~ . FLORE КОВЕЗТТЕВЕ ` S у t š i | 4 ; ` - - у Ce ና ^ سو‎ "<ç Var y 4 аба, SRE ҮЙ e di iuo ‚Ж ~ We E “Са > қ 220500250002 4 DIRECTEUR DU JARDIN BOTANIQUE DE SAIGON | |0 ts M - ምድረ 4 ች > је S + : р : x À : Қ 25 ed s ddr c i ; м E 1 224 Pas: 2% ! | SOUS LES AUSPICES DU MINISTÈRE DE LA MARINE ET DES COLONIES ` Du mone 50 ዩሮ 09 7 OURTOBZIEME РАБОТО — | | | ለዐር፲ 1889 | 1: | { š ፍ š ТҰ -i 1 2% & Ж ፣ > i à i | ў 7 Мо. Bot. 2 Garden. : | | y š « 3 ቅ ` ; А ፡ | As í 2 4 : 5 ና 1597. > t t x ; ж ? Ç *» | ое оона Е 27421-22 OCTAVE DOIN, ÉDITEUR oC ли e s ን * ) , ( , " P а ^ ት 0 & (| | у E \ LI "iM. ` ' y A A руж Y Џ , ^ ኞ ከቲ * - ` c © 3 4 А 53 қ ^ ^ . 4 " =. 5 Џ - - О - 3 К А i š : E ; = 7 i 4 ፥ р i * Ñ 5 T us Y ^ < ec ur ረዳ. А И 3 к. ዴ Р cu > 5 7 У 4 2 аа ЕТТЕ, | a “š 2 IN: Й ы % еее СЯ 5 t ч ቿ P ry “ንቋ $ “> 57 ~ rt $t : > es е4 £ ረጆ у ሪር a a 2 ym 4 2 2 UE. 27 S 3 ge ^ 127^ 25457 ж M 42 MALVACÉES. STERCULIA SCAPHIGERA (© ули, Cat. 1130; — Kurz. Flor. Burm. 1. 140; — Mast. in Hook. Fl. Brit. Ind. 1. 361; — Scaphium Wallichii, Br. in Benn. Р]. Jav. Rar. 236. Habite le plateau d'Attopeu, vers le 14° degré de latitude N., sur la rive gauche du Mékong (Harmand, № 1431. Herb. Pierre, № 2847). Feuilles longuement pétiolées, entières oblongues, lancéolées obtuses, arrondies ou cordées à la base, épaisses, coriaces, glabres, munies de 12 à 14 petites côtes élevées sur les deux faces, dont 2 ou 4 basilaires, reliées par des nervures transversales espacées, tortueuses ou brisées vers le milieu. Follicules eymbiformes, lancéolés, obtus au sommet, élargis à la base, pubescents, en dehors, sur les 5-7 nervures descendantes. Graine ovale, ovoide ou ronde, glabre, exalbuminée, portée par un pédicule de 17 mm. et gris tomenteux. Arbre de 30 mètres environ, suivant M. Harmand. Rameaux ultimes épais de 6 mm. entierement glabres, ainsi que les stipules et les feuilles. Pétiole adulte long de 2-6 cent. Limbe souvent ovale-lancéolé, cordé ou obtus à la base, long de 6 à 16 cent. et large de 4 à 8 cent. 1/2, à l'état adulte. Des 4 nervures partant à sa base, de chaque cóté de la cóte, deux sont quelquefois marginales et peu distinctes. L'inflorescence, d'apres la grappe qui accompagne les fruits, aurait 16 cent. de longueur, et ses ramifications environ 10 cent. Le pédicelle fructif?re est long de З mm., épais de 3-4 mm. et articulé. Le calice fructifére, glabre en dedans, cendré pubescent, en dehors, а 12-14 mm., le tube ayant 2 mm. et les lobes réfléchis 10 à 12 mm. Le gynophore fructifère épais de 4 mm., glabre, a 11 à 15 mm. de longueur. Les follicules longs де 18 à 24 cent., larges, à la base, de 5-6 cent., est rouge en dehors et pâle ou subferrugineux en dedans. Ils sont portés, au nombre de 3 à 5, chacun par un pied long de 17 mm., partant d'un réceptacle pentagone, haut de 1 cent. également gris pubescent comme les pédicules. La graine a 18-25 mm. sur 16-22 mm. Le tégument a une partie superficielle ridée et mince. Sa partie interne trés épaisse est formée de cellules contenant une grande proportion de gomme et sous l'influence de l'eau prenant une extension considérable. Elles sont entremélées de fibres émises par la partie interne, dure, subcornée, très mince du tégu- ment externe. Le tégument interne est très mince et aussi rapproché du tégument externe que de l'embryon. Celui-ci, privé d'albumen et formé de deux gros cotylédons presque circulaires, plan-convexes et creusés, à la base, vers le hile, de manière à loger une radicule petite et incluse, rem- plit toute la cavité de la graine. En l'absence de fleurs, il est très difficile de pouvoir séparer la plante que je viens de décrire du S. scaphigera. Cependant on remarquera que le pétiole est plus court, que lelimbe est cordé ou arrondi, qu'il porte 4 nervures au lieu de 2 à la base, que les follicules sont un peu plus longs que ceux du S. scaphigera, et qu'ils ont des pieds longs de 17 mm. et non courts, ainsi que Kurz les décrit (loc. cit.). Mais les caractères généraux sont les mêmes et particu- lièrement un calice dont le tube est plus court que les lobes, pubescent en dehors, glabre en dedans, ainsi que le eynophore, un follicule à nervures pubescentes en dehors, ainsi que son pédicule, un embryon privé d'albumen. Les fleurs du S. scaphigera (?), d'aprés un échantillon provenant de la péninsule malaise, de la collection Maingay, ont les caractères suivants : : | Calice à tube court, 5-6 fois plus court que ses lobes réfléchis, glabre en dedans, pubescent en dehors, long de 6-7 mm. en comptant son pédicelle trés court, à peine 1 mm. de long. L'androphore, dans les deux sexes, est velu, excepté près de la base. Il porte 45 étamines dans la fleur mâle, et dix au plus dans la fleur femelle, soit deux ou trois étamines par phalange. Les connectifs des anthères et méme la partie inférieure des loges sont pubescents. Les anthères ont une déhiscence presque porricide. L'ovaire velu est formé de 2-3 carpelles obtus, sans style et terminé par 2-3 stigmates arrondis et sillonnés. Chaque carpelle contient deux ovules situés trés prés de la base de l'ovaire, collatéraux et ascendants avec le micropile en bas et en dehors. | Je remarque que В. Brown (loc. cit.) parle de 5 stigmates pour le Scaphium Wallichii de Martaban, ce qui indique un ovaire formé de 5 carpelles. Kurz n'en parle pas. M. Masters dit que l'ovaire a deux loges, deux stigmates et des anthères poilues. Cela se rapporterait à ma description. Cependant il ajoute : style filiforme, се qui est en contradiction avec celui de mon échantillon qui est sessile. ll se peut méme qu'il y ait deux espéces, et méme trois espèces dans la presqu'ile de Malacca et l'empire Birman. Je ne puis rapporter la plante que je viens de décrire au S. affinis Mast. qui a des fleurs plus petites, pubérulentes en dehors, un androphore de 10 étamines, velu, mais trés renflé en téte de massue au sommet et dont les styles des deux carpelles formant l'ovaire, est bien prononcé quoique court. La plante de Bornéo (Beccari, № 2286) diffère par les caractères suivants : S. Beccariana sp. nov. Feuilles longuement pétiolées (8 cent.), cordées ou tronquées, à la base, coriaces, glabres, munies de 16 à 20 petites côtes, dont deux basilaires et opposées. Grappes de cymes paniculées, axillaires et terminales. Calice long de 4 mm. sur 3 mm. de large, à lobes plus courts que le tube pubérulent, en dehors, glabre en dedans, plus long que l'androphore glabre, excepté autour des élamines dans la fleur femelle. Étamines au nombre de 15. Ovaire formé de deux carpelles gibbeux, biovulés, velus, à styles courts, à stigmates bilobés au sommet. (Voyez Pl. 195 C.) | EXPLICATION DES FIGURES DU S. SCAPHI GERA (?) WALL. PLANCHE 201 A. — Rameau. B. — Grappe. 1. — Follicule et graine isolée, , et ,. En , la graine est présentée gonflée après macération dans l'eau. 2. — Coupe longitudinale d'une graine * et coupe transversale de la méme ?. 3. — Embryon “, en coupe transversale ". Еп ° les cotylédons sont écartés. š L.201 T FANS eme ` ©? VA — ው 6а PARRI НЫ መብ SA S DAS UE = FORT "us ከ J.Storck & LHugon Lith ሙ OIERCULIA SCAPHIGERA?WAall. ' Y Uti „ ез - vip Е MALVACÉES. STERCULIA DONGNAIENSIS ьн. Ann.: 26 chou; Moi: рй cau. Habite la province de Bienhoa, vers le Song lu (Herb. Pierre, № 3750). Feuilles longuement pétiolées, ovales, cuspides ou acuminées, cordées, glabrescentes, pubescentes sur les deux faces et principalement sur les côtes et les petites côtes, serrées, à dents inégales et glanduleuses, pourvues de 16 à 18 petites cótes dont 6-9 basilaires. Grappes entierement glabres. Calice pubérulent sur le bord des lobes 5 nervés et à leur face intérieure. Androphore glabre, excepté dans sa partie apicale évasée, portant 10 étamines unisériées. Connectifs très épais pubescents. Carpelles de la fleur hermaphrodite mâle au nombre de 5, glabres, gibbeux, contenant deux ovules collatéraux et subalternes. Fleurs femelles hermaphrodites inconnues, ainsi que le fruit. Arbre de 20-25 mètres, très commun dans les clairières, perdant ses feuilles, dans la saison sèche. Son écorce est blanche, presque glauque. Ses rameaux sont épais de 3-5 mm., velus, roux seulement dans le jeune âge, de méme que les stipules longs de 3-4 mm. et acuminés. Le pétiole long de 10 à 20 cent. est glabrescent, épais de 2 mm. 1/2. Le limbe a 14-16 cent., sur14-16 cent. Ses dents sont inégales, glanduleuses au sommet ; les plus grandes étant séparées par 1-3 autres plus petites. Les petites côtes sont reliées par des nervures parallèles ou subparallèles. Elles sont entierement velues, dans le jeune âge. Les grappes noirátres, apres dessiccation, sont au nombre de 3-6 au sommet des rameaux et sont longues de 8-10 cent. Leurs ramificalions, longues de 3-4 cent., portent 6-8 fleurs, à pédicelles articulés longs de 4-5 mm. Le calice, en forme de cloche, a 11 mm. de longueur sur 7 mm. Ses lobes ont 5 mm. et 16 tube 6 mm. Il y а,а la base du calice, un anneau sessile et strié que je crois un disque présent également dans les Erythropsis, Firmiana, Hildegardia et Scaphinm. L'androphore adulte est à peu près de la hauteur du tube. Les anthères sont arquées et insérées au sommet dilaté et pubescent de l'androphore. Le pollen est ellipsoide. Les 5 carpelles sont trés rapprochés, mais libres. Les stigmates très glanduleux sont réfléchis. Les deux ovules étant parfaitement organisés, de méme que les anthères, il faut tenir ces fleurs pour herma- phrodites. Les ovules sont insérés vers le milieu du carpelle. Le bois de cet arbre est blanc et de peu d'utilité. Les fibres donnent de bons liens. Une autre езресе de ce méme genre ou section, Pterocymbium, habite la méme province près de Tanhuyen. Elle diffère du 5. campanulata. Roxb. quant aux fleurs seules connues par le tube du calice plus long que les lobes et plus étroit, par absence de poils au dessus du disque et à la base dela colonne; par des ovules glabres et non hispides. Dans le S. campanulata et dans sa fleur mâle, les ovules sont géminés et pubescents. Sterculia columnaris, sp. nov. Arbre de 25-30 met.,dont le tronc droit a environ 20 mètres de hauteur avant d'émettre des ramifications. Calice tubuleux entierement glabre, sauf la commissure des lobes. Tube long de 11 mm., entouré d'un disque strié longitudinalement, sessile et basilaire, plus long que les lobes réfléchis, obtus au sommet, munis de 5-7 nervures parallèles. Androphore long de 14 mm., atténué vers le sommet et enfin dilaté en une coupe poilue autour de laquelle sont insérées 10 étamines oblongues, légèrement arquées, à connectif pubescent. Carpelles de la fleur femelle (?) au nombre de 5, hispides, libres et cohérents par leurs stigmates réfléchis. Ovules glabres, collatéraux, insérés vers la base de la loge, ascendants avec le micropile en bas et en dehors (Voir pl. 195 B). EXPLICATION DES FIGURES DU S. DONGNAIENSIS PIERRE. PLANCHE 202 ላ. — Rameau florifère. 1. — Bouton. 2. — Bouton où le calice est déchiré а, ой ce méme calice est ouvert ,. 3. — Androphore avec ses 10 étamines unisériées *. Le méme déchiré au sommet, pour montrer les carpelles dela fleur femelle ou pseudoher- maphrodite en position ^. 4. — Étamines isolées et pollen. 5. — Androphore sillonué enfermant le gynophore composé de 5 carpelles glabres*. Le même,avec un des carpelles ouverts et montrant les ovules en position. 6. — Carpelle isolé ° et déchiré b. Р1.202 85; 722 pur T à Zn e 1 መኑ ЗНА = TRE в & Тр ~ < SW es м Š » М К E. Delpy del | | | | J.Storek & LHugon Lith. SIERCULIA DONGNAIENSIS Pierre. MALVACÉES. HERITIERA LITTORALIS рк. In. Ait. Hort. Kew. (édit. I) III. 544; — D. C. Prod. I. 484; — Kurz Fl. Burm. I. 141; — Mast. in Hook. Fl. Ind. I. 363 pro parte; — Miq. Fl. Ind. Bat. I. pars Пр. 179; — W. et Arn. Prod. 1. 63 pro parte; — Vidal Fl. Philipp. Synop. t. XVIII; — Bedd. Anal gen. syl. Mad. 33. t. П. f. 6. — Balanopteris Tothila Gaertn, Fruct. II. 94. t. 99; — Rheede Hort. Mal. Vl. t. 21. Ann.: cüi. Habite tout le delta du Mékong, les cótes de l'Inde, de la Malaisie et de la Nouvelle Hollande (Herb. Pierre, № 452). Grandes feuilles, de méme que son pétiole court et gros, recouvertes en dessous d’une croûte squameuse subar- gentée, elliptiques ou oblongues-lancéolées, atténuées, cordées ou arrondies à la base; arrondies, obtuses ou acumi- nées au sommet, glabres en dessus, munies de 18 petites cótes trés distantes. Grappes composées axillaires plus courtes que les feuilles et pubescentes. Calice 4-5 lobé velu en dehors et subhispide en dedans. Disque glanduléux et subhé- misphérique. Androphore lancéolé, glabre, terminé par 4-5 étamines unisériées. Anthères à loges parallèles longitudi- nales terminées par un connectif lamelleux et pubescent. Carpelles 4-5 glabres, 1-2 ovulés. Achaines 2-5 mono- spermes, ovales-oblongs, recourbés vers le sommet en dehors, et là, ailés, carénés sur la face intérieure, renflés sur les cótés, glabres en dehors, gris tomenteux en dedans. Arbre de 8-12 mètres, revétu d’une croûte squameuse, argentée et subocreuse dans le jeune âge. Rameaux épais. Tronc élevé de 3-6 mètres, avec un diamètre de 15 à 25 cent. Stipules petites, caduques. Pétiole long de 8 à 15 mm., glabrescent, ainsi que la face supérieure du limbe. Celui-ci, épais, souvent ovale acuminé, cordé, a 7-22 cent. de long sur 3-11 cent. de large. Ses grappes ont 12 cent. de longueur. Les pédicelles ont 3-4 mm. , etles fleurs 3 mm. Les deux dents du calice et de l'androphore sont plus courtes que le tube du calice. Le disque est annulaire ou en coussin, moins élevé dans la fleur femelle que dans la fleur mâle. Le plus souvent, les étamines sont au nombre de 3-4. Au milieu du cercle qu'elles forment, il n'y а pas de rudiments de carpelles, et si ceux-ci existent, ils ne sont jamais fertiles. Les fleurs femelles sont un peu plus grandes que les mâles. 1l n'ya pas d'étamines à la base des carpelles fertiles et ceux-ci, entierement glabres, ont des styles rapprochés et le stigmate recourbé. Le fruit est sec, indéhiscent, brillantau dehors. Son épicarpe est mince, le mésocarpe épais et ligneux et l'endocarpe stellé tomenteux et mince. Les fruits tels que les donne la planche du H. littoralis, dont la graine n'a pas acquis tout son développement, ont 6 cent. à6 cent. 1/2 de longueur, avec un diamètre de 4 cent. sur les cótés et de 3 cent. 1/2 entre les deux faces ventrale et dorsale. Ces dimensions different de celles des figures de Rheede, de Gaertner et de Vidal. Gaertner représente un fru de 8 cent. de longueur, avec un diamètre transversal de 44. mm. La graine, dans Gaertner, а 32 mm. de longueur, et sans son tégument, 30 mm., ce qui indique un tégument mince, qu'il décrit simple et de la nature du papier, se séparant facilement des deux cotylédons superposés, un peu inégaux et charnus. La graine, dans nos échantillons, à 23 mm. de longueur. Elle comprend un tégument simple, trés épais, trés spongieux, vers la base duquel il y a une cavité embryonnaire 3-4 fois plus petite que la capacité de la graine et où l'on voit deux cotylédons écartés, ovales, minces, un peu tortueux, attachés à une courte radiculé dirigée vers le hile. ll y aurait donc, dansle jeune аде de cette graine, un tégument trés épais, spongieux, et plus tard, deux gros cotylédons enveloppés d'un tégument mince et chartacé. Cette transformation est curieuse, et sans être impossible, elle mérite d’être étudiée. Le bois de ce petit arbre est gris-brun, peu dense quoique assez dur et très peu utilisé. Il est quelquelois employé pour palissades, pilotis, dents de râteaux, ete. C'est un combustible très estimé. EXPLICATION DES FIGURES DE ІН. LITTORALIS DRY. PLANCHE 203 А-В. — Rameaux florifere et fructifère. . — Partie de l'inflorescence à l'état jeune. c 2. — Bouton dont le lobe ^ est présenté du côté intérieur. Le рой ° est de la face interne du calice, et l'autre 4, de la face externe. En ,, on voit le méme organe, provenant des feuilles et des jeunes rameaux. 3. — Fleur mále* dont le calice a été déchiré et écarté pour montrer l'androcée. Étamines groupés » et isolés * et 4. 4. — Carpelles après avoir enlevé le calice n. Les mêmes, ouverts, vus de côté: et de face 4. 5. — Fruit non arrivé à maturité, déchiré avec la graine en position a. Ce méme corps, présenté du côté du hile” et dorsalement с. 6. —: Le méme fruit * déchiré avec la graine déchirée. L'embryon " isolé. Les cotylédons sont foliacés, contournés, ce qui fait admettre un état jeune de ce corps. xa k 8% dire MST Шыт Б) y E у ገን. à ` Ws CET ሂዳት: AV N A e 0 PASS 2 НЕ LT ra ы + E.Delpy del. J.3torck & 1.. 80008. Lith. HERITIERA LITTORALIS. Linn. MALVACÉES. HERITIERA MACROPHYLLA wai. Kurz in Fl. Burm. I. 144. ; Journ. Bot. 1874, 66. t. 141, fig. 7. Ann. : cüi, Habite le delta du Mékong, les cótes du Cambodge vers Kamput et la Birmanie (Herb. Pierre, N° 2769 ጓ. Feuilles grandes, longuement pétiolées, arrondies, atténuées ou obtuses à la base, oblongues lancéolées ou acu- minées, brillantes en dessus, argentées en dessous, munies de 90-95 petites cótes. Grappes composées pubescentes. Calice muni de 4-7 lobes courts et aigus. Androphore à peine plus long que le disque hémisphérique ou subpyramidal et squameux, terminé par 10 étamines disposées sans ordre. Carpelles au nombre de 4-5 biovulés, sessiles au sommet d'un disque en forme de coussinet. Arbre de 10 à 12 métres. Rameaux épais de 5 mm., velus au sommet. Stipules longues de 15 mm. Pétiole de longueur trés variable, long de 2-11 cent., recouvert de poils stellés ou de squames de couleur blanche ou grise, également présents sur les jeunes rameaux, les stipules et la base infé- rieure des feuilles. Limbe long de 10-32 cent., large de 5-15 cent., quelquefois subcordé à la base. Grappes longues de 12-20 cent., avec des divi- ‘sions longues de 5-12 mm. Le calice membraneux est long de 4 mm., pubescent en dehors et pubérulent en dedans, chacun de ses lobes parcouru par trois nervures. Le disque est bien plus élevé que dans les espéces H littoralis, minor et Papilio. Les loges de l'anthére, recourbées et écartées, sont reliées par un connectif épais et court. Je n'ai pas vu le fruit. Kurz (7oc. cit.) dit qu'il est oblique, ovale, recouvert d'écailles subpustuleuses, lerminé par une aile assez longue, et que sa face ventrale est pourvue d'une arréte, laquelle est peu visible dorsalement. 1l le figure sans en donner l'analyse. Je rapporte, avec doute, à l'espéce précédente les échantillons de mon herbier 2769 a dont un rameau a été figuré pl. 204. B. fig. 5-9. Là, les pétioles sont plus courts, les feuilles un peu plus petites que dans le H. macrophylla. On remarquera aussi que le calice n'a que 4-5 lobes, au lieu de 4-7, que le disque y est plus élevé, particulièrement dans la fleur femelle, et que les styles y sont bien plus développés. On trouve sur ces mémes échantillons des fleurs parfaitement hermaphrodites, mélangées à des fleurs máles et femelles. Les fleurs hermaphrodites sont tout à fait celles d'un Argyrodendron. Une autre espèce (Voir PI. 904. C. fig. 10 et 41) évidemment trés voisine de РН. macrophylla, habite les bords du Mékong, vers Cratieh. Elle a été trouvée par le D' Harmand (Herb. Pierre, № 2850), dont voici la description : HERITIERA ANGUSTATA ሠ хоу Feuilles linéaires oblongues, lancéolées, atténuées ou arrondies à la base, glabres en dessus, squameuses avec une teinte de rouille en dessous, munies de 20-29 petites côtes dont deux basilaires s’élevant très haut. Grappes com- posées plus courtes que les feuilles, pubescentes. Calice campanulé, pubescent sur les deux faces, à 5-6 lobes aigus. Disque en forme de coussin, déprimé au sommet, squameux. Étamines au nombre de 5, les unes ascendantes, les autres obliques. Anthères à loges didymes superposées. Fleur femelle et fruits inconnus. Cet arbre a des rameaux épais de 2 mm., velus au sommet. Les stipules sont longues de 12 mm., ferrugineuses, lancéolées. Pétiole long de 1 cent. 1/2 à 5 cent. Limbe long de 10-18 cent. et large de 2-7 cent., acuminé et aigu. Grappes longues de 9 cent., roussâtres. Pédicelles longs de 5 mm. Calice long de 5 mm , avec lobes longs de 1 mm. 1/4. Le disque a 1/4 mm. de hauteur. Les étamines sont très petites. Le bois du И. macrophylla est rougeátre, assez dur et aussi employé que celui du H. littoralis, quoique moins estimé. Celui du И. angustata n'est pas connu. Оп distinguera cette dernière espèce du И. macrophylla par ses feuilles plus étroites, sublinéaires, plus aigués, par la couleur ferrugineuse de leur face inférieure, par son disque cintré autour du style et par le nombre de ses étamines. Il est aussi difficile de distinguer, en l'absence du fruit, le H. macro- phylla du H. angustata que le H. littoralis du Н. minor. Les quatre espéces appartiennent à deux sections caracté- risées par la direction des étamines. Dans la premiére comme dans les Sterculia, les Plerigota, Hildegardia, Scaphium, Tarrietia, Argyrodendron, les anthères sont distribuées sans ordre, et dans la seconde elles sont au con- traire, comme dans les Pterocymbium, Cola et T elradia, paralléles et disposées en cercle. C'est à cette dernière section qu'il faut rapporter le H. Papilio Bedd. (Fl. зућ). 1. 218), espèce caractérisée par un disque en coussin large et creusé au sommet, par un androphore trés court portant sur son pourtour 5 étamines, à loges d'anthëres parallèles unies par un connectif rostré, squameux et tourné vers l'axe de l'androphore, et par un fruit ailé se rap- prochant de celui des Tarrietia ር! Argyrodendron. А cette section appartient aussi PH. acuminata Wall, décrite par Kurz loc. cit. fig. 1-8, et peut-être également le H. dubia Wall, figuré aussi par Kurz, loc. cit. fig. 4-6. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 204 Rameau florifere de Г.Н. macrophylla, Wall. — Fleur mále, dont le calice a été déchiré et étendu. — Anthère. Fleur femelle, avec le calice déchiré et étendu. — Un carpelle déchiré. — Rameau florifère de Г.Н. macrophylla ? — Calice. — Le méme, déchiré et étendu. — Étamine. Fleur femelle avec le calice déchiré et étendu. — СагреПе déchiré, où les ovules sont vus de front * et de côté n. — Rameau florifere de РН. angustata. — (alice de la fleur mále déchiré et étendu. — Anthère. 6 r | | = Š e = > = > % s = => => PL. 204 | 1 Ë «Cis በነ >, ካል VE М bo ተመመ ጨ መው) — «к же ЖЕП Ч ӨН оо von на SNNT SANS Ко. о: ` = дене à Vr қы S T መ፡ = w... чачы ш” ` — J.9torck & L.Hugon Lih T WE POSU MACROPHYLLA?Wall. ” ow ТЕ HERITIERA. MACROPHYLLA Wall. " A.F В lerre. P ANGUSTATA. - MALVACÉES. TARRICTIA COCHINCHINENSIS ፤|አ። Ann : huinh ; Kmer : bei són lóc. Habite toutes les parties de la Basse-Cochinchine et du Cambodge (Herb. Pierre, № 1499, Coll. Bois, № 63.) Feuilles longuement pétiolées, partagées en 3-7 folioles pétiolulés, lancéolées aux deux extrémités ou subaigus, ellip- tiques-oblongues, velues et bientôt glabrescentes, munies de 32-36 petites côtes souvent excavées et poilues à leur base et reliées par des nervures subparallèles bien distinctes sur les deux faces. Grappes enfin glabres, composées, terminales ou axillaires. Follicules en forme de samare, au nombre de 1-4, monospermes, déhiscents, subfalciformes et glabres. Graine oblongue suspendue par un long funicule. Téguments minces. Albumen bilobé, plan-convexe. Со- tylédons aplatis et radicule supere, bientôt velus. Arbre de 30-40 mètres, très droit, dont le tronc a une hauteur de 20-30 mètres et un diamètre de 60 cent. à 1 met. 20 cent. Les stipules épaisses, lancéolées, naviculaires, glabres en dedans, sont revétues en dehors, de méme que les jeunes rameaux, les pélioles et les nervures, jusque dans un âge avancé, d'un tomentum roussâtre. Le pétiole des jeunes arbres a 12-23 cent. de longueur et n'a plus que 3-7 cent. quand l'arbre est âgé. Les pé- tiolules ont 1-2 cent. Le limbe des arbres adultes, très velu d'abord, devient entièrement glabre. 11 mesure 7-13 cent. de longueur sur 3-6 cent. 1-2 de largeur. Les grappes, à l'état fructifere, ont 12-18 cent. Le pédicule du fruit a 1 cent. de longueur. Le follicule a 8 cent. de longueur, en compre- nant la partie ailée, atténuée aux deux extrémités et dont la partie la plus large a 20-24 mm. Il est déhiscent trèstard, dans le sens ventral. En dehors, il est subligneux ; dans sa partie médiane il est fibreux, avec des cellules géliformes comme dans le S. scaphigera Wall. En dedans, il est mince et suberustacé. La graine est attachée en haut ct latéralement, par un funicule assez long. Elle est oblongue et recouverte par deux téguments minces, coriaces, noirátres et {гёз rapprochés. L'albumen, plan-convexe, charnu,'se présente en deux feuillets intimement unis aux cotylédons jusqu'au mo- ment de la germination. La radicule est supere, courte, grosse, incluse et devient velue dès qu'elle se développe, de méme que la gemmule et les cotylédons. Si l'on compare notre planche à celle de Blume (Bijdr. p. 227. Rumphia p. 194, tab. 173, f. 1) on remarquera que la base des feuilles n'est pas inégale, dans l'arbre de Java, caractère existant néanmoins sur les échantillons de Blume conservés dans les Musées. Mais, dans ces mémes échantillons, on voit que le pétiole, les pétiolules, la cóte et les pe- lites côtes du limbe sont pubérulents à l'état jeune, etentièrement glabres, à l’âge adulte. Dans ceux de Cochinchine, ils sont velus et roux-tomenteux, et ne sont glabres que très tard. Le fruit, quoique non arrivé à maturité, et c’est peut-être à cause de cette circonstance qu'il a été décrit indéhiscent, est long de 10 cent. sur 3 cent. 1/2, c’est-à-dire plus grand que celui de Cochinchine. Blume, peut-être sur la foi des indigènes, décrit le bois de l'arbre de Java d'une couleur blanchâtre, tandis que celui de Cochinchine a un aubier rougeâtre et un cœur rouge ou rosé. А part ces diffé- rences qui peuvent tenir, les unes à l'habitat, les autres à quelque erreur, il y 8 de grands rapports entre les deux ar- bres, sauf dans les dimensions du fruit. Dans le T. sumatrana. Miq. loc. cit. Suppl. I. fl. sum. p. 101. Les feuilles seules connues sont décrites formées de 7-9 folioles lancéolécs, oblongues et recouvertes d'un tomentum 516116, presque ocreux, qui estle caractère des jeunes arbres du T. cochinchinensis. Remarquons pourtant qu'ici les folioles sont au nom- bre de3-7 et non de 7-2. L'étude des fleurs du T. cochinchinensis, qui manquent, donnera peut-être un autre caractère distinctif. Cependant celles du T. simplicifolia et celles du T. javanica n'offrent aucune différence bien sensible. Plus velues dans la première et à lobes plus courts; dans l'une et l'autre espèce, l'androphore court, part d'un disque en coussin basilaire, subsquameux et porte de 5 à 10 étamines. Les anthères y ont des loges opposées, didymes quand elles sont au sommet de la colonne, et ces loges sont parallèles ou subparallèles quand elles sont situées plus haut. Les carpelles sont au nombre de 4-5 dressés entre les étamines, libres et glabres. L'ovule est solitaire, descendant, attaché de cóté vers le sommet des carpelles. C'est done une erreur de décrire l'ovule des Tarrictia ascendants avec le micropyle tourné en bas et en dehors. Cela n'est vrai que pour les deux espèces du genre Argyrodendron dont l'une habite l Australie (F. Muell. Ph. aust. 1. 2.) et l'autre Gerontolo (T. Riedel; ana. Oliv.) Dans la première, А. Trifoliolatum, rapportée par MM. Bentham et Hooker. (Gen. pl. I. 218) au genre Tarrictia, les feuilles et les fleurs sont recouverts de poils squameux, les étamines sont au nombre de 15-16, les anthères ont des loges parallèles, le péricarpe du follicule est mince, submembraneux et coriace ; la graine est ascendante ; les téguments sont minces et entourent immédiatement l'embryon exalbuminé, formé de deux gros cotylédons charnus, plans-convexes et perforés de canaux sécréteurs; la radicule enfin est infère, oblongue, incluse et surmontée d'une gemmule velue. Dans la seconde, le A. Riedeliana, les fleurs sont plus grosses et couvertes des mémes poils squameux, les étamines sont au nombre de 20, l'androphore est distinct du eynophore, moins élevé, le pollen est ponctué, les carpelles de la fleur mâle sont linéaires; ceux de la fleur femelle, oblongs, uniovulés. Il me semble donc que ce genre Argyrodendron mérite d’être maintenu et ses affinités principales, si l'on considère ses ovu- les ascendants insérés tout prés de la base du carpelle, ses graines non albuminées, sont, avec le genre Heriliera, dont il ne se distingue plus que par des feuilles digitées, la nature des poils et du tégument, par les cotylédons non inégaux et non superposés. Les qualités du bois du T. Cochinchinensis et son emploi ne diffèrent pas de celles que Blume rapporte de celui du T. javanica (Rumphia Ш. p. 194.) et cependant il le décrit blanchâtre. Ainsi que nous l'avons dit, celui du Т. Co- chinchinensis est rouge ou rose avec un aubier gris-rougeátre. Ses fibres sont trés longues, avec un canal large, rempli de tannin et d'une matière subrésineuse et spongieuse. Ses rayons médullaires sont serrés et ont à peine un diamètre d'un quart de millim. M. Blanchard, dans son étude sur les bois dela Cochinchine, estime sa densité à 0,610 environ. helativement léger, sa durée est considérable. Il est d'un travail facile. П se préte bien à la charpente, au charron- nage et à la menuiserie. Les indigènes le recherchent particulièrement dans la construction des barques de mer, pour piliers de pont, colonne de maison, roues de voiture, gouvernail de jonque, etc. | Gette essence était autrefois très répandue, mais son exploitation est bornée aujourd'hui à quelques centres : le nord de la rivière de Saigon, l'est dela province de Bien-hoa, l'ile de Phu-Quóc, les montagnes de Сатећау d'aecés sou- vent très difficile. Elle mérite d’être cultivée et c’est certainement un des plus grands arbres connus et des plus utiles. EXPLICATION DES FIGURES DU T. COCHINCHINENSIS PIERRE. PLANCHE 205 . — Rameau d'une plante de 2-3 ans. — » d'un arbre de 8-10 ans. 2-- 20» » adulte. . — Stipule. | -— Follicule à l'état déhiscent. — Coupe longitudinale d'un fruit et de sa graine. — Graine avec le hile de cóté* et dont le tégument est déchiré pour montrer l'albumen et la commissure des cotylédons. Еп" le hile est vu de face. 9. — Graine germée avec une partie des téguments. 6. — Autre graine germée oü les cotylédons sont en partie séparés des feuillets de l'albumen. 7. — Embryon écarté. Chaque partie est entourée du feuillet correspondant de l'albumen. = s r = O چ‎ > PL. 205 — ን > 22724 = = ም ሙን ቻሪ Vena 7 ረ PAE erre. ` || INCHINENSIS.P -- TARRICTIA COCH In Roxb. Fl. Ind, II. 383; — Kurz. in Fl. Burm. I. 151 ; — Masters in Hook. f. Fl. Ind. I. 377. Grande liane à feuilles longuement pétiolées, ovales, oblongues, acuminées, cordées, pubescentes en dessous, mu- nies de 16 à 20 petites cótes, dont 6 basilaires. Fleurs pédicellées, ombellées, pubescentes, formant des grappes simples ou composées, naissant sur le tronc ou à l'aisselle des feuilles. Pétales entièrement glabres, longuement atténués aux deux extrémités avec deux petits lobes subacuminés vers le milieu, réfléchis en dedans. Staminodes subtronqués, cana- liculés en dedans, et rostrés vers le bas. Ovaire stellé, pubescent, à cinq côtes ct à style très court apiculé. Capsules à 5 loges monospermes, recouvertes de fortes épines assez distantes, pubescentes. Le tronc de cette liane est le plus souvent de la grosseur du bras. Toutes les parties jeunes sont pubescentes ou pubérulentes dans le jeune âge. Le pétiole est long de 4 à 14 cent. Lelimbe a de 6 à 20 cent. de longueur sur 6 à 16 cent. de largeur. La grappe trés composée a 8-9 cent. de longueur. Les sépales valvaires, ovales, léancéolés ou acuminés sont carénés et pubérulents en dedans comme en dehors. Les pétales plus courts que les sépa- les ont leur sommet ligulé le plus souvent réfléchi en dehors et sont adhérents vers le milieu aux staminodes. Les étamines fertiles sont opposées aux pétales et réfléchies en dehors, quoiques introrses. Leurs loges didymes et sans mucron renferment un pollen à prisme quadrangulaire, et s'ouvrent pàr 4 pelites fentes. Les staminodes sont unis à leur base et sont plus élevés que les étamines et que l'ovaire. Celui-ci contient dans chacune de ses cinq loges deux ovules superposés, ascendants, dont le micropyle est situé en bas. C'est l'ovule situé le plus en bas sur le placenta qui devient fertile. Le fruit a 3 cent. 1/2 environ en largeur et en hauteur. Ses poils sont roux ou gris-roux stellés, de même que sur toute la plante Ses épines sont longues d'un cent., trés dures et presque droites. Il est à la fois loculicide et septicide. Ses graines ont 14 mm. de tongueur sur 9 mm. de largeur. Son tégument externe est formé de 4 couches bien distincles. Au dehors, les cellules de l'épiderme sont molles et revétent une couche de cellules concentriques el cornées 4-5 fois plus épaisse que la première. La troisième est formée de cellules spongieuses, colorées en brun-cacao, et enfin il y a une membrane interne et lisse à laquelle adhère intérieurement la couche subériforme. Le deuxieme tégument est également membraneux et trés mince. Il entoure immédiatement l'albumen, plus abondant dans la région de la radicule, qu'au sommet de l'embryon. Celui-ci est formé de deux grands cotylédons cordés à chaque extrémité, plissés et enroulés sur eux-mémes jusqu'à la radicule infere, laquelle est surmontée d'une longue tigelle cylindrique. BUETTNERIA ECHINAT wii Kurz Fl. Brit. Burm. 1. 151; — B. crenulata Mast. in Hook. F1. Brit. Ind. I. 376. Habite le bord de tous les cours d'eau en Cochinchine et en Birmanie (Herb. Pierre N° 891 et 3746). Liane à feuilles ovales-elliptiques, acuminées, subcordées ou arrondies à la base, glabrescentes, munies de 10 à 44 petites côtes glanduleuses à leur base; cimes de fleurs subombellées ou subcapitulées formant des grappes axillaires peu ramifiées et souvent plus courtes que le pétiole ; pédicelles à peine plus longs que les bractées. Pétales trés dilatés vers le milieu et là quadrangulaires. Staminodes à peine canaliculés en dedans et carénés en dehors, tronqués ct , glanduleux au sommet. Style trés prononcé. Capsule globuleuse recouverte d'épines droites et gréles, entièrement glabres. Cette liane est moins vigoureuse que le B. aspera. Toutes les parties jeunes sont pubescentes stellées, mais deviennent glabres excepté l'aisselle des petites côtes des feuilles en dessous, qui reste velue. Les pétioles ont de За 8 cent. de longueur et sont longtemps pubescents. Le limbe a 9 à 13 cent. de longueur sur 5 87 cent. 1/2 de largeur. La'nervation est transversale, parallele et espacée. Les grappes ont 2-3 cent. de longueur Les bractées pu- bescentes, de longueur variable dans la méme ombelle ont de 1 mm. 1/? à 5 mm. delongueur. Les pédicelles ont de 3 mm. 1/2à 6 mm. de longueur. Les sépales et les pétales ont à peu prés (2 mm. 1/2) la méme longueur. La partie supérieure subulée des pétales très aigué est moins longue que la partie inférieure. Les ovaires sont pabescents, stellés, mais deviennent bientót glabres. 1] y a par loge deux ovules subsuperposés. Le fruit à l'état adulte a 2 ctm. 1/2 de diamètre en comptant de l'extrémité des piquants. Ceux-ci, assez espacés, entièrement glabres avec l’âge, sont menus, effilés, rigides et ont une longueur de 4-9 mm. La graine est exactement conformée comme celle de l'espèce précédente. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 206. А A’. — Rameau florifère de Buettneria aspera. А“. — » fructifère . » » 1. — Fleur dont un sépale * est présenté du cóté intérieur. 2 — Pétales à l'état jeune „ et adulte *. 3. — Androcée étalé vu du cóté intérieur. 4. — Anthères et pollen. 5. — Ovaire jeune * et adulte ,. | 6. — Loge ovarienne fécondée déjà recouverte de ses épines Les deux ovules vus de cóté, l'inférieur étant seul fertile 7. — Coupe longitudinale d'une. graine. 8. — Embryon dont un des cotylédons a été retranché, l'autre présenté avec les plis un peu écartés. В — Rameau florifére et fructifère du В. echinata Wall. Les fruits sont encore jeunes. В. '“*, — Inflorescences isolées à l'état jeune‘ et adulte*. 9. — Fleur adulte. 10. — Calice et sépales vus du cóté intérieur. 11. — Pétales en position et isolés à l'état jeune * et adulte >. 12. — Androcée à l'état adulte en position. Le méme étalé, vu du côté extérieur * et intérieur ». 13. — Anthère et pollen isolés. 14. — Ovaire. 15. — Le méme avec une loge ouverte * et coupé transversalement °. 16. — Jeunes fruits dont un en coupe transversale. 17. — Fruit adulte. torck & L. Hugon L 7 ነ አሬ мы 4 ዔ 1 ота y ኑ ኢላ y ካለ. PEU + ~ MARE 4 fev to š QU ፌም é у т "t Жы tí es $ "ልቺ ith JS SPERA.Colebr. ECH INATA . Wall. Fig-1.8_ BUETTNERIA А D. 37 А E Delpy 09. BUETTNERIA ANDAMANENSIS ков. Е]. Burm. 1. 152; — Mast. in Hook. f. Fl. Ind. I. 377. Habite l'empire Birman, le Siam et la Cochinchine. Espéce assez commune prés de Cay-cong et de Tayninh (Herb. Pierre, № 5478), rencontrée aussi le long du Mé-kong par le 0" Harmand. dm Liane à feuilles longuement pétiolées, ovales, cordées, terminées communément par 3-5 lobes acuminés, assez courts et obtus, glabres avec l’âge, munis de dents assez grosses et de 48 à 20 petites côtes dont 4-6 basilaires. Cymes subom- bellées au sommet de grappes ахШатез. Pétales munis vers le milieu de deux lobes réfléchis en dehors et d ВА appendice terminal, lancéolé plus court que le pédieule. Les staminodes sont rostrés en dehors et sillonnés en dedans. Le fruit est globuleux de la grosseur d'une cerise, entièrement glabre et muni de pointes assez longues, minces et rigides. | Toutes les parties de cette liane sont pubescentes. Ses tiges sont canaliculées. Son pétiole, long de 4 à 16 cent., est rond. Le limbe, олер entier, a 6-14 cent. de longueur sur 7-12 cent. de largeur. 11 est pubérulent sur les deux faces, mais devient presque entierement glabre avec l’âge. Sa côte est glanduleuse vers la base, de méme que toutes les espèces de l'Indo-Chine. L'inflorescence a 4-5 cent. de longueur. Les pédicelles, plus courts que les bractées, sont longs de 1 mm. à 1 mm. 1/4. Les sépales (2 mm. de longueur) sont carénés en dedans et pubérulents sur les e faces. Les pétales ont 2 mm. 1/4 de longueur et ses lobes sont aigus. Les étamines sont ovales, réfléchies au dehors, avec des loges subextrorses. L'ovaire est sphéroide, muni de 5 cótes et glanduleux : chacune de ses loges contient deux ovules superposés, dont le micropile regarde en bas. Le carpelle devient entiérement glabre et а un diametre de 2 cent. 1/2 avec des pointes {гёз fines, aigués et inégales. La graine est pelite, ovale-oblongue, exac- tement conformée comme celle des autres espéces. BUETTNERIA PILOSA вохв. Fl. Ind. 1. 618; — Masters in Hook. f. Fl. Ind. 1. 377; — Kurz. Fl. Burm. I. 151. Habite la Birmanie et le royaume de Siam. Trés commun dans la vallée du Mékong (Р Harmand), тате en Basse- Cochinchine (Herb. Pierre, № 9853). Grande liane dont toutes les parties sont recouvertes de poils stellés et hispides. Feuilles longuement pétiolées, cordées, ovales, finement dentées, entières ou le plus souvent munies de 3-5 lobes lancéolés et quelquefois très longs, munies de 20 petites côtes élevées sur les deux faces, dont 6-7 basilaires. Grappes axillaires trés ramifiées plus courtes que le pétiole et composées de eymes de 3-4 fleurs. Bouton pyramidal et sépales hispides sur les deux faces. Appendice des pétales trés long et pubescent. Staminodes carénés en dehors. Capsule globuleuse, rousse, recouverte de piquants poilus et trés serrés, trés minces et flexibles. Les rameaux de cet arbre sont très gros. Ils sont, à l'état jeune, pourvus de côtes et recouverts de lougs poils stellés et rugueux. Le péliole a une lon- gueur trés variable. H а de deux à 27 cent. 1l est très sillonné. Le limbe est recouvert sur ses deux faces, particulièrement sur les côtes, de poils slellés, rugueux, très persistants. Па de 6 à 18 cent. de longueur et autant de largeur. L'inflorescence est longue de 5-6 cent. Les pédicelles ont à peu prés la longueur des sépales (3 mm. 1/2). Les pétales ont 5 mm. et leur appendice /3 mm. 1/2) est plus long que le pédicule. L'ovaire est subglobuleux, à 5 côtes, terminé par un style presque aussi long que lui. Les ovules sont au nombre de 2, subsuperposées dans chaque loge. Le fruit a deux cent. en tous sens. La graine a 5 mm. de long sur 3 mm. de diamétre. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 207 А. -- Rameaux florifere et fructifère, avec jeunes fruits du Buettneria Andamanensis Kurz. 1. — Inflorescence. 2. — Fleur adulte. J. — Pétales. 4. — Androcée en position. 9. — Le méme ouvert, vu du côté intérieur ° et extérieur ኔ. 6. — Anthéres et pollen. 7. — Ovaire *, dont une loge est ouverte b et présentée en coupe transversale с. 8. — Fruit présenté en coupe lransversale« et avec une loge ouverte ^. 9. — Graine non adulte vue latéralement et du côté du raphé °, en coupe transversale ^ et déchirée longitu:linalement с. В. — Rameaux florifère et fructifere du Buettneria pilosa. Бот. 10. — Bouton. 11. — Sépale vu sur les deux faces, intérieure et latérale. 12. — Pétales en position " et isolés b. 13. — Androcée en position *, moins les anthëres ,, ouvert et vu de cóté extérieur ° et intérieur а. 14. — Anthéres et pollen. 15. — Diagramme. 16. — Fruit ouvert longitudinalement* et loge vue de face ; coupé transversalement ь. 17. — Graine vue latéralement * et du côté du hile ^; en coupe transversale с. 18. — Embryon à cotylédons enroulés autour de la tigelle. PL. 207 | CPP = ж 28022 TPE LE E. Delpy del. J.Storck & L.Hugon Lith A Fig. 19 ВОЕТТМЕВ!А ANDAMANNENSIS. Kurz. B — 10.18 PILOSA. Roxb. HELICTERES HIRSUTA cor. Fl. Coch. [1790] p. 530; — Kurz. Fl. Burm. I. 143; — H. spicata, Coleb. ex Mast. in Hook. F1. Brit. Ind. І. 366; — Oudemansia hirsuta, Miq. Fl. Ind. Bat. I. pars. I. 171. Ann. : сау duóc chón. Habite la Malaisie, l'Inde, et est trés répandue en Basse-Cochinchine (Herb. Pierre, № 3759-53). Rameaux, de méme que la face inférieure des feuilles, le calice et l'ovaire velus. Feuilles pétiolées, subcordées ou arrondies à la base, ovales-oblongues, acuminées ou cuspides; pubescentes et rugueuses en dessus, munies de dents inégales et de 14 petites côtes dont 2 ou 4 latérales et basilaires. Grappes spiciformes. Calice un peu curvé bilabié, dont deux dents postérieures réfléchies. Pétales rouges et glabres, les antérieurs plus grands, carénés et munis d'un seul lobe latéral. Les trois autres plus gréles, bilobés vers le milieu. Capsule linéaire-oblongue, recouverte d'épines flexueuses longues et velues. Arbuste de 2 mètres. Stipules subulées, longues de 9 mm. Pétiole long de 10 à 14 mm., trés velu. Limbe long de 6 à 18 cent., large de 2 à 12 cent. Dans quelques échantillons, la face inférieure est très velue, à poils doux au toucher, dans d'autres, elle est simplement pubescente et non rugueuse. On trouve sur les mémes rameaux des feuilles cunéiformes ou arrondies à la base, et d'autres subcordées ou cordées. Les grappes, en forme d'épis, sont deux à trois fois plus longues que le pétiole et portent 6 à 15 fleurs dont le pédicelle, très court et articulé, est pourvu latéralement d'une glande peltée et sessile. Le calice est presque entierement glabre en dedans et а 18 mm. de longueur. Les pétales sont longs de 21 mm. L'androphore es aussi long que les sépales, un peu recourbé, ainsi que cela a lieu dans toutes les espèces de ce genre. Les étamines sont au nombre de 10 et leurs filets aplatis sont terminés par deux loges d'anthéres jaunes, ovales et superposées, ainsi que cela a lieu dans un Brownlowia ou un Berrya. Le pollen mouillé est triangulaire. Les staminodes sont à peu prés de la longueur des filets et pétaliformes. L'ovaire est trés velu et contient 16 ovules allernes, disposés sur deux rangées. Les styles sont tordus. Le gynophore a 17 mm. de longueur, plus court que le fruit, qui a 4 cent. 1/2 à 5 cent. de lon- gueur sur 4 cent. de diamètre. Les graines sont à facettes planes et sont longues de 2 mm. 1/2. HELICTERES ISORA |, D. C. Prod, I. 475 ; — Kurz. Fl. Burm. I. 142; — Masters in Hook. Fl. Ind. 1. 365; -- Miq. Fl. nd. Bat. I. pars. I. 169. Ann. : cây dó chón. Habite le nord de l'Australie, toute la Malaisie, l'Inde et l'Indo-Chine (Herb. Pierre, N° 3748). Rameaux, face inférieure des feuilles, calice et ovaire le plus souvent trés velus. Feuilles pétiolées orbiculaires, ovales ou suboblongues, acuminées et sublobées au sommet, arrondies ou cordées à la base, pubescentes et rugueuses en dessus, munies de dents irrégulières et de 10 à 12 petites côtes dont 4-6 basilaires. Grappes au nombre de 2 à 7, courtes ct axillaires portant | à 3 fleurs courtement pédicellées. Calice glabre en dedans, un peu curvi- forme. Pétales : les plus grands sont falciformes sublobés vers le milieu; les autres sont bilobés. Ovaire үсіп contenant 56 ovules bisériés. Fruit en spirale plus long ou plus court que le gynophore. Arbre de 2-3 mètres. Stipules, bractées et bractéoles subulées. Pétiole long de 5 mm. à 2 cent. Limbe long de 3 à 14 cent., large de 2 à 12 cenl., à dents grossières, arrondies ou aiguës, très inégales. Vers le sommet, le limbe devient de chaque côté sublobé ou lobé. Les grappes ont 2 cent. de longueur. Le calice a 18 mm. de longueur, dilaté avec des dents courtes et aiguës. Les pétales les plus grands ont 32 mm. de longueur; les plus petits ont 28 à 30 mm. Deux de ces pétales adhérent souvent à l'androphore, dont la longueur est de 40 mm. Le tube slaminal est un peu recourbé en dedans et porte 5 staminodes à bords infléchis et 10 anthères dont l'organisation est celle des autres езрёсез. L'ovaire est velu, un peu recourbé el terminé par des styles enroulés. Le fruit, un peu velu, a 5-6 cent. de longueur. Son gynophore ena autant. Les graines sont longues de ? mm. 1/2. Le légument externe est mince, à cellules molles et polyédriques. La couche intérieure est épaisse, cornée, pourvue de cellules allongées et radiales. Le tégument est minee membraneux, et recouvre un albumen grisâtre peu abondant. Les cotylédons de l'embryon sont enroulés sur eux-mémes et la radicule est surmontée d'une tigelle presque aussi longue que les cotylédons. Ces deux езрёсез sont trés répandues dans toute 18 Basse-Cochinchine. Leurs pétales sont rouges et utilisés comme émollient dans la médecine indigène. Leurs fibres sont quelquefois utilisées. Elles sont très communes dans les défrichés et à la lisière des grands bois. Elles n’ont, à proprement parler, aucune utilité. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 208 А. — Rameaux floral et fructifere de Г Helicteres hirsuta, Lour. 1. — Portion de l'inflorescence. А 2. — Bractée. 3. — Calice ouvert. 4. — Pétales. 5. — Androphore. | 6. — Sommet du tube staminal , ouvert ,. 7. — Anthères et pollen. 8. — Ovaire*, dont une loge а été ouverte pour montrer la placentation. 9. — Jeune fruit. 10. — Fruit adulte. 11. — Graine à facettes tronquées. B. — Rameau florifère et гас еге de РН. Isora. L. 12. — Une des grappes axillaires. 13. — Braetée. 14. — Fleur adulte. 15. — Pétale. 16-17. — Androphore auquel deux pétales adherent. 18. — Tube staminal ouvert et vu du côté extérieur. Les anthéres sont presque sessiles, ainsi que les staminodes. 19. — Anthére et staminode isolés. 20. — Anthère jeune et pollen. 21. — Ovaire isolé*, avec une loge déchirée ь. 22. — Diagramme. 23. — Coupe transversale du fruit. 24. — Graine. 25. — La même, déchirée, montrant les téguments, l'albumen et l'embryon. PL.208 መ መመመ ድሮች ندج j= > EM ~ ከከ: ዱአ ው መ = س‎ == g TA айма» өс aa ውው ጋ. — есті А LD с-з ወባ io ኤቪ J.Storck & LHugon Lith E.Delpy del. - ISORA. Linn. 111. HELICTERES НА ጠር Ah 4- B-Fig 12.25 MALVACÉES HELICTERES VISCIDA в. Bijdr. p. 79; — Kurz. Flor. Fl. Brit. Burm. I. 143. Oudemansia viscida. Miq. Fl. Ind. Bat. I. p. 2, 171. Habite la province de Tpong au Cambodge, le Siam, la péninsule malaise et Java (Herb. Pierre, № 3749). Rameaux, feuilles, calice et fruit recouverts de poils stellés, mous, plus ou moins tomenteux et visqueux. Feuilles courtement pétiolées, ovales acuminées, cordées, serrées irrégulièrement et munies de 2-3 petits lobes de chaque cóté de la pointe, à poils moins touffus en dessous qu'en dessus. Fleurs courtement pédonculées, disposées en grappe spiciforme et axillaire. Calice presque entièrement glabre en dedans, plus court de 1/3 que les pétales et l'androcée. Loges ovariennes contenant le plus souvent 16 ovules en deux séries. Capsule cylindrique acuminée plus courte que son gynophore. Arbuste de 1 à 2 metres. Jeunes rameaux ronds, tres velus. Pétiole long de 4-5 mm., trés velu. Feuilles longues de 15 à 16 cent., larges de 3 1/2 à 9 cent., munies де 10 à 12 petites côtes, dont 4 à 6 basilaires. La face supérieure des feuilles devient presque glabrescente; la face inférieure а un duvet très fourni sublaineux. La grappe porte 7 à 8 fleurs: chacune d'elles a un pédicelle très court, pourvu à la base d'une bractée et de deux brac- téoles linéaires, à peu prés de méme longueur (7 mm.). On voit aussi à la naissance du pédicelle une glande rougeátre tronquée. Toutes ces fleurs sont presque unilatérales. Le calice bilobé a 8-20 mm. environ, trés velu en dehors et pubescent en dedans, vers le sommet. Les pétales (23 à 26 mm.) sont presque entierement glabres. Ils sont, vers le milieu, bilobés, et le limbe, élargi au dessus, est quelque peu concave. Les anthères ont leurs loges superposées et leurs filets sont plus élevés que les cinq lobes pétaloides (staminodes) alternant (un par deux étamines) avec eux. La capsule a environ 3 cent. Elle est munie de piquants ramifiés recouverts d'un tomentum stellé trés mou. Les graines anguleuses, un peu comprimées, ont 2-9 mm. de longueur. L'embryon est enveloppé de deux téguments et d'un albumen peu abondant. La radicule infère est surmontée d'une longue tigelle autour de laquelle s'enroulent, en se plissant, les cotylédons. HELICTERES LANATA kurz. Flor. Fl. Burm. 1. 143; — Oudemansia lanata. T. et B. Habite le Cambodge, dans les provinces de Kampot et de Tran, le Siam et l'empire Birman (Herb. Pierre, № 3747). Les rameaux, les feuilles, l'inflorescence, le calice et l'ovaire, recouverts d'un tomentum stellé, d'un blanc roux, sublaineux et persistant. Feuilles suborbiculaires ou ovales-lancéolées, aiguës, arrondies ou subcordées à la base, épaisses, munies de dents assez espacées et de 14 petites côtes ascendantes. Fleurs assez petites, disposées en grappes simples ou peu ramifiées, solitaires ou au nombre de 2-8, à l’aisselle des jeunes rameaux. Pétales à peine plus longs que le calice, velus au-dessus des lobes médiaux sur la côte. Androphore en partie pubescent. Ovules au nombre de 12, bisériés. Capsule ovale-oblongue, terminée par une courte pointe, munie de 5 côtes obtuses, plus longue que le gynophore. Arbuste de 1 à 2 métres, sublaineux, méme dans un áge avancé. Stipules longues de 6-8 mm., térétiformes, velues, à peu prés semblables aux brac- tées et bractéoles. Pétiole long de 4 mm., de méme longueur que les pédicelles. Le limbe est quelquefois orbiculaire arrondi ou orbiculaire-subacu- miné, à Ја base des rameaux. A l'extrémité de ceux-ci, il est quelquefois ovale-oblong, lancéolé. Dans les feuilles qui sont ovales lancéolées, et c'est le cas ordinaire, le limbe а 3-10 cent. sur 1 cent. 3/4 à 5 cent. 3/4. Il arrive quelquefois que le bord des feuilles, cà et là, est anguleux ou méme sublobé. La teinte des feuilles est grise ou subargentée. L'inflorescence est longue de 2 cent. ou plus courte. Le calice (9 mm. de longueur) est bilobé, muni de cinq dents un peu divergentes et presque entierement glabre en dedans. Les pétales (10 mm. de longueur) sont très étroits, munis de 1-2 lobes aigus vers le milieu, carénés et velus vers le haut. L'androphore est plus pubescent que dans les espéces ici décrites et glabre aux deux extrémités. Le fruit (1 cent. 1/2 à 2 cent.) s'ouvre ainsi que l'indique notre planche, en cinq carpelles jusqu'à la base et est complètement loculicide. Les petites épines piliferes qui le recouvrent sont assez rudes avec l'áge et deviennent alors brunes. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 209 ላ. — Rameaux florifère et fructifère de Г Helicteres viscida. ВИ. 1. — Stipule. 2. — Fleur adulte. 3. — Calice ouvert, vu du cóté intérieur. 4. — Formes diversés de pétale. 9. — Androphore et gynophore. 6. — Staminodes et étamines dont le tube est ouvert et vu de dedans. 7. — Anthères et pollen. 8. — Gynécées d'âge différent. 9. — Loge ovarienne ouverte et montrant 16 ovules. 10. — Fruit entier et en coupe transversale. 11. — Graines. 12. — Une graine dont les téguments sont déchirés. 13. — Embryon en position, entouré en partie par le tégument interne et l'albumen. 14. — Embryons isolés. 8, — Rameaux florifère et fructifère de 1 Helicteres lanata. Kurz. 15. — Inflorescence. 16. — Cyme isolée. 17. — Fleur adulte. 18. — Calice ouvert, vu du cóté intérieur. 19. — Pétales jeunes * et adultes? en position. 20. — Pétales isolés. 21. -- Androcée en position et ouvert vu du côté intérieur a et extérieur ነ. 2?. — Étamine et staminode isolés. 23. — Anthère et pollen. 24. — Ovaire entier * et ouvert *, montrant 12 ovules en position. 25. — Capsule entiére * et coupe transversale de la méme >. 26. — Un carpelle isolé apres la déhiscence. PL.209. м eS t + a ore es AXES Ж === == == AZ መኳ 2, 4 22 : N= Z= 7 25 ЖАЙ. Hugon Lith Tr. ERE a. rz J.Storck ጨ 1, ЛЕЛ FEU. 21% del - E.Delpy ra <, - LANATA..Kur ғғ HELICTERES VISCIDA Blume dale. рана „Па Юст MALVACÉES HELICTERES LANCEOLATA b.c. Prod. I. 476; — H. angustifolia. Mast. in Hook. Fl. Ind. I. 365. pro parte. Habite toute l'Indo-Chine et la Birmanie (Merb. Pierre, № 3755; Harmand., № 212). Rameaux glabrescents. Stipules plus longues que le pétiole. Feuilles oblongues-lancéolées ou linéaires-oblongues, lisses en dessus, à tomentum subargenté très court en dessous, subaiguës, subcordées ou arrondies à la base; munies de 10-46 petites côtes, dont trois basilaires. Cymes de 4 à 2 fleurs disposées en grappes axillaires et com- posées, plus longues que le pétiole. Fruit cylindrique oblong à tomentum subfloconneux, à carpelles dressés, contenant chacun ordinairement 8 graines. Petit arbuste de un à deux mètres. Les rameaux sont très gréles, noirátres et brillants. Les stipules (6-8 mm.), de méme que le pétiole (3-7 mm ) | deviennent presque glabres. Le limbe est ovale, o ou le plus souvent linéaire-oblong, noirátre en dessus, avec un poil court, trés serré, cendré ou argenté en dessous. Il a 5-12 cent. de longueur sur 2 à 3 cent. de largeur. Les grappes ont de 12 à 15 mm., rarement plus longues. Le calice a 7 mm. 1/2 de longueur. Il est pourvu à la base d'une glande sessile sinuée et toujours restreinte à un seul côté du limbe. Ses dents sont presque égales ou bien les trois antérieures un peu moins longues que les postérieures. Les pétales sont plus longs que les lobes du calice et mesurent 8 mm. 1/2. Comme dans les espèces de ce genre, le pied est étroit, quelquefois pubérulent dans les deux pétales antérieurs et tomenteux floconneux sur la côte, au-dessus des lobules et vers la partie supérieure du limbe, devenu là, plus large. L'androphore est légèrement pubérulent vers la glande ou fissure postérieure. Les ovules sont au nombre de 10 et alternent dans chacun des carpelles. Le fruit a une longueur de 12à 15 mm., c'est-à-dire plus petit de 1/4 ou de 1/3 que celui de ГН. angustifolia. Les graines, avec le raphé latéral et la chalaze юрса, légèrement ponc- tuées, oblongues, ont sous leurs deux téguments, un embryon enroulé sur une longue tigelle, et sont très peu albuminées. Cette espèce se distingue à première vue de ГН. angustifolia, par ses rameaux glabrescents, 16 facies argenté de ses feuilles et son fruit très petit. Je ne sais donc pourquoi elle a été négligée par les auteurs. Son habitat est principa- lement l'Indo-Chine. De là, sans doute, elle a été, dés le commencement de ce siécle, introduite dans le Jardin botanique de Calcutta, ой elle était encore cultivée, en 1863, sous le nom de H. angustifolia. Linn. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 210 — Rameau florifère de ГН. angustifolia var. glaucoides. — Fleur adulte. — Calice ouvert. — Pétales en position , et isolés ». — Androphore. — Sommet du tube staminal ouvert. — Апіһегев et pollen. — Ovaire dont une loge a été déchirée a et présenté en coupe transversale ь. Rameau florifère et fructifère de l'Helicteres lanceolata D. C. — Inflorescence isolée. — Fleur entourée de ses cinq bractées „, formant caulicule dont une isolée. — Calice ouvert. — Pétales en position * et isolés >, — Androphore. — Sommet du tube staminal ouvert. — Anthéres et pollen. — Loge ovarienne ouverte. — Fruits à carpelles déchirés, contenant l'un 7, l'autre 10 graines. 10. — Coupe transversale du méme. 11. — Graines * dont une^à enveloppes déchirées, montrant l'embryon en position, et une autre * en coupe transversale. 12. — Embryons* dont un déroulé ኳ O QU መቻው > b RA ር፡ 19 = > EL. АМ шау EL Vx we ж ፈፎ” ei аты в - - --.... -- --- J. Storck & L.Huqon. Lith. E.Delpy. de 1. UPIICTERES ANGUSTIFOLEA Lm wr qlaucoides. LANCEOLATA HE — MALVACÉES HELICTERES ANGUSTIFOLIA 5. Sp. 1366; - - D. C. Prod. I. 476; — Lour. Fl. Coch. 530; — Benth. FI. Hong. 37 cum. synom.; — H. obtusa Wall. ; Mast. in Hook. Fl. Ind. 1. 366; — Kurz. Fl. Burm. 1. 144. Espèce très répandue au sud de la Chine, aux Philippines, dans la Malaisie et en Indo-Chine (Herb. Pierre, № 3754). Rameaux, face inférieure des feuilles, calice en dehors et fruit gris-roux tomenteux. Feuilles courtement pétiolées, entières, arrondies à la base, oblongues ou linéaires-oblongues, obtuses, émarginées ou acuminées et terminées souvent par un court mucron, glabrescentes et plus ou moins rugueuses en dessus, munies de 10-48 petites côtes, dont deux basilaires. Grappes au nombre de 1 à 4 axillaires, simples ou ramifiées, plus longues que le pétiole, chaque ramification terminée par 4-5 bractées, une glande et 1-2 fleurs. Ovaire contenant le plus souvent 10 ovules. Fruit cylindrique à carpelles droits rapprochés, contenant 6-8 graines. Cel arbuste а 1-2 mètres de hauteur. Ses rameaux sont gréles et terminés par des feuilles sensiblement plus petites. Les stipules subulées, velues, sont linéaires et longues de 5 mm. Le pétiole a de 4 à 6 mm. et est également velu. Le limbe est long de 2 cent. 1/2 à 11 cent. 1/2, et large de 4 mm. à 4 cent. Il est quelquefois, particulièrement dans les échantillons de Chine, entièrement glabre en dessus, mais reste plus ou moins rugueux. Les grappes sont, à l'état fructifere, longues de 1 à 4 cent. Les fleurs, généralement, sont solitaires et opposées à une glande sessile concave ou sub- discoide, entourée de bractées. Le pédicelle a 1 à 2 mm. de longueur Le calice (6 mm. 1/ de long.), pubérulentle long de ses dents en dedans, est bordé à sa base d'une glande sessile irrégulière, à bord glabre ou cilié. On constate le méme caractère dans le Sterculia colorata. Вол. Les pétales sont rouges et ont *-9 mm. de longueur. Deux de ceux-ci, un peu plus grands, sont pubérulents à leur base et les trois autres également, mais plus nettement bilobés, vers le milieu, sont velus sur la côte, vers lesommet. L'androphore glanduleux est un peu fendu au-dessus de la base, et là, quelque peu pubérulent. Les dix ét mines allernent deux par deux avec chacun des cinq staminodes pétaloides situés en dedans et de même longueur que les filets. Les anthéres ont leurs loges placées bout à bout et subsuperposées, ainsi que cela a lieu le plus souvent dans les Malvacées et les Tiliacées. L'ovaire, ovale-oblong, a 5 cótes proéminentes, tomenteux, a les styles rapprochés. Les ovules bisériés, ascendants, sont quelquefois au nombre de 8 par carpelle, dans la variété g/aucoides. Dans le fruit, dont la longueur est de 20 à 28 cent. et large de 10 à 14 mm., les graines sont unisériées. Des poils stellés recouvrent les épines tortueuses entourant l'épicarpe. Les graines ont une organisation semblable à celles des autres езрёсез asiatiques. Il n'est pas possible, je pense, de distinguer de l'espèce linnéenne le H. obtusa. Wall., aussi n'en avons-nous fait qu'une variété du H. angustifolia. Une autre variété, également trés répandue, habite le delta du Mékong. Nous distin- guerons donc les trois formes suivantes : Var x. typica. — Feuilles souvent obluses au sommet ou arrondies, souvent glabres et lisses en dessus, tomenteuses en dessous, grappes très courtes. Ovules au nombre de 10. Var ¢. obtusa. —- (Helicteres obtusa. Wall.) Feuilles glabrescentes, rugueuses en dessus, tomenteuses en dessous, lancéolées et acuminées. Glande calicinale quelquefois ciliée. Ovules au nombre de 8-10. Var ү. glaucoides. — Feuilles toujours rugueuses en dessus, pubescentes et glauques en dessous, lancéolées acuminées, munies d'un plus grand nombre de petites cóles, 16-18 au lieu de 12-16. Ovules au nombre de 8. (Voir A, pl. 210). EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 944 A. — Rameau florifere de la variété typica du H. angustifolia. Linn. 1. — Inflorescence. 2. -— Bouton. 3. — Calice jeune ouvert. 4. — Jeune corolle en position. 9. — Pétales jeunes * et adultes ». 6. — Androphore jeune. 7. — Tube staminal ouvert vu du dedans , et du dehors ,. 8. — Anthères et pollen. 9. — Ovaire jeune * dont une loge est ouverte en». 10. — Fruit. 11. — Le méme avec carpelle ouvert š et ^, 12. — Graine a ouverte longitudinalement ? et coupée transversalement <. 13. — Embryon. B. — Rameaux florifère et fructifère de la variété obtusa du Н. angustifolia. 14. — Inflorescence. 15. — Fleur adulte. 16. — Calice ouvert. 17. — Pétales en position * et isolés >. 18. — Androphore. 19. — Extrémité du tube stamiual ouvert et vu du côté intérieur. 20. — Anthéres à loges superposées et pollen. 21. —- Ovaire isolé * à loges ouvertes ^, contenant 8 et 10 ovules. 22. — Coupe transversale de l'ovaire. 23. — Capsule * en coupe transversale >. 24. — Partie d'un сагреПе ouvert, montrant les graines disposées en chapelet. 25. — Graines * dont une ouverte longitudinalement et montrant l'embryon en position > 26. — Embryon entouré de l'albumen. PL: Al ы ее е с ; : تادا‎ Và was ici cial АЗА we PR GP دنھ د فی‎ TE o ta е. E ў ЖУЫ GESER Hugon. Lith. ፦ TS ر‎ otorck & L . J - ጨመጨ-- መ መ መጨ መና < >" > Е. ውእ Cui tha ө, Ay ግ ከከ ከ st m Y у. del. ፍ/ Delp | Né % ihv sr - ያ 771 Я DN "em q k ን 7 7 <= ЧФ ES у b on. n لمل‎ + typica obtusa: б GUSTIFOLIS ле RA — NOT РЕНО lI DIPTÉROCARPÉES DIPTEROCARPUS ALATUS вохв. Hort. Beng. 42; — F1. Ind. И. 614 ; — Dyer in Fl. Brit. Ind. I. 298 ; Kurz Fl. Brit. Burm. I. 116; — D. gonopterus. Turcz.; — D. costatus ? Gaerln. Е. Fruct. Ш. 150. t. 187; —- D. Lemeslei. Vesque comptes rendus 1874, 626. Ann. Cay dzau пабе; dzau con rai tráng. Kmer. dóm chhœu teal thom, ou túc. Habite toute la Cochinchine et le Cambodge, où il est très abondant, dans les forêts les plus reculées, aussi bien que près des villages; très répandu à Siam et dans la Birmanie. (Herb. Pierre, № 4693 ; Coll. bois, № 89.) Jeunes rameaux, stipules, pétioles et face inférieure des feuilles pubescents ou tomenteux. Feuilles ovales ou ovales- oblongues, subcordées dans le jeune âge, arrondies ou obtuses, à l'état adulte, ondulées acuminées ауес pointe aigué ou obtuses, glabrescentes en dessus, excepté sur la côte, munies, à l'état adulte, de 15 à 18 paires de petites cótes. Calice pubescent sur les deux faces. Pétales en partie glabres en dedans. Ovaire et style velus, excepté vers le sommet. Tube calicinal ailé, à peu prés aussi long que large, glabrescent. Arbre de 30-45 mètres d'élévation et peut-être davantage, dont Је tronc a un diamètre excédant deux mètres. Son écorce est grisâtre et tombe par plaques subarrondies. Rouge en dedans, elle est épaisse de un centim. Les jeunes rameaux sont épais de 6 à 7 mm., entierement velus, à poils ]ougs et gris fauves. Les slipules sont longues de 4 cent. Le pétiole est long de 3-4 cent. Le limbe a de 10 à 26 cent. de longueur sur 7 à 13 cent. de largeur. Dans les jeunes arbres ou les rejetons, les feuilles ont de 26 à 30 cent. sur 10 à 12 cent. Elles sont alors toujours arrondies ou cordées à la base, et le nombre de leurs paires de petites côtes dépasse 20. L'inflorescence est une grappe simple ou ramifiée, longue de 12 cent. Les fleurs sont assez grosses et sessiles. Le calice déjà très ailé a un cent. de longueur sur un diamètre au sommet de 8 à 9 mm. Les lobes les plus grands ont 15 mm. sur 3 mm., tandis que les trois plus petits n'ont que 3 mm. de longueur. Les pétales ont 38 mm. de longueur. Les étamines sont au nombre de 28 à 32. Le conneclif, un peu plus court que les filets élargis à la base, sont tous deux plus courts que l’anthère. Le style a des poils plus courts que l'ovaire et n'est glabre qu'au sommet. Le tube calicinal fructifere a 3-4 cent. sur 3-4 cent. Les ailes ont 11 à 14 cent 1/2 de longueur et 2 à 3 cent. de largeur. A la base, elles ont 5 nervures dont deux souvent tres courtes ou peu développées. Les deux latérales plus grandes s'étendent souvent presque jusqu'au sommet, mais plus courtes que celle du milieu. Kurz (loc. cit.) distingue le D. costatus Gaertn. du D. alatus. Ce dernier, introduit dans le jardin botanique de Caleutta, depuis l'année 1809, avait, en 1863, plus de 30 métres et m'a fourni des échantillons indistinets de ceux de la Basse-Cochinchine. Le calice fructifère, dans ceux-ci, a les mêmes dimensions que celles données par Kurz (loc. cit.), et pourtant les ailes ont 5 nervures comme dans celles du D. costatus Gaertn. Quant au fruit, il est exac- tement celui représenté par Gaértner. Il est donc probable que M. Dyer 8 raison de réunir ces deux espèces. Cependant, quoique le nom de Roxburgh soit mieux approprié que celui de Gaértner, la loi de priorité veut que l'on choisisse celui де ce dernier. Si je n'ai pas fait cette réunion, c'est que Kurz а écrit, après M. Dyer, et que ses échan- tillons me sont inconnus. Mais, je le répète, d’après sa description et celle de Gaértner, rien ne distingue suffisamment ces deux espèces. Roxburgh dit bien que les feuilles du D. alatus sont cordées et Kurz décrit de méme le D. costatus. Tous deux, je crois, ont eu affaire à de jeunes échantillons provenant de rejetons, où, le plus souvent, ce caractère se rencontre. Quoi qu'il en soit, c'est l'espèce la plus répandue et dont les caractères soient le plus constants. C'est celle aussi dont la taille est la plus élevée, le diamètre du tronc le plus large, et où les sécrétions d'oléo-résine sont le plus abondantes. Son bois n'est pas très estimé. Il est brun rougeâtre et ne peut être utilisé que dans les constructions couvertes. Recouvert d'un enduit formé d'oléo-résine et de résine, sa durée est pourtant assez longue. Gràce à cet apprét, il peut méme étre employé en plein air. On rencontre cette езрёсе. depuis les sables du rivage jusqu'à 5 et 600 métres d'altitude. 'EXPLICATION DES FIGURES DU D. ALATUS ROXB. PLANCHE 212 1 о . — Rameaux florifère et ігпей ге. — Bouton. — Coupe longitudinale du méme. — Pétales. Androcée en position. — Étamines vues du dehors et du côté intérieur. — Ovaire. — Le méme avec deux loges déchirées, montrant les ovules en position. — Calice déchiré montrant le fruit en position. — Fruit isolé. о 05 -1 © Qt ሑ G) to = > ን —— FL NS ы үзе Mu ቁ. [A à же Y HHP ۱ АЧ р № әм м! í Y ц! * TN | X | ПИ Mae у hi Pese S ^ Т АПН Дечка ካዞ [om ДАДА РАНА 4 He eda va seves RY МҸ #1 te 2^; J 7 ር 1 Mo 2 \ м м ነ * መሚ ኣሠ dam W SSS. 5 3: "Ня UA у} | | XS ИИ И) ИИ Е И BET ДІНІН, ን # ዘዘ ተ 0 Pru SE Ж A у 27 AA УД ИУ; ` À noire, ЧАЙ ДАЧА, г) үч 18 ሃሎ AN EE pee 3 EIU: И ) AS x “ያህ. = ' j AAT m» ШУ? EE / Ж И, "o ЧИМ р %% P 1 a И 3 ПАТИ PA hy, mtus } M X Xx NON “ጫ in YE b: VER DONC የዛ ү үй, | 5 Are ጋያ | ያ АД — = = ITE Иа 526 s < VALLE > 2 => 7 т <“ iil ГА 3 TEE ve ኃሪ Proc ДИ ДА ЖС 27 መ) Z J.Storck & LHugon, Lith. DIPTEROCARPUS ALATUS.ZRoxb. DIPTÉROCARPÉES DIPTEROCARPUS ARTOCARPIFOLIUS реге. De Гапеззап : Plantes utiles, Colon. franç., p. 297. Kmer : dóm chhœu teal neang dang phaoc ou prohóp. Habite la province de Kamput, vers la base de la montagne Talung (Herb. Pierre, № 1701; Coll. bois, № 154). Jeunes rameaux, stipules, grappes, pétiole et face inférieure des feuilles plus ou moins velus. Limbe longuement pétiolé, ovale acuminé, arrondi ou subcordé à la base, à pointe courte et obtuse, glabrescent en dessus, muni de 20-28 petites côtes trés élevées en dessous. Tube fructifère du calice ovoide, glabrescent, muni de cinq côtes à peine ailées s'étendant jusqu'au pédoncule. Ailes linéaires-oblongues, glabrescentes trinervées, obtuses au sommet, subcordées à la base. Arbre de 30 à 40 mètres d'élévation. Tronc élevé de 25 à 35 mètres, avec un diamètre de 80 cent. à 1 met. 20 cent. Écorce épaisse de 7-8 mm. Aubier épais de 2 cent. 1/2, rougeâtre. Stipules longues d'un cent., renflées sur le côté de l'axe et subconiques. Pétiole un peu renflé au sommet, recouvert de poils bruns roux, de méme que les rameaux et la face inférieure des feuilles, long de 17 à 97 mm. Limbe long de 8 à 11 cent., large de 5 à 7 cent. 1/2, brillant en dessus, entierement glabre, à l'état adulte, sauf la côte, muni de petites côtes toujours velues, ainsi que les nervures trans - versales et les veines. Tube du calice fructifère, long et large de 22 à 24 mm., un peu pointu à la base, où viennent se réunir les 5 côtes à peine ailées. Petits lobes longs де | cent. et grands lobes longs de 11 cent. 1/2 sur 18 mm. de largeur, presque entièrement glabres, à l'état adulte, de méme que le tube. Ses nervures latérales sont longues de 5-7 cent. avant de se fondre avec celle du milieu. C'est tout ce que je sais de cette espèce. Elle diffère à peine du D. scaber. Ham., que је ne connais que par la description de M. Dyer (loc. cit.) Je remarque pourtant que les feuilles ne sont jamais oblongues, mais toujours ovales ou elliptiques acuminées, que les côtes du tube calicinal descendent jusqu'au pédoncule, comme dans le D. sca- bridus. Thw. Les grandes ailes du calice sont aussi plus longues et plus étroites que celles du D. scaber. Пат. Elle est trés voisine du D. insularis, dont on ne la distingue bien que par la grosseur de son fruit. Les Kmers ajoutent que son oléo-résine est plus abondante et égale presque en quantité à celle du D. alatus, l'espéce qui en produit le plus, quand l'arbre est très âgé. Dans le D. insularis, elle serait à peu près équivalente à celle du D. intri- calus, une des espèces qui en produisent le moins. Il est également vrai que l'aubier du D. insularis se distingue du sien par un diamétre plus grand et une teinte moins foncée. Le bois du pro hóp est aussi plus foncé et un peu plus dense. Néanmoins, ces deux essences sont également appréciées, et ont à peu prés dans les constructions la méme durée. Elle serait de dix à douze années pour les bateaux de mer et dépasserait un siécle pour les ceuvres couvertes. Elles sont assez communes dans les réserves royales (1874) de la province de Kamput. А côté du D. artocarpifolius, j'ai fait figurer un rameau à feuilles plus oblongues que celles du D. insularis et à fruit un peu plus gros, presque tronqué au sommet, 11 se peut que ce soit une espèce intermédiaire aux deux précédentes. Ses feuilles, dans des rameaux pris sur un jeune arbre, sont luisantes et presque entièrement glabres en dessus. Son bois (celui d'un arbre croissant dans un terrain siliceux), est un peu plus pàle et plus léger. Il est connu sous le nom de Dzao cát. Па une hauteur de 30 à 40 mètres ct son tronc a un diamètre de 70 à 80 cent. (Herb. Pierre, № 1700; Coll. bois, № 108). Comme dans le D. insularis, les côtes ailées du calice ne s'étendent pas sur le pédicelle. Par l'ensemble de ses caracteres, elle se rapproche plus de celle-ci que de l'autre espéce précitée. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 213 — Rameau adulte du D. artocarpifolius. — Fruit adulte-;- entouré de son tube calicinal. — Le méme, ой le calice а été déchiré pour montrer le fruit en position. Fruit pubescent -;-. — Rameau jeune du D. insularis ? — Fruit enveloppé par le calice. — Le méme, avec le calice déchiré. -- -- isolé. гри» | РЕЉА y neun ^ у 2 ጣ ENNI АУУ ; ? andi ኣላ > N —— 525-6 ——— መ mms je M qom ve መመ መ መ መመ .--- “ЛЕТ paved, [TY ч SERE ИК Аа m. i Мурч A 4 A2 SU } АДДА ES: አች የ Y ORA EPA 1% me | ያማ] УДА ENTER í AA 27 22 J. Stor ck = L.Hugon,Lith. lerre. — ~ INSULARIS ?_Hance. . A..DIPTEROCARPUS ARTOCARPIFOLIUS P B E -Delp y. del. DIPTÉROCARPÉES DIPTEROCARUPS INSULARIS нахев. Journ. Bot., 1876. Ann.: Dzao mich: dzao cát. Kmer : dom chheu neang déng crohom. Habite le Cambodge et la Basse-Cochinchine, principalement au nord de la rivière de Saigon, le long du Song-bé, à Nui-Dinh, à Phu-Quóe et à Cam-chay. (Herb, Pierre, № 3, 1421 et 1718; Coll. bois, № 153.) Jeunes rameaux, pétioles, stipules en dehors, feuilles en dessous, calice et pétales en dehors, gris-roux stellés tomenteux. Feuilles ovales ou elliptiques arrondies, obtuses ou subcordées à la base et courtement acuminées au sommet, coriaces, glabrescentes en dessus, munies de 28- 32 petites côtes trés accusées en dessous. Grappes de 4 à 5 fleurs, à peu prés aussi longues que le pétiole. Tube du calice globuleux, dans les deux états, muni de cinq côtes subailées. Ailes subglabrescentes à l'état fructifère, longues de 73 à 88 mm. sur 17 mm. de largeur, 4 ou 5 nervées à la base. Arbre de 30 à 35 metres, dont le diamètre du tronc est d'un mètre environ. Écorce épaisse de 10 mm. environ. L'aubier, gris rougeâtre, est de 9 cent. 1/2. Les stipules, glabres en dedans, sont longues de 3 à 4 cent. 1/2. Le pétiole est presque entierement rond, à peine déprimé en dedans vers le haut, et long de 2 à 3 cent. Le limbe a 6 à 14 cent. de longueur sur 3 à 7 cent. 1/2 de largeur. Il est presque brillant en dedans aprés la chute des poils. Ses petites côtes sont reliées par des nervures poilues, ondulées et presque parallèles. Pans les jeunes arbres, les feuilles sont franchement oblongues et à pointe tout à fait aiguë. La grappe velue est longue de 3 cent. 1/2 à 5 cent. et ne porte, le plus souvent, que 3-4 fleurs dontle pédoncule (1-2 mm.) est presque sessile. Le calice a 7 mm. 1/2 sur 6 mm. Ses petits lobes ont | mm. 1/2 et ses plus grands, 23 mm. La corolle a des pétales unis en un tube et est longue de 23 mm., glabres en dedans et pubescents en dehors, ils sont arrondis au sommet. Les étamines (10 mm.), au nombre de 28-30, ont des filets aplatis à la base, à peu pres de méme longueur que le connectif subulé (3 mm ). L'ovaire est velu, de méme que le style, excepté au sommet. Le tube calicinal fructifere а 12 ou 13 mm. Il est pubescent stellé, de méme que les ailes, et presque glabre à l'état adulte. Deux des quatre cótes latérales s'étendent presque jusqu'au sommet; les deux autres sont tout à fait basilaires et souvent peu distinctes. Le fruit est ovale acuminé, revêtu de poils couchés roussâtres. La graine est organisée comme dans les autres espèces de ce genre. Le dzau mich donne un bon bois et assez d'oléo-résine. L'aubier est rejeté. Le cœur est rouge gris brun. П s'emploie dans toutes les constructions, et les bateaux de mer faits de ce bois à Kamput et à Phu-Quóc durent au-delà de dix années. Dans les œuvres couvertes, sa durée est trés grande. Son oléo-résine, quoique moins abon- dante, vaut presque celle du-D. alatus. Sa résine est brun-rougeàtre. C'est une des meilleures espèces à multiplier. J'ai rattaché à cette езресе mes échantillons № 1700 (Voir pl. 213, 8.), dont les feuilles sont franchement oblongues acuminées, jamais cordées à la base, parce que je n'ai que ceux d'un jeune arbre. Son fruit, d'ailleurs, est exactement semblable à celui des échantillons de Muxoai et de Phu-Quoc. Dans ces derniers, types de Гезрёсе, les feuilles sont toujours elliptiques, oblongues, obtuses ou arrondies à la base; dans ceux de Muxoai (№ 3) et dans ceux de Titinh (№ 4743), les feuilles sont subcordées ou arrondies et les poils beaucoup plus accusés sur la face supérieure des feuilles et sur le fruit, caractères de peu d'importance, parce qu'ils sont trés variables dans Геп- semble des échantillons du D. insularis. Cette espèce se rapproche des D. gracilis. В!., dont les échantillons, à Kew, ont un tube calicinal florifère muni de côtes, caractère manquant dans le fruit (Bl. Fl. Jav. t. 5). Les feuilles sont à peu prés semblables dans les deux espéces. Ses rapports avec le D. scaber sont aussi trés grands. On ne l'en distingue bien que par le diamétre du tube calicinal, deux fois plus grand dans le D. scaber, rapporté par M. de Candolle (Prod. 16. 2. 611) au D. alatus et par le nombre des fleurs de la grappe. Cette espèce n'est représentée à Kew que par le croquis d'une feuille et d'un fruit, d’après l'échantillon type de l'herbier Banks. Ses affinités sont aussi avec les D. scabridus et glandulosus. Thw. (Епит. 34), езрёсез trés voisines, dont les feuilles oblongues-lancéolées ou elliptiques-oblongues sont bien distinctes de celles du D. insularis. Du D. artocarpifolius, il est à peine possible de trouver une distinction dans les feuilles, et pourtant leurs fruits, quant aux dimensions surtout, sont bien différents. J'ai fait représenter ici le tube calicinal et le fruit, d'une езрёсе que je rapporte avec doute, au genre Dipterocarpus, quoi qu'il en ait le tube calicinal et l'embryon. Il se distingue de toutes les espèces connues par les lobes du calice trés courts, dont un seul dépasse les quatre autres de quelques mm., par un péricarpe trés mince oü les faisceaux libéro-ligneux et fibreux, si nombreux, si longs au sommet ou vers la région supérieure de ce corps, dans les Dipterocarpus sont ісі très rares, et où les cellules les plus internes et radiales de l'endocarpe, longues et crustacées ailleurs, sont ici trés petites et presque molles, caractères qui rapprochent cette espèce des Shorea. DIPTEROCARPUS? CONDORENSIS. sp. nov. Arbre, dit-on, élevé. Rameaux, feuilles et fleurs inconnus. Tube du calice subsphérique ou ovoide, nervé, courtement pédonculé, en partie pubescent, terminé par un col et cinq petits lobes arrondis, pubescents, dont un seul est plus grand que les autres. Fruit velu, entiérement recouvert par le calice, à péricarpe trés mince, contenant une à deux graines dressées, ovales acuminées. Tégument double, l'externe moins épais que l'interne ; celui-ci trés ruminé. Cotylédons épais, plissés et enroulés. Radicule supere, tronquée et longue. Pédoncule long de 8 mm., épais de 9 à 10 mm. au sommet, obconique. Tube du calice fructifere long de 2 cent., et avec les lobes, de 2 cent. 7 mm.. large de 24 mm. Le plus grand lobe a 7 mm. et les autres 5 mm. sur 2 mm. 1/2. Ce tube esl nervé et lisse sur les deux faces: Le fruit disperme ou monosperme a 2 cent. de longueur et un diamètre de 18 à 19 mm. Le péricarpe a à peine 1/4 de mm. d'épaisseur, un peu plus épais du côté du ` placenta latéral, vers le sommet duquel on retrouve 3 ovules avortés. Le tégument externe est trés rapproché de l'endocarpe, quand la graine est solitaire. Il est trois fois plus mince que l'interne qui devient entierement mou dans son parcours entre les replis des cotylédons. La radicule est plus longue que celle des espéces de Dipterocarpus habitant l'Indo-Chine. Habite l'ile de Pulo-Condor (Herb. Pierre, № 5511). EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 214 П = . ሙ Rameaux florifère et fructifère. Bouton. — Fleur adulte. — Pétales avant l'anthere *, dont un isolé en,. — Pétale adulte vu du cóté intérieur. — Androcée en position. | Étamines représentées du côté extérieur * et intérieur ». — Ovaire entouré d'une partie de l'androcée *; le méme, avec deux loges déchirées, montrant chacune un ovule en position >, — Poils du calice * et du style >. | — Fruit entouré еп partie par le tube du calice déchiré *—— ; le méme, isolé >. — Tube calicinal du Dipterocarpus? condorensis A. — Fruit en partie entouré par le tube calicinal. — Le méme, isólé. — — ой l'on voit deux graines collatérales, dressées, en position. — Coupe longitudinale schématique d'un fruit monosperme *. Péricarpe ^; tégument externe се; tégument interne ruminé, teinté en brun et . ponctué 4; cotylédons enroulés et plissés dont les méandres sont séparés par le tégument interne" -j-. Péricarpe supere. 6. — Coupe transversale d'une graine. Lettres ayant а méme signification que celles de la figure 5. Qt ж ርህ RO — с 65 -i C» Gt ጮ CO ከ9ሙ > PL.214. NS х Ма сан ገ Г АА 22፡1 ን 08 —— TIT eem Tu жыл b ИТ TS (1 Hel P J.Storck &l.Hugon .Lith E.Delp F1 aei. B КЕ DIPTEROCARPUS INSULARIS. Hance: ?CONDORENSIS. Pierre. DIPTÉROCARPÉES DIPTEROCARPUS INTRICATUS nyer. Journ. Bot. 105 — (1874) t. 145. f. 21. Ann. : dzau trai. Kmer : dóm chhœu trách. Habite toute la Basse-Cochinchine et le Cambodge (Herb. Pierre, № 1689; Coll. bois, № 92). Rameaux, stipules en dehors, pétioles, face inférieure du limbe et rachis revétus d'un tomentum stellé, gris ou ferrugineux. Feuilles ovales-elliptiques ou suboblongues, subpeltées, arrondies ou obtuses, le plus souvent cordées à la base, obtuses ou arrondies au sommet, à peine ondulées, subglabrescentes et rugueuses en dessus, parcheminées, munies de 9 à 21, le plus souvent de 14 paires de petites côtes. Grappes à rachis tomenteux, presque aussi longues que les feuilles, à rameaux le plus souvent bifides ct glabres. Calice fructifere ovale, glabre, muni d'ailes larges, subhélicoidales, et de deux grands lobes 5-8 nervées à la base et uninervées en haut. Arbre de 20 à 30 mètres, dont le tronc atteint un diamètre de 60 cent. à un mètre. Écorce rugueuse, épaisse d'un cent., à écailles suboblongues. Aubier épais de six cent., gris blanc rougeátre. Bois rouge brun. Stipules longues de 3 cent. sur 2 cent. 1/2, glabres en dedans. Pétiole long de 3 à 4 cent. 1/2, arrondi, à peine déprimé en dessus, épais de 3 mm. 1/2. Limbe ayant 10 à 30 cent., le plus souvent 17 cent. delongueur sur 8 à 14 cent., le plus souvent 10 cent. de largeur, plus souvent cordé qu'arrondi à la base, légèrement atténué et oblus au sommet, pubescent stellé très tard en dessus, mais toujours velu sur les nervures, principalement en dessous. La grappe, longue de 16 à 18 cent., a un rachis épais de 2 mm., portant 4, le plus souvent 2 rameaux, munis de 6 à 8 fleurs distiques. Dans ce dernier cas, le plus général d'ailleurs, une fleur sessile pédicellée, solitaire, est à la base de l'angle formé par ses deux branches supérieures. Le calice, en parlie pubérulent, long de 13 mm., épais au sommet de 8 mm., est obconique et ses côtes ailées sont déjà trés ondulées et repliées latéralement. Ses lobes, ainsi que sa face intérieure, sont glabres. Les plus grands ont ! 4 mm. de longueur, les plus courts 2-3 mm. Les pétales, cendrés en dehors, un peu falciformes, ont 3! mm. de longueur. Les élamines, au nombre de 30, longues de 14 mm., ont le connectif subulé un peu plus long que les filets aplatis à leur base. L'ovaire velu, excepté à la base et au sommet du style, a 16 mm. de longueur. Le tube calicinal fructifere а 15 à 21 mm. de long sur 16 à 21 mm. Ses lobes Jes plus grands ont 8 à 10 cent. 1/2 sur 12 à 15. Le fruit est ovoide et long de 15 mm. La tigelle et les premières feuilles sont très velues. Cette espèce est très voisine des D. Lowii et D. lamellatus Hook. f., rapprochées par M. Dyer (loc. cit. 133) du D. validus ВІ. (Mus. Гида, Bat. 11, 36), de méme que le D. undulatus. Vesque. Comptes rendus, 1874. 626. Du D. lamellatus, elle se distingue par des feuilles arrondies et obtuses, jamais acuminées, par un pétiole épais; du D. Lowii, par les mêmes caractères et par des feuilles toujours velues en dessous, par la forme du calice fructifère ; de toutes deux, par les cótes simples non doubles sur le tube du calice. Il est singulier que M. Dyer ne dise pas que les feuilles sont cordées, tandis que c'est leur état le plus ordinaire ; il ne mentionne pas aussi les deux petites ner- vures situées à la base de la grande, dans les ailes du calice. Le D. intricatus est une des езрёсез de ce genre, la plus sociale dans les terrains de plaine siliceux. Dans la province de Tran au Cambodge, des espaces immenses sont occupés par cette espèce, dont l'écorce extérieure est brülée chaque année, quand le feu, en Janvier, est mis dans les grandes herbes, soit pour avoir de frais pâturages, soit pour éloigner les fauves. Son oléo-résine, quoique peu abondante, est néanmoins exploitée, et son bois, employé à toutes sortes de constructions, est estimé. Dans celles qui sont abritées, il dure indéfiniment, c'est-à-dire plus d'une centaine d'années, ainsi que j'ai pu le constater dans les matériaux d'une pagode de la province de Danteas meas, dont la date de construction est certaine. Les Kmers disent pourtant que son bois est inférieur à celui des Dzao mich et Dzao phaoc, et que son oléo-résine est moins abondante que dans cette dernière espèce. C'est encore une des meilleures espèces de ce genre à répandre dans les cultures forestières. EXPLICATION DES FIGURES DU D. INTRICATUS DYER. PLANCHE 215 B. — Rameaux florifère et fructifere. — Bouton. — Fleur adulte. — Jeune corolle. — Pétales jeune * et adulte >. Étamines en position. — — isolées. — Ovaire entouré d'une partie de l'androcée. — Le méme, déchiré. montrant un des deux ovules de deux loges. — Tube calicinal grossi –1-. Fruit en germination. O بر م‎ ጋ л = о м = > — > | | ХАЖ Tix t &X + PL * зы ሕ POLE TRES ee: ва ма - Y МУ. UN ረ ሣ ТА v x Te S fs э ጫይ RAS кЖк ЖЛ Хх К ЖУ ድ J 5 КОМЫ XUNG X. 3 : Жұл аа 3 ж.ж жем Э Ya de УЕ, = Му Ст ЖЖ. А гу ም у “ы” kd FEE ж J. Storck < L Hugon. Lith. + + ዢ DIPTEROCARPUS МТ Й , "у E.D elpy. del. DIPTÉROCARPÉES DIPTEROCARPUS DYERI ранк. De Lanessan. PI. utiles, Col. franc., p. 297. Annam : Dzao xam nan: dzao ngo?(Tayninh). — Kmer et Moi Dongnai: dom сћћеп rát soul. Habite les provinces de Tayninh, de Saigon et de Bien hoa (Herb. Pierre, № 1379 ; Coll. bois, № 139). Rameaux, stipules et pétiole gris ou roux tomenteux stellés. Feuilles elliptiques ou oblongues acuminées ou arrondies au sommet, cordées ou obtuses à la base, ondulées, glabrescentes, brillantes en dessus, munies de 18 à 91 paires de petites cótes trés élevées en dessous. Grappes simples, pubescentes, portant 6-8 fleurs sessiles. Calice jeune à tube ovoide oblong, parcouru par 5 côtes s'étendant de la base au sommet; ovoide à l'état fructifère et à cótes n'atteignant pas toujours la base. Ailes atténuées à la base, arrondies au sommet, munies de trois nervures subégales. қ Arbre de 30 à 40 mètres. Tronc grisâtre très élevé, droit, atteignant 25 à35 mètres, et un diamètre de 60 cent. à 1 mèt. 50, mais, suivant les indi- gènes, plus de deux mètres. Stipules grandes, linéaires oblongues, rectinervées, glabres en dedans, de couleur purpurine, réfléchies, longues de 15 à 20 cent. et larges de 2 à 4 cent. Pétiole cylindrique long de 4 à 8 cent. Limbe pubescent dans le jeune âge, principalement sur la nervation en dessous, entièrement glabre, long dans les feuilles des arbres adultes de 16 à 32 cent. et larges de 9 à 25 cent. Sur le même arbre, on trouve des feuilles entièrement ou cordées ou arrondies aux deux bouts, d'autres cordées ou obtuses à la base et acuminées. La grappe est longue de 10 à 18 cent. Le tube calicinal florifere est long de 17 mm., large de 10 mm. Les pétales, glabres en dedans, roses, sont longs de 5 cent. Les étamines, au nombre de 30, ont les filets dilatés à la base, plus longs que le connectif et plus courts que les anthères, dont les lobes sont déhiscents longitudinalement. Le tube calicinal fructifere a 5 cent. 1/2 de longueur sur 5 cent. de diamètre. Ses grandes ailes, entierement glabres, ont 20 à 23 cent. de longueur sur 3-4 cent. de largeur. Le fruit, oblong acuminé, subconique pubescent, а un peu plus de 4 cent. sur 28 mm. et 1 cent. vers le sommet. Il ne renferme qu'une graine longue de 28 mm. sur 15, à la base, portant, vers le sommet, 5 ovules attachés aux placentas trés rapprochés, mais étendus et épaissis à la base et formant avec la chalaze une sorte de talon sous la graine. Celle-ci est, d'ailleurs, organisée comme les autres especes de ce genre. Cette essence a été aussi trouvée à Phu-Quóc et dans les montagnes де Kamput. Elle habite la plaine et s'élève à une altitude de 300 à 500 mètres, sans variation importante dans ses caractères. Elle fournit presque autant d'huile que le D. alatus. Roxb., et pourtant son bois est assez estimé. Comme taille et diamétre du tronc, c'est ауес l'espéce précitée, un des plus grands arbres de la Cochinchine. Son bois rouge brun, assez léger, est employé dans les œuvres couvertes. On en fait aussi des cercueils et des barques de rivière. Dans la province de Bien hoa, où elle est très abondante, on conservait cet arbre précieusement pour l'exploitation de son oléo-résine. Cependant, depuis notre domination, les arbres les plus 4265 sont abattus, car le prix élevé du bois de construction donne un rapport immédiat et rémunérateur auquel ne résiste pas l'indigene. C'est un des arbres qu'il convient le plus de multiplier dans les plantations forestières ou dans les abornements et méme le long des routes. Je rapporte avec doute à cette espèce deux échantillons sans fleurs ni fruits, provenant de Tayninh et pris sur un jeune arbre. Là, le pétiole est long de 25 mm. et glabre, de méme que le limbe, sur les deux faces, lequel est atténué et obtus à la base, acuminé et muni de 25 paires de petites cótes. Les Annamites m'ont dit que l'arbre était distinet du хат пат et s'appelait ngo, et qu'il fournissait beaucoup d'huile. Le limbe a 39 cent. et 47 cent. de largeur au milieu. | | EXPLICATION DES FIGURES DU D. DYERI PIERRE. PLANCHE 2416 — Rameau d'une jeune plante. — — florifère. — Bouton. — Corolle jeune. — Fleur adulte. Pétale jeune. — — adulte. — Androcée en position. 9. — Étamines vues du côté extérieur, intérieur et latéral. 10. — Ovaire jeune. 11. — — adulte. 12. — ፦ dontune loge déchirée montre les ovules d'une loge en position. ም N 5 Sr | oo PLANCHE 217 — Rameau fructifère. — Calice déchiré, montrant le fruit en position. — Fruit isolé. | — Сгаше vue du cóté des placentas, dont deux de ceux-ci montrent leurs ovules avortés. со ከ9 ሙ ሮን iu gon,Lith. 1 በሪ a J.Storcka& | c > ms 14 “ — Z===>- ` == — МУ 3% тк? РО E > ዓሽ Mu Eus Delpy, del. ПІРТЕНОСАН a D. ~ PLI TE ue . j5. ASE пење eem ` à PAPE d 7 | -ጸ х en ieu. e — ; J.Storck & L.Hugon . Lith. E.Del РУ, del. DYERI.L-Plierre. DIPTEROCARPUS DIPTÉROCARPÉES DIPTEROCARPUS TUBERCULATUS xoxs. Fl. Ind. 2. 614 : Clarke, edit. 440; — Dyer. Fl. Brit. Ind. I. 297; — Kurz. Fl. Brit. Burm. I. 143; — D. cordatus. Wall.;— А. D. C. XVI. 612; — D. grandifolius Teysm. in Miq. Ann. Mus. I. 214. Ann. : Dzao lóng. Kmer : dóm chheu klong. Espèce trés répandue dans les provinces de Tpong, Samrongtong, Pusath, au Cambodge, à Tayninh, à Siam et en Birmanie. (Herb. Pierre, №518.) Feuilles glabrescentes comme les rameaux, ovales acuminées, obtuses au sommet, ondulées, coriaces, munies de 12 à 15 paires de petites côtes écartées, dont deux sur les sinus arrondis de la base profondément cordée. Grappes portant 6 à 8 fleurs а peine pédonculées. Calice en dedans et pétales en dehors, pubescents. Tube calicinal fructifère subsphérique, glabre, muni de cinq courtes carènes au sommet. Ailes fructifères longues de 12-13 cent., munies à la base de cinq nervures, dont deux, les plus latérales, sont trés courtes. Arbre de 15 à 25 mètres d'élévation, à écorce crevassée. Rameaux jeunes pourpres, gros, ronds, gris tomenteux ou pubescents stellés, de méme que les stipules, les pétioles et les deux faces de la feuille. Stipules pourpres, oblongues acuminées, longues de 4-5 cent., glabres en dedans, striées longitudinalement, pyramidales avant l'épanouissement. Pétiole long de 4 à 6 cent. Le limbe, de couleur purpurine, Tin le premier áge, bientót entierement glabre, toujours cordé dans les échantillons de Cochinchine, quelquefois arrondi au sommet, a, suivant l’âge de l'arbre, 20 à 50 cent. de longueur, sur 18 à 34 cent. de largeur. Ses petites cótes et ses nervures transversales sont élevées en dessous. Le calice a cinq sillons s'étendant jusqu'au milieu du tube, sillons réduits au | /4 du tube à l'état fruclifere et dont l'extrémité est engagée entre les lobes. Ceux-ci sont obtus au sommet et un peu alténués dans les plus petits et arrondis dans les plus grands, dont la longueur est double. Les pétales sont unis en un tube à la base et enroulés de gauche à droite. 115 sont linéaires-oblongs, arrondis au sommet et de couleur subpurpurine. Les étamines pourpres sont au nombre de 28 à 30. Leurs filels, élargis à la base, sont subulés au sommet. Les anthères, ovales-oblongues, sont déhiscentes au sommet seulement par deux pores. Le connectif aigu est à peu près de la longueur du filet. Le calice fructifère a 2 cent. 1/2 de longueur, sur 3 cent. de largeur. Ses deux grandes ailes sont larges au sommet de 3 cent. De ses quatre nervures latérales, deux seulement s'étendent jusque vers le milieu. Les nervures transversales sont bien accusées. Le fruit soyeux est globuleux ou ovoide acuminé. Cette espèce 8 été décrite avec des feuilles arrondies à la base, caractère que je n'ai jamais pu constater dans les nombreux échantillons de Siam et de Cochinchine. L'échantillon d'Atran ( Wall. cat. 957), dont M. Dyer a fait Ја variété grandiflora, pourrait bien être l'état jeune de cette espèce. А cet âge, particulièrement à l'état de taillis, la pubescence est toujours trés accusée. L'aire de cette espèce correspond à peu près à celle du D. alatus. Roxb. Autant cette dernière donne beaucoup d'oléo-résine, autant le D. tuberculatus en manque. Son bois, rouge-brun, est assez lourd et n'est guère employé que pour planches et madriers. On en fait aussi des barques de mer et de rivière, dont la durée est d'une dizaine d'années. Ses feuilles sont tellement grandes qu'elles servent à couvrir les maisons. Elles servent de nourriture, de méme que ses fruits, pendant les mois de sécheresse, à P Ursus malayanus, aux singes, rongeurs et méme aux cerfs. EXPLICATION DES FIGURES DU D. TUBERCULA TUS ВОХВ. PLANCHE 218 — Rameau florifère. — — (еше. — Calice. — Corolle. | — Étamine. — Ovaire. Fruit. — Lobe court du calice. — Coupe transversale de l'ovaire. — Fruit en partie entouré du calice. — Coupe longitudinale du fruit. — Graine germée dans le tube calicinal. © ою; ጋ.ም ни — 8 ~ ^h № ч idi š (ААУ 82 y RER 73 SUDO: — ያሉ ከኤር ini dp sumentes ы. 2... ее | ~ — . ፈ i tt N | . | „е 4 1 ү 1 А5. А d NT. у ñ š € > ^ wa y? ai À VY d. 4 5 Е ke a ረ ደ LA T А Y » À 47 е: әде LÉ à PSP DR MT MES کر‎ CIS үз Hugon et J.Storck lith. L DIPTEROCARPUS Tuberculatus Roxb — DIPTÉROCARPÉES DIPTEROCARPUS DUPERREANUS 8፡86 De Lanessan. Pl. utiles Colon. franc., p. 297. Moi et Kmer: dóm chhœu dpang. Annam: cáy houm ván. Habite les petites montagnes orientales de la province de Bien-hoa, à l'altitude de 2,900 métres. (Herb. Pierre, № 1631. Coll. bois, № 58.) Rameaux, pétioles, face inférieure des feuilles et grappes recouverts de poils stellés, hispides et roussátres. Feuilles ovales obovées ou elliptiques oblongues, obtuses, arrondies ou subcordées à la base, ondulées, terminées par une pointe courte et obtuse, glabrescentes en dessus, excepté sur la nervalion, et munies de 15-18 paires de petites cótes trés élevées en dessous. Fleurs le plus souvent au nombre de 6-8, et sessiles sur chaque grappe. Tube calicinal fructifere glabrescent, globuleux, étranglé sous les lobes et dont les ailes accrues sont pourvues de quatre nervures latérales inégales, plus courtes de moitié que la nervure médiane. Arbre де 20 à 30 mètres d'élévation. Son tronc cylindrique atteint 15à 25 metres, avec un diametre de 60 à 80 cent. Son écorce épaisse, rouge en dedans, est crevassée trausversalement. Les jeunes rameaux sont épais et leurs stipules linéaires-oblongues de couleur purpurine sont glabres en dedans et velues en dehors. Le pétiole, assez gros, cylindrique, a 40 à 55 mm. de longueur. Le limbe, le plus souvent obtus à la base, dans les vieux arbres, coriace, rugueux, a 25 à 29 cent. de longueur, sur 14 à 20 cent. de largeur. Les petites cótes sont relevées par des nervures transversales presque parallèles, recouvertes de poils stellés, de même que les veines à l'état adulte. La grappe, ou plutôt l'épi, rarement composé, a un rachis épais, trés velu, long de 9 cent., portant 5 à 10 fleurs. Le calice est ovale cylindrique, revétu de poils mous et fauves sur les deux faces. Son tube est long de 10 cent., ses dents les plus petites ont 4 mm. et les plus longues 19 mm. Les pétales, linéaires-oblongs, pubérulents, rosés, ont 45 mm. sur 9 mm. Les étamines, un peu plus courtes que le style, sont distribuées en deux rangées el l'anthere hastée est plus longue que son filet aplati et son conneclif subulé. L'ovaire, ovale, trigone, est surmonté d'un style subulé, velu comme lui, excepté vers le sommet. A l'état jeune, les deux ovules dans chaque loge sont attachés un peu au-dessus du sommet avec le micropyle supérieur et inférieur. Le tube calicinal à l'état fruclifère, en partie pubescent, est rouge pourpre. 1] est long де 20 à 25 mm., avec un diametre de 24 à 96 mm. Ses petits lobes arrondis ont 22 mm. de longueur, Les deux plus grandes ailes cà et là stellées, pubescentes, ont 195 mm. de longueur sur 26 mm. de largeur. Parmi les quatre nervures latérales parallèles à la nervure médiane de l'aile, deux, les plus extérieures, sont confluentes de bonne heure, tandis que les deux autres s'étendent jusque vers le milieu de l'aile ayant un parcours variant de 8 à 9 cent. Le tube calicinal a une épaisseur de ?-3 mm. Le fruit, pyramidal ou ovale acuminé, а 3 cent. de longueur sur 13 mm. de diamètre vers la base. L'épicarpe est recouvert de poils longs, couchés, unicellulaires et blancs. Le sarcocarpe est formé de cellules polygonales, rougeâtres, traversées de dehors en dedans par des files longitudinales de cellules cylindriques formant souvent de grandes poches remplies de résiue blanche, puis, par des faisceaux libéro-ligneux. En dedans, vers la périphérie, une zone de cellules plus petites, à parois sclérifiées, forme l'assise de l'endocarpe. Les cellules les plus intérieures sont radiales linéaires, tres longues, trés pressées, blanches et tout à fait scléreuses. | | Le D. Duperreanus n'a jamais été rencontré en plaine, quoique vivant sur des montagnes n'ayant pas plus de 9 à 300 mètres d'altitude. Là, elle forme masse et son aire domine celle des autres espéces de la méme région. Elle ne fournit presque pas d'oléo-résine et n'est jamais exploitée dans ce but. Son bois est assez estimé, mais ne peut étre utilisé, comme celui de la plupart des Dipterocarpus, que dans les constructions couvertes, où, alors, sa durée est très grande. li est rouge раје et se travaille facilement. Il est utilisé ordinairement pour planches et madriers. Il en vient assez peu à Saigon, par suite des difficultés d'extraction. Ses fleurs, ses fruits et ses jeunes feuilles sont la nourriture favorite des singes et des rongeurs, du mois de Janvier au mois d'Avril. Celte espéce se rapproche beaucoup des D. pilosus. Roxb. et D. Baudii. Korth., espèces indistinctes, suivant MM. Dyer et Kurz, mais légitimes, suivant M. Вигек (Ann. Jard. bot. de Buitenzorg, УЛ, 198-199) et suivant moi. L'échantillon de Griffith, provenant du Bengale oriental et distribué, sous le № 733 par le Muséum de Kew, représente au Muséum de Paris le D. pilosus Roxb. C'est celui qui a servi à M. Vesque pour établir son D. macrocarpus. Le tube calicinal fructifère est semi-sphérique, sans contraction sous les lobes, plus large que long (2 cent. sur 3 cent.) et les ailes du fruit ont de 20 à 25 cent. Dans le D. Baudit, le tube calicinal est subglobuleux (2 cent. sur 2 cent. 1/2), mais non atténué ou étranglé sous les lobes, et les ailes du calice sont longues de 20 cent. et larges de 9 cent. 1/2, d'aprés Korthals. Dans ces deux espéces, le nombre des petites cótes est de 40 à 44. On distinguera donc le D. Duperreana du D. Baudii, par le nombre de ses petites cótes, par des feuilles elliptiques oblongues, par son fruit globuleux et étranglé sous les lobes, enfin par les nervures latérales des ailes accrues cu calice, n'atteignant pas la moitié de la nervure médiane. EXPLICATION DES FIGURES DU D. DUPERREANUS PIERRE. PLANCHE 219 A.-B. — Rameaux florifère et fructifère. 1. — Bouton. ነ 2. — Coupe longitudinale d'une fleur adulte *. 3. — Androcée en position, et étamines vues dorsalement b et latéralement °, 4. — Ovaire isolé. 9. — Coupe longitudinale d'un fruit entouré de son calice. 6. — Fruit isolé. PL, 219. та "раз 28 ዛዛ 2) ==; - Le gd Е амо x= = ~ . ሚመ መመን ኣ= “ሥ ~ ም ረ ማና | - Za ` Жж < —— | meu >); A ИЯ XY X ከነ \ à NS W NAY መያ LA 2202. ASAE T x=. жор} 2 275. መሙ, м v <2 у: Z уы f መታ> ዴም 5722 ~ 22 LAT = с DET СРЕ я PS ; ; E Жасы ка 273 ia 7 ሰ Ж "а ы! eXe Nis А UNN РЯ ИНО, ЖАРАС ҒАР, “ A Ж | : AUS ALIS e ЖО. x pm 2727 б / 7 SF А 2 "^ m^ б / r 4 7 r ረ VU h ነኒ | a "pr. ТУР; £ 2 ; у Ж” > / жезде መመሪ { ЖАСЫР BA, SL 4 у > ሪ Жж ፡ 'ምሪ / Ж ñ 9 #ሪ Те; “Жы (2) С 5 2% 52 > c % 4 A » ።2 “ሄርታ ያ / б с ; “УЕ ዞን Д f š қ қ 3 MS : У ИНО НС “< is š LS Ме Жалға ате ; P SNL ПЕ. At ~ EB T АУА y yv. ү EZ E NE ga — —— VUL diam : ነው 22 * 5 A gya. MEM 5 VR ИД V J.Storcka LHugon, Lith. E.Delpy, del. DIPTEROCARPUS DUPEREEANUS, Pierre DIPTÉROCARPÉES DIPTEROCARPUS JOURDAINIE 6696 De Lanessan. Plantes utiles, Colon. franç., р. 298. Апп. : Dzao con rai пабс. Kmer : dóm chhœu teal dung. Espéce commune en plaine dans les provinces de Bien hoa, Tayninh et Chaudoc. (Herb. Pierre, IN* 4691. Coll. bois, N° 43.) Entièrement glabre, sauf les stipules, les pétales et l'ovaire. Feuilles pétiolées, ovales, oblongues, acuminées, arron- dies ou obtuses à la base, coriaces, munies de 20 à 36 petites cótes. Grappes simples ou ramifiées. Fleurs presque sessiles. Tube du calice cylindrique. Pétales rosés, d'un tiers plus longs que les grands lobes du calice. Étamines à peu prés aussi longues que le style. Fruit inconnu. Arbre de 30 à 40 mètres. Son tronc a un diamètre de 40 cent. à 1 met. 20 cent. Son écorce, blanchátre en dehors, non crevassée, rouge en dedans, est épaisse de 6 à 7 mm. Ses rameaux sont entièrement glabres. Ses slipules sont roses el revétues de poils gris-blane en dehors. Ses jeunes rameaux sont entièrement glabres, excepté à la base des stipules. Les pétales glabres sont longs de 2 à 3 cent. Le limbe ondulé a 11 à 21 cent. de longueur sur 6 à 10 cent. de largeur. Il est entierement glabre, excepté à l'état d'enroulement, dans le très jeune áge ой il est givré. Ses nervures transver- sales, très fines, sont presque parallèles, branchues à l'extrémité, fines et à реше plus élevées que les veines. Les grappes sont longues de 7 à 14 cent., el quand elles sont simples, elles portent de 5 à 7 fleurs. Les pédoncules sont longs de 2 mm. Le tube du calice, cylindrique et un peu évasé au sommet, à l'état adulte, est long de 10 mm. Les pelits lobes ont 1 mm. 1/2 de longueur el les grands sont égaux au tube. Les pélales sont enroulés de gauche à droite et agglutinés jusqu'à une hauteur de 11 mm. en un tube. Ils sont en partie pubescents en dehors, glabres en dedans, linéaires oblongs, longs de 35 mm. Les étamines sont au nombre de 30 et longues de 12 mm. L’ovaire velu, ainsi que le style, moins le sommet, а 12- 13 mm., un peu plus court ou plus long que les étamines. Les ovules collatéraux sont attachés dans chaque loge vers le milieu. Cette espèce pourrait n'étre qu'une variété du D. indicus, Bedd. FI. sylv., t. 94, dont elle ne diffère que par des pétioles moins longs, des feuilles plus grandes, moins acuminées, par des grappes souvent composées, un tube calicinal cylindrique dont les grands lobes sont d'un tiers, au lieu de la moitié, plus courts que les pétales. Ces différences pourraient correspondre à un fruit différent. M. Dyer (Fi. Brit. Ind. 1. 295) a réuni le D. indicus et le D. laevis au D. turbinatus. Kurz (Fl. Brit. Burm. 1. 114) distingue ces deux dernières especes par la forme du fruit, et je pense que le fruit globuleux étranglé du D. indicus, ainsi que ses rameaux, pétales et inflorescences glabres, exigent une distinction spécifique. Le D. Hasseltii, rapporté par M. Dyer au D. trinervis et par Kurz au D. laevis, me parait, ainsi que l'ont dit Hance (Journ. bot. 1874) et M. Burck (loc. cil.), devoir étre tenu également pour une bonne espèce. | Le bois du Dzao con rai est rouge pàle, avec un aubier gris blanc épais de 4 cent., qu'il faut élaguer, car il est très vite attaqué par les xylophages. Dans les constructions, le bois est employé dans les parties couvertes ou dans celles exposées aux intempéries. J'ai vu méme des barques de rivière en très bon état aprés douze années. [1 ne convient pas comme pièce de charpente, car il est un peu lourd. Il donne peu de résine et assez d'oléo-résine. C'est une des essences le plus communément employées dans les constructions de Saigon. C'est un arbre toujours ren- contré par grandes masses en plaine ou sur les montagnes. | mérite d’être répandu ou cultivé. EXPLICATION DES FIGURES DU D. JOURDAINII PIERRE. PLANCHE 220 ላ, — Rameau florifère. 1. — Bouton. 2. — Le méme, sans le calice. 3. — Fleur adulte. 4. — Pétale jeune. 9. — — adulte. 6. — Кіашіпев en position. 7. — Ovaire entouré d'une partie de l'androcée. | 8, 9 et 10. — Егапипез vues du côté intérieur, dorsal et latéral. T 41. — Ovaire. | 12. — Le méme, avec une loge déchirée montrant les ovules en position. FL. 520 ү? 22 Lith. ያ UT АЛА ሁብ V VS Y қ Hugon . Storck а І. J Delpy. del E. lerre. Hil > CARPUS JOURIDAT C R ማዊ z IPTH ) i DIPTÉROCARPÉES DIPTEROCARPUS PUNCTULATUS pure. Ann. Dzao do. Habite les provinces de Tayninh, de Saigon et de Bien-hoa, principalement entre les affluents du fleuve de Saigon, du Song-bé et du Dongnai. (Herb. Pierre, N“ 1695 et 1696.) Rameaux glabres ou glabrescents, ponctués. Stipules glabres. Feuilles rhombiformes, glabrescentes en dessus, tomenteuses, pàles ou subargentées en dessous, ciliées, à pétiole court, glabrescent, trés velu dans le premier âge, munies le plus souvent de dix à douze paires de côtes canaliculées en dessus. Tube du calice fructifère sphé- rique surmonté de deux ailes glabrescentes, trinervées vers le milieu et 5-nervées à la base. Arbre de 20 à 30 mètres. Tronc élevé de 15 à 25 mètres, dont le diamètre est de 3° à 60 cent. Les stipules sont longues de 10 à 11 cent., entière- ment glabres et de couleur purpurine. Le péliole est long de За 4 cent. Il est entièrement glabre à l'état adulte. Le limbe est obtus ou subaigu à la base, brillant en dessus, entièrement glabre et recouvert de poils ras blancs grisâtres, très denses en dessous à l'état adulte. Le nombre de ses petites côtes varie de 8 à 15 paires. Sa longueur varie de 9 à 16 cent. et sa largeur de 6 à 11 cent. 1/2. La grappe est longue de 10 à 11 cent. e porte 5-7 fleurs courtement pédonculées. Не est grosse, hispide comme le pétiole ou trés velue et devient entièrement glabre. Le calice est longt de 10 mm., gris pubérulent ou soyeux sur les deux faces, muni de 5 angles. Les pétales, longs de 39 mm., sont linéaires oblongs arrondis, agglu- tinés en un tube et à peine pédiculés à la base, pubérulents en dehors et de couleur purpurine. Les étamines sont au nombre де 30 et jaunâtres. Les filets aplatis sont plus courts que le connectif. L'ovaire velu, ainsi que le style, jusque vers le milieu, a trois loges biovulées. Le calice fructifere a 21 à 26 mm. sur 23 à 30 mm. de diamètre. Le fruit est couvert de poils blancs roussátres couchés et durs, mais très fugaces. Cette espèce se rapproche beaucoup des D. vestitus et D. obtusifolius. De la premiere, elle diffère, à première vue, par ses poils plus longs, ses stipules et ses rameaux glabres, et de la seconde, par des feuilles atténuées aux deux extrémités par la glabrescence de ses tiges, de ses grappes et par la forme de ses stipules. De toutes deux, par les angles du tube de son calice florifere, dont il ne reste pas trace à l'état fructifère, et les ponctuations de ses rameaux а l'état jeune et adulte. Quant au fruit, il est à peu prés celui du D. obtusifolius, moins les deux petites nervures laté- rales dela base et les dimensions. ll se peut qu'un jour ces trois espèces soient réunies. H faudrait, pour cela, les observer à l'état de culture, mais pour le moment, il m'a paru nécessaire de les distinguer. Le bois du D. punctulatus est très estimé des indigènes. Il est rouge brun et a à peu près le méme poids que celui du D. tuberculatus. П est employé dans toutes les constructions, couvert ou exposé aux intempéries. Il ne donne pas assez d'oléo-résine pour en permettre l'exploitation. C'est encore un caractère commun avec le D. obtusifolius. EXPLICATION DES FIGURES DU D. PUNCTULATUS PIERRE. PLANCHE 221 — Rameau florifére (Herb. Pierre, № 1695). Ici le pétiole et la grappe sont très velus. — Coupe longitudinale d'une fleur adulte. — Corolle étalée. — Androcée en position. Étamines vues dorsalement et intérieurement. — Ovaire. — Le même, avec une loge déchirée montrant un ovule en position. — Rameau fructifère (Herb. Pierre, № 1696). Là, le pétiole et la grappe sont glabres. -- Fruit en germination, dont une partie а été enlevée, pour montrer les cotylédons, dans leur partie supérieure libre. з ш SUR وم يي‎ > EL: 221 451 Е Ve TC SEN е MI TUTO NATUS ER < Es » и, 2 - РАИ SINN š NW NV МЕЗ: 471 AE 2 шалғы ፍ ХР ЖУНУ ጉግ к. = bow 2 72 V7 2 7 У ጄ REI A A à J. Storck & L Huqon Lith DIPTEROCARPUS PUNCTULATUS. PIR E.Delpy . del. DIPTÉROCARPÉES DIPTEROCARPUS OBTUSIFOLIUS «sx Miq. in Ann. Mus. Lugd. Batav. I. 214; — A. D. C. Prod. XVI. 2. 