VOYAGE L'AMÉRIQUE MÉRIDIONALE (Le Brésil, la République orientale de l'Uruguay, la République Argentine , la Patagonie, la République du Chili, la République de Bolivia, la République du Pérou). VOYAGE L'AMÉRIQUE MÉRIDIONALE (LE BRÉSIL, LA RÉPUBLIQUE ORIENTALE DE L'URUGUAY, LA RÉPUBLIQUE ARGENTINE, LA PATAGONIE, LA RÉPUBLIQUE DU CHILI, LA RÉPUBLIQUE DE BOLIVIA, LA RÉPUBLIQUE DU PÉROU ), EXÉCUTÉ PENDANT LES ANNÉES 1826, 1827, 1828, 1829, 1830, 1831, 1832 ET 1833, PAR ALGIDE D'ORBIGNY, CHEVALIER DE L'ORDRE ROYAL DE LA LÉGION D'HONNEUR, OFFICIER DE LA LÉGION D'HONNEUR DE LA RÉPUBLIQUE . BÔLIVIENNE ; PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE ET MEMBRE DE PLUSIEURS ACADÉMIES ET SOCIÉTÉS SAVANTES NATIONALES ET ÉTRANGÈRES. Cuvrige de au oo, : | et publie sous Les auspices de MM. Le Ministre de l’Instruction publique (commencé sous le ministère de M. Guizor). le + 3 7 TOME SEPTIEME. 1." er 2° Parries : CRYPTOGAMIE. #0 2 si PARIS, CHEZ P. BERTRAND, ÉDITEUR, Libraire de la Société géologique de France , RUE SAINT-ANDRÉ - DES-ARCS , 38. STRASBOURG. CHEZ V® LEVRAULT, RüE pers surs, 33 1839. NERTUM PATAGONICUN. CRYPTOGAMES DE LA PATAGONIE, PAR CAMILLE MONTAGNE, DOCTEUR EN MÉDECINE ; CHEVALIER DE L'ORDRE ROYAL DE LA LÉGION D'HONNEUR ; MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ PHILOMATIQUE DE 'ARIS»: DE L’ACADÉMIE IMPERIALE DES CURIEUX DE LA NATURE ; MEMBRE HONORAIRE DE L'INSTITUT ROYAL D'ENCOURAGEMENT E C SG So OCIÉTÉ DE PHYSIQUE ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE , DE L’ "ACADÉMIE DES GÉORGOPHILES DE FLORENCE, DES SocrÉTÉs LINNÉENNES DE PARIS ; LYON ; BORDEAUX » ETC ee 1839. VOYAGE DANS L'AMÉRIQUE MÉRIDIONALE. BOTANIQUE. $ > FH # 4 ee INTRODUCTION. . ee > édilections Pons Feunillies par M. d'Orbigny pendant son long voyage, appartiennent à deux régions si différentes, qu'il a paru préférable d'en faire le sujet de deux flores locales plutôt que de, confondre les espèces provenant de ces deux régions dans une seule et même série scientifique. En effet, les plantes de l'Amérique australe, depuis Montevideo et les envi- . rons de Buenos-Ayres jusqu’au centres de la Patagonie, sur les bords du Rio negro, croissant sous l'influence d'un climat tempéré, mont rien de commun avec celles des.environs de Corrientes et des bords du Parana, tandis que ces dernières ont la plus grande analogie avec les plantes tropi- cales du Brésil et avec celles des provinces basses et méridionales de la Bolivia .parcourues par M. d’Orbigny ; nous avons dont cru devoir partager la publication des plantes de ce voyage en deux parties, distinctes : lune, sous : le nom de Sertum Patagonicum, comprendra les plantes des bords du Rio negro en Patagonie, auxquelles nous rattachons celles des environs de Buenos- Ayres et de Montevideo ; l'autre, sous le titre de Foræ Boliviensis stirpes novæ vel minus cognitæ, se cômposera des plantes de la Bolivia, soit des parties basses et à végétation réellement tropicale, sôit des parties élevées des Andes, que l’on ne peut séparer des précédentes, malgré la grande différence . de leur végétation, à cause des passages successifs d’une de ces régions à l’autre, et de l'impossibilité d'établir une ligne de démarcation précise; à cette flore VAI. Bot. A * (2) 6 tropicale nous joindrons les plantes des bords du Parana, près de Corrientes, qui, malgré leur origine extra-tropicale, participent aux caractères de la végétation des parties basses de la Bolivia , et même quelques plantes nouvelles des environs de Rio Janeiro, recueillies par M. d’Orbigny pendant son séjour dans cette ville. | Enfin , une troisième partie comprendra l’histoire des Palmiers, que notre voyageur a observés dans les divers lieux qu'il a visités et dont il a rapporté des dessins faits sur le vivant, dessins qui, joints aux notes prises sur Îles lieux et aux échantillons qu'il a pu conserver, nous permettront de jeter quelque lumière sur les espèces de cette partie de l'Amérique. Le désir de rendre cette publication plus parfaite et plus prompte, ma engagé à prier quelques botanistes bien connus par leurs travaux à partager avec moi la charge que M. d’Orbigny m'avait confiée; c’est dans-ce but que M. Montagne a bien voulu rédiger toute la partie relative aux Cryptogames celluleuses, et M. Decaisnes les Dicotylédones monopétales, et particulière- ment la famille des Composées, si nombreuse dans cette collection. Je me ferai également un plaisir de profiter, pour quelques autres familles, des lumieres des botanistes qui en auraient fait une étude spéciale, et leur nom cité en tête du genre ou de la famille qu'ils auront traités, indiquera la part de collaboration qu'ils auront eue dans cet ouvrage. AD. BRONGNIART. BOTANIQUE. PREMIÈRE PARTIE. SERTUM PATAGONICUM. ALGÆ', Rorx. NOSTOC MICROTIS, Montag. N. fronde minuta, cochleata seu difformi, margine acuto sinuata, solitaria, cærulea pellucida; filis internis simplicibus, curvato-fleæuosis, moniliformibus. Hab. aciei pronæ inter radices AicciæP nigrescentis adhærescentem et inter muscos subjacentes , ad saxa inundata secus flumen Æio negro dictum hanc speciem fere micros- copicam legit Martio 1829 cl. d'Orbigny. Frons minutissima, membranacea, vix capitem acicule adæquans, orbicularis vel oblonga hine concava, margine acuto, sinuato, basi oblique faciei pronæ Ricciæ ? nigres- centis adhærens, amœne cærulescens pellucida. Fila lenti maxime augenti subjecta moni- liformia, simplicia, curvata, flexuosa, intricata. Articuli diametro æquales , ultimi reli- quis majores. Color pulcherrime cæruleus. Substantia gelatinosa, parca. Chartæ et vitro arcte adhæret. | Ors. J'ai trouvé ce Nostoc en étudiant la Ricciée, sous les frondes de laquelle il paraît exclusivement habiter. Il est si petit qu’en me servant du microscope simple je n'ai pu le distinguer qu’avec la lentille d’une ligne de foyer, et que je nai vu ses filamens moniliformes qu'avec celle d’une demi-ligne. J'ai long-temps hésité, vu le petit nombre d'individus observés, à en faire une espèce nouvelle. Je voulais le rapporter au #. cœruleum, Lyngb.; mais sa fronde est conchiforme, assez semblable en petit à l’£Exidia auricula, Fr., d’où le nom de Microtis que je lui ai imposé, tandis que celle du Nostoc de Lyngbye est globuleuse. Les caractères qui lui sont propres et que j'ai indiqués dans la diagnose, ne permettent pas non plus de le réunir au #. flos aquæ, qui en diffère également et par sa forme et par son habitat. Cependant c’est de ce dernier qu'il est le plus Voisin. 1. Cette famille, de même que celles des Champignons , des Hypoxylées, des Lichens, des Hépa- tiques et des Mousses, a été traitée par M. le docteur Camille Montagne. Algæ. Algæ. C4): CONFERVA ACULEATA, Montag. Botanique, 1." partie, pl. IV, fig. 1. _ C.cæspite basi stuposo funiformi-ramoso, fl filis constituto setaceis, siccitate nitentibus, radices implexos duplici origine exortos emittentibus , ramosissimis , ramis vagis, ramulisque strictis ascendentibus subsecundis fasciculatis, supremis aculeiformibus, articulis cylindricis diametro duplo triplove longioribus. Hab. Ad infimum refluxus limitem in littore sinus S. Blasio dicati, rupibus tena- citer adhærens. Herb, Mus. Par., n. 111. Cæspes densus 2-3 poll. longus, a basi stuposa ramosissimus, ramis funiculos breves, pennæ passerinæ crassitiem æquantes, sursum versus incrassatos et in fila numerosissima se dissolventes simulantibus, primo intuitu C. rupestrem habitu vel Sphacelariam scopa- riam demto colore refert. Fila extricata, capillo humano tenuiora, ex articulorum apice ramos emittunt sæpius alternos, erectos, cylindricos, iterum ramosos, ut et radices seu .ramos radiciformes valde inter se et cum filis primariis intricatos. Rami vagi, erecti, ramulos e latere interno secundos strictos adscendentes , fastigiatim fasciculatos acutis- simos edunt, articulis quorum supremis insident duo terve ramuli monogonii aculei- formes. Articuli cylindrici diametro suo duplo, raro triplo longiores, tubulo viridi cen- trali notati, cælerum ut et supremi pellucidi exsiccatione alternatim contracti. Sunt eliam tubuli interni aliter colorati, id est purpureo vel sanguineo colore tincti, quod autem ope microscopii compositi observandum. Radices obscure articulatæ, hyalinæ, vix lineam longe, originem duplicem ducunt, aliæ enim ex filo primario , alie ramosæ ex primo articulo ramorum ortæ descendunt anastomosantes inter se cum filis atque con- textæ et cæspitem ramosum totum frondem constituentem efformant. Color cæspitis (exsiccati) variegatus pallide viridis, flavescens aut sordide violaceus, nitens. Substantia filorum ramorumqué membranacea sat tenax, radicum tenerior. Perennis. Charte vel vitro non aut laxissime adhæret. Ons. Cétte espèce, dont la base de la fronde ou du: filament principal jbl l'orga- nisation de certaines,sphacelaires, a quelque analogie par son mode de végétation avec les Æctocarpus, et surtout avec l’£. compactus, Ag., et par sa ramification ascendante dressée avec le Tréntepohlia pulchella; quoiqu’elle diffère essentiellement de l'un et de l'autre par tous ses autres caractères. Je ne connais aucune autre Conferve dont l’orga- nisation approche de celle qu'offre notre plante. Avant de la soumettre à l'analyse micros- copique, je la ns comme une forme du C. rupestris, L.; mais je ne tardai pas à reconnaître que € était tout autre chose. Ces rameaux radiciffrmés Fe sortent soit du milieu des articulations du filament principal, soit des rameaux à leur naissance, ét s'enchevêtrent ou s’anastomosent ensemble pour former le cordon rameux qui com pose toute la fronde, offrent en effet une structure qu’on : ne remarque dans nulle autre à ma connaissance. _ en trouve bien à la vérité dont les filamens sont étroitement enlacés 12 {2° l'un dans l’autre, mais on n’y voit point ces radi b térisent celle-ci. Alge. J'ai pourtant observé, dans un génre différent, il est vrai, sur ‘des échantillons de Cal- lithamnion versicolor, Ag., recueillis au port de Cette dans la Méditerranée, une disposition à peu près semblable, c’est-à-dire des espèces de radicules naissant à la base des rameaux principaux, et descendant de là le long de la tige, mais sans se feutrer, comme dans la Conferve en question. Vivace et prolifère, je l'ai observée dans ce dernier état. On voit alors un tube hyalin, d’abord simple, puis bifurqué, contenant des granules carrés qui se suivent à la file l'un de l’autre, et,se forment sur deux rangées un peu. avant la bifurcation; circonstance qui s’est ehdutée à mon observation dans l'étude de plu- sieurs Céramiées soit indigènes, soit exotiques. Est-ce dans le cas qui nous occupe la naissance d’un nouvel individu qui se séparera plus tard de la plante-mère pour vivre indépendant, ou bien un simple développement prolifère, analogue à celui qui a lieu dans le Conferva patens var. prolifera*, Ag. Syst. Alg., p. 110? Je pencherais assez pour celte dernière opinion, en considérant surtout le mode de végétation particulier à notre plante. Nous reviendrons sur ce sujet lors de la description de PER la collection de M. d’Orbigny. filamens du Conferva aculeata sont, comme nous l'ayons dit, très- gré +4 et brillans sous un certain jour, surtout vus à la loupe. : La disposition des rameaux et des dernières ramules, la forme aiguë et la bribreté é de celles-ci, composées d’un seul article conique très-court, rangées presque du même “côté, et naissant aux deux ou trois dernières articulations des rameaux secondaires , impriment à notre espèce un caractère remarquable, d’où j'ai cru devoir tirer son nom spécifique. M. d'Orbigny n’a rapporté qu'un seul échantillon bien complet de celte curieuse ÿ Conferve. 2 F> v dé, 1. À l'occasion du C. paténs Ag., C. divaricata Roth, je dirai je viens d’en étudier chez M. Delessert des échantillons recueillis, par M. sa rerv dans des eaux dormantes à l'Île, de-France. # 2. Je ne dois pas cmétre à ici goiliqutt observations ns" eussent été à la vérité mieux placées? dans un avant-propos , si la forme de cette publication ne s’y était pas opposée. Je préviens donc que toutes les analyses microscopiques des plantes cellulaires ont été d’abord tracées par moi au moyen de la chambre claire de l'excellent microscope achromatique de M. Charles Chevalier, puis vérifiées pour la plupart par M. le professeur Brongniart, sous les yeux duquel les pein- tures originales ont été ensuite RRQ un jeune homme doué déjà d’un grand talent, M. Alfred Riocreux. Ce n’est du reste en äucune manière pour me décharger de la responsabilité qui doit nécessairement peser sur moi, que j'invoque à à ce sujet un témoignage d’un si grand ue poids; je désire seulément par là donner à la confiance qu ’orit pu déjà me mériter mes faibles travaux, l'appui de celle bien äutrement grande qu’inspirent naturellement la réctitude du j juge- ment et À = rer 3 d'observer bien connues qui distinguent cet habile professeur. Algæ. (6) Explication des figures. PL. 4, fig. 1. a. Plante de grandeur naturelle; D. un rameau détaché et plus grand que nature; c. plusieurs filamens séparés de la masse et très-grossis, pour montrer comment se feutre la tige principale par l’entrelacement des ramules radiciformes qui naissent à la base de ces filamens; d. sommité de deux rameaux encore plus amplifiés, où l’on voit les derniers articles en forme d’aiguillons, qui les garnissent latéralement. POLYSIPHONIA DENDRITICA, Montag. Botanique, 1." partie, pl. IV, fig. 3. Hutchinsia dendritica, Ag., Syst, p. 156, et Spec. Alg., t. Il, p. 104. P. filis repentibus, compressis, inordinate ramosis, pinnatis , pinnis simplicibus com- positisque intermixtis, articulis longitudine maxime varüs. Hab. Ad frondes Chondriæ pinnatifidæ in littore patagonico rejectas, adrepentia pauca specimina invenit cl. d’Orbigny, fluminis Rio negro dicti ad septentrionem. Fila uncialia vel etiam minora super frondem Chondriæ pinnatifidæ var. angustæ Ag. adrepentia et, ut de sua stirpe prædicat cel. Agardh, « picturam dendriticam simu- lantia”, capillaria, compressa, in ramos decumbentes varie divisa, ramis distichis sim- plicibus compositisque ramulis subulatis, aut interdum , propter brevitatem ramellorum, dentato-pinnatifidis. Articuli variæ longitudinis; fili primarii diametro breviores venis duabus obscurioribus pereursi, ramellorum sæpius æquales numquam vero duplo lon- giores vena media notati, tubulis internis utrinque collapsis. Genicula parum arcuata vel recta, opaca. Fructus..…. Color fuscescens, superne dilutior. Substantia cartilagineo- membranacea. Charte vel vitro adhæret. Oss. Les échantillons que je viens de caractériser et de décrire, ne m’ayant point offert de fructification, je suis incertain si je dois les rapporter à l’Æutchinsia pennata var. pumila, ou à VA. dendritica de M. Agardh. Si l’on s'attache aux termes mêmes de la phrase que l’auteur donne de cette dernière espèce, on ne pourra conserver le moindre doute Le notre plante ne soit véritablement celle qu'il avait sous les yeux en l’écrivant. D'un autre côté, la longueur des articles qu’il dit être du double et de la moitié de leur largeur, tandis que dans nos échantillons elle est ou égale, ou de moitié plus petite, nous fait un peu hésiter à reconnaître en eux l’espèce du célèbre algologue suédois. La frucüfication lèverait toute difficulté, mais elle manque. Seraient-ce donc des individus du Polysiphonia pennata qui, nés dans des conditions défavorables, n'auraient pu acquérir leur forme et leur dimension normales? Mais M. Agardh dit de la variété pumula de cette espèce, qu'elle a des filamens principaux fasciés, des rameaux et des ramules à articles carrés, ou de moitié plus courts que le diamètre; que la fronde est plusieurs fois pinnée à pinnules en corymbe, etc., caractères tout à fait étrangers à notre plante. De mème que le Callithamnion repens , le Polysiphonia dendritica rampe sur les autres fucus, où il s'attache par des espèces d’épatemens pédicellés qui naissent du filament (7) principal, du côté opposé aux rameaux, épatemens entre lesquels on observe encore Algæ. d’autres rameaux spinuliformes. | | yéÉNas _ Cette Céramiée appartient à une tribu des Polysiphonies qui compte déjà trois espèces, que l’on dit très-différentes l’une de l’autre par la forme et la position de leur capsule, mais qui paraissent tellement voisines qu’il y aurait peut-être peu d’inconvénient à les réunir. Cependant, jusqu’à ce que leur histoire soit comparativement et plus philosophi- quement étudiée, il sera bon, leur port et leur mode de végétation étant différens, de les tenir séparés; car, à mon avis, ce serait préjudicier à la science, que de confondre des formes réellement distinctes, avant de s'être assuré si ces formes tiennent à des influences dépendantes du climat, ou a des habitat différens. Ces réflexions me sont suggérées par la nécessité où je vais me trouver d’en ajouter bientôt une quatrième espèce, découverte par notre voyageur, et dont le port dendroïde des plus élégant ne permet pas qu'on la con- fonde avec ses voisines. Explication des figures. + PI. 4, fig. 3. a. Polysiphonie de grandeur naturelle; b. la même grossie; c. un rameau encore plus grossi. À SPHACELARIA CALLITRICHA, Ag. Botanique, 1." partie, pl. IV, fig. 2.* 4 S. stupa radicali, ramis decomposito-pinnatis , pinnis pinnulisque oppositis paten- tibus. Ag., Sp. Alg., tom. IT, p. 23; /c. alg. europ. Jfasc.a, t. VE Hab. Ad insulas Maluinas a Gaudichaudio lecta, et in littore patagonico cum alus algis rejecta a cl. d'Orbigny posterius inventa. Radix stuposa, filamentis capillaceis pluries dichotomis articulatis apice obtusis sibi- met filoque primario implexis constans, discumque quadrilineari-unciali diametro effor-" mans, ex quo cauliculi plures eylindriei villosi brevi interjecto spatio ramificantes exsur- gunt. Frondes bipollicares digitales et ultra ramosissimæ, ramis distichis decomposito- tripinnatis. Pinnæ ad quodque geniculum oppositæ, approximatæ, parallele patentes, pinnis minoribus obsessæ eodem modo dispositis, quæ ultimæ pinnulas tertii ordinis breves subulatas, obtusiusculas tamen ferunt. Pinnæ primariæ et secundariæ longo intervallo sursum denudatæ. #rticuli filorum majorum pinnarumque diametro sesqui- duplo longiores, nullis striis percursi, ad apicem macula semiorbiculari sæpius notati, ex geniculis contractis elliptici, pinnularum autem diametro subæquales ovati, sursum truncati. Rami fructiferi sphacellis vix incrassatis clavatisque materia sporacea obscure viridi refertis terminati. Substantia membranacea. Color dilute et pulchre viridis, aëri expositæ pallidus, in quibusdam speciminibus Gaudichaudianis roseus. Chartæ non vel apicibus pinnularum tantum adhæret. Oss. L'échantillon que j'ai décrit et fait figurer, appartient à la collection du Muséum * Quand j'ai fait graver la planche, j'ignorais encore que cette espèce eût élé figurée. (8) Ake. d'Histoire naturelle de Paris. Il a été trouvé aux iles Malouines par mon savant et infa- ÿ: tigable ami Gaudichaud, dans son voyage de circumnavigation sur la frégate l’'Uranie, . commandée par M. de Freycinet. C’est sur des échantillons adressés en Suède par le même voyageur , que M> Agardh a établi cette nouvelle et excellente espèce. Le hasard m ayant fait rencontrer, en étudiant la Céramiée qui précède, une pinnule longue au plus de trois lignes, que son organisation me montra appartenir au genre Sphacelaire, je la soumis au microscope, et y reconnus tous les caractères diagnostiques de l’espèce décrite par le savant suédois. Ma détermination était d’ailleurs corroborée par la localité. En comparant ma plante avec celle de M. Gaudichaud, déposée au Muséum, j'acquis bientôt la conviction qu’elles étaient identiques, comme chacun pourra s’en assurer en jetant les yeux sur la figure que j'en ai donnée. Il me reste encore quelques doutes sur la couleur de cette algue à à l’état frais. La “1 part des échantillons soumis à mon examen sont véritablement d’une couleur verte très- tendre, qui pâlit à l'air et devient même à la fin d’un jaune ocracé sale, comme on peut le voir dans celui que nous avons fait peindre. Mais j'en ai vu dans la collection de M. le baron B. Delessert, qui a daigné même, avec sa générosité ordinaire, m'en gratifier de quelques-uns, d’ autres échantillons d’un rose purpurin très-prononcé. En les regardant à la loupe, on remarque que ce sont surtout les dernières pinnules qui offrent cette colo- ration, du reste anormale dans le genre en question. Une macule rouge s’observe aussi au sommet des articles des rameaux et du filament principal. À quoi est due une sem- blable coloration? C’est une question à laquelle je ne me charge point de répondre, Explication des figures. a PI: 4, fig. 2. a. ‘Plante entière et de grandeur naturelle; b la pinnule rapportée par M. d’Orbigny, grossie; 6. portion d’une pinnule extrèmement CET ass mon- trer la forme des articles. ds 4 | CODIUM DECUMBENS? Mart. a Botanique, 1. partie, pl. IT, fig. 2. C. decémbens (Mart., FL Bras., 1, p. 19), fbnde lineari dichotoma tereti, apicibus simplicibus acutis. #1 C. frônde irregulariter dichotomo- ramosa , segmentis divaricatis, aliis clongirié; aliis brevissimis, cylindricis ;. coniocystis oblongis. (Nob.) Hab. in ïisdem locis ac Conferva aculeata, Herb. Mus. Par, n.° 109. du scutata. Frons sesquipedalis teres pennæ anserinæ crassitiem adæquans supe- ‘ransve, irregulariter dichotoma, _subfasciculatim ramosa , segmentorurn aliis longis sur- sum aut æqualibus, aut rarius atténuatis, aliis brevissimis divaricatis vel ad angulum rectum deflectentibus, obtusis. Coniocystæ (sporangia Martius) oblongæ nec clavatæ nec apiculatæ, 2-3 fibras e basi emittentes, directione var ias sed sæpius divaricatas, quibus contexlis frons oritur. Color in exsiccatione obscurior. Substantia Sc spongiosa, sporangiorum membranacea. \ + w (9) Oss. Cette plante, que je rapporte avec doute, et seulement d’après la description , au de Codium decumbens publié par M. Martius dans sa Flore du Brésil, n’est peut-être qu'une des mille variations du C. tomentosum. La ramification des deux seuls individus recueillis par notre voyageur, les éloigne pourtant de l'espèce commune; et paraît identique avec celle que le célèbre professeur de Munich décrit comme propre à son espèce. Ainsi cètte ramification est fort irrégulièrement dichotome; des rameaux, les uns sont tellement allongés qu'ils atteignent jüsqu’à un pied sans bifurcation; les autres, très-courts, nais- sent sans ordre à des distances assez grandes sur les côtés des premiers; quelques-uns, enfin, sont si rapprochés qu'ils semblent fasciculés. Dans notre plante, les coniocystes sont oblongs, comme M. Martius le dit de la sienne, et dépourvus des filamens hyalins qui terminent ces organes à l’état frais dans le C. tomentosum. La base de ces sporanges donne naissance à deux ou trois filamens confervoïdes, plus ou moins divariqués, et qui même quelquefois en sortent à angle droit, ce qui est le cas le plus rare. On peut, avec le savant que nous venons de citer, considérer les coniocystes comme des rameaux dilatés en cœCcum, dans lesquels les spores, sous la forme d’une poussière verte, qui enduit leur paroi ou nage dans le liquide qu'ils contiennent, viennent recevoir l'influence vivifiante de la lumière. Il existe entre ce genre et les Vauchéries une analogie frappante, qui ne pouvait échap- per à l’auteur du Species Algarum. On peut, en effet, regarder un Codiun comme une association, Sous une forme déterminée, d’un grand nombre d'individus semblables à des filamens de Vauchéries. L’analogie est encore plus grande, quand on compare entre elles les fructifications, qui, dans l’un comme dans l’autre genre, consistent en des cap- sules de forme variable, sessiles ou pédonculées, Ces capsules manquent dans nos échan- tillons et paraissent très-rares. Je ne les ai Jamais observées, et M. Agardh lui-même n’en fait nulle mention dans son Species, où il donne le nom de coniocystes aux tubes en cœcum. Mais MM. Turner et Gréville les ont découvertes sur les parois et près de * l'extrémité des tubes, que celui-ci nomme {ub club-shaped , c'est-à-dire tubes en mas- sues, et les ont fidèlement représentées dans leurs beaux rod sur la famille des Algues. Ces capsules, auxquelles le nom de sporanges ou coniocystes conviendrait mieux qu'aux tubes en cœcum, sont ovoïdes, pédonculées, assez semblables pour la forme au fruit du Capsicum annuum, et remplies de ces granules verts ou corps reproducteurs qui nagent dans le liquide de tubes ou filamens, dont l’agglomération constitue la fronde. Si l’on parvient à découvrir un jour, dans les espèces encore douteuses, des capsules ou coniocystes dont la forme et la position, invariables pour chacune, offrent pourtant des différences de lade à l’autre, nul doute que ces différences ne soient de bons carac- tères pour les ur meilleurs du moins ré ceux sur lesquels on s’est appuyé jusqu'ici. IL est à regretter que M. Martius , qui nous a donné des Rue si exactes de ses autres espèces cryptogames du Brésil, n'ait pas fait représenter son Codium decumbens. L'imper- fection de nos échantillons est cause que nous nous bornons à faire figurer un des tubes en cœcum qui 2 la fronde, ainsi qu’on le voit dans la figure 2 de la troisième planche, VII. Bot. , é 2 Algæ. (10) La structure de ce genre, et ses analogies dans la famille, ont été parfaitement expo- sées par mon ami M. Bory de Saint-Vincent, dans l'Hydrophytologie de la Coquille, ENTEROMORPHA COMPRESSA, Lk. Ulva,L.; Eng. Bot., t. 1739; Scytosiphon , Lyngb.; Solenia, Ag., Syst. alg., p. 186; Hydro- solen, Mart., F1. Bras., 1, p. 10; Enteromorpha compressa, Grev., Alg. Brit., p.180,t.18. Hab. In aquis subsalsis Patagoniæ, juxta littora sinus S. Blasio dicati. Herb. Mus. Par. sub n° 113. ULVA LACTUCA, U. fronde viridi membranacea vel gelatinoso- membranacea obovata undulata laci- niato-crispa demum oblonga, vel orbiculari latissima. Mart., loc. cil., p. 20. Hab. in ïisdem locis ac præcedens. Oss. Je partage l'opinion du célèbre Martius, qui ni que l’Ulva latissima des auteurs n’est autre chose que l’état adulte de celle-là, et qui en a conséquemment mo- difié la diagnose. On trouve, en effet, tous les états intermédiaires de forme, de gran- deur, de couleur, de consistance même, entre ces prétendues espèces, au moyen de quoi la distinction en devient tout à fait impossible. J'admettrais volontiers, comme de simples variétés, quelques formes qui semblent assez constantes pour mériter d’être ‘mentionnées. à Les échantillons recueillis en Patagonie ne diffèrent pas de ceux du type, qui garnis- sent les rochers de nos côtes. CHONDRIA PINNATIFIDA, Ag. C. mn var. angusta? Ag., Spec., 1, p. 339; Laurencia Chauvini , Bory, mss., ir Herb. Mérat (nunc Maille). C. fronde gracili, irregulariter pluries pinnata, pinnis allernis longis laxisque , pinnulis cylindraceis brevibus confertiusculis. Nob. Radix repens intricata. Frondes plurimæ aggregatæ, cylindricæ, fili sutorii crassitiem vix adæquantes, spithameæ, a medio ad apicem vario modo bi-tripinnatæ , pinnis pinnulisque alternis obtusis patentibus, inferioribus longioribus, supremis sensim bre- vioribus, quo fit circumscriptio totius frondis lanceolata. Fructus in meis spec. desunt. Color plantæ marcescentis pallescens. Substantia cartilage exsiccalæ tenuis membra- nacea, madefactæ ob collapsam frondem rugosa. Oss. Cette variété notable a les plus grands rapports avec le Chondria obtusa, Ag., dont il est impossible de la distinguer autrement que par la position alterne et non opposée de ses rameaux el de ses ramules. Il existe, en effet, une infinité de formes entre la variété Osmunda de cette plante, variété reconnaissable à sa fronde principale large et plane, et celle qui nous occupe, dont la frondé est cylindrique un peu com- (11) primée, à peine de la grosseur d’une ficelle. C’est sur la partie rampante de ses frondes que j'ai observé cette Polysiphonie parasite et rampante elle-même, que M. Agardh a désignée le premier , et que j'ai décrite et figurée plus haut sous le nom de P. dendritica. "C’est encore au milieu des pelotons informes de cette algue rejetée sur le rivage, qu’en la préparant pour l’étudier, j'ai découvert la pinnule qui m’a servi à constater dans ces parages la présence d’une des plus jolies espèces du genre phone et à en donner une figure analytique que la science réclamait. HALYMENIA PALMATA, Ag. ne Linn., Turn., Hist., t. 115 ; Ulva, DC.: Delesseria, Lamx. Rhodomenia, Grev., Alg, Brit., p. 93. Hab. \n uit ‘patagonico inter rejectamenta Oceani lecta et sub n.° 112 in H. M. P. asservata. ZONARIA DICHOTOMA, Ag. Ulva “en sp Huds., E B., t. 7974; Mart., F1. Bras., 1, p. 22; Dictyota, Lamx., Grev., loc. cit., p. 57, t. 10 (eximie Re 4 Hub. Inter rejectamenta maris littus patagonicum alluentis, in sinu San-Blas dicto. LAMINARIA CÆPÆSTIPES , Montag. re Botanique, 1." partie, pl. IT. L. radice bulbosa, stipite terete in laminam cuneato-oblongam crassam laciniato- multifidam expanso. An Durvillæa utilis, Bory, junior ? Hab. Specimem perfectum in rupibus insularum maclovianorum lectum communica- vit optimus Gaudichaud; lacinias ejusdem in littore patagonico cl. d'Or bigny, i in littore autem chilensi (ad Valparaiso) beatus Bertero legerunt. Radix bulbosa inæqualiter hemisphærica, basi hinc excisa, diametro bipollicari, sub- tus nuda. Stipes teres palmaris, exsiccatus digitum minimum adæquans. Lamina bipe- dalis et ultra, 4-5 pollices lata, plana, basi cuneata sensimque dilatata, in segmentis ensiformibus inæqualibus rursum divisis profunde et irregulariter fissa, laciniis ultimis longis perangustis. Fructus.… . Color olivaceo-fuscus, laciniarum luci obversarum ruber, exsiccalæ nigricans opacus. Substahtia stipitis lignosa, laminæ ad basin rigida, cæterum coriacea, in sicco fragilis. Oss. On ne peut confondre cette Laminaire remarquable avec aucune de celles de la section des Cépoïdes, établie par M. Bory dans le Dictionnaire classique d'histoire natu- relle (tome IX, p. 190), et comprenant toutes les espèces à épatement bulbiforme. Elle diffère en effet du ZL. bulbosa, Lamx., par son bulbe solide et son stipe cylindrique; et du L. Belvisi, Ag., par sa lame qui, au lieu d’être, comme dans l'espèce d'Oware, mem- braneuse, entière, transparente et verdàtre, est au contraire épaisse, coriace, opaque, multifide et d’un rouge noirâtre. Algæ. Algæ. Cr … C'est l'échantillon complet, rapporté par M. Gaudichaud, que j'ai fait figurer dans la planche deuxième. : MACROCYSTIS ORBIGNIANA, Montag. Botanique, 1. partie, pl. I, et pl. III, fig. 1. M. caule tereti, foliis lanceolatis undato-rugosis margine dentato-ciliatis, vesiculis Jusiformibus elongatis. Hab. In oris Patagoniæ specimina rejecta legit cl. d'Orbigny. Radiz.….. Caulis longissimus, in speciminibus nostris haud dubie incompletis 3-5 pedalis, dichotomus, teres, pennæ anserinæ crassitudinem parum excedens, in sicco subcompressus; hinc inde folia emittens lanceolata pedem et ultra longa, 1 -2 pollices larga, undato-rugosa seu longitudinaliter flexuoso-plicata margine dentato-ciliata, ciliis duas lineas metientibus, petiolataque, petiolis sinu obtuso adscendentibus in vesiculam palmarem longioremque fusiformem inflatis. Structura. Caulis e quatuor stratis cellularum constans concentricis hoc modo dispositis : Stratum interius seu centrale quidem constitu- tum est fibris vel cellulis elongatis cylindricis arcte adglutinatis et ob pulvisculum oli- vaceo-fuscum tenuissimumque inter easdem depositum (an intus contentum?) magis ac sequens coloratum. Stratum medium vero cellulis laxioribus pellucidis oblongo-polye- dris constructum est. Stratum exterius tandem, seu cortex, epidermide vestitum , et ipsum duplex est, constans 1. ex cellulis obsolete polyedris lacunisque regularibus intermixtis, sectione transversali tantum obviis, ellipticis, humorem viscosum præcipue exsudantibus eoque repletis; 2.° ex granulis olivaceis à cellulis periphæricis exortis, Concatenatim moniliformiterque inter illas substantiæ caulis penetrantibus. Folia e duabus lamellis consliluta, maceratione facile separabilibus , granulisque cubicis tenuissimis in lineis symmetricis parallelis aut flexuosis sub epidermide lente valde augenti Conspicuis. Fruc- tus...... Color caulis olivaceus, exsiccatæ nigrescens; in vesiculis et foliis brunneo- fulvus, ad littora rejectæ diu soli aerique expositæ lutescens. < Oss. La fructification des Macrocystes, observée par Turner sur le M. comosa, COn- sisterait, d’après la figure qu’il en a donnée, en des tubercules épars sur les frondes, immergés dans là propre substance de celles-ci, percés au sommet d’un pore impercep- tible, et contenant un amas de séminules innombrables, mélangées avec des granules oblongs. Ce sont là les fruits que M. Agardh, dans son Species, regarde comme propres au genre en question. Dans son Synopsis generum Algarum, qui précède l'ouvrage inti- tulé: 4gæ britannicæ , M. Greville n’en parle d’aucune manière. Mais notre savant eom- patriote, M. Bory de Saint-Vincent, dans sa magnifique Hydrophytologie de la Coquille, nie formellement que telle soit la fructification des Macrocystes, dont il assure avoir examiné beaucoup d'espèces sans la fetrouver. Je n’ai moi-même rien trouvé qui y ressemblàt dans les divers échantillons de l'espèce que je viens de décrire; cependant je dois dire qu'en étudiant les autres espèces de ce genre que Je possède en herbier, et notamment un M. pyrifera, reçu de M. Gaudichaud, j'ai remarqué sur les feuilles des tubercules (13) tout à fait semblables à ceux mentionnés par Turner, c’est-à-dire ayant la forme de papules, percés d’un pore par où ils laissaient échapper de leur cavité, quand on les comprimait à la base, une sorte de pulpe blanchätre, entièrement composée de granules infiniment petits et nombreux, empâtés dans une mucosité. Ces papules ressemblent aussi beaucoup à celles que M. Bory a si bien figurées comme les réceptacles du fruit de son Lessonia quercifolia*. Je ne prétends pas que ce soit là le mode de fructification des Macrocystes; j'ai tout au contraire des raisons de supposer qu'il doit être autre que celui qu'ont indiqué MM. Turner et Agardh. Et d’abord le M. comosa, dont on croit avoir découvert les moyens de reproduction, est probablement un Sargassum, au moins si l’on en juge par le facies et l'organisation; ainsi il est également probable que les tubercules, qu’on a pris pour des réceptacles, ne sont que les pores ou les papilles dont les feuilles de la plupart des espèces de ce dernier genre sont garnies sur l’une et l’autre de leurs faces. La fructification des Macro- cystes est donc encore inconnue. Serait-ce pêcher contre l’analogie, que de supposer que, si on les trouve un jour, ces fruits ne s’éloigneront pas de ceux des Sargasses? Ce qui me porte à faire cette supposition, c’est la ressemblance frappante que j'observe entre les feuilles des Macrocystes et celles d’une bien belle Algue, dont, avant d'en avoir vu les réceptacles, M. Ach. Richard avait fait son genre Marginaria?, lequel se composait de deux espèces qu’il a reportées dans le genre Sargassum, depuis qu’il a trouvé les fruc- tifications de ces magnifiques plantes. Avant la découverte du fruit, ce genre ne différait réellement des Macrocystes que par la position des vésicules sur le bord des frondes. Du reste, la forme, la couleur et les ondulations de la surface des feuilles étaient absolument les mêmes; toyt concourt donc à nous faire penser qu’un jour, les réceptacles des Macro- cystes étant connus, nous serons peut-être forcés de les réunir aux Sargasses 5. Pour le moment, cette réunion n’est pas possible; quant à la valeur des espèces établies jusqu'à ce jour, je suis d'avis que, tant que nous n’aurons à décrire que des fragmens de quel- ques pieds de plantes qui en atteignent, dit-on, plus de cent, nous ne pourrons être bien certains que nous avons affaire à des individus différens, le même pouvant varier considérablement dans ses formes depuis son point d'attache jusques à son sommet. Ce n’est pourtant point une raison pour négliger de noter toutes celles qui s’offrent à notre examen , laissant à nos successeurs, plus favorisés par les circonstances, le soin de redresser les erreurs inévitables que l’état de la science nous force à commettre dans son intérêt. Notre Macrocystis Orbigniana a les plus grands rapports avec le M. latifrons Bory, et les mn sont plus pe EE ne appréciées par l'inspection des deux plantes, 1. Voyez Hydrophytologie de la Coquille, pl. IV, fig. D. 2. Voyage de l’Astrolabe, p. 10, tab. 3 et 4. 3. Depuis que ceci est écrit, M. Agardh fils, en ce moment à Paris, m'a appris que son père avait découvert, dans les feuilles radicales des Macrocystes , la fructification jusqu'ici inconnue de ce genre remarquable, et qu’elle était analogue à celle des Laminaires. Cette découverte fait le sujet d’un mémoire qui; au dire du même savant, doit incessamment paraitre dans les Actes de l’Aca- démie des Curieux de la Nature. cer) net que faciles à exprimer par le langage. Cependant les principaux caractères qui distinguent SE Algue, sont : 1.° des feuilles longuement lancéolées, et non largement ovales à la base; 2.° des vésicules très-longues et fusiformes. Voici la manière dont se fait l'allongement des tiges : la feuille terminale, qui n ’offre point de renflement petiolaire, se fend vers sa base en plusieurs lanières cylindriques, destinées à devenir les pétioles des feuilles qui résulteront des progrès de la scissure; ces feuilles nouvelles n’ont pas ordinairement leur pétiole vésiculeux tant qu’elles tiennent encore par le sommet à la feuille mère. J'ai pourtant observé que les vésicules commen- cent quelquefois à se développer avant la séparation complète; ce singulier mode d’ac- | croissement, commun aussi aux Lessonies, a déjà été fidèlement représenté dans l'Hydro- phytologie de la Coquille. Quant à la distribution géographique des Macrocystes, comme elle a été aussi très- bien exposée dans l’ouvrage que je viens de citer, je ne m'en occuperai point ici. Explication des figures. PI. 1. Macrocystis Orbigniana. Portion de la tige munie de ses feuilles, et représentée de grandeur naturelle. La couleur brun-fauve a été altérée par une longue exposition à l’action des rayons solaires sur la plage où la plante a été trouvée. PLUIE, fig. {. a, portion de cette tige coupée transversalement, plus grande que nature; D, partie de la section a, grossie 180 fois, où l’on voit les différentes formes qu’affectent les cellules qui entrent dans la composition de la tige; c, lacunes; d, coupe mince lon- gitudinale de cette même tige, où l’on voit les cellules sous des aspects différens, selon qu’elles avoisinent l'écorce ou le centre; ces dernières sont tubuleuses, cylindriques, et couvertes ou remplies? d’un grand nombre de __—— On n’aperçoit Pas les lacunes dans cette section. FUNGE, L. Juss., Fr. GEASTER HYGROMETRICUS, Fr. Geastrum hygrometricum, Pers., Syn., p. 135, excl. var.; Lycoperdon stellatum, Bull., t. 238, fig. 4, B, C, D. Hab. Ad littora patagonica sinus Sancti Blasii dicti, in arena mobili specimen unicum et mancum legit cl. d’Orbigny. LICHENES, Juss. PARMELIA ERYTHROCARPIA, Wall., Fr., Lich. Eur. Lecanora teicholyta, Ach., Syn. re 188; Placodium versicolor et teicholytum, DC. FL. fr., 2, p+ 380, et 6, p. 185. Hab. Ad saxa arenaria Patagoniæ, Lecideæ contiguæ REP Collect. géol. Mus. Paris. n° 154 bis (3. L). (15 ) Oss. L’échantillon que j'ai sous les yeux est parfaitement identique avec ceux de ma Lichenes. collection que j'ai recueillis à Lyon, sur le crépi des vieux murs, à Perpignan, sur les briques du parapet des remparts, et spécialement avec d’ autres qui m'ont été envoyés d'Essling par M. le professeur Hochstetter. PARMELIA AURANTIACA b, Fr., loc. cit. Verrucaria flavovirescens, Hofim., PL. lich., t. 29, Len 1; Lecanora erythrella, Ach., Syn., p.175. Hab. Ad eadem saxa ac præcedens et sequens. Oss. Ce Lichen n'offre aucune croûte dans notre échantillon. Les apothécies naissent de l’hypothalle, qui est noir, seul signe susceptible, dans cet état anormal, de le faire distinguer du P. vitellina, Fr., dont l’hypothalle est blanc. LECIDEA CONTIGUA Tr, loc. cit. Lecidea albo-cærulescens, Ach. , p. max. parte; L. petræa, auct. ex parte; L. D Fr., loc. cit., p. 298. Oss. Rien ne peut nous faire disungner le les échantillons de la dés de ceux d'Europe que nous avons en herbier. J'ai encore trouvé sur les mêmes pierres arénacées une Verrucaire que je serais porté à rapporter au Ÿ. nigrescens, Ach., si son état de vétusté ne me laissait des doutes sur sa détermination. HEPATICZÆ, Juss. RICCIA? NIGRESCENS:, Montag. R. frondibus imbricatis e centro radiantibus nigro-viridibus dichotomis, laciniis expansis ,obovatis, margine sinuato undulato crispo adscendenti; sporangiis ? in pagina inferiore elliptico-prominentibus. Hab. Ad terram in ripis fluminis Æio negro. Herb. Mus. Par., n° 105. Frondes eæspitosæ imbricatæ vel sibimet incumbentes, orbem amplum radiosum triuncialem supra terram muscosve inundatos efformantes, unciam longæ, 4-G lineas latæ, obovatæ seu a basi angustiore sensim sese expandentes, madefactæ et luci obversæ obscure virides, planæ, tenuissime punctulatæ, siccitate autem nigrescentes, marginibus sinuatis undulatis crispis adscendentibus canaliculatæ, membranis binis facile separabi- libus constantes cellulosis, cellulis PR RASE granula “nes re snprus oblonga chlorophylli includentibus, radicibus t pina muscis adhærentes. Fructus immaturi (Sporangia ) in pagina inferiore “ntm obvii, frondi intumescenti immersi, ut processus elliptici subfusci apparent. Hi processi autem 1. Cette espèce appartiendrait à la section des Ricciellæ, Al. Braun; Bischoff, Bemerkungen über die Lebermoose, u. s. w., p. 132. | (16) | Hepaticæ scalpello transversim in duas partes divisi et microscopio composito subjecti, massam 7 cellulosam adhuc carnosam et epigonio suo vestitam granulis viridibus aut fuscis sub- globosis et ad speciem tuberculatis repletam oculis præbuerunt. Num sporæ immaturæ, an acervuli sint granulorum chlorophylli quibus cellulæ frondis repletæ sunt, non satis mihi constat. Oss. Cette espèce d'Hépatique à le port d’une Marchantiée, et l’épithète de marchan- tioies lui aurait tout aussi bien convenu que celle par laquelle je l'ai désignée. En la soumettant à un examen rigoureux, j'ai trouvé des frondes minces, flasques, étalées par l'humidité, redressées et crispées sur les bords par la sécheresse, couvertes dans le tiers moyen de leur face inférieure de radicules très-menues, par lesquelles elles se fixent sur les Mousses et la terre limoneuse, nues sur les bords de cette même face où se rencon- trent surtout les saillies formées par ce que je crois être les fructifications , si toutefois cette plante incomplète peut être rapportée aux Æiccies. La face supérieure, d’un vert bouteille, passant au noir par la dessiccation, est toute parsemée de petits points visibles même à la loupe, et qui ne sont que des grains de chlorophylle contenus dans les cellules de la plante; chaque cellule n’en contient qu’un le plus ordinairement. L'orga- nisation de ces frondes a quelque ressemblance avec celle des frondes des Anthoceros. C'est sur la surface adhérente de cette plante que j'ai trouvé mon Mostoc microtis. M. le professeur Nees d’Esenbeck a publié, dans la Flore du Brésil de M. Martius, un Biccia grandis, qui, à part la couleur glauque de ses frondes, présente dans ses autres caractères la plus grande ressemblance avec notre plante. Du reste, l'auteur est aussi _ incertain que nous du genre auquel il doit rapporter la sienne. MARCHANTIA EMARGINATA®? R. BL et N, M. receptaculo femineo dimidiato masculoque radiatis pedunculatis, radiis feminei emarginatis, masculi integris. Nees, Hep. Jav., p. 7. | Hab. in üisdeim locis ac præcedens, Herb. Mus. Par., n.