ADANSONIA “eco RECUEIL PÉRIODIQUE D'OBSERVATIONS BOTANIQUES RÉDIGÉ Par le D HE. BAILLON TOME TROISIÈME PARIS 48, RUE DE L'ANCIENNE-COMÉDIE SEPTEMBRE 1862 — AOUT 1863 ADANSONIA RECUEIL PÉRIODIQUE D'OBSERVATIONS BOTANIQUES ORGANOGÉNIE FLORALE DES CORDIACÉES. Le-genre Cordia, qui estle type de cette famille, et qu’on devrait appeler Sebesten (1), fut placé par Adanson (2) dans sa famille XXIV, celle des Bourraches (Borragines). A. L. de Jussieu (3) . rangea également les Cordia dans son ordre des Borraginées, entre le Patagonula et l Ehretia, et l'exemple d'Adanson fut ainsi suivi par tous ses successeurs, jusqu'en 1810. C'est à cette époque que R. Brown (A) considéra les Cordia comme le type d'un ordre distinct. A part M. A. de Candolle (5), qui laissa sub- sister les Cordiacées parmi les Borraginées, tous les classificateurs, Link, Endlicher, MM. de Martius, Lindley, ont admis l'ordre des (1) C'est le nom de Lebouc, adopté par Adanson et qu'on doit conserver, si l'on remonte pour les noms des genres jusqu'à Tournefort, comme l'admet M. Fries et |. «omme-on le fait dans un grand nombre de cas. Ventenat (Tabl., I, 380) donne à | cette famille le nom de Sebesteniers. eo Familles d (4763), 11,477. 2 ORGANOGÉNIE FLORALE Cordiacées. Séparés d'abord des Borraginées, à cause de leur style à quatre branches et de leurs eotylédons plissés, les Cordia furent signalés par M. de Martius et Endlicher comme plus voi- sins des Convolvulacées, dont ils se distinguent par leur fruit drupacé, leur embryon renversé, leurs graines dépourvues d'al- bumen. Pour M. Lindley, i! n'y a pas méme lieu d'admettre les - Cordiacées dans la méme catégorie que les Borraginées, parce qu'elles ne présentent pas les caractères essentiels de l'inflores- cence scorpioide et du fruit nueamenteux que l'on observe dans ces dernières. — L'étude organogénique nous permettra de j juger de la véritable valeur de ces assertions. Nous avons pu nous livrer à cette étude sur plusieurs espèces de Cordia cultivées dans les jardins, et nous exposerons ici ce que nous avons observé chez le C. ferruginea. Inflorescence. — Les fleurs sont disposées en cymes scorpioides ou plutôt en glomérules, car les pédicelles sont à peu près nuls. Quelquefois un seul de ces faux épis scorpioides constitue l'inflo- rescence ; mais plus souvent l'axe principal qui se termine par un de ces épis, en porte deux, trois, ou davantage, appliqués plus bas sur ses cótés. La disposition des fleurs est donc en somme -la "méme que dans les Borraginces. Calice. — Les cinq sépales naissent dans I ordre quinconcial et longtemps les uns aprés les autres. Aussi sont- ils très inégaux à une certaine époque. Les sépales h et 5, qui naissent les der- niers, sont encore presque sphériques el très courts, quand les sépales 1 et 2 ; beaucoup plus allongés, commencent à à se couvrir, prés de leur sommet, de papilles épaisses qui s 'allongeront plus tard en poils aigus. Malgré leur apparition successive, les ise sont définitivement en préfloràison valvaire. | Corolle. — Les sépales, déjà trés grands et rapprochés par leurs | bordi, cachent entièrement le réceptacle floral q d les. pétales naissent it simultanément dans Kais, intervalles. lis. ‘sont. DES CORDIACÉES. ^; à qui commencent à se déchiqueter sur leurs bords et à se disposer - dans le bouton en préfloraison tordue. Androcée. — Les cinq étamines naissent aussi toutes à la fois. Elles apparaissent sur le réceptacle en dedans de la corolle, avéc laquelle elles n'ont alors aucune connexion. Plus tard elles sont soulevées avec elle, de manière à paraître insérées sur son tube. Chacune d'elles devient formée d'un filet court et d'une- anthére biloculaire introrse. L'anthére est déjà bien formée, quand on voit naitre sur la corolle, près du pied des étamines, de nombreuses papilles qui paraissent de haut en bas: et d'abord en. face de la ligne médiane de chaque pétale. Ces papilles deviendront plus tard. de longs poils qui retiennent le pollen tombé des anthéres. Gynécée. — Après la naissance des étamines, le centre du réceptacle floral conserve encore quelque temps la forme d'un - petit dôme à surface lisse. Les feuilles carpellaires naissent au pourtour de ce dôme sous forme d’un petit bourrelet elliptique presque continu. Cependant il y a ui moment où le bourrelet manque tout à fait aux deux extrémités de l'ellipse, les deux feuilles carpellaires n'étant pas encore devenues connées en ces deux points. Un peu plus tard, il devient impossible de les distinguer l'une de l'autre, car elles s'élèvent sous forme d'une enceinte dont le bord supérieur est entier. Dans une troisième période, par suite d'aecroissements inégaux, ce bord présente de nouveau" des échancrures au nombre de quatre. Deux éehanerures répondent au point d'union des deux feuilles carpellaires ; les deux autres; à leur ligne médiane. Telle est l'origine des quatre branches: qup présentera plus tard la portion stigmatifère du style. Pendant que l'ovaire, largement ouvert par sa partie supérieure, a la forme d'une coupe, on voit quatre saillies s'avancer de la gi mg an Esci] dans Linoslean de la iim UE h ORGANOGÉNIE FLORALE fond de l'ovaire, tandis qu'elles sont encore indépendantes l'une de l'autre dans la partie supérieure. Leur bord libre représente done un croissant à coneavilé tournée en haut et qui s'élève chaque jour davantage. L'ovaire se trouve ainsi partagé inférieu- rement en quatre fossettes, tandis qu'en haut il est toujours unilo- culaire. C'est sur les placentas, tout prés de leur base, que se montrent les ovules. Il y en a un à droite et à gauche de chaque placenta, et il est d'abord réduit à un nucelle ascendant et rectiligne. Mais, comme la logette occupée par chaque ovule s'aecroit en. profon- deur au-dessous de lui, l'ovule lui-méme grandit au-dessous de son point d'insertion : sa région ehalazique s'abaisse, sans que son sommet change de direction. De cette facon l'ovule devient incomplétement anatrope, avec son micropyle en haut et en dehors. Il ne se recouvre que d'une seule enveloppe. Maintenant que l'étude du développement d'un Cordia nous a permis de bien saisir toute l'organisation de ce genre, comparons avec lui une plante bien connue, l'Héltotrope. Son calice, sa corolle et son androcée sont semblables. Le pistil se compose aussi d'un ovaire primitivement biloeulaire et d'un style dont l'extré- mité conique chargée de papilles stigmatiques est divisée aussi en quatre lobes. Seulement ces lobes sont peu prononcés, tandis que ‘dans les Cordia ils sont ordinairement fort allongés. Mais cetle différence de taille ne saurait avoir une grande importance, Si nous ouvrons l'ovaire adulte de l'Heliotropium, nous verrons qu'une fausse cloison partant du milieu de la face interne de chaque feuille carpellaire partage en deux compartiments chacune de ses loges primitives ; de facon qu'on y trouve, comme dans les Cordia, quatre demi-loges uniovulées. Or, ici encore il y a dans chacun de ces compartiments un ovule à micropyle supére et extérieur. De part et d'autre aussi nous trouvons un fruit dru- pacé, des graines dépourvues d' albumen, et deg fleurs tantôt ses- siles, tantôt pédicellées, disposées en cymes unipares. : Nous i en concluons que ces deux genres sont inoiparahiia, et DES CORDIACÉES. ! 5 comme ils appartiennent , l'un à la famille des Cordiacées, l'autre à celle des Ehrétiées, nous réunissons les deux familles sous le pre- mier de ces noms qui a pour lui l'antériorité. Ainsi se trouve pour nous constitué le groupe des Cordiacées, que nous jugeons insé- parable de celui des Borraginées, comme le montre le tableau suivant. BORRAGINÉES. |. BonRAGINÉES proprement dites de tous les auteurs. II. ConpiAcÉEs subdivisées en : À. Cordiées, embryon replié sur lui-même, dépourvu d'albumen. B. Héliotropiées, embryon non plissé, dépourvu d'albumen. C. Tournefortiées, embryon entouré d’un albumen. Caractères communs à ces trois dernières divisions : Fleur qui- naire régulière à périanthe double. Cinq étamines insérées sur une corolle monopétale. Ovaire supère à style non gynobasique, à loges biovulées subdivisées par une fausse cloison à évolution centripéte. Ovule descendant à micropyle supére et extérieur. Fruit drupacé. Feuilles alternes, sans pales, Fleurs disposées en cymes souvent scorpioides. EXPLICATION DES FIGURES. PLANCHE 1. CORDIA FERRUGINEA Kunth. à Fic. 1. Inflorescence adulte. L'axe prineipal se termine par une cime bipare de fleurs dont l'épanouissement se produit de haut et en bas et des cymes unipares semblables se Pn n aussi penses sur cet axe prin- cipal, g Fic, 2: Développement du calice. Les sépales 1 et 2, " ê; se sont Minis sur le réceptacle ici sans qu'il d ait encore ponet des autres mee 6 ORGANOGÉNIE FLORALE Fie. 3. Les sépales 4, 2 et 3 sont formés et l'on voit poindre les sépales 4 et 18,184 868%: Fic. 4. Les cinq sépales sont formés et rapprochés les uns | dd autres, ils com- mencent à se couvrir de poils, dans l'ordre de leur apparition. Fic, 5. Bouton plus âgé ; les sépales plus allongés sont tous chargés de poils. Fic. 6. Même bouton dont les sépales ont été écartés, pour montrer, dans ` leur intervalle, les cinq pétales p, p, qui apparaissent simultanément. Fic. 7. Bouton plus âgé encore. Les pétales p, p sont déjà plus grands, mais encore indépendants les uns des autres. Dans leur intervalle, il se produit sur le réceptacle cinq mamelons dont l'apparition est simultanée et qui représentent les étamines e, e Fic, 7'. Dans une fleur où les pétales p, p ont déjà commencé à être soulevés par la portion commune de la corolle, et où les mamelons staminaux e, e sont également un peu soulevés, le réceptacle, jusque-là convexe et lisse, produit deux feuilles carpellaires c, qui limitent une € dépression cen- trale, . Fic. 8. Une fleur un peu plus agé ua la précédente et.vue de profil. Le calice s a été coupé, pour montrer que la base de la corolle p est mainte- nant d'une seule piéce. Les étamines e ont déjà des anthéres dont les loges se dessinent à l'extérieur et les feuilles carpellaires c, connées se sont élevées sous forme d'une enceinte elliptique. Fic; 9. Fleur un peu plus âgée encore. Le périanthe et quatre étamines ont été coupés, de sorte qu'on voit la forme du gynécée c, dans lequel la trace de deux feuilles carpellaires distinctes a pour le moment disparu. - Fic. 40, Fleur plus avancée. Le calice s est coupé. Les lobes de la corolle p | commencent à se déchiqueter sur les bords. Le gynécée c lui-même ne présente plus une ouverture à bords entiers ; mais une légére dépression se forme au milieu de chaque feuille carpellaire, indiquant l'origine des lobes stigmatiques. Fic. 44. Gynécée de la fleur précédente, grossi davantage et isolé. Fic, 42. Coupe transversale de ce gynécée. On y voit deux placentas pl alors pariétaux et s'avancant dans l'intérieur de la cavité ovarienne. Du milieu des feuilles carpellaires partent aussi deux saillies moins épaisses fc, pre- mier rudiment des fausses cloisons. Fic. 43. Même gynécée coupé verticalement suivant les deux fausses cloisons. On voit que celles-ci se rejoignent au fond de l'ovaire, et derrière elle on voit un placenta intact pl séparant les deux loges l'une de l'autre. n Fic. 44. Gynécée plus âgé, dont le style commence à se rétrécir età s 'allonger. Fig. 45. Même gynécée coupé verticalement suivant les fausses cloisons. Derrière celles-ci sont deux demi-loges séparées pār un des placentas cen- …tripètes pl, et au fond de chaque demi-loge on voit poindre un oyule ol. io. A6. Gynécée un peu plus âgé. Il n'est pas coupé suivant la. ligne: ane. mais mne E portion de sa paroi, détachée el Passe, let de voir Er Fic. Fic. Fic. Fig. Fic. Fic, Fic. DES CORDIACÉES. T les deux ovules o qui sont dans les deux demi-loges tournées du côté de l'observateur. Il y a deux ovules derrière ceux-ci, de l'autre côté de la fausse cloison fe. 17. Coupe transversale de cet ovaire. Les deux placentas pl portent cha- cun deux ovules ascendants prés de leur base, et les fausses cloisons fe tendent à s'interposer à ces deux placentas. 48. Gynécée plus âgé, isolé et entier. 19. Même gynécée dont la paroi est en partie enlevée. Les ovules ol, plus développés, commencent à s'entourer d'une enveloppe. 20. Même gynécée coupé longitudinalement, suivant l'épaisseur de la fausse cloison. E 04 21. Gynécée plus développé, dans lequel les quatre brarches stigmati- fères sont bien distinctes. 22, Même gynécée coupé longitudinalement suivant l'épaisseur de la fausse cloison, On ne voit plus derrière elle que le sommet d'un pla- centa pl. 23. Même gynécée ouvert d'une autre manière, la fausse cloison ue intacte. On voit’ alors, d'un côté de cette fausse cloison, deux ovules entiers o revêtus de leur — te — et. derrière elle le sommet . des deux autres ovules. Fio, Fic T Fic. Fic. Fic. Fio. Fic. Fe. Fic, 24. Coupe. transversale du méme gyi nécée,. 25. Pistil extrait d'un bouton presque adulte. Le sommet de chaque feuille carpellaire s'est partagé en deux laniéres dont I extrémité renflée el € s'est chargée de papilles stigmatiques. ` ; ! 26. Portion ovarienne du méme pistil maintenant divisé en quatre cavités uniovulées à peu près complètes, 27. Les lobes stigmatifères rapprochés les uns des autres, tels qu'ils sont dans le bouton. 28. Un ovule presque adulte. h, hile; m, micropyle. 29. Corolle et androcée étalés. Trois anthéres ont été enlevées pour mon- trer! origine de la couronne de poils papillaires qui. VT mii le pe ‘des étamines. - -30. Fleur dont cette corolle et cet dakote faisaient partie, le pied 8 ayant été coupé. 31. Portion d'une. corolle plus hgóe,, les poils qui accompagnent les — étamines s'étant bien plus allongés. ESS 32. Diagramme d'une fleur adulte : s, calice ; p, ‘corolle ; e, étaminés : Mad pistil en us set ag avec un ‘ovule dans m com- OBSERVATIONS SUR L'ORGANISATION DES FLEURS DANS LE GENRE APOCYNUM. a : Les Apoeynées sont classées parmi les plantes monopétales à insertion hypogyne, et ce mode d'insertion s'observe dans la plu- part des genres de cette famille. Il est cependant assez singulier que le genre qui lui a donné son nom, et qui ne peut à aucun titre être séparé des autres Apocynées, que le genre Apocynum, dis-je, échappe à cette règle. L'insertion de sa corolle n'est pas hypogyne, mais bien périgyne. 5 Cela tient naturellement à la forme méme du réceptacle floral. Si nous l'examinons dans VA. cannabinum, par exemple, nous verrons que ce réceptacle a la formé d’une coupe ou d'une écuelle. Sur les bords de la coupe s'insère la corolle, tandis que le fond est occupé par les pistils. Il en résulte que si l'on fait passer un plan horizontal suivant le bord de la coupe réceptaculaire, c'est-à-dire suivant l'insertion de la corolle, ce plan laisse au-dessous de lui une portion du gynécée et divise en travers et les loges ova- riennes et les placentas. La portion de ces loges qui reste au- dessous du plan et qui est infére, par rapport aux pétales, varie d'épaisseur suivant les différentes espèces d'Apocynum qu'on examine, et suivant aussi qu'avee l'âge, la coupe réceptaculaire est devenue plus ou moins concave. Le réceptacle est en effet, ici comme ailleurs, légèrement convexe dans l'origine, mais l'acerois- ORGANISATION DES FLEURS DANS LE GENRE APOCYNUM. 9 sement inégal de ses différentes partiesle rend concave peu à peu. En un mot, la périgynie a été hypogynie dans la jeunesse de la fleur; mais le sommet du réceptacle a cessé de s’accroître, pen- dant que ses bords s’élevaient au-dessus de lui et lui donnaient peu à peu une forme concave. Il est bien évident que cette con- cavité n’est pas extrêmement prononcée, comme dans une Rose, sinon elle n'aurait pas échappé à l'examen des botanistes. Mais il importe peu et nous ne saurions ici tenir compte d’une légère différence en plus ou en moins ; l'insertion est périgynique, et la coupe réceplaculaire de ei de Rosacées n'est pas plus déprimée que celle de nos Æpocynum. Ces Rosacées ne sont cependant pas considérées comme hypogynes. | C'est encore là une preuve du peu de valeur de l'insertion pour la détermination des affinités naturelles. Nul ne méconnait la parenté des Vacciniées à ovaire infére, avec les Bruyéres à insertion hypogyne. Les Gessnérices, les Saxifragées, sont tout aussi bien hypogynes que périgynes. Il y a beaucoup de récep- tacles eonvexes chez les Célastrinées , mais celui de quelques Celastrus est concave. L'ovaire est plus ou moins supére dans les différents genres de la famille si naturelle des Nymphéacées. Les Mosa et les genres analogues, les Samolus à réceptacle floral con- cave, ne sauraient être écartés des Myrsinées et des Primulacées dont le réceptacle est en général convexe. C'est au méme titre que nous avons complétement confondu les Olacinées, dont l'ovaire est supère, et lesSantalacées, où il est infère en totalité ou en partie (1). C'est encore pour la méme raison que M. Tulasne (2) a con- sommé la réunion des Rhizophorées et des Légnotidées, quoique (1) Voy. Adansonia, vol. II, p. 330-380. (2) Flore madagascariensis fragmentum primum (in Ann. des sc. natur., ser. 4, VI, 119). « Qnod Rhizophoreis typicis legitimeannumeratur (Cassipurea), » vix dubitandum, Neque obstat discrimen ex ovario plane libero ductum, si modo » animadÿerteris quam parum sibi constet germinis in calyce conditio. Etenim » dum immersum alle Jatet in calyptra multifida Bruguieræ, emersum contra et » subliberum apud Rhizophoras genuinas adparet, varieque in ead et poss » typis qua de causa — j j Ab 10 OBSERVATIONS SUR L'ORGANISATION DES FLEURS les uñes aient l'ovaire adhérent, les autres l'ayant libre. Nous aurons plus tard l’occasion de démontrer qu'il y a des Euphor- biacées, des Alismaeées, des Butomées, méme des Renoneula- cées périgynes, car les Pivoines sont quelque peu dans ce cas. Il y a longtemps enfin que la périgynie de certaines Diosmées est bien établie, et c'est un rapport de plus entre cette famille et celle des Apoeynées, qui présente avec elle tant de traits caractéristiques communs. | | | C’est encore ici le lieu de remarquer combien la classification proposée par A. L. de Jussieu est supérieure à sa méthode, et d'ad- mirer l'immense bonne foi de ce génie, qui préféra toujours les véritables affinités naturelles aux rapprochements artificiels qu'eüt amenés l'application réguliére des principes de sa méthode. Ainsi les Polygonées, souvent hypogynes, ne sont point scindées en deux groupes dans le Genera plantarum, mais placées toutes ensemble dans lapétalie périgynie. Les Samolus sont rangés parmi les monopétales hypogynes, pour n'être point écartés des Prime- véres. Le lien intime qui unit les Vacciniées aux Erieinées n'est point méconnu, et ces dernières se trouvent par là elassées dans la périgynie. C'est parce que la périgynie, ou la forme concave du récep- tacle floral des Apocynum, n'a pas été connue, qu'on a considéré leur calice comme monosépale et à cinq divisions (4). Il est facile de voir que les sépales de T A. cannabinum sont entièrement libres jusqu'à la base. Ce qu'on a décrit comme portion commune du calice n'est évidemment que la surface extérieure de la coupé réceptaculaire, L'insertion véritable des sépales se fait à la même hauteur que celle de la corolle, et il n'y a, au-dessus de ce niveau, aucune adhérence entre eux. C'est encore à une modification particulière de la face Bime de la coupe réceptaculaire, qu'est due l'existence d'un disque dans ces fleurs. Il y a, en die aulour du pisil, o outre jes: equalis ^ar E dingue,» enr sum. jd DANS LE GENRE APOCYNUM. 11 dents aiguës qui sont appliquées à la base du tube de la corolle et sous ses lobes, cinq glandes périgynes qui représentent ce disque. Il ne se produit que fort tard. C'est une couche glanduleuse qui lapisse toute la concavité du réceptacle, et qui le déborde méme, sous forme de cinq saillies obtuses alternes avec les étamines. Dans d’autres espèces du méme genre, telles que PA. venetum, ce bord ne s'épaissit pas ainsi régulièrement en lobes égaux, mais il devient inégalement erénelé dans tout son pourtour. Les étamines sont composées d'un filet qui s'applique contre le slyleàl'époque de la fécondation, et d'une anthère incomplète géné- ralement décrite comme pourvue d'appendices stériles à sa base(1). Voici quelle estl'origine de ces différentes parties. L'anthére est bilo- culaire et introrse. Ses deux loges, rapprochées en haut, divergent vers la partie inférieure. Or, chaque loge de Panthère est.com- posée de deux moitiés ou lobes séparés l'un de l'autre par la ligne de déhiscence. Le lobe qui est en dedans de cette ligne. ne gran- dit pas et. demeure très court. Sa cavité est remplie de pollen ,. et il n’y a également de pollen que dans une portion du. lobe extérieur, portion égale en hauteur à celle qui en est gorgée, de l'autre côté du sillon. de séparation. L'appendice stérile est donc toute la partie inférieure de la demi-loge extérieure de l'anthére. Elle demeure, en effet, charnue et celluleuse, sans contenir de poussière fécondante. C'est dans l'intervalle laissé inférieurement sur le connectif, entre ces portions stériles de l'anthére, que le style est appuyé eontre l'étamine, par le bord de la. couronne saillante qu'il présente. Le tissu de ce bord se modifie graduelle- ment, au point de devenir visqueux et gluant, et c’est au moyen de cette sorte de glu .que l'étamine se trouve collée au pistil. Ce tissu. visqueux est done l'analogue des einq glandes qui se développent sur le pistil des Asclépiadées, dans l'intervalle des anthéres, et il est destiné à remplir le méme rôle dans l'acte de la fécondation. polline destittis, » (Endlicher, loc, ci... e AT CNE ORGANOGÉNIE DES TRIGLOCHIN. Par M. €. JACOB DE CORDEMOY. Le Troscart (Triglochin palustre L.) est une plante qui se ren- contre assez communément sur les bords des marais des régions tempérées de l'Europe. On peut facilement en faire l'organogénie vers le mois de juillet, au moment où les épis commencent à se montrer à la base de la plante, à l'aisselle des feuilles. Inflorescence. — C'est un épi simple et multiflore. Les fleurs naissent sur un axe rectiligne ; je n'ai pu voir ni bractée mère, ni bractées latérales , à aucun âge. Ces fleurs sont d'abord sessiles, puis pédoneulées. Périanthe. — Il se compose de six folioles disposées sur deux verticilles, et sépaloides. Le verticille externe apparait le premier. De ses folioles, une qui est antérieure apparait d'abord ; les deux autres sont postérieures et naissent consécutivement. Dans la pré- floraison, le sépale antérieur recouvre totalement les deux autres, et de ceux-ci, l'un, le dernier né, est complétement interne. Le périanthe interne a ses folioles alternes avec celles de l’externe et libres comme les premières. Elles apparaissent sous la forme de mamelons aplatis, successivement : la postérieure d’abord, puis l'antérieure alternant avec les sépales 4 et 2; enfin, l'autre anté- rieure. Dans la préfloraison, la première née est tout à fait extérieure , la dernière tout à fait intérieure. Androcée. — ll se compose de six étamines disposées sur deux verlicilles qui apparaissent successivement. Le premier est super- posé aux sépales ; les trois étamines qui le composent se montrent ORGANOGÉNIE DES TRIGLOCHIN. 18 sous la forme de tubercules arrondis, un peu plus haut que les folioles du périanthe interne. Pendant quelque temps, elles restent ainsi, mais en grandissant, elles s’aplatissent, et alors se passe un phénomène assez singulier. Ces étamines, qui seront plus tard extrorses, se cóurbent à eause de cela un peu en dehors. En méme temps, les pétales se replient vers le centre de la fleur, et par suite de ce double mouyement, les anthéres passent en dehors des pétales, de sorte qu'à l'état adulte, les étamines semblent for- mer un verticille extérieur aux pétales. De plus, les anthéres sont saillantes, le filet s'insére sur leur dos, vers leur milieu; il s'ensuit que l'anthére s'allonge au-des- sous du point d'inserlion du filet sur l'axe, et le verticille stami- nal semble inférieur au verticille des pétales. Les anthéres sont, nous l'avons dit, extroses; un profond sillon médian les sépare en deux loges sur chacune desquelles un autre sillon marque la ligne de déhiscence. Les étamines du second verticille apparaissent aprés celles du premier; elles sont et restent superposées aux divisions du périanthe interne. Pistil. — Quand toutes les élamines sont nées, on voit poindre sur le réceptacle un premier verticille de trois mamelons aplatis, qui sont des feuilles earpellaires, et sont superposés au périanthe externe ; puis naît un second verticille semblable, alterne avec le premier. Dans l'origine, ees feuilles sont libres; puis, et ce dévelop- pement commence par les premières nées, elles forment un bourrelet en fer à cheval, dont les extrémités se recourbent de plus en plus vers le centre de la fleur, et finissent par se re- joindre. On a alors six petites cavités circonscrites par les bords de ces feuilles ; ces bords se soulèvent, grandissent, mais toujours plus du cóté externe, et forment six ovaires présentant au sommet une petite ouverture un peu oblique vers le centre. Les ovaires sont à un certain moment tous égaux entre eux; puis les extérieurs, qui ET e ES ih ORGANOGÉNIE DES TRIGLOCHIN. étaient d'abord les plus développés, s'arrêtent, et enfin les trois internes, grossissant davantage; se touchent par leur cóté central, tandis que les carpelles externes ne sont plus réduits qu'à des cordons, alternes avec les trois loges subsistantes. Les ovules ne sont que des prolongements de l'axe. Dans chaque ovaire, on voit d'abord un petit mamelon conique, qui ne se déve- loppe pas dans les ovaires externes. Maiædans les autres, à mesure qu'ils se développent, l'ovule, qui est dressé, se revêt successive- ment de ses deux enveloppes, et exécute son mouvement anatro- pique, après lequel il a le raphé interne et le micropyle infère et externe. : cU eui UT 7 ARTS ATOS erar noU PEERS OBSERVATIONS ' SUR LES AFFINITÉS DU MACARISIA ET SUR L'ORGANISATION DE QUELQUES RHIZOPHORÉES. Aubert du Petit-Thouars établit le genre Macarisia pour une plante qu'il avait trouvée à Madagascar. L'espéce unique qu'il observait reçut delui le nom de M. pyramidata , et fut décrite avec soin dans son Histoire des végétaux recueillis dans les îles aus- trales d'Afrique (4). Quoiqu'on connüt, d'après cette description, presque toute l'organisation florale de cette plante, les botanistes laissérent indécise la place qu'elle devait occuper dans la classi- fication : « Quoique j'aie acquis, dit du Petit-Thouars lui-même, » une Connaissance compléte de toutes ses parties, je n'ai pu » eneore déméler ses affinités naturelles. J'avais d'abord présumé » que ce genre se rapporlait au Pterospermum d'Amman et de » Schreber, le Velaga d'Adanson et de Gærtner ; mais les détails » donnés par ce dernier auteur, n° 778 et planche 433 de son » ouvrage, détruisent ce rapprochement, et l'insertion de la » corolle et des étamines le repousse loin des Malvacées; son » périsperme et ses feuilles opposées l'écartent. également des ` _» Rosacées : ce ne serait que vers les Nerpruns qu'il aurait » quelque tendance; mais le nombre décimal de ses étamines ne © (4) Pages 49, 50, 52, et t XIV” 16 OBSERVATIONS » s'accorde avec aucun des genres qui composent cette famille. » M. Meisner (1) n'admit pas cette affinilé, car il rangea d'une manière dubitative, il est vrai, ce genre parmi ses Melioideæ, après les Swielenieæ. Enfin, dans le Genera (2) d'Endlicher, la plante est simplement énumérée parmi les Genera dubie sedis et non satis nola. Aujourd'hui le groupe de plantes auquel nous croyons que le Macarisia appartient, se trouve entiérement traité dans le beau travail entrepris par M. Tulasne sur la flore de Madagascar, et, dans leur Genera qui vient de paraitre, MM. Bentham et J. Hooker (p. 246), d’après l'autorité.de M. Planchon, considèrent le Maca- risia comme étant peut-être une espèce du genre Jæonanthes, c'est- à-dire une Linée ; opinion qu'il nous est impossible de partager. On savait bien, d'aprés les observations de du Petit-Thouars, que la fleur du Macarisia est pourvue d'un calice et d'une corolle quinaire; que le calice est monosépale à sa base ; que les étamines, au nombre dedix, sont unies à leur base en une urcéole commune, et qu'à l'ovaire quinquéloculaire suecéde un fruit capsulaire à loges dispermes et à graines ailées. Mais la forme singulière des pélales qui est caractéristique, la configuration du réceptacle - floral, la direction des différentes parties de l'ovule, et par consé- quent l'origine de l'aile séminale, tous ces faits sont demeurés inconnus, et c'est probablement pour cela que les affinités des Macarisia restent encore incertaines, — Les fleurs sont réguliéres et hermaphrodites. Leur réceptacle a la forme d'une coupe peu profonde, et porte sur ses bords un calice formé de cinq sépales dont la préfloraison est valvaire et légérement rédupliquée; ce qui donne aux boutons une forme pentagonale. Les pétales sont d'une forme trés singulière; ils se composent d'une portion inférieure qui a la forme d'un cuilleron concave, et d'une portion supérieure qui peut être considérée (4) Plant. vascul. genera, h7. (2) Page 1232, n. 6890. Endlicher écrit Macharisia, — . 9 Ub o IRL ENDE 17 SUR LES AFFINITÉS DU MACARISIA. 17 comme un limbe formé d'un certain nombre de lobes inégaux. Ces lobes ne sont pas toujours en méme nombre ; il y en a jus- qu'à onze. Ils sont disposés au sommet de la portion basilaire du pétale, à peu prés de la méme facon que les lobes d'une feuille composée-digitée sur le sommet du pétiole. Ils se recouvrent les uns les autres, et en même temps ils sont infléchis et involutés par leurs bords dans la préfloraison, de manière à envelopper plus ou moins l'étamine qui est en face d'eux et à se replier sur la por- tion basilaire du pétale. En général, le lobe médian est plus petit que les deux lobes qui sont à droite et à gauche de lui. Mais à partir de ces deux lobes latéraux, la taille des autres pièces du pétale va en diminuant à mesure qu'on descend vers ses bords extérieurs. | Les étamines sont au nombre de dix, dont cinq superposées aux sépales et cinq aux pétales. Elles s'insérent au pourtour de la coupe réceplaculaire, en dehors de ce que nous appellerons le disque, ct, par suite du peu de profondeur du réceptacle, elles sont presque hypogynes. Leurs filets sont libres et aplatis. Un peu au-dessous de leur sommet, ils se replient nettement sur eux- mêmes, de façon que, dans le bouton, leur portion inférieure est exactement doublée en dedans par leur portion supérieure. Celle-ci s'atténue pour s'insérer vers le milieu du connectif, et dans la pré- floraison les anthéres sont exactement introrses. Elles se com- posent de deux loges déhiscentes par une fente longitudinale. Ce que nous avons désigné sous le nom de disque, est une petite enceinte presque hypogyne, entière inférieurement, décou- pée en haut en dix languettes obtuses qui s'élévent dans l'intervalle des étamines. Ces languettes représentent-elles véritablement les lobes d'un disque, ou bien sont-elles des étamines avortées ; opi- nion qu'inspireraient peut-étre leür forme voisine de celle des anthères et l'existence d'étamines fertiles situées ainsi en dedans des dix autres, dans plusieurs plantes que nous rapprocherons plus Join du Macarisia. ? C'est une question qui ne pourra omen être décidée que par l'étude ren leurs. | I. 18 OBSERVATIONS Le gynécée, inséré au centre du réceptacle, se compose d'un ovaire à cinq loges superposées aux pétales, surmonté d'un style dont le sommet se dilate en une petite tête stigmatifère à cinq lobes peu prononcés. Ces loges ne sont point complétement fermées à leur sommet, et dans leur angle interne se trouve un placenta qui porte deux ovules collatéraux suspendus, dont le raphé regarde en bas et en dedans, tandis que leur micropyle se dirige en haut et en dehors. Au-dessus de ces ovules, le placenta constitué par l'axe s'arréte brusquement en se dilatant un peu, comme il arrive dans l'ovaire d'un grand nombre d'Euphorbiacées. Le fruit, muni à sa base du calice persistant et des filets stami- naux indurés et dressés, surinonté aussi parfois du style desséché, est une capsule en forme de massue “courte et trapue, avec dix côtes longitudinales, dont einq plus saillantes superposées aux divi- sions du calice. La déhiscence de la capsule s'opère, à commen- cer par le sommet, suivant ces derniéres cótes, et souvent aussi chacun des cinq panneaux ainsi formés se partage en deux moitiés à son sommet, dans une étendue variable. En méme temps, le mésocarpe se sépare de l'endoearpe et se déjette un peu en dehors. Ce fruit est quinquéloculaire à sa base; en haut, il ne renferme que cinq loges incomplètes et demeure uniloculaire au centre. C'est dans cette portion supérieure que sont logées les ailes des graines, dont nous allons maintenant rechercher l'origine. Le mieropyle est tubuleux dans l'ovule. Il s'allonge beaucoup à l’âge adulte, tout ens "'aplatissant. Il remonte alors vers la partie supérieure de la loge, et comme celte partie s'éléve également beaucoup, elle peut contenir cette grande aile qui s'applique laté- ralement contre la cloison incomplète qui est en. dehors d'elle. Voici done une aile qui mériterait à proprement parler le nom d'arillode, car son existence est due à une hypertrophie de la région micropylaire de l'ovule. Dans la plupart des plantes dont nous allons rapprocher le Macarisia, cette région de lovule s'hy- pertrophie également à partir de l'époque de l'anthése, mais elle demeure charnue et épaisse, comme font d'ordinaire les arilles, AE. SUR LES AFFINITÉS DU MACARISIA. 19 Ces plantes sont les Cassipourées ou Legnotidées, que la plupart des botanistes font avec raison rentrer dans l'ordre des Rhizo- phorées et dont le Macarisia, avec son androcée diplostémone et ses loges ovariennes égales en nombre aux pièces du calice et de la corolle, peut être considéré comme le type. Le Macarisia pré- sente d'ailleurs une grande analogie dans son port et ses organes de végétation avec les Legnotidées de Madagascar, et du. Petit- Thouars aurait sans doute reconnu ses affinités avec ces dernières, s'il eùt établi plus exactement jme de son genre Richœia (A). ; , Le M. pyramidata de du Petit- T ipvars à est, dit, « un pelit arbre de Madagascar qui ne se fait remarquer que par l'élégance de son port ». Les feuilles sont opposées, aceompagnées de deux stipules interpétiolaires. Elles sont obovales-allongées, atténuées à leur base et arrondies au sommet, coriaces et presque entières ou obscurément crénelées sur les bords. Leur face supérieure est lisse, et leur face inférieure, quoique moins brillante est également - glabre. Ces caractères distinguent la plante type de du Petit-Thouars d'une autre espèce du même pays, dont l’ organisation florale est exactement celle du M. pyramidata, mais qui en différe princi- palement en ce que ses feuilles, beaucoup plus membraneuses, sont trés aiguës à leur sommet, et en ce que leur face inférieure, au lieu d'étre glabre, se trouve chargée d'un duvet fin qui les rend blanchàtres. Les fleurs du M. pyramidata sont d'ailleurs plus pens et iid dene ne sont pas semblables de forme. MACARISIA Be -Th. | allons buried anai ih piid — € icis profunde 5-partitus, laciniis in æstivatione valvatis. Perata 5 peri- ea libera basi md sessilia, Supra i in margine fimbriato- -lobata,. "m D 1 MEE 20 OBSERVATIONS lobis inæqualibus imbricatis in alabastro inflexis :involutis. SrauiNA 10, quorum 5 petalis alterna, 5 autem iisdem opposita in petalorum concavitate nidulantia ; filamentis disci perigyni paginæ exteriori insertis, mox liberis complanatis in alabastro inflexis; antheris 2-locularibus in præfloratione introrsis longitudine dehis- centibus. Geruex liberum in fundo receptaculi insertum 5-loculare, loculis apice incompletis, petalis oppositis, 2-ovulatis. Ovura colla- teraliter ex angulo interno loculi pendula anatropa, micropyle extrorsum supera tubulosa. Fructus capsularis 5-gonus infra ad medium 5-ocularis, loculicide 5-valvis, calyce staminumque filamentis persistentibus basi munitus. Semwa in loculis singulis gemina ala semine duplo longiore terminali (arillodio) aucta cultriformia; embryone inverso; perispermo carnoso (T'h.) ‘Arbusculæ mascarenæ, foliis oppositis petiolatis stipulis 2 inter- petiolaribus stipatis ; anthemiis eymosis axillaribus. 1. Macanisia PynautpATA Pet. -Th., Hist. des vég. des îles austr. d' A fr., p. A9, t. xi. Exs. Du Petit-Thouars, herb. (typ.!).— Chapelier, Madag. (herb. Mus. par.) . MACARISIA LANCEOLATA. ARBUSCULA ramosa, ramis teretibus glabris, cortice glabro longitudine striato lenticellis pallidioribus consperso; ramulis oppositis tetragonis junioribus tomento tenui fulvido pubescentibus. Four opposita decussata petiolata lanceolata v. oblongo-lanceolata hinc et illinc acuta, apice nonnunquam acuminato (8-10 cent. longa, 3 cent. lata, membranacea, nunc integra nunc obtuse remoteque crenata, supra glaberrima lucida levia subtus ob tomentum tenue glaucescentia albidave pubescentia ; penninervia venosa, nervis venisque subtus prominulis concoloribus. PzrioLi (1 cent. longi) graciles puberuli supra canaliculati. SriPUL inter- petiolares lineares caducissimæ. Flores in axilla foliorum cymosi pedi- cellati, pedicellis alabastrisque tomento fulvido undique conspersis. Calyx 5-fidus, laciniis trigonis acutis crassis integerrimis ; æstivatione valvata. PETALA 5 perigyna sepalis alterna basi loræformia intus concava "SUR LES AFFINITÉS DU MACARISIA, 21 apice 9-11 lobata, lobis inæqualibus rotundatis intus concavis involutis inter se imbricatis glabris. SrAwiNA disci paginæ exteriori inserta, fila- mentis complanatis subpetaloideis apice inflexo replicatis, antheris intror- sis versatilibus 2-rimosis. Discr perigyni dentes 10 cum staminibus alternæ elongatæ, apice obtusæ glabrae (staminodia?) Ovarium liberum obscure 5-gonum dense tomentosum 5-loculare, loculis petalis oppositis 2-ovulatis. STYLUs erectus teres apice capitato obtuse 5-gono com- planato stigmatosus. OvuLa collateralia pendula hemitropa, micropyle extrorsum in tubum ale seminalis rudimentum primum producta. CapsuLA breviter clavata 5-gona calyce persistente filamentisque stami- num induratis erectis coloratis basi munita, ab apice loculicide septicide- que dehiscens, endocarpio demum a mesocarpio secedente. SEMINA superne in alam complanatam producta, ala capsula partem superiorem incomplete 5-locularem occupante. ALBUMEN in seminibus suppetentibus immaturis membranaceum tenue embryone destitutum. Viget in Madecassium insula Nossi-bé ubi BotviNio, prope ad. Loucoube, anno 1851, occurrit, eique (exs., n. 2250) jam anno 1846 communica- tum fuerat ab hortul. Ricard qui plantam in eodem loco detectam herb. Mus. paris. anno 1840 miserat, sub. n. exsic. 353 et 595 subque nomine Pterospermi. Le Macarisia étant donc considéré comme le type des Legno- tidées, il nous reste à lui comparer les différents genres qui prennent place dans cette famille. La plupart ont été étudiés avec grand soin par M. Bentham, dans le travail spécial qu'il a publié sur ce sujet, il y a quelques années, et qu'il est indispensable de consulter pour se faire une idée juste de l'ensemble de ce groupe (1). DacrytoeETALUM. — Ce genre a été établi par M. Bentham dans le travail dont nous venons de parler (p. 72). Il se rapproche beaucoup des Macarisia dont il offre les caractères de végétation. Il a également le méme périanthe et le méme androcée. Mais son gynécée, au lieu d'étre construit sur le type quinaire, comme les autres verticilles de la fleur, est réduit au nomhre 2. Ainsi ovaire (1) Synopsis of T a tribe of poni (ia. idem of proceed. of the Linnœan Society (1858), un, n, n P STAN i d * 29 OBSERVATIONS ne contient que deux loges biovulées, séparées l'une dé l'autre par des cloisons plus incomplètes encore que celles des Macarisia. Tout me porte à penser que le type de ce genre est la plante que M. Tulasne a décrite sous le nom de Cassipurea gummiflua (1). ANISOPHYLLUM. — Après avoir autrefois regardé le genre Ani- sophyllum de Don (2) (Tetraerypta Gardn.), moins comme. voisin des Hamamélidées que comme représentant une forme anomale des Rhizophorées, M. Bentham a pensé qu'il différait essentiellement de ces dernières par ses feuilles alternes, son inflorescence et les divi- sions plus prófondes de son style, et que l'on devait considérer les affinités de ce genre comme incertaines, jusqu'au moment où les petites familles de plantes groupées autour des Saxifragées auraient été l'objet d'une révision plus attentive. Il nous a paru que les caractères différentiels invoqués ci-dessus n'avaient pas une bien grande valeur, et que l Anisophyllum ne pouvait pas. être séparé des Cassipourées, attendu que sa fleur ne différe de celle de l'Haplopetalum de M. A. Gray que par la profondeur un peu plus grande de sa cavité réceptaculaire et la forme de ses pétales. Il est vrai que ses feuilles sont trés inégales entre elles et dimorphes, et qu’elles sont alternes. Mais dans des familles voisines ; nous voyons, parmi les Mélastomées, les Centradenia présenter cette méme inégalité des feuilles, et dans le seul genre Cornus ces organes sont tantót alternes et tantót opposés. Deux espéces appartenant à ce genre ont déjà été décrites. Dans la Flore du Niger de M. Hooker, nous trouvons comme originaire de la Sénégambie l4. laurinum Don (3), que nous avons eru reconnaitre dans les collections de Heudelot. Ce voyageur nous apprend que la plante qu'il a récoltée dans les lieux : élevés des bords du rio Nunez, est «un arbuste buissonneux élevé 4 Flora Ad n Pale es, primum (in dna sc. nat., str; A vL, P. 123, n. 6). ; : Ro AN xdg. West. (3) i cogat laurina R. Br., test. el. bali op, cit., 575 SUR LES AFFINITÉS DU MACARISIA. 93 de 2 à 3 mètres, et qui donne en janvier des fleurs jaunes ino- dores ». Les fleurs en sont polygames, et celles dont le gynécée est fertile sont relativement trés peu nombreuses. On les reconnait sans les ouvrir, à la proéminenee que forme au-dessous d'elles leur ovaire infère ; car le réceptacle, dans ce genre, devient bien plus concave que celui des Macarisia et des Dactylopetalum. Le calice se compose de quatre sépales dont deux sont latéraux. Leur préfloraison est valvaire. Les pétales, également au nombre de quatre, sont déehiquetés sur leurs bords. Des huit étamines, quatre un peu plus grandes sont superposées aux sépales; les quatre autres aux pétales. Leur filet se replie sur lui-méme, comme celui des Macarisia, prés de sa partie supérieure, et l'anthére est aussi introrse dans le bouton. En dedans des étamines, il y a égale- ment un disque à huit lobes épais et eourts, alternes avee les filets. Dans les fleurs mâles, le gynécée n'est représenté que par quatre petits corps stériles qui sont supéres, tandis que dans la fleur femelle, l'ovaire à quatre loges, situé au-dessous du périanthe, répond exactement, par son organisation, à celui de la seconde espèce connue. - |; Celle-ci est l4. zeylanicum Benth., dont les fleurs paraissent être bien plus rarement diclines que celles de l'espéce africaine. Ces fleurs sont sessiles à l'aisselle des courtes bractées que porte l'axe de l'inflorescence ; leur périanthe est tétramère et leur andro- cée formé de huit étamines. Les quatre styles sont superposés aux pétales, et ehacun d'eux répond à une loge ovarienne qui contient deux ovules. Ceux-ci sont suspendus et collatéraux, avec le micropyle en haut et en dehors. Ultérieurementle funicule qui les supporte s'allonge, et l'un d'eux peut s'arréter dans son développement. Par tous ces caractères, et malgré les dissem- blances dont il vient d’être question, les Anisophyllum peuvent être considérés comme des Macarisia à fleurs tétramères et à ovaire infère. Les deux genres possèdent d’ailleurs le même calice, les mêmes s pétales déchiquetés, le même androcée isostémone, | | 'variennes à les, et, dans 94 OBSERVATIONS l'intérieur de ces loges, le méme nombre d'ovules semblablement dirigés. A quelques-uns de ces caractères, on peut reconnaitre comme appartenant probablement au méme genre, une plante que Gaudi- chaud a recueillie à Singapour, il y a vingt-six ans, et que M. J. D. Hooker, qui l'a vue dans l'herbier du Muséum, a déjà signalée comme appartenant au genre Tetracrypta. Je n'ai vu de cette plante que le fruit couronné d'un calice à quatre dents et de quel- ques filets staminaux indurés ; ce qui porte à penser que certaines de ses fleurs au moins sont hermaphrodites. La graine unique que renferme ce fruit! est entièrement conformée comme célle des autres Anisophyllum. D'après une note de Gaudichaud, le - péricarpe est charnu, car il appartient, dit-il, à «une drupe rouge- ponceau, ovale, légèrement oblique et anguleuse ». Les feuilles que portent les jeunes rameaux de cet arbrisseau, sont chargées, comme les petits rameaux, de poils nombreux et dressés, couleur de rouille. Ces poils semblent plus rares sur les feuilles plus âgées qui deviennent plus vertes et plus coriaces. Les unes, très petites, sont lancéolées et faleiformes ; les autres, cinq fois plus longues et dix fois plus larges, ont à peu près la forme d'un parallélogramme. Elles sont aigués au sommet et insymétriques à la facon des feuilles d'un grand nombre d'Euphorbiacées dispermes. Atténuées infé- . rieurement dans leur moitié extérieure, trés larges au contraire dans la moitié qui regarde le rameau, elles ont la forme de celles du Scepasma buæifolium (4), etc'est pourquoi nous avons proposé pour cette espèce le nom d' A. trapezoidale. Canasta. — L'adhérenee de l'ovaire des Ænisophyllum ne saurait éloigner ce genre des Macarisia, où il est libre, car on ne peut méconnaitre les affinités étroites des Cassipourées et des Caralliées qui offrent entre elles la méme différence. M. Bentham n'a pu hésiter à placer les Carallia parmi les Legnotidées, et nous ETEN le di groupè E TD sées, Atlas, t. xxv, fig. 16: beu. SUR LES AFFINITÉS DU MACARISIA. 95 - ne pouvons que nous ranger entièrement à l'avis de ce savant. Or la ressemblance des Carallia avec les Anisophyllum devient d'au- tant plus grande qu'il y a des espèces du premier de ces genres qui ont aussi des fleurs tétraméres. C'est ce qui a lieu, par exemple, dans celle que nous eroyons être le C. calycina Benth., que nous avons observée dans les collections de M. Thwaites, et dont nous allons examiner sommairement les caractéres. Son calice est à quatre divisions profondes, épaisses et valvaires. La corolle est formée de quatre pélales déchiquetés sur les bords et l'androcée, de huit étamines qui sont superposées quatre aux sépales et quatre aux pétales. Il y a en dedans de ces étamines un disque court et épais; leur filet est replié sur lui-même dans sa partie supérieure, et l'anthére est introrse, tout comme dans les Anisophyllum. De plus, le style de ce Carallia, quoique moins profondément divisé que celui des Anisophyllum, est partagé à son. sommel en quatre cornes stigmatiféres, superposées aux * pétales, et dans l'ovaire qui est infère, il y a quatre loges contenant - chaeune deux ovules suspendus et collatéraux, dont le micropyle est également en haut et en dehors. ! Les feuilles alternes d'un côté et opposées de l'autre, les styles plus profondément divisés dans une plante que dans l'autre, et l'hermaphroditisme des fleurs substitué à la diclinie , tels sont les caractères qui séparent seuls les Anisophyllum de notre Caral- lia, et nous devons bien avouer que dans d'autres groupes, comme celui de8 Cornouillers, dont il était question tout à l'heure, on ne considère méme pas ces caractères comme génériques. Il nous est done bien permis d'admettre que nos deux types doivent ren- trer dans la méme famille. On sait que ce qui distingue en outre les Carallia, c'est la trés grande variabilité du type floral, non- seulement d'une espéce à l'autre, mais souvent dans les Mines fleurs d'une méme espèce. CASSIPOUREA. — Les Cassipourea ont l'ovaire libre; comme les Macarisia ; mais leur fleur est construite sur le ape quaternaire, 26 OBSERYATIONS comme celle des Anisophyllum. M. Bentham pense (1) qu'on doit réduire ce genre aux trois espéces amérieaines énumérées dans le : Prodrome de de Candolle (2). L'organisation des fleurs y est sujette à d'assez nombreuses variations. Le périanthe peut devenir pen- tamére ; le nombre des étamines est tantót triple, tantót quadruple de celui des pétales ; enfin l'ovaire contient trois ou quatre loges biovulées. Mais on peut rencontrer dans le C. elliptica, par exemple, des fleurs qui aient quatre parties au calice et à la corolle, seize étamines et un ovaire quadriloculaire. Si nous étudions une de ces fleurs, nous verrons que son réceptacle a la forme d'une coupe trés peu profonde dont les bords portent un calice à quatre divisions valvaires. Les quatre pétales, profondément déchiquetés, ont leur sommet replié sur la base du limbe , dans le bouton, et enveloppant ainsi les étamines correspondantes. Douze de ces étamines sont superposées trois par trois aux divisions calicinales; les quatre autres sont superposées aux pétales, et toutes sont insé- rées en dehors d'un disque en forme de cupule courte qui entoure la base du gynécée, comme dans les Macarisia. Les quatre loges ovariennes sont superposées aux pétales, et renferment chacune deux ovules collatéraux suspendus dans leur angle interne et tournant leur mieropyle en dehors et en haut. Une semblable plante peut done être définie un Macarisia à fleur quaternaire et à étamines en nombre quadruple de celui des pétales. Mais, comme nous l'avons dit, ce nombre peut étre réduit à douze, et l'ovaire est plus souvent à trois qu'à quatre loges. Il y a une grande analogie entre un gynécée de Cassipourea et celui d'une Euphorbiacée à loges biovulées. Les deux ovules col- latéraux sont absolument dirigés de méme dans les deux groupes de plantes, et la ressemblance parait plus frappante encore; quand - on voit un obturateur celluleux se développer au-dessus de chaque ovule dans le Mt absolument. sos dans un dés Y (4) «This genus must remain reatricted: 10 the three tropical amen qe » enumered by e SE » ‚(Loe €it., P. 7). m | 9) Proc ic io i gd SUR LES AFFINITÉS DU MACARISIA. : 97 thus ou. un. Lin. Cette excroissance placentaire répond donc au hile des ovules. Dans quelques Legnotidées, elle s'arréte à cet organe ou au sommet du funicule. Dans quelques autres, elle s'étend. à droite et à gauche vers le micropyle, et l'on voit surve- nir un épaississement exostomique plus ou moins prenoneé. Dans les Rhizophora, cette hypertrophie gagne d'une manière régulière toute la partie supérieure de la primine; de sorte que celte mem- brane forme en dehors des portions centrales de l'ovule un sac d'une trés grande épaisseur. Dans le Macarisia, comme nous le savons, ce n'est point en épaisseur, mais en longueur que s'aecroit ainsi l'enveloppe ovulaire extérieure, et telle est l'origine de l'aile qui surmonte la graine. Mais l'exeroissance cellulaire qui, chez le Cassipourea, se produit près de l'insertion de la graine, ne peut pas s'étendre de bas en haut, les loges ovariennes ne s'ouvrant pas largement par leur partie supérieure. Elle grandit done de haut en bas, et forme ainsi, de chaque cóté dela jeune graine; une sorte d'oreillette latérale interposée ; au testa et à la cloison interlocu- laire. t | : fos iol WemeEs. — M. Bentham (loc. cit., 78) a conservé le nom d'Anstrutheria créé par Gardner, quoiqu'il füt de beaucoup pos- térieur à celui de Richæia établi dés 4811 par du Petit-Thouars , et cela pour éviter toute confusion avec le nom de Richea qui a été appliqué par R. Brown à un genre de la famille des Épacridées. La priorité appartient dés lors à la désignation générique de W eihea attribuée en 1811 par Sprengel au Richeia de du Petit- Thouars: Nous rapporlerons au méme genre que le Cassipourea madagascariensis de de Candolle la plupart des espèces malgaches décrites par M. Tulasne dans son Flore madagascariensis frag- mentum primum. Le C. gummiflua de ce savant nous paraît dif- : férer génériquement des autres espèces, et se rapporte sans. doute au genre Daciylopetalum de M. Bentham, comme noys, l'avons dit plus haut (p.22). Ainsi constitué, le genre JA eia 98 . OBSERVATIONS inconvénient à le réunir comme section distincte aux Cassipourea proprement dits, c'est-à-dire aux espéces américaines, dont il se distingue surtout par la forme de son réceptacle, le nombre 5 ou . 