608 ; - — Dyer in Hook. Fl. Ind. I. 298 ; — Kurz. Fl. Brit. Burm. I. 115. Ann. : Dzau ta beng. Kmer : Dóm chhœu thbéng. Trés commun dans la Basse-Cochinchine, le Cambodge, le Siam et la Birmanie. (Herb. Pierre, № 258.) Rameaux, stipules, pétiole, face inférieure des feuilles et grappes trés velus. Limbe ovale ou ovale-oblong, arrondi ou subcordé à la base dans l'état jeune, obtus ou arrondi au sommet, ondulé, courtement pétiolé, cilié et tomen- teux en dessous, muni de 20 à 36 petites côtes. Calice en partie glabre en dedans sur le tube. Pétales velus en dehors. Ovaire velu, de méme que le style, excepté dans le tiers supérieur. Tube calicinal fructifère, globuleux ou sub- sphérique, glabrescent, contracté sous les lobes, dont les plus grands sont trinervés jusqu'au milieu et 3-пегуєѕ à la base. Arbre de 30 à 35 mètres et au-delà, dont le tronc, long de 20 à 30 mètres, а un diamètre de 70 cent. à 1 mètre. Écorce grise, fendillée presque longitudinalement. Les jeunes rameaux, gros, ronds, sont hispides ou tomenteux à tout аге. Les stipules ont 10 à 12 cent. de longueur et sont recouverles de poils très longs en dehors. Le pétiole est long de 2 1/2 à 4 cent. et reste, à tout àge, trés velu, avec des poils longs, fauves, et enfin bruns. Le limbe, cordé à la base, suboblong dans les jeunes arbres, est toujours arrondi ou obtus dans les arbres âgés ; glabrescent en dessus, exceplé sur la cóte, il est recouvert d'un tomentum trés épais et court en dessous, avec une teinte fauve ou gris-brun, suivant l’âge. Long de 21 à 25 cent. sur 14 cent. de largeur, dans les arbres jeunes, il n’a plus que 13-21 cent. de longueur sur 8-14 cent. de largeur à l’état adulte, devenant entièrement ovale et presque arrondi aux deux extrémités. La grappe, recouverte de longs poils fauves-bruns à tout âge, est longue de 6 cent. et porte 5-6 fleurs presque sessiles. Le tube du calice est long de 14 mm. et muni de 5 cóles à peine distinctes, tout à fait effacées, à l'état fructifere. Les petits lobes sont arrondis, longs de 4 mm. 1/2, et les grands lobes, longs de 21 mm., sont trés velus. Les pétales sont linéaires-oblongs, pubescents en dehors et glabres en dedans, enroulés de gauche à droite. Les étamines sont au nombre de 30, à filets ovales, aplatis à la base, subulés au sommet et longs de 4 mm. 1/2, tandis que le conneclif n'a que 3 mm. 1/2, tous deux plus courts que l'anthere qui a 7 mm. de longueur. Le style est long de 17 mm., glabre au sommet. Le tube calicinal fructifere, ainsi que ses lobes, est en parlie glabrescent. Il est long de 15-20 mm. sur 18-30 mm. de largeur. Les lobes, à la base, se recourbent en dehors, les plus petits longs de 15 mm. et les deux grands, atténués au sommet, arrondis, longs de 9-10 cent. sur 2-3 cent. de largeur. A la base de ces derniers, on voit deux nervures tres courles, tandis que les deux autres atteignent le milieu de la hauteur de la nervure médiane. Le fruit, gris pubescent, est presque sphérique et légèrement mamelonné dans la région du style. La graine est conique. Les jeunes rameaux (pl. 222), seuls connus et pris sur des souches (Herb. Pierre, N° 928), ont des feuilles légè- rement cordées à la base. Les feuilles adultes, décrites par les auteurs précités, sont obtuses ou arrondies à leur base, caractère que nous n'avons pu constater. Mais il arrive généralement, dans toutes les espèces de Cochinchine, que les feuilles de jeunes arbres sont cordées, tandis qu'elles deviennent obtuses ou arrondies quand l'arbre est adulte. Dans les échantillons (voir pl. 223) recueillis prés de Bassac sur le Mékong, par le D' Harmand, il n'existe aucune différence avec le D. obtusifolius, tel que le décrit Kurz (loc. cit.). Cependant, Miquel (loc. cit.) dit positivement que les rameaux sont glabrescents. Dans ces échanti!lons du Mékong, les rameaux, le pétiole, les grappes, sont recouverts de longs poils fauves ou bruns-roussátres, exactement comme les décrit Kurz. S'il y a hésitation, quant aux feuilles, pour la planche 222, c'est bien le D. obtusifolius quant aux fruits. D'autres échantillons de Basse-Cochinchine (Herb. Pierre, N* 264), dont les feuilles adultes manquent, ont les organes mentionnés plus haut, et aussi les stipules glabrescents ou rarement glabres. Le limbe ovale-oblong, arrondi ou subcordé à la base, atténué ou obtus au sommet, porte 18-90 paires de petites cótes. C'est ou une variété du D. obtusifolius ou une espèce nouvelle. Elle habite la province de Chaudoc, le long du canal d'Hatüien. Elle porte Је nom de D. exilis dans le jardin botanique de Saigon, et est cultivée sous le méme nom au Jardin botanique de Bui- tenzorg. Enfin, nous avons cultivé aussi, au Jardin botanique de Saigon, une espéce ou variété du D. obtusifolius, oü le limbe est elliptique, pubescent en dessous et glabrescent en dessus, avec les rameaux, stipules bifides et pétiole entièrement glabres. Le nombre des paires de petites côtes у est de 18. C'est une forme voisine du D. punctulatus, mais bien distincte. Toutes les espèces habitant l'Indo-Chine sont, on le voit, encore imparfaitement connues, et la meil- leure manière de combler cette lacune serait de recueillir, à la fois, les rameaux des jeunes, aussi bien que ceux des arbres adultes. L'examen que nous avons fait des échantillons du D. obtusifolius à Kew, nous a fait voir qu'il y avait trés peu de différence entre cette езрёсе et le D. vestitus. Wall.. dont les fleurs, indistinctes de celles du D. obtusifolius. sont seules connues. Cependant, ainsi que l'a trés bien observé M. Dyer (loc. cit.), le D. vestitus est caractérisé par des feuilles plus ovales et des poils moins nourris. A cette espèce, il convient de rapprocher l'échantillon de Griffith, N* 60 de Moulmein. Le D. obtusifolius croit en société et occupe des espaces considérables dans les provinces de Tran et de Samrongtong. 11 est aussi trés répandu à Tayninh. Son bois est gris-rougeâtre, un peu plus brun vers le cœur. И est aussi estimé que celui du dóm Klong, et, comme lui, ne fournit aucune oléo-résine. ው % hF = >‏ ي و = م 2: © > дь حن‎ EXPLICATION DES FIGURES DU D. OBTUSIFOLIUS TEYSM. PLANCHE 222 Rameau provenant d'un jeune arbre. Fruit entouré du calice ——. Le méme, une partie du tube calicinal ayant été enlevée -—. — isolé. | — déchiré, montrant la graine en position. Graine isolée *”. | · Coupe transversale du fruit et de la graine. PLANCHE 223 . — Rameaux florifere et fructifere. Étamines en posilion. Calice vu du cóté intérieur. Corolle étalée. Ses lobes sont connivents à la base. Ovaire entouré d'une partie des étamines. Étamines isolées. Coupe longitudinale d'une loge de l'ovaire. — transversale d'un ovaire. Fruits entourés du tube calicinal. Le même, où le tube du calice a été déchiré. — isolé. Coupe longitudinale d'un fruit. PL.222. O ቃጠክ ሥራ ራጋ ins. 22% ЖУАДЫ “А № 3 እፍ ° ረ c 54. м" 6፡ መጽ: LR መመ ቃን “мы. i a apu счел Jay ¿ ai ፊይ SD ли J.Storck а LHugon. Lith. E.Delpy. del. DIPTEROCARPUS OBTUSIFOLIUS G һ 194 Жж ж 35 uf’ / CE ~ 408 ነ Ei: | ZW VAT | М iy y A ME ካፍ PAG (А < ረ 9 fa) ነ ⁄ ` %% 1 Ау, ዘ | 27 2 | 2 ^. | Б ረ y MZ, %% 4 d IT ቃሪ S N NS V ኣ እነ NN SEE = ~ ኣ ኣ ~ а Š => ANN Y v AN х | AN ዘ Ж, VAS 27 E ስ “Д7 NN 4 4 yulia ፲ I 45% > BAT apt ~ ыы ~ መሥ ይ £ ~ ~ Anr ~ г“ E OM መ evt --- = „= == ке. 7 “ታራ ሯ T [и 22 , 7 < Z Z= ЫАР 25% Мис HR ነ, Pu 1 АНА ROC EEE ——— — Óá ЕС La መ ድመው መልኣ መ” ` — U АЕН AREA Š малма у ҮЙ | > КОСАЙ | አ. Tr ^f STO уу КОРКАДЫ ТЫДА VU баір Prig “; А ] ШР? US НА «ኣዳ J. Storcke L.Hugon, Lith. DIPTEROCARPUS OBTUSIFOLIUS.. Tevsm DIPTÉROCARPÉES PARASHOREA STELLATA ков». In Journ. Asiat. Soc. Beng. 1870. 2. 66; — Fl. Burm. I. 147; — Shorea stellata, Dyer. Fl. Brit. Ind. I. 304. Habite la partie supérieure du fleuve Dongnai, vers la rivière Daoué, dans 18 province de Bien-hoa. (Herb. Pierre, № 1687.) Jeunes rameaux comprimés et inflorescence pubérulents. Feuilles oblongues, lancéolées, subaigués ou arrondies | à la base, coriaces, brillantes en dessus, pàles en dessous, munies de 18 à 24 petites côtes. Grappes axillaires et termi- nales à fleurs presque sessiles. Sépales et pétales pubérulents sur les deux faces. Etamines au nombre de 14 environ, à filets larges trés courts, à anthères linéaires-oblongues, à loges inégales terminées chacune par un court mucron. Ovaire ovale, velu, plus long que le style glabre. Fruit ovale aeuminé, pubescent, plus long quele tube du calice dont les cinq lobes ailés 1-9 nervés, sont linéaires-oblongs et pubescents. { Arbre de 30 à 35 mètres. Tronc élevé, à écorce profondément fendillée et tombant par plaques poligonales. Stipules petites, ovales. Pétiole long de 36 mm., noirátre. Limbe long de 11 à 15 cent., large de 4 à 5 cent. 1/2, rarement ovale-oblong. Les nervures transversales sont trés fines, subparalléles et souvent fourchues, bien distinctes sur les deux faces, de méme que les реп ев côtes. Les grappes sont longues de 5 à 8 cent. Les sépales sont elliptiques oblongs, obtus ou arrondis, épais, ciliés, pubescents en dedans et tomenteux en dehors. Les pétales, enroulés de gauche à droite, sont également pubescents sur les deux faces, longs de 7 mm. et larges de 4 mm. 1/2 à peine, étroits au sommet. Les étamines sont au nombre de 15, mais peut-être moins nombreuses, car les fleurs de l'échantillon sont en mauvais état. Les filets larges, aplatis à la base et acuminés, ont à peine 1/4 de mm. de long. Les antheres sont quadrangulaires et leurs deux valves intérieures sont plus courtes que les deux extérieures. Le mucron de chaque loge a environ 1/8 de mm. Les loges s'ouvrent latéralement au sommet et sont arrondies en haut. Ainsi, contrairement à ce qui s'observe dans les différents genres de cette famille, chaque loge de l'anthere est terminée par un très court mucron dressé entre chacune de ses valves, l'un antérieur et l'autre postérieur. L'ovaire a trois loges biovulées. Son style, plus court que lui, mais accrescent, après la fécondation, est glabre et terminé par 3 petits lobes obtus. Le fruit est long de 2 cent. sur 1! à 12 mm. de diametre. Les ailes du calice, trés amincies, à la base du fruit, sont réunies en un tube trés court. Atténuées également au sommet, elles sont le plus souvent égales en longueur; quand elles sont inégales, les plus longues ont de !4 à 15 cent. etles plus petites 11 cent. Elles sont larges de 9 à 12 mm. Le péricarpe, épais de 1 mm , tres velu en dehors, a des cellules molles vers la périphérie, rarement scléreuses dans la couche endodermique. Bientôt ses cellules s'allongent et deviennent, dans la zone libéro-ligneuse, de longues poches remplies d'oléo-résine. Enfin on retrouve trois rangées de cellules polygonales, molles, servant d'assise à une rangée de cellules radiales, blanches, très petites, presque rondes et brillantes. La graine est entourée d'un tégument mince non ruminé, submembraneux, excepté dans la région du raphé oü son épaisseur est sensible. Là, un peu au-dessous du sommet et latéralement, on retrouve les restes des trois placentas et cinq ovules avortés, fait déjà constaté dans le genre Dipterocarpus. Гай bien vu, entre l'embryon et le tégument, quelques traces d'albumen. L'em- bryon est formé de deux gros cotylédons dressés, profondément bilobés et à bords non frangés оп lobulés, comme dans la plupart des Shorea. Un de ces deux colylédons est sensiblement plus court (12 mm.) et est un peu recouvert sur les bords par le plus grand (14 mm.). La radicule est cylindrique, dressée et longue de 6 mm. On le voit, les seules différences génériques entre le Parashorea et les Shorea sont dans les anthères bi-mucronées . et à filets trés courts; dans le développement, le plus souvent égal des ailes du calice, enfin, dans l'absence de lobules aux lobes des cotylédons. Ces différences pourraient se rencontrer dans d'autres espèces de Shorea et auto- risent à peine une distinction. Aussi M. Dyer, dans la (Fl. Ind. loc, cil.), ne considère le Parashorea que, comme une simple section. Néanmoins, à ces différences, M. Burck (Ann. Brit. VI, 2, 221) еп ajoute une autre d'une importance peut-étre plus considérable, en constatant dans le P. lucida Kurz, arbre de Sumatra, dont le fruit et les feuilles sont seulement connus, des caractères anatomiques qui placent le Parashorea entre un Vateria et un Isoptera. Je n'ai aueune notion certaine sur la qualité de son bois. Il serait jaune-brun, assez lourd, de longue durée, d’après les peuplades Mois, du haut Dongnai. Ils le rapprochent du Pentacme suavis. A. D. C., mais le déclarent bien inférieur. ; EXPLICATION DES FIGURES DU PARASHOREA STELLATA KURZ. PLANCHE 224 A.-B. — Rameaux florifere et fructifere. 1. — Fleur adulte. 2. — Pétale vu sur les deux faces, extérieure a et intérieure °. 3. — Etamine vue du côté intérieur " . 4. — Ovaire, dont une loge déchirée montre les deux ovules en position * et un seul vu de côté». 9. — Fruit adulte. 6. — Le méme, dont le péricarpe déchiré montre la graine en position. 7. — Cotylédons inégaux séparés =}; le plus grand* est attaché à la radicule. d ጣው ОКА кала e © ӨТУ AN SPEED УСО У ИВАНИЋ AAN ЫЫ SR NE LYLE SERVER EEE LJ r — ም ፦፦።፦ pat am Y - pp з > 55-25 = GEAR? 3 " . го x 5 MU ^ Е : w IÇ эл DE ETE SORA - + CR re БЕО CV a м, ~ >» г J.Storck & Г На gon. Lith. PARASHOHRHEA STELDATA EM E.Delpy. del. FLORE FORESTIÈRE COCHINCHINE PAR L. PIERRE DIRECTEUR DU JARDIN BOTANIQUE DE SAÏGON ` OUVRAGE PUBLIÉ SOUS LES AUSPICES DU MINISTÈRE DE LA MARINE ET DES COLONIES QUINZIÈME FASCICULE 19 MARS 1890 PARIS OCTAVE DOIN, ÉDITEUR 8, PLACE DE L'ODÉON DIPTÉROCARPÉES PENTACME SIAMENSIS кин * Fl. Brit. Burm. р. 119 ; — Shorea siamensis Mig. Ann. Mus. Bot. 1-214; — Dyer in Hook. Fl. Brit. Ind. 1.304; — Pentacme suavis. A. D С. Prod. ХҮІ. 2.631; — Hopea 2 suava Wall. cat. 959 ; — Vateria. Burke. Annales Jard. Bot. Buitenzorg (1887) VI. 2. 184. Kmer: dóm сћћеп rang pnhóm Annam: cây ca сћас (Tayninh); сау cam bién (Dong nai, Езрёсе trés commune, répandue depuis la Birmanie et le Siam jusqu'en Basse-Cochinchine, où on la rencontre le plus souvent à Bassac, sur le plateau d'Attopeu, dans les provinces de Tran et de Samrongtong, et dans celles de Tay ninh, de Bien hoa et de Saigon. Entièrement glabre, glabrescent ou tomenteux. Feuilles assez longuement pétiolées, cordées ou tronquées, à la base, courtement acuminées ou arrondies au sommet, ovales-elliptiques ou ovales-oblongues, munies de 40 à 17 paires de petites cótes reliées à des nervures transversales simples ou fourehues, presque parallèles et trés accusées en dessous età des veines finement aréolées. Grappes axillaires et terminales portées par des rameaux généralement privés de feuilles, accompagnés le plus souvent de feuilles bractéiformes jaunátres. Sépales fructifères dont trois plus grands, enveloppant incomplètement le fruit, munis, à la base, de 4-19 et au sommet de 3-7 nervures. La hauteur ordinaire de cet arbre est de 10 à 20 metres. Cependant, suivant Kurz (/oc. cit.), elle atteindrait une trentaine de metres. Ramifié géné- ralement, depuis 3 mètres jusqu'à 12 mètres de hauteur, son tronc a un diamètre de 40 à 80 centimètres. Ses maîtresses branches ont 20 à 25 cent. de diamètre. Son écorce (15 mm.), noirâtre, lisse en dehors, rouge en dedans, se fendille dans le sens de la longueur. Le liber est épais. L'aubier est rougeâtre et le bois rouge-brun. Les stipules des rejetons sont cordées, oblongues (4-18 mm.) et des vieux arbres (9 mm.) ovales-lancéolées, falei- formes, glabres dans la variété Zævis, pubescentes ou velues dans les variétés suavis el mekongensis. Le péliole est long de 3-1 cent. Le limbe long de 11 à 22 cent. el large de 7 à 16 cent., le plus souvent elliptique-oblong et arrondi au sommet, est généralement cordé à la base, avec des sinus plus ou moins profonds et arrondis. Les grappes longues de 7 à 9 cent. portent sur les ramifications peu nombreuses de 1 à 3 fleurs très odorantes ; généralement on voit à la base de ces ramifications une feuille modifiée jaunâtre, obtuse aux deux bouts, manquant dans la variété mekongensis. Dans celle variété et dans la variété /zvis les rameaux floriferes sont généralement privés de feuilles anciennes. Miquel (/oc. си.) n'a vu que ces feuilles bractéiformes de l'inflorescence, aussi les a-t-il décrites elliptiques-oblongues et non cordées. Le pédoncule long de 3-5 mm. a une épaisseur de 2 mm., à l'état fructifere. Les sépales pourpres, ovales lancéolés, concaves et dilatés à la base (4 mm. 1/2) trés étroits au sommet (1 mm.), sont longs de 4à 6 mm. Ils sont ciliés, pubérulents ou pubescents en dehors. Les péales jaunátres, ovales acuminés, obtus, deviennent très larges, presque orbicu- laires, au moment de l'anthese, formant une sorte de globe autour Је l'androcée е! du gynécée. Parcourus à la base par 12 à 14 et au sommet, par 24 nervures environ, leur longueur est de 16 mm. et leur largeur de 14 à 15 mm. Ils sont ciliés et plus ou moins pubérulents en dehors. Les éta- mines sont constamment au nombre de 15, dont 10 situées en dehors et 5 en dedans. Longues de 8 à 10 mm., leurs filets, beaucoup plus courts que les anthéres, sont concaves, élargis et un peu soudés entre eux. Les antheres basifixes sont oblongues, presque tétragones, à loges d'égale longueur, contrairement à се qui a lieu dans les Shorea et leurs valves d'égale dimension sont terminées chacune par une pointe subulée, dressée, tandis que le connectif un peu plus long (4 mm.) d'abord dressé, ве recourbe en dehors, en forme d'éperon. Ce caraclére d'anthéres terminées par cinq pointes n'a pas encore été retrouvé dans aucun Shorea, et est certainement le trait le plus caractéristique de cette plante. Le pollen est globuleux et ver- dâtre. L'ovaire et le style sont entièrement glabres. Celui-ci plus long que les étamines, est terminé par trois petits lobes stigmatiques, ciliés dans la variété suavis. A l'état fructifere, les sépales, unis à leur extrème base, demeurent très étroits autour de l'ovaire et sont bien plus larges et ailés en haut. Deux de ceux-ci restent, moitié, à peu près, plus courts que les trois autres, les derniers ayant 9 à 10 cent. de longueur sur 15 mm. de largeur, tandis que les premiers ont 6 à 7 cent. seulement de longueur. Le fruit ovoide acuminé est long de 16 mm. Son péricarpe est formé de cellules scléreuses recouvertes, en dehors, de cellules molles et polygonales. Dans la région vasculaire, on trouve de longs boyaux irréguliers, remplis de résine, à masses irrégulières, visibles à l'eeil nu. Le tégument de la graine est très mince, membraneux, excepté dans la région chalazique, où des cordons libéro- ligneux s'observent cà et là et subsistent encore autour de l'embryon mür. Le deuxieme tégument, plus épais que l'externe, est tapissé en dedans d'une couche d'albumen résorbée de bonne heure. On rencontre d'ailleurs cet albumen à l'état passager, dans la plupart des genres de cette famille. Оп retrouve aussi vers le haut de la colonne trigone placentaire les ovules non téeondés exactement comme dans les autres genres Driobalanops, Dipterocarpus, Hopea, Vatica et Vateria. Ces placentas axillaires libéro-ligneux sont entierement ou en partie enveloppés par les cotylédons, l'un emboîlant l'autre, l'intérieur généralement plus long que l'extérieur et manifestement ruminé ou lobé à sa base. Ces deux cotylédons sont bilobés au sommet et reliés à la tres courte tigelle hypocotylée supere par deux pédicules plusieurs fois plus longs que cette méme tigelle. Ces cotylédons sont épais et contiennent beaucoup de matière sébacée dont l'extraction pourrait être avantageuse. On sait que l'on retire de beaucoup de graines de cette famille, à Sumatra et à Bornéo, de méme que de celles des Sapotacées, Ternshæmiacées, ete., des matières grasses qui s'exportent avantageu- sement en Europe. Cette езрёсе dont l'aire est considérable comporte trois formes assez distinctes : Var. з. lgvis. — Toutes les parties entièrement glabres à tout âge. Stipules ovales acuminées tronquées à la base, subdeltoïdes et glahres. Fleurs et fruit notablement plus développés que dans les autres variétés. Habite les provinces de Baria, Saïgon et la rive gauche du Mékong. Herb. Pierre. № 196 et 1692. Coll. bois № 117. Var. в. Suavis. — Hopea suavis. Wall. Shorea siamensis. Mig.; S. tomentosa in Н. B. Bogor ; in regno Siamico vulgó Папу. Toutes les parties plus ou moins pubescentes et bientôt glabres. Habite la Birmanie, le Siam et а vallée du Mékong. Herb. Pierre, №" 4232 et 5513; Thorel № 3095. Var. т. Mekongensis. — Toutes les parties, principalement la face inférieure du limbe, tomenteuses. Stipules cordées, subdeltoides et velues. Feuilles bractéiformes de l'infloresceuce manquant. Habite les provinces de Samronglông, Tpong, Pusath. Mulu prey et le plateau d'Attopeu. Herb. Pierre, № 649. Coll. Doct. Harmand, У“ 1230 et 1336. Le Penctame siamensis était autrefois trés répandu en Basse-Cochinchine. 1 faut, depuis une vingtaine d'années, aller assez loin pour rencontrer des arbres âgés. Il perd en partie ses feuilles en saison sèche. Il fleurit au commence- ment de l'année et mürit ses fruits à la fin de cette méme saison. Il vit en société, de méme que les езрёсез de la famille. Jusqu'à Газе de six à huit ans, sa croissance est à peu près celle de Г Hopea odorata, mais alors elle devient très lente. Ses souches coupées à la cognée ne repoussent généralement bien que si l'année a été pluvieuse. Les indi- genes disent que l'aubier doit étre pourri avant le débit du bois; sans cela, c'est-à-dire deux ans aprés l'abattage, les pièces offrent beaucoup de fentes et de gercures. Son bois est le plus lourd de tous ceux de cette famille. Sa den- sité dépasse celle de l Hopea ferrea. Cependant son tissu est un peu moins dense et l'ouverture de ses vaisseaux, remplis d'une matière rougeátre, plus large. Les grosses racines ausi bien que les branches ont une valeur com- merciale égale à celle du tronc. Les indigènes l'estiment particulièrement pour les constructions navales. Il a une grande durée. Il peut étre débité en planches et madriers. Ils l'utilisent aussi pour piliers de pont ou de case. Il a le défaut, m'a-t-on dit, d'étre impropre à la fente. Quoi qu'il en soit, cette essence est une des meilleures que l'on connaisse en Basse-Cochinchine. Le genre Pentacme, maintenu par Kurz, a été rapporté par M. Burck au genre Vateria, dans son remarquable travail sur les Diptérocarpées de la Malaisie. M. Dyer, n'envisageant que les caractères de là fleur et du fruit, a suivi Miquel et ne l’a considéré que comme une section du genre Shorca. 11 est incontestable que son calice fructifère est celui de ce dernier genre et que par ses fleurs, il n’en diffère que par la forme campanulée, à l'état adulte, de sa со- rolle et surtout par les quatre pointes rigides qui terminent les valves de ses anthères. Cependant, dans le genre Shorea, nous trouvons des différences notables dans la forme de cet organe. Dans beaucoup d'espéces, les valves sont un peu inégales et les deux extérieures légèrement acuminées. 11 y en à méme où les anthères sont oblongues. (S. Talura; S. bracteolata ; S. Gochinchinensis, elc.). ll me semble que l'organisation de l'embryon a une plus grande valeur générique dans cette famille, car c'est le caractère le plus constant. Voilà pourquoi on devra démembrer le genre Vaticaet tenir distincts les genres Atetinodendron, Pachynocarpus, Synaptea et Stemonoporus, qui offrent, dans la forme et la manière d’être des cotylédons, des différences essentielles. Puisque nous avons vu que ceux du Pentacme ne différaient pas de ceux du Shorea, il y a là une nouvelle preuve morphologique de leur affinité. Cependant, né- gligeant ces rapports, M. Burck unit le Ретасте au genre Valeria, malgré la différence des sépales inégaux, dn nombre des étamines, de la forme des anthères, malgré Ле fruit et Іа manière d’être des cotylédons, un peu inégaux dans 165 Shorea, mais à un degré beaucoup plus élevé dans le Vateria indica avec cette particularité que là, le plus grand porte, en haut et de côté, le plus petit, au lieu de l'envelopper. Mais dans d’autres Shorea, les choses ne se passent pas toujours comme dans le S. robusta, type du genre. И y a quelques espèces à anthères oblongues, à long connectif d’ Hopea, où l'organisation de la graine offre une différence importante. Dans les Shorea cochinchinensis, Harmandii et probablement aussi dans les 5. Talura et bracteolata, on trouve un reste d'albumen beaucoup plus abondant que dans le S. robusta. La conséquence en est que les cotylédons y sont minces, presque égaux, non chiffonnésà leur base et que la radicule, ordinairement incluse ou entourée par les cotylédons, se trouve tout à fait en haut etlibre. On constate aussi dans les mêmes espèces où le nombre des étamines est de 15, des canaux sécréteurs tres petits, beaucoup moins nombreux, soit dans la tige, soit dans la feuille. Le trajet des canaux согИсаих y est aussi très court. Ils ne quittent la périphérie de la moelle que vers le nœud, tout prés du pétiole et des stipules, le passage dans celles-ci n'ayant lieu, d'ailleurs, qu'après la formation du pétiole. Cependant, à l'initiale, le stéorome est allongé comme celui des Shorea, excepté pourtant dans le S. Harmandii où il est presque ovale, avec deux échanerures dont une latérale et l'autre supérieure. П y a là une coupe générique à établir. Dans le Parashorea stellata, on remarque également que le parcours des canaux corticaux est court et que l'initiale ne contient que cinq canaux. Dans la ca- ractéristique et la base du limbe, on compte 5 et 6 canaux, tous situés dans la courbe externe, le stéorome aplati et ouvert en haut. Nous verrons que ce nombre trés réduit des canaux correspondant d'ailleurs àla réduction des fais- ceaux libéro-ligneux, est bien différent dans la manière d’être des Shorea. Cependant à la base d'un jeune mérithalle (ire, 9° et 3°), nous retrouvons 14-17 canaux comme dans le Shorea robusta, type du genre. Il est vrai que dans cette espèce le parcours des canaux corticaux est trés long, comprenant au moins les 2/3 de l'entrenceud. Son initiale est une figure trés allongée, concave en haut, à faisceaux mal ordonnés, disjoints, et on y compte 14-15 canaux. Ce grand nombre de faisceaux libéro-ligneux et de canaux n'a d'égal que dans le genre Dipterocarpus. П s'éléve dans la caractéristique à 24 et à 18 base du limbe à 29. Alors c'est une sorte de bourse aplatie ou un peu сопсауе еп haut et là, un peu ouverte en face des extrémités du premier arc de cercle. La courbe externe comprend 12 faisceaux, le pre- mier arc intérieur 44, le deuxième are 3, le troisième arc 1, tous bombés et munis d'un canal. Les faisceaux exté- rieurs peu distincts n'ont que deux canaux. Dans la coupe faite au milieu de la cóte, le nombre des faisceaux externes se réduit à 40, chacun pourvu d'un canal. Ceux du premier arc deviennent moins distincts et sont moins bombés en dehors. Trois d'entre eux sont pourvus d'un canal, tandis que ceux du second groupe interne ont pris une figure pres- que rectiligne et sont devenus sensiblement confus. Un seul d'entre eux est muni d'un eanal. Quant aux faisceaux supérieurs, ils forment aussi une ligne presque continue, dépourvus de canaux. On ne saurait méconnaitre une notable différence entre l'initiale de l’/soptera borneensis et celle du Shorea ro- busta. Aulieu d'étre allongée et concave en haut, elle est presque ovaleet arrondie. Elle ne contient aussi que 18 eanaux et cependant ses faisceaux libéro-ligneux, beaucoup moins nombreux, il est vrai, offrentle méme isolement et un désordre aussi grand que dans le Shorea robusta. On n'observe plus de diflérence dans ia forme du stéorome quand oit cempare la caractéristique et la base dela cóte dans les deux especes. Les faisceaux supérieurs dela courbe externe sont un peu ouverts en face de la pointe extrème des arcs. Из sont trés bombés sur les cótés et en bas, et leur nombre y est à peu près le méme, c'est-à-dire 11 à 12. Il n'en est plus de méme dans les ares antérieurs, car le premier de ceux-ci, dans le Shorea, les a bombés et au nombre de 9, tandis que, dans l’/soptera, il est disjoint à la base et n'en compte que 4 environ, avec deux canaux seulement. Le second arc est un peu mieux construit que l'externe, mais n'a qu'un seul canal; le troisième est tout à fait disjoint avec des faisceaux désordonnés et isolés. 11 arrive donc que dans ces deux régions, dans la caractéristique et la base de la côte d'une feuille adulte, l'/soptera ne possède que 14 à 13 canaux, tandis que le Shorea robusta en a 24 à 29. Au milieu de la cóte, la forme du stéo- rome est un parallélogramme à côtés ouverts en haut et à 3 faisceaux munis de canaux bombés en bas. Le premier arc interne est sans canal et à faisceaux indistincts. Le deuxieme are n'existe plus; c'est une bande presque recti- ligne à faisceaux unis. Donc 3 canaux seulement dans la courbe externe ; aucun dans les faisceaux internes, tandis que, dans le Shorea robusta, ces derniers en ont 3 et la courbe externe 10 à 11, avec des faisceaux trés bombés et un stéorome presque triangulaire. Il y a aussi une différence importante dans le jeune bois. Le nombre des canaux du cylindre central varie de 16 à 25, tandis que, dans le Shorea robusta. il est de 14 à 20. Les deux canaux corticaux naissent à 4 mm. au-dessous du nœud, contrairement à ce qui a lieu dans ce méme Shorea robusta, où ils quittent le cylindre central au tiers inférieur де l'entre nœud. Ces canaux corticaux se ramifient en deux ou trois autres, au moment de passer dans les stipules, mais d'une manière plus obscure que dans le S. robusta, leur parcours dans l'é- corce ayant eu un trajet beaucoup plus court. Il en est ainsi dans le Ретасте, avec cette différence que les canaux ne sont dans l'écorce qu'à 1 mm. 4/2 au- dessous des stipules. Leur marche vers celles-ci n'a lieu qu'après la formation du pétiole, les choses se passant à peu prés comme dans le Parashorea stellata et le Shorea Harmandii. L'initiale se montre exactement comme dans le S. robusta, c'est-à-dire allongé, transversalement concave en haut, les faisceaux disjoints et désordonnés, mais beaucoup moins nombreux et ne contenant que 10 canaux sécréteurs, dont 7 à la périphérie. Ce nombre de canaux est exactement le méme dans la caractéristique et à la base de la cóte, et le stéorome est encore là le méme que celui du 5. robusta, quoique un peu plus fermé et arrondi en haut. Il faut aussi noter qu'il n'y a que deux ares in- lérieurs ; le premier quelquefois peu régulier, à faisceaux (2 à 3) disjoints, pourvu de deux canaux, le second à fais- ceaux fondus enun seul et dépourvu de canal. En somme, c'est bien le S. robusta, moins le nombre des arcs, des faisceaux et des canaux. Au milieu du limbe, le stéorome s'allonge un peu, est plus ouvert sur les cótés supé- rieurs et on ne compte plus que cinq canaux dans la courbe externe et un seul au bord de la moelle du premier arc intérieur. Si nous comparons région par région ces coupes à celles du Vateria indica, nous sommes frappés de leur res- semblance, excepté pourtant dans quelques parties. L'initiale se présente avec des faisceaux mieux arrangés dans le Valeria indica. La caractéristique y est tout à fait ellipsoide et contient 13 à 14 canaux dont 11 dans la courbe ex- lerne et 2 8 8 dans le premier arc intérieur. Се premier are est formé de faisceaux bombés, réguliers, unis parleurs cótés, tandis que le second se présente avec 4 faisceaux inégaux et disjoints. И y a, à la base du limbe, à peu près le méme nombre de canaux, mais là lestéorome est devenu aplati en haut et le deuxième are intérieur est enfin bien dessiné, à faisceaux rapprochés, tandis que le troisième, presque rectiligne, les a toujours disjoints. Au milieu du limbe, on trouve encore dix ou sept canaux, dont deux à la pointe ligneuse du premier arc et deux autres à celle des faisceaux supérieurs et dirigés en bas dela courbe externe. Nous pourrions faire les mémes observations pour les Stemonoporus, Retinodendron, Pachynocarpus et Anisoptera, genres offrant aussi une grande affinité avec le Valeria. Les canaux corticaux stipulaires naissent là, aussi près ou plus prés encore du nœud ; leur marche est trés courte, leurs faisceaux, dans l'initiale et dans la caractéristique, s'arrangent normalement de bonne heure; le nom- bre des canaux est à peu près le méme, variant de 9 à 13; la forme du stéorome enfin, n'y offrant que des différen- ces de minime importance. ll ne s'ensuit pas que le Pentaeme doive être confondu avec le Vateria. Si les caracteres anatomiques suffisaient, il n'y aurait pas de raison pour étendre cette fusion à P Anisoptera, au Pachynocarpus, au Stemonoporus et au Retinodendron. Maintenant, ne pouvons-nous pas admettre la distinction du Pentacme du genre Shorea 7 Elle est plus difficile à accepter, d'aprés 18 somme des rapports anatomiques et morphologiques. Nous n'en retiendrons que deux : la forme des anthères et le parcours restreint des canaux corticaux. Ces deux caractères suf- lisent actuellement pour leur distinction. И arrivera, je pense, quand l'étude des Shorea pourra étre plus complete, que les genres Parashorea, Isoptera et Pentacme en deviendront de simples sections, ainsi que l'a compris M. Dyer. Pour le moment, il vaut mieux les tenir distincts. EXPLICATION DES FIGURES DU P. SIAMENSIS PLANCHE 225 A. Rameau de l'année de la variété /27:8. . Inflorescence — መመ — . Rameau fructifere ies > 1. Calice. . Corolle. . Anthères vues du côté extérieur * et intérieur 5. 4. Fruits en germination. Е == > ко PLANCHE 226 ላ. Rameau florifere de la variété suavis. 1. Bouton * et fleur adulte. 2. Sépales : les plus grands. 9. — les plus petits. 4. Pétale. 9. Androcée en position. 6. Deux étamines opposés aux sépales et anthère vue du côté intérieur ^. ° 7. Anthëre vue du cóté latéral. 8. Ovaire jeune °, adulte ^ dont une loge а été ouverte °, pour montrer les ovules en position. 9. Fruit entouré du calice. 10. — isolé*et ^. 11. Le méme dontle péricarpe est déchiré, montrant la graine en position. 12. Graine vue de cóté. 13. | — encoupe transversale. L'axe placentaire * est enveloppé par le plus petit cotylédon. 14. Ici la graine, en position, conserve encore des restes du tégument ^. On voit aussi l'axe placentaire ° embrassé par les cotylédons, 15. Cotylédons séparés * ^, PLANCHE 227 A. Jeune rameau de la variété mekongensis. B. Inflorescence. C. Rameau fructifere. 1. Bouton. . Sépales dont l'un extérieur * et l'autre intérieur ^. . Pétale à l'état jeune * et adulte ^. . Androcée. . Étamines opposées aux sépales et vue latérale d'une anthère adulte. Pollen + '. Ovaire * dont une loge ouverte ^ montre les ovules en position. . Graine en position. Elle est entourée par ies restes du calice et du péricarpe. . Cotylédons écartés. = Ç à C2 ко со ~ PL. 225 ж” EL J.Storck lith. E. Delpy. del. PENTACME SIAMENSIS. Kurz. — var. laevis ~ > г ту í ምረ Y ^ Б * = а Е РЕ ТРУДЕ ; 8. “ንእ w F ЛА 98 82 TE 59:6 9:65 ' apa m — T 2 == TT ET Tr чү А 65፡8 በእ! በዩ Ааа በወ ти дети: Arr т, rra С жа, a as " кү - ДА. A TIERE Шаран Va d PTOL Y MR TL r — KAN 36 ith і. і Lt “ot JLOPCK L. 6 n ustin J J. SIAMENSIS Kurz ТАСМЕ РЕМ та | и 8 ee ያ E ЈУАН 2», 24 652. ሬም] pe IS Ж > , А «Ч д а; p ቸም ተ ) МИЫ 5 с y dh dr, к. ፤ N n 74 = &y À a т т RTE E ስ መመመ መም ተ £ = x] К D / ትፍ | m = " ር = — woa ok L е = መ v ac 7 e. 22 T арас TI ETT зван = а Ж. J^ TRA А T АВ Ах. CES әсі 277554 те PAS Sdn TD АИ Су У. - TE E 75 = РОК LIUN ሀ; Last aJ DIPTÉROCARPÉES SHOREA НУРОСНВА i Journ. of Botany (1876) 242; — de Lanessan, Р/. utiles col. franç. 302. Annam : vin vin nghe ; vin vin trang ; vin vin xanh. Habite l'ile de Phu-Quóc et la province de Kampüt. (Herb. Pierre, № 1451 et 1813.) Jeunes rameaux, pétiole, face inférieuré des feuilles et inflorescence recouverts de poils stellés trés courts laissant une croûte squameuse ocrée ou subargentée aprés leur chute. Feuilles elliptiques ou oblongues arron- dies à la base, obtuses ou arrondies au sommet, longuement pétiolées, épaisses, glabres et brillantes en dessus, munies de 48 à 22 paires de petites côtes légèrement proéminentes en dessous. Grappes axillaires et terminales 8 à 40 fois ramifiées. Sépales ciliés et pubérulents sur les deux faces, obtus. Pétales en partie velus sur la (ace dorsale. Étamines 93-30. Anthères oblongues, plus courtes que les filets et le connectif. Ovaire et style, excepté au sommet, pubérulents. Sépales fructiferes enveloppant complètement le fruit, terminés par 5 ailes dont 2 moitié plus petites que les autres, pareourues par 7 à 12 nervures pubérulentes. Fruit ovale accuminé, pubérulent. Cotylédons embrassant la radieule, bilobés en haut, l'intérieur moins épais, lobé, chiffonné et lége- rement ruminé. Albumen trés mince. Arbre de 20 à 40 mètres de hauteur. Tronc élevé de 15 à 30 mètres. Écorce épaisse de 5 à 10 mm., rougeâtre, trés fibreuse. Aubier épais de 3 à 6 cent. Bois jaune clair plus foncé au centre, Slipules pubescentes et de couleur purpurine. Pétiole long de 2 à 4 cent., arrondi, à peine canaliculé en haut. Limbe long de 6 1/2 à 14 1/2 cent., large de 31/2 à 9 cent., le plus souvent de 6 à 8 cent. La teinte ocrée ou subargentée des feuilles en dessous lui donne l'aspect d'une Sapotacée. Les grappes sont longues d'une vingtaine de cent. Les pédicelles, gros, courts, (2 mm.) sont accrus sous le calice comme dans le Shorea siamensis et les S. Harmandii e cochinchinensis. Les sépales, dont deux manifestement inégaux (5 1/2-6 mm. sur 4 mm. dans les plus petits et 6 1/2-7 sur 4 dans les plus grands) sont épais, glabres à la base, ovales-oblongs et arrondis au sommet. Les pétales sont rosés, longs de 13 mm. et larges de 7 mm. Пу a ordinairement 23 étamines, mais il peut y en avoir 27 et 30. Les filets, très larges à la base, subulés en haut, ont 10-15 mm. de longueur. 115 sont disposés en 3-5 rangées, 165 épisépales étant superposés. L'anthere oblongue, longue de 1 mm. 1/2 esl terminée par 4 valves un peu inégales s'ouvrant latéralement et longitudinalement. Le connectif subulé est deux fois et demie plus long que l'anthere. L'ovaire ovale lancéolé a 3 loges biovulées. Son style est terminé par 3 petites dents réfléchies. Les sépales fructiferes ont une base longue de 2 cent. épaisse de 15 mm. enveloppant complètement le fruit, contrairement à ce qui a lieu dans le Shorea robusta, type du genre. Les petites ailes ont 8 cent. et les grandes 12 à 13 cent. de longueur. Celles-ci sont parcourues à la base par '4 nervures réduites à 6-7 vers leur sommet arrondi. Leur largeur est de 2 cent. tandis que les deux plus petites n'ont que 5 mm. Le fruit recouvert de petits poils blanchâtres, est oblong, acu- miné, long de 32 mm. sur 15 mm. Le péricarpe formé en dehors de cellules scléreuses, en dedans de faisceaux libéro-ligneux contre lesquels courent des canaux gorgés de résine, a un endocarpe trés mince et corné. Il est plus épais en haut qu'en bas (1 mm. à 1 mm. 1/2). La graine est entourée de deux téguments presque membraneux, le second est tapissé d'une couche d'albumen beaucoup plus abondant en bas qu'en haut. On en trouve aussi entre les lobes des cotylédons. Ceux-ci se présentent à peu près exactement comme dans le Shorea robusta, l'un enveloppant l'autre et embras- sant par leurs téguments l'axe placentaire terminé en haut par les 5 ovules avortés dont les cloisons des loges sont à peu pres détruites. C'est à peu près ainsi que les choses ont lieu dans le Driobalanops camphora. Le deuxieme cotylédon est pourtant aussi grand (15 mm.) que l'externe, mais est trois fois plus mince. Son épaisseur n'est que de 1 à 2 mm. tandis que l'autre est de 5 à 7 mm. Il se replie en dedans et parait ainsi formé de 4 lobes chiffonnés vers la base, et cela arrive parce qu'il est lobé à la base tandis que l'externe ne l'est qu'en haut. | C'est un arbre très abondant dans la chaine de Вау дос à Phu-Quoc, où il croit en société. Il existe aussi plus dispersé sur les flanes de la montagne Talüng (Cam сћау) dans la province де Kampüt. И n'a pas été ren- contré ailleurs еп Basse-Cochinchine. Son bois jaune blanchâtre eu jaune citron est trés estimé des indigènes qui l'emploient à toutes sortes d'ouvrages de résistance. ll se conserve assez bien pour servir à la construction des jonques de mer. И donne de bonnes planches et madriers. Sa densité est celle des Anisoptera et la désigna- tion générique vin vin donnée par les indigènes à ces essences, indique qu'ils les considèrent à peu près de méme valeur. C'est done une espèce à répandre dans nos cultures forestières. C'est aussi un arbre trés orne- mental. L'odeur de ses fleurs est celle du miel. Sa résine jaune ambrée est abondante et exportée. Elle fournit un bon enduit. La matière sébacée de ses cotylédons pourrait être utilisée avec avantage, car elle est assez abondante. П sera nécessaire de faire une section pour cette espèce caractérisée par la forme de ses anthères oblongues; son fruit tout à fait clos par la base du calice; son mince albumen et son deuxième cotylédon bilobé en bas et en haut. Beaucoup d'espèces de la Malaisie et de l'Inde devront y entrer, quand l'étude de leur graine pourra être faite. A pre- mière vue, cette section se distingue de celle des Eushorea dont le S. robusta est le type, par le nombre des étamines etla forme des anthères ; enfin par son connectif d Hopea et d'Anisoptera. L'ensemble de ses caractères anatomiques est bien d'un Shorea. Son vieux bois contient 21 canaux autour de la moelle sans compter les trois du pétiole et les deux canaux corticaux latéraux qui se divisent en trois, chacun, dans leur marche vers le nœud. Le trajet de ces canaux corticaux est beaucoup plus court que dans le Shorea robusta. Ils ne quittent le cylindre central que vers le quart supérieur de l'entrenceud. Dans un jeune mérithalle, le premier au sommet de la tige florifère, on compte en- core 14 canaux après la sortie des canaux pétiolaires. Ce méme nombre se trouve à la base de l’entrenœud de ce méme mérithalle alors privé de canaux corticaux. L'initiale est une ellipse transversale un peu allongée et aplatie en haut, mais beaucoup moins que celle du 5. robusta. Là aussi, comme dans cette езрёсе, isolement des faisceaux libéro- ligneux en dedans des arcs intérieurs désordonnés, courbés en S ou еп C. On y compte 10 canaux situés tous à Ја péri- phérie du stéorome. Dans la caractéristique, les faisceaux ont une forme circulaire, ouverts sur les cótés vers le haut. Ceux du centre sont encore désordonnés, mais contiennent 4 canaux sécréteurs. Пу a donc, en ce moment, en comp- lant les 14 dela courbe externe, 15 canaux sécréteurs. Ce nombre est réduit à 9 à la base de la côte, le stéorome étant devenu cordé en haut et les faisceaux libéro-ligneux intérieurs disposés en deux ares, dont l'inférieur seul contient 3 canaux. Au milieu du limbe il y a 6 canaux, trois dans la coupe externe inférieure età la pointe du bois du premier arc, canaux d'ailleurs beaucoup plus petits que les premiers. En ce moment la figure du stéorome est encore un ovale obcordé. EXPLICATION DES FIGURES DU SHOREA HYPOCHRA PLANCHE 228 A. Rameau florifere. B. — fructifere. Bouton. Fleur adulte. Sépales extérieur * et intérieur ^. : Corolle avant l'anthése * et pétale isolé ^. Élamines en position. Deux étamines opposées aux sépales. Ovaire. оомо ох ж © r° ~ Le même avec une loge ouverte montrant les ovules en position. . Fruit déchiré montrant la graine en position, vue du côté où elle embrasse l'axe placentaire portant encore, en avant et en haut, cinq ovules stériles. 10. Graine vue du côté du cotylédon extérieur, les deux téguments ayant été déchirés. 11. Coupe transversale de la graine. Les téguments entourent, au centre, l'axe placentaire ou columelle. P 4 , к» ጠቃ + fie у 5 FR - r 7 Ç у „= - — w ау 1 2 % አኤ c a ገመ ЕСІ; Y N istin Storck Lith. - т у ሠ 29 Ё; ህ.91 ance SHOREA НУРОСНВАН DIPTÉROCARPÉES SHOREA HENRYANA равна In de Lanessan : P/antes utiles colon. franc. p. 302. Annam : xén hoqua. Habite la province de Bien-Hoa et le Binh-Thuan. (Herb. Pierre № 1598. Coll. Bois № 64.) Jeunes rameaux, pétiole, base inférieure du limbe, cóte en dessus et inflorescence revétus de poils d'abord roux, puis cendrés. Feuilles longuement pétiolées, lancéolées, arrondies à la base, acuminées au sommet et à pointe subaigué et oblique, munies de 46 à 22 paires de petites côtes. Sépales lancéolés acuminés, en partie glabres en dedans, velus en dehors, de méme que les pétales. Etamines 23 à 30. Anthères oblongues, deux fois plus petites que le connectif сте. Ovaire et style, jusqu'au milieu, pubérulents. Fruit inconnu. Arbre de 30 à 40 mètres d'élévation. Tronc haut de 20 à 30 mètres. Écorce des arbres adultes rouge, épaisse de 2 cent., rugueuse ou bosselée, mais sans crevasses. Aubier épais de 5 à 6 cent., blanc jaunâtre. Vieux bois jaune brun, beaucoup plus foncé au cœur. Les stipules des plantes âgées de deux à trois ans, longues де 3 à 4 cent. 1/2, larges de 6 à8 mm., et des vieux arbres longues de 28 mm. sur 4 mm., recouvertes d'une pubescence stellée roussátre. Pétiole des jeunes plantes long de 2 à 5 cent. et dans les arbres adultes de 5 à 12 cent., arrondi, à peine canaliculé en dessus. Limbe long de 17 cent. sur 9 cent. 1/2 sur les jeunes arbres, tout à fait velu dans les parties indiquées plus haut, longues de 6 1/2 à 10 1/2 cent. sur 3 à 4 1/2 cent. sur les vieux arbres, grisâtres el un peu glauques en dessous. La grappe longue de 17 cent. porte 8 à 9 ramifications. Les pédi- celles sont longs d'un mm. Les sépales extérieurs les plus longs ont 7 mm. 1/2 de longueur sur 4 mm. de largeur, sont oblongs, lancéolés, obtus, pubescents en dehors et en haut en dedans, charnus et parcourus par 18 à 20 nervures longitudinales. Les pétales ont 12 à 15 1/2 mm. de longueur sur 5 mm. de largeur, oblongs, acuminés el un peu tordus au sommet, parcourus par 18 nervures parallèles, glabres en dedans et velus sur la moitié de la face externe. Les étamines sont ordinairement au nombre de 23. Leurs filets glabres, trés larges à la base, connivents entre eux et à la base des ‚ pétales, subulés en haut, ont 1 mm. 1/2 de longueur. L'anthere est longue de 1 mm. 1/4; ses valves déhiscentes longitudinalement sont obtuses et ап peu inégales au sommet. Le соппеси! cilié, sous la lentille, a 2 mm. 1/2 sur З mm. de longueur. L'ovaire exactement conformé comme celui du S. hypochra, est long de 1 mm. 1/2 et son style est long de 4 mm. Le stigmate a trois petites dents écartées et réfléchies. On voit que cette espèce appartient au méme groupe que le Shorea hypochra, groupe caractérisé par le nom- bre des étamines dépassant 20 et formant 4 rangées, par la forme oblongue des anthéres, par le connectif ФПореа et par le fruit complètement enfermé dans la base dilatée des sépales, mais groupe évidemment in- termédiaire entre les espèces dont le Shorea robusta est le type et celles représentées par les Shorea Ташта, Harmandii e& Cochinchinensis. · 2t: š Elle se distingue facilement du S. kypochra par la formelancéolée de ses feuilles et par le nombre toujours moin- dre de ses canaux dans le jeune et le vieux bois. Dans celui-ci et dans un rameau d'un vieil arbre âgé de deux ans, | y a huit canaux à la base de l’entre-nœud et 12 à 14 au nœud, juste au moment où les canaux corticaux latéraux quittent le cylindre central et où les З canaux pétiolaires font leur évolution vers l'écorce. Dans un mérithalle de l'année, ces canaux согИсаих latéraux dont le ኮዕ16, pour moi, est stipulaire, quittent la région interne des faisceaux ligneux tout prés du nœud et dès leur sortie, avant de commencer leur marche vers les stipules, se bifurquent en trois. Les trois canaux sont entourés primitivement, vers le milieu du cylindre central, d'un méme sclérenchyme et d'un seul faisceau libéro-ligneux spécial, bordé en dehors de sclérenchyme plus ou moins brillant. Ils arrivent ainsi en forme de croissant de chaque côté du pétiole en formation qui, en ce moment, s'entoure aussi d'une gaine de sclérenchyme et devient tout à fait distinct du cylindre central. Nous avons vu que trois canaux seulement avaient quitté le cylindre central à l'extrémité opposée aux canaux destinés au mérithalle suivant. Ces trois canaux ne tar- dent pas à se diviser à leur tour, à s'entourer chacun d'un faisceau libéro-ligneux, de sorte que nous еп trouvons 5 dans la courbe externe rangés en demi-cercle juste au moment où le pétiole va se séparer de la tige. Quand cette séparation a lieu, le stéorome est devenu subovale muni de 7 canaux dont deux dans les faisceaux internes et 5 dans la courbe externe. C'est ce méme nombre de canaux que nous trouvons à la base du pétiole libre, mais alors les fais- ceaux forment une figure ronde autour des deux arcs latéraux disjoints de haut en bas. Vers le milieu du pétiole, le stéorome est en haut un peu concave, l'arc de cercle interne est tout à fait fermé à за base et a rapproché ses bords en hautsans se toucher pourtant. On apercoit au-dessus de son bois et de sa moelle des faisceaux qui forment en dedans de sa courbe un deuxième are mal défini et qui restera tel jusqu'au sommet de la côte. Au sommet du pétiole, le stéorome s'allonge un peu еп forme de bourse, ses faisceaux en haut sur les deux côtés et en face de la moelle de la courbe externe, sont ouverts et c'est là ой la division desfaisceaux etdes canaux se fera pour se répandre de chaque cóté dans les petites cótes du limbe et de celles-ci dans les nervures. En ce moment, nous trouvons 40 canaux dans la courbe externe des faisceaux libéro-ligneux, car les deux de Farc interne sont obscurs ou indistincts. Au milieu de la cóte la configuration des faisceaux n'a pas changé quoique devenue plus petite; le premier arc inté- rieur est toujours bien conformé ; il n'y reste plus que 5 canaux dont les 3 plus gros sont dans la courbe ex- lerne. Les deux espéces suivantes font aussi partie du méme groupe et se rappochent beaucoup plus du Shorea hypochra, que du S. Henryana. SHOREA MARITIMA рев In de Lanessan : Plantes utiles colon. franc. p. 302. Annam : vin vin bóp. Feuilles longuement pétiolées à stipules linéaires-aigués fortement 7-nervées, rigides, presque glabres à limbe oblong lancéolé ou subitement acuminé, arrondi à la base, pubérulent sur les nervures et presque glabres à l'état adulte, munies de 18 à 21 paires de petites cótes trés élevées. Arbre de 25 à 30 mètres dont je ne possède que les rameaux provenant de rejetons. Les indigènes le connaissent à l'ile de Phu-Quóc sous le nom de vin vin дбр. Les stipules sont longues de 2 cent. et larges à la base de 3-4 mm. Les feuilles sont légèrement cordées et souvent arron- dies en haul avant de finir en une pointe de 5 à 10 mm. de longueur. Le pétiole arrondi, épais de 3-4 mm. et long de 8-9 cent. Le limbe est long de 14 à 32 cent. et large de 8 1/2 à 13 cent. Les nervures subparallèles reliant les petites côtes sont espacées de 2à 3 mm. el trés accentués en dessous. A Ce qui frappe dans cette espèce, abstraction faite de la grandeur des feuilles qui peut tenir à l'âge, de la forme et del'état rigide des stipules, c'est le petit nombre de canaux de son vieux bois, dont le nombre est de trois, et de cinq sion compte les deux canaux latéraux corticaux dontle parcours est trés court. On les constate à 2mm. au- dessous du nœud et dans le cheminement vers les stipules qu'ils n’atteignent qu’après la séparation du pétiole et де la tige, ils se divisent chacun en cinq canaux dont le système libéro-ligneux, quoique jeune, est bordé sur le côté _ externe de sclérenchyme. L'unique canal destiné au pétiole est déjà divisé en 7-10 autres avant que les faisceaux libéro-ligneux soient complètement entourés де sclérenchyme. Au moment où le pétiole n'adhére plus qu'à sa base а la tige, l'initiale un peu aplati en haut est subelliptique, les faisceaux de la courbe externe inférieure sont très bombés, ceux d'en haut sont fermés, l'arc interne brisé à la base forme un demi-cercle ouvert en haut embrassant 3-4 faisceaux en désordre figurant des virgules ou des S. Tous ces faisceaux, soit internes, soit externes, excepté ceux des derniers en voie d'arrangement, sont bordés par 4 à 5 rangées de fibres réfringentes. Le nombre des canaux dans la courbe externe est de 10 dont 5 en haut et le premier are n'en contient que 2. Les changements opérés dans le stéorome du pétiole et de la côte sont très curieux. Au milieu du pétiole, la figure est un ovale presque parfait ; l'arc de cercle intérieur a replié ses bords en crochet et est devenu cordé. Au centre, à peine reste-t-il quelques faisceaux désordonnés. Le nombre des canaux y est de 3, tandis qu'il est de 10 dans les faisceaux extérieurs. Au sommet de la caractéristique, le stéorome devient oblong aplati et ouvert en haut, l'arc de cercle intérieur est devenu une ellipse allongée fermée en haut et renfermant en dehors de sa moelle deux autres groupes de faisceaux superposés. Il possède alors 19 canaux dont 15 dans la courbe externe et 3 à 4 en dedans de l'arc extérieur. La figure devient elliptique mais beaucoup plus ouverte en haut à la base du limbe. On y voit de chaque côté 3 canaux superposés se dirigeant avec leur gaine libéro-ligneuse dans le limbe. Le nombre des canaux est alors de 20 et l'arc intérieur complètement fermé, à реше cordé en haut, renfermant un second arc de 4 faisceaux désordonnés, n'a plus que 8 canaux. Les 11 autres sont dans la courbe externe. On retrouve vers le milieu du limbe la forme de bourse suspendue, ouverte sur les côtés supérieurs et si commune dans le stéorome des espèces de Shorea. Là, les faisceaux d'en haut forment une li- gne presque droite et ceux d'en bas fortement bombés ne contiennent que quatre canaux. Les faisceaux intérieurs sont d'une part unis latéralement à la courbe externe et s'élévent de l'autre côté en forme de crochet sans aucune trace de canaux. SHOREA CAMBODIANA Kmer ; dóm chlœu phdiec crohóm. Habite les montagnes du littoral de la province de Kampüt et principalement la base de Talung. (Herb. Pierre, № 5597. Coll. Bois, № 164.) | Feuilles assez longuement pétiolées, oblongues acuminées, arrondies à la base, pubescentes sur la cóte en dessus et sur les nervures en dessous, glabrescentes avec Расе, épaisses, coriaces, munies de 16 à 20 paires de petites cótes. Arbre de 30 mètres. Jeunes rameaux épais de 2-3 cent., pubescents. Stipules falciformes, tomenteuses et roussátres, longues de 5 mm. avant l'évolution. Pétiole long de 16 à 22 mm., arrondi mais légèrement canalieulé en dessus, épais de 3 mm. Limbe long de 6 à 20 cent., large de 4 à 8 cent. 1/2, à petites cótes et à nervures trés élevées. Celles-ci transversales, subparallèles, sont distantes de 1 à 2 mm. Le bois de cette espèce est un peu plus lourd que celui du S. Henryana et se rapproche beaucoup comme densité de celui du S. hypochra dont il a presque la coloration. Il est d'ailleurs aussi estimé et зе prête aux mêmes applica- tions. C'est une des essences faisant partie des réserves royales au Cambodge. Elle mérite done d’être répandue dans nos cultures. Sa résine, de couleur ambrée, est assez odorante et recueillie par l'exportation. Son aubier, large de 5 à 7 cent., succédant à une écorce épaisse de 7 mm., est blanc jaunátre. C'est un bois qui, suivant les Kmers, a plus de durée que celui du S. Aypochra. L'étude de son jeune bois offre des différences avec les езрёсез S. maritima et S. hypochra assez importantes. H y a à la base d'un mérithalle âgé d'une année ainsi qu'au milieu 16-18 canaux sécréteurs au bord interne des faisceaux libéro-ligneux. Au nœud, on trouve 16 à 19 canaux en comptant les deux corticaux qu'on trouve hors du cylindre au quart supérieur de l’entre-nœud. La division de ces mèmes canaux dans leur trajet vers les stipules s'o- реге en 5 embranchements comme dans le S. maritima. On peut les voir, 22 coupes au-dessous du nœud, former une trainée, oü trois se présentent superposés tandis que les deux autres, situés plus haut, paralléles et bordés de sclérenchyme, occupent а base du pétiole au moment où celui-ci devient indépendant de Ја tige. L'initiale est une ellipse un peu cordée en haut dont les faisceaux inférieurs sont trés bombés et pourvus de canaux. Les deux arcs inté- rieurs se présentent en longueur, leur courbe parallèle à celle des faisceaux externes et leurs deux pointes en haut et еп bas plus ou moins rapprochées. Tous ces faisceaux sont bordés de sclérenchyme très brillant et 11 d'entre eux, tous extérieurs, sont pourvus de canaux. Au milieu du pétiole, la figure formée par ces faisceaux est absolument ronde, ceux d'en haut fermés et plus petits étant aussi pourvus chacun d'un canal. Les arcs intérieurs sont mal ar- rangés : l'externe enveloppe en partie l'interne et sur l'un des cótés du premier, on voit en dedans d'autres petits faisceaux distants et inégaux destinés à former un troisième arc que nous retrouvons en effet aussi bien conformé que les premiers dans la caractéristique. Ici, de méme que dans le S. maritima, nous avons done en dedans de la courbe externe trois de ces arcs, les deux intérieurs superposés compris dans la concavité de l'externe. A la base de la côte, le stéorome n'est plus fermé en haut latéralement, le troisième arc est déjà en voie d'échappement, mais tous les autres détails de structure sont à peu prés semblables. Dans ces deux derniéres coupes, deux à trois canaux existent en dedans des arcs, les !6 autres appartiennent à la courbe externe. La figure qui, à la base du limbe n'é- tait pas aussi circulaire que dans la caractéristique s'aplatit notablement en haut quand on examine la coupe de la côte vers le milieu. On y observe aussi que les cinq faisceaux d'en bas sont seuls munis d'un canal, que l'arc interne en a un et que le deuxième et le troisième ares sont devenus des faisceaux disjoints en voie d'échappement. Il faut ajouter comme ressemblance avec le S. maritima et le S. hypochra que les pointes supérieures de cet arc interne, néanmoins ici bien conformé, se dirigent latéralement sans s'unir encore aux éléments de la courbe externe. EXPLICATION DES FIGURES DU S. HENRYANA PLANCHE 229 A. Rameau d'une plante ágée de deux à trois ans. B. Rameau d'un jeune arbre élevé de 8 à 10 metres. C. Rameau florifère d'un arbre très Agé. . Bouton. . Fleur adulte. . Sépales extérieur * et intérieur >. . Pétale. . Corolle avant l'anthése. . Androcée. . Groupe d'étamines et anthére vue de cóté. . Ovaire. Le méme dont une loge déchirée, montre les ovules en position. == © ፎ بي تد‎ Ct + C r9 Pi 990 ij. à መ ~ Ba E " ы. М dr E : | " $ +] 7, የሴ ГЕ ር. ih: ም w^ p. CNN ሁን е ME T ь У Justin Storck. Lith SHOREA HENRYANA . Pie DIPTÉROCARPÉES SHOREA COCHINCHINENSIS S. Talura Roxb. var. cochinchinensis. Pierre, in de Lanessan. Р/. utiles colon. franc. Annam : xên cat ( /'hu-Quóc), xên mu (Вата). Кшег: dóm propel ma sau. Hahite la presqu'ile de Malaeca jusqu'au 7* degré de latitude, le Siam, le Cambodge et les iles de la Basse- Cochinchine. (Herb. Pierre እ” 1728. Coll. bois № 87 (Cay Cong) et 120 (Phu- Quóc). Feuilles glabres ou pubescentes suivant les variétés, longuement pétiolées, elliptiques ou oblongues lancéolées, acuminées et obtuses, arrondies et larges à la base, coriaces, munies de 14 à 18 paires de petites cótes. Grappes composées naissant aux axes privés de feuilles et portant 4 à 7 divisions entierement glabres. Sépales lancéolés subdel- toides ciliés. Pétales en partie velus dorsalement, linéaires-oblongs parcourus par 10 à 13 nervures. Etamines 10-15. Anthères oblongues, plus courtes que le connectif subulé. Grandes ailes du calice frucüfère linéaires oblongues munies de 41 à 44 nervures. Graine albuminée. Cotylédons égaux foliacés descendants n'embrassant pas la radicule supere. Arbre de 20à 30 métres. Une résine blanche ou jaunátre exsude de ses jeunes rameaux ; ceux-ci, en partie privés de feuilles, sont arrondis, noirátres à l'état sec, lisses et glabres suivant les variétés. Stipules ovales, lancéolées, pubescentes (2 à 4 mm. de longueur), très caduques. Péliole long de 14 à 40 mm., arrondi, mais canaliculée en dessus. Limbe des feuilles de jeunes rejetons, long de 18 à 21 cent. large de 11 à 11 1/2cent.; de celles des vieux arbres long de 8 à 14 cent. large de 4 à 7 cent. à la base. La base à l'état adulte, est toujours élargie, subdeltoide. La pointe est obtuse ou émarginée. La grappe a de 8 10 cent. de long. Les fleurs sont presque sessiles ou bien leurs pédicelles ont de і а? mm. Les sépales extérieurs ont 5 mm. 1 / 2 de lon- gueur, et les plus petits 4 mm. 1/2 seulement. Ils sont quelquefois pubérulents en partie en dedans, très aigus, et deviennent noirâtres après dessication. Les pétales sont blancs, obtus ou arrondis, longs de 14 mm. 1/2, largesà la base de 5 mm. Les élamines sont longues de 3 mm. 1/2. L'anthere, longue d'un mm., s'ouvre par deux fentes latérales et verticales. L'ovaire long de 2 mm. 1/2 est plus court que le style et tous deux sont glabres. Le stigmate est tridenté. Les deux ovules dans chacune des trois loges sozt collatéraux et pendent de l'axe vers le tiers supérieur. Le fruit est entierement recou- vert par la base élargie des sépales. Les deux plus petits de ceux-ci, dans leur partie ailée ont 2 cent. 1 /2 de longueur sur 3 mm. 1/2 de largeur; les plus grandes ailes ont 8 cent. 1/2 de longueur sur 10 mm. de largeur. Le fruit lancéolé а 12 mm. de longueur et 5 mm. 1/2 de largeur. Le péricarpe, formé de cellules molles et ligneuses avec des canaux résinferes en dedans, a un endocarpe mince, crustacé, à cellules concentriques. L'axe placen- taire forme une sorle de columelle un peu latérale, embrassée par la graine fertile et portant encore en haut les 5 ovules non fécondés. En dedans du tégument on trouve un albumen assez abondant et au sommet seulement, l'embryon peut-être non encore adulte, à cotylédons foliacés, un peu re- pliés, mais descendants en dessous de la radicule supere, contrairement à ce qui а lieu dans le Shorea robusta, type du genre, où les cotylédéons eps enveloppent la radicule et sont recouverts l'un par l'autre. J'ai beaucoup hésité à établir cette espèce. П me semble maintenant qu'elle se distingue assez bien du S. Taluva, par les ailes du fruit plus longues et plus étroites, par son pétiole plus long, par la base subdeltoide de ses feuilles et leur pointe acuminée. Quant aux autres caractères, ils paraissent semblables, d’après la figure de Wight et la des- cription de M. Dyer. (Fl. Brit. Ind. 1.303). Cependant Wight représente le fruit entouré du calice ovale acuminé, tandis qu'il est ovale, lancéolé ou oblong dans le S. cochinchinensis. Dans la figure 11 de la planche 244 de ses Icones, il parait aussi que les cotylédons sont épais dans le S. Talura, се qui me parait surprenant, vu l'étroite affinité de ces deux espèces. 11 n'est pas malheureusement question, dans sa description, de ce caractère, et il ne dit pas qu'il y ait un albumen. Il représente les ailes du fruit avec 5 nervures, tandis que M. Dyer en indique 10. Quant à la plante figurée par M. Beddome (Fl. sylv. t. 6. S. laccifera), les ailes du fruit n'ont que 5 cent. (2 pouces) au lieu de 7 cent. 1/2, comme dans la figure de Wight, et elles ont également 5 nervures. Néanmoins M. Beddome décrit la plante glabre. La feuille représentée velue sur cette méme planche, pourrait donc étre un état jeune de la plante. Or, en Cochinchine, nous avons des arbres où, méme à l'état adulte, la nervation en dessous est pubérulente. J'en rapporte les échantillons avec doute au S. Cochinchinensis comme variété, n'en ayant ni les fleurs, ni les fruits adultes. t Var. Saigonensis. — Arbre de 20 à 25 mét. Jeunes rameaux glabrescents. Feuilles pétiolées (2 cent.) elliptiques-oblongues subcordées dans le jeune âge, arrondies à l'état adulte, courtement acuminées et obtuses pubérulentes sur la côte et les petites côtes et aux glandes axillaires, munies de 15 à 18 paires de petites cótes tres élevées. Ses grappes longues de 9 à 12 cent. sont glabres et se divisent en 6-7 rameaux pauciflores. Ses jeunes fruits entierement glabres ont un pédicelle cunéiforme et épaissi comme dans 16 S. cochinchinensis. Plusieurs traits essentiels distinguent cette variété ou espéce du S. cochinchinensis. Ses feuilles à l'état adulte ne sont pas subdeltoides et sont plus larges; ses pétioles sont plus courts; son écorce (13 mm. d'épaisseur) est plus épaisse. Son aubier (4 cent. 1/2) est plus large et rougeâtre, tandis que dans le S. cochinchinensis il est jaunâtre ainsi que le bois. Les indigènes estiment celui-ci davantage et l'appellent xen ти. Из disent qu'il se conserve micux, et est susceptible d'applications plus variées. ላ Phu-Quóe le xen cat est utilisé principalement pour avirons, planches, et rarement pour quille de bâteau, саг il est attaqué par les tarets. Il est remarquable que le coccus à laque vit également sur les S. cochinchinensis, S. Harmandii et S. Talura. Les deux formes dont nous venons de parler offrent peu de différences anatomiques. Les canaux du vieux bois sont peu nombreux (7 à 10), très petits et peu distincts. Les canaux corticaux latéraux naissent trés prés du nœud et ne pa- raissent pas se ramifier. L'initiale est un oblong transversal, un peu concave en haut et contient 6 eanaur dans la courbe externe. Au milieu du pétiole la figure du stéorome dans la var. Satgonensis est presque ovale; Fare de cercle intérieur est entièrement fermé et en contient un autre dont le bois trés serré est tourné en bas; on y voit deux са- naux bien distincts; les faisceaux supérieurs de la courbe externe sont ouverts, disjoints; ceux d'en bas sont très bombés et on y compte dix à onze canaux tandis que 5 seulement existent dans cette région pour la variété type.Dans celle-ci le premier are est aussi ouvert et il y a prolongement des faisceaux supérieurs entre cette ouverture où on voit aussi un faisceau disjoint, rudiment d'un deuxième arc. Le stéorome y étant fermé et concave en haut, le scléren- chyme y étant brillant, on voit là une différence importante. Cette différence existe aussi pour la caractéristique et la base du limbe. Dans les deux formes le nombre des canaux est се 11 dans ces régions, maisles faisceaux supérieurs sont ouverts, disjoints, l'arc intérieur est fermé et concave dans la variété Saïgonensis, tandis que dans l'espéce type, le stéorome concave est fermé en haut excepté sur les côtés; enfin il y a deux ares intérieurs ouverts en haut et su- perposés. Au milieu du limbe on observe aussi dans les deux formes 3 canaux dans les faisceaux inférieurs de la courbe = ኣቲ , , ` , ° . . . 5 > ቁ externe, mais celle-ci est bordée par un sclérenchymettrès épais.etibrillant qui se continue avec l'arc intérieur dans MN 4 4 .. . ° 5 . . ° , ° ` ° > ` la variété Saigonensis, tandis qu'elle est ouverte en haut et sans jonction avec Гаге intérieur trés реш dans l'espéce type. Il y a done là l'indice de caractères spécifiques. EXPLICATION DES FIGURES DU S. COCHINCHINENSIS. PLANCHE 230 А-В. Rameaux florifère et fructifères. C. Jeune rejeton. 4. Fleur adulte. . Sépales extérieurs ® et intérieurs“. Pétale. Androcée. Etamine vue du côté intérieur. Ovaire et deux élamines épisépales. Le même dont une loge ouverte montre les ovules en position. Fruit déchiré montrant une graine en posilion embrassant-en parliel’axe placentaire. . Le méme. avec:les ovules stériles.vers Је sommat.de l'axe. 10. La partie supérieure de la graine est enlevée et montre le tégument replié en dedans de l'axe placentaire et en haut l'embryon en position entouré par un albumen assez épais. On voit aussi en ^ cet embryon dont les cotylédons sont esa descendants et opposés à la radicule, au lieu de l'embrasser ainsi que; cela a lieu dans le genre Shorea. бо ло GR бољу = ርጋ mm Құ жәе, ልል: Ua, RU m I SE == V 4 7: 55272 LS TES À Z< FAC #15 ЗА у, Ир, лана > X N à ” COM NES ж о А) 7. э “+ А ж 5 RN Жоо ያ 4581 > ርጋ 226; COCHINCHINENSIS. Pierre. REA SHO DIPTÉROCARPÉES SHOREA HARMANDII невин In de Lanessan. Pl. utiles Col. franc. p. 302. Annam : xen do. Arbre trés répandu dans toutes les parties de la Cochinchine et retrouvé par MM. Thorel et Harmand au Laos. р Jeunes rameaux, feuilles et inflorescence pourpres et plus ou moins velus. Feuilles longuement pétiolées pubes- centes sur les nervures particulièrement en dessous, elliptiques ou oblongues, arrondiesà la base, obtuses ou émar- ginées au sommet, munies de 14 à 18 paires de petites côtes. Sépales et pétales jaunátres linéaires-oblongs, pubéru- lents et ciliés. Etamines 14-17. Anthères oblongues à valves un peu inégales plus courtes que le: connectif. Fruit oblong acuminé, à pédicelle épais obconique entouré, excepté au sommet, par la base accrue des sépales, dont les grandes ailes linéaires-oblongues sont parcourues par 7 à 11 nervures. Radicule libre et cotylédons minces, égaux et entourés d'albumen. | Arbre de 20 à 35 mètres de hauteur. Tronc élevé de 15 à 25 mètres et dont le diamètre est de 40 à 80 cent. Ecorce épaisse de 13 à 15 mm. Aubier épais de 25 mm. Bois jaune rougeátre. Stipules velues. Pétiole arrondi, légèrement canaliculé, pubescent, long de 12à 25 mm. Limbe long de 8 à 15 cent., large de 4 à 6 cent., pourpre et velu sur les petites côtes et sur la côte. Les grappes longues de 7 à 8 cent. pubescentes, munies de5 à 7 divisions, naissent ordinairement aux axes privés de feuilles. Les pédicelles ont un mm. de longueur. Les sépales extérieurs pourpres pubérulents en dehors et en dessous vers le sommet sont oblongs et obtus et longs de 5 mm.; les plus petits ont 3 mm. 1/2 de longueur et sont deltoides et aigus. Les pétales ont 15 mm. sur З mm. Ils sont ordinairement munis de 12 à 14 nervures purpurines et sont en partie pubescents sur les deux faces. Les élamines dont les filets élargis à la base, légèrement adhérents entre eux et aux pélales, sont distribués en trois séries. Les anthères longues d'un mm. à 1 mm. 1/2, les extérieures opposées aux sépales, les plus longues, et les plus larges, sont surmontées d'un connectif long d'un mm. 1/2. L'ovaire glabre long d'un mm. 1/2 est terminé par un style filiforme tridenticulé et long de 5 mm. La base du calice fructifere est longue de 13 mm. Ses ailes les plus petites ont 14 à 18 mm. sur 2 mm. tandis que les plus grandes ont un peu plus ou un peu moins de 9 cent. sur un cent. de largeur au milieu. Celles-ci à leur extrémité, n'ont que 5 à six nervures tandis qu'à la base on en compte 7 à 11. Le fruit apiculé a 2 cent. de largeur. 11 est exactement organisé comme celui du 5. cochinchinensis. Sous le tégument on trouve un albumen assez abondant. La radicule a 3 mm. et les cotylédons tres minces ont 10 mm. de longueur. | LeS.Harmandii fait partie du méme groupe queles S. Talura, S. cochinchinensis, S. bracteolata. Dyer et S. floribunda Kurz. Le nombre des étamines y varie de 12 à 17, tandis que dans les Hopea ce nombre est de 10 à 15; le connectif y est celui des Нореа ; les anthëres y sont presque oblongues; le fruit est celui d'un Shorea, mais la radicule n'y est pas enveloppée par les cotylédons et ceux-ci sont minces, entourés d'un albumen assez abondant. Ces caracteres suffisent- ils pour faire un genre? Je ne le pense pas ; mais en tous cas c'est une section bien caractérisée. - Les caractères anatomiques offrent aussi avec les Shorea des différences évidentes. Les canaux corticaux stipulaires ont, comme les Pentacme, Parashorea, Anisoptera Vatica, Vateria, Dryobalanops et Hopea un faible parcours. Ils n'apparaissent qu'à une vingtaine de coupes au-dessous du nœud, bien plus haut que le milieu de l'entrenceud. Ils se divisent, du moins un des deux, tout prés du pétiole en deux ou trois? branches stipulaires. Les canaux, soit à la partie interne du bois, soit du pétiole, son! trés petits et peu nombreux. Dans le cours d'un entrenceud d'un premier mérithalle, ils varient de la base au sommet de 7 à 49. Dans le vieux bois, c’est ce dernier nombre qui prédo- mine. A l'initiale, le stéorome est ouvert latéralement en bas; les canaux y sont indistincts. Au milieu du pétiole il est fermé et aplati en haut et trois des faisceaux de Ја courbe inférieure sont seuls bomhés; il y а un seul arc intérieur bien conformé sans canaux, tandis qu'on en compte 3 à 5 dans la courbe externe, tous trés petits et trés peu distinets comme dans le bois. La base de la cóte trés peu différente de la caractéristique est une ellipse trés concave en haut avec un seul arc intérieur fermé. Il y a 6-7 canaux dans la courbe externe. Au milieu du pétiole le stéorome en haut est rectiligne et ouvert en bas ауес un prolongement de deux pointes. Пу a au centre un arc en forme d'anneau ouvert en haut et aucun des faisceaux extérieurs ou antérieurs n'est bombé ni ne possède de canal. П y a done dans le 5. Har- mandii des différences beaucoup plus grandes que dans celles qu'on a constatées entre le S. cochinchinensis et la variété Saigonensis. Cependant l'ensemble des caractère est le même, soit dans le bois, soit dans la feuille. En ne considérant que le nombre des canaux, leur petitesse, leur parcours dans l'écorce, c'est avec l’ Hopea que le S. Harmandii et ses con- өбпегев auraient la plus grande affinité. J'entends parler des Еићореа tels que РЯ. odorata type du genre, РН. Tho- гейі, V H. oblongifolia, РН. Wightiana, Y H. dealbata, ГН. Philippinensis et VH. Récopei. Dans d'autres Hopea, VH. ferra, Pierrei; mengarawan et cernua, (ce dernier, bien distinct du précédent par le fruit et l'anatomie) le nombre des canaux est moindre et beaucoup plus gros, soit dans le bois, soit dans la feuille. Ainsi cette section tient à la fois des Нореа par la fleur et la structure anatomique, et des Shorea par le fruit. On concoit alors, s'il est difficile de distinguer souvent les Shorea des Hopea, en l'absence d'échantillons complets. C'est l'anatomie qui doit dans ee cas trancher la question, j'entends à la fois celle du bois et de la feuille. Ainsi Kurz a appelé Shorea des échantillons d'Helfer provenant de Mergui et de Tenasserim, et M. Dyer les a déterminés Vatica. L'anatomie résoud la question. Cependant il n'est pas impossible Фу arriver par le seul secours des caracteres morphologiques. Dans I Hopea il y a deux sépales plus grands que les autres tandis qu'il y en a trois plus grands et peu inégaux dans les Shorea. Les anthères ne sont jamais oblongues dans aucun Нореа connu ; elles ont ce caractère seu- lement dans la section des Shorea qui nous occupe. Les pétales sont prolongés en une lanière plus ou moins longue et falciforme dans les Hopea ; ils sont simplement oblongs dans les Shorea. Comme dans le Shorea Helferi il y a trois petits sépales inégaux et deux plus grands; des pétales prolongés en haut, de cóté et tordus; quele nombre des étamines y est de 15 et jamais au delà ; que les anthères y sont ovales, c'est pour moi un Нореа. L'espèce à laquelle se rapproche le plus le S. Harmandii est le S. floribunda de Kurz. Je ne vois de différence entre elles en l'absence de fruit et de caractère anatomique que l'état glabre du S. floribunda. Cependant je re- marque que dans le S. Harmandii les pétales sont élargis à la base et pubérulents en dedans, ce qui n'est pas le cas du S. floribunda et ce qui entraine un nombre de moitié moindre de nervures dans cet organe. Tout ce que nous avons dit du bois du S. cochinchinensis se rapporte à celui du S. Harmandii, dontle bois jaune est néanmoins un peu _rougeâtre, mais moins que celui de la variété Saïgonensis de cette espèce. EXPLICATION DES FIGURES DU S. ÆARMANDII PLANCHE 231 A.-B. Rameaux florifere et fructifere. © © . Fleur adulte. . Sépale extérieur? et intérieur b. . Pétale vu du cóté intérieur. . Androcée. Etamines de la série épisépale ? rarement connées*. Ovaire. Le méme avec une loge déchirée montrant les ovules en position. Fruit dont l'enveloppe calicinale, le péricarpe, les téguments et l'albumen de la graine ont été déchirés pour montrer l'embryon en po- sition. Fruit et graine en coupe transversale. 274) » ]ፆ A À N jaa / ЖАУ ОКА: 2 аг Tm = I # s Ñ Lip ma DSc “መረ. ”:--.ረ dm es 7 y А? | 12 0 N > $3 Q “< - > б 3 р, SEEN S r | ROS. WA m diio e " n 2 я ` * ። <. 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Grappes pubescentes partagées en 7-8 courtes branches. Sé- pales ovales, velus en dehors, glabres en dedans. Pétales élargis à la base, linéaires, velus en dehors. Etamines au delà de 33. Valves extérieures de l'anthére inégales subaigués et glabres. Connectif terminé par 7-9 poils sétiformes trés longs. Ovaire et style velus. Arbre de 30 à 40 mètres d'élévation. Tronc droit, très élevé, dont le diamètre peut atteindre 1 m. 20 cent. Branches trés grosses produisant beau- coup de résine. Écorce épaisse de 5 mm. Slipules ovales, acuminées, longues de 3-4 mm. Pétiole long de 1-2 cent., un peu tordu et à peine sillonné en dessus. Le limbe des feuilles des jeunes arbres est long de 15 cent. sur 6 de large et celui des vieux arbres de 8-8 1/2 cent. sur 27-30 mm. Les grappes ont 6-7 cent. de longueur. Les fleurs sont sessiles. Les sépales extérieurs, à peine plus grands que les intérieurs, sont plus ovales et obtus. 115 sont tres velus en dehors, longuement ciliés et affectent quelque peu la forme deltoide (2 mm. 1/4 sur 2 mm. 1/4). Les pétaleslongs de 13 mm., larges à la base de 3 mm., sont parcourus là par 11 nervures dont il n'existe plus que 7-8 plus haut. Les étamines sont au nombre de 32 à 37 et for- ment trois rangées. Leurs filets sont élargis à la base et subulés en haut. Les valves des antheres elliptiques sont plus longues en dehors qu'en de- dans. Le conneclif est à peu prés aussi long que les antheres, un peu incurvé et toujours plus chargé de poils que dans les S. 7 Aorelii et S. obtusa Le style obtus, velu jusqu'à la région stigmatique, se rapproche de celui du S. obtusa. J'avais recueilli le fruit de cette езресе que je ne retrouve plus dans mes collections. Il est certain qu'il est bien distinct de celui de ses congénères. D’après un croquis il rappelle plus celui du S. scrobiculata Burck, espèce bor- néenne dont elle diffère principalement par ses pétales glabres en dedans, par son connectif penicellé et par son style plus court. Elle se sépare du S. obtusa par des feuilles moins larges à la base, plus petites, par les glandes des nervures, par les valves de ses anthères glabres, etc. Du S. Thorelii elle s'éloigne par des fleurs moins grosses et linéaires, par un connectif plus long, ete. Elle est néanmoins voisine de ces trois езрёсез qui forment avec les S. Tumbuggia. Roxb., S. inappendiculata. Burck., S. fusca. Burck., S. sericea. Dyer., S. oblongifolia. Thw., S. lissophylla. Thw. et S. robusta. Roxb., une section bien caractérisée par le nombre des étamines, la forme des anthères, l'organisation du fruit et dela graine et les caractères anatomiques. Cependant ceux-ci offrent quelque différence dans le S. robusta ой le parcours des canaux sécréteurs corticaux est bien plus long, ainsi que nous l'avons déjà observé à propos du Pentacme siamensis. Le vieux bois àgé de 3 à 4 ans du S. vulgaris contient à la base et au milieu de l'entrenceud 12 à 14 canaux. Се nombre s'élève de 17 à 21 quand les canaux sécréteurs corticaux et ceux du pétiole, les premiers avant les seconds, commencent à se différencier et se préparent à quitter le cylindre central. Ces mêmes canaux stipulaires se divisent en trois quand 16 pétiole, d'abord avec trois, puis avec cinq canaux, s'entoure d'un schlérenchyme propre. Cela a lieu tout prés du nœud, de sorte que les canaux destinés aux stipules пе séjournent dans l'écorce que pendant la longueur d'un 4/2 mm. à 4 mm. En ce moment se forme le bourgeon axillaire d'abord avec trois, puis avec sept canaux. Le pétiole une fois libre du bourgeon et à son extréme base, multiplie ses faisceaux et ses cinq canaux deviennent, par division, au nombre de 13. Cependant ce nombre retombe à 8-9 au milieu et à la caractéristique, moment d'extréme condensation des faisseaux du stéorome. Il remonte à onze à la base de la côte et redescendà huit au milieu de celle-ci. Dans la tige, à tout âge, il y a peu de différence dans le nombre des canaux, car si nous suivons l'évolution d'un jeune mérithalle de l'année, nous retrouvons les mémes faits dont je viens de parler. C'est à peu de choses prés ce qui se passe aussi dans les 5. Thorelii, S. obtusa et S. robusta. M y a plus de dissemblance dans le pétiole de ces езрёсез et déjà ቨ 8 été question. Dans le 5. vulgaris le stéorome pétiolaire est une ellipse aplatie en haut, à l'initiale; un ovale presque parfait au dessus devenant presque rectiligne en haut dans la caractéristique ; allongé en forme de bourse, concave et ouverte en haut à la base de la cóte et redevenait presque elliptique au milieu de la cóte. Nous devons re- marquer que le sclérenchyme, en dehors des faisseaux libéro -ligneux du pétiole, n'est jamais réfringent; que dans toutes les régions de la feuille les faisseaux manquent de cohésion et sont méme souvent excentriques dans la courbe externe en bas ; que ceux du centre, quand méme ils ont la tendance à la base de la côte, par exemple, à se distribuer en forme d'arc, sont rompus ca et là, tordus et reliés latéralement à ceux de la courbe externe. L'espèce suivante dont le fruit et les rameaux sont seuls connus offre des caractères sensiblement distincts de ceux du groupe précédent et indiquent des rapports avec les S. Harmandii et 5. cochinchinensis. Il ny a jamais dans un entrenœud âgé d'un an, soit à la base, soit au-dessus du milieu, que 7 à 10 canaux sécréteurs ; les canaux sécréteurs stipulaires ne sont indépendants du cylindre central que tout prés des stipules, à peine à 112 mm. de ceux-ci. Ceux du pétiole au nombre de un, puis de trois, puis de cinq, y entrent presque en droite ligne. Les caractères du fruit sont les suivants : SHOREA ATTOPOENSIS. sp. nov. Habite la région d'Attopeu sur la rive gauche du Mékong dans le Laos inférieur. (Coll. D° Harmand № 1886 bis. Herb. Pierre №5544.) Arbre élevé, complètement dépouillé pendant les premiers mois de l'année, dont les ramaux épais, noirâtres et glabres, et le jeune fruit sont seuls connus. Bases des sépales épaissis au-dessus d'un pédicelle court, épais, obconi- que, enveloppant complètement le fruit. Leurs ailes linéaires, arrondies au sommet, pubescentes, à peine plus étroites à Ја base, larges dans les plus grandes de 10à 41 mm., longues de 8-9 cent. et parcourues par 11318 ner- vures dont 5 seulement sont visibles au sommet; dans les plus petites, longues de 8 cent. sur 8 mm. de largeur et par- courues par 9 nervures dont 3 visibles au sommet. Fruit pubescent, ovale lancéolé terminé par un long style subulé pourvu de trois petites dents réfléchies, long de 10 mm. 4/2. Le péricarpe indéiscent, assez dur, contient des lacunes résineuses contre son mince endocarpe. Les téguments sont minces et membraneux ; le deüxiéme est tapissé en dedans d'une couche d'albumen gélatineux au milieu duquel езі dressé l'embryon encore jeune. Le eotylédon externe, le plus grand, enveloppe l'autre, et la radicule dressée les dépasse tous deux sans en être entourée. Je n'ai aucun renseignement sur le bois du S. Attopænsis. Si l'on se base sur l'organisation anatomique du jeune bois et sur les analogies du fruit et dela graine, il doit étre à peu prés celui du S. Harmandii. Celui du S. vulgaris est à peu prés celui du S. Thorelii, mais avec une écorce deux fois moins épaisse et un aubier plus large et beaucoup moins distinet du bois. Cet aubier doit être retranché car il est trés vite attaqué par les xylophages. Les indigenes emploient ce bois exclusivement dans les ceuvres abritées des constructions. H donne de bonnes planches et ma- driers. ба durée serait moins longue que celle du S. Thorelii et sa production en résine beaucoup plus grande. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 252 A. Rameau d’un jeune arbre du S. vulgaris. B. Rameau d'un arbre adulte florifère. Bouton. Fleur adulte. . Sépales extérieur? et intérieur ?. Pétale adulte. | Androcée en position. Étamines. Ovaire entouré d'une partie des élamines. Loge ovarienne déchirée montrant les ovules en position. Fruit du Shorea attopænsis. Le méme dont le calice a été déchiré en partie pour montrer le fruit en position. Fruit déchiré où l'on voit la graine en position“. Cette graine isolée”, vue du côté opposé au placenta. Autre fruit déchiré dontla graine est présentée du cóté de l'axe placentaire. Jeune graine déchirée où l'embryon est représenté au milieu de l'albumen gélatineux qui l'entoure. Qt o. Co to 17 ос OD» сл ж. фо ro = в: 206 4. ТЕРА (PAUN ат „===> А 3 s -------.... É ሙጭመመ" በ መመጨመ iS x Š 195 SES RER Ух SX x S ° “ joe 937 m 5/2 NS D <<» ረ 5547» ZAR А M L 4 Y % m መ ከ ከ — መፀ ` == =— = 6 Jti. Pu Lit A J.Justin Stonci E o E Г) . т JLGARIS AT TOPCENSIS. - AB- SEHOREAC VUE DIPTÉROCARPÉES SHOREA THORELI рекке De Lanessan : Pl. utiles col. franc. 302. Annam : sén cho chai. Kmer : K'tiaou ou K'tim. Habite toutes les provinces du Cambodge et de la Basse-Cochinchine, principalement les montagnes de Pusath et Camchay et les forêts prés des rivières de Saigon et du Dong-nai. (Herb. Pierre, № 1887 et 1688. Coll. bois, № 404.) Toutes les parties, dans le jeune âge, plus ou moins revétues d’un duvet grisâtre ou argenté. Feuilles ovales- oblongues, elliptiques-oblongues ou linéaires-oblongues, acuminées ou obtuses, brunes et brillantes en dessus, glabrescentes, pâles ou bronzées en dessous, munies de 12 à 15 paires de petites côtes trés fines. Sépales et pétales soyeux en dehors, Étamines au nombre de 40 à 48. Anthères ovales à connectif très court, et pourvu de 1 à 6 poils sétiformes. Ovaire et styles velus. Sépales fructifères pubescents, les plus petits linéaires et aigus, les plus grands ar- rondis et parcourus par 9 à 11 nervures. Fruit ovale acuminé pubescent, non enveloppé, dans sa partie supérieure, par le calice. Arbre trés droit, haut de 30 à 40 mët. Son tronc atteint 20 à 30 mét., et son diamètre ordinaire est de 50 cent. à 1 met. Son écorce rougeátre a une épaisseur de 1 cent. 1 / à 2 cent. Ses stipules falciformes, trinervées, pubescentes, sont longues de 6 à 9 mm. Les vieux arbres ont un pétiole long de 15à 21 mm. Il est finement canaliculé en dessus, rond et lisse, de méme que les jeunes rameaux après la chute des poils. Le limbe est très va- riable de forme, suivant les terrains ; il est épais, coriace, long de 9 à 14 cent. et large de 25 à 75 mm. Les grappes portent de 7 à 10 divisions assez courtes. Les boutons sont ovales, acuminés, et sont ainsi bien distincts de ceux des S. obtusa et S. vulgaris qui sont linéaires-oblongs. Les sépales sont très obtus ; les plus extérieurs et les plus grands sont elliptiques et longs de 3 mm. 1/2 sur 2 mm. 1/9; les intérieurs sont deltoides, longs de 3 mm. sur 2 mm. 1/4. Très velus et argentés en dehors, ils sont pubérulents en dedans, vers le sommet. Les pétales sont également trés velus en dehors, argentés glabres en dedans, jaunátres et légèrement rosés, longs de 7 mm. 1/2 sur 2 mm. 3/4. Les anthères sont ovales, acuminées, obtuses, terminées par 4 valves subégales; leur connectif dorsal trés court, gros et aigu, porte le plus souvent trois poils assez raides. L'ovaire est pyrami- dal; son style est glabre au sommet et terminé par trois petites dents arrondies. Les deux ovules dans chacune des trois loges sont attachés vers le milieu de l'axe. Les sépales du calice fructifère enserrent le fruit à sa base et sont étranglés avant de se prolonger en ailes. Les plus petits sont longs de 3 à 3 cent. 1/2, et les plus grands 5 1/2 à 6 cent. et larges de un ип cent. 1/2, au-dessus du milieu. Le fruit a 13 à 14 mm. de longueur et con- lient assez souvent 2 à 3 graines. Le péricarpe est mince et le tégument membraneux. Les cotylédons sont épais, inégaux et n'embrassent pas la radicule. Cette espèce se distingue du S. obtusa par l'absence de glandes, à la base de ses petites côtes ; par une pointe plus prononcée au sommet du limbe; par ses boutons plus gros ct plus courts; par le tomentum soyeux et argenté qui re- couvre ses sépales et ses pétales, par des sépales fructifères plus courts. On remarquera aussi que le nombre de ses canaux, soit dans le bois à tout âge, soit dans la feuille, est toujours moindre que dans les S. obtusa et S. vulgaris. En effet, dansson vieux bois, on compte, de méme que dans son jeune bois, 14 à 16 canaux. La marche des canaux corticaux stipulaires est d'ailleurs à peu prés identique dans ces trois espèces. Sortis du cylindre central au quart su- périeur de l’entrenœud, tout prés du nœud, ils se ramifient en trois et quatre, chacun entouré d'un faisceau, avant de passer dans les stipules. L'évolution des canaux destinés au pétiole dont le nombre est de trois à cinq avant de se séparer du cylindre central et de la tige est aussi trés courte. A l'initiale, au milieu du pétiole, et méme dans la caractéristique, on n'en compte que 5 à 7. А la base de la côte, en un court moment, on en compte une dizaine, mais ce nombre retombe à 5 et quand on arrive au milieu de la cóte, il n'y ena plus que 3. La figure du stéorome qui est une ellipse aplatie, en haut, à l'initiale devient presque ronde au milieu du pétiole, ovale aplati et ouvert en haut dans la caractéristique et à la base de la côte, enfin presque ovale au milieu de la côte, figures différant trés peu de celles constatées dans les mêmes régions dans les S. obtusa et S. vulgaris. De méme que dans ces espèces, le sclérenchyme bor- dant les faisceaux libéro-ligneux n'est jamais ou n'est presque pas réfringent; le faisceau de la courbe externe mé- dian et inférieur est toujours plus ou moins isolé; ceux de l'intérieur sont toujours disjoints, désordonnés et jamais distribués en arcs réguliers, ainsi que cela a lieu généralement dans cette famille. Les Annamites n'estiment pas beaucoup le bois de cette espéce. Ils disent qu'il a le défaut de s'altérer trés vite s'il est exposé aux intempéries. Ils reconnaissent néanmoins que sa durée est trés grande dans les œuvres couvertes. Il a une teinte tirant sur le gris-brun et le rouge. Sa densité est à peu prés celle de celui des S. vulgaris et S. obtusa. Ce bois d'un travail facile est dur et son tissu serré. Il peut se préter à toutes les constructions et peut étre assimilé à celui des meilleures espèces du genre Dipterocarpus. Il produit en grande quantité dela résine excellente. Il était, en 1870, trés commun prés des rives du Dong-nai, du Song-bé et dans les foréts s'étendant du Song-lu à Baochiang. Dans le commerce, à Saigon, il est vendu sous le nom de Dzao. EXPLICATION DES FIGURES DU S. THORELII. PLANCHE 233 А-В. Rameaux florifère et fructifère. . Bouton jeune * et adulte ^. Sépales extérieur * et intérieur >. Pétales jeune ° et adulte ^, Jeune corolle. Androcée. Etamines. Ovaire jeune * et adulte ^. . Le méme dont une loge a été déchirée et montrant les ovules en position. . Fruit entouré du calice. . Le méme déchiré ainsi que le tégument de la graine, montrant celle-ci du cóté dorsal ou opposée à Гахе placentaire. . ‹ ወ 1 € Gt b بن‎ bo ~ — e ሃሪ ፍን ር. ази А = ibit. WES с Ж, A % Te „мш borc! а то | И А = = MEC UI ; j ` 1 SYM UNT УУ) INS се; Nis መክ а አሪ ў р АУА SS З የ 8 መው IX = s ( .ኦሃ/ሃ ዞ ЖБ SELL b CU Ы rre =: ИС Аа Lar rares Ë Š AS И И DQ rS ЫС ре 7) ғ Bu 5 е, usti RI J e ES) ос 5 EINE PN PCS HK) SN S SS x= 25 ео “ያ "S # Ў мә? OUS: ч Fa 77 ፡ < m — —— TI r> VY SES nr REG: CIN ИУ መመመ መመ ጋ те тезә r= ም ረመ vi < - >= ARE m E ва À : 25 | ° D E NE шта Жүз сч ራረ à መ - | d. i | ንምፕፐ ቪ >- - መ | — = | = i /7/.] j |] N — = uet у N s ው መመመ WU ፡ i > Y | Ç ; «5 am А | ሪያ a. Ж БААМ а ህመ ጨና S OHORLA :THOREL Вы . — DIPTÉROCARPÉES SHOREA OBTUSA wu Cat. 966 ; — Kurz. Flora del For. Burmah 1.118; — Dyer in Hook. Flor. Brit. Int. 1. 306 ;—А. D. С. Prod. XVI: 2. 628; — S. leucobotrya Mig. Ann. Mus. Bot. 1. 215. Vatica obtusa. Steud. Nom. ed. 2. Annam: Ka chac; Kmer: dóm chhœu Phchoc. Habite toute l'Indo- Chine depuis l'empire Birman jusqu'au Binh-thuan. Cette espèce est particulièrement com- mune dans les provinces de Samrongtong, de Pusath, de Banteas meas et Pén Lover au Cambodge et depuis la rive gauche du Mékong jusqu'au Song bé en Basse-Cochinchine. Herb. Pierre, N° 504 et 1690. Jeunes rameaux, face inférieure des feuilles et inflorescence cendrés. Feuilles elliptiques oblongues, rarement linéaires, acuminées оп obovées, souvent émarginées, le plus souvent arrondies à la base, pubescentes ou glabres- centes en dessous, glanduleuses et velues à l'angle supérieur des petites côtes dont le nombre varie de 15 à 90. Boutons linéaires. Pétales élargis à la base, linéaires-oblongs, velus de méme que les sépales en dehors. Étamines 26-29. Valves des anthères poilues, de méme que le connectif. Fruit souvent disperme, lancéolé, velu, incompléte- ment recouvert par la base des sépales dont les ailes pubescentes, oblongues, atténuées aux deux extrémités, sont parcourues par 9 à 10 nervures. Arbre de 15 à 30 mètres. Tronc élevé de 8 à 20 mètres. Écorce (rés rugueuse, rougeátre. Stipules pubescentes, longues de 5-6 mm. Pétiole des rejetons long de 14 à 26 mm. et des arbres âgés, de 10 à 14 mm. Le limbe des feuilles des rejetons, toujours plus développé et aussi le plus sou- vent acuminé, est long de 18 à 20 cent. et large de 7 1/2 à 9 1/2 cent. Celui des feuilles des arbres âgés est de forme [гёз variable. Il est ou cordé ou cünéiforme, ou le plus souvent arrondi à la base. Rarement acuminé, il зе montre obtus, obové ou émarginé au sommet. On en trouve avec la forme elliptique et alors ils ont 6 à 10 cent. sur 4 1/2à 7 1/2cent. de largeur ; il y en a aussi souvent, avec la forme linéaire oblongue (10 cent. sur 2 1/2-3 cent.), mais la forme oblongue est la plus commune (7-11 1/2 sur 3 1/2-5 1/2 cent.). Les grappes ont 5 à 12 divisions et leurs fleurs sont sessiles. Les sépales extérieurs (2 mm. sur 1 mm. 1/2) sont un peu plus grands et plus obtus que les intérieurs dont Ја forme est presque del- (0106. Ils sont entièrement glabres en dedans. Les pétales longs de 9 mm. el larges à la base d'un mm. sont munis de 14 nervures à la base et de 9 nervures vers le milieu. Les étamines forment 3 rangées dont 2 opposées aux sépales. Leurs filets sont larges à la base, subulés en haut et souvent adhérents. Les valves de l'anthere sont un peu inégales, les extérieures ciliées. Le connectif est plus long que l'anthére, contrairement à ce qui a lieu dans le S. Thorelii et ses cils aussi longs que lui, sont au nombre de 2 à 6. L'ovaire velu, terminé par un style trés court à dents stigmatiques tres courfes et glabre au sommel, est ovale acuminé. Les ovules ont un funicule tres long. Le fruit est linéaire-oblong, longuement acuminé (48 sur 6 mm.). Son péricarpe est trés mince, surtout à la base ой il n'a que 1/4 de mm. L'endocarpe dur, mince, est tapissé en dehors de grandes lacunes résineuses. Le tézument est trés mince. Les cotylédons (5 mm. de longueur), ne different pas de ceux du genre. Ils sont subégaux, mais l'intérieur embrassé par l'extérieur est plus court en haut et en dedans et porte sur un pli dorsal l'extérieur qui le dépasse en haut. Ils sont épais, charnus et reliés à la tige hypocotylée par deux pieds assez longs. Ainsi que dans la plupart des езрёсез de ce genre, l'albumen est assez abondant dans le jeune âge de l'embryon et disparaît à peu près completement quand celui-ci a atteint tout son développement. Bien que le S. obtusa soit une des Dyptérocarpées les plus communes du Cambodge, ой on la rencontre dans tous les terrains pierreux et sur toutes les montagnes, je n'ai jamais vu de troncs dont le diamètre dépassât 70 cent. On peut considérer cette espéce comme maitresse du sol qu'elle occupe. Elle a, en effet, la propriété de produire beaucoup de rejetons, de méme que le Dipterocarpus tuberculatus avec lequel on le trouve toujours en société dans les provinces citées plus haut. Son bois rouge-gris-brun diffère peu de celui des Diplerocarpus et de celui des 5. Thorelii et vul- garis. Cependant il est plus estimé que celui de сез deux dernières espèces par les indigènes, qui en font des colonnes de maison, des piliers de pont, des planches et madriers, dont la durée est nécessairement variable. Les Kmers disent que les moyeux des roues de leurs voitures ne durent pas plus d'un à deux ans quand ils sont en Phchoc, tandis que les piliers de leurs cases ont la durée de la vie de l'homme. Les poteaux de télégraphe, pas plus que les piliers de pont de cette essence ne dureraient au-delà de dix années. Ils ne s'en servent pas pour canots de rivière parce que le diamètre de cet arbre, qui serait ordinairement de 40 à 50 cent. est trop petit. Cette essence fournit aussi une résine blanche très abondante et dont profite l'exportation chinoise. П y a des centres dans les provinces de Tpong et de Pusath qui emploient les premiers mois de l'année à la recherche du Phchóc et à la confection des torches dont la consommation est si considérable au Cambodge et dans toute la Basse- Cochinchine. Le S. obtusa se recommande donc à un double titre à l'attention du forestier, et doit étre considéré comme une de nos essences précieuses. Le parcours des canaux sécréteurs corticaux stipulaires est beaucoup plus court dans le S. obtusa, que dans le S. robusta. Dans un mérithalle âgé d'un an et long de 32 mm., l'avant-dernier d'une tige de l'année, ils ne quittent le cylindre central que 2 mm. 1/2 au-dessous des stipules ou du nœud, Cependant ils sont logés dans les pertuis for- més par leurs faisceaux libéro-ligneux de chaque côté de la moelle et vers le milieu du stéorome, bien au-dessous du milieu de l'entreneud. Graduellement leurs faisceaux se cintrent, et enfin, au point indiqué, ils forment un cercle entouré de sclérenchyme et sont tout à fait indépendants du cylindre central. Quand, par le méme procédé, ceux du pétiole seront isolés de ce méme cylindre central, à l'un de ses póles, d'abord au nombre de 3, et quand ils seront au nombre de 5 par division, chacun des deux faisceaux primitifs stipulaires s'allongera, se sectionnera en trois, cha- cun muni d'un canal, et tous viendront à la file se ranger en demi-cercle de chaque côté des flancs du pétiole. En ce moment lesfaisceaux de celui-ci et des stipules s'enveloppent plus ou moins complétement d'une zone de scléren- chyme, preuve que les canaux corticaux latéraux sont destinés aux stipules et non au pétiole. L'inégalité de parcours des canaux stipulaires et pétiolaires dans l'écorce est un fait très ordinaire dans le genre Shorea. Ayant la longueur d'un demi entre nœud dans le S. robusta, il est beaucoup plus court dans le S. obtusa, et plus court encore dans les S. Harmandii et S. Cochinchinensis. On ne saurait donc se prévaloir de ce caractère pour distraire les Pentacme Parashorea et Isoptera du genre Shorea. Cependant, ajouté à d’autres différences, il peut servir à mieux préciser les sections. En somme tantôt long, tantôt très court, la marche des canaux corticaux indi- que également les affinités des Shorea avec les Dipterocarpus d'un côté, et de l'autre avec les genres Anisoptera, Vateria, Vatica, Stemonoporus, Doona et Hopea. Une fois les faisceaux et canaux corticaux stipulaires et pétiolaires normalement disposés, si nous regardons la coupe du stéorome de la tige dans cette région, nous y trouvons 23 canaux dont 5 en face du pétiole en train de se ranger en cercle, de s'isolerdu cylindre et des'entourer de sclérenchyme pour former le bourgeon axillaire. Cependant, quel- ques coupes plus bas (une trentaine), nous avions compté 23-26 canaux dans !a pointe interne du bois, nombre le plus élevé de canaux que possède un entrenœud en voie de segmentation de ses éléments, dans le Shorea obtusa. Lorsque nous avons vu les canaux stipulaires se ranger en demi-cercle autour du pétiole, celui-ci n'avait que 5 ca- naux et sitôt le bourgeon formé avec ce méme nombre de 9 canaux, nous lisons à une trentaine de coupes au-dessus, sur les plans des stéoromes de la tige, du bourgeon et du pétiole, non encore indépendants chacun de son voisin, 18 canaux dans le premier, 5 dans le second et 46 dans Је dernier. Quant à ceux des stipules, devenues déjà en ce point indépendantes du pétiole et de 18 tige, nous ne pouvons plus les voir. Quelques coupes encore plus haut, juste au point où le pétiole n’adhère plus à la tige que par son extrème base, le bourgeon possède 21 canaux et le pétiole 18 bien distincts. П n'ya donc pas de rapport entre le nombre des canaux fournis parlatige et ceux que le pétiole peut posséder. Il est de règle générale en effet, dans cette famille, que les canaux sécréteurs toujours associés aux faisceaux libéro-ligneux, se divisent comme ceux-ci, toutes les fois que la tige etle pétiole éprouvent le besoin de multiplier leurs éléments. Cela ne veut pas dire que le faisceau produit se conserve toujours le méme et que le canal doive subsister dans toute l'étendue du membre oü il est né. Il est évident que dans le pétiole, par exemple, il s'opere des fusions en un moment donné entre des faisceaux libéro-ligneux et des canaux primitivement distincts. Cela provient du travail de condensation que subit le stéorome. Ainsi, les 16-18 canaux de la base du pétiole sont réduits à 49 au milieu et ce nombre persiste jusqu'à la base de la côte. La production du limbe et la nécessité de l'alimenter, sont causeen ce moment de la formation d'élémenís libéro-ligneux nouveaux ou distincts prenant la place de ceux destinés aux nervures. П arrive alors que la base de la côte contient 44 à 15 canaux, mais à mesure que nous remonterons celle-ci, le nombre des faisceaux et des canaux descendra, si bien que déjà au milieu de la cóte, nous ne trouvons plus que 9 canaux dans le Shorea obtusa. Cette variation du nombre des canaux ne nous défend pas d'aecorderà ceux-ci une valeur spécifique relative. Cependant, c’est à la condition de tenir bien compte des régions ой ces changemeuts se manifestent. Le groupement des faisceaux libéro-ligneux a une importance spé- cifique non moins grande. Ainsi dans le Shorca (Isoplera) borneensis et dans le 5. robusta nous remarquons que les faisceaux intérieurs du stéorome pétiolaire à partir de la caractéristique sont assez bien disposés en arcs, contraire- ment à ce qui a lieu plus bas, ой ils sont plus ou moins désordonnés. Dans les 5. vulgaris, S. Thorelii, S. obtusa el beaucoup d'autres espèces de ce groupe, cela n'arrive jamais. Ces arcs intérieurs sont brisés et les faisceaux qui les composent, surtout dans ceux situés plus en dedans, s'unissent latéralement à ceux dela courbe externe. On remarque aussi dans ces trois espèces que ceux de la courbe externe latérale sont inégaux de chaque cóté du médian intérieur, lequel reste presque toujours isolé et souvent excentrique. Le stéorome y est presque rond à l'initiale, légèrement émarginé au milieu du pétiole, concave à la caractéristique, enfin de plus en plus арай en haut à mesure qu'on s'éléve dans la côte. Ajoutons que dans ce groupe, le sclérenchyme qui entoure les faisceaux libéro-ligneux soit en dedans, soit en dehors, n'est pas toujours bien distinct et n'est presque pasréfringent. — EXPLICATION DES FIGURES DU S. OBTUSA ds : PLANCHE 234 А. Rameau d'un rejeton. B-C. Rameaux floriferes. D. Rameau fructifère non adulte. Е — . A adulte. Bouton. . Fleur adulte. . Sépales extérieur * el intérieur ^. . Pétale adulte vu du cóté intérieur. Androcée. . Groupe d'étamines * et anthères vues exlérieurement et latéralement. . Ovaire entouré d'une partie des étamines. Ovules en position. | . Fruit adulte. 10. Graine en position vue du côté opposé à Гахе placentaire, le péricarpe et le tégument ayant été déchirés. 11. Embryons jeunes, vus du cóté de l'axe placentaire avec les lobes un peu écartés * et du cóté latéral ^. 12, Embryon adulte, vu du côté de l'axe placentaire * et coupé vers le milieu ^. QD 14 CO» QU ኡ CO to — ` © — == ጋም NC TC ы ኣፈ... 2 š “Q Top = š 2 ұласа ті) жы T à ма ጊር... Ж У A 5% 2 Y py CAN ደ ዘ. $ Алик! / J ዶጮ я " SCR та А ИЉА ЗУЛ ጠመ ELSA ፎ=ኑ-ጓ SERIE Tu ы сш torck Lith 9 J.Jusun SHOREA OBTUSA Wall. DIPTÉROCARPÉES ANISOPTERA COCHINCHINENSIS ккк De Lanessan : Plantes utiles des Colonies francaises, 298. Annam: vén vên ou vin vin; me diêt (Phu Quóc) Kmer: phdiéc. Rameaux eomprimés ou anguleux, ocrés, pubérulents. Feuilles elliptiques-oblongues, arrondies ou subcordées à la base, terminées par une pointe obtuse trés courte, glabrescentes ou ponetuées en dessous, à côte canaliculée en dessus, trés élevée en dessous, de méme que les 20-24 petites cótes. Grappes axillaires peu ramifiées, pubescentes. Sépales velus, les plus grands obtus. Pétales 7-nervés lancéolés, obtus, pubérulents en dehors, ciliés. Etamines au nombre de 30-85. Ailes du calice fructifère glabres et fortement 3-nervées sur les deux faces. Arbre de 30 à 40 mètres. Tronc droit, haut де 20 à 25 mètres. Stipules lancéolées, très petites, pubérulentes. Pétiole long de 13 à 16 mm. Limbe - long de 10 à 17 cent., large de 5 1/2 à 8 cent. La face supérieure est lisse ; l'inférieure est revétue, à l'état jeune, de pelits poils stellés trés fugaces ; à l'état adulte de petites ponctuations ocrées exactement comme dans les A. costata et A. oblonga. Les petites côtes sont unies bien avant la marge et sont reliées par des nervures transversales sub-paralléles ou ondulées, espacées de 3 à 5 mm. Dans les feuilles les plus petites, il y a 12 à 17 petites côtes, et le nombre, de celle-ci, dans les plus grandes feuilles, varie de 20 à 24. Lelimbe, par sa base, se rapproche plus de ГА. oblonga que de РА. costata. La grappe munie de 3-4 ramifications est longue de 10 cent. Elle est recouverte cà et là de poils stellés assez longs, de méme que le calice en dehors. Celui-ci est étoilé au sommet d'un pédicelle (long de 1 mm. 1/2)et ses deux lobes externes (4 mm.), obtus, sont manifestement plus grands que les trois autres (3 mm.). Les pétales longs de 3 mm. sont blanes et un peu charnus. 