° 104. Frons sterilis viridis circiter uncialis albo-punctata plana, siccitate ob margines ascen- dentes canaliculata, a basi lineari angusla apicem versus sensim ampliata, bis dichotoma, lacinïs duas lineas latis, apice rotundatis emarginatisque, marginibus integerrimis pellucidis, subtus nervo fusco eentro radiculoso et squamis duplicis seriei purpureis instructa, aliæ internæ longiores triangulares inatæ sub apicem ovalem dentieulatum spiraliter tortæ, aliæ externæ breviores semi-ellipüicæ, omnes oblique frondi adhærentes purpurascentes. Æetis areolæ densæ vix distinctæ. Scyphuli in medio frondis secus nervum et ad apicem loborum sessiles orbiculares, limbo magno membranaceo tenuissime _ denticulato-ciliato cinct, propagines seu gemmas prolificas 20-30 lenticulares cellulosas pellucidas utrinque. emarginatas , loborum sæpius inæqualium altero suborbieulari, altero_ovato retuso, quo frondis vivæ apicem assimilat, continentes. Ors, Il est fort difficile de prononcer à quelle espèce de Marchantie appartiennent les frondes stériles que je viens de décrire, ni même de dire avec certitude si c'est une (17) espèce de ce genre. De toutes les espèces avec lesquelles j'ai pu la comparer, la M. emar- Musci. ginata, Nees, est celle qui s’en rapproche le plus; mais quoique j'en possède des échan- üllons authentiques, puisqu'ils me viennent du savant illustre qui l’a publiée, je ne puis décider affirmativement que les deux plantes soient identiques. MUSCI, L. Juss. Musci frondosi, Hedw.; Bryoidea, Reich.; Bryaceæ, Baril., Lindl. nec Hook. DICRANUM VAGINATUM, Hook. ? | Botanique, pl. IX, fig. 2. « D. caule elongato, ramoso, folis laxis a basi longe vaginante subulatis , viævapice serratis nervo excurrente, capsulæ inclinatæ ovatæ absque struma, operculo longe subulato. Hook., Musc. exot., II, p- 22, t. CLXI. Hab. Supra saxa inundata ad margines fluminis Rio negro, Martio anni 1829, surcula mascula tantummodo lecta fuerunt. Herb. Mus. Par., n.° 107. Caules cæspitosi, erecti, graciles, 1-2 poll. longi, ramulum unum alterumve brevem hinc inde emittentes, basi stupa radiculosa obducti. Fo/ia caulina undique inserta, laxe imbricata, e basi ovata subundulata arcte vaginante in subulam linearem ejusdem lon- gitudinis incurvam, sub ipso apice leviter denticulatam aut integram educta, nervo crasso percursa, luteo viridia. Flos masculus capituliformis, sessilis, e 20 - 30 antheridiis helmin- thoïdeis fusco-luteis, paraphysibus filiformibus numerosis inæqualiter articulatis immixtis compositus et basi vaginante foliorum perigonialium ampliori cinctus. Ors. Ne possédant que les tiges mâles de cette Mousse, on conçoit que c’est avec doute que je la rapporte à l'espèce décrite et figurée par M. Hooker, dans son magni- fique ouvrage intitulé: Musci exotici. Si Von compare en effet la description que je viens d'en faire sur mes échantillons avec celle du savant Muscologiste anglais, si l’on met surtout en regard les deux figures qui montrent la forme des feuilles, forme unique dans tout le genre, on sera frappé de l'identité au moins apparente des deux Mousses, et forcé, comme moi, de les rapprocher jusqu’à nouvel ordre. Si la géographie des plantes cellulaires, dont nous avons déjà quelques bons modèles pour les Lichens, les Algues et les Hépatiques, était plus avancée, nous pourrions peut-être nous rendre compte de la raison qui fait que l’une de ces deux Mousses croit dans les vallées des Andes de Grenade, à une élévation de 1,500 toises au-dessus du niveau de la mer; tandis que l’autre a été trouvée sur des pierres inondées le long des bords fangeux du Rio negro, c'est-à-dire à une très-petite hauteur au-dessus de ce même niveau. Mais les Mousses n’ont point encore été, que je sache, l’objet d’un travail de ce genre dont je m'occupe depuis quel- que temps, bien que je n’en attende pas un résultat qui vienne compenser la perte du temps passé dans les recherches qu’exige la seule réunion des matériaux indispensables. Le port de ma Mousse, ses capitules de fleurs mâles terminant des tiges distinctes, Li ER Bot. 3 (18) ; : “ ! : ] ; le genre Dicranum. Les Must. qui en font une espèce dioique, me déterminent à la placer dans le g \ Didymodons ont bien aussi une espèce dioïque, mais elle est unique * africaine; toutes les autres espèces de ce dernier genre sont hermaphrodites ou mongiques: Jusqu'à ce que quelque voyageur plus heureux Fetrouve eue méepes lieux notre 0 ÿ et en rapporte des tiges chargées de capsules müres qui viennent Ares ou détruire ma conjecture, je préfère, pour ne pas déroger à la loi que je me suis imposée, la rap- procher d’une espèce connue, plutôt que de lui imposer un nom nouveau. Explication des figures. PI. 3, fig. 2. a, tiges mâles du Dicranum vaginatum? Hook., de grandeur naturelle. b, sommet d’une tige terminée par un capitule de fleurs mâles ou anthéridies, beaucoup plus grandes que nature; on a enlevé quelques feuilles périchétiales. c, une de ces feuilles dans laquelle sont encore plus grossies les anthéridies et les paraphyses. d, une anthé- ridie laissant échapper sa poussière fécondante, et deux paraphyses qui l’accompagnent, vues à un très-fort grossissement. e, feuille caulinaire grossie. POHLIA GILLIESIT, Montag. P. cæspitosa, caule brevi, apice et infra apicem innovante, foliis ovatis concayis obtusissimis integerrimisque nervo continuo, thecæ cum apophysi subæquali pyri- formis nutantis operculo brevi conico. Bryum Gilliesit, Hook., Bot. misc., 1, p. 3,t. 11, cæspilosum, ramosum , foliis ovatis concavis obtusis integerrimis grosse reticulatis nervo integro, capsula incli- nata una cum apophysi pyriformi, operculo brevi conico. Hab. In tisdem locis ac præcedens a cl. d’Orbigny, et ad radices montium in Andibus, prope Mendozam, a cl. Gilliesio inventa. Herb. Mus. Par., n.° 106. Caules cæspitosi inferne radiculosi 4 - 6 lineas longi, erecti, rubicundi , apice et infra apicem innovando ramosi. Folia inferiora et innovationum laxiuscule imbricata , suprema in comam ovatam aggregata, erecta, ovato-oblonga, concava, obtusissima, integerrima læte viridia , pellucida, nervo valido continuo instructa et per siccitatem specie carinata. Retis areolæ trapezoideo-oblongæ laxæ. Pedunculus inter innovationes e vaginula subco- nica terminalis, semi-pollicaris, levis, rubro-fuscus. Capsula matura concolor inclinans, demum e curvatura pedunculi nutans, cum apophysi obconica subæquali pyriformis. Peristomi exterioris dentes sedecim acuminati, perpulchre trabeculati, flavi, reflexiles, apice inflexi; inferioris membrana flava reticulata in lacinias sedecim simplices erectas aut apice conniventes carinatas divisa. Operculum breve conicum et conico-hemisphæ- ricum, obtusum. Calyptra longe conico-cylindrica, lateraliter fissa, mature caduca, apice rubescens. Senina ellipsoideo - sphærica. | Oss. Après avoir analysé cette jolie petite Mousse, j'avais reconnu qu'elle n’était pas décrite dans Bridel, et qu’elle appartenait au genre Pohlia. Je n’avais point encore par- couru Îles recueils périodiques, ni les mémoires des sociétés savantes, édités postérieu- | (19) rement au Bryologia universa, pour m’assurer si elle était ou non inédite, lorsque je la Must. saluai du nom de Pohlia obtusifolia, nom spécifique que n’eût sans doute pas dédaigné M. Hooker lui-même, s’il n’eût désiré, comme il est juste, lui imposer le nom du décou- vreur. Mais en feuilletant les Botanicals Miscellanies de ce savant, auquel la Bryologie doit son plus beau lustre, je trouvai ma Mousse décrite sous le nom spécifique que je lui conserve religieusement ici. Quant au genre, si j'en ai changé le nom, ce n’est point pour la vaine gloriole d’accoler le mien à une espèce nouvelle, comme cela se pratique malheureusement trop souvent de nos jours, mais parce que je pense que le genre Pohlia mérite d’être conservé. S'il en faut juger par la nomenclature des genres de la famille des Mousses, que M. Hooker a communiquée à son compatriote M. Lindley, pour en enrichir la seconde édition de l'ouvrage intitulé : À natural system of Botany, on a tout lieu d’être étonné | que ce savant professeur qui adopte aujourd’hui le genre Leskea , que ni lui ni M. Arnott n’admettaient point autrefois, rejette encore parmi les Bryum les espèces qui, par leurs caractères artificiels, appartiennent évidemment au genre en question. Et pourtant chacun sait que les Leskées diffèrent des Hypnes absolument de la même manière que les Pohlies des Brys, c’est-à-dire par l'absence des cils entre les dents du péristome intérieur. Serait-ce donc par une erreur de typographie que, dans cette liste, le mot Pohlia aurait été im- primé en italique, au lieu de l'être en romain? Ce qui me le ferait croire, c’est que parmi un grand nombre de Mousses exotiques que je dois à la générosité du célèbre professeur de Glascow, il s’en trouve une ou deux étiquetées de ce nom. La raison, plus spécieuse au reste que fondée, mise en avant par les Muscologistes anglais pour s’auto- riser à réunir ces genres, est que l’on rencontre des intermédiaires, des passages de l’un à l’autre, et que dans l’Æypnum lutescens, par exemple, les processus ciliaires, très- courts, rendent cette espèce ambiguë. Mais ces gradations insensibles se retrouvent de même dans les grands végétaux, ce qui n'empêche pas qu’on y établisse des divisions que les bornes de notre esprit rendent souvent indispensables. Pour moi, considérant surtout le grand nombre des espèces dont se compose le genre Bryum, je demeure convaincu que la science peut retirer quelque avantage de l’admis- sion du genre Polia, dont les caractères sont conslans, et j'agis en conséquence de cette conviction. LA ÈS ++ pere 3 BOTANIQUE. Qudart Li. dx fr fonéay. 1OTIANA Orb LACROCYSTIS N © PL. I Partie BOTANIQUE à Te see È4 E RTE NN UE CE Dore ne 2e = ER DE Je LES GR SES RSA or soudp . Fc A = ICS alé Levrault Editeur . ROSE CCE | De Ed. Riocreux de. Fig.1, Anatomie du MACROCYSTIS Orbigmiana .xy. 2.Cmioeyste du CODIU M decumbens | _ Fig. 3. Tiges mâles du DICRANUM vaginatum ? #4. _{mp® de Folliau . PL. #. 1° Partie. TANIOCF. ° BO Cane roule À Fditeur Levrauit ÿ fs POLYSIPHONIA dendriticæ #24 [a] LARIA calhitricha, 1 + 4 4 SPHACI 2 . RVA aculealta, Uontag . * A 4 5 -CONFI BOTANIQUE {TE Partie. PL 5. \ y | PNY L, / NUE 7/0) RUES d VITRES V4 Éd. fiocreuæ pinæ® Ze Elle Canu seulp ° 1. POLY SIPHONIA dendroidea wory. 2 : P camptoclada on. 3. DE SMARESTIA PEPUVIANA Hong impr de Langlorr é FLO [Te Partie. BOTANTOCE. Le . EL À Ve La FT © [So Ta 1BORLEC : } ee Auo # Pumerd. eu A) € so 06 Fo © 2 L .Riocreus pinæi Levrauêt Editeur 1. DELESSERIA bipinnaüfida. » 2. HALYM ENIA leiphæ mia. 3. ACROPELTIS chilensis Huy 4. SPHÆROCOCCUS fragilis, 47 gere Partie. BOTANIQUE . ." limbe transparent et contenant des granules semblables à ramules à leur sommet. Jai vu en outre, surtout dans les individus avancés en âge, des filamens hyalins simples ou bifurqués, renfermant, sur une ou deux rangées, des granules ou gongyles? roses. Ces filamens occupent l'extrémité des rameaux, ou bien sont épars çà et là le long de ceux-ci. Je serais tenté de regarder les tubercules comme de véritables conceptacles. L'auteur de l'£nglisk Botany les avait lui-même aperçus dans une autre espèce de cette tribu. Quant aux filamens hyalins, je ne saurais, après y avoir mürement réfléchi, les tenir pour autre chose que pour de simples prolifications ou végétations sur place, comme on en voit dans un grand nombre de Céramiées et comme on peut le remarquer particulièrement en c, dans la figure 3 de la planche 7, qui représente le Callithamnion planum. Ces filamens ne peuvent d'ailleurs être assimilés aux fibres en pinceau qui terminent les rameaux de plusieurs espèces de ce genre. Au reste, ce moyen de propagation, pour être anormal dans quelques espèces, pourrait bien dans celle-ci remplacer le mode ordinaire de fructüfication. Ne peut-on pas, en effet, concevoir qu’un de ces filamens hyalins, contenant en lui-même tous les élémens d’un nouvel individu, venant à se détacher de la plante mère et à tomber sur un corps qui lui fournisse un point d'appui favorable, continue à se développer et à reproduire VIE, Bot. "pe 9 Algæ. Algæ. PE, (18 ) la plante tout aussi bien qu'aurait pu le faire, par la germination, un gongyle tombé d’un conceptacle? Y a-t-il en effet d’autre différence entre ce même gongyle et le fila- ment en question, sinon que ce dernier n’est que le premier qui a germé sur place? Ne pourrait-on pas aussi, sans pousser trop loin l’analogie, le regarder comme le cayeu d'une bulbe, comme une sorte de gemme prolifique, assimilable à celles des mousses et des hépatiques, susceptible ici comme dans les phanérogames, et encore bien mieux, de reproduire l'individu ? Y a-t-il même autre chose que des gemmes ou quelque chose d’analogue aux gemmes dans les agames, qui toutes sont privées de vraies semences et partant d’embryon ? J'avais indiqué ces particularités dans mes analyses, mais le défaut d'espace s’est opposé à ce qu'elles fussent insérées dans les planches; chose que je regrette fort, parce que je les crois de quelque importance pour la physiologie, si peu avancée, des plantes de cette famille. Est-ce que les anthéridies observées par M. Agardh, dans son Autchinsia amentacea sont autre chose qu’une forme pédicellée des filamens dont il vient d’être parlé? Jai en eflet vu sur le même rameau des espèces de réceptacles hyalins contenant aussi des granules roses, et qui ne me semblent différer que par l'absence d’un rétrécissement ou pédicelle, de ceux que décrit le célèbre phycologue suédois. Explication des figures. PES: fig. 1. a, Polysiphonia dendroidea de grandeur naturelle; b, un des derniers rameaux grossi. POLYSIPHONIA STRICTA? Grev. P. filis ramosissimis capillaribus ramisque virgatis erectis strictis, articulis inferio- ribus obsoletis, mediis diametro duplo longioribus, superioribus subbrevioribus. Hab. Ad Callao in Peruvia cum Polysiphonia camptoclada permixtam hanc speciem legit el. d'Orbigny. Fila palmaria et ultra, capillaria, attenuata, ramosissima , dichotoma. Ramiï virgati erecti stricti, axillis acutis. Ramuli alterni, supremi subfastigiati subfbrillosi. 4rticuli inferiores obsoleti, medii diametro duplo longiores, ramorum et ramulorum sensim breviores , venis quatuor striati. Genicula inferiora obscura tumidula, superiora pellucida. Color roseo-purpureus exsiccatione basi nigrescens. Fructus : 1.° Capsulæ obovatæ, dein ovatæ brevi-pedicellatæ, solitarie vel binatæ, lateri ramorum exteriori affixæ, vel Juniores alternæ , in axillis ramulorum sitæ, tandem apice truncato fibrilloseque disrupto gon- gylos pyriformes ellipticosve subpedicellatos emittentes; 2° Antheridia (Ag.) numerosa ex articulis ramulorum superioribus alternatim enata , clavæformia , pellucida, granu- losa. c Oss. C'est avec quelque doute que je rapporte cette espèce au Polysiphonia stricta . Grev., dont elle a le port serré et la ramification. La forme de la capsule est assez (19) semblable à la figure qu'a donnée de cet organe M. Duby, dans la planche 11 de son second Mémoire sur les Céramiées. Malgré cela, la longueur des segmens ou articles, qui dans ma plante n’arrive jamais à en mesurer cinq fois le diamètre, me laisse indécis sur l'identité de l'espèce. Bonnemaison dit bien, à la vérité, que dans son Grammita adhærens, qu’il a réuni plus tard à cette espèce sous le nom de Grammita stricta , les filamens sont partagés par des cloisons en segmens deux ou trois fois plus longs que larges; mais il ajoute que, dans les rameaux, ces mêmes segmens acquièrent une lon- gueur qui dépasse cinq fois le diamètre, chose que je n’ai jamais observée dans mon Polysiphonia. Je répugne pourtant à séparer cette algue du type dont je la rapproche ici. La figure de Dillwyn (British Confervæ , 1. 40) donne parfaitement le port de ma plante; mais les détails ne cadrent plus aussi bien. J'ai dû mettre sous les yeux des phycologues les observations que j'ai été dans le cas de faire; je les laisse ensuite tout à fait libres de séparer ce que j'ai réuni. Quant à la fructification, les capsules, comme je viens de le dire, ressemblent à celles qu'a figurées M. Duby, dans son second Mémoire sur les Céramiées, et un peu aussi à celles que Lyngbye donne comme propres à son Æutchinsia violacea, tab. 35 B, de son Hydrophytologia danica. Mais ma plante est loin d’avoir la ramification et la longueur des articles qui distinguent cette dernière espèce. Elle se rapproche beaucoup plus par ses segmens deux fois seulement plus longs que larges de l'Autchinsia amentacea, Ag., dont les capsules ne sont pas encore connues. Il n’y aurait en effet, d’après la descrip- tion, d'autre différence entre cette dernière espèce, si elle est bonne, et la mienne, que dans le nombre des stries des articles. Mais, n'ayant pas d’échantillon authentique de l’algue publiée par le célèbre auteur suédois, je me garderai bien de porter un jugement définitif à l'égard de l’identité de ces espèces. POLYSIPHONIA CAMPTOCLADA, Montag. Botanique, 2.° part., pl. V, fig. 2. “ P. filis laxe dichotomis roseo-purpureis flavo variegatis subfastigiato -corymbosis, ramis virgatis ramulisque primo erectis strictis, demum patenti-recurvis, articulis fill primari diametro sesqui triplo longioribus, ramorum duplo triplove, ramulo- rum tandem multoties brevioribus. Cent. PI. cell. exot. nouv., Loc. cit., p. 352. Hab. Ad littora maris pacifici Peruviam alluentis, præsertim in portu Callao à clar. d’Orbigny lecta. Fila spithamæa minoraque setacea, sensim in crassitiem capillarem attenuata, a basi dichotoma, axillis acutis. Rami ramosissimi, longissimi , fastigiato-subcorymbosi, secun- dari in planta juniori vel in parte superiori stricti, in adulta vero ut et in parte infe- riori patenti-recurvi. Aamuli eodem modo ac rami dispositi. 4#rticuli inferiores diametro sesqui triplo longiores, medii dein subtriplo breviores fiunt , supremi tandem brevissimi multoties longitudinem latitudine superant. Venæ aut strie paucæ 4-6 apparent. Fructus : Stichidia seu globuli 2-4 in ramulis supremis, inde tumidis, seriati. Color plantæ junioris Algæ. (20 ) Age. roseo-purpureus , adultæ et imprimis sub lentæ visæ flavo viridique variegatus. Substantia basi cartilaginea, superne tenerior non autem membranacea. Chartæ optime adhæret. Oss. Par ses formes, notre espèce est voisine des Hutchinsia amentacea, corymbifera et furcellata, Ag., dont elle se distingue sur-le-champ par la brièveté de ses articles, plus voisine encore de l’Æ. breviarticulata , Ag., à cause de ce dernier caractère; mais elle diffère de toutes ces espèces par ses rameaux et ses ramules recourbés en dehors et en bas, disposition remarquable d'où j'ai tiré le nom spécifique et qui donne à cette algue un port très-distinct. Elle à, enfin, avec l’Æ. amentacea une conformité de plus qu'avec les trois autres; c’est la couleur bigarrée de ses filamens adultes. Ce dernier caractère et la longueur des articles empêcheront: de la confondre avec le Polysiphonia (Hut- chinsia, Ag.) patens, Nob. | Explication des figures. PI. 5, fig. 2. a, Polysiphonia camptoclada de grandeur naturelle ; b, sommité d’un rameau grossie. POLYSIPHONIA FASTIGIATA, Grev. Conferva polymorpha, FT. Dan., t. 395; Dillw., t. 443 Fucus lanosus, L., Syst. nat., 2, p.718 (ex Ag.); Ceramium polymorphum, DC., F1. Fr., 2, p. 453 C. Jastigiatum , Roth, Cat. Bot., IL, p. 1573 Hutchinsia Jastigiata, Ag., Syn., p. 53; Lyngb., t. 33; Polysi- phonia fastigiata, Grev.; P. polymorpha, Duby, Bot. gall., P- 965; Grammita fastigiata, Bonnem.; Desmaz., Crypt. exsic., n° 254. Hab. Ad littora peruviana prope Cobijam cum Sphærococco fragili lecta. CHONDRIA (Laurenca) PINNATIFIDA , Ag. Fucus pinnatifidus , L., Turn., Hist., T. 20; Laurencia pinnatifida , Lamx., Essai, p. 42; Grev., Alg. Brit., p. 108, tab. 14. Hab. In mari pacifico, sed locus incertus. | Oss. Ceite espèce paraît différer un peu des formes que l’on trouve habituellement sur nos côtes. Elle est ramifiée dès la base, bi- et tripennée , à rameaux alternes. Les derniers sont courts, pistilliformes et souvent prolifères, soit du sommet lui-même, soit un peu au-dessous. L'échantillon est decoloré par son séjour hors de l’eau. HALYMENIA LEIPHÆMIA, Montag. Botanique, 2 part., pl. VI, fig. 2. H. fronde tenuissima a basi süpitata filiformi ramosa, in laminas obovatas vage fissas amæne roseas expansa, marginibus segmentorum pallidis undulatis. Cent. PI. cell. exot. nouv., Loc. cit., p. 354. Hab. Ad littora chilensia prope Valparaiso a cl. du Petit-Thouars lecta. (21 ) Frons triuncialis et ultra. Stipes filiformis fill emporetici crassitudinem adæquans , statim à basi ramosis et in laminas plures lineares expansus sensim dilatatas, obovatas, vage el irregulariter fissas, quibus nervi parum conspicui rudimentum inest. Segmenta obovata 3-4 lineas lata, apice ampliata, varie fissa, laciniis rotundatis undulatis et crispis. Fructus : maculæ sparsæ sporidia (s. gongylos) intensius colorata 3-4 congesta ovato-angulata continentes. Color slipitis intense purpureus, laminarum intense roseus marginis segmentorum autem pallidus. Substantia stipitis crassa cartilaginea, lamina- rum membranacea tenuissima. Chartæ arcte adhæret. Oss. Cette espèce, a un facies qui lui est propre et que je n’ai rencontré dans aucune de ses congénères. La décoloration des bords ondulés de la fronde dans l’espace de quatre à cinq lignes est un caractère qui semble constant, puisque je l'ai observé non- seulement sur tous les échantillons rapportés par M. du Petit-Thouars, mais encore dans ceux de la belle collection de M. Bory de Saint-Vincent. Aussi ai-je tiré de ce caractère le nom spécifique que j'ai donné à ma plante, et qui lui convient d'autant mieux qu'il exprime métaphoriquement la päleur causée par une lipothymie. Il est possible, en effet, que dans l’état de vie la fronde de cette algue soit complétement rose et que sa décoloration n’ait lieu, dans des limites qui paraissent constantes, que par suite de l'action des circonstances atmosphériques. L'espèce de tige filiforme rameuse d’où naissent les lames ne pénètre sous forme de nervure que bien peu profondément dans celles-ci, et ce rudiment de nervure est si peu saillant qu’à peine s’y laisse-t-1l apercevoir. Une section transversale montre pourtant que la partie moyenne des lames est plus saillante vers le point où elles naissent du stipe, et qu’elles ont la forme d’une épée à deux tranchans dans une certaine étendue. Je ne connais aucune autre espèce de ce genre à laquelle je puisse la comparer. Quoiqu'’elle ait quelque ressemblance avec cer- taines Dawsonies de Lamouroux, son port et sa couleur ont quelque chose de si essen- tiellement distinct, que toute confusion avec d’autres espèces devient impossible. Explication des figures. PL. 6, fig. 2. a, Halymenia leiphæmia de grandeur naturelle. Le stipe de cet échan- tillon , qui du reste était le plus complet et le plus beau, avait été coloré en vert par son séjour hors de l’eau. Dans l’état normal il est d’une couleur pourpre foncé. b, por- tion de la fronde grossie pour montrer sa structure et les sporidies ou gongyles qui naissent épars dans son épaisseur. + HALYMENIA? DORYPHORA, Montag. H. fronde coriaceo-membranacea palmato-fissa integerrima ; segments aculissime lanceolatis undulato-crispis spiraliter tortis ! Hab. In Oceano pacifico, ad oras Peruviæ, prope Callao, legit cl. du Petit-Thouars. Radix.…. Frons a basi plana lineari angustissima substipitata, mox in Segmenta, Algæ. (22) Alge. plurima triuncialia lanceolata acutissima undulata spiraliterque torta palmato-fissa. Fructus ignotus. Color violaceo -purpureus. Substantia coriaceo-membranacea. Chartæ adhæret. Oss. Quoique je sois incertain du genre dans lequel cette algue viendra un jour se ranger, je n’ai pas dû passer sous silence une forme si digne par sa nouveauté de fixer l'attention des phycologues. Je n’ai pu, en effet, sur l'unique échantillon mis à ma disposition, trouver le moindre rudiment de fructification, et ce n’est que d’après son facies et par analogie seulement que je l'ai placée parmi les Halyménies, bien qu’elle puisse tout aussi convenablement militer dans la tribu Rhodymenia du genre Sphæro- coccus. M. J. Agardh, à qui j'ai montré cette algue dans la collection de M. d’Orbigny, l'ayant aussi regardée comme une nouvelle espèce, m'a confirmé dans le dessein que j'avais déjà formé de la mentionner. HALYMENIA PALMATA, Ag. Fucus palmatus, L., Turn., Hist., t. 1153 Ulva palmata , DC. et Lyngb.; Delesseria palmata , Lamx., Ess., p. 38 ; Zalymenia palmata, Ag., Syn., p. 35 ; Spec., I, p. 204; Rhodomenia palmata, Grev., Alg. Brit, p. 93. Hab.? Ad littora chilensia juxta portum Valparaiso lectum. : Le HALYMENIA VARIEGATA, Bory. H. lamina lobato-fissa, laciniis vage bi- seu tripinnatifidis, extremitatibus dilatato- laceratis. Bory, Coq., p. 179, pl. 14. 1. frondibus membranaceis tenuissimis a basi filiformi cuneata nuda vel lineari pin- natifida sursum subdichotomis, segmentis dilatatis (raro æqualibus) margine fim- briatis. Nob. Hab. Ad littora chilensia juxta Valparaiso clarr. Bertero , d’Orbigny et du Petit- Thouars legerunt. Oss. Cette charmante espèce paraît propre aux parages dans lesquels ont été recueillis les échantillons qui ont servi de type à mon savant ami M. Bory, pour la décrire et la peindre. Il paraïîtrait, d’après la figure au-dessus de tout éloge qu’il en a donnée, que ce phycologue n’a eu à sa disposition que des individus dont la couleur normale, qui est d’un rouge sanguin, avait été altérée par un séjour plus ou moins prolongé à l'air libre ou par la macération dans l’eau douce. Les échantillons qui nous ont été communiqués par les trois voyageurs que je viens de citer, présentaient presque tous une belle couleur purpurine, plus foncée dans le bas des frondes et passant au rose vers le sommet, surtout dans les très-jeunes individus. De là l’impropriété de certains noms spécifiques pris de caractères fugaces, impropriété qu'ont au reste à se reprocher généralement lous ceux qui ont établi des genres ou des espèces en histoire naturelle, qu'il est souvent fort difficile d'éviter et qu'il m’appartient sans doute moins qu'à qui que ce soit de blâmer, quoique j'en signale ici les inconvéniens. Si jamais nom fut (25) applicable à une espèce, c’est bien certainement à celle-ci que devait appartenir l'épi- thète de /fimbriata. Elle est en effet déchiquetée en une multitude de lanières ou appen- dices, absolument comme le Sphærococcus fimbriatus, dont elle n’a pas à la vérité la consistance cartilagineuse, mais dont pourtant la rapproche beaucoup son mode de fructification. ù M. Boryÿ n’a vu, dans les échantillons qu'il a figurés , qu’une des deux espèces de fruc- tification de cette algue, celle que M. Gaillon nomme anthospermique et que Lamouroux appelait capsulaire. J'ai trouvé l’autre espèce sur quelques-uns des exemplaires qui m’ont été communiqués, je veux dire la fructification conceptaculaire. Celle-ci ressemble assez bien au dessin que M. Subr a donné de cette sorte de fructification du Spkærococcus Jimbriatus dans la figure 12 de la planche 2 de ses algues nouvelles du Cap, publiées en 1825 dans le Flora ou Gazette botanique de Ratisbonne. Cette figure montre en à des conceptacles situés principalement près du bord de la fronde et contenant une grande quantité de granules ovales ou pyriformes. Dans ma plante les conceptacles occupent également les bords de la fronde ou l’aisselle des rameaux, quelquefois les lanières en lesquelles ceux-ci se divisent au sommet. Une section verticale de l’un d’eux m’a montré une cavité sphérique, remplie de gongyles roses ou purpurins, variables, selon leur degré de développement, entre la forme globuleuse et la forme gigartine, qui semble être l’état parfait, mais tous beaucoup plus gros que dans les conceptacles de même sorte propres aux espèces du genre Æalymenia. D'après ces caractères notre algue ne devrait-elle pas être rejetée dans la tribu Rhodymenia du genre Sphærococcus? Mais c’est un soin que je laisse aux algologues qui traiteront à l'avenir de la famille des algues dans son universalité. Je dois encore ajouter que les formes multipliées sous lesquelles se présente cette jolie Floridée, peuvent toutes se ranger sous les trois sec- tions ou catégories qui suivent. ; 1. Frondibus circumscriptione triangularibus, e basi filiformi cuneato-dilatatis, dichoto- mis, lacinis late linearibus , fastigiatis, margine apiceque fimbriatis ; 2 Frondibus e basi cuneata nuda, demum circumscriptione orbicularibus , undique lacinias dilatatas congestas undulatas apice tenuissime fissas emittentibus ; 3° Frondibus e basi lineari circumscriptione semiorbicularibus, in lacinias obovatas margine et apice fimbriato-subdenticulatas subdivisis. HALYMENIA FURCELLATA, Ag. Halymenia furcellata {3 cartilaginea? Ag., Spec., 1, p. 213; Subr, Æ/g. Cap. in Flora. Hab. Ad oras peruvianas Oceani pacifici circa Cobijam a el. d’Orbigny lecta. Ors. Malgré sa forme hétéroclite, l'échantillon que j'ai sous les yeux en ce moment ne me semble pas pouvoir être rapporté à une autre espèce de ce genre, auquel notre algue appartient évidemment. C'est aussi le sentiment de M. J. Agardb, et il est pour moi d’un grand poids. Les fructifications consistent en tubercules très-petits, purpu- rins, épars sur les deux côtés des divisions de la fronde. Ces tubercules ne sont point (24) Age. régulièrement orbiculaires; on en voit d'elliptiques, d’irréguliers, mais tous contiennent une grande quantité de granules (sporidia) d'un rose violet ou purpurin, dont la forme et la grandeur varient beaucoup, selon leur degré de maturité. La forme normale parait la sphérique, qui devient gigartine par la mutuelle pression à laquelle ils sont soumis dans le sporange. La fronde est plusieurs fois dichotome et les dernières divisions sont assez rapprochées pour paraître comme fasciculées. La couleur est altérée dans nos échantillons, probablement par un séjour assez prolongé à Pair libre avant la prépara- tion. Elle est verte, tandis que la couleur normale, qui persiste sur quelques points, est d’un rouge foncé. La plante adhère intimement au papier sur lequel elle est étendue. Ses bords y forment une légère saillie. Plusieurs frondes, partant d’une même base, indiquent que cette algue croît par touffes plus ou moins volumineuses. IRIDÆA LAMINARIOIDES, Bory. 1. laminarioides (juvenilis) spathulata integerrima, adulta in laminam elongatam lanceolatam expansa inferne fissa. Bory, Hydroph. de la Coq., p. 105, tab. 11, fig. à. Hab. Oceani pacifici ad oras prope Callao specimina hujusce speciei legit clar. d’Orbigny. Ons. Ce genre, établi par mon savant ami Bory de Saint-Vincent sur des espèces de thalassiophytes, appartenant aux Æalymenia et aux Sphærococcus de M. Agardh, et remarquables surtout par les belles couleurs irisées qu’elles reflètent dans la mer, a été admis avec beaucoup d’autres par M. Greville, dans une nouvelle classification des algues , qu'il a placée, sous le nom de Synopsis generum Algarum, en tête de son livre intitulé : 4gæ britannicæ. Ce caractère réunissant des algues que séparent d’autres con- sidérations plus importantes, mais surtout la forme des sporidies, je ne pense pas qu'il soit appuyé sur de bonnes bases, si la fructification doit entrer du moins pour quelque chose dans une classification méthodique. IRIDÆA CORDATA, Bory. Fucus cordatus, Turn., Hist., t. 116; Halymenia cordata, Ag., Spee., 1, p. 201 ; fridæa cor- data, Bory, loc. cit., p. 104; Grev., Alg. Brit. Hab. Ad littora chilensia prope Valparaiso lecta. PLOCAMIUM VULGARE, Lamx. Fucus coccineus, Huds., L., Turn., Aist., t. 59; F. plocamium, Gmel., Fuc., t. 16, fig. 1 ; Ceramium plocamium, Roth; Plocamium vulgare, Lam. , Essai, p. 50; Grev., loc. cit. ; _ Plocamium coccineum, Lyngb., t. 9; Delesseria plocamium, Ag., Spec., 1, p. 180; Mart., F1, Bras, 1, p. 42. Oss. Si, comme je le disais tout à l'heure, on désire constituer les genres sur le (35) mode de fructification , et nul doute que ce ne soit le moyen de rapprochement le plus naturel des espèces analogues, on ne peut se dispenser d'admettre celui-ci tel qu'il a été primitivement fondé par Lamouroux, et plus solidement établi encore par Lyngbye et Greville. Et d’abord, l’organisation de la fronde et sa ramification sont différentes de celles de toutes les autres espèces de Delesseries. Cette différence consiste en ce que les derniers rameaux sont pectinés et souvent cloisonnés au sommet. D’un autre côté, la fructification, quoique double, comme dans le genre auquel M. Agardh réunit le Plo- camium, s’écarte pourtant sous plusieurs rapports des formes qu’on rencontre le plus ordinairemént dans les Delesseries, Ainsi, 1.° on observe des conceptacles ou sporanges sphériques, sessiles sur le bord des frondes, au centre desquels sont agglomérées des sporidies globuleuses ou ovales, contenant dans une sorte de kyste transparent un assez grand nombre de granules roses, plus volumineux que ceux dont nous allons parler ; 2.° sur l'extrémité pectinée des rameaux on voit d’autres granules ou espèces de gongyles uni- ou bisériés, contenus dans la fronde elle-même, qu'ils rendent cylin- drique, que Lyngbye a représentés arrondis et qui paraissent tels, en effet, à une faible loupe, mais qui, plus grossis, sont comprimés par leur rapprochement d'avant en arrière ou en deux sens opposés tant qu'ils restent captifs, et ne prennent la forme orbiculaire que quand ils sont devenus libres, C’est donc à tort que les auteurs disent qu’ils sont nus ou superficiels. Ces gongyles, d’une autre nature que les premiers, mais susceptibles comme eux de propager la plante, ainsi que le prouvent les intéres- santes observations de M. J. Agardh , n’offrent point de limbe transparent , et sont tout à fait farcis d’une immense quantité de grains roses infiniment petits. Quant aux formes (P. confervaceum, Bory, P. procerum , Sur, etc.), qu’on a séparés de l'espèce vulgaire, je ne sais vraiment sur quel caractère on peut les distinguer spé- cifiquement avec quelque certitude. Cette charmante algue est tellement variable, même sur nos côtes, qu’il n’est pas du tout étrange que l'influence de quelques circonstances atmosphériques dépendantes de la latitude où elle vit, lui impriment des modifications qui changent son facies, sans en apporter pourtant dans ses principaux caractères qui soient de nature à mériter quelque considération. SPHÆROCOCCUS (Cuoxvaus) CRISPUS, Ag. Fucus crispus, L., Mant., p. 134; Lamx., Dissert., p. 1; Ulva crispa, DC., FL. fr., IL, p.13; Chondrus polymorphus , Lamx., Ess., p. 39; Ch. crispus, Lyngb.; Bron p. 15; Grev.; Syn. gen. alg., p. 4 ; Sphærococcus crispus, Ag., Syn., p. 24; Spec. alg., 1, p- 256. Var. B Planus : segmentis semper magis magie dilatatis planis obtusis. Lamx., Diss., tab. 1, fig. 1; Esper, t. 143. Hab. Yn Oceano pacifico littora chilensia peruvianaque alluente prope Cobija et Wal- paraiso lectus. VII. Bot. 2° P: + Algæ. (26 ) Age. Var. € Patens : fronde canaliculata, dichotoma segmentis patentibus , apicibus —— obtusis. Lamx., Loc. cit., tab. XII, fig. 28. Hab. Yn iisdem eum præcedente locis. SPHÆROCOCCUS (Cnoxprus) CANALICULATUS, Ag. S. canaliculatus , Ag., Spec., 1, p. 260; Chondrus canaliculatus, Grev., loc. cit., p. 4. Hab. In iisdem locis cum Sphærococco furcellato lectus. Ors. Comme l’observe très-judicieusement M. Agardh, cette algue ne diffère que bien peu de la précédente, qui est susceptible de revêtir tant de formes diverses. Le caractère tiré de ce que la fronde se creuse en gouttière par l’inflexion de ses bords, ne me semble pas avoir une grande valeur, puisque nous retrouvons la même con- formation dans certaines formes européennes du Chondrus polymorphus. Ce qui en a beaucoup plus, à mon avis, c’est la forme des sporanges et la place qu'ils occupent. En effet, ils sont situés pour la plupart près des bords de la fronde, quoique nous devions convenir qu'on en trouve aussi dans le reste de son étendue. Une coupe verti- cale de l’un de ces conceptacles, en y comprenant la fronde, représente assez bien celle d’une apothécie de lichen légèrement saillante ou à peine podicillée. Resserrés un peu en col à leur base, ces sporanges forment une transition entre ceux de l'espèce précé- dente et ceux du Sphærococcus mamillosus, qui sont tout à fait pédicellés. Vers la fin de la vie de la plante ils sont percés à leur sommet d’un pore qui s’élargit insensible- ment et livre passage à des sporidies pâles et elliptiques. SPHÆROCOCCUS (Cnoxprus) FURCELLATUS, Ag. $. fronde plana coriacea bi-trichotoma, segmentis linearibus, axillis acutiusculis obtusisve, apicibus attenuato-obtusis, sporangüs sphæricis ellipticisve in fronde semiimmersis. Nob. Hab. In Oceano pacifico prope Aricam peruvianorum cl. d'Orbigny et prope Valpa- raiso B. Bertero legerunt. Radix callus exiguus. Frondes cæspitosæ, palmares, spithameæ, i lariter dichot trichotomæ, rarius subpinnatæ, segmentis et He aut faciales: ébibus autem vix lineam latitudine attingentibus, supremis attenuatis sed non acutis, axilla acutiuscula. Fructus : Sporangia copiosa, sphærica vel elliptica , in fronde immersa, sed utrinque prominula, sporidiis referta minutissimis subrotundis roseis poro tenuissimo tandem eructaturis. Substantia coriaceo-cartilaginea tenuis. Color purpureo- violaceus (in speciminibus Orbignianis) vel purpureo-badius (in Berteroanis), eæsiccatæ nigres- cens, apicibus exceplis, qui semper purpurei remanent. Ons. Si l’on ne voyait cette algue que dans son état de dessiccation, si surtout l’on négligeait d'apporter une attention suffisante à la forme et à l'organisation des concep- D (27) tacles, 1l serait bien facile de la confondre avec plusieurs variétés du Sphærococcus cris- pus , auxquelles'elle ressemble au premier coup d'œil. Ses sporanges, que j'ai eu l’avan- tage d'observer et que M. Agardh n’avait pu décrire, parce que les échantillons rapportés par M. de Humboldt en étaient dépourvus, suffisent pour séparer complétement cette espèce de celle avec laquelle je viens de dire qu'elle avait quelque similitude, En effet, dans le S$. crispus, le sporange, hémisphérique , ne fait saillie que d’un côté de la fronde, l'autre côté présentant ordinairement un léger enfoncement à l'endroit correspondant ; dans le $. furcellatus, au contraire, il fait saillie des deux côtés de la fronde. Dans le premier , en outre, les sporidies, comparées sur des échantillons de dimension égale, ont un volume quatre ou cinq fois plus grand que dans le second. Enfin, notre algue adhère assez fortement au papier, caractère qui est étranger au $. crispus. SPHÆROCOCCUS (Cuoxprus) FRAGILIS, Ag. Botanique, 2° part., pl. VI, fig. 4. S. fronde tereti-compressa dichotoma lineari rigida cartilaginea, axillis rotundatis, apicibus obtusis, sporangüs poro pertusis torulosa. Hab. In Oceano pacifico littora peruviana alluente prope Cobijam in eodem cæspite cum Polysiphonia fastigiata, Grev., lectus. Radix deest. Frondes cæspitose, unciales, longiores, filiformes, compressæ, penna passerina vix crassiores , ad dimidium simplices, tum dichotomæ, axillis rotundis. Remi patentes, capsulis s. sporangiis torulosi, fureati, apicibus obtusis. Fructus : Sporangium poro pertusum intra substantiam frondis nidulans, sphæricum, eentro demum vacuo. Sporidia minutissima clavæ-vel pyriformia, dilute violacea , filamento brevi subpedicel- lata, placentæ floccosæ periphericæ aflixa. Substantia cartilaginea, rigida, fragilis. Color violaceus , exsiccatione nigrescens. An hujus generis ? ss. Quoique les caractères que j'ai attribués à cette espèce s’écartent quelque peu de la description qu’en a faite M. Agardh, les échantillons du Pérou ressemblent par tant de points à ceux du cap de Bonne- Espérance rapportés par M. Gaudichaud et nommés par le savant algologue suédois, que je ne saurais les rapporter à une autre. Je dois pourtant dire que la couleur de ma Pr n'est pas tout à fait celle indiquée par M. Agardh comme propre à son $. fragilis. Maïs, à part cette circonstance que je crois peu importante, je ne trouve plus aucune dférence essentielle. La fructification, que n'avait pas vue l’auteur du Species algarum, est très-remarquable; aussi l'ai-je fait figurer. Malheureusement , faute de place, elle n’a pu l'être ni avec assez de détails, ni à un assez fort grossissement. Les sporidies Less pédicellées rapprochent cette plante du $. coronopifolius. Il y a pourtant cette entre elles, que dans le dernier les sporidies ont leur Dédicellé tourné vers le centre du glomérule qu’elles forment dans le sporange, tandis que dans le 5. fragilis ce mème pédicelle est fixé à la paroi du con- ceptacle, c'est-à-dire dans une direction complètement opposée. Algæ. Algæ, ( 28 ) Explication des figures. PI. 6, fig. 4. a, Sphærococcus fragilis de grandeur naturelle; b, rameau grossi qui montre les nodosités ou renflemens formés par les fructifications; ce, coupe transversale d’un rameau : au niveau d’un sporange on voit que de tous les points de la face interne de celui-ci naissent des séminules en forme de massue, qui y sont attachées par un court filament. SPH/ÆROCOCCUS (Ruopvwenta?) LACINIATUS, Lyngb. Fucus ciliatus , Gmel., Fuc., t. 21, fig. 1 ; F. laciniatus , Huds.; Turn., Hist.,t. 69 ; Sphærococ- cus laciniatus, Lyngb., Hydr.,p. 12, t. 4; Ag., Spec. > L p- 297; Rhodomenia laciniata, Grev., loc. cit., p. 18; Delesseria laciniata, Mart., F1. Bras., I, p. 41. Hab. In Oceano pacifico ad oras peruvianas juxta Callao a cl. d’Orbigny lectus. Var.d, Centrocarpus, Montag.: fronde primaria sublanceolata obtusa e margine pro- lifera, lacinïüis cuneatis iterum proliferis, sporangiüs sphæricis in ipso margine vel in processibus marginalibus undique spinulosis seu cristatis. An species ? Badiz callus minutus. Frons primaria lanceolata, 2 poll. longa, 4 lin. lata, ex utroque margine denticulato ut et apice laminas cuneatas vel ovato-lanceolatas , Obtusas, margine iterum proliferas emittens. Sporangia sphærica prope marginem frondi vel in processi- bus parvulis cristatis nonnunquam undique spinulosis immersa (pro ratione plantæ sat crassa), sporidiis seu gongylis numerosissimis, quam in typo majoribus, ovalibus, ellipticis pyriformibusque, roseis, non autem exacte sphæricis referta. Color sanguineo- purpureus, rrarcescentis pallens vel lutescens. Substantia membranacea , Chartæ arcte adhæret. Forma media inter Sphærococcum ciliatum (Fucus holosetaceus , Gmel.) et S. lacinia- tum. À priori sporangiis sæpius in ipso frondis margine, non autem in apice ciliorum immersis, ab altero autem præsertim divisione frondis. An specifice differt ? Oss. Cette algue à un port si différent des formes analogues de nos côtes que j'étais tenté de l’en séparer. J’étais d’ailleurs confirmé dans cette idée par la position des con- ceptacles qu’on rencontre aussi souvent dans la fronde près de son bord que dans les processus qui naissent de ce même bord. Ceux-ci sont en outre hérissés de pointes épi- neuses que je n'ai pas vues dans les échantillons européens de cette floridée. J'ai pris le parti de la décrire et je l'aurais aussi volontiers fait figurer, sans les raisons dont j'ai déjà parlé. Cette jolie plante croit dans les mêmes touffes que l’Æalymenia leiphæmia, dont la description précède. Pour mieux faire voir l'étymologie, j'ai cru devoir modifier le nom de tribu d’après les mêmes principes qui ont dirigé M. Agardh dans la compo- sition de celui d’Æalymenia. 