FLORE DES SERRES ET DES JARDINS DE L'EUROPE. E s SERRES ET DES JARDINS DE L'EUROPE, DESCRIPTIONS ET FIGURES DES PLANTES LES PLUS RARES ET LES PLUS MÉRI ITANTES, NOUVELLEMENT INTRODUITES SUR LE CONTINENT OU EN ANGLETERRE, ET SOIT INEDITES, SOIT EXTRAITES DES MEILLEURS RECUEILS DE BOTANIQUE ET D HORTICULTURE TELS QUE LES BOTANICAL poterai BOTANICAL REGISTER , HOOKER'S ICONES PLANTARUM, seggio PLANTARUM RUM HORTI BEROLINENSIS, PAXTON’S MAGAZINE OF BOTANY a OVUVRAGR ORNE DA VIONALTZS REPRESENTANT LE PORT DES PLANTES, DES SITES DE LEURS CONTREES NATALES, ET CONTENANT LEUR HISTOIRE, LEUR ÉTYMOLOGIE GÉNÉRIQUE ET SPÉCIFIQUE, LEUR APPLICATION À LA MÉDECINE ET L'ÉCONOMIE DOMESTIQUE OU INDUSTRIELLE, LEUR CULTURE RAISONNÉE, ETC., ETC. RÉDIGÉ PAR MESSIEURS (1) : Ap. o ART (). 34, membre de l'Institut, 2% G. M e botanique au Muséum d’hist. natur. de Pari ris. Ap. a IL , profess. de botan. et directeur du Jardin : botanique d’Amsterdam. 19. H ACHILLE RICHARD, D.M.P. membre de l'institut ; J. DECAISNE 3%, membre de l'Institut, gra tog au Muséum d'histoire naturelle de et profess. de botan. à la Faculté de Médec. de Paris. Paris DE VRIESE, profess. de bot. à T Meroe et kom Cn. LEMAIRE, ancien prof. d'humanités de PUniv. de du Jardin bot. de Leyde. France, ex-rédact. en chef de I’Hort. univ. S + don erb. | L. VAN gén. de l'Amat., 2e série , ete, TE, anc. rédact. de ein i ane. direct. du Jard. bot. de Bruxelles, ete. L. MISSOURI Hie ver æternum ! BOTANICA Arboribus sua forma redit, sua gs campis GARD! ornatuque solum versicolore n TOME TROISIÈME. /3) | PO see — AQ GAND, Chez LOUIS VAN HOUTTE, Horticulteur, Editeur. 1847. Le dépôt exigé par la loi a été fait. Gand, 1 Mars 1845. PTE LÀ c A CARRIZO COOL 9, / lre LIV. JANVIER 1847. 183-184. CARYOCAR NUCIFERUN, CARYOCAR PORTE-NOIX. ; , : Erym. xæpvoy, noix (car.... 9). [Caryocaracex] (1). — Polyandria-Tetra-Hexagynia. CHARACT GENER.— Calycis nnt 5-6- pP laciniis aequalibus imbric Corolla petala 5-8 c calycis murs alterna = multo majora + ABELS æstivatio onvolutiva. Stamina plu- rima disco h ypogyno pro ominulo inserta erm filiform ie basi inter se coalitis et petalis s subadhæ ibus ; an is introrsis bilocula sut wig? in- sertis longitudinaliter €— tibus. Ov m libe- ocular pasta in loculis réels erta sem eon micropyla su- pera. Styli 46 tétanie s filiform s,stigmat tibus minute capitatis. Nuces 46 v. abortu aset ds com- ,epicar hranaceo pio li ignoso debia cla vatis rigidis stuposo v. AR Semina in locu lis solitaria reee testa tenui subfungosa Mn profunde ra, caudiculus ia antes per radi- culæ te bes. receptus sirio: - d u nimas srt invicem applicitas see Arbores prio tropicæ, ramis oppositis articu- um is, foliis oppositis petiolatis polmotim rif > foli olis brevissime petiolatis coriaceis is serratis, petiolis i articulatis EE A floribus terminalibus racemosis basi et infra apicem articulatis, embryone amygdalino eduli. * Caryocar L. bea 247. DC. Prodr. bó mr Campess. in St-Hi. Fl. bras, 1. 522. Meisn. Gen. PI. Rhizobolus ui 11. 93. vini in Ann, Mus. V. 394, gipo An- un. po Camara Discors, a. PEKEA Ave eco iù nas t. 238-9. Folia 5-foliolata. Laux. Illustr. t. 486. (Gents. t. 98.) b. SOUARI im l.c. IT. 599, t. 240. Folia trifoli ic. t. 361-2. Hook. € “aa t. 2727-8, St-Hi, Fl. bras. t. 77 bis. Godi Le Eau. Gen. PI. 5642, CHARACT. SPECIEI et SYNON. — C. foliis terna- m foliolis elliptico- -lanceolatis obscure serratis gla- bri purpureis , antheris oblongis, dep maxima. Hook. Caryocar nuciferum L. Mant. 247. Win. Spec. PI. II. 1143. Pers. o II. 84. Spr. m II. 627. DC. Prodr. I. 599 Bot. Mag. t. ws 2728. A rta ira ¿903 £298: FT tuberculosus "aei in eum Cycl. Pokea tuberculosa Avez. Guian. 597. t. 239. fruc- tu s p: data guianensis Crus Exot. 27. f. 1. fruet. solo. nent et Prux. Phyt. t. 323. fig 4. Pekea, Smari, Souwarrow, Souwarra, oix os beurre , etc ` Certes, quand des plantes, douées d'un aussi incontestable mérite que celle dont il s'agit, réunissant l’élégance du port, la beauté des fleurs, les qualités du fruit, tom- bent dans l'oubli, pour ainsi dire, en raison de l'époque déjà éloignée où elles ont été publiées, elles peuvent être éditées de nou- veau et rappelées avec honneur au souvenir oublieux des anthophiles. C'est cette considération qui nous engage à reproduire ici la belle figure du végétal -n question, publiée par M. Hooker; et par cette raison surtout, qu'il est enfin in- troduit dans les cultures; circonstance heu- reuse qui n'existait pas lors de la publica- tion du savant auteur anglais. Nous ne savons rien de l'histoire de ce bel arbre. M. Hooker nous apprend seule- ment qu'il est originaire de l'Amérique du Sud, et principalement des distriets d'Essequibo et de Berbice, d'oà M. C. S. Parker Jui en a communiqué des échan- tillons des feuilles et du fruit. Aublet, qui Pa fait connaître sous le nom de Pekea, dit que les indigénes caraibes de la Guiane lui donnent le nom de Cata-Youba, et qu'il croit dans les foréts d'Arouva et de Caux. La fleur, ci reproduite, a été peinte par M. Guilding, d'aprés un individu introduit et cultivé dans l'ile de S'-Vincent. Le fruit de ce Caryocar était connu de- puis longtemps sous le nom de Souari ou uwarrouw, ou de Noix de beurre. Il est de la grosseur d'une téte humaine, presque (1) Genere Rhizobolo non admisso, nomen familie diversum OM. HI. ex alio adhibito rite erat applieandum. <> sphérique , d'un brun rougeátre à la matu- rité et agréablement moucheté de lignes d’une teinte plus foncée. La chair en est épaisse, jaune, d’un goût astringent, et ren- ferme trois ou quatre grosses noix arron- dies-réniformes , comprimées , presque ai- guës aux bords et tronquées-sillonnées du côté qui les fixe au péricarpe. Celui-ci est très dur, d’un beau brun et couvert de petites tubérosités. Les noix sont unilocu- laires et contiennent chacune une amande, dépourvue d’albumen, fixée à la partie tron- quée, et offrant à peu près la méme forme que l'enveloppe, d'un blane d'ivoire à Pin- térieur, charnue, d'une saveur douce, mais un peu huileuse (d'où le nom de Noix de beurre) et d'une odeur trés agréable. C'est, dans son pays natal, un trés grand arbre, à branches opposées, du moins les inférieures; à écorce lisse, grisâtre ou pour- prée. Les rameaux sont verts et portent des feuilles opposées, pétiolées, ternées, ren- fermées pendant l'extréme jeunesse dans deux stipules lancéolées, concaves, cadu- ques. Les folioles sont largement laneéolées ou elliptiques, atténuées à la base, acumi- nées au sommet, de 4, 6 ou 8 pouces de long, entièrement glabres sur les deux fa- ces et obsolétement dentées aux bords. L'inflorescence est un eorymbe composé de deux à huit fleurs. Chaque pédicelle est long, épais, pourpré, glabre et s'élargit au sommet. Le calyce, de deux pouces de lar- geur est fendu jusqu'à sa base en einq am- ples lobes ovés ou arrondis, obtus, épais , d'un brun pourpré, concaves. La corolle est composée de cing trés grands pétales ellip- tiques, coneaves d'un brun pourpré foncé, passant au rouge pále aux extrémités, qui se couvrent l'une l'autre (par imbri- cation dans l'alabastre); d'un jaune pâle - rayé de rouge pourpre en dedans. Les éta- mines , extrêmement nombreuses et hypo- gynes, sont réunies à la base en seul corps, plus élevé en dedans qu'en dehors et qui se divise en un nombre infini (sic in textu) de fascicules de filaments unis eux-mémes dans presque la moitié de leur longueur et se séparant enfin en seize ou vingt filaments distinets, gréles, inégaux , jaunátres, ter- minés ehaeun par une anthére oblongue, courbe , biloculaire, s’ouvrant longitudina- lement, et renfermant un pollen sphérique. Selon M. Guilding, le nombre de ces éta- mines dépasse quatre mille neuf cents! L'ovaire est gros, ové, tri-quadriloculaire, et se termine par 3 ou 4 styles filiformes, aussi longs à peu près que les étamines, d'un vert jaunátre à la base et pourpré en- suite. Les stigmates en sont simples , aigus. Le fruit est décrit ci-dessus. M. Parker, de qui M. Hooker tient une partie des détails que nous venons de re- tracer sommairement, ajoute ce qui suit : « Dans sa contrée natale je n’ai jamais re- cueilli le Souari nut qu'une fois, et pendant une excursion exécutée en háte au sommet des montagnes bleues, sur la rive gauche de l'Essequibo. Quand nous eümes atteint la cime de cette chaine, élevée peut-étre de 6 ou 800 pieds au-dessus du niveau de la mer, je trouvai sur le sol des noix dont l'en- veloppe était déjà gátée. Les arbres qui les produisaient étaient trés élevés, trés droits, sans branches jusqu'à une hauteur de 70 ou 80 pieds, et semblables à d'immenses co- lonnes. » Cn. L. CULTURE. Arbre dans sa patrie, cette plante, chez nous en serre chaude, ne formera guére qu'un grand arbrisseau, dont le beau port et surtout les splendides fleurs en feront un des plus riches ornements. On le tiendra dans des vases bien drainés, rempli d'un sol riche et souvent mouillé, surtout pen- dant la belle saison. On ne le laissera se ramifier, qu'à quatre pieds environ de hau- teur, et on le rir plus volon i boutures avec facilité eoutumée, et à la manière ac- L. VH. 0, ( Don . (ec y # (^ COCA ETA 227027? ar f Y i A lre LIV. PL. HI. JANVIER 1847. JACARANDA MIMOSÆFOLTA. JACARANDE À FEUILLES DE MIMOSE. Érvw. Altération du nom brésilien de l'une des espèces. Bignoniaceæ $ Bignonieæ-Tecomeæ, — Didynamia-Angiospermia. niusculis contrario na As membranacea cincta (1). a calida 7 > h , dentibus par obsolet eros Juss. Gen et B. Pl. æquin. I, et K. Nov. Čen. I. ca Pkt pis PI. 4115. Matsa. 300 . Bot. Reg, t. 63 eich. Fl. exot. t x Pers. ryw 1516. Kordelosiris AnnupA? ex an. Voy. Bras. ed. gall. II. 508. Bignoniæ spec, Caress. Car. I. t. 42. AunteT. dui t. eu 625. Fl. flum. V a. MONOLOBOS : antherz abortu alterius loculi dimidiate 1-locularis ; filam. sterile apice clavatu vr fanne rginatum, — Folia abrupte pinnata, pinnis impari-pinna (Bot. Mag, t. 2327. Bot . 631. HB. et B. Le 1.18. & 17. Aubl, Guian, }. p "nilike et Copaia Paxt, Mag. of Bot Espucu. l. c. b. DILOBOS : antherz complete seu biloculares , loculis valde aA min Mgr sterile ut supra. — Folia imparipinnata aut bipin (FI. Sem: v. t. 45. Paxt. Mag. of Bot...) c.? surge ocn Cal. amp partitus. Cor. infund. stam, 4. fertilia , antheris Vias, put dimidio = bari quintum sterile, ice v. 3-fidum a basi pica m gra m ik tad tum d — OA Caps. elliptica. Fol. peser impari-pin (parenthesibus exceptis.) CHARACT. ro Sinni siria sa) pinnatis mul- tijugis, pinnis multiju impari, foliolis oblon- mpari-lan - go-ovalib us mucroniltis pubescent im ceolatis, panicula terminali laxa, corollis extus se- riceis (DC. l. c. Jacaranda mimosifolia D. Dox. Bot. Reg. t. 631. (1832) Excl. syn. Paxr. Mag. 1. c. — ovalifolia R. Br. Bot. Mag. t. 2327. (1822). Placée au milieu d'un groupe de végé- taux divers, au-dessus desquels elle éléve pittoresquement ses longs panaches aériens, ` dont la délicatesse n'a d'analogue que parmi les fougéres, cette plante frappe tout d'abord le spectateur d'admiration par l'aspect véri- tablement ornemental qu'elle produit. Ses feuilles, en effet, longues souvent de plus de 18 pouces, composées de 12 à 24 pennes opposées, dont chacune est formée de 16 à 28 folioles également opposées avec im- paire, sont d'une légéreté, d'une ténuité telle que le plus imperceptible mouvement de l'air, la brise la plus fugitive , les agitent et les font onduler de la facon la plus agréa- ble; joignez enfin à ce port essentiellement élégant, d’amples panicules terminales com- posées de grandes et nombreuses fleurs d’un beau bleu lilaciné, et chacun conviendra que la plante qui nous occupe mérite incontes- tablement une place dans toute collection de choix. On peut facilement, d’après ce qui pré- cède, se figurer l’admirable spectacle que présenterait un individu de cette espèce, planté en pleine terre dans un conserva- toire ou jardin d'hiver. Combien le char- mant Mimosa julibrissin, si justement (1) Radicula septo angustissimo centripeta (monente Fenzi. Denkschr. J: tomentosa semina inferiora superioribus incumbunt. Arrn, DC. ginate. — Ex Reg. a 264.), cotelydones plane orbiculares emar- recherché des amateurs pour la légèreté de son feuillage (et ses délicieuses fleurs) est loin sous ce rapport de la plante en ques- tion ! Elle forme dans son pays natal, le Brésil, un arbre peu élevé, et pouvant atteindre dans nos serres dix ou douze pieds de hau- teur, L'écorce en est grisátre et couverte de petites aspérités. Le tronc et les branches (celles-ci en petit nombre) portent des cica- trices renflées, que laissent en tombant les anciennes feuilles. Celles-ci dont nous avons ci-dessus donné les dimensions et la confor- mation, se composent d'une myriade de fo- lioles trapézoides-ovales, oblongues, aigués ou légérement mueronées, trés-finement pubescentes, presque sessiles, dont l'impaire ovale est plus grande que les autres. La panicule est ample, làche, multiflore, nue, pyramidale. Les pédicelles sont pluriflores inférieurement et subuniflores vers le som- met. Les pédicellules en sont extrémement courts. Le calyce est fort petit, cyathiforme, quinquédenté; la corolle, nutante, pubes- cente, arquée en dessous, est trés-grande, anguleuse-plissée, gibbeuse à la base en dessus, rétrécie ensuite, dilatée peu à peu vers le sommet, et là, s'épanouissant en un limbe bilabié, dont les lobes presque égaux, ovés-arrondis, subaigus au sommet; les deux lobes supérieurs sont largement ma- eulés de blane vers l'entrée de la gorge. Le style atteint Porifice de la corolle et est couvert de poils blanes au sommet et au milieu. (JVec v. spec. ex. viv.) Cn. L. CULTURE. Plantée un peu largement et dans un riche compost, la plante, qui est figurée ci-contre, fera merveille et fleurira facile- ment. Pendant tout le temps de sa végéta- tion, on lui prodiguera la nourriture et les arrosements. Il serait désirable de la confier á la pleine terre, autant que cela serait possible; car c’est lá surtout qu’elle acquerrait toute la beauté dont elle est susceptible. Une des premiéres conditions de sa santé, c'est, outre un bon sol et de l’eau en abondance, c’est, dis-je, de la faire jouir librement de la plus grande quantité d'air et de lumière possible, afin de l'empé- cher de s'emporter et de s'étioler. Aussi recommanderai-j une température douce et humide, de fréquents seringuages, pour en éloigner les insectes qui l'attaquent trés volontiers. On la multiplie aisément de boutures, faites à la maniére aceoutumée , sur couche chaude. Un aura soin dans ce cas de couper en partie les feuilles dans le sens de leur longueur. L. VH. | 3 fe 4 ade ? > 30 utt Ire LIV. PL, IV. JANVIER 1847. 186, CYPRIPEDIUM IRAPEANUM, SABOT DE VÉNUS D'IRAPEO. Érw. Kvrpis , 1005, Cypris, surnom de Vénus, de I’ ol; de sposa dun à où elle était particu- lièrement honorée; m ódiov sorte de chaussure. On ent Linné aurait dú écrire Cypridopodium , ou au moins, en latinisant le mot, li ee (gén.-dis) res (gén.-dis). Orchidaceæ § Cypripedieæ. — Gynandria-Diandria. CHARACT. GENER. — Pe rigonii patentis fo- liola gius lateralia uninervia labello supposita liber nter se connata d onforme 5-ner- ve, interior ora gr Labellum maximum in- flatum calceifo a bre apice a, lobis M subtus ”antheriferis intermedio sterili Pira a Antheræ lo- culis discretis a Po ulticeo ‘ape - nulosum, stigmate dltoideo gynostematis faciem infra antheras occupanti. Capsula rar p parietalibus tribus. Semina irika sc bifor Herl æ (c enar v. acaules) in s cod nes temperatis et frigidiusculis C: n Ame- rica (tropica S union nonnihil freq Mors) , ra- dicibus fibrosis, caulibus foliosis , floribus magnis eciosis. CypripediumL. Gen. 1015. Sais. in Linn, Trans. 1.1.2. 3. E. B. t, 1. Axpn. Bot. Rep. t. 538. Bot. pr t. 192, 216. 324. 911, 2938. 3024. 3412. 4234. Bot. Reg. t. 788. 1534. 1666. Re- porté Lil, t. 19. Lixpi. co t. 32. Hoox. Ex. Fl. t. 34. 35. et Br. Fl, gard. t 40, II. 1. Criosanthes Rar. ourn. Plys: LXXIX. det presen Becx. [1. ?] sec. Linn. Va ngd. 183. un S 4 n Exouicu. Gen. PI. 1618 (Parenth. exceptis). CHARACT. SPECIEI: Caule folioso piloso multi- floro, foliis ovatis acuminatis apice. sta- mine sterili ovato acuminato s talisque oblongis æqualibus bi asi bar apice bipartito labello abovato ore constricto brevio- ribus. Livni. es aurea — La Liave et Lex. Orch, . IL 10. Li. et Spec. Orch. 528. Bot. Reg t. 58. 1846 Des sabots de Vénus! en vérité ce nom seul piquerait la curiosité du plus indiffé- rent, si la beauté des plantes auxquelles on a donné vulgairement ce nom burlesque (voyez-vous la déesse de la beauté, le type idéal des formes féminines en sabots, comme une maritorne!) ne venait en même temps commander l'admiration, Mais avant de porter une appellation toute payenne et tant soit peu érotique, ces orchidées, ou plutôt cette orchidée (on n'en connaissait qu'une espèce alors, C. calceolus), avait recu de Dodoens le nom de Sabot de Marie (Cal- ceolus Marie). Le nom de la Vierge ne plut pas, à ce qu'il semble, à l'imagination de Linné, et les Sabots de Vénus remplacérent les Sabots de Marie. Tout le monde connait l'espéce type du genre (C. calceolus), jolie petite plante qu'on rencontre dans les prés et les bois, sur les montagnes, dans les Alpes, les Pyré- " nées, en Suisse, en France, et qui va méme jusque dans le Nord braver les froids de la Laponie et de la Sibérie. Dans nos serres on admire avec raison les C. insigne, venustum, purpuratum, barbatum, etc.; mais plusieurs autres espéces restent encore à introduire, et trois surtout, pour la prompte importa- tion desquelles, on ne saurait faire trop de vœux, les C. Lindleyanum, caudatum et palmifolium, croissant dans les contrées chaudes de l'Amérique, et dont les fleurs sont en grappes; tandis que dans les autres, les fleurs ne sont, comme on sait, que soli- taires ou rarement géminées. M. Lindley, en donnant le premier de cette plante une figure que nous reproduisons ci-contre, avertit que celle figure ne rend, malgré son exactitude, qu'une trés médiocre justice à cette noble espèce (does scanty jus- tice to this noble species). Ce savant en pos- séde dans son herbier un échantillon, ré- -£983- colté aux environs de la ville d'Irapeo (unde nomen), au Mexique, ayant deux fleurs ouvertes à la fois et deux fois plus grandes que celles de la plante qui a fleuri dans le jardin de la Société d'Horticulture de Lon- dres et a servi de modéle pour la figure en question. La plante desséchée portait deux autres fleurs prêtes à s'épanouir. Cet exposé suffit pour donner aux lecteurs une juste idée du haut point ornemental auquel peut parvenir ce Cypripedium, lorsqu'on sauralui appliquer une culture normale. Il est déjà introduit dans quelques collections du con- tinent, et l'établissement Van Houtte, en particulier, en a recu directement de beaux individus du Mexique. Selon Lexarca, les Méchoaeaniens lui donnent le nom de fleur de Pélican (flor del Pelicano); en raison, sans doute, dela forme du labelle, renflé en une sorte de sac et qu'ils comparent à la vaste poche placée sous le bec de cet oiseau. Abstraction faite du volume et du nom- bre des fleurs, le nouveau Sabot de Vénus — rappelle assez bien le C. pubescens, de PA- . mérique du Nord. Toute la plante est poilue. La tige en est flexueuse, articulée et porte des feuilles - ovées-lancéolées , engainantes à la base, at- ténuées ou faiblement acuminées au som- met, veinées-striées, d'un vert pale, Les fleurs, d'un beau jaune d'or et couvertes de poils épars, sont trés amples et, disposées au sommet du scape, où elles sortent de l'aisselle de bractées foliacées, semblables aux feuilles caulinaires; les segments en sont égaux, oblongs ; conformes. Le labelle, beaucoup plus grand que les segments, est — extrémement renflé au sommet, fortement resserré à la base, et maculé de pourpre à — l'intérieur, L'étamine stérile, qui est subtri- lobée-hastée, pendante, recouvre le gynos- téme. Celui-ci est trés court et terminé par un stigmate subbilabié, quadrilobé , papil- leux. Cu. L. Explieation des Figures. Fig. Appareil staminal et gynostéme (en a, l'étamine stérile). CULTURE. On tiendra en été cette plante sous chás- sis ombré, et en hiver dans une bonne serre tempérée, sur une tablette bien éclairée, où on la laissera dans un état de repos com- plet. Pendant toute sa période végétative, c'est-à-dire, pendant la belle saison, on lui donnera d'assez fréquents arrosements ; qu'on diminuera et qu'on cessera tout-à-fait au fur et à mesure que les tiges faneront. Le sol, dans lequel on la plantera, sera une terre normale franche, mélangée de sable, | pour la rendre plus meuble, et d'un peu d'engrais. On se gardera de la planter en terre de bruyère, dans laquelle elle ne profiterait pas. L. VH. P A 4 ^ "e a Mf MONG CO nuvo lacio. Sub ) + e Z a ee a a QN Y MN re 4 ] i | : Ire LIV. PL. NS JANVIER 1847. 187. HYDRANGEA INVOLUCRATA, van. FL. PLENO. HORTENSIA à involucre, var. à fleurs doubles. Erm. vdwp [duros 72], eau; dyysiov [3] > vase. Allusion à la forme en coupe des Fleurs stériles Saxifragaceæ $ Hydrangeæ. — Oct-Dec-andria-Digynia. CHARACT. GENER. — Flores omnes fertiles y. marginales steriles. Sterilibus: Calyx mem- branaceus venosus explanatus 4-5-partitus ; Corol- le et MEE, tego Fertili a 8: ca- lycis tubo cum connato costato, limbo supero pinto: "Loreti æ petala (ride annuli epigyni margini inserta sessilia — estivatione -— vata. Stamina 8- 10 cum petalis inserta; filam iformibus , aiit hari bitóodlatibus Had dinaliter dehiscentibus. Ovarium inferum bilocu- natis multiovulatis. Styli 2 bterm rmina libus introrsum laterali. lisque coronata, ense carnosi orthotropus; cotyledo- nibus brevissimis obtusis, radicula cylindrica in t Fructices in America boreali, Nepalia et eager: indi het foliis oppositis petiolatis oratis v. oblon- gis integerrimis v. sepius oies aut lh floribus corymbosis albis v. roseis, vette plerumque sterilibus radiantibus color Hydrangea L. Gen. 557. Juss. Gen. K Laux. t. 307, Gartner. I. 150. t. 30, Smrn. ie. pict. I, t. 12. in N. A. N. C. XIV. 686. DC. Prodr. si 13. — à 137. (100) Hortensia Juss. Gen. 24. Peautia Comm. a: Lour. Fl. coch. 127. Zucc. in Sie: FL. jap. g t. ay Enpuicn. Gen. Pl. 4668. CHARACT. SPECIEI. WH. tota hirta, foliis late ovatis acutis argute setaceo-serrulatis , cym is termi- nalibus ante anthesin alabastro inclusis e bracteis -8 decussatis primis Er tomentosis denique deciduis facto , floribus difformibus , radiantibus ste- tilibus 8-10 plerumque — laciniis late ova- tis obtusis, fertilibus digynis —Á— lilacinis, roseis v. flavescentibus, fiam plenis e $ Hydrangea eint Sres. in Nov. Act. Leop. carol. XIV. 2. p. 691. Zucc. in Suez. Fl. jap. I. 118. t. 63 et 64. En général , toutes les espéces de ce beau genre sont les bienvenues dans nos parter- res, où leur beau port, leurs fleurs bifor- mes et d’un coloris agréable, font un fort bel effet. Chacun connaît Phortensia (H. hor- tensia Sw.), l'espèce la plus anciennement introduite en Europe et toujours si orne- mentale. Quelques mots de son histoire ne seront pas iei déplacés. Longtemps ce magnifique arbrisseau ne nous a été connu que par les tentures et les écrans venus de la Chine et du Japon, contrées où il eroit spontanément. Kemp- er, le premier, en fit mention dans ses Amnibiitates exoticæ; mais Commerson eut la gloire d'en envoyer en Europe des échan- tillons dessèchés, sous le nom d'Horten- sta (1). Commerson mourut , comme onsait, en 1775; ce fait et ectte date sont exacts, et détruisent cette étymologie du genre Hor- tensia, dans laquelle quelques auteurs du commencement du XIX" siéeleont voulu voir la Reine Hortense, sceur de l'empereur Napo- léon. L'arbuste fut pour la première fois in- troduit vivant dans le Jardin de Kew, en 1790, d’où Cels, célèbre botaniste-horticul- teur d'alors, s'en procura bientót de jeunes (1) Ce voyageur en fit encore un autre rt dis- tinct, qu'il dédia sous ” nom de Peautia (P. stina; à l'état n s fleurs de olie pris sont leues) à Mme esie son amie, femme du célè- hre horloger de ce nom. Le mot igi , étant le plus ancien , dut avoir la priorité = è —€983- individus qu’il répandit dans le commerce français. Toutefois en raison d’une culture irrationnelle, Parbuste ne produisit d’abord que de fleurs chétives et en petit nombre; mais cultivé enfin en terre de bruyère, et abondamment mouillé pendant sa période végétative, il devint bientôt cet admirable ornement qu'on connait. Ce fait démontre surabondamment qu'il ne faut jamais juger une plante, dès la première ou la seconde année de son introduction; mais en essayer, la culture de diverses manières, pour pou- voir en parler sainement. Plusieurs espèces du même genre ont été depuis également introduites, fort agréa- bles aussi; mais dont aucune, en raison de l'énorme volume des corymbes de la pre- mière et de leur agréable coloris, n'a pu la faire oublier, ou plutôt la détrôner, au moins sous le point de vue horticole; car, dans ces nouvelles plantes, il n'y a guère qu'un petit nombre de fleurs, extérieures au corymbe, qui par leur stérilité acquièrent cette grandeur qu'on remarque dans toutes celles de lancienne. Celle-ci doit-elle sa monstruosité si charmante à une longue culture dans les jardins chinois et japonais? Nous sommes tenté de le croire, et il n’est pas improbable qu'il en arrive tout autant à ses congénères, sous l'influence de la méme cause. La belle espèce en question vient appuyer cette conjecture. Chez elle les fleurs stériles des bords du corymbe sont bien doubles, d’un riche coloris rose, et rappellent assez bien les charmantes Roses dites Pompons. Selon M. Siebold, qui paraît cependant n'en être pas Pintroducteur à l'état vivant , elle croit sur les montagnes les plus hautes des iles de Nippon et de Sikok , où elle fleu- rit pendant les mois de juillet et d'août. On la eultive fréquemment dans les jardins de ees contrées; et c'est là sans doute que se sont montrées les fleurs doubles en ques- tion. Elle ne s'éléve guére qu'à un métre et forme un beau buisson étalé, L'illustre voyageur au Japon nous apprend qu'on y en distingue quatre varités : l'une à fleurs lilas, l'autre à fleurs carnées, la troisième à fleurs jaunâtres, la quatrième à fleurs roses; c'est de cette derniére dont il s'agit. Ses feuilles sont opposées , arrondies à la base ou subcordiformes, largement ovées- euspidées , scabriuscules en raison de poils blancs, couchés ; longues de 4-5 pouces, sur 25-4 de large, et bordées de denti- cules serrées, sétacées-mueronées. Les pé- tioles, longs eux-mémes de deux pouces, sont semi-cylindriques , canaliculés en des- _ sus, renflés à la base et forment ainsi une sorte d'anneau autour de la tige. Stipules nulles. Les cymes florales sont trés amples, étalées, renfermées avant l'anthése dans un involuere ou alabastre globuleux formé de 6 ou 8 écailles décussées-imbriquées, suborbiculaires, blanchátres - tomenteuses en dehors et promptement caduques. Le pédoneule est rigide, dressé, subtétragone, bibractéé au milieu, légèrement tomenteux, | ainsi que toutes les divisions corymbaires et les calyces. Las fleurs stériles, au nombre de deux ordinairement sur chaque rayon du corymbe, sont portées par de longs pédicelles raides et dressés. Leur calyce est profondément quadriparti, à divisions ellip- tiques ou arrondies, velues en dehors et colorées , comme nous l'avons dit , selon les différentes variétés. Chez celle en question, ces fleurs sont presque pleines. Les fleurs fer- tiles sont nombreuses, dépourvues de brac- _ tées et portées par des pédicelles raides et | inégaux. Le calyce adné à l'ovaire est persis- | tant, suburcéolé, à 4 ou 5 dents deltoides. . La corolle est formée de 4 ou 5 pétales on- guiculés , oblongs, obtus , glabres. Les éta- 1 mines, au nombre de 8 ou 10 , ont des fila- ments filiformes, glabres, qui alternent | avec les pétales ou leur sont opposés, et | sont terminés par des anthéres quadrilo- | culaires presqu’arrondies, basifixes, échan- | crées aux deux extrémités. L'ovaire , totale- ment immergé, est subglobuleux, incomplè- tement biloculaire, multiovulé. Les sty- ARI a e a A a rE +9 les sont subconiques, glabres, arqués et ne dépassent pas lle calyce; ils se ter- minent par un stigmate oblong, décur- Explication rent, unisillonné. La capsule n'est pas connue. Cu. L. Ex Auct. supra cit. des Figures. . Une fleur fertile. Fig. 2. La même sans étamines. Fig. 3. Une étamine coupée transversa- Fig. lement. Fig. 4. L'ovaire coupé idem. CULTURE. La culture générale des Hydrangéas n'of- fre, sans doute, aucune difficulté; mais elle demande quelques soins spéciaux que je vais indiquer sommairement. Ils peuvent , grâce à ces soins, |braver impunément tou- tes les rigueurs de nos climats , puisque la plupart de ces plantes croissent sous des latitudes semblables aux nôtres et à des hauteurs souvent très considérables au- dessus de la mer. Il faut les planter en terre de bruyère pure, non passée au crible. La plate-bande, ou massif, sera placée au nord, dans une situation bien aérée, mais minm à l'abri du soleil depuis 9-10 du matin jus- qu'à 4-5 du soir en été. Le sol, d’une épais- seur d’un pied et demi au (us sera en dessous bien drainé, c'est-à-dire , exhaussé sur un lit épais de pierrailles et de gravats, afin d'éviter en hiver la stagnation des lon- gues pluies. Pendant toute la belle saison , et tant que durera leur végétation on leur prodiguera les arrosements. Multiplication aussi facile que rapide par le bouturage des jeunes rameaux, opéré à chaud ou à froi La belle variété à fleurs doubles, dont il est surtout question dans l'article qui pré- céde, ne saurait se distinguer du type, quand elle n'est pas en fleurs; aussi dans mon établissement , ott je crois les posséder toutes deux, je ne pourrais sciemment expé- dier l'une ou l'autre; je les adresse done aux amateurs par couples, afin de doubler leur chance. L. VH. Tow. nr. 4 A Ll tet Pe Ch. SN Es LEC? tt tit P —————————— n \re LIV. PL. VI. JANVIER 1847. 188. — HILLIA PRASIANTHA, HILLIE è fleurs vertes. Érvw. Sir Joux Hur, botaniste anglais. Cinchonaceæ $ Gardenieæ (Linot. Veg. Kingd.). — Hexandria-Monogynia. CHARACT. GENER. — ae basi src itg 2-4-phyllo cinctus, tubo obovato cum ovario con- nato, limbi superi 2-4-partiti laciniis fi c acutis jeriji laos: Corolla cem sessi- a cide-bivalvis. ban n placentis septum mar- Toe "urina “adicendentim eee com- pressiuscu esta laxa apic dam penicilli- formem bent basi attenuata, para centrali. b xi album minis desta carnosi orthotro- ¿de oni tis plano - convexis , s terminalis so- nvoluc , corollis lon- gissimis, capsulis folliculiformibus. Hillia Jaco. Am. 96. t. 66. L. Gen. 444. Laxx. t. 257. Swartz Observ. t. 5. f. 1. Fl. Ind. occ. t. 2. Gants. Fr, II. nå t. 297. Juss. . 388. A. Rica. Mém. Soc, hist. ideale. IV. 350, Ferreria Ya in Romx. Script. 98. | t; Enpuca. Gen. Pl, 3277. ae CT. S ieu H. Epiphyta , arbuscula , dicantibus, stipulis gemmaceis cito caducis , foliis oppositis is htp olatis acuminatis petiola- ssis penninerviis nitidis, flo ribus solita tariis sub- scielibus Lite. ca stylo vix æquali, stigmate bilobo , bre cing baccata subteres elongata, seminibus pappifer Hillia prasiantha Nos. sub. tab. præs. Solandra "uoa prn a Horr. Lounox Hort. brit. 71. G. Don. Gen. Syst. hort. et bot. IV. 476. Sweer. Hort. brit. ed. 2. r^ Hillia longiflora Hort. non Swartz. Cette plante, fort remarquable ¿ à divers ti- tres, est, à ce qu’il parait, depuis longtemps introduite dans les collections en Europe ; où cependant elle est fort rare. Sweet (I. c.) lui "dns les Indes occidentales pour patrie et assi 24, comme l'époque de son Introduction. Loudon l. c.) la fait venir de ria et dit qu’elle a été introduite en 1820. voit, par cette dissidence, qu'il n'est guère possible d'établir d’une manière pré- cise les faits qui concernent son histoire. Nous avons eu occasion de la voir fleurir à diverses reprises cette année , dans le jar- in Van Ho utte, et nous lia par ceux de ses fleurs et de ses fruits. Nous croyons pouvoir, avec certitude, la rappor- ter au genre Hillia de Jacquin, comme on en peut juger par la phrase diagnostique que nous ayons donnée dne ainsi que par la description suivante; et la regarde nouvelle dans ce genre , dont aucune espéce ne nous a paru identique avec elle, si ce tendal (Linn. 1829. 201.), H. brasi dont le din epe di Fe se contente de ris, laciniis als Lo SE, ols, he ovalia acu- minata. Cor. tubus 5-polt. Toutefois, dans notre aee à = feuilles sont nettemen t ovées-lan , et non ovales, les lacinies cines Tinéaires-aigués et non obtuses. Notre Hillie parait étre un arbrisseau peu élevé, mais robuste, s'attachant aux arbres r des racines caulinaires. Il est entière- ment glabre. Ses rameaux sont verts, cy- e E. courts et portent des feuilles opposé istantes nf ni v acu- aided, nn, d'un vert luisant. Les vures en sont pennées, sehr eg oblique- — t hé saillantes af] renflés en dessous, ordi miens, en dessus. Les stipules ovées-lancéolées i très obtuses, veinées-striées , carènées dor- salement, sont appliquées et forment une sorte de gemme foliaire entre les - deux dernières feuilles, au sommet des rameaux. es tombent aussitòt que la foliation com- mence, et laissent après elles une cicatrice annulaire, qui ne tarde pas à disparaître. Les fleurs sont terminales, solitaires, très brièvement pédoneulées, un peu visqueuses, dun vert tendre, luisant en dehors, bleuátre ag sur les segments internes, couverts orescence céreuse Ass “ l'ensemble de » fleur est vraiment élé pédoncule sort d'un involucre diphylle semblable en tout aux stipules que nous avons signalées, et aussi promptement ca- duques qu’elles. Le calyce, très pag ové, emen conné avec l'ovaire, se décou mmet en six segments linéaires-aigus, dés densis , présentant, sous la loupe, es nombreuses granules glandulaires : sous Pépiderme. Le tube alow ag , inséré à la base des lacinies du ca est cylin- or , étroit, obsoltement costé, long d'environ 3 pon s. Vers le milieu il se di- late à-e 2e et devient campanulé, fortement costé-anguleux et se réfléchit au sommet en six segments lancéolés, arron- dis-obtus , révolutés. Les étamines, au nom- bre de six, sont insérées, à l'entrée du tube contracté et n'atteignent pas en longueur Porifice du périanthe; les filaments en sont dilatés, courbes, ese capt apis: vers la partie inférieure tube; les anthères sagittiformes; pollen ibis pile, Le style est bisulqué-spiral, atténué au qepe à stigmate renflé, bilobé, d’un bleu Loyaire , coupé transversalement, présenté $ dans son épaisseur corticale deux sortes del i vaisseaux creux, tels que ceux qu’a signa M. Hooker dans la Gardenia a | È culaire, et sur ses deux placentaires s’atta- chent de nombreux ovules. Il lui succède — une très longue capsule baccienne, follicu- liforme, couronnée par les lacinies du ea- | lyce légèrement accru. Ce fruit, que eV i eq maturité, dans le jardin Van Houtte, est | long de plus de 4 pouces, comprimé, suban- - avons eu occasion d'examiner à l'é guleux latéralement, et contient un grand nombre de graines, atténuées à la base, presque planes, comme chagrinées, et cou- M ronnées au Rome de nombreuses sétules M ieroscope, rap- - barbellées , vues au m unt tout-h-fa fait celles des Synanthér rées. éd neule, outre les stipules dont M wins avons parlé et qui forment l'involuere, est encore pourvu de deux trés petites brac- 1 tées charnues, subtrigones, qui persistent — plus longtemps. Les fleurs exha odeur douce, trés légére lent une Explication des Figures. Fig. |. Le style. + în L'ovaire coupé horizontalement. Fig. 3. Vaisseaux de l'ovaire. Fig. 4. Une des lacinies du calyce . 5. Une graine mire. Fig. 6. Fragment d'une des sétules du fruit. Fig. 7. | Les stipules gemmaires. os gross.) Fig. 8. Le fruit réduit aux deux tiers. CULTURE, peu «ba humi ua a moyen de seringuages e. fréquents; on l'ombragera davantage; était possible de l'adosser à quelque e dans la serre chaude, de ceux, par exemple, sur lesquels on fixe des Orchidées i ux et trouverait - la, pour ainsi caso la station qu'elle aime la plante n’en serait que mie dans son pays 3 Je tiens cette plante de l'établissemont de - M. Jacob-Makoy Lo Yu. FIORE SIOE EVE aR SPIN E ANA I E i 7 PECK AA A sittisen Arg Mook ( Aguero stuuatuo > LIRE PATATA í ort Lith < pret. in Harto Van Houkbesno. a Ei A A A pee ee E et A e cu dd EE Ire LIV. PL. VII et VIII. JANVIER 1847. 189, STENOCARPUS CUNNINGHAM, (AGNOSTUS SINUATUS.) STENOCARPE DE CUNNINGHAM. Ém. reves, étroit; xeprros y fruit. Proteaceæ (Folliculares) $ Grevilleæ. — Tetrandria-Monogynia. CHARACT. GENER. — Perigonium irregulare tetraphyllum, foliolis secundis (v. rin genti- bilabiat tis). Stamina 4 apicibus concavis fo- n lorum perig nii immer landula h a nica semiannularis. bp. pagan uni- locu are m altiovtlad Stylus filiformis deci- Stigma obi oibicalato= dilatatum pla vinculum. e — unilocularis polysper- alam arachnoideam producta mr rh ms a, Fructices glaberrimi in Nova amore — et in ee Caledonia «indigeni, foliis gerrimis (v. sinuato-pinnatifidis) glandulis cua nets kipini, istabiólila axillaribus v. termin libus (v. caulinis) pedunculatis exinvolucratis , floribus ochroleucis (v. purpurascentibus). — Gen. PI, 21 nth. dsbeplis.). Stenoe Prodr. eat p. si as 371 ix en rar: t. 26, thrii e "Ari RST. Charnes. A. F. ws Illustr. t. 55. f Cybele "Ee ^ e Prat, 123 CHARACT. SPECIEI : S. foliis amplis obovat — ceolatis integris sinuatis pinnatifidisy e, umbellis co positis (caulinis) , floribus sericeo- delia E ka Stenocarpus Cunninghami Hoox. Bot Mag t. 4263. Agnostus sinuatus Aut. Cunn. Loup. Hort. brit. 580 (nomine solo) et Horror. L'introduction de cette plante sur le continent est toute récente, et déjà plus d'un amateur, sé- duit par le ghiliükoià et le pittoresque de son port, se sont avec raison empressés, sans en connaitre les fleurs, d'en doter leurs collections. poten hui leur ignorance cesse, en présence la belle planche ci-contre; ils s'applaudiront sans et de leur emple adi et tous ceux LAE ne - perte pas à se la procurer à leat tour. Ceci dit, nous fits serons parler M. Hooker, 4 qui nous des cem la planche ci-contre et la notice qui su « C'est en 1828, époque déjà La que le — Allan Cunningham découvrit cette plante r les bords de la rivière Brisbane, à la baie de ii. en compagnie d’autres intéressantes nou- veautés, qu'il décrivit dans le ler vol. du Botanical Miscellany, telles que les Grevillea robusta , Lui zanthozyla , Castanospermum australe, Gyroste- mon attenuatus, Acrostichum grande, etc., etc... Ne l'ayant débat pas rencontrée en fleurs, il se contenta seulement dans son journal (1) de dire (1) Le journal de son voyage, doute, à en juger d’après l'observation de M. Hooker, qui dit tenir ces renseignements de M. Howard! non encore publié, sans que » c’est un arbre grêle, d’un port ë, à gi feuilles vernissées , lobées ou peraan — ns r ni fruit; No 193. « S'il en eût vu les fleurs si p ment dis labriformes, et couvertes d'une éclatante pubes- cence écarlate-orangée, soyeuse, il l'eüt certes rangée parmi les plus lüipoiltotés additions à la Flore de FAnn alie individus te avaient été envoyés en Pea et cultivés avec beaucoup de soin par M. Smith (c’est d’eux que sont sortis tous les pieds que n possede); mais, bien qu'ils eussent i une ato de 16 pieds, cet horticulteur n'a- vait pas eu lesplaisir d'en voir les fleurs. Néanmoins il B . | 4 “21, mille des Protéacées. Cette pensée fut confirmée par ré fruits Are de graines) que je reçus 843, de M. Bidwill, qui les recueillit dans la même sra fraits d’après lesquels M. R. Brown déclara que la plante appartenait au genre Steno- carpus. Je suis redevable de plusieurs beaux échan- tillons en fleurs, que je reçus, en août 1846, à la bienveillance de MM. Weeks et Day, et provenant de la serre sen gie - "— pate So- ciety, King's Roa Ma- Lim attaché á eet établissement, que la florai- LF son est considérée comme due à cette circon- stance (1) que la plante a été bien des fois rabattue dans le but de la multiplier (2). M. Smith fait re- marquer qu’elle végète avec vigueur et n'est pas sujette, comme beaucoup de Protéacées à périr tout-à-coup « Plante formant un petit arbre de 16 pieds et plus de hauteur, à tronc élancé, ramifié et portant au sommet des branches un ample feuillage toujours luisant. Feuilles alternes, obovées-lancéo- "itum, pétiolées, entiéres ou sinuées , lobées et D prepa, d’un à deux pieds de lo ur; à segments oblongs, obtus, glabres et pie Fleurs en aa "re pédoncu- lées, latérales sur les vieux quelquefois CUN Ombelles (dans Vindivida décrit) con- sistant en cinq rayons (Ombellules), dont quatre verticillés, horizontaux (par rapport à l'axe); le 5° central et vertical, cylindrique, couvert d'un duvet doré, décidu et articulé sur le pédoncule (main rhachis) principal; à extrêmité courbée vers le bas et dont l'extrême sommet se dilate un Fe plat et sint des bords duquel sortent treize ou quatorze en mieten ou a dicelles de l'ombellu el d'une roue, et avec la plus Eu dedu i us se courbant un peu vers le haut et portant chacun une seule fleur tomenteuse, s'étalant presque tout- à-fait Lorizontalement ; et toutes sur le méme plan. le, rayonna (1) La grande ae et le brillant soleil que nous avons eus cette année ont aussi, sans doute , contribué à la floraison y ANE Cunningham; - effet, »— qie osp t qu'il a fleuri dans le Jardin illa d ‘ine re å que dans celui de Birmingham q... a gd Leer vd on Dans - échantillon er r une ombelle. rie de l’auteur x (2) Nous € ici quelques lignes m" ne seraient que l'exaete reproduction de notre préambule, Cu. L. (3) Dans les individus q e nous avons sous Ye yeux, et dont représentons une feuille ci-contre, ces segments sont plu- i Cu. L, » Explication des Figures. Fig. 1. Alabastre. Fig. 2. Fleur ouverte (fig. gross.). Fig. 3. Follicules (gr. n.). CULTURE. de . On pourra plus tard " ne téte. On en idi le feuil- lage net au moyen de fréquents seringuages, Cette Avant l'expansion , le périanthe est claviforme, brun i (tawny) ou d’un vert doré (sic); la partie extérieure et inférieure n ma ou massue, TY verdátre. sépales | d Tne clerus est tres-curicux et igouts bou à la beauté de la fleur, lorsqu'ils sont tous — Leur couleur interne est d'un la 4 très-brillant Selde orangé, ainsi que celle du M pistil; et les sommets dilatés en massue (ou sub- M spathulés) des sépales, — ainsi, que les larges stigmates seulemen n jaune d’or. En premier lieu les trois segments Liens de chaque fleur, sont défléchis et pendent en cercle autour de l'axe: disposition qui à distance les ferait prendre pour les rayons de quelque splendide Composée. Et en méme temps que les pistils, brusquement arqués au mis — en lieu (géniculés), se dressent en l'air, que leurs - tipes se tiennent droits, leur disposition totale en un cercle du plus iis coloris , ronne sur l'ombelle ronne, les quatrièmes sépales, qui se séparent les derniers du stigmate, forment ainsi collectivement | une seconde couronne a: Bientôt ils se flétris- sent et tombent; ma pente de quelque belle corbeille. Leur moitié in- férieure est verticale; la moitié supérieure s'incline emière | en dehors presque horizontalement. La prem est formée par les stipes qui portent à la base une ongue écaille adnée d’une couleur de sang foncé. | L’arcuation ou géniculation du pistil a lieu sur l'ovaire qui est petit, soyeux et contient plusienits t un disqu latéralement dilaté, d’un jaune d’or. Le fruit est une capsule folliculaire presque cylindrique, aussi sse que le petit doigt, apiculée, ligneuse, d'un bean chocolat , s’ouvrant longitudinalement par un ôtés. D’après quelques vestiges des graines, il parait qu'elles sont ailées. » Ca. b. plante était déja certainement, par ses amples di belles feuilles Beeren dp des plus beaux orm?” 0s et la connaissance qu ut l'on a na ajoutera beaucoup encore à sentait. C'est. Min une plante obligatoire E toute collection de choix L. VE: nica jaune — forme une cou- . e. Dans l'intérieur de cette cou- … s les brillants pistils sub- | sistent encore, comme le squelette ou la char- E fe 7 om SNC P i y Mate PP? Le A Her Ire LIV. PL. IX. JANVIER 1847. CYPRIPEDIUM BARBATUN. 190. SABOT DE VÉNUS à fleurs barbues. Érvw. Voyez ci-dessus. Pl. IV. (No 186.) Orchidaceæ § Cypripedieæ. — Gynandria-Diandria. CHARACT. GENER. — V. ibidem. CHARACT. SPECIEI : C. ($ acaulia :) acaule, fo- liis coriaceis acutis canaliculatis maculatis, scapo pubescente, sepalo dorsali cuspidato obtuso ciliato margine revoluto, petalis lineari-oblongis subundu- latis fimbriatis margine superiore verrucoso, sta- mine sterili lunato pubescente. Lixo. Cypripedium barbatum Lupi. Bot 110. 1841. hort. Bogor. 48. La plante dont il s’agit ici est originaire de l'Inde, où Cuming la trouva sur le mont Ophir, dans le détroit de Malacca. Blume , auparavant l'avait signalée dans l'ile de Java. Elle est trés voisine des C. venustum et purpuratum. En l'absence des fleurs, on pourrait méme presque la confondre avec cette derniére, en raison de la ressemblance de leur feuillage. es feuilles en sont toutes radicales, dis- tiques, oblongues , aiguës, canaliculées , à bords inférieurs resserrés et embrassants ; elles sont agréablement veinées-réticulées de vert plus sombre que le fond. Le scape est pubescent , uniflore, plus long que les feuilles, d'un pourpre foncé, et terminé par une bractée ovée, cucullée, verte, beau- coup plus courte que l'ovaire. La fleur est grande, dressée, étalée. Le segment Supérieur en est dressé, très large, arrondi à la base, subaigu au sommet, cilié, à bords réfléchis. Le fond en est blanc, agréable- ment ligné de vert et de pourpre, presque jusqu’au sommet. Les deux latéraux (péta- les) sont linéaires-oblongs, très étalés, por- teurs au bord supérieur de petites verrues poilues, d’un pourpre noirâtre. La couleur de ces deux segments est en dedans d’un riche violet, mélangé de vert à la base; en dehors ces deux teintes se remplacent mu- tuellement. Le labelle est très grand, pen- dant, glabre, d’un violet pourpré, passant au roux; il affecte la forme qui a fait don- ner au genre le nom qu'il porte ; l'ouverture en est évasée, à bords légèrement déjetés. Le gynostème et les anthères sont d’une conformation telle, que les figures ci-contre la rendront mieux que toutes les périphra- ses possibles. Ca. L. CULTURE. Les cypripédes exotiques se cultivent Comme les Orchidées terrestres , C'est à-dire en pots, dans un terreau de bruyére, entre- mélé de détritus de bois et de mousses. Ils Peuvent au besoin se contenter de la serre quelle on les place dans un froide, dans la endroit chaud, mais ombragé. Dans la serre chaude, on les tient dans les coins les plus froids et les plus aérés. On en entretient la terre légèrement humide, en évitant de les seringuer ; car dans ce cas, l'eau en station- nant dans le cœur, causerait la pourriture des jeunes feuilles et par conséquent celle des futures fleurs. Quand on en lavera les feuil- -€993- les, soin qu'il faut renouveler souvent, on | rait pu s’y glisser. La multiplication en est aura la précaution de renverser la plante | facile par la séparation des pieds, qu'on pour la faire égoutter, et on soufflera méme | traite aussitót comme plantes-méres. entre les feuilles pour chasser l'eau qui au- , ——— ———————— Sunt. COPECO FETE. Lo \ eu. JANVIER 1847. 191. GARDENIA DEVONIANA, GARDÉNIE DU DUC DE DEVONSHIRE. Érm. V. ci-dessus. T. II. Janvier 1846. Pl. I-II. Cinchonacee Cinchoneæ-Gardenieæ. — Pentandria-Monogynia. CHARACT. GENER. ir pt CHARACT. SPECIEI : nermis, foliis oppositis papyraceis petiolatis touts oblo ongis a acuminatis , junioribus cé faul M oni Lora ven xil- lis subtus tomentosis, ecto tariki ‘acli rio, ovario yn ine 1 Prts linearibus patulis ad basin usque divisis, corolla longissima, tubo gra cili, fauce campan nuls ta, lobis 5 obtusis sert ant oblique emarginatis. Lint. Gardenia Devoniana Lini. Gardener's Chronicle , 1846. Oct. 3. p. 663. Bot. Reg. t. 63 (1846). "Y «Cette glorieuse plante est originaire de — Sierra-Leone, d’où M. Whitfield en a im- porté des individus vivants. Elle est peut- être la plus belle de sa noble race; et nous en avons la conscience, elle est digne du nom que nous avons risqué de lui conférer. Quelque belle que soit la Gardénie de Lord . Derby (G. Stanleyana), elle est aussi loin de celle dont il s'agit, qu'un Comté l'est d'un Duché. » C'est ainsi que s'exprime M. Lind- ley, en parlant de la plante dont il va étre question , bien belle certainement, mais qui cependant, ne fera pas oublier, selon nous, les G. Stanleyana, Whitfieldii, et quelques autres, non moins élégantes, et qui méri- tent, à tous égards, de faire les honneurs de nos serres chaudes. Il est bien regrettable que le savant au- leur anglais ne nous apprenne rien de plus, que ce qui précéde, au sujet de l'histoire de cette remarquable Cinchonacée , dont il ne donne non plus aueune description. Nous ae saurions donc rien dire de son habitus, m de la hauteur qu'elle atteint dans son pays nata C'est (très probablement) un arbrisseau (1) ld inerme, doué d'un bel et ample age, et voisin, par la forme et la lon- 1 ) Ex figura phrasique e Lindleyana hec Summaria descriptio data gueur de ses fleurs, de la G. Stanleyana. Les feuilles en sont opposées, papyracées , oblongues-lancéolées, acuminées, ondulées aux bords, à nervures largement réticulées et immergées en dessus. Pendant la jeunesse elles sont légèrement poilues, glabres en- suite, et conservent seulement un peu de duvet en dessous dans les angles des ner- vules. Les stipules sont dilatées à la base, entières, sublinéaires. Les fleurs sont soli- taires, terminales, dressées; leur limbe évasé rappelle assez bien, par sa forme et,sa blancheur, les fleurs du Lilium candidum. Le calyce en est court, partagé jusqu’a la base en cing segments linéaires-lancéolés , étalés; il est conné avec un ovaire trés court, pyriforme. Le tube corolléen est allongé , gréle, long de près d’un pied, blanc, ou lé- gérement lavé de vert: il se dilate au som- met en un limbe campanulé, trés ample, d'un blane pur d'abord, passant ensuite , en vieillissant, en une teinte légèrement paillée. En dehors, dix côtes élevées, ver- tes, dont cinq aboutissent aux cinq sinus de la corolle et cinq au sommet des lobes, dont ils forment la nervure médiane, tran- chent sur la blancheur du fond. Les lobes de la corolle sont grands, étalés-révolutés , oblongs, obliquement et assez fortement échancrés au sommet, à bords relevés, fai- blement ondulés. Les étamines sont oblon- gues, subsessiles et fixées immédiatement à Porifice de l'évasement du limbe ; elles sont d'un jaune d'or et entourées au sommet de très petits points pourpres. Le style, trés gréle, est surmonté par un stigmate jaune, verdàtre, renflé , oblong, bifide , dont cha- que segment se termine en forme de petite boule (ad figuram!). Cetera desiderantur. Dans l'état actuel de la science, la plupart des genres de la famille des Cinchonacées (Rubiaeces), appellent une prompte et sé- vére révision. Ils se composent souvent, en effet, d'espéces entièrement disparates, ou | sont à peine ou point distincts entre eux. | | | Cest surtout parmi les Gardéniées, les Cinchonées et les Psychotriées que les anomalies se font remarquer. Ainsi pour ne parler ici que des plantes en question dans cet article, le genre Gardenia présente des espèces tout-à-fait disparates. Il n'y a, en effet, aucun rapport entre les Gardénies ue nous avons citées : G. Stanleyana, Whitfieldt, Sherbourniæ , Rothmanni, ete., et les G. florida, amena, latifolia, etc., ete. iQ Quoad nos, rationes et tempus desunt; felicior adeat! Ga. bi CULTURE. A l'article Gardenia Stanleyana, le lecteur trouvera les renseignements nécessaires pour l'intelligence complète de la culture de toutes les espèces de Gardenia. L. VH. Ltt Et Ler PÆRE SED SER Veget Le dA E ) ( Heemanthus elias L. ANS 7 L. 2° LIV. PL. I et II. FÉVRIER 1847. Nos 192-193. BRUNSVIGIA CILIARIS, BRUNSWIGIE A FEUILLES CILIÉES. Érvw. Charles, duc de Brunswick-Lunenbourg , promoteur de l'horticulture (1753). Amaryllidacee $ Amaryllidew. — Hexandria-Monogynia. _ CHARACT. GENER. —Perigonium Saat fandibuliforme, limbo æquali v. rregulari di mina 6 imo peri gonio inserta, filamentis decli- natis v. subercotis liberis v basi cum perigoni tubo connatis, antheris. versatilibus. Ov infe- rum trioculre Ovula. Stylus fliforenis dre tione staminum, stig mplici v. obso trilobo "c la membranen ila bed binatim trilobo-tri , lobis ferre v. alatis, ilocularis loculicido- trival is. Sem in locnlis pauca obionga, testa nigra sæpius tuer dés fus- cescente. Herbæ capenses , bulbo radicali globoso sepius scarioso-tunicato, foliis igh a d sp orae oblongis v. ligulatis serotinis "v sioe coctaneis, mabelis. piba o “pedicellis leis scariosis plerumque. interstinclis , spatha communi bivalvi. Svigia (Heister , Deser. Brunsv. fol. 1753. Switz. os Cye. suppl.) Ken. Hort. Kew. ed. 2 . H. 230. Bot. Reg. a. IMHOFIA, Perigonii tubus brevissimus rectu us, limbi nim subundulate reflexæ. Filamenta e Jac erecta niente Am. marginale Jacq. hort. b. BRUNSVIGIA. Nd tubus EE limbi ©: heiniw haud undulate eurvatæ . Fila- “Menta s urvata, alterna basi Hess n: ‘Stylus =: Sursum curvatus, stigmate obtuso trigono. Capsula ursum e y frumsvigia sers l. c. Bot. Reg. t. 192-3. 1335, i Mag. t. 1619, 2578. fia iom. " st Trans. V. 181, Amar. 2 Jaco. l. c. t. 68. Im (1). Perigonii tubus subin Mei ha sub- trigonus, limbi laciniæ haud undulatæ, apicibus reflexæ, al- næ minores. Stamina patentia, Stylus rectus, stigmate wiriy trilobo Buphane Hens. in Bot. Mag. n. 2578. Boophane "+ p MOCHA S; Porig. me subinf. subtrigonus, limbi laciniæ ui sua subpatentes apice reflexæ, alterne minores. Filamenta declinata apice sursum curvata. Stylus m apice sursum curvatus, stigmate brevissime trilob dicii Henn. 7. Ama: et Ker. in Bot. Reg. t. 139. tare Pes spec. sai La Vind. i. t. 60. Bot. Mag. 1 Enpiicn. Gen. Plant, 1274. (Parenthes. "eie CHARACT. SPECIEI : B. bulbo « parvo, foliis ovato natis, scapo subcy lindrico , spat foliolis tribus oblongis, floribus plurimis (80 ) pa rvis, pedunculis elongatis triquetri ris, tubo vissimo, limbi lobis reflexis oblongis € sroviolaci staminibus brevissimis stellatim patentibus basi in discum con- natis; stylo breviore ots, Nos. (ad Fa donis io vov Ker. Bot. Reg. sub. t. 193, in nota; et Linn 53. 1 Lilium dm. oto; Heru. Lugd. 357. etc. Brern. cent. t. 39. Amaryl sir Yn Pl. 422. gutiata id. Syst Veg. edit. 13. 265. lia ciar: etc. Tauns. Prodr. 59. — . Kew. ed eríne et cor mar. laticoma et radiata Bot. Reg. 497 et 596.) Coburgia ciliaris Hers Hort. Soc. Trans. IV. 181. ,IMigine au Cap de Bonne-Espérance, plante singulière est fort rare dans nos Jardins, bien qu'introduite, dit-on, en Eu- a 1752. Par suite d’une culture ir- ae nelle, elle s'était montrée longtemps lle à la floraison , lorsque, selon ce que BB E nous apprend M. Lindley, elle accomplit en- fin cet acte important de la vie végétale, en 1825, chez un amateur en Angleterre. Ce n’est sans doute pas un des plus brillants enfants de cette famille, et pour l'ampleur et pour le riche coloris de ses fleurs; néan- oani liit dio Dili Qn nci dudit 1) ) (1) Nee Buphane (errore typographico !) Tow. m. : Bov@orés, qui boves enecat. $3183. moins, l'étrangeté de son ensemble, ses feuil- les bordées d’épais cils noirs, ses nombreu- ses petites fleurs d’un violet sombre et lon- guement disposées en une assez grande om- belle, lui assurent une place dans toute col- lection de choix. Nous devons ajouter qu’en se conformant aux sages préceptes qui ont été donnés, dans ce recueil, sur la culture des plantes du Cap, à l’occasion de la Cum- mingia trimaculata (T° 4% p. 180), du Cyr- tanthus obliquus (T° II n° 156) et surtout des Sparaxis et des Ixia (II. Pl. I-II. n» de juillet). Il est à peu près certain qu’on ob- tiendra volontiers les fleurs de la plante en question. Son bulbe est ové-oblong, assez petit, atténué-comprimé au sommet. Ses feuilles, au nombre de trois ou quatre, sont ovées- oblongues, étalées, planes, obtuses, glabres sur les deux faces et bordées de cils très- épais, d’un brun plus ou moins noirátre. Le vert en est très-foncé, et en dessous vers la base, se remarquent quelques macules | pourprées. Le scape, un peu plus long que les feuilles (6 ou 8 pouces) et qui parait avant elles, est cylindrique, nu et se ter- mine au sommet par une ombelle hémis- phérique formée de 50 à 60 fleurs, sortant d'une spathe triphylle, dont les lacinies, oblongues, concaves et colorées, se réflé- chissent en dessous. Les pédoncules, com- parativement à l’exiguité des fleurs, sont très longs, trigones, assez robustes, d’un blanc verdàtre. Le tube floral soudé avec l'ovaire et continu avec le pédoncule (ad figuram) est trés-peu dilaté, ové-trigone , très-court et se divise bientôt en six laci- nies presque égales, régulières, linéaires- oblongues, réfléchies, d'un violet très- foncé et marginé de blanc. Les étamines, de moitié plus courtes que les lacinies, sont violacées, étalées en étoile, et se soudent vers la base en un large disque hypocraté- rimorphe, blanc, et comprimant étroite- ment la gorge du tube qui est verte. Le style, beaucoup plus court que les éta- mines, parait atténué-obtus au sommet. L'ovaire est renflé, triloculaire; chaque loge est bi ou trisperme seulement. Les ovules en sont ascendants et fixés par leur base acuminée au milieu de l’axe. Capsule.... Cir. Li CULTURE. Je me suis suffisamment étendu , à l'oc- casion de plusieurs plantes bulbeuses, citées ci-dessus, sur les moyens certains ou pro- bables de pati et de multiplication de celles du Cap, ainsi de sur les procédés qui pourraient les am à floraison. Il n’est pasinutile toutefois d indiquer ici quel- quelques modifications à ces notices essen- tiellement a applicables à à certaines espèces , et particulièrement à celle dont il est ques- tion ci-dessus. "important en horticulture est de parvenir à contrarier, à intervertir chez nous les climats naturels. Aussi est-ce contre cet écueil que vie efforts irr. ticulteurs. C'est ainsi que les plantes bulbeu- ses doivent étre considérées comme des plan- tes annuelles, devant accomplir chez nous ur évolution totale en moins d'une année, Il ne faut pas les laisser végéter en hiver ; c’est par là que -t oe avorte si con- stamment chez nou = pea à l'appui de mes assertions , un amateur, M. le baron de Peuthy, à à Hundel- A Bruxelles, qui, par exemple, tous les deux ans voit fleurir chez lui l'Amaryl- lis Josephinæ, parce qu'il la tient en pleine terre, à l'air libre, toute l'année, à Pexcep- tion de quelques mois d’hiver, pendant les- quels il la couvre e chassis froid. Il faut dant les premiéres n quelques bulbes ter en hiver, il faudrait les laisser ne rien changer aux errements prescrits; ils finiraient bien- tot par se plier aux exigences de leur nou- velle patrie. L. VH. EA HG, & Boupl. dg Sie fa vi Pa PA B . p PALA A ) ( Li ee ae ee he, ee EET e ds ee ee 2e LIV. PL. III. FEVRIER 1847. No 194. BEJARIA (8£rarr4) LEDIFOLIA, BÉJARIE à feuilles de Ledum. Erw. D. Besar, botaniste espagnol. Plusieurs botanistes écrivent encore par erreur Befaria. Ericaceæ § Rhododendreæ. CHARACT. GENER. — Calyx sex-septem-fidus. Corollæ Le sex y. m hypogyna ste 4 patentia. Stamina 12 v. lá hypogyna, filame tis filiformibus, antheris ETENN loculis apice poro obliquo dehisc centibus, Ov 6-7 lare, loculis aris septicide Sins placentis columnæ centrali adnatis. Semina plu in America boreali australiore et in "im Siri: lanis cresc sie aus alternis sepe agi coriaceis integerrimis, floribus termina- libus racemosis v ge onary pets purpureis Exouicu. (Befaria) Gen. Pl. 4342. — Dodecandria-Monogynia. aria Moris ex Zea pu = E son — L. f. Rica in Mic . Vex- " nein t. Hirt 177. class. II. 258. Sc pra re 318. Juss. Gen. 159. Acunna R. et P. Prodr. Fl. per. . 12. Meissn. Gen. Pl. 247 (155), ete. CHARACT. ste: B. folis oblongis submu- uper margine revolutis subtu A pend D nervo medio glanduloso- SU. racem parton padri pedicellis rhachi ramal cay sære glanduloso-hirsutis et visco Hom». l.c Bejaria (Befaria!) ledifolia. Eonuwo. PI. æquin. i «Au milieu d’une foule de végétaux aussi gracieux que variés, qui couvrent les ver- sants froids et tempérés de la chaîne des Andes, les espèces du genre Bejaria se font Particulièrement remarquer et par Pélé- gance de leur port et par le splendide co- loris de leurs fleurs. Dans la Colombie, où elles se montrent le plus nombreuses , elles trónent sans rivales parmi les charmantes Plantes qui ornent les régions élevées des Cordillières (ou Andes) depuis le omnes vénézuélien jusqu’aux frontières du Péro et jusqu'aux. côtes de l'Océan Pacifique. ls zone alpine qu'elles habitent de préférence commence à environ 5,000 pieds au-dessus du niveau de la mer et finit à 9,000 de hauteur absolue. Je dois en excepter toute- fois la Bejaria glauca HB. et B., que j'ai rencontrée à Galipan, province de Caracas, 4 4,000 pieds seulement, et la B. estuans Mur. qui à l'entrée. de Paramas, dans la haute Cordilière de la Nile Grenade s'élève jusqu'à 9,500 et 10,000 pieds de hauteur. La grande affinité que ce genre présente avec le Rhododendrum lui a valu le nom de Rosage des Andes, que lui applique avec justesse M. Alexandre de Humboldt. » « L'espèce dont il va être spécialement question surpasse ses congénères en magni- ficence et habite exclusivement le sommet de la Silla de Caracas, depuis 6,500 jus- qu'à 8,400 pieds d'élévation. Elle y a été dé- couverte au commencement de ce siécle par l'illustre voyageur que je viens de nommer. » Pendant l'ascension que nous fimes sur cette montagne, M. Funck et moi , en mars 1842, nous apercúmes les premiers indivi- dus de cet arbrisseau, en sortant du Pé- jual (1), au milieu d'une admirable végé- tation alpine, composée de Vaccinium cara- casanum HB. et K., de Gaylussacia buxi- folia HB. et K., de Trixis neriifolia HB., de diverses espèces de Symplocos, de Rhachi- callis , et d'une foule d'autres plantes. C'est dans cet habitat qu'il aequiert son plus grand développement; il y atteint 10 ou 12 pieds uis dini A ied CR (1) On désigne par ce nom un Te de terrein couvert de Pejua (Gaultheria odorata H (Note de ES. ) -€963— de hauteur. Il se rapetisse ensuite graduelle- t pprochantd t,où il n’est plus bientôt qu’un chétif arbuste, rampant péniblement entre les pierres, incessam- ment battu par les vents et sous l'influence d'un climat âpre et rigoureux , qui fait sou- vent descendre le thermométre de Réau- mur à 1-2°—0, » Nos lecteurs trouveront sans doute au- tant de plaisir que nous, à la lecture de la notiee qui précéde et que nous extrayons d'une lettre de M. Linden, voyageur-bota- niste, dont nous avons eu tout récemment occasion de mentionner le zéle et le dévoue- mentpour enrichir la botanique et l'horticul- ture qui , toutes deux ,lui doivent un grand nombre de plantes intéressantes. Celle dont il s’agit est du nombre, et il a pu l'obtenir vivante, au moyen du semis de ses graines, dans le courant de l'été dernier (1846). Ce sera, certes, pour nos serres froides un admi- rable ornement, qui pourra rivaliser sans désavantage avec les Azalées et les Rosages Chez none 11 2 21: hahl È 1 Lu et ne dépassera guére un métre. Dans son pays natal elle fleurit au mois de janvier. C’est un arbrisseau touffu (1), à rameaux (N Dearrint: * 4 déliés, rigides, couverts, ainsi que la ner- vure médiane sous les feuilles (dont le reste est glabre) de poils divariqués, glanduleux, rougeátres. Les feuilles sont serrées, pe- tites, laneéolées-oblongues, rigides, subco- riaces, trés-lisses, aigués-mucronées au sommet, & bords roulés en dessous. Les fleurs, grandes, belles et d’un beau rouge cocciné, sont disposées en corymbes irré- guliers, multiflores, au sommet des ra- meaux. Le rhachis, les pédoncules et les calyces sont entièrement revêtus d’une pu- bescence courte, rougeátre , rude, glandu- leuse, très-visqueuse. Le calyce est court, renflé à la base, sex ou rarement septem- fide. Les pétales, en nombre égal aux seg- ments du calyce, sont lancéolés-oblongs, obtus, étalés. Les étamines(12, rarement 14) à filaments gréles, pourpres, sont aussi longues que les pétales, et terminées par des anthères biloculaires, jaunâtres, s’ou- vrant au sommet par deux pores obliques. Le style, pourpre également, est robuste, plus long que les étamines, arqué-ascendant et terminé par un stigmate capité, sex-fide. L’ovaire est petit, plan au sommet, 6-costé, sex-loculaire. Les ovules sont nombreux, pendants, fixés á un placentaire épais, oc- cupant l'angle de chaque loge. Capsule..... Cu. L. Explication des Figures. Fig. 1. Ovaire, style, et insertion d’une étamine. Fig. 2. Une étamine séparée. Fig. 3. Coupe horizontale d’un ovaire. Fig. 4. Le même coupé verticalement (fig. plus ou moins grossies). CULTURE. L'introduction de la plante dont il est ici question sera fort agréable aux amateurs. ous voudront la posséder et jouir de son charmant effet [au milieu de cette foule de délicieux arbustes qui peuplent nos serres froides, les Leschenaultia, les Andromeda, les Hovea, les Pultencea, les Erica, ete., ete. Il ne serait peut-étre pas impossible de la croiser avec les Ledum, et d'obtenir ainsi qu'il devienne loisible de faire ces inté- ressants essais, on la cultivera en terre de qu'on pourra en obtenir de bonnes graines, qui, tout en perpétuant facilement l'espece chez nous , pourront nous donner quelques belles variétés. i M. J. Linden possède seul jusqu'ici l'édi- tion de cette plante, L. VH. A Cas SE Lei FA Oe A CGuiczan. | fi + Gih. & på | | 2° LIV. PE. IV. [— a lie a io ia alal FÉVRIER 1847. No 195, CLEMATIS TUBULOSA, CLÉMATITE A FLEURS TUBULÉES. Erm. V. ci-dessus. Pl. III. Déc. 1846. No 175. Ranunculacee $ Clematides. — Polyandria-Monogynia. CHARACT. GENER. — V. ibidem. .CHARACT. SPECIEI: C. erecta subpubescens dioica (?), foliis longe petiolatis trifoliolatis , foliolis rhombeo-ovatis sublobatis mucronato-dentatis ve- nosis lateralibus i I ilateris I + int lio longe petiolatis, corymbis terminalibus axillaribusque sub- compositis, sepalis lineari-oblongis primum tubulo- sis demum revolutis (cœruleis) extus pubescentibus, staminibus uniserialibus, filamentis (sub 16) dilatatis, Ovariis stylisque sericeis, stigmate recurvato, Hook. t. Mag. t. 4269. velutinis , antheris filamenta glabriuscula duplo su- perantibus. Turczan:1. infra c. s tubulosa Turczan. Bull. des Nat. de Mos- .— — Va t Mag. l. c. Clemati. cou. XI. 148 Varr. Repert. 1. 5. Bot. Mag. 1 Parmi ces vastes contrées situées au nord de la Chine, dans l'Asie centrale et orien- tale, contrées moins connues des Euro- péens que ne le sont le Brésil et le Mexique, en raison peut-être de l’âpreté extrême de leur climat, plus froid en général que l'Eu- rope, bien que situé sous les mêmes pa- rallèles ; des difficultés extrêmes et- des ob- stacles sans cesse renaissants qu'elles oppo- sent aux voyageurs, par les déserts, les neiges, par les rivières et les nombreux lacs, et surtout par l’inhospitalité de leurs hal itants à demi sauvages ; parmi ces con- trées , disons-nous , il faut ranger au pre- mier rang la Mongolie. Marco Paulo le premier, et aprés lui quelques missionnai- "ue gg. nous ont fourni des renseignements, bien incomplets malheureusement, sur les Productions naturelles et la constitution Physique de ces pays. L’ambassadeur an- glais en Chine, lord Macartney, en 1792, en Parcourut une petite partie, et il est "este de son expédition quelques documents sr Parmi les naturalistes, le russe bi rg à Irkoutsk, par ordre men *tudi collecter les objets Ome sta hi ces sauva 3 í i | Ses contrées, et l'allemand Alex. Bunge, en eompagnie de missionnaires rus- ses, ont fait connaitre, dans ces derniers temps, quelques plantes de la Mongolie; et ce sont à peu prés les seuls auteurs à qui la botanique soit redevable d'une connais- sance, bien superficielle encore, de la végé- tation de cette immense région. Et cependant, ees pays sont incessam- ment traversés par des caravanes de mar- chands russes, qui se sont monopolisé le trafic des marchandises et des denrées né- cessaires à ces peuples, trafic fort lucratif, bien que dangereux, dans la Mantchourie, la Mongolie, le Thibet, etc., et semblent interdire l'entrée de ces pays au reste de l'Europe. Cet état de choses est vraiment préjudi- ciable, non seulement au commerce euro- péen en général , mais aux progrés de l'his- toire naturelle en partieulier. Ainsi, en raison des mémes paralléles, toutes les plantes de ces contrées croitraient libre- ment chez nous, méme dans le Nord. Malheureusement nous n'en connaissons que peu , et en possédons à peine quelques espèces, bien qu'un grand nombre d'entre elles puissent passer pour ornementales. Puisse ce long préambule ne pas rester <> stérile et inspirer à quelque généreux ami de l’histoire naturelle le dévouement néces- saire pour entreprendre un voyage scienti- fique dans ces contrées! Puisse, plutôt en- core, un gouvernement comprendre l'utilité et l'intérét d'une telle mission et l'exécuter à ses frais! Amen! L'intéressante plante dont il va étre ques- lion est une des filles de la Mongolie. On en doit la découverte à Turczaninow; mais nous ignorons l'histoire de son introduction, à l'état vivant, dans nos jardins. La nouvelle Clématite est une plante fort distincte de la plupart de ses congénères, par son port dressé, son ample feuillage trifoliolé, ressemblant assez bien à celui d'une Actea. Elle sera recherchée avec em- pressement en raison de ses gracieuses fleurs veloutées et d'un coloris délicat. Nous empruntons à M. Hooker (1. c.) la figure ci-contre, et la description qui suit : « Tige dressée, peu ramifiée, subligneuse à la base, herbacée ensuite, striée et tein- tée de rouge, haute de deux pieds, Feuilles posées, distantes, trifoliolées, portées par des pétioles renflés à la base, cylindri- ques, canaliculés en dessus. Folioles rigi- des, légérement tomenteuses, rhombiques- ovées; les deux inférieures, ou latérales, inéquilatérales et portées par de courts pé- tiolules opposés; l'intermédiaire équilaté- rale et longuement pétiolulée; toutes trois sont lobées et dentées (chaque dent mucro- née), à nervures réticulées et trés-proémi- nentes en dessous. Fleurs disposées en co- rymbes axillaires et terminaux , simples ou composés, à pédoncules et pédicelles to- menteux; sépales 4, linéaires-oblongs, épais, assez charnus, libres, mais rapprochés, soyeux, d'un bleu pourpré, d'abord dres- sés et formant le tube, ensuite réfléchis ; dont la moitié inférieure, légérement ren- flée et tubulée seulement à la base. Envi- ron 16 étamines, en une simple série, à filaments dilatés , à anthéres linéaires, plus longues que la partie tubulée de la corolle. Pistils (fertiles?) petits, assez nombreux, compactement serrés. Ovaire ové, soyeux; style dressé, couvert de longs poils soyeux formant à leur extrémité une touffe de poils droits, en pinceau; style courbe, en mas- ue. » n GH. Li o — CULTURE. On appliquera à cette espéce les mémes errements que ceux que j'ai enseignés à l'occasion de diverses plantes de pleine terre et d'air libre. Elle est tout-à-fait rus- tique, vivace et supportera sans inconvé- nient nos hivers, aussi bien que notre C. erecta, par exemple. On la multipliera facilement de boutures ou d’éclats du pied, en automne, et mieux, au printemps. L. VH. Y ED ; EIA + S cd tls Éric. A RE RR 2e LIV. PL. Y: FÉVRIER 1847. No 196. VERONICA SPECIOSA var. RUBRA VERONIQUE ÉLÉGANTE à fleurs rouges. Erm. V. ci-dessus, T. I. p. 103. Scrophulariaceæ $ Veroniceæ. — Diandria-Monogynia. CHARACT. GENER. — V. ibidem. CHARACT. SPECIEI : V. ibi La Veronica speciosa, dont nous avons donné, dans notre premier volume, la fi- gure et la description , est maintenant dans tous les jardins, et chacun a pu apprécier la beauté et les mérites divers de cette plante; chacun a encore sous les yeux son port élégant, ses nombreux et denses épis de fleurs pourpre-violacées. Aussi jugeons- nous inutile de remettre sous les yeux de nos lecteurs la notice que nous en avons onnée, Cultivée en grand , à Tendring Hall, dans le comté de Suffolk (Angleterre), par M. J. Oates, jardinier de sir Joshua. Row- | anglicis fortuitu enata, floribus roseis ab illo solum- modo differt. Veronica speciosa V. rubra Hort. angl. ley, ele a produit par le semis la char- mante variété qui fait le sujet de cet arti- cle. Elle ne différe pas spécifiquement du type, mais elle fleurit encore plus facile- ment et plus abondamment que lui; ses fleurs, d'un beau rouge vif, tranchent vive- ment avec le pourpre violacé des fleurs de celui-ci. Ces deux plantes groupées ensem- ble sembleront deux espéces et se feront valoir l'une l'autre par l'agréable opposition de leurs couleurs. C'est en somme, une charmante addition à nos collections de serre froide. Cn. L. A e CULTURE. Le lecteur devra appliquer à cette espèce la culture prescrite pour le type (V. l. c.). L. VH. THERMOMETRES REAUMUR , CENTIGRADE ET FAHRENHEIT. Comme nous sommes souvent amenés à parler indifféremment des Thermomètres dits : Réaumur, centigrade et Fahrenheit, nous donnons ci-dessous, pour en faciliter l'intelligence à nos lecteurs, l'échelle comparative de chacun d'eux. ) Thermomètre’ co mpareð Centigrade Fahrenheit n S à E E = AA RATE rn] du Sang fon dant e Mit LOTES X 4 / re ptt en enn NARA 2 d 7 d "f > « Ê PL. VI. FÉVRIER 1847. No 197, ÆSCHYNANTHUS PULCHER, ÆSCHYNANTHE ELEGANT. Érym. cirio, je rougis (j'ai honte) avlos, fleur; allusion, x sans doute, à la vive couleur roug des corolles (en général) dans ce genre. Gesneriaceæ $ Cyrtandreæ. RACT. GENER. — Calyx ventricoso-tubu- 5-fidus y. 5-partitus , 1 .Semina nu inuta oblonga que setis longis paucis aut solitariis funiculo nullo aut capillis multo 8 sepius radicantes, DC. et Fil. Prodr. 1X. 2 (Parenthes. excepta.) — Didynamia-Angiospermia. Æschynanthus Jack. Trans. linn. soc, XIV. 42. t. 2. Srrexc, Syst. II. 2236. G. Don. Gen. Syst. IV i Pl. jav. rar.1 Brune in Flora 1825. 143 re peg r -4 ij A corom. t. 291. Quoad figuras specierum consule Bot. Mag. Bot. Reg. in diversis locis. IEI: Æ. scandens, foliis ovatis c erse venosis obscure dentatis , corymbis terminalibus bracteatis, calyce ovato cylin- draceo glabro basi obtuso, segmentis brevibus erectis, corolla calyce triplo longiore glabro. Hoox. Æschynanthus pulcher Arr. DC. (1) Prodr. IX. 262. Bot. Mag. t. 4264, 1846. Trichosporum pulchrum Brome Bijdr. 764. Hassk. Cat. bogor. 153. cero RR Se | Toutes les espèces de ce charmant genre sont les bien venues dans les jardins, où leurs brillantes fleurs, leur port pittores- que, la facilité de leur culture, leur assu- rent une place distinguée. Voici comment M. Hooker, à qui nous empruntons la belle sure ci-contre, s'exprime à l'égard de celle dont il s'agit : “Nous faisions allusion à cette splen- dide Plante, en en faisant connaitre une autre également belle, PL. Lobbianus (1). 4 été envoyée de Java à M. Veitch, horticulteur à Exeter, par son collecteur Saree espèce sera trés-incessamment figurée volume dela Flore en cours de publication. pulehra (Steun. Nom. bot, ed 2. sub fasciculatis axillaribus terminalibusque Tom. m (1) J£. : bracteatis arg a (sic. in L e M. Lobb, sous le nom que nous adoptons ici, et est probablement connue dans cette ile comme la véritable espèce appelée ainsi; sans cela nous eússions difficilement conjec- turé que ce fút la même plante, que Decan- dolle a rangée dans sa section : peduncu- lis axillaribus bifloris. Sous ce rapport en effet notre plante est en désaccord avec.le caractère de la section, dont les pédoncule sont dits : fasciculés, axillaires et termi- naux. Elle se distingue principalement de VÆ. Lobbianus par ses feuilles plus larges, son tube calycinal plus court, tout-à-fait glabre, et son tube corolléen beaucoup plus exsert. Les fleurs paraissent en juin et juil- let. Elle fut présentée, vers cette époque, à foliis lanceolatis basi rotundatis eveniis, pedunculis bifloris bi- A ‘93 l'exposition de la société d’horticulture de Chiswick. » Elle est probablement épiphyte, à ra- meaux gréles, opposés, à feuilles briève- ment pétiolées , largement ovées, épaisses, charnues, mais fermes, Ciobani amont dentées aux bords, et marquées de veines apparentes. TANM terminaux , sessiles, ractéés; bractées petites, cordées, folii- formes. Pédicelles courts, assez épais. Ca- lyce cylindrique, urcéolé ou ové, très-gla- bre, d'un vert jaunátre, rougeâtre supé- rieurement; limbe de cing dents dressées, obtuses, presque égales. Corolle trois ou quatre fois aussi longue que le calyce et d'un riche écarlate, dont le tube élargi et gibbeux en dessous, globuleux à la base, au dessus de laquelle il est contracté et très-étroit; à orifice oblique, à limbe à peine bilabié, dont le segment supérieur bifide, les trois autres entiers; tous ovés. Etamines un peu plus longues que la gorge de la corolle. Style généralement exsert, à stigmate pelté, oblique. Ovaire presque linéaire , dont la base entourée d’un anneau charnu. » Ca. L. Explication des Figures. Fig. 1. Corolle. (grd. nat.) Fig. 2. Pistil, un peu grossi. — > CULTURE. Cette espèce fera contraste, mélée à ses brillantes congénères, les Asch. ramosus, randiflorus, Boschianus, ete., etc., par son feuillage si distinct, par la couleur et la forme de ses fleurs. Pour laisser acquérir à ces diverses plan- tes toute la luxuriance , et par conséquent tout l'effet ornemental , dont elles sont sus- ceptibles, elles doivent étre suspendues dans des corbeilles, soit seules, soit en compa- gnie de certaines Orchidées et Broméliacées, dont elles augmenteront ainsi l'agrément et l'aspect pittoresque. On les tiendra, comme ces plantes, un peu humidement, au moyen seringages réitérés. A la saison de repos, c'est-à-dire, pendant nos hivers, on les laissera comparativement sèches et dans une température peu élevée. Comme elles sont sujettes à être attaquées par les kermès et les cochenilles, elles devront souvent être visitées et lavées au moyen d’une petite brosse douce et d’une éponge fine. La multiplication a lieu de boutures, coupées aux articulations et faites à la ma- nière accoutumée, sur couche chaude et sous cloche. L. VH. x 2e LIV. PL. VII. FÉVRIER 1847. No 198, CATTLEYA GRANULOSA, CATILEYA à labelle granulé. Em. W. Carrier, membre de la Société d'Horticulture de Londres. Orchidaceæ Epidendreæ, — Gynandria-Monandria. CHARACT. GENER. — Perigonii foliola ex- teriora membranacea v. carnosa patentia æqualia, i riora sæpius major lum cum gynos- a quadrilo- pto marginibus scia Pollinia 4 caudiculis s totidem 1 replicatis Herbæ america tropice epiph ytæ pseudobulbi- fere , foliis solitariis gemin isve coriaceis , floribus terminalibus magnis speciosis sepe e spatha magna erumpentibus Exouicu. Gen. Pl, 1380 et supp. I. grins Collect. t. 33. 37. Bot. Reg. t. 953. 1172. 1406. 1859. 1919. (1838 t. 2, 1840 t. 48. 58) Mil des 148-1839. t. 47. Orchid. Gen. 116. Sert, Orchid. 22. H Exot. FI. t. 157. a Mag. t. mp ope: 3656, 3669. 3711, 3742. 4270. Lovp. Bot. Cab. t. 337. Marr. Amen. Molde. 1.10. Meisw. Gen. PI. ET (279) Aut Hara Mex: ape — Mem. Soc. h. n. Strasb. III. 10. Maelenia Duxo roy. Brux. 1X. c. ic. et Hortic. belge 11, 198. c. ic. y Se ps abortu incompl.) CHARACT. SPECIEI: C. caulibus (pondon retibus gracilibus menn foliis oblongo-la cceli obtusis, sepalis oblongis obtusis, petalis die vato-spathulatis u undulatis dbtudiinde labello cu- cullato tripartito, ert Få lateralibu iovatis in- termedia sinu lato divulsa ungue teri levi, lamina rotundata art ua ida Po be INDL. Cattleya granulosa Linz. Bot. Reg. t. 1. (1842). En vérité, si nous ne craignions de fati- rions plus fe My entrainer à Pirrésistible penchant qui nous porte à peindre ces ma- gnificences Wii Rouse avec cette conviction, cet enthou pa poétiquement | épris d'une nature si diverse, si élégante, si grandiose, si majestueuse ! His ego nee metas rerum nee tempora pono; (Vire.) mais la crainte d’abuser de leur patience, et surtout celle d’étre infiniment au-dessous n avons eu a dj plusieurs fois occa- sion > le dire, les Orchidées peuvent certes compter entre les merveilles rente les globe. La nature les a richement douées, et si elles sont: pas l'élégante es vis de tels ou tels végétaux , en revanche, elles is à l'envi les fleurs les plus singuliére- anisées qu'on puisse voir, un colo- he blement varié, des odeurs suaves et ment ris à nulles autres comparables. Ajoutez à cela un mode de station tout spécial. En général, elles eroissent , comme chacun sait, sur les ar T mi les 5000 espèces d’Orchidées qu'on SAR it aujourd'hui (et dont les deux tiers à premier rang parl'ampleur extréme de leurs fleurs et le délicieux aróme qu'elles exha- lent. ^ peu d'exception prés, ees fleurs sont roses; et la plante dont il s ‘agit vient appor- r sous ce rapport un heureux contraste parmi ses brillantes von ric a au milieu desquelles elle dominera tout d'abord par sa stature plus élevée. En effet, ses M bulbes, gréles, articulés, striés ou mêm (dans la vieillesse) cotelés , sea quelquefois hauts de deux pieds et plus. Ch culation est revétue deux ou trois feuilles oblongues-lancéo Ming vise coriaces , nae ob- s, a bords subaigus et réfléchis, d’un mae ges im di fleurs sont amples, soli- taires ou géminées, d'un vert d'olive et fine- ment ponetué de rouge sombre. Les divi- sions du périanthe sont obtuses; les ex- e -€963— térieures oblongues (la supérieure dres- sée; eux inférieures défléchies et ar- ndley, qui le premier nous a fait connaitre cette élégante espéce , lui assigne pour patrie le Guatimala, où l'a découverte M. Hartweg, qui de là l'a envoyée à la So- ciété d'Horticulture de Londres. L’établisse- ment s (en fleurs au moment où nous 10 décembre 1846), provenant . , . écrivons, de la province brésilienne de Fernambouc. Cette double patrie dénote pour cette plante un vaste habitat qui, compris entre le 16° dégré de latitude septentrionale, et le 10* de latitude méridionale, entre le 95° et le 45° degré de longitude, offre une étendue diamétrale de plus de 1600 lieues géogra- phiques ! Elle est encore fort rare et bien digne par les considérations que nous avons énon- cées ci-dessus, d'orner les serres des ama- s difficiles sur le choix de extrêmement agréab On en connaît une variété, à labelle jaune, piqueté de rouge (C. granulosa Rus- seliana LinnL.) Bot. Reg. t. 59. 1845. Cu. L. CULTURE. les Orchidées; dans des articles précédents ; il est done inutile d’en reproduire ici les étails. Chaque fois que ce mot, Le Brésu. , vient dans le discours frapper mon oreille ou mes dans un li C'est que la nature des Tropiques est si grande, si majestueuse, si inimitable! Quelles impressions délicieuses et profondes n'ai-je pas ressenties lorsque jai eu le bon- heur de voir, de toucher, d'admirer cette nature toujours jeune, toujours verte, tou- jours fleurie! Quoique bien des années déjà se soient écoulées depuis que j'ai quitté ces féeriques parages, cependant ils sont tou- jours présents à mon esprit; que dis-je, je vois encore ces forêts vierges, au-dessus des- quelles dominaient les panaches des pal- miers, les cimes gigantesques des Cesalpi- nia. des Inga, des Ficus, des Guatteria, mon odorat! quelle variété de formes, de coloris enchantaient mes yeux! Là, à chaque pas, à chaque instant j'étais ébloui, trans- porté. Quels doux, quels délicieux souve- nirs! Brésil! heureuse contrée , si favorisée des cieux! Que n'ai-j boisés de tes montagnes, au pied de cette Gavia si poétique, si calme, et si voisine ce- pendant de la bruyante Rio de Janeiro, où "Européen surpris retrouve le tumulte, les plaisirs et les passions du vieux continent ! Mais jenvarréte; car je crains bien que l'ex- pression de ces souvenirs, si puissants sur mon cœur, n'aient pas pour le lecteur tout l'intérêt que j'y attache. = L. VH. à å » ZE Rs À SE å EUS LET: RER AE rte ci A a a TMT ST RIE tn en nn #7 ME we Ve N= i FRE ‘ i illa me ar Pietra Ceres Damos Pa vired A " > Ù | | 2e LIV. — PL. VIII, IX et X. = 3e LIV. (MARS) PL. I, II et IJI. FEVRIER-MARS 1847. Nos 199-200-201-202-203-204. VICTORIA REGIA, Érm. S. M. Vicroria, reine de la Grande-Bretagne. Nymphæaceæ $ Euryaleæ. CHARACT. GENER. — cie. tubus subglo- "em ovario adhærens ad oram in torum ra petty b - deciduo 0 Petala merosa copia seu S calycis inse stå; psg par tentissi calyce Rae interio nsim a gustiora abitanti rigida stamin forma, omnia basi in annolum v. torum mia. Sta a plur ima subduplici serie inserta fertilia , filamentis subu- T Unam sed i firm rmis basi monadelphis ctis, antheris introrsis infra Fitto in inni ciment d pol sera atis; filamentis interioribus subbiserialibus sterilibus basi mo- rium inferum bos uniseriatim regulariter in ositis pluriovulatis, o ieta- tibus funi calle. reticulatis affixi connatis. sk Ai lobe atibus maximis tot quo loculis gin verticis campanulati dala articulatim finitis Jato lancolati bacs Hire car- nosis erectis mediu ad ulum inflexis deciduis dorso tigrato. rue fre s sesso glo- boso-campanulat athiformis truncatus supra cam ee intus rostratus Plurilocularis, pos ode PO binge -globosa nucamentaca. Herba idein sana Serb placidos cisandi- nos Americæ australis habitans, radice perenni, — Polyandria-Polygynia. foliis giganteis natantibus part peltatis pla- tolis n ovariis ner- visque subtus insigni ni acu Hoor, Bot. pn sub t. 4275-4278, Victoria Linot. Monog. 1837. c. ic. fol. max. Misc. 13. Scnows. in Jonwsr. Mag. II. 440. c. ic. "aeri "X Musa. Gen. PI. p. 340. CHARACT. SPECIEI : Unica species , de qua supra et infra disseritur SYNON.: Victoria regia — Monog. Vict. 1837. ined. cum ic. Bot. Reg. Misc. 1838. 9. ibid. 1840. 62. D’Oxsic. Ann. des Sc. Nat. 1840. XIII. EIN, ibid. 50, Bot. Mag. l. c. Victoria regina Gray. Mag. of Zool. and Bot, II. 838. 440. Nymphea Victoria Scuomz. in litt. Euryale Amazonica Porre. in Frorwr’s Notiz. XXXV. hd Reise. II. 432. ? Victoria Crusiana D'Oxsic . 