V'AMÉRIQUE CENTRALE. REGUERENES SUR SA FLORE ET SA GÉOGRAPHIE PHYSIQUE RÉSULTATS D'UN VOYAGE DANS LES ÉTATS DE COSTA RICA ET DE NICARAGUA EXÉCUTÉ PENDANT LES ANNÉES 1846-1848 A. $. DRSTED. PLANCIES, CARTES, PROFILS ere AVEC UX TEXTE EXILACATI PREMIÈRE LIVRAISON COPENIAGUE A LA MÉMOIRE de DON FRANCISCO MARIA OREAMUNO, dont la bienveillance et les bons offices ont beaucoup facilité mes recherches dans le Costa Rica \ DON FRANCISCO GUTIERREZ, qui m'a également rendu de grands services pendant mou séjour dans ee pays. A GEORGE BENTHANM Esq, dont les vastes connaissances m'ont été d'un précieux secours pour la détermination de mes collections botaniques. HOMMAGE DE RECONNAISSANCE ET D'ESTIME, PARIÉNFMAÎCLE: à publiant La première parie d'an rev s les principaux résultats de mon voyage dans l'Amérique Centrale, je erois devoir, en quelques mois, exposer le plan et le but de cel ouvrage, et expli en même temps le retard consilérible qu'en a éprouvé la publication. L'Amérique Centrale, et en parieulier les Etats de Costa Miea et de Nic nt, à l'époque ét appariennent encore aujourd'hui aux parties du Nouveau Monde qui ont été le moins explorées par les naturalistes. A la vérité, depuis mon retour, il a paru, sur la flore de celle contrée, deux traités importants; mais Le premier (Plantas Hartwegians inprimis mexieanas enumerat novasque describit Georgius Denthan. 15 ), ne s'occupe que de la partie nord, qui, par ses conditions physiques, se rapproche beaucoup du Mexique, et le second (Seemann: The Botany of. M. $. Herald), se borne à Ia pare méridionale, qui, sous Le rapport de l'histoire mturelle, appartient complétement à l'Amérique du Sud. Quant à la parie centrale de ee pays, c'est-à-dire le Costa Aica et le Nicarogua, dont La flore est la plus remarquable et la plus caractéristique, nous ne possédons guère que des observations éparses et peu nombreuses se bomant à la côte (voir: the Botany of Capit. Beechey's Voy Hooker and Amot, ct the Dony of the Voyoge uf IL M. S. Sulphur by George Denham). Je dois. crpen- dant ajouter que M° H. Wenknd, qui a si b n mérité de la science par ses belles recherches sur les palmiers. amériens, a aussi rapporté de l'Amérique Centrale un herbier considérable, dont il a bien voulu tre une partie à ma dispusiion pour cet ouv 3 mois il n'en a té décrit jusqu'ici qu'un petit nombre d'espèces. On voit donc que Amérique Centrale est fort peu connue encore au point de vue de l'histire naturelle aussi, bien que jy. sois à pain resté deux ans — et dans des condiiuns qui étaient ln d'être des plus favorables, les: ressources dont je pouvais disposer étant assez limitées — ai-je réussi à en rapporter des collections d'histoire naturelle, spécialement de Botanique qui surpassent de beaucoup en richesse celles des autres voyageurs qui ont visité celle contrée, et ne renfermaient pas moins de 6 à 700 espèces de plantes où d'animaux, inconnues eL non déer Depuis lors il est vrai, grice à lol mec de plusieurs. savants, il na été décrit un très grand nombre, muis ces descriptions se trouvent disséminées dans beaucoup d'écrits périodiques souvent peu connus, et, parmi les espéces et les genres nouveaux, in en a jusqu'ici que très peu qui aient été représentés. ler et à réunir tous les travaux déjà publiés, qui ont pour base les matériaux rassemblés pur moï dans l'Amérique Centrale, en trois ouvrages distincts, dont le premier, qui se composera de 4 ou 5 livraisons de la même étendue que celle-ci, a pour but de donner les figures des principé genres et espèces de plantes nouvelles, ainsi qu'une description illustrée de a aphie physique de ce pays. Quant aux deux autres, qui paraitront in 8°, lun traiter de la ruphie physique et de d'histoire naturelle du Costa Rica et du Nicaragua, et l'autre contiendra une liste de toutes les plantes qui ai recueillies dans ces conirées, en même temps qu'une description des espéces nouvelles. A1 me reste à expliquer pourquoi ai attendu si longtemps après mon retour pour publier ces trois ouvrages. Les résullls généraux de mon voyage ne pouvaient avoir une valeur scientifique réclle qu'à la condition d'élre basés sur une élude spéciale et approfondie de toutes mes collections, el une seule personne n'aurait jamais été en état de suffire jusqu'au bout à une pareille tache, à moins d'y consacrer lout son lemps, et de pouvoir constamment pénétrer dans les grandes colleclions, où se trouvent réunis en abondance les échantillons originaux plantes de l'Amérique Iropicale. Je n'ai done pu me charger moi-même que d'une fible parie de ce aval, e1 pour la détermination de la plupart de mes espèces, j'ai eu recours à l'assistance bienveïllante que m'ont oferic en pariculier George Benlam, auquel je dois une vive reconnaissance pour le lemps qu'il a plusieurs naturalistes ; nes diMfeulés. de crois avoir réussi de celle de de celles qui présentent les plus bien voulu sacrifier à lé façon à Gbtenir, lant_ pour mes plantes que pour les animaux formant mes collections zoologiques. tn aussi exacte que possible, et à asseoir un fondement solide qui pourra servir de base à mes résultals généraux; mais iL est évident d'un auire té qu'en adoptant celle manière de procéder, Al a pu facilement Sécouler un Lemps assez considérable avant que toutes mes espèces aient été déterminées. ue pour la libéraïité avec. laquelle Je duis enfin remercier l'Académie Royale des Sciences de Copenda uison de mon ouvrage, el en a aim rendu possible la publication. elle a pourvu aux frais de cette première lv Copenhague le Ler Juillet 1863. A. S. ÜRSTED. Explication de la carte jointe n'embrasse qu'une partie du Costa Rica république. rektivement à tout Le territoire de çette assez pe ui Sétend entre le Neuve Son Juan del Norte au nord, Punto Burica et la parie méridivmale du golfe d'environ 23000 is, comparée avec le reste, celle petite ele splique que politique, qu'on peut dire avec: raison de Chiriqui au sud, sur une superficie milles carrés): portion est d' portance, Lant au puit de vue physico= quelle renferme in muee tout l'Etat de ce nom. En effet, par a direction O-E qui en re la contrée perpendiculairement à sa longueur. par sa hauteur et sa pente presque à pie vers le nord, la chaîne volcanique du Costa Rica constitue lun des plus remarquables des nombreux points de celte partie du monde quels leurs caracfères physiques et géographiques donnent un cachet si original. Elle forme comme un mur dé séparation bien tranché entre det et deux Amérique S'élevant grandes flores, celles de ‘Amérique du nord et du sud, qui lement sy rencontrer, et enfin, € elle seuls plateaux de quelque étendue qu'on trouve dans Le Costa Ric grduellement à sa hauteur actuelle. n José et de Cartago, qui sont me lemys les seuls points de tout le pays où un peuple désireux de jouir des bienfaits de In civilisaïion, puisse, au même degré, trouver les conditions dont il a besoin. Aussi ces deux plateaux forment-ils, à proprement parler, toute la porion culivée et habitée de l'état costaricain, car les parties montagneuses el couvertes de forèls vierges qui occupe presque tout le reste de Ia contrée, sont encore pour la ph part sauvages et désertes, et dans le même état primitif que lorsqu'elles sont sortes des mains du Créateur Le but de la carte est de per tre au lecteur de n lus facilement dans la description de car je citerai beaucoup de noms, qui ne se trouvent pas in- diqués même sur les cartes spéciales qu'on a publiées jusqu'ici de celle parie de l'Amérique Comme je ne l'ai dress du tableau physique KE ations astronomi ques, je n'ai nulle de vouloir enrichir la dla prétent science de nouvelles déterminations géographiques : j'espère cependant qu'on la trouvera plus exucle el plus complète que celles qui ont paru jusqu'à présent de dois seulement er que les dimensions restreintes. de celle carte n'ont vbligé de placer le volean Votos plus au sud qu'il ne l'est Quant aux profils qui sont figurés sur Le tableau phy= äls serviront à rendre visibles les hauteurs compé des montagnes du Costa Ries. Le profil principal, qui se rapporie à lous les points compris sur la détaillé k plateaux, savoir: les deux auires plus petits donnent es tu es des trois seules routes qui conduisent de la eôle aux celle de Pi à l'est, et au nord, celle du fleuve San Juan par Les haute à l'ouest Arenss celle de Matin Sont été. déterni Darométriques, et sont dues. principalement au savant costrieain Don Buenayentura Espina bien voulu les metre à ma dispostio it décrire brièvement les 1 routes ci-dessus, ainsi que les et la chaîne des voleans. 