1. Rhodymenia melius legitur. Vox autem € radicibus ésdov et vurr formata, membranam roseam significans. ( 29 ) SPHÆROCOCCUS (Ruopywena) CORALLINUS, Bory. Sphærococcus palmetta & australis! Ag., Spec., 1, p. 246 ; Sphærococcus corallinus Bory, Coq., pe 175, t. 16, eximia; Rhodomenia corallina, Grev., Syn. alg., p. 18. Hab. In Oceano pacifico ad Callao de Lima. Oss. Notre plante a été vue par M. Agardh fils, qui m'a assuré que l'espèce de M. Bory de Saint-Vincent avait effectivement pour synonyme dans le Species algarum le nom que J'ai cité au commencement de cet article. C’est au reste une de ces espèces si variables, qu'aucune phrase, aucune figure ne peut en fixer les caractères. Il suffit pourtant de l'avoir vue une fois dans tout son luxe de formes pour ne jamais l'oublier, Bien que je reconnaisse avec le savant phycologue suédois l’étroite analogie qui unit cette algue au Sphærococcus palmetta, je ne puis cependant me refuser à reconnaître que son facies offre quelque chose d’indéfinissable sans doute, mais pourtant de distinct, que rend très-bien l’admirable figure qu’en a donnée le spirituel cryptogamiste français auquel nous devons l’'Hydrophytologie de la Coquille. Aucun des échantillons assez nombreux rapportés par notre voyageur ne nous a offert de sporanges, qui, au reste, sont éga- lement assez rares sur le S. palmetta de notre littoral. On pourrait diviser en plusieurs . tribus les formes multipliées sous lesquelles se présente cette algue; mais comme ce serait prendre un soin superflu, je me contenterai de dire que souvent les sommets ou les dernières divisions de la fronde sont toutes fimbriées et comme déchiquetées en lanières soit rhopaloïdes, soit cunéiformes et émarginées, soit, enfin, filiformes ou linéaires, comme nous le voyons dans le S. fémbriatus et Y Halymenia variegata. Cette espèce a élé trouvée à Callao au Pérou, localité d’où M. Agardh avait aussi reçu les échantillons de sa variété australis du S. palmetta. SPHÆROCOCCUS (Runopywenra) CHAUVINI, Bory. ue Sphærococcus Chauwvini (Bory, Coq., p. 165, t. 20) : membranaceus, polymorphus confuse pinnatus, pinnulis elongatissime dentato-pinnatifidis vage dispositis, mar- gine aut superficie fructiferis. Hab. Yn portu Callao Peruviæ a cl. d’Orbigny et prope promontorium Cap Hom dictum a el. navarcho Dumont d’Urville lectus. Ors. La beauté des formes, l'élégance du port, la vivacité de la couleur purpurine qui distinguent cette espèce, la rendent l’une des plus belles de la famille des algues. Elle a quelque analogie avec le Fucus jubatus, L., mais dans celui-ci les cils sont fili- formes, plus longs et rameux. Elle semble une bbise intermédiaire et australe entre les S. Teedii et ciliatus, ce qui n'empêche pas qu'on ne doive la considérer comme une espèce tout à fait distincte. Je l’ai aussi reçue de M. Chauvin sous le nom de Delesseria formosa. Ce n’est point une Delesserie, comme l’a du reste fort judicieusement observé Algæ. ( 30 ) Algæ. M. Bory, mais bien un Sphærococcus, ce qui n’aurait pas échappé au phycologue de Caen, s’il eût vu notre Algue chargée de ses nombreux conceptacles. SPHÆROCOCCUS (Gicarrina) TEEDII, Ag. Fucus Teedi, Turn., Hist., t. 208; Ceramium Teedi, Roth, Cat., IE, p.108 ,t. 4, bona; Fucus pistillatus, var. B, Lamx., Diss., t. 28 ; Gigartina Teedi, ejusd. Ess., t. 4, fig. 11; Rhodomenia ? Teedii, Grev., loc. cit., p. xlix. Hab. In easdem oras cum sequenti. SPHÆROCOCCUS (Gicarrina) CHAMISSOI, Ag. Fucus Chamissoi, Mert., mss. in Herb. Cham. ex Ag.; Sphærococcus Chamissoi, ! ge, Spec., 1, p+ 218; Jcon. alg.,t. 6; Mart., F1. Bras., 1, p. 343 Icones select. crypt., t 3, fig. 1 ; Bory, Coq., p. 168; Gracilaria Chamissoi, Grev., loc. cit., p. liv. Hab. Ad littora peruviana juxta Callao lectus. SPHÆROCOCCUS (Gicarnixa) MUSCIFORMIS, Ag. Fucus muscoides, Forsk.; F. musciformis, Waulf. in Jacq., Coll, I, pe 154,4 14, fig. 3; Turn, Hist., t. 127; Fucus spinulosus, Esper, Fuc., t. 343; Delile, F1. d'Égypte, DIT, ? 57, eximia; Hypnæa musciformis et spinulosa, Lamx., Ess., p. 43 et 44; Grev., loc. cit., p- lix. Hab. Cum præcedente aliquot specimina commixta inveni. SPHÆROCOCCLS ( Gicarrin ) PLICATUS, Ag. Fucus plicatus, L.; Ceramium plicatum, Roth ; Gigartina plicata, Lamx., Ess., p- 48; Lyngb., Hydroph., p. 423 Grev., loc. cit., p. lviü; Sphærococcus plicatus, Ag., Spec., I, pe 3213: Hab. Yn Oceano pacifico ad oras Peruviæ juxta Callao specimen unicum sed fructi- ferum lectum. Oss. Les némathèces, dont j'ai observé que les rameaux de notre algue étaient cou- verts, sont hémisphériques et composés de filamens en massue allongée, rayonnant du centre à la circonférence, rameux, cloisonnés, pellucides, à articles ou plutôt à macules roses oblongues, car le tube transparent qui contient celles-ci paraît continu et tout à fait semblable à celui qui constitue les thèques ou les utricules dans les Champignons et les Lichens. J'ai cru reconnaître dans l'échantillon unique que j'ai sous les yeux une variété, sinon identique, du moins voisine par sa forme générale de celle mentionnée sous la lettre à dans le Species du professeur suédois. Il s’écarte du moins par son port, de même que par ses rameaux fastigiés et non entremélés , des formes propres aux échantillons de nos côtes. (31) SPHÆROCOCCUS (Gzzmium) RAMULOSUS , Mart. Sphærococcus ramulosus : fronde cartilaginea purpurascenti-rosea vage et mulli- fariam ramosa, ramis primarüs compressis, ramulis sparsis teretiusculis bidenta- tis bifurcis aut denticulatis, sporangüs lateralibus hemisphæricis. Mart., FL Bras., 1, p. 56; Zcon. select. crypt., t. 3, fig. 2. Hab. In Oceano atlantico juxta Rio de Janeiro a cl. d’Orbigny lectus. Æerb. Mus. Par. n.” 42 et 46. DELESSERIA BIPINNATIFIDA, Montag. Botanique, 2. partie, pl. VI, fig. 1. D. fronde tenuissime membranacea costata lineari e margine bipinnatim prolifera , pinnis lineari-lanceolatis nervosis patenti-erectis. Hab. In mari pacifico Regnum chilense alluente prope Valparaiso legit cl. d’Orbigny. Frondes plane, lineares , 4-6 unciales, lin. 2 latæ, costa validiori percursæ, basi utrin- que fissæ vel lacero-runcinatæ, bi-tripinnatim e margine non autem e costa proliferæ , pinnis pinnulisque lineari -lanceolatis, nervosis, hinc inde subdentatis, supremis inter- dum congestis vel fasciculatis. Fructus unius tantum generis observatus, sporophylla scilicet ovato -lanceolata, evidentius dentata , marginalia, soros oblongos ferentia. Color frondis primarii, an marcescentis? virescens , pinnarum pulchre roseus exsiccatione in roseo - sanguineum vergens. Substantia membranacea tenerrima. Chartæ arctissime adhæret. Os. Au premier coup d'œil nul doute qu’un observateur peu attentif ou peu exercé ne prenne cette charmante espèce d’un des plus beaux genres de Thalassiophytes, pour le Delesseria hypoglossum , dont elle a en effet le port. Mais, si l'on y regarde d’un peu plus près, on verra sur-le-champ qu’elle en est fort distincte. Le caractère qui fera reconnaître notre plante, consiste en ce que la division de ses frondes, au lieu de se faire par la nervure, se fait par les bords, qui sont ainsi souvent jusqu'à trois fois pro- lifères. Les rameaux ou pinnules du sommet des frondes sont souvent aussi, comme on le voit dans la figure, réunis en plus ou moins grand nombre et comme fasciculés. Nulle espèce de ce genre n’est ni plus élégante, ni mieux caractérisée. Explication des figures. PI. 6, fig. 1. a, Delesseria bipinnatifida de grandeur naturelle; b, une des pinnules de la fronde un peu grossie, où se voient deux sort ou groupes de gongyles; c, une pêtite portion de cette mème pinnule encore plus grossie, pour montrer les mailles celluleuses du réseau et les sporidies ou gongyles. Algæ, (3) DELESSERIA PHYLLOLOMA, Montag. D. fronde tenuissima avenia oblonga € margine prolifera, ramentis subpedicellatis basi rotundatis, apice vage fissis, lobis emarginatis, sorts in disco frondis sparsis. Hab. Ad oras Peruviæ prope Callao ubi a cl. du Petit-Thouars detecta. Radix seu callus deest. Frons membranacea , plana , avenia, oblonga, 2-3 pollicaris, unciam lata, foraminulis rotundis crebris pertusa, ex toto margine et imprimis apice prolifera. Ramenta pedicellata e basi subrotunda cuneato-dilatata , apice integra aut fissa, lobis sæpius emarginatis obtusis. Fructus : Capsule hemisphæricæ per frondem et ramenta sparsæ, solitariæ. Color roseus, marcescentis viridis. Substantia membranacea , ramentorum tenuissima, frondis crassior. Chartæ arcte adhæret. Ors. J'avais d’abord regardé l'unique échantillon que nous possédons de cette plante comme une variété de l’Aalymenia palmata, dont elle représente assez bien le mode de division prolifère de quelques individus de nos côtes. Toutefois, un examen plus attentif, et surtout la comparaison microscopique des frondes des deux espèces, m'a montré une structure intime si différente, que force m’a été de les séparer. Parmi les espèces du genre Delesseria, auquel appartient évidemment cette algue et par son orga- nisation et par sa fructification , il n’en est aucune qui lui ressemble. Ses conceptacles ont bien l'aspect de ceux du D. Gmelini, Lamx., et sa fronde principale est d’ailleurs percée aussi de trous arrondis d’un millimètre de diamètre, qui résultent de la chute des capsules; mais la division de cette même fronde est tout autre et ressemble davan- tage, comme je l'ai dit plus haut, à celle de quelques variétés de l'Aalymenia palmata. N’en possédant qu'un échantillon , je ne voulais d’abord pas en faire une espèce nou- velle, J'avais en effet à craindre que les caractères et la description que j'en donne ne s'appliquassent pas assez exactement aux autres individus qu’on en pourra récolter par la suite. Cependant, M. J. Agardh l’ayant vue chez moi dans la collection de M. d’Or- bigny et m’ayant encouragé à la publier, je n’ai pas cru pouvoir mieux faire que de me ranger à son avis éclairé. + DELESSERIA PERUVIANA, Montag. D. fronde elongata basi cuneata nervosa bis bifida, segmentis lanceolatis acutis , soris in disco frondis sparsis. Hab. Ad Callao a cl. d’Orbigny lecta. Frons membranacea, e basi stipitata cuneata, nervosa, sensim dilatata, in laminam tenuissimam roseam late lanceolatam bifidam expansa , segmentis longe lanceolatis acutis. j Sori conferti vix autem aliter quam lentis ope conspicui, totam frondem occupantes, seminibus parcis. Color stipitis fusco-purpureus, laminæ roseus. Substantia membranacea tenuis. Chartæ, non stipes, sed lamina arcte adhæret. (55 ) Oss. Je n’ai point dû passer sous silence une forme aussi remarquable de ce genre, bien que l’exemplaire unique de la collection ne me permit guère soit d'établir les rap- ports de cette algue avec ses congénères, soit d’en tracer une description qui ne laissàt rien à désirer. C’est aussi la raison qui m'a dissuadé d’en donner une figure. DELESSERIA PUNCTATA? Ag. D. fronde tenuissima avenia cuneata dichotoma, segmentis ultimis obtusis ; soris in disco frondis sparsis. Hab. À oras chilenses prope Valparaiso lecta. Frons semipedalis, a basi attenuata cuneata sensim dilatata ad latitudinem palmarem, bis terve dichotoma, axillis subacutis, segmentis ereclis, ultimis vage fissis obtuseque lobatis. Sori copiosissimi totam frondem occupantes, subrotundi ellipticive perexigui. An diversa species et genuina ut affirmat el. J. Agardh autoptus ? Oss. Voici encore une Algue dont il n’a été rapporté qu’un seul échantillon. Peut- être, comme le veut M. J. Agardh, est-ce une espèce distincte. Mais comment décider la question, quand on ne possède qu’un individu, dont encore il manque quelques lignes de la base et le point d’attache ? Je possède d’ailleurs dans mon herbier un échan- tillon originaire de nos côtes, que j'ai reçu de feu Bonnemaison sous le faux nom de Delesseria ocellata, mais appartenant évidemment au D. punctata, et qui est si voisin par sa forme générale de l’Algue du Chili, que véritablement je ne saurais comment les distinguer. DELESSERIA LACERATA, Ag. Fucus laceratus, Gmel., Fuc., t. 21, fig. 4 (non bona), Linn; Turn., Hist., t. 68 (optima); Chondrus laceratus, Tiyng., loc. cit., p. 18; Delesseria lacerata, Ag., Spec., 1, p. 184 ; Dawsonia lacerata, Bory, Coq.; Nitophyllum1 laceratum, Grev., Syn. alg., p. xlvii. Hab. Ad oras peruvianas juxta portum Callao hanc speciem legit el. d’Orbigny. ACROPELTIS, Montag., Vov. gen. Cnan. essenr. Semina pyriformia in apotheciis clypeiformibus terminalibus nidulantia. Cnar. var. Radix seutulata. Caulis filiformis in frondem mox explanatus. Frons linea- ris eamdem latitudinem ubique servans, margine denticulata vel ciliata, apice modo truncata et tum e medio truncaturæ prolifera, modo rotundato-ampliata speciem ferens peltæ cui gongyli immersi. Fructus : Semina pyriformi-clavata primum omnino intra frondis substantiam immersa, tandem erumpentia prominula et scutulam orbiculatam in quam frondes desinunt, scabrosulam reddentia. 1. Mot hybride qu'on ne saurait admettre, puisqu'il pèche contre les règles établies, et au lieu duquel je propose Aglaophyllum, dont la signification est la même. F VIT. Bot. AC pe J Alsæ, Algæ. (34) ACROPELTIS CHILENSIS, Montag. Botanique, 2.° part. , pl. Vl fig-3, A. fronde lineari plana subsimplici vel basi filiformi tantum ramosa margine den- ticulata, apice truncato interdum prolifera, peltis gongyliferis terminalibus. ÆHab. Ad oras chilenses cirea Coquimbo a cl. du Petit-Thouars detecta. Caulis filiformis undique frondes emittens congestas, intricatas, biunciales, lineam latas, planas, margine denticulatas, ecostatas vel obsolete costatas in peltam orbicularem quam ipsa frons paulo majorem, primo planam, demum fructificatione absoluta trans- versim conduplicatam , desinentes. Fructus jam antea descriptus. Color frondis viridis (an aeri expositione?) , peltarum et seminum roseus! Substantia coriaceo - cartilaginea crassa aut membranacea tenuis. Chartæ vix adhæret. Oss. Notre Algue a de grands rapports avec le Delesseria conferta, Ag., espèce de la Nouvelle-Hollande, dont nous devons une bonne description et une bonne figure à Turner. Je pense même que quand la fructification de cette plante sera connue, elle viendra, ainsi que le Delesseria ramentacea, Ag., se ranger dans mon nouveau genre. Explication des figures. PL 6, fig. 3. a, Acropeltis chilensis de grandeur naturelle; b, sommet peltifère grossi, d’une division ou lanière de la fronde, qui porte en c une espèce de bouclier ou palette orbiculaire, à la face supérieure de laquelle sont placés les gongyles; d, la moitié de cette même palette beaucoup plus grossie; e, portion de la surface gongylifère consi- dérablement amplifiée; f, coupe selon l'épaisseur de cette surface où l’on voit la position qu'occupent les gongyles avant leur saillie à la surface. Cette dernière figure est dessinée à un assez fort grossissement. ALGÆ OLIVACEEZ, J. Ac. =ZONARIA (Dicrvora) DICHOTOMA Ag. Ulva punctata, L.; U. dichotoma , E. B., t. 774 ; Lyngb., Æydroph., t. 6; Mart., F1. Bras., L, p.22; Dictyota dichotoma, Lamx., Ess., p. 58; Grev., Alg. brit., p. 57, t 10. Hab. Ad litiora peruviana circa Cobijam lecta cum sequente. ZONARIA (Dicrrora ) SCHROEDERI, Ag. Ulva Schrüderi, Mert. in Mart., FT, Bras., 1,p. 21; Icones select. crYpt. t. 2, fig. 3; Dictyota Schrüderi, Grev., Syn. gen. alg., p. xl. 2. (35) LESSONIA FUSCESCENS, Bory. L. flavicans , caule subarboreo cylindrico, ramis compressis, folis ovato-linearibus subdenticulatis, flavicantibus. Bory, Coq., p. 75, & 2, fig. 2, et t 5. Hab. Ad littora chilensia prope Valparaiso lecta. MACROCYSTIS HUMBOLDTI, Ag. Fucus Humboldti, Bonpl., PL. æquin., IE, p. 7, tab. 68, fig. 1, et Fucus hirtus , loc. cit., p.9, tab 69, fig. 1 ; Laminaria pomifera, Lamx. , Ess., p. 22; Macrocystis Humboldti, Ag., Syst. alg., p. 293; M. pomifera, Bory, Coq., p. 94, t. 93 Grev., loc. cit., p. xxxvii. Hab. Ad portum Callao peruviæ a cl. d'Orbigny lecta. DESMARESTIA HERBACEA, Lamx. Fucus herbaceus, Turn., Hist., t. 99; Sporochnus herbaceus, Ag., Spec., 1, p. 159 ; Desma- restia herbacea, TLamx., Ess., p. 25; D. Dresnayi, Lamx., Dict. class. d'hist. nat., tom. 5, p- 439, t. 2, non Dresnagi ut in Duby Bot. Gall. errore typographico perperam legitur , mera est varietas. Hab. Ad littora chilensia prope Valparaiso a Bertero lecta. DESMARESTIA PERUVIANA, Montag. Botanique, 2. part., pl. V, fig. 3. D. fronde plana membranacea ecostata margine dentata tripinnata, pinnis pinnu- lisque oppositis lanceolatis. Hab. In littore Peruviæ juxta Callao detectam communicavit cl. du Petit-Thouars. Radiæ..… Frons quincuncialis vel parum ultra, tripinnata, a basi filiformi mox plana, linearis, lineam lata, apice iterum attenuata, omnino enervis, margine denticulata, den- ticulis brevibus oppositis sursum versis. Pinnæ jugamento similes, oppositæ, circum- scriptione lanceolatæ, basi attenuatæ, dentatæ, obtusæe, prinariæ biunciales , secundariæ 6-8 lineas tantum longæ. Pinnulæ seu tertii ordinis lineares bilinearesve, anguste lan- ceolatæ, margine plumuloso-fibrosæ, fibris pinnato-ramosis articulatis, ramulis oppositis secundisve. Fructus adhuc ignotus. Color viridi-olivaceus. Substantia membranacea chartæ arcüssime adhæret. Species pulchra, totius generis minima nec cum ulla alia comparanda. Os. Les moyens de reproduction des espèces de ce genre tel qu'il a été circonscrit par Lamouroux et M. Greville, doivent-ils être cherchés ailleurs que dans les filamens confervoïdes que forment les sortes de pinceaux qui terminent les derniers rameaux de la plante ? Algæ. Algæ. (36) Explication des figures. | PI. 5, fig. 3. a, Desmarestia peruviana de grandeur naturelle; b, une pinnule de second ordre; ce, extrémité d’une pinnule de troisième ordre où l’on peut voir qu’outre les filamens articulés et rameux qui en garnissent les bords, l’extrémité elle-même de cette pinnule est d’abord siriée transversalement, puis sensiblement articulée. Ces deux der- nières figures sont grossies à des degrés différens. SARGASSUM DIVERSIFOLIUM, Ag. S. diversifolium integerrimum, Ag., Syst, p. 304; an S. stenophyllum, Mart., F1. Bras., I, pe 47? Hab. In Oceano atlantico ad oras Brasiliæ prope Rio de Janeiro a cl. d’Orbigny lectum. Observations géographiques. Qu'on ne s’attende pas à trouver ici un traité complet de géographie phy- cologique. Loin d'offrir une masse de faits suffisante, la science des algues est encore trop peu avancée sur ce point, pour qu’il soit possible de présenter un tableau achevé des productions végétales sous-marines, comparées soit entre elles, soit avec les localités qui les ont vues naître. Le nombre évidem- ment très-restreint des espèces recueillies par M. d'Orbigny, en y ajoutant même celles découvertes par M. du Petit-Thouars, pouvant nous fournir tout au plus la matière d’une simple esquisse, nous devons renoncer à l'espoir de nous élever à quelques vues générales sur le sujet en question. Lamouroux, dans le Dictionnaire classique d'histoire naturelle, a posé les bases d'une géographie botanique des hydrophytes, et M. Bory, marchant sur les traces de son savant ami et compatriote, a lui-même fait faire un grand pas à cette science, toute nouvelle encore, par des considérations géné- rales sur le même sujet, publiées dans son Hydrophytologie de la Coguille. Depuis lors je ne connais, en phycologie géographique, que la brochure de M. J. Agardh, intitulée Novitiæ Floræ Sueciæ ex Algarum familia, etc., dans laquelle ce savant établit certaines lois relatives aux régions sous-marines qu’occupent les diverses tribus de cette nombreuse famille. M. d'Orbigny a parcouru tout le littoral de l'Amérique méridionale com- pris entre le Brésil et Pembouchure du Rio negro d’une part, et de lautre, depuis Valparaiso jusqu’à Callao. Les mêmes parages avaient été déjà visités par beaucoup d’autres voyageurs, et, Pour ne citer ici que nos compatriotes, (37 ) M. Gaudichaud avait, à deux reprises différentes, suivi la même route et Alge. recueilli des thalassiophytes sur ces mêmes côtes. Celles du Chili et du Pérou k avaient aussi offert à MNL. Lesson et Gaymard une ample moisson des plus belles comme des plus rares Hydrophytes, qui ont fourni à mon savant ami, M. Bory, l’occasion de publier le plus magnifique ouvrage qui ait paru sur lalgologie depuis celui de Turner, qu’il laisse même bien loin derrière lui, sinon pour les descriptions, au moins: sous le rapport iconographique. Après de semblables voyages, entrepris dans le but spécial d'explorer tous les points des rivages où l’on abordait, il était difficile à un naturaliste dont les études n'avaient point été particulièrement dirigées vers la botanique, d'ajouter encore de nouvelles richesses végétales en ce genre, à la masse de celles que ses devanciers, plus favorisés par les circonstances, avaient déjà amassées. C’est pourtant ce qu'a fait M. d'Orbigny, au zèle duquel, sous ce rapport, la science est infiniment redevable. Sur soixante-six Algues recueil- lies pendant son voyage, vingt espèces sont entièrement nouvelles. L'une d'elles m'a même offert dans sa fructification des caractères qui m'ont paru suflisans pour autoriser la création d’un nouveau genre parmi les Floridées. Ce résultat inespéré s'explique au reste assez bien, soit par la fertilité très- grande due à la température élevée dans les mers équatoriales, soit par le petit nombre d’explorateurs exercés dans ce genre de recherches, qui ont visité ces régions si riches en belles Floridées. Nul doute qu'un phycologue expérimenté, qui habiterait ces contrées, n’y fit chaque jour de nouvelles et importantes conquêtes, surtout s’il se bornait à l'étude de cette seule famille. Mais, en général, les voyageurs naturalistes qui font des collections de tha- lassiophytes, non-seulement ignorent, pour la plupart, les localités précises où chaque espèce aime à vivre de préférence et jusqu’à la manière même de les recueillir et de les préparer pour l'étude, mais ont encore tant d'autres objets de nature diverse à rechercher, tant de belles et curieuses plantes phanérogames surtout, qui attirent leurs regards émerveillés, qu'il ne faut pas être surpris si cette branche de la botanique, loin de marcher légale des autres, est restée un peu en arrière. La mer est riche en végétaux : si les genres n’y sont pas très-variés, sans doute par suite de luniformité du milieu et des circonstances où ils vivent, elle abonde du moins en individus et ne le cède peut-être pas à la terre sous ce rapport. Mais il n'est pas donné à l’homme de sonder les profondeurs de ces abimes, et un grand nombre de ces plantes lui demeureront bien certainement à jamais inconnues. Pour revenir à mon sujet, sur les soixante-six Algues que renferme la col- (38) Age. lection de M. d'Orbigny, déposée au Muséum d'histoire naturelle de Paris, j'en trouve quinze appartenant à la tribu des Zoospermées, quarante-deux à celle des Floridées, et neuf seulement à celle des Olivacées. Chacune de ces tribus ou sous-familles se divise ensuite en Algues articulées et en Algues continues, planes ou tubuleuses. Parmi les quinze espèces de la première tribu, nous en trouvons onze qui font partie de la première subdivision ou des espèces filamenteuses articulées, et quatre qui appartiennent à la seconde ou aux espèces membraneuses continues. Les Floridées, considérées sous le même point de vue, nous offrent quinze Algues articulées et un peu moins du dou- ble, c'est-à-dire vingt-sept Algues continues. Enfin, les Algues olivacées, qui sont en bien petit nombre, puisqu'elles composent tout au plus la septième partie de la totalité des plantes de la famille en question, recueillies dans ce voyage, ne présente qu'une seule espèce articulée. Dans ce nombre de soixante- six espèces, J'en ai cru pouvoir considérer vingt comme absolument nouvelles, et je les ai décrites avec toute la pré- cision et toute lexactitude dont Je suis capable. Douze seulement sur ces | vingt Aloues inédites ont été figurées ; mais nous avons fait représenter trois autres espèces qui ne l'avaient point encore été: ce sont le Con ferva fasci- cularis, Mert., le Polysiphonia dendritica, et le Sphacelaria callitricha, Ag. À l’époque où les dessins ont été faits, J'ignorais complètement que M. Agardh avait donné une bonne figure de cette dernière espèce. | Je ne me suis pas borné à décrire les espèces nouvelles , j'ai décrit encore quelques espèces douteuses pour moi, parce que je n’en possédais pas de types dans ma collection, et que je ne les rapportais à des espèces déjà publiées, que sur une description ou incomplète ou qui ne s’accordait qu’im- parfaitement avec les échantillons que J'avais sous les yeux. J’ose espérer que les phycologues ne me sauront pas mauvais gré des lumières que ces doubles emplois ne peuvent manquer de jeter sur. l’histoire encore fort obscure de certaines espèces peu ou mal connues. Abstraction faite des vingt espèces que je publie ici pour la première fois et qui jusqu’à présent sont propres aux lieux que M. d'Orbigny a visités, sur les quarante-deux restantes, sept ou huit n’ont encore été trouvées que sur les côtes du Chili et du Pérou, la plupart publiées par M. Bory, dans le Voyage de la Coquille; deux espèces sont communes au Brésil et au littoral chilien et péruvien de l'Océan pacifique : ce sont les Conferva fascicularis et Zonaria Schraderi; et trois tout à fait propres aux rivages de l'Océan atlantique : le Sphærococcus ramulosus, le Codium decumbens et le Sar- (39) gassum stenophyllum. Le Sphacelaria callitricha wa encore été trouvé qu'aux îles Malouines ou sur la côte opposée de la Patagonie. Enfin, vingt- cinq espèces, dont six Zoospermées, dix-sept Floridées et deux Olivacées, sont communes à nos côtes et à celles de l'Amérique méridionale. Une obser- vation que J'ai faite il y a déjà bien long-temps et que mes études sur les plantes cellulaires de Juan Fernandez ont confirmée, c’est qu'une grande analogie a lieu entre la végétation cryptogamique du cap de Bonne -Espé- rance et celle du Chili. Ainsi on trouve non-seulement des Algues communes aux deux pays, mais encore des Mousses et des Hépatiques et en assez grand nombre. On remarque encore que ce sont les Floridées qui prédominent dans cette collection, et cela est conforme à lobservation déjà faite par Lamouroux, MN Agardh et Bory, et confirmée par M. J. Agardh, que plus on s’'avance vers l'équateur, et plus aussi prédominent dans la végétation sous-marine ces belles algues parées de brillantes couleurs où le rose domine, qui leur ont mérité le nom imposé par le premier de ces savans. Les Fucoïdées ne sont pour ainsi dire que pour mémoire dans le nombre que j'ai indiqué, mais il faut reconnaître toutefois que, si les espèces appartenant à cette tribu sont moins nombreuses dans ces climats, elles y atteignent des dimen- sions gigantesques qui établissent une sorte de compensation. Nous ne cite- rons pour exemple que le Durvillæa utilis et les espèces du genre Macro- cystis. Il n'existe pas dans les mers qui baignent le pôle, où les Fucoïdées sont si abondantes, une seule espèce qui puisse leur être comparée sous ce rapport. Algæ. Byssaceæ ( 40 ) BYSSACEZÆ, Fe. COLLEMA MARIANUM, Pers. C. marianum, Pers. in Gaudich., Foy. Uran., p. 203; Montag., Prodr. F1. Juan Fernandez, n. 106; C. atrovirens, Delise, in litt. ad cl. Gaudich. Hab.* Cum Frullania hiante parasitica, ad rupes locis humidis sylvarum, in mon- uibus excelsis , inter Chupé et Vanacaché a cl. d’Orbigny lectum. Herb. Mus. Par., n. 192. _L COLLEMA BULLATUM, Raddi. Lichen vesiculosus, s. bullatus, Sw., F1. Ind. occ., IT, p. 1898 et 1987; Collema bullatum, Ach., Lich. univ., p. 655, et Synops., p. 325 ; Raddi in 4tti della Societa ital. , vol. XVIII, p- 36,t 4, fig. 2; C. phyllocarpum! Pers. in Gaudich., Uran., p. 204; C. bullatum, var. digitatum (n° 248), et var. sertatum (n° 376); Eschw. in Mart., FT, Bras., 1, p. 238 et 239. Hab. Ad terram humidam collium, circa Pucara, in provincia Valle grande dicta, et ad arborum truncos in sylvis quibus nomen Montes grandes inditum est, in Bolivia, præ- fectura Santa-Cruz. Herb. Mus. Par., n.° 248 et 376. 1. Pour éviter d’inutiles et fastidieuses répétitions dans l'indication des localités occupées par les plantes que nous allons décrire ou dont nous nous contenterons seulement de constater la présence soit dans la province de Corrientes, soit dans la Bolivie, nous prions nos lecteurs de bien retenir les observations qui font l'objet de cette note. La province de Corrientes fait partie de la république Argentine, La Bolivie, que M. d’Orbigny a parcourue dans toutes ses directions et où il a fait les plus belles comme les plus intéressantes découvertes, est divisée en départemens, sortes de préfectures, sub- divisées elles-mêmes en provinces, qui correspondent à nos arrondissemens ou sous - préfectures. On prendrait donc une fausse idée du mot province, si on lui donnait ici la signification toute différente qu’il a chez nous, où plusieurs départemens forment une de nos anciennes provinces. Nous ferons encore remarquer une fois pour toutes que les provinces de Yungas, d’Ayopaya, et le pays des Yuracarès, sont situés sur le versant oriental des Andes boliviennes, dans ses par- ues les plus chaudes, les plus boisées et conséquemment les plus humides, et que la province de Santa-Cruz s'étend au contraire dans des plaines très-chaudes et très-sèches à PEst des derniers contreforts des Andes. | Les départemens de Cochabamba et de Chuquisaca sont situés sur le plateau oriental des Andes et se composent de pays tempérés, secs et non boisés. Enfin , la province de Chiquitos est composée de collines granitiques, chaudes, boisées et pour- tant sèches , placée qu’elle est tout à fait au centre du continent américain, ses frontières confinant à celles du Brésil. Toutes ces provinces appartiennent à la république de Bolivie. Les circonstances locales influant d’une manière toute spéciale sur la végétation des plantes cellulaires, on conçoit toute limportance des observations qui précèdent. C. M. (4 ) COŒNOGONIUM LINKIF, Ehrenb. C. Linkü, Ehrenb., Æor. phys. berol., p. 120,t. 27. Hab. Ad ramos arborum. Lichenes, LICHENES, Fr. BIATORA ICTERICA, Montag. B. icterica : thalli squamis discretis aggregatisve orbiculatis, ambitu submarginato- repandis, lutescenti-hepaticis, subtus intusque flavo-virentibus ; apotheciis sparsis adnatis rufis, disco plano marginem crassum demum excludente, hæmisphæricis nigris intus concoloribus. Montag., Ann. des sc. nat., 2.° sér., T. II, p. 373. Hab. Ad terram nudam arenosam, loco Æincon de Luna dicto , in provincia Corrientes, Junio, cl. d'Orbigny legit. Herb. Mus. Par., n°92. Oss. On trouvera la description de ce Lichen au lieu précité. C'est par erreur que nous l'avons indiqué alors comme ayant été trouvé en Patagonie par M. d’Orbigny, qui l'a en effet recueilli dans la province de Corrientes. CLADONIA GRACILIS, Fr. C. gracilis, var. œ, verticillata, Fr., Lich. europ., p. 219; Lichen pyxidatus, (à, Linn., Suec., n° 11113 Vaillant, Par.,t. 21, fig. 5 ; Cenomyce verticillata, Ach., Syn., p. 251 ; Exsic. Lich. Suec., 234; Moug. et Nestl., n° 749. Hab. Ad terram in sylvis montosis Provincie Yungas prope Chupé et Carenata lecta. Herb. Mus. Par., n.° 211 et 232. CLADONIA MACILENTA, Hoffm. C, macilenta a filiformis, Fr., loc. cit., p. 240; Lichen macilentus Ehrh., Pl. crypt., Dec. 27, n 267; Cladonia macilenta, Hofim., Fl. germ., 2 ,p. 126; Cenomyce bacillaris, Ach., Syn., p. 266; Dillen, ist. musc., t. 14, fig. 10, 4, c, B,e; Engl. Bot.,t. 2028; Exs. Lich. Suec., n° 52. Hab. In iisdem locis cum præcedente. Herb. Mus. Par., n.° 210. CLADONIA AGGREGATA, Sw. C. aggregaia, Sw., F1. Ind. occid., WA, p. 1915; forma, fide Eschw. in Mart. F1, Bras., 1 p- 280; Cane terebrata , Cr in Linn., IL, p. 43; Cenomyce pertusa ! Pers. mn Gaü, Uran. , p. 213; C. australis , De loc. cit. ; podetiis imperforatis tantum diflert. Hab. Ad terram, circa Chupé, provinciæ Corrientes et in provincia a Laguna, præfect. Chaquisaca. Herb. Mus. Par., n. 420. VIL Bot. >‘ pr. 6 Lichenes. (4) STEREOCAULON RAMULOSUM, Ach. $, ramulosum, Ach., Lich. univ., p. 580; ejusd, Syn., p. 284; Eschw., loc. cit., p. 259; S. macrocarpum, À. Rich. in Voy. Astrol., p. 34, t 9, fig. 4. Hab. Ad rupes in humidis montium excelsorum prope Icho lectum. Herb. Mus. Par. n.° 324. ÿ PARMELIA SPECIOSA, Ach. Lichen speciosus, Waulf. ap. Jacq., Coll., IT, p. 119, t. 7; Engl. Bot., t. 1979; Parmelia speciosa, Ach., loc. cit., p. 480, et Syn., p. 211; Fr., Lich. europ., p. 80; Exs. Moug. et Nestl., Stirp. Vog., n° 605. Hab. Supra rupes ad margines rivulorum in montibus excelsis, imprimis loco Vuebo mundo dicto, provinciæ la Laguna, sterilis lecta. Herb. Mus. Par., n.° 395. PARMELIA LEUCOMELA, Ach. Lichen leucomelas | L.; Sw., Obs. bot., tab. 11, fig. 3; Lichen comosus, Bory, Voy.; Physcia leucomelas, Mx., F1. bor. Amer., p. 326; Borrera leucomela, Ach., Lich. univ., p. 499; Parmelia leucomela, Ach., Meth., p. 256, et Fries, Lich. europ., p. 76. Hab. In provinciis Fungas circa Chupé, præfect. de la Paz, et Valle grande, præfect. Santa-Cruz, ad arborum cortices cum Lejeunia geminiflora, Nees, et Bryo truncorum , Brid., hancce speciem sterilem legit cl. d'Orbigny. Herb. Mus. Par., n.° 216 et 351. PARMELIA PERLATA, Ach. Lichen perlatus, L.; Jacq., Coll., IV, p. 273, t. 10; Vaill, Par., t. 21, fig. 12 (corr. Ach., Syn.); Parmelia perlata, Ach., Lich. univ., p. 458 ; Synops., p. 198; Fr. > Lich. eur., p. 59; Parmelia coriacea perlata, Eschw., loc. cit., p. 206; Exs. Moug. et Nestl. > Stirp. Vog., n° 253. Hab. Ad truncos arborum prope Chupé provinciæ Corrientes et ad ramos fruticum in provincia la Laguna, præfect. Chuquisaca. Herb. Mus. Par., n.° 420. STICTA QUERCIZANS, Ach. Lichen quercizans, Mx., Flor. bor. Amer., 2, p- 324; Parmelia quercizans, Ach., Lich. univ. p- 464; wWticta quercizans , ejusd. Syn., p. 234; Delise, Monogr. Stict., p. 84, pl. VII, fig. 26; 5. siniosa, Pers. in Gaud., Por. Uran., p.200; an Parmelia damæcornis quercifo- lia ? Eschw., loc. cit., p. 215. | Hab. Ad truncos arborum in montibus excelsis nomine /nca insignitis provinciæ Valle grande, mense Novembris 1830, et ad saxa in humidis petrosis montium Cocha- bamba inter et Yuracares Bolivie, Junio 1831, cl. d’Orbigny legit. Hujus in consortio crescunt Frullania atrata , Sw., et Lejeunia Jilicina , Sw. Herb. Mus. Par., n.° 334 et 357. (45 ) STICTA LACINIATA? Ach. Lichen laciniatus? Sw., Fl. Ind. occ., WE, p. 1899; Platisma laciniatum ? Hoffim., PL. lich., t. 65, fig. 3 (mala); Sticta laciniata? Ach., Lich. univ., p. 446, et Syn., p. 232; Delise, Monogr. Stict., p. 116, pl. 11, fig. 46. S. thallo coriaceo-membranaceo, supra lacunoso-reticulato cervino, subtus dense Jusco-tomentoso, laciniato, laciniis corniculatis sinuato-lobatis apice retuso-trunca- tis, cyphellis pallidis urceolatis, apotheciis marginalibus, disco plano rufo, margine concolori subgranulato demum esanescente. Nob. Hab. Ad saxa et terram locis depressis et humidis in montibus excelsis inter Cocha- bamba et Yuracarès, Junio 1831, hanc speciem /Æ/erpetio stolonifero, Sw., perreptam legit cl. d’Orbigny. Thallus magnus, palmaris et ultra, coriaceus, non tamen admodum nec crassus, nec firmus, subdichotome laciniatus. Laciniæ sæpius concretæ , a basi ad apicem sensim expansæ iterumque laciniatæ, margine sinuato-lobatæ, sinubus rotundatis, apicibus trun- cato-emarginatis subcorniculatis, divisiones Stictæ pulmonaceæ satis referentibus. Facies anterior glabra, sicca cervino-fuscescens, madida in olivaceum vergens, rugis crassis in reticulum intricatis percursa, quibus lacunæ vel scrobiculæ variæ magnitudinis cir- cumscribuntur. Facies supina vero fere tota tomento fusco centro densiore, ambitum versus minus conferto et reticulatim disposito, obtecta. Cyphelle magnæ, urceolato- excavatæ, pallidæ, limbo tenuissimo , centro rariores, ad apicem autem subnudum laciniarum confertiores. Apothecia (in specimine nostro) rara, marginalia, diametro ses- quilinearia, in planta juniore globosa, dein margine granulato sensim ob evolutionem laminæ proligeræ se explicante plana, disco rufo tandem immarginato. Asei clavati para- physibus immixti thecas (sporidia) foventes senas octonasve naviculares vel ellipticas, apicibus attenuatis, distincte biloculares. Oss. Ce Lichen est si semblable au Sticta pulmonacea, que, s’il n'avait pas de cyphelles, qui manquent dans tous les individus de cette dernière espèce, on ne saurait véritable- ment comment l’en distinguer. Mais la présence de ces organes, dont au reste les font- tions ne sont pas encore bien connues, l’en éloigne et le reporte dans la section des Stictes à cyphelles blanches. Parmi celles-ci je n’en ai trouvé aucune qui ait plus d’ana- logie avec la mienne que le S. laciniata, Ach. Cependant les descriptions et les figures que j'ai consultées, car je ne possède aucun type de cette espèce, ne saccordant pas parfaitement avec les caractères extérieurs que m'offrait ma plante, j'ai pris le parti d’en donner le signalement et de la décrire complètement comme si elle était nouvelle. De cette manière on sera plus à même de juger s’il est ou non convenable de confondre ces deux Lichens. La figure donnée par M. Delise est celle qui convient le mieux à mon échantillon, mais elle est plus petite, et d’ailleurs on n’y voit rien d'arrêté que le profil du thalle; tout le reste est dans un vague qui laisse malheureusement trop à désirer. Lichenes. Lichenes. ( 44 ) PELTIGERA POLYDACTYLA, Fr. P. polydactyla, var. b, scutata, Fr., Lich. eur., p. 47; Lichen scutatus, Engl. Bot.,t.1834; Peltidea scutata, et (8 collina, Ach., Syn., p. 237; Peltigera collina , Schrad. ; Spreng., Syst. VE. IV, p. 305. | Hab. Ad rupes in sylvis montium provinciæ Yungas inter Chupé et Yanacaché. Herb. Mus. Par., n° 219. RAMALINA SCOPULORUM, Ach. R. scopulorum, var. linearis, Montag. ; Prodr. F1. Juan Fern. in Ann. des sc. nat., 2.° sér., tom. IV, p. 86, n.