6 des pièces de son calice et de sa corolle, et peut-être par l'organi- salion de son-fruit. Dans ce genre, le nombre des étamines peut s'élever jusqu'à vingt-quatre et trente. Mais ce qu'il y a de plus remarquable, c'est sans contredit la présence, au-dessous de chaque fleur, d'un petit involuere situé à quelque distance dela base du calice et séparé de celui-ci par une portion libre assez allongée du pédicelle. Dans les espèces africaines, comme dans celle de Ceylan, cet involucre est formé de deux ou trois bractées coriaces coneaves, imbriqnées et persistantes. Dans le jeune âge, elles enveloppent entiérement la fleur, et elles rappellent beaucoup le petit sac formé de deux braetées opposées et connées, qui enceint également le jeune bouton dans les Rhizophora, Ceriops, Carallia, ete. Les loges ovariennes sont ordinairement au nombre de trois. Leurs ovules, qui sont au nombre de deux, présentent fréquem- ment un épaississement de l'exostome. Mais cet épaississement débute par deux saillies latérales situées au niveau du point d'at- tache. Cette excroissance grandit souvent, comme dans les Cassi- pourea américains, et forme à la graine une enveloppe surnumé- raire, de taillé et de couleur variables. Dans l'intérieur de la graine il y a un albumen charnu considérable, L'embryon du W. micro- phylla offre une particularité assez singulière. Sa radicule, au lieu dé s'atténuer au sommet, se dilate en une petite têle dont le centre est déprimé en cupule, comme il arrive dans certains embryons de Loranthacées. i BLEPHARISTEMMA, — Ce genre, qui est le synonyme du Drypto- petalum Miq. , m'est tout à fait inconnu. Mais d'aprés les caractères de sa fleur, tels que les donne M. Bentham (loc. cit., 78), il ne me semble différer du genre précédent que par le nombre 4 des pièces de son calice et de sa corolle et son androcée à uice SUR LES AFFINITÉS DU MACARISIA. 99 HapLorErALUw. — Ce genre a été établi par M. A. Gray (4), pour une plante des iles Feedjee, dont le port rappelle celui du Gyno- troches ou du Macarisia, Dans ce genre, qui ne nous est connu que par la belle planche de l'ouvrage de M. A. Gray, les sépales et les pétales sont au nombre.de quatre, les étamines de 20 à 24, et l'ovaire renferme huit à dix ovules insérés à une colonne placen- taire centrale et séparés les uns des autres par des cloisons qui avortent probablement de bonne heure. L'ovaire parait en grande partie infére, et les pétales se font remarquer par l'absence à peu près complète de découpures à leur sommet. Cependant on aperçoit sur le dessin une petite échancrure ciliée, à l'extrémité du pétale. Nous rapporlons à ce genre le Crossostylis multiflora Ad. Br. et A. G. (2). Cette espèce est originaire de la Nouvelle-Calédonie, et elle se distingue au premier abord des véritables Crossostylis, par le nombre trés réduit des parties intérieures de la fleur, notam- ment de l'androcée. La fleur porte sur son pédoncule, à quelque distance du calice, un petit involucre caduc, ordinairement formé de deux bractées et rappelant beaucoup celui des Weihea, genre avec lequel celui-ci a d'ailleurs de nombreuses affinités. Le gyné- cée est infére, comme celui de l'espèce de M. A. Gray, et sur les bords du réceptacle s'insérent un calice de quatre sépales valvaires légèrement rédupliqués dans le bouton, qui est télragone, et quatre pétales alternes et également valvaires. Ces pétales sont tantót entiers et tantôt légèrement découpés; de sorte que ce caractère, qui ne peut avoir ici une grande importance, n 'éloigne pas la plante que nous examinons du genre établi par M. Gray. Dans le bouton, les bords de ces pétales se replient à la manière de deux oreillettes pour envelopper l'étamine correspondante. Les huit étamines unies à leur base en une pelite enceinte qui couronne le pourtour de l'ovaire, se composent chacune d'un filet infléchi dans le bou- ton et d'une anthère biloculaire et introrse, logée, par suite de l'in- 30 OBSERVATIONS flexion du filet, dans une dépression que présente la voûte de l'ovaire. Du centre de cette voûte s'élève un style dressé tétra- gone, qui à sa partie supérieure se partage en quatre petites branches superposées aux pétales et bientôt bifurquées. Les loges ovariennés sont aussi incomplètes que dans un grand nombre des plantés que nous venons d'examiner. Les ovules paraissent done insérés sur une colonne centrale libre. Ils sont, ou horizontaux, ou légèrement descendants, avec le raphé dirigé en dedans et en bas. Le nombre des ovules est de douze à seize, tandis qu'il parait réduit à huit dans l’espèce des iles Feedjee. ll en résulte que la caracté- ristique du genre Haplopetalum devra être quelque peu modifiée, si l'on ne veut pas établir un genre nouveau pour l'espéee que nous venons d'analyser. GvwornocuEs. — Lorsqu'on connait l'organisation de la plante précédente, il n'y a plus que trés peu de chose à faire pour carac- tériser un Gynotroches, car ce dernier ne présente pas d'autre différence importante que la présence de quatre ovules dans chaque loge. L'ovaire du G. micrantha Bl. (2), par exemple, est inférc et couronné également d'un anneau entier qui n'est autre chose que la base des filets staminaux réunis entre eux.: Plus haut ces filets, au nombre de huit, dont quatre superposés aux sépales et quatre aux pétales, deviennent libres, s'infléchissent. dans le bouton et supportent chacun une anthére. bilocülaire et introrse. Les quatre sépales sont en préfloraison valvaire, un peu rédupli- quée, et les pétales découpés sur les bords enveloppent chacun une étamine. Les loges de l'ovaire sont au nombre de quatre ; elles sont superposées aux pétales, incomplètes dans leur portion supérieure, et les quatre ovules qu’elles renferment sont situés sur deux séries verticales. Dans chaque série l'ovule. supérieur paraît le plus jeune, car il y a une. époque où. il est- réduit. au nucelle, tandis "e l'ovule ae ^ ourvu d'une enveloppe. Tous A te k téri 3 Y SUR LES AFFINITÉS DU MACARISIA. 21 PELLACALYX. — A part l'augmentation du nombre des pièces du périanthe, qui rapproche ce genre des Carallia, il diffère de toutes les autres Rhizophorées par la présence d'ovules nombreux dans chaque loge. N'ayant pas eu à ma disposition le P. acillaris Korth., qui est jusqu'à présent la seule espèce du genre, jene puis que renvoyer le lecteur à l'analyse qu'en à donnée M. Ben- tham (loc. cit., 69). CnossosryLis. — Ce genre, qui comprendrait actuellement trois espèces, représente le plus baut degré de multiplication que nous connaissions dans les organes sexuels des Legnotidées proprement dites ; mais on sait que parmi les vraies Rhizophorées, le nombre des pièces de l’androcée peut devenir encore bien plus considé- rable, comme il arrive dans les Kandelia. La meilleure descrip- tion que nous possédions de la fleur du C. biflora est celle de Forster lui-méme, telle que l'a reproduite Guillemin (1). L'ovaire y est tout à fait infère, car les pétales et les étamines s'insérent plus haut que sa voûte. Le nombre des étamines et celui des loges incomplètes de l'ovaire paraissent trés variables, ear sur le seul bouton de cette plante que j'aie pu examiner, il y avait vingt loges ovariennes et trente-deux étamines. Celles-ci sont inégales, et leurs insertions réunies forment un earré dont les côtés sont super- posés aux sépales. Les quatre plus grandes étamines occupent les angles de ce carré, et répondent par conséquent au milieu de la face intérieure des pétales. A partir de là, les étamines vont en diminuant assez régulièrement de taille jusqu'au milieu du côté. Les sillons qui s'observent au-dessus de l’ovaire répondent préci- sément par leur concavité aux étamines infléchies dans le bouton. Les petits corps saillants qui sont. interposés aux étamines, et que Forster a rapportés au nectaire, sont en effet les lobes d'im disque dont le Rs vm -— — ovules répo 22 OBSERVATIONS bien par paires aux loges incomplètes. A l'époque où ils sont horizontaux, leur micropyle est contre le placenta, immédiatement au-dessus du hile et le raphé est inférieur; et c'est prés du hile, de méme que dans plusieurs des genres que nous avons examinés précédemment, que se produit l'épaississement considéré comme une caroncule par les botanistes. Les Legnotidées, telles que nous venons de les étudier, offrent tous les caractères essentiels des vraies Rhizophorées. ll est vrai que si lon eomparait. tout d'abord une Rhizophorée à ovaire complétement infére avec le Macarisia, dont le gynécée est tota- lement libre, on hésiterait à admettre la pere affinité entre ces deux types. Mais nous venons de voir qu'à l'aide d'intermé- diaires nombreux, on passe insensiblement et pour ainsi dire sans secousse de l'un à l'autre. Il doit méme résulter de cette étude que les Rhizophorées ne peuvent étre nettement partagées en deux tribus bien tranchées, à l'aide des caractéres qu'invoquent la plupart des auteurs. On dit que les vraies Rhizophorées se distin- guent en ce que leur embryon est dépourvu d'albumen, tandis que celui des Legnotidées en est pourvu. Mais ce n'est pas là, je pense, un caractére suffisant pour légitimer des coupes aussi importantes, car il est bien positif que, dans un méme genre trés naturel, on peut trouver deux espèces trés voisines d'ailleurs, dont l'une est pourvue et l'autre dépourvue d'albumen. I est trés certain encore qu'on ne peut comparer qu'à un albumen la masse charnue qui entoure l'embryon des Rhizophora, et telle est l'interprétation qu'en donne à juste raison M. Tulasne (loc. cit. , 108). C'est surtout par un port particulier que les Rhizophora, ainsi que les genres qu'on en a détachés, se distinguent ordinairement dela plupart des Legno- tidées. Mais le mode d'existence et d'habitat doit être- pour beaucoup dans cet aspect singulier des organes dela végétation et de l'inflorescence. Sous ce rapport. d'ailleurs, il faut bien remar- quer que le genre Carallia, qui paraît Matre offre l'une ou l'autre forme, suivant les espèces. Les pédoncul : SUR LES AFFINITÉS DU MACARISIA, 38 C. calycina (2) sont tout à fait comparables à ceux des Mangliers et cependant la fleur est analogue à celle des autres espéces. Les pétales épais, concaves, à bords infléchis, à poils roides et longs, qu'on observe dans la plupart des RAizophora, pourraient d'abord sembler tout à fait caractéristiques, si l'on ne retrouvait exacte- ment les mémes détails d'organisation, avec un peu moins d'épais- seur seulement, dans la corolle des Crossostylis. La plupart des auteurs, et avec eux Endlicher, attribuent encore à certaines Rhizophorées et particulièrement aux Ceriops, des étamines oppo- sées par paires aux pétales et si cette disposition existait réellement, elle pourrait constituer une différence notable. Mais les: étamines nous ont paru opposées par moitié aux sépales et par moitié aux pétales, non-seulement dans les Rhizophora, mais encore dans les Ceriops. Si nous analysons, par exemple, une fleur tétramère de Ceriops, telle que celle du C. Candolleana Anx., nous nous convaincrons que, dans toutes les parties extérieures de sa fleur, l'organisation est tellement la méme que dans celle des Carallia tétraméres, que les deux genres seraient complétement insépa- rables l'un de l'autre, si l'intérieur du éyaéeée n'était pas différem- ment conformé. Dans cette espèce de Ceriops, les fleurs sont à cinq ou plus souvent à quatre parties. L'ovaire est infère et sur les bords du réceptacle dont il remplit la concavité, s'insére un calice à quatre divisions profondes, épaisses et coriaces, valvaires dans le bouton. Les pétales sont échancrés à leur sommet et les laciniures que nous avons rencontrées sur ceux de la plupart des Légnotidées sont repré- sentées ici par des languettes dont le nombre varie de deux à cinq et qui se terminent ou par une pointe, ou par un petit renflement globuleux et glanduleux. Les étamines sont au nombre de huit, dont quatre opposées aux sépales et quatre aux pétales. Ces dernières sont les plus grandes, de méme que dans les Crossosly- - lis, et elles sont enveloppées par la concavité du pétale qui leur correspond. Dans l'intervalle deu ces s étamine i j a huit petites - | : i T et présen- 3^ i OBSERVATIONS tant tout à fait le même aspect que celles des Macarisia. De plus, comme dans ce dernier genre, le sommet du filet se replie brus- quement en dedans pour porter l'anthère qui est introrse dans le bouton. L'ovaire est biloculaire, comme celui des Rhizophora ; mais les deux loges communiquent largement entre elles, car la cloison de séparation est au moins aussi incomplète, à un certain àge, que celle du Crossostylis, el les ovules, au nombre de deux par loge, sont suspendus, avec le micropyle tourné en dehors et en haut, comme il arrive dans toutes les plantes de cette famille. Ainsi formée de genres à ovaire infère et à ovaire supère, la famille des Rhizophorées doit présenter des affinités multiples. Pär des plantes telles que le Macarisia, elle se trouve rapprochée des Lythrariées, et comme il n'y a pas d'autre différence absolue _entre les Lythrariées etles Onagrariées, que la situation de l'ovaire par rapport au périanthe, c’est parles genres à ovaire infère que les Rhizophorées se rattachent aux Onagrariées. En général, il est vrai, le nombre des ovules n'est pas limité dans ce dernier groupe, tandis qu'il l'est fréquemment dans les Légnotidées ; mais en méme temps que celles-ci nous offrent des ovules plus nom- breux dans quelques genres, comme les Gynotroches et les Pella- calyæ, il y a des plantes inséparables des Onagrariées qui, comme les Circea, n'ont plus qu'un seul ovule dans chaque loge. La classification, pour être logique, devra donc peut-être, d’après ce qui précède, réunir aux Onagrariées des types qui ne s'en distinguent positivement que par un gynécée supère. Alors le groupe des Onagrariées sera comparable à celui des Rhizopho- rées, tels que l’entendent actuellement la plupart des auteurs. Alors encore il sera comparable à un autre ordre, celüi des Mélastomées, où se trouvent réunis d'une manière indissoluble b des genres à pistil libre, et des-genres à ovaire totalement infère. Et c'est par l'étude d'un de ces derniers genres que nous saisi- rons une autre affinité frappante: des, Dress nous cos | parler des Memecylon, 3h siat EMIL DOS TIO) k eniin. en effet, présente. aveo les € SUR LES AFFINITÉS DU MACARISIA. 35 grand nombre de traits communs. Son ovaire est tout à fait infére; il est surmonté d'une coupe concave où se creusent des sillons rayonnants, en même nombre que les étamines, et dans lesquels se logent les anthères introrses, alors que leur filet est fortement infléchi. Puis, dans l'intérieur de cet ovaire, il n'y a pas de cloisons formées par les bords rentrants des feuilles car- pellaires, mais seulement des saillies à peine indiquées à un cer- tain âge. Il en résulte que, comme dans les Crossostylis, le pla- centa est une colonne centrale qui supporte une couronne d'ovules. L'identité n'est pas compléte, il est vrai, car ces ovules étant ascendants, ont le mieropyle en dehors et en bas. Mais, d'autre part, le périanthe et l'androcée diplostémone sont à peu prés les mémes que dans un grand nombre de Légnotidées à fleurs tétra- méres. SYNOPSIS LEGNOTIDEARUM MUSÆI PARISIENSIS, Macanisia. Dup.-Th., Hist. des vég. des îles austr. d'Afr., h9, t. XIV (1805). — Ixonanrms sp. ? Planch. ex Benth. et Hook. f., Genera, 246 (1862). A. M. pyramidata Dup. -Th., loc. cit. Exs, Dupetit-Thouars (tÿp.!), herb. — Chapelier, Malacassia. 2. M. lanceolata (1. Il). Exs. Richard, n. 353, 595 (1840), Nossi-bé, — Passi, n. 2250 us) Loucoubé et a Richard comm. À DACTYLOPETALUN. ^ 05M à pli 36 -OBSERVATIONS 1. D. sessiliforum Benth., loc. cit. Cassipurea gummiflua Tul., in Ann. sc. nat., sér. h, VE, 123. Chailletia multifida Byn, mss. in sched. exs. Exs. Boivin, Madag., in cacumine montis Zoucoubé, ubi martio floret. ANISOPHYLLUM. - AuisoPHYLLUX. Don, Hookers Niger flora, 312. — ANISOPHYLLEA R. Br., «oc. cit., 575. — TErRACRYPTA Gardn, 1. A. zeylanicum Benth. Tetracrypta cinnamoides Gardn. et Champ. Exs. Thwaites, n. 2205. 9. A. laurinum Don, loc. cit. Anisophyllea laurina R. Br. Exs. Heudelot, Senegamb., in excelsis litt. fluv. Aio-/Vunez, n. 645, 559. 9. A. trapezoidale (p. 2h). Exs. Gaudichaud , sert. Bonite, n. 92, Singapour. — Ad. Delessert (1834), Pulo-Pinang. — Montigny (1855), China. CARALLIA. CanaLLIA Roxb., Hort. Bengal., 92 (1814). — PI. Corom. , MI, 8, t. 244 (1819). — D. C., Prodrom., WM, 33 (1828). — Wight et Arn., Prodr, , I, 344. — W. Arn., Ann. of nat. hist, 1, 370 (1838). — Meisner, Pl. vasc. gen., p. 119 (1843). — Blume, Mus. Lugd.-Bat., Y, 428. — Tulasne, Ann. des sc. nat., sér. h, VI, 116, -— Benth., Journ. of proceed. of Linn. Soc., MI, 7h. — Barraren Dup.-Th. , Gen. nov. madag., 9 (1811).— R. Brown, Congo, 18 (1818). — D. C., Prodrom., 1, 739. — Syumerma Bl., Bijdr., 1130 (1825). -+ D. C.; Prodrom., III, 94. — BarauzTia Steud., Vomenc, , 101. — Diarowa Lour. F1. eochinch., dg? 396? — Benth., loe. cit., 75. = Pitou p. C d R, 391. — CATALIUM Hamilt., — Drwip SUR LES AFFINITÉS DU'^MACARISIA, — 237 Hort. malab., IV, 43 (sec. Endlicher), Gen., n. 6102, p. 1186 (1840). — Poora Miq., in ews. Hohen., n. 307. 4. C. Barraldeia Arn., loc. cit., 374. C. madagascariensis Tul., loc. cit., 117. » Barraldeia madagascariensis D. C., loc. cit., 782. Exs. Dupetit-Thouars (typ.!), Madag., herb. 2. C. integerrima D. C. ; loc. cit., 732. — Benth., loc cu; Th. C. ceylanica Arn., loc. cit,, 371. — Wight, TIl, t. 90. C. corymbosa Arn. | j C. sinensis Arn. — Seem., Haus 326 us Benth., F1. Hongk., 411. C. octopetala F. Muell., pl. austral. C. timorensis Bl., Mus. Lugd.-Bat., 1,428. Pootia ceriopsifolia Miq., loc. cit. Exs. Walker, Zeylania (ex herb. Lessert). —-Hohenacker, n. 307, Canara prope urb. Mangalor. -— Wallich, cat., n. 4880 D, Sillet. — Thwaites, exs. zeylan, n. 4964. — Hooker et Thomson, Sikkim.’ — Cuming, n. 1066, Manille? 3. C. lanceæfolia Roxb., Fl. ind., I, 5h81. — Wight, Icon., III, t. 604. — Benth., loc. cit., n. 3. . C. lucida Roxb., Pl. Corom, lll, 211. — Wight, loc. cit., 605? — Tulasne, loc. cit., 118. C. confinis BI., Mus. Lugd.-Bat., 1, 199? Exs.? Wallich, Cat., n. 4884. 4. C. calycina Benth., loc. cit., p. 75, n. 5. Exs.? Thwaites, n. 3558, Zeylania. 5. C.?Tulasme. —— EA Caralliæ spec. Tul., loc. cit. , M8. T TOT Exs. Boivin (typ. ) prec sulæ Marianze (april. 4851). - 38 OBSERVATIONS CASSIPOUREA. Cassipourea Aubl., Guian., 1, 529, t. 211 (1775), — D.C., Prodrom. , WI, 33 (1828). — Endl., Gen., 1186, n. 6104 (1840). — Benth., Journ. of proceed. of Linn. Soc., WT, 72 (1858). — Tıra Scop., Introd., 249 (4777). — Lecnons Sw., Prodr, , 8h (1788). — Flor. ind. occ., 968, t. 17. 1. C. macrophylla D. C., loc, cit., 85, n. 4. C. serrata Benth., Hooker's Journ., VW, 993. C. quadFüoculorg Benth., pl. exs. Spruce. Legnotis macrophylla Mart. , herb. Exs. Schomburgk, Spruce, Guiana, Bras. bor. 2. C. guianensis Aubl. Legnotis Cassipourea Sw., Flor., 970. Exs: Martin, Schomburgk, Mélinon, Guiana. 3. C. elliptica Poir., Dict., supp. H, 131,— D.-C., loc. cit., 3h, n. 3. Legnotis elliptica Sw., Prodr. et Flor. Exs. Plée, Duchassaing, ex insulis Caribœis. : WEIHEA. WEIREA Spreng., Syst., II, 594 (1825). — Ricæn Dup. -Th., ^ Gen. nov. Madag., 25, n. 85 (1811). — AxsrRuTHERIA Gardn. — Lecxorimis sp.? R. Brown, Congo, 18 (1818). — CassieounE& sp. DC., Prodr., Tl, 34, n. 5. — Tulasne, Ann. se. nat., sér. A, VI, 119-195, ex part. (1856). 1. W. zeylanica. | unit Exs: Thwaites, n. 4146; Zeglanis: ieot cot Ran SUR LES AFFINITÉS DU MACARISIA. 2. W. madagascariensis Spreng., loc. cit. Cassipourea madagascariensis DC. , loe, cit, — Tul., loc, cit., n. 1. Exs. Dupetit-Thouars, Madag., herb. et h, Juss. — Richard, n. 7 Angontsi. 3. W. lanceolata. Cassipurea lanceolata Tul., loc. cit., 194, n. 3. Ex. Boivin, n. 3410, Mayotta, Bouzi et Moussa-Péré, — Pervillé n. 391, 479, Nossi-bé. h. W. ovata. Cassipurea ovata Tul., loe. cit., n. 9. Exs. Boivin, n. 3410 bis, Mayotta, Chongui. 9. W? phæotricha. Cassipurea phæotricha Tul., loc. cit., 428, n. A. Exs. Boivin, a Pervillé commun. (1851), Malacassia. 6. W. leptoclada. : Cassipurea leptoclada Tul., loc. cit., n. 5. Exs. Boivin, n. 2666, a Richard commun., Malac., ad sinum Diego- Suarez. 7. W. microphylla. Cassipurea microphylla Tul., loc. cit., 195, n. 7. Exs. Pervillé, n. 53h, Ambongo. 8. W.? myriocarpa. Cassipurea myriocarpa Tul., Ann. sc. nat., sér. h, VII, 162. Exs. Goudot, Emirna (frustul. tant. supp. ex h. Lessert.) BAPLOPETALM. > n s Jak p 99. hO OBSERVATIONS 4. H. multiflorum. Crossostylis multiflora Ad. Br. et A. G., Bull. Soc. bot., VIII, 878. Exs. Vieillard, Herb. de la Nouvelle-Calédonie, n. 43, 635, Balade, GYNOTROCHES. GyorRocnEs Bl., Bijdraj., 918. — Mus. Lugd.-Bat., 1, 197. — Meisner, Gener., 42 (32). — Endlicher, Gener, pl., 1028, n. 5453. — Bentham, Journ. of proceed. of Linn. Soc., HE, 76. — DarroeEgrALUM Arn., Ann. of nat, Hist., 1, 372. — Endl., Gener. pl., 1186, n. 6103. 1. G. acillaris BI., loc, cit. G. Dryptopetalum BI. G. reticulata Gray. : Dryptopetalum coriaceum Arn., loe. cit. Microtropis coriacea Wall., Cat., n. 1538, 1857. Exs. Wallich, Cat. n. 4338 A, B. 2. G. micrantha BI., Mus. Lugd.-Bat., 1,198. G. axillaris Zoll., herb. nec Bl. Exs.? Zollinger, Java absque n* CROSSOSTYLIS. CnossosrYLis Forst., Char. gen., t. hi. — Prodrom., n. 256. — Guillemin, Ann. desse. nat., sér. 2, VIT, 354. — D. C., Prodrom., YII, 296. — Meisner, Gen., 107 (76). — Endlich., Gen., 1235, n. 6336, — A. Gray, Bot. am. expl. exp., l, t. 75. — Benth. , Journ. of proceed. of Linn. Soe., VI, 77. — Ad. Br. et A. G., Bull. Soc, bot. de Fr., VII, 376. 770 ý T NC a CU Mm Y SUR LES AFFINITÉS DU MACARISIA. hi 4. C. biflora Forst., loc. cit. Exs. Vieillard, Herb. Neo-Caled., n. 455, Balade. 9. C. grandiflora Panch. mss. — Ad. Br. et A. G., loc. cit. - Exs. Pancher, Neo-Caled. — Vieillard, Herb. Neo-Caled., n. 456, 112. Addenda sunt specimina nonnulla Rhizophoreacearum since- rarum Aucrr. que in thesauris Musei nostri asservala sunt, pleraque olim sub generis Rhizophora signis in Candollei Prodro- mo (IT, 31) militantia, X EXPLICATION DES FIGURES. PLANCHE II. MACARISIA LANCEOLATA. Fic, 4. Rameau chargé de feuilles et de fleurs. Fic. 2. Fleur entière, grossie. Fic. 3. Coupe longitudinale de la fleur. Fic. 4. Diagramme floral. Fic. 5. Fruit entier, muni du calice persistant à sa base. Fic. 6. Coupe longitudinale d'un fruit, montrant la graine en place, avec l'aile qui la surmonte. NOTE ; SUR LES FLEURS DES SCHIZANDRÉES. La plupart des auteurs considèrent les anthères des Schizan- drées comme extrorses. Elles sont introrses dans les espèces cul- tivées dans nos jardins. Ainsi dans le Kadsura japonica, chaque étamine a la forme d'un triangle un. peu irrégulier et dressé sur un de ses sommets. Celui-ci représente donc le filet de l'étamine et le côté opposé est le centre du connectif. Il y a donc deux som- mets du triangle, qui sont situés à la partie supérieure et chaeun d'eux porte une loge sessile de l'anthére. Les deux loges sont done fort éloignées l'une de l'autre; elles s'ouvrent par une fente longitudinale et c'est sans doute une petite portion de leur dos, qui dépasse le connectif et qu'on voit au dehors, qu'on a prise pour la loge entière, Comme le sillon de déhiscence se prolonge de la face interne sur cette portion extérieure de la loge, c'est cette disposition qui, sans doute, a fait croire que l'anthére était ex- trorse. Dans le jeune àge de la fleur des Kadsura , l'écartement des deux loges de la méme anthère, n'existe pas encore. Il ne se pro- duit jamais dans celle du Sphærostema, Son anthére présente done - la forme d'un rectangle portant sur sa face qui est'tournée en dedans, trois sillons longitudinaux et paralléles. Le sillon médian sert de séparation aux deux loges, les deux autres sont les lignes de déhiscence. Dans l'origine, les étamines ontla forme de petites écailles qui apparaissent de bas en haut, suivant une ligne spirale, sur le réceptacle floral conique. C'est sur la face intérieure de E ces squames, que se forment les anthéres. Ultérieoroment Je ti tissu " NOTE SUR LES FLEURS DES SCHIZANDRÉES. 13 du réceptacle, se gonfle autour d'elles; de sorte que les étamines sont comme incrustées dans des dépressions inégales. La face de l'anthére regarde parla plus grande partie de son étendue, le fond d'une fosse creusée ainsi dans l'axe floral. Mais il n'y a aucune adhérence entre les deux organes. En haut du connectif, on ne voit que l'extrémité supérieure du dos des deux loges et sur celte petite portion de l'anthére qu'on a probablement considérée aussi comme l'anthére entière, le sillon de déhiscence se prolonge un peu, de manière à simuler une courte anthére extrorse. Les fleurs des Schizandrées sont connues comme unisexuées ; mais les descriptions ne disent pas, en général, si elles sont monoi- ques ou dioiques. Je n'ai jamais vu que des fleurs mâles sur les nombreux pieds de Sphærostemma pyrifolium Br. qu'on cultive dans nos jardins. Mais, quoique cette observation rende la dicecie probable, on n'en saurait cependant rien conclure de décisif, J'ai vu, en effet, plusieurs pieds d’Holbællia latifolia, plante dont les affinités avec les Schizandrées sont incontestables, ne donner que des fleurs mâles pendant plusieurs années. Quoique les fleurs fussent nombreuses, il n'y en avait pas de pistillées et cependant la plante est monoique dans son pays natal ; cultivée d'une autre facon, elle donne maintenant des fleurs des deux sexes. Parmi les Schizandrées elles-mémes, le Kadsura japonica n'avait pas donné de fleurs femelles à Paris depuis plus de dix ans. Un pied bien nourri produit cependant depuis deux ans des fleurs femelles en nombre presque égal à celui des fleurs máles. On distingue aisé- ment les premières, dés leur plus jeune âge, par la longueur plus considérable de leur pédoncule qui, au lieu de se courber légère- ment comme celui des fleurs máles, demeure rectiligne, mais se coude à sa base de maniére que le bouton est tout à fait suspendu. On suit aisément le développement du gynécée sur ces jeunes boutons. Il se compose d'abord d'une série de mamelons pleins qui apparaissent suivant une ligne spirale continue sur la convexité du réceptacle. Plus tard chacun de ces mamelons présente à son sommet une fossette T qui est bordée en dehors par la h^ NOTE SUR LES FLEURS DES SCHIZANDRÉES. saillie en forme de croissant que constitue la feuille carpellaire. Les deux ovules se montrent simultanément dans l'angle interne de Ja cavité ovarienne et ils sont d'abord placés exactement à la méme hauteur. Il n'y a pastrace d'androcée rudimentaire dans les fleurs femelles; ce qui rend assez remarquable le fait anormal suivant. Nousavons sous les yeux une fleur femelle dont le gynécée est parfaitement développé et qui porte, autour de celui-ci, deux staminodes reconnaissables à la couleur rouge vif qui caractérise les filets staminaux du K: japonica» L'un de ces filets porte une anthére à deux loges incomplétement développées; l'autre en est dépourvu. Les fleurs des Schizandrées peuvent donc devenir accidentelle- ment hermaphrodites, quoiqu'elles soient diclines, non par avor- tement, mais par organisation, comme disent les botanistes. ; On cultive depuis quelques années, dans les jardins, une plante désignée sous le nom de Cosbœæa coccinea, dont l'origine est inconnue et que je n'ai trouvée mentionnée dans aucun ouvrage systématique. Jusqu'à présent cette plante n'a produit que des fleurs mâles, composées d'un périanthe et d'un androcée. Le périanthe est constitué par un nombre variable de folioles iné- gales et dissemblables. Les plus extérieures sont plus. petites et verdàtres ; les folioles intérieures plus développées sont d'une belle couleur écarlate ; leur préfloraison est imbriquée. Les éta- mines sont également en nombre variable, libres, inégales entre elles et groupées sur un réceptacle central en. forme de cône. Autant qu'on peut en juger, en l'absence de la fleur femelle, cette plante doit être rapportée aux Schizandrées, dont elle. présente d'ailleurs le port et les organes de végétation. SUR LA FLEUR DES PIVOINES. Les Pivoines, dont les nombreuses et étroites affinités avec les autres genres de la famille des Renonculacées, ne sauraient. étre contestées, ont été le plus souvent placées dans une tribu distincte de cet ordre. Rarement, à l'exemple de M. A. Gray, on a com- plétement isolé le genre Pæonia dans un groupe particulier. La plupart des botanistes ont imité de Candolle qui en forme le type d'une tribu des Pæoniacées, cette tribu renfermant en outre les Xanthorhiza et. les Actea. Endlicher n'a fait que conserver cette tribu, en adjoignant à ces genres ceux qui résultent des démembre- ments modernes du genre Actæa. Enfin M. Lindley détruit ce groupe tout à fait artificiel, en reportant les Pivoines parmi ses Helléborées, Ce dernier rapprochement nous paraît bien préfé- rable, car par leur périanthe et leurs organes sexuels, les Pivoines sont aux Hellébores ce queles Renoneules sont aux Aphanostemma ; c’est-à-dire que les pétales à limbe élargi et membraneux tendent à disparaitre et sont remplacés par de petits cornets glanduleux. Or, la valeur du genre Aphanostemma est à juste titre considérée comme minime par la plupart des botanistes actuels. La petite taille et la consistance de ses pétales ne paraissent pas suffisantes ‘pour séparer ce genre des Renoncules. | . Les Xanthorhiza, type réduit des Ancolies, comme p a le premier reconnu M. Payer, ne présentent guère d'autres ressemblances avec les Pivoines, que la consistance de leur tige, caractère qui n'est méme pas constant chez les Pivoines, et les carpelles pluri- ovulés. Mais nous ne pensons pas qu'on. puisse accorder, dans le groupement des Renonculacées, une importance extréme au nombre des otis En s'attachant en wo um à un semblable carae- A6 SUR LA FLEUR DES PIVOINES. culus et les Caltha, par exemple, ou les Actœa etles Thalictrum. Nous savons d'ailleurs, et c’est là encore un des bienfaits de l'or- ganogénie, que beaueoup de genres parmi les Renonculacées, qui paraissent uniovulés au premier abord, ont en réalité plusieurs ovules dans chaque carpelle. A partir d'un certain âge, il est vrai, tous ces ovules, sauf un seul, cessent de grandir; mais on ne peut philosophiquement accorder plus de valeur à cet arrêt dans l'évolution des ovules, qu'on n'en accorde ailleurs à cet autre arrêt de développement qui fait d'un ovaire multiovulé un fruit contenant une seule graine fertile. Il est aisé de constater aujour- d'hui que parmi les Renonculacées considérées comme uniovulées, - les Clématites, les Atragene, les Naravelia, les Anémones, les Hépatiques *et les Adonis ne le sont pas en réalité. Les Actæa ne s'allient pas mieux aux Pivoines que les Xantho- rhiza. Ils ont, il est vrai, plusieurs ovules dans chaque carpelle, mais par tous les autres traits de leur organisation ils correspon- dent aux Pigamons : méme port, mémes organes de végétation, méme structure de la tleur; absence de part et d'autre d'une corolle véritable; car les languettes pétaloides qu'on rencontre dans beau- coup d' Actca ne sont réellement que des étamines transformées. Pour tous ces motifs, nous préférons rapprocher les Pivoines des Hellébores. Mais encore faut-il signaler une différence impor- tante entre ces deux types qui se ressemblent tant par leur périanthe et surtout par leurs organes sexuels; c’est que l'insertion des Hellébores est hypogyne et que celle des Pivoines est périgyne. T a échappé jusqu'ici aux botanistes que le réceptacle de ces der- nières est une coupe concave. Mais il y a surtout une époque, un peu avant l'épanouissement de la fleur, où cette forme coneave est bien nettement prononcée, principalement dans les espéces à fleurs roses et blanches qui sont cultivées dans nos jardins. Au lieu de présenter la forme conique qu'on rencontre chez les Renoncules et les Hellébores, chez toutes les Renonculacées en général, ce réceplacle a la forme d’une écuelle dont le fond est occupé par les | pet Sur les bords s'insèrent le pta ld "androcée. Wes SUR LA FLEUR DES PIVOINES, 47 résulte que le fond des ovaires est situé plus bas que lè point d'insertion des étamines. Les Pivoines sont done des plantes à insertion ieri et, comme il arrive fréquemment en pareil cas, toute la surface coneave dela coupe réceptaculaire s'épaissit tardivement chez elles, en une couche glanduleuse épaisse. Bientót méme cet épaississement glan- duleux déborde au pourtour de la coupe et s'élève :en dedans de l'insertion des étamines: Ce disque ne forme dans nos Pivoines herbacées qu'un bourrelet peu élevéet inégalement crénelé sur ses bords, tandis que dans les espèces arborescentes, il s'éléve con- sidérablement en forme de sac coloré enveloppant presque tout le pistil. Telle est l'origine du disque des Pivoines; c'est une hypertrophie du bord de la coupe réceptaculaire. Cetle organisation particulière du réceptacle fait mieux saisir les rapports intimes qui existent entre les Pivoines et une plante dont les affinités sont fort incertaines encore ; nous voulons parler du Crossosoma de Nuttall, Il est probable que, dans ce genre, la portion dite soudée du calice, n'est autre chose qu'un réceptacle creux. Ce qu'il y a de certain, c'est que l'insertion des étamines est trés nettement périgynique, et que les anthéres à deux loges parallèles, contigués, déhiscentes suivant leur longueur, sont en nombre indéfini, comme dans les Pivoines. De méme encore les carpelles, dont le nombre varie de trois à cinq, occupent la con- cavité du réceptacle, contiennent un nombre indéterminé d'ovules situés sur. deux séries verticales et sont complétement indépen- dants les uns des autres. La différence principale entre les deux genres paraît consister dans l'existence d'une arille laciniée chez le Crossosoma qui, pour cette raison, est plus volontiers rapproché des Dilléniacées. I} est vrai qu'il n'y a pas d'arille véritable: dans les Pivoines; mais on y voit souvent, aprés la fécondation, le court funicule qui supporte la graine, s'épaissir prés de son . sommet. et former contre le hile une sorte de bourrelet ou de manchette charnue. " est wiped Ly dans quelques Dill A8 SUR LA FLEUR DES PIVOINES. découpé, n'est représentée que par un renflement annulaire tout à fait analogue. Si done cette maniére de voir était adoptée, les Pæonia et les Crossosoma réunis pourraient constituer à la fin des Renonculacées, une tribu distincte qui servirait de passage vers les Dilléniacées; et l'onsait bien qu'il n'y a guère de familles voisines entre lesquelles il ne soit permis d'observer ainsi un ou plusieurs types de transition. La symétrie du. périanthe. répond, chez les Pivoines, à deux types distinets, l'un quinaire, l'autre ternaire. Ainsi, dans la plupart des espèces de nos jardins, la fleur se compose d'un calice à cinq sépales disposés en quinconce et d’une corolle de cinq pétales imbriqués, ou souvent plus, par suite du dédoublement de quelques-uns de ces pétales. Si l'on analyse, au contraire, les fleurs du P. Witmanniana Srev., espèce si'remarquable par la teinte soufrée de ses pétales, on voit que son périanthe se compose de neuf folioles. imbriquées, savoir, trois sépales, trois pétales extérieurs alternant exactement avec les sépales et trois pétales plus intérieurs exactement superposés aux sépales et formant une seconde corolle en dedans de la première. Le calice est accom- pagné en dehors de deux bractées, dont l’une peut même devenir une véritable feuille; de façon que ces deux derniers appendices unis aux véritables sépales , nous ramènent facilement à la dispo- sition quinconciale observée dans la plupart des autres espèces (4). Le nombre des carpelles est constamment de trois dans le P. Wittmanniana, et ces carpelles sont superposés aux pétales de la corolle intérieure et aux sépales. Dans. les espèces à périanthe quinaire, le nombre des carpelles varie, comme on sait, de deux ou trois à cinq. J'ai vu les cinq carpelles du P. papaveracea opposés également aux cinq folioles calicinales. Dans les P. corallina (4) Dans le genre Renoncule, le périanthe est également tantôt quinaire et tantôt ternaire, sans que la valeur de ce caractère paraisse considérable. . Ainsi, les Casalea ne. peuvent guère être séparés des Renoncules proprement dites que Jar. le nombre ternaire de leur calice et. de ed bre À n'est pas p D bon M ME guru SUR LA FLEUR DES PIVOINES, 49 et tenuifohia où le nombre des sépales étant cinq, celui des car- pelles est souvent trois, ces derniers sont superposés aux sépales un, deux et trois. Dans la plupart des P. Moutan cultivés, le nombre des carpelles devient assez considérable; de facon qu'ils forment une téte, comme dans les Renoncules, au nombre de dix à vingt. Trés souvent les fruits qui succèdent à ces pistils demeu- rent stériles et indéhiscents. ! Les anthéres des Pivoines sont toujours trés nettement introrses dans les jeunes boutons. Elles sont basifixes et s'ouvrent par deux fentes longitudinales. La déhiscence commence par la partie supé- rieure et les panneaux entr'ouverls s'enroulent de dedans en dehors sur la base de l'anthére. Les étamines sont d'autant plus courtes qu'elles sont plus extérieures. L'évolution des ovules se fait con- slamment de bas en haut et les enveloppes ovulaires sont au nombre de deux. DEUXIÈME MÉMOIRE SUR LES LORANTHACEÉES. I. S'il est démontré que les Olacinées et les Santalacées , telles que les comprennent la plupart des auteurs, ont même pé- rianthe, méme androcée, même placentation, et nous pouvons ajouter même fruit et mêmes graines , il n'y a plus de différence sensible entre les unes et les autres que l'insertion, c'est-à-dire la situation de l'ovaire, ou encóre la forme du réceptacle. Les Santalacées proprement dites ont le réceptacle floral. concave , c’est-à-dire l'ovaire infére en totalité ou en partie ; les Olacinées ont en général le réceptacle convexe, c’est-à-dire le gynécée - entièrement supère. | Or, nous nous proposons actuellement d'établir que celte dis- tinction est sans valeur, et qu'elle ne peut servir à séparer les uns des autres, des types qui concordent par tous les autres traits de leur organisation. Qui songerait, par exemple, à placer dans une autre famille que celles des Primulacées dont l'ovaire est supère, les Samolus, dont l'ovaire est en partie infére ? Qui poarrait méme diviser en plusieurs genres un groupe tel que celui des Saxifrages, paree que certaines espéces ont l'ovaire ampère, tandis qu'il est infére dans un certain nombre Li autres? - M est inutile de multiplier ici les. exemples analo; gues T — sé n'y a guère de famille - n ‘en puisse pré DEUXIÈME MÉMOIRE SUR LES LORANTHACÉES. 51 quelques-uns. Mais ce qu'il nous importe surtout d'établir, c’est que la famille des Olacinées, telle que l'admettent tous les bota= nistes, renferme à la fois des plantes à ovaire T et des plantes à ovaire nettement infère. Comparons sous ce rapport les Olaz eux-mêmes aux Liriosma. Tout est si semblable dans la fleur des deux genres: périanthe et androcée caractéristiques, placeniation; eupule pédoneulaire extérieure , qu'il est fort probable qu'on les réunira un jour en un seul, Ne pas les laisser séparer est aussi logique, aussi raisonnable que ne point disjoindre toutes les espèces du genre Saxifraga. Et cependant, si les deux familles des Olacinées et des Santalacées pouvaient demeurer distinctes, l'Olaz se placerait dans la pre mière, et le Liriosma passerait dans la seconde, car son ovaire est infère. En réalité, cependant, la fleur du Liriosma n'est qu'une fleur d'Olaæ , dont le réceptacle est un peu déformé, et cela est si vrai que , voulant faire connaitre l'organisation de Pane et de l'autre, nous n'en avons qu'une à décrire pour le moment, Ana- lysons celle du Lzriosma , et il nous suffira, pour décrire celle de l'Olac, d'ajouter que son réceptacle est moins concave. Il y a des fleurs de Liriosma tout à fait réguliéres, et nous élü- dierons d'abord une de celles-là. La corolle y est semi-infère, et elle est située en dedans du bourrelet pédonculaire dont nous connaissons l’origine, Celui-ci a là forme d'une cupule courte, à peu prés nulle, méme dans cer- tainés fleurs du Liriosma pauciflorum. Les pétales sont ati noinbre de trois et libres jusqu'à leur base. Mais chacun d'eux est plus ou moins profondément bifide, comme s'il représentait un pétale formé de deux autres qui se seraient soudés dans une partie de leur étendue. En face de chaque pétale bifide, il y a une étamine fertile, superposée à la fente médiane. L'étamine est formée d'un | filet vus j pa sa “base avec T -— et d'üne iher F s j fertile une ise, à sommet 52 DEUXIÈME MÉMOIRE bilolé. Insérées sur les pétales comme les étamines fertiles, et superposées à chacune de leurs moitiés, ces languettes représen - tent des staminodes. : L'étude de semblables fleurs régulières, qui ne sont pas rares chez les Liriosma, nous montre quelle est la symétrie florale de ces plantes. La corolle des Liriosma est formée de six pétales unis deux à deux dans une certaine étendue, et les étamines sont au nombre de neuf, savoir : six étamines stériles qui sont superposées aux six pétales, et trois étamines fertiles alternes avec les pétales et répondant aux trois lignes de séparation incompléte qui existent entre les pétales soudés deux à deux. Nous verrons ailleurs. com- ment cette symétrie s'altére fréquemment dans les fleurs devenues irrégulières des Olax et des Liriosma. Le gynécée se compose d'un ovaire semi-infère triloculaire à sa partie inférieure, mais les cloisons qui séparent les trois loges ne s'élèvent pas jusqu'au sommet de la cavité ovarienne, et man- quent dans la portion de cette cavité qui est située au-dessus de l'insertion de la corolle. Là il ne subsiste donc plus qu’une colu- melle placentaire centrale, qui supporte trois ovules suspendus. Ces ovules ont le raphé dorsal. Quant à la portion uniloculaire de l'ovaire, elle est enveloppée par une sorte de toit conique qui s'effile supérieurement en un longstyle légèrement trigone à sa base et dilaté à son sommet en une tête stigmatifère trilobée. Chacun des lobes stigmatiques est superposé à un angle de l'ovaire, àun ovule, à une loge incompléte de l'ovaire, et en méme temps alterne avec deux étamines fertiles. Il en résulte que les cloisons interposées entre les loges de l'ovaire répondent à la ligne de bifurcation qui partage un pétale en deux lobes. Dans les fleurs jeunes, , les ovules sont arrondis et trés resist C'est à peine s'ils descendent plus bas que l’ insertion de la corolle. Les loges ovariennes sont alors presque nulles et presque entiè- rement supères. Mais plus tard, quoique bien avant l'anthése, les ovules s'allongent beaucoup par. leur région. inférieure, ngu pointe mmige étroite, Le sommet de: ce L rolongen SUR LES LORANTHACÉES; 55 alors graduellement bien plus bas que le niveau de l'insertion du périanthe. Et en méme temps chacune des loges ovariennes se creuse (1) par le fond, pour donner place à cette portion accrue de l'ovule. | Il est donc facile de comprendre pourquoi le réceptacle devient ainsi de plus en plus infére avec l’âge. Dans certaines Santalacées, la déformation, le creusement de l'axe ne s'arrétent point à l’épo- que de l'anthése, et elle se continue au delà. Voilà pourquoi le fruit est plus infére que l'ovaire dans les Pyrularia, les Sphero- carya, et nous avons dit que c'était probablement aussi la cause qui donne au Strombosia un fruit infère, alors que l'insertion de sa corolle est d'abord complétement hypogyne. | Nous avons dit qu'une fois les Liriosma connus, il suffisait d'un seul mot pour caractériser les Olaæw. Ce sont des Liriosma à ovaire supere; ce qui tient à ce que le réceptacle floral de l'Olaz ne se creuse pas en forme de coupe et demeure ou convexe, ou à peu prés plan. Les ovules de l'Ola s'allongent bien aussi à un cer- tain âge par leur portion inférieure, et cet allongement détermine bien aussi, Vers la base de l'ovaire, la formation de trois loges et de trois cloisons incomplètes, comparables à celles des Myzoden - dron; Arjona, Quinchamalium, etc. Dans les Olaw Benthamiana, stricta, Pseudaleia, ete., les cloisons sont méme fort développées et elles peuvent ne plus laisser que tout à fait en haut une voie de communication entre les trois loges ovariennes. Mais la situa- tion de l'ovaire au-dessus du périanthe fait que l'ovule peut s'al- longer considérablement sans que son extrémité inférieure et la base de la loge qui le contient descendent plus bas que l'insertion dela corolle. C'est pourtant ce qui arrive, quoiqu'à un faible degré, aprés l'épanouissement, dans une espèce d'Olaz sénégambienne récoltée par Heudelot. Le fond des loges ovariennes est un peu plus bas que le niveau d'insertion du périanthe; si bien que - (1) Nons savons déjà ce qu'il faut entendre par cette expression. ee oh -. DEUXIÈME MÉMOIRE cette espèce sert de transition des Olaæ proprement dits aux Liriosma américains (4). Le Liriosma est donc à l'Ola» ce que le Saxifraga ligulata est au S. irrigua (2), ce que le Lavallea est au Strombosia ; ce que certains Anacolosa sont aux Cathedra , ce que les Viscum et les Exocarpos sont aux Anthobolus. ` II. Le Pseudaleia de Dupetit-Thouars (3) est demeuré jusqu'à ce jour parmi les genres douteux. De Candolle (A) l'a conservé, tandis que Willdenow (5) l'a fait rentrer dans le genre Olaa. Endlicher (6) a soupçonné, avee raison, que cette dernière opi- nion devait étre adoptée et que Dupetit-Thouars a décrit comme un embryon l'albumen de son Pseudaleia. Il nous a été permis de constater que l'embryon relativement peu considérable de cette plante, est entouré d'un albumen charnu abondant. La dénomi- - nation d'Olac Pseudaleia proposée par Willdenow devra dono être - “adoptée. Mais plus souvent que les autres espèces du genre, celle-ci peut offrir des fleurs tout à fait régulières et celles-là méme qui sont irréguliéres ne sont pas toutes semblables entre elles. | | Ta fleur type des Pseudaleia est pourvue d'une corolle formée : d) MM. Planchon et Decaisne, tont en rapprochant les Santalacées des Olacinées (Bull, de la Soc. bot., t. IT, p. 87), ne confondent pas ensemble ces deux familles. Mais il est aisé de voir que ce n'est pas d’après la situation de l'ovaire au-dessus ou au-dessous du périanthe, qu'ils les distinguent; car ils font une Santalacée du Groutia qui a l'ovaire supere, et qui est une Olacinée pour tout le monde, et une Olacinée du Liriosma qui a l'ovaire infère. Quant au Polyosma que ces botanistes rangent parmi les Cornées, je crois qu'il n'a aucun des caractères qui conviennent à cette dernière famille. (2) L'ovaire est tout à fait supère dans les S. cordifolia, erassifolia, hirsuta, dentata, rotundifolia, eic., infère dans les S. stellaris, Aizoon; und ajugæfolia, etc.; dans le S. oppositifolia, | nre, est semi-in ae 44 (3) Genera nova madagascariensia, . 15. (4) Prodromus, t. I, p. 533. -. (5) In Steudel, Nomenclator, AD Laus: camen 1042, n. ii" Mon S "£3: SUR LES LORANTHACÉES, 55 de six pétales soudés deux à deux dans une assez grande étendue. . lWgemble alors qu'il n'y ait que trois pétales bifides. L'androcée est constitué par six étamines fertiles superposées aux six pétales primitifs, Leurs filets très larges à la base, s'amincissent brusque- ment vers leur sommet pour s'implanter sur le dos d'une anthére biloculaire, introrse et déhiscente par deux fentes longitudinales. Entre l'étamine et le pétale correspondant, il y a une petite lan- guette membraneuse frangée sur les bords. Le gynécée se com- pose d'un ovaire libre, incomplétement triloeulaire et porté sur un pied que forme le sommet prolongé du réceptacle. Il est sur- monté d'un style renflé en cóne à sa base, puis atténué et terminé par une petite téte stigmatifére triangulaire. Les sommets du triangle répondent aux loges ovariennes incomplètes dans chacune desquelles est suspendu un ovule à raphé dorsal. Le style est par- couru dans toute sa Jongueur par trois sillons verticaux qui répondent aux cloisons. Le fruit est celui de tous les Olam, le sommet du pédoneule floral se dilatant à sa base en une cupule qui existe déjà dans la fleur. Si le périanthe et l'androcée étaient construits d'une manière constante comme dans les fleurs exceptionnelles que nous venons d'étudier, nous serions porté à séparer génériquement les Pseu- daleia des Olax proprement dits, car dans ces derniers, la situa- tion des étamines fertiles par rapport aux pièces de la corolle est généralement différente, de méme que dans les Liriosma, et de plus, un certain nombre d'étamines demeurent stériles. Mais le méme fait existe ordinairement aussi chez le Pseudaleia et il n'y a rien de plus variable, sur une méme plante, que la situation des étamines fertiles. Et d'abord, en général, les six pétales ne sont pas soudés par paires, mais seulement deux d'entre eux, comme dans les Olaœ; en sorte qu'il y a quatre pétales libres à chacun desquels répondent une étamine et un pétale double qui porte iaténionramoni deux étamines. Ailleurs l'une de ces deux étamines lacé par un staminode en forme de languette, comme o jai hille rs encore les deux étamines fertiles oppo» 56 DEUXIÈME MÉMOIRE sées à une paire de pétales voisins semblent s'étre confondues sur Ja ligne d'union de ces deux pétales en une seule étamine fer- tile qui se trouve alors en réalité alterne avee deux folioles de la corolle. Et trés souvent aussi, outre ces étamines alternes, il y a des languettes stériles superposées à tous les pétales ou du moins à quelques-uns d’entre eux. Rien n’est plus variable, en un mot, dans le genre Olax, tel que nous le concevons, que la disposition : des différents éléments de l'androcée ; mais le Pseudaleia sans slaminodes et pourvu de six étamines fertiles superposées aux pétales, nous parait: représenter le type le plus parfait de ce genre. 4 MI. Il résulte de ce qui précède que le type isostémoné, si fréquent chez les plantes que nous étudions, passe facilement à la dyplostémonie chez les Olacinées proprement dites. Le nombre des étamines fertiles ne dépasse pas cependant celui des pétales dans la fleur des Olax , les étamines surnuméraires étant stériles. Il n'est pas possible d' hésiter sur la nature de ces appendices inter- posés aux étamines fertiles. Ils ont exactement la méme apparence qu'elles dans leur jeune âge. Les deux loges de leur anthére se dessinent tout d'abord de la méme maniére. Ce n'est qu'ultérieu- rement qu'on voit ces loges s'allonger, s'aplatir en une sorte de lame spatulée qui simule une petite languette pétaloide, et dans le Pseudaleia lui-même, j'ai vu plus d'une fois ces languettes con- server une certaine épaisseur et contenir dans leur tissu un cer- tain nombre de grains de pollen. Ces organes représentent donc bien des étamines devenues sté- riles. Or, dans un genre fort anciennement connu qui se rapproche beaucoup des Olax par tous ses caractères essentiels, quoiqu'au premier abord il présente avec eux des différences très tranchées, mais bien plutót apparentes que réelles, les étamines sont le plus souvent en nombre double de celui des pétales et toutes fertiles. Ce genre est l'Heisleria de ‘Linné dont M. Triana a reeonnü — — depuis plusieurs années l'identité avec le Ahaptostylum de SUR LES LORANTHACÉES. 57 Kunth (1).Des dix étamines des Æeisteria, si quelques-unes viennent à disparaître, ce sont ordinairement celles qui seraient superposées aux pétales. Dans l'H. cauliflora et plusieurs autres espèces amé- ricaines, elles sont bien plus courtes déjà que celles qui sont aliernes. Leurs filets aplatis sont étroitement appliqués contre la -corolle et comme collés contre elle, mais ordinairement sans véri- table soudure. Le gynécée est entièrement supère. Il se compose d'un ovaire surmonté d'un style pyramidal fort atténué et dont le Sommet se partage, dans l'espéce cilée, en trois lobes fort peu prononcés, recouverts de papilles stigmatiques. L'ovaire est ordi- nairement déprimé et gonflé à sa base, en une sorte de disque circulaire épais qui porte dix sillons peu prononcés en face des étamines. Les pétales sont au nombre de cinq (2), libres entre eux, valvaires dans le bouton, et le calice présente autant de divi- sions souvent trés profondes. Il résulte de ce fait et de l'alter- nance fort exacte des lobes de ce calice avec les pétales, que peut- être il doit être considéré comme véritablement formé d'organes appendiculaires et non point d'unesimple éxpansion pédoneulaire. Sous ce rapport l Heisteria est probablement comparable au Xime. nia, dont nous parlerons bientót. Mais l'étude organogénique de cette enveloppe qui prend souvent autour du fruit des Heisteria, un accroissement si remarquable, pourra seule lever nos doutes à cet égard. La plus spécieuse des différences qui séparent un Æeisteria d'un Olax, c'est la présence d'un ovaire triloculaire dans le premier, tandis qu'on.aecorde volontiers aux derniers un ovaire uniloculaire, avec un placenta central libre. Mais, pour quiconque voudra appli- quer à ces plantes cette méthode des analogies et des transitions qui jouit actuellement d'une si grande faveur, il deviendra incon- testable que l'organisation ovarienne de l'Heisteria peut être (4) H. B. K., Nov. gen. et spec., t. VII, 78, t. 621. — PI. aquinoct., II, 139, t. 425 (Gen. affin. Ilicineis, suivant Endlicher, Gen., n. 5713.). (2) A moins | que la fleur ne soit exceptionnellement c erri sur le type 6, . eomine il arrive tes RAET. voisins, A 58 DEUXIÈME MÉMOIRE ramenée trés facilement à celle des Thesium, ou de toute autre Santalacée proprement dite. Le placenta est une colonne centrale libre dans les Thesium et dans quelques Ola». Dans d'autres espèces de ce dernier genre, il y a trois fossettes à peine indiquées au fond de la loge. Mais dans le Pseudaleia, les logettes devien- nent plus profondes. Dans les Liriosma, les loges se prononcent encore davantage, et les cloisons atteignent souvent presque toute la hauteur de la cavité ovarienne. Dans les Heisteria enfin, comme . dans les Ximenia, il ne reste plus, au-dessus de ces cloisons, qu'un petit espace vide oà proémine le sommet du placenta. En ce point cependant l'ovaire est encore uniloculaire et Ja placentation mérite le nom de centrale-libre. Les trois ovules sont suspendus à une colonne qui ne peut être d’une autre nature que celle des Thesium; et malgré l'existence de plusieurs loges presque com- plétes dans les Heisteria, la série des faits que nous venons de parcourir doit étre la condamnation évidente de la théorie de la placentation carpellaire ou appendieulaire, quoique cette théorie puisse invoquer tant d’apparences en sa faveur. IV. On pourrait appliquer aux Heisteria presque tout ce que . nous dirons des Ximenia que nous définirons des Heisteria à fleurs tétraméres. A part le X. olacioides W. et Arx., qui est un véritable Olax à fleurs distiques, et le X. ramosissima Snurrz., que ses ovules ascendants nous paraissent devoir exclure de ce groupe, les trois espéces de ee genre qui se trouvent abondam- ment dans les herbiers, sont caractérisées par leur androcée di- plostémone et leur ovaire presque pluriloculaire. De Candolle (4) avait dit avec raison, il nous semble, que l'ovaire des Ximenia était quadriovulé. Endlicher (2), modifiant ce caractère, le con- sidére comme triloeulaire et triovulé, Nous avons toujours vu les ovules en méme ig od QUE les t et ejes avec eux i .