1 Route de Punta Arenas à La Garita. Cette ronte forme l'accès principal des plateaux: € seule qui soi carrossabl et qui puisse servir des marchandises. Aussi ae Ale pour point de départ l’amique Punta Aren sur le golfe pittoresque de Nicoya, à l'extrémité d'une étroite bon port de lout le Costa Rica 5 qui est situé ue de terre (bane de sable semblable à eelui sur quel est bat Port-Royal, près de Kingstown, à a Jamaïque Ce port a remplacé en 1540 celui de sud, Caldera tué plus au ila 1 que ft abandonner l'insalubrité de son climat été déclaré port libre en 1847, et le mouvement de la dont La route qui conduit de Punta Arenas à San José. lion Sy est élevé en 1853 à 350 maires, du Costa Rica, a une étendu Leguas. Après avoir quitté étroite lang ie d'environ trois milles, qui a été mentionnée plus haut, elle traverse, pen dant 9 milles, igèrement ondulé de formation allu= et diluviale, el aboutit à la ville à 20 pieds lessus du nive oute celte u le est cou verte d'une riche végétation vierge (Cedrela, Inga, Hymena, Clusis, Bombas, Annoms, Attaleu, Baetrs), et elle est c apée jar le Rio Baranca, que son peu de profondeur permet de passer à cheval, ce q fait sans danger dans n A partir d'Esparan, peite ville d'aspect misérable, qui autrefois était souve xposée aux déprédations des Mibustiers, le pays commence à prendre un caractère montagn La végétation n'est plus aussi riche, Cat le versant occidental, el se compose en partie d'arbres perdant mais elle se rapproche de celle di leurs feuilles dans l saison sèche (entrautres les genres Lie Apciba, Curatella). D mn Mateo (environ 21 milles) erve à peu près la ême physionomie, et pré- és alternant avec des val v le Mio Paires, le Rio Surubres le Rio Jesus Maria et le Rio On ne rencontre sente une suite de coteaux peu éle lées qu'arrosent de pets cours d'eau, dont K paux sont Lout ee parcours que Rio Macin et du das et deux petits bourgs. Au del sudero (1440 pieds), eo qui est fort pénible dans la saison des pluies; C'est elle du mont A roches sont en gra este, qui borne à l'Ouest le plateau de San José. Les parie formées de mélaphyre, et eu plu= sieurs endroits, elles sont traversées par des filons de quartz vifère, dont 1e situent Les mines d'or de Quebrada Honda, qui appartenaient autrefois à une compagnie elles donnaient alors des produits considérables, et sont encore aujourd lu sont les Myries (entre autres le Myrte piment, Pimenta vul- lées avec avantage. La végétation de le est lrès riche et très belle; Les arbres dominants is), les Lauriers (pri lissina, l'ymena Chamædorées. De la Boca (2800 pieds), on jouit d'u les coteaux couverts de bois qui s'étendent uneatier, le Persea gra durissi + @l, parmi les Palmiers, les à l'Oue escarpées et aux eaux parsemées Arems et du golfe de Nicoya. Après avoir d'orangers et dépassé la petite ville d'Atenas avec ses jardit de bananiers, ses champs de maïs et de cannes à suere, on descend enfin par un chemin rapide, mais des plus piioresques, 1 4 de San José se déroule alors aux re le versant or mont guacale, € Le plat Caféiers. — Ave une charrelte traînée par des bœufs, eur tout re de véhicule est comme inconnu dans Le Costa Rica, on franchit en 4—6 jours la distance qui sépare Punta Arenas. de San José: mais le service des voyageurs se ait ave aux ou des mules, et, dans ces conditions, le Yoyage ne dure que deux à rois jours. 2. Route conduisant du plateau de Cartago à Matina et à Moin par. le versant oriental. Celle route était beaucoup plus employée sous la do- SE alors pour les marchandises; dont le transport ina gnols qu'elle ne l'est aujourd'hui: on s'en servait se faisait à dos d'homme par les Indiens, mais elle n'est jentée maintenant qu eurs, encore ecpendant, pour la remettre en bon état, épargné ni elforts ni suerfices, Lant chez les habitants du ss que chez les étrangers — C'est ainsi qu'il s'est formé indigène Cunta üineraria del Norte), et que de Berlin, Le baron le directeur de la Société de colonisato Alexandre de Béloy y a dépensé une somme considérable — mais loutes ces Lentatives sont venues échouer contre des üb= stcles matures in montables. Ces obstcles proviennent en partie du terrain, qui n'offre que des montagnes hautes et escarpées séparées par de profondes vallées, en partie du limat, ear il y pleut presque toute l'année, et enfin du manque d'un bon port Le plateau de Cartago est borné à l'est par le Cerro Grande, cote qui se détache du volean vers le sud. On ÿ rencontre le bourg de Cervantes, qui ne se compose ants ex que d'un petit nombre de maisons, et dont les hab ploitent les bois de construction, consistant surlout en cèires, ï remplissent les forèts environnantes. Un peu plus Haut, arrive dans um leu fort romantique arrosé par la petite marcher une scierie. Après a e Dirris, qui y F franchi l'Alo de Dirris, Ia route descend par une pente rapide jusqu'à Quebrada Honda, et en remontant de l'autre côté de la vallée, on atteint le petit plateau de Na 4 où se trouvent quelques rares plan mjo, dont l'élévation est de 1 pieds, tations de café. De même que sur out le versant oriental, il ny a ici que de très petites portions de Lerrain qui soient cultivées, eur les montagnes et les vallées sont presqu fièrement couvertes sge. Les forêts de aranjo offrent un euraelère sublropieal, el se composent de Cèures, de Myries, de Lauriers, et d'une espêce remarque de noyer, l'Oreamunoa pterucarpa Url. On y Irouve en outre le Lorenzanea leu Lim, le Lorenzanea vernicosa Lbm., des Me= es, et des sous=arbrisseaux consistant en aciliiora Bent. lastomacées arboresee Rubiacées (Cephaelis punicea Vahl, Mapouria ar M. pancilora Benth.) en Acanthacées, et Bexoniucées, mais point de Palmiers. Le elimat semble y être assez fais relativement mn séjour, le thermomètre montrait à 6h. du matin 15 à l'ombre, €, et à 3h. de l'oprès midi, 2 ee qui constitue une différence assez grande entre la tempé= ralure du jour et celle de Ia nuit: aussi est-ce à peine si les fruits du bananier peuvent y môrir. En quiltant Nora roule, après avoir franchi quelques coteaux peu élevés et quelques vallées intermédiaires arrosées par de petits ruisseaux Guan Vas, Ch de 3000 pieds, dans Le vallon de Turrialba, où se trouvent Colorado, Poro), débouche, à une hauteur quelques haciendas. A 6 hu moin, le thermomètre centi- grade y indiquait 17—18’, el à 3. de l'après midi, 2 la végétation y présente aussi un caractère tropical, chaleur est trop grande pour qu'on puisse y eulliver Le Café avantages par contre, la eullure du Cacao y jouait autre- Pal- igepetiolata Ur is miers (nous citerons entrautres l'Euterpe k rôle ssez important Les forêts y sont ric le Bac uilis Or, et pl dianthus angustolius Ürd., Carludovica mierophyll is fuses On, le Baetris glandulosa Ürd., le Guiliehma jeurs Chamædorées), et en Cyclanthées (Evo= Gr). De le Rio rées les plus impéné Turrilba jusqu'à l'endroit où la route est coupée Reventazon, on lraverse une des co tables de toute l'Amérique ear ce ne sont partout que monta= gnes aux flancs escarpés alternant avec des vallées profondes, à des