1 c. (an mera Va- rietas ? foliis utrinque viridibus, sepalis extus viri- dibus, petalis cunctis concoloribus roseis Cn. L. » Nous avons toujours cherché à commen- cer chaque année de ce recueil par quelque plante éminemment belle ou rare; mais nous n'avions pas encore eu l'heureuse occasion de consacrer un numéro à la pu- blication d'un végétal d'une beauté, d'une rareté, et nous pouvons ajouter d'une célé- brité, aussi prééminentes que celui que nous offrons à nos abonnés : végétal digne, comme nous ne doutons pas qu'ils en conviennent avec nous, de remplir le numéro entier. Rarement une autre plante a excité une telle attention, un tel intérét dans le monde botanique ; ; en raison surtout du nom qu'elle a le privilége de porter. Qu'il nous Soit permis de le dire, en rappelant que le genre Strelitzia a été spécialement dédié à l'épouse de S. M. Georges III, aïeule de la Reine Victoria, à cause de la protection qu'elle accorda à la botanique, en amé- liorant, en embellissant les jardins royaux de Kew : le nom de Victoria, par les mémes causes, mérite encore plus de la postérité; car Sa Majesté, comme chacun le sait, s'est complue gracieusement à faire profiter le publie des embellissements de ces jardins, qu'elle a libéralement dotés dans ce seul but. » Il est vrai que la Victoria n'a point encore produit de fleurs en Angleterre; mais nous en possédons dans les jardins royaux de Kew des individus vivants, nés de graines apportées de la Bolivie par a M. Bridges. Ils ont jusqu'ici végété d'une facon satisfaisante ; mais nous craignons, si la plante est annuelle, qu'ils ne puis- sent passer l'hiver (1846-1847), ou tout au moins donner des fleurs parfaites, Com- bien la science n’éprouve-t-elle pas de dés- appointements et de retards ! Ce n’est que plus de cent ans après que Pon faisait usage de thé comme boisson en Angleterre que l'arbrisseau qui le produit y a été introduit vivant. Plus d'un botaniste s'était embar- qué pour la Chine, principalement dans le but de rapporter pour nos serres un indi- vidu de thé à l'état vivant, jusqu'à l'im- mense et formidable entreprise qui a eu lieu récemment. Dans ces temps nulle caravane dans le désert, nul courrier Waghorn (Vo Waghorn facilities), nul steamer ne venait en aide au Voyageur. En général, prés de trois ans s'écoulaient pour aller en Chine, y passer le temps nécessaire et en revenir. En- fin, Osbeck , élève de Linné, était parvenu , en dépit des soins jaloux avec lesquels les Chinois en défendaient lexportation, à se procurer quelques pieds de thé, lorsqu'en vue des cótes d'Angleterre, une tempéte s'éleva dans laquelle périrent les précieux arbustes. On adopta alors l'idée de s'en procurer des baies, mais ce fut sans ré- sultat; car la chaleur des Tropiques en altéra les semences oléagineuses et en em- pécha la germination. Un capitaine de la marine suédoise imagina un excellent pro- cédé: s'étant procuré des baies fraiches, il les sema à son bord et prit, souvent sur sa propre ration journalière, l'eau nécessaire au jeune plant; mais, comme son navire entrait dans la Manche, un malencontreux rat attaqua sa cargaison chérie et la dévora toute entière! Nous n'avons cependant pas de raison pour désespérer de pouvoir élever la Victoria regia et de la voir fleurir dans nos contrées. Le temps n’est pas loin encore depuis que nous avons entendu parler pour la première fois de ce splendide lis aqua- tique; et les facilités de communication avec les pays étrangers sont aujourd'hui fort différentes de ce qu'elles étaient du temps de Linné et depuis l'importation du thé. » Nous avons eu la bonne fortune de recevoir des échantillons fleuris de. cette plante recueillis par sir Robert Schom- burgk, ainsi que des fleurs sèchées et d'autres conservées dans l'alcool par les soins de M. Bridges. Ces fleurs, ainsi que les dessins coloriés, exécutés sur les lieux par sir Robert, nous mettent à même en ce moment d'offrir, dans les figures annexées à ce fascicule, les analyses les plus impor- tantes et les plus nécessaires pour illustrer le genre et l'espèce. » Bien que ce soit à notre pays que re- vienne l'honneur d'avoir donné le premier, en 1857, des détails complets sur les par- ticularités relatives à cette extraordinaire plante aquatique , et d'avoir clairement dé- fini ses distinctions génériques , néanmoins sa mention imprimée la plus ancienne a eu lieu , autant que nous sachions, en 1832 (1), dans un ouvrage que nous ne pouvons en ce moment consulter, les Froriep's Notizen (vol. XXXV, p. 9). Elle y est décrite comme une nouvelle espéce d'Euryale, sous le nom d'E. amazonica; que lui appliquait le D* Peeppig, en raison de ce que cet auteur, voyageur et botaniste distingué, l'avait trou- vée dans la riviére des Amazones de l'Amé- rique du Sud. Plus tard, en 1856, il y fait allusion, dans le 2° vol. de ses Reise in Chile, Peru, ete. (p. 432), en se contentant de dire : Dans les Igaripés, branches, sans désignations particulières , de la rivière des Amazones et cependant dignes, en raison de leur largeur, de rivaliser avec les rivié- res de deuxième grandeur en Europe, crois- sent plusieurs plantes aquatiques, dont les dimensions presque fabuleuses peuvent dé- fier celles de la célèbre Rafflesia de l’Inde: production merveilleuse, qu’elles surpassent par la beauté de leurs fleurs.» Puis dans une note, il établit que PEuryale Amazonica (1) Selon Guillemin (Ann. des sc. nat. t. XUL, p. 51). P -€863—- appartient à la famille des Nymphéacées, et ajoute : « Que ses feuilles merveilleusement larges sont profondément canaliculées en dessous et traversées par des nervures hé- rissées de piquants; que leur diamètre est de six pieds, tandis que les fleurs, d'un blanc de neige pur extérieurement, d'un rouge cocciné en dedans, mesurent en tra- vers 10 ou 11 pouces anglais. » « C'est, continue-t-il , la plus magnifique plante de $a tribu, et elle est loin d'étre commune. Je ne l'ai observée que dans un seul Igaripé , prés du confluent du Teffle avec l'Ama- zone. Les fleurs paraissent en décembre et janvier. On lui donne le nom de Mou- roura, » » Avant cetteépoque toutefois(1),en 1828, M. D'Orbigny envoya des échantillons de ce gigantesque Lis d’eau au Muséum d’His- toire naturelle de Paris. Il les avait re- cueillis dans la province de Corrientes, dans une rivière tributaire du Rio de la Plata. L'analogie évidente entre le feuil- lage de cette plante et celui de l'Euryale, induisit les botanistes francais à la con- Sidérer comme une espéce de ce genre. Les fleurs et les fruits desséchés qu'en avait envoyés M. d'Orbigny furent malheureu- sement négligés, et rien ne resta de ses échantillons qu'une feuille immense, quel- que peu détériorée et qui avait été pliée pour l'insérer en Herbier. » En 1855, la notice suivante, d'aprés laquelle M. D'Orbigny parait considérer sa plante, comme distincte de la nôtre, pa- rut dans son ouvrage intitulé : Voyage dans l'Amérique méridionale : « Je conti- linuai de descendre le Parana (2), et le 5 Mars, arrivant á sa jonction avec une petite riviére nommée San José , qui forme Un large étang avant de tomber dans le Parana, je trouvai l'une des plus belles (1) Selon M. Guillemin, 1. c. (2) N'ayant pas à notre disposition l'ouvrage français, force nous est de traduire la traduction qu'a faite de ce ‘passage M. Hooker lui-même, Rep. fleurs que puisse produire l'Amérique. La plante me parait appartenir à la famille des Nymphéacées, et est certainement très- voisine du Nuphar, mais avec des dimen- sions gigantesques. Les habitants de la Guiane lui donnent le nom d'/rupe, qu'ils dérivent de la forme de ses feuilles, res- semblant à ces larges plats en usage dans ce pays ou aux couvercles de leurs grands paniers ronds. Un espace, de plus d'un mille en tout sens, est couvert de ces larges feuilles flottantes , dont chacune a ses bords relevés de deux pouces de hauteur. Elles sont lisses en dessus et rayées en dessous d'innombrables compartiments réguliers, formés par des nervures saillantes, épaisses, | creuses et remplies d'air, à l'aide duquel elles se soutiennent sur l'eau. Les pétioles, les pédoneules et les nervures foliaires sont également celluleux et couverts de longs piquants. Au milieu de ces feuilles étalées, s'élévent d'amples fleurs, de plus d'un pied de diamètre, blanches, roses ou pourpres , toujours doubles et répandant une déli- cieuse odeur. Le fruit qui leur succéde est sphérique; et quand il est mir, il est aussi volumineux que la moitié de la téte et rem- pli de graines farineuses, qui font donner à la plante le nom de Mais del Agua, (Mais d'eau) parce que les Espagnols les recueillent pour les manger róties. Je ne pouvais me lasser d'admirer ce colosse du régne végétal et je ne continuai qu'à regret mon voyage le méme soir vers Corrientes, aprés en avoir cueilli des échantillons de fleurs, de fruits et de graines. » » Nous nous sommes assez étendus sur les premiers découvreurs de cette magni- fique hydrophyte (1) et sur les premié- res notices qu'on en posséde; nous aurons (1) Pour ne pas toujours répéter la désignation anglaise , Lis d'eau (Lily water), nous emploierons quelquefois le mot Hydrophyte, par antithése à Epi- phyte. On sait qu'Hydrophyte n'est plus dans la science synonyme d'4/gue, ce qui nous permet de nous en emparer pour désigner une plante aquatique en général. Rép. 203 occasion de revenir á M. d'Orbigny, mais en méme temps, il est juste de mentionner ici que sir Robert Schomburgk la décou- vrit, de son cóté, dans la Guiane anglaise, dans le voyage qu’il fesait pour le compte de la Société royale de Géographie de Lon- dres avec l'aide du gouvernement de S. M., et dont Pobjet était d’examiner les produc- tions naturelles de cette partie des posses- sions anglaises. Il raconte ainsi sa décou- verte dans une lettre adressée à la dite So- ciété Géographique (1) : « Ce fut le premier janvier 1857, tan- dis que nous luttions contre les difficultés que nous opposait la nature sous différentes formes pour arrêter notre navigation sur la Berbice (lat. 4° 50 n. ; long. 52° w. Méri- dien de Greenwich!) que nous atteignimes un endroit où la rivière forme un large et tranquille bassin. Un objet placé à l'extré- mité méridionale de cette espèce de lac at- tira mon attention, sans que je pusse me faire une idée de ce que ce pouvait être ; mais animant mes rameurs par l'espoir d'une récompense , nous fümes bientôt prés de l'objet qui exeitait ma curiosité , et je pus contempler une véritable merveille. Toutes mes infortunes furent oubliées ; j'étais botaniste et je me trouvais récom- pensé! Il y avait là des feuilles gigantes- ques, étalées, flottantes, de cing ou six pieds de diamétre, à larges bords, d'un vert brillant en dessus et d'un cramoisi vif en dessous; puis en rapport avec ce mer- veilleux feuillage, je vis de luxuriantes fleurs, formées chacune de nombreux pé- tales, passant par des teintes alternes du lane pur au rose et au rouge. L'onde tran- quille était couverte de ces fleurs, et tout en allant de l'une à l'autre, je trouvais tou- jours quelque chose de nouveau à admirer, Les pédoneules ont un pouce d'épaisseur vmm E E EINER NE (1) Une notice semblable, mais plus courte, con- tenue dans une lettre qu'il nous a adressée, a été publiée avec nos observations dans les Annals of natural Society (1838. p. 65) prés du calyce et sont hérissés de piquants élastiques, de trois quarts de pouces de longueur. Le calyce, tétraphylle, mesure épanoui un pied de diamétre; mais il dispa- rait sous une corolle composée d'une cen- taine de pétales. Cette belle fleur, au mo- ment ou elle s'ouvre, est blanche avee du rouge au centre; cette derniére teinte gagne avec l’âge et par la suite toute la fleur de- vient rose. Comme pour ajouter au charme que présente ce noble Lis d'eau, il répand une douce odeur. Ainsi que cela a lieu dans les autres plantes de la méme famille, les pétales et les étamines passent graduelle- ment l'une en l'autre, et il est facile d'ob- server nombre de folioles pétaloides con- servant encore des vestiges d'anthére. Les graines sont nombreuses et nidulantes dans une substance spongieuse, « En remontant la riviére, nous rencon- trámes souvent cette plante, et plus nous avancions, plus les individus en devenaient gigantesques ; une feuille que nous mesu- rámes avait six pieds einq pouces de dia- métre; le bord einq pouces et demi de haut, et les fleurs un pied un quart de diamétre. Une sorte d’insecte (Trichius, sp.?) infeste ces dernières et leur cause un grand dom- mage, en en détruisant quelquefois toute la partie interne du disque. Nous comptámes souvent de vingt à trente de ces petits ani- maux dans une seule fleur. » » Cette narration, d'un intérét puissant, devint le fond d'une histoire plus détaillée de la plante, qu’accompagna une splendide figure, dans un mémoire in-folio séparé que publia en 1857 le D" Lindley. On n'en tira que vingt-cinq épreuves et pour des desti- nations particulières ; mais bientôt aprés, ce savant inséra la même relation avec des additions importantes dans les Miscella- neous Notices du Botanical Register, dont de nombreux extraits parurent dans une foule d'écrits et de journaux. Néanmoins, le savant botaniste dut déclarer que les échan- tillons que possédait la Société géographi- que, et d'aprés lesquels, avec l'aide des des- pee x ex rdi 4)» i : Yteloita egia | e a X + 3 e a peux de Victoria regia, donné par M. Lind- ley. Je m’empressai de réclamer la priorité de découverte du genre, et fis insérer un article dans ÜEcho du Monde savant, ren- voyant à ce que j'avais imprimé en 1855. Néanmoins, ma réclamation ayant éveillé ‘attention des Anglais, et sachant que de fortes promesses ont été faites par eux pour obtenir encore de devancer la France dans la détermination de la seconde espèce, je n'ai pas voulu tarder plus longtemps à la faire connaitre; et, craignant que les im- portantes occupations de M. Brongniart ne ‘empéchassent de la publier promplement, Jai cru devoir lui donner un nom, laissant à faire à mon savant collaborateur la des- criplion détaillée des caractères botaniques. « L'espèce du genre Victoria que j'ai ren- contrée à Corrientes et que je nommerai Victoria Cruziana, en la dédiant au géné- ral Santa Cruz, auquel je dois en grande partie la réussite de mon voyage en Bolivie, diffère de la V. regia par ses feuilles vertes des deux côtés, et non pas vertes en des- sus et rouges en dessous; par ses sépales verts et non pas rouges, par Povaire large, d'une teinte verdâtre, tandis qu'il est plus étroit et jaune rougeátre dans l'autre; enfin par sa fleur uniformément rose ou blanche, tandis qu'elle est violette au milieu et blan- che autour dans la V. regia. » » Ainsi, en concluant son intéressant ré- cit, M. D'Orbigny définit sa seconde espéce de Victoria, et lui impose le nom que nous venons de dire; mais comme la seule diffé- rence qu'il signale repose dans la couleur du dessous des feuilles et de celle des fleurs (1) nous pensons pouvoir, sans violenter la na- ture, ni manquer d'égards envers M. D'Or- bigny, considérer la V. Cruziana comme une simple variété de la V. regia, si méme Victoria me Linnz. foliis.... subtus purpu- reis, sepalis ex eee ciate exteriori- bus virgineis , Ft oseis Victoria Crusiana Dos. foliis .. utrinque conco- loribus, sepalis extus viridibus, petalis cunctis con- coloribus roseis.... Rén. xl elle mérite d'en être ainsi distinguée, On ne peut en effet examiner les plantes aquatiques de nos contrées, ou celles des pays étrangers, sans remarquer que les parties en contact avec le fluide sont sujettes à devenir pour- pres, sans qu'aucune cause excite en appa- rence un tel changement. » Il ne nous reste plus, pour compléter l'historique de cette plante, qu'à dire que les échantillons, d'aprés lesquels les analyses ci-jointes ont été faites, proviennent exclu- sivement de M. Bridges. Lors du retour de son voyage à travers la Bolivie, voyage dont nous avons cité quelques particularités dans notre London Journal of Botany (IV. 571), M. Bridges découvrit en abon- dance la Victoria regia et en apporta en Angleterre, en 1846, des graines semées dans une argile humide, des feuilles dessé- chées et des fleurs conservées dans l'esprit de vin. Il est à regretter qu'il ne s'y soit pas trouvé des eapsules müres (celle ci-jointe a été figurée d'aprés les dessins de M. Schom- burgk), et que la plupart des graines fussent gâtées; sur vingt-deux en effet que nous avions achetées, deux seulement levérent , et le reste en était dans un tel état que nous ne pümes ni les examiner, ni les décrire. » Nous déplorons vivement que la grave maladie de M. Bridges, le mette entièrement hors d'état de nous donner quelques détails sur sa découverte, ainsi que sur la localité préeise ou il l'a faite (1). Nous avons toujours pensé qu'elle avait eu lieu dans quelque par- tie de la République Bolivienne, et peut-étre aux mêmes lieux où la trouvèrent d'abord (1) La santé de M. Bridges s'étant heureusement améliorée, lui a permis de nous communiquer le renseignements qui suivent; mais comme ils ne nous sont parvenus qu'apres = — notre travail était achevé et préparé pour l'impression, nous sommes obligé de les joindre ici sous forme de note. mon séjour dans la ville indienne de Santa Anna (province de Moxos, République Boli- vienne), pendant les mois de juin et de juillet 1845, je fis chaque jour quelque partie de chasse dans le voisinage. Pendant l'une d'elles, j'eus la bonne for- de la berge cette magnifique plante et que, enthousiasmé par cette découverte, il avait failli se précipiter dans les eaux pour se la procurer. Il entretint ensuite, durant plus d'un mois et avec la même exaltation, toutes les personnes de sa connaissance, de cette superbe espèce dont la possession lui causait la plus vive joie. « Je pus dessècher les feuilles, les fruits et les fleurs, en placer dans l'alcool, et dès la fin de1827, j j 'eus lé plaisir da d’a dresser le Wut, avec logiques, au Muséum d'Histoire naturelle. « Cinq ans aprés, percaurant le centre du continent américain, j'arrivai au milieu des sauvages Guarayos, et, parmi cette tribu des Guaranis ou des Caribes, si re- marquable par ses vertus patriarchales, je rencontrai le père Lacueva, missionnaire espagnol, bon et instruit, qui tentait de les convertir au christianisme, Pour le voya- geur, depuis une année toujours avec des indigènes, c'est une véritable joie que de trouver un être qui puisse converser avec lui et le comprendre. J'éprouvai done un bonheur réel à m'entretenir avec ce vieil- lard vénérable qui, depuis trente ans au moins, n'avait cessé de vivre au milieu des sauvages. Dans une de ces conversations qui me rappelaient des jouissances longtemps inconnues pour moi, il me cita un trait dont l'intérêt me frappa vivement. Envoyé par l'Espagne pour étudier les productions vé- gétales du Pérou, le fameux botaniste Haenke, dont malheureusement les tra- vaux sont perdus, se trouvait avec lui en pirogue sur le Rio Mamoré, un des plus grands affluents des soa , lorsqu'ils découvrirent , dans un marais du rivage, une plante si belle et si extraordinaire que, transporté d'admiration , Haenke , en la voyant, se précipita à à genoux, Adressans A l'auteur d’ mages de reconnaissance que lui dictaient son étonnement et sa profonde émotion. Il s'arrêta en ces lieux, y campa même et s'en éloigna avec beaucoup de peine. « Quelques mois après ma rencontre avec le père Lacueva , parcourant les nombreux cours d'eau de la province de Moxos , seules routes offertes aux voyageurs, je remontais du Rio de Madeiras vers les sources du Mamoré, lorsque, entre les confluents des Rios Apéré et Tijamouchi, ayant toujours présente à la pensée la conversation du bon missionnaire, j'aperçus enfin, sur la rive occidentale, dans un immense lac d’eau stagnante, communiquant avec la rivière, j'apereus, dis-je, la plante si extraordinaire découverte par Haenke, et qu'à la deserip- tion j'avais reconnu comme devant appar- tenir au même genre que le Maïs del Aqua de Corrientes. Heureux de voir ces lieux témoins de l’exaltation du botaniste alle- mand, je ressentis une joie d’autant plus vive de rencontrer ce géant végétal, qu'il me fut facile de ‘reconnaitre au-dessous des feuilles et aux sépales pourprés, que l'espéce que j'avais sous les yeux différait spécifique- ment de la premiére. A l'exemple d'Haenke, je campai en ces lieux, ou je fis une ample récolte de feuilles et de fleurs ; mais, exposé tour-à-tour au soleil brülant de ces plaines inondées de la zone torride et aux pluies torrentielles que j'essuyai avant mon ar- rivée dans un endroit habité, je ne pus conserver cette seconde espéce et fus ainsi privé de la rapporter en Europe. « De retour en France, en 1854, je par- lai de mes belles plantes à M. Ad. Bron- gniart, et lui communiquai mes dessins. Déjà il avait reconnu, sur mes échantillons conservés au Muséum, que c'était une forme nouvelle, qu'il se proposait de décrire dans la partie botanique de mon voyage, dont la publication commencaen janvier 1855. Dans le courant de cette méme année, j'ai indi- ué sommairement, dans ma relation histo- rique (p. 289), ma découverte de l'espéce de Corrientes, sans lui imposer de nom bota- nique. Aussi ai-je éprouvé depuis une véri- table peine, lorsque, en 1857, je vis pré- senter, à l’Académie des Sciences, ma plante e la province de Moxos, sous le nom pom- n ICA BA th un it niu wal a S Ro WR SUM PP tt -€963- « S'il est dans le régne animal des espéces qui, relativement à nous, commandent l'ad- miration par leur énorme volume; si nous admirons également le port imposant des Géants de la Végétation, nous restons aussi souvent en extase, lorsque dans les genres à nous connus, nous trouvons de ces espé- ces dont les grandes proportions viennent dépasser toutes nos prévisions. C'est effec- tivement ce que ressent le voyageur au milieu de ces pérégrinations lointaines , chaque fois que sa vue est frappée d'une de ces belles productions de la nature. Je ci- terai à cette occasion non seulement mes impressions personnelles, mais encore celles éprouvées par MM. Bonpland et Haenke, qui se sentirent surpris d'une émotion pro- fonde, en apercevant les deux espéces du genre Victoria, sujet de cette note. « Depuis huit mois déjà , à la frontiére du Paraguay, je parcourais en tous sens la province de Corrientes , lorsqu'au commen- cement de 4827, descendant le Parana pour en relever le cours , je me trouvai, dans une fréle pirogue, sur cette majestueuse riviére, dont les eaux, à trois cents lieues de la Plata, ont eneore prés d'une lieue de large. Tout y est grandiose, tout y est imposant; et seul avec deux Indiens guaranis, je me livrais en silence à l'admiration que m'in- spiraient ces sites si beaux et si sauvages. Pourtant , sans doute injuste envers cette superbe nature, j'aurais désiré mieux en- core, tant cette énorme masse d'eau me semblait réclamer une végétation qui püt rivaliser avec elle, et je la cherchais en vain! « Bientôt au lieu nommé Arroyo de San José, les immenses marais de la eôte méri- dionale vinrent augmenter l'étendue des eaux, et toujours attentif, je commencai à découvrir au loin une surface verte et flot- tante. Questionnant mes Guaranis, je sus n^i! a donné voir int 3 pee } oa | Le ANVUIVAOIUI dans les Annales (1. c ) sur sa découverte. d'eux que nous approchions de la plante qu'ils appellent Yrupe (de y eau, et de rupe, grand plat ou couverte de panier; tra- duction littérale , plat d'eau), et un instant aprés je découvrais enfin cette riche végé- tation dont les rapports grandioses venaient surpasser mes espérances, en m'offrant un ensemble de la plus parfaite harmonie. « De la famille des Nymphéacées, je con- naissais notre Nénuphar dont tout le monde apprécie la taille. Ici je le voyais remplacé par une étendue d'un quart de lieue, cou- verte de feuilles arrondies, larges d'un métre et demi à deux métres, à pourtour relevé perpendiculairement sur cing ou six centimétres de hauteur. Le tout formait une vaste plaine flottante oü brillaient de loin en loin de magnifiques fleurs, larges de trente à trente-cinq centimètres, de couleur blanche ou rosée, dont le parfum délicieux embaumait lair. En un instant ma pirogue fut remplie des feuilles, des fleurs, des fruits de l'objet de mon admi- ration. Chaque feuille, lisse en dessus, est pourvue en dessous d'une multitude de grosses nervures saillantes , ramifiées et remplies à l'intérieur de l'air qui les sou- tient à la surface des eaux, quoique suffi- sant chacune pour charger un homme. La partie inférieure des feuilles, ainsi que la tige des fleurs et le fruit, sont couverts de longues épines. Le fruit, de 44 centi- métres de diamétre, à sa maturité, est rem- pli de graines noires, arrondies, dont l'in- térieur est blane et trés farineux. « Arrivé à Corrientes , je m'empressai de dessiner cette belle plante et de la montrer aux habitants, qui m'apprirent que la graine, comestible estimé, se mange rótie comme celle du mais: analogie qui lui a fait donner par les Espagnols le nom de Mais del Agua (Mais d'eau). Je sus aussi d'un ami intime de M. Bonpland, que ce célèbre compagnon de voyage de l'illustre M. de Humboldt, s'étant par hasard trouvé, huit ans avant cette époque, prés de la pe- tite rivière nommée Rio Chuelo, avait aperçu -€263- sins coloriés de Schomburgk, avaient été établis ses caractéres génériques et spécifi- ques, étaient dans un état de trés-grande détérioration, due & la maniére dont ils avaient été emballés, « Ils étaient néan- moins, dit-il, botaniquement examinables ; et il le prouva par la précision de sa des- cription caractéristique, par la rectitude des conclusions qu'il formula, et par lesquelles il établit : que le genre Victoria est en effet génériquement tout-à-fait distinct de PEu- ryale, auquel, la similitude du port, un ovaire infére, la nature épineuse de ses feuilles, de ses pétioles, de ses pédoncules et de ses ovaires, le font ressembler si com- plétement, que Pæppig et Guillemin, com- me il a été dit plus haut, sipain pas hésité à le réunir à ce dernier. » Il est de fait, en outre, en tant que cela concernait le public,qwå l'exception des personnes versées dans la science de la bo- tanique , il était fort difficile de pouvoir consulter une figure, et bien moins encore un échantillon de cette merveilleuse pro- duction. On en connaissait une seule (figure), conservée dans le portefeuille de la Société botanique de Londres, où nous croyons qu'a été déposé le dd original fait par Sir R. Schomburgk, avec une lettre adressée à ce corps et publiée par M. Gray, dans le 22° volume du Magazine of Zoology and Botany (Edinburgh, 1858, p. 440); plus, les vingt-cinq épreuves des belles planches inédites du D" Lindley, mentionnées ci- dessus, et auxquelles nous devons ajouter un splendide dessin particulier de grandeur naturelle, placé dans le cabinet d’une serre tempérée, à Chiswick , ouvert plus d'une fois au publie, par son noble propriétaire, pendant la durée des fêtes de la Société d'Horticulture. » Mais en fait d’échantillons, il n'en existait aucun, à l'exception de ceux en mauvais état, dont nous avons parlé, et qui ont été remis au D* Lindley par la Société géographique de Londres, «Avant d'entrer dans les détails des cir- Tow. ni. constances heureuses qui nous ont mis en possession des échantillons à l'aide desquels nous avons pu figurer cette noble plante, il est de notre devoir de répéter ici ce que les botanistes francais ont écrit à son sujet. Lexcellente description du savant anglais ramena leur attention sur les échantillons qu'avait envoyés de Corrientes à Paris M. D'Orbigny. Dans le 15° volume des Annales des Sciences naturelles (1840), M. Guillemin publia ses observations sur les genres Euryale et Victoria, mais sans jeter un nouveau jour sur ce sujet; il n’en pouvait guère être autrement, d’après l’état des échantillons que possédait le Muséum de Paris. Cet auteur n'eüt probablement pas critiqué, comme il l'a fait, l'exposition générique exprimée par M. Lindley, s'il eüt connu l'artiele publié, comme nous l'avons dit, par cet auteur sur la Victoria regia, dans les Miscellaneous Notices du Botanical Re- gister (vol, 24, p. 9). La notice de M. Guil- lemin est toutefois suivie dans le méme vo- lume par une plus intéressante, mais popu- laire, relation de la Victoria, rédigée par M. D'Orbigny, qui réclame pour lui-même la priorité de la découverte, en même temps, que par une inadvertance assez singulière, il cite Haenke (qui voyageait vers 1801) et Bonpland, comme les pre- mières personnes qui auraient rencontré cette splendide hydrophyte. Nos lecteurs seront bien aises de l’entendre ici parler lui-méme; nous passerons seulement sous silence une petite expression chagrine qui Jui échappa, en apprenant qu’un botaniste étranger avait, avant lui, donné au monde savant une description scientifique de cette magnifique plante (1) : (1) Comme nos lecteurs pourraient attribuer à ces paroles de M. Hooker, un sens qu’elles ne pos- sèdent m nous rétablirons, en italiques, le passage qu'il omet. De plus, en comparant le texte de la doo anglaise avec le texte francais des Anna- les (1. c.), nous nous apercevons que l'auteur a non- ERR abrégé, mais qu'il a modifié les phrases de M. D'Orbigny. Nous croyons en conséquence de- 5 pere RA, Oe | | | | | | 2%» Haenke et plus tard d'Orbigny. Si Pon ré- fléchit en effet que la Victoria regia a été découverte à la fois dans le Rio Mamoré, en Bolivie, et dans les Amazones; dans les rivières Berbice et Parana, dans le Corrien- tes: ces deux dernières étant séparées à tune, en suivant à cheval les rives boisées de l'Yacou- ma, l'une des rivières tributaires du Mamoré, d'arriver tout-à-coup devant un bel étang, ou plutôt un petit lac enclavé dans la forêt, où avec autant de surprise que de plaisir, je découvris, pour la première fois, la reine des hydrophytes , la Victoria regia. Là, cin- quante fleurs au moins s’étalaient à mes yeux, et Belzoni ne dut pas éprouver plus de ravissement, lors de ses découvertes en Égypte, que je n’en ressentis en jouissant d’un spectacle aussi beau que rare, et dent il est arrivé à peu d’Anglais d'être témoins, Je me fusse volontiers plongé dans le lac pour me pro- curer des échantillons de cette magnifique plante; mais sachant que ces eaux abondent en Alligators, je fus détourné de ce dessein par l’avis de mon guide et par l'expérience que j'avais acquise dans des endroits semblables. Je réfléchis alors aux moyen que j'employerais pour m'en procurer des feuilles et des fleurs, et je vis clairement qu'un canot m'était nécessaire. Je retournai donc promptement à la ville et communiquai ma découverte au corrégidor ou gouverneur, Don José Maria Zarate, en lui fesant connaitre ce qu'il me fallait. Il ordonna immédiate- ment et avec beaucoup de bienveillance au Cacique d'envoyer des Indiens avec une couple de beeufs pour trainer un canot de la rivière Yacouma jusqu'au lac. Aussitôt que j'appris que le canot était prêt , je mi rendis l'après-midi avec plusieurs Indiens pour Maider à rapporter le prix attendu de mes peines, feuilles et fleurs. Le canot étant fort petit, ne put embarquer que trois personnes; je me plaçai dans le milieu, et un Indien à chaque extrémité. Dans cette nis petite barque, nous voguámes à travers des feuilles et des fleurs superbes, et tout-en-en brisant Mévitablement quelques-unes, je ne choisissais que celles qui me plaisaient. Les feuilles étaient si énor- "um que je n'en pus placer que deux dansle canot, l'une devant et l'autre derriere moi. Leur extréme fragilité , méme à l'état vert , exigeait des soins pour les transporter; nous dümes donc faire plusieurs Voyages en canot pour m'en procurer le nombre que Je voulais. M'étant chargé de feuilles, de fleurs et de dre sur de long > ues perches, en en attachant les pé- tioles et les péd oncales avec de petites cordes. Deux leur embouchure par trente-cing degrés de longitude, nous pouvons en conclure que cette magnifique hydrophyte, comme la plupart des autres plantes aquatiques, oc- cupe un immense espace; et qu'elle n'est probablement pas rare dans les eaux tran- Indiens, posant sur leur épaule chaque extrémité de la perche, les portérent ainsi dans la ville; et ces g g es peines que je m'étais données pour me procurer ces fleurs et de ce qu'en je ferais, maintenant qu'elles étaient en ma possession. « Cette splendide plante a, sans doute, un habitat géographique fort étendu. La ville de Santa Anna est située entre les 130 et 14° parallèles de latitude sud, et je la considère comme la limite la plus méri- dionale de la plante, parce que je cherchai celle-ci en vain plus loin dans le sud , dans le département de Santa Cruz de la Sierra. Ne peut-on supposer avec raison qu'on la trouve également aussi loin dans le nord de l'équateur, et occupant ainsi environ 28 de- grés de latitude septentrionale et méridionale? Le docteur Weddel, botaniste de l'expédition francaise à travers le continent américain, m'informa qu'il , it tré 1 ê latitud , dans le Brésil klak] ES » hh Til Ag ces immenses lacs, gisant entre les rivières Mamoré , Béni, et les Amazones, cette partie centrale du con- tinent encore peu connue. Les bien cette hydrophyte; les Moimas, ou indigènes de nta Anna, lui donnent le nom de Morinqua; les Cayababas, leurs voisins, qui habitent la ville de la Exaltacion, la connaissent sous celui de Dachocho. es feuilles en sont orbiculaires, et varient considé- rablement de grandeur; les plus grandes ayant en- viron quatre pieds de diamètre. Elles flottent à la surface de Peau; leur couleur est d’un vert trés- Indiens connaissent clair, passant au jaune en vieillissant ; quelques-unes méme, pendant la jeunesse, ont une teinte jaunatre. Leurs bords, tournés en dessus, donnent à leur en- semble un aspect singulier et assez semblable à un grand plat flottant; ces bords et la face inférieure sont d'un brun foncé, tandis que la partie submergée prend souvent une teinte pourpre. Les nervures affectent les mêmes couleurs. Les aiguillons se di- rigent vers l'intérieur de la feuille, et dans quelques- unes ils sont a «La Victoria regia croît dans une eau profonde de 4 ou 6 pieds, et là ses feuilles et ses fleurs se succèdent rapidement. Chaque individu émet ra- rement plus de quatre ou cinq feuilles à la fois sur l'eau, même dans les parties du lac où ils étaient > quilles de toutes ces grandes rivières qui entrecoupent les immenses plaines orien- tales des Andes. » Les stations de la Victoria regia que la science ait enregistrées, sont done : en Bo- livie, le Rio Mamoré, tributaire supérieur de l'Amazone , où elle fut trouvée en 1801, par Haenke, et quelque temps après revue par Bonplan did; l'Igaripé, une des branches de l'Amazone (Peppig, en 1852); le Parana et le Rio Chuelo, riviéres de la province de Corrientes , sur la frontiére du Paraguay le plus ROPES et dont ils couvraient presque la surface, on qu'une feuille touchait l'autre. fro un n bel oiseau aquatique (Parra sp.?) se pw tout à d'une feuille à l'autre, ainsi qu'un grand nombre de Gobe-mouches (Mus- ‘cicapa sp.), qui trouvaient 1a a la fois la nourri- ture et un gîte. Notre Victoria occupe l’eau pres- que exclusivement, sauf quelques autres petites plantes aquatiques, parmi lesquelles je remarquai une belle Utricularia « Les fleurs s'élèvent à six ou huit pouces au-des- sus de l'eau, et s'épanouissent le soir. Elles sont alors d'un blanc pur, qui se change ensuite par l'exposition au soleil en un très beau rose ou rouge. On en voit présenter à la fois toutes les nuances édiaires entre ces deux couleurs; les plus ré- centes étant d’un blanc pur, et les adalie gestes au moment de se plonger sous les flots pour leurs graines et produire de nouveaux étres a il sera temps. Les plus grandes que j'aie vues, me- suraient 10 ou 12 pouces en diamètre. « J'eus l'opportunité de faire l'expérience de leur son aise prêtes à s'épanouir que je destinais à être conservées dans l'esprit de vin; et, en revenant le soir, je fus surpris de les voir toutes ouvertes, et de sentir l'ex- cellente odeur qu'elles exhalaient : odeur que je comparai tout d'abord à celle de l'ananas , ensuite à celle du melon, puisà celle du cherimoya(1); mais ce n'est en vérité celle d'aucun de ces fruits; et j'en vins enfin à décider que c'était une odeur exquise , à nulle autre pareille et propre à la noble fleur qui la produit. * Le calyce et l'ovaire sont d'un vert plus foncé que celui des feuilles. «Avec l'aide des Indiens, je pus arracher hors de l'eau deux plantes entières , et, d’après leur ap- LES je jugeai que la V. regia est décidément vace. Chaque plante porte de vingt à trente pé- tioles ou pédoncules, à tout âge ou période de crois- sance ou de dépérissement. Ayant, à l'aide d'un cou- teau, dégarni un individu de tous ses appendices, le rhizome en ressemblait assez bien, si je puis me ser- (1) Anona Cherimolia Mun. Rip. vir d’une tell , à un tronc de Zamia et mesurait dix-huit dece à in pieds de longueur. entre chaque appendice (pédoncule ou stat de nombreuses racines fasciculées, charnues, creuses, de la grosseur d'une gr. ou plus grosses, et dont la cadem variait du bru blanc ou à peu prés. Ces fascicules de dicii se succèdent au fur et à mesure que de nouvelles feuil- les sortent du centre de l'individu ; la nature s'étant montrée aussi sagement prévoyante pour cette plan- te, qu'elle l'est dans tous ses autres ouvrages. La base du tronc, ou mieux la tige, placée dans une vase molle, parait se décomposer, en proportion du déve- loppement central des fleurs et des feuilles; ce qui empéche la plante de s'élever au-dessus de l'eau, et peut étre aussi le résultat de la rapidité de sa crois- sance. s ce que j'ai remarqué de la nature et des habitudes de cet intéressant végétal, je conclus qu'il ne peut et ne doit pas exister dans aucune x rivière sujette à se gonfler immensement, et dont des décroissements, de vingt pieds, la laisseraient è sec pendant plusieurs mois de l’année, surtout dans la saison durant laquelle il ne tombe point de pluie. Les lagunes étant peu susceptibles de varier dans la hauteur de leurs eaux, sont les endroits où il se développe dans toute sa grandeur et dans toute sa beauté. » La Victoria paraît se plaire dans les parties du lac entièrement exposées aux rayons du soleil, et j'ai remarqué qu’elle ne croît 4548 dans celles sur les- quelles les arbres jettent de l'o » La végétation qui entoure ^a localité de cette lante n'avait pas ce splendide caractere que j'eusse souhaité. Il manquait, pour faire du site de la Victo- toria dans les eaux, une vue aussi parfaite que char- mante de ces nobles palmiers, le moutacou et le palma real, qui ornent si élégamment les bords du Mamoré. Les arbres qui s'y trouvaient appartenaient à des gen- res nouveaux pour moi, et particuliers à cette partie plane de la contrée. k distinguai parmi les arbris- seaux deux espèces de Bauhinia et un beau Bigno- nia à fleurs pourpres, grimpant jusqu'au sommet des arbres. » Taomas Burners. (16 décembre 1846.) = W j : ricloxta CE QU Lindl (A fabaolie ) B i fi É v i I (D'Orbigny en 1827); le Rio Madeiras, près des sources du Mamoré, entre les con- fluents Apéré et Tijamouchi, province de Moxos, Bolivie (D'Orbigny, en 1832); le rbice, dans la Guiane anglaise (Sir R. Schomburgk, 1837); le Roupounouni, tributaire de PEssequibo, 1842 (1); le Rio _ (1) La même année, Sir R. H. Schomburgk eut le plaisir de faire voir es ses eaux naturelle ladite plante aux offici u It régiment de l'Inde-Occi- dentale, qui seri cette rivière foes enm militai nent M rares de Pir pleine flora Le Rév. Thin Youde, nous dit sir Robert, de dica tentatives pour en apporter .. des individus de l'intérieur sur la côte, mais ils n'y | vivaient pas au delà de plusieurs semaines. -€963- Yacouma , tributaire du Rio Mamoré, (Brigdes, 1844), Le Mamoré est un tribu- taire de l'Amazone, comme le Parana l'est du Rio de la Plata, et par conséquent tous deux jettent leurs eaux dans l'Océan At- lantique. Il ne parait pas que notre plante ait été trouvée dans aucune des riviéres qui se jettent dans l'Océan Pacifique , en raison peut-étre de la rapidité de leurs cours, » Nos échantillons en meilleur état nous mettent à méme d'ajouter quelques parti- cularités différentielles entre les genres Euryale et Victoria, à celles qui avaient été précédemment indiquées par le D" Lindley, et le tableau synoptique ci-dessous les fera ressortir de la manière la plus nette. EURYALE, Sépales persistants. Pétales 20-50, paraissant 3-4-sériés, : plus petits que le calyce, diminuant de grandeur vers le centre; mais tous libres, . conformes, c'est-à-dire ne changeant jamais de e forme et de texture. Étamines nombreuses, uniformes, toutes libres et fertiles , les internes généralement zm petites. Filaments filiformes , délicats, courts, Anthéres terminales, wales: obtu- , libres, en apparence non adnées avec | les | mee (ad fig. RoxB.). Ovaire ovale, « 6-8-loculaire , loges in- sérées irréguliérement (?), contenant cha- cune 6-10 graines, attachées aux cloisons et aux angles extérieurs des cellules; Roxs. » concave au sommet, dont le bord légérement et trés-obsolétement lobé ; con- | cavité représentant le stigmate, sans pro- cessus central. Style et stigmates non appa- rents, Baie presque ronde, boursoufflée en di- vers endroits et couronnée par les sépales tonnivents et persistants. VICTORIA. Sépales décidus, Pétales trés-nombreux , plurisériés , plus longs que le calyce, les internes graduelle- ment plus étroits, acuminés , devenant plus fermes , passant à l'état d'étamines (comme dans le Vymphea) et soudés avec celles-ci en un anneau élevé, formant la prolonga- tion du torus. Étamines unies à la base en plusieurs sé- ries; les parties libres, subulées, char- nues, fermes, portant des loges anthérales allongées, placées en dessous de la pointe acuminée, et adnées avec les filaments. Les plus internes soudées en un corps mona- delphe et stérile. Ovaire turbiné, profondément excavé au sommet et muni d’un processus central co- nique. A l'entour de la cavité, sont placées très-régulièrement 27 à 50 cellules, immer- gées dans une substance pulpeuse et en par- tie sous la cavité, dont les parois soutien- nent des funicules réticulés portant 10-12 ovules; sur le bord de cette cavité, dans un cercle, en dedans des étamines, sont situés de nombreux et très-grands stigmates. Baie turbinée, tronquée , à bords plans, réguliers en dehors, avec un disque profon- dément creusé, une colonne centrale per- sistante. -€963- » Nous ne saurions établir le contraste de la structure des graines, mais les caractéres istinetifs exprimés ci-d t certai- nement pour prouver la justesse des vues du D" Lindley en établissant le genre Victoria. » Descr. Plante aquatique. Rhizome vi: vace? « gros, tubéreux, pourvu de nom- breuses fibres radicales filiformes , cylin- driques, abondant dans toute leur lon- gueur en cellules aériennes. Il ressemble au rhizome épaissi de quelque Aspidium; sa couleur extérieure est brune, l’interne blanche ; mais lorsqu'on le coupe, la sub- stance interne qu'il renferme passe au pourpre. (Schomb. n litt..) » Tige nulle. Pétioles longs, cylindriques, radicaux, cou- verts de nombreux aiguillons. « Ils pren- nent, lorsque l'eau est basse, une direction diagonale et se redressent perpendiculaire- ment quand elle est haute, de sorte qu'ils sont entiérement submergés, ainsi que les feuilles pendant les grandes crues. Feuilles (ordinairement) flottantes, d'une grandeur prodigieuse, de 4 à 6 1/2 pieds de diamètre (12 à 19 de circonférence), d’abord ovales, avec une étroite échancrure ou sinus à l’une des extrémités , plus tard presque exacte- ment orbiculaires , peltées , planes , mais à bords relevés de 2-4- ou 5 pouces de hau- teur; la face supérieure de cette vaste feuille, d'un vert foncé, est marquée de nombreuses réticulations formant des aréo- les quadrangulaires; l'inférieure, d'un pour- pre foncé, quelquefois verte selon D'Orbi- gny , est couverte d'une courte pubescence spongieuse, et munie de nombreuses veines applaties latéralement, trés-proéminentes 3 rayonnant du point d'insertion pétiolaire et s'étendant jusque sur les bords relevés de la feuille , mais diminuant de volume et dis- paraissant dans l'extrême bord ; ces veines communiquent entre elles par des veinules qui les entrecroisent à angle droit; toutes sont plus ou moins hérissées d’aiguillons, de longueur variable, subulés , c'est-à-dire renflés à la base, aigus , cornés, trés-sem- blables par leur forme aux aiguillons de Portie (sting of a nettle), » Pédoneule ou scape radical plus long que le pétiole (et s'élevant au-dessus de la surface de l'eau, quand il est en fleur), cylindrique, aculéifère, uniflore, de volume variable, quelquefois d'un pouce d'épaisseur dans une plante fraiche. Fleur odorante, de dimen- sions gigantesques, en rapport avec celles de la feuille, pyriforme en alabastre (pl. 203 et 204), mesurant, quand elle est épanouie (pl. 204 et 202) un peu plus d'un pied de dia- métre; ce qui donne une circonférence de trente-neuf pouces ; mais il est prouvé que dans leurs riviéres natales on en a mesurées qui avaient 15 pouces de diamètre, soit 45 de circonférence. Le calyce est profon- dément quadrifide; le tube en est turbiné, d'un brun fauve, trés-épineux (un peu moins vers la base), adné avec l'ovaire; les segments en sont amples, ovales, concaves, décidus, un peu plus courts que les pétales et d'un brun pourpré. De l'intérieur, l'ori- fice du tube calycinal (à la base extréme des segments) s'étend en un torus annulaire, portant les pétales et les étamines. Les pé- tales sont trés-nombreux; les extérieurs étalés, plus longs que le calyce, oblongs, concaves, obtus, blancs; les intérieurs de- viennent peu à peu plus étroits, très-acu- minés et passent insensiblement à l’état de filaments, en se colorant fortement de pour- pre ou de rose foncé. Étamines (fertiles) subbisériées, larges, subulées, charnues, gracieusement recourbées en dessous; les autres dressées; loges anthérales doubles, linéaires, introrses, oceupant la face interne du filament, en dessous du sommet. En dedans des étamines fertiles est un autre cercle annulaire, portant une double série de filaments abortifs, qui à leur partie in- férieure forment voüte au-dessus des stig- mates, et se redressent à la supérieure. » Ovaire adné entiérement avec le tube du calyce et nécessairement turbiné comme lui, ayant au sommet une profonde cavité radiée, du centre de laquelle s'éléve une courte colonne pyramidale; on peut donc le dire hypocratérimorphe, avec une base épaisse, charnue, muni de ecllules aériennes, \ 3 N O % «à, x! O (Analyses ) cA Neloita è y * ( pm | meio Qocy ACA NN > ou cavités, s'étendant jusque dans le pédon- cule. A la partie supérieure de ce corps, formant, pour ainsi dire, le bord de la coupe : sont placées en un cercle avec la plus grande régularité, environ 26 à 50 cel- lules comprimées, dont les parois portent plusieurs ovules attachés à des funicules réticulés. Du bord interne de la cavité, pré- cisément sous la couronne interne que for- ment les étamines stériles et articulées, pour ainsi dire, à leur base (ou la base du torus), s'élève en nombre égal à celui des loges de l'ovaire, un cercle de stigmates, grands, charnus, ovés-acuminés, latérale- ment comprimés et comme géniculés au milieu; c'est-à-dire que la partie inférieure en est dressée, et la supérieure courbée horizontalement sur la cavité au sommet de Povaire et parallèlement avec la base des étamines stériles. La surface dorsale de ces stigmates est légérement canaliculée et stig- matique. Nous regrettons beaucoup de ne pouvoir rien dire du fruit d'aprés nos propres ob- servations; mais à en juger d'aprés la figure qu'en a donnée sir R. Schomburgk (PI. 205) c'est une grosse baie cyathiforme, tronquée, charnue, verte (!) aculéifère, à bords lisses; renfermant un grand nombre de semences ovales, d'un brun noirátre. W. Hooker. Bot. Mag. Janvier 1847. Explication des Planches et des Figures. PLANCHE 200. La plante entière dans son site naturel , extrait principalement d'une scène figurée par Sir R. Schom- burgk dans ses Views în British Guiana, PLANCHE 203-204. Fig. 1. Bouton de grandeur naturelle. Fig. 2. Portion de la face inférieure d’une feuille, pour en faire voir la remarquable nervation. Fig. 3. Section verticale de l’ovaire infére, avec les étamines stériles et fertiles, montrant le mode d’union des bases des pétales et des étamines sur le bord élevé ou torus, à l'orifice cellules de l'ovaire; on y vot du tube calycinal. La section est pratiqué it les funicules pariétaux réticulés et l’attache des ovules. La partie Se à travers deux des nombreuses inférieure de l’ovaire contient des cavités aériennes. La supérieure laisse voir la cavité radiée du som- met, avec la colonne centrale, ou processus, et les curieux stigmates du bord (fig. de grand. natur.). PLANCHE 201-202. Fleur de grandeur naturelle (non ouverte!) dessinée d'aprés un excellent échantillon conservé dans l'alcool et apporté de la Bolivie par M. Bridges. Derrière est une portion de feuille, que l'on su "ne section transverse prise de la base du pétiole, mais assez réduite, pour l'introduire toute entière dans la planche; elle peut donner quelque idée de la magnificence de la feuille entière. PLANCHE 205. Une étamine, légérement gross la colonne centrale. Fig. ie. Fig. 3. elles relativement à la cavité, x ovules attachés au funicule (trés grossis). Fig. 5. Stigmate (grand. ra passent graduellement en étamines. Au e Section horizontale de l'ovaire, à travers ité, dans laquelle on voit nat.) montrant sa surface stigmatique. Fig. 6. Figure au trait (grand. nat.) d'un fruit, copié d’après Schomburgk : Tox. m. SPIRA PRUNIFOLIA, FLoRE PLENO (sr). SPIRÉE DU JAPON + À FLEURS DOUBLES. (V. ci-dessus, T. II. No 153-154. 16e Livr.) Tout ce qui se rattache à une plante aussi importante pour l'ornement de nos jardins , à l'air libre, que l'est celle-ci , inté- ressera certainement nos lecteurs, qui tous, nous aimons à le penser, sont amateurs de belles et bonnes plantes. La circonstance que nous avons à mentionner iei ajoute un nouveau mérite à cet arbrisseau (nous de- vrions dire cet arbuste, tant il est délicat, mignard, un vrai bijou végétal, en un mot!), qui désormais a sa place marquée, bon gré malgré, dans toute collection de goüt. On a essayé cet hiver dans le jardin Van Houtte de le foreer, pour en obtenir les fleurs en cette saison, et la tentative a été couronnée u plus heureux succès. C'est ainsi que pendant les mois de jan- vier et de février, nous avons pu jouir de la vue, en pleine inflorescence, de plusieurs in- dividus de cette espéce, dont le forcage avait été habilement gradué, pour en prolonger indéfiniment la floraison. Aujourd'hui en- core, au moment ou nous écrivons; nous en avons un sous les yeux dans toute sa splendeur florale. Nous renoncons à décrire convenable- ment la grâce et Pélégance de ces nombreu- ses et mignonnes fleurs, d'un blane écla- tant , aussi pleines que des Roses-Ponpons, et sortant par 4-6 d'une touffe de petites feuilles verticillées. Notre figure (1. c.) ne peut en donner qu'une idée imparfaite; car il n’est permis à aucun pinceau de ren- dre certaines natures d'élite, telle que l'est celle-ci. Ces fleurs paraissent devoir se suc- céder pendant longtemps sur le même indi- vidu; car tandis que les unes sont entière- ment épanouies (d'un bout à l'autre des tiges), ou prés de l'étre, d'autres restent en- core en tous petits boutons, à peine percep- tibles au milieu des verticilles foliaires. Leur durée, à l'état frais, est considérable (huit, dix jours et plus) et cette circonstance faci- lite le développement du grand nombre de pétales qui ont remplacé complétement les étamines. C'est ainsi que le centre ne se développe que lougtemps aprés le pourtour. Entre les mains des fleuristes, notre Spi- rée deviendra une précieuse ressource pour les bouquets d'hiver, où rien ne saurait la remplacer désormais; car aucune autre n'a ses délicieuses petites fleurs, ni sa gracieuse désinvolture effilée. Ce sera bientót l'une des plantes les plus populaires que nous ayons. Ajoutons à cela, qu'à Gand, elle a subi, en plein air, et sans aucunement en souffrir, plus de 15 degrés de froid (R.) et qu'en ce moment encore (25 février) tous les individus confiés à la pleine sont cou- verts de bas en haut de boutons préts à souvrir, dés que la douceur de la tempé- rature le permettra. Les individus destinés aux souscripteurs inscrits pour l'aequisition de cette aimable plante, sont eultivés en pots et sont éga- lement couverts de milliers de boutons. L'étude de la plante à l'état vivant nous permettra de donner incessamment de cette espéce une diagnose compléte; ce que n'ont pu faire MM. Siebold et Zuccarini, qui la décrivirent d'aprés le sec. Cn. L. $ CA a Viol. COL OODLE sprite + H 30 LIV. MARS 1817. SS O co Dot m JO O RO S Me A 206. REEVESIA THYRSOIDEA, REEVÉSIE A FLEURS EN THYRSE. Érvu. John Reeves, zélé protecteur de l'histoire naturelle et de la botanique en particulier. Sterculiaceæ Helictereæ-Recvesiæ. — Monadelphia-Polyandria. CHARACT. GENER. — Cal y x clavatus campanu- latus, limbi inæqualiter 3-5-fidi laciniis æsti a- posite inserta. Stigma sessile 5-lobum. Capsula Cest véritablement une bonne fortune pour nous d'avoir à présenter à nos lec- teurs la plante dont il s’agit : plante dont la beauté florale est incontestable, la con- servation et la culture faciles, et qui joint à ces mérites celui non moins grand de fleurir plusieurs fois dans le cours de la même année, | On en doit la connaissance å John Ree- Ves, Esquire, qui, pendant son séjour Canton, en Chine (patrie de cette plante) mérita bien de l'histoire naturelle. Le doc- leur Lindley la décrivit le premier et en fit © type d'un genre nouveau (1) qu'il lui dédia, Bien qu'introduite dans les jardins 2 . dès 1826 (1. c.), elle est extrêmement rare dans les collections; elle a donc, sous ce rapport, tout le mérite d'une nouveauté. Voici ce qu'en dit M. Hooker (1. ¢.), à qui nous empruntons la belle figure ci-contre : (1) Outre quelques dissimilitudes moins impor- tantes, ce genre diffère principalement de I’ Helic- teres, dont il est très-voisin, par la disposition de ses anthè res, lesquelles sont sessiles. lignosa obovata 5-angularis 5-locularis loculicida 5-valvis, valvis medio septa m gi inifera ge- rentibus, axi centrali nullo. Semina in loculis gemina superposita deorsum in alam producta. (Arbor chinensis species unica de qua infra agitur.) Reevesia Liwpt. in Brand. Quat. Journ. 1827. III. 109. Bot. Reg. t. 1236. Scuorr. Melet. 31. Mersy. Gen. Pl. 29 (25). Exoucu. Gen, Pl. 5318. CHARACT. SPECIEI : Sunt hic supra et infra (spe- cie unica adhuc exstante) fusius expressi. Reevesia thyrsoidea Liwi. l. c. et Bot. Reg. t. 1236; Bot. Mag., t. 4199. Descr. «Chez nous cette plante n'est qu'un arbrisseau de 5 ou 4 pieds de hauteur; tandis que dans son pays natal elle de- vient, dit-on, un arbre. Branches arrondies, glabres. Feuilles alternes, largement lan- céolées , subcoriaces , acuminées , pétiolées, entiéres, penninerves; pétiole gréle, renflé vers le sommet. Corymbes terminaux, Pé- doneules et pédicelles couverts d'une pu- bescence étoilée. Calyce campanulé, couvert d'une pubescence semblable, resserré tout- à-coup un peu au-dessus de la base, à ori- fice divisé en quatre ou cing segments iné- gaux. Pétales 5, onguieulés, blancs, ou d'une nuance de créme. Anthéres rassemblées en tête, au sommet d'un long stipe ou torus, dont les cellules oblongues et s'ouvrant ver- ticalement. Au milieu d'elles, et supporté par le méme torus (gynandrophore!), est le pistil, consistant en un ovaire subglobu- leux, quinquangulaire, couvert d'une pu- bescence étoilée, et eouronné par un stig- mate sessile , lisse et obtus. » C L. m Expliention des Figures. Fig. 1. Calyce avec le torus et les anthéres rassemblées en téte et enserrant le pistil (gynandro- phore). Fig. 2 Un pétale. Fig. 3. Le pistil (fig. gross ). CULTURE. La culture à appliquer à cette belle plante est absolument celle que j'ai indiquée ci- dessus pour la culture de divers arbrisseaux appartenant á la serre tempérée, dans la- quelle il faudra la tenir dans l'endroit le plus chaud et le mieux éclairé. Il serait bon aussi, quand on ne possède pas une bonne serre tempérée, dans Pacception de ce mot, de la laisser en serre chaude, á la condition de l'aérer aussi souvent que possible pour l'empêcher de s'étioler. Bonne terre mélangée; arrosements mo- dérés. Multiplication de boutures herba- cées faites sous cloche et sur couche chaude. n Angleterre on la cultive dans la serre chaude, où elle fleurit, dit M. Hooker, abondamment et plusieurs fois par an. L. VH. — S —Ó—ÀÁÀ e IQ ÁMMÀ MÀ em 3e LIV. PL. V. MARS 1847. 207, BILLBERGIA RHODOCYANEA, BILLBERGIE @ fleurs versicolores. Érw. J. George Billberg, botaniste suédois, collaborateur de Swartz. bax d Bromeliaceæ § Bromelieæ, — Hexandria-Monogynia. CHARACT. GENER. — Perigonii sexpartiti ciniæ exteriores calycinæ æ æquales ecari te apice hinc il de exterioribus multo longiores apice patente erecta , intus basi squamo: bicristatze rarius de. Stamin epigyna, filamen lifor- tria plerumque perigonii laciniis incumbentibus v. sub a f triloculare, o vulis plurimis e loculorum angulo cen- trali pendulis anatropis. Stylus filiformis, stig- 3 petaloideis convolutis v. see at: aloi 1 crispis. Bacca subglobosa trilocularis E nuda v. umbilicum filo gracili Bst che americane tropice meinte se naas truncos pseudoparasitice exse capiger foliis ligulatis linearibus us v. ensi formibus ut pluri. mum spinuloso-serrulatis , floribus spicatis panicu- latis v. racemoso- Hang spathis flor. alibus nunc nullis nunc parois v. amplis coloratis. Billbergia Tuung. et Horw, Dec. pl. bras, HI. 30. Lino Bot, Reg. t. 1068. 203. 344. i 1732 1181. Bot. Mag. t. 2892 1732. 2686. pipan us Exot. Fl. t. 41. Nov. Gen. et Spee . t. 157, Busen. dan. sc. nat. 1841. XV. 371.) Mutsy. "E » 395 (298). Exoucu. Gen. PI. 1302. ^p eis sva ns: B. foliis td A c basi dila mplexa ca canaliculatis margine perire apice aas mucronato, lepidibus 8 ransverse pria , sca vissimo operto, floribus bracteolatis ys paniculam ensam » capitulata multifloram dispositis, ramis se s brevissimis floris bracteatis , la ssili e apice pr cede albo-hyalina , bracteis brac- teolis calyceque roseis tomento furfuraceis. Bilibergia pois Nos. Nous ne connaissons aucune particula- * y rité de l'histoire ni de l'introduction en Eu- chard, Ag de botanique, á la Faculté decine de Paris, décrivit dans une note, “de manuscrite , une plante en tout semblable à la nôtre, à l'exception de la vestiture des feuilles, n à da il don- nait le nom de B. il s'agit, nci l'identité avec la plante dé- crite par M. Richard, est remarquable, si _—— —Ó— nous en jugeons d'aprés nos souvenirs et surtout d'aprés la description de p auteur nous avons sous les yeux. En effet comme nous l'avons dit, notre Billbergia ne différe absolument de la sienne, qu'en ce que les feuilles en sont fasciées transver- salement de bandes blanches irréguliéres, et finement striées de petites squames blan- ches fort peu visibles à l'œil nu; tandis que dans l'autre, les feuilles, selon M. Richard, sont lisses et d'un vert gai. Ce savant avait = [=] peut-être qu'une v variété de celle que nou décrivons iei (B. rhodocyanea, 8 levis Nos.: B. versicolor Acu. Rica. msc.). D'un autre côté, nous n'avons trouvé dans les auteurs aucune espéce ma nous puissions lui rap- sara avee certitude (1) Seu omnia ^d et petalorum sub pellicula celata, ut non semel apud plures congeneres vidi, et exempli gratia apud presentem plantan > Quoi qu'il en soit, l'agréable coloris, d'un beau rose, de l'inflorescence entière e no- une description aussi exacte que sommaire. Descr. Feuilles assez +. , rigides, dilatées-embrassantes à la , oblongues, . b , rement placées, et de largeur inégale, tantot rapprochées, tantót distantes. Elles Me d'un vert grisátre; circonstance due à ce couvertes de e longitudinales très-serrées; ce qui rend ces T" comme striées (1). aut de quinze à dix-huit pou- sn environ, est plus court que les feuilles, d'un rouge sombre, couvert d'un duvet blanc, épais, entrelacé, et portant de grandes bractées linéaires-lancéolées , appliquées , dentées-épineuses aux bords, d’un beau rose, ainsi que les fleu de grandes bractées semblables à e, mais entièrement roses. Chacune d’elles tin un racémule, ou épillet, ses- sile, composé de 5-5 fleurs alternes, ses- siles et pour voee hacune d'une bractéole rose, couverte d’un duvet blanchátre, et d te, dela méme forme et de la méme cou- leur que les bractées. Le calyce, continu et soudé avec l'ovaire, est fendu en trois Lo Cette Lote des ai celle de ^ B. zebrina pig fasci L.), mais elle est plus con- , plus num nie i pedina med marquée ; et d'ailleurs notre plante diffère de celle-ci e toto calo par son etes ce Explication lacinies presque égales, épaisses, très-ri- ies- o sem- que pétale porte à RISE de l'onglet d'as- sez longues et nombreuses soies hyalines, formant une inks de houppe. Les six éta- mines ont leurs filaments plans, i libres, d'un blanc hvalin. Trois d'en ux sont opposés aux pétales, placés au pé d'eux et couverts d'une membrane hyaline, très- -ténue, cohérente au sommet avec le e pé- tale, mais libre en ses bords, dont l'un abrite dans aucune espèce e sommet de chaque étamine n'est pas engagé et porte une longue anthère sagittée, dorsi- fixe, et contenant dans ses loges un pollen ja nro cade, rvus d'une créte biagi. L ovaire est trigone-arrondi, charnu, étroi- Bei sou lé avec le calyce et divisé en trois loges, à u cloisons trés-épais- ses, pisa eii ‘elles, Les ovules sont nom- breux, oblon xés par d’assez longs funi- cules a des kanns flabelliformes. Cap- SHE, oe Cu. L. (1) Cette an staminale est à peu près ana- logne à celle avons également ang dans certains Aloës (Vo ra Dict. univ. d Hist. nat. 1. 290. a t. Aloé s. Paris. s Nous l'avons ég uds d ye bon n mbre d' cia velutina, carnea , pose re genus lis Nos. msc.], Porphyroma lanceolata, etc., des Figures. l. Une fleur détachée Fig. 2. Base d'un pétale. Fig. 3. Le style Fig. 4. L'ovaire coupé hori- Vizzini CULTURE. A l'occasion du Tillandsia dee et de l'ZEcA- mea fulge M ci-dess s, T. >. ril et Mai 1846), Capos ble en eer e aux y so pnt lecteur onom donc à ces articles tous les dos ¿ritos o déne bles. et qu n] peut dont il vient d'étre question. y Maphbite € itoilitteti Lindl 5 : j 2 A RER ee a EI T IER aa | | | | | 3e LIV. PL: VL MARS 1847. DAPHNE PORTUNEL, DAPHNE DE M. FORTUNE. Erm. Ac» (1), nom que Théophraste et Dio botanistes modernes ont conservé à une plante des Alpes, Daphne Laureola). scoride donnaient au Laurier PEER nobilis). Les ante son nom latin Zaurus et appliqué le premier à cette pla dont le feuillage a quelque rapport avec le Laurier rg anciens (de la Daphnaceæ. — Octandria-Monogynia. CHARACT. GENER. — Flore Pie fi RE infundiboliformis limbo fauce esqua . Stamina 8 tubo prope fau- cem iMiserietin rg inclusa. gaa ulæ bigger gyne nulle. Ovarii unilocularis ulu cum pendulum anatropum. Stylus peres wil vissimus, stigmate capitato. Drupa baccata monosperma me putamine crustaceo. Semen inversum. A men nullum. Embryonis ortho- tropi VULT Lodo ebat plano-convexis, radicula revi supera. Fructices v. arbuscule in Europa et in Asia tam media quam tropica a obviæ, in Australasia et in America tro dime x australi temperata rare , foliis sparsis v. oppositis , floribus arillaribus v. termina- libus sæpius yiii. s hermaphroditi. quadrifido , ExpLicn. Gen. Pl. 2092. . Diosc. et Veter. botan.) L. Gen. 485 excl, sp. du. Gen 7. Wicxstr. Diss. de Daphne ed. 2. Stock. 1820. á. et in Act. ^d holm. 1818. 294, Merss. Gen. Pl. 330 (242. x9). La Illustr. t. 290. f. 1. Scuxvxn. t. 107. Jaco. FI. austr. t. 126, 183. Hort. Schenbr. t. 351. Parr. Fl. ross. t. 35. L'un des principaux résultats de la mis- sion explorative que vient d'accomplir, dans le nord de la Chine, M. Fortune, a été de procurer à nos jardins un certain nombre de plantes réellement ornementales et sus- ceptibles de braver nos hivers à l'air libre. Sura, ic. e II. t. 34, Spicil. t. 18. Dese. in Ann. Mus. X. t. 20. Ti reh. t. 133, Bot. Mag. t. 313. 428, 1282. 1587. 1875 ist?. did. Bot. Cab. t. 1348, 1927. seen Br. Fl. Gard t K. t. 200. 320. Bot. Reg. t. 822. 117 Nov, Gen. I 50. R. Br. Prodr. 362. Brume Bijdr. 650 T zs. Fl. germ. fasc. VII Hoor. et Ars. Bot. Brecn t. 75. Mæiss. in dons Fe De enkse nr. Hi Kapura L. — ? Scopolia L. fil. Suppl. 60. i" Le Jacq. nec, Su.) Cfr. Friosolmsa. — Thymelee bea Inst. t. 366. Sco Curn. I. 276. Geary. Fr. I. 188. t. 39. (Vide etiam. An. tiones Celeb. ro et Missions ls es). CHARACT. SPECIEI : D. foliis ovato-oblongis ob- longisque br utrinque adpresse sericeis, floribus em exinvolucratis extus sericeo-vil- prt: alyci e 4- lobo, L rs oblongis obtusis nterioribus ttes. Daphne Fortunei Lowi. Journ. the Horticult. Soc RT Lan. fasc. II. t. I. 147. c Telle est celle dont nous allons entre- tenir nos lecteurs, chez qui toutes les espèces de Daphne sont certes populaires. Elle a été découverte par ce voyageur sur les collines, dans les iles Chusan, et aux environs de Ningpo et de Changhai , d’où il (1) Selon » poétes, Daphné était une fille du fleuve Pénée; fuyant un jour les poursuites amoureuses de Phebus , elle fut ne pla is changée en u termine ainsi: Mollia — tenui præcordia libr In frondem s, in ramos brachia pe Pes, modo tam ui, pigris radicibus heret ; Ora cacumen obit; remanet nitor unus in illa. epuis, le Laurier fut consacré à Apollon aux singer dans les combats ou dans les lutt Me m l'Euro nte qui porta son nom. Ovide raconte longuement, mais € ges qui aimait à s’en couronner s de l'aréne; les em ailles ou monnaies les représentent souvent ainsi; mode qu'ont imitée, dans ces derniers temps rope. très-beaux vers, cette triste catastrophe, qu'il Hane quoque Phoebus amat; positaque in stipite dextra, n Co mplexusque suis ramos, ut membra , Oscula dat ligno, refugit tamen oscula lignum, r. Des couronnes de laurier étaient pe x pereurs romains en portaient dans certaines cérémonies , ore, Mr -€963- l'expédia en Angleterre, en 1844. Il rapporte que les Chinois en font le méme usage que les Européens du Garou (Daphne Meze- reum) (1) c'est-à-dire, que malgré ses qua- lités délétéres , ces peuples l'emploient avec succès contre certaines maladies de peau, contre Pasthme, l'ophthalmie, etc. C'est un petit arbrisseau tomenteux , buissonnant, à feuilles opposées, et alter- nes, minces, décidues , ovées-oblongues ou oblongues, couvertes sur les deux faces de trés-petits poils fins et soyeux. Elles se dé- veloppent un peu plus tard que les fleurs. Celles-ci se montrèrent pour la première fois en Angleterre, dans le jardin de la Société d'Hortieulture de Londres, en jan- vier 1846. Elles sont d'un lilas rougeátre, et paraissent disposées par quatre au som- met des rameaux, lorsque ceux-ci com- mencent à peine à montrer leurs feuilles. (1) Le Daphne Mezereum est un succédané du véritable Garou, ou Daphne Gnidium. Elles ont plus d'un pouce de long, sont presque sessiles sur un pédoncule com- mun terminal, et couvertes comme ces dernières de poils fins et soyeux. Le tube en est cylindrique; le limbe partagé en quatre segments décussés, arrondis- oblongs, obtus, dont les deux latéraux plus amples ; tous légèrement ondulés-plissés au bord, connés à la base en une sorte de dis- que, au milieu duquel est Porifice étroit du tube. A l’intérieur de celui-ci s'insérent huit étamines presque sessiles, dont quatre près de l’orifice, et quatre vers le milieu du tube. L’ovaire est globuleux, lisse, unilo- culaire et contient un seul ovule pendant, attaché à la paroi interne. Il est porté par un court pédicule accompagné d’une petite glande charnue (Fig. 1), et brusquement terminé par un trés court style cylindrique, surmonté d’un stigmate capité, velu. Cette plante n’a point encore fructifié. Ca. E — ——— Explication des Figures. Fig. 1. Portion ouverte du tube floral pour faire voir l’insertion staminale. CULTURE En attendant que l’expérience décide, et cela est tout-à-fait probable, en raison sur- tout de la chùte annuelle de ses feuilles, si cette intéressante plante peut étre confide sans danger à la pleine terre dans nos cli- mats, on devra préalablement la conserver en hiver dans l'orangerie, et près des jours, parce qu’elle parait fleurir de très-bonne heure. On la plantera dans un mélange égal de terre franche et de terre! de bruyère, et pendant toute la belle saison, on la tiendra à mi-ombre et légèrement humide. Multiplication par greffes sur les Daphne Mezereum et Gnidium; ou de boutures herbacées, faites à froid et à l'ombre, dans la serre tempérée, vers les mois de mai et de juin. L. VH. oe AC ep LA M í je Ot pee oe Ch È: Hyb: ) 3e LIV. PL. VIL. MARS 1847, PASSIFLORA AMABILIS (uvpniDA). 209. PASSIFLORE AIMABLE. Erm. V. ci-dessus, T. II. Avril 1846. PI. X. Passifloraceæ $ Eupassifloreæ. — Monadelphia-Pentandria. CHARACT. GENER. — V. ibidem. CHARACT. SPECIEI : P. e P. principe a P. alata foecundata enata; habitu et flore utriusque , colore patris, ligulis matris. Passiflora amabilis (hybrida) Nos. sub præs. tab. La plupart des essais qu’on avait tentés pour croiser diverses espèces de Passiflores avaient été jusqu’ici sans succès bien nota- bles,si on considère les résultats obtenus; et nous ne connaissons guère que les P. prin- ceps-racemosa, Loudoni, Colvillii, Lemiche- Ziana, et deux ou trois autres à peine, qui aient pu sortir du juste oubli dans lequel on a laissé tomber tous les autres produits ainsi gagnés. Ce n’est pas que les plantes de ce genrese montrent plus rebelles que d’autresà ces mariages adultérins ; mais l'insuccés doit surtout être attribué, soit à l'impéritie de l'opérateur, soit au peu de précautions qu'il prenait. L'hybridisation, en effet, pour réus- sir, implique le concours immédiat de cir- constances importantes; et l'inopportunité de l'une d'elles suffit pour faire manquer l'opération. Ainsi, l'heure du‘ jour, le mo- ment précis de l'anthése (ouverture des an- théres) dans l'une des deux fleurs dont on veut pratiquer le eroisement; en premier lieu, la vicinité des genres et surtout celles des espèces ; l’âge et le dégré d'épanouisse- ment du pistil dans l'autre , l'amputation de celui-ci ou de celles-là, les dégrés de tem- pérature et d'humidité de l'atmosphére, ete. tout doit étre calculé, tout doit concourir à un but unique, grand comme la nature elle-même, la création d'un nouvel être. Or, en face de la nécessité absolue de tant de conjonctures diverses , l'hybridisation peut-elle être exécutée par tout le monde indifféremment ? Tow. m. C'est à cette occasion qu'un jour nous menacions, en plaisantant, du sort de Phaé- ton le présomptueux et l'inhabile qui ten- terait cette opération presque divine, sans posséder la foi: c’est-à-dire, les connais- sances et la dextérité qu'elle exige à un si haut dégré. En présence du beau résultat dont nous donnons ci-contre le fidéle portrait, on ne sera pas tenté d'appliquer à celui qui l'a obtenu les épithétes ci-dessus, ni de lui souhaiter une chüte dans l'Eridan. M. J. Ch. Schlachter, horticulteur à Loos, lés-Lille, a prouvé, en effet, par cette création qu'il ne méritait pas un tel sort, et sa Passiflore, née de la P. princeps (mére) et de la P. alata (pére) (1), sera certainement adoptée par les amateurs, comme une des plus belles plantes grimpantes dont ils puissent orner leurs serres chaudes. Comme son pére (?) elle fleurit abondam- ment et sans cesse. À en juger d'aprés le rameau que nous avons examiné , la plante est entiérement glabre ; les rameaux, comme chez ce dernier, en sont quadrangulaires, subailés; les feuilles simples ovées-lane lées, trés-entiéres (?) obsolétement peltées, portées par des pétioles arrondis en dessous, (1) Nous présumons que M. Schlachter a voulu dire: P. alata, were; P. princeps, rine. On sait en ] iere fructifie aisé t, tandis que la effet laa ta 3 r 3 seconde au contraire reste presque toujours stérile dans nos serres. 7 > canaliculés en dessus et munis de quatre glandes, dont deux au milieu, et deux au sommet. Les stipules sont petites, ovées- lancéolées. Les fleurs solitaires, grandes, axillaires. Le coloris interne des segments est d’un rouge cocciné plus vif que celui de la P. alata, tandis que les ligules du centre très-nombreuses, très-longues et flexueu- ses, tranchent élégamment par leur teinte blanche et légèrement violacée au sommet sur le riche pourpre du fond. Odeur douce et agréable. C'est, nous le répétons avec conviction, Pune des plus belles et des plus importan- tes productions hybrides qu’on ait obtenues dans ces derniers temps. Cn. L. CULTURE. On appliquera à cette plante le même traitement que celui que j'ai recommandé à l'occasion de la P. Actinia (V. ci-dessus, I. c.). On la multipliera avec la plus grande facilité de boutures faites sur couche tiède et sous cloche. Pendant que cette note était sous presse, j'ai acquis de M. Schlachter l'édition en- tière de cette Passiflore. L. VH. nt Ds c lits me CE P Xx © — 3 Y wa albo lim Up > li 3e Liv. Pl. VIII: MARS 1847, ee IRR NIPIUEA. ALBO-LINEATA, NIPRÉE à feuilles veinées de blanc. 210. Erru. ¡Pas (ados), neige; allusion au coloris floral sans tache (Aver. ). Gesneriacee $ Gesnerieæ, — Didynamia-Angiospermia. , CHARACT. GENER. — Calyx semisuperus æqua- lis 5-partitus. Corolla rotata subæqualis, laciniis magis connatis. conniventia; 4 fertilia subæqualia, antheris glabris ovatis, quintum ste- natum deforme. Glandule perigyne nulle. Ovarium unilocu- lare, placentis didymis polyspermis; stigmate simplice. _ Herba Ramonde cujusdam caulescentis facie , fo- liis Tugosis in verticillum approximatis , floribus azillaribus t loi HI H. dies [EN 4 e "I ), be ja m INDL. Niphea Lipi. Bot. Reg. Mise. 172 (1841). t. 5. 1842. Cu. Lex, Herb. génér. de l'Amat. IV. t. 50. 2e sér. (Sub N. elata, Spee. nova? Nec ea ut typus Generis a Cl. Lispusro indicata?), Exvuien. Gen. Pl, 416711 Suppl. secund, CHARACT. SPECIEI: W. hirsuta foliis oppositis, internodiis elongatis, segmentis calycinis rotundatis tuboque hispidis (2) Hoox. Niphea albo-lineata Hook. Bot. Mag. t. 4282. Cette jolie petite espéce, fera un agréable pendant à I Achimenes argyrostigma (Voyez T. II. avril 4846, pl. VII), dont elle a Pha- bitus et le mode d'inflorescence , tandis que les grandes nervures blanches des feuilles, à bords largement lavés de rouge, feront fort n effet parmi ses nombreuses et élégantes alliées, les Gesneria, les Achimenes, les Gloxinia, les Alloplectus, les Besleria , les Columnea, les Rhytidophyllum, ete., toutes plantes indispensables dans une collection de goût. On en doit la découverte à M. Pur- die, zélé collecteur de plantes, dont plu- sieurs fois déjà nous avons entretenu nos lecteurs. Il la trouva sur des berges hu- mides, près de Laguneta, dans les monts Ocagna, Nouvelle Grenade. Le Jardin de Kew, selon ce que nous apprend M. Hoo- ker, son savant directeur, en recut, en 1845, les rhizómes , lesquels sont semblables ceux de l'Achimenes coccinea. Cet auteur la décrit ainsi : oe ESCR. « Racine fibreuse, et en réalité annuelle; mais produisant ces curieux tu- bercules écailleux allongés, dits radix squa- mosa, dont chaque excroissance, ou écaille, est capable de former une nouvelle plante. Tige dressée, simple, cylindrique, herba- cée, verte, velue, haute d’un empan ou plus. Feuilles opposées , ovées, aiguës, cré- nelées-dentées, longuement pétiolées , sou- vent pourpres en dessous, et en dessus d’un riche vert velouté, ligné de blanc le long des nervures principales. Entrenœuds al- longés , excepté au sommet, où les feuilles sont plus serrées. Pédoncules fasciculés, simples, uniflores, hispides, sortant des aisselles des feuilles supérieures et formant une sorte d'ombelle. Calyce hispide , dont le tube court, adné à l'ovaire, à segments courts, arrondis. Corolle rotacée ou pres- que rotacée, à tube très-court; à limbe formé de cing lobes blanes, concaves-arron- dis, crénelés, presque réguliers. Etamines 4, courtes, accompagnées d’une cinquième ru- dimentaire. » Gu. L. (1) Speciebus n (2) Planta de , une pluribus cognitis characteres hi erunt partim revisendi et mutandi. Ae lua agitur sub oculis non adeunte, hanc phrasem specificam evidenter imparem invitus supplere nequeo. Explication des Figures. Fig. 1. Corolle ouverte. Fig. 2. Calyce, dont on a retranché trois sépales pour faire voir l'ovaire ss.) et le style. Fig. 3. Ovaire coupé transversalement (fig. g aie AX CULTURE. Les lecteurs peuvent consulter, au sujet de la culture de cette espèce, les détails assez étendus que j'ai donnés sur celle de ses alliées, les Achimenes (T. I p. 79, 99.), les Alloplectus (T. II. Pl. V. Août. Pl. IX. Juillet), les Gesneria (T. II. Pl. 145. Avril. PI. IV.), etc.; détails qui n'ont pas besoin de modifications, en les adaptant au ména- gement de cette nouvelle Niphée. M. Hooker fait remarquer, qu'en changeant les épo- ques de la plantation de ses tubercules, on peut, pour ainsi dire, la faire fleurir en toute saison; cette observation est vraie, mais peut également s'appliquer à toutes les autres plantes tuberculigéres de cette intéressante famille (Gloxinia, Achimenes, Gesneria, etc.). L. VH. * 93 ‘ Pa Wetgelia LOSCA fowl Le OT id A ee a 3° LIV. PL. IX. MARS 1847 WEIGELIA ROSEA. WEIGELE A FLEURS ROSES. Erm. C. E. Weigel, Allemand, professeur de bota anique à l’Université de Greifswald, en Poméranie, auteur d'une Flora pomerano-rugica, et contemporain de Thunber, Caprifoliaceæ S Lonicereæ. CHARACT. GENER. — Botanici recentiores genus Weigeliam Tuung. Dierville Tourn. adjungendum runt. Nihilominus n THUNBERGIUS dl) ee suo stigma peltatum, ovarium superum (err nifesto !), loculis plaventisque Pretemnii, semen unicum nudum attribuerat ; t B. Tournerortius Dierville suo stigma cpiatum, capsam 4-locu- uam ws spiana olyspermam. Postea Cl. Sm- BOLD t ZvccanINIUS arene Diervilla pria, asie i stems peltatum coronatam , seminaque prey reds alata. Genus Ca- lysphyrum fans etiam onymon ea ata fuit. i na Cl. pe fees So oc. Hort . Lond divulgans Weigeliam ob capsulam crustaceam , se- mina exalata servandum proponit ; genus — Thunbergianum nobis Tide etur omnino incertum etenim in errorem versat ssetne suecus ots anic tantum, ut Lita pre in "fructu u plante suse viderit semen un s plantam Den est ic Imo apud ej peltatum ; in apicem agitato -bilobum e de > causis, mihi est desiderium, quod i botani- a et floris in notula sua tacuerit ; sed ad nostram culos adeunte , judica are possum, in rescentia, foliorum rom ae et forma , dire — Pentandria-Monogynia. apice nuda, seminum numero et insertione, — styli , stigmate capitato-bilobo , Die rville gener = sat = dece ees Weigeli Tum. recon- tituendo ! ra Die rii: spec RINII quent r ipi Bi mee cap- sd us alterum Bio BOLDI et i sulam coronatam, seminaque alat rationaliter grana haberi pos Ad opinionem rec m habendam, p etiam, be- nevole lector, aliens plenario We Hobbs € leg Stock. ca 137. > 5.. act. Ac. par, 1708. t. 7. f. 1. L. t. Cliff. 63. t. 7. Fl. "y Haste t + o. Gen. Pl da IV. 330. Se Gen. Pl. 3336. et CHARACT. SPECIEI : W. 8 Zvcc. Fl. Jap Supp. " Mass. Pa er itia lis T" folio- rotundat rratis supra g sess setius VAN "E illaribus terminalibusque 1-3, ovario petiolo cdd longiore, calyce lett cale dir pubescentis tubo obconico, limbo patulo regulari, laciniis rotundatis , filamentis glabris. Linn. Weigelia rosea "bri in Journ. of Hort. Soc. of London I. 65. c. La plante qui fait le sujet de cet article est entiérement nouvelle et pour la science et pour nos jardins. Elle est regardée comme devant braver presque impunément nos hi- Vers. C'est un arbrisseau qui, par le grand nombre, le volume et l'agréable coloris de Ses fleurs, deviendra le plus riche orne- ment, peut-étre, de nos parterres La Weigelia rosea croit naturellement dans le nord de la Chine, où l'a découverte immane 5 NONA SO M. Fortune, et d’où ila pu l'envoyer vi- vante en Angleterre. On peut la regarder comme la plus riche trouvaille qu'il y ait faite. Elle a, dit ce voyageur, le port d’un Se- ringat (Philadelphus). Les anciens rameaux en sont blanchátres, lisses ; les jeunes, verts, légèrement bordés d’ailes poilues , alternant avec les feuilles. Celles-ci sont opposées, presque sessiles, elliptiques , longues de (1) In universitate upsaliensi Herbarii Thunbergiani possessore, specimen ejus authenticum recognoscere momenti necnon Magni esset, (2) Hic est certus lapsus calami; etenim ex figura anglica flores e contrario sunt longe pedicellati. a 3 pouces sur 4 ¿ de large, dentées vers le haut, presque à bords lisses inférieurement, et poilues en dessous le long des nervures. Les fleurs, roses, axillaires et terminales, sont disposées par 3 ou 4 dans les aisselles foliaires ou au sommet des rameaux; pé- doncules courts, munis à la base de courtes bractées vertes, filiformes. Calyce bilabié, fendu en 5 segments inégaux (3 supér. 2 infér.) lisses, d’un vert pâle. Corolle tu- bulée (arquée-nutante , campanulée-infun- dibuliforme), à 5 lobes égaux , lisses , réflé- chis. Étamines 5, plus courtes que la co- rolle et insérées sur sa paroi interne, lisses dans le haut, mais velues à leur point de jonction avec la base de la corolle. Style 1; stigmate capité (bilobé) un peu plus long que les étamines. Ovaire infére, presque sessile, long d’un pouce environ et ayant l'apparence d'une partie du pédoncule (pé- dicelle). Fortune in litt. » A cette description, bien incomplète, et peu exacte (sans doute V. charact. gener.) la planche ci-contre suppléera en partie. Cu. L. __- CULTURE. Quoique, selon bien des probabilités, cette plante puisse ne pas redouter nos hi- vers à Pair libre, néanmoins, comme elle fleurit dans son pays natal, dans le mois d'avril, cette circonstance, d'une floraison aussi printaniére exige des précautions; c'est-à-dire, qu'on doit donner à la plante un abri, jusqu'à ce que l'expérience ait dé- montré qu'elle n'a, sous ce rapport, rien à eraindre de nos frimas. On la rentrera done provisoirement à l'automne en serre froide. Bonne terre mélangée; arrosements co- pieux, dans la belle saison ; multiplication de boutures herbacées faites à froid, ou mieux sur couche tiéde. L. VH. LOL deo Hook , > jonta [ueh ( Mec 3e LIV. PL. X. MARS 1847. BEGONIA FUCHSIOIDES, BÉGONIE à fleurs de Fuchsie. Érvw. Micmez Bécox, intendant de la marine, promoteur de la botanique (XVIIe siècle). Begoniaceæ. — Moneecia-Polyandria, CHARACT. GENER. — Flores monoici. Masc. : Perigonii inci fo A io e is subrotundis 2e ex- terio per oribus plurima ; fila- mentis brevissimis liberi is ge connatis , an- theris 'extrorsis reg ibus, loculis linearibus ntinui ons margini adnatis "longitudinaliter débats : Pe- EM. ptero cum ovario icd lim- bi superi gpa gripe lobis pluriseria- tim vapeur Ova rum trilocular Ovula aedes ont ata rum angulo idi bilamellatis pus culto Styli 3 bifidi, stig- lexuosis Y. capitatis. Capsula Fisica when minima striata. Embryo in axi albuminis carnosi ortho ure ave Herbæ in Asia et Am a tropica in indigene , eh alternis petiolatis integréé v. rend basi sæ cordatis inaquilateris integerrimis dentatis v. mun a deci eyvmie stipulis lateralibus membranaceis foribus albis roseis v. rubicundis. Expzicu. Gen. Pl. 3153. són ie L. Gen. 1156. Metsn. Gen. Pl. 336 (249). Ava. Guian. t. 348. 349. Lane. Ilust. t. 778. Gænrs. Fr. I. 156. t. 31. Jacq. ic. rar. t. 619. Davanp. in Linn. Trans. I. 155. t. ui 16. a Parad. t. 72, ages, Exot. bot. t. 101. Hoor. Exot..Fl. . Noy. . 17. 18. 57. 89, . Gen. VII, 176. t. 641. 644 sits Enu INK, e 5. 10 14. 19. 25. 38 5. Bot. Mag. t. 1473. 2723. 2793. 2846 9. 2900. 2920, 2962 2966. 300 .8 2 Eupe sialum Lino. Nat of Bot. Ed. Veget. Kingd. 318. indi et i Deua (Beg. sp duplici donate) (1) in ONGN. in Car E Herb. Génér, Amat. 2e sér. n. t. i. 46 63 CHARACT. SPECIEI : B. subdioica, caule e ramoso gaberrino, ‘alls semi-ovatis obliquis "dd: beue acutis serratis ciliatis, paniculis in ramos ter- nalibus flor brem pendentibus; masc. : sepalis 4 in in globum ane quorum 2 internis cum rai 2 és ovatis cymbifo ibus; rig De alis 5 ovatis convent, ovario poe Agen ala unica multo major pedicellis triquetris. H Begonia Fuchsioides Hoox. Bot. Mag, t. 4281. Les Bégonies, tant à l'état de nature qu'à l'état cultivé , sont des plantes douées d'un port éminem- ment pittoresque et ornemental. Leur feuillage, sou- vent ample, orbiculaire, ae ou pelté , presque toujours oblique, vernissé ou poilu, quelquefois vi- vement discolore, leurs innombrables fleurs, ordi- rosées, nairement blanche ‘une forme toute spéciale, ajoutent singulièrement à la décoration des serres. Dans leurs foréts d elles se plai- sent aux lieux couverts et mides, dans les anfractuosités des rochers, au pied des arbres et souvent même dans les grandes m pe tronc, lå, où une Mons he séculaire a ama un détritus abondant, et d’où retombent da avec grace leurs énormes panicules florales. On connaît environ cent cinquante espèces de Bégonies , toutes plus intéressantes les unes que les (1) F eum el, auctore hæc dua genera distincta habere Vipuli Doka (l. e e.). autres, et parmi lesquelles celle dont il va être question est l’une des plus remarquables par Vélé- gance de son feuillage, la beauté et le riche coloris double de ses nombreuses fleurs. En général, ses congénères croissent dans les deux Indes; aucune n’a encore été trouvée en pet bien dosis les iles de France, de Bourbon et de n renfer- ment quelques-unes (1). Les Houilles. par grand nombre ont une saveur acide, qui rappelle celle de notre oseille commune, et peuvent, comme celles-ci, étre utilisées dans les cuisines. Quelques-unes méme mots suffit pour donner au l'importance de ce genre et de l'intérêt qu’il mérite. C’est-aux soins de M. Purdie que l'on doit l'intro- i (1) Une seule a été trouvée dans l'ile d'Anjouan (Johanna). rationalius esset, ut habet ipse in suo præclaro opere dicto . duction de cette brillante espèce en Europe. Il la découvrit sur les monts Ocagna, Nouvelle Grenade, pendant son exploration dans l'Amérique du sud, entreprise au compte du Jardin royal de Kew. M. Hooker qui, le premier, en donne (1. ¢ )la figure et la dasciiption fait remarquer qu’au premier as- pect ses fleurs pendantes ressemblent à celles d’une Fuchsie. D’un autre côté, sans fleurs, elle rappelle assez bien l'ancien Begonia fagifolia, par ses petites feuilles serrées, presque ovées-falciformes. M. Purdie rapporte que les Arrieros (Muletiers) du pays en mangent volontiers, pour étancher leur soif, les fleurs globolensos E fertiles, sans asa lesquelles out à l'état d'alabastre, contien Z ist DOS à une "A acuité: et comme elles paraissent à un urs d’eau son ordinairement à sec, elles a alors une fort agréable ressource sous le rapport nous venons d'indiquer. En notant que les individus cune dans les serres de Kew, commencent à fleurir au milieu de l'hiver arenes ), M. "Booker o. non sans raison, que tous, jusqu'ici, n'aient monté que des fleurs máles, à l'exception d'un seul pied, en possession d'un horticulteur — ce q. - d'un métre, déjà , et qui fleurira encore "ENS a développé du sommet une seule panicule de fleurs femelles. Une floraison aussi luxuriante et aussi durable, jointe à un élégant feuillage, à un port tout pitto- resque font, sans contredit, de cette plante un objet véritablement ornemental pour nos serres chaudes, P oque, ou les c surtout en compagnie du Begonia coccinea (belle plante que nous figurerons également bientôt), avec lequel elle rivalisera par la richesse et l'éclat du coloris des fleurs. Nous laissons parler maintenant M. Hooker, qui décrit ainsi la nouvelle Bégonie : Escr. « Tige dressée, cylindrique, poo rt glabre, légèrement lavée de rouge, hau à trois pieds. Fouilles —— subfalciformes, aigués, dentées en scie, glabres, d'un vert foncé (longues m un ea et b à bords ohsoletemen ned, colorées. Fleurs dioi- dius riche écarlate vif, et cin en pet pe rami- fiées, pendantes. Pédicelles DTS, bractées i edili acuminées , oppos måles : pales 4, presque fermés Liù da Simi t fi deux externes ovés, amples, cymbiformes, épais, et charnus , opposés; les deux internes plus petits, que obovés, légèrement concaves, Stipules ones, ques, rareme n iés, pn flexueux (velus-papilleux). Ovaire (jeune fruit) blanc, largement obové, triangulaire, à angles ailés, dont deux ailes trés-courtes , et l’une allongée, divergente; toutes rouges, décurrentes de manière à former un pédicelle triangulaire. » Ca. J. Explication des Figures. Fig. 1. Flew r måle, dont l'un des sépales internes a été enlevé (fig. gross.). Fig. 2. Fleur femelle, 88.). de prea naturelle. Fig. 3. Pistil ou jeune fruit (fig, gro CULTURE. Les Bégonies. sans exiger en domesticité une grande somme de chaleur, ne se se alr’ nt chez nous ? euble, muni d’un drainage suffisant. tôt qu'on s'aperçoit leur végé- tation, en se ralentissant, va on inue progressive rrosements, surtout pour les espèces acaules ou culeu euses, qui, lors du -— complet , — ana pendant tout ce temps, à peu È ven répand sans les enterrer, à la facon des graines des Cactées, à la es d'une Larini fortement drai- née, et plongée un vase rempli sa base dan eau et placé sur m Ainsi pi les graines lèvent en quelques j m rs. certain nombre d boe: le port, le feuillage singulier, esse renaissantes gén le meilleur effet parmi rem autres végétaux ou plutôt surtout , pa rmi les ade Ubi yog Orchidées et les ougères : gano au milieu desquelles elles PRE de la manière la plus luxuriante, ari tribuant us une nis part , avec elles, à "yiri de la serre L. VH: | j | | | i | | - " Ue, Pry. ka SN = S = SÅ | + E d ; tX. > Få. Så BF Ss. X x »? " “Ile pen thes A af] lesiana Jack t ge 4* LIV. PL. I et II. AVRIL 1847. 