° 64. Hab. Ad rupes secus ripas fluviorum in montibus, loco Nuebo mundo dicto, provinciæ la Laguna Decembri lecta. Oss. Cette plante ne diffère du Ramalina scopulorum, cueilli sur les rochers de nos côtes de l'Ouest, que par des frondes canaliculées et des apothécies marginales tout à fait sessiles. Ce n’en est donc pour moi qu’une simple variété. Toutes les espèces de ce genre protée confluent tellement, que l’on douterait presque si Eschweiler n’a pas eu raison de les confondre sous le seul nom de Parmelia polymorpha. | RAMALINA MEMBRANACEA, Montag. R. thallo cæspitoso e lacinis membranaceis lineari-lanceolatis lævigatis pallide glaucescentibus, apothecis lateralibus copiosis, disco cormvexo carneo marginem demum superante, tandem an morbose ? Jfusco-nigro. R. fraxinea , Var. membranacea ? Laur. in Linn. IL p. 43; Parmelia polymorpha, var. sphæro- carpa? Eschw., Lich. Bras., p. 220; Ramalina membranacea > Montag., Crypt. bras., in Ann. des sc. nat., 2. sér., Bot., tom. XI, p- 46. Hab. In Peruvia. Locus incertus. Oss. Ce lichen diffère essentiellement de notre Ramalina fraxinea, Ach., par un thalle plus lisse, dont les lanières sont cylindriques et non planes à leur naissance ; par des apothécies qui, dans les nombreux échantillons que j'en ai observés, ne dépassent pas une ligne à une ligne et demie de largeur , sont presque sessiles et Jamais rugueuses en dessous; enfin, par la consistance membraneuse et presque papyracée de ses frondes. M. Auguste de Saint-Hilaire en a aussi rapporté du Brésil de fort beaux échantillons, qu'il a recueillis sur des branches mortes le long des rives du Paraïba. (45) EVERNIA FLAVICANS, Fr. Lichen flavicans, Sw., loc. cit., TL, p. 1908; Lich. amer. p. 15,t.11, fig. 13 Parmelia flavi- cans, Ach., Meth., dein Borrera flavicans, Lich. univ., p. 504, et Syn. > P- 224; Borrera Jlavo-grisea! Pers., Voy. Uran., p. 207 (specimina decolorata), et B. acromela, ejusd., L'c., p. 208 (specimina ramulis apice nigricantibus a typo vix diversa). Evernia flavicans $ Fr., Lich. eur., p. 28; Parmelia chrysophthalma, flavicans, Eschw., L c., p.224. Hab. Ad spinas variarum specierum Cacti in loco Rincon de Luna dicto provinciæ Corrientes non frequens et prope Pucara provinciæ Valle grande. Herb. Mus. Par., n.” 95 et 377. USNEA FLORIDA, Hoffm. Lichen floridus, Linn., Suec., n° 1130; Dillw., Musc., t. 13, fig. 13; Engl. Bot. >t 872; FT, Dan. , t 1189 ; Usnea florida, Hoffm., PL. lich., t. 30, fig. 2; Ach., Lich. univ., p. 620, et Syn., p. 304; U. coralloides, Wallr., Naturgesch. der Flecht., I, p. 370 ; U. barbata a, florida, Fr., Lich. europ., p. 18; Parmelia coralloides, Eschw., L. c., p. 226; ÆExs. Lich. Suec., n. 120; Moug. et Nestl., n° 260. Hab. Ad arborum annosarum Palmarumque truncos in sylvis aboriginibus prope oppidum . Caacati dictum, provinciæ Corrientes et Fungas, præfect. de la Paz hujus speciei plures varietates legit cl. d’Orbigny. Herb. Mus. Par. , n.” 90, 91 et 214 (Usnea ceratina, Ach.), n° 217 (Usnea micro- carpa, Pers. in Gaudich., Uran.), n° 378 (Usnea inflata, Del.), et n° 421 (Usnea strigosa, Pers.). . USNEA ANGULATA, Ach. U. angulata, Ach., Synops., p. 307. Hab. In provincia Corrientes Americæ meridionalis, ad arbores, imprimis ad Palmas Vatais dictas, quibus dependet, hanc speciem (an genuinam?), legit cl. d'Orbigny. Herb. Mus, Par.,-n.. 89. ; Oss. Les botanistes qui ont observé les Usnées dans la nature, savent tous qu’il n'est aucun Lichen plus polymorphe. Je n’oserais donc affirmer, surtout en l’absence des orbilles, que cette espèce n’est pas une forme monstrueuse de l’Usnea longissima, dont elle a les rameaux courts et horizontaux, et encore moins que Sprengel a eu tort de l'y réunir. Ce qui la distingue comme forme, sinon spécifiquement , de la plante euro- péenne, c’est l’excroissance du thallus en plusieurs crêtes saillantes parallèles, qui le rendent ailé dans toute sa longueur. Je ne puis douter, d’après les termes clairs de sa description, que ce ne soit là l'espèce qu'a voulu caractériser le lichénographe suédois. J'en possède un échantillon recueilli au Brésil et qui m'a été donné par M. Bory; il est identique à celui de Corrientes et stérile comme lui. Lichenes. Hypoxyla (46 ) HYPOXYLA, DC. SPHÆRIA (Corpycers) HYPOXYLON, Ebrh. Clavaria hypoxylon, Linn., Suec., 2° 1267; Bull., Champ. t. 180; Sphæria cornuta, Hofim., Veg. crypt., À, p. 11, t. 3, fig. 15 8. kypoxylon, Ehrh., Exs., n.° 150; Pers., Syn., p- 5; Fr., Syst. myc., Il, p. 327. Hab. Ad radicem arboris emortuæ prope Iribucua, provinciæ Corrientes, a el. d’Or- bigny secus ripas Æio Parana lecta. Oss. Il est impossible de distinguer de ceux d’Europe les échantillons rapportés par M. d'Orbigny, autrement que par leur taille très-élancée, qui acquiert jusqu’à quatre ou cinq pouces. Les caractères microscopiques n’offrent pas non plus de différence. Dans les uns comme dans les autres, les utricules (asci) sont filiformes ou en massue très- allongée, hyalines, et contiennent jusqu’à douze sporidies brunes, en navette, dans lesquelles on remarque une ou deux sporidioles. . SPHÆRIA (Conpycrs) PORTENTOSA, Montag. S. lignosa, simplex, elongato-linguiformis, atra, undique peritheciis superficialibus ovato-globosis crassis papillatis tecta; stipite glabro.…… Hab. Yn sylvis humidis calidioribusque ad ligna præfect. Cochabamba in Bolivia legit el. d’Orbigny. Species equidem portentosa nec cum alia ejusdem tribus comparanda. Stipes ut videtur simplex, compressus, brevis (pars inferior deest), mox in clavulam dilatatus atram, opacam, bipollicarem, compressam, sublinguæformem, quatuor lineas latam, ses- quilineam crassam , a basi ad apicem obtusum usque peritheciis undique tectam, intus cavam et fibrillis arachnoïdeis laxis concoloribus farctam. Perithecia omnino super- ficialia et discreta, confertissima , ovalo-globosa, crassa, rugosa, circa ostiolum papil- Liforme nitidum, poro pertusum sæpius impressa, 4sci clavæformes sporidiis navicula- ribus bilocularibus duplici serie dispositis referti. Oss. Cette sphérie est bien certainement la plus développée de toutes celles de sa tribu. Par ses loges pressées superficielles, elle appartiendrait aux Cæspitosæ , mais son stroma caulescent la retient parmi les Cordyceps. Elle est dure, d’un noir opaque en dehors et en dedans, et sous ce dernier rapport elle ne ressemble à aucune de nos sphéries européennes de la même section. Elle est creusée dans toute sa longueur d’une cavité garnie de fibres anastomosées, mais elle ne saurait pourtant être comparée au S. polymorpha ; dont le stroma est blanc à l'intérieur. D'ailleurs les organes de la reproduc- tion sont différens dans les deux espèces. Dans celle-ci, les utricules filiformes contiennent une seule rangée de sporidies naviculaires obscurément biloculaires, si tant est qu'elles (#7 le soient. Je n’ai pu voir la cloison dans l'analyse que j'ai faite d’un échantillon reçu Hypoxyla de M. Fries lui-même. Dans ces sporidies on aperçoit pourtant deux sporidioles globu- so leuses. Dans la sphérie du Chili, les utricules et les sporidies sont d’abord de moitié plus petites; les premières ont la forme d’une massue raccourcie, dans laquelle les secondes, évidemment biloculées, un peu étranglées même au niveau de la cloison, sont disposées toujours sur deux rangées; caractère d'autant plus remarquable que dans toutes les espèces de cette tribu que j'ai examinées au microscope, j'ai constamment trouvé des utricules filiformes très-allongées et une seule série de sporidies. Celles-ci, dans le S. portentosa, m'ont offert une forme digne d’être notée, J'ai dit qu’elles étaient navi- culaires, mais dans la plupart des espèces d'Europe l’un des deux côtés est plus long que l’autre, en sorte que leur figure est assez semblable à celle des Clostéries. Dans le Sphæria portentosa, au contraire, les deux ares de cercle qui circonscrivent la sporidie sont parfaitement égaux, en sorte que celle-ci n’est point bossue. Par sa forme et sa couleur extérieure, notre espèce ! est pourtant voisine du Spkæria geoglossum, Schwz., Syn. of North Amer. fung., p. 188, de même que du S$. scruposa, Fr., Æ. Fung., 2, p. 55; mais elle diffère essentiellement de l’une et de l’autre par ses loges superficielles et la cavité dont est creusé son stroma. SPHÆRIA (Conpycers) DIGITATA, Ehrh. Clavaria digitata, Linn., Spec. pl., ed. 3, p. 1652; Bull., Champ., p. 192, t. 220; Sphæria clavata, Hoffm., Veg. crypt., 1, t 4, fig. 23 S. digitata, Ehrh., Beytr., 6, p. 7; FI. Dan., t. 1306. Hab. Cum præcedente, FUNGI, L. Juss., Fr. GEASTER (Pcecosroma) AMBIGUUS, Montag. G. peridio exteriori simplici multifido rigescente subinvoluto, interiori sessili ore plano -conico plicato -striato. Hab. Ad terram in provincia Bolivie de Chiquitos dicta a cl. d'Orbigny lectus. Peridium exterius involutum, aut sæpius inflexum, subcoriaceum, rigens, in lacinias 8-10 lanceolatas, profunde, non autem ad basim usque partitum, extus pallescens glabrum, strato interiori ceraceo crasso levi, sicco fragili, umbrino. Peridium inte- rius sessile, subglobosum , nucem magnitudine adæquans, alutaceo-canescens, leve, papy- raceum. Os in disco circulari plano-conicum, plicato-striatum , basi unitum, apice fim- briatum. Sporidia fuliginosa, globosa, sessilia. 1. Cette belle Sphérie appartient maintenant à la tribu Xylaria du genre Hypoxylon de Bul- lard, réformé par Fries, et doit se nommer désormais Hypozylon (Xylaria) portentosum , Montag. Fungi. (48 ) Ors. Ce Champignon a des rapports avec plusieurs de ses congénères. Il a d’abord une grande ressemblance avec le G. hygrometricus, soit par la forme, soit par la cou- leur de son enveloppe extérieure, dont la consistance est aussi à peu près la même, mais il en est suffisamment distinct par l’orifice en cône strié de son péridium inté- rieur. On pourrait encore le confondre avec le G. striatus, DC., dont il est en effet très-voisin; mais celui-ci a son péridium intérieur pédicellé et l'extérieur membraneux, souple, étalé. Il diffère aussi du G. wmbilicatus, que mon savant ami Gaudichaud à rapporté de son deuxième voyage au Chili, tant par la couleur que par l'absence du disque concave marginé, dans lequel est situé l’orifice conique strié, disque qui dans notre espèce consiste en une légère dépression plane, à peine environnée d’un rebord visible; du G. fimbriatus, Fr., dont l’orifice conique, quoique appartenant à une section différente, simule assez bien celui de l'espèce péruvienne, par la rigidité de son enve- loppe extérieure ; enfin, du G. saccatus, Fr., que j'ai vu dans la collection de Bertero, par le même caractère et par les stries de son ostiole conique. Le G. mammosus, Fr., ne s’en distingue aussi que par ce même ostiole non plissé; car, comme celui de notre espèce, il est conique et placé dans une re. circulaire. PHALLUS (HymenoruaLLus) INDUSIATUS, Vent. Phallus indusiatus, Vent., Diss. in Mém. de lnst., I » P- 520, t. 7, fig. 3; Turp., leo pl 7, fig. 1; ; Hymenophallus indusiatus, Nees, Syst. der Piülz., p. 251, fig. 258 ; Spreng., Syst. VEg., 43 Pe 4 4983; Dictyophora, Desv. in Journ. bot. +, 1809, p. 92; Sophronia brasiliensis, Pers. in Gaudich., Uran. , p. ER t. à fig. 2; es Append. to Beechey's Voy., t 20? F1. Jlum., XX ,t. 118. Hab. In sylvis montosis præfecturæ Santa-Cruz, in Bolivia, super truncos carie con- sumptos 1831 legit cl. d’Orbigny. Herb. Mus. Par., n.° 245. PEZIZA SCUTELLATA, Linn. P. scutellata, Tinn., Suec., 458, excl. syn.; Bull. ; Champ., t. 10; P. ciliata, Hoffim., Feget. crYpt, Ü, p.25, t. 7, fig. 3 (specim. parvum); Octospora lirta, Hedw., Muse. frond., I, p- 10,t. 3 B ; Tremelle rouge, d'Orbigny in Sckedula. " Hab. In lacunis humidis montium Andium, altitudine 2200 hexapod. in præfectura Potosi, Martio 1832, legit cl. d’Orbigny. Herb. Mus. Par., n.° 445. TELEPHORA (Mentsna) AURANTIACA, Pers. T. aurantiaca! Pers., in Gaudich., Uran. 5p- 176, T. armes Raddi in Spreng., Syst. veget. curæ poster., p.334; T. Cantharella, Schwrz. , Car, n. 1000, et Syn. fung. in Amer. bor. media degent., p. 165; Fr., El. Fins ÿP- ie his Flabellum ! Sp. nov., Spreng., mss. in Herb. Montag. Hab. Ad terram in montibus PE Santa-Cru, in Bolivia, cum pins legit cl. d'Orbigny. Herb. Mus. Par., n.° 227. (49) Stipes in terra arenosa defossus et frustulis ramulorum bysso mediante fulvo (systema vegelativum) adhærens, quadrilinearis, gracilis, 1/4 lineæ vix diametro superans, in pileum dilatatus tenuem, flabelliformem, margine semiorbiculari repandum, supra tenuissime radiato-fibrillosum, obsolete concentrice zonatum, siccum fulvum, subtus hymenio Vevi glabro luteo gaudentem. Color fungi vivi vitellinus, ex schedulis el. d’Or- bigny. POLYPORUS (Arvs) SANGUINEUS, Fr. Boletus sanguineus, Linn., Sw., Obs. bot., p. 408, t. 11, fig. 4; Polyporus sanguineus, Mey., Esseq., p. 304 ; Fr., Syst. myc., 1, p. 371. Hab. Ad truncos dejectos putridosque in provincia Fungas, lectus. Oss. Les naturels le nomment Lajeta ou Inchô inchû (oreille), au dire de M. d’Or- bigny. LENTINUS BERTERII, Fr. Agaricus crinitus, Bert., apud Spreng., F. 4. H., 1820, n.° 19, ex Fries; 4. Berterü (errore typographico 4. Bertieri), Fr., Syst. myc., 1, p. 175; Lentinus Berterü, ejusd., Syn. orb. veg., p. 773 Elench. fung., 1, p. 46, et Epicrisis, 1, p. 388. Hab. Ad ligna putrida in solo humido dejecta, in provincia Chiquitos, prope Sanc- tum-Xaverium, Julio lectus. Herb. Mus. Par., n.° 260. HEPATICÆ', Juss. Tus. L RICCIEÆ, N. ab E. RICCIA OCHROSPORA, N. et M. R. fronde irregulariter cordata, raro eumorpha, glauca cavernosa, marginibus imis subascendentibus, fructibus in substantia frondis sparsis utrinque prominulis, sporis ochraceis. Nob. j R. fronde semicirculari biloba planiuscula cavernosa, lobis oblongo-obcordatis angu- lato-crenatis subtus concoloribus. Lindbg., IVachtr. zur Monogr. der Riccieen, p. 504, b; in Act. Acad. Leop. Carol. Nat. Cur., vol. XVIIT, P. 1, tab. 37, fig. 1-5. Hab. Prope Quillota Regni chilensis, in pascuis sterilibus collium, locis udis, legit misitque sub n.° 1279 Bertero. 1. Les espèces de cette famille ont été étudiées et publiées en commun avec M. le professeur Nees d’Esenbeck, président de l’Acad. imp. Léop. Car. des Cur. de la nature, dont j'ai cru devoir adopter la nomenclature. En daignant m'éclairer de ses lumières, ce savant m’a donné de sa bien- veillante amitié une preuve dont je me plais à lui témoigner ici ma profonde reconnaissance. VII. Bot. 2° p. 7 Fungi. Hepaticæ ( 50 ) Frondes non symmetrice consociatæ, polymorphæ, sæpius autem irregulariter cordatæ, 2-3 lin. longe et latæ, margine subascendente, subtus pilis radicalibus innumerosis vestitæ. Color glaucus. Substantia, ut in À. crystallina ; cavernosa , è cellulis laxis polye- dris tota composita. Epidermis paginæ superioris uti in À. fluitante. Fructus prorsus immersi, supra Minus quam su btus gibboso-} inentes, absque styli vestigio remanente. Sporæ ovato-subglobosæ, margine cellulis periphericis pellucidioribus subhyalinæ, inter- dum massa granulosa interiore exstante subasperæ, ochraceæ. Ors. Cette espèce, que nous avons communiquée à M. Lindenberg, a été admise et figurée dans la belle monographie des Ricciées, que vient de publier ce savant dans les Mémoires de l’Académie des Curieux de la nature. SPHÆROCARPUS, Micu. reform. Fructus superficiales. Sporangium (capsula) brevius longiusve pedicella- tum, ex epigonio styligero vel stylum dejiciente formatum, involucro ventricoso sessili vel stipitato apice perforato cinctum. Sporæ polye- dræ. Elateres nulli. Frons membranacea, Nos., Cent. PL cell. exot. nouv. in Ann. des sc. nat., 2.° sér., Bot., tom. IX, pr 39. SPHÆROCARPUS BERTERII, Montag. $. fronde orbiculari tenerrima ramoso-lobata enervi, Sporangii sessilis stylo deciduo involücro conico-truncato, primo sessili demum stipitato, poro amplo pertuso , sporis tricoccis subasperis. Montag. : S. Berterii, Montag., involucris conico-oblongis obtusis ( primo sessilibus demum) pedunculatis, poro amplo pertusis, fronde tenerrima laciniata enervi, laciniis cunei- Jformibus, etc. Nees ab Esenb., Europ. Leberm., IV, S. 369. Sphærocarpus stipitatus, Bisch., in Nachtr. zur Monogr. der Ricc. (Lindenberg), in Mov. Act, Ac. nat. Curios. , vol. XVIII, P. I > P- 504, i, t XXXVI. Hab. In eisdem cum præcedente locis legit B. Bertero et sub n.° 695 in ejus collec- tione inveni. Frons suborbicularis , enervis, tenerrima » 1-2 lineas diametro metiens, e basi vel centro subtus radiculoso ramoso-lobata, lobis cuneatis » Semi-orbiculatis aut truncato- emarginatis, hinc inde fructigeris. In junioribus exemplaribus lobi angusti ferme obturi sunt involucris numerosissimis, confertis » Ovatis, ore amplo truncatis. Znvolucrum primo sessile, demum vero progressu ætatis longe stipitatum, stipite pleno, forma peridio Arcyriæ incarnatæ immaturæ non absimile. Involucri longitudo cum stipite 3/4 lineæ, süpitis vero seorsim 1/3- 1/4 lin. adæquat. Frondis et involucri areolæ A4-Ggonæ, crassæ, virides. Capsula globosa ex epigonio formata, stylo mature deciduo coronata, 1/5 - 1/6 lin. diametro metiens, Sporis maturis tuberculosa, in fundo involucri subsessilis., pedun- culo scilicet globoso, ut ita dicam, insidens. Sporæ tricoccæ, subasperæ, subaurantiacæ, ( 51 ) e membrana grosse areolata endogonium fingente, demum evanescente, oriundæ, in peri- Hepaticæ pheria cellulis ad speciem articulatis marginalæ. D Oss. Le genre Spkærocarpus était encore monotype il n’y a pas long-temps. Une seconde espèce, découverte en Sardaigne par M. de Notaris, me fut adressée par ce savant avec les autres Hépatiques qu’il y avait recueillies; je la nommai S$. Motarisi. En voici une troisième, bien distincte des deux autres, et que j'ai trouvée dans la collection de Bertero, qui l'a observée au Chili. Une chose assez singulière, c’est que la découverte des trois espèces de ce genre est due à trois Italiens. Bertero, qui avait vu la sienne à une simple loupe, ne l'avait pas distinguée du S. Micheli, dont elle porte le nom sur ses étiquettes. Moi-même, ayant de la soumettre au microscope, j'avais adopté cette détermination du botaniste piémontais. Mais, observée de plus près, je ne tardai pas à me convaincre qu’elle était différente de l'espèce vulgaire. En effet, sa fronde est tout autrement conformée. À l’état adulte elle forme, à la vérité, des rosettes comme celles du S. Michel; mais, outre qu’elles ont une aire plus grande, si l'on observe tous les degrés de leur développement, on voit que, dans l’origine, cette fronde est allongée, rameuse, et que ses lobes, différemment découpés, sont comme distiques, tandis que celle du sphérocarpe européen est constamment orbiculaire, même dès le premier âge. Une autre différence spécifique se trouve dans la forme de l’involucre. Dans l'espèce chi- lienne, celui-ci, supporté par une sorte de pédicule d’un tiers de millimètre de longueur, s’'évase ensuite en une portion arrondie que surmonte et termine une sorte de cône tronqué. Je trouve que cet organe a une grande ressemblance soit avec le péridium de l’Arcyria incarnata, Pers., avant sa rupture, soit aussi avec la capsule de certains splach- nums. Enfin, le sommet de cet involucre est percé, non d’un simple pore, comme dans celui du S. Micheli, mais d’une assez grande ouverture. Quant aux autres caractères pris du sporange sessile et des spores, je n'ai pas trouvé qu’ils différassent sensiblement ; seulement la capsule n’était point encore détachée du fond de l’involucre dans des échantillons presque mûrs, comme elle l’est toujours à la maturité dans la plante de Micheli. Je donnerai ici par occasion les phrases diagnostiques des deux autres espèces de ce genre, lesquelles, comme on le pense bien, ont dû être réformées pour devenir comparatives. 1. Sphærocarpus Michelii, Bell. : fronde rosaceo-lobata enervi, sporangü sessilis stylo deciduo, involuero obovato turbinatove sessili apice poro minuto pertuso, sporis tricoccis alveolatis. 2. Sphærocarpus Notarisi, Montag. : fronde semi-ovata falcato-recurva hinc nervosa apice laciniato fissa vel appendiculata, sporangiü stipitati stylo persistente, sporis echinatis. Loc. cit., etin Primit. hepaticol. ital., auct. J. de Notaris, p. 63, fig. d. C. M. Ts. IL ANTHOCEROTEZÆ, N. ab. E. ANTHOCEROS LÆVS, L. A. fronde enervi plana subradiatim dissecta crenata læviuscula. Var. B, fronde angustiori, apice æquali crenulata , calycibus tubulosis elongatis : : e . “ æqualibus truncaus. N. ab E. in Mart. F1. Br.,1, p.304; Dill,, Hist. Musc.,t. 68, fig. 2. (52) Hab. Ad terram humidam loco Rincon de Luna dieto, in parte meridionali provinciæ Corrientes (république Argentine) et in paludibus secus flumen Batel, Junio 1827, lectus. Herb. Mus. Par., n° 96. cie 5 Hepaticæ Ta. IL MARCHANTIEÆ, N. ab E. Subtrib. 4. TARGIONIEÆ, N. ab E. TARGIONIA BIFURCA, Nees et Montag. T. fronde lineari angusta canaliculata simplici aut bifurca, nervo crasso, margini- bus membranaceis adscéndentibus demum involutis repando-crenulatis, involucro apice frondis latiore; capsula verrucæ turbinatæ sessili. Ann. des sc. nat., 2.° sér., Bot., tom. IX, p. 113, pl. 5. Targionia bifurca, Nees et Montag. in Nees ab Esenb., Europ. Leberm., IV, S. 315. Hab. Ad terram circa Quillota in Chile legit Bertero. : Oss. Cetie espèce nouvelle de Targionie, caractérisée d’abord par M. Nees et par moi, a été ensuite décrite par l’un et par l’autre dans les ouvrages cités plus haut. J'en ai même donné une figure analytique. Je renverrai donc à ces ouvrages les personnes qui désireraient de plus amples renseignemens. Mais je dois dire quelques mots touchant la découverte des organes mâles du genre, que, sans nous entendre le moins du monde pour cette recherche, nous avons observés l’un et l’autre sur les bords de cette plante. Ces organes, que chacun de nous étudiait isolément à peu près à la même époque, Micheli les connaissait bien certainement , quoiqu’on les ait méconnus depuis. On verra dans mon mémoire cité » ayant pour titre : Des organes mâles du Targionia , comment, après m'être félicité d’avoir fait cette heureuse découverte, j'ai reconnu que le botaniste florentin les avait non-seulement vus, mais encore décrits et figurés d’une manière assez grossière, quoique pourtant assez exacte. J'ai dit au même lieu pourquoi l’on n'avait pas su interpréter cette figure, Micheli en ayant effectivement donné l'explication à l’article du Zunularia et non pas là où l’on aurait dû s'attendre à la trouver. Dans notre com- mune recherche je n’ai donc sur mon illustre ami d’autre avantage que la priorité de la publication. FIMBRIARIA CHILENSIS, Nees et Montag. F° receptaculo femineo obtuse umbonato subtrifido, brevi barbato, fronde obovata biloba bifidave tenera, limbo undato subvenoso, pedunculo glabro striato basi nudiusculo, perianthüs deorsum spectantibus subquadrifidis apice cohærentibus. Fimbriaria chilensis, N. et M. in Montag., Cent. PL. cell. exot. nouv. ; Ann. des sc. pat., 2. sér., Bot., tom. IX, p. 41. Cum descriptione. Hab. \n sylvaticis umbrosis udisque collibus circa Quillota regni chilensis legit B. Bertero et sub nomine Marchantiæ n° 1128 misit. Septembri fructus maturat. ( 55 ) Ors. Depuis que, de concert avec M. Nees, j'ai publié de cette hépatique une des- Hepaticæ cription aussi complète que le permettaient les échantillons mis à ma disposition , plu- sieurs espèces nouvelles du même genre ont été enregistrées dans le catalogue de cette belle famille. Une, entre autres, originaire des Canaries et d'Alger, ma Fimbriaria afri- cana, que j'avais déjà signalée comme venant se placer à côté de l'espèce chilienne, a effectivement quelques points de ressemblance avec elle. Mais, en les comparant avec attention l’une à l’autre, on reconnaîtra néanmoins sur-le-champ celle-ci à la petitesse de toutes ses parties, à la forme obovale et presque orbiculaire de sa fronde, et surtout à ses périanthes, dont les lanières, plus longues et plus nombreuses, sont réunies entre elles au sommet. C. M. GRIMALDIA PERUVIANA, Nees et Montag. G. receptaculo femineo completo subgloboso dimidiatoque crenato, subtus pedicello- que brevi pilosis, masculo discoideo sessili, fronde dichotoma latiuscule lineari subtus ad costam esquamata, apice prolifera. Hab. Ad ierram humidam et saxa in umbrosis montis excelsi prope Zrupana, inpri- mis loco Æio de Chica dicto legit, Augusto ineunte 1830, cl. d'Orbigny. Herb. Mus. PK; Frondes cæspitosæ , varie intricatæ , pollicares ions, anguste lineares, duas lineas latæ, dichotomæ, apice ampliato emarginatæ, et ex emarginatura sæpius proliferæ, medio incrassatæ, supra virides, lineis tenuissimis nigris vel obscuris reticu- latæ , areolis hexagonis poro albo mediocri centro pertusis, subtus atro-purpureæ, sub- üiliter rugulosæ, utrinque ad costam villo radicularum denso flavescente vestitam cæte- rum nudæ, esquamosæ. AReceptaculum masculum in ïisdem plantis sessile, discoideum planum, integerrimum, subtus pilosum. Scyphulinumerosi, præsertim ad apicem frondis nec non in ipsis prolificationibus occurrunt sessiles, margine tenerrimo lato flaccido den- tato-ciliato instructi, Propagines 12 ad 20 lenticulares, virides, ambitu byalino utrinque emarginato. Receptaculum femineum pedunculo e sinu emarginaturæ frondis prodeunte breviter pilosiusculo, basi nudo, tres lineas longo, striato suffultum, completum sub- globosum aut dimidiatum, excentricum , crenatum, subtus pilis purpureis onustum. Plura non vidimus. “ Oss. Cette Hépatique est voisine des Grinaldia cartilaginea et Swartzu, L. et L. (sub Marchantia) ; mais elle diffère évidemment de la première par ses réceptacles màles sessiles et par les pores plus grands de sa fronde, et de la seconde par ses réceptacles femelles autrement ts de même que par sa fronde dépourvue de squames à sa face inférieure. GRIMALDIA CHILENSIS, Lindenb., mss. G. subsimplex apiceve succrescens linearis canaliculata, denticulata, apice emar- ginata brevissime ciliato-barbata, subtus atro-purpurea squamisque subulato-acutis rigidulis patulis exasperata, receptaculo femineo (imperfecto) convexo quadri- quinquecrenato, obsolete barbato. Hepaticæ (54) Grimaldia chilensis , Lindenb. in Lit. ad illustr. Neesium. Hab. Ad terram locis humidis prope Quillota, præsertim loco Cerro de Mallaca dicto exeunte Septembri legit Bertero, misitque sub n.° 1129. Frondes 1 1/2 ad 2 lineas longæ, 1/2 lineam et quod excedit latæ, marginibus adscenden- tibus et incurvis canaliculatæ, subtus (singulari nota), squamis e basi latiori subulatis patulis rigidis asperæ, nigrescentes. Margines denticulati squamisque prominulis sæpe exasperati. Superficies superior glaucescens, punctulata, obsolete porosa, margine nigri- cante. Pedunculi subapicales, basi nudi, virides, vix lineam longi. Receptaculum femi- neum parvum , viride, subquadrilobum; lobi adhuc clausi. Pistillum parum evolutum. Species satis certa et vix de genere dubitamus. Oss. Cette plante a été prise pour un 7Targionia par Bertero; son réceptacle femelle n’est pas assez développé pour qu’on puisse en compléter la description. Quoi qu'il en soit , sa fronde est si remarquable, que nous n’avons pas dû la passer sous silence. SAUTERIA, Nees ab Esenb. Receptaculum femineum pedunculatum, bi- quinquepartitum, lobis fruc- tiferis usque ad basim discretis, radis interjectis nullis aut denticuliformibus. Pedunculus frondi continuus, basi nudus, pallens. Znvolucra tot quot lobi, cum lobo suo tubum declinatum formantia, discreta, ore lato dehiscentia pileumque bi- quinquepartitum simulantia monocarpa. Perianthium nullum. Calyptra persistens, pyriformi-campanulata, irregulariter rumpens, involu- crum adæquans paulove excedens. Capsula globosa, semi-quadri-sexvalvis, chartacea , pedicellata, pedicello calyptram non superante æquali, basi haud solubili. Ælateres ad basim capsulæ orti, bi- quadrispiri, decidui. Flos masculus ignotus. Æpparatus gemmiparus nullus. Vegetatio frondosa, ricciæformis, subsimplex, apiceve continua, costa media nulla, superficie papilloso-areolata et porosa, denique lacero-lacunosa , subtus squamigera , strato hyperporo alto, cavernoso. Plantæ alpinæ parvæ, humi super muscis crescentes, u triusque Continentis incolæ. SAUTERIA ALPINA? Nees ab Esenb. Sauteria alpina ? N. ab E., Europ. Leberm., IV, S. 143; unularia al pina? Bischoff et N. ab E. in Allgem. bot. Zeit., 1830, Il, p. 399; Bisch., De Hepat. in Nov. Act. Ac. Nat. Cur., XVIL, P. Il, p. 1015, n° 2,t. 67, fig. 22-28; Grimaldia rupestris, Kutz., F1. cr. exsicc. ; Marchantia cruciata, Sommerf., F1. APP+, P-+ 79; n° 1201. Hab. Yn pascuis locisque glareosis in Monte la Leona regni chilensis (Septembr.) legit B. Bertero et sub Marchantia n° 354 in collectione celeb. B. Delessertii rei herbariæ indefessi fautoris botanicisque munificentissimi eam vidimus. (55) Oss. Quoique nous nous abstenions encore pour le moment de séparer cette Hépa- Hepaticæ tique de sa congénère européenne, il n’en faut pas moins convenir qu’elle offre des caractères propres à l'en faire déjà distinguer. Ainsi, la fronde est plus longue, souvent également bifurquée, ce qui n’a pas lieu dans le S. alpina d'Europe, chez laquelle les innovations ont lieu latéralement. Il en résulte que le pédoncule qui supporte le récep- tacle femelle paraît occuper, dans l’une, l'extrémité de la fronde, et que, dans l’autre, il semble latéral. Ce pédoncule lui-même est beaucoup plus long dans la plante du Chili. La face inférieure des frondes n’est pas, dans notre Hépatique, comme dans le S. alpina, de la même couleur que la face supérieure; elle est au contraire d’un pourpre noiràtre luisant très-intense, qui traverse même toute l'épaisseur de ses bords amincis et ondulés, et tranche avec le vert de poireau de cette dernière. Les squames qui recouvrent et dépassent légèrement les bords des frondes n’ont pas non plus la même forme dans l’une et dans l’autre. Dans la plante d'Europe elles sont ovales ou lancéolées, acuminées, très-minces et assez transparentes pour qu’on puisse distinguer la forme des cellules de leur réseau; dans les échantillons chiliens elles sont linéaires, épaisses, charnues, pres- que cylindroïdes et ne se laissent pas traverser par la lumière. Elles ont une certaine rigidité remarquable qu’elles ne peuvent avoir dans la congénère. La face supérieure , d’un fort beau vert quand elle est humectée, ne laisse pas apercevoir de pores, même quand on l’examine avec une forte loupe. À un grossissement de 150 diamètres, j'ai observé des papilles nombreuses, dans le centre desquelles paraissait une papillule transparente dont la rupture peut, sans doute, à une époque plus avancée du déve- loppement , donner naissance à un pore. Les papilles n'étaient pas limitées par ces lignes, qui, dans beaucoup de Marchantiées, forment une sorte de réticulation fort élégante. Le pédoncule du réceptacle acquiert jusqu’à près d’un pouce dans quelques échantillons, mais sa longueur moyenne est de 8 lignes; sa base et son sommet sont également nus. Le réceptacle femelle, dans la plante chilienne, a ses rayons involucraux unis entre eux dans une plus grande étendue. Ce réceptacle n’a pas non plus la même forme que dans la plante alpine de nos climats. Il porte en effet à son centre une saillie (umbo) que nous n’apercevons pas dans celle-ci. Enfin, la capsule, dont le diamètre est d'un millimètre, est conséquemment deux fois plus volumineuse que celle du S. alpina, qui a lout au plus un quart de ligne, tandis que le pédicelle par lequel elle est attachée au fond du tube involucral, est trois fois plus court que celui qui suspend cet organe dans l’hépatique européenne. Ce pédicelle mesure en effet tout au plus le quart du diamètre de la capsule. La calyptre paraît semblable dans lune et l'autre forme de ce genre. 5 Toutes ces différences, jointes aux latitudes diverses et éloignées dans lesquelles ont été observées les deux plantes, justifieraient suffisamment leur distinction spécifique, si toutefois , lorsque rien n’oblige à prendre une détermination, il ne valait mieux attendre que de nouvelles observations vinssent contribuer à l'établir d’une manière plus solide. Dans le cas où l’on voudrait pourtant distinguer ces deux hépatiques, nous pensons qu’on devrait les caractériser ainsi : Hepaticæ (56) SaureriA azpixa, Nees : fronde subsimplici vel e latere innovante subbifida supra subtus- que viridi, squamis ovato-lanceolatis acuminatis , receptaculo femineo kemisphærico, 4-6 lobato , capsula longipedicellata. Saurerta Berrenoaxa, Montag. : fronde simplici vel æqualiter bifida, subtus marginibus- que adscendentibus canaliculata atro-purpurea, squamis linearibus, crassis subteretibus , receptaculo femineo hemisphærico umbonato , 3-4 lobato, lobis fere ad apicem usque simul concretis , capsula ampliort brevipedicellata. C:-M. PREISSIA , Nees ab Esenb, Monoica aut dioica. Receptaculum femineum pedunculatum , hemisphæ- ricum, herbaceo-quadri- (bi- tri-) lobum, radis lobis brevioribus costifor- mibus. /nvolucra tot quot costæ pilei iisdemque latiora, lobis receptaculi ad- nexa, membranacea, rima lacera deorsum extrorsumque dehiscentia, mono- ticarpa. Prstilla in singulo mvolucro quaterna-quina , in fasciculum congesta. Perianthium membranaceum, obconico-campanulatum, angulatum inæqua- liter quadri- quinquefidum. Calyptra persistens, vertice oblique rumpens. Capsula brevipedicellata, quam pro receptaculi mole grandior, chartacea, in lacinias 4-8 irregulares profunde dehiscens. Æ/ateres bispiri. Semina grosse granulata. Receptaculum masculum vel pedunculatum peltatum repando-lobatum margine tenui, vel (2?) disciformi in sinubus lobarum fron- dis sessile, Gemmarum apparatus nullus. f. egetatio frondosa, parcius fur- cata, maximeque ex apice articulatim innovans. Pedunculus e lobi termi- nalis sinu , squamulis frondis deciduis cinctus conspersusque, innovatione ex codem puncto proficiscente deorsum suffultus, a tergo areolatus , Intrinsecus canales binos fovens sæpe coloratus. Receptaculum inter involucra et ex angulo centrali barbulatum. Preissia, Nees ab Esenb., in Lindl., Zntrod. in Syst. nat. pl, ed. 2, p. 414; ejusd. Europ. Leberm., IV, S. 113. PREISSIA ? CUCULLATA, Nees et Montag. P. fronde plana, innovationibus geminis quadrangulari-rotundatis emarginalis, basi cucullatim contractis, subtus purpureis; fructu.…. P. cucullata, N. et M., Cent. PI. cell. exot. nouv. in Ann. des sc. nat., 2. sér., Bot., IX, p. 44. Hab. Ad terram nudam in regno chilensi legit B. Bertero. Frons primaria obovata, angustior ; innovationes geminæ ob basim cucullatim con- tractam veluti petiolatæ, 3-4 lineas longæ et æque fere latæ, paulove latiores aut lon- giores, obtusissimæ, angulis obtusis » apice emarginatæ aut, lobis denuo emarginatis, | (“67 ) quadrilobæ, explanatæ , tenues, sulco nullo exaratæ, virides, subtus undique purpureæ Hepaiicæ squamis parvis, vix aliquanto crassiores in medio. Superficies rhomboïdeo -areolata, areolis omnibus porigeris. Fructificationis femineæ vudimenta in sinu terminali frondium sita, paleis brevibus purpurascentibus cincta. Cætera ignota. Ors. À en juger par les aréoles de la fronde, toutes marquées d’un pore, cette espèce doit appartenir ou au genre Marchantia ou au genre Preissia, ou peut-être, enfin, deve- nir le type d’un nouveau genre. Elle s'éloigne pourtant des Marchanties par certains caractères, ce qui nous a déterminé à la rapprocher des Preissia. Nous ne serions point étonné qu’elle vint un jour se placer parmi les Lunulaires. Quant à la forme des frondes, elle est assez semblable à celle de notre Reboullia (Plagiochasma, Montag.) chlorocarpa (v. Ann. des sc. nat., 2.° sér., Bot., tom. V, Févr. 1836, p. 70), originaire des mêmes lieux; mais elle en diffère par des aréoles plus larges, toutes percées d’un pore, ainsi qu’on le remarque dans le genre Preissia, et par des squames qui ne dépassent pas les bords de la fronde. MARCHANTIA PAPILLATA, Raddi. M. receptaculo femineo excentrico subdimidiatove septem (8-10) radiato demum explanato, disco papillato subtus paleaceo-hirto, radis distantibus spathulato-dila- tatis retusis ad basim deorsum convoluto-canaliculatis, fronde lineari-dichotoma. M. papillata, var. « brasiliensis, Raddi, in Mem. della Soc. Ital. di Mod., XIX, p. 44 (excel. var. (3 italica quæ M. paleacea, Bertol.); M. androgyna, N. ab E., in Mart. F1. Bras., 1, p. 308 (excl. omn. synon.); M. platycnema, Schwægr., in Gaudich. Botan. Voy. Uran., p. 218; M. papillata, N. ab E., in litt. et in Europ. Leberm., WW, S. 109; Dillen., Hist. Musc., t. 75, À et C, quoad frondem. Hab. Ad muros humidos aquæductus, loco Corcovado dicto, prope Rio de Janeiro. Herb. Mus. Par., n. 33. | MARCHANTIA? PLICATA, Nees et Montag. M.? fronde membranacea subtus transversim undulato - lamellosa pilosula, apicem versus dilatata incisa, lacinüs obtusis lobatis margine cartilagineo subciliatis ; receptaculo & Marchantia? plicata, N. et M., Cent. PI. cell. exot. > in Ann. des sc. nat., 2."sér., Bot., t. IX, p. 43. Hab. Ad terram in montibus, locis udis sylvarum inter Chupé et Janacaché in pro- vincia Yungas detexit cl. d’Orbigny. Herb. Mus. Par., n° 209. Frondes maximæ , membranaceæ, tres ad quatuor pollices longæ, sex ad novem lineas latæ, lineares , apicem versus dilatatæ et 1bi inciso-lobatæ, lobis émarginatis, supra virides, poris minulissimis punctatæ, subtus medio villo longo radicularum et denso obsitæ, utrinque transversim epidermide plicata lamellosæ, lamellis tenuissimis Curvatis apice acuto marginem cartilagineum superantibus. Receptaculum © WE Pot. <° p- Q Hepaticæ (58) Oss. Espèce bien distincte, si tant est qu’elle appartienne , comme nous le pensons, au genre Marchantia , mais dont il est impossible de dire précisément la place qu'elle y doit occuper, vu l'absence des organes de la fructification. PLAGIOCHASMA PERUVIANUM, Nees et Montag. Botanique, 2 partie, pl. [, fig. 1. P. receptaculo femineo mono-dicarpo subtus barbato, fronde lineari-oblonga sim- plici vel bifurca, fructificationibus seriatis, capsula sessili. P. peruvianum, N. et M., Cent. PI. cell. exot. ,in Ann. des sc. nat. 2." sér., Bot., tom. IX, p. 44. Hab. In eodem loco cum præcedente invenit cl. d'Orbigny. Herb. Mus. Par., n.° 218. Frondes in cæspitem viridi, atro purpureo fuscoque variegatum consociatæ , simplices , raro bifurcæ, membranaceæ, sex ad octo lineas longæ, duas lineas latæ, lineari-oblonge , apice ampliatæ, breviter emarginatæ et prolificationibus annuis ex emarginatura oriundæ rues er constricto-subarticulatæ, supra viridi-purpureæ , fusco hinc inde tinctæ, liculatæ, subtus medio incrassatæ, denso radicularum villo ohite, cum marginibus atro-purpureæ, “tr plicis vel rugis tenuissimis ad speciem striatæ et apicem versus tantum ob epidermidem in lacinias ovato -triangulares longe acuminatas purpureas fissam squamosæ, squamis emarginaturam tantillum superanti- bus, nec ad margines sub aspectum venientibus. Facies superior s. Supina frondis per- quam tenuissime reticulata, areolis hexagonis, mediis plus minusve elongatis, latera- libus minoribus magisque regularibus. Port nulli. Receptacula feminea (xaro unicum) bina ternave, seriatim, in medio frondis disposita, subtus longe barbata, singulum pedunculo suffultum brevissimo, vix bilineari striato, tortili, purpurascente -fusco basi squamulis paucis linearibus brevibus hyalinis stipato, novissime nato non longe ante apicem frondis e costa egredienti. Hæc receptacula raro in ‘unicum, sæplus vero in binos abeunt loculos seu involucra elliptico-subrotunda, sordide flavescentia, quando bina dorso sibi contigua verticaliter dehiscentia, integerrima. Si contigit ut involucrum adsit unicum , tunc ad modum Antrocephali L. L. erectum est rimaque horizontali {non verticali) dehiscit. Retis areolæ involueri oblongæ, interstitiis crassis distinctæ. Calyptra tenerrima, albida, hyalina, capsula brevior, cito sub apice rupta, e cellulis hexagonis mediocribus composita. Capsula sphærica , brunnea, diametro millimetra dua adæquans, apice denticulato-lacera, in fundo involucri sessilis. Sporæ fuscæ, polygono-sublenticu- lares, margine celluloso-articulatæ, septies centesimam millimetri partem metientes. Elateres flexuosi attenuati, tamen obtusissimi, dispiri, fibris utriculo conspicuo contiguis. Ors. Cette Hépatique, qui appartient évidemment au genre Plagiochasma, établi par MM. Lehmann et Lindenberg, nous paraît différer des deux espèces du Népaul, publiées par ces savans dans leur Pugillus quartus. Comme le P. appendiculatum , notre plante a son réceptacle barbu en dessous et ses frondes linéaires, mais celles-ci sont autrement ( 59 ) conformées et poussent de l’échancrure de leur sommet des innovations qu'on ne ren- contre pas dans la plante du Népaul. D'ailleurs elle s’en distingue encore par le nombre de ses involucres , réduit à deux et même souvent à un seul, et par leur couleur, qui est jaune et non d’un pourpre noir. Elle diffère également du 2. cordatum par son réceptacle barbu. Le P. peruvianum ne peut d’ailleurs être jamais confondu avec l’une ni avec l’autre de ces hépatiques de l’ancien monde, si l’on considère que la base de son pédoncule est toujours munie de squames linéaires, aiguës, courtes à la vérité, mais faciles à voir même à la loupe. On remarquera encore que dans notre espèce le réceptacle est constamment oblitéré et ne consiste pour ainsi dire que dans le sommet du pédoncule, auquel sont adossés ou suspendus les involucres. Enfin, l'espèce que nous venons de décrire se distingue par des caractères saillans des P. Aitonia, Nees, et P. Rousselianum , Montag., espèces nouvelles, dont l’une, originaire des Canaries et publiée par Raddi sous le nom de Reboullia Madeirensis, vient d’être retrouvée à Corfou et ramenée à son véritable genre, et l’autre n’a encore été trouvée qu'aux environs d'Alger. Elle diffère en effet du premier par ses frondes, qui se continuent au moyen d'innovations apicales et non latérales, et du second par la longueur et la forme des barbes du réceptacle, de même que par la présence de squames à la base du pédon- cule, et de tous les deux par sa capsule sessile au fond de l’involucre. Explication des figures. PI. 1, fig. 1. a, touffe de Plagiochasma peruvianum de grandeur naturelle. On voit en a” a” les réceptacles femelles monocarpes, qui ont la plus grande ressemblance avec ceux du genre Antrocephalus, L. et L.; en a” un réceptacle normal, à deux involucres adossés ; en a” les disques mâles. b, une fronde détachée du groupe précédent et grossie de 3 à 4 fois. On y observe une série de trois fructifications, dont la plus rapprochée bp’ du sommet n'offre plus que le pédoncule, et la plus éloignée D” montre à peine la place qu’elle occupera quand elle sürgira de la fronde. La moyenne seule b”” est à l’état adulte, et même ses séminules sont déjà dispersées. L’involucre est normalement dis- posé, c’est-à-dire que la fente est verticale et non transversale et supère, comme dans quelques réceptacles monocarpes. c, extrémité d’une fronde vue en dessous, pour laisser voir en c” les squames, en c” les radicelles nombreuses qui occupent la ligne médiane. d, réceptacle dicarpe, montrant en d” les poils blancs qui naissent autour du sommet du pédoncule. Ces deux figures sont aussi vues à un grossissement de trois à quatre fois le diamètre. e, une élatère grossie, comme la séminule f, 160 fois. PLAGIOCHASMA CHLOROCARPUM, Montag. P. fronde subcoriacea oblonga bifida, e latere innovante, squamis ventralibus late ovato-acuminatis, fructificationibus seriatis, receptaculo femineo bi-quadrilobo, capsula viridi. 