(. Prodromus, t. I, P 532. * o Genera, p. 1042, n. 5490. SUR LES LORANTHACÉES. e 59 Dans l'espéce la plus commune de nos herbiers, le X. ameri- cana L., le calice (?) est gamosépale à quatre divisions, dont deux: sont latérales; elles ne se touchent pas par les bords. La corolle, bien plus allongée, est formée de quatre pétales libres et disposés dans le bouton en préfloraison valvaire. Ces pétales sont épais, concaves en dedans, glabres en dehors et pourvus sur leur face intérieure de poils épais très abondants. L'androeée est constitué par huit étamines hypogynes et libres, dont quatre sont super- posées aux pétales et quatre alternes. Leurs filets sont grêles et dressés, et leurs anthères basifixes sont étroites, allongées, à deux loges adnées suivant toute la longueur d'un connectif linéaire, Les sillons de déhiscence de ces loges sont presque latéraux; tou- tefois les anthéres sont introrses, comme l’établissent tous les auteurs. Aux deux extrémités de l'anthére, le connectif dépassant un peu les loges présente un petit renflement de consistance glanduleuse, Le gynécée supere se compose d'un ovaire allongé surmonté d'un style grêle dont l'extrémité à peu prés entière, légèrement capitée, se couvre de papilles stigmatiques. Dans toute la hauteur de l'ovaire régnent quatre sillons verticaux qui séparent quatre cótes saillantes. Les cótes répondent aux loges ovariennes et se trouvent par conséquent en face des divisions du calice, Prés de.sa base, l'ovaire présente de bonne heure un renflement ou disque, à huit lobes séparés par des échancrures inégales. Quatre d'entre elles superposées aux pétales sont plus profondes que les quatre autres qui regardent les sépales. Chaque échancrure loge incomplétement une partie de la base d'un filet staminal. . Dans chaque loge est suspendu un ovule cylindroïde, trés allongé, à raphé dorsal, à mieropyle intérieur et supérieur. H nous reste à préciser le point d'insertion de cet ovule. La placentation n'est pas plus axile dans le Ximenia que dans Y Heisteria, mais bien centrale. Il n'est pas bien difficile d'enlever — -les quatre ovules d'un seul coup, en séparant transversalement le - sommet du placenta qui les porte, et cela sans toucher aux cloisons. o E est ainsi i démontré q si Tc ovaire merap en quatre dans la 60 DEUXIÈME MÉMOIRE plus grande partie de sa hauteur, n'en a plus qu'une au sommet, ` et que c’est dans cette courte portion uniloculaire que sontattachés les ovules. Au-dessus d'eux le placenta se termine librement en une pointe aiguë qui s'engage, sans y adhérer en aucune facon, dans un canal conique dont est creusée la base du style. Quant aux cloisons, si elles cessent à ce niveau de partager l'ovaire en quatre compartiments, il ne faut pas croire néanmoins qu'elles disparaissent entiérement. Leur bord supérieur est coupé fort obliquement de haut en bas et de dehors en dedans. Il en résulte que, dans sa portion tout à fait extréme, ce bord n'arrive pas jusqu'au sommet du placenta qui demeure libre. Mais le canal stylaire, dans lequel le bord s'insinue, a sur une coupe transversale la forme d'une croix, étant imparfaitement partagé en quatre com- partiments par des cloisons centripètes incomplètes. Dans le X. caffra Sox., on observe la même organisation pis- tillaire, mais d'une maniére plus manifeste, car les cloisons inter- loculaires ne s'élévent guére que jusqu'au milieu de la hauteur de la cavité ovarienne, et il y a une chambre unique assez élevée qui commence au-dessous de l'insertion des ovules. | Mais aucune espèce mieux que le X. elliptica Forst., ne m'a permis de saisir les différents traits de l'organisation florale du genre, ear il est facile d'étudier sur les échantillons d'herbier, sinon l'apparition, du moins le trés jeune âge de toutes les parties de la fleur. Quant au calice, ses divisions ne se touchent à aucun âge et demeurent constamment écartées les unes des autres. Peut- étre est-il formé par de véritables sépales et non par une expansion pédoneulaire, car il est grand déjà quand les pétales sont réduits à de trés petites dimensions. S'il en était ainsi, les Ximenia seraient, sous ce rapport, aux autres Olacinées, ce que les Cin- chonées sont aux Rubiacées asépales. La corolle est longtemps complétement glabre, aussi bien en dedans qu'en dehors. Mais il se produit ultérieurement sur la face intérieure du pétale, une nin pce de genae Uert et à buc wma de la. gne ct aub ener ue SUR LES LORANTHACÉES. 61 médiane, et c'est sur ces deux saillies que se développent les premiers poils. —.— | Quant au pistil, les quatre dépressions qui sont situées autour de la base du placenta, se produisent de trés bonne heure et avant l'apparition des ovules. -Le réceptacle ne se creuse donc pas ici tardivement, comme il arrive dans les Olax et les autres genres | analogues. La cavité uniloculaire de la portion supérieure de l'ovaire se prolonge dans le style jusqu'à son sommet, et y con- stitue un petit canal permanent jusqu'aprés l'anthése. On y voit que le tissu stigmatique se forme sur les bords mémes de l'ouver- ture supérieure de ce conduit, en méme temps que ces bords s’épaississent un peu et se renversent en dehors. V. Le nombre des étamines qui est double de celui des pétales dans les Ximenia et la plupart des Heisteria, peut méme devenir quadruple dans un genre nouveau que nous appellerons Coula. C'est le nom que donnent les habitants du Gabon à un arbre trés remarquable, dont les graines leur fournissent un aliment fort recherché. Nous devons encore!la connaissance de ce végétal à M. Aubry-le-Comte qui en a rapporté des échantillons fleuris et des fruits en 1845. Le port et les organes de la végétation sont' ceux de la plupart des Olacinées et les fleurs sont réguliéres et hermaphrodites. Elles sont probablement dépourvues de calice véritable, et l'enceinte circulaire tout à fait entiére qu'on observe autour de la base de la fleur, sous forme d'un anneau continu et aplati, doit sans doute étre considérée comme un bourrelet pédon- culaire. La corolle est infére et se compose de cinq pétales libres entre eux, hypogynes et disposés dans le bouton en préfloraison valvaire. L'androcée est constitué par vingt étamines également hypogynes, et qui, si l'on en juge par leur taille relative, appar- tiennent à trois verticilles différents. Les cinq plus grandes éta- mines répondent à l'intervalle des cinq pétales et les cinq plus poitea sont. per à ces pétales, en face de leur ligne nédian e M $^ en outre, : à droite et à à gauche de celte petite éla- . 62 DEUXIÈME MÉMOIRE mine, uue étamine de chaque côté de la ligne médiane du pétale. Ces deux étamines superposées par conséquent chacune à une moitié du pétale correspondant, sont égales éntre elles, mais plus grandes que l'étamine qui est entre elles deux, et plus petites que celle qui alterne avec deux pétales voisins. Chaque étamine se compose d'un filet libre et d'une anthère tétragoné, un peu aplatie de dehors en dedans, introrse et déhiscente par deux fentes longitudinales. Le gyhécée se compose d'un ovaire süyèrd, large et surbaissé, présentant inférieurement la forme d'un cylindre, sur la paroi con- vexe duquel se remarquent des sillons vérticaux déprimés qui répondent aux filets des étamines. Celles-ci s'appliquent et se mou- lent par leur face intérieure dans ces dépressions. Au sommet, l'ovaire s'atténue en un style conique surbaissé dont l'extrémité à peine élargie, forme un petit stigmate. L'ovaire est uniloculaire, avec un placenta eentral libre qui ne s'éléve pas tout à fait jus- qu'au sommet de la loge. De l'extrémité supérieure de ce placenta, pendent trois ovules. Un de ces ovules est superposé à une foliole de la corolle ; les deux autres se trouvent en face de l'intervalle de deux mtm Dans sa portion inférieure, l'ovaire n'est plus uniloculaire, mais bien séparé, comme celui des Liriosma, Pseudaleia, Quinchama- lium, Myzodendron, etc., en trois logettes incomplètes, par des cloisons partielles qui séparent es ovales le uns des autres dans leur portion inférieure et libre. B Telle est l'organisation la plus spant de la fleur. Mais m est sujette à varier. Ainsi les étamines peuvent être réduites au nombre de quinze, parce que les cinq plus petites d'entre elles, celles qui sont en face de la ligne médiane des pétales, viennent parfois à manquer. Ailleurs, des modifications plus profondes peuv ent survenir; le atn des cu de la | e di iim ant, | ; oy a, en eflet; dendi urs: $ SUR LES LORANTHACÉES. 63 dans le fond de l'ovaire. Avec quatre pétales il n'y a au plus que seize étamines, savoir : trois étamines en face de chaque pélale et une étamine en face de l'intervalle des pétales. Mais aussi la petite étamine qui répond au milieu da pétale peut manquer et l'androcée être ainsi réduit à douze pièces. Le fruit du Coula présente extérieurement une grande analogie avec celui du Noyer. C'est aussi une drupe à sarcocarpe peu épais et légèrement coriace. Mais sa forme est moins allongée : c'est celle d'une sphère légèrement aplatie vers le pôle supérieur. Ce fruit est indéhiscent et son noyau ne s'ouvre jamais comme celui de la Noix; mais le brou se détruit graduellement dans ses couches extérieures. L'endocarpe est trés dur et très épais ; les habitants le brisent entre deux pierres, afin d'en extraire la graine qu'ils mangent seule. Un épicarpe mince et lisse recouvre le brou, et l'intérieur du noyau est tapissé d'une couche brunâtre, molle et subéreuse, dont l'origine nous échappe. Une seule graine sphé-. roidale remplit toute la cavité du périearpe. A son point d'attache répond une légère dépression. Les téguments séminaux sont ati nombre de deux. L'intérieur est une membrane mince, sèche, d'un brun foncé. L'enveloppe extérieure, plus épaisse et plus pâle, est de consistance subéreuse. En dedans se trouve un albu- men très abondant et charnu dont le goût rappelait un peu celui du pain bis. A sa partie supérieure, cet albumen est creusé d'une cavité qui renferme l'embryon et de la base de cette cavité- jus- qu'à la chalaze, on aperçoit un canal étroit à paroi mal limitée, dilaté du cóté de la chalaze. Ce canal représente itid! l'analogue du vas umbilicale que Malpighi (1) avait, dés 1675, si bien observé dans la graine de l'Amandier et de quelques autres plantes. Et s'il en était ainsi, nous serions porté à penser que l'albumén du Coula est d'origine purement nucellaire , ce qui demande à être vérifié. — p ` Vembryon s so ine d'un corps sione tapas aténué aux Eta e EH ge 64 |J. DEUXIÈME MÉMOIRE deux extrémités et représentant l'ensemble de la tigelle et de la adicule, et de deux cotylédons relativement peu développés, aplatis et à peu prés cireulaires. lls sont appliqués exactement l'un contre l'autre et leur bord est finement crénelé. Les feuilles du Coula sont alternes, pétiolées, dépourvues de stipules- et ses inflorescences sont des grappes géminées axil- laires. Autant qu'on peut en juger sur des échantillons desséchés, il y a d'abord une grappe principale située à l'aisselle d'une feuille et portant des bractées alternes uniflores ; mais cette grappe porte latéralement, à une certaine hauteur, un axe secondaire latéral qui lui-même est chargé de bractées alternes ayant chacune une fleur à leur aisselle (1). (1) COULA nov. gen. Flos hermaphroditus regularis, Perianthium inferum simplex. Corollæ petala 5 libera crassa ; præfloratione valvata, basi annulo calyciformi brevi coriaceo subin- tegro ( pedunculo incrassato) circumdata. Flos rarius 4-merus, Stamina hypogyna libera petalis numero /-plo æqualia, scilicet in flore 5-mero plerumque 20, quo- rum 5 majora cum petalis alternantia, 3 autem breviora petalis singulis opposita, filamentis subulatis erectis, antheris introrsis 2-rimosis. Germen superum omnino liberum apice in stylum brevem integrum subulatum attenuatum uniloculare, basi incomplete 3*4 loculare; ovulis 3-4 placenta centrali insertis pendulis in flore k-mero cum petalis alternantibus. Fructus drupaceus abortu unilocularis 1-sper- mus. Semen pendulum albuminosum, perispermo carnoso, embryone macropodo, radicula fasiformi, cotyledonibus complanatis orbiculatis crenulatis. Arbor foliis alternis petiolatis exstipulaceis ; floribus racemosis asillaribus. Spec. unica, COULA EDULIS. ARBOR ramis teretibus glabris, novellis pube levi ferruginea, uti plantæ fere tot? partes juniores, conspersis. Fort altérna petiolata ovato-acuta, basi aut rotundata aut obtuse cuneata, ad apicem abrupte acuminata, summo apice acutiusculo (8-10 cent. longa, 5 cent. lata) integerrima, margine reflexo, coriacea supra gla- berrima lucida levia, subtus ferrugineo-opaca, penninervia, costa nervisque pri- mariis subtus prominulis, supra concavis, venis inconspicuis. PETIOLI subtus con- vexi supra canaliculati glabri, novelli ferrugineo-puberuli (1 2 cent. longi). STIPULÆ, ut videtur, nulla. Flores hermaphroditi racemosi, racemis petiolo subaequalibus axillaribus nonnihilve supra-axillaribus, compositis, ex omni parte ferrugineis pube- rulis. PEDICELLI breves apice paulo incrassati puberuli, CALYx (v.. potius CALYCO- DIUM) annularis brevis coriaceus subínteger glaberrimus. persistens ? COROLLÆ petala subcoriacea crassa intus inæquali-sulcata pubescentia, mox decidua. STAMINA. inter se valde inæqualia petalis simul et- ovario in alabastro adpressa. GERMEN inde sulcis incompletis e filamentorum. compressione inæquali-impressum, cylin- E dricum, mox apice paululum dilatato turbinatum ; "E xad ec vix € stigmatoso. tite multo breviore, FRucrus subglobosus glaber (2 SUR. LES LORANTHACÉES. 65 VI. MM. G. Bentham et J. D. Hooker viennent de publier, dans la première partie de leur Genera plantarum, ouvrage si impatiemment attendu des botanistes, ce qui est relatif à l'ordre des Olacinées (p. 342). Nous nous estimerons trés heureux de „pouvoir mettre à profit, pour la rédaction du reste de notre tra- vail, les observations qui sont consignées dans ce bel ouvrage. Mais l'étude du groupe des Olacinées, telle qu'elle est présentée par MM. Bentham et Hooker, demeure sans conséquence relati- vement à l'idée fondamentale qui préside à'nos recherches : la fusion, l'assimilation complète des Loranthacées, Santalacées, Olacinées, Anthobolées, etc. Les savants auteurs du nouveau Genera. ont en effet entièrement adopté l'opinion déjà ancienne qui place les Olacinées dipérianthées bien loin des Santalacées, qui sont des plantes à fleurs monochlamydées. Un seul exemple suf- fira pour montrer clairement quelle grande distance nous sépare. Le Champereia de Griffith que nous osion$ à peine (1) distinguer génériquement du Cansjera et du Lepionurus, est rangé par . MM. Hooker et Bentham parmi les Santalacées, tandis que les deux derniers genres nommés sont pour eux des Olacinées, parce qu'ils les croient pourvus d'un calice et d'une corolle. Or, nous n'admettons pas plus l'existence d'un double périanthe véri- table chez le Lepionurus que chez le Champereia, l'Opilia , ete. Il est superflu d'insister sur celle dissidence complète ; ce que latus), endocarpio durissimo. Semen, nisi apice depresso, globosum (17 cent. latum). EuBRYO minutus albumine 5-plo brevior. Viget in plagis gabonensibus ibique vernacule Coula vel N'coula audit (nomen unde generi impositum). Legit indefessus viator Aubry-le-Comte a quo specimen archetypicum Museo colonarium gallicarum, anno 1861, dono datum est. Ogs. Stirps adspectu Olacineis simul et Humiriaceis nonnullis affinis. Et genus inter Humiriaceas illis comparandum quorum stamina numero jndefinita. Corolla quoque haud absimilis. Sed Coulæ calyx non, ut videtur, legitimus; nec antherarum connectivi forma peculiaris, unde Humiriacea quelibet primo intuitu dignoscitur. Germen Vantaneæ generumque affinium pluriloculare ovula pendula fovet quorum micropyle extrorsum supera et inde ab jis Olacinearum facile dis- - (4) Voyez notre premier Mémoire sur les Loranthacées (Adansonia, t. I, M a 5 . 66 DEUXIÈME MÉMOIRE nous avons à dire actuellement du genre Sehepfia ne fera que le confirmer. Le Schepfia appartient maintenant sans contestation, pour tous les botanistés, à l'ordre des Olacinées. M. A. de Candolle (1) par- tage sous ce rapport l'opinion de MM. Bentham et Hooker (2). + Pour nous le Schæpfia est en effet complétement analogue à l’ Hets- teria et à l'Anacolosa, mais en méme temps il est plus inséparable encore des Santalaeées proprement dites de tous les auteurs ; de sorte qué noüs puisohs dans l'organisation de ce genre un nouvel argument pour confondre entièrement les deux ordres des San- talacées et des Olacinées. - Si nous examinons d'abord la fleur du S. fragrans WALL., nous voyons qu'elle se compose d'un ovaire semi-infére sur la partie supérieure duquel s'insére une corolle tubuleuse campanulée, monopétale inférieurement et divisée plus haut en cinq lobes égaux dont la préfloraison est valvaire. C'est sur cette corolle que . S'insérent, comme dans plusieurs Santalacées, les étamines super- posées aux lobes de la corolle et en méme nombre qu'eux. L'ovaire est uniloculaire dans la moitié environ de sa hauteur et contient un placenta central qui supporte trois ovules suspendus. Ce pla- centa adhère inférieurement avec trois cloisons incomplètes , alternes avec les ovules, et tout à fait comparables à celles que nous avons observées dans les Liriosma, Myzodendron, Arjona, Quinchamalium, ete. Ainsi constitué, l'ovaire s'atténue inférieu- rement en un pédoncule ou axe plein qui le supporte. Or, sur ce pédoncule, plus bas que le fond de la cavité ovarienne, on voit naître une seconde enveloppe florale. C’est un petit sac dont le fond est d’une seule pièce, mais dont le bord libre est découpé « en trois lobes peu prononcés et déchiquetés irrégulièrement. en haut. La a pupa des auteurs considérent l'ensemble de ces trois bractées ie 3 rire pions EN xiv, T a i aura. per Te. SUR LES LORANTHACÉES. 67 comme un involucre et pour eux la fleur ne possède qu'un pé- rianthe simple situé plus haut. Nous avons dit que nous partagions celte opinion généralement adoptée, Il s'agit ici de l'organe qui dans l'Olaco multiflora peut renfermer deux fleurs au lieu d'une. MM. Bentham et Hooker (p. 349) en font au contraire un calice. Mais comme ces braetées situées sous la fleur sont à nos yeux exactement les mêmes que celles qui forment un involucre sous l'ovaire infére du Choretrum et de plusieurs autres plantes que les mémes auteurs rangent parmi les Santalacées, nous pensons qu'il faut forcément accorder un périanthe double à ces derniéres, si on l'attribue aux Schæpfia et comme l'organisation florale de ces- divers genres est de tous points la méme, quoique l'on applique des dénominations différentes aux parties identiques, nous n’ad- mettons pas qu'on puisse les placer dans des groupes naturels distinets (1). Il est vrai qu'outre le calice de MM. Bentham et Hooker, qui pour nous ne mérite pas ce nom, la fleur des Schæpfia peut pos- séder un autre organe qui serait, aux yeux de la plupart des bota- nistes, le véritable calice. C'est probablement ce que MM. Ben- tham et Hooker appellent le disque hypogyne. Dans le S. sinensis Garon., et Cuaup., par exemple, on voit à la base de la corolle un bourrelet circulaire qui répond à peu prés au milieu de la hauteur de l'ovaire et qui, par conséquent, ne peut être confondu avecT'in- voluere infère que nous avons étudié dans le S. fragrans. Cet anneau saillant mériterait mieux, à ce qu'il semble, le nom de (4) Un fait analogue s'observe dans une plante que nous avons étudiée récemment, l'Anstrutheria ou Weihea (Adansonia, t. 1I, p. 28), et dans quelques autres Légnotidées, Crossostylis , Haplopetalum, etc. L'enveloppe extérieure du bouton est formée par des écailles qui simulent parfaitement un calice, mais en dedans desquelles on trouve bientôt le véritable calice et la corolle. A cet âge, il n'y a que fort peu de distance entre le calice véritable et l'involucre, Mais plus tard celui-ci se trouve assez loin au-dessous de la fleur, par suite de l'allongement de l'entre-noeud qui le sépare du périanthe, Dans les boutons de quelques Clématites, À y a sous la fleur un sac formé de la méme maniere, que, pour être logiques, les botanistes qui partagent les opinions de MM. Bentham et Hooker, devront consi- .. dérer comme le véritable calice. —— au c ora WE LEER Edu dre or 683 DEUXIÈME MÉMOIRE calice, car son insertion est la méme que celle de la corolle. Mais nous partageons entièrement la manière de voir de MM. Bentham et Hooker, au sujet de cet organe qu'ils appellent un disque, car pour nous c’est encore, comme dans le Choretrum, un épaississe- ment du bord extérieur de la coupe réceptaculaire et non pas un organe appendieulaire appartenant au périanthe. Nous regardons les Schæpfia comme meti périapthés ; tout aussi bien que les Thesium. Nous ne pensons pas d'ailleurs que la situation de l'ovaire dans les Sehepfia soit invoquée comme un caractère qui puisse les éloigner des Santalacées. Dans les espèces africaines que nous venons d'étudier, l'ovaire n'est en effet que semi-infére. Mais il l'est également dans les Comandra , les Santalum, ete. De plus, les espèces américaines que Vahl a désignées sous le nom de Codonium, ont en général l'ovaire complétement infére. Dans ces espèces, cet ovaire se couronne au méme niveau d'un double disque ; l'un qui entoure la base du style est tout à fait épigyne et s'étale en dedans de la corolle, tandis que l'autre encadre entière- ment son point d'insertion, sous forme d'un bourrelet circulaire irés entier. VII. Si done il n'y a pas d'autre différence absolue entre une Santalacée et une Olacinée que l'ovaire supére ou infère, voici maintenant un genre , le Jodina, dont la cavité ovarienne occupe une position tout à fait Re Fort déprimée et comme écrasée au fond dé la fleur, de forme lenticulaire, cette cavité devient supére si l'on suppose que la paroi supérieure de l'ovaire s'accroit et s'éléve en dôme; si, au contraire, c'était la paroi inférieure qui prit un semblable développement, l'insertion du périanthe et de l'androcée ne changeant point, l'ovaire paraitrait entiérement logé au-dessous de toutes les autres parties de la fleur. L’Ilex ruscifolia de Lamarck a été élevé au rang i de genre par MM. Hooker et Arnott [oz sous. de nom de Jodina, et. ie | D Botan, Miscellan., EE pe SUR LES LORANTHACÉES. 69 avec donle à la suite des Iicinées (1); mais on admettait alors que l'ovaire de ce genre était. biloculaire, et que, dans l'angle interne de ses loges, il y avait un ou deux ovules suspendus. M. Miers a fort bien vu que l'organisation du gynécée était très différente, et que le placenta était central et libre; car je lis dans le travail de ce savant (loc. cit., p. 99), que le genre Jodina, rapporté à tort aux llicinées, doit rentrer dans la famille des : Olacacées. i Je crois que ce genre doit faire partie du groupe des Opiliées, ses affinités le plaçant surtout à côté du Cervantesia, dont il a tout à fait la fleur, ainsi que du Cansjera. Il ne diffère, en effet, de ces genres que par le nombre d'ovules que supporte son pla- centa eentral, ce nombre étant ordinairement de trois, au lieu d'un seul, comme dans les Cansjera, ou de deux, comme dans les Cervantesia. Si nous analysons, en effet, les fleurs du J. rusci- folia H. et A., nous verrons que leur réceptacle a la forme d'une coupe coneave, sur les bords de laquelle sont insérés le périanthe et l'androcée, tandis que l'ovaire, trés surbaissé, en occupe le centre, c'est-à-dire le fond. Le périanthe est formé de cinq pétales libres, dont la préfloraison est valvaire. Dans leurs intervalles, une lame glanduleuse, qui double Ja eoncavité du réceptacle, envoie cinq processus du même tissu, qui sont, sans aucun doute, les pétales oblongs et quelque peu eharnus des auteurs. Les étamines, en méme nombre que les pétales auxquels elles sont superposées, s’insèrent par leurs filets courts, dans les échanerures qui sépa- rent les unes des autres ces languettes prolongées du disque glanduleux ; leurs anthéres sont biloculaires, introrses et chargées de. poils courts dans leur portion supérieure. L'ovaire a une portion de ses parois formée par la concavité centrale du réceptacle. Quant à sa portion appendiculaire, elle ferme à la facon d'un toit d' abord presque horizontal cette cavité - ovarienne idis rofonde, mie: elle se rol en un ue qui est 70 DEUXIÈME MÉMOIRE creux et qui se dilate supérieurement en un petit entonnoir stigmatique obseurément trigone. Du fond de l'ovaire se dresse ` un placenta court qui supporte à son sommet les trois ovules. VIII. Dans l'ordre considérable des Loranthacées, tel que nous l'envisageons, on pourra toujours, si l'on veut établir des coupes secondaires, avoir recours aux caractéres qu'invoquent les auteurs pour séparer les unes des autres les Loranthacées proprement dites, les Santalacées, les Olacinées, etc. De la sorte, on ne con- sidérera que comme des sous-ordres, ou des tribus, ces groupes admis jusqu'ici comme des familles distinctes, et souvent même placés bien loin les uns des autres dans les classifications. Il nous faudra, dans ce cas, rechercher sur quels caractères absolus on pourra fonder ces coupes secondaires; c'est ce que nous allons faire maintenant, en examinant successivement leur valeur indi- viduelle. 1° Le port et les organes de la végétatior. — Les botagistes contemporains n’accordent pas tous une égale valeur au premier de ces caractères; pour quelques-uns méme, elle est à peu prés nulle. Pour n'en citer ici que peu d'exemples, nous voyons, dans nos jardins botaniques, que, parmi les plantes monopétales, les plus rapprochées les unes des autres sont le Collinsia, le Pau- lownia et le Rhodochiton. Parmi les gymnospermes, les deux espèces les plus voisines sont le Gingkho biloba et } Ephedra distachya. Vl serait superflu de multiplier les faits analogues dont fourniillent nos classifications en vigueur. On en peut conclure, - je pense, que, dans un trés grand nombre de familles, les carac- ières tirés du port sont sans importance réelle; mais cette con- clusion n'est guère adoptée, à ce qu'il semble, pour des plantes telles que les Loranthacées. Leurs feuilles lisses, à nervures plongées dans le parenchyme, à limbe épais et coriace; la con- sistance de leur éeosibniqn: alodio | » ensemble de caractères SUR LES LORANTHACÉES. 7A Sont ceux qui appartiennent aux Loranthacées proprement dites, et cependant ces caractères n'ont pas une valeur absolue. On les retrouve chez un bon nombre d'Exocarpos et chez tous les Henslowia. Ces derniers ont tout à fait l'aspect de nos Viscum (4). Parmi les Olacinées, les Pseudaleia ne présentent, dans la texture de leurs rameaux, la consistance et l'apparence de leur écorce encore. verte, lisse et finement plissée sur le sec, aucune diffé- rence avec ce qui nous parail si particulier chez les Loranthus. De quelle importance absolue pourrait être d'ailleurs. l'examen des organes de la végétation dans un groupe tel que celui des Santalacées, qui renferme à la fois les Henslowia, les Nanodea et les Santalum? | 2° Le parasitisme. — Epdlicher (2) a dit des saisies habitu peculiari et vivendi ratione distinctissimæ. Autrefois, en effet, on aurait cru pouvoir distinguer facilement par leur para- sitisme, ces plantes des Santalacées; mais on sait aujourd'hui qu'un bon nombre de ces dernières sont également parasites, Alors méme qu'elles ne s'implantent pas sur les tiges des arbres, comme la plupart des Henslouia, elles peuvent s'attacher à leurs racines, comme les Thesium et les Osyris de notre pays. Il serait : intéressant de rechercher si l’Henslowia heterantha n’est pas parasite sur des tiges souterraines ou des racines, comme nous avons déjà dit que cela n'était pas impossible. Il en. est peut-être de méme d'un certain nombre d'Olaeinées, et notamment de celles dont l'écorce et les rameaux ressemblent tant à ce que nous observons dans les Viscum, comme les Pseudaleia, par exemple. Sans approfondir. ici cette question si intéressante du parisi- P. dime. qui demanderait une étude toute particulière, il est permis aip faire. remarquer que le nombre des Santalacées indigènes reconnu: s aome, doués de ce | mode d'existence, n’a fait que 79 DEUXIÈME MÉMOIRE s'aceroitre dans ces dernières années; que probablement les espéces exotiques, si elles pouvaient étre mieux étudiées, nous en fourniraient également chaque jour de nouveaux exemples; que déjà nous savons que les Quinchamalium sont parasites (1), et que l'existence de renflements radicellaires terminaux, chez les Arjona, semble prouver ‘qu'ils s'implantent aussi sur les parties souterraines d'autres végétaux; qu'enfin l'insuccés constant des semis entrepris dans les serres avec les graines des Olacinées indique probablement qu’il en est de méme de ces dernières. Mais quoique, en pareille matière, presque tout ce qui concerne les espéces exotiques soit encore hypothétique, quelques faits nous portent à penser que, pour plusieurs des plantes qui nous occu- pent, le parasitisme n'est nécessaire que pendant une premiére période de la vie, aprés quoi il arrive une époque oü la plante se suffit à elle-même. Pour les Kaocarpos et les Santalum, on ne peut rien conclure des premiers temps de la germination, car les jeunes pieds semés en pots, sans plante nourrice, prospérent tout aussi bien, pendant plusieurs mois, que ceux qui ont été placés au voisinage d'autres plantes trés diverses (2); mais si l'on admet qu'ensuite les Santals s'implantent, pour se nourrir, sur . d'autres végétaux, il est difficile de croire qu'ils trouvent encore leur subsistance, dans leur vieillesse, sur les humbles plantes herbacées qui les entourent. Mais, pour ne nous occuper que des types indigènes, nous ne croyons pas que lOsyris alba soit nécessairement parasite pendant toute sa vie. Le parasitisme à un certain âge serait démontré par ce fait que M. Planchon a vu les racines de l'Osyris adhérant, par leurs suçoirs, à d'autres végé- taux. Nous avons cependant sous les yeux des pieds d'Osyris en pleine végétation, et qui semblent bien se nourrir par eux-mêmes. Ils sont plantés dans l'École de botanique du Muséum depuis quatre ans; ils ont été apportés de Montpellier avec plusieurs. (1) Kunze, in Bot, Zeitung, 21 mai 1847. — e (2) On peut avec raison pni sica: quiascane de ST nourrir les Santals. S n'était propre SUR LES LORANTHACÉES. 78 plantes herbacées sur lesquelles on les supposait implantés, On y ajouta quelques pieds de Jasmin, qui sont morts au commen- cement de l'été. Les plantes herbacées ont aussi totalement dis- paru. Or, les pieds d'Osyris, qui languissaient depuis trois ans, ont pris dés lors un fort beau développement, et se sont couverts de fleurs cet automne. Aujourd'hui encore leur santé semble parfaite. | 3° Le nombre des enveloppes florales. — Si l'on s'en rapporte à la plupart des classificateurs, on peut distinguer les Olacinées des -Santalacées en ce que le périanthe est double dans les premières, simple dans les secondes. Les Loranthacées seraient aussi mono- chlamydées. Nous avons assez dit que pour nous cette distinction n'existait pas. Un Loranthus, par exemple, possède une corolle, comme un O/az, et en dehors de cette corolle, il y a chez l'un comme chez l'autre, une cupule tout à fait pareille. Peu importe qu'on appelle la cupule calice dans l'Olaz et bourrelet pédoncu- laire dans le Loranthus ; la différence des mots ne change pas les faits. Si la cupule n'est pas un calice dans le Loranthus, elle . ne l'est pas davantage dans l'Olac où son origine est la méme. D'autre part, on ne peut distinguer d'une maniére absolue une Santalacée d'une Olacinée par ceci : que la corolle de la première n'est pas accompagnée en dehors d'une seconde enveloppe, quoi qu'on pense d'ailleurs de la nature de celle-ci; tandis que cette enveloppe existe dans les Olacinées. On sait combien elle est déve- loppée dans le Buckleya; on sait encore qu'elle existe, sous forme de bourrelet ou d'anneau, dans un grand nombre d'autres Santalacées et que, dans plusieurs d'entre elles, elle peut méme se déchiqueter sur ses bords, de manière à simuler des folioles distinctes. De plus, il y a des Olacinées où le prétendu calice n'existe pas, ou n’est représenté que par un petit bourrelet à peine visible, comme il arrive si souvent dans les Santalacées pro- prement dites des auteurs. L'expansion pédonculaire qu'on désigne - sous le nom de calice est tantôt nulle, tantôt agn accentuée dans c différentes me d'un méme genre, Bep d. 7A DEUXIÈME MÉMOIRE Cette question du périanthe simple ou double nous raméne à l'examen du Cansjera que nous avons analysé dans notre pre- mier mémoire (4). Avec la plupart des botanistes, nous décrivions le périanthe de ce genre comme unique. « L'axe de chaque épi, » disions-nous, porte des bractées alternes, et dans l'aisselle des » bractées, on observe uné fleur sessile dont le périanthe est simple. » Nous considérons cette enveloppe florale unique comme une » corolle monopétale, sans calice. » Depuis lors, MM, Bentham et Hooker (loc. cit., 349) ont placé le Cansjera dans l'ordre des Olacinées, parce que son périanthe est double : « Calycem a corolla » distinclum negant Decaisnius aliique, sed in floribus bene mace- » ratis calyæ minimus dentibus seu angulis cum petalis alternan- » tibus facile separatur. » Cette déclaration nous a forcé de reve- nir sur la fleur du Cansjera, dans laquelle nous n'avons, pas plus qu'autrefois, trouvé aucune trace de calice véritable. Nous répé- tons done qu'il nous parait impossible de placer dans deux familles distinctes le Cansjera, et le Champereia que les auteurs du nou- veau Genera rejettent parmi les Santalacées. Les Myzodendron seuls se distinguent des autres genres de ce groupe par l'absence totale du périanthe, Mais ce fait parait sans valeur, puisque le seul verticille qui disparaisse réellement. dans ce genre, c'est la corolle, et que les botanistes n'hésitent pas à réunir dans un méme genre des eh apétales et des plants qui possèdent une corolle. — -h° La forme du réceptacle et U TS à ctii — Ce que nous avons dit de ce caractére, au début de ce mémoire, nous dispense d'y revenir et suffit pour montrer que si les Santalacées peuvent être jusqu'à un certain point distinguées par leur ovaire infère des Olacinées, cette division n'est cependant qu’artificielle : et souffre d'assez nombreuses exceptions, Les Loranthacées telles que les limitent les auteurs ont l'ovaire toujours infére. Mais comme on ne peut, selon. nous, en séparer les Anthobolnts ce | suctéro cono golenni ioh dieni sim. | os : upon Ed p. 368. SUR LES LORANTHACÉES. 75 5° La placentation, — Nous croyons avoir démontré qu'il. n'y a pas de différence importante entre l'ovaire presque compléte- ment cloisonné d'un Ximenia, par exemple, et l'ovaire à loges peu profondes d'un Olax ou d'un Myzodendron. Mais il faut aller plus loin maintenant et nous demander sí l'on peut séparer à juste titre, une plante à ovaire très incomplétement uniloeulaire, d'une autre plante à cloisons ovariennes tout à fait nulles et complétement uni- loculaire jusqu'à sa base. Nous devons encore répondre à cette question par la négative, Les Opilia, Cansjera, Lepionurus, ete., attribués aux Olacinées, ont un ovaire complétement uniloculaire jusqu'au bas, aussi bien que les Champereia rapportés aux Santa- lacées, les Santalum eux-mêmes et beaucoup de genres voisins de ces derniers. D'un autre côté, les Quinchamalium classés parmi les Santalacées (1), ont au fond de leur ovaire, trois eloisons in- complétes, souvent méme assez élevées, d'aprés ce que nous avons dit. Or, quiconque voudra examiner sans prévention les espèces si intéressantes de Thesium dont MM. Jaubert et Spach(2), ont fait leur sous-genre Chrysothesium, et notamment le T. aureum de ces auteurs, se convaincra qu'à part l'absence de tout rudi- ment de cloison au fond de leur ovaire, ces espèces ressemblent tellement aux Quinchamalium par toutes les parties de la fleur, la structure de l'involuere et méme par les plus petits détails du port et des organes de la végétation, qu'il devient extrémement difficile de décider si les Chrysothesium doivent être reportés vers les Thesium plutôt que vers les Quinchamalium. Que les cloisons manquent, ou qu'elles existent dans une hau- teur variable, la placentation est donc toujours ici la même. Mais la direction des ovules portés par le placenta peut varier. Soli- taires, ils sont ordinairement orthotropes et dressés, ou encore, d'après eo que nous avons vu, leur grand axe peut devenir plus ^5 M. Miers seul range les Quinchamalium parmi les Olacinées, et avec niis, selon nous, non pas pour les motifs invoqués par ce savant, maís parce que les Santalacées et les Olacinées sont en réalité inséparables les unes des autres. CENA farum cp. COMMA 76 DEUXIEME MÉMOIRE ou moins oblique, ou presque transversal, ou obliquement des- cendant. Celte dernière direction est celle qu'ils prennent ordi- nairement quand ils sont au nombre de deux à cinq ou six. Au fond, il importe peu, nous le savons. Quand l'ovule est dressé, le sac embryonnaire n’a qu'à s'allonger verticalement vers le haut de l'ovaire. A mesure que l'ovule incline davantage son sommet organique, le sae se coude au sortir du nucelle et son extrémité pointe encore vers la base du style. De là, sans doute, la grande uniformité qu’on remarque partout dans la direction de l'embryon. Partout celui-ci a sa radicule supére et ses cotélydons en bas. Mais il n'en est pas moins vrai qu'avant la fécondation, ce caractère de la direction absolue du grand axe de l'ovule et de son sommet peut offrir un moyen commode d'établir, dans le groupe des Loran- thacées, quelques grandes coupes répondant aux familles diverses que nous réuuissons sous ce nom. Nous l'emploierons done en première ligne ; après lui, nous aurons recours à l'insertion rela- tive du périanthe, traduite par la situation infére ou supere. Mais, nous ne saurions trop le répéter, nous ne considérons ces coupes que comme purement artificielles. Elles he faciliter l'étude de cet ordre, mais elles ne répondent pas à la nature même des choses ; inconvénient que nous ne pouvons faire entièrement dis- paraître, mais que nous atténuerons en ayant recours au mode de classification parallèle qui va suivre. ` LORANTHACÉES ( PLACENTATION CENTRALE) divisées en quatre sous-ordres. I. Ovules ascendants (Loranrninées). Ovaire infère ou adhérent. .. Ovaire violas ou libre. a. Viscum. | | b. Anthobolus. -IL Ovules descendants I poc a | Ovaire infere ou adhérent. père ou libre. «s ©. Thesium, - ee SUR LES LORANTHACÉES. 77 IX. Ce cadre une fois tracé, on établira, dans chacune des quatre divisions qu'il comporte, un certain nombre de coupes secondaires, fondées sur des caractéres dont la valeur est, à notre sens, relativement beaucoup moins considérable. Nous ne ferons, pour le moment, qu'indiquer ces subdivisions. a. Ce sous-ordre, représenté, dans notre pays du moins, par le Gui, répond à peu près à la famille des Loranthacées des auteurs; il faut toutefois exclure de cette derniére les Myzoden- drées e M. Agardh (1) a eru devoir élever au rang d'ordre, tandis que MM. Lindley, J. Hooker et Miers les rapprochent des Loranthus, à l'imitation de de Candolle. On distingue tout d'abord, dans ce sous-ordre, deux types - principaux bien distincts : l'un dont les Loranthus exotiques, à grande corolle bien développée et colorée, sont les premiers représentants; l'autre constitué par notre Viscum, avec un bourrelet pédoneulaire peu considérable et un périanthe tout par- ticulier, absent méme peut-étre dans la fleur mále, dont les éta- mines, dans cette hypothèse, seraient nues; ce qui devra faire l'objet de recherches ultérieures. : b. Le sous-ordre des Anthobolées ne diffère essentiellement du précédent que par la situation de l'ovaire. L'organisation de son gynécée est d'ailleurs exactement la même; il doit comprendre également deux tribus : la première ayant pour type unique jusqu'ici l'Exocarpos, par lequel elle est reliée, d'une part, aux Santalacées, et, d'autre part, aux Loranthacées vraies, à cause de la légère adhérence de l'ovaire dans certaines espèces. La seconde tribu est constituée par l’Anthobolus lui-même, dont l'ovaire est totalement libre et dont la placentation est exactement celle des Guis. €. Caractérisé par son ovaire infére, ce sous-ordre n'est séparé qu'artificiellement du suivant; c'est à lui que nous rapportons , les Myzodendron, remarquables par leur absence complète de Périniiós, ru DD E 78 DEUXIÈME MÉMOIRE d. Celui-ci répond à peu prés à la famille des Olacinées des auteurs actuels; il n'y a point d'autre moyen de distinction pos- sible. entre lui et le précédent que l'indépendance de l'ovaire. Nous pouvons donc établir entre les principaux types de l'un et de l'autre le parallélisme suivant : OVAIRE SUPÉRE. OVAIRE INFÈRE. 4. Heisteria. A. Schæpfia. 2. Cathedra. 2. Anacolosa. 3. Strombosia, 3. Lavailea. 4. Stolidia. 4. Henslowia. 5. Olax. 5. Liriosma. 6. Cervantesia. 6. Pyrularia 7. Opilia. 7. Thesium. 8. Lepionurus. 8. Santalum. etc. etc. X. Il est facile de voir par ce qui précède quelle sera la constitution générale de notre ordre des Loranthacées; mais il faut connaitre, en outre, quels sont les types attribués par les botanistes aux familles dont nous le composons, et que nous sommes forcés d'en exclure. Nous dirons d'ailleurs quels. sont pour nous les motifs de ces exclusions. — Nous n'avons pas eu l’occasion d'examiner les genres T'ropido- petalum Turcz. et Heterapithmos Turcz. (1), Quilesia Branco (2), Gonocaryum Mio. (3), attribués à la famille des Olacinées, et qui peut-étre doivent rentrer dans notre cadre. r Le genre Endusa Miers (4), qui ne nous est pas connu davan- tage, paraît offrir la plupart des caractères des Ximenia, sinon que ses loges ovariennes sont dites Completes. Le Rhytidandra de M. A. Gray, rangé successivement par Waipa (5) parmi les Alangiées et les Olacinées, appartient (4) Bull. Soc. Mosc. (1859), 1, 265. (2) Flor. de Filipin., 476. — LINDLEY, Bot. Reg. (ibat; app. 4, 76, — ENDL. Gen. , 1043. MM. J. Hooker et Bentham croient cette plante une Chaillétiacée. - (3) Flor. ind,-bat., supp. I, 343. i (4) Annals of nat. hist., sér. 2, tens 172. (5) Ann, bot, System., IV, 352, SUR LES LORANTHACÉES. 79 définitivement au premier de ces ordres pour MM. Hooker et Bentham (4), qui en font un synonyme du Marlea. On a encore attribué aux Olacinées le Tripetaleia SiEB. el Zucac.; le Bursinopetalum Wicur.; le Balanites DeL., et le groupe entier des Icacinées, plus les genres Pyrenacantha Hook. et Adelanthus ExpL. Nous allons successivement passer en revue ces différentes plantes, et montrer pourquoi nous ne pouvons les faire entrer dans notre eadre. XI. Le Tripetaleia paniculata Sig. et Zucc. a les fleurs herma- phrodites et réguliéres. Le calice est monosépale, membraneux, à cinq ou six dents inégales; la corolle est formée de six pétales dont la préfloraison est imbriquée ou contournée. Il y a à Fan- drocée six étamines alternes avec les divisions de la corolle ; leurs filets s'insérent sous l'ovaire; ils sont libres, aplatis, pétaloides, et parcourus suivant leur ligne médiane par un faisceau vascu- laire. Les anthéres sont biloculaires, introrses et déhiscentes par deux fentes longitudinales. Le gynécée est supère; il se compose d'un ovaire à trois loges, surmonté d'un style cylindrique et dressé dont l'extrémité stigmatifère se dilate un peu en forme de cône. L'ovaire contient, dans l'angle interne de chacune de ses loges, un gros placenta chargé de petits ovules anatropes nombreux. Ces fleurs sont disposées en grappes terminales ; cha- cune d'elles est à l'aisselle d'une bractée et portée par un pédicelle grêle qui, vers son milieu, porte lui-même deux bractées laté- males stériles. Ainsi constituée, cette plante ne saurait appartenir aux Olacinées. MM. Bentham et Hooker (loc. cit.) disent qu'elle leur parait devoir étre rapportée aux Éricinées. Ce rapprochement nous semble extrêmement heureux. Outre tous les caractères énumérés, le Tripetaleia présente encore celui-ci que ses lobes stigmatifères sont entourés d'un petit bourrelet circulaire, comme il arrive dans la plupart des Éricinées ; ce genre se rapproche à 80 DEUXIEME MÉMOIRE la fois des Ledum, des Befaria, des Elliottia et autres genres analogues. XII. Le genre Bursinopetalum a été rapporté aux Olacinées par M. Wight, qui l'a créé, ainsi que par M. Gardner. M. Miers, et avec lui M. Bentham (1), en 4854, le rapprochèrent des Villa- resia et des Ilicinées; mais cette opinion ne fut pas généralement adoptée, si l'on s'en rapporte à M. Decaisne (2), car ce savant botaniste écrivait en 1858 : « Personne ne conteste aujourd'hui » les analogies du genre Bursinopetalum avec les Opiliées, du » groupe des Olacinées, toutes fort éloignées des llicinées et des » Celastrinées. » Voilà pourquoi nous devons rechercher les affi- nités de cette plante. Pour admettre l'analogie du Bursinopetalum avec l'Opilia, il ne nous parait point suffisant que celte analogie ne soit con- testée par personne, puisque sur une question scientifique tout le monde peut se tromper à la fois; il vaut mieux s'en rapporter à l'analyse de la plante dont on discute les affinités. Or, si l'on s'appuie sur une analyse exacte, il est bien difficile tout d'abord de reconnaitre le moindre lien de parenté entre un Opilia, qui a l'ovaire supere, le placenta central libre et dressé, les étamines opposées aux pétales, ete., et un Bursinopetalum, dont l'ovaire est infére, les étamines alternes avec les pétales et l'ovule sus- pendu prés du sommet de la loge ovarienne. - Aussi M. Thwaites qui avait analysé à Ceylan les fleurs dn Bursinopetalum, en 1855 (3), avait dés lors contesté les analogies que M. Decaisne admet encore sans réserves en 1858. M. Thwaites a conclu de ses analyses qu'il serait plus naturel d'associer. le Bursinopetalum aux Araliacées et cette opinion nous paraît pré- férable à celle de M. Decaisne; car nous pensons que c'est auprès des Cuphoratius que ce gens doit trouver sa place. . B In Hooker*s Jours (1854), 372. ie. coo m : . (2) In Ann. des sciences naturelles, sér. 4, t. IX, pe 279. i S Note on Bursinopetalum, in Hooker’s Journal a ais. purs SUR LES LORANTHACÉES. 81 Les Bursinopetalum ont un périanthe supère, composé d'un calice gamosépale épais et assez court, à cinq dents de longueur variable, suivant les espèces, et d'une corolle de cinq: pétales épigynes, alternes avec les deuts du calice, épais, entiers et dis- posés dans le bouton en préfloraison valvaire. Le sommet des pétales rentre dans l'intérieur du bouton et pend à la facon d'une clef de voüte ; de plus, la face interne de chacun d'eux présente une crête médiane saillante, et forme ainsi une séparation entre les deux fosses qui répondent aux moitiés du limbe et qui logent chacune une demi-anthére. Les étamines sont également épigynes et alternes avec les pétales. Elles se composent d'un filet libre et d'une anthére biloculaire et introrse. Le filet s'atténue à son som- met et vient s'insérer au fond d'une fossette dont est creusée la base du connectif. L'anthére est épaisse, logée dans la concavité correspondante que lui forment deux demi-pétales, et ses loges s'ouvrent par des fentes longitudinales. L'ovaire est infére, uni- loculaire, à parois épaisses et coriaces. Il est surmonté d'un style trapu en forme de cône ou de pyramide, dont le sommet un peu élargi et presque entier, se recouvre de papilles stigmatiques. Au centre du renflement sligmatique se trouve une dépression ombiliquée qui pénétre plus ou moins profondément dans le style. La base de celui-ci, au point où elle se confond avec le sommet de l'ovaire, se gonfle en un disque glanduleux et charnu à dix lobes peu prononcés. Dans la loge ovarienne, on n'observe qu'un ovule. Il est suspendu non loin du sommet, mais son insertion est excentrique. Elle se rapproche d’un des sépales auquel se trouve superposé le raphé de l'ovule. Ce raphé descend contre la paroi de l'ovaire, tandis que le micropyle supére se trouve à peu près sur l’axe de la cavité ovarienne. A ces caractères de la fleur des Bursinopetalum, il est facile de voir qu'un autre botaniste que M. Thwaites a depuis longtemps contesté les analogies dont parle M. Decaisne. C'est M. Blume, qui pase pte les pee (1) le genre Mastizia établi par lui (0 liu. L Batav., 1, woo k 82 | DEUXIÈME MÉMOIRE en 1895 (1), et qu'il avait d'abord considéré eomtmme allié aux Cornées; opinion partagée par De Candolle (2) et par Endli- cher (3). Or, il n'y a aucune différence générique entre le Mas- riœia et le Bursinopetalum, dont le nom devra être supprimé. Nous të savons si MM. Bentham et J. Hooker ont reconnu cette identité des deux genrés, mais ces savants pensent également que le Bursinopetalum doit prendre place parmi les Cornées, à cause de Son ovaire tout à fait infére. Bee Il y a donc encore à l'heure qu'il est des botanistes qui, quoi qu'en dise M. Decaisne, contestent les analogies du Bursinopeta- lum avec les Opiliées. Il y en a en Angleterre, puisque, parmi les derniers qui aient étudié le Bursinopetalum , les uns, comme . M. Bentham, en font une Cornée, les autres, comme M. Thwaites, une Araliacée. Il y en a méme un en France qui partage l'opinion de M. Thwaites, et qui range ce genre parmi les Araliacéés : c'est M. Deeaisne. Dans l'Esquisse d'une monographie des Aralia- cées (hi), que ce savant a publiée en collaboration avec M. Plan- éhóün, se trouve l'Arthrophyllum (5) de M. Blume, que ces au- teurs considèrent comme «un des genres les mieux caractérisés de la famille, à cause de son fruit monosperme.... » Or, poür quiconque voudra analyser comparativement les fleurs de l'Ar- throphyllum et celles du Bursinopetalum, le premier de ees genres, avec son calice supére et gamosépale à cinq dents, sa corolle val- vaire à pétales épais parcourus sur la ligne médiane de leur face interne par une crête saillante, par ses anthéres introrses, arquées et ses filets staminaux libres, son style trapu' et son óvaire unilo- culaire renfermant un ovule inséré près du sommet et anafropé, avec le raphé contre le placenta et le micropyle supére plus rap- - proché de l'axe ks la es le premier de ces genres, dis-je, séra (4) Bijdrajen, 654. — ROUE SEL OBP SIENNE SE RE D TIOESB (2) Prodromus; IV, 275. . Fe . (3) Genera, p. 799, n. nös. p s (4) In. Revue horticole, h* sé x citi ti 54) p (0h ajen , 878. — DC., Prodr., 266. ENDI. pss n. 4562 anse a cM s inno | ut sic bot., T] SUR LES LORANTHACÉES. 