213-214. NEPENTHES RAFFLESIANA, NÉPENTHE DE RAFFLES. Err. nm lys, qui est sans chagrin. Homére donnait ce nom à une substance, venant d’Egypte, qui avait, dit-il, la propriété de dissiper la tristesse (1). Linné l'a appliqué aux espéces dont les urnes contiennent une eau, qui, de son temps, de ce genre, passait pour étre aphrodisiaque. Nepenthaceæ. — Dicecia-Monadelphia. CHARACT. GENER. — Flores dioici. u c the 16 in capitulum subsphæricum ques — cen longitudinaliter dehiscente rigo- m maris, Ovarium liber eccL am auricular, Ovula plurima veptord A endentim gma sessile dis- ubgloboso. Em bryo in axi albuminis carnosi cylindricus ortho- tropus, radicula brevi infe ffrutices in Asia tropica e n Madagascaria indigeni; petiolis alternis ba nick; e vaginan- tories’ rn sis v. pani Exouicn. Gen, PI. 2167. Nepenthes L. Gen. 1019. Jess. wee p. 444. Garnrx. Fr. 11.18 t. 83. A. Brone. ms . I. 42. t. 8. Ners. È di mn Granan, in Edinb. New. t. 2629, 2798. Rxicn. FI. exot. B Amramatico Fiac. Madag. f. 43. — Phyllamphora Lovn 4. Lodd, Bot. Cabin. 1017. po D.) CHARACT. SPECIEI et SYNON. : N. foliis petio- latis, inferiorum ascidiis ventricoso-campanulatis an- tice late rer » céolées, aiguës, très-glabres, bordées de dents aiguës et serrées, à nervure mé- diane et à pétioles pourpres. Les pédon- cules sont uniflores, axillaires, dressés, disposés par un ou par deux dans chaque aisselle foliaire, plus courts que les feuilles et munis, chacun à la base, de deux trés- petites bractées subulées, colorées. Entre chaque pétiole sont une ou deux glandules aciculaires, pourpres. Les fleurs sont gran- des, planes, d'un rose vif, relevé de cra- moisi; en alabastres, elles simulent parfai- tement certains casques du moyen-áge, pourvus de pointes menacantes. Le calyce est composé de 4 folioles étroites, ovales, aiguës, dont l'inférieure, un peu plus ample que les latérales et colorée, se prolonge en un éperon faleiforme aussi long ou pres- qu'aussi long que les pédoncules. La supé- rieure est renflée, gibbeuse, fortement ca- réniforme et intimement soudée avec le pé- tale correspondant. Les pétales au nombre de 3, sont obcordés, échancrés mucronés; les deux latéraux et intérieurs les plus étroits; les postérieurs sont creusés d'une fossette vers la base, et là finement mouchetés de cramoisi. Les étamines, au nombre de 5, d'abord intimement soudées au sommet entre elles et avec le style, sont trés- courtes, onguiculées , gibbiformes , couver- tes de petites tubérosités caténulaires, vi- sibles seulement à la loupe, puis bientót caduques ; l'inférieure est extrêmement courte, abortive; toutes d'un beau rose violacé , sont déhiscentes par une fente api- cale, et émettent un pollen d'un rose pále; le style, ou plutôt l'ovaire, est vert, oblong, arrondi-anguleux et se termine par un stig- mate sessile et obsolète. Il contient un petit nombre d’ovules ovales, superposés et fixés dans l’angle central des loges. Capsule.... Cn. L. CULTURE. La culture de cette espéce est extréme- ment facile. Elle se bouture avec prompti- tude de ramules coupés aux articulations, et tenus sur couche tiéde et sous cloche, pendant quelques jours. En outre , comme elle semble devoir donner des graines abon- dantes, l’espèce en est désormais assurée dans nos jardins, En calculant graduellement la succession du bouturage ou du semis des graines, on peut pendant toute l'année jouir de ses belles et brillantes fleurs. C'est ainsi que pendant toute l'année derniére, cet hiver, et en ce moment méme (avril) j'en ai encore des in- dividus en pleine floraison. On devra cha- que année préférer ainsi de jeunes et vigou- reuses plantes, à la conservation en serre chaude des vieux individus. Comme les espèces congénères , elle demande un riche sol, et des arrosements abondants pendant la belle saison. L. VH. Y -^ } [itr corðifolrnin Thu, Yi MeL c gie era meme 4° LIV. PL. IV. AVRIL 1847. LILIUM CORDIFOLIUM. us à feuilles en cœur. Erru. V. ci-dessus, T. I. pag. 221. Liliaceæ § Tulipeæ. — Hexandria-Monogynia. CHARACT. GENER. — V. ibidem. cato, po Saia sessi libus 2: sub- s spathaceis Verat nullis? petalis acutiusculis , capsule valvulis un Zucc. et Ses. L. ae Tuuns. in Linn. Trans. II. 332- Was: Spec. II. 64. Roem. et Scnurr. Syst. VII. 420 ets Syn. et rive Don Fl. nepal.). Zucc. et reg. Fl. Jap. I. . 13. 14, Kunta. Enum. Pl. w Far 8. Lit À Sjire Kxmrr. Amœn. 870. Banks Ic. Kit. mensi cordata Taune. Fl. Jap. 143. Ganrx. ruct. II. 484. t. 179. £. 5 Sayssirea 2.5. congu Trans. Linn. Soc. VII. ". fide Smrrn. in Rees Cyc On est si familier avec habitus des es- pèces de lis introduites dans nos cultures, qu'à l'aspect de celle dont il est question, on est porté, en l’absence de ses fleurs, à la prendre pour une toute autre plante, tant son feuillage diffère de celui de ses congénères, si uniformes, comme on sait, sous ce rapport. En présence d’une plante aussi remarquable par la singularité de ce feuillage, par l'élégance de ses fleurs, on peut s’étonner aussi à bon droit qu'elle n'ait pas encore été importée dans nos jardins; on peut d'autant plus s'en étonner que son habitat ne laisse pas que d’être étendu. Ainsi elle croît dans tout le Japon, à 4 ou 600 ra de morn au-dessus de l'Océan, dans] foréts ombreuses et humi- des ; on l'a trouvée encore dans les iles Kou- riles. Les indigénes en mangent les bulbes. La description sommaire qui va suivre est ex- traite de celle de MM. Siebold et Zuccarini. Descr. Le bulbe est formé d’écailles char- nues, imbriquées láchement, blanchatres. La tige est dressée, de la grosseur du petit doigt, entièrement d’un violet obscur ou parsemée de macules de la méme teinte. Les feuilles sont grandes, alternes , rappro- chées; les plus inférieures se montrent à environ 6 pouces de terre; les intermédiai- Tow. m. res, plus éloignées; les supérieures sont distantes et quatre fois plus petites; toutes sont étalées, longuement pétiolées, large- ment adas (lobes arrondis, angle tronqué ou cunéiforme), aiguës, entières, ondulées aux bords, très-glabres sur les deux faces; d’un vert foncé; à veines pro- éminentes, réticulées, dont une circulaire, à laquelle aboutissent toutes les autres; le pétiole, long de 5 ou 4 pouces, est dilaté- amplexicaule, canaliculé en dessus. Les plus grandes feuilles ont 4-5 pouces de long, sur 2 1-5 de large. Les fleurs, au nombre de 2 ou 5, sont terminales, sessiles, dressées- étalées , munies chacune d'une bractée spa- thiforme , Oblongue-lancéolée, — e la rétréci vers la base; les segments en sont connivents, et seulement étalés au sommet; d'abord cunéiformes, ils s'allongent en une forme spathulée , aigué, trés-entiére, nervée-striée, glabre; renflés à la base, minces au milieu et calleux au sommet, ils sont dorsalement carénés, longs de 5-6 pou- ces, larges d'un et plus, d'un blane un peu obscur, et vers le milieu parsemés de petites macules violacées, presque confluentes; les intérieurs un peu plus étroits. Les filets sta- minaux sont inégaux, connivents à la base, 9 € glabres, cylindriques, blancs, atténués au sommet; ceux qui sont opposés aux segments internes du périgone incombent dans une fente nectarifère, qui sillonne ceux-ci dansle tiers de leur longueur ; anthères oblongues; quadriloculaires (1), jaunátres, s'ouvrant longitudinalement par paires. Ovaire subtri- gone, arrondi, glabre; tri- ou incomplète- ment sexloculaire; ovules nombreux , bisé- riés, fixés à des placentaires décurrents dans l'angle central des cloisons. Style cy- lindrique, glabre, creux, un peu plus long que les étamines; stigmate renflé, trilobé, papilleux. Capsule ovée-trigone, substipitée, roussâtre; semences lisses, subtriangulaires 1) M. Zuccarini, dont nous extrayons cette des- cription , xs positivement les anthères quadrilocu- aires; mnis il eat facile de voir à l'inspection de la figure qu'il donne d'une telle anthére dans une autre espèce de lys (L. callosum) ce qu'il entend par cette expression ; après l'émission du pollen, les lèvres de anthére se sont accrues et repliées ou enroulées (introfóchico) sur elles-mêmes. ou obliquement ovées, planes, ceintes d'une membrane ténue, blanchatre. Cette magnifique et singulière espèce, forme avec le L. giganteum Warr., dont le port est le méme, et qui l'emporte peut- être encore sur elle en beauté, une sec- tion dans le genre Lilium, à laquelle a été donnée le nom de Cardiocrinum. Peut- être, en raison des différences qu'elle pré- sente (nous ne parlons que du L. cordifo- lium, ne sachant rien du second) devrait- elle constituer un genre à part; ainsi que parait l'avoir proposé Salisbury sous le nom de Saussurea; en effet, ses feuilles cor- diformes, son périgone nettement tubulé, ses étamines comme quadriloculaires, son ovaire 3-6-loculaire(?) etc., semblent suffi- samment justifier cette distinction. Que de genres réputés distincts, sont loin d'être étayés de caractères différentiels aussi s0- lides ! Ca. Le = 000 CULTURE. Les rapports désormais plus faciles, et surtout plus fréquents avec le Japon et la Chine, nous permettent d’espérer dans un avenir trés prochain , l'introduction de ce beau lis. C'est cette circonstance qui m'a engagé à prendre l'avance en le fesant figu- rer et décrire, afin d'engager par là les voyageurs à en hater l'importation. Dans nos collections, il ne demandera pas de soins de culture autres que ceux que jai recommandés à l’occasion de son congé- nère, le Lilium Brownii (V. T. I, p. 291), et qui lui sont entièrement applicables. L. VH. p. ) ) folta De: sattet eocoia 4e LIV. PL. Y AVRIL 1847. 217. IXORA SALICIFOLIA, IXORE A FEUILLES DE SAULE. Erm. V. ci-dessus, T. II. Juin 1846. Pl. I-II. Cinchonaceæ $ Psychotrieæ. — Tetrandria-Monogynia. CHARACT. GENER. — V. ibidem. CHARACT. SPECIEI. — I. frutex strictus glaber- rimus, fli subsessilibus lineari- sæ atis fera lanceolatis acuminatissimis canaliculatis datos, margine su brevoluto, stipulis bar ci rara apice subulatis um terminalium trichotomis subsessilibus, pedicellis trifloris: calyce minimo o 5-denticulato, tubo corollae elongato sulcato , segmentis o c ve: i n ; subexserto inflato bilobo t illoso. Nos. ad viv. wo ur. — Foliis breviter — lineari-lanceolatis acuminatissimis oie orymbo bract sigue RS calycin orollinis lanceolatis ac tis. (flores ite icei. rey Seg ee so 9-10-pollic. gus gis, 6 lin.latis.) Biome l. i Irora — DC. Prodr. IV. 487 (cum phr. specif. cl. B SYNON vx. “Para salicifolia Brune. Bijdr. E ed. pes 951. cum hac phrasi specifica (ad si mU (v. su Sokka y gunung incolarum. m C'est à l'établissement Van Houtte que les collections européennes doivent l'introduc- tion de cette espèce, fort remarquable méme parmi ses congénères, par l'ampleur de ses corymbes floraux, le nombre, le vo- lume et le double coloris de ses fleurs. Elle est originaire de Java et elle vient de fleu- rir de la manière la plus luxuriante dans Pune des serres chaudes de ce jardin, pen- dant les mois de février et de mars (1847). Le limbe floral, au moment de son épa- nouissement est en dessus, d'un jaune nankin vif, qui passe en vieillissant au rose vermillonné, teinte générale et persistante du reste de la fleur, qui est inodore. Descr. L’Ixora salicifolia est un petit (?) arbrisseau dressé,entièrement glabre, crois- sant dans les lieux montagneux de Pile de Java. Les rameaux en sont subeylindriques, insérés à angles très-aigus, rougeátres pen- dant la jeunesse. Les feuilles en sont opposées, rappro- chées, trés-briévement pétiolées , linéaires- allongées, ou linéaires-lancéolées, trés-acu- minées , arquées-pendantes, canaliculées en dessus, à bords subondulés , subrévolutés , roügeátres pendant la jeunesse, longues de 5 à 8 pouces (ou plus?) larges de 10-15 li- gnes (ou beaucoup moins!) d'un vert som- bre en dessus, pale en dessous; à ner- vure mediane subaigué en dessus. Stipules engainantes à la base, deltoïdes, aigués- subulées au sommet, d'un rouge coc- ciné (ainsi que les pétioles) pendant la jeu- nesse. Corymbes subombellés, trés-den- ses, amples, terminaux. Pedicelles tricho- tomes, extrémement courts ; munis de trés- petites bractées opposées (rouges ainsi que toute l'inflorescence) ; pédicellules à peine sensibles, triflores; calyce minime (long d'une ligne à peine), 5-denticulé. Tube corol- léen (long d’un pouce et demi) eylindrique- sillonné, grêle ; limbe quadriparti; segments ovales, aigus, étalés. Filaments staminaux tout-à-fait nuls; anthères insérées dorsale- ment et horizontalement (suivant la direc- tion des segments limbaires) un peu au des- sus de la gorge et alternant avec ceux-ci ; à connectif divariqué à la base, subulé au sommet (fig. I.). Style trés-gréle; stigmate subexsert, bilobé; lobes ovés-plans, papil- leux... ie.. Malgré les quelques dissemblances, que nous a offertes notre plante avec la phrase > spécifique de M. Blume, nous n'avons pas | res différences à l'état sec (?) de l'échantillon hésité à regarder sa plante et la nôtre | qu’il décrivait. comme identiques, en attribuant ces légè- Cai. Explication des Figures analytiques. Fig. 1. Anthère a différents âges. Fig. 2. Ovaire, style et stigmate. Fig. 3. Le premier coupé transversalement. I CULTURE. Le lecteur trouvera à l'article Ixora odo- | qu'elle encore, puisqu'elle croît dans les rata (V. ci-dessus), tous les renseignements | pays de montagnes. qui lui seront utiles pour la culture de : = à : L. VH. celle espéce congénére, moins délicate ) " Auti tini MLAJU { | | | E % 4e LIV. PES VE. AVRIL 1847. ANTIRRHINUM MAJUS (YOUNGIANUM). GUEULE-DE-LOUP D’xouNG (var.). le Érxm. ævripøsvov Diosc. gueule de loup ou mufle de veau des modernes Scrophulariaceæ $ Antirrhineæ. C CT. GENER. — Calyx 5-partitus obli- quus, Corolle lypogyme + o pres- siusculo basi saccato intus antice biseriatim piloso, ominente faucem clau- em , labii superioris lobis deorsum pro- re ew plicati r aen a aos term is oblon- 1 rium culare, e, plaoentis dissepimento adnatis multiovulatis. Stylus simplex ralibu ' pes sin gulis poro singulo apertis. Sem ina plain mi- nima o Li; Pr v. rugosa b Europa australi + regione ro nea ga. nunc în Indiam et Americam bo- i vet su, oppositis v. inter- Melee nc penninerviis integerrimis, nunc palminer. is lobatisque, Parti racemosis v. axil- laribus solitarió Enpuicu. Gen. Pl. 3892. Antirrhinum (Diosc. et omnes veter. botan.) Tourn. Inst. 167. t. 75. Juss. Gen. 120. C t. 3-4, Bentu. Rev. I. Syst. IV. 514 (14 spec.). 16. No 11. — Asarina Tovrn. l. e. 171. t. 76. — rag a II. 158 (non a ee Spec. L. Gagrry. Fr. . 53. fig. inf. Lawx. CI . fig. 1-2. Engl. ot. t 129, 1155. Bot A per et Hrruscc. Fl. roi > 51. Fiscn. et h. petrop. 2. (Linn . litt. p. 93.) Corra Ho i p^ ze IV. 34. (Presi si E ea (1). Mass. Gen. PI. mo a. ASARINA : capsu ula membranac , loculis sin- pee, gulis infra apicem poro s singulo 1 qa regala met is. — Folia — "arg" + À. Tourn. l. e. Cuav b. zero Cali FIERA v. lignescens fere inverse pyrif asi obliqua , loculo postie o poro unico antico, gemmis pions infra apicem aperto. — Fol. infer. opposita v. rarius ternata, super. pleraque alterna penninervia integerrima. Cnav. l. e. 81. SEI LA hs nei B. t. 129. 1155. Lis. et Hrrusec CHARACT. SPECIEI : Varietas mera ex typo A. majore in hortis enata. 52. f. inf. E. Il n'est pas un amateur de plantes qui ne connaisse ou possède ces charmantes va- riétés, qu'ont obtenues en foule nos horti- culteurs, de PA , transporté depuis si longtemps de sa station naturelle dans nos jardins. Dans l'état de nature, cette plante, essen- tiellement européenne, est connu du vul- gaire sous les noms divers de Mufle deveau, de Gueule de Lion ou de Loup, de Mufleau, de Muflier, ete. Elle se plait dans les lieux secs, sur les lisiéres des bois, entre les pierres, sur les rochers. Elle se rapproche volontiers denos habitations; aussi la voit-on fréquemment décorer de ses fleurs de pour- pre les vieux bátiments, les murs des jar- dins, les décombres, et s'avancer ainsi jus- que dans le cœur de nos villes. Là, sans culture aucune , sans autre arrosement que l'eau du ciel, elle se maintient sans cesse vigoureuse et fleurie sur les ruines de mo- numents écroulés, enfin, vestiges des dis- cordes humaines, aprés avoir bravé des sié- cles; lecon vivante et sublime que donne la nature, ce grand étre toujours jeune et tou- jours renaissant, à Porgueil de l'homme. n Meisy. Gen. PI. additur : (1) I La labii eric ioris lobus sitim interdum deficiens ; sem. 1gos colata y. ru L 2 medius minor sæpe concavus v. ercetus; staminis quinti rudi- -€883- Il serait parfaitement oiseux de décrire ici botaniquement la plante dont il s'agit , dont le type, et ses variétés sont si popu- laires dans nos jardins. Parmi ces derniéres brille toujours au premier rang le char- mant A. m. caryophylloides, prés duquel l'A. m. Youngianum, distingué par ses lar- ges bandes d'un blanc pur sur un fond rose vif, fera fort bon effet. Cette plante nous fournit en méme l'occasion de rap- peler aux amateurs toutes les belles variétés sorties du type et l'aspect véritablement ornemental qu'elles présentent groupées ensemble. LA. m. Youngianum, né tout récem- ment chez M. Young, fleuriste à Epsom, comté de Surrey (Angleterre), se trouve déjà multiplié dans quelques établissements du continent. Cu. L. CULTURE. Bien que ces sortes de plantes puissent être abandonnées à elles-mêmes, néan- moins elles recoivent volontiers les soins de l'homme; alors elles deviennent et plus vigoureuses et plus florifères. Ainsi, bien que toute terre leur soit bonne, elles ac- quièrent néanmoins, dans un sol riche, de plus grandes proportions; elles peuvent se passer d’eau : mais avec des arrosements abondants, leur végétation et leur florai- son deviennent plus luxuriantes. Telle est au reste l’histoire de toute plante sauvage introduite dans nos jardins. On les multiplie avec une extrême facilité du semis de leurs graines ou de boutures faites à froid, à l'ombre, dans un coin de la serre froide ou sous un chassis, Avec une taille raisonnée, ces plantes, bi- ou trisannuelles dans la nature, peuvent durer 5 ou 6 ans. L. VH. 3 ) Pia Seseberraultia atcuata de ri. Van Hoütteano. ANA, 4e LIV. PL. VII. AVRIL 1847. LESCHENAULTIA ARCUATA, LESCHENAULTIE è rameaux penchés. Érw. V. ci-dessus, 4. IL PL 176. Goodeniaceæ. — Pentandria-Monogynia. CHARACT. GENER. — V. ibidem. CT. SPECIEI e = — CHARA d multiramosa , ramis dud cati ntis liberis; buco elongatis» praia longiss ontorto, stigma " obliquo bilabiato, tdem eh bilocular 27 po ollicari seminibus oblongo-quadratis. pe Vies (od siccum). "gr sg arcuata DE Meis in Lemm. PI. Preiss. I. 416. Hooker in Bot. Mag suffruticosa ramosissima, ramis primariis divaricatis Reg ton e a: s sparsis filiformibus acu- floribus mulos issimos terminalibus , daljuo nist eats lacini niis i abb cutis, corolla vios magn laciniis. 3 latissimis pus ntibus bif- aT as due includentibus, tubo brevi inerte intus frs riceo. Hoox. Bot. Mag. t. 4265, (ad vivum.) C'est au docteur allemand Ludwig Preiss, que Pon doit la découverte de cette belle et singulière espèce. Il la recueillit, en décem- re1858, aux environs de Freemantle, crois- sant dans un terrain calcaire sablonneux. Drummond, qui accompagna Preiss, pen- dant quelque temps, la trouva de son côté dans la colonie de Swan River et en envoya depuis des graines en Angleterre , desquel- les sortirent les individus, qui servirent à rédiger la description et à exécuter la figure qu'en a données récemment le Dr Hooker €t que nous reproduisons ici. Ce savant dit qu'elle a bien l'aspeet de quelque grand Polygala ligneux de lAfrique australe, mais avec des fleurs excessivement nom- breuses méme sur un petit individu. Si nous ajoutons qu'à leur grand nombre ces fleurs ajoutent l'ampleur, un agréable et singulier coloris, nous pourrons nous dis- penser de tout autre éloge. M. W. H. de Vriese, professeur de bota- nique et directeur du jardin botanique de Leyde, qui a bien voulu nous promettre sa collaboration à la Flore, eut l'avantage de déterminer le premier cette belle plante, d'aprés les échantillons récoltés par Preiss. Nous avons reproduit ci-dessus: la phrase spécifique qu'en a donnée ce savant dans les Plante Pressiane (l. c.) et qui, bien que rédigée d'aprés le sec, a néanmoins toute la précision qu'on est en droit d'attendre de lui. Voici la description du D* Hooker : Dzscn. Plante semiligneuse, peu élevée, procombante, dont les branches principales étalées , striées, courbées en bas (d’où le nom spécifique); les ramules plus dressés, mais flexueux. Feuilles éparses, étalées, petites, filiformes, aigués; fleurs amples, terminales, solitaires, sur les nombreux ramules. Tube de la corolle trés court, ven- tru d'un côté, fendu de l'autre, velu-soyeux en dedans; limbe bilabié; segments cinq; dont trois étalés, amples , largement obcor- dés, bifides et mucronés, d'un jaune de soufre, à ailes trés-grandes; deux beaucoup plus petits , obovés , renfermant les éta- mines et le style, et d'un rouge pourpré. Étamines glables; style long, flexueux, capité et tomenteux en dessous du stig- mate, qui est bilabié. » Cu. L. Explication des Figures. Fig. l. Fleur dont on a retranché les pétales. Fig. 2 . Sommet du tube corolléen ouvert (fig. gross ). > CULTURE. On peut regarder cette plante comme une charmante addition à nos collections de serre froide, où ses rameaux effilés, son feuillage filiforme, ses grandes et nombreu- ses fleurs bicolores feront le plus joli effet. Il faut ajouter à ces avantages, celui plus grand encore de fleurir au milieu de nos hivers. La culture en est extrêmement simple; c'est en général celle des plantes de sa ca- tégorie; c'est-à-dire qu'on la plante en terre de bruyères grossièrement passée pour ne pas en retirer les brindilles les plus fines (contenant toujours une notable quantité d'humus) dans des pots bien drainés. L'été, on peut la sortir à mi-ombre, au nord, jus- qu'à l'approche des froids. On Ja multipliera avec facilité de boutures coupées sur les plus jeunes rameaux, en leur laissant une petite portion de talon. On les tiendra sous cloche et sur couche tiède, à la manière ordinaire. L'époque la plus favorable pour cette opération est celle des mois de mai et de juin, alors que les jeunes ramules ne se sont point encore entièrement aowtés. L. VH. GP ~ > 1) e JIOOCLTELT OX o e ucl Cit Hortal ( Hy brida) 4e LIV. PI. VIII. AVRIL 1847. GLOXINIA TEUCHLERI (ayers), GLOXINIE DE TEUCHLER. Érvw. B. P. Groxm, auteur des Observations botaniques (1785). Gesneriaceæ Gesnerieæ. Didynamia-Angiospermia. CHARACT, GENERIS. — Calycis tubus imo s, limbo 5-fido v. 5-partito. Corolla USE ge Via hine i M tylu i orbiculat Herb: v. suffru D ustrali-americane pleræque "iine rs oppositis — ra- ate Sapte , floribus lis axil- larib igor colma 7 pedicellatis Pisa nutan- libus. “DC. (in nia Luénrr. Stirp. Mart. Nov. Gen. HI. Exel. er. 295, Orobanche spec. réa Stob). Perna Val z. apud Van a. - EUGLOX XN: Cal $ parolos. Corolla [et v. cæ- rulescens. erbæ caulescentes v. subaca Rabinatais p I. c. Gloxiniæ conem "Mes Ll Une des principales richesses de nos ser- res au commencement de la belle saison , ce sont toutes ces délicieuses variétés, ou hybrides de Gloxinia, dont on y admire les brillantes fleurs pendant un si long espace de temps, et chez lesquelles le bleu , le violet, le blanc et le rose dans leurs teintes les plus riches et les plus veloutées brillent d'un éclat inimitable. Que serait une serre sans ces plantes ? Groupées cà et là en grand nombre et en compagnie de leurs alliées, les Achimènes, les Gesneria , etc., quelle variété de formes et de coloris! Que de fleurs! quel splendide aspect! Aussi pour nos amateurs, la famille des Gesnériagées est-elle de toutes la plus importante et la précieuse en raison des nombreuses et élé- gantes plantes qu'elle leur fournit , et dont l'énumération iei serait trop longue. Tow. m. e. SINNINGIA : Cd id Gk v. basi 3. 4. Martynia mr 13. G. trichotom «HE Hon. Bot. Mag. t. 1937. ape SM apes t. 1556, Bot. Reg. t. 213. b. HEMILOBA : Calyx tubulosus teres nec angulatus 5-fidus, — Herbæ "meme ya et io radicalibus Hemiloba — aut imo alatus 5-fidus. — Herbæ caulescentes erecta, foliis oppo- qe petiolatis crenatis M = Sin : iin: se. nat. VI. 292. t. 12. Bot. Reg. t 997, 1112. 1134. (Mix. Del. qon p. 4. Ex Dos. Gen. Syst. IV, 649.) [Divis. Generis hæ sunt A. Decaspor- Lu; synonymia partim ex illo partim ex aliis.) C . SPECIEI : G. caule rnoso elongato : foliis o oppositis petiolatis prole oblon- gisve bullatis crenatis velutino hirsutis , reris axillaribus folio aber a dives oribus | -floris, 5-partiti lobis ovalis acutis, cor. lobis subæqua- ibus intermedio cordato- ovato. Lo. . Reg. 1127. Cab. B. t. 1556 Glosinia conici Lm» er precedent et G. speciosa Lopp. var. rose ea a adulterio orta Gloxinia Teuchleri on. (A PEPA et Neumann, Revue horticole, 15 sr 1846, c. ic C'est surtout de la G. speciosa que ce sont issues la plupart des variétés dont nous par- lons; fécondée ensuite avec la G .caulescens, elle a produit aussi par ce mariage adultérin quelques individus remarquables par leur stature plus robuste , des fleurs plus gran- des: traits qu'ils tenaient évidemment de leur ai Ce n'est ensuite avec la belle G. sp. rubra, qu 'ont été tentés les procédés d'hybridisation en usage. Ils paraissent avoir complétement avorté entre les Sinningia proprement dits (1), et t d e ,et (1) Nous devons toutefois mentionner ici que, se- lon les horticulteurs anglais, leur G. cerina est pro- venu de la Gi. spec. rubra , originaire, comme on sait , des environs de Rio de Janeiro, croisée avec la Sinningia guttata. 10 cette importante circonstance semblerait in- diquer que ce sous-genre pourrait étre ra- tionnellement séparé du Gloxinia auxquels la plupart des auteurs le réunissent. Il serait curieux de tacher de la croiser avec la belle Gloxinia maculata Laérir. (Mar- tynia perennis L.). Si Pexpérience réussis- sait, il en résulterait une vigoureuse pro- géniture, doublement intéressante et pour le feuillage et pour la forme des fleurs. Il serait entièrement oiseux de donner ici une description botanique, soit de la G. cau- lescens, soit de la G. speciosa, belles espè- ces qui existent maintenant en nombre dans toutes les serres. Nous nous contenterons donc de dire quelques mots de la magnifi- que plante hybride dont nous donnons ci- contre la figure. Son histoire nous est peu connue, et nous n’en pouvons certifier que ce qui suit. Elle a été obtenue, dit-on , dans ces der- niers temps en Bohême, d’une fécondation artificielle entre les G. caulescens et rubra; et paraît avoir été mise dans le commerce par M. Joscht, de Tetschen. Son port est le même que celui de la G. caulescens, mais son feuillage paraît plutôt appartenir à la G. speciosa. Les fleurs, aussi grandes que celles de la première, adit agréablement pa- nachées de bleu sur un fond rose ou rouge, soit par de larges bandes parallèles ou in- terrompues, soit par des macules plus ou moins grandes ou régulièrement disposées. Un coloris aussi diversifié captivera certes l'attention des Anthophiles, à qui l'hybri- disation n'a encore présenté rien de tel en fait de Gloxinia. Cn. L. CULTURE. Le lecteur peut consulter les notes horti- culturales que j'ai écrites à diverses reprises au sujet de diverses plantes alliées, telles que des Achimènes, des Gesneria, des Gloxi- nia, etc, (t. I et II) et en appliquer la teneur en toute sûreté, à la plante dont il s’agit, dont la culture est absolument la même. L. VH. | | | i i DD i Giflandsia Bulbosa Keok Va picta ——M—— 4e LIV. PL. IX. AVRIL 1847. 221. TILLANDSIA BULBOSA var. piera, TILLANDSIE BULBEUSE , Var. à fleurs bigarrées. Érm. V. ci-dessus , T. Bromeliaceæ $ Tillandsieæ. CHARACT, GENER. — V. ibidem. CHARACT. ee et SYNON. : T. fol paucis) e basi latissima circa bu Ibum rise longe pene rigidis coriaceis tereti-convolutis, superio- s basi angus iio (in £ coloratis), spica ramosa tere bracteis ovatis distichis (sæpe coloratis), is (sub- IL. Mai, 1846. Pl. IV. — Hexandria-Monogynia. petalis acuminatis pur pureis brevioribus , eo exsertis, filamentis infra apicem dilatatis. Hoo ke e nee Hook. in Exot. Fl. t. 173. ; major, foliis persan bracteis- que danses ote Tab. hic annexa!). Au premier aspect, la plante dont il s’agit n’est rien moins qu’attrayante, et n’a guére pour se recommander aux amateurs que sa singulière conformation, dont l'effet, quand elle est fixée sur le trone arborescent d’une des plantes de la serre, ou suspendu, sur écorce, en compagnie de quelque Orchidée , dont elle simule le port, a quelque chose d'original et de curieux; mais qu'elle se dispose à fleurir! Alors ses feuilles, longue- ment subulées , affectent la teinte du corail qu'elles surpassent en éclat, et au sommet, de l’aisselle de grandes bractées d'un coloris aussi vif, sortent de longues fleurs, d'un beau violet, que dépassent des filaments sta- minaux d'un violet plus riche encore. Quél changement! l’humble plante en peu de lemps a revétu une des plus splendides livrées végétales qu'on. puisse voir, Or, un simple coup-d’eil, jeté sur la planche ci- contre, apprendra aussitót si notre langage est exagéré. L'espèce type a été découverte , selon ce que nous apprend M. Hooker, par feu le baron de Shack, qui la trouva dans l'ile de la Trinité; et la belle variété dont il s'agit a été recueillie à la fois à la Jamaique, par M. Purdie, voyageur pour le Jardin de Kew, et au Guatimala , par M. Warscewitz, voyageur pour l'établissement Van Houtte; elle vient de fleurir également dans ces , $ SRA deux jardins, pendant l'hiver 1846-1847. M. Hooker dit qu'aprés la floraison les feuilles, d'abord si brillamment colorées, prennent ensuite une teinte verte conforme à celle du reste de la plante; c’est un fait que nous n’avons pas encore été à même de vérifier chez les individus que nous avons examinés. En général, plus que toutes les autres Broméliacées, les Tillandsiæ affectent des formes étranges et souvent tellement dis- semblables entre elles, que Pon est tenté, au premier examen de les regarder comme appartenant à des genres différents. Beau- coup d'espèces ont des inflorescences véri- tablement splendides, telle que celle-ci, par exemple; toutes sont remarquables, soit par leurs formes, soit par leurs fleurs, ordinairement inodores? Nous n’en con- naissons qu'une espèce, dont les fleurs ex- halent une odeur exquise, la T. suaveolens Nos. (V. Fiore, T. I. l. c. in nota), qui parait malheureusement perdue pour nos jardins. Voici la description que donne M. Hooker, de la plante, objet de cet ar- ticle. » Descr. Plantes fasciculées, par deux ou plus à la base, quelquefois croissant dans deux directions opposées, et, comme celle représentée ci-contre, s'attachant aux bran- ches des arbres par des racines fibreuses, 2 ZIY, fav, Vat, pe | -€963- gréles, pennées. Tige simple, feuillée à la se, et immédiatement renflée-bulbiforme. Feuilles subulées, coriaces, rigides, ondu- lées, un peu contournées en spirale, lon- gues d'un empan et plus, cylindriques, en raison des bords singuliérement réfléchis en dedans ou presque convolutés, nues d'un vert sombre ; les bases des inférieures remarquablement dilatées en squames très larges, engainant le bulbe, d'un vert pale, ponctué, avec le bord rouge; les supérieu- res graduellement plus petites et presque bractéiformes, richement teintes d'écarlate et de jaune. Epi racémeux, à rameaux com- primés, couvert de bractées distiques, écar- lates, imbriquées, cachant entièrement les boutons à fleurs. Fleurs longuement sail- lantes hors des bractées. Calyce formé de trois sépales verts, convolutés. Corolle de trois pétales linéaires-lancéolés, pourpres, acuminés , deux fois aussi longs que le ca- lyce. Etamines et style exserts. Filaments dilatés au-dessous du sommet. Stigmates 5, cunéiformes, frangés au bord. » Cu. L A CULTURE. Aux articles Æchmea fulgens, Tillandsia | dont il vient d’être question, et qu'on devra splendens, le lecteur trouvera des notions générales sur la culture des Broméliacées ; notions essentiellement applicables à celle toujours tenir suspendue sur écorce, à Pin- star d'une Orchidée, L, VH. Y IOHANA Ch. L í yiia Neal i Mite 4e LIV. AVRIL 1847. ANGURIA MAKOYANA, ANGURIE DE MAKOY. Érxm. Altération d'éyyos (ss), vase; forme des fleurs. Cucurbitaceæ s bitidus ; sti- $ Cucurbitex. . M. 51. t. 169, 170. — Bep. II, 197. Hoox. et Arn Enpicn. Nov. Gen. et Sp. e Neck. Elem. 384. (Warr. Bsecu. Voy. 292.) Exotica. Gen. PI. 5128. HARACT. SPECIEI : Tota hirsuta , 8 C A caule elongato scandente suba cirrhis sim- plies folio brevioribus; pe sa duplo qu laribus, masculis elongatis racemosis , dde uniflori. Anguria L. Gen. Siu Juss. = X Jaco. ed. Fas t. 155. Lag. t. 747. Kunta in H B. Nov. Gen. et Spec, H. 121. DC. Prodr. po st. Mies. 126 (91). Pa et A den se sessili-congestis y calyce carnodissimo miniato hirsuto 4-5- -phy llo, „segmentis subul emina nis Á. spinulose et capitate Parr. et Expr. 1. c Anguria Makoyana Nos. SYNONYMIA. Momordica palmata Horrur. Nous devons la communication de cette nouvelle et intéressante espèce à l'obligeance de M. Jacob-Makoy, horticulteur à Liége, qui nous en a envoyé un rameau fleuri en janvier dernier (1847). Il en avait recu récemment lui-même les graines du Gua- timala, Elle mérite, d'attirer l'attention des ama- teurs, qui peuvent en placer un individu dans leur serre chaude, où ses larges feuil- les, ombrageant suffisamment les vitres, procureront aux autres plantes un abri tu- télaire, en même temps que ses nombreux capitules de fleurs, d’un vermillon-orangé vif, y acquerront un effet ornemental. Il geux d’en placer un ou deux dans les serres à forcer les arbres fruitiers ou les ananas. La, dans un milieu aussi chaud qu’humide, elle fera tout particulièrement merveille par la luxuriance de sa végétation. Descr. Toutes les parties, les fleurs elles- mêmes dans l'individu male (nous ne con- 1898008 point la TUI: son couvertes de , cellu- I leux, blancs. Les tiges en sont vigoureuses, très longues, anguleuses inférieurement, cylindriques -sillonnées vers l'extrémité , et marquées, ainsi que les pétioles et les pé- doncules, de petites lignes blanches, éle- vées. Cirrhes simples, oppositifoliés. Pé- sera dans le méme but également ayanta- tioles robustes, cylindriques, de moitié (1) Characteribus partim revisendis his adderem : Masc. calyce connata Sic enim res se haben ib junioribus. apud + ealycis a, segmentis erectis (tubo nullo); staminum filamentis plantam nostram Generi Anguriæ certe spectantem, ramo florifero quamvis juniore, floribus imo bo 4-5-partito; corolla cum tubo ovarium mentiente; lim alycis dorsifixis. nullis; antheris obcordatis parieti inflate ca <> moins longs que les pédoncules. Feuilles arrondies (dans leur circonscription) tri- lobées, profondément échancrées à la base, dont le sinus, formé par les trois nervures principales, est creusé à angle aigu; et les deux parties latérales prolongées en lobes arrondis, auriculiformes; lobes supé- rieurs latéraux, ovés-lancéolés , brièvement acuminés, très aigus, le médian plus ample; nervures saillantes sur les deux faces, et principalement en dessous; nervules rami- fiées, enfoncées de manière à rendre la sur- face supérieure des feuilles comme bullée. Leur bord, très obsolètement sinueux ou denté, est muni de petits aiguillons , comme cornés , dus aux pointes terminales saillan- tes des nervules tertiaires. Pédoncules cylin- driques, robustes, axillaires, moins longs que les feuilles. Fleurs nombreuses, presque complétement sessiles, assez grandes, d'un beau minium orangé, serrées et disposées en un trés court épi capituliforme. Calyce ové-ventru, trés charnu , légérement con- tracté à la gorge, fendu au sommet en Explication Fig. 1. Coupe verticale d’une fleur mile. Fig. 4-5 lacinies linéaires-allongées , acuminées , charnues , subdressées. Corolle trés étroi- tement connée avec le calyce, découpée au sommet en 4-5 lacinies épaisses, dressées, linéaires, obtuses, papilleuses en dehors, jaunes, plus courtes que les segments caly- cinaux. Étamines 2, ou plutôt anthères ovées-cordiformes (filamente entièrement nuls), insérées dorsalement à la paroi in- terne de la cavité renflée de la fleur, bilo- culaires et déhiscentes M QE Cette plante est trés voisine de PA. nulosa Porpp. et EnpL. l. c., mais alle en diffère suffisamment par ses pédoncules beaucoup plus courts, ses fleurs sessiles, ses anthères ovées-cordiformes, à filaments nuls, etc. Elle se Fapproche bosireonf aussi e PA. capitata des mêmes, mais ses tiges la ne sont point triquétres ; elle est couverte de poils, et non glabre, etc. Nous regrettons de ne pouvoir rien dire de Pin- dividu femelle, qui peut-étre n’a pas encore été introduit. Cu. L. des Figures. 2. Une anthère (fig. gross.). CULTURE. Les Cucurbitacées, appartenant à très peu d'exceptions près, aux pays tropicaux, exi- gent chez nous, pendant leur première jeu- nesse surtout, une grande somme de cha- leur et d'humidité. On leur applique done avec avantage le mode de culture dont on fait usage pour les melons. C'est-à-dire, que lon en séme les graines sur couche chaude ; sous châssis ou sous cloche, pour les repi- quer en place, dés la 4° ou la 5° feuille. Soit qu'on les éléve ensuite à l'air libre (dans les contrées où cela est possible), ou qu'on les tienne en serre, elles exigent un sol riche et profond, parfaitement meuble, et d'abon- dants arrosements. En serre, on en visitera . souvent le feuillage , pour en chasser les in- sectes qui aiment à s'y abriter; mais on ne les seringuera que rarement et toujours sous eondition d'une prompte évaporation. La multiplication en est faite par le semis et méme par le bouturage. Ce dernier mode est souvent le seul praticable, lorsque, comme dans la plante en question, on ne posséde que l'un des deux sexes. Celle en question , en raison de sa floraison tardive; parait devoir rester toujours en serre (au moins dans le nord) L.. VH. o ) - $) Columnea pilosa Chil. La Columnea aureo - ru + “p " ens Jook 5° LIV. PL. E MAI 1847. COLUMNEA PILOSA, COLUMNEE POILUE. Erym. Fastus Corona (1), italien, botaniste obscur du XVIe siècle. Gesneriaceæ § Gesnerieæ-Besleræ. — Didynamia-Angiospermia. CHARACT. GENER. Corolla tubulosa rooliuieule bei postice gibba superiore erecto i i antheris connexis, „postici rudimento oo l- 5 circa basin ovarii, „Bacca | I-locula- o ad 4 Frutices Americani flexiles t tes Folia "ten xia revi- -petiolata ae EL e ser- rata hir pubescentia. Arg e peices solitarti dvi efto Corolla cocci: DC. Prodr. VH. 541. Columnea Pium. Gen. . 28. 1. 49. 39. SLoax. Jam. I. t. 100. L. Gen. 792. ro Gen. E kde Ill. t. 524. Cay. ic, IV. 62. t. 391. Jaco. Hort, Vind . t. 48. Marr nov. Gen, 111, 56. t. 226. f. 2. ExpLicm. Gen. 4157. MrisN Gen. 304 (213 Poerr. et Expuicu. Nov. Gen. Chil. I t ig Enum. t. 206, etc. Bsnror. Fl. Guatim. 26. Manr. e —S ond. t. 29. Bot, Reg. t 805, Bot. Mag: t. 3081, rer BORGER in Ce: L. Herb. gen. paia Rox». V. Bexrn. Scroph.) — amat. 2e ser, III, t Achi £, Jam. 271. (Excl. spec.) imenis Spee. p. CHARACT. iiri C. fruticosa erecta subsim- plex tota aureo-sericea , foliis oppositis gr soi iind. oig obovato o l culato serr: i vid inzequilzetera hin v tubulosa calyce du uplo aeq compresso- abeo dafs paululum ventricosa basi inflata curvata que, limbi parum sv laciniis 5 ain erecto- incurvis. Hook. 1. i Columnea ud Nos. T potius Collandra pilosa V. in nota sequente) (2). SYNO ; Am aureo-nitens Hoox. Bot. Mag. t. 4294. Gesneria et Columnea pilosa Hort. belg. Le facies tout particulier de cette Gesné- riacée, les longs poils dorés qui la couvrent e toutes parts, l'ampleur et la disparité me de son feuillage, en font un objet véritablement digne de figurer dans nos co Nous ne savons rien de Phistoire de cette plante. Nous nous rappelons seulement l'avoir vue, dès 1844, à la fois dans plu- sieurs jardins belges, "et regrettons de ne quons jamais que par ignorance. Le svi directeur des Jardins royaux botani- ques de Kew, qui, de son còté, vient tout récemment de la décrire et e la figurer (I e.) sous le nom de Columnea aureo-nitens, ne cite non plus à son sujet aucune particula- rité historique et se contente de dire que les échantillons qu'il en pida en herbier, sont originaires de la Colombie, et que l'in- dividu du Jardin de Kew, d'apré rés lequel a été exécutée la figure qu il donne, provient e MM. Henderson, de Pine-Apple-Place. Nous ne connaissons les spa de cette curieuse Gesnériacée que par la figure que nous venons de citer. Il est facile de voir, en examinant les caractères analytiques qu’en exprime M. Hooker, et que nous repro- (1) uc est la traduction latine altérée de Colonna eec De nos jours les botanistes comprennent qu'en l'hon- nt ] neur e des personnes à qui ils dédient des genres, il est mieu dé r qe noms en les latinisant; aussi aujo (2) Corzanpra : Rings superi laciniis imbo 5- gulari fler ecuryo ; stamina 4 inclusa basi in us; docu nullo ; urd'hui aurait-on pd tout simpleme 5 appressis is , corolla tubulosa — qa gibbosa antice an subven- , pour en rappeler su e souvenir, de n’en point annulum postice ta recta didyn e fiss antheris per rio firm ovato libero glandulis 5 nas gra ^at a ge posticis. labiat d ovatis latis bifidis; placentis bilobatis saliva; stylus în clusus, stigmate bi Species unica, de se Collandra pi ioin Tom. m. supra agitur (nomen generienm ex xo, ferruminatio ; dep, stamen). -€983— duisons fidélement sur la planche ci-contre, qu'elle n'appartient, non seulement point au codi esneria , mais non davantage, selon ous, au gen fon hassel , tels qu’ils sont dalia ASE styre; En effet, elle s’éloi- gne tout d’abord, du premier, par son ovaire supère, et du second, par le limbe régulier de sa sa corolle , ses étamines soudées en tube à la base , et "l'absence de la cinquiéme éta- iet rudimentaire. Ces deux derniers ca- ractéres , et surtout la disposition tubulaire des étamin soia (que nous é nouveau genre que nous proposons ici, sous le nom de Collandra Si nous eussions eu en nature devant les yeux en écrivant cet article, les fleurs de la plante en question, et obtenu ainsi la confirmation de ce qu ‘indiquent les analyses de la planche anglaise, nous n’eussions pas hésité à changer, en tête de notre texte, le nom générique qui lui a été donné. Nous avons cru devoir toutefois, en le conservant rétablir à e ui par son pps à doit avoir la priorité p" est d'ai ment caractéristique. Voici Ta traduction exacte a la description de M. Hook « Descripr. Notre plus grand individu est haut d'us pied et demi, suffrutiqueux , mais succulent, dressé, ou à peu prés, à peine ramifié , d'une teinte générale dorée, due à de nombreux poils soyeux d'un jaune d'or, dg dans les jeunes pous- ses. Feui s opposées , et de deux sortes; dans chaque n dag est ovée-oblongue, acuminée, denté cie, profo ndém ent penninerve Du ere proéminentes en dessous) , à côtés l'autre est décurrent sur la base du pétiole), longue de 4 à 6 pouces ou plus, et briève- ment pétiolée ; l'opposée trés petite (longue à pe d’un pouce) sessile, ovée, acumi- née, à base semblablement inégale. Fleurs axillaires, fasciculées, dirigées vers la par- tie courbe de la a plante (towards the back of the plant; V. la figure), brièvement pédon- culées, bractéées, Bractées lancéolées-laci- niées. Cal e a sépales lancéolés, ués, laciniés, ue les brac- tées. Corolle tubulée, lég érement courbée , d'un brillant jaune d'or (en raison de poils de cette teinte) à base gibbeuse en dessus, un peu ventrue au milieu (en dessous); à orifice oblique; limbe de ci globuleuses, connées. Ovaire ové, poilu, agné de cinq glandes, dont deux dorsales , grandes, bifides; les 5 autres pe- tites, claviformes. Style plus court que le tube. Stigmate bilabié. » Explication des Figures. dont on a étalé le calyce. Fig. 2. Corps staminal. Fig. 3. Style, ovaire et glandes. 2 Fi Fleur, Fig. 4. inis transversale de l'ovaire. (Fig, gross CULTURE. Cette curieuse sémen plante, pour réussir et fleurir ai S nde l. VI. Janvier fitim buen (T. II. p. 178) le lecteur trouvera des renseignemen nts de culture enile, applicables à cette es- pece. Comme ces autres plantes, elle craint et aime á la fois l'humidité, pendant son époque de végétation, et veut rester pres- que à sec —— son fare On la ms done en compost, mélangé de fragments de briques concassées et de morceaux de bois pourris. Comme elle fleurit en automne et de bonne heure encore au er c'est pendant notre été qu'on l'obligera dre son époque de repos. Multiplication facile de jeunes boutures coupées aux arti —— ou méme de graines, qu'elle donn " blement sans trop de difficultés. C'est une plante de serre chaude humide, lors de la végétation ; et de serre froide et aérée, mais ombragée, pendant le repos. L VH. 3 RS sinuatum AD Cletodendtran A Ovari 5° LIV. PL. II. MAI 1847. CLERODENDRUM SINUATUM, CLÉRODENDRE @ feuilles sinuées. Érw. xAgpos, sort; d'évdher, arbre; arbre du sort : allusion, dit-on, aux qualités contraires des diverses espèces de ce genre et de leur effet salutaire ou funeste dans l’économie animale. Verbenaceæ $ Lantanee?. CHARACT, GENER. — Calyx campanulatus quin- quefidus v. quinquedentatus. Corolle hypogynæ tubo cylindraceo ee Mine Be quinque- partiti laciniis æqualibus a 4 summo co- rollæ tubo liens ume: dne ey Y mall um quadrilocula es loculis St erus filiformis, stigmate bifido acuto. dt bacc ere ia valje aai y. sæpius a e 'cincta , nire s distinctis uniloculari cet Semina in loculis solitaria. Embryonis exalbumi- nosi i ra dicula infer Arbores , v. Frutices X toti rarius scandentes), De tropicos ‘vete sæ, in America parce scentes, folii Snake villini indivisis v. lobatis , petiolorum m basi eo y corymbis ter- minalibus et axillaribus trichotom secunda. uniovulatis. NDLICH. Gå Pl. 3708 (Parenth. excepta.) e (v. Clerodendron) L. fon - GÆRTN. LE 57. Pauss, Beauv. Fl. Ow. t. 32. 62. R. Ba. Une espéce nouvelle de Clerodendrum ne saurait manquer d'attirer l'attention des botanistes et des amateurs, surtout, lors- que, comme celle dont il s’agit, elle possède à un haut dégré la beauté et l'élégance flo- rales: qualités seulement compétentes pour plaire aux seconds. Elle est une des nom- breuses acquisitions dues au zèle et à Pac- tivité de M. Whitfield, qui la découvrit dans le district de Sierra-Leone, sur la cóte occidentale d'Afrique, cette immense con- trée, à très-peu près inconnue encore aux Européens. « C'est,» dit M. Hooker, à qui nous em- pruntons ces détails et la figure ci-contre (I. e.), « une de ces plantes auxquelles un dessin ne saurait faire justice, et dont le charme dépend de l'éléganee de la plante (1) Didynamia-Angiospermia. Prodr. 510. Bot. Mag. et Bot eae Pl. as. M in numer. mg Wa. rar. t. 215. Flisar L, Gen. 788. excl. R- t AVI . — Torre . Neue Entdeck. Il. sec. Vial et ARNOTT, Jardine Journ. of nat. sc. 1. 130 CT SPECIEI : C. pubescens, ramis copio- sis gracilibus, Ergo dipicoorat acuminatis si- nuatis angulatisve basi cordatis, cymis multi- fetis apart y “cales roses basi bibracteati dins anis: , corollae hypocraterimorphæ (a albæ) tubo gracili calycem triplo excedente, limbo 5-lobo, lacime ovalibus, pas. styloque longissime exsertis. Hoo Clerodendrum (1) sinuatum Hoor. Bot. Mag. t. 4255. entiére, fleurissant de trés bonne heure, se chargeant de nombreux capitules multi- flores à l'extrémité de chaque branche, et dont les fleurs, du blanc le plus pur et le plus tendre, exhalent une odeur trés suave. Elle mérite une place dans toutes les collec- tions de serre chaude. » Desc. C'est un arbrisseau peu élevé, pres- que tout à fait tomenteux et trés ramifié. Les rameaux en sont obtusément tétragones , et verts pendant la premiére jeunesse. Les feuilles opposées, pétiolées (les inférieures très longuement), ovées, ou ovées-oblon- gues, aiguës, penninerves (nervures réu- nies par des nervules transverses), à base souvent cordiformes et 4 bords sinués-den- tés ou anguleux. Les fleurs forment des capitules corymbeux, solitaires, terminaux, LL LL iii 1 L'emploi de la désinence purement gréque, on, n'est pas logique en latin; il vaut done mieux s'en abstenir. —€983— portés par un court pédoncule commun et formés de trés nombreuses fleurs serrées j trés brièvement pédicellées. Le ealyce est petit, tomenteux, muni à la base de deux trés petites bractées linéaires-subulées; le tube en est cylindrique; les segments del- toides-allongés, aussi longs que le tube et presque étalés. La corolle est hypocratéri- morphe , glabre, à tube gréle, cylindrique, trois fois aussi long que le calyce; à limbe découpé en cinq lacinies oblongues , arron- dies au sommet et étalées. Les étamines sont trés longuement exsertes, à filaments trés gréles et à anthéres trés petites, Le style, presque aussi grêle et aussi long qu’eux, se termine en un stigmate bifide, et surmonte un ovaire subglobuleux et glabre. Ca. L. Explication des Figures. Fig. 1. Une fleur entière. Fig. 2. Ovaire et style. CULTURE. Le lecteur trouvera aux articles précé- dents : Aphelandra aurantiaca, Franciscea acuminata, Gardenia Sherbourniæ, Ixora odorata, Luculia Pinceana, Oxyanthus versicolor, ete., tous les renseignements né- cessaires et applicables à la plante dont il sagit. Je l'informerai seulement ici, d'une manière sommaire, qu'elle veut la serre chaude, un sol riche en détritus végétaux, T mi sa à 1 A e viva = chaleur et de l'humidité pendant sa période végétative, Multiplication, comme à l'ordi- naire, de boutures herbacées et du semis de ses graines, si l'on a le bonheur d'en ob- enir. L. VH. CUEFTCAX 0 OLA albo -Å \ ( ) et} Ct 5e LIV. PL. Iii, MAI 1847. 12 to a BEGONIA ALBO-COCCINEA, BÉGONIE à fleurs blanches et pourpres. Érvw. V. ci-dessus, T. III. PI. 212 Begoniaceæ. — Moneecia-Polyandria. CHARACT. GENER. — V. ibidem. E Men SPECIEI : B. Acaulis, foliis oblique carnosis sublobato-sinuatis glaberrimis longitudine petiolorum; petiolis appresso-hirsutis; sepalis 2 ex- terioribus rotundatis (extus coccineis) reliquis mino- ribus obovatis som dk voe turbinato trialato , alis latis subaequalibus Begonia albo-coccinea Hook. Bot. Mag. t. 4172. — — Paxron’s Mag. of Bot. n° CLV (1846) cum. ic. La Begonia albo-coccinea est originaire de l'Inde orientale. M. Hooker, qui, le pre- mier, la décrivit et la figura, nous apprend que le Jardin royal botanique de Kew, qu'il dirige, est redevable des individus qui y sont cultivés aux graines envoyées de Z'Inde par M.Strachan, de Twickenham, comté de Surrey. N NN S Yj (TAAL LULÙ LUN HWA | N Elle est acaule, ou plutôt douée d'un caudex rampant et progressif, semblable à celui des B. hydrocotylifolia, heracleifolia, octopetala, etc. Des pétioles, de cing et six pouces et plus, d’un rouge vif, couverts de poils épars et munis à la base de larges stipules membranacées, portent des feuilles entièrement glabres, obliquement orbicu- ~€36>- laires-ovées, peltées, épaisses et même un peu charnues, subcoriaces, obtuses ou à peine aiguës ; à bords légérement réfléchis en dessous, sinués ou inégalement sublobés. Le diamètre de ces feuilles équivaut à la lon- gueur du pétiole. Les pédoncules sont basi- laires et s'élèvent à un pied, un pied et demi de hauteur; ils sont pourpres aussi, cylindri- ques et se divisent au sommet en une am- ple panicule lâche, dont chaque division est bractéée à la base. Comme c’est le cas le plus ordinaire, les fleurs mâles se compo- sent de quatre sépales inégaux, dont les deux extérieurs sont amples, presque orbi- culaires, pourpres-coccinés en-dehors, d’un blanc rosé en dedans ; les deux intérieurs étroits, obovés, blancs ou rosés. Les fleurs femelles sont semblablement composées, et portent quelquefois un sépale de plus. Les étamines et les styles, d'un jaune d'or, ne différent en rien de ceux des autres espéces. Les angles du fruit sont presque égaux. CH. T. CULTURE. Le lecteur trouvera, à l’occasion d'une renseignements entièrement applicables à belle congénère, dont il a été question ré- | celle dont il s’agit ici. cemment (T. III. Pl, 212), des renseigne- ments sur la culture générale des Bégonies : L. VH. Ao — Nem T. ? ; Mendiobiun foi MOSLUM Roxb. Le 5e LIV. PL. IV. DENDROBIUM FORMOSUM. DENDROBION ELEGANT. " Li n che . 7 . Erm. devd poy, arbre; Gig, je vis; qui vit sur les arbres. Orchidaceæ § Malaxeæ-Dendrobiæ — Gynandria-Monygynia. CHARACT. GENER. — Perigonii membranacei foliola exteriora erecta v. Sont, lateralia e Mee cum pede gynostematis e eere teriora conformia exteriore postico major minora. Lie itin cum pede gynostematis atin latum y. connatum sessile indivisum y. trilobum pius md Gynostemla semiteres basi longe productum. Anthera bilocularis. Polli- nia 4 je pues collateralia. Herba indice epiphyte caulescentes v. aere i repente pser idobulbiforo, foliis planis sæpius venosis floribus euer fontientaa is v. racemosis an lis speciost Exouen. Gen. Pl. 1369. Dendrobium ei wz. Nov. Act. Ups. VI. 82. t. 5. f. hs R. >: gr m Db. "puer uk dors. Ex. si t. 10. Hoo Bot. Reg. t. 548. 1290. 1291. tale — es; en. pu nti 1865 (4686 +. 65. 1839 (t. 20 . 64). ee Ic. t. 99. Roxie Him. t . 2. Linn. Sert. t. 3. 18. Mess. Gen. Pl. 370 pA Bot. Ns. 1. 2906, 3418. 3643. Warr. Pl. as. rar. t. 29. 3 195. 196. A. Rucn. Fl. = MAI 1847. 226. Nov. Zel. t. 26. T Astr. t. 5. 9. cr ad pup t. 41, Fer nm Gen. t vi Moret. in . Soc Nat. Straab. MI. S.A. Mob nn. Sc. nat. pm Xv. fo t. 8. etc. ete. ~ yv- vm Bot. de sep in locis.) — Onychium BLuwe Bijdr. 323. f. 10. Pedilonum Br. Op. cit. 36. Desmotrichum Brume Op. cit. CY Sa; Gastridium BL. op. 518, Keren Lo in enm ass. teste Linz. Bontia Perry. T RACT. SPECIEI : D. Caulibus ae PR dull s pilosis, iem distichis ovatis apice obliqr ginatis obtusis, racemo bre vi terminali ni 5-floro ro, bracteis brevibus ovatis (floribus maximis), sepalis s basi longe productis, pe- talis duplo iius acutis, labello obovato dilatato Les m basi columnæ in calcar obtusum con- pis Dendrobium formosum. Roxs. Fl. Ind. III. 485. Wall. Cat. 1998. . in Watt. Pl. as. rar. P 34. t. 39. Paxr. Mag. of Bot. April. 1839. c ei a rr ETE Dans cette plante, C'est moins l'étrangeté des formes, qui attirera l'attention de Pama- teur, que le nombre, l'ampleur, le coloris délicat et l'odeur suave de ses fleurs: qua- druple caractère qu'elle possède à un haut dégré et qui la laisse, comme le fait remar- quer avec raison M. Lindley, parmi les Epi- phytes à fleurs blanches de l'Inde, sa patrie, à peu prés sans rivales, à l’exception de la superbe Phalænopsis amabilis. Elle est en- core fort rare dans les collections; aussi est-ce une bonne fortune pour nous d'avoir à annoncer à nos lecteurs l'arrivée toute récente dans le Jardin Van Hourre de beaux exemplaires de cette plante , lesquels, mal- heureusement pour l'avantage de notre des- cription, ne sont pas en fleurs au moment oú nous écrivons. Son habitat parait extrêmement étendu. Le Dr Roxburgh, qui l'a le premier décou- verte et l’a aussi fait connaître le premier, dit qu’elle croît sur les arbres dans les fo- rêts du Silhet, dans les Monts Garrow, où elle fleurit en avril et mai. Le Dr Wallich Pa ensuite recueillie dans les montagnes du Népaul (et du Silhet), près de Moulmein , dans PArtaban, dans le Tavoy, sur la côte de Tenasserim, en fleurs et en fruits tout à Ja fois dans la saison sèche ou pluvieuse. M. Griffith, l'a trouvée aussi sur les arbres, près de Moulmein. Elle ne paraît pas ce- pendant avoir été observée encore dans les nombreuses îles de l'Archipel indien. Selon M. Wallich, elle s'étale en larges touffes sur les arbres et même sur les rochers. Descr. (1) Tiges cylindriques, allongées , assez robustes, annelées (cicatrisées annu- lairement par les vestiges des anciennes (1) Descriptio quidem manca, ex figura et phrasi specifica solummodo deprompta, planta viva nec sicca sub oculos in flores adeunte, feuilles) sillonnées-costées, brunâtres pen- dant la vieillesse, et légèrement poilues, pen- dantes. Feuilles distiques , ovées, obtuses, obliquement échancrées au sommet. Fleurs très amples, d'un blanc pur, relevé sur le labelle d'une macule longitudinale orangée, plus ou moins fondue; elles sont disposées par 4 ou 5 en une grappe assez courte, terminale, nutante. Pédicelles (longs d'en- viron 2 pouces), pourvus chacun à la base d'une trés courte bractée-ovée. Segments extérieurs du périgone oblongs, aigus, la- téraux, prolongés en sac à la base; les inté- ricurs deux fois plus larges, aigus ; tous connivents, délicatement veinés (veines ana- stomosées). Labelle obové, dilaté, étalé en éventail, rétus et conné avec la base du gynostéme en un éperon court, large et obtus, qu'il forme concurremment avec les segments latéraux externes. Gynostéme court, arqué..... Ca. L. CULTURE. Cette Orchidée, l'une des plus magnifi- ques, dont on puisse orner une serre, se cultive avec une extrême facilité, et de la même manière que ses congénères. En rai- son de son habitus particulier (tiges pen- dantes), on la fixera, en compagnie d’autres Orchidées, de Broméliacées, de Fougè- res, ete., sur un tronc d'arbre un peu élevé, au moyen de fils de plomb ; en maintenant de la même manière un peu de mousse autour du rhizome, dont on entretiendra la fraicheur, pendant la saison de végéta- tion, au moyen de fréquents seringages. Pendant toute cette période, elle exige beaucoup de chaleur et d'humidité; mais comme toutes les autres Orchidées tropi- cales, lorsque sa végétation est accomplie, elle veut un repos à peu près complet, au moyen d’un abaissement assez considérable de température et d'humidité. L, VH. 5e LIV. PL. A MAI 1847. te t2 NI DISTEGANTHUS BASI-LATERALIS, DISTEGANTHE è inflorescence basi-latérale. D # ` e y al . x . D Eryn. Norsyos, à deux étages; @vécs, fleur; allusion à la disposition de la corolle au-dessus du réceptacle dans ce genre. Cette dénomination est, on le voit de reste, métaphorique. une catachrése toute Bromeliacex $ Billbergieæ. Hexandria-Monogynia. CH ARACT. GENERIS. rigonii IN n 1 e s in Cole elongat ovario continuum trigono - rotu na rassæ apice libere applicate; interiores discrete in tubu omnino liberum basi spiraliter um ad apicem petaloid ER A ad latera tubi calycini in Pea qu opposita, tria cum se ali crassis plan is s ubulatim involutis apice liberis; antheris subsa- gittati vix mes basi spiraliter tortus t angustior trigonus sursum dilatat tibu Sak: divisis papillosis "perite: d sonvolutis usi inferum crassissimum car Si notre mémoire n’est pas en défaut, l’in- troduction de cette intéressante plante est due à M. Mélinon, qui Paurait envoyée vi- vante de Cayenne au Muséum d’histoire naturelle de Paris. L’ayant vue fleurir, à di- verses reprises , l'année dernière (1846), et notamment en novembre, dans l’établisse- ment Van Houtte, nous pümes l'étudier à loisir et nous assurer par l'analyse qu'elle n'appartenait à aucun des genres de Bro- méliacées jusqu'ici déterminés, par sa co- rolle suspendue sur une saillie interne du tube calycinal et laissant une cavité, ou chambre, entre elle et le réceptacle propre- ment dit; et par ses étamines enveloppées dans des plis des lacinies d'icelles, etc.; en- fin par son mode d'inflorescence, consistant en nombreux épis ovés-globuleux , briève- ment stipités et sortant horizontalement de la base d'un trés court caudex. Tout l'ensemble de cette plante est véri- tablement ornemental. Ses feuilles étalées en rosace, d'une forme toute particulière, Li L Tow. m. = arctissime 7 a connatum et — m trilocular n quovis loc se ie fanioulis crassis in ro io m bicru parum infra verticem parieti affixis ho lidia à dE pendentia Ba cca sapsularis, m" accrescente e toto marcescente c "He rba para gem indico ‘wml, asc ages ne oe laterali-basilaris , = to-glo- bulosis pluribus ^e eviter wit is, ape cil imbricatis orbiculatis ; pr lutea. Species unica de qua infra disseritur. Disteganthus basi drill Nos. sub tab, pra- senti. Pitcairnia v. Billbergia spathulata v. spathu- le folia? Hort. par. et revétues d'un épais duvet furfuracé, pourpre, rosé, ou blanchatre; ses gros et nombreux épis d'un rouge carminé, délica- tement piquetés de points blancs et portant des fleurs d’un jaune tendre, font un fort bel effet, dans une corbeille, ou dans une écalle de coco suspendue au sommet de la serre. Descr. Plante acaule (ou à caudex très court) émettant de nombreux stolons laté- raux trés longuement stipités, et couverts de nombreuses squames , ou feuilles rudi- mentaires, imbriquées, spirales, appliquées, très courtes, brunes. Feuilles nombreuses, très étalées, spirales-alternes, imbriquées, dilatées-amplexicaules à la base, contractées en un large pétiole canaliculé, dilatées en- suite de nouveau en un ample limbe cordi- forme ou ové-lancéolé, caréné en dessous, très finement strié-nervé en dessus, atté- nué au sommet, horizontal ou même re- courbé, pendant à l'extrémité, d'un vert tendre ou jaunâtre en dessus, couvert en 42 m m dessous comme nous l'avons dit plus haut, à bords (ainsi que les pétioles) dentés (dents oncinées, dirigées en haut). Seapes courts, horizontaux, basilaires, simples, assez nombreux , terminés par un épis gros, capité, jlóbulods; formé de squames épaisses, convexes, trés serrées, imbriquées, amples, ovées-arrondies, coc- cinées, bordées de dents fines (dont une terminale plus longue) et couvertes de petits points enfoncés, épars, blancs (poils soyeux, appliqués, disposés en une étoile irrégu- liére), presque glabres et finement striées en dedans. Fleurs solitaires dans l'aisselle de chaque squame, et trés briévement pédi- cellée, nue à la base (ébractéée). Tube ca- lycinal (long de plus d'un pouce) subtri- gone, revêtu d'un court duvet furfuracé, blanc-rosé; formé de trois segments apicu- lés, appliqués, imbriqués, libres au sommet, charnus, soudés ensuite en un tube continu avec l'ovaire dont il est indistinct, et tri- gone-arrondi, canaliculé sur chaque face. Corolle entiérement libre, formée de trois segments libres, connivents, nus à la base, involutés en un tube tordu légèrement en spirale à sa base, qui est insérée, sans adhé- rence appréciable, sur une saillie latérale du tube calycinal, de manière à laisser entre elle et l'ovaire une cavité assez grande, traversée seulement par le style. Ce tube est mince, hyalin, et se dilate au sommet, qui est exsert, en trois lobes ovés, subétalés, épais, d’un jaune tendre. Filaments staminaux 6 ; dont trois oppo- sés aux segments de la corolle, et trois alternes; tous plans, épais, enveloppés comme dans un fourreau par un pli prati- qué dans les segments de la corolle; di- latés et libres au sommet et portant des anthères dorsifixes à deux loges parallèles, élargies à la base. Pollen irrégulièrement globuleux, lisse, d’un jaune très pâle. Ovaire infère, très charnu, très étroite- ment conné avec le calyce, trigone-ar- rondi, triloculaire. Ovules, 2-5-4, ovés- arrondis , fixés horizontalement par des fu- nicules courts, soudés en un trophosperme pariétal , bilobé, fixé un peu au-dessous du sommet de l'angle de chaque loge. Capsule baccacée, oblongue , résultant de lovaire et du calyce accru, et couronnée par le limbe corolléen marcescent, le style et les étamines, dont les vestiges persistent... Nous avons déjà constaté dans diverses plantes, le mode d'insertion staminale que nous relatons plus haut. Nous l'avons ob- servée notamment dans diverses autres Broméliacées (Billbergia rhodocyanea Nos.) dans des Liliacées (Aloë) et des Acanthacées (Ruellia, Solenostylis Non. msc.). Cu. L. Explication des Figures. Fig. 1. Une fleur isolée. Fig. 2. Oyaire et tube calycinal, coupés reo ns pour faire voir Pin- tale de Vovaire. Fig. 5. Portion supérieure d’une feuille, réduite au 1/6. CULTURE. L'habitus singulier de cette plante, le du- vet diversement coloré qui en couvre le feuilles, sa singulière et brillante inflores- cence, en font un objet bien digne de figurer dans une serre chaude, parmi ses congéné- res, avec lesquelles elle offrira le plus cu- rieux contraste, et parmi les res , les Æschynanthus, etc. Tenue en une cor- un tés , et qu'on aura remplie, sans les fouler, de fr ragments de tourbe et de détritus végé- taux (brindil les de bois pourri, mous- ses, etc), elle fera merveille et fleurira chaque Se à diverses reprises. s la possession de cette intéres- sante slanted à Pobligeance de eumann, chef des serres du Jardin des. Plantes de Paris beille à jour, ou tout as ed je la cultive moi-méme, da e écalle de coco, dont on aura coupé les de extrémi- L. Vil. p Shaphislemma ) ) i pulcbe El nu Hall 1 5e LIV. PE: VI. MAI 1847. RHAPHISTEMMA PULCHELLUM, RHAPHISTEME ELEGANT. ` Erw, papis [à es] , aiguille ; ir couronne (1); allusion à la forme aciculaire des ligules e Vandrozone externe. Asclepiadaceæ $ Asclepiadeæ-Haplostemmæ. — Pentandria-Digynia. CHARACT. GENER. — Calyx alte 5-fidus. Co- rolla campanulata, limbo 5- por: Gynostegium Corona dam a (2) 5-phylla foliolis gynostegium duplo dde ot exsertis eel tubum m ssbaequantibus ligulatis etur chen apice inflexis. Ant the re mbra ana ter rmin ER ron pen ndulæ. Stigma vicis bit obscure onum medio umbilicatum. Folliculi sæpius Dios solitarii subventriccsi. Semina comosa Frutices indici v. moluccani volubiles glabri; f mand J dio s 52 landulifera a (siccitate fuscescentia); flores majusculi albidi co- rymbosi (Decaisne). En général, les nombreuses Asclépiada- cées, connues et introduites jusqu'ici, ne nous ont point accoutumés à l'ampleur de leurs fleurs. On ne connaît guère que les Stephanotis, les Schubertia, les Calotropis, les Arauja (Physianthus), les Cryptostegia, les Stapelia, les Hoodia et quelques autres (nous allions oublier la magnifique Hoya im- perialis), qui sous ce rapport, fassent excep- tion à cette règle commune. Hatons-nous de dire, que si les plantes de cette famille n'offrent pas toujours un grand volume flo- ral, en revanche, la disposition, la con- struction singulière, le vif coloris, et sou- vent l’arome exquis de ces fleurs, en font des objets fort désirables pour Pornement de nos serres. Citons seulement à l'appui de cette assertion la Roulinia versicolor Non., le Centrostemma Lindleyanum DECAISNE , (Cyrtoceras reflexum Hort.) presque tous (1) Scribendum esset, ad qoe Rhaphidostemma. (2) Vitanda paraphrasi, in scientia semper inutili etiamque non semel negotiosa, jamjam pro » est corona staminea Auctorum ; prium Androzonam proposuimus. Androzona simplex, aut exter? est a Auct. (3) Eadem ratione, pollinia scripsimus. iis temma Watt, Pl. as. ra . Wicur et Ans. Contrib. 54. Expuice. dé. Pl. 347 Mai God; p (Rha- n /) 268 (175). wn in à Prodr. VIH. 5 CT. SPECIEI : R. volubile , foliis dui labris s supra pe- rana ue toen glanduliferis , corollæ laciniis ovatis obtusis rectis, coronæ 8 stamineæ foliolis e gyorg ae Sert bu superanti à de Taname Wau. 1. c. t. 163. Paxr. Mag. of Bot. no CLVIII (I uy SYNON UNIT pulchella Roxz. Fl. ind. II. 54. Pergularia? campanulata Herb. Hamr. sec. IGHT. les Hoya et les Asclepias, les Ceropegia, les Gonolobus , les Boucerosia, les Caral- luma, etc., ete., toutes plantes gracieuses à divers titres La plante), qui fait Pobjet de cet article, joint, elle, à l'ampleur de ses fleurs, un co- loris variable, une odeur agréable, une tige grimpante, un large feuillage, une crois- sance rapide et vigoureuse. On ne sait rien de l'histoire de son introduction à l'état vivant en Europe, et M. Paxton, qui en donne tout récemment une figure (I. c.) nous apprend seulement qu elle vient de fleurir en Angleterre, en octobre dernier. Son histoire botanique est mieux connue. Elle a été découverte dans l’Indoustan , (1)Planta hae in flores sub oculos nec sicca nec vivente adeunte, descriptionem botanicam invitus prætereo. staminea corona ro- Androzona interna gem ui Ailis -€963- par le docteur Wallich, directeur du Jardin botanique de Caleutta, et le premier il en donna la figure et la description dans son magnifique ouvrage, intitulé : Plante asia- tice rariores (1. c.). Elle croit notamment dans le Silhet, le Pégou; aux environs de Rangoun, de Tavoy, ete. Desc. C’ os un pum Vies Yolubile, robust te, cordées-ovées-acuminées, très na lon- guement pétiolées, veinées-réticulées, d’un pourpré-obscur pendant la jeunesse, d’un vert foncé ensuite. Le pétiole est cylin- drique, glandulifére en dessus, à son point d’insertion avec le limbe foliaire. Les fleurs sont grandes, tubulées-anguleuses, campanulées, odorantes, disposées en grand nombre en corymbes nutants, longuement pdc Lia intrapétiolaires?), D'abord d'un blanc de créme, elles devien- nent ensuite d'un jaune citrin trés pale; les cing lobes du limbe, sont trés amples, oblongs-aigus , ou obtus, révolutés oblique- ment au sommet; au milieu une strie rose longitudinale; à chaque sinus une autre transversale et de la même couleur relèvent agréablement la paleur du coloris. Chaque pédicelle, renflé au sommet, se termine par un court calyce quinquédenté. L'androzone est double et ne dépasse pas (?) Porifice du tube de la corolle; l’externe est pentaphylle, à lacinies bifides et ligulées. Cette disposi- tion de la corolle, que nous décrivons d’après la figure ci-jointe, ne correspond pas à celle qu'exprime la phrase spécifique ci-dessus; phrase rédigée probablement d'aprés le sec. Reliqua desiderantur; precedentia etiam et incompleta). — Cn. L CULTURE Les détails de culture dans lesquels je suis entré, à l’occasion de la Schubertia auricoma (V. ci-dessus, t. IL. pl. 170) peu- vent s'appliquer entièrement à la plante en question. Celle-ci, néanmoins, parait être encore d'une végétation plus vigoureuse; le feuillage en est plus ample; les fleurs plus grandes, plus nombreuses, plus belles ; et leur double coloris ajoute singulièrement à leur bel effet. On la plantera done dans un riche compost, en la faisant filer dans la serre chaude, le long des chevrons, dans un endroit chaud et vivement éclairé. Si Pon peut Py mettre en pleine terre, elle n'en deviendra que plus vigoureuse et plus amplement florifére. On la seringuera abon- damment pendant tout le temps de sa pé- riode végétative, tant pour la faire pros- pérer dans un milieu chaud et humide, que pour en entretenir le feuillage net et exempt des acarus, des cochenilles et autres pestes semblables. Multiplication de boutures, cou pées avec talon lors des jeunes pousses. L. VH. th OTN odoialtsoima i ) Gone mae ^en 5e LIV. PL. VII. GONGORA ODORATISSIMA, coxcon à fleurs très odorantes. Erym. V. ci-dessus, T. I. p. 207. Orchidaceæ $ Maxillaride (1). — Gynandria-Monandria. CHARACT. GENER. — V. ibidem. CHARACT. SPECIEI: G. Sepalis lateralibus late ovato-obliqui inatis ‘supremo lanceolato , om- nibus margine revolutis dorso carinatis supra papil- loso-tomentosis ; hypochilio dorso plano ventre acuto fisso, lateribus compressis, basi extus rostratis, cor- Le genre Gongora se compose jusqu'ici d'un petit nombre d'espéces (10 ou 12), plus distinctes entre elles, à proprement parler, par la diversité extréme du coloris floral que par des formes vraiment caractéristi- ques : eneore sous le rapport du coloris des fleurs, celles que l'on considére comme es- pèces, varient-elles elles-mêmes d'une ma- niére extrémement remarquable. Aussi la distinetion botanique de ces plantes est-elle plus spécieuse que scientifique (1). Celle dont nous allons entretenir nos lec- teurs nous parait comporter en elle-méme un peu plus de différences caractéristiques que ses congénères, en méme temps que la grandeur de ses fleurs et leur coloris tout nouveau l'en distinguent tout d'abord. Nous en devons l'obligeante communication à M. Jacob-Makoy, de Liége, en la possession duquel est le bel individu, dont nous don- nons ci-contre une exacte figure. Nous ne connaissons rien de son histoire , si ce n'est que cet honorable horticulteur l'a recue tout récemment de la Guayra. Ses fleurs sont trés nombreuses, paraissent durer plus (1) Nous nous proposons de revenir plus tard sur ce sujet et d'appuyer notre assertion de preuves suffisantes. (1 Lismey's Vegetable Kingdom, p. 82. nubus anticis latis incurvis, posticis filiformibus por- n rectis; epichilio ovato acuminato valde lateraliter OIN pI CSS Gongora odoratissima Nos. longtemps que celles de ses congénères et exhalent un arôme aussi puissant que suave. Descr. L Jobulb t lec fenillessont absolument les mémes que dans les autres espèces; peut-être ceux-là sont-ils un peu plus distinctement ancipités , et celles-ci un peu plus petites (elliptiques, aiguës , seule- ment trinervées). Le scape, pendant, est long de plus d’un pied et se termine par un ra- cème (candélabriforme renversé) multiflore presque aussi long. Les fleurs, plus grandes que celles de ses congénères, sont alternes, quelquefois opposées , rapprochées, portées par de longs pédicelles arqués, munis chacun à la base d’une bractée lancéolée, appliquée; et lá, légèrement renflés, distinctement arti- culés sur le rhachis. Sépales latéraux large- ment ovés-obliques, soudés-opposés , acumi- nés, carénés dorsalement (5-nervés; nervure médiane caréniforme) d’un riche pourpre vineux, à bords révolutés; le supérieur lan- céolé, souvent à moitié réfléchi en arrière ; tous trois couverts en dessus (ad lentem) d'un duvet très court, papilliforme, auquel ces trois sépales doivent leur couleur. Les deux sépales sont épais, généralement con- formes à ceux des autres espèces (linéaires, contournés en une spirale apicilaire très aiguë); d'un brun pâle, obsolètement pi- -£963- queté d'une teinte plus foncée. Leur bord, décurrent le long du gynostéme, s'arréte avant d'atteindre l'insertion des sépales la- téraux. Celui-ci est subtrigone, renflé ca- pité au sommet, agréablement fascié de pourpre Le «belle, articulé avec le gynostéme par un faible onglet jaune , offre des différences assez notables avec celui des autres Gongo- res. L'hypochilie en est d'un jaune d'or, re- levé et fascié d'un pourpre brun en dedans. Il est plat en dessous, comprimé-aigu longi- tudinalement , fendu en dessus. Les cornes de la base sont larges , involutées; celle du sommet, trés finement filiformes , se prolon- aes en arriére en une sorte de rostre assez épais. L’épichilie est soudé au premier par un onglet qui, plié brusquement à angle aigu, se prolonge en arrière en un tuber- cule plan en dessus, fortement renflé-sub- bilobé au sommet; en dessus, il avance entre les deux lèvres rapprochées (de Pépi- chilie) est alors latéralement comprimé et se termine en un mucron court. Le limbe proprement dit, est ové-lancéolé, trés acu- miné (pungent), d'un brun pourpré. Cu. 4 Explication des Figures. Fig. 1. Le labelle vu de profil. Fig. garde). 2. Le même vu de face en arrière (figures renversées par mé- CULTURE. Rien de particulier à recommander pour la culture de cette belle espèce, à laquelle on donnera les mêmes soins que ceux que j'ai décrits déjà dans ce recueil, à l'occasion de plusieurs autres Orchidées, et notam- ment au sujet d’une de ses congénères, la Gongora leucochila (Y. Y. p. 207). L Z uee Lilium callosum | | 5e LIV. PI. VII. MAI 1847. LILIUM CALLOSUM. Lis & braciées calleuses. Erm. V. Te Ier, page 221. Liliaceæ $ Tulipeæ. — Hexandria-Monogynia. CHARACT. GENER. — V. ibidem. CHARACT. ppm L. J Manracon : caule stricto “a Pr foliis numerosis gramineis linearibus acutis nervosis rei inferioribus elongatis, racemo te , floribus nutantibus, singulis brac- teis 2 lira apice calloso- ego pena munitis , sepalis linearibus revolutis. Zuc Cette singulière et délicate espèce de Lis, nous a été signalée pour la première fois par Kempfer (l. e.), plus tard par Thun- berg. M. Siebold, dans son voyage au Ja- pon, la retrouva également dans les parties montagneuses de cet empire, ou elle se plait sur les déclivités, à 500-2000 pieds au-dessus du niveau de l'Océan. Là, dans les terrains volcaniques, on la trouve en abondance, parmi des Smilax , des Lespe- dezia, des Véroniques, ete., et parmi des Graminées alpinicoles, appartenant surtout aux genres Eranthus ‘et Anthistiria. Elle y fleurit au mois de juillet. On la trouve encore dans les iles Lou- chou (1). Comme sa belle congénère, le L. cordifolium, elle ne saurait tarder 4 venir i nos collections. Descr. Bulbe...,. Tige ferme, dressée, glabre, Remo haute de 2 ou 5 pieds, simple; de la grosseur d'une plume d'oie. Feuilles alternes rapprochées, sessiles, linéaires-aiguës (graminéennes), dressées, marquées de 5 à 5 nervures parallèles; les inférieures longues de 6-7 pouces, lårges de 2 ou 3 lignes, et décroissant peu å peu (1) Ces se au meme ue 36, SPES anm y la plus ee de bien dei matières dans les Tro (Lewehen , Liqueo, Licou-Kiou, Loo-choo, etc.). Lilium callosum Zucc. in Sirs. Fl. Jap. fasc. IX. 6. t. ál. oo Noe nud Santan, vulgo Fime Juri Kxwrrrn, V. 871. vei pomponium Tnux». Fl. Jap. 134. (Excl. syn.) de longueur vers le sommet, dépourvues de bulbilles dans leur aisselle, d'un vert gai. Fleurs nutantes, au nombre de 6-10, en grappe terminale, simple. Chaque pé- dicelle bibractéé, nutant; mais redressé pendant la maturation du fruit; bractées inégales (l'une toujours du double plus pe- | tite), sessiles, linéaires , trés entiéres , lon- gues d'un pouce (environ), renflées-calleu- ses, arrondies et trés finement papilleuses au sommet. Pétales révolutés, linéaires, acutiuscules , trés entiers, longs d'un pouce, - d'un minium vif, parsemé de points d'une teinte plus foncée; les 5 extérieurs un peu plus étroits ; nervure médiane, en caréne à la base, ereusée-canaliculée en dedans. Etamines subulées, filiformes, glabres, éga- les ; anthéres linéaires, obtuses et échan- crées, quadriloculaires en avant (1), d'un brun violacé; pollen jaune. Ovaire sexan- gulaire, triloculaire , à angles arrondis, glabres; ovules nombreux, bisériés. Style subtrigone-arrondi, tubuleux, plus court que les étamines; stigmate capité-subtri- lobé, épais, papilleux (lobes défléchis-ap- pliqués). Cu. L one t i re V. la note jointe au texte du Lilium cordifo- | lium (ci-dessus, pl. 216 > CULTURE. Mémes recommandations pour la culture de cette espèce, que celles que j'ai données, à l'occasion du Lilium Brownii (Tele page 257). L; VB. “D " Stenfieya ICANO end Lind t J octal) Pad ( Dipleraranthus ? scandens J ben tiie multifloris. Calyx 5-partit laris bilabiata , laciniis subæqualibus. Stamin mis, Stigma parvum bilobum obtusum æquale. Capsula clavata stipitata apice tantum seminifera. | 5e LIV. PL. IX. MAI 1847. 231. MENFREYA SCANDENS, HENFREYE grimpante. Erm. Arthur Henfrey, Esq. Membre de la Société Linnéenne de Londres, s'occupant avec zèle de l'anatomie végétale. Acanthacee Ruelliæ-Dipteracanthæ. — Didynamia-Angiospermia. CHARACT. GENER. — Scandens, racemis nudis | Semina (immatura) circularia immarginata levia.... us. Corolla infundibu- Unica species... Henfreya scandens Lr. Bot. Reg. sub. t. 23. 47 (folio verso). SYNONYM. Dipteracanthus scandens Honr. a4 antheris basi aristatis. Ovarii loculis disper- 18 Voici, certes, une plante fort remarqua- , Nous ne saurions toutefois donner de cette ble à plus d'un titre, aux yeux des ama- | belle espèce une description exacte et cor- teurs. Un port grimpant, circonstance uni- | recte, n’ayant sous les yeux que le dessin en que dans sa tribu, un beau feuillage, ferme | question, de jeunes individus non fleuris, et vigoureux, un corymbe composé de nom- | vivants dans le Jardin Van Houtte, et la breuses et grandes fleurs blanches, rele- diagnose générique sommaire dont nous ve- vées de rose, la leur recommandent élo- | nons de parler. Aussitôt que l'illustre au- quemment tout d'abord. Présentée en fleurs, | teur du Vegetable Kingdom aura complété il y a quelques jours seulement, à l'une des | son travail, nous nous empresserons d'ajou- expositions de la société d'horticulture de | ter au nôtre, dans les Miscellanées de la Londres, sous le nom de Dipteracanthus | Flore(2) ce qui lui manquera infailliblement scandens , elle y emporta, d’emblée, la mé- | en cette occurrence. daille de Knight. | Descr. L'Henfreya scandens, dont la pa- Communiquée à M. Lindley, secrétaire de trie nous est encore inconnue, parait être cette société, ce savant lui trouva des carac- | un arbrisseau vigoureux, à longs rameaux téres essentiels qui lui parurent devoir mo- | sarmenteux (grimpants), arrondis-anguleux, tiver la création d'un nouveau genre, dont pourprés-noirâtres pendant la jeunesse. Les il se contente de donner une très courte | pétioles en sont très courts, canaliculés en diagnose dans le dernier N° de son Botani- | dessus, connés et formant un anneau ren- cal Register (Avril 1847), en promettant de | flé autour de la tige; ils sont colorés comme compléter plus tard les détails qui le con- les jeunes tiges et munis de poils eourts en cernent et d'en donner la figure. A EE UU ME ad Ayant eu l'occasion de pouvoir consulter | plantes des recueils anglais, dont elle commente et un beau dessin, fait d'aprés nature, sur la- | complète les textes, elle publie et figure aussi bon dite plante en fleurs, dessin que nous joi- | nombre de plantes nouvelles et entièrement inédi- gnons ci-contre, nous nous estimons heu- tes; que dans gli ses m sont pase reux de devancer les recueils anglais et d'en oe pas ind qnin nin. aget faire jouir, dés aujourd'hui, nos lecteurs (1). quM Lo da NE . (2) Nous nous proposons de donner F nement sous ce nom, dans la Fron, des notes bota- niques et horticulturales sur les plantes les plus intéressantes qui viendront à notre connaissance. 15 (1) Nous n'avons pas besoin de rappeler que, bien que la Fons répète mensuellement les plus belles Tom. m. > dessous. Les feuilles sont obovées-lancéo- lées, acuminées, coriaces , fermes , épaisses, très glabres et luisantes en dessus, légère- ment atténuées à la base; à limbe décurrent, dont les bords entiers ou crénelés-sinuolés. Les nervures en sont parallèles; les nervules anastomosées-réticulées (sans atteindre le bord de la feuille), légèrement velues, sail- lantes en dessous, et là d’un vert plus foncé que le fond (ad. natur. viv.). Les corymbes sont ou terminaux ou la- téraux-axillaires. Les ramifications en sont poilues, courtes; les fleurs fasciculées , briè- vement pédicellées. Bractées et bractéoles conformes, ciliées. Calyce arrondi, cupuli- forme , fendu jusque près de la base en cinq longues lacinies linéaires, ciliées, rougeá- tres au sommet, appliquées. Tube corol- léen renflé à la base, resserré ensuite, 10-costé, légèrement poilu , d’un blanc lavé de rouge, largement dilaté peu à peu vers le sommet, qui sépanouit en un ample limbe bilabié; lobes cordiformes-ovés , obtus; ceux de la lévre supérieure dres- sés, plus petits; les trois autres étalés ; le médian plus grand, défléchi. Anthéres sa- gittiformes, incluses, violettes; style blanc, arqué, plus court que les filaments stami- naux, bilobé au sommet (lobes courts, ob- tus, égaux) (ad figuram). M. Lindley dit que cette plante doit for- mer non seulement un genre nouveau, mais trés distinct, et que la forme de son stigmate sépare décidément des genres Dipteracanthus et Strobilanthes , avec les- quels, sous d’autres rapports, il offre beau- coup d'affinités. De plus amples détails con- firmeront sans doute cette assertion. CHE CULTURE. La nature ferme et rigide des tiges et des feuilles de cette plante, indiquent, que lors de sa végétation, elle a besoin d’étre excitée pour l’accomplir heureusement. On la tiendra done, à cette époque, dans un endroit chaud de la serre, pour amener ce résultat, sans lequel d'ailleurs sa brillante floraison serait impossible, On la plantera dans un sol riche en humus, dont on entre- tiendra l'humidité par des arrosements mo- dérés, par cette raison surtout que la nature coriace de la plante ne doit lui permettre qu’une faible absorption, et que trop d’eau la tuerait infailliblement. De fréquents bas- sinages sur les feuilles en tiendront le feuil- lage net et à l'abri des insectes. S'il est possible de la planter en pleine terre , dans la serre chaude, en ly fesant grimper le long des piliers et des chevrons, elle y fera meilleur effet, y végétera et y fleurira avec plus de luxuriance qu’en pot. Le boutu- rage, par les raisons que je viens de de- duire, demandera aussi plus de surveil- lance qu’à l'ordinaire. On le pratiquera sur couche chaude et sous cloche, en ayant grand soin d’éloigner toute humidité sta- gnante L. VH. ) s : Senlolemon matr lid Lindl 5e LIV. PL. X. MAI 1847. PENTSTEMON MIMATUS, PENTSTEMON à fleurs vermillon. Érym. V. ci-dessus, T. I. p. 145. Scrophulariaceæ-Antirrhinideæ $ Cheloneæ. — Didynamia-Angiospermia. CHARACT. GENER. — V. ibidem. CHARACT. SPECIEI : P. $ Cepocosmus Benta. (1) Suffrutescens, glaucus minutissime pubescens, foliis ovatis brevissime petiolatis basi rotundatis, radica- libus in petiolum angustatis, racemo laxo secundo Le genre Pentstemon, tel que l'a aujour- d'hui eonstitué le savant Bentham (l. c.), se compose d'environ une soixantaine d'es- pèces, toutes plus remarquables les unes que les autres, par l'élégance de leur port, le nombre, le volume et le riche coloris de leurs fleurs. Aussi sont-elles l'un des orne- ments les plus recherchés de nos parterres, ou elles brillent pendant plusieurs mois de lannée. Qui d'entre les amateurs ne con- naît et ne possède les P. Cobæa, gentia- noides, Murrayanus, atropurpureus, spe- ciosus, campanulatus, digitatus, pubescens , venustus, argutus, etc. L'espéce, qui fait le sujet de cet article, vient aussi ajouter aux richesses florales du genre, l'élégance toute particulière de son port et le splendide vermillon de ses fleurs, délicatement bigarrées à l'entrée du tube. Elle parait originaire du nord du Mexique; du moins, Frédéric Scheer, qui en a envoyé des graines à la Société royale d’Horticul- ture de Londres, les avait-il recues de là lui-méme. C'est tout ce qu'on sait, à ce qu'il parait, de son histoire, et tout ce que nous en apprend M. Lindley, qui vient d'en don- ner tout récemment la figure et une phrase spécifique dans le Botanical Register. Se Confer pro characteribus Penstemonis generis revisis novam hujus el. auctoris Serophulari sam. t. X inclu Pentstemon miniatus Linni. Bot. Reg. t. 14(1847). Descr. (2) C'est une petite plante suffru- tescente à la base, glauque, couverte dans toutes ses parties d'une trés courte pubes- cence; à feuilles ovées-lancéolées, aigués; les radicales plus larges, rétrécies à la base en pétiole; les supérieures presque sessiles, formant un anneau par la soudure de leurs pétioles autour des tiges. Fleurs disposées en grappes unilatérales, pauciflores, laches; à pédoncules biflores; calyce court, arrondi, découpé en cing lacinies acuminées, im- marginées. Corolle claviforme, rétrécie ala base et dilatée peu à peu vers le sommet, couverte de poils glanduleux, épars; à limbe ringent; les deux lobes supérieurs dressés , plus petits; les trois inférieurs subtriangu- laires, étalés, ciliés, d'un rouge pale en dedans, doublement bordés à l'entrée de la gorge de blane et de cramoisi; celle-ci blanche et lignée de pourpre. Anthéres glabres, à loges étalées-opposées... (reliqua desiderantur). Cu. L. A (2) Ad figuram et ex phrasi cl. auctoris specifica solummodo deprompta! jacearum ordinationem in DC. > CULTURE. Comme toutes celles de ses congénères, qui sont un peu ligneuses à la base et ne peuvent, par conséquent, supporter impu- nément les outrages de nos hivers, l'espèce en question devra être, aux approches des froids, relevée de la pleine terre, où elle aura été plantée, à l'air libre, pendant toute la belle saison, pour être abritée pen- dant la mauvaise dans l'orangerie, ou dans tout autre endroit à l’abri des gelées (sous un chassis froid, par exemple). Elle aime un sol meuble et assez riche en humus, et des arrosements abondants pendant tout l'été. On la multipliera aisément par la sé- paration, au printemps, de ses tiges , ou en été, de jeunes boutures, coupées aux arti- culations, et faites à froid, sous cloche. L. VH. Vaynardi m , i 3 ; loro - Spectosissinittò La eue grandi Y ort o 6e LIV. PL..I et IT. JUIN 1847. 