1. Voyez la description et la figure que j'en ai données dans mes Crypiogames algériennes, Ann. des sc. nat., 2.° sér., Bot., tom. X, p. 334, pl. IX, fig. 1. Hepaticæ Hepaticæ (60 ) Reboullia chlorocarpa, Nees et Mont., in Ann. des sc. nat., 2.° sér., Bot., tom. V, p. 70. Hab. In regno chilensi, ubi detexit B. Bertero. Oss. Depuis la publication que nous avons faite de cette plante, M. Nees et moi, dans la revue des espèces nouvelles de mon herbier, j'en ai étudié des échantillons plus complets et je me suis convaincu qu’elle devait être rapportée au genre précédent , dont elle a les principaux caractères. Ainsi, ses réceptacles femelles placés, au nombre de deux ou trois, à la file lun de l’autre dans le milieu des frondes, circonstance tout à fait étrangère au Reboullia, et ses involucres adossés l’un à l’autre ou disposés en croix au sommet du pédoncule et s’ouvrant en dehors, non en dessous, par une fente ver- ticale, me semblent décider péremptoirement de la place que doit occuper cette hépa- tique. Et non-seulement elle doit, selon moi, faire partie du genre Plagiochasma, mais elle n’est pas même éloignée du P. peruvianum, dont elle a beaucoup de caractères et dont elle ne se distingue spécifiquement que par des frondes (du reste assez sembla- bles) qui ne se continuent pas par le sommet, mais par le côté, par ses pédoncules courts, épais, purpurins, enfin et surtout par sa capsule d’un beau vert. Les élatères sont à trois et non à deux spires, jaunes, ainsi que les spores, et non de couleur brune, etc. C. M. Tue. IV. JUNGERMANNIEÆ. METZGERIA FURCATA, N. ab Es. M. furcatim prolifero-divisa, linearis, glabra, margine costaque subtus setulosis nudisve. : Var. a. Extensa; major parce furcatim dwisa, laciniis elongatis, inferne subsimplez aut alternatim ramosa. Jungermannia linearis, Sw., FT. Ind. Occ., IX, p. 1878; J. furcata B linearis, N. ab Es., in Mart. FT. Bras., 1, p. 325 (specimina bahiensia); Metzgeria furcata, v. Extensa, Ejusd. Europ. Leberm., I, S. 485. Hab. Cum Frullania atrata, M. et N. quam perrepit, lecta. METZGERIA FUCOIDES, Montag. et Nees. M. fronde lineari compressa, subtripinnata, pinnulis costatis, calyce carnoso tereti inCUTVO. Jungermannia fucoides, Sw., loc. cit, p. 1872; Web., Prodr., p. 96; Schwægr., Prodr., p- 30; Hook., Musc. exot., t. 85 ; Nees ab Esenb., Hep. Jay., p. 12. Hab. In consortio Mastigophoræ trichodis, M. et N., circa Moleto in regione des Furacarès dicta, legit eam cl. d’Orbigny. Herb. Mus. Par., n.° 315. (61) SYMPHYOGYNA, Montag. et Nees. Frondosa. Perianthium nullum. /nvolucrum monophyllum squamiforme, incumbens dentatum. Calyptra lævis, exserta, coriacea, ore a stylis steri- libus persistentibus fimbriato. Elateres dispiri, fibris arcte contortis, colo- ratis. Semina globosa. Flores masculi in costa frondis, squamis arcte imbri- catis laceris tecti. M. et N. in Lindl. /ntrod. in Syst. nat. pl., ed. 2, p.452, et Ann, des sc. nat., 2.° sér., Bot., tom. V, p. 66. SYMPHYOGYNA CIRCINATA, Nees et Montag. $. fronde procumbente repente lineari-dichotoma, in ambitu integerrima undulata, apicibus sterilibus attenuatis, plerisque circinatim incurvis, involucro plano trun- calo apice brevidentato. S. circinata, N. et M., loc. cit., p. 69. Hab. Prope Quillota in regno chilensi, ad terram locis muscosis udis secus fossas, Augusto et Septembri cum fructu perfecto legit Bertero. SYMPHYOGYNA ? SINUATA, Nees et Montag. $.? procumbens dichotoma costata plana pinnatifida, laciniis rotundatis integerri- mis, sinubus angustis obtusis, inwolucro monophyllo laciniato. Jungermannia sinuata, Sw., F1. Ind. Occ., WE, p. 1874; Schwægr., Prodr., p. 31; Web., : Prodr., p. 89; N. ab E., in Mart. FT. Bras., 1, p. 330. Hab. Cum Lophocolea Orbigniana, N. et M., lecta. ANEURA PINGUIS, Dumort. A. lacero-divisa aut simplex, radiculosa, sublinearis, margüibus aut lobulatis undu- latisque, aut denticulatis, calyptra lævi puberula. Jungermannia pinguis, L., Sp. pl, p. 1602; Hook., Brit. Jung., t. 46; Aneura pingus, Dumort., Comment. Bot., p. 115, et Syll. Jungerm., p. 86; Nees ab Esenb., Europ. Leberm., II, S. 427. Hab. Ad terram in sylvis densis, prope Chupé, in provincia Fungas, sterilis lecta. Herb. Mus. Paris., n.° 226. FOSSOMBRONIA PUSILLA , N. ab E. | F. parvula, caule subsimplici frequentius autem apice divergenti-furcaio subdichoto- move, foliis oblique patulis, inferioribus undulato-lobatis lobis submucronatis, supe- rioribus angulato tri- quadrilobis crispis, lobis angustioribus, involucro obconico dentato. Hepaticæ (62) Hepaticæ ——— Jungermannia pusilla, L., Sp. pl., p. 1602 (var. B); Hook., Brit. Jungerm., t. 69 ; Lindenb., Hep. Eur., p. 943; Nees ab Esenb., Europ. Leberm., I, S. 319. Hab. Ad terram cum præcedente legit cl. d’Orbigny et in regno chilensi etiam invenit Bertero. LEJEUNIA LANGUIDA, Nees et Montag. Botanique, 2.° part., pl. IE, fig. 1. L. caule repente subfasciculatim ramoso, ramis elongatis, foliis horizontalibus plano- patentibus subimbricatis ovatis apice acute denticulatis acutisque, basi breviter complicatis flaccidis, amphigastriis subdistantibus cordato-orbiculatis rotundatis integerrimis ; fruclu Jungermannia flaccida, Montag., in lit. ad ill. Neesium; L. languida, N. et M., in Ann. des sc. , nat., 2. sér., Bot., tom. V, p. 59. Hab. Ad rupes in sylvis excelsis inter Chupé et Yanacaché sterilem legit cl. d’Or- bigny. Herb. Mus. Par., n.° 194 Caulis 11/2 -3 pollices longus, per intervalla ramos longos suboppositos promens , crassiusculus et rigidulus, radiculis brevibus repens, viridis. Folia plano-patentia, apice acute et irregulariter tri- quadridentata , a dente terminali paulo majore acutata, læte viridia, tenera et in humido flaccida, lineam unam longa, basi brevi spatio compli- cata, nonnihil descendentia ; reis areolæ parvæ, subrotundæ inæqualiter subangulatæ , limitibus contiguis, areolis intercalaribus nullis. 4mphigastria foliis vix dimidio minora, in inferiore caulis parte approximata aut contigua, in medio caule imbricata, appressa, rotundata, integerrima, basi subcordata aliquantum decurrentia, paulo laxioris texturæ ac folia. Fructus...…. : Ors. Cette espèce n’a d’affinité qu'avec le Lejeunia (Jungermannia) semirepanda, Hep. Jav., dont elle diffère par ses rameaux simples, par ses feuilles vertes, flasques, irré- gulièrement sinuées; enfin, par ses amphigastres non imbriqués. Nous ne connaissons aucune autre espèce de ce groupe qui puisse lui être comparée. Explication des figures. PI. 2, fig. 1. a, Lejeunia languida de grandeur naturelle. #, portion de la tige prin- cipale, munie de feuilles et vue en dessus. c, la même vue en dessous et grossie, comme la précédente, d'environ 8 fois le diamètre. d, une feuille seule vue en dessous. e, un amphigastre. Ces deux dernières figures sont vues à une amplification de 12 à 15 fois le diamètre. Il faut remarquer que les figures ont été faites sur des individus dont les parties ramollies dans l’eau avaient été convenablement étalées sur le porte-objet du microscope. # (65) LEJEUNIA DEBILIS, L. et L. reform. Botanique, 2.° part., pl. I, fig. 2. L. caule repente filiformi vage ramoso, folis semiverticalibus oblique cordatis apice angustioribus modo obtusis modo acutiusculis aut truncato sub-bidentatis, basi decurrente subtus breviter complicatis, amphigastriis folia æquantibus cor- dato-ovalibus subpeltatis anguste emarginato-bifidis, laciniis parallelis subcontiguis acutis obtusisve, perianthiis lateralibus pyriformibus, sursum acute quinquangulis, angulis cristatis dentatis mucronulatis. Jungermannia debilis, Lehm. et Lindenb., Pug. IF, p. 51; Lejeunia debilis, Nees et Montag., loc cit., p. 60. Hab. Ad Parmeliam perlatam et Frullaniam atratam, quas perrepit, in eodem cum præcedente loco lecta. | Descriptioni duumvirorum antea laudatorum hoc addendum : Fructus 1-3 in ramulo brevissimo laterales, seriati. Perianthium obovato-oblongum s. pyriforme , basi scilicet teres, leve, apice dilatato quinquangulum, angulis compressis dentatis mucronulatis. Folia involucralia caulinis paulo minora, cæterum conformia, ambitu vero irregulariter dentata, interdum apice subtruncato bifida. Amphigastrium involucrale e basi angustiore sensim apicem rotundatum versus ampliatum repando-dentatum, apice profundius bifidum, lacinüis sibi incumbentibus acuminulatis. Retis involucralium areolæ hexagonæ basi elongatæ, cæteræ magis regulares. Calyptra obovata, tenerrima, stylo recto coronata. Pistillum fecundatum globosum, breviter pedicellatum , viride. Oss. Les échantillons rapportés par M. d'Orbigny nous ont mis à mème non-seule- ment de réformer la phrase diagnostique de MM. Lehmann et Lindenberg, mais encore de compléter l’histoire de cette intéressante espèce, en faisant connaître sa fructifica- tion, qui était inconnue à ces savans. Cette circonstance nous a aussi engagés à en donner une figure. Nous ne devons pas omettre de dire qu’on trouve beaucoup de variations dans la forme des feuilles de cette Jongermanniée. Tantôt elles sont entières au sommet , tantôt elles offrent deux dents plus ou moins prononcées. Quelquefois elles sont obtuses, d’autres fois elles paraissent comme tronquées, l’un des deux angles résul- tant de la troncature étant plus aigu que l’autre. Les amphigastres sont très-brièvement émarginés au sommet ; le sinus qui en naît est très-étroit, et les lobes, sensiblement aigus dans les échantillons de M. Lehmann, mais plus obtus dans les nôtres, sont telle- ment rapprochés lun de l'autre, qu’ils se recouvrent même quelquefois (nous avons vu que cette disposition était normale dans les amphigastres périgoniaux) et peuvent en imposer au point de faire croire à l'intégrité parfaite de ces organes. Explication des figures. PI. 1, fig. 2. a, individu isolé de Lejeunia debilis, vu de grandeur naturelle. b, por- tion de tige garnie de feuilles, vue en dessus et à un grossissement de 18 diamètres. Hepaticæ (64) Heyatieæ ©, même objet, vu en dessous, pour montrer les amphigastres. d, une feuille isolée encore plus grossie et vue en dessous. e, portion de tige portant un rameau chargé de fructifications à son sommet. Celles-ci n’offrent que leur périanthe, dont l'extrémité n’a pas dans cette figure toute l'exactitude désirable; elle est grossie douze fois. f, un périanthe ouvert, dont le sommet est plus conforme à la nature qu'on ne l'a vu dans la figure précédente. On voit au centre, dans sa cavité, une capsule fécondée, mais jeune encore et recouverte de sa coiffe ou calyptre. Cette figure est grossie trente-six fois. LEJEUNIA AXILLARIS , Nees et Montag. L. caule ramoso, ramulis apicem versus bi- trifidis patulis, foliis subverticalibus imbricatis decurvis ovatis, apice bi- tridentatis margine integerrimis, basi decurrenti saccatis, lobulo obliquo truncato, amphigastriüs folio dimidio minoribus orbicu- latis integris et integerrimis margine subreflexo, fructibus in dichotomia subsessi- libus, perianthio ovato triquetro, angulis ciliatis. L. axillaris, N. et M., loc. cit. Hab. Ad Peltigeram polydactylam in sylvis montium provinciæe Y ungas cum Frullania atrata invenit cl. d'Orbigny. Herb. Mus. Par., n.° 219. Oss. Cette espèce, voisine de la précédente, en diffère pourtant essentiellement par sa tige plus roide, d’une couleur rousse plus prononcée, plus rameuse, à rameaux alternes, souvent bi- trifides au sommet, par ses feuilles formant le godet à la base et non cordées, plus larges, et dont le réseau est composé d’aréoles entre lesquelles on n'en rencontre point d’intercalaires, par ses amphigastres très-entiers, orbiculaires, tout à fait arrondis à la base, qui est légèrement décurrente de chaque côté de la tige ; enfin et principalement, par ses périanthes axillaires à trois angles ciliés. LEJEUNIA FILIFORMIS , N. ab E., in litt. L. caule repente, ramis elongatis erectis reptantibus , ramulis remotis, abbreviatis, foliis distichis horizontalibus basi lobulatis amphigastrisque imbricatis suborbi- culatis integerrimis, his margine reflexis, magnitudine foliorum ; fructu (in nostris deest) laterali, perianthio obovato compresso plicato (ex. cl. Lehmann). Jungermannia filiformis, Sw., F1. Ind. Occ., WA, p. 1865 ; Schwægr., Prodr., p. 16; Web., Prodr., p. 32; Lehm. et Lind., Pug. IV, p. 173 Nees ab Es. ir Mart. F1. Bras, 1, p. 355. Hab. Cum præcedentibus lecta. LEJEUNIA TRIGONA, Nees et Montag. Botanique, 2 part., pl. IL, fig. 2. L. caule repente inordinate Pinnatimque ramoso laxiusculo, folüs imbricatis apice decurvis ovato-subrotundis obtusis integerrimis subtus saccato-complicatis, lobuli (65) margine integerrimo, amphigastriis remotiusculis suborbiculatis integerrimis planis Mepatice Joliüis triplo minoribus; fructu axillari subsessili, involucro sæpe nullo, perian- thio obovato obtuse triangulo apice trilobo. L. trigona, N. et M., Ann. des.sc. nat., 2.° sér., Bot., tom. V, p. 61. Hab. In montibus excelsis provincie {4 Laguna (præfectura Santa-Cruz) imprimis loco Nuebo mundo dicto, in Parmelia speciosa parasitans, lecta. Herb. Mus. Par., n.° 395. Plantula ixregulari habitu, fusco-olivacea, laxiuscula, nec multum tamen collabes- cens. Folia valde decurva, fere orbiculata, in dorso convexo arcte imbricata, basi in sinum producta, cujus margo recta fere linea transversim desinit. Aetis areolæ parvæ, subhexagonæ, limitibus contiguis; areolæ intercalares nulle. Amphigastria orbiculata aut ovalia, cauli incumbentia, parum inter sese distantia, e dorso sæpe radicantia, integra et integerrima , depressa, ideoque margine subreflexa. Perianthia parva, ad basin ramorum lateralia et quandoque dichotomiæ imposita, ob ramulum cui breviusculo innascuntur, ad speciem sessilia, et tune vero involucro proprio destituta soloque folio, e cujus axilla inferius prodeunt, stipata, parva, primum fere pyriformia, dein ovalia fereque teretia, subfusca. Fructum non invenimus. Oss. Cette espèce est voisine du Zejeunia (Jungermannia) subfusca, Hep. Jav., p. 36. Elle en diffère pourtant par son périanthe lisse, partagé en trois lobes obtus au sommet et obscurément triangulaire vers sa partie inférieure avec les faces marquées d’un léger sillon , quidisparaît lors de la sortie de la capsule. Elle diffère encore des L. polycarpa et torulosa , non-seulement par ses périanthes, mais encore par ses amphigastres plus petits et non imbriqués. Explication des figures. PI. 2, fig. 2. a, Lejeunia trigona de grandeur naturelle. b, portion de tige munie de feuilles et vue en dessus. c, la même vue en dessous. Ces deux figures et la suivante sont grossies de douze à quinze fois. d, autre portion de tige, dans la dichotomie des rameaux de laquelle on voit en e un périanthe, et en f une capsule courtement pédi- céllée et ouverte en quatre valves mesurant tout au plus la moitié de Ja hauteur de la ‘capsule. g, deux feuilles et un amphigastre vus en dessous. On aperçoit en # un fais- ceau de radicelles, et en z un repli formé par le bord supérieur du lobule de la feuille. Cette figure est grossie environ vingt-cinq fois. LEJEUNIA CLANDESTINA, Nees et Montag. L. caule procumbente pinnatim ramoso, foliis imbricatis semi-cordato-orbiculatis obtusis lobuloque lanceolato acuto tecto integerrimis, amphigastris orbiculatis emarginato-bidentatis imbricatis folia æquantibus, fructu.……. L. clandestina, N. et M., loc. cit., p. 59. Hab. Super Collema bullatum Raddi cum L. bicolore et Frullania hiante parasitantem in provincia alle grande (Bolivia) legit el. d'Orbigny. Herb. Mus. Par., n° 238. ; VIk ts 9 Hepaticæ Li ( 66 à. ss Notre espèce se rapproche du Lejeunia chilensis, L. et L. Elle en diffère pour- tant par ses grands amphigastres orbiculaires et non ovales ou approchant de la forme quadrilatère , lesquels recouvrent en entier le lobule des feuilles. Celles-ci ne sont pas non plus, comme dans l’espèce en question, sinuées vers la base, avant la naissance du lobule, Le lobule est du double plus court que le diamètre de la feuille, très-étroit et comme canaliculé par ses bords légèrement réfléchis. Les amphigastres sont collés ou pour mieux dire moulés sur la tige, c’est-à-dire que leur centre offre une sorte de carène obtuse formée par elle, et que leur bord est recourbé; leur sommet est plutôt émarginé que bifide; le sinus qu’on y remarque est assez large, peu profond , et les deux lobes qu’il sépare sont obtus. La couleur de la plante est d'un brun foncé ana- logue à celle qui distingue les espèces du genre Frullania. Si on la mouille, toutes ses parties s’étalent promptement; mais à mesure que l’eau s'évapore, elle se contracte de nouveau et offre une largeur beaucoup moindre. ; LEJEUNIA GEMINIFLORA, N. ab E., in Ut. L. caule repente dichotomo divaricato; foliis distichis siccando involutis basi com- plicatis amphigastrisque imbricatis orbiculatis integerrimis, his in medio gibbis magnitudine foliorum, perianthiis lateralibus subgeminis truncatis. Jungermannia geminiflora, N. ab E., in Mart..F1. Bras., 1, p. 354. Var. B Lo N. et M., cellulis nonnullis tam foliorum quam amphigastriorum sparsim magis pellucidis poriformibus. Hab. Ad thallum Parmeliæ leucomelanos in provincia Valle grande, et varietatem B ad caules Climacü dendroidis in colle excelsa nomine nca . parasitans et sterilis Novembri exeunte 1831 lecta. LEJEUNIA BICOLOR, N. ab E., in 4. L. caule repente dichotomo -ramoso divaricato; foliis semiverticalibus imbricatis ovatis obtusis integerrimis, basi postica complicato-saccatis, margine plicæ den- tata, amphigastrüs imbricatis quadratis subretusis dorso infero radicantibus : fructu laterali vel e dichotomia, perianthiüis obovatis ore plicatis mucronatis. Jungermannia bicolor, N. ab E., in Mart. FI. Bras., 1, p. 340. Hab. Cum Frullania hiante, N. et M., ad Collema ni bullatum et Usneam ceralinam parasitat. Herb. Mus. Par., n.° 214. LEJEUNIA FILICINA, N. et M. L. caule repente, ramis erectis pinnatim ramosis; foliüs arcte imbricatis ovatis acutis serratis, subtus complicatis, lobulo rotundato integerrimo, amphigastrüs foliis parum minoribus imbricatis subrectangulis truncatis apice dentatis ; perianthiis lateralibus oblongo-obcordatis apiculatis. (67) Jungermannia filicina, Sw., F1. Ind. occ., UL, p. 1866; Schwægr., Prodr., p. 18; Web. $ D. re # 31; Hook. » Muse, ue: t 142; Necs ab Esenb., Æep. Jav., p. 40, et in Mart. F1. Br.., I, p. 366. Hab. Ad truncos arborum in collibus nb et Bueyes dictis in provincia Valle grande lecta. Herb. Mus. Par., n.° 240, 350 et 357. LEJEUNIA SERPYLLIFOLIA , Libert. L. caule vage ramoso laxo gracili subfasciculato, foliis ovato-subrotundis (oblon- gisve) obtusis convexiusculis basi sübsinuato-complicatis plica saccata oblique ovata folio suo plus duplo breviori, amphigastriis folio triplo (duplove) minori- bus subrotundis bifidis laciniis obtusiusculis, perianthio in ramulo brevissimo late- rali (terminalive) obovato clavatove sursum acute quinquangule ore mucronato. Jungermannia serpyllifolia, Dicks., Crypt., IV, p. 19; Hook., Brit. Jung. ,t. 42; Schwægr., Prod. p-15; Web., Prodr., p. 121 ; Lejeunia serpyllifolia, Lib., in Ann. gén. des sc. phys., Bruxelles, VI, p. 374,t 96, fig. 2, et in Spreng. Syst. veg., IV, p. 233; Dumort., Sy. Jungerm., p. 33; Nees ab Esenb., Europ. Leberm., II, p. 261. Hab. Ad præcedentem parasitans lecta. LEJEUNIA THYMIFOLIA , N. ab E. L. caule vage subramoso repente, folis distichis distantibus obovatis planis acutius- culis subintegerrimis basi complicatis, lobulo rotundato, amphigastrüs remotis ovatis bifidis laciniis acuminatis, perianthiüis lateralibus obovatis ore triquetro cristato dentato-ciliato. | Jungermannia thymifolia, N. ab Es., Hepait. Jav. , et in Mart. F. Bras, 1, p. 359; Europ. Leberm., NI, p. 277; Anmerk. 2; Nees et Mont., loc. cit., p. 62. Hab. Ad terram in sylvis inter Chupé et Fanacaché, Herpetio stolonifero immixta lecta est. LEJEUNIA NEESII, Montag. | L. caule arcte repenté ramoso-divaricato substellato, foliis oblongo-falcatis subin- tegerrimis oblique adscendentibus subtus ad basim anguste complicatis plica elon- gata, amphigastriis distantibus parvis bifidis, laciniis rectis aut divergentibus acu- tis; fructibus in ramulo brevi erecto terminalibus, folis involucralibus caulinis minoribus subintegerrimis ; perianthio obovato-subgloboso quinquangulo angulis integerrimis, capsula tenerrima globosa semiquadrivalvi. Lejeunia Neesiüi, Montag., Ann. des sc, nat., 2. sér., Bot., tom. V, p- 62, pl. 2, fig. 3. Hab. In regno chilensi, ubi ad folia invenit eam Bertero. Hepaticæ (68 ) LEJEUNIA PULVINATA, L. et L. L. caule cæspitoso basi repente demum adscendente erectove subramoso, folis imbri- catis semiverticalibus oblongo-rotundis integerrimis basi subtus complicatis , lobulo minutissimo ventricoso, amphigastriis remotiusculis contiguisve (rnumquam imbricatis) folia subæquantibus cordato-ovatis ad medium bifidis, laciniis erectis obtusiusculis ; fructu terminali, involucralibus conformibus, perianthio obovato quinquangulo, angulis RAAGRRrANES inæqualibus, lateralibus prominentibus, apice mucrondto. Jungermannia (Lejeunia) pulvinata, L. et L., Pugill. V, p. 15; Nees et Montag.. L. C., p- 61. Hab. Prope Callao ad terram in montibus legit amiciss. Gaudichaud mecumque benigne communicavit. In Bolivia etiam ejusdem aliqua frustula Jungermannieis aliis mixta invenit cl. d'Orbigny. FRULLANIA ATRATA, N. ab E. F. caule procumbente filiformi pinnatim ramoso, folis imbricatis auriculatis oblique Ovalis acutis integerrimis cauli circumvolutis, auriculis minutis oblongis saccatis, amphigastrüs imbricatis oblongis bifidis; fructu in ramis brevibus terminali, invo- lucralibus subserratis, perianthio obovato-triquetro mucronato. Jungermannia atrata, Swartz, loc. cit., p. 1863 ; Schwægr., Prodr., p. 15; Web., Prod. p. 25; Nees ab Esenb., in Mart. FL. Bras., 1, p. 3743 Icon. sel. crypt. bras, t. 18 (eximia). Hab. Ad rupes in sylvis montosis inter Chupé et _—— lecta. Herb. Mus. Par., .” 196 et 198. FRULLANIA CORDISTIPULA , N. ab E. Æ caule procumbente subtripinnatim ramoso, foliis imbricatis subrotundo-ovatis obtusis mucronulatisve integerrimis, auriculis oblongis parvis parallelis tectis, am- phigastris magnis subimbricatis orbiculatis bifidis foliisque amphigastriisque inso- lucralibus conformibus integerrimis ; fructu in ramis brevibus terminali, perianthio obovato-triangulari lævi. Jungermannia cordistipula, N., R. et BL, Jung. Jav., in Nov. Act. Ac. nat. cur. ., vol. XII, PI, pM0S NS DE. he, Jav., p. 48, et in Mart. F1. Bras., 1, p. 371; Frullanie bebe Raddi, FES bras, in Opusc. scient. di Bol.; Frullania cordistipula, N. ab E., Europ. Leberm., p. 239, Anmerk. 1 ad F. hispanicam. Hab. Ad Peltigeram polydactylam , var. b scutatam in eodem loco cum præcedente lectam crescit. FRULLANIA MÜCRONATA , N. ab E. F° caule procumbente bi: (tri-?) pinnato rigido, foliis imbricatis orbiculato-ovatis mucronatis decurvis in sicco cauli circumwolutis, auriculis tectis cylindricis obtusis | ( 69) cauli parallelis, ramulorum superioribus lanceolato-subulatis ñ is recurvis, Hepaticæ amphigastris subimbricatis ovalibus basi sagiltatis margine reflexis bifidis laciniis obtusis; fructu in ramulis brevibus terminal, foliis amphigastriisque involucrali- bus amplis imbricatis bi- trifidis serratis; perianthio subcylindrico coriaceo inso- lucro duplo longiore, ore sexfido, laciniis setaceo-cuspidatis in mucronem conni- sentibus. N. et M. | Jungermannia mucronata , Lehm. et Lind., Pug. VI, p. 54; Jubula mucronata, Nees et Mont., Ann. des sc. nat., 2. sér., Bot., tom. V, p. 65 ; Frullania mucronata, Nees ab Esenb. , Eur. Leberm., WI, p. 339, Ænmerk. I ad Fr. hispanicam. Hab. Mancce plantulam ad Parmeliam leucomelam crescentem invenit cl. d'Orbigny. Herb. Mus. Par., n.° 351. Color fuscus. Retis areolæ minutæ oblonge. Amphigastria rigidula. nvolucri folia et amphigastria conformia, subæqualia, bi- trifida ,laciniis ovatis acuminatis ciliato-serratis. Perianthi quili longum , leve, brunneum, chartaceum, rigidum, laciniæ ovatæ, apice connatæ in stylum filiformem cylindricum truncatum, quo denique discisso sin- gule partes ejus residuum veluti pilum longum in apice secum auferunt. Ovarium in fundo perianthii obovatum vertice rotundato nulloque stylo præditum. Ad basin ovarii fer- tilis pistillum alterum abortivum, stylo longo, ovario brevi subinflato. An igitur stylus pistilli fertilis cum perianthio concretus idemque excedens mucronem, de quo supra diximus, perianthii producit ? Oss. Les échantillons de cette Jongermanniée, rapportés par M. d’Orbigny, ne répon- dant pas exactement à ceux qui ont servi à MM. Lehmann et Lindenberg pour établir l'espèce, nous avons été obligés de modifier légèrement la diagnose qu'ils en ont don- née. Des exemplaires authentiques, communiqués à l’un de nous par M. le professeur Kunze, nous ont au reste mis à même de prononcer sûrement sur l'identité des deux plantes, originaires d’ailleurs l’une et l’autre des mêmes contrées. FRULLANIA HIANS, Montag. et Nees. F. caule inferne dichotomo-ramoso, ramis pinnatis, foliis imbricatis rotundis inte- gerrimis, margine inferiore undulatis subtus basi complicatis, auriculis fornicatis lunatis appendiculatis, amphigastriüs orbiculatis margine crenulatis apice emar- ginato-bidentatis medio cauli affixis ; fructu in ramulis terminali, foliis involucra- libus cum amphigastrio ovato apice bidentato connatis, inatis serrulatis, perian- thio plicato obtuso involucrum vix æquante. * Jungermannia hians , t: et L., Pugill. IP, p. 55. Hab. Ad Leptogium bullatum, Nob., in üsdem cum præcedente locis a el. d'Orbigny lecta. (70) hoitici FRULLANIA QUILLOTENSIS, Nees et Montag. F. caule pinnatim decomposito diffuso, foliis imbricatis patulis cordato-orbiculatis integerrimis basi ventrali inflexa auriculigera, auricula revoluto-cucullata acu- mine brevi subulato, amphigastriis obovato-subrotundis patulis margine subreflexis dorso styliferis bifidis sinu laciniisque acutis; fructu in ramis terminali, foliis involucralibus integerrimis auricula subulata canaliculata, amphigastrio involu- crali magno bifido laciniüs subulatis inferne basique dentatis; perianthio obovato dorso convexo medioque subtus alte carinato marginibus deflexis carinaque den- ticulatis. Jubula quillotensis \ Nees et Montag., Ann. des sc. nat., 2.° sér., Bot., tom. V, p. 64, pl. 1, fig. 2. Hab. Ad cortices arborum in sylvis umbrosis circa Quillota regni chilensis legit : Bertero. FRULLANIA TETRAPTERA, Nees et Montag. F. caule pinnato, ramis inæqualibus alternis, foliis laxis cordato-ovatis obtusis sub- . tus auriculatis, caulinorum auricula hemisphærica obliqua extus truncata, supe- riorum sensim acuminato-subulata margine reflexo, amphigastriis orbiculato-sub- ovatis obtuse carinatis concavis bifidis, laciniis sinuque acutis, e dorso radiculosis ; fructu in ramulis terminali, foliis involucralibus longe bifidis segmentis acuminatis cum amphigastrio connatis dentatisque, perianthio tetragono mucronulato insolu- crum vix superante, calyptra virginea obovata stylo brevi recto coronata, Cap- sula Sphærica (immatura) nutante brevissime pedicellata. Frullania tetraptera, Nees et Montag., Ann. des sc. nat., 2. sér., Bot., tom. IX, p. 47. Fab. Prope Valparaiso in Chile a cl. d'Orbigny ad cortices ramorum detecta. Color plantule fuscus nigricans. Caulis semipollicaris, longior, repens , statim a basi pinnatim ramosus. Bami alterni, inæquales, inferioribus supremisque minoribus. Folia laxa, non imbricata, alterna, cordato-ovata, obtusa , Convexa inflexaque, subtus in auri- culam diverse formæ abientia. Auricula foliorum caulinorum hemisphærica, obliqua extusque truncata; suprem Il que la lata, acuminato-subulata, margine reflexa. 4nphigastria orbiculato-subovata , in medio gibba s. obtuse carinata, lateribus applanatis, bifida, lacinüis sinuque acutis, e dorso radiculosa. Retis areolæ marginales subquadratæ, ceteræ hexagonæ subrotundæ, interstitiis crassis. Fructus in ramis termi- nalis. Folia involucralia profunde bifida cum amphigastrio dentato connata. Perianthium obovatum , tetragonum , angulis obtusis, ore trifidum mucronulatum. Calyptra virginea stylo brevi coronata sub apice rumpens. Capsula globosa, immatura nutans, brevissime pedicellata. (71) Cette espèce, bien distincte de toutes ses congénères, en diffère principalement par la soudure de ses diverses feuilles involucrales et par son périanthe à quatre angles saillans et mousses. Ces quatre angles sont disposés de manière que dans une coupe horizontale du milieu du périanthe, les deux supérieurs ou dorsaux, plus éloignés l'un de l’autre, sont placés sur un même plan, tandis que les deux inférieurs ou ventraux, plus rapprochés, divergent un peu à droite et à gauche. La laxité des feuilles donne à la üge la forme d’une scie à dents arrondies. RADULA PALLENS, N. ab E. R. caule repente, ramis ascendentibus dichotomo-divaricatis, foliis subimbricatis sub- rotundis obtusis integerrimis inferne lobulatis, lobulo planiusculo obtuso subtrun- cato ; fructu e dichotomia lateralique, perianthio longe obconico subinfundibuli- Jormi. er Jungermannia pallens, Sw., F1. Ind. occ., WA, p..1 847 ; Schwægr., Prodr., p.23; Web., Prodr. ; p. 593 Nees ab Esenb., is Mart. F1. Bras, 1, p. 375. 6 we. Hab. Frustulum hujusce speciei in lichenibus parasitantem invenimus. | RADULA XALAPENSIS, Nees et Montag. Botanique, 2. part., pl. I, fig. 4. à R. caule procumbente dense pinnatim ramoso, foliis densissime imbricatis orbiculatis obtusis integerrimis basi complicatis, lobulo lato subquadrato marginibus undato- reflexis, fructu in ramis laterali terminalique, perianthio sicco obpyriformi s. cla- sato, madido subinfundibuliformi ore repando. R. xalapensis, Net M., Ann, des sc. nat., 2. sér., Bot., tom. V, p. 56. " Hab. Wn Bolivia ad rupes locis humidis in sylvis montosis inter Chupé et Vanacaché legit cl. d'Orbigny atque super Stictam quercizantem (non S. cometiam) crescentem inve- nimus, Herb. Mus. Par., n° 213. C. M. ( Vidi in Herb. Funck., N. ab E.) + Caulis procumbens, bi- tripollicaris, irregulariter pinnatim hipifbatimique FRE. Rami densi, plerique breves, longioribus tamen e medio caulis præsertim enatis mas : fere ad angulum rectum patentes, alterni, unum alterumve ramulum emittentes, Folia densissime imbricata, oblongo-subrotunda, obtusa, cauli paulum obliqua , integerrima, basi*subtus complicata, lobulata. Lobulus late subquadratus folio suo triplo minor, margine undulatus , apice rotundato (haud truncato) liber, be a 6f lutescens chartam quo, ut ea sicceseat, collocatur, eodem colo et Lien st 20 JR drspipié (quem in speciminibus Pavonianis deprehendimus ) Je ramis lateralis ForE: Folia involucralia caulinis majora, periañthio dimidio minora , lobuloque dividliam folii longitudinem superante prædita. Perianthium in planta exsiccata clavalum, lineam lon- % Hepaticæ Là € «un ? e | (72) Hepaticæ gum, madefactum! obconicum subinfundibuliforme, ore 1/3 lin. lato subrepandum , # L] à À basi angustissimum teres. Pistillum fecundatum minimum oblongum, stylo brevi recto munitum, pistillis abortivis 4-6 basi cinctum. Oss. Cette élégante Hépatique ressemble au Æadula complanata, dont elle diffère par le lobule de ses feuilles beaucoup plus grand, ondulé, dilaté à la base et réfléchi. Il en résulte que quand on observe l'espèce péruvienne en dessous, la tige paraît garnie dans toute sa longueur d’une sorte de crête ondulée crispée. La couleur est aussi diffé- rente de celle des autres espèces connues de ce genre. Elle se distingue encore du Aadula pallens par sa ramification pennée, non dichotome. Enfin, ce dernier caractère la rapproche du Æadula Boryana , originaire des îles de France et de Bourbon; mais toute confusion devient impossible dès que l’on fait attention à la conformation du globule des feuilles, qui dans cette espèce est aigu et plane. Depuis que nous avons publié une diagnose de cette espèce dans les Annales des sciences naturelles, l’un de nous en a trouvé des échantillons chargés de périanthes dans lherbier de Pavon, appartenant actuellement à M. P. B. Webb. Ces échantillons étant identiques à ceux rapportés par M. d'Orbigny et originaires de la même contrée, le Pérou, nous nous sommes empressés d'ajouter à la diagnose ef à la description manus- crite que nouS en avions faite, les nouveaux caractères tirés de ces organes. Nous deyons regrelter que notre planche ait été faite avant leur découverte. : | Explication des figures. & $ * à "FRE, fig. 4. à, un individu de Radula æalapensis de grandeur naturelle. b, portion de la tige principale munie de quelques rameaux et vue en dessous à une amplifica- tion de sept à huit fois le diamètre. c, trois feuilles de la tige en place et vues en | su d, quatre autres feuilles de la même uge, vues en dessous, pour montrer la rme remarquable et caractéristique des auricules. Ces deux figures sont grossies æ 0 douze fois. TRICHOCOLEA TOMENTELLA , N. ab E. T. caule furcato bi- tripinnatim ramoso, Jfoliis bipartitis capillari-multifidis , ven- + trali minore antrorsum inclinata, amphigastrüs quadripartitis capillari-multifidis. Var. 8. Tomentosa, caule simpliciter pinnato infra fructificationes haud diviso. Lindenb., Hep. Eur. P. 1% » Jungermannia tomentosa ; Sw., FT. Ind. occ., IE, p. 1 867; Schwægr., Prod., p. 22; Web., i Er Prodr., p.49. à + Hab. Ad Stictam quercizantem frustulum inveni. % w + MASTIGOPHORA, N ab E. e - Fructus versus apicem caulis in ramulo proprio brevi lateralis. Znvolu- crum polyphyllum, ovato- aut clavato-imbricatum , e foliis amphigastriisque : ( 71 ) . Cette espèce, bien distincte de toutes ses congénères, en diffère principalement par Hepticæ la soudure de ses diverses feuilles involucrales et par son périanthe à quatre angles saillans et mousses. Ces quatre angles sont disposés de manière que dans une coupe horizontale du milieu du périanthe, les deux supérieurs ou dorsaux, plus éloignés l’un de l'autre, sont placés sur un même plan, tandis que les deux inférieurs ou ventraux, plus . rapprochés, divergent un peu à droite et à gauche. La laxité des feuilles donne à la tige la forme d’une scie à dents arrondies. RADULA PALLENS, N. ab E. __R. caule repente, ramis ascendentibus dichotomo-divaricatis, Joliis subimbricatis sub- rotundis obtusis integerrimis inferne lobulatis, lobulo planiusculo obtuso subtrun- cato; fructu e dichotomia lateralique, perianthio longe obconico subinfundibuli- Jormi. Jungermannia-pallens, Sw., FL Ind. occ., I, p. 1847 ; Schwægr., Prodr. »>P- 23; Web., Prod., p- 59; Nees ab Esenb., in Mart. F7. Bras., 1, p. 375. Hab. Frustulym hujusce speciei in lichenibus parasitantem invenimus. RADULA XALAPENSIS, Nees et Montag. Botanique, 2 part., pl. I, fig. 4. R. caule procumbente dense pinnatim ramoso, foliis densissime imbricatis orbiculatis obtusis integerrimis basi complicatis, lobulo lato subquadrato marginibus undato- reflexis, fructu in ramos laterali terminalique, perianthio sicco obpyriformi s. cla- vato, madido subinfundibuliformi ore repando. R. xalapensis, N. et M., Ann. des sc. nat., 2. sér., Bot., tom. V, p. 56. Hab. Yn Bolivia ad rupes locis humidis in sylvis montosis inter Chupé et Fanacaché legit el. d’Orbigny atque super Skictam quercizantem (non S. cometiam) crescentem inve- nimus. Herb. Mus. Par., n° 213. C. M. (Vidi in Herb. Funck., N. ab E.) Caulis procumbens, bi- tripollicaris, irregülariter pipnatins bi-pinpatimque rapnosus. Rami densi, plerique breves, longioribus tamen e medio caulis præsertim enats lranisti, fere ad angulum rectum patentes, alterni, unum alterumve paulum emittegtes Folis densissime imbricata, oblongo-subrotunda, obtusa, cauli paulum obliqua, integerrima, basi subtus complicata , lobulata. Lobulus late subquadratus folio suo triplo minor, margine undulatus , apice rotundato (haud truncato) liber, subreferus: por lutescens chartam quo, ut ea siccescat , collocatur, eodem Coire et ads spé Hagens. à os (quem in speciminibus Pavonianis deprehendimus) En rqs lateralis trminahisque. Folia involucralia caulinis majora, perianthio dimidio minora, lobuloque dnidiam fol longitudinem superante prædita. Perianthium in planta exsiccata clavatum, lineam nu gum, madefactum obconicum subinfundibuliforme, ore 1/3 lin. lato subrepandum, basi (72) Hepaticæ angustissimum teres. Pistillum fecundatum minimum oblongum, stylo brevi recto muni- tum, pistillis abortivis 4-6 basi cinctum. Oss. Cette élégante Hépatique ressemble au Radula complanata, dont elle diffère par le lobule de ses feuilles beaucoup plus grand, ondulé, dilaté à la base et réfléchi. Il en résulte que quand on observe l'espèce péruvienne en dessous, la tige paraît garnie dans toute sa longueur d’une sorte de crête ondulée crispée. La couleur est aussi différente de celle des autres espèces connues de ce genre. Elle se distingue encore du Radula pal- lens par sa ramification pinnée, non dichotome. Enfin, ce dernier caractère la rap- proche du Aadula Boryana, originaire des îles de France et de Bourbon, mais toute confusion devient impossible dès que l’on fait attention à la conformation du lobule des feuilles, qui dans cette espèce est aigu et plane. TRICHOCOLEA TOMENTELLA , N. ab E. TT. caule furcato bi- tripinnatim ramoso, folis bipartitis capillari-multifidis, ventrali minore antrorsum inclinata, amphigastriis quadripartitis capillari- multifidis. Var. R. Tomentosa, caule simpliciter pinnato infra fructificationes haud diviso. Lindenb., Hep. Eur., p. 10. Jungermannia tomentosa, Sw. > F1. Ind. occ., UE, p. 1867; Schwægr., Prodr., p. 22, Web., Prodr., p. 49. Hab. Ad Stictam quercizantem frustulum inveni. MASTIGOPHORA, N. ab E. Fructus versus apicem caulis in ramulo proprio brevi lateralis. Znvolu- crum polyphyllum, ovato- aut clavato-imbricatum, e foliis amphigastriis- que majoribus magisque incisis constans, interioribus basi connatis. Perian- thium nullum. Calyptra inclusa libera chartacea. Capsula globosa, ad basin USque quadrivalvis, subcoriacea, valvis laxiusculis recurvis margine irregu- lariter inciso aut subdentato. ÆZateres parietibus interioribus undique adhæ- rentes, ‘decidui , filiformes dispiri. Semina subangulata. Flores masculi in ramulo magis inferiori trifariam imbricato, foliis perigonialibus subconfor- mibus. folie incuba, decurva, fissa (2-Afida ), integra aut dentata. Amphi- gastria bi-plurifida , basi sæpe calcarata. Ramuli furcati dichotomive, rarius simplices, apice attenuati , decurvi, secundi, teretes, quandoque apice radi- cantes. : Plantæ terricolæ, ereciæ aut ascendentes, in muscis parasitantes, quam pro genere speciosiores. N, ab E., Europ. Leberm., WI, p. 89. (75) majoribus magisque incisis constans, interioribus basi connatis. Perian- neyaicx thium nullum. Calyptra inclusa libera chartacea. Capsula globosa, ad basin usque quadrivalvis, subcoriacea, valvis laxiusculis recurvis margine irregu- lariter inciso aut subdentato. Æ/ateres parietibus interioribus undique adhæ- rentes, decidui, filiformes, dispiri. Semina subangulata. Flores masculi in ramulo magis inferiori trifariam imbricato , foliis perigonialibus subconfor- mibus. Foka incuba, decurva, fissa (2-4fida), integra ant dentata. Amphi- gastria bi- plurifida , basi sæpe calcarata. Ramuli furcati dichotomive, rarius simplices, apice attenuati, decurvi, secundi, teretes, quandoque apice radi- cantes. Plantæ terricolæ, erectæ aut ascendentes , in muscis parasitantes , quam pro genere speciosiores. N. ab E., £urop. Leberm., HE, p. 89. MASTIGOPHORA MICROPHYLLA, Montag. et Nees. M. caule erecto pinnatim supra decomposito, ramis pendulis apice capillaribus, foliis distantibus oblongo-quadratis amphigastriüsque late quadratis parvis planis qua- drifidis, involucro laterali subclavato nudo. Jungermannia microphylla, Hook., Musc. exot., t. 80; Nees ab Esenb., Hep. Jav., p. 15. Hab. Cum sequente ad terram locis saxosis humidisque in montibus excelsis, præ- sertim loco la Aguada dicto secus viam a Æio de la Reunion ad Moleto ducentem legit hancce speciem el. d’Orbigny. Herb. Mus. Par., n° 314. MASTIGOPHORA TRICHODES, N. ab E. M. caule erecto pinnatim composito vel decomposito capillari, ramis decurvis, Joliis, distantibus subquadratis amphigastrisque late quadratis minutissimis planis sub- quadrifidis, fructu laterali, involucro clavato crinito. Fa Jungermannia trichodes, N. ab E., Hep. Jav., p. 14. Hab. In eodem loco cum præcedente. HERPETIUM, N. ab E. Perianthium in ramulo perichætiali brevi ex amphigastrii axilla aut magis latera versus oriente adscendente terminale elongatum, teretiusculum, obtuse triplicatum , ore denticulato integrove, quandoque uno latere fissum, mem- branaceum. Perichætit folia complura, parva, diversiformia, undique imbri- cata. Calyptra membranacea, tenuis, inclusa. Capsula ad basim usque quadrivalvis. Elateres fibra duplici ad speciem mudi. A ntheræ in ramulo spiciformi aut turioniformi dense imbricato ex amphigastrii axilla oriente. 