115 sont sur la méme ramification, tantót enroulés de droite à gauche, tantôt de gauche à droite, Le tube staminal très court est concrescent avec le réceptacle. Les filets sont aplatis et presque nuls. Les anthères oblongues (1 mm. 1/2) et glabres, sont surmontées d'un connectif long de 3 mm. 1/2 trés mince. Les deux valves intérieures sont comme dans les Vatica et Vateria manifestement plus courtes. L'ovaire est enfoncé dans le réceptacle et a 3 loges biovulées séparées par des cloi- sons rarement incomplétes. Son style (long de 4 mm. sur 3 mm. de large) oblong, épais, pubérulent, est terminé par trois petites dents. Il est plus long que les étamines. Le tube du calice fructifère est pubescent et a 7-8 mm. de longueur sur 9-10 mm. de largeur. Il est concrescent avec le fruit jusqu'à la base du style. Les petites ailes du calice ont 5 mm. de longueur et les grandes ailes, atténuées à la base, arrondies au sommet et glabres, ont 7 à 8 cent. 1/2 de longueur. Elles sont pourvues de 3 nervures un peu écartées vers le milieu, plus rapprochées vers la base et également élevées sur chaque face. Le fruit de cet échantillon ne parait pas étre arrivé à maturité. Le péricarpe, entièrement uni au calice, est dur et contient beaucoup de cellules pierreuses. Sous un tégument mince, indépendant de l'endocarpe, on trouve une grosse radicule supère pyramidale et de chaque côté un cotylédon foliacé exactement comme est représenté l'em- bryon de РА. costata de Korthals. (Verhandel. natur. geschied. t. 6). Ces cotylédons sont donc bien différents de ceux de ГА. glabra ? Kurz, qui sont gros, charnus, et sont presque semblables à ceux du Retinodendron et du Pa- chynocarpus. Dans ce dernier genre, on sait que le fruit est concrescent avec le calice, excepté dans le tiers supérieur. Le tégument y est mince, mais très distinct. Les cotylédons sont très épais, charnus, égaux, bilobés en haut seulement dans la région radiculaire. П y a un reste d'albumen vers la base. Dans le Retinodendron, l'embryon пе diffère pas du Pachynocarpus umbonatus. La différence porte sur le fruit non concrescent avec le calice qui est libre. Dans le Vateria indica, nous retrouvons le fruit du Retinodendron, déhiscent comme lui, mais les cotylédons sont mani- festement bilobés, le plus petit assis latéralement sur le plus grand dans le tiers supérieur. Dans 1' /sauxis, le fruit est à peu prés celui des Retinodendron et Vateria, néanmoins chaque cotylédon, quoique charnu, a les bords repliés extérieurement sur lui-méme. Dans les Synaptea, dont le fruit est légèrement concrescent avec le calice, les cotylé- dons, au lieu d’être épais comme dans les genres précédents, sont minces quoique charnus et un peu inégaux, l’un enveloppant l'autre. C'est presque un Shorea, mais à albumen bien plus abondant. Enfin dans les Stemonoporus, nous avons le fruit du Retinodendron et du Vateria avec l'embryon et l'albumen gélatineux du Synaptea. Les cotylédons n'y “embrassent pas la radicule comme dans ce dernier genre et dans le Shorea ; ils sont inégaux. (S. jucunda et S. (.Mo- noporandra) cordifolia) Pun recouvrant l'autre, le plus petit quelquefois plissé, ou bien subégaux (5. Gardneri). Се qui caractérise surtout les Stemonoporus comprenant les Monoporandra, c'est la chalaze. Elle forme une cupule : charnue, dont les bords dressés sont lobés. Au fond de cette coupe se trouve l'embryon, entouré d'un albumen gélatineux de Synaptea. Enfin, pour marquer bien ce groupe, il y ale Райса melanoxylon. B. et Hook (Beccari, № 467 ) dont le fruit est celui du Synaptea, mais dont l'embryon est bien différent. La radicule y est courte et libre, et les cotylé- dons y sont plissés et multilobés, parfaitement égaux, et ne s'enveloppant pas. Si l'on considère que les nervures des feuilles y sont paralléles aux petites côtes au lieu d’être transversales, comme dans les genres précédents, que les anthéres y sont linéaires oblongues et quelquefois à valves égales de Dipterocarpus, de Dryobalanops et de Doona, et à connectif subulé de Vateria, de Dipterocarpus et d Anisoptera, et que le style y est long, on conçoit que cette plante ait été rapportée d'abord à ce dernier genre par M. Hooker et qu'à l'exemple de M. de Candolle, je la considère comme le type d'un genre nouveau que j'appelle Colylelobium. Là doivent prendre place deux autres espéces por- tant, la première le № 3132 et la seconde, les № 3260 et 3387 dans la collection Beccari, toutes trois habitant la région septentrionale de Bornéo. Dans cette dernière espèce, les anthères linéaires-oblongues ont les valves égales. Dans la première et la dernière, il y a à la base de l'embryon et entre les lobes des cotylédons un dépót résineux rouge- brun trés abondant et un peu d'albumen. On retrouve aussi de la résine, mais d'une autre nature entre les lobes des cotylédons des espèces de Dipterocarpus. | De ce qui précède, on peut conclure que par l'embryon et par la concrescence de son fruit avec le calice, l'Anisop- lera se rapproche plutót du genre Pachynocarpus que du genre Vateria ; que les genres Pachynocarpus, Retinoden- dron, Isauxis, Synaptea et Cotylelobium qui ne sont que des sous-genres pour beaucoup d'auteurs, offrent des diffé- rences autres que celles du fruit et tout à fait caractéristiques dans la forme de l'embryon et doivent par consé- quent être maintenus. Mais un de ces genres, soit l’{sauxis, soit le Rietinodendron, devra disparaitre ou être fondu dans le genre Vatica. Cela ne pourra avoir lieu pourtant que si on retrouve le Vatica Sinensis, type du genre. L'examen de la figure de Smith (Jc. ined. Linn. t. 36 J, donne l'idée du Райса (Isauxis) Roxburghiana, plutôt celle du айса ( Retinodendron) moluccana. Burck, où les feuilles sont subcordées. Il n'est pas inutile de remarquer que ce Vatica sinensis n'a jamais été retrouvé en Chine et que les Diptérocarpées, dans l'indo-Chine, ne dépassent guère le 17° degré de latitude. Pour M. Dyer, cette espèce est synonyme du Vatica Roxburghiana. Dans son remarquable travail sur les Diptérocarpées de 18 Malaisie, M. Burck rapproche anatomiquement l’Ani- soptera du genre Valeria. Malheureusement je n'ai pas pu encore étudier le bois de ce dernier genre. Tout ce que jai pu faire, faute de matériaux, a été l'étude de la feuille. Il est incontestable qu'il y a un grand rapport entre les deux genres si l'on compare le stéorome des coupes faites à différentes hauteurs. Cependant 1 y a des différences qu'il importe de signaler. Le nombre des faisceaux dans la caractéristique, est plus отапа dansle Уайса indica. Leur forme est une ellipse plus allongée transversalement que dans РА. cochinchinensis. Le sclérenchyme bien réfringent qui entoure les faisceaux en dehors dans la courbe externe, devient moins continu dans le premier arc intérieur et tout à fait disjoint dans les autres ares, situés au-dessus, dans le Vateria indica. Dans ГА. cochinchinensis, il n'y a que deux ares moins bien conformés et beaucoup plus cintrés à sclérenchyme aussi réfringent que dans la courbe externe, А la pointe interne du bois de ces deux arcs, au milieu, il y a un canal pour chacun de ces ares, tandis que le premier en contient trois dans le Vateria indica, le second et le troisième n'en possédant pas. Le nombre de ces canaux, en tout, dans cette dernière espèce et dans cette région est de 18 à 14, tandis que dans ГА. Cochinchinen- sis, il n'y en a que 8 à 12. Immédiatement après, à la base du limbe. on trouve le méme nombre de canaux que dans la caractéristique dans chaque espèce, canaux distribués de la méme manière et cependant la figure n'est plus la méme. L'ellipse allongée transversalement devient rectiligne en haut, dansle Vateria indica, et dans l'Anisoptera elle est longitudinale ауес courbure et échancrure latérale de chaque cóté des faisceaux supérieurs. Au milieu du limbe, le stéorome est à peu prés identique dans les deux espéces, c'est-à-dire que sa figure est un demi-cercle fermé, l'aplatissement ayant lieu en haut. Dans РА. cochinchinensis, en ce moment, la courbe externe ne possède plus que cinq canaux et les ares n'en contiennent plus. Dans le Vateria indica оп en compte 4-6 dans la courbe externe et un ou deux à la pointe inférieure du bois des faisceaux supérieurs et autant en dedans du premier acte interne. Dans les deux espèces, on constate également du tannin dans l’écorce et la moelle, et cette coloration rouge-brun des cellules se retrouve dans les genres Dipterocarpus, Hopea et Doona, d'une manière très caractéristique. Je ne l'ai vue dans aucun autre genre de cette famille. Il faut aussi relater le grand nombre de cellules pierreuses de l'écorce et de la moelle dans l'Anisoptera. Dans le jeune bois, on constate que dans l’entrenœud Пу a 18 canaux sécréteurs. А un millimètre et demi du nœud, les deux canaux corticaux sont dans l'écorce et y sont encore avant d'entrer dans les stipules, alors quele pétiole est déjà fourni de ses faisceaux et canaux. Dans ce genre, donc, les canaux corticaux sti- pulaires font un trajet trés court dans l'écorce. Ce parcours est un peu plus long que dans les genres Vatica, et Hopea; il est à peu près identique à celui du genre Doona, et beaucoup plus court que dans la plupart des sections du genre Shorea. Dans le Dipterocarpus, il commence dès la base de l'entrenceud. D'ailleurs, dans ces deux derniers genres, le nombre des canaux corticaux s'éléve de 2à б. Nous achéverons cette comparaison en disant quelques mots des Stemonoporus, Retinodendron, Isauæis, Synaptea et Pachynocarpus. Wien d'aussi voisin de l Anisoptera et du Vateria que le Stemonoporus, du moins quant au stéorome de la feuille. C’est à peu près le méme, cependant, avec une figure moins allongée que celui du Vateria indica, dans la côte du milieu. La différence est plus accentuée à la base de cette méme côte, car la figure, contrairement à ce quia lieu dans cette dernière espèce, est allongée dans le ` sens longitudinal (S. jucundus, Thw.) exactement comme dans l’ Anisoptera. Les arcs intérieurs sont aussi à faisceaux bordés en dehors de sclérenchyme continu, comme dans ce dernier genre. La caractéristique se rapproche aussi plus de l'Anisoptera que du Vateria. Dans toutes les coupes, le nombre des canaux est de 6 à 11; par conséquent, moindre que dans le Vateria indica. Cependant, dans le S. jucundus Thw., si le nombre onze prédomine dans Ја ca- ractéristique et à la base du limbe, ой les canaux sont peu distincts dans l'arc intérieur, ce nombre, au-dessus de l'initiale, s’élève à 14-15, comme dans le Vatica moluccana ou dans un Dipterocarpus. Si l'on considère le petit dia- mètre des canaux et la teinte blonde des cellules, le Stemonoporus relève des Vaticées. Là, généralement, le nombre des canaux est moindre que dans les Anisoptera et le faisceau médian de la courbe externe est plus ou moins excen- trique ou mal fermé, comme dans les Hopea ou les Doona. J'excepte pourtant le Pachynocarpus wmbonatus, qui 8 ce faisceau bien régulier et qui a presque autant de canaux que Г Anisoptera. Mais dans ce genre, si dans la caractéristique on compte 8 à 11 canaux, on n'en distingue pas dans la moelle de l'are intérieur et néanmoins la conformation de cet arc est bien celle d'un Anisoptera. Aprés cet exposé, nous pouvons dire que le genre Anisoptera, au point de vue de l'anatomie et de l'organogra- рые, participe à la fois du Retinodendron, du Cotylelobium, du Stemonoporus et du Pachynocarpus. Spécifiquement, nous distinguons РА. cochinchinensis de РА oblonga. Dyer, par des feuilles munies d'un plus grand nombre de petites côtes ; par des fleurs un peu plus grandes, contenant de 80 à 35 étamines au lieu de 25; par les nervures des ailes du calice fructifère, également élevées sur les deux faces. Ses feuilles sont un peu plus oblongues que celles de ГА. costata, et moins souvent cordées, plus glabres; ses anthéres sont glabres, ainsi que les ailes de son calice fructifère, d'ailleurs moins larges et moins longues. Оп ne saurait dissimuler le grand rapprochement de ces trois espèces, et méme de celle-ci et de la suivante, qui se fait remarquer surtout par son calice fructifère, dont les petites ailes sont plus étroites et plus longues. ANISOPTERA GLABRA ? кї Flor. Fl. Burm. 1. 112; Dyer in Hook. Fl. Brit. Ind. 1. 301. Ann. vên vên ; Kmer. Phdiec so Habite tout le sud de l'Indo-Chine et la Birmanie ? Herb. Pierre, № 1566. Coll. Bois У“. 157 et 474. Jeunes rameaux et grappes pubérulents et glabrescents. Feuilles glabres, elliptiques-oblongues, le plus souvent arrondies à la base et au sommet, acuminées dans les jeunes arbres, courtement pétiolées, munies de 28 à 36 petites cótes, trés élevées en dessous, déprimées en dessus, de même que la côte. Tube du calice globuleux, pubérulent, long et large de 7 mm. et terminé par des ailes glabres dont les plus petites ent 2 cent 1/2 et les plus grandes 12 cent. de longueur. Très grand arbre, de 35 à 40 mètres. Ecorce épaisse de 2 cent. Stipules pubérulentes. Pétiole sur lés jeunes arbres, long de 21/2 à 3 cent. el sur des arbres adultes de 1/2 à 2 cent. Limbe de ces derniers, long de 8 à 10 cent, et large de 4 à 5 1/2 cent., tandis que celui des premiers oblong, acuminé, plus grand, est de 22 cent. de long. sur 7 cent. de larg. Il n'y a aucune ponctuation à Ia base inférieure des feuilles adultes. Le tube cali- cinal est tout à fait concrescent avec le fruit. Il est très dur et а 1 mm. de diamètre. En dehors de l'endocarpe, on trouve beaucoup de poches rési- neuses. Le tégument est trés mince et membraneux. L'embryon {гёз épais, trés charnu, est formé de deux gros cotylédons épais, charnus, bilobés, jusqu'au-dessus du milieu dans la parlie supérieure et enveloppant une grosse radicule dressée. La coupe au milieu fait voir quatre, ef prés de la base, deux parties cotylédonaires Ainsi ilse rapproche à la fois des genres Pachynocarpus et Retinodendron. L'albumen fait défaut. On ne distingue bien cette езрёсе de la précédente que par le nombre des nervures, l'absence de ponctuations (base persistante des poils stellés) et par le calice fructifère beaucoup plus développé. La coupe anatomique du pétiole et de la côte indique aussi une différence. Le faisceau médian inférieur de la courbe externe au milieu du limbe, est mal conformé et privé de canal. Dans la caractéristique, le sclérenchyme du premier arc s'unit de chaque cóté versla base de la courbe à celui des faisceaux latéraux de la courbe externe. Kurz (loc. cit.) a décrit deux Anisoptera. Le premier РА. glabra, non représenté à Kew, aurait, suivant lui, les lobes du calice fructifère longs de 4-3 pouces et d’après M. Dyer (FI. Brit. Ind. 1.301 J, ils auraient 6 pouces. Malgré cette différence, j'ai rapporté à cette espèce les échantillons de Cochinchine cités plus haut, car tous les autres carac- teres spécifiques paraissent convenir à mes échantillons. Le second Anisoptera (Shorea nervosa, Kurz. ) pourrait être РА. oblonga Dyer. L'échantillon est, à Kew, sans fleurs et sans fruits. Quant aux А. odorata et А. scaphula (Hopea scapula Roxb.), le premier est le Synaptea odorata Griff., et le second serait le Райса scaphula Dyer dont je n'ai vu aucun échantillon à Kew. Le bois des A. cochinchinensis et A. glabra? Kurz. diffère très peu. Cependant il est un peu plus dense et jau- nâtre dans la première espèce que dans la seconde. Ils sont également estimés par les indigènes qui les emploient dans toutes sortes de constructions, même pour celles des barques de rivière et de mer. C’est un bois assez léger, facile à travailler, mais dont la durée est inférieure à celle de I Hopea odorata. Valant mieux que celui des Dipte- rocarpus et des Shorea en général, et d’une application plus large, il se rapproche beaucoup plus de celui de l Hopea odorata, dont il se distingue facilement par un grain moins fin et une moindre densité. On peut le considérer comme une des bonnes essences de la Cochinchine. A Kampot et à Phu-Quoc, on le distingue à peine du Shorea hypochra comme valeur commerciale. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 935 А. Rameau florifere de ГА. cochinchinensis. · Bouton avancé et poils *. Sépales vus du cóté intérieur. Le méme bouton privé du calice. Pétale. Ovaire et androcée. Anthères vues du côté extérieur *, intérieur ^, et latéral °. Pollen 4. Ovaire isolé. Le méme avec loge ouverte montrant deux ovules, chacun appartenant à une loge différente. Coupe longitudinale du méme et ovule * vu de côté. 10. Fruit -!-.. > 11. Le méme, ouvert, montrant en position une graine non arrivée à maturité. 12. Embryon jeune. В. Rameau ис ге де ГА, glabra 7 Kurz. 13. Fruit grossi >. ° 14. Le méme, sans les lobes du calice A. 45. — déchiré, montrant la graine en position <. 16. Embryon isolé —. 17. Le méme, avec colylédons écartés, montrant la profondeur des lobes et la longueur dela radicule. 2 ~ OR Ww ON NE CMS <= 24 S SN 2 ( % T K К ^J >» У መመር. | ; НХ TRE ይ ን AA ረ እ.ም ሊን Уу У А a RES IST ATI EO 16፻፻5 . P — TI а 72 “галаа 8040 7777 ST TC ; SSL መ ሪ | SILT pS ሪ خد‎ WT о, IN 2» Š > ASS apre RATE TRS ርን ` S GLABRA? Kurz 84 መመ መ‏ بم یچ نے EU EN ZR AU /‏ А 88 —‏ ESTA ДЫ ТЕ СӨЙ ca "r= Е соч ЕЁ‏ 10 — АМІЗОРТЕКА COCHINCHINENSIS À: А DIPTÉROCARPÉES ANISOPTERA ROBUSTA A. costata. Pierre non Korth ; de Lanessan. Plantes utiles, col. franc. p. 298. Annam: vén vén xanh. Habite les provinces de Tayninh, de Saigon et de Bien-Hoa. (Herb. Pierre, № 1549-1574.) Toutes les parties velues, dans le jeune age, presque glabres à l'état adulte. Feuilles oblongues ou elliptiques oblongues, arrondies à la base ou obtuses aux deux extrémités, courtement pétiolées, munies де16 à 18 paires de petites côtes, trés élevées en dessous. Jeunes boutons coniques acuminés. Sépales linéaires oblongs très velus, presque glabres en dedans. Pétales pubescents 5-9 nervés. Étamines 24-96, aussi longues que l'ovaire, glabres. Style cylindrique. Arbre de 25 à 30 mètres, Jeunes rameaux anguleux et un peu comprimés, recouverts de longs poils stellés, finalement presque glabres et ponctués. Slipules velues et obtuses. Grappes axillaires et terminales, longues de 10 à 15 cent. Sépales étroits, ciliés ; les uns obtus, les autres, les plus petits, aigus, à peine pubérulents en dedans, longs de 7 mm. 1/2, unis à la base en un tube très court adhérant à l'ovaire. Pétales longs de 6 mm. 1/2 blancs, pubescents en dehors, enroulés de droite à gauche ou vice versa, ovales oblongs et obtus. Les étamines sont moins élevées que le style. Leurs filets très courts, aplatis, sont concrescents à la base. Les anthères sont oblongues et terminées par un long connectif subulé de même longueur que les loges. Celles-ci sont munies de quelques poils squameux et fugaces entre leurs valves inégales de Vateria indica. Ovaire long de 3 mm. 3/4 dans sa partie slylaire cylindrique et pubescente. Ses loges sont infères. Dans chacune d'elles, à cloisons souvent incomplètes, les deux ovules sont attachés vers le sommet de l'axe ; leur micropyle est proéminent, ouvert en haut et en dedans. Fruit inconnu. C'est avec beaucoup d'hésitation que je distingue cette espèce des A. glabra, A. oblonga et A. costata, trois espèces ayant une étroite affinité. De la première surtout, il est très difficile de la séparer si l’on considère que le fruit est seul connu et qu'il est possible qu'elle soit РА. oblonga. De toutes deux, elle diffère par ses feuilles velues et par l'extrémité arrondie de ses feuilles. De l'A. oblonga , elle se distingue encore par des fleurs plus grosses, des sépales plus longs et plus aigus. Dans Ја plante de Mergui, type de ГА. oblonya, les plus grands sépales n'ont que deux mm. de longueur et sont pubérulents. Les pétales y ont 4 mm. 1/2 de longueur et leurs nervures sont au nombre de 7. On y trouve 25 étamines. Les anthéres glabres longs d'un mm. y sont terminées par un connectif long de 2 mm. 1/2. Le style y est ovoide pubérulent. J'avais pensé aussi, avant d'avoir vu la plante de Korthals, que c'était РА. costata, mais là les feuilles sont cordées acuminées, le nombre des petites côtes est de 20-24, les anthères sont pubescentes etle style linéaire-oblong. De ГА. cochinchinensis on ne peut distinguer ГА. robusta que par ses boutons plus allon- gés, par son inflorescence, ses feuilles velues et le nombre de ses étamines. Nous ajouterons que la comparaison des coupes du pétiole et de la côte les éloigne également. Le stéorome des faisceaux est plus petit que dans РА. robusta et le nombre des canaux y est moindre, particulièrement dans l'initiale où on n'en compte que onze, dont 9 dans la courbe externe et 2 dans le premier arc. Dans la caractéristique et à la base du limbe, la figure est allongée et non hémisphérique, les faisceaux supérieurs sont ouverts latéralement ou non contigus à ceux de la courbe inférieure et cependant le nombre des canaux y est de 5 comme dans ГА. cochinchinensis. Dans РА. glabra le stéorome de cette côte est une sorte de bourse concave en haut et ouverte latéralement. Tous les Anisoptera, quand le fruit manque, sont trés. difficiles à distinguer et on peut dire, qu'en ce cas, les meilleurs caractères sont fournis par l'étude anato- mique de la feuille. Celle du bois est moins concluante, car, suivant l’âge des mérithalles, le nombre des canaux varie. Ainsi dans un entrenœud de jeune bois, 1% ou 2" mérithalle, on trouve 10 à 18 canaux et dans le vieux bois ce nombre s'éléve à 26, en comptant 3 canaux polaires destinés à la feuille et les deux canaux corticaux latéraux se rendant aux stipules. Chacun de сез canaux latéraux peutse diviser en trois branches, dans le court cheminement qu'ils font dans l'écorce. Cette division des canaux est d'observation constante dans les Shorea et Dipterocarpus, genres oü le parcours de ces canaux dans l'écorce est beaucoup plus long que dans Ѓ Anisoptera. A l'état vert, son bois m'a paru ne pas différer de celui des A. cochinchinensis et A. glabra. Les Annamites prétendent qu'à l’état sec, sa teinte est plus jaune et son tissu plus dense. J'ai pu 'constater maintes fois qu'ils appliquaient, suivant les localités, indifféremment les mots tráng et xanh à tous les Anisoptera, preuve du peu de différence de ces essences. А la vérité, dans la pratique, elles ont Је méme usage. Une autre preuve du peu de poids de cette distinction c'est qu'à Phu-Quóc le Shorea hypochra, dont le bois se rapproche beaucoup de celui des Anisoptera, s'appelle aussi vên vén (ғапһ ou vên vên canh. Ces noms indiquent donc des propriétés à peu prés semblables et les dési- gnations spécifiques blanc ou jaune-citron peuvent s'appliquer souvent à la même espèce, suivant la coloration du bois, due soit au sol, soit à l'áge. EXPLICATION DES FIGURES DE L'A. ROBUSTA PLANCHE 236 А. Rameau florifere. . Bouton avancé. i Sépales les plus grands * et les plus petits ?. Corolle avant l'anthése. Pétale. Étamines en position. Anthères vues du côté intérieur (* * 4) latéral ^ et dorsal *. Style et sommet de l'ovaire, au point ой ce dernier est uni à la base des filets et au calice. Ovaire, où une loge déchirée fait voir les ovules en position et un peu écartés. Coupe longitudinale du méme. жебе. © со ~ © сл + со к 7, “7 — PART A * у IN 9 4%, Qus NG Ç 5 xr M Сі ade SE 3 D ማጽ Es 2 у TA NES ~ Là Epp NX \ PATE TAS s$ ~ XN à д® 47, 2 EIS вх 2 gus ар, ኤታ) Le (сақта AE 6 4% А) nto А?! и AN os eS ith. ТОРСЕ ሠ .‹ሙ МАМ LE DIPTÉROCARPÉES VATICA PHILASTREANA pre In de Lanessan : PJ. utiles, col. franç. 299. Ann. lau tau nüóc. Habite les provinces de Tavninh et de Bien-Hoa. (Herb. Pierre № 1547. Coll. bois № 78.) Jeunes rameaux glabrescents. Feuilles à pétiole tordu, ovales-oblongues, lancéolées et obtuses, subdeltoïdes ou élargies à la base, coriaces, pubescentes et glauques en dessous, brillantes en dessus, munies de 49 paires de petites cótes. Grappes pubescentes et fleurs longuement pédicellées. Sépales fructifères égaux, réfléchis, pubes- cents en dehors. Fruit monosperme, indéhiscent, cendré, obové, mais terminé par une courte pointe stylaire. Graine à peine albuminée, à radicule supère, en partie libre, à cotylédons charnus, assez épais, dont chaque lobe dressé a les bords, en dehors, repliés sur lui-même dans le sens longitudinal. Arbre de 25 à 30 mètres. Tronc droit, long de 20 à 25 mètres. Écorce jaunátre, épaisse de 4-5 mm. Stipules ovales, lancéolées, caduques Pétiole long de 8 à 12 mm., glabrescent. Limbe long de 12 à 15 cent., large à la base de 3 à 6 cent. Il est quelquefois obtus ou subaigu à la base, mais toujours élargi un peu au dessus. Les nervures transversales sont subparallèles et bien distinctes sur les deux faces. La pubescence à la face inférieure esl formée de poils trés serrés, trés petits, stellés et persistants à tout âge. La grappe, à l'état fructifère, est longüe de 8 à 12 cent. et porte 1-8 ramifications. Les pédicelles sont longs de 6-10 mm. Les sépales, à l'état fructifère, longs de 10 sur 8 mm. sont arrondis, coriaces, glabres en dedans. Le fruit est long de 18-20 mm. et large à la base de 12 mm. Le péricarpe a une épaisseur de 4 mm. ; il est charnu её un peu spongieux. Sous les téguments membraneux, embrassant à la base l'axe placentaire au sommet duquel on trouve 5 ovules stériles, la graine est dressée. Sa radicule grosse, obtuse, longue de 3 mm., dépasse un peu en haut les cotylédons. Ceux-ci bilobés, dans la partie supérieure sont un peu plissés vers leur base. Ils ne sont pas {гёз épais quoique charnus et leurs bords sont repliés longitudinalement en dehors. Il y a à leur base etentre eux un reste d'albumen présent encore à la période de germination. M. Burck (Ann. jard. bot. Buitenzorg, vol. VI, 1887, p. 224) a divisé le genre Ра са en cinq sections : Retinodendron, Isauxis, Euvatica, Synaptea et Pachynocarpus. Nous avons dit à propos de l’Anisoptera cochin- chinensis que si on accordait à la forme de l'embryon l'importance que mérite cet organe dans la famille, il était nécessaire de considérer ces seclions comme autant de genres distincts. Nous avons vu également que les caractères anatomiques pouvaient concourir à les distinguer. Je fais néanmoins abstraction des Ён айса де M. Burck comprenant les V. Borneensis et.V. Теузтаппілпа, plantes qui me sont inconnues et qui pourraient différer de cette section, du moins telle que l'entendaient MM. Bentham et Hooker. Ceux-ci en effet, у com- prenaient le V. chinensis. Linn., type du genre, devenu pour M. Dyer (Fl. of Brit. Ind. 1, 302) le synonyme du V. Roxburghiana. ВІ. et qui est un Zsauxis. Pour les auteurs du Genera Plantarum, се V. chinensis. L. n'est pas autre chose que ГИореа grandiflora Wall., arbre de Martaban rapporté par Kurz au Synaptea odorata de Griffith et dont il fit (Fl. Erit. Burm. 4. 412) son Anisoptera odorata. Les autres espèces comprises parmi les Euvatica par les mêmes auteurs sont le Vatica bantamensis ou Synaptea bantamensis. Kurz et le V. melanoxy- lon qui est le type du genre Cotylelobium. Les deux espèces V. borneensis её У. Teysmanniana pourraient appartenir à ce dernier genre caractérisé par des anthéres oblongues, un long style, des cotylédons frangés et plissés. Dans les Retinodendron les cotylédons très épais, plan-convexes, bilobés en haut, embrassent la radi- cule. Dans les fsaumis, du moins dansle V. Roxburghiana, type du genre Vatica d’après M. Dyer, les lobes du calice fructifère sont égaux et dressés, les cotylédons moins épais sont longitudinaux et repliés sur leurs bords et la radicule est libre. C'est ainsi qu'ils sont représentés, tab. 26, fig. 7 des /сопеѕ de Wight. C'est de la méme manière que les choses se présentent dans le V. Philastreana mais néanmoins les folioles du calice fructifère, au lieu d’être dressés, sont réfléchis а la manière de quelques Retinodendron. Dans ce genre Retino- dendron, les choses ne se passent pas toujours comme dans les А. moluccana et В. Forbesiana. Ainsi dans le N* 8018 de la collection malaisienne de M. Beccari, les sépales sont réfléchis et plus longs ou aussi longs que le fruit ovale acuminé, le péricarpe est épais et charnu, excepté contre Гепдосагре membraneux où il est libéro-ligneux et pourvu de canaux résineux ; le tégument est mince, membraneux,-les deux cotylédons sont épais, bilobés en haut et enserrent la radicule incluse. Jusqu'ici, on le voit, c'est bien un Retinodendron, Cepen- dant les deux cotylédons sont un peu inégaux ou du moins l'extérieur convexe recouvre en partie ou à la maniére des Shorea et Synaptea,le second. Celui-ci, situé contre le placenta, est, de ce cóté, profondément sillonné au dehors et ses deux lobes sont comme deux panneaux appliqués l'un contre l'autre. Si on fait une coupe transversale passant un peu au-dessous du milieu, soit au-dessous de l'insertion de la radicule, on voit alors trois parties : l'extérieur convexe et l'intérieur formé de deux lobes pressés l'un contre l'autre. Est-ce bien là un Retinodendron? Oui, si l'on ne tient pas compte de la longueur des sépales fructifères et surtout de la manière d’être des cotylédons. Il est bien certain que cela ne peut être un Shorea, puisque le péricarpe n'est ni mince, ni sec, et que le cotylédon recouvert est aussi épais que le recouvrant. Dans les Hopea, le péricarpe est mince, subligneux, les cotylédons très épais el bilobés en haut is en bas, si bien que dans la coupe transversale, ils paraissent au nombre de 4 à la base aussi bien qu'au sommet. D ailleurs ils ne se recouvrent pas. Je ne connais d'exemple de cotylédons épais, bilobés au sommet, l'un replié sur lui-même et сан en partie par l'autre, que dans une autre plante de la collection de M. Beccari, pouvant être le type d un genre nou- veau et portant le N° 2942. Cependant là, le fruit est oblong, cylindrique, le calice a les lobes imbriqués et dressés, moitié moins longs que le fruit. Le péricarpe est ligneux, épais, ንር comme dans le Pachyno- carpus. ЇЇ а quelque rapport avec le Balanocarpus de M. Beddome, mais dans С genre l embyron est а. celui d'un Нореа. Rappelons aussi que les cotylédons sont minces, entourés d'albumen à tout áge, l'un embrassant l'autre dans les genres Synaplea et Stemonoporus. Dans се dernier, ils sont quelquefois longitudinaux et parallèles, mais il y a un caractère qui fait qu'on le distingue facilement: c'est que la chalaze forme une coupe charnue lobée ou frangée, en haut sur les bords, à la base de l'embryon. Ce fait se constate aussi dans le Monoporandra qui ne peut être distinguée morphologiquement d’un S{emonoporus, genre où le nombre des étamines se montre très va- riable (3 à 17!) et où les cloisons de l'ovaire sont fréquemment incomplètes. Le genre Vatica (Isauxis) est donc pour moi réservé aux espèces suivantes: V. lanceaefolia, V. Roxburghiana. V. pallida, V. affinis, V. Philastreana, V. Harmandiana, et V. Thorelii. Le V. scabriuscula, par ses fleurs grosses, ses pétales courts, ses étamines dont le nombre est quelquefois de 8 et la forme de ses anthéres est bien un Stemonoporus. Quant au V. disticha. ADC., c'est ип Doona. ЇЇ a de grandes bractées ciliées, 15 étamines, les anthéres oblongues à loges égales, chaque valve terminée en haut par une courte pointe, à la manière de certains Shorea et Pentacme; le connectif est gros, étranglé à la base entre les valves, arrondi ou subaigu au sommet. Cette forme caractéristique d'anthére est bien celle du Doona nervosa. Thw. espéce dont le Doona disticha a également le connectif. Cependant la forme de l'embryon, plus épais dans les Retinodendron que dans les Euvatica ou Isauxis, ne suffirait pas pour les distinguer, si dans la feuille et dans le bois, on ne constatait un plus grand nombre de faisceaux libero- ligneux et de canaux séeréteurs dans les premiers, dont la place est évidemment voisine des Pachynocarpus, Stemo- noporus, Anisoptera et Valeria. Les seconds au contraire ont une grande analogie avec les Vateria, Synaptea, Cotylelobium, Hopea et Doona. Il est vrai que dans tous ces genres, le parcours des canaux sécréteurs est à peu prés le méme c'est-à-dire trés court ou presque nul, ainsi que M. Burck l'a trés bien vu. Dans le Fatica Roxburghii, ils ne quittent le cylindre central pour cheminer dans l'écorce que dans le voisinage du nœud. Ce n'est pas d'ailleurs la seule affinité qui existe entre cette espèce et le V. Philastreana. Ainsi, dans la première espèce, il y a dans le bord interne du bois 27 à 30 canaux, 20-23 seulement si on ne compte pas les 6-7 canaux supplémentaires situés en dedans des premiers et contre ceux-ci et qu'il n'est pas possible de confondre avec les cellules de la moelle dont le diamétre езі:7-8 fois plus petit, privées de cellules de bordure et de contenu oléo-résineux јапла те particulier aux canaux sécréteurs. Cette deuxième rangée, au bord de 18 moelle, n'existe pas dans le V. Philastreana où il n'y a que 20-21 ca- naux. A l'initiale on compte dans le pétiole 4-6 canaux dans les deux espèces. Ce nombre persiste à la caractéristique et à la base de la cóte, et est réduit à un seul au milieu de celui-ci. Il est possible pourtant de les distinguer en examinant la disposition du stéorome de ces régions. Ainsi, à l'initiale, le stéorome est arrondi en haut dans le V. Philastreana, tandis qu'il est aplati dansle V. Roxburghiana. Il devient arrondi en haut et elliptique-oblong à la caractéristique, plus long que large dans cette dernière espèce tandis qu'il est aplati et hémisphérique, plus large que long dans la première. Enfin dans Ја côte, au milieu, il est arrondi dans 16 V. Roxburghiana et oblong trans- versal dans le V. Philastreana. Le bois du V. Philastreana est jaune-brun. Il est léger et contient souvent de grandes lacunes résinifères qui ne permettent pas de l'employer dans les travaux exigeant le polissage. Les Annamites de Saigon ne sont pas d'accord sur la durée de се bois qu'ils n'emploient que dans les œuvres protégées contre les intempéries, quand il s'agit de constructions de longue durée. J'ai vu néanmoins des poteaux de case à Soui-da, prés de Deon-ba, âgés de plus dix ans, en parfait état de conservation. C'est un arbre assez rare dans nos provinces. Je n'en ai rencontré que quelques échantillons le long des affluents de la rivière de Saigon. | EXPLICATION DES FIGURES DU V. PHILASTREANA PLANCHE 237 A. Rameau fructifere. 1. Fruit déchiré de méme que les téguments, montrant l'embryon en position. 2. Embryon isolé. J.Justin Storck Lii QUERCUM и от ECRIRE Ба VATICA PHILASTREANA. Pene | DIPTÉROCARPÉES VATICA THORELII ов“ је Cambodge vers les vallées du Mékong et du Se Kemun. (Coll. Thorel её Harmand. Herb. Pierre Jeunes rameaux entièrement glabres. Feuilles assez longuement pétiolées, oblongues-lancéolées ou linéaires- oblongues, obtuses au sommet, cunéiformes à la base, glabres et glauques en dessous, brillantes en dessus, coriaces munies de 8 à 10 paires de petites cótes. Grappes pubérulentes divisées en deux ou trois rameaux dud e. e a égaux et obtus. Pétales oblongs, obovés et glabres. Etamines au nombre de 19 à 45. Anthères ovales à valves inégales Connectif trés prononcé et obtus.-Ovaire velu et style glabre terminé par trois lobes stigmatiques deltoides. | Arbre de 15 à 20 métres. Stipules lancéolées, grises et pubérulentes, longues de 1 mm. 1/2 à 3mm. Le pétiole entierement glabre, пп peu aplati en dessus, est long de 6à 7 mm. Le limbe obtus ou aigu à la base, toujours obtus au sommet et là assez étroit, est long de 7 à 15 Ж el ደር de 2 а 5 cent. Les petites nervures et les veines sont très accentuées sur les deux faces. Le calice a un tube (1/2 mm.) trés code el les sé e un p ina briqués, subégaux, sont longs de 2 mm. Ils sont recouverts d'un duvet grisátre sur l'une et l'autre face. Les pétales sont obtus au ae : ; atténués à la base et parcourus par 9 à 12 nervures longitudinales ; ils sont longs de 15 mm. et larges de 6 mm. Les étamines sont le lie йе longues de 2 mm. 1/2 à anthères plus courtes que leurs filets, dans la série antérieure opposée aux sépales. L'ovaire pubérulent us оу `a est de méme longueur que le style, c'est-à-dire long de 2 mm. Les ovules sont insérés vers le milieu de la loge: Le fruit est и На Cette espéce diffère de tous les /sauxis connus, par ses pétales glabres. Elle se distingue encore du S. pallida également par des feuilles plus grandes, pourvues de petites côtes moins nombreuses et du S. /anceaefolia par les mêmes caracteres et par ses lobes stigmatiques plus courts et non acuminés. Des feuilles plus arrondies et plus lar- ges à la base, pubescentes en dessous dansle V. Philastreana, suffisent en l'absence de fruit, pour la séparer de cette езрёсе, habitant aussi à peu prés les mémes régions. Dans son vieux bois on ne compte que 17 canaux séeréteurs au confluent de la moelle et du bois, et dans son jeune bois, au moment où les canaux corticaux quittent le cylindre central pour cheminer dans l'écorce, et celà, vingt coupes au-dessous de la formation du pétiole, on n'en compte que 43 à 18. Ses deux canaux corticaux se subdivisent chacun en trois avant de prendre place dans les stipules correspondantes. Il y a dans l'initiale, bombée en haut et à trois faisceaux libéro-ligneux trés bombés en bas, trois canaux seulement. Mais un peu au-dessus le nombre de ces canaux monte à cinq, pour retomber à trois dans la caractéristique et à la base de la cóte. Un peu plus haut, méme avant le milieu de la côte, il n'y a plus trace de canaux. Cette pauvreté du système sécréteur aussi bien que la forme du calice me permettent de croire que c'est bien un /sauxis, dont les affinités sont évidemment avec le V. Philastreana car le stéorome de ces deux espèces a une conformation assez analogue, quelle que soit la région que l'on envisage. li faut noter néanmoins que les faisceaux dans la courbe externe latérale et basilaire sont toujours plus bombés dans le V. Thorelii que le sclérenchyme dorsal des faisceaux libéro-ligneux-est beaucoup moins réfringent et que l'arc intérieur y est toujours privé de canal. Je n'ai aucun renseignement sur son bois. EXPLICATION DES FIGURES DU V. THORELII PLANCHE 238 A. Rameau florifére. Bouton adulte. Fleur adulte. Calice après la chute dela corolle et de l'androcée. Sépale vu du cóté intérieur. Pétales adultes non étalé* et étalé ^. Androcée. Formes d’anthères. Ovaire. Le méme dont une loge a été déchirée pour montrer les ovules en position. D 00 -1 0 сл ኡ со to = MA EL: - ከም TEUER ИД, 7, ም የ ی ت‎ ና у - VATIGA ТРОЕ DIPTÉROCARPÉES VATICA HARMANDIANA sinn: In de Lanessan. Р/. utiles col. franc. 299. Habite le Laos inférieur, vers le 10° degré de latitude, sur la rive gauche du Mékong. (Coll. D" Harmand. Herb. Pierre № | 892.) | | | Jeunes rameaux, pétiole et inflorescence pubescents. Feuilles courtement pétiolées, linéaires-oblongues, plus atténuées au sommet qu'à la base, obtuses aux deux extrémités, courtement mucronées, munies de 16 paires de petites cótes aussi élevées, de méme que la nervation secondaire, еп dessus qu'en dessous. Grappes courtes, divi- sées en 3-6 rameaux pauciflores. Sépales lancéolés, subégaux, velus sur les deux faces. Pétales linéaires-oblongs, glabres en dedans. Anthères ovales, à connectif gros et sessile. Style plus court que l'ovaire. Arbre de 8 à 15 mètres. Jeunes rameaux gréles roussâtres. Stipules pubérulentes, linéaires, obtuses, longues de 4 mm. Pétiole aplati en dessus ou à peine concave, noirâtre, long de 6-8 mm. Limbe coriace, verdâtre en dessus, jaunâtre en dessous, entierement glabre, obtus ou aigu à la base, long de 6-11 cent. 1/2 et large de 12 à 30 mm. Grappe longue de 7 cent., velue. Pédicelle velu, articulé à la base, long de 5 mm. Sépales longs de 3 mm. 1/2à 3 mm. 3/4 subaigus. Pétales enroulés entièrement ou seulement en partie, velus en dehors, arrondis et élargis au sommet, atté- nués à la base, longs de 12 mm. et larges de 3 mm. 1/4. Etamines au nombre de 15 en trois séries de cinq dont 10 épisépales très inégales, lon- gues de 3/4 mm.,à connectif plus court que les valves, gros et arrondi. Ovaire pubescent, ovale, long de 1 mm. 1/4. Style à 3 sillons, épaissi au som- met et terminé par 3 petits lobes stigmatiques, obtus longs de 1 mm. Fruit inconnu. Le vieux bois du. V. Harmandiana contient 9 à 11 canaux sécréteurs, dont 8 plus gros que les autres. De méme que les espèces de la section Isauxis, les canaux corticaux ont un parcours quasi nul. Sortis du cylindre central, au moment oü l'unique canal foliaire s'en sépare, ils se divisent chaeun en trois d'abord, puis en cinq canaux quand la stipule est formée. Quelques coupes plus haut on voit le bourgeon axillaire se former au nombre de cinq canaux aux dépens du cylindre central juste au póle oü s'en sont détachés les éléments libéro-ligneux du pétiole. En ce moment celui-ci a divisé ses faisceaux libéro-ligneux. Ceux d'en bas, situés en face du bourgeon à l'état de formation, forment une courbe aplatie privée de canaux et deviendront bientót ceux de la face supérieure. Ceux d'en haut, qui seront ceux delaface inférieure du pétiole, forment trois courbes externes trés bombées, chacune pourvue d'un gros canal. L'arc intérieur forme une sorte de M à branches intérieures trés courtes et est pourvu d'un canal trés peu distinct. Ce que nous venons de décrire est le nœud d'un troisième mérithalle. Il y a done onze canaux dans le cylindre central, plus cinq canaux destinés au bourgeon axillaire, et enfin, primitivement, deux canaux corticaux destinés aux stipules etun seul canal cortical destiné à la feuille. Dans un mérithalle beaucoup plus jeune, le cylindre central ne зе pré- sente qu'avec six canaux tandis que ceux des stipules sont déjà divisés et que le pétiole formé en contient trois. Si nous étudions les changements qui se passent dans le pétiole et la feuille, nous remarquerons qu'au milieu de la cóte, le stéorome devient presque rond pour devenir aplati en haut dans la caractéristique, subelliptique, transversal à la base du limbe, avec 2-4 canaux, enfin oblong transversal, avec trois canaux dans la courbe externe inférieure, au milieu de la cóte, figure trés commune dans les Hopea. Le sclérenchyme se montre toujours trés réfringent dans la courbe externe et trés peu au dos des faisceaux de l'arc interne. Si l'on compare ces coupes à celles du V. pallida, on re- marquera le méme nombre de faisceaux et de canaux dans les deux espéces, et cependant le stéorome n'est pas le méme, du moins dans la caractéristique, où il est elliptique et sans réfringence et au milieu du limbe, où il devient exae- tement orbiculaire et le plus souvent privé de canaux. Dansle V. lanceæfolia dont les feuilles sont à peu prés sem- blables, on compte à linitiale 6 canaux correspondant à cinq ares externes trés bombés et l'autre au premier are intérieur. Les figures du stéorome, à la caractéristique et à la base de la côte, diffèrent peu de celles du V. Harman- diana. ll faut constater pourtant un plus grand nombre de faisceaux libéro-ligneux et toujours cinq canaux à la courbe externe et un ovale cordé en haut, dans le V. lanceæfolia. Dans cette dernière, on voit au milieu du limbe un stéorome deltoide, aplati en haut, subaigu en bas, avec le faisceau médian dela courbe externe trés proéminent et subexcentrique. En l'absence de fruit, il est donc assez aisé de distinguer ces trois espéces, évidemment trés voisines ct qui présen- tent de grandes affinités par le nombre réduit de leurs faiseeaux et canaux avec les Hopea, Doona et certains Shorea, Je n'ai aucun renseignement sur le bois de cette espéce qui est au V. pallida ce que le V. Thorelii estau V. Philas- treana. EXPLICATION DES FIGURES DU V. HARMANDIANA PLANCHE 239 A. Rameau florifère. . Bouton. Fleur adulte? et ^. | a Calice aprës la chute de la corolle. Sépales vus du cóté intérieur. Poils. Androcée. Formes d'étamines et pollen. Ovaire* avec poil stellé ^. Le méme avec loge ouverte etles deux ovules un peu écartés. Ovule vu latéralement. Coupe transversale de l'ovaire. — ж- wa 59 С D. Š Linc “ay wv та E p +U “ወ Ñ MILL. lerre P МАШСА HARMAN DIANA DIPTÉROCARPÉES SYNAPTEA ASTROTRICHA Vatica astrotricha Hance. Journ. of Botany (1876), p. 241; de Lanessan, Р/. utiles des colonies franc. (1886), p. 299. Aun : lau tau giam ; lau tau trang. Kmer : tra lac. Espèce très répandue dans toutes les parties de la Basse-Cochinchine, Herb. Pierre, n. 1575-1579. Coll. Bois n. 173. Toutes les parties recouvertes d'un tomentum stellé, roux-ferrugineux, persistant sur la côte, le pétiole, le calice et le fruit. Feuilles assez longuement pétiolées, obtuses et atténuées aux deux bouts, parcourues par 9 à 12 pai- res de petites cótes et de veines trés élevées et réticulées sur les deux faces. Grappes plus courtes que les feuilles à di- visions 1-3 flores trés courtes. Sépales réfléchis trés inégaux. Pétales à demi-velus en dehors. Ovaire légèrement infère, velu, plus long que le style. Ailes du calice fructifère 6-7 nervées larges et arrondies. Graine albuminée. Co- tylédons assez épais, inégaux, l'extérieur recouvrant le plus petit. Arbre de 20 à 30 mètres. Tronc de 15 à 20 mètres d'élévation dont le diamètre est de 30 à 40 cent. Ecorce épaisse d'un cent., jaune-rougeátre. Pétiole légèrement aplati en haut, long de 7 à 15 mm. Limbe large, quelquefois elliptique-oblong et arrondi à la base, long de 7 à 15 cent., large de 3-6 cent. Grappes longues de 4-7 cent., très velues. Fleurs à pédicelle presque nul long de 1/2à 1 mm. Le tube du calice est concrescent avec l'ovaire dans une longueur de un 1/2 mm. et n'a pas plus d'un mm. ; à l’état fruclifere il est long de 2 mm. Les sépales sont imbriqués et très iné- gaux ; les deux plus grands obtus ont de 4 1/2 à 5 mm., les trois plus petits ont де 2 à 2 mm. 1/2. Les 5 pétales sont enroulés de gauche à droite, rosés el ont de 7 à 8 mm. de longueur. Les 15 étamines sont sur trois rangées dont deux opposées aux sépales et l'autre alterne. Elles sont périgynes el leurs filets sont larges et inégaux. Les antheres sont ovales, à valves des loges intérieures beaucoup plus petites que les extérieures. Le mucron est quelquefois émarginé. L'ovaire légèrement infère, globuleux, est un péu plus long que le style canaliculé et terminé par 3 petites dents stigmatiques. Les ovules géminées sont attachées vers le milieu de chacune des trois loges dont les cloisons sont quelquefois incomplètes en haut. Le micropyle est proéminent, supérieur el intérieur. Les grandes ailes du calice fructifère sont longues de 27 à 38 mm. et larges au-dessus du milieu, de 7-8 mm. ; les petites ailes ont 4-5 mm. de longueur. Des sept nervures qui les parcourent de bas en haut, six sont bien distinctes et dépassent le milieu, l'autre n'y atteint pas. Le péricarpe a une épaisseur de 1/4 de mm. П est charnu, mais on trouve entre l'endocarpe membraneux des poches résineuses. La graine est dressée et appliquée contre l'axe placentaire un peu excentrique, vers le sommet duquel on trouve cinq ovules stériles. Le tégument est simple, membraneux. Il y a un reste d'albumen entre les cotylédons bilobés assez épais, charnus et l'un enveloppant l'autre. L'enveloppé est re- plié sur lui-même. La radicule est unie, un peu au-dessous du milieu des cotylédons, à ceux-ci, par deux pédicules très courts. Напсе a trés bien décrit cette espèce eta eu le mérite de la distinguer du Vatica grandiflora. A cette occasion, il observe (loc. cit.) que Kurz a rapporté cette dernière espèce au genre Anisoptera et il pense qu'on peut à peine sépa- rer les genres Vatica et Anisoptera. Cela est exact si on n'envisage que le calice fructifère, où néanmoins la concres- сепсе de l'ovaire est incomplète, dans les Synaptea, et complète dans l’ Anisoptera. A cela, nous l'avons dit aussi, il faut ajouter d'autres différences plus importantes. Ainsi les anthéres sont oblongues et à loges moins inégales dans l'Ani- soplera, tandis qu'elles sont ovales et très inégales dans le Synaptea. Le connectit est subulé, comme dans la majorité des Diptérocarpées, dans le premier genre et très court dans le second. Le style est cylindrique ou pyramidal, charnu, surmonté de trois petites dents stigmatiques subulées dans le premier, et mince, columnaire 3-gone terminé par trois petits lobes obtus dans le Synaptea. Dans ce dernier, nous venons de voir l'embryon inégal l'un enveloppant l'autre ; dans l'Anisoptera nous avons deux gros cotylédons charnus fendus presque jusqu'à leur base et plan-convexes, plus longs que la tige hypocotylée. Certes, il y a plus de rapports entre un Vatica et un Synaptea qu'entre celui-ci et un Anisoptera, et cependant nous avons fait voir que par le calice à lobes inégaux, et dont le tube est concrescent avec l'ovaire ; que par le fruit et l'embryon, il n'était pas possible de comprendre le Synapteu dans le genre Райса. L'as- ресі des espèces de ces trois genres n'est pas le méme. Les Anépsotera deviennent aussi grands et gros que les Dipte- rocarpus et les Shorea ; les Vatica et les Synaptea ont tous presque la stature des Hopea. Nous avons dit aussi que l'on trouvait dans les caractères anatomiques des différences assez tranchées pour maintenir leur séparation et nous avons fait voir en quoi les S. astrotricha, S. grandiflora et S. Dyeri différaient spécifiquement. Nous devons ajouter que le bois du S. astrotricha est jaune-brun rougeátre, c'est-à-dire moins jaune que celui du S. Dyeri et se rapprochant beaucoup de celui de l Hopea ferrea. Sa densité, quoique élevée, est, néanmoins, moins grande que celle de cette der- пеге espèce, mais certainement plus élevée que celle des S. Dyeri et Vatica Philastreana. Sa graine est serrée et ses libres sont longues. И se travaille facilement et reçoit un beau poli.Les Annamites et les Kmers l'emploient aux mêmes usages que le S. Dyeri. C'est un des bois dont la durée est incontestablement la plus grande et un de ceux résistant le mieux aux intempéries. J'ai vu au Cambodge la fenêtre d'une pagode en ruine, dont la voûte était remplacée par une pièce de lau tau et dont l’âge, d’après les indigènes, était plus que séculaire. De ses branches maitresses et de ses ra- meaux s'écoule, dans les premiers mois de l'année, une oléo-résine rougeâtre brunissantà la lumière et conservait longtemps son état seini-fluide. Avec l’âge cette résine assez odorante se revét d’une croûte blanchâtre, mais toute la partie interne conserve sa couleur première. Le S. astrotricha а une croissance très lente et se rencontre dans tous les terrains. EXPLICATION DES FIGURES DU S. ASTROTRICHA ` PLANCHE 240 | A. Rameau florifère. B. Rameau fructifère. . Bouton* et fleur adulte ^. 2. Sépales séparés du tube et étalés* et forme d'un poil de cet organe ". . Corolle jeune en position * et pétale isolé ^. Androcée en position. Formes d'anthéres et pollen. Ovaire el forme d'un poil de cet organe. · Le méme dont une loge ouverte montre les ovules en position. . Ovule vu du cóté latéral. . Coupe transversale d'un ovaire. 10-11. Fruit. 12. Le méme où les ailes du calice ont été enlevés. 13. Le méme déchiré montrant une graine en position, l'axe placentaire latéral et les ovules stériles. 14. Embryon isolé vu du côté de l'axe placentaire. 15. Le méme vu dorsalement, D чеке эй» кс 16. — présenté vers Ја face inférieure. 17. — — avec les cotylédons écartés 18. ፦ — · avecles cotylédons détachés. 19. Coupe transversale de la graine. መ 2%. УЖ IA T ዓ.] ууу 5% fie Z OTRICHA OYNAPTEA ልይፐጃ FLORE FORESTIÈRE COCHINCHINE L. PIERRE DIRECTEUR DU JARDIN BOTANIQUE DE SAIGON OUVRAGE PUBLIÉ ' SOUS LES AUSPICES DU MINISTERE DE LA MARINE ET DES COLONIES SEIZIEME FASCICULE 1er OCTOBRE 1891 PARIS OCTAVE DOIN, ÉDITEUR Ө, PLACE DE L'ODÉON DIPTÉROCARPÉES SYNAPTEA DYERI Vatica Dyeri Pierre, in de Lanessan, 27. utiles colon. franc. 1.299. Ann. ; lau tau xanh. Kmer: xa ma. Habite toutes les forêts du Cambodge et de la Basse-Cochinchine. Herb. Pierre, N* 1577 et 1381. Coll. bois № 67. Toutes les parties jeunes recouvertes d'un tomentum floconneux roussátre. Feuilles ovales-oblongues atténuées aux deux extrémités ou obtuses au sommet, arrondies ou subcordées à la base, coriaces, brillantes en dessus, à pétiole toujours tomenteux, munies de 11 à 14 petites côtes principales. Grappes courtes 3-4 fois ramifiées, axillaires et ter- minales. Sépales trés inégaux, obtus, velus sur les deux faces. Pétales linéaires-oblongs arrondis au sommet, en partie pubescents en dehors. Style presque aussi long que l'ovaire. Grandes ailes du calice linéaires-oblongues, arrondies au sommet, atténuées à Ја base, glabrescentes excepté en dessous; les plus petites lancéolées, quatre fois plus courtes, toutes parcourues par cinq nervures. Fruit hémisphérique concrescent, avec le tube du calice, roux-tomen- teux. Cotylédons inégaux peu épais, l'un embrassant l'autre. Arbre de 10-20 mètres. Tronc élevé de 10 à 15 mètres dont le diamètre ne dépasse раз 20 à 35 cent. Ecorce blanche épaisse de 2 cent. 1/2. Stipules longues de 4-5 mm. trés velues. Pétiole long de 6-11 mm. légèrement aplali en dessus, à peine canaliculé et glabrescent. Limbe long de 5 cent. 1/2 à 12 cent. large de 18 mm. à 6 cent. et le plus souvent de 4-5 cent. On compte jusqu'à 15 petites côtes, mais 10 à 12 sont toujours bien dislinctes, les autres étant trés petites et confinées à la pointe. Celle-ci est toujours courte et obtuse. Les grappes n'ont pas plus de 3-4 cent. de longueur et sont | très velues. Les fleurs sont presque sessiles et obconiques. Les sépales sont longs de 4-5 mm. et forment un tube très court à la base. Les étamines au nombre de 15 forment trois rangées dont deux opposées aux sépales et l'autre aux pétales. Les filets très larges atlénués au sommet ont à peine un 1/2 mm. de longueur et les anthères à valves des loges très inégales, sont ovales et terminées par un court conneclif oblus ou émarginé. L'ovaire, dont les cloisons des trois loges sont souvent incomplètes vers le sommet et dont les ovules géminés sont insérés vers le milieu de l'axe, est hémisphérique, roux-tomenteux. Son style glabre terminé par trois petits lobes stigmatiques obtus est long d'un mm. 1/2. Le tube du calice primi- tivement très court et non adhérent à l'ovaire, devient concrescent avec celui-ci dans une longueur d'un mm. 1/2. Obconique, roux-tomenteux, il est terminé par deux grandes ailes longues de 39 à 48 mm. et larges de 8 à 11 mm. Les petites ailes sont longues de 12 mm. et larges de 2 à 2 mm. 1/2, toutes à la base et en dessus, plus ou moins velues à tout àge. Sous le péricarpe assez épais et contenant contre l'endocarpe de nombreuse lacunes résineuses, il n'y a qu'une loge et une seule graine. L'axe placentaire, comme dans toutes les Diptérocarpées, est rejeté à côté mais reste appliqué contre Ја graine. C'est une lamelle vers le sommet de laquelle on retrouve 5 ovules stériles. П y a deux téguments bien distincts. Contre le second et aussi entre les lobes de l'embryon il y a un albumen gélatineux assez abondant. La radicule supére, trigone, dépasse les deux cotylédons assez minces avant la maturité et Гиз des deux embrasse quelque peu l'autre. Je n'ai pas analysé de graine adulte et pense, par analogie avec les autres espèces, que les cotylédons doivent devenir plus épais. Le genre Synaptea n'a pas été admis par les auteurs les plus récents. Je pense qu'il doit étre maintenu, non pas seulement à cause de la concrescence du fruit et du prolongement de deux lobes du calice en grandes ailes comme dans les genres Нореа ct Anisoptera, mais encore parce que c'est un des genres des Diptérocarpées le plus riche en albumen, et parce que ses cotylédons inégaux sont minces, n'embrassent pas la radicule et sont en partie enveloppées l'une par l'autre à la manière des Shorea. Nous avons déjà observé que dans les Райса, les sépales étaient subégaux et prenaient un égal développement, que les cotylédons étaient convexes et quelquefois à bords repliés en dehors chacun sur lui-même mais indépendants l'un et l'autre. Ces différences sont esssentielles et exigent une distinction générique. Il est trés vrai que leurs anthéres sont semblables, mais si ce caractère avait une importance exclusive, je me demande pourquoi les Anisoplera et Shorea seraient maintenus et en quoi les Hopea mériteraient d’être distingués. [1 faut donc avoir recours à la somme des caractères et parmi ceux-ci, on conviendra que la manière d’être des cotylé- dons a une importance de premier ordre. Quant aux caractères anatomiques, je ne pense pas qu'ils aient une valeur prépondérante. Dans un méme genre on trouve des différences assez profondes pour avoir suggéré, par exemple, à M. Burck la réunion des Euhopea et des Doona, tandis que d'autre part, nous avons un groupe de Shorea dont la structure anatomique est celle des Euhopea. D'autres Shorea au contraire correspondent anatomiquement aux Vateria et Anisoptera. Nous avons vu également que les Retinodendron se rapprochaient de ces deux derniers genres de méme que les 5/етопороғиз, tandis que morphologiquement ils sont très voisins des Vatica. En tenant compte de tous ces faits, il est rationnel de maintenir distincts des Уайса, les Synaptea, Relinodendron, Pachynocar ‘pus et Sle- monoporus, et de séparer des Synaptea les Cotylelobium, qui en ont presque le fruit, mais qui par la forme des an- theres, le style et l'embryon multilobé et ruminé, demandent une place distincte dans ce groupe. Le Synaptea Dyeri est une espèce intermédiaire entre le S. astrotricha et le S. odorata. De la première, elle se distingue par un nombre plus élevé de petites côtes, par la base du limbe plus large et subcordée par les ailes du calice fructifère, munies de 5 nervures au lieu de 6-7. De la seconde par un nombre de petites côtes, par le sommet du limbe, moins lancéolé, par les ailes du calice fructifère moins longues et pubescentes. Il y a d'autres différences dans la struc- ture du bois et de la feuille qui, pour mètre pas trés sensibles, contribuent à l'en séparer. Ainsi dans son vieux bois au bord de la moelle on trouve 12 canaux, tandis que chez les S. astrotricha il y ena 41 à 15 etchez le S. odorata, 37 à 39, quelques-uns en petit nombre formant une deuxième rangée interne apposée à la première. Dans le jeune bois il y ena 10-14, suivant que l'on examine la base d'un entre-nœud ou de jeunes entre- nœuds; chez les S. astrotricha et S, odorata, il y en a 16-18 dans les mêmes régions. Ce nombre au contraire est de 25-96 chezle S. faginea dont le vieux bois âgé de quatre ans en possède 30-32. Chez le 5. bantamensis ce nombre n'est que 15-17. Dans le pétiole, à l'initiale, il y a 5 canaux et au milieu de la cóte 1-8 tandis que, au milieu du pétiole, à la caractéristique età la base de la cóte on en voit toujours 6. C'est aussi ec dernier nombre qui existe dans les mêmes régions chez les S. odorata et S. faginea avec cette différence qu'il est réduit à un seul pour cette dernière et s'éléve à quatre pour la première. C'est le nombre 8 qui prédomine chez les S. astrotricha et S. bantamensis. Cepen- dant presque toujours, le milieu de la côte chez la première en est dépourvu, tandis que vers le milieu du pétiole et méme à l'initiale, il y en a 5 à 6. Il y a nécessairement des diflérences dans la structure du cylindre central de ces espèces. En comparant les mêmes régions, on remarquera d'abord qu'à l'initiale le faisceau médian inférieur se pré- sente plus ou moins isolé ou excentrique dans toutes les espèces, fait trés commun chez la plupart des opea, et moins accentué chez les Vatica, Shorea et Anisoptera. П arrive aussi communément que le cylindre central se présente diagonalement par rapport à la face supérieure du pétiole et devient elliptique ou sub-oblong. Plus haut et dés le milieu du pétiole, il s'arrondit plus ou moins excepté chez les S. faginea et S. astritrocha ou il est un peu aplati et méme un peu concave. А la caractéristique et chez les S. Dyeri et S. astrotricha la figure est quasi hémisphérique ауес deux cornes de chaque cóté de la face supérieure ; chez le S. odorata elle est légérement bombée au lieu d'étre droite ou à peine concave et chez le S. bantamensis elie est orbiculaire. П y a, à la base de la côte peu de change- ment dans la disposition des faisceaux libéro-ligneux, cependant ils s'étendent un peu latéralement pour se distri- buer. Cette dilatation est tout à fait accentuée chez le S. faginea, dont la figure, au lieu d’être une sorte de bourse aplatie en haut est presque un parallélogramme parfait. Au milieu de la côte le cylindre central est quelque peu arrondi en haut chez les S. astrotricha et S. Dyeri, mais allongé transversalement dans cette dernière espèce à Іа manière des Hopea. Il est presque droit en haut chez les S. odorata et S. faginea et bombé en bas. Chez le S. bantamensis on retrouve sauf unc légère échancrure en haut, la forme circulaire de la partie médiane du pétiole. Le S. Dyeri ne croit pas par grandes masses et pourtant n'est pas très dissiminé. Il est aussi commun en plaine que sur les élévations montagneuses. De méme que pour les bonnes essences de la Cochinchine, les arbres dont le tour dépasse 4 m. 50 à 1 m. 80 doivent étre recherchés assez loin des centres de population. Cependant les arbres qui ont de 70 cent. à 4 mét. de tour sont assez communs dans les foréts du Nord de la riviére de Saigon, celles de Baochianh et de Nui-Dinh. А Phu-Quóc, cette essence est devenue assez rare. 11 y en a une bonne réserve à Cam-chay dans 18 pro- vince de Kampüt. Le bois du S. Dyeri est jaunátre, un peu brun vers le cœur, mais beaucoup moins teinté que celui du S. astrotricha. Son aubier est indistinct des couches ligneuses périphériques ; il est utilisé. Son grain est fin et ses fibres sont trés longues et très serrées. Sa densité est moyenne et quelque peu inférieure à celle du S. astrotricha. ll а une durée considérable ; il passe pour être incorruptible et à l'abri des attaques des xylophages. Il a pourtant le défaut de зе fendre à moins d’être équarri un ou deux ans après l'abattage. ll produit assez abondamment une résine jaunâtre trés estimée. Les indigènes l'emploient principalement dans les travaux de charpente comme traverses et poteaux. Il est trés recherché pour les ouvrages exposés à l'humidité. Les palissades, les piliers de pont, les colonnes de maison, les quilles de báteau, les chevilles sont fréquemment en lau tau xanh. La croissance de cet arbre est assez lente, il faut le dire. Il est donc bien important de l'associer dans les cultures forestières avec les Diospyros, les Bouea et avec I Hopea ferrea. EXPLICATIONS DES FIGURES DU SYNAPTEA DYERI. PLANCHE 241 1. Bouton très avancé. 2. Calice. Le plus grand * des lobes et le plus petit ^ isolés. 3. Pétales en position. Un d'eux isolé et vu du côté intérieur *. 4, Etamines en position. 9. Les mémes des deux séries isolées. 6. 7. 8. 9. Ovaire. 10. Fruit. 11. Le méme privé du calice. 12. Le méme ouvert du côté de l'axe placentaire. Au sommet de celui-ci on voit cinq ovules stériles 13. Embryon. ` PL 24 —=^ یر‎ E 0 АУ өзе ұлуы ረናን Si ረጋ LE LS ~ v Y SN % J.J. Storck Lith. L DIEN SYNAPTEA DIPTÉROCARPÉES SYNAPTEA FAGINEA Vatica faginea. Dyer. in Hook. fl. Brit. Ind. 1,301; — Нореа faginea Wall. Cat. n° 963, fide Dyer. Kmer : dom chlœu tra lac Habite les provinces de Tpong et de Pusath. H. Pierre № 1925. Toutes les parties jeunes plus ou moins revétues d'un tomentum 816116, floconneux et ferrugineux. Feuilles lon- guement pétiolées oblongues ou oblongues lancéolées, arrondies à la base, acuminées à pointe obtuse, glabres, mu- nies de dix à quinze paires de petites cótes, de nervureset de veines réticulées, élevées sur les deux faces. Grappes composées plus courtes que les feuilles. Sépales inégaux réfléchis. Pétales en partie velus en dehors 2-3 fois plus longs que le calice. Ailes du calice fructifère subitement atténuéesà la base, arrondies au sommet, munies de cinq nervures. Arbre de 15-20 métres. Rameaux épais glabrescents. Écorce jaunátre épaisse de 5-6 mm. Stipules longues de 4-5 mm., tomenteuses. Péliole glabres- cent, aplati en haut et long de deux à deux cent. 1/2. Lelimbe, long de 8-21 cent. large de 3-8 cent. a une teinte après dessiccation sub-ferrugineuse etbrillante. Sa base est rarement aigüe. On voit quelquefois des feuilles sub-linéaires oblongues. Les grappes ont 6-7 cent. de longueur. Leurs divisions 9-3 fois ramifiées sont, à la base, les plus longues. Les pédicelles gros et courts, velus ont de 3-4 mm. de longueur. Le tube du calice et ses cinq lobes réfléchis à l'état adulte, sont roux ferrugineux. Les deux sépales les plus grands ont 4 mm. et les plus petits 2 1/2-3 mm. de longueur. Les pétales linéaires, longs de 10-12 mm. arrondis au sommet sont pourvus de nervures longitudinales. Les étamines sont au nombre de 15-17. Les anthères sont ovales, à loges très inégales et terminées par un gros et court connectif. Elles sont plus courtes que les filets dans la série intérieure et plus longues dansles deux autres séries. L'ovaire est hémisphérique, roux-tomenteux. Le style 3-gone est glabre et son stigmate est formé de trois pelits mamelons. Les ovules géminés, insérés au-dessus du milieu de la loge ontle micropyle supere et intérieur un peu subulé. Le fruit conné au tube du calice dans sa partie inférieure, libre au-dessus, est ovale acuminé, velu et 8 5 mm. de longueur. Les ailes fruclifères du calice larges de 2 mm. à la base, de 12-15 mm. au milieu, sont longues de 4 1 /2 cent. Elles sont submembraneuses et presque glabres à l'état adulte. Le péricarpe est presque mou ou charnu. Il est monoloculaire ou du moins deux de ses loges avortent et sont comprimées sur les côtés de l'unique loge fertile. Le placenta est une lame aplatie portant à son sommet et latéralement les ovules, ordinairement au nombre de cinq, restés stériles. Le tégument est membraneux et recouvre une couche peu épaisse d'albumen gélatineux pénétrant entre les replis de deux cotylédons foliacés descendants. La tigelle un peu plus courte que les cotylédons est dressée. Par la teinte presque fauve du limbe, par sa nervation trés réticulée, le S. faginea se distingue aisément des S. grandiflora et S. Dyeri. Ses feuilles sont plus grandes, plus coriaces et ses nervures plus distantes que celles du S. grandiflora. Les ailes de son calice fructifère sont aussi plus larges que chez les espèces précitées. La compa- raison des coupes du pétiole et de la cóte fournit d'autres différences non moins tranchées. Ainsi à la caractéristique et à la base du limbe, le cylindre central se présente allongé transversalement, (pl. 255. G. f. 2. 3.) Dans les mêmes régions de la feuille, on compte à la courbe externe six gros canaux ou au moins cinq et plus bas il y en a jamais moins de cinq. Le premier arc intérieur est toujours accompagné d'un canal. Au milieu de la côte, le seul faisceau médian de la courbe externe contient un canal situé à sa pointe intérieure. А la base d'un entrenceud il y a au pourtour de la melle dix-huit canaux. Quand les faisceaux et canaux pétiolaires sont en évolution pour l'écorce, le pourtour de Ја moelle fait voir beaucoup plus de canaux. Ce nombre peut monter jusqu'à 26 au moment de la formation d'un bourgeon. Le bois du Synaptea faginea est brun jaunátre. Ses secrétions sont sub-oléorésineuses mais se concrétent finalement en larmes assez grosses. 11 n'est pas rare de trouver sur ses branches, en février-mars, de grosses plaques résineuses, un peu molles, très recherchées par les indigènes. L'odeur en est trés agréable. Ce bois est employé aux mêmes usages que celui des Synaptea Dyeri et astrotricha et en a la durée. Il fait partie des réserves royales au Cambodge. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 242 . Rameau florifere du Synaptea faginea. Bouton. Le méme moins le calice. Sépales extérieurs * et intérieurs ^. Pétale jeuue. Fleur adulte et pétale adulte *. . Androcée en position. с . Formes d’anthère. . Ovaire. . Le méme avec une loge ouverte montrant les ovules en position. . Fruit jeune. . Le méme sans les lobes du calice. 1] est à la base conné avec le tube du calice. . Fruit déchiré du cóté du placenta et des ovules avortés. . Embryon jeune. LE — — с ~ PL. 242 Guaca Voas * w. д», 2 ЖЗ deque 2 ef = TS FAR А А AJ ረረ Zi mie 9. НАД, a (52 J.J.Storck Lith. OYNAPTEA FAGINEA — DIPTÉROCARPÉES SHOREA ROBUSTA. САЕВТ. F. Fruct. 3 p. 47, t. 186, — Roxb. Fl. Ind. Il, 615; — Cor. Pl. Ш, 312; A.D. C. Prod. 16. p. 2. 628; Beddome FI. sylv. t. 4 ; — Kurz, Fl. Burm. 1.118 ; Dyer Fl. Brit. Ind. 1.506 ; — Brandis Forest Flora 1,26 t. IX; — Vatica robusta. Steud. nom. ed, 2 Espèce répandue dans le nord de l'Inde s'étendant du Panjab à la Birmanie et probablement jusqu'à la Cochin- chine Herb. Pierre, n 3554. Toutes les parties jeunes recouvertes d'un duvet cendré. Feuilles ovales ou elliptiques, cordées ou arrondies à la base, terminées par une pointe courte et obtuse, munies de vingt à trente petites côtes souvent glanduleuses à leur base ct élevées en dessous. Grappes axillaires et terminales velues, divisées en 7-8 branches portant de 2à 8 fleurs. Sépales ovales acuminés inégaux glabres en dedans. Pétales jaunâtres, velus en dehors, rayésen dedans, très élargis à la base et obtus au sommet. Etamines au delà de 40. Anthères ovales à valves obtuses et eiliées. Connectif réfléchi et poilu. Ovaire et style, excepté au sommet, tomenteux. Fruit ovoide, longuement apiculé, pubescent, libre dans sa partie supérieure et enveloppé à sa base par les lobes accrus du calice, dont les trois plus grands sont parcourus par 10-412 nervures pubescentes. Graines à peine albuminées. Cotylidons sub-égaux mais insérés l'un sur la partie renflée et inférieure de l’autre et paraissant ainsi inégaux. Arbre certainement élevé. П perd en partie ses feuilles en saison sèche. Stipules caduques. Pétiole long de 1 cent. 1/2 à 2 cent. arrondi. Реп! ез glabrescentes longues de 10-12 cent. à l’état adulte bien plus grandes sur les rejetons, larges de 6 1/2 à 8 1/2 cent. Les nervures sont transversales, parallèles, trés serrées el très fines. Le limbe est souvent arrondi aux deux extrémités ou subtronqué à la base. Les grappes ont de 12-14 cent. de lon- gueur. Les pédoncules (à реше 1 mm.) sont velus de méme que les rameaux et le calice en dehors. Les sépales les plus grands ont 2 1/2 mm. sur З mm. Les plus petits n'ont que 2 1/4 de longueur sur deux mm. de largeur. Le pétales adultes ont un peu plus de 1! mm. de longueur et sont de moitié plus étroits au sommet qu’à la base. Le nombre des étamines varie de 44-49 ; celles de la série intérieure sont les plus longues, et ont des filets 2-3 fois plus longs que les anthères. Celles-ci, émarginées aux deux extrémités, ont les valves extérieures subaigües. L'ovaire ovale acumiué contient 3 loges biovulées dont les cloisons sont incomplètes au sommet. Les ovules collatéraux sont attachés un peu au-dessus du milieu de la loge et ont une pointe micropylaire allongée et tournée en dedans. Le fruit est long de 27 mm. y compris le style qui a 12 mm de longueur. Les lobes ailés du calice longs de 7 cent. sont très atténués en bas, arrondis et larges en haut de 12 mm. Ils sont quelquefois tous également accrus et subégaux mais le plus souvent deux d'entre eux sont manifestement plus petits et plus étroits. Le péricarpe est mince et dur. ll contient des cellules pierreuses dans sa parlie externe. En dedans de la région libéro-ligneuse et contre l'endocarpe très mince, il ya de nombreuses lacunes résinifères. La graine est solitaire dres- sée et embrasse quelque peu l'axe placentaire excepté vers le haut, où l'on compte ordinairement cinq ovules stériles attachés à l'angle interne des loges dont les cloisons sont détruites. Le tégument est membraneux et très fragile. Les cotylédons longs de 7 1/2 à 10 mm. sont épais, huileux el bilo- bés en haut. L'extérieur embrasse celui qui touche а Гахе placentaire et le dépasse, tandis que celui-ci est replié sur lui-même de dehors en dedans. Ils sont attachés à la tige hypocotylée chacun par un pédicule assez long. Le Shorea robusta est l'espèce type du genre et de la section Eushorea. 11 fournit un bois excellent qu'on a com- paré au feck mais qui n'en a pas Іа légèreté et la durée. Cependant cette essence parait être supérieure à celle des S. obtusa et S. Thorelii de la méme section. Son aubier гопге те est rejeté; son cœur est brun foncé. Sa densité serait assez grande de méme que sa durée, ce qui explique l'emploi qui en est fait dans l'Inde où ce bois est utilisé dans la construction des chemins de fer. Il est recherché aussi pour piliers de pont, pour les instruments d'agrieulture et entre généralement dans toutes les grandes constructions. Je ne possède de cette espèce que des rameaux provenant de souches et récoltés dans la province cambodgienne de Tran. Il se pourrait qu'ils ne fussent pas du S. robusta mais du S. obtusa, espèces qui sont peu distinctes sans d's échantillons complets et adultes. Je ne puis done donner l'assurance si le S. robusta vit dans nos possessions. La plante que nous figurons et les figures anatomiques sont faites d’après des échantillons provenant des jardins botaniques de Calcutta et de Buitenzorg. M'étant déjà étendu sur cette espèce je ne rappellerai ici que les traits principaux de structure de bois et dela feuille. On trouve au pourtour de la moelle el du bois 14-17 canaux. | Le premier nombre est assez constant à la base d’un entre-nœud, le second au milieu ou vers le 1/3 supérieur de ce même entre-nœud, au moment où les faisceaux corticaux latéraux commencent leur marche centrifuge. Le faisceau médian pétiolaire entre dans la zone corticale bien plus tard et recevra enfin ; de chacun des faisceaux corticaux laté- raux les éléments qui formeront la courbe supérieure du cylindre central pétiolaire. Cependant ces faisceaux latéraux n’ont pas cette seule fonction à remplir. Ils envoient en effet chacun à la stipule correspondante un branchement de leurs éléments libéro-ligneux. Ces faisceaux latéraux corticaux, on le voit, concourent à la fois à la formation du cylindre central pétiolaire et des stipules. Ce n'est donc pas le faisceau médian qui se divise au profit des faisceaux corticaux latéraux et des stipules, ainsi qu'il a été dit encore dernièrement. Il est vrai que nous n'entendons parler que de cette famille et non de celles oü les feuilles étant opposées, l'observation devient quelquefois plus diflicile. Néanmoins je crois cette 101 générale. Du fait que ce sont les éléments libéro-ligneux les plus voisins de la moelle qui, dans leur marche centrifuge ont pour fonction la formation du pétiole et des stipules, on peut in luire aussi que leur présence dans l'écorce et au nœud est l’occasion de la formation de radicelles et de racines. En effet, ces aiscea ix libéro-ligneux corticaux pétiolaires se divisent plus ou moins dans leur marche, et ainsi s'explique le fait élémen- taire que c'est à l'extréme base du pétiole qu'une bouture doit étre faite. | 2 | Disons encore que, une fois le pétiole formé par le concours des trois faisceaux dont il cst question, on trouve, chezle Shorea robusta une multiplication de canaux secréteurs correspondant à autant de faisceaux libéro-ligneux, canaux et faisceaux qui n'existaient pas certainement plus bas. Ainsi on en compte 17-20 au milieu du pétiole, puis de 90-26 à la base de la côte. Ce nombre au contraire va graduellement diminuer à partir de la caractéristique et ne sera plus au sommet de la cóte quede 6-7, tandis qu'il y en avait 9 410 versle milieu. — > мы» ко ጩጨ. Co Отоо ка ТЫ с неко ኮህ sa, . 52, 13 14. EXPLICATION DES FIGURES DU SHOREA ROBUSTA. ROXB. PLANCHE 243 . Rameaux florifere et fructifére. . Bouton. . Le méme privé du calice. . Sépales extérieur * et intérieur °. . Pétales jeune ° et adulte ^. . Апагосёе. . Etamines et formes d’anthères. . Ovaires jeune * et adulte ^. . Le méme dont uneloge déchirée montre les ovules en position. . Fruit dont le péricarpe est déchiré. L'embryon dont le tégument membraneux a été enlevé est présenté еп position. . Embryon vu de cóté de l'axe avec les lobes de cotylédons un peu écartés et ой la radicule ou tige hypocotylée manque. . Le méme présenté obliquement. . Le méme vu latéralement. L'axe placentaire déborde en haut et en bas. Coupe transversale de l'axe placentaire et de l'embryon. Embryon dontles deux cotylédons sont présentés écartés. РЕЈ) © ART EERE ера QE TES enb ` እ አቃ А; FR IRI. ? Е = Ç AS И Жур re ААЖ TH RASE SPT ID KERE ST au ኣመ ፒጊ - d. AT CEA D Qe E 1 ያ) ОГ E 77 LA b №: 2 E ES ውሎ ያ \ ALES Г) 1] |^ RATES) Tany. E, 3 DZ L rer ves Ë т ET т E EXTUS US SERO “ኢማ eee eer чака қ T Ç чи. Е RENTA ET gt 7 ጃ SHOREA ROBUSTA Сама DIPTÉROCARPÉES -- ———— HOPEA ODORATA. ROXD. Pl. Corom. 3. t. 210; Fl. indica ed. Clarke. 438.. II. 610; — Kurz Fl. Burm. 1. 20; -— Dyer in Hook. Fl. Brit. Ind. 1. 303; — A. D. C. Prod. XVI. 2. 632-635. П. faginea Hort, Cale. ; — H. decandra Buch. ex Wight Ш. 88; — H. Wightiana Viq. in herb. Hohenacker 320 ; — Hopea Sangal, Korth. Verh, Gesch. Kruidk. 75, t. 7, p. 75; — Doona odorata Burck. Ann. Buit. 7, 233. Annam : sao den Kmer : co Ky Habite la Birmanie, toute l'Indo-Chine méridionale et l'ile de Bornéo. Les jeunes rameaux et le pétiole pubérulents. Feuilles ovales oblongues ou ovales lancéolées, acuminées et obtuses, munies de 14 à 32 petites cótes dont les inférieures sont glanduleuses. Grappes plus courtes ou de méme longueur que les feuilles, recouvertes d'un duvet cendré. Fleurs subsessiles et subunisériées. Sépales extérieurs velus sur les deux faces, intérieurs glabres en dedans. Anthéres ovales surmontées d'un long connectif subulé. Fruit pyramidal entouré par les lobes du calice dont deux trés développés, linéaires oblongues, sont parcourus par 7-11 nervures parallèles et inégales. Arbre de 30 à 40 mètres. Ecorce jaunâlre rugueuse et fibreuse. Pétiole long de 1 cent. Limbe long de 6-13 cent., large de 3-5 cent., vers la base, plus pâle en dessus qu'en dessous. Grappes pour vues de 11 à 12 ramifications, chacune portant 4-6 fleurs. Sépales extérieurs longs de 2 mm. larges de 1 mm. 1/2; les intérieurs longs de ! mm. 3/4et larges de 3/4 mm. Pélales longs de 4 1/2 mm. en partie velus sur la face dorsale et falci- formes. Etamines au nombre de 15-19; à filets larges et aplatis subulés en haut. Anthère et connectif longs chacun d'un demi mm. Ovaire pubéru- lent long de 1 mm. 1/4 surmonté d'un style glabre en haut, et long de ! mm. 1/4. Fruit en parlie découvert par écartement des lobes du calice. Les deux plus grands lobes longs de 5-6 cent., larges de 10-12 mm. et les petits longs de 8-10 mm. Sous un péricarpe coriace et mince, on ne trouve qu'une seule graine pendue, mais l'axe placentaire porte aussi les cinq ovules avortés vers le sommet excentrique, de l'unique loge persistante. Le tégument est mince et membraneux. А peine trouve-t-on quelques restes d'albumen autour ou entre les cotylédons. Ceux-ci un peu inégaux sont divisés en deux parties superposées, Entre eux se dresse une ligelle reliée aux lobes par deux pédicules gréles et longs. La gemmule est bien dislincte. Outre la variété précédente, type de l'espéce Roxburghienne, on observe trois autres formes : Var? eglandulosa. (H. eglandulosa, Roxb. Hort. Beng. 42. Fl. indica И 611.) Feuilles ovales lancéolées trés arrondies à la base ou subdeltoides, revétues au- dessous d'une fleur grisàtre. Petites cótes au nombre de 24-30 privées de glandes à leur base. Fleurs un peu plus petites que dans la variété précédente. Sépales extérieurs longs de 9 1/2 mm. larges de 1 1/2mm; intérieurs longs de 2 mm. larges de 1 mm. 3/4. Pétales longs de 4 1/2 mm. Lobes fructifères du calice longs de 45 mm., larges де 11 mm., munis de 9 nervures. Il faut remarquer aussi que dans celte variété, on compte jusqu'à sept fleurs par ramification de la grappe, que le tronc atteint un diamètre moins considérable et que la teinte du bois n'est jamais aussi foncée que dans la variété précédente. Elle habite l'Inde orientale. Elle se trouve à Phu-Quoc et dans les provinces de Sanong-torg et de Tpong au Cambodge. (H. P. n. 525.) | Var 6. flavescens. Tous les caracteres de la variété typo, maís les grappes plus velues et munies de bractées linéaires-oblongues longues de 3-5 centim. et pubescentes. Les sépales extérieurs sont longs de 3 mm., les intérieurs longs de 2 1/2 mm. larges de2 mm. Les pétales longs de 5 1/2 mm. larges de 2 mm. Le nombre des étamines est souvent de 19. Сене variété a été trouvée par le seul docteur Harmand le long dela riviere Se Ke mun au Cambodge. (H. P. n. 525, c.) Son fruit est inconnu. Var. с. vasta. D. C. Prod. 16.688. (Hopea vasta Wall. n. 962.) Feuilles souventsans glandes à la base des petites côtes comme dans la variété eglandulosa, mais plus grandes, plus longuement acuminées. Grappes plus courtes que les feuilles à ramifications plus distantes, moins nombreuses et pourvues de 8-9 fleurs subunisériées. Sépales longs de 3 mm. dans la série extérieure, de 2 1/2 mm. dans la série intérieure. Pétales longs de 5 1/2 mm. Lobes du calice fructifère munis de 10-11 nervures longs de 4-5 cent. larges de 2-3 cent. c'est-à-dire beaucoup plus larges que dans les autres variétés. | Un bon exemplaire du Wallich 2. 962 existe au Mus. de Paris dans l'herb. Jussieu. Cette variété cullivée au Jard. bot. de Calculta (a. 1863) et au jard. bot. de Buitenzorg (H. P. n. 4226), n'a jamais été retrouvée en Cochinchine. Elle habite l'empire birman. А la base d'un entre-nœud, chez l Hopea odorata, le troisième, par exemple, en descendant, on trouve huit canaux secréteurs au pourtour de la moelle. Tout prés du nœud, après le départ des canaux et faisceaux pétiolaires médian et latéraux on n'y voit plus que einq canaux. Le lumen de ces canaux est toujours petit. А l'extréme base du pétiole, le cylindre central est une hémisphére trés concave en haut, La courbe supérieure est privée de canaux, mais tous les autres faisceaux de la courbe externe ont un canal secréteur à la pointe intérieure du bois. On en compte ordinaire- ment six à l'initiale et sept au milieu du pétiole et à la caractéristique. Tous les faisceaux intérieurs, désordonnés à l'initiale, distribués en deux arcs réguliers plus haut et dontla eoneavité est supérieure, manquent de canaux. Au milieu de la cóte déjà, on ne voit plus que trois canaux à la courbe inférieure. Plus haut un seul canal est visible. La forme du eylindre central que nous avons vu concave à l'initial devient tout à fait hémisphériqne à la caractéristique et elliptique au milieu de la cóte. Le limbe, sous une mince cuticule, a uné rangée de cellules quadrangulaires, puis deux rangées de palissades, la seconde 2-3 fois plus petite que l'externe, enfin le mésopylle est complété par six à sept rangées de cellules à direction horizontale. Les stomates sont elliptiques et manquent à la face supérieure. Nous retrouvons cet ensemble de caractères chez les Hopea dealbata Hance. ; H. fagifolia Miq. ; И. jucunda Th ; И. philippinensis Dyer; И. Wightiana Wall; IH. Recopei et И. Thorelii mais avec des variations spécifiques {гёз caractéristiques soit dans le nombre des canaux soit dans la forme du groupement des faisceaux dans le cylindre central pétiolaire. П y a un trait commun dans l'ensemble de ces espèces : c'est l'ééroit lumen des canaux ; la tendance du faisceau médian de la courbe inférieure à devenir excentrique ou un peu isolé du moins dans le pétiole; la forme hémisphérique de la caractéristique et le nombre enfin relatif des canaux soit dans le bois soit dans le pétiole variant de cinq àseize. Chez I'Hopea fagifolia [оопа (Petalandra) micrantha Burck,] nous trouvons dans le bois, de6 à 16 canaux, et dans la feuille de 6 à 10 canaux, suivant les régions. Cette plante, on le sait, offre cette parti- cularité, comme chez | Порез Recopei d'avoir dix étamines au lieu de quinze, tandis que les autres détails de sa fleur et l'organisation de son embryon sont d'un Hopea. Dans une autre espèce PH. Philippinensis, le pétiole se présente à la base avec cinq canaux dont le nombre s'éléve à dix à la caractéristique. Au pourtour de la moelle du Jeune bois, on constate de 8 à 11 canaux, suivant les régions. Chez Hopea Wightiana Пу a, à l’initiale 3-4 canaux et à la caractéristique 5 canaux. Chez l'Zopea jucunda où l'initiale oblong transversal n'a aussi que trois canaux, on en trouve 6-7 à la caractéristique. On voit par ces exemples, que le nombre des canaux est variable non seulement dansle genre, dans tel genre queleonque de la famille, mais encore dans une méme espèce. Mais il faut s'empresser d'ajouter que cette variation oscille entre une somme variant de 13 à 16 canaux pour l'ensemble des espèces connues. | Pour nous l'aflinité des Hopea est avec les Ғайса tels queje les comprends. [Voyez plus haut pl. 237.] C'est dans les deux genres une forme de cylindre central à peu prés identique dans le pétiole et un diamétre des canaux secréteurs à peine inférieur chez les Hopea. Chez les espëces des deux genres on observe fréquemment le groupe- ment des faisceaux médians tourné en haut au licu d’être normalement en bas, ce que l'on peut expliquer par une torsion du pétiole, à l'initiale. Mais la différence est considérable si l'on considère le bois. Les Hopea ont un rapport moins direct avec les Shorea, car le grand nombre de leurs canaux, le lumen considérable de ceux-ci, la forme du cylindre central dans le pétiole et la cóte sont bien dissemblables. Néanmoins, si on persiste à comprendre parmi les Shorea les espèces dont les Shorea floribunda et Harmandii sont le type et pour lesquelles je propose la désigna- tion générique d’Anthoshorea il n'est guère possible de les distinguer des Hopea par la contiguration du cylindre central du pétiole et de la côte, le lumen des canaux, ete. Mais ces Anthoshorea seront évidemment séparés des Hopea et Shorea, par la forme oblique de leurs anthères, par leur albumen abondant, par leurs cotylédons foliacés, caractères suffisants pour сп faire un genre distinct. Dans le genre Doona. Thw il y a deux caractères principaux qui commandent son autonomie morphologiquement. C'est d'abord la forme de ses anthères dont les valves sont pourvues d'un prolongement subulé plus ou moins accusé et ensuite, la nature de son embryon à cotylédons foliacés, entourés d'un albumen abondant ct quelque peu ruminé. П a aussi Ја forme du cylindre central pétiolaire, le nombre plus considérable des canaux dans l'ensemble des espèces et surtoutle lumen à diamètre beaucoup plus grand des canaux. On ne saurait nier pourtant une certaine analogie des caractères anatomiques entre un Нореа et un Doona. Par les caractères précités il n'est pas possible de confondre 165 Doona etles Hopea et je ne puis être de l'avis de M. Burck qui a pris les vrais //opea dont РИ. odo- rala Roxb. est le type générique pour en faire des Doona. L'aíffinité de ces Doona cst plutôt avec les Shorea par les Anthoshorea dont nous venons de parler et ауес les Stemonoporus, Synaplea ct Cotylobinum dont ils se rapprochent parla nature de leur embryon. A la vérité, dans cette famille, les meilleurs caractères organographiques du genre sont la forme de l'anthére et la nature de l'embryon. Ce que nous venons d'observer à propos du Doona,s'applique à un groupe d'espéce réunies par Miquel dans une sec- tion importante, celle qu'il a nommée Dryobalanoides.C'est évidemment le nombre réduit des canaux,le grand diamétre de leur lumen qui ont décidé M. Burck.(Ann. Buit. ጓ'[,230), à ne considérer les Dryobalanoides comme distincts des vrais Hopea dont il a fait des Doona. C'est le contraire qui devait être fait, puisque le type des Hopea est ГН. odorata Roxb. Mais par le nombre des canaux ces vrais //opea se rapprochent davantage des Doona que les Dryobalunoides. Пу a un autre caractère différentiel, important et facile à constater entre les Hopea et les espéces de la section Dryobalanoides. Entre chaque petite côte ou nervure secondaire chez ces derniers, il y en a une autre naissant de la courbe submarginale de chaque petite côte etse divisant en trois autres parallèles entr'elles et aux petites côtes. C'est ce que nous voyons chez les Mimusops, Payena, Chrysophyllum ete. Chez les vrais Hopea au contraire les nervures secondaires ou petites cótes sont reliées par des nervures transversales et parallèles. Mais ces différences sont absolument les seules. L'organisation de la fleur du fruit et de l'embryon est tout à fait d'un /Jopea. Est-il possible dans ces conditions, de comprendre dans un genre distinct, ces Dryobalanoides ou convient-il mieux de ne les considérer que comme une simple section du genre Нореа ainsi que l'ont compris tous les auteurs avant M. Burck? La question est délicate. Si le genre est un ensemble de caractères anatomiques et organographiques, évidemment les Dryobalanoides sont des Hopea à titre de section. Si, au contraire on pense qu'il est plus raisonnable de donner la prééminence, et je suis de cet avis, aux caractères anatomiques, il faut remplacer le mot Dryobalanoides par un substantif et voilà pourquoi, je propose d'ap- peler Hancea les espèces suivantes. On sait quele genre Hancea Seem. est le Mallotus de Loureiro. Nous aurons donc les Малсеа dryobalannides (Miq.) Pierres Hancea cernua (Т. el B.) Pierre; Напсеа Meogarawan (Miq.) Pierre; Hancea Beccariana. (Burck) Pierre; Hancea Pierrei (Hance) Pierre; Hancea micrantha (Hook f.) Pierre Hancea Griffithii (Kurz.) Pierre ; Hancea Beccarii (Burck.) Pierre ; Hancea microptera (Dyer in herb. Kew. Beccari, n. 2532 et 2962). Pierre et quelques autres espèces. L’Hopea sericea ВІ. doit être un vrai Нореа, car sa nervation est transversale. N'ayant pas vu les autres espèces citées par M. Burck, je préfère ne pas les comprendre ici. Avant de terminer, nous dirons aussi un mot du Balanocarpus, Bedd. Chez le B. erosala tigelle, à son extrême base fait voir 4 canaux, maisles2 canaux méridiens se dédoublent bientót ainsi que les canaux polaires destinés aux co- tylédons. Ces derniers d'abord solitaires puis au nombre de deux, sont au nombre de trois au moment de leur passage dans les lobes cotylédonaires correspondauts. La coupe transversale d'un de ces lobes cotylédonaires fait voir 7 canaux distribués en éventail. Dans le vieux bois оп ‘пе voit que 4 canaux à la périphérie de la moelle et à la base d'un entrenœud. Si nous considérons le pétiole, nous n'y voyons que 3 canaux dans toutes les régions et nous remar- quons que le faisceau médian de la courbe inférieure est trés excentrique comme chez les Напсеа (Dryobalanoides). Cependant la figure du cylindre central dans toutes les régions est ovale transversale ou méme sub-oblongue. Le lumen de ces canaux est trés large mais moins pourtant que chez les Dryobalanoides. Le genre Balanocarpus est donc trés voisin des //ancea (Dryobalanoides), mais s'en distingue par Іа nervation, par son calice à lobes égaux, son péricarpe épais et ligneux et par le diamètre de ses canaux. Ainsi l'ensemble de ses caractères organographiques dans la fleur et dans l'embryon est d'un Hopea et d'un Напсеа. Les caractères anatomiques indiquent l Hancea, le Dryobalanops etle Baillonodendron comme affinité. | L’ Hopea odorata Roxb., est avec le Dipterocarpus alatus Roxb., l'espèce de cette famille la plus répandue dans l'Indo- Chine et l'Inde. C'est probablement aussi la Dyptérocarpée occupant l'aire géographique la plus considérable. Elle se trouve en Cochinchine et au Cambodge dans tous les terrains et sur les montagnes, on la rencontre au-delà de six cents mètres d'altitude. (Cam. chäy.} Son écorce fournit de trés bons liens et ses secrétions résineuses sont assez abondante:. Son bois a une teinte jaune brun clair presque noirátre au cœur chez les arbres trés âgés. Ce bois a une densité moyenne qui le rend propre à une foule d'applications. Dansla grande construction, c'est l'essence qui rem- place le plus largement le teck. Mais sa durée, quoique dépassant une vingtaine d'années dans les ceuvres exposées aux intempéries, est beaucoup moins élevée. On l'emploie pour les constructions navales et pourles travaux de char- pente. C'est aussi une des essences dont le prix élevé, déterminera bientôt la rareté ou la destruction, à moins que des mesures de repeuplement et de conservation soient bientót prises dans nos possessions. Actuellement les meil- leures réserves sont au Cambodge et sur les élévations montagneuses où l'exploitation est trés pénible et trés onéreuse. L’ Hopea odorata est aussi un des arbres d'ornementles plus beaux qu'on puisse recommander pour les plantations des pares et routes. EXPLICATIONS DES FIGURES DE LA PLANCHE 244. A. B. Rameaux (lorifére et fructifere de l Hopea odorata var. genuina. 1. Fleur, sans la corolle, en coupe longitudinale. 2. Corolle étalée. 3. Pétale. 4. Calice 5. 7. Lobes du calice. 8. Osaire. 9. Diagramme. ' Fruit. 10. Embryon. 11. Le méme avec les cotylédons écartés. 12. Jeune plante. A". Rameau florifère de la méme variété grossi. B". Fruit de la variété eg/andulosa. C. Rameau florifère de la variété flavescens grossi. > à] => 21.244 ሬ= - 7 NY << - эр Я 25 — О “% j > aS E od © T = 4 — = = suq NAT КА м ГА; d EN E. Delpy del. HOPRA.ODORATA Еб - DIPTÉROCARPÉES HOPEA ТНОВЕШ | Habite les bords du Me Kong prés de Luang Prabang. Herb. Thorel. Toutes les parties, méme les plus jeunes, entièrement glabres, sauf le pétiole pubérulent. Les feuilles sont ovales oblongues, trés arrondies et un peu obliques à la base, acuminées et obtuses, épaisses, coriaces, à peine plus [4165 en dessous qu'en dessus, munies de 7-9 paires de petites cótes élevées en dessous et distantes. Trés grand arbre. Les rameaux sont gréles et noirátres. Le péliole а un peu plus d'un centim. 1/2 de longueur et quoique rond, est légèrement sillonné en dessus. Le limbe est long de 10cent. 1/2 à 14 cent. el large de 4-6 1/2 cent. vers la base. Les petites côtes sont espacées vers le milieu de 14 mm. Les jeunes grappes sont presque entièrement glabres. Les deux sépales extérieurs, dans le très jeune bouton, sont manifestement plus grands que les trois intérieurs. Ils sont obovés concaves et recouverts d'un léger duvet exlérieurement. Les pétales sont enroulés et en partie squameux sur un cóté de la face dorsale. Les étamines sont au nombre de 15 е! disposées en deux séries. A cet âge, l'anthére à peine formée est privée de con- nectif. L'ovaire, à cet âge, est enfoncé dans le réceptacle et ses clo'sons sont incomplètes. Le style n'est pas formé. On distingue, du sommet béant de l'ovaire, 6 ovules, groupés deux par deux, contre Гахе encore très court. C'est tout ce que nous pouvons dire de cette езресе qui, par son écorce et la forme de ses feuilles se présente voisine de PH. odorata. On l'en distingue à première vue par ses feuilles un peu moins épaisses, son pétiole pubé- rulent, sés petites cótes plus espacées et ses veines très réticulées. L'anatomie permet de plus accentuer ces diffé- rences. Il y a, en effet, soit dans le bois, soit dans le pétiole et 1а cóte un nombre de canaux secréteurs inférieur à celui que l'on trouve dans les mémes régions chez Hopea Odorata. La distribution de ces faisceaux ou canaux n'est pas également aussi régulier. Ainsi à l'initiale on n'observe que 5 à 6 canaux dans РИ. Thorelii. Le cylindre central se présente avec une figure presque plane en haut, tandis qu'elle est plus allongée transversalement et certainement cintrée chez РИ. odorata. Au milieu du pétiole, le nombre des canaux est le méme dans les deux espéces mais avec une disposition sensiblement distincte. Le cylindre au lieu d'avoir un faisceau médian inférieur excentrique et distant des deux faisceaux latéraux, forme chez РИ. Thorelii un hémisphère parfait. А la caractéristique, on ne compte plus que cinq canaux pour la dernière espèce tandis que ce nombre est toujours de 7 pour РИ. odorata. Dans le jeune bois au pourtour de la moelle, aprés la sortie des faisceaux latéraux et médian pétiolaires, on ne compte plus que 4-5 canaux secréteurs. Le lumen de ces canaux a un diamètre à peine plus large que celui des cellules de la moelle. Le parcours des canaux et faisceaux pétiolaires est trés court ainsi que cela а lieu dans le genre Нореа et les deux latéraux envoient chaeun un embranchement à la stipule correspondante, avant de former la courbe supérieure du cylindre central pétiolaire. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 245. A 1 et 2. Portion de jeune inflorescence et face inférieure du limbe de l Hopea Thorelii. 1. Coupe de la côte au sommet. % -- au milieu. 3: ፦ 8 18 ከ856. 4. -- au milieu du pétiole. 5 -- à l'initiale. 6 7 et 8. État du cylindre central du jeune bois, depuis le moment de la formation des canaux et faisceaux pétiolaires jusqu'à leur sortie L'artiste n'a pas placé en haut, dans la fig. 7 le faisceau médian cortieal. 9. État du cylindre central du vieux bois. 1 1 И ኢጋ СИРА 38 7 M м Loy aede уруч ae ማጊ ገኝ RN X T 2ے‎ e у f. P JJ.Storck Lith. E Delpy del HOPEA THORELII. Pierre DIPTÉROCARPÉES —— — НОРЕА DEALBATA Hance Journ. of Botany, p. 329 (а. 8117) — de Lanessan, PL. utiles, Col. frang., p. 300: Kmer : co ki dek. Habite les provinces de Kampüt et de Tpong au Cambodge. [H. P. n. 1437. | | | | Jeunes rameaux gréles et glabres. Feuilles oblongues acuminées et obtuses au sommet, arrondies à peine obliques à la base, minces, coriaces, revétues en dessous d'un duvet très court ou d'une couche cireuse blanchàtre, munies de plus de vingt paires de petites côtes reliées par une nervalion tertiaire parallele trés accentuée. Sépales aigus. Etamines au nombre de quinze à connectif plus long que l'anthere. Ovaire glabre. Lobes du calice fruetifere oblongs pourvus de 9 nervures paralleles. : Arbre de trente à trente-cinq mètres. Écorce très fibreuse. Pétiolelong de 8 mm. strié transversalement. Limbe de 15-26 cent., large de 4-8 cent.. trés brillant en dessus. Les lobes du calice les plus grands ont 4 mm. de long., et les plus petits ont. moins de 3 mm. Les pétales sont deux fois plus longs que les lobes du calice. Les élamines au nombre de 15 ont des filets larges en bas, subulés en haut, aussi longs que le connectif. L'ovaire est glo- buleux et un peu plus long que le style et bien plus élevé que l'androcée. Il y a nécessairement deux ovules par loge. Les ailes non accrues du calice ont6mm.de longueur et les grandes ailes ont 5 1/2 à 7 cent. de loagueur. Elles sbat larges de 19-15 mm. vers le haut, arrondies au sommet,atténućes à 18 base avec un nombre de nervures variant de 7-9. Le fruit est long d'un centim. sur 7 mm. Excepté à l'extréme base, il n'est qu'en partie caché par la base des lobes. L'embryon à tégument tres mince se présente presque sans albumen. Les cotylédons sont pourvus chacun de deux lobes inégaux charnus appliqués l'un contre l'autre et enveloppant en partie une tigelle dressée, ronde et proéminente. L’ Hopea dealbata est un des plus beaux arbres de la Cochinchine méridionale. Son tronc droit a de 20-30 mètres. Les plus vieux avaient un diam. de 30 à 35 cent. L'écorce aussi utile que celle de l Нореа dealbata n'a pas plus, à cet âge, de Á mm. d'épaisseur. L'aubier gris rougeátre dur, aussi utilisé que le vieux bois, a une épaisseur de 4-5 cent. Le bois est rouge gris brun, d'une teinte un peu moins foncée que celui de V Hopea ferrea et se rapprochant de celle de РИ. odorata. Mais sa densité un peu inférieure à celle de la première espèce dépasse de beaucoup celle dela seconde. Ce bois est employé au Cambodge dans toutes les eonstructions réclamantune trés longue durée. Les quilles des ba- teaux de mer qui en sont faites ne sont pas attaquées par les tarets. Les colonnes de maisons, d'édifices religieux parti- culièrement, sont ordinairement en co ky dec. I faut que ce bois soit bien desséché avant d’être mis en œuvre. Je n'ai rencontré cette belle et précieuse espèce que sur les montagnes de Cam-Chày et de Knang-Repœu au Сат- bodge. Elle n'existe ni à Phu-Quoc ni dans le reste de la Basse Cochinchine. A Cham-Chày.prés de Kampüt,on la trouve jusqu'à Ран иде de 4ù 300 mètres. C'est une des essences dont la coupe est interdite. Пу en avait (a. 1874) une assez forte réserve au pied méme de Kham-Cháy.-Dans la montagne Knang-Repœu, les arbres étaient beaucoup plus rares. Dans les mêmes régions les essences prédominantes sont le Таттчепа cochinchinensis ; le Shorea hypochra ; les Hopea odorata, Pierrei сі ferrea, les Anisoptera robusta ct cochinchinensis, etc. Ses concrétions résineuses assez odorantes, en larmes trés petites, sont moins abondantes que celles de l Hopea odorata. La floraison de cet arbre a lieu de Décembre à Février et ses fruits sont mürs en Avril-Mai. 2 Cette espèce est bien de la section Euhopea. Par la forme de son cylindre central dans le pétiole, elle se rapproche de ГИ. Thorelii et aussi du Doona nervosa; avec cette différence qu'à l'initiale, on distingue 8-10 canaux à la pointe intérieure de ses faisceaux extérieurs. A Pare intérieur, il y a aussi deux canaux. Mais à la caractéristique la forme du cylindre central est à peu près celle de РИ. odorata c'est-à-dire hémisphérique et un peu concave en haut, mais avec 8-11 eanaux au lieu de sept. Dans le jeune bois on constate le méme nombre de canaux au moment oü les canaux et fais- ceaux pétiolaires sont formés et sur le point de passer dans l'écorce. Le lumen de ces eanaux est d'ailleurs celui de P Hopea odorata et sensiblement plus étroit que celui des Doona et que celui des езрёсез de la section Dryobala- noides. [Hancea]. Par le nombre de ses canaux, les espèces avec lesquelles РИ. dealbata a le plus d'affinité, sont les Н. fagifolia et H. Philippinensis. Elle se distingue de toutes les espèces connues par la présence de canaux à la pointe intérieure des faisceaux de la courbe supérieure dans le pétiole C'est aussi celle dont le bois offre la plus grande den- sité. Elle n'est inférieure, nous l'avons déjà dit, qu'à celle de P Hopea ferrea. = EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 246 . B. Rameaux fructifère et florifere de l Hopea dealbata. . Calice. . Fleur adulte. Anthère. . Androcée et gynécée. Ovaire dont deux loges sont présentées ouvertes. Diagramme. . Fruit grossi (*); le péricarpe (") déchiré, montre l'embryon en position. . Embryon dont les lobes ont été écartés. со вә ሙ ው D -1 OQ» Qt = PL.246 «2 А SD tj == መሳ 8 — : —Hk = „ТТ AD ARR PAYER ЧИЛИ ТЇ ህይ x A mcum 589. 55, a YS LT T ҮҮ КҮБ (ia > HOPEA РЕАПП ВАТА Hance. DIPTÉROCARPÉES HOPEA RECOPEI Pierre in de Lanessan PZ. utiles. 301. Annam: so chai ou sén so chai. Habite la province de Bienhoa, principalement les bords du Dongnai et les montagnes de Вама. Merb. Pierre, п’ 1585. Rameaux, pétiole et inflorescence glabres ou à peine pubérulents, de couleur purpurine. Feuilles oblongues acuminées arrondies ou subcordées à la base. Sépales extérieurs glabres, les intérieurs ciliés. Pétales falcifor- mes en partie velus et ciliés, pourpres. Etamines 10 à filets connés en un tube excepté à l'extréme som- met. Anthères elliptiques privées de connectif. Ovaire pyramidal ou subcylindrique concave au sommet. Style enfoncé dans le sommet tubuliforme de lovaire. Loges ovariennes souvent incomplètes. Fruit ovale acuminé obtus. Ailes du calice fructifère oblongues pourpres parcourues par 8-11 nervures. Arbre de 30-35 mètres. Tronc droit élevé de 20-25 mètres. Ecorce épaisse de 5 mm. fibreuse. Pétiole long de 1 à 2 1/2 cent. Limbe long de 16 à 24 cent. sur 5 1/2-8 cent. de largeur, pubérulent dans le très jeune âge, bientôt entièrement glabre muni de 20-30 petites côtes lrés élevées en dessous et privées à leur base d'excavalions glanduleuses. Grappes longues de 11-12 centim., nais- sant le plus souvent aux axes privés de feuilles et groupées au nombre de 1-3. Bractées caduques ciliées longues de 3/4 mm. Pédoncule long d'un mm. Sépales extérieurs longs de 3 mm. sur 1 1/2 mm. entierement glabres. Sépales intérieurs aigus longs de 2 mm. 3/4. Pé- tales longs de 41/2-5 mm. larges de 3 mm. Tube staminal long de 3/4 mm. Anthères basifixes longues d'un 1/2 mm. Ovaire entière- ment glabre long d'un mm. 1/2. Ailes du calice les plus petites, longues de 8 mm., les plus grandes de 8 1/2-9 1/2 cent. à peine atté- nuées aux deux extrémités. Fruit long de 10-11 mm. au sommet. Péricarpe épais de 3/4 mm. contenant énormément de cellules sclé- reuses et de lacunes résiniferes. L'embryon se présente exactement comme celui du genre avec des cotylédons profondément bilobés en- veloppant une radicule dressée. Dans aucune espèce connue du genre, excepté chezle H. Recopei on ne voit les anthéres privées de con- nectif et l'ovaire terminé en un cylindre creux au fond duquel se dresse le style. Mais, sauf ces particularités, les caractères de cette plante sont de la section Petalandra, distincte par le nombre des étamines réduit à dix et par le nombre des canaux seeréteurs s'élevant de cinq à dix dans la feuille et de dix à douze dans le bois. Les deux autres espèces sont l'Hopea fagifolia Ма. (Petalandra micrantha Hasskl. hort. Bogor. 104; Doona micrantha Burck. Ann. Вий. 6.234) et l'Hopea javanica Pierre (Doona javanica Burck. L c. 233. ) Cette section Petalandra diffère très peu, on le voit, des Ewhopea, si on ne considère que les caractères ana- tomiques. Cependant dans la plupart des Ёийореа, le nombre des canaux est moindre et ainsi que nous l'avons dit à propos de РИореа odorata et de PH. dealbata ce nombre est variable avec les espéces. Ainsi dans PH. Philippinensis Dyer nous trouvons 6 canaux à l'initiale et plus haut 9 à 40 canaux. Le méme nombre хе trouve dans le jeune bois aprés le départ des faisceaux pétiolaires. Et si au pourtour de la moelle on y compte dix canaux principaux, à l'extréme base d'un entre-nœud de l'année on voit en plus six autres ca- naux plus petits, ce qui porte le nombre total à 16 canaux. La question du nombre des canaux est donc d'une importance trés relative. Quant aux canaux stipulaires disons que nous ne leur accordons aucune importance. H y a en effet dans cette famille 3 canaux pétiolaires accompagnant autant de faisceaux. Dans leur course plus ou moins longue dans l'écorce, faisceaux et canaux se divisent en deux, trois autres et davantage chez le Dipterocarpus. Il n'y a pas de faisceaux et canaux stipulaires proprement dits. Ce sont les deux faisceaux ct са- naux péliolaires corticaux latéraux qui envoient une division aux stipules. En un mot, du cylindre central ne sor- tent que trois canaux destinés au pétiole. Quand on en voit cinq, comme chez les Dipterocarpus, les deux fais- ceaux et canaux situés plus bas que les supérieurs sont destinés à l'entre-neeud suivant dont ils sont les faisceaux et canaux latéraux pétiolaires latéraux. Leur parcours a donc lieu dans l'écorce l'espace d'un entre-nœud et d'un demi entre-neud. Dans tous les autres genres et principalement chez les Shorea où la division des faisceaux et canaux latéraux pétiolaires est trés notable, il n'existe pour le pétiole d'un entre-nœud que trois faisceaux et canaux, De cette règle, il ny a pas à excepter le Drybbalanops, les Нореа, Doona Vatica, Synaptea et Colyle- lotium dont le parcours, à des degrés divers, est toujours trés court. On constate le même fait chez presque toutes les plantes à feuilles alternes et particulièrement chez les Sterculiacées, Malvacées et Tilaciées qui offrent tant de rapports avec les Diptérocarpées. П arrive néanmoins que dans certaines familles à feuilles opposées (Guttilères, Myrtacées ete.) que les trois faisceaux pétiolaires quittent le cylindre central au méme point cor- respondant à la feuille. Alors il y а passage à peu prés direct du cylindre central au pétiole. Ce n'est pas pourtant une règle générale puisque chez le Martixia cæsia ВІ. où certainement les feuilles sont opposées, les canaux latéraux destinés à chaque pétiole sortent vers les méridiens du cylndre central ct cheminent dans l'écorce avant de constituer la courbe supérieure du pétiole. Из formeront jusqu'au sommet du ptio e ou un peu plus bas les cótés de Раге du cylindre central et ne seront réellement supérieurs qu'à la caractéris- tique où ils se rabattent vers le centre de gauche à droite et de droite à gauche pour former une ligure concave ouverte en haut. Observons que ces faisceaux latéraux laisseront en dehors ou dans l'ecorce du petiole quelques petits faisceaux, eontrairement à ce qui a lieu chez les Diptérocarpées, où, tout en formant la courbe su- périeure une partie de faisceaux latéraux sert à doter le centre du cylindre central de plusieurs ares de faisceaux soit symétriques soit asymétriques. Nous pourrions dire la méme chose pour le M. Cambodiana Pierre. Il est bien certain que si on n'observe que l'état du cylindre central, le liber stalifié, les rayons mé- dullaires prolongés en éventail, les faisceaux pétiolaires pourvus de canaux, le rapprochement avec les Dip- térocarpées, ainsi que M. Van Tieghem Га fait, s'explique parfaitement. Mais Ја distribution de ces faisceaux dans le pétiole est contraire à la manière d’être des Diptérocarpées; la conformation de la fle une différence trés profonde. Il est done nécessaire de chercher une autre affinité à ce que M. Burck a trés bien vu. Nous y reviendrons plus loin, ur indiquait déjà genre, C'est ce L'Hopea Recopei n'a encore été rencontré que dans la province de Bienhoa où il est assez commun dans quelques centres forestiers, particulierement vers Pho Qua, sur la rive droite du Dongnai et sur la montagne Dinh près de Вама, dont les contreforts sont entièrement peuplés de cette essence. Son bois est jaune brun mais à teinte plus claire que celui de P Hopea odorata. Н a, à peu de choses prés, la méme densité. Néanmoins il a une durée moins longue et se prête moins aux ouvrages exposés aux intempéries. Il con- tient souvent de grandes lacunes résineuses ce qui le rend propre à moins d'applications. C'est du genre Hopea, Резрёсе de Cochinchine fournissant le plus de résine, résine se présentant aussi en larmes très grosses, contrairement à ce qui a lieu chez les autres espèces. C'est à cause de cette particularité que les Annamites ont sans doute appelé cet arbre so chai, le rapprochant ainsi des Anthoshoera, genre distinct des Shorea, mais section caractérisée par le nombre 45 des étamines, les anthères terminées par un long conneetif subulé et par des cotylédons foliacés. Ce bois est surtout employé sous forme de ma- driers et de planches dont la durée est très longue dans les œuvres non exposées aux intempéries. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 247 A Rameau florifere de ГН. Recopei Pierre. B » fructifère. C. Nervation. 1 Fleur adulte. 2 3 Corolle. Bractée. 4. Calice et bractée. 9. Bouton avancé. 6 Androcée et gynécée. 7. Le méme en coupe longitudinale et ovale. 8, Ка d'un ovaire à loges incomplètes. 9-10. Tube staminal étalé et anthère vue du dehors. 44. Un fruit dont une des ailes calicinales a été enlevée. 12-13. Embryon en position et isolé. 14. Le méme avec les lobes des cotylédons écartés. PL.247 ПР МИТА РАЯ LR ር1111/1:11ሃ/((11|1/171181 un ИИД: 2 = ДОЛ ЛАП! = 2 ДНА — መ “ ў = = LLL = / <] > ҮШ TITLE (uL TUE ራጋ ТШ ው TEA OA ML za сто ኢር же y À қ Xe 4 eA NOT 2 መ Ste 71) 252] COE 56 at SA 22 63 ዳ » йг” 2 Nol „АЩ, 2 መ ——— N EE j аас. اا‎ Уз — SEE, e ም - መ መመ ЛАЗ смес م د وا‎ NET م‎ RE eo — s pes \ 9 ታሪ 25% Le TX ን >š === 4! መመ ረ አራ — 55%, ታፍ ዒን 5 / t 5,22 መመመ UNI 4 ም УУ <255 ; Жа > жар 22 2 25554 ^ PS re ሪ | ም Я < ) 2 5 ELO Td <<” > / j i 2 2 ПН ym. E497; TA ም መመመ am 57 у N «ጋ 255 — 3 4 c7 Мање 2 ርት ገግ а МУ Z ~ мату ена | PTS TI rore к መጋ RE a RTS = Ses ЖЕЛЕ egi | RS 77) ix 0 Ty ES m T 622 л Суы са аз, ЫМ Papanta N <= jm = as t 2% СҰ 3 m 22222 à AN HOPEA КЕСОРЕ Pre E. Delpy del. DIPTÉROCARPÉES HANCEA PIERREI Hopea Pierrei Hance, Journ. of. Botany 329 (a 1871). Kmer : Koki tsat. Annam : Kién Kién. Habite l'ile de Phu Quóc et la province de Kampüt au Cambodge. H. Pierre n. 1425. hameaux tres gréles, page inférieure des feuilles et infloresence recouverts d'une fleur résineuse. Feuilles ovales acuminées, rostrées, à pétiole gréle, arrondies à la base, coriaces, munies de 13 à 18 paires de petites côtes eznicu- lées, plus distinctes en dessus qu'en dessous, glanduleuses à leur base en dessous, à nervation secondaire simple ou palmée parallèle aux petites cótes. Calice glanduleux au sommet des lobes. Ovaire glabre à style renflé au mi- lieu et papilleux. Ailes du calice fructifère munies de sept nervures parallèles. Arbre de vingt à trente mètres, à racines adventives aériennes souvent nombreuses lui donnant le facies d’une Rhizophorée. Ecorce mince très fibreuse. Tronc droit, dont le diamètre moyen est de 40 à 60 centim. mais pouvant atteindre 80 centim. Jeunes rameaux, jeunes feuilles et inflores- сепсе d'une teinte purpurine. Pétiole long de 6-7 mm. Limbe long de 31/2 à 5 1/2 cent. large de 2 à 3 1/2 cent. La pointe est quelquefois longue d'un cent. 1/2. L'inflorescence est une grappe portant 5-6 courtes ramifications chacune pourvue de 3 à 5 fleurs. Elle est deux ou trois fois plus ` longue que le pétio'e. Les fleurs sont portées par un pédicelle long d'un à deux mm. ordinairement pourvu d'une bractée caduque. Les sépales recou- verls en dehors d'une fleur résineuse sont ceux du genre, mais sont remarquables par la glande purpurine qu'ils portent à leur sommet externe. La corolle est aussi celle du genre, enroulée à pétales moitié velus dorsalement et très falciformes, dentelés sur un côté. 115 ont 3 mm. de largeur et sont 2 fois 1/2 plus longs que les sépales. Les étamines sont au nombre de quinze et forment trois séries, dont deux opposées aux sépales. Les filets très larges à la base, subulés en haut sont basifixes. Les anthères ovales ont deux loges égales el sont terminées par un connectif subulé aigu 2 1/2- 3 fois plus long que les loges. L'ovaire a des lozes quelquefois incomplètes et plus longues que le style. Les lobes accrus du calice fructifère sont ongs de 20 à 23 mm. et larges de 6 à 7 mm. Le fruit un peu libre au sommet a 5 mm, de longueur. Il est ovale acuminé. Son péricarpe est ligneux mince et contient beaucoup de résine. L'embryon sans trace d'albumen est celui d'un Hopea, avec deux cotylédons profondément lobés et subégaux entourant une longue tigelle centrale et supére. Le. genre Hancea, nous l'avons dit sous PHopea odorata, a tous les earactéres d'un Hopea, sauf la nervation tertiaire paralléle aux petites cótes, le nombre réduit des canaux et leur grand lumen, C'est un genre destiné à étre contesté, puisque, de méme que l'Auricula, ses caractères différentiels sont surtout anatomiques. Ce- pendant ainsi que l'a bien observé M. Burck (loc. cit.) la distinction de ce genre est des plus faciles. Ап pied d'un entre-neud, aprés le départ des faisceaux et canaux pétiolaires, on observe trois gros canaux, à contenu jaunâtre envahissant Ја moelle quoique eonfinant au bois. Vers le milieu de l’entre-nœud on trouve trois canaux et tout prés du nœud ou à l'extrémité de l'entre-neeud que nous envisageons, nous comptons au pourtour de la moelle 8 gros canaux. Trois de ces canaux sont situés au méridien de la moelle à peu prés sur la méme ligne. En ce point, il y aeu de chaque côté retrait du bois pour laisser passer les deux canaux corticaux pétiolaires qui, chacun dou- ble, vont faire un trajet dans l'écorce à peine d'un millimétre. Dans le méme temps et avant la sortie de ces canaux latéraux le canal médian pétiolaire se divise en cinq branches qui toutes passeront dans le pétiole. A l'autre extré- mité, on voit un gros canal destiné au pétiole de l'entre-neeud immédiatement supérieur. Dés que les canaux laté- raux et médians dont nous venons de parler seront hors du cylindre central, il ne restera plus que trois canaux autour de la moelle et c’est réellement en ce point que commence l’entre-nœud supérieur. Ce sont ces trois canaux qui, apres la suite de divisions que nous venons de voir vont, ауес les faisceaux correspondants, fournirles maté- riaux du eylindre central pétiolaire du prochain entre-nœud. Mais tous ces canaux, soit quatre corticaux latéraux et cinq médians, vont-ils passer dans le pétiole? Non, car à l'extréme base du pétiole nous ne comptons que trois gros canaux. Deux des canaux latéraux, un de chaque côté, vont aux stipules et les deux autres au pétiole. Des cinq canaux médians, un seul passera dans la courbe supérieure du pétiole, contrairement à се qui a lieu d'habitude, car c'est à la base et non à la partie supérieure de la courbe externe qu'on devrait le trouver. Quoi qu'il en soit, nous voyons à l'initiale trois canaux situés à la pointe du bois de trois faisceaux formant un arc de cercle dont la conca- vité est inférieure. A l'intérieur nous voyons un faisceau arqué en formation et à la base, un deuxiéme également en formation et dessinant la courbe inférieure. Si nous passons de suite à la caractéristique afin d'abréger, la figure du eylindre central pétiolaire est devenue aplatie en haut, convexe sur les cótés et ouverte en bas avec un faisceau médian quelque peu isolé ayant le bois à convexité intérieure et le canal extérieur contrairement aux habitudes de groupement des faisceaux dans la famille. La courbe supérieure aplatie est privée de canaux Les côtés de la courbe, chacun avec deux faisceaux ou trois, ont chacun deux canaux et Fare intérieur n'en a pas. А la base de la côte Ја figure redevient presque ovale, et nous trouverons comme à la caractéristique cinq canaux situés à la poiute des mêmes faisceaux. Là encore et méme au dessus du milieu de la côte, nous comptons le méme nombre de canaux et nous trouvons le bois du faisceau médian inférieur concave en dehors et muni de son gros canal extérieur con- trairément 8 ce qui 8 lieu d'habitude. De ces phases diverses offertes par les coupes de l'entre-neeud et du pétiole, il convient de retenir ce fait que trois gros canaux, à lumen presque aussi grand que celui des Dryobatanops, envahissant la moelle presque complètement, se trouvent au bord de cette moelle et du bois; que malgré les neuf canaux (dont 4 latéraux et cinq médians) corticaux pétiolaires, nous ne trouvons à l'initiale que trois seuls canaux et plus haut que cinq canaux. Chez l'Hopea Mengarawan, nous voyons exactement les mêmes faits, moins la con- figuration du cylindre central qui n'est ісі qu'un trait spécifique. Cependant le bois y a normalement sa convexité extérieure et son canal intérieur malgré l'état excentrique de ce faisceau médian, fait anormal que nous connaissons déjà chez les Hopea, mais qui, ici, est beaucoup plus prononcé. Ce faisceau est en outre ouvert sur les cótés et nous l'avons vu ainsi chez toutes les espèces de cette section. Chez le Hancea cernua [Teysm et Binnœnd] Pierre, qui, pour M. Burck, ne parait point distinct de Реѕрёсе précédente, les choses se passent aussi de la méme facon dans le bois et le pétiole. Cependant si à la base du pétiole trois seuls canaux sont visibles, à la caractéristique nous en voyons cinq placés exactement comme chez les Hancea Pierrei et Men- garawan. Les deux autres sont situés chacun à l'extrémité de la courbe supérieure. Un peu plus haut dans la cóte, ils deviennent latéraux. А cette différence il faut ajouter des cylindres centraux foliaires plus larges, moins quadrangulaires à la caractéristique et, 81 nous envisageons l'ensemble de la plante, nous devons ajouter que les feuilles sont plus grandes, plus oblongues et les fruits plus grands du double chez le Напсеа cernua (Miq.) Pierre. Le Haneea Pierrei nous l'avons dit plus haut, offre cette particularité d'avoir des racines adventives aériennes de sorte que souvent on rencontre des arbres ayant perdu leur pivot, se présentant exactement comme certains Ficus ou des Rhizophora. L'écoree est trés fibreuse et s'enléve par plaques trés facilement. Aussi la toiture des bar- ques, lese loisons des maisons indigènes, etc., sont communément faites en écorce de Kién Kién. J'ai vu des seaux en écorce de Kién Kièn dont la durée dépassait dix années. Cet arbre produit aussi beaucoup de résine, dont on (ait à Phu-Quóc une grande consommation pour les torches et les enduits pour les barques de mer. Le bois est gris ou jaune brun. Sa densité est moyenne et за durée égale celle de ГИореа odorata ou lui est méme supérieure, d'après les Kmers. 11 est ordinairement employé pour poteaux et madriers. Il entre aussi dans la construetion des barques de mer. А Phu-Quóe, la partie méridionale de l'ile principalement, et à Сатећау, les pentes des monta- gnes sont en Kiên Kien. Les espèces les plus voisines de РИ. Pierrei sont les Напсеа Griffithii (Kurz) Pierre différant par son style très court, son ovaire cylindrique et ses filets plus longs que son connectif; P Hancea micrantha (Kook f.) Pierre, dont les sépales sont sans glande, le style non renflé et tubulé, le fruit plus long, plus gros е les ailes calicinales pour- vues de neuf nervures. Les plantes de Мајасса (Maingay, n. 1205) et de Bornéo (Mottley, n. 215) paraissent étre distinctes. Ainsi le style est plus long dans la plante de Maingay, les feuilles plus ovales et plus larges. L'anatomie déciderait la question. Chez le Напсеа Beccariana Pierre les pétioles sont plus longs, les petites cótes sont dépourvues de glandes à leur base, les fruits sont plus gros, mais le style est pourvu d'un renflement comme chez le Haneea Pierrei et les nervures des ailes du calice sont aussi au nombre de sept. Ce sont deux plantes trés voisines. Chez le Hancea micropter (Dyer) Pierre, le, rostre est plus long, plus étroit et le fruit deux fois plus ላ petit. Toutes ces espèces ont une trés grande affinité et se reconnaissent а première vue des Hopea par leur nervation. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 248 2 Bouton avec et sans le calice. 3-4. Sépales. Pétales (*) et étamines (°). A. B. Rameaux fructifère et florifère du Hancea Pierrei. 1 9 6 Anthéres. 1: Ovaire en coupe lougit. et entier. 8 Diagramme. В. Fruit grossi +. ий Fruit dont les sépales et le péricarpe ont été déchirés pour montrer la graine en position. 10. Graine iso'ée. 11. La même dort les téguments sont déchirés pour faire voir l'embryon en position. 12. Embryon à lobes écartés pour montrer qu'ils sont à peine inégaux. C Hancea micrantha. | D. et D'. Feuille et fruit du Напсеа Beccariana Pierre. E. eL ћу. Feuille et fruit du Напсеа Mengarawan Pierre. PL.248 НЕ መሬ. መ a iem Y ይሪ8 L И L АУЛА Tat A f АПАЙ | | № ML | А PN ATA Poe A — 2 УУХ 265 3 E T CY MNA ኤያ ወ е, f Б E МЫМ? ም a. = == C "ፍረ De уй PS N 7 нс} Due 7] E у Lyc yi PS O RAAEN Y > etes СН S ር | med ZÀ 7 y > Ў | ГГ HOPEA.PIERREI.Hance: E.Delpy. del. DIPTÉROCARPÉES HOPEA FERREA Pierre, in de Lanessan, Plantes utiles des Colon. françaises, 300. Annam : Sang da. Habite la Basse Cochinchine principalement les montagnes Dinh près de Вама, Camchay près de Kampüt et l'ile de Phu Quóc Herb. Pierre, n. 3613. | Le | Entièrement glabre et à rameaux très ténus. Feuilles pétiolées, ovales aeuminées, arrondies et à peine obliques à la base, à rostre obtus, coriaces, munies de dix paires de petites côtes reliées par une nervation кше transversale et parallèle. Grappes axillaires ou terminales plus longues que les feuilles. Fleurs inconnues. Fruit cylindrique, entierement libre, à lobes calicinaux linéaires oblongs arrondis au sommet, très atténués à la base, munis de sept nervures parallèles. Cotylédons subégaux superposés et bilobés, plus longs que la tigelle. Arbre de 20 à 30 mètres, droit, à têle subglobuleuse à rameaux très denses. Écorce épaisse de 4 mm., trés fibreuse. Pétiole long de 9-11 wm strié transversalement. Limbe long de 4-6 cent., large de 2-4 cent., cordé à la base dans le jeune йде, sans glandes à la base des pane cóles. Le calice fruclifere a 3 pelits lobes inégaux velus en dehors et les deux lobes ассгиз sont longs de 30 à 38 mm. Le fruit long d'un cent. un peu apiculé mest entouré qu'à son extrême base par le tube da calice dont la longueur est d'un mm. Le péricarpe mince (1/2 mm.) presque charnu est très résineux en dehors. Й ne renferme qu'une loge monosperme, mais on voil latéralement les restes de и cloisons el le placenta filiforme au sommet duquel se trouvent cinq ovules avortés. Le légument est membraneux, très mince. П n'y a pas trace d'albumen. L'embryon est long de 6 mm. 1/2. La ligelle supere, longue de 2 mm. est enveloppée par les deux lobes du cotylédon supérieur longs de 3 mm., etle colylédon inférieur, également bilobé, souvent de méme longueur que le supérieur, est descendant. Ces lobes sont charnus et contiennent beaucoup de malière grasse. Les stomates sont réniformes ou elliptiques formées de deux cellules de bordure. Ca et là on trouve également à la face inférieure des cryptes à contenu résineux, dont la cavité est traversée par 6 membranes rayonnantes in- diquant 6 cellules confluentes vers un centre commun. Sous 'épiderme, épais sur les deux faces, on trouve à la face supérieure une ou deux rangées de palissades envahissant la moitié du mésophylle lequel, se continue avec А rangées transversales de cellules. Cà et là des cristaux maclés principalement dans la région palissadique. Jus- qu'au sommet de la cóte, trois canaux sont distincts dans le cylindre central, mais en général dans les ramifica- tions de la feuille le bois est aussi accompagné d'un canal secréteur. ላ la caractéristique on trouve à la courbe externe latérale et inférieure sept canaux à contenu jaunâtre. Le cylindre central est légèrement concave en haut avec deux ares intérieurs privés de canaux. И est presque hémisphérique tandis que, vers le milieu du pétiole, plus bas, il est oval ou elliptique transversal. Dans cette région on voit aussi sept canaux à la courbe externe, mais plus bas, cinq canaux sont seulement distincts. Il arrive méme qu'à l’initiale trois canaux sécréteurs seuls sont distincts. Là, comme dans toutes les coupes du pétiole et de la cûte, le faisceau médian inférieur de la courbe externe est très excentrique et sans liaison avec les faisceaux voisins. A la base de l’entre-nœud, on observe dans le jeune bois 4 canaux à la périphérie de la moelle. Mais au moment ой les canaux corticaux sont entrés dans l'écorce, le médian n'ayant pas encore fait son évolution hors de la moelle on y voit six canaux. Ces trois canaux cortieaux pétiolaires ont certainement une marche trés courte dans l'écorce et les deux latéraux y font leur évolution dans l'espace de 3/4 à 1/2 mm. Ces trois canaux pétiolaires ne se divisent pas, sauf vers les stipules et arrivent tels à l'initiale. Dans toutes les régions considérées, le lumen des canaux est trés petit et indique bien Ја manière d’être d'un Hopea. Cependant aucun des Hopea connus ne se présente avec des cotylédons superposés. Il est vrai que ees cotylédons sont exactement bilobés, comme dans le genre. | L'Hopea ferrea croit en société, sur la montagne Dinh, où tout un flanc est occupé par cette essence. А Phu- Quóc et à Camchay, près de Kampüt, elle se rencontre assez disséminée. C'est un arbre de croissance bien moins ra- pide que l'Zopea odorata et ne devenant jamais aussi élevé. И en a presque le feuillage, mais ses rameaux sont plus denses. Son tronc n'atteint pas un diamétre aussi grand. Son bois rouge brun clair à la périphérie, brun foncé vers le centre, est beaucoup plus lourd et sa durée est beaucoup plus élevée. C ayant la densité la plus grande. H est utilisé dans toutes les constructions, principalement pour poteaux, piliers de pont, colonnes de maison, madriers, brancards de voiture. Il est aussi très estimé pour l'ébénisterie à cause de son grain trés fin et de sa teinte rouge ou rose. H ne doit étre employé que trois ans au moins aprés l'abattage car il est susceptible de se fendre.C'est une des premières essences de nos possessions et une de celles méritant le plus le repeuplement. Dans les districts de Tayninh et de Saigon elle est devenue assez rare. C'est aussi un trés bel arbre d'ornement et convenant bien pour les pares et les routes, car son feuillage est persistant pendant la saison séche. Sa résine trés odorante se présentant en larmes jaunátres, trés petites, est très recherchée. est | Hopea connu EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 949 А. Rameau fructifère de l Hopea ferrea. B. Rameau d'un jeune arbre de 1 Hopea ferrea. C. Fruit grossi. 1. Embryon dont les cotylédons ont été écartés. 2. Les mémes ой les lobes cotylédonaires sont représentés en position, c'est-à-dire superposés du côté dorsal (а) el ventral (6). ` PL.249 UNI SES ILS MT. BR .Delpy del. . HOPEA FERRE A. Pierre DIPTÉROCARPÉES EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 250 ^. Analomie de la feuille et du bois du JDiptérocarpus alatus Roxb. 4. État du cylindre central de la côte vers son sommet. 2. Vers le milieu. З. А la caractéristique ou sommet በህ pétiole. Au milieu du рећоје. A l'iniliale ou base du pétiole. 6-7. Celle figure représente l’iniliale un peu au-dessus de sa base, au moment ой le bourgeon est formé, mais non encore tout à fait distinct du cylindre central de la tige. Celui-ci donne l'état de l'extréme base d'un entre-nœud avec une vinglaine de canaux à la périphérie de la moélle et du bois. 8. Autre coupe du jeune bois faile un peu au-dessous du milieu d'un entre-nœud. Outre le faisceau pétiolaire médian, on voit au bord du péricycle, de chaque côté, deux faisceaux latéraux pétiolaires qui feront leur trajet dans l'écorce. Uu peu plus haut ces canaux laté- . raux sont au nombre de six, trois de chaque côté, tandis que le faisceau médian, sitôt qu'il. sera en marche, se divisera en trois autres. Tous ces faisceaux corlicaux péliolaires sont accompagnés d'un canal à large lumen. 9. La figure comprend un faisceau du cylindre central pétiolaire et l'écorce. Ce faisceau est entouré de son canal. Dans l'écorce beau- coup de cristaux maclés. 10. Coupe du limbe en face d'un faisceau. H. Anthoshorea Harmandü. Les coupes 1-6 de la côte et du pétiole sont représentées par les mêmes chiffres que dans les figures de l'espece précédente. On remarquera que le lumen des canaux secréteurs est beaucoup plus étroit que chez le Shorea robusta Gaertn. f., que le nombre des faisceaux et canaux y est moindre. А ces différences analomiques correspondent deux aulres d'ordre organographi- que, la forme, oblongue des anthères et des cotylédons foliacés entourés d'un épais albumen, caractères qui ont nécessité la création du genre Anthoshorea pour celle espèce et quelques autres. 6. Celle coupe donne l'état de la tige tout près du nœud alors que les faisceaux latéraux eorlicaux pétiolaires sont en marche. Autour de la moëlle on comple douze canaux tres petits. C'est l'état du cylindre central à l'extrême base d'un entre-nœud. 7. C'est la coupe d'un entre-nœud au moment où les faisceaux et canaux corlicaux passent dans l'écorce. 8. Coupe d'un trés jeune entre-nœud, à sa base; il n'y а que huit canaux secréteurs à ја périphérie de la moëlle. 9. Coupe du vieux bois tout près du nœud. Elle montre 12 canaux circeummédullaires. 10. Coupe du pétiole passant par un faisceau et son canal. 11. Coupe longit. du bois. С. Les figures 1-5 donnent l'état du cylindre central de la feuille. On voit par le grand lumen des canaux, leur grand nombre, la distribution des faisceaux que le genre Shorea a beaucoup plus d'affinité avec uu Diptérocarpus qu'avec un Anthoshorea et pourtant leurs fruits différent trés peu. On trouve à la caractéristique de 24 à 29 canaux secréleurs chez le Shorea robusta. 6. Себе figure nous donne l'état de la base d'un entre-noud du jeune bois, au moment de la formation d'un bourgeon axillaire. 7. Est exactement la figure précédente, sauf que le bourgeon est déjà formé. 8 et 11. Sont l'état du cylindre central à partir du moment ой la marche des faisceaux corlicaux se dessine (10 et 11) jusqu'au moment ой les faisceauxlatéraux C. S. se préparent à envoyer des divisions pour les stipules et pour le pétiole. / PI. 250. “17 с же ҮН”, TT ) ; ; у መ) ~ AU EP v ZA N. ር ` ⁄ АМ М2 2 у " : - Bl AENEA Y У UNI ክዉ. ی‎ Б 3 > \ 7 à ћу“ ; “ 6-2 TE Ду NY 7 - < > v s К የሙ 09 | А», * NTA SAL s. TD N A А g ረጨ ከመጡ ከ. ia { / NT] (( 580 2 Pt N N #> 90 > NS ам у ነጻ is РАЯ | ММУ у АА ВИЛИ | NZ i" ÁN Y Š AVR NAS 2 Jess ም г GR. Z ኒ 2) Ee im 9757 < Пр; 3 ረር. ANT NE m , ГА ер А | n 5 à $ 0f i ፍም . ی و‎ ا ا‎ 7 72 аш» УЙ а ы Экез qo Чер куга 2 = е 2. / е ረ= xs А e Ue ues Pu үн - N PA | ira dies ግ же; FRE ED Hur ДУ „. Убје NEC መን ዲመ መም ንም - O Qr. Ма waw 42272 SN ውሩ ሞረ ሁክ | Vs DAT | Y N | kh S ХР у NN N \ . V У А p o | (NS E WES SUM 51... va ገዲ. wi ‘ae, | | к E “ኣዚ ፌሥ“ 3 E E N ሀ ዘ N / ^d Va | 2) 3 Q S= | À CS NT ) 3 22 ነ a ЖИ. ከረ ታገር መክ = а Š LS = 2 SSON <2С2 Уа NA <= y, ግ | š ነ Ж c GE = - r 22 r ° == аи ус, Ras um =. 4 А, ET Sot · ኗ2 Я ХОТЬ ም - SAS ET" Жы 550 SS s ; ~ ያፍር --- — —7 ~ f Re. Zr 107 7% ስከ ፈፈ! 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Les figures 1-5 donnent les coupes de la feuille depuis le milieu de la côte jusqu'à la base du pétiole. Ainsi qu'il arrive chez les Shorea le cylindre central est ouvert sur les cótés de la courbe supérieure. Chez le S. obtusa les arcs intérieurs sont très ondulés, disjoints à la caractéristique et à la base de la cóte. Sauf la configuration du cylindre central, il y a peu de différence entre cette espece et le S. robusta. 6. Est la coupe de la base d'un entre-nœud du jeune bois. On y compte au pourtour de la moelle 24 cavaux. 7. Est également la coupe de l'extrême base d'un entre-nœud, mais ісі on voit entre le cyliudre central et-la base du pétiole deux formations, l'une celle du bourgeon et l'autre encore mal définie celle d'une inflorescence. 8. Est la fig. 7, avec celle différence que les formations du bourgeon et de l'inflorescence ne sont pas encore bien indiquées. L'état du pétiole est aussi l'état extrême de l’initiale. 9 et 10. Donnent deux бігіз du cylindre central, l'un (10) а З mm. au-dessous de l'entre-neud immédiatement supérieur, alors que les canaux согИсаих latéraux et médian sont arrivés аи bord du péricycle, l'autre (9) au moment ой ces mémes canaux commencent leur évolution dans l'écorce. 11. Cet étal du cylindre central dans le jeune bois et le vieux bois’ avec 21 à 23 canaux, est la coupe faite à 8 mm. au-dessous des slipules, au moment où les faisceaux el canaux pétiolaires médian et latéraux commencent leur évolution centrifuge. B. Suite des coupes de la feuille du Shorea Henryana à partir du milieu de la côte jusqu'à la base du 068016. On remarquera que dans celle espèce le lumen des canaux est un peu plus étroit que chez les Æushorea que leur nombre qui est de 5-7 pour le milieu de la côte (fig. 1) s'éléve de 7 à 10 à la hase du limbe (fig. 2) pour retomber à 7 (fig. 3) puis à 5 et 6 canaux en redescendant (fig. 4-6) jusqu'à l'initiale. 7 et 8. On voit que le lumen des canaux secréteurs est bien celui des Ёизйогеа dans le cylindre central du bois. Le nombre des canaux reste pourtant moins élevé que chez les Æushorea. Ainsi à l'extréme base d'un entre-nœud on comple 10 canaux au pourtour de la moelle (fig. 7) au moment où le pétiole est formé. Cependant dans la fig. 8 on compte trois canaux en plus, dans la méme région, mais c'est quil y a un bourgeon en formation. Cette coupe [8] est faite dans le vieux bois ou dans un entre-nœud de deuxieme année. | 9. Est la coupe du jeune bois et celle du bourgeon. 10-11. Coupes du cylindre central au moment de la marche des canaux (fig. 10) et au moment où les mêmes viennent de quitter le bois el sont au bord du péricycle. 12-13. représentent létat du cylindre central quand les faisceaux et canaux corticaux pétiolaires commencent leur évolution centrifuge du bord de la moëlle à l'écorce dans le jeune bois (13) et le vieux bois (42). 14. État du cylindre central dans le vieux bois au milieu d'un entre-nœud. С. 1-5. Développement de la côte et du pétiole du Pentacme siamensis var. Levis. M ya 6 canaux à la courbe externe et un canal ou deux à la pointe des arcs intérieurs, au ш еп de la côte (fig. 1*е 17). Dans la lig. 2, а et b représentant la base de la côte, on voit 8-9 canaux à la courbe exlerne et de 4-6 à la pointe des arcs intérieurs. A la caractéristique (3° jeune feuille) et (3* feuille adulte), il y a une très grande différence quant à la disposition des faisceaux et au nombre des Canaux, car on y trouve dans la jeune feuille 10 canaux à la courbe externe et 7-6 dans l'adulte. Les faisceaux intérieurs sont aussi plus nombreux dans Ја jeune feuille. Au milieu du pétiole (fig. 4) la courbe externe n'est pas bien ordonnée et à l'initiale (5), les faisceaux ont une disposition oblique légerement concave bien différente de celle des Shorea. En somme le nombre des canaux varie de 10 à 16 à la caractéristique. 6-8. État du cylindre central du jeune bois au moment où les faisceaux et canaux pétiolaires sont à la périphérie du péricycle. On comple au pourtour de la moelle 16 canaux. Les fig. 7 et 8 donnent la méme disposition dans d'autres entre-nœuds avec une différence de quelques canaux. 9. Coupe faile au moment où les faisceaux et canaux pétiolaires commencent autour de la moelle leur marche centrifuge. 10. Etat du cylindre central (jeune bois) au moment oü se forme un bourgeon. | 11-13. État dans le jeune bois (lig. 12-13) et le vieux bois (fig. 11) du cylindre central à la base d'un entre-nœud. On y compte de 12 à 25 canaux. 14. Coupe de la tige hypocotylée à son extrême base. On y compte 4 canaux dont deux latéraux en voie de division. 15. Coupe de la tigelle au sommet après l'émission des deux pédicules cotylédonaires. Оп y voit au pourtour de la moelle, à l'extrême base du premier entre-neud, 4 canaux sécréteurs. Dans chaque pédicule il y a, disposés en éventail, sept canaux un peu au-dessus de leur base. PL 794. ል. бы» “ => УУ nd”. AES К): 4 d a. ҒЫ d in^ : Le ж, ie à “ውው ፡ А А : dU E UA | VEL ELO 14 » ба ኹ. 57 : > cq Si xw NID = < fS ААА Le > 2 1 виа Up AG E: > N ኾና om d e Qo ps FE e X Macon + © 3d D “ር ር” ርን ““% ~ и M. 25% e чэ ላ 2 22 vt. o f. е Sy (7 2% 0 e 9 А 3 HC EM, РАТ .%; ONE ፲ “ У о, P ME [UM V E >.“ ሠ ње EE 6:7 79,5976: ERA ; М, му lod #5 ሶሮ: * б ел, 1 Ja есес?) РЗ ЖС 4 JR x ET | А? M. denis ТМ ма Хе SES 2% ታሜ. 2 5 Cf de ALTSS à 2 = ET ui , ЖҮ А а” etn 2 Te 4 መ Ah E 2250 Me 00 “22 89» ~ E. f с ЖА =. se ا0‎ e. c. s c АҒ s iot. deos “42. ; m 4, айда 25. eO елі: СА өс? m 22. 51405; ір SAS E Delpy del ASHORE OBTUSA Walt D. ` ር. НЕМ C. .PENTACME SIAMENSIS Eo VAR LAEVIS DIPTÉROCARPÉES EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 252 А. Les figures 1 et 6 donnent le développement de la cóte et du pétiole du Parashorea stellata. Au milieu de la cóte (fig. 1) la courbe supérieure est trés ouverte au milieu, tandis que plus bas, elle est ouverte sur les côtés, comme chez les Shorea. On n'y voit qu'un canal à la pointe de la courbe externe inférieure. A la base du limbe (fig. 2) on ne compte que 6 canaux à la courbe exlerne el plus bas cinq seulement, contrairement à ce qui a lieu chez les Shorea. A l'initiale, la disposition des faisceaux est identique, sauf qu'ils sont dis- joints (fig. 6). Dans celle dernière figure, on voit en méme temps l'état du cylindre central ауес 12 canaux autour de la moelle ር! du bourgeon avec 7 canaux. | 7-8. Ces figures représentent l'état du cylindre central au moment ой les canaux pétiolaires, latéraux et médians sont dans l'écorce, un peu au-dessous du nœud, 9-10. Ces coupes faites un peu au-dessous du milieu de l’entre-nœud au moment où les canaux pétiolaires sont en voie de division et se disposent à marcher vers l'écorce, font voir 17 canaux au pourtour de la moelle. В. La suite des figures 1 el 5 de la côte à l'initiale dans la feuille du Shorea Pinanga démontre pour celle espéce 8-9 canaux à la courbe externe jusqu'à la base de la côte. Les côtés de la courbe supérieure sont ouverts au haut comme chez les Shorea. Les arcs intérieurs sont brisés à la caractéristique ou disjoints. 6-7. Coupes passant par l'extrémité d'une tige. Elle comprend deux feuilles, 4 stipules et le cylindre central. On voit le grand nombre de canaux séeréteurs des stipules formant une file ininterrompue. 8. Coupe d'une jeune lige au moment de la formation d'un bourgeon с. 0. avec deux canaux. 9-10. Coupes montrant la marche et le groupement des faisceaux et canaux au moment de la formalion du pétiole. Eu (fig. 9) se ren- dant au pétiole les faisceaux et canaux latéraux envoient un embranchement aux stipules. 11. Coupe passant un peu au-dessous des précédentes. 12. Coupe Гане dans un entre-nœud inférieur montrant la division des canaux corlicaux latéraux. 13. Coupe passant par la base d'un bourgeon déjà formé avec 7-8 canaux périmédullaires. Autour de la moelle du cylindre central il n'y en а plus que douze. | 14-15. État du cylindre central plus avancé que dans les coupes précédentes. 16-18. Dans ces figures on montre encore la marche des faisceaux et canaux latéraux depuis le moment ой ils sont au bord du péri- cycle jusqu’à celui où divisés, ils entrent d’une part, dans les stipules et de l'autre, dans la courbe du pétiole. 19. État du cylindre central du vieux bois à la base d'un entre-nœud. 1 y а douze canaux à la périphérie de la moelle. C. Coupes donnant l'état de la côte et d'un pétiole de la feuille de Plsoptera borneensis. On remarquera qu'à la base du limbe (fig. 2) les côlés de la courbe externe sont fermés tandis que plus bas, а la caractéristique (fig. 4) ces mêmes côtés supérieurs sont ouverts. Les ares inlérieurs sont trés bien conformés et, de méme que dans les Zushorea, pourvus de canaux. On ne peut s'empêcher néanmoins de comparer celle base de la côte aux mêmes coupes chez le Vateria indica et chez le Stemonoporus rigidus (pl. 254). On compte dans ces régions 16-17 canaux pour l'/soptera borneensis et moins chez les espèces précitées. Cependant la conformation des arcs intérieurs rede- vient plus bas à peu près comme chez les Eushorea, c'est-à-dire brisés et mal conformés. Le lumen de ces canaux est beaucoup plus étroit que celui des Æushorea particulièrement dans le bois. A l'initiale c'est un Eushorea avec moins de canaux. 7-8. Ces figures montrent les canaux en marche (fig. 8) et eu division (fig. 7) pour la formation des stipules et du pétiole. 9. Coupe du jeune bois au moment ой les faisceaux et canaux latéraux péliolaires se mettent en peruis et commencent leur évolution vers l'écorce. Elle fait voir 25 canaux au pourtour de la moelle. 10. La méme, passant à l'extrême base d'un entre-nœud avec 16-18 canaux périmédullaires. P] NE ) mgr 72; ҷТ; z “ЖА "ENT 74 Ur за 1 ^ Ag ንኣ ሓና ^ LS Ку Pu s У Рин cr = ቱ » mo Wt e: TS: ያ መራ ада ው CAT > au «tL д! ae ED elpy del. A FARASHOREX STE LLATA Eora : D.SHOREA PINANCA.Sehett C -ISOPTERA BORNEENSIS ИГ DIPTÉROCARPÉES 4 EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 258. A. Développement du pétiole et de la côte de la feuille de Anisoptera glabra Kurz. Au milieu de la côte (fig. 1) il y a 2-4 canaux dans la courbe externe souvent peu distincts. Les faisceaux de la courbe externe sont ouverts latéralement vers la base. А la base de la côte et à la caractéristique _ on compte 12-14 canaux sécréteurs, dont 1 à 4 à la pointe des arcs intérieurs. Au milieu du pétiole (бе. 4) les faisceaux intérieurs forment un cercle presque complet ou un peu ouvert en bas de méme que les faisceaux de la courbe externe inférieure. Le cyliudre central de l'initiale (fig. 5) est un peu étendu transversalement, les faisceaux centraux sont désordonnés et comme dans le milieu du pétiole, on compte dans cette région 8-10 canaux. 6-10 La coupe du jeune bois, au moment ой les faisceaux et canaux corticaüx péliolaires commencent leur évolulion vers le pétiole fait voir 22 canaux au pourtour de la moelle (fig. 6 et 7). C'estle méme nombre qui existe au moment de l'émission d'un bourgeon (fig. 8) mais ce nombre peut tomber à 16 (fig. 9) dans le vieux bois si on ne considère que la méme région. En dehors, dans le bois même, on voit une à deux autres rangées de gros canaux. Dans le vieux bois un peu plus âgé, au moment ой les canaux latéraux corticaux sont au bord du péricycle, le nombre des canaux est de 26 (fig. 10) au pourtour de la moelle. В. Chez l'Anisoptera cochinchinensis, les choses se passent à peu près exactement comme chez 1 4 . glabra, mais à la caractéristique (fig. 4) la courbe inférieure est bien fermée et le premier arc intérieur forme un cercle à peu près complet ouvert en haut et comprenant un faisceau au centre à la pointe supérieure duquel on observe un canal. ll y a dans cette région comme à la base du limbe ?-12 canaux (fig. 3) à la courte externe. L'initiale (fig. 5) diffère aussi par une légère concavité en haut. Quant à la marche des canaux et de leurs faisceaux pétiolaires tout se passe ехас- tement comme chez ГА. glabra. Le nombre des canaux varie, suivant la région où la coupe а été faite de 15 à 24, au pourtour de la moelle. On observe dans celle espéce dans la moelle et l'écorce beaucoup de cellules scléreuses (fig. 12). C. La dimension, le nombre des faisceaux et canaux et quelque peu aussi la forme du cylindre central donnent à ГА nisopter« robusta une T nomie bien distincte des espèces précédentes. Ainsi, au milieu de la côte (fig. 1) le cylindre central allongé transversalement devient à la base et à la caractéristique, plus ou moins orbiculaire (fig. 2 et 3). Dans ces deux dernières régions le nombre des canaux est de 8-%, tandis que à l'initiale on en compte 11 (fig. 4). Le cylindre central de la lige se présente aussi avec un nombre moindre de canaux. Ainsi, au moment de la formation d'un bour- geon (fig. 5) celui-ci n'a que cinq canaux et au pourtour de la moelle il y en a 15-13. Dans Ја tige plus âgée (fig. 7) au moment où les faisceaux et canaux latéraux corlicaux sont au bord du péricycle, ce nombre s'élève de 20-23. Mais à l'extréme base de lentre-neud il n'y en a que 12-15 (fig. 8 et 9). : D. Depuis le milieu dela côte (fig. 1) jusqu'à la caractéristique (fig. 3), chez le Уайса Moluccana le cylindre central aplati, à la courbe supérieure, tres bombé en bas, devient sphérique dans le pétiole (fig. 4 et 5). Le nombre des canaux à la caractéristique et à la base du limbe est de 11-15 (f. 2 et 3) et à l'initiale onze sont visibles seulement. Tous les faisceaux de la courbe externe en sont pourvus. Les arcs intérieurs sont tres réguliers jusqu'au milieu du pétiole (fig. 4) et les faisceaux de la courbe externe sont très bombés quoique un peu isolés. Dans le bois dela tige on trouve au pourtour de la moelle 26 canaux (fig. 6) el davantage dans la tige un peu plus àgée (fig. 8) ой ce nombre peut dépasser trente. Cette section Æetinodendum démontre une grande affinité pour les Vateria d'une part et de l'autre pour les Anisoptera. La marche des canaux corticaux est très courte, beau- coup plus courte que chez ГА nisoptera et par conséquent plus courte que chez le Shorea. E. Chez le Vatica parviflora, le nombre des canaux à la caracléristique est de 9 pour la courbe externe et de 4-7 pour l'arc intérieur. Comme dans l'espèce précédente, les faisceaux de la courbe externe sont un peu isolés, particulièrement à la base du pétiole. Il n'y a de canaux qu'à la pointe du premier arc intérieur. Dans le bois (fig. 4) au moment de la formation du péliole et des stipules, il y a 25 canaux à la périphérie de la moelle. %) “ақы TP 20 መረረ sue Сар 522 ДАМО, d > „ЛД; ሥን Усуф [2 1900 d fa 2 (1 ጭ “ም ሪያ С ا‎ LM. 90 CAR EN 54) еті! Љ ” a Ay 2: À { "e $ [s 4 “ << ل‎ 54% < 1007 . ረ ቆቡ P Aaa ለ ያ SU ОЎ, эле CA ҰС қ m , a УС ту??? «V AS 4 ۾ .ي‎ PT TEIR y Delpy del. A. ANISOPTERA GLABRA. Kur COCHINCHINENSIS- ROBUSTA. D. УАТІСА (RETINODENDRON) MOLUCCANA. PAUCIFLORA ВЯ ДЫ У (23 DIPTÉROCARPÉES EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 254 A. Chezle Уайса (Isauxis) Rorburghiana on ne trouve jamais plus de 4-6 canaux et au milieu de Іа côte (fig. 1) un seul canal est distinct dans la feuille. Un seul arc intérieur est pourvu d'un canal. La courbe supérieure en est presque toujours privée. Le cylindre central se présente aplati en haut dans le pétiole, très bombé en bas dans toutes les régions. (fig. 1 et 5). Dans le vieux bois, à l'extréme base de l'entre-noeud (fig. 6 et 7) on compte au pourtour dela moelle de 20-23 canaux. Cette section Zsauris ou genre, se présente donc avec des différences bien nettes si on la compare aux Ztetinodendron. B. Avec une configuration plus arrondie, des proportions plus petites que chez l'espéce précédente le cylindre central de la feuille du V. Harman- diana se présente avec 4 canaux depuis l'ioitiale (fig. 4) jusqu’à Ja base de Ја cóte et un peu au-dessus (fig. 2 et 3). Trois de ces canaux sont à la courbe externe inférieure et l'autre à la сопсау 6 de l'arc intérieur. Dans le bois on compte 11 à 15 canaux, le premier nombre à la base d'un entre-nœud, le second au moment de l'émission des canaux corticaux péliolaires. La marche de ces derniers est (rés courle comme dans toutes les езрёсез de celle seclion et du genre. La fig. 6 donne l'état du cylindre central du jeune bois au moment où l'initiale est formé. La fig. 7 le méme état quand les faisceaux corlicaux font leur évolution et la fig. 8au moment ой les canaux et faisceaux latéraux sont au bord du péricycle. La fig. 9, enfin, repré- sente l'état du cylindre central dans le vieux bois, à l'extréme base d'un entre-nœud. C. Egalement chez le V. Philastreana on ne voit que quatre canaux à la caractéristique et à la base du limbe fig. 2et5). Cependant plus bas, au milieu du péliole et à l'initiale (በ፪. 5) on rencontre cinq et peut-être huit canaux, trois ou quatre de ces canaux étant trés obscurs. Le bois ou jeune ou vieux conlient à peu près au pourtour de la moelle le méme nombre de canaux que chezle V. Harmandiana. Mais au moment du départ des faisceaux el canaux corticaux on y voit 21 canaux (fig. 9) dans une tige âgée de deux ans. D. Nous n'avons pas représenté les coupes du bois du Vateria indica faute de matériaux. Au milieu de la cóte, sans parler des faisceaux ayant déjà quitté le cylindre central ou en train de passer dans le limbe on y compte cinq canaux dont 4 à la courbe externe (fig. 2). Plus haut, prés du sommet on trouve encore (rois canaux dans la courbe externe. Le nombre еп est de 10-11 à celte courbe et de 2-3 à la pointe supérieure des faisceaux du pre- mier arc intérieur à la base du limbe (fig. 3 et 4) età la caractéristique. l'ans cette dernière région le cylindre central forme une ellipse parfaite. Le lu- men de ces canaux est celui des Vatica et Stemonoporus. E. Chez le Stemonoporus rigidus Thw, dont nous ne représentons pas également les coupes du bois, dans toutes les coupes de la feuille nous voyons les faisceaux de la courbe supérieure aplalis et ouverts latéralement Au milieu de la côte nous trouvons de 6-7 canaux à la courbe externe et un canal à la pointe intérieure du premier arc (fig. 1 et 2). A Ia base de la cóte et à la caractéristique il y en a 9 à la courbe externe et un à l'angle interne de chacun des deux arcs intérieurs (fig. 3 et 4). А l'initiale, allongé un peu transversalement, un seul arc est bien formé avec un canal et les 9 faisceaux de Ja courbe inférieure sont chacun pourvus d'un canal. On remarquera la grande analogie de ces coupes avec celles du Vateria indica et avec celles du Рел/асте siamensis, genres auxquels le Stemonoporus se rapproche le plus et dont il diffère morphologiquement par la forme des anthères et sur- tout par l'organisalion de l'embryon. F. Le 5/етопорогиз jucundus а le lumen de ses canaux beaucoup plus étroit que chez le S. rigidus, et leur nombre est aussi plus élevé du moins à l'initiale un peu au-dessus de sa base. La courbe externe dans cette région a souvent 11-12 canaux dont 3-4 à la courbe supérieure et à la pointe des ares inlérieurs on en voit 3-5 souvent trés obscurs (fig. 4). A la caractéristique (fig. 3) et à la base dela cóte (fig. 2) les faisceaux de la courbe supérieure sont privés de canaux, mais il y en a de 8-11 dans la courbe inférieure. Là méme, au milieu de la cóte (fig. 1) on ne voit que 4-6 canaux tres petits peu distincts et il en manquerait à la pointe de l'arc intérieur. | G. Chez le Vatica lanceafolia Bl, on ne voit pas de canal ስ la pointe du bois des faisceaux (fig. 1) au milieu de Ја côte. A la base de la côte (fig. 2) à la caractéristique (fig. 3) et à la base du pétiole (fig. 4), il y a cinq canaux à la courbe externe inférieure et excepté un seul à l'initiale, l'arc intérieur n'en posséde pas ou du moins le canal y est toujours peu distinct. H. Le V. Forbesiana Burck de Ja section Ztetinodendron possede cinq canaux à la courbe externe du milieu de la côte (fig. 1) et pas de canal à l'arc intérieur. А la base de la côte et à la caractéristique (fig. 2 eL 3) le nombre des canaux est de dix dont un à la pointe de l'arc intérieur. A l'initiale (fig. 4), il y en a 8-11 en tout, quelques-uns peu dislinets. ላ la pointe du bois d'un jeune entre-nœud on trouve 21 canaux à lumen large, mais ce nombre peut s'élever davantage au moment de la division des faisceaux et canaux deslinés au pétiole. |. Au milieu du péliole chez le Уайса Thorelii (Isauxis) les canaux sont obscurs au milieu de Ја 6016, et dans toutes les coupes faites plus bas, (fig. 2 et 3) on ne voit que 3-5 canaux dont le plus souvent trois pour la courbe externe. Al'initiale (fig. 5), pourtant il peut en exister davantage, mais 1-3 sont trés obscurs. Au pourtour de la moelle, le nombre des canaux est de 10 à 18. En (6) оп voit la formation d'un bourgeon avec 8-10 canaux. En ( la fois l'initiale et la base d'un entre-nœud. En 8 et 9, les canaux latéraux pétiolaires sont au bord du péricycle. Enfin 1 d'un entre-nœud avec 17 canaux dans le vieux bois. 7) оп voit à а fig. 10 représente 1а base ፲ 4 መ. ~ AT: d ጀሙ. v. ipt መ = ҮК; 17% Q Ex. 85 2. b Ре ክል ANA 47 5 Б УАТЫ ep E jk ~ ~ 5 ---- м. "ode. с рају с У ; * "AN : "1 wf 7 А [CN Nw ” E ¿ 7 ç D T v Жн да, ÉTAT CE 2 ያ с ረቶ | RENS YE A. VATICA ROXBURGHIANA B. HARMANDIANA. Pierre. Е JXHILASTREANA Pierre ПРЕМА ЕМА INDICA L i B lume. LbSDTEMONOPORUS RIGIDUS. Thw. F..STEMONOPORUS JUCUNDUS* Ти. G..VATICA LANCEAEFOLIA Ван Н FORBESIANA TN о 4 DIPTÉROCARPÉES EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 255 A. Les deux figures données concernent le milieu (fig. 1) sans canal visible et la base de la côte (fig. 2) où 4 canaux sont bien distincts, dont un à la pointe de l'arc intérieur ; c'est tout ce que nous savons sur le Уайса pallida Dyer. В. Synaptea Bantamensis Kurz. Au-dessus du milieu de Ја côte, les canaux sont peu distincts mais il se peut qu'il y en ait au moins deux à la pointe intérieure du premier arc intérieur. А la base de la cóte et à la caractéristique il y a au moins sept canaux dont un intérieur (fig. 2, 3 el 4). Plus bas, je ne pense pas qu'il y ait plus de cinq canaux distincts. Le faisceau médian de la courbe externe inférieure se présente quelque peu isolé avec un gros canal vers le milieu du pétiole (fig. 5, fgure à voir dans l'autre sens). L'iniliale aussi a le méme faisceau trés isolé (fig. 6). Au pour- tour de la moelle d'une tige âgée de deux ans, on compte à la base de l’entre-nœud de 15 à 17 canaux. С. Synaptea astrotricha. Les canaux sont aussi dans celle espèce, très peu distincts particulièrement au milieu de la côte (fig. 7). А la base de la côle (fig. 3 et 5) eL à celle du pétiole, il y a 6-7 canaux dont cinq à la courbe externe inférieure. Mais ስ l'initiale le faisceau médian se présente isolé comme dans l'espece précédente. Les coupes du bois faites au moment où les faisceaux et canaux corticaux sont dans l'écorce, soit au bord du pé- ricycle, во! еп marche vers le pétiole, montrent 14-15 canaux au bord de la moelle, à lumen assez grand, certainement plus grand que dans la section /sauwris. C’est à peu près l'état de la base d'un entre-nœud (fig. 9, 10 et11) dans le vieux bois. Néanmoins le nombre peut s'en élever jusqu'à dix-huit au moment de la marche centrifuge de ces faisceaux et canaux. La figure 13 est la section du péricarpe. L'endocarpe est formé de cellules molles disposées en une couche assez mince. Еп dedans se trouve une rangée de gros canaux sécréteurs conte- nant de la résine. En dehors de ces canaux se trouve une série de faisceaux libéro-ligneux dont la concavité est intérieure. La fig. 11 représente les stomates. La fig. 12 donne l'extrême base de Ја tige hypocotylée avec 4 canaux cireummédullaires. D. Chezle Synaptea Dyeri, les coupes de la côte et du pétiole donnent à peu près le méme nombre de canaux que dans le Vatica astrotricha, avec celle différence que le cylindre central est plus petit et que souvent à partir du milieu du péliole les faisceaux latéraux de la courbe externe manquent ou sont obscurs. Le faisceau médian de la courbe externe inférieure se présente aussi moins excentrique que dans les autres espèces du genre dans le pétiole. Au milieu de la côte (fig. 1) un seul canal, celui du faisceau médian de la courbe externe est seul bien distinct. А la base de la cóte (fig. 2) on ne voit, le plus souvent, que trois canaux à la courbe externe inférieure et de méme à la caractéristique. Dans les coupes du pétiole (fig. 4 et 5) il y a six canaux bien Фа пе à large lumen. Dans le jeune bois, au moment où les canaux latéraux corlicaux péliolaires sont au bord du péricycle (fig. 6) on compte au pourtour de la moelle 14 canaux е un peu avant, 17 canaux dont le diamètre est toujours très grand. A l'extrême base de l'entre-nceud, ce nombre est de 12-13, au mo- ment de la formation d'un bourgeon axillaire (fig. 7). Dans le vieux bois, le lumen des canaux eireummédullaires est très réduit, sans que le nom- bre en soit moindre à la base de Гешіге-поий (fig. 8); mais on compte du bord de la moelle du jeune bois trois zones de canaux sécréteurs trés petits. E. Chez le Synaptea odor ala, les mêmes coupes de la feuille font voir au milieu de Ја côte (fig. 1) 4 canaux dont un à la pointe de l'arc intérieur el 6 canaux dont 5 à la courbe externe, plus bas (fig. 2, 3, 4 et 5) dans la côte et le pétiole. Au moment où se forment au pourtour de la moelle les ca- naux péliolaires médian (c p) et latéraux (с s) on compte (fig. 6) dans le jeune bois 19 canaux, mais à la base de l’entre-nœud ce nombre est de douze. Dans le vieux bois, dans la même région, c'est-à-dire au moment de la formation des faisceaux el canaux péliolaires il y a jusqu'à 24 canaux. J'en ai méme compté 37 dans une lige âgée de trois ans dont vingt-et-un plus gros que les autres. Huit, ou au moins sept de ces canaux placés plus en de- dans dans la moelle sont en face de sept autres plus petits et extérieurs, ces derniers étant évidemment les branches des premiers. V. Chez le Pachynocarpus umbonatus, l'arc intérieur exceplé dans la partie inférieure de la côte a son canal très obscur. La courbe externe dans le pétiole depuis l'initiale (fig. 5) jusqu'à la base de la côte (fig. 3) ou extrême caractéristique, contient де ? à 11 canaux. Au milieu de la côte elle con- tient encore 6 canaux (fig. 2). Le lumen en est sensiblement le méme que chez les Synaptea, Retinodendron, Stemonoporus et Vateria. Е. Le Synaptea. faginea offre celle particularité que les coupes de la feuille, à la caractéristique (fig. 3) et à la base de la côte (fig. 2) ont une figure triangulaire. П en est à peu près de méme dans le cylindre central. Le nombre des canaux est de 6 dont cinq pour la courbe externe inférieure. Nous retrouvons le méme nombre de canaux plus bas, au milieu du pétiole (fig. 4) et à l'initiale (fig. 5). Au milieu de la côte (fig. 9) il n'y a, le plus souvent, qu'un seul canal bien distinct. Jusqu'au milieu du pétiole le faisceau médian de la courbe inférieure se présente toujours isolé ou excen- (rique. Au moment de la formation d'un bourgeon (fig. 6) il y a au pourtour de la moelle 26 canaux, dont Auit pour le bourgeon ou au moins sept. A l'extrême base d'un entre-nœud du jeune bois on compte 18 canaux (fig. 7). C'est aussi ce que l'on voit (fig. 8) au moment ой les canaux согИсаих sont en marche vers le péliole. Dans le vieux bois cela est de méme (fig. 9). H. Chez le Cofylelobium melanoxylon, il y a З canaux au-dessus du milieu de la côte (fig. 1) tous à la courbe externe et plus bas à Ја base de la côté (fig. 2) on en voit huit dont un à la pointe de l'arc intérieur. Dans le péliole, avec le faisceau médian excentrique des Уайса, Synaptea Shorea et Anisoptera, le nombre des canaux est de cinq (fig. 3). Из sont méme situés tous à la courbe externe à l'extrême initiale (fig. 4). Dans le jeune bois, à l'extrême base d'un entre-nœud (fig. 4 ) au moment où le bourgeon axillaire est formé avec 7 canaux, on compte 12-14 ca- naux, mais ce nombre est de 15 à 17 quand les faisceaux et canaux pétiolaires sont dans l'écorce (fig. 5) et en marche (fig. 6). Dans le vieux bois, juste au moment où les canaux el faisceaux latéraux commencent leur évolution centrifuge au bord de la moelle, il y a 14 canaux mais on en voit aussi une zone à la limite du vieux et du jeune bois. Dans ce genre, dans le parenchyme médullaire et cortical il y a beaucoup de cellules sclé- reuses. L'évolution des faisceaux et canaux péliolaires dans l'écorce est ФА peine la largeur d'un 1/2 mm. Ses affinités sont tres grandes avec les Synaptea, Vatica el Stemonoporus ; mais nous l'avons dit déjà, par la nervation, la forme des anthères et des colylédons, il est nécessaire de les en dislinguer. — КАКОЕ Y د ر‎ DR лі ey Тама ai IT NO Ar АМ ማኘ <í ገ. А ~ ЛИ 23/23 АМУ У № 5 Y / Уы ሂር М wc ; 1 ም n H SS 5; U yT 355 1 | Bc ፒን — 2 ку К 2 LE? =... Mí 52. el ж: ተፍ” q 2 d. ማምን 2 CE | S os COENA ИЯ HAE Ма ој % 4 ሰሪ ER т ТАҢЫ ? c Ph. LES iH | Ó | b Иг. «Ы үт LUCR it x У Re. ` SUN 2 2 £ rj ы Hi FAN “уалы ا‎ 3-4 57% fri. «+ pe АНА >. ` e AS Mont И 2" i y“ ИУ ДГ Or, , : кз 24 f ҚАУ»; NN LESS NM ) MT aU ~ FAC re vidi ДАР p መጅ መመመ 1 | 14/7 Ç BDN аде Ма Эу === ' KE AT CA 3 24% © Ne (€ ሠ MS A. VATICA PALLIDA. Dyer. B. SYNAPTEA BANTAMENSIS. Kurz. E ASTROTRICHA D. DYERI. E. SYNAPTEA ODORATA. Griff. F._PACHYNOCARPUS UMBONATUS. Hook የ G..SYNAPTEA FAGINEA. H.COTYLELOBIUM MELANOXYLON. DIPTÉROCARPÉES EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 236 Dans celle espèce, (devenue le Doona micrantha Burk) ГНореа? fagifolia Miq, on observe que les ares intérieurs sont mal confor- més el privés de canaux à la caractéristique (fig. 2) et à Ја base de la côte (non figurée.) Mais au milieu de la côte, ils sont bien conformés avec un canal au centre de l'arc intérieur (fig. 1) et cinq autres а la courbe externe. А la base de la côte, il y ena dix ; à la courbe externe inférieure cinq et sept seulement à la caractéristique. A l'extréme initiale il y en a six (fig. 31, tandis que le bourgeon en a quatre la tige onze et chaque stipule cinq à six. L'extrême base de l'entre-neud dans Je jeune bois se présente donc avec onze à quinze canaux dont dix à onze sont seulement assez gros (fig. 4, 5 et 9). Néanmoins, sous le nœud, on peut en voir dix-sept au moment de la division des faisceaux et canaux péliolaires et un peu moins (fig. 8), quand les faisceaux et canaux corticaux latéraux (qui se divisent en trois), sont en marche. C'est aussi ce que nous voyons dans le vieux bois (fig. 10). Nota. — L'échantillon qui nous a servi élait étiquelé ainsi par M. Burck: Hopea? fagifolia Miq. Sambas Bornéo. (Tangkawang). Le nom de patrie et le nom indigène, sont probablement fautifs et s'appliquent à l'7soptera Borneensis Scheffer, mais la plante est bien le Hopea fagifolia Mig. L' Hopea dealbata, ам. dessus de la base de la côte, possède dix canaux dans sa courbe externe (fig. 1) et deux canaux ; l'un dans le premier arc et Гашге dans le second arc intérieur, soit douze canaux. Il en a onze à la caractéristique (fig 2) et tout autant au milieu du pétiole (በ፪. 3) et à l'initiale (በ፪. 4). Cependant, au pourtour de la moelle, (fig. 5) à l'extréme base d'un entre-nœud du jeune bois, il у a huit canaux seulement quand le pétiole est formé. Dans chaque stipule оп en compte trois ou peut-être davantage. Ce nombre est de dix (fig. 9. 8,9 et 10) une fois les canaux corlicaux arrivés au bord du péricycle ou peut-être de onze (fig. 7) quand les canaux corti- caux commencent seulement à deux mm. plus bas que le nœud à faire leur évolution vers l'écorce. Ainsi donc, trajet trés court des canaux dans l'écorce, lumen étroit, nombre de canaux variant de huit à onze à la périphérie de [8 moelle. . Chez Hopea Recopei (Sphalmate Песореапа). Le nombre des ^anaux peut s'élever à huit à la base de la côte, mais au milieu de celle-ci il est de trois (fig. 1) et à l'initiale il est de cinq (fig. 3). Autour de la moelle du jeune bois et méme d'un bois âgé de cinq ans, il y 8 onze à douze canaux à la base d'un entre-nœud. C'est à peu près ce que nous complons aussi quand les canaux sont en voie de division (fig. 6) au pourtour de la moelle, ou quand ils sont en marche vers l'écorce (fig. 3 et 4). On observe dans une vieille tige une zone de canaux en dedans du jeune bois. L'Hopea oblongifolia n'a pas de canaux à la pointe de l'arc intérieur. И еп а trois pelits à la courbe externe du milieu de la côle [በ፪ 1), six à la base de celle-ci et sept à la caractéristique (fig. 3) et au milieu du pétiole. Trois seulement, bien distincts, sont à l'initiale. Dans le pétiole, le faisceau médian de la courbe externe est trés excentrique comme dans les Уайса et Hancea, etc. Au pour- tour de la moelle du jeune bois (fig. 6 et 7) il y a huit à dix canaux. Dans le vieux bois (fig. 8), les canaux sont peu distincts également sauf quelques uns et vers le jeune bois il y a une zone de canaux. L'Hopea Wightiana est bien voisin de 1 Hopea Recopei. Au milieu de la côte (fig. 1), (rois à la base (fig. 2), cinq canaux ainsi qu'à la ca- ractéristique. (fig. 3); au milieu du pétiole (fig. 4) et à l'initiale (fig. 5) trois canaux sont distincts. C'est tout ce que nous savons de celle espèce, dont le faisceau médian de la courbe inférieure est, dans le pétiole, très isolé. Le lumen de ces canaux est un peu plus grand que celui des Нореа, plus petit que celui des Hancea. ` Excepté à l'initiale (fig. 5) et au milieu de la côte (fig. 1) où rarement on compte plus de trois canaux sécréleurs chez le Hancea (Hopea) cernua; la courbe externe comporte cinq canaux à la base de la côte (fig. 2) à la caractéristique (fig. 3) et au milieu du pétiole (fig. 4). Darc ou les ars intérieurs n'en contiennent pas. De méme dans le jeune bois, il y а pauvreté de canaux (fig. 6) ct dans le vieux bois (fig. 7) ou il y en a quatre gros. Le grand lumen de ces canaux et .eur nombre toujours réduit, est un caractère faisant distinguer facilement les Напсеа des Hopea. G. Chez ГНапсеа Mengararwan nous avons aussi l'initiale avec trois canaux (fig. 5) et le méme nombre au milieu du pétiole (fig. 4). Toutes les autres coupes jusqu'au milieu de la côte contiennent cinq canaux à la courbe externe. Dans celle espèce, le faisceau médian de la courbe externe, est isolé el tres petit. H. Chez Г Напсеа Pierrei, les mêmes fails se représentent avec cette circonstance que le lumen de ces сапапх est un peu plus petit quoique leur diamètre soit plus large que chez les Hopea (v. fig. 1 ех). Dans le bois les canaux reprennent leur grand diamètre. A la base d'un entre-nœud on en compte trois (fig. 6, 7, 8 et 9). Cependant, quand les faisceaux et canaux corticaux pétiolaires sont en formation au bord de la moelle (fig. 11) ou quand ils sont au bord du péricycle (fig. 9 et 10) le nombre des canaux peul s'élever à huit. I. L'Hopea ferrea, au milieu de la côte (fig. 1), à la base (fig. 2), et à la caractéristique (fig. 3), a de cinq à sept canaux. Au milieu du péliole (fig. 4), il y a cinq canaux, les deux latéraux de chaque cólé élant trés voisins et souvent confondus. А l'initiale (fig. 5), il n'y a que trois canaux, deux sur les côtés ct l'autre à la pointe du faisceau médian de себе courbe externe, faisceau se présentant d'ailleurs dans toutes les coupes excepté dans la côte, trés isolé et excentrique. П n'y a jamais de canal distinct à la pointe du premier arc intérieur. Le sclérenchyme est très pauvre, non brillant autour des faisceaux. Autour de la moelle du jeune bois et à la base d'un entre-nœud on ne voit que qualre canaux (fig. 6) et si la coupe intéresse égale- ment les stipules et l'initiale du pétiole, on voit chez les premières trois à six canaux et chez la derniere trois canaux. Quand les canaux et faisceaux sont en voie d'évolution autour de la moelle vers les arcs ou quand ils sont au bord du péricycle et méme daus l'écorce (82 9, 10, 11 et 12), le nombre des canaux varie de cinq à sept. Le lumen de ces canaux est celui des Hopea. ይሬ AR 2244 ም *%;: — 22; 45:2 ДАН Sm 1x: 7. XA И as DEEP RES е U ғақ БЫУ ቺ Ay E fi «У D 4257 ЖОҒА) Й 25 L መ መ -ኤ- ~ س‎ -፦ n n. ሪ * а Ç ым CPR NES 26; Aer ај << EN" À A ET 25% AA #/,”/ሪ. 45; СА Ale 7 ж HER N SSS 4 ME 2/6, 7% у ЖАСЫ ረጂ ኖሪ Wo ЖУА» 5572 2 "P k Delpy, del rr 4 በ] OPEA FACIFOLIA. Mig. DEALBAT A. Hance LOPEI Pierre: WIGCHTIANA. Wall. .RE OBLONGIFOLIA. Deer HOPEA CERNUA ТЕЕ РЛЕВВЕТ Bance FERREA Pierre. MENCARAWAN. Mig FLORE FORESTIÈRE | FOCHINCHINES _ PAR L. PIERRE DIRECTEUR DU JARDIN BOTANIQUE DE SAIGON OUVRAGE PUBLIÉ SOUS LES AUSPICES DU MINISTERE DE LA MARINE ET DES COLONIES DIX-SEPTIÈME FASCICULE 1er OCTOBRE 1892 PARIS OCTAVE DOIN, ÉDITEUR 8, PLACE DE L'ODÉON EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 257 А. Nous ne connaissons pas la feuille du Shorea Atlopænsis. La coupe du jeune bois vers la moitié supérieure d'un entre-nœud, au moment où les faisceaux corlicaux latéraux pétiolaires sont au bord du péricycle, fait voir neuf eanaux cireummédullaires dont trois devant constituer la courbe inférieure du pétiole, en voie d'échappe- ment (f. 1). Un peu plus bas (f. 2) au moment oü les faisceaux latéraux se mettent en pertuis et commencent leur évolution centrifuge il y ea a 10 au bord de la moelle. Plus bas encore au 1/3 inférieur du méme entre-nœud, on en voit dix et à l'extréme base de l'entre- noeud huit à neuf. Le lumen de ces canaux assez étroit indique un Anthoshorea plutôt qu'un Pentacine. D. Au milieu de la côte, Ia coupe de la feuille du Shorea Saigonensis fait voir trois gros canaux à sa courbe infé- rieure (f. 1). Là-méme, à la base de la côte (f. 2), on compte sept canaux ; ceux des ares intérieurs étant peu distincts. Cependant outre les sept canaux de la courbe externe on en voit un à deux au fond de l'arc intérieur à la caracté- ristique (f. 3). А l'initiale, qui se présente allongé transversalemeut il y a 9-10 canaux (f. 4) bien moins distincts à son extréme Bobo (f. 9). Dans le jeune bois, sept canaux sont bien GEES au pourtour de la moelle quand les canaux latéraux pétio- laires et leurs faisceaux sont formés dans l'écorce et dans le vieux bois (f. 6). Dans le vieux bois de la méme région on en voit onze et un peu plus bas le méme nombre. Le lumen de ces canaux et leur P nombre est bien de la section ou genre Anthoshorea. C. Nous ne connaissons pas suffisamment. ГИореа Helferi (Shorea Helferi Kurz; Valica Helferi Dyer Fl. В. I. 302). Dans cette plante, les pétales sont falciformes comme chez les Нореа, le style y est trés court les élamines sont d'un Hopea, c'est-à-dire ovales et à connectif subulé. D'autre part ses sépales les plus grands sont au nombre de deux. Ces caractères indiquent un //opea bien moins qu'un Anthoshorea où les anthéres sont oblongues. Si pourtant on tient compte de l'état des trois coupes que nous donnons, cette plante peut être rapportée aux Antheshorea aussi bien qu'aux Hopea. En effet, l'initiale se présente assez allongé transversalement, avec 12 faisceaux pourvus de canaux bien distincts (f. 3); la caractéristique a ses 10-12 faisceaux de la courbe externe chacun pourvu d'un canal. Au milieu de la côte il y a cinq à six canaux à la courbe externe et un au fond du premier are intérieur. Le lumen de ces canaux est celui des Anthoshorea et Hopea. D. Le Doona macrophylla Тто se présente à linitiale ауес un cylindre central de Dipterocarpus ou de Shorea ou plutôt de Решасте, si l'on considère l'ensemble des coupes, mais souvent les deux faisceaux supé- rieurs de la courbe externe ont de chaque côté, chacun un canal. Les autres sont trés petits, obscurs et ce n'est qu'un peu au-dessus de l'initiale (f. 6) qu'on voit les faisceaux de cette courbe à peu prés tous pour- vus d'un canal. La courbe supérieure un peu concave ici est d'ailleurs privée de canaux dans toutes les régions de la feuille. I faut signaler aussi une autre particularité c'est que les màcles sont souvent remplacés par des eristaux subpulvérulents. Le contenu des cellules du parenchyme est d'un rouge brun caractéristique. Au milieu de la cóte les fais- ceaux de la courbe externe sont trés isolés en bas (f. 5). Plus haut et jusqu'à la caractéristique (f. Á et 3) les seuls faisceaux de Іа courbe latérale externe, 6-8 de chaque côté, sont pourvus d'un canal. И ту en a pas à la courbe inférieure. — Dans la côte, la courbe externe et les arcs extérieurs en sont pourvus. А la base de cette région (f. 2) on en compte de 7-11 et 1-3 au fond des arcs externes intérieurs. Au milieu de la côte on ne voit plus que 5-6 canaux à la courbe externe её quatre à la pointe des faisceaux de l'are externe intérieur. Le lumen de ces canaux est grand ce qui est une affinité de plus avec les Anisoptera et Shorea. Les faisceaux et canaux latéraux corticaux se divisent en trois dans l'écorce (f. 7, 8 et 9) du jeune bois. Au moment ой ces canaux corlicaux commencent, au bord de la moelle à faire leur évolution centrifuge, on compte dans cette région 8-12 canaux dont huit plus gros que les autres. Ala base de l’entre-nœud il y a de 5 à 8 canaux à lumen de dia- métre variable. Cependant autour de la moelle du vieux bois on trouve dix-huit canaux bien distincts au moment dela division des canaux pétiolaires, vers trois millimètres au-dessous du nœud (f. 12). E. Chez le Doona nervosa, soit dans la feuille, soit dans le bois nous trouvons beaucoup plus de canaux que dans l'espèce précédente. C'est cette espèce qui indique particulièrement bien que les Doona ont une plus grande affinité ауес les Shorea et Anisoplera qu'avec les Hopea. ላ l'extrême initiale (f. 5, 6 et 7) on ne compte pas moins de 8-9 canaux à la courbe externe. Nous retrouvons ces nombres jusqu'à la base de la cóte (f. 2, 3 et 4). Au milieu il ne s'en voit plus que trois à la courbe externe. Si dans le vieux bois (f. 44) il 8, à la base d'un entre- nœud de 20 à 27 canaux trés distincts, dans le jeune bois, on ne compte là-méme que onze à douze canaux. Mais au moment où les canaux pétiolaires se mettent en évolution du bord de la moelle pour l'écorce on peut en compter de 12-18 (7. 9, 10, 11, 12 et 13). Е. 17 Нореа odorata a une initiale légèrement concave (f. 3) et cinq canaux à sa courbe externe. Le canal médian de la courbe externe dont le faisceau est plus ou moins excentrique est toujours pourvu d'un canal ce qui ne se voit pas toujours chez les Doona. Au milieu du pétiole il y a aussi cinq canaux (f. 10) et l'arc inté- rieur est tout à fait bien conformé à la caractéristique (f. 3) et à la base de la cóte (f. 2) nous trouvons 6-7 canaux. Enfin au milieuil n'y a plus que trois canaux à la base de la courbe externe. Ces canaux ont un lumen plus petit que celui des оопа et la méme chose a lieu dans le bois. La tigelle commence avec 4 faisceaux et canaux (f. 19): Dan: le jeune bois, depuis le moment de l'évolution centripète des faisceaux et canaux corticaux pétiolaires jusqu'à leur arrivée dans l'écorce, on trouve autour de la moelle de 7-11 сапаих, (f. 6, 7, 8, 9, 10). La fig. 11 représente une coupe du vieux bois avec un faisceau libéro ligneux médullaire (f. 44 b). D U ~ Y i ዩ“ ; NA. у የየመኑ AT, ү; „бе 3s rie xs. +} —. = Н ^ “ м Е ሑ' “< ат, dac. у” y> መጫ ክል መ” e РЕ 234755 ,?.. 42፡2 Ts ዖመ. „а Lori —— MEEA RE 1 MES NS 4 эч e у: 3 МЕР 2а; =“ ^ (аы NE ЗА * / Y 4 < ነ 24 AD 5 3704 ТЕ, ናን ርመ ማዳ 5% М CAS dew ЫМУ; УКУ Ку, v 2; TR 5 3 DA б, Г 2 3 2 à LEP T ЖА arg e Wq 202% 5% vete аг. Хен; d < AMET > У» SR 0 Er ris ТЕ ን! ግ АЯ CHR е 5925. БАРУ НА ka ዱን) > i А 5 N 9 — EE ы 52%) ^H АА Сұ pi ANO Уе Ау EE S озу 547% > К ር А Е ص‎ መጨ N Fe [eM TW m. ЫС, У. 4% ^ J.Storck ё L Huqon lith. А: SHOREA' XTTOP(ENSIS B: . SAIGONENSIS x HE LFERI Kurtz. D E. F. —DOONA MACROPHYLLA. Thw. NERVOSA Thw. | HOPEA ODORATA Roxb. EXPLICATION DES FIGURES DE ГА PLANCHE 258 A. Colylelobium flavum. 1. Bouton. — 2. Sépales extérieur (а) et intérieur (b). — 3-4. Corolle et pétale. — 5-6. Androcée : Anthere vue du côté intérieur. — 7. Ovaire. — 8. Fruit entier et déchiré du côté du placenta. — 12. Em- һгуоп avec les lobes un peu écartés (а) et en position naturelle (6). — 13. Coupe transversale du fruit. H y a un albumen gélatineux autour et entre les lobules des cotylédons. (Beccari n. 3261 et 8387.) В. Cotylelobium Beccarii Pierre. 1. Bouton. — 2. Sépales extérieur (а) et intérieur (b). — 8-4. Corolle et pétale vus de profil. — 3-6. Androcée et étamines isolées. — 7. Ovaire. — 8-9. Fruit avec ou sans le calice. (Beccari n. 9192 et 8213.) €. 1-2. Fleur du Synaptea Bantamensis Kurz avec sépales extérieur et intérieur. — 3. Pétale. — 4. Androcée. -— 5. Formes d’anthères. — 0. Ovaire. — 7-8. Fruit avec et sans sépales accrus. — 9. Le méme ouvert du côté du placenta. — 10-19. Embryon en position et isolé à lobes vus du eóté intérieur. D. 1. Bouton du Vateria acuminata Heyne. — 2. Sépale. — 3-4. Corolle et pétale. — 5-6. Androcée et éta- . mine. -— 7. Ovaire. E. 1-2. Fleur adulte et calice du Vateria indica L. — 8. Sépale isolé. — 4. Ovaire. =>. Le méme déchiré. — 6-7. Anthéres dont une en coupe transversale. F. Monoporandra cordifolia Thw. 4. Bouton. — 2. Sépale. — 8-1. Corolle et pétale. — 9-0. EROR et éta- mines. — 7-8. Ovaire et fruit. — 9-11. Embryon en position au-dessus de la chalaze. И est entouré d'un al- bumen gélatineux. Le même isolé. С. Slemonoporus acuminatus Pierre (Vateria acuminata Thw.) 1-2. Bouton et fleur adulte. — 8. Sépale. 4-9. Corolle et pétale. — 6-8. Androcée, anthére et pollen. — 9-10. Coupe, fleur et ovaire. — 14. Diagramme. — 12-13. Fruit entier et ouvert du cóté du placenta. — 14. Embryon en position. — 15. Le méme isolé. — 16. Chalaze. H. Stemonoporus Gardneri. res. — 7. Ovaire. l. Stemonoporus oblongifolius. 2. Sépale. — 3-4. Corolle et pétale. — 5-6. Androcée et anthére. — 7. Ovaire. | J. 1. Fleur du З/етопоротив rigidus Thw. — 2. Sépale. — 3. Pétale. — 4-5. Androcée et anthére. — 6. Ovaire. ` J. Justin Storck, lith. а ,lhw. acuminatus Pierre / 6.5. — í је == -— аай ` i ከ P ጋሪ Z <” i N EX Ç 2 4 aed ~ “> - s E š : NN \ ( < - ም “ብ 4 A Ñ < = ^ d af \ /ሥ][ ——À - ሲኤ... እታ У ኢጊ .— MONOPORANDRA cordifoli - STEMONOPORUS F C ТЕЛІ Г га пала. i Pierre. m | 243 ሺ መ= = O о = 94 2 E m O — [т | Жас ч E^ 4%, СЭ E =. < m ТАУ. ) gifolius Gardneri oblon igidus. Гі II II H. I , Kurz. , Heyne. // mensis ta Ga L. = Ban / indi _ СУМАРТЕА р. VATERIA acuminata C E EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 259 ላ. Rameau florifère du Monotes africana А. D. C. — 1. Fleur adulte ; poils des pétales. — 2-3. Calice et sépale. — 4. Pétale présenté sur les deux faces dorsale (а) et ventrale (b). — 5. Androcée et ovaire. Les étamines ont été enlevées en partie pour faire voir que l'ovaire est slipité et que l'inser- tion des étamines est au sommet du podogyne. — 6. Anthere et pollen. — 7. Ovaire à loge ouverte, montrant deux ovules collatéraux en position. — 8. Le méme en coupe longitudinale. — 9-10. Ovule avorté d'une des loges du fruit. — 11-12. Fruit avec les lobes du calice un peu écartés. — 13. Le méme déchiré montrant une loge fertile et une autre stérile. — 14. Graine. — 15. La méme déchirée. Le premier tégument y est corné ; le deuxiéme submembraneux. La chalaze est indurée. L'embryon repose dans un albumen gélatineux. Ses cotylédons foliacés sont repliés. B. Fleur du Doona macrophylla Thw. — 2. Sépales. — 3-4. Corolle et pétale. — 5. Fleur adulte. — 6-7. Androcée et Anthere. — 8. Ovaire. C. 1. Bouton du Доопа nervosa Тло. — 2. Sépales. — 3-%. Corolle et pétale. -— 5. Fleur adulte. — 6-7. Androcée et ашћеге. — 8. Ovaire. D. 1-2. Fruit du Doona oblonga Thw., avec ou sans calice. — 3. Péricarpe ouvert du côté du placenta. — 4. Оуше avorté. — 8. Graine et pla- centa avec ovules avortés. — 6. Graine incomplètement mûre, à tégument membraneux un peu ruminé, rempli par l'albumen gélatineux au sommet duquel on voit (par une déchirure), l'embryon en position. — 7. Sommet d'une graine dont le tégument a été déchiré. On y voit au milieu de l'albu- men très épais, l'embryon en position. — 8. Coupe transversale et médiane du placenta et de la graine. “E. 1-2 Bouton et fleur adulte du Balanocarpus utilis Bedd. — 3-4. Androcée et anthere. — 5. Ovaire. F. 1. Fruit du Balanocarpus erosus Bedd. — 2. Le méme dont le péricarpe a élé brisé, montrant l'embryon en position. Le tégument très mince, membraneux adhérait au péricarpe ligneux. — 3-4-5. Embryon normal ou représenté avec les colylédons séparés. Les lobes sont égaux, fendus jusqu'à leur base, longitudinaux et parallèles. Observations. L'étude précédente laisse de côté les genres Ancistrocladus. Lophira, Mastixia, Leitneria et Monotes, compris dans cette famille par différents auteurs. Je vais en dire quelques mots. L Ancistrocladus et le Lophira ont été incorporés aux Diptérocarpées par MM. Bentham et Hooker Gen. РГ. І, 191 et 192] malgré les caractères qui les en éloignent. Par M. Baillon [Hist. Pl. IV, 206 ег 207] ils sont pla- сёз dans la méme famille mais chacun dans une tribu spéciale. Si on considère que le caractère constant des Diptérocarpées est d'avoir un ovaire à trois loges biovulées, que les ovules y sont attachés à un axe central au- dessous du sommet avec le raphé ventral et le micropyle extérieur et supérieur on ne comprend pas ce rapproche- ment. Aussi, Monsieur А. de Caudolle [Prod. XVI, pars. и] avait-il élagué ces deux genres de la famille et à Гехет- ple d'Endlicher et de Planchon, les avait décrits comme types de familles distinctes : Ancistrocladées Planch et Lophiracées Endlicher. L'anatonie prouve que celte vue est juste, car aucun de ces genres n'a avec les и pées le moindre rapport. Néanmoins tous deux prennent trois faisceaux au cylindre central de la tige pour former celui du pétiole, caractére qui annonce que leur place est dans le méme groupe supérieur de familles auquel appartiennent les Diptérocarpées. Mais à quelle distance ces deux petites familles seront-elles placées des Diptérocarpées et l'une de l'autre, c'est ce qu'il reste à déterminer. Disons d'abord que toutes deux n'ont pas de rayons médullaires distribués en éveutail dans le liber et sont privées de canaux secréteurs ou pourtour de la moelle. Cependant M. Van Tieghem |Ann. sc. nat. Г, 1885, р. 67-73] en a décrit dans une région étrangère à celle où on les rencontre | chez les Diptérocarpées, dans le bord du péricycle de 1' Ancistrocladus Heyneanus, par exemple, ой nous n'avons vu que des éléments libériens sans canal secréteur. Chez les Lophira il n'y en a absolument pas dans aucune région. Quand méme Ancistrocladus en posséderait, nous ne pensons pas, l'organographie s'y opposant, que се genre puisse être adjoint aux Piltosporées où dans la méme région péricyclique (Pittosporum et Bursaria) on trouve des canaux secréteurs, ainsi que l'a proposé M. Van Tieghem. Cependant il y a quelque rapport entre l'Ancitrocladus etun Bursaria. Ainsi la méristèle du pétiole, formée de trois faisceaux produits par la tige affecte la forme d'un fer à cheval dont l'ouverture, à la courbe supérieure est obstruée par un massif fibreux. C'est à peu prés ce qui a lieu chez l'Aneistrocladus, mais au centre du massif fibreux il y a de chaque cóté, en dedans de la courbe supérieure un petit faisceau libéro ligneux, que nous n'avons pas vu chez le Bursaria. Chez les Pittosporum, la méristèle se présente de bas en haut, dans Је pétiole, avec trois à six faisceaux isolés, distants et en direction transversale. Dans le péricycle de ces faisceaux on voit un canal secréteur à contenu jaune doré. Chez le Bursaria un seul de ces faisceaux contient un canal hien distinct. Le Pittosporum ayant ses faisceaux disjoints et le Bursaria les ayant compacts, les ovules étant ascendants chez le premier et descendants chez le second, il y aura certainement avantage à ne pas les mettre dans la méme tribu. Malgré cette ressemblance dans la forme de Іа méristéle nous ne pensons pas qu'il soit possible de rapprocher l'Ancistrocladus des Pittosporrées. On sait que chez l’Ancistrocladus l'ovaire est infère, monoloculaire, terminé par trois styles et que son unique ovule est situé en bas latéralement, à peu prés comme chez les Mangiferées, avec le micropyle inférieur et extérieur. Il n'est pas possible de trouver quelque analogie entre cette placentation et celle des Pittosporées. Je pense donc que l'affinité de l’Ancistrocladus est encore à trouver. П en est de même de celle du Lophira. L'étude de son pétiole montre un cylindre compact, clos, mais les fais- ceaux de sa courbe externe sont fortement arqués et bien distincts entr'eux. Il en est ainsi de ceux de la moelle qui forment trois bandes superposées. Ces faisceaux disjoints quoique réunis en cylindre central, sont assez la manière des Anacardiacées, des Magnoliacées et de quelques Myrsinacées, par exemple le Clavija. Cependant il ne nous viendra pas à l'idée de le rapprocher de ces familles ni de la famille des Ternstræmiacées (réduit à quel- ques genres) où le cylindre central du pétiole reste complètement ouvert, contrairement à се que nous venons de dire de celui du Lophira, Les vrais Ternstræmiacées sont presque des Myrtacées! On peut étre tenté de la comparer aussi aux Styracées mais là encore le cylindre central n'est jamais fermé dans le pétiole ! Arrivons maintenant aux genres Mastixia et Leitneria qui ont quelque rapport avec les Diptérocarpées si l'on considère la présence de canaux secréteurs au pourtour de leur moelle. H y a une telle différence organogra- phique entre ces genres et les Diptérocarpées qu'il suffit de se rappeler ce que nous avons dit plus haut de l'or- ganisation de l'ovaire et des ovules dans cette famille pour ne pas insister davantage à ce sujet. Le Leitneria peut prendre place comme famille indépendante prés des Liquidambarées et quant aux Mastixiées, nous pensons qu'elles ont autant de liens ауес les Icacinées qu'avec les Liquidambarées ; sauf l'ovaire infère chez le Masti- xia, et l'absence de canaux secréteurs chez les Icacinées, l'ensemble de leurs caractères est le méme. Cela devient évident surtout, quand on considère l'état du fruit, le renflement qui rend la loge subbiloculaire chez les Mappia, Gonocaryum, Mastixia, l'état de l'albumen et l'embryon plus petit que ce dernier. Les Mastixiées sont donc pour nous aussi bien que les Lophiracées, Leitnériacées et Ancistrocladées une petite famille tout à fait indé- pendante n'ayant ауес les Diptérocarpées qu'un rapport circonstanciel, à savoir : la présence de canaux secré- teurs dans les mémes régions. Maisil y a un autre genre, le Monotes rapporté à cette famille par M. A. de Candolle et qui, à la rigueur, pourrait y étre maintenu dans une tribu spéciale. Cependant nous pensons que la plaee de cette tribu que J'ap- pelle Monotées doit être, à côté des Brownlowiées, parmi les Tiliacées, malgré ses sépales imbriqués, rares dans cette famille. Ce Monotes dont on avait d'abord fait un Vatica, diffère des Diptérocarpées par les caractères sui- vants d'ordre différent : Les pétales sont hispides à leur face supérieure; les étamines pourvus de trés longs filets semblent groupés en faisceaux (fleur adulte) ; l'ovaire est porté par un gynophore assez élevé; les ovules sont pubescents comme chez les Pentace, le fruit est entièrement ligneux sans trace de canaux secréteurs dans sa ré- gion subendocarpique; le tégument est épais, corné à cellules horizontales comme chez les Brownlowiées; enfin dans aucune région on ne voit de canaux secréteurs. Dans lécorce et la moelle seulement se rencontrent des cellules à gomme, trait commun aux Tiliacées, Malvacées, Sterculiacées, et Diptérocarpées. Pour toutes ces raisons done, j'ai noté au Muséum de Paris, il y a trois ans, le Monotes comme genre des Tiliacées. L'exclusion de ces genres laisse parmi les Diptérocarpées un ensemble de genres trés homogènes. Néanmoins il est possible, ainsi que nous l'avons exposé en détail, précédemment, de les distribuer en tribus en tenant compte à la fois des caractères anatomiques et organographiques. Tribu I. Heimiatomées. Canaux secréteurs trés nombreux, dont les corticaux ont un parcours dépassant en longueur la moitié d'un entre-neud. Anthères oblongues. Cotylédons foliacés trés enroulés. Albumen nul ou presque nul. Genres : Dipterocarpus ; Heimialoma [Dipterocarpus ? Condorensis Pierre] Voyez t. 931. T. II. Shorées. Canaux secréteurs le plus souvent nombreux, les согИсаих ayant un parcours au moins d'un tiers de la longueur de l'entre-neud. Anthères ovales ou oblongues à connectif subulé droit ou réfléchi, sim- ple ou pénicilié à valves obtuses ou aigües, égales ou inégales. Embryon avec ou sans albumen à cotylédons l'un emboitant l'autre; égaux ou inégaux, charnus ou minces quelquefois bilobés ou bipartites. Genres : Shorea; Parashorea; Anthoshorea ; Ретасте; Doona ; Anisoptera. Tribu 111. Vatériées. Canaux secréleurs trés nombreux, les corticaux à marche très courte. Anthères ova- les оп oblongues à valves trés souvent inégales. Cotylédons dressés ou subsuperposés entourés ou non d'albu- men, plissés, pliés, multilobes, minces ou charnus. Genres : Vateria; Retinodendron ; Pachynocarpus ፥ Vatica ; Synaptea ; Cotylelôbium ; Stemonoporus ; Mono- porandra. Tribu IV. Hopéées. Canaux peu nombreux, à lumen presque toujours étroit à course corticale trés courte ou presque nulle. Anthères ovales à valves égales ou parallèles surmontées le plus souvent d'un long connectif subulé. Cotylédons bilobés à lobes superposés ou paralléles trés épais non entourés d'albumen. Genres : Hopea ; Напсеа ; Balanocarpis. Tribu V.Dryobalanopsées. Canaux (1-3) envalissant une grande partie de la moelle à lumen trés large et à course corticale presque nulle. Anthéres oblongues surmontées d'un connectif subulé. Cotylédons trés inégaux l'extérieur enveloppant l'intérieur plus petit et plissé. Pas d'albumen. | Genres : Dryobalanops. Quelques genres : Baillonodendron ; Pierrea ; Richetia ; Duvaliela ; Vateriopsis, ont été proposés récem- ment par M. Heim qui vient d'entreprendre la monographie de cette intéressante famille. Ne les avant pas étudiés, je n'ai pu les comprendre dans l'énumération précédente. J'ai fait ici du D. conderensis t. 931 le type d'un genre nouveau dédié à M. Heim, sous le nom de Zemiatoma. En effet, les ailes naines du calice, le fruit contenant plus d'une graine, l'état mince du périearpe, ordinairement épais vers le sommet chez les e ne permettaient pas d'y comprendre cette plante dont les fleurs et l'arbre n'ont pas encore été observés. p1.259 —— — „О መ a lith. $ Е. == Let т а ғ < <፦። - PUMP,‏ ا == Z Z Я‏ --........ - --- - - --. UM ሸ፦ መ= መ መ E —— ነንር = — کو‎ =- — À E. Justin Storc 1 iu. xd b ነመ l. F.Delpy,de DOONA OBLONGA Thw. D E BALANOCARPUS ОТИТ MONOTES. AFRICANA ADC DOONA MACROPHYLLA, Thw A , Bedd. EROSA | Ра H — NERVOSA il Iro Ca STYRACÉES ET MASTIXIACÉES PLAGIOSPERMUM BENZOIN Styrax Benzoin Dryand. Phil. trans, 77-308, t. 12; A D. C. Prod. 8, 260; Miquel Fl. Ind. Batav, I, pars 1, 463; C. B. Clarke in Hook. Е Brit. Ind. part. IX, 589; Bentl et Trim. Med. Pl. III, t. 169; Roxb. FL. Ind. II, 416; Lithocarpus Bl. Cat. Buitenzorg (1823) non Bl. (1825); non Таго]. Toz. (nomen). [Cocos lapidea Gaertn. Fruct. t. 6| ; Benzoin officinale. Hayn. Avz. gew. XI. t. 24; non Benzoin Ludw |1737) gen. Laurac. Habite le Cambodge, le Siam, la pénins. Malaise, Sumatra et Java. Feuilles ovales elliptiques ou ovales oblongues, longuement acuminées, arrondies ou obtuses à la base serrées- dentées, recouvertes en dessous d'un tomentum court, gris-argenté ou un peu fauve de méme que les jeunes га- meaux le calice et les pétales ; munies de seize petites côtes ascendantes peu élevées et reliées par des nervures transversales et paralléles assez rapprochées. Grappes axillaires et terminales, à fleurs assez grosses courtement pédonculées; calice cupuliforme à peine denté ; pétales 4-5 presque entièrement glabres à la face intérieure, imbri- qués, enroulés ; étamines 8-10 plus courtes que les pétales et que le style, à filets velus unis en un tube adhérent aux pétales dans toute leur partie inférieure. Ovaire ovoide, sessile à 3-4 loges incomplètes, velu. Style gréle et glabre. Ovules disposés en deux séries de trois, opposés, subascendants et incomplétement anatropes. Fruit sphé- rique roux-pubescent, indéhiscent, monosperme, à exocarpe sub-subéreux et à endocarpe osseux. Graine sessile, à hile basilaire elliptique, parcourue longitudinalement par six sillons ; à double tégument ; l'externe ligneux crustacé, l'interne membraneux et brillant. Embryon transversal entouré d'un albumen subcorné épais à eoty- lédons subelliptiques aplatis, plus longs que la tigelle. Radicule latérale. Rameaux gréles, épais d'un mm. Pétiole long de 6-12 mm. Limbe long de 7-11 cent., large de 3-3 cent. quelquefois sub-entier. Grappe longue de 5-10 cent. Pédoncule long de 1-2 mm. Calice long de 1 1/2 à 3 mm. nervé et glabre en dedans. Pétales légérement imbriqués longs de 10 mm. Elamines hypogynes longues de 8 1/2 mm. comprenant пп tube de 3 mm. et des filets de 1 1/2 mm. Les anthères linéaires-oblongues ont 4 mm. de long, et leurs loges intruses sont parallèles. Pas (гасе de disque ou de réceptacle hypogyne, L'ovaire a 3 sur 3 mm. Le stylea 8 mm. de long. Le fruit а 2 cent. sur 2 1/2 cent. La graine est un реп aplatie au fond de la loge. Le tégument externe а 1 1/?-2 mm. d'épaisseur. L'albumen est trés. épais (2 1/2 à 4 mm.) La tigelle a 1/2 mm. de longueur et les cotylédons ont 8 mm. de longueur et presque autant de largeur. Cet arbre assez souvent cultivé à Java et à Sumatra est trés rare dans le Cambodge. Les échantillons en fleurs récoltés par monsieur le Docteur Thorel au Laos ne me paraissent pas différer de cette espéce. Cepen- dant on dit le fruit différent. Celui-ci d’après Loureiro serait oblong et courbé dans son genre Cyrla, genre qui serait représenté dans Гһегр. Banks (A. D. C. Prod. 8, 245] et qui pour MM. Bentham, Hooker, Miers est une езрёсе de Styrax et qui, pour moi, pourrait appartenir à une autre famille. Malheureusement Loureiro ne donne aucun détail sur la graine et l'embryon. Мете chez les auteurs les plus récents il n'y a pas générale- ment de description précise sur ces organes. Pourtant l'importance de ces caractères est considérable dans la classification et chez certaínes familles (Diptérocarpées, Tiliacées, Gullifères, Sapotacées, etc.,) en l'absence de dillérences tranchées dans la fleur, on sait que la graine et l'embryon en fournissent d'excellentes. Miers a dis- tingué les genres Styrax, Cyrta et Stirigillia. Mais les auteurs les plus récents n'ont pas admis cette coupe. Je crois pourtant, malgré l'absence de fruits et de graines dans beaucoup d'espéces, qu'il est possible de faire dans le genre Styrax des coupes génériques. Ainsi on peut admettre les suivantes 1. Styrax Tourn. Pétale 6 imbriqués. Etamines 12. Fruit ovale capsulaire. Embryon vertical à radicule supére. 2. Anthostyrax. Calice à 5 dents bien prononcées. Corolle de 5 pétales enroulés imbriqués. Etamines 10. Drupe à trois valves. Embryon vertical. Radicule in fêre. Albumen huileux. З. Strigilia. Cavan. Calice à 5 dents. Pétales 5 valvaires. Drupe à épicarpe charnu. Graines. Embryon. 4. Сума. Lour. Calice el pétales du précédent. Drupe recourbée. Graines et embryon. 3. Plagiospermum. Calice à peine denté. Pétales 4-5 à peine imbriqués. Etamines 8-10. Fruit drupacé à péricarpe subéreux-ligneux, indéhis . cent. Graine sessile. Embryon horizontal. Albumen subcorné. Radicule /aférale. D'autres caractères seront fournis par l'anatomie. En ne considérant que les coupes du pétiole, je relève des différences entre les genres Anthostyrax et Plagiospermum. Chez le premier, les stéles du pétiole sont ou- vertes en haut et fermées à la caractéristique. Là la courbe supérieure est concave, la centrostèle n’a presque pas de tissu conjonctif et le péridesme forme en haut un massif losangique trés épais. | 2 J'entends parler de l'Anthostyrax | Tonkinense (Balansa n. 4358 el 4932) petit arbre de 5-6 mètres, à grap- pes terminales beaucoup plus longues que les feuilles, ovales acuminées, arrondies à la base, à surface inférieure revétue d'une pubescence grise argentée et munies de chaque cóté de 7 petites cótes reliées par une nervation transversale parallèle et dont la longueur est de 7-9 cent. sur 3 1/2 cent. Les pédicelles ont 2 1/2 mm. de longueur. Le calice a 3 1/2 et les pétales 3 1/2 mm. de longueur. L'ovaire a 3 loges et chacune porte sur un placenta axile 7-8 ovules ascendants. Le fruit se partage en trois valves de haut en bas et n’a pas plus de 12 mm. de longueur. П est atténué aux deux bouts. La graine а 8 mm. de longueur ; elle est parcourue par trois sillons longitu- dinaux. Le tégument externe rugueux, ponctué, ligneux et épais est doublé en dedans d'un deuxiéme tézument pais et huileux. L'embryon a 5 1/2 qui adhère au système raphéen. L'albumen long de 6 1/2 mm. est trés é et touche presque au bord mm. de long sur 2 3/4 mm. de largeur. La tigelle infère a 2 1/2 mm. de long. de l'albumen. Les cotylédons sont elliptiques et aplatis. Chez le Plagiospermum Benzoin, la stèle pétiolaire quitte 1 | la concavité est supérieure. Ce cylindre central n'est formé que d'un seul faisceau en quittant le bois, mais avant d'atteindre le milieu du pétiole, la stèle a replié ses côtés supérieurs de dehors en dedans et forme un anneau oval transversal concave en haut et tout à fait fermé. Au centre, on observe du tissu conjonctif mais cette moelle est trés mince à la caractéristique, plus épaisse au milieu de la cóte. A cette hauteur, au-dessus de la courbe supérieure, on observe un massif péridesmique épais et triangulaire qui n'existait pas sous cette forme, plus bas, à la caractéristique, et deux petits faisceaux corticaux non observés chez l'Anthostyrax Tonki- nense. Ces différences entre ces deux genres accusent suffisamment leur autonomie pour inciter des recherches sur les autres Styrax, recherches que nous ne pouvons entreprendre faute de matériaux. Néanmoins chez le Styrax serrutatum, éch. de Chine, nous retrouvons les mêmes caractères de la stèle de l'Anthostyrax Tonki- nense. e cylindre central en forme de croissant dont MASTIXIA CAMBODIANA Habite les forêts du Cambodge, dans la montagne Kuang Repœu, de la province de Tpong. H. Pierre, n. 689. Entièrement glabre sauf les jeunes pousses. Les feuilles pétiolées sont ovales elliptiques lancéolées, à pointe obtuse et aiguë à la base, alternes ou opposées, épaisses, glauques et pàles en dessous, munies de 6-10 paires de petites côtes, assez distantes et reliées par des nervures peu élevées à direction oblique transversale. Grap- pes terminales peu composées. Fleurs courtement pédonculées. Calice et pétales velus en dehors, giabres en dedans. Ceux-ci à bords tronqués, à pointe recourbée mais sans appendice au sommet. Fruit inconnu. Arbre de 6-15 mètres. Ses rameaux arrondis et ses feuilles prennent une teinte noirâtre en desséchant. Le pétiole canaliculé et aplati en haut a de 15-36 mm. de longueur. Le limbe a de 8-13 cent. de longueur sur 30 à 57 mm. de largeur. Les pétales ont 1 1/2 mm. де lon- gueur et munis en dedaus d'une cóle proéminente. Les étamines au nombre de cinq et alternes aux pétales ont des filets aplatis à peu prés de méme longueur que les anthères ovales, introrses et à connectif peu proéminent mais élargi dorsalement. L'ovaire est infere, mais les fleurs monstrueuses, seules connues, qui ont élé analysées et figurécs, n'ont pas permis de voir l'ovule. Cette espèce parait bien distincte des М. Junghunhiana et M. Maingayi où les feuilles sont aussi opposées ou sub-opposées. Le liber stratifié, le départ du bord de la moelle (ой l'on compte 20 canaux secréteurs) de trois fais- ceaux pétiolaires libres jusque prés du milieu du pétiole, puis rapprochés et devenus au nombre de 5-6, formant un cylindre central aplati en haut, triangulaire en bas, entouré d'une gaine périeyelique continue dans la partie supérieure du pétiole et dans la cóte, sont bien les caractères des Mastixia. Comme au pourtour de la moelle on voit 3-4 canaux à la pointe intérieure des faisceaux au milieu de la cóte, à la caractéristique et au centre des pe- lits faisceaux formés sur les côtés de la courbe supérieure et destinés au limbe. Au milieu de la côte le nombre des faisceaux et des canaux qui les accompagnent tombe à quatre. Chez le Mastixia caesia В!. que Miquel (ЕІ. I. В. 1. 772) ne distingue pas du M. Kimanilla BI. les choses se passent de la méme facon avec cette différence pure- ment spécifique que le cylindre central devient concave dans la côte et que le rapprochement des faisceaux en cylindre plus ou moins allongé transversalement a lieu bien au-dessus du milieu du pétiole. Dans la méme езрёсе on ne voit que 17 faisceaux autour de la moelle et les faisceaux corlicaux latéraux pétiolaires s'échappent à peu prés en méme temps pour chaque feuille opposée. Incontestablement, notre plante est bien un Mastixia du groupe des espèces à feuilles alternes opposées et sub-opposées. La place de се genre reste jusqu'ici incertaine. 11 est incontestable que, par l'organisation de la fleur et du fruit, le Mastixia justifie sa position parmi les Cornacées. 11 faut remarquer aussi que chez le Marlea, par exemple, le liber est stratifié ct que les faisceaux corticaux foliaires sont au nombre de trois, mais ni dans le bois ni dans le cylindre central du pétiole on n'y voit de canaux secréteurs. 11 faut remarquer aussi que dés l'initiale, les faisceaux commencent à se grouper en cylindre central, се qui n'a lieu chez le Mastixia qu'au sommet du pétiole ou dans la côte. La disposition de ces faisceaux en file transversale dans le pétiole se retrouve au contraire chez beaucoup d'Hamamelidées, entr'autres chez l'Alfingia et là aussi, nous trouvons des canaux secréteurs dans les cylindres centraux du bois et du pétiole, au bord de la moelle. Cette affinité se retrouve moins dans la fleur, car le Mastixia a un ovaire complétement пеге. || est vrai que l'on voit une séparation incomplète de cet organe, séparation de- venue plus accusée dans le fruit des Mastixia. Mais Гоуше est unique malgré cette fausse cloison. C'est le méme fait que l'on voit chez le Plalysligma myrisliceum, autre plante dont la position est incertaine. Cette fausse cloison se retrouve fréquemment parmi les Mappiées, chez les genres Apodytes, Mappia, Icacina et Gonocaryum. La sé- paration des faisceaux dans les genres précédents a lieu aussi assez haut dans le pétiole. Mais les vrais Mappiées n'ont pas d'ovaire infère, pas plus que le Plalystigma et nous savons que chez les Hamamelidées, cet ovaire formé de deux carpelles à bords libres à 18 base est semi infère. Les rapports basés sur la stratification du liber, la pré- sence de canaux au bord de la moelle sont, en effet, les seuls existant entre le Mastixia et les Diptérocarpées, fa- mille à laquelle ce genre a été rapporté par Van Ticghem. Mais la marche des faisceaux et leur groupement dans le pétiole et la côte autant que l'organisation florale, éloignent les Mastixia des Diptérocarpées. Les Wintéracées et Schizandracées incorporées aux Magnoliacées à cause du nombre de leurs étamines et de leurs carpelles indé- pendants ont plus de rapports avec les Hamamelidées qu'avec les Magnoliacées si l'on considère la division des faisceaux dans le pétiole. Chez le Drymis chilensis par exemple, les faisceaux restent distincts jusque dans la cóte. De ce qui précède on peut conclure qu'il nya pas avantage à former de ces familles dites par enchainement, car les affinités des petits groupes se trouvent par là masquées. Pourquoi ne pas admettre comme familles les Wintéracées? les Mastixiacées? les Mappiacées? Cela vaut certainement beaucoup mieux que mettre ces petits grou- pes là, ой leurs rapports sont insuffisants. On arrive alors à éloigner les Hamamelidées des Wintéracées et Schi- zandracées sans réfléchir que les points de contact tirés de la fleur, peuvent s'expliquer également entre ces trois groupes aussi bien qu'avec les Magnoliacées. Les Hamamélidées peuvent avoir ou n'avoir pas de périanthe. Leurs pétales et leurs étamines peuvent être définis ou indéfinis. Leurs carpelles sont à moitié libres ou semi-infères. Leurs ovules sont. toujours pendus comme dans la plupart des Magnoliacées. On pourrait facilement continuer la orts et arriver à conclure. qu'il faut rapprocher, mais en groupes distincts, les Wintéracées, ' comparaison des rapp Schizandracées et peut-étre aussi les Mappiacées, les Simarubactes et les Canellacées, Hamamelidées, Mastixiacées, Anacardiacées des Magnoliacées. EXPLICATION DE LA PLANCHE М. 960 ላ. Rameau du Styrax Benzoin Dryand (Plagiospermum Benzoin Pierre). 1-3. Bouton et fleur épanouie avec développement du calice. 4-5. Corolle en position et pétales isolés. 6-7. Androcée et anthères isolées. 8-9. Ovaire et style. Ovaire déchiré montrant les ovules en position. 10-11. Coupes transversale et longitudinale de l'ovaire du même avec l'androcée et le périanthe. 12-13. Fruit entier et privé d'une partie de son péricarpe. 14-16. Graine entourée de ses téguments. La méme revétue de son tégument interne membraneux. 17. Та méme en coupe longitudinale entourée du tégument interne. 18-19. La méme avec tégument et sans tégument, entière ou en coupe idéale, transversale et longitudinale. 20. Coupe schématique du fruit. B. Rameau du Mastizia cambodiana avec quelques fleurs monstrueuses et pyriformes. 1. Une deces fleurs monstrueuses. 2. La méme ой les parlies ont élé séparées. . Pétale. . Anthère. = C2 PL.260 መ ` TS i (1. [4 [4 Пру ENZOIN A.STYRAX B В. MASTIXIA CAMBODIANA. . SIMARUBACÉES LOCANDIA HARMANDII PIERRE Samandura Harmandii Pierre in herb. var. ; Pierre in de Laness. Plantes utiles, Colon. franc. 305 (sphalm. S. Harmandiana). Habite les bords du grand Гас et la vallée du Mékong au Cambodge (H. P. n* 728). Arbuste multicaule, glabre. Feuilles ovales ou ovales-oblongues acuminées et obtuses, cordées, coriaces, un peu glauques en dessous, munies de 44 à 30 paires de petites cótes. Grappes terminales pauciflores pubérulentes. Sépales elliptiques. Pétales oblongs, pubérulents comme les sépales en dehors. Styles glabres. Carpelles au nom- bre de 5-6. Fruit ovale-elliptique obtus au sommet, trés comprimé, à surface légèrement bosselée et méme concave. Cet arbuste a des rameaux gréles subgrimpants. Le pétiole a un centim. el le limbe de 10-20 centim. de long et 7 1/2 à 11 centim. de larg. La face inférieure du limbe est papilleuse, rarement pubérulente. Les glandes y sont trés espacées. La nervalion tertiaire est transversale, tortueuse et espacée de 5-8 mm. La grappe est longue de 5-7 cent. et les pédoncules longs de 2 1/2 centim. Les sépales sont elliptiques et la glande dorsale et peltée, trés grosse. Les pétales adultes ont 18 1/2 mm. de longueur. Les huit étamines insérées à la base d'un gynophore glabre ont des filets pubescents, seulement à leur extréme base. Les anthères sont ovales, cordées, obtuses et 3 fois plus petites que les filets. Le gynophore s'étale sous les cárpelles en forme de coupe ondulée et a deux mm. de longueur. Les carpelles facilement séparables sont très rapprochés, velus, et leurs styles, trés rapprochés en un style subconcrescent, sont enroulés et de méme longueur que les étamines. L'ovule solitaire et pendu a le micropyle supérieur et extérieur. Le fruit a un péricarpe ligneux subspongieux. Па 10 cent. de long. sur neuf cent. de larg. et son épaisseur n'est que de 15 mm. La graine a de 30 à 35 mm. de longueur. Les feuilles cordées, glauques en dessous, la forme singulière du fruit, font de cette espèce la plus distincte de toutes celles de се genre. А l'exemple de M. О. Kunth, je crois que le genre Locandia Adans, doit être préféré au genre Samandura de Linné qui comprend les Heritiera, Ait et Samandura L. Ce dernier genre, douteux pour Linné, a été publié sans aucun caractère et а synonymie donnée par lui, de méme que la planche de Rheede (Hort. Malab. б. t. 21) se rapportent au genre Heritiera non au genre Locandia [Rheede Hort. Malab. t. 18]. La confusion faite par Linné provient de ce que, en dialectes de l'Inde, Samandara signifie au Bengal Heritiera et à Ceylan Locandia. C'est ce qu'on voit dans Burmann Thes. Zeyl. p. 19 et 25. Linné [Fl. Zeyl. n. 433] cite, il est vrai, Burmann pour les deux plantes, sans voir que l'une, ГНегшега, [Amygdalus...... nucibus ad unum florem plurimis, Samandara Bengalensibus et Coembara Zeylanensibus dicta. Burmann Zeyl. 19] diffère de Pautre [Arbor indica amara, nucleis Amygdali facie Katappas Lusitanis. Samandura Zeylonensibus Burm. Zeyi. p. 25] qui est le Locandia. Il est vrai que Linné a cité, sous son Samandura les deux textes de Burmann. On pouvait done conserver Samandura L. [pro parte syn. Amydali Burm Heritiera Aiton.| C'est ce que j'avais fait d'abord, car Amygdalus Burm. a été publié de méme que Samandura. L., sans aucun caractère. Ceux du fruit sont insuffisants, puisque chez le Zocandia on peut trouver 1-4 drupes dines dela méme fleur, comme chez l'Amygdalus ou I He- „шета. On peut donc se demander si la loi de priorité est bien observée en préférant Locandia à Samandura. Еп tout cas, la conservation du dernier genre bouleversait moins la synonymie. Il convient d'ajouter que Linné dans son Sp. Plant. 1758 ne rappelle méme pas Samandura et ስ Ace (Fam. Pl. Il 449) denne les caractères du Locandia d’après la planche de Rheede. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 261 Rameaux florifère et fructifere du Locandia Harmandii. 1. Calice. 2. Jeune bouton. 3. Sépale vu du cóté intérieur. 4. Pétale adulte. 5-6. Androcée d'une jeune fleur el étamines isolées jeune et adulle. . Ovaire jeune et adulte. . Le méme à loges ouvertes. . Coupe longitudinale de la fleur. 10. Coupe transversale d'un ovaire à 5 carpelles. 11. Diagramme. 12. Calice et gynophore fructiferes. 13. Embryon. © Oo N | PL.261 m p e pA ^ УУ 4, 27,452 (4224 AA 25 "(s > JM A "э, АА) ж. ኑትን KS E.Delpy del . J.J Storck Lith. SAMANDURA HARMANDII. Pierre SIMARUBACÉES LOCANDIA MEKONGENSIS PIERRE Samandura mekongensis Pierre in herb. var.; — S. indica, Pierre non Gaértn in de Laness. PI. Utiles. Col. Franc. Annam : cáy a mi xu Habite les lieux marécageux de l'estuaire du Mékong. H. Pierre. n. 422. Rameaux épais. Feuilles pétiolées elliptiques ou oblongues-elliptiques arrondies au sommet ou pourvues d'une pointe courte et obtuse, coriaces, glanduleuses, munies de 24-28 petites côtes reliées par une nervation parallèle ou oblique. Grappes terminales pubérulentes portant au delà de 10 fleurs longuement pédonculées et subom- bellées. Sépales à tube trés court, et pétales oblongs pubescents en dehors. Etamines velues à l'extréme base. Gy- nophore glabre. Carpelles et base des styles velus au nombre de 4-5. Drupes ovales à pointe recourbée en forme de doloire. | Arbre de 5 à 6 mètres, à rameaux gris bruns. Le bois est blanc et amer. Le pétiole à 15 mm. de longueur. Le limbe obtus ou rarement subcordé ou arrondi à la base, 8 15-25 cent. de long. sur 8-12 cent. de largeur. Les glandes sont trés espacées et peu distinctes après dessiccation. La grappe estaxillaire ou terminale. Son support a de 4-5 cent. de long et les pédoncules de l'ombelle sont longs de deux cent. Les sépales munis dor- salement d'une grosse glande concave sont longs de 2 mm. environ et sont presque entièrement libres. Les pétales enroulés de droite à gauche sont comme les sépales au nombre de 4-5. 115 sont atténués à la base, munis de 8 nervures en dedans, violacés ou sub pourprés ауес Газе etlongs de 25 mm. sur 8 mm. de largeur. Les étamines sont en deux rangées peu distinctes attachées à la base d'un gynophore pourpre et glabre. Les anthères elliptiques cordées sont portées par des filets aplatis canaliculés en dedans et subulés au sommet. Les carpelles au nombre de 4-5 sont velus. Le style, moins l'extréme base, est glabre et un peu plus court que les étamines, presque deux fois plus court que les pétales. Les drupes au nombre de 1-4 au sommet du pédoncule commun sont sessiles et un peu atténuées à la base. Leur pointe recourbée et mousse n'a pas de retrait ou cavité en dessous. La graine, longue de 27 mm. à 35 mm., a un tégument épais d'un mm. moins dense au centre que sur ses parois interne et externe. Les co- tylédons, longs de 33 mm., sont peu bombés quoique privés d'albumen. La radicule supere est punctiforme. : Les caractères spécifiques sont dans ce genre, surtout marqués dans le fruit. Chez le L. mekongensis, il n'y a pas de concavité sous la pointe quoique dans cette région on y observe aussi quelques glandes. Les glandes du calice sont aussi dans cette espèce plus développées que chez les L. nidica et L. lucida. Il en est de méme pour le L. glandulifera (Samandura glandulifera Prel), espéce de Bornéo trés voisine, à pétiole plus court et à pétales émarginés dont je ne connais pas le fruit. Dans cette derniere espéce, les fleurs sont 4 méres, la base du style est trés renflée et le calice a un tube trés élevé. L'ovaire y est simplement pubérulent. La plante, figurée par Vidal y Soler ІРІ. For. Philip. t. XXVI. c. f. 5.] se rapproche par ses feuilles des Zocandia indica et merguensis, mais en diffère certainement par le fruit obové, sub arrondi sans pointe recourbée ni ехсаубе en dessous. Si c'est la plante de Blanco [Manungala pendula Blanco. Fl. Pilip. 1.306], elle devra s'appeler Locandia pendula. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 262 Rameaux fructifere et florifere du Locandia mekongensis (Samandura me kongensis Pierre). 1. Fleurs jeune et adulte. 2. Sépales. 3-4. Pétales d'une jeune fleur en position et isolés. Pétale adulte (b). 9. Androcée jeune. 6. Etamines adultes et pollen. 7-8. Ovaire jeune et adulte. 9. Coupelongitudinale d'une fleur adulte. 10. Diagramme. 11. Fruit déchiré montrant la graine en position. 12. Graine isolée. 13. La méme dont le tégument est déchiré pour montrer l'embryon recouvert du nucelle nervé. 14. Coupe transversale de la graine. 15. Embryon dont les cotylédons ont été écartés. PL.262 m УР ES RS түү бл, J.J. Storck Lith. elpy dei. ЕШ SAMANDURA MEKONGENSIS. IRVINGIÉES IRVINGIA MALAYANA OLIV. і In Hook. f. Fl. Brit. Ind. 1. 522; — 1. Harmandiana Pierre. in. de Laness. РИ. ut. col. franc. 