233-234. CEREUS GRANDIFLORO-SPECIOSISSIMUS MAYNARDI. CIERGE DE MAYNARD. , . . E nt. ` Érm. Cereus (ænpos), cierge; allusion aux tiges ordinairement dressées et raides des espèces e ce genre. Cactaceæ § Phyllariocotyledoneæ. — Icosandria-Monogynia. CHARACT. GENER. (1).—Segmentis peria thii spiraliter pluriseriatis, externis eee dad miformibus, sensim in tubum cr rassis sim nus elon nga atum volventibus in c dibuliformemve expansis. Stamina numero par um petalis, partie: in timus omita par e lil an et ple- raque) cor fcit secus tubum pena dejecta ntis gracillimis ; antheris Measure benii Ovari um breve e to cum tubo us staminibus hoster ado super matibus 9-12 gea no pina Lon Bacca (ova- ccreto) carnosa, apice nuda truncata; semina ste reniformia numerosissima, testa multi- foraminata , hilo À ino obliquo; cotyledo- ex. Arbores scentes, seu eem suffrutices vestutate lignosi ere pas robustissimi ramosi, seu "rin dita mbentes jar pura et seu costati, trigoni areolato-tomentosi et aculeati , On peut s'étonner à bon droit, en remar- quant les Cereus (et les Cactées en général) briller par leur absence presque constante parmi nos colleetions modernes de plantes vivantes. Et cependant que manque-t-il à ces plantes, pour devenir l'un des orne- ments, et nous ne craindrons pas de le dire, l'un des principaux ornements de nos serres? En effet, leurs formes étranges, ro- bustes et dressées, armées de piquants, contrasteraient pittoresquement avec les tiges feuillées des autres végétaux de la serre froide, dont elles rompraient ainsi la monotone similitude. Tandis que sur les ylli seu (in spec. procumb. ) apice fo liu- ceo- squamig floribus mazimis speciosissimis ino- dor à ollorte ‘lateralib bus ad noctem primum expan- dentibus ephemeris v. subdiuturnis. Nos. Msc. Cereus C. Baunis. Pinax. et plur. veter. Bot.—L. ps. 173. DC tae i si cum ic, 2e Mém. 21. e, ic. Prodr. III. 463. SPRENG. da. Veg. II. 495 (sub ni Ewpticn. Gen. PI. 28 (92, Oa ya 28 ag. € Iconogr. Cact. fase. Lai. C. Branz. Succ. Herm. Par. Dill. a. ete., ete : C. varietas — artifi- ciose € Cereo re sissimo polline C. grandiflori fecundato, ut dicitur, in horto quodam anglico nata. Cereus meN Maynardi Nos. SYNONYM. Cereus a. Maynardi! Paxt. Mag. of e n° CLX. e murs, et autour des piliers, serpenteraient ou grimperaient, comme de longs et gréles serpents, les espèces rampantes; et soit sur les murs, soit du milieu des touffes d’autres végétaux feuillés, les amples et riches fleurs des Cactées viendraient commander l'admi- ration par leurs belles formes, leur bril- lant coloris, et souvent charmer en méme temps l'odorat par leurs suaves senteurs. Bon nombre d’entre elles, peuvent aussi se plaire en serre chaude, surtout les es- pèces rampantes et celles à tiges plates et articulées. Mais souhaitons que ce peu de mots réhabilite parmi les amateurs le gout doe a eee 1) Occasione data, in hoe opere mox Cactacearum gener firmioribus superstantium distinctius possem sicut et lia m. Tow. m. revisemus , generum n umero rationaliter reducendo, characteribus 14 —€263- de plantes, dont la culture, certes, n'aurait dû sous aucun rapport, être délaissée. La plante, qui nous inspire ce court préambule et fait le sujet de cet article, est bien propre à corroborer nos justes in- sinuations et à réveiller le zêle endormi des anthophiles. M. Paxton, en nous en don- nant tout récemment la figure, nous ap- prend, qu'elle a été gagnée en Angleterre, en fécondant un Cereus speciosissimus par le pollen d’un Cereus grandiflorus, et que cet heureux résultat a été obtenu par M. Henry Kenny, jardinier de M. le vicomte MAYNARD, auquel cette belle variété est dédiée pour wappeler son goût vif et éclairé pour les plantes. Une description purement botanique de cette hybride, serait parfaitement inoppor- tune. La figure ci-contre parlera suffisam- ment d’elle-méme au lecteur ; et nous ferons seulement remarquer, que cette progéniture adultérine a conservé à peu près la tige et les formes florales de sa mère; tandis que son père en a modifié le volume et le coloris, qui varie du rouge vif au plus brillant cramoisi. Le port en est plus grêle et moins rigide que dans le C. speciosissimus, mais comme les fleurs de celui-ci, celles de la nouvelle variété durent pendant trois jours environ. Leur diamètre est de 9 à 10 pouces, et elles en ont de7 à 9 en longueur. Elle fleurit avec autant d'abondance et de facilité que son père; enfin par ses tiges, ses épines et ses fleurs, elle est éminemment distincte de toutes les variétés qui ont été gagnées jus- qu'ici. Cn. L. a Ge CULTURE. On cultivera cette variété, comme le Ce- reus speciosissimus, lui-même; c’est-à-dire, qu'on la plantera étroitement dans une terre assez riche en humus et surtout bien drai- née. On la palissera en éventail, en en pin- cant les jeunes pousses, à 2 ou 5 pieds de hauteur, pour les forcer à fleurir mieux et plutót. En été, on l'exposera en plein soleil, dans le jana au pied d’un mur au idi, en Py mouillant abondamment. Aux appro- ches de l'hiver, on la rentrera, en serre froide, prés des jours, en Py laissant à peu prés sans eau. Multiplication facile de boutu- res, dont on laissera sécher la plaie pendant 3 ou 4 jours à l'ombre et au sec, avant de les planter. On peut les faire à chaud ou à froid, à volonté; les ombrager et les cou- vrir d'une cloche, háteraient encore leur radification. L. VH. — y. . op > JHagnora Chamber £ } AA | rut sims C ( Bignonia æquinoctialis Hot. ne um: ) 6° LIV. PL. II. JUIN 1847. BIGNONIA CHAMBERLAY NEL BIGNONE DE CHAMBERLAYNE. Érw. Abbé Biexox, bibliothécaire de Louis XIV, mort en 1743. Bignoniaceæ $ Bignonieæ. CHARACT. ent — Calyx margine 5-dentatus rarius integer a “br eb E lobus. Corolla bilabiata aut subæqualis 5-fida. mina 4 fertilia didynama, | quinto ser Auth ere. se dere valvis vix convexis planisve, "—— 2 n. s pa- rallelo. Semina ad quodque septi latus unise- riata (1) nine alata, ik pero a. Caules n a franchi arboresve erecti nunc fru Seuls rg folia fere ubique SET petiolata sed cæterum valde varia. DC. 1. infra Bigno nst. 164, ex part . 759. Juss. ep. t. 43. Bot. Mag. t 9. 965. 1301. Smits. E Bot. Ex 19. Bot. Cab. t. 1025. a dra PI. as. rar. t. 95. 96. Didynamia-Angiospermia. 183, Ne "n ae t. 160. 213. ue Men: Fi. fl. IY. t. 15. E 36. 22. V.t.1 16. 17. 20. 21 . 27. 31, — 34. 38. 41. jas * A . Cuan, in Linn do ed es seq. (Exel. sp. No 9, 34, v. Arrabidæa; T 15. v. Cybi stax; No 19. v. Anemo- pægnia; No 20. 22. — 24, v. pa sil No v d "n Tabebuia; et forte plur. al . 516. — Stenolobium Don. l. c. Temnocydia , Alsocydia et Mes cydia Mart. msc. — Orozylum Vent.? ex Kunta, Journ. Phys. 447. (confer Calosanthes) LXXXVII. (pro maxima parte ex Merss. Gen. PI. 299. ( CHARACT. SPECIEI: B. pu pu ramis pipes tot nunc conjugati interme- ifido, nunc trifolati, ‘foliolis prets ov pra nitidis, racemis axillaribus Qn: puri. peice (MAPS en cupuliformi truncato m pe to, corolla in fu {ernie rere Bignonia PRE SP DC. Prodr. IX. 155. Pax rM M febr. c. ic. Dox, Syst. of Bot. an SYNONYM. Bignonia adii Vaur.? et Horr. non L. Bot. pid 5 2148. . 1847. siede a A A III, SE SEE Les Bignones, en général, sont rarement cultivées dans les jardins. Cette indifférence pour des plantes, aussi éminemment pit- toresques, à fleurs si grandes et si belles, provient d’un préjugé assez fortement en- raciné dans l'esprit des amateurs et qui leur fait croire que ces plantes ne fleurissent jamais dans nos serres. Une telle idée n'est plus de notre temps, et la floraison fré- quente désormais des Bignonia venusta, picta, capreolata, Cherere, Chica, jasmini- folia, ete., en fait suffisamment justice. Hátons-nous de dire que l'absenee de leurs fleurs, dans les anciennes collections , te- nait nécessairement aux procédés erronés de culture qu'on appliquait aux individus qu'on en possédait. (1) Variant species modo quo semi ina invicem tecta sunt. in B. Porteriana et cymosa superiu teres prebet. — Genus manifeste ie. Air In nferiori ; in qum ét ignota sunt. Eds linearis plus min Les Bignones, plus robustes générale- ment que les Passiflores et les Aristoloches , sont extrémement propres à la décoration des serres, par leurs longs et vigoureux rameaux, leur ample et solide feuillage, leurs nombreuses et grandes fleurs, sou- vent d'un coloris riche et varié, souvent encore odorantes. Celle dont il s'agit, cultivée convenable- ment, est franchement et abondamment florifére. On la confond dans les jardins avec la B. equinoctialis L., qui en diffère surtout par des fleurs d'un rouge pâle, un calyce cupuliforme , nettement tron- qué, etc. Descr. La plante est glabre dans toutes ses parties; les tiges en sont cylindriques. . cuprea et B. tec moide inferius semen superiori incumbit ; us elongatus charac- -&863- Les feuilles en sont tantót bifoliolées , avec un cirrhe intermédiaire, bifide au sommet ; tantót trifoliolées ; à folioles ovées-acumi- nées, brièvement pétiolulées, luisantes en dessus. Pétioles canaliculés en dessus, et portant au sommet un rang de verrues glandulaires. Les fleurs trés grandes, d'un beau jaune, sont disposées en grappes axillaires, et au nombre de 6 ou 8. Le ca- lyce en est cupuliforme, obsolétement quinquédenté au sommet. La corolle, con- tractée légérement au-dessus de sa base, puis arquée, peu à peu dilatée-ventrue vers le sommet, est infundibuliforme, longue de plus de trois pouces, légèrement costée. Le limbe en est légèrement subbilabié; les trois lobes inférieurs plus amples ; tous arrondis, étalés. Styles et étamines inclus. On attribue la découverte et Pintroduc- tion de cette plante, à M. Chamberlayne, consul-général d'Angleterre au Brésil, qui l'aurait recueillie, lui-méme, dans les foréts de cette vaste contrée, Cu. L. CULTURE. En descendant les hauteurs escarpées de la Serra da Mantiqueira, mes regards, errant au loin dans un paysage fortement accidenté, entrecoupé de vallées et de col- lines, étaient invinciblement attirés par des arbres élevés, croissant cá et lå dans les Brejos (1), et dont les cimes touffues étin- celaient d’or, comme des sortes de démes couverts de ce métal, et tranchaient vive- ment sur Pépaisse et sombre verdure des graminées qui tapissaient la prairie. Du’ point élevé où je me trouvais, je ne pouvais me rendre compte de l’objet qui m’éblouis- sait ainsi, lorsque parvenu plus près, je reconnus la Bignonia Chamberlaynei, enla- cant et étouffant presque sous ses robustes replis le tronc de ces arbres, dont elle enve- loppait entièrement la cime, en la couvrant d’un immense réseau de fleurs dorées. Cest done de visu que je puis recom- mander particulièrement aux amateurs la culture de cette Bignone : En général, peu de plantes grimpantes sont aussi utiles en raison de leur épais et solide feuillage pour ombrager les serres, que les diverses espèces de Bignonia, en même temps qu’elles les ornent de leurs grandes et brillantes fleurs. Mais pour leur permettre de développer tout leur luxe fo- liaire et floral, il faut autant que possible (1) Lieux bas et humides, les planter en pleine terre dans un coin, et les faire filer le long du toit ou des che- vrons de la serre. Dans cette occurrence on les laissera se gouverner elles-mêmes en liberté, sauf le palissage de leurs bran- ches. Tenues en pots, elles demandent assez d'espace, un sol riche et assez fré- quemment renouvelé ou enrichi de temps en temps d'engrais liquides. Leur boutu- rage, en raison de la nature ligneuse des tiges , demande quelque attention; on choi- sira dans ce but des rameaux demi-aoûtés, dont on retranchera le sommet herbacé, aprés les avoir coupés dans l'artieulation méme. Si l'on a affaire à quelque espéce à amples feuilles, celles-ci seront coupées par la moitié. Les boutures seront, autant que possible, plaeées isolément dans de petits godets remplis de sable pur, sur couche chaude et sous cloche. De fréquents arrosements et de nombreux seringages, pendant l'été, pour en tenir le feuillage propre et en éloigner les insec- tes, qui se plaisent à y nicher, sont encore de nécessité absolue pour le bien-être de ces plantes dans nos serres. Outre les es- pèces qui ont été citées ci-dessus, je puis recommander encore aux amateurs, les B. alliacea, lactiflora, grandifolia, unguis, littoralis, laurifolia , latifolia, ete. L. VH. i" AC | nf .K AA) Leg // 7 ) , pranthu £ ( ) 21 € bo e | à maintalus Lind / ) 7 adicans Wal sch ynanthus ( ee ee ee ee eC ee 6e LIV. PL. IV. JUIN 1847. ÆSCHYNANTHUS MINIATUS, ÆSCHYNANTHE à fleurs vermillon. Érvm. V. ci-dessus T. III. No 197. Gesneriacex $ Cyrtandree-Didymocarpee (Linpr. Veget. Kingd. 672. CHARACT, GENER. — V. ibidem CHARACT. SPECIEI : Æ. "usi d S: coria- ceis ovalibus ane acutis integerrimis , pedun lis axillaribus 3-floris, ca lyce patu x eynthiform mi brevi obsolete lobato PAR circumscisso, corolle to- mentosze labio superiore bilobo , inferiore tim Du tripartito, lobis obtusis. Lixpr Æschynanthus miniatus Lino. Bot. Reg. t. 61 (1846). — radicans Watt. Cat. Herb. Ind. n° 798 (nec Jack). Trichosporum radicans Brune, Bijdr. 764. Parmi le grand nombre de remarquables plantes, dues aux infatigables et intelligen- tes explorations de M. ans l'ile de Java, on doit surtout remarquer les belles espèces Y Eschynanthus qu'il a fait parve- nir à l'état vivant en Europe, et dont l'une a été déjà figurée dans ce recueil. L'espèce, dont il s’agit, est encore une de ses conquêtes, et non certes la moins inté- ressante. Elle se fait tout d’abord remar- quer par le grand nombre et le vif coloris de ses fleurs, dont la forme la distingue tout d'abord de ses congénères. Comme celles-ci, elle se plait sur le tronc des ar- bres, dans les interstices de Pécorce des- quels ses racines puisent une humidité qui suffit à son développement. Descr. Ses tiges sont ramifiées, pour- prées et portent des feuilles ovales, trés entières, très brièvement pétiolées , aiguës aux deux extrémités (ou subovées), épais- ses, coriaces, d'un vert foncé, plus pâle en dessous. Les fleurs sont disposées par trois (et par quatre, selon la figure) sur de très courts pédoncules axillaires, lavés de pourpre, ainsi que les pédicelles, également très courts. Le calyce, d'une forme particulière, est étalé en une sorte de coupe, à cing lobes arrondis, bordés de pourpre. La corolle est tomenteuse ; con- tractée d’abord à la base, elle se dilate vers le sommet, qui se développe en deux lèvres inégales, dont la supérieure est dressée, bi- lobée; l'inférieure à trois lobes égaux, étalés; tous ces lobes obtus. Les anthéres sont rap- proehées au sommet par paires, sous la voüte de la lévre supérieure de la corolle. Le style est trés épais, plus court, que les étamines et se termine par un stigmate plan, orbiculaire, creusé au milieu. Cu. L. CULTURE. On donnera absolument à cette espèce et notamment à l'occasion de PÆschynan- les mêmes soins que ceux que j'ai recom- | thus pulcher (V. ci-dessus , N^ 197). mandés pour la eulture de ses congénéres, L. VH. MISCELLANEES. + 1. TROPZOLUM RHOMBOIDEUM Cu.L. (TROPÆOLACEÆ.) Au premier aspect, on confondrait cu: lement cette nouvelle espéce avec le T. chyceras Hoor., et par le port et par le de loris floral, si I’ on ne l'en distinguait ensuite par son calyce cam anulé, plus ample, à 5 côtes aiguës et à segments rhomboides, ete. e a été récemment envoyée du Chili au Jardin Van Hourre en tubercules, confon- dus avec ceux des T. brachyceras, azu- reum, etc. Elle nous semble encore voisine des T. tenellum, leptophyllum et elegans de Do n t. I. 747); ^s e en diffère de plus de 6 pieds de long, ou des globes de différentes sortes et d'une rare élégance. L'un des T. azureum nous avait d'abord offert des fleurs élégamment panachées de blanc, dont la nuance tranchait agréablement sur le bleu iolacé du fond. Mais en vieillissant, les tiges. (annuelles , comme on sait) n'ont ‘plus porté que des fleurs ordinaires. Nous igno- rons donc si cette panachure se remontrera Pan prochain. Voici la diagnose du T. rhomboideum : berculo perenne volubile gracile, foliis 5-fo- o tricoso dein contracto obtuso calyce quante ; petalis brevibus pe Ne exsertis equus parum extus reflexis luteis, basi rubro fasciat Cn. Li + 2. DISTEMMA (1) CARINATUM (Cu. L. Hort. Vanh. fasc. IL. + 11). (PASSIFLORACEX. ) Cette espèce, remarquable surtout par ses amples fleurs et sa vigoureuse végéta- tion, a très abondamment fructifié Pan dernier (grâce toutefois à une fécondation artificielle !). Son fruit est une baie oblon- por vyer- n goût aci- dule, agréable. Amélioré par le culture, ce ruit, nous n’en doutons pas, pourra figurer = 1) Disemma Lans, et Aver, manderait que de Peau et y serait encore pis par le bel ombrage qu'il y pro- duir ak phrasi specif.: Bacca oblongo - rotundata rma viridi verrucis rotundis scabra, pulpa alba eduli farcta, ovi gallini magnitudine 3 En Cu. L. ict In S uod Horto Van Houtteano. Si eaS ht sé a ri | E È È | RI i o JUIN 1847. 237. BRASSAVOLA DIGBYANA, BRASSAVOLE DE DIGBY. Erm. Awronto Musa Brassavora (ou Brasavola), médecin et botaniste italien, né à Ferrare, en 1500. Orchidaceæ $ Epidendreæ-Læliadæ. — Gynandria-Monandria. CHARACT. GENER. — Perigonii foliola sub- DI libera d yar et interiora con- a. Labe integru llu cullat m gynos wit s ^n vens. Gynostema c mate inf ic cfr PA ato. An a éocularis, septis marginatis, 1 culis lio Pollinia 8 subæqualia, "ali mi- spit interm sanie marginat ixtis. — America tropice epiphyte caulescentes "i ice mono-v. oligophy a foliis. cylindricis (v. planis) carnosis supra sulca is apice subulatis , flo- ribus ferminalibus magnis ‘eu (characteribus revisendis). Brassavola (v. potius Brasavola?) R. Br. Hort. Kew. V. clav um, tig- clinandrio ponies, iriden- 216. Hoor. Bot. Mag. t. 2878. 3098. 1378 (3229. 3722. rier 3782). Linot. Bot. Reg. t. 1461. 1914, (1839, t. 5. 1840. t. 39. 4 1839. 14, 67. 1840. g Coy Orchid, 114, mae . Gen. et Spec. t. 104. Epidendri sp. L. et Jaco. Combi spec. Swartz. er, in Mem, Soc. hist, nat. Strasb. II, 9. Mrisx. Gen. PI. gp NDLICH, me . Pl, 1378, (Purenthesibus exceptis.) CHARACT. SPECIEI et SYNON. : B. foliis ovalibus planis carnosis glaucis , labello chow ome cor- dato subtrilobo, margine in crines soluto maximo aucto , dente M. proha incumbente. Liz Brasavola Digli Lrwor. B. R. t. 52 (1846). La grandeur insolite de ses fleurs, la forme étrange de son labelle (labelle véri- tablement delphyoide!), font de cette espèce un objet réellement curieux et bien digne de fixer l'attention des amateurs sur cette étrange production de la nature, qui, con- nue de nos anciens botanistes, leur eût certainement inspiré quelque appellation fort significative et bien autrement crue que le mot que nous francisons ci-dessus entre parenthése. ll n’est, au reste, désormais, aucun de nos lecteurs qui ne se soit familiarisé avec les formes excentriques des Orchidées, et ne leur accorde tout l'intérêt que méritent leurs abondantes fleurs , au coloris si varié, aux odeurs si exquises et si particulières. Ils Savent aussi maintenant combien la culture en est aisée et peu dispendieuse; et sous ce dernier rapport, il n’y a plus d’objections ni de préjugés possibles à alléguer contre la collection et le traitement de ces charman- tes plantes, qui renferment en elles-mêmes es beautés que les amateurs ne trouvent qu'éparses ailleurs. L'orehidologue , par excellence , M. Lind- ley, dit en parlant de l'espéce dont il s'agit ici particuliérement, et dont le premier il a donné la figure. « Cette trés singuliére plante a été introduite de Honduras par Mistriss Mac-Donald..... Ses énormes (huge) fleurs, d'un blanc jaunátre, exhalent une odeur aussi suave que celles de l'Aerides odora- tum; et les plus grandes mesurent trois ou quatre pouces en diamétre. » Le savant auteur anglais, tout en ran- geant cette plante dans le genre Brassavola, émet cependant quelque doute sur Poppor- tunité de cette réunion, bien qu'elle ait, dit-il, tout "habitus de la B. glauca; « mais le clinandre est chez elle dépourvu de tout appendice au bord; il est profondément ex- cavé et protégé en arriére par une longue dent subulée qui se courbe sur l'anthére (fig. 1); le stigmate a trois fossettes linéai- res, qui toutes s'ouvrent en un seul conduit se viti » L'élégante frange qui en borde le labelle se remarque également dans plusieurs autres Brassavola, et notamment chez les B. cu- cullata, cuspidata, venosa, ete., mais là, elle est souvent réduite à de simples den- LEF ticules. Chez elle, l'ovaire, courbé en forme de cou (neck) est singulièrement cuniculé et long de plus de 4 pouces. Les pseudo- bulbes paraissent fusiformes, annelés , ren- flés aux articulations , atténués, sillonnés. Ils sont terminés par une feuille solitaire , sessile, lancéolée, subobtuse. Les jeunes pousses , ainsi que le scape, qui est uniflore, sont enveloppées de longues squames engai- nantes , striées, blanchatres ou rosées (1). CH, L (1) Florentis plantæ adhuc ignarus auctoreque docto anglicano de cæteris tacente , ampliora inscri- bere invitus hic neque CULTURE. On appliquera à cette remarquable plante le même traitement de culture que celui que j'ai recommandé, en traitant de celle de la Cattleya granulosa (V. ci-dessus, li- vraison de février, fig. 19 L. VH. MISCELLANÉES. + 3. ONCIDIUM SALTATOR Cr. L. (orcamacex.) Il vient de fleurir dans le Jardin Van HovrrE une espè é et porte tstdralanen! deux appendices angus (dents prolongées du clinandre) et placé S curieusement conformé, et dont la partie basilaire fait l'effet d'une sorte de cotte retroussée, ajoute encore à l'illu- sion Ces fleu irs, d'un jaune sulfurin et pone- tuées de pourpre sur le labelle, sont dis- posées en une courte grappe, qui sort de Paisselle de feuilles oblongues, épaisses, dun vert cendré, très finement pointillé de pour- pre obs scur. Nous la caractérisons ainsi : O. ebulbe, ies MAS acutis crassis, Messe TO s exter. æqualibus ovatis SE maj i did ntalibus oblongis ont labelli ms Nelle pes plicato-re- volutis erectis, mediano anguste unguiculato (ungue revoluto-plicato 0) lato-cuneiformi re a cato; callis isci 4: 2 posticis — bilobwatis, 1 mediano minimo; l antico majo eium #08 gie cli. nandrii I ateraliter brachiatim deflexo-arcuatis (modo saltatoris a gynostematique crasso apicibus suis denuo adna Cu. L. pri ) a pocita scabrida Ch L t ( ( Hypocyrta glabra Motul ) 6e LIV. PL. VI: JUIN 1847. 238. HYPOCYRTA SCABRIDA, HYPOCYRTE à feuilles rudes. Få LU d Er. v7oxvpros, un peu courbé, bossu. Gesneriaceæ § Gesnerieæ. Didynamia-Angiospermia. CHARACT. GENER. — Calyx æqualis. Corolla hypo b postice gibbo antice superne (infern 2) Véddeióodó de een in utriculum ads ae mbo 5-lobo entato æquali. Stamina mme inserta å Mia inclusa cum rado nto quinti, anth e- paria cohæren tibus bilocolaribus ovatis. liber vai opp varium liberum an tice glandula stipatum uniloculare; pla centis ilobi lurima så funiculos e bilobo. acca unilocularis, ger ‘tai oet Se emina plurima óblon a. Em albuminis carnosi areae: , eot $i she us brevissimis obtusis, radicula ambilico pink e entrifuga. “‘Fraticuli vs ii hd v. hirsuti procum- bentes et radicantes v. rarius erecti sparsim ramosi, foliis oppositis rire Voli sæpe ruben tibus, floribus axillaribus spero: pag v. pesta SA qui coccineis albis ochroleucis v is (v. tis). a, CODONANTHE Maar. ]. e. t. 220. 221. Corolle tubus sub- E m. Cest aux fructueuses explorations de M. Claussen dans plusieurs provinces du Brésil qwest due la découverte et lintro- duction à létat vivant dans nos jardins, de cette espèce d’Hypocyrte , plus jolie et tout aussi florifére que sa devanciére dans nos cultures, PH. strigillosa, dont elle est assez voisine, mais dont elle diffère suffisamment et par ses feuilles et par ses fleurs. L’éta- blissement Van Houtte la tient de M. Ga- leotti, qui l'avait acquise de M. Claussen. La figure annexée ci-contre et la description qui suit ont été faites d'aprés les individus cultivés dans l'établissement Van Houtte. Descr.Elle parait plus petite, mais plus ro- buste que l'espéce à laquelle nous la compa- rions tout à l'heure ; ses tiges sont dressées, fermes , pubérules, d'un rougeátre obscur, peu (ou point?) radicantes. Les feuilles en sont serrées, petites, épaisses, ovales, briève- Tow. ur. nr ct antice parum ventricosus, limbo latiusculo b. ONCOG ASTRA Misr. Le. 4. "= Cor. tubus antice gib- boso-ventricosus , Expuicn. Ge ril et box "Nor. «Sp. chil. po; 3. t. 202, Merss. Gen. dg - (214). Lisio spec. Fl. flum. VI. t. 66.-67. 75. RUNS . SPECIEI : H. ($ priya À cale erecto rigido puberulo , foliis confertis parvi bus crassis, rigidis, bre viter petiolatis d x e recurvato supra ee infra glabris e a rst punctulatis, floribus villosis grosse ventricosis vivide miniatis , ore valde contracto quinquelobo parvo luteo Hypocyrta scabrida Non. SYNONYM. Hypocyrta glabra Horr. ? Orobanche serpens Vaux. Fl. flum. VI. t. 67. ment pétiolées, à pointe aigué et recourbée, à bords subréfléchis, entiers, ou plutót trés obsolétement sinueux ; elles sont encore hérissées en dessus de poils courts, épars, assez rudes; d'un vert pále en dessous et criblées de petits points glanduleux, en- foncés. Les nervures de la face supérieure sont absolument obsolètes ; sur Pinférieure, elles se détachent en vert foncé sur le fond; elles sont obliquement arquées, subparal- léles. Les fleurs, dont la gibbosité est plus prononcée que dans VH. strigillosa, sont pubérules, d'un rouge de minium trés vif, et d'un bel effet. Les pédoncules en sont axillaires , solitaires, uniflores, plus longs que les pétioles. Le calyce est assez ample, à peine pubérule, profondément fendu en cinq laeinies presque égales, dont les 5 su- périeures, un peu plus petites, sont presque conniventes. La corolle, également et fine- 15 -£963—- ment pubérule , est étroitement contractée à la base, fortement renflée en dessous et de nouveau contractée au sommet, où le limbe, qui semble l'ouverture d'une sorte Woutre, est d’un jaune obsolète, et partagé en cing petits lobes arrondis. Les filaments staminaux sont dilatés-plans à la base, enroulés-tors au sommet ; l'ovaire est velu, surmonté d'un style robuste, velu seule- ment à la base; à stigmate oblique, bilobé- ringent. Glandule large, bilobée, accompa- gnée de l'étamine rudimentaire plus courte qu'elle. Cn. L. Explication des Figures. Fig. 1. Ovaire et style: a, glandule; 5, étamine rudimentaire. CULTURE. L'espèce, dont il est question, ne ram- pant pas, comme la plupart de ses congé- nères, et ayant au contraire des tiges raides et dressées, doit être simplement cultivée en pots, à la facon des Gesneria. Il en est de méme de PH. strigillosa. Élevées de cette facon, ces deux plantes forment de beaux buissons droits et touffus, qui se couvrent d'une myriade de fleurs. Mais si l'on veut que les Vematanthus, les Drymonia, et quelques Hypocyrta et Alloplectus, produisent dans nos serres tout l'effet ornemental dont ils sont suscepti- bles, il faut imiter leur station naturelle. Ainsi , dans leur pays natal, elles croissent le plus souvent sur le trone des arbres, dans les enfourchures des branches, à la manière des Orchidées. C'est donc appuyées sur des écorees, et suspendues en corbeilles, ou fichées dans des anfractuosités de roches artificielles, qu'elles doivent être cultivées chez nous. C’est aussi la manière qui me réussit le mieux, et que m'avait dés long- temps indiquée la Nature, lors de mes péré- grinations dans les districts montagneux du Brésil. Ainsi, par exemple, entre les pierres de roche qui garnissent les extrémités de mes serres à Orchidées, toutes ces plantes acquièrent une végétation luxuriante et déploient une floraison trés abondante. Multiplication facile de boutures. L. VH. MISCELLANÉES. AAA + 4. ONCIDIUM BAUERI Lio. v. filipetalum Cn. L. (oRcHIDACEÆ.) Tout le monde connait l'élégance extrême de POncidium Baueri, dont le scape floral, haut de 5 ou 6 pieds, et plus, divisé en nom- breux rameaux, se eouvre d'une multitude € fleurs assez grandes, d'un jaune d'or, agréablement striées et mouchetées de brun Nous en avons observé ce printemps dans le Jardin Van Hourte, un bel individu dont la plupart des sépales et pétales, et souvent méme le labelle, étaient dans chaque fleur brusquement atténués, presque dés la base, en une pointe allongée, filiforme; ce carac- tére en fait une variété d'un effet fort cu- ieux et qui, en compagnie de son type, or- nera gracieusement les serres à Orchi es ; s'il se soutient, comme il y a lieu de les- pérer. Cu. L. 6c LIV. PL. VII JUIN 1847. 239. AZALEA (1) worca EXQUISITA, (RHODODENDRUM INDICUM var. EXQUISITUM.) AZALÉE CHARMANTE. Erm. #CeAtos, aride; station dans des endroits arides. Ericaceæ $ Rhododendreæ. — Decandria (Pentandria) Monogynia. CHARACT. GENER. — V. T. I, page 45. CHARACT. SPECIEI: Azale@ indice mera varie- tas, corollis roseo-kermesinis , maculatis , s intus fimbriatim albo marginato. Azalea (Rhod. $ Tsutsusi) exquisita Hort. Pres et Paxr. Mag. of Bot. n° CXXXV, april 1845, fi La Fiore regarde comme son premier devoir envers les amateurs de ne publier que des plantes hautement ornementales, nouvelles, autant que possible, et souvent méme encore inédites. Sous ce dernier rap- port, elle rappelle qu'elle continue d'ouvrir ses colonnes à toute plante vraiment mé- ritante, qui lui serait communiquée dans le but d’en publier la figure et la description. La Fiore n'avait point encore eu occasion de figurer quelqu’une de ces brillantes Aza- lées de l'Inde, qui ornent si splendidement nos serres froides, avant que le doux zéphir n'ait e son souffle tiède, dissipé les frimats ndnunante rhovelure db af i Ce vétement nouveau de la nature entiére, Cette aimable couleur dans sa beauté première, Réjouit à la fois et repose mes yeux Que fatigue au printemps l'éclat brillant des cieux. Sr-Laus., le Printemps. Aujourd’hui elle vient remplir double- ment cette lacune en publiant les dessins d'après nature, de deux variétés peu ré- pandues encore dans les jardins et d’un mérite incontestable. La première (2), cette charmante variété, ainsi que la nomme avec raison M. Paxton, qui en figure une seule fleur, (figure mé- diocrement exacte et qui répond peu a sa beauté réelle), a été obtenue en Angleterre, par feu M. Smith, de Norbiton, qui en a cédé la propriété à MM. Knight et Perry, horticulteurs à Chelsea. Ses fleurs, très am- ples, sont d'un beau rose, relevé de quel- ques stries ou lames inégales, d’une teinte semblable, mais encore plus riche, et d'une ample macule cramoisie ponctuée d'une eou- leur plus foncée; le bord du limbe est on- dulé, et largement, irrégulièrement bordé de blanc pur, découpé comme une frange. Elle s'élève droit et forme un beau buis- son touffu, à rameaux assez — velus, trés florifères. Ses feuilles, trés b vement pétiolées, elliptiques et rl sur les deux faces de poils courts, n'ont rien de la rudesse qu’on remarque dans celles de plusieurs autres variétés. Les fleurs, disposées par trois ou par quatre, ar a Al. cus acute ale (2) Voir ci-aprés la seconde. TP A EE (1) Suivant en cela la majorité des — erac ab s - — génériquement, et lées de serre) des fleuristes au grand genre Rhod 5 à 9 ou 10, Nous notero décidu: caractères qui n’empéchent pas u re pa ue PA zalea me quete de pleine terre des Pin, et qu'il n'en différe que par le no roisement avee de comme t l'Azalea (Aza- mines, qui varient de de quelques au- mbre fixe fa étamines et un pren les espèces toutes les autres sections des v Rhodo- ne diffère que par le n dendrum ; croisement par lequel la progéniture dda participe des caractéres qui leur sont piliers pini. LF maturité : circonstance, qui dépend entièrement de la température qu'on a appliquée pendant l'hiver, soit froide, soit chaude, et qui a nécessaire- ment ayancé ou salami la végétation. Les plantes greffées seront placées en serre ou sous chassis, ce qui est préférable, et sous cloche sur une cou- che un peu chaude, où on les laissera étouffées MES la PERI) MESE des parties rapprochées; on onner de l’air, que lors- qu’on les verra pu en pleine végétation. Les sujets qu'on emploie pour recevoir les greffes de variétés plus ais hate sont, de préférence a d'autres variétés , l’Azal ica phenicea ou des sauyageons a sw Pade quelconques, et a leur défaut le Rhododendrum pinion. Voici en quelques mots la description des greffes J'ai à peine besoin de dire que le pa^ ci oii à qe dont on se sert doit étre parfaitement net. et aiguisé Greffe à eval. La greffe est évidée à sa base en un angle aigu prolongé; le sujet, dont on tran- che la téte, recoit ce méme angle en sens opposé, c’est-à-dire à angle aigu sortant. Greffe en fente. La greffe est amincie des deux cótés en un angle aigu, ou lamelle prolongée, le sujet, dont on coupe la téte, est simplement entaillé verticalement (avec carne et très légèrement) ci recevoir la lamelle de ffe. Greffe en placage. On entaille Fertisalement et carrément la greffe et le sujet, coivent des encoches égales, pod E janik un rapprochement complet. C'est celle que Pon doit préférer. Greffe par copulation. On coupe Vextrémité du n sens; celle de la greffe, de l’autre, bien également " de manière à ce que les dents parties se recouvrent parfaitement pen l'autre lo oli On pratique sur le sujet une sieur jar plus ou moins profonde avec une encoche enfoncée; on lui coupe une partie de la tête, afin de faire porter la sève dans la greffe. Celle-ci et AK sk à ^ 4 D I rJ 1: mais en lui laissant l'encoche saillante de manière à ce que les deux ies puissent s'appliquer bien étroitement l'une sur l’autre. Ce mode est peu en usage en raison de son incommodité; car il exige que les deux plantes restent Sinti placées l’une ès laquelle on les sépare définitivement en esi. tout-à-fait le sujet. Tels sont en peu de mots les différents modes de propager les Azalées par le greffage. J’ ajouterai, que le sujet peut étre plus gros sans inconvénient, et c’est le cas le plus ordinaire; que les diverses en- tailles doivent étre faites avec un soin minutieux, d’une manière nette, sans éraillures , à surfaces bien égales pour dia s'appliquent exactement les unes sur xs autres, et que le bois et le liber des deux parties, enfin, soient en contact parfait § 2. Bouturage. Avant que la végétation ne soit complètement terminée , c’est-à-dire, vers la fin dej les extrémités encore herbacées des Azalées, sur de 3 pouces environ , extrémités bien uin, on coupe une longueur portantes et bien garnies de leurs feuilles, pour en tures. On aura préalablement préparé des terrines garnies au fond de gros gravier et rem- plies par dessus de terre de bruyère sablonneuse finement tamisée. On tranche net la base de cha- que bouture dans un nœud foliaire, et on plante en quinconce, en les enfonçant au moyen d’un petit plantoir, sur une longueur de ¿ pouces environ; on presse légèrement la terre à Ventour d'elle avec le bout du doigt , pour l'affermir. Ainsi plantées, on en place la terrine sur une cou- che tiède, en serre tempérée, ou mieux sous chassis chaud, en la recouvrant d'une cloche. Je me sers avec avantage , pour le bouturage de mes Azalées , de petites caisses en bois de 2 pieds de long, sur] de large et 5 pouces de profondeur (6 en comptant la planche du fond) percées de trous, pour laisser écouler l'eau. J'en fais garnir le fond de 2 de PARE d’épaisseur de cailloutis pour drainage, et recouvrir de 2 pouces de terre de bruyère bien tamisée. Je plante alors mes boutures et je recouvre le tout de lames de vitres. Ce mode, que j'ai lieu de croire né dans mon établissement, me semble préférable à Venclochage , en raison de ce que les gouttelettes d’eau, résultat de la perspiration des plantes, se fixant sur Ja vître, en retombent perpendiculaire= ent , entraînées ise leur propre poids, mouillent visits t la terr ns y parvenir, comme SOUS la bein en a qui bientôt décomposent la terre en une sorte de boue. Il suffit d’essuyer les feuilles des vitres une fois par jour, le matin, sur- tout, e éviter d’ailleurs l'excès ne pro- duit par la chute de ces gouttes d’ea riis d Aussitót que les un ue lon — aux pem de faire des boutures es se sont bien repiquage. Chaque bouture alors ih plantée sépa- ‘ment dans un petit godet, en bonne bruyére simplement passée. On les replace encore sur couche tiede , sous chassis vitré de préférence aux cloches, jusqu'à ce qu'elles se soient un peu plus niic on commence alors à les accou- ~ O, — —€263- ` ` tumer peu à peu à Pair per et bientôt on les rempote dans des pots un peu plus grands; on leur — n me en "abondance - * ou 8 mois anres Apruo vn IU § 3. Marcottage et Couchage. 44 dois point non p de —— qui sid fort connus, di oh: mais dont on fait peu d’usage pour propager les Azalées. Toutefois, comme il peut être agréable à un amateur de les employer. Voici comment il doit s’y prendre : Marcottage. On élève à la hauteur des rameaux que Yon veut marcottat, fe peut pott; fendus d'un cóté se faciliter l’int ); on en e la fente avec une petite lame de verre, tail- i. ke hoc; on remplit les vases de terre de bis. et on les fixe solidement , au moyen de tuteurs aux- quels on les attache avec du fil de fer. Au préalable, onaura enlevé au rameau un petit anneau d'écorce, vers la partie la plus inférieure, un peu au-dessus du point , où il pénètre dans le godet On opére ainsi, soit en plein air, soit dans la serre froide, en ayant soin de tenir la terre des pots légè- rement humide. Trois mois suffisent ordinairement pour l'enracinement des marcottes. Couchag nte en pleine terre, sous chassis ragé, 0 me découvert, a Pair libre, les Azalées, en en inclinant la tige vers le sol. On en ploie, ra s b secousse, pour ne pas les rompre, les nids à DES presque aigus. Alors, à la partie qu’on doit en terre, on peste une double petite je d lil puis verticale, qui lui permet de plier. On la fixe en terre, au moyen d’un petit tuteur fourchu, et on a soin de couvrir le sol d’un léger lit d 8 tenir une douce humidité. Ce mode est un peu plus expéditif que le précé- dent. e. On plan pour y entre- LE s § 4. Multiplication par semis. Au commencement de l’automne, les graines des Azalées ont acquis toute - maturité. ~ eh re- ueille pour t mieux) en janvier ou février. On remplit de petites terrines n drai- nées) de terre de bruyère passée au tamis fin, et légèrement — a 2 — on — à la volée les grain ment qu’en les es à peine par dessus de quelques pincées de sable fin. Ainsi disposées, les terrines, couvertes d'une vitre pour y entretenir une légère et constante humidité, sont placées sur une couche tiède, sous chassis, ou tout simplement s une serre froide ou tempio le plus près des pr possible et à Po: es graines lèvent cla Aussitót que le jeune plant a développé , une ou deux strie (outre ses cotylédons), on le repique, dans d’autres terri- nes, en laissant entre chaque pied, assez pére pour leur permettre de se développer sans gêne. On leur donne alors un peu de chaleur, pour hâter È fortifier leurs pousses. Puis, lorsqu’ils ont atteint u 5 pouces de hauteur, on les repique isolément "in des pots proportionnés à leur taille. On les laisse encore quelque tem chaleur, en leur donnant de l'air, peu à peu, pour ne pas les y exposer ensuite trop brusquement , et bientót on les traite absolu- ment en plantes mères. FÉCONDATION ARTIFICIELLE (OU HYBRIDISATION). Par le bouturage, le greffage, et les deux der- niers procédés de multiplication que je viens de écrire, on propage purement et simplement les variétés es espèces qu'on possède. Mais alors cette belle spécialité resterait stationnaire, et bien- tôt sa monotonie rebuterait l'amateur le sin zélé, si deux autres procédés ne venaient apporter par leurs immenses résultats, un nouvel et puissant ali- ment au gout que lon se sent naturellement pour d’aussi belles plantes. Ce , le semis et surtout la fécondation m cielle, go aussi Aybride. J'ai déjà décrit le premier je dois dire quelques mots du second. La fécondation artificielle ou hybride ne doit Rotor procedo de nano nune (en pino bien progéniture intermédiaire, ou simpa diamétra» lement opposée. Elle demande donc de la cité, du calcul, une connaissance assez sia du sujet pour ne pas échouer, c’est-à-dire pour ne pas obtenir des variétés insignifiantes, inférieures à leur pére et mére. Ainsi on croisera volontiers les variétés à fleurs blanches, par exemple, avec celles à fleurs rouges; des panachées avec des unico- lores, etc. sait que la fécondation artificielle consiste dans l'application du pollen de telle variété sur le pistil de telle autre. Il faut choisir l'instant précis de l'ouverture des anthéres; couper alors la fleur entiere, ou seulement les anthéres d'icelle, et venir en frotter légèrement le sommet du pistil (stigmate) de celle qu'on a coupée, de maniere qu'elle soit par- faitement barbouillée de poussiére anthérale. Avant cette opération, une autre préparatoire a dû avoir > lieu. Elle consiste, au moment de l'épanouissement de la fleur qui doit étre fécondée, à en retrancher les étamines, avant l’ouverture des anthères. On concoit que cela la fécondation artificielle projetée échouerait , ou ne serait qu'imparfaite, en raison du mélange des pollen. C’est en ans ainsi les Azalées de l'Inde e elles, ou avec les Rhododen- de rum, qu'on voee à gagner les belles variétés qui font l'admiration de tous et l'ornement principal des serres froides au printemps. di NIE MISCELLANÉES. + 5. LANTANA MULTICOLOR Cu. L. (VERBENACEÆ.) Cette espèce s'est rencontrée dans un sem V de en recues du Mexique par me. A pins Elle se ses congénères à se répandre dans les jardins, ` où on la connait sous les noms de Lan- tana sp. mexici; L. sp. A N TS L. à très Arie pta ^ . Sp. nov., etc. En voici la dia L. Suffrutex inermis bere totus mp Ie, basi inflato-tuberculat mis tetr ee s fac iebus sul- catis; nd distantibus amplis or nat 0-8 cabris i gori intus ilies lobis subrotundatis; stigmate la- coso. | 6. THUNBERGIA? FASTUOSA. l Lema 4a 1 et ample ment pas prés des ama- teurs. Minis gin elle se répand ans le commerce, et que les horticulteurs dans leurs catalogues omettent le point de doute dont nous avons toujours fuit suivre le de PHortus VanHoutteanus, il p" de notre devoir de rappeler que, bien qu'elle ait le port d'un Thunbergia, elle peut étre tout autre chose, et que cela est méme désormais pour nous certain. Or, comme nous espérons trés prochainement étre à méme de savoir à ous avos encore faire observer que jamais dans ses catalogues, l'Établissemene VAN Hol rre n’a omis de placer ledit point de dou Cu. L. M = S pas pai > ~ — E — - -= e * + Q * = e pres ^ pen ~ — pai = Su ) 2 Grant! denn. de dt à 6° LIV. PI. VII. . JUIN 1847. ERANTHEMUM COCCINEUM, ERANTREME d fleurs pourpres. Érrw. fæp, le printemps; evéeseov, fleur. Acanthaceæ $ Echmatacantheæ-Justicieæ. — Diandria-Monogynia. CHARACT. GENER. — Calyx 5-fidus LER Corolla hypogyna hypocraterimorpha s Fui guenti sq gracili longo, 1 B pir tito subæquali. Sta a 2, fertilia Jero fauci i ris exert bilocularibus , loculis oa at inclu usa. Ov sa m s. Stylus simplex, stig- ula mee uiculata Malle te- idu loculicido bivalvis, valvis medio septi- feris. Semina discoidea — subten sa, aei v. frutices gerontogei, tropici et subtro- p fa în ti in go, foliis oppositis , Bins ; ense v. i: bracteatis v. axillari- one. hanes bin Eranthemum (L. Fl. Zeyl. 15. Gen. Pl. ym Juss. ia PI. 110.) R. Br. Prodr. 476. Ners in Watt. Pl. as. rar. sen @ spec. L. ver. (NEE L Lin tene gale Roem. et Scnutt. Syst. I. 173. Mantissa I. 150. Dierr. Syn. I 70. = tic n c. L. Vanr, etc. Jaco. Am. 2. t. 2. f. 1. Roxa. Corom. t. 177. Par. Beauv. Fl. Ow. t. 50. Bot. Reg. t. 879. 1494 M ins. Gen. PI. 297 (205).) a. cote MUM: Spice "mue pes subfoliaceis , — sp. I id. oc Tdi spes c. Vani. I. Bot. M pot o, Ruelliæ spec. Vent. Cels. t. 46. dae Bot. Rep. t. Nous devons à l'obligeance de M. Jacob- Makoy, de Liége, la communication de cette espèce d' Eranthéme, et c'est d’après l'échan- tillon en fleurs, qu'il nous en a tout récem- ment envoyé, que nous avons pu la déter- miner, en la restituant à son genre propre, en donner la figure ci-contre et la descrip- lion qui va suivre. Cette plante parait ne pas étre trés récem- ment introduite dans nos cultures, où elle est encore assez peu répandue; toutefois sur son histoire et nous ignorons jusqu'à sa patrie, Nous savons seulement qu'elle a été envoyée d'Angleterre en Belgique sous le nom d'Aphelandra species nova, et de Paris sous celui de Salpingantha coccinea, plante avec laquelle elle n'a certes rien de com- Tow. m. PL S faseuli laxi, bracteis parvi is subulatis. — Spee. in n Asia, Africa et Nov. Holl. tropic, et subtrop. crescent, Justic. spec. Warr. op. cit, t. 21. t. 92. Bot. Reg. t. 867. Dod Nn Hi n "nur — Frutices antillani spinosi, — Gen. PI. 4087. arenth. cont) CHARACT. SPECIEI : E. frutex, ramis cylind [sete tomentosis, foliis vix ' petiolatis rat latis utrinque atten nuatis subv illosis; racemo multi- floro si tetragono sesquipedali, floribus ter- natis brevi ei fasciculis oppositis, brac- tea bracteolisque subulatis minimis; staminibus 4; sterilibus 2 son minoribus apice dilatato-peta- loideis; stylo brevi; rome. attenuato simplici; ovari ico , lovulis biovulatis ranthemum coccineum he? E SYNONYMIA. Aphelandra longi-racemosa Hort. Aphelandra longiscapa Hort. Salpingantha coccinea Horror. Panis. Justicia longi-racemosa Hort. mun (1). Mais ce que nous pouvons affirmer, c'est qu'elle peut contribuer avantageuse- ment à l'ornement des serres par le nombre et le coloris cocciné des fleurs en tubes qui garnissent, drues et serrées, les longues grappes terminales de ses rameaux. Descr. C'est un arbrisseau robuste, à branches cylindriques , glabres, couvertes pendant la première jeunesse d’une courte villosité bientôt décidue, mais qui persiste sur les racemes. Les feuilles sont très brié- vement pétiolées (les supérieures du moins), opposées, amples, lancéolées, acuminées, atténuées á la base (limbe décurrent) en- tiéres, ou à peines sinuolées , à veines sub- pu Consultez pour cette plante, la Fronz, T. I. p. 197 16 -£963- parallèles (veinules réticulées) élevées et briévement velues; la médiane trés forte- ment saillante en dessous. Racéme terminal, allongé, subtétragone, brièvement velu, long d'un à deux pieds. Fleurs ternées, trés courtement pédicellées, en fascicules décussés-opposés ; d'un minium cocciné vif, et longues d'un pouce et demi. Bractée commune courte, subamplexicaule, dilatée à la base, puis subulée; bractéoles plus courtes, conformes; pédicelles rou- geàtres; braetées et bractéoles grisátres, pubescentes, Calyce arrondi, 5-denté, trés petit. Corolle glabre, sillonnée , contractée la base, puis au 1/5 de sa longueur dila- tée-arquée, subbilabiée; lévre supérieure bifide, dressée, à lobules oblongs-arrondis; lobes latéraux de l'inférieure horizontaux; le médian défléchi; tous trois oblongs- aigus; limbe trés finement cilié aux bords, rugueux en dedans, et, là, présentant, sous la loupe, des cellules irréguliérement arron- dies, élevées, remplies d'une chromule cra- moisie, et interrompues-parsemées de glan- dules hyalines, rondes. Étamines 4, connées avec le tube à l'endroit où il se contracte, libres au sommet et se confondant avec lui à la base; deux d'entre elles fertiles, subex- sertes, à filaments blanes; à anthéres oblon- gues, paralléles-adnées , longitudinalement déhiscentes; dont le pollen, lisse, ovale, blanchátre; deux ananthéres, dépassant à peine la partie contractée du tube, et ter- minées par une petite expansion foliiforme, ovale, ciliée, rose. Ovaire comprimé-coni- que, continu avec le disque qui est renflé, épais; à deux loges dispermes; style rose, trés finement poilu (ad lentem), un peu plus long que les étamines stériles, gréle, arqué au sommet et terminé par un stigmate at- ténué, obsolétement et inégalement bifide. (Fructum maturum non adhuc vidi). Cu. L. Explication des Figures. Fig. Fig. 4. 1. Insertion staminale. Fig. 2. Une étamine ananthère. Fig. 3. L’ovaire coupé verticalement. Cellules et glandes du limbe (fig. plus ou moins grossies). CULTURE. La culture de cet Eranthéme n’implique aucune difficulté; elle est la méme que celles de toutes les autres Acanthacées de nos ser- res, les Aphelandra, les Justicia, les Ruellia, les Strobilanthes , ete. Ces plantes exigent peu de chaleur, mais un bon sol et de fré- quents arrosements pendant leur saison de végétation. On les multiplie avec une ex- tréme facilité de jeunes boutures, coupées ti lati et qui fi i t tement, selon les procédés accoutumés. On peut également les propager de graines, qu'elles donnent assez volontiers. Ce sont en général des arbrisseaux à rameaux divariqués, qui, si on les laisse à eux-mêmes, prennent une forme disgra- cieuse. Il est done bon de leur appliquer une taille sagement conduite, pour leur donner une apparence plus agréable. On est d’ailleurs bien récompensé de ces soins par l'abondance des fleurs que produisent toutes les plantes de cette famille: fleurs qui se montrent à diverses reprises dans la même année. Ainsi, par exemple, après chaque floraison, il est bon de les rabattre légèrement; ce qui les empêche de s'em- porter, les tient plus basses , plus trapues et les fait fleurir plus abondamment. Un der- nier soin qu'il faut avoir, et ce n’est pas le moins important, est la propreté du feuil- age, lequel est fréquemment (et de préfé- rence aux autres végétaux) attaqué par les cochenilles et les kermés. On se débarras- sera de ces hôtes incommodes, par des la- vages répétés. L VH. m. S i ) ; Et opæol tii albiflo tr Ch L lih & pict. in Horto Vans 6e LIV. PL. IX. JUIN 1847. TROPHOLUM ALDIFLORUM. CAPUCINE à fleurs blanches. Érrw. V. ci-dessus, T. II. Janvier 1846, PI. 3. Tropæolaceæ. — Octandria-Monogynia. CHARACT. GENER. — V. ibidem. CHARACT. SPECIEI : T. glabrum, rhizomate tu- berculoso lignoso perenne, caulibus gracillimis elon- gatis wins ves "foliis anis glaucis 3-5-digitat T Mos tis infer nel fissis; petiolo ad nculis solita ariis longissimis; calycis tubo ya angu sides segmentis lat oideis; calcare gracili recto longiore; ; petalis bno albidis plicatis undulatis, infer. longe 2D unguieulatis , fundo aureo purpureo lineato et punctato. Prope accedit, forma et magnitudine florum , ad T. polyphyllum + speciosum Porrr. et Enne. (Nov. Gen, et Sp. esa . 97.) sicut et ‘ed T. edule, sed abunde d iffer Tropæolum end Nos. T. Popelar v. Popelari Horr. Une Capucine à grandes fleurs blanches! C'est là une de ces nouveautés destinées à faire sensation dans le monde horticole. En effet, un coloris aussi neuf, aussi insolite dans les plantes de ce genre mérite tout autant d'attirer lattention des amateurs, que le bleu des corolles du joli T. azurewm. L'Établissement VAN HovrrE, a recu divers individus de cette Capucine (originaire, sans doute, du Pérou ou du Chili, comme toutes ses congénéres), provenant du Jardin bota- . nique de Bruxelles, avec l'étiquette de T. Popelar ou Popelari; nom vernacu- laire ou dédicatoire (?) qui nous a semblé ne devoir pas lui étre conservé, pour lui en de préférence un autre qui dé- lerminát plus convenablement l'espéce et en spécifiát le caractère le plus saillant, son coloris aussi extraordinaire qu'inattendu. telle plante, en effet, n'est-elle pas ap- pelée à jouir d'une certaine renommée dans Nos jardins, et un mt autre nom la recom- manderait-il amateurs? Nous en doutons. Nous sommes heureux de donner ci-con- tre de cette intéressante espéce, une belle figure exécutée d’après les individus vivants qui ont fleuri ce printemps dans les serres du Jardin Van Hourte et faite par les ar- tistes des vastes ateliers qui dépendent de cet établissement. Elle nous paraît bien suflisamment dis- tincte de toutes les espèces connues jusqu'ici de ce genre, et par la forme de ses feuilles et la couleur de ses fleurs, dont le coloris insolite mérite de faire tout autant de bruit qu'en a fait dans le principe celui du T. azureum. Ses petites feuilles, 5-5-foliolées , glau- ques et presque sessiles, ses grandes fleurs, d'abord rosées en s'épanouissant, puis blan- ches, finement plissées, d'un beau jaune d'or au fond, et là ponetuées et striées de pour- pre, la distinguent non seulement tout d'abord de ses congénéres, mais encore la recommandent nn au choix des amateurs de bonnes plantes Dzscnirr. Rhizome intesi. > de la grosseur d’un œuf de poule (et plus?), couvert d'une écorce épaisse et se détachant ar squames irrégulières. Tiges gréles, cy- lindriques , filiformes , allongées , glauques au sommet , à peine famifión, rougeátres ou ponctuées très finement de pourpre, à la base, et lá, vétues de es trés peti lesquelles passent bientôt à l'é l'état de feuilles). Pétioles très courts, plans, canaliculés en dessus. Feuilles petites , glauques ; les infé- — > rieures 5-séquées-digitées (non peltatisé- quées); à segments postérieurs souvent bi- fides; les feuilles supérieures seulement 3-séquées ; segments ovales-oblongs, à peine aigus , arqués-convexes. Pédoncules grêles, longs de trois pouces. Fleurs grandes, solitaires, axillaires; tube calycinal court, quinquanguleux-aigu ; épe- ron gréle, droit, plus long que lui ; segments calycinaux amples , deltoides, aigus, d'un vert cendré-glauque, très pâle (ainsi que le tube), légèrement veiné de rougeâtre. Pé- tales égaux, alternant avec les lobes du calyce; les deux supérieurs assez larges à la base et lå connés avec le tube calycinal; les trois autres longuement et très étroite- ment onguiculés (onglet canaliculé); limbe subitement élargi, obové-spathulé, délica- tement plissé, échancré au sommet, à bords ondulés, entiers ou très obsolètement la- cérés (style et étamines, rien de particulier). Cette Capucine est assez voisine des T. po- lyphyllum et speciosum Porpp. et ExpL. (I. e.). Elle diffère surtout de la première par sa glabrité, la petitesse relative de ses feuilles, la forme et la couleur différentes e ses pétales , et l'absence de stipules, etc., de la seconde, par le nombre et la forme des segments foliaires, la grandeur et le coloris des fleurs, la structure du style; elle est encore trés voisine du T. edule, dont on la distingue aisément et de même par la di- versité du feuillage et du coloris floral. Cu. L. À ik rt zu pa 7 5 tue qi ~ GARS NU NS Gs AU id O jones CULTURE, La culture de cette remarquable espéce ne différe en rien de celle que j’ai décrite à l’occasion du T. azureum (Voyez ci-des- sus, T. II. Mai 1846, pl. VII), et les ama- teurs peuvent la lui appliquer en toute sûreté. Au moment où j'écris (25 avril), elle’ est en pleine floraison ; et ses grandes fleurs rosées ou blanches, font un heureux con- traste avec le pourpre, le jaune et le bleu violacé de ses congénères, les T. tricolor, azureum, brachyceras, edule, polyphyllum, éte., en fleurs en méme temps qu'elle. On la forme en élégantes guirlandes , en boules sphériques, en ovales, en lozanges, ete.; au moyen de fils de métal, appuyés sur uD piveau commun et dont la disposition donne à la plante un aspect très gracieux. Mes lecteurs adopteront peut-être avec moi la forme que j'emploie de préférence, et dont la vignette ci-dessus leur donne le modèle. L. VH. ? i n Qi “atea indica 7 " . sltiata por ‘ Hal Uia cM Ge LIV. JUIN 1847. 242. AZALEA (pica) STRIATA FORMOSISSIMA, (RHODODENDRUM INDICUM STRIATUM FORMOSISSIMUM. ) AZALÉE DE L'INDE à fleurs très élégamment striées. Érw. Voyez ci-dessus, No 239. Ericaceæ § Rhododendree. — Decandria (Pentandria)-Monogynia. CHARACT. GENER. — V. T. I. pag. 45. CHARACT. SPECIEI : Azalew indice (Rhododendri indici) mera varietas, corolla nivea fasciis striis punctisque roseo-kermesinis picta, non semel eodem colore exacte semi-partita. Azalea (Rhod. ( Tsutsusi) striata formosisssima Horror. GANDAV Cette variété a été obtenue, dans ces der- niéres années, par M. Van Geersdaele, ama- teur à Gand, à qui l'on devait déjà les A. ind. Duc de Brabant, Prince Camille de Ro- han, ete. Il serait oiseux d'en donner une description purement botanique; c'est un ar- brisseau vigoureux, à rameaux élancés, cou- verts de longs poils, drus, mais non hispides, et d'un roux foncé. Ses feuilles, d'un vert tendre, sont exactement ovales-elliptiques, presque sessiles, couvertes de poils fauves, soyeux et couchés ; au sommet des rameaux, une touffe de feuilles plus petites forment un verticille d’où sortent trois ou quatre fleurs, trés amples, d'un blanc pur, interrompu par des bandes plus ou moins larges d'un rose vif, tirant sur le carmin pur, et par des stries ou de rares points de la méme teinte. Quelquefois aussi, la corolle est com- plétement mi-partie amarante et blanche (et c'est ce qui a précisément lieu dans l'in- dividu qui, devant nos yeux en ce mo- ment, sert de sujet pour la rédaction de cette notice). A la partie supérieure de la Sorge est une macule, presque indistincte, d'un vert très pâle, obsolétement ponctué, de plus foncé. Les 5 étamines sont légère- ment saillantes ; le style est plus long qu’el- les. Le calyce, inégalement fendu, est revêtu de longs poils soyeux. On sait combien toutes les fleurs pana- chées sont sujettes, non seulement chaque année, mais sur elles-mêmes et dans la méme année, à varier les taches qui les décorent; mais encore à en étre plus ou moins complétement privées. Les formes mémes subissent quelquefois cette désolante inconstance. C'est ainsi que par une culture subséquente, on n'a plus revu cette char- mante frange denticulée qui fesait l'orne- ment des fleurs de l'Azalea indica fimbriata. - L'élégante variété en question n'échappe pas non plus entiérement à cette loi d'une nature fantasque; elle semble toutefois se montrer un peu plus constante que ses sœurs en panachures ; du moins si nous en jugeons par trois ou quatre années d'observations réguliéres. La remarque que nous fesons au sujet de plantes à fleurs ou méme à feuilles panachées , est le fruit, non seule- ment de notre expérience propre, mais en- core de celle de tous les praticiens; et nous ne la consignons iei que pour mettre en garde un amateur de prononcer a priori sur une plante panachée, avant que d'en posséder, pendant deux ou trois ans, au moins, un individu normal, vigoureux, bien cultivé. C'est seulement alors qu'il pourra émettre un jugement exact et défi- nitif sur la plante qu'on lui a livrée. Ca. L. a CULTURE. Voyez la note qui accompagne Y Azalea indica exquisita, ci-dessus. L. VH. MISCELLANEES. + 7. JUSTICIA GHIESBREGTIANA Cn. L. (AcANTHACEZ.) Catt tel Mexique die het a à qui elle a été dédiée; et c’est ue nous nous m- mission en cette contrée, qu’elle commence à se répandre dans les collections. Elle pa- rait bien distincte de ses congénéres, et se fait remarquer par son beau feuillage verni, ses amples panicules de longues fleurs d’un pourpre cocciné vif. En voici la description : J. frutex ramosissimus glaber, ramis nodoso-in- flatis subtetragonis, 4 lineis subele evatis; — dis- tantibus petiolatis ss dur Mera tis arcu rvatis subcrenulatis e. brevi icelli flore uno ses- sili; corolla glabra trigona bilabiata, basi 3 squamis sericeo-pilosis adnatis stipata; lobo superiore bifido arcane puesto: venoso) loculis antherarum i inque: libus maté” ga mo SLANK glabro Apu en att pe ad articulationes atroru ales mbo folio basi decurrente late undulato Matte di itenterque crenulato, margine subreplicato nitido intense viridi subtus pallido peurs elevatis glandulosis sparso, nervis arcuatis subparallelis ; svago lac RAP ES od pe lineari-subulatis tylo gracillim «mer fre: pora exguipolica do, ultra, sursu otun- dat angulosa bilabiata, fn abi e libus d iore subtriangulari obtuso brevissime bi - fido lateraliter cuatis di infer. iris; ansi ingr Alen ge beret; de basi ad mediu rollæ tis et gres deinde liberis E xni sioni sula corolla oblon- gis, ovario conico in discuta obsolete lobatum Pate ya loculis biovulatis V. spec. viv.). Cu. L. + 8. CANTUA BICOLOR Cx. L. (roremoniAcEE.) Parmi les plantes récemment importées de la —€—— par M. Bridges, nous en re s quelques-unes, horticulturale- ment cosa fort intéressantes et qu’a bien voulu nous communiquer M. Galeotti, qui s’en est rendu acquéreur, L'un d'elles (1), celle dont il s'agit, ap- outre, un joli petit feuillage myrtiforme > ense et d'un vert pâle, un “port peu élevé, ajoutent singulièrement à l'élégance de la onm entiére, M. Galeotti a réussi à en (1) Nous nous occuperons plus tard des autres. élever de dices individus de graines. En voiei la diagno * 3.5 í 4 corolla), C. fi is (r ramalis pod npe ramis cinereo-virens; - so (ad lentem puber ulo) lobis brevibus xc deis; > corolla pesti Tongiate (bipollic.) infundibul foemi-4ubulosx, lobis imbricatis patulis ro tundati emarginati mucronulatis ; staminibu Cu. b. —€263- + 9. PILOCEREUS CHRYSOMALLUS Cu. L. (cacrAcEx.) On a recu dans ces derniers temps du Mexique, une espéce fort intéressante et fort distinete du genre Pilocereus, que "quelques hortieulteurs ont nommée Cactus militaris, en raison de ce que son sommet (cephalium) présente assez bien la forme et i de certaines coiffures militaires (Kolback). M. Galeotti, qui s'occupe avec autant de zèle que de succés de la collection des plan- ‘tes de la famille des Cactacées, ayant bien ulu nous communiquer le fragment ter- minal desséché d'un individu de l’espèce en question,nous avons pu la déterminer ainsi: P. ramosus (?) erectus robustissimus; angulis 12-15 (v. amplius) validis; fasciculis valde approxi- matis, tomento albido brevissimo persistente; acu- leis 20-25) p e E di 1 to 4° Teh griseis inæqualibus (plus minusve pollicaribus) inter- nis paulo robustioribus, Cephalium (verum!) subpedale rotundatum obtu- um cau terminans et undique obvol unilaterale et hæmisphericum ut in P. seni issi sa fulva brevissima formatum , acu -aureis divaricatis gracillimis criniformi- rigidis pollicaribus et ultra undiq pert t adeo innumerabilibus, adeo intertextis ut nil tomenti ad- spiciatur. Florum siccatorum vestigia solummodo vidi nec agnoscenda. Semina repperi reniformia nitida nigra levia, et in nonnullis ovariis plane desiccatis larvas cujusdam insecti observavi. A l'état vivant, cette plante, par son bonnet d'or, sur lequel se détachent ses fleurs vivement colorées, doit présenter un aspect vraiment ornemental. nom spécifique rappelle la couleur et la forme Cu. L. | 10. GARDENIA STANLEYANA Hoox. (V. ci-dessus, T. II. Janv. 1846. Pl, I-II.) Un individu, qui vient de fleurir ici (Jar- din Van Hourre), a porté plus de vingt fleurs, aussi longues, aussi grandes, moins, que celles que l'on voit dans notre figure (I. e.), mais bien plus vivement colo- rées, Ainsi, le vert, que montrent les corol- les en naissant, disparait promptement pour passer au blane si agréablement moucheté de violet. Celui-ci, dans nos fleurs, occu- & x VE. e ee ee ns à EM LETT E pait une plus grande place que dans ces derniéres, et quelques-unes d’entre elles étaient méme entiérement mi-parties blan- ches et violettes. L'individu dont nous parlons wa pas encore un mètre de hauteur; mais son élé- gante cime feuillée, en mesure bien 2 et 1/2 en diamètre. Cu. L. + 11. GARDENIA WHITFIELDII Liyo. Nous avons parlé de cette nouvelle plante, en décrivant la précédente, à laquelle elle parait ne pas lui céder en beauté. Ses fleurs longues d'au moins 5 pouces, sur 3 de dia- Metre à la gorge, sont couvertes d'une bourre épaisse, dont l'effet ne doit pas manquer d'étre aussi pittoresque qu'orne- mental. Nous verrons bien : car les indi- vidus que nous examinons ici ne sauraient tarder à fleurir. Cn. L, -€983—- + 12. ANDROCENTRUM (1) MULTIFLORUM Cu. L. (axprocentrum, Nov. Gen. Acanthac. § Ruell.) M. Galeotti, de Bruxelles , ancien voya- r son zéle g séjour au Mexi aieri nous a réc nte communiqué un échantillon des- er d'une plante qu'il a recue de cette trée. e est une Acanthacée , “ange re- marquable par le grand nombre de ses amples fleurs orangées, campanulées , dis- n une ample pa pese trichoto. nches et les ux son adrangulaires , couverts é ibidem isátre, parsemé de verrues; i len dre dant son long autour de ige M. Galeotti a TI à en élever por individus de graines. C'est sans contredi Tune des plus belles plantes de la famille. Elle nous a paru devoir constituer le type d’un genre nouveau que nous caractérisons ainsi : Androcentrum : Calycis inæqualis laciniis 5, trise- 1 mpe. om, 2 bai angustioribus. Co- riatis; ro a 4- E longior, limbi dilatati lobis eris oblo! gin. ona prete ARIES basi sjoni setiformi s. Ovarium biloculare disco 5-lobo insertum, loculis ovaie Sif pres ipsia incurvo bifido. Capsula..... An ircenrum multiflorum (species unica), fru- tex? ramis tetragonis articulatis mireia lso foliis ellipticis utrinque acutis , limbo decurrente, supra pilis adpressis br evibus opertis, intra "tbi, petite sorge foliata; r parvulæ su te pilis via imis densissime con- gutinati pen tæ numerosissimæ fer v confluentes] flor umero angulis vision nu in été 08 cs og gens breviter pedicellati. c ppt di OE dodi 10 ini lycis segmentis crasso-co alano (foliolis à n rta pe vestituque con- mibus sed carinatis), pajus corolla extus grosse venosa glabra intus em barbata; filamen subarcuata.. (V. spec 2) enus Aphrag mice Ness necnon proximum, sed sat distinctum Ca. L. (1) “nD, étamine; XEYTPOY, aiguillon. yettt ma Mall ) E ; D audita pull 1 , y o 7e LIV. PL. I et I. JUILLET 1847 243-244. THIBAUDIA PULCHERRIMA, THIBAUDIE TRÈS BELLE. Érym Dédicace. Vacciniaceæ $ Vaccinie®, uloso Pini GENERIS. — , Calyx semi- eeu ,lim tito, partitionibus dentiformibus erecti mid enti- us. te rolla ON PRES 5- dentata carnosa. fil Stamina 10; is = evil vw ec cem is li- neari ibus glabris ris nunc o libe lphis; an- theris elongatis hilocularitine gn "libel medio adnatis saperne liberis Robe: id est: loculi pene segregati in tubulos elon gati, rima longitu dinali dehiscentes. Discus MN ron del solete 5-dentatus 5-gon subglobosa ea truncata calycis NT Le o carnoso coriaceo a 5-locularis, loculis polyspermis. Practices; caules or que ramosissimi. æ florifere axillares terminales svare e bracteis Sante coriaceis subrot tundis erg tis texte, lata petiolis sepe contortis ol de in ntegerrima in cue votada ata e v. serrata. Flores racemosi v. s celli és prie hissing, emme squame bracteæ acemi calyces corollæ et bacce pere rubicundi co- - Bacca sapore grate acido don Fer. Duwar. in DC. Prodr. "db 560. « Une plante m'a rarement fait éprouver plus de surprise et de plaisir que l'aspect de l'échantillon en fleurs de Ja Thibaudia dont il s'agit, que m'ont obligeamment communiquée les chefs de l'établissement d’horticulture d'Exeter. Qu'on se représente une branche, de 4 j pieds de long, divisée seulement au sommet en 4 ou 6 courts ra- meaux feuillés; à feuilles persistantes, lon- gues de 6-8 pouces, émettant dans la lon- Sueur et unilatéralement sur le vieux bois de nombreux fascicules ou ombelles rap- prochées, sessiles, penchées, composées chacune de 12 à 20 fleurs, dans tout état de développement, depuis le bouton nais- Sant, écarlate (ainsi que le pédicelle) et pa- naché de vert pâle, brillant; jusqu'à la co- rolle entièrement épanouie, et alors d'un Pouce de long, étroitement campanulée , OM. mi — Decandria-Monogynia. Thibaudia Pay. Msc. (ex herb. algeria ex Kostn in H tB S er € aH Ceratostemma Juss. genera vix inter se et ab illo distincta?) (Rén.) CHARACT. SPECIEI : 7. aretini) ramis vetus- tis elongatis sparse verrucosis floriferis, junioribus Lerma la; palace an gái a ed. li lato- — latis utri inq minatis subse oribus nume- rmi corolla varie igit tubo proteste, ms nulato pues to iis acuminatis re tenti-reflexis, staminibus styloque mate Hoo! Thibaudia pares di Wai. msc. Hoox. Bot. Mag. t. 4303. c Bo es © d'un rouge ochracé, veiné et bigarré (à peu près comme la fleur de la Fritillaria Melea- gris) de lignes d’un rouge plus foncé et plus brillant. La structure interne de la fleur est également fort curieuse; les étamines for- ment une colonne serrée (androzone) autour du style, et les tubes anthéraux en sont très allongés, comme le démontrent la figure ci-jointe et ma description. » Cette plante est originaire du Nord de l'Inde, et le D" Wallich, à qui j'en montrai les fleurs et les feuilles, la reconnut comme une espéce croissant dans le district de Kha- siya (1) et à laquelle il avait donné le nom de T. pulcherrima : nom qu'elle mérite à (1) Probablement KAoseea, selon une autre or- thographe. — 17 -£983- tous égards. Elle est bien distincte de toute autre Thibaudie indienne décrite jusqu'ici. » Descripr. C'est un arbrisseau assez élevé, à branches allongées, vigoureuses, portant surtout des feuilles à l'extrémité des ra- meaux, c’est-à-dire, que les feuilles (infé- rieures) tombent au fur et à mesure que ceux-ci s'allongent; branches glabres, ainsi que toutes les autres parties de la plante, et d'un brun pâle. Sur les plus jeunes sont de petites squames subulées (qu'on ne sau- rait regarder comme des stipules) (1), qui, en tombant, laissent des cicatrices tubercu- lées, apparentes sur les vieilles branches. Feuilles alternes , rassemblées à l'extrémité des rameaux, largement lancéolées, presque sessiles, subcoriaces, penninerves, acumi- nées, subdentées vers le sommet, ou méme du milieu à la base; longues de 6-8 pouces, d'un vert foncé, pale en dessous et là plus manifestement veinées-réticulées. Les fleurs paraissent sur le vieux bois (ou sur celui ágé de 2 ans au moins), dans l'aisselle des feuil- les tombées, et sont disposées en faisceaux, ou ombelles unilatérales , sessiles , pendan- (1) Folia abortiva (Rép.) tes. Pédicelles rouges, renflés au sommet. Ovaire turbiné, articulé sur le pédicelle. Tube calycinal calycinal court, ové-lancéolé, appliqué (1). Corolle, à l’état d'alabastre, presque fusiforme, à 5 angles profonds; épanouie, son tube, trois fois aussi long que le calyce, est cylindrico-campanulé, pentagone; à limbe découpé en cing seg- ments assez courts, acuminés, réfléchis. Elle est d’un rouge pâle (tournant quelque- fois au vert jaunâtre), et élégamment mar- quée, en long et en travers, de lignes d’un rouge plus décidé, Étamines 10, subexser- tes. Filament courts, larges, ciliés; anthères très longues, subulées, tomenteuses, cour- bées à la base; chaque cellule allongée en un tube très gréle et portant dorsalement vers le milieu un éperon réfléchi. Ovaire charnu, à dix petites cellules, à sommet ou disque plat. Style plus long que le tube co- rolléen, un peu plus que les étamines, et légèrement épaissi supérieurement. Stig- mate obtus. » Hooker, l. €. Ca. L (1) Partie du tube calycinal, libre, trés courte, á 5 segments deltoides appliqués. Explication des Figures. . Une fleur séparée. Fig. 2. Étamines et pistil. Fig. 3. Deux étamines séparées. Fig. 4. Pistil. Fig. * pron transverse de l’ovaire. — CULTURE (l). Adossée à l'un des murs d'une serre à Ca- mellias, dans une plate-bande formée de ¿quents arrosements pendant l'épo- gue de la végétation), dans un endroit ou des erm é touche souvent presque point de congélation, cette plante réussit parfaitement bien et fait chaque année de pous décembre, pour s'épanouir successivement (S. T.) et pendant longtemps de bonne heure en avril. » On pest done, d’après ces renseignements runte au Botanical Baga acqui- que consilaner cette la nt comme un vatoire, elle en sera l'un des principaux ornements, par le grand nombre et l'élégant coloris varié de ses fleurs. Multiplication de boutures encore herbacées,faites sur cout tiéde et sous cloche. Li VE (1) Désormais pour indiquer d'un coup d'œil le mode général de culture, je ferai S. T. (serre tempérée), S. CH. (serre chaude), PL. T T. (pleine terre à Pair libre), OR. erat et CH. F, (chassis précéder chaque article des in rar { E. dIouneneo paletto 7e LIV. PL. HL JUILLET 1847. t2 da " ACHIMENES PATENS, ACHIMENE ÉTALÉE. Érm. V. ci-dessus, T. I. p. 79. Gesneriaceæ § Gesnerieæ. CHARACT. GENER, — V. ibi CHARACT. erant ro E sibereeto pros AF petiolatis oppos æqualibus ovatis cutis serratis supra hispidilis, "pedicellis is donc istics calycis pubescentis limbi laciniis tubo co — Didynamia-Angiopermia. rolla pei corolla limbo amplo o. (cre- ame tubo hinc in calcar conicum producto, Achimenes patens Bentu. Pl. Hartweg. n ane (p. 47). Linor. Journ. of Hortic. Soc. I. 233. Lors de sa premiére exploration au Mexi- que (1857...), M. Hartweg découvrit cette Achiméne dans les endroits ombragés, entre Zitacuaro et la Hacienda de Laureless, au Mexique; mais ce n'est qu'en 1845, lors de son retour dans les mémes contrées, qu'il l'envoya vivante en Angleterre. Elle est voi- sine des A. grandiflora et longiflora. On la distingue facilement de toutes deux par les erénelures de la corolle, la projection en arriére, et fort remarquable, de l'éperon hors du calyce, enfin par un coloris pourpré- violet trés foncé, dont la richesse et le ve- louté ne sauraient étre rendus par le pinceau de l'artiste. Nous venons de la voir fleurir dans l'Établissement Van Houtte, et nous €n avons pu ainsi admirer le vif coloris. Elle se rapproche surtout de la seconde par son port et son feuillage. La belle nuance dont nous parlons, occupe toute la surface du limbe de la corolle, mais palit blanchâtre en dessous, pour reparaitre presque aussi vive sur le tube. Cette opposition de cou- leurs est d'un superbe effet. Le diamétre de la corolle est d'un pouce et demi en- n < =$ En signalant les principales différences qui distinguent cette belle et nouvelle espéce des deux congénéres dont elle est le plus voi- sine, nous en avons dit assez pour nous dis- penser d’en donner ici la description. Disons seulement que par son coloris si richement prononcé, elle fera un heureux effet au milieu de ses congénéres, dont les fleurs, bien que grandes et belles aussi, sont loin de posséder d’aussi splendides teintes, Cu. E CULTURE. On donnera à cette espèce les mêmes soins que ceux que j'ai spécialement recomman- dés, à l'occasion des Achimenes multiflora (T. I. p. 79), picta, (T. I. p. 99), argyros- ligma, des Gloxinia gesnerioides (T. II. fé- (S. CH. et S. T.) vrier 1846), pallidiflora (T. 11. juill. 1846), ete., qui toutes dans nos serres doivent étre traitées de la méme maniére. L. VU MISCELLANEES. + 13. ARUNDINARIA FALCATA..... (AGROSTACER. ) Un bambou vivace, qui atteint trente ou quarante pieds d’élévation, qui croit sur les crêtes de l'Himalaya, à 8 ou 10,000 pieds de hauteur, lå où la neige, pendant l'hiver, forme des lits de 10 pieds d'épaisseur, telle est l'insigne et ébouriffante nouveauté qu'on nous annonce, et qu'un voyageur vient de rapporter de l'Inde! En effet, tout le monde sait que les bambous ne croissent que dans les régions les plus chaudes du globe. Celui dont il s'agit, serait done une graminée gi- tesque, du port de notre bel Arundo donax, cet ornement obligé de nos jardins, qu'il surpasserait de toutes manières, en (PL. T.) ornant d'une facon aussi grandiose que pit- toresque les bords des ruisseaux et des pié- ces d'eau, sans avoir, comme ce dernier, l'inconvénient de ne pas résister dans le Nord aux gelées un peu intenses (10-12 — 0 R.). i Nous en avons sous les yeux (dans PEta- blissement Van Houtte) de jeunes individus, qui bientôt nous permettront de prononcer à coup sur sur le mérite de cette plante et sur ses affinités génériques et spécifiques. Cn. L. y 14. GLOXINIA TEUCHLERI (nvnnipa). (V. ci-dessus, Fronz, Pl. VIII. no 220, Avril 1847.) (GESNERIACEÆ.) (S. CH. et S. T,) ces paroles du Christ : Hommes de peu de 00, voyez et croyez ! - On n’a pas cru non plus à la Capucine bleue, on ne croit pas encore à la Capucine blanche. Maintenant on sera obligé d’y croire de visu et de tactu! (V. Fiore, T. II. Mai + 15. VERONICA SPECIOSA. + 16. + 17. (SCROPHULARIACEÆ. ) Ces trois plantes sont un exemple frap- pant de ce que peuvent devenir en pleine terre et à Pair libre des végétaux qui, pou- vant supporter sans encombre les intempé- ries de nos climats, sont néanmoins culti- vées en pots pour étre abrités dans les ser- res. Nous en avons, en ce moment (5 juillet), sous les yeux de superbes touffes ou buissons couverts de boutons prêts à s’entrouvrir chez 1846. VII. T. III. n° 241.) Cu. L. — RUBRA. LINDLEYANA. (S. T. et PL. T.) ` les deux premières, et qui commencent a sé montrer chez la dernière. La vigueur des rameaux, le coloris du feuillage, le nom- bre et le volume des boutons, tout se mon- tre d'une facon bien autrement ornemen- tale que chez les mêmes cultivées en pols pour la serre. L VH. loo K 1 ff Si >). to A obbia Mild part: > , el { í ( 7e LIV. PE IV. JUILLET 1847. 246. ÆSCHYNANTHUS LOBBIANUS. ÆSCHYNANTHE DE LOBB, Erm. Voyez ci-dessus Te III. Pl. 198. Gesneriaceæ $ Cyrtandreæ. CHARAT. GENER. — V. ibiden HARACT. SPRCIEI. Æs. ASIA foliis el- Siptisis carnosis aveniis integerrimis v. obscur ure ser- l tis g aucis, , Ca yce i cylindraceo- -subcampanulato dense nigro- -to- — Didynamia-Angiospermia. mentoso , segmentis brevibus acutis mt co- rolla calyce vix duplo longiore pubescente. Hoox. Es nda: Lobbianus (Hort. Veitch.) Hook. Bot. Mag. t. 4260 Cette espèce, ainsi qu’en justifie la belle et exacte figure ci-contre, est l'une des plus bril- lantes et des plus splendides du genre. Elle croit dans l'ile de Java, où l'a découverte le courageux et infatigable collecteur de plan- tes, M. Lobb, à qui Pon en doit en même temps Plotroduetion toute récente en Europe. Elle fleurit dans nos serres pendant la belle sai- son. Voici comment la décrit M. Hooker : « Arbuste ramifié, rampant, d'une con- sistance charnue. Tige et rameaux cylindri- ques, glabres, d'un pourpre foncé. Feuilles opposées, charnues, mais trés fermes, pres- que cartilagineuses , étalées , on rt $ glauques, brièvement pétiolées, à bords gé- néralement pourpres, entiers ou légèrement dentés, obtuses à la base, subaigués au som- met, obsolétement veinées, et portant une ligne creuse au milieu. Corymbes terminaux, braetéés, Pédicelles courts, pourpres, to- menteux ; CE cordées, membranacées, entières, à peu près aussi longues que les pédicelles et d'un rouge foncé. Calyce am- ple, cylindracé, mais un peu dilaté et comme campanulé supérieurement; 4 limbe divisé en cing segments courts, étalés, subaigus; tout ce calyce est rouge-foncé, luisant et couvert dun duvet épais et noirátre. Co- rolle, environ deux fois aussi longue que le calyce, courbe, entièrement tomenteuse et d'un riche PRE tube fortement con- tracté au-dessus de la base, qui est ovée- bulbiforme; limbe oblique, formé de quatre n ás dressés.étalés 5 o 7 2% 1 o 7 dont le supérieur seul est bifide. A la gorge de la corolle se montrent quatre doubles ` lignes radiées, pales, dont deux sur chaque segment et accompagnées de macules som- bres. Etamines et pistil atteignant le sommet du lobe supérieur de la corolle. Glande pé- rigyne, disposée en une coupe charnue, quinquélobée. Ovaire cylindracé, tomen- teux. Style aussi épais que l'ovaire; stigmate formé d'un disque oblong, transversal, et également tomenteux. » tr. L. Explication des Figures. Fig. l. Une corolle de grandeur naturelle. Fig. 2. Pistil et disque périgyne (fig. gross.). CULTURE. le lecteur veut bien consulter la notice culture que j'ai donnée à l’occasion de ye ynanthus pulcher (Te III. n° 198) il se trouvera suffisamment renseigné sur (S. CIL) la maniére de conserver et de multiplier toutes les plantes de ce genre. L. VH. MISCELLANEES. + 18. FUCHSIA ACINIFOLIA SCHEIDW: (ONAGRARIACER. ) Joli petit arbrisseau , Lib om récem- ment du Mexique, et fleurissant en ce mo- ment dans les serres de M. Galeotti. Té écorce en est grisåtre, les rameaux hispides, alter- nes ou opposés; les feuilles opposées, pé- tiolées, ovées-aigués, ciliées, dentées un peu au-dessus du milieu, un peu poilues. Les fleurs sont axillaires, à calyce cylindri- que, rouge , à pétales roses, blancs à la base (S. T.) (feuilles, 5 lignes de ocu fleurs 4-5 lignes). En voici la diagnose F. ramis hirtellis , foliis : Lerner ovatis ütrinque acutis antice dentatis margine ciliatis supra €—— sobras glabris, res axillaribus flore duplo longioribus, ST infundibuliformis lobis ovatis iù petalis emarginatis, genita libus india sis. Flores rosei. ScHEIDW. + 19. NOUVEAU GUANO. Fa alguna | anglais, qui se publie à Paris (le Galignani's Messenger), raconte qu'un cultivateur de cette nation, établi à la Ja- moyen d'u d'y Luni. Ayant remarqué que parmi les innombra- . bles et énormes Cheiroptéres (chauves- souris), qui habitent cette ile, une foule dentre elles semblaient résider de préfé- rence dans certains rochers du rivage, il fit élargir la fente de l’un d’eux, par laquelle de 250 pieds environ de longueur, sur 20 de large et 50 de hauteur. Des milliers de ces animaux y nichaient, suspendues par les crochets de leurs ailes aux aspérités de ‘une épaisseur de dont ce cultivateur évalue la contenance totale à environ 600 tonnes, soit 1,200, kil. et qu’il affirme être d'aussi bonne qua- lité que celle qu'on retire d'Ichaboe. elles entraient et sortaient en ‘grand n om- Cn. L. bre, et pénétra bientôt dans une caverne + 20 POTENTILLA VERNA L. (nosacEx.) (pL. P.) Cette petite plante eroit naturellement Elle est beaucoup trop négligée dans n dans les montagnes de l'Europe, et est assez | jardins , où elle formerait de jolies et solides rare dans les pays de plaines. Elle reste trés-basse et forme de jolies touffes par ses tiges nombreuses , pr ses, jaunes, maculées de fauve au centre. | bordures bien vivaces, hope au ere temps et durant une grande par e de la belle saison. En Angleterre, depuis ; quelque temps déjà, on l'emploie dans ce ut. la b owe JUILLET 1847. 247. CAMPANULA NOBILIS, CAMPANULE NOBLE. Erm. Campanula (diminutif de campana), clochette; forme des fleurs dans les espèces de ce genre. Campanulaceæ $ Campanulee. — Pentandria-Monogynia. CHARACT GENER. — Calycis sn ovoideo v. o cum ovario so mbo supero ciniis margin RE x v. in sui entes MAE Corolla iin tabe inserta plus fejre campanulata apice quinqueloba v. quinquefida. rolla i inserta, f ilamentis bas si te membranaceis m inferum 3-vel 3 et > As in axi albuminis carnosi ortho- tropus, coty doni ee brevissimis, radicula en y / ifusæ prat is et lucubus miro neces foliis radicalibus E majori ribus lis et sn tor y variis , en bes ratis is spe majusculis sirain v. in eadem specie interdum candidis Exoucu. Gen, PI. 3085. Ca ca ae = Fucus (1) 1555. PIN Pr M peo Ray. Meth, Pl. 82. Tovax piaga Gen, . Juss. Gen. e G Ta Most. 213. Prodr. 364), etc. — Mydyoy et ue Diosc. M Pus. sec, nat, Lib. XXIII. . Vil. XXVII. po Uva Spec. Trac. Hist. 926. C ae spec, Corn. D 164. Rapi spec. Ruri. 458. Trachelii spee. Lob. Hist. T non J. Baun. Hist. cum. ic. — Crus. Hist. cum. icxMarrn. co um. ic, Tape ic. Mo Hist. cum. ic. Daricn 1512, Bot. Mag. . 659. 811. 9 1973. 2019. 2492, oe Bot. Reg. t. 237. 241. 620. 1768. — (1) « Quum nobis non esr yá nomine veteribus appellata sit hee herba, qu illam campanula minare » LE a Historia » qui campanam plane referu vorum!) MDLY, p. 184, Ev È, EON. = p Bes s. 1545. (Cn App IV. 37. XI. litt. ot s XII. litt. + Prest. Symb. pri . nat. 2e sé 125, to ox. Fl. bor. am eg b 125. eis Illust. PA 254. t. 62. Lf 1. Rec. q exot. t. 178, Ejusd. ic. erit. fig. + de 178.-180 222 . 499. P 00-703. 344. 345. 354. 355. 499. 500. 632, 700-703 811. 1238. Ejusd. Fl. exot. t. 155. Lenes. Fl . 238. Fl. Sprene. S . Gen. 788. p. 725. Kocu. -— Fl È > etc. (ide infra de gam Generis) R OEM. et a. MEDIUM C. Is es, Sinus calyce paar hl: reflexis obtecti du: 3-5-locularis, ae basi semper Mi Mediu me 109. Marianthemum Scunanx t Ins Hort. Nome Ragioni Preis FI. par. II. 526. Jaco. I. e obse . t. 37. Sista. Fl, Gree. t. 208-213, Wasser. et Krr. PL uis E t. 64, 258. hag e atl. t, 51. Ann. Mus. X 13-17. Lamur. Pl. syr. Vent. Hort. Cels, t. 18. ed Je. Rep t. 26. etc. ete. a æn cit. — Viola marina, v. mariana, v. me- ms vet. b. EUCODON Aur. DC. ls cs. Sinus calycis non obtecti. Cap- sula 3-locu sE e : s c. Jaco. Fl. aust. l. c. Ic, rar. 334. Hort, 03-207. Wazpsr et Kır. ar e. 136. 