torren impélueux opposent souvent au voyageur les plus grandes dificuités. On, y chercherait en vain une ha= Litaion où quelque tmee de culture, el comme les Casas del gobierne, grands hangars que les Espagnols y avaient urefuis, ont aussi disparu, on en est réduit à asser la uit à la belle étoile. Les principaux fleuves que L'on traverse après avoir quitté Turrialba, et qui se jetent tous dans Le Rio Reventazon, sont Le Rio Agueures, large de 30 piels, le Rio Gullvo, qui est tellement Sinueux qu'on le passe lrois fois dans lespnce de quelques heures, et dont la largeur peut, de 45 pieds pendant Ia saison sèc croire jusqu'à 150 pendant les pluies, le Rio del rite, qui, à cette époque, alléint aussi quelquefuis une largeur considérable, le Rio de las L le 80. Ce dernier est séparé du Rio de Bonilla, k de 60 pieds, et le Rio de la Laguns ge de s, par el Llano de Bonila et el alto de Bonilla, où du lemps des Espagnols, était posté un détachement de 100 hommes. De I on ape pour la première fois le Rio Re= ventazon, qui coule au pied de précipices escarpés à une dis tance de 1200 pieds vers le sud. Après avoir passé le Rio de la Paseua qui est, avec le Rio de a Bonill le cours d'eau le plus dangereux qu'on rencontre sur. cle route, on gagne le sommet de l'alto de Capira, ou Montalvan, qui est le point culminant entre Ca et l'Atlantique la de cente en a lieu par le versant oriental, el éest la seule de quelque imporiance qui reste à faire. Un peu plus loin, à Vista del Mar, on peut, par un temps chir, apercevoir l'Allntiques puis, après avoir dépassé la ‘ormida el Machete et la dormida los siele Rios, on arrive à La Aduana où l'on s'embarque dans des canols pour lraverser le Reventazon. Ce Hieu est ainsi nommé parcequ'il ÿ existait autrefois un poste de douanes, mais on ny voit anjour que lhalitation du batelier, qui se compose d'une petite cabane d'un jard el de quelques champs. Le Reventazon, en cet endroit, a 450 pieds de K is, duns Ia saison des pluies, il peut atteindre jusqu'à 900 pieds, et coule alors vitesse d'au moïns 8 à avec ui 9 milles à l'heure. A un journée plus loin environ, il commence à devenir navigable; les Indiens Mosquits Le remontaient jadis dans leurs pirogues depuis ls côte jusqu'à Paso de Calzela, où se faisait passage, quand on se rendait de Cartago à Maïina. Dans Le de l'embouchure du Reventazon se trouve un village Mal Aibu des Arramas; ils habitaient autrefois Punta Gords, près du indien appelé Palenque, dont Les habitants appartien n Juan del Norte, mais en furent chassés par une peste des lus meurtrières. Leur caractère est ils vivent ès pacili arincipalement de la pêche, et vien ent souvent à Matina pour Rire des échanges. Au delà du Revent puis Turrialba M pour pénétrer dans les terrains bas qui forment In ceinture des kit vers le N.E, se dirige vers le sud-est de 1. On sort alors de Ia contrée montagneuse ; el où ke nature présente un lon autre caractère. Ces. partie d'alluvions et de dilu= vions modernes, qui sont arrosés put nd nombre de cours d'eau, et couverts d'un où dominent 'Acajou, de nombreux Palmiers des genres Geonoma, Iriartea et, dans les parties basses des delta, le Raphia Ldigera, re= présentant des Sa, niers de l'ancien monde, les Salsepareiles et, entre les Orchidées, les Vanilles.… La. saison des pluies y andes inoë ns, et on pourrait, en beaucoup de points, y eulliver le eueao, mais comme Le climat en est fort eetes et les serpents ÿ pullulent, celle portion du pays, de même que la plus grande partie de la côte est de l'Amérique centrale, se trouve presque complètement livrée Ia domination des Indiens nomades. Un peu au sud du lteventazon, et dans une direction presque parallèle, coule le Rio Siguirre, qui prend sa source dans la Lerritoire des In diens Viseitas au sud de Turralb: Entre ces deux fleuves est g court une route qui fréquentée que par les Indiens, et qui conduit à Terre ad Entro”, et à la ville indienne de Tueurrique. Moïn, qui est situé au sul de l'embouchure du Rio Matina, est tout qu'une rade ouverte qui n'olre pas le moindre ali aux navires euntre la mousson dominante. J'ai de diférentes es ssi cherché, sur ee profil, à donner, au m re des roches qui dominent les diverses r Le Nr. 1 désime les roches mélaphyriques el d'abasiques le Nr. 2 tion sur le grand profil, et qui paraissent, en majeure partie, certaines roches dont il est spécialement fait men= appartenir à a formation de la craie: le Nr. 3, les trachytes et quelques produits voleaniques d'origine récente, el le Les terrains alluviaux et diluviens. 8. Route d'Alijuela au fleuve San Juan de Nicaragua, vers le nord. Le profil ci-joïnt donnera une idée de la grande diff rence que présentent les versants sud et nord de toute la chaîne voleunique du Costa Rica, car tandis qu'elle descend en pente très douce vers le sud, elle est coupée presque à pie du côté opposé, et encore faut-il noter que la 1h vers le nord, est la moins raide de tout ce versant. d'Alajuela au Rio San Jun a une étendue d'environ 85 milles. el est seulement utilisée pour le service des voyageurs el celui de lu poste aux lettres, ainsi que pour le transport de cerkins objets de prix et d'un petit volume. ur la pente méridionale, les expéditions se font d'abord par charrettes, puis à dos de mulet, depuis l'Alto de Cordillère jusqu'à Muelle el se conti nt de là, par le fleuve Sarapiqui, dans des Après avoir quillé Alajuela, on arrive bientôt à une phine en terrasse coupée de nombreux petits torrents, tels que ltiquis, le T ibor, le Poas, ete. et sur laquelle village de Sa plus escarpée, les habitations et les ps plus rares, et on pénètre peu après dans la riche forêt de Deze rano, qui couvre toute la partie de la Cordillère comprise entre les vol- S Barba et Votos. La Aropical, et se compose pr tation y revêt un caractère sub fpalement de Lauriers, de Myries, et de Willis consistant en Ardisiées, Proclesiées, Siphoe pylées, et en Compositées et Uricacées arborescentes. Le ussi les mêmes plantes jusqu'à une hauteur de 3000 pieds, et la v tion ÿ est même plus riche. Les ères y sont plus nombreuses, et Les esf s arhorescentes, 3 que plusieurs Paliers (Chamædorea, Euterpe), croissent jusqu’ 5—6000 pieds; on ÿ trouve enfin un plus grand nonbre de plantes grimpantes et fausses parasites. À 2—300 pieds au-dessous de la crète de la Cordillère (6370 pieds, Alto de la Cordillers), on rencontre une Casa del Gobierno, en bois où les voyageurs peuvent passer la nuit Alors commence u e descente très rapide, et après avoir franchi plusieurs montagnes et plusieurs vallées (Alto de Ia Paz, 5900 pieds), on arrive quelques heures au Rio de la Paz. (2580 pieds), qui, dans la saison des pluies, devient un fleuve considérable, dont Le passage est parfois diicile et En cet endroit, environ à 3000 pieds, commience la région Lropicalez les arbres dominants sont les ougères, les Palmiers, parni lesquels nous citerons les Iriartées au tronc élancé, haut de 1—200 pieds, et remarquables par leurs nombreuses ra aériennes, les Euterpées, les Géonomées et les Baciridées, et, en fat de tïlis, on y remarque des Rubiacées (Warszewviczia puleherrima), des Scilaminées, des Pi De mème que sur Le versant oi ment pluvieux; aussi la roche qui forme le sol est-elle dé- climat y est excessive= composée partout jusqu'à une grande profondeur, et la route qui se réduit à un simple sentier, est par suite tellement dé trempée, que les mules dont le pied est Le plus sûr ont la plus grande peine à se dégager des trous pleins de boue dent elle est parsemée. IL est aussi parfois très difficile de se débarrasser des pl les grimpantes qui pendent de tous côtés, et il n'est pas rare enfin que le chemin soit obstrué es à se frayer, La hache à la m ilieu de c Le peuplement et la culture du pays offrent ici les mêmes dificullés que