306 Annam : сау cây, Kmer : Kremuon châm bàck. Habite le Cambodge dans la province de Compong xoai. Harmand. Feuilles ovales lancéolées ou ovales oblongues arrondies à la base, terminées par une pointe sub-aiguë, gla- bres, munies de 24 petites côtes reliées par des nervures transversales sub-paralléles et des veines aréolées. Fleurs disposées en grappes axillaires assez courtes ; entièrement glabres, munies à la base d'une bractée et d'une bractéole. Disque cupuliforme à cinq lobes arrondis et courts terminant cinq côtes longitudinales, parallèles et élevées. Fruit sphérique comprimé, arrondi aux deux extrémités contenant une à deux loges monospermes. Arbre de 15-20 mètres. Rameaux gréles portant des traces stipulaires. Stipules géminées longues de 22 mm. Pétiole long de 12 à 15 mm. Limbe long de 11-12 cent. large àla base de 6 cent. Grappes à peine composées ou simples longues de 4-5 cent. Pédoncule long d'un cent. 1-2. Sépales obovés longs d'un mm. 1/4 mm. Pétales longs de 2 mm. 3/4. Elamines au nombre de 10, les alternes un peu plus courtes, à filets longs de 2 1 /2-3 mm. tordus. Anthères ovales basifixes un peu émarginées. Disque long d'un mm. formant gynophore à la base, trés concave et portant un ovaire à 2 loges ovulées. Le style est tordu et se termine par un stigmate pelté et concave au centre. L'ovule est inséré un peu au-dessus du milieu. ll a le micropyle extérieur et supere. Le fruita 57-62 mm. de longueur et 34 mm. de largeur. Sa face transversale n'a que 17 mm. L'épicarpe est mou, le sarcocarpe est traversé par les productions fibro-vasculaires de l'endocarpe exactement comme chez le Mangifera indica et le Bouea, genres avec lesquels cette plante a beaucoup d'affinité. L'endocarpe a 2 1/2-3 m. d'épaisseur. Il est vernissé en dedans. Le tégument est coriace et n'a pas plus d'un demi millim. d'épaisseur. Il adhère à un albumen à peu près aussi épais. Les cotylédons sont chacun épais de 3 mm. et à peine plan con- vexes. La radicule est supere et courte. Cette espèce contiendrait beaucoup moins de matière sébacée que la suivante suivant les indigènes. Ses aman- des sont trés agréables à manger et sont aussi utilisées par les indigènes pour la fabrication de bougies. Elle est beaucoup moins répandue que la suivante en Basse-Cochinchine et au Cambodge. Son faciès est d'ailleurs celui de F7. Oliveri qui se distingue par des feuilles un peu plus petites, des pédicelles sans bractéole, un disque non lobé et à parois à peine sillonnés, enfin par un fruit un peu plus petit. La plante du Musée de Leyde sans fructification, et provenant de Bornéo pourrait appartenir à cette езрёсе. IRVINGIA OLIVERI Pire Іп. Herb. var. ; J. B. Vignoli. Le cây сау (Thèse) 1886. Tous les caractères de Гезрёсе précédente. Feuilles ovales lancéolées, arrondies à la base, à pointe obtuse glabres, munies de dix à onze petites côtes de chaque côté, distinetes sur les deux faces, reliées par des nervures et des veines élevées, les premières transversales, les secondes parallèles aux petites côtes. Grappes simples ou ramifiées plus courtes ou de même longueur que les feuilles. Disque à peine sillonné. Style dressé, tronqué. Drupe elliptique, comprimée, à реше atténuée et obtuse au sommet contenant une ou deux graines à albu- men tres mince, réduit enfin au nucelle. L'endocarpe se partage au moment de la germination еп deux valves. Arbre de 30 à 55 mètres à tronc droit dont le diamètre est de 60 à 80 centim. Feuilles longues de 4 à 9 cent. en comprenant un pétiole long de 5 à 9 mm., large de 15 à 43 mm. arrondies ou subcordées à la base, à teinte vert pâle et un peu glauques. Les grappes ont 5-6 cent. de longueur. Les pédicelles sont longs de 1 1/4 mm. Les sépales 1 1/2 mm. ou 1 1/5 mm. sont arrondis, membraneux. Les pétales 2 3/4 mm. sont concaves. Les élamines inégales ont des filets subulés longs d'un à deux mm. Les anthères sont ovales émarginées. Le disque (un 1/2 millim. sur un mm.) est entier. Le style 1/5 mm. dressé, est deux fois plus court que l'ovaire. Le stigmate est trés petit. Le fruit a 45 mm. de long. sur 27 mm. de largeur. Sa face comprimée n'a que quinze millim. de diamètre. La pulpe de son épicarpe et sarcocarpe est juteuse avec un goût légérement amer. Elle est recherchée par les cervidés et les sangliers. L'endocarpe est épais de 2 mm. et envoie de nombreuses fibres à travers le sarcocarpe. Sa surface interne est lisse et vernissée. Le tégument et albumen sont ceux de l'espèce précédente et de même les cotylédons quoique beaucoup plus épais ici. La coupe transversale du vieux bois fait voir dans l'écorce etla moelle de larges cellules sécrétrices ou ron- des ou allongées, avec un contenu jaune brun. Ces mémes cellules à gomme se retrouvent dans le pétiole nombreuses en dehors de la gaine de la stèle, plus rares à leur centre. Cette gaine dans le bois comme dans le pétiole se montre en ilóts, mais trés serrés, plus unis dans le pétiole. Ici elle est fibreuse tandis que dans le péricycle et le liber les massifs sont formésle plus souvent de cellules pierreuses, les paquets de fibres étant plus rares, plus intérieurs que les premières dans la gaine du bois. Entre les rayons médullaires, au contraire, la prédominance fibreuse est remarquable. Des faisceaux destinés à la feuille, le médian se présente avec quatre faisceaux naissant tout prés l'un de l'autre et devant former la courbe inférieure pétiolaire. Les deux latéraux corticaux n'offrent pas de division jusqu'aux stipules. Quand ces faisceaux pétiolaires sont réunis en arc à l'estréme initiale leur nombre s'éléve à sept. Au milieu du pétiole les deux de la courbe supérieure latérale se divisent pour former la courbe supérieure. Néanmoins quoique la forme de Ја stéle soit oblongue, transversale et fermée par une gaine péricyclique trés compacte, un des côtés de la courbe supérieure reste privé de bois et l’espace qui sépare là les faisceaux se trouve rempli par une intrusion fibreuse émise par la gaine. Outre le faisceau de la courbe supérieure on compte à la caractéristique 8 faisceaux arqués à la courbe inférieure. Au centre on ne voit qu'une seule cellule à gomme mais plus petite que celle du pétiole. Le limbe est mince et contient cà et là, à l'hypoderme une cavité à gomme. Les cellules palissadiques du mésopylle sont assez longues et” en deux rangées. Les massifs fibreux accompagnant les faisceaux libéro-ligneux s'étendent d'un hypoderme à l'autre. Cà et là des cristaux prismatiques sous les épidermes et contre les faisceaux libéro- ligneux dans le bois comme dans l'écorce. Tel est l'ensemble des caractères organographiques et anatomiques де l'/rvingia Oliveri. L'absence de canaux secréteurs Гехсіш des deux familles, Simarnbées (où elle a été placée par M. Kooker), et Anacardiacées (où elle parait devoir le mieux s'adapter). П faut remarquer, en effet, que sauf son ovaire formé de deux loges ovulées, tous ses caractères organographiques indiquent cette dernière famille comme affinité. Mais les carpelles n'y sont сопегеѕсепіѕ communément que chez les genres à feuilles composées et les stipules, caractère moins important il est vrai, y font défaut généralement. Cette concrescence des carpelles se remarque, il est certain, chez plu- sieurs genres et méme chez ceux où il y a des feuilles simples, par exemple chez le Parishia. On remarque encore que là, comme chez le Faguetia, le Bouea, la radicule est droite, plus ou moins proéminente. Il n'y a donc pas de raison essentielle pour exclure l'/rvingia des Anacardiacées. Quand on considère l'organisation de son fruit dont l'endocarpe est сели d'un Bouea et d'un Mangifera, on trouve aussi dans l'organisation de la fleur comme du fruit et del'embryon, des motifs pour Ру placer dans une tribu indépendante voisine des Mangiférées. Cependant il reste ce fait que les canaux secréteurs sont remplacés chez cette plante par de grandes cellules à gomme ou rondes ou oblongues ou méme linéaires oblongues prenant presque la forme de canaux secréteurs, soit dans la moelle, soit dans l'écorce. Le liber n'y étant pas stratifié, l'affinité avec les Malvacées Sterculiacées et Diptérocarpées devient moins évidente. Elle devient tout à fait impossible si l'on considère le fruit, la graine et la fleur. Néanmoins dans la classification générale, le petit groupe des /rvingiacées tenu distinct, doit accompagner les Mappiées, les Anacardiacées, les Burseracées, les Simarubacées, les Rutacées, les 3181980665, les Tiliacées, Sterculia- cées, Diptérocarpées, Hamamélidées, Mastixiacées, Magnoliacées, ete. qui se présentent avec un caractère commun de grande importance et qui indique bien leurs rapports organographiques, celui d'avoir les faisceaux еп masses plus ou moins distinctes, souvent isolés méme quand ils sont en groupement. Ces faisceaux libéro-ligneux quittent communément le cylindre central de la tige en des points plus ou moins distants, au nombre de trois-quatre pour former celui de la feuille. Le mode de groupement de ces faisceaux dans le pétiole correspond toujours à un carac- (еге organographique d'ordre générique. Les Irvingia ont l'aspect des Висћатата, Bouea. Mangifera, Swintonia etc. Из ont un feuillage persistant et ont un port trés ornemental. L'/rvingia Oliveri dont la [81.16 peut dépas- ser 30 mètres est un de nos plus beaux arbres forestiers. On le rencontre trés commun dans toutes les clai- rières de la Basse-Cochinchine. Deux causes expliquent cette fréquence. Son bois est trés coriace, trés difficile à couper et sa graine est alimentaire. Il est done toujours conservé dans les défrichements. H fleurit de février en avril et ses fruits sont mürs d'aoüt à octobre. La pulpe de son fruit 8 un goût assez amer et pourtant elle est trés recherchée des Cervidés. Son amande a un goüt agréable méme pour l'Européen. C'est une réserve excellente pour les populations foresüéres qui ne connaissent ou ne peuvent pratiquer que la jachére. Elles en retirent aussi une matière grasse, en ргоуапі l'amande, la réduisant en pâte au bain-marie, puis en la sou- mettant à une presse en bois assez rudimentaire. Les indigènes disent qu'il faut 50 à 60 kilog. de drupes pour produire deux kilogrammes de cire. Ce rendement est assez faible si, d'aprés M. Vignoli, les amandes de сау сау contiennent 52 p. 100 de corps gras. Cependant il s'agit de savoir si dans ce résultat mentre pas des acides non saponiliables. Quoiqu'il en soit, la matière grasse du сау сау sert à la fabrication de bougies d'un commerce restreint dont la paire vaut 0,20 cent. La flamme de ces bougies est plus brillanie que celle de nos chandelles et n'é- met aucune odeur désagréable. Quant au bois du cây cây il peut être comparé à celui du Mangifera indica et à celui du Bouea. Il est trés diflicile à travailler. On ne l'utilise guère que pour des auges ou comme pilotis dans les terrains humides. Il en est de méme de celui de l/rvingia malayana qui serait représenté à Bornéo, à Labuan. J'ai lu une note de Mottley à Kew, disant que cette essence est à l'épreuve du taret. Ce n'est pas l'opi- nion des Annamites quant à l’/rvingia Oliveri. Au cours de cette étude, j'ai eu l'occasion d'étudier la Mangifera africana Oliver [Fl. Trop. Afric. I, 443] d'aprés un échantillon rapporté des environs de Libreville par M. Jolly (n. 104). Malheureusement cette plante récoltée par Mann autrefois prés de la ferme Sibange, située prés de Libreville, est aussi avec des fleurs mâles. On verra que ma description correspond exactement à celle de M. Oliver sauf quelques détails. M. Engler [Suites au Prodrome. Anacardiacées IV, 215] pense que cette plante n'est pas un Mangifera et doit méme, peut- être, être exclue de la famille. Je pense qu'elle a le caractère des Anacardiacées et doit former un genre spé- cial que j'appelle Fegimanra (anagr. de Mangifera). FEGIMANRA AFRICANA | Mangifera africana Oliver. Petit arbre à rameaux très épais et entièrement glabre. Feuilles s{ipulées oblongues, obovées, acuminées et aiguës, cunéiformes ou décurrentes sur un pétiole assez court et aplati, épaisses, coriaces, munies de 12 paires de petites côtes assez élevées sur les deux faces et reliées par des nervures transversales, brillantes et un peu pâles en dessous, longues [avec un pétiole d’un cent. 1/2 et des stipu- les longues de 7 mm.] de 18 cent. sur 5 cent. au-dessus du milieu. Grappes ramifiées longues de 8-16 cent. ct terminales revétues d'une fleur papilleuse ou sub-purébulentes. Pédoncules longs de 4/2 à un mm. Calice tubuleux à 4 lobes valvaires plus courts que le tube. Pétales 4 alternes aux lobes du calice, imbriqués, enroulés, assez longue- ment pédieulés, oblongs, arrondis, concaves, papilleux en dehors, deux fois plus longs que le calice. Disque latéral incomplet, réduit à un lobe échancré en dedans, placé latéralement par rapport à l’endrocée. Etamine soli- taire à large filet papilleux et pubescent plus long que l'anthére. Celle-ci ovale à deux loges latérales. Pollen jaunà- tre ellipsoide. Pas de trace du rudiment d'ovaire Fleurs femelles inconnues. Dans la tige, au pourtour de la moelle et dans le liber contre le péricycle, on observe une rangée de canaux sccréleurs, Caractère des Mangifera. Le contenu de ces canaux est jaune, rougeâtre ou brun. Dans l'écorce il y a desilóts de cellules pierreuses dans sa région médiane. Dans la feuille qui reçoit du cylindre central de la tige trois faisecaux libéro-ligneux on observe aussi des canaux secréteurs dans Іа zóne libérienne. L'initiale formée de trés bonne heure ayant un cylindre central losangique en direction transversale, figure que nous retrouvons à la caractéristique et au milieu de la côte, n'en possède pas à la courbe supérieure mais sur l'une et l'autre face du cylindre central, plus haut, on en compte de cinq à sept. Au centre, dans la moelle, ces canaux semblent faire dé- faut. Tous les caractères anatomiques viennent donc conclure en faveur du maintien de cette plante chez les Anacar- diacées et donner raison à M. Oliver. La connaissance de la fleur femelle et du fruit dira s'il est possible de pla- cer cette plante dans la tribu des Mangiférées ou prés du genre Bouea dans une tribu spéciale. On sait que le Bouea, ауес un fruit de Mangifera ou un embryon à courte radicule infère non recourbée en haut, a le disque peu élevé. On sait aussi qu'il ne possède de canaux secréteurs dans la tige que dans son liber et qu'il en est de méme pour le cylindre central de sa feuille, caractères qui exigent une place à part dans le groupe des Ana- cardiacées. Ce trait commun avec le Fegimanra de n'avoir dans la moelle de la feuille aucun canal secréteur est une indication. П est important d'ajouter que M. Marchand (Anacurdiacées 105) dit du М. Africana Oliv., incontestablement notre Fegimanra : < H пе mous parait pas impossible d'admettre que le M. africana Oliv., > fournisse en partie le pain de Dika [Irvingia gaboneusis H. Bn.], car au dire des voyageurs beaucoup de fruits à < semences oléagineuses porlent ce nom ФОђа. Or le M. africana est dans се cas. > Le fruit du Fegimanra africana Oliv. est donc connu et contiendrait une matière grasse. А la vérité, nous avons analysé une graine rapportée par M. Jolly dont l'endocarpe est parcouru par un réseau de gros faisceaux libéro-ligneux en dehors lisse en dedans, se présentant comme la graine d'un Mangifera. Cependant l'embryon est bien différent de ce- lui des Mangifera. H est entouré d'un seul tégument, mince, coriace, noir adhérant à un albumen, traversé de grosses cellules graisseuses comme chez quelques Guttifères, albumen ou cotylédons se présentant en deux valves ой nous n'avons pu trouver de radieule qui devrait être supere et latérale si nous considérons le hile ou le point d'attache de la graine. Le corps central est-il un embryon ou un albumen ayant subi au centre un retrait len- ticellaire dans toute sa longueur? Cet embryon scrait-il trés petit de manière à échapper aux recherches? Non, car cette graine devrait étre rapportée à des familles bien lointaines, chose impossible si on considere la compo- sition de l'endocarpe qui est celle d'une Anacardiacée. Il faut done admettre que la radicule n'a pu être vue et que les deux valves centrales perforées de cellules à graisse comme l'embryon de l Irvingia, sont bien deux cotylédons non entourés d'albumen. Nous devons ajouter que cet endocarpe de Mangifera ou d' Ochrocarpus porte latérale- ment un long canal inserit dans presque toute sa longueur, сапа! aboutissant exactement au point apical inté- rieur ou au hile de la graine. Ce long conduit externe fait songer à un endocarpe, non à un vrai tégument externe de méme nature que celui d'un Ochrocarpus. Cependant chez l'Ochrocarpus il n'y а pas de tégument interne et ici il y en a un adhérent à l'embryon ou au corps central que je considère ainsi. ll vaut done mieux admettre l'ana- logie avec une Mangiférée et si nous nous sommes étendu un peu longuement à ce sujet, c'est que cette graine pourrait être celle du Fegimanra africana, graine contenant de la graisse et dont parle M. Marchand sans pourtant la décrire. EXPLICATION DE LA PLANCHE 263 A. Rameau de Гота malayana Oliv. 1-4. Fleur presque adulte avec ses sépales (2 et 3) et ses sépales isolés. 5-6. Androcée et anthères isolées. 7. Gynécée. Fortement grossi en (а); on y voit un disque canaliculé et lobé. R. Coupe longitudinale d'un ovaire dont un ovule (5) est représenté à côté. 9-10. Fruit enlier (2), en coupe transversale (5) et longitudinale (a). В. Rameaux fructifère et florifère de Г 7rvingia Oliveri. 1-4. Fleurs adultes avec leurs sépales isolés (2 а et б) et leurs pétales en position (0) et isolés (a-c). 5-6. Androcée et étamines isolées. 1-9.: Gynècée dont un en coupe longitudinale (9). 10-11. Fruits à 1-2 loges en coupe transversale ou déchirés, montrant la graine en position. 12. Embryon (ó) isolé en germination el apres germination. BEI. un ` - Эф aZ => SN y? wai d. I 5 4 "ws k тн У M А ) Won 2 Ч/ ( И چ‎ A EI) J.J. Storck lith E. Delpy del ТУ. 1егге. OLIVERI. P A. IBVINCIA MALAYANA. OI OLACINÉES HARMANDIA MEKONGENSIS Pina In Soc. Lin. Par. (a. 1888) p. 769. Habite le plateau d'Attopeu, du Laos inférieur, sur la rive gauche du Mékong. [Harmand, በ. 1322.] ፡ Rameaux gréles. Feuilles alternes courtement pétiolées, obtuses ou arrondies à la base, acuminées et obtuses, minces, coriaces et glabres, munies de 14-16 petites côtes à nervation intermédiaire très lâche et peu prononcée. Grappes simples axillaires à peine plus longues que le pétiole. Fleurs pédicellées solitaires à l'axe d'une bractée. Calice cupuliforme terminé par quatre courtes dents. Corolle campanulée dont les quatre petits lobes sont réfléchis, mais sont au nombre de 4-6 dans la fleur femelle et restent dressés. Les étamines, au nombre de 4, sont sessiles au bord supérieur et intérieur d'un tube situé à la base interne d'un disque ondulé annulaire et court. L'ovaire sub- pyramidal, réduit dans la fleur mále à trois carpelles subulés, porte au sommet d'un placenta central 4-3 ovules des- cendants. Lestyle atténué est terminé par trois petits lobes stigmatiques réfléchis. Le fruit cylindrique, à peine atténué en haut, est entouré du calice accru, de couleur purpurine, ondulé et réfléchi dans sa partie supérieure. Sous un péri- carpe ligneux entouré à sa base par le disque, il y a une graine oblongue-elliptique dont les téguments sont réduits à une mince couche subcharnue adhérente à l'albumen.Celui-ci, trés épais, huileux, loge à son sommet un petit embryon excentrique. | Cet arbre а 10-20 mètres de hauteur. Son péliole a 3-4 mm. et son limbe long de 7 1/2 cent. a 3 1/2 cent. de largeur. 11 est quelquefois subaigu à la base. La grappe a des fleurs monoiques et les pédicelles n'ont guère plus d'un millim. Le calice (гас ге а 6 centim. sur 3 cent. de longueur. La drupe a 28 mm. de longueur. L'albumen est subcorné. Ce genre est trés voisin de l'Aptandra et s'en distingue par un albumen non ruminé, par une corolle campanulée, un disque entier, un stigmate trilobé, une grappe simple et des fleurs solitaires et monoïques. Nous n'avons pas pu faire l'anatomie, faute de matériaux, de l'Aptandra, genre américain encore mal connu et mal représenté dans les herbiers. Chez l'Harmandia les faisceaux pétiolaires sont réduits à un seul, lequel n'arrive jamais à se fermer. Il forme une sorte de croissant à extrémités non terminées ou recourbées en dedans et dont la кате péricyclique est peu prononcée. A quelque distance du cylindre central on observe des cellules corticales isolées ou groupées par trois ou par quatre, ayant un contenu rouge brique caractéristique. Elles sont ordinairement en file. On les retrouve également dans l'écorce et dans la moelle de la tige. Celle-ci, dépeurvue de canaux sécréteurs, a un liber assez épais que borde un péricycle peu réfringent. Les fibres du bois sont nombreuses et denses. Les grands vaisseaux ont un lumen trés large. Les rayons médullaires ont des cellules dont le contenu n'est pas celui de celles de l’écorce et de la moelle et se présente avec une teinte blonde. Bien n'est connu de son bois, au point de vue industriel. [1 8 quelque rapport, si j'en juge par celui des jeunes rameaux, avec celui des Santalum. MELIENTHA SUAVIS Pire Bulletin Soc. Linn. Paris (1888) p. 762. Habite la montagne Kereev, dans la province Samrong Tóng au Cambodge. H. P. n. 557. Rameaux assez gros, mais allongés en forme de fouet et tout à fait gréles à l'extrémité et de méme que les feuilles ei les fleurs entièrement glabres. Feuilles ovales ou elliptiques décurrentes sur un pétiole très court, subaiguës à la base, arrondies ou à peine acuminées, согіасеѕ et submembraneuses, parcourues par 12 à 14 petites côtes peu élevées: Fleurs sessiles solitaires ou au nombre de 1-5 à l'aisselle d'une bractée, sur les ramifications filiformes de grappes assez longues naissant aux nodosités du vieux bois. Calice réduit à un coussinet glanduleux. Pétales au nombre de 4-5, oblongs etatténués au sommet. Etamines 4-5, épépitales et presque sesilses, à filets insérés entre les lobes charnus glanduleux du disque. Anthéres ovales, introrses, moins longues d'un tiers que les pétales. Ovaire globuleux, sessile monoloculaire, couronné par un stigmate subquadrilobé sessile, épais et glanduleux. Ovule solitaire au sommet d'une courte colonne sub-excentrique. Drupe suboblongue ou ovoide monosperme. Endocarpe ligneux. Tégument mince, sub pulvérulent adhérent à l'albumen huileux et subeorné. Embryon linéaire oblong occupant presque toute la lon- gueur centrale de l'albumen. Il est un peu courbé vers les deux lobes cotylédonaires et ceux-ci sont plus courts que la tigelle. Petit arbre de 4-8 mètres à tronc assez gros (25-30 cent. de diamètre) et court. Le pétiole aplati, а 4 mm. de longueur. Le limbe a 6-8 cent. sur 3 1/2-5 cent. de largeur. Les grappes sont longues de 10-12 centim. Le fruita 9 cent. 1/2 de longueur sur un cent. 3/4 de largeur. L'épicarpe trés mince est mou. L'endocarpe est ligneux. L'albumen a une teinte jaune rougeátre. La radicule est supere cylindrique et non renflée. Cette Opiliée est évidemment voisine des genres Lepionurus, Орша et Champereia. Оп sait que la grappe est simple, les fleurs pédicellées, le réceptacle élevé et concave et uni au disque dans toute sa hauteur; que l'ovaire est oblong, que les anthéres sont plus courtes que les filets, que la tigelle est renflée, plus courte que les quatre lobes co- tylédonaires chez le genre Lepionurus (L. sylvestriset oblongifolius). Chez le Champereia, Vinflorescence est racé- miforme mais les pédoncules sont longs, renflés sous le réceptacle. Les filets, presque aussi longs que les pétales oblongs et réfléchis, sont beaucoup plus longs que les anthères ; le disque forme une coupe libre ou concrescente avec le réceptacle et est à peine sinué au sommet. L'ovaire cylindrique est terminé par un stigmate trés gros et tronqué. Quant à l'Opilia, nous y retrouvons à peu près tous les caractères du Champereia, mais avec des différences qui ne permettent раз de les confondre. Ainsi les fleurs y sont ombellées sur des grappes simples et axillaires, le réceptacle y est court, le disque est formé de 4-5 lobes charnus et libres, les anthères sont elliptiques et portées par de très longs filets, le stigmate y est court et tronqué. Evidemment le Melientha a des caractères beaucoup plus tranchés que ceux que nous venons de rappeler et qui sont particuliers aux genres précédents. Il s'en distinguera donc bien par 808 anthères elliptiques et presque sessiles, son ovaire globuleux, son stigmate quadrilobé et son embryon dont la tigelle est plus longue que les cotylédons. Chez le Cansjera, autre genre voisin, nous avons des fleurs sessiles mais distribuées en épi, un disque à lobes indépendants mais dentelés, un stigmate quadrilobé mais porté sur un style assez long. D'ailleurs, dans ce genre, les pétales, libres seulement-au sommet, forment une corolle campanulée et la colonne placentaire porte sur ses angles Á ovules. 11 n'est pas inutile de remarquer que, sauf les genres Zepionurus et Cham- pereia, la cavité ovarienne est située trés haut au-dessus de la base de l'ovaire chez les genres Agonandra, Cansjera et Ора. Chez le Cansjera particulièrement, la base de l'ovaire se présente trés renflée, globuleuse, et la cavité оуа- rienne se trouve, contrairement à ce qui a lieu chez le Melientha, vers la base d'un col étroit, plusieurs fois plus étroit que le pédicule, dans lestyle subulé. Malgré leur affinité nécessaire dans un groupe ой les fleurs sont si peu compli- quées, les différences que nous venons de rappeler caractérisent bien les genres des Opiliées ct on comprend que cette tribu soit rapportée aux Santalacées et placée prés des Antholobées. Le placenta ou plutótla colonne centrale placentaire du Melientha, partant de la base de l'ovaire et non située au sommet d'un pédicule plus ou moins élevé ou renflé, est celui d'une Antholobée. On conçoit donc асе Champereia ait été placé par Griffith prés du geor Exo- сатров. Ce petit arbre dont les fleurs sont trés odorantes et trés recherchées par les abeilles n’a été rencontré qu une seule fois au Cambodge. 11 а tout le port d'un Zepionurus. Son bois jaune рае sert à fabriquer des manches de sabres et d'outils. П a beaucoup de rapports avec celui des Еипопутиз servant aux mêmes usages. Son jeune bois contient dans Ја moelle et l'écorce et cela est aussi pour la pétiole, quant à l'écoree, des cellules pierreuses isolées ou en glo- mérules. Le péricycle a une gaine fibreuse en amas isolés. Un seul faisceau fibro-vaseulaire quitte le cylindre central pour la pétiole. Le cylindre central qui en résulte forme une bande aplatie à peine concave, allongée transversale- ment sans gaine fibreuse, dans le pétiole et la côte. Son épiderme est protégé par une cuticule épaisse. Ses cristaux sont prismatiques et submaclés. Ses stomates sont pourvus de deux grandes cellules de bordure en dehors de celles qui entourent l'ostiole. Par l'ensemble de ces caractères, principalement par l'unique faisceau foliaire fourni par le cylindre central де Ја tige, les Santalacées ont plus d'affinité avec les Styracées, Oléacées, Célastrinanées, Rhamnées, etc., qu'avec les Mappiées, Simarubées, Rutacées, llicinées, etc., où le nombre de faisceaux foliaires est de trois au moins. Cependant chez les Olacinées tous les genres ne recoivent pas un faisceau unique du cylindre central. Les Anacolosa, Strombosa, Ximenia, Olax, Heisteria, Ochanostachys en reçoivent trois. La vraie affinité des Olacinées une fois débarrassées de certains genres, tels que Aptandra, Harmandia, Schæpfia serait done dans une direction contraire à celle que je viens d'indiquer. Nous reviendrons sur cette question. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 264 А. Rameaux florifère et fructifere de l'Harmandia mekongensis. . Grappe axillaire. 2-4. Fleurs femelles adultes entiéres ete en coupe longitudinale. 5. Ovaire déchiré montrant un ovule sur le placenta. 6. Fleur mále dont la corolle déchirée a été écartée pour montrer le disque et l'androcée. 7. Pollen elliptique. 8. Une fleur mále déchirée montrant trois carpelles rudimentaires. 9-10. Fleurs femelles avortées. Les organes déchirés font voir un ovaire bien conformé, mais les placentas sont dépourvus d'ovules. 11. Graine. 12. Coupe longitudinale d'un fruit. 13. Diagramme. B. Rameaux florifére et fructifere du Melientha suavis. 1. Partie dela grappe amplitiée. 2. Une fleur solitaire а Гахе de la bractée. 3. Pétale. 4. Fleur dont les pétales ne sont pas encore écartés. On observe à leur base un bourrelet glanduleux qui est le calice de certains auteurs. 5. Fleur adulte vue d'en haut. 6. Etamines et pollen. 7-8. Disque et gynécée. Еп 8, un des lobes du disque est écarlé pour montrer le gynécée encore jeune. 9-10. Ovaire adulte entier ou en coupe longitudinale. 11. Diagramme. 12. Coupe d'un fruit. | 13. Embryon isolé dontles cotylédons ont été un peu écartés. | — PL.264 - -. ص سے J.J. Storck Lith. D elpy del 4.4 w ` јегте ы - HARMANDIA MEKONCENSIS P A ICTTE . . መ С" 1.) THA SUAVI LIEN D Mb - OLACINÉES XIMEMA AMERICANA Wu Sp. РІ. 230 ; -- Roxb Fl. Ind. И, 252; W. et A. Prod. 1.89 ; — Miq. Fl. Ind. Batav, 1. pt. 1. 787 ; — Masters in Hook F. FL Ind. 1, 574 ; — Kurz. For. Fl. Burm. 1, 232. Annam: сау tao. Habite le littoral de l'ile Phu-Quóc. Herb. Pierre, n. 1387. Entièrement glabre, à rameaux assez épais souvent réduits à des nodosités ou à des épines. Feuilles elliptiques, ovales, obtuses ou arrondies aux deux extrémités, coriaces, entières, munies de 5-6 côtes de chaque côté à ner- vation descendante, écartée, peu proéminente. Fleurs ombellées au nombre de 3-4 au sommet de grappes ter- minales, blanches et assez grosses. Dents du calice tèrs aiguës. Pétales oblongs revétus de longs poils roux, bruns en dedans. Anthéres oblongues de méme longueur que les filets. Ovaire oblong lancéolé, glabre. Fruitoval oblong à péricarpe charnu et à endocarpe mince, monosperme. Arbrisseau de 1-3 mètres croissant ordinairement au bord de marais ou de lagunes. Son écorce est blanche ou grisâtre. Le pétiole a 3-4 mm. de ~ longueur. Lelimbe long de 4-3 sur 2 1/2-3 cent. est quelquefois émarginé au sommet. La grappe simple а de deux à deux 1/2 cent de longueur. Les pédoncules (2 1/2 m.) plus courts que la fleur sont portés au sommet d’un rachis long de 8 mm. Les fleurs sont tétramères. Les pétales ont de 9-10 mm. et sont valvaires. Les étamines, au nombre de huit, sont pluscourles que les pétales, les unes opposées aux autres alternes à celles-ci. L'ovaire est à quatre loges incomplètes au sommet е uni ovulées. Les ovules sont attachés au sommet de l'axe placentaire. Ils sont pendus, avec le raphé dorsal etle micropyle intérieur et supere. Le style est un peu plus court que l'ovaire. Le fruit long de 28-30 mm. а 20-28 mm. de diamètre. L'endocarpe rougeátre ligneux ayant moins d'un mm. d'épaisseur est recouvert d'un exocarpe charnu 6-8 fois plus épais et que l'on dit comestible. L'embryon à radicule supére plus courte que les cotylédons est un petit corps situé au sommet d'un albumen huileux très épais et remplissant presque toute Ја cavité de la graine. Е De ce genre qui comprend cinq espèces représentées en Afrique, en Amérique, en Asie et en Océanie, celle-ci est la plus largement répandue et setrouve à peu près dans toute la zone tropicale. Les indigènes, en Cochin- chine, ne paraissent pas utiliser son bois, qui, pourtant, est assez dur et jaunâtre. On dit que son bois a quelque rapport ауес celui du Santalum album, ce que je n'ai pu vérifier. Le cylindre central de la tige n'émet qu'un seul faisceau pour la feuille à l'initiale ; il a la forme d'un fer à cheval. Au milieu du pétiole il forme un anneau un peu concave en haut mais dés la caractéristique, l'anneauest ouvert en haut et forme au milieu de la cóte un demi cercle libéro-ligneux à concavité supérieure. Dans toutes ces régions le liber n’est pas entouré d'une gaine fibreuse. Cà et là, en dessous, on observe quelques cellules scléreuses. L'écorce dans le pétiole, comme dansla tige, est dépour- vue de cellules pierreuses tandis que dans la moelle de Ја jeune tige elles sont assez nombreuses, soit isolées, soit en glomérules. Le limbe privé d'hypoderme a deux rangées de courtes palissades. Son mésophylle inférieur n'est pas lacuneux. Les cristaux manquent dans le bois comme dans la feuille. SCHOEPFIA MIERSH Pierre In herb. var. Habite la montagne Knang Repoeu, au Cambodge. Herb. Pierre, n. 617. Entièrement glabre. Rameaux anguleux. Feuilles oblongues-lancéolées arrondies ou subaigués à la base, acu- minées mais à pointe obtuse, coriaces, d'une leinte jaunâtre, munies de chaque côté de 12 paires de petites côtes reliées par une nervation transversale très écartée et peu élevée. Grappes solitaires de 3-4 fleurs ombellées, à peine plus longues que le pétiole. Calicule de 2-3 bractées aiguës connées à la base. Pétales valvaires oblongs jaunâtres unis dans leur plus grande étendue, portant contre le filet là où il est libre, un bouquet de longs poils aplatis. Anthères ovales introrses arrondies aux deux extrémités. Ovaireen partie infère, surmonté d'un style à peine lobulé plus court que les pétales. Ovules solitaires, descendants avec raphé dorsal et micropyleintérieur et supérieur. Fruit inconnu. Petit arbre de 4-8 mètres assez rare. Pétiole canaliculé long de 7 mm. Limbe long de 11-12 centet large de 4 1/2 à 5 cent. Sanervure médiane est tres élevée et subaigué en dessous. Ses deux ре ев côtes inférieures sont opposées et se continuent de chaque côté à 4 mm. du bord avec les extré- mités des petites cótes supérieures. Le grappe a à реше 10 mm. de largeur. Son rachis a 4 mm. de long.et ses pédoncules ont à peine 3 mm. Sa corolle est insérée sur un disque adné à l'ovaire et qui l'entoure dans sa moitié inférieure. Celte corolle ou périanthe a ses lobes un peu plus courts que le tube. А l'état adulle elle a 41/2 mm. de longueur. Les filets aplatis sont adnés au tube. Les anthères presque sessilesont 1 mm. 1 /4 delongueur. Elles cachent entièrement la touffe de poils placée sur le tube derrière elles. Elles n'ont aucun prolongement de connectif. L'ovaire a trois loges in- complètes au sommet et uni ovulées. Son style est un canal très ouvert à peine fermé et à bords épaissis au sommet. Le genre Schæpfia a été considéré par Blume comme le type d'une petite famille voisine des Santalacées et des Olacinées. Il prouve bien par l'union de son périanthe avec le pistil la grande relation de ces deux groupes qui de- vraient n'en former qu'un seul et qui ne peuvent étre placés loin des Styracées, d'une part et des Célastrinacées de l'autre. Mais si de si petites différences dans la fleur pouvaient faire hésiter à faire ce rapprochement il n'en est plus de méme si on considère l'organisation de la tige et de la feuille. Ici, comme dans les genres Нагтапаћа, Melientha, Ximenia, nous retrouvons la méme placentation et nous constatons aussi que la feuille. recoit du суйп- dre central un seul faisceau qui, dans toutes les régions de la feuille reste ouvert et conserve la forme demi-lunaire. Si dans la tige le péricycle a des massifs seléreux assez épais et distants, rien de pareil ne se remarque autour du cylindre central du pétiole. Dans la côte seulement la concavité du faisceau libéro-ligneux se trouve obstruée par un massif scléreux. Mais il est vrai que la feuille a dans son écorce beaucoup de cellules pierreuses soit isolées, soit en glomérules. Dans la moelle de la tige, il n'y en a pas ou presque pas. Nous retrouvons tous ces caractères dans le S. fragrans, cependant les cellules pierreuscs y sont bien plus rares et le péricycle cà et là est ponctué de fibres iso- lées. Quant au limbe, il est à peu prés identique dans les deux espèces. La cuticule très mince, recouvre un épiderme à cellules arrondies. Sous lui on trouve deux rangées de cellules hypodermiques et le mésophylle sans tissu palissadi- que et presque sans méats, offre une uniformité de cellules un peu plus longues que larges, dont la direction est trans- versale. Dans les deux espéces on ne voit pas de cristaux, et les stomates, outre les deux cellules confinant à l'ostiole en ont deux autres parallèles. Toute la différence donc entre les S. Miersiiet S. fragrans est dans les cellules pierreu- ses très nombreuses dans l'écorce du pétiole et l'absence du ремеусје réfringent sauf à la сопсауне supérieure de la côte, que nous relevons dans la première espèce. Mais des feuilles plus grandes, une inflorescence plus courte et pourvue de fleurs moins nombreuses et plus petites, des anthères sans connectif, un stigmate à peine lobé, à défaut du fruit, suffisent pour les bien distinguer. Je n'ai aucun renseignement sur le bois du S. Miersii. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 965 ላ. Rameau florifère du Ximenia americana. 1. Bouton avancé. | 2. Pétale. — 3-4. Androcée en position et étamines isolées. Pollen ovale (d). 5. Gynécée entier eL ouvert montrant les ovules en position. 6. Coupe longitudinale d'une fleur avancée. 7. Diagramme. | 8. Fruit. 9. Le même en coupe schématique longitudinale. 10. Embryon. . B. Rameau florifere du Schopfia Miersii. 1. Inflorescence grossie. 2. Fleuradulte. 3. Calicule formé de 3 bractées connées. 4. Périanthe. 9. Le méme ouvert, mais jeune. 6. Antheres dontune vue de côté avec une partie du pétale opposé etla touffe de poils intermédiaire. 7. Pistil entier et ouvert. 8-9. Coupe longitudinale d'une fleur. 10. Diagramme. c» ÁO, ч---...- =] сео об tha k Li 1 J.J. борс del. ЕП elpy XIMENIA AMERICANA. Wild. A. - В. SCHŒPFIA MIERSII. OLACINÉES ANACOLOSA СТАВКИ Раше In herb. var. Kmer: dóm Pra. Habite la province de Samrong Tóng, au Cambodge, H. P. 524. Rameaux gréles, les jeunes papilleux, les adultes recouverts d'une ር፻0016 rougeâtre. Feuilles oblongues, lancéo- 165, aiguésà 18 base, terminées par une pointe courte et obtuse, glabres, coriaces, munies de 9 pairesde petites côtes confluentes et arquées assez loin du bord, fines mais distinctes sur les deux faces et reliées par des ner- vures trés espacées, transversales et peu distinctes. Fleurs axillajres groupées au nombre de 6 et plus au sommet de nodosités à peine prononcées et portées par de trés courts pédoncules, papilleuses et très petites. Calice à six dents aiguës régulières. Pétales 6, charnus, excavés à la base, hispides au sommet de cette excavation, pubéru- lents ou papilleux de méme que le calice. Anthéres presque sessiles, hispides au sommet. Disque peu élevé au- dessus de l’androcée, à six angles tronqués. Style pyramidal sillonné, terminé par 5-6 lobules stigmatiques. Ovaire à deux loges uni ovulées ou bı ovulées. Drupe à exocarpe charnu, monosperme, papilleuse ou pubérulente, grise. Albumen comestible, trés abondant. Embryon trés petit, зарёге à tigelle plus épaisse et plus large que les deux cotylédons. | Les rameaux adultes sont épais de 5-6 mm. et les plus jeunes ont 1-2 mm. seulement. Le pétiole est long де 6 mm. Le limbe а 7-11 1/2 cent. de long. sur 3 1/2 cent. de larg. Il prend une teinte vert-jaunâtre après dessiccation. Ses fleurs au nombre le plus souvent de 4-6 ont un pédoncule gréle, long de 1 1/2-2 mm. Les pétales sont dela longueur des pédoncules. Le filet des anthëres est 3 fois plus court que ses loges, large et aplati. Le fruit globuleux presque entierement recouvert parle disque adné et charnu a 18-24 mm. de longueur sur 18 mm. de largeur. L'endocarpe ligneux adhere, de méme que l'albumen avec le tégument granuleux et rougeátre. L'albumen est huileux et comestible. Ce petit arbre, assez commun dans les plaines un peu rocheuses de Samrong Tông, se distingue de РА. puberula | Kurz par des feuilles oblongues, lancéolées, des fleurs plus petites, par les filets de l'anthére plus courts, par les poils dressés non recourbés en dedans et par son fruit jaunátre à la maturité 2-8 fois plus gros. Son limbe, assez épais, dénué de palissades, est pourvu de sclérites, soit isolés soit courant le long des faisceaux libéro-ligneux. Du cylindre central de la tige, au méme point et côte à côte, partent trois faisceaux bientôt indistincls, pour le pé- поје. Ces faisceaux сопуехез en bas, ouverts en haut, sont privés de ремсусје seléreux à leur face supérieure, excepté pourtant vers le milieu de 18 côte, tandis que la courbe latérale et inférieure en est pourvue d'une gaine assez riche. Contre les faisceaux, dans le péricyde et le liber, les cristaux prismatiques et máclés sont assez com- muns. И en est de méme du limbe. Les stomates elliptiques ont deux cellules de bordure parallèles à l'ostiole. Je ne connais aucune utilité à son bois. | ANACOLOSA GRIFFITHII Mis: in H. f, F. B. Ind. 1. 587 ; — Kurz. For. Burm. I. 236. Rameaux gréles, comprimés, glabres, noirátres et lisses dans les jeunes tiges, ferrugineux dans les adultes. Feuil- les pétiolées, petites, elliptiques ou oblongues, aiguës à la base, acuminées et obtuses, coriaces, munies de cinq paires de petites côtes dont les deux inférieures sont sub-opposées, toutes distantes, très fines et pourtant distinctes sur les deux faces, reliées par des nervures paralléles d'abord, puis réticulées. Fleurs petites au nombre de 7-10, fasciculées au sommet d'une nodosité axillaire, à pédoncules gréles et glabres, toujours hexam?res. Calice сирий- forme à dents obtuses et irrégulières. Pétales à excavation anthérique peu barbue. Anthères didymes, hispides au sommet. Style ovoide, enfin acuminé, trés épais à la base. Stigmate pelté. Ovules solitaires dans chacune des deux loges. Fruit drupacé globuleux,long et large de 7 mm. Petit arbre de un à quatre metres. Pétiole long de7 mm. de méme longueur que les pédoncules. Limbe long de 4 1/2-7 cent. large de 2-3 cent., prenant après dessication une teinte brune ou noirátre, ovale lancéolé ou oblong lancéolé. Le calice à dents trés courtes et souvent obtuses а un tube d'un mm. de longueur. Les anthères trés émarginées ou plutôt à loges écarlées, sont trés velues au sommet. Le disque a les lobes bien distincts et arrondis. Le style très épais à la base dépasse à peine les étamines en longueur. Le fruit entouré par le disque exceplé dans la région du stigmate, а un épicarpe charnu et un endocarpe ligneux crustacé. L'albumen très épais, huileux loge à son sommet un tout petit embryon à radicule supere. Cette езрёсе se distingue de la précédente par des feuilles plus petites, ses anthéres didymes, son stvle trés épaissi à la base et son fruit 3-4 fois plus petit. De РА. ilicioides Masters, elle diffère par un rachis ou nœud beau- coup plus court, des pédoncules plus longs, des fleurs un peu plus petites, par l'exeavation anthérifère plus velue, le style plus long et deux fois moins de petites côtes dans les feuilles. Chez cet А. ilicoides on distingue le plus sou- vent trois ovules au sommet de la colonne placentaire. Un calice cilié à tube court, des pétales non exeavés à la base, trés velus au sommet, un disque et style pubérulents, la distingue de ГА. Maingayi. Avec РА. heplandra, И n'est pas possible de la confondre, par les feuilles dans cette espèce beaucoup plus grandes, par le calice presque entier et cupiliforme, par les anthéres trés hispides et non lobés, par le style cylindrique et le nombre des parties de la fleur constamment de sept. ` EXPLICATION DES FIGURES DE ГА PLANCHE 266. ላ. Rameaux florifere et fructifère de ГА Clarki. 1-2. Boutons et calice. 3. Corolle en position. 4. La méme étendue portant dansses excavations basilaires les étamines 9. Androcée et gynécée. 6. Anthéres isolées et pollen. 7-9. Coupe de la fleur entière ou réduite au pistil. 10. Diagramme. | 11-12. Drupe et l'extrémité du disque et du style. 13-14. Coupe longitudinale de la méme et embryon isolé. В. Rameaux florifère et fructifere de ГА Griffithü. 1-3. Boutons calice et corolle. 4. Pétales. 9-6. Androcée en position et étamines isolées. 1-11. Gynécée et coupe longitudinale de la fleur et du pistil. | 12-14. Fruitetson extrémité comprenant disque et stigmate, entier et en coupe longitudinale. ረ” у салы, S. ና NACER EEE — — 7 P icu 3 и % emt A. ANACOLOSA CLARKii | EH 5 GRIFFITHIL Masters OLACINÉES APODYTES CAMBODIANA Pirre In herb. var. Habite la montagne Srál de la province Samrong tông du Cambodge. Н. P. n. 583. Jeunes rameaux gris pubérulents. Feuilles longuement pétiolées, ovales, oblongues, lancéolées, à pointe obtuse, aigués à la base, minces, coriaces, glabres, munies de huit paires de petites cótes peu accentuées en dessous, invi- sibles en dessus, de même que les nervures transversales et espacées. Grappes trés ramifiées pubescentes, à fleurs oblongues courtement pédonculées. Calice velu à cinq dents subaigués. Pétales oblongs valvaires à pointe recour- bée en dedans. Anthéres oblongues attachées dorsalement vers le milieu, profondément échancrées à la base, ob- (1865 et extrorses. Ovaire evoide, velu, plus court que 16 style. Fruit inconnu. ' Arbre de 10-20 mètres. Pétiole long de 12-17 mm. de longueur. Lelimbe a 11 1/2 cent. de long. sur 3-4 cent. de largeur. Ses bords sont ondulés el de méme que les rameaux et les fleurs, il prend une teinte noirátre après dessication. Les pétales ont un peu plus de 3 1/2 cent. Les étamines ont des filets subulés alternes aux pétales, plus courts que les antheres. L'ovaire a 1 1/4 mm. de long. etle style à stigmate émarginé a deux mm. Deux ovules dont l’un à fénicule plus long que l'autre sont attachés au sommet de la loge. Je n'ai pas vu l'Apodytes benthamiana Wight. Ic. n. 1453, espèce à laquelle notre plante se rapproche le plus. Je l'en distingue, en l'absence de fruit, par des feuilles moins obtuses, non émarginées et aiguës à la base, par une grappe plus longue, par les dents du calice plus longues et par un style plus long. On dit que dans ГА. Benthamiana, les anthéres sont pubescentes, Ici elles sont certainement glabres. Des trois autres espèces indiennes, l'Apodytes Cambodiana se distingue beaucoup mieux. Ainsi chez FA. Beddomei Mast. les feuilles sont beaucoup plus larges et ovales, le style plus court, l'ovaire glabre. Chez l'A. Gardneriana, les feuilles sont souvent ellipti- ques et arrondies, épaisses, l'ovaire est presque glabre. L'A. Andamanica Kurz a une courte inflorescence axil- laire; le calice y est presque entier et l'ovaire glabre n'a presque pas de style, du moins en bouton. L'Apodytes Cambodiana prend pour la feuille trois faisceaux libéro-ligneux. Néanmoins ces faisceaux n'arri- vent pas à former un cylindre central fermé. En forme de fer à cheval au milieu du pétiole, et disposée en arc trés ouvert à la caractéristique, la bande libéro-ligneuse forme un tout trés compact. Le contenu des cellules de Іа moelle, des rayons médullaires et de l'écoree est rouge brun. On trouve dans les mêmes régions des cristaux pris- matiques solitaires ou nombreux ou morcelés, et des mácles. Се genre offre de trés grandes affinités avec les Mastixia, dont il ne diffère réellement que par Гоуајте supére, et ses ovules géminés et l'absence de canaux sécréteurs au pourtour de la moelle. Comme dans les Mastixia, la côte proéminente sur un des côtés de la cavité ovarienne, sur laquelle la graine et l'embryon viennent se mouler en forme de fer à cheval, annonce un ovaire à deux loges réduit à une seule. Ce caractère est fréquent chez les leacinées. [1 est constant chez les Mastixiées. MAPPIA CAMBODIANA Pirre In herb. var. Habite la province de Pusath, au Cambodge. Herb. Pierre n. 935. Jeunes rameaux et feuilles entièrement velues dans le jeune âge. Feuiiles longuement pétiolées, ovales acumi- nées, obtuses ou subaigués, arrondies et asymétriques à la base, coriaces et velues sur les nervations principale et secondaire et trés élevées surtout en dessous à l'une et l'autre face, munies de 8-10 petites cótes de chaque cóté. Grappes trés ramifiées axillaires ou extra axillaires, aussi longues ct plus longues que les feuilles. Fleurs portées par des pédoncules inégaux groupées en ombelle, trés petites et roux-tomenteuses. Caliee glabre en dedans, à lobes ai- gus plus longs que le tube. Pétales deux fois plus longs que le calice, roux gris tomenteux sur les deux faces, ar- rondis. Étamines moitié plus courtes que les pétales, à anthères apiculées. Pistil velu à style court et stigmate hippo- crépiforme. Fruit long de douze 1/2 mm. sur 8 mm. de largeur, obové, glabre. Embryon à radicule supere et à cotylédons elliptiques, aplatis, deux fois plus courts que l'albumen. Arbre de 8-12 mètres pourvu de rameaux assez gros. Pétiole très velu, long de За 5 centim. Limbe long de 12-20 cent. et large de 8 à 14 cent. à la base, glabre à l’état adulte à l'exception des nervures. Grappe longue de 18-20 centim. Pédicules longs d'un mm. Calice long d'un mm. 3/4. Pétales longs de 3 mm. aplatis. Etamines longues d'un mm. 1/2 à filets aplatis peu larges, insérés sous le disque. Anthères oblongues. Fruit un peu bosselé, noirâtre L'épicarpe est charnu. L'endocarpe bosselé est épais d'un mm. environ. Le tégument membraneux adhère en partie à l'albumen. Celui-ci est Auileux et long de 9 mm. L'embryon est long de 4 mm. La tige est longue de 1 1/4 mm. et les cotylédons sont presque 3 fois plus longs. Je ne sais rien relativement au bois de ce petit arbre. Les faisceaux du cylindre central pétiolaire sont de bonne heure unis et forment une figure obcordée, ouverte en haut, avec les côtés un peu recourbés en dedans. A la caracté- ristique, le cylindre central, un peu étendu latéralement, trés concave en haut, est fermé entièrement. Son péricyele est peu scléreux et il n'y a pas au centre du parenchyme de trace de faisceaux intérieurs. Il en est de méme dans la côte, mais au milieu de celle-ci la figure du cylindre central devient hémisphérique et la courbe supérieure se présente ouverte latéralement et en haut par un petit conduit mettant en communication le parenchyme central et l'écorce. Nous n'avons pas pu comparer l'organisation anatomique du pétiole, faute de matériaux, à celle des M. to- menlosa, M. fetida, M. ovata et M. oblonga, espèces de l'Inde péninsulaire distinguées par Miers et que nous croyons légitimes. De la première elle se rapproche davantage, et je la distingue par des feuilles plus grandes, moins velues, munies de pétioles 3-4 fois plus longs, par une inflorescence axillaire beaucoup plus longue, par un fruit plus petit et dont l'embryon est beaucoup plus court que l'albumen, caractère d'ailleurs qui peut tenir au degré de ma- turité du fruit. Beutham pense (Gen. PI. I. 892) que toutes ces espèces peuvent être considérées comme les formes du M. ftetida. Cependant elles paraissent bien distinctes par les feuilles et le fruit. M. Baillon | Hist. des Plantes, V.277 | ne distingue pas les Mappia des Icacina et réunit ces derniers aux premiers. Pourtant les Mappia sont des arbres dressés et les Zcacina des végétaux couchés ou grimpants. Leur inflorescence diffère sensiblement. Les Icacina ont des épis racémiformes, le calice а les lobes presque aussi longs que les pétales (chez lZ. trichantha Oliv.), Vovule y est coiffé d’un obturateur et on y observe une côte séparant chaque ovule dans chaque loge. Je n'ai pu observer l'embryon des Icacina. Cependant M. Oliver (Е!. Trop. Afr. 1. 358] décrit celui de PZ, trichantha oblique ou trans- versal. Il y a apparence done que les deux genres méritent d’être tenus distincts. Chez la méme espèce, il y a dans la côte un faisceau dans la moelle du cylindre central qui n'existe pas chez le Mappia cambodiana. Il est vrai que ce faisceau n'a été vu que dans la cóte au dessus de la caractéristique et manque plus haut. А cette occasion, il n'est pas inutile d'observer que les quatre espèces décrites dans l'ouvrage de М. Oliver paraissent ne pas appartenir au même genre. 177. macrocarpa a l'inflorescence du Mappia, c'est-à-dire en grappe ramifiée, tandis que chez celle de I7. senegalensis les cymes sont en corymbes axiilaires. Chez I7. macrocarpa on observe aussi des fleurs 3 mères non 5-6 mères, un calice de Mappia, des pétales oblongs, glabres, des an- thères ovales, l'absence du disque et la loge ovarienne n'a pas de fausse cloison bien distincte. Le fruit est décrit trés gros, entouré d'un épais sarcocarpe (8 mm.) et l'embryon est plus court que l'albumen et droif. Sans m'arréter davantage à marquer les différences de Р/. macrocarpa et des M. senegalensis, І. Mannii et І. trichantha, je dois signaler la plante suivante du Congo qui ne saurait appartenir ni au Mappia ni à Г/саста et que j'appelle, mal- gré l'absence de fleurs, Lavigeria salutaris, en souvenir des services rendus à la civilisation, en Afrique, par l'éminent cardinal. LAVIGERIA свх xor Fleurs inconnues. Fruit gros (14 cent. sur 8 cent.), drupacé, oblong, sub cylindrique, un peu atténué à Ја base, arrondi au sommet, trés bosselé, glabre, rouge. Sarcocarpe épais de 12-15 mm., charnu, comestible. Endocarpe ligneux, épais de 2 mm., parcouru par un canal latéral, correspondant à une aréte externe et aboutissant au Cen de l'unique loge топозрегте et au funicule. Tégument mince, membraneux. Embryon long de 7 cent. 4/2, à courte Eg supere et à cotylédons plissés, chiffonnés et sub lobés, de la longueur de l'albumen. Celui-ci trés épais, obové, aplati au sommet, un peu atténué à la base est rempli d'amidon. Arbre grimpant à tiges rubanées ou aplaties, anguleuses. Jeunes rameaux comprimés, recouverts depoils ombellés. Feuilles sans stipules, oblongues elliptiques,courtement pétiolées, courtement acuminées et obluses, arrondies а la base, velues sur la côte et les petites côtes, coriaces, munis de 12 à 16 petites côtes réunies par des nervures tertiaires transversales sub parallèles et espacées. Le pétiole а 14 mm. Le limbe 16-28 cent. de long. sur 8-9 cent. de largeur. Les fruits ont de 11 à 16 cent. de longueur. Le sarcocarpe est tres recherché par les indigènes et l'albumen est aussi comestible. Cet arbre que les Pahouins de Libreville appellent agoukoum ou abvimondsamin-ovan, est une trés grande liane commune dans notre possession. Elle est déterminée au Musée des Colonies: Sicyos et Carpos. Les échan- tillons nombreux rapportés par M. Jolly (n* 453) sont dépourvus de fleurs qui paraissent manquer dans les collec- tions. Néanmoins M. Oliver a eu la bonté de m'écrire à l’occasion d'une feuille et de l'analyse du fruit et de la graine que je lui ai envoyées en communication, que cette plante pourrait être son /саста macrocarpa. П y a de très grands rapports, en effet, entre les deux plantes; et j'avais moi-même fait ce rapprochement. Aussi avais-je d'abord appelé l’agoukoum: Icacina salutaris. Mais une étude attentive des descriptions données par M. Oliver des espèces d'/cacina, m'autorise à penser que nous avous affaire à un genre distinct et si 17. macrocarpa peut être rattaché au genre Lavigeria, par ses fleurs qui sont connues le Lavigeria aurait les caractères suivants: Fleurs herma- phrodites groupées еп grappes axillaires composées, sessiles. Calice cupuliforme à 5 dents courtes et inégales. Pé- tales З linéaires-oblongs, glabres, valvaires: Etamines, à filets longs, aplatis, étroits et à anthéres émarginées ova- les, insérées vers la base de l'ovaire, aussi longues que les pétales. Disque manquant. Ovaire de Mappia surmonté d'un eourt style droit à stigmate реке et cordé. Ovules au nombre de deux, inégaux, attachés au sommet de la loge; l'un d'eux devenant fertile est pourvu d'un long funicule. Drupe charnue à endocarpe trés épais cunéiforme et aigu à la base. Cavité endocarpique velue. Tégument trés mince résorbé à la maturité de la graine. Albumen très épais, entier, amyligère. Radiculetrès courte et cotylédons plissés, enroulés et lobés ou 9 sub lobés occupant toute la longueur de l'albumen. Dans les deux espèces, Lavigeria salutaris et macrocarpa ? (I. macrocarpa Огу.), on observe dans le pétiole un cylindre central concave ramenant en dedans d'abord ses extrémités en forme de boucle avant de se fermer. Аи centre, apparait, un peu avant la caractéristique, un grand faisceau oblong, transversal, un peu concave сї paralléle à la courbe supérieure. Son liber linéaire est entouré d'une couche ligneuse plus épaisse en haut qu'en bas. Il est un moment, sur un côté, prolongé jusqu'au liber de la courbe externe et latérale. Il se retrouve jus- qu'au dessus du milieu de la côte, où enfin le faisceau de la moelle se fond dans la courbe supérieure, moins son liber qui subsiste, du moins sur un côté, et devient conünu au liber de cette méme courbe supérieure. Les choses se passent, moins quelques différences purement spécifiques, de la méme facon chez 1 /саста macrophylla, ` се qui m'autorise à penser que cette espèce dont nous venons de décrire les fleurs et le fruit pourrait être un Lavigeria. La présence de ce faisceau au centre du cylindre central s'observe aussi chez le Poraqueiba, avec cette différence que le cylindre central est allongé transversalement et que les faisceaux de la courbe supérieure se divisent en plusieurs entourés de liber. Chez ГГ. trichantha nous n'avons pas retrouvé ce faisceau intérieur, dans la moelle. Nous n'avons aussi pu, faute de matériaux, vérifier dans les autres /сасіпа la présence de ce faisceau. Ainsi donc le Lavigeria avec des fleurs voisines de Р/саста (si РІ. macrocarpa est un Lavigeria), avec des tiges grimpantes comme dans Г/сасіпа, a néanmoins un fruit et un embryon différents, un albumen amyligère non hui- leux, autre caractère qui le rapproche du Poraqueiba où l'arbre est dressé, les feuilles ont une nervation tertiaire transversale, très serrée et parallèle, où le fruit est celui du Lavigeria, mais où l'embryon plus court que l'albu- men amyligère est pourvu d'une longue tigelle et a les cotyléons cochléiformes. M. Baillon (Adans. Ш. 91) avait méme réuni, outre l'Icacina au Mappia, l Apodytes qu'il a rétabli dans l'histoire des plantes, en créant à côté un genre trés voisin sinon identique, l'Anisamalon. Or, par la fleur, il n'y a pas plus de différence entre un Apodytes et un Mappia qu'il n'y en a entre un Гсаста et un Lavigeria. En somme, dans cette petite famille des Icacinées, les vrais caractères génériques sont surtout marqués dans le fruit et la graine. Autre exemple: le Lasianthera africana a exactement les fleurs de l'Urandra apicalis Thw. sauf le disque incomplet dans la fleur femelle ou hermaphrodite et complet seulement dans la fleur mâle, tandis qu'il est toujours complet chez РО. apicalis. Néanmoins leurs fruits sont très différents. Le Stemonurus (Gomphandra Wall) Bl. est aussi voisin du Lasianthera que l Urandra, mais son disque est adné et recouvre presque entièrement le fruit à la maturité, ses filets sont souvent dépourvus de ces poils longs, soyeux qui caractérisent les Lasianthera et Urandra. Nous pensons done qu'il faut maintenir distincts les genres Mappia, Ісасіпа, Poraqueiba et Lavigeria. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 267 Rameau florifere de ГА podytes cambodiana. 1-3. Fleur avancée avec ou sans le calice. 4. Corolle presque adulte étalée. 9. Etamines et pollen. 6-7. Pistil dont un déchiré montrant les ovules en position. 8. Coupe long. de la fleur: on у a représenté deux ovules par mégarde, la coupe devant passer entre chacun d'eux, un seul doit êlre vu. 9. Diagramme. . Rameaux fructifere du Mappia cambodiana. . Calice. . Partie de corolle et étamine. . Pistil et loge ovarienne ouverte, montrant deux ovules collatéraux. . Fruit. . Embryon entouré de l'albumen. 6-7. Le méme en coupe transversale et longitudinale. 7. Embryon isolé. 8. Coupe transversale du fruit. Le fruit ouvert dans sa longueur montrant l'embryon en position. слом“ Co t9 = Ер 4. PL. 267 с> чч] b ^ е А А ኒ N А SYN, А =. x i ሎም A ee Tr ek lith. Ster JJ ---4 r ር ED elpy APODYTES CAMBODIA NA A. - MAPPIA В. ICICACINÉES GONOCARYUM HARMANDIANUM Pine In herb. var., Habite les bords du Mékong, dans le Laos inférieur. H. P. n. 4917. Entièrement glabre moins le calice. Feuilles courtement pétiolées ovales oblongues, un peu asymétriques à la base, obtuses ou arrondies, acuminées et à pointe obtuse, munies de 10 à 42 petites cótes trés fines, trés distinctes en dessous tandis que la nervation tertiaire est masquée. Grappe nodiforme trés courte. Fleurs mâles peütes, presque sessiles, seules connues. Sépales imbriqués plus grands dans la série intérieure, velus en dehors. Pétales oblongs acuminés. Etamines glabres à anthéres oblongues émarginées. Disque cupiliforme glabre ondulé. Pisllode columnaire strié ou muni de cinq côtes longitudinales, plus court que les anthéres et terminé par de longs poils en bouquet. Fleurs femelles et fruit inconnus. Rameaux presque ronds, épais de deux mm. Pétiole long d'un cent. Limbe long de 12-15 cent. large de 4-6 1/2 cent. à côte concave en dessus très convexe en dessous. La grappe spiciforme est 2-3 fois plus courte que le pétiole. Les sépales glabres en dedans sont-obovés et ciliés, longs de 2 mm. Les pétales libres dans toute leur longueur sont au nombre de cinq et alternent avec les sépales. Ils sont valvaires et à facettes tronquées et leur longueur est de 4 mm. Les étamines au nombre de cinq sont entierement libres alternes et plus courtes que les pétales. Les anthères sont introrses et longues de 3 1/2 mm. Le disque long de 1/4 de mm. adhere à за base aux filets en dehors et au pistillode en dedans. Celui-ci a 2 mm. de longueur. | — GONOCARYUM SUBROSTRATUM Pierre | In herb. var. Annam : do com. Habite la vallée du Dongnai, dans la province de Bien hoa. H. P. n. 2839. Coll. Bois. n. 16. Rameaux un peu anguleux. Feuilles ovales ou elliptiques arrondies ou obtuses à la base, acuminées et à pointe obtuse assez longue ou subrostrée, membraneuses, glabres, munies de 6 et 7 paires de petites cótes, sans nervation tertiaire bien distincte. Grappes trés courtes munies de trois à six fleurs presque sessiles portant trois bractées à la base. Sépales velus, ciliés et obtus, très imbriqués. Corolle trois fois plus longue que les sépales, à lobes libres au sommet seulement et récurvés. Anthéres ovales portées par de longs filets. Disque court, glabre et à peine lobé, à facettes mousses. Pistillode trés velu au sommet, tétragone, plus court que les étamines. Fruit oblong acuminé, à pointe incurvée ou sub excentrique ou rostrée, dont l'uni- que loge porte une fausse cloison sur laquelle se moule l'unique graine fertile à albumen ruminé et à co- tylédons linéaires beaucoup plus longs que la radicule зирёге. Petit arbre de 4-10 mètres, à feuillage dense et persistant. Les jeunes rameaux et les nervures des feuilles sont rosées. Le pétiole a 1-1 1/2 cent. Il est rond et canaliculé en dessus. Le limbe а peine asymétrique а 10-20 cent. de long sur 8-11 cent. de largeur. La grappe spiciforme a presque un cent. de longeur. Les sépales ont 2 1/4 mm. de longueur et la corolle 6-7 mm. Le disque a à peine un demi millim. Le pistillode a un peu plus de deux millim. Le fruit a 2 1/2 à cinq cent. de longueur, sur deux centim. de largeur. Des deux ovules collatéraux et velus, un seul devient graine. Celle-ci est ovale oblongue, un peu acuminée et longue де 3 1/2 cent. Le tégument très mince adhère а l'albumen corné et le репе ге profondément. L'embryon long de 23 mm. est plus court que l'albumen. Sa tigelle longue de 3-4 mm. est beaucoup plus courte que les cotylédons linéaires dont l'épaisseur est d'un demi millimètre environ. Ces deux espèces ont une étroite affinité, mais se distinguent néanmoins, en l'absence de fleurs femelles et de fruits pour la première, par des feuilles plus étroites, asymétriques, des sépales obovés, des anthères elliptiques oblongues et la touffe de longs poils terminant le rudiment de pistil. Le G. subrostratum, avec des feuilles plus larges, plus arrondies à la base, а des fleurs se présentant avec une bractée et deux brac- téoles formant calicule à leur base. Des sépales atténués, des anthères ovales plus courtes que leurs filets et un rudiment d'ovaire simplement pubescent au sommet ne permettent pas de la confondre avec la précédente et les espèces indiennes Gonocaryum Griffithianum, Lobbianum et Wallichii Pierre décrites sous le nom de Platea par Miers (Contrib. 1. 97), et par Masters sous celui de Phlebocalymna. Griffith. | Masters in Hook. f. Fl Brit. Ind. 1590] Nous allons en dire quelques mots. Remarquons d'abord que dans ces trois espèces l'ovaire ou rudiment de pistil est entièrement velu, ce qui n'est pas le cas des deux espèces de Cochinchine. Chez le G. Wallichii Vinflorescence est égale à la moitié de la longueur des feuilles et mesure alors 7-S cent. Elle est un peu plus courte que celle du G. gracile, type du genre, dont la longueur est de 13-14 cent. d’après la plante de Lebong Meri de la province de Palembang à Sumatra, récoltée par Teysmann où également l'ovaire est entièrement velu mais où le disque est glabre et presque entier. Dans ces deux espèces, il faut encore remarquer que le calice est velu en dehors, les étamines ovales et la corolle libre seulement au sommet. Le fruit du G. gracile est acuminé et triangulaire à facettes aigués. De la comparaison que nous faisons, nous pouvons done écarter les G. gracile et G. Wallechii. Chez le G. Lobbianum, il y a trois bractées à la base, les fleurs sont sessiles, les sépales atténués, les anthères elliptiques, la corolle tubuleuse et le fruit presque cylindrique n'a pas plus de | trois cent. de long. sur 14 mm. de diam. Son embryon 651 trés aigu. Nous avons déjà dit que son ovaire, pyrami- dal, tronqué, est entierement velu. Les plantes de Lobb et d'Helfer de Tennasserim et probablement aussi celle de Wallich de Moulmein sont le G. Lobbianum. Cependant la plante de Wallich de Moulmein a plus d'affinité avec celle d'Helfer qu'avec celle de Lobb, si je considère la forme de l'ovaire. Chez le G. Griffithianum, les feuilles sont plus ovales, la pointe beaucoup plus longue, les étamines presque entièrement libres et le fruit un peu plus petit. Ces deux dernières espèces peuvent done se distinguer facilement des G. Harmandianum et G. subrostratum. Elles se distinguent encore du G. Teysmanianum qui a des grappes composées 2-3 fois plus longues que le pétiole et par le fruit qui a à peine un pouce de longueur, et 4/2 pouce de largeur. [Scheff. Ann. hort. bot. Вий. 1. 991. Le G. affine Becc. de 18 Nouvelle-Guinée, dont le fruit seul est décrit [Malaisia 1. fasc. Ш. 256], а de grandes feuilles longuement acuminées subobtuses à la base, des grappes filiformes sub égales en longueur а la feuille et un fruit obtus ovale et comprimé, long de 35 mm. Elle appartient donc au méme groupe que le G. gracile etle G. Wallichii, caractérisé par la longue inflorescence auquel d'ailleurs se rapporte aussi le G. pyriforme. Scheff., П. с. 100] dont les épis ont 2-7 pouces de longueur et le fruit anguleux, globuleux,ellipsoide, a un pouce ettrois quarts de pouce de longueur. Се genre comprend done actuellement dix espèces et peut-être onze, si la plante de Teysmann de Palembang diffère du G. gracile Мід. Le G. macrocarpa Scheff | Ann. 1, 13 Villaresia? macrocarpa Scheff] avec des grappes égales à la feuille et un fruit oviforme parait aussi distinct du G. pyriforme. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 268. A. Rameaux florifere du Gonocaryum Harmandianum. . Bouton et fleur adulte. — 2. Pétale. 3. Fleur adulte dont un pétale a été enlevé pour montrer les parties de la fleur en position. 4-5. Androcée, élamines et pollen. 6. Gvnécée. 7. Coupe longitudinale de la fleur mâle. 9. Diagramme de la méme. | | у B. Rameaux florifere et fructifère du Gonocaryum subrostratum. 1. Fleur entière, jeune et adulte et calice (c). 2. Un sépale. 3. Jeune corolle en position. 4. La méme étalée. 5. Etamines et pollen. 6. Pistil très jeune et adulte. 7. Coupe longitudinale d'un bouton. 8. Fruit avec son calice et son style. 9. Jeune fruit contenant deux ovules velus et pendus. 10. Fruit mür. --- — . Coupe longitudinale du fruit шаг. Embryon (а) isolé. . Embryon isolé. 13. Coupe transversale du fruit тог. መማ r2 PL.266 ее. A, От —— Fe J.J. Storck Lith. lj сіру dal. Ше 1 subPostratum. A. GONOCARYUM Harmandianum. B OLACINÉES ERYTROPALUM VAGANS Mass In Hook. F. Flor. Brit. Ind. 578. Modeccopsis vaga. Griff. Notul. IV, 633. Ic. Pl. In. Or. 628. Habite la région du Laos s'étendant du Mé kong à Hué. Collection Harmand. Herb. Pierre n. 1831. Rameaux ronds, glauques. Feuilles longuement pétiolées, ovales-acuminées, obtuses ou arrondies à la base, à pointe courte et subaigué, munies de trois côtes divergentes, et de nervures transversales et subparallèles aux petites cótes. Fleurs portées par des pédicelles gréles, assez rares dans la grappe axillaire et plus courtes que la feuille. Calice cupuliforme à dents trés petites. Corolle à tube trés court et à lobes oblongs. Ovaire infëre. Ovules au nombre de deux, attachés ай sommet de l'unique loge ovarienne. Fruit ellipsoide monosperme. Graine à albumen trés abondant et huileux. Cette Папе?а des rameaux et des feuilles presque glauques, entièrement glabres. Le pétiole а 3 à 3 1/2 cent. et est rond. Le limbé a 9 cent. sur six cent. de largeur. Le pédoncule axillaire a 3-4 cent. de longueur. Le fruit est porté par un pédoncule grêle long de 1 3 mm. a 20 mm. de longueur sur 13 mm. de diamètre. Son sarcocarpe est mou ; son endocarpe, assez mince et ligneux. Le tégument de l'unique graine est très mince et membra- neux. L'albumen occupe toute la cavité et est rougeâtre ou rouge brun, trés huileux. Je n'ai pas vu l'embryon qu'on décrit tres petit. ERYTHROPALUM SCANDENS B, Bijdr. 921. — Miq. Fl. Ind. Bat. I, pt. 1.704. — Masters in Hook. f. Fl. Brit. Ind. 1.578. — Kurz. Fl. Burm. 1.234. Habite la Basse Cochinchine dans la province de Bien hoa. Herb. Pierre n. 5898. Rameaux gréles, ronds, glauques et glabres comme les feuilles. Celles-ci longuement pétiolées, ovales, acu- minées eu oblongues, lancéolées à pointe longue et aiguë, arrondies ou cordées à la base, munies de trois côtes divergentes reliées par des petites côtes transversales espacées et des nervures subparalléles aux côtes et assez élevées. Grappes paniculées plus longues que les feuilles, à fleurs longuement pédonculées et petites. Corolle 3-4 fois plus élevée que le calice à tube court. Etamines épipétales à filets libres. Anthéres ovales à connectif proéminent dorsal ement. Staminodes très petits, insérés sur le tube près de la base et trés frangés, alternes aux lo- bes. Ovaire infère entouré par un disque charnu dont les 4-5 lobes forment couronne autour d'un style très petit а реше lobé. Ovules (deux) attachés au sommet de l'unique loge et descendants. Fruit drupacé, ovoide, oblong, couronné par le calice et le disque. Albumen huileux. Grande liane à feuilles très variable de forme. Celles de l'inflorescence sont le plus souvent arrondies à la base. Le pétiole a 2 1/2 à 5 1/2 cent. de longueur. Lelimbe long de 11 à 19 cent. à de 3 1/2 à 11 cent. de largeur. L'inflorescence très ramifée et trés lâche, est filiforme. Elle porte de petites feuilles à sa base. Les pédoncules ont1 1/2 à 2 1/2 cent. de longueur. Les fleurs sonttrès petites et peu nombreuses, 5-8 au plus sur la méme rami- fication de la grappe. Le réceptacle est obconique trés élevé et porte un calice cupuliforme muni de cinq petites dents. La corolle а 2 1/2-2 3/4 mm. de long.Sesquatreou cinqlobus sont beaucoup plus longs que sontube.On observe au-dessus de за base,là où les pétales sont libres,un petit corps lacinié qui représente probablement les étamines alternes avortées que Kurz (loc. cit.) décrit comme des pétales. Les filets des étamines fertiles sont aplatis et presque entièrement libres à partir du disque ой ils sont comme la corolle attachés. Ces antheres ont deux loges ovales atténuées en haut et le filet se termine dorsalement par un connectif rostré vers le milieu de la loge. Le disque forme une cupule 4-5 lobée autour du sommet de l'ovaire. Celui-ci en réalité est presque entièrement 7nf?re dans les fleurs femelles et ne contient qu'une loge bi ovulée et non tri-ovulée ainsi que les auteurs le disent. Ces ovules sont attachés par un funicule assez long. Le fruit (deux cent. surun cent. environ) a un загсосагре charnu et un endocarpe ligneux. L'unique graine qu'il contient est entourée d'un tégument très mince el fugace. L'albumen en occupe presque toute la cavité et en a la forme. Au centre de cet albumen il y a un conduit central longitudinal. L'embryon qu'on décrit très petit n'a pas été vu par moi. Ces deux езрёсез sont trés voisines et ne se distinguent bien que par leurs feuilles et l'inflorescence plus am- ple chez le E. scandens que chez le E. vagans. Cependant le fruit de cette dernière est plus ovoide. Ce септе me parait assez anormal dans cette petite famille par son ovaire infère, mais surtout par ses deux ovules attachés au sommet de la cavité de la loge, non au sommet d'un axe placentifère central. Par ce dernier caractère, c'est bien une Mappiée. Il faut reconnaitre néanmoins que par ses staminodes qui rappellent ceux de Olax, par la nature de son.albumen et par son petit embryon, il a de grandes affinités avec les genres placés dans cette famille. Sa place ne serait pas mieux parmi les Icacinées puisque ses étamines sont épipétales et qu'il possède des staminodes et un ovaire infère. Cependant il faut le placer dans une tribu spéciale qu'il convient de rééditer : Strombosiées Rchb. Cette vue est-elle justifiée par l'anatomie? Oui, si nous comparons l'état du cylindre central du pétiole ауес celui de l'Olax. Ісі, comme dans l'Erythropalum, trois faisceaux quittent le cylindre central de la tige pour former celui du pétiole, mais ces faisceaux dans l'Olax forment une bande arquée lobée à la courbe inférieure et man- quant de liber et de péricycle à la courbe concave et supérieure. Ce péricycle ne devient seléreux que dans la côte, tandis qu'il est cà et là fibreux dans le pétiole de P Erythropalum. Mais la différence importante qui carac- térise l'Erythropalum se manifeste dès la base du pétiole où la méristèle devient un cylindre central fermé, bordé partout de péricycle et de liber. | s'opére, il est vrai, un grand changement à la caractéristique, ear les faisceaux de la courbe supérieure passent dans les nervures du limbe, et la cóte médiane, aprés avoir été un moment pri- vée de courbe supérieure, acquiert de nouveau un cylindre central fermé, à face supérieure plane et inférieure convexe. Cependant le péricycle fibreux n'y existe qu'à la courbe inférieure dans toute la côte. On sait que le Strombosia а l'ovaire semi ou complètement infère, circonstance qui a paru suffisante à M. Baillon pour la créa- tion du genre Lavallea (Adans. II. 361), non adopté par Bentham et Hooker. Сеп. PI. 1 996]. Dans ce genre, nous avons également trois faisceaux pétiolaires fournis par le cylindre de la tige et nous y retrouvons ауес de petites modifications de minime importance, toute la genèse des transformations que nous venons de noter dans le pé- боје et la côte chez l'Erythropalum. Ces deux genres, malgré un facies trés disparate dans les organes de végéla- tion et des différences profondes dansle mode d'insertion des ovules, n'offrent done pas d'opposition au point de vue anatomique et leur rapprochement a été bien établi par MM. Beutham et Hooker. Une observation avant de finir parait nécessaire, quant au mode de placentation de ces deux genres Erythropalum et Strombosia. Nous avons vu que la cavité.ovarienne du premier n'offrait que deux ovules attachés au sommet et à peu prés, dans l'axe du style. Chez le Strombosa javanica à ovaire semi infére et chez le S. zeylanica (Lavallea) à ovaire complète- ment infère, les ovules au nombre de quatre à cinq, sont pendus également, mais attachés, chacun à l'un des quatre ou cinq angles d'un axe central, axe entièrement libre et ne dépassant pas le milieu de la loge. Cette différence devrait en entrainer, soit dans le fruit, soit dans la graine une autre. Pourtant il ne s'en suit aucune qui soit réel- lement essentielle. Le péricarpe charnu est formé dans sa plus grande longueur du calice et du disque qui se terminent en aréole autour du style. L'endocarpe ligneux adhère quelque peu avec le tégument. L'albumen occupe la plus grande partie de la cavité et l'embryon trés petit, excentrique, à grosse tigelle ct radieule supére, se termine par deux petits cotylédons foliacés deux ou trois fois plus courts que la tigelle. Toute la différence est dans le tégument libre et l'albumen beaucoup plus huileux chez l'Erythropalum. OLAX IMBRICATA Row. Va. CAMBODIANA Pru: Fl. Ind. 1. 164. — Mast. in Hook. Fl. Brit. Ind. 1. 575; — Kurz For, Fl. Burm. 1. 234. Kmer : ac touc. Habite toute l'Indo- Chine méridionale et le Cambodge. Herb. Pierre п. 861. Rameaux jeunes et adultes, pétiole et inflorescence velus. Feuilles oblongues, lancéolées, obtuses aux deux extrémités ou arrondies à la base, parcheminées, pàles en dessous ou un peu glauques, glabres excepté sur la cóte, munies de 12 à 46 petites côtes distinctes sur les deux faces de méme que les nervures tertiaires et les veines très réticulées. Grappes axillaires ramifiées prés de la base, trois fois plus longues que le pétiole, à fleurs distiques rappro- chées munies d'une bractée plus longue que le calice. Corolle de six pétales, dont deux paires fendues au sommet et l'autre entière. Androcée de trois étamines fertiles à filets libres au-dessus du milieu et à anthères oblongues et émarginées, les cinq autres étamines réduites à des staminodes bilobés à filets plus longs que les fertiles. Ovaire à une loge dont l'axe placentifère porte au sommet trois ovules pendus à raphé dorsal. Style linéaire, cylindrique, capité aussi long que la corolle. Drupe ovoide entiérement ou presque close par le calice campanulé et cilié. Arbuste très grimpant ou à rameaux allongés et penchés. Pétiole long de 8-9 mm. Limbe long de 6-9 cent. large de 30-37 mm. Calice long de 3/4 tandis que la bractée a 2 1/2 mm. de longueur. Corolle longue de 6 mm. se présentant toujours avec cinq lobes mais la plus grande largeur d'un des lobes annonce bien deux pétales connés. Les staminodes sont de lalongueur de la corolle et fourchus dés la base. Le fruit ovoide est long d'un cent. L'endocarpe ligneux est moins épais que le sarcocarpe. L'albumen huileux revêtu d'une croûte tégumentaire occupe toute la cavité et loge obliquement un peu au-dessous du sommel un petit embryon dont les cotylédons sont plus courts que la tigelle. Nous n'avons plus à parler de l'anatomie de cette plante, dont il a été question à propos de l'Erythropalum, que pour ajouter que son limbe a sur les deux faces une cuticule assez épaisse, que sous l'épiderme on observe une rangée de palissades courte, peu distincte du mésophylle inférieur, que ses stomates sont sub oblongs et entourés de ` deux cellules de bordure outre celles confinant à l'ostiole et que ses cristaux sont maclés. Nous avons préféré faire de cette plante une variété de РО. imbricata dont elle a inflorescence et le fruit, mais dont elle se distingue bien par un limbe à pointe non aiguë, les poils de ses rameaux et de son inflorescence. De cet О. imbricata on peut à peine distinguer РО. merguensis. Dans ces deux espèces les staminodes ne sont pas fourchus comme dans la variété cambodiana et le nombre des parties est le méme. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 269 A. Rameaux florifère et fructifere de Erythropalum scandeus bl. 1-2. Bouton et fleur adulte. 3. Corolle. L'artiste a oublié d'y placer les staminodes alterni pétales. 4. Etamines. 5-6. Gynécée dont l'un déchiré. 7. Coupe longitudinale de la fleur. L'artiste n'a pas p ovules ainsi qu'il a été dit dans le texte. 8. Diagramme. 9-10. Fruit entier et en coupe longitudinale. B. Rameau fructifere de ГЕ. vagans. 1-3. Fruit entier et en coupe longitudinale. C. Rameaux florifère et fructifère de ГО. imbricata. 1. Fleur avancée. 2. Calice et gynécée. lacé la cavité ovarienne s'étendant au-dessous du disque, du sommet de laquelle pendent deux = ፖ “ፌክ መመ መሪ 5) J.J Storck Lith. ртс мі s 9 ВІ. 1а VAGUM. — — OLAX IMBRICATA Ra A. bBRYTHROPALUM SCANDENS n L ` AE = MALPIGHIACÉES HIPTAGE MEKONGENSIS Sp xov. Habite la vallée du Mékong et la région d'Attopeu. Harmand n. 1173 et herb. Pierre ከ” 4557 et 4558. Rameaux adultes arrondis et glabres. Feuilles elliptiques ou oblongues, lancéolées, aiguës aux deux extrémités ou arrondies à la base, coriaces, glabres, munies de dix à douze petites cótes reliées par des nervures subpa- rallèles et transversales, et par des veines rétieulées peu élevées dans la feuille adulte. Grappes axillaires le plus souvent simples, entierement velues, généralement aussi longues que les feuilles, longues de 5 à 15 centim. Pédoncules articulés et vers le milieu bibractéolés. Glande oblongue, hippocrépiforme, à branches inégales. Sépa- les elliptiques deux fois plus courts que les pétales. Ceux-ci trés atténués à la base, et pédiculés, obovés, sont peu fimbriés. Fruit inconnu. Arbre grimpant jusqu'au sommet des plus grands arbres. Jeunes rameaux épais de deux mm. probablement velus, bientôt glabres. Péliole long de 7 mm. quelquefois tuberculeux. Limbe long de 11 à 15 cent. large de 3 1/2 à 4 cent. Petites côtes trés espacéesexcepté àla base ; grappes longues de 15 cent. ou plus courtes. Bractées longues de 2 mm. Pédoncules solitaires longs de 8 mm. Bractéoles opposées commeles feuilles longues 471 1/2 mm. Sépales longs de 4 mm. sur 2 mm. Pétales longs de 7-8 mm. concaves et larges de 4 1/2 mm. Deméme que les sépales ils sont velusen dehors et gla- bres en dedans. Les étamines au nombre de dix sontinégales. La postérieure ale filet plus gros et plus long que les autres. Les anthères sont subellip- tiques. Ses valves extérieures arquées en bas sont plus larges que les intérieures. L'ovaire très tomenteux et formé de trois carpelles, dont le posté- rieur porte trois gibbosités el se termine en un tres long style recourbé en crosse et glabre. Un seul ovule supérieur à raphé ventral et à micropyle supérieur et latéral est attaché au sommet de chaque loge. M Cette espèce, d’après la description, est voisine du И. acuminata Wall., Cat. 1065. Elle en parait distincte par des rameaux plus gréles et une inflorescence plus longue. HIPTAGE HARMANDIANA $. хоу. Habite la région d'Attopeu. Harmand n. 1185. H. P. n. 4561. | | Feuilles obovées abruptement acuminées à pointe courte et obtuse, subeunéiformes et obtuses à la base, par- cheminées et coriaces, pâles en dessous et glabres; munies de 8 à 40 petites côtes élevées, reliées par des пег- vures transversales distantes et parallèles, trés accentuées. Grappes axillaires velues longues de 8 à 19 cen- tim. aussi longues ou plus longues que les feuilles. Pédoncules aussi longs que les fleurs. Sépales elliptiques plus longs d'un tiers que la glande, velus en dehors. Pétales suboblongs à peine atténués à la base, dentelés et fim- briés, le postérieur plus grand, recourbé et subcordé à la base. Anthéres elliptiques. Style du carpelle postérieur un peu velu à la base, trés recourbé. Petit arbre grimpant à rameaux arrondis, épais de 2 mm. Pétiole long de 5 mm. assez gros. Limbe long de9-11 centim. large de 6 1/2à 7 centim. Pédonculelong de 12-14 mm. muni àla base d'une bractée et un peu au-dessus de deux bractéoles. Bractée longue de 4 mm. Bractéoles longues de 31/2 mm. Sépales longues de 5 1/2 т et larges de 3 1/4 mm. La glande obtuse en haut, émarginée en bas, sillonnée verticalement est longue de 3 1/2 mm. Les pétales sont longs de 10 mm. trés velus en dehors. Des dix étamines, la plus longue a dix mm. de longueur. Les anthères sont elliptiques. Carpelles au nombre de trois très velus dont un seul se termine par un style long de 6-7 mm. ; glabre au sommet. Le fruit est inconnu. Dans ce genre, le pétiole recoit du cylindre central de la tige, trois faisceaux libéro-ligneux, les stomates sont elliptiques, possédant outre les deux cellules confinant à l'ostiole deux autres parallèles à celles-là et deux à trois fois plus grandes. Les cristaux sont maclés le plus souvent et trés communs dans le limbe et l'écorce. Dans quelques espèces on observe des spicules contre les. faisceaux libéro-ligneux ou courant isolés dans le limbe. Généralement dans le pétiole la gaine péricyclique n'est pas scléreuse tandis que dans la cóte elle devient plus ou moins réfringente. Au centre de la méristèle, il n'y a pas de faisceaux surnuméraires. Dans РИ. mekon- gensis, les méristèles du pétiole et de la côte sont allongées tranversalement. L'anneau plane en haut, convexe en bas est complètement fermé dès le milieu du pétiole. Il est, au contraire, concave chez le И. Harmandiana et ne de- vient fermé qu'à la caractéristique. Dans cette dernière espèce, le limbe a des palissades plus nettes et plus lon- gues et le mésophylle inférieur est moins épais que dans la première. La côte se relève en dos d'àne à la partie supérieure au-dessus de la caractéristique et cela a lieu aussi chez le И. caudicans tandis qu'elle reste plane chez le H. mekongensis. - EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 970 À. Rameau florifere de l'Hiptage mekongensis. 1-2. Fleur jeune et adulte. J. Sépale. 4. Pétales. 5. Androcée et gynécée. 6, Etamines et pollen, d formé de 3 carpelles ші ovulés et poils. | rifère de l'Hiptage Harmandiana. | - P1. 270 ~, sd 2 yl “түү \ m iu eh dip ሰር. 7 ~ c e =» 9 መወ e «ma. 9 V» as ф = => جور < >= >. ?2, <> — rcklith. J Justin Sto о-в. del. E Delpy | L о NDIA 4. N а ኣ ል sp.nov. MA НАК F MALPIGHIACÉES HIPTAGE CANDICANS Hoo. r. In Hook. f. (F/.) Brit. Ind. 1,419; — Wall. Cat. 9020. — Kurz For. Flora Burm. I. 174. Kmer : tirouque. ` 4 Trés commune dans les provinces de Tran, de Samrong tóng, et de Tpong, au Cambodge. Herb. P. n. 526 et 854. . Rameaux ronds velus. Feuilles courtement pétiolées, ovales ou elliptiques ou mêmes suborbiculaires, arron- dies aux deux extrémités ou abruptement acuminées et à pointe courte et obtuse; coriaces, plus ou moins velues etglauques en dessous, munies де 10 à 42 petites côtes et de nervures transversales et parallèles élevées sur- tout en dessous. Grappes aussi longues ou plus courtes que les feuilles. Sépales elliptiques et pétales obovés, velus en dessous. Etamines à filets légérement connés à la base: Samares 1-3 à ailes trés inégales, les laté- rales au moins moitié plus courtes que celle du milieu, toutes velues. | Pelit arbre dressé de 2-10 métres à rameaux et à feuilles opposés, penchés, plus velus dans les terrains arides que dans ceux qui sont humides et élevés. Les deux variétés suivantes s'observent dans les provinces indiquées: a. parvifolia. Petit arbre de 2-3 mètres. Feuilles à peine pétiolées (2 mm.) petites, ovales arrondies ou acuminées ou obtuses, revétues d'un tomen- tum sublaineux roux grisátre, longues de 5-6 centim. larges de 3 1/2 à 5 centim. Grappes {гёз velues longues de 3-5 cent. Samares velues, à ailes laté- rales longues de 10-12 mm. et médianelongue de 2 cent. Herb. P. n. 526. b. /atifolia. Arbre de 8-10 mètres. Feuilles à pétiole court et très gros (7 mm. sur 21/2 mm.) obovées à pointe courte, émarginées ou arrondies au sommet, atténuées et obtuses à la base, coriaces, velues et glabrescentes en dessous, glauques, longues de 17 cent. sur 14 centim. ou un peu plus peti- tes. Grappes longues de 11 centim. tétragones velues. Samares velues, longues de 12-15 mm. pour les ailes latérales et de 3 à 4 1/2 cent. pour l'in- termédiaire. Herb. P. n. 854. Les glandes du calice ou du pédoncule sont subdeltoïdes, moins longues que chez le H. Harmandiana. Ces deux variétés différent encore de cette espèce par leur état plus ou moins velu et par la présence de spicules assez nombreux dans leur limbe. П faut remarquer aussi que les cellules de bordure des stomates sont beaucoup plus larges que chez ГИ. Harmandiana ; que leurs méristèles ne sont pas concaves et que les cristaux sont aussi souvent maclés que prismatiques chez ces deux variétés. Néanmoins il n'est pas impossible, le fruit de РИ. Harmandiana étant connu, qu'elle devienne une troisiéme variété de l'H. candicans. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 271 A. Rameau fructifère de la var. parvifolia de Y Н. candicans. 1. Fruit. 2. Fruit où le веш carpelle mûr a été enlevé. 3-4. Loge d'un fruit, ouverte. 5-7. Graines, dont une montre l'embryon en position. . Glandes calicinales. Оп en compte de une à trois. Elles sont connées moitié avec les lobes du calice et moitié avec le pédoncule, rondes ou deltoides. Rameau fructifere de la variété latifolia de РН. candicans. Fruit dont les trois samares sont fertiles. Une samare isolée. La méme ouverte montrant une graine encore jeune. со 52 ወ > ፻2 РІ,. 271 хд x туз PE "F MM m š жалма, елей Е Перу del. J.Justin Storck lith var.A._ parvifolia. НТРТАСЕ CANDICANS Hook.f var B- latitolia. MALPIGHIACÉES HIPTAGE CALYCINA Sp. xov. Habite la province de Bien-hoa, prés dela montagne. Lu. Herb. Pierre 1699. a | | Rameaux ronds, glabres, enfin grisâtres. Feuilles ovales oblongues ou oblongues lancéolées, arrondies et biglan- duleuses à la base, à pointe obtuse, submembraneuses, à peine plus pâles en dessous qu'en dessus, glabres munies de 10 à 44 petites cótes trés distantes, reliécs par des nervures transversales écartées, subparallèles et peu éle- vées. Grappes plus courtes que les feuilles ou presque aussi longues. Pédoneules bibractéolés, articulés, plus longs que les fleurs. Sépales ciliés, obovés, munis de trés petites glandes à leur base ou sans glandes. Pétales quatre fois plus longs que les sépales, longuement pédiculés, très concaves, incisés dentés, sauf la partie inférieure dorsale, glabres, jaunes vers la base de l’antérieur. Etamines au nombre de dix dont deux souvent privées d'anthéres. Arbre grimpant s'élevant jusqu'au sommet des plus grands arbres. Pétiole long de 5-7 mm. Limbe long de 7 à 17 centim. arrondi ou subcordé à la base. Les petites côtes au milieu sont espacées d'4 à 3 1/2 cent. Les grappes sont longues de 4 à 10 centimétres. Les pédoncules arti- culés au-dessous du milieu ont 12 mm. delongueur Lesjeunes fleurs sont гозбез, Les sépales ont 21/2 mm. de longueur et 11/2 mm. de largeur. Elles portent quelquefois une petite glande sur le bord, vers la base. Les pétales longs de 10 mm. sont blanes mais l'antérieur a une plaque jaune safran vers за base. L'étamine postérieure est presque aussi longue que le style. Les anthères sont ovales et jaunes. Les carpelles sont rosés puis bruns. Ainsi les caractères de l'Hiptage calycina sont : ses deux glandes marginales à la base du limbe, ses sépales à glandes petites et rares ; ses pétales à peine velus dorsalement, non fimbriés. HIPTAGE ELLIPTICA S, vor. Habite la province de Bien-hoa dans les mémes stations que la précédente. Herb. Pierre n. 4556. Jeunes rameaux ronds pubescents. Feuilles pétiolées elliptiques obovées, abruptement et courtement acuminées ou le plus souvent émarginées, arrondies et atténuées à la base, coriaces, glabrescentes, munies de douze à quatorze petites côtes très distantes reliées par une nervation transversale subparalléle assez distincte, d'une teinte à peine plus pàle ou opaque en dessous. Grappes le plus souvent simples et solitaires, plus courtes que les feuilles et velues, souvent nues àla base. Glande antérieure et adnée au pédoncule assez grosse. Редопеше bibraetéolé etarticulé au sommet. Sépales et pétales trés concaves velus sur les deux faces. Pétales fimbriés à peine pédiculés. Fruit in- connu. Arbre grimpant aussi haut que les plus grands arbres. Pétiole long de 12 mm. Limbe long de 11-13 cent., large de 8-9 cent., pourvu à sa base d'une glande. Grappes axillaires mais naissant le plus souvent aux axes privés de feuilles longues de 10 centim. Pédoncules trés rapprochés. Bractées lancéolées longues de 1 1/2 mm. Sépales longs de 3-4 mm larges de ? 1/2 mm. Pélales à peine glabres au sommet. Etamines 10 à filets glabres et à anthères elliptiques. Carpelles au nombre de trois, trés velus. Le style le plus long pubescent à la base. Lette espèce rappelle par la forme de ses feuilles les И. Harmandiana et H. candicans mais s'en distingue bien par la glande basilaire de son limbe, par ses sépales et pétales velus еп dedans, par ses pédoncules articulés au sommet non au milieu, par son style velu à la base. L'anatomie du pétiole compléte ces différences, ear nousavons une méristèle entièrement fermée avant le milieu du pétiole, cylindrique et entourée d'un anneau péricyclique trés réfringent. ላ la caractéristique, cette méristèle devient moins orbiculaire, un peu aplatie en haut mais reste trés con- уехе à la partie inférieure. Elle devient, au milieu de la cóte, oblongue, transversale et sa moelle minee et allongée transversalement plus bas, disparait entièrement. Cette moelle tranche par son exiguité sur Ја grande épaisseur du bois dans tout le pétiole. Les cristaux maclés sont très abondants dans toute l'écoree et dans le limbe. En compa- rant les coupes du pétiole et de Ја côte à celles de РН. candicans, nous remarquons qu'ici les méristèles sont hé- misphériques et n'arrivent à sy fermer. que dans la côte ; qu'elles sont trés concaves ou obcordées chez le H. Harmandiana, autre espèce offrant avec le И. elliptica des rapports par la conformation du limbe. Il y a donc une absolue distinction entre ces trois espèces si on n'envisage que la forme des тема Ле, Mais nous savons déjà qu'elles différent par d'autres caractères. Quant à ГИ. calycina, ses méristèles sont hémisphériques et n'ont aucune tendance à l'allongement transversal, caractère de ГИ. mekongensis. Elles sont d'ailleurs entièrement fermées dans la partie supérieure du pétiole comme dans la côte. Néanmoins dans ces deux espèces la gaine péricyclique n'est pas réfringente ou fibreuse, du moins au- dessous de la caractéristique, etne l'est dans la côte qu’à un faible degré. Toutes deux sont très pourvues de macles dans l'écorce et le limbe. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCIIE 272 . Rameau florifère de l'Hiptage calycina. . Fleursen bouton et ouverte. . Sépales. . Pétalesjeuneetadulte. 4-5. Androcée et étamines. 6-8. Pistileou entier ou à loge ouverte ou en coupe transversale. 9, Diagramme. B. Rameau florifère de l'Hiptage elliptica. 1-2. Boutonentier ou privé des sépales. 3-7. Pétales et androcée. 8. Etamines et pollen. 9. Ovaire entier ou à loge ouverte ou en coupe transversale. · w yy > > L 272 D i መመ መመመ: መመሪ et но ረ ደ , O^ J.Justin Storck lith. à A HIPTACE CAYCE Ш ELLIPTICA.asap.now - п ] E Delpy, de SEE T й Ex AM = UN. s. 5 АР FLORE FORESTIÈRE DE LA COCHINCHINE L. PIERRE DIRECTEUR DU JARDIN BOTANIQUE DE SAIGON OUVRAGE PUBLIÉ SOUS LES AUSPICES DU MINISTÈRE DE LA MARINE ET DES COLONIES ` DIX-HUITIÈME FASCICULE ` 1er JUIN 1893 PARIS OCTAVE DOIN, ÉDITEUR 8, PLACE DE Dubai. 8 MALPIGHIACÉES HIPTAGE LUCIDA Habite le littoral de la province de Baria. Herb. Pierre, n° 4.562. Grimpant. Feuilles courtement pétiolées, ovales-oblongues ou ovales-elliptiques, lancéolées, arrondies à la base, à pointe obtuse ct rigide, glabres, brillantes, coriaces, munies de 10-14 petites côtes de nervures et de veines assez élevées sur les deux faces. Grappes terminales et pubescentes. Calice pubescent muni entre chaque sépale d'une ou deux glandes petites et rondes. Pétales non fimbriés, glabres excepté la partie médiane dorsale. Samares à trois ailes obtuses, l'intermédiaire la plus longue courant sur le péricarpe en forme de créte. Rameaux grimpants jusqu'au sommet des arbres ou rampants. Les plus jeunes épais de 2 mm., gris pubescents de méme que les grappes, mais bientôt glabres, rougeátres et ponctués. Pétiole long de 2-3 mm., épais de 2 mm. Limbe long de 6 1/2 à 10 cent., large de 2 1/2 à 5 cent., à pointe droite ou un peu oblique, beaucoup plus brillant en dessus qu'en dessous. Grappes simples longues de 12 cent, Pédicelles longs de 12-20 mm., articulés au-dessous du milieu. Sépales 3 1/4 mm. sur 1 1/2 mm., glabres en dedans, arrondis au sommet, recouverts en dehors de poils courts et couchés, mais assez raides et longs d'un 1/2 mm. Les glandes du calice sont situées à 1а commissure des sépales. Les [616165 sont longs de 1 cent., assez longuement pédiculés, le postérieur beaucoup plus concave que les autres, long de 8 1/2 mm. Tous dentés serrés, sont à peine fimbriés et décurrents sur le pédicule. Les étamines glabres au nombre de dix, sont subégales sauf la postérieure qui a un filet aussi long que les pétales et que le style. Les carpelles sont entièrement velus sauf le style unique et excentrique qui les surmonte. Le fruit est formé de trois samares, chacune terminée par des ailes presque glabres, dont l'intermédiaire a 4 cent. sur 3 mm., tandis que les latérales ont de 7-8 mm. sur 3 mm. de largeur. Les méristèles du pétiole sont ouvertes jusque un peu au-dessus de la caractéristique et leur moelle est trés mince. Beaucoup de mâcles s'observent dans l'écorce. Sous une cuticule assez épaisse et un épiderme deux à trois fois plus épais que la premiere, il y a deux rangées de palissades dont Ја seconde est à peine plus courte que 18 première. Ces palissades sont deux fois et demie plus longues que larges. La partie inférieure du méso- phyle а un tissu Tâche et pourtant peu lacuneux. Dans les deux régions, surtout parmi les palissades, les mâcles sont abondantes, pourtant beaucoup moins abondantes que dans la variété cochinchinensis de РИ. bengalensis. Malgré une forme de fruit sensiblement semblable et beaucoup de traits communs, le H. lucida ne peut étre confondu avec Гевресе précitée, саг son pétiole est beaucoup plus eourt, son limbe moins grand, plus épais, ses palissades doubles, ses méristèles hémisphériques et moins allongées transversalement ; ses mâcles beaucoup moins nombreuses, etc. | HIPTAGE BENGHALENSIS Ku; For. Fl. Burm, 173; — H. Madablota, gaert. Fruct. IT, 169, t. 116; — J.-D. Hook. Fl. Ind., I, 419 cum synon. Habite l'Inde et presque toute la Basse-Cochinchine et le Cambodge. Herb. Pierre, n* 4.106 et 4.559. Rameaux épais, gris, pubescents dans le jeune аде bientôt glabres. Feuilles courtement pétiolées, ovales, oblongues, lancéolées, le plus souvent arrondies à la base, longuement acuminées ou cuspides obtuses, pales et un peu glauques en dessous et là légèrement pubescentes, coriaces, munies de 16-48 petites côtes très fines. Grappes simples axillaires formant de fausses panieules au sommet des rameaux et pubescentes. Pédicelles bi-bractéolés et articulés vers le milieu. Sépales obtus, velus sur les deux faces, deux fois au moins plus courts que les pétales. Ceux-ci onguiculés, concaves, fimbrés et velus en dehors. Samares pourvues de trois ailes, l'intermédiaire prolongée еп bas en crête, deux fois plus longue que les deux latérales et pubescentes. Arbre s'élevant jusqu'au sommet des plus grands, dont le tronc alteint au-delà de 30 cent. de diam. Jeunes rameaux épais de 2-3 mm. bientòt arrondis, glabres et ponclués. Feuilles opposées. Pétiole long de 5-6 mm. Limbe long de 7 à 17 cent. et large de 25 à 42 mm. certai- nement pubescent ou pubérulent sur le pétiole et à la face inférieure dans le jeune йде. Deux glandes à la base du limbe et contre 1а cóte sont toujours plus distinctes en dessous qu'en dessus. Les grappes sont longues de 4-10 cent. et les pédicelles (16 mm.), sont articulés entre 8 el 9 mm., au-dessus de la base. Les sépales ont 5 1/2 mm. de longueur et sont gris soyeux. Les pétales ont au-delà de 12 mm. Le style est velu à sa base ainsi que les carpelles. L'aile intermédiaire de la samare a 6 cent. de longueur sur 15 mm. de largeur, tandis que les deux ailes latérales ont 3 cent. sur 10 mm. de largeur. Ces ailes sont presque entièrement glabres et sont régulièrement arrondies ou sub dentées, émarginées ou sinueuses au sommet. Outre des feuilles à forme oblongue lancéolée, on en rencontre de tout à fait elliptiques et méme de linéaires oblongues. 11 est assez commun aussi chez les échantillons de Cochinchine, de voir des feuilles plus grandes et plus larges (18 cent. long. sur 7-8 cent. larg.) et des grappes longues ordinairement de 15 cent., à fleurs plus petites, à pétales longs de 8-40 mm. La planie figurée par nous représente la variété suivante : A. Cochinchinensis. Feuilles entierement glabres à l'état adulte mais tout à fait pubescentes parliculierement en dessous dans le jeune аде, elliptiques oblongues ou ovales, obtuses ou aiguës aux deux extrémités, assez longuement péliolées (pét. 10 mm.) coriaces, munies de 12 pelites côles el à limbe long de 10-18 1/2 cent. large de 6 1/2 à 8 cent. Grappes longues de 7 à 20 cent. Pédicelles longs de 12-15 mm. Les sépales ont 4 1/2-5 1/2 mm. de longueur, arrondis, ciliés, velus sur les deux faces. Les pélales sont deux fois au moins plus longs que le calice, blancs avec une teinte rosée, jaunes à la base de l'antérieur, longs de 7-9 1/2 mm., larges de 8 mm., laciniés et velus dorsalement. Le style est velu à la base. Samares en partie pubescentes, à trois ailes inégales arrondies ou sinueuses échancrées au sommet, l'intermédiaire (4 cent. sur 15 mm.) plus longue que les latérales (25 mm. sur 9 mm.) terminée en bas par une crête longue de 8 mm. Dans cette variété, bien distincte de celle de l'Inde, que jappelle Madablota (H. Madablota gaertn.) la cuticule est trois fois plus mince que l'épiderme et celui-ci, trois fois moins épais que le mésophylle supérieur, qui ne comprend qu'une seule rangée de palissades, a des cellules allongées transversalement, ou beaucoup plus larges que longues. Les mâcles sont très nombreuses et distribuées en file dans les palissades. Les coupes du pétiole font voir des méristèles pauvres en gaine fibreuse, du moins à la courbe supérieure qui se présente toujours à la caractéristique, concave, crénelée et allongée horizontalement. Cette forme de méristèle à la caractéristique se retrouve chez les H. candicans (Herb. P., 526) et mekongensis, mais beaucoup moins chez les М. calycina et H. Harmandiana. —— 6‏ سے EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 273 A. Rameaux florifere et fructifere de PH. lucida. 1. Bouton et fleur adulte. 2. Sépales. | 3. Pétales. 4. Androcée. 5. Antheres et pollen. 6-8. Carpelles entiers, ouverls ou en coupe transversale. 9. Fruit. | 10. Samares, vues du cóté du style. 11. Sépales fructifères. 12. Samare déchirée montrant la graine en position. 13. Graine. 14-16. La même en coupe transversale et longitudinale. 17-18. Embryon vu latéralement et de face. Hiptage benghalensis, var cochinchinensis. 1. Fleur en bouton et adulte. 2. Sépales. 3-5. Pétales jeune et adulte. L'antérieur (a) vu de face. 6. Androcée. = 27. Anthères et pollen. 8-9. Carpelles entiers ou en coupe transversale ou ouverts. L'artiste n'a pas rendu les poils qui recouvrent la base du style. 10. Réceptacle d'un fruit mûr. 11. Sépales fructifères. 12-13. Samares vues de face et de cóté. 14-15. Péricarpe déchiré et en coupe transversale, montrant la graine en position. NE መሎ ü LR te Y — ር”: ~ En Ho ру, del. 1 4 А Е Пе MALPIGHIACÉES HIPTAGE TRIACANTHA Habite la Basse Cochinchine, principalement le bord du lac Ton-ly-sap au Cambodge et la montagne Dinh, prés de Baria. Herb. Pierre, n' 4.554. Rameaux très frêles, soyeux de méme que linflorescence, bientôt glabres, rougeàtres et ponctués. Feuilles cour- tement pétiolées, elliptiques ou elliptiques oblongues, arrondies ou obtuses aux deux extrémités, trés coriaces, glabres, un peu glauques, munies de quatre et six paires de petites côtes à peine plus élevées que la nervation ter- пате. Grappes terminales et axillaires aussi longues que les feuilles, à pédicelles trés soyeux bi-bractéolés au- dessus du milieu. Glande calicinale linéaire profondément sillonnée. Pétale postérieur deltoide, les autres oblongs, arrondis, tous glabres en dedans, trés velus en dehors, au nombre de 4-5. Etamines au nombre de 8-10. Carpelles trés velus. Samares pubescentes solitaires ou au nombre de trois, terminées par trois ailes étroites, aigués, horizon- tales, l'intermédiaire la plus longue, canaliculée en haut et décurrente en forme d'aréte peu élevée sur le péri- carpe. Grande et forte liane s'élevant jusqu'au sommet des plus grands arbres. Rameaux jeunes, épais de 1 à 2 mm., recouverts de lentilles grisátres. Pétiole long de 2à 4 mm. Limbe long de 25 à 53 mm , large de 16 à 28 mm., souvent un peu alténué au sommet mais arrrondi ou obtus dans les échantillons de la province de Bien-hoa, beaucoup plus elliptique et tout à fait arrondi aux extrémités dans les échantillons du Cambodge. Grappes simples à pédicelles longs de 8 mm., munis de bractéoles longues de 2 3/4 mm. Les sépales, un peu inégaux, imbriqués dans le bouton, très velus en dehors, glabres en dedans, sont longs de 3 1/2 mm. et larges de 1 mm. Ils sont au nombre de 4 à 5 de méme que les pétales. Ceux-ci longuement pédiculés, le postérieur long de 8-9 mm., les autres un peu plus grands aigus àla base ou obtus à peine concaves. Samare velue ou pubescente à péricarpe long de 5-6 mm. et à ailes longues pour l'intermédiaire de 16 mm. et pour les autres de 10-12 mm. La cuticule est mince, l'épiderme trés large comprenant une seule rangée de cellules est néanmoins deux fois presque plus mince que les palissades qui ne comprennent qu'une rangée de cellules quatre fois plus étroites que longues. Le mésophylle inférieur à tissu horizontal peu méatique est plus étroit que le supérieur. Les méristèles plus larges que longues, c'est-à-dire un peu allongées transversalement, ne sont jamais fermées dans le pétiole, la bande ligneuse étroite dela courbe supérieure étant interrompue cà et là. Le péricycle jusqu'à la caractéristique n'est pas réfringent. Les màcles sont très nombreuses dans l'écorce, plus rares dans le limbe. Par l'ensemble de ces carac- tères anatomiques, cette espèce diffère beaucoup de celles де Cochinchine. HIPTAGE MICROCARPA Habite les petites montagnes de Rancon dans la province de Samróng-tóng. Herb. Pierre, n' 855. Feuilles opposées oblongues atténuées et obtuses aux deux extrémités, glabres, excepté le pétiole et la cóte en dessous, glauques, coriaces, munies de six paires de petites cótes peu élevées. Grappes à peu prés de 1а longueur des feuilles, pubescentes, à pédicelles articulés au milieu, trois fois plus longs que les sépales. Samares au nombre de 1 à 3, pubescentes, terminées par trois ailes, l'intermédiaire la plus courte, presque naines. Petit arbre presque droit à rameaux peuchés ou subgrimpants, épais de 1 1/2 mm. Pétiole long 4е 5 mm. Limbe long de 4-5 cent. large de 1 1/2 З cent. ayant une teinte bleuâtre à la dessiccation. La grappe est longue de 7 cent. simple, nue à la base. Les sépales à l'état (гісі ге longs dc 3 1/2 mm. et larges de 1 1/2 mm. sont velus dorsalement et glabres en dedans. On y observe une glande concave et épaisse. Les ailes du fruit ont 1 mm. 3/4 à 2 mm. de longueur. Cette езрёсе si bien caractérisée par ses feuilles petites et glauques, surtout par son fruit, se présente avec des méristèles, dans le pétiole, hémisphériques ; la courbe supérieure droite, tout à fait fermée à la caractéristique, avec parenchyme central presque nul et un péricycle formé d'éléments réfringents à la courbe inférieure trés espacés. Dans le limbe, la cuticule est deux fois plus minee que l'épiderme et les palissades comprenant une seule rangée dix fois plus longues que larges, flanquées cà et là, de larges mácles, sont à peu prés de la méme longueur que le méso- phylle inférieur. Cette figure linéaire des palissades est unique parmi les espèces de la méme région dont nous connaissons l'anatomie. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 974 ላ. Rameaux florifere et fructifere de Г Hiptage triacantha. | 1. Bouton et sépales. 2. Fleur adulte. 3. Pétales, l'antérieur (0) à pédicule tordu et sub orbiculaire de forme, tandis que les autres (a) 4. Glande calicinale. | 9. Androcée et gynécée. 6-8. Étamines isolées, antheres et pollen. 9-12. Carpelles en position ou isolés. 13. Fruit. 14-15. Samare vue du côté de l'insertion ouverte et montrant une graine en position. 16. Embryon isolé. . Rameau de Граде microcarpa. 1. Jeune fruit. 