soit qu'une forme de ° Hydrocotyle multifida Rich. à seg- ments foliaires non laciniés et à ombelle plus fournie. Les pédonculesde I' Z. multifida, décrits comme glabres, ne le sont pas toujours. III. AZORELLA. AzonELLA Lmk., Illustr. gen., t. 8h, f. 4 ; Pers., Synops., I, 673 ; Asa Gray, Dot. Un. St. expl. exped., 1, 697. — Bolax Commers., ex Juss. Gen. pl., 226; Spreng., Umbell., 95. — Fragosa Ruiz et Pav., Prodr. Fl. peruv. et chil., i3. — Fragosa et Pectophytum H.B.K., Nov. gen. et Sp., V, 26 et seq. — Fragosa, Azorella, Pectophytum et Bolax DC., Prodr. ,1V, 76 et seq. — Azorella et Pozoæ sect. Schizeilema Hook. fil., FI. antarct. , 15. — Azorella et Bolax Clos, in Gay FL. chil., Il, 78 et seq. Oss. — L'examen du fruit, dans la série déjà assez nombreuse d'espéces comprises dans ce groupe, démontre pleinement que les caractéres tirés du plus ou du moins de développement des dents calycinales et de l'aplatissement dorsal plus ou moins considérable des méricarpes sont in- suffisants pour autoriser à rapporter ces espèces à plusieurs genres différents. C’est ce que parais- saient déjà avoir bien compris Lamarck, Persoon et Sprengel, et sur quoi M. Asa Gray me semble avoir encore insisté avec raison, dans ces derniers temps. L'épaisseur du péricarpe varie assez notable- ment dans les plantes de ce genre, le mésocarpe acquérant quelquefois une épaisseur considérable, relativement à l'épicarpe. Le retrait que subissent ces deux couches, par suitede la dessiccation, est aussi quelquefois trés inégal, d’où il résulte que l'un n'est plus enveloppé par l'autre que trés lâche ment. Je ne sais cependant si, dans le cas d'une maturité plus parfaite du fruit, ce fait aurait en- core lieu. A.— Folia tota fere longitudine densissime imbricata, figura limbi ideo primo intuitu sepius egre dignoscenda. 1. AZORELLA DIAPENSIOIDES. (Pl. 67, À, sub A. glabra.) A. dense pulvinato-cæspitosa; foliis confertissimis, imbricatis, supra basim pilis paucis longis marginalibus barbatis, cæterum glabris, lamina (3-6 mm. longa) patente oblonga v. lineari aut lanceolata obtusa. marcescente v. acutiuscula inferne dilatato-integerrima coriacea quam petiolus amplexicaulis multo breviore; umbella 1-7-flora, inter folia summa rosulata sessili iisque breviore ; involucro: scarioso, 5-9-fido, laciniis szepius inæ- qualibus obtusis aut acutis glabris ; floribus brevissime pedicellatis, pedicellis tamen haud raro demum elongatis involucrumque superantibus, limbo calycino breviter 5-dentato ; fructibus (vix 2 mm. longis) paucis dorso subcompressis, mericarpiis obsolete 5-costatis, À. diapensioides Asa Gr., 1. C., 702 ; Wlprs. Ann, bot., V, 64. B glabra : petiolis glaberrimis. À. glabra Wedd., t. 67, A. UMBELLIFER RE. y denticulata : pulvinis minus com paetis ; foliis spathulatis, obtusissimis, lamina petiolo- que membranaceo denticulis carüilagineis spinulosisque munitis , denticulis parus inferioris petioli sepissime glanduloso-capitatis. . Pérou: sur la crête des Cordillères " ed Hab éte des Cordillères, au voisinage de Casa Cancha, d'Alpamazca, etc. (Pickering, Mac Lean); hauts plateaux des Andes de Cuzco, de Tacna !, d'Arequipa!, de Puno!,etc. Gay, Wedd.).— Borve : hauts plateaux des Cordillères de La Paz!, etc. (Pentland, Wedd.) 191 Oss. — Au Pérou et en Bolivie cette espéce constitue, sur les hauts plateaux des Cordillères, un des traits marquants de la végétation, ses mottes denses formant tantót de larges plaques plus ou moins convexes et d'autres fois des masses élevées de plusieurs décimétres, comparables à celles de l'Azorella (Bolax) glebaria du Chili austral et des terres magellaniques. Dans les Cordilléres, oü elle sert fréquemment de combustible, on lui donne le nom de Llareta, qui est appliqué également à plusieurs Ombellifères chiliennes, ainsi qu'à la matière gommo-résineuse qui en découle. Cette sub- stance, usitée dans la matière médicale du pays, est trés légèrement jaunâtre lorsqu'elle est fraiche, el se montre sous forme de larmes transparentes semées sur la surface des masses denses de l'Azo- rella : elle parait distiller de la base des feuilles, dont le pétiole est parcouru par trois gros canaux qui en sont remplis ; avec l’âge sa couleur devient de plus en plus foncée. — Je n'ai vu ni les fleurs ni les fruits de la variété y; peut-être devrait-elle constituer une espéce particuliére. J'avais d'abord cru qu'il devait en étre de méme de la var. D, mais des échantillons intermédiaires m'ont obligé de renoncer à cette opinion. Chez quelques individus le pétiole présente, au-dessus de sa partie mem- braneuse, une texture presque cartilagineuse, et s'y recourbe par la dessiccation, d'une manière fort caractéristique. Une espèce voisine de l'A. diapensioides est signalée, par le docteur Pickering, dans les Andes d'Alpamarca, mais elle est encore inédite; elle en différerait par ses feuilles à limbe lancéolé garni en dessus d'un duvet tomenteux épais. EXPLICATION DES FIGURES. F. 1 : portion d'un individu florifère et fructifére, de grandeur naturelle; — f. 2 : représentation de la plante entière formant une masse convexe irrégulière d'une densité telle que sa surface cède à peine sous la pression du pied qui la foule; quelques graminées s'en élèvent accidentellement ; —f. 3: feuille; —f. 4 deua PNE 7: j— f. 5 : pétale; — f. 6 : étamine; — f. 7 : ovaire; — f. 8 : involucre fructifére, — f. 9: fruit retiré de AI et pédicelle (il est ordinairement plus long qu'il n'est représenté ici); — f. 10: coupe transversale I fruit; j'ai donné au testa une épaisseur un peu trop grande, et la différence entre les deux couches du péricarpe est trop tranchée. 9. AZORELLA MONANTHOS. A. habitu præcedentis; foliis dense imbricatis, marcescentibus ramosque undique vestientibus, summis viridibus rosulatisque ; lamina (3-5 mm. longa) lanceolato- ARR gulari- subulata, pungenti-mucronata, mox glabra, quam petiolus RAS OUI longiuscule ciliatus demumque glaberrimus dimidio longiore; floribus subterminali )us, solitariis, ínter folia rosularum sessilibus ; involucro e foliolo unico basi ade ad tatoque et pilis crassis simplicibus furcatisve foliolo oppositis constante; lim e yci É brevissime 5-dentato; fructibus (3-4 mm. longis) ellipticis v. obovoideis, dorso com. pressis; stylis quam mericarpia obsolete 5-costata;vix quarta parte brevioribus. À. monanthos Clos, l. c., 79. £ : umbella 2-4-flora, flore unico ut videtur fructifero. A. apola Asa Gr., l. Ce, 699. 192 CHLORIS ANDINA. Hab. Cui! : Cordillères des provinces centrales, au niveau des neiges (Gay, Pickering). Ons. — J'ai examiné un assez grand nombre d'inflorescences sur les échantillons étudiés par M. Clos, et je n'y ai trouvé comme lui qu'une seule fleur; mais je dois dire que la premiére fois que janalysai mon A. glabra, je n'y ai trouvé également que des inflorescences uniflores, ce qui m'a porté à les figurer de la sorte, et cependant je regarde aujourd'hui ce fait comme exceptionnel. C'est cette observation qui m'a porté à réunir comme variété, à l'A. monanthos Clos, A. apoda Asa Gr., qui n'en diffère absolument que par son ombelle 2-4-flore. La fleur, quoique sessile en apparence, ne lest pas mathématiquement; elle est embrassée (dans la var. a) à sa base par la feuille à l'aisselle de la- quelle elle est née, et qui lui constitue, avec l'épais faisceau de poils qui nait entre elle et le bourgeon terminal du rameau, une sorte d'involucre, le seul que j'aie pu lui trouver. Le fruit, comprimé infé- rieurement par les feuilles au sein desquelles il se trouve enchässé, y est ordinairement plus ou moins rétréci. M. Asa Gray se demande si sa plante ne serait pas une forme de l'A. cæspitosa Cav. ; j'incline trés fortement vers cette opinion, bien qu'on puisse lui objecter quedans la figure de Cavanilles, l'ombelle est pédonculée; mais on peut supposer que ce n'est là qu'une fantaisie de l'artiste désireux, de mettre en évidence la totalité de l'ombelle. On remarque quelque chose d'analogue dans la figure donnéejpar le méme auteur du Selinum acaule (Laretia acaulis Hook.), où les pédicelles floriféres sont représentés trois ou quatre fois plus longs que les pédicelles fructifères. Quoi qu'il en soit, je crois pou- voir affirmer que lA. monanthos ne diffère en rien, si ce n'est par le nombre des fleurs, de la plante représentée par M. Hombron (Voyage au pôle sud) comme l'A. cæspitosa Cav. ,et je pense que celle-ci est bien la méme que la plante décrite par le docteur J. Hooker sous le méme nom. 9. AZORELLA MADREPORICA. A. habitu præcedentium, sed minor et cæspite etiam compactiore ; ramis (reliquiis foliorum onustis) prismatoideis ; foliorum summorum lamina (vix sesquimillimetrali) fere quadrata, erecta et adpressa nec patente, breviter trifida, lobis acutiusculis v. mucronu- latis, intus pilosa, quam petiolus oblongus submembranaceus inferne leviter angustatus glaberrimus multo breviore; umbella sub-3-flora; involucro scarioso, polyphyllo, foliolis admodum inæqualibus plerisque apice piliferis; floribus breviter pedicellatis, dentibus calvcinis ovatis; fructibus (circiter 3 mm. longis) exsertis, mericarpiis ellipticis dorso concavis costisque 3 filiformibus coloratis ornatis. A. madreporica Clos, l.c., 79; Asa Gr., 1. c., 700. Hab. Caux : Cordillères des provinces de Coquimbo! et de Santiago, jusqu'au niveau des neiges perpétuelles (Gay, Pickering). Ons.— Comme les précédentes, cette plante distille abondamment la gomme-résine à laquelle les indigènes donnent le nom de Z/areta. M. Gay rapporte que celle-ci est employée, dans les Cordillères de Coquimbo (sous forme d'emplàtre sans doute), pour guérir les maux de tête. lh. AZORELLA GILLIESII. A. habitu præcedentium; caulibus ramisque foliis marcescentibus densissime vesti- tis; lamina horumce quam petiolus paulo latiore, subæqualiter 3-fida rariusve bifida, laciniis acutiusculis ; umbella /4-10-flora, pedunculata, pedunculo superne nonnihil di- latato ; involucro 5-6-phyllo, foliolis ovatis obtusis ; limbo calycino 5-dentato ; fructibus elliptico-ovatis, mericarpiis dorso compressis, costis subcylindricis. UMBELLIFER E, ; Ill, t. 63 ; Clos, A. Gilliesii Hook., Bot. miscell. T l. c., 84. — Bolax Gilliesii Hook. 1, 0, t. 63, à Ta : " © : Hab. La PLATA : Cordilléres, entre Santiago et Mendoza (Gillies) . $ 9. ÅZORELLA BOLACINA. A. habitu præced entium; foliis summis ramorum v | | i ) : sramorum rosulatim patentibus: lamina (3- longa) nunc indiv ; | nr ^ Isa ovata ut plurimum obtusa, nunc (sed rarius) apice inæqualiter bi- Let I densiuscule pilosa, vagina (quam limbus longiore) oblonga v. ovata superne parce ciliata demumque glaberrima; umbella 6-8-flora inter folia rosulæ subsessili, involucri polyphylli foliolis lanceolatis subæquilongis dt parce ciliatis; floribus pedicellatis ; dentibus calycinis triangulari-ovatis ; fructibus ellipsoideis m carpiis dorso compressis, costis subobsoletis. | A. bolacina Clos, l. c., 80. — A. cæspitosa Cav. ?, Icon., V, 57, t. 484, f. 2. B : foliis majoribus, limbo subæqualiter trifido, laciniis oblongis. Hab. Cuna : Cordillères de la province de Coquimbo ! (Gay). 6. AZORELLA GLEBARIA. A. habitu. præcedentium; caulibus ramisque vaginis suberosis denseque imbricatis onustis; foliorum limbo (3-4 mm. longo) inferne cuneato circiter ad medium trifido, la- ciniis oblongis ovatisve obtusis mox glabris nitidiusculisque, petiolo fere elliptico glabro demum suberoso ; umbella inter folia summa subsessili, 3-4-flora, involucro 4-phyllo pedicellos æquante; dentibus calycinis triaugularibus; mericarpiis dorso concavis, coslis filiformibus. | A. glebaria Asa Gray, l. c., 701.— A. tricuspidata Lmk., Illustr., t. 489, f. 2.— À. cæspitosa Vahl, Symb., III, 48, non Cav. Bolax glebaria Commers., in Juss. Gen. pl., 266; DC., 1. c., 78; Hook., Icon., t. 492; Hook. fil., Fl. antarct., 285. — B. gummifera et D. complicata Spreng., Prodr, Umb., 9. Hab. Cami : Cordillères des provinces méridionales, jusqu'aux terres magellaniques (CI, Gay, etc. ). Oss. — Joseph Hooker a donné des détails trés intéressants sur cette plante, dans sa Flore des terres antarctiques, à laquelle je dois renvoyer. 7. AZORELLA CORYMBOSA, A. habitu praecedentium; caulibus subdichotomis ; ramis foliatis claviformibus ; foliis minimis, ereclis v. summis stellatim expansis, confertissimis, cuneiformibus, has trifido, laciniis aculis utrinque pilosis; umbella 2-4-flora, inter folia summa sessili ; dentibus calycinis brevibus, triangularibus. AL corymbosa Pers., 1. c., 305. — Fragosa corymbosa Ruiz et Pav., l.c., 27, t. 250, [53 BC. l.c., 76. — Bolax lycopodioides Spreng., in Schult. Syst., VI, 361. Hab. Pérou : Cordillères de Muña et de Tambo-nuevo (Ruiz et Pavon). CnLomis ANDINA, II, Novembre 4860.) 9b 19^ CHLORIS ANDINA. 8. AZORELLA PULVINATA. t (P1.66, A.) A. dense pulvinato-cæspitosa; caulibus ramisque foliis marcescentibus imbricatisque compacte vestitis; foliorum erectorum lamina (vix 25-/ mm. longa) rotundato-cuneata ad medium quinquefida, laciniis triangulari-subulatis pungentibus, intus longiuscule pilosa, quam petiolus lineari-oblongus suberosus margine longe ciliatus multo breviore; umbella subtriflora; involucro 4-5-phyllo, foliolis lineari-lanceolatis acutis ciliatis; floribus pedicellatis, pedicellis demum folia excedentibus, superne incrassatis et summo apice cupulatim dilatatis; dentibus calycinis minimis, triangularibus; fructibus (27- 3 mm. longis) ellipsoideis, mericarpiis dorso convexis et obsolete 8-costatis. Hab. Bovis : Cordilléres du département de La Paz!, aux limites de la végétation phanérogamique (Wedd.). EXPLICATION DES FIGURES. F.1 : portion d'un individu fructifère, de grandeur naturelle ; — f. 2 : feuille ; — f. 3 : partie supérieure d'un pédicelle et fruit; — f. 4 : le même pédicelle aprés la chute du fruit; — f. 5: coupe transversale du fruit ; la couche interne du péricarpe est trés distinote de la couche extérieure par son épaisseur et sa consistance plus grandes, ainsi que par sa teinte pâle. 9. AZORELLA LYCOPODIOIDES. A. dense cæspitosa; glaberrima; caulibus fastigiato-ramosis, compacte fasciculatis; foliis (lamina 2-4 mm. longa) arcte imbricatis, erectiusculis, profunde trifidis, laciniis subulatis pungentibus, vaginæ ochreiformis ore ampliato margine denticulato ; umbellis floriferis subsessilibus 3-/-floris, fructiferis pedunculatis; involucro diphyllo, foliolis cymbiformibus inciso-serratis ; floribus brevissime pedicellatis; dentibus calycinis bre- vibus triangularibus ; fructibus globosis, mericarpiis dorso convexis ecostatis. 8 chilensis (Clos) : tenuior, foliorum limbo valde abbreviato, laciniis obtusiusculis sub- cuspidatis. A. lycopodioides Gaudich., in Ann. sc. nat., 4'* sér., V, 405, t. 3, f. 1; DC., Prodr., IV, 77 ; Clos, l.c., 83; Dene., in Hombr. et Jacq. Bot. voy. au pôle sud, 60, t. 17, f. B; Hook. fil., l.c., 284. Hab. Cmui (B) : dans la Cordillére de Talcarégué, au Cajon del Azufre (Gay). Ops. — Le type habite les terres magellaniques. 10. AZORELLA ARETIOIDES. À. dense cæspitosa; ramis reliquiis vaginarum arcte imbricatis vestitis; foliis rosula- tim patentibus, limbo (6-10 mm. longo) glabro tripartito (rarissime indiviso), segmentis oblongis acutiusculis obtusisve; petiolo quam limbus longiore, superne angusto glabrius- culoque, inferne valde dilatato membranaceo (demum suberoso) margineque longe ciliato; umbellis 3-5-floris, subsessilibus, involucri 4-phylli foliolis pedicellos æquanti- bus; dentibus calycinis triangularibus; mericarpiis dorso compressis et obsolete 3-cos- tatis. | A. aretioides Willd,, ex DC., 1, c., 77. —Fragosa aretioides H.B.K., l.c., 27, t. 424. — Bolax UMBELLIFERÆ. 495 aretioides Spreng., Umb. Spec., 11, excl, syn, — B. cæspitosa ejusd., in Ræm. et Schult. Syst., VI, 358, excl. syn. B elongata $ caulibus ramisque longioribus quam in typo, cæspitem laxiorem efforman- by ; foliis majoribus, limbi (15 mm. longi) segmentis integris aut sæpissime 2-3-fidis, petiolis 3-4-centimetralibus. Hab. Novverte-G RENADE : sur le pic de Tolima!, au pied des neiges (Goudot). — Éovareur : sur l'Antisana ! h. Hl 00 m. (Humb. et Bonpl.); lieux marécageux au voisinage du lac de Mica (Hartweg.) ; Andes de Quito!, dans les fentes des rochers, prés des neiges perpétuelles (Jameson, ezsicc., ann. 1856, n. 569). B. — Folia basi solum imbricata, limbo scpius libero et patente. 11. AZORELLA CLADORRHIZA. A. cwspitosa; radice crassa; foliis ovatis, obtusis, basi rotundatis v. subcordatis, grosse serratis, serraturis apiculatis, supra nitidis, petiolo inferne membranaceo limbo subæquilongo dense piloso ciliatoque; umbella inter folia subsessili, multiflora; in- voluero polyphyllo, foliolis lanceolatis piloso-ciliatis. A. cladorrhiza Pers., l. c., 303. — Fragosa cladorrhiza Ruiz et Pav., l.e., 27, t. 250, f. b. — Bolax cladorrhizus Spreng. Hab. Pérou : Cordilléres d'Huamilies (Ruiz et Pavon). 19. AZORELLA CRENATA. A. cæspitosa ; ramis caudicis reliquiis persistentibus vaginarum obtectis ; foliis (12- 15 mm. longis) rotundatis ovatisve aut obovatis, basi rotundatis v. subcordatis, in toto fere margine grosse et inæqualiter crenatis (crenis obtusis v. mucronulatis) vel in dimi- dio inferiore integris, parte dimidia superiore tunc sæpius inciso-crenata s. 9-6-lobata, utrinque petioloque (quam limbus interdum triplo longiore) setoso-pilosis; umbella calyceque et fructibus ut in sequente. z: laxiuscule cæspitosa, limbo foliorum amplo, petiolis elongatis. 8 compacta : dense cæspitosa ; ramis abbreviatis; foliis multo minoribus, petiolis demum suberoso-tumidis, dentibus obtusis acutisve. A. crenata Pers., Synops. pl., I, 302. — Fragosa crenata Ruiz et Pav., Fl. peruv., II, 27, t. 249, f.c; DC., 1. c., 76; H.B.K., l.c., 26. — Bolax crenatus Spreng. Hab. VgxEzUELA : Andes de Merida (Linden, exsicc., n. 455). — NovveLLE-GnENADE : (Humb. et Bonpl.); sur le pic de Tolima! (Goudot). — Cruz verde!, dans Ja Cordillére de Tuquerres (Triana). — Pérou : Andes de la province de Tarma, au voisinage de Huasa-huasi (Ruiz et Pav.); Cordilléres de Cuzco ! (Gay); rochers ombragés, à Ayapata!, dans la province de Carabaya (Lechler, exsicc., n, 1846). 43. AZORELLA BILOBA. (Pl. 66, D.) A. cæspitosa; ramis caudicis reliquiis vaginarum persistentibus valde incrassatis ; foliis erectiusculis patentibusve, lamina (6-20 mm. longa) oblonga v. ovata rarissime in- tegra sæpius apice biloba (lobis obtusis) glabra v. subtus parce pilosa; petiolo (quam 196 CHLORIS ANDINA. limbus longiore) inferne late membranaceo-dilatato, a basi ad apicem longe ciliato vel (presertim superne) glabrato; umbella multiflora, pedunculo foliis breviore basi piloso suffulta; involucro polyphyllo, foliolis lineari-lanceolatis ciliatis quam pedicelli brevio- ribus; dentibus calycis triangularibus acutis; fructibus (2 3 mm. longis) ovatis, meri- carpiis dorso valde compressis immo subconcavis, manifeste costatis. B strigosa : foliis utrinque dense strigoso-pilosis. Fragosa biloba Schldl., in sched. pl. peruv. exsicc. Lechl. Hab. Pérou : Cordilléres de Cuzco! et de Carabaya ! (Gay, Lechler). —Bouvie : sur les rochers à la Lancha, dans la Cordillére de La Paz, h. 5000 m. et aux limites de la végétation phanérogamique, dans la Cordillére de Sorata!, h. 5100 m. (Wedd., Mandon) ; pelouses de la Cordillère d'Ayopaya! dans le département de Cochabamba, h. 3500 m. (Wedd.); sur les hauts plateaux de la province de Cinti ! (Wedd.). EXPLICATION DES FIGURES. F. 1: portion d'un individu florifére, de grandeur naturelle; — f. 2 : ombelle ; — f. 3 : fruit vu du dos; — f. 4 : le même vu de côté; — f. 5 : coupe transversale d'un fruit dont la graine incomplétement mûre s'est recro- quevillée par la dessiccation. 14. AZORELLA MULTIFIDA. (Pl. 66, C.) À. cæspitosa ; ramis quam in plerisque congeneribus longioribus et reliquiis exsiccatis foliorum minus onustis; foliis quam in iisdem minus congestis, erecto-patentibus, lamina (6-15 mm. longa) obovato- v. oblongo-cuneata, circiter in dimidia parte superiore vel etiam in toto ambitu inciso-dentata (dentibus utrinque 3-4 acuminatis acutissimisque), supra parce setoso-pilosa; petiolis (limbum æquantibus longioribusve) basi membra- naceo-dilatatis magis minusve setoso-ciliatis; umbella breviter pedunculata , pauci- multi-flora; involucri foliolis (numero variabili) lanceolatis, ciliatis, quam pedicelli, subæquales multo brevioribus; dentibus calycinis triangularibus, acutiusculis ; fructibus (vix bimillimetralibus) ovato-ellipticis, mericarpiis dorso valde compressis, jugis vix prominentibus, A. multifida Pers., Synops. pl., T, 303.—Fragosa multifida Ruiz et Pav., Flor. peruv. , IIT, 27, t. 249; f. a ; DC., l. c., 76. — Bolax multifidus Spreng. Hab. NouvgttE-GnExApE! Cordilléres de Santa-Martà (Purdie).— Pérou: dans les parties les plus élevées des Andes de Tarma, au-dessus de Huasa-huasi (Ruiz et Pav.); Cordillères de Cuzco ! (Gay), — Bonis : Cordillére de Sorata!, dans le département de La Paz (Mandon). EXPLICATION DES FIGURES, F. 1: individu fructifére, de grandeur naturelle ; — f. 2 : fleur; — f. 3 : pétale ; —f. 4 : étamine; — f. 5: fruit et pédicelle; — f. 6 : coupe transversale du fruit. 19. AZORELLA PEDUNGULARIS. A. dense cæspitosa ; ramis vaginis exsiccatis suberosisque diu vestitis; laminis (6-8 mm. longis) foliorum superiorum eleganter rosulatim patentibus imbricatisque, oblon- go-cuneatis, in dimidia parte superiore tri- rariusve 4-5-fidis (laciniis subulato-lanceo- latis pungentibus), glabris, basi in petiolum linearem inferne dilatatum setoso-ciliatum UMBELLIFER AE, 197 attenuatis; floribus fasciculato-umbellatis, Sepe numero- de inæqualibus quibusdam folia longe supe- involucri polyphylli foliolis lineari-lanceolatis, ; dentibus calycinis parvis, (riangularibus, in fructu non- nunquam parum conspicuis; fructuum (circiter bimillimetralium ) mericarpiis ovalis dorso compressis, costis filiformibus parum prominentibus. demumque suberoso-tumidum sissimis, umbellis sessilibus, pedicellis val ranlibus summo apice subdilatatis ; glabris v. parce setoso-ciliatis A. pedunculata Willd., mscr., ex DC., l. c., 78. — Pectophytum pedunculare H.B.K., 1. c., 29, t. i35. — Bolax pedunculatus Spreng., Umb. spec., 10; Roem. et Schult., Syst, veg., VI, 364. — B. pilifera Turez., in Bullet. soc. nat. Mosc., XXII, part. II, 32. Hab. Équateur : sur le haut plateau de l'Antisana! h. 4100 m. (Humb. et Bonpl.) ; pâturages secs des Andes de Quito! h. 3000-4500 m. (Jameson, exsicc., ann. 1856, n. 518 et 552). OBs. — Espèce voisine de la précédente pour la plupart de ses caractères essentiels, Dans quelques échantillons on trouve trois et même quatre ombelles concentriques, chacune munie de son involucre, et formant un seul faisceau, sessile au milieu de la rosette. 16'. AZORELLA TRIFOLIOLATA. A. cæspitosa ; foliis profunde 3- rariusve 9-partitis, segmentis 2-5-fidis v. -partitis, laciniis sæpius lineari-lanceolatis linearibusve obtusiusculis acutisque vel breviter pili- feris cæterum glabris; petiolis (limbo longioribus) superne angustis, inferne dilatatis, ima basi interdum ciliatis; umbella multiflora, pedunculo petiolis breviore ; involucri foliolis lanceolatis, glabris aut parce ciliatis ; pédicellis subiequalibus; dentibus calycis triangularibus, acutis; fructibus (21-3 mm. longis) ovato-rotundatis, mericarpiis dorso valde compressis, jugis impressis. A. trifoliata Clos., l. c., 86. Hab. Caux : pâturages constamment humides de la Cordillère d'Ovalle!, dans la province de Coquimbo, à la hau- teur de 2300 m. ; plus fréquent à des hauteurs moindres et au niveau de la mer (Gay). 17*. AZORELLA INCISA. À. cæspitosa; ramis caudicis denudatis; foliis cuneato-rhomboideis, circiter ad medium wifidis, lobis lateralibus bifidis, intermedio etiam trifido, laciniis oblongis obtusis, utrinque petioloque quam limbus longiore glaberrimis; cxteris ut in præcedente. Pozoa incisa Griseb., Diagn. pl. Philip. et LecM., 35. Hab. Caux! : Andes des provinces méridionales, dans les sables volcaniques (Philippi, eæsicc., n. 53). Ogs. — Cette espèce n'est peut-être qu'une forme de la précédente, à feuilles beaucoup moins divisées. 18°. AZORELLA DIVERSIFOLIA. A, laxe cæspitosa ; ramis caudicis reliquiis filamentosis vaginarum vestitis, foliis (14-5 cm, longis, 1-22 cm. latis) obovato-cuneatis, apice 3-5-dentatis aut 3-9-fidis, den- tibus s. lobis sæpius integris acutis medio plerumque majore, margine parce ciliatis, cæterum glabris, petiolo quam limbus longiore glabro aut basi ciliato ; umbellis admo- 198 CHLORIS ANDINA. dum multifloris pedunculatis, pedunculis quam folia brevioribus; involucro polyphyllo, foliolis lineari-oblongis acutiusculis ciliatis pedicellos (6-8 mm. longos) æquantibus; den- tibus calycinis triangularibus; fructibus (3 mm. longis) oblongo-ellipticis, mericarpiis dorso compressis, costis prominulis. A. diversifolia Clos, 1. c., 86. Hab. Cui: provinces centrales. N. B. — Outre les espèces décrites ci-dessus, le genre Azorella comprend encore les suivantes, qui sont propres à la région tempérée des Andes ou aux terres magellaniques. A. À. renrorms Pers., Synops., I, 303. — Fragosa Ruiz et Pav., l.c., 26, t. 249, f. b. Hab. Pérou:lieux ombragés, au voisinage de Huasa-huasi, dans la province de Tarma. 2. A. rrLAMENTOsA Lmk., Jilustr., t. 489, f. 4; Hook., Fcon., t. 544; DC., l. c., 77; Hook. fil., l.c., 283; Clos, l. c., 83. — A. chamitys Pers., l.c. — Bolax filamentosus Spreng., l.c. Hab. Terres magellaniques ; Malouines. 3. A. RawuxcuLUs d'Urv., Flor. Mal., 45; DC., l.c. Hab. Terres magellaniques. hi À, Secaco Hook. fil., Fl. antarct., 284, t. 99; Clos, 1. c., 82. Hab. Terres magellaniques. IV. POZOA. Pozoa Lagasca, Gen. et spec. nov., 13 ; DC., Prodr., IV, 82; Clos, in Gay Fl. chil., III, 97; Hook., Bot. miscell., I, t. 66. Ogs. — Ce petit groupe, particulier aux parties élevées des Andes chiliennes, ne diffère guère des Azorella que par son involucre qui forme au-dessous de l'ombelle une grande collerette d'une seule pièce à bords dentés ou lobés. 