83 reconnu comme ayant exactement toute l’organisation florale de l'autre. Nous les réunirons done tous deux sous le nomi de Mas- ticia, qui est le plus ancien, sans nous arrêter à ce fait qué plu- sieurs espèces d'Arthrophyllum ont les feuilles composées, car il nous parait sans importance, et pourra toutefois, si l'on veut, sei: vir à caractériser une section dans le genre Mastizia (4). Il nous reste à déterminer la place du Mastizia dans la série végétale, et nous pensons qu'il doit être rangé parmi les Ara- liacées, et noii parmi les Cornéés, comme le veulent MM. Beritham et Hooker. H est vrai qué les Cornées et les Araliaeées sont uïlies les unes aux autres par des liens trés intimes, ce qui tient à leur parenté commune avee les Ombelliféres ; mais lorsqu'on cherche à les distinguer les unes des autres , on trouve un cáractére diffé- rentiel qui seul jusqu'ici n'a pas fait défaut : c’est que l'ovule étant - suspendu dans les deux familles , le raphé est dorsal dans les Cornées et situé du côté du placenta dans les Araliacéés. Or, cette dernière situation du raphé est celle qué nous observions chez les Mastivia où Bursinopelalum. La réduction de l'ovaire à une seule loge est un fait remarquable dans ee genre; mais il faut bien noter que nous rencontrons Également ce phénomène d'amoin- drissemerit dans les plantes de la série à raphé dorsal, chez les Aucuba par exemple, qui, de plus, ont les fleurs diclines. XII. On à encore altribué aux Olacinées un genre dont les alfinilés ont été fort controversces, c'est le Balanites. Une grande ressemblance dans les caractères extérieurs de la fleur a fait autre- (1) Outre les espèces Fápportées ici a genre Arthrophylhüm par les botanistes qui ont écrit sur la flore de l'archipel Malsÿen, nous avons sous les yeux A espèces suivantes de Mastizia: —— 1. M. Gardneriana == Bursinopetalum Gardnerianum R. W: (nilises, n 0M) . T ais ap EA RM Va 2 be. felit pur — lugd. -— 84 DEUXIÈME MÉMOIRE fois confondre ce genre avee le Ximenia, et de là sans doute l'opi- nion qui rapproche le Balanites des Olacinées (1). MM. Richard et Perrottet (2) ont eru devoir complétement le faire rentrer dans cette famille. De Candolle (3) l'en avait éloigné pour le placer, quoique avec doute, à la suite des Zygophyllées. M. Lindley (4) en fait, mais avec un signe d'incertitude, une Amyridée de sa tribu des Burséridées. M. Planchon (5) pense que ce genre, dont l'affinité est extrêmement obscure, ne saurait être beaucoup éloigné des Méliacées, les fleurs ressemblant à celles des Soymida, mais le fruit étant extrêmement différent. MM. Bentham et J. Hooker (loc. cit., 31h, 345) viennent de rapporter le Balanites aux Sima- rubées; M. Ad. Brongniart (6) en avait fait une Ximéniée. Il n'est pas étonnant que le Balanites puisse facilement entrer dans une famille composée d'éléments aussi hétérogénes que celle des Simarubées de MM. Bentham et Hooker, famille qui renferme à la fois le Quassia, le Cneorum et le Picramnia. L'union de celte dernière plante avec les Simaruba, proposée par M. Planchon, a suffisamment été jugée par M. Tulasne dans ses descriptions de plantes nouvelles de la Colombie (7). Il v a beaucoup de Zygo- phyllées qu'on pourrait aisément faire entrer dans l'ordre des Sima- rubées, aux mémes conditions que le Pieramnia, et plus facilement encore, puisqu'on aeeorde une grande importance à la présence des appendices pétaloides qu'on observe chez la plupart de ces plantes, à la base des étamines. Je trouve tout à fait raisonnable ce qu'a dit M. Planchon de l'affinité des Méliacées et du. Bala- nites, d'autant plus que, dans ce dernier, le micropyle est exté- (4) ENDLICHER, Genera, n. 5498 : « Genus Olacineis affine, » (2) Flore Senegambiæ tentamen, 1, 103. dtl one dis ] (3) Prodromus, T, 708. SU UE ancii (4) Vegetable Kingdom (1847), 460. - x Cup E 16-3 . (5) In Ann. des sciences natureiles, "i hy. 1, 258. A (6) Énumération des genres de plantes cultivés | Muséum (1843), 36. Mes (7). In Ann. des sciences Meis sér. SUR LES LORANTHACÉES. 85 rieur et supere, de méme que dans les Méliacées et Trichiliées, quand le nombre des ovules y est déterminé. Il est très vrai que les drupes du Balanites, avec leur graine sans albumen, ne res- semblent guère à la plupart des fruits des Cédrélacées; mais il n'y a pas entre les unes et les autres plus de différence qu'entre une Pomme , une Cerise et un fruit de Benoite, toutes plantes dont la parenté est incontestable. XIV. Les leacinées n'appartiennent pas, selon nous, au groupe des Olacinées, et doivent être par conséquent séparées des plantes qui font l'objet de ce mémoire. Nous ne les examinerons done ici que d'une manière fort secondaire, A peu près ignorées avant 1822, les Icacinées sont devenues actuellement fort nom- breuses, et l'on y a compté de nos jours jusqu'à trente genres différents. Il en résulte que, pour étre bien connues, ces plantes exigent une étude spéciale. M. Miers (4) a entrepris récemment cette étude avec beaucoup de soin et de talent; de sorte que nous renvoyons à son travail pour tous les détails que comporte cette question. Selon MM. Bentham et Hooker (loc. cit., 34h, 350), les Icaci- nées forment une tribu de l'ordre des Olacinées. Selon nous, au contraire, ces deux groupes ne peuvent en aucune facon étre réunis dans une méme famille. Nous pensons que les Icacinées n'ont pâs le «même périanthe que les Olacinées; nous voyons leurs étamines alternipétales et'non oppositipétales, comme celles des Olacinées ; nous croyons enfin la structure du gynécée tout à fait différente. Nous préférons de beaucoup la manière de voir de M. Miers, qui dit (loc. cit., 48) : «The affinity of Icacinaceæ is » evidently nearest to the Aquifoliaceæ and Celastraceæ. » Et nous considérons les Jcacinées comme faisant partie de la famille des (4) Les recherches de M. Miers, dont nous avons déjà parlé dans notre précédent mémoire, ont été insérées d'abord dans les Annals of nat. History, puis, comme . mous l'avons dit, reproduites sous le titre de Contributions to Botany. Ce qui est — — relatif aux lcacinées et à nos se pe à Le ce dernier recueil. 86 DEUXIÈME MÉMOIRE Ilicinées, sans qu'il soit méme facile de les y ranger dans une section bien distincte. C'est ce que nous essayerons maintenant de démontrer par des faits. Le genre Pennantia de Forster, que presque tous les bota- nistes s'accordent actuellement à ranger parmi les fcacinées, a été considéré par M. Agardh (1) comme le type d'un ordre distinct. Cet ordre des Pennantiées est rapproché par ce savant des Célas- trinées, des Ilicinées et des Putranjivées. « Pennantieæ sunt for- » san Celastrineis proæime collaterales, formam inter Putranjiveas » et llicineas intermediam formantes ». Quant aux Putranjivées, nous croyons avoir démontré qu'elles doivent se rapprocher des Phyllanthées. Il nous reste à comparer le Pennantia aux Ilicinées, ce qui nous dispensera de faire la même comparaison avec les Célastrinées, qui sont à peu prés inséparables des Hicinées. Les fleurs des Pennantia sont polygames. Leur calice, fort petit, est à cinq denis peu prononcées. Ses pétales, au nombre de cinq, alternes avec les dents du calice, sont libres, hypogynes et val- vaires dans la préfloraison. L'androcée est formé de cinq étamines hypogynes, alternes avec les pétales, à filets libres et à anthéres biloculaires, introrses, déhiscentes par deux fentes longitudinales. Le gynécée, quand il est stérile, n'est représenté que par un petit cône supere, sans cavité ; mais fertile, il se compose d'un ovaire à trois loges dont deux avortent de bonne heure et disparaissent. Le style qui surmonte l'ovaire se partage en trois branches ou lobes de taille trés variable, dont le sommet est intérieurement chargé de tissu stigmatique. Dans l'angle interne de la loge fertile, on observe un ovule suspendu, dont le raphé est extérieur, dont le micropyle regarde en hant et en dedans. Le fruit du Pennantia est une drupe monosperme, dont la graine renferme, sous ses téguments, un petit embryon entouré d'un albumen charnu épais. Les feuilles sont alternes et les fleurs disposées en cymes terme SUR. LES LORANTHACÉES. 87 Si maintenant nous choisissons, parmi les Ilicinées, lI lew cana- densis de Michaux (1), dont Rafinesque a.fait le type de son genre Nemopanthus (2), nous verrons que ses fleurs sont, comme celles du Pennantia , polygames. Leur calice est aussi à quatre ou cinq petites dents, leur corolle à quatre ou cinq pétales alternes, leur androcée à quatre ou cinq étamines libres et introrses. Quant à leur ovaire, qui est supere, il renferme trois loges uniovulées, que. surmonte un style court à trois lobes stigmatifères. Dans l'angle. interne de chaque loge, il y a un ovule suspendu, avec le micropyle intérieur, et le fruit est une drupe monosperme dont la graine con- tient, dans un albumen charnu abondant, un petit embryon à radicule supere. C'est encore une plante à feuilles alternes: et dont les fleurs axillaires sont disposées en une cyme pauciflore longue- ment pédonculée. A part done les différences qu'offrent le port, l'inflorescence, la forme du style et des étamines, le Nemopanthus et le Pennantia ne se distinguent l'un de l'autre que par ceci : que deux des loges ovariennes du dernier avortent, tandis qu’elles sont toutes fertiles dans le.premier, Mais le Pennantia peut acci- dentellement posséder deux loges fertiles et ovulées (3), en méme temps que l'ovaire du Nemopanthus peut contenir cinq, quatre, on méme seulement deux loges; ce qui atténue encore beaucoup la différence dont il vient d'étre question. Pour ces motifs, nous réunirons aux llicinées le Pennantia, avec lequel nous ferons forcément entrer dans cet ordre le Villas resia. de Ruiz et Payon. Cette plante ne diffère en effet du Pens. nantia que par quelques caractères de peu de valeur. Son calice est formé de cinq sépales unis par leur base et disposés en préflo- -raison quinconciale, Ses pétales sont également imbriqués dans le! bouton. Les cinq étamines alternes aux. pétales ont leurs filets libres entre eux, et leurs anthères biloculaires et introrses, L'oyaire est supère, uniloculaire, et dans sa partie supérieure sont suspen- © (4) Flora boreal.-amerie., t. 49 = 8) Endlicher ert (Ge n. 5707) emapande v - {osent 88 DEUXIÈME MÉMOIRE dus deux ovules collatéraux, dont le micropyle est tourné du cóté du placenta. Le style est épais, court et coiffe directement le sommet de l'ovaire de deux lobes stigmatifères déprimés (1). La taille du calice constitue d'ailleurs une différence appré- ciable entre le Pennantia et le Villaresia, car cet organe, peu développé dans le premier, devient assez considérable chez le dernier. Sous ce rapport, l’Zcacina constitue un intermédiaire entre les deux genres. Si nous examinons, par exemple, le proto- type du genre, lT. senegalensis A. Juss. (2), nous lui trouverons un calyce gamosépale de moyenne taille, à cinq divisions aiguës, chargées de poils. La corolle, bien plus longue que le calice, est formée de cinq pétales libres ‘et valvaires, chargés de poils en dehors comme en dedans. Les étamines, au nombre de cinq, alternes avec les pétales, ont un filet aplati à sa base, puis atténué supérieurement, et une anthére d'abord introrse, attachée par le milieu du connectif, puis oscillante sur le filet aprés l'anthése. A la base de l'ovaire, il y a un petit disque hypogyne peu développé, à cinq échancrures qui répondent aux filets staminaux. Le gyné- cée est supére. Son ovaire conique porte à son sommet un long style qui est réfléchi sur lui-même dans le bouton, et dont le sommet renflé est chargé de papilles stigmatiques. A partir de ce renflement stigmatique, jusqu'à la base de l'ovaire, toute la hau- teur du gynécée est parcourue par un sillon vertical qui répond au placenta. De chaque côté de ce sillon, au niveau de la base du style, on aperçoit, avec quelque attention, une petite saillie obtuse qui se cache dans les poils dont la surface extérieure de l'ovaire est chargée. Ces deux petites cornes saillantes, dont le dévelop- pement devient si considérable chez plusieurs Icacinées, repré- sentent les deux lobes du style qui répondraient aux loges ova- riennes avortées. Au-dessous d'elles, dans l'intérieur de l ovaire, (1) Voy., au sujet du genre Villuresia, le téeent mémoire PS M. Miers, dans les Annals and Magazine of natural History (février 1862, p. 107-1 UN : | In Mémoires de la Société d'hist, nat, de Paris, E Hasta. 1 SUR LES LORANTHACÉES. 89 on trouve deux ovules collatéraux suspendus, à raphé dorsal et à micropyle situé sous le hile. Malgré sa grande analogie avec le Pennantia et le Villaresia, lIcacina peut done $e distinguer génériquement du premier par la présence de deux ovules dans son ovaire et le plus grand déve- loppement de son calice; du second par l'imbrication de son pé- rianthe et le grand allongement de son style. Mais il ne nous parait plus aussi facile de le séparer, d'une maniére précise, de quelques autres types génériques dont la multiplication a été pous- sée si loin dans ce petit groupe naturel. Tel est, par exemple, le Mappia de Jacquin (1), auquel il semble qu'on rapporte avec beaucoup de raison le Stemonurus fœtidus Wicur (2). Dans cette plante, le calice est gamosépale, à cinq dents bien marquées. La corolle est formée de cinq longs pétales valvaires présentant sur le milieu de leur face interne une petite crête longitudinale abou- lissant à une clef pendante formée en haut du bouton par les som- mets réunis des cinq pétales. Les pétales sont intérieurement chargés de longs poils. Les étamines, hypogynes, libres, alternes avec les. pétales, ont des filets aplatis qui s'accolent aux deux pétales voisins et les unissent l'un à l'autre, sans soudure véritable, et des anthéres biloculaires, introrses et déhiscentes par deux fentes longitudinales. A la base de l'ovaire, il y a un disque hypo- gyne à cinq languettes aplaties, hérissées de poils. Le gynécée se compose d'un ovaire uniloculaire, d'un style étroit et réfléchi, à tête dilatée et stigmatifére. Cette tête est partagée en deux lobes latéraux, par l'extrémité supérieure d'un sillon longitudinal qui règne dans toute la hauteur du pistil et qui est en face d'un pétale. D'ailleurs l'ovaire uniloculaire renferme deux ovules collatéraux, suspendus, à raphé dorsal, et le style, comme celui de l'Zcacina, s'infléchit dans le bouton, parce que son extrémité y demeure accrochée par la clef de voûte saillante formée par les pute et dont il a été question un peu plus haut. QE Plant. r rar. + hort. Sehenbrun. 1 I, 22, L 47 amen. 90 DEUXIÈME MÉMOIRE - A tous ces caractères, il est facile de voir que les Zcacina et le Mappia fœtida sont congénères. Le dernier présente, il est vrai, cette différence que son mésocarpe est plus épais que celui de l'Icacina, et l’on pourra, pour cette raison, conserver celui-ci à titre de section dans le genre Mappia; mais le nom. d'Icacinées devra probablement étre supprimé, puisqu'il appartient à un genre sans valeur. On pourra lui substituer celui de Pennantiées, di se trouye déjà tout fait. Le prototype du genre Mappia est, eomme on sait, le M: race- mosa de Jacquin, qui est l'Zcacina. dubia de Mac Fayden. Dans cette plante le calice a également la forme d'une cupule courte à cinq dents et l'ovaire est entouré à sa base d'un disque à cinq petits lobes saillants dans l'intervalle des étamines. Mais le style est relativement un peu plus court que dans les espèces précé- demment examinées. MM. Bentham et Hooker rapportent encore ayee raison au genre Mappia, le Leretia VgLLoz. (4): Mais nous ne comprenons pas pourquoi les mêmes auteurs n'admettent pas dans ce genre le Nothapodytes montana BL. (2), que M. Miers y avait fait entrer. Cette plante, que nous avons analysée, nous a présenté tous les caractéres des Mappia, notamment un. disque hypogyne cupuliforme à cinq petits lobes peu marqués. Ce dernier caractère est, en effet, le seul de ceux qu'on attribue aux Mappia, qui ne se retrouve pas constamment chez les Apo- dytes; non pas qu'il y manque toujours, car les Raphiostyls, réintégrés à bon droit parmi les Apodytes, ont la base de leur oyaire épaissie en un véritable disque qui loge, dans chacun de ses einq sillons, la base d'un filet staminal; et cependant le R. Heudelotii Paca. (3) est complétement inséparable, par tous ses autres caractères, de l'Apodytes acutifolia Hocusr., qui ne peut lui-même s éinigner de l A dimifiato E. Mon comme le Me (4) Flora fain IL, t "eed arr in Li. Transact, xum, 680. — dms, Contrib., 61,227. (2) Mus. Lugd. Bat., 1, 248. — n Flora Niger, 259. —— SUR LES LORANTHACÉES. gt montre l'analyse directe de toutes ces espèces, L'A. acutifolia pré- sente à un haut degré ce caractère du style creusé d’un profond sillon, à lèvres dilatées inférieurement, qui est si remarquable daus le R. Heudelotii. Ce sillon est beaucoup moins marqué sur le style excentrique de VA, dimidiata; mais tous les autres organes sont semblables. L'inflorescence du Raphiostylis est un peu différente; ses sépales, plus développés, peuvent se rejoindre et méme s'imbriquer en quinconce dans le bouton. Par ces quel- ques signes, on pourra limiter une section, sans pouvoir justifier une séparation de genres. Mais comme, d'autre part, par l'inter- médiaire du disque hypogyne peu développé du Aaphiostylis, on ne peut séparer les Apodytes des Nothapodytes, ou des Mappia, nous sommes contraint de faire entrer tous ces types dans l'an- cien genre Mappia de Jacquin, qui déjà, pour nous, contiendra de la sorte quatre sections : 4° ÆEumappia, 2 Raphiostylis , 3° Apodytes, h? Icacina. Or, de l'une à l'autre de ces sections, . la transition se fait d'une manière à peu prés insensible. Si les idées qui viennent d'étre émises étaient acceptées, il en résulterait une énorme réduction dans le nombre des genres dont est formé le groupe des Icacinées. Nous allons cependant plus loin encore, et nous pensons que lorsqu'on songera à réagir contre l'effrayante multiplieafign des types génériques et spéci- fiques dont la botanique est, à cette heure, menacée, le Pora- queiba : (A) d'Aublet cessera également d’être regardé comme génériquement distinct des Mappia et des Teacina. Si l'on com- pare, en effet, un Poraqueiba à un Raphiostylis, on ne verra d'autre différence entre ces deux plantes que la plus grande lon- gueur du style chez la dernière; d'ailleurs le calice du Pora- queiba est légèrement gamosépale, à cinq divisions quinconciales, comme celui du Aaphiostylis; les sépales sont valvaires, et la crête liane qu'on observe sur le milieu de leur face intérieure oique à de divers e pmi oo toules : i OT Li 99 DEUXIÈME MÉMOIRE les leacinées dont il vient d’être question. Les étamines ont méme insertion, mémes filets aplatis à la base, mémes anthéres en apparence quadriloculaires. La base de l'ovaire ne présente pas, il est vrai, de renflement glanduleux; mais ce caractère n’a point une grande importance, puisque ce renflement ne se produit pas non plus chez les Apodytes proprement dits, qui ne peuvent être génériquement séparés des Raphiostylis. Le fruit du Pora- queiba n'offre pas non plus de différence suffisante pour empêcher la fusion dont il vient d’être question. Si donc elle était adoptée, le nom de Poraqueiba ayant sur tous les autres l'antériorité, de- viendrait applicable et au genre el à la tribu désignée decus ici sous le nom d'Icacinées. Or, les réductions que nous croyons sage d apporter dans le - nombre des genres de cette tribu ne nous paraissent pas se borner à ceux que nous venons de passer en revue. Quelques autres encore nous semblent peu dignes d'étre séparés les uns des autres; mais l'examen de ces derniers nous entrainerait trop loin, dans un travail sur un ordre dont les Icacinées doivent précisément être exclues. C'est ailleurs, par conséquent, que nous reviendrons avec plus de détails sur les modifications proposées. C'est par des plantes telles que les Icacinées que les Olacinées, auxquelles on les joignait, pouvaient affecter des relations intimes avec les llicinées. Le périanthe et l'androcée sont tout à fait analogues dans les Ilicinées et les Icacinées. Les ovules sont sus- pendus de part et d'autre, avec le raphé extérieur et le micro- pyle tourné en haut et en dedans. La grande différence réside dans l'ovaire, qui est réduit à une loge dans la plupart des Ica- cinées. Il n'y a guère de famille où l'on n'observe cette réduction. Les Antidesmées la présentent, et ne peuvent cependant être séparées pour ee motif des Euphorbiacées proprement dites, parmi lesquelles le Macaranga et l'Eremocarpus offrent aussi la ménie particularité. Parmi les plantes à ovaire infère, l'Hippuris et le Marlea ne différent guère des m it ils s | SUR LES LORANTHACÉES. 93 rables, que par leur ovaire, réduit également à une loge. Dans l'ordre des Rhamnées, nous avons vu (4) que le genre Condalia se caractérisait par un ovaire formé d'une seule feuille carpellaire, que la cloison qu'on y observait était une fausse cloison, et nous avons, dés lors, fait entrevóir que, parmi les Olacinées, on observait la méme organisation dans quelques types Nous avions alors en vue les Icacinées, dont le Condalia diffère et par la situation de ses étamines et par la direction de ses ovules. C'est encore par suite d'avortements analogues que les Ana- cardiées ne possèdent qu'un ovaire uniloeulaire. Dans les Spon- dias, type le plus parfait que nous connaissions des Térébin- thacées, le gynécée est pentamére, comme les autres verticilles floraux. Dans les Rhus, il devrait être trimére ; mais on sait que deux des loges avortent dans ce genre, ce qu'indique l'exis- tence de trois styles au sommet de l'ovaire. Dans les Icacinées aussi, on retrouve un indice des loges stériles dans la plapart des genres; mais ces cornes stylaires ne sont jamais aussi déve- loppées que dans certaines Anacardiées. Mais il est peut-être trop absolu de dire, comme l'ont fait MM. Bentham et Hooker (loc. cit., 356), que les Ilicinées ne se distinguent des Olacinées que par leur ovaire à deux ou plusieurs loges, car l'Emmotum, qui parait inséparable des autres Icacinées, a un ovaire à trois loges complètes; elles différent de celles des llicinées, non par leur nombre, mais par leur situation excentrique. M. Miers semble avoir reconnu l'existence primitive de cinq loges dans leur ovaire, car ses dessins représentent, outre trois loges fertiles, deux trés petites cavités stériles. Ce fait, que nous n'avons pu.toutefois constater, est rendu vraisemblable par ce qui arrive chez le Pennantia et le Vallaresia. Mais il n'en est pas moins singulier. que le périanthe et l'androcée soient d'une si grande régularité, et que le pistil paraisse à peu prés symétrique au dehors, sauf une pep excentricité de l'insertion du style, tandis qu'à loges sie qi un de poses io: 9^ DEUXIÈME MÉMOIRE Dans les fleurs de VE. acuminatum Miers ( Pogopetalum acuminatum BewrH.), le calice a la forme d'une petite cupule découpée sur ses bords en cinq dents assez épaisses, qui proba- blement ne se recouvrent jamais. Les pétales, alternes avec les dents du calice et beaueoup plus longs que lui, sont libres jusqu'à la base, valvaires dans le bouton et chargés de poils abondants sur toute leur face intérieure. Lors de l'épanouissement des fleurs, l'extrémité supérieure des pétales se réfléchit en dehors, et ils tombent d'assez bonne heure, tandis que le calice persiste autour de la base de l'ovaire. Les étamines sont au nombre de cinq, alternes avec les pétales, analogues à celles du Poraqueiba, mais à anthéres beaucoup plus minees, semblables, aprés leur déhis- cence, à une membrane blanchâtre aplatie: Dans chacune des trois loges de l'ovaire, il y a deux ovules collatéraux suspendus, avec raphé dorsal et micropyle intérieur. Dans quelques fleurs, il n'y a que deux loges biovulées. Le style est à peine renflé à son sommet, et n'y présente qu'une surface stigmatique trés peu considérable. Les poils qui s'observent sur la surface intérieure des pétales ne naissent, en réalité, que d'une saillie en forme de nervure médiane, qui parcourt toute la longueur du pétale. Il en résulte, à droite et à gauche de cette côte, deux sillons profonds dans lesquels se logent les anthéres, et comme les poils du pétale reviennent sur la face interne de ces anthéres, ils les cachent et les enelosent complétement dans le bouton. Il paraitra difficile de décider si les anthéres sont plutót introrses qu'extrorses dans cette plante; il est vrai que la ligne marginale de déhiscence se porte un peu plus en dedans qu'en dehors. Mais le connectif brunâtre qui unit les loges, sans être aussi saillant en dedans qu'en dehors, s'y voit cependant sous forme d'une surface ova- laire, étroite et allongée, et c'est, en réalité, sur cette surface intérieure que s'insére le sommet du filet dont T se réfléchit dans ce but quelque peu en dehors. - Lan L'exemple de l'Emmotum p Ns ive t done vent avoir un ovaire pluriloculaire, SUR LES LORANTHACÉES, : 95 mais, dé plus, l'analyse qui précède dévoile de bien grandes ahalogies entre les fleurs dé l’Æmmotui et celles dé Certaines Épacridées, telles que lé Lewcopogon, analogies qu'il j'y à pas lieu de diseuter en ce moment. XV, L'exposition des caractères généraux que nous altribuons à notre ordre des Loranthacées, et l'énumération motivée des genres que nous en excluons, font nettement connaître ses limites, Nous pouvons done en rechercher maintenant les affinités, et il est certain d'avance que celles-ci seront multiples. | Par les genres à ovaire infère et à loges presque complètes, cet ordre se rattache aux Cornées et aux familles voisines. Par les types à ovaire eloisónné également d'une manière incom- plète; mais libre et süpère, il se rapproche forcément dés Hicinées. Nous avons déjà indiqué un rapport positif entre les genres à ovule unique, dressé sur ün placenta central et réduit au nücelle, avec les Gyninospermes dont l'organisation ovulaire et le mode dè placentation sont identiques. Nous n'y reviendrons pas. En méme temps, la corolle est monopétale dans üh certain nombre de nos Loranthaeées qui, par là, se rattacheñt à celles des familles classées dans la monopétalié, dont les traits prin- eipaux d'organisation appartiennent aux Cornées, c'est-à-dire à certaines Caprifoliacées et Rubiacées. Mais parmi ces mêmes familles monopétales, celles dont la parenté avee le groupe que nous étudions doit étre le plus intime appartiennent att type des Primulacées, Myrsinées, ete., dont le périanthe est tantôt supère, tantôt infère, dont la placentation est centrale-libre, et dont les verus sont, en général, oppositi- pie jiii Nous exaiminerons done, au point de vue dc ces affinités, 96 DEUXIEME MÉMOIRE des espéces de ce genre dont l'ovaire soit totalement infére, avec un Cornus. Dans ce dernier, la préfloraison des pétales est val- vaire, les étamines sont épigynes, les anthéres introrses, et l'ovaire est couronné d'un disque, comme dans le Schæpfia. A chaque loge ovarienne correspond un ovule suspendu, dont le raphé est dorsal et le mieropyle intérieur; ce sont là les princi- paux caractères communs aux deux types. Voici maintenant ceux qui les distinguent : les Cornus sont pourvus d'un calice, et leurs étamines sont alternes avec les pétales. Quant au premier de ces caractères, nous savons quelle valeur il lui faut accorder; il y a des Rubiacées sans calice et des Rubiacées munies d'un calice. Le second caractère est plus important sans doute; c'est lui qui sépare des Primulacées les Avicennia, qui leur sont d'ailleurs sem- blables sous tous les rapports. Il en résulte que, par les Schæpfia, les Santalacées et les Olacinées, et, par suite, tout le groupe de plantes que nous étudions, seraient liées plus intimement aux Cornées qu'à toute autre famille. Il est vrai que nous n'avons pas tenu comple de ce fait, que les loges ovariennes des Schæpfia sont fort incomplétes, tandis que celles des Cornus sont entière- ment séparées l'une de l'autre par une cloison. Nous ne pouvons que répondre à cela que, dans des plantes intimement liées aux Cornouillers, comme les Corokia, la cioison interloculaire n'est pas complète. Dans le C. buddleioides A. Cun., par exemple, le périanthe, l'androcée et le disque épigynes sont tout à fait ceux d'un Cornus; mais l'ovaire est manifestement uniloculaire dans sa partie supérieure. Vers le sommet de la cloison, le placenta se reníle en un corps globuleux bilobé; chacun des lobes de ce renflement répond à une des loges, et donne insertion à un ovule suspendu dont le mieropyle est en dedans et en haut; mais il n'y a aucune adhérence de la voûte ovarienne avec cette extrémité supérieure du placenta, qui est comme à cheval et en. Croix sur le bord supérieur de la cloison. — — "qu. Il est d'ailleurs bien entendu que nous ne pouvons: attacher ici : aucune importance à à la mono étalie d ( SUR LES LORANTHACÉES. 97 leurs pétales, qui ne suffit pas pour les éloigner des Ximenia et autres genres dialypétales, ne peut pas davantage les séparer des Cornus. Ces derniers ont d'ailleurs leurs analogues parmi les plantes monopétales. Aucune théorie en faveur n'a pu distraire les botanistes d'une tendance continuelle à rapprocher les Cornées des Viburnées. 1l est méme, prés de ces dernières, un autre type à corolle monopétale qui se rapproche encore davantage, selon nous, des Cornus et des Schepfia. Nous le trouvons représenté par les Chococca et quelques genres analogues. Ainsi, dans la fleur du C. racemosa, nous trouvons le périanthe du Schæpfia avec le gynécée des Cornouillers, c'est-à-dire un ovaire infère à deux loges uniovulées et à ovules suspendus, avec le raphé en dehors et le mieropyle en dedans. D'ailleurs les étamines sont alternes avec les pétales; mais tous les autres caractères étant yon di on peut dire que le Schæpfia est au Chiococca ce qu'une Primulacée est à l Avicennia. . Comme nous n’étudions pas iei la famille des Cornées autre- ment que dans ses rapports très intimes avec les Loranthacées, nous ne pouvons entrer dans des détails bien suivis sur l'organi- sation de cette famille assez peu nettement délimitée. Il en a d'ail- leurs été question lorsque nous avons étudié un genre rapporté fréquemment aux Olacinées, le Bursinopetalum. Nous n'avons à parler, pour le moment, que des Cornées qui offrent des traits de parenté avec le groupe des Loranthacées tel que nous l'en- tendons. Sous ce rapport, nous ne pouvons passer sous silence l Hel- wingia. M. Decaisne, qui s'est particulièrement occupé des affi- nités de ce genre (1), a eru devoir établir pour lui une nouvelle famille qu'il a naturellement rapprochée des familles à insertion épigynique. Les Hamamélidées et les Araliacées sont, d'après ce savant, celles qui viennent en première. ligne se placer auprès des Helwingiées; 2 mais c'est, dit-il ET les Hamamélidées que f amie des an in Ann. "dern sciences naturelles m. r 98 ..DEUXIEME MÉMOIRE l'analogie est encore la plus marquée. Gardner (1) supprima: là famille des Helwingiées et la fit entrer à titre de sous-tribu, formée du seul genre Helwingia, dans sa tribu des Hamameleæ. . Pendant que Gardner admettait, en la précisant davantage, l'anà- logie des Helwingia avec les Hamamélidées, M. Brongniart (2) inclinait, au. contraire, vers les Araliacées.. Endlicher (3) rap- prochait en méme temps V.H elwingia des Bruniacées, des Célas- - trinées et des Rhannées, tandis que. .M.. Lindley (4) comparait aux Garryacées et. aux Santalacées, les Helwingiées qui constituent son ordre 98°. Cet ordre enfin fut conservé par M. Agardh (loc. cit., 310), quidit : « Helwingiaceæ sunt Aucubaceiset Dulongieis fere collaterales, » C’est la première fois qu'avec les Aucubées, nous voyons apparaitre les Cornées, auxquelles. personne n’a rallié jusqu'ici les Helwingia. Or, pour nous, lHelwingia est, comme l’Aucuba, une Cornée dégénérée, à fleurs diclines ; mais V Helwingia est plus complet encore, au point de vue du gynécée, qui demeure chez lui pluriloculaire. Dans chaque loge, il.y.a un ` ovule suspendu, dont le raphé est dorsal et dont le micropyle est supérieur et intérieur, comme chez les Cornus. Il est, vrai que c'est là aussi la direction primitive des différentes. parties de - l'ovule dans les Hamamelis (5); mais cette direction. est ultérieu- rement altérée, parce qu'il y a, dans ce genre, une légère. torsion de l'ovule sur son axe vertical; de sorte que le raphé se porte vers le plan médian de la loge ovarienne... =- Concluons de ce qui précède que l'A elwingia a les. sdb diclines, l'ovaire. infère, les ovules suspendus avec. le raphé en dehors, caractères, qui se 1 retrouvent souvent dans les Santalacées et Olacinées des auteurs, mais que ses loges ovariennes sont complétes, et qu'en . cela il se rapproche plus encore ; des Soraw. S (Ta Hooker Journal, 1, 321. — Walpers, Ann., II, d + uo - (2) D'après M. Agardh (Theor. "d l ^ Tur. E. ca) 95 Ditto No Genera plantarum, n. M itr. 2950 0niyr]laH anh (4) Vegetable Kingdom (4847),296. |—— . s ud Je ne pense pas que l'ovule de I lamame ji SUR LES LORANTHACÉES. 099 que des Corokia. Presque tout ce que nous venons de dire de F Helwingia. pourrait s'appliquer à V Eustigma, qui en diffère principalement par son périanthe double. | MM. Bentham et Hooker disent (loc. cit., 842) que les Cornées ne. différent des Olacinées que par leur ovaire totalement infére. Nous ne pouvons que répéter ici que l'ovaire du Cornus mas, par exemple, n'est. pas plus infére que celui des Codonium mexi- cains. Si l'on veut trouver une différence quelconque entre les deux types (1), il faut avoir recours au calice. L'organe que ces auteurs appellent ainsi chez les Codonium, ne mérite pas ce nom; il occupe, avons-nous dit, la base de l'ovaire. Cette différence est. minime, .il.est. vrai, mais il est bien rare qu'on en puisse observer une. plus. grande entre deux familles naturelles voisines. Si les Olacinées sont trés voisines des Cornées, elles doivent naturellement l'être des Rubiacées telles que le Chiococca, puisque nous croyons avoir établi qu'il n'y a. de différence importante entre ce dernier genre et un Cornus, que là monopétalie de la corolle. Or il y a, nous le savons, des Olacinées à corolle mono- pétale. i Nous voici arrivés aux plantes qui, selon nous, possèdent le mieux tous.les caractères, non. pas. des types écartés du groupe que nous étudions, mais de ceux mêmes qui en occupent le centre et qui le caractérisent le mieux ; e'est-à-dire la superposition des étamines aux divisions de la corolle et surtout la placentation cen- trale libre. Nous avons nommé les Primulacées (2). Nous ne voulons . point dire, bien entendu, qu'il y ait identité entre les deux groupes. Ce serait émettre une proposition qui paraitrait d'autant plus exorbitante aux botanisles, qu'ils sont habitués depuis Jones à à KEMEN, un Maenee: intervalle les Prid ou Hé ai Hooker ne peuvent 100 DEUXIÈME MÉMOIRE monopétales des Loranthacées etSantalacées, reléguées dans l'apé- talie. Nous nous demandons seulement où sont les caractères diffé- rentiels absolus entre les deux ordres, et quelle peut être leur valeur. | Les Primulacées ont les fleurs tantôt hermaphrodites et tantôt unisexuelles. Ainsi les Myrsine sont diclines comme les Viscum, ou les Osyris; tandis queles Thesium sont hermaphrodites comme les Primula. Le périanthe des Primulacées est ordinairement double. La corolle y peut disparaître, mais le calice persiste toujours, tandis que dans les Loranthacées, le calice n'existe que rarement, ou peut-étre méme jamais, étant remplacé par une expansion pédon- culaire, ou calycode. Les Myzodendron sont apétales, comme les Glaux. dd La corolle est souvent monopétale chez les Primulacées, moins souvent chez les Loranthacées. Mais la polypétalie existe dans un certain nombre de Primulaeées; telles que les Embelia, les Apo- choris, les Samara, les Pelletiera, etc. La préfloraison de la corolle est ordinairement imbriquée ou tordue chez les Primulacées, plus souvent valvaire chez les Loran- thacées. Nous avons vu cependant que les pétales du Stolidia sont imbriqués. Lorsqu'il y a isostémonie, les étamines des Loranthacées sont superposées aux segments de la corolle, comme celle des Pri- mulacées. Ces dernières sont presque toutes isostémones jusqu'à présent, tandis que, Bae: les Coula, les étamines gel devenir nombreuses. qu Em Les anthéres sont introrses dans les Ptibyéss et extrorses dans les T'heophrasta, les Jacquinia, etc. Ce dernier cas est rela- tivement fort rare, et il en est de même chez les Loranthacées, où cependant. les anthéres des Aptandra sont extrorses. Les filets staminaux sont en général Blires dans les deux being Toutefois | ils deviennent monadelphes . plat Cla ja, nom amab Faa E de - SUR LES LORANTHACÉES. 101 La placentation est centrale libre dans les Primulacées et les Loranthacées. Si l'on ne trouve parmi les premières aucune plante qui porte un seul ovule dressé au sommet de ce placenta, cela tient peut-être à ce que ces plantes sont reléguées dans d'autres familles d'ailleurs fort analogues. D'autre part, les ovules des Primulacées Sont en général bien plus nombreux que ceux des Santalacées ou Olacinées, mais souvent aussi ils sont en nombre déterminé, cor- respondant à celui des feuilles carpellaires : tels sont ceux des Coris, des Embelia. Dans les Oncostemum méme il peut n'y avoir qu'un ou deux ovules latéraux. Les ovules sont orthotropes ou plus ou moins incomplétement anatropes dans les Loranthacées ; ils sont toujours dans ce dernier cas chez les Primulacées. Ceux des Loranthacées sont souvent réduits au nucelle, ou ne possédent qu'une enveloppe incompléte. Ceux des Primulacées n'ont souvent qu'une enveloppe, mais aussi parfois deux, comme il arrive dans la Primevére. L'ovaire est infère dans les Santals et dans les Mesa; supère ` dans les Primula et dans les Olax, sans qu'on puisse accorder une grande valeur à ce caractère. | La graine est pourvue d’un albumen dans les deux groupes. Dans l’un comme dans l'autre le fruit est tantôt sec et tantôt charnu. | En somme, les Primulacées différent des Loranthacées, telles que nous les comprenons, en ce qu’elles ont plus fréquemment un périanthe double; plus fréquemment aussi une corolle mono- pétale à divisions. hdi; des étamines plus souvent en nombre égal à eelui des pétales ; un placenta plus court en général et différent par son tissu; plus rarement encore des ovules e en nombre défini et des fruits monospermes. . Si les Primulacées ressemblent tellement aux "emet que nous étudions, qu i n y ait entre les unes et les autres que. des diffé- 102 DEUXIÈME MÉMOIRE exactement la même dans ce genre que dans nos Santalacées et nos Opiliées. Les masses cellulaires qui, chez l'Avicennia, nais- sent prés du sommet du placenta, et qui sont, avant l'anthése, d'une. structure homogène, répondent exactement aux ovules réduits à un nucelle que nousavons rencontrés chez les Santalum. Qu'à une certaine époque les botanistes possédés de cette opinion qu'il n’y a pas d'ovules sans enveloppes, aient refusé de regarder comme tels les corps dont nous parlons, ce fait s'explique tout aussi bien que le refus de considérer comme paroi ovarienne l'enveloppe du nucelle des Coniféres, nucelle que les analogies ne permettaient pas alors de regarder comme pouvant représenter à lui seul un ovule. Mais il n'en est plus de méme de nos jours, et, grâce aux observations, dont celle de M. Brongniart relative- ment à l'ovule du Thesium a été le point de. départ, nous: ne pouvons nous refuser actuellement à admettre que les quatre corps supportés par le placenta central des 44 vicenn?a sont quatre: oyules réduits au nucelle, et que l'organe qui fait issue par leur extrémité, n'est autre chose que le sac embryonnaire semblable à ceux des Thesium, des Exocarpos, des Viscum, ete., mais moins développé au dehors que dans la plupart de ces genres, et servant, par conséquent, de transition entre le sac des Santalacées et celui des Primulacées. Cette identité étant ainsi établie, il ne reste plus qu'à signaler, comme caractère différentiel d'une impor- tance relativement peu considérable, l'alternance des étamines de : l'Avicennia, avec les lobes de la corolle (1). Il y a. bien d'autres familles encore de plantes à corolle mono- pétale, qui se rallient plus ou moins directement aux Loranthacées. Nous laisserons seulement entrevoir une de ces analogies, en rappelant qu'il y a des Synanthérées asépales, à fleurs unisexuées; à androcée — à d «o — — un ih i2 E Pour tout ce qui concerne ees affinités, T€ de lire — Up G i SUR LES LORANTHACÉES. 103 ovule dressé, et à ovaire infère comme celui des Santalacées. Quant à l’affinité des Liriosmées et des Styracées, elle est assez démon- trée par ce fait que l'un des premiers Liriosma connus fut, sous le. . nom d' H ypocarpus, attribué par M. A. de Candolle (1) à la famille des Styracées. C'est surtout par la tribu des Pamphiliées, que cette famille se rapproche le plus des Olacinées. Si l'on recherche en effet quelle est l'organisation du gynécée chez les Pamphilia, on voit que l'ovaire est supére et uniloculaire. C'est à peine si ses parois présentent des rudiments de cloisons, Le placenta est par conséquent central et entièrement libre. Il supporte trois ovules dressés et anatropes qui se touchent par leurs raphés, tandis que leur mieropyle regarde en bas et en dehors. Or il est reconnu qu'un ovule dirigé de la sorte équivaut à un ovule suspendu dont le raphé serait dorsal, et telle deviendrait la position de cet organe chez les Pamphilia, si leur placenta, s’allongeant davantage, re- portait vers le sommet de la loge l'insertion des ovules, qui seraient foreés de prendre une direction descendante. -Toutes les Loranthacées que nous avons étudiées sont pourvues de fleurs régulières. On sait qu'il n'en est pas de méme des Pri- mulacées.-En cherchant quelles seraient les plantes qui pourraient tenir ici le rôle que jouent les Coris parmi les Primulacées, nous avons rencontré chez certaines Stylidiées, telles que le Dampieria, en méme temps qu'un périanthe irrégulier, une placentation basi- laire ou centrale. Or ce genre à placenta uniovulé est inséparable des autres: Stylidiées dont les ovules sont trés nombreux. Mais nous démontrerons prochainement que dans ces dernières la pla- coniation est également centrale. | Nous terminons ce d par une courte révision des genres qui nous sont connus s (3). ue 104 DEUXIÈME MÉMOIRE CONSPECTUS GENERUM. ORDO LORANTHACEARUM. [Loranthaceæ, Myzodendreæ, Santalaceæ , Olacineæ (excl. Icacinaceis), Opilieæ, Liriosmeæ, Cansjereæ, Anthoboleæ, Ximenieæ Auctt. aei B SERIES |. — LORANTHINEÆ, — Ovula adscendentia. (Loranthaceæ (exil. M yzodendreis) et Anthoboleæ Auctt. pler.) SUBORDO A (v. TRIBUS). — LORANTHACEÆ proprie. — Ovarium superum. Germen complete uniloculare. Trophospermum erectum breve ; ovulo (nucleo) solitario erecto atropo; saccis amniotieis longe exsertis erectis haud inflexis. Corolla aut nulla (2) aut varia ; peta- lis hine omnino liberis, inde in tubum plus minusve longe cogli- tis. Stamina petalis numero æqualia iisque opposita, aut diploste- mona, inter se inæqualia, alteris plerumque brevioribus alternis, hine epigynis liberis, inde epipetalis. Fructus indehiscens. 1^ Antheræ singulæ petalis medio adnatæ, aut potius (?) flores masculi nudi, staminibus petaloideis, filamento connectivoque di- latatis intus polliniferis (1). Flores unisexuales monœci v. diceci. Perigonii v. androcæi Segmenia distinctissima (VisceÆ). (4). « Comme on voulait absolument trouver redi toutes les plantes des éta- » mines, ou du moins des anthères, on a dit que le Viscum album avait une an- » thère adnée au pétale; mais, pour qu'il en fût ainsi, il faudrait qu'il y eût tout à » la fois pétale et anthère, et ici il n'existe réellement qu'une corolle dont la sub- » stance s'est, à de petits intervalles, changée en pollen, de maniere à faire paraitre » alvéolée la surface intérieure des pétales. Il y a plus encore : dans une plante » brésilienne de la méme famille que le Viscum album, plante où trois pétales sont » soudés à la base, je cherchais vainement les étamines, lorsque je m'apercus que » le pollen était niché dans un pore qui se trouve à l'extrémité pointue de chaque » Mere (Castræa falcata); et, par conséquent, ici, bien plus clairement encore dans le Viscum: c'est le pétale qui tient nie, ou, pour mieux dire, _» une très petite portion d Ja du. hangé E Dans les étamines ordina métamorph: à pce, » "(A DE sans ifta SUR LES LORANTHACÉES. 105 1. VISCUM T., Instit. , 609, t. 380.—Envz., Gen., n. 4584. — Warr., Ann., V, 99.— DC., Prodr., IV, 97h, 670. — Payer, Ea is A9. — torse, ,Àn mm sc, nat., sér. 4, XII, 22. Flores dieci v. monœci plerumque 4-meri. Antheræ poris plurimis introrsum dehiscentes. Corolla annulo dilatato (pedun- culari) cincta. Embryones in seminibus singulis 1-5. Species nunc multe auctorum exclus: et ad Z'upeiam, Arceuthobium, Henslowiam, etc., referuntur. Genus inde valde depauperatum systema- ticis sedulo commendatur. 2. ARCEUTOBIUM Birs., Suppl., 629. — Ennr., Gens; n. 4583.— R. ne Fonvert, in Ann. sc. nat., sér. 3, VI, 199.— Razouwowskia Horrm., Hort. Mosc., 1808, n. 4, f. 4. Antheræ petalis medio adnatæ sessiles uniloculares rima. inge- quali transversa dehiscentes. Cætera fere omnia V isci. Sectionem forsan Vise; melius quam genus proprium formaret (V. Ozycedri DC., Prodr., IV, 271). 3. CASTRUEA A. S. H., Morphol. veget., h51, t. 90, f. 335 (vid. supr. notulam, p. 104).— Enor., Gen., suppl. 4, 3. Genus verisimiliter Visco arcte affine, petalis apice polliniferis porri- cidis (aut flore nudo, staminibus basi dilatatis petaloideis). Plantze hujus in herbario cel. auctoris specimina mascula nullibi hucusque reperire potuimus. 2* Stamina aut libera aut petalis inserta, distinctissima, loculis secundum normam dehiscentibus (LonaNrREA). „h. TUPEIA. Cnam. et Scazecur., in Linnea, II, 203.— Enni. , Gen; n. 4585 et suppl. 1; 1415; 2, 70 (excl. syn. Konrnars. , Over het geslacht Tupeia, etc.). — Hoox. f., Flor. antarct., Il, 293 ; N.-Zeland., 400, t. XXVI. — Warr., Rep., II, 439; Ann., V, 93.— AE Hook. f., Flor, antarct., 293 (trad. in Ann. sc, nal. , sér. 3, V, 200).— Cros, in Fl. chilen., I, 166, t. 32, f. 2 (excl. f..4). — Horwesr., trad. in. Ann. pem 'Sér. 4, XII, 24.— Grises- Syst. Bemerk., ete, (185 E 4, f A44. — T 106 DEUXIÈME MÉMOIRE Viser spec. Forsr:; Prodr. — Loraxrm spec. Dosis. , Mss., in herb. — Msicfoz oic Mto., in Pl. exs. Lechler.“ Flores diœci. Flos masculus : petala 4 nuda na tantum coalita ; j æstivatione valvata. Stamina totidem petalis opposita prope ad cen- trum receptaculi paulo incrassati depressive inserta, filamentis æqualibus v. inæqualibus, antheris introrsis 2-locularibus basi- fixis rimosis. Flos feemineus : corolle superæ petala 4 valvata extus disco annulari cincta. Ovarium inferum obscure 3-/l-gonum elongatum. Stylus basi disco epigyno obsoleto adnatum, apice capitato 3-4-lobum. Placenta ovulumque V isci, saceulo amniotico exserto erectò atropo. Fructus baecatus Visei; semine atropo erecto ; embryonis albuminosi radieula supera. Folia opposita v. rarius alternà. Flores. masculi racemosi pedicellati, ‘pedicellis decussatis ; flores fæminei sessiles deetissati: ani In floribus -meris petala 2 AnS, 2 autem postica. Lobi ati, dum 4 sint, cum petalis alternant. Flores nonnunquam 3-meri, Excluduntur ab auctt. omnibus species ‘Æorthalsianæ qui, docente Miquec (in Zinnæa, XVIII, 28) ad genus alium pertinent, scil. Henslowtam BL., nec WaLL. (cfr. Adansonia, Il, 364). Species hueusque notæ 2, scil. : 1* T. antarctica CHaM. et SCHLECT., et 2 Lepidoceras squamifer Ctos., loc cit., 166 (L. Kingii et L Dombeyi Hoog. f. — Loranthus myrtifolius DowBEy mss. in herb. — Myrtolobium microphyllum Mig., in. PL. exs, Lechl., n. 461) quae species est 7: Mein disco floris fæminei prominulo obsolete inter petala A-lobato. Lepidoceras punctulatum Cros, loc. cit. , 165, t. 32, f. 1, Est Ærpmplepidis spec. GRISEB. 5. GINALLOA Korra:, Loranth. javan., 64. (Viseum spica- tum 'ejusd.). — Mig., Fl. ind.-bat., I, 807. — Ent. ; » Gen-, : n. 4584, sapph 4, 1415 ; 2, 70. Genus a nobis non visum, yrescedgptibis, ui d ex au ct. descr. Y videtur, valde affine, vix nisi floribus A meris ditiert, ; Flores monceci dicotive iieri. Stamina 3 distincta. © ls à E e Aule Re 294 (uad. in SUR LES LORANTHACÉES. ; 107 Ann. se. nat., sér. 8, V, 496). — Visai spec. Hook et Aw Bot. Miscell, m 356. Planta aphylla floribus diœcis, nobis ignota, cui, ex pubin auct., Phoradendron valde affine, tantum inflorescentia et petalis æqualibus distinctum. Ad hoc genus forsan.spectaret. Loranthacea quiedam aphylla a cl GauptcHAUD e Museo brasiliensi allata , eujus flores foemineos 3-meros tantum novimus (Herb. imp. bras., n. 1003 (4929), 7. PHORADENDRON Nurr., in Journ, ofnat. Hist., VI, 212. — A. Gray, Bot. am. expl., 712. — Wap., Ann., 11, 726; Y, 91. — Spiciviscum ExcELw., mss. Flores diceci. Amenta Gneti. Flores sessiles, 3- meri (raro 2-]— meri). Petala valvata. Stamina à petalis opposita, antheris 2-locu- laribus introrsis. Germen abortivum superum complanatum api- culatumve. Floris fceminei petala 3 upora, valvata, Pistillum et fructus V isci. Flores sessiles in ! Spicarutti axi éylindracea foveolata incrustati. Genus in America utraque ortum, in Brasilia et PTS frequens, in herbariis plerumque sub nomine Visei reperitur, a quo tantum anfhemiis et floribus 3-meris , praeter stamina Doer differt. A Lair ge ii separandum videtur. 5i 8. EREMOLEPIS Gniseg., in Diagn. pl. Phil. et dei 36. — War., Ann., V, 90. — LerivocERaTIS — Cros, in Flor. chilen. , I, 165, t. 32, f. 4. Flores monœci, racemosi. Petala 5 valvata. Stamina 3 Pid opposita ; antheris introrsis. Germen abortivum (v. discus) 3-lobum, lobis eum petalis: alternantibus. Ovarium floris feeminei inferum - uniloculare, ovulo Wisei erecto atropo. Folia alterna. Racemi axillares pauciflori, aut solitarii, aut fasciculati. ^ ^ Flos et fructus cum generibus precedentibus perfecte —— P Inflorescentiæ tanium. did Aen. simul. Lepidoceroti a ffine, sed flores 3 ais die 3 BEBE o; moy ,olusesus al silga osmi ot s gots ji pyi 108 DEUXIÈME MÉMOIRE . Genuspolymorphum, hucusque incomplete elaboratum, a systematicis, quorum investigationibus sedulo quoque commendatur, in sectiones circ. 20 dividitur; quorum nonnullæ sane, precipue inter Blumeanas Mar- tianasque, generis dignitatem non sine jure sibi vindicarent. NurrsiA R. Br., in Journ. geogr. Soc., T, 17. — ENDL., Gen. n. 4587, a Loranthis multis 4-7 petalis donatis, staminibus totidem oppositis, nisi ovario compresso subalato differre videtur. Sepala legitima in flore Loranthorum nulla reperiuntur. Calyx superus auctt., est calycodium nonnullorum, scilicet discus exterior e margine re- ceptaculi producto ortus. Sub flore nonnunquam occurrit et involucrum simillimum ei Quinchamalii, nullo modo floris structura, nisi ovulorum numero, a Loranthàceis monopetalis diversi. Passowia KL., in Bot. Zeit. (1846), p. 107. — Karsten, i in Bot. Zeit. (1852), 305, cum icon., est, sec. cl. HorwzisTER, Loranthi species. SUBORDO B (v. TRIBUS) — ANTHOBOLEÆ. — Ovarium . superum. z 4° Germen omnino liberum. Flores trimeri. 10. ANTHOBOLUS R. Br., Prodr. Nov.-Holl. , 357. — Ent., Gen., n. 2087. — Meisn. , Gen., 240. — Duwonr. , Anal. fam., 15. — A. DC. , Prodr., XIV, 687. Flores diceci 3-meri. Calyx nullus. Corolle petala 3 basi plus minusve connata ; præfloratione valvata. Stamina 3 petalis oppo- sita iisque inserta, antheris introrsis 2-locularibus longitudine dehiscentibus. Ovarium liberum uniloculare stigmate brevi 3-lobo coronatum. Ovulum unieum centrale erectum, integumento desti- tutum (more V isci), sacculo amniotico atropo. Fructus nuciformis monospermus. Semen erectum, albumine carnoso, embryonis inversi radicula supera. .. Frutices ; Novæ-Hollandiæ, floribus axillaribus cymosis? Stamina abor- tiva in flore femineo nulla. In masculo, germen sterile parvulum erec- tum. Styli lobi cum petalis, ut videtur, alternántes. Genus gynæcei fabrica perfecte. cum Lorantheis Pi ovario appro) e pont et cum arenis SUR. LES LORANTHACÉES. 109 2° Germen aut liberum aut basi plus minusve adhærens. Flores l-5-meri. 11. EXOCARPOS Lasit., Voy., I, 155, t. 14; Nov.-Hol- land., IT, 123. — A. DC., Prodr., XIV, 687. — ExocanPus ExpL., Gen., n. 2088. — Sancocaryx Zip. nec Warp. Flores polygami 4-5-meri. Receptaculum aut concavum aut planum. Omnia cæterum ÆAnthoboli. Stamina in flore feemineo sterilia, receptaculo ad marginem incrassato discoideo inserta. Calyx nullus. Ovarium liberum uniloculare. Ovulum unicum orthotropum erectum, sacculis amnioticis À v. paucis erectis atropis, sterilibus nonnullis. Fructus Anthoboli, basi disco carnoso (ut in Taco) i. e. receptaculo aucto incrassato colorato (arillo Aucrr.) cinetus. Embryonis radicula supera. Species ad 20 oceanicæ, fruticosæ, ramis teretibus v. phyllodiifor- mibus, Xylophyllas referentibus. Addantur 2 sequentes qui novæ viden- tur, sandwicensis utraque. 4. E. (Sarcocalyx) sandwicensis, frntescens, ramis teretibus nodosis striatis ferrugineis ; foliis aut latis ovato-lanceolatis, aut multo minoribus lanceolatis sessilibus: limbo nonnunquam insymetrico subfalcato utrin- que acuto integerrimo demum glabrato 3-7-nervio, nervis paralleliter assurgentibus ; foliis in supremis ramulis plerumque nullis; floribus spicatis, spicis simplicibus ramosisve; bracteis floralibus sessilibus obtusis rigidis; flore plerumque 5-nervo; fructu obovato glabro basi. disco car- noso obeonico glabro munito. — In insulis sandwicensibus Lanai et Oahu legit cl. J. Remy, ann. 1851-55 (exs., n. 513, 514). 2. E. (Euexocarpos) Casuarinæ, frutescens, ramis teretibus striatis ferrugineis, ramulis alternis erectis virgatis gracilibus subcompressis glabris aphyllis; bracteis. minutissimis obtusis glaberrimis; floribus spicatis sessilibus ; spicis lateralibus brevissimis; perianthio 4-5-mero; fructu ignoto. — In insula sandwicensi Oahu legit cl. J. Remy (exs., n. 512). ci : 110 DEUXIÈME MÉMOIRE - SERIES II. — SANTALINEZ. — Ovula descendentia. (Myzodendre, Santalaceæ , One, Opilieg Liriósmeæ, Cansjereæ, Ximenieæ ( eel: Balanites) Aucrr. pler.). x. SUBORDINES €? p (ix separandie). - — SANTALACERE et | OLACINEE. 0 | C. Ovarium inferum. — SANTALACEÆ propriæ. - < Flores nudi. Perianthium. 0. (MYZODENDREA;), | | ...12. MYZODENDRON Banks: et SoL. ; R. Bn. in Trans. Linn. Soc. , XIX, 232..— Hoox. f. , Fl. antarct. , Il, 989, 549, t. 101-107 ter (trad. in Ann. sc. nat., sér. 3, V, 193).. — Hornet., in Griseb. Bemerk. ub. Pflanz. Phil. und Lechl., 46 ett. 1, f. 6-10. — Misonenprox DC., Mem., VI, 12; Prodr., IV, 985.