2. Sépale vu sur l'une et l'autre face. З. Jeune fruit mais presque mûr. 4. Le méme ouvert montrant la graine en position. très atténués aux extrémités sont subaigus. = 7 4 FAT yy 18 n ET c - = = УБ | Р1.274. MATS % 1 A. .HIPTACE..TRIACANTHA- 55. пом. ВБ. : MIC ROCARPA.sp.nov. J. Justin Storck lith MALPIGHIACÉES ASPIDOPTERYS ALBOMARGINATA Hance in Journ. Botany (1877) P. 330. Habite la montagne Cam Chày au Cambodge. Herb. Pierre, n* 1465. Rameaux, feuilles, particulièrement sur la nervation et inflorescence, laineux, à poils rougeàtres ou ferrugi- neux. Feuilles pétiolées, ovales oblongues ou ovales lancéolées tronquées, arrondies ou cordées à la base, acumi- nées à pointe oblique et obtuse, membraneuses, coriaces, munies de 10-12 petites côtes assez élevées sur les deux faces. Grappes à fleurs en corymbe, longuement pédicellées, plus courtes que les feuilles. Pétales deux fois plus longs que les sépales et таси. Etamines 10 à М. Samares concaves presque orbiculaires, И POE en haut et là un peu atténuées, translucides et très nervées. Arbrisseau grimpant, à jeunes rameaux recouverls de poils longs rougeâtres, bientôt glabres el à rameaux adultes noirâtres. Pétiole long de 15 mm. très velu. Limbe long de 6 1/2-13 cent., large de 2 1/2-7 cent. oblong ou oval-oblong dans les rameaux floriferes, le plus souvent bordé d'une membrane blanche très caractéristique, glabrescent excepté sur la côte et les petites côtes. Grappes plus courtes que les feuilles très velues, gréles, terminées par un corymbe ou une ombelle de 6 fleurs et plus, dont les pédicelles articulés sont longs de 3 à 3 cent. 1/2. Sépales longs de 2 mm. 1/2, un peu pubescents en dehors, oblongs lancéolés et obtus. Pétales longs de 5 1/2 mm., larges de 1 3/4 mm., aigus à la base, oblongs, arrondis, glabres. Les restes d'étamiues sont au nombre de dix ou de onze. Les filets sont glabres et longs de 1 mm. 3/4. Le dis- que est trilobé, à lobes obtus, indurés, persistants. Les samares longues de 26-30 mm. larges de 3 cent. sont membraneuses et brillantes. La crête dorsale en est longue de 3-4 mm. Le style persistant a 5 mm. de longueur. Le péricarpe mince et coriace recouvre ип endocarpe brun et bril- lant. La graine est pendue. Le tégument est trés mince et membraneux. L'embryon dressé est long de 5 mm. La radicule supere est grosse, courte et libre. Les cotylédons sont obovés, assez épais, plan convexes, larges de 3 mm. Cette espèce se distingue bien de РА. /armandiana par son limbe plus épais, ses palissades plus courtes ; les méristéles du pétiole et de la côte beaucoup moins ouvertes, par sa caractéristique particulièrement ой 18 côte se relève еп dos (ane et où les faisceaux corticaux forment chacun un corps globuleux, latéral, indivis- malgré leur direction vers le limbe. Comme les deux espèces suivantes les cristaux maelés sont trés abondants dans toutes les régions, particulièrement à l'épiderme supérieur. Malgré l'opposition des feuilles, il existe ici comme chez le genre Iliptage et probablement comme dans toute la famille, trois faisceaux corticaux à marche courte pour chaque feuille. Cependant l'apparition de ces faisceaux est toujours plus précoce sur un côté du eylindre que sur l'autre, c'est-à-dire que сез faisceaux sont en avance pour une feuille et en retard pour l'autre, tandis que, les feuilles étant opposées, on devrait constater une marche égale corticale pour chacune d'elles. J'ai déjà observé le méme fait chez le Mastixia. ASPIDOPTERYS COSTULATA Sphalm. A. tomentosa? Juss. Habite les bords du fleuve Be dans la province de Bienhoa. H. P. 2834. Ватеаих épais et face inférieure des feuilles roux pubescents. Feuilles ovales ou suborbiculaires cordées obtuses ou courtement acuminées, glabres en dessous, membraneuses сі согіасеѕ, munies de dix à quatorze petites côtes ar- rondies et ascendantes vers le bord, trés élevées en dessous, reliées par des nervures transversales et parallèles. Grappes filiformes, à fleurs alternes ou ombellées, espacées, longuement pédicellées. Disque persistant, glanduleux à trois lobes plus courts de moitié que la columelle centrale, pyramidale et ligneuse. Grande Папе à rameaux épais de 2 1/2-4 mm., roux tomenteux dans le jeune âge. Pétiole long de 3 cent. et moins. Limbe long de 11 à 15 cent;, large de 11 à 12 cent. Grappes longues de 10 cent. et peut-être plus longues. Pédicelle long de 24 mm. Bractées longues de 11 mm. op- posées et bractéoles subopposées au-dessous de l'articulation. Columelle longue de 3 m. subaigué. Cette plante, que j'avais d'abord rapportée à ГА. tomentosa, parait s'en distinguer par la forme de ses feuilles mais en est trés voisine, si j'en juge par la description. Des deux espèces ici décrites elle se distingue facilement par. la forme et l'état de ses feuilles, mais surtout par la forme de ses méristèles formant un anneau ouvert seulement à la courbe supérieure tandis qu'il est en forme de croissant au milieu du pétiole. Son limbe mince où le mésophylle infé- rieur est presque deux fois plus épais que le supérieur, a une culicule trés mince et une rangée de cellules épider- miques à la face supérieure à peine plus large quelongue. On y observe aussi des poches à eontenu blanc spécial сї que la solution d'iode colore en bleu. Ces poches sont surtout nombreuses dans l'écorce du bois, du pétiole ct dans la moelle. ASPIDOPTERYS HARMANDIANA Habite les bords du Mékong et le plateau d'Attopen dans le Laos inférieur. Herb. Pierre n° 2993. Rameaux glabres. Feuilles ovales lancéolées, subaigués, arrondies à la base, parcheminées, glabres, munies de dix à douze petites cótes élevées. Grappes plus longues que les feuilles, roux-tomenteuses à pédicelles plus courts que les samares. Sépales ciliés. Etamines dix. Columelle linéaire oblongue pyramidale, aigué. Samares subellip- tiques arrondies aux deux extrémités, portant depuis la base jusqu'au-dessus du milieu une eréte moitié plus courte qu'elle-méme. Embryon linéaire oblong. Rameaux épais de 1 1/2-2 mm. prenant une teinte tres foncée apres dessiccation. Pétiole long de 12-30 mm. Limbe long de 13 cent. sur 6 1/2 à 9 cent. Grappe longue de 15 cent. roux pubescente. Pédicelle long de 10-15 mm. filiforme. Sépales ovales elliptiques arrondis, longs de 1 3/4 mm. sur 1 1/2 mm. de large. Lobes du disque longs de 1 mm. Columelle longue de 5 1/2 mm. Samares au nombre de trois longues de 36 mm. et large de 30 mm. et arrondies aux deux extrémités. Style fruclifère long, de + mm. Nucule longue de 12 mm. linéaire. Péricarpe trés согіасе et sub- fibreux. Radicule longue de 1 1/2 à 1 3/4 mm. Cotvlédons longs de 8 1/2 mm. sur 1 mm. de largeur. Le limbe de ГА. Harmandiana a une cuticule, deux à trois fois plus mince que chez РА. albomarginata. Les cellules de l'épiderme supérieur sont presque deux fois plus larges que longues. Les palissades bien distinetes ont le méme développement que le mésophylle inférieur et sont quatre fois plus longues que larges. Les stomates ont deux cellules de bordure. Le pétiole a une méristèle à peine concave. Dans toutes les régions, principalement dans l'écorce, on observe beaucoup de mácles. Si à ces caractères on ajoute les données organographiques et particulièrement la longue columelle subulée et son embryon linéaire oblong, on a une espèce parfaitement caractérisée. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 275. . Rameau иси ёге de ГА. albomarginata. Samare. . La méme grossie ouverte du cóté de la graine. . Coupe transversale d'un fruit. 4. Graine. 9. La méme ouverte. 6. Embryon en position naturelle ou représenté avec les cotylédons écartés. 7. Coupe transversale d'une samare. | 8 9 > Disque à trois lobes et restes de la fleur. On voit quela columelle manque dans cetle espèce quand le fruit est mür. . Anthères présentées sur les trois faces. | 0. Sépale. Rameau de РА. costulata (sph. A. tomentosa 2) Juss. 1. Reste d'un fruit. On voit que la columelle ici est persistante. . Rameau (гас еге de ГА. Harmandiana. 1-2. Fruits complets ou incomplets. 3. Samare isolée. 4. Columelle et disque. 5. Etamines entourant le disque et la columelle, le fruit ayant été enlevé. 6. Anthères. 7. Sépales. 8. Fruit coupé transversalement. 9-10. Graines en position. . 11. » еп coupe longitudinale. 12. » » {ransversale. 13. Embryon. = Y — ~ “м : N » XN Re^ > => NES 7; NS „ху «ЖҰЗ per" ሠ ر‎ ИШНЕН ፆያ ጋ мез ^ s< nn La tin Storck hth J.Jus E .Delpy del. ASPIDOPTERIS- ALBOMARCINATA ክልእ. A - TOMENTOSA? 920 - НАКМАМРТАМА sp.nov. ERA 7 b = ILICINÉES НЕХ WALLICHH ? Hoor. ғ Annam : bui. Habite les montagnes du Cambodge et de la Basse Cochinchine. Н. P. n° 023 ; 4657 ; 5947. Rameaux blanes ou subargentés. Feuilles courtement pétiolées ovales elliptiques, arrondies aux deux extrémités mais souvent aussi obtuses acuminées ou émarginées au sommet, épaisses subparcheminées et peu coriaces, bril- lantes en dessus, plus рез en dessous, munies de 7 à 10 paires de petites côtes. Méristèle aplatie ou subcoL cave au sommet, complètement fermée dans la côte, entourée d'un péricycle fibreux souvent incomplet à la base, épais sur les côtés et à la face supérieure, pourvue dans le parenchyme central de 2 à 4 faisceaux сопуехез en dessous et formant une bande transversale ondulée paralléle à la courbe supérieure. Epiderme formé le plus souvent d'une seule rangée de cellules 2 à 3 fois plus épaisses que la cuticule. Palissades subégales ou plus courtes que le mé- sophylle inférieur disposées en deux rangées subégales. Grappes longuement pédonculées formées de 4-5 courtes eymes à fleurs subombellées. Sépales au nombre de 4-6. Pétales et étamines 4-6, nombre s'élevant à 14 dans la fleur femelle par transformation des étamines en staminodes pétaloides. Ovaire et fruit de quatorze loges. Stigmate sessile. Fruit sphérique contenant 12 à 14 graines, sillonnées dorsalement. Arbre de 4-5 mètres mais pouvant alteindre 10-15 mètres. Rameaux à l'état jeune et feuilles prenant une teinte brune après dessiccation. Pé- [1016 long de 5 mm. aplati ou subcanaliculé en haut. Limbe long de 4 à 10 cent., large de 2 à 6 cent. Grappes longues de 3 cent., à branches longues de 5-6 mm. Pédicelles longs de 3-5 mm. Sépales à peine ciliés, arrondis, longs de 1 mm. Pétales souvent réduits à quatre dans les fleurs mâles, deux fois plus longs que les sépales, s'élevant à 5-7 dans la fleur femelle et exactement semblables aux staminodes. L'ovaire de la fleur mâle est surmonté de 3 à 6 styles subulés, de la fleur femelle hémisphérique un peu atténué, et aplati au sommet offrant une surface stigmatique un peu concave au centre. Les ovules solitaires et attachés au sommet de chacune des 14 loges ont le raphéventral et le micropyle extérieur et supere. Le fruit couronné du stigmate sessile, peu élevé, a 5 mm. de longueur sur 7 à 8 mm. de largeur. Les graines comprenant le putamen ont 2 3/4 mm. de lon- gueur ; comprimées sur les côtés elles ont un sillon dorsal s'étendant sur presque toute leur largeur. Le tégument est mince. L'albumen est un peu granuleux. L'embryon tres pelit est au sommet organique de la graine pourvu d'une radicule de même longueur que les cotylédons. Sauf les dimensions des organes, l'état brillant de la face supérieure des feuilles, des grappes 2-3 fois plus lon- gues que le pétiole, un fruit plus petit et contenant plus de noyaux, par l'ensemble des caractères nos échantil- lons se rapportent assez à la description de l'//ex Wallichii. Néanmoins dans ce genre, les espèces sont tellement voisines, la description de Г/. Wallichii étant trés incomplète, j'aecompagne cette détermination d'un point d'interrogation. П y a quelques différences anatomiques dans les échantillons que je rapporte à cette espèce. Il est peut-être important de les signaler. a) Limbe plus épais d'un quart. Epiderme formé souvent de deux rangées de cellules. Palissades comme dans le n° 4637 un peu plus courtes que le mésophylle inférieur. Herb. Pierre n° 623. Habite la montagne de Knang Repœu au Cambodge. | b) Limbe plus mince que dans le précédent. Palissades presque semblables mais presque aussi longues que le mésophylle inférieur. Herb. Pierre n° 4657. Baria. c) Limbe de méme épaisseur que le précédent mais palissades moitié plus courtes et quatre fois moins longues que le mésophylle inférieur. H. P. n° 5947. Vers le fleuve Se Ke mun au Cambodge. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 276. Rameaux а, d, de la plante mâle, 4 dela plante femelle et c de la méme à l'état fructifère. 1. Divers éfats de la plante mâle. 2. Sépales. 3. Corolle. 4-5. Etamines. 6-7. Ovaire. 8. Fleur femelle. 9. Calice. 10-11. Pétales et staminodes pétaloides. 12. Ovaire. 13-14. Le méme ouvert, en coupe transversale et longitudinale. 15. Fruit —— jeune. 16-17. Le méme en coupe longitudinale et transversale. 18. Autre fleur mále. 19. Calice. 20-21. Corolle en position et ouverte. 22. Etamines. 23. Ovaire stérile. Voyez la planche 577. PL.276 74% ге, “ከው « "ТЕЛ Pr a е * E .Delpy del. J. Justin Storcklith ILEX WALLICHII . Hook.f? ILICINÉES ILEX HARMANDIANA Habite la région d'Attopeu dans le Laos inférieur, sur la rive gauche du Mékong, au-dessous d'Attopeu. Harmand, n. 1312. H. P., n. 3226. Rameaux grisátres. Feuilles courtement pétiolées, elliptiques, obtuses ou subaigués à la base, terminées par une courte pointe obtuse, parcheminées et subcoriaces, munies de 8 à 10 paires de petites cótes trés fines. Limbe pourvu d'une seule rangée de cellules épidermiques 3 à 4 fois plus longues que la cuticule. Palissades А fois plus longues que larges en une seule rangée, deux fois plus eourtes que le mésophylle inférieur. Cristaux trés rares. Méristeles ouvertes en haut dans toutes les régions avec les côtés de la courbe supérieure repliés en dedans à diamétre plus court que large dans la région de la côte, privées de périeycle fibreux dans toutes les régions et de faisceaux litéroligneux au centre du parenchyme. Sépales eiliés au nombre de 5-7, les intérieurs beaucoup plus petits que les extérieurs. Pétales et staminodes presque indistincts formaut ensemble dans la fleur femelle 21 pièces inégales, elliptiques et arrondies au sommet. Ovaire de 18 à 99 loges, couronné par un stigmate discoïde et muni de 18 à 22 lobes. Petit arbre. Rameaux arrondis et glabres. Pétiole long de 3mm. Limbe long de 6à 9 1/2 centim., large de 4-5 cent. Grappes cymiformes, longues de 2 1/2 cent. à ramifications dichotomes aussi courtes que les pédicelles. Ceux-ci longs de 3 mm. Sépales extérieurs longs de 1/2 mm. Pétales et staminodes longs de 2mm. unis par un tube très court. Ovaire long de 3 1/2 mm. plus long que les sépales et les pétales dans 1а fleur femelle. Ovule solitaire pendu avec le micropyle supérieur et extérieur. Fleurs mâles et fruits inconnus. Cette espèce se présente voisine de 17. Wallichii ? quant à l'aspect, mais en diffère beaucoup quant à l'anatomie et aux fleurs. Ellea l'organisation des Leucoderis, mais avecle nombre des parties dela fleur beaucoup plus grand. Si le genre Leucoderis est admis, cette plante en formerait une section. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 277 А. Rameau femelle de [ler Harmandiana. 1. Fleur femelle adulte. 2. Calice. 3. Corolle. 4. Ovaire. 3-6. Le méme en coupe longitudinale et en coupe transversale. Оуше (а) surmonté de son obturateur. B. Rameau fructifère de l’Z/ex Wallichii 2 Hook. Е. | 1. Fruits. 2-3, Graines entourées du putamen entières et en coupe transversale. ^. Un noyau coupé. 9-7. Graines. 8-9. Fruits en coupe longitudinale et transversale. „Justin Storck li J sms ወወ. - ~- —---- E Delpy del. ТО. р Hook f.? A.ILEX HARMANDIANA s i МУ 1 23 o ILICINÉES ` ILEX EUGENLÆFOLIA Annam : tram bui ou tram bavó. Habite l'ile de Phu uoc et les provinces de Вама et де Bienhoa en Basse-Cochinchine. Herb. Pierre ከ” 152 et 5946. | Rameaux subargentés. Feuilles ovales subelliptiques, atténuées ou aiguës à la base terminées par une pointe obtuse plus ou moins longue et falciforme, parcheminées et un peu coriaces, munies de 8-9 petites cótes. Limbe à cuticule quatre fois plus mince que l'épiderme. Palissades en deux rangées, cinq fois plus longues que larges, de méme longueur que le mésophylle inférieur. Cristaux en oursin assez abondants. Méristèle à peine concave en haut entourée d'üne gaine fibreuse seulement dans sa partie supérieure, pourvue au centre d'un petit faisceau libéroli- gneux à direction transversale. Sépales 6-7 pubescents au dehors, ciliés. Pétales 6-7 de méme longueur que les élamines. Anthères à connectif peu proéminent. Ovaire stérile surmonté d'un style subulé partagé en 5-6 sillons ; de la plante femelle contenant 11-12 loges et à style sessile. Fruit subglobuleux à stigmate sessile contenant de 10 à 12 noyaux pourvus d'un seul sillon dorsal. Rameaux épais de 2 mm. grisou argentés, anguleux et noirátres dansles jeunes et arrondis dans les adultes. Pétiole long de 8-10 mm. assez épais, canaliculé en haut. Limbe long de 4-8 cent. et large de 2 1/2 à 4 cent. Grappes longues de 2 1/2 à 3 cent. à ramifications, dans la plante mâle longues de 5 mm., un peu plus courtes dans la plante femelle. Pédoncules longs de 1 1/2 à 2 mm. Calice à sépales longs de 1 mm. Pétales longs | de 2 mm, ci/iés. бы de 18 plante mále long de 1 mm. et de 1/4 de mm. Fruit long de 5 mm. 1/4. Noyau long de 5 mm. à sillon dorsal profond. Cette espèce est aussi voisine de 7. sulcata Wall que де PI. Wallichii ? H. Е. De la première par un plus grand nom- bre de noyaux et dela seconde par un nombre moindre elle diffère. Le nombre de ses parties dans le calice et la corolle n'est pas le méme, ses sépales sont pubérulents au dehors, ses sépales sont ciliés, caractères queje ne retrouve pas dans les deux congénères. Son limbe est pies mince que 6680 de L7. Wallichii ? (Hook f.). Nous n'avons pu faire l’a- natomie de celui de Г/. sulcata dont nous n'avons méme pas уа l'échantillon d'herbier. Cette espèce donne un bon bois connu simplement sous le nom de bui à Phu Quoé et à Pulo Condor. П est em- ployé aux mêmes usages que celui de 7. fabrilis. ILEX CAPITELLATA Habite le plateau d'Attopeu. Harmand. n° 1297. hameaux gris brun. Feuilles ovales elliptiques aigués à la base, atténuées ou acuminées её obtuses au sommet, membraneuses, entières et glabres. Fleurs ombellées, au sommet d'une erappe fourchue au sommet et pubescentes de méme que les jeunes rameaux, portées par des pédicelles gréles et pubérulents. Sépales 4, ciliés et pubescents en dehors à tube assez élevé. Pétales 4 de méme longueur que les .étamines réfléchis dans la fleur mâle et oblongs. Ovaire dela fleur mâle ovale lancéolé terminé par 4 dents subulées. Fleurs femelles et fruits inconnus. Rameaux gréles pubérulents ou pubescents, épais d'un mm. Pétiole long de 10 mm. Limbe long de 7-9 1/2 cent. sur 3-4 1/2 cent. Pédoncule de l'inflorescence mâle grêle, à peu près de la longueur du péliole, à ramifications moins longues que les pédicelles. Sépales longs d'un mm. et un quart de mm. Corolle longue de 2 mm. 3/4 de mm. Anthères elliptiques. Il se peut que cette plante soit le 7. Godajam Colebr. ou Y Ehretia umbellata de Wallich., espèce comme la nôtre où la fleur femelle et le fruit sont inconnus. Une autre trés voisine (J. Tonkinensis coll. Balarnsa n° 311) offre la méme inflorescence, pubescente et ombellée, mais les feuilles sont oblongues elliptiques obtuses ou arrondies aux deux . extrémités et posssède des fleurs 4-5 mères comme dans Г/. Godajam. Le pistillode y est représenté par cinq corps obovés, pédiculés, quelquefois ramifiés au sommet comme des anthères fourchues. C'est un petit arbre de 4-5 mètres | de hauteur. Par la forme des feuilles, des anthères ovales émarginées et surtout des pistillodes (anthères formées de cinq lobes ou de cinq pistillodes), il y a, malgré l'inflorescence, le tissu membraneux des feuilles, distinction avec LT. capitellata, L'anatomie ne relève pas de grandes différences entre les /. capitellata et Tonkinensis. Cependant, les coupes du pétiole et de la côte font voir chez Р/. Tonkinensis une cûte allongée en pointe, à la base, et des méris- teles trés profondément cordées, à branches trés longues et repliées sur elles-mémes, tandis qu'elles sont trés courtes chez F7. capitellata avec une figure dirigée transversalement. Dans les deux espèces, les palissades sont presque nul- les et le péricycle fibreux fait défaut autour des méristèles. Celles-ci privées de faisceaux libéroligneux dans le cen- (ге parenéhymetens sont toujours ouvertes à la courbe supérieure. Je n’y ai pas vu de cristaux en oursin. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 278 ላ. Rameaux florifère dela plante måle et fructifere de lZ. eugeniæ folia. 1-2. Bouton et fleur adulte mâle. 3. Calice. 4-5. Corolle en position et élalée. 6. Étamines. 7-8. Coupe longitudinale dela plante mále et pistillode. 9. Fruits. 10. Graines. 11. Coupes transversales du fruit. . Plante mâle de Г/. capitellata. 1-2. Bouton et fleur adulte. 3-4. Calice et pistillode. 5. Corolle. 6. Anthère et pollen. 7. Pistillode isolé. 8. Coupe longitudinale de la fleur mâle et du pistillode. "= Р1.278 1 in Storck lith . ህ Just del. “ B.Delpy > 5 ~ а E че ወ; | үз РЫ т 9 1 EL p Ino < [т] ч < T ex à 2 Еч Lr] ረሙ y አ. Di < T] እ ን 5d Lr] um SNL Mrd ILICINÉES ILEX CONDORENSIS Habite l'ile de Condor. Harmand n° 774. Herb. Pierre n° 5534. Jeunes rameaux à peine plus épais que le pétiole. Feuilles elliptiques ou oblongues lancéolées cuspides, subai- gués ou aigués aux deux extrémités, trés épaisses, glauques en dessous, munies de 14 à 16 petites cótes arron- dies et confluentes avant le bord plus ou moins roulé. Pédoncule fourchu muni de trois fleurs ombellées longuement 'pédicellées. Fruit globuleux couronné par un mamelon partagé en cinq ou six sillons et entouré à sa base par six sépales arrondis et,ciliés. Putamen osseux blanchâtre, concave dorsalement et elliptique. Arbre?... Rameaux épais de 2 mm., glabres. Pétiole long de 10-15 mm. Limbe long de 11-13 cent., large de 35-55 mm., très épais, trés co- riace et à bord très enroulé. Pédoncule long de 12 mm. et ramifications longues de 2 mm. Pédicelles longs de 7 mm. Fruit long et large de 6 mm. Les noyaux le plus souvent au nombre de siz sont longs de 4 mm. triangulaires, comprimés sur les cótés, tres excavés dorsalement. L'embryon rem- plit toute la cavité. Cette espèce parait voisine de lZ. sclerophylla par l'épaisseur du limbe, Іа teinte glauque በህ limbe, la forme de l'inflorescence, mais les feuilles sont largement acuminées, aiguës ou subaigués; les sépales sont au nombre de six au lieu de cinq. D'ailleurs nous ne pouvons décrire que le fruit, et la fleur de I7. sclerophylla seule est connue. Si nous examinons les coupes du pétiole de 1'/. Condorensis, nous ne sommes pas plus avancé sur 18 place que doit occuper cette espèce dans le genre. En effet, la méristèle ouverte au milieu du pétiole est com- plétement fermée à la caractéristique, ce qui n'existe pas chez les Leucoderis. Privée de gaine fibreuse dans la méme région elle en possède pourtant une complète et très épaisse à la caractéristique, beaucoup plus épaisse et surtout trés irrégulière à la courbe supérieure. Dans ces deux régions, mais particulièrement au milieu du pétiole, l'écorce contient beaucoup d'ilots scléreux à une certaine distance du liber. Le limbe est trés épais. La cuticule est presque aussi épaisse que l'épiderm e. Les palissades, en une seule rangée, sont quatre fois plus courtes que le méso- phylle inférieur trés lacuneux. Je ne роззеде aucun renseignement sur la taille de l'arbre et sur son bois. ILEX EXCAVATA Habite la montagne Dinh près de Baria. Herb. Pierre n° 3325. Toutes les parties glabres et noirâtres après dessiecation. Feuilles ovales ou elliptiques lancéolées, subaigués aux deux extrémités, épaisses, glabres, coriaces, munies de neuf à dix paires de petites cótes, enroulées un peu vers le bord. Pédoncules fourchus à peine plus longs que le, pétiole à pédicelles plus courts que le fruit globuleux. Drupe globuleuse munie à la base de quatre sépales ciliés et couronnée par un style sillonné sessile, contenant quatre noyaux elliptiques, triangulaires, excavés sur les trois faces. Petit arbre, haut de 3-4 mètres. Rameaux épais de 2 1/2 mm. sans stipules apparentes. Limbe long de 35-75 mm., large de 22-35 mm. Pé- поје long de 7 mm. Pédoncule long de 11 mm. Pédicelles longs de 4 mm. Fruit long де 7 mm. Noyaux longs de 4 1/2 mm. portant des excavalions solitaires ou superposées et rondes sur deux ou trois faces. Le limbe dans cette espèce est presque aussi épais que celui de PZ. Condorensis mais avec une teinte noirátre particulière d'ailleurs à tous les organes. La euticule est 2-3 fois plus mince que l'épiderme, les palissades en deux rangées sont plus longues que l'hypoderme inférieur, la méristèle est ouverte dans toutes les régions et allongée transversalement. Les branches de la courbe supérieure sont horizontales non repliées en dedans comme chez les Leucoderis, mais assez distantes l'une de l'autre et pourvues de faisceaux minces. Il n'y a pas trace de faisceau libéroligneux à l'intérieur de ceux-ci. La gaine péricyclique trés mince, incompléte à la courbe inférieure, com- pléte et aplatie en haut, manque tout à fait dans le pétiole. Les mâcles sont rares dans toutes les régions mais assez développées. C'est tout ce que nous pouvons dire de cette espèce dont les fleurs et le bois font défaut. EXPLICATION DES FIGURES DE ГА PLANCHE 279 А. Rameau fructifère de l'7/ez Condorensis. 1. Fruit. | 2. Le méme уп du cóté du calice et des stigmates. 3. Le méme en coupe transversale. 4. Graines présentées surles trois faces. 5-7. Noyaux vus sur les trois faces et en coupe transversale. . Rameau fructifère de 1 Гел excavata. 1. Fruit. 2. Le méme présenté du cóté du calice et des stigmates. 9. Le méme déchiré montrant les noyaux en position. 4-5. Noyaux vus sur les trois faces et en coupe transversale. 6. Coupe transversale d'un fruit. = лт Lig еа J.Justin Storck lith E. Delpy del. .Sp. nov. - A. ILEX CONDORENSIS D... ВА X Sp. nov. ILICINÉES ILEX FABRILIS Annam: bui ou bui nui. Habite toutle delta du Mékong et de ses affluents ой on le rencontre dans les plaines aussi bien que dans les montagnes. Herb. Pierre, п% 3,334 ct 3,336. Rameaux grisátres et lisses. Feuilles ovales ou elliptiques acuminées et obtuses à pointe subfalciforme, aigués à la base, trés coriaces, un peu glauques, muaies de dix à douze petites côtes souvent rougeâtres de chaque côté. Pédoncules simples ou ramifiés de même longueur ou plus courts que le pétiole terminés par 6-19 fleurs. Fleurs 3 mères. Drupes ovoïdes et rostrées, contenant de deux à huit, le plus souvent sept noyaux. Noyaux oblongs triangulaires portant dorsalement deux à quatre sillons et trois à cinq cótes. Arbre de 15 à 20 mètres. Le tronc atteint un diamètre de 40 à 60 cent. L'écorce est moins blanche que celle de 1'/. cymosa. Les jeunes rameaux entierement glabres comme toutes les parties de la plante sont épais de 1 à 1 1/2 mm. Le limbe long de 7 à 11 cent., large de 3 1/2-5 1/2 cent. est porté par un péliole long de 10 à 14 mm. Pédoncule long de 10 à 12 mm. Pédicelles longs de 3-4 mm. Sépales 4-5 imbriqués, arrondis, ciliés, membraneux. Pélales 4-5 connés en un tube court ; obovés. Étamines un peu plus longues que la corolle. Antheres ovales émarginées, beaucoup plus petites que les filets aplatis en bas, subulés en haut, de méme longueur que les lobes. L'ovaire dans la fleur màle se termine par 5-6 styles libres au sommet; dans la fleur femelle le style est mamelonné е! obové, sillonné de 6-8 fentes sligmaliques et contient 6-3, le plus souvent 7 loges. Le fruit est long de 4-5 1/4 mm., large de 3-3 1/2 mm. Les noyaux remarquables par le nombre de leurs sillons et côtes sont longs de 4 mm. L'embryon très pelit 1/4 mm. à cotylédons plus larges que la tigelle est situé au sommet d'un albumen peu épais. Cette espèce appartient certainement au méme groupe que I7. cymosa. Elle se distingue de Ја première espèce par des fleurs 4-5 mères et non 6-8 mères, par des feuilles un peu plus pelites, plus acuminées, ovales, par ses fruits ovoïdes et mamelonnés, par le nombre de côtes et de sillons de ses noyaux, par la coloration rouge ou rose de ses nervures. Son bois gris blanc, fibreux, de moyenne densité, se conserve assez bien et s'emploie pour chevrons, poteaux de case, manches d'outils, brancards de voitures. Son écorce est épaisse de 4-5 mm. Elle a de grands rapports avec Р/. eugenicfolia, mais s'en distingue aisément par l'écorce moins blanche, la forme du fruit et des graines. Le fruit beaucoup plus petit, les graines beaucoup moins nombreuses et le style proéminent 1а séparent de 17. Wallichii. Dc РГ. Maingayé, espèce également trés voisine, elle se distingue aussi par les sépales ciliés, par leur nombre, par les fruits deux fois plus petits, par la sculpture dorsale des noyaux. Elle appartient au groupe des Leucoderis ainsi que l'espéce suivante. ILEX THORELII Пех cymosa Pierre in herb. pl. 280 B. non Blume. — Annam: bui ba vo. Habite toute la Basse Cochinchine. H. P. ከ” 693 bis et 146. Coll. Bois п° 84. Rameaux arrondis et subargentés. Feuilles médiocrement pétiolées, elliptiques ou obovées, subaigués à la base, à pointe courte ou presque nulle, obtuse, quelquefois émarginée, épaisses et un peu coriaces, brunes à la dessiccation, munies de 9-10 paires de petites cótes. Epiderme supérieur formé d'une rangée de cellules triangulaires ; palissades, en deux rangées, aussi longues que le mésophylle inférieur. Côtes très anguleuses sur les faces latérales et inférieure. Ремсусје fibreux incomplet à la face inférieure de la méristèle. Celle-ci ouverte dans toutes les régions du pétiole et de la cóte ауес les branches de la courbe supérieure repliées en dedans et privée de faisceaux libéroligneux au centre du parenchyme. Cymes deux fois plus longues que le pétiole. Sépales au nombre де 5-7 ciliés. Pétales 4-5 elliptiques aussi longs que les étamines. Ovaire de douze loges terminé par un style rostré. Fruit subovoide à style trés court, contenant de 10 à 12 noyaux comprimés, oblongs, portant un seul sillon dorsalement. Arbre de 8-12 mètres. Jeunes rameaux épais de 3 mm. Pétiole long de 8 mm. Limbe long de 7 à 10 cent. 1/2 etlarge de 45 mm. Cymes longues de 2-3 cent. glabres. Sépales souvent au nombre de 4 dans la fleur mâle et de 3-7 dans la fleur femelle, à tube assez élevé, imbriqués, arrondis. Pélales au nombre de quatre dans la fleur mâle et de cinq dans la fleur femelle ; obovés, concaves, longs de 2 mm. et à peine plus longs que les sépales. Etamines plus courtes que les lobes de la corolle et à filets plusieurs fois plus longs que l'anthere. Ovaire mále terminé par un style aussi long que lui et pourvu de 6 dents trés courtes ; de la fleur femelle à style plus court quoique ргобтіпепі mais entier et discoide. Fruit long de 5 mm. el large de 7 mm. à style à peine proéminent. Graines longues de 3 mm. Putamen ligneux. Albumen granuleux. Embryon trés petit logé au sommet de l'albumen pres du micropyle supere, long de 1/4 de mm., à radicule de même longueur que les colylédous. Des espéces de ce groupe qu'il m'a été possible d'étudier, c'est avec IZ. macrophylla que cette plante offre la plus grande affinité, si l'on tient compte de l'absence de péricvcle fibreux à l'extrême partie de la courbe inférieure. Cependant chez P7. macrophylla, le fruit est plus petit; les feuilles sont plus grandes ; le limbe bien moins épais ; les palissades sont deux fois et demie plus courtes que la partie inférieure du mésophylle. Chez PZ. spicata, les fruits n'ont que 6-8 noyaux (Miquel), les feuilles sont oblongues lancéolées, le limbe est deux fois plus mince et pourtant les palissades sont aussi longues que 16 mésophylle inférieur. Chez PT. сутоза 81. 18 méristèle, à la carac- téristique, est entièrement bordée d'une gaine fibreuse ; le limbe у езі deux fois plus mince que chez PZ. Thorelii et les palissades y sont aussi beaucoup plus courtes; la drupe ne contient que 7-9 noyaux. Chez IJ. fabrilis la méris- Че, plus petite, est tout à fait en forme de fer à cheval ; le péricycle est complètement fibreux ; les palissades y sont réduites à une rangée, tandis qu’elles sont doubles dans les espèces précédentes. Planchon a distingué I7. cymosa et d'autres Ilex par leur écorce blanche ou grise et lesa appelés Leucoderis. Cependant ce serait une erreur de croire que cette sorte d'écorce soit particulière à ce groupe. И y a au contraire un caractère supérieur qui permet de reconnaitre les Leucoderis, c'est celui d'avoir la. méristele toujours ouverte en haut avec les branches de la courbe supérieure bouclées en dedans. En ne retenant que cette particularité, on comprend très bien le groupement des espèces 1. spicata, 1. cymosa , 1. singaporina, I. macrophylla; І. Thorelii, 1. Harmandiana et I. fabrilis, sous le même nom de section ou de genre, sous le nom de Leucoderis. Miquel ТЕ. Ind. Bat. 1, pars 2, 594! fait des /. сутова et 1. spicata des Prinos ; sir J. Hooker les place dans deux sections distinctes et trés distantes. 1 n'a d'ailleurs imposé aucun nom aux cinq sections sous lesquelles sont groupées les espèces de l'Inde orientale. Les caractères qu'il donne sont tirés de l'inflorescence et des parties de la fleur. Je pense qu'en recourant à l'anatomie on pourrait établir des coupes génériques dans le genre {lex ou du moins des sections basées sur des faits plus caractéristiques que ceux tirés de la fleur et du fruit. Ainsi nous voyons que chez le 1. dipyrena Wall, la cutieule est toujours trés épaisse, les palissades trés courtes (3-1 fois) par rapport au méso- phylle inférieur, la méristèle privée de faisceaux libéroligneux et de péricycle scléreux à la face supérieure est là obstruée par un massif subscléreux. Chez Г/. eugeniæfolia, 18 méristèle concave est fermée dans la cóte à partir de la caractéristique et pourvue au centre parenehymateux contre la courbe supérieure d'un faisceau libéroligneux transversal bordé en bas de liber. П en est de méme de ce que j'appelle avec doute, I. Wallichii. Chez une plante à trés grandes feuilles teintées en noir, les cellules contenant une matière rouge pourpre, les fleurs étant 7-8 mères, le style étant sessile, la méristèle qui est fermée au milieu du pétiole et munie d'un faisceau au centre à concavité inférieure, est ouverte dans la cóte avec les branches de la courbe supérieure tournées en dedans, sans faisceau libéroligneux à la caractéristique, ауес faisceau plus haut, au milieu de la côte, malgré l'ouverture de 18 courbe supérieure. J'ai appelé cette plante américaine (Welothallus diospyrifolius) dans le Musce de Berlin (Brésil : Ackermann). Evidemment pour faire les coupes que j'indique, il faudrait pouvoir étudier l'ensemble des espèces connues. А Paris, cette étude n'est pas possible actuellement. Elle doit attirer l'attention d'un monographe, car, ainsi que nous l'avons dit, les caractères organographiques seuls sont insuffisants pour grouper les espèces еп sec- tions ou pour démembrer ce genre. L'Ilex Thorelii a un bois gris blanc assez dense, de moyenne densité et se prétant bien à une foule d'applica- tions. Le tronc est élevé de 5 à 40 mètres ; son écorce est épaisse de 3 mm. environ, blanche en dehors et gris brun en dedans. Le bois est utilisé comme brancards de voitures, chevrons, poteaux de case, ete., par les indigènes qui l'estiment assez. C'est surtout un bois de menuiserie. Le tronc a un diamètre de 15 à 20 centimètres, mais on m'a assuré qu'on rencontrait des arbres beaucoup plus gros que ceux que j'ai vus.»Un échantillon qui m'a été présenté, mais sans matériaux botaniques à l'appui, avait 28 centimètres de diamètre. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 280 A. Rameaux florifère et fructifere de I'//ez fabrilis. 1. Bouton et fleur adulte. 2. Calice. 3-7. Corolle, étamines et pistillode. 8-9. Ovaire en coupe longitudinale et transversale. 10-11. Fruit entier et en coupe transversale. . 12-15. Noyaux présentés sur toutes leurs faces et en coupe longitudinale et transversale. 16. Embryon. E s . Rameaux florifere et fructifere де l’Z/ex 1 horelii (Sphalm. 7. cymosa, Pierre non Blume). 1-2. Bouton et fleur adulte mâle. 3. Sépale. | 4. Fleur femelle. 5-6. Corolle et étamines de la fleur femelle. 7. Ovaire de la fleur mále. 8. Méme fleur en coupe longitudinale. 9-11. Ovaire de Ја fleur hermaphrodite. Le méme en coupe transversale et longitudinale. 12-13. Fruit et calice fructifère. 14. Le méme ouvert avec une graine en position. 15. Graine présentée sur toutes ses faces. 16-20. La méme ouverte, isolée et en coupe transversale. 18. Coupe longitudinale d'une graine revétue de ses téguments. 19. La méme grossie dans la région de l'embryon. = / , 7.280 Y" w CH J. Justin Storck lith. % CRT У d 2.6 ж `ç > "ұс Е Delpy,del. A ILEX FABRILIS Pierri a БРАОН Ni ዜመ. LINACÉES HUGONIA MONTANA Habite les partiés rocheuses de la montagne Dinh près de Вама. H. P. n. 1720. Rameaux, stipules lobés et feuilles tomenteux ou pubescents, à poils fauves, dans le jeune âge et en partie à Pé- lat adulte. Feuilles oblongues lancéolées, aiguës à la base, à pointe obtuse, presque entièrement glabres à l'état adulte, subondulées, chartacées et un peu coriaces, munies de 10 petites cótes de méme que les nervures et les уетез élevées sur les deux faces. Fleurs axillaires etsolitaires ou racémiformes au sommet des rameaux. Sépales ovales, cuspides et velus. Pétales jeunes suborbiculaires ou ovales acuminés, glabres. Etamines de longueur trés iné- sale, les alternes les plus courtes. Ovaire ovoide glabre terminé par cinq styles épaissis au sommet. Fruit globu- leux deux fois plus long que les sépales à cinq loges dont une seule fertile, séparées par cinq grandes cavités ovales. Arbre grimpant à rameaux, stipules et pétiole toujours velus muni de crocs enroulés et opposés. Stipules longues de 4-5 mm. simples ou ramifiés. Pétiole long de 10 mm. Limbe long de 6-8 cent. large de 2à3 centim. toujours velu sur la côte en dessous, à dents sessiles au fond des créne- lures toujours tres peu prononcées ou réduites à des glandes. Pédoncule long de 5 à 7 mm. Sépales fructifères ligneux longs de 7 mm. Pélales en- roulés, longs de 4 1/4 mm. Еатіпеѕ 10 à anthères elliptiques. Ovaire d'un 1/2 mm. à branches du style plus longues quela base du style à cinq loges uniovulées. L'ovule est pendu. Son raphé est intérieur et son micropyle supérieur et extérieur. Son funicule est très long. Le fruit 12 mm, sur 11 mm.)a un périearpe trés mince, un endocarpe ligneux trés épais mais perforé entre chaque loge de haut en bas. La coupe fait donc voir cinq loges et cinq cavités. La graine pendue est longue de 6 1/2 à 7 mm. Elle est recouverte d'un tégument mince et renferme un albumen plan- convexe. L'embryon aussi long que l'albumen а une radicule longue de 1 1/2 mm. et des cotylédons longs de 5 mm. et larges de 3 1/2 mm. Cette espèce parait bien distincte des deux de l'Inde mais se rapproche plutôt de РИ. ferruginea que de Г.Н. Mys- (аж. Ses stipules ramifiés, son limbe oblong ou linéaire oblong et ondulé, son fruit plus long que le calice et plus - gros la distinguent bien de ces deux espèces. Gaértner (Fruct, II, 281, t. 58) décrit et représente un fruit à dix loges pour РА. Mystax,les cavités de l'endocarpe intermédiaires aux loges ayant été prises pour celles-ci. Ces cavités dans sa figure n'ont pas la forme ovale de celles de РИ. montana mais sont linéaires comme les loges. Je n'ai pas pu comparer les coupes du limbe et du pétiole à celles des espèces de l'Inde. Chez le H. montana le bois se présente avec trois faisceaux pétiolaires, ce qui indique une plus grande affinité avec les Olacinées qu'avec les Santalacées. A l'initiale ces faisceaux prennent la forme hémisphérique et restent distincts. А la caractéristique et méme plus bas la courbe supérieure aplatie en haut, convexe en bas, a tous ses faisceaux unis en une bande continue. Au centre parenchymateux il n'y a pas trace de faisceaux. Dans le limbe, à palissades nulles ou peu distinctes, outre les cris- taux prismatiques on observe au dos des faisceaux libéro-ligneux et contre l'épiderme des réservoirs à gomme. On y voit aussi des rares spicules. La gaine qui entoure les faisceaux libéro-ligneux est trés épaisse dans le pétiole et la cóte, mais incompléte en bas dans le pétiole. ROUCHERIA: CONTESTIANA Habite l'ile de Phu Quoc. H. P. n° 5.186. Entièrement glabre. Rameaux sans crochets arrondis et grisátres. Feuilles oblongues lancéolées obtuses aux deux extrémités ou subaigués à la base, ondulées ou crénées, à dents très petites ou nulles, coriaces, munies de 8-9 paires de petites cótes reliées par des nervures transversales paralléles simples ou ramifiées ou sinueuses. Fleurs presque sessiles au sommet de courtes et épaisses nodosités axillaires, très nombreuses. Pédoncules recou- verts de bractéoles squameuses imbriquées plus courts que le calice. Sépales 5-6 inégaux, subscarieux ou coriaces, ovales lancéolés obtus et multinervés. Etamines 5-7 à filets aplatis et soudés au bas, subulés en haut. Ovaire glabre à trois loges biovulées. Ovules sub collatéraux descendants à funicule très long et à micropyle supérieur et extérieur. Fruit pyramidal, petit, triloculaire et toujours monosperme par avortement. Graine albu- minée d'Hugonia. Petit arbre à rameaux inclinés, Stipules fugaces. Pétiole long de 8 mm. arrondi et canaliculé en dessus. Limbe long de 9 cent. sur 3 cent. Les fleurs sont groupées au nombre de 3-7, et leurs pédoncules sont entièrement recouverts de bractéoles minuscules. Les sépales sont longs de 1 mm. 3/4 à 2mm. ; les intérieurs sont les plus petits. Ils sont persistants et de moitié plus courts que le fruit. La drupe 4 1/2 mm. long. à épicarpe mou et mince se présente avec trois cótes sillonnées. L'endocarpe est subcrustacé. Les cloisons des loges sont quelquefois incomplètes en haut. Les ovules sont bien collatéraux mais leurs funicules sont d'inégale longueur dans les braneux trés mince et avant maturité probablement, d' L'embryon est un peu plus court que l'albumen. loges stériles. La graine est entourée d'un tégument mem- un albumen peu épais. Les cotylédons obovés, plus longs que la radicule supere, sont aplatis. Celle espéce est certainement bien distincte du R. Griffithiana car ses feuilles ne sont pas aussi cuspides, ni cunéiformes, ni obovées. La teinte chocolat de la face inférieure du В. Griffilhiana est remplacée ici par du vert brun. Les petites eótes sont aussi plus nombreuses et les fleurs sont fasciculées non groupées en épis. Le fruit ovale acuminé est aussi une différence de méme que le nombre des sépales, des étamines et des loges de l'ovaire. Il est incontestable que le genre Roucheria est très voisin de l'Hugonia mais je ne pense pas qu'on puisse les confondre ainsi que l'a fait M. Baillon ІН. P. V. 47]. L'inflorescence n'est pas la méme, les loges sont biovulées, l'endocarpe moins épais ne présente pas de cavité entre les loges, les fleurs sont beaucoup plus petites et pourvues de braetéoles nombreuses. Outre ces raisons, il convient d'ajouter que sidans les deux gen- res le pétiole est formé de trois faisceaux libéroligneux, ces faisceaux sont dans le Roucheria complètement ouverts dans le pétiole et la côte en haut, tandis que la courbe supérieure est complètement fermée chez РНи- gonia. Subhémisphérique dans ce dernier genre, la caractéristique a la forme d'une longue bourse ou d'un fer à cheval chez le Roucheria. Dans les deux genres on observe des cellules à gomme cà et là dans l'épiderme supérieur. Disons aussi que les faisceaux des méristèles, du pétiole et de la base de la côte sont quoique grou- pés toujours plus ou moins isolés chez le dernier genre tandis qu'ils sont compacts chez l'ZJugonia. Sauf cette particularité de faisceaux bien distincts dans le pétiole au moins, le Roucheria a les mêmes méristéles que les genres /xonanthes et Clenolophon, c'est-à-dire ouverts en haut et plus ou moins en forme de fer à cheval. Le Ctenolophon qui a tout l'aspeet d'une Styracée malgré ses feuilles opposées, possède comme les genres //ugonia Roucheria et Ixonanthes trois faisceaux pétiolaires. Ses étamines sont celles d'un Erythroxylon, c'est-à-dire inégales et adhérentes à un tube court extérieur à elles-mémes. Son fruit capsulaire tient plutót des Linacées que des Olacinées où ce genre a été classé par M. Oliver. Ses ovules sont ceux de l'/xonanthes ou plutôt, à cause de leur long funicule, du Roucheria. La graine dont le raphé ventral est tapissé de poils trés longs recouvrant presque entierement le tégument est pendue au sommet d'un placenta filiforme et ligneux devenu indépendant. Ces poils qui rappellent la manière d’être de certaines Malvacées peuvent être assimilés à une sorte d'arille, mais ici développé sur le funicule et le raphé; sur le seul funicule dans le genre /xonanthes où au lieu d'étre rudes ils sont lobés et charnus. Par tous ces traits de ر‎ par son raphé ventral, le Ctenolo- phon me parait étre une Linacée. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 984 A. Hugonia montana. 1-2. Formes des stipules. `8. Bouton. 4. Sépales. 5-6. Pétales enroulés. 1-8. Androcée, anthere et pollen. _ 9-10. Ovaire entier avec une loge ouverte pour montrer l'ovule en position. 11. Diagramme. 12. Fruit. 13-14. Le méme en coupe longitudinale et en coupe transversale. 15-16. Graine présentée sur ses deux faces ; en coupe longitudinale et tranversale. 17. Embryon. | Rameau fructifère du Roucheria Contestiana. 1. Fleur incompléte en coupe longitudinale. 2. La méme. 3. Androcée, moins les anthères. 4. Anthère. 9. Fruit et pédoncule recouvert de bractéoles. 6. Sépale fructifère. 1-9. Formes du fruit à différents âges. 10. Coupe d'un fruit. 11. Graine. 12. Coupe de la méme. 13. Embryon. y Р1.281 J.Justin Storck lith. EE. ” NS NX E Delpy del. MONTANA Pierre. HUGONIA ከ ~ B_ROUCHE A RIA CONTESTIANA Pierre. LINACÉES ERYTHROCYLON CAMBODIANUM Habite tout le Cambodge et la Basse-Cochinchine. Herb. Pierre, 3227. Entièrement glabre. Feuilles courtement pétiolées, elliptiques, oblongues ou linéaires oblongues lancéolées ou atténuées au sommet, obtuses et terminées par un court mucron, aiguës à la base, subparcheminées et coriaces, vertes, brunes ou noiràtres, mais brillantes en dessus, rouge canelle en dessous, munies de 11-17 petites cótes confluentes et arrondies loin de la marge, reliées par des nervures tertiaires élevées sur les deux faces. Fleurs au nombre de dix et au-delà, à pédicelles plus courts que le calice et la corolle ou de méme longueur, naissant sur des nodosités chargées de bractées écailleuses. Lobes du calice aigus aussi longs que le tube et les pétales. Pétales oblongs obtus, à squames bilobées et sinueuses. Etamines à filets les plus longs de méme grandeur que le tube. Anthères ovales émarginées. Style à rameaux un peu plus courts que sa base. Fruit suboblong à trois cótes, conte- nant trois graines oblongues. Petit arbre de un à deux mètres. Rameaux ultimes épais de 1 1/2 mm., adultes épais de 3 mm. Stipules oblongues lancéolées et aigués, lerminées par deux courtes pointes longues de 5 mm. 3/4. Pétiole long de 4-5 mm. Limbe long de 6 à 16 cent., large de 28-45 mm., rarement ovale elliptique courlement acuminé aux deux bouts. Pédoncules longs de 2 mm. Calice long de 2 mm. Pétales 2 mm. deux fois plus longs que les squames. Tube slamival long de 2 1/2 mm. Les plus longs filets ont 1 1/2 mm. et avec l'áge les filets des deux séries sont subégaux. Ovaire long de 1 1/2 mm. Style long de 2 1/2 mm. Fruit long de 10 mm. sur 4 1/4 mm. Graine longue де 8 1/2 mm. L'albumen est plan convexe. La radicule (2 mm.) est trois fois plus courte que les cotylédons. Ceux-ci sont arrondis à la base, atténués et obtus au sommet. On distingue une forme dans cette езрёсе [var. mucronatum. Voy. pl. 288, f. A.]. Stipules trés acuminées linéaires oblongues. Feuilles suboblongues ou elliptiques obovées ou oblongues aigués à la base et mucronées, mais à mucron très court. Anthères ovales émarginées terminées par un court mucron. (Herb. Pierre), n. 5694, B. Il faudra probablement rapporter à PE. cambodianum la plante боше (pl. 283 B.), dont nous n'avons qu'un seul exemplaire et qui, dans la jeune fleur, a toutes ses éfamines d'égale longueur ; des pétales elliptiques et un style (jeune ovaire) formé d'un tronc trigone, court, terminé par trois courtes dents. Dans cet exemplaire on remarque aussi des feuilles arrondies ou plus obtuses. ERYTHROXYLON MONOGYNUM Corom. Pl. 1. t. 88; Hooker, f. Fl. Brit. Ind. Roxb, 1.414. Trés répandu dans tout le bassin du Mékong. Rameaux filiformes. Stipules terminées par deux dents trés fines. Feuilles presque sessiles obovées, arrondies en haut, cunéiformes et aiguës en bas; chartacées et un peu coriaces; brunes et vertes en dessus ; pàles et rouges brunes ou un peu glauques en dessous, munies de huit paires de petites cótes unies loin de la marge et peu élevées de méme que les nervures secondaires. Pédoncules le plus souvent solitaires plus longs que les fleurs. Sépales ovales lancéolés aigus. Pétales cyrabiformes ou trés concaves, à limbe un peu plus long que les squames. Celles-ci doubles et arrondies, augmentées en dedans d'autant de lobes. Etamines à filets égaux plus longs que le tube. Ovaire obové, légèrement atténué à la base, à style terminé par trois courtes branches. Fruit elliptique ne contenant le plus souvent qu'une graine. Arbrisseau de 1 à 2 métres de hauteur entierement glabre. Stipules opposées aux pétioles et longues de 2 1/2 mm. Pétiole long de 1 mm. Limbe long de 2 à 4 сепі. large de 1 cent. à 1 cent. 1/2. Pédoncale florifère long de 3 mm., fructifère de 6 mm. Sépales longs de 1 1/2 mm. Pétales longs de 2 mm. Androcée long de 4 mm. à filets plus longs que le tube, inégaux dans la fleur jeune. Ovaire 3/4 mm. de longueur terminé par un style gréle long de 1 mm. environ à branches trés courtes et 6038158165 au sommet dans la région sligmatique. Fruit long de 8-9 mm. sur 4 mm. 1/4. Cette espéce, trés répandue, a des feuilles glauques, les plus petites de toutes les espèces de la Cochinchine et de l'Inde continentale. La planche de Beddome [Fl. sylv. t. 81] représente des pétioles plus longs que dans la plante de Cochinchine. C'est une forme à feuille un peu plus grande qui habite Ceylan. En Cochinchine nous n'avons pas rencontré de forme à feuille obovée lancéolée dont parle D. C. P. І. 576. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 989 A. Erytrhoxylon cambodianum Pierre. 1-2. Bouton et fleur adulte. J. Calice. 4. Pétale. 5-7. Androcée et anthère. 8-9. Ovaire. Uneloge ouverte montre l'unique ovule en position. 10. Fruit. 11-12. Le méme en coupe longitudinale et transversale. 13-14. Graine entière et en coupe transversale. 15. Embryon. Bue ii ylon monogynum avec et sans le Pl.a82 J. Justin Storck, lith. хы e EIN het fat ልው del. E. Delpy ‚ Pierre MONOGYNUM Roxb. A. ERYTHROXYLON. CAMBODIANUM // LINACÉES EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 283 Nora. Voyez pour le texte la planche 252. ላ. Erythroxylon cambodianum, var. mucronatum. 1. Slipule. 2. Bouton et fleur adulte. J. Calice. 4. Pétales. 9-6 Androcée. 7. Anthère et pollen. 8-9. Ovaire entier et ouvert avec ovule vu de front et latéralement. 10. Coupe longitudinale d'une fleur. 11-12. Fruit déchiré montrant Ја graine en position et en coupe transversale. 13. Graine ouverte et embryon. | Erythroxylon sp. 1. Stipule. 2. Bouton. J. Calice. 4-5. Pétales en position et libres. 6-7. Androcée. 8. Anthère et pollen. 9. Ovaire jeune. 10. Fruit. | 11. Le méme ouvert. 12. Graine. 13. Fruit en coupe transversale. г АА, ም au E J.Justin Storck. lith. mucronatum NMA зр. А. ERYTHROXYLON cambodianum Pierre Е ‚Веру. del. LINACÉES IXONANTHES COCHINCHINENSIS Ixonanthes reticulata. Hance non Jack, Journ. Bot. (1876), p. 14. Annam : Cham ba Habite toute l'Indo- Chine, depuis le Tonkin (Balansa, n° 3.560), jusqu'à l'ile de Phu-Quóc et la province de Bienhoa (Herb. Pierre, n° 1414.) Entièrement glabre. Feuilles ovales ou elliptiques, oblongues, lancéolées ou cuspides, faleiformes et obtuses au sommet, aigués à la base, coriaces, trés brunes et brillantes sur les deux faces, munies de 10-17 paires de petites côtes ct de nervures assez élevées sur les deux faces. Pédoncules dressés de méme longueur ou plus longs que les feuilles, fourehus au sommet. Fleurs courtement pédicellées, distribuées en cymes triflores. Sépales ovales acuminés. Pétales ovales elliptiques jaunátres. Etamines 14 à longs filets. Anthéres jaunes. Disque annulaire pourpre. Style un peu plus long que les étamines mais tordu, couronné par un stigmate репе. Fruit suboblong acuminé. Graines comprimées oblongues, acuminées, ailées et arrondies dans leur partie inférieure. Petit arbre de 10 à 20 mètres. Rameaux anguleux et un peu comprimés. Stipules oblougues récurvées au sommet, atténuées el serrées à la base, très fugaces, longues de 3-4 mm. Pétiole long de 6-13 mm. Limbe long de 4-13 cent., large de 95-40 mm., souvent elliptique et à pointe, souvent falciforme. Pédoncules longs de 9-14 cent. à ramifications longues de 7 à 12 mm. Pédicelles longs де 2 mm. Sépales longs de 3-4 mm. et à l'état ис еге longs de 6 mm., ligneux et coriaces, moins élevés que les pétales sous le fruit. Pétales longs de 4 1/2 mm., concaves, tres ligneux excepté sur les bords à l'état fructifere, couverts en dehors de stries argentées. Étamines le plus souvent 12, longues de 10 mm. Ses filets trés gréles sont bien plus longs que l'anthere elliptique et longue de 1 mm. 3/4. L'ovaire ovale, glabre, contient cinq loges biovulées. Chaque ovule séparé en partie par une fausse cloison, après l’anthère, est inséré vers le sommet de la loge avec le raphé intérieur et le micropyle supérieur et extérieur. Le disque est interne par rapport aux étamines. Le style long de 10 1/2 mm..se recourbe sur lui- méme et est aussi grêle que les filets. Le fruit est une capsule de cinq loges long de 25 à 30 mm. et large de 16 mm., un peu atténué au sommet el entouré à sa base, par les sépales, pétales et filets indurés. Je ne connais pas la graine. Mais on trouve:dans certaines loges une graine stérile décrite plus haut, longue de 18 mm. et large de 4 mm. Cette graine avortée diffère beaucoup de celle de PZ. cuneata car elle se lermine en bas par une aile arrondie. Autour du funicule de cette graine avortée on trouve une couche arillée. L'espèce ainsi que l'a trés bien vu Hance, loc. cit. est très voisine de PI. reticulata Jack, mais me parait en différer, par feuilles lancéolées, à pointe falciforme, par la base aiguë, par le nombre des petites côtes, par le reflet brillant du limbe, par des pédoncules plus longs, par un fruit moins allongé et plus gros. LZ. cochin- chinensis est peut-être la plante de Bornéo, dont parle Sir J. Hooker, sous РГ. reticulata. La feuille prend au cylindre de la tige trois faisceaux, qui se présentent en demi-cercle à la base du pétiole, sous forme de dix fais- ceaux trés distinets. Ces faisceaux, au sommet du pétiole, forment un are trés ouvert en haut, sans courbe supérieure, et se trouvent alors trés compacts et unis. La gaine péricyclique est trés réfringente dans cette dernière région et a quelque tendance à envahir les deux côtés supérieurs de l'arc. Cette disposition des fais- ceaux du pétiole est bien différente chez lZ. cuneata, en ce sens qu'ils prennent de bonne heure la forme d'un fer à cheval, mais comme dans PZ. cochinchinensis, les faisceaux sont dans le pétiole distants et distincts dans la figure qu'elles forment. Ces différences spécifiques s’accusent également dans le limbe. Dans 17. cochin- chinensis, le limbe est plus épais. L'épiderme revêtu d'une cuticule plane n'a pas de rangée hypodermique. Les palissades en deux rangées, la seconde à peine plus courte que la première, sept fois plus longue que large, quelquefois incomplète, sont beaucoup plus courtes que le mésophylle inférieur. Dans Г/. cuneata il y а sous l'épiderme une rangée hypodermique de cellules aussi longues que larges, une seule rangée de palissades trois fois plus longues que larges et presque trois fois plus courtes que le mésophylle inférieur. Dans les deux plantes le contenu des cellules est rouge brun et les eristaux sont prismatiques. Je n'ai pas pu, faute de matériaux, comparer ces deux espèces à ГГ. reticulata. | Le bois de РГ. cochinchinensis a une écorce épaisse de 3 mm. Son bois est jaune blanchátre, subcorné, à fibres longues mais trés denses, indistinct de l'aubier. C'est un bois excellent et qui serait d'un grand usage si le tronc, dont le diamètre ne dépasse pas 25-30 cent., était plus gros. Les indigènes l'emploient comme pièces de charpente, chevrons, brancards de voitures, manches d'outils, chevilles pour les bateaux de mer. Ces appli- cations indiquent que ce bois a de la durée. IXONANTHES CUNEATA Мо Habite l'ile de Sumatra et probablement la Basse-Cochinchine. H. P., n^ 5.693. Feuilles oblongues ou elliptiques obovées, trés aigués et décurrentes en bas, terminées en haut par une ceurte pointe obtuse, presque toujours ondulées ou erénées sur les bords, à dents mousses et glanduleuses, trés coriaces, brillantes sur les deux faces et d'une teinte noirátre aprés dessiccation, munies de 9 à 13 petites cótes reliées par des nervures et des veines à réticulation fine et élevée sur les deux faces. Pédoncules trés grêles longs de 10-12 cent. Fruits ovales acuminés portés par un pédicelle très gréle, filiforme. Sépales ovales acu- minés. Pétales obovés. Graines oblongues très comprimées, enveloppées d’une arille ramifiée, aussi longue que la graine, d'origine funiculaire et blanche. š Li : e 6 ) ar Rameaux comprimés, glabres ainsi que toutes les parties de la plante. Pétiole long de 3 à 6 mm. Limbe long de ~ x 1, cent , large de 2-4 1/2 cent. Pédoncule long de 10-12 cent. Pédicelle long de 10 mm. Sépales fructiferes longs de 3 ré paywa M Yara se өре le calice mais les dépassant. Capsule longue de 12 1/2 mm., large de 7 à 8 1/2 mm. Graine longue de 9 ርቢ. ው Oe пне obtus à la base, étroit et acuminé au sommet. La chalaze se présente à la base en un petit corps induré trés proéminent. Le raphé ventral s'étend sur tout un côté de la graine et sa base. L'albumen est abondant. La radicule longue supere est presque trois fois p courte que les cotylédons foliacés. Че n'ai rencontré qu'une seule fois cette espèce, sans fleurs et sans fruits. Ma description est faite d’après Pé *ehantillon de Sumatra, type de Miquel. Ce qui caractérise cette espèce principalement n'est pas tant la forme obovée de ses feuilles et son court pétiole que les pédoncules qui sont longs et filiformes, tandis qu'ils sont bien plus gros dans ÛJI. cochinchinensis et I7. reticulata. Son arille filiforme quoique charnue, diversement lobée, n'a aucune adhérence avec les téguments. Les ovules ont aussi une аге; on les rencontre dans les loges fertiles et il est possible, en cet état, de bien voir que cette arille est funiculaire. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 284 А. Rameau florifère et fructifere de ГГ. cochinchinensis-a-Stipule. 1. Bouton et fleur adulte. 2. Sépales. 3-4. Corolle en position et pétales. 5-7. Androcée dans le bouton, anthères et pollen. 8-11. Gynécée et ovaire en coupe transversale et longitudinale. En 10 on voit les ovules en position. 12-15. Jeune fruit avec les organes sépales et pétales. 16-18. Fruit adulte, sépale et pétale fructiferes. 19-20. Graine avortée. 21. Coupe transversale du fruit. Rameau fructifere de ГГ. cuneata Му. 1-3. Fruit et réceptable entouré des sépales et pétales. 4. Fruit ouvert. 9-6. Valves du fruit. 7. Graine et arille funiculaire. 8. Graine ouverle. On voit à la base de l'albumen la chalaze proéminente. 9. Albumen et chalaze. 10-11. Embryon entouré de l'albumen et libre. Le méme en coupe transversale. 12. Coupe schématique d' un fruit. = PL 284 “М [| | 1 J Justin Storck А. Е Delpy del ENSIS Pierre МЕАТА Ми ጋ COCHINCHIN A. ІХОМАМТНЕ . Т ) መ= i LL E 1) RUTACÉES TETRACRONIA CYMOSA Habite la montagne Dinh, près de Вама. H. P., n° 8999. Feuilles alternes, sans stipules? Cymes de deux et de trois fleurs disposées en longues grappes ramifiées, rigides et terminales. Fleurs trés petites à pédicelles gros et courts munis de deux bractées opposées. Sépales quatre décussés, obovés et concaves. Pétales quatre, décussés, suboblongs, concaves, pédieulés, glanduleux. Etamines huit, les unes aux sépales les autres aux pétales opposées, à filets subulés insérés à la base du disque. Anthères elliptiques oblongues, un peu arquées, terminées par un connectif arrondi et glanduleux à loges cordées en bas et séparées par le large connectif. Disque trés petit et à peine distinct. Ovaire stipité, tétragone à loges indistinctes dans la fleur mále seule eonnuc. Style nul. Stigmate linéaire oblong, sessile au sommet des quatre lobes arrondis de l'ovaire. Fleurs femelles, ovules, fruit et graines inconnus. Rameaux presque entièrement glabres, arrondis, tres gréles et gris brun. Feuilles ovales oblongues lancéolées, cuspides, brillantes surtout en dessus, obtuses ou aigués à la base, charlacées et un peu coriaces, portées par un pétale long de 6 mm: et munies de 8-9 paires de petites cótes arrondies et confluentes, loin de la marge et unies par des nervures tertiaires assez élevées et largement réticulées. Grappes longues de 5-7 centim., glabres. Pédicelles de méme longueur que les sépales, épais. Bractées aiguës, longues de 3/4 mm. Sépales longs dans le bouton de 1 et 1/4 mm. Étamines longues de 3/4 mm. à peine plus longues que l'ovaire. Le disque est excessivement court. L'ovaire tétragone parait formé de quatre carpelles : il n'a pas été possible d'y trouver la moindre trace d'ovule. Се genre a le facies d’un Atalantia, mais en diffère bien par l'ensemble des caractères et particulièrement par l'inflorescenee, les étamines et le style. L’absence de fleurs femelles et le fruit le rend obscur et c'est parce qu'il a fallu nommer que nous avons dû le créer. Ce petit arbre habite la partie septentrionale dela montagne Dinh à une altitude de 2 à 300 métres, non loin de la grotte oü fut autrefois une pagode et assez prés du sanitarium fondé en 1867 par l'artillerie, aujourd'hui délaissé. GLYCOSMIS MONTANA Entièrement glabre à l'exception des jeunes rameaux un peu pubescents et roux. Feuilles assez longuement pétiolées, elliptiques oblongues et cuspides, aiguës à la base, papyracées et un peu coriaces, vernissées et verdâtres en dessus, jaunâtres et pâles en dessous, ponctuées, munies de 8 à 11 paires de petites côtes presque effacées en dessus et assez élevées еп dessous, de méme que les nervures tertiaires et réticulées qui les relient. Fleurs odorantes courtement pédicellées groupées en grappes à peine plus longues que le pétiole. Sépales arrondis et ciliés. Pétales plus de cinq fois plus longs que les sépales oblongs atténués et obtus aux deux extrémités. Étamines à peu prés de ` méme longueur que les pétales quant à la série intérieure. Ovaire subcylindrique trés glanduleux à cinq loges. Fruit globuleux mamelonné, lisse, blanc, monosperme. Petit arbre de 1 à 6 metres. Rameaux gris ou gris brun. Stipules 0. Pétiole long de 3 à 12 mm. Limbe long de 4 1/2 à 11 1/2 cent., large de 2 à 4 1/2 cent. Grappes longues de 1 à 2cent. Pédicelles longs de 1 mm. et de 2 mm. à l'état fructifere. Pétales longs de 4 1/4 mm., quatre à dix fois plus longs que les pétales, blancs. Élamines au nombre de 10 très inégales, la série la plus courte, longue де 2 à 3 mm. Anthères ovales, glandu- leuses, un peu émarginées aux deux extrémités. Ovaire long de 8 mm., surmonté d'un style à stigmate discoide et sessile. L'ovule solitaire dans chaque loge est attaché à l'angle interne et supérieur avec le micropyle intérieur etle raphé dorsal. On retrouve contre l'unique graine fertile quatre de ces ovules avortés dans le fruit таг. Baie longue de 6 mm., surmonté du style (1 1/2 mm.), un peu glanduleuse, à péricarpe épais de 1/2 mm. environ. Graine de méme forme que la baie, lisse, parcourue sur un côté par un raphé linéaire long de 3 1/2 mm. Tégument mince submembraneux. Cotylédons plan convexes ou hémisphériques. Tigelle cylindrique arrondie et épaisse au sommet, située au bord supérieur des cotylédons, beaucoup plus petite que ceux-ci, terminée en bas par une gemmule velue. Ce petit arbre est trés commun dans les mémes lieux habités par la précédente espéce. Outre le Glycosmis penta- phylla Corr. qui est la méme chose que le Toluifera cochinchinensis (Lour. Fl. Coch., p. 262) ou cam ruu des Annamites, plante qui affecte toutes les formes, dont la taille est de quelques centimètres, pouvant s'élever jusqu'à 4 à 5 métres, dont le fruit globuleux est blane-rosé ou méme rouge et dont les feuilles sont simples ou imparipennées comprenant de 1 à 7 folioles, il y a d'autres espèces que je vais décrire brièvement : Giycosmis cambodiana. — Entièrement glabre et à rameaux arrondis. Feuilles longues de 15 à 20 cent. à rachis arrondi, portant 5 à 6 olioles de 9-15 cent. de long sur 3 à 5 cent. de large, ovales ou oblongues lancéolées et cuspides, les inférieures plus petites et ovales, atténuées et courtement péliolulées, terminées par une longue pointe aiguë, submembraneuses, munies де 6à 9 paires de petites côtes. Grappes longues de . 2 décim., ramifiées. Fruit globuleux, long de 8 mm., rouge violet. H. P., n. 832. Glycosmis Harmandiana. — Rameaux arrondis et pubescents. Feuilles imparipennées à folioles 6-9 opposées ou alternes, ovales acuminées subdeltoides, obtuses aux deux extrémités, longues de 5-14 cent., larges de 5 à 8 cent., submembraneuses, coriaces, munies de 7-8 paires de pelites cótes. Grappes lerminales ou axillaires pubescentes, longues de 10 à 20 cent., trés ramifiées et à fleurs sessiles, assez grosses (5-6 mm. de diam.). Sépales longs de 1 mm., trés coriaces, pubescents en dehors et ciliés. Pétales longs de 3 1/2-4 mm.,très concaves, obovés, sans côte, maculés de rouge. Etaminées 7-10, longues de 2 1/2 mm., à filets aplatis à la base, subulés en haut, plus longs que l'anthere ovale et dépourvue de glande apicale. Disque cupuliforme. Ovaire long de 2 1/4 mm. à cinq loges portant chacune en dehors deux grosses glandes. Ovules, deux dans chaque loge. Glycosmis ovoidea. — Rameaux trés grêles (1 / 2-1 mm.) glabres. Feuilles imparipennées longues de 11 à 16 cent., munies de 1 à 5 folioles longues de 5-11 cent., ovales ou oblongues acuminées, aiguës à la base, acuminées et obtuses, membraneuses ; munies de 5 à 6 paires de petites côtes reliées par des nervures réticulées. Grappes Кис егез longues de 3 cent. Fruits ovoides, 8 mm. sur 5 mm., à peine apiculés, blancs. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 285 florifere du Teracronia cymosa. ሠ ንያ LTD Os OP w МГ 4 Justin Storcklith መወሙማመሙ 2 prre азы LS ШЕ ovo c J теуге. еее: CYMOSA,P ,MONTANA,P 4 — - A ТЕТНАСНОКАА B.C CHLYCOSMIS py, del. E Пе! RUTACÉES EVODIA ROXBURGHIANA Bentham Fl. Hongk 59 ; Hook. f. Fl. B. Ind. I. 487 ; Kurz. Fl. B. Burm. I. 189. Annam : Cày deau deau. Habite toutes les parties de l'Indo-Chine et du Cambodge particulièrement les lieux bas et humides. Herb. Pierre n^ 1804. Jeunes rameaux et feuilles de méme que l'inflorescence pubérulents. Feuilles opposées, longuement pétiolées trifoliolées, à folioles courtement pédicellées, deux à trois fois plus longues que le pétiole, la foliole intermédiaire la plus longue, oblongues Іапсёо!ёеѕ atténuées et aiguës à la base et un peu obtuses à la pointe cuspide, membraneuses, glauques avec un reflet bleuâtre à la dessiccation, munies de dix à treize paires de petites côtes. Grappes cymiformes, ramifiées au sommet d'un long pédoncule plus long ou plus court que le pétiole, à fleurs polygames ou dioiques. Sé- pales deux fois plus courts que les pétales evelus et n dehors. Pétales glabres à pointe aigué repliée en dedans, oblongs etglanduleux. Etamines opposées aux sépales à peine plus longues que les pétales à filets entièrement glabres ou légè- rement pubescents vers leur base dilatée. Ovaire dressé sur un disque pubescent comme lui plus court que lestyle gla- bre, épaissi et tétragone dans [а région stigmatique. Fruit de deux à quatre coques elliptiques obovées mais terminées par unecourte pointe, rouges, glanduleuses, contenant une à deux graines lisses. Petit arbre de 1 à 5 mètres dont toutes les parties répandent une odeur aliacée assez forte. Pétiole long de 3 à 6 cent. Pétiolule long de 3 à 5 mm. Limbe long de 11 à 16 cent. et seulement de 6 à 12 cent. dans les folioles latérales. Pédoncule long de 4-5 cent. Ses ramifications sont longues de 5 mm. à 2 centim. Pédicelles longs de 2 mm. Sépales 4 reliós par un tube court, longs de 1 mm. Pétales 4 libres, longs de 2 mm. 1/2. Etamines 4 longues de 2 1/2 mm. à filets subulés en haut. Disque un peu tronqué dans la fleur mâle, cylindrique dans la fleur femelle et alors un peu plus long que l'ovaire long environ 1/2 mm. Ovaire réduit à 4 petits styles rapprochés dans la fleur mâle, hémisphérique et pubes- cent comme le disque dans les deux fleurs. 11 contient deux ovules superposés ascendants avec le micropyle inférieur. Coques le plus souvent au nombre de quatre divergentes, longues de 6 mm. sur 3 mm. J'ai suivi M. J. D. Hooker en rapportant au Ха охуоп triphyllum de Wight, Jc. t. 904 dont la figure convient très bien à notre plante, l Evodia Roxburghiana de Chamisso mais, à vrai dire, je ne sais pas trés bien si ce nom ne s'applique pas aussi bien à la plante suivante tant par la description il est difficile de les séparer si on lit celle des anciens auteurs. Kurz a bien remarqué que la plante de Chamisso оп Evodia Roxburghiana a les feuilles glauques, seul trait véritablement distinctif avec PE. triphylla D. C. ou E. Lamarkiana Benth. Aucun auteur n'ayant men- tionné des pétales pubescents en dedans de méme que le style et l'ovaire, je suis porté à admettre une variété dans РЕ. triphylla ainsi qu'on le verra. Cependant les feuilles étant brillantes en dessus, pâles ou jaunâtres en dessous il y a apparence que cette variété sera acceptée comme une espéce quand le fruit en sera connu. Remarquons que dans nos échantillons n* 2799 de la province de Bien-hoa et de Saigon, les pétales sont entierement ојађгез dans ces mémes fleurs màles de РА. triphylla. EVODIA TRIPYLLA >р. с. var. GAMBODIANA Jeunes rameaux et inflorescence puhérulents. Feuilles trifoliolées longuement pétiolées courtement pétiolulées, oblongues lancéolées et méme cuspides, décurentes sur le pétiolole et aiguës à la base, membraneuses et coriaces brillantes en dessus vertes ou jaunâtres en dessous et là souvent ternes, munies de 10 à 14 petites côtes, glabres. Grappes de cymes à fleurs nombreuses ordinairement plus courtes que le pétiole, partagées au-dessus de la base en cinq à neuf ramifications opposées distantes et pubérulentes. Sépales glabres en dedans obtus, ovales ou suborbi- culaires. Pétales en partie velus en dedans, elliptiques, à pointe courte recourbée en dedans. Disque glabre à la base dans les deux sexes velu au sommet de méme que l'ovaire etle style. Fruit inconnu. Petit arbre de 1 à 8 métres trés commun sur la montagne de Knang Repou au Cambodge dont toutes les parties ont une forte odeur aliacée. Rameaux épais de 3-4 mm., glabres. Pétioles ronds mais un peu sillonnés en dessus, glabres, longs de 3 à 10 cent. Folioles quelquefois au nombre de 6, longues de 8 à 19 1/2 cent. larges de3à 4 cent. Grappes longues de 4 à 8 cent. Pédicelles bibractéolés longs de 1 mm. pubescents. Sépales 4 membraneux, longs de 3/4 mm. Pétales longs de 2 1/2 mm. Etamines 4 longues de 1 1/2 mm. à filets un peu ciliés а Ја base. Disque à peine un huitieme de mm. en longueur, large. Ovaire long d'un demi mm., gris-tomenteux. Slylelong de 1 et 3/4 de mm. ll y a comme dans Гезрёсе type deux ovules superposés ascendants, à raphé ventral dans chaque loge et à micropyle inférieur et extérieur. Outre ces espèces trifoliées, on rencontre aussi РА. viticina Wall ou plutôt une forme de cette езрёсе dans la région du Mékong vers Luang Prabang. Elle se présente avec des rameaux trés grèles souvent verticellés, pubes- cents, de méme que le pétiole, les nervures dela face inférieure de la feuille et l'inflorescence. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 286. А. Rameaux florifere et fructifère de ГЕ. Rorburghiana. 1-2. Fleurs jeune et adulte de la plante. 3. Sépales. 4, Fleur hermaphrodite. = Pélale. Androcée et gynécée de la fleur mâle et femelle. Anthere et pollen. Ovaire de la fleur femelle et de la fleur mále (a). Le même déchiré montrant les ovules en position dedeux loges oppo . sées etla coupe de la fleur mále. © መ :ቭ መ= ፎ 10. Le méme en coupe transversale. 11. Fruits à deux, trois et quatre coques. 12. Un fruit déhescent. 13. Graine en positition et libre. Rameaux floriferes des plantes mále et femelle de l Evodia triphylla (var. cambodiana). 1. Boutons. 2. Sépales. 3. Fleurs adultes des sexes mâle et femelle. -4-5. Pélales en position . et libres. 6. Androcée de la plante mále et femelle. 7. Anthére et pollen. 8-10. Ovaire complet, ouvert avec loges déchirées montrant les ovules de front et de cólé. ШУДЫ в , 2 iplc? ә э b ЫР" [о m > Pa LEUR | 5% њу, © OA Pie о, 6 20 1 > ~ я ft 2^ A._EVODIA ROXBURGHIANA Benth. | B... 1 PRIPHYELA D.C. var. Cambodiana RUTACÉES EVODIA TRICHOTOMA Tetradium trichotomum. Lour. Fl. Coch., 91. Annam : cay dàu deàu. Habite la vallée du Mékong et les environs de Hué. Harmand, Herb. Pierre, n^ 1.876. Rameaux, pétiole, nervation et inflorescence pubérulents. Feuilles imparipennées à folioles opposées, les inférieures les plus petites, la supérieure longuement pétiolulée et la plus grande, ovales elliptiques et oblongues lancéolées, aiguës à la base et presque obtuses au sommet, brillantes, membraneuses et coriaces, munies de onze à vingt paires de petites côtes. Fleurs en cymes de quatre fleurs assez grosses au sommet de grappes terminales dichotomes. Sépales ovales acuminés, glabres еп dedans. Pétales elliptiques oblongs subaigus, velus sur la côte en dehors. Étamines un peu plus longues que les pétales à longs filets hispides. Disque glabre sur- monté d'un ovaire glabre stérile et de quatre styles filiformes plus courts que les filets. Ovaire de la plante femelle sphérique tétragone. Style tétragone terminé par un stigmate pelté et pourvu de quatre sillons. Fruit capsulaire subtétragone ou subarrondi s'ouvrant au sommet. Graines arillées ? Petit arbre de 5 à 8 mètres, à rameaux ultimes épais de 3-4 mm., ponctués, noirâtres après dessiccation, pubescents ou pubérulents. Pétiole ong de 2 à 12 cent., anguleux ou subtétragone, pubérulent épais de 1 à 2 mm. Pétiolules des folioles inférieures longues de 3 mm., de la foliole terminale longue de 15 à 20 mm., pubescentes. Folioles inférieures longues de 7 à 11 cent., larges de 2 1/2 à 3 1/2 cent. La foliole terminale longue de 11 à 15 cent. sur3 à 4 cent. de largeur. Grappes à ramificalions opposées cinq à six fois répétées, pubescentes comme la cóte sur les deux faces et les nervures des folioles en dessous, terminales ou aux axes supérieurs, longues de 8 à 10 cent. Pédicelles pubérulents longs de 1 à 1 1/2 mm. Sépales quatre obtus, hispides, en dehors longs de 1 mm. Pétales entièrement glabres sauf sur la côte, en dehors longs de 4 mm. sans pointe recourbée en dedans comme dans les £wvodia. Étamines longues de 5 mm. Anthères elliptiques, longues de 1 mm. et 3/4 mm. Le disque en coussinet trés court est presque indistinct de l'ovaire. Les styles de la plante mále sont longs de 1 mm. et 3/4 mm. C'est exactement la plante décrite par Loureiro, moins les poils courts et mous qui recouvrent à peu près toutes les parties de la plante qui, peut-être, avec Газе disparaissent ou que Loureiro a négligé de mentionner. Les quatre longs styles de la fleur mâle sont caractéristiques des plantes de cette section qu'il faut appeler Teiradium du nom le plus ancien et qui doit comprendre les genres Boymia Juss et Philagonia. Bl. ГЕ. fraxinifolia Hook. f. est une espèce voisine bien différente par son état glabre et par ses pétales velus en dedans. Nous ne la connaissons que par la description. Chez ГЕсойа meliefolia, Benth. Boymia. Champ., in Kew. Journ. Bol. Ш, 330, et chez PE. ailantifolia dont nous allons parler, les feuilles sont aussi imparipennées mais le nombre des parties de la fleur est de quatre à cinq. Cependant, comme dans PE. rutæcarpa. Hook. f. les styles de la fleur màle sont longuement subulés. EVODIA AILANTIFOLIA Habite la Basse-Cochinchine, principalement les arrondissements de Tay пи et de Bien-hoa, Herb. Pierre, n. 3862. Jeunes rameaux ponctués, pétiole et inflorescence velus. Feuilles opposées grandes, imparipennées. Folioles opposées, asymétriques arrondies et aigués à 18 base, ovales, oblongues lanceolées, terminées par une pointe aigué et filiforme, membraneuses et coriaces, glauques-bleuâtres en dessous, pubescentes en dessus, principalement sur 18 côte, presque glabres moins la côte en dessous, munies de 18-20 paires de petites côtes trés fines et de nervures tertiaires finement aréolées. Grappes dichotomes trés ramifiées, pubescentes, plus courtes que les feuilles. Fleurs pédicellées pubescentes. Sépales et carpelles cinq pubescentes. Fruit 5 gones velu s'ouvrant par la face ventrale (supérieure) en deux valves, contenant le plus souvent une seule graine recouverte d'une arille généralisée, épaisse, vernissée en dehors. Arbre de 6 à 10 mètres d'élévation à aspect général glauque. Rameaux ultimes épais de 2 à 5 mm. Pétiole-arrondi grêle, épais de 2 à 3 1/2 mm., velu. Feuilles longues de 40 cent. et davantage. Pétiolules longs de 4 mm. mais deux fois au moins plus longs dans la foliole terminale. Folioles noirâtres après dessiccation, terminées par une pointe longue de 1 cent., longues de 6 à 10 cent., larges de 2 à 3 cent. Grappes longues de 15 à 20 cent., pubescentes. Pédicelles longs de 3 mm. velus. Sépales velus, longs de 1 mm. Pétales et étamines ? Ovaire velu formé de cinq carpelles adhérents. Style? Capsule deeune à cinq coques, longues de 5 mm. sur 3 mm. L'endocarpe ligneux, velu en dedans ou subosseux, se sépare de l'exocarpe el s'ouvre en deux valves. On trouve souvent prés de la graine fertile le deuxieme ovule resté stérile, superposé au premier. La graine longue de 3 mm. а un tégument externe très épais, crustacé, épais de la moitié de 1 mm., strié et recouvert par une couche de parenchyme molle que j'ai décrit comme une arille généralisée. Le deuxiéme tégument est réduit à une membrane brune et un peu rougeâtre, adhérente à un albumen épais et huileux, à peine plus épais que les cotylédons. L'embryon a une tigelle supere, longue de 1 mm., épaisse et allénuée au sommet. Les cotylédons ovales ou suborbiculaires sont émarginés à leur base, arrondis à leur sommet, sommet confinant à une chalaze arrondie peltée, opposée au micropyle. Cette chalaze prouve que la membrane décrite adhérente à l'albumen est bien un deuxieme tégument. Les fleurs de cette езрёсе sont inconnues, mais elles ont. certainement cinq parties d'aprés le calice et le fruit. Par le nombre de ses folioles, par leur pointe trés allongée leur état glauque et velue, quant à Ја côte sur les deux faces et méme le limbe en dessus, elle se distingue bien des deux espèces E. meliæfolia Benth. et E. rutccarpa, Hook. f. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 287 А. Évodia trichotoma quant à la fleur mâle. 1. Bouton. 2. Fleur mále adulte. 9. Sépales. 4. Androcée et poils des filets. 5. Anthère et pollen. ұла қ : , à 6-7. Rudiment P l'ovaire entier et en coupe longitudinale. L'artiste n'a pas rendu le bourrelet inférieur qui représente le disque à la base de l'ovaire. B. Rameau гас ёге de ГЕ alantifolia. 1. Fruit. 2. Le même, moins deux coques. On voit une graine en position. 3. Graine et ovule avorté. А е 4. Graine à laquelle on a enlevé l'arille généralisée ou couche charnue externe du tégument, pour montrer les stries longitudinales et _ paralléles de ce tégument externe. 5. La méme ouverte. 6. Embryon entouré du tégument interne et de l'albumen. 1-8. Embryon en partie recouvert de l'albumen et еп coupe (ransversale. 9. Embryon. 10. Coupe transversale de la graine. | Te ኒ ም C £s ЗАР “..., oob 7-- --.....-.....- k ከክ E Justin Stor Ј ру del E Del DIA TRICHOTOMA A. БУО - AILANTIFOLIA ep. nov. RUTACÉES LUVUNGA SCANDENS На In Wall. Cat. 6382 ; — Hook. f. Fl. B. Ind. I. 509 ; — Kurz Fl. Burm. I. 191 ; — Bot. Mag. I. 4522 ; — Limonia scandens Roxb. Fl. Ind. И. 380. Habite la province de Вама. Herb. Pierre n° 8.877. Très grande liane à crocs deux fois au moins plus courts que le pétiole, un peu courbés, grisátres et robus- tes de méme que les rameaux. Feuilles trifoliées, longuement pétiolées, courtement pétiolulées. Folioles inter- médiaires plus longues que les latérales, toutes oblongues lancéolées, acuminées et aigués au sommet, atténuées et aigués à la base, submembraneuses et trés coriaces, un peu brillantes en dessus, munies de seize paires de petites côtes plus accentuées en dessus qu'en dessous. Grappes ramifiées trés courtes, trois à quatre fois plus courtes que le pétiole. Calice à dents obtuses, pubérulent et cilié. Pétales oblongs réfléchis, quatre fois plus longs que le calice, à pointes obtuses récurvécs. Tube staminal formé de 7 à 8 filets libres en haut seulement et subulés. Disque élevé. Ovaire le plus souvent de deux à trois loges biovulées couronné par un gros style bombé. Fruit ovale ou ovoide, mamelonné, contenant de une а trois loges monospermes. Graine elliptique oblon- gue atténuée au sommet, recouverte d'un seul tégument membraneux trés mince, gris rougeàtre. Cotylédons un peu contournés, épais subplanconvexes, recouvrant la plantule trés petite, située un peu au-dessous du sommet. Rameaux épais 5 mm. Crocs longs de 2 cent. Pétiole long de 3 1/2à 7 cent., arrondi, réfléchi. Pétiolule long de 4 mm. Limbe des folioles les plus grandes long de 4 à 17 cent. large de 2 а 6 cent. Grappe tres ramifiée, mais à ramifications tordues et très courtes, longue de 15 mm. Pédoncule floral long de 5 mm. fructifere de 9 mm. Calice cupuliforme à peine pubérulent, trés ponctué, muni de quatre à cinq lobes ciliés long de 2 mm. Pélales 4-5 longs de 8 mm. Etamines longues де 6 1/2 à 8 mm. Disque cupuliforme long de 1 mm. Ovaire et style, ensemble long de 2 mm. Les ovules dans chaque loge sont superposés avec le raphé ventral et le micropyle extérieur et supérieur. Le fruit charnu, trés ponctué, plein de gomme, est long de 12-14 mm. sur 11 mm. La graine dont le tégument, très mince et lâche, adhère parle raphé à la paroi placentaire, par con- séquent libre de l'embryon a de 5 à 7 mm. delongueur. Les cotylédons ont une commissure latérale ou transversale par rapport au hile et au pla- centa. L'albumen manque tout à fait. Malgré de petites différences telles que des feuilles un peu plus petites, des sépales ciliés et un peu pubé- rulents, des pétales moins grands, les étamines toujours unies en un tube élevé, je pense que cette plante est bien la Luvaong scandens. Elle diffère de la suivante par les feuilles plus petites, les fleurs plus petites et plus nombreuses, par ses étamines monodelphes et par son ovaire souvent pourvu de deux loges, rarement de quatre. LUVUNGA NITIDA Habite la province de Chaudoc et la province cambodgienne de Tran. Herb. Pierre, n° 8.876. Rameaux grisàtres. Crocs un peu recourbés. Feuilles longuement pétiolées trifoliolées, entièrement glabres. Folioles courtement pétiolulées, elliptiques ou oblongues, courtement acuminées, obtuses ou aiguës, toujours obtuses à la base, trés brillantes en dessus, membraneuses et coriaces, munies de dix paires de petites cótes espacées et trés fines, plus distinctes en dessus qu'en dessous. Grappes trés courtes à fleurs tétramères assez grosses. Sépales 4, arrondis et ciliés. Pétales elliptiques, oblongs, un peu pointus. Etamines au nombre de 6 entièrement libres. Ovaire contenant 4 loges, oblong, surmonté d'un style épaissi et bombé au sommet stigmatique. Fruit inconnu. Rameaux épais de 3 à 4 mm. Crocs longs de 18 mm. Pétiole long de 7-8 cent. Pétiolule long de 5-6 mm. Limbe très souvent elliptique et obtus, _ long de 11 à 20 cent., large de 5 à 8 cent., prenant une teinte noirâtre à la dessiccation. Grappe longue de 10 à 16 mm. Pédoncule long de 3à 4 mm. Calice à tube élevé, long de 2 à 3 mm. Pétales au nombre de quatre longs de 7 1/2 mm. en bouton. Etamines 6 dans le bouton, longues de 6 1/2 mm. entierement excepté à l'extréme base. Filets subulés. Anthéres oblongues. Pollen ellipsoïde. Ovaire de trois à quatre loges biovulées assis sur un disque long de 1 mm. et surmonté d'un style long de 4 1/2 à 5 mm. Les ovules comme dans la plante précédente. Ор le voit, cette plante se rapproche davantage de la description du L. scandens de sir J. D. Hooker que de la précédente, si on ne considére que la dimension des feuilles ; mais ici les parties sont de quatre, les sépales sont arrondis et ciliés, le nombre des étamines est de 6-7 comme dans la plante précédente et les filets entiè- rement libres comme dans le L. eleutherandra. Ajoutons que les fleurs ici sont souvent unisexuées ou polvga- mes. Si ces diflérences étaient compensées dans chacune des deux espéces; si le fruit du L. nitida était sem- blable à ceux des L. scandens et L. eleutherandra peut-être n'aurions-nous affaire qu'à une variété. En effet nous savons déjà que dans l'A/alantia les élamines, dans la méme espèce, sont unies en tube ou entièrement libres. Pour le moment, il est préférable de distinguer ces espèces. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 988. Rameaux florifère et fructifère du Luvunga scandens. 1. Fleur adulte. — 2. Pétale vu du côté dorsal face, latéralement et en coupe transversale. "EL ቃን 7 ኢም E Ми а 4 PL 286. ማፈር "pcm 1 бы“ ከ. L J.Justin Storck li ~ noy. + ANDENS Ham. E NITIDA A.LUVUNGA 50 922212224 E Delpy del. E 9" FLORE FORESTIÈRE COCHINCHINE. L. PIERRE OUVRAGE PUBLIÉ SOUS LES AUSPICES DU MINISTÈRE DE LA MARINE ET DES COLONIES DIX-NEUVIÈME FASCICULE 1er DÉCEMBRE 1893 PARIS OCTAVE DOIN. ÉDITEUR 8, PLACE DE L'ODÉON, 8 RUTACÉES ZANTHOXYLUM AVICENNÆ D. C. Prod. 1.725; — Benth. Fl. Hougk. 58; — X. lentiscifolium Champ in Kew. Journ. Bot. IH, 329. Mabite la Chine et l'Annam. Herb. Pierre, n* 4.841, 5.704 et 6.097. Entièrement glabre, muni d'épines ascendantes sur le tronc, les rameaux et plus rarement sur le pétiole commun. Feuilles alternes, pennées, à pétiole commun canaliculé et subailé. Folioles 3-17 le plus souvent au nombre de 11-13, plus ou moins distinctement crénécs, lancéolées aux deux extrémités, décurrentes sur le péuolule, obliques, émarginées et obtuses au sommet, ovales oblongues оп oblongues, brillantes en des- sus, Coriaces, munies de 7-13 paires de petites côtes accentuées de même que les nervures sur les deux ` faces. Grappes dichotomes plusieurs fois ramifiées, à peu prés de méme longueur que les feuilles. Pédi- celles plus longs que les sépales. Pétales cinq, plus longs que les pédicelles. Carpelles au nombre de 1 à 3. Coques ovales, poncluées, au nombre le plus souvent de 4 à 2. Graines ovoïdes noires et bril- lantes. | | On observe deux formes dans cette espèce : а) Tonkinense. — Arbrisseau à rameaux peu épineux, à péliole.commun le plus souvent nu et long de 8 à 11 cent. Folioles au nombre de 3-15, munies d'une pointe assez courte, longues de 2 à 6 cent., larges de 10-28 mm. Pédicelles longs d'un 1/2 à 1 1/2 mm. Pétales longs de 2 1/4 mm. Habite la région de la Rivière noire. Balansa n. 4.051 et 4.047. б) Touranense. — Pelit arbre armé de fortes épines souvent présentes sur le pétiole commun, trés nombreuses sur les rameaux. Pétiole commun long de 13-17 cent., distinctement canaliculé et ailé, mais à aile trés courte. Folioles lancéolées oblongues ou linéaires oblongues, à pointe cuspide, longues de 4-8 cent. et larges de 10 à 30 mm. Pédicelles longs de 1 mm. Pétales longs de 2 mm. Etamines cordées et ovales acuminées. Carpelles au nombre de 2 à 3. Fruits mûrs inconnus. Harmand. | Dans cette dernière variété, il y a à distinguer deux formes. L'une à rameaux pourvus de fortes épines et de folioles plus étroites et plus lancéolées, l'autre ne portant que des épines trés petites manquant sur le pétiole commun е! à folioles plus larges et moins nombreuses. La première (fig. A) n'est connue que par ses fleurs mâles et la seconde (fig. B) par ses fleurs femelles. | EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 289 A. Forme de la variété Touranense. 1. Bouton avancé mále. 2. Sépales. J-4. Pétales. 5-6. Апдгосве et étamines. 1. Carpelles de la fleur mâle. B. Deuxième forme de la variété Touranense. 1. Bouton femelle. 2. Sépales. 3-4. Pétales en position et détachés. 5-9. Carpelles. 10. Fruit et graine de la variété Tonkinense. PL.289 " x ° ша ОТО ИВИ “tupa. 222; ғ ИККО ды, à 3 +: қ P N * Ы” 1) Fes 3 መዣ г Í ኒ Æ 4 ВА ) ұу» ЖО. t "x ኣር Р) А h D 4) 3 e : = N | ~ |) | ኣ 55 " d | li torck Justin Š Ј Tonkinense. Touranens B. маг ZANTHOXYLUM Avicennae D.C. RUTACÉES ZANTHOXYLUM RHETSA D. C. Prod. I. 728; — J. D. Hook. Fl. B. Ind. I. 495; — Rheede Hort. Malab. IV, t. 34. Annam: сау xàng : mung іп; Moi : tchor. Habite la rive gauche du Mékong et principalement la préfecture de Bien hoa. Herb. Pierre, n° 2.798. Rameaux grisâtres recouverts ainsi que le pédoncule commun d'épines courtes ascendantes noiràtres, coni- ques, avec une base trés grosse. Feuilles imparipennées à pétiole commun arrondi lisse, le plus souvent plus longues que les grappes. Folioles pétiolulées, opposées ou subopposées, au nombre de 9 à 21, trés obliques à la base et là subaigués d'un côté et arrondies de l'autre, oblongues lancéolées, cuspides, entières, glabres, presque membraneuses et coriaces; les inférieures longues de 4-5 cent., les supérieures longues de 10 à 12 cent. et larges de 3 1/2 à 4 cent, munies d'une vingtaine de petites côtes élevées sur les deux faces. Grappes dichotomes pubescentes. Fleurs tétraméres. Etamines un peu plus courtes que les pétales. Ovaire lancéolé aux deux extrémités, uniloculaire. Coque subpisiforme déhiscente ponctuée mono- sperme. Graine presque ronde, noirátre. | Arbre de 15 à 20 mètres, à rameaux souvent opposés, épais de 5-6 mm. chez les plus jeunes. Epines longues de 1-5 mm., larges à la base de 4 mm. et plus. Feuilles longues de 10 à 40 cent. Grappes longues de 15 à 20 cent. Pédicelles presque glabres longs de | 1/2 à 5 mm. Sépales au nombre de quatre, ovales obtus ou arrondis, glabres, longs de 1/2 mm. Pétales oblongs, concaves ou naviculaires, longs de 2 mm., glabres. Etamines au nombre de 4, allernes aux pétales et plus courtes que ceux-ci un peu avant l'an- there. Pollen jaunâtre. Disque nul dans la fleur mâle. Ovaire де Ја fleur mâle long de 1 mm. alténué en bas, subulé en haut. Coque légèrement stipitée, longue de 5 à 8 mm. sur 7 mm. Graine longue et large de 6 mm. Le tégument est double. L'externe est formé de trois parties. La plus extérieure est une couche crustacée mince et friable, la deuxième est un tissu charnu, rouge, gorgé de glandes, et la troisième ligneuse, la plus épaisse des trois, a environ 3/4 mm. d'épaisseur. Le deuxième tégument est membraneux. L'embryon a 4 mm. sur 3 3/4 mm., est entouré d'un albumen moins épais que les cotylédons. Ceux-ci sont orbiculaires, mais cordés à la base, plan convexes, glanduleux et reliés par une courte tigelle subtrigone et un peu proéminente. * ^ Mes échantillons correspondent exactement à ceux de Thwaites de l'ile de Ceylan et comme eux lin- florescence est pubescente, ainsi que Kurz l'a décrite pour le Z. Budrunga. La circonstance de folioles quelquefois dentées et glanduleuses mentionnée par Kurz et Hooker pour le Z. Budrunga пе me parait denc pas suffisante pour la distinguer du Z. Rheísa. Voilà pourquoi j'ai décrit cette plante Z. Rhetsa var. Budrunga. Les feuilles de cette espéce remplacent le houblon dans la fabrication de la biére de riz usitée chez les Mois:du Dongnai. А défaut de celles-ci, les Mois utilisent celles d'un Simplocos. Les fruits et les grai- nes sont usités comme condiment et entrent aussi dans la médecine indigène. Le bois est blanc Jaunâtre, de faible densité et d'une durée assez longue à l'abri des intempéries. Il n'est guère utilisé par les iudi- genes. On еп fait pourtant des manches d'outils, des fourreaux de sabre, etc. Cet arbre est assez disséminé ` , en Basse-Cochinchine et a toujours été trouvé à l’état spontané. ZANTHOXYLUM ACANTHOPODIUM D. C. Prod. 1. 727; Hook, f. Fl. B. 1. 1. 493; Kurz. Fl. Burm. [. 181. Var. Attopevense Pierre. Habite l'Himalaya, la Birmanie et le Laos inférieur jusqu'à Bassac et le plateau d'Attopeu. Harmand, n. 1.242; Herb. Pierre, n° 3.987. | Rameaux, pétiole commun et inflorescence pubescents. Epines fortes et droites à peine comprimées, sur le tronc, les rameaux, le pétiole et la côte. Feuilles longues de 5-14 cent. Folioles ап nombre de З à 9, opposées, sessiles, trés coriaces, fortement nervées, atténuées à la base, oblongues lancéolées et сиѕрійеѕ, glanduleuses et dentées, glabres, munies de 16-36 petites côtes élevées en-dessous, canaliculées en dessus. Grappe de cymes très courtes, longue de quelques mm. dans les fleurs femelles. Sépales iinéai- res oblongs, obtus, au nombre de 6-8. Disque hémisphérique et élevé, Carpelles au nombre de 3-4 et styles divergents. | Rameaux ronds, épais de 2-3 1/2 mm. Epines longues de 1 1/2 à 2 cent. Folioles plus longues à la base qu'au sommet du ребоје commun, longues de 2 1/2 à 7 cent.,à dents terminées par une glande globuleuse et jaunâtre et à côte munie de 1-6 épines sur chaque face. Inflorescence longue de 8 mm. Pédicelle long de 1 1/4 mm. Sépales longs de 1 3/4 mm. Pétales 0. Elamines 0 dans la fl. o. Carpelles libres en partie jusqu'au milieu. Ovules au nombre de deux collatéraux et descendants. Fruit inconnu. Cette plante, rencontrée jusqu'ici dans la seule région d'Attopeu, diffère du Z. acanthopodium par les rameaux pubescents ainsi que le pétiole commun, par les folioles moins nombreuses, glabres et cuspides. Ses v "поје commun moins fleurs sont celles du Z. alatum Roxb. dont elle diffère par ses courtes cymes, те жәнен ара” grandement ailé, des fleurs plus petites. La connaissance du fruit dira à laquelle S di ы Z 5 se rapporter notre variété, à moins que le Z. acanthopodium soit lui-même une varie . . EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 290 A. Rameau du Zanthoxylum Rhetsa ou Budrunga. 4. Bouton avancé. .. 2: Calice. 3-4. Pétales en position et isolés. 9-6. Etamines en position et isolées. 1-9. Carpelle entier et en coupe transversale et longitudinale. | Nota. — Voyez le fruit à la table 291. . Rameau de la plante femelle du Z. acanthopodium. 1. Fleurs et poils. ድ 2. Sépales. | 9. Disque et carpelles. 4-5. Coupes longitudinale ct transversales de l'ovaire. = PL 290 @ = 228 rue у RET. PEL ی و‎ 2,9 ду <, PARIS * کر کو‎ Pli Ç. анші Зе J Justin Storck lith. del. E Delpy ga ~ Acanthopodium me. A- -ZANTHOXYLUM Rhetsa DC var. Бите v — j | z RUTACÉES - ”ቃ ZANTHOXYLUM NITIDUM D. С. I. 721; — Fagara nitida Roxb. Fl. Ind. 1. 440; — Е. piperita Lour. fl. coch. (1790), p. 80, non Lin. Chinois : hoam liu (Lour); teheum-tsew (Roxb.). Annam : song : huinh luc. Habite la Chine méridionale, mais à l'état de culture la Basse-Cochinchine. Herb. Pierre, n? 3192. Grimpant ou rampant, à rameaux ronds noirâtres recouverts d'épines de méme que le pétiole commun. Folioles au nombre de 3 à 7, pétiolulées, arrondies à la base, ovales ou rarement oblongues, cuspides et émarginées, crénées et glanduleuses, coriaces et glabres, munies de 20 petites côtes élevées de même que les nervures et les veines sur l'une et l’autre face. Grappes 2-6 fois plus courtes que le pétiole commun, tiès ramifiées, mais à rameaux courts. Fleurs 4-5 mères. Sépales ovales arrondis ou subacuminés. Pétales suboblongs atténués et obtus. Carpelles au nombre de 4 à 5. Coques ovoides ponctuées et subacuminées. Graines presque rondes et noirâtres. Jeunes rameaux entièrement glabres, arrondis. épais de 3 mm. Pétiole commun long de 8-10 cent. Folioles longues de 4 à 6 cent., larges de 25 à 35 mm., prenant une teinte brune ou noirâtre après dessiccalion. Les crénelures sont obluses et au nombre-de 5 à 6 sur chaque bord. La cóte n'offre aucune trace d'épines sur les échanlillons de Cochinchine. La pointe des folioles est longue de 6 à 8 mm. Le pétiolule a 2 1/2 mm. de longueur. La grappe a une longueur de 1 à 4 cent. Les sépales ont 3/4 mm. de longueur el sont quelquefois aigus. Les pétales ont 2 1/4 mm. de longueur et sont souvent émarginés ou terminés par une glande. Les staminodes sont lancéolés. Le plus souvent le nombre des carpelles est de 4 et les 517168 ont leurs stigmales connés et pellés. La coque est longue de 4 à 6 mm. Le tégumenl est organisé comme chez le Z. Avicenne; de méme l'embryon. Bentham passe sous silence les crénelures des folioles, ici très accentuées et glanduleuses. Il dit aussi les folioles ovales oblongues, et ici presque toujours ovales et cuspides. П décrit aussi l'inflorescence courte, et à l'état fructifère iei nous la voyons 8 fois plus longue. Sauf ces détails, sa description du Z. niti- Чит D. C. [Fl. hong. 58] se rapporte à nos échantillons. Les coques et les graines trés aromatiques sont usitées comme condiment et dans la pharmacopée indigène. Je remarque que cette plante est cultivée ò Hué et tout le long du Mékong. Mais sa provenance doit être chinoise. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 294 A Rameau florifere du Z. nitidum D. C. 1. Fleur femelle 4-5 mères, ና 2. Sépales. 3-4. Pétales. 3-13. Carpelles, les uns à quatre, les autres à cinq ovaires. 14. Jeune fruit. 15. Jeune graine avec un ovule collatéral avorté. 16. Га méme ouverte. 17. Embryon jeune. . Rameau fructifere. 1. Coques solitaires doubles ou quadruples. 2. Une coque ouverte. 3. Graine et funicule. L'ovule avorté paralléle au hile. 4-6. Tégument déchiré montrant l'embryon en position, à nu et libre. 7. Coupe transversale d'une graine. Rameau fructifere du Zanthoxylum Rhetsa, var. Budrunga. (Voyez la planche 290 pour la description ) 1. Coque. қ 2. Graine en position accompagnée de son ovule avorté. 3. La méme en liberté et présentée du cóté du hile. 4-9. Graine déchirée et en coupe transversale. 9-6. Embryon et albumen. — vv сз Ј Justin Storck ІҢ Ë Delpy del. C . RHETSA var Budrunéa . ZANTHOXYLUM NITIDUM D A B. ° ስር SIMARUBÉES EURYCOMA LONGIFOLIA Jack in Roxb. Fl. Ind. ed. Carey 2, 307; — D. С. Prod. 2, 86; — I. D. Hook. Fl. В, Ind. 1. 521; — Kurz. Fl. Burm. I. 202. Annam : bà binh : Kmer : on tóng so. Habite toute l'Indo- Chine et la Malaisie. Herb. Pierre, n° 324. Ramcaux, grappes, calice et pétales pubescents et glanduleux. Feuilles plus courtes que l'inflorescence. Folioles 41-87 presque sessiles, opposées ou alternes, elliptiques ou oblongues, subaigués à la base, acu- minées ou arrondies ou émarginées, parcheminées еі un peu coriaces, glabres ou pubescentes en-dessous, munies de 46 à 32 petites côtes émarginées canaliculées sur les deux faces du limbe. Calice à cinq lobes subaigus trés glanduleux en dehors. Pétales naviculaires 2 1/2 à 4 fois plus longs que les sépales, glanduleux vers le sommet de la face dorsale. Filets glabres ou hispides. Ligules au nombre de 10, au moins deux fois plus courtes que les pétales, arrondies ou linéaires acuminées, hispides. Carpelles velus plus ou moins connés, le plus souvent au nombre de cinq. Styles libres, glabres. Coques stipitées sub- oblengues, à pointe courte et mousse, un peu rugueuses, glabres. | On peut distinguer trois variétés ou езрёсез que nous allons faire connaitre sous le nom de E. longifolia. Ce sont des espéces si les caractéres tirés de la longueur des pétales, de l'état des filets et des ligules sont jugés aussi importants que Planchon les a admis. | | а) Genuina. — Folioles environ 37 atténuées aux deux extrémités et quelquefois obtuses ou arrondies au sommet, entièrement glabres exceplé sur le court pétiole, longues de 6-11 cent. Sépales glanduleux et pubescents longs de 1 1/2 mm. Pétales glanduleux à l'extrême sommet dorsal, velus sur les deux faces, longs de 5 1/2 à 6 mm. Etamines presque entierement glabres à filets subulés ou larges à la base et très atténués jusqu'au sommet. Ligules libres ou connées, hispides au sommet, arrondies, glabres en dedans, longues de 3/4 1 mm. Coque suboblongue à mamelon arrondi, longue de 13 mm. sur 7 mm. de largeur. | Habite la péninsule malaise, le Siam et le Cambodge, H. P. n. 6.028. 0) Merguensis. — (E. merguensis Pl.) Arbre 4-10 mètres. Folioles 15-19 elliptiques, obliques et aiguës à la base, obtuses, arrondies ou émarginées, pubescentes en dessous et sur la côte en dessus, longues de 4-7 cent. sur 1 1/2-3 cent. Sépales longs de 2 mm., trés glanduleux. Pétales longs de 2 1/2 mm., glanduleux du milieu dorsal au sommet. Filets longs de 1 1/2 mm. atténués à l'extrême sommet, charnus, velus excepté à la base. Ligules ou lobes du disque longues de 3/4 mm., glabres en dehors, très velues en dedans, arrondies au sommet. Styles des carpelles libres et glabres. Fruit inconnu. Habite la péninsule malaise, le Siam et le Cambodge, Herb. Pierre n. 6.029 [Voyez t. 293 А]. e) Cochinchinensis. — (E. cochinchinensis Pierre in dist.) Arbre de 5 à 8 mètres. Folioles 29-34 oblongues ou linéaires oblongues. obliques et aigués à la base; acuminées aigués ou obtuses au sommet, velues en dessous et sur la cóte en dessus, longues de 4-9 cent. sur 10 à 23 mm. Sépales longs de 2 1/4 mm., très glanduleux, et comme chez les précédentes variétés glabres en dedans et acuminés. Pétales longs de 4 1/2 mm., glanduleux en dehors presque jusqu'à la base, munis d'une côte élevée en dedans. Filets épais aplatis, velus sur les deux faces excepté à l'extrême base, atténués seulement à l'extrême sommet. Ligules longues de 3/4 mm., linéaires, oblongues aiguës, subhispides sur les deux faces. Styles glabres libres à l'extrême sommet. Coques longues. de 10 mm. et, comme celles de la variété genuina, slipitées et rugueuses, mais à pointe plus prononcée. L'exocarpe est mince, mou et rouge foncé. L'endocarpe ligneux, deux à trois fois plus épais, est déhiscent, très fibreux en dehors, lisse en dedans. La graine attachée vers le milieu du placenta comme chez l/reingia remplit exactement toute la cavité du carpelle. Son tégument est simple, presque membraneux, légèrement coriace. L'albumen fait défaut. L'embryon presque cylindrique, arrondi à la base, pointu du côlé externe supérieur vers le micropyle où la tigelle est proéminente, a deux cotylédons plan-convexes, oblongs et épais (Voyez t. 293, В). LE. longifolia et ses variétés sont de petits arbres très ornementaux dont l'écorce amère est très usitée dans la médecine annamite. De là son nom bà binh, qui veut dire cent maladies. Le bois n'a aucun usage. EURYCOMA HARMANDIANA Habite les plaines dénudées prés de Selamphao, sur la rive droite du Mékong. Herb. Pierre, n° 3.863. Harmand, п° 247. | Arbrisseau de 0,50 cent. à 1 mètre, à rameaux pubescents de méme que le péuole commun, les pétio- lules et les grappes. Feuilles longues de 8 à 18 cent., à peine plus longues que les grappes. Folioles au nombre de 5-9, presque sessiles, linéaires, atténuées aux deux extrémités, subaigués ou obtuses, páles en dessous, entièrement glabres, parcheminées, à petites côtes entièrement effacées ou indistinctes sur les deux faces. Grappes à ramifications courtes privées de glandes, de méme que les sépales et les pétales. Sépales plus de deux fois moindres que les pétales, acuminés. Pétales velus sur les deux facès, oblongs acuminés, à peine concaves. Etamines à filets aplatis atténués dès la base et velus sur les deux faces. Ligules cinq, émar- ginées, hispides à l'extrême sommet. Carpelles presque entièrement libres, en partie glabres. Styles subulés. Les rameaux n'ont pas plus de 4-5 mm. d'épaisseur. Le pétiole commun, presque glabre à l'état “መዘ ን = cur pes gueur. Les folioles longues de 3 à 7 cent: et larges de 3 à 5 mm. ont une teinte н м pn Я Ans yn s M grappes longues de 8 à 12 cent. sont entièrement privées de glandes pon que leurs pédice ፍ га ችህ а ibis ed š Les ramifications de la grappe, longues de 1 à 2 cent., ne portent que 3 à 9 fleurs. Les ge ж «e жел dia ደ к 54 jusqu'à la base, sont longs d'un 1/2 mm. Les pélales ont 3 3/4 à 4 mm. de longueur. Les ilets ce dcn che ЕН Pres ligules ou lobes du disque extérieurs aux étamines ont à peine 1 1/2 mm. de longueur. Les cinq Vent Mets tio een la fleur mâle ? quoique pourvus d'ovules) et sauf un bouquet de poils hispides à la face externe superieure, 5 5 d'adhérence de même que les styles. Le fruit. est inconnu. absence de glandes sur tous les organes ; les folioles linéaires ourts ; les sépales libres; les pétales aplatis, à peine deux par deux et émarginées, caractères qui, ajoutés Les traits qui distinguent cette espéce sont Г et peu nombreuses; les grappes courtes; les pédicelles с concaves ; les filets subulés et velus; les ligules connées à l'état nain de la plante,la distinguent bien de la précédente ou des précédentes. EXPLICATION DÉS FIGURES DE LA PLANCHE 292 A. Rameaux florifère et fructifère de ГЕигусота longifolia, var. genuina. 1. Boutons et fleur adulte. | коза 2. Calice. UMP 3-4. Pélales en position et isolés. 9. Disque et androcée. 6. Ligules du disque. 7. Etamines et ligules. x s | — 8-10. Carpelles en position, en coupe longitudinale et transversale, Il n'est représenté ici que trois carpelles, mais le nombre ordinaire en est de cinq. 11. Coupe longitudinale d'une fleur adulte. B. Rameau de l'Eurycoma Harmandiana. 1. Bractée. | 2. Bouton et fleur adulte. _3. Sépales. 4-5. Pétales en posilion et isolés. 6-7. Disque et androcée. 8. Etamines. 9-10. Carpelles en position et isolés. Un d'eux, dont la loge ouverte montre l'ovule en position, indique que la fleur ici analysée est her- 1 maphrodite. 11. Coupe longitudinale d'une fleur adulte. 12. Diagramme. Les ligules du disque sont ici représentées un peu ігор en dedans par rapport aux élamines. ES A 7 1373 HM A á——À A e 8“ — — — ——. -— ith. ዮ г. tin Storck J Jue ck. ANA 5р: П ГОША Ја NGI MA Q HA / EU А ВУСОМА 1 OV. ፌ S | ND R А. d EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 293 Voyez pour le texte la planche 292. Rameau de ГЕ. longifolia, var. merguensis. 1. Bouton. 2. Calice et glandes. 3-4. Pétales en position et isolés. 3-7. Ligules du disque et androcée. 8-10. Carpelles en position en coupe transversale et longitudinale. hameaux florifere el fructifère de ТЕ. longifolia, var. cochinchinensis. 1. Portion de la grappe. 2. Boulon et fleur adulte. 3. Sépale. 4-5. Pélales en position et isolés. 6. Androcée et ligules du disque. 7-9. Carpelles en position et isolés, Un carpelle ouvert montre l'ovule en position. 10. Diagramme. 11-12. Fruit en position et sur ses 3 faces. 13. Un fruit ouvert. montre la graine en position. 14. Graine vue du côté dorsal et ventral. 15. La méme avec le tégument déchiré. 16. Embryon. 17. Un lobe cotylédonaire, la tigelle et la gemmule. h [ 3 ч у E + б ጣ p- а N ж Le LA 3 796 ON 5745 ^ ቃይ - майт ~ J Justin Storck [i ሠሪ 7” Lt = AN es ” А НЙ À 1 ሖ # у 77! = С J f ^ "እ 47, "ብነ "p +; 2 2 У ; Š - & 7 o essaie кА |. - ረቃ 4 7 ч 2 ~ ^ 4”. 4 ға, Ж , Е 7 d + x «Оууу اتا د‎ — Xx ск сш — noifolia Jack. диеп. Lo ҚҮСОМА ЕП Aer А 52% уа ғ nchinensio. var. Cochi =" SIMARUBACÉES PONGELION CALYCINUM Ailanthus calycina Pierre in distr. Annam: Cang ou bang hóm vang. Habite la province de Bien hoa, près du Song lu. Herb. Pierre, п° 4629. Collect. bois n* 184. Jeunes rameaux et jeunes feuilles pubescents, bientót glabres. Folioles 9 à 45 opposées ou subopposées, longuement pétiolulées, trés inégales et insymétriques à la base, ovales acuminées et alors plus courtes vers la base du pétiole commun; oblongues lancéolées vers le sommet, toujours obtuses, entiéres ou à peine ondulées en face des petites glandes marginales, coriaces, glabres, munies de 16 à 96 petites côtes assez élevées en dessous. Grappes composées aussi longues que les feuilles, à rameaux très distants et à fleurs plus longues que leurs pédicelles velus et articulés à la base. Calice pubescent campanulé, à cinq dents très courtes mais bientôt déchiré en deux ou trois parties. Pétales oblongs réfléchis pubescents en dehors, 3-4 lois plus longs que le calice. Etamines plus courtes que les pétales, dressées, à filets pubescents à la base. Carpelles au nombre de 4-5 très petits et enfoncés dans le disque dans la fleur mâle. ` Arbre de 30 à 35 mètres ayant un mètre environ de diamètre à la base, à rameaux trés gros, ascendants et formant une (ёе subglo- buleuse. Écorce blanche, grise en dehors, épaisse de 6 mm. Bois blanc, léger. Cœur spongieux ayant un diam. de 16 mm. Feuilles alternes à репоје commun épais de 2 mm., nu à la base, rond et long de 28 à 40 cent. Pétiolule rond, sillonné en dessus, long de 15 mm. Limbe long de 10-19 cent., large de 3 1/2 à 5 1/2 cent., faleiforme, arrondi à la base sur le côté supérieur, subaigu du côté inférieur. Les peliles cótes sont à une distance de 9-20 mm. Les grappes ont un pédoncule commun épais de 4-5 mm. nolablement plus gros que le pétiole commun. Ses rameaux sont espacés de 3 1/2 à 4 cent. ; ceux de la base sont longs de 23, ceux du milieu de 9 et ceux du sommet de 2 à 3 cent. Les pédiceles situés à l'axe d'une bractée, articulés et velus prés de la base et là bibractéolés, sont longs de 2 1/2 mm. Le calice est long de 1 mm. et 1/4 de mm. et les pétales indupliqués dans le bouton sont longs de 5 mm. Les élamines sont larges de 4 1/2 mm. Les filets sont aplatis en bas, subulés en haut; les anthères sont oblongues et obluses. Le pollen ovale est jaune. Le fruit est inconnu. Chez l Ailanthus malabarica, dont nous avons représenté la fleur måle et le fruit [P]. 