1. PozoA CORIACEA. P. fere suffrutescens, glaberrima; caudice ramoso, ramis annulatis s. nodosis, sub- nudis, apice foliiferis; foliis (10-20 mm. latis) subfasciculatis, euneatis v. suborbicu- latis, in toto ambitu grosse dentatis v. inferne integris, dentibus triangularibus acutis, apicalibus majoribus, longe petiolatis; scapis folio multo longioribus, erectis, nudis, rigidis; involucro amplo (14-3 cm. lato) gamophyllo, multidentato, umbellam fere æquante. P. coriacea Lagasc., Gen. et sp. nov., 43; DC., Prodr: IV, 82; Clos, I.c., 97. Hab. Cui: Cordillére de Talcarégué! (Cerro de la Confusion), dans les endroits rocailleux (Gay); Cordillères, entre Santiago et Mendoza, h. 2700-3000 m. (Gillies); Andes des provinces méridionales! (Poeppig). 9, PozoA HYDROCOTYLIFOLIA. P. caudice crasso, verticali, subsimplici ; foliis (8-15 mm. latis) omnibus radicalibus, orbiculatis, basi subeordatis, subpeltatis, longe petiolatis, sinuato-dentatis, dentibus UMBELLIFERJE. 199 [ucro amplo (4-1 1 i atis; scapis quam folia longioribus, erectiusculis ; invo- -4 acm. lato), gamophyllo, multidentato, umbellam subæquante. P. hydrocotylifolia Field, et Gardn., Sert. pl., t. 40 ; Clos, l.c., 98. ` obtusis aut brevissime acumin Hab. Cana : Cordilléres centrales !, h. 2900-3000 m. (Gay). V. LARETIA. LARETIA Gill. et Hook., Bot. Miscell., Y, t. 65; Clos, in Gay Fl. chil., MI, 105. — Selini spec. Cav., Icon., V, 59. — Mulini spec. DC., Prodr., 80. OBs.— Genre monotype du Chili; son port est tout à fait celui d'un Azorella, groupe dont il s'éloigne par la forme du fruit qui est largement ailé et trés volumineux, eu égard à la grandeur de la plante. Son nom botanique est tiré du nom vulgaire Z/areta, qu'il possède en commun avec la plupart des espéces du genre cité plus haut, et dont il partage les propriétés médicinales. LARETIA ACAULIS. (Pl. 70, À.) L. dense cæspitosa; ramis rhizomalis crassis, lignosis, reliquiis vaginarum persisten- tibus copiose vestitis; foliis numerosis, omnibus radicalibus, congestis, petiolis imbri- catis, lamina lineari- v. spathulato-lanceolata integerrima acutiuscula v. obtusata gla- bra; umbellis radicalibus, subsessilibus, 5-10-floris ; involucri foliolis lanceolatis sub- pellucidis ; fructibus pedicellos æquantibus etiamque longioribus. L. acaulis Gill. et Hook., 1. c.; Clos, I. c., 406. — Selinum acaule Cav., l. C., t. 487. — Mulinum acaule DC., 1. c. es de Santiago!, de Colchagua !, ete., au-dessus de 3000 m. et jusqu'au Hab. Cm: Cordillères des provinc de grandes masses convexes et compactes voisinage des neiges perpétuelles, formant dans certains points (Gillies, Gay, etc.). EXPLICATION DES FIGURES, F. 4 : individu fructifère de grandeur naturelle; — f. 9 : ombelle florifère; — f. 3 : fruit; — f. 4 : coupe transversale du fruit. VI. MULINUM. Munum Pers., Synops., l, 509; Clos, in Gay Fl. chil., WI. 88. — Mulini sect. I, DC., Prodr., IV, 79. — Bolacis spec. Spreng. — Selini spec. Cav. aux Andes chiliennes et aux terres magellaniques; ce sont des plantes sous-frutescentes à feuilles tri-quinqué-fides à laciniures étroites, coriaces et épineuses, comme dans la plupart des espèces du genre suivant. Ils forment des petits buissons plus ou moins serrés, à rameaux entrelacés. Les espèces décrites sont en petit nombre et ne different pas entre elles par des caractères de grande importance ; peut-être ne sont-elles que des modifications d'un méme type spécifique. Ogs. — Les Mulinum sont propres 4, MULINUM SPINOSUM. M. caulibus 4-2-decimetralibus ; foliis 3-5-fidis, laciniis acerosis, petiolis inferne 200 CHLORIS ANDINA. vaginantibus ; umbellis sæpius longiuscule pedunculatis, 10-multi-floris, foliolis invo- lucri pluribus subpatulis. æ : vaginis glabris. M. spinosum Pers, l. c.; DC., l. c.; Clos, l. c. B : vaginis ad oram longe ciliato-laceris. Hab. Cati : Cordilléres de la province de Santiago et de Colchagua (Gay, etc.) ; 6: lieux pierreux de la Cordillère de Cauquenes (Gay); parties élevées des Cordilléres de Planchon et de Portillo, du cóté de Mendoza. 2. MuriNUM uricinum. (Pl. 70, B.) M. caulibus circiter decimetralibus ; foliis (quam in M. spinoso minoribus) 3-partitis, laciniis subulatis acerosis, petiolis inferne vaginantibus, vaginis glabris; umbellis pedunculatis, sæpius pauciradiatis, foliolis involucri 5-7 basi breviter connatis erectis patentibusve. M. ulicinum Gill., in Hook. Bot. Miscell., 1, 328, t. 64; Clos,1. c, 91. — M. spinosum G ejusd., l. c., 89. — M. Echinus DC., 1. c. — Bolax Echinus Prsl., mscr. Hab. Cuni: Dans les parties élevées des Cordilléres, entre Santiago et Mendoza, h. 2900 m. (Gillies, Picke- ring); Andes de Cauquenes! (Gay). “EXPLICATION DES FIGURES. F. 4 : individu fructifère, de grandeur naturelle; — f. 2: fleur; — f. 3 : fruit; — f. 4: coupe transversale du fruit. N. B. — Le M. proliferum Pers. (Selinum proliferum Cav., l.c., 58, t. 486) des terres magella- niques se trouverait aussi, selon Gillies, dans les Andes d'Uspallata ou de Mendoza, à une élévation de 1500 à 3000 métres. 3. MULINUM CRYPTANTHUM. M. subacaule, densissime cæspitosum ; foliis trifidis, laciniis (quam in specie præce- dente nonnihil brevioribus) subulatis acerosisque, petiolis elongatis basi vaginantibus, vaginis glabris; umbellis inter folia sessilibus, /1-8-floris, involucri gamophylli laciniis pedicellos s:equantibus. M. cryptanthum Clos, 1, c., 90. Hab. Cur: province de Coquimbo, sur les sommités de la Cordillére d'Ovalle, à une élévation de 3500 à 3800 métres, oü il forme, au bord des ruisseaux, des masses arrondies d'un gazon serré et trés épineux (Gay). VII. ERYNGIUM, EnvxcivM Tournef., Instit., 327; DC., Prodr., IN, 87. Oss. — Plus de la moitié des espèces de ce beau genre habitent les parties chaudes et surtout les parties tempérées du nouveau monde, en particulier ie Mexique. Ellessont plus réguliérement répan- dues dans l'Amérique du Sud que dans l'Amérique septentrionale, étant néanmoins sensiblement plus fréquentes dans les parties tempérées que dans les districts purement tropicaux et surtout que UMBELLIFER Æ. 201 dans la région alpine des Cordilleres. où I , i ERF g pine des Cordillères, où l'on n'a encore rencontre, si je ne me trompe, que celle que je vais signaler. ERYNGIUM HUMILE. (PI. 69, À.) E. pusillum ; caule (interdum subnullo) monocephalo, subbifolio; foliis radicalibus oblongis aut ellipticis, apice sæpius rotundatis, in petiolum attenuatis, spinoso-serratis rariusve crenulatis inermibusque; involucri foliolis (10-15) oblongis ellipticisve, apice spinosis, capitulum subglobosum superantibus ; paleis subulato-lanceolatis, calyce paulo longioribus. x : caule folia radicalia frequenter excedente; foliolis involucri sæ pius tricuspidatis basi vix concretis. ! S. V. acaulis : caule subnullo; foliis brevioribus latioribusque. E. humile Cav., Ann., 115; Icon., t. 556, f. 1; Laroche, l.c., t. 18: DC., l.c., 93; Hook., Icon., TII, t. 216. & pulchellum : subacaule; foliolis involucri integris, cuspidatis, basi in tubum campa- nulatum concretis. E. pulchellum Wedd., mscr. Hab. NouveLte-Gresane (œ) : paramo de Usaguin!, dans la province de Bogota; pic de Tolima, etc. (Goudot, Purdie); montagnes de Pasto, h. 2900 m. (Humb. et Bonpl.). — Équateur : sur les monts Pichincha ! et Antisana!, h. 3500-3700 m. (Humb. et Bonpl.; Hartweg, exsicc., n. 1032). — Pérou! (B) : Cordilléres du département de Cuzco (Gay). EXPLICATION DES FIGURES. F. 4 : individu florifère, de grandeur naturelle, de la variété 6; — f. 2 : capitule détaché; — f. 3 : coupe verticale d'un capitule ; l'axe de celui-ci a été représenté par mégarde tel qu'il se présente dans l'herbier, c'est- à-dire aplati dans le sens où il a été soumis à la pression; — f. 4 : fleur et bractéole, — f. 5 : pétale; — f. 6 : fruit; — f. 7 : coupe transversale du fruit; — f. 8 : un des petits corps celluleux qui hérissent le fruit, vu sous un plus fort grossissement. Oss. — La variété £, recueillie au Pérou par M. Claude Gay, a tout à fait la physionomie de la forme acaule du type, mais elle est trés remarquable par la configuration de son involucre, et mériterait peut-étre, pour cette raison, d'étre élevée au rang d'espéce. VII. CRANTZIA. CnANTZIA Nutt., Gen. pl. am., 1,477; DC., Prodr., IV, 70; Hook. fl., Fi. antarct., 987, t. 400; Clos, in Gay. FL chil., IH, 126. Ogs. — Ce genre curieux se rencontre sur plusieurs points des régions tempérées et froides de l'un et l'autre des continents américains, et n'est probablement représenté partout que par un seul type dont la physionomie varie cependant très notablement d'une localité à une autre. C'est ainsi que dans les parties méridionales de la République Argentine, par exemple, les feuilles atteignent une longueur de 15 à 20 centimètres, et se terminent par un limbe linéaire-lancéolé tout à fait plan, tandis que dans les marais glacés des Cordillères péruviennes, où cette plante est très abondante, elle a constamment les feuilles épaisses, cylindriques ct subulées, telles en un mot que je les ai représen- tées dans ma planche 68 ; c’est probablement à cette forme de la plante, rencontrée au Mexique, que M. de Schlechtendal a donné le nom de C. Schaffiertana. CHLORIS ANDINA. II. (Février 1861.) 26 202 CHLORIS ANDINA. J'ai souvent recueilli le Crantzia dans les Andes, mais je n'ai jamais eu la chance de le voir en fleur, et malgré toute l'attention possible, je n'en ai trouvé qu'un seul fr uit qui m'a servi pour une analyse de cet organe que j'ai donnée dans la planche citée. Ce qui y a surtout attiré mon atten- tion, c'est la présence, sur les cótés interne et latéraux de chaque méricarpe, d'un mésocarpe su- béreux que je ne trouve pas indiqué dans la figure donnée par Joseph Hooker, figure qui repré- sente d'ailleurs un fruit plus complétement développé. N'ayant eu à ma disposition aucun autre fruit mür, je n'ai pu m'assurer si la structure en est toujours telle que je l'ai indiquée; ce qu'il y a de certain, c'est qu'elle parait correspondre assez exactement, sous ce rapport, à la description du Prodromus, où on lit : « Mericarpia inæqualia, ex Koch, jugis 5 filiformibus, lateralibus marginan- tibus latioribus intus crassis albo-spongiosis (ut in QE nanthe). » De Candolle place, avec doute, ce genre dans sa tribu des Hydrocotylées, dont il se rapproche par l'imperfection ou la simplicité de l'ombelle et par la compression latérale du fruit, mais dont il s'éloigne par la présence de canaux résinifères dans les vallécules, considération qui a porté J. Hooker à le placer dans la tribu des Sésélinées, entre les 0/foa et les OEnanthe, auxquels il s'assimile également par quelques particularités du port ; on peut ajouter qu'il a encore de commun avec les plantes du dernier groupe l'état rudimentaire du carpophore. C'est un caractére dont on ne s'est pas assez servi jusqu'ici pour le classement des Ombelliféres, mais dont il me parait que l'on pourrait tirer un bon parti. CRANTZIA LINEATA. (Pl. 68.) C. glaberrima; caule s. rhizomate repente, radiculis ad nodos verticillatis; foliis omnibus radicalibus, subfasciculatis et obtusis, cuneato- v. lanceolato-linearibus pla- niusculisque aut cylindrico-subulatis, integerrimis, septis transversis distantibusque lineatis; umbellis simplicibus, radicalibus, pedunculatis sessilibusve, 2-15-floris; in- volucro 5-6-phyllo aut (in umbella sessili) prorsus nullo; floribus pedicellatis. a: foliis cuneato- v. lanceolato-linearibus obtusis, umbellis pedunculatis. C. lineata Nult., I. c.; DC., I. c.; Hook. fil., 1. c. o subulata : foliis cylindrico-subulatis, umbellis pedunculatis multifloris, pedunculis quam folia multo brevioribus. C. Schaffneriana Schldl.?, in Linnea, XXVI, 370. s. v. inundata : minor, umbellis paucifloris sessilibus, pedicellis folia superantibus. Hab. Pérou (f): pâturages marécageux du haut plateau péruvien!, à 4000 m. et au-dessus (Wedd.) — Bouivie (GB): Cordilléres du département de La Paz! (Mandon, Wedd.) — Cri: (a) : Cordillére d'Acon- cagua, ete. (Gay). EXPLICATION DES FIGURES. F. 4 : individu florifère de la variété B, de grandeur naturelle; — f. 2 et 3 : individus florifère et fructifère de la sous-variété inundata, de grandeur naturelle; — f. 4 : fleur; — T 5: étamine ; — f. 6: pétale; — f. 7 : calyce et pistil ; — f. 8 : fruit; —f. 9 : coupe transversale d'un fruit dont les graines, non encore mûres, se sont recroquevillées par la dessiccation. IX. OTTOA. Orroa H.B.K., Nov. gen. et sp., V, 20; DC., Prodr., IV, 136, Oss. — Ce genre, jusqu'ici monotype, a été placé par les auteurs dans la tribu des Sésélinées, à côté du genre OFnanthe, affinité admise par De Candolle et reconnue également par Joseph Hooker. M. dou UMBELLIFER E. adn . Bentham serait au contraire d'avis (PL. Har T | pour le mettre parmi les “A 12 NE n sedens sh — ou non pa des Orthospermées, BM aie ana maddit uec TAT candicinées, prés du genre Chærophyllum. opinion ne me parait pas être justifiée par la conformation du fruit qui, dans les échantillons rtg + examiner, manque très certainement du caractère essentiel des C clospermées fom- belle de l'Otfo« est dite nue, mais elle ne l'est pas constamment, car sur Reg à ae dan üllons elle est accompagnée d’ oliole i s eile est acc ee d'une foliole involucri 1i à i i | g nvolucrale qui, dans un cas, n'a pas m i ii mètres de longueur. se i . M xoc OTTOA OŒNANTHOIDES. 0. herbacea, perennis, glabra; caule (sæpius bi-tri-decimetrali) simplice; parce folioso; foliis plerisque radicalibus, caule multo brevioribus, teretibus, obtusis, basi vaginantibus, fistulosis, septis transversis munitis; umbella terminali, multiradiata, involucro nullo aut monophyllo; floribus masculis et hermaphroditis in iisdem aut in distinctis umbellulis, pedicellis hermaphroditorum ssepius longioribus. s, v, : major, caule 6-8-decimetrali; foliis crassioribus, longe vaginatis. ©. œnanthoides H.B.K., l. c., t. 423 ; DC., IL. c. Hab. VrxezvrLA: Andes de Merida! (Linden, eæsicc., n. 417). — Éovarrva : lieux montagneux ombrageés, entre San-Vicente et Villa de Ibarral h. 2340 m. (Humb. et Bonpl.); endroits nus et exposés au vent du mont Pichincha, etc., à la hauteur de 3950 à 4250 m. (Jameson, exsicc., ann. 1856, n. 32). N.B. — Je trouve, dans la collection distribuée par M. Linden, une plante portant le numéro 1654 qui doit peut-être être rapportée au genre ŒÆnanthe ; mais l'imperfection de l'échantillon que j'ai entre les mains ne me permet pas de l'affirmer. C'est une herbe vivace, à cequ'il me semble, à tige simple, haute de 4 1/2 décimétres, munie de trois feuilles presque réduites à leur gaine, et portant deux petites ombelles composées, l'une terminale, l'autre latérale, toutes deux munies d'un involuere et d'involucelles et ne montrant que des fleurs stériles. Les feuilles, remarquables par la longueur de leur pétiole, qui a prés de 3 décimétres, se composent, en outre, d'un limbe assez court divisé en trois laciniures linéaires, simples ou bi-tri-furquées. Celte plante a été rencontrée dans la Nouvelle- Grenade, dans la Sierra Nevada de Santa-Marta, vers la hauteur de 4320 mètres. X. OREOSCIADIUM. Apıum, sect. Oreosciadium DC., Prodr., 1V, 401. — Petroselini et Apii spec. Benth., PI. Hartweg. | Calycis margo brevissimus, obsolete 5-dentatus. Petala ovata, apice non inflexa, mi- nutissime denticulata. Stylopodium depressum. Fructus ovalus v. ellipsoideus, a la- 5 filiformibus æqualibus, lateralibus marginantibus. tere compressus, Mericarpia jugis Carpophorum biparütum. Valleculæ 4- vel (exteriores) 2-vittatze. Commissura bivittata. Herbæ andicolæ, perennes; caule sæpius ramoso; oliis umbellis compositis , terminalibus lis; floribus albis, stami- Semen intus planiusculum. ternati- v. bi-tri-pinnati-seclis rariusve indivisis; axillaribusque, pedunculatis, involucro et involucellis oligophyl nibus petala vix æquantibus. Ogs. — Ce groupe est, comme on le voit, un démembrement du genre Apium du Prodromus; et les 204 CHLORIS ANDINA. plantes qui le composent me semblent se distinguer très nettement du genre auquel elles ont été rap- portées : 1° par la forme du fruit ; 2° par leur columelle constamment bifide ; 3° par leurs pétales non apiculés ; 4° par la présence d'un involucre et d’un involucelle. Plus voisines des Petroselinum, elles s'en distinguent néanmoins aussi facilement par leurs pétales, qui ne sont ni acuminés ni infléchis à l'extrémité, et par leurs étamines incluses. Les Oreosciadium différent enfin des plantes de l'un et de l'autre des groupes que j'ai nommés par leur distribution géographique, limitée à la chaine des Andes, où quelques-unes s'élévent jusqu'au niveau des neiges perpétuelles, 1. OREOSCIADIUM DISSECTUM. (PI, 69, C.) O. multicaule (caulibus 15-3 em. altis); foliis membranaceis : radicalibus numerosis, longe petiolatis, ter quaterve pinnatisectis, segmentis inciso-pinnatifidis, lobis (1-3 mm. longis) linearibus v. lineari-lanceolatis acutissimis; caulinis similibus sed brevius petio- laus, supremorum petiolis fere ad apicem vaginantibus ; umbellis 5-10-radiatis, foliolis involucri pluribus quam radii sæpius longioribus multifidis , involucelli foliolis integris v. pauci-laciniatis. a : glaberrimum; lobulis foliorum (1-2 mm. longis) lineari-lanceolatis linearibusve, integerrimis. Petroselinum dissectum Benth., PI. Hartw., 188. B asperum : glabrum; lobulis foliorum (2-3 mm. longis ) linearibus v. lineari-lanceo- latis, margine minutissime spinuloso-denticulatis. Niphogeton andicola Schldl., in sched, pl. peruv. exsicc. Lechl. . y ciliatum : lobulis foliorum (3-4 mm, longis) subulatis vaginisque ciliatis. Hab. VenezueLa (y) : Sierra Nevada de Merida, h. 3550 m. (Linden, exsicc., n. 414 ; Funck et Schlim, exsicc., n. 1150). — NouvELLE-GRENADE (a) : lieux humides du pic de Tolima !, à l'Azufral grande, etc. (Goudot). — ÉQvATEUR (a) : dans les parties élevées du Pichincha!, jusqu'à 4550 m. (Hartweg, ezsicc., n. 4037 ; Jameson, exsicc., ann. 1856, n. 298). Pérou (B) : Cordillères de Carabaya, au voisinage d'Ayapata !, près des neiges perpétuelles (Lechler, exsicc., n. 1976). EXPLICATION DES FIGURES. F. 1: fleur grossie; — f. 2: pétale; — f. 3 : fruit; — f. 4 : le méme dont les méricarpes se sont séparés en exposant la columelle ; — f. 5 : coupe transversale du fruit. 2'. OREOSCIADIUM MONTANUM. O. glaberrimum; caulibus (2-8 dm. altis) sæpe subsolitariis, simplicibus v. parce ramosis ; foliis coriaceis, radicalibus caulinisque inferioribus subternatisectis, caulinis omnibus longe vaginantibus; umbellis 5-8-radiatis ; foliolis involucri paucis, linearibus lanceolatisve, quam radii brevioribus, integris. a: foliorum segmentis obovato-cuneatis, trifidis, lobis acutis apiculatisve integris. Apium montanum H.B.K., 1, c., 47. — Laserpitium ternatum Willd., herb. —- Ligusticum ternatum Schldl., in Röm. et Schult. Syst. veg., V, 555: 5. V. : foliorum segmentis lanceolatis, integris. UMBELLIFERÆ. 205 > ranunculifolium : foliorum segmentis obovato-cuneatis, lateralibus 5-lobis, inter- medio 3-partito, laciniis 2-3-lobatis, lobis sæpius acutis v. acutissimis. Apium ranunculifolium H.B.K., l. c., 48, t. 424 ; DC, 1. c. s. V. glaucescens : foliorum segmentis omnibus 3-partitis, laciniis bi- aut tri-fidis. Apium glaucescens H.B.K,, 1. 6; DC PRE. | | Hab. NovvgrtE-GnExaps : paramo de Almaguer, h. 2700-2900 m.; Andes de Bogota, etc. (Humb. et Bonpl., Goudot, Purdie, Triana ; Linden, exsicc., n. 1295, etc.) Oaie Des formes intermédiaires nombreuses relient parfaitement entre elles les diverses variétés que j at signalées. 9. OnzosciaprUM LiNeuLa. + (Pl. 69, B.) O. glaberrimum; caulibus (1-2 dm. altis) pluribus, subfasciculatis, simplicibus ramo- sisve; foliis coriaceis, radicalibus caulinisque oblongis lanceolatisve, prope apicem 3-dentatis, dentibus acutis v. obtusiusculis, caulinis late vaginantibus ; umbellis sub- 6- radiatis ; foliolis involucri paucis, linearibus, quam radii brevioribus, integris. s. V. pusilla : caulibus 5-6-centimetralibus, foliis centimetrum vix metientibus, umbellis minimis. Hab. NovvELLE-GmrEwA»E : pic de Tolima! (Goudot) ; San-Urban, dans la province de Pamplona, h. 3250 m. (Funck et Schlim, exsicc. , n. 1641). EXPLICATION DES FIGURES, F. 4 : plante fructifère, de grandeur naturelle; — f. 2 : fleur; — f. 3: pétale; — f, 4 : étamine; — f. 5 : fruit; — f. 6 : coupe transversale du fruit. XI. OSMORRHIZA. Oswonnuiza Rafin., Journ. phys., ann. 18291; DC., Prodr., IV, 232; Clos, in Gay Fl. chil., I, 142; Asa Gray, Man. of bot. of the United States, 158. — Uraspermum Nutt., Gen. pl. am., 1, 199, non Juss. — Myrrhidis spec. Michx., Spreng., Torr. OBs. — Ce genrene comprend encore qu'un trés petit nombre d'espèces, aont denx habitent l'Amé- rique du Sud : l'une (0. Berterii DC.), dans les parties tempérées du Chili ; l'autre, dans les parties élevées des Andes dela Nouvelle- Grenade, auxquelles elle n'est cependant pas particuliere, puis- qu'elle se retrouve dans une grande étendue des Etats-Unis. Le fruit est remarquable par les poils roides et appliqués qui naissent de ses angles. OSMORRHIZA BREVISTYLIS. O. herbacea; foliis bi-tri -ternatis, foliolis (lanceolatis ovatisve) pinnatifidis v. inciso- dentatis, dentibus s. lobulis breviter acuminatis apiculatisve, parce pubescentibus ; exsiccatis tenuiter membranaceis ; umbellis sæpius 9-h-radiatis, foliolis involucri invo- lucellique paucis linearibus; stylis brevibus, longitudine diametrum vix :equantibus ; fructibus parce setosis. 206 CHLORIS ANDINA. O. brevistylis DC., l. c.; Asa Gray, l. c. — Myrrhis Claytonii Torr., Fl. United States, 1, 340. — Uraspermum hirsutum Big., Fl. Bost., ed. 2, 212, Hab. NouvecLe-GRENADE : paramo de Herveo! (Goudot). N. B. — LO. Berterii DC. se distingue facilement de lO. brevistylis par l'absence d'involucre et d'involucelle, et par ses fruits plus hérissés, surtout à leur base. XII. OREOMYRRIIS. Oreomyrruis Endlich., Gen. pl., 787 ; Hook. fil., Fl. antarct. ; Clos, in Gay Fl. chil., HI, 140. — Caldasia Lagasc., Amon. nat., Il, 98; DC., Prodr., IV, 229, non Willd. nec Mut. — Myrrhis H.B.K., Nov. gen. et sp., V, 18. — Azorellæ spec. d'Urv. Oss. — Le foyer principal de ce groupe parait être dans les montagnes de la Tasmanie, où Joseph Hooker en signale cinq espéces dont l'une croit également en Australie. Les autres représentants du genre, au nombre de deux ou trois, selon les auteurs, mais se rapportant, selon moi, à un seul et méme type, sont propres à l'Amérique du Sud. OREOMYRRHIS ANDICOLA. O. cæspitosx, puberula v. hirsuta; caulibus (1-2 dm. altis) diffusis; foliis bi-tri-pin- natisectis, laciniis lanceolatis linearibusve acutis membranaceis ; umbellis simplicibus, 10-20-floris, involueri foliolis integris incisisve quam pedicelli fructiferi brevioribus. æ : tota glabra (teste Candolleo) vel puberula etiamque caulibus retrorsum hispidis. O. andicola Endl.; Hook. fil., 1, c.; Clos., 1. c. — Caldasia andicola et C. chærophyllæa Lagasc. , Los DG ls. p tomentosa : caule foliisque tomentoso-hirtis cinereo-canescentibus. Caldasia lasiopetala Lagasc., in DC. Prodr., 1. c. Hab. NovvgLLE-GnENADE (D) : au voisinage des neiges perpétuelles du pic de Tolima ! (Goudot). — Équareur : plateau de l'Antisana!, h. 4400 m. (Humb. et Bonpl.). — Pérou : Andes de Lima, de Cuzco ! de Chancay, ete. (Ruiz et Pavon, Dombey, Gay, etc.). — Bouvie : Cordilléres des départements de La Paz! et de Chuquisaca! (Wedd., Mandon). Ord. XXV. ARALIACEZÆ. Les Araliacées, cousines germaines des Ombelliféres, jouent un rôle bien plus considérable qu'elles dans la flore des régions équatoriales de l'un et l'autre monde. Elles ne sont pas rares dans les Andes, mais leur nombre diminue assez rapidement à mesure qu'on s'éloigne des parties chaudes pour gagner la région froide, oü j'en trouve cependant à signaler deux ou trois des plus remar- quables. Ces derniéres, appartiennent à un des nouveaux groupes établis par MM. Decaisne et Plan- chon, sous le nom d'Oreopanaz, et comprennent la plupart des Araliacées considérées par De Candolle | comme des Hedera, et comme des Aralia par Kunth. « Ces espèces forment, disent les auteurs cités, un genre trés distinct que nous appellerons Oreoponaz, par allusion à leur station favorite dans les hautes régions de l'Amérique tropicale. L'inflorescence consiste en capitules paniculés; les fleurs sont dioiques, sessiles; le calice entier; les pétales libres et valvaires; les styles libres varient de 3à 7; le fruit est une baie toujours globuleuse et lisse; les feuilles sont entières ou palmées, ou rare- ment digitées. » ARALIACEÆ. 207 D especes sont signalées : 48 décrites déjà sous d’autres noms (Aralia où Hedera), et 32 non décrites, provenant la plupart de la Nouvelle-Grenade. OREOPANAX. Oreopanax Dene. et Planch., in Revue hortic., ann. 1854, p. 108. — Araliæ el Hederæ spec. Auct. 1. OREOPANAX MUTISIANA. 0. arborea (?); foliis (3-5 em. longis, 8-15 mm. latis) oblongis, obtusis apiculatisve, basi angustatis necnon juxta insertionem rotundatis, breviter petiolatis, integris vel apice subserrulatis, penninerviis, glabris nitidisque vel nervo medio subtus petioloque ferrugineo pilosis; capitulis parvis (6-8 mm. latis), numerosis, in racemum oblongum densiusculum dispositis, pedunculis capitula subæquantibus glabriusculis ; bracteis ovalis, apice parce lanulatis, cæterum glabriusculis. - O. Mutisiana Dcne. et Planch., 1. c. — Aralia Mutisiana H.B.K., Nov. gen. et sp., V, 4, — A. heterophylla Mutis, non Willd. — Hedera Mutisiana DC., Prodr., IV, 262. Hab. NouveLLe-GRENADE : province de Bogota! h. 2330-3300 m. (Humb. et Bonpl.; Linden, exsicc., n. 1259; Triana). 