— Ex, Gen., n. 5581. — LANGE 0 PEUR Poti s MES n Pesnintium in flore sexus eiii nullum. Discus annularis e pedunculo ortus, in flore masculo basim androcæi, in fiemineo ovarii apicem (v. potius receptaculi concavi marginem) cingens. Stamina 2-3 nuda, Germen receptaculo concavo sacciformi (calycis tubo Avcrr..) inelusum inferum, ad apicem 4-loculare, basi incom- plete 3-loeulare; placenta centrali demum libera 3-ovulifera; ovulis pendulis nudis atropis ; Saccó amniotico capt apatropo. Embryonis radicula supera. | p T Genus a J. D. Hooker (loc. "eit, » optime aborton, a cl. auctore Loranthaceis adscitum et in sectiones 2 v. subgenera divisum : s sk Gymnophytum: « bracteis. squamæformibus ; floribus masculis in axillis bractearum solitariis; staminibus 2; floribus fæmineis binis. » X Eumyzodendron. k « ramis foliosis ; bracteis nullis; floribus race- mosis v. secus ramos solitariis binis quaternisve ; staminibus 3. » ee Stirpes, tot inter alias, Loranthacearum Santalacearumque AUCTT. arctissimam necessitudinem demonstrantes, potius, nostro sensu, for- mam apetalam Santalacearum. constituentes. _ 43.2 ANTIDAPHNE Porr. et rera s Nov. de as. Il, 70, E 199. — Exo., Gen., n. 1582. FE Ha Pee SUR. LES LORANTHACÉES, 111 Spica: mascula. strobiliformis , bracteis insequalibus scariosis imbricatis, inferioribus. sterilibus v. uni-bifloris, superioribus 8-floris. Flores cymosi, quorum terminalis unus natu major et duo _ laterales juniores. Flos in juventute nudus, perianthio nullo; pedicello ad apicem in massam subglobosam (pistilli rudimentum?) incrassato; staminibus 3 sub massa centrali insertis, filamentis inæqualibus à basi paululum inerassatis basifixis ; antheris introrsis 2-locularibus, loculis adnatis rimosis.' Flores fceminei (ex deser.) terni; 'perigonio simplice urceolato ovario adnato,' margine integerrimo.. Ovarium uniloculare; stigmate. subsessili eapitato-globoso concavo. Ovulum unicum pendulum. Bacca monosperma, endocarpio piicato: costato. Semen inversum. > Flores fæminei in speciminibus mancis a nobis non visi. Generis unde affinitas valde dubia remanet. Perigonium, ut videtur, nullum.et ova- rium concavitati receptaculi adnatumi. Flore masculo cum Myzodendro - perfecte congruit. Sed in icone auctorum. setze cirea mdi desunt. Àn ovarium in juventute pluriovulatum ? Bi Perianthium simplex (corolla). Ovarium inferum aut uniloculare aut imperfecte 2-5-septatum. Flores aut nüdi aut involucro infero donati; petalis aut nudis aut disco exteriori (calycodio plur. auctt.) cincti (ŠANTALEÆ). : 14. SANTALUM L,,. Gen., n. 215. — Eos. Gen., 44, n. 2080. — A. DC., Prodr., XIV, 681. —Sinium L., Gen., : 203. -— Fusanus L., Syst., 13, 765. — En. Gen, . 2077. — Mina À, Cunn., in Ann, of nat. Hist., 1, 876. x riu hermaphroditi. Corolla nuda 4-5-mera valvata : Stamina totidem petalis opposita. Discus epigynus 4-5-lobus, lobis cum staminibus alternantibus. . Ovarium omnino. v. ex. parte inferum uniloculare ; placenta basilari erecta libera plerumque conica; ovulis 2-5 prope dd basim placenize affixa pendula. apa sy sacculo amniotico exserto inflexo. Drupa Rv , 112 DEUXIÈME MÉMOIRE Species in Prodromo Candolleano (loc. cit., p. 686) 20 descriptæ, quorum 2 dubie, In S. albo L. ovarium plane semi-inferum sepius 3-merum, lobis stigmatis 2 posticis. Flores sub ovario articulati. Sub flore terminali bracteæ observantur 2 steriles et bractez 2 inferiores cum praecedentibus decussatæ fertiles, quarum in axilla farer plerum- que cymosi 3 occurrunt. 15. COLPOON Bere., PL. cap., 38, t. 4 faeces dis Gen., 15. — Enot., Gen., n. 2077. — Taesu spec. THe. — Osyris spec. A. DC. Prodr., XIV, 634. Flores 4-meri hermaphroditi. Petala 4 nuda intus pilorum a ciculo donata, basi connata, valvata. Stamina totidem petalis oppo- sila, antheris 2-locularibus introrsis. Discus. epigynus 4-lobus, lobis cum petalis alternantibus. Ovarium inferum 1-loculare, basi tantum 4-loculare, septis valde incompletis petalis. oppositis. Stylus apice stigmatoso 4-lobus, lobis et ovulis totidem eum petalis . alternantibus. Folia opposita. Ovula Santali, sed altius nec prope basim placentæ inserta. Fructus drupaceus. ri Omnia fere Santali a quo prsecipue differt insertione ovulorum et ovario imperfecte basi septato. | Rhoracirpos capensis. A. DC., Prodr., XIV, 635 (Hamiltonia capensis Harv., Gen. S. afric., 298 ; — Santalum capense SpRENG.), tantum differt numero partium, floribus sæpius 5-meris et petalis persistentibus, Genus, nostro sensu, delendum. 16. OSYRIS L., Gen., n. 4101. — Exur., Gen., n. 2078.— Casti T., — Coroll., 53, t e as Evosinis À. DC., Prodr., XIV, 633. ; Flores diceei 3-4-meri. Germen abortivum in flore masculo mi- nutum v. nullum. Ovula et stigmata cum petalis alternantia. Septorum rudimentum nullum. Fructus drapaceus. Folia alterna. Species 4 gerontogeæ, quarum indica una. 17. THESIUM L., Gen., n. 292. — Enor., Gen. ,n. 2072. — A. DC., Prodr., XIV, 637. : "E Comanpra Norr., Gen., I, 107 (Dansra A. Gray, in | liée, green se, "NU 9, genus a d. A. DC., in Prodromo, 1. c.,635, servatum, - staminum tantum forma a Thesiis genuinis di De bd dox SUR LES LORANTHACÉES. : 115 REICHENBACH , ad sectionem hujus generis (Thesiosyridem ) reducitur. Osvrinicarros A. DC., Z. c., 635, a Thesio tantum distinguitur meso- carpio subcarnoso et sectio tantum, nostra sententia, hujus generis est. In 7. Schimperiano Hocusr., ovula 3-5 invenimus discumque obtuse 5-dentatum. Corolla intus pilis fasciculatis donata et ovarium sub basi articulata bracteis 2 munitum. Stylus fere integer. Flores axillares solitarii. Species omnes gerontogeæ, excepta unica? brasiliensi (2 sec. A. DC., l. c., 671) adspectu valde distincta, quam forsan olim a systematicis gene- rice separatam videbimus. Species orientales 2 conspicuæ a cl. JAUBERT et Spacu (Ilust. orient., t. 104, 200) sub Chrysothesio descripti, adspectu simillimo et characteribus aliis, genus cum Arjona et Quinchamalio arctissime connectunt. Ovarium autem omni dissepimentorum rudi- mento destitutum. ; 18. THESIDIUM Son». in Flora (1857), 364, 405. — A. DC., Prodr., XIV, 673. Omnia fere Thesii. Sed floris situs erga bracteam diversus (monente cl. A. DC., in Note sur la fam. des Santalacées, 4). In flore 4-mero petala 2 lateralia; in flore 3-mero (T. piasinhys) petala 2. postica. 19. CHORETRUM R. Br., Prodr. IVov.-Holl., 9554. — Env. Gen., n. 2075. — A. DC., Prodr., XIV, 675. Flores (T'hesi?) 5-meri. Sed eirca genitalia integumentum florale triplex, scilicet : 4° petala 5 valvata staminibus opposita; 2° dis- cus exterior e margine receptaculi producto ortus 5-dentatus, den- tibus carnosulis cum petalis alternantibus; 3° involucrum sub ova- rio situm (calyx nonnull., in Quinchamalio) e bracteis plurimis inferis imbricatis formatum. 20. LEPTOMERIA R. Br., Prodr. fl. Nov.-Holl., 358. — Enot., Gen., n. 2075. — A. DC., Prodr., XIV, 677, — Ouna- COMERIA À. DC., loc. ctt., 680. pocos Flores 5-4-meri. Petala Eo g exterior e margine 1 receptaculi HI, Aih. DEUXIÈME. MÉMOIRE sum longitudine dehiscentibus. Discus epigynus 5-lobus, lobis cum petalis alternantibus. Germen inferum obeonieum perfecte uniloculare ; placenta tenui erecta apice 9-5-ovulata. Genus vix a precedente diversum, Zepionuro und perianthio, disco et inflorescentia valde analogus, a quo species calycodio destitutze ovario tantum infero distinguuntur. In speciebus nonnullis, hujus ovarii evidentissima natura fit, pedunculo paululum incrassato excavato, pla- centam et ovula fovente. In Z. Preissiana, ovula sepe 5 petalis opposita sicut et stigmatis lobi ; petala galeata ad apicem valde incrassata carnosa. In L. empetriformi, annulum integrum circa petalorum basim observavi- mus. Disci epigyni interioris laciniae 5 inter petala prominulæ. Bracteæ laterales nullæ, 21. MYOSCHILOS R. et Pav., Prodr., h1, t. 3h. — ENDE.. Gen., n. 2085. — A. DC., Prodr., XIV, 637. - In specie hujus generis unica, scil. M. oblongo R. etPav., flo- res eis T'hesiorum similes. Ovarium non est omnino inferum. Stylus conicus sub-3-gonus apice 3-partito stigmaliferus. Petala 5. Discus epigynus, lobis obsoletis eum petalis et staminibus alter- nantibus. Ovula 3 non summ: placentæ inserta; apex autem columns in basim concavam styli intromittitur. Discus exterior in juventute floris nullus ; sed seriu$ paulo circa basim petalorum receptaculi pagina externa inerassatur. Bragteglus 2 circa. florem laterales. | ao s dm Genus valde affine Zhesio. Simul et Choretro Leptomerieque proximum. Nonne potius in genus unicum coadunarentur? Myoschilos habitu inter Santalaceas anomalo, foliis ovatis et anthemiis, Opilieas plerasque mul- tum refert, scil. Opiliam, Lepionurum et Champereiam, a quibus non jure differret nisi ovario ex parte infero et numero — characteribus n Ordine levioris momenti. 27. -NANODEA Banks, ap. Gærin., Fr., II, 951, t. 995. — Enoz.,Gen., n. 2108. As Lom Prodr., — 675. piu LEXERDA Comm, mss. PARA ' SUR. LES LORANTHAGCÉES. 115 basim extus inerassatum, margine (sieut in Leptomeriis nonnullis), integerrimo. Folia alterna basi articulata. Genus vix servandum. 23: ARJONA Cav., Icon., IV, 57, 1. 388, — A. DC., Prodr., XIV, 626. — Aroona Expr,, Gen., n. 2074. | | Corolla epigyna tubulosa, limbo 5-lobo; lobis. ovato-acutis ; æstivatione induplicato-valvata. Stamina 5 basi loborum inserta. Glandulæ villosulæ 5 corollæ lobis insertæ staminumque dorso oppositæ. Ovarium inferum carnosum uniloculare, basi 3-septa- tum, septis in alabastro imperfectis post deflorationem valde accre- tis, summa placenta libera 3-ovulifera. Discus epigynus carnosus in fructu valde inerassatus bacciformis. Flores in axilla bractea- rum spicæ singularum solitarii, bracteolis 2 lateralibus sterilibus fertilibusve stipati. Arjona forsan et Quinchamalium melius in genus unum coadunarentur (Ctr. Adansonia, IH, 335). 24. QUINCHAMALIUM Mot., Chil., 834. — Endt., Gen., n. 9070. — Payer, in Bull. Soc. bot. FX 215. — A. DC., Prodr., XIV, 625. Involuerum florale e bracteis 4 inæqualibus, quarum 2 b de. constans. Corolla ut in Arjona. Stamina fauci corollæ inserta. Discus epigynus styli basim arcte cingens. Ovarium basi 3-loculare apice 1-loculare, dissepimentis 2 anticis, altero postico. De chasset, ovarii efr. Adansonia, M, 336. .95. PYRULARIA Mieux, Fl: Bor.-Amer. " i, 231. — ENDL., Gen. , n. 2082. — A. DC., Prodr., XIV, 628. — SPHÆROCARYA Wa. in Roxs., Fl. Ind., M, 3A, nec Darz. — ScLErorYRUN et RARE Genus a Strombosiis veris (e gr. S. javanica Bi.) tantum differt ovario plus minusve infero. Affine igitur ZLavalleis, i. e. Strombosiis haud eleutherogynis. Sed distinguitur a Pyrulariis Lavallea - eria duplici, sepalis (? imbricatis, ovario septato et ovulis plerumque p peta- lorum numero æqualibus. De structura. ovarii in Pyr Adansonia, M, 3m. T D. o A 116 DEUXIEME MÉMOIRE Pyrularia, Jodina et Cervantesia inter se tantum differunt: Pyrularia ovario ex magna parte infero; Jodina germinis ima. basi tantum sub insertione perianthii sita; Cervantesiu gynæceo omnino supero, ni cures de forma placentæ et longitudine et de ovulorum numero, characteribus in Ordine momenti minimi. EnvrHROPALUM BL., Bijdr., 921.— B. et H., Gen., 357 (Mackay ARN. —Mopzcorsis Grirr.), frutex scandens in Asia tropica crescens, ex des- cript. Pyrulariæ simul et Lavallee proximum videtur. Sed ovarium dicitur disco semi-immersum (an liberum?) uniloculare et 2-3- merum. : 26. HENSLOWIA Br., Mus. Lugd.-Bat., 1, 243, t. 43, nec Wart. — A. DC., Prodr. XIV, 631. — Visa spec. BL., Bijdr. — TuerEuE spec. Korra., Dissert. (nec CHaw. et ScuLEcuT.) — DeNpRorTRoPnE Mig., Fl. Ind. bat., I, 779. Genus, ut supra dictum (Adansonia, I, 363), vix a Lavalleis nisi perianthio simplici distinguitur. Ovula in genere utroque petalis ante- posita. Flore quoque fere toto, scil. perianthio et androcæo, cum Exocarpo perfecte congruit. Sed ovulorum directione et sacculo amnio- tico in Zenslowia reflexo distinguuntur. Ovarium ut in Santalaceis aliis omnibus inferum. Perianthium duplex. A. Flores unisexuales plerumque LE meri. Ovula in ovario 1-loeulari plerumque 3. 5 97. BUCKLEYA Torr., in Amer. Journ. of sc. (4843), 45, 170. — A.DC., Prodr., XIV, 623, — Boryz spec., Nurr., Gen. amer., II, 232. For Cfr. A. Gray, Note ^ gen. Buckleya, in Amer. Journ. (1854), 18, — A. DC., Note sur les Santal. — H. By, in Adansonia, i, 913. M B. Flores ex omni parte isomeri, shermaphmdi, Ovula in ovario iwiperfeoto septato pires 5. 28. LAVALLEA H. pes in | Adansonia, i 361. — monos SUR LES LORANTHACÉES. : 117 Perianthium simplex. Corolla aut nuda aut disco peduneulari brevi fantum basi cineta. Ovarium, ut in Santalaceis legitimis omnibus, inferum. 29. SCHOEPFIA Scarre., Gen. , 199. — Exp. , Gen. , n. 4261. — A. DC., Prodr. , XIV, 622. — B. et H., Gen., 1, 348. — Coponiom Vaur, in Act. Soc. Hafn., 1, 206, t. 6 et Symb., IIT, 36. — Dirocauvx A. Ricu. , Fl. Cub., IL, 84, t. 58.) Calyx nullus. Involuerum sub ovario parvum subintegrum v. ingequali-2-4-dentatum, marginibus nonnunquam ciliato-den- ticulatis. Corollæ petala 4-5 aut sublibera aut in corollam campa- nulatam coalita ; præfloratione valvata. Stamina 4-5 petalis opposita iisque inserta. Ovarium omnino inferum v. semi-inferum disco epigyno coronatum, alte 2-4-loculare. Corolla annulo integerrimo prominulo (receptaculi margine incrassato) basi cincta (disco hypogyno B. et H.). Species ad 11 in sectiones 3 bene dividuntur: a. Choristigma. Germen semi-inferum. Involucri bracteæ 4 cum pe- talis alternantes. Petala vix basi coalita. Antheræ fere sessiles crasse petalis subæquales iisque prope ad basim insertæ. Ovula 4 petalis alterna. Stigmata sessilia 4 parva distincta summo ovario inserta. Species hucusque unica : S. grandifolia, foliis alternis petiolatis late ovato-lanceolatis, basi rotundatis, apice acuminato; subintegris mem- branaceis glabris penninerviis , costa venisque subtus prominulis; anthemiis axillaribus petiolo brevioribus. — Crescit in Bahia, ubi legit BLANCHET (exs., n. 2088). p. Euschæpfia. Germen semi-inferum. Involucri bracteæ plerumque 3. Corolla 5-6-mera. Ovarium 3-merum. — Species gerontogeæ. In S. sinensi GARDN. et CBAMP., ovarium disco crasso carnoso corona- tum styli basim cingente, pleranique inæquali-lobato. Dissepimenta incompleta loculis dimidio breviora. Stylus cylindraceus brevis, apice hers consti In S. — WaLL. stamina » filamentis ad pes 118 : DEUXIÈME MÉMOIRE fere completis. Petala 4-5 alte coalita. Stamina corollæ inserta, dites fere sessilibus brevibus. — Species Americans æquinoctiales (Corneis inter omnes valde affines). Genus sectionis « ovario 4-mero Ximeniæ et speciebus 2-ovulatis Cathedræ arcte affine. Differt præcipue perianthio supero v. semi-supero. : Quo charactere Anacolosæ quoque proximum fit. , 30. ANACOLOSA Bt., Mus. Lugd.-Bat., Y, 250, t. A6. — B. et H., Gen., I, 358. Ivoluerum inferum cyathiforme mitapim v. denticulatum. Ovarium aut omnino inferum aut semi-inferum. Corollæ petala 6 cum involucri dentibus, dum manifesti sint, alternantia. Discus annularis basim corollæ cingens, sieut et petala ipsa aut perigynus aut epigynus. Stamina petalorum numero æqualia et in eorum concavitate nidulantia; antheris apice cae h-locularibus?. Ovula plerumque 2 (4). | Species ad 5, quarum una africana orientalis: : l Antheræ A. frutescentis Bl. (olim sub Stemonuro) subterminales 4-locu- lares videntur. Ovarium a cl. auctore (loc. cit., 251) non bene usque ad basim uniloculare dicitur. Septa , licet valde incompleta, exstant 2 cum ovulis alternantia, margine sursum concavo. Congener ZoLLINGERI exs. n. 699 (« Olacinea ignota »), scil. A. Zolltn- geri, que precedenti proxima, foliis ovatis basi rotundatis, apice obtuso, subtus glaucescentibus nec ferrugineis, costa subtus prominula, nervis venisque reticulatis; floribus axillaribus pedicellatis solitariis v. cymu- (4) Il serait possible, il me semble, de faire ici, entre nos deux sections C et D, l'une à ovaire infère, l'autre à ovaire supere, un petit groupe de passage qui serait formé de deux genres. Le premier serait constitué par les genres Anacolosa et Cathedra réunis, et, dans l'état actuel de nos connaissances, il renfermerait trois sections, La premiere se composerait de l' Anacolosa africain, dont l'ovaire est tout à fait infere, La seconde comprendrait les Anacolosa asiatiques, avec leur ovaire semi-infere. Quant à la troisiéme, l'ovaire y serait tout à fait libre et elle renfer- merait les espèces du genre Cathedra actuel. Les fleurs de ce dernier sont d'ailleurs tantôt pentaméres et tantôt hexamères. Le second genre de transition dont nous voulons parler serait formé des Liriosma et des Olac réunis, avec deux sections, dont une à ovaire infère plus complétement cloisonné, exclusivement américaine, Peut-étre le Nomi cud par. Keemia de la section M. coin au SUR LES LORANTHACÉES. 119 losis; petalis 6 crassis carnosis, valvatis, intus subcarinatis villosis; gynæceo semi-supero, ovario 6-gono basi 2-septato ; apice 4-loculari 2-ovulato; fructu drupaceo pedunculato. Genus in sectiones 2 dividitur; altera ovario omnino infero conspicua, speciem unicam hucusque includens in Africa orientali oriundam, "t sequitur adumbratio. A. Pervilleana sp. nov. ; flore, ut in praecedentibus, 6-mero. cine omnino inferum basi involucro cyathiformi coriaceo subintegro cinctum. Corolla omnino supera annulo disciformi cincta ; petalis valde ad apicem incrassatis, basi intus concava. Stamina minuta nidulantia, in floribus nonnullis sterilia videntur. Ovula in ovario uniloculari 2, placenta cen- trali libera, dissepimentis valde depressis. Fructus (immaturus) stylo acuto persistente apiculatus annulis 2 concentricis coronatus : altero disciformi jam in flore conspicuo, altero interiore (petalorum basi). Frutex 2-3-metralis, ramulis teretibus rugulosis striatis, foliis parvis ovatis ellipticisve basi attenuatis, apice plerumque rotundato ; integer- rimis membranaceis giniueticis; "rs lucidis, subtus opacis : anus brevi gracili. In Ambongo et Nossibe Madoones, loit PERVILLÉ, ann. eut — n. 566, 630, 639 et 760). 31. LIRIOSMA. Põe. et Mees Nov. gen. et; spj I, 33, t. 939. — DkEsé., Jcon. seleet., V. 4. hA. — Enbe: , Gen., n. 5/492', — Mizns, in Ann. of nat. Hist., ser. 3, IV, 362 ; Con- trib. , Y, 16, t. 8. — B. et H., Gen., I, 347. — Duracia VELLOZ., Flor. flum., I, t. 78. — Hypocarpus A. DC., Prodr., VIII, 245, 673. — OLacIs spec. Bentu., in Lond. bot. Journ., II, 375. Calyx nullus. Petala 6 per paria eohserentia, basi margine re- ceptaeuli concavi incrassato integerrimo, fructifero valde circa fructum aucto cincta: Germen semi v. fere omnino inferum basi 3-loculare, placenta centrali apice libera 3-ovuligera. Embryonis radicula supera, i. e. apicem superum. sacci amniotici spectans. . Inflorescentia Olacis ac Pseudaleic. x o EE pei M oo nl ~ ehe attenuata ellipticis, apice neutiuseulis, — 120 DÉUXIÈME MÉMOIRE, D. Ovarium superum. — OLACINEÆ propriæ (excl. Zcacineis et Phytocreneis.) 32, OLAX L., Amem., I, 387. — DC., Prodr., 1, 531. — Exnr., Gen., n. 5492. — B. et H., Gen., 347. — Fissiaa Comm., in Juss. *Gen., 260, — Srermaxyrum LABILL., Vov.-Holl., VT, 84, t. 233. — Lopanocazvyx KE., in Plant. Preiss., I, 478. — Pseu- DALEIA et PsEuDALEIOIDES Per.-Tn., Gen. nov. Madagasc., 15. — DC., Prodr., L 533. — Eror., Gen., n. 5493, 5494. De structura floris, cfr Adansonia, VI, 350, 353, 380. Genus in sec- tiones: 3 dividimus. a. PsEUDALEIA (Pseudaleioides et Pseudaleia Per.-Tu.). Semina albu- minosa (cfr Adans. , II, 54). In O. pseudaleioide W. (Ps. Thouarsii DC.) corollæ petala 5 inter se æqualia libera. Stamina plerumque 6 fertilia quorum 4 petalis totidem, 2 autem geminatim petalo quinto opposita. Corolla forte 6-mera, petalis 2 in unum coalitis. Antheræ introrsæ 2-loculares rimosæ, filamentis basi petaloideis corollæ adnatis ; glandula fimbriata ciliatave complanata inter petalum stamenque applicata. Ovarium liberum alte septatum 3-ovulatum, ovulis atropis nudis. Stylus basi incrassatus obconicus, apice capitato obtuse 3-gono stigmatoso, Flores et fructus cupula pedunculari muniti. f. In O. aphylla R. Br., petala 5 valvata, staminodiaque tenuissima v. vix conspicua, monentibus cl. BevrBAM et Hooker. y- FissiLia. Petala plerumque 5-6. In floribus 5-meris, petala 4 per paria coalita. Stamina 3 fertilia. Staminodia 5-8, antheris sterilibus spathulatis erectis petaloideis. Species ad 20 ab iem enumeratæ quibus addantur : 1. O. Pervilleana, fruticosa (45 -pedalis), ramis alternis gracilibus hir- tellis, foliis vix petiolatis parvis alternis integerrimis glaberrimis mem- branaceis; petalis 3 (sec. Bvv. An 6 per paria approximatis?) ; fructu parvo ovoideo apiculato glaberrimo — basi ecd vix aucto munito. In Madagascaria legerunt Bernier et PervitLé (n. 513) et cum Bois. ere. n. 2157) communicaverunt, anno 4846. 2. OP quercina, fruticosa, ramis. alternis, foliis longiuscule petiolatis T à imis. membranaceis : SUR LES LORANTHACÉES. : 194 penninerviis venosulis, supra glaberrimis lucidis, subtus opacis; flo- ribus ignotis; fructu breviter pedicellato conico glaberrimo apiculato, basi cupula crassa integerrima (eam Quercus Roburis quodammodo referente) munito. | In Ambongo Madecass. legit Pervillé, anno 1841 (exs., n. 683). 3. O. psittacorum (Fissilia psittacorum Law. — F. disparilis Comm., mss.), species polymorpha, in Borbonia reperta est a COMMERsON, ann. 1771, in monte S. Dionysii; a RicarD (exs. n. 122); eta Boivin, ann. 1851, in loc. dict. Rivière des Galets (exs. n. 2617, herb. Mus.). h. O? Boiviniana, fruticosa, ramis alternis furcatisve gracilibus pube- rulis, foliis alternis sessilibus lanceolatis utrinque acutis integerrimis coriaceis glaberrimis aveniis, costa prominula subcarinata; fructu ignoto. | In S. Maria madagasc. a Berntr olim lecta et cum Boivin, ann. 1846, communicatum. " | 5. O. Bernieriana, fruticosa? foliis alternis ovato-ellipticis acutiusculis, supra glaberrimis lucidis, subtus opacis ferrugineis, petiolis longiusculis canaliculatis ; fructu globoso puberulo, cupula suberosa sibi fere æquali applicata apice irregulariter fissa stipato. In Malacassia invenit Bernier (exs., n. 259). 6. O. Breonii, ramis alternis striatis; foliis alternis lanceolatis apice acutis oblusatisve, integerrimis coriaceis glaberrimis lucidis; corolla 5-mera, staminibus fertilibus 3, staminodiis 4-5; ovario 3-gono. [n Borbonia legit BRÉON (exs., n. 263). 7. O. Thouarsiana, ramulis distichis nutantibus striatis ; foliis alternis obovatis integerrimis coriaceis nitidis venosis ; floris puberulis. race- mosis; calycodio obsolete dentato. Du Perrr-Taoüars, in suopte herbar. (e Mauritia ?). 8.0. ga mbecola, fruticosa, foliis alternis sessilibus late ovato-lanceolatis apice producto acuminatis integerrimis membranaceis. venosis ; floribus magnis racemosis ; racemis laxis axillaribus ; ovario basi nonnihil infero 3-loculari 3-ovulato ; fructu subnudo parvo globose glaberrimo. Species Olacem inter et Liriosmam media. In Senegambiæ Fouta-Dhiallon, prope ad | rivos, Seni Hsúveior (exs., n. 745) in januario fructiferum. 9. 0. multiflora A. Rica., mss., foliis late ovato-acutis integerrimis - glaberrimis ; floribus elongatis G onis | A ca BRON G d nuit ET ^61 i 122 DEUXIÈME MÉMOIRE Crescit in Manilla ubi inven. PEnROTTET, ann, 4819 ; GAUDICHAUD, : ann. 1836 (sert. Bonite, n. 309) et Banrue (1857). | Ximenia? olacioides W. et AnN. est Olax scandens. ROXB. Ovarium ex magna parte farctum. Petala omnia libera. 33. PTYCHOPETALUM Bents., in Hooker's Journ., II, 376. — B. et H., Gen., 347. — ÅTHESIANDRA Murs, in Ann. of nat, Hist., ser. 2, VIII, 172. Calyx 0. Discus exterior brevis obsoletus. Petala plerumque 5 libera valvata intus basi concava. pilosa. Stamina plerumque 8, filamentis corollæ adnatis basi complanatis; seilicet 2 petalis 2 oppo- sita, 6 autem per paria petalis 3 alteris opposita, inæqualia, majore altera nonnunquam cum petalis 2 subalternante. Antheræ in con- cavitate petalorum nidulantes, basifixæ 2-loculares, loculis i in- trorsis linearibus rimosis ; eonnectivo dorsali glanduloso. Ovarium liberum uniloculare farctum , placentæ apice. breviter libero; ovulis? nudis pendulis. Discus hypogynus intra sanie minimus. . Flores racemosi distichi. Genus Olaci proximum simul et Loranthis ovario farcto valde affine ; Nuytsiam multis notis refert a qua tantum gynæceo supero denique separatur. Stamina jure cum petalis alternantia in specie guianensi, scil. P. olacoide Bentu., nulla vidimus. Flores isostemoni. Gynæceum 2-merum. Involucrum sub corolla calyciforme. RES 34. CATHEDRA Mers, in Ann. of. nat. Hist. ACC, 2 VII, 452; Contrib., 1, 9, t. 9. — B. etH., Gen., I, 318. — Dero- — CRATER BENTH., in Hooker's Journ., IL, 367. | : Receptaculum florale cyathiforme. Corollæ petala 5—6, rarius 7, receptaeuli margine inserta libera valvata caduca. Involuerum cyathiforme subintegrum v. denticulatum sub receptaculo i inser- tum, post deflorationem auctum. Calyx. legitimus. nullus, Stamina. petalorum numero æqualia et iisdem « osita, cum iis margi uli inserta, v. ima basi filamentorum petalis adnat la... icum liberum « concavital SUR LES LORANTHACÉES. 193 insertum, apice uniloculare, basi 2-loculare ; ovulis 2 ex apice libero placentæ centralis pendulis ; dissepimentis 2 incompletis eum ovulis alternantibus. Stylus subulatus apice attenuato stigmatosus. Flos fœmineus nudus ? ovulo solitario erecto. 35. AGONANDRA Murs, in Ann. and. Mag.-of nat, Hist. , ser. 2, VIII, 172. — B. et H., Gen., 319. Genus nobis penitus ignotum, inter Zepionurum et Cansjeram a cl. BENTHAM et J. Hooker collocatum, ex descriptione Opilieis simul et Visceis affine videtur. Ovarium uniloculare plerumque uniovulatum. Flores in racemis cymosi minuti (Oririg E). 36. OPILIA Roxe., Pt. Coromand. , IT. 31, t. 458. — Enk., Gen., n. 5489. — Payer, Fam. nat., p. 48. TE et H., Gen., 350.. — GROUTIA GUILLEM. et PERR., FI. Seneg. tent., 100, t. 22. -— Lerionurus BL., Bijdr., 1448. | -Flos 4-5-merus. Calyx nullus. Petala annulo disciformi obsolete 3-5-dentato v. integro, v. nullo cincta. Stamina petalorum numero æqualia, antheris introrsis 2-locularibus. Discus in squamas /1-5 ovarium cingentes cum petalis alternantes divisus, Ovarium libe- rum {-loculare, stylo brevi, apice stigmatoso obtuso v. inge- quali-lobato. Ovulum 1 (v. rarissime 2-3) sub apice placentæ centralis erectæ libere pendulum, Fructus drupaeeus monosper- mus. Semen albuminosum ; embryonis radicula supera. Genus in sectiones 3 a nobis divisum. | æ. EUoPiLIA (v. GRoUTIA). Receptaculum depresso-conicum. v. compla- natum. Petala 5 (rarius 4) valvata libera post anthesin reflexa, disco exteriori integro v. obsolete dentato cincta. Discus in squamas crassas obpyramidatas Mane erectas divisus. Mn mener Ovula 1-2 nuda.. T Huc refer. O. Pentitdis B..; 0. amentacea Roxs. ; Q. celtidifolia ^d (Groutia celtidifolia GUILL. et PERR. ). Flores in racemis cymosi ternati, [a ÜPILIASTRUM. Receptaculum. depresso-concavum. exterior 0. Discus interior in squamas h-5 | breviores divisus. Flores 4-5-meri — ‘Germen abortivum in flore masculo conicum farctum. 12^ DEUXIÈME MÉMOIRE Speciem hucusque 2 includit hac sectio, Lepionurum cum Opilia con- nectens : 1° O. manillana, foliis alternis ovato-acutis crenulatis, basi cuneata in petiolum brevissimum attenuata, summo apice obtusiusculo; coria- ceis penninerviis glaberrimis; floribus breviter pedicellatis racemosis ; racemis axillaribus solitariis v. fasciculatis, simplicibus ramosisve. Crescit in Manilla ubi legit PERROTTET, ann. 1819, 2» O. Cumingiana, foliis brevioribus subcarnosis integerrimis subave- niis, apice acutissimo ; floribus majoribus quam in praeced. (An forma tant?). CüumnG., n. 1129. y. L&PIoNURUS BL., Bijdr., 1148 ; Mus. Lugd.-bat., 247. — B. et H., Gen., 349.— Lepromum GRIFF., in Caleuft. Journ: of nat. Hist., IV, T — Enoz., Gen., n. 5489, Sp IV, 72. Receptaculum concavum cupulæforme intus disco glanduloso duplica- tum, in squamulas obtusas integras v. bifidas cum petalis alternantibus bifidas partito. Flos 4-merus. Petala et stamina margine receptaculi in- serta. Discus exterior aut nullus aut vix conspicuus intbgerrimus. Ovu- lum 1 (rarius 2)atropum e placenta centrali lateraliter pendulum. Flores cymosi, cymis 1-3-floris in racemo communi alternis ; bracteis squamosis caducis. — Spec. unica, polymorpha : O. acuminata WALL., Cat., n. 7206. (Lepionurus sylvestris BL. — Leptonium oblongifolium Grirr.). Crescit in Sillet (WarLicH, ann. 1832); ad Sikkim (Hook. et Taoms., n. 353); in Khasia (Hook. et Taoms., n. 351) ; in Java (Brume, herb. Lugd. -bat.). 87. CANSJERA Juss. , Gen., 5h48. — Expr., Gen., n. 2103.— Meisn., Prodr., XIV, 518 (inter Thymeleaceas). — Warr., dnn., I, 424; II, 180. — Brume, Mus. Lugd.-bat., 1, 245. — Acanpn, Theor. system. plant., 238.— Mns, Contrib., 1, 39. — B. et H., Gen. , 349. di à Perianthium -simplex (corolla) apice dos lobis 2 anticis. Stamina 4 lobis opposita libera, antheris 2-locularibus introrsis rimosis. Glandulæ v. squamæ 4 hypogynæ plerumque eomplanato- elongatæ, cum staminibus alternantes. Ovarium superum liberum conoideum v. subquadrigonum , apice attenuato. Stylus apice dilatato capitatus h-lobus, lobis cum. staminibus alternantibus, .— lateralibus, apice depresso foveolatis. Ovulum | unicum. » airopum ex apice placentæ brevis ereclæ pendulum, Drupa : SUR LES LORANTHACÉES. 125 -Embryonis albumiriosi radicula supera. Flores in spicis axillaribus sessiles braeteati. Spicæ nonnunquam 3 cymosæ, una media, alteris 2 lateralibus junioribus. Folia alterna basi artieulata. Species ad 4 asiaticze et australasicæ. Glandulæ apice aut subintegræ aut (in C. timorensi Decne) inæquali-3-dentatæ. Calycem cl. BENTHAM et Hooker in floribus bene maceratis a corolla distinctum separaverunt. Placenta excentrica uniovulata. 38. CHAMPEREIA Gurrr., in Calc. Journ. of nat. Hist., IV, 1540.-— Enor., Gen., n. 5497*, Suppl. k.— Warr., Ann., I, 195. Receptaculum cupulæforme intus glandulosum, disci margine h-lobato, lobis eum petalis alternantibus. Calyx nullus. Corollæ petala 4, quorum 2 antica, valvata. Stamina 4 petalis opposita et cum eis inserta, filamentis complanatis, connectivo horizontali, antherarum loculis discretis introrsis, longitudine dehiscentibus. Ovarium fundo receptaculi insertum libérum conicum, apice attenuato 3-lobo pervio, uniloculare; placenta brevi erecta excen- trica ; ovulo uno ab apice placentælateraliter pendulo nudo atropo. Character. e specie indica a cl. PERROTTET in India orientali haud procul a Calicut lecta, anno 1855, scil. €. Perrottetiana, cujus sequitur adumbratio. : Frutex erectus ramosus, ramis teretibus glabris, cortice pallido striato; medulla deficiente fistulosis. Folia alterna petiolata aut symetrica aut insymetrica ovato-lanceolata (14 cent. longa, 5 cent. lata) basi obtusius- cula, summo apice obtusato; integra repandave coriacea crassa, supra lucida glaberrima in sicco glaucescentia, subtus opaca pallidiora, pen- ninervia, basi sub-3-nervia, venosa; venis subtus prominulis. Petioli breves (4 cent.) complanati glabri basi articulati. Flores spicati, spicis axillaribus simplicibus folio brevioribus. Flores quidam 5-meri, petalo uno bracteæ pe pers inter Opiliam et Cansjeram medium. Ovula. 2-3. Flos Opiliearum (Cenvanresize). 39. CERVANTESIA R. et Pav., Prodr., 31, L 7. — En., Gen., n. 2084, — Miers, Contrib., 29. L A. DC.. , Prodr., 126 DEUXIEME MÉMOIRE XIV, 692. — EropENpRI spec. W., in Roks. et Scu., Syst, V, 9/5. — Casinos. Doms. y mss. in herb... Receptaculum .eyathiforme. Petala 5 crassa intus glanduloso- villosa, valvata, receptaeuli marginibus inserta concava. Discus - receptaculo adnatus 5-lobus, lobis. complanatis obtusis subpeta- loideis cum petalis alternantibus. Calycis v. disci exterioris rudi- mentum 0. Stamina 5 cum petalis inserta iisque opposita, antheris introrsis 2-locularibus longitudine dehiscentibus. Ovarium in fundo - receptaculi liberum ! in stylum crassum apice 2-lobum desinens, uniloculare ; placenta longissima basilari libera in loculo contortuplicata, sub apice 2-ovulifera. | í Genus, ut supra diximus, Pyrularic valde affine, ovario libero tantum distinguendum; proximum et simul Cansjeræ a qua differt imprimis ovulorum numero et insertione. Species ut videtur 2, quorum una peru- viana, scil. C. tomentosa R. et PAv., in montibus Peruviæ a Dombey lecta ; altera indumento rufescenti leviori nec ferrugineo primo intuitu diversa, qua C. Kunthiana (H. B. K., Nov. gen. et spec., VIL, 189; Adansonia, ll, 373, t. XI). 40. JODINA Hoos. et Anx., in Bot. Miscell. , III, 471.— Miers, Contrib., 99. — Ex»br., Gen., n. 5710. — Iuicis spec. Lamk. Calyx v. discus exterior 0. Petala 5 valvata receptaculo cupulæ- formi inserta. Stamina totidem eum. petalis inserta eisque Oppo- sita. Discus 5-lobus, lobis petaloideis cum petalis alternantibus. Ovariumnisi ima basi liberum uniloculare ; placenta basilari erecta brevi 3-ovulifera. Cætera omnia Cervantesi. Genus vix a præcedente separandum. Differt tantum placenta brevis- sima, ovario vix ima basi libero et ovulorum numero (Cfr. Adan- sonia, WIL, 68). d Stamina in tubum connata. Antheræ extrorsæ (4 plandracee Murs). | h1. APTANDRA Mises, in Ann. of. nat. Hist., ser. 9, VIL, 201; ; Contrib., L4,t.1..— Bem spec. Pôrr. et. Baie, ; ; Nov. n T. 8p» Ili, te 28... de ^ -* SUR LES LORANTHACKES. 197 Calyx? f-merus. Petala longe exserta valvata. Squamte 4 breves cum petalis alternantes. Stamina 4 petalis opposita, squamis inte- riora, loculis 2 extrorsis petalis singulis oppositis, valvicide dehis- centibus, reflexis. Ovarium superum basi 2-loculare , seplis in- completis, duobus e calycis (?) lobis oppositis; ovulis 9 ab apice libero placentæ ante lobos alteros. 2 pendulis. Frutices boreali-brasilienses. -- Petala basi foveolis 2 lateralibus instructa, glandulis hypogynis nidulantibus (in A. /yriosmoidei SPRUCE). Ovarium alte septatum, summo apice uniloculare (XIMENIEÆ s A29. STROMBOSIA BL., Bijdr., 4124. — Exo., Gen., n, 5792. — B. etH., Gen., 348. In generis hujus specie prototypica, scil. S. javanica Bt., ovarium omnino superum sine dubio est. Species igitur illa. qua non gynæceo libero donantur, eodem jure ac Liriosma ab Olace, generice separanda videntur, Quarum nonnullæ potius forsan ad Pria v; gen. affin. referendæ essent (Ctr. Adansonia, I, es). Pelala imbricata. —— : : : 43. STOLIDIA H. Bx, in Adansonia, I, 359. Petala valvata. hh: HEISTERIA L., Gen., n. 535. — DC., Prodr., 1, 532. — Enor., Gen. , n. 5191. — Warr., Repert. „IL, 803; Ann. , Il, 181; IV, 353. — B. et H., Gen., 346. — Hesiona VELLOZ., F1. fne. IV, t. 440. — Ruaprosryzum H. B., Pi. œquin., M, 139, t. 125. — H. B. K., Nov. gen. et sp., VIL, t. 621 (docen- tibus prior. Triana mss., in herb. Mus.. par. et B. H., loc. cit.). — Acrocogus Kr., in Verh. Akad. wissench. Berl. (1856), 936, t. 3. Calyx ? fructifer pises auctus 5-6-merus. Stamina petalis duplo pluria, rarius numero æqualia, corollæ plerumque arcte cohærentia nee adnata. Ovarium supra ad basin latere incrassatum . earnosum discoideum sepe 10-sulcatum, sulcis staminumfilamentis 128 DEUXIÈME MÉMOIRE SUR LES LORANTHACÉES. oppositis. Loculi 3 ineompleti (ovario apice uniloeulari). Flores fasciculati, jure racemosi, racemis valde contractis axillaribus. Ovarium nunquam perfecte usque ad summum apicem septatum vidimus. In spatio licet brevissimo, supra placentam uniloculare est. In H. cauliflora petala intus ante antheras villosa ; stylus apice stigmatoso obsolete 3-lobus. Ovarium altius quam in H. parviflora Su. septatum. In hac specie africana styli 3 breves basi coaliti. In H. coccineæ drupis mesocarpium tenue, endocarpio durissimo. Semen suspensum, albu- mine carnoso copiosissimo, embryone supero minutissimo. l5. XIMENIA Prin., Gen.,6,t. 91. — DC., Prodr., I, 538. — Eso., Gen., n. 5490. — B. et H., Gen., 846. — HrxwassoLi AunL., Guian., 1, 32h,t.195. — RHorrsóLLiA Scor., Introd., n. 1060, — Trranosia Rucg., mss. Flos (Heisterie) h-merus. X. ramosissima SHUTIL., ovario incomplete 5-septato, ovulis 5 anatropis e basi loculorum erectis sessilibus anatropis, e speciminibus mancis, ovario fæcundato tantum viso, e genere forsanque ex Ordine removenda est. L] EXPLICATIO FIGURARUM TABULÆ HI. Fic. 4. Ramus floridus magn. nat. Coule edulis (e Spstinisibus acl. Aubry- le-Comte collectis). Fic. 2. Flos expansus auctus. Fic. 3. Flos, ut præcedens 5-merus, enira, longitudine sectus. Fic. 4. Floris 5-meri, 20-andri diagramma, Fic. 5. Fructus natura minor, longitudine sectus. Fic. 6. Embryo. SUR L'ORGANOGÉNIE FLORALE DU PLEURANDRA LaABILL. La légitimité du genre Pleurandra ne pouvait guére étre mise en doute par les botanistes qui en observérent les premières espèces (4). Ils avaient sous les yeux des plantes dont le calice et la corolle étaient, il est vrai, totalement semblables aux enve- toppes florales des Hibbertia et des Candollea ; mais, tandis que, dans ces deux genres, les étamines sont groupées en faisceaux superposés aux sépales, le faisceau unique qu'on observe dans l'androcée des Pleurandra, se trouve rejeté d'un côté du réceptacle floral, exactement en face d'un pétale. De plus, les Candollea ont cinq earpelles entourés par les étainines, tandis que le Pleurandra posséde en apparence un ovaire à deux loges, et cet ovaire est superposé à un pétale, tandis que les ovaires uniloculaires des Candollea se trouvent dans l'intervalle des faisceaux staminaux, - c'est-à-dire en face des pétales. Or la première question qu'inspire la situation latérale de l'an- drocée par rapport au pistil est celle-ci : les étamines étaient-elles primitivement placées tout autour de l'ovaire et se sont-elles déje- tées ultérieurement d'un méme cóté, comme il arrive, par exemple chez les Cheiranthera, ou les Luxemburgia? Dans ce dernier genre, il semble que les étamines étaient d'abord soudées en un tube qui s'est entr'ouvert en face d'un sépale, de facon qu'il se produit de ce côté une large fente et que l'ensemble de l'androcée s'est incliné vers la partie postérieure de la fleur. L'étude orga- nogénique pourra seule nous faire connaitre ce que vaut une semblable hypothèse. Quant au Cheiranthera, l'insertion de l'an- droeée est réellement circulaire, et c’est méme à une époque T ptem. socer tim: les étamines se TU toules e méme y — Nove Hollandie plant. specimen, wee ius Bale 144. — Sh 71. m m. y 130 SUR L'ORGANOGÉNIE FLORALE côté de manière à laisser sortir latéralement le pistil de l'espéce d'enceinte qu'elles eonstituaient d'abord tout autour de lui. L'examen organogénique m'a démontré que les choses se pas- sent d'une manière toute différente chez les Pleurandra. Il ne m'a pas été possible d'observer l'apparition des pièces de la corolle chez le P. Readi, qui fleurit dans les serres, parce que la fleur est solitaire à l'extrémité. d'un. rameau très court et qu'elle est déjà pourvue de son périanthe, quand on. peut l’apercevoir. Mais aprés la production du calice et de la corolle qui sont, comme on sait, pentaméres, réguliers. et imbriqués, il est facile i voir naitre les étamines. | Le. développement. deks oaia commence par. D SN d’un mamelon presque central, mais cependant un peu plus rap- proché du pétale 5, et qui s'élève rapidement en présentant la forme conique. Le sommet du cône répond à une anthère qui est la plus âgée de toutes et dépassera jusqu'à la fin les autres en hauteur. Puis, de chaque çôté de ce premier mamelon, et un peu en dehors de lui, il s'en montre un autre qui répond également à une anthère. Entre la corolle et ces trois premiers mamelons, et également au-dessous d'eux, on voit naître encore de haut en bas, trois, quatre ou cinq étamines. Celles-ci grandissent inégalement, les plus longues étant toujours les plus rapprochées du centre de la fleur. A l’âge adulte, elles sont toutes unies en un faisceau par la base de leurs filets qui, libres dans leur portion supérieure, supportent chacun une anthére basifixe, .biloculaire et déhiscente par deux fentes longitudinales qui sont un peu plus intérieures qu'extérieures et rarement. lout à fait latérales, . Le gynécée se développe aprés l'androcée, sur le réceptacle déformé, d'une facon toute particulière. Ce réceptacle a d'abord la forme d'un cône à surface arrondie et lisse. Mais on voit bientôt cette surface s'aplatir légèrement du côté où elle regarde. les pétales alternes avec le sépale 5. Sur cette portion aplatie se mon- trent alors les premiers rudiments. des deux feuilles. carpellaires. Ce sont deux croissants saillants dont la Convexitè est to £g GQU*PLEURANDRA os2050 1 NJ 4M «côté des deux pétales que nous. venons de désigner, et qui se regardent par leur coneavité. Bientôt ces deux feuilles carpellaires s'élévent pour former des loges, mais le sommet du cône récep- taculaire qui leur est interposé .s'aceroit aussi en méme temps et. produit entre les deux loges une sorte de cloison verticale. Mais celte cloison est d'origine réceptacülaire et l'axe floral, dans sa portion pistillaire, présente dés lorsla forme d'une. montagne dont les deux. versants. sont trés obliques de haut en bas et de dedans en dehors. Alors aussi les bases des feuilles carpellaires ont une insertion trés oblique sur ces deux versants, et c’est ce qui a fait croire que les deux pistils du Pleurandra sont soudés dans leur portion ovarienne, tandis qu'en réalité il n'y a aucune soudure dans la portion pistillaire que représentent les feuilles car- pellaires. Plus tard, le sommet de chacune de ces feuilles s'atté- nue en un long style corrugé dans le bouton et se garnissant à sson extrémité de papilles stigmatiques. Dans l'angle interne de -chaque-ovaire, il y a un placenta qui porte deux rangées verticales -de deux ou trois ovules chaque: Ces ovules naissent de bas en haut sur chaque rangée. Ils se recouvrent. de deux enveloppes et de- viennent anatropes de la façon suivante, Ils sont ascendants ; leur raphé est en dedans et-en haut, leur micropyle en bas et en dehors. Mais avec l’âge, les raphés de deux ovules voisins se rapprochent un peu l'un de l’autre, de sorte qu'ils ne sont plus tout à. fait pos- Aérieurs. Avant l'époque de l'anthése, on' voit poindre autour du Mese ehaque ovule un petit: bourrelet — qui est le pre- mier rudiment de son arille, | = On voit par ce qui précède, que dans le us: aussi ibien que dans un Candollea, ; les. carpelles se montrent en face des pétales. La seule différence qu'ils présentent, c’est leur nombre, puisqu'il n'y en a qu'en face de deux pétales. Mais comme ces deux earpelles sont rapprochés l'un de l'autre et réunis sur une saillie réceptaculaire commune étroite, l'ensemble du gynécée parait superposé à un sépale qui est toujours le plus intérieur des |). Bae " 132 SUR L'ORGANOGÉNIE FLORALE DU PLEURANDRA. Avec la méme organisation dei'androcée, il y a des plantes dela méme famille, qui ont un pistil central et non rejeté ainsi d'un côté de la fleur. On les rapporte en général au genre Hibbertia. Dans le Schumacheria il est également trés fréquent de rencon- trer un gynécée trimére. Deux des carpelles sont alors situés comme ceux du Pleurandra ; quant au troisième, il répond à l'in- tervalle des deux premiers et se trouve inséré entre eux et le faisceau d'étamines. Celles-ci sont d'ailleurs unies entre elles dans une bien plus grande étendue que celles des Pleurandra, et la base de leurs filets forme une sorte de coquille eoneave envelop- pant le pistil, absolument comme dans les Lecythis. L'étude organogénique du Pleurandra confirme done jusqu'à un certain point l'opinion des auteurs qui ne regardent pas ce genre comme suffisamment distinct des Hibbertia. ll en constituerait donc une forme irréguliére quant aux organes sexuels seulement. Par le gynécée, il serait aux espèces pentagynes ce que sont aux Delphinium pourvus de cinq carpelles, les espèces de ce genre qui n'ont plus qu'un ou deux pistils. Il est encore vrai que le périanthe des Pleurandra est exactement le méme que celui des Hibbertia. Mais il ne faut pas oublier non plus que les premiers ne possèdent plus qu'un seul faisceau d'étamines à insertion excentrique, et il reste à décider s’il serait logique de ne point accorder à ce caractère si singulier une valeur suffisante pour autoriser la conservation du genre Pleurandra. Il faut d'ailleurs considérer qu'il s'agit d'une famille où les caractères génériques sont peu tranchés, où les genres passent souvent de l'un à l'autre avec une extrême facilité et où les moyens de transition paraitront d'autant plus multipliés, qu'on aura analysé un plus grand nombre d'espéces. SPECIES EUPHORBIACEARUM. A. EUPHORBIACÉES AFRICAINES. TROISIEME PARTIE. AFRIQUE AUSTRALE. - (CAP DE BONNE-ESPÉRANCE (1) ET CONTRÉES VOISINES.) T EUPHORBIA. „Subgenus. A. — c. Flore es pefalis spur iis donati, Folia stipulacea, siepe opposita. ANISOPHYLLUM.. . EU PHORBIA PARVIFOLIA £. Mey: ; in Drège Docurm., idt i (99) C) Auisopny.Lus Musprh KL. et Greke, Tricocc., 25, n. 18. Exs. Zeyher,n. 154, 1541 (herb. Mus. pari Lessert, Juss.) — « Mundt et Maire ». 2. EUPHORBIA SANGUINEA Hochst. et Steud., in Schimp. pl; arab. (103), nee Hortul. EUPHORBIA INTERMEDIA Hochst. , loe. cit. (1) La plupart des Euphorbiacées de cette région ont été spécifiquement décrites : le genre Euphorbia par M. Boissier, dans le XV* volume du Prodromus; les autres genres par M. Sonder, aux travaux duquel nous ren\oyons toujours le lecteur. (2) Le numéro ainsi placé à la suite du nom d'une espèce du genre Euphorbia, est celui sous rues M. Boissier l'a décrite dans le tome e XY du Prodrowus de De 154 EUPHORBIACÉES AFRICAINES. E. nicacmmica Mig., Anal. bot., I, 17. E. sericera E. Méy., iu Drége Docum., 484: E. INÆQUILATERA Sond. 2 in Linnæa, XXIII, 105. | ANISOPHYLLUM INJEQUILATERUM Kl. el Grclie, Tricot, 99.1 n. 4. A. SETIGERUM Kl. et Greke, 29, n. 5. Exs. « Drége. — Gueinzius, n. 167, P. Natal ». 3. EUPHORBIA LIVIDA E. P Mey., in 1 Drège | Docurn. , 184 (16) Exs. gng P. Natal a Mas. et Los. T —« et n. 177». 4. EUPHORBIA ORIGANOIDES L, RAMAI M, MA (48). Exs. D'Urville. — Boivin, Me de l'Ascension (h. Mus. ). — « Grendal. — Seemann, — J. Hooker ». : MUR Boiss. "5, EUPHORBIA PHYLLOCLADA Boiss. , in DC. Prodr., XV, 66 (238). EUPHORBIA PEPLOIDES E. Mey., in Pas Docum., 184. Exs. « Dràge ». Subgenus B (Euphorbiæ exappendiculatæ Borss:): Glandulæ calyéinæ lamina subpetaloidea destitutee. Folia insat aut exsti- pulacea, sæpius alterna. qariz iH buste .. EREMOPHYTON Boiss. 6. EUPHORBIA GUEINZII Rousi in T Prodr. , XV, à 7A (257). à | Esxs. « t Owen: — Sanderson ». | Ananas Kl. et Greke. pereo pel gus T Boga mao EUPHORBIA MURICATA: Thunb; FI, cp aeo. kt se ud dea Bonbons PRACHIJI È Mey. ,in Drège Do * » 18h. Mohar 135 EUPHORBIACÉES AFRICAINES. 'TITHYMALUS TUBEROSUS APHYLLUS, ele. Burm., Afr., t. V ARTHROTAMNUS BRACHIATUS KI. et Greke, Tricocc., 62, n. 2 Exs. Burmann (herb.). — Drège, n: 2948 (h. Mús. et Less.) 8. EUPHORBIA DECUSSATA E. Mey., in Drége Docum 184 (274). ARTHROTHAMNUS DENSIFLORUs KL, et Greke, Tricocc., 62, n. 4 A. exuosus Kl. et Grcke, 63, n. 8. Exs. Drége, n. 8218 (herb. Mus.), « 3926. — Mundt et Maire. — E'cklon, n. 24 ex parte ». .9. EUPHORBIA ARCEUTHOBIOIDES zo, , Cent. “ TUDhOFD., 20 (277). Exs. « Ecklon et Zeyher, n. 16 ». 10. EUPHORBIA PENDULA Boiss., in DC. mass XV, 76 (278). . Tiraymazus PENpULUS Haw., Pl. suce., 138. In hortis nostris culta, sterilis. 11. EUPHORBIA EPHEDROIDES E. Mey. in Drége Docum., 184 (273). Exs. Drège, n. 8217 (herb. Mus. et Less.), « 2949. — Burchell n. 1425 ». — Zeyher, n. 1533, 1534 (herb. Mus.) 19. EUPHORBIA RHOMBIFOLI A Boiss. , Cent. Euphorb., (276). -AnrunoTHAMNUS EckLowu Kl. et Greke, Trivocc., 68, n. 5, LÀ ex parte. Exs. « Ecklon et Zeyher, 83. — Drège, n. 8217 ». 13. EUPHORBIA SERPIFORMIS, 2 Boiss. „in n DC. Prodr. 75 (275). | " sud 156 EUPHORBIACÉES AFRICAINES. ARTHROTHAMNUS Ecktoxu Kl. et Greke, Tricoec., 63, n parte. 2200, ex A. scorrronwis Kl. et Greke, n. 6. Exs. « Zeyher, n. 1535. — Eckl. et Zeyh., 23, 2h, 25 », 14. EUPHORBIA BURMANNI E. Mey., in Drége Docum., 184 (272). E. vimianis Burm., Prodr. , cap., th ynéc L. E. Tucan Tåg., Fl. cap., 405. — Burm., Dec., 4, 4112 AntaroTHamus TimvcaLLI KI. et Greke, Tricoec., 62, n. 1. A. Brncu. KI. et Greke, 63, n. 7. A. Burmanni KI. et Greke, 62, n. 3. Exs. Burmann (herb. ).—« Vhunberg. — Bergius. = Krauss. = Drege, n. 2920, 29^7 x. 15. EUPHORBIA RACEMOSA Æ. Mey., in Drège Doei. 18h 27h). Exs. Drège (h. Mus.) — « Ecklon ». — Zeyher, n. 1535 (h. Mus. et Less.). STERIGMANTHE K}. et Greke. 16. EUPHORBIA MICRACANTHA- Boiss,, Cent. Euph., 95 (298). Exs. Drège, n. 8206 (lierb. Mus.). : 17. EUPHORBIA GRANDIDENS Haw., in Phil: mag. (1895), 33 (310). E. macninexs Haw., ex Cat. Salm- yat - E. ARBORESCENS hortul. — Bosh. iiia Eu « Bowie ». — In kaii culta. 2 EUPHORBIACÉES | AFRICAINES, 137 18. EUPHORBIA VIROSA W., Spec. pl, 832 (345). E. cænuzescens Haw., in Phil. mag. (1826), 275. - Exs. « Patterson ». — In hortis culta. -.49. EUPHORBIA: UNCINATA DC., Pl. grass., Il, t. 151 (299). E. scoLorexprta Don., Cat. hort. cantab.; 494. Exs. Drége? (herb. Mus.). | .OuN 20. EUPHORBIA STELLATA W., Sp. pl., II, 886 (300). E. napiaTA 7" hg., Fl. cap., 403? E. PROCUMBENS Meerb. , FL ou à 55. Exs. « Thunberg, — Levaillant ». 2. EUPHORBIA SQUARROSA Haw., in Phil. mag. (4827), 276 (301). "2 "a In hortis olim culta, 99. EUPHORBIA TETRAGONA Haw., in Phil. mag. 11896. 275 (316). | E. canariensis T'hg. Fl. cap., 403? nec L. Exs. « Drége, n. 8210 ». — In hortis culta? ANTHACANTHA C. Lem. Species 16 caulibus ramulisque costatis. 28. EUPHORBIA GLOBOSA Sims, in Bot. Mag., t. 2624 DacrvLAxTUES GLoBosa Haw., in Phil. mag. (1823). inem MipusEA GLOBOSA Kl. el Greke, Trieocc., 61, n. ha Exs. « Drége, n. £198 ». — In hortis culta. LA 138 EUPHORBIÁCÉES AFRICAINES. 2h. EUPHORBIA — Ü Jacq., Fragm., 76, t. 120, f. 2 (399). Exs. « Jacquin, Cap. ». -25. EUPHORBIA ANACANTHA ‘Ait. Hort. Kew. ll, 136 (328). | E. rrinenrara Lamk., Diet., H; 416. T. patura Mill., Diet. DACTYLANTHES PATULA Haw. » Syn., 132. D. ANACANTHA Haw., Syn., 439. | Meusea TRIDENTATA KJ. et Grcke, Tricocc., 61 n. 4. In hortis cula. 26. EUPHORBIA PARVIMAMMA Boiss., in DC. Prodr., XV, 86 (3277). | | E. Carur-Mepusæ hort., nec L, Formis Æ. Caput-Meduse difficile adnumerandam censet cl. Boissier (loc. eit.). 27. EUPHORBIA CAPUT-MEDUSÆ L., Hort. Clifort., 197 (326). MEpusEA rRucrUspINI Haw., Syn: , 131. M. rEssELATA Haw., 435. | B. major Ait., Hor" Kew., 438. 7" EvurnonBiA Commezini DC. , Cat. hort. monsp., 110. MEnUSEA MAJOR Haw., Syn., 134. Exs. herb. Un. it? (comm. aes A Juss.). beider. n. 3849. — « Thunberg. — Burmann. ». "e 28. EUPHORBIA TUBERCULATA Tasg’, Hort. Schónbr. Al, hò, t. 208 (325). ; ET ; siima ai uet Wwe it P HYS AA i E. agd EUPHORBIAGÉES AFRICAINES; 139: Mepusea: TUBERCULATA KJ, et Grecke, Tricocc:, 61. DAGTYLANTHES TUBERCULATA Had, Syn., 188. -Exs. P n. 8202 pa Mus. et — 29. EUPHORBIA HORRIDA — i Cent. Euphorb. :33J (310). Exs. Drège, n°8212 (herb. Mus. et Less.). 30. EUPHORBIA STELLÆSPINA Boo. in Phil. Mag. (1896), 275 (341). | | Exs. « Bowie. — Drège, n. 8213 ». 31. EUPHORBIA ENOPLA Boiss., Cent. Euphorb., 27 (338). Exs. Drége, n. 8207 x eas 32. EUPHORBIA HEPTAGONA L., Hort. Cliffy 196. 16 (337) ANTHACANTHA DESMETIANA Ch. Lem., in lll. hortic. (1858), 54. Exs. « Drège, n. 8208 ». — Colitur in hortis nostris. | 33. EUPHORBIA PENTAGONA Hau. , in Phil. Mag; (1827), 187 (339). | Exs. « Bowie (ex Haw.) ». $4. EUPHORBIA INGENS E. Mey., in Drègé ‘Docum. ,. 184 (331). Exs. « Deigd/hi 4644. P, Natal»! - 39. EUPHORBIA MELOFORMIS EI Hort. Kew., E 435 E: POMIFORMIS -— FL Cap. 408. | C RM 1 Exs. « Thunberg ». — In hortis frequens colitur. ^ ` ^ 140 EUPHORBIACÉES AFRICAINES. 36? EUPHORBIA SCOPOLIANA Steud., Nomenc. , 615 (333 E. rimsriara Scop:, Del. Insubr., 5, 8, t. 4. Forma videtur inermis Æ. mamillaris et in Aleppo indigena à Scopolio indicata est, ubi certe non spontaneam affirmat cl. Boissier. 97. EUPHORBIA MAMILLARIS L., Amæn. acad., III, 108 (33h). à Exs. « Ecklon et Zeyher, n. 3848 ». — In hortis nostris Piste 38. EUPHORBIA CEREIFORMIS E. Amen. acad., Il, 108 (335). E. erosa W., Suppl., 27. E. ENNEAGONA Haw., Misc. nat., 484? E. rotvcosa Lodd., in Bot. cab., t. 14345, nec Haw. E. xcusama Salm-Dyck, iu Hort. suo, 342. | E. o»ovtoPuvuLA. W., Supp., 28? sec. Boiss. Exs « Burmann ». — In hortis colitur. Species 6.caulibus ramulisque ecostatis. : 39. EUPHORBIA RADIATA Æ. M., in Drège Docum., 184 (346). Exs. Drège (herb. Mus.). h0. EUPHORBIA OXYSTEGIA Boiss., Cent. Euphorb. , 27 (355). E. suPLEURIFOLIA. E. Mey., in Drége Docum., 184, nec Jacq. Exs. « di. à d, M. EUPHORBIA HYSTRIX LS Hort. Sehónbr. WS t. 207 (317). E. annata T'hg., Fl. eap. pcd soit ai c aeinn V exe FE S TOORN Oo SES EUPHORBIACÉES AFRICAINES. 141 E. LomicaTa Lamk., Dict., II, 416. Treisi nvsrRix Haw., Syn., pl. suce., 131. Exs. « Thunberg ». — Drège. — Zeyher, n. 1532, 3848 (herb. Mus.). - h2. EUPHORBIA BUBALINA Boiss., Cent. Euphorb., 26 (344). Exs. « Drége, n. 4645 ». 43. EUPHORBIA CLAVA Jacq., Coll., I, 105. Icon., I, 85 (342). » E. cavaLicULATA. Lamk., Dict., II, 417, nec Loddig. E. Haworrau Sweet, TnEisia cLAvA Haw., Syn. pl. suce., 431. In hortis culta dicitur. h^. EUPHORBIA PELTIGERA E. Mey., in Drége Docum., 184 (350). ! Exs. Drège, n. 2951 (herb. Mus.). l5. EUPHORBIA HAMATA Sweet, Hort. brit., ed. 3, 597 (851). DacryLANTHES HAMATA. Haw., Syn. pl. suce., 133. Exs. « Zurmann ». . h6. EUPHORBIA CERVICORNIS Boiss., Cent. Euphorb., 27 (348). Exs. Zeyher, n. 1530 (herb. Mus.). — « Drège, n. 2950 ». 47. EUPHORBIA GARIEPINA Boiss., Cent. Euphorb., 28 (849). beri cont Exs. « Drège, n. 8214 ». 442 EUPHORBHACÉES AFRICAINES. A8. EUPHORBIA CLANDESTINA Jaig., non. Sehónbr., IV, 43, t. 484 (355). : Exs. Zeyher, n. 3847, tag Mus. et Ey . 9, EUPHORBIA PUGNIFORMIS Boiss., in DC. Prodr., "92 (85h). | E. FROCUMBENS Mill., Diet., 12, nec Auct. Meousea PnocuuBENs Haw., Syn. succ., 154. de KE et Grëke, ..Tricoec. , 61 » Des 7e Exs. monnei (herb.). 50. EUPHORBIA sTAPELIOÏDES Boiss. Cnt. -Eiphorb, 26 (852). Exs. Drége, n. 8199 (herb. Wn. A: 51. EUPHORBIA CLAVARIOIDES Boiss. i Cent. Ee. 25 (353): | Exs. De n. 8200 (herb. Mus. et ues £3134*^1.3 H i .. 