sur Le versant oriental; aussi ne rencontre-t-on dans toute celle étendue, depuis la chaine des voleans jusqu'au fleuve San Juan, que quelques misérables cabanes (Ranchos), dans Le vois la forêt est éfrichée. Outre le Rio In Paz, on passe trois affluents du Saropiqui, savoir le Iio del Angel (2620 vies), qui forme ue chute de près de 200 pieds, le Rio Cariblanco (250 pieds), et le Rio Marin À Entre ces deux derniers, et sur un petit plateau ondulé, est situé San Miguel, qui présente les défrichements les plus importants de toute route du Sarapiqui, et se compose d'un petit nombre de cahanes en roseaux, dont Les habitants font payer fort cher les provisions fraîches eL_ les mules de lou e qu'ils fou nissen aux voyageurs. La route se dirige ensuite sur Muelle, uù l'on louve un poste de dowanes et un détachement de soldats costari aux jambes nues, eampé dans {rois cabanes recouvertes de feuilles dé palmier, eLon ne tarde pas à perdre la Condilère qui disparait derrière d'autres mont intermédiuires (AIO de Mari 50 pieds, Alto del Congo, 2400 pieds). Le Rio cel endroit pour de petits canols; un peu plus loin vers le nord, i reçoit le plus important de ses aflluents, le Rio Si Sarapiqu devient navigable en ainsi nommé à cause de ses eaux troubles, et il ne tarde pas lui même à perdre sa pureté et sa transparence. Le Rio Sucio prend sa source au pied de Vrazu, et il est probable que ce sont les eendres de ce volean qu en rendent les eaux Si bourbeuses. En avançant un peu vers le nord, on arrive à des rapides (audoles), où les Hidiens ont besoin de toute leur € loute leur adresse pour éviler les troncs d'arbres qui nt suilie hors de l'eau, et empêcher leurs San Juan, a eanots de chavirer. De là jusqu'au lle vigation ne présente aucune difficulté 4. Plateau central. Ce plateau, comme nous l'avons déja dit plus Haut, co prend seule parie bien cultivée et peuplée du pays. Il se eumpuse de deux plateaux, qu'on peut désigner sous les noms de plateau occidental ou de San José, et de plateau oriental ou de Cu so, € qui sont séparés par une chaîne de lgnes perpendiculire à la chaine des volcans, et formant La de séparation des eours d'eau. Is sont bornés au nor par la chine des voleuns, et au sud par des montagnes composées en grande parie de caleaires el de grès, qui apparicanent sans doute à la formation de la ersie. Dans la eoupe du pays figurée sur le tableau physique, et passant par le pied de ces monta le Rio Grande et le Rio Reventez endroits d'où jai rapporté des échantlons de roches. À San nes les lis des fleuves principaux. jai indiqué tous les Miguel, au sud de San José, on trouve nn grès gris dont les couches allernent avee de la houille, et à Tobost, près de la source du Reventazon, un autre grès blanc jaunâtre, à serrés, aggloméré avec de la chaux et dont on fabrique des. pierres à st, el sur une grande iguiser.… Un peu vers étendue, se outre une roche toute particulière, qu'on appelle dans le pays Piedra de balus, el dont la masse présente aspect de l'argile durcie. Elle renferme un grand nombre de corps sphériques, depuis une ligne jusqu'à un pouce de diamètre, et de forme si ré lire que, pendant Ia révolution ün s'en servait en guise de balles lorsque celles-ci venaient à manquer. Ils ont sans doute la même composition que la masse principale, yres, ils présentent quelque um les po fois intérieurement des cristaux de fellspath. Ils sont de plus légèrement poreux à l'intérieur, et on y observe parfuis une Structure fiblement straifiée, mais à couches nou concen- Arques, bien qu'elles soient un peu plus foncées à la surface les acides. À Agmeliente, de même qu'à Salitral et à Azul. à l'est de Turralba, on rencontre de puis de Coleuires, les uns, gris, compacles, sans restes 0t= ganisés, les autres blancs jaunitres, et en renfermant des débris nombreux, mais indisinets. A Orosi et à Ujaras, les lassins des vallées. ont été irefoïs des lues, à travers lits desquels le Heventazon s'est frayé un passage, el il y ele encaissé entre deux berges à pie, formées de couches iluviales et diluviales de sable et d'argile. Le plateau vecidental, ou de San José, a environ une élendue de 25 milles de l'est à l'ouest, et de 12 milles du nord au sud, 6e qui donne pour sa superficie 300 milles carrés. L'alitude en est de 3—4000 pieds, et on y jouit d'un des climats les plus beaux et les plus agréables du monde entier Hyr moyenne de 17 C., et la diférence entre Le mois le plus chaud uilet, 15), et le plus froid (Novembre, 16°), est een effet un été éternel avec une température que de 2’, de même que eelle entre les températures mai- mu de la journée et minimum de Ha nuit dépasse rarement 1). De Janvier à Avril il ne tombe pas une goutte d'eau, et c'est à peine si, pendant tout ce temps, un seul nu vient Lernir azur du ciel. La saison des pluies dure de Maï à Novenbre, et il est même rare alors qu'il pleuve plus de 2 heures par jour, entre À et 4 heures. principalement; muis ces eourles averses sont très abondantes, eur, en moyenne, il tombe de 10 à pouces d'eau par mois, soil 7080 pour toute la saison, €est-i-dire quatre [vis plus toute l'année en Danemark. À la n de Juin, ou au commencement de Juillet, La pluie subit ), et Dé eembre est un mois de transition. Avec un pareil climat, une courte interruption (el veranillo de San Ji jays doi nécessiirement être très fertile, et se prêter surlout amirablement à la culture du café, qui depuis 1829, forme en ef le produit Le plus important du Costa Ii. Tout ce plateau nest, pour ainsi ire, qu'un immense jardin couvert de plantations de café, interrompues, Get là, pur des ; des bois d'or champs de mais et de ea rs et de lamaniers, et qui, en Mars et en Av Caféicrs sont chargés de Meurs blanches, et embaument l'air de leurs parfums, donnent à la contrée une physionomie toute particulière qui rappelle celle que présentent au prin= temps les arbres fruitiers de nos climats; de même le fruit qui mârit en Novembre et en Décembre, a la plus grande an done depuis le 15 Mi qu 15 Not 45 Jaiefau 46 de Dis 15 Août ressemblance avec nos cerises. En 1851, l'exportation du café s'est élevée à 20 millions de livres. La Hauleur qui convient le mieux à la culture de celle plante est comprise 500 et 4500 pieds: déjà, dans les environs d'Aljuel, 10 piels, le climat est un peu trop chaud, et e'est aussi Û lempérature du plateau de Cartago ane à sucre qu'on ÿ cultive de préférence; de même la 5000 pieds), de l'autre trop froide pour que côté de la chaîne, paraît être un les Caféiers puissent y donner de riches récoltes. Le plateau ‘occidental est divisé en trois départements, et le plus impor- Unt, celui de Si 32000 habitants; 15—16000 pour Ia capitale San José ceux de Heredia et d'Alsjuela, en ont le premier 17300, et le second 12600. Le plat oriental ou de Cart peit que le précédent, eur é'est à peine S'il a une super= ficie de 60—70 miles curés. LA de 5 le Rio Mazus, nom sous lequel on désigne le cours su litude. moyenne en est 00 pieds. IL est arrosé dans sa parie méridionale par ir du Reventezon. Vers le S.0. du plateau, et de l'ouest à l'est, s'étend ne ligne de collines ondulées, formées d'un caleaire compacte à couches presque verticales, et au où jallisent des sources salées chaudes. A Aguacaliente Se trouve aussi une source chaude, dont l'eau marque 49° C. et qui est un lieu de Iuins très fréquenté par les personnes atteintes de maladies de la peau. La température moyenne de Cartago, autant que je puis en juger par le pelit nombre d'observations que jai été à me d'y Rire, peut étre évaluée Courte description des voleans Le volean de los Votos 6 ville d'Al pieds, par une pente douce qui permet d'y Situé au nord de la wela, et s'élève en lerrasse à une hauteur de 8000 monter à cheval jusqu'au sommet. Toute la parte inférieure en est couverte de Polreros