9, OnEOPANAX PENTLANDIANA. O. fruticosa (circiter 2-metralis); foliis amplis (15-20 cm. longis, 6-10 em, latis) oblongo-ellipticis, utrinque subacutis, longe petiolatis, integris v. obsolete repandis, 3-nerviis, supra mox glabris nitidisque, subtus dense canescenti-tomentosis, nervis petiolisque puberulis aut tomentellis; capitulis magnis (floriferis 2 cm. latis), paucis, in apice ramorum corymbosis, pedunculis quam capitula longioribus tomentosis ; bracteis ellipticis, dense lanatis. O. Pentlandiana Dcne. et Planch., mscr., in herb. mus. par. Hab. Bouvis : taillis clairs, dans la partie supérieure du ravin de Tipuani!, h. 3500-3800 m., ave: le Cantua buxifolia et le Buddleia coriacea (Wedd.). | LI 3* OREOPANAX MACROCEPHALA. O. fruticosa (?); foliis (majore suppetentium circiter 2 dm. longo et 8 cm. lato), ovato-oblongis, acutis, basi cordatis, longe petiolatis, inæqualiter serrato-dentatis, den- tibus acuminatis, subtrinerviis, supra glabris nitidisque, subtus breviter densissimeque canescenti-tomentosis, nervis primariis petioloque glabris; capitulis magnis (fructi- feris 21-3 cm. latis), paucis, corymbosis; pedunculis quam capitula longioribus tomen- tosis sed demum glabratis ; bracteis oblongis, extus dense lanatis. O. macrocephala Done, et Planch., mscr., in herb. mus. par. Hab, Bouve : sur l'Illimani!, entre Cotaña et Coni, h. 2500-3650 m, (Pentland), Ogs. — L'indication de la localité est trés vague. Il est probable que la plante est de la région tempérée. 208 CHLORIS ANDINA, Ord. XXVI. SAXIFRAGACEZÆ. Des cinq tribus que cet ordre comprend dans le Prodromus, il en est trois, les Escalloniées, les Cunoniées et les Saxifragées, qui se trouvent représentées sur le continent de l'Amérique du Sud, chacune par un genre; mais, tandis que les deux premiers de ces genres sont, pour ainsi dire, pro- pres à cette partie du monde, le dernier n'y apparaît que comme un fragment égaré d'un groupe particulier à l'autre hémisphere. CONSPECTUS GENERUM. Stylus unicus. Frutices; foliis alternis, exstipulatis. . .. ............. ESCALLONIA.: Styli 2. | Arbores v. frutices ; foliis oppositis, stipulis interpetiolaribus. . . . . . . . . . . WEINMANNIA. Herba; foliis sæpius alternis, exstipulatis. . . . . ... Pr M E SAXIFRAGA. 1. ESCALLONIA. EscaLLoNiA Mutis, in Linn. fil. Suppl., 21; H.B.K., Nov. gen. et sp., II, 294; DC., Prodr., IV, 2; Remy, in Gay Fl. chil., HI, 49. — Stereoxylon Ruiz et Pav., Prodr. fl. peruv., 38. Ogs. — Pour les uns, les Escalloniées constituent une tribu des Saxifragées; pour d'autres, un ordre distinct. M. le docteur Lindley ne leur donne méme pas une place dans la méme alliance, pré- férant les rapprocher d'une maniére plus intime des Grossulariées. Le fait est que ces plantes tien- nent à la fois à l'un et à l'autre groupe, aussi bien qu'aux. Ericacées, parmi lesquelles nous avons vu qu'il y avait non-seulement des plantes à corolle gamopétale et d'autres à corolle dialypétale, mais des genres à ovaire supére, et d'autres à ovaire infére. Les E'scallonia sont presque tous propres à la région tempérée des Andes, l'espéce dont je vais donner la diagnose étant la seule que l'on ait encore rencontrée, à ma connaissance, à une élévation supérieure. Dans sa «Géographie des plantes équinoxiales», Humboldt a donné le nom de ces plantes à la région où elles croissent le plus communément, accompagnées, au voisinage de l'Equateur, du Drymis granatensis. ESCALLONIA MYRTILLOIDES. (Pl. 71, B.) E. fruticosa (circiter 3-metralis), glaberrima ; ramis horizontaliter patentibus; foliis obovato- v. spathulato-oblongis, apice rotundatis acutiusculisve aut breviter mucronatis, crenato-serrulatis, venosis ; floribus terminalibus, solitariis; petalis spathulatis. E. myrtilloides Linn. fil., Suppl., 156; Smith , Icon. pl. ined., II, 30; H.B.K., Nov. gen. el sp., II, 294 ; DC., l c., 3. — Stereoxylon patens Ruiz et Pav.!, Fl. peruv., III, t. 234, f. 6. Hab. NovvELLE-GnExADE : parties élevées des quebradas et paramos des Cordilléres d'Ocaña!, de Bogota, de Pasto!, etc., h. 2800-3900 m. (Humb. et Bonpl.; Triana; Schlim., exsicc., n. 423; Jameson, exsicc., ann. 1856, n. 332 et n. 554. N. B. — A la suite de cette espèce, j'en signalerai deux autres, des Andes du Chili, VX. alpina Popp. et Endl., et VZ. Carmelita Meyen, voisines de VÆ. serrata des terres magellaniques, et qui s'élévent peut-étre jusque dans la région alpine. LE. Tubar H.B.K. et PE. tortuosa H.B.K. (espèce un peu douteuse) sont signalés dans les Andes de la Nouvelle-Grenade et de l'Équateur, entre 3100 et 3200 mètres. SAXIFRAGACEZÆ. 209 Il. WEINMANNIA. WEinmannia Linn., Gen. pl., n. 493; H.B.K . Nov. gen. et s E VI, 19; Seringe, in DC. Prodr., IV, € g p ee; Oss. — Il n'y a qu'un petit nombre de plantes de ce genre qui soient étrangéres au nouveau monde, dont elles habitent spécialement la zone intertropicale. Elles sont surtout fréquentes dans les Andes de la Colombie et du Pérou, et deviennent de plus en plus rares à mesure que l'on ap- proche davantage de l'extrémité méridionale du continent. Leur station dans les Cordilléres parait ètre moins circonscrite, relativement à la hauteur, que celle des Zscallonia, car plusieurs remontent jusqu'à une assez grande élévation au-dessus de la limite supérieure de la région tempérée. Bon nombre d'entre elles deviennent de grands arbres et jouent un róle considérable dans la végétation de la partie supérieure des vallées du versant oriental de la chaine. L'écorce de toutés les espéces est très astringente. * Folia simplicia. 1. WEINMANNIA RUGOSA. W. ramulis novellis tomentosis; foliis (4-7 cm. longis, 23-5 em. latis) ovato-ellip- ticis, obtusissimis, basi rotundatis obtusisve aut breviter cuneatis, exsiccatis coriaceis, crenatis v. crenato-dentatis, subtus ad venas racemisque pubescenti-hirtis pubescenti- busve, limbo juniore in pagina superiore etiam pubescente; supulis ovato-oblongis, caducis; racemis (5-10-centimetralibus) numerosis vel paucis. W. rugosa Benth. , Pl. Hartw., 132. Hab. NovuvELLE-GneNApE : paramo de Quindiu ! (Goudot, Purdie); Andes du Loxa (Hartweg, exsicc., n. 743. 9. WEINMANNIA LAURINA. W. ramulis villosulis demumque glabratis; foliis (3-9 cm. longis, 1 1-4 cm. latis) oblongis, obtusis acutisve, basi in petiolum decurrentibus, crenato-serratis, glabris, exsiccatis rigidis lævibusque, nervis magis minusve distinctis; stipulis parvis, late ovatis, caducis ; racemis longitudine variabili. W. laurina H.B.K., l. c., 54; Ser., I. c., 9. 1 f I TL / D MED I N A y : 3 Hab. VENEZUELA : lieux alpins des Andes de Merida (Moritz, exsicc., n. 1141). — NovvrLLE-GnENADE : paramos , a ; je E de la province d'Ocafia! (Schlim, exsicc., n. 445). Ons. — La description de Kunth ne signale aucun habitat. L'échantillon de oriz s'accorde bien avec celui de Humboldt et Bonpland, quant aux feuilles, mais les grappes n'y ont pas moins de 15 centimètres. Dans les exemplaires de la collection de Linden, presque toutes les feuilles MM obtuses et à nervures peu sensibles, tandis que dans celui de Moritz la moitié de ces organes sont ia vid dic ts à feuilles simples, voisine de la précédente, a été recueillie par M. vin dans les Cordilléres du Venezuela, à une élévation de 3200 métres, et mie dy Hi de grands rapports avec PÆ. Balbisiana de Kunth. Elle porte, dans la collection citée, le n° 1451. 27 CHLORIS ANDINA, II. (Février 1861.) 210 CHLORIS ANDINA. ** Folia pinnata, petiolis. alatis. 9. WEINMANNIA TOMENTOSA. (Pl. 72, A.) W. ramulis tomentosis, densiuscule foliosis ; foliis imparipinnatis, 4-7-jugis ; foliolis r, , p p , J parvis (4-7 mm. longis), oblongo-ellipticis obovatisve, obtusis, integerrimis, supra puberulis glabratisve, subtus cano-tomentosis, exsiccatis admodum coriaceis margine revolutis, articulis racheos oblongis obovatisve; stipulis ellipticis; racemis 3-4-centi- metralibus, densifloris ; calyce et capsula tomentosis. W. tomentosa Linn. fil., Suppl., 227 ; Ser., l. c., 40. Hab. VenezueLa; paramo del Zumbador!, h. 2900 m. (Funck et Schlim, ezsicc., n. 4264 ).—NouvELLE-GRENADE : Cordillère de Bogota, h. 2600-3000 m. (Goudot, Triana); paramos de la province d’Ocaña, h. 2900- 3550 m. (Schlim, ezsicc., n. 552). i Oss. — Le W. tomentosa constitue, selon M. Triana, une des essences principales des forêts de la région tempérée supérieure des Andes de Bogota, où il est connu sous le nom d'Zncenillo. Son tronc atteint quelquefois l'épaisseur du corps humain ; son bois est trés généralement employé à la fabri- cation du charbon, et son écorce est utilisée pour le tannage des cuirs. EXPLICATION DES FIGURES. F. 1 : rameau fructifére, de grandeur naturelle; — f. 2 : fleur ; — f. 3 : pistil et disque; — f. 4 : étamine ; — f. 5 : calyce et ovaire ; — f. 6 : coupe transversale de l'ovaire; — f. 7 : fruit déhiscent ; — f. 8 : une des valves du fruit, vue par sa face ventrale, avant la déhiscence; — f. 9 : la méme valve aprés la déhiscence; — f. 10 : graine; — f. 11 : coupe longitudinale de la graine. h. WEINMANNIA FAGAROIDES. W. ramulis tomentosis, dense foliosis; foliis imparipinnatis, 3-6-jugis ; foliolis parvis (4-6 mm. longis), plerisque late obovatis, obtusissimis, basi cuneatis, apice pauci- crenatis, exsiccatis coriaceis nervis vix manifestis, glabriusculis; petiolo ad insertionem foliolorum pilosulo, articulis obovatis; stipulis rotundatis; racemis folia superantibus. 8 bogotensis : foliolis paulo majoribus quam in typo, nervis magis manifestis, subtus molliter pilosulis. W. fagarioides H. B. K., 1. c., 54, t. 524; Ser., 1. c., 40. — W. microphylla Pav., mscr. Hab. Nouverre-Grexane : province de Rio Hacha, dans la Sierra Nevada!, h. 3570 m. (Schlim, exsicc., n. 818); Boqueron du Tolima!, h. 3900 m. (Linden, exsicc., n. 932); Andes de Bogota!, h. 2700 m. (Triana). — Pérou : parties froides des montagnes des environs de Loxa, etc. (Humboldt et Bonpland, etc.); Cordil- léres de Cuzco! de Pillao, de Carabaya, etc. (Ruiz et Pavon, Gay, Wedd., etc.). — Borivig : Andes de La Paz, dans les ravins du versant oriental (Wedd.). Oss. — Espèce assez variable, par la grandeur, la consistance, les dentelures et le degré de pilosité de ses feuilles. Dans la province de Bogota elle se montre assez constamment, selon M. Triana, à un niveau inférieur à celui où s'observe le W. £omentosa ; elle.y sert d'ailleurs aux mémes usages et y porte le même nom. Dans le sud du Pérou et dans les provinces septentrionales de la Bolivie, où je l'ai observée, elle constitue un des plus grands arbres de la partie supérieure des ravins de la region tempérée. Dans les régions froides, où il n'est pas rare non plus de la rencontrer, sa taille diminue tellement, qu'elle dépasse à peine 1 mètre. SAXIFRAGACE.E. 211 9. WEINMANNIA RETICULATA. W. ramulis tomentosis. lav; iet s pc Pal SEM ey die as. laxiuscule foliosis; foliis imparipinnatis, 4-6-jugis ; foliolis (10- " mm. longis, 6-9 mm. latis) oblongis, obtusis acutiusculisve, serratis v. crenato- serratis, supra mox glabratis, subtus hirtellis, dis exsiccalis coriaceis supra venis minutis reticulatis, articulis petiolorum semiobov atis; racemis folio longioribus. W. reticulata Pav., in litt.; Ser. , 1. C., 10, Hab. Pérou : province de Carabaya, dans les parties les plus élevées des Cordilléres, au voisinage de Sachapata (Lechler, exsicc., n. 2661) Oss. — M. Grisebach, qui a déterminé la plante de Lechler, la donne comme variété de celle de Pavon; elle parait, en effet, ne différer du type que par ses folioles non luisantes et plus glabres en dessus, à dents plus aiguës. Le W. hirtella H.B.K. de la Nouvelle-Grenade est trés voisin de ces plantes. *** Folia pinnata, petiolis non alatis. 6. WEINMANNIA TRianæa. + (Pl. 72, B.) W. ramulis hirto-tomentosis, laxe foliosis; foliis imparipinnatis, 4-8-jugis; foliolis majusculis (2-3 cm. longis, 10-15 mm. latis), oblongis, obtusis, basi rotundatis v. sub- cordatis, serratis, nervo medio (supra profunde impresso) utrinque sed præsertim sub- tus tomentoso v. piloso, limbo cæterum glabro, exsiccato valde coriaceo, magis minusve undulato, margine revoluto, supra venulis permultis elevatis reticulato, petiolo aptero dense tomentoso; stipulis amplis, rotundatis, glabris ; racemis (12-15 cm. longis) folia longe superantibus, pedicellis pubescentibus, floribus roseis, calyce et capsula glabris. Arbre de 3 à 4 mètres, à tronc ascendant, nu dans son tiers inférieur, d'une épaisseur de 1 à 2 déci- métres. Rameaux nombreux, étalés presque horizontalement. Feuilles longues en moyenne de 8 à 10 centimètres, remarquables, méme sur le vivant, par leur surface ondulée et comme bulleuse, et en particulier par le sillon profond qui parcourt toute la longueur de leur surface supérieure sur la ligne médiane. Hab. NovvELLE-GnENapE : Paramo de Gachalà!, dans les Andes de Bogota, h. 3000-3500 m. (Triana). Oss. — Cette plante croît dans les lieux déclives de la partie supérieure des ravins ou quebradas, dans des endroits analogues à ceux où se présente l’ Escallonia myrtilloides, et attire de loin Patten- Lion par ses grappes d'un beau rose, couleur à laquelle participent également les jeunes feuilles. EXPLICATION DES FIGURES, F. ! : rameau florifere de grandeur naturelle; — f. 2 : fleur non épanouie; — f. 3 : pistil et disque sur un des côtés duquel on a laissé une des 8 étamines qui composent l'androcée ; — f. 4 : calyce et fruit. III. SAXIFRAGA. SaxırgaGa Linn., Gen. pl., n. 764; Seringe, in DC. Prodr., IV, 17. Ogs. — Ce beau genre, si éminemment caractéristique de la région alpine des hautes montagnes de l'hémisphère boréal, n'a que quelques rares représentants dans l'hémisphère austral. On en a 212 CHLORIS ANDINA. signalé, il est vrai, plusieurs dans les régions élevées des Andes, entre l'Équateur et les terres magel- laniques ; mais si l'on soumet ces plantes à une étude attentive, on est obligé de reconnaitre qu'elles ne sont, pour la plupart, que des modifications d'un seul et méme type, trés polymorphe, qui, pour moi, n'est autre que le S. cæspitosa de Linné. 1. SaxiFnAGA cæspirosa. (Pl. 74, A.) S. cæspitosa, plus minus glutinoso-pubescens villosave; foliis (plerumque dense imbricatis) cuneato-3-5-fidis -lobisve, demum marcescentibus ramosque caudicis arcte obtegentibus, nervis magis minusve evidentibus; scapo erecto, 1-pluri-floro aut omnino deficiente, pauci-pluri-folio; lobis calycinis obtusis; petalis (calyce longioribus) obovato- oblongis obovatisve, albis; stylis 2, brevibus ; ovario biloculari. S. Cordillerarum Prsl., Reliq. Haenk., II, 55. « : Scaposa; foliis ad basim scapi et in ramis sterilibus dense imbricatis, 3-5-fidis, laciniis obtusis; scapo 1-pluri-folio (foliis superioribus integris), s:epius 3-pluri- floro. S. cæspitosa et S. groenlandica Linn., Spec., 578. — S. peruviana Sternb., Rev. Sax., 55, t. 22, — S. cæspitosa, S. groenlandica et S. peruviana Ser., l. c., 27. s. v. elatior : major; foliis laxius imbricatis, laciniis longioribus obtusis aculisve; scapo multifloro. S. Pavonii Don, in Trans. Linn. Soc., XIII, 434 ; Ser., l. c., 28 ; Pœpp. et Endl., Nov. gen., t. 48, f: b; Romy, lici, £4. p andicola : scaposa; ramis caudicis inferne dense superne subremote foliatis; foliis (exsiccatis prominenter nervosis) apice flabellatim 3-5-fidis; scapo ssepius brevi et interdum nullo; inflorescentia 2-/-flora. S. andicola H.B.K., l.c., 18, t. 519; Ser., l.c., 29. — S. peruviana Bonpl., mscr., in herb. mus. par. y brachyphylla : exscapa ; foliis minoribus quam in typo, omnibus breviter trifidis, limbo dense villoso; inflorescentia 1-3-flora, inter folia summa ramorum caudicis subsessili. S, stellata Don.? l. c.., XIII, 430; Ser.,.1.6., 27. ò magellanica : exscapa ; foliis densiuscule imbricatis, cuneatis aut linearibus, apice . 2-9-fidis -dentatisve aut integris, parce viscoso-pubescentibus v. glabriusculis, in planta exsiccata rufescentibus, nervis parum prominentibus; floribus ut in var. £f. S. magellanica Poir., Encycl., VI, 686 ; Ser., l. c., 25. — S, exarata Hook, fil., Fl. antarct., I, 280. — Muscaria magellanica Haw., Enum. Saxifr., 38. Hab. ÉovaTEUR : sur lé Pichincha, h. 3200-4800 m. (Humb. et Bonpl; Jameson, eæsicc., ann. 4856, n. 3; Remy, etc.— Pérou : Cordilléres de Tarma, de Truxillo, de Cuzco, de Carabaya !, etc. (Ruiz et Pav., Dom- bey, Pickering, Gay, Wedd., etc.); Cerro de Pasco (Peeppig). — Borve : dans les points les plus élevés de la Cordillère de Sorata !, dans le département de La Paz (Wedd., Mandon). — Curti : fentes des rochers prés des neiges, au voisinage de la Silla Veluda!, dans la province de la Concepcion (Pæœpp., Gay). CACTACEJE. 213 EXPLICATION DES FIGURES. F. 4 : individu florifère de la variété y; de erandeur n : i i à; av: aturelle ; — f. 2 : feuille; — f. 3 : inflorescence; — f. 4 : coupe verticale d'une fleur; — f. 5 Paonia t d : pétale; — f. 6 : étamine vue de face; — f. 7 : face dorsale de la méme. Oss. — Presl, dans ses /teliquic Ha : S. SI, ses Jieliquie Haenkeanæ : formes signalées ci-dessus sie sans les à dein anm i eae itué le nom de Sazif, Ca dil rapporter à un type linnéen; il en a constitué un autre, sous , e axijvaga 0r Joppgv a sr r$ . 3 : p S g «terarum, avec des variétés qui correspondent, à peu de chose pres, à celles à. -3 `} * à va) r * 4 ^ Q . wes Je signale. Joseph Hooker (l. c.) paraît entretenir relativement à ces plantes une opinion analogue. réuni sous un seul chef toutes les 2. SAXIFRAGA TRIGYNA. S. exscapa, dense cæspitosa, plus minus glanduloso-pubescens aut glabra; foliis cuneatis spathulatisve, 3-5-fidis; floribus subsolitariis, inter folia summa ramorum vix pedicellatis; lobis calycinis obtusissimis ; petalis late obovatis ellipticisve, calycem superantibus; stylis 3; ovario 3-loculari. z : ramis laxiuscule foliatis; foliis inæqualiter 5-fidis, glanduloso-ciliolatis; calyce glanduloso-pubescente. S. trigyna Remy, in Ann. sc. nat., 3° sér., VIII, 235. & : foliis confertissimis, apice subæqualiter 3-fidis, rarius 4-fidis, glaberrimis aut mar- gine vix ciliolatis ; calyce glaberrimo. S. stylosa Remy, 1. c., 236. Hab. Bouivie : prés des neiges, sur le mont Illimani !, h. 4500-4860 m. (Pentland); trés abondant dans les fentes des rochers de la Quebrada de las lagunas de Potosi !,sur les; limites de la végétation phanérogamique (d'Orbigny). OBs. — Je n'ai pu rencontrer des fleurs que sur les échantillons d'une seule des deux formes signalées; mais toutes celles que j'ai ouvertes m'ont présenté, sans exception, les trois styles décrits par M. Remy. Ce n'est pas sans hésitation, toutefois, que je me suis décidé à rapporter ces plantes à un type particulier, tant elles se rapprochent, par tous leurs autres caractères, des formes y et à du S. cæspitosa. De nouvelles observations devront décider sur la valeur réelle du caractère qui a servi à les distinguer. En attendant, le fait de l'existence d'une Saxifrage à trois carpelles n'en est pas moins un fait intéressant à enregistrer, puisqu'il est tout à fait exceptionnel dans les Saxifragées proprement dites, et qu'il constitue un rapport de plus entre cette tribu et celle des Hydrangées, par exemple, où les carpelles sont souvent plus nombreux. Ord. XXVII. CACTACE EK. Cette belle et singulière famille est particulière au nouveau monde, où ses nombreux individus donnent à la végétation de certaines régions un cachet des plus bizarres. Nulle part je n'ai vu ces plantes plus abondantes que dans le distriet que j'eus à traverser pour me rendre de Pomabamba et du Rio Pilcomayo à la petite ville de Cinti, dans le sud de la Bolivie. Mais elles y hobitaient toutes la région alpestre ; si quelqu'une d'entre elles s'y élève jusque dans les parties alpines, je ne l'ai pas constaté. Dans le nord de la Bolivie, au contraire, el dans les parties voisines du Pérou, j ai observé au moins deux espèces de cette famille qui eroissent incontestablement dans la région alpine, L'une est une petite Mélocactée, presque hypogée, que j'ai apercue sur Je mont Illampu, à une élévation 214 CHLORIS ANDINA. d'environ 5000 mètres; l'autre est un Opuntia? cespiteux, à criniére blanche, que j'ai trouvé en grande abondance sur un des hauts plateaux de la province de Carabaya. Malheureusement ni l'une ni l'autre de ces plantes n'étaient en fleurs ni en fruits au moment de mon passage ; aussi n'est-ce que pour mémoire que j'en parle ici, en les recommandant à l'attention des botanistes qui visiteront un jour ces mêmes localités. Plusieurs Cactées habitent le voisinage de La Paz, où elles résistent très bien à l’action de la gelée. Les Crassulacées, qui remplacent en quelque sorte les Cactées sur l’ancien continent, sont extrême- ment rares dans l'Amérique du Sud, où l'on n'en compte que deux ou trois espéces insignifiantes, habitant les parties tempérées des Andes. Ord. XXVIII. RIBESIACE/E, RIBES. uses, Linn. Gen. pl., 281; Berlandier, in DC. Prodr., Il], 477. O8s. — Le genre Ribes, qui constitue presque à lui seul l'ordre des Ribésiacées, est presque propre à l'hémisphère boréal, étant surtout abondamment représenté dans certaines parties de l'Amérique du Nord et dans les parties montagneuses du nord del'Inde. Dans l'hémisphére austral, au contraire, les Groseilliers ne se rencontrent peut-étre nulle part que dans les Andes, oü l'on en connait environ une douzaine, dispersés dans toute l'étendue de la chaine, mais un peu plus fréquentes cependant vers son extrémité méridionale, où aucune ne parait cependant s'élever jusque dans la région alpine, tandis que dans les Andes péruviennes et colombiennes je trouve à mentionner les espèces suivantes, appartenant du reste, comme les autres, à la section Ribesia de Berlandier. 1. RIBES HIRTUM. R. ramis pubescentibus et sepissime parce glanduloso-pilosis; foliis (2-4 1 em. latis) late ovato-subcordatis, trilobis, lobis grosse crenatis crenis sæpius inæqualiter et obtusiuscule serratis, supra glabris vel junioribus parce hirsutis puberulisve, nervis venisque subtus hirto-pilosis; petiolis subtomentosis et glanduloso-ciliatis necnon in parte dimidia inferiore ciliato-dentatis: racemis (5-10 cm. longis) pendulis pubescen- tibus et glauduloso-pilosis; bracteis oblongis v. ovato-lanceolatis, ciliato-dentatis ; flori- bus (roseis) breviter pedicellatis, calyce campanulato, hirto-pubescente, lobis ovatis ; fructibus hirtis, R. hirtum Humb. et Bonpl.!, in Willd. herb., ex Reem. et Schult., Syst., V, 504; Berland., l.c., 480. — R. frigidum H.B.K., Nov. gen. et sp., VI, 62. B : caule (2-3-decimetrali) subrepente, humili; foliis ovatis, vix lobatis, rigen adup et floribus multo minoribus quam in typo. Hab. NouvELLE-GnENApE : province de Tuquerres!, à Laguna verde, h. 3200 m. (Triana). — Équareur : sur le mont Antisana !, h. 3300 m. (Humb. et Bonpl.) ; rochers humides ombragés, au voisinage des neiges per- pétuelles du Pichincha! (Jameson, exsicc., ann. 4856, n. 504. 9, RIBES LEPTOSTACHYUM. R. ramis hirsutis et interdum inter hirsutiem pubescentibus, raro glabriusculis; foliis petiolatis, basi cordatis, 3-5-lobis, duplicato-dentatis, glabris, supra viscosis; racemis RIBESIACEÆ. longissimis, hirtellis; bracteis lanceolatis, margine pilosis, calyce vix brevioribus ; flori- bus (roseis) breviter pedicellatis, puberulis v. pubescenti-tomentosis ; calyce campanu- lato; fructibus glabriusculis hispidisve. 215 R. leptostachyum Benth., Pl. Hartw., 186. p crintum : pilis ramorum setiformibus, in racemis etiam valde numerosis. Arbuste de 1 mètre et demi à 3 jeunes hérissés de poils subpaléacés ment glabres. Feuilles larges de 2 à dents aiguës ou acuminées; ner limbe, glabre ou hérissé sur un longues de mètres, à rameaux gréles, étalés ou même pendants, les plus ou sétiformes, et en outre quelquefois pubescents, plus rare- 5 centimètres, le plus souvent à trois lobes inégaux, obtus et à vures quelquefois un peu villeuses; pétiole gréle, plus court que le e de ses faces; stipules plus ou moins ciliées. Grappes pendantes, 2 ou 3 décimètres, lorsqu'elles sont complétement développées, à fleurs roses. Bractées lancéolées ou linéaires-lancéolées, longues de 3 à 5 millimètres, velues sur les bords. Pédicelles de 1 à 3 millimétres, dans mes échantillons. Calyce campanulé, d'une longueur de 5 à 6 millimétres, en y comprenant l'ovaire qui est pubescent comme lui. Fruit presque glabre ou plus ou moins hérissé. plus ou moins fortement ciliées ou Hab. Nouvecce-GRENADE : province de Popayan, au-dessous du paramo de Guanacas !; h. 3050-3200 m.