263. —Roueels Duxorr. Comm. bot. 14 Erinia Nourer. Nouv. ann. sc. nat. IX. 120. Depierrea Scauecut, me II. 374. nonymia ista partim eandollio , ibe ex investig. nostris deprompta, incompleta. LE ex Endlicherio, Meisnerio, Alp. De- et tamen adhuc : = | Cn. L. HARACT. SPECIEI : C. caule esie i" actu ipe aati foliisque pilosis, foliis grosse trinque ira NP longe petiolatis “de ‘cordatis ine foribus versus d ramorum appro matis racemosis ciliati laciniis i neari-ancecati senile ale a appen ovatis, corolla elongato - campanulata ct Stack ia tus villosa, stigmate trifido. Lino. l. infra Campanula nobilis Lim. Journ. of hort. soc. L 232. Bot. Reg. t. 65. 1846. m florum t€ > Stirpium mentarti insignes, etc, (Ludgd. +2 Tout ce qui intéresse la décoration flo- rale de nos jardins à Pair libre, ne saurait être indifférent aux Amateurs. Aussi la plante dont nous allons les entretenir ct dont le port élégant, la beauté des fleurs lui a mérité, de la part de M. Lindley, l'épi- thète de Noste, sera-t-elle la bien venue pour eux tous, qui s'empresseront à l'envi d’en décorer leurs parterres. Elle est origi- naire de la Chine et est due aux intelligen- tes et zélées explorations de M. Fortune, dont plusieurs fois déjà nous avons l'occa- sion de citer l'actif dévouement. Selon ce voyageur, les Chinois du Nord en font grand cas; ils lui donnent le nom de Tat- tchoung-oua (fleur rouge en forme de clo- che), et on la voit orner les jardins des Mandarins de Chousan et Changai. Par son port, la grandeur et la forme de ses fleurs, elle rappéle bien notre Campa- nula medium, mais l'emporte de beaucoup sur elle sous ce dernier rapport. Elle est vivace, paraît s'élever à trois pieds de hau- teur, comme celle-ci, et forme une ou plu- sieurs tiges ramifiées de la base en larges touffes. Les feuilles radicales sont ovées, profondément cordiformes à la base, d'un vert pâle, et portées par des pétioles de 6 à 9 pouces de long. Les caulinaires lancéo- lées, bordées par le limbe décurrent et por- tées par de courts pétioles. Toutes sont couvertes de poils, ainsi que les tiges. Les dents, dont elles sont bordées, sont en cré- nelures assez denses chez les inférieures, inégales et distantes chez les supérieures. Les fleurs, d’un rouge légèrement vineux (corolle) et piqueté de rouge plus foncé, sont grandes, pendantes, rapprochées, dis- posées en grappes pauciflores, au sommet des branches, et marquées de cinq cótes blanchatres, assez élevées. Comme dans la C. medium son calyce, assez développé, est muni d'appendices réfléchis; les lacinies en sont lincaires-lancéolées , ciliées; le tube de la corolle, allongé-campanulé, glabre en dehors, couverts de longs poils en dedans, se découpe au sommet en cinq lobes ovés- aigus, ciliés. Elle a près de 5 pouces de long sur 1 1/2 de diamètre. Le stigmate en est trifide : circonstance, qui, selon M. Lind- ley, la rapproche aussi des Campanula sarmatica et punctata. Chez les beaux individus que nous avons vus en fleurs pendant les mois de juin et de juillet, dans le Jardin Van Houtte, les fleurs étaient vivement colorés de violet pourpré, sans taches, et surtout sans côtes; c'est-à-dire, qu'au fur et à mesure que la corolle se développe, les 5 côtes qui en mar- quent le tube pendant sa jeunesse, s'obli- térent plus tard et se confondent avec lui. Le limbe était bordé de blane en dehors; à l'extérieur, la corolle est couverte de vei- nes très denses, anastomosées, qui en ren- debtada sit un peu rugueuse. Ce vif coloris, un port plus élevé et un feuillage plus ample sont, au reste, le résultat d'une culture normale, en bon sol et à l'air libre; tandis que la plante que avons décrite plus haut avait été cultivée en serre. Cu. L. CULTURE. ` À en juger par le parallèle élevé sous le- quel croît cette espèce, elle peut sans in- convénient supporter nos hivers à lair libre. On Py plantera donc en un sol géné- reux, en lui rodiguant les arrosements pendant la belle saison. On la multipliera fa- cilement, soit par le semis de ses graines, (P. T) soit en en éclatant le pied en automne 0" au printemps. Le coloris des fleurs dans la planche ci- contre a été imité d’aprés des plantes culti- vées au Levant. Les individus exposés €? plein soleil portent des fleurs d'une teinte moins foncée. L. VH. b. ; Achimenceo PUN Ch L ( 7e LIV. PL. VI. JUILLET 1847. ACHIMENES IGNESCENS, ACHIMENE à fleurs couleur feu. Érym. V. Te Ier Gesneriaceæ Gesnerieæ. CHARACT. GENER. — V. Paus CHARACT. SPECIEI : A. caule basi procumbente , dein erecto atropurpureo ae villoso, foliis oppo- sitis, rarius — Abe wae th lanceolatis, M subi- na em pit; ia acumi- osse ede Pt pilosa; ps o pla mins: sesquipoll. (v. vix ampl. ); Pedicelli Cette jolie et distincte espèce d'Achime- nes a été introduite tout récemment (en 1846) du Guatimala en Europe, par les soins du chef de l'établissement Van HoutTE, ou elle vient de fleurir en juin dernier. Elle se fait remarquer, parmi ses congénéres , par son long tube floral droit (qui rappéle celui des Gesneria), d’un beau jaune d'or en dedans; son limbe court, rotacé , d'un rouge de feu vif, et son style exsert. Ces divers caractéres, communs à plusieurs es- péces déjà introduites et encore inédites, ainsi qu'à. plusieurs autres connues seule- ment des botanistes, constitueront plus tard dans cet intéressant genre, une excellente section en opposition avec une autre que caractériseront un tube arqué, ou méme sigmoide, un limbe trés dilaté, oblique, une gorge étroite, des organes sexuels entiére- ment inclus, ete. Descr. Rhizome squameux-bulbifére ; tiges ascendantes, cylindriques, d’un pour- pre noirâtre, et hérissées de poils assez rares, horizontaux, blanes, inégaux. Feuil- les opposées, rarement ternées , lancéolées, tienne atténuées ou cunéiformes p. /9. Didynamia-Angiospermia. longioribus Pp fere glabris com calycibus ; tubo corollæ v gibboso glaberrimo rubicundo pla limbi quo vis Ser agit iniati lobis rotun- ylo exserto, stigmatis bifidi lobis cucul- = i Pg Achimenes ignescens Nos. in pres. tab. à la base, brièvement acuminées, recour- bées, poilues, bordées de grandes dents; d'un blanc verdátre en dessous, avec des poils épars, placé seulement sur les nervu- les (longues de 4-5 pouces, larges de 5). Pétioles poilus, rougeátres, plans-canalicu- lés en dessus, longs d'un pouce et demi. Pédicelles plus longs, axillaires, presqu’en- tièrement glabres, ainsi que les calyces. Ceux-ci courts, turbinés, profondément divisés en cinq segments linéaires-aigus , subciliés, verts. Corolle à peine gibbeuse en dessus à la base, très glabre, tubulée, presque droite, ou légèrement convexe dor- salement, d’un rouge orangé; limbe étalé , à segments arrondis, égaux, imbriqués , trés finement sinuolés-denticulés au bord. Etamines subdidynames, á filaments dres- sés, flexueux, dilatés á la base; la 5° rudi- mentaire trés courte, oblongue-acuminée; anthères ovées. Anneau périgynique petit, obsolétement 5-lobé; style ascendant , trés exsert ; stigmate bilobé, lobes ovés, blanes; creux en dedans et finement papilleux. Cu. L. CULTURE. ecteur trouvera aux articles Achi- 846) tous les renseignements désirables Tom. m. (S. CH. et S. T.) pour la culture d 'on doit affecter à ces tes de plantes € L. VH. 18 MISCELLANÉES. 1 + 21. CULTURE DES PLANTES DANS LA MOUSSE. « Les mousses sine jemploie å cet usage sont diverses espèces d'Hypnum, tels que les H. Schreberi, ler puru m, etc. Je les recueille dan n se ven au Led des buissons, en ayan n de méme temps les pétiolos et les feuilles en décomposition qui s’y trouvent mélangés. y 4 ve na une Mesi du terreau itué P e terre franche, et dans préférable à cette dernière. Si les plantes requièrent de l’engrais, je le leur donne à I t mesure que ipis , leur masse se resserre, et je remplis ni pots jusqu’au bord de nouveaux a mais racines en 0 a partie inféricure, j je presse alors les ajouter à cette e partie. es plantes que je eultive ainsi sont assez Macon set Je eiterai entr'aut les C indica et patens, Calla seni œthio- pica, Agapanthus um ydrangea hortensis, news prostrata, Justicia ner- vosa, Gorteri poet, des Pelargonium, des binira s « Diverses plantes prospèrent mieux et latine plutòt 2-3 [77 mousse, en effet, retient l'humidité Sa longtemps et plus uniformément t que la terre. Les vases des plantes d'ornement que Pon doit placer dans les appartements, présentent , quan ils sont remplis de mousse, le grand avan- tage d'être transportés facilement, sans dé- poser aucune ordure sur les meubles ou les ses dn ce qui a lieu a pots pleins de terre. En cas d'expédition de plantes, ie qui ont été cultivées dans e la mousse, voyagent pr détachent aisément des pots, S ra- cines se sont si bien mêlées | aux mousses, qu'elles ne peuvent en être séparées, comm elle le seraient de la terre Sapp ). Outre cette sauvegarde en voyage, les mousses sont si légéres, que les ballots sont col- portés avec bien plus de facilit « J'ai réussi à y bouturer bon ‘nombre de meme, telles que : Aucuba japonica, Hi- biscus rosa-sinensis, Buddlea globosa, "ete, que ce procédé devrait étre généralement employé pour la sine eee par bou- tures. Beaucoup de in tes bulbeuses réus- siraient dans de la sse, je n'en puis douter. J' y ai essayé da crocus jaunes, el Jai trouvé qu'ils y réussissaient parfaitement et y fleurissaient avec plus de facilité. n'ai point encore obtenu de succès avec les Jacinthes; mais des variétés du purge polyantius telles ita les Grand Pri nega el ajor bows issent ien eo and on a mis un ousse ansleurs pots. Quelques dala de Glayeuls du Cap y prospérent. » E ELS STREET, Hortic. Soc. Transact. Jajouterai à ce qui précède, qu'on à des exemples de Jacinthes qui ont supé- rieurement végété et fleuri dans de la mous- se; on doit avoir seulement la précaution de placer un petit fragment de pot sur le trou du fond des vases. L. VH. e O aidera mallefera Hor 7e LIV. PL. VII. JUILLET 1847. 249. GARDENIA MALLEIFERA, GARDÉNIE PORTE-MASSUE, Érw. V. ci-dessus, T. II. janvier 1846. PI. Cinchonaceæ $ Gardenieæ. CHARACT. GENER. — V. ibidem. ECIEI: G. foliis Lgs er io atte- is tubo pes ubes- centi superne libero pentagono , ag tere onge subu- latis erectis flexuosis, corolla (albae v. ochroleucæ) I-II. — Pentandria-Monogynia. extus FEED RES SE tubo elongato gracili, fauce ampliat Sia campanulato, limbi magni, laciniis ovato- talado! is patentibus, antheris inclusis, stylo superne flexuoso exserto, stigmate maximo mal- leiformi. Hook. Gardenia malleifera Hook. Bot. Mag. t. 4307. «La première fois que j'ai eu connaissance de cette belle plante, aux grandes et odorantes fleurs (à odeur presque semblable à celle de la primevère), au singulier stigmate en forme de battant de cloche si grand et si lourd qu'il penche sur le côté inférieur de la fleur, ce fut grâce aux échantillons secs que m'en envoya Mis Turner, fille du gouverneur (alors) de Sierra Leone. Je l'avais longtemps regardée comme identique avec celle recueillie es Heudelot (n° 809), dans la Sénégambie, mais à feuilles un peu plus larges, plus minces et vertes. En 3, M. Whit- eld, m'en d de son cóté, des échantillons desséchés qu'il avait apportés de la Sierra Leone, et a méme année, il en enrichit les serres de Knowsley d'individus vivants. Notre plante, autant que je sache, est le premier pied qui ait fleuri en Angle- terre; elle provient de la même source et nous sai- sissons très volontiers cette occasion de mettre en lumiére une autre belle espèce d'un groupe de Ru- biacées particulier à l'Afrique occidentale (tropi- Cale). Les Gardénies de cette contrée nues et mal déterminées. En décrivant M magnifique ms Stanleyana (V. ci-dessus, Fronz, T. II. janv. 1846, 1. I-II), nous avons regretté de ne pouvoir Mala si oui ou non, elle sn identique avec la Rothman- onna, d » €t il s’assura qu'elle avait fait it u petit blé de plantes recueillies par. M. Loc- uei » Pendant le voyage de Tuckey, dans le Congo. ne autre belle espèce de Randia a été donnée par X. Salisbury, set; le re londinensis (t. 93), sous le ngiflora Sauss. (non Lamk); c'est la m gior d’Aiton (Hort. Kew ed. 2. I. 368, non R. et P.); la R. macrantha DC. et +9 G. ere ; . et Scuutr. Encore n'était- nnue , istis S que d'aprés la Mt dent dans le Paradisus ment dans le Botanical Register (184 6. t. 63) une Gardenia , recueillie par M. Whitfield (1), introduite également par Lord Derby, et dédiée à l'un des plus nobles protecteurs de la botanique, Sa Gráce le Duc de n vous La = q est "- ^ cette C. Sta tan- leyana (v. È c.) et dont les conclusions sont toutes en faveur de la première, est une affaire de gout t le public est juge. Quoi qu'il en soit, nous rte déclarer que, selon nous, la Ga did De- toniana est identique avec le Randia longiflora Sauss., dont un individu, haut de six pieds existait, en 1808, dans la collection de M. Hibbert, et avec la Randia Bowieana, que l’on a vue à Kew, avant 1815, et qui, en ce moment encore (avril 1847) est en pleine floraison. Le nom spécifique, le plus an- cien, doit donc être restitué à cette espèce. » Au sujet de la présente plante, averti par les erreurs que nous signalons, j'ai recherché avec le sn grand soin, si “ siet "E — meum ES vs rapporté. En effet , il semble presque impossible que le descripteur de cette espèce n'ait dirigé son attention sur le stigmate (c'est ainsi que j'appelle toute l'extrémité supérieure renflée du style), dont l'aspect est plutôt celui d'un organe malade que la délicate extrémité ordinaire d'un pistil. Je ferai re- (1) Gardenia Devoniana Lispi. I. €. -£363- marquer encore, que je possède un échantillon en fruit d'une Gardénie , provenant de la Société d'Hor- ticulture de Londres, recueillie par M. G. Dox, à Sierra Leone, laquelle est probablement la méme figure dans l'édition du Miller's Gardeners je t longues, larges, es, acuminées , entières, membraneuses, pétiolées; fleurs terminales , solitai- res, viam: Pe Y ec. arrondi, lisse; on nous excusera vol conclure à son sujet, comme nous le fesons, en voyant M. Don la séparer des Eu- cliniæ du Randia (parmi lesquelles il place les espè- ces à longues fleurs de Sierra Leone), pour la placer rmi les Gardenia, en fesant observer mes que c'est peut-étre une pad de Pomatium » Descr. Arbrisseau de re a six pie oùs de hau- teur, souvent prolifére- mk (proliferously bran- ched) dans les aisselles foliaires. Feuilles opposées ou ternées, obovées-lancéolées, glabres, coriaces-mem- branacées, tout å fait entiéres , mm briève- ment acuminées au sommet nuées à la n un court et assez large pétiole itus. ridé transversa- lement; elles sont longues de 6 à 9 ces, d'un vert foncé en dessus, plus pale en pie Stipules persistantes, petites, triangulaires, acuminées, ri- gides, —— Fleurs solitaires terminales, ou sur un Er mifère, ou sur de trè 6 Uranitids; ierit dentro la paire supérieure ia pétioles et portant quelquefois deux ou méme trois feuilles, précisément au-dessous du calyce. Ca- yce assez ample, remarquable, couvert d'un duvet rude; tube allongé, 5-angulaire, et dont la moitié inférieure est adnée à l'ovaire, la supérieure libre et embrassant la de la corolle; segments allongés (quelquefois d'un pouce de long), subulés, flexueux , Explication Fig. 1. Une anthère légèrement grossie. Fig. 2. rigides, dressés, plus longs que le tube. Alabastre (bouton) claviforme; dans cet état les segments de la corolle se recouvrent l’un l’autre latéralement. Corolle longue d’un empan (6-7 pouces) d’un blanc a ou d'un blanc de crême (1), tournant avec l’âge u brun tan; elle est en dehors, couverte d’un ni duvet laineux; le tube, de 4 pouces de long, de la grosseur d'une plume d'oie, est courbe, mince, se dilate tout à coup au sommet en une bouche lar- gement campanulée; le limbe est formé de cinq grands segments ovés-arrondis, légèrement ondulés, étalés. Cette bouche campanulée contient cinq an- théres meni linéaires, aigués à chaque ia alternant a 8 sant le tube, remarquablement dilaté , au-delà de la bouche en un stigmate en forme de massue ou plutót de battant de cloche, de deux pouces et demi de long sur un demi de diamètre; dans sa partie la plus épaisse, blanc, il est solide, charnu, rayé longitudina- lement à l'extrémité supérieure par l'impression des anthéres, qui s'appliquaient sur lui dans l'alabastre. urface stigmatique, réelle, est toutefois, sur 2 partie renflée, et se distingue par une fente e de chaque côté du sommet: fente entourée re une substance glutineuse, jaune, de la consistance de la cire (voyez la figure W. Hooker, l. €. (Cu. L.) bonté Le pana Bowisana (Gardenia eae EM le Botanical Magazine avec des fleurs est due au voyage qu'a fait échantillon de Kew à Glasgow. Toutes ces Gardénies à grandes rs de Sierra Leone varient promptement d'un blane pur, ou hl A 5 H hom : t en séchant a E elles deviennent généralement noires. (Note de l'auteur.) des Figures. Pistil, de grandeur naturelle. CULTURE. On peut consulter, pour la culture de cette remar- quable espèce , les détails que j'ai donnés pour celle de sa me eng la G. Stanleyana(V. ci-dessus, Frore, T. II. janvier 1846); détails qui peuvent en- emit s’y appliquer. Je rappellerai néanmoins qu'en général les Gardénies , pour bien fleurir, veu- (S. CH.) lent de la chaleur, de l'humidité, un sol riche en détritus végétaux et animaux. Celle dont il s'agit, comme nous Vapprend le Dt W. Hooker, forme un assez grand arbrisseau; mais bien cultivé dans nos serres, il fleurit à 2 ou 3 pieds seulement de hauteur. L. VE eiuf na 4a na o. Calecolaites Y Van Moulle ELA a ic o eL à OT DÉS ee a aR pee met Pl, VIII. JUILLET 1847. 250. CALCEOLAIRES, (CALGEOLARUE VARIETATES.) Érym. Calceolus, soulier; forme de la corolle. Scrophulariaceæ § Antirrhinideæ-Calceolariæ (1). CHARACT. GENER. — Calyx basi ovario brevis- sime mm 4-partitus , laciniis æstivatione valva- tis. Co subperigynæ tubus subnullus, limbo concavo ir lobis pen concavis v. calce ifor- mibus, superiore minore inferiore em vulgo cdita ione pd margines eralia a prope basim c o posti tium rulli xt Senay v. - dimidiatis Stylus simplex xad non incrassatus minute stig- m i Eon simt deer Semina oliena sæpi v. frutices Ann mena à v. erbæ suffru Nooo. pe foliis s oppositis aut verticillatis v rissime alternis, pedunculis azillaribus OT busve cymoso-multifloris v. rarius umifloris , corollis flavis albis v. purpurascentibus. Bentu, in DC. Prodr. X. 204. Calceolaria Feu. Obse ¿8.1 12. L. Ge k Juss. tape E pe lane, st t. 15. 6 . t. 62. R. e r. t. 19-31. Cav. Ic. t. 442-452. HB. et K. 48. zos. 2915. 3036. 3214. 3255. ‘Bot. Reg. t. 723. 744. 790. 1083. 1214, 1215. 1313. na dì -— oni oe me: bee a 1621. 1628. Le H acy Il R at å È : "Be ech, 39. Bentu. Pl. Ha e. 47. no 356. G. Don. Gu. fn IV. 602, (79 sp.). Exvrieu. Gen. PI. 3882. Meisw. Gen. PI. x: E . Bestu. DC. Prodr. l. e. (114 sp) — Jovellana R. 5e, 512. Be i : CHARACT, SPECIEI ; C. mero varietates ex plu- tis b tis, colore , forma, maculis, mag- oh rente florum mirum in modum divers is. Quand , en 1843, nous publiâmes, le Aa une planche de Calcéolaires, sur des dessins communi- qués par M. Van Houtte, et faits apres les individus qu'il en cultivait alors, nous eümes foi à la véracité de l'horticulteur, à sa bonne fortune , ainsi qu'à celle de ces jolies plantes. Le temps, bien au-delà méme de notre espoir, a justifié notre confiance, et , mal- gré d'injustes et obstinées dénégations, nombre de St-Thomas horticoles, posèrent enfin le doigt sur nos Cal€éolaires et crurent! Nos jardins fr dés-lors une mine nouvelle de jouissances incessan tes et toujours variées. L'invention (qu'on nous pardonne cette dernière expression) des Calcéolaires et leur culture sont nées , il fant rendre justice à qui de droit, terre; mais ce n'est ngle- guére que dans Pallien ourTE qu'elles ont atteint depuis ce degré de splendeur qui les fait tant rechercher aujourd’hui, et c’est au chef de cette maison qu'en revient tout l'honneur, Le premier, il sut apprécier les deux ou trois humbles espèces qui = servirent de fonde- ment pour élever ce genre à l'immense hauteu où nous le voyons, et qui en est probablement Pa- pogée. Il n’est guère probable, en effet, que l’on col tastiques, plus tranchants sur le fond, que ce que présentent à nos lecteurs les figures ci-contre, faites sous nos yeux dans l'établissement précité, et dont nous FE garantir hardiment l’exactitude ico- nographi Si l'on compare ces figures, avec celles d'autres lioration ne s'est jamais ralentie. Ce ne sont plus ces SOTA anguleuses, carrées ou oblongues, échan- es, qu'épanouissaient les Calcéolaires, au coloris gin ou moins pále et lavé, aux macules indécises et tourmentées; aujourd'hui, une forme réguliére- ment orbiculaire, sans crénelures (ou à crénelures à peine appréciables!), un coloris décidé, vif, élé- gant, des macules ou dessins vivement accidentés, tranchant par une riche teinte plus foncée, sur le fond : telles sont sommairement les qualités qui dis_ (1) Tribus ad hoece unum genus includendum corolle forma ab aliis tam alienum , à nob is jamjam, in Hortic, univ. et Herb. génér, Amat. (1843) proposita, ab Cl. Bentham quoque hodie (in DC. Prodr. X. 204), adhibita > tinguent les Calcéolaires actuelles de leurs devan- cières; et pourquoi, ne pas le dire, puisque cela est vrai, qui distinguent encore en ce moment les propi Van Hovrre de la plupart de celles qui ont, au moment où nous écrivons, dans le com- e. Ces corolles olaa véritable passe dbrgbridisation sont deven t conven d'appeler en horticulture em Pere, et ces per- fections sont dues, à peu prés sans réserve , à l'éta- blissement Van Hourre, qui, par des soins persévé- rants, des calculs ingénieux, à su le$ amener à ce point, et assumer toujours la supériorité en ce genre Au reste, ceci est de l'histoire , et le plus incrédule, verra, touchera et croira. une description botanique de ces plantes; descrip- tion qui serait d'ailleurs parfaitement oiseuse; nous n'en ferons pas davantage l'éloge, dont se charg d'ailleurs la belle et fort exacte planche, annexée ci-contre. Nous tent nd aux amateurs, que trop souvent la médiocrété du mérite floral des individus qu'il voyait cà et là, urner de la culture de ces gracieuses nter aux bonnes sources pour s'en procurer des graines, nous nous contenterons, di- sons-nous, de lui sé antes culture facile , et quelles aimables jouissances il peut id plantes, t la floraison peut orne son jardin pendant près de trois mois consécutifs. aurait pu détou plantes, de remon On n'attend pas de nous, en cette occurrence , Ca. L CULTURE. (S. T. ou CH. F.) Si la culture des Calcéolaires Mir toute Vat du de Ke teur, en revanche, rai , brillante et de Majus pins le lement de ses peines, et indetta bien qu'il leur applique tous ses soins. Bien que les belles variétés que nous cultivons dans nos jardins puissent étre regardées comme vi- vaces, si Pon veut les faire fleurir abondamment et d'une facon luxuriante, il ne faut pas les traiter comme telles. Il faut semer chaque année, en août, en petites terrines bien drainées, à l'ombre, sous chassis ou en serre froide près des jours, sans cou- vrir les graines; empoter ensuite le jeune plant sépa- rément et lui faire passer l’hiver sur une tablette de la serre froide, bien aérée et bien exposée à toute la lumière solaire. Au premier printemps, on rem- pote, deux fois au moins, avant la floraison, afin que les jeunes plantes acquièrent une grande vigueur (elles sont assez E des) et puissent fournir de plus abondantes fleurs. Ce qu’elles redoutent le plus pendant l'hiver, c ria Phumidité qu'il en faut éloi- gner par une abondante admission d'air, sous les chassis ou dans la serre, chaque fois que le temps 7 rime Ie rs saison, on se ner mais au printemps , après le ler rempotage, on arro- sera abondamment, en calcalant néanmoins la quan- tité d’eau à FRE d’après la santé et les besoins des plantes. floraison a lieu ordinairement aux mois de mai et de juin. Vers cette époque, on place les Calcéo- laires à l'air libre; on les ombre au moyen d’une toile à grandes maille, ou d'un treillis léger ; à l'abri d'une haie vivante, ou méme en les laissant dans leur coffre ou dans la serre froide qu'on a dépanneautée. On mouille, on seringue même, avec quelque abon- dance , et bientôt une admirable et luxuriante flo- raison vient récompenser la persévérance du culti- vateur. Je renonce à décrire le spectacle qu'offre en ce moment (10 juin) mes collections de Calcéolaires. Ce sont des myriades de fleurs de toute teinte, des bigarures plus étranges les unes que les autres, et plante ci-contre, qui n’offre que des fleurs isolées , quelque fidèle qu'elle soit, ne peut donner qu'une très faible idée. Au déclin de la floraison, pour faciliter à la fois et hâter la maturité des graines, les Calcéolaires sont exposées à Vair libre, sans abri contre le soleil, dans un espace bien aéré, derrière quelque haie qui les abrite seulement des grands vents. On sur- veille avec vigilance la maturité des capsules, et om se håte de les cueillir avant qu'elles Se va et laissent écha eurs semences, dogt I tréme ténuité ne permettrait pas de les retrouver sur le sol. On sème ensuite, comme je l'ai dit, et l'on peut jeter les anciennes plantes au dépotage; car dés la seconde année, elles seraient déformées » et quelques soins qu’on p donnát, la floraison n "en serait que maigre et effilé Si l’on veut avoir de belles variétés, et Mies ses jouissances, il faut user pour cela du procédé de Phy- bridisation et féconder soi-même ses plantes: opéra- tion ole e qui erige Lowe p se de la a organes dont la iode de ces pestes Toutefois il peut se dispenser de retrancher les étamines , mais il fécondera autant que possible, avant Vouvertars de celles-ci, les gee qu'il veut rendre fertiles de préférence, avec le po” len de variétés d'élite. Sa sagacité assortira les cou- leurs, les formes, etc. L, VII. a I ? ) y Y å My pha ¿cubida 7° LIV. PL. IX. JUILLET 1847. 251, MPHÆA RUBIDA, NIPHÉE RUBESCENTE. Érym. V. ci-dessus, Te III, pl. 210. Gesneriaceæ $ Gesnerieæ. — Didynamia-Angiospermia. CHARACT. GENER. — V. ibidem. RACT. deg N. Tota SE ig sa, ramulis brevissimis, foliis c i subcordato- -auric culatis dentatis epn pilis aria floribus numerosissimis lon sime pedunculatis "Faren rn onam ru en trilobatis eee oe sicut et corolla nives fundo luteo, filam staminum 2 infer. tortis; stylo multo loigis ref deflexo. Nos Niphea rubida Horr. anc1.? et Nos. sub. tab. ræs. A la jolie petite espèce de Viphea que nous avons fait connaître tout récemment d’après M. Hooker, et que recommande Pagréable bigarrure de son feuillage, nous en ajoutons une nouvelle qui sera jusqu'ici la troisième du genre, et dont les fleurs, extrémement nombreuses, plus grandes, plus belles que celles de cette dernière, portées sur de trés-longs pédoncules, dont la disposition ajoute singulièrement à l'élé- gance de toute la plante, sont d'un blanc de neige, à fond d’un jaune d’or, ainsi que les étamines et le style. Ses feuilles, amples pour la stature de la plante, sont couvertes en dessous, ainsi que les tiges, les pétioles, les pédoncules et le calyce, de longs poils d'un rouge cocciné, d'un fort bel effet. Tout l'ensemble de la plante en fait un objet tout à fait digne de l'attention des ama- teurs, Ses fleurs, en raison de la disposi- tion dichotoméaire des fascicules, se succé- dent pendant un long laps de temps. Nous ne connaissons, à notre grand re- sret, aucune des particularités historiques qui s’y rattachent. Nous savons seulement qu'elle a été envoyée d'Angleterre, en 1846, dans quelques jardins belges. En ce mo- ment (15 mai 1847) elle est en pleine flo- raison dans le Jardin Van Hourre, Elle est probablement originaire des mêmes locali- tés que les deux espèces déjà connues , et tient pour la taille, à peu près le milieu, entre la Viphea oblonga et la N. albo- lineata. Ses fleurs sont presque aussi gran- des que celles de la premiére de ces deux espèces. Descr. Tige sueculente, subdressée, pro- lifére á la base, hérissée, comme nous l'avons dit, ainsi que les pétioles, le des- sous des feuilles, les pédoncules et les ca- lyces, de longs poils inégaux, droits, d’un rouge assez vif; ramules axillaires très courts et immédiatement florifères, Feuilles ovées-lancéolées, cordiformes-auriculées et inégales à la base, subrévolutées, bordées d'assez grandes dente subobtuses; dan vert jaunàtre en dessus; veinées d’un vert plus foncé, purpurescent (veines immergées) et couvertes de poils très denses, subulés, lanchâtres; en dessous, elles sont pour- prées,. surtout le long des nervures, les- quelles sont saillantes et hérissés des mêmes _ longs poils déja décrits. Pétioles robustes, eylindracés, finement canaliculés en dessus, et de moitié aussi longs que le limbe de la feuille (5-6 pouces en tout; feuilles infér.) Fleurs subnutantes, axillaires et subter- minales, fasciculées et disposées sur de trés courts ramules subdichotomes; pédoncules aussi longs ou plus longs que les feuilles , dressés, gréles, hérissés de poils, sembla- ai bles à ceux des tiges et des pétioles, mais moins longs et moins nombreux. Calyce extrémement court, entouré d'un bouquet de poils pourpres trés denses, et fendu presque jusqu'à la base en cinq laci- nies inégales (les 3 supér. plus petites) , obovées-arrondies , trilobulées au sommet; eorolle étalée, 5-lobée; lobe médian infér. plus grand; tube à peu prés nul. Étami- nes 5, la supérieure rudimentaire; fila- ments très glabres, robustes ; les deux infér. se tordant sur eux-mémes et se placant alors au-dessus des 2 supérieurs; tous con- nivents au sommet ; anthéres grosses, sub- arrondies, biloculaires, rapprochées par paires, à bourses inégales en dedans, intror- ses, dorsifixes (point d'insertion renflé). Tout l’ensemble staminal d'un jaune d'or vif. Style beaucoup plus long que les éta- mines, arqué, défléchi, légèrement pubes- cent; stigmate simple, capité-globuleux. Ovaire conique, pubescent, vert. Capsule... Cie lo CULTURE. (S. CH. et S. T.) Le lecteur peut, au sujet de la culture de cette plante, consulter ce que jai dit à l'égard des Niphea oblonga et albo-lineata. L. VH. MISCELLANEES. a + 22. ABEILLES. (avis mettirica L.) amis avaient surpris accouplés. Ce fait ré- sout enfin la question si longtemps con- _ troversée parmi les entomologistes, au sujet du mode de fécondation des reines dans les ruches. Celle dont il s’agit était d’une cou- leur très pâle et n'avait pas l'abdomen al- longé qui caractérise les vieilles reines. Les abeilles appartiennent essentielle- ment à l'économie horticole. Dans un jar- din, leur présence anime la scéne; leur gai : bourdonnement, leur vol rapide et désor- donné, leur pillage sur les fleurs, leur ren- trée à la ruche, quand elles sont suffisam- ment chargées de butin qu'elles y déposent promptement pour retourner picorer en- core, tout intéresse en ces petits animaux , sans parler du profit qu’on en peut tirer et de leur miel et de leur cire. i Nous nous proposons dans une série d ar- . ticles qui se succéderont rapidement d'écrire l'histoire naturelle des abeilles, et d'indiquer les meilleurs procédés pour les conserver, les multiplier, enfin en tirer le plus grand profit possible. Cn. L. + 23. PHLOX STANDARD OF PERFECTION (VH.). Fleurs bicolores miparties blanches et bleues (de Cobalt), de la plus belle forme, et disposées en pyramides magni- fiques. T4 — + 25. Li a o o TALLEYRAND (VH.). Coloris très variable; fleurs de toutes nuances, GOETHE (VH.). Fond blanc pur, flammé de lilas cendré. REINE LOUISE (VII). Fond blanc pur, régulièrement et nettement rubann" d'un rose cendré très délicat. blan- ches, roses, striées, flammées, lignées, etc., belle forme ; très curieux. Quatre variétés nées de graines dans l'Établissement Van Moutte. Sp ) i ¿ida ch coke LATO. Garda d 3 Od 7e LIV. PL. X. i JUILLET 1847. ww e : PREPUSA HOOKERIANA, Erim, Tpérovra (pixar), remarquable. Gentianaceæ-Gentianeæ $ Chironiæ. — Hexandria-Monogynia, CHARACT. GENER. — Calyx laxe campanulatus 6-dentatus v. breviter 6-fidus, tubo exala to, v. ali s datis v. triangularibus. Corolla infundibuliformis nuda decidua, fat ee 6-partito serta, fil he riti 0v nulo basilari desti- tutum subuniloculare, ovulis idet parum intro- flexo hor earn insertis. Stylus pi À ser ate bilamellato. Capsula is sep- ‘ope en centarum semillas, “placen ntis res ast valvarum insertis. Semina in placentis imm Frutices ve] Herbæ perennes brasilienses, cymis rehus. floribus speciosis flavescentibus, ca- 1 olle tubum subæquante, genitalibus ; i subinclusis. Grises, in DC. Prodr. IX. 80. usa Manr. Nov. Gen. et Spec. II. 120. t. 190. Mrisx. GAL PL erg (109). pre "nd. PI. 3554. apod fs et Sp. 206. e PI. 226. Bot. Mag. t. 3909. frite SPE zo I: ,. nin herbaceo purpu- rascente vetita pa —— -lanceolatis ob- tusiusculis a onfe gs linis paucis basi subcon gua racem ora -flora, pedi- A Piin "nga apio cernuis, cage 6: den- mpanulato amplo gulari breue dentibus abbreviatis longitudine latioribus apiculatis, co corolla tubo incluso campanulato, limbo pallide ochroleuco et 6- fido, "lobis rs api- culatis. in DC. Prepusa orina AN in Bot. Mag. t. 3909. « C'est l'une des nombreuses nouveautés qui ont récompensé M. Gardner de ses in- fatigables recherches, pendant les cinq an- nées qu'il a passées en voyage dans le Bré- sil. Il a eu la bonne fortune d'en apporter en Angleterre des individus vivants, qui ont été distribués aux jardins botaniques de Kew et de Glasgow, ainsi qu’à d’autres éta- blissements. Notre figure cependant a été exécutée au Brésil, par miss E. Durham, Waprés nature, et nous donnons plus bas la propre description de M. Gardner, éga- lement faite alors d’après le vivant. » Cette belle espèce de Prepusa habite, dit-il, le sommet des montagnes des Orgues, à une élévation de 6800 pieds, environ, au-dessus du niveau de la mer; elle croit en Srosses touffes dans des endroits irem humides, et fleurît en mars et avril. C'est la troisiéme espéce du genre, découverte jusqu'ici (4) et l'une des nombreuses trou- vailles, résultat d'une course de cinq ou six (!) Les autres sont : P. montana Mart. et P, con- nata Gar ie HI, jours sur le sommet des montagnes des Or- gues, dans le mois de mars (1841). Je la dédie, avec plaisir, à mon bon ami et pa- tron sir W. J. Hooker, comme la plus du- rable marque de souvenir que je puisse lui offrir pour la pensée première qu'il a eue de mon voyage au Brésil, Passistance libérale qu'il a donnée pour me mettre à méme de l'entreprendre, et pour son incessante bien veillance, pendant mon absence, à diriger mon attention sur les localités et sur les objets, dont l’exploration pouvait le mieux faire progresser la science, à laquelle nous sommes tous deux si profondément dévoués. » Descr. Racine vivace. Tige herbacée, ed à un pied et demi de hauteur. Feuilles radicales opposées, linéaires, spa- thulées, apiculées, un peu charnues, uni- nerves, d'environ 5 pouces de bue. sur sur près d’un pouce et demi de large. Tige florale, d'un pourpre rosé, ayant deux ou trois paires de feuilles caulinaires, lesquel- les sont petites, linéaires, légèrement con- nées à la base. Fleurs amples, globuleuses, en général au nom de trois à cing, et sor- 19 g +95 tant des aisselles des deux paires supérieu- res des feuilles caulinaires. Calyce grand, très renflé, membranacé, hexangulaire (an- gles très proéminents à la base), sex-denté, et d’une teinte plus pale que la tige (dents apiculées). Corolle incluse, à l'exception du limbe; les deux tiers supérieurs de son tube urcéolés; l'inférieur trés contracté; le tout d'un pourpre pale; limbe étalé, sex-lobé, d'un blane jaunátre; lobes obovés, apicu- lés. Étamines 6, s'élevant du fond de la partie utriculiforme de la corolle; filaments filiformes ; anthéres versatiles , oblongues , biloeulaires; pollen jaunátre. Ovaire placé sur un eourt gynophore , cylindrique , uni- loculaire, multiovulé. Graines attachées à quatre placentaires pariétaux , résultant des bords rentrants des deux carpelles qui constituent l'ovaire, et placés à droite et à gauche, selon l'axe de l'inflorescence. Style filiforme; stigmate bilamellé. » GARDNER, l. €. (Ca. L.) Explication des Figures. Fig. 1. Corolle. Fig. 2. Une étamine. Fig. 3. Pistil. CULTURE. Cette plante, aux fleurs d’une facture si originale, et d’un si riche coloris, fleurs qu'il ne m'a pas été donné de voir, lors de mon excursion dans les Montagnes des Or- gues, mérite toute l'attention, tout l'inté- rét des amateurs. On lui affectera, dans une bonne serre tempérée, une place bien éclairée et bien aérée en méme temps, ou mieux encore sous chassis, qu'on couvrira pendant les nuits fraiches, On la plantera dans une terre mélangée , en un vase bien drainé, plus large que profond, afin de permettre aux tiges de s'étaler facilement. (8.1. —$. QE] On étendra sur la terre un léger lit de mousse, qu'on tiendra légérement humide, pour entretenir toujours une douce frai- ceur au pied de la plante. En hiver, on la rentrera sur une tablette de la serre chaude, où on l'arrosera à peine, et pendant lequel elle devra jouir de toute la lumiére, de tout l'air dont on pourra disposer en cette aison. Multiplication par graines, ou de jeunes rejetons coupés comme bouture. L. VH. un MISCELLANÉES. + 27. LILAS DE LIBERT., (suc vorcans Lmenti ) M. -Jacob Makoy, vient d'acquérir une variété de Lilas fort distincte de toutes celles qu'on a De enues jusqu'ici de cet arbrisseau, et ommandent des thyr- ses de 40 à 45 tentiméires de hauteur, gar- nis de fleurs trés denses, trés réguliére- ment et élégamment disposées, d'un beau bleu lilacé, à reflet ardoisé, d'un effet ma- gnifique. Le bois en est tortueux , mais 10 uste, peu élevé et garni d'un ample et beau feuillage. nouveau gain a été obtenu par M. Li- bert, de Thiers-à-Liége, à qui il est dédié par l'acquéreur. Cu. L. € | 28. GREFFAGE DU POIRIER SUR AUBEPINE. (mESPILUS OXYACANTHA GÆR TN.) . Baltet-Petit, habile pépiniériste a Troyes (Aube), écrit dans les Annales de re et X toy 2 « On sait que Pon greffe ordinairement epre sur sauvageon, sur franc et sur coignassier. On sait aussi qu’il faut au poi- rier, grelt. sur sauvageon ou terre T oe mais surtout pro- fonde et fraiche; et à celui greffé sur coi- gnassier une an plus pre moins pro- onde, mais également fraiche, et à l'expo- sition du ond ou du couchant, Il s'en suit que quand on ne posséde pas ces oe il faut ir: à élever des poiri » En me rappelant avoir mange desi: lents fruits provenant de poiriers greffés mon père sur l'Aubépine, j'ai a fois répété cette sorte de greffe pou r planter en terrains secs et crayeux et j'ai eu lieu d'en être satisfait, pourvu que la greffe en écus- n à œil dormant fût appliquée près de elles à fruits d'été forment d'énormes u sur franc, une- bourrelets autour de la greffe et durent eu. » En général, on doit élever en espalier ou en pyramid greffées sur haute tige, parfaitement venus et produi- sant d'excellente fruits. Je voudrais pouvoir en tirer l'induction que les espèces, dont les poires ont la chair cassante, sont pr incipa- ut e vent étre destinés à l'espalier ou à la pyra ide. » Sans doute, ce n'est qu'à la derniére extrémité qu'il faut avoir recours à la greffe sur aubépine pour le poirier; mais il ne faut pas la dédaigner dans les localités où le franc et le coignassier ne résistent pas. Cette greffe donne d'ailleurs des résultats beau- coup plus satisfesants que celles sur sorbier ou cormier, dont j'ai pu essais qui ont mal réussi ou qui ont donné des fruits dif- formes et chancreux. » (L. VH.) + 29. EAUX SAVONNEUSES EMPLOYEES COMME ENGRAIS. M. eat, Li rre dogronomie ie à Bruxelles, et no ollaborateur , que ut il ya s, re- commandait dans rs belge d'em- ployer les eaux de lessive savonneuse pour arroser les rosiers Ile-Bou rbon ; «ear, nous ‘ri ces eaux ont la propriété de détruire les pucerons, lorsque toutefois la plante ne se trouve pas da exceptées, se nato bien d’être arrosées avee des eaux de lessive. (L. VH.) x A LA MÉMOIRE DE W wuwan aangaar, DOYEN DE MANCHESTER. NOTICE NÉCROLOGIQUE, Le doyen de Manchester est mort le 28 mai dernier. C'est une perte douloureuse pour l’horticulture anglaise; une perte qui sera sensible également à Vhorticulture de + tous les pays: car William Herbert, par ses écrits, ses leçons N et son expérience, avait fait faire un grand pas a cet art. Nul plus que lui ne scruta plus profondément les secrets de Vhybridisation, cette pame toute moderne, créatrice de nouveaux étres, et n'en fit mieux connaitre mes Sa vie entière, aidée d'u n jugement exquis, Pis loyée ainsi A da amélioration de diverses races de plantes, * d résultat æde ses recherches må heureusement conservé au le, dans deux s, publiés sous Pi titre : parmi les csi et que nous nous proposons de traduire successivement dans ce recueil, en fa- veur des aumento qui ne manqueront y d'y peer? des con- Herbert naquit en 1778; il tait le cinquième enfant du mte Carnavon. Dès l’âge de 17 ans, et encore sur les bancs k Vécole, a Bol; il publiait diverses poésies grèques et latines estimées (Muse etonenses), dont il donna, dans ces derniers dui , une nouvelle édition. En 1804 , il publia son Miscellaneous Poetry , dans lequel il passe en revue les poé- sies norses et scandinaves, avec une tps aussi fine qu'éclairée, et qui le mit bien au-dessus s devanciers en ce genre. Des traductions de LN d. da Portugais ; im compo dp en dts en PM, en espagnol, en méme temps qu'il écrivait une foule d'articles sema quida dans les ouvrages périodiques. W. Herbert, ne sacrifiait pas seulement aux muses; n'était pas wird linguiste et littérateur distingué, était naturaliste, horticulteur et peintre. Il s'adonna, pen- ` dant sa jeunesse, A l'ornithologie, que servirent fructueuse- == ment son adresse à tirer et ses excellentes et infatigables jam- bes. Il peignait ensuite avec quelque talent les oiseaux qu'il s'était ainsi pm les décrivait scientifiquement et en onnait l’hist rs. Ses connaissances botaniques étaient étendues et se révèlent suffisamment, quand on feuil- lète les Botanical Magazine et Register, où il traita avec brama des ipe em, pon lesquelles il élucida un gen , i ub ses y RER mam ouvrage incomplet , sans doute, mais où brillent la science et l'érudition de l’auteur. Jl le fit suivre immédiatament d'un traité sur l’Aybridisation, ouvrage plus remarquable encore par ses appréciations savantes et l'impulsion. immense qu'il donna à ce procédé, aujourd'hui si répandu parmi le monde horticole. Il ne négligeait point cependant les Muses. Son poéme d'Attila en 12 d parut en 1838. En 1842, devenu doyen de Manchester, il donna une réimpression en 2 volumes de tout ce qu'il wd écrit d'étranger aux sciences, à € de.son dernier poëme: En 1846 , au retour de son voyage s le continent , il publi ia un nouveau poéme, le Chrétien. Cost à cette époque encore, que, déposant la houlette avec la- quelle il avait arraché des plantes en Suisse et en Grèce, il lui consacrait une virole d'honneur avec cette inscription envers latins, que nous rapportons (1), pour donner à la fois un aperçu de la manière de faire de l'auteur, et pour prouver i en méme wp jen dos: un Page ead ss T n'avait rien i i. perdu facultés 1) Le apie te Herbert, bie nie d’un tempérament sec ah bilieux, est mort sito , le 28 mai dernier, à 69 ans, SER encore de verve et de facultés. Il mettait la dernière main aux Zridacee, dont il voulait faire le pendant de ses pia ; il achevait de mettre en ordre les nombreuses Orchidées terrestres, qu’il avait rapportées, et attendait l'artiste qui devait les figurer; mais Fata manent omnes, metam properamus ad unam, mni s Mors vocat atras suas. Desinat Mig erben confidere rebus, + Omnibus obscuras injicit illa. manus. (1) Voyez, au recto, ti-contre : Trullæ horlensis inscriptio. (1) TRULLÆ HORTENSIS INSCRIPTIO. Fida comes, frondentis herum per devia campi, emora, et tardas vere secuta nives Anon, e can eta Ming feracia POS Viscera sub domini docta secare man adi “i montesque ini Tradere foecundi pulchra tributa sinus, Qua pineta n igrant, qua saxa horrentia as la ido Ausa peregrinas bi i adire vias; Vidi, ut Tergestes salebroso in vertice ‘pollens Exultat flatus vi borealis hyems; Effodi Helvetiæ delectas Alpibus herbas, Quas Corcyra tenet, quas habet usta Same. Quam vellem Pindum superasse atque arce verenda Parnassi aerios eripuisse crocos! a audaci Jovis incunabula ferro, taque Minoi dente notata bovis Miis. ubi Creta caput glaciale sub tuta tollens Ridet Apollineum non temerata jubar! Invasi sylvarum a per ce ferre pedem! Aut, vetus Herculeas ubi sacra a ripas, Alphei glaucum rite subire nemus! Sed Parcæ vetuere, et functa labore RS Argenti cis bin cincta decore caput. Gutrerm. Henpenr, 1849. INSCRIPTION D'UNE HOULETTE DE JARDIN. Jai, compagne fidèle, suivi mon maitre par les ni détournés des vertes campagnes, à avais ms foréts , " alors méme que les neiges J'ai visité 2 promon- toire fameux par le dantis de Sapho, et gravi les blanches roches de la mer Adriatique. p appris , s la aitre, à couper les gazons odorants, à fouiller le sein fécond de la terre ver- Fes jai pénétré sous le couvert des forêts; i forcé les montagnes à livrer les charmants tri- pa de leurs fertiles entrailles; j'ai osé parcourir en hóte habitué ces ins étrangers, que les Pins noircissent de leur ombre, que hérissent des roches levées. J'ai vu sur le sommet rocheux du Tergeste , le souffle hivernal de Borée déployer toute sa puis- sance glaciale; j'ai arraché les simples pos des Alpes helvétiennes, celles de Corcyre et mos, aux terres brülées. Que j'aurais voulu gravir le Pinde, et Medien au sommet vénérable du Parnasse ses aériens Crocus; et, après avoir fouillé de mon fer audacieux le sol, qui fut le berceau de Jupiter, les prairies que paissait le Minotaure, me reposer, là où la Crète, élevant son front glacé et vierge, sourit aux premiers rayons de l'astre du jour! Que j'aurais voulu fouler aux pieds les sommets du Taygète, dres- sant vers le ciel ses cinq mammelles gonflées, et me dans Vasyle de ses Nymphes ; errer religieu - ans les bois verdoyants des rives de P'Al- phée, près l'antique Olympie, qu'immortalisa Her- cute! Mais le destin s’y opposa, et maintenant, dégagée de tous soins, je me repose, la tête ceinte d’une pibe Facet, prix de mes travaux. sement d (Cu. L) Qu’il me soit permis aussi de consacrer ici quelques lignes à la mémoire de l'homme de bien, qui s'appela W. H t; de cet homme qui , pendant bien des années , malgré la diffé- rence de nos âges, m’honora d’une amitié constante; et dans A À E Bey pe A LS LE) S DR | A | 144 | 1.2 Ly DI rr Tr 3 me donna d'utiles et sages conseils dont je dus faire mon profit. Avec quel désintéressement , avec quel abandon de cœur, il me communiquait les plantes nouvelles qu'il gagnait semis, ou celles qu'il recevait de diverses parties du monde ; surtout les plantes bulbeuses, qu’il sut si bien illus- | trer, et auxquelles nous avions voué tous deux un si grand amour, amour que seul maintenant je ressentirai! Quand j’eus le bonheur de le posséder pendant quelques jours à Gand, à son retour de Grèce, quand nous parcourions | ensemble mes serres, où il se plaisait avec un plaisir d’enfant | à reconnaître les plantes qu'il | municative gaîté, de ses vives et spirituelles saillies, bien que je m’apercusse déjà de la décroissance de ses forces physi- ques, je ne croyais pas le perdre sitôt ; j'espérais bien encore aller le féter à Spofforth : le destin en a disposé autrement. Paix à ta cendre, Herbert ! Que les hommes, juges de ton mérite et de ton caractère, te regrettent , t'apprécient et te louent; moi je le fais en moi-méme et ne t'oublierai jamais , heureux de consacrer à ta mémoire , dans ce livre, ces pages ornées des fleurs dont tu aimas à embellir ta vie! L. VH. mnt J : b VU enelet Vtt. ext gigantea ¢ & ( Puya Altersleinit vai gigantea Hook.) CALI eu Off lath de pict an Horto Van Houtteano. Sd aR e E NEST SUR ET PL. I et II. AOUT 1847. 253-254. PITCAIRNIA ALTENSTEINII var. GiGANTEA. PITCAIRNIE D'ALTENSTEIN, Var. gigantesque. Érrw. V. ci-dessus Te II. No 162. PI. X. (Oct. 1846.) Bromeliaceæ $ Piteairniee. — Hexandria-Monogynia. CHARACT. GENER. — V. ibidem. id SPECIEI : if ibidem ; sa på nsteinii, var. gigantea, 5-6-peda- lis, rolls, Li triplo pinta (ex Hook). | | Puya Altensteinii, var. gigantea, Hoox. Bot. Mag. t. 4309, A l’occasion de cette magnifique plante, M. Hooker reconnait implicitement l'erreur qu'on lui avait fait commettre, quand on lui envoya, sous le nom de Pitcairnia undula- tifolia (c'est undulata qu'il faut lire: plante quil ne connait pas encore à ce qu'il pa- rait), la Puya Altensteinii de KLorscu: er- reur que nous avons signalée dans le feuil- let substitué à notre N° 162 (1. c.) aprés lavoir nous-méme adoptée, subissant en cela l'autorité d'un tel maitre. Mais, comme nous l'avons dit, ces deux plantes n'ont rien de commun que le genre; la premiére , fort belle plante aussi, que nous avons vue de- puis fleurir plusieurs fois dans le jardin Van Houtte (ce qui nous a fourni l’occasion de rectifier l'erreur signalée ci-dessus), ap- partient aux Prrcamnia à fleurs pédicellées, distantes, libres et parvibractéées; la seconde aux Prrcamwia à fleurs agglomérées, sessi- les, latibractéées. Ces deux sections sont fort naturelles , et nous les proposons à l'auteur qui un jour révisera cette charmante fa- mille des Broméliacées, l'une de celles qui appélent le plus un examen sérieux et sé- Vére, pour dissiper les ténébres et la con- fusion qui y régnent. M. Hooker, en premier lieu, rapportait avec raison sa plante (Pitcairnia undulati- (1) La Pitcairnia undulata Hoar. a été introduite , à ce qu'il parait, du Mexique en ae au jardin | botanique de Bruxelles, par M. Ghiesbre Tow. m. folia) au genre Pitcairnia. A l'occasion de la variété, sujet de cet article, il adopte ensuite, en en déduire la cause, l'opinion de M. Klotsch, qui en fait un Puya (1); mais ne ce genre, le principal caractère est d'avoir le périgone et l'ovaire libres (ExpLicH); tandis que dans le Pitcairnia, ces deux organes sont semi-infères : c'est- à-dire, que les segments externes (calyce) sont connés à la base avee l'ovaire; et que les internes (corolle), sont insérés sur iceux au-dessus de la partie médiane de l'ovaire. Au reste, ce double caractére varie chez les Broméliacées, ou se confond tellement l'un en l'autre, qu'il n'a pas une grande valeur pour la distinction des gentes. Lais- sant ces difficultés à résoudre, à un autre mieux en position de le faire que nous, nous revenons à notre sujet. « Au printemps de cette année, dit M. Hoo- ker, MM. Lucombe, Pince et C°., d'Exe- ter, ont óffert au jardin de Kew, une plante dont la splendeur m'a étonné. Sa taille était si gigantesque, ses feuilles si amples, son épi floral si massif et couvert de tant d'innombrables bractées d'une riche teinte, que tous ceux qui la virent, ainsi que moi, nous ne pümes la reconnaitre pour (2) Les auteurs systématiques ont injustement préféré à ce nom (de Molina) celui de Pourretia R. et P. ,créé cependant douze ans plus tard; M. Klotsch, avec raison lui a rendu la priorité. 20 -€963— la Pitcairnia undulatifolia du Botanical Magazine ou la Puya Altensteinii des bo- tanistes prussiens (1). Néanmoins une com- paraison sévére, me prouva qu'elles sont identiques. » M. Hooker, en disant que la plante en question atteint six pieds de hauteur, avec des feuilles trois fois plus grandes que le scape , en attribue l'état gigantesque à Pex- cellente culture qu'on lui a appliquée. «Il n'y a pas de doute, dit-il, qu'en donnant à cette plante (le type) en abondance, de la chaleur, de la lumiére , de l'humidité et de la nourriture, elle ne végéte avec la méme (1) M. H 1 bind 2:271 3.25 2 4: A i 44 plante à MM. Link, Klotsch et Otto, rédacteurs des Icones; c'est une erreur; M. Klotsch seul a signé de son nom la description qu'il a faite. perfection. » Il s'en référe pour la descrip- tion à celle qu'il a donnée sous le nom de Pitcairnia undulatifolia. Nous renverrons done aussi, comme lesavant auteur anglais, le lecteur à notre notice descriptive (l. e.); la belle figure ci-contre suppléant éloquem- ment à notre silence à son sujet, en lui fesant observer que, malgré l'autorité qui doit suivre un nom tel que celui de M. Hoo- ker, nous doutons un peu de l'identité réelle des deux plantes; et que, quelque rationnelle et suivie que ce soit une eul- ture, il est bien difficile, selon nous, quelle fasse d'une plante, qui atteint ordinairement un pied et demi ou deux pieds de hauteur, un individu haut de six ; ce serait là un vé- ritable miracle horticole ! Cu. L. —— — CULTURE. Pour les Broméliacées, comme pour les Orchidées, les Aroidées et les Fougères, la chaleur, la lumière, l'humidité, précédées et suivies d’un repos complet, doivent être sa- vamment combinées, si l'on veut obtenir des plantes vigoureuses et bien floriféres. C'est dans l'observation plus ou moins bien cal- culée de ces grands agents de la végétation (S. CH.) toujours cherché dans toutes mes notices à éclairer, à ce sujet, l'esprit de mes lecteurs, encore noviees dans cet art, et j'espére y avoir quelquefois réussi. Je les renvoie pour quelques détails applicables à la plante dont il vient d’être question , à l'article Æchmea fulgens (t. IL, avril 1846). à L. VH. que réside le secret d'une saine culture. J'ai MISCELLANÉES. | 31. GROUPES DE RHODODENDRUM. (P. T) De larges masses de Rosages sont ce qui convient le mieux pour former une ligne de séparation entre un jardin fleuriste et un pare; en ee qu'on peut les admettre , sans qu'ils obstruent la vue de la surface agréa- ble et variée du premier. Leurs divers colo- ris,lors de leur saison florale, en feront des objets attrayants et d'un grand intérét ; L 2 ment, sous tous les rapports, préférables nds arbrisseaux communs, trop généralement employés dans le méme but. L. VH. z i , )- 7 e ) i e oupcinebuum lorgiot [um th Z t 4 n 8e LIV. PL. TIL. AOUT 1847. SISYRINCHIUM LONGISTYLUM. BERMUDIENNE d long pistil. Érm. V. Te II. Pl. IV. Sept. 1846 (No 146). Iridaceæ $ Colletostemoneæ. — Triandria-Monogynia. CHARACT. GENER. — V. ibidem. CHARA SPECIEI : S. ($ Androsolen :) sc subsimplici "trium subn nudo ; spathis bivalvi- bus 3-5-floris, corolla subbilabiata , petalis unguicu to -spa tundatis allá urvis; filamentis in longum tubum villosum con- s; antheris circulatim apice connexis; stylo fis- bp in tubo libero vix exserto ; sti igmate fimbria tim stellato; ovario elongato trigono; ovulis sotit. libus. — Habitu cujusdam parve Iri ar age ng longistylum Nos. in Horr. Van fasc. I PIL et IL PL VA. fig. 1. 2. 3.(1845.nov.) Au premier aspect, on prendrait cette plante pour quelque petite espéce d'Iris, en raison de la disposition imbriquée-distique de ses feuilles; disposition qui la fait ressem- bler assez bien aussi à un petit glayeul et à la Witsenia corymbosa, quand celle-ci est jeune. On en doit l'introduction au chef de l'établissement Van HovrrE, qui l'a reçue directement du Chili, en 1845. Elle y fleu- rit facilement cinque année, et promet E son joli port, ses gracieuses fleurs d'or étoile pourpre, et sa re un D al de plus pour nos parterr Descr. Rhizome Éliceus fasciculé , vi- vace; feuilles distiques, engainantes à à la base, ensiformes, acuminées, veinées-cos- tées, d'un vert glaucescent. Scape 2-5-fois plus élevé que les feuilles, presque simple, articulé, portant à chaque articulation (1-2-5) une feuille courte, engainante, sem- blable à celles de la base; articles subcylin- driques (ou plutôt finement anguleux-striés). Spathe 3-5-flore, bivalve, herbacée, ovée; valves concaves, comprimées, à bords mem- branacés, hyalins. Fleurs grandes, hypo- eratérimorphes, subbilabiées, penchées, Explication Fig. 1. Gynandrophore. Fig. : brièvement pédicellées, bractéées. Segments onguiculés, obovés-spathulés, réfléchis, ai- gus-mucronulés au sommet , connés à l'ex- tréme base et insérés à la partie inférieure de l'androphore; les trois supérieurs un peu plus petits; le 5* défléchi; tous d'un jaune d'or, et portant à la base une petite macule d'un pourpre vif. Ovaire trigone-allongé , entiérement caché dans Ja spathe, ddr laire, multi-ovulé, ovules bisériés. Étami- nes soudées en un long tube cylindrique, charnu, renflé au milieu, couvert de pa- pilles; anthéres conniventes en un cercle au sommet du style, lequel est fistuleux , libre dans le tube et terminé par un stig- mate à peine exsert, formé de papilles den- ses, étalées en étoile, et laissant au milieu d'elles une ouverture libre. Capsule pyra- midale, trigone-arrondie, déhiscente par les sutures proéminentes sur le dos des có- tes. Graines brunes, subtrigones, gibbeu- ses dorsalement, finement sillonnées, et criblées entre les côtes de points enfoncés. Cn. L. | des Figures. 2. Stigmate. Fig. 3. Coupe horizontale de l'ovaire. m n CULTURE. Cette petite plante a passé l'hiver dernier en plein air, sans encombre, dans mon éta- blissement. Il est done probable qu'elle pourra supporter nos frimas, sans en souf- frir, surtout si Yon a soin de la protéger contre l'humidité stagnante, au moyen d'un drainage souterrain et d'une légére cou- verture, pour disperser les eaux pluviales en hiver. Il sera prudent, en attendant (S. F. et P. T.) décidé la question, d'en rentrer un pied en orangerie. On en pourra faire de jolies bordures, peu élevées, de l'effet le plus gai, en raison de ses nombreuses et assez grandes fleurs d'or, relevées de pourpre. Multiplication facile par la séparation des pieds, et par le semis de ses graines qu'elle donne facilement chez nous. i L. VH. que l'expérience de plusieurs années ait MISCELLANÉES. # 32. PHYLLOCACTUS GRANDIS Cu. L. (S. CH.) (cacrAcEx ) Depuis plusieurs années, il fleurit au jar- din botanique de Gand , sous les soins éclai- rés de M. DONKELAER, une espèce de Cactée originaire de Cuba , qui a atteint en ce mo- ment plus de dix pieds de hauteur et vient de donner (juillet 1847) dix-huit fleurs à la fois. Elle appartient à l'ancienne section des cierges ailés; sa tige principale est cylindri- que, trés rai e; ses rameaux, ‘un à trois . Ces fleurs ressem- se cero à celle des Cereus grandiflorus n cepe mais elles sont Ouen E ae plus petites. Le tube long de huit pouces au moins , blanc , parsemé de rares et peti- tes squames , est rem arquablement coudé (pli en deux) ; toutes les fleurs présentant ingulier car aractère, il est probable qu'il al pus rent à l'espéc e. Les squames du tube et celles qui Torni les premiers rangs de la corolle sont extrémement étroites (linéai- res) et lavées de rose; la corolle proprement dite, longue à peu près de quatre pouces , sur autant de diamètre, épanouie, est cam- panulée, composée de deux ou trois rangs de larges pétales € finement mucronés- sétifères au som en. r en est assez forte, mais peu agréabl Ce sera une très belle addition à nos collections de Cactées. En voici la loce P. Caule elato cylindrico longissimo, ramis oi planis e crenatis; floribus maximis "ibis porn riatis pe patate dt numerosissimis biformi , ore, us 17, longis stellatim recurvato-expansis, odore non grato . Ovarium oe ongum viride ang la“ ie rrim -ns numerosissimis parieti per 1% amis maxime cem; interiora pollicem lamenta iae a alba, partim p in inferi tubi gran De gradatim axime apice c faucem in ann sa latim patula inclusa; antheris mi bus (de basi ovarii ad setas corollæ undec. p fauce tubi ad setas eas 4 poll.). Cu. L. pat e^ ‘Bie ) i ) (f) E pl aden La os - CUI peol $4 A Hortul PL. IV. AOUT 1847. 256. DIPLADENIA ROSA-CAMPESTRIS, DIPLADENIE ROSE DES CHAMPS. Érm. V. ci-dessus Te I, p. 167. Apocynaceæ Echiteæ. — Pentandria-Monogynia. CHARACT. GENER. V. CHARACT. SPECIEI : D. Rhizomate ne pe lignoso, caulibus erectis pubescenti-velutin et tota planta (ege: cor ), ee edalibus foliis . subsessilibus exacte ovalibus , apic acuto breviss imo, dense paralleli inerviis ipsins no nervo crassissimo , floribus impliesiuis pallide roseis d fau- cem macula lata stellata intensiore notatis intus ibidem. :8 e luteis, calycis tubo fere nullo , laciniis subulato-elon- gatis, corolla tubo | E angusta stato 273 dilatato-infun- dibuliformi crlindric venato sosquipollioari pe ultra), extus glabro Leb inferne v , lob plissimis alique rotundatis minds pestem ‘am catis medio brevi apiculatis Dipladenia Vaart Nos. SYNONYM. Echites rosa-campestris Hoxtut? C’est à la fois une douce et vive jouissance pour un auteur, tant soit peu épris de la science qu'il professe, que d'avoir à s'oc- cuper d'une aussi noble plante que celle qui fait le sujet de cet article et à laquelle le nom gracieux et poétique de Rose des champs a été appliqué avec autant de vérité que de justesse. Rien de plus beau, de plus élégamment coloré que les larges fleurs de cette espéce, dont les amples pétales, d'un rose tendre, s'étalent et se recourbent en dessous, que décore au centre une grande macule d'un rose vif et qui se détache en étoile sur le fond. Ajoutez à cela un assez ample feuillage finement velouté, élégam- ment rayé de veines serrées et perallies des tiges hautes seulement d'un pied à un pied et demi, terminées par un épi multi- flore, et vous pouvez vous faire une idée de cette magnifique plante Descript. Rhizome tuberculeux, ligneux, écorce grisâtre, squameuse. Tiges fine- ment pubescentes-veloutées die que les les feuilles, les pétioles et les pédicelles), cylindriques , dressées, abondamment lac- tescentes, Feuilles oppbéles, distantes, sub- sessiles, exactement ovales, à pointe courte, aiguë, recourbée; à veines serrées, parallè- les-arquées; la inddiane très proéminente en dessous (de 3 pouces de long, et de 2 de large). Fleurs nombreuses, opposées-décussées, dis- tantes, en un épi allongé. Pédicelles tors sur eux-mêmes, cylindriques, longs d’un pouce, munis à la base d’une bractée linéaire-subu- lée, cinq fois plus courte. Tube calycinal = ou à peu près nul; lacinies linéaires- ongées, pires tia: appliquées. Tube à la corolle (long d’un pouce et demi, et . plus) enni resserré à la base, dans le tiers de la longueur inférieure; puis dilaté- infundibuliforme, très glabre, distincte- ment veiné; lobes obliques-arrondis, ondu- lés, obsolétement apiculés, étalés, repliés en dessous, onguiculés-imbriqués, aussi longs que le tube. Etamines, ou mieux anthères, linéaires, apiculées, sessiles, bifi- des à la base, étroitement conniventes entre elles et adhérant fortement, en dessous au stigmate au moyen d’un suc visqueux. Elles sont insérées au fond de l'entonnoir et précisément au-dessus du point où le tube de la corolle se contracte et qu'elles ferment; au dessous d'elles, ledit tube est couvert de poils fins, serrés, diminuant de nombre et de longueur vers la base. Ovaire didyme , allongé en un style plus court que les étamines, à stigmate umbraculiforme, anguleux , quinquéfide à la base, et auquel adhèrent, comme nous l’avons dit, par un suc visqueux, les anthères, qui s'appliquent sur => lui dans les sinus rentrants des angles. Glandes ovairiennes 2, obsolètement trilo- bées, jaunâtres. Ovules nombreux... Folli- ules Cette plante est très voisine de la D. illus- tris A. DC. ; elle en diffère par des feuilles exactement ovales et non oblongues, entié- rement poilues-veloutées sur les deux faces, et non surtout en dessous; etc. Cu. L. Explication des Figures. FIG. 1. Style et ovaire. Fig. 2. Coupe horizontale de l'ovaire. CULTURE. (S. CH.) Ces apocynacées, à racines tuberculées, | ser que l'extérieur; l'eau pénétrant par fil- provenank des cum pagaes élevées de lAmé- tration dans le second suffit, sauf l'époque temps de leurs grandes et brillantes fleurs, sont chez nous (en Europe) d’une conser- vation assez difficile. Le point le plus essen- tiel est d’en éloigner toute humidité en hi- ver, et de leur procurer en cette saison la plus grande somme possible de lumière, sinon de chaleur. Pour cela, on devra les placer sur une tablette, bien sèche et bien éclairée de la serre chaude, où on les lais- sera à peu près sans eau. Je me trouve bien de les cultiver en double pots, remplis de terre tous deux, et dont je ne fais arro- des chaleurs, à l'alimentation des racines. Pendant l'été, au moment de la floraison, qui a lieu ordinairement en juin, on re- légue les plantes dans une bonne serre tem- pérée, où elles jouissent de plus d'air et de lumiére que dans la serre chaude. Multiplication par la section des jeunes rejetons, coupés sur le tubercule, à leur point méme d'insertion, et plantés isolément dans de trés petits godets remplis de sable pur, sur couche chaude et sous cloche. L. VH. + 33. ECHINOCACTUS EXSCULPTUS Orro. (— PACHYCENTRUS LENM., — GAYXANUS Ap. Bronc. — THRINCOGONUS Cu. L.) + 34. ECHINOCACTUS HYBOCENTRUS Len. (— CENTETERIUS Honr. (s. F.) L'établissement Van Houtte vient de re- non Lemm.) s, F en est de fort pt per la gros seur de leur es, qu telle que e conservation. Ils varient en diamètre de 6 à 10 pouces et en hauteur de 6 pouces à un pied. On en distingue plusieurs variétés intéressantes, Dans la seconde surtout, il tenté de les regarder com une espèce distincte. Toutes ont déjà po fleurs. Cu. L. “0 É ) t h{ IFP OCA i la Leucool ONLA Hook t < OO a teat à —-— e ca ^ a 8e LIV. PL. V. AOUT 1847, 257. HYPOCYRTA LEUCOSTOMA. HYPOCYRTE & limbe blanc. Érrm. V. ci-dessus Te III. Ne 238. Pl. VI Juin 1847. Gesneriaceæ $ Gesnerieæ. — Didynamia-Angiospermia. CHARACT. GENER. V. ibidem. SPECTEI : ecta tota pubescenti- tomentosa, poi herbaceo obtuse tetragono , — gosi is cre alia. gele axillaribus we tis petiolum subæquantibus, floribus nutantibus , corollæ subvillosæ are secrete na com- presso antice sursu signiter ve oso dorso basi gibboso, ore contracto, limbi albi. laciniis rotundatis subaequalibus. Hoo Hypocyrta leucostoma Hoox. Bot. Mag. t. 4310. « Cette Gesnériacée a été envoyée de la Nouvelle-Grenade, par M. Purdie, et je ne pense pas commettre une erreur en la rap- portant à l'Hypocyrta Manr. C'est la pre- miére de ce genre trouvée hors du Brésil. Quoi qu'il en soit, on peut regarder les genres de cette famille, comme n'étant pas encore établis d'une d'une maniére satis- fesante et compléte. «Descr. Plante haute d'un pied environ, dressée, obtusément tétragone, entièrement couverte de poils nombreux, courts, lai- neux, mais assez rigides. Feuilles opposées, oblongues ou subovées-lancéolées, acumi- nées, crénelées-dentées, penninerves; ner- vures réunies au moyen de veinules trés denses et entrelacées, de maniére à donner à la surface l'apparence rugueuse des feuil- les de l'Ortie. Pétioles comprimés latérale- ment, de prés d'un pouce de long. Pédoncules axillaires, dressés, simples, velus, aggrégés, ‘aussi longs à peu prés que les pétioles, et portant chaeun une fleur solitaire, penchée. Calyce de 5 sépales presque égaux, oblongs, aigus. Corolle de 2 de pouce de long; à tube légèrement velu , comprimé latéralement , fortement ventru en dessous, près du limbe, gi x en dessus à la base, et d’un orangé brunátre (tawny): la gibbosité de la base varie de forme dans nos individus et se dis- pose quelquefois en un éperon; mais dans celui dont il s'agit particulièrement, au côté opposé est un appendice pétaloide, lori- forme. Etamines 4 incluses, didynames, accompagnées d’une cinquiéme rudimen- taire, très petite. Ovaire ové, velu-soyeux, entouré à la base d’un disque annulaire. Style inelus, articulé sur l’ovaire; stigmate infundibuliforme, oblique. » Hooker. Nous nous sommes contenté de donner purement et simplement le texte méme du savant directeur du Jardin royal botanique e Kew; mais nous devons faire observer que la plante qu’il décrit appartient au sous- genre Codonanthe Mart., en raison de son tube peu ventru et de son limbe développé, 5-lobé. Les espèces à tube fortement ven- tru en dessous, à limbe petit et contracté en forme d’outre, forment le sous-genre Oncogastra Mart. Du reste, comme le fait observer l’auteur, tous les genres de cette belle famille appellent une révision sévère et plus méthodique. j Cu. L. Explication des Figures. Fig. 1. Une fleur séparée, Fig. 2, Corolle ouverte. Fig. 3. Pistil. Fig. 4. Ovaire coupé transversalement. -€983— CULTURE. (S. F. et S. CIL) En raison de ses tiges dressées, et non | scabrida, dont l'habitus est le méme (v. ci- rampantes et radicantes, l'Hypocyrta leu- | dessus, n° 258). costoma recevra les mémes soins que ceux que j'ai recommandés à l’occasion de IJ. L. VH. MISCELLANÉES. i 35. DOUBLE RÉCOLTE DE MELONS. Le procédé d'obtenir une seconde récolte e boutures coupées . Voici com arrison, ancien jardi- nier à Wortley Hall, qui l'a pratiqué avec succés : Lorsque la premiére récolte de fruits est presque consommée, je coupe des boutures sur les vieux pieds. Celles que je choisis sont les extrémités des pousses qui ont porté les plus petits fruits. Je les tranche au second joint au-dessous de la téte, et en óte les deux feuilles inférieures; chaque bou- ture alors est préparée pour la plantation. Je les mets par deux, chacune trés prés du bord, dansd t i lis d'uneterre CIIL un peu riche en humus et légèrement pres- sée autour de chaque bouture. Après les avoir arrosées, jen place les pots sous un petit e à un seul chåssis, sur une couche chaude préparée à Pavance, pour lui per- mettre de jeter son premier feu. Cette cou- che est alors couverte de 8 o concentrer la vapeur, qui est très nécessaire pour uatre ou cing heures. Je veille aussi à ce que la chaleur ne soit pas assez intense sous les pots pour bruler les boutures. En u aine de tem i tôt aux pousses qu'elles développent La première récolte étant épuisée, j'en- lève la terre dans laquelle elle a eu lieu, et je la remplace par de la nouvelle, sur une profondeur d’un pied. La couche a été préa- lablement remaniée avec du fumier neuf. Environ dix jours aprés la plantation des boutures, elles sont 4 mettre en rétes à re en place. Tout étant préparé ainsi que je l'ai sissent rapidement, et trois semaines aprés la replantation de la couche, je cueille en abondance de beaux fruits, dont quelques- récolte, : Un avantage considérable résulte de ce qui les tiges se que , lorsqu'il tombe de l'eau sur ces fentes, les pied viens de décrire. HARRISON. h [| ' 150 Wicentia speclabilto t y H 3 ( Mretlytia apectabilto Lindl ) t PL. VI. AOUT 1847. 258. DICENTRA SPECTABILIS, DICENTRE ÉLÉGANT. n , ‘ 1 4 Eri. ds, deux fois; xevrpoy , éperon. Fumariacee $ Fumaricæ. CHARACT. GENER. — sed panj fe rire lateralibus deciduis. Corolla peta ibera dec dua, lateralia interiora plana, ticum et pom s basi gibba v. be ma producta. Stamina 6 hypo- gyna in s duas peli antico et postico oppositas sprint filamentis liberis hes s superne At nen inferne extus cariform obsoleto aucta, ant ris Seal mia vela rin niloc ulare , ‘ovals s juxta placentas sath silite pluribus amphitropis. Stylus terminalis persistens, stigmat e bilobo. — sili sa, stylo persistente nt FR pe biloculari, Tei treli Americana et Sibiricæ, radicibus osis v. oliis "ape radicalibus v. et. petiolatis multifidis , oribus is racemosis albis v. pur perit Dicentra i nip Um E 46. (?) ExpLicn. s ss c. Meisn. il alle e. Vi. Veg. Kingd. 436. tra [a 22] De. Syst. II. 107. Prod. 1. 125. de ias. = DIVISIO GENERIS. a. EUCAPNOS Bonis: Cor. pet: exter. "- pen Stam. basi medii processu — Low obsoleto, Sem. t si Sire eit in Linn. vin. 468. Merss. l. c. o Capiro ag in Roem. I. è rie sp. L. Annr. Bot. Rep. t. 395. — Diadelphia-Hexandria. Bot. Mag. t. nea Bot. Reg. t. 50. (Deréss. Ie. sel, 11, t. 9. f. 6. b. prenda . Cor. pet. exter. basi in calcar longum producta. Stam. libera in phalanges approximata, filam. medii processu basilari postico calcariformi 1 lescentes, e hypogæo “x carnosis tecto, racemis simplicibu laria Rar. wae ef Medic. Rep. 11, Hex. V. 350 et in Dess. Joum. bot. P Lp: 158. Diclytra Boncx. Le. om eos de t. Bieucullata Mincu. - se sad, Pur, 1733. 280. t. sa. Fum prie JM. t. 1127, e. MACROS dos YLE in quu Introd. Herba nul scandens habi et racemos preme A 3-floros D. , flore et fructa a Dicentra aise (Conf. Rovze, Himal. p- 68.) Enpuica, Gen. Pl. 4836. edit. II, 439. nomen palo ra Boras. el nonnullis in Dielytram nente Cl. Ber ce (Linn. V. a nec vero YAuTpoY, n r significet, liquet , Dicentra nec aliter, ee esse. i Gen. PI. (10). CHARACT. SPEC D. (1) Calcaribus Sørine pe belie hebrea, caule folioso orum tis obovato-cuneatis incisis. — sie es purpurei eerta alu DC. 1. c Dicentra speciabilis didus ir ARE spectabilis DC. 1. A spectabilis L. Aman. VII. 457. t. 7. Dielytra spectabilis Linz. Journ. Hort. Soc. II. e. ie, * Cette plante est, sans comparaison pos- sible, la plus belle de toute la famille des Fu- mariacées, Elle ne parait pas avoir été intro- uite vivante en Europe, avant que M. For- tune, qui la trouva dans les jardins chinois, leut rapportée de son voyage. En bonne santé, la plante s'éléve à 1 4 pied de haut, et iliis 5 ou 4 racémes de belles fleurs; V E tr ni chaque racéme a 4 ou 6 pouces de long. Les fleurs ont un pouce de longueur sur 5/4 de large; avec 2 pétales sacciformes d'un rose élicat; les autres sont projetés en dehors, Lane vec un point pourpre, (Lino. Journ. Hort. Soc. 1, 233.) » » Les botanistes européens Pont d'abord connue par un échantillon envoyé par le (1) Pd, Specificam phrasim Decandollianam hic inscribo, quamvis vivam i; ignoseen ns, illorum silentium supplere queo. Rip. Tom. ni. multo brevior sit; de ea quoque tacet CI. Lindleyus ; nec ego, 21 3 Russo-Sibérien De Karamyschew, qui, étu- diant à Upsal, le communiqua à Linné. Depuis, la plante a fleuri pour la pre- mière fois, en Angleterre, dans le jardin de la société d’horticulture, à Chiswick, ou a été exécutée la figure ci-contre. » C'est l’une de ces plantes dont les Man- darins chinois sont si passionnés, qu'ils la eultivent avec une extréme vanité dans leurs petits jardins féériques. » Je la trou- vai, dans le jardin de la Grotte (ile de Chu- san), croissant parmi les roches artificielles, prés du beau Weigela rosea, figuré dans ce recueil (v. ci-dessus, T. III. n° 211). Son nom chinois est Hong-pak-Moutan Wha, ou fleur de Moutan rouge et blanche.» Les botanistes chinois ne tirent pas les carac- tères de leurs genres, d’après les fleurs, comme nous le fesons, mais bien d’après *habitus des plantes. Dans celle dont il s'agit les feuilles sont assez semblables à celle de la Pivoine Moutan; les fleurs sont rouges et blanches; de lá l'appellation chi- noise, « En Chine la Dicentra (ou Dielytra comme on voudra) spectabilis s'élève à un ou deux pieds de hauteur et produit de belles grappes de belles fleurs roses, bien représentées dans la figure ci-contre. Elle est certainement la plus belle et du genre et de la famille. » La nié est encore trop rare pour la risquer à Pair libre, et on n'a point de preuves qu’elle puisse supporter nos hivers sans abri. Je pense toutefois qu'elle sera sans doute tout aussi rustique qu'aucune autre de sa race. Je ne l'ai jamais rencon- trée dans les parties méridionales de la Chine, et d'aprés l'autorité ci-dessus citée, elle parait s'avancer jusque sur les fron- tiéres de la Sibérie. Comme plante propre à orner les appartements, elle est extré- mement gracieuse et reste longtemps en fleurs. J'en ai conservé un pied sur ma table à Chusan, pendant trois semaines, aprés l'avoir arret dans le jardin ; elle se maintint fraiche et belle tout ce temps. » Elle ressemble assez bien à notre an- cien Dielytra (Dicentra) formosa, si com- mune dans tous les jardins fleuristes. Les tiges périssent en automne, et les racines restent à l'état dormant jusqu'au printemps suivant, où la plante reparait hors du sol et fleurit en mai et en juin. Les Chinois la multiplient promptement en en divisant es racines, au printemps, avant que la plante commence à végéter. En Europe , on la multipliera aisément de la méme ma- niére, ainsi qu'en en bouturant les jeunes rameaux , pendant l'été. Tout sol lui est bon, et elle se plaira dans les endroits abrités des grands vents. » Fortune. (Journ. of Hort. soc. II. 178 c. ic.) (Cn. L.) CULTURE. Cette plante est une jolie acquisition pour nos parterres à Pair libre, où elle ne peut tarder à se montrer aussi rustique que ses congénères. En attendant que l'expérience en décide, il est prudent d'en rentrer un (S. F. ou CH. F. ou ?P. T.) pied en serre froide ou sous chassis. L'ar- ticle de M. Fortune me dispense d'entrer dans d’autres détails de culture. L. VH. tulis seliacio È | í € y cc 1 o Lonos 8e LIV. PL. VII. AOUT 1847, 259. CONOSTYLIS SETIGERA, CONOSTYLE à longues soies. Erm. xavos, cône; orvais (és), petite colonne; en botanique, pistil; allusion à la forme de cet organe dans les plantes de ce genre. Hæmodoraceæ Conostylideæ. — Hexandria-Monogynia. HARACT. GENER. — Perigonium coloratum extus piloso-lanatum, tubo cum ovario conna o, limbi superi subcampanulati sexfidi laciniis erectis persistentibus. Stamina 6 imis perigonii laciniis inserta; filamentis brevissimis; antherarum loculis connectivo antice adnatis Ovarium infe- mi-inferum) triloculare; ovulis in placen- rum (v : tas (trophospermia) subglobosas e loculorum an ulo centrali tas conico-dilatatus t sula stylo c: cavus; stigmate simplice. avo tripartibili coronata trilocularis apice loculicide-tri- valvis, valvis a columna centrali trophospermia gerente solutis. Herba in Nova- Hollandia Australi indigene ; radicibus fasciculato-fibrosis ; caule Àypogao ramoso rarissi mergente; foliis in apice ramorum sub- terraneorum distichis ideo radicalibus aversis equi- tantibus. semi-vaginantibus ensiformibus; floribus scapum sepius simplicem terminantibus capita tis corymbosis v. subspicatis. Exvticn. Gen. Pl. 1258, et PI. Preiss. II. fase. 1, 16. Conostylis R. Br. Prodr. 300. Bot. Mag. t. 2989. Acn, Rics. Sert. Astrol. 80. t. 29 Enpricu. Nov. Stirp. Decad. I. 19. 20, et Is cs. HenprnT. Amar. 66. Lixpz. Swan River, No 202- 207 Meisx. Gen. Pl. 306 (299). 8, perigonii aspero-villosi Jaciniis tubo paullo i . Br. r brevioribus , staminibus biseriatis (1). R ConostylissetigeraR. Br Prodr. Fl. Nov.-Holl. 1. c. Les Conostyles, dont on connait aujour- d'hui au-delà de trente espéces, sont en général de jolies petites plantes herbacées, formant d'épais gazons, à la maniére des Graminées, avee lesquelles, en l'absence des fleurs, on peut aisément les confondre, et croissant exclusivement dans la Nouvelle- Hollande méridionale, où elles se plaisent ans les plaines sablonneuses, dans des en- droits légérement humides ou ombragés, le long des rivières ou sur sur la lisière des foréts. Leur aspeet est agréable, leur ver- dure perpétuelle, leurs fleurs petites, mais nombreuses et jolies, quoique d'un coloris påle. L'espèce dont nous donnons ci-contre la figure, d'aprés de jolis individus que nous avons remarqués en fleurs dans le jardin Van Houtte, peut donner une juste idée des autres, La C. setigera a été découverte par Pil- lustre botaniste R. Brown, dans la Nouvelle- Hollande, et décrite par lui dans le Pro- e I (edi drome qu'il a publié sur la Flore de cette grande ile. En 1855, le baron Hügel la trouva de son cóté et la rapporta vivante en Europe. Dzscn. Elle se distingue facilement de ses congénéres, par des tiges courtes , entiére- ment feuillées à la base , articulées, subradi- cantes, groupées en touffes; par de petites feuilles distiques, semi-engainantes-imbri- quées , rougeátres à la base (à bords mem- branacés, trés ténus), planes, trés étroite- ment linéaires, arquées-recourbées avec gráce, glabres sur les deux faces, mais ci- liées de long poils blanes, distants, solitaires ou géminés, d'un effet fort élégant. Elles. sont parcourues par deux ou trois stries enfoncées (veines immergées), et trés fine- ment ponctuées. Le scape, plus court que les feuilles, est dressé, couvert d'un court et épais duvet laineux, blanc, et porte deux ou trois bractées, dont l'inférieure trés longue, lancéolée-linéaire, trés acuminée, à bords (1) In individuo observato , uniseriatis! Río, ténus-membranacés; les deux supérieures conformes , beaucoup plus courtes. Les fleurs d’un jaune tendre en dehors, blan- châtres au sommet et en dedans, forment un capitule terminal, serré. Chaque pédi- celle, extrêmement court, porte à sa base une bractéole filiforme , scarieuse. Le pé- rianthe est découpé en six lacinies subbi- sériées, épaisses, étroitement lancéolées , Les trois plus internes un peu pus courtes, Etamines très courtes, unisériées, à filaments plans, dilatés, d'un jaune d'or. Anthéres petites, oblongues, dorsifixes, concolores.. Style glabre, trigone-aigu et renflé à la base, puis bientót filiforme, à stigmate sim- plement capité. Ovules très peu nombreux, appendus à des placentaires pétasiformes. (Voyez l’espèce qui suit. couvertes sur les deux faces de poils soyeux, Cu. L. denses, concolores, plus courts en dedans. Explication des Figures. Fig. 1. Appareil sexuel de la C. setigera, coupé verticalement. Fig. 2. Style de la C. juncea. Fig. 3. dé coupé verticalement. CULTURE. (S. F.) On peut faire de jolies bordures toujours vertes et longtemps émaillées des fleurs de la Conostylis dont traite cet article, ainsi que de la suivante (v. ci-aprés Miscellanées), plantées ainsi dans la serre froide ou dans le conservatoire. On les tient ordinairement l'air libre, dans un endroit bien aéré et om- bragé du jardin, en les y tenant constam- ment un peu humides Multiplication facile par la séparation des nombreux rejetons de leurs touffes, ou par le semis de leurs graines. en pots, dans une terre de bruyéres sablon- L. VH. neuse. Pendant la belle saison , on les sort à MISCELLANÉES. + 36. CONOSTYLIS JUNCEA ExpL. (s. F) Cette jolie espéce a été découverte et ap- portée en Europe par le baron Hügel, qui À recueillit sur les bords de la rivière des es. Elle est remarquable par ses petites feuil- les Tea subulées à la base, puis jonci- formes, striées, obsolétement canaliculées en dessus. Scape beaucoup plus court, velu- hispide, presqu'entiérement envelo oppé ne de Oe poils rikar blanes, presque suite; à seg- ments épais, «bor carènés en ‘dehors, arrondi, très g glabre, dilaté, conique-trigone à la base, formant, comme dans Pespéce précédente, corps avec l'ovaire qu'il recouvre, , 4 . . , inate coi, lo et terminé par un stig- latéralement. ’ Ovules x: nombreux, grou- és sur d'épais placenta i NE la diagnose qu ye a n a donnée M. End- a tereti-filiformibus lævibus scapo je pie multo longioribus, corymbo — ie diam — sd staminibus uniseriati ostylis juncea Emprica. Nov. Stir irp. No 22. Cu. D. a Witter m T Aebimenco cupiea Cac” Hook « PL a VIII. AOUT 1847. 260. ACHIMENES CUPREATA, ACHIMÈNE à feuilles cuivrées. Érrm. V. ci-dessus Te Ier, p. 79. Gesneriaceæ $ Gesneriee. — Didynamia-Angiospermia. CHARACT. GENER. — V. ibidem. CHARACT. SPEC repens stolonifera undi. que pube scenti-hirta , foli ellipticis petiolatis ser- ratis reticulat ribu laxi profunde 5-partiti , laciniis subspathulatis i inæ- pei. corolla tubo re subduplo m intus, maculato ore fimbriato, limbi laciniis rotundat tis plas ciliato-dentatis , plate 8 Pr t ovario hirsuto hinc basi uni-glan- dulos Achimenes cupreata Hoox. Bot. Mag. t. 4312. Grâce aux explorations zélées de divers voyageurs, le beau genre Achimenes voit chaque jour augmenter dans nos serres ses représentants. A l'égard du nouveau qui fait le sujet de cette notice. M. Hooker s’ex- prime ainsi : « Nouvelle et très intéressante espèce, remarquable par la couleur cuivrée foncée de la face supérieure de ses feuilles assez amples, elliptiques (assez semblables par leur teinte à celles des hétres à feuilles cui- vrées), d’un rose pourpré en dessous, à fleurs d’un riche écarlate dont le limbe est élégamment denté et cilié. Elle a été dé- couverte par M. Purdie, sur des berges hu- mides, près de Sona dans la Nouvelle-Gre- nade. Des graines qu'il en envoya, en sep- tembre 1845, au jardin royal, naquirent des individus qui fleurirent en avril 1847... Ses brillantes fleurs font un joli effet au milieu de ses feuilles d'une teinte cuivrée sombre. » Descr. Rhizome formé de nombreuses articulations, à tiges de longueur variable, rampantes, ramifiées, stoloniféres, émettant de nombreuses racines de leurs rameaux procombants. Les principaux sont dressés , hauts de quelques pouces , et ce sont ceux fer Explication Fig. 1. Calyce et pistil. Fig. 2. Corolle ouverte. qui portent les feuilles les plus amples et les fleurs. Feuilles velues (couvertes en outre d'un court et épais duvet, ainsi que presque toutes les parties de la plante), elliptiques- obtuses, réticulées-veinées, ridées, tées, d’une teinte foncée cuivrée, assez lui- sante en dessus , d'un rose pourpré en des- sous. Pédoncules dressés, solitaires, axil- laires, uniflores, plus longs que les pétio- les. Fleurs presque horizontales. Calyce néanmoins dressé, divisé jusqu'à la base en einq lobes làches, spathulés , dont l'un plus petit que les autres, plus étalé, et comme repoussé en arriére par la gibbosité de la base de la corolle. Celle-ci hypocra- térimorphe, d'un riche écarlate, à tube velu, deux fois aussi long que le calyce, jaune, moucheté de rouge en dedans; gorge frangée; limbe oblique, à cinq segments arrondis , dentés-ciliés , étalés. Etamines 4, didynames ; filaments soudés à la base; an- théres combinées. Ovaire velu, avec une large glande jaune , correspondant à l'épe- ron de la corolle. Style inclus; stigmate ca- pité, perforé obliquement. » Hooker. (Ca. L) des Figures. Fig. 3. Ovaire et glande. Fig. 4. Section d'icelui. -€983- CULTURE. La culture de cette nouvelle et fort re- marquable espèce ne présente d’autre diffé- rence avec celle de ses diverses congénères, publiées dans ce recueil, qu'en ce qu'elle doit être plantée dans de petites irine, pour permettre à ses tiges allongées, r (S. CH. et S. F.) à leur aise. Des terrines de huit à dix pou- ces de diamètre, vs drainées au fond ve de gros gravier, ou des tessons de pot de briques citadel feront fort bien Daf. faire. pantes , de s'y étaler et de s'y enraciner ini L. VH. MISCELLANÉES. | 37. CAMPYLOBOTRIS DISCOLOR Ch. L. (S. CH.) (xov. GEN. CINCHONACEARUM. ) M. Galeotti a présenté aux derniéres em positions diverses de Belgi que, une pet plante (trés jeune encore), qui s'est fait bh remarquer par l'extréme élégance de son feuillage et sa singuliére inflorescence. Au premier aspect, on la prendrait assez | voir eal pour une Gesnériacée, ou une canthacée ; eur que démontre bientót un examen un peu approfondi. A l'exception dis feuilles, elle est d'un rouge foncé, légéremen nt poilue seulement à la base des j jeunes pousses, des > pétioles zs we pédone cules. sées, luisantes, et à la foisd'un vert Mendes c ou oncé et d'un rouge noirátre, à reflets cha- toyants, et rayées de veines régulièrement opposées, blanches en dessus, rougeátres en dessous. Les fleurs , Portées par des pé- doneules axillaires , opposés , plus courts que les feuilles, sont disposées en de courtes grappes unilatérales, roulées en crosse, Elles un (com Mme 2 , un fruit re cle baccien, ete. Calycis tubo carnoso a ré arcte cum ovario connato, angulis apic subulatos desnentibus Coro le g " nets Fin mme verticem ovarii sub- em s 4 oblongis crassis pa- tentim stellato. "Stamina i to been adnatis ad apicem vix lib x fauce exsertis lineari- elongatis sabes ilocribu Pr (apice vix d in m eo arctissime co um ir Josue multiovulatis; placent Stylus gucis in apicem pex: tum onge DIO xserto, orici us. o margine ciliat E ones niis tus? — Infloresce pedunculata asili secunda spiraliter apice Meis d circ pes observata unica adhuc tenerrima cfatescens? 