10 VII, Bot. 2° P- » (74) Hepaücæ Æolia incuba, sæpe apice dentata et decurva. Rami ventrales plerique — flagelliformes microphylli, aut apice saltem in flagella abeuntes. N. ab. E., Europ. Leberm., EE, p. 97: HERPETIUM (Masricosryum) STOLONIFERUM, N. ab E. H. caule adscendente flagellifero, folis imbricatis convexis ovato-lanceolatis fal- catis tridentatis dentibus acuminatis repandis, amphigastriis quadratis quadri- crenatis. Fructu..…. Jungermannia stolonifera, Svwartz, loc. cit., p. 1862 ; Schwægr., Prodr., p.19; Web., Prodr., p+ 433 Nees ab Esenb., in Mart. #7. Bras., 1, p. 376. Hab. Ad terram humidam sylvarum inter Chupé et Yanacaché (Bolivia) sterilem et Lejeuniæ thymifoliæ immixtam legit el. d’Orbigny. HERPETIUM (Masricogrrum) VINCENTIANUM, L. et L. H. caule procumbente dichotomo Jflagellifero, foliis subimbricatis lineari-lanceolatis deflexis basi decurrentibus apice tridentatis dentibus acuminatis, amphigastriis imbricatis oblongo-quadratis basi cordata amplexicaulibus apice irregulariter crenatis. Fructu…. Jungermannia vincentiana, L. et L., Pugill., IV, p. 59. Hab. Frustulum unicum in n.° 315 in Bolivia lectum inveni. Ors. Mon échantillon unique et d’ailleurs incomplet ne diffère de ceux que j'ai reçus de M. le professeur Lehmann que par la couleur, qui est d’un vert jaunàtre foncé dans les exemplaires de l’île Saint-Vincent, et noirâtre dans le mien. Cette différence, qui lient ou à l’âge ou mieux encore à la localité, est la seule que j'observe. Le caractère essentiel qui distingue cette espèce de toutes ses congénères, je veux dire ses amphi- gasires en cœur et embrassans à la base, se retrouve dans mon échantillon. J'ai encore retrouvé cette espèce sur des tiges de l’Æypnrum spiniforme, L., qui m'a été adressé par M. Hooker sans indication d’origine. HERPETIUM (Masricosrvum) SCUTIGERUM, Nees et Montag. H. caule procumbente subdiviso, foliis distiche patentibus concavis ovato-subfalcatis apice truncatis bi tridentatis; amphigastriis duplo minoribus distantibus ovali- reclangulis repandis truncato-obtusis, basi brevi-cordatis appressis patulisve. Fructu.…. Herpetium scutigerum, N. et M, loc. cit., p. 44. Hab. Cæspites Dicrani longiseti Hook., adrepentem locis udis sylvarum secus: rivulum Icho in provincia Mojos Bolivie detexit hancce eximiam et distinctissimam speciem cl. d'Orbigny. (75) Species pulchra Æerpetio stolonifero et vincentiano affinis, at distinctissima charac- Hepaticæ tere quem supra exposuimus. Caulis rigidus, pollicaris, crassus, horizontalis, glaber, rufus. Folia approximata nec imbricata, semiverticalia, adnexa, horizontaliter fere patentia, parumper declinata, 3/4 lineæ longa, ovata, margine postico (ventrali) rectius- culo, leniter repanda, apice modice coangustata truncata denticulisque in plerisque ternis raro binis acutis prædita, rigidula, lutescentia, retis areolis orbiculatis interca- laribus vix duplo minoribus sæpe confluentibus cinctis. Amphigastria foliis duplo fere minora, magisque distantia, ex ovali-rectangula, basi leniter cordata apice obtusa aut fere truncata, angulis rotundatis, marginibus omnibus magis minusve repandis. In statu normali cauli ineumbunt amphigastria, pleraque autem pullulante ex eorum angulo flagello hujus vi elevata patent. Znnovationes terminales multo graciliores, foliis minoribus magisque distantibus , acute bi- tridentatis præditæ, amphigastriis quandoque gaudent solitæ magnitudinis, quod sane mirandum. Fagella creberrima , longa, foliolis minutis triangularibus obtusiuseulis patulis distantibus instructa. CALYPOGEIA, Raddi, reform. Perianthium carnosum, pendulum, setulis (seu radiculis) erectis hir- tum, apice cauli adnatum, juxta punctum adhæsionis latereve setam emit- tens e fundo incrassatæ adscendentem. Calyptra inclusa membranacea libera. Capsula torta, quadrivalvis, valvulis angustis emisso semine patentibus et contortis. Stamina in ramulo brevissimo apice capitato ex amphigastriorum angulo nascente, aggregata, involucro lacero cincta. Propagula capitata. Planiæ vepentes folis incubis. Ælagella caulis ventralia nulla aut rara. Perianthia subterranea. Amphigastria bifida. Folia mtegra aut bifida. CALYPOGEIA PERUVIANA, Nees et Montag. C. caule Drestmbislie ex axillis amphigastriorum flagellifero ramoso, folüs subho- risontalibus, caulinis ovatis apice angustioribus conniventi- bidentatis, dentibus acutis ; flagellorum (sarmentorum) minoribus ad medium usque fere bifidis, amphi- gastris patentibus transversalibus emarginato-bilobis, lobis obtusis. Fructu.…. Calypogeia peruviana, N. et M., Cent. pl. cell. exot., in Ann. des sc. nat., tom. IX, p. 47. Hab. Ad rupes in sylvis excelsis inter Chupé et Fanacaché sterilis lecta. LOPHOCOLEA, N. ab E. Perianthium in caule ramisve primariis terminale, superveniente in multis innovatione solitaria laterale aut axillare, liberum, inferne tubulosum , superne (76 ) Heptiæ acute triquetrum ore trilobo dentato-cristato superius sæpe profundius fisso. Involücri folia et amphigastria discreta, pauca, a caulinis diversa, mas cula. Pistilla quamplurima. Calyptra ovalis, membranacea, inclusa , basi solubilis apiceve rumpens. Capsula ad basin usque quadrivalvi. Elateres fibra duplici, nudi, decidui. /nvolucra mascula difformia, minora, dense imbricata, capitulum construentia denique ex apice proliferum. 4 ntheræ globosæ, filamento longiusculo. Fokia succuba, subhorizontalia, rarius semi- verticalia in dorso caulium decurrentia apice bi- pluridentata. Amphigastria in omnibus patulo-incurva, ample reticulata, bifida, laciniis magis minusve incisis ; aut propter lacinias primarias æque divisas, quadri- sexdentata ; in exoticis pluribus amphigastria basi cum foliis proximis cohærent. Plantæ mediocres aut grandiusculæ, teneritatem quandam præ se ferentes, procumbentes, laxe aut arctius repentes, plæræque pallidæ, aut saltem in sicco statu pallescentes. N. ab E., Eur. Leberm., WU, p. 521. LOPHOCOLEA CONNATA, N. ab E. L. caule repente vage ramoso, foliüs distichis horizontalibus ovato-quadratis emar- ginato-bidentatis per paria cum amphigastriüs bi- quadrifidis connatis; fructu ter- minali, perianthiüs prismaticis ore involucroque ciliato-serratis. Jungermannia connata, Swartz, loc. cit., p. 1851; Schwægr., Prodr., p- 17; Web., Prodr., pe 36; N.abE., in Mart. FL. Bras., 1, p. 332; con. select. crypte, t XVII, fig. 2. Hab. Frustulum ad Lichenes in Bolivia lectos invenimus. Oss. Le Zophocolea coalita, Hook. diffère-t-il du Z. connata et celui-ci du L. coadu- nata, Sw.? Ces trois espèces ont cela de commun entre elles, que leurs feuilles biden- tées se confondent par leur bord supérieur avec la base des amphigastres. Si l’on s’en rapporte aux descriptions, nul doute qu’on ne trouve entre ces espèces des différences notables. Mais en est-il de même dans la nature? Cest ce que quelques hépaticolo- gistes ont mis en doute. Recherchons si ces doutes sont fondés. S'il suffisait en effet de posséder des échantillons authentiques de ces trois espèces pour débrouiller leur histoire, il me serait peut-être possible de jeter quelque lumière sur la question. Le Lophocolea connata est une des espèces les plus communes sous les tropiques; aussi l’ai-je reçue d'un grand nombre de localités; mais mes échantillons types ont été vus par M. Nees. D'un autre côté, je dois à l'amitié du docteur Mougeot un exemplaire authentique du Lophocolea coalita, qu'il tenait de M. Hooker lui-même. Enfin, mon ami M. Webb m'a communiqué, avec sa générosité ordinaire, des échantillons du Lophocolea coadunata provenant des herbiers de Desfontaines et de Labillardière, auxquels Swartz les avait (77 ) envoyés. Voilà pour l’origine de mes types; voyons ün peu maintenant en quoi ces Hepaticæ trois plantes diffèrent réellement entre elles et si ces différences ont une valeur spéci- fique. Le Lophocolea coalita est tout à la fois, par sa taille, sa couleur et le mode d'union de ses amphigastres avec les feuilles, une espèce bien distincte, même à la vue simple, des deux autres espèces auxquelles je le compare. Sa tige est effectivement roide et robuste comme celle d’un Plagiochila, et ses feuilles sont d’un jaune tirant sur le brun. La tige des L. connata et coadunata est au contraire très-faible et leurs feuilles ont une couleur propre qui approche du cendré-violacé. On les dit pallide virentia à l'état de vie. La figure fort exacte qu’en a donnée M. Hooker montre que le bord supérieur de la feuille n’est pas horizontal, comme dans les deux autres congénères, mais presque aussi incliné en sens inverse que l’inférieur, en sorte que chaque feuille représente pour ainsi dire un triangle isocèle tronqué au sommet. Les amphigastres ne sont pas bifides : ils forment sur la face ventrale de la tige une sorte de crête transversale semi-orbicu- laire, dont la base se confond de chaque côté avec le bord supérieur des deux feuilles voisines , et dont le bord libre porte six dents placées à égale distance l’une de l’autre. Un dernier trait de dissemblance, et c’est le plus essentiel, consiste en ce que, dans la plante de M. Hooker, les fructifications sont latérales , tandis qu’elles sont toujours terminales dans le L. connata, et indifféremment terminales (Swartz), et latérales (Web) dans le L. coadunata. Le périanthe est d’ailleurs si différent dans les trois espèces, qu'il suffirait seul pour les caractériser. Le Lophocolea coadunata parait une espèce encore mal connue. Jusqu'ici, dans les descriptions qu’on en a données, il n’est en aucune manière question des amphigastres. Cette absence d’un organe si essentiel suffisait en effet pour le distinguer sûrement du L. connata. Mais il n’en est point ainsi; la plante étiquetée de la propre main de Swartz porte des amphigastres. Ceux-ci sont bifides et chacune des divisions est elle-même partagée en deux longues dents à peu près égales et divergentes, ou bien, surtout dans le bas des tiges, ne porte qu’une seule dent assez courte vers la base. Ils s'unissent, mais à des hauteurs différentes, avec les deux feuilles voisinês, le bord droit descen- dant par une aile imperceptible le long de la tige jusqu'à ce qu'il ait atteint la feuille de droite qui est immédiatement au-dessous. Le sinus qui sépare les dents du som- met des feuilles est profond et arrondi, tandis que dans les Z. coalita et connata ce sinus, résultant de la troncature de la feuille, est complètement droit. J'ai trouvé des fructifications dans les échantillons de Swartz; elles sont ou latérales ou terminales. Swartz les dit terminales. Les folioles involucrales sont fortement concaves, bidentées au sommet, les dents séparées par un sinus peu profond, mais arrondi. Dur involucral, presque quadrilatère, est divisé profondément — pneus __ Le périanthe est un prisme triangulaire, composé de trois folioles à peu près égales, sou- dées ensemble dans le tiers inférieur seulement de leur longueur. Libres dans le reste de leur étendue, elles sont ciliées en leurs bords et longuement bifides au sommet. Swartz, qui paraît avoir bien vu cet organe, le décrit ainsi : Foliola lanceolata erecta * (78 ) Hepaticæ conniventia , apice eæcisa bi- tridentata subinde margine lacinulata. Au centre de ce sin- gulier périanthe, qui a au moins une ligne de long, et qui est bien différent de celui du ZL. connata, j'ai observé une vingtaine de pistils (4rchegones, Bisch.), dont aucun n’était encore fécondé. Laissant de côté une foule de caractères secondaires, le Z. coadu- nata est donc bien distinct du Z. connata non-seulement par la position, mais encore par la forme de son périanthe, dont au reste je n’ai vu faire mention nulle part ailleurs que dans la Flore des Indes occidentales. Les espèces comparées ici diffèrent toutes trois du ZL. combinata, Nees, par leurs feuilles bi- et non tridentées. Le Lophocolea lucida, Nob., qui a aussi des feuilles biden- tées et connées avec les amphigastres, et fait conséquemment partie du groupe auquel appartiennent ces Jongermanniées, s’en distingue facilement par ses feuilles imbriquées, dont le bord supérieur est ondulé et le sommet infléchi. Dès qu'on l'aura vu une fois, on ne pourra le confondre avec les précédentes. C. M. LOPHOCOLEA HOMOPHYLIA, N. ab E. L. caule repente subsimplici, foliis distichis semiverticalibus adscendentibus ovato- subquadratis emarginato-bidentatis dentibus inæqualibus subulato-acutis, amphi- gastriis liberis emarginato-bifidis laciniüs acuminatis extrorsum dentatis ; fructu…. Jungermannia komophy la, N.ab E., in Mart. F1. Bras., 1, p. 336. Hab. \n Parmelia leucomela parasitantem hujus speciei individuum unicum inve- nimus. LOPHOCOLEA ORBIGNIANA, Nees et Montag. Botanique, 2. part., pl. IL, fig. 3. L. caule subsimplici flexuoso adscendente, foliis subsemiverticalibus orbiculatis convexis undique longe dentato-ciliatis, amphigastris distantibus cum folio cohæ- rentibus ovato-subrotundis apice basique utrinque ciliato-bidentatis e dorso infero radicantibus; fructu …. L. Orbigniana, N. et M., loc cit., p. 55. Hab. In sylvis excelsis secus vias non longe à Chupé, provincie Yungas, in Bolivia detexit cl. d’Orbigny, cujus nomine, ut par erat, hanc speciem in muscos irrepentem insignire statuimus. Herb. Mus. Par., n°188. - Planta bipollicaris, eaule rigidulo irregulariter dichotome fasciculatimve ramos0, simplicique , fibris planis e basi amphigastriorum oriundis muscis irrepens, inferne cum foliis fusca, superne pallida. Folia parum obliqua, disticho-patula, convexa, sub- rotunda, apice subtruncata marginibus ciliatis decurvis, ventrali ad basin profundius Inciso cum amphigastrio sui lateris per angustum projecturam coeunte; areolæ hexa- gonæ, subrotundæ, limitibus in Junioribus confluentibus, in adultioribus discretis ; intercalares parvæ in adultioribus foliis effusæ. Amphigastria folüs plus duplo minora ; (25) _ejusdemque texturæ. Cilia foliorum et amphigastriorum basi ex areolis biseriatis con- stant, maximam partem autem e simplici areolarum serie. Oss. Notre espèce est voisine du L. arguta, N. ab E., Hep. Jav. Elle en diffère, comme de toutes ses voisines, par des feuilles longuement ciliées dans toute leur périphérie libre, par ses cils recourbés en dessous et plus longs sur le bord dorsal que sur le bord ventral des feuilles, par ses amphigastres divisés jusqu’au milieu en deux lanières droites, sélacées, munies chacune à la base de deux ou de trois cils très-ouverts. Explication des figures. PL 2, fig. 3. a, Lophocolea Orbigniana vue de grandeur naturelle. b, portion de tige garnie de feuilles bien étalées, vue en dessus. e, la même vue en dessous. Ces deux figures sont grossies environ 15 fois. d, tige vue en dessous à un grossissement de 25 fois le diamètre, et montrant la manière dont un amphigastre s’unit aux deux feuilles qui lui sont immédiatement inférieures. | JUNGERMANNIA, Linn., reform. JUNGERMANNIA CAPILLARIS, Swartz. J. caule repenie vage subpinnatimque ramoso, foliis distichis imbricatis amphigas- trüsque tri- quadripartitis, laciniis subulatis articulatis integerrimis ; fructu in ramulis brevibus terminali, involucri foliis interioribus connatis perianthiüque prælongi quadrangularis ore laceris. d. capillaris, Swartz, loc. cit., p. 1856; Schwægr., Prodr., p. 26; Web., Prodr., p. 46; Lehm., Hep. Cap., in Linnæa IV, p. 364; Jungermannia crinita, Desvaux, Journ. bot. Hab. Yn Dicrano longiseto aliquot individua parasitantia invenimus. JUNGERMANNIA PROSTRATA, Swartz. . J. caule prostrato simplici ramosove, ramulis erectis, subtus nudo flagellis reptante; folis distichis antrorsum imbricatis ovato-subrotundis semiverticalibus subinte- gerrimis obtusis pallidis …. Jungermannia prostrata, Swartz, loc. cit., p. 1846; Schwægr., Prodr., p. 61; Nees ab Esenb., | Hep. Jav., p. 29. Hab. Cum præcedente. PLAGIOCHILA, Montag. et Nees. Perianthium aut terminale aut in ramulo brevi laterale, sub anthesi sal- tem (plerisque autem omni ætate) a tergo ventreque compressum et ab initio decurvum, læve, ore oblique truncato, nudo, ciliato denticulatove, demum subbilabiato. /nvolucri folia duo, a caulinis haud diversa. Pistilla Hepaticæ ( 80 ) Heptice multa. Capsula firma, usque ad basin quadrivalvis. Elateres mediis valvis inserti, longi, dispiri , decidui. Flores masculi vel spiciformes distichi caule, sive ramo, ex apice continuo, foliis perigonialibus minoribus arcte imbri- catis, vel in angulo foliorum superiorum conformium magisque imbricatorum. Plantæ terricolæ, saxicolæ, rivulares, speciosæ. Caulis primarius procum- bens aut repens, rami sæpe erecti aut procumbentes, raro radiculas agentes, simplices, bifidi vel dendroïidei. Folia succuba; aliis dimidiata, sæpius sub- secunda , margine dorsali recto reflexo in dorso caulis decurrente, ventrali magis minusve arcuato et in multis denticulato aut ciliato; alïis biloba, lobo dorsali plerumque minori sursum reflexo. Æmphigastria in paucis obvia (Europæis omnino deficientia). ML. et N., in Ann. des sc. nat., 2.° sér., Bot., tom. V, p. 52; Nees ab Esenb., Europ. Leberm., MX, p. 515. IL. SCAPANIÆ. Folia biloba. PLAGIOCHILA UNDULATA, Montag. et Nees. P. foliis dentato-ciliatis denticulatis integerrimisve laxis patulis, lobis trapezoideo- * rotundatis, inferiori convexo solo vel utroque patulis, superiori diametrum trans- versalem lobi inferioris æquante, foliorum superiorum lobis ns perian- thio compresso involucro duplo longiore. . Jungermannia undulata, Linn., Sp. pl, p. 1598 (quæ nostra var. B). Var. À €. Boliviensis, N. et M., caule quadripollicari inferne denudato, foliis supre- mis confertis viridi, fusco purpureoque ténctis, lobis ovato-orbicularibus, superiori minore inferiori incumbente, uitroque corvexo toto ambitu tenuissime denticulato. Varietati s speciosæ proxima. Hab. In saxosis humidis sylvarum prope locum /ncko dictum, secus viam a Æio de la Reunion ad Moleto ducentem legit cl. d’Orbigny. Herb. Mus. Par., n.° 323. I ASPBENIOIDEZXÆ. Folia dimidiata, lobulo dorsali nullo. PLAGIOCHILA SUBINTEGERRIMA, Montag. et Nees. P. caule repente adscendente ramoso, foliis per paria approximatis subverticalibus obovato-oblongis subintegerrimis ; fructu ob innovationes dorsali, perianthiis ovatis compressis, ore truncato ciliato. Jungermannia subiitegerrima , N. ab E., Hep. Jav., p. 79- Hab. Wn eisdem locis cum pranedente et Mastigophora Re lecta est. (81) PLAGIOCHILA SUPERBA, Montag. et Nees. P. caule procumbente, ramis adscendentibus irregulariter divisis longissimis, foliis subimbricatis, plano-distichis horizontalibus dimidiato-ovatis subscalpelliformibus obtusis, margine antico apiceque dentato-ciliatis, postico integerrimo inflexo, demum in dorso caulis longe decurrente; fructu.…. Jungermannia superba, Nees in Spreng. Syst. veget. cur. post., p. 326, n° 204. 1 Hab. Ad rupes locis udis sylvarum inter CAupé et Zanacaché in Bolivia sterilem legit cl. d'Orbigny. Herb. Mus. Par., n.° 204. Surcula pleraque mascula. PLAGIOCHILA ABIETINA, Montag. et Nees. P. caule repente adscendente ramisque pinnato-ramosis, ramulis attenuatis, foliis dimidiato-ovatis acutiusculis spinuloso-dentatis, caulinis deflexis convexis ; fructu in ramis terminali, perianthiis compressis truncatis ciliatis. Jungermannia abietina , Nees ab Esenb., Æep. Jav., p. 76. Lé Hab. In Sticta quercizante parasitantem hanc speciem observavimus. Oss. La ramification pennée de cette espèce, ainsi que ses feuilles caulinaires déjetées en bas, la font sur-le-champ distinguer de toutes ses congénères. Les échantillons que nous avons trouvés sur le lichen cité n’offraient point de périanthes. PLACHIOCHILA GYMNOCALYCINA, Montag. et Nees. P. caule repente, ramis erectis, foliis remotiusculis subverticalibus subreflexis dimidiato- ovatis apice margineque superiore Spinuloso-dentatis; fructu terminali, perianthio nudo cylindrico subcompresso ore ciliato. Jungermannia gymnocalycina, XL. et L., Pugill. F, p. 28. Hab. \n saxosis humidis sylvarum circa Moleto et in sylvis excelsis secus vias prope Chupé, provinciæ Fungas, legit hancce eximiam speciem cl. d'Orbigny. Herb. Mus. Par., n.” 183 et 334. PLAGIOCHILA ORBIGNIANA, Nees et Montag. Botanique, 2° partie, pl. I, fig. 3. | P. caule basi repente, ramis adscendentibus dichotomis, Jfoliis imbricatis dimidiato- ovatis, margine posteriori reflexo nudo, anteriori apiceque dentato-ciliato, amphi- gastriis quadruplo minoribus ciliatis, trifidis, lacinüs lateralibus incisis, medio bifido, perianthiis e dichotomia nascentibus ovalibus, dorso ventreque carinalis, ore ciliatis. 27 Orbigniana N. et M., Cent. PI. cell. exoL., in Ann. des sc. nat., 2." sér., t. IX, p. 48. Hab. In sylvis densis, locis udis, ad radices Andium orientales, imprimis loco Wo/eto VIE. sx sie Hepaticæ (82) : À u Æ . Heyatcæ (perperam Motito, Loc. «it., p. 49) dicto, ad corticem arborum legit hanc speciem distinctissimam elegantissimamque cel. d'Orbigny, Junio 1831. Herb. Mus. Par., n.° 282. Caulis repens, filiformis, subnudus. Rami adscendentes dichotome divisi, supremi confertiusculi subfastigiati, semipollicares, pollicares majoresque, patenti-erecti. Folia imbricata, in parte caulis inferiore parvula, laxioraque, sensim autem majora e basi amplexicauli dimidiato-ovata distiche horizontaliter explanata, patentia, obtusa, obscure viridia, margine posteriori nudo reflexo, anteriori apiceque dentatis, dentibus plus minusve longis, vel interdum ciliatis. Margo folii autem ventralis cauli subtus appressus in statu humido cristam in specie manifeste ciliatam efformat. Amphigastria parva, hinc difficillime observanda et cum margine folii confundenda, folio quadruplo minora, ciliata, in tres lacinias divisa, lacinüs lateralibus incisis, medio bifido. Fructus e dicho- tomia vel innovationibus supervenientibus lateralis. Perianthium ovatum, ventre dor- soque carinatum ore dentato-ciliato. Fois involucralibus conformibus. Cætera deside- rantur. Oss. Notre espèce a quelques rapports avec les P. javanica, cristata, bantamensis et corrugata. Quoique assez semblable à la première par le port , et à la seconde par l'espèce de crête ciliée que forme au-dessous de la tige la réunion des bords ventraux des feuilles, on la distinguera néanmoins sur-le-champ de l’une et de l’autre par la pré- sence des amphigastres, dont ces deux hépatiques sont privées. Le P. bantamensis, Hep. Jav., à aussi des amphigastres divisés et ciliés; mais, outre que son port est différent el sa taille bien plus grande, ses périanthes sont terminaux et n'occupent pas, comme dans la plante bolivienne, l'angle qui résulte des dichotomies. Enfin, le P. Orbigniana diffère du P. corrugata de là Flore du Brésil, par son port, par ses feuilles, qui ne sont ni sinuées, ni crispées en leur bord, et par ses amphigastres, qui, bien que petits aussi et cachés par les feuilles, sont divisés en trois et non en cinq lanières ciliées. Explication des figures. PI. 1, fig. 3. a, un individu de Plagiochila Orbigniana, vu de grandeur naturelle. b, portion de la üige principale garnie de ses feuilles et vue en dessus à une amplifi- cation de 7 à 8 fois le diamètre. c, la même vue en dessous et montrant en €’ un amphi- gastre. Les autres sont cachés par l'extrémité postérieure des feuilles. d, une feuille grossie douze fois et vue en dessous, pour montrer la manière dont elle se comporte à l'égard de la uge, et le repli de son bord postérieur. e, un périanthe vu aussi en des- sous et accompagné de ses feuilles périchétiales et de son amphigastre. f, un amphi- gastre Caulinaire vu isolé et grossi 25 fois. PLAGIOCHILA CORRUGATA, N. ab E. P. caule repente, ramis confertis erectis subsimplicibus, fois distichis subverticali- bus patentibus succubo - imbricatis semi-ovalis, margine inferiori sinuato-crispo Ciliato, amphigastriis quinquefidis, laciniis canaliculatis dentato-ciliatis ; fructu…. (S5 ) Jungermannia corrugata, N. ab E. in Mart. F1. Bras, 1, p. 378; Mont. et Nees, Ann. des sc. nat., 2.° sér., Bot., tom. V, p. 52. Hab. Ad corticem arborum in sylvis Reipublicæ Argentinæ, prope /ribucua (Cor- rientes), mense Octobris exeunte, in Leptodonte coronato Montag. hancce speciem parasi- tantem legit cl. d’Orbigny. Observations géographiques. Les Byssacées, les Lichens et les Champignons de la collection de M, d'Or- bigny n'étaient pas assez nombreux pour fournir quelques vues générales sur la distribution de ces plantes dans la partie du continent américain visitée par ce naturaliste. Aussi ai-je omis à dessein toute considération de géographie botanique sur ces familles. Il n’en sera point ainsi pour les Hépa- tiques. Le nombre des espèces recueillies par notre voyageur donne à penser que cette jolie famille a eu pour lui un attrait particulier. De mon côté, j'ai presque doublé ce nombre, en découvrant, soit sur les Lichens, soit sur les Mousses , soit même sur d’autres Jongermanniées, une foule de petites espèces parasites, dont la loupe ou le microscope pouvaient seuls révéler l'existence. Les Hépatiques énumérées ou décrites dans les pages qui précèdent s'élèvent à 58, dont 21 sont nouvelles. Sur le nombre total il y a deux Ricciées, toutes deux inédites; À Anthocerotée; 10 Marchantiées, toutes nouvelles, à lexcep- ception d’une seule, ce qui est assez remarquable, et 35 Jongermanniées , dont 12 n’avaient point encore’ été signalées. Parmi les Jongermanniées on trouve 12 Jongermannidées, 4 Trichomanoïdées, 2 Mastigophorées, 1 Ptili- diée, 20 Jubulées et 6 Frondosées. Passons-les d'abord toutes en revue dans leur rapport avec les provinces diverses et les localités variées qui les ont offertes, puis nous les compare- rons avec les autres plantes de cette famille, soit du nouveau, soit de Fan- cien monde. En remontant avec M. d’Orbigny du 30.° degré de latitude Sud vers l'équa- teur, voici la distribution des espèces dans les différentes régions qu'il a parcourues. {. Dans la province de Corrientes (république Argentine) : Anthoceros lœvis ; Pla- giochila corrugata. | 2, Au Brésil, près de Rio de Janeiro : Marchantia papillata. 3. Au Chili : Frullania tetraptera. Les espèces trouvées dans la même contrée par Bertero sont : Riccia ochrospora; Sphærocarpus Berterü ; Targionia bifurca ; Fim- Hepaticæ Hepaticæ (84) briaria chilensis ; Grimaldia chilensis; Sauteria alpina? Preissia cucullata ; Plagio- chasma chlorocarpum; Symphyogyna circinata; Fossombronia pusilla ; Lejeunia Neesit; Frullania quillotensis. d. Col Se n'o a. b. Ce 4, Dans la Bolivie : Province de Yungas : Grimaldia peruviana ; Marchantia plicata ; Plagiochasma peruvianum ; Metzgeria furcata; Symphyogyna sinuata ; Aneura pinguis ; Fossom- bronia pusilla; Lejeunia languida, debilis, aæillaris, fuiformis , bicolor, thymi- folia, pulvinata ; Frullania atrata, cordistipula, mucronata, hyans ; Radula pallens , æalapensis ; Herpetium stoloniferum; Calypogeia peruviana; Lophocolea homo- phylla, Orbigniana ; Plagiochila superba, Symnocalycina. . Province de Valle grande : Lejeunia clandestine, geminiflora var. porosa, bico- lor, filicina, serpyllifolia; Trichocolea tomentosa; Herpetium vincentianum; Lo- phocolea connala ; Plagiochila abietina. Province de la Laguna : Leéjeunia trigona. Province de Moja : Æerpetium scutigerum; Jungermannia capillaris, prostrata. Pays des Yuracarès : Metzgeria fucoides ; Mastigophora microphylla, trichodes ; Plagiochila subintegerrima , undulata var. boliviensis, gymnocalycina, Orbigniana. De ces 58 espèces, 21 croissent sur la terre nue; 12 sur les rochers ou les pierres dans les lieux humides où ombragés; 6 sur les écorces des arbres; 45 sont parasites sur les Lichens ; 7 sur les Mousses; 3 sur d’autres Jonger- manniées ; À sur les feuilles ; 17, SE vivent indifféremment sur la terre, les troncs, les Mousses et les Lichens. Si nous Comparons maintenant entre elles et avec celles des autres régions du globe les espèces d’Hépatiques propres aux pays qu'a visités M. d’Orbigny ou qui leur sont communes avec d’autres Flores, nous avons les résultats suivans. Espèces Ou variétés propres Au Brésil : Marchantia papillata. Au Chili: Riccta ochrospora; Sphærocarpus Berteri ; Targionia bifurca; Fim- briaria chilensis; Grinaldia chilensis ; Preissia cucullata ; Plagiochasma chlorocar- pur; Symphyogÿna circinata; Lejeunia Neesi; Frullania quillotensis, tetraptera. A la Bolivie : Grimaldia peruviana; Plagiochasma Peruvianum ; Lejeunia lan- guida, aæillaris, trigona, clandestina ; Fruljania mucronata; Herpetium scutige- ruM; Calypogeit peruviana ; Plagiochila Orbigniana. 1. Espèces communes! avec le Brésil seulement : Lejeunia pulvinata ; Lophocolea komophylla ; Plagiochila gymnocalycina , corrugata. 2. Avec les Antilles seulement : Léjeunia debilis; Herpetium vincentianum. 3. Avec le Mexique seul : Frullania hians; Radula æalapensis. Em] 1. Je réunis ici toutes les Hépatiques énumérées dans la Florula boliviensis, quelle que soit la province où la région d’où elles proviennent. ( 85 ) 4. Avec Java : Mastigophora trichodes; Plagiochila subintegerrima, abietina. 5. Avec la Chine : Frullania cordistipula. 6. Avec la Nouvelle-Hollande : Plagiochila superba. 7. Avec l’Europe seule : Sauteria alpina ? 8. Avec l’Europe, les deux continens d'Amérique et le cap de Bonne- Espérance : Anthoceros lœvis; Plagiochila undulata; Lejeunia serpyllifolia (ce dernier a aussi été trouvé dans les Indes orientales); Fossombronia pusilla. 9. Avec l’Europe, les deux Amériques, Java, Bourbon et le Cap : Metzgeria furcata; Aneura pinguis. 10. Avec les Antilles et le Brésil : Symphyogyna sinuata; Lejeunia filiformis ; Radula pallens. 11. Avec les Antilles, le Brésil et Java : Metzgeria fucoides ; Lejeunia filicina , thymi- folia ; Frullania cordistipula ; Trichocolea tomentosa; Herpetium stoloniferum ; Jun- germannia prostrata. 12. Avec la Guiane : Anthoceros lævis; Metzgeria furcata, fucoides ; Symphyogyna sinuata; Lejeunia thymufolia, filicina ; Radula pallens. 13. Avec la Nouvelle-Zélande, la Guadeloupe et Java : Mastigophora microphylla. 14. Avec les Canaries seulement : Plagiochila undulata ; Lejeunia serpyllifolia. 15. Enfin, avec la Jamaïque, Java et le Cap : Jungermannia capillaris. Je ne crains pas d’être contredit en avançant que l'Europe seule est géné- ralement assez bien connue sous le rapport de la famille qui nous occupe, et qu'on n’en peut dire autant de la plupart des autres régions du globe. De là résulte la grande difliculté , évidente pour tous, d'établir un rapport numérique quelque peu satisfaisant entre les Hépatiques réunies du Chili et de la Bolivie, et celles de l'Europe et des autres contrées, soit du nouveau , soit de l’ancien monde. Le Brésil, la Guiane, Java, le Cap, les Canaries, les iles Maurice et Mascareigne, ont été à la vérité assez bien explorés ; malgré _ cela, ces pays sont loin d'être aussi bien connus que l'Europe. Je vais pour- tant tâcher d'indiquer en quelques lignes et d'après les documens qui sont à ma disposition, les proportions qui se rencontrent entre le nombre des Hépatiques mentionnées ici et celui auquel ces plantes arrivent dans les autres contrées les mieux connues jusqu'ici. Mais, pour que le parallèle que Je vais établir soit le moins éloigné pos- sible de la vérité, il ne sera pas inutile de tenir compte des espèces recueil- lies au Chili par feu Bertero et qui ne font point partie du présent travail. De ces espèces, les unes étaient connues, les autres ont été successivement publiées par MM. Hooker, Lehmann et Lindenberg, Nees d’Esenbeck et moi. Voici le nom de celles dont j'ai eu connaissance : Riccia glauca, crystal Hepaticæ (86) Mepaicæ ina, var., et squamata; Marchantia Berteroana et polymorpha; Metz- geria pinnatifida; Symphyogyna Hochstetteri ; Lejeunia acuminata, subsquarrosa; Frullania glomerata, obscura; Lophocolea coadunata, æquifolia, amphibolia ; Jungermannia crassula, colorata, setacea ? Pla- giochila Berteroana, adianthoides et dichotoma, var. Le Chili et la Bolivie réunis nous fournissent donc 75 Hépatiques, dont 5 Ricciées, 4 Anthocerotée, 12 Marchantices et 55 Jongermanniées. D’après le dernier recensement de cette famille, fait par M. Nees d'Esenbeck , dans son important ouvrage intitulé : Æuropäische Lebermoose, l'Europe en nourrit 222, dont 21 Ricciées, 3 Anthocerotées, 22 Marchantiées et 176 Jongermanniées. Le Brésil, dans son immense territoire, ne nous en offre encore que 96 espèces ainsi réparties : 6 Ricciées, 3 Anthocerotées, 3 Mar- chantiées et 84 Jongermanniées. L'ile de Java, bien inférieure sous le rap- port de l'étendue, nous en fournit 116 espèces, dont 4 Anthocerotée 1 Mo- nocléée, 6 Marchantiées et 108 Jongermanniées. Les îles Canaries, explorées avec Soin par mon savant ami M. Webb, m'ont donné 27 Hépatiques, dont 1 Ricciée, À Anthocerotée, 6 Marchantiées et 19 Jongermanniées. Enfin, le cap de Bonne-Espérance, avec lequel les îles Canaries offrent quelques points de rapprochement sous le rapport de la végétation cryptogamique, compte environ 60 Hépatiques, ainsi réparties : 2 Ricciées, 4 Marchantices et 54 Jongermanniées. MUSCI, Dix, Lin. AcrocARP1, Brid. Capsula terminalis. SPHAGNUM CYMBIFOLIUM , Ehrb. $. caule erecto ramoso, ramis abbreviatis tumidis, inferioribus fasciculatis deflexis, foliis ovato-oblongis concavis obtusis appressis integerrimis; capsula subglobosa, evacuata elongata. | Sphagrum palustre, L., Sp. pl., p. 1569; S. latifolium, Hedw., Sp. musc., p. 27; S. cymbi- Jolium, Ehr., Hann. Mag., à 780, p. 235; Bryol. Germ., p. 6 >t.1,fig.1; Dill., Hist. musc., P- 240,1. 32, fig. 1. Hab. In sylvis densis, locis humidis , prope Chupé in provincia Fungas, eum sequente sterile lectum. Herb. Mus. Par. x" 185, ( 87 ) £ Musci. SPHAGNUM CAPILLIFOLIUM, Ehrh. s $. caule erecto ramoso, ramis laxis attenuatis, Jolis ovato-lanceolatis imbricatis acutiusculis ; capsula obovata exserta. Sphagnum palustre R, Linn., Loc. cit.; S. acutifolium, Schwægr., Suppl., 1, P. 1, p.15,t. 5; | S. capillifolium, Ehrh., Loc. cit. Hab. Cum præcedente. PHYSCOMITRIUM ORBIGNIANUM, Montag. Botanique, 2° part., pl. LIL, fig. 2. P caule erecto longissimo simplici vel ramoso, foliis e basi amplexicauli elongato- lanceolatis acuminatis spinoso-dentatis carinatis,. margine undulatis, siccitate crispato-involutis, nervo ultramedio, capsula turbinato-obconica, operculo plano mamillato. Gymnostomum Orbignianum, Montag., Cént. PI. cell. exot. nou. , Ann. des se. nat., 2.° sér., Bot., IX, p. 51. Hab. Ad terram arenosam in collibus sylvosis partis orientalis provinciæ Corrientes Americæ meridionalis, secus flumen Sanctæ-Luciæ , mense Junii, cum capsulis maturis a cl. d’Orbigny detecta. Cæspitose vivit. $ Caulis erectus, uncialis et ultra, ramosus, raro simplex. Folia inferiora brevia, oblonga, sparsa, distantia, superiora magis conferta, elongato-lanceolata, e basi am- plexicauli carinata, a medio ad apicem usque acuminata, cuspidata, spinoso-dentata, dentibus patulis, margine undulata, siccitate crispata, involuta, in aqua non aut æger- rime sese explicantia, nervo crasso longitudine vario, interdum, præsertim in foliis inferioribus , ad medium vel sub apice evanido, sæpius tamen ad apicem usque conti- nuo, instructa; intima s. perichætialia conformia, longiora; omnia flaccida , viridia, pulchre reticulata, areolis oblongis. Æorescentia monoica. Flos masculus in ramo brevi, laterali, terminalis. Antheræ 6-10 clavæformes, sessiles aut vix pedicello brevissimo suffultæ, paraphysibus luteo-brunneis longioribus, ex articulis quatuor composilis, supremo maximo oblongo, stipatæ. Fos femineus terminalis. Pedunculus solitarius gemel- lusve, erectus, vaginulæ elongatæ, lineam longæ, basi incrassatæ, hinc inde Archegoniis s. pistillis abortivis onustæ, insertus, tres ad quatuor lineas metiens, contortus, brunneus. Capsula forma miro modo variat secundum ætatem; matura ex obovato-turbinata, sub- apophysata, evacuata obverse conica, inferne attenuata ore amplo truncata, brunnea. Operculum planum, centro mamillatum. Sermina minuta sphærica , asperula, brunnea. Calyptra ventricoso-subulata pallide luteola, apice fusca, latere fissa. Oss. Cette jolie Mousse a quelque similitude avec le Gymnostomum (Physcomitrium , © Nob.) turbinatum, Mich., que j'ai vu dans l’herbier de Palisot de Beauvais, appartenant à M. le baron B. Delessert. Elle est, en effet, rameuse; ses fleurs mâles sont en tète à (88) Musa. l'extrémité de rameaux assez allongés, et sa capsule est turbinée. Mais notre Mousse me semble essentiellement distincte par sa taille élancée, par ses feuilles ondulées, carénées, crispées et infléchies dans l’état de dessiccation; tandis qu’elles sont dressées dans la Mousse de la Caroline , et surtout par les dents très-saillantes dont elles sont munies et qui sont comparables ou analogues à celles du Mnium spinosum ; dents à peine formées par la saillie des cellules dans l'espèce de Richard. Il y a dans le port de ces deux Mousses quelque chose de dissemblable qui ne permet pas qu’on les confonde, quand on les à vues une seule fois l’une à côté de l’autre. Un autre caractère distinctif suffisamment tranché se tire encore de l’opercule, qui est plat et manifestement mamelonné dans le Physcomitrium Orbignianum, et convexe obscurément umboné dans le P. turbinatum. Notre Mousse a en outre une tige très-longue et rameuse, laquelle, -dans l’espèce à laquelle je la compare, est courte et porte lout au plus un rameau à fleur mâle. Richard et Bridel rapprochent cette dernière du P. pyriforme ; le P. Orbignianum n’est point susceptible d’un tel rapprochement. Elle n’a d’ailleurs de commun avec le Gymnostomum Jamesoni, Grev., que la forme turbinée de sa capsule et la crispabilité de ses feuilles ; mais les dents de celles-ci, de même que son opercule plat, l'en éloïignent infiniment. Je ne saurais croire que M. d’Orbigny ait recueilli cette Mousse sur des arbres, ainsi que j'en lis . l'indication dans son journal. Outre qu’on n’a encore trouvé sur les écorces aucune espèce de ce genre, la petite quantité de terre noire arénacée dont les racines étaient encore chargées, me prouve suffisamment qu’il y a eu ici quelque erreur d’étiquette. Cette Mousse vivait pêle-mêle avec un Æissidens nouveau, que je décrirai plus loin. Explication des figures. PL. 3, fig, 2. a, un individu de Physcomitrium Orbignianum chargé de deux capsules terminales évacuées, et vu de grandeur naturelle. à, un autre individu, portant une seule capsule, vu un peu plus grand que nature. c, une capsule munie de son opercule un peu soulevé. d, une feuille tenant à un tronçon de tige et mouillée; comme la capsule, elle est grossie environ 14 fois. e et f, coupes transversales d'une feuille, à un moins fort grossissement que la figure précédente. MACROMITRIUM FILIFORME, Schwægr. M. caule decumbente filiformi ramosissimo, ramis laxis erectis, foliis ovato-acumi- natis evanidinerviis rectis, siccitate striatis, capsula cylindracea lævi! pedunculo striato, operculo brevi e conica basi recte rostrato, calyptra pilosa. Lasia orthotrichoides, Raddi, Critt. Bras., p. 6; Chætophora orthotrichoides , Brid., Bryol. univ., 1, p. 339; Orthotrichum filiforme, Hook. et Grev., in Edimb. Journ. of science, 1824, 1, p.116,t. IV; Leiotheca filiformis, Brid., op. c. I, p. 727 et 795; Macromitrium fili- forme, Schwægr., Suppl., 1, P. 1,p.64,t. 171. Hab. Ad cortices arborum in sylvis prope /rébucua Reïpublicæ Argentinæ (prov. Corrientes) mense Octobris cum Leptodonte coronato commixtum mes cl. d'Orbigny. Herb. Mus. Par., n.° 80. ( 89) ORTHOTRICHUM PSYCHROPHILUM, Montag. O. caule erecto ramosiusculo, foliis lanceolato -subulatis, patenti-reflexis, margine incrassalo subrevolutis carinatis striatisque, nervo crasso continuo, capsulæ sub- emeérsæ oblongæ obscure sulcatæ operculo convexo mucronalo, peristomi inte- rioris ciliis octo nodosis. Cent. PI. cell. exot. nouv., loc. cit., p- 52. Hab. Ad rupes prope glacies æternas in jugis Andium Americæ æquinoctialis, inpri- mis circa las Lagunas de Potosi, 2500 hexapodum altitudine, cæspitose vivit. CI. d'Or- bigny detexit. Herb. Mus. Par., n.° 440. ; Caulis basi simplex, apice ramosus, ramis brevibus, dense foliosis. Folia lanceolato- subulata, carinata, margine inlegerrimo revoluta, striis notala, nervo conlinuo per- cursa, acutissima, madore patenti-reflexa, siccitate varie flexa vel suberecta, inferne nigricantia, superne badia. Aetis areolæ basi elongato-quadratæ , demum minutissimæ , ut lineolæ vel puncta seriata disposite. Perichætialia caulinis conformia. Vaginula elon- gata, fusca, apice attenuata, archegoniis pluribus onusta. Membranula vaginalis para- physesque nulle. Pedunculus longitudine foliorum, pallidus, cum capsula duplo bre- viore confluens. Capsula erecta, elongata, junior aut evacuata cylindrica, medio non constricta, obscure sulcata, primo viridis, ore purpureo , demum rufa. Peristomii exterioris dentes sedecim, albi, per paria tam intime conjuncti ut octo tantum men- üuntur, qui acuminati et obtusiusculi, sulcis profundis a basi ad apicem arati sunt et lacunis pluribus pertusi. Znterioris cilia octo concoloria, e 4 ad 5 articulis nodosis deformibus composita. Operculum convexum, apiculatum breve. Calyptra campanulata , sulcata, fusca, pilis crispis dentatis hirta, basi integra. Semina subgloboso - polyedra, minima, lævia. Oss. Cette espèce est voisine de l'Orthotrichum affine. Elle en diffère par son habitat sur les rochers, par la forme de ses feuilles, de ses deux péristomes, de sa capsule . à FE j après la dispersion des graines, par la longueur de son pédoncule, par l'absence de toute membrane vaginale et des paraphyses-dans les fleurs mâles, enfin par sa station au niveau des neiges éternelles. DIDYMODON CAPILLACEUS, Web. et Mohr. D. caule erecto subsimplici dense vel laxe cæspitoso, folis distichis semiaginan- tibus setaceo-subulatis, capsula erecta subcylindracea, operculo oblique conico. Siwartzia capillacea, Hedw., Muse. frond., I, p. 72,t. 26; Trichostomum capillaceum , Smith, Fl. Brit., II, p. 1236; Engl. Bot., t. 1152; Cynodontium capillaceum, Schwægr., Suppl. 15. 