(Hartweg, exsicc., n. 1027); Andes de Quindiù!, dans la province de Mariquita, h. 2800-3200 m. (Triana) 9. RIBES PARVIFLORUM. + R. ramis hornotinis puberulis; foliis (1-12 cm. latis) ovatis, subtrilobis v. indivisis, obtusis aut acutatis, basi cuneatis rotundatisve, inæqualiter acuteque serrato-dentatis, supra glabris, nervis subtus puberulis; petiolis subtiliter pubescentibus, in dimidio inferiore parce longissimeque ciliato-dentatis, dentibus pilosis; racemis (15-21 em. longis) nutantibus, puberulis, paucifloris ; bracteis lanceolatis, margine pubescentibus, flores subæquantibus; floribus (roseis?) pedicellatis ; calyce puberulo, tubo subnullo, lobis oblongo-ovatis patentissimis, ovario hispido. Hab. Équareur : Andes de Quito!, h. 3950 m. (Jameson, exsicc., ann. 1856, n. 525). Oss. — Cette plante a les feuilles de méme forme que celles de la variété 8 du Zt. hirtum, dont elles se distinguent cependant. par leurs dents aiguës; les fleurs sont remarquables par la forme de la portion libre du calyce qui est presque rotacée dans mes échantillons. h. RIBES INCARNATUM. + R. ramis sepius apice solo foliiferis floriferisque, initio pubescentibus sed mox glabris lzevibusque ; foliis (3-5 cm. longis) congestis, ovatis v. oblongo-ovatis, trilobis aut subindivisis, lobis acutis, intermedio lateralibus dimidio longiore, inæqualiter acuteque serratis, supra glabris aut vix puberulis, nervis subtus petiolisque pdbésconttbus racemis (5-12 cm. longis) pendulis, pubescentibus et parce glanduloso-pilosis ; bracteis spathulato lanceolatis, margine parce ciliato-denticulatis pubescentibusque ; floribus (incarnatis) breviter pedicellatis ; calyce (5 mm. longo) campanulato, puberulo; fructu immaturo glanduloso-piloso. Petit arbuste de 8 à 10 décimètres, à rameaux peu nombreux, allongés; faisceaux Phares et floraux espacés, peu volumineux, embrassés à leur base (comme dans les autres espèces du genre) uë CHLORIS ANDINA. par les écailles persistantes du bourgeon; celles-ci sont oblongues, d'une longueur d'environ 1 cen- timètre et assez fortement ciliées à leur extrémité libre. Grappes pédonculées, d'une couleur rose carminée assez vive, à fleurs rapprochées dans leur moitié terminale, mais un peu espacées dans le reste de leur étendue. Calyce presque tubuleux, dépassant les bractées, dont la longueur est de 4 à 5 millimètres. Hab. Pérou : département de Cuzco, sur le versant oriental de la Cordillére de Santa Ana !, aux limites supérieures de la végétation ligneuse (Wedd.) o. RIBES VISCOSUM. R. ramis junioribus parce glanduloso-hispidis; foliis (2-3 cm. latis) late cordato- ovalis, 5-7-nerviis, 3-5-lobis v. subindivisis, subduplicato-crenato-serratis, serraturis plerisque acutiusculis, supra glanduloso-hispidis demumque asperulis, subtus in nervis praecipue petiolisque glanduloso-pubescentibus; racemis (2-4 cm. longis) nutantibus, glanduloso-pubescentibus; bracteis oblongo- v. spathulato-lanceolatis, calycem æquan- übus, puberulis, margine glanduloso-ciliatis; floribus (flavicantibus) breviter pedicel- latis; calyce campanulato, pubescente; fructibus (rubentibus) parce hispidis glandu- lasque quasdam stipitatas insuper gerentibus. & brachybotrys : undique minus glandulosum ; racemis vix sesquicentimetralibus, patulis, paucifloris ; calyce magis aperto. R. viscosum Ruiz et Pav., Flor. peruv., III, 13; Berland., l. c., 482. Hab. Pérou : sur les rochers, dans les Andes des provinces centrales (Ruiz et Pav.). — Bouvier : lieux pierreux, à Tusuaya!, dans la partie supérieure du ravin de Tipuani, sur le revers oriental des Andes (Wedd.); B : péninsule de Copa Cabana !, entre les deux bassins du lac de Titicaca, h. 3900 m. (Wedd.). Ogs. — Mes échantillons se rapportent assez exactement à la description de Ruiz et Pavon. Dans les deux localités où je l'ai observée, la plante acquiert une taille d'environ 2 mètres, et, dans l’une comme dans l'autre, elle croit en société avec le Cantua buxifolia. On». XXIX. PASSIFLORACEZÆ. Les Passiflores, qui forment un des plus somptueux ornements des foréts tropicales de l'Amérique, deviennent de plus en plus rares à mesure que l'on s'éléve dans les Cordilléres, et disparaissent à peu prés complétement vers la partie supérieure de la région tempérée. M. Bentham en a cependant décrit une espéce qui parait habiter une région plus froide, ce qui m'autorise à admettre la famille au nombre de celles de ma flore. L'espéce en question appartient au genre Tacsonia, qui diffère surtout, on le sait, des Passiflores proprement dites, par l'allongement du tube calycinal, et dont plu- sieurs espéces, cultivées dans les serres tempérées d'Europe, se rencontrent à une hauteur considé- rable dans les jardins de l'Amérique andine. Tels sont, par exemple, les 7. 7. trifoliata Juss., mol- lissima H.B.K., peduncularis Juss., et pinnatistipula Juss. Ce dernier parait être l'espéce le plus com- munément cultivée en Bolivie, ou il sert fréquemment à orner les cours des maisons, méme dans des localités situées au-dessus de 3600 métres. Cette plante, ou une espéce trés voisine, donne un fruit acidule appelé Tumbo, dont les Péruviens font de délicieux sorbets. LOASACEZÆ, 217 TACSONIA. TacsowiA Juss., Gen., 398; DC., Prodr., IL 333. TACSONIA CUNEATA. T. glabriuscula; foliis (3-6 cm. longis) cuneato-oblongis, apice recte subtruncato- trilobis, eglandulosis, lobis aristatis, intermedio minore; petiolo brevi ; stipulis parvis, setaceis ; bracteis setaceis, inter se et a calyce remotis; calyce colorato, tubo circiter, 5-centrimetrali, laciniis 7 oblongis obtusis muticis; tubo subdimidio brevioribus. T. cuneata Benth., Pl. Hartw., 183. Hab. NovvELLE-GnESApE : paramo de San Fortunato, b. 3050 m. (Hartweg). Ord. XXX. LOASACEÆ. La grande majorité des espèces de cet ordre essentiellement américain habite la région occiden- tale de l'Amérique du Sud et, en particulier, les parties tempérées des Andes chiliennes où l'on n'en compte pas moins de huit genres, c'est-à-dire bien plus de la moitié de ceux «qui constituent la fa- mille ; dans les autres parties de la chaine, au contraire, il ne s'en trouve que deux ou trois. CONSPECTUS GENERUM. Petala 10, quinque alterna multo minora. Stamina plurima : exteriora sterilia, interiora in fasciculos 5 petalis majoribus superpositos approximata. Capsula læviuscula v. costis rectis percursa, vertice breviter exserto dehiscens . Loasa. Capsula spiraliter costata a basi ad apicem decemvalvis. «s... s.. ee e. BLUMENBACHIA. Petala 5. Stamina 10, quinque alterna paullo breviora. Capsula cylindrica, vertice en à à à dune à aude A ttis BOROLASLA. I. LOASA. Loasa Adans., Fam., II, 50; DC., Prodr., ME, 540. Oss. — Ce genre, de beaucoup le plus riche en espèces de l'ordre, est aussi le plus répandu, puisqu'on en trouve des représentants dans l'Amérique du Sud, à partir de la latitude de l'ile de Chiloé jusqu'à la mer des Antilles. Dans les Andes chiliennes, où les espèces sont plus nombreuses que partout ailleurs, on en a découvert déjà plus de trente; mais là, comme ailleurs, c'est surtout dans la région tempérée qu'elles se sont présentées. Quelques-unes sont en quelque sorte com- munes à cette région et à la région froide, c'est-à-dire qu'elles habitent la limite des deux Zones; d'autres, enfin, et c'est le plus petit nombre, ne se montrent que dans E région glacée. On re- marque, d'ailleurs, pour les Loasa, ce que l'on peut noter également pour d autres genres qui Bene ferment à la fois des espéces volubiles et des especes qui ne le sont pas, savoir que ces derniéres sont les seules qui se rencontrent ? de trés grandes hauteurs. A. — Folia opposita v. omnia radicalia, I. Loasa CORONATA. (Pl. 7h.) us, adscendentibus, hispidis et urenti-setosis; foliis L. cæspitosa; caulibus gracilib LI s CHLORIS ANDINA, IT. (Avril 1861.) 218 CHLORIS ANDINA. oppositis, longe petiolatis, tripinnatisectis, laciniis lineari-lanceolatis acutis, supra parce hispidis, subtus breviter denseque albido-pilosis ; floribus (albis v. substramineis) magnis, longe pedunculatis; segmentis calycinis corollam dimidiam haud æquantibus, pinnatisectis, laciniis oblongis integris v. paucidentatis; petalis (22 cm. longis) ellip- ticis, cucullatis, indumento ut in caule; ovario hirsutissimo; capsula (3-5 cm. longa) obovata, limbo calycino reflexo coronata, costis rectis parum prominentibus. L. coronata Gill., mscr. — Cajophora coronata Hook. et Arn., Bot. miscel., t. IHI; Gay, FL. chil., IL, 437. — C. absinthifolia Prsl., Reliq. Haenk., II, 43. Hab. Cu : Cordillères de Santiago! d'Aconcagua! de Coquimbo, etc., à une élévation de 3000 à 3650 m., for- mant des touffes dans les fissures des rochers (Gillies, Gay). EXPLICATION DES FIGURES. F. 4 : portion d'un individu florifére, de grandeur naturelle; — f. 2 : fruit; — f. 3 : coupe transversale du fruit; — f. 4 : graine; — f. 5 : coupe transversale de la graine. Ogs. — Les écailles ou appendices pétaloides qui alternent avec les pétales proprement dits des Loasa, paraissent être plus réduits dans cette espèce que dans aucune autre ; deux fleurs que j'ai disséquées ne m'en ont méme pas offert de traces. 9. LOASA PINNATIFIDA. ai L. subhumifusa, debilis, inermis; foliis oppositis, hispidis, longe petiolatis, angustis ? ? ) 2 ? pinnatisectis, segmentis lobulatis, lobis oblongis obtusissimis approximatis; floribus luteis) pedunculatis, pedunculis tenuibus flexuosis unifloris; lobis calvcinis oblonsis p P , obtusis, quam petala subintegra duplo brevioribus, L. pinnatifida Gill., mscr.; Arn., in Edinb. journ., ann. 4831 ; Gay, Fl. chil., II, 459, lab. Cuv: : Cordilléres centrales, jusqu'au niveau des neiges (Pickering). 9. LOASA HEPTAMERA. + L. undique (corolla excepta) pilis urentibus horrida; caulibus cæspitosis, robustis, adscendentibus, 1-pluri-floris; foliis (1-2 dm. longis), oppositis, longiuscule petiolatis; limbo lanceolato pinnatisecto, segmentis oblongis sinuato-lobatis, lobulis triangulari- ovatis, inter setas hispido subtusque fere tomentoso; floribus (cinnabarinis) magnis, breviter pedicellatis; segmentis calycis 7, triangulari-lanceolatis, corollam dimidiam haud æquantibus, sinuato-dentatis; petalis (25 cm. longis) tot quot calycis segmenta, obovato-orbiculatis, admodum cucullatis, hispidulis et sparsim setosis; capsula (2-2 £ em. longa) obovata s. pyriformi, nutante, laciniis calycinis patentibus coronato. b chelidonifolia : minus setosa; caule sepe subunifloro; foliis latioribus et magis mem- branaceis, segmentis ovatis, lobulis obtusissimis; segmentis calycis lanceolatis, corollam dimidiam æquantibus. iante formant souvent des touffes arrondies, hautes de 3 à 4 décimétres, mais n'atteignant d'autres fois qu'un décimètre, Tiges épaisses, devenant quelquefois fistuleuses, simples ou à peine rameuses, dressées ou ascendantes, plus ou moins feuillées. Feuilles de 10 à 20 centimétres, à limbe plus long que le pétiole, celles du type rappelant exactement les feuilles trés hérissées de quelques LOASACEJE. 219 18e orangé vif, à pétales au nombre de 7, ainsi que les divisions caly perposées à ces dernières. Ovaire à 7 placer Hab. Bouvier : fentes et creux des rochers de la Lancha | prés de La Paz, ainsi qu'au voisinage de la passe de l'Ilampü !, au-dessus de Sorata, h. 5000-5200 m. (Wedd.); au niveau des neiges, dans la Quebrada de las lagunas ! et sur la montagne argentifére de Potosi ! (d'Orbigny, Wedd.) Oss. — La plante que je viens de décrire e forme à fleurs 7-méres du Z. chu cueilli par Lechler, et nommé par feuilles. Walpers ne bien ^ lours dq’ ^ , : chardons. Fleurs d'un rot presque en capuchon, peu étalés, constamment cinales et les squames pétaloides cucullées qui sont su- itas. st-elle bien une espéce distincte ou n'est-elle qu'une quitensis? — Ce dernier, si je puis en juger par un échantillon re- M. Grisebach, lui ressemble au moins remarquablement par les parle pas du nombre des parties de la fleur dans le Z. chuquitensis ; au nombre de cinq dans l'échantillon cité, et j'y note de plus que le fruit est de forme s tandis que dans ma plante il est pyriforme. elles sont phérique, 9. LOASA CHUQUITENSIS. L. caule foliis calycibusque piloso-setosis; foliis oppositis (13-15 cm. longis), longe petiolatis, lanceolatis, pinnatifidis, lobis oblongis eroso-crenato-lobulatis; floribus axillaribus, solitariis; pedunculis petiolo brevioribus; lobis calycinis lanceolatis, d entatis, obtusis, corolla brevioribus. | L. chuquitensis Meyen, Reise um die Erde, I, 483, ex Wlprs., in Nov. act. acad. Cesar, Leop. Carol., XIX, Suppl. I, 339. Hab. Pérou : au voisinage du Lac de Titicaca, ou Chuquito (Meyen); dans les décombres, à San Antonio! (Lechler, exsicc., n. 4805). " 9. LOASA ROSULATA. + i i jis (: i | adicali 'osulatis, oblongis L. acaulis, pusilla; foliis (3-4 cm. longis) omnibus radicalibus, ros ; 0 s , pinnalisectis, breviter petiolatis, segmentis oblongis vel ovatis, crenato-lobulatis -C en- tatisve aut subintegris, præsertim subtus pubescenti-hispidis setisque urentibus paucis- simis insuper inspersis; floribus (rubro-aurantiacis) pedicellatis, pedicello radicali quam folia breviore; segmentis calycis lineari-lanceolatis, coroliam dimidiam vix æquantibus, ovarioque urenti-hirsutis; petalis cucullatis, hispido-pubescentibus spar- C ch simque setosis; capsula... Hab. Pérou : fentes des rochers, sur le haut plateau de Tacora, au voisinage de la nétairie de Chulunquaiani !, h. ab. FE : IC 4300 m. (Wedd.).. B. — Folia alterna. 6. LOASA TRIPHYLLA. Dit rni ‘isque in segmenta à petio- L. caule inferne ramoso, adscendente; foliis alternis, plerisque in segme p d PI s e . $ . n ra e AES Le ` ri u * lata oblonga dentata divisis, paucis triparitis, segmento loa jore; flo : v . . E . . . LI . e. neis. subracemosis, pedicellis extra-axillaribus ; lobis calycinis elliptico-oblong 4 , 18; r., HL 342. L. triphylla Juss., in Ann. Mus., V, 27; H. B. K., Nov. gen. et sp., VI, 448; DC., Prodr., j Bs Hab. Pérou : haut plateau, au pied du mont Gualgayoc, h. 3600 m. (Humb. et Bonpl.) 220 CHLORIS ANDINA. 7. LOASA ACUMINATA. T L. caule debili, ramoso, hispido setisque urentibus (sspe reflexis) armato; foliis alternis, longiuscule petiolatis, limbo (6-10 cm. longo) ovato, acuto, subcordato, angu- lato-lobato, lobis inæqualiter sinuato-dentatis, dentibus sæpius apiculatis, supra setoso- hispido nervo medio subtomentoso, subtus in venis presertim. hispido-pubescente et sparsim setoso ; floribus (aurantiacis) magnis (5 cm. circiter latis), vix longe pedicellatis; segmentis calycis dimidiam corollam excedentibus, ovatis, longe acuminatis, densius- cule hispidulis ovarioque setis ferrugineis (saltem in planta exsiccata) hirsutis; petalis obovato-ellipticis, hispido-puberulis et medio dorso setosis ; fructu... Hab. Équateur : sur le versant occidental du Pichincha !, h. 3650 m. (Jameson, exsicc., ann. 1856, n. 135). Il. BLUMENBACHIA. BruwuENBACHIA Schrad., in Comm. Soc. Gœtting., VI, non Kol.; DC., Prodr., HI, 3410; Gay, Fl. chil., I, 432. * BLUMENBACHIA PRIETEA. 3 B. subscaposa, hispidissima ; radice crassa, tortuosa, squamosa ; foliis plerisque ra- dicalibus, longe petiolatis, 3-7-lobatis, lobis plus minus profundis obtusis crenatis, undique urenti-pilosis; scapis rigidis, parum hispidis ; floribus (luteis) parvis, in apice scapi paucis approximatis, singulis in axilla folii brewissimi sessilibus ; calyce subglo- boso hirsutissimo, segmentis quam petala cucullata etiam hirsutissima triplo brevio- ribus; capsula (circiter 3 cm. longa)ovoidea. Hab. Cuir : parmi les rochers, dans la Cordillère de Talcarégué, h. 3000 m. (Gay). HIT. ACROLASIA. AcnorasiA Presl., Reliq. Haenk., M, 39; Endlich., Gen. pl., 930; Gay, FL chil., Hl; 129. Ogs. — Genre chilien ne renfermant encore que deux espèces, dont l’une est alpine et l'autre habite les coteaux arides de Copiapo. ACROLASIA BARTONIOIDES. A. humilis; caule a basi ramoso, albo, lævi, hispidulo; ramis patentibus, hispido- pubescentibus; foliis (1-5 em. longis) lineari-oblongis, obtusis, sessilibus, profunde sinuato-pinnatifidis sinuatisve, lobis oblongis obtusis integris, utrinque pubescenti- hispidis; floribus (flavicantibus) minutis, in axillis superioribus approximatis, sessi- libus ; laciniis calycis triangularibus, obtusiusculis, quam petala fere dimidio brevio- ribus; capsula cylindrica, asperato-hispida. A. bartonioides Presl., l. c., t. 54; Gay, l. c. Hab. Cuiri : entre les pierres éparses sur les collines de la Cordillère de Los Patos!, dans la province de Coquimbo, h. 3300 m, (Gay). ONAGRARIACE/E, 221 Orp. XXXI. ONAGRARIACEZÆ. rie T dispersées dans presque toutes les parties du monde, les Onagrariaeées ont pour patrie principale le nouveau monde, entre les deux continents duquel elles se trouvent à peu prés égale- ment partagées. Les Gaura et les OEnothera sont, dans ce partage, échus pour la plupart à l'Amérique du Nord ; les Fuchsia et les Jussiæa à PAmérique du Sud : ces derniers aux régions les plus chaudes les Puea, au Contraire, surtout à la région tempérée des Andes, au-dessus de laquelle aucune "d s'élève suffisamment (1) pour qu'il soit opportun d'en faire une mention spéciale dans cette flore dans laquelle, en définitive, je ne trouve à signaler que quelques espéces assez mal définies du Bw Epilobium, qui représente aussi plus particulièrement les Onagrariacées en Europe. | EPILOBIUM. M EPILOBIUM Linn., Gen. pl., n. A71; Seringe, in DC. Prodr., Hi, 40; Humb. et Bonpl., Nov. gen. et sp., VI, 95; Gay, Fl. chil., WI, 346. * 1. EPILOBIUM TETRAGONUM. E. caule ramosissimo aut subsimplice, glabro v. puberulo, lineis 2-4 elevatis (e de- eurrentia foliorum ortis) notato; foliis (plerisque oppositis) lanceolatis, sessilibus vel subsessilibus , ssepius denticulato-serratis denticulatisve, nunquam omnino integris; floribus parvis; corolla purpurea; stigmate indiviso; seminibus obovato-oblongis, rugo- sulis, pappo sessili. E. tetragonum Linn., Spec. pl., 494 ; Ser., l.c., 43. — E. obscurum Rchb., Icon., 11, 498, — E. ramosissimum Mœnch, Meth., 678. — E. tetragonum et E. virgatum Fries , Novit. fl. suec., 115; Koch, Synops., edit. 1, 241. Hab. Parties élevées des Cordilléres, cà et là, dans toute l'étendue de la chaine des Andes. Ogs. — C'est à cette espèce, si répandue et si variable par sa taille aussi bien que par quelques caractères fournis par les organes de la végétation, qu'il faudrait, selon Joseph Hooker, rapporter la plupart des plantes du móme genre recueillies dans diverses parties des Andes et signalées sous d'autres noms. N'ayant pu, toutefois, examiner moi-méme des échantillons authentiques de ces espéces douteuses, j'ai cru devoir en reproduire les diagnoses, telles qu'elles sont données par leurs auteurs. 9* EPILOBIUM PEDICELLARE. E. caule glabro, simplice, tetragono; foliis alternis, sessilibus aut breviter pedi- cellatis, oblongo-lanceolatis, argute et inæqualiter dentatis, rameis opposilis; floribus axillaribus, pedicellis folio brevioribus ; petalis obcordatis. E. pedicellare Presl., Reliq. Haenk.., 1, 30; Gay, Fl. chil., M, 348. Hab. Cu: très répandu. (1) Les espèces qui paraissent s'y élever le plus ont été observées à environ 3000 mètres. 222 CHLORIS ANDINA. 9*. EPILOBIUM DENTICULATUM. E. caule suffruticoso; foliis lanceolatis, denticulatis, inferioribus oppositis; petalis roseis, æqualibus, bifidis. E. denticulatum Ruiz et Pav., Fl. peruv., III, 78, t. 314; Ser., l. c., 42; Gay, l. c., 347. Hab. : Pérou et Cuir. (Ruiz et Pavon). h. EpizoBium BoNPLANDIANUM. E. sublignosum ; caule simplici v. ramoso, sæpius erecto ; foliis oppositis, lanceolatis, sessilibus, subdentatis; floribus axillaribus, solitariis, subsessilibus ; corolla rosea; stigmate capitato? E. Bonplandianum H.B.K., Nov. gen. et sp., VI, 95; Ser., l. c. Hab. NouverLe GRENADE : paramo de Puracé, dans les Andes de Popayan, h. 3300 m. (Humb, et Bonpl.) o. EPILOBIUM NIVALE. E. glaberrimum ; caule suffruticuloso, ramoso; ramis simplicibus, prostratis; foliis sessilibus, parvis, rhombeo-ovatis, ovalibus oblongisve v. oblongo-lanceolatis, integris v. serrulalis, carnosulis; floribus axillaribus, sessilibus v. pedicellatis ; pedunculis demum folia æquantibus; petalis minutis, roseis. - E. nivale Meyen, Reise um die Erde, I, 315; Wiprs., in Nov, act. acad. “Cæsar. Leop. Carol., XIX, suppl. I, 327; Gay, Fl. chil., 349. Hab. Cun : Cordillère de San Fernando (Meyen). Ogs. — Il y a, dans la forme de la graine des Epilobium, de bons caractères spécifiques dont les auteurs anciens n'ont point tiré parti. La graine de IZ. palustre, dont l'extrémité supérieure se rétrécit, au-dessous de l'aigrette en une sorle de col, est surtout remarquable à ce point de vue, Dans VE. tetragonum; au contraire, la graine ne présente aucune trace du col en question. L'étude de ce caractère dans l'E. nivale permeltra peut-étre de décider quelles sont les véritables affinités de cette plante. Onp. XXXII. HALORAGE JE. Ce petit ordre, considéré par la plupart des botanistes comme résultant d'une dégradation de celui des Onagrariacées, a, comme lui, quelques représentants dans presque toutes les parties du monde. Le curieux genre Gunnera, qu'à l'exemple de Joseph Hooker je place dans le méme groupe, forme, comme l'on sait, un ordre distinct dans la plupart des classifications précédentes, et s'y présente ordinairement à la suite des Urticées. M. le docteur Lindley considère (Veget. Kingd.) les Gunnera comme une forme dégradée des Araliacées. CONSPECTUS GENERUM. Stamina 8. Ovarium 4-loculare. Herbæ natantes .-.— su cU CONES o...» MYRIOPHYLLUM. Stamina 2. Ovarium 1-loeulare. Herba terrestris . . . . . TR RS n. GUNNERA HALORAGE,E, 223 I. MYRIOPHYLLUM. MyniornyrLUw Vaill., Act. acad. par., ann. 1719, IT; Linn., Gen. pl., n. 10€6; DC., Prodr., MI, 68; Gay, Fl. chil., II, 356. OBS. — Genre cosmopolite et dont les espèces sont probablement encore plus répandues qu'on ne le suppose, les types décrits ayant été un peu trop multipliés, 1. MYRIOPHYLLUM PROSERPINOIDES. M. foliis omnibus subconformibus, pectinato-pinnatipartitis, lobis linearibus ; flo- ribus axillaribus, sessilibus, subdioicis, masculis octandris. M. proserpinoides Gill., mscr., in Hook. Botan. miscel., HI, 313; Gay, 1. c., 357. Hab. Cumt : Cordilléres des provinces de Santiago et de Colchagua, h. 3000-3350 m. (Gillies, Gay). Oss. — Des échantillons incomplets recueillis par Cl. Gay dans la Cordillére de Los Patos pour- raient aussi bien se rapporter, selon cet auteur, au M. verticillatum qu'il dit trés commun dans les provinces septentrionales du Chili, jusqu'à la latitude de l'ile de Chiloë. 2, MYRIOPHYLLUM TITIKAKENSE. M. caulibus ad nodos radicantibus, apice divisis ; foliis caulinis quaternatim verli- cillatis, capillaceo-pinnatisectis ; foliis floralibus ellipticis, integris v. vix denticulatis. M. titikakense Remy, in Ann. sc. nat., 3° sér., VI, 353. Hab. Bouwir : dans le lac de Titicaca !, h, 3900 m, (d'Orbigny); flaques d'eau de la Lancha!, dans la Cordillére de La Paz, h. 5000 m. (Wedd.). OBs. — A comparer, dans une revue générale du genre, avec les M.M. spicatum et pectinatum. 9'. MYnIOPHYLLUM ELATINOIDES. M. foliis quaternatim verticillatis, inferioribus in lobos capillaceos pinnatipartitis, superioribus pinnatifidis dentatisve aut integris et oblongo-lanceolatis; floribus mo- noicis. i M. elatinoides Gaudich., Fi. Mal., A7; DC., l. e., 68; Gay, l. c., 358. Hab. Cm: : trés commun, selon M. Gay, dans les marais de toutes les Andes Chiliennes. N. B. — Un autre Myriophyllum, très voisin, selon ses auteurs, du M. spicatum, a été recueilli par Humboldt et Bonpland dans les Andes de Quito, à une élévation de 2000 mètres, et se trouve décrit dans le Nova Genera, sous le nom de M. quitense. I. GUNNERA. Gunnera Linn., Gen. pl., n. 1272; H.B.K., Nov. gen. et pl., M, th; Gay, Fl. chil., II, 362, 1 à j^ , ? ^o A Y Ogs. — Les Andes offrent 2 espèces de Gunnera, l'une et l'autre pt esque E primm nante par l'étendue de l'aire qu'elles occupent. La première est le G. magellanica que l'on croyait confiné 224 CHLORIS ANDINA. dans le sud du continent, mais que j'ai recu récemment des Andes de la Bolivie; la seconde, beau- coup plus connue, est le G. scabra, ou chilensis, dont Kunth a décrit une forme sous le nom de G. pilosa. Cette plante est répandue sur presque toute l'étendue de la chaine des Andes, et croit de préférence dans les lieux humides et bas de la région tempérée. Ses pétioles épais et charnus, comme ceux des feuilles de Rhubarbe, sont recherchés par les habitants pour leur saveur acidule. GUNNERA MAGELLA NICA. (Pl. 86.) G. humilis, dioica, stolonifera ; stolonibus glabris, ad nodos foliiferos radicantibus ; foliis (2-4 cm. latis) omnibus radicalibus, reniformibus, petiolatis, inzequaliter crenatis interdumque vage lobatis, supra glabris kevibusque, subtus in nervis petioloque (limbo plerumque longiore) parce pilosis vel glabris; floribus masculis dense racemoso-pani- culatis, racemo pedunculato, perigonii diphylli foliolis minimis ovato-lanceolatis, stami- nibus 2, antheris (circiter 2-millim.) rotundatis, quam filamenta longioribus ; floribus femineis racemoso-capitatis, capitulo ovato subsessili, stylis 2 setaceis undique papil- losis, purpurascentibus. G. magellanica Lmk., Encycl. IT, 64, t. 804; Richard, Voy. Astrol., t. 31; Gay, FI. chit; IT, 364.— G. falklandica Hook., Icon. pl., t. 489 et 490.—Misandra Commers. Hab. Boriwig : région alpine de la Cordillère de Sorata!, dans le département de La Paz (Mandon). — Très fré- quent dans les îles Malouines ou Falkland, ainsi que dans les terres magellaniques et l'ile de Chiloë, et re- montant, selon M. Cl. Gay, dans le Chili, jusqu'au rio Tolten situé sur le 39° degré de latitude sud. EXPLICATION DES FIGURES, F. 4 : individu måle, de grandeur naturelle; — f. 2 : individu femelle ; — f. 3 : fleur mâle; — f. 4 : une des folioles du périgone de la fleur mâle ; — f. 5: fleur femelle; — f. 6 : coupe verticale de cette fleur. Or. XXXIII. MELASTOMACELE. Cette famille, qui est sans contredit une des plus naturelles du régne végétal, est aussi une de celles qui caractérisent le mieux, surtout dans le nouveau monde, la Flore de la zone intertropicale en dehors de laquelle on n'en compte, dans l'un et l'autre hémisphère, qu'un petit nombre d'espéces égarées. Mais la patrie de prédilection des Mélastomacées est l'Amérique du Sud, où quelques-unes de ces jolies plantes, émules de nos Bruyéres, couvrent, comme elles, de vastes espaces, et consti- tuent un des traits les plus marquants du paysage. Il s'en faut toutefois que leur distribution géogra- phique ait lieu d'une maniére égale sur toute l'étendue de la zone intertropicale de l'Amérique, car, tandis que, de son côté oriental, le plus riche foyer de l'ordre se trouve rapproché du tropique du ca- pricorne, la région correspondante du côté occidental s'en trouve comparativement dépourvue, et il est facile de constater que, de toute cette région, c'est la Colombie qui en compte, dans sa flore, de beaucoup le plus grand nombre de représentants. De là le nombre en diminue graduellement vers le sud, jusque dans le nord de la Bolivie où ces plantes ne sont cependant pas rares. Dans le sud du méme pays, on n'en compte au contraire-qu'un nombre extrêmement restreint, et dans le Chili pas un. D'après les données précédentes, on s'attendrait presque à constater, dans la distribution des Mé- lastomacées, à diverses hauteurs sur la Cordillére, une progression analogue; mais elles n'obéis- sent pas en cela à la loi qui régit tant d'autres familles, car leurs phalanges, qui refusent de prendre pied sous des climats tempérés par la décroissance de la latitude, se montrent moins difliciles quand il s'agit de climats rendus tempérés par suite de la différence de niveau du sol; et on les voit à ce MELASTOMACEZÆ. 