1 ramosa. Caule de 2 sa p pu- bescente, casu peti iolorum cicatrisato. Petiolis ro- basi E centim. long.) pube scott supra appla- natis, subtus unité. margine tenuissime alato a circa caulem — mbranaceum efformante. Foliis amplis (maxima plantw observ. 14 centim. in soon sine bettas 7i in latis.) approxi- matis alter» ve oppositis o obovatis apice vix acu basi ripis glabris E rarissimis ad marginem pr gs solum adst oppose subco- | Li ca subtus pro entibus; in "de foliacei raie 8; facie infera pallida glaberrima ad lentem venulisque parvis, 12-15 in rac Lobis corollæ m ter- bractea minima fimbriata suffultis. n carinatis; carina in acumen deflexum pes inflorescentiam totam adsunt rarissimi pili brevissimi — albi ou rubelli articulati. (Calyx 4 mill. bon. sicut et corollae tubus, lobis ejusdem 8.9 ) Cu. L. TE E a S = x 3 M + po das de = pa ^ td n ) i bra VICI Foray ( — c e . IX. AOUT 1847. FORSYTHIA VIRIDISSIMA. FORSYTHE d feuilles très vertes. Erm. Dédicace.... Oleaceæ. — Diandria-Monogynia. CHARACT. Sors — Calyx brevissime campa- nulatus quadripartitus deciduus. : orolla hypogy- na subcampanu or adripartita -A hj rior lobis æstivatione contortis. St “i rollæ tubo ins serta in nclus 18a. Ovarium pa peineta c entis medio disse- im pendula. capitato-bilobo. Cap- ula compre: heh ds sublignosa corticata bi- Dones loculio ido-bivalvis, valvis planiusculis he Le Semina in loculis pauca pendula mpre sta RER bie Mine! in alam "re tm. inde i in marginem Em bryo in otyle- death us Frems s idisule bret dés su- pera. ri bl lip st anonatisa Exouica. Gen, PI. 3356. Frutices Chinenses in Japonum hortis passim culti , ramis oppositis, gemmis perulatis foliiferis à flor iferis rod foliis oppo. nis simplicibus serratis integ tisectis , Did ni ocibus e qua riis luteis. Lipi. sub t. 39 (1847 Forsythia Vani. Enum. I. 39 to vis gemma solita- Bunce. Enum, Pl. Chin. »' t. bo . Zvcc. in p. I. 11. t. 3. (Ann. des Sc. nat. (1836) VI. 79. Expuicu s c. Meisn. Gen, PI. 256 (166). — Syringe sp. suspensa) Tuuxs. Fl. Jap. PECI ramis erectis tetragonis, e liis ra oblongis et oblongo-lanceolatis jog iolatis v - em serratis dimidia inferiore in eee a, "orla ante folia breviter pedicellati | se minatis cern uis, per subrotundis convexis ovarii longitudine. Lii. 1 Forsythia viridissima Lipi. in Journ. of Hort. Soc. L.. 6b. 1. €: « Jusqu'à la publication de l'espéce dont il s'agit, dit M. Lindley, une seule de ce genre était connue des botanistes. « Cette espéce unique, la Forsythia sus- pensa Vau, est-il dit dans le Journal of Hort. Soc. (1. c.), était regardée comme un lilas par Thunberg, qui, bien qu'il en aper- cüt les affinités naturelles , ne fut pas heu- reux dans sa détermination générique. En effet, quoique les feuilles de sa plante soient souvent pennées, les fleurs néanmoins en croissent par paires dans l'aisselle des feuil- es tombées, au lieu de former des pani- cules terminales. Il est décrit comme un trés bel arbrisseau , se couvrant au printemps de fleurs d'un jaune foncé, et s'élevant de huit à douze pieds de hauteur. Selon MM. Siebold et Zuccarini, qui l'ont figuré, il en existe deux variétés, l'une à bran- ches nutantes, et l'autre à branches dres- sées. Toutes deux, dit-on, ont été tirées de la Chine par les Japonais, qui les plan- tent parmi les Péchers, les Abricotiers , les Camellias qui fleurissent à la méme époque. On rapporte que la F. suspensa a été intro- duite vivante, en Hollande, en 1855. » (V. Stes. et Zucc. Fl. jap. I. 14.) « L'espéce découverte par M. Fortune (celle dont il s'agit), est trés distincte de celle qui fait le type du genre. Ses feuilles ne paraissent pas devoir jamais étre pen- nées, et au lieu d'avoir une forme ovée, elles sont nettement oblongues ou oblon- gues-lancéolées. Les branches sont tétra- gones au lieu d'étre cylindriques et sont parfaitement dressées. Le calyce est plus court et plus membranacé; les fleurs plus petites. C'est, sans doute, une plante trés différente et l'on peut s'attendre à ce qu'elle soit trés recherchée, dés que les individus, que notre jardin en posséde, seront assez vieux pour fleurir. A cette époque les bran- ches se chargeront de fleurs jaunes, aussi grandes que celles du Chimonanthus gran- diflorus. « Elle forme un buisson compacte, à feuil- > les opposées, oblongues, dentées vers le sommet et d'un vert sombre, sans aucune dentelure au-delà du milieu. Ces feuilles émettent une légère odeur balsamique, et sont très belles, lisses, bien que sans lustre, et d’une riche teinte foncée. La plante est parfaitement rustique et très ornementale. » « M. Fortune la décrit « comme un ar- brisseau à feuilles caduques, très élégamment dentées au bord , et d’un vert sombre. Elle s'élève à huit ou dix pieds dans le nord de la Chine, perd ses feuilles en automne, reste dans un état de torpeur, comme les arbris- seaux à feuilles caduques de l'Europe; mais est remarquable par le nombre et l'ample volume des boutons à fleurs qui se sont produits sur les jeunes tiges l'été d'aupara- vant. Ces boutons, au printemps et de bonne heure, se développent graduellement et pré- sentent une profusion de fleurs d'un jaune brillant sur tout l'arbrisseau, qui devient alors hautement ornemental. » « II la découvrit d'abord dans un jardin avec la Weigelia rosea (v. ci-dessus Flore, N° 911. mars 1847) et ensuite dans la pro- vince de Chekiang; et il dit qu'elle est méme plus belle à l'état naturel parmi les haies, que lorsqu'elle est cultivée dans les jardins des Mandarins. « La figure ci-contre a été exécutée en mars dernier dans le jardin de la Société d'Horticulture. » LINDLEY. Ca. L.) Explication des Figures. Fig. 1. Tube de la corolle ouverte. Fig. 2. Section verticale de l'ovaire. CULTURE. Cette remarquable plante est destinée à orner nos parterres à Pair libre, où elle dé- veloppera ses fleurs, dès les premiers jours du printemps, en même temps que s'épa- nouiront celles des Chimonanthus fragrans, Calycanthus floridus, Pyrus japonica, ete., parmi lesquelles leur coloris d’un jaune d’or (P. T.) contrastera fort agréablement au milieu d’une foule d’autres arbustes ou arbrisseaux d'ornement à feuilles persistantes ou cadu- ques. On la multiplie facilement de bou- tures ou de rejetons, traités à froid. L. YH. MISCELLANÉES. + 38. ROSA HARRISONII. Un individu de ce beau rosier, planté dans le conservatoire du comte de Radnor, á Coleshill House, dans le Berkshire, vient de donner en perfection plus de trois cent cinquante fleurs à la fois. C’est un églantier qui a été soumis à une légère chaleur, et dont les fleurs, en cette occurence , parais- sent plus belles qu’elles ne le sont ordinai- rement à Pair libre. Voici comment il a été traité : Après sa floraison , les branches - été partiellement rabattues; le pied ees en pleine terre, à l'air libre, dans un TIC id L. VH. EER E T ewer re 7 3 è } Ji lotro meria Gxembaultu. ce) 8e LIV. PL. X. AOUT 1847. ALSTROEMERIA ERREMBAULTI, (nverma,) ALSTROEMÈRE D'ERREMBAULT. Erym. V. ci-dessus, Te Ier, p. 231. Amaryllidaceæ $ Alstræmerieæ. — Hexandria-Monogynia. CHARACT. GENER. — V. ibidem. CHARACT. SPECIEI : A. hybrida, ex A. pelegrina et A. tricolore fozcundatione adulterina officiose operata in hort. Belgic. enata ; habitus prioris , color . posterioris, Alstremeria Errembaulti Horr. — psitlacina, var. Errembouldti (hy- rida) Hoox. Bot. Mag. t. 3944. — W. Herzerr. in litt, On a ignoré longtemps l’histoire de la remarquable plante dont il s'agit. Les uns l'ont regardée erronnément comme une es- péce distinete; les autres comme une hy- bride adultérin (et ceux-ci avaient raison !), à laquelle ils attribuaient divers parents, fort innocents du cas. Nous sommes heureux de pouvoir ici, grace à l'obligeance de notre collaborateur M. Van Hourte, rectifier les faits qui la concernent. L'A. Errembaulti a été gagnée de graines récoltées sur une A. pelegrina , fécondée artificiellement par PA. pulchra (tricolor), par M. EnnrwpAvLT- Duuesniz , de Tournay (Belgique). Feu Herbert, si regrettable, pensait qu'elle était née, en Allemagne, des A. psit- tacina et pulchra ou Hookeriana; on voit que le célébre hybridisateur était prés de la vérité, conduit lå seulement par sa per- Spicacité et les connaissances profondes qu'il avait acquises dans ces mariages mysté- rieux. Notre Alstræmère est une belle et vigou- reuse plante, s'élevant à un ou deux pieds de hauteur, sur une tige robuste, bien feuillée et terminée par une ombelle rami- ée, composée de quinze à vingt fleurs, disposées par trois sur des pédoncules com- muns. Ces fleurs de la grandeur de celles de PA. elegrina, sont dun beau rose, régulièrement et élégamment mouchetées Tow. ni. decramoisi foncé, à pointes robustes, aiguës, teintées de vert. Les trois segments exté- rieurs, lun dressé, supérieur, les deux autres latéraux et horizontaux, sont spa- thulés, bilobés au sommet; un grand pli au centre sépare les deux lobes et se ter- mine par un mucron. Des trois intérieurs, deux sont placés sous l'externe supérieur, qui forme ainsi une sorte de voute, et le troisième est défléchi; tous trois sont étroits, presque conformes et colorés comme les externes, Les anthères, en apparence par- faites, sont indéhiscentes et ne contiennent point de pollen. Le style est terminé par un stigmate à trois rayons filiformes. L’ovaire triloculaire contient dans chaque cellule des ovules bisériés, qui ne parviennent ja- mais à l'état de graines, On voit que c'est lá une véritable hybride, dont la reproduction ne saurait avoir lieu par le semis. (On nous reprochera peut-étre de don- ner à nos abonnés une vieille plante. A ce reproche, nous répondrons que /a Flore est destinée à étre avec le temps une véri- table ENCYCLOPÉDIE VÉGÉTALE; qu'elle doit done reproduire de temps à autre les belles et bonnes plantes, qui, introduites depuis plus ou moins de temps dans les jardins , sont restées en possession de la faveur des amateurs , ou sont devenues rares dans les collections , ou en sont méme tout-à-fait dis- 99 £5) es parues; enfin qu’elle sera toujours, en même temps, la première à décrire et à fi- gurer toutes les nouveautés mérilantes qui viendront à sa connaissance; et que dans ce but, elle ouvrira avec empressement ses colonnes, à toute personne qui possèderait une bonne plante inédite.) Cu. L I CULTURE. À Particle Alstræmères (1. c.) le lecteur trouvera tous les détails nécessaires pour la conservation et la multiplication de la plante dont il est question. Je rappelerai ici som- mairement qu’elle demande, en hiver, la protection d’un chassis froid , un sol meu- ble et riche, des arrosements abondants, (CH. F.) pendant la belle saison; et qu'elle ne peut se multiplier que par la division de ses rhi- zomes, opérée après la fanaison des tiges, parce qu’elle ne donne point de graines fer- tiles. L. VH. | MISCELLANEES. + 39. CULTURE DE LA CANNEBERGE. (oxxcoccus PALUSTRIS PERS., vaccinium OXYCOCCUS IL.) (vACCINIACER.) La Canneberge croit dans les marécages, et feu sir Joseph Banks, dit un journal an- glais, la cultivait avec succés dans un étang essèché. Mais voici un procédé de culture bien différent et qui semble mériter toute e: « En avril, je remplis une demi douzaine de petites caisses de dix-huit pouces carrés de longueur et de quatre pouces de profon- deur, de terre de bruyère, et j'y plantai, “un pouce de distance , des boutures de Can- neberges, de 1 pouce à 1 ¿de long. Je les pla- cai sur ma couche à melons, où elles furent fréquemment arrosées. Elles s'enracinérent promptement, développèrent de vigoureu- ses pousses, et en juin suivant elles étaient bonnes à mettre en place. « M'étant procuré, d'une colline sèche = plate-bande de cent cinquante pieds de long sur quatre de large. Dans le but de don- ner aux plantes la place nécessaire pour étaler leurs racines à leur aise, je fis creu- ser au centre, sur une largeur de dix-huit uces et une profondeur de deux pieds, dans toute la longueur de la plate-bande, e développèrent ui, as l'hiver, gagnèrent les bords de la plate-bande. Vers la fin de l'année suivante , la plate- bande fut couverte de Canneberges ; €t les stolons de la première année produisirent un grand nombre de rameaux dresses, fer- tiles, sur lesquels, l'année suivante, Je cueillis MEE. SA sel 27 Manta fruits, bien une grande q ^ supérieurs pour la saveur à tous ceux and portés que j'eusse jamais goùtés. Dans l'au- j'eus la satisfac- - tion de voir la planche entière si complète- ment oc pouvait raremen a à ; une se glisser, et offraient de toutes parts un > peuvent étre aisément propagées et en quel- que quantité qu’on le désire; car, bien que ses où j'en avais bouturées, resta exposé en plein air pendant trois étés et autant d'hi- vers; et, bien qu'on ne leur donnát aucun soin, et que leur terre n'excédát pas quatre pouces de profondeur, ni la chaleur des étés , ni le froid des hivers ne purent les endom- mager, et elles produisirent de trés beaux fruits. Ce fait prouve qu'elles sont rustiques et qu'une situation exposée ne sera nu ment préjudiciable à leur santé. J'ai remar- qué encore que leurs baies sont peu suscep- ceptibles d'étre gátées, lorsqu'elles restent oubliées sur les arbrisseaux ; car en exami- nant une plate-bande en avril, je m'apercus que parmi un nombre considérable de fruits qui n'avaient pas été récoltés en automne, beaucoup étaient encore en état parfait sur les branches. S'enracineraient, d'autres plates-bandes peu- Quatre à ‘avec elles; car il est désirable de n'en point rejeter l'humidité, «Les bruyéres eommunales et les ter- calati premier travail de plantation suffit , excepté dans les endroits où les lièvres et les lapins t une partie. Le terreau de bruyère est le seul sol dans lequel elle prospère; et on ne peut attendre une récolte de ses excellents fruits que dans des situations où elle puisse jouir entièrement des influences de Pair et du soleil. » R. HALLETT. Membre de la Soc. roy. d'hort. de Londres Au sujet de l'article qui précède, il est utile de faire observer qu'à l'Oxycoccus pa- ustris de notre Europe, on devra, pour ce genre de culture, préférer TO. macro- carpus de l'Amérique septentrionale, dont les fruits sont beaucoup plus gros,et, dit-on, meilleurs. L. VH. T 40. AMARYLLIS SARNIENSIS (NERINE SARNIENSIS). (AMARYLLIDACER. ) et nous trouvons que le sujet a été parfai- tement traité par feu T, A. Knight, Esq. i | qui fut le cultivateur le plus zélé et le plus expérimenté en tout ce qui regarde l'hor- ticulture. M. Knight rapporte ainsi ses ex- périences au sujet de ladite plante. « Je regarderais cette communication comme à peine digne d’être connue, si je n'étais complètement persuadé que le mode de culture peut s'appliquer, à toutes les autres plantes bulbeuses (sauf celles qui croissent dans l'eau) qui ne fleurissent pas aisément, et sans beaucoup de variation , sous ce rapport, pour quelque espéce que ce > soit. — toutefois en ce moment me renferm porte faites sur le lis de uernsey, ainsi que les conelusions À J ai tirées de leurs résultats; et mon récit sera, je pense, fort simple et = inteligible, si je me borne aux traite- nts que j'ai appliqués à un seul bulbe, dino le cours des Re saisons. » Un bulbe de Lis de Guernsey, qui m'avait fleuri en 1822, fut lied, aussitôt que ses fleurs furent fanées, en serre chaude, dans une température élevée et une atmosphère nan a fut planté dans un trés riche compos abondamment arrosé ayec une eau qui ia de l’engrais en dissolution. Dan rien; le pale, qui était placé dane} la bache erre à toit curvil é € emps. L'eau ensuite e ui fut plus donnée qu’en sente quantités €— réduites u le pot dans lequel il était e. Àu commencement d'aoüt (1825), la plante refleurit avec vi- gueur et produisit ciens rejetons. Ceux- ci, à l'exception e et la plante, traitée idein e l'année précédente, fleurit denouveau en n aout 4834. Dans l'automne de cette année, je fut en- core replacée en serre chaude, soumise au méme traitement et à la fin de l'é été suivant, les deux bulbes fleurirent avec plus de luxu-: riance qu'à inaire; l'une des hampes porta dix-huit grandes fleurs et l'autre dix-: neuf. L'un d'eux, exposé au soleil et à la: lumiére pendant le jour et couvert d'une. cloche pendant la nuit, fleurit au com- mencement d’aout. J'espérais , par ce mode de traitement, obtenir des graines, mais l'expérience ne réussit pas. Les fleurs du second bulbe, parurent à la fin d'aoüt; il fut alors placé dans la méme situation, en serre chaude, qu'il avait occupé l'hiver pré- cédent; et par ce eng j'obtins trois de nes en apparence par A pen s les pi qui precedente je comprends que J'aie réussi, á faire fleu rir successivemen nt lage vivant reste attaché au bulbe. » Trans. of Hort. Soc. + 41. NOUVELLE PLANTE Les embarras auxquels ont remy lieu le manque des récoltes ont engagé M. le baron de Fólkersam, à Papenhoff (Courlande) , a attirer l'attention générale des Russes habi- tantle Kamschatka et la Sibérie septentrio- nale sur plusieurs végétaux propres à ces pays, qui pourraient servir de nourriture à l'homme. Le plus important sous ce rap- rt nous semble étre la Ssarana (Lilium je atro-rubente) (1). La racine, ou plutót e bulbe, se réduit en un gruau agréable au goüt. Ce bulbe est de la grosseur de celui de l'ail commun. En juillet, cette plante couvre le sol de ses fleurs, en si grand nombre AHA rias le Lilium Camschatcense Pp sis Bot. Mag. t. 1216) ou le Lilium sp labile "x pet aem l'un et l’autre Rép LEGUMIERE EN RUSSIE. qu'on n'y voit guére d'autres plantes. En automne, les femmes Kamschadales et Co- souris is (3), les fo réduisent ht è en gruau, t elles se servent pour différentes préparations Le pud (40 livres) de gruau est payé sur les lieux de 4 à 6 roubles (de 18, 55° à 97: 55°). Mélé à diverses baies dont le pays abonde, ce gruau est consi éré, comme étant délicat au gout, et si nourrissant qu'il peut remplacer le pain. La saveur en est légére- ment acidule. SCHEIDW. (2) C'est la souris que les naturalistes appellent Mus œconomus -€863- + 42. MIKANIA FASTUOSA Nos. MIKANIA FRAGRANS TEN. (asTERACEA. ) _ Dans un des derniers numéros de la FLoRE (juin 1847. Misc. + 6), en fesant observer que le Thunbergia? fastuosa devait étre une 4 + 4 1 4 PA JP. 41 9 A J:; une phrase spécifique, dans le 19° numéro d'il Lucifero (10° ann. 1847). Le botaniste italien vante l'odeur exquise de ses fleurs: odeur qu'il compare à l'aróme de la vanille. M. Lindley se tait toutefois sur le parfum qu'elles exhalent et dit que ces fleurs sont petites, blanches et réunies en capitules. On voit par lá que, si la plante perd par le fait de sa floraison le prestige que lui pretait la supposition toujours énoncée avec doute d'un genre différent, elle gagne par ce fait, d'un côté, une odeur suave: ce qui, pour se la procurer ou la maintenir dans les collections, est un attrait spécial; mais de l'autre, qu'elle conserve en méme temps tous les avantages que nous lui avons attri- bués avec juste raison : une vigueur extra- ordinaire, un ample feuillage, une teinte générale pourprée, un port superbe: ob- Jets qui font de ce végétal l'une des plus Pittoresques et des plus grandioses plantes grimpantes connues. M. Tenore en donne la phrase spécifique Suivante, qui, sauf la description des fleurs, est à peu de chose prés la méme que la notre (v. l. c.): ramis junioribus fistulosis purpureis vi- _ Volubilis, ridi-punctatis; foliis oppositis petiolatis cordato- ovatis planis, 5-nerviis glaberrimis apice oblique acuminatis, margi bsolet to-glandul dentatis, junioribus subpuberulis, petiolis retroflexis ramulos circum ambientibus. 1 È ae ^ | £.12 n gestos in capitula pedicellata paniculatim disposita gerentibus ; capitulis sub 20-floris ; involucri brac- teola prope basim instructi, squamis 4 puberulis obtusis; flosculis albis, stylis longe exsertis, pappo piloso uniseriali scabrido ; acheniis angulatis setulis caducis ad angulos obsitis.— Odor florum fragrantis- simus Vanille aromatic. Tex. Privé de vérifier la double assertion de MM. Lindley et Tenore (qui ont raison, nous n'en doutons nullement, en rapportant notre plante au genre Mikania), puisque nous n'avons point encore eu occasion de la voir fleurir, nous pensons toutefois , qu'il , et ce nom spécifique nous le rétablissons iei , d'autant mieux, d'un autre cóté, que la plu- art, des autres Mikania, si ce ne son tous , sont également fragrantes! Rappelons pour justifier le dit nom, en faveur duquel nous réclamons, que les pousses de la dite Mikania, atteignent en une seule année plus dix mètres de longueur; que ses feuilles n'ont pas moins de 18 à 22 cent. de diamé- tre, etc. (1), luxuriance que ses congénères, aujourd'hui connues, sont loin de posséder. Cn. L. A l'égard de la floraison de cette plante, dans les jardins de Londres et de Naples, et de sa stérilité prolongée dans mon éta- blissement, le fait n'a rien qui doive éton- ner. Tout le monde sait que chez les végé- fois encore cette régle n'a point eu d'excep- tion L. VH. 1) M. Tenore donne pour dimensions aux feuilles de sa plantes 3-4 es de longueur sur 2 de large: cela n'est exact que dans de trés jeunes plantes. <283- + 43. DESTRUCTION DES INSECTES QUI ATTAQUENT LES CAMEL- LIAS ET LES RHODODENDRUM. Les pucerons envahissent souvent les jeunes pousses des Camellias, pratiquent ar leur succion incessante, une foule de petits trous dans les feuilles non encore dé- veloppées et les déforment , si on ne se hâte d'en débarrasser celles-ci. On y parvient sans d'autant plus regrettable que les feuilles en sont persistantes. Tout ce mal est causé par une chenille, qui vient là, non-seulement se nourrir, mais y former son cocon et sy changer en chrysalide. Souvent aussi, nouveau coucou, une es- pèce d’araignée arrive, dévore la chenille, s'empare du nid, s'y enroule encore plus étroitement, tisse un épais canevas et pond, Moins redoutable toutefois à l'arbris- seau que la chenille qui les dépèce peu à peu, l'araignée en fait crisper et déformer à ja- mais les feuilles, lé défigure, si une main adroite et légère ne vient la saisir dans sa retraite et l'écraser. Il est donc indispensable de visiter sou- vent les Camellias et les Rhododendrum, le matin surtout , pour faire une chasse ac- tive à deux hôtes aussi hostiles. L. VH, + 44. SCIODAPHYLLUM sp.? (ARALIACEA). (S. CIL) (aratia cuatimatensis Horr.) Nous avons remarqué derniérement chez Van Geert, horticulteur, à Gand, roit, robuste, ses grandes et belles feuilles (Planta adhuc junior). Trunco inermi robusto li- gnescente ramoso petiolorum casu cicatricato , ra- mulis junioribus apice, si t juniores petioli, pube furfuracea brevi caduca opertis. Petiolis alter- in utramque vulis reticulatis) intense viridibus læ nitidis non semel apice attenuato-mucronu latera 1-2-sublobatis. Cu. L. + 45. BERBERIS PARVIFLORA Lino. (p.°T.) (senseninacez ) Arbrisseau toujours vert, dont on ne con- nait point la patrie; mais qu’on soupconne être l'Amérique du sud, en raison de sa ressemblance avec la Berberis virgata, de ces régions. Ses feuilles, d'un pouce et demi environ de longueur, sur à de pouce de ; un vert ques en dessus, d'un seulement vers e sommet 3 ou 5 dents épineuses. Les pap ressemblent à celles de la Berberis dulcis em. -€363—- forment de petites grappes aussi longues ou plus longues que les feuilles, — sont trés petites pour le genre. C n effet, en compagnie de l'espéce suivante. x 2 ndley le caractérise ainsi: reiflora : érès foliis an- gia bora versus m 3-5-lob spinosis "osi glaucescentibus s qu tus ridibus s paucifloris foliis pau sp longioribus, foribus parvis vitellinis. Linn... Hort. Soc. Journ. II. 243. Cn. L. T 46. BERBERIS HYPOLEUA Lind. (BERBERIDACER. ) (PL. T. ou OR ) uvent bordées de pourpre, d’un vert foncé en "di blanches en dessous. Fleurs assez grandes, d'un jaune tendre et en grap- pes aussi longues que les feuilles. C’est comme le précé- dent, un ornement de Pentortiller de paille tressée, pour l'empêcher n so Il rit également en mai. 3 M. Lindley en donne la courte -diagnose suivante : B. hypoleuca, sempervirens, foliis coriaceis latis RT, i o + 47. ACHIMENES PATENS et A. LIEBMANNI. (GESNERIACEZ.) On confond souvent ces deux plantes, bien qu'elles n’aient rien de commun que le genre. En effet, en les examinant, on fait le paralléle suivant : ACH. PATENS. ACH. LIEBMANNI. s, à peine| Tiges robustes, pres- pe ramifiées, très | que simples, hérissées de florife longs poils. Feuilles s petites, pla-| Feuilles ae con- nes, vertes (poils RAR vexes, Dons rares, couchés), blancha- | pres e tres en dessous. de E e LI Ld rissées poll sibl denses, sur les S Éperon tréssaillant pro- Éper wog ou “plutôt longé en arrière; tuhe flo- subtriangu- ral lisse, ou el- | laire, applati : caractère qu très ui; quel- | lai très rares poils en — distinctif de Ves- pèc 3 8. Telles sont, au “e aspect, les prin- cipales différences que l'on observe entre ae 1*.4 " . UE MRI È Fat * tus albis racemis foliis brevioribus. Cu, E. (S. CH. et S. T.) les deux plantes. On pourrait pousser plus loin la comparaison. Ainsi encore, PA. Liebmanni a les fleurs plus g e et d’un coloris un peu plus "une variété de PA. qu'il en soit, ici ni les sensibles. VA. grandiflora a les feuilles plus planes, plus petites, plus épaisses; les poils en sont plus rares, plus nettement subulés. s neryures en sont plus distinctes, plus robustes, à intervalles plus relevés. Les lo calycinaux sont plus larges, récurves, et non linéaires-allongés, étalés. les fleurs sont semblables, mais moins vivement colorées que chez YA. Liebmannt. Cm. L + 48. ALSTREMERES DU CHILI. Bien que cette aimable culture ne soit pas née dans l'Établissement Van House, néanmoins elle y a été dirigée sur une telle échelle, qu'on peut la re arder désormais comme une spécialité qui lui appartienne. Cette année, ces plantes, contrariées par la température humide et froide qui a ré- mises un peu avec le beau temps du mois de juillet, la floraison en a été magnifique (CH. F.) et dure encore dans toute sa fraicheur au moment où nous parlons (25 ji Le A loris en est surtout d’une intensité rem quable et d’une diversité ie d On sait que les Alstroeméres peuven nt étre presque regardées comme tout à fait rusti- ques; elles se contentent, en e quid ul hiver de l'abri d'un chassis froid et ne € que la persistance de l'humidité icon cette ai Ca. L. 9e LIV. PL. I et II. SEPT. 1847. 263-264. VIBURNUM MACROCEPHALUN, vionxE (Boule-de-neige) A GROS CAPITULES. Erm. On trouve ce nom cité par divers auteurs latins, entr’autres par Virgile et par Pline un arbrisseau à rameaux flexibles (1). Quelques , qui le donnaient étymologistes le font dériver de Fiere, attacher (avec de Posier). Cette opinion n’est guère admissible e (2). Caprifoliaceæ (sec. Cl. Linn. 1. infra c.). — Pentandria-Trigynia. CHARACT. GENER. — stubo ovato cum yle obtus radicula umbilico proxima il x: tices erecti in regionibus de ciii hemis- pi iiir alis, in America et India mont copio- sius ped inter tropicos Asie et Americe n rari ; dU oppositis petiolatis serratis cisis nte- gerrinis plerumque Sube tibus v. villosis er dum rena fée cymis terminalibus, floribus albis ». subro Emprica. Gen. Pl. 3340, | mutatis). Linz. Bot. Reg. sub. 43 (184 D Bot. Beech. 190. Hook " bo An. 1, po^ ten N. Prodr. Fl. pen. 1. isn. Gen. pl. 155. any Onai Viburnum et Tinus PT nas be Vib. et Opul. Moencn, Meth. 505 CHARACT. SPECIEI. — V. ($ Opulus DC.) ramis Lese foliis subter pod ere stellatim furfu- ceo-pubesc ovatis planis obtusis den ticulatis scabriusculis, c ymis agant snbi maximis subpyramidatis. un Li rnum macrocephalum ta; Hort. los. II. part. 3. Loc. Bot. Reg in Journ. of i Hu Qui ne connait, dans nos bosquets, qui n'a rencontré dana les bois ce bel arbris- seau, les décorant au printemps de ses nom- breuses boules de neige, si élégantes, si recherchées pour la composition des gros bouquets d’apparat? La Boule-de-neige, connue encore, mais moins communément sous le nom de Rose de Gueldre (parce que, dit-on, c'est dans la Province de ce nom qu'on l'a observée pour la premiére fois) est donc depuis bien long- mps populaire dans nos jardins; mais hélas! le poète Mantouan Pa dit : Fortuna fugacior undis: Voici que de l'extrémité de l'Asie, nous arrive une autre Boule-de-neige, dont les boules sont bien autrement grosses et belles, sans cesser d'étre aussi de neige, et dont l'ampleur et le nombre vont éclipser celles de l’ancienne. On en doit la découverte et l'importation à l'état vivant en Europe, à M. Fortune, voyageur-botaniste en Chine, dont plusieurs fois déjà nous avons cité avec éloge le zéle et le dévouement à la Rei herbarie. Il la trouva cultivée dans les jar- dins à Chusan et à Changai; et dans l'un d'eux il en a remarqué un individu de 20 pieds de hauteur au moins. Il est pro- bable que chez nous, la taille de cette espéce sera beaucoup moins élevée. Elle fleurit chaque année dans le mois de mai. Selon le méme voyageur, les riches du nord (1) Verum hee tantum alias inter -— extulit urbes, a C — lenta solent inter Vibur tnd Non plus que celle de Jea > qui, dans so aptum. Le Viburnum da anciens est sans Da notre V. I tresse, encore de nos jours, d Tom. m. es paniers et des corbeilles. Ety nai con, propose upressi. Vino. Eel. I. v.25. ¡Cuw, (rurro e) 3 Pe ky er illud ad cæ- vulgairement mantiane ; antana , c les rameaux duquel si oo > de la Chine la cultivent également, et c’est de lá probablement qu'elle a été introduite dansles provinces méridionales de l'Empire. Personne n'ignore que l'ampleur des co- rolles du V. opulus, est dà à l'avortement des parties sexuelles, comme cela a lieu dans l'Hortensia des Jardins. La nouvelle plante se éomporte absolument de la méme ma- sm oF nière, et ses fleurs ne conservent à l'état normal aucun des organes reproducteurs. Descr. C'est un arbrisseau, dont les tiges et les rameaux sont couverts de poils rudes, | furfuracés, étoilés. Ses feuilles sont cadu- ques, exactement ovées, trés obtuses, briève- ment pétiolées , légèrement dentées , planes, longues d'environ 5 pouces. Les fleurs, de plus d'un pouce de diamètre et d’un blanc de neige, sont réunies en cymes composées , subpyramidales , dont le diamètre n'est pas moindre de 8 pouces (1). Cub (1) Nous renvoyons aux peach du Dr Wight place qu’il doit sur le genre Viburnum, et sur la rs. r dans la série végétale Le lecteur gods = nsulter dans le Bot. LL si que fiori in Dr Lindley sur Z même E CULTURE. Cet arbrisseau, par le volume, le nombre de sesboules de neige, et son beau port, est, je le présume, destiné à un succès de longue vogue dans nos jardins, où il bravera proba- blement avec impunité nos intempéries at- mosphériques. Il fleurit à la hauteur de quel- ques pouces, greffé sur lui-même ou plutôt sur celui de nos contrées, le V. opulus, et (PL. T.) l'Hortensia. Mais il est beaucoup moins dif- ficile que ce dernier sur le choix du terrain; la terre ordinaire de jardin, meuble et lé- gére, lui suffit. C'est bien certainement l'une des plus belles acquisitions qu'aient faites encore nos jardins en fait d'arbris- seaux de pleine terre à l'air libre. tenu en pot, absolument à la maniére de giis MISCELLANÉES. + 49. CALYSTEGIA PUBESCENS Lixo. (coNvOLVULACER). (PL. T. — €. (1) a figure de cette plante , donnée, il y a Pri. lemps dans la Flore (V. t. II, pl. 172) et empruntée à un recueil ADEM est loin de donner aux amateurs une véri table idée du luxe floral qu'elle peut déve- lopper par une culture convenable. L'ayant tenue dés-lors, en pleine terre, et à Pair libre, en = soin seulement d’en protéger | n hiver par une légère ie cuis ae feuilles sèches, je Pai tôt entièrement garnies de leurs feuilles en fer de flèche. Elles fleurirent splendide- ment tout l'été et sont encore couvertes en ce moment (15 septembre) d’une multitude fleurs, bien supérieures par le volume et l'intensité du coloris à ce s nous mon- tre la figure anglaise. On sait que ces fleurs sont bien doubles, ou plutôt pleines, d'un beau rose, et que par leur forme elles res- semblent bien à quelques grosses roses irré- guliéres, qui seraient par r hasard fixées sur la tige d'un convolvulus. L'expérience prouve qu'elle est désormais pour nos parterres une excellente acquisition. en o ches d’arbres que j'avais disposées près L. VH. d'elle, en forme de haie, et les eurent bien- (1) J'ajouterai désormais, quand je le croirai utile, aux initiales PL. T. gum terre à l'air libre) la lettre € qui indiquera qu'il est à propos de couvrir la Pn d'un peu de paille ou de feuilles séches È Strocbant ad nst viv dei 9e LIV. PL. III et IV. SEPT. 1847. 265-266. NELUMBIUM (speciosum) CASPICUM, NÉLUMBO DE LA MER CASPIENNE. Eryu. Nelumbo, nom ceylanais de l'espèce type. Nelumbiaceæ. — Polyadelphia-Polygynia. CHARACT. GENER. Calyx 4-5-phyllus , Nelumbium pee I bot. 205.) Juss. Gen. 68. Lax foliolis imo toro laetis. liberis deciduis. Torus | Hust. Gen. t. 463 t. Kew, ed. 2. 111. 332. Bot. "i a carnosus obconicus ovaria includens. Corolla æ pe- 90: 16-7 VA in = Mus. VII. 210. f. 27, Par. tala plurima imo tor so seriatim inserta oblonga | ibid. XIII. 359. t. 29. f. 42-46. Correa, ibid. XIV. 74. 1. 8 patentia. Stamina ien mo tor Ephesi -seriatim | Ricn. ibid. 249. 1. 9. f. . syst. H peta libera, C meat filiformibus s sup anthe- Prodr. I. 113 Meisx. Gen. PI. 6 (8). Wienr. Ilust. t. 9. Ne- ras n appendicula produc umbo Tourn. Inst. 261. Apanson, Fam 76. Gaertn. Fruct I t Mins. in Ann. Mus. XIII. 465, t. 34 I. 448 nt is bi- locu lib, loculis Tinsrbus inti longitudinaliter dehisce s. Ov u alveolis emergentes liberæ. Semen inversum exal- inosum. Embryo crassus dura pericarpium pane, æ aquis Asiæ calidioris så SES et dde Pte se vegetantes, Nymphæarum facie, rhizomate c eee wc petiolis pedunca lisque culato-aspe ris, foliorum /a- , o peltata biai ata pennin "ring rima glabra , floribus amplis albis roseis v. flavis seminibus eduli ¿bus Hi * Y . Deut. Fl. Egypt. t, M . 1. 372). Ca tina, Rutene Malab. H. t. 31. Taratti ins. Amb, G. t. 73.) e = .B Expuicu, Gen. PI. 5026 (Parenth. SEURT meg fat SPECIEI : Unica speciei varietas £. aspic ibus luteolo-albidis , apice roseis, p tali ra Mpa minoribus apice laceris viridi culatis. Nos. Nelumbium — v? caspicum. DC. syst. veg. II. 45. Pro 14. Nelumbium res Fiscu. in litt. Limpr. Bot. Reg. t. 14 (1844). Au moment où nous écrivons ces lignes (25 juin) nous jouissons, dans le Jardin Van Houtte, d’un spectacle dont il est rarement donné à un amateur d’être témoin, le spec- tacle d’une splendide floraison de divers Nélumbos dans tout le luxe de leur végéta- tion tropicale, 15 ou 20 fleurs épanouies à la fois ou prêtes à s'ouvrir, exhalent en ce moment au loin leur suave et puissant arome; tandis qu’un grand nombre d'autres Sapprétent à à prolonger longtemps encore ce magnifique aspect. Ces splendides fleurs, de 8 ou 10 pouces de diamètre , tranchent vivement, par leur coloris d’une blancheur éclatante « ou Jégérement butyreuse, avec le Vert foncé, à reflets pruineux des feuilles Re d en ort de ‘coupe; d'un peti à un piede = 1 onde et portées par des pétioles, à peine plus courts que le pédoncule, s'élevant tous à deux ou trois pieds hors de l'eau. Joignez à cela des fleurs des Vymphea cæ- rulea, rubra, advena, ete., des Aponoge- tum distachyum et juncifolium, des Thalia dealbata , Limnocharis Humboldtii, Pon- tederia azurea, etc.; et vous pourrez vous faire une idée du spectacle qui enchante nos yeux, des suaves senteurs qui par- fument nos nerfs olfactiques ! Ami lecteur, je vous en souhaite autant, et ke ponte? à peu de frais vous procurer les mêmes jouis- sances. Decandolle a émis l'opinion que toutes les espèces de Nélumbos qui croissent dans les diverses parties de l'Asie, proviennent toutes d'un type commun, le Velumbium specio- sum, dont nous parlerons tout à l'heure; et cette opinion a été presque généralement adoptée. M. Lindley, en donnant de son côté une figure de l'espéce dont il va être ques- -€963- tion, fait observer qu'il est difficile de croire qu'un Nélumbo à fleurs rouge foncé (et à pétales trés pointus (V. Bot. Mag., t. 3916) puisse étre le méme que celui dont il s'agit, dont les fleurs sont blanches et les pétales obtus. La patrie de ce dernier, viendrait en outre, selon lui, confirmer leur sépara- tion en espèces distinctes. Il n'est guère pré- sumable , en effet , au premier abord , qu'un Nelumbium qui croît, par exemple, dans le Gange et ses affluents, puisse en méme temps prospérer à l'embouchure du Volga, prés d'Astrakan, dans une rivière nommé Tschul- pan, parmi des roseaux et mêlée aux Nym- phea, aux Trapa, ete.; or, telle est la lo- calité qu'assignent à notre plante MM. Fis- cher et Steven, à qui on en doit la connais- sance. On sait que le Volga se jette dans la mer Caspienne, vers le 46° dégré de lati- tude boréale; tandis que l'embouchure du Gange, dans le golfe du Bengale, est placée au 22*, prés du Tropique du Cancer. Mais si l'on considére, non seulement, que toutes les eaux ont une communication commune , souterraine ou transmarine, qu'elles con- servent une température beaucoup plus uniforme que les différentes terres, en rai- son de leur niveau plus constant et de leur composition spécifique; mais encore, que par ces raisons, une foule de plantes aqua- tiques croissent «indifféremment dans les deux hémisphéres : que sous les Tropi- ques mémes, on retrouve nos Typha, nos Carex, nos Alisma, notre Vallisneria spi- ralis, etc.; que des Velumbium à fleurs blanches (et le nótre trés probablement) eroissent dans les mémes lieux que l'es- péce à fleurs rouges (Wight), on sera dis- posé à adopter l'opinion, la plus généra- lement accréditée, qu'une seule espèce de Nelumbium est propre au continent asia- tique (1). Les différences, extrémement lé- gères, qu'on remarque entre les prétendues espèces, comme la couleur des fleurs, la R (1) M. Ach. Richard, notre savant collaborateur, émet le méme sentiment (Dict. class. d'Hist. nat. XI. 495.). forme obtuse ou pointue des pétales, le nombre des ovules, l'appendice anthéral , tiennent nécessairement à l'extréme diver- sité des localités de cette vaste région. M. Hooker va méme plus loin, et nous adoptons entiérement sa maniére de voir: il dit (Bot. Mag., l. e.) n'avoir remarqué aucune différence appréciable entre le N. speciosum de l'Inde, dont il donne (1. e.) une trés belle figure, et le N. luteum, qu'il représente également (Bot. Mag., t. 2753); et cette opinion, émanant d’une telle auto- rité, vient corroborer ce que nous disons plus haut. On remarquera encore que les fleurs du Nelumbium speciosum varient du rouge le plus foncé, au rose très pâle, et de cette teinte au blanc plus ou moins pur, c’est-à-dire, au jaunátre; or, telle est pré- cisément la teinte du JV. luteum, et à un certain point, celle de la plante qui va nous occuper. Quelques mots sur l'histoire du Nelumbo ne seront pas ici déplacés. Le Nélumbo a été connu des Anciens, qui lui vouaient une vénération particu- lière. Chez les Égyptiens, on en sculptait ou on en peignait la fleur sur les parois des temples, et on le mettait aux mains des grands personnages. Hérodote le mentionne sous le nom de Lis ou de Rose du Nil; Théophraste et Athénée, sous celui de Fève d'Egypte; par cette raison, sans doute , qu'on en mangeait dès lors les semences. Les Grecs en comparaient le fruit, non sans justesse, à un guépier; et, circonstance remarquable, cette plante, célébrée po tous les auteurs de ces temps reculés, citee par eux comme croissant dans le Nil, e a entièrement disparu depuis lors, si Pon sen rapporte aux voyageurs modernes, et no- tamment à MM. Delille et Savigny, qU! firent partie, en qualité de savants , de la mémorable expédition française en Egy pte; sous les ordres de Napoléon Bonaparte). Aussi, : sculptures et les peintures des Anciens ; cette splendide plante eo AI sn st <> connue aux modernes, si elle n'eút été re- trouvée dans l’Asie, où son habitat, comme on a pu le voir par notre dissertation, pa- rait extrémement étendu. Nous ne donnerons ici une descrip- tion botanique, ni du type, ni de la variété qui fait le sujet de cet article; n’admettant avec la majorité des botanistes qu’une seule espèce , les caractères génériques que nous avons rapportés ci-dessus, s'appliquent né- cessairement et à cette espèce et aux varié- tés qui en sont signalées. Nous décrirons donc sommairement la plante en question. Nous avons esquissé à grands traits l'effet qu'elle produit sous l'influenee d'une cul- ture normale. Nous avons dit le volume de ses fleurs et de ses feuilles. Les pédoncules et les pétioles en sont hérissés de petites gibbosités rudes au toucher. Les pétales sont subquadrisériés , amples, concaves (eymbi- formes), pointus ou arrondis-obtus. En naissant, ils sont jaunâtres et passent bien- tôt à un beau blanc de crème, sont bordés et ornés au sommet d’une belle macule rose. Ceux du milieu, unisériés, sont étroits, oblongs, lacérés-frangés au sommet et là teints de vert clair. Les étamines, pluri- sériées, sont d’un beau jaune-orangé, en partie étalées, en parties recourbées sur le CULTURE. Des plantes d’un port aussi pittoresque, aux immenses feuilles en boucliers, dres- sées au-dessus des eaux et d'un vert de mer à reflets chatoyants, aux très grandes fleurs roses, blanches, ou rosées, dont les parfums infiniment suaves, embaument au loin l'at- mosphère, méritent bien, sous tous les rapports, qu'on leur donne quelques soins, Surtout quand ces soins ne sont rien moins que difficiles et dispendieux. Or, on peut cultiver ces splendides végétaux, même sous le 50° dégré de latitude boréale, et même en- “ore au-delà, en plein jardin, Voici le mode torus (réceptacle) et terminée par une ligule blanche. Le torus , d'un jaune d'or, est ob- conique, plan en dessus et là ereusé de 8 à 50 alvéoles, contenant autant d'organes femelles, composés d'un ovaire ovoide et surmonté d'un stigmate petit et peltiforme. Lors de la maturité, ces organes, adhérents pendant la jeunesse au fond des ovaires, s'en détachent ensuite et deviennent autant de semences libres, apiculées par un léger ves- tige du stigmate. Dans toute l'Inde, t ces grai j róties ou bouillies, au dessert; et on leur trouve un gout agréable , semblable à celui de nos noisettes. Dans la Chine, au Japon et dans l'Inde encore, les pauvres gens en mangent aussi les rhizómes qui sont épais, charnus, rampants et progressifs comme ceux des Vymphea. Les Indous, chez qui ces plantes sont en aussi grande vénération qu'elles l'étaient chez les Égyptiens, savent retirer de leurs pétioles et de leurs pédoncules une sorte de filasse, dont ils préparent des méches pour les lampes de leurs pagodes , lors des gran- des cérémonies religieuses, si fréquentes chez ces peuples. CH. L. (CH. F. et S. CIL) de culture que je leur applique (1); et les nombreux visiteurs qui, cet été, se sont pressés dans mon établissement pour ad- mirer ces plantes et respirer le délicieux arome de leurs fleurs, peuvent témoigner de la luxuriance végétative qu'elles ont dé- ployée sous son influence. Dans le courant d'avril, je fais construire une ou plusieurs caisses en bois de sapin, de 5 à 6 pieds de largeur, sur une longueur (1) J'ai déjà indiqué sommairement ce mode dans mon Catalogue pour 1847-1848. 9 proportionnée au nombre de Melumbium que je veux cultiver, en leur donnant une profondeur de deux pieds environ. Je fais doubler mes caisses en zinc, et j'en couvre le fond, sur une épaisseur de 8 ou 10 pouces d'une vase, non corrompue, que je fais tirer des fossés remplis d'une eau limpide, et dans lesquels aucunes matières animales, aucu- nes eaux ménagères n'ont pu être mélan- gées. J'y enfonce alors les rhizomes de mes Nelumbium (gros tronçons rampants) à trois pieds de distance, et plus encore, si la place n’est pas restreinte, les uns des autres, selon leur volume et l'espace présumé qu'ils oceuperont en développant leurs feuilles et leurs fleurs. Cela fait, je remplis d'eau mes bassins jusqu'au bord. Cette eau doit étre pure et limpide, provenir de pluie ou de riviére, autant que possible. Elle doit étre fréquemment renouvelée pour rester dansson premier état et n'engendrer aueune pourriture. Pour moi, je la renouvelle deux fois, au moins, par semaine, grace à deux robinets, dont l'un laisse évacuer l’ancienne eau, et l’autre amène la nouvelle, tirée des réservoirs qui font partie du systéme géné- ral d'arrosements en usage dans mes jar- dins. Il importe, en versant l'eau, de ne point la laisser tomber de maniére à trou- bler la vase; et pour cela le robinet d'em- plissage doit se trouver au niveau de celle- ci; on l'ouvrira à demi d'abord et tout à fait lorsqu'elle sera couverte déjà de 2 ou 5 pou- ces d'eau. Dans les jardins, dont la petitesse exclut nécessairement une vaste répartition des ar- rosements par tuyaux souterrains, un large entonnoir sera fixé à l'un des coins du bas- sin et communiquera avec le fond par un tube. C'est par lá qu'on y introduira l'eau. Une plaque de zinc sera fixée dans l'angle, dont elle occupera toute la hauteur; et les nombreux petits trous, dont elle sera per- cée , permettront une évacuation et une in- troduction aussi promptes que faciles de l'eau, et rempliront parfaitement le but qu'on se propose, celui de n'en point trou- bler la limpidité. Il ne sera pas oiseux d'y élever des poissons (Dorades) qui, en contribuant à entretenir la netteté de l'eau, ajouteront grandement à l'effet général. D'avril en juin, des chassis vitrés seront placés sur les bassins, de maniére à inter- cepter l'air extérieur chaque fois que la tem- pérature externe ne dépassera pas 104-0 R. A ce dégré, on entr'ouvrira les chassis pour renouveler l'air intérieur; et il en sera ainsi chaque fois que le soleil donnera en plein sur eux. Si le printemps était tardif et que la température restát froide, rien n'empéche- rait d'entourer le bassin d'un réchaud de fumier de cheval, dont la chaleur active- rait la végétation des rhizómes et háteraient avantageusement le développement des feuil- les et des fleurs. On le retirerait dés que le temps serait devenu beau et sür. Sous l'influence d'un pareil traitement, mes JVelumbium commencent à fleurir dés la fin de juin et me donnent des fleurs jus- qu'en septembre. Mais à la premiére époque; j'allais omettre de dire que j'enlève les chassis de dessus les bassins, dés que la douceur de la température le permet et que les froids ne sont plus à craindre. Dès lors, mes plantes restent exposées en plein aux ar- deurs solaires, à toutes les influences at- mosphériques de nos climats. Aussi la colo- ration des feuilles et des fleurs, leur VE gueur et leur ampleur relatives sont-elles prodigieuses. i Vers la mi-septembre, la végétation; déjà ralentie, démontre quelle va cesser. Je renouvelle alors l'eau des bassins fréquemment , et peu à peu j'en diminue Ja quantité, suivant en cela la fanaison des feuilles et la décroissance de la température externe. Au commencement d'octobre; l'eau est fort basse, et Pon ne voit plus guere au dessus d'elle que quelques rares pétioles ou pédoneules à demi desséchés. Toute addi- tion nouvelle d'eau cesse; je vide les bas- sins; j'enlève les rhizómes que je me e tente de nettoyer grosso modo, en en T° > tranchant, à l’aide d’une serpette, les pous- ses ou les racines gâtées ; je les mets dans des baquets remplis de la même vase (vase que je laisse à peu près dessècher pen- dant tout l’hiver) et que je place dans quel- que coin perdu d’une serre chaude, jusqu’au printemps , où je recommence exactement de la même manière le mode de traitement que je viens de décrire et qui me réussit parfaitement. n peut également cultiver les Velum- bium en serre chaude ; mais alors, le bassin dans lequel on les élevera doit être placé de manière à bien recevoir la lumière so- laire; il devra avoir des dimensions caleu- rhizôme, soit un mètre carré au moins, sur 70 à 75 cent. de profondeur. Dans ce cas, mêmes recommandations que ci-dessus, pour le renouvellement fréquent, la qualité et la netteté des eaux qu’on admettra. La multiplication des Velumbium peut avoir lieu et par le semis de leurs graines, et par la division des rameaux du rhizôme. Dans le nord de l'Europe, l'obtention des graines est fort rare; la division des rhi- zómes ne souffre aucune difficulté; on la pratiquera au printemps, avant la planta- tion, selon le mode que j'ai indiqué. L. VH. lées sur le développement annuel d’un seul MISCELLANÉES. + 50. PHARUS VITTATUS Cu. L. (AGROSTACEÆ graminacee acct.) f. ORYZEÆ. (S. CH.) Il a été introduit directement, l'an der- nier, du Venezuela, dans le Jardin Van Hout- te, par les soins du chef de cet établissement, une petite graminée, dont le port et surtout le feuillage élégant panaché, promet- te nos exis une plante d'ornement , surtout ayec élégance les breux grands, d'un beau blanc de thes tlre à de DRE. som mbre 8 pouces coni T ou 6 feuilles rue sovdesluneolées ou rhomboides , d'un y re ou plutót d'un pourpre verdätre Siibbre, winterrompent élégam- pe | ment de longues børstet longitudinales, | serrées et blanches. Une nervation réticulée et la nature des racines, indiquent que cette plante habite des endroits humides et maré- da humides de l'établissement ci-dessus nommé, Elle nous a semblé devoir appartenir au enre Pharus, auquel elle s'adjoint comme espèce nouvelle, et nous l'avons caractérisée ai P. prete: —€— aquaticus totus eod pureus, folii o-lanceolatis v. rhomboideis ac minatis fenestratim reti tes venoso -striatis albo es vittatis coriaceis , petiolo brevi plano membra- ceo torso (ita ut facies folii supera fiat infera); panico var ramosissima tota sabia , pedunculo terete o longissim or sitios hexandris minimis eo eh i fam. elitti, jin saria nana pubescente glumis triplo long Cette jolie graminée sera incessamment figurée dans la Fone, et nous en donnerons alors une description ‘plus complete. Cn. L. -£9893— + 51. CULTURE DES LANTANAS A L'AIR LIBRE. (VERBENACEZ. ) Longtemps ces charmants arbrisseaux ont été tenus en serre trés-chaude, où ils étaient loin de produire tout l'effet ornemental dont ils sont susceptibles. Cultivés plus tard, et avec raison, dans la serre tempérée , leurs ombelles florales se sont montrées plus am- la floraison. On sait quel parti plusieurs horticulteurs ont su tirer de ces plantes, en les formant, sur une tige de 10 ou ouces de hauteur, en boule, hérissée de toutes parts de nombreux capitules de fleurs. Ainsi ménagées, ces plantes acquiè- rent un aspect d'un charme inexprimable. — bo Mais il est un autre mode, qui, selon moi, leur fait encore acquérir une forme plus ornementale et surtout plus pittoresque, c’est de les livrer à la pleine terre, à Pair libre et en bon sol; et c’est ce que je pra- tique depuis plusieurs années. Mes plantes alors, gracieusement élancées et formées en pyramides, se couvrent littéralement du bas en haut d'innombrables ombelles de fleurs du coloris le plus vif, et si agréablement changeant, comme chacun sait. Je les plante en place, vers la mi-mai, dès que la douceur de la température pro- plantes dans des pots un peu étroits, en en retranchant toutes les racines exubérantes; j'arrose légèrement et je les place dans une onne serre tempérée, dans un endroit sec et vivement éclairé, où je les laisse jusqu'au moment de recommencer. Je dois faire re- marquer, que ce mode permettant aux Lan- tanas un accroissement rapide, une plante e 3 ou 4 ans commence à se déformer, malgré les soins qu’on lui donne, et prend un aspect peu gracieux. Il est done avanta- geux de n’employer ainsi que des plantes faites de boutures , et renouvelées tous les trois ou quatre ans au plus. L. VH. Qu RIP CR c + 52. CULTURE DE LA On sait que la vigne s'étend dans le nord de l'Europe jusque vers le 55° dégré de lati- tude boréale ; mais qu'à commencer du 50°, elle murit difficilement ses fruits à l'air re. Pour les obtenir, je me suis avisé d'un moyen simple et facile, à la porté Je tiens mes plants de vigne (plants de bonne qualité) conduits en cordons, à la hauteur de 4 ou 5 pieds au-dessus de terre, soit en contre-espalier au midi, soit à ados de mur au midi, au levant ou au couchant. La sève de la vigne se met en mouvement dans ces climats vers le mi- coincidence que je mets à profit. Pour VIGNE DANS LE NORD. avec les volets en guise de paillassons, res contre la gelée, et de trés aigu, mes panneaux, sans frais et sans débours, que ceux, pa exemple, qwon récolte dans la France cen- trale. Pour rendre encore ce mode plus prompt et plus efficace dans ses effets, on pe Pon en a à sa disposition, Tai en fumier de cheval derriere mettre au pied des ceps, ete. les ados, en p. vH. ð IPECLOSLLA Hook ay MA ja ntf [i + ) Machi ge LIV. PE.-V. SEPT. 1847. 267. ÆSCHYNANTHUS SPECIOSUS, ÆSCHYNANTHE ÉLÉGANT. Eryn. V. ci-dessus, Te III. PI. 198. Gesneriaceæ § Cyrtandreæ. — Didynamia-Angiospermia. CHARACT. GENER. — V. ibidem. CHARACT. SPECIEI : Æ. ramis junioribus subte- tragonis, foliis oppositis v. ternatis supremis (flori- e ges Pr carnosis obsolete serrati oribus nalibus numerosis fsciculatis REN s, peduncu mug erectis unifloris, calycis 5-partiti Tach lineari-subulatis erectis La découverte et l'introduction de cette espéce est encore due au courage et au zéle de M. Lobb, qui la trouva attachée au trone des arbres, dans les foréts, prés de Bantam, sur le mont Asaphan, dans l’île de Java. M. Hooker qui le pre- mier en donne la figure et la description, déclare, qu'à son avis, elle était la plus charmante parmi un grand nombre de bel- les plantes présentées à l'exposition de mai dernier dans Regent's Park. Elle est en outre, jusqu'ici, la plus belle espéce du genre; mais le savant auteur promet d'en rer prochainement une autre (Æsch. longiflorus BLUME) qui rivalisera avec elle, si méme elle ne l'emporte, par le volume et la vivacité du coloris de ses fleurs. Pour nous, ne connaissant I’ Asch. lon- giflorus de Blume, que par la phrase spécifique qu'en a donnée cet auteur (la- quelle, par parenthèse, s'appliquerait fort bien à la plante en question, comme le fait remarquer aussi M. Hooker, si les mots acuminatissima ne paraissaient plus volontiers s'adapter à l'espéce qu'il se pro- pose de figurer), nous ne saurions infir- mer ou aflirmer cette assertion; mais tout en convenant que l'espèce présente est su- perbe, en raison de son ample feuillage, de ses grandes fleurs à tube d’un jaune d’or Tom. ui. spare corolla tubo longissimo clavato superne curvato dorso convexo subtus concavo-cana gp ore lien o 4-lobo , lobis patentibus rotundatis, periore bifido, filamentis styloque exsertis. Yoox K. l. inf. c. Æschynanthus speciosus Hook. Bot. Mag. t. 4320. et à limbe vermillon, nous ne pouvons oublier que les Æsch. pulcher, miniatus, Lobbianus, etc., ne sont pas moins dignes d'intérét, pour la beauté et le vif coloris (plus riche peut-étre encore) de leurs fleurs. C'est lå au reste une affaire de gout dont le publie amateur est le juge supréme. M. Hoo- ker décrit ainsi la nouvelle plante : Descr. « Tiges ligneuses à la base et s'éle- vant à deux pieds de hauteur, selon M. Lobb; elles sont au sommet, ainsi que les jeunes branches, subtétragones et her- bacées. Feuilles opposées ou ternées , ordi- nairement presque sessiles; celles du dessous des fleurs (verticillées) au nombre de 4, 6 ou 8, toutes ovées-lancéolées , acuminées , obscurément dentées aux bords et d'une consistance trés charnue. Fleurs amples, belles, brillantes, légèrement pubescentes, disposées en fascicules terminaux, compo- sés de 6, 10 et méme 20 fleurs. Pédicelles dressés, courts, uniflores. Calyce fendu jus- qu'à la base en cinq segments profonds, dressés, presque subulés. Corolle orangé foncé, écarlate à l'extrémité , de 2 ou 3 pou- ces de longueur; tube claviforme, recourbé à l'extrémité, et là convexe dorsalement , concave ou canaliculé en dessous (glandu- leux en dedans); à orifice oblique, quadri- lobé ; à lobes étalés, arrondis , le supérieur 24 -£963- bifide ; chaque lobe portant une ligne noire, lunulée, et formant une sorte de limite sur une glande, ou coupe charnue; stigmate creusé transversalement. » entre l'orangé et le rouge du limbe. Etami- (Cu. L.) nes et style exserts. Ovaire linéaire, inséré Explication des Figures. Fig. 1. Pistil (fig. gr.). CULTURE. (S. CH.) Le lecteur trouvera ci-dessus, à l’occa- sion des Æsch. pulcher, Lobbianus, etc. , tous les renseignements qui lui sont néces- saires pour la culture de ces aimables plan- tes : renseignements qui s'appliquent entiè- rement à celle dont il s’agit ici. L. VH. MISCELLANÉES. M + 53. GESNERIA SCHOMBURGKIANA Kunti et Boucné. ? [GESNERIA SCHOMBURGKII HORTUL.| [G. CARUNCULATA CH. (aima Il a fleuri l'année derniére et cet été, dans le Jardin Van Houtte, une fort remarquable espéce de Gesneria, bo in d'Allemagne sous le nom chomburgkii, et qui probablement, est la G. Schomburgkiana de MM. Kunth et Bou ché. Ces Messieurs donnérent, de cette der- nière, dans la Linnea no 501. 1844), une diagnose rédigée sur des individus vivants , nés, dans le Jardin royal de Berlin, de graines envoyées par le zélé voyageur-bo- taniste Schomburgk, qui les avaient re- cueillies dans la Guiane anglaise. Nous répé. | tons ci-dessous cette diagnose, en fesant ob- server que la plante du Jardin Van Houtte, que la similitude des noms nous fait rap- porter avec doute à celle es deux savants Allemands, différe de la leur par un carac- tére principal, celui Livi des processus poilus, en forme de caroncules, placés soli- tairement à la base de chacun des sinus des et qui, certes, ne leur eùt pas échappé, s'ils eussent eu devant les yeux la méme plante que celle dont il s’agit. Comme nous nous proposons de figurer incessamment cette Gesnérie dans la FLORE, nous revien- drons nécessairement à cette occasion sur son compte, et d'iei lå peut-être tout doute sur l'identité ou sur la séparation obligée des deux plantes sera dissipé. Voici, en at- tendant la phrase diagnostique des ‘auteurs ; is Subtili ter villosula; caule erecto herbaceo te- ig A oppositis petiolatis oblongis acutiusculis basi uneato- -angustatis grosse ( crenatis; floribus s pee calyc cibus subinflatis quinquetidis la à ciniis triangularibus acuto-glanduliferis ; orollis u- bulos ari ss subtilissime hirtellis » (occi) superne prz orso glanduloso - iem tuberculis migrescenibu; lobis sa pa ine tila Lin E qu RE a limboque maculato. Cu. L. LA + ” + - ~ m i tolemon Œoidont Hook 14 əd fen \ € tT Hor ge LIV. VE. SEPT. 1847. 269. PENTSTEMON GORDON, PENTSTEMON DE GORDON. Érym. V. ci-dessus, Te Ier, p. 145, Scrophulariaceæ § Cheloneæ. CHARACT. GENER. — V. ibidem. CHARACT. SPECIEI : P. elatus viridis, foliis radi- calibus obongrspthuti petiolatis , caulinis lato- spuria sessilib mplex icaulibus integerri- 8, pedunculis spen pen chattes paniculam spi- su feos formantibus, sepalis parvis ovatis — Didynamia-Angiospermia. a canons sr ok margine membranaceis, coroll ruleæ superne ampliato, limbi bilabiati lobis pins ra ubere filamentoque sterili hirsutis. Hoox. Pentstemon Gordoni Hook. Bot. Mag. t. 4319. Il n’est pas un parterre qui ne contienne plusieurs espèces de Pentstemon. Elles en sont l’un des plus élégants ornements, en raison de leurs longues panicules ou de leurs amples thyrses de fleurs toujours grandes, d'un coloris tantôt vif, tantôt dé- licat , mais toujours d'un aspect riant et ré- créatif. La nouvelle espèce dont il est question, croît dans l'Amérique du nord, où M. Gor- don l'a trouvée dans la vallée du Platte-Ri- ver, sur le versant oriental des Montagnes Rocheuses, d’où il en expédia des graines en Angleterre. Il en avait préalablement en- voyé à M. Hooker des échantillons secs , recueillis dans la même localité; et ce savant botaniste, en avait déjà reçu également de M. Geyer, qui l'avait découverte sur les collines schisteuses qui se trouvent prés de la jonction des Horse and Laramie Rivers. M. Hooker dit qu'elle est trés-voisine du P. speciosus, qui habite exclusivement le territoire de l'Orégon, à l'ouest des Mon- tagnes Rocheuses; mais que celui-ci en dif- fère par des feuilles beaucoup plus étroites, une panicule moins feuillée , des fleurs plus vivement colorées, un calyce plus ample, et surtout par des étamines glabres. M. Hoo- ker décrit ainsi le Pentstemon nouveau : Escr. « Plante glabre, variant pour la taille de 8-10 pouces à un pied, un pied et demi, sous l'influence de la culture. Tige dressée, herbacée, cylindrique, teinte de de pourpre. Feuilles radicales spathulées, entières ; les caulinaires largement lancéo- lées, a, subamplexicaules, également entiéres, acuminées; les supérieures pas- sant graduellement à l’état de bractées. Des aisselles foliaires de la moitié supérieure de la plante, ou plus haut encore, sortent des pédoncules multiflores, formant par leur réu- nion une panicule allongée et feuillée. Fleurs grandes, belles, d'un beau bleu d'amé- thyste. Calyce trés-petit, en proportion du volume des fleurs, à segments ovés , sub- aristés-acuminés. Tube de la corolle rel dibuliforme , ventru en-dessus ; à limbe bi- labié, dont la lèvre supérieure fendue en deux lobes courts et dressés; l’inférieure en trois lobes profonds, dont le médian le plus petit et le plus réfléchi. Étamine stérile barbue au sommet. » Cu. L. Explication des Figures. Fig. 1. Une feuille radicale. Fig. 2 Fig. 4, Pistil (fig. gros 8.). . Portion de la tige et feuilles inférieures (gr. n.). Fig. 3. Étamines. > CULTURE. En général, les Pentstemons, quoique réussissant bien à l’air libre , dans nos jar- dins, pendant toute la belle saison, et plan- tés dans un sol, meuble et riche en humus, demandent en hiver une protection contre nos longues pluies glaciales, sinon contre nos gelées, en raison de la nature sémi- ligneuse de leur souche radicale. On se trouvera done bien de les relever à l'au- (OR.-CH. F.) tomne pour les conserver en orangerie, ou sous chassis froids, en en rabattant les tiges. On les multiplie facilement par le séparage des pieds , opéré au printemps, au moment du renouvellement de la végétation, et méme de boutures. Ils donnent rarement des graines. L. VH. MISCELLANÉES. + 55. NOUVELLES ROSES DE LA CHINE. (lo ROSE JAUNE. 29 ROSE A 5 COULEURS.) C'est à M. Fortune (1) qu'on doit encore l'introduetion de ces deux fort lr mas nouveautés, qu'il a rapportées de la Chine. Voici en quels termes il Pepis à leur sujet : « Les — des Mandarins, quoique tits, étaient extrémement gais, particu- hårene pares t les pes mois de ée; et ce qui m'importait surtout, c'est qu'is renfermaient bon nombre de mie cdi aussi belles qu'inté- ressantes. En entrant dans l'un de ces jar- dins, par une kallas matinée de mai, je fus frappé de la masse de fleurs jaunes qui ta- paien entièrement une grande partie de ur. Cej jaune n'avait rien d'ordinaire, mais pra À une teinte de jaune de buffle, BU Nous avons maintes fois cité et nous citerons ainsi qu eM Lobb; et nous avons dit le zéle et les éminentes qualité qui les aa NM deux ésormais pou plus — ous dirons ee ne des M. For ces noms suffiront pour rap- ne, ma Lo bb: peler au ogni le mérite de ceux qui les portent, qui donnait aux Duk un apen: particulier vivement, re. » Je trouvai can inni à cette eum se une autre rose que les Chino: d on mE Cu. b. outes ces couleurs, paraissant se bor a lerouge et le blanc, ne justifieraient m l'appellation e Rose & 5 couleurs. RåD. 9e LIV. PL. VIII. SEPT. LILIUM LONGIFLORUM, LIS A LONGUES FLEURS. Erm. V. ci-dessus, Te ler, p. 221. Liliaceae $ Tulipeæ. CHARACT. GENER. — V. ibidem. RACT. SPECIEI : L. foliis sparsis lanceolatis, corollis tubulato-campanulatis , caule glabro. Tauns. — Caule humili glaberrimo cylindrico, foliis sparsis subconfertis ovato-lan pare sessilibus subcarnosis , € floribus 1-3 (aut rito tirano limbi , exter. an- er. lat undat oia: prom mentis c; iate tr rilobato minutissime cll. odore. gra 0» Nog Hexandria-Monogynia. Lilium longiflorum Tauxs. Act. soc. Linn. II. 333 + pp. Bot. Cab. t Don. Prodr. Fl. Nep. 52. Kunta. Enum. PI. IV. 26 SYNON. — Lilium candidum Tuure. Fl. jap 133. (fide auct.) Lilium longiflorum, 8. suaveolens, uniflorum. Bot. Reg. t. 560. Hemerocallis alba quorundam. Biakko vulgo Juri, Kxwrr. Ameen. exot. 870. On confond aisément au premier coup- d'œil cette espèce avec le L. eximium; mais un examen un peu attentif fait bientót dis- tinguer les différences qui les séparent comme espèces. Le L. longiflorum est plus petit encore que le L. eximium; ses feuilles sont plus larges, plus épaisses, plus distantes, plus fortement carènées en dessous. Son tube floral, presque dressé et non horizontal, comme dans celui-ci, est beaucoup plus court; il n'a que 9 centimètres de longueur, tandis que celui de l'eximium en a 41. Il en est de méme du limbe, qui chez ce dernier à 8 centim. de long; tandis que chez le premier, il n'en a que 7; mesures prises dans les deux plantes , de l'extrémité infé- férieure du tube au point de connexion des segments du limbe, et de ce point au sommet d'iceux. Enfin, pour pousser encore le pa- ralléle plus loin, les segments du L. longi- florum sont presque charnus; ceux du L. eximium, assez minces; les étamines de celui-ci sont manifestement inégales; celles de celui-là presque égales ou même éga- les, ete., etc. Le L. longiflorum, brave im- punément nos hivers; le L. eximium gèle facilement, s’il n’a la protection d’un chassis. En consultant les auteurs systématiques, nous n'avons trouvé au sujet de cette plante que des phrases spécifiques d'une briéveté et d'une insignifiance complètes. Nous avons done dü en donner une calquée sur les nombreux individus, en fleurs à la fois dans le Jardin Van Houtte, en les compa- rant surtout avec les L. eximium, également en fleurs en méme temps dans ce jardin. Nous ne donnerons pas iei du premier une description botanique. Nous avons fait ressortir ci-dessus les différences qui carac- térisent les deux espéces, et nous les com- pléterons en décrivant plus bas le Z. exi- mium. Le lis en question, croit naturellement au Japon. Thunberg l'a trouvé notamment aux environs de Nangasaki et de Miako. Son introduction dans nos jardins est d'une date déjà ancienne. Cn. L. 9 CULTURE. On peut abandonner sans crainte ce lis à Yair libre, ct le planter en un sol riche et bien meuble. Il ne craint pas les gelées, quand on l'enfonce, un peu profondément, c'est- à-dire, à 7 ou 8 pouces. Cultivé en touffes , ses trés grandes fleurs d'un blanc éblouis- (P. T) sant, trancheront vivement sur le vert foncé de son feuillage, en méme temps que leur suave odeur, parfumeront l'air au loin. Multiplication facile par Ia séparation des cayeux. L. VH. MISCELLANÉES. + 56. MALADIE DU CHÉNE. Cu. L. BO DUC US ee T es t 57. CENTAUREA AMERICANA Nott. [PLECTOCEPHALUS AMERICANUS D. DON. | (ASTERACER È CYNAREÆ.) L'épithéte superbe, appliquée à cette plante, ne serait nullement exagérée, quand on considère l'ampleur et le charmant co- loris de ses capitules. Or, ces capitules n’ont pas moins de 42 centim. de diamètre; ce coloris est d’un rose tendre, sur lequel tran- che vivement la couleur noire des fleurons du centre. Une particularité très remarquable a été offerte par les fleurs i : nous tréme irritabilité qu'elles manifestent lors- qu'on les touche. Elles s'agitent alors avee vivacité, en sens divers et se replient bien- tót vers le centre, en se recouvrant les unes | les autres. | C’est une plante annuelle, originaire ye l'Amérique du nord, et qui mérite; à jus x titre, une des principales places dans le par terre, où elle s'élève à un mètre environ de hauteur, en se ramifiant au-dessus di base. Ses rameaux sont dresses , UNI apr du méme point, lés et partent presque tous eii Coi vert me ne sorte d’ombelle autour fleurs respirent n’est point désagréable, bien nous n’en dirons pees de ini Ye Pont donnant la FLORE- qu'assez forte; ici, parce que nous la décrire complétement, en prochainement une figure dans Cm. b (o: ¡ + i A ich a L 3 p CCLOOA De Cand t ~ np. : (Dons doi [fra Sperova Blume ) | e A OFF Hih & piel in Horlo Van Houtteano 9e LIV. PL. IX et X. SEPT. 1847. 271-272. LIEBIGIA SPECIOSA. LIEBIGIE ÉLÉGANTE. Érvw. Th. Liebig, célèbre chimiste suédois. Gesneriaceæ $ Cyrtandreæ-Didymocarpidæ. — Didynamia-Angiospermia. CHARACT. GENER. — Calyx tubulosus 4-5-fidus, lobis nasa Lea Co roll a infundibuliformis Sta a 4inclusa quorum? antherifera ; antheris ones cohærentibus, loculis insertione æqua- libus (parallelis, sec. Bu.). sti igma latum subbila- mellatum m (labiis sa ualibus, sec. eumd.) Capsula licitar 16 elongata pseu at és RER ; septi contrarii lobis in marginem revolutum ris. Semina minuta pendula in os arundo im es javanici seu moluccani erecti aut € 0 ym tem basi membra- naceo-alatis distinctissimum). DC. et fil. Prodr. IX. 259. inife- - fil. E €. Bydr. 762, lan ne non e (1825). fibi? Exouicu, Gen, Pl. suppl. — Trom euo Bi. Livni. Veg. K ingd. , CHARACT, SPECIEI : i caule erecto , foliis T dt dentatis s supra ubes- centi bus, pe edunculis contenti bitidis " interdum s tubo inferne (superne!) sa adn sulphurea ; filamentis 4 apice villos 8. DC. e t fil. Le Liebigia speciosa DC. et fil. 1. c. Hoox. Bot. a 4315. Tromsdorffia speciosa Brume. l. c. La famille des Gesnériacées voit sans cesse augmenter le nombre de ses membres dans nos collections, où ils sont toujours les bienvenus ; c’est qu ii les Achimenes, les Gloxinia, idi Gesneria, les Didymocar- pus, les Alloplectus , he Rhytidophyl- lum, ete., etc. sont tous plus élégants, plus beaux les uns que les autres; que leur culture, leur conservation et leur multi- ‘lication sont faciles; que leurs nombreuses fleurs, au coloris si brillant et si vif, déco- rent admirablement les serres, où elles sont indispensables (le mot n'est pas trop fort!). es botanistes connaissaient depuis assez longtemps la belle espéee qui fait le sujet de cet article, par le moyen de l'auteur de la Rumphia et de la Flora Jave, M. Blume, qui la découvrit dans l'ile de Java et la pu- blia en 1826 dans ses Bijdragen tot de Flora van Nederl.-Ind. (1. c.), sous le nom de Tromsdorffia speciosa : nom dont l'appel- lation générique ne pouvait subsister, puis- que une année auparavant Martius l'avait appliquée à un autre genre de plantes. Tox. m. C'est à M. Thos. Lobb, que revient l'hon- neur de son introduction (toute récente) à l'état vivant en Europe. Le beau port dressé de cette plante, son ample feuil- lage , ses nombreuses et assez grandes fleurs faseieulées dans chaque aisselle foliaire, et mi-parties blanches et violettes, lui con- querront tout d'abord l'intérét des amateurs. M. Hooker nous en donne la courte et bonne description suivante : « Tige herbacée, d'un pied et demi à deux pieds de hauteur , cylindrique, couverte d'un duvet rude et hispide. Feuilles amples, opposées, inégales (en surface) étalées, idoler, A surtou dessus, de poils rigides; la forme en est à la fois ovée et elliptique, acuminée, dentée, penninerve et réti- culée. Pédoncules axillaires, de beaucoup plus courts que les feuilles, fourchus ou dichotomes; les supérieurs p pium paniculés ou co ; les pé- dicelles bractéés. Fleurs nutantes. die tables, eng a atténné à la base; à limbe fendu en cing dents es, presque dui Corolle tubu- leuse, a = pt oblique, formé de cinq lobes presqu'égaux; d'un jaune blanchâtre pâle et relevé n dessus d'une macule violette près de la base. Filaments staminaux 4, (avec un cinquième rudi- a 25 > mentaire), dont deux abortifs, terminés chacun par une touffe de poils écartés; les plus longs fertiles et portant aussi t bouquet de poils, au des- sous des anthères. Ovaire allongé-cylindrique , s'éle- vant d'un anneau charnu. Stigmate obsolétement bilobé, déprimé au centre (Hoox). » Ca. L. CULTURE. Cette plante se plait dans une serre chaude près des jours. On la plantera un peu largement dans un compost riche en humus, et qu'on tiendra légèrement hu- mide, pendant tout le temps de sa végé- tation. On la multipliera sans difficulté de boutures, coupées aux articulations, et faites à la manière accoutumée, sous cloche et sur couche chaude. On pourra également la propager en en plantant à part les jeunes rejetons qu’elle produit du pied et qu'on devra traiter d’abord comme boutures. Un individu bien cultivé fleurit abondamment chez nous, pendant les mois de janvier, de février et de mars. L. VH. MISCELLANÉES. — + 58. STANHOPEA INSIGNIS, var. LeucoemiLa Cu. L. te, nous avons du distin- . .4 . guer tout particulièrement la belle variété que nous annoncons. ous les amateurs d'Orchidées savent la variété que nous annoncons, ce labelle, d'un violet d'un beau violet intense, de la haut dégré cette plante qu’on la prendmi*» au premier aspect, et à distance, pour un toute autre espece. Ca. L. Encepbala:1 vd b ‘e | 59. ENCEPHALARTOS BRACHYPHYLLUS (Mas). ENCÉPHALARTE A PETITES FEUILLES. (Mále.) = 2 , y T Erm. &yxePwros, cerveau; «4p705, pain. Cycadaceæ. — Dioecia-Polyandria. CHARACT. GENER. (1)— Mas: strobilus : squamæ apice angustato incrassatoque rhomboideo-peltatæ , fertissime obtectæ. Fam. Strobilus : squamis a ui" incrassatoque rhomboideo-peltatis , bios ie , floribus inversis. Fructus: Drupa monos- ieee sepe 3-5 pedales Africa australis , ma- crobie, caudicibus junioribus sepe bulbosis, ence- phali formam et structuram quoda m modo slant bus, adultis sero x arse s et plures pedes long bord arbi remque inde et lon gi Album cephalartos J. G. C. Leuwanx, anes PI. nov. VI. 3. it spec. De pl. Cyc. præsertim Africæ australis. patita 1834. Mig. Monogr. Cyc. 39. PI. I. MI. Zaurz spec. Linn. fil. et ct. CIEI: E. caudice glabro , rhachi interiore (id oi cid (id est superiore) rarius lanatis, aut plane glabris mucronatis. Tydschrift voor Nat. Gesch. en Phys. IV. 4 VI. 1837. Doubletten eh des Hamb årg ean 836. p. 97 osa van Roven in Herb. sec. Mique, Monogr, Cycad. p. 49. 1842. Ubi et reliqua que jn synon. pertinent vide adnotata. La plante, dont nous offrons ci-contre la figure, se distingue à la premiére vue de toutes ses congénéres, essentiellement pro- pres, comme on sait, à l'Afrique australe , par son port et surtout par les folioles de ses frondes , lesquelles, contournées à leur base, sont d'une forme et d'une teinte verte toute particuliéres. Le nombre des frondes qui couronne le stipe, varie de 10 à 16, Le chaton ou cône mâle, le seul que nous ayons eu l’occasion d'observer, était long de 45 cent. sur 5 de diam. La masse en était ferme, ligneuse; de vert d'abord il passa au brun. Les organes máles, unilocu- laires, étaient disposés sans ordre sur la face anthérifére (inférieure) des écailles du cône, Les pinnules des frondes sont longues de 5 centim.; on en compte environ 50 pai- res par fronde. Cette espéce, au reste, est voisine de celles du méme genre, dont les pinnules sont entiéres; mais elle s'en distingue par la forme et m direction de ces mémes pinnules, Comme nous l'avons fait remarquer, il y a wed AI quelques années, lorsque nous la propo- sámes comme nouvelle. (V. Nov. spec. Cycad. Africe Austr. quas descrips. et fig. illustr. W. H. De VRIESE. Tijdsch. voor Nat. Gesch. IV. 409. 1857.) Voici en quels termes nous nous expri- mions alors à ce sujet : « Frondes apice et basi parumper decrescentes, diversimode ue TIA — in pun Rhachis digitum crassa, sub teres > vel AN ex strato constans attack, duriore et compage inte- riore medullari, succo mucilaginoso in aere coa uus a Rhachis facies superior, id est, que m spectat, obtegitur lanugine ad basin densa, cinereo-grisea, adpressa, versus apicem vero minus ensa, arachnoidea aut floccosa. Facies ejusdem in- ferior ad basin et insertionem pinnarum parumper lanata est, sursum pilosiuscula aut tomentosa, tan- dem glabra, per totam longitudinem tenuissime a striata. Pennæ conniventes, nr 0,05 metri partes equa asin rhachis decrescen- ntes, tes. Periti bis dashi continuæ, primum oppositæ, tum ex torsione rhachis alternantes, approximatæ. Sunt autem pinnæ basi sua ita torsæ ut superficies iii OO (1 AME x (1) Charact, abbreviatis! ad ampliora, lector benevole, adi: Creapee, A. MicveL, in Linnea. Band I, 676 (1843), et seq. Cu. L. > me partim accumbat dorso sequentis, partim ctet; versio facit ut dorsa penna- rum atriusque da pe sibi opponantur. Omnia foliola sunt lanceolata, du: n striata, pleraque ad basin lanata aut arachn nonnulla hic illic ciliata , sein glabra, integerrima, basi et apice angustata; apex est obli- quus, inaequalis, mucronulatus , mucrone in pleris- que sphacelato. C'est à notre respectable compatriote M. SWELLEN GREBEL, doyen du chapitre d'Utrecht , que nous sommes redevables de la plante en question. Il la découvrit pen- dant son voyage en Cafrerie, en 1776, et la eultiva dans ses serres, à son retour, jusqu'en 1802. Elle a fleuri plusieurs fois depuis et a remporté le premier prix à la fête bi-séculaire de l'Université de cette ville, sous le nom de Zamia cycadifolia. J'eus dés lors l’occasion de remarquer qu'elle n'avait rien de commun avec cette espéce, et je la regardai comme nouvelle, en lui donnant le nom d'Encephalartos strepsip- teras, que je dus ensuite changer en celui qu'elle portait au jardin botanique de Ham- bourg (E. brachyphyllus), dont j'eus con- naissance, grace à la bienveillante commu- nication de son savant directeur, M. Leh- mann, qui voulut bien me confier les up cadées de son herbier pour m'aider à la déterminer. La méme espéce existe chez MM.Loddiges, à Hackney, prés de Londres, ou je la vis en 1842. Il est presque oiseux de faire observer combien il importerait à la science, de dé- terminer rigoureusement les genres et les espéces de cette famille, d'aprés leurs fleurs et leurs fruits; ee n'est qu'ainsi qu'on pourra dissiper lobseurité qui enveloppe encore cette partie de la botanique; et ce que ne saurait faire convenablement la dis- tribution géographique et le caractère émi- nemment variable des feuilles de ces plantes. Dr Vn. Explication des Figures. Fig. 1. La virale réduite au 1/3. Fig. 2. Portion de pues vue latéralement, de gr. nat. Fig. 3. La m e en-dessus. Fig. 4. me du rhachis. Fig. 5. Celui-ci grossi légèrement pour en faire voir la sinit: f. 6. Cóne mále. Fig. 7. Coupe du dit, vu par-dessous les squames. Fig. 8. Le méme, vu par-dessus. Fig. 9. Anthéres. ^ Oss. La floraison du cóne de la plante | offrir de différences sensibles avec celui des décrite, ayant eu lieu plusieurs mois déjà | espéces congénéres. (Consulter à ce sujet, avant mon examen, je n'ai pu en examiner | MiqueL, 1. c. et nos observations sur lE. le pollen, qui, probablement ne doit point Fima ) x , ý Jue Sx OLA i TIE | fit Hook i € t Biorangeoforntto Morlul ) i i ‘ 10° LIV. PL. I et IL OCT. 1847. 273-274. IXORA GRIFFITH. IXORE DE GRIFFITH. Erm. V. ci-dessus, T. II. Juin, 1846; PI. I-II, LI Cinchonaceæ $ Psychotrieæ. CHARACT. GENER. — V. ibidem. ACT. acuminatis; cyma amp composita ; calyce parvo brevi obtuse SD. corolla tubo elon- Tetrandria-Monogynia. gato gracili, limbi lobis rotundatis obtusissimis pa- tentibus; antheris lineari-subulatis horizontali-paten- SE stylo paulo exserto, stigmatis ramis brevis- simis. Hoo Ixora Griffithii Hoox. Herb. et Bot. Mag. t. 4325. — hydrangææformis Horr. (H. Low. in Catal.) Un port dressé, bien ramifié, éminem- ment pittoresque, un ample feuillage, at- teignant souvent au-delà de 30 centim. de longueur, de larges cymes compactes for- mées d'une multitude de fleurs à long tube rouge, à limbe arrondi, d’abord d'un jaune orangé, puis rouge : tels sont les carac- tères qui distinguent tout d'abord la belle espèce dont il s’agit. On en doit la découverte à M. Griffith, qui en avait recueilli des échantillons secs dans le Merghi, province du royaume de Siam. Plus tard, M. Low, fils dé Thor- ticulteur anglais de ce nom, la retrouva aux environs de Singapour, d’où il lintro- duisit vivante en Europe, Présentée à l'expo- sition d’horticulture qui eut lieu à Londres en juillet dernier, elle y a remporté le pre- mier prix, comme la plus belle plante ré- cemment importée. C'est en outre égale- ment l’une des plus remarquables du genre par les causes que nous avons énoncées. Descripr, Arbrisseau dressé, ramifié , allongés, d’un rouge brun. Feuilles oppo- posées, distantes, très-amples (20 à 30-33 cent. de long, sur 7-9-10 de large), ovées- oblongues, acuminées au sommet, légère- ment cunéiformes à la base, qui se termine en un court pétiole sitial robuste, ca- naliculé en dessus; nervures latérales sub- parallèles , légèrement saillantes en dessous et réunies par des nervures réticulées. Sti- pules intrapétiolaires, trés-courtes, dilatées á la base et brusquement acuminées. Cymes très larges, terminales, presque planes en dessus, formées de cymules di- ou tri-cho- tomes, serrées, á divisions colorées comme les tiges et dont les deux premiéres sont sous-tendues par deux bractées foliacées. Calyce très court, de 4 dents obtuses. Tube floral allongé, gréle, incurve, cylindrique; limbe étalé, formé de 4 lobes oe sub- concaves, Anthéres sessiles, subsagittées, insérées horizontalement à l'entrée de la gorge et opposées aux sinus. Style exsert, renflé, bilobé au sommet... entiérement glabre; rameaux cylindriques, Cu. L. CULTURE. (S. CH.) _ À l'article Ixora odorata (T. IL. juin 1846) ‘ai exposé avec quelques détails la culture E aux plantes de ee genre, qui qui font un des principaux ornements de Tow. iu. de nos serres chaudes, ou elles fleurissent plusieurs fois dans l'année. L. VH. 26 273-277 4b —€283- MISCELLANÉES. + 60. CULTURE DU LISIANTHUS RUSSELIANUS. M. James Cuthill, publia dernièrement sur la culture de cette plante une notice dont la Semen si nous l’espérons, agréable à à nos lecteu « L'époque la plus favorable pour semer ss Saper du Lisianthus Russellianus est le is de mars. En raison de la petitesse a ms qui leur semis demande un su croit de soin; car si on les vi à la ma- niére ordinaire, sur un sol trop i meuble, les premiers perum les entraineront : de là un non-succè » Préparez le nai suivant : une moitié de terre franche; l’autre moitié composée de terreau de feuilles , de terre de bruyère, marécages el d'un peu de sable. ou de la terrine Mouillez le sable pour en durcir la surface; semez alors et répandez sur les graines un peu de sable sec; p , couvrez le tout Tune idi Sout ou dune _ Il faut ensuite vitre Te e vase á une tem- pérature de 70-80 dégrés Farm. (15 à 18° Réaumur), en plaçant par dessous une ter- rine qu’on ne laissera jamais sans eau; ce qui évitera d’arroser par dessus. » En trois semaines ou un mois, les jeu- nes plantes se seront montrées, Trois autres semaines après, plantez-les séparément dans des pots proportionnés á leur force, et que vous remplirez du compost indiqué, en les drainant convenablement. Enfoncez-les alors dans une couche à melons; après quoi vous pourrez les arroser ig sur la téte et dans la terrine. A l'automne, si les jeunes pieds ont été toujours tems à une onne chaleur, elles auront déjà placée dessous. Aux approches de l'hiver, pas une goutte d'eau ne doit tomber sur les feuilles. C'est surtout au collet de la plante que la terre doit étre tenue séche, si on “x a conserver. Lendroit qui convient le mieux à ce ee est un coffre à un seul ds. chauffé par arrière, afin qu'au s’y concentrer et etotiie sur les plantes. L'endroit qui lui convient assez encore est le coin le plus froid d'une serre chaude, et très près des vitres. Je Tai aussi bien con- servé dans les parties les pioò chaudes de la serre tempérée; dans chacun de ces cas, je ne lui donnais que que Jus assez d'eau pour l'empêcher de fane » Pendant un hiver des, dl faut l'arroser tous les quinze jours ; si l'hiver est humide, une fois par mois. Vers la fin de février, placez vos plantes sur la couche à melons, à une chaleur de 70 à 75 dégrés Faun. (16-18? , et dés qu'elles recommencent à ue le petes s'avance, il est pour ainsi dire impossible de leur donner trop de chaleur et d'humi- dité. Elles sont avides d’engrais liquides. Il est inutile d’essayer pour “avoir eaux individus de les tenir à une chaleur moin- dre de 70 à 80 dégrés. J'en ai fait pousser ainsi de 5 pouces en 7 jours. En les sortant des bâches, pas les exposer au soleil pendant quelques Jours, et dene pas non brusquement d’une atmosphère très chaude pour les placer dans un endroit sec et t froid. » » En suivant le traitement que je viens d'indiquer, vos Lisianthus entreront en fleurs vers de milieu de juillet et continue- ront de fleurir pendant deux ou trois = d'un appartement, d'un conservatoire 0U d'une serre tempérée. » J (Rép.) n] ) E OA HTOO0TO cocutenta Lindl 10° LIV. PE II. OCT. 1847. CAMASSIA ESCULENTA, CAMASSIE COMESTIBLE. Érvw. Altération latine de l'appellation vernaculaire de la plante (Quamass ou Camass). Liliaceæ $ Scilleæ (Linot. Veg. Kingd.). — Hexandria-Monogynia. blon medio aflixæ , pre ag secundum longitu iscent ium liberum haee rii pnt tril cd ovula i in loculis circiter 7, bise- riata bail a tropa. Stylus filiformis declinatus cam dine dits subclavatus P ). St E o tricus- pidatum (ob solete tridentatum L.; p i onu mt, ;) Es : ecurve apsu (L. membranacea E bromine que ( e trilocularis Jovulichto- Mais Semina in locu 6 subrotunda; testa nigra itida a; daga et da Corrugatæ E deve ewy species exstat de qua in- fra disseriti ~ Camassia Lixo, Bot. Reg. sub. t. 5. Meisn. Gen. Pl. 400 1486. Hoox, Fl. bo». in Ann. Lyc. of Mes Yorck. . * et 1066/2) (2). 121. Sec, Expricn. Gen. HARACT. SPECIEI : z sunt supra infraque spe- ciei adhuc unicæ expre Camassia pure eg pé; Bot. Reg. t. 1486. Hoox. Fl. bor Fissa Edom Punsu. Fl. bor. am. I. 226. esculentum Nutr. I. 219. ex parte, nec Pacem (fide Hoox.