52, EUPHORBIA PROTEIFOLIA Boiss. in DC. Prodr.; XV, 92 (356). U Ex « Drége, n. | 8196 ». nr À CIGG 53. . EUPHORBIA BUPLEURIFOLIA aee, Hort. Schónbr., I, 55, t. 106. Exs. « DM n. 8196 a », — ta hortis nostris ie IGHquA 3 NT 42108 © ROOTH ERHOHMS d Boiss. (OM po E ARBORESCENS É. Mea Vets Pocuma; 184, ger Rowb.., nec Hort. E RE CUPULARIS Boiss., Cent. Enphorb, Von. T e S9 à al EUPHORBIACÉES. AFRICAINES. 143 .SxNADENIUM ARBORESCENS Boiss., in DC. Prodr., XV, 187, n. 4. Exs. « Drége, n. 4634, Port-Natal ». Ogs. — Je n'ai pu observer cette espèce pour laquelle M. Boissier a créé le genre Synadenium, Elle était probablement représentée dans la collection de Drége par un échantillon unique. Mais comme il m'a été possible d'étudier sur l'échantillon type, la seconde espèce rapportée par M. Boissier au genre Synadenium, c 'est-à-dire son S. carínatum, c'est d’après cette étude que j'ai cru devoir supprimer ce genre, et ne le con- sidérer que comme une section du genre Euphorbia, Cette section serait caractérisée par la confluence des glandes qui alternent avec les sépales ou les lobes de l'involuere, suivant qu'on adoptera, relativement à la fleur des Euphorbes, l'opinion de Linné ou celle de Jussieu. Le Synadentum carinatum est une planté que Boivin a recueillie dans le Jardin botanique de Bourbon, où elle est cultivée depuis longtemps. M. Richard, directeur de ce Jardin, l'avait reçue de Zanzibar. Il en envoya des boutures au Muséum de Paris en 1853. La plante a prospéré dans cet établissement, mais elle n'a pas encore produit de fleurs. Son port est tout à fait celui d'un Pedilanthus, et ses feuilles ressemblent à celles de certaines Cactées ; d'oü est venu le nom d' Euphorbia pereskiæ- folia, sous lequel M. Houllet Pà désignée dans son herbier. C'est sous ce nom que nous l'avons déerite dans le mm volume de l'Adansonia - (p. 105). Quant à l'analyse de la fleur, nous n'avons pu la faire c que sur les échantillons rapportés de Bourbon par Boivin. Le calice est régulier et à cinq lobes, et enveloppe cinq faisceaux _d’étamines opposés à ces lobes. Autour des étamines, il n'y a aucune trace de ces petites lames qu'on a souvent considérées comme le calice des fleurs mâles. Cependant ces petites languettes existent, mais loin des organes mâles et dans l'intervalle des faisceaux staminaux; elles sont done tout à fait indépendantes de l'androcée, comme il arrive dans toutes nos Euphorbes indigènes à un certain âge, et méme, chez guel- ques-unes d' entre ces dernières, à toutes les époques de l’évolution. de la fleur. Les cinq phalanges que forment ces petits corps. s’épaississent de dehors en dedans et de haut en bas, à mesure qu'ils se rapprochent du pied du pistil; et là ils constituent une sorte d'étui autour du gynécée, se comportant en cela comme tous les disques hypogynes que l'on ren- contre dans les fleurs des différentes familles. Le pistil est celui de toutes nos Euphorbes. Ii en est de méme du fruit, de la graine € et du petit ren- flement situé direélémént Sous là base de l'ovaire, et qu 'on a appelé calice de la fleur femelle. Mais le trait caractéristique de cette plante 444 EUPHONBIACÉES AFRICAINES. c'est que les glandes qui alternent avec les sépales, au lieu d’être dis- tinctes les unes des autres, se sont réunies en une collerette continue dont le bord est inégalement et obtusément festonné. Nous ne savons si les glandes qui alternent avec les divisions du calice étaient d'abord dis- tinctes les unes des autres, et si elles se sont peu à peu unies par leurs bords latéraux. Nous ne saurions considérer la confluence de ces organes comme un caractere générique suffisant. Nous savons quelle est l'origine de ces glandes. Leur apparition est tardive; c'est le résultat d'une hyper- trophie du tissu dans l'intervalle des divisions du périanthe, et il n'est pas plus singulier de voir cette hypertrophie se produire circulairement tout autour de l'organe, sans solution de continuité, qu'il ne l'est de voir une fleur à disque hypogyne annulaire et continu, ou légèrement crénelée sur ses bords, dans un genre de plantes où il est. d'ordinaire constitué par des glandes indépendantes les unes des autres. Nous ne conservons donc le Synadenium que comme une section du genre Æuphorbia. Cette section renferme les deux espèces décrites à la page 187 du XV* volume du Prodromus, savoir : 1° VE. pereskiæfolia HovtLET, qui a pour synonymes lE. sulcata Ca. Lem., in litt. (nec pe Lens), et le Synadenium carinatum Boiss. ; et 2 VE. synadenia, espèce du Cap, qui, selon M. Boissier, a également des feuilles alternes et en- tières, mais se distingue tout d'abord de la premiere par des nervures secondaires fort peu obliques. Ruuzanrmium Boiss. 55. EUPHORBIA TUBEROSA L., Amœn., 3, 117 (358). TiraymaLus ruserosus Haw., Syn. pl. suce., 137. Exs. Burmann (herb.). — Thunberg? (herb. Pourret). — Bruguière (herb. Juss.). — Drège. — Zeyher, n. 3855 (herb. Mus. et Less.).- — Boivin, n. 135: (herb. Mus.). 56. EUPHORBIA ECKLONI. E. misnærouta Boiss., in DC. Prodr., XV, 93 (359). ^ TrraymaLus EckLont KI, et Grcke, Třicoce., 68, n. 93 he forme Es « Ecklon et Zeghers oM ri n. 8495 ».- © EUPHORBIACÉES AFRICAINES. 145 97. EUPHORBIA ELLIPTICA T'hg., Fl. cap., 405 (360). TrraymaLus siLgviroLiUs Haw., Pl. succ. rev., 64. i . crispus Haw., loc, cit. . Benen KJ. et Grcke, Tricocc., 68, n. 24. . LONGIPETIOLATUS KÌ. et Greke, n. 25. . ATTENUATUS KJ. et Greke; 69, n. 26. . ELLIPTICUS KJ. el Greke, n. 27. Ce eium ea =} Exs. « Bergius: — Ecklon: — Verreaux ». TiırucaLLı Boiss. 98. EUPHORBIA SPICATA £. Mey., in T Docum., 184 (377). Exs. « Drége, n. 2916. — Zeyher, n. 4534 ». 59. EUPHORBIA GUMMIFERA Boiss., Cent. Euph., 26 (378). E. skssiLiFLORA E. Mey., in Drége Docum., 184, nec Romb, Exs. « Drège, n. 294h ». r 60. EUPHORBIA DREGEANA E. Mey., in Drége Docum., 184 (374). Exs. Drège, n. 2942 (herb. Mus. et Less.). 61. EUPHORBIA PHYMATOCLADA Boiss. ; Cent. Buphorb., 24 (370). Exs. « Drège, n. 2953 ». 62. EUPHORBIA HYDNORÆ Æ. Mey., in Drège Docum., 184 (369). 77 à Exs. Drège, n. 2953 (herb. Mus.). | Ium : 10 146 EUPHORBIACÉES AFRICAINES. 63. EUPHORBIA .MELANOSTICTA - E. Mey., in Drège Docum., 184 (368). Exs. Drège, n. 2945 (herb. Mus.). 65. EUPHORBIA MAURITANICA L., Hort. Cliffort., 197 (366). Tirnymazus Zevaerni Kl. et Greke, Tricocc., 71, n. 40. T. sracayeus Kl. et Greke, loc. cit., 7h, n. 57. - Exs. « Thunberg. — Sieber. — Krauss. — Drège, n. 8245. — Ecklon et Zeyher, n. 85 ». — In hortis quoque nostris colitur. Trraymazus Neck. — 65. EUPHORBIA GENISTOIDES L., Mant., II, 564 (662). TirnywaLUs cENISTOIDES KJ. et Grcke, Tricocc., 97, n. 215 (partim). cus Exs. Burmann (herb.), — Dupetit-Thouars (herb,), — Drège, n. 8192. TP SUR — Zeyher, n. 340. -— Brossard (1829) (h. Ad. Brogniart). — Ecklon, n. 303 (herb. Mus. et Lessert). 66. EUPHORBIA CORIFOLIA Lamk, Dict., Il, 421 (663).: Trraxmazus revozurus Kl. et Greke, Tricocc., 99, n. 223. , Exs. « —— — Ecklon et Zeyher, n. 68 ». 67. EUPHORBIA ERICOIDES Lamk, Dict., I, 430 (664). Tours ALUS CONFERTUS Kl. et Grcke, Tricocc. s Jk, fh 191. . Exs. Burmann (herb.). — Ecklon, n. 305. — Drége, n. 3564. => = Ver- reaux (1833) (h. Lessert). | 68. EUPHORBIA DUMOSA E. tns „in D Docum. E (667)... s tps. FOLIOSUS KI. et Greke, CHER 67. Exs. Drège, n. 4619 (herb. Mus.). cu Ecklon et Z * dene 31 VR EUPHORBIACÉES AFRICAINES. 147 69. ` EUPHORBIA INVOLUCRATA Z. y . in Drége Docum., 184 (666). TiruvuaLUS INvoLvCRATUS KI. et Greke, Tricocc., 91, n. 173. Exs. Drége, n. 8194. — Zeyher, n. 1550, 3859 (herb. Mus.). 70. EUPHORBIA OVATA E. Mey., in Drége Docum., 484 (661). TiraymaLus ovatus KJ. et Greke, Tricocc., 97, n. 914. Exs. Drège, n. 3561 (herb. Mus. et Lessert.). ^4. EUPHORBIA .EPICYPARISSIAS £. Mey., in Drége Docum., 184 (665). TiraymaLus APICULATUS Kl. et Greke, Tricocc., 94, n. 190. Exs. Drége (herb. Mus.). — « Ecklon et Zeyher. — Mundt lh Maire ». 72. EUPHORBIA WAHLBERGII Boiss., in DC. Prodr., XV, 169 (668). E. rricyparissias var C. £i. Mey., in Drège exse. — i TITHYMALUS EPICYPARISSIAS KJ. et Grcke, Tricocc., 88, n. 154. Exs. « Drége. — Wahlberg ». | : 78. EUPHORBIA ERYTHRINA Link, Enum, hort. berol. , 19 (669). TrraymaLUs ERYTHRINUS K/. et Greke, Tricocc., 9L, n. 174. Exs. « Bergius ». — Ecklon et Zeyher, n. 1 (herb. Mus. et Lessert): — — « Krauss. — Burchell, n. h58 ». 74. EUPHORBIA SCEEROPHYELA Boiss., Cent. — T 87 (670). | | E. minmroua E. Mey., in Drége Docum. , 484, nee L. - E. ACULEATA E. Mey., loc. cit; nec Forsk. |... PI na 148 EUPHORBIACÉES AFRICAINES. TiraymaLus MULTICAULIS KJ. et Greke, Tricoce., 98, n. 916. Exs. Drége, n. 3563, 4621 (herb. Lessert et Mus.). — Æeklon et Zeyher; n. 41 (herb. Juss.). — « Krebs ». — Brossard (herb. Ad. Bron- gniart). 75. EUPHORBIA STRIATA Thg., Fl. cap., 406 (674). E. cusPipaTa. Bernh., in Flora (1845), 86, nec Bertol. E. ruscENs E. Mey.,in Drége Docum, 184, nec Lamk. Exs. « Thunberg ». — Burmann (herb. — Drège, n. 4623 (herb. Mus. et Lessert). — « Krauss ». — Brossard (herb. Ad. Brongniart). 76. EUPHORBIA NATALENSIS Bernh., in Flora (1855), 86 (672). | , Exs. Krauss (herb. Lessert.). — « Gueinsius, n. 300. ». 77. EUPHORBIA SPARTIOIDES Jacq., Hort. Schóubr., IV, hh, t. 886. In horto Schónbrun. e prom. B. Spei introd., test. Jacquin , sed verosimiliter errore, secund. cl. Boissier (in Prodrom., XV, 149) qui E. spartioidem ut meram variet. E. Cupani Guss., habet. 78. EUPHORBIA ERUBESCENS E. Mey. - in Drège Docum, 18h (453), nec Boiss. E. Kraussiana Bernh., in Flora (1845), 87. TiruyuaLus TRUNCATUS Kl. et Greke, Tricoce., 75, n. 59. T. Meteri Kl. et Greke, loc. cit., n. 60. Exs. Drège (herb. Mus.). — Ecklon et Zeyher (herb. Mus, et Lessert). — Krauss (herb. Lessert.). i; . Species aride: 79. EUPHORBIA HELIOSCOPIA 3 — In pem . Helen (Hombron, in herb. Mus.? et in prom. B. Spei haud inde 80. EUPHORBIA PEPLUS L..— In prom, B. n | EUPHORBIACÉES AFRICAINES. 149 Species valde incertæ : 81. EUPHORBIA CUCUMERINA W., Sp. pl., I, 886 — lant, Voyage, I, 224), an Stapelia. ? 82. EUPHORBIA FASCICULATA Thg., Fl. cap., 40H. IIl. RICINUS E. 1. RICINUS COMMUNIS L. Exs. Sonnerat, Cap (herb. Mus.). Sans doute introduit. VI. JATROPHA L. 4. JATROPHA CAPENSIS Sond, , in Linnæa, XXIII, 118. Cnorow capense L. fil. — Thumb., Fl. cap. (ed. Sch.), 547. Exs. Thunberg? (herb. Pourret) — Burmann (herb.). — Drège, n. 8219. — Zeyher, n. 87 (herb. Mus. et Less.). — « Krauss, n. 1722 ». 2, JATROPHA LAGARINTHOIDES Sond., in Linnæa, XXIII, 118. | Exs. Zeyher, n. 4515, 1515, Magaslisberg (herb. Mus. et Less.). 3. JATROPHA ZEYHERI Sond., in Linnæa, XXIII, 447. Exs. Zeyher, n. 41515 (herb. Mus. et Less.). h. JATROPHA HIRSUTA Hochst., in Flora (1845) 82. Ex. « Gueinzius, P. Natal. — Krauss, n. 364 ». XII. MANIHOT Prum. 1. MANIHOT UTILISSIMA Pohi, fun L, A7: Ern Exs. Sonnerat, - (h. Juss.) Cult? | 450 EUPHORBIACÉES AFRICAINES. XXV, CLUYTIA W. i. CLUYTIA NATALENSIS Bernh., in Pl. Krauss. — Sonder, in Linnga, XXIII, 427, Exs. Drège, n. 8225 (herb. Lessert). — G. m Sond. Be. n. 1512 (herb. Mus.). — « Krauss ». 2. CLUYTIA HETEROPHYLLA Thunb. C. conparA Bernh., in Pl. Krauss. Exs. Krauss, n. 435, P.-Natal (herb. Less.). — Ecklon et Zeyh., Euphorb., n. 34, 46. — Drège, Euphorb., 46, 36, 8 (herb. Less.). — Boivin, n. 759 (herb. Mus. et Less.), — An forma tantum sequentis? 9. CLUYTIA ALATERNOIDES W., Hort. berol., 50, t. 50. È POLYGONOIDES Eckl. et Zegh., ex parte, nec W. C. HETEROPYLLA Lehm, nec Thg.? | Exs, Burmann (herb.). — Sonnerat (herb. Juss.). — Dupetit- Thouars (herb.). — Bonpland, n. 267 (1833), cult.? — Ecklon et Zeyher, Euph., n. 48, 50, 51, 53. — Zeyher, n. 3822 (herb. Mus. et Less.) — Mac William (herb. Graham). — Miss Elliot (1838), n. 105 (herb. Less) — Bowie (herb. Graham). — Garnot. — Boivin. — Verreaux eh Mus. et Less.). — « Krauss, n. 1707, 8, 25 ». B. intermedia Sond. — Eckl. et Zeyh., Rh. n. EM. ex Dario — Zeyher jn. 3830 y. lanceolata Sond, — Eckl. et Zeyh. , Euph., n. 53, 59, 62. — Zeyher, n. 3832 (herb. Mus. et Less). h. CLUYTIA AFFINIS Sond., in Linnæa, XXIII, 126. C. mnsura E. Mey. > in herb. Drège. C. puersoens Eckl. et Zey., ex parte. Ex. Eckl. et Zeyh., Euphorb., n. 43, — Zeyher, n. 3828. — Drège, n. 8226 et 36, 7. — Verreaux cum Boivin comm. (herb. Mus. et Less.). 5. CLUYTIA DARNOBES La D II, 54, n. t w., Hort. 3 zum t. 392. r EHO Ca x aD qua i EUPHORBIACÉES AFRICAINES. 151 C. PULCHELLA Sparm., nec L. C. rupEscENs Eckl. et Zeyh., ex parte, nee Thunb. - CnaMELEA, ete., Burm., Afr., 190, t. Ah, f. 2. Exs. Burmann (herb.). — Sonnerat (herb. Juss. et Pourret), — Ver- reaux cum Borwin comm. — Ecklon et Zeyh., Euph., n. Ah, 45. — Drège, n. 8235, ex part. ; 9563; Euphorb., 54, 63, 9 (herb. Less.). 6. CLUYTIA POLIFOLIA "uo Hort. Schónbr., va 67, t. 250. Exs. Eckl, et Zeyh., Euphorb., n. 62, ex: part. (herb. ih) mua. n. 3823. — Drége, Euphorb., 62 (herb. Less.). 7. CLUYTIA GRACILIS. C. ramis gracilibus glabris, foliis acicularibus aut rectis. aut arcuatis integerrimis coriaceis glabris, margine. subtus reflexo, apice acutis, aveniis ; floribus fæmineis breviter pedicellatis axilla- ribus solitariis; fructu glabro apiculato; glandulis 5 (staminodiis?) cum sepalis alternantibus circa fructum. persistentibus , ovatis ; petalis basi inter se et cum glandulis connatis; seminibus minutis ovatis glabriusculis (nigrescentibus) foveolatiss, caruncula obcor- data, apice conico, basi biaurieulata. Exs. Drége, Euphorb., 65, 70, 10 (herb. Mus.). Oss. — Species affinis C. ericoidei Thunb., ob fructus et folia sæpius arcuata diversa videtur. 8. CLUYTIA ERICOIDES Thunb., Prodr., 53, n. 3. Exs. Ecklon et Zeyher, Euphorb. , n. 57. — Zeyher, n. 3827. — Drége, n. 8231, 8232; Euphorb., 58, 18, 4 (herb. Mus, et Less.). — Bowie, n. 62 (herb. Graham). | B. tenuis Sond., in Linnza, XXIII, 122. Eckl. et Zeyh., Euphorb., n. Nn tdi n. scie Me 9. CLUYTIA DIOSMOIDES Siod T9 mem EI 422. €. curvata E. Mey.; in herbi Drége. + 77 7 152 EUPHORBIACÉES AFRICAINES. C. DAPHNOIDES, ERICOIDES ET TABULARIS: Éckl..et Zey., in herb. CHamæLea, ete, Burm., Afr., 148, t. A5, f. 3. Exs. Burmann (herb.). -— Lalande? (herb. Mus.). — Eckl. et Zeyh. , Euphorb., n, 54, 55 ex parte. — Zeyher, n. 3839. — Herb. un. it., n. 115, 198, 199, 200. — Drège, n. 8232 a, 8233 a (herb. Mus. et Less.). — Bowie, n. 61, 68 (herb. Graham). B. curvata. Eckl. et Zeyh., Euphorb., n. 55, 56 ex part. — Zeyher, n. 3827. 10. CLUYTIA TENUIFOLIA W. „Exs, Drége, Euphorb., 60, 64, 5 (herb. Mus.). — « Ecklon et Zeyher, Euphorb., n. 64 ». ! .. M. CLUYTIA TERETIFOLIA Sond., in Linnæa, XXII, 194. C. acuminata E. Mey, nec Thg., nec L. f., Suppl., 432.? Exs. Drège, n. 823h a. — « Zeyher, n. 3835 ». 12. CLUYTIA PUBESCENS Thunb., Prodr., 53, n. 4. C. RUMILIS Bernh., in Pl. Krauss. l Exs. Ecklon et Zeyher, Euphorb., n. 60, 68. — Drège, n. 209; Euphorb., 43, ^, 7 (herb. Less.). — « Krauss, n. 1714 ». B. glabrata. Eckl. et Zeyh., Euphorb., n. 56. — TrM n. 3832, ex parte. 13. CLUYTIA pur L. ; Mant, 299. — Lamk, Dict., lI, 54. Exs. Ecklon et Zeyher, Euphorb., n. 66 (herb. Mus.). — Zeyher, n. 3825; 55,8 m — 14. CLUYTIA MARGINATA E. Moy. ., In herb. Drège. Exs. « Drège ». 45. CLUYTIA THUNBERGII Sond., in Linnæa, XXIII, 430, C. tomentosa Thg, Fl. cap., I, 274, nec L. CE s Exs. Drége, n. 8236 a. — An præced, forma ? SA LTATÉE QU. EUPHORBIACÉES AFRICAINES ! 153 16. CLUYTIA BREVIFOLIA Sond., in Linnæa, XXIIT, 125. C. mmericara E. Mey., in herb. Drége. Exs. Ecklon et Zeyher, Euphorb., n. 63. — Zeyher, n. 3835. — Drége, n. 8237, 8230? (herb. yes 17. CLUYTIA POLYGONOIDES W., Hort. berol., 51, t. 51, nec L., nec T hg. CnAMAELEA, etc., Burm., Afr., 118, t. h3, f. 3. Exs. Burmann (herb.). — Ecklon et Zeyher, Euphorb., n. 52, — Zeyher, n. 3831, 3833. — Drège, n. 56, 6; Euphorb., 52 (herb. Less.). 18.? CLUYTIA OVALIS Sond., in Linnæa, XXIII, 129. Exs. « Ecklon et Zeyher ». — An hujus generis ? 19. CLUYTIA PHYLLANTHIFOLIA, C. ramis alternis teretibus parce puberulis; foliis oblongo- ovatis integerrimis membranaceis puberulis subtus pallidioribus penninerviis ; pedicellis gracillimis limbo 4-5-plo brevioribus ; floribus (masculis) axillaribus fasciculatis; ovario rudimentario obconico apice concavo scyphiformi ; gynophoro erecto elongato gracili glabro. l Exs. Drège, n. 8226 e, 8227 (herb. Mus.). 90. CLUYTIA PULCHELLA L. — Thg., Prodr., 53, n. 7. Exs, Burmann (herb.). — Sonnerat (herb. Juss. et Mus.). — Lalande (herb. Mus.). — « Gueinzius, P.-Natal ». — Bowie, n. 60 (herb. Graham). Eckl. et Zeyh., Euphorb., n. 41, 42. — Zeyher, n. 3824. — Drège, n. 822^; Euphorb., 41, 64.3; ^2, 49, 6. — Verreauz (herb. Mus. et Less.). — Olim in hort. Cliffort. (test. Linnæa) et in hort. Gótting. (herb. Juss.), nunc in hirtis nostris omnibus culta. 91. CLUYTIA DREGEANA 4. gi in ss, XXV, 583. Exs. « pesis ra 8229 ». SPEI. i i ni RHUG dum nt Needs 454 EUPHORBIACÉES AFRICAINES. XXXIX. CROTON L.. 4, CROTON DUBIUS Spreng. C. nivuLARE E. Mey., in herb. Drége. Exs. Zeyher, n. 4113 (herb. Mus.). — Drége, Euphorb., n. 28, — Ver- TAUT, « Rivière Van Itaden » (herb. Mus. et Less.). 2. CROTON SYLVATICUM Hochst., ex edd ., in Linnæa, XX 49000 Exs. « Gueinzius, n. 82, P.-Natal ». jeg ce n. 142 (herb. Less.). 8. CROTON GR ATISSIMUM Burch. i ed 1, 263. — Sond., in Linnga, XXIII, 190. Exs. Zeyher, n. 1513, Magalisberg (herb. Mus.). — Lemue (1845), environs de Litakoun (herb. Less.). LVIII. SUREGADA Roxs, 1. SUREGADA CERATOPHORA. CERATOPHORUS AFRICANUS Sond., in biniien, XXIIL, 121. Exs. « Gueinzius, P.-Natal, n. 104. — Ecklon et Zeyher, Bonn. n. 69 ». — Drége, Euphorb., n. 69, 107, 11 (herb. Less.). Oss: — M. Sonder, qui a créé le genre Ceratophorus en 1851, iui donne pour carácteres d'avoir des fleurs dioiques dont le périanthe se compose de deux verticilles dimères.. Le calice aurait deux sépales cucullés, etla corolle deux pétales elliptiques ou suborbiculés, concaves, alternes avec les deux sépales. S'il en était ainsi, cette plante, voisine des Garcia, Gelonium et Osteodes, auprès desquels je l'avais placée, sans la connaitre, dans mon Étude générale des Euphorbiacées (p. 392), ne s'en distingue- rait guère d'une manière essentielle que par le type binaire des verticilles de son périanthe. Tous mes efforts pour o observer la plante de M. Sonder ‘avaient été infructueux , lorsque je la à rencontrai parmi les Sure ada ou Gelonium de l'herbier Delessert, où je l'a avais rangée pour la rite érieurement. Je n'en connais d’ailleurs n ndivid ! * EUPHORBIACÉES AFRICAINES. 155 ne crois pas que cette plante posséde une corolle. On peut bien y ad- mettre l'existence des pétales, lorsque l'on analyse des fleurs à périanthe tétramère, comme cela est arrivé à M. Sonder, car les quatre folioles de ce périanthe sont dissemblables entre elles, les deux intérieures étant minces et membraneuses, tandis que les folioles extérieures, plus courtes et plus épaisses, portent sur leur dos une sorte de corne glanduleuse saillante. Mais lorsqu'on a sous les yeux des fleurs pentamères, comme cela est de beaucoup le cas le plus fréquent dans l'échantillon de l'her- bier Delessert, on reconnait que, des cinq folioles calicinales dont la préfloraison est quinconciale, les deux intérieures sont plus minces et sans glandes, tandis que le sépale 3, moitié recouvert et moitié recou- vrant, est tantót lisse, tantót chargé sur sa ligne médiane dorsale, d'un épaississement glanduleux de dimension variable. Enfin, les sépales 1 et 2, qui sont extérieurs, ont une glande plus saillante encore, qui les rend comme corniculés. Il ne faut voir là qu'une exagération de ces glandes calicinales, dont nous avons déjà fréquemment observé la pré- sence chez les Suregada ou Gelonium de Madagascar (Adansonia, 1, p. 252). Dans toutes ces espéces, on peut déjà remarquer que plus un sépale est extérieur, plus le renflement glanduleux est développé. - L'ovaire est à trois loges superposées aux sépales glanduleux qui per- sistent plus longtemps que les autres autour de la base du fruit. Le style est tout à fait celui dela plupart des Gelonium indiens; ses trois branches sont bifurquées, et leurs divisions persistantes se recourbent sur elles- mêmes. Enfin, de même que dans toutes les autres espèces du genre, la base de l'ovaire est entourée d'un disque hypogyne, en dedans duquel se trouvent de petites languettes en nombre variable, mais ne dépassant guère celui de six. Ces languettes n'ont pas toutes la méme longueur et la méme largeur; trois d'entre elles sont parfois nettement alternes avec les loges ovariennes, Elles représentent, sans aucun doute, des étamines hypogynes stériles, —. LXXVI. MAPPA A. Juss. 1. MAPPA ORE CAPENSIS H. Bn, Etud. P ww Euphorbiae., A80, Ta zs arborea? ramis. glabriuseulis angulatis, foliis Pungi Jonge petiolatis cordatis. obsolete erenatis, apice acuminato; coriaceis, supra glabris lucidis subtus pallidioribus, penninervis, basi 5-7- 156 EUPHORBIACÉES AFRICAINES. nerviis reticulatis venosis; petiolis limbo 4 2-2-plo longioribus teretibus glabris; stipulis acutis membranaceis ferrugineis caducissi- mis ; floribus (masculis) axillaribus panieulatis minutissimis creber- rimis; bracteis sub florum glomerulis alternis cordato-ovatis reflexis coriaceis, marginibus et apice incrassatis glandulosis ; calyce membranaceo valvato; staminibus 3 v. sepius. 2 erectis liberis ; filamentis brevibus ; antheris didymis. Exs. Drège (herb. Mus.). LXXXIH. ACALYPHA L. i. ACALYPHA PEDUNCULARIS Æ. Mey., in herb. Drège, — Sond., in Linnæa, XXII, 115. A. crassa Buching., mss. Exs. Masson (herb. Grah.). — X. ? (herb. Bonpl.). — Zeyher, n. 3838. — Drège (herb. Mus. et Less.). — « Krauss, n. 377 ». 2. ACALYPHA ZEYHERI. A. fruticosa, foliis breviter petiolatis ovato v. cordato-acutis grosse serratis membranaceis glaberrimis basi 5-nerviis; stipulis subulatis petiolo æqualibus caducis ; floribus dicecis? masculis spi- catis; spicis amentaceis in supremis ramulis axillaribus solitariis, basi nudis ; floribus ereberrimis 4-meris 8-andris ; floribus fœmi- neis amentaceis sessilibus bractea incisa sulfulüs; ovario 8-4- mero ; stylis parce laciniosis ; seminibus globosis glabris ; carun- cula longitudine sulcata. Exs. Zeyher, n. 3839 (herb. Mus.); lier cap., n, 304 (herb. Ad. Br.), sub A. glabrata. Oss.— Cette espèce, assez voisine de lA. plns E. Mey., en dif- fère par ses organes glabres, ses feuilles plus courtes et plus larges, sur- tout à leur base, et la brièveté du pédoncule qui supporte l'épi mâle. Les fleurs femelles ne sont pas sur les mêmes échantillons que les wis, a ne savons si elles appartiennent à des pieds différents. | EUPHORBIACÉES AFRICAINES. 457 : 8. ACALYPHA CAPERONIOIDES. . A. ramis foliisque pube rufescenti hirtellis; foliis sessilibus ovalis v. eordato-ovalis grosse serratis. penninerviis basi 5-nerviis reticulatis venosis eoriaceis; floribus diccis ? fæmineis amentaceis terminalibus; gynæceo 3-mero ; styli lobis in fructu persisten- tibus vix laciniatis. Exs. Zeyher (1850), n. 1521 (herb. Mus.). Oss. — Très analogue par la fleur femelle, l'inflorescence, les bractées à l'espèce précédente, celle-ci s'en distingue par ses feuilles plus grandes, plus coriaces, sessiles et chargées, ainsi que les rameaux, de poils roides assez abondants, ce qui lui donne tout à fait l'apparence de certains Caperonia américains. Peut-étre cependant n'est-ce qu'une forme du type précédent. he ACALYPHA ANGUSTATA Sond., in Linnæa, XXIIL, 115, Exs. « Gueinzius, P.-Natal, n. 171 ». — £. glabrata Sond. Zeyher, n. 1518 (herb. Mus.). 5. ACALYPHA GLANDULIFOLIA Buching. ex Sond., in Linnæa, XXIII, 116. Exs. « Gueinzius, P.-Natal, n. 470. — Krauss». 6. ACALYPHA LANGUIDA Æ. Mey., in herb. Drège. A. PETIOLARIS Hochst. Exs. « Gueinzius. — Krauss, n. 361 ». — Drège (herb. Mus. et Less.). — Zeyher, n. 1519. | An A. ? PETIOLARIS Sond., in Linnæa, XXIII, 117? 7. ACALYPHA BETÜLINA Retz, ex Sond., in Linnæa, XXIII, 116. Ess.: « ueinzius, Natal, n. 476 ». => ftr. n. 35H a? E ACALYPHA DISCOLOR Æ. Mey., ia herb. Drge. à Exs. Drége. — Zeyher, n. 3840 (herb. Mus.). — Verrenuz, comm. à Boivin (herb. Mus, et Less.). — « Krauss, n. 4826». 158 EUPHORBIACÉES AFRICAINES. B. major. — Sonnerat (herb. Mus. et Juss. PME FL cap., n. 257. — Verreaux (herb. Mus. et Less.). 9. ACALYPHA LAMIIFOLIA 4. Scheele, in — XXV, 587. Exs. « Drége, n. 8252 ». 10. ACALYPHA BRACHIATA E. Mey., in herb. Drége. Exs. Drége. — Verreauz (herb. Mus. et Less.). AL. ACALYPHA ECKLONI. À, herbacea ?, ramulis gracilibus alternis elongatis pubescen- tibus ; foliis longe petiolatis ovatis grosse dentatis membranaceis penninerviis basi 3-5-nerviis; floribus moncecis spicatis; spicis feemineorum bracteosis terminalibus; masculorum axillaribus minutis breviter peduneulatis; flore maseulo 8-andro ; flore fœmi- neo -mero; styli lobis aut subintegris aut parcissime laciniosis. . Exs. Drège, sub A. cordata? (herb. Mus.). Adspectus A. indice et spec. affinium. CX. MERCURIALIS L. S 1. Lixozosris Endl. 1. MERCURIALIS ANNUA L. — Thunb. , Fl. cap. (ed. Schult.), 387. ie URTICA CAPENSIS Lehm. à in herb. Un, it., nec Thunb. Exs. herb. Un. it., 1832 (herb. Juss. ). $ 2. TniswEGISTA Endl. (Micnococca eu, T Niga flora 503, — Envranatae H. ‘ De, EUPHORBIACÉES AFRICAINES. 159 M. capensis Spreng., Syst. , III, 877, ex parte. M. rricocca Æ. Mey., in herb. Drége, ex parte. Unica capensis L., Syst. veg., XIV, 850. — à: T1 00D., ed. Schult., 155. AcALYPHA oBrUsa Lehm., in herb. Un. it. (an Thunb. ?). Exs. IN. ?, Cap (herb. Vaillant).—JV.? (herb. Dupet.-Thouars).— Drège (herb. Mus. et Less.). — Æcklon, n. 814. — Zeyher, n. 66. — Herb. Un. it. (herb. Juss.). — Zeyher, n. 3844 (herb. Mus. et Less.). — « Ecklon et Zeyher, Euphorb., n. 35 ex parte ». 9. MERCURIALIS VIOLÆFOLIA E. Mey., in herb. Drége, ex parte. — Kunze, in Ind. sem. hort. Lips., 1846. M. capensis Spreng., Syst., II, 877, ex parte. M. rricocca Drége, in herb., ex parte. AcALYPHA oprusa Thunb., Fl. cap., ed. Schult., 546, n. 5. ? Exs. « Drége.— Zeyher, n. 3842 », — In horto Musæi parisiensis olim cultam vivamque vidimus. $ 3. ApENocLiNE T'urcz. (DiProsryLis Sond Ji A. MERCURIALIS PAUCIFLORA. . ADENOCLINE PAUCIFLORA T'urcz., in Flora (1844), 123. Exs. Drége, n. 3441 (herb. Mus.). 9. MERCURIALIS BUPLEUROIDES Meisn., in Hooker's Journ., II, 557, n. 2. M. serrata Meisn., loc. cit. , n. 3. M. annua E. Mey., in herb. Drége, nec L. AbENOCLINE nuxiLIS T'urcz., in Flora (1844), 94, n. b — A. ssssutkoLu Pérez. loc. eif, n. b, "iot ana — DirzosryLIS BUPLEUROIDES Sond, , in Linngea, XXIII, 414. "ix 160 EUPHORBIACÉES AFRICAINES. D. aNGUsTIFOLIA Sond., loc. cit., 443. D. serrara Sond., loc. cit, , 14h. Exs. « Gueinzius, P. -Natal. — Ecklon et Zeyher, Euphorb., n. 39 ». — Drège, n. 1868, 8223 (herb. Mus.), « 1867 », Euphorb., 40, 76, 9 (herb. Mus.). — Zeyher, n. 1516 (herb. Mus.). — « Krauss, n. 1169, 1190 ». 6. MERCURIALIS. CAFFRA- Meisn., in Hooker's Journ., Il, 558. M. Dreceana Meisn., olim. AcALYPHA ACUTA Thunb., Fl. cap., ed. Schult., 546, n. 4. ApENoCLINE MencuniaLis. T'urcz., in Flora (1844), 191, n. 4. DirLosrvLis CAFFRA Sond., in Linnæa, XXIII, Exs. « Thunberg. — Krass, n. 156, 1192 ». — Zeyher, n. 3852, 3842 B., 531. — Ecklon et Zeyher, Euphorb., n. 36, 37, 38. — Drège, n. 2301 a, c, d. — Verreaux, comm. à Boivin (herb. Mus. et Less.). § h. SEDELI, 7. MERCURIALIS TRIANDRA E. Mey., in Linnæa (1829), 237. : M. vENELLA Meisn., in Hooker's Journ., I, 456. SEmELiA. Mercuriauis H. Bn, Etud. gen. Euphorbiac., 465. Exs. Drége (herb. Mus.). -— « Krauss, P.-Natal, n. 1191 ». 8. MERCURIALIS PUMILA Sond. „in Linnæa, XXXIII, 112. Exs. Drge, n. 3843 (herb. Mus.). CVII. SAJORIUM Enoi. — 1. SMORIUM AFRICANUM. PLUKENETIA AFRICANA Sond., in Linnæa, X. EUPHORBIACÉES AFRICAINES. 161 CIX: DALECHAMPIA Prum. 4: DALECHAMPIA VOLUBILIS £. Mey., in herb. Drège, ` Exs. Sonnerat ? (herb. Mus.). — Drège (herb. Mus. et Less.). 9. DALECHAMPIA CAPENSIS Zeyh. — Spreng. f. — Son- der, in Linnga, XXII, 406. Exs. « Gueinzius, n, 47, P.-Natal. — Zeyher ». — Drège (herb. Mus. et Less.). CXI. CLAOXYLON A. Juss: 1. CLAOXYLON CAPENSE H. Bn, Etud. gén. Euphorbiac., 1493, n. 9. | C. foliis lanceolatis, apice acuminatis, serratis membranaceis penninerviis supra glabris, subtus scabrellis; petiolo foliis 3-plo breviori glabro; stipulis subulatis caducis; floribus dicecis? feemi- neis glomerulatis in racemum axillarem folio longiorem, gracilem dispositis ; glandulis 3 sub ovario petaloideis liberis. Exs. Drège, n. 4636 (herb. Mus.). CXII. CTENOMERIA Hanv. 1. CTENOMERIA CORDATA Harv., in Hooker's Journ., I, 29. Tracia E. jin. . in exs. Drège. Exs. Drége, n. 8239 (herb. Mus. et Lessert). — Krauss, P.-Natal (herb. Lessert.) | queres 9,9? CTENOMERIA DUB Hochst. — Sond. jdn Linnæs, XXIII, 110. Tracia capessis Eckl. et Zeyh., in herb., nec Auctt. „Exs. e Ecklon et Zeyher, Euph., n. 14, indian n, $855. IU. ; 11 162 EUPHORBIACÉES AFRICAINES. ' XCR TRAGIA Piom - 1, TRAGIA CAPENSIS E- Mey., in pl. Pos — \Sbhd.i Linnæa, XXIH, 110. Exs. Drège (herb. Mus. et €—— | 9. TRAGIA NATALENSIS Sond., in Linnæa, XXIIL, 107; . Exs. « Gueinzius, P.-Natal, n. 496 » —Jr?ge (herb. Mus. et Less.)?. 9. TRAGIA MINOR Sond., in Linnæa, EXHI, 108. Exs. « Zeyher, Magalisberg, n. 1524 », li. TRAGIA RUPESTRIS Sond., in Linnæa, XXÍIT, 105. Exs. « Zeyh., n. 1525, 1526 ». me n 5, TRAGIA DIOICA Sond, 4m a Linie XXII 109. Exs. « Zeyher, n. 1523 ». Oss. Tragia? erosa Hocrisr. est Adelanthus scandens — ex Sondér, loc. cit. i CXXVI. STILLINGIA Garn. -.$ Scienocroron Hochst. A. STILLINGIA INTEGERRIMA 1 SCLEROCROTON INTEGERRIMUM Hochst., in Flora a 59), 8h; n. .9. — Sonder, in Linnæa, XXIII, 407, in A 41 . S. RemCuLATUM Hochst., loc. cit, n. 9. iare ai Exs. « Gueinzius, P.-Natal, n. 45, 515», shoes n. 351, hê» ae ex aX - 1j "Tr F: iH SUC & e b 8 0 S POUR e a a ETSI. = STILLINGIA umma. OF. x Z cenae T 163 EUPHORBIACÉES AFRICAINES. & SPIROSTACHYS. +B STILLINGIA “AFRICANA: SPIROSTACHYS AFRICANA Sond. ; in Linnæa, XXIII, Ware., Ann, bot., M, 860. Exs. Quepiclun, p. -Natal, n. IU — Zeyher, n, 1528 (herb. Mus.) (Specim. defoliat.). 106. — 1 EUPHORBIACÉES BIOVULÉES. CLIV. HYÆNANCHE Laws. | ` 1. HYÆNANCHE GLOBOSA Lamb. et Vahl, Deser. (1797). ToxicoDENDRON CAPENSE Thunb., Fl. eap. ; | JarRorHA cLoposa Gerín., Fruct., H, 422, t. 109?. Exs. « Burmann. — Thunberg. » — Sonnerat (herb. Juss. et Lamk.). — Zeyher (1850), n. 1527. — Drége (herb. Mus. et Less.). CLVII. ANDRACHNE L. 1. ANDRACHNE CAPENSIS. PuytLANTHUS Capensis Spreng., sec. Zeyher, in herb., n. 246. P. ovatis E. Mey.» in herb. Drége. Cuuvria ovaLis À. Scheel. ? (vid. Supr. p. 153). n di ceci àxillares sfr Y. 2-3-eymosi. Caux feriat, PErALA 5 alterna breviter unguiculata sub perigyne inserta. Sram 5 basi. coalitz. pistillo rudimentario inserta; antheris 4-gonis erectis. Discus cupule formis; aceus inæquali-5-lobus, Ovammwt: fertile 3-loculare loculis 2-ovulatis; styli 3-partiti laciniis reflexis apice globuloso stigma: 164 EUPHORBIACÉES AFRICAINES. tosis. Species Cluytiis nonnullis adspectu valde affinis, imprimis differt ovario 6-ovulato et staminibus alternipetalis. Exs. Zeyher, Cap., n. 2^6 (herb. Juss.) ; n. 3819 (herb. Mus. et Less.). — Drège. — Verreauz (herb. Lessert). — « Krauss, P.-Nat. n. 1720 ». 2. ANDRACHNE? DREGEANA. PuyrLAvrHUS DnecEANus A. Scheele, in Linnæa, XXV, 585. Exs. Drége, n. 8220 (herb. Mus.). ^ An præcedentis forma? In specim. suppet. valde manco calyx fruc- tifer superest intus disco es membranaceo ei À. capensis simil- limo. CEXT. BRIEDELIA W. 1. BRIEDELIA MICRANTHA. CaNDELABRIA MiCRANTHA Hochst., in Flora (18414), 362 (enel. syn. H. Bn). Exs. Krauss, n. 133, P.-Natal (herb. Less.). CLXVII. FLUGGEA W. 1. FLUGGEA MAJOR H. Bn, Et. gén. meg 593, n. 10. — Adansonia, II, 42, n. 3: | SECURINEGA HYSTERANTHA Boj., Hort. maur., 278?. Exs. Lalande, Cap. a Mus.) ~ CLXXIY. ANTIDESMA Bunw. 1. ANTIDESMA VENOSUM E. Mey., in pen credit Hochst., in Flora a 585) 83. vd dame, in Ann. sc. BM oi 5 XV, 283, n. 93 Hose AWD d. EUPHORBIACÉES AFRICAINES. 165 š CLXXXII. KIRGANELIA J. 1. KIRGANELIA ELEGANS Juss. — Desf. K. PHYLLANTHOIDES À, Juss., in herb. Juss. Exs. Sonnerat, Cap. (herb. Juss.). Forte cultum ? CLXXXIII. PLEIOSTEMON Sou». 1. PLEIOSTEMON VERRUCOSUM Sond., in Linnæa, XXIII, 135. 20. toe vERRUCOSUS T'hunb., Fl. cap., II, 500. —W., Sp. , VIII, 576. Exs. « Thunberg. » — Zeyher, herb. cap., n. 114 (herb. Mus. et Juss.). — Drége (herb. Mus. et Lessert). — « Krauss, P.-Natal ». CLXXXVIII. PHYLLANTHUS L. 1. PHYLLANTHUS NIRURI ZL. | Exs. Drége (herb. Mus., Juss. et Less.). — « Krauss, n. 336 ». 2. PHYLLANTHUS LONGIFOLIA Lamk, Dict., V, 308, n. 96. | P. ixcunvus Eckl. et Zeyh., herb., nec T hg. Exs. « Ecklon et Zeyher, Euphorb., 32, 33». — Zeyher, n. 1506, 1507, 229. — Drége. — Verreauz, comm. Boivin (herb. Mus. et Less.). — « Krauss, n. 1803 ». 3. PHYLLANTHUS INCURVUS Thunb., Fl. cap. P. uerERopnyLLus E. Mey., in herb. Drége. Exs. Zeyher, n. 3821. — « Ecklon et Zeyh., Euphorb., n. 30». — Drige, n. 8222 a; Euph., 2.3. — Verrenuz, comm, k gom Mus. et Lessert). 1C6: ; LUPHORBIACÉES : AFRICAINES. |. PHYLLANTHUS GARIPENSIS E. Mey., in herb. Drége. Exs. Drége (herb. Mus; et Less.). 5. PHYLLANTHUS PARVULUS :Sond., in Linnæa, XXIII, 133. : Exs. Zeyher, n. 1508 (herb. Mus.) 6. PHYLLANTHUS PHILLYRE (SFOMUS Lamk, Dict., Y, 299, n. 19, nec Bojer. Exs. Sonnerat ? (herb. Mus.). Pw valde incertæ, non visæ : 7. PHYLLANTHUS GLAUCOPHYLLUS Sond., i in Linea, XXIII, 133. Exs. « Zeyler, n. 4509 » Noris * HE s " res diugasa Dod. wt je "T 8. PHYLL ANPES GENISTOIDES Sond., loc. cit. Exs. « Zeyher » ». 9. PHYLLANTHUS YACCINIOIDES A. Scheele, i in | Lini, XXV, — : Exs. Drège, n. 8220 wn An hüjüs generis? —0000000007 d d ia E LE 3 d 40. PHYLLANTHUS REVOLUTUS Æ. Mey., in herb. Drège. Exs. Drège (herb, Mus.). Specimen floribus destitut. An hujus generis? qq. UE deos Y eJ HIVE EUDCA. ATH. e n oni din aky as banarea ei. ss. hou. ApS madi - UR. LE. 3 MERCURIALIS ALTERNIFOLIA Desn. SET 10 4 ~ ^'^^ ET SUR LES LIMITES DU. GENRE MERCURIALE. I paraîtra sans doute. étrange qu’une plante aussi commune: que le Tragia Mercurialis de Linné mait pas fait partie, ayant. ces dernières années, des riches collections du Muséum de Paris. Et cependant cette mauvaise herbe, si commune, dit-on, dans l'Asie et l'Afrique tropicales, n'avait. jamais ‘existé dans son herbier général, lorsque. je la rencontrai dans les envois récents de M. Bolta (1837) et de Boivin (1847). - Elle se trouvaitau contraire dans l'herbier de à. i de endis! qui l'avait reçue d’Adanson, Elle devint pour Desrousseaux le iype de son Mercurialis alternifolia, espèce décrite pour la première fois dans le Dictionnaire de Lamarck (IV, 420). C'est cette plante que mentionne Adr, de Jussieu dans son. Tentamen de Euphorbia- cearum generis, ete, (p. 46), lorsqu'il dit qu'il y a deux Mercu- riales exotiques à à feuilles alternes et à fruit souvent tricoque : « altera senegalensis ». M; Bentham; dans le Niger Flora, n'ayant pas observé la plante d'Adanson, décrite dans. l'ouvrage de Lamarck, ne pouyait.que s'en rapporter à ce que dit A; de Jussieu de l'espèce de Mercuriale à feuilles alternes qu'on rencontre au Sénégal; et le. savant botaniste anglais n'avait pas plus que nous les éléments. nécessaires pour établir que cette plante était la méme. que le Tragia indien de Linné. Dans le méme ouvrage (p. 503), M. Bentham. a énuméré. sle Tragia „Mercurialis de. Linné parmi les plantes récoltées: par Vogel à Paltah et à Stirling. Mais comme celle-ci n'a pas les I Sod Tragias. il dub. en faire un. d e ge nérique 168 SUR LE MERCURIALIS ALTERNIFOLIA de ce genre sont : un calice trimère, six étamines dans les fleurs mâles, avec des écailles plumeuses ou des faisceaux de poils dans leurs intervalles; un ovaire triloculaire dans les fleurs femelles et trois écailles linéaires, nées du réceptacle et appuyées contre le pistil. Le Micrococca étant une plante à fleurs trés polymorphes, comme nous le verrons bientót, cette caractéristique ne se rapporte exactement qu'à quelques-unes d'entre elles. N'ayant pas eu sous les yeux pendant trés longtemps un type authentique du Tragia Mercurialis de Linné, et ne pouvant également analyser que peu de fleurs du Mercurialis alternifolia de Desrousseaux, il ne m’eût jamais été possible de reconnaitre l'identité du type générique de M. Bentham et d'une plante où j'observai, comme je l'ai décrit dans l’Adansonia (1, 76) : quatre ou cinq sépales et huit ou neuf étamines fertiles, ou méme davantage, sans glandes plumeuses dans les fleurs mâles. On comprend pour la méme raison qu'il n'y ait aucune ressemblance entre la caractéristique des botanistes du temps de Linné et celle de Desrousseaux, quoiqu'il s'agisse toujours d'une seule et méme espèce, Il està remarquer cependant que, d'aprés l'excellente descrip- tion de M. Bentham, j'avais reconnu, dans mon Etude générale du groupe des Euphorbiacées (p. 437), qu'à son genre Micrococca devaient appartenir « non-seulement le Tragia Mercurialis, mais » encore un certain nombre des échantillons qui, dans les collec- » tions de Drége, portent le nom du Mercurialis tricocca E. Mer. ». Nous verrons bientót que nous ponvons tirer parti de ce fait pour déterminer la place à donner au Tragia Mercurialis. D'autre part, j'ai écrit dans l' 4 dansonia (1, 76), que le Mercu- rialis alternifolia Desr., type de la section Erythranthe (D, « pourrait peut-étre constituer ùn genre distinct, ou se ranger » — les es nece Tl est "pred en effet, qu'à part le port de NU ce nom devra être [7 nya h L ue lleme Sa B0 rs -substi er à celui de Trismegista, prop t par Endlicher, ^ ^. ; ET SUR LES LIMITES DU GENRE MERCURIALE. 169 » la plante, sa taille et sa durée, on rencontre ici tous les carac- » téres de ce dernier genre, et qu'elle montre bien combien peu » il est distinct du genre Mercurialis ». Or, il est remarquable qu'à peu prés à la méme époque, M. Thwaites, dans son Énumé- ration des plantes de Ceylan (p. 271), a fait du Tragia Mercu- rialis L. une espèce du genre Claoxylon. Il est done acquis qu'on peut établir pour notre plante la syno- nymie suivante : Tragia Mercurialis W., Boo pl, IV, 394. Mercurialis alternifolia Desr., Encycl., IV, 120, n. 7. Micrococca Mercurialis Bents., Niger Flor., 503. Claoxylon Mercurialis Taw., Énum., 271. Si maintenant nous voulons choisir entre ces quatre dénomi- nations, il faudra d'abord écarter, avec tous les auteurs, celle de Tragia, puisque la plante n'a aucun des caractères de ce genre; ` puis il conviendra d'analyser un grand nombre de fleurs sur des échantillons de provenances diverses, afin de constater toutes les variations que peut présenter leur organisation. - Une tige dont la hauteur varie de un à quelques décimétres, annuelle et herbacée, mais pouvant, à ce qu'il semble, devenir suffrutescenle à sa base; des feuilles alternes pétiolées et accom- pagnées à leur base de deux trés petites stipules glanduliformes, glabres ou pubescentes, avec un limbe dentelé, dont la forme varie beaucoup, depuis l'ovale-aigué jusqu'à la linéaire-lancéolée : tels sont les caractères de végétation de la plante qui nous occupe. Ses fleurs sont monoiques, mais avec cetle partieularité assez remarquable, qu'il y a cependantce qu'on pourrait presque appeler des pieds måles et des pieds femelles. Sur les premiers les fleurs femelles sont fort rares; les fleurs mâles sont nombreuses et polyandres. Sur les derniers il y a beaucoup de fruits et de fleurs pistillées; les fleurs staminées sont peu abondantes; leurs éta- mines sont en petit nombre, ne dépassant pas quelquefois celui 170 SUR LE MERCURIALIS ALTERNIFOLIA des sépales; ces étamines sont fort courtes, ainsi que le calice qui les enveloppe. L'échantillon rapporté du Sénégal par Adanson appartient à cette seconde forme. Aussi voit-on que Desrousseaux acru la plante dioique, et que les très petités fleurs mâles qui sont au-dessous des femelles lui ont facilement échappé. Elles sont cependant encore riches en étamines, relativement à d'autres échantillons dont les fleurs ne: sont le plus souvent que Iriandres. Et jene serais pas étonné qu'on rencontrát, sur un grand nombre de plantes appauvries, des pieds réduits complétement d à des fleurs de l’un ou de l’autre sexe. s | Les inflorescences sont axillaires. " i axe sterio "T est, comme dans plusieurs Mercuriales européennes, un long filament gréle, presque capillaire. ll peut ne porter qu'une fleur qui le termine, ou trois fleurs, dont une terminale et deux latérales. Il arrive assez souvent, dans.ce cas, que Jes fleurs, latérales sont måles et l'autre femelle, Mais pour prendre immédiatement l'ex- trême. opposé, le rachis, fort allongé, peut. supporter un grand nombre de petites cymes. distinctes, alternes et pluriflores. t .;Le. alice de Ja fleur mâle est. formé de trois. à cinq. sépales is. libres jusqu'à la base, ou plus rarement. unis dans une légère étendue. Le réceptacle, qui est. légèrement convexe, porte ensuite, ou trois étamines alternes avec les sépales, ou un nombre plus considérable de ces organes, depuis quatre jusqu'à mne quinzaine, Chaque. étamine se compose d'un filet libre, terminé par un conneclif à deux lobes: très courts qui. supportent chacun une des loges de l'anthére extrorse. Celle-ci est done conformée | rcuriales indigènes. et la plupart des Chair i dans le jure non Quant .lnyena méme s ouvent sarma mb das Girl zb je RTE : anmi ob to afii 95 9 4: Md f + li iioi (Dant aie. :ÿ - AR p A S ET SUR, LES LIMITES DU. GENRE, MERCURJALE. 471: qu'une seule ; ct lorsqu'elles sont nombreuses, on se rend facile-. ment compte de leur nature, car quelques-unes d'entre. elles, plus. développées que les autres, présentent d'une manière assez netle. à leur sommet deux petits lobes dressés qui ne sont que les loges d'une anthère stérile. Il y a donc souvent dans le Tragia Mercu+ rialis des élamines avortées mélées à celles qui sont pourvues de. pollen. üi va , La fleur femelle. a ye même ‘calice .que : eda our mále, avec un gynécée ordinairement trimére. Le style est organisé comme celui: des Mercuriales européennes; et lorsque le nombre des parties est le méme dans le pistilet le périanthe, les loges. de l'ovaire sont su- perposées aux sépales,. Il en résulte que les trois languettes ichar- nues et hypogynes qui représentent le disque, étant alternes avec les loges, le sont également avec. les sépales. La forme de :ces languettes: est un peu: variable, Elles sont..ou. cylindroides, ou _aplaties, parfois un peu renflées vers leur sommet. Leurs cellules sont imprégnées d'une. matière colorante rose très lis fapa les anthères et en général dans tous les organes floraux. . De la description qui précède il est facile de. conclure. que A | Tragih ‚Mercurialis peut. avoir.des fleurs. mâles qui. ne diffèrent en rien de celles du Mercurialis perennis, par exemple; ce sont celles qui ont trois sépales, une dizaine d'étamines à anthéres en bissac, sans glandes ou étamines, avortées. La fleur femelle: peut étre aussi tout à fait la méme, puisqu'il n'est. pas rare d'en trouver chez le M. perennis, dont l'ovaire soit triloculaire et.accompagné de trois languettes hypogynes. Il ne reste alors de traits distinctifs entre les deux types que l'alternance des feuilles et la monecie des fleurs chez le . Tragia, Meuuriafis, caraciéres qui einen À à peine à limiter une section.. . En même temps, par ses fleurs, iiandres, le Pr 8 ù M. triar dra d'E, Meyer, Au pre- mier abord. il, y aurait Jieu de. croire qu'avec. ses {rois étam alternes aux pale RARE, ess dee taedas vai raie el 172 SUR LE MERCURIALIS ALTERNIFOLIA caractérisé, et c'est ce qui m'avait engagé, dans mon Étude géné- rale du groupe des Euphorbiacées (p. 465), à la distinguer sous le nom de Seidelia; mais, comme nous venons de le voir, les fleurs máles du Tragia Mercurialis peuvent étre, sous ce rapport, iden- tiques avec celles du Seidelia Mercurialis, lequel ne peut plus être distingué qu'à titre de section dans le genre Mercuriale. Dans cette section la fleur femelle est d'ailleurs tout à fait la méme que dans notre M. annua, si ce n'est que les glandeshypogynes sont beaucoup moins développées. D'autre part, quelques Mercuriales du cap de Bonne-Espé- rance, décrites pour la première fois par M. Meissner, ont été considérées comme génériquement distinctes par MM. Turczani- now et Sonder, pour qui elles sont devenues le type des Adenocline ou Diplostylis, Au premier abord, il n'y a rien de mieux établi que la distinction entre l Adenocline, et le Mercurialis tel que nous le montrent nos espèces indigènes. L'Adenocline présente sur son réceptacle floral mâle des glandes mélées aux étamines, ce qui lui a valu son nom. Le nombre de ses sépales est souvent plus considérable. Les glandes hypogynes de sa fleur femelle sont renflées et souvent concaves à leur sommet. Mais il est égale- ment facile de voir que les Adenocline ont parfois presque toutes les étamines fertiles, que les glandes de leur fleur mále ne sont que des étamines à anthéres plus ou moins avortées et stériles, dont le nombre, la taille et la forme sont trés variables; si bien qu'elles représentent exactement les mémes organes que les écailles florales du Tragia Mercurialis. Il en résulte que cette dernière espèce est un Seidelia par ses fleurs triandres ; un Mer- curialis annua ou perennis par ses fleurs polyandres dépourvues de staminodes; un Adenocline enfin par celles de ses fleurs dont les étamines sont en partie fertiles et en partie avortées, C'est pour cette raison qu'autrefois nous avons, comme nous le rappe- lions plus haut, signalé l'identité ses adi sed certaines des B ET SUR LES LIMITES DU GENRE MERCURIALE. 173 seul, il nous va falloir joindre encore le Claoæylon d'Adr. de Jussieu. Il est fort difficile aussi, lorsqu'on ne connait de ce der- nier genre que l Acalypha spiciflora de Burmann, de ne pas ad- mettre que cette planle appartient à un type bien tranché, diffé- -rent de notre Mercuriale annuelle. L'humble herbe qui croit dans nos campagnes semble bien distincte de l'arbre assez élevé qui se rencontre si fréquemment dans les. iles de la mer des Indes, et dont l'inflorescence représente des épis allongés de fleurs dioiques. Mais les espèces moins ligneuses du genre Claoæylon se rap- prochent davantage de nos Mercuriales herbacées, surtout du M. alternifolia, dont M. Thwailes n'a pas hésité, comme nous l'avons vu, à faire une espèce de Claoxylon.. On trouve surtout, pour le port, la taille et la consistance des tiges, un grand nombre d'intermédiaires entre les Claoæylon arborescents de l'Inde et le C. Mercurialis de M. Thwaites, parmi les espéces de l'Afrique austro-orientale, telles que le C. capense (M. Dregeana), le petit C. hirtellum que Bojer a recueilli à Madagascar, et une espéce encore inédite trouvée par Boivin à Mombaze. Avec leurs longues inflorescences spiciformes, les Claoxæylon ont ordinairement en réalité les fleurs disposées en petites cymes, comme nos ' Mercu- riales. Les uns comme les autres sont gorgés dans toutes leurs parties de ce sue rougeâtre qui avait inspiré à Blume le nom d'Erythrochilus. Enfin, quand on ne considére dans les herbiers que les sommités herbacées des branches d'un Claoxylon, compa» rativement aux rameaux de nos Mercuriales, la différence méme du port et de l'aspect disparait bientót tout entiére. Et comme la plupart des Erythrochilus indiens ont les fleurs dioiques de nos Mercurialis annua et perennis, le Claoæylon monoicum de Mada- gascar présente au contraire les fleurs. monoiques du Ames Mercurialis. p Ape cci A ratas faire ` rentrer dans le genre Mercurialis, sous le nom de M. aculeata, l’ Adelia anomala de Poiret (Dict., suppl., I, 132), que M. Ben- tham (Wiger, 506) a élevé au rang de genre, sous la dénomination 17h SUR LE MÉRCURIALIS ALTERNIFOLIA. | d’Erythrococea. Celle plante ne différait en effet, quant à sa fleur, -du Mercurialis alternifolia, que par són ovaire dépourvu de disque “hypogyne. Or nous avons déjà fait observer (Adansonia, T, 74) -que sous l'ovaire de l Erythrocoeea, il y a deux langüettes charnues 4mbues d'une matière colorante rose, alternes avec les loges, et rendant sa fleur femelle tout à fait semblable à celle d'une Mer- curiale de là section Linozostis, ou d'un Claoæylon. Quant à la fleur mâle, elle contient de six à neuf étamines fertiles à anthères en bissac, extrorses et semblables à celles du Tragia Mercurialis, plus un nombre variable de glandes ou d'écailles qui ne diffèrent de celles du Mercurialis alternifolia que par une plus grande — "-— leur on Ce - qonstitue — m les dax stipules qui accompagnent ses fouillés, d' bord peu résis- tantes, acquièrent avec l’âge la dureté d’un. aiguillon. D'ailleurs les fleurs, dioiques, comme celles de la plupart des Línozostis ‘et des Claoxylon, sont disposées en eymes pauciflorés réunies sur un axe commun qui oceupe l'aisselle d'une feuille, ainsi qu'il arrive dans nos Mercurialés, etles différentes parties de la fleur et du fruit sont imbues de cette matière colorante qui a inspiré aux botanistes lest noms —— — et aient GUDA cione Si notre manièré de voir etd optée; le genre Mercuriale, dont lé cadre se trouve considérablement élargi, au lieu d'étre borné aux régions tempérées de notre “Hétnisphère, ‘se trouve étendu à presque tout lancieri continent, variant de port et de taille suivant les climáts; représenté chez nous par des herbes annuelles ou vivaces; depuis Tindé jusqu'à VAfri ique tropicale, en traversant l'Arabie, par le M. alternifolia; au cap de Bonñé-Espérance e et sur la côte africaine orientale, par des herbes et quelques espèces win peu plus eonsistantes; par dés arbustes et des arbres même, dans: idle — jusqu'à ce jour aucune espèce du i bibi NOM dep H B Ro OR fa 1213 f04 »4 T 211 "Ua | QUA ET SUR LES LIMITES DU GENRE MERCURIALE. 175 avons fait mention plus haut, ce genre pent étre divisé en un cer- tain nombre de sections qui me sont méme pas toutes des plus nettement pe. Zi MB e opt ii €23 inizi h Wd " d 1 HOT JMD 621 UT AERCONIALIS: d tiii Linozostide , Tinigil paraan Erythrococca , Micrococca, Adenocline, Tragiæ, Acalyphe et Adeliæ speciebus AUCTT.) AVAJOGONA Jq. Ebikoñégs, PTT A] ... Flores sepius dieci, v. monæci (M; ambigua}: Folia opposita. Stipulæ membranaceæ caducæ. Stamina numero indefinita, oninia feci. Kroga sepius 2-coccus. Herbæ v. suffraice, : sol i 2!" Tausurousra (Avesoorme: + — DipLosTYLi, — Michócocta: ab d ud : Enymmai). bon A.L} pm mono v. Aon Folia. Mani alerna, sioalé à minule membranaceæ v. glandulosæ. Stamina 3 v. plura , aut: fertilia omnia, aut ex parte sterilia glandulæformia, v. . squamæformis. Fructus 2-3-coccus. Herbæ (v. suffrutices?) . II. SRE © Flores mono v. dici (M. Lar Folia EN Stipulie n mi- nul. caduco. Stamina numero definita (3), omnia fertilia. Fructus * v. rarius 3-coccus. Herbæ pas, Stipulæ minutæ plerumque glénduloses, Siain numerosa fertilia omnia. Fructus 2-3-coccus. Mm. frutices. v. rarius suffrutices. 176 SUR LES AFFINITÉS DU RHODOLEIA, V. EnYvrHROCOCCA. Flores diceci. Folia alterna. Stipulæ persistentes herbaceæ, mox induratæ aculeatæ. Stamina 6-9 fertilia. Glandulæ 6-9 quarum 3-6 staminibus exteriores. Fructus 2-coccus. Fruticulus. NOTE SUR LES AFFINITÉS DU AHODOLEIA. Les botanistes ne sont pas d'accord sur les affinités du genre Rhodoleia Cuaup. A l’époque de sa création, ce genre fut placé parmi les Hamamélidées (voy.le Botanical Magazine, pl. 4509). M. Miquel en a fait au contraire une Diosmée (Versl. e Mededel. der K. Akad. Wetensk. Naturk., VI, 122). Mais MM. Bentham et J. D. Hooker (Genera plantarum, p. 983) n'ont pas adopté cette manière de voir, et ont de nouveau restitué le Rhodoleia à la famille des Hamamélidées. Afin de choisir entre deux opinions si opposées, nous avons analysé les fleurs du R. Championi prove- nant d'un individu cultivé en Europe. Nous avons observé un ovaire uniloculaire renfermant deux placentas pariétaux. Ceux-ci se regardaient, sans se rejoindre, par une surface assez large, bornée à droite et à gauche par une aréte verticale bien marquée. Chaque aréte portait une série longitudinale d'ovules descendants, anatropes, dont le micropyle se dirigeait à la fois en haut et en dehors. Nous en avons conclu que le Rhodoleia devait se ranger parmi les Saxifragées, dont sa fleur présente d'ailleurs tous les caractères. 1l est bon de rappeler aussi que Gardner, dans son tra- vail sur les Hamamélidées (Hooker's Journal, I, 320), avait rap- | proché ce genre du Liquidambar et du Bucklandia. M o dnt REVUE GROUPE DES VERBENACÉES" Par M. n. BOCAUILLON, pébldas es sciences. CLASSIFICATION. Adanson admettait 26 genres dans sa famille des Verveines, et il en faisait deux groupes : Dans le premier, le fruit était séparable « en deux ou en quatre graines »; Dans le second, le fruit élait une baie ou une capsule. Treize de ces genres ont disparu de Ja famille; les uns ayant été regardés comme synonymes et compris sous un nom commun, les autres appartenant à des familles différentes. A. L. de Jussieu, dans son Genera plantarum , comptait 32 genres qui composaient l'ordre des Gattiliers ; il les partageait en deux seclions : 1° Flores opposite corymbosi ; x peores spicati, in T" alterni. La premiere section. comprenait les genres lee, (4) Continué du tome ll, p.165. 