229 ki nies quí Blaüchissei RER de des Andes, les dépasser méme, et affronter re 2a "s Meg S. Parmi les Mélastomacées que l'on a observées dans la region temperée supérieure, je pourrais citer ici spécialement quelques espèces des genres Micran- thella, Chetogastra, Chætolepis et Monochetum, du groupe des Lasiandrées de la n As T de M. Naudin, et les genres Chalybæa, Miconia, Octomeris et Chastenæa, de celui des Mines Les venres l hip i > y Y avgr genres Chetogasts a et Miconia, ayant en outre quelques représentants dans la région froide, vont être l'objet d'une mention plus détaillée. | "litre, s'élever en grand nombre d CONSPECTUS GENERUM. Dentes calycini majusculi. Petala in tubum campanulatum conniventia.. . . . CHXETOGASTRA. Dentes calycini brevissimi s. subobsoleti. Petala explicata etiamque reflexa. . . MICONIA. I. CHÆTOGASTRA. CiiErocasrRA Ndn., in Ann. sc. nat., 3° sér., XIV, 127; Wlprs. Annal. bot., II, 585. —Chætogastræ et Arthrostemmatis spec. DC., Prodr. — Rhexia Donpl. et Auct. O8s.— Ce genre et le genre Chastenea, mentionné plus haut, sont remarquables par la locali- sation de toutes leurs espèces dans la région tempérée des Andes; mais les Chastenca sont tous Colombiens, tandis que les Chætogastra sont répandus également dans toute l'extension des Andes péruviennes, ainsi que dans celles du nord de la Bolivie, et me paraissent devoir étre classés parmi les végélaux caractéristiques de la région tempérée supérieure, au-dessus de laquelle ils s'élévent trés peu. Les espéces que je vais signaler appartiennent à la division du genre à laquelle M. Naudin à appliqué, dans sa monographie (1), le nom de Dicentræ. Ce sont en général de petits arbustes à fleurs penchées et souvent remarquables par la coloration rouge de leur calice et par leurs pétales connivents en cloche et d'un beau violet foncé. A. — Flores h-meri. 1”. C Fe $ HÆTOGASTRA ROSMARINITOLIA. C. fruticosa, ramosissima, microphylla; ramis junioribus subtetragonis, vetustioribus teretibus excoriatis; foliis (15-9 cm, longis, 4-8 mm. latis) ovato-oblongis vel lineari- ellipticis, subobtusis, breviter petiolatis, subintegerrimis, marginibus sæpe revolutis, 3-nerviis, supra breviter adpresseque strigoso-asperis, subtus setulosis; floribus ad apices ramulorum solitariis rarius ternis, 4-meris, cernuis, violaceis ; calycis setulosi dentibus acutis, ciliatis, tubum æquantibus; corolla (2 em. longa) cylindracea; stylo longe exserto. C. rosmarinifolia Ndn., 1. c., 131.—Arthrostemma rosmarinifolium DC., Prodr., IT, 136. Hab. Pérou: Cordilléres du département de Cuzco !, au-dessus de 3000 m. (Wedd., Gay). B. — Flores 5-meri. 9. CHÆTOGASTRA CERNUA. C. fruticosa, ad apices ramorum foliosa, inferne denudata; ramis supremis A-gonis ; olii i ali iolatis is ovatove- sis, subacutis foliis (1-3 cm. longis, 5-1 cm. latis) petiolatis, ovatis ovatove-oblongis, sub x presque textuellement de cet ouvrage remarquable à ouver place ici. 29 (1) La plupart des diagnoses qui suivent sont extraites tant de titres, et auquel je dois renvoyer pour les détails qui n'ont pu tr CHLORIS ANDINA, II. (Septembre, 1861.) 220 à; CHLORIS ANDINA. subintegerrimis, margine revolutis, 3-nerviis, supra fere glaberrimis, subtus in nervis marginibusque pilosis; floribus ad apices ramulorum ternis-quinis, rarius solitariis, 5-meris, nutantibus ; calycis (1 7-2 $ cm. longis) dentibus lineari-subulatis, tubo plus quam dimidio longioribus, petalis (2 $ em. longis) violaceis, in tubum conniventibus ; stylo longe exserto. C. cernua DC., 1. c., 135; Ndn., l. c., 433. — Rhexia cernua Humb. et Bonpl., Monogr., 32, t. 13. — Osbeckia cernua Spreng., Syst., II, 312. Hab. NoovELLE-GnENADE : paramo de Puracé, dans la province de Popayan, h. 3300 m. (Humb. et Donpl., etc.). Oss. — Cette plante est très remarquable par le développement des dents calycinales dont la lon- gueur dépasse de plus de moitié celle du tube. 9. CHÆTOGASTRA STRICTA. C. fruticosa, microphylla; ramis supremis foliosis, setoso-strigillosis ; foliis (1-3 cm. longis, 4-6 mm. latis) oblongo-ovatis lanceolatisve, subacutis, breviter petiolatis, integerrimis, 3-nerviis, supra strigillosis, infra setulosis; floribus ad apices ramulorum solitariis-ternis, 5-meris, nutantibus; calyce (1 £ em. longo) setoso-villoso, dentibus late ovatis tubo sublongioribus ; petalis (1-1 $ cm. longis) in tubum conniventibus, ciliolatis, intense violaceis; stylo exserto. C. stricta DC., l. c., 134; Ndn., l. c., 134, t, 4, f. 5. — Rhexia strieta Humb. et Bonpl., Monogr., t.8: H.B.K., Nov. gen. et sp.a VI, 176. Hab. NovvgLLE-GnExaps : paramo de Puracé, dans les Andes de Popayan (Humb. et Bonpl.); provinces de Bogota et de Velez!, au-dessous de 3000 mètres (Linden, exsicc., n. 778). Oss. — M. Linden a recueilli (exsicc., n. 925), sur le pic de Tolima, à une hauteur de 3900 mèt., un Chœætogastra non encore fleuri qui est peut-être distinct du C. stricta, mais qui pourrait bien aussi n'en être qu'une variété, à fleurs plus petites et à dents calycinales plus étroites. lh. CHÆTOGASTRA SULPHUREA. C. fruticosa; ramis junioribus setuloso-villosis ; foliis (1 5-8 em. longis, 5-10 mm. latis) oblongo-lanceolatis, obtusis v. subacutis, petiolatis, integris, 3-nerviis, supra breviter setulosis, subtus puberulis, nervis pilosis; floribus ad apices ramulorum ternis aut pluribus, 5-meris; calyce (6-10 mm. longo) dense breviterque setuloso, dentibus ovatis obtusis tubo brevioribus; petalis (circiter 8 mm. longis) in tubum conniventibus, ciliolatis, luteolis?; stylo longe exserto. C. sulphurea Ndn,, le c., 435. Hab. Équateur : sur le Pichincha!, h. 3050-3950 m, (Jameson, exsicc,, ann. 1856, n. 531). Il. MICONIA. Miconra Ruiz et Pav.. Prodr., 60; Naudin, in Ann. sc. nat., 8° sér., XVI, 115; Wlprs. Ann. bot., IV, 705. Oss. — Ce groupe, de beaucoup le plus vaste de l'ordre, comprend aujourd'hui plus de 200 es- péces, toutes propres à l'Amérique tropicale, mais dont la plupart habitent l'Amérique du Sud occi- MELASTOMACEÆ. 227 dentale, où un assez grand nombre s'élèvent dans la partie supérieure de la région tempérée et quelques-unes jusque dans le cœur de la région alpine. Celles-ci appartiennent aux sections établies par M. Naudin, sous les noms de Amblyarrhena, Arrhenotoma et Cremanium, qui comprennent une partie des genres Ossæa et Cremanium du Prodromus. § 1. — Flores 5-meri. À. — Antheræ apice obtusissimæ, non autem truncatæ, 1 -porosæ (AwptvamnuENA Ndn.). ; - 1*. MicoNIA BUXIFOLI1A. M. fruticosa, fere fastigiatim ramosa, microphylla, glaberrima, foliosa et floribunda ; foliis (5 min. latis) obovatis, obtusis, inferne subacutis, petiolatis, subintegerrimis, fere uninerviis , vernicosis; paniculis (2-3-centimetralibus) numerosissimis, termina- libus, erectis, multifloris ; floribus ut plurimum breviter pedicellatis, 5-meris ; anthe- rarum connectivo postice calcarato. M. buxifolia Ndn., l. c., XVI, 208. Hab. NovuvEwE-GnaENApE : paramo de las Cruces, dans la province de Pamplona, h. 3000 m. (Funck et Schlim, exsicc., n. 1316). 9, MICONIA PSYCHROPHILA. M. fruticosa, macrophylla ; ramis supremis tetrahedris, quadrisulcis, tomento parco pulverulento afflatis ; foliis (1 $ dm. longis) late ovatis, breviter acuminatis, basi cordatis, petiolatis, crenatis, 7-nerviis, primum pulverulentis sed mox glabratis; paniculis terminalibus, pyramidatis; floribus breviter pedicellatis, 5-meris; antheris exappen- diculatis. | RES M. psychrophila Ndn., l. c., 220. Hab. Novvrgws-GnewApE : dans les hautes Cordilléres, non loin au-dessous du niveau des neiges perpétuelles (Goudot). B. — Antheræ apice truncato-biporosæ, dissepimento loculorum sæpe inter poros prominulo (Annnexorowa Ndn.). 3. MICONIA RIGENS. M. fruticosa, ramosa, robusta, rigida, pro genere submacrophylla; foliis (#5 cm. longis, 44-2 cm. latis) ovatis, breviter acuminatis, basi nonnihil cordatis, brevissime petiolatis, erectis, coriaceis, 3-nerviis, margine revolutis, supra glabratis, subtus rubi- ginoso-pulverulentis ; paniculis (breviusculis) ad apices ramorum erectis, confertifloris ; floribus brevissime pedicellaus, 5-meris. M. rigens Ndn., I, c., 225. Hab. Nouvezce-Gnenane : dans les Cordillères, à une élévation de prés de 4060 mètres (Linden, ezsicc., n. 1317). 298 CHLORIS ANDINA. $ 2. — Flores h-meri (CREMANIUM Ndn.). A. — Antheræ apice truncatæ, uniporosæ, poro in rimam non abeunte. h. MICONIA YACCINIOIDES. M. fruticosa, ramosissima, microphylla, oligantha, glabra; foliis (6-8 mm. longis, 3-4 mm. latis) ovato-ellipticis, obtusis, petiolatis, integerrimis, uni-tri-nerviis ; floribus ad apices ramorum solitariis-septenis, subnutantibus, breviter pedicellatis, 4-meris. M. vaccinioides Ndn., l. c., 233. — Melastoma vaccinioides Bonpl., Melast., t. 8. — Cremanium vaccinioides DC., Prodr., III, 491. Hab. Pérou : au voisinage de Caxamarca et de Micuipampa, h. 3000 (Humb. et Bonpl.). 9*. MICONIA SALICIFOLIA. M. fruticosa, ramosissima, dense foliosa, tomentoso-pulverulenta; ramis veterioribus subcontortis, duris; foliis (2-4 cm. longis, 5-8 mm. latis) oblongis lanceolatisque, subobtusis, basi subrotundis, petiolatis, integerrimis, margine revolütis, fere 1 -nerviis, supra glabratis, subtus tomento pulverulento rufescentibus; paniculis (brevibus) oliganthis, terminalibus et nutantibus : floribus pedicellatis, 4-meris. M. salicifolia Ndn., 1. c., 234. Hab. NouvELLE-GnENApE : paramo de las Cruces, dans la province de Pamplona, h. 3000 m. (Funck et Schlim); sur le Quindiü (Humb. et Bonpl.). — Équateur : sur le Chimborazo (Humb. et Bonpl.) B. — Antheræ breves, obovoideæ , apice poro maximo et fere ad mediam loculorum longitudinem in rimam producto dehiscentes (Chiloporus Ndn.). 6. MICONIA ROTUNDIFOLIA, M. suffruticulosa, microphylla, submacrantha ; ramis hirtellis, prostratis, humifusis aut erectiusculis, sepius radicantibus; foliis (4 cm. longis et latis) late ovatis aut subor- bicularibus, obtusis, ciliatis, subglabris; floribus ad apices ramulorum subumbellatis, ternis aut pluribus, rarius solitariis. M. rotundifolia Ndn., l. c., 235. — Cremanium rotundifolium Don; DG., laen 494. Hab. Pérov : dans les Cordilléres, h. 3000-4000 m. (Dombey). 7. MICON1IA CHIONOPHILA. M. fruticulosa, depressa, ramosissima, submicrophylla, oligantha ; ramis 'amulisque prostratis, hirto-tomentosis; foliis (1-2 cm. longis) ovatis, subacutis, basi obtusis, petiolatis, ciliato-serrulatis, sparsim setulosis ; floribus ad apices ramulorum subternis, pedicellatis. M. chionophila Ndn., l. c., 236. Hab, NouvELLE-GRENADE : Cordilléres de la province de Bogota!, près des neiges (Goudot) ; paramo de Cruz verde !, h. 3300 m. (Triana). ROSACEÆ, 229 8. MiGONIA ANDINA. M. fruticosa, erecta, ramosa, floribunda; ramis subtetragonis, parce hirsutis aut glabratis; foliis (decimetrum fere longis, 3-4 cm. latis) ovatis ellipticisque, acuminatis, basi rotundatis, petiolatis, obsolete et remote denticulatis aut etiam subintegerrimis, glabris; paniculis terminalibus, majusculis, densifloris. M. andina Nda., 1. c., 236. — Chiloporus ejusd. , 1, CET DA Hab. VgsEzvELA : Andes de Merida!, h. 3000 m, ( i Funck et Schlim, exsicc., n. 1502). — NouvELLE-GnExADE : au voisinage des neiges du Tolima! (Goudot) + — Pérov : Cordillères de Cuzco! (Gay). Orn. XXXIV. ROSACEÆ. Les Rosacées qui habitent les parties élevées des Andes sont réparties entre neuf genres dont cinq sont également indigènes de l'Europe; presque tous les autres sont particuliers aux Cordillères de l'Amérique du Sud. CONSPECTUS GENERUM. Ovarium inferum RTS RO ANSE A RS NES CRT ES ATEN s + + . + + HESPRROMEDES. Ovaria supera. | Tubus calycinus subnullus s. late apertus. de SU EDI. ILDT C. Ils "ay SPIRÆA Carpella indehiscentia, AEDNOBEL. 1090 A P E E de UTE Sido a eae A ... RUBUS. sicca, CU EA NEU ILU RUNE pui pip. MU Aer equ. POTENTILLA. msnm OROA ana — 22... T T ET .. GEUM. Tubus calycinus apice contractus et carpella includens. Calyx fructiferus alatus. Stamina 1-3. Frutex spinosus . . . . .. ue PARI LUN ENS TETRAGLOCHIN. mmn 5-20: Arbores inermes. .. use o Rip PT M POLYLEPIS. Calyx BEENDEN) o5 di cadi rire pe Upon ACÆNA. Calyx fructiferus nec alatus nec setigerus, 4- v. 8-fidus . . . . . . . . . . ALCHEMILLA. t. HESPEROMELES. HesperomeLes Lindl., Bot. Reg., in adnot. ad t. 1956. — Mespili spec. Ruiz et Pav. — Eriobotryæ spec. Lindl., olim; DC., Prodr., II, 631. — Osteomeles H.B.K., Nov. gen. et sp., VI, 210. : Ogs. — Genre caractérisé par l'indépendance entre eux des cinq carpelles qui composent le fruit infére; c'est ce qui le distingue surtout du genre Eriobotrya avec lequel il atan confondu. Les espèces en petit nombre qui le constituent sont propres aux parties tempérées et froides des Andes; ce sont des arbustes ou de petits arbres. 4. HESPEROMELES FERRUGINEA. H. fruticosa v. arborescens; ramulis novellis necnon pagina inferiore foliorum et in- florescentiis ferrugineo - tomentosis ; foliis (4-6 cm. longis) ovatis vel ovato-oblongis, 250 CHLORIS ANDINA. utrinque obtusis, crenulato-serratis, rugosis, supra puberulis glabratisve ; inflorescen- tiis laxiuscule corymbosis, folia superantibus; laciniis calycinis triangularibus, acu- minatis. | B: foliis minoribus. H. ferruginea Benth., Plant. Hartw., 429. — Osteomeles ferruginea H.B.K., l. c., 244. Hab. NovvgLLE-GRENADE : paramos de la province d'Ocaiia!, h. 2600-3250 m. (Schlim, exsicc., n. 354 et n. 362). — Équareur : sur le mont Tunguragua!, h. 3100 m, (Humb. et Bonpl,); Andes de Quito l, h. 3600 m. (Jameson, eæsicc., ann. 1856, n. 80); montagnes de Saraguru (Hartweg). 2. HESPEROMELES CORDATA. H. a præcedente distincta foliis latioribus cordato-rotundatis et inflorescentiis densi- floris. H. cordata Lindl., l. c. — Mespilus lanuginosa Ruiz et Pav., 1. c., t. 425, f. 4. — Cratægus ferru- ginea Pers., Synops., II, 372, — Eriobotrya cordata Lindl., in Trans. Linn. Soc., XIII, 102. Hab. Nouvezce-Grexane : province de Rio Hacha !, h. 3200 m. (Schlim, exsicc., n. 801). Pérou : Andes des provinces centrales (Ruiz et Pavon, etc.). 9'. HESPEROMELES OBLONGA. H. foliis oblongis, rugosis, supra glabris, subtus ferrugineo-villosis; cymis lanatis, quam folia brevioribus. | H. oblonga Lindl., 1, c. Hab. Pérou. ht. HESPEROMELES CUNEATA. H. spinescens; foliis cuneatis, apice subtrilobis, incisis, supra nitidis, utrinque gla- bris; corymbis terminalibus, quam folia brevioribus, pubescentibus; fructibus parvis, rotundis, rubris. H. cuneata Lindl., l. c. Hab. Parou. 5'. HESPEROMELES OBTUSIFOLIA. H. foliis (2-5 cm. longis) ovatis v. ellipticis obovatisve, obtusis, serratis v. crenulato- serratis, utrinque glabris, subtüs sæpe glaucescentibus ; floribus corymbosis, folia haud superantibus, pubescentibus; fructibus (4-5 mm. latis) rotundatis. H. obtusifolia Lindl., l. c. — Eriobotrya obtusifolia Pers., Synops., IT, 37. — Mespilus subspinosa Domb., mser. Hab. NouverLe-Grexane : Andes de Bogota! (Triana). — Equateur : région tempérée des Andes de Quito! (Jame- son); montagnes, au voisinage de Loza! (Hartweg, exsicc. , n. 732). — Pirov : Huasa-huasi! (Dombey) : Cordilléres de Cuzco! (Gay). 6. HESPEROMELES PERNETTYOIDES. T H. fruticosa, inermis aut spinosa; ramulis novellis villosulis glabratisve; foliis (vulgo ROSACEZÆ, 10-15 mm. longis) oblongo-lanceolatis elliptici v. acutiusculis, b 231 sve aut rarius obovatis, utrinque obtusis serratisve, glabris; corymbis densis, vix ce villosulis; laciniis calycinis subulato-trian- asi excepta crenato-serratis multifloris , quam folia brevioribus, par gularibus. 8 microphylla : foliis (vix 5-6 mm. longis) inflorescentia brevioribus. - y glaucophylla : foliis (45-90 mm. longis) subtus admodum glaucis, argute serrulatis. Hab. NouvgtLE-GnENApE : paramo du Tolima!, h, 4400 m. (Linden, ezsicc., n. 945 Laguna verde !, h. 3200 m., ainsi que sur le Quindiü !, et Chachapoyas !, h. 3500 m. (Raimondi) dans le département de La Paz (Mandon) ); Andes de Tuquerres, à h. 3000 m. (Triana). — Pérov : entre Cajamarca ; Cordilléres de Cuzco! (Gay). — Borivix: Cordillére de Sorata ly II. SPIRÆA. Spiræa Linn., Gen. pl., n. 630; H.B.K., Nov. gen. et sp., VI, 235; Seringe, in DC. Prodr., IT, 5M. | Oss. — Une seule espèce de ce genre cosmopolite habite 1 ‘Amérique méridionale, c'est celle que je vais signaler. SPIRÆA ARGENTEA. S. fruticosa, argenteo-sericea; foliis (11-9 em. longis) confertis, obovatis oblongisve, in triente superiore serratis, flabellato-venosis; racemis numerosis, axillaribus et ter mi- nalibus, paniculatis; floribus subicosandris; ovariis sericeis, biovulatis. S. argentea Mutis, in Linn. f, Suppl., 261 ; H.B.K., l. c., 235, t, 562; Ser. l. c,, 543. Hab. NovvgLLE-GneNApE : paramos de la Cordillére de Bogota, h. 3200 m. (Triana). III. RUBUS. Rugus Linn., Gen. pl., n. 864 ; Seringe, in DC, Prodr., If, 556. Oss. — Les Ronces abondent dans les régions tempérées et froides de presque toutes les parties du monde, et bien qu'aux yeux de beaucoup de botanistes les types méritant d'étre PESE comme espèces y soient en nombre assez petit, pour d'autres ce nombre paraît devoir Medien ds PER indéfiniment. Ce sont surtout, on le comprend, les Rubus de l'Europe centrale qui ont été soumis à ce morcellement, mais il est peu douteux que ceux des autres parties du monge ne soient dealings, un jour, à subir un sort analogue. Je sens, du reste, combien il est difficile de decider, sur ! examen d'un nombre restreint d'échantillons, où doit être posée la limite entre les espèces de ce groupe liti- gieux ; aussi me suis-je abstenu, jusqu'à plus ample informé, de me prononcer sur le compie ds plu- sieurs de celles que je vais signaler. Peut-être M. Bentham, qui a pris le sage parti de Here con- sidérablement le nombre des espèces que d'autres botanistes attribuaient à la flore d Angletereg, arriverait-il à un résultat analogue s'il venait à réétudier, au même point de vue, celles qu'il a éta- blies dans ses Plante Hartwegiana. 1. RUBUS NUBIGENUS. R. fruticosus; ramis diffusis petiolisque et nervis villosis hirtisve atque aculeis i j is; folii i rifoliolatis, foliolis lis v. ellipticis, obtusis parvis retrorsis armatis; foliis sæpius trifoliolatis, foliolis ovatis pticis, 232 CHLORIS ANDINA. acutisve aut breviter acuminatis, basi rotundatis v. cordatis, inæqualiter subduplicato- serratis, supra adpresse pilosulis, subtus hirto-pubescentibus canescentibusque; stipulis majusculis ovatisve, cordato-ovatis aut reniformibus, hirto-pubescentibus v. glabratis ; inflorescentia subcorymbosa , ssepius pauciflora; sepalis (10-15 mm. longis) ovatis vel ovato-lanceolatis, acuminatis, utrinque pubescentibus tomentosisve et in parte inferiore inagis minusve aculeatis aut inermibus, corollau superantibus ; fructibus sericeo-pilosis . 8 : foliis subtus tomentosis, calycibus inermibus. y : ramulis petiolisque el calycibus tomentosis necnon pilis glandulosis densiuscule hirsulis; corolla (rosea) quam calyx nonnihil longiore. à : foliis omnibus simplicibus plerumque subtus tomentosis. R. nubigenus H.B.K., l. c. 220; Ser. , l. c., 560. Hab. VxwEzUELA : Andes de Mérida! (Linden). — NouvreLLE-Gnzxapz : Cordilléres de Tuquerres!, de Pasto ! et de Bogota!, h. 3000-3500 m. (Purdie, Triana). -— Equateur : paramo de Puntas!, h. 3300 m. (Humb. et Bonpl.); versant occidental du Pichincha, h. 3050 m, (Jameson, exsicc., ann. 1856, n. 34). Ons. — Cette espéce, remarquable par le développement de ses stipules, parait étre sujetteà autant de variations que les espèces de nos pays; le fruit est trés hérissé, mais nous ne savons pas à quelle grosseur il atteint à l'époque de la maturité, ce qui fait qu'il n'est guére possible de se prononcer en- core sur le degré de son aflinité avec les deux espèces suivantes de M. Bentham, avec lesquelles il a quelques traits de ressemblance non équivoques. 9*. RUBUS MACROCARPUS. Hh. fruticosus; ramis petiolisque etnervis recurvo-aculeatis et denserufo-velutinis; foliis ternatis : foliolis ovatis orbiculatisve, sæpius obtusissimis, basi rotundatis v. subcordatis, inæqualiter serratis, crassis, rugosis, supra hirto-pubescentibus, subtus tomentosis; sti- pulis magnis, subreniformi-cordatis, villosis; pedunculis 1-3-floris, axillaribus pani- culatisque, paniculis brevibus 6-8-floris; sepalis (18-22 mm. longis) e basi lata longe acuminatis, integris incisisve, utrinque tomentosis, necnon prope basin aculeolis paucis armatis, corollam superantibus ; fructu maximo, oblongo, carpidiis dense sericeis. - R. macrocarpus Benth., Pl, Hartw., 129. Hab. Pérou : Andes de Loxa (Hartweg). Ogs. — Selon M. Bentham, le fruit de cette Ronce, mesuré surles échantillons deHartweg, aurait. méme avantla maturité, environ 3 centimètres de longueur, sur un diamètre d'environ moitié. 59. RUBUS STIPULARIS. R. ramis petiolisque et nervis recurvo-aculeatis et subflavescenti-villosis ; foliis trifo- liolatis : foliolis oblique ovatis, acutiusculis, rugosis, supra parce subtus dense flavescenti- villosis; stipulis subreniformi-cordatis, villosis ; peduneulis paucifloris, axillaribus sub- paniculatisque , aculeatis; sepalis (12 mm. vix longis) ovatis, longiuscule acuminatis, corolla roseo-alba brevioribus; fructu ovato-globoso, carpidiis sericeo-villosis. R. stipularis Benth., 1. c., 473. Hab. Equateur : sur le Pichincha (Hartweg, exsice., n. 971). ROSACEÆ. 933 a precédente, selon quelques auteurs, et en différant surtout par ses fo- urs plus petites et plus nombreuses, et ses fruits à peine plus longs que larges. M. Bentham en signale une variété à fleurs encore plus petites et à sépales plus étroits. OBs. — Espèce voisine de | lioles plus étroites, ses (le h. Rugus LOXENSIS. R. frulicosus; ramis glabratis; tosis necnon minute retrorsum acultiusculis, b ramulis pedunculisque et petiolis pubescenti-tomen- aculeatis; foliis simplicibus, ovatis v. ovato-lanceolatis, ast subcordatis rotundatisve, interdum lobo br auctis, inæqualiter serratis, bullato-rugosis, supr v. pubescenti- tomentosis ; stipulis (1 cm. lon culatisve; floribus ad apices r evi obtuso hinc et inde à parce hirtulis, subtus pubescentibus gis) lanceolatis v. ellipticis, integris denti- amulorum paucis, sæpe subsolitariis ; sepalis (10-15 cm. longis) ovatis, acuminatis, pubescenti-tomentosis, corollam purpuream æquantibus. R. loxensis Benth., PI. Hartw., 428. Hab. Pérou : montagnes, au voisinage de Loxa (Hartweg, exsicc., n. 730). 9. hUBUS GLABRATUS. R. fruticosus, glabratus, ramulis petiolisque et nervis aculeatis ; foliis sæpius trifolio- latis : foliolis oblongis, supra glabris, subtus glabratis pubescentibusve, acutis, crenato- serratis; floribus subsolitariis; calycibus pubescentibus et aculeatis, sepalis (10 mm. longis) ovatis acuminatis; corolla rosea; fructu rubro, carpidiis piloso-pubescentibus. 6 : suffruticosus, foliis simplicibus. R. glabratus H.B.K., 1l. c., 224, t. 558 ; Ser. 1. Eo D59. Hab. NovvgttE-GnexApE : Andes de Pasto, de Tuquerres et de Bogota, h. 3000-3200 m. (Humb. et Bonpl., Goudot, Triana) ; (9: paramo de Hervéo et pic de Tolima !, au pied des neiges (Goudot). — Équateur : pâturages alpins du Pichincha!, h. 3300-4250 m. ( Hartweg, exsicc., n. 970; Jameson, exsicc., ann. 41856, n. 74). Ogs. — Un échantillon de la variété ß, recueilli par Goudot près des neiges du Tolima, a la tige rampante et presque simple, sa partie florifére ne s'élevant que de quelques centimètres au-dessus du niveau du sol. | 6. RuBUS CoMPACTUS. R. ramis petiolisque et nervis glabris, recurvo-aculeatis; foliis trifoliolatis : foliolis ovatis, acuminatis, subbullato- rugosis, utrinque glabris ; stipulis ovato-reniformibus, acutis, subdentatis; panicula terminali, pauciflora, composita; sepalis (quam petala paullo brevioribus) acuminatis; fructu subgloboso calycem æquante, carpidiis apice adpresse villosis. R. compactus Benth., l. c., 129. Hab. Pérou : montagnes de Saraguru (Hartweg, exsicc., n. 731). Ogs. — Voisine, selon M. Bentham, du X. glabratus dont il différerait par ses stipules plus déve- loppées, ainsi que par ses folioles à dents plus courtes et plus aigués et ses fleurs plus petites. CULORIS ANDINA, II. (Septembre, 1861.) 30 234 CHLORIS ANDINA. 7. RUBUS FLORIBUNDUS. R. fruticosus; ramulis et petiolis villoso-tomentosis nervisque subtus aculeatis; foliis superioribus 3- inferioribus 5-foliolatis : foliolis longe petiolatis, elliptico-oblongis, ar- gute serratis, utrinque adpresse pubescentibus; paniculis terminalibus, ramosis; pe- talis calycem superantibus; fructu ut in R. fruticoso. - R. floribundus A. B.K., 1. c., 219, t. 557; Ser., l. c. Hab. Pérov : Andes de Loxa, h. 1560-3600 m. (flumb. et Bonpl.). 8, RUBUS ROSEUS, R. fruticosus; ramis glabratis; ramulis petiolisque pubescentibus et retrorsum acu- leatis ; foliis 3-foliolatis : foliolis ovatis, acutis acuminatisve, inæqualiter subduplicato- serratis, utrinque glabris aut subtus subtiliter pubescentibus glabratisve ; stipulis magnis, cordato-ovatis ; floribus subsolitariis, sepalis magnis (2-8 cm. longis), lanceolatis, longe acuminatis apiceque interdum pinnatifido-incisis, utrinque pubescenti-tomentosis vel extus glabratis; corolla rosea, sepalis multo breviore. R. roseus Poir, Encycl., VI, 237 ; DC., 1. c.,561. — R. rosiflorus Hook., Icon., t. 46. Hab. NovvgtLE Grexape : paramo de Almaguer! h. 3000 m. (Triana). Équateur : Andes de Quito ! (Jameson). — PÉROU. Ogs. — Cette plante se distingue de toutes ses congénères des Andes par la grandeur de ses fleurs et en particulier par la direction de ses sépales qui dépassent longuement la corolle. IV. POTENTILLA. PorENTILLA Nestl., Monogr. Potent.; Seringe, in DC. Prodr., IT, 571. Oss. — Genre commun aux deux mondes, mais dont les espèces sont surtout très répandues dans les régions tempérées de l'ancien. Le P. Anserina est cosmopolite, et n'est pas rare dans la région occidentale de l'Amérique du Sud dont il n’habite d'ailleurs que les parties tempérées. PoTENTILLA ANDICOL A. P. perennis, cæspitosa, sericeo-villosa ; ramis floriferis (15 cm. longis) adscendentibus, paucifoliatis, plurifloris; foliis radicalibus pinnatim 8-5-sectis, caulinis subpalmatim 9-seclis, segmentis ovatis inciso-dentatis basi cuneatis; stipulis late oblongis v. ovato- lanceolatis, subfalcatis, integerrimis; floribus fere P.vernæ; petalis (luteis) obcordatis, - calyce subdimidio longioribus; achæniis lzevibus, glabris. P. andicola Benth., Pl. Hartw., 172. — P. Dombeyi Nestl., var. robustior, fide Lehmann. Hab. Équateur : Hacienda de Antisana (Hartweg, exsicc., n. 968). Os. — Le P. Dombeyiauquel se rapporterait, selon M. Lehmann, la plante de M. Bentham, estune espèce des Andes méridionales du Chili. Il y a, dansla collection rapportée du Pérou par M. CI. Gay, une espèce de Potentilla à feuilles trifoliolées, probablement nouvelle; je la suppose originaire de la région tempérée des Andes de Cuzco. ROSACEJE. 