1, p° 1143 Didymodon capillaceus, Web. et Mohr, Bot. Tasch., p.155; Brid., Bryol. univ. , 1, p. 5043; Hook. et Tayl., Musc. Brit., ed. 2, t. 20. Hab. Cum præcedente. Oss. Nos échantillons ne diffèrent des types européens que par les feuilles supérieures VII. Bot. 2° p. Musci. Musci. ( 90 ) un peu plus làches, un peu plus espacées sur la tige. Du reste, ils leur ressemblent au point que, même dans l’état de stérilité où ils sont, je n’ai pas un instant hésité à les regarder comme identiques. DICRANUM MEGALOPHYLLUM, Raddi. D. caule ascendente ramoso, ramis crassis, foliis subhomomallis longissimis e basi lata lanceolato-subulatis, margine et dorso asperiusculis, capsula…. Sphagnum javense, Brid., Musc. recent., 1, P. 1, p. 27,t. 5, fig. 3; Schwægr., Suppl., Il, P. 1,p. 4, t. 102; Sphagnum macrophyllum, Brid., Bryol. univ., 1, p. 753; Dicranum megalophyllum , Raddi, Crittog. Bras., p. 3. Hab. Ad margines viarum in sylvis densis humidis prope Chupé, ubi cæspites._latos * efformabat, sterile lectum. Herb. Mus. Par., n.° 190. DICRANUM LONGISETUM, Hook. D. caulibus cæspitosis simpliciusculis, foliis falcato-secundis e basi lata ovata am- plexicauli longissime subulatis, apice serrulatis, nervo continuo instructis, capsula longiseta erecta oblonga striata ; opérculo.……. Dicranum longisetum, Hook., Musc. exot., IL, p. 11, t.139; Brid., Bryol. univ., 1, p. 428. Hab. Ad radices arborum in Bolivia (pays des Yuracarès) locis humidis sylvarum , secus rivulum cho dictum, huncce m re poor sed deoperculatum legit cl. is Herb. Mus. Par. n° 320. * CAMPYLOPUS LAMELLATUS, Montag. C. caule erecto diviso, folis lineari-subulatis canaliculatis strictis piliferis, nervo subtus lamellato continuo, capsula... Cent. PI. cell. exot. nouv., Loc. cit., p. 52. Hab. Cum præcedente lectus. Caulis bi- tripollicaris, erectus, inferne radicellis densis rubro-tomentosus, intra rosulæ terminalis folia 2-3 innovationes educans. Folia imbricata, erecta, stricta, rosulæ ovato-oblonga, caulis et innovationum subulata, canaliculata, apice cano dentata, margine membranacea, nervo lato, dorso, non autem facie, ut in Polytrichis variüs, lamellato. Aetis areolæ tenuissimæ punctiformes. FÆores feminei intra rosulam copiosi. Folia perigonalia 4-5, caulinis conformia pellucida, quinque ad octo pistilla absque paraphysibus fovent. Fos masculus non inventus. : Oss. Je n’ai pas dù passer sous silence la singulière structure des feuilles du genre Campylopus , auquel il faut réunir le genre TAysanomitrium. Dans toutes les espèces que j'ai analysées et soumises au microscope, j'ai vu que le milieu de la feuille est autre- ment organisé que les bords. Ceux-ci, ordinairement enroulés, sont membraneux, pellucides et formés de cellules très-petites, arrondies ou quadrilatères. La partie (MN) moyenne, selon Bridel, simule une nervure. Voici comment elle est organisée, Si l’on Musri. soumet au microscope une coupe mince transversale de la feuille de l'espèce que je viens de décrire, on voit, à un grossissement de 100 à 150 diamètres, que vers la partie concave de la feuille, la nervure, ou l'épaississement que je nomme ainsi, est composée de tubes allongés d’un calibre assez gros, qui paraissent béans et à travers la longueur desquels on aperçoit le jour. Derrière ces tubes ou cellules allongées se remarquent deux rangées de faisceaux fibreux, placées l’une en arrière de l'autre, dans une sorte de parenchyme celluleux opaque. Enfin, de celui-ci naissent trente à quarante lamelles formant comme des rayons divergeant du centre de la nervure. Ces lamelles parcourent toute la longueur du dos de la nervure. Quelques-unes, soudées ensemble dans leur moitié interne, sont libres dans le reste de leur étendue. Dans les autres espèces du genre, l’on ne retrouve pas de véritables lamelles, mais de simples cannelures. Ainsi notre Mousse bolivienne offrirait l’exagération du type. La même structure s’observe dans les Polytrics, dans le P. appressum Schwægr. surtout, dont nous parlerons plus bas. Mais les lamelles, au lieu d'occuper le dos de la nervure, sont aussi parallèlement disposées en dedans et sous les bords ordinairement repliés de la feuille. On peut encore voir une semblable conformation dans le Jungermannia lamel- lata de M. Hooker. TORTULA (Banvuza) REVOLUTA, Schrad. T. caule erecto diviso, foliis erectis oblongo-lanceolatis, margine revolutis, breviter äpiculatis, nervo fusco continuo, siccitate tortilibus, perichætialibus subvaginanti- bus ovato-lanceolatis, capsula oblonga incurviuscula, operculo subulato longo. Barbula revoluta, Schwægr., Suppl., 1, P.1, p- 127,t. 32; Schultz, Recens. de Barbula, p. 23, t. 33, fig. 23; Brid., Bryol. univ. 1, p. 571; Tortula revoluta, Schrad., Journ. Bot. (1800), p. 2993 Hook. et Tayl., Musc. Brit., t. 12. Hab. Circa Chuquisaca ad terram in collibus, 1400 hexapodum altitudine, cum Bartramia ithyphylla commixta , Februario exeunte, capsuligera sed parcissime lecta. TORTULA (Barsuza) LEUCOCALYX, Montag: T. caule erecto simplici innovante, foliis inferioribus squamiformibus , supremis rosaceo-congestis, ovato-lanceolatis, margine revolutis, nervo crasso continuo api culatis, perichætialibus vaginantibus oblongis obtusissimis albis! interno longis- simo seminervi, capsula cylindracea subincurva, operculo subulato brevi. Cent, PI. cell. exot. nouv., Loc. cit., p. 53. Hab. Ad terram in regno Chilensi a Bertero lecta. TORTULA (Syria) MUCRONIFOLIA, Schwægr. ct À OÉCLL. erecto-curvata, peristomio Var. @, arctica, caule ramoso, ramis fastigiatis, capsula , P fere ad apicem tubiformi albido. (9%) Musci. Syntrichia mucronifolia, R. Br. in Parry's 1 Voy., App., t 298; Tortula mucronifolia, Hook. in Parry’s 2% Voy. App.; T. mucronifolia f arctica, Hook. et Grev., On the genus Tortula in Edimb. Journ. of sc., 1824, p.294; Synirichia hyperborea, Brid., Bryol. univ., I, p. 583 et 836. | Hab. Cum præcedente, sed capsulis immaturis, lecta. + TORTULA (Sywrrioua) ANDICOLA, Montag. T'. caule elongato a basi ramoso, folüis e basi pellucida amplexicauli laxe imbri- catis, oblongis, obtusis, subacuminatisve, carinatis, margine revolutis, nervo crasso rubro ad apicem breviter piligerum percursis, capsula.... Cent. PI. cell. exot. nouv., loc. cit. Hab. Inter rupes ad terram in declivibus orientalibus Andium de la Paz (Bolivie) 2200 hexapodum altitudine, prope nives æternas, longe supra oppidum Zajesi, mense Julni 1830, hancce speciem legit cl. d’Orbigny. Caulis exectus, bi- tripollicaris, ferrugineus, a basi ad medium parce ramosus. Rami laxi, longissimi, fastigiati. Folia magna, laxe imbricata, e basi parallelogramma pellu- cida amplexicauli, oblonga obtusa subacuminatave, carinata, margine revoluta, nervo crasso rubro percursa, inferiora tantum mucronata, superiora pilo brevissimo, albo dentato terminata, omnia ferruginea , sive decoloria, apice crispato viridi excepto. Basis folii amplexicaulis Retis areolæ quadrato-elongatæ, reliquæ tenuissimæ quadratæ obscuræ. Capsula.…. Oss. Voici une espèce sans fructification qu’au premier aspect on ne prendrait jamais pour une Tortule de la section des Syntrichia, tant son port semble l'en éloigner. Mais, si on l’examine de plus près, la forme et la structure des feuilles convaincront prompte- ment qu'elle ne peut appartenir à un autre genre. Ce n’est pas qu’à la faveur d’une foule d’intermédiaires on ne puisse même étre amené à ne la considérer que comme une forme du Zortula ruralis de nos contrées. L’une de ces formes intermédiaires, je la trouve dans une très-belle Mousse, la Zortula Princeps , recueillie en Sardaigne par mon savant ami M. de Notaris. Les feuilles de ces deux Mousses sont en effet si sembla- bles dans leur forme et leur couleur, que je n’eusse pas balancé à y rapporter la mienne, si son port bien différent ne m’eût fait craindre de confondre deux choses distinctes. Dans la Mousse de Sardaigne les feuilles sont imbriquées, très-serrées, les rameaux nombreux, réunis et pressés autour de la tige, de manière à former des touffes com- pactes; dans celle du Pérou, au contraire, les üges, très-élancées, paraissent simples, parce que les rameaux qu’elles émettent partent en petit nombre de sa moitié inférieure seulement ; les feuilles, quoique imbriquées, sont plus espacées pourtant et plus ouvertes; toute la plante, en un mot, a un facies propre, qui peut bien tenir aux circonstances locales dans lesquelles elle s’est développée, mais dont on ne saurait s'appuyer pour décider pour ou contre un rapprochement entre ces deux Mousses. La fructification , qui pourrait seule faire cesser nos doutés, manque dans tous nos échantillons. RE (9%) POHLIA GILLIESIT, Montag. P. cæspitosa, caule brevi, apice et infra apicem innovante, foliis ovatis concavis obtusissimis integerrimisque grosse reticulatis, nervo continuo, capsulæ nutantis una Cum apophysi subæquali pyriformis operculo brevi conico. Bryum Gilliesü, Hook, Bot. Misc., 1, p. 3,t. 2; Pohlia Giliesü, Montag., Sert, patag., p. 1 8. Hab. n jugis Andium orientalium, circa las Lagunas de Potosi, inter rupium fissuras 2500 hexapodum altitudine, prope nives æternas ubi cæspitibus magnis compactibus- que legit, mense Aprilis, cl. d'Orbigny. Herb. Mus. Par., n.° 437. BRYUM ARGENTEUM, Linn. B. caule erecto, ramis teretibus obtusis argenteo-nitentibus, foliis dense imbricatis ovalis concavis apiculatis, nervo tenuissimo evanido, capsula pendula oblonga , operculo obtuse conico. Brid. Var. chlorocarpum, Montag., foliis lutescentibus apice diaphanis, capsula maturi- Late viridi-luteola, ore purpureo, peristomii exterioris dentibus albis. Hab. Ad terram in collibus prope Chuquisaca provincia La Laguna, hancce varieta- tem cæspites latissimos efformantem legit cl. d’Orbigny. Herb. Mus. Par., n° 433. Oss. Au temps des pluies, c’est-à-dire de Novembre à Mars, cette variété forme des gazons d’un jaune verdâtre, qui couvrent toutes les plaines à de grandes distances. BRYUM INTRICATUM? Brid. B. caule elongato erecto debili subsimplioi, foliis laxis ovatis obtusis concavis semi- ampleæicaulibus, nervo crasso subcontinuo in caulem decurrente. Brid., Bryol. univ. 1, p. 680. | Hab. In summis jugis Andium orientalium provinciæ Potosi, prope glaciem æternam, ad terram locis humidis, cum eulmis gramineis mixtam et sterilem mense Aprilis legit cl. d'Orbigny. Herb. Mus. Par., n. 446. Ons. C'est avéc doute que je rapporte celte Mousse à l'espèce de Bridel, bien que la majeure partie des caractères du signalement de celle-ci semblent parfaitement lui con- venir. Toutefois nos échantillons répondent mieux à la diagnose suivante : subsimplici purpureo, foliis laxissimis osato-sub- B. caule elongalo, erecto, debili, ubdiaphanis nervo mediocri evanido rotundis obtusis concavis semiamplexicaulibus s in caulem decurrente. 1 Notre Mousse ayant d’ailleurs été cucillie au-dessus des lagunes de Potosi, à une hauteur de 4900 mètres au-dessus du niveau a avec la plante de Voigt, qui a trouvé la sienne dans les belles observations faites par M. de Humboldt sur I les iles Melville; car, d’après es lignes isothermes, ces deux de la mer, c'est un rapport de plus qu'elle | Musci. (9%) Musci. Mousses, quoique vivant à des latitudes différentes, peuvent être considérées comme occupant des régions semblables. MNIUM AUBERTI, Schwægr. M. dioicum, caule innovante mediocri, foliis oblongis acutis profunde serratis margi- natis patentibus, nervo tenui ad apicem percursis cuspidatisve, capsula subpendula oblongo-cylindracea, operculo convexo mucronulato. Mnium Aubert, Schwægr., Suppl., 1, P. 2, p. 132, t. 80 (sterile); Montag., Crypt. Bras., in Ann. des sc. nat., 24 sér., Bot., t. 12, p.53; Bryum Auberti, Schwæg., Suppl, Il, P. 2, p-156,t.196,et Sp. Musc., T, p. 53; Bryum (Polla) Auberti, Brid., Bryol. unip., 1, p.711. Hab. Ad terram in sylvis prope urbem Corrientes (république Argentine), sed sterile lectum. Specimina pulcherrima hujusce musci capsulisque copiosis onusta e Brasilia a celeberr. À. de Saint-Hilaire et Gaudichaud relata communicataque habui. MNIUM ROSEUM, Hedw. M. caule erecto subsimplici, foliis terminalibus stellatis obovato-lanceolatis acuminatis marginatis minute serrulatis, pedunculis subaggregatis, capsula pendula ovata subæquali, operculo convexo acuminato. Mnium serpyllifolium + proliferum, Linn., Sp. pl., p. 1578; Mnium roseum > Hedw., Sp. Musc., p- 194; Schwægr., Suppl. I, P. 2, p. 185 ; Bryum roseum, Schreb., Spic. F1. Lips., p. 84; Hook. et Tayl., Musc. Brit., p. 120, t. 29; Engl. Bot., t. 2395; Vaill., Bot. Paris. t. 26 ; fig. 18; Bryum (Polla) rosea, Brid., Bryol. univ., 1, p- 696. Hab. In sylvis ad terram circa Iribucua reipublicæe Argentinæ (Corrientes), secus ripas fluminis Parana. Oss. M. d'Orbigny n’a rapporté que les pieds mâles de cette Mousse. Comme ceux d'Europe, ils sont une ou deux fois prolifères du milieu de la rosette formée par les feuilles supérieures. Ils n’offrent du reste aucune différence remarquable. MNIUM GIGANTEUM, Schwægr. M. caule primario repente diviso ramisque basi aphyllis erectis, foliis stellatis obovato- acuminatis Cuspidatis argute serratis, pedunculis subaggregatis, capsula tereti curvata horizontali, operculo conico acuto. Mnium giganteum! Schwægr., Suppl., IL, P. 1, P+20,t.158; nec in Gaudich. Foy. Uran., quod Hypnum Freycineti ejusd.; Bryum truncorum ; Brid., Bryol. unib., T, 699 , fide Schwegr. ; Bryum giganteum ! Hook., mss. Hab. Ad terram in sylvis inter Chupé et Yanacaché, locis humidis, legit cl. d'Or- bigny. Herb. Mus. Par., n.° 206. | (%) Oss. Bridel réunit au B. roseum comme simple variété la plante de Schwægrichen , Musci. tandis que ce dernier bryologiste donne comme synonyme de la sienne le 2. truncorum de l’auteur de la Bryologia universa. Bridel appuie son opinion sur ce que des individus du B. roseum, recueillis en Dauphiné, lui présentaient, dans toutes leurs parties, l’am- pleur qu’on observe dans la Mousse de l'Inde. Des échantillons de celle-ci, que je dois à la générosité du célèbre professeur de Glascow, me mettent à même de dire mon sentiment sur le rapprochement opéré par Bridel. Comparés au Bryum roseum d'Europe, je trouve qu’ils diffèrent en effet notablement par la forme allongée et cylindracée des capsules et la très-grande longueur des pédoncules. Manquant d'échantillons authen- tiques du B. truncorum, je ne puis dire si c’est à tort ou à raison que celte espèce est donnée ici comme synonyme du Mnium giganteum. BARTRAMIA PATENS, Brid. B. caule brevi erecto subramoso, ramis planiusculis, foliüs laxis e basi diaphana vaginante lineari-subulatis canaliculatis serrulatis, capsula erecta reticulata, oper- culo planiusculo centro prominulo. | | Bartramia squarrosa Turn., Ann. Bot., 1, p. 583, t. 2, fig. 2; B. reticulata, Pal. Beauv., Prodr., p. 445 B. patens, Brid., Musc. recent., IL, P. 3, p.134, t 1, fig. 7; Schwægr., Suppl, 1, P.2, p. 55, t. 62. Hab. \n sylvis opacis, ad margines viarum, prope Chupé in consortio Lophocoleæ Orbignianæ legit, August. 1830, cl. d'Orbigny. Herb. Mus. Par., n.° 183. BARTRAMIA ITHYPHYLLA, Brid. B. caule erecto vage ramoso, foliis confertis e basi parallelogramma diaphana vagi- nante longe capillaceis strictis serrulatis, capsula erecta subsphærica, operculo planiusculo mamillato. Bartramia ithyphylla, Brid., Musc. recent., MP 5, p. 132, t 1, fig. 6; Bryol. univ., 1, p- 43 ; Schweægr., Suppl., 1, P.2,p. 31;,t. 60; Hook. et Tayl., Musc. Brit., t. 23; DC., F1. fr., 1, p. 610; Duby, Bot. Gall., p. 548. Hab. Cum Tortula revoluta lecta. Herb. Mus. Par., n.° 429. Obs. Cette Mousse n'est point fructifiée; néanmoins elle est de tout point si sem- blable à la Mousse d'Europe, à laquelle je la rapporte, qu’il n’est guère possible qu’elle soit spécifiquement différente. + BARTRAMIA POTOSICA, Montag. foliis e basi quadrata diaphana subulatis, patentibus B. caule cæspitoso simplici, latis, supremis comantibus , capsula.…. Cent. nervosis, margine lenuissime Serru PI. cell. exot. nouv., Loc. cit., P. 56. Muse. Fab. In jugis Andium orientalium, circa las Lagunas de Potosi, inter rupium fis- suras 2500 hexapodum altitudine prope nives æternas legit cl. d'Orbigny. Herb. Mus. Par., n.° 438. Caulis cæspitosus, simplex, sex ad octo lineas altus, clavatus. Folia e basi exquisite quadrata diaphana lineari-areolata vaginante, lineari-subulata, tenuissime serrulata, nervo brunneo continuo percursa, rigida, humore patentia, siccitate recta, cauli appressa, suprema Comam sais amplam læte viridem efformantia. Color viridis, inferne rufes- cens. Capsula Os. Cette plante a le port des Bartramia stricta et ithyphylla, dont elle diffère sur- tout par sa tige toujours simple et par la forme exactement quadrilatère de la portion vaginante de ses feuilles. Quoiqu’elle soit privée de fructification, tous ses caractères naturels la font rentrer dans le genre en question, où elle doit prendre place à côté des deux espèces auxquelles nous venons de la comparer. POLYTRICHUM APPRESSUM, Schwægr. P. caule simplici elato, folis e basi latiore amplexicauli ciliato-pilosa linearibus , margine membranaceo introrsum plicato integerrimis, siccitate cauli appressis , madore patentissime recurvis, subulatis, carina lævi, capsula.…. Polytrichum appressum, Schwægr., Suppl., 1, P. 2, p. 313, et Suppl, Il, P.2,t.152 (non Brid.), et Spec. Musc., p. 3; P. Antillarum, Brid., Bryol. univ., IL, p. 747, fide Schweg- richenit. | Hab. Ad rupes in sylvis montosis inter Chupé et Yanacaché, locis humidis, Aprili, sterile lectum. Herb. Mus. Par., n° 205. Oss. Je retrouve dans mes échantillons tous les caractères mentionnés par Schwæg- richen, moins la scabréité du dos de la nervure. Je remarque, en outre, que l’inté- rieur de celle-ci est lamellifère; circonstance dont ne parle ni cet auteur, ni Bridel. Ce caractère la rapprocherait du P. Ayperboreum, que je ne connais pas, mais ma Mousse n'a point ses feuilles pilifères au sommet. Au reste, comme elle est stérile, une détermi- nation plus précise est difficile, pour ne pas dire impossible. Les feuilles sont ciliées dans leur portion amplexicaule, ainsi que le dit Schwægrichen du P. Antillarum. POLYTRICHUM STRICTUM, Menz. P. caule simplici ramosoque gracili, foliis strictis e basi parallelogramma lineari- lanceolatis integerrimis margine membranaceo introrsum plicato, capsula cuboide, operculo convexo-plano apiculato. Polytrichum strictum , Menz., Trans. of Linn. Soc. > IV, p. 77, t 7, fig. 1; Brid., Bryol. univ., Il, p. 139; Schwægr., Sp. Musc., 1, p. 3. Hab. In sylvis densis, locis bumidis, prope Chupé in provincia Yungas, lectum. Herb. Mus. Par., n.° 182. à + | | (97 ) Oss: Mes échantillons ne cadrent guère avec la description que donne M. Schwægri- chen du P, strictum. dit, en effet, que la capsule est exactement cubique et il distingue surtout par ce caractère l'espèce en question du 2. Juriperinum. D'un autre côté, cet auteur réunit à la plante de Menzies le P. alpestre de Hope, tandis que Bridel affirme que celui-ci en est positivement distinct par ses feuilles périchétiales membraneuses. Dans ce conflit d'opinions, il serait peut-être possible de mettre tout le monde d'accord, si l’on pouvait amener les bryologistes à convenir que le P. juniperinum étant une de ces espèces cosmopolites que l'influence du sol et les circonstances atmosphériques sont susceptibles de faire varier à l'infini, il en résulte que l’on a peut-être distingué des formes liées entre elles par tant d’intermédiaires, que la confusion la plus déplorable a dû en être la conséquence nécessaire. Ce qu’il y a de sûr, €’est que je possède dans ma collection des échäntillons de P. juniperinum dont la capsule est exactement cubique et non parallélipipède, comme le dit M. Schwægrichen. Mais bien plus, dans les exem- plaires mêmes rapportés du Pérou par M. d'Orbigny, on trouve dans la même touffe des capsules des deux formes. Enfin, le caractère donné par Bridel comme distinetif du P. alpestre, c’est-à-dire des feuilles périchétiales membraneuses sur les bords, ce caractère _se retrouve dans mes échantillons, qui n’offrent pas les autres signes spécifiques par lesquels il sépare la Mousse en question de ses congénères. Pour nous résumer, Mobr et M. Hooker ne distinguant pas cette dernière Mousse du P. juniperinum, M. Schwægrichen, de son côté, réunissant les P. strictum et alpestre, nous demanderons s’il y aurait quelque inconvénient à ne considérer ces trois Mousses que comme des formes d’un même type qu'il serait facile de caractériser en ces termes : Caule subsimplici basi repente, folüs confertis erectis e basi latiore amplexicauli lineari- subulatis , integerrimis, apice carinaque scabriusculis , margine membranaceo introrsum pli- cato y capsulæ tetraedræ apophysatæ, operculo mucronato. Var. Strictum : caule elongato gracili, folüs strictis, capsula angusta, apophysi planu. Var. Alpestre : caule abbreviato, foliis erectiusculis, capsula cuboide, apophysi subrotunda. POLYTRICHUM JUNIPERINUM, Hediw. P caule subsimplici basi repente, folis e basi membranacea amplexicauli lineari- lanceolatis integerrimis, margine membranaceo introrsum plicato, capsula tetrae- dra, operculo planiusculo mucronato. Polytrichum juniperinum , Hedw., Sp. Musc., p. 89,t. 13; Brid., Bryol. univ., Il, p.136; Schwægr., Sp. Musc., I, p. 2. Hab. Inter saxa in collibus prope Chuquisaca legit cl. d’Orbigny. Herb. Mus. Par., n.” 428. FISSIDENS CRISPUS , Montag. F. caule simplici divisoque erecto filiformi longiusculo; foliis subvigintijugis r'emolis alternis oblongo-lanceolatis acuminatis secundis, siccis madidisque crispatissimis, 15 VIT, Bot 2° p. Musci. ei Musei. … ( 98 ) pedunculo Es capsula horiz zontali ovato-oblonga inæquali, oaérico subacuminato. Cent. PI. cell. exot. nouv., loc. -cit., p. 57. Hab. In iisdem locis cum Gymnostomo Orbigniano, quocum paucissima specimina mixta legit cl. d'Orbigny. Caulis erectus, pollicaris et ultra, filiformis, flexuosus, basi tantum radiculosus, simplex vel innovatione divisus, divisionibus subæqualibus. Folia minuta, alterna, disticha, remota , a quindecim ad vigintijuga, oblongo-lanceolata, acuminata, siccitate madoreque crispatissima, ad unum latus versa, suprema longiora, crispato-incurva , omnia integerrima, nervo perspicuo albo ad apicem usque percursa, margine incras- sato hyalina, ultra medium duplicato-fissa, semivaginantia, e viridi-lutescentia. Peri- chœtialia intima subscalpelliformia, undulata, magis acuta, fissura nulla instructa. Aetis areolæ tenuissimæ, subcirculari-quadratæ, vix conspicuæ. Pedunculus e vaginula conico- truncata terminalis , flexuoso-erectus, quatuor lineas longus, tortilis purpureus. Capsula oyato-oblonga, inæqualis s. arcu altero valentiore, olivacea tandem brunnea, ore: pur- pureo , ad horizontem vergens. Peristomit dentes ad medium fissi, cruribus longissimis divergentibus, rutilantes. 4nnulus nullus. Operculum conicum, siccitate acuminatum . rectum, rutilans. Calyptra generis. Flos masculus…. Ors. De toutes les espèces assez et peut-être même beaucoup trop nombreuses de ce genre naturel, je n’en connais qu’une avec laquelle celle-ci ait quelque convenance: c'est le Fissidens gracilis. Cette Mousse a en effet de commun avec la mienne : 1.” une tige simple ou rameuse, filiforme; 2.° des feuilles alternes, petites, espacées sur la tige; 3.° un périchèse composé de deux feuilles simples, c’est-à-dire dépourvues de duplicature vaginante; 4° une capsule penchée ou horizontale, olivacée; 5° enfin, un opercule convexe conique : caractères qui tous se retrouvent dans le Fissidens crispus. Mais celui-ci en offre d’autres qui me semblent de nature à le distinguer spécifiquement. Ainsi, sa tige, deux fois plus longue, n’est point ascendante, mais droite, d’où il résulte que le pédoncule ne forme point de coude avec elle à sa naissance; ses feuilles , au lieu d’être ovales, sont oblongues, lancéolées, toujours très-crépues, caractère étranger au F. gra- cilis, et tournées du même côté, soit humides, soit sèches; ses feuilles supérieures ou périchétiales sont recourbées en dedans comme une crosse d’évèque; la gaine n’est pas oblongue, mais conique et tronquée au sommet; la capsule n’est pas arquée, mais oblongue, ayant son orifice dirigé vers l'horizon; enfin, l’opercule humecté est exactement conique et droit, et ne devient sensiblement acuminé que dans l’état de sécheresse. Voilà les raisons sur lesquelles je me fonde pour proposer celte nou- velle espèce, qui pourtant, il faut bien en convenir, est très-voisine du Mssidens gracilis. ( 99 ) CONOMITRIUM, Montag., Nov. Gen. Octodiceras ; Brid.; Skitophyllum, de la Pyl.; Fissidens, Hedw., Schwægr., Brid., Muse. rec. ; Cecalyphum , Pal. Beauv.; Dicranum, W.et M., Walker-Arnott; Æypnum, Gmel.; Fontinalis , Dill., Savi, DC., Pollini, Duby; Æarisona, Adans. Nomen e græcis vocabulis x@vs et wfrew coalitum, formam calyptræ conicam denotans. Car. ESsENT. Peristomium simplex. Dentes sedecim bifidi, cruribus sub- inæqualibus. Calyptra conica basi integra subrepanda. Capsula æqualis. Semina mayjuscula glabra e luteo fusca. | Car. sex. Fos monoicus. Masculus gemmiformis brevissime pedunculatus femineusque vel in duplicatura foliorum nidulantes vel apicem propriorum ramulorum terminantes. Antheridia 5-5 paraphysibus paucis vel nullis cincta. Archegonia 1-4, unico fecundo, paucissimis aut nullis paraphysi- bus stipata. Car. narur. Plantæ teneræ, fluitantes, filiformes, ramosæ. Habitus subfis- sidentoideus, pinnatus, elegans. Folia laxe disticha, duplicato-fissa, nervata integerrima, tenerrime reticulata. Perichætialia 3-4 ovata concava minima. Capsula erecta ovata aut obconica breviter pedunculata. Patria in aquis vivis utriusque ‘orbis aut in alveis torrentium Americæ meridionalis. Vita cæspi- tosa perennis. Genus Fissidentibus affine tam forma frondis quam dentium conforma- tione numeroque, sed calyptra conica basi semper integra, ramificatione ut et habitatione in aquis maxime autem diversum. SECT. IL. Pedunculis terminalibus. CONOMITRIUM HEDWIGIN , Montag. Botanique, 2. part., pl. II, fig. 1. C. caule fleæuoso filiformi ramoso, foliis subdistichis clara ES acutis, inferioribus sibritis squamiformibus , pedunculis ‘in ramis terminalibus, capsulæ obovatæ operculo conoideo-acuminalo. | Fissidens semicompletus, Hedw., Muse. frond., WE, p. 54; tab. XIII; Cecalyphum semicom- pletum, Pal. Beauv., Prodr., p- 57; Skitophy llum SO: de - cal “pe de Bot., Desv., 1815, V,p. 51,1. 38, fig. 13; Octodiceras fissidentoides, Brid., Mant. Musc., . 9° ss . . °? 3 P- 7 s L P {4 Ai . Arn. P- 1 pl t ? / J à : d 3 Mém. de la Soc. Linn. Par., X, P: 254. Musci. Muse. (100 ) Hab. Huncce muscum saxis et arborum radicibus adhærentem in alveo cujusdam torrentis exsiccato quidem, sed post imbres inundato, in consortio sequentis at illi non immixtum prope Valparaiso regni chilensis legit cl. Alcides d’Orbigny. Caulis fluitans vel depressus repens, bipollicaris et ultra, vix seta porcina crassior, flexuosus, basi spadiceus, ætate denudatus nigricans, superne e luteo-viridis, ramosus, ramis e duplicatura foliorum , cæterum cauli primordiali similibus. Folia inferiora caulis ramorumve parvula, squamiformia, ovato-subulata, alterna, subdistantia, superiora subdisticha, patenti-erecta, lineari-lanceolata, acuta, fere ad mediam partem duplicato- fissa, semivaginantia, nervo colorato brunneo oblique a basi ad apicem percursa, mar- gine integerrima , e luteo-viridia , apice decurva , subsecunda, siccitate tantillum crispula. Betis areolæ e quadrato-subrotundæ, obscure pentagonæ, confusæ, ad marginem tantum- modo perspicuæ. Flos femineus in ramis ante fecundationem leviter nutantibus termi- nalis. Folia involucralia quatuor : 1. extimum breve, squamuliforme seu ad partem foliorum normalium duplicato -fissam quasi reductum et in acumen dimidiam foli partem meétiens, desinens; 2° duo interiora longiora, foliis eaulinis rameisve non absimilia; 3° intimum tandem pistillo (4rchegonio, Bisch.) brevius, ovato-lanceo- latum, fissura nulla nec nervo instructum, areolis majoribus reticulatum et deco- loratum. Archegonium pedicellatum, basi subincrassatum, stylo longo laxe celluloso apice patulo coronatum, paraphysibus brevissimis hyalinis articulatis parcis cinctum. Flos masculus perpusillus, vix quartam millimetri partem adæquans, et ita nudorum aciem oculorum effugiens, in duplicatura foliorum superiorum axillaris aut rarius ter- minalis. Folia involucralia quatuor sibi consimilia, ovata, concava, enervia, obtusa, imbricata, grosse areolata , basi aliquot paraphysibus ? circumdata, et intus 4ntheridium unicum (in speciminibus saltem dissectis et accurate examinatis) obovatum, breviter subpedicellatum foventia. Hæc ita sunt quod ad flores attinet masculos in axillis folio- rum nidulantes , solos, ut videlur, a celeb. Hedwigio exploratos et depinctos. Alia autem inveni genitalia mascula ramos terminantia et in duplicatura foliorum supremo- rum cCollocata. Folia perigonialia ab ïllis quæ paulo antea descripsi ut flori masculo axillari priva, parum diversa, grandiora tamen et magis acuta. Antheridia tria, majora , oblonga obovatave apice, jam fovilla pollinis ? evacuata, aperta, dilute luteo-fusca, basi subpedicellata, paraphysibus duplo longioribus paucis stipata. Pedunculus e vaginula conico-truncala obliqua ad ramorum apicem solitarius, erectus, seu leniter curvato- flexuosus, lineam et quod excedit longus, fuscescens. Capsula minutula, obovata, æqualis, interdum sub ore constricta, primo viridis, tandem obscure fusca. Peristomii simplicis dentes sedecim ! irregulariter bifidi, cruribus inæqualibus, incurvo-erecti, tra- beculati, rutilanies, demum capsulæ concolores. Annulus nullus. Operculum corps: acuminatum , rubellum. Calyptra desideratur. Seminula globoso-polyedra pro plantæ ratione majuscula luteo-fusca. Oss. Comme je l'ai déjà dit dans l’histoire du genre Conomitriun (Monographie du genre Conomitrium, Ann. des sc. nat., 2.° sér., Bot. , tom. VIH, p. 239), je ne conserve LS ( 401 ) guère de doute sur la synonymie de cette Mousse. Comparée dans toutes ses parties avec le Fissidens semicompletus d'Hedwig, je n'y vois nulle autre différence que le - nombre double des dents du péristome. Or, j'ai tout lieu de croire que c'est à l’état de vétusié de ses exemplaires qu’il faut attribuer la prétendue anomalie observée par cet auteur. Il est en effet peu probable que dans un genre aussi naturel que le nôtre la nature se soit ainsi jouée de ses propres lois. Ce n’est point ordinairement par des sauts aussi brusques qu’elle lie entre elles les formes variées dont elle s’est plue à revêtir les êtres organisés. Je ne nie pourtant pas que la chose ne puisse avoir lieu; je dis seulement que cela serait étrange et surtout peu en harmonie avec les immuables lois auxquelles elle s’est assujettie. Hedwig, observateur si exact d’ailleurs et si consciencieux , aura donc été trompé par quelque fausse apparence, ou peut-être encore dans l'étude de ces infiniment petits où les causes d’erreur sont si fréquentes , a-t-il rencontré dans la capsule qu'il à fait dessiner une espèce de monstre, dont les dents du péristome soudées lui en auront imposé. J'ai remarqué, en effet, dans une de celles de ma plante que j'ai examinées, que non-seulement les dents elles-mêmes, mais encore leurs lanières, avaient une tendance très-manifeste à se souder entre elles. On retrouve encore cette disposition dans plusieurs autres Mousses aquatiques. Cette espèce est surtout distincte des deux dernières par la position des capsules à l'extrémité des rameaux. Hedwig le dit positivement de la sienne : Fos femineus ramulos terminans. C'est donc à tort que dans la figure grossie qu’il en donne, le dessinateur en a fait partir une de l’aisselle d’une feuille caulinaire. Trompés par cette figure erronée, Bridel: et M. de la Pylaie? ont avancé que les pédicelles étaient ou latéraux ou termi- naux. Il est certain qu'ils offrent tous cette dernière disposition dans ma Mousse, ainsi que l’affirme Hedwig de la sienne. Cet auteur parle encore du grand nombre de racines qui partent soit du bas de la tige, soit de l’aisselle des feuilles, là où naissent des rameaux. Ce n’est pas dans. cette seule espèce qu’on les observe; on les retrouve dans toutes, mais dans les échantillons fructifiés de la suivante plus encore que dans les deux autres. Avant que M. d’Orbigny, à qui toutes les branches de l'histoire natureHe sont si ce vables, eût fait connaître l'habitat de cette Mousse et celui du Conomitrium Dillenii, on était dans une complète ignorance à ce sujet. C’est au point qu'on voit Dillen et Hedwig, chacun de son côté, se demander si la Mousse qu'ils avaient sous les yeux habitait les eaux ou vivait sur les écorces d'arbres, et rester dans le doute, bien que la strutare et les caractères naturels de la plante leur fissent penser qu'elle devait être aquatique. Ce qui surtout semblait à Hedwig un fort argument contre celte Fe ppp“ bon, c'était l'énorme quantité de racines qu’il observait le long de la tige à la naissance des i 1 ñ LE] 1 . IV. 1. Pedunculus e vaginula ovato-truncala 1N cAULE frequentius IN RAMIS axillaris..… Bryol. univ., II, p. 676. ; Lie 2. Capsulæ verticalis ellipticæ pedunculo vez LATERAU vel in ramulo TERmiINaLI. Journ. bot., , V, p. 61. j Musci. (102 ) Musci. rameaux. S'il avait su que ces Mousses vivaient sur les parois de torrens alternativement : submergés et à sec, il eût compris comment , après l'écoulement des eaux qui les avaient tenues flottantes, elles avaient pu, pendant la sécheresse, contracter avec le sol des adhérences au moyen de ces racines, que de semblables circonstances font presque toujours naître chez ces plantes. Dillen se serait également rendu compte comment sa Mousse, quoique aquatique, avait pu s’attacher à l'écorce des arbres et en porter des vestiges, puisque l’on conçoit facilement que des racines d’arbres mises à nu par des cours d’eau aient pu, aussi bien que des pierres, servir de support à ces Mousses. C’est en effet ce que j'ai observé dans le Conomitrium Dilleni. La touffe rapportée par notre voyageur lenait encore, quand je l’ai préparée, à un morceau d’écorce macérée par son séjour prolongé dans l’eau. Hedwig a bien vu les fleurs males, mais il n’a pu en décrire ni en figurer que les feuilles périgoniales , lesquelles sont identiquement les mêmes que celles de ma Mousse. J’ai eu sur lui l'avantage d'observer les Anthéridies, probablement parce que mes exem- plaires étaient en meilleur état. Une chose toutefois qu’il est bon de noter, c’est l’exces- sive difficulté qu’on rencontre dans la dissection de ces organes. Ainsi il m’a fallu deux matinées entières pour séparer l’une de l’autre, sans les endommager, les quatre feuilles du périgone et arriver à trouver intacts les organes mâles cachés dans le centre. On sera moins étonné de mon asserlion, quand j'aurai dit que l'espèce de gemme qui constitue la fleur mâle n’est pas visible à l'œil nu, qu’il faut au moins une bonne loupe pour l'observer, qu'en un mot elle wa que - de millimètre en hauteur, et Æ# en largeur. J'ai également trouvé des fleurs femelles non fécondées (4rchegonia, Bisch.). Les feuilles périchétiales sont conformes à ce qu’en dit Hedwig. L'Archégone ou le Pistil est ordinairement unique dans cette espèce et un peu penché avant la fécondation. Cependant j'ai vu des gaines sur lesquelles étaient implantés quatre ou cinq ovaires non fécondés. Quelques courtes et rares paraphyses accompagnent lArchégone. On conçoit en effet que si celles-ci ont l’usage que quelques muscologues leur attribuent , elles deviennent bien moins nécessaires dans les espèces aquatiques que dans les autres. Une chose remarquable et dont j'ai déjà dit un mot, c’est l'inégalité et l’irrégularité des lanières des dents du péristome et leur tendance à se souder entre elles. Dans les quatre dents que j'ai dessinées à un fort grossissement (380 diamètres), on en trouve une dont les lanières sont réunies au sommet; un sillon fort apparent montre pourtant qu'elles ont dû être séparées. Bien plus, j'ai vu une dent divisée en trois lanières fili- formes, mais cela est fort rare. +. Je n’ai pu observer la coiffe ni dans cette espèce, ni dans le €. Dilleni. On imagine sans difficulté que cet organe est de bonne heure entrainé par le courant de l'eau. Cette Mousse forme de petites touffes de la longueur du doigt. Elle doit flotter sur l'eau , dont elle suit le cours; car ses pédoncules redressés forment un angle droit avec le rameau de l’extrémité duquel ils naissent. C’est en cela que consiste le caractère spé- cifique de l'espèce qui nous occupe. La suivante, ou le Conomitrium Julianum , a bien aussi un caractère qui l'en rapproche, puisque c’est également au sommet des rameaux . : ( 105 ) que sont placées les capsules. Mais ces rameaux sont courts et naissent au nombre d’un à trois à l’aisselle et dans la duplicature des feuilles de la tige. Les deux autres espèces de ce genre sont remarquables par des pédoncules axillaires. Explication des figures. P PI. 3, fig. {. a, individu de Conomitrium Hedwigü de grandeur naturelle. b, extré- mité d’un rameau du même, chargé d’une capsule terminale et grossi dix fois. c, feuille caulinaire vue au même grossissement. d, fleur mâle grossie 40 fois. On voit trois anthères déjà vides et, à la base, deux autres plus jeunes encore entières. Ces anthères sont accompagnées de quelques paraphyses. Les feuilles périgoniales sont tout à fait sem- blables à celles qu'a figurées Hedwig. C’est pour cela qu'on s’est abstenu de les repro- duire ici. e, quatre dents du péristome grossies 12 à 15 fois. CONOMITRIUM JULIANUM, Montag. C. caule fluitante tenerrimo capillari subpinnatim ramosissimo ramisque frondifor- mibus; foliis alternis distichis angustissime lineari-lanceolatis acutissimis ; pedun- culis ramulos axillares brevissimos terminantibus; capsulæ omnium minimæ tur- binaiæ vel pyxidatæ operculo convexo longissime rostrato. Muscus pinnatus aquaticus ramosissimus Linariæ Jolüs , capitulis . .… Mich., Nov. Gen., p.114, n.% 87 et 88; Fontinalis Juliana? Savi, F1. Pis., 2, p.114; DC., FL fr., Suppl, p. 236; Duby, Bot. Gall., p. 554; Bals. et De Notar., Bryol. Mediol., p. 56; Skitophyllum fonta- num, de la Pyl., Journ. bot., Desv., 1813, tom. V,p. 52,t. 34, fig. 23 Octodiceras Julianum , Brid., Bryol. univ., I, p. 678; Dicranum? semicompletum ? W. Arn., Mém. de la Soc. Linn. Par., V, p. 254; Conomitrium Julianum, Montag., Ann. des sc. nat., 2.sér., Bot., tom. VIIT, p. 239, pl. 4; De Ntrs., Syll. Musc. Lial., p. 87. © Hab. In rivulis ltaliæ, Corsicæ et in aquis puris fontium Galliæ meridionalis occiden- talisque vulgatissimum sed usquedum semper sterile repertum. In $ola insula Uxanthus dicta, littoribus armoricis obversa, egregiam hane speciem capsulis maturis onustam in fonte quadam nomine Lanegrach insignita Aprili 1819 exeunte detexit et mecum nuperrime (1837) tantum communicavit cl. de La Pylaie, indagator strenuus muscorum necnon generis Skitophylli monographus diligentissimus. Ons. Il est difficile d'imaginer les motifs qui ont porté un bryologiste allemand à suivante, si toutefois 1l les a vues toutes deux. Du reste il que septentrionale, d’où M. Schimper l’a reçue M. Welwitsch m'en a aussi donné de beaux réunir celte espèce avec la LA À F | paraît qu’elle a été trouvée dans l'Améri et men à communiqué un exemplaire. ificati ù l il rès de Pirna. exemplaires en fructification, qu'il avait recueillis en Saxe, p Musci. Musci. (104) SECT. II. Pedunculis axillaribus. CONOMITRIUM DILLENII, Montag. Botanique, 2.