294 В], les folioles sont moins larges, plus cuspides et pointues, páles en dessous ; le pétiole commun moins long au-dessous de l'insertion des folioles; les fleurs sont plus nombreuses sur les ramifications ; le calice а les lobes plus longs que le tube; les pétales sont plus courts que les étamines et glabres; les filets sont entiérement glabres et les carpelles au nombre de deux à trois (d'aprés les figures de hheede, de Wight et de Deddome et d’après mes analyses), tandis que chez РА. calycina ces carpelles sont au nombre de cinq. Par l'ensemble de ces différences et malgré l'absence de fruit, la distinction est frappante. Par le nombre des carpelles ГА. calycina est done plus voisine des А. glandulosa et А. excelsa, espèces avec lesquelles, par leurs feuilles dentées lobées, plus étroites, plus aiguës, tomenteuses ou pubescentes, sans parler des autres caractères, il n'est pas permis de le confondre. Chez РА. imberbiflora Е. Muell., espèce australienne incomplètement connue, les folioles sont plus petites, les pétales petits et glabres, non indupliqués, les étamines plus longues, et quant à leurs carpelles, dont le nombre n'est pas indiqué par Bentham ІРІ. aust. I, 373], il en faut supposer le nombre inférieur à 5, car c’est de РА. malabarica que Mueller et Bentham rapprochent cette espèce. Si nous comparons maintenant les coupes de la feuille chez les A. calycina et malabarica, nous avons aulant de motifs pour les distinguer. Pour abréger, nous ne ferons intervenir que les coupes de la caracté- ristique et du limbe. Chez РА. malabarica, il у а dans le cylindre central une courbe inférieure formée d'un are trés ouvert étendu latéralement et une courbe supérieure formée d'une bande légèrement convexe dont la concavité est inféricure. Entre ces deux bandes ligneuses, disjointes d’ailleurs latéralement, il n'y a pas de faisceaux libéro-ligneux opposés à la bande supérieure, sauf deux petits faisceaux latéraux, souvent manquant d'ailleurs. Га moelle est large et au fond de chacune des courbes supérieure et inférieure il ya un gros canal sécréteur. H en est ainsi également en bas dans le pétiole et en haut jusqu'au-dessus du milieu de la cóte ой on пе voit plus de canaux. A l'initiale ou un peu au-dessus on ne trouve qu'un seul canal contre la courbe supérieure. Done de trés petits faisceaux isolés ou non ligneux sous la courbe supérieure et un ou deux canaux contre ces faisceaux de chaque courbe, canaux exactement opposés. 11 arrive quelquefois au-dessus de. la caraclérisque que le canal de la courbe supérieure se dédouble et alors le cylindre central contient trois canaux au lieu de deux, mais le cas normal est un canal pour le pétiole inférieur et deux canaux plus haut. Il faut noter que la côte s'éléve en une longue corne en face de la courbe supérieure et que l'écorce large est découpée latéralement et en bas par des sinus plus ой moins proéminents. Chez РА. calycina, la forme du cylindre central est allongée verticalement, la courhe inférieure se présente d'abord avec cinq faisceaux dont trois en haut et deux en bas, puis ces cinq faisceaux s'unissent plus ou moins en comprenant dans leur centre de la moelle et deux canaux. Dans la concavité de la courbe inférieure оп compte quatre canaux, dont deux au centre et deux sur les cótés. On en voit méme un autre à l'extrémité d'une des branches de la méme courbe inférieure. Donc, dans la moelle, à 18 caractéristique il n'ya pas moins de cinq et sept canaux. Cependant si plus bas, dans le pétiole, on rencontre 4-5 canaux, ce nombre tombe à deux au milieu de la cóte et alors ces deux canaux sont confinés à la courbe inférieure. On voit quelle différence profonde existe entre ces deux espèces si l'on considère la forme du cylindre central, l'état des faisceaux de la courbe supérieure et le nombre des canaux. Chez les deux espèces le limbe est mince, mais bien moins chez РА. calycina que chez РА. malabarica. On y voit l'épiderme supérieur recouvert d'une mince cuticule réfringente, deux rangées de palissades à peu prés de méme longueur, plus courtes que le mésophylle inférieur, des cellules à gomme et des màcles, mais tandis que l'épiderme inférieur a une cuticule ondulée sensiblement semblable à celle de l'épiderme supérieur chez ГА. calycina, il est recouvert de longues papilles coniques trés rapprochées chez РА. mala- barica. En ne retenant que ce seul caractère, c'est donc de ГА. Fauveliana, ainsi que nous le verrons, que se rapproche ГА. malabarica; tandis que РА. calycina s'en. éloigne beaucoup. Tous les auteurs, même Otto Kuntze [Revisio gen. Pl.], qui en ne le mentionnant pas parait être de l'opinion de ses prédécesseurs, ont accepté le genre Aëlantus Desf. comme ayant la priorité; il faut néces- sairement admettre le Pongelion de Rheede [Malab. 6. t. 45] adopté par Adanson [Fam. РІ. 9.349 (1763) devenu РА. malabarica D. C. [Prod. 9. 88. (1823)]. Cependant Rumphius, en 1730 [Amb. 3. 905. t. 207 |, avait, par Burmann, publié l'Arbor Сей ou Caju Langit dont [D. C. loc. cit.] a fait son A. moluccana. La forme générique manquant à la plante de Rumphius, la priorité revient au Pongelion d'Adanson, méconnu par Desfontaines et rejeté par Jussieu, quoique déjà accepté avec la finale latine [Pongelium] par Scopoli en 1777 (Gen. р. 299). Cet A. moluccana D. С. se présente comme une espèce voisine de РА. malabarica et des А. imberbiflora et А. Fauveliana. C'est un grand arbre, dont le tronc droit a 2 mètres 40 de circonférence, 12 mètres de hauteur. Son écorce grise, épaisse, son bois blanc, léger, fibreux sont amers. Ses feuilles, velues dans le jeune âge, sont pressées au sommet des rameaux. Ses folioles, au nombre de cinq à six paires, sont pétiolulées, ovales oblongues, obliques à la base, acuminées, obtuses, glabres, munies de 16 petites cótes. Les grappes longues de 45 à 17 cent. 1/2 sont un peu plus courtes que les feuilles; les pédicelles au nom- bre de 16 sur les rameaux paraissent plus longs que la fleur; le calice, d’après la planche, serait campanulé comme chez ГА. calycina ; les pétales réfléchis, plus longs au moins trois fois que le calice, sont jaunâtres et glabres; les étamines au nombre de dix sont dressées, paraissant d'aprés la figure plus courtes que les pétales et l'ovaire parait formé de un à trois carpelles, d'après la figure. Le fruit lancéolé aux deux bouts, aigu à la base, arrondi au sommet, 8 12 cent. 1/2 de longueur sur 25 mm. de largeur. C'est une samare beaucoup plus longue que celle de ГА. malabarica. J'ai tenu à résumer la description de Rumphius sur cette espèce parce qu'elle offre beaucoup de traits communs avec les А. malabarica et A. calycina. Elle a le même nombre de earpelles que la première, mais en diffère par des samares plus grandes et des feuilles obtuses. Elle diffère de ГА. Fauveliana par des folioles moins nombreuses, non tomenteuses à l'état adulte, par un fruit deux fois plus grand, etc. De ГА. imberbiflora, par des folioles cinq ou six fois plus longues, des grappes moins ramifiées, par le calice сатрапше. De РА. calycina, elle a le calice campanulé, les grandes folioles obtuses, les grappes peu ramifiées, mais s'eu éloigne par le nombre de ses carpelles et de ses folioles. Rétablissant la priorité, nous classerons comme suit les espèces connues du genre Pongelion. ÆEupongelion < Rumph. ». Carpelles au nombre de un à trois. а) Calice lobé: 1. Pongelion malabaricum (Ailanthus D. ር.) ; 2. P. Fauvelianum (Ailanthus Pierre. in dist.). 3. P. imberbiflora (Ailanthus Е. Muell). | b) Calice campanulé : 4. Pongelion moluccanum (Ailanthus D. C.). Ailanthus. Carpelles au nombre de cinq. а) Calice lobé: 5. Pongelion glandu losum (Ailanthus Desf.) ; 6. P. excelsum (Ailanthus Roxb.) b) Calice сатрапше denté : 7. Pongelion calycinum (Ailantus Pierre in dist.) | Le Pongelion calycinum n'est pas trés répandu dans les forêts de Bienhoa. On le rencontre dans les terrains rocheux. Son bois est blane jaunátre et, comme son écorce, doué d'amertume. 11 est fibreux, léger et pourrait servir à faire des caisses d'emballage, des lambris, ete. Les indigènes n'en font aucun usage parce que, livré aux intempéries, sa durée est trés courte. Comme celui du Dracontomelum Duperreanum, il est très vite attaqué par les xylophages. Les Mois prétendent ne retirer aucune résine ou gomme odorante de cette езресе, tandis qu'ils exploitent dans ce but le Pongelion Fauvelianum. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 994 ላ. Rameau florifère du Pongelion calycinum (Ailanthus calycina Pierre). 1-2. Bouton et fleur adulte. : 3. Formes du calice. 4. Pétale indupliqué valvaire. 5. Coupe longitudinale d'une fleur adulte. i 6. Androcée, élamines et disque entourant cinq carpelles. 7. Disque et carpelles de la fleur mále. B. Analyse du Pongelion malabaricum (Ailanthus malabarica D. ር... 1. Bouton avancé. | .2. Calice. J. Pétale. 4-5. Androcée et étamines. 6. Disque et carpelles de la fleur mále. .T..Samare entière et déchirée montrant la graine en position. ያሽ torck lith. Ј Јавна 5 MALABARICA D.C. — Az AILANTHUS CALYCINA зо nov. p # 2 ON ¥ T e t: ыйл» Да > SIMARUBACÉES | PONGELION FAUVELIANUM Ailantus Fauveliana Pierre in. distr. Annam: cang hom tbom Habite la province de Bien hoa, le long du fleuve Dongnai. Herb. Pierre, n° 1.639. Rameaux, pétiole, limbe en dessous et inflorescence velus. Feuilles grandes à pétiole commun gros et rond. Folioles au nombre de 18-34 courtement pétiolulées, ovales acuminées ou oblongues lancéolées, cuspides et légèrement émarginées ; obliques et arrondies à la base; minces, coriaces, presque entièrement glabres en dessus excepté sur la cóte, glauques en dessous, munies de 44 à 16 pelites cótes chez celles de la base | et de 22 à 32 chez celles du sommet. Grappes composées à ramifications très développées en bas et trés courtes en haut. Pédicelles: grèles plus courts que la fleur. Sépales aeuminés 3 fois plus courts que le tube. Pétales naviculaires acuminés glabres. Filets glabres cinq fois plus longs que l'anthére et pres- que deux fois plus longs que les pétales. Anthéres elliptiques et ponctueéós. Carpelles glabres au nombre de 1-8. Samares 1-3 oblongues, cintrées vers le bord médian, du côté du raphé, et arrondies aux deux extrémités. à | ` Arbre de 15 à 20 mètres, très droit, à tète subpyramidale, à tronc ayant un diamètre de 30 à 40 cent., à écorce blanche épaisse de 4-5 mm., à bois blanc rougeátre fibreux, dont tout le cylindre central, sauf la couche exlérieure assez mince, est spongieux. L'écorce et le bois ont un certain degré d'amertume. Les jeunes rameaux de 15 mm. d'épaisseur sont roux tomenteux. Le pétiole commun n très velu, épais de 4 à 5 mm. vers Ја base, est long de 48 à 55 cent. Les folioles sont insérées 10 cent. au-dessus de la base. Le pétiolule a 4 mm. de longueur et 2 mm. d'épaisseur. H est velu de méme que la côte en dessus et toule la face inférieure du limbe à l'état adulte. -Les folioles les plus petiles sont aux deux extrémités du pétiole commun. Celles de la base, les plus petites, ont 55 mm. de longueur et celles du milieu 16 cent. de longueur sur 5 cent. de largeur. La pointe longue de 5-6 mm. est caractéristique par son extrémité obluse et émarginée. Les grappes longues de 40 à 50 cent. ont les ramifications inférieures longues de plus de 20 cent. et les supérieures réduites à quelques mm. Les pédicelles de la fleur mále sont longs de 1 1/2 à 2 1/2 mm. ; ceux de la fleur femelle à l'état fructifère ont de 8 à 18 mm. et sont velus. Le calice velu en dehors a un tube ayant à peine 1/4 de mm. de longueur et des lobes longs de 1/2 mm. Les pélales ont 3 mm. de longueur et sont très atlénués aux deux extrémités et à pointe recourbée en dedans. Les filets des étamines ont 4 à 5 1/2 mm. de longueur et l’anthère n'a pas plus de 1 mm. sur 3/4 de mm. Le disque, assez élevé, sillonné verticalement et muni de 10 petits lobes obtus ou arrondis, enserre complètement les carpelles dans la fleur mâle. Dans la fleur femelle, les carpelles le plus souvent au nombre de deux ont un slyle subulé, court, canaliculé du cóté intérieur. L'ovule . latéral et ventral est descendant et semi-anatrope. La samare est longue de 5 1/2 cent., large de 26 mm. Elle est allénuée et arrondie au sommet. і Le tronc de cet arbre est beaucoup, de moitié moins gros que celui du Pongelion calycinum et porte des branches moins grosses et plus ascendantes. Son bois, dont le centre ou cœur est spongieux et plus large que celui du P. calycinum, a une couche ligneuse, rès fibreuse et assez mince. IL n'est guère employé par les indigènes. Il pourrait servir pourtant aux mêmes usages que celui du précédent. Sa moelle est utilisée comme amadou et son bois comme flotteur. Son écorce serait employée, particulièrement celle de la racine, comme antidysentérique et dans l'inflammation intestinale si commune dans les foréts du haut Dongnai. Sa gomme résine, qu'on dit aussi utile dans la dysenterie, exhale une odeur assez agréable quoique peu forte en brülant. Elle tient lieu d'encens chez les Mois dans leurs cérémonies religieuses. Tous les caractères principaux de cette езресе sont ceux du Pongelion malabaricum, mais le tronc de l'arbre est moins gros ; les feuilles sont tomenteuses à l'état adulte et leur pointe est émarginée ; les fleurs sont plus petites; les pétales sont acuminés ; les samares sont petites et ont une échancrure latérale, vers le milieu, à la hauteur d'insertion de la graine. Je pense que le P. malabaricum du Coucan et du Malabar diffère de la plante décrite sous le méme nom dans le Travaucore ou du moins doit en être une variété. En effet, celle du Malabar a des feuilles plus grandes, glabres et un fruit plus grand. Je n'ai pas vu l'échantillon de la Bir- manie ayant servi à Kurz pour sa description ; description, évidemment exacte ct correspondant bien avec la plante du Malabar et du Coucan. Cependant j'ai vu à Kew, sans en noter la provenance, des échantillons pourvus de feuilles velues se rapprochant assez de ceux des P. Fauvelianum. J'avais méme été porté à faire du P.: Fauvelianum une variété du P. malabaricum. Cependant, aux différences notées plus haut, il en faut ajouter d'autres et alors le doute n'est plus possible. En effet, si l'on examine 1а coupe du pétiole à la carac- téristique, on remarque que chez le P. Fauvelianum la côte en face du cylindre central est moins élevée et a une base plus large; que la forme du cylindre central est elliptique ; que, au centre de la moelle, avec concavité supérieure, il y а au moins trois faisceaux bien pourvus de bois et auxquels correspondent autant de canaux sécréteurs, tandis que la courbe supérieure n'en a qu'un. Au-dessous de ces faisceaux libéro-ligneux du centre de la moelle il y a dans la concavité de la courbe inférieure (rois canaux, ce qui porte le nombre des canaux à sept dans cette région. Or nous savons que chez le Pongelion malabaricum les faisceaux de la moelle sont trés petits ou manquent sous la courbe supérieure et que le cylindre central ne contient que deux canaux ou rarement trois quand le canal de la courbe supérieure arrive à se dédoubler. Quant au limbe, il est exacte- ment celui du Pongelion malabaricum (échantillon du Malabar), avec cette différence que les papilles sont plus courtes à la face inférieure et sont entremélées de longs poils raides et roux. Nous avons donné la figure et l'analyse du Pongelion excelsum, espèce du nord de l'Inde, afin de faire voir que par son ovaire formé de cinq à six carpelles, cette plante est plus voisine des Pongelion glandulosum et calycinum que des P. malabaricum et P. Fauvelianum. Ses anthéres plus longues que les filets et son fruit tordu sont trés caractéristiques. Dans la cavité centrale de son disque on trouve dans la fleur mále cinq rudi- ments de carpelles comme dans les P. calycinum et P. glandulosum. Son fruit est émarginé latéralement comme chez le P. Fauvelianum. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 995 ላ. Rameau florifere du Ролфейоп excelsum. (Ailantus excelsa Roxb.\. 1. Boutons et fleur adulte. 2. Calice. J. Pétales. 4-5. Androcée et étamines. 6. Carpelles moins l'androcée. 1-8. Les mémes en coupe longitudinale et transversale. 9. Samares, dont une ouverte. 10-11. Graine intacte et ouverte montrant l'embryon. B. Rameaux du Pongelion Fauvelianum (Ailantus Fauveliana Pierre). 1. Bouton et fleur adulte. 2. Calice. 3. Pélale. 4-5. Androcée et étamines. Les anthères sont ponctuées. 6. Disque et carpelles de la fleur таје. PL295 жә ә) еру ፈውን ; “ል: 25 ችን R y ATAR L: Delpy del E E FAUVELIANA ILANTHUS A ~ B 7 4 CELASTRACE/E CASSINE GLAUGA О. Klze. Revis. Gen. 1, 114; — Elæodendron glaucum, Pers. Synops. 4, 211; — Roxb. Fl. Ind. 1, 638; — D. C. Prod. 2, 10; — E. Roxburghii W. et A. Prod. 157; — Веда. Fl. sylvatica 148; — Hook. f. Fl. B. 1., I. 623; — Neerija dichotoma Roxb. Fl. Ind. 1, 646. | Kmer : Chlague. Assez commune dans le Cambodge; rare dans les provinces du Dongnai, répandue dans l'Inde, l'Indo- Chine et la Malaisie. Herb. Pierre, n° 528 et 178. Entièrement glabre. Feuilles opposées, assez longuement pétiolées, ovales elliptiques ou suboblongues, aigués ou arrondies aux deux extrémités, dentées sur les bords, mais à dents obtuses souvent peu prononcées et toujours distantes, glauques et un peu coriaces, munies de seize petites cótes plus ou moins élevées de méme que les nervures. Fleurs disposées en grappes formées de cymes dichotomes plus longues que le 06016. Sépales arrondis plus larges que longs. Pétales striés, ondulés, oblongs, plus de deux fois plus longs que les sépales. Style à peu prés de la longueur de l'ovaire. Drupe biloculaire oblongue, lisse, atté- nuée à 18 base, terminée par une pointe trés courte ou obovée. Arbre de 10 à 15 mélres, à tronc assez gros. Rameaux tétragones, opposés. Péliole long de 1 cent. Limbe souvent obové et émarginé au sommet, long de 3 à 11 cent., large de 20 à 65 mm., plus ou moins glauque, brillant en dessus, mais beaucoup moins dans les échantillons de Cochinchine que dans ceux de l'Inde. Grappe longue de 2 à 3 cent. 1/2. Pédicelle long de 3 mm. Fleurs penlaméres. Sépales longs de 1 et 1/4 de mm. et larges de 3 mm. Pétales longs de 3 1/4 mm., imbriqués, arrondis, vert jaunâtre. Disque épais, verdâtre, en forme de coussin. Les étamines insérées à sa base externe et opposées aux sépales sont longues de pres de 2 mm. Les anthères sont jaunes. L'ovaire enfoncé dans le disque jusque vers le milieu a deux loges biovulées. Le style gros, court, est arrondi au sommet et subulé. Les ovules sont ascendants avec le raphé ventral. Le fruit, long de 25 mm. sur 15 mm., а un épi- carpe épais de 1 mm. et un endocarpe ligneux presque trois fois plus épais. La graine solitaire, dressée, est insérée tout pres de sa base interne et а 12 1/2 mm. de longueur. Elle est entourée d'un double tégument brun et d'un albumen mince et blanchátre. L'embryon а 11 1/2 mm. de longueur. Les colylédons elliptiques un peu cordés, comprimés, sont unis à une tigelle débordant en bas de deux mm. Оп a distingué dans l'Inde deux formes dans cette espèce. Ne pouvant y rapporter mes échantillons, j'en établis une autre. Var. а) montana. — (Thw. Enum. 73.) Fleurs et fruits plus grands. Drupe longue de 12 mm., uniloculaire. ó) Roxburghii. — (Var. 2. Lawson. Fl. Ind. loc. си.) Fruit long de 18 mm., biloculaire. с) Cochinchinensis. — (T. 296 А.) Feuilles le plus souvent ellipliques et à peine glauques. Grappes plus courtes. Fruit long de 25 mm., acuminé, biloculaire. Je ne connais point ce bois qu'on dit brun jaunâtre et excellent pour les ouvrages de marqueterie, pour les manches d'outils, les ouvrages de tour, etc. Beddome le décrit brun rougeâtre et comme je ne puis relever aucune différenee spécifique entre les échantillons du Cambodge et ceux de l'Inde, apparem- ment mon information n'est pas exacte ou mérite confirmation. Le bois n'envoie au pétiole qu'un seul faisceau libéro-ligneux ouvert à la base du pétiole mais complétement fermé dés le milieu du pétiole ct légérement concave en haut, à la caractéristique. La moelle y est trés étroite et allongée transversalement. La gaine fibreuse interrompue en bas à la caractéristique est assez réfringente mais blanche. L'écoree contient beaucoup de тасјез et le contenu des cellules est cà et là rouge brun au lieu de blanc jaunâtre. Cette coloration est caractéristique dans ce genre comme dans la plupart de ceux de cette famille. L'épiderme recouvert d'une eutieule trés mince a, dans le limbe, une rangée de cellules à peu . près de mêmes largeur et longueur que la rangée de l'hypoderme. Si dans la première les màcles sont abondantes, elles font défaut dans la seconde. Les palissades formées de une ou deux rangées de cellules trés courtes sont deux fois moins longues que le mésophylle inférieur. Dans cette région les mâcles sont nombreuses. Il en est de méme dans le liber de la tige tandis que dans le bois ce sont les cristaux prismatiques qui prédominent. On trouve des sclérites dans Гесогсе et là, comme dans les rayons médullaires et dans la moelle, bon nombre de cellules contiennent la substance rouge brun dont il a été déjà question plus haut. KURRIMIA ROBUSTA Kurz, For. Fl. Burm. 1. 253; -— Celastrus robustus Roxb. Fl. ind. 210 ; — К. pulcherrima Wall. Cat. 4334 ; M. A. Laws іп Hook, f. Fl. B. J. I, 622 ; '— Nothocnestis sumatrana Miq. Fl. Ind. bat. Suppl. I, 531. Annam : La 10%; Kmer : Chum Бас? Habite toute l'Indo-Chine et la Malaisie. Herb. Pierre, n? 944. Entièrement glabre. Feuilles longuement pétiolées, oblongues lancéolées, acuminées et obtuses, arrondies ou obtuses à la base, subparcheminées et coriaces, plus brillantes en dessus qu'en dessous, munies de 24 à 32 petites côtes reliées par des nervures transversales ramifiées ou simples, parallèles et trés rapprochées. Grappes axillaires, spiciformes, plus courtes que les feuilles, solitaires ou au nombre de 2-3. Sépales oblongs et réfléchis. Pétales semblables aux sépales mais presque deux fois plus longs. Etamines plus courtes que les pétales. Disque papilleux lobé. Ovaire glabre mais papilleux à la base des styles. Capsules ovoides oblongues, obtuses et un peu recourbées au sommet, contenant une à trois graines. Arille jaunâtre plus courte ou plus longue que la graine. Embryon plus court que l'albumen, à tigelle un peu pius longue que les cotylé- dons. Grand arbre de 20 à 30 mètres de hauteur. Ecorce rugueuse е! grisâtre. Jeunes rameaux un peu comprimés et anguleux. Sti- pules ovales lancéolées. Pétiole long de 15-30 mm., arrondi mais canaliculé, excepté au sommet légèrement épaissi. Limbe long de 7 à 18 cent., large de 95 à 70 mm., entier, remarquable par la beauté de ses nervures tertiaires et transversales. Grappes longues de 4-10 cent. Pédicelles longs de 1 mm., trois fois plus longs à l'état fructifère. Calice à tube évasé subaplati rempli par le disque. Ses lobes longs de 1 1/5 mm. sont linéaires oblongs et réfléchis. Les pélales .également réfléchis ont 3 mm. de long et sont oblus ou arrondis dans la variété а et ovales oblongs concaves, longs de 2 1/4 mm. dans la variété б. Les élamines ont 1 et 3/4 mm. Leurs filels sont aplatis et les anthères cordées, ovales, sont insérées vers le milieu de la face dorsale. L'ovaire est ovale et est un peu plus court que les styles réfléchis qui ont 2 mm. de longueur. Les ovules géminés se touchent par leurs raphés et sont ana- tropes et ascendants avec le micropyle infère et extérieur. Le fruit s'ouvre par une fente longitudinale et a 17 à 32 mm. de lon- gueur. La graine, longue de 15 mm. pourvue de deux téguments, l'un externe un peu charnu en dehors, noirâtre el blanc, corné en dedans et le second grisâtre, mince, papyracé, ne remplit pas toute la cavité séminale. L'embryon, du moins dans les fruits jeunes, est de beaucoup plus court que l'albumen et n'a environ que 3 à 4 mm. de longueur. Il est complètement entouré par l’albumen et en occupe la partie inférieure. Sa tigelle, longue d'environ 2 mm., est infère. Roxburgh a trés bien décrit cctte plante. Cependant il dit les grappes aussi longues que les feuilles, les pétales oblongs, le fruit ovale oblong, l'arille aussi ou presque aussi longue que la graine. A la vérité, les отаррез sont plus courtes que les feuilles ct l'arille est de moitié plus courte ou aussi longue que la graine. Par la forme des pétales et du fruit, les deux variétés suivantes sont observées сп Basse-Cochinchine. а) Roxburghii. — Sépales el pétales oblongs, aplatis, arrondis. Fruit ovale oblong ou subcylindrique à peine atténué, recourbé au sommet. | 0) Thorelii. — (Pl. 296 B.) Sépales et pétales ovales elliptiques, concaves, un peu atténués et obtus au sommet. Fruit oblong lancéolé а pom subaigué, plus ou moins longue et recourbée au sommet. Le Качић robusta est un des plus beaux arbres de la Cochinchine. Son tronc droit et élevé peut attein- dre 80 cent. à 4 mètre de diam. Son bois est jaune brun, assez lourd et quoique fibreux et à grain serré, est cassant. H ne sc eonserverait pas longtemps exposé aux intempéries et sa durée dans les œuvres intérieures des constructions est de plus de vingt années. Ne perdant pas ses feuilles, l'arbre ferait bien dans les planta- tions publiques. Chez les genres Euonymus, Microtropis, Pleurostylia, Celastrus, Gymnosporia, Cassine (Elæodendron), Salacia, Hippocratea ct Siphonodon, du moins dans les espèces dépendantes de la Cochinchine, nous n'avons rencontré qu'un seul faisceau du bois destiné à la feuille. Chez le Zophopetalum, bien à tort confondu avec l'Enonymus par M. Baillon, comme dans les genres précédents, il n'y a qu'un scul faisceau émis par le bois mais il se divise en 5-7 faisceaux dont deux, dés l'initiale, deviennent faisceaux du cylindre central. А la rigueur on peut ramener ce genre à la règle commune d'un seul faisceau pétiolaire pour les Célastracées. Mais jusqu'ici dans aucun autre genre de cette famille je n'ai trouvé de faisccaux dans la moelle, excepté dans le Kurrimia. Ces faisceaux du Kurrimia se présentent bien distincts, soit deux latéraux et un médian, exactement comme dans les Anacardiacées, Malvacées, Diptérocarpées, etc. Оп peut donc se demander si ce genre est bien une Célastracée. Nous avons déjà remarqué son facies particulier, cette nervation particulière commune chez les Ochnacées, quelques Rhamnacées, assez voisine de celle du Lophira, de quelques Myrsinacées et méme de celle de quelques Sapotacées (Aubletella, Micropholis, Donella et Sarcosperma). А vrai dire, par son organisation florale et anatomique, le Kurrimia n'a pas de rapports avec aucune de ces familles. H en a bien plus avec les Célastraeces, quoique son embryon très petit, ses styles distincts soient contraires à la manière d’être de ces organes dans les genres de cette famille que nous connaissons. Quoi qu'il en soit, nous pensons que le Kurrimia, à cause des caractères anatomiques et organographiques précités, demande une position spéciale. De là le petit groupe des Kurrimiacées que nous proposons, qu'on distinguera par ses feuilles alternes, ses nervures striées, la présence de trois faisceaux dans l’écorce destinés au pétiole, de deux ou trois faisceaux dans la moelle du cylindre central du pétiole, par ses faisceaux distincts dans la courbe externe de ce méme cylindre central. pétiolaire, par ses styles libres et son embryon beaucoup plus court que l'albumen. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 296 A. Rameaux florifère et fructifere du Cassine glauca, var. cochinchinensis (Elæodendron glaucum). 1. Bouton el fleur adulte. 2. Sépales. 3-4. Pétales en position et isolés. 9. Etamines et pollen. 6-8. Ovaire enlier, en coupe longitudinale et transversale. 9-10. Fruits déchirés montrant la graine en position. 11-14. Graine entière et en coupe transversale, Embryon. . Rameaux florifère et fructifère du Æurrimia robusta. 1. Fleur adulte. 2. Sépale. 3. Pélale. 4-5. Androcée el étamines. 6.8. Ovaire avec ou sans le disque et en coupe longitudinale (déchirure) et transversale. Cette dernière figure donne le diagramme. 9. Fruits. | 10. Fruits déchirés laissant voir l'un une et l'autre trois graines en position. 11. Graine. 12-3. Га méme en coupe transversale et longitudinale. 13. Embryon. = nU ELAEODENDRON glaucum . Pers. ых ~ . 5 Var. Boxburóhii Bo KURRLIMIA robus a. Kurz. J Justin Storck lith. HIPPOCRATEACÉES SALACIA NORONHIOIDES Habite la province de Bienhoa et la montagne Dinh, prés de Baria. Herb. Pierre, п° 39. Glabre, avec les rameaux un peu comprimés et grisàátres, le pétiole arrondi, strié et canaliculé. Feuilles opposées ou subopposées, elliptiques ou elliptiques oblongues, arrondies aux deux extrémités mais terminées subitement par une pointe courte et tordue, assez épaisses et coriaces, brillantes еп dessus et munies de 90 à 94 petites cótes recourbées et confluentes prés du bord et de méme que la nervation tertiaire assez élévées sur les deux faces. Pédicelles axillaires fasciculés, au moins deux fois plus courts que le pétiole. Sépales inégaux obovés. Pétales presque orbiculaires à bords réfléchis, ciliés et jaunes. Étamines sessiles et anthéres biloculaires ovales, jaunes. Ovaire ovale acuminé, terminé par un style subulé. Ovules deux par loge, superposés. Grande liane ou petit arbre tortueux à peine grimpant, Rameaux âgés ronds et gris. Stipules laucéolées longues de 1 mm. Pétiole long de 15-18 mm. Limbe souvent arrondi ou émarginé au sommet, long de 12-18 cent., large de 6 à 8 1/2 cent. Pédicelles 8-9 mm. de longueur groupés au nombre de 6 et plus. Sépales les plus grands, longs de 2 mm. sur 3 mm., dentés. Pétales longs de 4 1/2 mm. sur 4 mm., de méme que les sépales, maculés et réfléchis. Étamines sessiles sur les lobes du disque. Anthère longue de 1/4 de mm. sur 3/4 de mm. Ovaire de trois loges allernes aux étamines, à moitié enfoncé daus le disque de 1 1/2 mm. avec le style 3 gone. Ovules peltés à funicule aplati tordu, atropes. Fruit inconnu. Le bois de cette liane est fibreux et celui des jeunes rameaux préalablement fendus sert à former des cordes et des liens utilisés dans l'exploitation des bois. Le fruit aurait une pulpe douceátre et serait mangé par les indigencs. Cette espèce semble voisine du S. grandiflora, mais s'en distingue par un limbe arrondi à la base, des pédicelles plus longs, des sépales et pétales ciliés dentés, plus petits. SALACIA TYPHINA Annam: ርከ10ር mau. Habite tout le Cambodge et le delta du Mékong et ‘du Dongnai. Herb. Pierre, n° 169 et 4.078. Jeunes rameaux subtétragones un peu comprimés, recouverts de lenticelles nombreuses rougeàtres ou ferru- gineuses, enfin arrondis et gris mais souvent verruqueux. Feuilles ovales ou elliptiques oblongues, aigués à la base, obtuses aeuminées, ondulées ou dentées sur les bords excepté à la base, subparcheminées et coriaces, brillantes et un peu glauques ou verdâtres dessus, légèrement pâles en dessous et même un peu rougeátres, munies de 18-22 petites côtes assez proéminentes de méme que les nervures tertiaires et les veines. Fleurs très nombreuses au sommet de nodosités rougeátres et axillaires à pédicelles presque aussi longs que le pétiole. Sépales arrondis ciliés ou subdentés. Pétales ovales elliptiques concaves jaunâtres, 3-4 fois plus longs que les sépales. Étamines à filets subulés et à anthères ovales et émargiuées. Ovaire plus long que le style. Ovules au nombre de deux par loge superposés ou subcollatéraux. Baie presque globuleuse légèrement rugueuse contenant de une à quatre graines séparées par des cloisons formées d'une pulpe blanche : graines anguleuses ovales oblongues à tégument pulpeux et hérissé. Liane trés robuste atteignant le sommet des plus grands arbres ou ramassée en forme de petit arbre dont les rameaux penchés ou divergents, couverts de nodosités, une fois comprimés fournissent de bonnes cordes. Péliole canalieulé long de 5-8 mm. Limbe long de 10 à 16 cent.,large de 3-7 cent., décurrent sur le pétiole à dents mousses ou aiguës. Pédicelles longs de 6-8 mm., groupés à Гахе de bractées écailleuses el au nombre de plus de dix à vingt. Sépales au nombre de 5, longs de 3/4 mm. sur 1 ct 3/4 de mm., imbriqués, rarement privés de cils ou de dents. Pélales au nombre de cinq, imbriqués, longs de 2 1/2 mm. sur 1 3/4 mm. de largeur, entiers et dressés. Étamines au nombre de trois, à filets larges à la base, plus longs que le style, réfléchis et subulés au sommet, longs de 1/2 mm. Anthères extrorses à deux loges écartées, parallèles, jaunes, longues de 1/5 de mm. Ovaire à trois loges situées très haut. Ovules atropes. Baie longue de 11 à 24 mm. et large de 11 à 27 mm., le plus souvent tétrasperme. Péricarpe un peu rougeálre exlérieu- rement, épais de 3 mm., à endocarpe pulpeux et blanc. Cloisons pulpeuses et tortueuses. Graines longues de 17 mm., larges de 10 mm. avec un diamètre de 5 mm., un peu comprimées. Tégument épais de 1/4 de mm., un peu coriace, revétu de fibrilles pulpeuses et givrées. Radicule légèrement proéminente infere ou sublatérale, à peine distincte des cotylédons conferruminés. Le fruit de ce petit arbre est mangé par les indigènes, quoique insipide. Les lianes ou rameaux sont utilisés dans les choses de l'agriculture et le transport forestier. Je me suis décidé, malgré les traits de rcssemblance, à distinguer cette espèce du Salacia cochinchinensis Lour. (Pl. coch. 526), parce que l'auteur pense que son езрёсе pourrait étre la méme chose que le S. chinensis, parce qu'il ne dit pas les rameaux grimpants ou subgrimpants, qu'il ne relate pas les lenticelles rougeátres ou les verrues des rameaux si caractéristiques, parce qu'il dit le fruit uniloculaire et qu'il décrit les graines arrondies et lisses. Plus loin [Pl. 299], nous donnons une autre figure de la fleur du S. typhina, où les sépales sont ciliés et où on verra les rameaux tortueux et grimpants. C'est la forme la plus ordinaire de cette espèce. | EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 297 A. Rameau florifére du 5а/асіа noronhioides. . Fleur adulte. . Sépales. Fleur vue du cóté extérieur. Pétale. Ovaire après la fécondation. . Le méme sans le disque. 7-9. Avec une loge déchirée, en coupe longitudinale et transversale. B. Rameaux florifere et fructifère (Voyez aussi la planche 299). 1. Bouton et fleur adulte. 2, Sépales. | 3-4. Pélales vus du côté extérieur et isolés. 9. Androcée et gynécée. 6. Anthères après l'anthése. 7-8. Ovaire en coupe longitudinale et transversale. 9. Coupe longitudinale de la fleur. 740. Fruit. | | 11-12. Deux autres fruits tétraspermes el leurs graines en posilion et isolés. 13. Coupe transversale d'un fruit monosperme. 14. Graine avec le tégument déchiré. 15. Formes Фешђгуоп. сә КО e መረ ям RSS 2 де, ЖЕМ кк; መመመ У / ! 4 መሙ ы የጭ А һы тен - Я ДӘ? = Sy k PC Sto пп › S 2 J.Ju ፌ >] „ы ( LA AT. N с ሊጋ ЕТ / HIPPOCRATEACÉES SALACIA COCHINCHINENSIS Lour. Flor. Coch. 526 ; S. Saigonensis H. Baill. Adansonia XI. 270. Annam: Tràoc mau. Habite toute la Basse Cochinchine et la région de Hué. Herb. Pierre, п° 866. Grimpant ou ramassé en buisson avec des rameaux trainants, tétragones, comprimés, enfin ronds et grisátres, à peine lenticellés. Feuilles le plus souvent opposées, oblongues aigués et décurrentes sur un pétiole canaliculé, acuminées et obtuses au sommet, parcheminées et légèrement coriaces, opaques en dessus, un peu pâles en dessous mais d'une teinte brune ou noirâtre sur les deux faces aprés dessiecation, munies de 12-16 petites côtes plus distinctes en dessous qu'en dessus et de nervures transversales distantes et peu ассиѕёеѕ. Pédicelles fasciculés sur des nodosités écailleuses, plus courts ou plus longs que le pétiole. Sépales plus larges que longs, arrondis, entiers ou subdenticulés. Pétales obovés à bords membraneux mais charnus, jaunes et striés de rouge. Étamines réfléchies. Anthéres à deux loges divergentes. Ovules deux dans chacune des trois loges. - Baie globuleuse contenant 3 graines, le plus souvent 1 à 2 graines, portée par un pédicule gréle et long de 10 mm. Rameaux épais de 1, 1/2 mm., tortueux et grimpants quand l'arbre croit à l'ombre des forêts, tratnants quand l'arbre est isolé et en plaine. Pétiole long de 5 mm. Limbe long de 9 à 11 cent., généralement lancéolé et à pointe courte, large de 3-4 cent. Pédicelles longs de 6-10 mm. Pétales longs de 3 mm. Pédicule long de 10 mm., épais de 1 mm. Baie longue de 17 à 28 mm., large de 15 à 33 mm. Péricarpe pulpeux, à chair un peu rougeátre, épaisse de 2 1/2 mm. Graine longue de 20-24 mm. sur 14 mm., à peine anguleuse dans les fruits monospermes. Tégument pulpeux en dehors, adhérent à l'embryon conferruminé et amyligere. Radicule infere à peine proéminente. Liane dont le bois est inutile mais dont les rameaux servent à faire des cordes. Le fruit est mangé mais peu goüté. Cette espèce est trés voisine du S. fyphina, mais s'en distingue par des feuilles à teinte brune et non brillantes еп dessus, plus petites, des pédoneules plus minces et plus longs, par sa pulpe rougeátre, ctc. SALACIA PALLENS Habite la province de Chaudoc et le Cambodge méridional. Herb. Pierre, n° 5.895. Jeunes rameaux comprimés, tétragones et gris brun. Feuilles oblongues atténuées, obtuses et aigués à la base, obovées ou lancéolées, à pointe courte obtuse et tordue, brillantes en dessus, рез en dessous, minces et à peine coriaces, entières ou à peine dentées avec le bord un peu enroulé en dessous. Fleurs probablement nombreuses au sommet de nodosités axillaires et écailleuses à peu prés de la longueur du pétiole. Pétales obovés et atténués à la base. Anthéres didymes. Ovules au nombre de deux et superposés par loge. Fruit à péricarpe mince contenant 8 à 10 graines anguleuses et noirâtres. Rameaux épais de 2 mm., verdâtres et sans ponctuations à l'état jeune, roussâtres et ponctués quand ils sont 4265. Stipules larges de 1 mm. Pétiole long de 6-11 mm., finement canaliculé. Limbe long de 10 à 16 cent., large de 4-7 cent., muni de 16-18 petites côtes distinctes mais fines sur les deux faces de méme que la nervation tertiaire, ayant une teinte pâle et verdátre à l’état sec. Pétale long de 4 mm. Anthères plus petites que les filets. Disque hémisphérique épais. Pédoncule fructifère long de 10 mm., épais de 2 mm. Baie longue de 2 1/2 à 4 cent., large de plus de 3 cent., à péricarpe épais de 1 mm. Graines longues de 16 mm., larges de 12 mm. Tégumenl épais de 1 mm., noirátre, à peine crustacé, dur. Cotylédons indivis. Radicule adnée. Ce petit arbre est assez commun et n'a,.suivant les indigènes, aucune utilité. Comme espéce, il se présente assez comme le S. longifolia H. f., mais ses feuilles sont oblongues, ses rameaux ferrugineux, ses pétales plus petits et ses fruits longuement pédonculés. La teinte de ses rameaux, son limbe obtus ou aigu à la base, oblong, non elliptique, ses pétales non ciliés, ete. le séparent du S. noronhioides. C'est surtout avec cette der- nière espèce qu'il semble avoir les plus grands rapports. Toutes deux revétent une teinte vert раје après dessiccation. | EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 298 A. Rameau fructifère du Salacia cochinchinensis. 1. Fruit, 2. Le même ouvert contenant une seule graine. 3. Graine solitaire. 4-5, Fruit ouvert contenant 4 graines. 6. Graines anguleuses du fruit triloculaire. B. Rameau fructifère du S. pallens. Fleur avancée. Pétales. Ovaire noué. Étamines. Ovaire en coupes longitudinale et transversale. . Fruits. . Un fruit déchiré contenant trois graines et un autre quatre graines, . Graines du fruit précédent. . Embryon entouré du tégument et de sa pulpe. . Embryons sans les enveloppes. . Coupes longitudinale et transversale de graines. =» حر‎ - CO © ርይ к. О Qt ит ср Во ~ " PL 298 МЕ с x ማርር: የክ መጋ ገዜ NIE LT о aaa m LISE AT Vaste ےس‎ = SNA g kaw ——— ኣጫ. ከን ተ: en = ғ Y he $ lith. torek J Justin Š elpy del. E D ОР. |, COCHINCHINENSIS А cc PALLENS | OALAC ሐ. же”- р. nov. HIPPOCRATEACÉES SALACIA ROSTRATA Habite la province de Chaudoc. Harmand. Herb. Pierre, n° 4.004. Rameaux gréles. Feuilles opposées ou alternes, ovales oblongues, aiguës à la base, lancéolées et cuspi- des, subentiéres et à dents trés petites, pâles en dessous, brillantes en dessus et verdâtres, membraneuses, munies de 12-14 petites côtes très fines à peine plus élevées que la nervation tertiaire. Pédicelles au nombre de 1-2 aussi longs que le pétiole. Sépales arrondis ct ciliés. Pétales obovés, concaves. Anthéres à loges divergentes. Ovaire à deux loges biovulées. А peine grimpant. Rameaux ultimes à peine (étragones, comprimés, épais d'un mm., pourpres, enfin arrondis, canaliculés et lisses. Slipules lancéolées longues de 1/2 mm. Péliole long de 4 mm., canaliculé. Limbe long de 5-10 cent., large de 2-3 1/2» cent., terminé par une pointe longue de 12-13 mm., objuse. Pédicelle long de 4 à 6 mm. Sépales imbriqués longs de 1 mm., deltoides. Pétales à bords réfléchis, longs de 5 mm. Disque élevé. Etamines ап nombre de deux, à filets aplatis plus longs que l'anthere. Ovaire pyramidal à style subulé court. Ovules superposés hémilropes. Fruit inconnu. ^ Deux étamines et deux loges à l'ovaire et un facies de Microtropis" sont les traits qui distinguent cette езресе de toutes celles de l'Indochine. Les ovules superposés, la forme des anthéres et leur nombre ne permettent pas de rapporter cette espéce au genre Microtropis. Elle ne diffère d'un Salacia que par le nombre des parties ici de deux au lieu de trois pour l'androcée et l'ovaire. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 999 А. Rameau florifère. . Boutons. . Sépales. . Pétales en position. Pétales isolés. Androcée, disque et gynécée. Etamines et pollen. . Ovaire et disque. 8-9. Le même en coupe transversale et longitudinale. . Rameau florifère du S. /yphina (Voyez pour le texte la planche 297). 1. Bouton. ү 2. Calice. | 3-4. Pétales en position et libres. 9. Апдгосбе et disque. 6. Anthères et pollen. 7-10. Ovaire entier, avec loge déchirée, en coupes longitudinale et transversale. > с ж о NO = ~ = ኪ 1 ] torek J Justin Š A . = ፳- ን C < መጋ = E I Ie 614. G B C e RJ En EE Su P] < ር ] de Е Delpy HIPPOCRATEACÉES SALACIA GODEFROYANA Habite l'ile de Phu Опос. Godefroy, п’ 276; Herb. Pierre, n" 5.894. | ፡ Grimpant, à rameaux divergents, couvert de lenticelles blanches sur fond rouge brun. Feuilles opposées ou subopposées, à pétiole strié, à limbe oblong, arrondi оп obtus à la base, atténué et obtus au sommet, subparcheminé, entier ou à dents très petites, naines et noirâtres, glauque et un peu раје en dessous, muni de 24-26 petites cótes fines mais bien accentuées surtout en dessous, de méme que la nervation ter- Паше. Fleurs ordinairement solitaires ou géminées, presque aussi longues que le pétiole. Sépales arrondis plus larges que longs. Pétales oblongs arrondis, convexes en dedans et à bords réfléchis. Anthéres didymes. Ovaire à trois loges biovulées. Jeunes rameaux alternes ou subopposés assez courts, ronds mais un peu comprimés, épais de 2 mm. au sommet, longs de 15 cent., légerement tordus. Pétiole long de 5 mm., canaliculé. Limbe long de 5 à 11 cent.,large de 16 à 34 mm., d'une teinte vert bleuátre. Pédi- celles longs de 5 mm. Sépales longs de 3/4 mm., larges de 2 à 2 1/2. Pétales longs de 5 mm., sur 3 et 3⁄4 mm., ponclués de rouge. Etamines au nombre de trois à filets larges et courls,libres әп sommet du disque. Celui-ci long. d'un mm. trigone, charnu, enve- loppant presque entièrement l'ovaire auquel il est adné. Ovaire terminé par un style subulé court, muni de 3 petites fentes. Les ovules sont hémilropes et superposés. Le fruit est inconnu. L'espéce parait voisine du 5. Brunoniana, mais ses feuilles sont plus grandes, ses pédicelles deux fois plus courts, ses pétales sont atténués à la base et obovés. SALACIA DONGNAIENSIS Habite la région orientale du Dongnai, prés de Chiao Xhan. Herb. Pierre, п° 3.343. Grimpant. Rameaux ferrugineux ou rougeátres, ponctués, les plus jeunes tétragones. Feuilles courtement pétiolées, oblongues acuminées et obtuses, arrondies ou subcordées à la base, brillantes et verdátres en dessus, brunes ou un peu rougeátres en dessous, parcheminées, à bord membraneux réfléchi, fortement denté excepté aux extrémités munies de 46-39 petites cóles déprimées en dessus, élevées en dessous de méme que la nervation tertiaire. Fleurs courtement pédicellées, axillaires, naissant sur des nodosités écail- leuses. Sépales arrondis ou deltoides acuminés et obtus, ciliés. Pétales obovés atténués à la base, presque deux fois plus longs que les sépales. Etamines réfléchies au sommet du disque. Ovaire moins son court style tridenté, enfoncé dans le disque triloculaire. Ovules au nombre de huit par loge, disposés еп deux séries. Fruit oblong, sinueux, rugueux, un peu atténué et recourbé au sommet, contenant sous un péri- carpe mince et subligneux, 6 à 8 graines trés anguleuses et givrées. Rameaux ultimes épais de 2 mm., comprimés. Ecorce extérieure caduque et s’effeuillant en forme de pelure rougeátre. Stipules ovales acuminées. Péliole long de 2-4 mm. Limbe long de 13-17 cent., large de 6 cent. Pédicelle florifere long de 2 1/2 mm., aussi long que les pétales, large de 1 3/4 mm. Pétales imbriqués de méme que les sépales, longs de 2 1/2 mm., larges de 1 3/4 mm. Étamines au nombre de trois, à filets trés aplalis et élargis. Anthères biloculaires à loges extrorses et divergentes à la Базе. SI beaucoup plus court que l'ovaire. Pédoncule fructifere trós court et gros, distinct du pédicelle par les cicatrices des autres fleurs qu'il porle à sa base. Fruit long de 7-8 cent., large de 3 à 3 1/2 cent. Le péricarpe est ópais de 2 mm. Les graines ont 3-4 cent. de lon- gueur sur 14-16 mm. de largeur. Le tégument est coriace et n'a pas plus de 1/5 de mm. d'épaisseur ; il est lapissé еп dehors d'une couche pulpeuse givrée. Les colylédons sont entiérement unis comme chez les autres Salacia et la radicule est adnée ou presque adnée. Le S. dongnaiensis se distingue des espèces précédentes par ses sépales deltoides, son style obtus ou tronqué, trés court, par le nombre trois fois plus grand de ses ovules, par la forme de son fruit oblong et par l'état subligneux de son péricarpe. L'espéce appartient évidemment au méme groupe que le 5. multi- flora Wight où M. A. Lawson [FL B. J. I. 628] indique 8 ovules par loge. Le nombre des ovules pourrait servir dans ce genre à établir des coupes. yle trilobé au sommet, EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 300 hameau florifere du S. Godefroyana. 1. Bouton et fleur adulte. 2. Sépales. J-4. Pétales en position et isolés. 5-6. Androcée, anthéres et pollen. 1-10. Ovaire et disque en coupe et déchirure. . Rameau florifere et fructifere du S. dongnaiensis. 1. Fleur adulte. 2. Sépales. 3. Pétale. 4. Androcée et gynécée. 9. Anthère, 6-7. Ovaire en coupe transversale её en déchirure longitudinale. 8. Fruit en coupe transversale. 9. Formes de graines avec tégument ou privées du tégument. Ж = PL.500 --- -- c ---.-... А __БАТАСІА GODEFROYANA оа РОНС ИИ J JustinStorck lith. әр. nov. HIPPOCRATEACÉES HIPPOCRATEA DINHENSIS Habite la Basse Cochinchine, principalement la préfecture de Baria et la montagne Dinh. Herb, Pierre, n° 2.844. Rameaux tétragones noirâtres et ponctués, glabres, ainsi que toutes les parties de la plante. Feuilles ellip- tiques acuminées, à pointe tordue et oblique, arrondies ou obtuses à la base, parcheminées et un peu coria- ces, à peine brillantes en dessus et pàles en dessous ou jaunátres et opaques, munies de 10 à 14 petites cótes, de méme que la nervation terliaire, élevées sur les deux faces. Grappes deux fois plus longues que le pétiole, à pédicelles plus longs ou plus courts que les pétales. Sépales concaves et arrondis presque aussi larges que longs. Pétales oblongs, concaves, à pointe atténuée et recourbée en dedans, concaves. Anthères tétragones. Disque subcylindrique ou subpyramidal élevé. Ovules au nombre de huit par loge. hameaux tortueux, grimpants, épais de 1 mm. 1/2. Pétiole long de 5-8 mm. Limbe long de 6 1/2 à 10 cent. et large በ6 3 à 9 cent., à facies de Cassine glauca, brun ou brun jaunâtre après dessiccation. Grappes de cymes dichotomes longues de 15 mm. avec 2 divisions longues de 4 mm. Sépales longs de 1 mm. 1/5 de mm. Pétales longs de 4 1/2 mm. et larges de 1 1/2 mm., un peu carénés dorsalement. Etamines 3,à filets connés à la base, aplatis et subulés au sommet. Les anthères ont 4 logelles et sont plus courtes que le style. Le disque est élevé de 1 1/2 mm. L'ovaire contient (rois loges et se trouve recouvert par le disque, excepté dans la région du style. Les ovules forment deux rangées et sont incomplétement anatropes. Cette espèce est trés voisine de la suivante et s'en distingue par l'inflorescence plus courte, son carac- tère glabre, son disque trés élevé et le nombre de ses ovules. Comme la suivante, clle est une liane robuste, élevée, fournissant de trés bonnes cordes pour les exploitations forestières et pour la confection des cercles à пиос тат. Les coupes du pétiole et de la côte sont sensiblement les mêmes chez les deux plantes ой on voit les cylindres du pétiole un peu allongés transversalement se fermer à la caractéristique et au-dessus tandis qu'ils sont ouverts plus bas comme chez les Salacia. Cependant la courbe supérieure se présente ondulée et concave chez ГИ. Dinhensis tandis qu'elle est, quoique concave, terminée par une реше éminence chez РИ. Chesseana. Dans le limbe, sous l'épiderme on observe un hypoderme de 2 et 3 rangées chez ГИ. Chesseana tandis qu'il n'y en a qu'une chez PH. Dinhensis. Пу a deux rangées de palissades chez les deux plantes, mais les cellules y sont beaucoup plus étroites chez РИ. Chesseana. Quant aux cristaux, on en voit de prismatiques et pas de maclés chez РИ. Dinhensis et on en trouve des deux sortes chez ГИ. Chesseana. Les deux plantes ne recoivent qu'un seul faisceau du cylindre central de la tige, ce qui indiquerait, à défaut des ressemblances de la fleur, des rapports trés intimes avec les Célastracées dont, à vrai dire, cette petite famille diffère très peu. HIPPOCRATEA CHESSEANA Annam : xàng düng. | Habite l'ile de Phu Quóe et la province de Kampüt. Herb. Pierre, n° 4.437. Trés grimpant. Rameaux subtétragones et ponctués, pubérulents ou pubescents de méme que l'inflorescence. Feuilles ovales ou elliptiques ou oblongues acuminées, arrondies ou subcordécs ou obtuses à la base, à cré- nelures obtuses trés accentuées, parcheminées, un peu brunes après dessiecation, pónctuées en dessous, munies de 12 à 16 côtes élevées, de même que la nervation tertiaire, sur les deux faces. Inflorescence en grappe dichotome plus longue ou plus courte que les feuilles. Sépales deltoides velus en dehors et ciliés. Pétales trois fois et demi plus longs que les sépales oblongs atténués et obtus, pubérulents en dehors. Etamines adnées au disque, à anthéres tétragones. Disque adné à l'ovaire, en partie, pubérulent. Six ovules bisériés et loge s'étendant jusqu'à la base de l'ovaire. Fruit inconnu. Liane puissante s'élevant jusqu'au sommet des plus grands arbres et dont les rameaux fournissent d'excellentes cordes et des cercles de longue durée. Jeunes rameaux bientôt glabres, épais de 2 mm. Pétiole long de 6-9 mm., aplati en haut et à peine canaliculé. Limbe long de 35 à 9 1/2 cent., large de 35 à 75 mm. Pédicelles longs de 3 mm., pubescents, tétragones. Sépales longs de 1 mm., acuminés et oblus. Pétales longs de 3 1/2 mm., larges de 1 mm. et 3/4 mm., glabres en dedans, pubérulents en dehors ou pubescents. Elamines connées au disque vers sa base, libres au sommet, à filets larges et aplatis, longs de 1/2 mm. Anthère longue de 1 mm. sur 3/4 mm., oblongue transversalement, munie de 4 logettes. Ovaire libre au sommet, conné au disque et terminé par un style conique trilobé au sommet. Les ovules sont subatropes, descendants avec le micropyle en bas et en dehors. Cette espèce diffère de РИ. obtusifolia par ses feuilles plus petites, plus ovales, ses dents larges et arrondies, son inflorescence plus courte, ses fleurs beaucoup plus petites, ses loges ovariennes s'étendant presque au niveau du réceptacle, mais en est évidemment voisine. Par ses pétales pubérulents еп dehors, son disque pubérulent et ses loges ovariennes contenant six ovules, il n'est pas possible de ne pas l'en distin- guer. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 304 A. Rameau florifère de Hippocratea Dinhensis. 1-2. Bouton et fleur adulte. 3. Sépales. 4-9. Pétales en position et libres. 6. Androcée et disque. 1. Etamines et pollen. 8. Ovaire. 9-10. Le méme déchiré montrant la placentation de face, transversalement et en coupe transversale. . Rameau florifère de l'Hippocratea Chesseana. 1-2. Fleurs jeune et adulte. 3. Sépales. 4-5. Pétales en position et isolés. 6. Androcée. 1. Etamines et pollen. 8. Ovaire et disque. 9-10. Ovaire en coupe longitudinale, transversale et schématique et avec loge déchirée. c PL.301 А 8. n { Y ДУ 7 ያ “Ç 77172 "| - © > 5201. <] Zn 2 еее ое о ое о BÉ c ow o * 84254 ርጋ 42 А «T а-ы ውው مم‎ x с) 56 ІМ A Di Pora G - + GRIS HIPPOCRATEACÉES * HIPPOCRATEA INDICA Willd sp. PL 1, 193; — D. C. Prod. 1, 568; — Roxb. Fl. Ind. I, 165; Согот. Pl. И, t. 130; — А. Lawson in Hook. Fl. B. . Ind. I, 621. Habite l'Inde et l'Indo-Chine, dans la provinee de Bien hoa [Herb. Pierre, n° 1.309]. et se rencontre aussi en Malaisie et en Afrique. ም Jeunes rameaux penchés, tétragones et bientôt arrondis, entièrement glabres et presque glauques de méme que toutes les parties de la plante. Feuilles ovales lancéolées, acuminées et aiguës aux deux extrémités, den- (без, membraneuses et un peu coriaces, munies de 42 à 14 petites cótes fines de méme que la nervation tertiaire. Grappes longuement pédonculées formées de cymes ramifiées, plus courtes de moitié que les feuilles. Sépales ovales lancéolés à bords membraneux dentés irrégulièrement. Pétales au nombre de 5-6 elliptiques oblongs, à bords infléchis dans la partie supérieure, subglanduleux et colorés à la face supé- rieure vers le bas. Étamines un peu plus longues que le style. Disque moitié plus eourt que l'ovaire. Ovules géminés ou subcollatéraux. Petit arbre де 8 à 12 mètres. Jeunes rameaux épais de 1 mm. Stipules lancéolées aiguës, longues de 1 mm., opposées de même que les feuilles. Pétiole long de 14 mm. Limbe long de 5-11 cent., large de 3 1/2 à 5 1/2 cent., páles ou verdâtres après dessic- cation. Grappes dichotomes longues de 3 à 5 cent. Pédicelles longs de 1 mm. ou un peu plus longs. Sépales longs de 3/4 mm., acu- minés ou alténués, obtus. Pétales longs de 1 1/2 mm., concaves, arrondis. Étamines ап nombre de 3, insérées à la base de l'ovaire, libres ou légèrement adhérentes, par leurs filets aplatis, avec le disque. Anthères subtétragones. Disque cylindrique. Ovaire trigone, triloculaire, | lerminé par un style trigone. Ovules légerement superposés ou subopposés. | Le fruit, que nous n'avons pas vu, est décrit oblong, formé де 1 à 3 carpelles. D’après la figure de Roxburgh, il aurait 30 mm. de longueur sur 11 mm., quand il est formé d'un seul carpelle. La graine aurait 15 mm. de longueur. D'après M. A. Lawson (loc. cit.), les ovules seraient au nombre de 2 à 4. Quant à nous, nous n'en avons jamais vu que deux, soit chez la plante de Cochinchine, soit chez celle de Birmanie de la collection Griffith. Les arbres que nous avons vus et décrits n'étaient nullement grimpants et avaient simplemen les rameaux retombants, tandis que Roxburgh et Lawson décrivent les rameaux grimpants. Nous avons cependant dans notre herbier des échantillons (H. P. n° 4.084) à rameaux cerlainement grimpants, à feuilles un peu plus petites, verdátres, souvent obtuses au sommet, à inflorescence plus courte que chez la plante que nous venons de décrire, mais à fleurs exactement semblables et répondant exactement à ГН. indica, sauf l'inflorescence. D'autres échantillons (H. P. n° 4.106), à rameaux également grimpants, ont des feuilles semblables mais à teinte un peu noirâtre ou gris brun. Les pétales ont 1 mm. 1/2 de longueur, sont larges à la base, atténués et à bords rele- vés au sommet; les étamines y sont un peu plus courtes que l'ovaire et celui-ci se présente beaucoup plus lobé que chez le Н. indica. · L'ensemble des caractères de ces deux dernières plantes, la dernière avec des feuilles brunes, des rameaux noirátres, indique pour- tant bien IH. indica. Si, comme је le crois, ces échantillons représentent, malgré ces petites différences, PH. indica, il faut supposer espèce à la fois dressée et grimpante. HIPPOCRATEA CAMBODIANA Habite toute la Basse-Cochinchine, particulièrement la province cambodgienne de Samrong tóng [Herb. Pierre, n* 869] et la préfecture de Bien hoa [Herb. Pierre, п° 4.077]. Rameaux grimpants, sauf les plus récents, arrondis et grisâtres et, de méme que toute la plante, entière- ment glabres. Feuilles pétiolées, oblongues lancéolées, acuminées et obtuses, aigués à la base, dentées, parcheminées et un peu coriaces, pàles ou un peu brunes sur les deux faces, munies de 14 à 16 petites côtes distinctes et confluentes loin de la marge. Grappes trés ramifiées, aussi longues ou plus longues que les feuilles. Bractées oblongues, lancéolées et aiguës, un peu plus courtes que les pédicelles. Sépales entièrement libres, ovales, lancéolés et dentés. Pétales oblongs rétrécis à la base, à bords relevés, deux ou trois fois plus longs que les sépales. Etamines connées à la. base avee le disque. Disque au:si élevé que l'ovaire, libre seulement au sommet. Ovaire un peu plus long que le style, contenant 6 ovules bisériés dans chaque loge. Fruit capsulaire, aplati, oblong, arrondi au sommet, ligneux, contenant six graines par carpelle. Grande et forte liane. Rameaux les plus jeunes épais de 2 mm. à 3 mm. Pétiole long de 9 à 16 mm., fortement canaliculé. Limbe long de 10 à 16 1/2 cent., large de 4 à 8 cent., quelquefois elliptique acuminé. Grappe longue de 16-18 cent. Pédicelles longs de | à 1 1/2 mm. Bractées longues de 1 mm. Sépales longs de 1 mm., imbriqués, quelquefois arrondis. Pétales bientôt valvaires, longs de 2 et 3/4 et méme de З mm. Elamines au nombre de 3, à filets libres seulement au sommet et longs de 1/4 mm. Anthères sub- globuleuses. Style long de 3/4 de mm., terminé par 3 petits lobes stigmatiques. Fruit ou samare longue de 8 à 10 cent., large de А 1/2 mm., obtuse а la base. Graine longue de 10 mm., large de 2 mm., trés comprimée, un peu falciforme au sommet, noire à 'état sec. Chez les deux espéces que nous venons de décrire, 1а courbe supérieure du cylindre central pétiolaire est ouverte méme dans la côte, contrairement à ce que nous avons vu chez les H. dinhensis et H. Chesseana. П est vrai que chez le Salacia prinoides nous ne voyons la courbe supérieure fermée que vers le milicu de la cóte. Nous ne pouvons pas, faute de matériaux, déterminer si ce cylindre central ou méristèle, fermé chez le Salacia, est toujours ouvert chez les Hippocratea. C'est une recherche intéressante, parce que chez les Salacia à inflorescence d’Hippocratea sans le fruit, le senre est d'une détermination incertaine. ЇЇ se pourrait done que, malgré leurs ovules nombreux, les И. dinhensis et H. Chesseana soient des Salacia, ainsi que d'abord je es avais déterminés. 81'| 6ክ ai fait des Hippocratea, c'est que leur placentation est celle des кее de ce genre que je connais. Quoi qu'il en soit, chez le Salacia prinoides il n'y a pas d'hypoderme et l'épiderme se présente sans cristaux mais avec un contenu réfringent. 11 y a deux courtes palissades beaucoup plus lon- - gues que larges et occupant le tiers du mésophylle inférieur. Dans ces palissades et le reste du mésophylle, les cristaux maclés sont abondants, tandis que les mémes cristaux aecompagnés ou non de cristaux prisma- tiques, se trouvent dans la tige, principalement dans le bois et la moclle. Chez РИ. dinhensis il y à une rangée de cellules hypodermiques, deux rangées de palissades et les cristaux prismatiques sont présents dans lépiderme et contre les faisceaux libéro-ligneux. On y observe aussi des cellules à huile dans ce méme épiderme et des cellules à contenu réfringent caractéristique. Au contraire, chez PH. Chesseana, sous l'épi- derme on voit deux et méme trois rangées de cellules hypodermiques, deux rangées de palissades et chez celles-ci comme dans le reste du mésophylle les cristaux maclés sont assez abondants, tandis que dans la tige, parliculiérement dans la région libérienne et le cœur, on ne rencontre le plus souvent que des cris- laux prismatiques. Chez Hippocratea indica, dans la jeune tige comme dans la feuille, je ne vois qu'une seule sorte de cristaux, des macles, cristaux présents dans l'épiderme et dans le mésophylle et surtout dans l'hypoderme. Les palissades font défaut. | | Chez ГИ. cambodiana le limbe possède un double hypoderme, de longues palissades et des cristaux maclés, tandis que dans la tige, si les cristaux maclés sont abondants dans l'écorce, le bois et la moelle, on ren- contre les cristaux prismatiques assez nombreux dans Ја région libérienne. Il ressort done de cette comparaison que le Salacia manque d'hypoderme et ne possède que des macles dans le bois, le pétiole et le limbe et que l Hippocratea, pourvu d’hypoderme, peut avoir deux sortes de eristaux, du moins dans la tige ct méme dans le limbe, car dans PH. Chesseana је crois avoir vu de petits cristaux pris- maliques dans l'épiderme, tandis que le mésophylle supérieur et inférieur était pourvu de macles. La courbe supérieure fermée dés la caractéristique chez les И. Chesseana et dinhensis, seulement au milieu de la cóte chez le Salacia prinoides, indique pourtant un rapport générique plus grand entre ces trois езресез qu'avec les Hippocratea indica et cambodiana. Ў EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 309 A. Rameau florifère de PH. indica. 1. Bouton et fleur adulte. | 2. Sépales. 3-4. Pétales en position et isolés. 9. Disque, androcée et gynécée. 6. Etamines et pollen. | 1-10. Ovaire entier en coupe longitudinale, transversale et avec loge déchirée. В. Rameaux florifére et fructifère de FH. cambodiana. 1. Fleur adulte. 2. Sépales. 3-1. Pétales en position et isolés. 9. Disque, androcée et ovaire. 6. Elamines et pollen. | 7-10. Ovaire entier, avec loge ouverte et en coupe longitudinale et transversale. 11-12. Fruit déchiré montrant les graines en position. 15. Graines. جج in Storck Ј Jus ` ------...--.... ss. (REED ith. | | Delpy del.: E < HIPROGRAT d || INDICA Wi БА A ፈኒ CAMBODIA À sp.nov NT LIN CÉLASTRACÉES GYMNOSPORIA MEKONGENSIS Laos : ben nam. Habite la vallée du Mékong, depuis Khone jusqu'au commencement du Delta. Herb. Pierre, n° 5.808; Harmand, n? 114. Rameaux anguleux, pourvus d'épines longues et gréles, roux pubescents, enfin glabres et noirâtres. Feuilles courtement pétiolées, obcordées et oblancéolées, dentées, membraneuses, glauques, munies de dix petites cótes et de nervures tertiaires également élevées sur les deux faces. Fleurs longuement pédicellées, disposées en cymes sur les grappes solitaires ou fasciculées aux axes des rameaux principaux ou secondaires, spinifères ou non. Sépales ovales acuminés, finement dentés. Pétales elliptiques arrondis et ondulés. Étamines plus courtes que les pétales. Disque quinquelobé élevé et charnu. Ovaire biloculaire. Style bilobé à peine plus court que l'ovaire. Fruit obové, acuminé, contenant une ou deux graines ovales, arillées à la base. Arbuste de 2 à 4 metres, formant des buissons trés épineux. Rameaux les plus jeunes gréles, épais de 1 mm., les principaux épais de 4-5 mm. Les latéraux réduits à une épine longue de 15 mm. à 2 cent., ou longs de 3-7 cent., pourvus de feuilles, de fleurs et d'é- pines aux axes el se terminant enfin par une épine. Stipules ovales, acuminées, pubescentes, longues de 1 à 1 1/2 mm. Pétiole long de 2 mm. Limbe long de 1/3 à 3 cent. et large de 1 à 2 cent., de forme deltoide ou obovée, glanduleux ou mucorné au sommet de la cóte. Grappes longues de 3-4 cent., à rameaux filiformes. Pédicelles longs de 1 cent. Sépales longs de 1/2 mm. Pétales longs de 2 à 2 1/2 mm. sur 1 mm. 1/2 de largeur. Etamines à filets longs de 1 1/4 mm. Ovules géminés par loge. Fruit long de 7 mm., large de 6 mm., biloculaire mais rarement à deux graines fertiles par loge et le plus souvent ne contenant qu'une graine par loge et par fruit. Graine longue de 3 et 1/4 mm., large de 1 mm. et 3/4 mm. Tégument mince. Albumen abondant. Embryon à cotylédons elliptiques et à courte radicule infere, plus petit que l'albumen. j Ce petit arbre convient bien pour former des haies. Dans la province de Samrong tóng, oü il est assez commun, on le rencontre le long des cours d'eau, formant de gros buissons dans les sols sablonncux. Tous ses caractères le placent prés du G. emarginata M. A. Laws. (Fl. В. Ind. I, 621), dont il diffère par ses feuilles dentées, plus petites et glauques, par ses rameaux pubescents et par son ovaire biloculaire et son fruit ter- miné par le style persistant. Par ses feuilles émarginées, la pubescence de ses rameaux, son fruit plus gros obové et terminé par la pointe du style, par son inflorescence plus longue que les feuilles et toujours axillaire sur les rameaux, on le distingue du G. montana M. A. Laws. | La plante cultivée dans le Jardin botanique de Calcutta [année 1863], sous le nom de Celastrus verticil- latus Roxb., ne convient pas à la description de Roxburgh, car elle a les feuilles obovées ou oblongues, atténuées et arrondies au sommet, cunéiformes et décurrentes sur un pétiole long de 6 à 15 mm., dentées, membraneuses et d'une teinte vert раје. Ses feuilles sont verticellées au sommet de courts bourgeons, de tout аи plus longs de 5 à 12 mm. Elles n'ont pas plus de 4 à 8 cent. de longueur, plus courtes ou de méme longueur que les grappes ramifiées formées de cymes dichotomes, solitaires ou nombreuses, naissant à leurs axes. Le tube du calice est légèrement conique et les sépales longs de 4 mm. sont trois fois ct demie pius courts que les pédicelles, moitié plus longs que la bractée, deux fois et demie plus courts que les pétales. Ils sont serrés et les pétales clliptiques sont ondulés. L'ovaire est à 8 loges biovulées et le style court, wois fois plus court que l'ovaire, est terminé par 3 petits lobes à peine distincls comme chez le Celastrus paniculata et le Gymnosporia ? gracilis. Par la longueur des feuilles, par leur disposition pressée, subverticellée au sommet des courts rameaux, par l'absence d'épines, par le style unique formé par 3 petites dents stigma- liques, cette plante diffère du Gymnosporia montana Laws. Serait-ce le C. pallida Wall., dont parle Lawson (sous le G. montana) sans le décrire? D’après Wight et Arnott. [Prod. 1, 158], le C. verticellatus Roxb. serait un Pittosporum. En tout cas, le Gymnosporia que je viens de décrire зе présente plus éloigné de mon G. mekongensis que le G. montana. GYMNOSPORIA WALLICHIANA М. A. Laws. in Hook. Fl. B. Ind. 1, 621; — Celastrus Wallichiana. Spreng Syst. 5.; Index. 150. — Wight et Arn. Prodr. I, 159; — C. rigida Wall. Cat., 4304. fide Arn. ; — Catha Wallichi, Don. gen. Syst. И, 10. Habite toute l'Indo-Chine et l'Inde continentale. Herb. Pierre, n° 4.074. Rameaux gros, munis de divisions courtes et épineuses et terminées par des feuilles trés rapprochées ou subverticillées. Feuilles courtement pétiolées, obovées, atténuées et obtuses, ou arrondies, ou subémarginées, cunéiformes et aigués à la base, crénées, membraneuses, munies d'une douzaine de petites cótes, assez élevées sur les deux faces. Grappes à peine plus longues que le pétiole, portant 4-6 fleurs longuement pédicellées. Sépales valvaires, ciliés, ovales lancéolés. Pétales elliptiques carénés en dedans, cinq fois au moins plus longs que les sépales. Etamines plus courtes que les pétales à anthéres didymes. Ovaire triloculaire à style entier terminé par пп stigmate trilobé. Capsule triloculaire, obovée, trigone. Graines au nombre de deux par loge, munies à la base d'une arille assez épaisse. ". Petit arbre де 1 à 4 mètres, formant un buisson très épais. Les Jeunes rameaux sont épais de 2 mm. e les adultes de 5 ша. rs rameaux secondaires sont longs de 5-9 cent.; ils sont pourvus d'épines souvent рон, longues 4 чта? ር е. leur 52 29 presque toujours épineuse. Le pétiole est long de 3-8 mm. Le limbe est long de 5 à 10 eua PRS а” "ape. dg а а très étroit à la base. Le pédoncule commun est long de | à 4 mm. Les pédicelles sont longs de 5 mm. o ዕር м Les sépales sont longs d'un 1/2 mm. Les pélales ont 2 mm. environ. Le fruit а 7-9 шш. de longueur sur 14 шш, environ. Sous l'épiderme de la feuille il y a une rangée de cellules presque rondes, abondantes en Peux maclés, puis deux autres rangées de cellules un peu plus grandes et à peine plus longues que larges où Гоп trouve aussi les mêmes cristaux. Ces dernières sont peut-être des palissades, mais, à vrai dire, elles different. trés peu de la rangée hypodermique. Le reste du mésophylle possede de grosses cellules un peu allongées trans- versalement ct. celles qui avoisinent l'épiderme inférieur possèdent également des cristaux maclés. Peut- étre v a-t-il cà et Ша des sclérites. Les coupes du pétiole donnent une courbe supérieure ouverte, et dans la cóte. celle courbe ne se ferme que vers le milieu. Le liège est assez épais dans la jeune tige, le bois trés fibreux, et les. rayons médullaires forment une et deux rangées. La région libérienne épaisse forme deux bandes, l'une еп dehors, l'autre en dedans de la gaine scléreuse. On observe des cristaux prismatiques et des macles, mais ceux-ci en moindre quantité que les premiers dans le liber, la moelle et le tissu parenchyma- teux du bois. - - 5 | A vrai dire, au point de vue anatomique, aucune différence essentielle n'autorise la séparation du genre Gymnosporia du genre Celastrus. Cependant la courbe supérieure des faisceaux libéroligneux dans le pétiole et la côte reste toujours ouverte chez le Celastrus paniculata et nous venons de voir qu'elle est fermée dans la côte, chez le 6. Wallichiana, bien au-dessus de la caractéristique. On dit le bois bon pour menus ouvrages, tels que manches d'outils et chevilles. | EXPLICATION DES FIGURES DE ГА PLANCHE 308 A. Rameau florifere et fructifere du Gymnosporia Mekongensis. 1. Bouton avancé. | ` 2. Sépales. | 3-4. Pétales en position et isolés. 5. Androcée, disque et gynécée. . 6. Etamines et pollen. 1. Ovaire et disque. 8-9. Le méme avec loge ouverle el en coupe transversale. 10-12. Jeune fruit enlier, avec loge ouverle et en coupe transversale. 13-4. Fruit adulte vu de cóté, de face et déchiré de maniere à montrer la graine en position. 14. Graine et агШе basilaire. 15. Embryon. Le même entouré de l'albumen et du tégument. 16. Graine en coupe transversale. B. Rameaux’ florifere el fructifere du Gymnosporia Wallichiana. ` 1. Boutons. 425% 2. Sépales. | 3-4. Pétales en position et isolés. | 5-6. Androcée, anthère et pollen. 7. Ovaire et disque. | | 8-9. Ovaire avec loge déchirée et еп coupe transversale. 9. Diagramme. d 10-11. Fruit entier et ouvert. 12. Graine et arille. | 12. La méme ouverte et embryou. | i | | А ` 14. Albumen et embryon. . : 215. Graine en coupe transversale. ነጃ E : hime 22551 HER à TUTTO J Justin Storek lith. А— GYMNOSPORIA MEKONGENSIS sp.nov. В, МАО MO CÉLASTRACÉES GYMNOSPORIA STYLOSA Habite la Basse-Cochinchine, principalement la base de la montagne Krewanh, la province cambod- gienne de Pusath et Pulo-Condor. Herb. Pierre, n° 5.581; Harmand, n° 673. Ватеаих anguleux noirátres, quelquefois épineux. Feuilles elliptiques ou oblongues, laneéolées, acuminées et obtuses, aigués à la base, serrées, dentées, membraneuses ct coriaces, pàles en dessous, munies de 46 à 20 petites cótes distantes, reliées par une nervalion transversale subparalléle, distincte sur les deux faces. Grappe panciflore à peine plus longue que le pétiole. Pédicelles longs et grèles. Sépales acuminés ou obovés, toujours arrondis ou eiliós. Pétales elliptiques oblongs réfléchis, deux fois et demie plus longs que les sépales. Étamines un peu plus longues que le style. Disque épais, charnu, quinquélobé. Ovaire contenant 9-4 loges, ovale lancéolé, adhérent vers la base avec le disque, plus court que le style, trilobé au sommet. Capsule Jaunätre, trigone et subglobulcuse, de méme longueur que son pédicule, le plus souvent triloculaire. Petit arbre à rameaux latéraux, longs de 15 à 20 cent., épais de 3 mm. Epines longues de 10 mm., fortes, réfléchies. Pétiole long de 10 à 12 mm. Limbe long de 10 à 16 cent., large de 5-7 cent. Feuilles vertes ou brunes en dessous, páles ou jaunátres en dessus, sou- vent lancéolées aux deux extrémités. Grappes longues de 10 à 20 mm., ramifiées ou non, à rameaux el pédicelles filiformes ou gréles. Pédicelles longs de 10 mm., plus longs que le pédoncule commun. Sépales longs d'un peu plus de 1 mm., le plus souvent arrondis. Pélales longs de 2 mm. 1/2, larges de 1 mm. 1/4, légèrement ondulés. Etlamines insérées à la base du disque, à filets longs de 1 mm. Anthère ovale, acuminée, longue de 3/4 mm. Le disque a 2 mm. de diam. L'ovaire a de 2 à 4, le plus souvent 3 loges et le style est terminé en haut par 2-4 pelits lobes ou courts ou de moitié aussi longs que lui. Le fruit a 15 mm. de longueur. Il est couronné par le style persistant. Les graines müres sont inconnues. Les affinités de cette espèce sont avec le G. rufa et le G. rugulosa. GYMNOSPORIA 0) GRACILIS Habite la montagne Knang Repeu, à une altitude de 2 à 300 mètres, au Cambodge. Herb. Pierre, n" 904. | Rameaux grimpants, gréles, noirâtres, sans épines, les adultes ponctués. Feuilles pétiolées, oblongues lan- céolées, rostrées, obtuses, atténuées ou cunéiformes et aigués à la base, dentées, brillantes en dessus, mem- braneuses, munies de 12 à 14 petites cótes fines de méme que la nervation . tertiaire, tranversale, mais distincte sur les deux faces. Grappes longuement pédonculées, terminées par deux ou trois courtes ramifica- lions cymiformes moins longues d'un tiers que la feuille. Pédicelles gréles presque trois fois plus longs que la fleur. Sépales deltoïdes obtus, dentés. Pétales deux fois et demie plus longs que les sépales, oblongs, striés de rouge, légérement dentés ou entiers. Étamines subégales aux pétales insérées à la base extérieure du disque. Disque épais, élevé, rouge, quinquélobé. Ovaire libre aussi long que le style subtronqué, couronné par les lobes trés courts du stigmate, contenant 3 loges biovulées, Fruit inconnu. - Rameaux les plus jeunes épais de 1 mm., les adulles de 3 mm., entierement glabres, de méme que (оше la plante. Pétiole long de 8-12 mm. Limbe long de 4 à 8 cent., large de 17 à 30 mm., légerement раје en dessous. Grappe longue de 3-4 1/2 cent. Pédicelles longs de 3-4 mm. Sépales longs de J/4 mm. Pélales longs de 2 mm. à bord membraneux. Elamines longues de 2 mm., à filets longs de 1 mm. 1/2. Anthère ovale, ponctuée, longue de 3/4 mm. Disque élevé de 3/4 de mm. Ovaire enfoncé daus le disque mais libre, long ainsi que le style de 1 mm. Le stigmate est sessile et à реше lobé comme dans le Celastrus paniculata. L'allure grimpante et le style non lobé au sommet, les rameaux ponctués m'ont fait d'abord rapporter cette plante au genre Celastrus. Mais les étamines insérées à la base extérieure du disque, l'inflorescence définie, la courbe supérieure fermée à la caractéristique du pétiole, ouverte chez le Celastrus paniculata, me font préférer le genre Gymnosporia, quoique, dans ce genre, les espèces grimpantes soient inconnues. Dans toutes les régions de la tige et de la feuille on ne voit que des cristaux maclés. Dans le limbe, l'hypoderme fait défaut et les palissades, au nombre de deux courles rangées à cellules un peu plus longues que larges, sont trois fois plus courtes que le mésophylle inférieur. Les cellules ont un contenu rouge brun caractéristique de beaucoup de Célastracées. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 504 ላ. Rameau florifere её fructifère du Gymnosporia stylosa. 1. Fleur adulte. 2. Sépales. 3-4. Pélales en position et isolés. 3. Androcée et gynécée. 6. Etamines et pollen. 7. Disque et ovaire. 8-10. Ovaire déchiré, en coupe longitudinale et transversale. 11-12. Fruits entiers et en coupe transversale. 13. Capsule quoique jeune déhiscente. mere . PL. 504. fg Sosa mom Q E ye “ө: መመ”‏ چ ہے ل .]— ሃኒ GYMNOSPORFA ЗО — — р ——- FLORE FORESTIERE COCHINCHIN L. PIERRE DIRECTEUR DU JARDIN BOTANIQUE DE SAIGON OUVRAGE PUBLIÉ SOUS LES AUSPICES DU MINISTÈRE DE LA MARINE ET DES COLONIES VINGTIÈME FASCICULE 4“ JUILLET 1894 PARIS OCTAVE- DOIN, ÉDITEUR 8, PLACE DE L'ODÉON, 8 CÉLASTRACÉES PLEUROSTYLIA COCHINCHINENSIS . Sphalm. P. Wighti. Pierre, pl. 305. A. non W. et A. Annam : ca lau. Habite les forêts de la province de Bien Hoa. [Herb. Pierre, n^ 4.085 à Feuilles elliptiques oblongues, lancéolées aux deux extrémités, aiguës à la base, obtuses au sommet, gla- bres, un peu coriaces et рајез en dessous, munies де 8 à 9 paires de petites côtes, de même que la nervation tertiaire trés distinetes sur les deux faces, quoique trés fines. Grappes à fleurs dichotomes courtement pédicel- lées, 3 à 4 fois plus longues que le pétiole. Pétales suborbiculaires plus longs que le calice. Fruit monosperme obové, un peu atténué à la base, comprimé latéralement, trois fois et demie plus long que son pédicule. Petit arbre entierement glabre de 8 à 10 mètres. Son tronc а un diamètre de 10 cent. Ses rameaux létragones sont grisâtres de méme que son écorce; les plus jeunes, comprimés, ont 1 mm. de largeur. Pétiole long de 3-4 mm. Limbe long de 4 à 7 cent., large de 15 à 30 mm. Grappe longue de 12 mm. Pédicelles longs de 2 mm. Pétales longs de 1/2 mm. de méme que les autres parties de la fleur, persistants. Anthères ovales plus courtes que les filets. Disque épais, muni de 10 crénelures. Drupe monosperme long de 8 mm. sur 2 à 5 mm. de largeur, muni latéralement de son style. Épicarpe très mince, suborangé et charnu. Endocarpe ligneux. Graine dressée, obovée, portant à sa base un hile très petit situé près du micropyle. Sur les côtés de l'unique loge séminale, on trouve trois ovules avortés, l'un du côté de l'axe de la graine, les autres rejetés un peu de l'autre côté, Le tégument coriace, mince, est revêtu en dehors d'une couche molle et orangée qui a été décrite, à tort, comme une arille. Les colylédons elliptiques, verdâtres et minces, arrondis en haut, atténués et subtronqués à la base, sont terminés par une courte radicule et entourés d'un albumen plan convexe el huileux. Ce petit arbre fournit un bois jaunâtre assez estimé par les indigènes. Il est employé pour chevrons, bran- cards, manches de sabres, etc. Son grain est fin et il est susceptible d'un beau poli. Le genre Pleuroslylia se présente avec tous les caractères du Microtropis. On les distingue pourtant par la forme du style, plus court, plus tronqué chez le Microtropis et terminant le fruit au lieu d'étre latéral comme chez le Pleurostylia. Le fruit du Microtropis est déhiscent, tandis que celui du Pleurostylia est indéhiscent. Ces caractères sont d'ailleurs faciles à reconnaitre. Dans le cylindre cortical il y en 8 un autre d'une valeur également variable. On y observe, en dehors du péricycle aux quatre angles de l'écorce, la présence de fais- ceaux libériens (?) assez épais et circulaires chez le Pleurostylia Wighlii, beaucoup plus petits et quelquefois peu distincts chez le Pleurostylia Cochinchinensis ; faisceaux manquant chez le Microtropis, du moins dans Гезрёсе suivante. Je pense done que ces deux genres méritent d'étre tenus distincts. J'avais pensé que la plante que je viens de décrire était le Pleurostylia Wightii, et aprés son étude anato- mique, je crois qu'elles sont bien distinctes. En effet, outre les faisceaux fibreux de l'écorce, beaucoup plus épais dans le P. Wightii, son limbe se présente dans le mésophylle supérieur sans cellules palissadiques et dans la méme région, sous l'épiderme, de méme que dans le mésophylle inférieur, les cristaux prismati- ques sont trés gros et trés fréquents, Chez le P. Cochinchinensis, quoique le limbe soit bien plus mince, on y voit une large cutieule, et deux rangées palissadiques, la seconde quelquefois absente ou inlerrompue. Dans ce genre les feuilles étant peu variables, се n'est done que comme appoint qu'il faut remarquer que la face de celles-ci, en dessous, est plus pàle et les nervures beaucoup moins accentuées que chez le P. Co- chinchinensis. | MICROTROPIS PALLENS Pleurostylia pallens. Pierre, pl. 305. B. Habite l'ombre des foréts dans toutes les parties de la Basse-Cochinchine, principalement l'ile de Phu Quóc, et la province de Bien Hoa. [Herb. Pierre, n° 887. | Entièrement glabre, avec les jeunes rameaux pourpres. Feuilles pétiolées, aigués aux deux extrémités, ovales ou oblongues, cuspides, vertes en dessus, páles ou subargentées en dessous, coriaces et membraneuses, munies de 11 à 12 paires de petites cótes, de méme que la nervation tertiaire, trés peu accentuées sur les deux faces. Cymes dichotomes une fois plus longues que le pétiole et à fleurs presque sessiles. Pétales deux fois plus longs que les sépales. Etamines de la longueur de l'ovaire. Disque nul ou non apparent. Ovaire pyramidal à style court, épais et tronqué. Capsules ovoides ou suboblongues. Arbrisseau de 1 à 2 mètres à facies de Garcinia. Rameaux tétragones épais de 1/2 mm. chez les plus jeunes. Pétiole long de 9 à 6 mm. Limbe long de 4 à 10 cent., large de 2 à 3 1/2 cent. Cymes longues de 1 cent. dont le pédoneule commun est long de 3 1/2 mm. Bractées purpurines longues de 1 mm. Sépales au nombre de cinq, imbriqués, concaves, subscarieux, à bords denticulés et pourpres, longs de 1 mm. Pétales longs de 2 mm. et larges de 1 1/4 mm., obovés, concaves, subpourpres. Е(ашіпев longues de 3/4 mm. Anthères ovales, à peu près de 18 longueur des filets. Disque nul. Ovaire 1 loc. long de 1 mm., se continuant en un style tronqué et court, subquatrilobé. Au fond de la loge, sur un très court axe central et sans être séparés par des cloisons, on voit quatre ovules ascendants et analropes. La capsule bivalve a 11 mm. sur 6 mm. Le péricarpe est épais de 1 1/2 mm. L'épicarpe est mou et l'endocarpe ligneux. La graine, longue de 9 mm.sur 5 mm., est dressée. Le tégument est recouvert d'une couche molle et orangée. L'embryon elliptique est formé de deux cotylédons foliacés, arrondis au sommet, échancrés à la base. La radicule infère est longue de 1 1/2 mm. Le tout est recouvert d'un albumen abondant, — EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 305 A. Rameau du Pleurostylia cochinchinensis (Sphalm. P. Wightü). 1. Fruit. 2. Sépales fructifères. 3. Disque et étamines. 4. Étamines. 5. Fruit ouvert montrant la graine en position. 7. Graine. 8. La même sans le tégument. 9. Coupe longitudinale d'un fruit. B. Rameaux du Microtropis pallens (Pleurostylia pallens). 1, Fraction de суше. 2. Bractées. 3. Fleurs adultes. 4. Sépales. 5-6. Pétales en position et isolés. 9-11. Coupe longitudinale de l'ovaire et de la fleur et ovaire déchiré montrant quatre ovules en position. 12. Diagramme. 13-14. Fruits. 15-17. Graines. 19-20. Embryon en coupe transversale, longitudinale et isolée. KA N er = KT и и 2-5 егіс 2) ES Ј Ба on жы w = À K 57 m Ow LAU Ea Da f не m Dl T3 e ፥ መዓ m x «i nm CÉLASTRACÉES LOPHOPETALUM WALLICHII Kuu In Journ. As. Soc. Beng. (1872) pt. H, 209, — M. А. Laws: Hook. Fl. Brit. Ind. L 615; — Кага For. Е. Burm. | 255 Kmer : Pan da lai. Laos : có co cành. Habite le Cambodge dans les provinces de Samrongtóng et de Pusath et le Laos sur l'une et l'autre rive du Me Kong. [Herb. Pierre, n° 549; Harmand, n° 111.. | Jeunes rameaux, feuilles et inflorescence glabres, verdâtres ou glauques. Feuilles suborbiculaires ou ovales ou elliptiques, arrondies aux deux extrémités ou acuminées obtuses ou subaiguës au sommet, à peine concaves, munies de de 6-8 paires de petites côtes espacées avec nervation tertiaire parallèle et veines réticulées. Grappes aussi longues ou plus longues que les feuilles. Pétales suborbiculaires sillonnés et rugueux à la (ace supérieure de méme que le disque. Ovules, six par loge. Capsule trigone oblongue, rostrée et subaigué. Graines oblongues et arrondies aux deux extrémités. Cotylédons oblongs. Arbre de 6-25 mètres. Jeunes rameaux comprimés, tétragones. Pétiole long de 10-17 mm. Limbe long de 3 à 7 1/2 cent. Grappes longues de 7 à 12 cent., à rameaux subopposés, munies ordinairement de 7 cymes de fleurs chez les plus longs. Pédicelles longs de 1 mm. Sépales obtus, deltoides, 3/4 mm. de long. Pétales longs de 2 1/2 mm., plus larges que longs, à peine atténués au sommet, enroulés. Étamines à filets plus longs que les antheres. Disque formant la coupe réceptaculaire, légerement concave, chagriné à l'état sec ou rugueux. Ovaire pyramidal, trigone. Style plus court que les étamines, terminé par trois petits lobes stigmatiques. Placenta double dans chaque loge et portant trois ovules par série. Capsule ligneuse, coriace, brillante en dedans, longue de 10-12 cent. sur 4 1/2 cent. Graines longues de 6 cent. et larges de 2 cent., ailées, membraneuses. Hile situé vers la partie inférieure, ип peu au-dessous du milieu. Colylédons longs de 25 mm. sur 10 mm., à lobes plus développés en haut qu'en bas et comprimés. Tigelle logée dans le sinus assez profond des lobes, longue de 3 mm. Je n'ai pas vu le L. Wallichii Kurz. Mes échantillons different de la description de cette espéce par des feuilles généralement plus petites, plus ovales et souvent orbiculaires, par un fruit un peu plus long et distinc- tement cuspide, acuminé ou rostré. Cependant lensemble des caractères est le méme et il n'y aurait plus doute dans mon esprit si Kurz avait décrit l'extrémité du fruit du Z. Wallichii. La figure А de la plan- che 306 représente une forme à fruit un peu plus petit, moins ligneux et coriace, où les graines sont atténuées aux deux extrémités au lieu d’être arrondies. C'est le n° 1.286 de la collection du docteur Harmand, provenant d'Attopeu. Les feuilles y étant généralement plus petites que dans mes échantillons du Cambodge et les cotylédons y étant elliptiques ou réniformes, cette forme. pourrait être une espèce distincte quoique voisine. Quoi qu'il en soit, les éch. du Cambodge [Herb. Pierre 549] ont un limbe d'épaisseur moyenne, trés ondulé à l'épiderme inférieur. Sous l'épiderme supérieur, formé d'une seule rangée de cellules, on observe trois courtes rangées de palissades presque aussi larges que longues et subconformes ou un peu inégales, de trés peu plus courtes que 16 mésophylle inférieur. Les cristaux prismatiques sont assez fréquents dans le voisinage des faisceaux. La caractéristique ou base du limbe offre une figure de la côte plus large que longue. Celle-ci est relevée en haut et anguleuse en bas. La courbe supérieure se replie sur elle-méme et offre ainsi deux zones ligneuses parallèles et rapprochées. Là où se fait ce doublement, le liber pénètre dans la centrostèle et borde le faiseeau ligneux inférieur dans toute sa longueur. Une autre zone ligneuse paralléle aux deux dont il vient d'étre parlé se présente au centre et se montre complètement isolée. И у a donc dans la centrostèle deux bandes ligneuses, la première formée du repli en dedans de la courbe supérieure ainsi interrompue sur un de ses cótés et . une bande complètement indépendante parallèle aux deux supérieures. La présence de faisceaux libéro-ligneux dans la centrostéle est un fait unique jusqu'ici dans cette famille, si on en écarte le Kurrimia dont il a été question plus haut. Tous les genres asiatiques jusqu'ici étudiés m'ont offert des caractéristiques fermées ou ouvertes à la courbe supérieure et toujours privées de faisceaux dans la centrostèle. Il y a done une différence bien tranchée entre ce genre et les Evonymées, et si l'on considère la forme pyramidale de l'ovaire, la dila- tation du réceptacle que revét en dedans un disque plan et mince, la nature des graines, c'est du Kokoona qu'il faut rapprocher le Lophopetalum. Cependant l'anatomie encore inconnue du Kokoona devra surtout révéler la valeur de ce rapprochement. | Le bois de cette espèce, d’après les Kmers, serait blanc et mou, tandis que Kurz dit positivement qu'il est dur et bon pour meubles. La hauteur de l'arbre indiquée plus haut est celle donnée par les Kmers. Je n'ai jamais vu dans les plaines de Samrongtóng et de Pén Lover, ой l'espéce est assez commune, que des arbres de 8 à 12 mètres. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 306 ላ. Rameau du Lophopetalum sp. [Harmand, n° 1286]. - 1. Capsule privée d'une de ses valves et montrant les graines en position. 2, Formes de graines. Embryon à nu ou recouvert par le tégument. 3-4. Embryon en posilion et isolé, avec les lobes rapprochés ou écartés. 5. Coupe transversale d’un fruit. B. Rameau florifere de Lophopetalum Wallichu 2 1-2. Fleur adulte et boutons. 3. Sépales. 4-5. Pétales d'un bouton avancé en position et isolés. 6-7. Étamines en posilion ou isolées. Pollen à deux, le plus souvent trois lobes. 8. Disque et gynécée. 9-11. Ovaire avec loge déchirée ou en coupe transversale. 12. Fruit en coupe transversale. 13. Valves d'un fruit. 14. Graine. 15-16. Embryon en position el isolé avec les colylédons rapprochés ou écartés. РІ,. 506 ዊር КЕТУ ТРЕ ҚОЗЫ 7-...... lith s A J. Justin Store E Delpy del. —LOPHOPETALUM sp А Dill о 00 hi. Kurz. ІС CÉLASTRACÉES LOPHOPETALUM DUPERREANUM Habite toute la Basse-Cochinchine et principalement lile de Phu Опбе, les provinces de Kamput et de Bien Hoa. [Herb. Pierre, n° 4.089. | Entièrement glabre. Feuilles elliptiques ou' oblongues, aiguës à la base, acuminées et obtuses, légèrement ondulées, coriaces, munies de 22-24 petites côtes de même que la nervation tertiaire finement élevée en dessous. Cymes disposées en grappes ramifiées plus courtes que les feuilles. Pédicelles gréles plus longs que les fleurs. Pétales obovés, sessiles, doublés en dedans d'une crête verticale acuminée, échancrée sur les cótés. Ovules bisériés au nombre de six. Capsule oblongue, atténuée ct aiguë à Ја base, terminée par une pointe obtuse, trigone et à angles aigus. Graines linéaires obiongues, atténuées et obtuses en haut, arrondies en bas. Arbre de 15-20 mètres. Rameaux létragones, les plus jeunes pourpres de même que l'inflorescence. Pétiole long de 12-17 mm., cana- liculé. Limbe assez épais, coriace, verdátre el brillant en dessus, brun métallique еп dessous, long de 7 à 14 cent., large de 3 1/2- 3 1/2 cent. Inflorescence terminale et axillaire longue de 7-12 cent. Pédicelles longs de 2 1/2 à 3 mm. Fleurs plus larges que longues, d'un diamètre de 2 1/2 mm. Sépales tres petits, longs d'un 1/2 mm., obtus. Pétales longs et larges de 2 mm., quelquefois à créte entière. Disque un peu concave, lisse. Ovaire un peu plus court que le style, trigone et triloculaire. Ovules anatropes. Capsule noirâtre en dehors, trivalve, brillante et un peu rougeátre en dedans, à valves rigides, longues de 11 à 15 cent., larges de 3 cent. Graines longues de 6-7 cent, à tégument ailé trés aplati. Cotylédons ovales, légèrement cordés, arrondis, peu épais, longs de 42 mm. Radicule longue de 3 mm. Cette espèce se distingue nettement des L. Wightianum et L. fimbriatum par les caractères suivants : la base de ses feuilles cst aiguë et l'extrémité acuminée. La crête qui double la face intérieure des pétales a les bords sinués, non laciniés et ondulés. Paralléle à la base du pétale, d'ailleurs non pédiculé, comme chez le L. Wightianum, elle s'éléve verticalement en un rostre et n'est sinuée que sur le cóté de son excavation bilatérale. Le nombre de ses ovules est de six, tandis qu'on en compte quatorze chez le ደ. Wightianum. Cette dernière espèce, dont les fleurs sont deux ou trois fois plus grandes, dont les pétales ont 5-6 mm. де longueur, a une créte basilaire, à lobes tordus et réfléchis, au nombre de quatre au moins, sans prolongement apical et rostré vers le centre du pétale. Son fruit n'a que 10 cent. et ses graines sont oblongues, non linéaires oblongues. Tels sont les caractères offerts par l'éch. Sioks du Coucan, conservé au Muséum de Paris, et par les figures de Wight (Icones, t. 162) et de Beddome (Fl. syl., t. 145), citées par Lawson. Si nous examinons ` les méristèles du L. Duperreanum, à la caractéristique, par exemple, nous avons une figure hémisphérique, tronquée en haut, convexe en bas, entourée d'une gaine fibreuse, épaisse et réfringente. Dans la centrostèle parallèle et contiguë à la courbe supérieure, nous voyons une bande libéro-ligneuse bordée de liber en bas. Се faisceau de la centrostèle rappelle celui du Lophopetalum Wallichii, mais Ја courbe supérieure est fermée chez le L. Duperreanum et ouverte latéralement chez l'autre езресе qui posséde en outre deux bandes libéro-ligneuses dans la centrostèle. Dans le limbe, sous une culicule assez mince, il n'y a qu'une rangée de cellules plus larges que longues et deux rangées de palissades, la seconde plus courte que la premiére. Le mésophylle inférieur est un peu moins épais que le supérieur. L'absence de matériaux m'empéche de comparer lanatomie de la feuille du Z. Duperreanum à celle du L. Wightianum. Les indigènes disent que le bois du Z. Duperreanum est jaune brun ou rougeâtre et qu'il est peu employé dans les constructions de longue durée. | LOPHOPETALUM WIGHTIANUM Var. maerocarpum. Annam: Ba khi ha. Habite toutes les parties de la Basse-Cochinchine, les plaines inondées et les lieux montagneux. | Нег). Pierre, n° 421.] | Feuilles ovales lancéolées ou elliptiques, ou oblongues lancéolées et acuminées, le plus souvent arrondies оп subcordées à la base, membraneuses, verdâtres, ou plus ou moins päles et glauques, pourvues de 24-26 petites côtes fines mais distinctes, de méme que la nervation tertiaire, oblique transversale et subparalléle. Cymes tri- flores disposées en grappes axillaires et terminales, nues à la base, ramifices au sommet, plus courtes que les feuilles. Pétales pédiculés suborbiculaires, plus larges que longs, dentés et munis d'une crète frangée. Disque papilleux. Ovules au nombre de 12-44 en deux rangées. Capsule trigone, oblongue, ligneuse, obtuse aux extrémités et par les angles. Graines oblongues arrondies, ailées et comprimées. Cotylédons oblongs. Radicule proéminente. Arbre de 15 à 20 mètres, entièrement glabre, à rameaux tétragones de méme que les jeunes feuilles et l'inflorescence, de couleur purpurine et à odeur d'Zugenia. Péliole long de 14-18 mm. Limbe long de 10 à 25 cent., large de 4 1/2 à 7 1/2 cent. Grappes lon- gues de 8 cent. Pédicelles pourpres en dehors, jaunes en dedans, longs de 4 mm. et larges de 4 1/2 mm. Étamines pourpres à filets longs de 2 1/2 mm. Pollen jaunátre à 3 valves. Disque sessile et adné au réceptacle concave. Ovaire pyramidal, trigone et triloculaire, . à styles très courts. Ovules formant deux rangées, de six à sept dans chacune, analropes еі imbriqués. Capsule trivalve longue de 15 cent. et large de 5 1/2 cent. Graines longues de 7 1/2 cent. et larges de 24 mm. Cette plante a les feuilles membraneuses du ZL. fimbriatum et en a aussi les pétales fimbriés. C'est се qui, en l'absence de fruit encore inconnu dans cette espèce, m'a d'abord fait adopter cette déterminatien pour mes échantillons n° 421. Mais, par le nombre des ovules elle se présente plus voisine du L. Wightianum, dont le L. fimbriatum pourrait n'étre qu'une variété. Chez le L. fimbriatum, les ovules sont au nombre de dix et chez le L. Wightianum ils sont au nombre de quatorze. D'autre part, mes échantillons de la province de Bien Hoa [H. P., n* 4.081] ont quatorze ovules et ceux du delta du Mékong en ont douze. Les fruits de ces échantillons sont plus grands que ceux du Z. Wäghtianum et ont les angles mousses non aigus, ainsi qu'on les décrit. H est done préférable, en Гађзепсе de documents anatomiques sur les deux espéces indiennes, de rapporter mes échantillons, dont les feuilles différent par leur état membraneux, par les pétales fimbriés ou corra- gués, par le fruit plus grand et obtus, au L. Wightianum, et d'en faire une variété. Chez les échantillons n° 421 et 4.081, la caractéristique зе présente avec une cóte relevée en dos d'àne à la face supérieure et trés angu- leuse en dessous. La méristèle, dont la gaine fibreuse est incomplète en bas, а la face supérieure ёсһапегбе de façon qu'au centre le faisceau libéro-ligneux forme une proéminence et découpe en partie la centrostèle. De chaque côté de cette inflexion, on voit un petit faisceau plus riche en liber qu'en bois, le seul de la cen- 051616. Le limbe, plus ondulé à la face inférieure qu'en haut, а un épiderme plus large que long, d'une seule rangée, sous laquelle se suecédent deux rangées palissadiques un peu plus courtes que le mésophylle inférieur. Ajoutons que, malgré la présence de faisceaux intérieurs dans la centrostèle, l'initiale quitte le cylindre central du bois au méme point et que l'unique faisceau qui en sort ne tardera pas à se diviser en trois. Le genre Lophopetalum ne diffère done pas du procédé particulier à tous les genres indiens des Célastracées qui est de n'émettre pour chaque feuille qu'un faisceau. Seulement ici, dés l'origine, le faisceau émis se divise en trois et par cette division la différence devient moins frappante entre les familles ой le pétiole recoit trois faisceaux et celles ой elles n'en comptent qu'un seul. Cette particularité dénonce bien l'éloignement du Lophopetalum du groupe des Enonymées et exige pour се genre une tribu spéciale, celle des Lophopétalées, dont la place ne peut étre bien déterminée que par l'étude de tous les genres de la famille au point de vue anatomique. Elle a peut-être pour conséquence la présence de faisceaux libéro-ligneux dans la centrostèle, faisceaux, nous l'avons déjà remarqué à propos du Kwurrimia, faisant défaut chez les autres genres indiens de cette famille. Chez le L. Beccarianum | Beccari, n° 2.495 ; Sarawah ; Bornéo] les pédicelles ont 3 mm., les pétales sont obovés et nus, le disque est légèrement lobé et ruminé, le nombre des ovules est de 14, le fruit jeune oblong, trigone et obtus, et les graines ailées sont au nombre de 4 par loge. Chez le Zophopetalum flori- bundum Wight, les pétales sont suborbiculaires et subauriculés à la base et le nombre des ovules est de 4 par loge. Nous n'en avons pas pu faire l'anatomie. m EXPLICATION DES FIGURES DE ГА PLANCHE 307 A. Rameau florifere et fruit du L. Duperreanum Pierre. . Bouton. . Pétale. 3-4. Androcée et étamines isolées. 9-6. Ovaire entier et avec loge ouverte. 8-9. Graine enliere et ouverte montrant l'embryon en position. 10. Embryon isolé. 11. Coupe transversale d'une graine. № = 12. ፦ d'un fruit. B. Rameaux du L. Wightianum, var. macrocarpum (L. fimbriatum). 1. Bouton. 2. Fleurs adultes. J. Pétales présentés sur les deux faces. 4-5. Étamines en posilion et séparées. 6-8. Ovaire entier, avec loge déchirée et coupe transversale. 9. Graines. | 10-11. La méme ouverte, montrant l'embryon en position et isolé. 12. La même en coupe transversale. 13. Coupe transversale d'un fruit. E.Delpy del. J.Justin Storck lith. А. .LOPHOPETALUM DUPERREANUM өр. nov B JI FIMBRIATUM Wight. CÉLASTRACÉES EVONYMUS MITRATA E. glaber? Pierre Pl. 308. B. Assez fréquent dans le groupe des montagnes Krewanh |Негђ. Pierre, n° 897] du Cambodge. Feuilles opposées оп verticillées, elliptiques oblongues, atténuées, obtuses ou subaigués а la base, acuminées et obtuses au sommet, serrées, dentées vers le sommet, brillantes en dessus, membraneuses et un peu coriaces, munies de 7-8 paires de petites cótes fines, mais assez élevées ainsi que la nervation tertiaire. Grappes de cymes triflores deux et trois fois ramifiées, gréles et un peu plus courtes que les feuilles. Sépales ciliés plus larges que longs. Fruit obconique à 5 lobes dressés et subailés. Jeunes graines au nombre de 2 superposées et à funicule arillé. Arbrisseau de 2 à 6 mètres d'élévation, à rameaux lisses à peine tétragones, noirâtres et lenticellés chez les adultes. Pétiole large, canalieulé, long de 3-5 mm. Limbe long de 7 à 15 cent., large de 4 à 5 1/2 cent., pâle en dessous. Inflorescence de 7 à 10 cent. de longueur, à ramifications primaires longues de 20, et secondaires de 15 mm. Pédicelles longs de 5 mm., tres gréles. Fruil muni à sa base de 5 sépales imbriqués, les extérieurs longs de 1 1/2 mm. et larges de 2 mm., les intérieurs longs de 2 mm. et larges de 9 mm., presque frangés. Avant maturité, ce fruit 8 un pédicule large de 2-3 mm. et au sommet dans la partie ailée 15 mm. Les lobes sont dressés, aplalis, obovés et s'étalent en forme de mitre. ПБ sont longs de 5-6 mm. et la base du fruit en a 7. L'arille à la base de la jeune graine, obovée, atténuée à la base, s'étend un peu plus d'un côté que l'autre. | Le limbe de cette plante est trés mince. Son épiderme, recouvert d'une cuticule six fois plus mince, est plus large que long. Le mésophylle supérieur ne comporte qu'une rangée de palissades à peine plus longues que l'épiderme, et le mésophylle inférieur est 15 fois plus large que le supérieur. Оп y observe beaucoup de màcles et le contenu des cellules est rouge brun. Les méristèles se présentent ouvertes dans le pétiole et méme à la base de la côte. Vers le tiers inférieur de celle-ci, la courbe supérieure se ferme, laissant une centrostèle linéaire trés mince. Au-dessus du milieu de la côte, la méristèle s'ouvre de nouveau. Dans toutes les régions du pétiole et de la côte, la gaine fibreuse des méristèles est presque réduite à du liber. La côte en dessus se présente ауес une créte plus ou moins prononcée, tandis que sa face latérale et inférieure est trés anguleuse. Disons enfin que le pétiole ne reçoit qu'un seul faisceau du cylindre central et que l’écorée ne possède pas de faisceau fibreux comme dans le Pleurostylia. J'avais d'abord rapporté, avec doute, l'Evonymus mitrata à ГЕ. glabra, à laquelle elle se rapporte par l’ensemble de ses caractères ; mais Ја teinte foncée des rameaux, les feuilles à dents plus larges et plus obtuses, souvent verticillées: les lobes du fruit, minces, obovés et subailés et non aigus, exigent leur distinction. Voici, d'ailleurs, la description de ГЕ. glabra, d'après des éch. pris dans le Jardin bot. de Calcutta ой la plante‘ est cultivée. E. glabra Roxb. |РІ. 308, A.] Entièrement glabre et à rameaux gréles, tétragones et grisâtres, Feuilles elliptiques оп oblongues, obovées, lancéolées, aiguës à la base, acuminées et à pointe obtuse, assez finement dentées ou serrées, excepté au tiers inférieur, chartacées, verdàtres, munies de 9 à 48 paires de petites cótes blanchâtres. Grappes de cymes, 2-3 fois гаш без, solitaires ou au nombre de 2 à chaque axe. Sépales intérieurs longs de 1 1/2 mm , plus larges que longs, sinués. Pétales obovés longs de 3 mm., trés atténués à la base, denticulés et blanes. Filets aplatis longs de 4 mm., insérés dans les sinuosités du disque et vers sa base: Ovaires а 9 lobes biovulés et à ovules superposés. Capsule longue de 42 mm. environ, obcordée, terminée [d’après Киги] par 5 cornes aiguës. EVONYMUS JAVANICA Bı. Var. Talungensis. Habite la montagne Cam cháy et l'ile de Phu Quóc. (Негр. Pierre, n° 4.072.] Rameaux arrondis à l'état adulte et bruns. Feuilles à pétiole court et épais, elliptiques ou oblongues, obovées ou lancéolées, trés atténuées et aiguës à la base, à pointe apicale obtuse, entiéres ou terminées par quelques dents vers le sommet, épaisses, vertes en dessus et un peu brun rougeátre en dessous, munies de 6-7 paires de petites eótes assez élevées en dessous, peu distinctes en dessus, de méme que la nervation tertiaire. Fleurs axillaires au nombre de 1-3, à pédoncules deux fois plus longs que le pétiole. Sépales obovés concaves, les intérieurs les plus grands, les extérieurs subdeltoides, obtus et atténués. Pétales obovés, laciniés et épais. Etamines insérées par des filets larges vers la base extérieure du disque, plus courtes que le style. Ovaire à 4-5 loges biovulées et à ovules subsuperposés. Petit arbre de 2 à 6 mètres de hauteur, à jeunes rameaux de couleur purpurine, épais де 1 à 2 mm. Pétiole long de 3-6 mm., canaliculé, épais de 2 mm. Limbe long de 7 à 18 cent., large de 3 à 5 1/2 cent., presque toujours entier. Pédoncules longs de 10 mm., fasciculés, à fleurs pentamères. Sépales longs de 3 1/2 à 4 1/2 mm. Pétales longs de 4 1/2 à 6 mm., tres alténués à la base ou suborbiculaires. Disque très élevé, pentalobé. Filets des étamines longs de 1 1/4 mm. Antheres à loges obliques et latérales opposées. Ovaire aussi long que le style e! hémisphérique. Fruit inconnu. Il n'y a pas de faisceaux fibreux dans l'écorce. Dès le sommet du pétiole, qui ne recoit du cylindre central qu'un seul faisceau, la courbe supérieure aplatie est fermée et la courbe inférieure convexe entoure une centrostèle oblongue, transversale et large. La côte, convexe en bas et à peine ondulée, se présente dans toutes les régions avec un dos d'àne obtus et assez élevé. Le limbe est deux fois et demie plus épais que dans lE. mitrata. La cuticule se présente d'un quart seulement moins épaisse que l'épiderme qui ne possède qu'une seule rangée de cellules. Les palissades ont trois rangées, l'inférieure quelquefois incomplète ou non distincte. Le mésophylle inférieur est 3-4 fois plus épais que le supérieur et contient énormément de mâcles, d'ailleurs fréquents dans toutes les régions. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 308 A. Rameau de l'Evonymus glabra Roxb. 1. Bouton et fleur adulte. 2. Sépales. Les plus grands sont intérieurs. 3-4. Pétales en position ou libres. 5-6. Androcée en position et anthères présentées sur différentes faces. 1-10. Ovaire avec loge ouverte et en coupe longitudinale et transversale. B. Rameau de ГЕ. mitrata |Ғ. glaber Roxb]. | 1. Une loge d'un jeune fruit ouverte et montrant deux jeunes graines en position, entourées à leur base, d'une arille incomplète. 2. Formes de fruit. 3-4. Les mémes, en coupe transversale et longitudinale. C. Rameau de ГЕ. javanica, var. /alungensis [Е. javanicus]. 1. Bouton et fleur adulte. 2. Sépales. 3-4. Pétales en position et isolés. 5-6. Androcée en position et antheres isolées. 