24 1 ee à ut. 12 178 REVUE Volkcmeria, Ægiphila, Vitex, Callicarpa, Manabea, Premna, Petitia, Cornutia, Gmelina, T heka (et Avicennia)? La seconde renfermail les genres Petræa, Citharexylum, Du- ranta, Lippia, Lantana, Spielmannia, Taligalea, Tamonea, Ver- bena et Perama. En 1806 (1), il remplaça la dénomination de Gattiliers par celle de. Verbénacées , et -ajouta les genres: Platunium. Juss. , Ovieda L., Stachytarpheta Vank, et Aloysia Onr&G. De ces vingt-six genres, dix-huit seulement sont restés avec leurs noms dans la famille.des Verbénacées; cinq autres, Ma- nabea, Taligalea, Platunium, Ovieda et Aloysia, appartenaient à des genres plus anciens et sont entrés comme espéces à leurs places. L'Avicennia, le Spielmannia et le Perama ont été placés dans d'autres familles. Dans le Genera d'Endlicher, la famille des Verbénaeées com- prend 34 genres partagés en trois tribus : Les LIPPIÉES, dont le fruit se sépare à la maturité en ie d carpelles ; Les LANTANÉES, dont le fruit est une — Les ÆGIPHILÉES, dont le fruit est une baie. Les genres Geunsia, Quoya, Mastacanthus Y. sont regardés comme douteux. Meisner admet " genres, qu 'il S en deux grandes sec- tions : 4° Ceux dont les graines ne germent pas- dans l'intéri rieur du péricarpe et à cotylédons ordinairement Plans >" 2" Ceux dont les graines germent dans le peine et à cotylé- dons condupliqués (AVICENNIÉES). La première section est partagée en. 2... roc we LIPPIÉES, dont le fruit estdéhiscent; — | LANTANEES, dont le fruit est une drupe ou une hé ; SYMPHORÉMÉES, dont les ne sont dans un cid (n Ann. du Muséum, vol. I. VIL pe 6 "1 T: s dt ub ; DU GROUPE DES VERBÉNACÉES. 179 Et JEGIPHILÉES, dont les fleurs ne sont pas en involucre et : dont les fruits sont des baies 4-4-loculaires, 1-/-spermes. Trente et un genres restent dans la famille avec leurs noms. Parmi les antres, six sont devenus des espéces de genres plus anciens ; sept appartenaient à des familles différentes. 1 Le Repertorium de Walpers (1844-1848) adopte à peu prés les divisions de Meisner; il partage les Verbénacées en cinq tribus : LIPPIÉES, LANTANÉES, SYMPHORÉMÉES, ÆGIPHILÉES et A VICENNIÉES, L'Hymenopyramis et le Glossocarya sont dans les incertæ sedis. Le nombre des genres étudiés est de 51, ce qui, joint à ceux mentionnés dans les Annales botanicæ (1852-1853), donne un total de 56 genres. i Onze doivent être supprimés comme espèces de genres plus an- ciens ; sept autres n'apparliennent pas à la famille des Verbénacées. Les 42 genres décrits dans le Prodrome de De Candolle sont partagés en trois tribus : 1° Les VERBÉNÉES, qui ont l'inflorescence mere el l'ovule Bess dressé du fond de la loge; X Les VITÉES, dont l'inflorescence est définie el consisté en cy mes di-trichotomes. L'ovule est attaché à la partie supérieure de l'angle interne de la loge, pendu, amphitrope ou subanatrope ; 3° Les AVICENNIÉES, qui ne comprennent Te le génre Avi- cennia. La première tribu se subdivise en deux parties : a. Plantes dont l'ovaire est à loges biovulées. Elles forment la sous-tribu des SPIELMANNIÉES. na b. Plantes dont l'ovaire est à loges uniovulées. Elles com- prennent six sous-tribus : 4° Moxocmuées. Grappes lâches; calice presque bilabié ; corolle unilabiée; drupe presque Chirie; herbes di tá (MN Monochilus.) . 2° Casséuiées. Grappes axillaires SN selon au; corolle en entonnoir; drupe subeharnue; herbes ou cg de l'Amérique tropicale. (Genres Couciia sii ui wa) = 180 REVUE 3° Vergénées. Inflorescences en capitules, épis ou grappes ; calice campanulé ou tubuleux ; corolle tubuleuse presque hypocra - tériforme, à limbe presque bilabié ou ringent ; capsule séparable en plusieurs parties ; herbes ou arbrisseaux. (Genres Mallophora, Chloánthes, Priva, ; Dipyréna, Verbena, Bouchea, Stachytar xk Lippia.) ; h° Lanranées. Capitules ou épis; calice tübuleux, court, mem - braneux; corolle tubuleuse subhypocratériforme, limbe oblique, subbilabié; drupe à deux noyaux. (Genre Lantana.\ | 5° Duranrées. Grappes lâches; calice tubuleux où en coupe, persistant autour du fruit; corolle eampanulée ou en coupe; drupe à 2-4 noyaux biloculaires ; arbrisseaux de l'Amérique. (Genres Ci- tharexylum et Duranta ) 6° PÉrn££Es. Grappes làches; calice en coupe à cinq dents ; épi- calice à cinq divisions, coloré, soudé à sa base avec le calice; capsule coriace indéhiscente; arbrisseaux d'Amérique, le plus souvent volubiles. (Genre Petræa.) La tribu des Vitéées est partagée en trois sous-tribus : 4° Svmpnorémées. Cymes contractées d'un petit nombre fleurs, entourées d'un involucre; capsule coriace, indébiscente ; arbrisseaux volubiles des Indes orientales. (Genres Symphorema, Sphenodesma, Congea. ; 2° Carvorrérivées. Cymes non entourées d'un involucre; drupe pleine de sues, ou charnue ou spongieuse, ete. ; arbres et arbris- seaux, (Genres Caryopteris, KEEA Hymenopyrainis, Pero- nema.) 3* Vimicées. Cymes non entourées d'un woi: ; drupe char- nue, spongieuse, trés rarement à noyaux ; arbres et arbrisseaux. (Genres Pityrodia, T'ectona, Premna, Petitia, Callicarpa, Ægi- phila, Volkameria, Clerodendrum, ee Oxera, petii, Gmelina: eee Fu — douteux, Helms ; i) fa A ak DU GROUPE DES VERBÉNACÉES. 181. ment : celle de A. L. de Jussieu, dont le caractère de première valeur est l'inflorescence et dont les caractères génériques sont lirés de la nature du fruit; c'est à peu prés celle de M. Schauer; — la classification d'Endlicher, dont le principal caractère repose sur la nature du fruit; elle rappelle celle d' Adanson et a été imitée - par M. Meisner et Walpers. La monographie de M. Sehauer, adoptée avec raison par M. Clos (1), a fait connaitre la famille des Verbénacées d'une manière bien plus précise qu'on ne l'avait fait jusqu'alors. Le genre Buchia H. B. K., admis par Endlicher, a été rejeté et re- porté dans les Rubiacées; le Pyrostoma, Mey., et le Walrothia Rorn., ont été réunis aux Vitex; les Chaseanum E. Mey., sont devenus des Bouchea Cuaw.;le genre Hosta Jaco. a été désigné sous son véritable nom de Cornutia Prvw.; les diverses sections du Verbena EwnL. ont été mieux analysées, et parmi elles, les Stachytarpheta Vanu ont été rétablis comme genre à nom- breuses espèces; une autre section, celle des Melasanthus Pour a été réunie au genre Stachytarpheta, tandis que les Bouchea ont formé un genre distinct. . Mais l'analyse des genres n'avait pas été poussée assez loin; aussi les diagnoses sont parfois incomplétes ou erronées. De là, des erreurs dans les caractères des groupes et par conséquent dans la classification. Les Oftia A». (Spielmannia Men. ), aux- quels on avait reconnu des loges ovariennes biovulées et des ovules dressés, ont en réalité deux loges quadriovulées et des ovules suspendus, à raphé interne, à micropyle supérieur et extérieur (2); les trois genres Symphorema Roxs. , Sphenodesma Jack, Congea Roxs., n'ont aucun des caractéres des Verbé- nacées. Il en est de méme des Avicennia L., et probablement du genre Adelosa BL., que Blume rapproche des Sphenodesma. Une disposition trés remarquable dans l'ovaire des Verbénacées t (4) Ann. d sc. nat., E is vol, ^ p; 378 amus. bus +» (2) Voy: Adansonia, vol, IE, p. 5... peers co 189 | REVUE et qui a été négligée par la plupart des auteurs, c'est de présenter des placentas pariétaux, libres dans la plupart des genres, unis aux fausses cloisons dans d'autres, réunis ailleurs entre eux et aux fausses cloisons et déterminant alors de vraies loges. — Une autre particularité non moins remarquable, c’est cette atrophie constante de l'une des branches de chaque placenta dans quelques genres, tels que les Bouchea, les Stachytarpheta, ete. Avec l'opinion préconeue que les Verbénacées n'avaient pas de placentas pariétaux, on n'en a vu nulle part : les CAloanthes, les Priva, les Citharexylum, les Callicarpa, les Ægiphila, les Ca- vyopteris, etc., ont été regardés comme offrant deux ou quatre loges ovariennes, quoiqu'ils aient deux placentas pariétaux des mieux marqués. Nous avons montré plus haut que les caractères sur lesquels reposaient les classifications: étaient ou trop: variables ou trop exclusifs, souvent même erronés. En suivant les plantes dans leur développement, nous avons pu voir quels étaient ceux de leurs organes qui présentaient les caractères les plus stables. En les étudiant comparativement, nous avons vu naitre ces organes avee des rapports dissemblables ou subir des modifications qui les fai- saient différer à l'âge adulte. De cette manière, nous avons pu mieux apprécier les ressemblances et les différences. Nous sommes loin cependant de présenter une classification telle que nous la sentons; une série linéaire, un tableau, des divisions paralléles ne rendent que très imparfaitement les relations qui existent entre les diverses productions de la nature. On peut partager les Verbénacées en : A. Verbénacées à fleurs régulières; B. Verbénacées à fleurs irrégulières. Les Verbénacées à fleurs régulières sont : 1? Isoméeres; 3% Non isomeres. ue His SUD Vm fleurs isomères ont un ovaire : DU GROUPE DES VERBÉNACÉES. 183 Les fleurs non isoméres ont un ovaire : | Amerina. a. A deux placentas pariétaux latéraux biovu- ed : H j - Æ giphila. lés et deux fausses cloisons entre ces placentas. : Callicarpa. b. A deux loges antérieure et postérieure bi- ovulées et deux fausses cloisons partant des pa- 4 Petitia. rois antérieure et postérieure. . . . . . . . . . Tectona, * : Hemigymnia. c. À quatre loges aniovulées. .. so. srs 4 °8 Seleroon. Mallophora. Les Verbénacées à fleurs irrégulières ont un ovaire : a. A quatre placentas pariétaux latéraux biovulés et quatre fausses cloisons s'avancant entre les placentas. i b. A deux placentas pariétaux latéraux biovulés et deux fausses cioisons s'avançant entre les placentas (très rarement quatre ue uni- ovulées). f c. À deux placentas pariétaux antérieurs uniovulés et une fausse cloison postérieure (rarement deux loges latérales uniovulées). d. A deux loges biovulées; l'une antérieure, l'autre postérieure. La série a comprend le genre... ::..4 — Duranta; dont le fruit est une drupe à quatre noyaux bilo- culaires et dispermes. . La série b comprend les plantes dont le fruit est déhiscent : FOND sue rg mh Caryopteris. | Hymenopyramis, i Amethystea. 2* En deux noyaux biloculaires, à loges mono- spermes, LJ LJ . hj LI * LI 1 *. FE: € . E i Bru 4 * 4» © Priva. Clerodendron. Amatania.. 3° Le fruit est une drüpe à qualio S noyaux in- complets, uniloculaires, à loges monospermes (souvent s aapi ou oem Fe, a Verbena. Tetraclea, 1° ° En quatre noyaux uniloculaires, à loges ) Teucridium. "+ Ozera. 181 ; REVUE : Citharexylum. | Volkameria . h° Drupeà deux noyaux latéraux biloculaires, Y Chloanthes. À log ON TU Lier Pityrodiu. Quoya. Holsmkioldia. à : : . 4. f Tamonea. 5° Drupe à noyau unique quadriloculaire, à | Cornutia. AMEN NENNEN. cocer cn Enn Lachnocephalus. La série c comprend les plantes dont le fruit est déhiscent : pp RR Blairia. T ces, Tut un Stachytarpheta. Lippia. 2° Le fruit est une drupe à deux noyaux laté- Baillonia. raux, uniloculaires, à loges monospermes. . : 3* Le fruit est une drupeà noyaux unique, à deux loges latérales, monospermes. . . Lantana. Bouchea 1° En deux noyaux latéraux, uniloculaires, = pem, | Petrea. La série d comprend les genres dont le fruit : Vitex. Est une drupe à noyau unique, quadrilocu- ; gui laire, à loges monospermes. . . ... ) eu umet : ; Peronema. Espadea. ? La classification parallèle laisse voir entre ces différents groupes des rapports très remarquables. Nous essayons de les montrer dans le tableau suivant : _ FLEURS RÉGULIÈRES. FLEURS IRRÉGULIÈRES, Geunsia. e " DU GROUPE DES VERBÉNACÉES, 185 MÊME OVAIRE. | Petitia. Vitez. j Etc. Tectona. * Hemygymnia. T Etc. FLEURS IRRÉGULIÈRES, . Deux placentas pariétaux laté- ^ Deux placentas pariétaux anté- raux biovulés ou quatre loges uni- rieurs ou deux loges uniovulées. ovulées. : CALICE, COROLLE ET ANDROCÉE SEMBLABLES. Verbena. Bouchea. Tamonea. Casselia. Priva. - Blairia. Citharexylum. ` ; Baillonia. Ete. ! Etc. DESCRIPTION DES GENRES. Il. VERBÉNACÉES A FLEURS RÉGULIÈRES. LI A. FLEURS ISOMÈRES. 4. CINQ PLACENTAS PARIÉTAUX BIOVULÉS. GEUNSIA Br. — — Roxs. — Sou. Calice gamosépale à í cinq dents ; -— anlérieures, deux latérales el une postérieure. Corolle gamopétale , tubuleuse, régulière; tube cylindrique, glanduleux ; limbe de cinq divisions égales, al- ternes avec les dents du calice; préfloraison cochléaire (parfois 186 REVUE quinconciale). Cinq étamines égales, alternes avec les divisions de la corolle, insérées à la base du tube; filets sinueux dans la pré- floraison, exserts lors de l'anthére; anthéres biloculaires, in- trorses, s’ouvrant au sommet du sillon longitudinal de chaque loge. Ovaire hémisphérique, entouré à la base d'un anneau glan- duleux, uniloculaire, à cinq placentas pariétaux bilamellés et biovu- lés, superposés aux divisions du calice; cinq fausses cloisons s'avancent des parois vers le centre de l'ovaire, entre chaque pla- centa. Style sinueux dans la préfloraison, exsert lors de l'anthése, terminé par cinq petits lobes stigmatiféres superposés aux divisions de la corolle. Ovule attaché à l'extrémité des lames placentaires révolutées, dressé, semi-anatrope, à chalaze supérieure, à micro- pyle inférieur. Le fruit est une drupe..... A Les Geunsia sont des arbres des Indes orientales et de l'Archi- pel Indien ; à rameaux tomenteux ; à feuilles opposées au sommet, alternes à la base, simples, glanduleuses. Les inflorescences sont axillaires ; elles consistent en cymes bipares à grand nombre de générations. Ex. : G. farinosa Bi. (ZottiNGEn, n. 786), Java. — CuminG, Manille, n; 1773 (herb. Mus. et herb, Les.) (1). Cf. BL., in Flora, 1825, p. 819. ExpL , Gen. plant,, n. 3418. Meisn., Plant. vasc. gen., p. 291. Roxs , Flor, Ind. , vol. I, p. 395 (ed. 1832). Sca., in Prodr. DC., vol. XI, p. 646. Warr., Hep. bot., vol. IV, p. 131. (1) Ce genre, fondé par Blume en 1825, fut regardé par Roxburgh comme un Callicarpa et appelé C. pentandra, Dans les Genera d'Endlicher et de Meisner, il figure comme genre ; dans le Prodromus de De Candolle, il figure comme ‘espèce de Callicarpa; dans le Repertorium. de bee i Mare à à > fols e et comme e wapa —— — di m Ba Lie PA jd DU GROUPE DES VERBÉNACÉES. ` 187 B. FLEURS NON ISOMÉRES. a. DEUX PLACENTAS PARIÉTAUX LATÉRAUX BIOVULÉS. .. 1. AMERINA DC. Ægiphila sp. Scu. — Bruckea Kr. er Karst. — Ehretia | tomentosa et ternifolia H. B. K. Calice infundibuliforme à cinq divisions peu profondes, égales ; deux sont antérieures, deux sont latérales et une postérieure; pré- floraison valvaire. Corolle hypocratériforme, plus haute que le calice; tube cylindrique ; limbe de cinq divisions égales, alternes avec celles du calice; préfloraison cochléaire ou quinconciale. Cinq élamines égales, alternes avec les divisions de la corolle, insérées sur sa gorge; filets très courts; anthères biloculaires, introrses, à déhiscence longitudinale. Ovaire subconique ou globuleux, glan- duleux à la base, uniloculaire, à deux placentas pariétaux latéraux, bilamellés et bi-ovulés ; deux fausses cloisons s'avancent des pa- rois antérieure et postérieure de l'ovaire vers son centre; style inclus, terminé par deux longs filaments stigmatifères dont l'un est antérieur, l'autre. postérieur. Ovule attaché à l'extrémité de la lame placentaire révolutée, semi-anatrope, à chalaze supérieure, à micropyle inférieur. | Le fruit est une drupe charnue entourée à la base par le calice aecru et durci. Elle renferme quatre noyaux souvent incomplets, monospermes. La graine conserve la direction de l'ovule. Elle se compose d'une enveloppe assez épaisse et d'un embryon à eoty- lédons elliptiques, charnus, à radicule trés courte et infère. Les Amerina sont des arbres de l'Amérique méridionale ; à rameaux tomenteux ou verruqueux ; à feuilles opposées, longue- — à limbe entier, bano cc et au 488 REVUE sommet, penninervié. Les inflorescences sont axillaires et consis- tent en cymes bipares composées, rarement complètes. Les deux espéces de ce genre ont été trouvées par Humboldt et Bon- pland dans la Nouvelle-Grenade. Malgré les bonnes analyses et les excellentes figures de ces auteurs, elles avaient été rapportées au genre Ehretia. De Candolle en fit le genre Amerina, qu'il placa sous toutes réserves dans les Borraginées. Meisner le rangea-sous le méme nom dans ses Ehrétiacées, et Endlicher dans ses Aspérifoliées. La caractéris- tique de ce genre s'applique exactement à l’Ægiphila verrucosa ScR., auquel MM. Klotzch et Karsten ont donné le nom générique de Brückea. Ex. : A. tomentosa DC. (Trisna, Nov. Gren.) À. ternifolia DC. ( id. ) Cf. DE Cawp., Prodr., vol. IX, p. 512. ENDL., Gen., n. 3743, f; H. B. K., Nov, gen. et spec., vol. IH, p. 65, 66, fig. 208, 209. Kansr., Auswahl und Schonblühender Gervasche Venezuela's, p. 31, tab. 10. Meisn., Gen., pl. vase., p. 218. Scu., in Prodr., DC., vol. XI, p. 650. 2. ÆGIPHILA Jaco. Knoæia sp. P. Bn. — Manabea Auer. — Omphalococca Wizo. — Petitia sp. H. B. K. Calice gamosépale à quatre dents ou quatre divisions égales ; deux sont antérieures, deux sont postérieures, Corolle tubuleuse, plus haute que le calice; tube cylindrique, limbe à quatre divi- sions égales, alternes avec celles du calice; préfloraison cochléaire ou alternative. Quatre étamines égales, alternes avec les divisions de la corolle et insérées sur sa gorge; filets inclus ou exserts; anthéres biloculaires, i introrses, à déhiscence longitudinale. Ovaire Minen ou à oyoide, Slanduleux àla: baap, Ue. e à — DU GROUPE DES VERBÉNACÉES. 189 sons s'avaneent des parois antérieure et postérieure de l'ovaire vers son centre. Style inclus ou exsert, terminé par deux longs fila- ments stigmatifères sinueux, l'un est antérieur, l'autre est posté- rieur. Ovule attaché à l'extrémité de la lame placentaire révolutée; semi-anatrope, à chalaze supérieure, à mieropyle inférieur. Le fruit est une drupe à mésocarpe souvent peu développé, en- tourée plus ou moins par le calice accru et durci. Elle renferme quatre noyaux (ou moins, par avortement). Chacun d'eux est uni- loculaire et monosperme. La graine conserve la direction de l'ovule. Elle renferme, sous une enveloppe membraneuse, sèche, un embryon à cotylédons elliptiques, épais à radieule courte, infére. Les Ægiphila sont des pur ou des arbrisseaux de l’ Amérique tropicale. Leurs rameaux sont comprimés ou tétragones ; leurs feuilles simples, opposées ou verticillées. Les inflorescences con- sistent en cymes bipares composées, axillaires ou terminales. Aucune espèce d'Ægiphila n'a été désignée comme présentant cinq divisions à la corolle et au calice et cinq étamines; celles que nous avons analysées ont été constamment sur le type 4. Jacquin, qui 'dans ses Observat. bot. représente lÆ. martinicensis avec quatre divisions à chaque verticille du périanthe, donne une figure dans Hort. Schünbr., qui représente la même plante construite sur le type 5. « Cette plante, dit-il, fleurit abondamment chaque année au mois de juin; dans le jardin de Schónbrun, mais ne donne pas de fruit... La plupart de ses fleurs sont tétrandres ; elle en a quelques-unes pentandres avec une corolle à cinq divisions ; trés peu sont exandres. » Cette observation montre combien l' Amerina diffère peu de l' Æ'giphila. Chamisso remarque avec raison que dans les différentes espèces de ce dernier genre, certaines fleurs ont des étamines exsertes et un style court, tandis que d'autres ont des étamines incluses et un style longuement exsert M. Schauer admet que les premières sont des fleurs mâles et les secondes des fleurs femelles ; il admet méme des distinctions dans les inflorescences des unes et des autres. Nous croyons que les fleurs fran- chement dioiques sont rares dans ce genre; nous avons trouvé des ovules souvent moins développés, il est vrai, dans les fleurs dites mâles, mais toujours du pollén dans les étamines des fleurs. dites femelles. 190 E REVUE x. : Æ. arborescens Vaur (coll. R. Senucg. (1853-54), n. 3413, Brésil} (herb. Mus). 4E . cordata Pope. (coll. PogPPic) (herb. Mus.). E. cuspidata Man. (BLANCHET, n. 3269. Brésil) (h. Mus.) Æ. elata Sw. (Descruseaux, Saint-Domingue) (herb. Juss.). Æ. fluminensis Sw. (BLANCHET, n. 1740, Brésil) (h. Mus.). Æ. fœtida Sw. (herb. Juss.). Æ. leta Kra: (Bowpr., Rio-Magdalena). Æ. Lhotzkhiana Cham. (BLANCHET, n, 1912, Brésil. — CLAUSSEN, n.. 631, Minas-Geraés, — Guit.tcEiN, Cat., n. 515). Æ. levis Juss. (Saint-Domingue) (herb. Juss. ). Æ. martinicensis Jaco. (PLÉe (1820), Martinique). Æ . multiflora Wiz et Pav. (herb. Mus.). ZE. mutisii Ktu. (BONPLAND, Amérique équat.). Æ . villosa Vaut (envoyé par Vahl en 4796) (herb. Juss.). cf. Aust., Hist. des plant. de la Guyane franç., vol. I, p. 62, pl. 23, 24, 25. P. Br., Jam., p. 150, tab. 3, fig. 3. Cuan., in Linnæa, vol, 7, p. 110-112. ENDL., Gen., n. 3743. H. B. K., Nov. gen. et spec., p. 259-252, pl. 130, 131. Jaco., Observ. botanic., pars M, p. 3, tab. 21, et hort. Schonb., fig. h6. Juss., Ann. Mus., vol. VIL, p. 76. Kru, Synops. plant., vol. H, p. 43, hh. Lin., Mant. , 198. Maisnen, Gen. plant. vasc., p. 292. Ruiz gr Pav., Flor. peruv., vol. 1, p. 50, tab. 76, fig. 6. Sen., Prodr., vol. XI, p. 647-655, et in Mart., Flor. Bras., fasc. X, p. 280-287, pl. 47. Swartz, FL. ind. occid. , vol. I, p. 254-261, et Prodr. Flor. ind. Loti; 9,482. VAHL, Eglog. americ., p. 15-16. VerLozo, Flor, flum., tab. 88, 89, 91, 92, 93, " 95, 97. WILLD. — — peque P Pu. DU GROUPE DES VERBÉNACÉES, 191 ð. CALLICARPA L. Burcardia Dunam. — Johinsonia Caress. — Porphyra Lour. — Sphondylococcum Miren. Calice gamosépale, régulier, à quatre divisions plus ou moins - longues , égales ; deux sont antérieures, deux sont. posté- rieures. Corolle gamopétale , régulière , hypocratériforme ` ou campanulée, dépassant le calice; tube court; limbe de quatre divisions égales, alternes avec celles du calice ; préfloraison alter- native ou cochléaire. Quatre étamines égales, alternes avec. les divisions de la corolle et insérées à la base de son tube; filets si- nueux dans la préfloraison, exserts lors de l’anthèse ; anthères biloculaires, introrses, à déhiscence longitudinale. Ovaire globu- leux, uniloculaire, à deux placentas pariétaux bilamellés et biovu- lés et à deux fausses cloisons partant de ses parois internes anté- rieure et postérieure; style sinueux dans le bouton, exsert lors de l'anthése, terminé par deux petits renllements stigmatifères ; l'un est antérieur, l'autre est postérieur. Ovule attaché à la lame pla- centairerévolutée, ascendant, semi-anatrope, à chalaze supérieure, à mycropyle inférieur. Le fruit est une drupe à mésocarpe farineux et à quatre noyaux incomplets et monospermes. La graine est attachée à la paroi externe du noyau et à la méme direction que l'ovule. Elle se com- pose d'une enveloppe mince, d'un albumen qui disparait parfois totalement à la maturité et d'un embryon dressé, à cotylédons elliptiques, à radicule infère. — Les Callicarpa sont des sous arbrisseaux, des arbrisseaux ou des arbres qui croissent en Asie, en Amérique et à la Nouvelle-Hol- lande. Les organes de la végétation sont souvent glanduleux ou tomenteux; les poils simples ou étoilés. Les rameaux sontarrondis, les feuilles simples, opposées, penninervi "a es inflorescences 199 : REVUE sont axillaires; elles consistent en cymes bipares d'un grand nombre de générations. Ogs. — Les Callicarpa se rapprochent beaucoup des Ægiphila par les caractères essentiels ; mais il est un ensemble d'autres caractères qui ne permettront jamais de les confondre. L'inflorescence, qui est axillaire et terminale chez les ,Z/giphila, est toujours axillaire, jamais terminale, chez les Callicarpa. Le calice persistant se durcit dans les Ægiphila, il reste membraneux dans les Callicarpa. Les étamines s’insèrent sur la gorge de la corolle des penige et au fond du tube dans les seconds. Le style se termine par deux longs filaments chez les premiers, et par deux renflements chez les seconds. La préfloraison des étamines et du style affecte une disposition dé- terminée chez les Callicarpa; la disposition de la préfloraison, chez les Ægiphila, est toute différente et aussi constante. Le fruit des Ægiphila n’a ordinairement qu'un ou deux noyaux , les autres avortant; celui des Callicarpa contient toujours quatre noyaux fertiles. Ex. : C. acuminata Kru. (herb. BoNPLAND). C. arborea Roxs. (herb. Juss.). C. bicolor Juss. (Commersox, Port Praslin) (herb. Juss.). C. cana WALL. (cultivé au Muséum. — Herb. WaLuica, n. 1834). C. americana L. (cultivé au Muséum. — Herb, MicBAUX). C. Cumingiana Sca. (Cumwe, n. 1707, Manille) ce Mus: r) C. lanata Vant (WALL., Cat., n. 1831). 6. purpurea Juss. (cultivé au Muséum) (herb. Juss.). C. macrophylla Vani.. (herb. Juss. et Warr., Cat., n. 1829). C. magna Scu. (coll. Cuming, n. 1266, Manille) (herb. Mus. ) €. reticulata Sw. (Saint-Thomas) (herb. Mus.). C. Roxlurghii Watt. (WaLL., Cat., n. 1833). C. Wallichiana Wie. (LESCHENAULT, Ceylan) (herb, Mus.) "E: villosa Vaut I de erii — inui Etc.,etc. —' 5s n Botanical Magos. "m aon S Sa Dee o P. Brows, For. nov Holl, Te Wido malle enlfinsi DU GROUPE PES VERDÉNACÉES. 193 Bum., Bijdr., p. 819. Duna., Arbr. et arbust., vol. I, p. 3, tab. 4h. CarEsB. , Hist. nat. de la Carol., vol. M, p. 47, tab. 47. Enp., Gen., n. 3712. GognTN., De fruct., vol. Il, p. 80, tab. 94. Hasx., Hort. Bogor., p. 136. Hook. , Exot. flor., vol. Il, pl. 133. H. B. K., Nov, gen. et spec., p. 252. Juss., Gen., p. 407. — Ann. Mus., vol. VII, p. 7 et p. 69. Lam., Dict. ill., tab. 69, Linn., Gen., n. 135. Lour., Flora cochinc., vol. I, p. 87, ed. 1793. MEisn., Gen. pl. vase., p. 291. Mrrcp., Ephem. cur. nat., vol. VIII, p. 218. Roxs., Flor. Ind. occid., vol. I, p. 390, 395. Sca., in Prodr.. DC., vol. XI, p. 640-647. Sw., Flor. Ind. accid., p. 34. Tuung., Flor. jap., p. 60. Vant; Symbol. bot., vol. II, p. 12. War. , Rep., vol. IV, p. 125. 3. OVAIRE A DEUX LOGES BIOVULÉES ; L'UNE ANTÉRIEURE, L'AUTRE POSTÉRIEURE. 1. PETITIA Jaco. Calice en forme de coupe, à quatre pelites dents égales ; deux sont antérieures, deux sont postérieures. Corolle infundibuliforme ; tube dépassant peu le calice; gorge poilue ; limbe à quatre divi- sions égales, alternes avec les dents du calice; préfloraison imbri- quée. Quatre étamines égales, alternes avec les divisions de la corolle, insérées vers le haut du tube; filets courts; anthéres biloculaires, introrses, à déhiscence longitudinale. Ovaire globu- leux, à deux loges biovulées; l'une antérieure, l'autre postérieure; deux fausses cloisons s'avancent des parois internes antérieure et postérieure de chaque loge vers le centre de l'ovaire; style s'élevant jusqu'au niveau des élamines, terminé par deux petits n. : 13 191 REVUE crochels stigmatifères ; l'un est antérieur, l'autre postérieur. Ovules attachés près de la ligne médiane de la cloison, ascendants, semi- anatropes, à raphé intérieur, à chalaze supérieure, à micropyle inférieur et externe. | Le fruit est une drupe élue) à la base du calice aceru, durci et déformé. Elle renferme un noyau unique, quadriloculaire, à loges monospermes, qui.est creusé d'une cavité dans son axe et à sa base. La graine est attachée dans l'angle interne de la loge et conserve la direction de l'ovule ; elle se compose d'une enveloppe mince et d'un embryon dressé, à catylédons elliptiques, à radicule infère. i Les Petitia sont des tions des Indes occidentales; ra- meaux sub-tétragones; feuilles opposées, simples, ordinairement réticulées. Les inflorescences sont axillaires ou terminales; elles consistent en grappes composées de cymes bipäres. Oss. — Les Petitia se rapprochent des Cállicarpa et des Zgiphila, mais ils s'en distinguent par leur'ovaire à deux’ loges biovulées, par la forme de leur corolle, sa gorge poilue, la terminaison du style, par leur fruit, qui ne contient qu'un noyau unique à quatre loges, etc. Ex.: P. “Domingensis Jaco. (PotrEAU, Saint-Domingue, 1 803). — n. in herb. Juss., envoyé par Vaak en 1797, sous le nom de Ci- tharexylum melanocardium Sw. Id. (herb. DeL.). f. : Ewpr., Gen. plant., n. 3705. GognTN., De fruct., vol. T, p- 270, tab. 56. o JACQ., Hist. Stirp. americ., p. Ah, tab. 182, fig. 6. o0 ooo Juss., Ann. Mus., vol. VII, p. 68. -sdent Mass, Gen. plant. vasc., p. 291. po .. Scu. in Prodr. DC., vol. XI, p. 639. . — Sw., Flor. ind. occid., vol. II, p. 1046. | — v Hepert. hot. vol: IV, P um. ULSTHI H6 Ppa HAVE € 4 cor W DU GROUPE DES VERBÉNACÉES. 495 h. OVAIRE A QUATRE LOGES UNIOVULÉES; DEUX ANTÉRIEURES ET DEUX POSTÉRIEURES. | 4, TECTONA Lis. latus, Rungu. , Theka Rage, Calice gamosépale, velu, à cinq ou six divisions égales; préflo- raison quinconciale.;,.Corolle monopétale, eampanulée, dépassant peu le calice; tube court, en entonnoir; limbe de einq ou six divi- sions égales, alternes avec celles du calice; préfloraison cochléaire ou quineoncíale. .. Cinq ou Six étamines égales, insérées vers le milieu du tube de la corolle et alternés avec ses divisions ; filets gréles, exserts, recourbés en dehors dans la préfloraison ; anthéres biloculaires, introrses, à déhiscence longitudinale (extrorses dans la préfloraison, par suite de la flexion du filet). Ovaire fusiforme, poilu, entouré à la base d'un gros disque glanduleux, ereusé d'une cavité dans son axe vertical, quadriloculaire, à loges uniovulées ; style sinüeux dans la préfloraison, exsert lors de 1 'anthése, terminé par deux filaments courts, en erochet; l'un est antérieur, l'autre postérieur. Ovule attaché dans l'angle interne de la loge, dressé, semi-anatrope, à raphé intérieur, à micropyle inférieur et externe. Le fruit est inclus dans le calice persistant et membraneux. C'est une drupe complétement recouverte d'un tissu épais de poils rameux et qui renferme un seul noyau creusé dans son axe longi- tudinal. U est quadriloculaire, à loges monospermes. La graine est dressée, comme l'ovule, et renferme, sous des téguments mem- braneux, un embryon pre à cos cnin elliptiques, à Faite infêre. "^ Les Tectona sont des arbres de l'Amérique "iei lo et des Indes orientales; rameaux anguleux, souyent couverts d'un duvet. dei ils rico feuilles Fe opposées, «wires, très 196 | REVUE ou terminales. Elles consistent en un nombre très considérable de fleurs disposées en grappes composées, terminées. Ex.: T. grandis (GuittEMIN (1839), n. 660, Riode Janeiro, herb. Mus.). Id. (recu de Bombay, par MM. Mawpanp et SAUCDE). T. Hamiltonia WALL. (herb. Vaur., n. 773). Cf. : EnpL., Gen., n. 3703. GÆŒRTN., De fruct., vol. l, p. 274, tab. 57. Juss., Gen., p. 108. Mais, Gen. plant. vasc., p. 291. Rugeo., Hort. Malab., vol. IV, p. 57, tab. 27. Roxs., Flor. ind., vol. 1, p. 600. Rumpa., Herb. Amboin., p. 3h, tab. 18. WALL. , Plant, asiat. rar. , vol, IN, p. 68, tab. 294. Warr., Repert. bot., vol. IV, p. 98-99. Wiro., Spec. pl., n. 108. 2, HEMIGYMNIA Gnirr. Calice gamosépale, infundibuliforme, strié, à cinq dents. Corolle gamopétale régulière ; tube infundibuliforme ; limbe de cinq divi- sions alternes avec les dents du calice, deux fois plus longues que le tube. Cinq étamines égales, incluses. Ovaire quadriloculaire, à loges uniovulées; style profondément partagé en deux portions stigmatiféres, ovule ascendant. Le fruit est pne drupe entouree dans sa moitié inférieure par le calice persistant et cupuliformc. Les Hemigymnia : sont des arbres des Indes orientales, croissant le plus souvent au milieu des Tectona. Les nouveaux rameaux sont couverts d'un duvet rameux. Les feuilles sont simples, oppo- sées. Les inflorescences sont terminales et consistent € en grappes de cymes. (Grirr.) This genus appears to me more ! re near | | dy allied to 'eétonh! than to an7 : iter, of the same natural family : it tit differs, however, abundantly from _tbatg M its calyx and 0 roll the not essorted stamina, siyedirision DU GROUPE DES VERBÉNACÉES. 197 of the styles, and half-naked fruit; like those of Tectona its leaves are rough from siliceous? deposits (1). 3. SCLEROON Bentu. Calice campanulé, à quatre petites dents; deux antérieures: et deux postérieures. Corolle gamopétale régulière dépassant peu le calice ;. tube court, cylindrique; gorge poilue; limbe de quatre divisions égales, alternes avec les dents du calice; préfloraison alternative; les divisions latérales recouvrent les divisions anté- rieure et postérieure. Quatre étamines égales, alternes avec les divisions de la corolle et insérées sur son tube; filets courts; anthères biloculaires, introrses, à loges parallèles et à déhiscence longitudinale. Ovaire globuleux, à quatre loges superposées aux divisions du calice et uniovulées ; style court, terminé par deux branches stigmatifères droites, parallèles, inégales; l'antérieure est la plus grande. Ovule attaché dans l’angle interne de la loge, dressé, semi-anatrope, à raphé intérieur, à micropyle inférieur et externe. Le fruit est une drupe ovoide entourée à la base par le calice persistant ; son mésocarpe est charnu, et elle renferme un noyau unique à quatre loges monospermes. La graine conserve la posi- tion et la direction de l'ovule; elle renferme, sous une enveloppe membraneuse, un albumen qui: entoure un embryon à eotylédons épais, oléagineux, à radicule mousse, infére. Les Scleroon sont des arbres du Mexique ; à feuilles opposées, entières. Les inflorescences consistent en cymes axillaires pauci- flores. Ex.: Scleroon oleinum Benth. (m'a été M du "- de -= ré M. J. D. Hooker). Cf. : BsNrR., in Lind. Bot. regist. new. ser. XV, mise. Page chay Scn., in Prod. de DC., p. 697. > po ou sale on a ^m phagts dai Central T p» T 198 UC REVUE lh. MALLOPHORA Expe. Calice gamosépale, persistant, à quatre divisions linéaires. Corolle fubuleüse, infundibuliforme ; tube éylindrique, plus haut qué le calice; limbe de quatre divisions égales, obtuses, droites. Quatre &lamines insérées sur la gorge de la corolle ; filets égaux, peu ex- serts. Ovaire à quatre loges uniovulées, à ovules ascendants ; style filiforme, tubulé, exsert, à stigmate épais. ' -Lë fruit est une drupe à à mésocarpe peu abondant, recouverte par le calice -connivent et persistant; elle se divise en vga pe ties contenant chacune uné graine dressée. . | Les Mallophora sont des arbrisseaux de là Nouvelle-Hollande, couvérts d'un duvet laineux; leurs feuilles sont opposées, presque sessiles. Les inflorescenees consistent en capitules où en eorymbes terminaux ; lés fleurs sont à l'aisselle de braetées et entourées d' un involuere EENID. ON 50961 5 5o pimite- TEES ib . 5. PHYSOPSIS Tencz. eios w— renina, tubuleux, oit à TUN divisions ai deux sont antérieures, deux sont postérieures. Corolle gamopétale, régulière, hypoeratériforme, glabre, dépassant peu le calice; tube droit; limbe de quatre divisions égales, lobées, alternes avec celles "Tm ; préfloraison cochléaire ou alternative. Quatre étamines égales, insérées sur la gorge de la corolle et alternes avec ses divisions; filets presque nuls; anthères biloculaires, introrses, à déhiscence longitudinale. Ovaire poilu, entouré à.$a base d'un disque. glanduleux ; à quatre. loges "d vu es x SUP ; divisions. du calice; ; style i DU GROUPE DES VERBÉNACÉES. 199 interne de la loge, ascendant, semi-anatrope, à raphé intérieur, à — inférieur et externe. ; - Fruit? Les Physopsis sont des-arbrisseaux recouverts d'un tissu: laineux ; ils eroissent à la Nouvelle-Hollande. Leurs rameaux sont: régale les feuilles petites, duvetées, les unes alternes, les autres: opposées ou verticillées. .Les inflorescences sont terminales. Ce sont des = simples; ahogan fleur est à Vaisselle d'une bractée. iioa | Ex. : P. spicata Turcz. (Coll. Drummonn IV, n. 234, herb. Dei). CF.: Toncz, Bull. de la Soc. des nat. de Moscou, v. XXI, 2e part. D 3^. B. VERBÉNACÉES A FLEURS IRRÉGULIERES. A. QUATRE PLACENTAS | PARIÉTAUX BIOVULES, OÙ HUIT LOGES . UNIOVULÉES. ii: © 4. DRUPE A QUATRE NOYAUX BILOCULATRES, A LOGES MONOSPERMES. 4. DURANTA Lin. Castorea PLum. Ellisia Par. BRowx. Calice; gamosépale, irrégulier, tubuleux, à cinq dents aiguës inégales; deux sont antérieures et les plus grandes, deux sont latérales, une est postérieure et la plus petite. Corolle gamopélale, irrégulière, tubuleuse, dépassant le calice; tube à eoncavité pos- térieure; limbe oblique, à cinq divisions inégales, alternes avec les dents du calice; l'antérieure est la plus grande, les deux posté- rieures sont les plus courtes: préfloraison cochléaire. Cinq éta - mines insérées sur le tube de la corolle et alternes avee les divi- sions du limbe, l'étamine postérieure est réduite au filet, les quatre autres sont didynames, les antérieures sont les plus grandes ; filets inclus ; ; anthères pen giroa Je à déhis- 200 REVUE cence longitudinale. Ovaire glanduleux à la base, uniloculaire, avec quatre placentas pariétaux biovulés et quatre fausses cloisons, ou huit-loculaire, à loges uniovulées. Il est creusé dans son axe lon- gitudinal ; style simple, inclus, terminé par quatre crochets stigma- tifères inégaux, alternes avec les placentas ; l'antérieur est le plus grand, le postérieur est le plus petit. Ovule attaché à la lame révolutée du placenta ou dans l'angle interne de la loge, ascendant, semi-anatrope, à chalaze supérieure, à micropyle inférieur et externe. ! Le fruit est une drupe à mésocarpe peu épais, charnu, conte- nant quatre noyaux biloeulaires; deux sont antérieurs, deux sont postérieurs; les loges sont monospermes. La graine est attachée dans l'angle interne de la loge, a la méme direction que l'ovule ; elle contient, sous une enveloppe mince, un embryon à cotylédons elliptiques, épais, à radicule courte, infère. Les Duranta sont des abrisseaux de l'Amérique tropicale. Les rameaux sont multiples à l'aisselle des feuilles et souvent trans- formés en épines. Les feuilles sont simples, opposées ou verticil- lées. Les inflorescences sont axillaires ou terminales ; elles con- sistent le plus souvent en épis simples. Chaque fleur est à l'aisselle d'une braetée et accompagnée de deux bractées ordinairement stériles. Ex. : D. macrocarpa Kru. (BNP, inm mérid., herb. Mus.). D. mutisii L. (Dousey, Pérou, herb. Mus.). D. Plumieri Jaco. (PorgAU, Saint-Domingue, herb. Mas.) Id., cultivé au jard. bot. de Rouen. D. triacantha — - herb. Juss., Bonrc., Am. máid. herb. Mus. Re ne Cf. : Bot. mag. , tab; 1159. TÊ b; Mb: BA: 1: i ps Baow. conte enata hin, pee p.22, tàb.29, 13 1. . Goœmrn., De fruct „vol, 2n p. 272, tab. 57, Ris ENpL., ed n° 3 769. DU GROUPE DES VERBÉNACÉES. 901 Juss., Gen., p. 109, et Ann. Mus., vol. VII, p. 77. - H. B.K., Nov. gen. et spec., vol. II, p. 254. Linn., Gen. (éd. 1778), n. 849. Meisn., Gen. plant. vase., p. 200. PLus., Nov. plant.amer. p.30,tab.79, et Plunt. amer. fasc. IV, p.70. Sca., în Prod. DC., vol. XI, p. 615. Sw., Observ., p. 246. Wito., Spec. plant.; vol. HI; p. 380. . B. DEUX PLACENTAS PARIÉTAUX LATÉRAUX BIOVULÉS OU QUATRE LOGES UNIOVULÉES. I 4. FRUIT SÉPARABLE EN QUATRE PARTIES UNILOCULAIRES ET MONOSPERMES. 1. VERBENA L. Billardiera Moxca. — Glandularia J. F. Guez. — Shuttleworthia Miss. — Uwarovia Bee. Calice gamosépale, irrégulier, tubuleux, plissé, à cinq dents inégales; deux sont antérieures et les plus grandes, deux sont latérales, la. cinquiéme est postérieure et la plus petite. Corolle gamopétale, irréguliére, hypoeratériforme ou tubuleuse, dépassant le calice; tube cylindrique ; limbe oblique, à cinq divisions iné- gales, souvent bilobées, alternes avec les dents du calice ; lanté- rieure est la plus grande, les deux postérieures sont les plus petites ; préfloraison cochléaire. Quatre étamines insérées vers le sommet du tube de la corolle, et alternes avec les divisions antérieures et latérales du limbe, didynames; les antérieures sont les plus grandes ; filets inclus; anthéres biloculaires, introrses, à déhis- cence longitudinale. Ovaire entouré à la base d'un disque glandu- leux. Il renferme quatre loges uniovulées, placées à la périphérie . deux sont antérieures, deux sont postérieures ; l'axe Jongitudinal de l'ovaire est un TM creux. n kc dans Tangle interne | ^ 202 REVUE de la loge, ascendant, anatrope, à raphé intérieur, à epicropyie inférieur et externe. -~ mb Le fruit est une drupe dont lé mésocarpe se réduit à une simple pellicule, Il se sépare, à la maturité, en quatre noyaux monosper- mes. La graine est attachée dans l'angle interne, conserve la direc- tion de l'ovule et renferme, sous une enveloppe mince, un embryon à cotylédons elliptiques, à radiculé courte, infère. Les Verbena sont des herbes ou des sous-arbrisseaux qui crois- sent sous les climats chauds et tempérés des différentes parties du globe. Leurs rameaux sont souvent tétragones, à feuilles simples, opposées ou verticillées, penninerviées. L'inflorescence consiste en épis axillaires ou terminaux formant, soit des inflorescences simples, soit des inflorescences composées, par suite de la transfor- mation en bractées des feuilles du sommet du rameau. Chaque fleur d'une inflorescence simple naît à l'aisselle d'une bractée, sur un axe commun. | etra PS : | Ma A l'exemple de M. Saniha nous retranchons du genre Verbena ENDL. les plantes que ce dernier auteur désigne sous le nom de Bouchea, de Stachytarpheta et de Melasanthus , plantes dont l' ovaire ne montre, à l’âge adulte, que deux loges latérales uniovulées. Les genres Glandularia J. F. Guer., Billardiera Mogscg, Shuttleworthia Mgiss., Uwarowia BGE. ont été avec raison réunis au genre Verbena L., dont ils ne diffèrent que par le prolongement du connectif des étamines antérieures. Ex: V- alata Caan. (GAUDICH. , “hérb. du Brés., n. 520, — cult. au Mus.). - oV. angustifolia Micux. (Micux:, Amér. sept., — cult. au Mus.). - +: V. asparagoides Gaz. et Hook. (C. Gay, Chili, herb. Mus.). — VF. AubletiaL. (Micax., Amér. mér. — cult. au Mus.). id y. Berterii Scu, (Berr. , Chili, herb. Mus.). NES | ec ys bipinnatifida Scu. (Tnicut, A. Gray, Amér. sept., herb. Mus.). © V. bonariensis L. (CLausex, Brésil, n. 37, cult. au Mus). : »racteosa MicX. (Micux., Amér sept., herb. Mus). V. canescens Kru. (BONPL., Mexique, herb. Mus.) 00 00 | Ad V. chamædrifolia Juss. (Gaup, herb. d£ p DU GROUPE DES VERBÉNACÉES. 903 V. cuneifolia R. et Pay. (Dow»., Pérou, herb, Mus.)." : V. dissecta Warp. (Gaup., herb. du Brésil, n. 546). 0 V. erinoides Hook. (C. GAY, Chili, herb. Mus.) ^ - . V. glauca Giit. et Hook. (C. Gay, Chili, herb. Mus:). V. gynobasis. WEDD. (WEpp., Pérou aust., herb. Mus.). V. hispida R. et Pav. (C. Gay, Chili, herb. Mus.). V. lipozygoides Watr. (C. GAy, Chili, herb. Mus.). V. littoralis H. B. K. (Boxet., cult. au Mus.). ul ^y. microphylla- H. B. K. (Bospr., herb. Mus.). -1 V. minima MEY d lac — t Mus. 94- LV. officinalis L. eR T | V. paniculata Lai (cult. au M die qi V. phogiflora Cnam. (Gaup. „herb. du Brésil, ITAU V. polystachia H..B. K. (Boxeri, Am. équat.). AM V. ribifolia Warp. (C. Gay, Chili, herb. Mus.). |... V. scoparia GiLL. et Hook. (Lixpr., Andes, herb. Mus.) V. spathulata Gi. et Hook. (G. Gay, Chili, herb. Mus.), V. stricta Vent. (Micnx., Amér., — cult. au Müs.).. V. strigosa Hook. (TrécuL, Texas, herb, Mus.). V. sulfurea Swget (C. Gay, Chili, herb..Mus.). : | 2,7% V. supina L. (Quenr.-Dicr., Abyss., cult. au Mus.) V. tenera Spr. (Gavp., herb. du Brés., n. 548). xafi ©. V. teucrioides Hook. (C. Gav, Montevid., herb. Mus. Juf V. thymoides L. (Gaup., herb. du Brés., n. 559). V. trifida Kru. (coll. HanrweG, (1843), n. 1353, Colombie). V. urticæfolia L. (Tn&cOL, Missouri, — cult. au Mus.).. V. valerianoides H. B. K. (Bowpr., Amér. équat. , herb. Mus.). V. venosa Hoox. (Gaun. , herb. du Brés., n. 515).- Cf. : Benta., Flor. Hartw., p. 21. Barn. Voy. Sulph. p. bA, 152, 153. “Bcanc, Flor. Filipp., p. 19. Boiss., Voy. bot. Esp., p. 520. Bot. Mag., n. 308, 1976, 2200, 3127, 3628, 3694. .. Bot. regist., n. 538, 1184, 1766, 1748, 1402. E Br., Jam., P- 415, 116. is m Ba. mee wa Fa REVUE Dow, Prodr. flor. nepal., p. 10^. . Gir. et Hook., Bof, miscell., p. 100-170. J. F. GuzL., Syst. veget., p. 920. GognaTN., De fruct., vol. L, p. 315, tab. 66, fig. 1. GRAE., n. Edinb. new philos. Journ. (1827), p. 176. W. J. Hook. et ARN. , 7hebot.of capt. Beech, p. ^1,58,67,156, 305. Jaco., Hort. Vindob., vol. IM, p. 82, tab. 176. Juss., Ann. du Mus., vol, VII, p. 73. Kru., Nov. gen. et spec., vol. H, p. 272-277, tab. 134-137. Lac., Gen. et spec., p. 19. Lask., Encycl., vol. VIH, p. 548. — Ilust., vol. E, p. 57. Lin’, Hort. Ups. , p. 9. — Sp. plant. p. 28, 29. Woets p. 86. Lour., Flor. cochin., p. 33. Maur. et Gargor., Bull. Acad. Bruz., vol. XI, p. 323. Minic., Act. acad. theod. palat., vol. "NEN 194, tab. 7. Meisn., pl. vasc. Gen. , p. 299. Meres, Reise um die Erde, p. 451. Micux., Fl. bor. americ., vol. IH, p. 44. Mogcu., Method., p. 369. Nzck., Elem. bot.,n. h60. PLUKN. , Phytogr., p. 382. REICHENB., Zeon. exot., p. 48, pl. 64. Ruiz et Pav., Flor. peruv. et chil., vol. I, p. 21-22, tab. 32, 33. Scu., in Prod. de DC., p. 535-551. SPRENG., Syst. veg., vol. IF, p. 749. Swanrz, Observ. bot. Erl., p. 16. SWEET., Brit. fl. gard., 2° sér., p. et tab. 9, 207, 318, 391. Taune., Flor. cap., p. 447. — Fl. jap., p. 22. VeLLoz., Flor. flum., tab. 39, LA, 53. Venr., Hort. cels., p. et tab. 53. Warr., Rep. bot., vol. IV, p. 12-33. Nov. act. acad. nat. cur., vol. XVII, p. 378, 379. iss TETRACLEA A. kin n | Calice gamosépale, à ube. Ri giam presque égales. Corolle hyp ocratérifort — limbe: de cinq divisions : i E erne DU GROUPE DES VERBÉNACÉES. 205 lobes obovés, presque égaux; préfloraison..... Quatre élamines insérées sur la gorge de la corolle....; filets gréles; égaux, exserts lors de l'anthére, involutés dans le bouton; anthéres ovales à loges parallèles. .... Ovaire quadrilobé ; style filiforme, terminé par deux filaments stigmatiféres subulés. Ovule solitaire dans chaque loge, amphitrope, pendu (?), à micropyle infére. Le fruit est entouré par le calice persistant et se compose de quatre noyaux sees, obovés, rétieulés, coriaces. La graine est unique dans ehaque noyau, légérement courbe, attachée vers le sommet de la loge et ne renferme pas d'albumen; son embryon est incurvé, à cotylédons ovales, épais, à radicule courte, infère. Les Tetraclea sont des herbes de l'Amérique septentrionale; leurs feuilles sont opposées, pétiolées. Les inflorescences consis- tent en cymes axillaires (Asa-Gnav). xs. : T. Coulteri A. Gray (D" CoutrER, Mexico, Coll. n. 1172). Id. {Waicur, Texas (1849), n. ^62). Id. (WnicnT, Nouveau Mexique (1851), n.1513), Id. (Dr Grec6, n. 502.) (As. Gray). Cf.: As. Gray, Sillim. journ., série 2. Vol. XVI, p. 97. 3. TEUCRIDIUM J. D. Hook. Calice campanulé, à cinq divisions inégales : deux sont anté- rieures et un peu plus grandes, deux sont latérales, une est posté- rieure et la plus courte. Corolle gamopétale, campanulé, irrégu- lière, dépassant peu le calice; tube en entonnoir; limbe de cinq divisions inégales, allernes avec les divisions du calice; l'anté- rieure est la plus grande, les deux postérieures sont les plus courtes; préfloraison cochléaire. Quatre étamines didynames, allernes avec les divisions antérieure et latérales de la corolle et insérées au fond du tube; les antérieures plus haut que les laté- rales; filets enrot lés dinde, en avant fans la préfloraison, ex- 906 REVUE seris lors de l'anthése ; les antérieurs sont plus longs que les laté- raux ; anthéres attachéesau filet par le milieu du dos (uniloculaires Hoox.), introrses, à déhiscence longitudinale. Ovaire poilu au sommet, quadrilobé, uniloculaire, à deux placentas pariétaux laté» raux bilamellés et biovulés ; deux fausses cloisons s'avancent des parois antérieure et postérieure de l'ovaire entre les placentas ; style filiforme, enroulé d'arriére en avant dans la préfloraison, exsert lors de l'anthése, terminé par deux pelites branches stigma- tifères inégales : une antérieure plus grande, une postérieure plus courte. Ovule attaché à l'extrémité de la lame placentaire révolutée, ascendant, tees à chalaze gra à sappia inib pidaporiinstgo : 2n i P a Le fruit est sec et entouré par le calice persistant ; il se divise, à la maturité, en quatre parties sèches, incomplétement closes, uniloculaires et monospermes. La graine est ascendante, comme l'ovule; elle contient, sous des léguments membraneux, un em- bryon à cotylédons ovés, épais, à radieule courte, infère. Les T'eucridium sont des herbes de la Nouvelle-Zélande, à feuilles simples et;opposées. Les inflorescences.sont axillaires. Chaque fleur est accompagnée de deux bractées latérales ordinai- rement stériles, parfois fertiles. Ex. : T. parvifolium J. D. Hoox. (J. D. Hook. Nos. Zel., herb. Mus.). ld. wa été envoyé par M. J. D. Hooker. Cf. :J. D. Hoox., Flor. of New. flo à 203, tab, A9, Warr., Ann. ntes +, p. 704. Eo $ CARYOPTERIS Bor. = E gi Barbu: — a Lo. hun — Mastacanthus Eron DU GROUPE DES VERBÉNACÉES. 207 tubuleuse, irrégulière ; tube plus haut que le calice; limbe de cinq divisions inégales, alternes avec celles du calice; les deux posté- rieures sont les plus courtes, l'antérieure est de beaucoup la plus développée et souvent très laciniée ; préfloraison cochléaire. Quatre élamines didynames. alternes avec les divisions antérieure et Jaté- rales de la corolle ; filets exserts lors de l’anthèse, enroulés d'ar- riére en avant dans la préfloraison, les antérieurs sont les plus longs; anthéres biloculaires, à loges réunies au sommet, iütrorses, à déhiscence longitudinale. Ovaire ellipsoide, quadrilobé, unilocu- laire, à deux plaeéntas pariétaux, latéraux, bilamellés et biovulés ; deux fausses cloisons s'avaneent des parois antérieure et posté- rieure dé l'ovaire entre les: placentas; style filiforme, exsert lors de l'anthése, enroulé d'arrière en avant dans Ja préfloraison, ter- miné par deux filaments stigmatiféres inégaux ; le plus court est postérieur. Ovule attaché à l'extrémité de la lamelle placentaire révolutée, ascendant, gemi-ensirope, à à chalaze, supérieure, à mi- cropyle inférieur. Le fruit est sec et entouré par le calice persistant. Il se com- pose de quatre parties sèches, incomplétement closes et mono- spermes. La graine conserve la direction de l'ovule ; elle renferme, sous une enveloppe mince, un embryon à cotylédons é épais, PT" ques, à radieule courte, infére. — — Les Caryopteris sont des arbustes asiatiques. Leurs feuilles sont simples, opposées ; leurs inflorescences consistent en cymes bipare res axillaires et terminales. Le genre Mastaçanthus ENDL. a été réuni avec raison au. genre Cat teris Bce, dont il ne diffère que par des caractères qui sont tout au plus spécifiques. Nous eroyons devoir y joindre le genre Glossocarya WALL. L'espéce unique, le G. mollis, ne differe du C. mongolica que par son calice plus tubuleux et plissé; par sa corolle à gorge moins dilatée, par les divisions plus grandes de son style, caractères qui ne tiennent qu'à ‘une légère modification dans la forme, et ne suffisent pas NP agp Diego cito sa : ! AM Ex. Cy arya (Cat. Warr., n. a : Pe Mew. par M. e D. Hooker). - n voyé de l'herb. 208 REVUE C. mastacanthus Scu. (GaAupicu., Chine, n. 88, herb. Mus.). C. mongolica Box. (Bc, Mongolie, herb. Mus.). — (cult. au Mus. et au jard. bot. d'Orléans). C. Wallichiana Scu. (WaLL. herb. ind., n. 1812, sub nom. Clerod. odoratum Dow). Cf. : Bot. regist. (1856) n. 2. Bee., Ann. sc. nat., 2° sér., vol. VI, p. 65, et Plant. mongol. chin., dec. 1. Dow, Prodr. fl. nep., p. 102. ENDL., Gen., n. 3692, 3720. Grirr., Hem. on a few. pl. from centr. Ind., p. 6. HauiLT., in Roxb. hort. beng., p. 46. Lour., Flor. cochin., ed. Wie. (1793), vol. Hf, p. 444. M£isx., Gen. plant. vasc., p. 290. Scu., in Prodr. DC., vol. XI, p. 625. Warr., Repert. bot., vol. IV, p. 3. 6. HYMENOPYRAMIS Wart. - Calice gamosépale, velouté, à quatre petites dents inégales; les deux antérieures sont plus longues que les deux postérieures. Co- rolle gamopétale, infundibuliforme, irrégulière ; tube glabre, s'éle- vant plus haut que le calice ; limbe de quatre divisions profondes, inégales, alternes avec les dents du calice ; l'antérieure est la plus grande, la postérieure est la plus courte; dans la préfloraison, le pétale postérieur est extérieur, le pétale antérieur est intérieur, les pétales latéraux sont moitié intérieurs, moitié extérieurs. Quatre étamines didynames, alternes avec les divisions de la corolle et insérées sur son tube, les antérieures plus bas que les postérieu- res; filets capillaires, sinueux dans la préfloraison, exserts lors de l'anthése; les antérieurs sont plus longs que les postérieurs ; anthères biloeulaires, introrses, à deux loges inégales, attachées dans leur milieu supérieur à un connectif glanduleux, déhiscence longitudinale. Ovaire glanduleux à au sommet, uniloculaire, à à deux DU GROUPE DES VERBÉNACÉES. 909 antérieure et postérieure s'avancent des parois de l'ovaire entre les placentas. Style filiforme, sinueux dans la préfloraison, exsert lors de l'anthése et terminé par deux petits crochets stigmatiféres divergents et inégaux : l'un antérieur, plus long, l'autre postérieur et plus court. Ovule attaché à la paroi externe de la lame placen- taire, ascendant, semi-anatrope, à chalaze supérieure, à micropyle inférieur. Le calice persistant et considérablement accru a la forme de quatre grandes ailes circulaires, membraneuses, inégales ; il ren- ferme le fruit, qui est poilu, sec, et se partage en quatre parties, d'abord par une déhiscence loculicide, puis par déhiscence septi- cide. Le mésocarpe est réduit à une membrane sèche; les quatre noyaux sont incomplets et uniloculaires, à loges monospermes. La graine conserve la position et la direction de l'ovule. Elle se com- pose d'enveloppes membraneuses et d'un embryon légérement courbe, à cotylédons elliptiques, à radicule infére. Les Hymenopyramis sont des arbrisseaux des Indes orientales, à rameaux subtétragones. Les rameaux florifères sont brachiés, les feuilles simples, opposées, décussées, entiéres, à long pétiole. Les inflorescences sont axillaires ou terminales. Les fleurs sont grou- pées en glomérules isolés, soit à l'aisselle des feuilles, soit à l'ais- selle des bractées, à l'extrémité des rameaux. Ex. : À. brachiata Warr. (herb. Wart., n. 774. — Gavpicm., herb. .. "Mus. et Les.). Cf. : GAIE- Rem. on a few PI. of fr. cent. Ind., p.5. 