° part., pl. IL, fig. 5. C. caule frondiformi fluitante prostratove simplici vel ramoso, foliis alternis distichis oblongo-lanceolatis subscalpelliformibus erectis evanidinervis, pedunculis soli- tariis gemellisve axillaribus cauligenis, capsulæ ovatæ operculo cuspidato incurvo. Muscus americanus Linariæ folis acutissimis, Tourn., J. R. H., p. 555 (corr. Brid.); Fonti- nalis parva, foliüs lanceolatis, Dill., Hist. Musc., p. 259, t. XXXIII, fig. 4; Fissidens semi- completus, Hedw. et Auct. pro parte. Skitophyllum Dilleni, de la PyL, loc. cit., p. 54,t.36, fig. 14; Octodiceras Dillenü, Brid., Bryol. univ., I , pe. 677. Hab. In eodem loco cum Conomitrio Hedwigi. Caulis fluitans, frondiformis, quadripollicaris, flexuosus, luteolus, a basi denudata ramosus, ramis elongatis subfastigiatis. Folia disticha, alterna, oblongo-lanceolata, ad medium duplicato-fissa, erecto-inflexa et inde, ut ut remotiuscula, ramos frondiformes efformantia, nervo obliquo longe ‘ante apicem evanescente instructa, inferiora brevius- cula, superiora sub apicem cultriformem constricta, scalpelliformia, viridi-glauca seu rore glauco conspersa, demum (an limo conspurcata?) nigricantia. Retis areolæ crasse, exacte pentagonæ , marginales aut nervo confines, subtetragonæ. Fos masculus axillaris, subpeduneulatus. Foix perigonialia quatuor ovata, mucronala, concava, imbricata, grosse areolata. Utriculus Antheridii unici oblongus, longius quam in Conomitrio Hedvigi pedicellatus. Pedunculus e vaginula oblonga truncata basi 1-3 squamis ovato-lanceolatis subulatis instructa, in caule axillaris, solitarius gemellusque , erectus, vix linearis, sub- fuscus. Capsula ovato-urceolata breviuscula fusca. Peristomit dentes sedecim inflexi À transversim striati, purpureo-nigricantes, bifidi, cruribus acuminatis filiformibus sub- æqualibus. Operculum convexo-acuminatum, acuminé leviter incurvato , capsulæ con- color. Calyptra deest. Seminula globoso-polyedra e luteo-fusca. Oss. À l’époque où Dillen publia la figure de sa Mousse, qu'il avait reçue de la Patagonie et qu’il avait aussi vue dans l’herbier de Guill. Shérard, provenant de l’une des Antilles, le besoin de l'analyse et de dessins amplifiés ne s’élait point encore fait sentir. Le petit nombre d'espèces connues alors n'exigeait pas des distinctions si subtiles. et l'on se contentait de montrer les objets de grandeur naturelle. C’est donc seulement d’après le port de la Mousse de Dillen que j'en rapproche l’une des deux espèces que nous devons au zèle investigateur de M. Ale. d'Orbigny. Mais je me trompe en indiquant le port comme le seul signe de l’identité des deux Mousses. IT est encore un autre caractère plus important d’après lequel on peut, sans être taxé de trop de témérité, affirmer qu’elles ne sont pas différentes : je veux parler des pédoncules solitaires cau- ligènes et axillaires; caractère qu'on ne retrouve que dans le Conomitrium Berteri , lequel (105) se distingue de celui-ci par un port tout différent, son habitat dans des sources vives, des feuilles autrement conformées, enfin des pédoncules plus souvent ternés que soli- taires. s Les feuilles de notre espèce sont remarquables par leur forme en lame de sabre un peu courbe, ayant la convexité en dehors et la concavité du côté de la tige, circon- stance d’où dépend la forme générale en fronde des rameaux. En effet, quoique nais- sant à des distances assez éloignées l’une de l’autre relativement à la petitesse des frondes, leur sommet redressé, non patent, se cache en partie sous la feuille supérieure. La nervure n’atteint jamais le sommet, et là où elle cesse la feuille s’étrangle en dedans et. se termine par une portion dont la forme rappelle assez bien celle d’un scalpel convexe. Ces feuilles offrent encore ceci de remarquable : dans le jeune âge elles sont recouvertes d’un enduit glauque, assez semblable à celui de quelques phanérogames. Cette Mousse, qui croit dans le même torrent que la première, forme des touffes beaucoup plus volumineuses, d'au moins quatre pouces de longueur, fixées aux racines qui rampent le long des parois du ravin dans lequel coule le torrent lors de la saison des pluies. Les capsules ne s’observent guère que le long de la tige principale. Explication des figures. PI. 3, fig. 5. a, un individu isolé de Conomitrium Dillenit vu de grandeur naturelle. On voit que, comme dans le C. Berterii, les capsules occupent l’aisselle des feuilles dans le bas des tiges. b, rameau grossi 6 fois, pour montrer la forme et la disposition des feuilles. c, un autre rameau encore plus grossi (25 fois), pour montrer en d une fleur mâle. e, réseau des feuilles grossi 160 fois. f, une capsule grossie 25 fois et munie en g de son opercule soulevé; en 4, de sa gaine, et en#, de ses feuilles périchétiales. k, capsule déoperculée et garnie de son péristome composé de 16 dents bifides; elle “est grossie 50" fois. /, séminules polyèdres grossies 160 fois. CONOMITRIUM BERTERII, Montag. Botanique, 2. part., pl. JT, fig. 4. C. caule fluitante filiformi ramosissimo , ramis superioribus subfasciculatis , folis distichis; dissitis, alternis angustissime linearibus patentibus, supremis longissimis, pedunculis 1-3 axillaribus cauligenis, capsulæ ovatæ operculo acuminato. o Najas? species nova ex Bertero, n. 1175. Hab. Ad saxa in séaturiginibus collium editiorum , 1000 La cnpane _— : (Campana parva) [gallice la petite cloche], prope Quillota in regno chilensi a B. Ber- tero detectum et ei, ut par est, religiose dicatum. quinquepollicaris , ex axillis foliorum inferiorum radi- Caulis fluitans, filiformis, tri- | | | bsimplex, apice ramosus, ramis subfasciculatis, | i i basi su cellas quam plurimas emittens , isti cum saltem confertioribus. Folia disticha, remota, alterna, patentia, seu angulum 45 cu 4 F VII. Bot. 2.° part. Musci. Musci. ( 106 ) ramo efformantia, inferiora breviora, plerumque semi-destructa, nervo spinescente tantum remanente (ut mos est plerisque muscis aquaticis) superioraque sensim a basi ad apicem ramorum in longitudinem crescentia, ad medium duplicato-fissa, suprema tandem longissima, vix ad tertiam partem duplicato-fissa, sicca aut madefacta æque crispula, omnia angustissime lineari-lanceolata, acutissima, tenerrima, nervo albo subcontinuo percursa, e luteo viridia tenuissime reticulata. Aetis areolæ sub microscopio composito subindistinctæ, in foliis novellis perichætialibusque magis conspicuæ, sub- rotunde tetra-pentagonæ , interslitiis crassis, ad margines oblongæ. Fos masculus gem- miformis, minimus, quartam millimetri partem haud ferme superans, in foliorum superiorum fissura solitarius vel raro florum feminearum consors. Perigonium triphyl- lum , foliolis ovatis, concavis acuminulatis, exteriore nervoso, reliquis enerviis grosse quadrato-areolatis, hyalinis. Antheridia quatuor, oblonga, paraphysibus destituta. Æos femineus solitarius, ternusque, quisque suo perichætio utens, in axillis foliorum cauli- norum sessilis. Folia perigonialia iria, quorum exteriora ovata, acuminata, enervia, intimum autem ad normam foliorum caulinorum præter magnitudinem factum, et in fissura 4rchegonia tria, unico fecundaturo , fovens. Pedunculi e vaginula oblonga, trun- cata, in quavis foliorum caulis primarti axilla solitarn, aut etiam terni, basi tribus foliis perichætialibus ovato-acuminalis concavis, cincti, millimetrum parum superantes, erecti, spadicei. Capsula ovato-oblonga cum operculo conico-acuminato concolor, ejus- dem ac peduneulus longitudinis. Peristomi dentes sedecim erecti, transversim striati, ad medium bifidi, cruribus filiformibus, inæqualibus. Calyptra longe conica, basi integra, subrepanda, helvola, apice subulato brunneo. _ Oss. C'est au zèle intelligent de Biens que nous devons cette belle Mousse, bien différente de la précédente, quoique originaire de la même guire. Elle est sans aucun doute la plus belle du genre, soit par l'élégance de son port élancé, soit par la forme étalée de ses frondes ou rameaux, qui paraissent fasciculés au sommet de tiges nues dans le bas. Comme dans le Conomitrium Dilleni, ce n’est que sur celles-ci qu’on ren- contre les fructifications. Chaque duplicature de feuille contient dans son aisselle de un à trois pédoncules; mais comme la feuille se corrompt promptement et que la ner- vure seule persiste, ceux-ci paraissent presque nus. On trouve ordinairement trois fleurs femelles distinctes dans chaque aisselle. Avant la fécondation on y observe jusqu’à quatre pistils ou archégones, dont un seul pour chaque fleur se développe. De là vient que chacun des pédoncules est muni d’un périchèse propre. Les fleurs mâles, axillaires aussi, petites comme dans toutes les espèces du genre, contiennent quatre anthéridies oblongues ou en massue très-courte. J'ai observé sur l’une des capsules de cette Mousse un exemple assez remarquable de végétation ou plutôt de germination sur place. L’opercule légèrement soulevé par les dents, il_s’échappait d’entre deux de celles-ci une tige d’environ un millimètre de Jongueur , chargée de cinq feuilles alternes d’un vert tendre. La germination d’une sémi- nule dans la capsule entr'ouverte est facile à expliquer dans une mousse aquatique. ( 107 ) Explication des figures. PI. 3, fig. 4. a, un individu de Conomitrium Berteri vu de grandeur naturelle. C'est un des plus petits individus qu’on a figuré; il y en a qui ont jusqu’à six ou sept pouces de hauteur. b, sommité d’un rameau pour montrer la forme des feuilles. c, portion inférieure de la tige principale montrant les fructifications, souvent au nombre de trois, dans l’aisselle ou duplicature des feuilles; chaque pédoncule a un périchèse qui lui est propre. Ces deux figures sont grossies 6 fois seulement. d, une capsule déoperculée grossie 25 fois. e, quatre dents du péristome grossies 80 fois. f, coiffe conique, entière à la base, grossie 25 fois. g, capsule remarquable par la germination, dans sa cavité, d’une séminule. On voit en effet sortir la tige d’un nouvel individu. Distribution géographique. Les espèces du genre Conomitrium habitent de préférence les climats tempérés des deux hémisphères, presque toujours en dehors des tropiques ou du moins sur leurs limites. Ainsi, les échantillons que-Dillen dit avoir vus dans l'herbier de Sherard et qui provenaient de l'ile de la Providence, de même que le Fissidens debilis de M. Schwægrichen ; trouvé par du Petit- Thouars à Bourbon, appartiennent aux points les plus rapprochés de Péqua- teur où aient entore été observées ces Mousses. On en a trouvé plusieurs espèces dans Amérique septentrionale. Les limites de l'espèce européenne ont changé depuis la publication de mon mémoire sur le genre. Si nous devons en croire M. Hampe, qui confond cette espèce avec lOctodiceras Dillenii, Brid., elle aurait été retrouvée près de New-York. M. Welwitsch en a cueilli près de Pirna, en Saxe, des échantillons bien fructifiés, qu'il m'a communiqués. Outre la localité où elle a été trouvée pour la première fois en fruit par M. de la Pylaie, je puis encore en indiquer une seconde. ML. Gue- pin l’a cueillie avec des capsules dans la Mayenne, près d'Angers. Mon savant aini Schimper m’en a aussi adressé des échantillons en fruit venant de l'Amé- rique septentrionale. Preurocaret, Brid. Capsula lateralis. FABRONIA NIVALIS, Montag. Botanique, 2 part., pl. II, fig. 3. F. caule repente inordinate ramoso, ramis filiformibus subfasciculatis apice incurvis, foliis ovato-lanceolatis piliformi-acuminatis , subsecundis, inæqualiter dentato- ciliatis, seminervüs, capsula ovato-oblonga pyrriformive, operculo convexo rostrato, ro$tro tenui incurvo. Cent. PI. cell. exot. nouv., loc. cit., p. 57. 2 Musc, Musci. (108 ) Hab. Ad terram inter saxa prope Cochabamba provinciæ _—— (Bolivie), in sum- mis jugis Andium orientalium , 2200 hexapodum altitudine supra mare, juxta nives æternas detexit el. d'Orbigny. : Caulis repens, sex ad octo Du metiens, inordinate ramosus. Ram ut plurimum ascendentes, ultimi subfascieulati, bilineares, teretes, dense foliosi. Folia imbricata, humiditate erecto-patentia, siccitate cauli appressa, apices versus ramorum secunda, ovato-lanceolata, concava, acuminata, acumine filiformi longo diaphano, ambitu inæ- qualiter dentato -ciliata, nervo medium attingente exarata, viridi-lutea. Perichætialia minima , oblonga, acuminata , apice acute serrala, enervia; omnia pellucida. Retrs Ps Fa oblongæ, angustæ. Pedunculus e caule primario ramisque lateralis, bilinearis, e basi flexuosa erectus, tortilis, pallidus. J’agina oblonga, truncata. Capsula oblonga deorsum attenuata , s. pyriformis, ore angustato, rufo-brunnea. Peristomi dentes sedecim per- ‘ paria approximati et conjuncti, triangulares , obtusi, siccitate erecti, madore autem conniventes , senio tandem introrsum flexi. Annulus .….... P Operculum convexüm rostro brevi sæpius incurvalo præditum, capsulæ concolor. Calyptra junior pallida cuculliformis, apice breviter acuminata. Os. Cette jolie Mousse a des affinités très-grandes avec les F. octoblepharis, Schw ægr., ; dont elle diffère par ses dents courtes et obtuses, et Æ. major, De Ntrs., qui s’en distingue par ses feuilles planes et son pe 2 a Elle est pour ainsi dire intermédiaire | entre ces deux Nues. - Bey ion des figures. sit PS à É 3. a, un raie: de Fabronia nivalis de grandeur naturelle. b, le même grossi trois à quatre fois. c, une feuille caulinaire grossie douze fois. d, une coupe trans- versale de la même, vers le milieu de sa longueur et _grossie du double de la précédente. e, gaine du pédoncule avec deux feuilles périchétiales ; grossies 12 fois. ; À coiffe encore jeune, grossie 22 fois. g, capsule dont l’opercule a été enlevé et qui montre quatre des huit paires de dents qui bordent son orifice, grossie 25 fois. À, la même encore recou- verte de son opercule et grossie seulement 16 fois. z, opercule isolé, vu à un grossis- sement de 40 fois. À, séminules grossies 90 fois. LEPTODON CORONATUS, Montag. L. caule repente ramoso, ramis adscendenti-erectis subpinnatis , fertilibus, ramulis patenti-erectis teretibus, foliis ovatis acuminatis, margine subrecurvo bistriatis semi- nervis, capsula erecta elongato-subcylindracea, operculo acuminato incurvo. Cent. PE cell. exot. nOUV., loc. cit. Hab. Ad cortices arborum in sylvis prope fribucua (république Argentine) mense Octobris cum capsulis maturis Jegit cl. d'Orbigny. Caulis vepens, filiformis, foliis denudatus, ramosus. Rami ascendenti-erecti, apice recti aut incurvi, iterum ramosi, ramulis subpinnatis aut oppositis, erecto-patentibus , & La Er... | brevibus, teretibus, obtusiuseulis. Folia imbricata, ovata, acuminata, concava, mar- gine subreflexo plan bistriata, striis apicem non attingentibus , nervo dimidialo me- diocri percursa, pallide viridia, madida patenti-erecta, siccitate Cauli appressa. Perichæ- tialia ovato-subulata, longissima, concava , enervia, pallida. Æetis areolæ minime , oblongæ, oblique seriatæ. Peduneulus e vaginula oblonga, paraphysibus copiosis cincta archegoniisque onusta, in ramis lateralis, brevissimus, vix lineam metiens, pallidus, tortilis, totus perichætio immersus. Capsula erecta, elongato-cylindracea, sursum deor- sumque subattenuata, sub ore siccitate constricta, viridis, demum-subfusca. Peristomi dentes sedecim albissimi, longiusculi, inflexo-conniventes , apice erecli, coronam regiam referentes, unde nomen specificum traxi, transyersim $triati, hyalini, linea media ” Jongitudinali notati. Annulus nullus. Operculum parvulum, conico-acuminatum , incur- viusculum ; pallidum. Calyptra longitudine capsulam adæquans, helvola, latere fere ad apicem fissa, pilis tenerrimis albidis hirta. . - | Oss. Cette Mousse est fort voisine du Leptodon trichomitrion. Elle me semble pour- tant s’en distinguer suffisamment par la forme très-allongée, presque lancéolée de sa capsule, par la longueur deux fois plus grande des dents du péristome, par la dispo- sition différente de celles-ci, enfin, par la présence d’une nervure très-délicate qu'on ne voit bien qüe par transparence. Quoi qu'il en soit, pour remplir mes devoirs d'histo- rien exact, j'ai dû mentionner ces différences, qui pourront paraître de quelque impor- tance aux yeux des personnes que n’effraie-point le nombre incessamment croissant des espèces, mais que d’autres trouveront peut-être trop légères pour motiver la distinction dé celle-ci. s - HOOKERIA ASPLENIOIDES , Steud. H. caule procumbente compresso, vagé et parce ramoso, foliis subimbricatis distichis ovatis apiculatis spinuloso-serratis subenervis, lateralibus patentissimis majoribus. Brid. 4 dE Pterygophyllum asplenioides , Brid. , Mant. Musc., p.251; Bryol. univ. , I, p. 345; Hookeria asplenioides, Steud., Nom. crypt.; pe 201; Schwægr., Suppl. , WL, t. 276, b. Var. nervo subcontinuo, Montag. Hab. 1n sylvis collinis densis humidis inter Chupé et Yanaeaché sterilis lecta. Herb. Mus. Par., n. 197. Ors. Nos échantillons, comparés avec la description de Bridel et la figure donnée par M. Schwægrichen, offrent quelques légères différences. Ainsi les feuilles de notre Mousse, un peu obovales, sont très-finement denticulées et non à dents épineuses; la ‘au lieu d’être courte et géminée, parcourt toute la longueur de la feuille Ê nervure , et ne s’évanouit que très-près du sommet. Tout le-reste, le port ‘4 la taille de la plante, sa ramification , etc., convient parfaitement. Est-il nécessaire , pour de si légères ano- malies, de créer une nouvelle espèce? Je ne le pense pas. Le nom spécifique est d’ail- leurs fort convenable, car il est impossible de mieux simuler que ne le fait cette Mousse des échantillons du Plagiochila asplenioides. + Musci. Musci, (110) HOOKERIA SPLENDIDISSIMA, Montag. . H. caule radiciformi flexuoso repente, divisionibus procumbentibus planis simpli- ciusculis, foliis quadrifarie imbricatis, lateralibus horizontaliter distichis, inter- mediis erectis appressis, omnibus ovato-oblongis apice breviter acuminatis integris prorsus enervis nitidissimis, pedunculo exserto brevi subincurvo, capsula ovato- pyriformis operculo e convexa basi rostrato. Hookeria splendidissima, Montag., Prodr. Fl. Juan Fern., in Ann. des sc. nat., 2.° sér., Bot., tom. 4, p. 97. Hab. In insula Juan Fernandez muscum huncce lesit Bertero, sed sterilem, unde genus dubium. Postea in regno chilensi eumdem invenit el. Gay, qui specimen unicum capsulis onustum, in bryophylacio vero diu neglectum mecum benigne communicavit. Pulcherrima distinctissimaque species icone olim illustranda. NECKERA UNDULATA, Hedw. N. caule decumbente pinnatim ramoso, ramis simplicibus, foliis oblongis apice trun- catis undulatis bifariam imbricatis patentibus, nervo brevissimo instructis, capsula ovata perichætio longissimo immersa, operculo subulato. Neckera undulata, Hedw., Muse. Frond., IL, p. 51, t. 21; Sw., FT, Ind. occ., HE, p. 1780; Brid., Bryol. univ., 11, p. 241. Hab. Ad corlicem arborum in Bolivia lecta. P = NECKERA DENDROIDES, Hook. LA S N. caule primario repente diviso, divisionibus erectis bipinnatis, ramis explanatis, Jolis distichis oblongis rotundo-ovatisve serratis nervo citra medio instructis, pedunculo brevi, capsula exserta ovato-cylindracea. Neckera dendroides , Hook., Musc. exot., Il, t. 69; Climacium neckeroïdes, Brid., Bryol. univ., | Il, p. 276. Hab. Ad corticem arborum in sylvis humidis Bolivie, secus rivum /cko dictum (pays des Yuracarès) huncce museum hucusque in Australia repertum, sterilem vero, mense Julii, legit cl. d’Orbigny. Herb. Mus. Par., n.° 322. Os. Je possède des exemplaires authentiques de cette belle Mousse, que je dois’, avec beaucoup d’autres aussi intéressantes que rares, à l’obligeance et à la générosité de M. Hooker. L’exemplaire unique et stérile rapporté par notre voyageur n’en diffère que par une nuance générale plus verte, due sans doute à l’état jeune de la plante, et par - des nervures qui ne disparaissent qu’un peu au-dessous du sommet. L'espèce précédente : FA , . . % « . . E nous à déjà montré combien .ce dernier caractère est variable. Je ne puis donc croire que ce soit une espèce distincte. C’est toutefois, bien certainement, une des plus élé- gantes Mousses connues. (1H) NECKERA PENNATA, Hedw. N. caule decumbente ramoso , ramis erectis alterne subpinnatis explanatis, folis oblongo ovatove lanceolatis abrupte vel sensim acuminato-mucronulatis integris vel interdum sub apice tenuissime serrulatis, bifariam imbricatis, anticis posticisque erecto-patentibus, lateralibus divergentibus, ad speciem subfalcatis, subenerviis ; capsula ovata erecta, perichætio immersa, operculo conico-acuminato, subrostel- lato, rostello recto aut incurviusculo. Nob. Fontinalis pennata, Linn., Sp. PL. , p. 1371; Hypnum pennatum, Gmel., Syst. nat., Il, p. 1340; Hall., Helv.,t. 45, fig. 2; Neckera pennata, Hedw., Musc. Frond., I, p. 47, t: 193 Brid., Bryol. univ., 11, p. 238. Hab. Ad truncos arborum prope Pucara provineia Valle grande , in Bolivia, mense Novembris, cum fructu legit el. d'Orbigny. Herb. Mus. Par., n° 384. Oss. Bridel observe avec toute raison qu'aucune autre Mousse n’est plus polymorphe que celle-ci. Il en est au reste de même de la plupart des espèces cosmopolites, chez lesquelles ordinairement l'influence du climat et des localités modifie, dans des limites plus ou moins restreintes, les formes primitives et typiques. Ces modifications sont parfois assez profondes pour imprimer une physionomie différente à la plante entière. Toujours est-il que, dans l'établissement de quelques espèces, on n’a pas lenu assez compte des différences que présente la même Mousse, selon qu’elle a erû sous telle ou telle latitude. Je possède des échantillons authentiques du Meckera pennata , provenant des Vosges, de la Suisse, de la Norwège, des îles Canaries, du cap de Bonne - Espé- rance, du Chili, de la Bolivie et du Mexique. Tous, quoique semblables par leurs caractères -essentiels, offrent pourtant quelques variations dont il n’est pas indifférent de tenir compte pour l’histoire de la plante. Bridel et d’autres en ont cité quelques- unes, mais seulement en passant, ainsi qu’on peut le faire dans un ouvrage général. Je vais essayer de passer en revue, aussi rapidement que possible, les aberrations du type qu’a présentées le même organe, soit dans des échantillons de localités différentes, soit, comme je l'ai vu maintes fois, dans le même individu et à la même époque du développement. Cette revue ne me paraît pas devoir être dépourvue de tout intérêt. Mais auparavant je dois encore rappeler ici, comme je l'ai déjà fait ailleurs ?, que plusieurs échantillons de la même Mousse m'ont été adressés par divers botanistes sous le nom de Veckera intermedia, Brid. Or ces échantillons n’offrent nullement les carac- ières attribués à cette espèce plus que douteuse, soit par Bridel, dans sa Bryologia universa, soit par M. Schwægrichen, dans la deuxième partie du premier supplément au Species muscorum d'Hedwig. Je viens d'étudier toutes les Mousses recueillies aux iles Canaries par MM. Webb et Berthelot, et je puis dire que je n'en ai trouvé aucune qui m'ait présenté évidemment ces mêmes cararactères, qui sont : des feuilles oblongues, 1. Hist. nat. des iles Canaries, par MM. P. B. Webb et Sabin Berthelot, PI. cell., p. 16 et 17. Musa. (112) Musa. obtuses et arrondies au sommet. Et pourtant l'espèce de Bridel est originaire de ces iles. 7 Aucun des exemplaires précités ne présente non plus des feuilles conformées de la sorte. Dans tous, comme dans le . pennata, celles-ci sont, au contraire, terminées par une petite pointe succédant à un rétrécissement plus ou moins brusque du sommet. Il est d’ailleurs bon de tenir note de l'observation de M. Arnott, qui a vu dans l’herbier de M. Bory de Saint-Vincent le Weckera crispa, étiqueté du nom de W. intermedia. Au mo- ment où J'écris ceci, une lettre de M. Schimper m’annonce qu’il doit incessamment me donner la solution de quelques questions que je lui ai adressées touchant ce W. inter- media. Je regrette fort, dans l'intérêt de la vérité, qu'il ait ajourné sa réponse. Quoi qu'il en soit, à moins que Bridel, dans un ouvrage à moi inconnu, n’ait donné une nouvelle définition de la Mousse canarienne, ou n’en ait établi une autre sous ce nom, je ne puis, avec la meilleure volonté du monde, faire cadrer l’ancienne définition avec aucun des exemplaires que j'ai reçus, pas même avec ceux du Chili, de tout point conformes à ceux de M. d’Orbigny, et que je ne trouve pas non plus différens du Neckera pennata d'Europe. Voyons un peu maintenant en quoi cette Mousse diffère souvent d’elle-mème. Sa tige est primilivement dressée, mais en grandissant elle se couche sur le sol, comme il arrive, dans d’autres espèces, à certaines souches rampantes. De cette tige couchée s'élèvent les rameaux, qui sont plus ou moins élancés, selon les circonstances dans lesquelles la plante a pris naissance. Dans les exemplaires de Suisse, de Norwège et des Vosges, ils ont à peine deux pouces de haut; dans ceux de Pirna et du Mexique, ils en ont cinq. Ceux du Chili, de la Styrie et de la Bolivie sont intermédiaires. La rami- fication est la même dans tous, mais on observe des rameaux filescens ou flagelliformes plus prononcés dans la Mousse des Canaries, moins allongés dans les autres, absolu- ment nuls dans les exemplaires de Saxe. Les feuilles sont peut-être les organes qui varient le plus. Leur forme dans certaines limites, leurs ondulations transversales , leurs denfelures, leur nervure ou plutôt le rudiment de cette nervure, offrent de nota- bles variations. Ainsi je les ai trouvées longuement lancéolées dans les échantillons de Pirna , reçus de M. Welwitsch, dans ceux des Canaries; plus courtes et presque ovales- lancéolées dans les exemplaires de la Suisse, du Chili et de la Bolivie. Toutes ont un sommet terminé par une pointe (acumen, mucro), mais la pointe succède à un rétré- cissement plus où moins brusque de ce même sommet. Les ondulations ou plis trans- versaux , en forme de croissant , sont aussi plus ou moins manifestes. En’ général , elles - sont, comme l'avait observé Bridel, en rapport direct avec l'intensité de la température. Mais il y a des exceptions , car les feuilles des échantillons de Norwège sont peut-être chargées d’ondulations plus marquées que celles de la même Mousse provenant de la Bolivie. Quant aux feuilles périchétiales, elles offrent, comme tout le reste de la plante, dans leur forme et leur nombre, une foule de variations qu'il serait oiseux d’énu- mérer ici. Les fleurs mâles sont disposées le long des rameaux dans l’aisselle des feuilles et elles sont souvent fort nombreuses. Les feuilles périgoniales qui enveloppent les anthéridies ne varient guère que sous le rapport du nombre. Ainsi, sur le même indi- ( 115 ) vidu on en compte depuis huit jusqu'à quinze. Les anthéridies occupent le centre de Musi. la fleur et sont accompagnées de paraphyses nombreuses à articles courts dans la Mousse de Styrie, rares et plus longuement articulées dans celle de la Bolivie. Ces organes sont du reste conformés de la même manière dans toutes les formes énumérées, et con- sistent en une anthère brune, oblongue, supportée par un filament hyalin ayant au plus le quart de la longueur de l’anthère. La gaine d’où part le pédoncule est-un cône tronqué , chargé d’archégones ou de pistils et d’un nombre variable de paraphyses. Celles-ci sont rares dans la Mousse de la Bolivie, plus nombreuses dans celle de M. Unger. La longueur du pédoncule est elle-même fort peu constante : dans des échan- tillons du Chili cette longueur varie entre une et deux lignes sur le même individu. En général, pourtant, elle ne dépasse pas une ligne, en sorte que, pour n'être pas limitée par des extrêmes aussi prononcés , elle n’en est pas moins sujette à des varia- ‘uons remarquables. La capsule a une forme constante à l’état adulte; elle ne varie , comme tous les êtres organisés, qu’à ses différens àges. Ovale, plus ou moins allongée, quand elle est couverte de son opercule, elle est tronquée et comme urcéolée , lorsque celui-ci est tombé. Le péristome extérieur est sans aucun doute l'organe le plus sujet à des anomalies. Il représente dans son ensemble un cône ou une couronne, selon que dans leur connivence ses dents restent droites dès l’origine, ou forment une légère courbure à leur base avant de se rapprocher. Elles sont tantôt marquées, tantôt dépourvues de lignes longitudinales qui les parcourent depuis la base jusque vers leur partie moyenne. Un peu brunes à leur base, elles sont formées d’un seul rang de cel- lules transparentes au sommet. Mais une anomalie que j'ai observée dans un exemplaire de Suisse, reçu de M. Seringe, anomalie dont nul bryologiste, que je sache, ne fait mention, c’est la soudure du sommet de ces dents entre elles de manière à former une sorte de réseau permanent. Quelques échantillons m'ont encore présenté ces dents avec une apparence de trabécules, mais la plupart n’en portaient aucune trace, Le péristome interne, excessivement délicat, est invariablement composé de cellules linéaires, mises bout à bout. Chacune des dents de ce péristome mesure en longueur la moitié ou les deux tiers du péristome extérieur. L’opercule est enfin lui-même susceptible d'offrir quelque variation dans le même individu. Il est court, conique et droit dans les échantillons de Norwège et de Suisse (Schleicher); conique, acuminé et recourbé dans ceux du Chili et de Suisse (Seringe); enfin, souvent à la fois droit ou recourbé dans des capsules diverses de la même mousse. La coiffe ne varie que très-peu ; elle est toujours étroitement appliquée sur la capsule. CLIMACIUM DENDROIDES, Schwægr. C. caule repente, divisionibus erectis fasciculato-ramosis, ramis simplicibus erectis, foliis ovato-lanceolatis apice serratis plicatis evanidinervits, capsula erecta, ovato- oblonga, operculo conico rostrato. 15 VII. Bot. 2° p. Muse. (144) Hypnum dendroides, Linn., 5p. PL, p. 1593; Leskia dendroides | Hedw., Sp. Musc., p. 228; Neckera dendroides, Brid., Muse. recent., 1, P. 2, p. 15; sn dendroides , Schwægr., Suppl, TX, P. na 141,t. 81; Brid., Bryol. univ., IT, p. 271. Hab. Ad truncos arborum in sylvis collium excelsorum Lee Ho Inca vocant, in provincia Valle grande, sterile lectum. Herb. Mus. Par., n. 352. HYPNUM MICROPHYLLUM, Swartz. H. caule repente inordinate pinnatimque ramoso, ramis subsimplicibus teretibus erectis, apice leviter incurvis, foliis approximatis e basi late ovata concava longe subulatis excurrentinerviis, perichætialibus albo-hyalinis strictis, capsula oblonga incurvato-cernua, operculo conico obtuso. Hypnum microphyllum, Swartz, Fl. Ind. occ., I, p. 1821; Hedw., Sp. Musc., p. 269,t. 69, fig. 1-43 Brid., Bryol. univ., T1, p. 649. Hab. Ad cortices arborum in sylvis collinis prope $. Luciam reipublicæ Argentinæ, Junio, lectum. Herb. Mus. Par., n.° 87. Caulis repens, filiformis, divisus, subpinnatus. Rami inæquales , simpliciusculi, teretes apice leviter incurvati, depressi. Folia approximata, minuta, semiamplexicaulia , e basi ovata vel subrotunda in acumen longum subulatum , siccitate cauli appressum , madore _autem patulum recurvo-uncinatum educta, margine integerrima, nervo continuo crasso, excurrente instructa, striis duabus ultra medium evanidis notata, juniora dilute viridia, adultiora flavicantia , imo brunnea, oblongo subquadrato-areolata. Perichætialia alba, pellucida, stricta, lanceolata, acuminata, ut caulina, nervosa. Pedunculus in caule lateralis, solitarius, e vagina oblonga basi radicanti ortus, erectus, pollicaris, rubens. Capsula oblonga, cernua, arcuata (sed in unico specimine visa) fuscella. Peristomia non observata. Operculum conicum obtusum! Calyptra generis helvolo-pallida. Ors. Il ne me reste aucun doute sur cette espèce, dont j'ai pu comparer des échan- _ tillons avec d’autres provenant de Swartz lui-même et que je dois à l'amitié de M. P. B. Webb. Je n’en ai donné une description calquée sur celle de Bridel que pour com- pléter celle-c1. HYPNUM SERRULATUM, Hedw. H. caule repente ramosiusculo, foliis laxe distichis ovato-lanceolatis serratis nervo uliramedio, capsula ovato-oblonga cernua, operculo e basi conoidea rostrato. Hypnum serrulatum , Hedw., Sp. Musc., I, p. 238, t. 60, fig. 1-4; Brid., Bryol. univ., I, p-. 390 ; Montag., Prodr. Juan Fern. in Ann. des sc. nat., 2 sér., Bot., tom. IV, p. 98. Hab. Ad cortices arborum in sylvis collinis secus flumen $S. Luciæ in republica Argentina (Corrientes) lectum. Herb. Mus. Par., n° 85. (115) HYPNUM COCHLEARIFORME, Schyweægr. H. caule elongato flexuoso repente pendulove ramoso, ramis vagis subdistichis abbreviatis teretibus obtusiusculis sæpe foliis orbatis, foliis imbricatis cordato- ovatis erecto-patentibus obtusis concavis integerrimis enervüs, capsula ovato-cylin- dracea erecta. Leskea flexilis, Hedw., Sp. Muse. p. 234,158; Hypnum flexile, Hook., Muse. exot., t. 110; Swartz, F1. Ind. occ., IT, p. 1830; Hypnum cochlearifolium , Schwægr., Suppl, 1, P. 2, P-221,t. 88; Zsothecium flexile, Brid., Bryol. univ., I, pe 361. Hab. Ad truncos arborum in sylvis montosis provinciæ Yungas, inter Chupé et Yana- caché huncce muscum, sequenti immixtum et vernacule Romevillo dictum , Sterilem legit cl. d'Orbigny. Herb. Mus. Par., n.° 207. HYPNUM PATENS, Hook. H. caule erecto vage subpinnatimque ramoso, ramis compressiusculis obtusis, foliis imbricatis patenti-subsquarrosis rotundatis breviter acuminatis subintegerrimis , contortis nervo tenuissimo obsoleto. Ne Hypnum patens, Hook., Musc. exot., t. 56; Isothecium patens, Brid., Bryol. univ., 11, p. 364. Hab. Cum præcedente, cui mixtum et sterile invenimus. HYPNUM TAMARISCINUM, Hedw. Var. delicatulum, Brid., Bryol. univ., Î, p. 441 ; Hypnum delicatulum , Hedw., Muse. Frond., IV, p. 87, t 33. Hab. In summis montibus prope /a Aguada secus viam quæ ducit a Cochabamba ad Yuracaru, locis saxosis humidis, sterile lectum. Observations géographiques sur les Mousses. 4 Lé Sur les quarante et une espèces que Je viens d’'énumérer , dix étaient nou- velles et Je les ai décrites. Le nombre limité des planches n’a pas permis que j'en fisse figurer plus de la moitié. Les espèces acrocarpes sont en proportion à peu près égale avec les espèces pleurocarpes ; mais les Mousses à péristome simple lemportent par le nombre sur celles à double péristome. La plupart des espèces connues sont des Mousses tropicales ou cosmopolites. Je ne dois pourtant pas omettre de faire ressortir ce fait remarquable, que des Mousses, Jusqu'ici seulement européennes, ont été retrouvées par notre savant voya- geur dans la Cordillère des Andes, dans des régions à peu près isothermes à celles où on les rencontre chez nous. Ainsi le Didymodon capillaceus, Musci. (116) Mi. les Tortula revoluta et mucronifolia, la Bartramia ithyphylla, le Poly- — trichum strictum, sont dés espèces qui n’avaient guère été trouvées hors de l'Europe ou des régions boréales de l'ancien et du nouveau monde. Je dois pourtant en excepter la Tortula revoluta, qui fait païtie de la Flore cryptogamique des îles Canaries. Ces cinq espèces , recueillies aussi dans les Andes boliviennes, lont été à une hauteur qui n’est pas moindre de 2,800 mètres au-dessus du niveau de la mer. L’une d’elles, le Didymodon capil- laceus, vivait même à côté de POrthotrichum psychrophilum à une hau- teur de 5,000 mètres. À part ce rapprochement entre les lignes isothermes occupées par les espèces mentionnées , il y a bien peu d'observations à ajouter à ce que j'ai dit dans l’histoire de chacune. Ici finit la tâche que je me suis imposée. Puissé-je lavoir remplie, comme ce serait mon plus ardent désir, de manière à mériter, simon les suffrages , au moins l’indulgence des hommes auxquels une longue expérience a appris Po combien il est difficile d'éviter l'erreur. ADDENDA ET EMENDANDA. Page 6, ligne 1 : larga, lisez lata. Page 11, ligne 33 : ôtez le point d'interrogation. Je me suis assuré de l'identité spécifique. Page 22, ad Æalymeniam variegatam, Bory, adde synon. : Rhodomenia .glaphyra , Subr in Flora 1839, n° 5, p. 69, fig. 43 (sub Æalymenia). Page 61, ligne 15 : au lieu de Symruyocyna ? lisez Diprozæna. INDEX GENERUM ET SPECIERUM FLORULÆ CRYPTOGAMICÆ BOLIVIENSIS. 0 dinin—— Achnantes pachypus, Montag. . . . . . Pag. 1 | Conomitrium Hedwigii, Montag. . . . . Pag. 99 ACROPELRIS, MORE, + + = 4. ou + + 33 Julianum, Montag. . . . . . 103 Acropeltis chilensis, Montag., . . . . . . 34 | Delesseria bipinnatifida, Montag. . . . . . 31 ALGÆ; DO. 0 + sa ec + 1 — lacerata, Ag... . . . . . e 33 Aneura pinguis, Dumort. . . . . . . . . 61 — peruviana, Montag. . . . . . ere” | ANTHOCEROTEZÆZ, N. abE . ..... . 51 — phylloloma, Montag.. . . . . . 32 Anthoceros lævis, Linn. . . ... +. :°. 51 unctata, Âge. + « + + «+ + + » 33 Bartrainia RE. " Ep Re TT 95 | Desmarestia herbacea, Lamx.. . . . . . 35 patens, Brit, …..::, 2% 2... 95 — peruviana, Montag. . . . . 35 — potosica, Montag. . . . . . . . 95 | Diatoma marinum, Lyngb.. . . . . . .-. 2 Run Cire, Monlag.. : . . . . . . . 41 | Dicranum longisetum ; Hook ve 90 Bryum-argenteum , Linn. . . . ... . . . 93 — megalophyllum, Raddi . , . . . 90 AROUND, à 2... . 93 | Didymodon capillaceus, W. et M.. . . 89 BISSACEÆ, Fri sr ou C0 à 40 | Diplolæna sinuata, M. et N. (sub Symphyogy on 61 Cathamion clandestinum, Montag. . 15 | Enteromorpha intestinalis, Lk. . . . . . . 5 — floccosum , + D ne cu 11 | Evernia flavicans, Fr. . . . . . . . . . . 45 gracillimum! Ag. . . . . . . 11 | Fabronia nivalis, Montag. . . . . . ... . 107 — Orbignianum, Montag 7 | Fimbriaria chilensis, NN. 52 En planum, Montag.. . . . . . 14 Fissidens crispus, Montag.. . . . . . . . 97 Liste Thouarsii, Montag.. . . . . 9 | Fossombronia pusilla, N. abE. . . . . ... 61 F4 versicolor, Ag. . . + . + + . 12 | Frullania atrata, N. ab E. , . . . . ... . 68 Caurrocana, Raddi. , . sms 75 cordistipula , N. . us se 5 0 68 Calypogeia peruviana, N. et M.. . . . . . 75 PAQRE ‘""Ne Me À, Pt ROC RE Campylopus lamellatus, Montag. . . . . . 90 — mucronata, N. ab'E. . . . . . . 68 Ceramium diaphanum, Roth . . . . . . . 7 — quillotensis, N.et M... . . . . . 70 FOIE, AG. 4, «© : es sus: 6 tetraptera , NO T ns est 70 nds pinnatifida, Ag. . . . . - . . . 20 frostolis coffeæformis, Ag. . . . + . . . 2 Cladonia aggregata, Swartz. . . . + + . . 41 | FUNGI, L. Juss., Fr. . . . . . . . : 47 — gracilis, Fries. . , . . + . . . . 41 | Geaster ambiguus, Montag. . . . . . . . 47 — macilenta, Hoffm.. . . . . . . . 41 | Griffithsia setacea, Ag.. . . + + . + . . . 7 Climacium dendroides, Schwægr.. . . . . 113 | Grimaldia chilensis, Lindbg. . . . . . . . 53 Cœnogonium Linkii, Ehrenb.. . . . . . . 41 peruviana, Net M. . . . . . . 53 Collemaf bullatum, Raddi!. . . . . . . . 40 | Halymenia doryphora, Montag.. . . . . : 21 as MP POP, mure ete ei 40 furcellata, Ag., var.. . - . . . 23 Conferva aculeata, Montag. . . + + - + ; 5 — leiphæmia, Montag.. . + . . . 20 — allantoides, Montag. . . . + . 3 — palmata, Ag.. + - + + + + « : 22 — fascicularis, Mert. . . . . . . . î — variegata , Bory. . . . . . . 22 — oxyclada, Montag. . + + + + - 5 | HEPATICÆ, Juss.. . . - + + + . - + . : 49 Conomrrium, Montag . . : . . : 99 | Herrenium, N. ab E. . . . . . . . + + 73 Conomitrium Bertern, Monlag. . OA 105 | Herpetium scutigerum , 0 CPR 74 Dilleni, Montag. . . - . - : 104 stoloniferum, N. ab E. . . . . . 74 “* — _ giganteum, Schwægr (18) Herpetium Vincentianum , L. et L Pag. 74 Hookeria asplenioides, Schwægr. . . . . . 109 — splendidissima, Montag. . . . . . 110 Hypnum cochleariforme, Schwægr. . . . . 115 Le microphyllum, Swartz. . . . . . 114 OR RE. 115 — ‘ serrulatum, Hedw. . . . . . . . 114 tamariscinum, Hedw. . . . . . . 115 DO DR Sr ne on 46 Hypoxylon portentosum, Montag. . . . . . 47 DO CONGUR D 'RORE ES ES se, à. 24 lami afioide, DNY. Gi 24 JUNGERMANNIEZ , SRE à ee 60 Jungermannia capillaris, Swartz . . . . . 79 ee prostrata, Swartz. . . . . . 79 Hoi aullans, N'eb M... . . 64 ee CONOONOP D AP. ne eu 66 — clandestina, N. et M.. . 65 — debilis, L et L. . , : : "Re 0 D NO Re 2. 66 D CN DE DRE 0. . . 64 — geminiflora, N. abE., ... . .. 66 .” Hhaguida, Net M . : . 62 No, Montag #1. ,.,. . . 67 ee Nom, Let... ... . .. 68 — serpyllifolia, Lib. 4 . . . . .. 67 — thymifolia, N. ab E. FRS 67 runs. NOR 5 64 Lntinné Bertérit, Pres. TN 49 Leptodon coronatus, Montag: . . . . . . 108 Lessonia fuscescens, Bory . . . . : . .. 35 DNS IR ADR SET OUR à 75 Lophocolea connata, N. ab E. . . . , . . 76 -- omophylla, N:abE.. . . .. 78 — Orbigniana, N. et M.. . . .. 78 Lyngbya ferruginea , var.? Ag.. . . . . . 3 Macrocystis Humboldtii, Ag. . . . . . , . 35 -Macromitrium filiforme, Schwægr. . . . . 88 PAOHANEEZR: N'abE: "| 52 Marchantia papillata, Raddi . , . . . .. 57 — plate; NM. . à. . 57 MRRORRORE D ADR... ue 72 : a microphylla, M. et N.. 73 trichodes, N. abE.. . . .. 73 Dloncirs hormoides, Montag. . . . . .. 2 etzgeria fucoides, M. et N.. . . . . .. 60 NE... :: 60 Mnium Auberti, Schwægr. . . . . . . .. 94 Dies es Le 94 portentosa, Montag.. . . . Mnium roseum, Hedw. . . . . . . . . Pag. 94. DORE D OR... » 4... : 86 Neckera Hide: Hook ; 110 _— DUAUR, Hdmi: . : 2. . . . . 111 undulata, Hedw,. ... . .. , . . . 110 Nostoëtommune, Vauch. . . . . .:. . . 3 Orthotrichum psychrophilum, Montag. 89 Parmelia leucomela , Ach. . . . . . . . . 42 DS Me ns à, « ..: 42 SPOCIOMES ARR is à Ts 42 Peltigera DONC TR 0 à 44 Pocisa scutollate, Eee . . : . . 48 Phallus indusiatus, Vent. . . . . . . . . 48 Physcomitrium Orbignianum, Montag. . 87 7 chlorocarpum, Montag. . 59 peruvianum, N. et M. 58 + Es RC PE CU 79 Plagiochila clos Me se +. . 8t os corrügata, N. ab E.. . … . . . 82 gymnocalycina, M.etN. . . . . 81 — Orbigniana, N. et M. . . . 81 — subintegerrima, M. et N.. . . . 80 — soperba, N:abE 5. 81 —_ undulata var. boliviensis, N. et M. 80 Plocamium vulgare, Lamx.. . . . . . . . 24 Pohlia Gilliesü, Montag. : . . . . . .. + - Polyporus sanguineus, Fries . . . . . . . 49 Polysiphonia camptoclada, Montag, . . . . 19 ee dendroidea , Montag. 16 — fastigiata, Grev. -. . . .. : . 20 MEPICUN PR GE: EN 67, 18 Polytrichum appressum, Schwægr 96 — juniperinum, Hedw. . , . . . 97 strictumi Mens... .# . .. 96 "NES SRE OR CU 56 Preissia sue ES RE 56 Radula pallens, N. abE. . . . ... . .. 71 msinaus: N. ets ce Ramalina membranacea, Montag. . . . . . 44 scopulorum , Ah. Se, : 44 RICCIEZÆ, Mnb his PORT à TR 49 Riccia ochrospora, N. et M. . . . . . .. 49 Sargassum diversifolium, Ag.. . . . . . . 36 rt DUR. dE PR Re er ne re 54 Saaterie aipinn? Nab Eee 54 — :. Bertéronta, Montag.. : . . : . 56 Sphærñia digitate, Ehgh: 2... 2... 47 : — ‘ “hypoxylon, Ehrh.. ;: ee: >, 46 ss 46 (119) SrHÆROCARPUS, Mich. emend. . . . . . . Pag. 60 | Stictx Qquercians, Ach. à. . . . . . : Pag. 42 PRE Berterii, Montag.. . . . . . 50 } Stmrarocrma, M. OT. ne . . . à an | michel, Dolls. . 2%; . 651 srl circinpata, M. et N°. . . . 61 — Notarisii, Montag. . . . . . 51 P sinuata, M. et N. . . . . . O1 Sphærococcus canaliculatus, Ag. . . . . . 26 TARGIONIEÆ, HE + ES RS Chamissoi, Ag... . 4 . 07 30 | Targionia bifurca, N. et M. . . . . . 52 — Ghaovini, Bory.-. : : . . . 29 | Thelephora aurantiaca, Pers.. . . . . . . 48 — corallinus, Bory 22% .:. : 29 | Trichocolea tomentella, N. ab E. . . . . . 72 Er crispus, Ag. . ‘ 25 | Tortula andicola, Montag. . . . . . Ë 92 En DNS, ART En 27| — leucocalyx, Montag. . . . . . . +501 de laciniatus, Lyngb. . . . . . 28 | — mucronifolia, Schwægr.. . . . . . 91 — ruséiformis ‘AD... 4 . + 30] — revoluta, Schrad. st USD AR — plicatus, Ag.. . « . + + « . 30 | Ulva lactuca, Linn.. . . . . . 5 — ramulosus, Mart.. . . . . . 31| 7 — ver. basis, netag 5 TOR, AE +: «ste: à 30 — var. palmata, Ag. + . . . . 5 Fe pe capillifolium, Ehrh Ts se. 87 Uincs angulata, Ach. . . . . . . . + — cymbifolium, Ehrh. . . . . . . 86| — florida, Hoffm. Du dr dise Stereocaulon ramulosum, Ach.. . . . . . 42 | Zonaria dichotoma, Le. Du rer Sticta.-latiniata? Ach, ., .+. . . .1, . . . 43 Sch MAR Ne ss ue D "ES + 5 MS BOTANIQUE ol: Æ: Legrand sreulps.* d Levraudt Editeur . A Rriocreut del. | 1 PLAGIOCHASMA peruvianum re# 2. LEJEUNIA debilis zez 3. PLAGIOCHILA Orbigniana rer 4. RADULA xalapensis %eer. imp. de Langlois. BOTANIQUE 4 Legrand rculp ! Levrault Editeur trigona «ax 3. LOPHOCOLEA Orbigmana KetA. 1mp. de Langloër. PE) © aus en k Ë: HR Un none e tt à QU 1 er tits sf à e à À, ARiocreuæ del, Levrault Editeur . #. Legrand veulp . 1. CONOMITRIUM Hedwon ». 2. PHYSCOMITRIUM Orbigmianum 4. 3 FABRONIA nwalis ». S 4. CONOMITRIUM Berteru# 5. € Dillenu. ». imp. de Langlis .