7-9. Ovaire avec ou sans disque, en coupe transversale et longitudinale. FL.508 in otorck lith. Just J ---- Sans о Э “Ж w - ` бы ` е <. .... gaan Ur uma ate eR ለለ ር ከች ስ ወሻ EE qo ር ስላክ በ RR —— = Д "$e - - - -.. esse ee 3 охр ——————— Hát А EUONYMUS СТАВЕ F - JAVANICUS B] ^" CÉLASTRACÉES EVONYMUS COCHINCHINENSIS Kmer : po giang. Espèce trés répandue dans toute la Basse-Cochinchine, principalement dans les provinces de Tran, de Chaudoc, de Bien Hoa; elle se trouve aussi à Poulo Condor. [Herb. Pierre n° 4.073.] Jeunes rameaux, feuilles et fleurs pourpres. Feuilles elliptiques ou oblongues lancéolées, atténuées et aiguës а la base, acuminées, à pointe plus ou moins longue et obtuse, quelque peu oblique, munies de quelques dents vers le sommet, chartacées et légèrement coriaces ; pourvues de 7 à 9 paires de petites cótes assez fines de méme que Іа nervation tertiaire, Grappes de cymes triflores, trois fois ramifiées, le plus souvent termi- nales, presque aussi longues que les feuilles. Sépales plus larges que longs. Pétales longuement atténués à la base, obovés, laciniés et pourpres. Capsule turbinée terminée par cinq lobes arrondis. Cotylédons ellipti- ques oblongs. | Petit arbre de 6 à 8 mètres, à rameaux tétragones, bientôt arrondis et gris-brun. Pétiole long de 6 à 7 mm. Limbe long de 6 à 17 cent., large de 2 à 8 1/2 cent., quelquefois obové et à pointe courte et large. Grappes longues de 4 à 10 cent., à pédicelles longs de 3 à 5 mm. Sépales sublaciniés ou ciliés, longs de 2 mm. el larges 'de 4 à 5 1/2 mm. dans la série intérieure toujours arrondis. Pélales au nombre de 5 à 7, longs de 3 à 6 mm., à pédicule long de 1/2 mm. Étamines à filets longs de 1 1/2 mm., insérés au sommet du disque pentalobé. Anthères à loges obliques el divergentes. Pollen ovale. Ovaire de méme longueur que le style (1 1/4 mm. de long), contenant 5 loges biovulées et à ovules ascendants, anatropes et superposés. Le fruit, long de 9 à 10 mm., a 5 loges, 1 à 2 spermes. Les graines, longues de 5 à 6 mm., ont un funicule arillé long de 2 mm. Les cotylédons, longs de 3 1/4 mm., aplalis, sont entourés d'un albumen (гёз abondant et 2 1/2 à 3 fois plus épais. La méristéle se ferme bien plus haut que la base de la caractéristique et 8 une figure suborbiculaire un peu plus large que longue. La gaine contient cà et là des fibres isolées et distantes. La centrostèle étroite, long- temps ouverte en haut, ne contient pas de faisceaux libéro-ligneux. La côte, convexe et presque régulière en bas, se relève, en haut, en dos d'àne. Une ешісше épaisse recouvre l'épiderme, pourtant trois fois plus long et dont Ја largeur est un peu plus grande que sa longueur. Le mésophylle supérieur ne comprend qu'une seule rangée de palissades 4-5 fois plus courtes que le mésophylle inférieur. Les cristaux maclés manquent dans l'épiderme, mais sont abondants ailleurs. Enfin, comme chez les espèces précédentes à fleurs pentamères et à loges de l'ovaire biovulées, le bois ne fournit à la feuille qu'un seul faisceau libéro-ligneux et il n'y a aucune trace de faisceau fibreux dans l'écorce. Celle espèce parait voisine des E. attenuatus et E. timoriensis. De la première, elle diffère par les feuilles dentées, les grappes plus longues et le fruit à cinq lobes. De la seconde, d’après la description de Lawson, elle diffère par les feuilles dentées seulement сп haut, par les pétales pédieulés ct par ses fleurs pourpres [non verdàtres, d'après Zippel.]. Avec des descriptions aussi brèves que celles données par les auteurs, il n’est guère possible de bien distinguer les espéces de се genre, si voisines les unes des autres, 61. méme plus complétes seraient-elles, que l'anatomie doit en étre le complément. Je n'ai pas vu ГЕ. timoriensis. Avant de passer à l'étude des espèces tétramères de la Cochinchine, ou plutót afin d'expliquer pourquoi elles ne peuvent appartenir au genre Evonymus, j'ai fait figurer ici trois espèces indiennes dont Je vais dire quel- ques mols. Deux sont tétraméres, mais bien différentes par leur mode de placentation, et l'autre, quoique décrite par les auteurs tétramére, est bien pentamére et se rattache au groupe d'espèces dont nous venons de faire l'étude. E. vagans? Wall. — Cette espéce hépiphyte habite le Sikkim, à une altitude de 8300 | T. Anderson, n° 4.913]. Ses rameaux sont trés anguleux et grisâtres. Ses feuilles, assez courtement pétiolées (2-8 mm.), sont elliptiques oblongues [4-7 cent. sur 15-30 mm.], aiguës à la base, atténuées et aiguës au sommet ou lancéolées, den- tées serrées, excepté à l'extréme base, parcheminées, un peu coriaces, munies de 6-7 paires de petites côtes trés fines et à nervation tertiaire trés distincte. Les grappes florales sont moilié plus courtes que les feuilles, deux fois ramifiées et pourvues de pédicelles longs de 1-2 mm. Les fleurs petites sont tétramères. Les pétales (1 1/2 mm.), trois fois plus longs que les sépales, sont presque orbiculaires, à pied trés court et entiers. L'ovaire, plus long que le style, a quatre loges biovulées. Les ovules sont attachés au sommet de la loge, collatéraux et apotropes ? quoique représentés épitropes. Le fruit est inconnu [Voir pl. 309, B.]. Cette plante ne peut être rapportée qu'avec doute à PE. vagans Wall., espèce trés incomplètement déerite, et pourrait étre une езресе distincle. Quoi qu'il en soit, par sa placentation, elle appartient probablement au méme groupe que ГА. japonica. П en est de méme pour la plante figurée [Р/. 309, С.) sous le nom de ГЕ. pendula. Wall., et où les fleurs ` zi ° 94 š: 40% ° ` Pu ° A sont A-méres, quoique l'éch. fructifère soit 4-mères et 5-mères. Ici, dans la méme fleur, les ovules sont ou collatéraux, ou superposés, apotropes et atropes. Comme dans l’espèce précédente, dont elle parait différer par => ^ 2 < А . E cótes plus nombreuses et des dents plus lines, l’anthère a les loges parallèles, non divergentes ainsi qu'elles se présentent chez les Evonymus. Mais, fait absolument certain, la graine, au lieu d'avoir le micropyle voisin du hile, les « exactement opposes, c'est-à-dire la radicule opposée au hile, ce qui donne un embryon atrope. 5 ^ š E Хы . e . . . Chez l'Évonymus grandiflora Wall. оп quelque espéce voisine, car je n'ai pas vu les feuilles de l'éch. figuré ІРІ. 809, D.], fruit que je dois à l'obligeance de M. Franchet, on trouve sept ovules avortés, ou peut-étre davantage, par loge et une graine descendante avec la radicule supere et voisine du hile. Elle est entourée à sa base par une arille ondulée, épaisse et charnue. Ainsi, d’après les faits que nous venons de relater, il v a les éléments de coupes génériques dans les plantes jusqu'ici rapportées au genre Évonymus. Sans vouloir donner la récapitulation de toutes les espèces décrites dont nous ne pouvons faire l'étude, nous en rapporterons quelques-unes à chacune des divisions suivantes : І. Evonymus L, — Fleurs le plus souvent 5-mères. Ovules subcollatéraux ou alternes au nombre de deux à quatre, anatropes avec le mieropyle tourné en bas et en dehors. Écorce privée de méristéme secondaire. Espèces : E. europea ; Е. vervucosa ; E. atropurpurea ; E. javanica ; E. glabra; E. mitrata, Е. cochinchinensis. Section b. — Ovules au nombre de quatre. Faisceaux dans l'écorce. Espèce : E. nitida. |. Pragmotessara g. n. — Fleurs tétramères. Ovules au nombre de deux, apotropes et anatropes, attachés au sommet de la loge, à mieropyle inférieur et supérieur. Pas de faisceaux dans lécorce. Espèces : Pragmotessara japonica ; P. latifolia ; P. ilicifolia ; P. theifolia ; P. echinala, etc. Section b. — Ovules au nombre de huit à douze. Espèce : P. grandifolia. Ш. Pragmatropa. g. n. — Fleurs 4-5 mères. Ovules 2 apotropes et atropes, subcollatéraux ou alternes. Arille s'étendant sur le côté supérieur de la graine. Radieule courte opposée au hile. Epéce : P. pendula [Evonymus pendula Wall. Cat. 4.280. В. Mus. Раг. |. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 309 А. Rameaux де ГЕ. Cochinchinensis. 1. Bouton et fleur adulte. 2. Sépales. 3-4. Pétales en position et isolés. 5-6. Étamines en position et anthéres. 7. Disque et ovaire. 8-10. Ovaire en coupe longitudinale, transversale et avec loge ouverte. 11. Fruit. 12-13. Le méme, avec loges déchirées ou en coupe. 14. Graines. 15. Les mémes, coupées en posilion. 16. Embryon. B. Rameau du Pragmotessara vagans ? (E. vagans?) |. Jeune fruit. 2. Sépales. 3. Pétale. 4. Anthère. 5-7. Jeunes fruits avec coupe transversale et loge ouverte. 11 n'est pas certain que les ovules sont épitropes. C. Rameau Гас ге du Pragmatropa pendula? (Evonymus pendula? Wall.) | 1. Pétale. 2. Androcée et gynécée. 3. Anthére. 4-5. Ovaire avec loge déchirée et en coupe longitudinale. 6. Une graine et un ovule avorté en position. 7. Loge d'un fruit déchirée el graine déchirée montrant lembryon en position. La radicule est opposée au ће. D. Fruit du Pragmotessaria grandifolia? (E. grandifolia 2 Wall.) 1. On voit les ovules avortés et une graine en position. 2. Graines isolées. 3. Une graine en coupe longitudinale. J Justin Storck lith. 2) — кч "ш ራ›-4 TR ው Ea E и) መፓ см. dem < і M ас 04 n СЭ 275 ።ጅ s m E CHIN А 2 МА Ж RAN N PENDULUS 2% سے EUONYMUS А В 8 ps ac L bA v ي‎ \ á $. $’. 2 2 "EON የና S 7 CÉLASTRACÉES GLYPTOPETALUM CHAUDOCENSE Evonymus chaudocensis Pierre, іп distrib. Habite la province de Chaudoc. [Herb. Pierre n° 4.075; — Harmand, n* 530 et 634.] Feuilles courtement pétiolées, ovales ou oblongues lancéolées, atténuées et obtuses à la base, terminées par une pointe arrondie ou obtuse, chartacées, glabres, vertes en dessus et pâles en dessous, munies de 90-99 | petites côtes tres fines reliées par une nervation tertiaire irrégulière, parallèle ou descendante, à peine plus élevée que les veines. Grappes de cymes triflores deux, rarement trois fois ramifiécs, deux ou trois fois plus courtes que les feuilles. Sépales extérieurs plus larges que longs, plus épais que les intérieurs. Pétales concaves, entiers et nus. Style court. Pelit arbre de 2 à 3 mètres, à rameaux tétragones et lisses, entièrement glabre, de méme que les fleurs. Jeunes rameaux épais de 1 mm., comprimés. Péliole long de 2 1/2 mm. Limbe long de 5 1/2-12 cent., large de 2-5 cent. Grappes longues de 2 à 3 cent. Pédicelles presque sessiles, libractéolés. Fleurs tétrameres. Sépales extérieurs longs de 3/4 mm.: intérieurs longs de 1 3/4 à 2 mm., pétaloides et membraneux. Pétales jeunes, longs de 2 1/2 mm. Elamines insérées au sommet d'un disque quadrilobé. Anthères divergentes. Ovaire uni au disque contenant quatre loges uniovulées. Ovule apotrope, attaché ап sommet de Ја loge et anatrope. Fruit inconnu. GLYPTOPETALUM STIXIFOLIUM Evonymus stixifolia Pierre, іп Лет. Habite la région du Bassac, le long du fleuve Mékong. [Harmand, n° 4.186 ; Herb. Pierre n° 3.284. | Entièrement glabre. Feuilles portées par un pétiole gros et court, oblongues lancéolées, obtuses à la base et légèrement atténuées, terminées par une longue pointe subfaleiforme et aiguë, à bord entier ou ondulé, assez épaisses et coriaces, verdâtres, munies de 16-20 petites côtes espacées de 2 à 3 cent., incrustées ct élevées sur les deux faces, à nervation tertiaire plus accentuée en dessus qu’en dessous. Grappes deux ou trois fois ramifiées, ordinairement solitaires, à pédicelles presque sessiles, bibractéolés et à fleurs tétramères. Sépales intérieurs plus courts que les extérieurs. Pétales jeunes plus courts que les sépales, concaves et nus. Petit arbre à rameaux tétragones épais de 3 mm. Pétiole canaliculé, long de 3-5 mm., épais de 2-3 mm. Limbe long de 13-23 cent., large de 4-7 cent., verdátre et à peine pàle en dessous. Grappe longue de 5 à 10 cent. Pédicelles longs de 1 mm. Sépales extérieurs longs de 1 3/4 mm. et intérieurs longs de 1 1/2 mm. dans le bouton. Pétales en bouton longs de 3/4 mm., à peine pédiculés. Étamines insérées sur le disque 4 lobé, à anthères pourvues de loges divergentes. Ovaire Jeune, enfoncé dans le disque, à style terminé par 4 petits lobes stigmatiques. Ovule solitaire dans chacune des 4 loges, apotrope el anatrope, attaché au sommet interne de la cavité. Fruit inconnu. GLYPTOPETALUM HARMANDIANUM Evonymus Harmandiana Pierre, in herb, Habite probablement la région de Bassac. [Herb. Pierre n° 5.830: Harmand, sans numéro.] Entièrement glabre. Feuilles oblongues lancéolées, très atténuées et aiguës à la base et subdécurrentes sur un pétiole assez long, entières ou ondulées, minces, Coriaces, munies de 20-24 petites côtes espacées, incrustées et élevées sur les deux faces, à nervation secondaire plus élevée en dessus qu’en dessous. Grappes З fois ramifiées, 4 fois 1/2 plus courtes que la feuille, pourvues de cymes triflores courtement pédon- culées et à fleurs tétraméres. Sépales intérieurs plus grands que les extérieurs, plus larges que longs. Pétales сопсауез et à bords réfléchis, à peine fovéolés. Filets des étamines insérés au sommet du disque et glanduleux au sommet. Ovaire à demi enfoncé dans le disque, terminé par un style très court et tétragone. Fruit inconnu. | Pelit arbre? à rameaux tétragones, épais de 2 mm. Pétiole long de 11 mm. Limbe long de 13-17 cent., large de 4-5 cent. Grappe longue de 3-5 cent., les rameaux ultimes longs de 4-5 mm. Les sépales intérieurs, les plus grands, longs de 1 1/2 mm. et larges de 2 1/4 mm. Les pétales très épais, munis de 2-3 fossetles circulaires, souvent obscures, sont de 3 1/4 mm. sur 3 1/2 mm. Les anthères ont des loges divergentes d'Evonymus. Le disque est trés épais et uni à l'ovaire tétramère dans toute са moitié inférieure, L'ovule solitaire par loge est anatrope et apotrope. Ces trois espèces, sauf la dernière, ne sont connues que par leurs fleurs en bouton et manquent de ren- seignements quant à leur fruit et leur bois. Les fleurs tétramères, les ovules solitaires, les pétales fovéolés, la présence de 4 faisceaux subligneux dans leur écorce, légitiment leur séparation du genre Evonymus, tel que nous l'avons considéré plus haut. Chez les trois espèces, les mâcles sont trés abondantes, pour- tant bien moins chez le G. Harmandianum que chez les deux autres. Chez cette dernière espèce, le limbe, d'ailleurs mince chez les trois, l'est davantage. Les palissades, formées de 4 à 9 rangées de cellules, sont 3-4 fois plus courtes que le mésophylle inférieur et à peine plus larges que l'épiderme et sa cutieule. Les méristéles sont ouvertes comme chez les Ævonymus, mais la courbe supérieure, à (а caractéristique, est complètement fermée (6. stixifolium] ou presque fermée |G. chaudocense et G. Harman- dianum]. Les spicules, trés rares, semblent plus fréquents dans le limbe du G. stixifolium. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 310 ላ. Rameau du Glyplopetalum chaudocense |Егопутив chaudocense|. 1-2. Cyme biflore et bractées. 3. Sépales. 4-5. Corolle jeune en position el sépales isolés. 6-7. Androcée en position et anthére. 8. Jeune ovaire. 9-10. Le méme, en coupe transversale et longitudinale. В. Rameau du Glyptopetalum stirifolium | Evonymus stixifolia). 1. Bouton. ' 2. Sépales du méme. 3-4. Pétales. 5-6. Androcée et anthère. 1-8. Jeune ovaire avec loge ouverte et en coupe longitudinale. Diagramme. C. Rameau du Glyplopetalum Harmandianum | Evonymus | Harmandiana, Pierre]. 1. Bouton et fleur adulte. ; 2. Sépales. 3-4. Corolle et pétales. 5-6. Androcée et anthère. 7. Ovaire et disque. 8. Ovaire avec loge ouverte sans le disque. 9. Fleur en coupe longitudinale. 10-11. Ovaire avec loges déchirées et en coupe transversale. © PL. 510 а тавь ка ко -- ያመው ды . ЕТТ < LII" oc“ 7. BASIC OU NN 07“ dt et D .. - - — J Justin Storck lith. E . Delpy del. ENSIS STIXIFOLIU f^ М HAUDO EVON SNUG C а с ኢጋ - ሙ HARMANDIANUS ? ul Wt fer m TM CÉLASTRACÉES GLYPTOPETALUM CALYPTRATUM Evonymus calyptrata Pierre, in herb. Espèce commune dans toute la Basse-Cochinchine, principalement dans le bassin du Dongnai. [Herb. Pierre n^ 4.074.] Entiérement glabre. Feuilles pétiolées elliptiques ou oblongues, lancéolées aux deux extrémités, aigués à la base, obtuses ou arrondies vers le sommet atténué, épaisses, d'une teinte verte сі pâle sur les deux faces, munies de 46 petites cótes assez fines et reliées par une nervation tertiaire plus élevée en dessus qu'en des- sous. Grappes de cymes triflores, deux fois ramifiées, un peu plus courtes que les feuilles. Fleurs tétramères courtement pédicellées. Sépales plus larges que longs. Pétales très épais, concaves et jaunâtres. Ovaire con- crescent, avec le disque terminé par un style trés court. Capsule 2-4 lobée, à lobes arrondis. Graine recou- verte d'une arille incomplète à l'extréme sommet. Embryon elliptique courbé et un peu chiffonné au sommet. Реп! arbre de 5 à 6 métres, à rameaux lisses, télragones seulement dans le jeune âge. Pétiole long de 5 à 6 mm., {гёз canaliculé. Limbe long de 3 1/2 à 9 1/2 cent., large de 2 à 5 cent. Inflorescence longue de 3 à 7 cent. Pédicelles longs de 1 à 3 mm. Sépales arrondis, concaves, à bord membraneux, longs de 9 1/2 mm., larges de 3 mm. Pétales, au moment de l'anthése, suborbieulaires, puis obovés, à côte élevée en dedans, longs de 4 à 5 mm., larges de 4 mm. Étamines à filets plus longs que l'anthére et à eonneclif trés épaissi entre les loges. Disque très épais, tétragone. Ovaire formé de 4 loges uniovulées. Ovules apolropes el anatropes. Fruit souvent biloculaire, long de 8 mm. et large de 12 mm. Graine pendue, longue de 8 à 9 mm., un peu courbée dans le sens ventral. Albumen un peu plissé à la base, trés épais. Radicule longue de 1/4 de mm. GLYPTOPETALUM GRACILIPES Evonymus gracilipes Pierre, in herb. Habite la péninsule malaise, vers le mont Luang, près de Wa ton, dans la province de Kohy. [Herb. Pierre n° 4.083.] Rameaux bientôt arrondis et gréles de même que l’inflorescence. Feuilles ovales, elliptiques ou oblongues, atiénuées et aiguës à la base, terminées par une pointe cuspide assez longue et étroite, serrées-dentées, exceplé à 1а base, très minecs, coriaces, très pàles en dessous, munies de 46 à 20 petites côtes espacées et confluentes loin du bord, bien distinctes sur les deux faces et sans que la nervation tertiaire soit bien appa- rente. Grappes deux fois ramifiées, de moitié ou des trois quarts plus courtes que la feuille, à pédicelles très ténus et à fleurs très petites. Sépales plus larges que longs et plus grands dans la série intérieure, très membraneux. Pétales presque orbieulaires, subcordés, à côtes ou plis, au nombre de trois, peu distincts. Anthères à loges divergentes, beaucoup plus grandes que les filets. Disque tétragone, aplati. Ovaire enfoncé dans le disque, terminé par un style court, concave et à peine quadrilobé au sommet. Fruit Inconnu. Petit arbre de 5 à 8 mètres de hauteur. Rameaux, les plus jeunes, épais de 1 mm. Pétiole long de 3 à 4 mm. Limbe long de 7 à 13 cent. et large de 3 à 5 cent., à rostre un peu falciforme. Inflorescence longue de 4 à 5 cent. Rameau principal long de 2 à J cent., filiforme; secondaire, long de 4 à 8 mm. Pédicelles longs de 2 à 4 mm. Bractées opposées, longues de 1 à 1 1/2 mm. Sépales intérieurs longs de 1 3/4 mm. et larges de 2 1/2 mm. Pétales longs de 3 1/4 mm. sur 4 mm. L'ovaire a 4 loges uniovulées. Les ovules allachés au sommet interne de la loge sont apotropes et anatropes. Ces deux espéces ont l'organisation générale du genre et ont pourtant un facies bien différent. Le G. graci- lipes а tout l'aspect d'un Evonymus, avec une caractéristique ouverte et hémisphérique et un limbe très mince. Sous l'épiderme recouvert d'une trés mince cuticule, on ne distingue qu'une seule rangée de palissades, la deuxième, formée de cellules très ondulées, étant le plus souvent indistinete. Le mésophylle inférieur est quatre fois plus épais que le supérieur et contient beaucoup de cristaux maclés. Dans son écorce, il y a quatre petits faisceaux comme chez les espèces précédemment décrites et particulièrement le С. calyptratum. Autant le G. gracilipes a le limbe mince, autant le G. calyptratum Ya épais. C'est méme de ce groupe, celle ой nous avons trouvé une plus grande épaisseur et sa cuticule particulièrement, est presque aussi large que son épi- derme sur l'une et l'autre face. On y voit aussi 2 et 3 rangées de palissades aussi longues que le méso- phylle inférieur dans certaines régions. Les тас1ез y sont abondantes. Dans сеце méme espéce, la caractéris- tique se présente presque fermée et plus large que longue. Malgré le méme facies et l'ensemble des mêmes Caractères anatomiques, à l'exception des faisceaux de l'écorce qui paraissent manquer chez les vrais Evonymus et que nous n'avons vu que chez РЁ. nitida, nous pensons qu'il convient de conserver le Glyptopetalum, suffisamment caractérisé par ses fleurs tétramères et ses ovules solitaires et apotropes. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 811. А. Rameaux florifère el fructifère du Glyptopelalum calyptratum ( Euonymus calyptrata). l. Fleur adulte et bouton. 2. Sépales. З. Pétales. 4. Ovaire. 3-7. Ovaire en coupe longitudinale et transversale et formes d'ovule à différents âges. 8. Fruits. 9-13. Formes de graines et coupes de celles-ci. 14. Coupe transversale d'un fruit. B. Rameau florifere du G/yptopetalum gracilipes (Evonymus gracilipes Pierre). 1-2. Boutons et sépales. . Pétales. 4-6. Androcée et anthères. 9-7. Ovaire, disque et placentation. со IMS ULCUS Би ica 5, ፻ Delpy del. 12 Justin Storch lith. J EUONYMUS CALYPTRATUS Hoon | CRACILIEES EAS uuu UR EN E. е “л e ` CÉLASTRACÉES SIPHONODON CELASTRINEUM Griff. In Calc. Journ. Nat. Hist. IV, 247, t. T; — Miq. Fl. Ind. Bat. I, pt. 11, 592; — Hook. f. in Trans. Linn. Soc. XXII, t. 26; ЕІ. Brit. Brit. Том, T, 629; — Kurz" For. Burm. I, 255; — Astrogyne coriacea Wall. in cult. Hort. Bot. Calcul. a. 1863. Annam: xüng da. Habite l'Indo-Chine et Java; trés commun dans toutes les parties de la Basse-Cochinchine. [Herb. Pierre, n° 981, 4.066 et 4.068; Harmand, n° 24 et 4.209]. Entièrement glabre. Feuilles courtement pétiolées, ovales elliptiques ou oblongues, obovées, aiguës à la base, acuminées et obtuses ou presque arrondies, dentées serré, rigides et coriaces, un peu glauques, munies de 20-22 petites côtes et d'une nervation tertiaire élevée sur les deux faces. Pédoneules triflores plus longs que le pétiole. Sépales et pétales obovés, nervés et maculés. Drupe subglobuleuse ou pyriforme contenant une trentaine de graines alternes et bisériées, au nombre de trois ou quatre par série, elliptiques et com- primées, entourées chacune d'un endocarpe scléreux. Pelit arbre, toujours vert, de 4 à 10 mètres d'élévation, à rameaux arrondis. Pétiole long de 10 mm. Limbe long de 12 à 14 cent., large de 4 cent. Pédoncule solitaire un peu plus long que les trois pédicelles qu'il porte, long de 10-12 mm. Chaque fleur est bibrac- léolée. Les pétales enfin jaunes, sont comme les sépales maculés ou striés de rouge brun. Cette coloration est due à des cellules en file assez grosses. Ils sont 1 1/2 fois plus longs que les sépales qui ont 2 3/4 de mm. sur 3 mm. Ils sont unis à leur base au disque, ou plutót à la partie du disque prolongement du réceptacle qui forme une pelite cupule autour de l'ovaire. Les 5 élamines, à filets larges et courts, alternes aux pétales, couronnent en dedans le sommet de cette petite cupule. Les loges de l'anthere sont espacées à leur base par un large collectif qui les rend divergentes. Le disque, qui, en dehors, est uni avec le réceptacle, se replie et recouvre la partie supérieure de l'ovaire, de sorte que le style se dresse au centre d'une sorte de puits. Le stigmate est formé de cinq petits lobes bilobés et rayonnants. L'ovaire sessile est un peu enfoncé dans le réceptale et зе présente avec une trentaine de logelles uniovulées. Les ovules, néanmoins, sont disposés en séries de deux, comme si primitivement l'ovaire avait cing loges et possédait 81.7 ovules, ou peut-être huit par loge. Les parois de la loge émettent, en effet, des prolongements de façon à rendre chaque loge partagée en autant de logettes qu'elle possede d'ovules. Ce fait se produit de très bonne heure, car nous n'avons pu, dans l'étude de fleurs très jeunes, trouver uu ovaire oü les ovules fussent groupés en deux séries allernes et sans séparation dans la méme loge. Quoi qu'il en soit, les ovules, qui dans le jeune ovaire sont ascendants, deviennent pendus ou subhorizontaux quand l'ovaire est devenu adulte ou quand le fruit est formé. Le fruit est globuleux ou pyriforme, avec une dépression apicale et centrale. Па 3 à 4 cent. de longueur sur 2 1/2 à 3 1/2 cent. de largeur. Son péricarpe, gorgé de cellules scléreuses, est pourlant assez succulent pour étre comestible. A son centre on observe un nombre variable de lacunes. Les graines se présentent en deux séries alternes séparées par du parenchyme, mais enveloppées d'un endocarpe épais et ligneux. Le tégument trés mince, rouge brun, recouvre un albumen Awileuz, très épais (non corné, ainsi qu'il est écrit) qui, lui-même, recouvre un embryon foliacé, verdátre, à radicule voisine du hile et du micropyle, courte et grosse et à cotylédons elliptiques et cordés. Ce petit arbre donne un bois cassant, peu utilisé par les indigènes. Jamais, méme dans les forêts les plus reculées, nous n'avons trouvé d'arbre dépassant 10 mètres de hauteur avec un tronc de 4-5 mètres de lon- gueur et de 15 à 20 cent. de diamètre. Je dois méme ajouter que les arbres ayant fourni les échantillons figurés à la planche 312 n'ont communément pas plus de 4-6 mètres. Nous avons vu au contraire, dans le Jardin bonatique de Calcutta (1865), un arbre de 15 mètres d'élévation et plus, et dont l’âge supposé était de 90 ans. C'est le vrai type du S. celasirineum Griff, différant de nos échantillons par un fruit plus mou à maturité et un peu plus petit, des feuilles ovales ou elliptiques oblongues à pointe obtuse, mais plus longue que dans nos échantillons de Cochinchine, et par un pétiole plus court. Cependant, par l'ensemble des ca- ractères 11 y a de tels rapports entre les deux plantes que nous n'avons pas cru devoir les distinguer, méme comme variétés. Tout au plus peut-on admettre la variété suivante : | Var. а. ovoideum. — Arbre de 3 à 4 mètres, feuilles oblongues ou elliptiques, acuminées et obtuses. Fruit ovoide, ou suboblong, atténué aux deux extrémités, contenant 23-95 graines orbiculaires. Embryon orbiculaire. (Негр. Pierre, n° 4.067. | Chez le S. celastrineum, les feuilles sont médiocrement épaisses. Sous une mince cuticule il y a un épiderme plus long que large. Le mésophylle commence par une rangée de palissades trés courtes, à peine plus longues que larges, contenant beaucoup de mácles. Au centre, son tissu est assez lâche et vers l'épiderme inférieur ondulé, les mâcles sont également fréquentes. D'ailleurs, aucune sorte d'autres cristaux n'est vue dans toutes les régions du bois et de la feuille. L'écorce contient, dans le bois comme dans la feuille, des cellules assez grosses paraissant en file et ayant un contenu brun spécial. On observe aussi en dehors de la gaine fibreuse assez large, près du liège, quelques rares faisceaux fibreux que nous con- naissons déjà chez le Pleurostylia, certains Evonymus, ete. Les faisceaux corticaux destinés à la feuille se présentent unis et sortent du moins au méme point, ce qui est de règle générale dans l'ordre des Célas- tracées. Га méristèle est ouverte à la base du pétiole, presque fermée à son sommet et l'est tout à fait dans la côte. En ce point, elle est un peu plus large que longue et très légèrement cintrée à la courbe supé- rieure. La centrostéle а un parenchyme trés étroit, arqué, presque linéaire. La gaine est trés fibreuse en haut et presque nulle en bas. Par l'ensemble de tous ces caractères, ce genre se présente bien comme une Célas- tracée et, malgré le fait anormal d'ovules séparés de bonne heure par une cloison les uns des autres, et de noyaux distincts pour chaque graine, je pense que ce genre est bien du groupe des Célastroïdées. SALACIA KAMPUTENSIS Siphonodon macrophyllum Pierre, t. 312. B. Habite la montagne Cam cháy, dans la province de Kamput. [Herb. Pierre, n° 4.065. | Petit arbre à facies de Xanthochymus. Feuilles opposées ou subopposées, courtement pétiolées, grandes elliptiques oblongues, courtement acuminées et à pointe obtuse, subaigués à la base ou presque arrondies, entières, assez épaisses, glabres et vertes ou pâles, munies de 9 à 40 paires de petites côtes assez élevées, de méme que la nervation tertiaire, sur les deux faces. Pédoncule plus court que le pétiole, partagé en plusieurs ramifications recouvertes de braetées et peu développées. Fleurs sessiles. Fruit gros, ovoide, con- tenant quatre graines anguleuses assez grandes. Ce petit arbre а de 2 à 4 mètres. Ses rameaux, un peu comprimés et sublétragones dans les nouvelles ramificalions, sont arrondis à l’état adulte, lisses, noirs et épais de 3 mm. Le pétiole canaliculé, jaunâtre, strié, est épais de 3 mm. et long de 8 à 10 mm. Le limbe а 25-28 cent. de long et 10 à 11 cent. de largeur. Je ne puis pas bien déterminer l'inflorescence. En tout cas, elle ne dépasse pas 4-8 mm. de longueur el ses très courts rameaux n'ont pas plus, d’après quelques restes privés de fleurs, de 1 à 2 mm. Les fleurs paraissent sessiles, entre des bractées recouvrant tout le pédoncule. Le fruit, long de 58 mm., sur 48 à 40 mm. est arrondi aux deux extrémités. Son péri- carpe est seléreux, granuleux et ne se présente pas charnu comme celui du Salacia. Ses graines, longues de 19 mm., ont exactement l'orga- nisation du Salacia, avec un tégument mou en dehors (partie endocarpique?) et mince, coriace en dedans. Son embryon est indivis et con- tient beaucoup d'amidon. | Une première analyse d'un fruit non mûr m'avait fait rapporter à tort cette plante, avec doute, au genre Siphonodon. Depuis, en ayant fait l'anatomie et ayant trouvé une graine тіге, c'est au genre Salacia, tel quil est conçu par les auteurs, qu’elle appartient. Déjà, avant le milieu du pétiole, la méristèle est fer- mée, formant à la courbe supérieure un sinus central aussi long que la moitié de sa longueur, de sorte qu'elle est hippocrépiforme, à peu près celle que présente le Salacia dongnainsis. Entre le sinus et au-dessus de la courbe supérieure, la gaine fibreuse devient trés épaisse et envahit l'écoree en face du dos d'âne de la côte. La gaine, au contraire, est mince sur les côtés et nulle en bas. Le limbe est à peu près d'égale épaisseur chez les deux espéces et а la méme organisation, c'est-à-dire que sous l'épiderme, assez mince, il y a un hypoderme d'une seule rangée de cellules plus large que longue, hypoderme cependant trés contestable chez le S. dongnaiensis. Les palissades ehez les deux езрёсез sont obscures ou excessivement courtes et le mésophylle inférieur se présente assez lacuneux. Les mâcles sont dans le bois, de méme que dans le limbe, les seuls cristaux qu'on puisse voir. Comme chez les deux езрёсез S. kampulensis её S. dongnaiensis, le péricarpe est scléreux, et comme l'ensemble de leurs caractères anatomiques est le méme, je propose de les classer dans un sous-genre que j'appelle Scleromelum et dont voici les caractères : Grappes composées, à ramifications très courtes. Anthères à deux loges peu divergentes. Ovules en 4 séries. Méristéles profondément échancrées en haut, fermées dés le milieu du pétiole. Mésophylle supérieur sans cellules palissadiques ou peu développées. Mâcles dans toutes les régions, nombreuses, principalement dans l'hypoderme supérieur et la partie inférieure du mésophylle. Plus haut, on l'a vu, j'ai fait les espèces Hippocratea Dinhensis et Chesseana chez lesquelles les étamines sont implantées sur le disque, parce que le fruit de ces espéces étant inconnu, je n'avais pour guide que le [80168 souvent trompeur, le nombre des ovules et enfin la présence d'un hypoderme сї de cristaux de deux sortes qui sont les signes par lesquels Stenzel, d’après Lôsener |А. Engler und К. Prantl. Pflanzenfamilien Hippocrateaceæ, 78. Lief. 224], distingue un Hippocratea d'un Salacia. Or, s'il est vrai que chez le Salacia prinoides 'hypoderme manque, que les mâcles sont exclusivement présentes dans le mésophylle et que lépi- derme n'en posséde aucune, certainement les cristaux prismatiques isolés sont fréquents dans le bois, le liber et Гбеогсе de la tige. La présence de cristaux isolés dans l'épiderme et d'un hypoderme sont done un trait distinctif des Hippocratea Dinhensis et Chesseana. L'inflorescence est un autre caractère, et si nous poursuivons la comparaison entre ces deux espèces et le S. prínoides, nous remarquerons encore que les méristèles y sont fermées de bonne heure et que leur centrostèle, large chez le S. prinoides, devient nulle ou linéaire. Voilà pourquoi nous proposons encore une division sous-générique pour les Salacia Dinhensis et Chesseana, que ces espèces soient des Salacia ou des Hippocratea. De ce dernier genre, ces deux espèces different par les pétales valvaires et surtout par la méristéle fermée, méristèle toujours ouverte dans toutes les régions chez les Hippocratea indica et cambodiana. Je définis ainsi ce sous-genre que j'appelle Cleistostela : Inflorescence en grappe trés courtement ramifiée, Pétales presque valvaires. Ovules en séries superposées. Méristèles fermées, à centrostèle presque nulle. EXPLICATION. DES FIGURES DE LA PLANCHE 312 А. Rameaux florifère et fructifère du Siphonodon кидин Griff. 1. Bouton. - 2. Sépales. 3. Pétales dans le bouton. 4-5. Androcée et étamines isolées. ፡ | ^ 6. Gynécée. | | | i қ 7. Coupe longitudinale d'un bouton. | Gu tub. а s pu . 8. Diagramme. | | а une 9-11. Fruits, moins une partie de leur péricarpe, montrant les балқаш еп о d A Ed Салы 12-16. Noyaux et embryon. p 5 Ab AS UI 17-18. Autres fruits еп coupe longitudinale et transversale. | О В. Rameau fruclifere du Salacia kamputensis (Siphonodon 2 macrophyllum). | no Col dc od ORAT EG 1. Forme de graine. | bre RR ч, ТЛ a 4 1451 4 Ы | DAT " | : 4 ad 1 } Ч ah 31008 Tite i { А бр TU 2; ET ck lith. J Justin Stor RINEUS . Griff MACROPHYLLUS. = ~ CÉLAST À.__SIPHONODON ALACIA Bs E ዘው чЕ E Delpy del. EE 8 | | ብሽ ኝ S Е р H ል 7, Lf ok ES, ነ ዎች, ላካ ጸብ. ር መ QE à 7% Sw AT 7 RHAMNACÉES VENTILAGO HARMANDIANA Habite toute la Basse-Cochinchine et le Cambodge et s'étend jusque dans la région de Hué. [Herb. Pierre n° 4.046; Harmand n° 9286.) | rum Entièrement glabre, sauf l'inflorescence pubérulente. Feuilles oblongues, lancéolées, très courtement pétiolées, à peine asymétriques et arrondies à la base, atténuées, obtuses et шисгореех au, sommet, entières, presque membraneuses, brillantes en dessus, un peu plus páles en dessous, munies de 40 à 12 paires de petites côtes ascendantes, reliées par une nervation tertiaire transversale et subparalléle trés fine, mais bien distincte sur les deux faces. Grappes ou simples ou composées, à ramifications le plus: souvent basilaires. Fleurs fascicu- lées à pédicelles à peu prés aussi longs que le calice. Sépales carénés. Pétales émarginés. Disque glabre. Ovaire velu. Arbre très grimpant, produisant des lianes assez robustes. Jeunes rameaux (3/4 mm. d'épaisseur) trés gréles. Pétioles long de 1-2 mm. Limbe long de 5-11 cent., large de 21-37 mm. Grappes longues de 5-12 cent. Pédicelles groupés ай nombre de 6 à 10, longs ер 1 1/2 mm. Sépales longs de 3/4 mm., plus courts que le tube, longs de 1 3/4 mm. Pétales longs de 3/4 mm., obcordés, très alténués à la base, à bords repliés en dedans et arrondis, Filets des étamines longs d'un demi mm. Атићеге ovale subcordée et terminée par un connectif obtus. Pollen ovoide à commissure linéaire. Disque adné à la coupe réceptaculaire, à peine lobé. Ovaire à demi enfoncé dans le disque, termiré par deux styles subulés, rapprochés. Ovule solitaire dans chaque loge, ascendant et anatrope, avec le micropyle exté- rieur et basilaire, Fruit inconnu. L'espèce diffère du V. sororia par la forme des feuilles moins lancéolées, non aiguës à la base, par des petites côtes moins nombreuses ct par un état moins glauque. Pour les mêmes raisons de forme des feuilles, et par des petites côtes moins espacées et plus nombreuses, elle est aussi distincte du V. maderas- patana. Du V. leiocarpa par son limbe entier, moins acuminé, par ses petites côtes moins nombreuses et ses fleurs pubérulentes, elle se sépare non moins. Chez les échantillons représentant le V. maderaspatana, déjà Tulasne a distingué le V. macrantha, dont les feuilles sont plus grandes et munies de 40 petites côtes. Là, les fleurs ont des pédiceiles longs de 5 mm., des sépales à côte peu saillante, des pétales en- üérement glabres. C'est la plante du Népaul [ Wall. Cat. 4.268 a 4.825]. La plante de Wight | Wall. Cat. 4.269 B.], avec des feuilles plus petites, ovales, lancéolées, des sépales carénés en dedans, des pétales velus dorsalement, longs de 4 mm., le disque glabre, semble représenter le vrai V. maderaspatana. C'est le V. bracteata de l'herb. Wight auquel eorrespond bien l'échantillon de Sonnerat du Muséum de Paris et moins bien celui de Thwaites (С. P. 1.236], qui se présente avec des feuilles plus lancéolées et un fruit velu comme Резрёсе suivante : | VENTILAGO ОСНВОСАВРА Habite le Cambodge, dans la province de Kamput [Herb. Pierre по 5.884] et la province de Mulu Prey. |Harmand n° 300. | Rameaux glabrescents. Feuilles ovales ou oblongues, lancéolées, asymétriques et arrondies à la base, cus- pides et mucronées au sommet, crénées, serrées excepté aux extrémités, légèrement coriaces et minces, gla- bres, munies de cinq à sept paires de petites côtes, trés ascendantes et espacées, reliées par une nervation transversale trés fine et parallèle. Grappes simples plus longues que les feuilles, entièrement recouvertes, de méme que le fruit, d'un tomentum roussátre. Sépales deltoides carénés, de méme que le disque, glabres en dedans. Pétales obcordés, entièrement 8180፲65, plus larges que longs. Ovaire velu. Fruit entouré à la base par le calice dilaté, linéaire, oblong, arrondi et élargi au sommet: trés atténué et tordu en bas. Grande liane à rameaux ultimes, épais de 1 mm., velus, de méme que les feuilles, dans Limbe long de 10-11 cent., large de 2-4 cent., subcordé à la base, muni de quelques poils à l'état adulte sur la nervure en dessous. Gr Sépales longs de 1 1/4 mm. Pétales longs de 3 1/ le jeune âge. Pétiole long de 1 mm., épais. terminé par une pointe obtuse, moins son court mucron, et appes longues de 13-18 cent. Pédicelles longs de 2 1/2 mm. + mm. Fruit long de 6-7 cent., large au sommet de 9 mm. VENTILAGO CALYCULATA TUL In Aun. Sc. nat. Ser. 4. VIII. 124; — Fl. B. Ind. I. 631 ; Kurz. Fl. B. Burm. I. 262; — V. sulfurea Tul. loc. cit. 125. Habite toute l'Indo-Chine et s'étend jusqu'au Bhotan au nord et Rameaux, feuilles, inflorescence et fruits pubescents ou pubérulents. et obtuses à la base, terminées par une pointe obtuse, serrées, petites cótes reliées par des nervures transversales et paralléles, trés serrées et distinctes sur les deux faces. Grappes courtement ramifiées, munies de groupes de fleurs fasciculées assez distants. Sépales carénés en haut seulement. Pétales presque sessiles, velus ou presque glabres, sur le dos légèrement émarginés, Disque velu. Styles velus jusque prés du sommet, Fruit subglobuleux, annelé un peu au-dessous du milieu. à Java au sud. [Herb. Pierre m° 4.047.] Feuilles ovales, lancéolées, asymétriques dentées, coriaces, munies de 5 paires de Trés grande liane s'élevant jusqu'au sommel des plus grands arbres. Jeunes rameaux anguleux plus ou moins pubescents. Pétiole long de 4-5 mm. Limbe long de 7-13 cent., large de 3-6 cent. à la base. Grappes plus longues que. les feuilles. Pédicelles longs de 2-1/2 mm. Fleurs 5-6 mères. Calice obconique, à sépales ovales, aigus, longs de 1 1/2 mm. Pélales glabres ou légèrement velus sur la côte dorsale, longs de 1 mm., obovés, à peine cordés el longuement pédiculés chez les éch. de l'Inde [Coucan|, presque sessiles chez ceux de Cochinchine. Les élamines ont un filet long de 3/4 mm., des anthères longues de 3/4 mm., terminées par une glande dans les éch. de l'Inde et de Cochinchine. Le disque est trés velu, exceplé à la circonférence. L'ovaire est tres velu et, sauf le style, est entièrement enfoncé dans le réceptacle. Le fruit globuleux ou subovoide est long de 5-6 mm. el est terminé par une aile longue de 4-5 cent. L'aile, arrondie au sommet et munie des restes du style, pubescenle ou pubérulente, porte de 7 à 9 nervures, soit 3 ou 4 de chaque côté de Ја côte. C'est une drupe recouverte d'un épicarpe mince, charnu, d'un mésocarpe aussi mince fibreux et d'un endocarpe crustacé. La graine est dressée et, à sa base, l'ovule avorté est rejeté latéralement. On observe deux tégu- ments..L'externe, spongieux et épais, se. présente comme une arille; l'interne, membraneux comme un nucelle. Le sommet organique de ја graine est muni d'une chalaze assez grosse. Les cotylédons jeunes sont minces, quoique de la longueur de la cavité tégumentaire, mais sont plan-convexes à l'état normal. La radicule est punctiforme et incluse. Cette езрёе, on l'a observé, est trés variable. L'absence de documents complets m'empéche de la partager en variétés. Je remarque néanmoins que les échantillons du Coucan de Stokks ont les feuilles plus oblongues, que les pétales y sont velus dorsalement et pédieulés, que le disque ainsi que le style trés épais et trés court, sont très velus. Cet échantillon a été déterminé au Muséum de Paris par Spach У. Maderaspatana. Les fruits sont exactement ceux de Cochinchine que nous avons figurés. D'autres échantillons, recueillis par nous dans le J. B. de Caleutta, en 1864, ont les feuilles plus ovales, les pétales moins longuement pédiculés et glabres. D'autres formes ont été distinguées par Tulasne qui en a fait des espèces non admises par les auteurs. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 313 A. Rameau florifere du Ventilago Harmandiana. 1. Inflorescence. 2. Fleurs jeune et adulte. 3. Sépales. 4-5. Pélales. 6-7. Androcée et anthères. 8. Ovaire sans le disque et la coupe réceptaculaire. 9. Coupe longitudinale de l'ovaire. 10. Coupe transversale du méme. В. Rameau (шей еге du У. ochrocarpa Pierre. 1. Fruit. 2. Le méme en coupe longitudinale. 3-4. Jeunes graines entières ou en coupe longitudinale. C. Rameaux floriferes du У. calyculata. Tul. (V. sulfurea. Tul.) 1. Inflorescence. . Bouton et fleur adulte. . Sépales. 4-5. Pétales. 6-7. Androcée et anthères. . Coupe longitudinale de la fleur. . Diagramme. $ 10-11. Fruit entier et déchiré montrant la graine et l'ovule stérile en position. 12. Graine. | 13. Graine déchirée montrant la chalaze. 14. Та méme en coupe longitudinale. 15. Cotylédon et radicule. 16-17. Graine et embryon en coupe transversale. со № © С th. ኑ L stin Storck li JJu NA А р HROCARPA oOULPBUREA To N RMAI OC NTILAGO НА AS NE — —O—oIOIÇ 5 RHAMNACÉES VENTILAGO CRISTATA Habite le Cambodge, dans les provinces de Samrôngtông et de Tver et dans celle de Tayninh. | Herb. Pierre n° 5.885. | | R5 TUE Feuilles oblongues, lancéolées, arrondies et obtuses à la base, presque symétriques, es par une pointe large et obtuse, erénées, serrées, parcheminées, glabres, munies de 8 à 11 paires de pentes OS reliées par une nervation tertiaire, oblique et parallèle, assez espacée. Grappes ramifiées, trés velues. Sépales munis d'un éperon vers le milieu de la face intérieure. Pétales pédieulés, obcordés, velus dorsalement. Disque glabre. Styles unis et trés épaissis à la base. Grande liane. Rameaux ultimes enfin glabres, épais de 2 mm. Pétiole long de 2-4 mm. Limbe long de 6-13 cent., large de 5-6 cent., d'une teinte un peu pâle et brillant en dessus. Grappe longue de 8-12 cent. Pédicelles longs de 2 1/2 mm. Sépales longs de 1 mm;, velus еп dehors, glabres en dedans, de même que le disque. Pélales longs de 1 1/4 mm. Ovaire de deux 10865 uniovulées, enfoncé dans le réceptacle à l'extréme base seulement. Ovules analropes avec le micropyle inférieur et extérieur. Fruit inconnu. , e 9 A | Des feuilles plus oblongues et plus grandes, des fleurs plus grosses, des sépales munis d'une créte médiane, des feuilles sans vénules, noirátres distinguent, en l'absence de fruit, cette espèce du V. madéras- patana. ላ première vue, son limbe créné serré, la sépare du V. Maingayi. VENTILAGO SORORIA Hance in Journ. Вог. [1870] 243. Habite la province de Kamput. [Herb. Pierre n* 4.044]. À Feuilles oblongues, aiguës et symétriques à la base, atténuées au sommet et à pointe large et obtuse, lége- rement ondulées, parcheminées, glauques et glabres, munies de 12-14 paires de petites côtes ascendantes, élevées, quoique fines, sur les deux faces et relevées par une nervation transversale et parallèle très serrée. Grappes composées, plus longues que les feuilles, cendrées et glabrescentes. Fruit noirátre, à cicatrice annulaire Située un peu au-dessus du milieu, terminé par une aile arrondie, trois fois plus longue que large et pourvue de 3-4 petites nervures de chaque côté de la côte. Liane élevée, à rameaux ultimes filiformes, épais d'un mm. environ et glabres. Pétiole long de 8 mm. Limbe long de 7-10 cent. et large de 2 cent., lisse ou brillant. sur les deux faees, d'une teinte d'un vert brun à la dessiccation. Grappes longues de 3-7 cent. à l'état fructifére. Fruit long de 7 cent., largé de 6 mm. Aile longue de 32 mm. sur 10 mm. Des feuilles её des fruits beaucoup plus petits que ceux du V. Maingayi sont les traits distinctifs de cette espèce. Elle diffère du V. maderaspatana par des feuilles plus étroites, des petites côtes plus nombreuses et par un fruit dont l'anneau calycinal est situé plus haut. L———— መመ VENTILAGO GLADIATA Habite tout le Cambodge et la Cochinchine. |Herb. Pierre n° 5.836. | Entièrement glabre à l'état adulte. Feuilles ovales, elliptiques ou obovées, aiguës et atténuées à Ја base, lerminées par une courte pointe obtuse, ou complétement arrondies, ondulées ou subdentées au sommet, parcheminées et glabres; munies de 10-19 paires de petites eótes ascendantes et assez espacées vers le sommet, à nervation tertiaire oblique, paralléle, et à veines réüculées, élevées sur les deux faces. Grappes simples et terminales. Fleurs longuement pédicellées. Fruit ovoide, muni d'un anneau calycinal submédian et terminé par une aile lancéolée et presque aiguë. Rameaux ultimes épais de 2 mm., arrondis. deux faces et à teinte d'un rouge brun caracté 10 cent. environ. Pédicelles longs de 10 mm. calycinal. Aile longue de plus de 30 mm., | Péliole long de 3-4 mm. Limbe long de 5-9 cent. sur 4-5 cent., peu brillant sur les ristique aprés dessiccalion. Grappes le plus souvent simples ou ramifiées à la base, longues de ‚ Épaissis au sommet à l’état fruelifëre, Fruit, long de 6 mm. sur 8 mm., en face de l'anneau arge au-dessous du milieu de 6 1/2 mm. el au sommet de 2 mm. Cette espèce, par l'aile circulaire que laisse le calice а prés sa chute et par son sommet trós alténué, se présente trés caractéristique des espèces connues. VENTILAGO FASCIGERA Habite l'ile de Phu Quóc. [Herb. Pierre n° 4.043. | "E dA Rameaux, feuilles et fruits entièrement roux ferrugineux. Feuilles crénées, serrées, courtement pétiolées, petites, elliptiques оп ovales, oblongues, lancéolées, trés asymétriques et arrondies à la base, terminées par une pointe mueronée, pareheminées et un peu rigides, munies de 4-6 paires de petites côtes trés élevées en dessous, reliées par une nervation tertiaire assez espacée et élevée. Fleurs fasciculées aux axes foliaires velues et courtement pédicellées. Sépales triangulaires carénés au sommet intérieur. Pétales pédiculés, obovés, très concaves, velus dorsalement. Filets larges, laneéolés. Fruit jeune trés velu, à peine atténué au sommet. L'infloreseenee de cette espèce est tout à fait caractéristique et ne permet pas de la confondre avec le V. sulfurea Tul., ainsi que l'a fait Hance [Journ. Bot. 1876, p. 243]. L'échantillon type du У. sulfurea [ Wall. Cat. 4.268, het. 1] que jai vu au Muséum de Paris a certainement des fleurs fasciculées, groupées en grappes simples ou ramifiées. Elle habite le bassin de l'Irouaddi, dans l'empire birman. Ses pétales sont longuement pédieulés et trés échanerés avec une pointe entre les lobes. Ses feuilles sont ovales lancéolées et coriaces. Quoique trés voisine, elle se distingue pourtant du V. calyculata par des feuilles très velues, brillantes, obliques à la base, les pétales glabres, etc. Elle habite toute l'Inde continentale. Dans ce genre, toutes les espéces prennent trois faisceaux au cylindre central pour former la feuille. Les méristèles restent ouvertes dans le pétiole et dans la côte. Les mâcles sont nombreuses. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 514 Rameau florifere du Ventilago cristata. 1. Fleur adulte. 2. берге et son говіге médian. 9-4. Pétales en position et isolés. 5-6. Androcée et antheres. 1-8. Coupes longitudinales de la fleur et de l'ovaire. 9. Coupe transversale de l'ovaire. ‚ Rameau fructifère du Ventilago sororia Hance. 1. Fruit. . Rameau fructifère du Ven/ilago gladiata. 1. Fruit. . Rameau fractifère du Venti/ago fascigera. 1. Jeunes fruits. 2-3. Réceptacle et sépale. 4. Pétale. 5. Elamine. 7. Fruits jeunes en coupe longitudinale. e = £2 = =ጫመመዉዉጨ 7% ^, y n ODT U mz s ` 7 pfi tr . “መመ m 2 RA - . -.-“ НЕР РИЧИ ምኔ AEN E.Delpy del. J Justin Storck lith. A. VENTILAGO CES LATA . ፡ SORORIA HANGE. . GLADIATA | в. FASCIGERA ው LAS ыны er ул. du ው Ы ЫБЫ TU VUES TE Шы iia RHAMNACÉES ZIZIPHUS CAMBODIANA Habite toute la Basse-Cochinchine et le Cambodge. [H. P. 267.] hameaux trés épineux, tordus et réfléchis. Feuilles ovales, elliptiques, aigués, anguleuses et un peu asymé- tiques à la base, atténuées, obtuses ou subaiguës au sommet, entières ou crénées-serrées, surtout au sommet, coriaces, pubescentes sur les deux faces, mais glabrescentes excepté sur les côtes, noirâtres en dessus et d'une teinte grise en dessous, munies de trois côtes subparalléles et de petites côtes ascendantes, assez distantes et parallèles, reliées par une nervation réticulée. Grappes de сутез très courtes ou fleurs fasciculées, courtement pédicellées, pubescentes. Disque et ovaire glabres. Drupe à noyau triloculaire, plus épais que le mésocarpe. Graines concaves en dehors, elliptiques, luisantes. Petit arbre de 2-3 mètres à rameaux glabrescents et subgrimpants. Épines recourbées, longues de 6 mm., aplaties et élargies à la base. Pétiole long de 7 mm. Limbe long de 4-8 cent., large de 2 1/2-5 1/2 cent., d'une teinte verte et brune ou noirátre en dessus et plus ou moins pále ou glauque en dessous. Les grappes sont axillaires, longues de 4-7 mm. ; des fleurs solitaires et fasciculées se rencontrent sur les mémes sujels. Pédicelles longs de 2 mm. Réceptacle et sépales pubescents en dehors et glabres en dessous. Fruit long de 18-20 mm., large de 18 mm. Péricarpe épais de 4 mm. L'endocarpe ereusé de 3 loges monospermes a 13 mm. de diamètre. Il n'a pas plus de 3 mm. en face de chaque loge et les cloisons ont 1 1/4 mm. de diamètre. La graine, convexe en dedans, concave en dehors, est aplatie, longue de 10 mm. environ et épaisse de 1 mm. Le (боштеп! est corné ou subcrustacé. L'albumen est un peu moins épais que les cotylédons elliptiques un peu plissés et arrondis au sommet et légèrement cordés à la base. La radicule est trés courte et grosse. ZIZIPHUS HOAENSIS Habite la province de Bien hoa. [Herb. Pierre n* 4.049.]. Rameaux nus ou privés d'épines, velus et roux de méme que le pétiole, la face inférieure des feuilles et l'inflorescence. Feuilles longuement pétiolées, trés asymétriques, échancrées sur un seul cóté et aigués à la base, ovales acuminées et obtuses, finement dentées serrées, coriaces, glabres, vertes et brillantes en dessus, toujours velues sur les côtes en dessous, munies de trois côtes unies à chaque extrémité, reliées par des petites côtes parallèles très fines et très serrées. Grappes recouvertes de bractées, plus courtes que le pétiole. Sépales ovales, lancéolés, : velus en dehors. Pétales pédiculés, obcordés. Disque et styles velus. Ovaire entièrement enfoncé dans le réceptacle triloculaire. Petit arbre de 3-6 métres à rameaux ascendants, anguleux et épais de 2 mm. Pétiole long de 10-12 mm. Limbe long 6-8 cent., large de 9 1/2-5 1/2 cent., toujours échancré sur un seul côté à la base et à côtes inégales. Grappes de cymes longues de 4-8 mm. Pédicelles longs de 2 1/2 mm. Récepltacle obconique, trés velu de méme que les pédicelles en dehors. Sépales carénés et glabres en dedans, longs de 2 1/2 mm. Pétales longs de 1 1/4 mm., à bords repliés en dedans. Étamines enveloppées par les pétales; longues de 1 mm. Anthères ovales et plus courtes que les filets filiformes. Disque muni de 10 lobes, épais. Styles réunis en une masse sphérique à peine lobée au sommet. Ovules solitaires, ascendants, anatropes avec le micropyle extérieur et basilaire un peu tourné obliquement. Fruit inconnu. П y a de trés grands rapports entre cette езрёсе et la précédente. Cependant on les distingue facilement par leur nervation, 1а longueur du pétiole, un seul sinus à la base du limbe chez le Z. hoaensis et deux chez le Z. cambodiana, par le disque glabre chez cette dernière et la forme du style du Z. hoaensis. Dans cette dernière espèce, les rameaux sont d'ailleurs privés d'épines, tandis qu'ils sont nombreux chez l'autre. Toutes les deux appartiennent au méme groupe par l'ovaire triloculaire et se rattachent aux Z. xylopyrus et Z. lucida. La distinction s'impose encore si on compare le limbe de ces deux езрёсез. Plus large chez le Z. hoaensis, son hypoderme, à peu prés de méme épaisseur que l'épiderme, se présente plus régulier. En effet, chez le 2. cambodiana lhypoderme disparait souvent ou se montre refoulé dans la première rangée de palissades. L'épiderme, dans ce cas, au lieu d'avoir des cellules aussi longues que larges, les a 3-4 fois plus longues que larges. Les deux rangées de palissades du mésophylle, la seconde plus courte. que la premiére, sont aussi plus régulières et plus longues que dans le Z. cambodiana. Chez le Z. hoaensis il y a de courts poils pluricellulaires à l'épiderme inférieur, poils qui manquent chez le Z. cambodiana. Chez ces deux espéces, le pétiole reçoit du cylindre central trois faisceaux libéro-ligneux sans se fermer à la courbe supérieure offrant ainsi l'image d'un fer à cheval un peu étendu transversalement. A 1а caractéristique, la méristéle se partage en trois autres, de forme à peu prés semblable à celle du pétiole, correspondant aux cótes de la feuille. Dans l'écorce du bois et de la feuille, dans le limbe vers lhypoderme, on rencontre beaucoup de cavités lysigènes et des mâcles. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 315 A. Rameaux florifère et fructifere du Ziziphus cambodiana. 4. Т, 3-5. Graines et embyron еп diverses positions et еп coupe schématique longitudinale et transversale. 6-7. Jeunes fruits. Fruits mûrs. Fruits jeunes et adultes en coupes longitudinales et transversales. B. Rameaux floriferes du Ziziphus hoaensis. № = 3-4. со сл 1-8. . Bouton de fleur adulte. . Sépales. Pétales en position et isolés. . Disque et style. . Styles. Ovaire en coupe longitudinale et transversale. ~ T о Di cei i መው ЖӘ! "қ و‎ 1 A. ZIZYPHUS CAMBODIANA AT ኺፐ е е НОАВМ5 S J Justin CE Kc (и or RHAMNACÉES ZIZIPHUS ATTOPENSIS Habite le plateau d'Attopeu, sur la rive gauche du Mé Kong. [Harmand ከ" 1.417; Н. P. n° 3.291.] | Rameaux épineux. Feuilles oblongues, lancéolées, asymétriques et aigués à la base, rostrées et obtuses, mu- nies de dents glanduleuses trés petites, parcheminées, rigides, glabres, excepté sur les grosses nervures, à nervation tertiaire parallèle entre les trois côtes et unie en une nervure marginale. Grappe presque aussi longue que les feuilles, pubescentes. Pédicelles aussi longs que la fleur, velus, de méme que les sépales. Ré- ceptacle obconique et long, glabre en dedans. Pétales pédiculés, obovés, concaves et entiers. Ovaire complè- tement infère. Styles partagés en deux branches, réfléchis au sommet, oblongs et épaissis à la base. Fruit sub- oblong, velu, uniloculaire et monosperme. | Rameaux gréles, épais de 1 mm. Epines longues de 1 mm., recourbées. Pétiole long de 6 mm. Limbe long de 5-6 cent., large de 14-24 mm., verdâtre еп dessus, rougeâtre en dessous. Grappes longues de 3-5 cent. Pédicelles longs de 6 mm. Calice et réceptacle longs de 3 mm., velus en dehors, glabres en dedans. Sépales à peine carénés en dedans. Pétaleslongs de 1 1/2 mm., atténués à Ја base. Etamines plus courtes que les pétales et enveloppées par eux. Anthères ovales, longues de 1/2 mm., un peu plus courtes que les filets. Disque adné au réceptacle concave et glabre. Styles longs de 1 mm. environ, à lobes plus courts et plus étroits que leur base. Ovaire à deux loges séparées par une très mince cloison. Ovules anatropes et solitaires. Fruit drupacé long de 16 mm. sur 9 mm., recouvert de poils roussátres. Sarcocarpe épais de 3/4 mm. Endocarpe épais de 1/4 mm. Graine longue de 10 mm., dressée, suboblongue, sessile et accompagnée à sa base de l'ovule avorté et d'un reste de cloison de la loge stérile. Tégument externe coriace, épais de 8 mm., plus épais que le tégument interne, de consistance membraneuse. Albumen 0. Embryon occupant toute la capacité tégumentaire, formé de 2 cotylédons dressés, plan-convexes, inégaux, et d’une courte radicule non proéminente. Je remarque, dans cette espèce à fruit monosperme, que le réceptacle est allongé ; que le style est très épaissi au-dessous du milieu; que les cloisons des loges de l'ovaire sont incomplètes ; que l'ovaire est tout à fait infère ; que l'endocarpe est moins épais que le загсосагре ; que le tégument externe n'est pas erus- [8ር6 ou corné; que l'albumen manque totalement et que la radicule est adnée à Ја base des cotylédons. Cette espèce а de l'affinité avec le Ziziphus Timorensis, mais s'en distingue aisément par la base du limbe aiguë, l'ovaire moins infère et surtout par le fruit velu et roux, d'ailleurs plus allongé et plus gros. ZIZIPHUS RUGOSA LAMK Var Harmandii Pierre. Habite la région de Bassac, prés du Mé Kong. [Harmand n° 1.301 ; H. P. n° 4.036. | Rameaux épineux, face inférieure des feuilles et inflorescence tomenteuse et subferrugineuse. Feuilles ellip- tiques, arrondies, subcordées et légèrement asymétriques à la base, atténuées et obtuses au sommet, finement. dentées, coriaces, glabres en dessus, munies de 3-4 cótes sensiblement divergentes, reliées par des petites cótes ascendantes et espacées. Grappes composées assez longues, fasciculées ou alternes sur des bourgeons, pourvues de feuilles modifiées ou sans feuilles. Fleurs courtement pédicellées, campanulées, velues en dehors, el à réceptacle trés court. Sépales oblongs, à peines carénés et glabres en dedans. Pétales 0. Disque muni de cinq lobes arrondis, glabre. Ovaire à deux loges, velu, à demi enfoncé dans le réceptacle. Fruit ovoide, monosperme et pubescent. Petit arbre de 1-8 mètres. Rameaux assez gros, épais de 2 mm. Pétiole long de 7 mm., épais de 2 mm. Limbe long de 8-12 cent. sur 4-7 cent., muni de dents très aiguës, et de 3-5 petites côtes, canaliculées en dessus, trés élevées en dessous et entierement ve- lues à l'état adulte. Grappes réellement longues de 1-3 cent. et formées de courles ramifications, mais alteignant de 20 à 30 cent. par l'absence de feuilles ou la présence de feuilles modifiées sur les jeunes rameaux. On voit au sommet des axes floraux des fruits bien conformés, tandis que le reste de l'inflorescence est composé de fleurs très jeunes ou à peine брапошез. Pédicelles longs de 3 mm. Sépales longs de 2 1/2 mm.,à pointe aigué et recourbée. Les étamines ont 9 1/2 mm. de longueur et les anthères sont trois fois plus courles que les filets. Les lobes du style sont bifides au sommet et glabres. Le fruit presque mür a 10 mm. sur 8 mm. Son endo- carpe est plus épais que le sarcocarpe. La graine jeune, accompagnée latéralement à la base de l'ovule avorté et obové, esl pourvue de deux téguments, d'une chalaze assez épaisse et d'un embryon subelliptique entouré d'un albumen bilobé. Tous les caractères de cette plante rappellent le Z, rugosa Lamk. Cependant des feuilles plus ° petites, sub-oblongues, tomenteuses à l'état adulte, des sépales en dedans et un disque glabre, exigent une distinction. Chez toutes les espéces que nous avons étudiées ici et dans la famille, nous avons toujours constaté lenvoi de trois faisceaux libéro-ligneux du cylindre central au pétiole. Ce caractère indique bien que la place des Rhamnacées n’est pas voisine des Célastracées, mais bien des Sapindacées. Nous remarquerons aussi la tendance des méristéles à ne pas former de courbe supérieure. Chez le Ziziphus rugosa var. Harmandii, il arrive pourtant que le pétiole possède une méristèle à peu prés fermée, du moins à son sommet, avant de se diviser en trois autres qui restent d'ailleurs ouvertes en haut comme dans les autres espèces de Ziziphus. Un autre trait commun aux senres Berchemia, Sageretia, Ventilago, Paliurus, Gouania, Alphitonia, Colubrina, Scutia et Rhamnus, c'est la présence de cavités lysigénes dans l'écorce, la moelle et dans la feuille. Ce caractère indique une parenté avec le groupe des Malvacées. L'absence de Irois faisceaux corticaux à destination du pétiole et de canaux à gomme, la présence de cellules scléreuses dans l'écorce, la moelle et le limbe, ne permettent pas de comprendre parmi les Rhamnacées l'Olinim, ainsi que l'a fait M. H. Baillon [Hist. Pl. 6. p. 515]. La placentation seule repousse d'ailleurs l'Olinia des Rhamnacées. H y a plus de rapports par ce dernier caractère et par l'anatomie entre un Olinia et une Gélastracée qu'avec une Rhamnacée, sans vouloir pourtant que ce soit une Célastracée. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 316 A. Rameau fructifère du Ziziphus Attopensis. l. Fleur adulte. : 2. La méme ouverte. 9. Pétale. 4. Anthéres et pollen. 9. Styles. 8. Coupe longitudinale de la fleur et diagramme. 9. Fruit. 10. Coupe longitudinale du méme. 11-12. Graine entière et déchirée. 13. Coupe transversale du fruit. 14. Radicule. | B. Rameau florifere et fruclifere du Ziziphus rugosa Lamk. хат. Нагтапай [Spham. Z. Harmandu). 1. Fleur jeune et adulte. 2. La méme ouverte. 9. Anthères et pollen. 4. Ovaire et style. 3. Coupe des mémes, transversale et longitudinale. 6-7. Fruit entier, déchiré et en coupe longitudinale. 8-9. Graine entière et déchirée. 10. Albumen et embryon. o | 79% a ем < Kes ==» эъ» э uostu э э ወ ወመ ө ወወ ЗЕН о лыр ያም ጻጋ ጀጅ: n wg. un а е До Su y ТМ аны ааа алы акы ርያ SAPINDACÉES СОЛОА CAMDODIANA Habite le sommet de la montagne Knang Repœu au Cambodge. [Herb. Pierre ከ" 884.] Rameaux et feuilles velus et ferrugineux dans le jeune âge, glabrescents. Feuilles alternes formées de 8-10 folioles opposées ou subopposées, assez longuement pétiolulées, oblongues ou linéaires oblongues aigués et asymétriques à la base, terminées par une longue pointe étroite et subaigué, entiéres, parcheminées, brunes et opaques sur les deux faces, munies de 10-12 paires de petites cótes, reliées par une nervation tertiaire descendante et ramifiée plus élevée en dessous qu'en dessus. Grappes axillaires et terminales pubescentes et assez courtes. Squames géminées bilobées, à lobes inégaux subulés, l'un réfléchi et l'autre ascendant. Disque double glabre complet. Étamines inégales à filets velus. Ovaire pubescent, Fruit trivalvaire. Arille réduite à une mince cupule basilaire. Arbre de 4-10 mètres, à rameaux assez gréles et ascendants, épais de 2 mm. Feuille longue de 20-30 cent. Le pétiole commun est long de 10-20 cent. Pétiolule long de 5 mm. Limbe long de 4-13 cent., large de 13-35 mm., muni d'excavations glanduleuses à la base des petites côles. Grappes longues de 4 cent., à ramifications trés courtes et à fleurs presque sessiles. Sépales extérieurs plus petits que les intérieurs, tous imbriqués, membraneux obovés, concaves, velus, deux fois plus longs que les pétales. Pétales au nombre በ6 quatre, obovés, ciliés, 5 nervés, deux fois plus longs que la paire de squames insérée à leur base. Disque cupuliforme, glabre, mince, doublé en dehors d'un disque plus рей et moins régulier que l'intérieur. Ovaire 3 loculaire, 3 gone, pubescent, plus long que son style. Fruit trilobé et capsulaire, pédiculé, long de 15-18 mm. Epicarpe mou. Endocarpe crustacé. Graine, solitaire par loge, longue de 12 mm., obovée, entourée à l'extréme base, dans la région du funicule, d'une arille ondulée. Tégument noirâtre n'ayant pas plus d'un sixième de mm., coriace ou sub- crustacé. Embryon long de 5 mm. Radicule extérieure et infère. Cotylédons d'inégale longueur, plus longs que la radieule, l'un recouvrant l'autre, le recouvert replié sur lui-méme. Cette espèce est évidemment très voisine du Cupania regularis ou du Guioa diplopetala Кай! [Ueber Cupania p. 521 (1879)]. On l'en distingue pourtant par des pétiolules plus longs, par une pubescence assez persistante, par des glandes axillaires, par une arille presque nulle. Je remarque aussi que le cotylédon inférieur, au lieu de se replier sur lui-même, se recourbe en haut et enveloppe la moitié du supérieur. Chez le Guioa diplopetala Varille est certainement complète et jaunâtre. Chez les deux espèces, le tégument est coriace, fragile, devenant trés mou à la cuisson. D'autre part, le fruit du 6. cambodiana est, à la cuisson, mousseux ou contient de la saponine. On observe des glandes un peu obliques et elliptiques, à contenu blanchâtre, à la face inférieure des feuilles. Sous une mince cuticule, et une rangée de cellules épidermiques à peine plus larges que longues, bien plus courle à la face supérieure qu'à la face inférieure, le mésophylle se présente avec une seule rangée de palissades 4 fois plus longues que larges. Le mésophylle inférieur ne comporte que 4 rangées de cellules formant ensemble une épaisseur moindre que celle des palissades. La caractéristique, très légérement сопуехе en haut, présente une courbe inférieure profondément lobée et presque obconique. La centrostéle est privée de faisceaux libéro-ligneux. Les cristaux sont prismatiques ou formés d'hexaédres, Trois faisceaux partent du cylindre central pour le pétiole. PAVIEASIA ANAMENSIS Sapindus Pierre Pl. 317. Habite le Tonkin, dans la région du mont Bavi. [Balansa n° 3.481. | Arbre de moyenne hauteur, à rameaux glabrescents. Folioles au nombre de 9-13, opposées ou subopposées, | courtement pétiolulées, ovales oblongues, lancéolées et obtuses, arrondies à la base ou obtuses, entières, par- cheminées etglabres, munies de 44-15 paires de petites cótes élevées de méme que la nervation tertiaire. Grappes composées, terminales, pubescentes, deux fois plus longues que les feuilles. Fleurs polygames. Sépales subdel- toïdes, arrondis ou obtus, velus. Pétales valvaires presque glabres, courtement pédiculés, plus longs que les sépales. Squame moitié plus courte que les pétales, charnue, réfléchie en dedans, ondulée et velue sur la face dorsale. Etamines plus courtes que l'ovaire, à filets velus. Anthéres ovales terminées par un connectif globuleux. Ovaire trigone, plus court que le style, velu comme lui et triloculaire. Style entier et droit. Rameaux épais de 8 mm. Feuilles alternes pennées. Pétiole commun long de 8-15 cent., aplati en haut. Pétiolule gros, long de 2 mm. Limbe long de 8-6 cent. chez les paires inférieures et large de 3 cent. environ et de 12 1/2 cenl. delongueur sur 4 1/2 cent. de largeur = = о chez les plus grandes. Grappes longues de 10-28 cent. Pédicelles des fleurs femelles ou hermophrodites fertiles longs de 2-3 mm., velus. Sépales 5, imbriqués, concaves, membraneux. Pétales 9, certainement valvaires, longs де 2 1/2 mm. pétale, à bord irrégulier, subfrangée, munie de dents courtes recouvertes par les poils, trés concave et subeucullée, mais par réflexion, à la face intérieure, longue de 1 2/4 mm. Les étamines, au nombre de 8, sont présentes chez les fleurs femelles et aussi bien conformées que chez les fleurs mâles. Les filets sont longs de 1 1/4 mm. La glande qui couronne les antheres ovales, biloculaires et introrses, est rosée, de méme que les pétales. L'ovaire adulte, long de 1 1/4 mm., est très velu. ll est couronné par un slyle dressé long de 3 1/4 mm., au sommet duquel on distingue trois traces stigmaliques sessiles. L'ovule est alrope ou subhémitrope. 11 occupe la base de la loge et est entouré par une émergence en forme de bénitier du funicule. Cette forme d'ovule est constante, paraît-il, chez les Sapindées et les Cupaniées, Squame solitaire, adnée à la base du Quand on examine le bois du Pavieasia Anamensis, on constate comme chez la plante précédente l'envoi de trois faisceaux au pétiole. On remarque dans son écorce des groupes de trés grosses cellules contenant une substance blanche subhuileuse. Il en est de méme dans l'écoree du pétiolule. Ces cellules ont un diamètre 4-5 fois plus grand que celles de leur voisinage et par leur teinte claire sont tout à fait caractéristiques. Elles donnent l'idée, moins la forme, des cellules en file des Sapotacées et de celles d'autres familles. Le limbe est épais et comprend, sous un épiderme ne contenant qu'une rangée de cellules ой se trouvent des dépôts gommeux cristalloïdes, une et deux rangées de palissades, la seconde plus courte que la première et souvent manquant, toutes deux envahissent la moitié au moins de l'épaisseur du mésophylle inférieur. On remarque que les faisceaux libéro-ligneux sont trés rapprochés. Les hexaèdres y sont la forme de cristaux la plus commune, mais on y observe des mácles, quoique moins fréquentes, dans l'écorce du bois. La caractéristique se présente deux fois plus large que longue, amincie sur ses côtés et entourée d'une gaine trés fibreuse ondulée sur les deux faces, mais surtout à la courbe supérieure. Les faisceaux libéro-ligneux linéaires forment une mince couche, très courtement lobée en haut, mais entière. La centrostèle manque de faisceaux libéro-ligneux. Ce genre, par ses cinq sépales imbriqués, ses cinq pétales valvaires plus grands que les sépales, ses squames réfléchis en dedans et entiers, son disque régulier, ses huit étamines à longs filets velus et à anthères terminées par un connectif globuleux, son ovaire à trois loges uniovulées et son style entier et long, a des rapports avec les Lepisanthées, Sapindées, Néphéliées et Cupaniées, mais ne peut étre rapporté à aucun des genres de ces tribus. La connaissance du fruit, de la graine et de l'embryon, jusqu'ici inconnus, permettra de fixer sa position dans la famille. Des genres asiatiques appartenant à ces tribus, il se distingue bien par la forme oblongue transversale de sa caractéristique. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 317 A. Rameaux florifère et fruclifere du Guwioa cambodiana. . Bouton et sépales. 2-4. Corolle et pétales isolés. 5. Disque et androcée. 6. Élamines, antheres et pollen. 7-8. Ovaire entier et en coupe transversale. 9. Coupe longitudinale du disque, de l'androcée et de l'ovaire. 10. Fruit. | 11. Graine en position dans une loge du fruit déchirée. 12. La méme, dont le tégument déchiré montre l'embryon en position. La radicule basilaire et extérieure est distaate du hile. 13. Embryon avec les cotylédons légerement écartés, l'inférieur replié sur lui-méme. B. Rameau florifere du Pavieasia Anamensis [Sapindus Anamensis]. 1. Fleur adulte. 2. Sépales. 3-4. Pétales en position el isolés. . Disque, androcée et ovaire. . Anthères et pollen. . Ovaire avec une loge ouverte de face. 9. Le méme, en coupe longitudinale. - ጅ...1 00 с cx lith. - OTOR ፍሬ НИ ت‎ Waaa. У ин —— --... © L J Justin ~ 2....74%.».. . . .. 5... "о OE оу ] Delpy de ЕЈ £ NSIS ABODIAN ^ a ሥሙ” [OA СА T ti / / А Lk А ее LIU S i» - SAPINDACÉES EUPHORIA PALLENS Annam et Moi: Tia храп; tà hanh. Habite les forêts de la province de Bien hoa et l'ile de Condor. [Herb. Pierre ከ" 4.114 : Collect. Bois n^ 4: Harmand n° 688. | Jeunes rameaux et inflorescence pubescents et ип peu eendrés. Feuilles alternes, formées de 6-8 folio- les alternes ou opposées, courtement pétiolées, oblongues lancéolées, un peu obliques, subaigués ou arrondies à la base, longuement acuminées et obtuses, légèrement ondulées, parcheminées ; brillantes en dessus, glabres, ра!ез en dessous; pourvues de 19-15 paires de petites côtes élevées en dessous, reliées par une nerva- lion tertiaire transversale, trés fine, et par des veines finement articulées. Grappes ramifiées terminales aussi longues que les feuilles, portant à la fois des fleurs màles et femelles courtement pédieellées. Sépales dres- sés, obtus ou arrondis, velus sur les deux faces. Pétales linéaires oblongs, atténués à la base, réfléchis au sommet, soyeux en dedans, glabres en dehors, beaucoup plus longs que les sépales. Disque velu, ondulé et complet. Etamines 8 à filets pubescents et à anthères elliptiques glabres. Ovaire à loges didymes, entiè- | rement tomenteux de méme que le style long, exsert, bilobé à l'extréme sommet. Fruit globuleux ou à peine plus long que large, légèrement tuberculeux et jaune rougeàtre. Graine noirâtre, brillante, entiè- rement recouverte par son arille complète et libre. Arbre de 10-15 m., à tronc élancé et à tête pyramidale formée de rameaux très pressés et ascendants. Feuille longue de 20 cent. environ, pourvue d'un rachis arrondi, long de 10-15 cent. Pétiole long de 4 mm., arrondi mais canaliculé en haut. Limbe long de 13 cent., large de 38 mm. Grappe longue de 15-20 cent.,à ramifications très courtes et. recouvertes d'un. tomentum cendré, un peu roussâtre. Pédicelles. longs de 1 mm. Sépales très imbriqués et dressés, persistants, longs de 3 1/2 mm., larges de 2 mm., elliptiques et arrondis. Pélales longs de 4 1/2 mm. Etamines à filets inégaux, dont 4 plus grands à filets longs de 2 1/2 mm., les autres [4 ou 6] longs de 13/4 mm. Antheres elliptiques, longues de 1 mm. L'ovaire est surmonté d'un slyle 2-3 fois plus long que lui-méme. L'ovule est entouró à sa base par une expansion du funicule ayant la forme d'un bénitier. Il est ascendant avec le micropyle situé en bas et en dehors. Le fruit est de 12 mm. sur 11 mm. Ses tubercules, plus accentués que chez ГЕ. Longana, sont mousses. Le péricarpe [1/2 mm.] coriace el mince a un endocarpe membraneux et nervé. L'arille blanche est compléte et trés mince. Elle est moins douce que chez ГЕ. Longana. Le tégument a un hile large et orbiculaire à sa base. Très brillant et d'un noir rougeâlre, mince et dur, il est dou- blé en dedans d'une membrane un peu rougeâtre par laquelle il adhère à l'embryon. Les colylédons dressés, à commissure tor- tueuse, sont plan-convexes. La radicule punctiforme est située à la base, au bord des cotylédons et ne les dépasse pas. Cet arbre, qu'on rencontre inculte dans les forêts vierges ou près des demeures indigènes, a un trone plus élancé que celui de PE. Longana. Son bois est gris rougeátre, très dur et possède un grain trés fin. H est trés estimé pour balanciers, essieux, braneards de voitures, etc. L'espéce diffère certainement du Dimocarpus informis Lour [Fl. Coch. 231], car les tubercules de son fruit sont très effacés et Parille de ses graines, | quoique d'un goût inférieur à celle de РА. Longana, est pourtant mangée par les indigénes. А vrai dire, ce Dimocarpus informis, décrit comme une baie charnue, est très obscur et pourrait ne pas appartenir à cette famille. Le Nephelium hypoleucum Kurz FI. Burm. 1. 293] est tenu par W. P. Hiern ІРІ. Brit. Ind. I. 689] comme identique au ЈУ. Longanum Camb., malgré des folioles plus grandes, un fruit ovoïde oblong et cou- vert de tubercules aussi élevés que celui du №. Litchi. Je pense que le М. hypoleucum est bien un Eu- phoria par ses pétales linéaires spatulés, quoique Kurz ne fasse pas mention de l'imbrication des sépales, et је crois ГЕ. hypoleuca bien distinct de ГЕ. pallens par son fruit tuberculeux. Dans РЁ. pallens les péta- les sont plus longs que les sépales et velus sur la face intérieure. Or, chez ГЕ. Longana,les pétales sont pédiculés ciliés, velus seulement à leur base et deux fois plus courts que le calice. D'ailleurs, les folioles sont plus acuminées, les nervures plus proéminentes, et le limbe moins épais chez PE. pallens. L'éópiderme supérieur y est papilleux et l'inférieur se présente sans papilles ni poils. La caractéristique subhémisphérique y est cintrée à la courbe supérieure et sa courbure inférieure presque droite n'est pas relevée d'ares sail- lants comme chez РЕ. Longana. Dans les deux espèces et dans la méme région de la côte, on observe des faisceaux isolés, disposés en file dans la centrostèle. Cependant chez ГЕ. pallens ces faisceaux libéro-ligneux sont au nombre de deux à la base de la côte ct de cinq plus haut. L'affinité la plus grande de cette espèce semble être pour ГЕ, malaiana Radl, si J'en juge par Ја deserip- tion de Hiern [Nephelium malaiense]. Mais les feuilles sont ici longuement aeuminées et plus petites, glabres; le calice est moitié plus court que les pétales ; le style est beaucoup plus long que les carpelles, tous ca- ractéres contraires aux données de Hiern. : La présence de ces faisceaux libéro-ligneux dans Ja centrostèle est un caractère important chez le genre Euphoria. Ils manquent en effet chez le genre Litchi Sonn. et certains Nephelium. On sait que ces trois genres ont été, sous le nom de Nephelium, confondus par Blume, Bentham et Hooker et par M. Baillon. A vrai dire, on ne distinguait les Euphoria que par l'imbrication du calice, par leurs styles libres seulement à l'extréme sommet et par leurs poils quelquefois stellés. L'état de la centrostèle est une preuve de plus de l'autonomie de ce genre, genre d’ailleurs restitué par М. Radlkofer [Gliederung der Sapindaceen. 4890. Sitzung der math. phys. p. 988], dans ses études sur cette famille. | À EUPHORIA LONGANA V An. OBTUSA Pierre Y Mé j Зар. XVIII. ጨጨ Гат Dict. 111. 5751; — Dimocarpus Longan Lour. Fl. Coch. 233: — Nephelium Longana Camó.! Мет. Mus. I E Шы 30 0 OR ћитрта Ш. 168; Hierne. Fl. B. Ind. 1.689; Kurz Fl. Burm. I. 294. N. bengalense G. Don. Чол, ы a Mor, dd Шет; bengalensis Roxb: - Sapindus benghalensis Roxb ; Sapindus monogyna Herb. Heyne. ex Wall; Nephelium рарШит Wig . . Euphoria pupillum Steud. Nom. ed. 2. Il. 192 ፡ 610. Annam: Cay nhon ; Kmer : dom mien. Arbre cultivé dans toute la Basse-Cochinchine et le Cambodge et dans presque tous les pays chauds. [Herb. Pierre n° 4.115.] | Rameaux, feuilles et inflorescence recouverts d'un duvet stellé. Feuilles abruptement pennées, formées de 4-6 paires de folioles elliptiques ou oblongues, arrondies et obliques ou atténuées à la base, obtuses оп ar- rondies оп émarginées ап sommet, cendrées en dessous, un peu glauques, parcheminées, munies de 10-24 paires de petites cótes, assez fines et distinetes sur les deux faces. Grappes axillaires et terminales, à rami- fications généralement assez courtes, terminées par des fleurs femelles. Sépales velus sur les deux faces, obtus ou arrondis. Pétales pédiculés, obovés, en ‘partie velus sur la face dorsale, deux fois plus courts que les sépales. Etamines à filets velus jusqu'au milieu. Carpelles velus de méme que le disque. Fruit subglo- buleux, pubérulent et jaune раје cendré. Graine entourée d'une arille compléte et libre. Arbre de 10 métres environ, à tronc peu élevé et à tête hémisphérique très touffue. Rameaux adultes grisâtres. Feuilles longues de 14-28 cent. Pétiole commun long de 10-24 cent. Pétiolule long de 2-4 mm. Limbe long de 4-10 1/2 cent., large de 3-5 cent., très polymorphe, surtout à la base où il se présente subaigu, arrondi ou cordé. Les grappes ont de 20-25 cent. et por- tent à la fois des fleurs máles nombreuses à la base des petites ramificalions et des fleurs femelles au sommet de celles-ci. Pédi- celles longs de 2 mm., articulés. Sépales au nombre de 5, longs de 2 1/2 mm., elliptiques. Pétales 5, longs de 1 1/4 mm., arrondis её presque entièrement glabres à la face intérieure. Etamines au nombre de 7-8, beaucoup plus longues que les sépales dans la fleur mâle. Les filets ont 3 mm. de longueur et les anthères elliptiques n'ont qu'un mm. Le disque qui les entoure est ondulé, trés con- cave dans la fleur mâle et tres velu. L'ovaire est formé de deux carpelles unis en bas, terminés par deux courts styles dans la fleur mále et par un seul style bifide au sommet età lobes réfléchis dans la fleur femelle. L'ovule, entouré par une pelite cupule à sa base, au-dessous de la région micropylaire, est ascendant et complètement anatrope. Le fruit reste velu ou pubérulent presque jusqu'à la ma- turité. Ses aspérilés ou tubercules, assez élevées dans le jeune âge, s'effacent presque enliérement à l'état adulte. H est alors gris cen- dré légerement jaunátre. Le péricarpe mince, coriace, enloure une pelite graine à peu près ronde, enlierement recouverte d'une аге mince d'un blanc opalin, trés douce et légèrement musquée. Les téguments se présentent, de méme que l'embryon, comme dans l'espèce pré- cédente. La plante que nous venons de décrire est le vrai type de ГЕ. Longana. C'est la variété la plus com- munément cultivée en Chine et en Cochinchine. Ses feuilles sont le plus souvent obtuses ou arrondies, plus ou moins velues, cendrées en dessous, et ses fruits sont plus ou moins pubescents. A ces caractères | de ГЕ. Longana, il faut ajouter un limbe plus épais que chez ГЕ, pallens ; une cuticule épaisse et lisse à la face supérieure, deux rangées de palissades, la seconde plus eourte que la première, et toutes deux à peu près aussi longues que le mésophylle inférieur; une face inférieure papilleuse et pubescente ; une caractéristique ип peu plus large que longue, aplatie en haut et fortement ondulée à la courbe inférieure et enfin une centrostèle pourvue, dans le pétiole comme dans la cóte, de trois faisceaux libéro-ligneux, dis- üncts et disposés en une ligne dont la concavité regarde la courbe supérieure. Vers le milieu de la cóte la méristèle devient trés bombée sur les faces supérieure et inférieure. En somme, on distingue dans les cultures de РЕ. Longana deux variétés bien disünetes en Cochinchine, celle que nous venons de décrire, que Jappelle obtusa, et une autre acuminata, dont voici les caractères principaux. а) Euphoria Longana var. obtusa. — [010168 pubescentes en dessous, arrondies ou obtuses. Pétales moitié plus courts que les sépales, en forme de cuillères, glabres en dedans её ciliés sur les bords, excepté ап som- met. Fruit pubérulent, gris cendré, à tubercules mousses ou presque effacés. Limbe assez épais, à mésophylle supérieur formé de deux rangées de palissades bien distinctes à peine plus courtes que le mésophylle infé- rieur. Méristèle bombée dans la côte, à centrostèle pourvue de trois faisceaux libéro-ligneux distincts. b) Euphoria Longana var. acuminata. — Folioles oblongues, lancéolées, à pointe plus ou mois aiguë, gla- bres ou papilleuses en dessous, glauques comme dans la variété obtusa. Pétales linéaires oblongs longuement pédiculés, subaigus, plus longs que les sépales, et presque entièrement velus. Fruit souvent Е “ከተር même dans le jeune àge, fortement tuberculeux. Limbe mince, la deuxième rangée de palissades a a distincte. Méristèle pourvue de 3-5 faisceaux libéro-ligneux dans la Controstèle, à courbe supérieure toujours aplatie. Kurz et Beddome décrivent ГЕ. Longana comme spontané et cultivé, Dans les peuplades adonnées à l'agriculture primitive de la jachère ont coutume de planter des arbres оп des plantes économiques près de leurs stations. Quand celles-ci sont délaissées après épuisement du sol une cause quelconque, ces arbres sont entourés par les rejetons de la foret et semblent al еы C'est ce que jai vu maintes fois dans l'Inde, dans le Siam, le Cambodge et la Cochin я S Um pras jamais arrivé de rencontrer Y Euphoria Longana, le Litchi chinensis, le Nephelium Таррас Came. | пе m est ment spontané. Leur présence dans la forêt, de méme que celle d'autres ar] e T DIM dias une ancienne station de culture. TO cultivés, indique toujours Nous avons dit plus haut que Euphoria était un senre bien distinct du Litchi et du la Birmanie et le sud de l'Inde, Nephelium. Par les sépales imbriqués et son ovule anatrope, il ne peut en effet étre un Nephelium. 1 ne peut aussi étre un ‚см, car dans ce genre le calice est campanulé, à lobes trés petits, plus courts que le tube et réfléchis aprés Гап- thése. Le style, il est vrai, se comporte comme celui d'un Euphoria, c'est-à-dire court dans la fleur mále et libre seulement à l'extrême sommet, et de méme Роуше y est anatrope. Ses rapports sont donc, quant à la fleur, plus d'un Litchi que d'un Nephelium qui a les styles libres et Гоуше droit ou atrope. Cependant, par la forme de la méristéle aplatie en haut, convexe en bas et subhémisphérique ; par la présence de petits fais- ceaux libéro-ligneux dans la centrostèle, présents mais disposés autrement chez le Nephelium lappaceum, ГЕн- phoria indique de préférence son affinité pour le Vephelium. Dans le Litchi, en effet, dont la graine se com- porte exactement comme celle d'un Euphoria, on observe une méristèle oblongue transversale, privée de faisceaux libéro-ligneux dans la centrostèle, caractère, sauf la forme et la direction de la méristèle, qui rappelle la manière d'ètre du Nephelium eriopetalum qui a une centrostèle sans faisceaux. Ainsi donc les traits com- muns présentés par la fleur ou la méristèle ne doivent être envisagés qu'avec prudence, et si la somme des caractères doit seulement être le guide dans la distinction des genres, forcément les trois genres Euphoria, Litchi et Nephelium seront tenus autonomes. En d'autres termes, lanatomie ne se refuse pas à la jonction des Euphoria et Nephelium et les tient bien distincts du Litchi, tandis que par l'ovaire, le style et la graine, il y a identité entre un Euphoria et un Litchi. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 318 A. Rameaux florifère et fructifére de l Euphoria pallens. 1. Bouton et fleur adulte. 2. Sépales. 3-4. Pélales en position et isolés. 5-6. Androcée et anthères isolées. 7-8. Disque et jeune ovaire. 9. Calice et style. 10. Ovaire enlier et en coupe longitudinale. 11. Fruit. 12. Graine en position, le péricarpe étant déchiré. 13. La méme isolée. 14. La méme avec les téguments déchirés montrant lembryon en position. 15. Fruit en coupes longitudinale et transversale. B. Rameaux florifere et (ис ге (jeunes fruits) de Euphoria Longana var. obtusa. Pierre. 1. Bouton et fleur adulte. 2. Sépale J. Pétale 4. Anthère et pollen. 5. Ovaire enlier et déchiré. 6. Fleur femelle moins les pétales. 7. Sépale fruclifère. 8. Elamines de la fleur femelle. 9. Ovaire entier et déchiré montrant l'ovule de chaque carpelle. 10. Le méme en coupe Iransversale. 1 7 411! በ а K Loro usn x) ind А , | 5 ома К ert СУ C » т - — کے mn” Dee ማም ላ! жы, < — e. e — ig. Tre җы um “эъ А K ws ^ tec» -v = ‚==! aka =” ሯ% Айлы s ;— ВЕЕ к папа I" жы? NE уы, ОА ኣ NS ብፌው Ffa қ Ca SAPINDACÉES NEPHELIUM LAPPACEUM Linn. Mant. I. 125; — Gaërtn. Fruct. II. 272, t. 140. f. I.; — Blume Rumph. Ш. 103; — Hassk. Pl. Jav. Rar. 287; — W. P. Hiern in Hook. Fl. Brit. Ind. I. 687; — N. echinatum Noronh. in. Batav. Genootsch Verb. V. 80; — Dimocarpus crinita Lour. Fl. coch. 934; — Euphoria Nephelium D. C. Prod. I. 612; — Scytalia Ramboutan Roxb. Fl. Ind. И. 271. Annam : Chóm Chóm ; Malais : Rambutan. Espèce cultivée en Cochinchine et au Cambodge, le plus souvent dans les villages chrétiens ; plus répandue dans les cultures du Siam, de la péninsule malaise et des iles de la Malaisie [Herb. Pierre п° 4.111]. Folioles au nombre de 6-8 ; les petites ovales, elliptiques, les plus grandes oblongues, obtuses et atténuées aux deux extrémités, à pointe courte ; assez épaisses, coriaces, glauques, pubérulentes ou papilleuses en dessous, munies de 6-11 paires de petites cótes ascendantes, reliées par un système tertiaire de nervures ondulées, transversales, et de veines réticulées bien dessinées sur les deux faces. Méristèle hémisphérique ou un peu plus longue que large, entourée d'une gaine épaisse, découpant le liber et le bois en des arcs assez accentués. Centrostèle pourvue latéralement et en haut de petits faisceaux superposés. Epiderme recouvert d’une mince cuticule recliligne en haut, très ondulée en bas. Palissades en deux séries, plus longues que le mésophylle inférieur. Grappes pubescentes. Sépales au nombre de 4-6. Pétales 0. Étamines 5, à filets velus. Fruit ellipsoïde, recouvert de longues pointes épaisses et aplaties. Cotylédons inégaux. Arbre de 19-15 mètres. Jeunes rameaux épais de 3-4 mm. Pétiole commun long de 5-20 cent., épais de 2 1/2 mm., légérement comprimé, portant de 1 à 4, le plus souvent 3 paires de folioles alternes ou subopposées. Péliolule long de 6 mm., épais de 2 mm., aplali en haut, convexe en bas, pubérulent de méme que le rachis et les côtes, Limbe long de 5-9 cent., large de 2-5 cent. chez les paires inférieures, long de 10-14 cent., et large de 4-7 cent. chez les supérieures, à peine plus páles en dessous qu'en dessus, excavé ou glanduleux à la naissance des peliles cótes et papilleux ou subpubescent à la face inférieure. Grappes terminales ou situées aux axes supérieurs dés jeunes rameaux, à ramifications longues de 2-5 cent. Pédicelles longs de 2 mm., roux, pubescents de méme que les grappes et le calice. Bractée de 1 mm., lancéolée, obtuse. Calice formé de 5-6 sépales, valvaires, de 1-1 1/2 mm., velus sur les deux faces et un peu inégaux. Étamines le plus souvent au nombre de 5, à filets trés velus, plus longs que les anthères elliptiques et insérées à la base entre le disque et lovaire. Les carpelles roux tomenteux sont au nombre de deux, surmontés chacun de son style, court chez la fleur mále, plus long que les carpelles chez la fleur femelle, réfléchi au sommet, un peu divergent et velu. L'ovule est dressé avec le micropyle supérieur. 11 est entouré à sa base d'un funicule en forme de cupule, qui devient une arille presque complète autour de la graine шаге. Le fruit est long de 3-4 cent., large de 2 1/2-3 cent. Jl a un péricarpe semi-ligneux, recouvert de pointes élargies à la base, aplaties et longues de 12 mm. et tapissé en dedans d'un endocarpe trés mince, lisse et peu mamelonné. Le tégument mince adhère à ГагШе. Celle-ci, un peu plus épaisse, est blanche, douce et comestible. Les cotylédons sont épais et inégaux. La radicule est sphérique et marginale. Beaucoup de formes ont été relevées dans cette езресе. Leur étude serait intéressante en dehors des différences de configuration, de grosseur et de coloration du fruit, si nous avons recours à l'anatomie. Dans la plante que nous avons décrite et figurée, la caractéristique subhémisphérique, aplatie en haut, arrondie en bas, est trés ondulée sur les côtés, la gaine fibreuse découpant le liber et le bois en 3-4 ares bien concaves. Elle est ап contraire ondulée ou arquée sur tout son pourtour, méme en haut, chez la plante cultivée à Singapour |/erb. Pierre n° 4.1M. C.| et, fait important, on у voit de chaque cóté des faisceaux latéraux de la courbe supérieure, vers le milieu, 5 petits faisceaux riches en liber superposés dans la centrostéle. Un seul de ces petits faisceaux est contre la courbe supérieure vers le milieu. Tout le centre du parenchvme et la base inférieure se trouvent privés de faisceaux. Chez la plante cultivée en Cochinchine on ne voit que 2 ou 3 petits faisceaux dans la centrostéle et dans les mémes régions. Le limbe est d'ailleurs aussi épais chez les deux variétés et aucune dissemblance, ce semble, ne peut être relevée. Sous une très mince cuticule, il v a un épiderme épais plus long que large et 2 ou 3 trois rangées de palissades inégales, plus longues que le mésophylle inférieur. L'épiderme inférieur, un peu moins épais que le supérieur, est trés ondulé ct papilleux. Les cristaux sont prismatiques её nombreux. Ajoutons que chez la plante de Singapour la face inférieure des feuilles est plus pále et les fleurs bien plus petites. NEPHELIUM BASACCENSE Folioles 6-10, oblongues ou linéairees oblongues, obtuses ou arrondies à la base, atténuées et obtuses au sommet, assez épaisses et coriaces, munies de 15 chez les inférieures, de 92 paires de pelites côtes chez les supérieures, peu ascendantes, confluentes tout près du bord, velues et rousses, reliées par des nervures transversales subparallèles et espacées et des veines réticulées et distinctes sur les deux faces. Grappes ramifiées, roussâtres de même que les jeunes rameaux. Fruit globuleux ou ellipsoïde, recouvert de pointes longues, très minces, aplaties et molles. Cotylédons oblongs, égaux et ondulés. long de А mm., бри de 3 mm. Folioles- inférieures longues de 6 cent., larges de prés de 4 cent.: supérieures longues de 13-14 cent., larges de 4-7 cent., légèrement glauques en dessous mais roussátres sur la côte et les petites côtes. Grappes longues de 10-12 cent plus = pa’ 3 x 2 Е i i à : - .. courles que le pétiole commun, pourvues де branches longues de 2-6 cent., velues etrousses. Le calice à sépales inégaux, longs de 1 1/9-9 mm Q ን о“ =“ .. Rameaux épais de 5-6 mm., roux ferrugineux et tomenteux. Pétiole commun long de 18 cent., épais de 2 mm., presque rond. Pétiolule - | ДАЛАШ? WA D? i. е — M ТИ, መ as. LS 25 // [| JM: L. | M LAPPACE NEPHBEIU À. — i plus longs que le tube, obtus et velus sur les deux faces. Les pétales manquent (dans la fleur ouverte et très adulte). Le disque est complet et pubes- cent. Les étamines ont des filets longs de 1 mm, et 1/4 mm., très velus. L'ovaire trés үсіп est formé de 2 carpelles terminés chacun par 1 long style velu et réfléchi. Un seul de ces carpelles devient fruit. Celui-ci, de 3-3 1/2 cent. sur 3 cent. de longueur, esl recouvert de piquants longs de 1 cent., mous et flexibles, dont l'extrémité est recourbée en hamecon. Le péricarpe, épais de 1 1/2 mm., en partie charnu, est revétu en dedans d'une mem- brane endocarpique brillante. La graine, quiremplit toute la cavité, est insérée à l'extréme base de l'endocarpe et à 1 hile suborbiculaire. Excepté autour du micropyle supérieur et opposé au hile, elle est enveloppée par une arille mince, blanche, douce et comestible. Le tégument interne trés mince adhére à l'externe, épais de 1 1/2 mm., et celui-ci à l'arille. Les cotylédons, égaux, sont verlicaux et reliés en haut à une radicule sphérique non proéminente. | L'ensemble des caractéres de cette plante la rapproche de la précédente; mais si des feuilles rousses en dessous, des petites cótes plus rapprochées et plus nombreuses, des nervures tertiaires plus distantes, un fruit à pointes plus étroites et plus molles, et des cotylédons égaux suffisent pour la distinguer spécifiquement, j'y ai été conduit encore par les différences anatomiques suivantes. Son limbe est 1/4 plus étroit que les deux formes du У. lappaceum dont nous venons de parler. Sous l'épiderme d'une seule rangée épaisse, plus longue que large, comme chez les Nephelium on ne voit qu'une seule rangée de palissades plus courte que le mésophylle inférieur. Ses poils sont papilleux ou longs et scléreux, comme chez le /Vephelium eriopelalum, dont elle a absolument la caractéristique et la côte, c'est-à-dire une méristèle ondulée en haut, fortement arquée en bas et à centrostéle parenchymateuse ou complétement privée de faisceaux libéro-ligneux. Je ne sais pas si l'espèce est cultivée, mais l'organisation de sa graine indique une plante digne de culture. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 319 А. Rameaux florifere et fruclifere በህ Nephelium lappaceum L. 1. Fleur mâle. 2. — femelle adulte. 3. Calice. 4. Étamines et pollen. 5-6. Ovaire entier et coupe longitudinale. 7. Fruit ouvert montrant la graine en position. .8. Embryon. 9. Fruit en coupe longitudinale. . B. Rameau fructifère du JN. bassacense Pierre. 1-2. Fleur adulte femelle et sépales. . Étamines et pollen. 4-5. Ovaire entier el en coupe longitudinale. . Fruit déchiré montrant la graine en position. 7-8. Graine et embryon. - 9. Coupe longitudinale du fruit. Co e SAPINDACÉES CNEMIDISCUS THORELIH Xerospermum 2 Thorelii in distril : Nephelium Thorelü 7 Habite la vallée du Dongnai et se trouve fréquemment sur le mont Pong lu. |Herb. Pierre n° 4.089. | Entièrement glabre, sauf l'inflorescence et les jeunes rameaux. Feuilles grandes, vertes, à pétiole commun (rés court, formées d'une seule paire de folioles souvent solitaires, opposées, courtement pétiolulées, linéaires oblongues ou oblongues lancéolées, longuement acuminées, obtuses, décurrentes en bas ct très aiguës ou lancéolées aux deux extrémités, membraneuses, minces, à peine coriaces, munies de 12-16 paires de petites côtes, élevées sur les deux faces, mais fines à leur extrémité et reliées par une nervation secondaire espacée, réticulée et bien distinete sur les deux faces. Stomates elliptiques plus grands que les cellules avoisinantes. Glandes suborbiculaires. Epiderme mince, recouvert d'une ешісше subrectiligne, doublé en dessous d'un hy- poderme à cellules 2 fois 1/2 plus larges que longues. Mésophylle privé de palissades, formé de cinq rangées de cellules polygonales à peu prés de méme grandeur. Epiderme inférieur de méme forme, mais plus mince que le supérieur. Cristaux prismatiques nombreux entre les faisceaux libéro-ligneux. Méristéle, vers la ca- raetéristique, prés de 2 fois plus développée que chez le ЈУ. lappaceum, entourée d'une saine trés épaisse, aplatie еп haut, ondulée ou anguleuse en bas, mais sans découpure du liber et des faisceaux. Ceux-ci ré- guliers, assez épais et formant une zone ligneuse interrompue. Centrostéle complètement parenchymateuse. Grappes simples ou très courtement ramifiées, à fleurs fasciculées, pourvues de pédicelles gréles et courts. Sépales 5, le plus souvent 4, légèrement imbriqués, ovales, acuminés, obtus, velus en dehors, en partie glabres en dedans. Pétales 0. Disque annulaire créné, très épais, glabre, lobé entre les filets. Etamines 6-7 elabres. Anthéres un peu plus courtes que les filets, cordées, ovales, obtuses. Carpelles 2, sessiles, tomenteux, à peine plus longs que le disque, terminés chaeun par un style trés court, rapproché, obtus. Stigmate glanduleux tapissant Ja face intérieure des styles. Ovule entouré à la base externe d'une cupule trés peu prononcée, dressé, in- complètement anatrope ou plutôt atrope, à micropyle externe et médian. Fruit inconnu. Ре arbre de 2 à 8 metres. Rameaux les plus jeunes épais de 2 mm., glabrescents. Pétiole commun long de 1-4 cent. Pétiolule long de 10 mm., épais. Limbe long de 10-30 cent. et large de 2-7 mm. à 9-5 mm., de dimension encore plus grande chez les jeunes su- jets, à côte proéminente en dessus et canaliculée, trés anguleuse еп dessous. Grappes en formes d'épi, longues de 6-3 cent. Pédicelles longs de 4-5 mm., velus. Sépales portés par un réceptacle évasé, longs de 8 mm. sur 2 1/2 mm. Filets des étamines longs de 2 mm, Anthè- res longues de 1/4 mm. D'aprés ce que nous connaissons de cette plante, ses affinités sont communes aux deux genres Xerospermum et Nephelium ; mais si l'on considère le calice peu imbriqué, l'absence de faisceaux dans la centrostéle, c'est plutôt un Nephelium qu'un Херозреттит. De ce dernier pourlant, elle a les styles trés courts et l'ovule à micropyle médian dorsal, non supère du Nephelium. La difficulté de la distinguer de ces deux genres se com- plique si Гоп considère que certains Nephelium sont privés de faisceaux libéro-ligneux dans la centrostéle, tandis que d'autres en possèdent. H en est toujours ainsi dans la plupart des genres de eette famille dont les caractères les meilleurs sont tirés du fruit et surtout de Ја graine, ressource qui nous fait défaut en се mo- ment. Ne pouvant, à cause de ses styles trés courts, de l'organisation des ovules, de la présence d'un hypo- derme manquant chez les Nephelium connus de nous, de l'absence de palissades formant deux rangées chez les Nephelium, la rapporter à ce dernier genre, nous avons dü créer pour elle le genre Cnemidiscus, qui, la graine étant connue, pourrait devenir une section du Nephelium. On pourra nous critiquer de faire appel aux carac- léres épharmoniques pour le genre ; mais nous pensons que toute indication est bonne quand il s'agit de dis- ünguer et que c'est par une somme de différences prises partout, surtout dans le cas qui nous occupe, que le genre ou la section s'accusc. ° XEROSPERMUM MICROCARPUM Annam : vai. Habite l'ile de Phu Quoc. |Herb. Pierre n° 2.067. | Rameaux, pétiole commun, pétiolule et côte pubescents. Feuilles formées de deux paires de folioles opposées, oblongues lancéolées ou linéaires oblongues, aigués à la base, longuement acuminées et obtuses au sommet, parcheminées, luisantes еп dessus, légérement opaques en dessous, munies de 8-10 paires de petites côtes très ténues, mais bien distinctes, de méme que la nervation tertiaire, réticulée sur les deux faces. Grappes so- litaires ou au nombre de 2-3, situées aux axes supérieurs ct plus longues que les feuilles, pubescentes. Sépales de la série intérieure un peu plus grands que chez l'extérieure, glabres, roux ciliés. Pétales pédiculés obovés ou subaigus, velus sur les deux faces ou en partie glabres à l'extrémité de la face extérieure, à limbe de méme longueur que le pédicule, un peu plus grands que les sépales. Etamines 8, à filets très velus, plus longs que les pétales chez la plante mále. Carpelles tomenteux, tuberculeux, de méme longueur que le style. Fruit ovoide ou suboblong, recouvert de tubercules assez élevés, mousse ou jaunâtres. Arbre de 15-20 mm. Jeunes rameaux épais de 2 mm. Rachis commun long de 1 à 45 mm. Folioles ou solitaires ou ré- duites à une paire, portées par des pédicelles longs de 3 mm., le plus souvent oblongues, mais aussi elleptiques oblongues, longues de 3-10 cent., larges de 7 mm. à 4 cent., ou 3 fois plus longues que larges. Grappes longues de 7-14 cent. Pédicelles longs de 2 mm. Sépales 4, de la série extérieure longs de 2 mm. sur 2 mm., de la série intérieure longs de 2 1/2 mm., concaves, suborbiculaires. Péta- les 4, longs de 3 mm., recouverts de ongs poils roux, de méme nature que ceux des sépales et des filets. Les filets des élamines sont longs de 3 mm. Les antheres ovales ont 3/4 mm. de longueur. Le disque cupuliforme, court, est légèrement ondulé et glabre. Le style émarginé, ou trés courtement bilobé, est pubescent. Le fruit, dont le plus souvent un carpelle avorle et reste nain, а 10-18 mm. sur 8-10 mm. Le péricarpe a 1 mm. d'épaisseur. П est relevé de protubérances oblongues, larges de 3 mm. et à peine de 1 mm. de hauteur. Son sarcocarpe conlient beaucoup de cellules pierreuses. Son endocarpe, mince, brillant en dedans, est parcouru en dehors par des faisceaux libéro-ligneux. La graine remplit aisément toute la cavité du fruit. Elle est dressée. Son funicule basilaire s'accroît quelquefois еп une 811116 charnue, libre, très courte. Son tégument est double ; l'extérieur, formé de cellules concentriques, denses sans êlre dures, est sé- paré du deuxième tégument par un réseau libéro-ligneux dont la face intérieure est membraneuse, coriace el rougeátre. Le micropyle presque infere est situé à la surface dorsale, peu distant de la base de l'embryon. La radicule est petite, dorsale, située à l'extrémité d'une échancrure oü s'applique l'extrémité amincie du cotylédon supérieur et un peu au-dessus d'une petite cavité inserite (ransversalement sur le colylédon inférieur. La graine comme le fruit contient de la saponine qui se présente à la cuisson en une émulsion blanche et sa- _ vonneuse. қ | . Le bois de cet arbre est gris rougeñtre et formé de fibres longues et denses. Il est utilisé pour brancards de voitures, balanciers, chevilles, et entre dans la construction des cases indigènes, mais à couvert. On l'utilise encore comme chevrons, lambris, planchettes, etc. H n'est pas impossible que le Démocarpus informis Lour. Fl. Coch. 23% ou le nhôn et cut déc soit le Xerospermum dont nous parlons, ou quelque espèce de ce genre. Cependant il rapproche le Dimocarpus informis du D. crinita ou Nephelium lappaceum L., malgré son fruit tuberculeux, non épineux ou chevelu. Le fruit du D. informis ne se mangeant pas, il y a vraisemblance que l'arille manque autour de la graine et alors c'est un Xerospermum ou un Paranephelium. Nous distinguons dans cette espèce une forme trés répandue au Cambodge et en Basse-Cochinchine [Herb. Pierre n° 714 et 4.119], connue sous le nom de truong. Var elliptica. Folioles elliptiques ou oblongues (10-12 cent. de long., 3-6 cent. larg.), à pointe longue de 1 cent. au plus, largement obtuse. Grappes (longues de 7-8 cent.) simples ou ramifiées, le plus souvent groupées en faisceaux axillaires. Sépales (1 3/4-2 mm.) pubescents сп dehors, émarginés, 5-nervés à la base. Pétales longs de 4 1/2-2 mm., subdeltoides, subémarginés, presque glabres sur les deux faces, pourvus de longs cils ferrugineux comme les sépales, mais beaucoup plus longs. Filets laineux glabres en haut. Fruit (long de 18 mm., large de 14 mm.) ovoide ou globuleux, tuberculeux. А vrai dire, il est bien difficile de séparer cette espèce du X. Могопмапит, à moins de comparer les échantillons et de faire leur anatomie. M. Radlkofer cite, sans:les décrire, les X. lanceolatum ; X. acumina- tum pour la Malaisie et les X. glabratum, muricatum et legviatum pour l'Inde. Ne connaissant pas les carac- (бгез qu'il assigne à ces espèces, nous avons été obligé, pour nommer, de faire deux espèces nouvelles, nous fondant pour cela plutót sur l'anatomie que sur de vraies différences organographiques [ Voyez Radlkofer. Ueber Sapindus. 1878]. Les espèces de ce genre ont des feuilles très variables: elliptiques, oblongues, linéai- res, très grandes ou trés petites sur Je méme rameau. Les méristèles suboblongues transversalement, la présence de deux grandes rangées de palissades dans le limbe, l'épaisseur de celui-ci, la pubescence, la forme des pé- tales et le fruit petit, la présence au-dessous de la radicule, sur le cotylédon inférieur, d'une fossette, permet- tent de distinguer le X. microcarpum. Le X. microcarpum se présente avec un limbe plus épais de moitié que le X. macrophyllum. Sous une cuticule trés mince et une rangée de cellules épidermiques ovales un peu plus larges que longues, le méso- phylle supérieur formé de deux rangées de palissades cinq fois plus longues que larges et séparées, à courte distance, par des massifs fibreux et libéro-ligneux allant d'un épiderme à l'autre, occupe les deux tiers de l'épaisseur du limbe. Trois rangées de grosses cellules polygonales les séparent de l'épiderme inférieur. La côte, à sa base, possede une méristéle elliptique trés ondulée en haut et dont la direction est transversale. La graine, moins ondulée en bas qu'en haut, est épaisse. Le bois, plus ou moins lobé à la courbe supérieure, est régulier ailleurs, On observe 2-8 petits faisceaux à direction transversale dans la centrostèle. Ces faisceaux sont dis- tincts en bas, mais leur liber, vers le milieu de la côte, s'étend en haut, vers le centre et sur les cótés, de facon à rejoindre le liber extérieur des faisceaux du pourtour. Le pétiole commun recoit du bois trois faisceaux, de méme que toutes les Sapindacées jusqu'ici étudiées. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 320 A. Rameau florifere du Cnemidiseus Thorelii [Xerospermum Thoreli et Nephelium Thorelii іп 0151710.) 1. Fleurs 4-5 mères. 2. Sépales. 3. Disque et androcée. 4. Antheres et pollen. 9. Disque et carpelles. 8. Carpelles entiers, avec loge déchirée et en coupe longitudinale. | 9. Diagramme. Les carpelles y ont été plaeés par erreur superposés longitudinalement. В. Rameaux du Xerospermum Thoreli. Le rameau floral représente la variété elliptica. Bouton. Sépales des deux séries. Fleur moins les sépales. Pétales jeunes de la variété eliptica. Disque, androcée et carpelles. Anihères. Carpelles entiers et ouverts. | . Diagramme. Les carpelles, placés longitudinalement, y doivent être orientés transversalement. 10-11. Fruits à deux carpelles et à un carpelle. Ce dernier est déchiré et montre la graine en position. . Embryon vu du cóté dorsal, ou cóté de la radicule а. On y remarquera la fosselte caractéristique située au sommet du coty- lédon inférieur. En 2, les cotylédons sont représentés un peu écartés et ont comme en с la radicule de côté. . Coupe longitudinale d'un fruit. 23 о Оос ج‎ U м = ኤኤ ко ኤሙ c2 ustin Storck lith. J J r ERN Сы - азу у“ Ө ~ i 2 ҒА ሃል 3290. igi re 23