235 N. B. — Le Fragaria vesca L. a été rencontré à Vé tempérée des Andes, en particulier dans celles de la Colombie. Humboldt et Bonpland l'ont signalé les premiers dans les montagnes de Quindiü, où M. Triana l'a observé également; il se plait surtout sur les pelouses ombragées, au bord des chemins, ordinairement en société de V Alchemilla orbiculata. tat spontané dans plusieurs parties de la région V. GEUM. Geum Linn., Gen., n. 867; Seringe, in DC. Prodr., IE, 550. OBS. — Jusqu'ici 9n apu supposer que ce genre, assez répandu d'ailleurs dans d'autres parties du monde, avait son habitation limitée, dans l'Amérique australe, aux Andes chiliennes et aux terres magellaniques ; mais, en réalité, il se rencontre aussi, bien que rarement, dans presque toute l'éten- due dela chaine, ainsi que le démontrent d'assez nombreux échantillons conservés dans les herbiers, et dont plusieurs proviennent de stations alpines. 1. GEUM MAGELLANICUM. G. pubescens ; radicecaryophylliodora; caule florifero (2-4 dm. alto) foliato ; foliis radi- calibus irregulariter et interrupte pinnatisectis, lobis plerisque crenatis, terminali maximo basi sepe plus minus cordato sublobato, lateralibus valde inæqualibus, non- nullis integris; foliis caulinis minoribus, segmentis paucis incisis; floribus flavis, vix amplis; sepalis ovatis, acuminatis, quam petala subrotunda minoribus; carpellis molliter pilosis cæterumque illis G. urbani similibus. G. magellanicum Commers., ex Pers., Synops., II, 57; Seringe, l. c., 11, 554. Hab. Nouverre Grenane : Cordilléres de la province de Tuquerres!, h. 3000 m. (Triana). — Equateur : prés du sommet du Pichincha! (Jameson). — Pérou : Huasa-huasi! (Dombey); environs de Cajamarca !, h. 3500 m. (Raymondi). — Chili et terres magellaniques. Oss.— Cette espèce est-elle bien distincte de celle que Lindley a décrite et figurée (Bot. reg., n. 1348) sous le nom de G. chilense, et que l'on a confondue, pendant un temps, avec le G. coccineum du Flora Greca? — Joseph Hooker (77. ant., 262) ne le croit pas, mais comme le problème n'est peut-être pas tout à fait résolu, je vais continuer de la maintenir telle qu'elle est sortie des mains de son pre- mier inventeur. Dans la note qui accompagne les spécimens de son herbier, Commerson indique bien nettement que les fleurs de sa plante sont jaunes, et les principaux échantillons de provenance colombienne et péruvienne que j'ai sous les yeux portent le même signalement. 9. GEUM PARVIFLORUM. G. velutino-pubescens; radice inodora (teste Jussiæo); caule florifero (1-2 dm. alto) inferne longe nudo; foliis radicalibus inæqualiter pinnatisectis, lobis minimis integris aliis majoribus crenatis interjectis, terminali maximo orbiculato basi cordato obsolete lobato crenato; foliis caulinis 2-3, parvis, incisis (nec pinnatisectis), sub inflorescentia approximatis interdumque flores glomerulatos involucrantibus ; floribus paucis, parvis, albis; sepalis ovatis obtusis, quam petala oblonga paullo breviora; carpellis..... G. parviflorum Commers., ex. Smith, in Rees Cycloped., XVI, n. 12; Seringe l. c., 552; Gay, FI. chil., IL, 275. — G. involucratum Pers., Synops., IL, 57; Ser., l. c. 554. Hab. Cmur: Cordillère de Ranco!, au-dessus de la zone charactérisée par la présence du Chusquea Cumingii (Lechler, exsicc. , n. 2948). 236 CHLORIS ANDINA. Ogs. — Je n'ai aucun doute que la plante recueillie par Lechler, dans les Andes du Chili, ne soit de la même espèce que celle que Commerson a découverte dans les terres magellaniques, sur les par- ties les plus élevées des montagnes qui portent son nom, et je la considére comme suffisamment distincte de la précédente par ses sépales non acuminés et par ses pétales peu développés, de forme oblongue et constamment blancs. VI. TETRAGLOCHIN. TerraGLocmx Pœpp., Fragm. synops. pl. phan., 96; Gay, Fl. chil., IF, 980, — Mar- gyricarpi spec. Gill. Ogs. — Genre monotype des Andes du Chili et de la Bolivie, voisin à beaucoup d'égards du genre Margyricarpus (1) dont il se distingue aisément par la nature de son fruit; non moins voisin des Polylepis qui s'en séparent néanmoins plus facilement encore, soit par le grand nombre de leurs étamines, soit par la forme de l'inflorescence et en particulier par le port. — Lesétamines sont extré- mement caduques dans le Tetraglochin, sibien que Poeppig n'en ayant pas rencontré dansses échan- tillons, crut que la plante était dioique, erreur relevée par M. CI. Gay qui fixe le nombre de ces or- ganes à un ou deux ; on peut voir que je le porte de mon cóté à trois. La forme des petites feuilles qui constituent les faisceaux situés à l'aisselle des feuilles principales métamorphosées en épines, n'avait pas non plus été bien exactement déterminée avant ce jour; elle offre une analogie de plus entre cette plante et celles auxquelles je l'ai comparée. TETRAGLOCHIN STRICTUM. (Pl. 77.) T. fruticosum (2-10 dm. altum); ramis strictis ; foliis dimorphis : aliis spiniformibus, arcuatim patentibus, basi dilatatis, omnino nudis aut (superioribus s. novellis) foliola pauca minima lanceolata hine et inde pinnatim gerentibus; aliis multo minoribus, in axillis præcedentium una cum floribus minimis dense fasciculatis, trifoliolatis, foliolis | nearibus obtusis mucronulatisque, petiolo vaginante oblongo-membranaceo margine superiore lanato; floribus solitariis, sessilibus, basi 9-bracteatis; fructibus (5-8 mm. long. et lat.) 3-5-alatis, alis membranaceis denticulatis. T. strictum Poepp., l. c.; Gay, l. c. — Margyricarpus alatus Gill., in Hook, Botan. Miscel., HI, 305. Hab.‘ Pérov : parties élevées des Andes, au-dessus de Baños (Un. St. expl. exped.); Cordilléres de Cuzco! (Gay). — Bouve : commun sur les hauts plateaux (punas) des Andes des départements de Polosi ! et de Chuqui-- saca ! (d'Orbigny, Wedd.). — Cuiri: basses Cordillères des provinces centrales, au-dessus de 1000 mètres (Gillies, Pœppig, Bridges, Gay, etc.). + EXPLICATION DES FIGURES. F. 4 : individu fructifère de grandeur naturelle ; — f. 2 : une des petites feuilles qui composent les faisceaux axillaires; — f. 3 : jeune fleur munie à sa base de deux bractéoles ciliées ; — f. & : coupe verticale d'une fleur adulle; — f. 5: étamine; — f. 6: (ruit; — f. 7: coupe transversale du fruit; — f. 8: graine ; — f. 9: embryon. Oss. — Cette plante curieuse est une de celles qui sont le plus caractéristiques des plaines glacées ou punas des hautes Cordilléres des départements de Potosi et de Chuquisaca ; on l'y rencontre jus- qu'au niveau des neiges perpétuelles où ses rameaux rabougris ne s'élèvent que de quelques centi- métres au-dessus du niveau du sol. d (1) Autre genre monotype, également très répandu dans la région tempérée de toute la chaine des Andes, ainsi que dans plusieurs autres parties du continent. ROSACEÆ. 237 VII. POLYLEPIS. FÜLILhPIS Ruiz et Pav., Prodr. fl. peruv., 95, t.15; H.B.K., Nov. gen. et Sp. , Vl, 226; DC , Prodr., I, 591. Mommsen dip dei dee du inde qi id n - é -méme rencontré une espèce dans la province boli- vienne de Tarija qui est sans doute la limite australe de leur aire. Ce sont de tous les arbres de la Cordillère ceux qui croissent àla plus grande hauteur au-dessus du niveau de la mer, puisque c'est ordinairement dans la région des Graminées qu'ils se présentent. Ils méritent donc à ce titre d’être comptés parmi les végétaux les plus intéressants de la flore dont je m'occupe. Les Polylepis croissent rarement isolés ; Ils forment, le plus souvent, des toillis plus ou moins con- sidérables dans les petits ravins, dans les crevasses ou dans les parties déprimées des hauts plateaux de la Cordillére. Leur tronc tortueux, qui dépasse rarement 2 ou 3 mètres, leur écorce rougeâtre se divisant sans cesse en lames papyracées qui flottent au. gré des vents, leur maigre cime, leur terne feuillage, donnent d'ailleurs à ces arbres une physionomie tout à fait en rapport avec les tristes soli- tudes qu'ils habitent. A. — Folia trifoliolata. 4. PoLvLEPIS INCANA. P. foliis trifoliolatis, foliolis (1-2 cm. longis) anguste oblongis, crenatis, supra glabris, subtus cano-tomentosis; racemis paucifloris, folium subæquantibus; floribus pentandris. P. incana H.B.K., 227 ; DC., l. c., 594. Hab. NovvELLE-GnENApE : Andes de Pasto !, h. 3150 m. (Humb. et Bonpl.). — Équateur : paramos des Andes de Quito!, h. 3800 m. (Jameson, exsicc., ann. 1856, n. 383). 9. PoLYLEPIS VILLOSA. P. foliis trifoliolatis, foliolis (3-5 cm. longis) oblongis, emarginatis, crenatis, supra puberulis glabratisve , subtus petiolisque villosis v. tomentosis, racemis folium supe- rantibus; floribus subicosandris. B. vilosa H.B,K., Lc., 2335; DC., 176., 594, i Hab. Pérou : au voisinage de Cajamarca !, h. 2800 m. (Humb. et Bonpl.). — Pérov : iles'du Lac de Titicaca, h. 3900 m. (d'Orbigny). . 3. PorvLEPIS TOMENTELLA. T (Pl. 78.) P. foliis plerumque trifoliolatis , rarius pinnatis bijugisque : foliolis (1-2 em. longis) oblongis, subemarginatis obtusisve aut obtuse apiculatis, crenatis, resinoso-puberulis tomentellisve aut glaberrimis, petiolis tomentellis v. lanatulis raro omnino glabris; ra- cemis folium sæpius superantibus ; floribus 10-20 andris. Hab. Pérou : Cordilléres des départements de Cuzco et de Tacna, h. 3500-4500 m. (Pentland, Gay, Wedd., etc.). — Borve : Andes de Cochabamba! (d'Orbigny); punas de la province de Cinti !, h. 3500 m. (Wedd.). Ogs. — Espèce se distinguant aisément de la précédente par ses feuilles presque glabres, ordi- nairement vertes sur les deux faces. 238 CHLORIS ANDINA. lh. POLYLEPIS LANUGINOSA. P. foliis pinnatis, 2-h-jugis : foliolis (15-27 cm. longis) oblongis, subemarginatis, ob- solete crenatis vel subintegerrimis, supra nitidiusculis, subtus ramulisque lanuginosis; staminibus 10-20. B microphylla : foliis 3-4-jugis, foliolis quam in var. « dimidio minoribus et profundius emarginatis. P. lanuginosa H.B.K., l. c., 228; DC., I. c., 591, Hab. NovvrLLE GRENADE : paramos de la province de Bogota !, dans la Cordillére orientale (Goudot).— ÉqvarEun: sur le Chimborazo ! (Humb. et Bonpl.). 9. POLYLEPIS SERICEA. + P. foliis pinnatis, bijugis: foliolis (14-2 cm. longis) anguste oblongis, subemargi- natis, integris, supra glabriusculis, subtus incano-sericeis ; staminibus..... Hab. VzwezoELA : Sierra Nevada de Merida !, h. 3500 m. (Funck et Schlim, eæsice., n. 1 546). — Nouverre- GnaENApE : Andes de Pamplona ! et de Antioquia !, h. 3000-4000 m. (Triana). Oss. — A première vue, on prendrait cette espèce pour le P. incana dont elle se rapproche beau- coup par l'aspect de ses folioles, mais dont on la distinguera toujours très facilement par ses feuilles constamment pinnées et trifoliolées. Le P. racemosa en diffère par ses folioles crénelées, ordinaire- ment rugueuses, etc. 6. PoLYLEPIS nacEMOSA. (PI. 73, B, sub P. hypoleuca.) P. foliis pinnatis, 2-4-jugis : foliolis (11-3 em. longis) oblongis obovatisve, emarginatis, distincte crenatis, « 3.24 4 o e qox uA ient sor clam CALTHA. Il. ANEMONE. ANEMONE Linn., Gen., 694. — Anemone et Hepatica DC., Syst., I, 188 et 915; Prodr., Y, 16 et 22; H.B.K., Nov. gen. et sp., V, ^O. Oss. — Les Anémones sont rares dans l'Amérique du Sud ; le Chili, qui en compte le plus grand nombre, n'en a guére que six, et je ne crois pas que, dans tout le reste de l'étendue de la chaine des Andes, il s'en rencontre plus de quatre, dont une seule appartient à la région alpine: c'est PA. integri- folia, remarquable ea ce que les folioles de l'involucre, si l'on tient à lui en reconnaitre un, sont telle- ment confondues avec les divisions calycinales, qu'il n'est pas possible de les en distinguer. Une espèce très répandue dans la région alpestre des Andes est Y'A. triternata, dont les feuilles, ainsi que son nom l'indique, sont découpées en laciniures trichotomes; les fleurs en sont petites et blanches. - Une autre, plus belle, mais encore incomplétement connue, sous le nom d'A. helleborifolia, a été rapportée par Dombey, des parties centrales du Pérou. ÀNEMONE INTEGRIFOLIA. (Pl. 83, A.) A. acaulis, valde pilosa; foliis petiolatis, ovatis, aculis, integerrimis ; scapis quam folia brevioribus, ssepius omnino nudis; involucro nullo sive cum calyce confuso; ca- lyce polyphyllo, sepalis lanceolatis linearibusve extus pilosis. æ: petiolis brevibus, scapis brevissimis, floribus majusculis. P: petiolis scapisque magis elongatis, floribus parvis. A. integrifolia H.B.K., teste DC., Syst., T, 217; Spreng., in Linnea, XV, 694. — Hepatica ? integrifolia DC., Syst., I, 247; Prodr., I, 22; H.B. K., Nov. gen. et sp., V, 40. Souche pivotante, revétue supérieurement d'une couche épaisse de détritus de feuilles des années précédentes, et couronnée par un faisceau de feuilles nouvelles revétues de longs poils blanes qui enveloppent aussi en partie la fleur, du moins dans la var. «, Où elle ne s'éléve que de 2 à 3 centimétres au-dessus du niveau du sol. Sépales trés inégaux et en nombre assez variable, d'une couleur violacée ou blanchâtre. Carpelles ovoides, longs de 3 millimétres, pubescents. Hab. Pérov : parties froides des Cordillères, entre Micuipampa et les mines de Gualgayoc !, h. 3600 m. (Humb. et Bonpl.); Andes de Cuzco! (Gay); collines séches à Sachapata !, dans la province de Carabaya (Lechler, exsicc., n. 2706). — Bouvie : lieux pierreux escarpés, dans les parties les plus élevées de la Cordillére de Sorata! , h. 5000 m. (Wedd., Mandon). EXPLICATION DES FIGURES. F. A : individu florifère de la variété 4; — f. 2 : étamines et pistils; — f. 3 : étamine isolée ; — f. 4: - RANUNCULACEZÆ. 299 carpelle avant sa maturité; — f. 5: individu florifère et fructifère de la variété B; — f. 6 : carpelle mûr; — f. 7: coupe verticale du carpelle et de la graine. II. RANUNCULUS. RanuNcuLus Linn., Gen., n. 699 ; DC. Prodr., I, 26. Oss. — Les Renoncules sont assez également répandues dans les régions tempérées et froides de toute la chaine des Andes, sauf toutefois dans celles des provinces septentrionales du Chili où M. Gay lesdit très rares. La plupart appartiennent à la section Æecatonia du Prodromus. Celles qui sont caracté- risées, comme le R. Krapfia, par un calyce pétaloïde enveloppant complétement la corolle, doivent constituer une section particulière à laquelle, grâce à l'obligeance d'un botaniste zélé de Lima, M. le professeur Raimondi, il m'est permis d'ajouter aujourd'hui deux espéces nouvelles, dont l'une, le R. giganteus, est non-seulement une des plantes les plus remarquables du genre, mais méme de toute la flore des Andes. $ 1. CASALEA. — Calyx trisepalus. Petala sub-3, alba, ungue concolore. Carpella levia. 1. Ranuncuzus MANDONIANUS. + R. aquaticus, glaberrimus; caulibus elongatis, ad nodos radicantibus ; foliis natan- tibus, longissime petiolatis, limbo (17-2 cm. longo) elliptico, utrinque obtusissimo, in- tegerrimo, obsolete 3-nervio; floribus parvis, longe pedicellatis; calyce 3-sepalo, sepalis rotundatis; petalis 3-4, ex integro albis, obovato-spathulatis, calycem vix æquantibus, ad basim limbi s. supra unguem nectariferis ; staminibus sub-5; capitulo carpellorum (4 mm. lato) globuloso, carpellis (circiter millimetralibus) oblongo-ovatis, apiculatis, lævibus. Hab. Borve : flaques d’eau, dans les parties élevées de la Cordillére de Sorata ! (Mandon). Ogs. — Le port de cette curieuse Renoncule est tout à fait celui de l'A/sma natans. 8 2. BATRACHIUM. — Calyx 5-sepalus. Petala alba, ungue flavo.Carpella transverse rugosa. 2. RANUNCULUS AQUATILIS. R. caule natante, foliis omnibus (saltem in speciminibus obviis) submersis, capilla- ceo-multifidis, laciniis undique patentibus; stipulis petiolo alte adnatis; floribus parvis, petalis (albis ungue flavo) calyce paullo longioribus ; carpellis transverse rugulosis, glabris. R. aquatilis $ capillaceus DC., Prodr., I, 26; Coss. et Germ., Atl. fl. par., IL, f. 4. — R. aqua- tilis B trichophyllus eorumd., Fl. par., ed. 2, 13. — R. trichophyllus Chaix, in Vill. Fl. Dauph., I, 335. — R. pantothrix Brot., Fl. lus., II, 375 ; DC., Syst., I, 235. Hab. Boris : flaques d'eau de La Lancha !, dans la Cordillére de La Paz, h. 5000 m.(Wedd.). — Cui : canaux d'irrigation, dans les provinces de Santiago! et de Colchagua! (Gay). Ogs. — Les localités des Andes où l'on a rencontré cette plante cosmopolite ne sont pas trés nom- breuses, mais il est vraisemblable qu'on la retrouvera en beaucoup d'autres endroits. La forme à feuilles supérieures nageantes n'a pas encore été vue, que je sache, dans l'Amérique du Sud. 300 CHLORIS ANDINA. 83. HECATONIA. — Calyx 5-sepalus. Petala 5-45, interdum abortu pauciora, flava, calyce longiora, Carpella levia. * Folia indivisa aut tri-loba v. -fida v. -partita. 9. RANUNCULUS TRIDENTATUS. (Pl. 82, A, sub R. minutus.) R. pusillus, annuus, glaberrimus ; caulibus sæpius brevissimis (1-3 cm. altis), cæs- pitosis interdumque elongatis et repentibus ; foliis (2-6 min. longis) ovatis rotundatisve, apice trilobis v. toto ambitu grosse obtuseque dentatis, crassiusculis ; pedunculis sæpius unifloris; sepalis 5, ellipticis; petalis 5, obovato-spathulatis, nectariferis, inæqualibus, obtusis, quibusdam interdum deficientibus; antheris subglobosis ; capitulis fructiferis (4-6 mm. longis) ovatis ; carpellis numerosissimis, minimis, ovatis, compressis, acutis, venosis, acutiuscule marginatis. R. tridentatus DC., Syst. veg., 1, 252 ; Prodr.,1, 33; H.B.K., Nov. gen. et sp., V, 42. — R. Cymbalariæ DC., ll. cc. — R. minutus Cl. Gay, 1. c., 38. Hab. Équateur : Andes de Quito !, dans la région tempérée (Humb. et Bonpl.). — Cu : lieux humides des Cor- dillères de Los Patos!, dans la province de Coquimbo, h. 4000 m. (Gay). EXPLICATION DES FIGURES, F. 4 : individu florifère et fructifère, de grandeur naturelle ; — f. 2: fleur; — f. 3: sépale; — f. 4 : pétale; f. 5: étamine ; — f, 6 : carpelle. lh. RANUNCULUS NUBIGENUS. R. annuus, minutus; foliis radicalibus longe petiolatis, limbo (3-5 mm. lato) sub- orbiculato 3-7-crenato glabro subcarnoso, petiolo pilosulo; caule adscendente, fili- formi, subnudo, subbifloro, apice pubescente; bracteis s. foliis caulinis linearibus, subtridentatis ; floribus minimis ; calyce adpresso ; corolla depauperata. R. nubigenus H.B.K., Nov. gen. etsp., V, 42; DC., Syst., 1, 253 ; Prodr., T, 33. Hab. Équateur : sur l'Antisana !, h. 4100 m. (Humb. et Bonpl.) Oss. — Kunth dit sa plante rampante, mais aucun des échantillons de son herbier ne présente ce caractère, qui est trés marqué, au contraire, dans l'espéce suivante. 9. RANUNCULUS PSYCHROPHILUS. + R. annuus, minutus, glaberrimus ; caulibus filiformibus, repentibus; foliis omnibus radicalibus, longe petiolatis, limbo (3-5 mm. lato) suborbiculari vage sinuato crenatove crassiusculo; pedunculis radicalibus, quam petioli nonnihil brevioribus, unifloris, nudis; floribus minimis, flavis, depauperatis; calycis adpressi sepalis ovatis, quam petala obovata oblonga brevioribus; antheris ovatis; carpellis paucis (?). Hab. Boivie : lieux humides, dans les parties élevées de la Cordillère de Sorata ! (Mandon). RANUNCULACEZÆ, 301 6. RANUNCULUS PERUVIANUS. R. perennis; caudice præmorso, radice longe fibrosa; collo fibrilloso ; caule gracili, paucifloro, parce piloso; foliis radicalibus longe petiolatis, reniformi-suborbiculatis, crenatis, subpilosis; caulinis raris, sessilibus, in lobos lineares integros partitis; flori- bus parvis, longe pedicellatis; calyce patente, villosissimo; petalis (flavis extus striatis rubentibusque) 5, suborbiculatis, calyce dimidio longioribus ; carpellis ovato- compressis, Iævibus, in capitulum globosum aggregatis. R. peruvianus Pers., Synops., Il, 103 ; DC., Syst., I, 274; Prodr., 1, 35; Deless., Icon., t. 37; H.B.K., Nov. gen. et sp., V, 44. Hab. Équateur : sur l'Antisana!, h. 3400-3700 m. (Humb. et Bonpl. ; Hartweg, exsicc., n. 874; Jameson, exsicc,, ann. 1856, n. 36). — Pérou : entre Cajamarca et Chachapoyas!, h. 3900 m, (Raimondi). 7. RANUNCULUS GLANDULIFER. R. caulibus erectis, petiolisque hispido-pilosis; foliis pubescentibus: radicalibus tripartitis, laciniis basi cuneatis 2-3-fidis, lacinulis glandula terminatis ; floralibus cuneatis trifidis, summis sessilibus indivisis ; calyce hispido, petalis breviore, patente ; capitulis fructiferis globosis ; carpellis glabris stylo deflexo apiculatis. R. glandulifer Poepp., 1. c.; Gay, l. c., 44. Hab. Cuir : hautes Cordilléres de la province de Concepcion, notamment sur le pic de Pilque et au voisinage du volcan d'Antuco (Pœæppig). : 8. RANUNCULUS FILAMENTOSUS. T R. parvus, perennis, subacaulis, parce pilosus; caudice reliquiis filamentosis elonga- ` tisque petiolorum crasse vestito; foliis longiuscule petiolatis, limbo (10-20 mm. longo) tri-fido vel -partito, segmentis obovatis parce et obtuse crenato-dentatis v. subincisis, margine praesertim pilosis; pedunculis scapiformibus, unifloris, folia superantibus ; sepalis 5, petaloideis, obovato-oblongis; petalis (quam sepala minoribus) 5-10, oblon- gis ; antheris lineari-oblongis ; carpellis (1 mm. longis) numerosis, ovatis, parum com- pressis, levibus, in capitulum ovatum aggregatis, stylo recto longiuscule rostratis. Hab. Bouvie : parois humides des rochers, dans les Cordillères de la province de Cinti !, h. 2500-3500 m., ains que sur la côte de Queñua !, ou Calama, dans la province de Tarija (Wedd.). 9. RANUNCULUS PATAGONICUS. h. adpresse pilosus; caule erecto, simplicissimo, unifloro nudoque aut bifloro et in volucrato; folus radicalibus trilobis, laciniis cuneatis trifidis incisis; involucro mono- phyllo, trifido; petalis 10-12, sepala patentia superantibus; carpellis glabris, stylo uncinato terminalis. R. patagonicus Peepp., Fragm. syn., pl. chil.; Gay, l. c., 43. Hab. Cuni: dans les parties les plus élevées des Cordilléres de Concepcion, au sud du volcan d'Antuco (Pæppig). 302 CHLORIS ANDINA. 10. RANUNCULUS PREMO RSUS. R. perennis, undique pilis adpressis subsericeis instructus; caudice præmorso; collo reliquiis crassis petiolorum plus minus onusto; caule 1-9-floro; foliis trisectis : seg- mentis obtuse inciso-dentatis, lateralibus sepius bifidis, medio trifido petiolato; cau- linis 1-2, tripartitis; floribus (flavis) majusculis ; calyce reflexo, pubescente; petalis 10-15, cuneatis, apice truncatis v. subemarginatis, calyce longioribus, venosis; carpellis ovatis, compressis, capitulum globosum formantibus. R. præmorsus H.B.K., Nov. gen. et sp., V, 47; DC., Syst., I, 292 ; Prodr., I, 40. & Bonplandianus : foliis supra glabris; petalis paucioribus latioribusque, apice rotun- datis. s.-v. pusilla : caule 1-3 centimetrali. R. Bonplandianus H.B.K., l.c., 46; DC., Prodr l. c. Hab. NovveLuE-GnaNapE : paramo de Coati !, dans la province de Tunja, h. 3500 m. (Linden, ezsicc., n. 1309); pic de Tolima ! (Goudot); Andes de Bogota ! (Triana).— Équateur : pâturages humides de l'Antisana!, du Pichincha !, et du Cotopaxi!, h. 3500-4250 m. (Humb. et Bonpl.; Hartweg, exsicc., n. 875; Jameson, exsicc., ann. 1856, n. 126 et n. 453. — Pérou : environs de Baños (Pickering); Cordilléres du départe- ment de Cuzco! (Gay). — Borve : Andes de Sorata ! (Mandon) 11. RANUNCULUS PEDUNCULARIS. R. pubescens; caulibus floriferis elatis, subsimplicibus, subbifloris et fere nudis v. omnino scapiformibus ; foliis sericeis rariusve subglabris, radicalibus longe petiolatis, limbo 3-secto, segmentis subæqualiter petiolulatis, profunde 3-lobatis, laciniis lineari- bus lanceolatisve integris acutisque vel apice incisis; caulinis (paucissimis) 2-3-fidis aut integris; floribus (flavis) majusculis ceterisque ut in R. premorso. R. peduncularis Smith, in Rees? Cyclop. n. 49; DC. Prodr., I, 44 ; Gay, l. c., 43. — R. magel- lanicus Commers., mscr. B minor : planta pusilla, petiolis hirsutis; pedunculis radicalibus, folia non aut vix superantibus. Hab. Caux : le type s’y rencontre à toutes les hauteurs, depuis le niveau de la mer, sous la latitude de Chiloe, jus- qu'à 2500 métres, dans les Andes de Santiago! (Gay); 8 : pâturages alpins, dans les parües les plus élevées de la Cordillére de Ranco! (Lechler, exsicc., n. 2983). ** Folia pinnatisecta. 12. RANUNCULUS ERODIIFOLIUS. R. pubescenti-pilosus : caudice crasso; caule gracili, adscendente, 9-5-floro; foliis radicalibus longe petiolatis, pinnatisectis, segmentis tri- aut multi-fidis, laciniis acutius- culis integris incisisve; foliis caulinis inferioribus subsimilibus, superioribus breviter petiolatis. trilobis, lobis linearibus acutis; floribus (aureis) parvis, longe pedicellatis; RANUNCULACEÆ. 303 petalis 6-8, lineari-lanceolatis; carpellis (12-2 mm. longis) obovatis, sabcompressis, in capitulum globosum aggregatis, stylo obliquo quandoque uncinato terminatis. R. erodiifolius Cl. Gay, 1. c., 45. Hab. Cut : Cordilléres de la province d'Ovalle!, h. 3550 m, (Gay). 13. RANUNCULUS SIBBALDIOIDES. R. humilis, perennis; caulibus subnullis, 4-floris; foliis radicalibus congestis, petio- latis, pinnatisectis, subtus pilosis, segmentis (sepius utrinque 2) ovatis obovatisve ob- tuse inciso-dentatis summo subtrifido; floribus (flavis) parvis; calyce patente, sepalis subtus pilosis; petalis oblongis, obtusis, calyce longioribus; carpellis ovatis, subcom- pressis, lævibus. R. sibbaldioides H.B.K., 1. c. , 48; DC., Sysi., I, 293; Prodr., I, 40. Hab. ÉovarEUR : sur l'Antisana !, dans les mêmes localités que le R. premorsus (Humb. et Bonpl. ; Hartweg, eæsicc., n. 873). 