et de champs de maïs, et ee n'est qu'à 3—6000 pieis que commencent des forêts de Cèdres, de Myries, de Lauriers, de Santa Mara (Melastomacea), d'Azajar del monte, et des à 16°C. En is jusqu'à 13. La saison sèche el celle des pluies y sont distibuées de I même manière que sur le reste du versant oriental, mafs tout autrement que sur le côté opposé. On: Y compte en effet deux périodes de pluies; l'une, en hiver, de Novembre à Février, et l'autre, en 6té, de Juin à Juillet Parmi les. Octe os intermédiaires Avril el Mi, Scptem sont ceux qui constituent la saison sèche, mais les deux saisons n'y sont pas aussi tranchées que sur l'autre versant. Pendant séjour que j'ai fait à San Juan, qui st situé sur lrazu à une hauteur de 9000 pieds, et pur conséquent au-dessus de a région des nuages (6—S000 ), 1 était très intéressant d'observer comment la hauje haine qui forme la Hgne de séparation des cours d'eau marque en même temps une limite des plus nelles entre Les climats des deux versants. On pouvait en ele tous les jours, voir les nuages se former et se réunir du même côté de lu oriental, tandis que sur le plateau occidental, le soleil resplendissat depuis le matin jusqu'au soir au milieu du ciel Le plus pur. La culture du café oceupe ei moins détendue que sur le côté opposé, et celle de la canne à sure et du bananier ne s'élève pas plus Hauts par contre, lout ce plateau se distingue par ses magni- fiques pâturages, ses. chi de blé et de mis, et le dis Ariel de Chilcagre en particulier, par son excellent tabac. Le département de Cartago compte 24000 habitants et outre Cot, Quircot, Paris, Tobosi et Orosi, comprend encore s villes plus éloignées de Turrilba, de Tucurrique, de Te iba et de Borucu. qui sont figurés sur le profil. till où. croisent surlout des Chamaedorées, des Ardisiées, des Lubiacées (Humelia patens Jacq., Psyeotria hebectada DC.) et des Compositées (Verbesina mierocehala Benth.). A. envir et l'on 7000 pieds les chênes deviennent dominants, rencontre aussi une espèce de Podocarpus à Feuilles étroites. sommet du volean forme une erête ondulée de deux à trois milles de large, à l'est de laquelle sk petite ç— montagne en forme de dôme, haute de quelques centaines de pieds; les Chênes y sont très rahougris, ut mélés quelques arbrisseaux, tels que le Vaccinium. consanguineun KL, el le Comarostaphyls rubescens KL. Le cratère est silué au nord, à 1000 pieds environ au dont l'en content de Y'acide sulfurique, et d'où s'échoppent des bulles d'air et des jus de vapeur. Dans les cendres volcaniques répandues tout à l'entour, on trouve de petits morceaux de soufre natif, el ce corps parait y avoir été beaucoup plus abondant autre= fois, eur le cratère était alors fréquemment exploré par les chercheurs de soufre. Ce volcan ne semble pas être com- plètement éteint; en elfe, en 1834, eut lieu une forte éruption accompagnée de étonmations souterraines ; et les cendres vomies par le volean furent lancées jusqu'à 30 milles de distance. Les premiers Habitants du pays le désigaient sous le nom de Pous. J'en ai visté le versant méridional en Mai 1847, et plus twrd, en Mars 1860, le docteur Frantzus a aussi exploré le cratère (Petermann, Mitlhélungen 161). Le volean de Barba est séparé du Votes pur la vallée de Dezengano José on l'aperçoit qui se dresse vers le nord avec ses lrois sommets, dont celui du mieu domine les deux autres. Heredia, une des villes les plus considérables du Costa Rica, est siuée au pied même de ee volean, à 4000 piels environ au-dessus du niveau de la mer, et le lerrain, à partir de là, s'élève assez brusquement pour que la peïte ville indienne de Barla, qui n'est distante que de deux milles, aît un climat sensible= ment plus frais. Déjà avant l'arrivée des Es gnols, le pays avait été défriché eu mis en eullure jusqu'à 6—7000 pieds. A celle auteur commencent de magniiques forêts où do= minent surtout Le Cedrela odorta, l'Eugenia lepidota Bye, les Lauriers et les Chênes; on ÿ trouve aussi le plus riche mé- ange d'arbrisseaux et de sous-arbrisseaux, In plupart nou- 1s nous citerons: le Ma na Benth., le P. veaux pour la science, parmi lesq pouria parsillora Beuth., le Palicouria ment costuricensis Benth., VHigginsia psychotr Montagnæa hibiscifolia Benth., l'Ardisia nigripunctta Ürd., le Glockoia session Or, le Siphocampylus Gutirezi Planch et Ünl., le Mahonia panielata On., lOreinotinus costaricanus Ün., et enfin un grand nombre d'Epiphytes, de Fi Peperomiées e1 de Bromelia preuve du climat plus umide qu règne dans celte Au-dessus de 7000 pieüs, les Chênes (Quereus retusa Lim. Q: granta Lbm.) deviennent prédominants, mais au sommet, éest-ä-ire à 10000 pieds environ, ils sont lou rahongris et mélangés d'Ericaeées (Gaultheria Ürstediana 1. que j'aie tesque Gunnera insignis Ürd., le représentant le plus septe découvertes pendant mon voyage, savoir le gigan- Arional de cette famille, qui domine dans Les iles du Pacifiqu et l'Amérique du Sud; on y rencontre enfin un Calceolaria, genre qui appartient surtout au Pérou et au Chili. Le cratère, qui est situé au SE. du sommet, et en contre-bas de celui-ci, à une profondeur de 2 à 300 pieds, el est complète de Psidium montcolum Bg., d'Ugni Ürstedit Bg., de Myrsine Rapanca R. Br, de Vaccinium densflorum Benth,, de Gunnera nsignis Ürd. et pl. Au fond, se trouve un lac de 200 pieds environ de diamètre, dont l'eau a une odeur et un goût de soufre, el une Lempérature de 11,25 C. J'ai visié ce volcan en Mai 1817, Holfiann (Bonplandia 185 Le volean de Rev ctil a ef plus tard par le docteur page 30: ado est situé à l'est de ligne de séparation des cours d'eau, et présente cee circonstance remar ble, qu'il n'a été observé auparavant par aucun voyageur, et que les habitants eux-mêmes ne se sont jamais doutés que ee fût un volean avant que mes observe tions l'eussent rangé dans celte classe, (Humboldt, Cosmos Vol p vallée très fentil e 539). IL est séparé du volcan Hrazu par u : appelée Potreros de los Angelos, qui est couverte de champs de maïs et de pâlurages, et arros par le petit ruisseau de Reventado, qui prend sa source dans le lue du cratère. Après l'avoir franchi, on prend un cher ion inférieure des Ch assez esearpé qu traverse Ia ré au milieu d'une v lation des plus luxuriantes et des plus. jhocampylées, des Ardisiées, des Proclesiées et des Mahoniées donnent un aspeel tout particulier. On y lrouve Les restes d'une route date de l'époque où les Indiens étsent les malres du pays. ï de Paspalum, deux Cypéracées (On us), le Lu til irasuensis On. l'Alehemilla Vient ensuite une pete pline (Saranna Azul), où eroiss prinépalement une espèc eostylis nigricans H. B. K. pinus Clarkeï Ord., le C Chætoeyperus vivipa et pl, et à l'extrémité ouest de laquelle s'élève le voleun de Reventado, sous forme d'une mont nue el très escarpée. Lorsqu'on arrive sur le versant mé- ridional de ee volean, on se trouve Lo i-coup au fond dun cratère éteint; em et les parois s'en sont complétement écroulées du côté sud, lundis que vers le nord, l'est et l'ouest, elles sont encore parfaitement € brusquement à une hauteur de 5 à 600 p ds. Dans leur partie supérieure elles woffrent pas trace de v présentent ces couleurs jaunes-brunes, ro res et blanches qu'on olserve si communément dans les cratères des voleans encore en aeiités à l'aide d'une lance, on peut y ist elle disposition par couches horizontales qu'on voit aussi Se reproduire au volcan Iran Le bord supérieur du cra- suite des denteures fort irrégulières; l'une d'elles, par exemple, a la forme d'u erochel. Au fond. est un pelit lc d'environ 100 pieds de diamêtre, dont Les bords sont eou- verts de rangs serrés de Chênes, de Bromeliées, de Co= lunnées et d'Usnées. Parmi les plantes épiphytes qui y eroissent, se trouve aussi la jolie petite Odontoglossum Ür- stelit Rehb. AL Ce cratère est un