} Anthericum CRAS Serene Syst. II 84. (Excl. Nurr. et Sims). Scilla Sama A, flore albo ; B, flore purpureo- cæruleo , Hoo Mag bet. et t. 2774. (nec Fraser, nec ed Bot. > arg t Bien qu’introduite depuis longtemps deja (1827?) dans nos cultures, cette jolie lilia- cée y est néanmoins fort rare. Elle croit spontanément dans l'Amérique du Nord, où elle paraît occuper un habitat assez étendu. On Pa trouvée dans le Kentucky, la Louisiane, sur les bords de l'Huron , de l'Ohio, audio des lacs Erié, dans les né €s Montagnes Rocheuses, al. Ses grandes et belles fleurs d'un bleu pourpré, bien éta- lées et formant une grappe terminale mul- tiflore, sa rusticité doivent lui concilier la faveur de tous les amateurs de belles plantes. Descr. Toute la plante est entièrement glabre. Son bulbe, ové, tuniqué, atteint Un diamètre d'un à deux pouces. Ses feuilles Sont linéaires, canaliculées , légèrement Striées, nervées, au nombre de 5-6, dres- sées-étalées, flexueuses, hautes d’environ un pied, d’un beau vert, quelquefois un peu glaucescent. Le scape (hampe) est sim- ple, qpradirigue, nu, dressé, haut d’un pied et demi à 5 pieds. le fleurs sont pedicel- lées, solitaires, subdressées; chaque pé- dicelle est muni à sa base d'une bractée subulée, membranacée, plus courte que lui et marcescente. Le périanthe est formé de 6 segments, dont 5-étalés, ascendants, su- bégaux, linéaires-lancéolés, aigus, 5-striés ; le 6e défléchi. Les filaments staminaux sont égaux, plus courts que les pétales et insérés à leur base. Les anthères sont grandes, oblongues, jaunâtres, dorsifixes , et légèrement échancrées à chaque extré- mité. Le style est décliné, plus long que les étamines et se termine en un stigmate [1 IL + Lixpiey. ui — P. Puasn. — E. Expiiener a. A et Bania Cyani E PIRA angustifoliam Micn. esse putant. ete, Coxren Eorumd. Syst, Veg. 275> trifide. L'ovaire arondi-triquétre contient 9-6 ovules. Le coloris de cette plante est sujet à va- rier non-seulement d'intensité, mais du bleu cendré au bleu violacé, et méme au > blane pur. Dans son pays natal, les indi- génes en mangent les bulbes. (D’où le nom spécifique). Cu. L. CULTURE. Cette liliacée en raison des parallèles éle- vés, sous lesquels elle croit, peut braver sans doute nos hivers à l’air libre; mais il arrive souvent que l’humidité trop long- temps persistante dans nos climats pendant cette saison, en .fait pourrir les bulbes, si Yon n’a pas eu la précaution d’en drainer (PI. T. ou CH. F. suffisamment le sous-sol, et d'en couvrir la place de feuilles séches, pour en éloigner les eaux pluviales. Dans cette occurrence, il sera peut-étre préférable de la tenir sous chassis froid , qu'on enléve dés les premiers jours du printemps. Ae MISCELLANÉES. + 61. ACONITUM AUTUMNALE Linpr. (1). (RANUNCULACER. ) Cette intéressante espéce , fleurissant trés tardivement et pour ainsi dire à l'entrée de nos hivers, est pour nos jardins une acqui- sition extrémement précieuse; elle y bra- vera impunément nos frimas à l'air libre. dans l'ile de Chusan; il la trouva également à l'état de eulture dans les jardins de h Ningpo, au nord de la Chine. atteint trois pieds de hauteur et se couronne d'épis de fleurs blanches etlilas, qui par le développement rétrograde, qui semble mmun à tous les aconits, deviennent de vé- ritables panicules. Ces fleurs ont une odeur grave et peu agréable ; elles présentent une grande tendance à développer des pé- tales subulés en addition à ceux naturelle- ment oneinés qu'elles possédent. M. Lindley a compté jusqu'à sept pétales ainsi confor- més dans une seule fleur, et l'un d'eux avait jusqu'à un pouce de long. L'anomalie di en fleurs, leur tardif épanouissement et teu coloris insolite, justifient l'éloge que nous fesons de cette plante. eee L'espéce en question est trés gp oe PA. japonicum, dont elle parait di i point exactement conique, mais ae vs et arrondi; par ses filaments ayant de larg (1) A. § Cammarum : pubescens, foliis palmati galea compressa rotundata sensim acumi cue DL. ata, ductis; ovariis 3 villosis, Lix Journ. of Hort. Soc, 11. 77 sis circinatis, filamentis Ag t. ailes, étalées de chaque cote en un den (Ex. Cl. Lips. Not. l. c.). Cn. L. See :ea simplici stricta, ifidis, laciniis pinnatifidis; lobis subfoliatis acutissimis; spica anti e ullis obtusi is utrinque in alam latam acum! «DI i 2 ilium SPICCLONL EL Thunb var. ii € : È J i) 3 D , ( Aun lancifolium Pur cubi ) t 10e LIV. PL. IV et V. OCT. 1847. 276-277 LILIUM SPECIOSUM wan. ruson) Lis ELEGANT, à fleurs rouges. Érm. V. Te Liliaceæ § Tulipeæ. — CHARACT. GENER. — V. ibidem. ui CIEI. — erecto superne eremi ra s foliis quu aree pes v. subsessilibus veli v oblon cuminatis integerri- mis basi rotundatis , summis "in cipis] floribus cer- s, petalis r evolutis intus qn versus ory illosis , papilla Malo dentatis. Zucc. 1. infra c Lilium a Tauns. in Le Trans II. 332. Wu. Spec et Somurr. Syst 406. Morr a sur un M da à Japon broch. de 4 p. et 2 pl. col. Gand 1833 vit. Arch. II. 270. . t. 2000. et in °° "n I. 20. "i ic. - Dol. Reg vans CAISNE, Ann. des iv nat. nov. 1834. Zucc EL Jap. 31.t. Fn 3. Ca. L. in Herb. gén. de Vrat IV. sér. 10 c. ic. D. ver Mém. esp. du genre Lis, Acad. mii Belg. 1847. SYNON. Lilium — pn KÆMPrER Amen. 871, Banks Ic. Kump Ier, p. 221. Hexandria-Monogynia. Lilium pte Taone. Pl. Jap. 134. non L. Lilium Broussartii Morr. Mém. Acad. d de Brux. et | Hortic. Do fév. 1834. c. ic. Encycl. Genre Lilium c Lilium imeiflim Hort Belg. (non Taone. Nec. Hort. Bouche Adsunt e s Mie natali «mm n3 in hortis nostrati- bus cultæ tres distinctæ v s, quarum exstant Montes Moria subrritates oi plane momenti : MA LAS Li foi Zucc. ML. ims es E 2o Lilium sede flore L5 e Tametome Luce ezinium Hor c. Kunta l. e.) [eujus regionis? nec. L. eximium apis: RECENT. T. auc n fasciculo s operis ae imo]. L. ecionut , "albi tflorum K. Bot Mag. t. 3785.) L. Broussartii Monn. lium førerens flore roseo-punctato — L. L. 30 Li punctatum. Hort Kæmpfer, qui le premier découvrit ce lis dans le Japon, sa patrie, lui avait imposé le nom de versicolor, en raison sans doute des trois belles variétés qu’il a produites et qui sont cultivées de temps immémorial dans les jardins de cette contrée. Thunberg, Plus tard, qui Py découvrit de son côté, lui donna le nom spécifique de speciosum qui a prévalu, injustement peut-être, dans la no- menclature systématique et qu'il mérite à tant d’égards; car il est sans contredit l'un des plus beaux du genre. On est redevable de son introduction à l'état vivant, en Europe, à M. Siebold, mé- decin de l'ambassade hollandaise, qui le rapporta à son retour, en 4850, en com- Pagnie d'un grand nombre d'autres plantes également intéressantes, ettout particuliére- ment d'autres espèces de lis, dont il enri- chit nos jardins. Avant cette époque, on ne le connaissait que par la description incom- Plète de Thunberg, et par la figure de Kæmpfer éditée par l'illustre et généreux DI D nks. Selon Kempfer, le L. versicolor (specio- sum!) croit spontanément dans la Corée, d’où les Japonais l’auraient tiré pour en orner leurs jardins. Cette assertion semble confirmée par Thunberg, qui dit ne l'avoir observé au Japon qu'à l'état de culture, et par M. Siebold, qui, de son côté, ne l'a trouvé que dans les jardins. Quoiqu'il en soit, il fleurit pour la premiére fois en Eu- rope, dans l'été de 1852, au jardin botani- que de Gand, dont le jardinier en chef était à cette époque M. Mussche ; celui ci, dit-on, faute de pouvoir lui aftribuer son véritable nom botanique , lui aurait donné, dés lors, celui de L. lancifolium, sous lequel il est surtout connu dans le monde horticole. Il fleurit la méme année dans les beaux jardins d'un amateur trés-distingué , de la méme ville, M. Aug. Mechelinck. Selon M. Sie- bold, les Japonais, d'aprés une antique tra- 276-277 dition, attribue à un célèbre héros, Tame- TOME , Pintroduction chez eux de la variété à fleurs blanches , qu'il aurait trouvée dans les iles Liukiu. La nature a été extrémement prodigue de ses dons envers cette espéce. Elle lui a donné un port et un feuillage superbes; des fleurs dont l'ampleur, le riche ou pur coloris, l'odeur puissante et infiniment suave ne laissent rien à désirer. Un indi- vidu adulte et convenablement cultivé , donne jusqu'à 40 fleurs (et plus) à la fois! Son bulbe atteint prés d'un pied de circon- férence. On en connait trois charmantes variétés, qui par le semis de leurs graines ont elles-mémes fourni quelques sous-varié- tés plus ou moins intéressantes (1). 1* Le Lilium speciosum. (lancifolium) rubrum, qu'on s'accorde à regarder comme le type; 2^ Le L. sp. album, et 3° le L. sp. punc- tatum, qui tient, par son coloris blanc, ponc- tué de rouge, un juste milieu entre les deux autres, dont la première est à fleurs toutes rouges, et la seconde à fleurs toutes blanches. Parmi les sous variétés principales obte- nues de ces trois variétés-types, nous cite- rons, pour les avoir observées dans l'éta- blissement Van HourrE, le L. sp. roseum marmoratum; le L. sp. rubrum marmo- ratum, que distinguent suffisamment de larges stries et des macules blanches: sous variétés, qu'on peut regarder désormais comme constantes , puisqu'elles n'ont aucu- nement varié depuis deux ans. Une 5° que nous ne devons point omettre, bien que nous ne l'ayons pas vue encore, a été ga- gnée cette année par M. Delache, de St-Omet ; elle est remarquable , nous a-t-il (1) Nous avons joui délicieusement, à la fois par la vue et l'odorat, du spectacl ifi t offert cette année plus de 2000 individus variés de ces Lis, en fleurs à la fois dans le jardin Van Houtte. C'est là un de ces spectacles qu'il faut voir et qui ne peuvent se décrire! 2 dit, par des macules brunes sur un fond blanc (L. sp. album brunneo maculatum). D’après la déclaration que nous avons faite derniérement dans la Flore: déclaration, par laquelle nous exposions qu'un des soins principaux de ce recueil devait étre de re- produire de temps en temps, les bonnes et anciennes plantes, tout en s’occupant sur- tout des nouvelles, on ne nous imputera pas à erime, nous l'espérons du moins de rajeunir ici une plante qui n'est d'ailleurs point encore bien vieille dans nos cultures, où elle doit, où elle mérite de devenir tout aussi commune et tout aussi populaire que notre vieux lis blanc (L. candidum L.), avec lequel elle rivalise incontestablement par tous les points que nous avons signalés. Comme le type est désormais bien connu et des botanistes et des horticulteurs, nous nous contenterons d’en donner, pour la forme, une bréve description : Tige dressée-cylindrique, ferme , glabre, ramifiée au sommet; feuilles épaisses , gla- bres, ovales-oblongues, acuminées, forte- ment ÿ-nervées, plissées, arrondies-atté- nuées à la base en un court pétiole; les supérieures sessiles, plus étroites, canali- culéés, et portant souvent dans leur aisselle des bulbilles rudimentaires, couverts de squames velues et ciliées. Ces feuilles at- teignent quelquefois , selon la vigueur des plantes, 18 à 22 centim. de longueur. Fleurs (au nombre de 1 à 4 et à 6, au sommet de chaque division raméale) très amples , pen- chées, à segments révolutés (étendus, ils mesureraient au moins 50 cent. de diam.); dont les trois extérieurs plus étroits, cou- verts de papilles moins nombreuses; les trois intérieurs très larges (à la base) et couverts de papilles denticulées-frangees au sommet, divergentes, et affectant quelque- fois même par leurs dimensions, une appa- rence pétaloide; d’autant plus sugar et plus grandes qu’elles approchent plus H8 centre, et sécrétant un liquide sucré: Ces segments sont tous ovales-lancéolés , acum" nés (révolutés); ondulés aux bords, et oreu- ~€563- sés au centre d’un canal verdâtre (nervure médiane), occupant en dessus au-delà du tiers de chaque segment, et se prolongeant en dessous en un côte très proéminente. Étamines insérées à la gorge d'un tube court, subulées, blanches à la base et ver- dissant (ainsi que le style), au sommet; anthères oblongues , médifixes, versatiles ; pollen orangé. Style claviforme, flexueux , 276-277« plus long que les étamines, à stigmate ca- pité , subtrilobé. Ovaire hexagone-arrondi , vert, court, caché par les papilles et attei- gnant à peine l'orifice du tube, Capsule (conforme) longue de deux pouces environ, et renfermant un grand nombre de semen- ces plates et légèrement ailées. Cn. Ix CULTURE. L'expérience a sans doute prouvé que ce lis pouvait supporter nos hivers en pleine terre, à Pair libre; mais ce mode présente de graves inconvénients qu'il convient de signaler. Tout d’abord, comme il entre de fort bonne heure en végétation, au prin- temps, les gelées tardives en attaquent quelquefois les jeunes tiges ; ensuite, comme il fleurit assez tard, ses graines n'ont jamais le temps de murir. Pour obvier à ces désagréments, il est bon de le tenir dans de grands pots, plus longs que lar- 865, bien drainés et remplis d'un riche com- post. On le conserve, pendant l'hiver, sous un chassis froid, en le protégeant seulement contre la gelée; ou mieux , pour le préser- ver de toute humidité (qui lui est mortelle) sur une tablette dans la serre froide,ou dans l'orangerie), où on le laisse sans eau. Au défaut de chassis et de serre, on peut méme le placer dans un appartement, devant une fenétre ou sur des meubles, et l'y laisser également sans eau. Dés le mois de février, les bulbes se mettent en mouvement; on les dé- barrasse alors de leur vieille terre, et on les plante dans un riche compost formé , comme on sait, de terre franche, de terre de bruyère, de terreau de fumier et de feuilles bien consommé ; le tout mélangé Par parties égales, auxquelles il n’est pas Inutile d'ajouter au printemps un peu d'engrais mélé à l'eau , quand les pousses ont environ 6 pouces de hauteur; on les | (S. F.) mouille légèrement, et dès-lors on devra leur donner de Pair aussi fréquemment que la température le permettra. Au commen- cement de juin, on peut les sortir en plein air, pour en durcir les tiges; et les rentrer au moment de la floraison, dans une bonne serre tempérée, où ils accompliront toute leur évolution florale et pourront murir leurs graines, avant l'arrivée de l'hiver. On devra, dans ce but, si l'automne était trop humide ou trop froid, les placer pour quel- que temps en serre chaude. La multiplication en est facile, et par les bulbilles que produisent ses tiges, et par ses graines , et par la séparation des jeunes bulbes; enfin par le bouturage méme des écailles de ceux-ci , qu'on plante par la base dans de petites terrines, sous chassis froids. Quelques praticiens, dans le but d'en faire plus promptement grossir les bulbilles cau- linaires, en couchent sur le sol les tiges, avant la fanaison totale, les couvrent de 4 ou 5 cent. de terre, qu'ils tiennent légèrement humide. J dois p ttred nan der la fécondation artificielle pour en obtenir les graines avec plus de certitude ; car sans cela bien souvent elles resteraient stériles. On a cherché fréquemment à féconder le L. speciosum avec d'autres espéces de lis, et notamment avec le tigrinum, le su- perbum, ete., qui fleurissent à la méme é que; mais jusqu'ici ces mariages adultérins ont complètement échoué. L. VH. 276-277" -€983- MISCELLANÉES. + 62. NOTICE SUR LA WEIGELIA ROSEA Lin. (1). (CAPRIFOLIACEA). Les documents qui suivent, saldi de la notice méme publiée par M. e dans le Journal of the horticultural Society of nee: complèteront, en Te que baat e qu s avons écrit no êm histoire. de cette belle et nement plante. Le premier individu que vit M. Fortune, se trouva être dans le jardin d’un mandarin de l'ile de Chusan. L’arbrisseau était e moment chargé (ceci à la ignia de ses belles fleurs Posen rose brillan ts des dale foliaires et du a- Gr otto), a dont il était le principal ornement. Tous les officiers, en cantonnement à Tinghaï, qui visitèrent ce jardin, admirérent la plante en question, qui, d'un autre côté, était aussi la plante favorite du vieux proprié- € à qui appartenait la résidence. Elle est, en effet, une des plus belles plantes du eta de la Chine, et le zélé voyageur n’eut pas de cesse qu'il en em envoyé des indi- vidus vivants en Euro Comme tous les jardins des mandarins du nord de la Chine sont exigus et ne peu- vent contenir qu’un petit nombre de plan- tes, celles-ci sont toujours choisies serupu- leusement Lai les plus belles. On peut, effet, en juger suffisamment par les diverses. o _VAzalées, de Roses A d i ete., dont avons déjà entretenu nos lecteurs; sita. seaux qui tous rendent es jardins extré- mement agréables, stat —€— le prin- temps et les premiers mois de P'é La Weigelia rosea est inconnue qe les HE p provinces méridionales de la Chine; et cette circonstance ait présumer qu'elle sera rus- tique, ou à peu prés dans nos cultures. Dans le cas contraire, ce sera pour nos serres froides l'un de leurs principaux orne- ments, et elle y rivalisera avec les Azalées et les Came Ilias. Comme M. Fortune ne l'a jamais ren- soirée) à | l'état sauvage sur les collines des environs de Chusan, il suppose qu'elle a été introduite du Japon en Chine. Dans la con- trée où il la remarqua, le thermomètre argas souvent plusieurs dégrés sous zéro (Faur.) et elle est couverte de neige, sans paraitre en souffrir. Son port ressemble assez bien à celui de notre seringat; elle perd ses feuilles en hiver et fleurit en avril et en mai. On peut la multiplier avec la rande facilité de boutures, coupées pendant le Aaea et l'été, et elle ne sé > sur le choix du lui faire produire t ornemental dont die. est susceptible (1). Cu. L. que soulevait Quant à la question apis’ 7 se mibi M. Lindle n de la notice dont nous dp nons ci-dessns l'extrait, la juge ainsi: « Une occasion favorable m’a -— a La ede sE parer des pre ntillons frais de Weig de por villa. Le résultat de cette a ic me soo E Tous deuk sont remarquables parmi les T r leur ovaire uniloculaire, divisé en quatre i loges d'une pair re de doubles s ee quan pn pas à leur axe (v. fig. 2), on li une remarquable dan s le Wei- der E c E — d ALS Hs y SE å corolle est irréguliére et gibbe e d'un © ; ba n =. e MM que e chez E "eigen me » uliere , gaux à 1 cei ) (nobis PR est ci sub judice s Miri A (1) Voir ci-dessus, T. IT. Pl. IX. Mars 1847. la figure et la description de cette plante (Consulter auss latine en tête de Particle). i la dissertation L "sy ) y Vibuinum plicatum [une t 10e LIV. PLS Vi, OCT. 1847. VIBURNUM PLICATUM. VIORNE A FEUILLES PLISSEES. Érvw. V. ci-dessus, T. III. Sept. 1847. Pl. I-II. CHARACT. GENER. — V. ibidem. MARGE: eet V. foliis e basi rotundata vatis v. puse ere gr a argute Das i venoso-co et plicatis superne glabris subtus tolmentasis, RS radiantibus, in Caprifoliaceæ — Pentandria-Monogynia. planta culta omnibus ee A gr et in cymam globosam congestis. Linni. V. plicatum Tuone. in de Tra et Zucc. Fl. Jap. I. 1847). ans IL. 322. Sims. 81. f. 38. Lpr. Bot. Reg. t. 51. Encore une des conquétes horticoles de M. Fortune dans le nord de la Chine, et une agréable addition pour l'ornement des bosquets de nos jardins! Ce zélé collecteur rapporte que les riches de ce pays font grand cas de cet arbrisseau , et le cultivent à l'envi dans leurs jardins, où il atteint 8 ou 10 pieds de hauteur. Il y fleurit en abon- dance et, porte des capitules floraux , d'une blancheur de neige, dont le volume et la forme rappélent ceux de notre Boule-de- neige (Viburnum Opulus), dont il est fort voisin. On en doit la connaissance primitive à Thunberg, qui le découvrit au Japon. M. Siebold, qui Py trouva également, dit que c'est l'une des plus belles plantes qu'on y eultive. Là , les habitants du pays lui don- nent le nom di Satsuma Temari, qui in- dique sa patrie réelle, le Satsuma, province la plus méridionale du Kiu-Siu (Kiusia), par le 51 dégré de latitude nord (méridien de Greenwich), où il semble avoir été im- porté de la Chine. Toutefois, si la plante dont parle M. Siebold, est bien la méme, elle ne s'y éléve, dit-il, qu'à 4 ou 6 pieds de hauteur. Une description botanique de cette plante serait ici à peu prés inutile. On n'en connait d'ailleurs que l'individu à fleurs stériles, qui se distingue facilement à ses grandes feuilles arrondies, cuspidées au sommet, bordées de dents aigués, relevées de cótes élevées et formées par l'enfoncement de ner- vures presque paralléles, glabres en-dessus et tomenteuses en-dessous. Les fleurs, d'un blane de neige, lors de l'épanouissement, forment de grosses boules, de la forme et du volume de celles de nos Boules-de- neige. Ce bel arbrisseau sera bientót dans tous les jardins. Cn. L. CULTURE. Comme le Viburnum macrocephalum , “omme notre Boule-de-neige même, cet arbrisseau ma rien à craindre des frimas du nord, et est indifférent sur la qualité u terrain , pourvu que celui-ci ne soit pas Tom. m. (PL. T.) humide. On le multipliera facilement de boutures faites à froid, et par l'éclat des jeunes rejetons de la base. L. VH. 27 278b +2 MISCELLANÉES. + 63. HELIANTHUS ORGYALIS DC. (1). H. angustifolius L. non Mica. Coreopsis Mir. (ASTERACER). n nom spé sans y toucher; et sa grandeur moyenne est de 6 à 8 pieds. Ses tiges sont assez gréles, mais dressées, fermes, à rameaux mais très courts, florifères, et gues de 10 à 12 pouces, sessiles , arquées- retombantes, d'un vert sombre. Les fleurs (capitules) sont petites, mais nombreuses, cost réunies en corymbes 5-7-flores, à disque d'un pourpre noir à rayons d'un jaune vif. Rien n'égale l'éléganee de ces longues feuilles, serrées, retombant tout autour des tiges, et sur le vert sombre desquelles tran- chent le vif coloris des fleurs. On a peine à comprendre que cette espéce ne soit pas plus répandue dans les jardins, où elle est à peine connue, bien que la date de son in- troduction remont moins au temps de Miller. Elle croît naturellement dans l'Amé- iq nord, patrie des grandes espéces d' Helianthus, et où elle a été observée prin- cipalement dans la Virginie et l'Arkansas. Cn. L. + 64. VINCA MAJOR L. var. FOLIIS AUREO-RETICULATIS. (APOCINACER.) L'établissement Van Houtte vient d'acqué- rir une variété de la grande Pervenche de nos forêts (Vinca major L.) à feuilles pana- chées de jaune. Les Anglais la proclament comme la rivale sous ce rapport de l’Anæc- tochilus setaceus; mais la comparaison est inexacte en ce sens, que si la variété en question n'a pas les reflets veloutés des feuil- les de cette plante, en revanche toutes ses veines, toutes ses veinules sont d'un jaune tellement éclatant (ceci est à la lettre!), qu'on dirait d'un fin réseau d'or posé sur une feuille d’un vert sombre, C’est, on peut le dire sans craindre d'être taxé d’exagéra- tion, la plus belle plante panachée acciden- tellement qu'on puisse voir. Nous laissons effet qu'elle produira ] toute l'année de ses nombreux réseaux d'or et de par excés de vigueur, sans dout sol trop riche, cette magnifique panachure , s'altére en partie ou disparait S s quelques branches, tandis qu'elle persis? sur les autres. Cu. L. ALII (1) H. (** Perennes, disco-atropurpureo. — Dis linearibus planis subdenticulatis vix subscabridis tato. DC. Prodr comela Ravin. Neogen. 1825. 3.) Caule elato levi, foliis z : SI l-nerviis, capitulis 5-7-eorymbosis longe pedunculatis , inv linearibus acuminatis éiliolatis , receptatuli paleis linéaribus subeunéatis integris apice subeiliatis, achænio gla alternis sessilibus olueri squ : bro 2-3-4-9 3-4-aris- Jlbuuala 10e LIV. PE VIL OCT. 1847. CAMELLIA (saponica) MINIATA, CAMELLIA À fleurs vermillon. Erm V. ci-dessus, T. II. Juin 1846. PI IL. Ternstræmiaceæ $ Camelliese. — Monadelphia-Polyandria. CHARACT. GENER. — V. ibiden CHARACT. SPECIEI: Typi communis, C. Japo- nice varietas ex varietatibus in horto anglico enata. Camellia miniata H, Low. in Catal. Ce qui soutient la popularité du Camellia parmi les amateurs, c'est surtout l'époque à la fois tardive et précoce à laquelle il fleurit, qui est encore l'hiver et n'est pas tout à fait le printemps. A cet avantage incontestable, joignez le volume, l'éclatant coloris de ses fleurs, et son immense vogue sera justifiée. La variété, figurée ci-contre, vient s'ajou- ler au nombre des plus remarquables de ce beau genre, par la parfaite régularité et le double coloris de ses fleurs. Elle a été ga- gnée en Angleterre (et sera mise dans le commerce, par M= Hugh, Low et C», de Clapton), de graines recueillies sur un C. myrtifolia, fécondé , dit-on, par un Ca- mellia anglais, le Lady Hume's Blush. Une particularité remarquable dans l'histoire de cette plante, c’est que, dit M. Paxton, le C. myrtifolia, sa mère, produisait des fleurs mal conformées depuis quelques années, et que le père, placé tout auprès d'elle, le C. Lady Hume’s Blush, était faible, mala- dif, et ne produisait que des fleurs très imparfaites et très irrégulières. Quoi qu’il en soit, le nouveau Camellia, tout en ressemblant à sa mère, lorsque les fleurs de celles-ci sont dans leur état nor- mal, est encore assez semblable à son père, lorsqu'il est parfaitement épanoui. Son bou- quet central est en effet, d’un blanc reflété de rose pendant la première partie de la sai- son, et le reste de la fleur est du plus beau cramoisi ; tandis que plus tard au printemps les 5 ou quatre premiers rangs de chacune d’elles deviennent d'un blanc rosé, et le cen- tre cramoisi; et même, nombre de ses fleurs ont leurs pétales disposés en séries hexa- gonales , comme dans le dernier. C’est, sous le rapport de la constance, du coloris et de la perfection des fleurs, de leur facile épanouissement, l'un des meil- leurs Camellias connus. 1l fleurit abondam- ment; le port en est régulier, le feuillage moyen et d'un vert foncé. Il sera bientôt dans toutes les collections. Ce. E CULTURE. (S. F.) Le lecteur trouvera à l'occasion du Camellia Grande Duchesse d'Etrurie (T. M. Juin 4846. PI. III) un article général sur la culture des Camellias. L. VH. 279 -€863— MISCELLANÉES. + 65. PITTOSPORUM GLABRATUM Lixpr. (4). (errrosroracex). Si les Pittosporum jusqu'ici introduits dans nos serres, ne brillent pas par le vo lume et le brillant coloris de leurs Mure, du moins le nombre de ces fleurs , leur du- rée et la suave odeur qu elles exhalent com: pensent à un haut dégré cet inconvénient et les font rechercher, avec raison, des amateur rs, L'espèce que nous annoncons possède émi- nemment toutes les ue que nous ve- nons de louer. Elle a été découverte, par M. Fortune, sur le ona des montagnes de Hong-Kong, où elle forme un arbris- seau inno ribein de bonne heure au printemps. es feuillage est persistant, convexe , , subverruqueux, d'un vert foncé, aussi lui- sant que sil était verni, un peu glauque étant de serre pode; m apparence, il y a pourra pee nos hivers à long d'un mur. Elle ferait merveille dans un conservatore, cultivée en terre de bru Cu. L. + 66. FRAISIER BEE HIVE (RUCHE D'ABEILLES) D'ABERDEEN. Tout en occupant ses lecteurs de Di ornementales, et de tout c ce qui y a rapport, la FLorE prétend bien aussi ne point passer sous silence les fruits nouveaux dont la bonté lui sera démontrée : FLore ne doit- elle pas être escortée de sa sœur Pomone? Un nouveau fraisier, le Bee hive, d'Aber- ca vient d’être tout récemment obtenu n Angleterre, qui surpasse, dit-on, par e e ies de son produit, tous ceux con- nus, rapportant autant à lui seul que vingt autres. Chaque pied développe 50 à 120 bouquets de fruits, dont la réunion en téte imite une ruche d'abeil Iles, et murissant tant Fens emble, qu'on peut cueillir des bouquets de 12 à 30 fraises mures à la gu gek e n deux est dee et mesure ; ils mr d'un interne est la m prétent á faire pa dies conserves. (Réo.) (1) P. foliis subverticillatis obovatis convexis acutis nitidissimis quasi vernice obductis integerrimis subtus glaucis , rn. uciflora, sepalis ovatis acutis ciliatis, corolla cylindraeza angusta pluries brevioribus. Linn. jour terminali sessili pau Soc. 1. 23. umbella of Hort. bec = = = a pul t ‘Meusci Dionea | | 10¢ LIV. PL. VIII. OCT. 1847. 280. DIONAA MUSCIPULA, DIONÉE GOBE-MOUCHE. Erm, rawy, Dione, Dionea, Dioné, nymphe de l'Océan; fut la mère de Vénus, dite aussi Dionée (1). Droseraceæ. — Decandria-Monogynia. CHARACT. GENER. Calyx quinquepartitus æqualis. Corollæ petala 5 he gs ‘ee oblongo-ob- cordata patentia demum inv mina l0- hypogyna bag indt pre solitarie, pera o gem oppos ita; filame al form ibus die is extrorsis bilocular ibus i imm bilibus, loculis Liste longi tudinaliter dibiscintibus. varium sessile unilocu i ubglobosa pluri basilari subglobosa plurima anat us sim- plex crassiusculus, stigmatibus briatis arcte conniventibus. Ca la membranacea unilocularis rregulariter rupta, placenta basilari subglobosa ; en luri lacente se 1e ide pyriform yo in ba rmia, testa crustacea nitida. Em albuminis farinacei semiimme nimus conicus, radicula umbilicum attingente. Herba b Dik ricana perennis glaberrima , foliis omnibus radicalibus rosulato-patentibus , pe- tiolo dilatato spathula to-obcordato penninero lamina mg Me suborbiculata pts nervi vernatione complicata plici apice corymboso multifloro , floribus majuscu- lis albis. Dionea Ellis in wd Act. upsal. 1. 98. L. Mant. 151. d Ilust. vat t. 362. Bot. Mag. t 785. DC. Prodr. de s'élève à 2,300 pieds au-dessus de la mer; et de son sommet on embrasse å la fois la ville et sa vaste baie, qui sont à vos pieds, et à Phorizon, Pimmensité de Pocéan 5 la chaine des montagnes des Orgues. De- crire ce spectacle, comme il m'apparut " un soleil levant, est au-dessus de mon $4 -£993- . voir. Le point le plus commode pour fran- chir le Corcovado, est le nord-ouest , et l'on peut y arriver par là méme à son sommet, fort commodément à cheval. Les plus grands arbres qui y croissent sont surtout des Pal- miers , des Mélastomes, des Bignones , des Vochysiées, des Casses, des Bauhiniées, des Lauriers, des Myrtes, des Euphorbia- cées (Croton), des Fougères en arbres, etc.; à Pabri desquels croissent une foule d'autres plantes plus humbles, des Heliconia, des Dorstenia, des Phrynium , des Justicia, des Ruellia, des Tournefortia, ete. Dans les fentes des rochers se montrent des Or- chidées, des Gesnériacées, etc.; dans les clairiéres de grandes Graminées. Vers le sommet, les formes végétales sont plus humbles; les Croton y abondent, ainsi qu'une petite espèce de Bambou. Je voulus également faire une excursion dans les montagnes de Tijuca. J'escaladai done la Gavia, connue des marins sous le nom de Voile de hune, en raison de sa forme carrée , ou de Nez de lord Hood. Son sommet est un plateau, situé à 2000 pieds au-dessus de la mer, à laquelle il pré- sente une face presque perpendiculaire. C'est la que je vis pour la première fois, dans tout son luxe floral, la Gloxinia speciosa, tapissant au loin le sol de ses grandes et belles fleurs violettes. Dans les broussailles grimpait une jolie petite Capucine à fleurs jaunes, que je sus plus tard être le Tropæo- lum orthoceras. Sur le côté qui fesait face à la mer, de larges espaces resplendissaient des grandes et des brillantes fleurs de plu- sieurs Cattleya, qu'à mon vif dépit je fus obligé d'admirer de loin, ne pouvant en approcher sous peine de me précipiter et de me briser sur les rochers, à plusieurs centaines de pieds au-dessous de cet endroit. Combien je regrettai de ne m'étre pas as- suré de l'aide d'un négre; je me fusse avec empressement (comme je l'ai fait maintes fois plus tard) suspendu au-dessus de l'abime à l'extrémité d'une corde, pour aller cueil- lir l'objet de ma convoitise. La belle cas- 282* cade de Tijuea dut aussi recevoir de moi une courte visite. C'est un large ruisseau, d'une limpidité cristalline, tombant succes- sivement de cent pieds de hauteur sur deux masses de rochers légèrement inelinées, et formant bientôt au-dessous un assez grand lac. Vis-à-vis la Gavia se trouve un autre pic que je ne pus m’abstenir de visiter égale- ment, le Pedra-bonita. Je traversai, sans m'y arrêter, diverses plantations de ca- féyers, malgré le beau spectacle que présen- taient ces arbrisseaux , alors en pleines fleurs, dont la blancheur fesait à distance l'effet d'une abondante neige étendue sur le paysage. La route que je suivais était bor- dée d'orangers sauvages (1), dont l'ombrage ne m'était pas moins agréable que leurs fruits, un peu aigres, dont j'étanchais ma soif. Dans ces belles vallées, un grand ar- brisseau, haut de vingt pieds environ sur un tronc de 8 pouces de diamètre (Bæhmeria arborescens Garpn.), assez semblable à quel- que grande ortie, était commun le long d'un ruisseau, bordé aussi de quelques Ingas et d'une belle Myrtacée (Calyptranthes aro- matica S'-HiL.), qui pourrait devenir une succédanée du giroflier. Bientót au loin, de grands arbres aux larges tétes, aux branches placées à angles droits, aux trones dont la blancheur tran- chait vivement avec les objets environnants, aux immenses feuilles lobées, dont le re- vers argenté fesait l'effet d'énormes fleurs blanches, agitées par le vent, attirérent vivement mon attention; et je reconnus bien vite les Cecropia palmata et La, avait existé une vaste forét primitive, qui, maintenant défrichée, s’est vue rem- placée par ces Cecropia, des Solanées arbo- rescentes, des Croton, des Vernonia, cte. Sur des trones énormes, encore couchés sur (1) Cet arbre, Laranja da Terra, des portugais , n'est pas indigène au Brésil, comme on sait ; il y est désormais extrémement commun ipei spontanément. 282f le sol, j'admirai une foule d’Orchidées, d’Aroidées , de Pipéracées, etc. Nombre de Mélastomacées, de Myrtacées, des Compo- sées, des Papilionacées, ete., étaient encore debout. Arrivé enfin au sommet, je pus admirer à mon aise une véritable forêt de Vellosia candida, qui, se détachant en noir sur le bleu de l'horizon, semblaient autant de squelettes agitant leurs grands bras; sur leurs branches dénudées et couronnées seu- lement de feuilles au sommet, croissait un bel Epidendrum à fleurs roses, et entre eux des Echites sarmenteuses (1), à grandes fleurs violettes ou blanches et 4 odeur trés suave. Je retrouvai encore là, croissant aux bords des précipices, vers Pest, les brillants Cattleya, que j'avais admirés au- paravant sur la Gavia, dans des situations semblables. Hélas! j'ai appris plus tard que les vandales colons avaient détruit par le feu toute cette brillante végétation , et que toute la belle forêt, qui ceignait, comme d’un diadéme, le sommet de la montagne, avait été converti en charbons. C’est encore ainsi que dans une excursion rapide, au Jurujuba, de l’autre côté de la baie, attiré par des masses de . fleurs du plus beau rose, qui me semblaient de loin conronner les arbres et les arbris- seaux, je vis de près que ces millions de fleurs (le mot n’est pas outré) appartenaient au splendide Bougainvillea spectabilis. Ail- leurs, et de la méme facon , c'étaient les fleurs pareillement innombrables du Bigno- nia venusta, tombant en longs festons Jusque sur le sol. Sur les flanes de la mon- tagne et non loin de sa base, des touffes énormes de Taquarassu, le plus grand bambou du Brésil, hautes de 50 à 80 pieds et plus, décrivent leurs ares majestueux et pittoresques. Mais ces montagnes, ces iles, cette baie, tout cela pour moi n'était qu'une sorte de préface, de vestibule pour ainsi dire, qui devait me conduire aux richesses bien au- (1) Echites atroviolacea, crassinoda , etc | | | 93 trement supérieures des montagnes plus grandioses, bien plus richement douées, les montagnes des Orgues ; aussi quelque attrait que m'offrissent ces lieux, je m'arrachai à leurs séductions et retournai en hate à Rio. Avant d'entrer plusavant dans mon sujet, une courte exposition de la maniére de s'équiper.et de voyager dans ces contrées, ne sera pas inutile, d'autant mieux que je ne sache pas qu'aucun voyageur ait daigné entrer dans ces détails, futiles peut-étre sous un certain point de vue, mais cepen- dant d'une importance extréme pour la vie et la süreté de celui que la nécessité ou l'amour de la science conduit dans les foréts. Pour moi, voici comment je m'y pris : A Rio, je louai, pour une faible somme, un négre jeune et fort pour me servir, et me procurai un chien, de la race des chiens de berger; voilà quel était mon per- sonnel animé. Quant aux bagages, ils con- sistaient en un hamac et une couverture de cuir, en filets à insectes, en quelques boites pour les contenir ; voilà pour le cam- pement et le travail; quant à la nourri- ture, point d'une haute importance! jem- portai un rouleau de carne secca, ou viande séchée, préparée à Buenos Ayres, et ayant pour l'aspeet quelque ressemblanee avec de l'amadou épais (17. Je joignis à cela un excellent fusil à deux coups, un court et large sabre, une psec de pistolets, de la poudre , du petit plomb, des balles en quantité suffisante; une pa. quantité de cachaca , sorte d’eau-de-vie de sucre, d’une gout assez peu agréable, mais dont on fait grande usage dans les ; t (1) Qu'il me soit permis de faire observer en ues à ce sujet, qu'il est à désirer qu'on choisisse un tou 4 : E t la dns des nègres, pour à k | charrier sae viandes des navires qui les Me sur le port et de là dans les magasins des marchan ui Ces viandes, ainsi portées pendant wee set peri marche , sous l'influence du soleil tropical, sam sueur qui déc lisent en se trempant de la : ig wà destination 0n épaules des nègres: sueur qd prend nul soin d'essuyer ou de laver. Q. Y 7 i Silium CXAVIVAAUNL Court. lle LIV. PLE NOV. 1847. 283-284. LILIUM EXIMIUM. LIS REMARQUABLE. Erm. V. ci-dessus, T. Jer p. 221. Liliacee Tulipeæ, — Hexandria-Monogynia. CHARACT. GENER. V. ibidem. sprang apice libus; s “pe trilobato minutissime papilloso ; n gine ; Nos et Courrix. Mag. d'hor- tic. 300 (non L eximium ei udis Hoxr.!) quod est z kopiet As uns.) D. Spar, genre Lis. Mém. Acad. 1847. " Lilium a Horruz, quorund. non _— — japonicum Horruz. quorund. non Tav lugo Y Liukiu Sis. >! Ce beau lis parait avoir été ignoré des auteurs systématiques; M. Kunta l'a omis dans son Enumeratio Plantarum, et les ca- talogues de Sweet et de Loudon sont éga- lement muets à son égard. Comme le Z. longiflorum , dont il est extrémement voi- sin, il croit au Japon, et c'est à M. Siebold bon est redevable de son introduction dans nos jardins. Il le rapporta en 1830 des iles Liu-Kiu. Nous avons établi, en traitant ci-dessus du L. longiflorum, un parallèle pour faire ressortir les différences qui existent entre ces deux espéces, que l'on confond aisément au premier coup d’ceil, comme nous l'avons dit. Nous décrivons ici sommairement le L. eximium pour compléter notre œuvre. Descripr. Bulbe de la grosseur du poing. Tige (d'un à trois pieds de hauteur) cylindri- que, très-glabre, dressée, entièr te. Feuilles rapprochées, éparses, très gla- bres, luisantes (ainsi que dans les deux espè- ces), étroitement lancéolées, subacuminées, érement courbes , épaisses, 5-7 veinées, d’un vert foncé; x totns des veines 7-8, costés, serrés (plans et distants, et 5-4 seu- lement dans le Z. longiflorum). Fleurs très longues et très amples, blanches, horizon- es, d’un arôme suave. Tube infundibuli- t ver- forme, long de 14 centim. , costé-sillonné par Tom. m. la décurrence des nervures médianes des segments; limbe campaniforme, à segments profonds (longs de 8 cent. jusqu’a leur point de connexion en tube), assez minces, on- dulés, révolutés ; les extérieurs plus étroits, subcanaliculés, aigus et calleux au sommet (sic in duabus spec.); les intérieurs larges, bicostés-sillonnés au milieu, obtus-arrondis au sommet, où la nervure médiane (in dua- bus spec.) forme , en dessous , un très court mucron. Dans le L.longiflorum, les côtes ou sillons du milieu des segments sont ob- solétes; ceux de l'intérieur sont également mucronés ; tous dans les deux espèces sont finement papilleux au sommet. Filaments staminaux gréles, i inégaux , peu à peu dila- tés, plans du sommet à la base, plus larges (mais semblables à ceux du £. longiflorum) blanchâtres (verdátres dans le L. longifl.) ; anthéres courtes, oblongues. Style robuste, is long que les étamines, verdátre comme elles et terminé par un stigmate renflé, trilobé, verdátre, couvert de trés courtes papilles , et disposé en trois coussinets dis- tinets du sommet du style (sic in duab.). Ovaire subtrigone-arrondi, sexcosté (plus long que celui de l'espéce comparée); ovules nombreux, bisériés. Capsule.... 283-284) CULTURE. Cette espèce, dans le nord de l'Europe, demande l'abri d'un coffre pendant l'hiver, et l'éloignement de toute humidité. Dés les premiers jours du printemps, on enléve les châssis, où on la tient en pot ou en pleine terre, pour l'exposer à toutes les influences atmosphériques, qui la fortifient et la font -£803- (CH. F.) fleurir avec plus de vigueur que si on la conservait alors dans la serre froide cou- verte. Du reste, terre riche et légére. Mul- tiplieation de graines, ou mieux par la sépa- ration des cayeux. L. VH. MISCELLANÉES. + 70. CULTURE DU POINSETTIA PULCHERRIMA. a quelque dix ans que cette plante a été in- troduite du Mexique, sa patrie, dans nos collections, ou elle n'est pas aussi répandue qu'elle mérite, faute sans doute de lui appliquer une culture qui lui fasse pros font Pede nana mes elle cat oe n ses longs rameaux sarmenteux. trop s t dépouil lés de feuilles, ses fleurs étriquées (1) ne prodici rien moins qu’un agréable aspect. On sait que sa flo- raison a lieu en hiver ou au qu = au commence- men ig barakp et ble tt si favora- , vaut bien la peine de chercher les moyens de lui con- server son beau feuillage et de lui faire produire d'une facon luxuriantes ses collerettes florales, d'un rouge si éblouissant. Cette plante se plait, pendant l'hiver, en serre chaude, dans l'endroit le plus sec, le plus chaud et surtout le mieux exposé à la lumière. Soumise à une température froide et humide, ses feuilles jaunissent et tombent. On s'en procure de beaux pieds , en les (1) On comprend de reste qu'ici j'entends, miissen ment parlant, par fleurs, la brillante collerette sig actées ids ou sortent i became fleurs, fort insignifian sa iine es Euphorbiacées , famille å “laquelle bio cette plan (s. CH.) plantant par trois dans un pot, et en les obligeantà ne point s'emporter; dans ce but on les rabat de manière à les faire ramifier latéralement. Alors tenus très chaudement, bien éclairés, dans un endroit sec, ils fleuriront de très bonne heure; chaque sommet de branche produira une collerette de 12 à 15 cent. au moins de diamètre. Je renouvelle mes pieds tous les deux ans, au moyen du bouturage. Une plante plus vieille se ides trop, - par cette raison demande trop de soins et de temps pour affecter un aspect agréable à Væil. Aussitôt que les fleurs sont passées, on rabat les plantes presque contre terre; on les soumet ensuite à une température éle- vée et humide, pour les faire végéter et produire des scions, qu'on bouturera et qu'on préparera pour la saison prochaine , e que je -— de le décrire. Les boutures dini t très pro t racines dans du terreau de feuilles a gs sable blanc, et les Na faites, dans un compost un peu plus généreux. Ainsi ménagée, la Poinsettia pulcherrima, pat ample feuillage d’un vert velouté, ses amples prin florales de l'écarlate le plus vif, dédom- mage bien l'horticulteur des quelques soins qu'il lui aura appliquées. im Ile LIV. PL. HL NOV. 1847. 285. CHIRITA WALKERIE, CHIRITE DE Mme Walker. Errw. V. T. Ier p. 135. Gesneriaceæ § Cyrtandreæ-Didymocarpidæ. — Didynamia-Angiospermia. CHARACT. GENER. V. ibiden ACT. SPECIEI. Ca : jalasa ramo ramis teretibus villoso-tomento osis; foliis tocadas verticillatis petiolatis. ovato-lanceolatis basi. acutis pubescenti-tomentosis ; pedunculis axillaribus soli- tariis folio brevioribus 3-4-floris ; lobis fura + deines Hoox. 1. infra c. a Walkerie Garon. in Mem. on Didymo- sine "of Ceylon, p. 26. Hoox. Bot. Mag. t. 4327. C'est à une Dame, M™ la Générale Wal- ker, que les botanistes sont redevables de la connaissance de cette remarquable plante, qu'elle découvrit en 1850, dans l'ile de Ceylan ; mais il était réservé à M. Gardner, habile directeur du jardin botanique de Péradénia dans le méme ile, de Pintro- duire en Europe, où il en envoya, en 1845, des graines, desquelles sortirent, en 1846, les individus qui servirent de dieci à la figure ci-contre et à la description qu’en donne M. Hooker et que nous citons ci-des- Sous. Le port dressé de cette plante, son beau feuillage d'un vert gai, ses fleurs richement colorées, nombreuses et se sue- cédant longtemps , promettent une aimable addition à nos plantes de serre chaude. Hatons-nous d'ajouter qu'elle est en fleurs pendant presque toute l'année. «Descripr. Tige suffrutiqueuse, mais suc- culente , robuste, ramifiée, pubescente, Surtout sur les jeunes pousses et les ra- Meaux , lesquels sont herbacés. Feuilles ver- ticillées-ternées, molles et tomenteuses sur les deux faces, ovées-lancéolées , acumi- sées, penninerves, aigués à la base, et bordées de denticules granduleuses. Pé- tioles épais, succulents, longs d'un pouce environ. Pédoncules axillaires, solitaires, gréles, portant deux ou trois fleurs pen- chées, plus courtes que les feuilles. Calyce de moitié aussi long que la corolle, pu- bescent ou tomenteux, dont le tube presque cylindrique, à lacinies dressées, linéaires- subulées, aussi longues que le tube. Corolle deux fois aussi longue que le calyce, infun- dibuliforme campanulée; dont le tube pu- bescent, pâle; le limbe étalé, bilabié, onduleux, d’un pourpre foncé; la lèvre supérieure bi, l'inférieure tri-lobée, à lobes subarrondis ; à Porifice est en bas une ligne d’un jaune foncé. Étamines 5, dont deux parfaites, à anthères lobées, cohérentes; deux autres petites, imparfaites, à an- thères abortives, velues; la 5° rudimen- taire. Ovaire linéaire, inséré sur une glande ou torus, cupuliforme. Style velu, à stigmate oblique. Jeune fruit étroit, siliqueux, courbe, long de 4 ou 5 pouces. » Cn. L. Explication des Figures. Calyce et € Fig. 2. Base de la corolle, vue du dedans. Fig. 3. Pistil et cupule e (Fig. gross CULTURE. € (S. CH.) Rien de particulier à citer ici pour la | seignements qui lui seront nécessaires pour culture de cette nouvelle espèce. Aux arti- | l'éléve de celle-ci. cles Chirita sinensis (T. I°") et zeylanica L. VH. (T. II), le lecteur trouvera tous les ren- MISCELLANEES. + 71. GILIA ELONGATA Srevp. (1). (PL. " (G. elongata Sreun. Nom. Bot. Secu Bot ot. Reg. sub nd. Bentu. in DC. Prodr. t. 1622. Lmpr. Journ. Hort. Soc. II. 311. IX. 311. — Jem elongata Bentu. in ic.) (POLEMONIACEÆ. ) Intéressante petite plante annuelle, découverte dans le principe par Douglas dans la Nouvelle-Cali- eut et retrouvée din tard prés de Monterey par rtweg, qui en envoya des graines à la Société d'Horticulture de qu en mai 1847. Elle y fleurit la méme année en ao Elle s'éléve à 6 ou 8; pouces, au plus (?) de hau- teur, est ramifiée et couverte d'un duvet cotonneux. Les feuilles, cotonneuses également à la base , vertes ensuite et presque lisses vers le sommet , sont tri- es; chaque segment en est allongé et filiforme comme une épine. Chaque rameau se termine par un fascicule de feuilles plus petites que les cauli- raté ras dm imus ue capitales; à anthères sail- rotacée (etc $ La Gilia elongata est trés prohiptement: forifire; aussi en la semant = diverses pe pu ne EGE uv JULIA M. ot dans le Journal of horticultural So- ciety, la décrit et la figure sous le nom de Hugelia elongata Benta. ; mais nous devons faire observer que le nom générique ne peut subsister, puisque M. Ben- tham lui-méme l'a réunie au genre Gilia R. et E adoptant en cela l'opinion de Steudel (1. c.). D'ail- leurs le véritable genre Hugelia appartient à une tout autre famille. A i excellent ouvrage, intitulé : avait lui-méme adopté cette nomenclature; ce n'est donc ici de sa part qu'une sorte de lapsus calami. ioides § v: Generis lie te Enn. Ge d Epa | $ ure us adoptatum! Hugelia iu Synon. Didiscus De Apiacez). Cn. L. (V. ci-après la figure noire.) nai a enm BY v t Collomioides : Ramis e lineari-subulatis rigidis albo es gs c rantibus (cor l. e. Prodr. -tomentosis ; ris v longatis divaricatis v. pymes tomentosis ; ps wks VE dir integ s lanatis t + Seg" xserto corymbos ubo bre ae : pitulis dense . tubo 4 lin. longo; Peri vix tubo brevior di Lola ia ovula pauca. he AN IX Ad. Brong fofi e LLFHITCE CEASA Co [ me === - 11e LIV. Pl. NOV. 1847. COLUMNEA CRASSIFOLIA, COLUMNÉE à feuilles épaisses. Erm, V. ci-dessus, T. III. Mai 1847. (223). Gesneriaceæ $ Gesnerieæ-Besleriæ, — Didynamia-Angiospermia. CHARACT. GENER. V. pas. ualibus lan integerrimis c superne diego Prodr bus, infra oboe pallidis s; floribus aribus litariis brevissime pedun nculatis riga re til subæquant > us ; corolla extus villosa , labio superi truncato-emarginato, UM herbs et m teris ovatis Mtidinecahs bre Columnea iion Ap. hes, Hort, Paris. et . Herb. Gén. Amat, 2 sér. t. V. c. ic. et in ta Hortic. univ. ia ic. Hoor. Bot. Mag. t. 4330. cum hac. phr. spec — Caule suffruticoso carn tato radica sn: vare pedi petiolatis erectis lineari- lanceolatis acuminatis ca ubintegerrimis ~~ atroviridibus glabris nitidis subtus flavo- -rufesc ly "m glabri lobis lanceolatis acuminatis erectis subinte- gerrimis ; corollis magnis coccineis hirsutissimis. Un fait fort regrettable, dans l'intérêt des progrés de la botanique, et que nous devons signaler, c'est l'ignorance compléte des savants anglais à l'égard des détermi- nations de plantes qui ont lieu sur le con- tinent et particulièrement en France : faute par eux de connaitre et de consulter les Ouvrages dans lesquels ces plantes sont publiées. Or, nous avons eu déjà maintes pe occasion de mentionner ces singuliers C'est à M. Ad. Brongniart que l’on doit la description premiére de cette plante: description qu'il rédigea pour 'Herbier gé- néral de l'Amateur (2° série), et qu'il ac- compagna de la figure de la plante et d’ana- lyses que nous reproduisons ci-contre (fig. 3 € 4). Ce savant botaniste en ignorait l'histoire et présumait que le Muséum na- tional d'histoire naturelle (de Paris) l'avait reçue de Caracas, d'où l'aurait envoyée M. Linden : bien qu'elle eüt été indiquée Comme envoyée du Mexique, contrée dans les herbiers de laquelle il ne l'avait point jusque là trouvée. Elle est l'une des plus remarquables Ges- nériacées , par son port dressé, ses feuilles étroites et épaisses, ses longues et grandes fleurs velues, du plus riche écarlate. C'est à ce dernier titre surtout qu’elle mérite une place distinguée dans les collections. Voici la description de M. Brongniart, que nous nous dispenserons de traduire, la belle figure ci-contre , parlant d’ailleurs assez élo- quemment d’elle-même à ceux de nos lec- teurs à qui la langue botanique vulgaire ne serait pas familière (Le lecteur curieux peut également consulter celle qu'en a donné M. Hooker [1. c. Cm. L Descripr. Caulis strictus parum ramosus cylindricus carnosus transverse rugosus pubescens. Folia opposita equalia vel subæ- qualia, petiolo brevi 3-lineis longo, limbo crasso lineari-lanceolato basi abrupte con- tracto apice attenuato acuto margine inte- gerrimo subrevoluto ; nervis lateralibus pri- mariis parvis valde obliquis; pagina su riore levissima atro-viridi, inferiore pallida leete virenti precipue ad nervos purpu- rascentes puberula. Flores axillares solitarii brevissime pedunculati magni foliis tamen breviores. Calyx angulosus, laciniis subæ- 286^ qualibus lanceolato-subulatis remote denta- tis pubescentibus. Corolla tubo elongato sub- cylindrico basi superne gibboso externe longe villoso , fauce ampla obliqua, limbo bilabiato; labio superiore subplano qua- drato-rotundato emarginato; inferiore tri- lobo, lobo medio lanceolato obtuso, latera- libus obliquis triangularibus obtusis paulo longiore. Stamina 4 didynama; antheris connexis exsertis medium labii superioris; ala filamentis ad basim utroque latere inter se geminatis confluentibus usque ad basim a corolla liberis. Discus glandula unica parva postica ovato-conica. Ovarium ovatum vil- losum uniloculare, placentis parietalibus multiovulatis. Stylus gracilis antheras paulo superans; stigma transversale compressum integerrimum sulco medio notatum. Ap. Bnowc. Explication des Figures. Fig. 1. Ovaire et style. Fig. 2. L'ovaire vu en arriére, pour montrer dans ce sens la glande ovai- 3 . rienne. Fig. 3. oupe verticale d’une fleur. Fig. 4. St mate. (Ces deux derniéres sont de M. Bron- 1G gniart et empruntées à la planche de l'Herbier général de l'Amateur. 1. c.) CULTURE. (S. CH.) On donnera à cette espéce les mémes soins que ceux que j'ai recommandés à l'oc- casion de de sa congénére, la Columnea pilosa (V. ci-dessus, T. III). MISCELLANÉES. -m 1 72. SILENE SCHAFTA Ge. (PL. T.) (CARYOPHYLLACER .) S. G. Gmelin a fait connaitre dans le temps (Bull. 97) une gra- étalés, garnis de petites feuilles obovées-oblongues, et se terminent par 4 ou 5 des fl g d'un rouge vif. C’est une plante entièrement rustique, qui ne craindra pas nos hivers et dont on pourra faire de Jolies bordures ou orner des rochers artifiels, On en lit la phrase spécifique suivante dans le Repertorium de Walpers (I. 276). E - * . CA . cauli; caulibus herbaceis assurgentibus qux c d 1-2-floris (4-5 in planta culta !) foliis parvis Page i oblongis acutis; floribus erectis; calycis fruc glaberrimis; capsulæ oblongæ rtr punit ue thecapodium subæquantis denticulis revolutis; minibus echinatis. y Silene Schafta S. G. G Warr. l. c. et Bot. Reg. t. 2 hort. Soc. I. 69. c. ic. MELIN ; HonmexAckER l o. O. 1846. Lii. Journ. Ca. L. (F. ci-après la figure noire.) laedat cu Ll r. Aali purno ( Vaitla teo ) ict Ne ptt n DA 11e LIV. NOV. 1847. 287. ANTIRRHINUM MAJUS, van. prvers) VARIÉTÉS DIVERSES DE GUEULE-DE-LOUP. Érm. V. ci-dessus, Te III. Avril 1847. (218.) Scrophulariaceæ $ Antirrhineæ, — Didynamia-Angiospermia. CHARACT. GENER. — V. ibidem. CHARACT. SPECIEI : Varietates ex coloribus et maculis e typo A. majore diverse ia hortis enatæ. yy q LM A E A ÓN et ne Dans un article précédent (1. €.) , nous avons parlé de la station et de l'habitat na- turel de la Gueule-de-Loup ; nous en avons rapporté les noms vulgaires, et dit qu'elle suivait, pour ainsi dire, les pas de l'homme jusque dans les villes, où elle se plait sur les vieux murs , dans les interstices que le temps ouvre entre les pierres des anciens monuments, ete. Son introduction dans nos parterres est certainement inconnue; elle doit étre aussi ancienne que la civilisa- tion européenne; et on pourrait dire qu'elle sest introduite d'elle-même dans nos jar- dins, où du reste elle est toujours la bien venue. Avant que l'hortieulture ne semparát de cette plante pour lui faire produire ces charmantes variétés que nous admirons au- jourd’hui à l'envi, la nature elle-méme avait Pris soin de varier les teintes et la disposi- tion du double coloris de PA. majus dans les lieux mêmes où il croit spontanément. L'homme, ensuite, émerveillé à l'aspect des couleurs variées, si fraîches, si vives ou si tendres qui en décorent les corolles ; imita la nature et la perfectionna par son art. Bientôt il sut, par une culture savam- Ment appropriée, en obtenir des produits Plus beaux, plus variés, où l'élégance du mélange des couleurs le dispute à la frai- cheur et à l'éclat des teintes. C'est ainsi que nous possédons des Antir- rhinum majus dont le fond jaune, blanc ou | pourpre, ou mélangé de deux ou de ces trois couleurs, dans divers tons plus ou moins vifs, sont en outre fasciés, rubannés, striés, piquetés, mouchetés, sablés , maculés, ete. de pourpre plus ou moins foncé; ces fascies, ces rubans, ces stries, ces piquetures, ces mouchetures, ces sablures, etc., varient en outre à l'infini par leurs dimensions éten- dues ou microscopiques, et par leurs dis- positions variées. Une collection de Gueules- de-Loup, ainsi diversifiées, devient une véritable richesse pour un parterre , å Por- nement duquel elles concourent longtemps par la succession indéfinie de leurs fleurs si élégamment bariolées. Nous avons joui délicieusement cette an- née, dans le Jardin Van Houtte, d’une collec- tion de ce genre, occupant une plate-bande de plus de cent pieds de long, où les in- dividus, tous différents les uns des autres par des nuances vivement heurtées ou ten- dres, par des tons délicats ou chauds, se disputaient l'attention des visiteurs. Nous avions, pour notre compte, commencé à noter et à décrire celles de ces plantes qui nous semblaient les plus belles; mais le choix nous offrit bientôt des difficultés tel- les que nous dûmes renoncer à notre tra- vail. Aussi avons-nous sur la masse élu à peu près au hasard les variétés figurées fidèlement ci-contre, et dont trois prove- naient de la maison Vilmorin, à Paris (les N° 1, 2, 5); la 4° gagnée par M. Rodigas ; 287b -€263- la 5°, envoyée tout récemment à l'établis- | commander avec instance aux amateurs, sement Van Houtte, par M. S. Gwilliams, | certain que nous sommes qu'ils y trouve- | de Dalston. C'est là un genre de culture que nous pouvons consciencieusement re- ront des plaisirs aussi variés qu'incessants. Ca. E. Explication des Figures. est PA. m. bi + Jenny Lind. : fond blanc, rubanné et sablé rouge. (Virwoum, No 2.) . Cérito: fond jaune, sablé et largement rubanné de rouge et de blanc. (Vizmorix, No 4.) Alboni : jaune et blanc, rubanné et sablé rouge vif. (Vizmonix, No 6 color, muni de longues cornes (V. Hort. Vanh. t. 5. fig. M. Cette intéressante variété est trés constante). + Prima Donna, variété d'Angleterre : fond rougeâtre sablé de pourpre. CULTURE. (PL. T.) Voyez la note de culture de l'A. majus Youngianum (Te III. Avril 4847. N° 218). L. VH. MISCELLANÉES. T 73. BERBERIS (5 mamonia) FORTUNEI Lino. (1). (BERBERIDACER). C'est la seconde espèce à feuilles pennées que nous ait fourni le nord-est de l'Asie. M. Fortune la découvrit, cultivée en pépinière dans les jardins du Nord d Chine, près de Changaï, et cette cir- constance lui fait penser avec raison, qu’elle pourra braver à l'air libre les hivers de nos climats, Selon ce voyageur, les chinois lui donnent les noms de Tche-wang-tchok, qui signifient bambou jaune et bleu ; à cause de ses feuilles d’une teinte glauque et de ses fleurs jaunes. On voit par cette appellation que les botanistes chinois ne sont pas forts sur les déterminations génériques ; car un Berberis n’a rien de commun avec un bambou, qu'une ressemblance bien rague de tige. C'est un bel arbrisseau, s'élevant en buisson touffu de 2 à 4 pieds de hauteur; à feuilles 3-4-ju- es avec impaire. Les folioles en sont étroitement lancéolées, persistantes, longues de 4 pouces et bordées de quelques dents aiguës. Les fleurs en sont assez petites, disposées en nombreux épis nit formant une panicule terminale. Il n’est pas difficile sur le choix du terrein, et sera éminemment propre à décorer le devant des bosquets et les rochers artificiels. Il fleurit en automne , dans son pays natal. On le multiplie promptement de boutures. Ca. L. (Y. ci-après la figure noire.) oh > dpi i serratis acu- (1) B. glaberrima atroviridis , foliis pinnatis 3-4-jugis eum impari, foliolis lineari-lanceolatis distanter spinoso- pet tissimis, racemo pan hort. Soc. I. 231. et 300 y: s i LINDL. iculato foliis multo breviore, ramis lateralibus patulis densifloris (Fortune). Berberis Fortunt Li He, 73 Nr S Wene Schafta Gmel. NTE Cyptipedium Cowl Lindl. : € i i ; > F4 Pinyneospermaun Jasmin OLOeo Lindt: + Gilia elongata Steud. | N°73 Berberio Fortunei” Lindt m i Off, ith & pick sn Horto Van Howtinamo. < 79 | loi tte Blume I : ) É Ie M1 ( 3 parli Zach ( ut 11e LIV. PL. VI. NOV. 1847. 288. ASCHYNANTHUS LONGIFLORUS, HINANTHE @ longues fleurs. Erm. V. ci-dessus, T. HI. PI. 198. Gesneriaceæ $ Cyrtandreæ. — Didynamia-Angiospermia. CHARACT. GENER. — V. ibidem. CHARACT. SPECIEI : ramis a subteretibus, se + gs lato-lanceolatis acuminatissimis inte- fl s erectis numerosis terminalibus pedunculis unifloris ; alycis 5-partiti laciniis "incertauitituti erectis apprese coro Mene tubo longissimo clavato supern vato convexo subtus canaliculato, ore dico ¿lata 4-lobo, lobis rotundatis erectis, el MS fila- mentis longe styloque minus exs ZEschynanthus longiflorus Bis; i in DC. Pr dr. IX. 262 (fol. oppos. oblong. lanceol. aut. ova o-obl. acuminatiss. integerr. subevenisglabris; flor. rata termin.) Hoox. Bot. Mag. 4328. Lysionotus boules Brume Bijdr. p. 766. rr a E mere uni ii DOORN SE La généralité (nous allions dire la totalité) des espèces du genre Æschynanthus nous offre des plantes doublement intéressantes aux yeux des amateurs, et par le pittoresque de leur port (elles se suspendent aux arbres et en retombent en festons chargés de fleurs), et par le nombre et par le volume, et enfin par le riche coloris de leurs fleurs. L'espèce en question brille sous ce quadru- ple rapport au premier rang parmi ses con- génères ; et nous la regardons méme comme la plus belle de celles qui ont été jusqu'ici introduites dans nos serres, en raison de la grandeur et de la riche teinte cramoisie de ses fleurs pittoresquement redressées. a- La découverte originaire en est due M. Blume, qui la trouva dans les forêts des montagnes de l'ile de Java, dans la province de Bantam. Récemment l'infatigable Thomas Lobb l'introduisit vivante de la même con- trée en Angleterre, où elle fleurit pour la première fois en août dernier. M. Hooker, qui en publia tout récemment une belle figure, en donne la description suivante : « Tige procombante, ou retombant des branches des arbres, et, dit-on, radicantes, cylindriques, ou à peu près, vertes pendant la jeunesse. Feuilles opposées , largement lancéolées, très acuminées, épaisses et char- nues, entières, penninerves. Fleurs termi- a ; fhscielées ou subombellées, placées (en général) à l'extrémité d'un rameau pen- dant, et se redressant en haut, au nombre de 8-10, ou plus probablement , à chaque fascicule, Pédoncules courts, uniflores. Ca- lyce découpé presque jusqu'à la base en cinq dents linéaires subulées, dressées. Corolle, ressemblant beaucoup à celle de l'Æsch. speciosus (V. ci-dessus, III, sept. 1847), mais en entier d'un pourpre foncé ou puce; l'intérieur de la gorge jaune; celle-ci est contractée et entourée d'une bande noire; les lobes en sont dressés; le supérieur bifide. Étamines à filaments trés exserts et cohé- rents par paires au moyen de leurs anthé- res oblongues. Style beaucoup plus court que les étamines, et à peine exsert. » Cn. L. — — CUL T U R E. (S. CH.) Aux articles Esch. pulcher, miniatus et Lobbianus (ci-dessus T. III. Pl. 198. 256. 246), le lecteur trouvera toutes les données nécessaires pour l'intelligence compléte de la culture de ces aimables plantes. Tow. nr. L. VH. 51 288) -€963- MISCELLANÉES. + 74. RHYNCOSPERMUM (Ecurres) JASMINOIDES Lino1. (S. F.) (APOCYNACE®. ) Dans ces dernières années, le voyageur-botaniste qui a le plus contribué à augmenter les ressources ornementales de nos jardins, ressources d'autant plus précieuses qu'en gem on s les confier à à l'air libre dans nos cultur t tune, déjà plus d'une foi cité avec éloges dans ce recueil. La plante dont il va être question est encore un des résultats de ses infatigables pérégrinations en Chine, où il la trouva aux environs de Changai C'est un arbrisseau élancé, grimpant, laiteux, dont les branches émettent des racines aériennes, chaque fois qu'elles rencontrent une surface humide. Se fleurs sont blanches, exhalent une odeur délicieuse et forment de petits corymbes irréguliers, portés par des vns SUR beaucoup plus longs que les feuilles. dley, qui le premier Va fait connaître et en ie une petite figure (1. infra c.), en omet la phrase spécifique, mais la décrit ainsi : « Arbrisseau grêle, grimpant, toujours vert, etc. (voyez ce qui précéde); jeunes rameaux légérement — feuilles opposées, ovales, entièrement avec de petites glandes squamiformes en dass de ite FU Calyce formé de 5 sépales étroits, lisses, convexes, réfléchis, beaucoup plus courts que le tube de la corolle, et muni en dedans, à son extrémité inférieure , d'un anneau glandulaire, denté, entourantla base de celle-ci. Corolle hypo- qon m et d'un blanc pur, à tube contracté ieu, à limbe étalé, dont les 5 divisions sont fas t a et obliquement contour- nées. Anthéres 5, sagittées, insérées à l'orifice du tube et séparées par 5 lignes élevées, velues Ovaire consistant en 2 carpelles séparés, et entouré par 5 écailles oblongues, échancrées, hypogynes, vertes, quelquefois soudées par leurs bodies . M. Lindle ajoute: «La structure de cette plante n'est pas précisément celle qu'attribue au Rhyncos- permum M. Alp. De Candolle; car les écailles en effet ne sont pas exactement soudées en une coupe sous l'ovaire. Toutefois elles le sont en partie, et comme la plante (en fleurs seulement) ne présente point d'autres différences appréciables, elle peut étre rapportée à ce genre. Par son port, elle ressem- ble — à un s nosma; mais les lobes de sa ent pas en pointe, et son nectaire ou stigmate ne répond pas non plus à celui qui distin- gue ce genre. » Cn. L. Ex Journ. of Hort. Soc. I, (V. ci-aprés la figure noire.) + 75. CULTURE DU TROPÆOLUM LOBBIANUM. On n'a peut-être pas encore apprécié cette espèce au point de vue des services qu'elle peut rendre en hiver, non seulement pour l'ornement de nos serres, où elle donne alors ses belles et singulières fleurs en profusion ; mais nin, comme — —— de plus, soit en en mélan soit e isposant pour en orner la surface. A ces mérites incontestables, joignez une culture toute facile, et dirigée dans le double but que je viens di dique. Au milieu de l'été dernier, une bonture fut coupée sur un vieux pied qui décorait le treillage d'une Varandah, et plantée aussitôt sous un châssis froid, (S. F.) où elle s’enracina promptement. Rempotée plusieurs fois, selon ses besoins, elle couvrit en peu de temps un treillis d'environ 4 pieds de hauteur. Elle fut placée alors dans une serre froide où elle commença, dès les premiers jours de décembre, à fleurir abon- damment. Sa floraison continua ainsi pendant quatre mois et ne contribua pas peu à l'ornement de la serre pendant la mauvaise saison, en même temps qu’elle fournissait de temps en temps aux agréments de la table, On ne saurait donc trop recommander ce mode de traitement aux amateurs, qui en recueille- ront ainsi et plaisir et profit. L. VH. 603 woi | hia chi tpa El | ha Lindl ( & ( Daphne papyrifera Sieh ) ET IRE RETTE TE E PL. VIL | NOV. 1847. EDGWORTHIA CHRYSANTHA, EDGWORTHIE à fleurs jaunes. Erm. P. M. Epeworta, voyageur-botaniste dans l'Inde, et Marie Enewortn, promotrice de la botanique et auteur de divers édite estimés. Thymelaceæ, — Octandria-Monogynia. CHARACT. GENER. s hermaphroditi. Calyx subinf.: ndibuliformis Re coriaceus de- ciduus, extus iceo- ntosus intus coloratus glaber, limbo 4-fido i "n a Daphnes. Ova inet setis seri erectis a dense comosum. Stylus term ninalis, ovario triplo ubes CR t undique Aoi Dipilicine end Rescue, Frutices, Piia sparsis , capitulis axillaribus et terminalibus solitariis globosi multifloris ; edunculis apice turbinato incrassato , involucri uniserialis i pae a dg deciduis , receptaculo parvo. Mus infra ta (1) Meisy. in Regensb. peo 1H. 280. t et Gen. PI. po (242. 368). [non C. A. r (2) ut scribit a, Lisorex, in Bot. Reg. sub i. 48 (1 re Edqworthia (sine e). = Nec Pps (in Mag. of Nat. Hist. X. 362), quae est genus Myrsinacearum et Reptonie DC. Synonymon (confer Enpuien. Gen. PI. 4230], et Suppl. IH : be CHARACT. SPECIEI : E. foliorum ud pae sime Epit; calycis tubo clavato sericeo villos (Phrasis specif. multo nimis incollo: anti invitus, planta ibicuto , ampliare nequeo). Edgeworthia papyrifera Zuccar. Fl. Jap. sect. alt. 098. = Edgworthia creme Lo. Journ. of Hort. Soc. I. 140. Bot Reg. t. 48 (1847). (Nomine Zuccarmr et SIEBOLDI specifico mutato, contra legem prioritatis jure adhibendam!). Daphne poppiera So. in Act. Batav. XII. 24. Hassk. Cat. Hort. b À l'exception de ce qu'on est convenu (avec droit et raison, hátons-nous de le proclamer!) de reg sonder comme le plus bel objet de la eréation et la plus belle moitié du genre humain, les fleurs sont, à leur tour, les objets JE plus gracieux diu la Providence ait doté notre globe. Aussi sont- elles de la part de tous les peuples civilisés, et des sauvages eux-mêmes, l'objet dan culte constant, d'une prédilection avouée. Chez les Chinois. aussi célébres, par leur antique civilisation , que par leur obstina- tion à n’en pas ecules les limites, à ne rien adopter qui Paméliore, mais qui viendrait de l'étranger, l'amour et la culture des fleurs Sont poussés sans doute à un haut dégré, Mais accompagnés souvent de pratiques izarres, excentriques, comme le sont, au reste, leurs mœurs, leurs coutumes, leurs habillements, leurs maisons, etc., ete., qui restent exactement les mêmes, sans la moin- dre variation , depuis des milliers d’années. C’est ainsi que chez ces peuples, on vous offrira des ormes, des hêtres, bien vieux déjà, mais qui tiendraient dans votre main; des forêts entières, qui tiendraient dans votre salon. Ils déforment, ils torturent les végétaux, les grands arbres eux-mémes, en les prenant ab ovo, pour les approprier à leur gout dépravé , leur faire virt un aspoti insolite , bizarre, hideux, de leurs temples, comme les gorgones, les hydres et les bétes fantastiques de toutes sortes, dont ils hérissent les corniches de leurs habitations, dont ils ornent les tapis- series et les tentures de leur intérieur. . Stamina 8 biserialia. Ovula solitaria. Stigma elongatum su- (1) Hoe nomen enni cum e (Edgeworthia) à Meisner “vaga fuit. (2) Edgworthia : o perigyne, 1 hypogyna emarginat bulatum. Nu; fi fibro setup enini C. A. Meyer, sec. om E? (8) Edgeworthia thins: Daphne Gardneri Warr., vix nisi dn stipitato hispido differt! Enoucn. (l. e. Suppl. I1. 2092). 289 Le joli arbuste, qui fait le sujet de cet article, ne pouvait échapper a leur barbare usage. Ils en contournent les rameaux en forme de boutonniéres, comme en témoigne la figure ci-contre, copiée d’aprés un dessin chinois, dans le but, dit-on, de le faire fleurir (mais est-ce bien là leur seul but?). M. Lindley (1. c.) fait observer que cette mé- thode a étésuivie avec succès en Angleterre, dans le jardin de la Société royale d’Horti- culture, où cette plante vient de fleurir en mai dernier. On en doit l'importation à M. Fortune, qui la trouva dans les jardins de l'ile de Chusan, d'ou il Penvoya, en 1845, en Europe, où elle fleurit pour la première fois, comme nous venons de le dire, en1847, dans une serre tempérée de la Société royale d'Horticulture de Londres. La découverte originaire en est attribuée à M. Siebold, qui Payait observée au Japon. Cet arbuste est voisin de lEdgworthia (Daphne) Gardneri, plante du Népaul, dont il diffère principalement par des fleurs plus longues et plus gréles, des capitules plus amples, et une pubescence beaucoup plus LRF soyeuse sur le côté externe des fleurs LinpL.). Le bois en est mou; il produit de sa base des rameaux élancés, portant des feuilles seulement au sommet. Celles-ci sont oblongues-lancéolées , pétiolées, d'un vert foncé et couvertes d’une pubescence telle- ment soyeuse et dense, qu'on ne peut la distinguer à l'œil nu. Les fleurs forment des capitules axillaires, brièvement pédon- culés, très denses et multiflores. Ces fleurs sont d'un jaune d'or, très agréablement odorantes, entièrement couvertes en dehors d’une pubescence soyeuse. Le limbe en est à quatre lobes ovés, légèrement apiculés (ad figuram! obtus, selon le texte). Les étamines sont bisériées; quatre insérées à la gorge et conniventes au sommet; les quatre autres un peu au-dessus du milieu du tube; les filaments en sont très courts. L’ovaire est faiblement stipité (velu!), unilo- culaire, et se termine par un style flexueux, velu jusqu’au tiers environ de sa longueur, et couvert ensuite de papilles extrêmement ténues (ad figuram !). - Cab, CULTURE. Cet arbuste réussira très probablement à Pair libre dans nos jardins, où on pourra, comme nos Daphne, le cultiver en terre de bruyère légère. On le greffera avec succès, sans doute, sur le Daphne Mezereum; sans négliger au besoin de le multiplier de bou- tures, coupées en jeunes pousses. Si le goût de son propriétaire Py invite, les rameaux (S. F.) en pourront être contournés, comme on le voit sur la figure ci-jointe, bien que je ne pense pas que l'emploi de cette méthode soit indispensable pour le faire fleurir. Cultivéen pot et tenu en serre froide, en hiver, il exi- gera un excellent drainage et des arrose- ments très modérés pendant cette saison: L. VH. Q CU Labill ollicul f E } a lotus eph ? Ce Ile LIV. PL. VIII. NOV. 1847, 290. CEPHALOTUS FOLLICULARIS, CEPHALOTE à feuilles en cornet. Erm. *¢Qadrwres', qui a une tête. Cephalotaceæ (v. $ of Ranunculaceæ) Linot. Veget. Kingd. 428. — Dodecandria-Hexagynia. RE GENER. — Calyx coloratus press sexfidus æqualis extus pubesc ovato- a mina 12 tubi calycini margini inserta ejusdem laciniis Mn - sex iisdem alterna paulo longiora precociora; fila- mentis subulatis rats 5 anther ris subrotundo-di idymis, loculis oppos oso fungoso Pet dark sinat lotiituditaliter descents soe varia ximata in re home planum circa "fascio ulum nia “Host dorso rotu ndata v tre trunca i lum unicum m (v. raris bye rectum anatropum. Styli terminal es sù tiuscul iem simplicibus. Achæni 5 ranacea calyce aucto stami inibusque rt ro pote | prope basim. D arem basi _ persisten nte e NER decidua e membrane duplici exteriore pilis defle exis se barbata stylo rostrata, et interiore tenui qua rs intus nici conflata. Semen ficum (rarissi ime Les er: basi cavitatis rampa juxta basim insertum; t es sta beni le rhaphe laterali tenui et chalaza apicali insignita, ndopleura tenui separabili. Embryo in basi albuminis Romane eee SER Serie ledo s pla vexis, Sire rdi tereti bid seminis s atingonto in infer Herba Pre ndice t caule abbreviato hypogæo; foliis in apice caulis co onfert pse idol ce bas “petiolatis estipulatis ellipticis integerrimis enero FRR he glabris v. parce pilosis, petiolo pra a i basi parum dilatato ; ascidiis D intermixtis peliolati s dependentibus ore a operculato instructis; pedunculo scapi- fihi cimplicsimo end bracteis paucis vor remotis instructo; a ter — ve com ses , Spi- culis pr res alla tis 4- 5 fori is spicu larum pe- dicellos subtendentibus sit naris floribus subcorymbosis parvis albis ebracteatis. Enpuica. Gen. Pl. 4628. Ug edat sogna FL nov. Holl. . Br. n Flind. Voy. If. 601, t. 4, Edinb. eg x me. 314. Es. in Bot. i t. 3118. 3119. Merss. Gen. Pl. 105 (74). RA d Unica speciei sunt supra infraque ind: dut eed follientari Lasur. Nov. Holl. Plant. E nu n. Gen. Rem. 68. t. 4. Bot. Mag. t. Voiei encore une de ces plantes en T€ session de fixer l'admiration des perso mémes que leur goüt ou leurs habitudes portent le moins à l'étude des productions naturelles! Jetez en effet un seul instant VA minez comme la re a singuliére ae façonné ses petites feuilles: ne diriez-v Point en miniature ces petites belote que nos ménagères placent devant le foyer . Pour y préparer la savoureuse liqueur, qui doit, après le repas, faciliter la digestion | et épanouir gaiment les fibres du cerveau? “est bien cela, en effet; en voici la panse rebondie, le col court, ‘et le couverele lui- my qui s'ouvre et se ferme à volonté ; "ien n'y manque, non, pas méme la li- queur; voyez plutót vous-méme en levant le couvercle ! ais háto Spena de quitter ce ton de gracieuse et coquette, com l'admiration et le respect; et tla plaisanterie, en face de ses œuvres, nous semble presque un sacrilége. C'est à notre compatriote Labillardiére que l'on doit la eonnaissance de e sin- guliére plante (1). Il la trouva croissant dans des endroits marécageux, au lieu (1) Voyez pour quelques détails complémentaires notre article Nepenthes Rafflesiana (ci-dessus , III, 213-214). 290b dit terre de Van-Leuwin, à l'extrémité sud-ouest de la Nouvelle-Hollande. Il en Georges, et en donna de son côté une bonne figure et une description telle qu’on devait Yattendre d’un botaniste aussi consommé, Elle me ci son pays natal, vers la fin de déce i de son importation premiére v parait é 825: époque à la- quelle le capitaine anglais King, en rap- porta des individus vivants au. jardin ew. Descripr. Racine vivace, subfusiforme , produisant deux ou trois très courtes tiges, portant à leur base une touffe de feuilles toutes radicales; les unes elliptiques, lan- céolées, péti iolées, entières , pourprées, SE es autres, en d’un opercule et È E si È n © 3 + © = a “n e c bare © E e E e a en e E a i cés est pourpre et contient, comme ceux des Nepenthes et des Sarracenia, un liquide plus ou moins abondant, dans lequel vien- —€263- nent se noyer une foule d'insectes. Leur orifice est aei hippocrépique; le bord en est formé d'une foule de e petits bourre- lets VERIOR e crétés et serrés les uns contre les autres, d'une belle couleur pour- pre ou violette. Ceux de ces bourrelets qui sont placés vis-à-vis des crétes longitudi- nales du lim e lurne sont plus gros ue les autres, qui y ont en diminuant de grosseur en allant vers le point oü s'insére l'opercule. Celui-ei est plan-convexe, vert et légèrement velu en dehors, pourpré en dedans, et Vids de heu e rami- fiées ; le bord en e et costé comme ceux de certaines coquilles bivalves (Cord Pétoncles). En naissant, il est toujours ermé, et ne s'ouvre qu' au fur et à mesure em l'aseidie se développe Le scape est terminal et s élève à 1 ou 1 pied et 1/2 de hauteur. Il est velu, cylin- drique 1-2-bractéé, et porte une grappe simple ou composée. Le périgone est petit, blanchâtre, velu , d segments ovés, légérement renflés au sommet, placés sur un disque épais, couvert de fines pa- pilles. Les étamines, au nombre de 12, sont ées , alternes , -— biloculaires, et en partie cachées par un large connectif globuleux. Les pistils, au nombre de 5, sont disposés en cercle autour d'une touffe de poils; leur stigmate est obtus. (V. pour le reste les CHARACT. GENER.) Cu. L. Explication des Figures. Fig. 1. Une fleur détachée. Fig. 2 face. Fig. 5. La méme vue par le dos. Fig. 6 Fig. 7. Un ovule séparé. . La méme vue en dessus. tranché une partie du périanthe et ió — pour montrer les ovaires. Fig. Fi . Un ovaire détaché et ouvert, pour faire voir l'ovule. La méme, dont on à re- Fig. 3. 4. Une étamine de CULTURE. La conservation, dans nos serres, de cette rare et intéressante plante n’est point diffi- cile, sans doute, mais elle requiert impé- rieusement des soins éclairés et de tous les instants. Aussi, en les lui donnant, en est-on bientôt grandement récompensé par sa belle et vigoureuse végétation, qui produit d'un intérêt si puissant aux yeux de tous (s. CH.) les amis des plantes. Sa culture me ro très bien, en la traitant absolument a a facon des Nepenthes et surtout de MEN, i ig selaceus (V. T. UL 1. e. j fév , aux détails de cune desquels je renvoie "le lecteur, qui peu suir avec confiance toutes les Mare L. VH. ) CILE + Di e Jo CE bei La) ilictfol LOU... Forst C o Yan .nguiteart lle LIV. PL. IX. NOV. 1847. BERBERIS ILICIFOLIA, ÉPINE-VINETTE à feuilles d'yeuse. Ervm. V. ci-dessus, T. Ier p. 307. Berberidaceæ. — Hexandria-Monogynia. CHARACT. GENER. V. ibidem. CHARACT. SPECIEI. B. erecta, spinis tripartitis, foliis obovatis acutis coriaceis grosse pinoso-serratis, racemis foli i is, pedicellis s, floribus majusculis globosis aurantiacis, baccis late ovatis lageniformibus. Hoox. L infra c. SYNON. Berberis ilicifolia Forst. Comm. IX. 28- L. f. suppl. 210. Wir». Spec. Pl. IL 228, DC. Prodr. I. 107. Serene. Syst. Veget. II. 119. Hoox. fil. Fl. antarct. II. 230. t. 86. Berberis lagenaria Pom. Dict. Encycl. VIII. 619. « De cette rare et belle épine-vinette, qui n'était connue jusqu'ici que de ces har- dis navigateurs, qui ont visité les côtes de la Terre-de-Feu, au-delà des détroits de Magellan, des specimen yivants ont été apportés par les officiers de l'expédition au pôle austral, sous les ordres du capitaine Ross, dans le jardin royal de Kew, en com- Pagnie d’autres trésors de la végétation de ces terres antarctiques. Toutefois, ces plan- tes souffrirent tellement pendant leur pé- rilleux voyage, qu’une seule , heureusement Encore, put survivre, qui pendant le mois € mars dernier, développa ses grandes fleurs d’un orangé vif, lesquelles, jointes au feuillage luisant d’une yeuse, engagèrent le docteur Hooker à la considérer avec rai- Son comme la plus belle espèce connue du genre. Le bois en est d’un jaune pile, et fournit un sue de couleur gomme-gutte, Les baies sont d'un bleu d'acier foncé et remar- quables par leur forme en gourde... » « Descript. On la décrit comme formant dans son pays natal un buisson étalé, d’en- viron huit pieds de hauteur. Le jeune bois est d’un brun jaune; les tiges angulaires; les épines triparties, dont chaque segment subulé, étalé, souvent courbe. Feuilles obovées , pétiolées, aiguës, coriaces, d'un vert foncé, brillant, surtout en dessus, plus pale en dessous; à bords munis de grandes dents distantes et terminées par un piquant distinct. Grappes axillaires, subcorymbeuses. Pédicelles allongés, gréles. Fleurs globuleuses; calyce, ainsi que la corolle, d’un beau jaune d’or foncé ou orangé. Anthéres s'ouvrant par deux valves latérales. Ovaire subglobuleux, se termi- nant en un style que surmonte un stigmate pelté, déprimé au centre. La forme du pistil tout entier est celle d’une gourde. » (Hook. 1. c.). Explication des Figures. Fig. 1. Un pétale et son étamine. Fig. 2. Pistil. o CULTURE. Des terres situées sous le 55° dégré de latitude australe, sans cesse désolées par CS tempêtes, les frimas et les glaces, de (PL. T.) sombres et interminables brouillards , telle néanmoins est la patrie de cette plante, dont la beauté et l’élégance florale font 291» un contraste si heurté, si frappant avec les sites inhospitaliers de sa terre natale. Ces circonstances font penser, non sans -LEF * à son égard les mémes soins que j'ai dé- taillés déjà, en traitant de la culture de plusieurs de ses congénéres (Berberis (Ma- raison, qu’elle pourra braver également | honia) nervosa et trifoliata. 1. c.). nos hivers, bien moins rudes et moins tourmentés que ceux de la Terre-de-Feu. L. VH. Du reste, je recommanderai, en attendant, MISCELLANÉES. + 76 FRAMBOISIER DE TOUS LES MOIS. (PL. T.) On remarque depuis vem temps déjà, dans les pépinières , une variété de Framboisier , dit : de tous mois, et qui mérite d'étre signalé à ceux de nos lecteurs qui ne la connaitraient pas, et pour le nom- bre, la qualité et la longue succession de ses fruits, ont la saveur ne le céde en rien à celle des fruits des autres variétés. Ainsi, en ce moment (15 novem- bre), nous en avons sous les yeux une grappe, com- posée de plus de sents fruits, parfaitement mûrs On sait que dès le mois d’août , les variétés ordinaires cessent de ui que leur bois sèche et meu bientôt jusqu’au pied. Quant à celle dont il est ques- tion; au moment où nous écrivons, son bois est en- core vert, ses feuilles fraîches et ses rameaux sont encore chargés de fruits Cz. L. + 77. CYPRIPEDIUM LOWI Lin. (1). (S. CIL) Orchidaceæ $ Cypripedieæ. — Gynandria-Monandria. Cette espèce a été récemment importée en Europe par M. Low, fi mois de d'avril et de mai. Elle a ‘assez bien le port du Cypripedium insigne; mais elle porte 4 à 8 fleurs à la fois sur le méme scape. « Il est difficile d'imagi- ner quelque chose de plus beau,» dit M. Lindley, qui en parle ainsi, d'après un dessin fait sous les yeux de M. Low lui-méme. Le labelle en est d'un pourpre- verdâtre, et comme verni; les sépales verts avec une teinte pourprée près de la base; les pétales, d'environ trois pouces de long, sont étalés, pen- dants et gracieusement recourbés en dedans, étroits à la base, d'un jaune verdâtre , pale, mouchetés de points pourpres nombreux et bien marqués , bordés de quelques poils pourpres; leur extrémité supé- ge - ia = — et pps no aussi Sr centi ainsi la fleur qui a servi de hodila à M figure ci- contre (de grand. nat.), a été envoyée par la poste le 5 novembre et est encore aujourd'hui 15, dans toute sa fraîcheur (Linvt.). L exige impérieusement la 8 et la culture des orchidées en pots, avec l'exhaus- sement et le drainage recommandés. Cu. L. (Ex. Gard. Chron. p. 766. 1847). x) eh foliis men haud plicatis, omnibus radicalibus ; entosis, imo min incurvis ome tomentosis , passim r oblongo; stamine sterili i munito, sicut e rone bre parceque rdato purpureo-margin: inverse co lev vi, re apicis cordati. nore Jevissimeque emarginato; petalis s caule tomentoso (intense purpureo); pathulatis (circiter tripollicaribus) libello e sur nato-setiferis preecipue- ad basim; labello plane ag a dorsaliter exceptis purpureo-pilosis , ad basim cornu obtuso p er lobos a (Phrasi d SAGE Lans in I ing. latin. ad litteram translata, Cn. L. 12¢ LIV. PL. I et II. DEC. 1847. 293-294. RHODODENDRUM JAVAMCUM. ROSAGE DE JAVA. Éryw. V. ci-dessus t. Ier, page 45. Ericaceæ § Rhododendreæ. Decandria-Monogynia. CHARACT. GENER. — V. ibidem. CHARACT. sia d Sig genes subcoriaceis acutis nudis subtus minute a us salg gis? unculis glabris, eats obsoleto , desolé infundibuliformi- campanulata , limbi laciniis i ovario 5-loculari. Hook. 1. infra Rhododendrum Javanicum ce T, rar. 85. t. 29, DC. Prodr. VII. 721. fler: Aot ke. Dual . 4336. Vireya Javanica Brume, Bijdr. 854. L'introduction d'une telle plante est une haute bonne-fortune pour nos jardins, et comme espèce distincte et comme plante d'ornement. Les botanistes , depuis un ecr- tain temps déjà, la connaissaient par la description qu'en avait faite M. Blume(l. ¢.), qui Pavait le premier découverte sur le mont Salak , dans l'ile de Java. M. Horsfield , en- suite la trouva de son côté, dans les forêts des montagnes voleaniques qui traversent cette ile , à 4,000 pieds d'élévation au-des- sus du niveau de la mer. M. Ad. Papeleu qui, en 1840, la rencontra sur le Pangha- ranghou et le Gédé, en envoya la même année à l'établissement Van Houtte des in- dividus qui périrent malheureusement en route, ainsi que des graines qui ne levé- rent pas. C'est enfin à M. Lobb que revient l'honneur de son introduction à l'état vivant en Europe ; honneur d'autant plus méritoire que l'on peut, sans eraindre d'étretaxé d'exa- gération, dire que c'est là une des plus belles et des plus importantes plantes (pour l'or- nement de nos jardins) que l'on ait impor- tées depuis longtemps. Nous avons dit qu'elle était une de nos plus importantes plantes! En effet, n’est-il pas permis de penser qu'une telle espéce , distinguée par son double et insolite coloris, par son bril- lant feuillage muni en-dessous de curieuses écailles étoilées , deviendra entre les mains Tom. ni. de nos habiles fleuristes une source féconde de charmantes variétés, lorsqu'ils Pauront croisée avec les autres rosages de l'Inde, avec peas de l'Asie mineure, de di ais pe ses apart et nombreuses fleurs d'un beau jaune orangé, parsemé de quelques macu- les pourprées, sur lequel tranche le cra- moisi vif de ses 10 étamines, et que relève une gorge rose en étoile ; ses belles et am- ples feuilles lustrées , d'un beau vert, etc., lui conquerront les suffrages des amateurs les plus difficiles. ue la description qu'en donne M. Hooker Dzscn. « Abrir d une grandeur mé- diocre , à branches étalées ; à feuilles éparses, subprime; oblongues-ovales ou presque obovées , aigués, atténuées à la base en un court pétiole, nues en dessus et finement mouchetées en dessous de trés petites écail- les brunes, peltées. Fleurs en fascicules com- posés de 10 ou 11 fleurons et plus, amples, belles, terminales. Pédoncules glabres, mais squameux, uniflores. Calyce trés petit, 5-lobé. Corolle grande , infundibuliforme- campanulée ; à tube s'élargissant graduel- lement en un limbe 5-lobé, presque égal ; dont les segments largement obovés, ar- rondis , obtus, étalés ou un peu révolutés. Étamines 10, légèrement ascendantes; cinq d'un côté du style, et suivant la courbure 52 293-294. inférieure de la corolle; cing du còté op- posé. Anthères d’un violet noiràtre, bipo- reuses à l'extrémité, émettant un pollen blanc, en masses cohérentes. (Ovaire oblong, ifitigudiotnlsire, poilu; style robuste, en- touré à la base d'un disque 10-lobé , sourbé -£963- creux, renfermant, comme dans une in- dusie , cinq corpuscules arrondis)... (1) » Cu. L La phrase contenue entre parenthèses diffère ell (1) Ia p essentiellement de celle de M. Hooker. En consul- nt la figure anglaise et la description, le a au sommet et terminé par un bllgitate aine dme qu antic suc CULTURE. (S. T.) Les iles de la Sonde (Sumatra, Bornéo, Java, etc.) renferment quelques belles es- péces de Rhododendrum, parmi lesquelles, l'une des plus remarquables, selon les voya- geurs, est celle qui vient enfin d'étre introduite dans nos cultures. Bien qu'elle croisse à une assez grande hauteur dans les montagnes, la situation de son pays natal, prés de l'équateur (6° et 9° dégré de lat. sud), indique qu'elle doit être conservée chez at sinon en serre chaude, du moins dans une bonne serre intermédiaire entre l'orangerie et la serre tempérée. A cela prés, on lui donnera absolument les mêmes soins qu'aux autres rosages de serre froide, Il n'est pas sans intérét de faire ici connaitre la somme de température observée, le 18 février, 1840, par M. Adolphe Papeleu , au sommet même du Pangharan- ghou; beaucoup plus élevé que le Gédé et à quelques centaines de pieds seulement aedeasus de la limite où cesse de croître le Rhododendrum Javanicum. Le point culminant de ce mont est un Plateau de cent cinquante pieds environ de circon- férence et dépourvu de toute espèce de végétation. Son thermomètre marqua : A 5 heures après-midi 54° + Fanr. = 8° + RÉAUM. Ba iù 40 + id. = 32+ ud. 6 — — A. + id. =35 + dd. 5 — — 40 + id. -—5i- dd. On concluera facilement de ce tableau que la température de la station natu- relle de cette plante doit nécessairement étre encore plus élevée, et que dans nos serres, comme je viens de le faire entendre précédemment, elle exigera, pour pros- pérer, une certaine somme de chaleur et de lumière pendant nos hivers, c'est-à- dire, l'abri d'une bonne serre tempérée, où on devra la placer dans l'endroit le plus chaud et le mieux éclairé. Quand elle sera un peu répandue dans nos cultures, il est à présumer qu ‘on pourra en obtenir, par fécondation artificielle, diverses races d'une nature moins déli- cate. Ainsi on pourra la marier aux rosages de l'Inde, à ceux de l'Asie mineure, à ceux du nord de l'Amérique, de l'Asie et de l'Europe. "Elle est done destinée, comme on le voit, à multiplier, à prolonger fort agréablement nos jouissances horticoles. L. VH. ST Hg E NER e SS A E IT aria > ) s Pi de Scutellaria Yentenatii took 12e LIV. PL. III. DÉC. 1847. 