14. RANUNCULUS PALIMBIFOLIUS, T R. glabriusculus; caule (2-4 dm. alto) bi-tri-floro, paucifoliato; foliis radicalibus, longissime petiolatis, petiolo superne pilosulo v. omnino glabrato, limbo (4-8 em. longo) circumscriptione oblongo bi- tri-pinnatisecto, segmentis discretis, laciniis omnibus linearibus pilosulis glabratisve apice callo albicante obtusatis; foliis caulinis superio- ribus interdum integerrimis; floribus (illos R. acris magnitudine æmulantibus) flavis ; petalis 5, obovatis, obtusissimis, extus striatis, quam sepala reflexa extus villosa sub- dimidio longioribus; antheris oblongis; carpellis immaturis numerosis, compressis, ` stylo longiusculo (fere 2 mm.) terminatis. Hab. Équateur : pâturages humides, au voisinage d'Ibarra!, h. 2200 m. (Jameson, exsice., ann. 4856, n. 387). — Pérou: lieux inondés, au voisinage de Cajamarca!, à une hauteur de plus de 3300 métres (Raimondi). $ ^. KRAPFIA. — Calyz corollinus, sepalis 5 amplissimis petala excedentibus. Carpella lœvia. 15. RANUNCULUS Gusmani. (PI, 82, B.) R. perennis, adpresse pilosus; radice fibrosa; collo reliquiis membranaceis petiolo- rum vestito; caule erecto, 1-3-floro ; foliis radicalibus suborbiculatis, trifidis, lobo me- dio in dimidia parte superiore grosse dentato, lateralibus sspe bifidis apice et extus dentatis, supra nonnunquam glabratis ; foliis superioribus trifidis, lobis angustis apice dentatis aut integris; floribus (luteo-rubentibus) magnis (circiter 2 cm. latis); calyce petaloideo, sepalis (quam petala majoribus) late ovatis, extus pilosis, adpressis; petalis obovatis, limbo supra unguem foveolato, margine antico foveolæ lamina biloba aucto ; carpellis ovato-oblongis, lævibus, stylo recurvo rostratis. 304 CHLORIS ANDINA. R. Guzmanni (1) Humb., Tabl. de la nat., 69 ; H.B.K., Nov. gen. et sp., V, 43 ; Caldas, Seman. Nuev. Gran., ann. 4809, 474; DC., Syst., I, 263; Prodr., 1, 29; Deless., Icon., I, t. 34. 6 Krapfia : foliis radicalibus minus profunde incisis; caule subunifloro. R. Krapfia DC., in Deless. Icon. select., I, t. 35; Prodr., I, 29. — Krapfia ranunculina ejusd., Syst. veg., I, 228. y Lechleri : foliis radicalibus 3-sectis, segmentis trifidis, laciniis inciso-dentatis. R. Lechleri Schldl., in sched. pl. peruv. exsicc. Lechl. Hab, NooveLLE-GnExApE : Andes de Tuquerres !, au voisinage des neiges (Triana, Karsten). — Équateur : sur le mont Corazon, le Cayambé!, etc., près de la limite des neiges perpétuelles, h. 4700 m. (Gusman, Caldas ; Jameson, exsicc., ann. 4856, n. 504). — Pérou : Cordillére de Calla-Calla!, entre Cajamarca et Chacha- poyas (Raimondi); Cordillére de Santa Ana!, dans le département de Cuzco (Wedd.); Andes de Carabaya, prés des neiges de la Cordillére de San Gaban ! (Lechler, exsicc., n. 2216). Ogs. — Les étamines de cette plante et des deux suivantes sont remarquables par le développe- ment du connectif qui recouvre souvent toute la face interne ou dorsale de l’anthère. EXPLICATION DES FIGURES. F. 4 : individu florifere, de grandeur naturelle; — f. 2: sépale; — f. 3 : un pétale vu par sa face interne ; — f. 4 : face externe du méme ; — f. 5: étamine vue par sa face externe; — f. 6: face interne du méme or- gane; — f. 7 : jeune carpelle. 16. RHANUNCULUS GIGANTEUS. (Pl. 82 bis.) R. perennis, elatus, robustissimus, fere undique glaberrimus; caule parce folioso, unifloro ; foliis admodum coriaceis, exsudatione spissa madefactis, radicalibus maximis (9 dm. et ultra longis, 1 dm. latis) oblanceolato-spathulatis, in dimidia parte superiore inæqualiter sinuato-denticulatis -serrulatisve, margine parce ciliatis, nervis in planta viva omnino (ut videtur) immersis; foliis caulinis paucis, lanceolatis vel oblongo lanceo- latis, superioribus flori proximis subintegerrimis; flore (glauco-virente) amplissimo (nempe 8-12 cm. lato), subgloboso ; sepalis (6-7 cm. longis) ellipticis, ciliatis, cæterum glabriusculis, vix patentibus; petalis obovatis, calyce quarta v. tertia parte brevioribus, antice supra unguem foveolatis, margine foveolæ lamina membranacea aucto; pistillis minimis, innumeris, stylo rostratis, receptaculum globosum (?) undique obtegentibus : carpellis.... Anemone gigantea Raimondi, in sched. fl. peruv. exsicc., ann. 1861, n. 24. Hab. Pérou : Cordilléres de la province de Pataz!, sur le point le plus élevé de la route menant de Chilla à Buldibuyo, h. 4500 m., croissant quelquefois au milieu des neiges (Raimondi). Ogs. — Cette Renoncule, aussi remarquable par le port que par l'énorme développement de la fleur, m'a été adressée par M. le professeur Raimondi de Lima, auquel on en doit la découverte, ainsi que celle d'un grand nombre d'autres plantes intéressantes. La fleur est penchée dans mon échan- tillon, mais je ne saurais dire si ce n'est pas par suite de la pression exercée pour en effectuer la dessiccation; sa largeur exacte est de 10 $ centimètres, en supposant que les enveloppes y restent conniventes. Une fleur de méme volume dont les sépales seraient étalés, aurait un diamétre de (1) Cette espèce a été dédiée, par Humboldt, à son premier inventeur, don Anastasio Gusman; c'est donc R. Gusmani qu'il faut dire, et non R. Guzmanni. RANUNCULACEÆ. 305 15 centimètres, et M. Raimondi me dit qu'il en possède une qui est plus grande d'un tiers. Les habitants des Cordilléres appellent la plante Pagra* et assurent que, donnée aux vaches, elle les excite et les rend plus fécondes. L'exsudation abondante qui la recouvre, aussi bien que l'épaisseur de sa cuticule, en mettant obstacle à l'évaporation, en rendent, à ce qu'il parait, la dessiccation fort difficile. EXPLICATION DES FIGURES. F. 4 : sommité d'une plante florifère, de grandeur naturelle; — f. 2 : feuille radicale: — f. 3 : étamine; — f. 4 : jeune carpelle. 17. RBANUNCULUS RAIMONDII. h. habitu præcedentis, sed in omnibus fere partibus circiter dimidio minor (undique dense longeque sericeo-pilosus ; foliis radicalibus magnis (limbo unici suppetentis 14 cm. longo et lato), orbiculatis, coriaceis, fastigiatim nervosis, in dimidia parte superiore acute serrato-dentatis, dentibus nonnullis terminalibus multo majoribus inæqualibus; petiolo (limbum subæquante) inferne glabrato, prope limbum angusto crassoque, inferius latissime membranaceo-dilatato anticeque appendice liguliformi maxima (7 cm. longa, 6 cm. lata) basim limbi superante parteque dilatata petioli con- tinua aucto; foliis caulinis multo minoribus, plerisque floribus approximatis, ovato- oblongis ovatisve, sessilibus exappendiculatisque, subamplexicaulibus, subintegerrimis; floribus (in specimine viso 2, altero terminali, altero axillari) breviter pedicellatis, magnis (4-Gcm. latis); sepalis (5 cm. longis, 3 cm. latis) ellipticis, virentibus (?), extus sericeo-pilosis; petalis (4 cm. longis, 32 cm. latis) rubentibus (?), late obovatis, basi subabrupte attenuatis, supra unguem foveola semilunari cæterumque illi speciei præ- cedentis subsimili munitis; staminibus numerosissimis, compacte multiseriatis; pistillis minimis, innumeris, stylo rostratis; carpellis.... Anemone argentea Raimondi, l.c., n. 48. Hab. Pérou : parmi les rochers, dans les Cordillères de la province de Pataz !, h. 4000 m. (Raimondi). Ogs. — Cette espèce, moins remarquable que la précédente par la grandeur de ses fleurs, est néanmoins tout aussi curieuse, tant à cause du long duvet soyeux qui en revét presque toutes les parties, que par les grands appendices liguliformes et également soyeux qui s'élévent verticalement de la partie antérieure des pétioles de ses feuilles radicales. — M. Raimondi assure que les Indiens administrent la plante à leurs enfants pour les faire parler plus promptement; c'est de là que lui serait venu le nom de Ziima-rima qui lui est appliqué au Pérou, et qui signifie littéralement : parler- parler. 18. RANUNCULUS MACROPETALUS. R. petiolis foliorum radicalium basi membrana auctis, limbis orbiculatis crenatis glabris pilosisve; foliis caulinis ovato-lanceolatis, sessilibus; caule glabro, paucifloro; calyce adpresso. R. macropetalus DC., Prodr., I, 29, — R. cochlearifolius Ruiz et Pav., mscr. ; DC., in Deless. Icon. select., I, 40, non Horn. Hab. Pérou : dans les Cordillères (Ruiz et Pav.). Ons.— La plante sur laquelle cette courte description a été faite se trouve dans l'herbier de Lam- CHLORIS ANDINA, IT. (Novembre 1861.) 99 306 CHLORIS ANDINA. bert ; l'espèce est voisine, selon de Candolle, du X. Thora et du Zt. Gusman ; mais il semble qu'elle doit se rapprocher encore davantage des deux espèces découvertes par M. Raimondi, et en particulier du R. Raymondii, auquel, n'était son nom de X. macropetalus et la comparaison qui en est faite avec le R. Thora, on serait, je l'avoue, assez tenté de le rapporter, à la première lecture de sa diagnose. III. MYOSURUS. Mvosunus Dill., Append. Cat. fl. Giss., 106, t. 1; Linn., Gen., n. 394 ; DC. Prodr., 1,2; Cl. Gay, Fl..chil., T, 30. O8s.— On ne connaît encore que deux espèces de ce genre : l'une est trés répandue en Europe, et se retrouve dans l'Amérique du Nord; l'autre, remarquable par l'absence totale de la corolle, a été découverte par M. CI. Gay dans les Andes du Chili. MYOSURUS APETALUS. M. pusillus ; foliis linearibus, integerrimis; scapo unifloro; sepalis obtusis, breviter appendiculatis; petalis nullis; carpellis in capitulum lineari-obovatum echinatum dispositis. M. apetalus Cl. Gay, 1. c., 31, t. 4. Hab. Cuna : lieux humides des Cordilléres de Los Patos, dans la province de Coquimbo!, h. 3650 m. (Gay). IV. CALTHA. Carrüa Pers., Synops., II, 107 ; DC., Syst., I, 306; Prodr., Y, 44, — Psychrophila Cl. Gay, El. chil. 1,47. Ogs. — Le genre Caltha, dont nous avons un si magnifique représentant dans tous nos marais, est néanmoins un groupe surtout américain, puisque la plupart des espéces de la section prin- cipale sont particulières aux États-Unis, et que l'autre section, caractérisée par des feuilles à limbe appendiculé, appartient tout entière aux parties australes de l'Amérique du Sud : c'est une espèce de celle-ci qui se rencontre également dans les parties élevées d'une grande partie de la chaine des Andes. M. Cl. Gay a fait un genre distinct des Caltha à feuilles appendiculées, sous le ‘nom de Psychrophila que leur avait déjà appliqué de Candolle, mais ce genre ne parait par devoir être géné- ralement adopté. M. Asa Gray parait toutefois disposé à l'admettre à la condition d'en exclure l'espéce que je vais mentionner, celle-ci ne pouvant étre distraite des Caltha. Je puis certifier, pour mon compte, que les sépales n'y sont pas persistants ; ce serait cependant là, d'aprés de Candolle et MGay, le caractère essentiel de ce groupe. | CALTHA SAGITTATA. (PI. 83, B.) C. humilis, acaulis, glaberrima: foliis cordato-sagittatis, obtusis, obscure crenatis, limbo hinc ad basim biauriculato, auriculis oblongis obtusis integris sinuatisve erectius- culis; petiolo basi in vaginam amplam dilatato; scapis radicalibus, crassis, brevissimis v. petiolos æquantibus, nudis, 1-floris; sepalis 5-10, ovatis ellipticisve, flavis, plus minusve persistentibus; carpellis pluribus. FRANKENIACEÆ. 307 C.sagittata Cav., Icon., V, 456, t. 414; DC., Syst., T, 307; Prodr., I, 44; Hook. fil., Fl. antarct., 228. — C. multicapsularis Soland., mscr. — Psychrophila sagittata Cl. Gay, Fl. chil., I, 50. 6: vegetior; foliis majoribus, auriculis trapezoideis sinuato-lobatis; sepalis suborbi- culatis. Hab. ÉqvarEvn : pâturages humides, sur le versant oriental du Cotopaxi!, h. 3950 m. (Jameson, exsicc., ann.1856, n. 457). — Pérou : lieux marécageux des hauts plateaux des Cordillères de Cuzco!, de Tacna !, de Cara- baya !, etc., entre 4000 et 5000 mètres (Wedd.; Lechler, exsicc., n. 1953). — Borve : Cordilléres du département de La Paz! (Wedd., Mandon). — Cui : pâturages alpins baignés par l'eau provenant de la fonte des neiges, au voisinage du volcan de Talcarégué !, dans la prov. de Colchagua et de San Pedro de Nolasca, ainsi que dans les Cordilléres de Los Patos! et d'Antuco (Poeppig). — Fréquent dans îles les Malouines et dans les terres magellaniques. Ogs. — Cette petite plante est extrêmement abondante dans quelques-unes des localités où je l'ai signalée, au Pérou et en Bolivie; elle s'y rencontre presque toujours en scciété avec la variété subulata du Crantzia lineata, ces petits végétaux formant ensemble un gazon trés serré et presque toujours baigné d'eau. J'ai souvent rencontré dans les mêmes lieux une autre petite plante à habitudes identiques, mais qu'il ne m'a malheureusement jamais été possible de rencontrer en fleurs ou en fruits; elle a un rhi- zome grêle et traçant comme celui d'un Marsilea, mais ses feuilles petites et longuement pétiolées, d'un vert un peu métallique et de forme oblongue, terminées par trois crénelures inégales, portent des appendices analogues à ceux du Caltha sagittata, quoique proportionnellement beaucoup plus grands, puisqu'ils égalent presque le limbe dont ils ont d'ailleurs la forme. Cette herbe foisonne, comme les précédentes, dans les lieux aquatiques des hautes Cordilléres, mais nous n'avons encore, comme on le voit, que des données trés insuffisantes pour arriver à sa détermination. EXPLICATION DES FIGURES. F. 4 : plante florifère, de grandeur naturelle ; — f. 2 : sépale; — f. 3 : étamine; — f. 4: individu fructi- fére, à carpelles incomplétement mürs ; — f. 5 : carpelle isolé; — f. 6 : le méme, coupé verticalement ; — f. 7 : graine; — f. 8 : coupe verticale de la graine. Ord. XLIV. FRANKENIACE/AE. La place que cette petite famille doit occuper dans la série naturelle est à la suite des Violacées, entre elles et les Caryophyllées; si je lui en donne ici une autre, c'est simplement pour répondre à une nécessité ty pographique. Les Frankéniacées, bien que ne comprenant, dans leurs trois ou quatre genres, qu'un nombre trés limité d'espéces, sont néanmoins représentées dans presque toutes les grandes régions du monde. Cavanilles avait déjà figuré une espèce de Frankenia de l'Amérique australe; c'est le seul genre que l'on y ait découvert; mais à l'espéce de Cavanilles il faut en ajouter huit autres dont six sont des plantes maritimes du Chili, et deux, des habitantes des Andes boliviennes, l'une de ces derniéres méritant sous tous les rapports d'étre décrite ici. FRANKENIA. Frankenia Linn., Gen. pl., n. 445; DC. Prodr., I, 347. FRANKENIA TRIANDRA. (Pl. 84, A.) F. nana, fruticulosa, glaberrima; trunco caudiciformi, subhypogæo, densissime pul- 308 CHLORIS ANDINA. vinatim ramoso; foliis minimis, crassis, decussatim oppositis, basi connatis vaginan- tibusque; floribus minimis, terminalibus, sessilibus, triandris. F. triandra Remy, in Ann. sc. nat., 3° sér., VIII, 237. Singuliére petite plante ligneuse, formant des plaques arrondies et rayonnantes de 5 à 10 centime- tres de diamètre. Rameaux partout aplatis sur le sol et entrecroisés, la plupart stériles. Feuilles lon- gues d'un millimètre et demi à 2 millimètres, obtuses, triquétres, réunies à la base en une gaîne infon- dibuliforme qui embrasse le rameau. Fleurs larges de 2 à 2 $ millimètres, de couleur blanchátre. Calyce tubuleux, long de 3 millimètres, cylindrique, à 5 dents ides et triangulaires, à côles à peine saillantes ; pétales dépassant le calyce d'environ le tiers de leur longueur, oblongs, obtus, e rétré- cissant à la base en un petit onglet et portant chacun un appendice membraneux obovale-cunéiforme attaché sur la ligne médiane à la moitié inférieure de leur face interne et s s'appliquant par les parties latérales libres sur les cótés latéraux correspondants des appendices voisins. Étamines toujours au nombre de 3, égales, saillantes, à filets dilatés en spatule inférieurement et légèrement connés à la base. Style de la longueur du calyce, divisésupérieurementen 3 branches. Capsule trigone, s'ouvrant jusqu'au milieu environ en trois valves portant chacune 2 à 3 graines sur un placenta pariétal. Hab. Boivie : lieux recouverts d'efflorescences salines, dans les punas de la province de Carangas ! (d’Orbignv), ainsi que dans la puna de Biacha!, au voisinage de La Paz, h. 3900-4000 m. (Wedd.). Oss. — Dans la description, très complète et trés exacte d'ailleurs, que M. Remy a donnée de ce curieux végétal, il suppose que les filets des étamines, d'abord libres jusque prés de leur base, se soudent plus tard en une urcéole qui enveloppe l'ovaire; mais je crois qu'il a été induit en erreur, sur ce point, par l'apparence résultant de l'imbrication des appendices des pétales dont il n'est pas trés facile de séparer les filets staminaux sur une fleur flétrie. EXPLICATION DES FIGURES. F. 1: portion d'un individu florifère, de grandeur naturelle; — f, 2 : extrémité d'un rameau florifère offrant une fleur terminale sur les côtés de laquelle se voient deux jeunes rameaux axillaires ;— f. 3: calyce; — f. 4 pétale; — f. 5: étamine adulte ; — f. 6 : étamines et pistil jeunes; — f. 7 : pistil adulte; — f. 8 : coupe transversale de l'ovaire ; — f. 9 : jeune graine ; — f. 40 : capsule ouverte ;— f, 44: une valve id de la PIDEN portant 3 graines sur un placenta pariétal. ADDITIONS AU SECOND VOLUME. Page 63. 27 bis. GENTIANA VERTICILLATA (1). T G. caule solitario (an constanter ?), erecto, robusto, simplice, multifloro ; foliis radi- calibus in planta florida subnullis, caulinis omnibus quaternatis, lanceolatis, acutis, margine scabriusculis, evidenter trinerviis, basi non aut vix connatis, axillis plerisque fertilibus ; floribus in singulis nodis 4-8, longe pedunculatis, erectis; calycis 5-fidi laci- niis lanceolatis, acutis, tubo longioribus; corolla 5-partita, intus imberbi, calycem dimidia longitudine excedente. Plante probablement bisannuelle.Souche pivotante, revétue supérieurement des restes des feuilles radicales. Tige droite et dressée, ayant dans mon échantillon une hauteur de 3 $ décimètres, et une épaisseur à sa base d'environ 8 millimétres. Entre-noeuds au nombre de 8, ayant une longueur moyenne de 4 centimètres. Feuilles plus courtes que les entre-nceuds, en verticilles 4-foliés dont les 6 supérieurs sont floriféres, les inférieures longues de 6 centimètres, sur une largeur de 6 à 8 milli- mètres, les supérieures atteignant à peine 2 centimètres, plus ou moins arrondies à la base, coriaces aprés la dessiccation. Fleurs longues de 15 à 18 millimétres, portées sur des pédicelles verticillés de 2-5 centimètres, quelques-uns de ceux-ci étant remplacés, dans les verticilles inférieurs, par des pédoncules bifoliolés, mais rarement biflores. Corolle d'un bleu violet, à segments connivents, dépas- sant à peine de la moitié de sa longueur le calyce. Hab. Pérov : Cordilléres de la province de Pataz!, entre Chillo et Buldibuyo, à une hauteur de 4400 mètres au- dessus du niveau de la mer (Raimondi, exsicc., ann. 1861, n. 20). Page 68. h1 bis. GENTIANA HERREDIANA:. G. maxima (plus quam metralis), speciosissima; caule erecto, robusto, ramosissimo,. quam maxime multifloro; foliis radicalibus....; caulinis rameisque oppositis subverti- cillatisque oblongis v. oblongo-lanceolatis, acutis, margine lævibus, sub 7-nerviis aut (in minoribus) 3-nerviis, basi liberis; inflorescentia grandi, laxe pyramidali ; floribus magnis, innumeris, longe pedicellatis, aliis ex axillis ipsis foliorum caulinornm nas- centibus, aliis ad apicem ramulorum lateralium subumbellatis; calyce 5-fido, laciniis lanceolatis acutis tubo multo longioribus; corolla profunde 5-partita s. rotata, basi interiore secus staminum insertionem parce barbata, segmentis obovatis. G. Herrediana Raimondi, in sched. fl. peruv. exsicc., ann. 41860, n. 49. Feuilles caulinaires longues de 10 à 15 centimètres, sur une longueur de 4, très légèrement spathu- lées, peu coriaces à l'état sec, à nervures assez visibles; celles de l'extrémité des rameaux floriferes latéraux beaucoup plus petites, ordinairement 3-nerviées et presque verticillées. Fleurs au nombre de plus de cent, longues de ^ à 5 centimétres, dressées ou plus ou moins penchées sur leur pédicelle dont la longueur dépasse ordinairement de 1 à 2 centimètres celle de la fleur elle-même, formant par leur ensemble une vaste panicule pyramidale. Calyce long de2 $ à 3 centimètres, à laciniures un peu (4) Le Gentiana verticillata Linn. constitue aujourd'hui, avec une ou deux autres espèces, le genre Slevogtia Reich. (DC. Prodr. , IX, 65). 310 CHLORIS ANDINA. acuminées ayant environ le double de la longueur du tube et atteignant presque aux deux tiers de la hauteur de la corolle. Celle-ci est d'un bleu violet et divisée presque jusqu'à sa baseen 5 lobes plus ou moins étalés. Hab. Pérou : Cordilléres de la province de Pataz!, au point le plus élevé de la route de Chillo à Buldibuyo, h. 4400 m. (Raimondi). Ors. — Cette admirable plante, la plus belle du genre peut-être, m'a été envoyée ainsi que la pré- cédente et plusieurs des suivantes, par M. le professeur Raimondi de Lima, dont il a déjà été plusieurs fois question dans les derniéres pages de ce volume; elle a été dédiée, par ce botaniste, à feu le doc- teur Cayetano Herredia, doyen de la Faculté de médecine de Lima et protecteur éclairé des sciences naturelles au Pérou. M. Raimondi me mande qu'il n'a pu en découvrir qu'un seul individu dans la localité signalée. Les fragments qui ont servi à ma description consistent en deux des rameaux inférieurs de la pani- cule, chacun desquels mesure environ 25 centimètres de sa base à l'extrémité des fleurs qui la ter- minent; ce qui permet de présumer que la longueur de l’inflorescence à sa partie inférieure, en tenant compte de la position de ses rameaux, est d'une trentaine de centimétres. hl ter. GENTIANA RAIMONDIANA. G. caulibus pluribus, adscendentibus erectiusculisve, ramosis, gracilibus, multifloris ; foliis radicalibus....; caulinis (4-6 em. long., 2-4 cm. lat.) numerosis, oppositis, linea- ribus v. subspathulatis, acutiusculis, margine Iævibus, uninervis, basi in vaginam longiusculam caulem involventem connatis; ramis plerisque apice 8-floris, floribus lon- giuscule pedicellatis ; calyce 5-fido, laciniis triangulari-lanceolatis acutis tubo amplo vix longioribus; corolla (lutea) ad medium 5-fida, intus imberbi, calycem haud dimidia longitudine excedente, lobis fere rotundatis. Tiges de 3 décimétres et plus, à rameaux assez nombreux gréles et allongés, tous floriféres. Feuilles caulinaires la plupart plus allongées que les entre-nœuds, s'élargissant un peu supérieure- ment, peu consistantes, remarquables par la gaine (ordinairement longue de plusieurs millimètres) que forment autour de la tige leurs bases opposées. Feuilles florifères beaucoup plus courtes, li- néaires-lancéolées. Fleurs longues de 15 à 18 millimètres, plus courtes que leur pédicelle. Corolle obovale, à divisions presque conniventes égalant à peu prés le tube en longueur. Hab. Pérou : sur les bords du lac de Yahuarcocha !, prés de Cajabamba, h. 4000 m. (Raimondi). OBs.— Par leur corolle à divisions égalant le tube, cette plante et la suivante font le passage des Gentianes multiflores à corolle rotacée aux espèces à corolle tubuleuse. h1 quater. GENTIANA BICOLOR. G. caule erecto, ramoso, gracili, multifloro, internodiis pluribus elongatis; foliis radicalibus ....; caulinis lineari-lanceolatis, anguste acuminatis, basi liberis, trinerviis, margine læviusculis ; ramulis apice sub-5-floris, floribus (2 em. longis) breviter pedi- cellatis, erectis; calyce 5-fido, laciniis lineari-lanceolatis acuminatis tubo circiter triente longioribus ; corolla (roseo-purpurea, tubo luteo) subinfundibuliformi, ad medium 5-fida, intus imberbi, lobis oblongo-ellipticis acutiusculis tubum subæquantibus. Tige assez élevée, à en juger par une sommité longue de3 centimètres que j'ai été à même d'étudier ; rameaux nombreux, grêles et dressés, nus inférieurement, mais portant sous la fleur terminale ADDITIONS. 311 2 paires de petites feuilles et autant de fleurs à pédicelles plus courts qu’elles. Feuilles caulinaires longues de 3 centimètres dans mon échantillon, étalées, beaucoup plus courtes que les entre-nœuds, assez semblables pour la forme à celles du G. dissitifolia. Calyce dépassant un peu le milieu de la corolle. La couleur de celle-ci est d'un rose purpurin sur le frais, mais elle devient bleue sur la plante sèche, le tube restant jaune. Hab. Pérov : avec l'espèce précédente ! (Raimondi). Page 98. 2. SALPICHROMA GLANDULOSUM. L O8s.— J'ai donnéla dimension de la corolle de cette plante d’après le Prodromus ; mais les chiffres de Dunal sont évidemment inexacts, ce qui m'a été démontré depuis, et par l'examen de la figure des /cones de Sir W. Hooker, et, mieux encore, par l'examen de plusieurs beaux échantillons re- cueillis par moi dans la région sous-alpine des Andes boliviennes. Or, dans presque toutes les fleurs de ces échantillons, la longueur de l'enveloppe florale en question est de 6 à 6 4 centimètres. Selon Cruckshanks et Mathews, qui ont recueilli ce Sa/pichroma aux environs de Pasco, dans le Pérou, il croit dans les fentes et à l'ombre des rochers, où ses tiges, souvent raccourcies par la dent des mou- tons, sont ordinairement plus ou moins rabougries et couchées. J 'ajuterai que, dans la Cor- dillere d'Ayopaya, où j'ai eu occasion d'observer la plante, les tiges trés courtes et enracinées dans les fentes de rochers verticaux, étaient pendantes, ainsi que les fleurs. La corolle est d'un jaune verdàtre et légèrement visqueuse, noircissant par la dessiccation. 