des lieux les plus beaux et les plus niques que jae vus dans toute l'Amérique centrale. L'air 12 C), et est frais et pur (le thermomètre marquait à on y trouve la flore la plus ftéressante des environs du can, eur elle offre un remarquable mélange de végétaux des tropiques, et de plantes des pays seplentriomaux, telles que pi p pays sep [ ieracium irasuence Bent, k Viol, l'Alchemila, Le Geraniun le Vaccinium et pl., qui rappellent au Voyageur euro souvenir de la patrie lointaine. Nous citerons encore parmi les plantes qui dominent dns le voisinage du lue, le Senecio Ürsteu feuilles, lustrées et d'un beau vert foncé sur la face supérieure us Benih. (Papellis), si reconnaissable à ses grandes tomenteuses et d'un blanc de neige au-dessous. Le ruisseau de Reventado, qui prend sa source dans le lue, descend en sérpentant Le long du versant méridiomal du volean, et, avoir fourni à a vie de Cartago une eau délicieuse el pure comme du eristal, se jette enfin dans le Reventazon. de la paroi sud du eratère Reventado remonte sans doute à une époque très reculée, et on en trouve encore les débris, sous forme de gros bloes de rochers détachés, répandus dans celte direction au pied du vok croulement ait été, au moins en grande au-dessous. Que ce parie, causé par In pression de lea, el que celle-ci ait à V'origine rempli le cratère jusqu'au bord, cest ce que sem- lent démontrer les profonds sillons qu'on observe sur la pente méridionale du volean, el qui ont évidemment été ereusés par le pussage d'une masse d'eau. Le volean de Cartago ou lrazu se présente de l'antique que du Paciique comme le point culn et vu à celte il produit un effet beaucoup plus imposant que lorsqu'on observe du petit plateau de Cartago, au pied même du volean, eur il s'élève en terrasse vers le nord par une all être bien pente tellement douce, que Ha hauteur en 1 moindre qu'elle ne l'est réellement, et qu'on peut, sans grande diMeullé, ÿ monter à cheval jusqu'au sommel. Tout Le ver sant méridiomal en est culivé ou disposé en Potreros jusqu'à 8000 pieds. Dans éelle région est située Cot, La ville la plus élevée du Costa Rica le bamanier, l'oranger et le caféier y sont remplucés par le pêcher, le cofgnassier et autres arbres fruitiers européens, el le maïs, dont la limite si périeure, dans celle localité, est comprise entre 7000 et 7500 pieds, par le froment, les pois et la pomme de terre. Aux environs de Cot, el principalement dans le distriet de Chil- ee, la culture du hibae, dont le gouvernement a le mono= pole, joue un rôle fort important; le tabac, dit de Cileagre, qu'on y recueille, est renommé pour sa bonté dans toute PAmérique centrale, et constitue lun des principaux articles d'exportation du Costa Rica, résultat bien remarquable si l'on considère que la température moyenne de ee disiriel dépasse à peine 14—15° C disparu de ce versant mévidional pour Rire p Les forèts ont presque complètement ace aux plantes cultivées, et ce m'est que dans les vallées qu'on trouve quelques petits boïs où dominent l'Eugenis leucodendron Br, E guiera acuminata Benth., Verbesina Ürstediana Benth., Cacalea carlugensis Bg., plusieurs Compositées arhorescentes (Vi= heterogama Benth.) el diverses espèces de Rubus (R.irusuensis Lim). En quittant celle région, on pénètre immédiatement dans celle des Chênes qui s'étend entre 7—8000 et 10000 pieds, et renferme quatre espèces prédomimantes, toutes pari eulières au Costa Rica, et qui n'étaient pas connues avant que j'en eusse apporté des plants en Europe: ce sont le Quercus costaricensis Lim. le Q. citrifolia Lim. le Q. granulats Lbn. ete Q retusa Lim. Les tallis se Font remarquer, comme au volcan Barbs, par leurs formes variées, leur richesse el leur beauté; seulement j'ai trouvé ici bien plus de facilités pour me rendre familière la More de ces contrées, et, parmi les voi, il en est nombreuses plantes que j'ai rpporlées avec Bien peu qui ne fussent pas nouvelles pour la science. Cer- Lüins représentants de genres tropiques, comme l'Artanthe, Le Piperomia (quadrifli), le Miconfa, Le Clidemie, eruissent encore jusqu'à près de 9000 pieds. Quant aux plantes qui composent les all, je cterai parmi les principales: le Proclesia ve guensis K., le Siphocampylus Gutierezi Planch. et Ürd., 1e Centropogon costricamus Planch. 1 Ürl., l'Ugni Ürsteti VHedyosmum ealloso=serrutum Ürd., lOréinotinus. stellato= ia irasuensis Ürd., l'A. levis Ürd., le Solandra tomentosus Ürd., l'Ar Y'Eupatorium iviocladon Benth., le Sciodaphyll el, à la limite supérieure des Chênes, le Comarostylis rubescens KL et le Buddieia alpina Ürd. J'ai trouvé des singes jusqu'à 9000 pieds, et deux espèces d'écureuils (Sciurus datus Gray, et S. estuans var. igniventris Natterer) habi aussi ces hauteurs. Au centre environ de a région des Chènes, à 9000 piels, se trouve l'habitation la plus élevée du C Rica (ancho de San Juan); Le thermomètre ÿ marquait la nuit 10° €. A 10000 pieds, les chênes deviennent de plus is, el sun out lapissés d'Usnées: bientôt les vénétaux arborescents disparaissent tou complétement pour füire place aux plantes alpines. Le contraste si brusque et si présentent ces deux régi d'un frappant que ons provient changement soudain dans La mature du Lerrain, car au ra chyle recouvert de terre vé tale succèdent tout-=coup des cendres et des sables volcaniques. Dans la partie la plus sse de celle région, Ia Lerre est recouverte d’un d'Alchemilla et de ÿ trouve aussi disséminés un assez grand nombre de Co= upinus Aschenbori Schauer, et on arostylis rubescens Hl.: mois ils sont tous morts depuis longtemps, et il n'en reste plus que les troncs blanchis. A mesure qu'on s'élève, le lerrain se dénude de plus € plus, et lorsqu'on à alieint Ka crête lo forme Le sommet du volean (11000 pieds), on ne rencontre plus que de rares touffes d'immortelles aux fouilles lineuses CGnayhalium lavandulsceum), quelques Li res), le Sphacele alina Or. Vace siedians K., ns (Stereocau- lon obesum Ti. Castllja irasuensis Ürd. et le is les plantes de es (Vaccinium densiflorum Bent P. congesta KL) Perneliya Ür= qui forment de haut, chargés de M et de fleurs, lapissés d'Usnées, ou recouverts d'un Viseum aux leurs jaune et sans feuilles, et l'Hypericum Brahys Sn d'un jaune éclatant, qui est souvent revêtu d'un CI noirâtre, le Scorias (Dendropogen) Robinsoni. A 9 heures du matin, le 2 1e thermomètre ma quai 5° C. à l'ombre et chaque nuit il se format une mince couche de glice qui Sondaït dans le courant del journée. Du sommet, se déroule la vue la lus splendide qu'on puisse sin à l'ouest on aperçoit l'Océan Paëlique et le port de Punta Areas au mord, où le vole plonge presque perpendiculairement à plusieurs mille pieds de profondeur, le vaste pays inhabité, ri de forêts vi ges. el jusqu'ici inexploré, qui s'étend depuis la chine des volens jusqu'au fleuve San Juan Nicur alba a, et à l'est, par del le eruère, Le volean de Turr- d'où échappent constamment des fumées et des ve= À l'erémité orientale du pet plateau. form V'razu. sommet de et à 2—300 pieds plus bas, se dressent deux cratères d'âges très diérents, et qu sont tellement anis Pan à l'autre qu'on pourrait Les prendre pour des eratères jumeaux. Celui qu est tourné au sud est beaucoup. plus 4 couvert en partie de bois; l'ure, qui est dir vers Le nord, est un € de cendres complétement mu, au fond duquel sont trois trous profonds dont lun vomit € muellement des vapeurs sulfureuses. Cest sans doute nouveau cratère qui, suivant les récits des halitants, se serait formé en 1723. Cette éruption » été suivie de trois tremble= ments de terre, dus au même volcan. qui ont causé ee sont ceux de Juillet 1756, de Mai 182 isa en Janvier eten Février 1847. Plus lard il a été visité par Hoi 6 p.27), et par Le docte (Peterman, Mitthel. 