295. SCUTELLARIA VENTENATI, SCUTELLAIRE DE VENTENAT. Érrw. V. ci-dessus, T. II. Févr. 1846. Pl. VII. Lamiacew $ Seutellariez. — Didynamia-Angiospermia. CHARACT. GENER. — V. ibidem. Ier SPECIEI : S. perennis — erecta sa ubique molliter tenui-pubescen ceri osis, ramis subtereti ii Gfassiuscalis ratis osci subretic mis terminalibus eugait picó cm distichis), bracteis valde deciduis a (inf. subovatis), vs lyce parvo, corollis elongatis (coccineis) calyce m uj longioribus, labio. superiore profunde ‘do. panes Ventenati Hoox. Bot. Mag. t. 4271. ey incarnata Vent. choix de Pl. t. 29 (fig. supér.). Selon M. Hooker, Ventenat (l. c.) aurait confondu sous le nom de S. incarnata deux espéces distinctes (V. Bot. Mag., t. 4268); l'une desquelles est celle dont il s'agit ici, connue déjà des botanistes par la figure et la description du botaniste francais. Ces deux plantes, en effet, présente entre elles des caractères assez tranchés pour les séparer comme distinetes. M. Hooker, en laissant à l'une le nom de S. incarnata VENT., a eu raison de donner à l'autre , more botanico, le nom méme de l'auteur, S. Ventenati. Nous ignorons l'auteur de la découverte premiére de la plante en question, retrou- vée en 1843, dans les montagnes des en- virons de Santa-Martha (district du Cundi- namarca, Colombie) par M. Purdie, qui en envoya des graines au jardin de Kew, la méme année. Nous l'avons encore en pleine floraison sous les yeux , dans le jardin Van Houtte, au moment où nous écrivons (5 no- vembre) : floraison qui dure depuis prés de trois mois ; et nous pouvons affirmer, con- Scieneieusement, que c'est pour nos serres chaudes une plante véritablement ornemen- lale, en raison de ses nombreuses grappes lerminales de fleurs distiques, grandes, d’une si longue durée, et d'un rouge écarlate si vif, que le pinceau ne saurait en donner une juste idée. Nous empruntons au savant botaniste anglais la courte et suffisante des- cription qui suit : « Descr. Rhizome vivace. Tige dressée, simple ou ramifiée, quadrangulaire. Feuilles opposées, assez longuement pétiolées, cor- dées-ovées , molles et tomenteuses ( bien que d'une consistance un peu épaisse et charnue), réticulées-veinées et grossiére- ment dentées. Racémes terminaux, allon- gés. Pédicelles courts, les inférieurs oppo- sés , les autres alternes. Bractées décidues. Calyce (celui du genre) vert, tomenteux , dont la crête plus petite que celle de la S. incarnata. Corolle d'un écarlate vif, dont le tube très allongé, gréle vers la base et graduellement dilaté vers le haut (ou — 5-lobé, le lobe médian échancré). L bilabié; lèvre supérieure voutée , quadri- lobée (finement pubescente), l'inférieure en- tière, ovale (échancrée au sommet). Étamines incluses. Ovaire placé sur un gros gynobase charnu (portant au sommet les quatre cor- puscules glanduleux [ finement poilus] pro- pres à cegenre, l'un des plus naturels que l'on connaisse). Cu. L. (Parenth. except.) 295b 333 Explication des Figures. Fig. 1. Corolle ouverte. Fig. 2. Calyce et pistil. Fig. 3. Gynobase. CULTURE. Pendant toute la belle saison, cette espéce peut rester dans la serre froide, ou même dehors, en bonne exposition et à mi ombre, pour être rentrée pendant l'hiver dans la serre chaude près des jours et dans l’en- droit le moins chaud. On la plantera dans le compost indiqué, bien drainé, qu’on tien- (PL. T.) dra un peu humide au moyen d’arrosements abondants pendant tout l'été, et peu fré- quents pendant l’hiver. Multiplication fa- cile de boutures herbacées, en été so cloche, avec ou sans chaleur. L. VH. MISCELLANÉES. _ = + 78. RÉHABILITATION DE LA ROSE DITE PRÉMICES DES CHARPENNES (ILE-BouRBON). Ainsi que les hommes, les fleurs, et les roses en particulier, sont sujettes aux vicissitudes de la For- tune : cette déesse fantasque, que les anciens ont sì spirituellement représentée un deau sur les yeux et suspendue d’un pied, sur une roue pia au hasard. La Rose, dont il est question, ne pouvait se soustraire 4 cette loi commune. Vantée d’abord, outre mesure peut-être, par Phorticulteur qui la mit dans le commerce; jugée ensuite d’après les fleurs que développaient les faibles individus livrés aux stoners, e jugée MOR Arirement alara, le: sem- ou elle m cependant digne de figurer, ainsi que J'espère le dAmontrer tout-à-l'heure. Je la jugerai ité; je rappellerai en peu de mots et ses défauts et ses qualités ; et les amateurs, pouvant se fier à une opinion émise avec autant de sincérité qué de désintéressement , adopteront alors à son égard la résolution qui leur conviendra La rose Prémices des Charpennes, fon en bon sol, un buisson touffu, d’une croissance très vigou- ranches sont fermes, robustes, bien at- Nan à aiguillons pourpres ; son feuillage est très ample, serré, d'un riche vert, souvent bordé de pourpre “tue rameau se termine par un gro bouquet , composé de 15 à 20 fleurs , pleines, d'an coloris tout particulier, variant du rose plus ou moins intense au lilas tendre; et dont les gelées seules viennent interrompre la floraison ; enfin d'une odeur exquise. Telles sont ses qualités; rien de plus; rien de moins. Quant a ses défauts, on leur a reproché de n'être point parfaitement pleines ; de ne jamais s'ouvrir entièrement. Les individus que j'ai sous les yeux, en rédigeant cette note, sont tous d’une vigueur extrême: ont des peut-être, à cause de cette disposition diro et chiffonnée des pétales, que beaucoup presse roses (à plus grands pétales); c’est un défaut qu'elles partagent, au reste, avec tous les Portlands, en par” ticulier, et avec bien d'autres roses encore, — dant ne valent pas. Elles s "épanouissent facilité; du moins je n'ai jamais été témoin traire. Voici la vérité, toute la vérité au sujet de pre rose, prónée ou décriée tour-á-tour; et en d'elle, je n'hésite pas à en recommander la na sion à tout amateur qui jusqu'ici l'aurait repoussé sans connaissance de cause. du con- p vi. Aa It | ea IA le pl OCCLAD Asch & Meyer H [1 & 12° LIV. PL. IV. DÉC. 1847. 296. AQUILEGIA LEPTOCERAS, ANCOLIE à éperons gréles. Erm. V. To Jer, page 33. Ranunculaceæ $ Helleboreæ. — Polyandria-Trigynia. CHARACT. GENER. — Y. OMM. o is stamina ar ow perantibus, sepalis ellipticis stamina stylosque xcedentibus, cyamiis (5) glaberrimis - ims diver- musi semini us nitidulis. Fisca. et Mer Aquilegia leptoceras Fiscner et Meyer, in qua XII. rea 153. Limp. Sini. a Soc. IL 3 Bot. Reg. t 64 (1847). L'élégante découpure du feuillage des Ancolies, leurs grandes fleurs richement colorées , la rusticité de leur culture, leur petite stature méme, leur ont de tout temps mérité l'attention des amateurs, dans les parterres desquels elles sont un des plus agréables ornements. L'espéce nouvelle (pour nos jardins) dont il s'agit, possède éminemment toutes les qualités que nous venons d'énumérer. Elle est indigène dans la Sibérie, où on la trouve, selon MM. Fischer et Meyer, au-delà du lac Baïcal. Par son feuillage et la dispo- sition de ses éperons, elle rappèle PA. cana- densis, dont elle différe surtout par des sé- pales dilatés plus longs que les styles et les étamines, des ovaires trés glabres, ete. Elle est encore voisine des A. sibirica et parvi- flora; et se distingue de la premiére par des éperons droits, quelquefois obliques , mais jamais oncinés (1), des ovaires diver- (1) Nous devons faire observer que dans la figure anglaise que nous reproduisons, les éperons, con- trairement à cette assertion (qui, ainsi que les com- Paraisons suivantes, sont empruntées aux auteurs gents au sommet, des lacinies foliaires plus étroites; de la seconde, surtout par des lames nectairiennes planes et non cucul- lées , etc. Par le volume et la forme de ses fleurs elle ressemble encore, à l'exception des épe- rons, à VA. vulgaris; ces fleurs sont d'un beau bleu violacé au sommet, à sépales blanehátres et lavés de vert pále, à pé- tales jaunátres aux pointes. Descr. Dans son pays natal, la plante en question ne dépasse pas 8 ou 9 pouces de hauteur. Ses tiges, ses pédoncules, ses pé- tioles et leurs divisions, sont d'un vert pourpré, et couverts de poils épars. Les feuilles en sont triternées; les folioles ter- nées, cunéiformes-arrondies au sommet, et là tri-plurilobées. Chaque tige porte une ou deux fleurs pendantes , à segments éta- lés, à éperons courbés au sommet et là ter- minés en une pointe arrondie, verte et ré- fléchie (ad figur.). Les sépales paraissent quelquefois échancrés (id.). Les styles plus longs que les étamines, sont moins longs que les sépales, mais dépassent les pétales... (v. sp. nec. v. nec. s.). ci-dessus nommés), sont courbes et nettement er oncinés, H. L. 8: — — CULTURE. L Aquilegia leptoceras peut être impu- | jardins; elle n'aura point à y souffrir des nément confiée à la pleine terre de nos | intempéries de nos climats et ne sy mon- 295 trera point non plus difficile sur le choix du tipliera facilement et d'éclats du pied et du terrein. Grace à sa petite taille, on pourrait aussi en faire de jolies bordures. On la mul- semis de ses graines. L. VH. MISCELLANEES. + 79. CULTURE DU BRUGMANSIA SUAVEOLENS. Le Brugmansia suaveolens (Datura arborea) est sans doute un vieil habitant de nos orangeries, où frique detrompette, et leur suave odeur lui avait conquis tous les suffrages. A-t-il donc démérité depuis: a-t-il rapetissé ses "en: celles-ci ont-elles perdu leur arome, qu’on voie si rarement l’arbrisseau qui les porte dans les Saliceto où encore il se cache timidement? Non sans doute; et c’est toujours une belle et robuste plante, de la culture, de la conser- vation la plus aisée. Indiquons donc à nos lecteurs un mode de traite- ment qui le réhabilite à leurs yeux, et hàtons nous de leur dire que des individus cultivés de la manière qui suit, et hauts de moins de 3 pieds ont donné plus de trente fleurs à la fois, On peut juger par là de l'effet magnifique qu'il peut produire sous une main habile. De bonne heure, en février, on prend des bou- tures , coupées sur le rr bois, longues d’environ 3 pouces et ayant chacu n cil. On les plante — — je petits qe, — d'un com- post léger chas sis chaud. Là, elles ont bientôt rempli les pots de leurs racines; ce dont on s’aperçoit facilement en voyant celles-ci saillir en dessous. On leur donne alors un compost plus riche et de plus grands pots; et on les replace sous le même châssis, pendant quelques semaines , en les arrosant souvent avec de l'eau da laquelle on aura fait dissoudre quelques engrais. p: are 4 EA H 1 nm met de la plante , pour Pobliger à donner des branches latérales; et on renouvelle l’opération autant d fois qu n est nécessaire pour les former en buisson. Sous le châssis chaud, où les jeunes pieds resteront encore quelque temps, on les seringuera, et on les arrosera abondamment (surtout sous les feuilles), ur prévenir les attaques de l'araignée rouge, inst à ils sont très sujets. Bientôt, et lorsque la hauteur des plantes ne permet pa de les laisser sous le châssis (qu'on aura aéré, j'ai à peine besoin de le dire, aussi souvent que roste), on les pla- cera dans la serre tempérée (ou froide); là on les rempotera encore , autant de fois qu’il sera néces- saire; on les arrosera du méme liquide; on les se- ringuera souvent , surtout sous les feuilles; et peu de mois après les avoir bouturées , on obtiendra des plantes fleuriesavec toute la perfection désirable. L. VE. NN d Marr a + 80. ORIGINE PROBABLE DU mor WARATAH, APPLIQUE AU CAMELLIA DE CE NOM. a feuilletant dernièrement le Botanical Maga- » je m'arrétai sur la figure de l'Embothrium speciosissimum (Telopea speciosissima Bot. M t. 1128); et en en parcourant le texte, je cette plante, dans son pays natal et Nile Gali du sud, la Nouvelle Ho gas rappela aa le Camellia auquel la été mere donné. Examinant alors espèce avec la serait-ce pas en effet, lière que dériverait appellation spécifique appliquée à ce dernier de cette ressemblance singu- quia été L. VH. > , Ys ) È Wenlacbapbia CUL LS Pe € [. | 4 ; : 3 12e LW. PL. ro © “I PENTARHAPHIA CUBENSIS, PENTARHAPHIE DE CUBA. , x e , 4 Erm. mére, cinq; Pa@#, suture, côte. Gesneriaceæ $ Gesnerieæ. — Didynamia-Angiospermia. or GENER. ws. alyx n t rite o cum ovari nnato supero 5- 10-costat laciniis Pp subulatis , ego: apt “a Frs D dum constricto , limbo oblique bilabiato S-lobo , mann Stamina - corolla tubo vpn pem ile; post anthesim coriaceæ. Styl sepius superans, sti igma disais bilobum. Discus gpigynus annulatus, prove pedi sinuatus , dein multi-fariam divisus. Ovarium sa i calycinum superans, placentis 2 eta- Eo. SR 8 bipartitisque calcio valet. ovu- lis anatropis Capsul mi coronata infra sammo æg Mte bi ndi; alvis medio placenti- Se minima basi et sida attenuata teeta déllulósa tenuis; albumen parvum carno- Le Pentarhaphia cubensis, originaire des parties montagneuses et tempérées de l'ile de Cuba, comme l'indique son nom, nous 3 été rapporté par M. Linden, qui l'a dé- eouvert dans le Pinal (1) de Nimanima, prés de S'-Yago. Son port ramassé, ses fleurs nombreuses, qui se succèdent pendant plu- sieurs semaines , la rendent, comme on en peut juger, un arbuste d'ornement, offrant toutes les qualités requises pour en faire une plante de commerce, ainsi que le disent les horticulteurs. Descr. Cette jolie espéce de Gesnériée, s'élève à la hauteur de 0"3 à 074. Sa tige est droite, rameuse, cylindrique, recou- verte d'une écorce cendrée à la partie infé- rieure , gercée longitudinalement et parse- mée de petites verrues; les rameaux nom- breux, alternes, nus, dans leur partie infé- (1) Pinal, en espagnol signifie un bois composé de pins. sum album. Embryo cylindraceo-oblongue in axi patent radicula teres, cotyledones ovate æ. Ernie ces antillani glabri resinosi ramosi, ramulis inferne nudis, folii s ad ramulorum apicem Da oribus solitariis axillaribus v sepius subumbellatis. pne iie A apes ie Bot. zog s sub t. 428. J. eee Anm. des us 1846. c. ic. — Conradie sp. M et Aver CHARACT. SPECIEI : P. remi epidermide tenui la d NS ee tit obo- vato- super enatis +. dentato- -crenatis diri ens falojn i in a petiolum | ryge) at- tenuatis subtus reticulatis, pedun olio ; en revio- ribus, calycis segmentis subulatis , jo tubulosa, capsula obconica 5-nervata. Dre Pentarhaphia Cubensis Dre 1. c. 108. rieure, portent eux-mêmes quelques ra- mules à l'aisselle des feuilles. Celles-ci, pres- que opposées et quelquefois rapprochées par trois, sont étalées, munies d’un court pé- tiole assez épais; leur limbe coriace est obo- vale, presque rhomboidal, long de 0"06 sur les caulinaires, de 0-05 sur les raméales parfaitement entier dans la moitié infé- rieure; garni, dans tout le reste de sa lon- gueur, de grosses dentelures; leur surface supérieure est lisse, d'un vert foncé; l'infé- rieure, plus pâle, glauque ou rosátre, est réticulée; dans leur trés jeune âge, elles sont, ainsi que les ramules, recouvertes d'une pubescence rougeátre. Les fleurs, solitaires à l'aisselle des feuilles et portées sur un pédicelle cylindrique, long de 0702, sont glabres et d’un beau rouge vermillon. Le calyce, dont la base se confond avec le pédicelle, est de couleur ferrugineuse ou jaunâtre, parsemé de poils roux peu visi- bles; son tube est court, à cinq angles 297b correspondant à un nombre égal de divi- sions dressées, pointues, subulées , presque égales. La corolle, longue de 0704, à tube légèrement rétréci vers la base, comprimé vers le milieu, se divise en cinq lobes ar- rondis, très légèrement denticulés, à peu près égaux, plus ou moins étalés et dis- posés de manière à former deux lèvres. Les étamines fertiles, au nombre de 4, adhérent par leur base au tube de la corolle; la 5e avortée, est réduite à un filet légère- ment renflé au sommet; les 4 fertiles por- tent des anthères violâtres, soudées deux à deux. Le style, qui dépasse un peu les an- -$8 è théres, est rouge à l'extrémité supérieure et jaune dans la moitié inférieure, ainsi que les filets staminaux ; le stigmate, un peu renflé, est obscurément bilobé. L’ovaire, soudé avec le calyce et surmonté d'un dis- que annulaire qui se coupe, après la chute de la corolle en cinq glandes opposées aux divisions calycinales , est couvert de poils courts. La capsule, dont le sommet dépasse le tube calycinal auquel elle reste adhérente dans la moitié inférieure, s'ouvre en deux valves. Les graines sont scobiformes. pe, AAA A 0 Parmi les nombreux individus de cette espéce que nous avons vus cette année dans le jardin Van Houtte, où plusieurs sont encore en fleurs en ce moment (10 nov. nous en avons observé plusieurs dont les corolles étaient constamment et parfaite- ment régulières sur les mêmes pieds. C’est là une variété intéressante et qui mérite d’être notée, avec cette simple diagnose : P. cubensis, B corollæ limbo regularis. A Du reste , méme coloris, d'un brillant écar- late cramoisi, en dehors, jaune-orangé en dedans; et mêmes stries pourpres en dedans sur le limbe. Le P. cubensis commence à se répandre dans les collections, où son port singulier et ses jolies fleurs tubulées lui assurent une place distinguée. Cx, L. el SER Tél Explication des Figures (1). Fig. 1. Ovaire et style. L'étamine rudimentaire Fig. 2. Stigmate grossi. Fig. 3. Coupe horizontale de Povaire. Fig. 4. * CULTURE. Cette plante demande quelque surveil- lance dans nos cultures, où toutefois on lui donnera les mémes soins qu'aux autres Ges- nériacées , telles , par exemple, qu'aux Al- loplectus, aux Hypocyrla, ete. On la tien- dra, en général, à l'abri de l'humidité et prés des jours, dans un compost bien drainé. On ne doit point perdre de vue, que dans (s. CIL) sa patrie, elle croît sur les montagnes sè- ches, couvertes de pins. La multiplication se ré aisément par boutures, coupées aux articulations sur les jeunes branches, et faites sur couche chaude, ou par le semis de ses graines. L. VH. E orateur, (1) Ces analyses, médiocrement exécutées peut-être, mais exactes, sont nôtres, et non celles de notre savant collab t bien ES dont la supériorité en ce genre est bien connue des botanistes. Cn. 1 P ) ) 1 Con eolvoulus Litcoto: } ee eee een eg S P SS 12e LIV. PL. VI. DEC. 1847. 298, CONVOLVULUS TRICOLOR (var. vrrrarus, BELLE-DE-JOUR à rubans. Erm. Convolvulus (Convolvere), désignation chez les anciens d'une plante, qui paraît être le liseron de nos haies (1) Convolvulaceæ $ Convolvuleæ. — Pentandria-Monogynia. CHARACT. GENER. — Calyx 5-phyllus. Corolla hypogyn a, ce nan erra al Stamina 5, imo corollz tubo inserta inclusa v. erta, fila- Folie basi eri pr es looulis biovula eptul ter per À ae e hd nullo. Stylus simplex, stigmatibus 2 dote lae cis sæpe serale Capsula bilocularis ; semin iu 4 erec erbe aut t süffratices in lago eo bees tolius orbis obvii volubiles , foliis Mw ernis scepius cordatis v. pesé she sia lis. Exotica. Gen. PI. 3803. (Charact. igna see, Choisy [ Convolv.in DC. Pro ] mutatis, divisio- nibs ominis, qui hodie ut genera admissæ sunt!) nvolvulus (Caron, PLINE, 2 Brunr. Herb. III. si Feo i, 720. Trac. Hist. 805. mo. Comm. 829, t. B. Ie. 619, f. 1. Don. Darecu. ete. ee Gen. 214. nec. et Cuoisy gn soc. Phys. Genev. VI. 383. VIII. 43. Ann. des Se. nat, 1834, 140, ic, et seq. DC. Prodr. l. c. Any. et Wicnr, Madras Si Jan. 1837. 15. Jaco. Collect. IIT. 303. R. Br. Prodr. 482. Excl. sp. Linnea XII. 212. Cav. Te, t. 48, Sera. Fl. Gree. t. E Bot. Mag. t. 1067. ete. ene Elench. PI, hisp. 165. ete., ÁN A . (Exel. d Ipome pro hat Wess. Bot emi CHARACT. C. ($ orthocaulos); ca ascendente pedali nese foliis = Mmi obov os subspathulatis sessilibus. basi ciliatis, peduncu ulis unifloris Wow ovato-lanceolatis villosis acutis 3 lineas longis, rolla "eds em triplo superante tricolore, capsula sia Cnorsy Pa tricolor L. Hort. Cliff. 19. et recent. Auct. Bot. Mag. t. 27. C. versicolor Sauss. Prodr. in Hort. Farn Horrss, et Lx. n. lusit. I. 396. t. 69. — B. tricolor Brotero Fl. lus 168. Les Liserons, nom qu'on donne vulgaire- ment en Franceaux espéces de ce genre, qui y croissent spontanément, en raison de la ressemblance de leurs fleurs avec celles du lis blanc, sont une des plus belles parures de nos champs, des lisiéres de nos foréts , des haies qui bordent les propriétés rurales. Leur port, en général volubile, est agréable; leur feuillage trés diversifié; leurs fleurs toujours grandes et d'un coloris tendre ou éclatant, souvent bigarré ; et néanmoins , malgré ces avantages, ils sont, à trés peu d’exceptions près, bannis de nos jardins. Dans les cam- pagnes, on leur fait une guerre à mort; ce sont pour les paysans , et méme pour les jardiniers, de mauvaises herbes, des boyaux du diable, etc. Ils ont un tort en effet, celui de n'étre pas exotiques; car dans ce cas on (1) Convolvulus sepium L. (Calystegia sepium R. Bn. et auct, recent.) Tow. m. s'empresserait à l'envi d'en décorer les par- terres! Et cependant que pourrait-on ra- tionnellement alléguer contre le Convolvu- lus sepium (Calystegia des aut. mod.) , qui croit dans les haies, autour desquelles s’en- tortille ses longues tiges effilées, que cou- vrentde belles feuilles hastées, que décorent de très grandes fleurs en cloche, du blane le plus pur? C’est de lui que Castel a dit : Et le Convolvulus, éclatant en blancheur, Sur les buissons voisins entrelacant sa fleur, De ses nombreux festons apri leurs intervalles, Semble le nœud charma s graces végétales. Rapin le loue disc M I. 460 et seq.): At tn rumpis humum et multo te flore profundis, ui riguas inter crescis, Convolvule, valles, Dulce rudimentum meditantis Lilia quondam Nature, cum sese opera ad majora parabat. 298), On dirait en effet des fleurs de lis, et pour la blancheur , la forme et le volume; et quel bel aspect elles offrent sur le vert sombre ou livide des haies! A la beauté ce liseron joint l'utilité. On s'en sert avanta- geusement en médecine. Dans nos bosquets, enlacé autour du trone des jeunes arbres, ou s’étendant parmi les buissons, il devien- drait, lå où il n’y a pas de fleurs, une vé- ritable décoration. Ajoutons qu'il est vivace au moyen de ses rhizòmes tuberculigères. Que dirons-nous de cette délicieuse pe- tite espèce, le Liseron des champs, que Pon foule dédaigneusement aux pieds (C. arven- sis L.), aux jolies fleurs roses ou blanches, ou rubannées de ces deux couleurs , qu'elle donne pendant toute l'année, et qui s'ou- vrent ou se ferment, selon que le temps est pluvieux ou screin! Mais un plus long examen de ces espéces méprisées nous en- trainerait trop loin; abordons donc notre sujet. Une jolie espèce est cultivée assez géné- ralement, et depuis bien des années, dans nos jardins (peut-être parce qu'elle ne croit s en France ni dans le nord), où elle forme de jolies touffes que décorent de grandes fleurs tricolores; c'est la belle-de- jour (C. tricolor). Elle croit spontanément en Sicile, en Italie, en Espagne, en Por- «> tugal, dans les iles ioniennes , dans le nord de l'Afrique. A l'état normal, la plus grande partie de la corolle (la supér.) est d'un beau bleu d'azur, blanche ensuite, et jaune au centre. Elle a fourni par la culture des fleurs toutes blanches ou pa- nachées de bleu et de blanc. Elle forme des touffes bien étalées, hautes d'un pied à peine, et qui se couvrent de fleurs pen- dant toute la belle saison. En en coupant les tiges , aprés la principale floraison , elles refleurissent bientót de nouveau et durent ainsi jusqu'aux gelées. Elle est annuelle. Il est inutile, sans doute, de donner ici d'une plante si connue , une description bo- tanique ; nous nous contenterons donc d'en recommander la culture aux amateurs; et surtout celle de la belle variété figurée ci-contre, que la maison Vilmorin, de Paris, vient de mettre dans le commerce, et qui se fait remarquer par les longs ru- bans et les stries d'un bleu violacé qui sillonnent la corolle dans toute sa hauteur. M. Bélot-Défougères, horticulteur à Mou- lins (Allier), nous en signale encore une autre, mise aussi dans le commerce par la maison Vilmorin; cette variété se distingue par son coloris d’un beau bleu foncé. Ga. E: CULTURE. Comme celles de toutes les plantes an- nuelles exotiques, on séme, dés le mois de mars, sur couche sourde, sous cloche ou sous chassis, les graines de la Belle de jour, pour en repiquer le jeune plant en place, dès que le beau temps est assuré. Comme elle s'élève peu et se forme en touffe, on peut en faire de jolies bordures, On la cul- (PL. T.) tive avec suceés en pot, pour la décoration des appartements. Elle veut une terre meu- ble et riche , des arrosements fréquents. En la coupant prés de terre, au mois d’aout , elle remonte et fleurit jusqu’aux gelées. L. VH. f} pa —— omm "n meri Vuidieana: Hor (0 t Sure PL a 12° LIV. PL. VII. DÉC. 1847. RUELLIA PURDIEANA, RUELLIE DE PURDIE. Érrw. V. ci-dessus, T II, Sept. 1846. Pl. V (147). Acanthacee $ Echmatacanthez-Ruelliee. — Didynamia-Angiospermia. CHARACT. GENER. V. rollæ tubo basi min ibidem. — Adde: Co- co Feiern Mem ampliato, ad medium peir vato apicem dilatato; imbi... seu inæqua alis. F ane bilabiati. Ova- rium, loculis-6 et 8 ovulatis. Capsula iu pluribus speciebus plane dissimilis. erbæ rel potius —; rica tropicali subtropicalique. floribus etiam solétarsbus Teen rd magnis.. et — in des iH (Charact, Gener. penitus aces speciesque multe in alia genera diversa posee ) Ca. L. : pads I. 176. IL. 311. i sel ha ic rar. t. 119. Lamcx. lll. t: 550. È Lh L. Dur. Elth. t. 248. f. 320. L. Sloan. Hist. t. 100. f. 2. etc., etc. Wiz». xd 2 ue 362. HB. et K. Nov. Gen. II. 238. Cna Linn. V. 96. 70. 749. VII. 396. Mir Neb. bras. Descr. 141. Mets. Gen. PI. 294 (203). CHARACT. SPECIEI : R. fruticosa glabriuscula , ramis subteretibus, foliis ovato-acuminatis ma dulatis sublonge: — etn at Dart floribus termin (n bracteis 2 flor subaequantibus folie form suffultis ; pci sah ane e 5-fido laciniis Ere bola tubo valde elongato curv - 5-an vio infandibaliformi, li mbo pat aren otundat dulatis A era ultra tubos pos: Hoo Ruellia pS Hook. Bot. Mag t. 4298. Cette belle Acanthacée est voisine par le port et la disposition florale de la Ruellia glabrata Hort. Giu (?) [Ruellia lilacina Hook. Bot. Mag. t. 4147 (1)], dont elle se distingue surtout par la forme et le coloris de ses fleurs. M. Hooker la compare à la R. bracteata R. Br. de la Nouvelle-Hollande , dont on peut consulter la figure, dans l'Iconographia Generum Plantarum d'End- licher (t. 104), et qui en différe principa- lement par ses tiges et ses oe poilues , une corolle toute autre, € Le savant botaniste, Pa des jardins royaux de Kew, qui nous donne la figure et la description (traduite ci-dessous) de cette plante (l. c.), ne nous apprend mal- eureusement aucune particularité de son histoire. Mais si nous en jugeons par la dédicace spécifique, elle aurait été décou- verte dans l'Amérique méridionale, par M. Purdie, voyageur botaniste pour les- dits jardins, où il en aurait envoyé tout récemment des pu (1) Nec R. lilacina Lir. (Bot. eg. | pu à 1846) que est Eranthemum montanum Hook. . Mag t. 4031. « Descr. Plante frutiqueuse ou plutôt suffrutiqueuse , dressée, glabre , haute d'un pied à un pied et demi, à branches obtu- sément tétragones, presque cylindriques, vertes. Feuilles opposées, pétiolées , ovées- acuminées, penninerves, entiéres; nervu- les transversales se réunissant aux nervures principales. Fleurs terminales, manifeste- ment géminées , et remarquables, chacune, par une paire de trés-grandes bractées fo- liacées , beaucoup plus petites que les feuil- es caulinaires, mais presque aussi longues que les fleurs. Calyce petit, profondément découpé en cing segments subulés , dressés. Corolle d'un lilas eramoisi foncé, dont le tube trés-allongé, courbe, s — gra- duellement vers le sommet; à limbe de cing segments étalés, presque ri on- dulés. Etamines 4 didynames. Anthéres sagittées, blanches, légèrement saillantes au-dessus du tube. Ovaire oblong, bilo- culaire, fixé sur une base charnue. Style aussi long que le tube. Stigmate bifide, à lacinies inégales , subulées. » Cn. L. 299^ -€i63- Explication des Figures. Fig. I. Calyce et pistil. 2. Anthère. 3. Ovaire. 4. (le méme coupé transversalement (fig. gross.). CULTURE. ; a On donne à cette plante les mêmes soins qwaux autres plantes subherbacées de serre chaude; c’est-à-dire, un sol mélangé et assez riche en humus, des arrosements un peu abondants pendant la période végéta- tive; de Pair et de la lumière autant que possible; une température médiocrement élevée. On la tiendra toujours nette et propre, par le bassinage et le lavage de ses feuilles, pour en éloigner les insectes. Enfin on la multipliera avec facilité de bou- (S. CH.) tures aoútées, coupées dans les articula- tions foliaires , et qu'on plantera à la ma- nière ordinaire, en ayant soin d’en ra- battre l'extrémité trop herbacée; on les tiendra sous cloche et sur couche tiède. Là, en en éloignant l'humidité surabon- bante, elles s’enracineront trés prompte- ment et formeront bientót de beaux et vi- goureux individus. L. VH. MISCELLANÉES. + 81. DE LA PROTECTION DU VERGER CONTRE LES OISEAUX. Les déprédations de la gent ailée, et surtout des moineaux-francs , dans les vergers sont passées à Pétat de pro as Cent moyens ont été tour-à- tour proposés, prónés, admis et rejetés, selon leur plus ou moins grande effic acité; et on en est le plus ordinairement revenu au plus antique, celui, robablement qui a toujours le plus de succès, la suspension de loques surmontées d’un chapeau, ou d'un mannequin léger, virant à la moindre brise. Le procédé dont il va être question, est plus ce que ce dernier. Il consiste à suspendre, par une ficelle, aux arbres et aux ceps de vigne, au moment de la maturation des fruits, des morceaux de glace (avec leur tain), qui miroitent dans Pair en cent façons au moindre vent. Leur rapide mou- vement, leur brillant éclat , les objets qu'ils réflétent et qui semblent alors se mouvoir avec vivacité , effraient nos maraudeurs et les éloignent à tout jamais Dans les champs ensemencés, dans les planches de petits pois, de fraisiers , etc , de semblables frag- ments de glaces, suspendus par une ficelle, au bout d'un báton disposé en potence, produisent le méme résultat Usité depuis quelque temps chez nos voisins d'outre-Manche, ce moyen leur réussit à merveille. et ne tardera pas probablement à étre admis dans les vergers du continent, quand son utilité et son efficacité seront Missis C'est ce que j'ai taché de faire en publiant ce petit article. L. VH. we y ide 4 (i ^ N "i. Y > z ? | A » NY "4 > Y NX y v NES 4 SE fj ^ ) A ham cetuleum Pallas. Off ith & pict in Horlo Van Houlteano i 12e LIV. PL. VII. DEC. 1847. 300. ALLIUN CÆRULEUN, AIL à fleurs bleues. Érxw. Allium, nom chez les anciens de notre Ail commun (A. s tivum). L'étymologie de ce mot est inconnue; et nous ne pouvons admettre le radical celte All (esse! brûlant) que propose De Théis. Qu’a eu en effet de commun dans son origine la langue latine avec le jargon des Armoricains? Liliaceæ $ Scilleæ. — Hexandria-Monogynia. CHARACT. GENER. — palus regularis persistens ; nata uninervia patentia v. interiora sæpe Calyx Speen 6 se- sepala ima basi con campanula ato-conniventia; alius forma et longitudin ta sæpe breviora et angustiora; anthe los re elliptic cæ qe oblong æ basi fr biloba dorso medio affixe. Ovarium liberum ses- sile in interdum ob septa centrum haud attin- a uniloculare; ovula in locu campylotropa (amphitropa Exoz.) ylus filifor- erec igma obt y. capitellatum in trigastr m tri . Capsula membranacea astra triearius are incompletis pre rer à loculicido- dio — € stylo in m ina in loculis gulo ventra b atra subtilissime > Sam Eu Rcs ; testa membra- na albu arnoso ad Embryo parum ea c Dnus (homotropus Papi. ) hem sat OR «ig iE) radicula juxta hilum sita. Herba bulbosæ olide ; bulbus tunica fus interdum rhizomate horizo ntalé enatus. Scapi inferne fo- liati v. subnudi s olidi v. fistulosi. Folia canaliculata semicylindracea v. teretia, plana plerumqu jejum: Um 1-2-valvi membranac marceseente cincta interdum bulbillifera. Flores erecti rarius penduli cum pe- dicellis haud articula ” Kowrs Enum. Pl. IV. 379. Allium (Pur. Honar. et multi Auct — L. Fvens ; . ire MATTHIOLE; 9. Juss. Gen. PI. . Hatt. Monog. Gæt- ng. 745. Tuv. Monog. All. Wrattisl. 1822. 4. Dos Mem. Wern, Soc. VI. Moxy Moexcu , Meth. 286. Menchia, Ais Palat. VI. 314. Saturnia Manatti Diss. Gen. t. 24. f, 2. (Gam N Ill. t ` 242. Sense. È. i Roe AE 97. Bot 5 Si (isi, ete. ime d Pl. 400 itin Tei: Hist. ae jr d icone Gener. edem diagnoses adeundi sunt Auct. systemat. ExpLic me l. s — Roem. et Scuutr. id. — Kunta ré pl. 1. RA "yo ps. CHARACT. SPECIEI: A. (( Mollium Dox) foliis brevibus loratis — Spatha bivalvi; umbella mane multiflora, perianthii laciniis linearibus obtus rg uta Kesaia æquantibus. Don (phras. spec. multo brevior, præ specierum maximo numero.) pf esti ns Partas Itin. IL. app. 737. Lansert. Don bw. E um et Herb. All. 34. Lx. et oie Abbild. N. u. "Selt. 6 I. fasc. IV. 39. t. 20. Lim Bot. Reg. l. c. q spec. duæ distinct. in et Scavrr. VII 1118 et 1032). (Non All. ceruleum Watt.) Allium azureum Lenes. Ic. PI. Fl. ross. Alt. lust. t. 136. Fl. Altaic. II. 14. Bee gar En et Scurr. Syst. veg. 1 ae — All. 1. c. et Les aulx domestiques , l'ail, l'oignon, le porreau ou poireau, ont été connus , cul- tivés et employés de toute antiquité. Nous remplirions plusieurs pages de ce recueil de citations hébraiques, grecques et latines, pour démontrer inutilement un fait bien connu. Les Égyptiens leur rendaient un culte suivi; c’est ce que Pline a soin de nous apprendre (1). Les Israélites, dans le dé- Ci e CNN (1) Allium cæpasque inter we jurejurando ha- bet et Ægyptus. Lib. XIX, 300b sert, regrettaient les ognons qu’ils man- geaient pendant leur captivité. Mais de ces trois espèces, la plus employée, comme la plus célèbre chez les anciens, est notre Al- lium sativum. Les Grecs le regardaient, non sans raison , comme un excitant; les guer- riers le mangeaient dans ce but ; on le don- nait aux coqs de combat. L’aristocratie ro- maine le dédaignait; mais le peuple en fesait un grand usage, et surtout les sol- dats: ce qui fesait dire proverbialement à à ceux qui, partant pour l'armée, étaient connus pour aimer un peu leurs aises : ne mangez pas d’ail! On connaît cette apos- trophe de Vespasien à un courtisan qui, chargé d'odeurs, l'importunait pour en obte- nir le gouvernement d'une province: faime- rais mieux que tu sentisses l'ail (maluissem allium oboluisse), et il le refusa. Dans les cérémonies religieuses, l'ail était souvent employé, et les sorciéres, qui jouissaient, on le sait, d'un grand crédit chez les an- ciens, chez les Grecs surtout, en usaient dans leurs sortilèges. (V. Horace, PERSE, JUVENAL , ete., etc.) De nos jours, les aulx entrent dans la composition et l'assaisonnement d'une foule d'aliments, et dans quelques préparations pharmaceutiques. Dans le midi de l'Europe, en Provence surtout, l'ail est en grand usage et fait partie de tous les mets. Disons tout d'abord que dans ces pays il n'a pas cette | âcreté qu'il gagne dans le nord, et qui ré- pugne à tant de personnes. L'histoire compléte de ces trois Aulx, et les usages auxquels on les emploie, nous conduiraient trop loin de notre sujet, auquel nous nous hátons d'arriver. Les espéces de ce genre sont fort nom- breuses : on en connait prés de 180 , habi- + 4 4 aA? +; prés, l'hémisphèreseptent ties tempérées duquel elles dominent. Chose remarquable, elles participent toutes plus ou moins, fleurs, feuilles et bulbes , de cette odeur pénétrante, connue sous le nom d'odeur alliacée , qui se retrouve aussi , mais a l.danslespar- 7 Lu <> fort rarement dans quelques autres végé- taux. En général, elles présentent un port agréable, de jolies fleurs diversement co- lorées, et sont vivaces au moyen d’un bulbe. Malgré ces avantages et malgré leur grand nombre à l’état de nature, on en voit peu dans les jardins, d’où leur odeur, sans doute, semble les exclure , et où cependant beaucoup d’entre elles feraient fort bon effet par le grand nombreet l’agréable coloris de leurs fleurs. Au premier rang, parmi ces dernières , se présente celle qui fait le sujet de cet article. On en doit la découverte à Pallas, qui la trouva dans la Russie asiatique, dans des plaines salées, le long de la Beresofka , un des affluents supérieurs de l'Irtisch. Ledebourg plus tard la trouva dans les montagnes de l'Altai, prés du fort de Buch- tarminsk, où il observa en fleurs pendant les mois de mai et de juin. Lorsqu'elle est en fleurs, son ombelle ca- pitulée rappelle bien et pour la forme et le coloris le capitule de notre Echinops ritro. Descr. Bulbe arrondi, solitaire, rous- sâtre ou blanchâtre extérieurement. Feuil- les 2, plus courtes que le scape, subdres- sées, semicylindriques, striées, vertes, placées à peu prés au-dessous du milieu de scape. Gaines étroites, cylindriques, striées, glabres, légèrement carénées , rougeátres. Scape haut d'un à deux pieds, vert. Ombelle globuleuse, multiflore, sortant d'une spathe membranacée, réfléchie, bilobée, roussé- tre; à lobes ovés aigus, inégaux; le plus large souvent bifide jusqu’à la base. Pédi- celles cylindriques, renflés au-dessous de la fleur, glabres , bleuátres, et munis à la base de deux petites bractéoles blanchátres, lancéolées, membranacées. Corolle pnm bleue, campanulée d'abord , puis cem en étoile; à lacinies extérieures ovées - lan- céolées, concaves, plus larges et un peu plus longues que les intérieures ; a BET v OE dorsale d'un vert bleuátre ; celles-e oblon- gues, presque planes, à ligne dorsale plus "m o m obsoléte; toutes assez obtuses, entiéres, glabres. Étamines presque égales, dépas- sant ordinairement un peu les lacinies; fi- laments subulés , bleus , dilatés à l'extréme base, là connées entre elles et avec la co- rolle; anthéres ovées-oblongues, d'abord jaunes, puis en s'ouvrant d'un vert bleuá- 300* tre. Ovaire arrondi, tricoque, bleuátre, rétus, à loges contenant chacune 2 ou 3 ovules. Style subulé, droit, azuré ; éga- lant les étamines; stigmate obtus , blanchá- tre. Ca. L. CULTURE. Cette plante mérite assurément une place dans nos parterres, en raison du volume et du jolis coloris de son capitule floral. Elle n’a rien à redouter de nos froids, et prospère dans un sol meuble, composé, bien exposé au soleil. Elle ne craint que l'humidité trop longtemps stagnante. Aussi, dans les hivers trop pluvieux, quelques (PL T. ou OR.) amateurs soigneux la rentrent-ils sous châssis; ou lui donnent-ils au moins une couverture de feuilles sèches, pour éloigner les eaux. On la multiplie TA par le semis de ses graines ou par la sépa- ration des jeunes cayeux. L. VH. MISCELLANÉES. + 82. DES GRAINES DU COTONNIER EMPLOYEES A ENGRAISSER LE BET Dans les ihe pe manufacturiers , comm l'Angleterre, par exemple, on introdui ur lement des masses önsidérdblos de coton à à Tétat brut et renfermant encore un nombre immense de graines qu’on jette en le peignant. Un éleveur anglais de bestiaux s'est avisé d'en donner à ses beeufs, à ses moutons, à ses porcs; et ven est immédiatement fort bien trouvé par les beaux résultats qu'il en a obtenus dans le poids et le volume relatifs de ces animaux, comparés à ceux élevés à la maniére ordinaire. graines de coton, selon lui, ont une saveur douce et agréable; dia contiennent une huile grasse et abondante. Leur usage conserve la liberté AIL. des intestins, rend le lard (le gras) plus blanc, et semble préférable à celui de tout autre genre de nourriture, par la quantité de matiéres nutritives qu'elles CAUSE] Il conseille fortement à ses confréres d'essayer de ce mode d'engraissage, qu'il affirme étre préférable à l'ancien. Ces graines, jetées en effet au rebut, seront d'une acquisition bien peu dispendieuse, et peuvent étre profitables au bétail. C'est ce qui m'a engagé à faire connaitre ce procédé à ceux des lecteurs de la Fons qui possèdent des bestiaux. Ce serait là, au reste, un changement de nourriture qui ne pourrait qu'étre avantageux aux animaux. L. VH. + 83. BE LA ROSE A CINQ COULEURS. Je m'étais hâté, d’après l'annonce d'un journal anglais, de me procurer, au prix de 51. st. (125 fr.), | une rose chinoise que son découvreur appelait rose à cing couleurs; rose, au reste, dont a déjà parlé | la Flore (N° de septembre dernier), et qui vient de | fleurir le mois dernier (novembre) dans mon établis- 3004 i sement. Bien que je m'y attendisse quelque peu, mon désappointement n’a pas laissé que d’étre assez grand; ainsi d'abord, ma rose s'est montrée simple, blanche, sans aucune strie; c'est-à-dire pour, être scrupuleusement exact, un des pétales m’a montré une strie rose, mais microscopique! Que ce fait soit seulement le résultat de la florai- son tardive et en serre de mon individu, cela est ible , mai semble pas probable. Aussi me ian DA RS A -€983- félicité-je grandement de n'en n'avoir pas voulu livrer aux amateurs, un seul pied, avant d'avoir expérimenté cette rose par moi-méme. J'attendrai " Psy ME pr 4: à l'égard A r de la rose à cing couleurs, qu’une végétation nor- Yair libre ait, Van prochain, démontré x male a définitivement ce qu'elle vaut: sans doute, pas grand chose! L. VH. | $4. CULTURE DU MUGUET. (coxvazzaria manm L.) De toutes les plantes que Von puisse forcer pour les bouquets d'hiver, la plus agréable, celle qui aura toujours le plus de succès, et pour ses jolies petites fleurs et surtout pour leur délicieuse odeur, c'est le Muguet. Cultivé en pots dans ce but, il ne réussit généralement pas bien. Voici un moyen dont je me suis toujours trés bien trouve : Sur la plate-bande, où je le cultive, je place un ou deux chassis de couche (selon la quantité que je veux en forcer) de bonne heure en octobre. Ala fin du mois, je pratique à l'entour de la bâche, une tranchée que je remplis de fumier en fermen- tation, jusqu’à la hauteur des châssis. Pour faire durer plus longtemps ce réchaud, je place dessus, des planches inclinées en forme de toit; ce qui le pro- tège et contre les pluies et contre le froid. C’est là toutefois un soin qui n’est pas indispensable. Au celui de janvier, grâce à beaux bouquets de Muguet , bien étoffés, d’une frai- cheur et d’une odeur parfaites. X. + 85. DESTRUCTION DES RATS ET DES SOURIS. Il n'est pas besoin de démontrer ici combien ces deux espéces de Rongeurs sont funestes à nos plan- tations de tout genre, et en particulier aux semis On a conseillé divers procédés pour les détruire, mais dont l’efficacité n'a jamais été complète. Voici deux moyens dont le succés est certain : On fait frire dans de la graisse, dans du beurre, dans du jus de viande, du liége coupé en tranches minces qu'on répand ensuite cà et là par petits tas dans le jardin. Les rats et les souris les avalent avidement et disparaissent bientót du jardin, tués par cette matiére indigestible. Des boulettes de pa- pier gris, des morceaux d’éponges , frits de la même manière , produisent des effets encore plus prompts. Les mêmes moyens peuvent être employés égale- ment contre les chats et les chiens errants, dont les dégâts sont à craindre et dont on est ainsi prompte- ment débarrassé. L'emploi de ces substances est aussi simple que facile et n’entraîne aucun des in- énients et des dangers que présente l'emploi de l'arsenic. L. VH. ERRATA IMPORTANT. Au folio 78, dernière ligne de la colonne de droite, avant l'article Curture, un remaniement typo- graphique a fait sauter une ligne, que le lecteur est prié d Par le 31° dégré de latitude nord et le 1300 e rétablir: elle était congue ainsi: dégré de long. orient. (méridien de Greenwich). ...- -siu est une grande ile, qui, ainsi que celle de Sikof, est placée entre la Corée et Nora. Le Kiu le Niphon (Japon) proprement dit, à Ventrée de la mer du Japon, auquel elles appartiennent. Sha jure coscllue crx. OFF. Lith & pict in Horto Van Houtteano. 12e LIV. PL. IX. | DEC. 1847. 301. PHAJUS ROSELLUS, PHAJUS à fleurs rosées. Érm. Quios, brun; couleur interne des fleurs du type (1). Orchidaceæ Epidendreæ-Bletidæ. — Gynandria-Monogynia. CHARACT. GENER. —Perigonii foliola subæ- qualia pe , exteriora interioribus conformia. Labellum sepius cucullatum, basi gynostematis a caratum int v. trilobum, dis ellosum v. cristatum. Gynos- m elongatum semiteres marginatum. me ali octolocularis. Pollinia 8 ae e indice c -Hollandice seu etiam Gui es) epigeæ acaules v. caulescentes , foliis jach TM angustis !) Porre nervosis, scapis A floribus magnis (v. parvis). Expuicn. Gen. Pl. ne Suppl. 1. (Parenth. exe.) ee 5 s e e I. 529. Linot. Orchid. 126. Wart. 8. — Pachyne Sauss. Trans Hort. Soc. I. Phaj us Lovr. p Apo Pl. as. rar. t. 158. 1 261. Bletie sp. R. B . 1924, 2719. Fn. Bavra, . Pers. Brune. t. 61. — t 33. Sert. Or cid. t. 23. Misc. (1839). not. E; Mon: ca PI. 372 (279). Bot. Mag. t o RACT. SPECIEI : P. sepalo dorsali et internis conformibus adnatis os revolutis, serius vix ex- plicatis, lateralibus Asme ssimis reflexis; omnibus i pres ; labello maj > > a B" = A mi : © Fondi = 5 > R Bcd Do Ades mn z 93 m e- n e E 1 EB iz c TH e Sè .m illud involven vissimo rot i vut isi “sit 2 elevatis, lobi ciba 3 ‘lis breviss na papillosa; calcare elongato, con EON. putas rosellis: scapo gracillimo longo, foliis elongatis angustissime linearibus Phajus rosellus Nos. (in præs. tab.) Si cette petite plante ne présente pas l'ampleur florale et foliaire de ses congé- néres, dont le type est, on le sait de reste, le Limodorum Tankervilliæ, toutefois l'élé- gance et la délicatesse de ses fleurs, leur coloris tendre, enfin la ténuité entière de l'espèce méritent de fixer l'attention des amateurs de belles plantes. Une autre circonstance curieuse est son habitat naturel. L'Inde et les iles cir- convoisines, celle de Ceylan entr'autres, paraissaient la patrie exclusive des qua- tre ou cinq espèces que l’on connaissait, à l'exception du Phajus grandifolius, trouvé à la fois dans l'Inde et dans la Nou- velle-Hollande. Depuis, deux espèces ont été découvertes dans le Nouveau-Monde; l'une dans l'ile de la Trinité, le P. macu- latus Lino. (Bletia Woodfordii Hook. Bot. Mag. t. 2719); l'autre, celle dont il s'agit , qui croit dans la Guiane hollandaise, ou elle a été trouvée par un des collecteurs de la maison Van Houtte, M. Herman Kegel, qui l'envoya vivante, l’année dernière dans cet établissement, où elle a fleuri pour la premiére fois en aoüt dernier. Elle se distingue tout d'abord de ses con- généres par son port élancé, trés ténu, des feuilles extrémement étroites, ensifor- mes, hautes d'un pied environ; un scape moins long qu'elles, trés gréle et terminé par 5-7 fleurs petites, mais jolies et d'un rose tendre, R (au labelle) de cramoisi vif. Descr. Tubercule petit, ové. Feuilles 5-6; les ie squamiformes , allongées, amplexicaules, dressées; les supérieures extrêmement étroites, linéaires, grami- néennes, acuminées, assez rigides. Scape subramifié, plus court ou à peine plus long que les feuilles, très grêle, cylindrique. Bractées squarreuses, plus courtes que les pédicelles, dilatées à la base, acuminées. — 1) Phajus grandifolius (Limodorum Tankervilliæ). Tom. ni. 301b Sépale dorsal connivent avec les pétales; tous conformes , longitudinaux , linéaires- lancéolés, très étroits, aigus, révolutés au sommet , et s'étalant un peu avec l’âge de la fleur. Les latéraux (sép.) très étalés, rétrofléchis. Labelle ample, cucullé, tri- lobé, prolongé en arrière en un assez long éperon conico-filiforme ; lobes latéraux ar- rondis, grands, parallèles au gynostéme , mais ne l'enveloppant pas; le médian très court arrondi, crispulé; disque muni de deux lignes élevées, disparaissant à la base du lobe médian , et là remplacées par 5 au- tres très petites, dont la médiane plus large, -€983- salement, plan par devant, apiculé ; anthére terminale, incomplétement biloculaire. Pol- linies deux, arrondies. Si les formes florales n'étaient pas exac- tement celles qu'affectent les autres espéces du genre, ce dernier caractére en éloigne- rait notre plante. Fesons observer toutefois, que malgré les diagnoses qui attribuent tel ou tel nombre de pollinies aux tribus et par suite aux genres, ce nombre ne laisse pas que de varier, et dans les genres et dans les espèces elles-mêmes. Nous aurons occasion très prochainement de revenir sur ce sujet. papilleuse. Gynostéme court, arrondi dor- Cu. L. CULTURE. (S. CH.) Cette plante se cultive en pot bien drainé et rempli, comme il a été maintefois expli- qué dans ce recueil, en traitant de la culture des orchidées, c’est-à-dire, de fragments de terre de bruyère tourbeuse , de brindilles de bois mort, de mousses, ete., le tout un peu exhaussé au dessus du pot. On la gou- verne absolument à la manière des Bletia et des autres Phajus. Ainsi, repos complet et sécheresse, tandis qu’elle n’est pas en vé- gétation; mais dés qu'elle commence à don- ner signe de vie (c’est alors qu'elle montre ses fleurs), on la rempote à neuf, on la mouille fréquemment, mais selon ses pro- grès; et on la tient très chaudement, non seulement jusqu’à ce que sa floraison soit terminée, mais jusqu'à la formation bien complète des nouveaux pseudobulbes. L. VH. MISCELLANÉES. + 86. CONSERVATION DES ARTICHAUTS. On écrit aux — de Flore et de Pomone (Nu- méro a d'octobre 1847): 4 bal i sal 3 > È E moins kao. je coupe plus tôt ou plus tard + + 1 424 3, 471 4 . a 4 3 mon carré. Je laisse à la tige qui les porte autant de place également d'autres légumes, dans une couche de sable frais proportionnée au nombre de pieds qui me restent. Je donne a ce lit de sable 10 pouces (40 cent. ) d'épaisseur. J’en- fonce plus ou moins dans ce sable m es tiges d'ar tichaut, selon leur longueur, et de façon qu 'elles soient koi et que leurs tétes ne se touchent pas. J'ai conservé ainsi jusqu'à la fin de décembre, à la grande satisfaction de mes maîtres, des artichauts aussi frais et aussi bons que si on les cueillait en septembre, » a E. B. » i 1 Li * ~ " ) ) y ‘Gropwol HAIL umbel lal LLAIL Hoot eva PIIEL I : 12e LIV. PL. E DÉC. 1847. 302. TROPAOLUM UMBELLATUM, CAPUCINE à fleurs en ombelle. Erm. V. ci-dessus, T. II, janvier 1846, PI. III. Tropæolaceæ. — Octandria-Monandria. CHARACT. GENER. — V. ibidem. CHARAT. SPECIEI. T. glabrum scandens, foliis subpeltatis Pt inquelobis, floribus umbe lla- tis, calyce cylindraceo calcare obtuso subcurvato longiore, Yang spathulatis deem acutis, 3 mita superantibus, 2 minimis squamiformibus "Hoo i umbellatum ms 1. ?) Hook. Bot. Mag. t. 4337. Un aspect tout particulier, une tige grim- pante, fléchie en zig-zag , des fleurs tubu- lées, en ombelle (circonstance tout-à-fait in- solite jusqu’ici dans ce genre, ou elles ne se montrent que solitaires) et d’un jolis co- loris; une grande élégance enfin, distin- guent cette espèce et la recommandent au choix des amateurs. C’est au professeur Jameson, de Quito, que revient le mérite de sa découverte. Il Yobserva sur le Pilzhum, montagne de 7,000 pieds d’élévation au-dessus du niveau de la mer, et sur laquelle elle parait croitre exclusivement, D'un autre côté c'est . Lobb, que nous en devons l'introduction dans nos jardins; et ce n'est pas l'une des moins intéressantes conquétes végétales qu'il ait faites dans le cours de ses nom- breuses pérégrinations. Il est probable, selon l'observation de M. Hooker, qu'il l'aura re- cueillie là méme où M. Jameson l'avait découverte. Voici la description que nous en donne le savant botaniste que nous venons de nom- mer (M. Hooker) : « Descript. Rhizome tuberculeux (selon oe K. M. Jameson), du poids d'un à deux kilog. (9-4 pounds). Tige grimpante, cylindrique, gréle, succulente, pourprée, zigzaguée. Feuilles distantes , subpeltées , cordées, pro- fondément 5-labées, longuement et flexueu- sement pétiolées ; à lobes ovés , obtus, mu- cronés pendant la jeunesse. Pédoncules axillaires, à peu prés aussi longs que les pétioles, portant une ombelle de cinq ou six fleurs (ou plus), et de petites bractées subulées à la base du pédoncule et des pé- dicelles. Calyce cylindrique, d'un rouge- orangé, lavé de vert aux deux extrémités, surtout pendant la jeunesse; à limbe droit, inégalement quinquélobé , ee à la base en un éperon obtus, courbe, plus court que le calyce. Pétale es seine inégaux, spathulés, aigus, onguiculés, droits (non étalés); trois d'entre eux rouges et un peu plus longs que le calyce; les deux autres orangés, trés petits, squamiformes. Étamines aussi longues que les pétales. Ovaire globuleux , trilobé. Style robuste, plus court que les étamines, à stigmate trifide. » Cu. L. $ Explication des Figures. y Fig. 1. Fleur dont on a retranché le calyce jusqu'à l'éperon. Fig. 2. Pistil. (Fig. gross.). 3025 CULTURE. En raison de l'élévation du parallèle sous lequel croit cette remarquable capucine, on pourrait penser qu’elle devrait chez nous braver impunément nos hivers. Il en serait en effet ainsi, sans la persistance de l'humi- dité pendant cette saison dans nos climats. La prudence veut done qu'on la eonserve pendant les froids en serre tempérée, sur une tablette bien aérée , bien sèche, où on -£923- (S. F.) la laissera à peu prés sans eau. Pendant tout l'été, on pourra la planter à l'air libre, et. en décorer des treillages, des haies, de. Du reste, mêmes soins et mêmes modes de multiplication que ceux que j'ai recomman- dés à l'occasion de ses congénères à rhizome tuberculeux. L. VH. MISCELLANÉES. + 87. CAMPANULA PYRAMIDALIS L. (cAMPANULACER.) Voici encore une de ces bonnes et belles vieilles plantes que la mode condamne à l'oubli et qu'i est de notre mission de rappeler aux amateurs! Un seul mot justifiera notre prétention : cette Campa- nule croît partout et donne, sans culture, des épis pyramidaux , hauts de 4 à 6 pa et entièrement garnis de fleurs bleues ou blanc — Les auteurs lui assignent pour ido la Savoie, la Carniole , et les cótes illyriennes de la mer Adria- tique. Il est à remarquer néanmoins qu'elle croit, en outre, spontanément en Allemagne, en France, et qu'elle s'avance trés loin dans le Nord. Je l'ai observée, dans nos Flandres, poussant avec vigueur entre les pierres des vieux ponts, sur des murs, dans les interstices des margelles des puits, etc. Quel- es rares fleuristes savent en tirer un bon parti; ils la cultivent en pots, la i x. en treillage, sur des colonnettes en triangle ou en cercle, en éven- tail, etc., sur lesquels les fleurs sont vor mins abon- u'elles couvrent entièrement le feuillage. Un horticulteur anglais, M. Clarke, par une cul- ture -epgomie, a obtenu de cette i piis des tiges de 1 l e hauteur, et couvertes de fleurs presque du haut en bas. Voici sa méthode, dont il a fait dernièrement part à la Société d’Horticul- ture de Croydon. « Je seme les ar de la C. pyramidalis (Chim- = Campanula s cheminées, en anglais vul- en mars, sur une couche sourde. Lorsque mes is plantes ont deux ou trois feuilles, je les em- pote, et les place en châssis clos, où je les laisse jusqu'à ce qu'elles aient poussé; je les endurcis peu peu (en leur donnant de l'air); et en mai leurs racines tapissent les pots. Je prépare alors un coin de terre riche en humus, à l'air libre et bien exposé, où je les plante à 18 pouces de distance les unes des autres. Je les laisse là jusqu'en mars suivant: époque à laquelle elles auront fait si bonnes pousses. Je les relève alors bien en motte, et je les plante ans de grands pots, bien drainés et remplis du com- post suivant : fumier de cheval bien consommé, ter- reau de feuilles, terre franche, le tout mêlé par par- ties égales et auxquelles j'ajoute un peu de sable blanc. Je les mets ensuite dans une bâche , que je tiens qns jusqu'à ce qu'elles se soient pu: à végéter de nouveau. Bientót elles développeront leurs tiges florales; et au fur et à mesure que celles-ci avanceront, je gles rapproche le plus prés possible du verre, en admettant l’air abondamment pendant le jour. Au fur et à mesure que le printemps avance, je les sèringue fréquemment, et dans l'après-midi, je ferme les châssis pour y concentrer une atmos- phère humide. Aussitôt que les tiges à fleurs attei- gnent une trop grande hauteur pour rester dans la bâche, je porte mes Campanules dans la serre tem- pérée ou dans le Conservatoire, dans l'endroit le us aéré. » Sous l'influence de ce traitement, mes a m'ont donné des tiges à fleurs hautes de 10 à pieds. Je ne connais pas de plantes que la han Lia rendre plus parfaites et qui puissent décorer e plus deter les appartements , les vé- naii. etc., — Un seul pied de cette Cam- panule, a ainsi pura a produit à la fois jusqu'à 9 épis fl a> L VA: ~€253- vendas (auberges). Puis plein de confiance dans ma force et dans le viatique dont je l'aecompagnais, je me mis en devoir de quit- ter Rio de Janeiro. Je m’embarquai dès 6 heures du matin, par le plus beau temps du monde, suivi de mon nègre , sur une de ces barques à voile si communes (une fallua), qui sillonnent sans cesse la baie et sont manœuvrées par 4 ou 6 rameurs nègres et un maitre qui tient le gouvernail. En trois heures envi- ron , nous atteignimes Piedade, petite bour- gade, dans laquelle je me procurai deux mules, l'une pour me servir de monture et l'autre pour porter mes bagages. Quant à mon négre Domingo, il dut faire la route, cum pedibus et jambis.Je partis sur-le-champ de Piedade, dans le but de gagner Fréchal, petite ville à 5 lieues environ de distance de celle-ci, et où je me proposais de passer la nuit. Je traversai une plaine sablonneuse , entrecoupée cà et là de flaques d'eau, où croissaient des Typha et des Carex, sem- blables en tout à ceux d'Europe; mélés à des Pontederia crassipes, à des Papy- rus, ete., en pleine floraison. Sur les bords s'étalaient des touffes de Dichorisandra thyrsiflora. Dans les haies, de belles Apo- cynées, des Asclépiadées, des Convolvu- lacées, déployaient tout leur luxe floral; je remarquai surtout parmi ces arbris- .seaux grimpants un jasmin à odeur suave. La Verbena jamaicensis, le Vassoura (Sida carpinifolia) et une Rubiacée (la Sper- macoce viarum), abondent le long de la route. Dans les sables, des Cereus, des Opuntia et d’autres cactées plus humbles, hérissaient le sol, et par dessus toutes, do- minaient les hautes hampes fleuries du Fourcroya gigantea. Je suivis le bord d’une petite rivière na- vigable le Magé-assu , qui se jette dans la baie, et arrivai bientôt à Magé , petite ville malsaine , en raison des marécages qui l'avoi- sinent ; mais assez marchande, et qui fournit à Rio de grandes quantités de farine de Mandioca (Cassave; Manioc), provenant Tow. m. 302° comme on sait de diverses espèces de Jani- pha (J. Manihot, ete.). De Magé à Fréchal, le pays s'élève un peu et se couvre de pe- tites collines cultivées en Manioc. J'arrivai dans cette dernière ville Je soir. Mon nègre, qui connaissait ce pays, pour avoir maintes fois fait le voyage de la mon- tagne, me conduisit au Rancho, où nous devions passer la nuit. Les Ranchos sont les seules auberges du pays, ce sont de grands hangards soutenus par des poteaux; l'en- semble en est sale, dégradé et presque jamais nétoyé ni réparé. C'est lå que bêtes et gens, au milieu de la fumée des feux divers qu’allument les voyageurs, et prin- cipalement les muletiers, pour se réchauf- fer (les nuits sont très froides) et faire cuire leurs aliments: et des odeurs de toute espèce, qui s'exhalent de tous les coins de ces misérables habitations, couchent péle- méle, qui sur des peaux de bœufs, qui enve- loppés d’une couverture de coton, qui sur les herbes données à paitre aux bêtes de somme. Heureux le voyageur pourvu d’un hamac! C’est un Nabab au milieu de ces pauvres gens. Ajoutez. à ce tableau, des troupeaux de pores errants, furetant avec leur grouin immonde dans tous les coins et disputant aux gens la nourriture qu'ils prennent; d'énormes chauve souris, qui logent dans les combles et qui, effarouchées par les lu- mières et le feu , traversent de leur vol lourd et embarrassé le Rancho, sucent la nuit le sang des mulets, et quelquefois, dit-on, celui des hommes; la vermine qui le visite trop souvent, et parmi laquelle il faut comp- ter le millepieds, le scorpion, la puce pé- nétrante (Bicho do pé), les mosquitos, les borrachudos ou chiques, les brocchos, pe- tit coléoptère dont la piqúre est des plus douloureuses , etc. Le Bicho do pé ressem- ble, comme on sait, á notre puce; il est plus petit et plus allongé, court plus vite, mais saute moins lestement. Il s'attaque aux pieds et aux mains, tout autour des ongles, s'y en- fonce sans qu'on le sente, y grossit, y pond. 55 3024 Bientót à la dilatation de son abdomen et plus tard à Texclosion de sa progéniture surtout, on sent les vives douleurs que cause sa présence, qui devient intolérable et pourrait amener des accidents , si on ne le délogeait promptement. Les négres, fort sujets à ses attaques, à cause de leur insouciance naturelle et de leur malpropreté | invétérée, sont experts à le détruire, et vous en débarrassent , en un clin d'œil, sans dou- leur, à l'aide de la pointe d'un couteau, d'une épingle, etc. nd Le Borrachudo est une très petite mouche, tournant longtemps autour de Yendroit de votre corps ou elle veut se placer; vous y pique sans douleur; mais bientôt la succion du sang , amène une dé- mangeaison qui s'enflamme , laisse ensuite une écaille d'abord rouge, puis brune, qui se dessèche enfin et tombe. Les moustiques, les scorpions et les mille pieds ou scolopendres , sont trop connus de tout le monde, pour que je m’y arréte. Telles sont en somme les petites mi- séres qui attendent le voyageur dans ces pays: heureux, bien heureux, quand il peut se procurer du moins les premiéres nécessités de la vie! Je parlerai plus tard des dangers plus sérieux qu'il peut courir, et j'en ai déjà touché quelques mots dans le préambule de cette notice, en parlant des serpents , des caimans, etc. i Tout nest pas roses en ce monde là; je dus apprendre ce proverbe trivial à mes dépens. Comme on le pense bien, je ne pus fer- mer l'eil de la nuit, quoique les insectes en question eussent bien voulu respecter ma personne ; mais le bruit que fesaient les nègres en préparant leur repas, leurs cris, leurs querelles, le tapage des muletiers et es maitres, la fumée, les odeurs, tout cela me tint éveillé. L'hospitalité du Rancho n'est point vé- nale; mais presque toujours auprès de lui se trouve une Venda, dont le propriétaire, ven- dant aux voyageurs le mais (milho) pour la LES nourriture de leurs mulets et aux maitres des comestibles et des liqueurs fortes, sait fort bien se récupérer de cette non-valeur. La Venda diffère peu du Rancho; c’est comme ce dernier une sorte de grande salle sans plafond ; autour des murailles, sur des tablettes, sont entassées ou pendent aux solives, toutes les marchandises qu’on y débite. En face de la porte d’entrée , s'étale un long et large comptoir, servant de table aux allants et aux venants pour consommer ce qu'ils achètent , et derrière lequel se tient le marchand. Point de siéges, point de tables; chacun reste debout ou s'appuie le long des murailles. En dehors , le toit se prolonge le long de tout un côté du bâtiment, et forme une galerie couverte, ou Varanda; c’est lå qu'on respire le frais du soir, qu'on cause, qu'on chante, en s'aceompagnant (en raclant, veux-je dire) de la mandolina. ien que ce court récit m'éloigne un peu de mon sujet, je ne puis résister au désir de faire part au lecteur de la maniére assez générale dont on y traite les habitués et les passagers. C'est le soir. Une foule de muletiers , d'hommes de couleur, de marchands fo- rains, ete., se trouvent réunis, en atten- dant le diner ou le souper, comme on you~ dra; on fume, on devise, on boit la cachaca; cest un brouhaha étourdissant. Mais une vieille négresse apporte sur le comptoir un grand chaudron rempli de carne secca cuite, dont le fumet vient agréablement chatouil- ler les nerfs olfactifs de l'assistance. D'un côté du chaudron, elle place un grand plat rempli de piments; de l'autre, un second plat rempli de bouillie de mandioca, dis- posée en une haute pyramide. Tout étant prêt, un baquet rempli d'eau est présenté à chaque assistant, qui s'empresse de sy laver les mains. Ce soin pris, 0D s'ap- proche du comptoir, où chacun plonge la main dans le chaudron, en tire un morceau de viande, que la cuisson à rendu telle- ment gluante, qu'il est obligé de la diviser avec les deux mains, voire même avec les dents , et dont il rejète sans facon le sur- A. m A AAA ———— 6 302¢ plus dans le vase commun; quand au mor- ceau qu'il conserve, il le trempe dans le piment et l'avale, en l’accompagnant d'une poignée de mandioca, qu’il se lance adroi- tement dans la bouche, en se gardant bien de Py porter avec la main : ce qui serait inconvenant. À la carne secca, on joint toujours des haricots noirs et du maïs 'bouillis, sans aucun assaisonnement. C'est á une demie lieue environ de Fré- chal, que commence l’ascension de la Mon- tagne, et de cette ville à la Fazenda (ferme) de M. March (1), située à 5,000 pieds au- dessus du niveau de la mer, il y a près de cing lieues, qu'on franchit par d'horribles chemins ravinés, à l'aide de mules dont le pied str, si on les laisse à elles-mêmes, vous tire sans danger. Mais si la route est mau- vaise, quel dédommagement autour de soi et sur la tête! Quel spectacle grandiose que celui de l'immense forêt vierge que l'on traverse! Ce ne sont plus ces bouquets de bois épars dont, voyageur novice, fraiche- ment arrivé, j'admirais encore hier, ébahi, la riche végétation. Quelle différence de ces restes chétifs des forêts défrichées autour de la capitale, avec les masses gigantesques végétales, qui revètent les flancs de la Mon- tagne des Orgues! Ce sont une foule de palmiers, parmi lesquelles je distinguai le cocotier Andaia , chargé de ses excellents fruits, et surmonté (1)M. March est un colon sro qq d’une des plus considérables fazendas du pays. La, il cultive tous les arbres fruitiers et les "ade culinaires de l’Europe. Ainsi les pois, les haricots, les pêches, les olives, les figues , les pommes, les coings, les poires, les ballons. les choux, les artichauts, les asperges, les oignons, etc., etc., se récoltent e les bananes, les oranges, le ., etc. Il n'est pas un en même temps qu manioc, le café, le sucre, etc voyageur dans ces latitudes lointaines, qui ne con- naisse ce nom vénéré et n'ait recu ui bien- fait de celui qui le porte. Mais à l'époque de mon voyage, je n’eus pas le bonheur de le trouver dans propriété , où, du reste, je reçus une généreuse hospitalité de M. Ricardo, chargé de la direction de ses domaines pendant son absence. de ses panaches recourbés en plumes d’au- truche; le Guariroba (Cocos oleracea), le Palmito (Euterpe oleracea), le Bority (Mau- ritia vinifera), le Macauba (Acrocomia scle- rocarpa), ete., ete.; et des milliers d'énor- mes Laurus, q figuiers , de Cassia, d'Eu- genia, de Cecropia, de Cæsalpinia, de Malpighia, de Sapoucaya (Lecythis) , dont les fruits réunissentle gout de nos chataignes à celui de nos amandes; de Chorisia, aux grandes fleurs bigarrées , etc. Et puis des Bignones , des Solanées en arbres, des Mé- lastomacées, des Myrtes , etc. Parmi ces grands arbres, des multitudes d'énormes plantes volubiles, des Cipos, comme les appèlent les Brésiliens, s'élancent autour des trones ; ce sont des Bignonia, des Bauhinia, des Cissus, des Hippocratea, des Baniste- ria, des Heteropteris, des Passiflores, des Philodendcum , des Anthurium , ete., etc. Sur les branches, sur les troncs, des Til- landsia , des Billbergia, des Echmea, des Bromelia, des Pitcairnia, la Cabeira de 7eilho ou Cheveux de Vieillards (Till. us- neoides), flottant échevelée à 20 , 50 et méme 40 pieds de longueur; puis des fou- gères de toute espèce, des Lycopodes, des Orchidées (Epidendrum, Brassavola , Cat- tleya, Stanhopea, Zygopetalon, ete. ete.) ; des Gesnériacées (Drymonia; Alloplectus, etc.); des Pipéracées, etc. Je remplirais plusieurs pages de cet écrit, des noms seuls des plantes de toute espèce, de tout genre, de toute famille, qui composent ces majestueu- ses forêts (1) et qui, pour la plupart, uri HA e: Be — cette foule de végétaux grimpants que je (1) Hélas! ces forêts, l'orgueil de l'Amérique, l'honneur de la science, diminuent chaque jour et disparaitront bientôt tout-à-fait, grâce à l'incurie, à l'imprévoyance des colons. Déjà des espaces immen- dés e iles. Ont-ils besoin d'un champ, ils abattent, Ince ndient une partie de forét , et cultivent sur ses cendres. Le terrain vierge rapporte d'abord d'une manière extraordinaire ; mais peu à peu cette abondance se ralentit , et 5 ou 6 ans après, 7 ou 8 ans au plus, elle cesse entièrement pour faire place à une complète stérilité; c’est-à-dire à des masses d’une grande graminée qui envahit bien- ses sont dénu 302! signale, quelques-uns attirérent surtout mes regards. C'était tout d’abord le Cipo matador (liane meurtrière), énorme figuier volubile, dont le trone d’abord droit et élevé, se divise à 12 ou 15 pieds de hau- teur en deux branches, qui se jettent sur le premier arbre à leur portée , l'enserrent étroitement, croissent avee lui, mais plus vite que lui : le pressent et l'étouffent bien- tôt dans leurs circonvolutions , le tuent et sont encore longtemps vigoureuses et de- d que le soutien n’est plus depuis bien des années. Puis le Cipo d'imbé, espéce d'Aroïde (Philodendrum?), dont le tronc, souvent de la grosseur de la cuisse, ceint le tronc des arbres les plus élevés, semble quelque prodigieux serpent, et par sa forme et par les larges lozanges qui, résultant de la chute de ses amples feuilles, bigarrent son épiderme, comme la robe de ces repti- les : tandis que de la partie moyenne et de la base du tronc partent de nombreuses racines, raides et droites comme des fils à plomb et descendent jusqu'à terre. C'est partout une magnificence , une grandeur, une luxuriance de végétation que peut seul apprécier celui qui l'a vue. Un autre figuier présente un aspect extrémement curieux: son tronc acquiert une hauteur et une épaisseur immenses. À 10 ou 12 pieds au- dessus de sa base, saillissent des lames min- ces , augmentant peu à peu d'ampleur, jus- qu'à ce qu'elles atteignent le sol, où elles se confondent avec les maitresses racines de l'arbre. A la surface de la terre, ces ex- pansions ont souvent 5 pieds de diamétre, sur quelques pouees seulement d'épaisseur. tót tout le terrain, le Capim tees Paese glutinosa), dont il ensuite imposs barrasser. Dans leur aveuglement ue den leur ignorance, au lieu de fertiliser le sol par des engrais à la manière européenne, ils ont recours au méme moyen qu'auparavant ; ils abattent ou incendient de nouvelles parties de foréts, pour recommencer ail- leurs, lorsque la nouvelle terre ne produira plus. A l'époque à laquelle je traversais ces foréts (mai), les divers Laurus étaient en pleine floraison, et leurs nombreuses petites fleurs blanches, embaumant l'air au loin, contrastaient agréablement avec les larges fleurs vivement colorées des Mélastoma- cées (Lasiandra fontanesiana, etc.), des Chorisia (C. speciosa), des Cassia, ete. Toutes ees masses d'arbres semblaient jon- chées de rose, de pourpre, d'or et d'argent, en raison de l'abondance des fleurs qui les couvraient. L'un des plus grands et des plus beaux arbres de ces bois, élevait son trone armé de forts aiguillons, sans branches au- cunes, à 50 ou 40 pieds de hauteur ; là une énorme cime presque hémisphérique , était couverte de milliers de grandes et belles fleurs roses. La plupart de ces grands arbres sont enlacés par quelque espéce particuliére de plante grimpante ou volubile , appartenant surtout aux Bignoniacées, aux Synanthé- rée, aux Apocynées, aux Asclépiadées, aux Papilionacées. Plusieurs de ces plantes croissent, entrelacées ensemble et pendent du haut des arbres, comme de gros cor- dages; d’autres ont la tige plate et com- primée , comme de véritables ceinturons (Bauhinia, Banisteria, etc.). Jen mesu- rai ainsi plusieurs qui avaient environ 6 pouces de large, sur un à peine d'épais- seur. On peut regarder comme les deux plus belles, la Solandra grandiflora, avec ses grandes fleurs en trompettes; en épar- pillant ses sarments à travers les plus grands arbres de la forét, elle leur prétait ainsi une magnificenee qui leur était étrangère; et une brillante Fuchsia (F. integrifolia Campess. — F. affinis Esusp. — pyrifolia Presi. — radicans Miers) qui est fort com- mune, s'attache à toute espèce d'arbres, atteint souvent ainsi de 60 à 100 pieds de hauteur, et retombe de là en superbes guir- landes fleuries. (La suite prochainement.) FIN DU TOME TROISIÈME ei lettino BE dm at . Allium A TER Mia SUNT NOn EHI TON, Wc em TABLE GÉNÉRALE ALPHABÉTIQUE DES Figures, Descriptions el Miscellanées contenues dans les trois premiers volumes DE LA FLORE DES SERRES ET DES JARDINS DE L'EUROPE. (1845-1847.) PLANCHES COLORIÉES. A. Abelia floribunda. II. Janv. 1846. IV. Abutilon venosum. II. Mars wo he pæoniæflorum. II. Pl. Achimenes rig LE He dori 4806. yH. cupreata. II. Pl. — ignescens. III. PI, pe — multiflora. I. page 79. — patens. III. PI. 245. picta. I. page 99. Æc hmeá fulgens. IL. Avril 1846, IX. a longiflorus. IIT. Pl. 288. Lobbianus. III. Pl. 246. — miniatus. III. Pl. 256. — pulcher. II. PI. 197. speciosus. III. PI. 267. Aerides Brookei (odoratum). I. p. 95. 00. ceruleum. III. Pl. Alloplectus dichrous. II. Juillet 1846. IX. — Pinelianus. II. Août 1846. V. Alona coelestis. I. age 161. Alstreeméres du Chili. I. page 2 Alstreemeria Errembaulti, (hybr. III. PI. 262. esiana. II. Pl. 182. acqu Amorphophallus cue II. 16° Liv. Pl. 161. Anemone japon on Février 1846. 1. Anguria kona (Pi 99, Anigosanthus amr rade II. Avril 1846. I-II. Aneectochilus setaceus. II. Février 1846. VI. Anthadenia sesamoides. Il. Avril 1846. VI. Antirrhinum mrs Youngianum. III. Pl. 218. URE Tu. PI. 287. Aphelandr ra iio. I. page 259. pees a HI. 296. Skinn 53 Asystasia Soetrinnddicns. n PI. 179. mn (ind.) exquisita. III. Pl. 259. — striata formosissima. III. Pl. 242, b. Barbacenia squamata. I. page 265. Barkeria spectabilis. I. page 159. Begonia albo-coccinea. III. PI, 225 fuchsioides III. Pl. 242. Dóuhs ledifolia. HI. Pl. 194, Berberis ilicifolia. III. Pl. 294. (Mahonia) nervosa. II. Juill. Asa IV. — — trifoliata. I. pa ge Bignonia Chamberlaynei. III. Pl. i Billbergia rhodocyanea. III. Pl. 507. Bouvardia aa I. page 215. ongiflora. II. Juin 1846. X. | Brassavéla Digbyana. HI. PI. 257. Brunsvigia ciliaris. MI. PI. 192-5. Buddlea Lindleyana. II. Mai 1846. IX. Burlingtonia rigida. I. page 11. Calandrinia umbellata. II. Avril 1846. V. Caleéolaires Van Houtte. III. Pl. 250. es ao ace luteus. in ate ion II. Mai 1846. I. — stus. Calystegia iso II. PI. 172. Camassia esculenta. III. Pl. 275. — Alexina. II. Juin. 1846. V ;»halmer's perfecta. II. Jua 1846. V. — Comte de Paris. II, PI, — dela Reine. II. PI. 166. — Grande Duchesse d'Etrurie. H. Juin 1846. III, — . miniata. III. Pl. 279. — Princesse Baciocchi. II. Juin 1846. VII. — Vexillo di Flora. II. Aowt 1846. IX. Campanula nobilis. HT. Pl. 247. Caryocar nuciferum. HI. Pl. 185-4. Cattleya granulosa. III. Pl. 198. Cereus grandifl.-specioss. Maynardi. II. P1.233-4 Ceropegia stapeliæformis. IL. Juin 1846. IV. Cephalotus seep nt II. Pl. 290 Cestrum aurantiacum. I. page 189. Chirita sinensis. I. Hal 155. æn III. Pl. 285. . H. Avril 1846. HI. Clematis sinilaeifolia. H. Pl. 175. TABLE ALPHABÉTIQUE Clematis tubulosa. HI. Pl. 195. Clerodendrum sinuatum. III. Pl. 224. Columnea crassifolia. III. Pl. 286. — pilosa. III. Pl. 223. Comparettia rosea. II. Ma: uL YE Conostylis setigera. III. Pl. Convolvulus tricolor Sui III. PI. 298. Correa bicolor. I. page Cumingia trimaculata. i; jage 179: data. II. Mars 1846. VII. — miniata. Il. Janv. 1846. IX. gulosa. I. page 87. Cypripedium berbala, III. Pl. 190. irapeanum. III. Pl. 186. Cyrtanthus obliquus. II. Pl. 156. D. Daphne pore: III. PI. Dendrobium formosum. ii. "PL 226. Dicentra patpi a IH. Pl. 256. Dipladenia atropurpurea. I. page 167. — Rosa-campestris. III. Pl. 256. — Sr jn I. page 171. ceflora. II. 1846. VI. Dionea br III. PI. Diplolena Dampieri. II. fuil 4840. III. Disa grandiflora. H. 16° liv 160. Disteganthus basilateralis. II. [^ 227. E. Echinocactus ne - d 1846. VII. Edgworthia chrysantha. I ong Epacris ra i eet iata. II. Juin 1846. IX. Epidendrum phoeniceum. Il. Mat wha VII. ranthemum coccineum. HI. PI. 2 Eustoma exaltatum. I. page 227. Evolvulus purpureo-ceruleus. Il. Mai 1846. III. F. Arta viridissima, III. PI. 264. minata. II. Aoû 1846. VIII. Fuchsia vale II. Pl. 1451-92. Funkia grandiflora. II. Pl. 158-9. G. Gardenia rms III. Pl. 194. — var. Fortuneana. II. Pl. 177. — see eg III. PI. 249 — sme eh Il. Mai 1 1846, s ana. II, reel 1846. I-II. Gesneria Conduit, II. PI. Geroltiana. II. Avril. 1846. IV. Gesneria lateritia var. lutea. II. Pl. 169. Gladiolus gandavensis. II.' Mars 1846. I-II. Gloxinia e PH s. II. Février 1846. III. — pallidiflora. II. Juillet 1846. VII. ponent leucochila. I. odoratissima. III. Pl. 299, H. ERAS ut) II. oe so X. . II. Février. 1846. IX. fas inis. I. a 275. Heemanthus ni: I. page 285. Hebecladus biflorus. II. Mars 1846. IV. . page 39. Hydrangea involucrata fl. pl. III. Pl. 187. Hypoyre sapete HI, Pl. 257. abrida. III. PI. 258 I. Impatiens platypetala. II. Pl. 215. Inga pulcherrima. I. page 57. Iochroma tubulosum. I. page 1 Ipomeea tyrianthina. II. orsi 1846. Vill. Ixora Griffithii. III. Pl. 275-4. — odorata. II. Juin 1846. I-II. — salicifolia. III. Pl. 217. E Jacaranda mimosæfolia. III. Pl. 185. b. Lelia acuminata. I. page 51. Leianthus lei ou II. Janv. 1846. VIII. ellatus. II, PI. 168. ladini arcuata. III. Pl. 219. splendens. HI. PI. 176. Liebigia speciosa. III. Pl. 271-2. Lilium Brownii. I. page 257. callosum. III. Pl. 250. — cordifolium. HI. Pl. 216 — eximium. Ill: Pl. 2 — longiflorum. II. Pl. — speciosum rubrum. mi, PI. 276-7. testaceum. I. page Lobelia a. major. ri page 195. Luculia Pinceana. I. page. Lycium fachsiobles. I. page 157. M. Manettia bicolor. IL. Janv. 1846. V. Methonica Leopoldi. II. Pl. 165-4. Mulgedium macrorhizum. II. Juillet 1846. VI. Rigidella ¢ orthantha. I. DES MATIERES. N. Napoleona imperialis. I. page 4 Nelumbium (caspicu m) speciosum. III. PI. Nepenthes Rafflesiana. III. PI. Niphæa albo-lineata. HI. PI. 210. rubida. III. Pl. 251. O. Odontoglossum grande. I. page 125. Oncidium Insleayi. I. page 243. Ornithogalum aureum II. Février 1846. IV. Oxyanthus versicolor. II. Pl. 148. P. Passiflora CERN II. Avril 1846. X mabilis (hydrid.) III. PI. 209. Pape cubensis. III. Pl. 297 on pe I. page 145. i. IH, PI. 269. “ee III. PI. 252. Petasostylis piges, I, page 289. Phædranassa chloracra. I. page 151. Phajus eig III. Pl. 50 pP Phalenopsis amabilis. I. p. 2 Phyllarthron Bojerianu A A Mars 1846. VI. Physianthus auricomus. II. PI. 4 Pitcairnia Altensteinii. ii PL 62. — gigantea. IIT. Pl. 255-4. Poinciana Gilliesii. I. page 501. Potentilla bicolor. II. Juin 1846. VIII. Macnabiana. II. Pl. 149. Prepusa Hookérftna. III. Pl. 252. Pterodiscus speciosus. II. Janv. 1846. VI. R. Reevesia thyrsoidea. III. Pl. 206. Rhaphistemma pulchellum. HI. Pl. 228. Rhododendrum carneum elegantiss. II. Mars 184 E 6.1 — Gibsonis. I. page 109. — javanicum. III. PI, 295-4. — robustissimum fastuosum fl. Sm ithii aureum. ‘I. p. 45. Rhytidopbyllum banda. II. PI. 178. Ribes albidum UA ss IL. PI. 163. sanguineum fl, pl. > Dos 247. 51. Rose tricolore de plaire: Il PI. 155. Ruellia (Roella) elegans. I. page 295. et note à la fin duT. I. — macrophylla II. 45° liv, Pl. 147. Purdieana III. Pl. 299. 265-6. Nemophila discoidalis (var.) II. PM 1846. VII. 3-4 S. Salpingantha coccinea. I. pag Schomburgkia tibicinis di. "i page 271. Schubertia auricoma, II. Pl. 169. Scilla biflora purpur.-cerul. II. Août 1846. III. Scutellaria japonica. II. Février 1 VII. entenati. III. Pl. 295. Silene speciosa, II. Janv. 1846. VII. Siphocampylus coccineus. II. Mars 1846. IX. Sisyrinchium peeo er aie II. Pl. 146. — . 255 Sophronitis E y dy I. j Tie ssh et Ixia. II. Juillet 1846. I-II. Spiræa Douglasii. II. Janv. 1846. II. — Lindieya na. II. Mai 1846. V. — prunifolia fl. pl. II. Pl. 155-4. Stachytarpheta aristata. IL. Juin 1846. VI. Stanhopea ecornuta. II. Pl. 181. — graveolens. II. Aout 1846. I-II. Stapelia nolan. I. page 119. Statice Fortunei. H. Mars 1846. VIII. erosa. sur augusta. Symplocos coccinea. II. Juillet 1846. X. 1- Tacsonia mollissima. II, Février 1846. V. Thibaudia peeing: III. Pl. 245-4, Thunbergia chrysops. I. page 27. e bulbosa picta. IH. Pl. 224. endens. II. Ma? 1846. IV. Torenia sales: HP Lie ga tary HI. Pl. 244, azureum. II. Mai 1846. VII. — califa: II. Pl. 167. — Lobbianum. II. Janv. 1846. III. — speciosum. HI. PI. 281. — umbellatum. III. Pl. 502. v. Vanda Roxburghii. II. Février 1846. II. Caronia Lindleyana. II. Février 1846, VII. eciosa. I. page — V rubra. II. Pl. 196. Viburnum macrocephalum, Ill. PI. 265-4. plica atum. II. Pl. 278 Victoria regia III. Pl. 199-205. W. Warrea cyanea. I. p. 2 Weigelia rosea. III. PI. "2. Whitfieldia lateritia. I. page 1 Witsenia maura. II. Aodi 1646. Iv. TABLE ALPHABETIQUE DES MATIERES. nære NOIRES ET VIGNETTES. Begonia albo-coccinea. III. PI. 225 (tex xte). Notice Pere + d'Herbert. IH. aprés la PI. X. I Rh endrum yan ). ri ropæolum albiflorum. HI. + (texte). Lelia acuminata. I. page 55. Berberis parviflora. HI. Mis Aerides Brookei. I. page 94. II. Mise. 46. Odontoglossum grande. I. page 127 F orét vierge au Brésil. IM. PI. Barkeria elegans. I. page Cascade dans une Forêt vierge. III. i au fol. 282°.) Pentstemon crassifolius. I. page 147. Encephalartos brachyphyllus oam i) PI. X. 271-272. Dipladenia splendens. I. page 174. Silene schafta. III. Misc. 72 ig ne — I LA 205. pn is Fortunei. UI. M pi a > ium testaceum. I. pa 4 Rhyncospermum jasminoides. Mise. m Insleayi. i4 p yp ipedium L vii isc. 77. faceaufol.2948. idendrum pheeniceum. II. Gilia elongata. II. Mise. ” os Leopoldi. II. Nov. 1846. Lil. Voyage en pirogue, ill, page 502°. MISCELLANEES. Androcentrum meom 7.5. I. 948d: | Gardenia Whitfieldii . . . - + + ? 2420. Arundinaria fale 2v. uos» 240. | Gloxinia Teichleri . UCM MN Abeilles o... » Q34>, | Greffage du poirier sur r aubépine. ee AN Amaryllis ( (Nerine). sarniensis.. . . . » 262° Groupes de Rhododen | SEM. imenes patens et Liebmanni. . . . » 262%. | Gesneria Schomburgkiana : » 267» Alstreeméres du Chili » 262b yis aged sinensis flore albo. . . . + + > 968b. Avis aux ctr au sujet des Gloxinias Gilia elongata. » 285b. guree ; » 268b Graines (des) du cotonnier employées pour Aconitum Seen | EES Ris) oU D engr étail » 5006. Berberis parviflora. . . . . . . . > 262! Helianthus orgyal Cia 278» — hypoleuca. i » 9628, | Justicia CR dis Bat ta NR — Fortunei » 987b Lantana multicolor. . . . . - + 0? 2391 A ........ » Mas, | Lilas de Libert » 932 Conostylis juncea. . ey 939b, | Mikania fastuosa » 262¢. ers: à disotor. r o » 990. | Maladie du Chéne » 270b. Calystegia pube E » 2635-45. | Nouveau G ; » 246. Centaurea americana . 2706, | Nouvelles roses de la Cbin 269» et 500^. Culture des plantes dans lan mousse. . . » 248b, | Notice nécrologique sur William Herbert. » 2524. — de la Canneberge. “| . » 999. | Nouvelle plante légumière en Russie . » 2629 — desLantanasà Pair libre... . » 9266. | Notice sur la Weigelia rosea Rui PS — dela Vigne dans le nord . . . » Ibid Oncidium saltator . He a ee — du Lisianthus Russelianus. » 173-4b Baueri filipetali . » 958b. — et multiplication de l'Anemone Origine che perius u mot Waratah appli ponica. a WM u Camellia de ce nom . » 296b. cane, du Poinsettia pulcherri wq ccu Pues chrysomalius Dio vue O — du Tropeolum Lobbianum . . » 288b Potentill cena: E — du Brugmansia suaveolens . . » 296. siena Standard of perfection — du Muguet. . » 5004. — nets ves — dela Campanula pyramidalis . » B502b Tall do eyran ove — des Aza » 2896. | Phyllocactus grandis... . . - - > 29% Courte exeursion ee les s montagnes des i rai » 265-620. michel et dans les foréts E au dann Pittosporum glabra ratum » 279. ypripedium Lowi VIA a ee uo inda da verger contre des , 999b. uu à la War EE ULT. » 981». Rosa Harrison » 2615. Conservation rh arüchauts Cu TUUS BV 301b. Rhync sde; LCR a Bin dis riti i dés dócil: BN y a jasminoi es . dica pod A desi nsectes qui attaquent les Ca- venden g p gen di Pr e ehabilitation de la ET te rémices Li. A et les in Rhododendrum . » = des Charpenne i poe D Ed — —. . m eee Liberti por Eaux savonneuses, employées comme e Me Sciodaphyllum sp.? dU d he si 175 PASS exteilhis engr ais » ES. ME insignis leudochili ;: cn . ilene Schafta 4 gud » o emitur ario brachyphyllus (Mas). » LI 2. | Tropæolum dianas 5: Adcom 256". Fraisier os nii . 246». | Thunbergia ? designe » 29. Framboisier de tous les a ol EE | FREE cm , rubra, Lindleyana : å Ii or. IS... e 291», Végétation cos ba der mecs . » 2005: pu + +0. . > 242°. | Vinca major. (var.). x . » 278.