2 bis. SALPICHROMA DiprEnANUM. S. suffruticosum (2-metrale), scandens; ramis costatis, subangulatis, epidermide lutes- cente longitudinaliter lacera vestitis; foliis alternis, in summitate ramulorum suboppo- sitis, petiolatis, lanceolatis, acutis, basi subrotundatis, nervatis, subscabris, superne (in planta exsiccata) nigrescentibus, subtus pallidioribus; floribus (12-13 cm. longis) cernuis, pedicello brevi pubescente; calyce 5-partito, laciniis (2; cm. longis) linearibus ciliatis ; corolla (lutea) longissime infundibuliformi. S. Didieranum Jaub., in Bullet, Soc. bot. Fr., VIII, 447. Hab. Pérou : dans un ravin, ou quebrada, avoisinant la passe de Mollepata, sur le chemin de Lima à Cuzco, h. 4300 m. (Grandidier frères). Oss. — L'étude de cette plante a suggéré à M. le comte Jaubert les réflexions suivantes sur la constitution du genre Sa/pichroma : « Si, dit-il, les différences que présentent, dans les diverses espèces, la dimension et surtout la forme de la corolle, tantôt tubuleuse et simplement infondibuli- forme, tantót rétrécie à la gorge, tantót cyathiforme (S. breviflorum) et méme urcéolée (S. urceola- tum), ne paraissent pas suffire pour distinguer plusieurs genres aux dépens du Sa/pichroma, il y aurait lieu du moins, ce me semble, d'augmenter, à ces deux points de vue de !a dimension et de la forme, le nombre des sections entre lesquelles les espèces sont distribuées. C'est avec raison que dans le Prodromus on a eu égard, en premier lieu, au caractère tiré de la présence, dans l'intérieur de la corolle, d'un anneau charnu et laineux (Perizoma Miers) et à l'absence d'un tel anneau (Salpichromata vera). Mais le second caractére, tiré du plus ou moins de longueur de la corolle, ne répond nullement au rangement des espéces dans les deux sections actuelles. Sur huit espéces de Salpichromata vera, dites à longues corolles, six ont des corolles qui ne dépassent pas 22 milli- mètres; deux seulement, S. glandulosum et S. dependens, répondent à l'intitulé de la section, et il y aurait d'autant plus de raison à les séparer des autres, que, àla différence de celles-ci, leur corolle est véritablement infondibuliforme sans aucune trace de rétrécissement à la gorge. Cette nouvelle section , très naturelle et tranchant sur le reste du genre, répondrait mieux que toute autre à 312 CHLORIS ANDINA. l'image d'une trompette qui domine dans le nom, d'ailleurs assez mal fabriqué, de Salpichroma; c'est là que se range la plante de MM. Grandidier. » Page 117. 19. OunisiA NANA (charact. emend.) O. caule herbaceo, vix 15 mm. alto; foliis confertis, cet. . . s . . . « 3 flore bracteis 2 late ellipticis apice ciliatis basi connatis involucrato; calyce (1; mm. longo) cupuliformi, dentibus triangularibus acutissimis; corolla (circiter 5 mm. longa) Oss. — Les rectifications apportées à la diagnose de cette petite plante ont été faites d’après une note que je dois à l'obligeance de M. Bentham. Page 144. COLUMNEA STRIGOSA. C. strigosa Benth., Pl. Hartw., 232. — Pentadenia strigosa Hanst. et KI., in Walp. Ann. bot., V, 412. : Oss. — Le genre Pentadenia, qui pour M. Planchon ne serait qu'un sous-genre de Columnea, com- prendrait deux espèces : celle que j'ai décrite et le P. aurantiaca Hanst. et Kl. (Columnea aurantiaca Dene., Fl. des serres, VI, L5, t. 552), provenant de la région tempérée des Andes de Merida. Page 208. A bis. ESCALLONIA MACRANTHA. + E. fruticosa, glutinoso-pubescens; ramulis dense foliosis; foliis (11-9 ! cm. longis) oblongis v. oblongo-lanceolatis, obtusis, subsessilibus, minute glanduloso-serrulatis, aveniis, utrinque pubescentibus, exsiccatis fuscis admodum coriaceis marginibusque valde revolutis; floribus (lutescentibus) majusculis (4 cm. latis), in apice ramulorum solitariis aut binis, nutantibus; calyce pubescente, dentibus (6-8 mm. longis) e basi lata triangulari-acuminatis ; petalis spathulatis. Hab. Pérou : entre Cajamarca et Chachapoyas !, h. 3350 m. (Raimondi). Page 213. 2 bis. SAXIFRAGA BOUSSINGAULTII. S. caulibus (3-5 mm. longis) ramosis, dense cæspitosis; foliis parvis (vix 5 mm. longis) sessilibus, dense imbricatis, glaberrimis, lineari-cuneatis, apice trifidis, lobis acutis; floribusin apice ramorum solitariis, sessilibus; calycis lobis erectis, acutis, glan- duloso-dentatis; petalis lanceolatis, acutis, staminibusque quam sepala brevioribus; ovario calyce adnato, superne plano, stylis brevissimis superato. S. Boussingaultii Brongn., in Ann. sc. nal., 2° sér., TIE, 49, t. 4, f..14. Hab. Équareur : sur le Chimborazo, h. 4950 m. (Boussingault). Oss. — Cette petite plante se rapproche beaucoup par le port des variétés brachyphylla et magel- lanica du S. cæspitosa, mais elle diffère de l'une et de l'autre, ainsi que-de toutes les autres formes de cetype dont j'ai donné le signalement, par son calyce à lobes aigus et dentés, dépassant les pétales. ADDITIONS. 313 Page 214. A la suite des observations générales sur l'ordre des Cactées ajoutez : On doit à M. Claude Gay la découverte d'une espèce chilienne d'Opuntia qui est si bien alpine, qu'elle se rencontre jusque dans les neiges perpétuelles ; j'en donne la diagnose telle qu'elle se trouve dans le Flora chilena. OPUNTIA. OruvriA Tournef., Instit., 239, 1.122; DC. Prodr., VI, 471; Gay, Fl. chil., III, 98. Oss. — C'est à ce genre qu'appartiennent les Cactées qui s'élèvent à la plus grande hauteur au- - dessus du niveau de la mer, dans les Andes du Chili, où l'on en compte, selon l'ouvrage cité de M. Gay, 16 espèces, en y comprenant l'O. vulgaris, cultivé abondamment, sous le nom de Tuna, dans les districts tempérés de toute l'étendue de la chaine. OPUNTIA OVALLEI. O. dense cæspitosa ; trunco prostrato, ramoso ; articulis (2-25 cm. long., 10-12 mm. lat.) ovatis, areolis minutis albis; aculeis 4-6, complanatis, fulvo-purpurascentibus, in- fimis setaceis quandoque penicillatis, superioribus elongatis, centrali longiore 2:-3 cm, longo. O. Ovallei CI. Gay, I. c., 29, Hab. Cut : Cordillère d'Ovalle, entre 2050 et 4150 mètres (Gay). Ogs. — Cette plante forme sur le sol une masse tuberculeuse aplatie et plus ou moins épaisse, par- semée, au mois de novembre et de décembre, de fleurs jaunâtres de 2 à 3 centimètres de diamètre. Dans les points trés élevés de la Cordillére cette masse stratiforme est presque unie. Page 220. i A bis. CAJOPHORA. Casopnora Prs]., Reliq. Haenk., M, 44. — Loasæ sect. DC., Prodr., HI, 340. Oss. — Ce genre diffère du précédent (Loasa) par son fruit contourné en spirale, à déhiscence suturale, etc. CAJOPHORA CONTORTA. C. caule volubili, pilis reflexis scabro; foliis oppositis, petiolatis, ovato-oblongis, sinuato-pinnalifidis, basi cordatis, supra hispidulis, subtus pilis olochidiatis scabris, lobis acutis inciso-dentatis; pedunculis folia æquantibus ; capsulis ovali-oblongis, spi- raliter costatis, nutantibus. C. contorta Prsl., 1l. c., 42; Wlprs., Repert., V, 781. — Loasa contorta Lmk., Encycl., III, 579.; Illustr., t. 426, f. 2; Juss., in Ann. mus., V, 25, t. ERE Ade DA Hab. Pérou : dans la région tempérée des Cordilléres, au voisinage d'Obragillo (Un. St. eæplor. exped.); entre Totora et le col de Mollepata, sur la route de Lima à Cuzco, h. 4300 m. (Grandidier frères) CHLORIS ANDINA. II. (Novembre 1861.) A0 TABLE ALPHABÉTIQUE DES FAMILLES ET DES GENRES CONTENUS DANS LE SECOND VOLUME. N. B. — Les synonymes sont en caractères italiques. Pages. DORE TL Uo x oom mrt 238 Ande (US Lvl o w à + « A7 Acunna Ruiz et Pay. .. .. -.. 182 SERMO Sa sri. 263 ASEOENUEDAGIOUED. o o s + a a e 244 D UE PV... ....--3.. 08 Asoc Bu M POM... sen 133 dnce Lip. 2... v 89 Ancistrum Bots. :. « . . . .:. . 238 Aron LIA. aou e , + URS 169 ANEMONE LAS S 1.4. 298 Anoka D ala ayn a MS A1 Antiphytum DC. . . : . . ^ 90 SURE DINE . 1. n9 IS 244 AVON Oae i e qe ne 203 DRACONS DRE ... Ran 112 BEEN NUBE. LU ETE uS e sus 207 ARALIA CER 2a V. e Vr, .. 906 Arbutus LINE, uu ouv 169 HORS o ura «iA ou XR 145 Arthrostemma DC, . . . . . [3 . AD CÁSCLEPIADBE T ITI. ; A9 AGAM DEL. suoi. en eee UO Pi DL | un D eds 17, 28 AMONU Vive S ORA ENTRE PU RS NT | CNT PT Lo a tela 199 BAISE RE uic. 120 Dé MEL. uou. | E BBRBERIDEN. T1... 293 DERRERS . .... etti T EN S UR 293 Betea DOC E. IU clu cxrPA 28 DIGNOMERCER , T ul ove M 144% BLumensacuiA Schrad. . . . . . . 220 Bolax Commers. . . . . 490,199 UN E ie: BOBBAGINRE Xu... 87 Bosesxkxn Done. uoi -< aa 166 Bowzesra Ruiz et Pav. . . . . . . 187 Benth LUE $050. SUY X. 46 CACTACERS Vm ; 213, 313 Cuopsgék PILLS uu Liu 313 Cajophors Hook. se V. ,. 218 Canwmrma-Benth. , ; x. LU A48 CAMGEQUAMA Lion 4 Su wo ow ba Coles Die. o aA roin 206 CUM Lin V Vo SV LOL MM EUM CAN D oL tus 5 LALICERBEB 4 un. 5 RE nn nue te 83 GIPRIFOLIATERB s ove 35 Casmir Mot 25 05V es % 418 Canarosrens du&É. ,7..... 7 7 480 Planches. 76 79 bis. 75 83 79 bis. 66, 67 61 A^ 6^ 67 51 63 59 83 A3 61 Pages. Courage LIH. |. 49962. 96 Chœnesthes Miers i . . . . « . . . 99 CuxrocaszRA Ndn. . . . . . . « . 225 Chamædaphne Mitch. . . . . . . . 40 Chiloporus Ndn. . . . . . . . . . 229 COLLETTA Commers.; 0.4 2 183 Ch NUI T Ll. vA ra 79 Cocouses Plum. 2 2 0: 144, 312 Cueva NUk 4375. 20 wis 201 Cremanium Nd... ... . 2 e 6 228 Cavcksmaxksia Hook. et Arn... . . 41 Cunina COR ue re N 40 Cynocronum E. Mey. . . . . . . . 50 CynocLossum Tourn. . . . . . . « . 90 DesrowtàmgA HRK. . + , . 92 Dichondra. WIDE S lE 110 Dierbachia.Spt.:4 . een 98 Bisandra Linn. 8L... .. «4... 140 Dorystigma Miers. . .... . . .* 100 Bend PE. C... x43 98 Eccremocarpus Ruiz et Pav. . . . . 145 fnere Li ue 2.91 221 ERICACEAE VUL OI EUR di 168 EBnobptrua Podi s 0 4 à € 0 0 229 Enrraremum Schrad. , 4... . . . . 87 NKacetx Lent. 7. rA 287 Bi&vneww Tomrm. .5 1.2.4. 200 ESCARLONIA Mut =". 5 > 2 208,512 rose Don”. SIVUA v1 74A 51 True Linh... 34 5.5 151 PAPE TOR ;.4 ue. Ir ees 91 dubbed Banten i. n. 6-4 84 Zoodene Gre Vies TA Fspuxa Rum ot, Pay... o 93 Fragosa: Rus e Pav. $2. 190 Pewen LIMES... ee 307 FRANKENIACEIE ..i uu mna 0e 307 Farch DUM. Vl 25 100 Gin Lib SLR Sas 36 GAVOCARPRA -DU ves Siren re 8 GarpoquiA Ruiz et Pav. . . . . . . 151 Gancemænta Kalià. « a rie 474 GayiusBACIA-H,D.K.. o à sc cs il Gamina Tournai 51, 309 GENTIANACEAM . . . se. 51 GERANIACEAE e n V NS . 283 Genaniom L'Héri. . $349» 284 GBSNERIACEJE, TT X7T LS LR A44 Gauss Ad. SUR 4 oU 235 Gin Rulbet Pavo. vA. uu 80 GrammanEniA Benth. ....... 167 GUNNERA Lin. . 2" X Ww Y &$ v 223 Planches. 65 58 68 50 56 62 69 71 57 84 LA 73 52 58 84 TABLE ALPHABÉTIQUE. Planches. 53 50 81 70 24 AG 57 54 79 45 80 63 51 70 Pages. Bin BOXIEA E ve 7% HALORAGERNES 157), 4e 222 Hspkto PRESS. Q6 ds i a 148 ri EMEN LS 207 en, Ulli... 4A Heliotropium Linn. . . . . . . .. 85 Hepatica FRE SRE lli. 298 HesreromeLEs Lindl. . . . . . . . 229 Hippobroma Do: =... cuv. 12 HypaocoryLe ES. . - 5. . . . 188 HYDROPEYLLACEE.. ..... 43 EHTPRERICACGER ES nr. rs 269 POMENEMN o ADAC SON 269 HYPSBOCHARIDEE.'-..—., 3 288 .Hysskeocuams Remy. . . . . . . . 289 [OCHROMA DER NET, LV 08 Pi) io PPS OR . 400 Jopellana Ruiz ét Pàv. . . . . . . 4143 RE. NU, 0e 304 LABIA PR EN Eu a re 145 Liner Gillet Hooke . o aan 199 LEGUMINOSA (T Lll; 249 LENTIBULABIRE ... 5... 157 Fa nus Wl ile RE REL 7 NOR RE EE, à 110 EOM DES UIN. us rs à 92 Lithospermum Tourn. . . . . . . . 89 FOTO ANNE... ceu 2 7 Los Adans. SSL. »-. AT DORE a n 217,313 Lon LA is. l1. nl. 44 LODELIAGCEE, 5 V... 9 LOGANIACERS X NES, n A6 bexcerscuMA Du. s. ea 2... 100 bo DB Hi ne ln. 255 LOGONA WMAM D. lov... 49 Lvhwos Pourn, $54 LS 9 £249 LUUD DD ux V TIVA 107 LONMUULDEK .3. V. 45 BM DEME ueT. S 273 MAEN ACEM .o n Y SUE 273 Mazvasrrun Asa Gr. . . . . . . . 277 Margyricarpus Ruiz et Pav.. . . . 236 MELASTOMACEZÆ. . ..... . 224 Mutocacyous TOUT D... ou e. 214 Mesrirus RuizetPav. . . . . . . 229 MEON NAMC. us ra 179 Microceneres Alph. DC.. . . . . 84 Mickonenia Benth... , 5: us 149 RL 132 Misnnura Commers. , . mane .. 22% BHONELLÁDEDA Vs. EDS 40 Monnina RuiZet Pay. .. ,. . : . 268 Mount Porse LT, rer 199 Mustoaris Haw 2l VE 219 Muss Linn. AE A . o à owes 87 Mracase Dind. 7... 2. 274 306 MEROPE ADA Vaill.. . . . . . . . 223 DOTE MR is à 5 à 205, 206 MYRSINEACEM A SC. . vu Lun 167 RIRE 5: à « à FA 40 Nitopuæna Miosa. . 0. 2: 184 OCHETOCHILA Popp....»»595 315 Pages. Planches. OA RE. vel A1 ONAGRAGEANE CA A II ane ceo 291 OPUNTIA TOURS TL LI VIS 214, 313 Onrowymans Endl. . . .. ... : 206 OnsoprAwxax Dene. et Planch. . . .. 207 Oreoscranium Wedd. . . ... . . . 203 69 OGabecia- Ee Fe roe e, ue m 9 226 Oso DS, V. oes ce 205 Osleondiet-H JEE V. s. i ss zx 229 On HELM... wei: Ourisra Commers.. . . . . . 113,312 59, 60 OXACIDE M red be 289 OnLine. Du DU IT 290 PASSIFLORACEAA. 5 | : 216 PROBLEM ous ed a XS 90 Pectopohyutüm AB o. n 190 Mua Lhm.....—-... 420 rebum Habs. 7... vr 312 PewTAcomuM Schau. . .. . . . i 49 Periphragmos Ruiz et Pav. . . . . 83 +» Pranerrra G30dih.. . . ... . ... 169 73 Petroselinum DOS: e VOU. 203 y CUPRUM NEL die 263 PULL. uc. du cu cor 81 58 PuBbeüUs& TERRE... o A9 PRYLLICRE PUES... Le 98. NJ Preuicura Tourn. .. . 1... . 157 PLANTAGINACEAE. . .. s.n 158 PARTAGE. LEAL... LS ad t 458 6A Pœcrrocanoma Miers. . . .... . . | 109 POLEMONIACEN, . 27.1. 79 POLYGAERAEE, 6s DS 267 Porseni Ruiz et Pav. , . . . . 237 79 Tops NM E lu uu uide 234 IOMUM Re . ti nia e s IOS 198 Puig... —. 9 A5 Psychrophila Cl. Gay . . . . . .. 306 Fecha DE cs er s. 41 BANUNGULACEE.... .. ... 997 HRaxsschtss Là. 7. 5. a 299 82, 82 bis, SHAMNAGEAKE. uou. S... 183 honie BORM. L.X rios VB Ruizocernazum Schltnd. . . . . V A. ME Rus ES S. he ES MBESIACEE, lU 214 ROSAGEP E AP VE muets 229 mb DL. xc cs Icy 36 NHUBISCEN Cr 35 Ros IM uz de Cons MS 231 SALPICHROMA Miers . . .. . . 97,311 DAD he uus hv. AED SAMBUCUS LOUIN: -e aea v. o4 83 Saxmaca Linn. , ., . . . 914,312 71 SAXIFRAGACEE. ..& ..... 208 Schizeilema Hook. fil.. . . . . . . 190 SCROPHULARIACEZÆ. 109 "Walton Do c obo us uta 51 DUM CR. Vo i TE uf 199 Sun Bax od Pav v... 96 Bars EAE ez vs uus 110 60 Bus LE LU ru VM 277 BOLANADER. Vu. .2 33 91 j Sozanum Sendtn. , .., ,. 102 55 316 TABLE ALPHABÉTIQUE. Pages. Planches. "Pu FRA, SUN CN TN 1o I 3b uv ono 149 Ulostoma: Don + 4501016010" 0 5 apk yad Du buo L QN 231 UMBELLIFBRAE, -irste treneren 186 vj C n C LE ITE WEITER m 152 Uraspermum Nuit, , . , , . . .. 205 Stereoxylon Ruiz et Pav. . . . . . 208 Vacamium Linn, . . . . sé pru. PTT: A Sura LIA Ly uiuo vus e. 74 | YALSRIANA - LBS, voe Vs fere 17 48, A9 TIONI Lolo uud en 217 VALERIANEMA. 4: ou ner, 17 COS QUE S ES trente 145 VgnsENA Lih? .-. e 6 6 0 0% 5 154 62 FRTRAGLOCHI PP... 4-40 236 77 VERBENACEZÆ, .-...4. esu 154 TumavptA Rui et Pay... 182 VtnoMcA INA, + > soc. EE Thymus DINERS ieu vaeer NAR £59. ^ Vic LIB Tr ue ith Sa utr 255 TRECHON ETES Miers . . . . . . . , 402 WeEinmanniA Lihn. .:,.-,:,.,-, v. 209 72 CORRECTIONS. Page 9, ligne 20, au lieu de à leur fruit, lisez à leur port. 12, 7, ajoutez (Pl. 46). Ta 13, au lieu de rencontré, lisez rencontrée. 36, A, en remontant, au lieu de Chapis. Chapi del monte, lisez Chapi s. Chapi del monte. 46, 3, en remontant, ajoutez (Pl. 51, B). 50, 2, en remontant, au lieu de C. renunculariæfolium, lisez C. nummularicfolium. 54, 15, en remontant, au lieu de Cruikshanks, lisez Cruckshanks, 79, 3, en remontant, au lieu de infundibuliforme, lisez infondibuliforme. 81, 8, ajoutez (Pl. 58, B). 85, 2, au lieu de Pl. 33, lisez Pl. 58. 20, au lieu de Copiaco, lisez Copiapo. 86, 22, au lieu de Pl. 53, lisez Pl. 58. 96, 4 et ligne 17, en remontant, au lieu de Sessea, lisez Sessæa. 98, 10, en remontant, aprés corolla (12, 13 mm. longa), ajoutez tubulosa 109, 11, au lieu de Pecilochroma, lisez Pœcilochroma. 145, 5, au lieu de Argylea, lisez Argylia. 152, 11, en remontant, au lieu de Gay Fl. chil, IX, lisez Gay Fl. chil,, IV. 170, [ 173, 12 (au lieu de Pl. 72, lisez Pl. 73. 178, 31 192, 15, au lieu de l'artiste désireux, de mettre, etc., lisez l'artiste, désireux de mettre, etc. 224, 1 et suiv. au lieu de Onagrariaceæ, lisez Onagraceæ. 224, 6, au lieu de Pl. 86, lisez Pl. 84, D. Paris. — Imprimerie de L. Martner, rue Mignon, 2. + RTE A 3 / BED. Y à j ` AE D, J i tz ] ) DIA Expédition de F de Castelnau.( Amérique du Sud ) 0? Partie. Botanique P143 Riocreux lith. : Bertrand Editeur. Lithographie Gény Oros. Paris A: CALYCERA ERYNOIOIDES Remy. : B: C. PULVINATA Re " F, pud CD E noc Expédition de E de Castelnau, (Amerique du Sud) « | 0° Partie. Dotaniq E ) iocreux lith rirand : Litl hie Gény O | Riocrei Bertrand Editeur Lithographie Geny Oros, Paris A:BOOPIS SCAPIGERA Remy, B: GAMOCARPHA PŒPPIGI D.C Expédition de F de Castelnau. (Amerique du Sud ) 6° Partie. Botanique. PI 45 D: TE Doa T Riocreux lith Dertrand Éditeur À : PRATIA GLANDULIFERA: Wedd. B: P- OLIGOPHYLLA Wedd. C= LYSIPOMA -MUSCOIDES ] y D HL PCS Q \ . Re D. vs Batammaa DIR Expédition de E de Castelnau, (Amérique du Sud 6° Partie. Botanique. PI 46 Riocreux lith Bertrand Editeur. Lithographie Geny Gros Paris A: LOBELIA NANA H B.K. B : RHIZOCEPHALUM CANDOLLI! Wedd. Expédition de F de Castelnau. ( Amérique du Sud) Riocreux lith Lithographie Geny Oros. Paris Bertrand, Editeur. o Wedd. P. ARETIOIDE iP PHYLLACTIS. CRASSIPES Wedd. À: Expédition de F de Castelnau (Amérique du Sud): . | 6° Partie. Botanique. P1.48. A. Riocreux lith. Bertrand Editeur. Lithographie Geny Oros Paris. a VALERIANA NIVALIS Wedd. . B: V.ALYPIFOLIA. H.B.K. Expedition. de F de Castelnau. (Amérique du Sud. j 6* Partie. Botanique. P].49) . Riocreux Mith. P Bertrand, Editeur . Imp. Lemercier Paris A: VALERIANA CRISIANA Wedd. B: V.MICROPTERINA Wedd. C: V. RUMICOIDES Wedd. o» ] Expédition. de | 1 F de Castelnau (Amerique du Sud) 6 ° Partie Botanique. PI. 50 1 1 Riocreux hth ‘À, HEDYOTIS F P. Bertrand, Editeur. ILIFORI M D: CRUCKSHANKSIA C Y © Imp: Lemercier, Paris . MIS Ruiz.et Par B:H,MUTIGA Weda: C: H. CONFERTA Ruiz et Pav LACIALIS Poepp. et End]. Expédition de F:de Castelnau (Amérique du Sud) 6° Partie. Botanique. PL 81 Se. JA i MERNI MED Z LAS AE y V1 À EY EC fA |} » 2 Riocreux lith . P. Bertrand, Editeur . Imp. Lemercier , Paris A: MITCHELLA OVATA DO. .B: BUDDLEIA CORIACEA Remy. Expedition de F de Castelnau, (Amerique du Sud). 6° Partie, Botaruque. P]. 52. Imp.Lemercier , Paris. P Bertrand Editeur. Riocreux hith. ;DIFÜLIA HBK a: bu DE ^ À: GENTIANA PRIMULIFOLIA Griseb. B:( Expédition de F.de Costelnau.. (Amérique du Sud) 07^ Partie. Botanique .PL.99 Riocreux lith P Bertrand. , Editeur Inm. ien - Paris A.HALENIA PURDIEANA Wedd B:HGENTIANOIDES Wedd. C:H.IN/EQUALIS Wedd Expedition de F de Castelnau (Amérique du Sud) 6^ Partie. D otaniq ue. Pr -ot Ms EE S ( SM Riocreux Lith . P. Bertrand Editeur . Imp . Lemercier, Paris. LUGONIA LYSIMACHIOIDES Wedd. Expédition de F. de Castelnau. (Amérique du Sud.) 6° Partie. Botanique. PI 55 Expedition de E de Castelnay.( Amérique du Sud.) 6° Partie. Botanique. PI. 56. Riocreux Jith. Bertrand Editeur . Lithographie Geny-Gros Paris. DUNALIA SENTICOSA Miers. Expedition de F de Castelnau. {Amerique du Sud) 6* Partie. Botanique. P]. 57 LL XY WA So | i l N AE TH I \ \ 1 4 / | / i V4 [MR j SN A A —-— y y - | SAC = << s we Riocreux hth P Bertrand, Editeur. A Imp.Lemercier Paris A: FABIANA DENSA Remy B.LONCHESTICMA CRISPUM Dunal. C: L.CAULESCENS Dunal. Expédition de F. de Castelnau .( Amerique du Sud) 6° Partie. Botanique. PI 96. ES X ! INR É LI > FT. LASS dL S AS KAF IN y M l N f A Mn Y SQ] i V4 A b LE Riocreux Lith | P Bertrand , Editeur, Imp. Lernercier, Paris. A.COLLOMIA GRACILIS Douglas, var. CONGESTA. B:GILIA LACINIATA Ruiz et Pav. var. ALPINA . C: PHACELIA NANA Wedd. | D: P. CIRCINATA Jacq ! / Expédition de F de Castelnau (Amérique du Sud) | 6 ° Partie Botanique „P1.59. Riocreux hth . P. Bertrand Editeur . Imp. Lemeroier Pans. A. CALCEOLARIA GLACIALIS Wedd. B; OURISIÀ ELEGANS Wedd Expédition de F.de Castelnau. (Amérique du Sud) 6° Partie. Botanique. PI 60 À Riocreux Irth . | P.Bertrand Editeur Imp .Lemercier, Paris. À : OURISIA MUSCOSA Benth. B.SIBTHORPIA NECTARIFERA Wed C.S.RETUSA HBK. Expédition de F.de Castelnau. ( Amérique du Sud) 6° Partie . Botanique. P1 .61.. À Riocreux Lith. P. Bertrand Editeur. . Imp. Lemercier, Paris . À. CASTILLEJA PUMILA Wedd. B: BARTSIA MEYENIANA Benth GN SS Ri - > T m D E S a LI Q ES Lu ^" SN) %. 1 dinon de Ede Castelnau (Amerique du Sud). DE £ h La Imp Lemercier, Paris P Bertrand, Editeur À: ERITRICHIUM HUMILE DC. B: VERBENA MINIMA Meyen. Riocreux hth. 6° Pare Botanique. PI 64. Expedition do F.de Castelnau. (Amérique du Sud = SS ADDS >= 2 we ut s SES L Imp Lemercier fanis P Bertrand Editeur Riooreux lith MICROMBRIA BOLIVIANA Benth B: L A:CALAMINTHA CÆRULESCENS Wedd. Expedition de F de Castelnau (Amerique du Sud). 6 * Partie . Botanique, PI. 64. pac M | PBertrand, Editeur. Imp.Lemercier, Panis. A: PLANTAGO. UNIGLUMIS Wallr. B-P TUBULOSA Decne. C:BOUGUERIA NUBICOLA Done. Expédition de F.de Castelnau (Amérique du Sud) Mi - QU Partie Bôtaniq ue. P1.65. Riocreux lith P. Bertrand, Editeur . Imp . Lemeroier , Fans COLLETIA WEDDELLIANA Miers 677^ Parle. Botanique P1.66 Expedition do F de Castelnau ( Amérique du Sud.) Riocreux lith . P. Bertrand Editeur . Imp. Lemeraer , Pans. A. AZORELLA PUIVINATA Wedd. B:A.BILOBA Wedd. C:A MULTIFIDA. Pers. ^ 6.71) gu AËA v. TI EME Partie. Botamaue. Pl O7 Expedition de F.de Castelnau (Amerique du Sud.) à ÿ »| P. ^ Riocreux lah P Bertrand. Editeur . Imp Lemercier Pans LE RB LA We d d A.AZORELLA GLABRA Wedd B. BOWLESIA PULCHE Expedition de F.de Castelnau .( Amerique du Sud) 67?^ Parie Dotanique P168 Riocreux lith. P Bertrand Editeur | Imp. Lemeroer , Patis . | CRANTZIA LINEATA Nuttvar. ' de Castelnau . (Amerique du Sud) 07^ Partis. Botanique. Pl 69. E 4 u^ PL v Py. ESS ES ELEC C € Ea D Pj Ji am ^ : ANS bU "P WA ^ LAE A Uem g JH wy A A Y N - Y «/ A Y V Riooreux lith.. P Bertrand. Editeur . lmp _Lemeraer Paris. ` ALEBYNOIUM. HUMILE Cay... B. OREOSCIADIUM LINGULA Wedi. C. O DISSECTUM Wedd. Brpéditorn co Fou. AEri du Sud 6° Partie Botanique PL.70 A —— a PPT BST E P Bertrand Editeur am A: LARETIA ACAULIS Gill et Hook. B : MULINUM ULICINUM Gill. Expédition de F de Castelnau (Amerique du Sud) 6° Partie. Bota nique FLA Riocreux lith . P Bertrand. Editeur Imp Lemercier Pans A:SAXIFRACA CÆSPITOSA Linn var . B: ESCALLONIA .MYRTILLOIDES. Linn fil. j HX EU defi saunas di Sud) “66 Bast Pinnan AA ' ` Là ' bd s i Ea T ur E HUE NUS NE d … NE E NUS 222 ITE + Ve DA NT ORALE: NAT CNE Na NZ NME Mm . SAT MSLAM A | 45: AA FAN) SEATS P # NOR P Bertrand, Editeur. | Imp.Lemercier Paris. Riocreux lith.. A WEINMANNIA TOMENTOSA Linn. fil- B: W.TRIANEA Wedd 6" Partie Botanique PL 73. Imp. Lemeraer , Paris. P Bertrand Editeur HIERIA BRACHYBOTRYS DC. | 1 B: GAULI K s -Á L ETTYA PENTLANDII DC. N NT PEF A M 2 - bh b 3927 : go 5. di F9» Y (| ` in MS | r4 d (QUI G Expédition de F de Castelnau ( Amérique du Sud) Riocreux hth. A-VACCINIUM PENÆOIDES H.B Expedition de F. de Castelnau (Amérique du Sud) E 6° Partie. Botanique PL. 74. Riocreux hth . P Bertrand Editeur Imp.Lemeraer, Paris . LOASA CORONATA Gill. 6° Partie Botanique. PL 74. Expedition de F de Castelnau (Amerique du Sud) Imp Lemercier Paris P Bertrand Editeur. Riocreux lith ' B-A STEMMATOPHYLLA Wedd. A: ALCHEMILLA POLYLEPIS Wedd. LI Expédition de F. de Castelnau (Amérique du Sud) 6* Partie. Botanique, PI. 76. Riocreux lith. P Bertrand, Editeur. Imp.Lemercier, $7;rue de Seme, Paris. ACÆNA CYLINDRISTACHYA Ruiz et Pav. Expedition de F de Castelnau (Amérique du Sud) | ; 6° Partie. Botanique. PL. 77. - Riocreux lith. P Bertrand, Editeur. Imp.Lemercier, 57 rue de Seine Paris. TETRAGLOCHIN STRICTUM Poœpp. | L78 6* Partie Botanique. P A — ren MÀ à - LA Expédition de F de Castelnau ( Amerique du Sud ) M t ER Y 11 x " wb VENNS i Wee $i sh E n. SA OR SII SN; "CM i — wd) QE SMS Ji N . fMeRN UEM." eoueeteretartseen bes mem i Se j i p” UC Imp .Lemercier faris. Editeur. P. Bertrand Riocreux lith. B:P. HYPOLEUCA Wedd. À:POLYLEPIS TOMENTELLA Wedd. Expédition de F de Castelnau. Amérique du Sud) 6° Partie. Botanique. P179 Riocreux lith. P Bertrand, Editeur Imp. Lemeraer, Paris. LUPINUS ALOPECUROIDES Lmk var. Expédition de F. de Castelnau ( Amérique du Sud) 6° Partie. Botanique .P1. 80 —À Riocreux lith. P.Bertrand, Editeur. Imp.Lemercier,57;rue de Seine, Paris. A: MALVASTRUM CASTELNAEANUM Wedd. B: M.COMPACTUM Asa Gray. Expédition de F de Castelnau.( Amerique du Sud) 6* Parüe Botanique PURI BA k S l ur AC A i "ENS SA NUS VW LS A ) fA Da << Login À > S N AN z Sd % LP. = LS D TE NS MAN NZ 2) s4 NE LAS NU. AT 22 SSI LUE. T A GÀ Ar G) ] M VAR NAN ej »r f LP Ve 6 L - Y : AE és Riocreux lith P Bertrand Editeur Imp Lerneraer Paris HYPSEOCHARIS PIMPINELLIFOLIA Remy G Partie. Botanique PI 88. du Sud). erIque Castelnau (Ame Al mt £O À + L ef PBertrend , Editeur . Le Riocreux lith. Paris ermercCler, Imp.L R.GUZMANI Humb. .Gay. B + RANUNCULUS MINUTUS (1 . “ À Expedion de Ede Castelnau (Amérique du Sud). 6° Partie, Botanique PI 64 Riocreux hth. | P Bertrand , Editeur . Imp .Lemercier Paris A.ANEMONE INTEGRIFOLIA HBK. B: CALTHA SAGITTATA Cav. B drismdstT a i Expédition de F. deCastelnau (Amérique du Sud) Re Dang: pe ue 6° Partie. Botanique. PI. 84 Riocreux, lith. P Bertrand, Editeur. Imp.Lemercier, rue de Seine 57 Paris A FRANKENIA TRIANDRA Remy — B.GUNNERA MAGELLANICA Lmk Expédiuon de F.de Castelnau (Amérique du Sud) 6° Partie Botal PLOS ` Partie DoLanique. PI. 09. (my Ed -k SR a * e. D C ^ | WV Y j) Riocreux hth. P. Bertrand, Editeur. [mp.Lemercier, 57,rue de Seine, Paris. ABRAYA CALYCINA Wedd. — B: SISYMBRIUM IMBRICATIFOLIUM Wedd. C: S. TITICACENSE Wlprs. Expédition de F. de Castelnau (Amérique du Sud) 6° Partie. Botanique. Pl. 86. P Bertrand, Editeur Imp.Lemercier, 57rue de Seine, Paris Riocreux lith. A: DRABA ALYSSOIDES HB.K. B: HUTCHINSIA PUSILLIMA Wedd. C: LEPIDIUM CELIDUM Wedd. NT Á TTT ATANA TOA T 1 7 LEE k TN 4 ] MIT ATA A + TT MANCOA HISPIDA Wedd. E:PERREYMONDIA RUPESTRIS Barnéœud. F HEXAPTERA CUNERIA vet ti d b i y IMN., ‘ "WE! uod ^ V7 de - À VI LM N LU A Did Expedition de Ede Castelnau (Amerique du Sud » 6* Parti «Parte .Dotanque PI 87 Riocreux lith PBertrand, Editeur. . Imp Lemercier Paris A: VIOLA GRANULOSA Wedd. B: V. PYGMÆA Poir. 6* Partie. Botanique, Pl. 88 le F de Castelnau (Amérique du Sud) z^ i e De A A F2 9^ 2 "A oh TS SD D: z 02 22 2 LT LE A g V VAE 7, I NI ME MEME 7 7 / VA Eer lo” PJE W w 7 I AU LE f MAC Le CT Er | A L A ne — —Ó— n AL£ PA EEE VALLEE NS ALERT S WS LE Le Ys " E LC HS 4o TP - o" 1 à ^ LUN E WWE "+ $ Wy -a \ 2 » , JE P d / Y- 5 C Riocreux lith | P Bertrand, Editeur Imp.Lemercier rue de Seine 57, Paris T A: PYCNOPHYLLUM MOLLE Remy. B: ARENARIA APHANANTHA Wedd. w PN | n ] Y o d — Expedition de F de Castelnau (Amérique du Sud) 6° Partie. Botanique Pl. 89. Riocreux, lith P Bertrand, Editeur. Imp Lemercier,57.rue de Seine, Paris. A: CALANDRINIA ACAULIS H.B.K. B. MUHLENBECKIA VULCANICA Endhch Expédition de F de Castelnau (Amérique du Sud) 6° Partie Botanique PL 90 Riocreux lith. P Bertrand Editeur. Imp. Lemercier, Paris. A: OBIONE PUSILLA Wedd. B:COMPHRENA ACAULIS Remy.