1861 p. 881). et du 2 Septembre J'ai gravi plusieurs Fois l'Iraz à (Bonplandia 1 Le volean de Turrialba est presque complètement in cessihle, et l'ascension n'en a jusqu'ici été faite par per= somme. IL est situé au NE de lrazu, el, du sommet de ee dernier, on l'aperçoit qui se dresse dans les airs sous la forme d'un cône irrégulier doi la hauteur est à peu près la même que celle de l'a. Le versant nord-ouest en est très escarpé, et on ÿ observe plusieurs érevasses d'où s continuellement des fumées et des vapeurs. Un Allemand qui, pendant quelques le Costa Rica graphique très répandue (Petermann: aphe Mitthelungen 1861); de quelques uns des résultats, fruits de mes recherche ché, dans une re démontrer l'exactitude qui nt servi de base à AL de Humboldt ms sa description des voleans du Costa Rica. Tout en me réservant de revenir sur. ee sujet lorsque je traterai plus en détail ln géographie phy ique du Costa Rica, je laisserai cependant pas échapper elle occasion de détruire ne allégation qui n'est déjà qu trop lo lemps resté ns réponse. Heureusement, je n'aur pas besoin pour cela d'avoir recou ons, dont MF: Frantzius contesterat naturellement l'exactitude, mais il me sera très fuélle de non seule prouver. rent au lecteur familier avee a mat voudra se donner a peine de consulter Les traités relatifs à eet objet, que M: Fra täus, bien entendu sans le vouloir, confirmation la plus éclatante de la jus= lesse de mes déclarations. M Frantzus prétend d'abord que M de Humboldt suit, d'après mes indications, désigné comme des voleans is qui ne méritent pus ce nom, savoir. le Pico Blanco et le Reventado. rd (1. c. page 329) Gerivains el éditeurs de eartes un désaccord remarquable au Voici comment il s'exprime à cet sujet des montagnes du Costa Rica qui doivent être M de Humboldt r lasse l'Orosï, le Vicja, le Miravalles le Dar, le Chereh dérées comme des volcans, dans celte Votos, le Turralba et le Pico le Tenorio, le Reventado, raz Blanco” L-on maintenant Les deux pass Cosmos uxquels renvoie MF: Frantzius, combien t-on pas liste des voleans (Vol. 4 page 530), ne fuit pas mention du Pico Blanco, et qu'il est expressément dit dans l'autre ü (Pico Blanco) composent; c'est sans doute un. cône trachy- 307): ;On ne sait rien de la nature des roches qui le tique fermé”. Cest en vérité un peu hordi que de vouloir Faire aceroire au publie que Me: de Humboldt, se contredisant mème, aurait, dans un endroit, 46 comme un volean, après avoir déclaré dans une page préc dente qu'elle n'en est pas un. Je Hisse au lecteur le soin de qualifier cette manière de fire des citations. Cest do 2ius, losqul fut dire à M de Hun u la part de M volt que le Pico Blanco st un volean. Il en est autrement pour le Reventado, que M: de Humboldt, d'après mes indications, a fait figurer parmi les volcans de l'Amérique centrale. et qui est bien réellement un volean indépendant, quoiqu'en dise M Frantzius. Cest co que je vais démontrer en me servant du récit mème de M Fr jus, el, pour plus de elarté, je reproduiaï ici, en l'accom- d'un croquis, Ia deseriplion qu'il donne de La mon fai appelée le volean Reventadoz La voi textuel ent (p.381): -Pour arriver à ce lac (celui du cratère), nous primes le chemin qui conduit au sommet, mais, Le lisant iendôt à notre droite, nous nous dirigeimes vers le N.0., et traversimes. je petite plaine (0) couverte de clumps de mais, cle... Au delà des mois, commence la région des forts À partir de là, nous eûmes tou Après et pau us être élevés de mille picds environ 82: A environ du chemin pavé, vers le N.0., est située une charmante petite 500 pas, au-dessus pin, Savanna Azul (d), à l'extrémité ouest de laquelle s'élève une montagne conique de 900 pieds de haut (m, n, 0), appelée Cerro Pelon, ou montagne pelée, parceque le versant escaré même Lemps Le paroï lac (x), en re la pline, et qu forme le du goure au fond duquel est complètement déboisé. € st fermé de trois côtés par des parois fortement inclinées (m, n, 0), formées d'une roche d'un blanc jaunâtre, et qui se dressent grands arbres d'un beau vert foncé dont le lue est entouré jusqu'au sommet du olean. 1 est évident qu'il a dû aussi autrefois être fr vers le sud, et qu'il renfermait alors une à savoir si a été al mel pas de décider.” On voit done par celle deserip= masse d'eau bien plus considérable. Q\ où non un cratère en activité, ‘est ee qu'un examen supe tion qu'à en # par sa forme, Le Reventado se rapproche d'un cratère autant qu'on peut Le désirer, puisque M° Frantzus lui-même n'a pu s'empêcher de l'appeler un volean. IL reste seulement à examiner: 1° Sil est assez éloigné du volean pour qu'on puisse le considérer comme apparten derniers 2 si d'est un vrai cratère, é'est-à-dire un eratère d'élévation ou d'érupton. Pour ce qui regarde le premier point, il ré te déjà du récit qui précède que le Revemado est séparé de Tru par une vallée, et quil s'élève ensuite comme une montagne iendante à une auteur de 2000 pieds. IL faut ajouter à cela que le cratère du volean Hrazu est éloigné d'une bonne journée du Reventado, et qu'il est siué de l'autre côté de la chaîne volcanique et tourné vers le N.E. (voyez la des cription de ce volcan par Holimann et rantrius). 11 n'est donc pus douteux que la distance ne soit assez grande pour que le Reventado_ puisse être regardé comme un volean à is une circonstance encore plus décisive, c'est Renventado, de même que le volean Barba, appartient une époque diférente.… Ces deux volcans sont en et bed coup plus anciens el sont silués au sud de la chaine, landis que ceux d'un âge plus récent, tels que le Votes, Firazu et le Turrialba se trouvent sur le versant seplentriomal. Quant au second point, savoir si le Reventado est un cratère, je donne raison à ME: Frantzius lorsqu'il dit qu'on ne peut se prononcer à cet égurd après un examen superficiel — bien qu'on cat beaucoup de pe dquer une mont et qui ne ft réellenient pas d'o ique — mais je ne me suis pas borné non plus à un examen superiel, et voilà pourquoi j'ai pu résoudre une question qui est restée problématique pour mon adversaire, Je eroïs en avoir assez dit pour prouver que N° Fr ce volean, et qu'il se serait beaucoup plus rapproché de la Zius s'est complètement trompé en niant l'existence de vérité, en reconnaissant que la courte description des volcans du Costa Rica par ME de Humholdt dans son Cosmos, sl exaete dns lons ses points essentiels. mi Explication du tableau Ce tableau donnera une dé la végétation Cat telle qu'elle se montre dans le Nicaragua, sur la route de e de Paso-Real Gremade à Rivas, dans Le. voisin lors- quon a passé le Rio Ochom eulière de végétation présente on y remarque ecpendant, suivant les localités, ee ines différences dans les espèces el les genres dominants, el ce qui rend précisément digne d'intérêt I partie du Nica= agua dont nous venons parler, est qu'elle semble par= # celle végétation Cat a l'autre sud. Plusieurs des arbres et des arbrisseaux qui domi nent dans Le nord du Nicara sont en elet remplacés par d'autres, qui s'étendent an Sud jusqu easte, et qu'on retrouve en parie à Panama. Parmi les arbres qrincipaux de ln partie sud que je n'ai pus trouvés dans Le nord du Nicara a, je citer: le Dasyearpus quadri- valsis (Scemann), de la Famille des Tilleuls, aux feuilles 4 sèches, et que Les habitants nomment Palo d teroio- pelo, à euse de Ia matière veloutée qui en couvre les fruits: le Guateria foctidissima Ürd., de ln famille des Anonacées, aux grandes fleurs provenant de bourgeons adventifs fixés sur le rome et es branches, et qui, pour la couleur et l'odeur ressemblent à celles du Stapelias seulement elles: sentent bien plus fort, et om les reconnait à une grande distance à leur affreuse odeur de charogne; puis, le Couroupita guensis DC. ou l'arbre Boulet de canon, et enfin Le singulier arbre à fourmis, ou Triplars nicaraguensis On des Sarnsins. Ce dernier se dis scerescent qui, à l'époque de la maturilé des fruits, se déve- loppe en Wois ailes, et par ses branches et son tronc creux, breuses troupes le fourmis, de sorte qu'on ne peut guère y loucher sans S'exposer aux Quand on se morsures douleureuses de ces petits animaux. rend de Granada à Rivas. trajet qui se fai par le vers ouest du volean Mombacho, car le le de Nica ün arrive d'abord au-dessus d'une phine amie Siuée entré un, en est si escarqée qu'on ne peut ÿ passer, la petite ville indienne de Nandaïmi et l'Hacienda de la Cabeza. et presque entièrement couverte de Creseentia eumiata et alla, que tapissent des Bromelincées eL des Orehi= dées fausses parasites (entrauires le Lalla peduneulata Lindl) physiognomonique E plantes qui se trouvent aussi à Mevico. Les arbres précédents, qui appartiennent à la sud ou costaricaine de In végé= tation Catinga, commencent seulement à dominer peu plus vers le sul, et j'aurai souvent l'occasion de prouver plus tard que les frontières poliques des deux états de Nicaragua et de Cosia Miea coincident à peu près avec l'endroit où se réunissent les deux fores mexicaine et Plutôt péruvio=culombienne. Sur la planche ci-jointe, on voit au fond le volcan Mombacho, et au centre, sur le premier plan, le Couro 5 en arrière sont eneoré plusieurs arbres de la même espèce. Cet arbre est déj reconmissable à distance à son lrone élevé et droit qui, 4 sommet, porte une petite couronne presque cireulire; les fleurs en proviennent de bourgeons adven , el sont dispo= sées en louffes; les fruits, de forme sphérique, sont réunis de la même façon, quelquefois au nombre de 7 à 8, ce qui contibue beaucoup, à l'époque de leur maturité, à donner à cel arbre un aspect tout paniculier. L'arbre Boulet de ea est appelé par les Habitants du pays S. Mico, parceque le fruit en ressemble un peu à celui de l'Achras Sapota, et th Lécythidées qui dépasse liste de Panama, tandis que cette Sen sont très [riands. que les si ue espèce de famille est très répandue dans l'Amérique du Sud, et y compte un assez grand nombre d'espèces entautres le Berholletia execlsa, découvert par Humboldt et Bonpland, el connu en Europe par ses graines, qu'on dés igne dans le commerce sous le nom de noix du Brésil. L'arbre Boulet de canon forme, dans de Paso Real, avee le Dasyearpus quadri ateria oetidissima, le Triplaris americana ete. ete une forêt assez épaisse. La partie que nous en avons repré- sentée a été défrichée et ulisée pour la eullure de l'in come le prouvent Les nombreux plants qu'on en voi ça el, 4 on ny a issé debout qu'un peñt nombre d'arbres Boulet de canon. Cle phine ouverte est revêtue d'un ais de Grminées, de Compositées, de Convolvulées et de LE iineuses es cactus el des ar= parmi lesquelles eroïssent sont fort communs, figurent est l'Aea= sl couvert de sur le devant da tableau Lun, celui de droïte cit cornigera, dont le paquets d'épines; om en lrouve lement sur les branches, où elles sont grandes, creuse ; disposées pur paîre et formées par des stijpules. Toutes ces épines sont abitées par des fournis, et, dans chaque paire, il ÿ en a une — les deux épines appartenant à la même feuille communiquent en effet entre elles — qui est pereée d'un petit trou régulier que ces insectes y ont pratiqué. Vient-on par mé branches, il en tombe une masse de fourmis, et on ne tarde pus à sentir sur tout le corps des piqires intolérables. Sous et cireusire, cheun de ces arbrisseaux est une place Ia couronn du diamètre et où aucune plante ne peut suche, on voit un palmier pousser. Sur le premier plan à 4 de petite taille, Le Bactris horrida Ürd., qu pousse de sa racine des bambous: 3 atteint et les rachis en sont de longues épines pointues. Les habitants l'appellent Unis coyol, et en mangent les fruits qui ils en font surtout une boisson. rafratehissante en les écrasant dans l'eau. croit de préférence dans les endroits qui sont inondés à l'époque des pluies. et où le sol forme, pendant la suison sèche, une masse dure comme la pierre. Explication de la table physiognomonique HE Ce tableau, qui a été exécuté d'après un croquis que du cratère Reventado, 'aï pris sur Les lieux, représente ten offre une image très fidèle quoique le le y paraisse peut être un peu plus petit qu'il ne l'est en réalité. IL peut servi en même lemps à domner une idée du caractère des “, el dont on voit deux gros individus figurer sur le premier plan. Quant aux détails du tableau, je renverrai le lec la description que j'ai donnée plus haut du volean Reventale, et me bor- ira ici à éclaircir en quelques mots les principaux points qui y sont indiqués. € réfléchit les chênes qui eroissent sur ses bords, que Le [M on l'a vu, dans ce ne, dont a brillante surface Reventao prend sa source, mais la largeur en est, dans cet endroit, si peu considérable qu'on peut le franchir en sautant d'me rive à l'autre. Sur le premier plan, le Lerrain est couvert d'un épais gazon vert tendre, et de quelques plantes plus éle- vées parmi lesquelles om dis Grstediana dont nous avons déja parlé, el qui est si facilement les blanches. par desst recommissable à ses grandes fe el, un peu plus en arrière, le Gnaphalium Hvandulaceum. Les chênes présentent les mêmes branches noueuses el lurlues, el en général les mêmes caractères que ceux de nos climats. sis ls empruntent une tout autre physionomie des diverses. ces épiphytes qui les tapissent en si grande quantité, et qui offrent encore ce remarquable” mélange de plantes lro= piques et septentrionales que nous avons déja ohservé dans les tiliss C'est ainsi qu'à côté des Usnées longues et pen dates, apparuissent un grand nombre de Bromeliacées, d'Or- chidées et de Ce (Columnea quereeti Or). Dans le fond se dressent les parois escarpées du cratère: quelques ch à | | À à 4 a ; S S + | à < | k ke | | È S | | de È 1 4000 Î ù Ê | | Ÿ È | Région des plantes alpines 10 11000 1 70000" Limite super. des Chénes 4000! Limite super de la culture des penmes de terre 2400 4000 | 4000 Limite super de la cultare dn 7000° Limite infer. des Chènes 7000 6000 Région de la enltnre du tabae de Chileagre 5000 Limite super. de la culture dx Banamer, du Cafs et de la Canne à sacre 4000" NN = 4 1 Orôsi RSS ? Z 2 PRE NN nela” FER : 3000" Limite super de 2000 P'Descansadre 40 Re mag enhot 1000" Région de la culture dx Ca ique du plateau central de Costa Rica. | js ARR AN É “LAB à n ) : à dbvbres Jouet de Cane | Cour url nicaraquensts | / croissant dans une juine «tu sud du volean Alembacho. Tab. physignonn. À. Tab.physisnom.Il. D x 1] Lac du etatète du voleau Reveutado. Q SR Ere a, Den Le? D LE ee “, LE Ty 2, VS. KZ VLNLPES US SO / €. Thornam del fnigusta Thornan seul e 4 éd SÉRIE See D ef 18 Thornam luqusta cul Zhornam fuqusta o»'« COS SC t. RER AR nes, HE ÎLE TE ÿ seul luqusta Thornam DT ETIN Augusta Thernam- seul Jr en nn du PE ——— —— —_—— = RER RER. ns —————————————————— sine ne ones ES = - SE = = er = er == a ES È à & LAISSES re TER É —< < * ÿ FE lugusta Thornam seuln LL % 16 À 19 Thornam del er Va _ w L SE sait + idniotiéion décris : SE DE LE a nn PR Re A SRI SR EEE Se er eRES te Li si Ha se N =: æ À = Bee È À à RE ù = Se —_—_ Ê = —— . = N Éi <Æ Ë ! Ÿ RS ? a ki S D au ÈS - ? ha L. | 2 G < ET — = S “& D me NS D ET dé SE —— — € LT es = Du | s a \ = : à ES y à © « é L N LS < LL à so ‘ = EN à © WC És k à À fr, bis | & S À 5 NN \ Sr SEE. 4e Ë : S RU : peu. | S > ÿ NN } a - À Se \ ee : Ta. à a ea du, ss # | st) 7 À EP \ D | T7 & 41» é S NE: Es e ) , n— à | EN " SX | | - , À NE + za ? à à JY — Ÿ € Ê seras N 10 lugusta T'hornam ee LT #2 De ME CARRE RE sas EE SEP ——< LS == mn dGlssi ERRATA. Pase 11 me, au leu de à Menico, lez au Mesique VAMERIQUE CENTRALE. SUR SA FORE RE SA GÉO AE PUS SIN RÉSULTATS D'UN VOYAGE DANS LES TATS DE COSTA RICA FT DE NICRRIGUR ENEQUTE PENDANT LES ANNÉES 18462 181S À. S. ORSTED PREMIE = ë à 25