6. AMETHYSTEA Lu. Calice gamosépale, campanulé, à cinq divisions presque "A deux sont antérieures, deux sont latérales, une est postérieure ; préfloraison valvaire. Corolle gamopétale, irrégulière; tube plus court que le calic ; limbe oblique, bilabié, à einq divisions inégales, alternes avec les divisions du — les deux posi érieun H. 910 REVUE la lèvre postérieure; les trois autres forment la lèvre antérieure ; la division antérieure est en casque et la plus développée ; préflo- raison cochléaire. Quatre étamines alternes avec les divisions an- térieure et latérales de la corolle et insérées sur son tube ; les deux antérieures sont fertiles, et ont leurs filets exserts et enroulés d'arriére en avant dans la préfloraison ; les anthères sont bilocu- laires, introrses, et s'ouvrent par une fente longitudinale; les deux autres étamines sont stériles et réduites à un court filet. Ovaire par- couru à sa surface par quatre sillons : un antérieur, un postérieur et deux latéraux, uniloculaire, à deux placentas pariétaux, laté- raux, bilamellés et biovulés; deux fausses cloisons s'avancent du milieu. des parois antérieure et postérieure entre les placentas ; style presque exsert, recourbé d'arriére en avant dans la préflo- raison, terminé par deux filaments stigmatifères inégaux : l'un antérieur, plus grand, l'autre postérieur, plus petit.. Ovule attaché à l'extrémité de la lame placentaire révolutée, ascendant, semi- anatrope, à chalaze supérieure, à micropyle inférieur. Le fruit est drupacé et entouré par le calice persistant ; le méso- carpe, d'abord charnu, se réduit à une membrane sèche qui en- toure quatre noyaux incomplets et monospermes. La graine est ascendante, à téguments minces, et renferme un embryon dressé, à cotylédons elliptiques et à radicule infère. Les Amethystea sont des herbes originaires de la Sibérie et de la Mongolie, à rameaux tétragones, à feuilles opposées, simples et découpées. Les inflorescences sont terminales ; “ms consistent en cymes biparés composées. Ex. : A. cerulea L., cultivé au Muséum, Cf. : BENTE., Labiat. gen. et spec. , p. 657. . Boco., in Adans. vol. lI, p. 301. Jm. Gen, n n. A (edit Schreber). DU GROUPE DES, VERBÉNACÉES. 211: 2. Fan SÉPARABLE EN DEUX NOYAUX Laraaux ,BILOCULAIRES, "n LOGE MONOSPERMES. 77. PRIVA Aras. ` “Castelia Cavan. — Dipyrena Hook. — Streptrum Roxa, ~ Tortula Rox&.. Calice gamosépale, tubuleux, à cinq dents petites, inégales ; deux sont antérieures et les plus grandes, deux sont latérales, une est postérieure et la plus courte. Corolle gamopétale. hypocratéri- forme, plus haute que le calice ; tube.cylindrique ; limbe oblique de cinq divisions inégales, allernes avec les dents du calice; l'anté- rieure est la plus grande, les postérieures sont les plus courtes ; préfloraison eochléaire. Cinq étamines incluses, alternes avec les divisions de la corolle et insérées vers le milieu du tube; la pos- térieure est réduite au filet, les quatre autres sont didynames et les antérieures plus grandes que les latérales; filets inclus; an- théres biloculaires, introrses, à déhiscenee longitudinale. Ovaire oblong, aplati d'avant en arriére, uniloeulaire, à deux placentas pariétaux, latéraux, bilamellés et biovulés; style inclus ou légére- ment exsert, terminé par deux prolongement stigmatifères iné- gaux : un antérieur, plus long, terminé en crochet, un postérieur, tubereuleux. Ovule attaché à l'extrémité de la lamelle placentaire révolutée, ascendant, he, à ue supérieure, à micropyle inférieur. / Le fruit est see, recouvert par le calice persistant; il se sépare, à la maturité, en deux noyaux latéraux, convexes en dehors, con- caves en dedans, biloculaires, à loges monospermes. Graine atta- chée dans langle externe de la loge, ascendante, à chalaze supé- rieure, à mieropyle i inférieur ; elle renferme, sc souš tine enveloppe mince, un embryon à cotylédons elli : ! dio atia vs Les Priva sont des herbes de l'Amérique, de l'Afrique et des Indes orientales, à feuilles simples, opposées ou alternes.. Les inflorescences consistent en épis simples; chaque fleur naît à l'aisselle d'une bractée. Bien que les Dipyrena Hoox. different. par leur port de tous les Priva connus, leurs fleurs offrent tant de ressemblance avec celles des Priva, que nous croyons, devoir considérer toutes ces plantes comme ne for- mañt qu'un seul genre. On pourrait alors reconnaitre dans le genre Priva Apans. deux sections :: . 8, EuPuivaASCH. , Fruit épineux. Feuilles oiai, penninerviées. px P danca Jaus. et Spacm. (Scutwp. , Abyssinie; n. 565, herb. Mus.).. puo pr echiniata Juss. (herb. Juss.). - P. Forskalii Jaus. et SPACH. (BOTTA, Yemen, herb. Mus. ). P. leptostachya Juss: (Lescuex., Indes, herb. Mus.). — P. Meyeri Jaus. et Spaca. (coll, Drége, Cap de Bones . herb. Mus.). b. Dipyrexa Hook. Fruit non épineux. Feuilles alternes, uninerviées. Ex. : D: glaberrima Hook. ou P. glaberrima: (communiqué. par M. J. D. Hooker). | r Cr: ADANS., Fam. des plant. , vol. V, p. 505. - ^ iO BENTH, The Dot. of the voy. € V 102" i Cavax.., leon., vol. VI, fab. 583. —— . EnpL., Gen:, n. 3690. ^ . .. Gnam., The Edinb. new philos. dinum, (1840), pe "m dd Hoog., Bot. miscell., vol. T, p. 472. . Jaus., et Spa. , /llust. pl. orient. EU h55, 455. ` Juss-, Ann. du Mus., vol. VII, p occu Ape -i00 Ko, Nov. gen. — 1 THE BUSH IUS) 9 QUEBPSIR. f i „üii Mas. ere pas wol 1, p- 200: asbob no 25469 ` DU GROUPE DES VERBÉNACÉES. 213 -Sth in. Prodr. DC., vol. XI, p. 532, et in Manr, Flor, Br., p- 178, tab. 50, Sw., Observ. bot., p.16. - Van, Symb. bot., vol. MI, p. 6. War., Rep. bot., vol. IV, p. 34-36, et Nov. act. cur, nat. ; vol. XXVII, p. 379. ; Wi». , Sp. pl., vol. HL, p. 359. Wicnr, in Hook. Journ, bot., vol. I, p. 229. 3. DRUPE A QUATRE NOYAUX INCOMPLETS, UNILOCULAIRES ET MONOSPERMES. 8, CLERODENDRON Lin. Agricolæa Scur. — Cornacchinia Savi. — Ovieda Linn., GOERTN, — Siphonanthus Lins., Lank. — Torreya Sprexc, — Valdia PLum. | Calice gamosépale à cinq dents ou cinq divisions aiguës, còn- niventes, presque égales : deux antérieures, deux latérales et une postérieure. Corolle monopétäle, tubuleuse ou hypocratériforme, irrégulière; tube cylindriqne, de longueur variable; limhe de cinq divisions inégales, alternes avec celles du calice : l'antérieure est la plus développée, les deux postérieures sont les plus courtes; préfloraison cochléaire. Quatre étamines didynames, exsertes, in- sérées à la partie supérieure du tube de la corolle; les antérieures sont les plus grandes; filets gréles, enroulés d'arriére- en avant dans la préfloraison ; anthérés à à deux loges libres à la base, intror- ses, à déhiscence longitudinale. Ovaire de forme variable, partagé superficiellement par quatre sillons : un antérieur, un postérieur et deux latéraux, uniloculaire, à deux placentas pariétaux, laté- raux, bilamellés et biovulés; des fausses cloisons antérieure et postérieure s 'avancent des parois de J'ovaire ‘en les placentas; ; PATA IS RUE inégaux et divergents : l'un est antérieur et plus grand, l'autre est postérieur. Ovule attaché à l'extrémité révolutée de la lame placen- taire, dans laquelle il est enchâssé, ascendant, semi-anatrope, à chalaze supérieure, à micropyle inférieur. Le fruit est une drupe charnue, entourée à la base par le calice persistant devenu charnu. Elle contient quatre noyaux incomplets, monospermes, ou seulement un, deux, par atrophié des autres. La graine est attachée à la lamelle placentaire indurée et révolutée. Elle renferme, sous un tégument mince, un embryon à cotylédons elliptiques et charnus, à radicule courte et infère. — Les Clerodendron sont des arbres ou des arbrisseaux qu'on trouve en Chine, aux Indes orientales, dans l'Afrique du Sud, à Madagascar, dans l'Amérique tropicale et en Océanie. Leurs ra- meaux sont arrondis, à feuilles opposées ou verticillées, simples, penninerviées. Les inflorescences sont axillaires ou — elles consistent en cymes bipares composées. Ex. : C, acuminatum Watt. (WALL., cat., n. 1792). C. calamitosum L. (cult. au Mus.). C. deflexum Watt, (Watt., Paulo Pinang, herb. Mus.). C. diversifolium Var (Lescaen., Java, herb. Mus.). C. fallax Lino. (cult. au Mus.). C. fetidum Beer. (cult. au Mus.). C. glandulosum WALL. (WALL, Calcutta, herb. Mos). C. hastatum WALL. (cult. au Mus.) C. heterophyllum R. BR. (WALL. , cat., n. 1790). C. inerme R. BR. (WaLL. , cat., n. 1788, — cult. au Mus) — C. infortunatum L., WaLL., cat., n. 1796, d.). — €. Jackianum Wa. (WALL., cat., n. 1794). ^ Kaempferi Vant (Gaunica., Calcutta, herb. Mus). C. longiflorum DcssE (Lescx., Timor, herb. Mus.). - C. molle H. B. K. (Bowrr., Guyaquil, herb. se o € nerüifolium Wat. (War, cat., n. 1789). : E G nutans WALL.. (Watt. „ cat., n. 1793-4). — een a Mus) CE. ge 2 Lin, Gen. pl, iti mss. 155, 0,2, 7 DU GROUPE DES VERBÉNACÉES. 915 C. serratum SengNG. (WALL. , cat., n. 1809-B.). - - C. siphonanthus R. Bn. (WauL., cat., n. 1784-E). C. squamatum Vans (WALL., cat., n. 1798-A). C. tomentosum R. Bn. (cult. au Mus.). C. trichotomum Tnune. (Tauns., Japon, herb. Mus.). Etc.,ete. — Arr, Hort, Kew., edit. 1, p. 364. _ ANDR., Pot, repos., vol. IX, tab. 554. Branc., Flor. de Filipp., p. 508, 509. Buuw., Bijdr., p. 807-842... — = Bot. mag., n. 1518, 1805, 1834, 2536, 2925, 4230, 4255, . 4259, 4355, 4355, 1880. Bot. reg., n. h06, 629, 649, 1035, 1037, des 23 prem. vol. et (an. 1838), tab. 41 (1841), miscell. 177 (1842), tab. 1 (4844), tab, 19. Bos., Hort. Maurit., p. 255, 256. R. Brow., in Air., Hort. Kew., éd. 1, vol, IV, p.65. R. Brow., Fior. nov. Holl., p. 510, 511, Buc. , Enum. plant, in Ch., p. 52. Bury., Flor. ind., p. 136, 137, fab, 53, h^, 45. CHam., Linnea, vol. VII, p. 105. | Desne., Herb. Tim., p. 71, 72, et Vow. Ann. Mus., vol. II, p. 399, ^00. | 5 ; Don, Pr. fl. nep., p. 102, 103, et The Edinb. philos. Journ. 1824, vol. XI, p. 349, 350. ` Enpz., Gen., n. 3708. GOÆRTN. , De fruct., Yol. T, p. 271, 272, tab. 57. GRIFF., Zcon. plant. asiat., part. IV, pl. 44h, A45, p. 170. Hook. et Arn., The- bot. of capt. Beech., p. 205, 268. Jack., Deseript. of Malay. pl., p. 38, 39, h0.. Jaco., Icon. plant. rar., tab. 500, et Hort, Schenb., tab. 338. Juss., Ann. Mus., vol. VII, p. 63. Kra., Nov. gen. et spec., vol, H, p. 244. Law. , /Ilust. gen., vol. I, p. bus vol. IB. p538, Shut, 79, 558, 554. 946 REVLE F. W.Mey,, Prim. flor. esseg., p. 219, 217.. Par. Bgatv., Flor. d'Ow. et Ben., vol. l,- p. 51, vol. IL, p. 6, tab. 32 et 62, Paxr., Mag. of bot., vol. IX, p. et tab, 103. Pers., Syn. plant., vol. M, p. 145. Prum., Nov. plant. americe. gen., p. 41, tab. 25. Ram. DE La Sac., Flor. cub., vol. Xl, p. 146, 147. Reice., Flor. ezot., tab. 208. Ruego, Hort. Ind. Malab., p. bA, tab. 25 (sub nom. Per agu). Roxs., Fior. Ind., vol. II, p. 57-65, 66-68. Rumen., Herb. amb., vol. IV, p. 86, tab. h9 (sub nom. Jasm. litoreum). i ; Savi, Mem. sc. it. Mod., vol. M, p. 87. Sca., in Prodr. DC., vol. XI, p. 658-675. Scar., in Regensb, deuksch., p. 98?. SPRENG., Syst. veget., vol. M, p. 758-760. Tauns., Flor. japon., p. 255-257. Vaut, Symb. bot., vol. M, p. 74-75. VENT., Jard. dela Malm., p. et tab. 25, 10. Vis., Jllust. plant. nov. ort. pad., p. 497. Watr., PL asiat. rar., vol. MT, p. 40, tab. 215 et cat. WaLr., Jtepert., vol. IV, p. 102-115. WitLp., Sp. pl.. vol. I, p. 606. 9. CYCLONEMA Hocust. ` Spironema Hocnsr. Calice gamosépale, court, campanulé, plus élevé en ayant qu'en arrière, à cinq divisions petites : : une antérieure, deux latérales et deux postérieures. Corolle gamopétale, irrégulière, bilabiée, résu- pinée ; tube cylindrique, courbe, à coneavité antérieure, plus élevé que le calice; limbe de cinq divisions inégales, alternes avec les divisions de la corolle; les des Dre plus petites, forment DU GROUPE DES VERBÉNACÉES, 917 le milieu du tube, alternes avec les divisions latérales et posté- rieures de la corolle; les postérieures sont les plus longues; filets aplatis et poilus à la base, filiformes au sommet, exserts, enroulés d'avant en arrière dans la préfloraison ; anthéres biloculaires, introrses, à déhiscence longitudinale. Ovaire parcouru superficielle- ment par quatre sillons : un antérieur, un postérieur et deux laté- raux, uniloculaire, à deux placentas pariétaux, latéraux, bilamellés et biovulés ; deux fausses cloisons s'avancent des parois antérieure et postérieure de l'ovaire entre les placentas; style exsert, enroulé d'avant en arrière dans la préfloraison, terminé par deux petites - branches stigmatifères, inégales ; la postérieure est la plus grande. Ovule ättaché à la face externe de la lame placentaire révolutée, ascendant, semi-anatrope, à chalaze supérieure, à micropyle inférieur. : | Le fruit est une drupe charnue, quadrilobée, entourée à la base du calice persistant. Elle renferme quatre noyaux incomplets, uni- loculaires et monospermes. La graine est attachée dans l'angle interne de la loge et ascendante. Elle renferme, sous un tégument peu épais, un embryon légérement courbe, à cotylédons épais, à radicule courte et infére. Les Cyclonema sont des arbres d'Abyssinie et du Port-Natal, à rameaux tétragones ou arrondis, à feuilles opposées ou verticillées, simples, penninerviées. Les inflorescences sont axillaires ; elles consistent en cymes bipares à générations rarement complètes. Ex. :C. myricoides Hocasr. (Scæime. (1837), Abyss., n. 330, herb. Mus.). Cf. : Hocasr., in Flora (1842), p. 225. 10. AMASONIA Lw. Taligalea Aver. PLE. 7 rulaires et of d 948 REVUE préfloraison valvaire. Corolle gamopétale, infundibuliforme, bila- biée ; tube long, poilu extérieurement, plus dilaté au sommet qu'à ‘Ja base; limbe de cinq divisions inégales, alternes avec celles du calice : l'antérieure est la plus grande, les postérieures sont les plus courtes et forment la lévre postérieure; préfloraison co- chléaire. Quatre étamines didynames, alternes avec les divisions antérieure et latérales de la corolle et exsertes, les antérieures sont les plus grandes; filets insérés à la base du tube, exserts, enroulés d'arriére en avant dans la préfloraison ; anthères bilocu- “laires, introrses, à déhiscence longitudinale. Ovaire oblong, uni- "loeulaire, à deux placentas pariétaux, latéraux, bilamellés et bi- -ovulés; deux fausses cloisons s'avancent des parois antérieure et postérieure de l'ovaire entre les placentas. Ovule attaché à la paroi externe de la lame placentaire révolulée, — à chalaze supérieure, à mieropyle inférieur. Le fruit est une drupe incluse dans le calice persistant et mem- braneux. Elle renferme quatre noyaux incomplets, uniloculaires, &loges monospermes. La graine est ascendante, et renferme, sous - un tégument mince, un embryon dressé, à cotylédons opago, épais, à radicule courte et infère. Les Amasonia sont des herbes de l'Amérique tropicale ; leurs feuilles sont alternes, simples, groupées à la base de la tige. Les inflorescences sont terminales. A l'aisselle des bractées ordinai- rement colorées, qui occupent la partie supérieure de la tige, se montre une fleur accompagnée de deux bractées latérales, tantôt ‘stériles, tantôt fertiles. - | Par leurs fleurs, les Amasonia se distinguent peu des Clerodendron; ils en different par un ensemble de. caracteres qui, isolés, ne présenteraient que fort peu d'importance. La corolle, infundibuliforme dans les mem it tubuleuse dans les seconds. DU GROUPE DES VERBÉNACÉES. 919 —. Le calice persistant est membraneux et entoure le fruit dans les Ama- sonia ; il est induré ou charnu et ne recouvre pas le n dans les Clero- dendron. Les feuilles sont alternes et groupées à la base de la tige dans les pre- miers, elles sont opposées et existent dans toute la longueur des rameaux chez les seconds; etc. , etc. Ex. : A. angustifolia Mart. (GanpN. Goyaz (1841), herb. Mus.). A. erecta L, (Lepr, (1839), herb. Mus.). A. punicea VauL (coll. R. Spruce, n. 3288, herb. Les.). n Cf. : AUBL., Hist. pl. Guy., vol. II, p. 615, tab, 252. BENTH., Ann. of nat. hist., vol. II, p. 451. ExpnL., Gen., n. 3711. Juss., Ann. Mus., vol. VII, p. 67. Kru., Nov. gen. et spec., vol. II, p. 253. Lau. , Z/lust. gen., p. 93, tab. 542. Lin., Gen., n. 1061. Meisn., Gen. pl. vasc., p. 292. Nzck., Elem. bot., n. 589. Pers., Syn. plant., vol. II, p. 441. Scu., in Manr. ZI. Bres., p. 291, tab. 48, et Prodr. DC., vol. XI, p. 677. Warr., Rep. bot., vol. IV, p. 124. 11. MONOCHILUS Fiscu. Er Mer. Calice campanulé, à limbe oblique, bilabié, de cinq divisions inégales; préfloraison..... Corolle gamopétale, tubuleuse, plus haute que le calice; tube légérement courbe et cylindrique ; limbe bilabié, de cinq divisions inégales, alternes avec celles du calice; les deux latérales et l'antérieure, qui est la plus grande, forment la lèvre antérieure, les deux postérieures forment la lévre posté- rieure, et sont séparées par une fente longitudinale; préfloraison... "Quatre étamines didynames, insérées vers le milieu du tube, alternes avec * les divisions antérieure et literales 2 la corolle, les 220 à REVUE | nale. Ovaire entouré à la base d’un disque — quadriloeu- laire, à loges uniovulées ; style filiforme, presque égal aux filets des étamines, terminé par un stigmate punctiforme. Ovule..... Le fruit est une drupe entourée à la base par le calice membra- neux et persistant. Elle renferme quatre noyaux monospermes (ou moins, par avortement). La graine est dressée et contient un em- bryon à eotylédons épais, oléagineux, à radicule courte, infère. Les Monochilus sont des herbes du Brésil; leurs feuilles sont simples, alternes ou opposées; les inflorescences consistent en grappes axillaires ou terminales. Chaque fleur naît à Vaisselle d'une bractée, et est accompagnée de deux braetées latérales stériles (ex descript. Fiscu. et Mey., Scn, et fig. Scu.). | Cf. : ENDL., Gen., n. 3686. Fiscu. et Mey., Jnd. sem. hort. Petrop. as p. 3h. Meisn., Gen. plant. vasc., p. 290. Scu., in Prodr. DC., vol. XI, P. 526, et in ManT., Flor. Brés., p. 1714, tab. 32, fig. 1. Warr., Hep. bot., vol. IV, p. 37. 12. OXERA LABILL. Oncoma SPRENG. Calice gamosépale à quatre divisions égales : deux sont anté- rieures, deux sont postérieures ; préfloraison valvaire. Corolle gamopétale, de forme variable, plus grande que le calice ; tube courbe ;, Jimbe oblique, i irrégulier, de quatre divisions alternes avec les dents ou les divisions du calice ; la division antérieure est ]a plus grande; dans. la préfloraison, sin est recouverle par les divisions: latérales, et celles-ci sont recouvertes par la division postérieure. Quatre étamines : alternes avec les divisions de la co- „rolle; k les deux antérieures so insérée ban fond du. tube de. la Cs (9 DU GROUPE DÉS VERBÉNACÉES. 991 une fente longitudinale; les deux étamines postérieures sont insé- rées plus haut que les antérieures, stériles et réduites à un filet inclus. Ovaire profondément quadrilobé, entouré à la base d'un gros disque glanduleux, uniloculaire, à deux placentas pariétaux, latéraux, bilamellés et biovulés lorsqu'il est jeune, à lobes presque indépendants lorsqu'il est adulte; style d'apparence gynobasique, exsert, terminé par deux petits prolongements stigmatifères. Ovüle attaché à l'extrémité de la lame placentaire révolutée, dans laquelle il'est enchâssé, ascendant, porno vei i à chalaze supérieure, à mieropyle inférieur. | Le fruit est une drupe formée par un ou deux lobes de l'ovaire (les autres ne se développant pas ordinairement) ; le mésocarpe de chacun est épais et charnu; le tissu de l'endocarpe est induré, et forme un noyau incomplet. Chaque noyau est monosperme. La graine est ascendante et renferme, sous ses téguments, un embryon dressé, à cotylédons elliptiques, à radicule courte, infère. Les Ozera sont des arbres de la Nouvelle-Calédonie, à feuilles simples et opposées. Les inflorescences sont axillaires où termi- nales; elles consistent en cymes bipares composées. Ex. :: 0. baladica Vi. (VistLL.., n. 1800, Nouv. -Caléd., herb. Mus.). O. glandulosa Viit.L. (Vars. , n. 1007, id.). O. longifolia Vixit. (Vice. n. 997, E Ò. Morieri Virik. (Vigttt., n. 992, id.). 0. pulchella LABILL. (VtEtLL., n. 998, et DEPL., n. 346, — id.). ` O. robusta VigitL. (Vieite. , n. 996, Nouv.-Caléd., . id. E Benrir., in Prodr. DC., vol. X, p. 585. . . Boco., Observ. sur le genre Oxera. - en À Gen., n. 4183. ^ L2 Fes, Deulschr, d. Regensb. bot. Ges., vol. Ill, P- Anim cool 5 , Ueber die Stellung der Gatt. Oxeras 1 2 = fret opm, Sot aat LAC MEET WPTSET E . Jan. Tis RI 662. . EERS safran vase. nm : Do, OL XI poit ; ; A is Maiss., A. DRUPE A DEUX NOYAUX LATÉBAUX, BILOCULAIRES, nm MONOSPERMES.- 48, CITHAREXYLUM Lr. - Poppigia Bert. — Rauwolfia Ruiz et Pay. : Calice cupuliforme, sans dents ou à cinq dents trés courtes et inégales; deux antérieures, deux latérales et une postérieure. Corolle gamopétale, tubuleuse, plus haute que le calice; tube cylin- drique, souvent poilu à l'intérieur ; limbe oblique de cinq divi- sions inégales, alternes avec les dents du calice ; l'antérieure est la plus grande, les deux postérieures sont les plus courtes; préflo- raison cochléaire. Cinq étamines, dont quatre fertiles, didynames, alternes avec les divisions antérieure et latérales de: Ja corolle et. insérées au sommet de son tube; les antérieures plus haut que les latérales; l'étamine postérieure ne porte pas d'anthére ;. filets. courts, inclus; anthères libres à la base, biloculaires, introrses, à déhiscence longitudinale. Ovaire conique ou ovoide, uniloculaire, à deux placentas pariétaux, latéraux, bilamellés et biovulés; deux fausses cloisons s'avancent des parois aritériéüre et postérieure entre les plaéentas; style élargi au sommet, inclus, terminé par deux. renflements stigmatifères : l'un. est. antérieur et plus gros que Y autre, qui est postérieur, Ovule attaché à la portion externe de la lame placentaire révolutée, ascendant, semi-anatrope, à cha- laze supérieure, à micropyle inférieur. Le fruit est une drupe entourée à la base par le. E S persis- tantet: induré; son mésocarpe est peu épais et entoure deux noyaux latéraux, séparés par un espace vide, biloculaires, à loges monospermes. La graine est ascendante, comme l'ovule, et ren- ferme, sous des téguments minces, ‘embryon dressé, à cotylé- eus Mame onere E DU GROUPE DES VERBÉNACÉES. 223 sent en Amérique, sous les tropiques et dans les contrées voisines. Leurs rameaux sont souvent tétragones, parfois épineux ; leurs feuilles sont simples, opposées ou. verticillées. Les inflorescences consistent en épis simples. Chaque fleur est à l'aisselle d'une bractée. Il n'est pas rare, dans certaines espéces, de trouver l'épi réduit à une seule fleur à l'aisselle d'une feuille. Les fleurs de C. pentandrum, que nous avons analysées (Échant. de Ventenat), nous ont montré le plus souvent quatre étamines did ynames; ce n'est qu'exceptionnellement que l'étamine postérieure était fertile. A l'époque de l'anthése, l'ovaire des C. cyanocarpum et pentandrum présente fréquemment quatre loges uniovulées, et a son axe occupé par un espace creux. Cette disposition résulte de la soudure partielle des lames placentaires entre elles et avec les fausses cloisons. Ex : C cyanocarpum Hook. et Anv. (C. Gay, Chili, herb. Mus. cultivé au Muséum). C. ilicifolium Ktu. (BonPL., Quito, herb. Mus.). C. pentandrum VENT. (herb. VENT., in herb. Less.). C. Poppigii Warp. (col. PogPPiG, n. 2119, Brésil, herb. Mus, et herb. Less.). C. spinosum Kru. (BONPL., ce niai uat 4 Mus.). C. villosum Jaco. (VaiLL., Antilles, herb. Mus., cult. au Mus.). Cf. BERT. , in. Bullet, des sc. nat. (oct. 1830), p. 109, P. Brow., Civ..and nat. hist. of Jam., p. 264. Cuam., in. Linnea, vol. VII, p. 276. Dos, in Edinb. new. philos. Journ. (oct. 1830), p. 237. ENDL., Gen.. n. 3706. Gœnrs., De fruct., vol. 1, p. 270, tab, 56, fig. 8. . Hook. et Arn., The bot. of cap. Beech, p. 58, 306. Jaco., Hort. Schünb., tab. 441, Icon. rar: tab, 118, 501. Nov: plant. Americ. gen., p. 19, tab. 40. " Juss., Gen., p.108. … . Kru., Nov. gen. et spec., vol. ll, p. 256. “iT Lank., Must. gen., p. 95, ww | 54 20007 piss, Gen., n. 760. gsn^álue dea oii: 29) -inre Meisn; Gen., vol. I, p. cdi smit st sb sm 1 endum bot., Ph 5. ol SA 958. —— | REVUE Prus., Plant. amer., p. 151, tab. 157. Ram. DE LA Sacn., Flor. cub., vol. Xl, p. 142. Ruiz et Pav., Flor. peruv., p. 26, tab. 152. Sca., in Prodr. DC. , vol. XI, p. 609, et. in Mant., Flor.: Bras., p. 266. SPrexc., Syst. veget., vol. II, p. 763. Swanrz, Obs. bot., p. 23h, FI. ind. occid., vol. IT, p. 1043. VzNT., Hort. Cels., tab. h7. Wittb., Spec, plant., vol, IH, p. 308. 14. VOLKAMERIA Lix. Douglassia Hovsr. Calice gamosépale, campanulé, à cinq dents : deux antérieures, deux latérales et une postérieure. Corolle gamopétale, tubuleuse, irrégulière ; tube grêle, long, cylindrique; limbe oblique, irrégu- lier, de cinq divisions alternes avec les dents du calice; l'antérieure est la plus grande ; les deux postérieures sont les plus petites ; préfloraison cochléaire ou quinconciale. Quatre étamines didyna- mes, alternes avec les divisions antérieure et latérales de la co- rolle, insérées dans la moitié supérieure du tube; les antérieures sont les plus grandes ; filets exserts, enroulés d'arriére en avant dans la préfloraison ; anthéres biloculaires, cornienlées dans le jeune âge, introrses, à déhiscence longitudinale. Ovaire coupé superficiellement par quatre sillons : un antérieur, un postérieur et deux latéraux, uniloculaire, à deux placentas pariétáux, latéraux, bilamellés et biovulés; deux fausses cloisons partant des parois an- térieure et postérieure de l'ovaire s 'avancent entre les placentas; style filiforme, exsert, enroulé d'arrière en avant dans la préflo- raison, terminé par deux courtes branches stigmatiferes, diver- gentes : une est antérieure, l'autre est postérieure. Ovule attaché à la Mere externe de la em impe adno ERREA semi- LI DU GROUPE DES VERBÉNACÉES. 9925 sistant et membraneux ; elle. contient deux noyaux latéraux, sou- vent incomplets, biloculaires, à loges monospermes (fréquemment, l'un des noyaux ne se développe pas). La graine est attachée dans l'angle de la loge et ascendante. Sous ses téguments membraneux, elle renferme un embryon à cotylédons elliptiques, épais, à radi- cule infère. Les Volkameria sont des végétaux intertropicaux de l'Asie, de l'Afrique et de l'Amérique. Leurs rameaux sont tétragones, à feuilles simples, opposées, penninerviées. Les inflorescences sont axillaires; elles consistent le plus souvent en cymes bipares tri- flores. | Les deux genres Clerodendron L. et Volkameria L. présentent dans leurs fleurs les plus grandes analogies ; c'est ce qui explique pourquoi les auteurs ont rangé dans le second genre tant d'espèces qui appartien- nent au premier. La seule distinction saisissable qui existe entre ces deux genres est dans le fruit. Ventenat a montré que tous les Clerodendron ont pour fruit une drupe à quatre noyaux uniloculaires, à loges mono- spermes, tandis que la drupe des Vo/kameria contient deux noyaux laté- raux, biloculaires, à loges monospermes. Si nous restons logique avec notre classification, nous sommes obligé de regarderces deux plantes comme apparlenantà deux genres distincts; mais si nous voulons faciliter les déterminations et éviter les erreurs, nous réunirons les Volkameria au genre Clerodendron, en établissant dans ce dernier une seconde section qui comprendrait les plantes dont le fruit a deux noyaux latéraux et biloculaires. Ex. : V. aculeata L. (LESCHEN, Java, herb. Juss.) Cf. : Art., Hort. Kew., p. 365... P. Brow., Civ. and nat. hist. of Jam., p. 360, ta^. 30, fig. 2. © EnD., Gen., n. 3707. "Gogurs., De fruct., vol. T, p. 267, tab. 56. Hocnsr., Nov. pl. gen. Afr., p. 19. a Housr.. Reliq. Houst., p. 6, tah.13. EU , Jaco., Sel, stirp. Amer. histy p. 185, tab. 117. : ` Lank., jiu ger, P. 95, tab, DA. cien i 996 CDD TRES |. : ne vf W.Mey., Primiti flor. esseg., p.216. T Neck, Elem. bot., n. 597. : : PLum., Plant. americ. , tab. 164. Scu., în Prodr. DC., vol. XI, p. 656, et Flor. S Mart. die . 290. — SroaN., Hist. Jam., vol. II, p. 137, tab. 30, f. 2 (fid. Jacq). | ; Tauns:, Flor. Japon., p. 255. Warr., Hepert., vol. IV, p. 99. 15. CHLOANTHES R. Ba. Calice gamosépale, ouvert, à cinq divisions profondes, presque égales; deux antérieures, deux latérales et une postérieure. Corolle gamopétale, infundibuliforme, bilàbiée ; tube courbe, à concavité antérieure, dilaté au sommet, portant vers.sa base interne une épaisse couronne de poils rameux ; limbe oblique à cinq divisions inégales, l'antérieure est la plus grande, les deux postérieures sont les plus petites. et forment la lévre postérieure; préfloraison co- chléaire, Quatre étamines didynames, insérées vers le milieu du tube de la corolle et exsertes ou incluses ; filets sinueux, enroulés d'arrière en avant dans la préfloraison, les antérieurs plus longs que les postérieurs ; anthères biloculaires, à loges corniculées, introrses, à déhiscence longitudinale, Ovaire globuleux, poilu, entouré à la base d'un disque hypogyne, uniloculaire, à deux placentas parié- taux, latéraux, bilamellés-et biovulés. Deux fausses cloisons anté- rieure et postérieure s'avancent, des parois de l'ovaire entre : les placentas. Style exsert ou inelus, terminé par deux petites branches stigmatifères inégales ; l'une antérieure, plus grande; l'autre pos- térieure, plüs courte. Ovule attaché à la face externe de-la lame placentaire révolutée, ascendant, ungues chalaze supé- rieure, à micropyle inférieur: .....— = T Le fruit est drupacé et- entouré - gor le calice porti. Dans un mésocarpe mince, on frouvé üX du DU GROUPE DES -VERBÉNACÉES. - ‘297 membraneux, un albumen oléagineux qui entoure un embryon dressé, à cotylédons elliptiques, à radicule courte et.infére, Les Chloanthes sont des sous-arbrisseaux de la Nouvelle-Hol- lande; les rameaux sont arrondis; les feuilles simples, opposées, décurrentes, souvent linéaires, à limbe révoluté. Toutes les par- ties de la plante sont recouvertes d'un duvet de poils rameux. Les inflorescences consistent en fleurs solitaires, axillaires, accom- Primes de deux bractées latérales, tantôt stériles, tantôt fertiles. Ex : " Jartlingit Len. Dd Nov.-Holl., Riv. des Cygnes, a as: ^Mus) * coccinea BaRTL. (coll. Pistes n. 2339, Nov.-Holl., Riv. des ‘Cygnes, hérb. Mus.) j c C. parviflora: W ALP:-(MQSTMANN, n, 419 (1844), Nov.-Holl,, Sid- ney, herb, Mus.) o stæchadis R. Br. (R. Br., Nov, -Holl., herb. Mus.) bia à Bann i in, Lehm, plant. Press. vol. 1, p.352. __R.Br., Flor, Nov.-Holl., p. 544, ENDL., Gén, n. 3961. Meisn., Gen. pl. vasc., p. 290. Sca., in Prodr. DC., vol. XI, p. 534. WAaLP., Aepert., vol. IV, p. 57. 16. PITYRODIA R. Bn. Calice gamosépale, campanulé, couvert de squames pédiculés et étoilés ; limbe de cinq divisions égales ; préfloraison valvaire. Co- rolle gamopétale, irréguliére, aussi haute que le calice; tube court, infundibuliforme ; gorge dilatée; limbe oblique de cinq divisions inégales, ciliées, l'antérieure est la plus grande, les deux posté- rieures sont les plus courtes ; préfloraison cochléaire. Quatre éta- mines | didynames, alternes avec les divisions antérieure et latérales de la corolle et insérées vers le milieu du tube, les antérieures „sont les plus élevées; filets larges, courts, naissant au-dessus d'une meae pai ti ar n ta Te 7i 998 - enia REVUE ‘nis par leur partie supérieure au connectif qui les surmonte, ter- minées chacune à la base par un appendice cornu; elles sont in- "rorses et ont la déhiscence longitudinale. Ovaire globuleux , -uniloeulaire, à deux placentas pariétaux, latéraux, bilamellés et biovulés; deux fausses cloisons partant des parois antérieure et postérieure de l'ovaire s'avancent entre les placentas ; style courbe d'arriére en avant, peu exsert, terminé par deux petits filaments stigmatiféres recourbés, inégaux et divergents, l'antérieur est le plus grand. Ovule attaché à la partie externe de la lame placentaire révolutée, ascendant, semi-anatrope, à chalaze supérieure, à mi- cropyle inférieur. Le fruit est une drupe pyriforme contenant deux noyaux? (1) latéraux, biloculaires, à loges monospermes. La graine est ascen- dante comme l'ovule, et contient, sous des téguments minces, un embryon à cotylédons oblongs, épais, à radicule conique, infère. Les Pityrodia sont des arbres de la Nouvelle-Hollande. La seule espèce qu'on connaisse, P. salviæfolia R. Br., a les rameaux couverts de poils étoilés, les feuilles simples, opposées, couvertes de poils étoilés. Les inflorescences sont axillaires; ce sont des eymes bipares, triflores. Ex. : P. salviæfolia R. Bn. (R. Br., Nov.-Holl., herb. Mus.) Cf. : R. Ba., F1. Nov.-Holl., p. 513. ENDL., Gen., n. 3702. ` Meisn., Gen. plant. vase., p. 291. Scu., in Prodr. DC., vol. XI, p. 628. — 6 Watr., Repert., vol. AV, p. 97. | 17. UA GaAUDICH, Calice indus campanulé, bilabié, couvert de poils rameux ; ; „limbe de cing cus profondes, inégales, obtuses ; i les deux an- NE E S o EU Les fruits que nous avons vus n'étaient | pas arrivés Y aidé} ies. voa vétajer pas distincts, cependant l'embryon existait déja: niin LI DU GROUPE DES VERBÉNACÉES. 2399: térieures forment la lévre antérieure, les deux latérales s'unissent à la postérieure pour former la lèvre postérieure ; préfloraison..... Corolle gamopétale, irrégulière, dépassant peu le calice; tube court, infundibuliforme, muni prés de sa base interne d'une couronne de poils rameux; gorge dilatée, nue; limbe oblique de cinq divisions inégales, alternes avec celles du calice ; l'antérieure, en casque, est la plus grande, les deux postérieures sont les plus petites; préfloraison cochléaire. Quatre étamines didynames, alternes avec les divisions antérieure et latérales de la corolle et insérées sur le tube, au niveau de la couronne de poils, exsertes lors de l'an- thèse, les deux antérieures sont les plus grandes; filets arrondis ; anthères libres à la base, réunies par le sommet au connectif, bilo- culaires, introrses ; les loges d'anthére des étamines antérieures sont terminées inférieurement par des cornes conniventes. Ovaire poilu, uniloculaire, à deux placentas pariétaux, latéraux, bilamellés et biovulés; deux fausses cloisons s'avancent des parois anté- rieure et postérieure entre les placentas; style filiforme, courbe, à concavité antérieure, exsert, terminé par deux filaments stigma- tifères, courts et inégaux, l'antérieur est le plus grand. Ovule . attaché à l'extrémité de la lame placentaire révolutée, ascendant, semi-anatrope, à chalaze supérieure, à mieropyle inférieur. | . Fruit..... Les Quoya sont des TAG MUT de la Nouvelle-Hollande, à à ra- meaux arrondis, à feuilles simples, opposées. Toutes les parties de la plante sont couvertes d'un duvet de poils rameux. Les inflores- cences sont axillaires; elles consistent en fleurs solitaires ou en cymes bipares, pauciflores. pars : Q. cuneata Gaunicu. (Gaupicu., Nov.-Holl. occid., herb. Mus.) Cf. : ExpL, Gen., n. 3719. Gaupicu., Voy. de I Uran. (Bot.), p. 453, tab. 66. Mzisx. , Gen. plant. vasc., p. 290. E o NO. …Scn., in Prod. ru vol. XI, P (umane ns à T. 230 : REVUE 18. HOLMSKIOLDIA Rerz. H astingia Sm. — Platunium Juss. Calice gamosépale, membraneux, coloré, à limbe entier, cireu- laire dans l'anthése, à cinq dents et à préfloraison valvaire dans le très jeune bouton. Corolle infundibuliforme, irrégulière, plus haute que le calice; tube courbe, à concavité antérieure ; limbe oblique, de cinq divisions inégales, alternes avec les dents du calice; Pan- térieure est la plus grande, les deux postérieures sont les plus courtes; préfloraison cochléaire. Quatre étamines didynames, al- ternes avec les divisions antérieure et latérales de la corolle et insérées vers le fond du tube; filets soudés et saillants à la base du tube, libres plus haut et exserts lors de l'anthése, courbés d'ar- rière en avant dans la préfloraison ; anthéres bileculaires, intror- ses, à loges inégales, libres à la base, à déhiscence longitudinale. Ovaire globuleux, glanduleux à la base, uniloculaire, à deux pla- centas pariétaux, latéraux, bilamellés et biovulés; deux fausses cloisons s'avancent des parois antérieure et postérieure de l'ovaire : entre les placentas ; style exsert, recourbé d’arrière en avant dans la préfloraison, terminé par deux petites branches stigmatifères, inégales; l'une antérieure, plus grande; l'autre postérieure, plus courte. Ovule attaehé au bord de la lame placentaire, ascendant, semi-anatrope, à chalaze supérieure, à micropyle inférieur. Le fruit est une drupe charnue, quadrilobée, placée au centre du calice persistant et membraneux, contenant deux noyaux laté- raux? (4). biloculaires, à loges monospermes. La graine est ascen- dante et contient un embryon à cotylédons elliptiques, à radicule courte, infère. - (4) On a décrit le NS souvent le rt NM aa comme upe drupe à deux noyaux, mais si nous pouvions en jug t La D Mp mûrs et incomplets que nons anas e ce ft AR E — ann nplets, — DU GROUPE DES. VERBÉNACÉES. 231: Les Holmskioldia sont des arbres des Indes orientales ; leurs: rameaux sont arrondis ou tétragones, les feuilles simples, oppo-: sées, décussées. Les inflorescences: sont axillaires et terminales ; elles consistent en grappes de eymes bipares: :: Ex. : H. sanguinea Retz. (Lady Daru., Indes orientales, herb. Les.) * Cf. : BeNTIL, Zabiat. gen. et spec., p. 642. ; ENDL. TY n. 3670. Juss., Ann. du Mus., vol. VII, p. 76. i: Meisn., Gen. plant. vase., p. 289. Warz., Observ. bot., fasc. VI, p. 34. Sca., in Prodr, DC., vol..XI, p. 696.. ; M Exot. bot., vol. II, p. 41, fab. 80. T o Wian., Spec. Plant., vol, MI, p. 360.. T 5. Drurs A NOYAU UNIQUE, QUADRILOCULAIRE, À LOGES MONOSPERMES; (eur foi inoshui2) z ; "49: TAMONEA Avr. y Ghinia Scures, — Ischnia DC. — Kæmpfera Hovsr. .: Calice gamosépale, tubuleux, plissé, à cinq dents inégales : deux antérieures, deux latérales et une postérieure. Corolle hypocraté- riforme, irrégulière; tube cylindrique, dépassant peu le calice; limbe de cinq divisions inégales, alternes avec les dents du calice ; l'antérieure est la plus grande, Jes deux postérieures sont les plus courtes; préfloraison cochléaire, Quatre étamines didynames, al- ternes avec les divisions antérieure et latérales de Ja corolle et insérées vers le milieu du tube, les antérieures plus haut que les latérales ; filets courts, inclus ; anthéres biloculaires, introrses, à déhiscence longitudinale ; les: loges dés ‘élamines antérieures sont réunies par un connectif renflé. Oyaire entouré à la base d'un disque glanduleux, creusé i dans, son axe, quadrilocula e, à loges uniovulées; style inclus, terminé par deux prol ngements ; l'un antérieur, recourbé, ani, l'autre A droit. Ovule 232 : REVUE attaché dans l'angle externe de la loge, dressé, semi-anatrope, à chalaze supérieure, à mieropyle inférieur. Le fruit est une drupe entourée par le calice persistant et mem- braneux. Elle contient un noyau perforé dans son axe, quadrilo- culaire, à loges monospermes. La graine conserve la direction de l'ovule; elle renferme, sous des téguments membraneux trés min- ces, un embryon droit, à cotylédons elliptiques, à radicule courte et infére. Pe Les Tamonea sont des herbes des pays tropieaux ou voisins des tropiques, à tige et rameaux quadrangulaires, à feuilles sim- ples, opposées, décussées. Les inflorescences sont axillaires ou terminales ; elles consistent en épis simples d'un petit nombre de fleurs. Chaque fleur est à l’aisselle d'une bractée, accompagnée ou non de deux bractées ordinairement stériles. Ex. : T. juncea Sca. (Blanch., Bahia, n. 3397, herb. Mus.) T. scabra Cnam. et ScuL. (Galeotti, Mexique, n. 747, herb. Mus.) T. spicata AUBL. (BLANcu., Bahia, n. 403, herb. Mus.) Cf. : AuBL., Hist. pl. Guy., 2° part., p. 659, tab. 268. Can. et Scir., in Linnea (1830), vol. V, p. 99, et (1831) vol. VI, p. 373. . DC., in Meisn., PI. gen. vasc., p. 298, et Prodr., vol. X, p. 257. ENDL., Gen., n. 3696. GognTN., De fruct., vol. Hl, p. 173, tab. 213. Hovsr., Relig. Houst., p. 3, tab. 2. Juss., Gen. pl., p. 109. à Lask., /llust., p. 93, tab. 542. Meisn., Gen. pl. vase., p. 291. d Neck., Elem. bot., n. 555. Pers., Syn. pl., vok Il, p. 139. . Raw. DE LA Sacr., Flor. cub., vol. Xl, p. 137. Scu., in. Prodr. DC., vol. XI, p. 528, et in Mart., Flor. Bras. fase. X, p. 176. — Scures., Gen. pl., n. 42. aa Sw., Flor. ind. occid., vol. V, p. 4087, tab; 21. ki — ihe - vol. IV, p. 445. DU GROUPE DES VERBÉNACÉES. 933 20. CORNUTIA Prum. Hosta Jaco. — Hostana Pers. Calice gamosépale, cupuliforme, à quatre petites dents triangu- laires inégales; les deux plus grandes sont ordinairement anté- rieures, les plus petites sont postérieures. Corolle gamopétale , tubuleuse, irrégulière, s'élevant beaucoup plus haut que le calice ; tube légèrement courbe, à concavité antérieure ; limbe oblique formé de quatre divisions inégales, alternes avec les dents du ca- lice, l'antérieure est la plus développée; préfloraison alternative. Quatre étamines alternes avec les divisions de la corolle, insé- rées vers le milieu du tube, les antérieures plus haut que les pos- térieures ; celles-ci sont réduites à un filet portant des traces d'an- thére atrophiée ; les antérieures ont un filet presque exsert et des anthéres à deux loges globuleuses, inégales, libres à la base, réu- nies au sommet, introrses, à déhiscence longitudinale. Ovaire en- touré à la base d'un disque glanduleux, quadriloculaire, à loges uniovulées, alternes avec les divisions du calice (parfois unilocu- laire, à deux placentas pariétaux biovulés); style subexsert, pu- bescent, terminé par deux petits prolongements stigmatifères parallèles, inégaux ; l'un antérieur, plus court; l'autre postérieur, plus long. Ovule attaché dans l'angle interne de la loge, ascen- dant, semi-anatrope, à raphé intérieur, à mieropyle inférieur et extérieur. ` .Le fruit ést une drupe entourée à la base par le calice persis- tant; son mésocarpe est épais, charnu, et recouvre un noyau uni- que, rugueux, perforé dans son axe longitudinal, quadriloculaire, à loges monospermes. La graine est attachée, comme l'ovule, dans T'angle interne de la loge; elle se compose de téguments mem- braneo dim mad x empero c cri doc Fi ami 98h REVUE (| rameaux tétragones, à feuilles simples, opposées, décussées. L'in- florescence est mixte; elle consiste en longues grappes terminales de cymes bipares composées. Ex. : C. cayennensis Scu. (PERROTET, Guyane franç., herb. Mus.) C. pyramidata L. (Ricuanp, Maurice, herb. Mus.) Cf. : Benta., PL, Hartw., p. 90, et Voy. Sulph., P. 154. 7 — Bot. Mag., n. 2611 (1826). : Bot. regist., n. 1204. ^ Ewpt., Gen., n. 3715 et n. 3697. GogRTN. ,, Suppl. à la Carp., xol. IH, tab, 213, fig. 4. H. B. K., Nov. gen. et spec., p. 247. Jaco., Hort, Schünb., vol. I, p. 60, fab, 114. Juss., Gen., p. 107. Lo Dict. bot., tab. 554. Lin., Gen. pl. (ed. poesias p. Sn n. 1028. cU Cur. p. 519. H 199 : Meisn., Gen, pl. vasc., p. 200. , NEck., Elem, bot., n. 550. Pzns., Syn. pl., vol, IT, p. 143. Prum., Nov. plant. amer., p. 32, pl. 17. . Pogpp. et ENDL., Nov. gen. et spec., vol. IIT, p. 63, tab. 269. X Scu., in Prodr. DC., vol. XI, p. 687. — Syst. veg. (ed. 4825), p. 39. Warr., Repert, bot., vol. IV, p. 80,81, 425. 21. LACHNOCEPHALUS Tung. | - Calice gamosépale, couvert intérieurement de poils rameux, à quatre divisions très profondes, inégales, les deux antérieures plus grandes que les deux postérieures ; préfloraison valvaire. Corolle gamopétale, hypocratériforme, irrégulière, dépassant peu le calice; iube court; ; limbe de quatre divisions inégales, alternes avec: celles du calice ; l'antérieure est la plus développée, - p ume 3 PES alterna — . Q atre é DU GROUPE DES VERBÉNACÉES. 28iy du tube, les antérieures plus haut que les postérieures ; filets trés; courts; anthères biloculaires, introrses, à loges divergentes à la base et à déhiscence longitudinale, Ovaire. subconique, poilu! entouré à la base d'un disque glanduleux, quadriloculaire, à loges uniovulées, perforé dans son axe longitudinal; style inclus, ter» miné par deux petits prolongements stigmatiféres, inégaux et di» vergents : l'un antérieur, plus grand, révoluté ; l'autre postérieur; plus eourt. Ovule attaché dans l'angle interne de la loge; ascens dant, semi-anatrope, à raphé trés court et interne, Pomes inférieur et externe. nolla Le fruit... .? ft3tz0q . Les Lachnocephalus sont des arbres de Ja Nouvelle-Hollands: Les rameaux sont arrondis, couverts de poils étoilés; les feuilles sont simples, opposées, garnies de poils étoilés. Les inflorescences sont terminales; elles consistent en cymes bipares pauciflores, :: Dans les jeunes boutons, l'ovaire est uniloculaire, à deux plácentas quum latéraux, bilamellés et biovulés. Us "TUE M. ` Ex. : Z. lepidotus Turcz PEE (1843, n. e Swan-Rivér, hes: Mus.). Cf. : Tunez., Bull. de la Soc. des nat. de Mostol v. XXII pin E st ; Hia C, DEUX PLACENTAS PARIÉTAUX ANTÉRIEURS UNIOVULÉS, OU DEUX LOGES LATÉRALES MONTRES. 4. Feur SÉPARADLE EN DEUX PARTIES LATÉRALES, uuocdunss | ET. , MONOSPERMES. AL BOUCHEA Cum. 0000 0 06d | Clascanum E. Mex. — Pleurosigna Hocasr,.. deeem Se ‘gamosépale, tubuleux, plissé, à cinq denis pélites, i “né- gales; les deux antérieures sont les plus popie, la postérieure st la plus courte. Corolle gamopétale, hypocraté , irrégu- 236 as REVUE lièré; tube légèrement courbe, à concavité postérieure; limbe obli- que, à cinq divisions inégales, alternes avec les dents du calice; l'antérieure est la plus développée, les deux postérieures sont les plus courtes ; préfloraison cochléaire. Cinq étamines alternes avec les divisions de la corolle, insérées vers le haut du tube; l'étamine superposée au sépale postérieur est réduite au filet, les quatre autres sont didynames, les deux antérieures sont insérées sur le tube plus haut que les étamines latérales; filets courts; anthéres à deux loges parallèles, introrses, à déhiscence longitudinale. Ovaire allongé, à deux loges latérales, uniovulées, à parois antérieure et postérieure eomprimées et parcourues d'un sillon longitudinal ; style plus dilaté au sommet qu'à la base, s'élevant jusqu'au niveau des étamines antérieures, terminé par deux divisions stigmatifères : l'une antérieure, arquée; l'autre postérieure, tuberculiforme. Ovule attaché au fond de la loge, dressé, anatrope, à chalaze supérieure, à micropyle inférieur. Le fruit est fusiforme, sec, entouré par le calice persisiant: Il renferme deux noyaux latéraux, uniloculaires, à loges monosper- mes. Ces noyaux se séparent à leur maturité du sommet à la base. La graine conserve la direction de l'ovule; elle renferme, sous des téguments membraneux, un embryon dressé, à colylédons elliptiques, à radicule longue, conique, infère. - Les Bouchea sont des herbes ou des arbrisseaux de l'Amérique tropicale, des Indes orientales et de l'Afrique; les rameaux sont tétragones ; les feuilles simples, opposées, décussées. Les inflo- rescences sont axillaires ou lerminales; elles consistent en épis simples. Chaque fleur est à Vaisselle d’une bractée et est accom- pagnée de deux bractées latérales ordinairement stériles. Les jeunes boutons ont un ovaire OS à ne À ne à open parié- taux, antérieurs, uniovulés. >> , Ex. : B. cernua Scn. (coll. Zevasn (1857), n. 3548, herb. Mus.) .. E copiapensis C. GAY (C. Gat, Chili, herb. NEL E o" Sd dps Datoe, n. 3310, et Żevnen, ni ` sir, i nfsel né-Es: " b. Mas) aho aug: Lu $ DU GROUPE DES. VERBÉNACÉES, 237 B. Ehrenbergii Guam. (Auc, Sr-Hit., Brésil, herb. Mus.) B. Hyderobadensis Warr. (WALL., Cat., n. 6318, B.) B. pinnatifida Scu. (Coll. ZevBER (1847), n. 1368, cap de Bonne- Espérance, herb. Mus.) ` B. pseudo-gervao Cnam. (Ava. Sr-Hitamg, Brésil, herb. Mus.) - B. pumila Scu. (Coll. Zevngn (1847), n. 1366, herb. Mus.) Uf. : Banta., PI. Hartweg., p. 94. = Caam., in Linnea, vol. VII, p. 252: Enpi., Gen., n. 3865, sect. b et n. 3687. C. Gay; Flor. Chil., vol. V, p. 25, tab. 55. Hocusr., in Flora (1842), vol. XLIX, p. 144. Jaco., Zcon. pl. rar., vol. IT, p. 2, tab. 208. L., Sp. plant., p. 53, n. 4. MziSN., Gen. plant. vase., p. 290. E. MEY., Comment. pl. Afr. aust., vol. I, fasc. 2, p. 275. Ram. DE LA Sacs. , Flor. cub., vol. XI, p. 138. Auc. Sr-Hit., PL. us. du Brés. , tab, h0. Sca., in Prodr. DC., vol. XI, p. 557, et in Manr., Flor, Bras., fasc. X, p. 195, tab. 33. ; SLOAN., Hist. Jam., vol. T, p. 172, tab. 207, fig. 2. Tauns., Flor. cap., p. 466. Vau, Enum. pl., vol, I, p. 209. VsLLozo, F1. flum., vol. I, tab. 36.? Warr., Rep. bot., vol. IV, p. 11, 38. 9. CASSELIA N. et M. Calice gamosépale, tubuleux, cannelé, à cinq dents triangulaires ou filiformes, inégales : deux antérieures, deux latérales et une postérieure, Corolle gamopétale, infundibuliforme, irrégulière, plus haute que le calice; tube incliné en avant ; gorge très dilatée ; ‘limbe ‘de cinq divisions inégales, obtuses, alternes avec les dents du calice ; l'antérieure est la plus développée, les deux postérieures sont les plus courtes ; préfloraison. cochléaire; . les. pétales sont chiffonnés et affaissés dans la préfloraison. Cinq étamines alternes avec les divisions de la corolle et insérées vers le fond du tube; 938 24A0AY SS AR SIJAS Ua l'étamine Superposée au sépale postérieur est réduite à un filet trés court ou manque, les quatre autres sont didyhames ; filets ébüris, les antérieurs sont les plus longs et insérés plus haut; anthéres biloculaires,. introrses, à déhiscence longitudinale ; sies des étamines. antérieures ont un-gros connectif glanduleux. Ovaire ovoide, glanduleux à la base, uniloculaire, à deux: placentas parié- taux antérieurs, révolutés ‘ét unióvülés ; une: fausse cloison pos- lérieure s'avance entfe-les placentas. Style. s’élevant jusqu'au niveau des anthéres les plus hautes, inclus, terminé par deux ren- flements stigmatifères : l'un antérieur, recourbé en avant ; l'autre postérieur, dressé. Ovule attaché àT’ extrémité de la lame placen- taire révolutée, ascendant, semi-anatrope, à micropyle inférieur. Le fmit est^ une^drupe cordiforme entourée en. partie par le calice persistant ; ‘élle renferme deux noyaux latéraux, unilocu- laires, à loges monospermes. La graine conserve Ja direction de l'óvule; élle renferme, sous des téguments membraneux, un em- bryon dressé, à cotylédons orbiculaires, à à radicule courte, infère. Les Casselia sont des herbes du Brésil, à rameaux quadrangu- laires, à feuilles simples, opposées, décussées. L'inflorescence consiste en épis axillaires. MM Eon Aou "- est à l’aisselle d’une bractée. | Ex. : C. chamædryfolia Cnam. (Garn. , Brésil, n. 3371, herb. Les.) C. Mansoi Scu, (Wzpp., Brésil, n. 2789, herb. Mus.) C. serrata N. et M. (Manr., Brésil, n. 1025, herb. Mus.) fis Cuan., in Linnaa, vol. VI ies Ae potisli wp. Gen., B. 3688. snu 19 Muss. Gen. pl. vast., p.290. ; (gI JN. et Min Nov. act, nat. cur., vol, XI (4823), p. 13, fnb. i i Paxr.,. Mag. of bot. , vol, XV, p. 15. . Sil, in Prodr. DC., vol. XI, 927, et in Manty Flor, Bras, pede os 473, tab. TM M Was, Hep. tot., vol. W, E 3» * DU GROUPE DES VERBÉNACÉES. 939 3. BLAIRIA GoenrN. Calice gamosépale, tubuleux, plissé, à cinq dents petites, iné- gales : deux antérieures, plus grandes, deux latérales, une pos- térieure, plus petite. Corolle gamopétale, hypocratériforme, plus haute que le calice ; tube cylindrique; limbe oblique, à cinq divi- sions inégales, alternes avec les dents du calice ; l'antérieure est la plus grande, les postérieures sont les plus courtes. Cinq éta- mines insérées vers le. milieu du tube de la corolle et alternes avec ses divisions ; l'étamine postérieure est réduite au filet, les quatre autres sont dicens les antérieures insérées plus haut que les latérales ; filets courts, inclus ;. anthéres biloculaires, introrses, à di longitudinale. Ovaire allongé, comprimé d'avant en arrière, biloculaire, à loges latérales uniovulées, creusé d'une ca- vité dans.son axe longitudinal ; style s'élevant au. niveau des an- theres des étamines antérieures, terminé par deux prolongements : l'un antérieur, globuliforme, stigmatifère ; l'autre. postérieur, en écuelle. Ovule attaché dans l'angle postérieur de la loge, ascen- dant, semi-anatrope, à micropyle inférieur. - : Le fruit est inclus dans le, calice persistant et membraneux ; c'est " une drupe à mésocarpe devenu sec, contenant deux noyaux laté- Taux, rugueux, uniloculaires, à loges monospermes; ces deux noyaux sont séparables à la maturité. La graine conserve la direction del'ovule; elle renferme, sous ses téguments, un embryon dressé, Mpogidons elliptiques; à radicule courte et infère. - Les Blairia. sont des herbes de l'Amérique méridionale. Leurs rameaux sont tétragones, dichotomes, à feuilles simples, opposées, décussées. Les inflorescences sont. terminales ; elles consistent en épis simples. Chaque. fleur naît à l'aisselle d'une bractée. : : Ex. : B. mexicana GŒRTN. (Syn. Bina Miepie Juss., herb, € eul- à! hs re n s alors ai silidutiene 2 91 sas "m P. aspera (ey Priva aspera Kr, erb, Mus. Ms sms! Mee] 2h0 124 REVUE : Cf. : DiLLEN., Plant. rar. Elth., p. ^07, tab. 302, — 389. GoERTN., De fruct., vol. I, p. 265, fab. 56, fig. 1. H. B. K., Nov. gen. et spec.; vol. IE, p.278. Lamr., Z/lust., tab. 6, fig. 1. Lin., Syst. veg., p. 66. — Spec. pl., p. 53, n. 5. Moescn, Meth., p. 123. Pers., Synops., p. 139. Scu., in Prodr. DC., vol: Xl, p. 534. Scunap., in Linnæa, vol. VIII, p. 24. WiLLD., Spec. pl., vol. I, p. 116. h. STACHYTARPHETA Vanr. Abena Neck. — Cymburus Sarisr. — Melasanthus Pont.. — Stachytarpha Scu. Calice gamosépale, tubuleux, plissé, à cinq dents inégales; les deux antérieures sont les plus grandes, la postérieure est la plus courte ou n'existe que dans le bouton. Corolle gamopétale, hypo- cratériforme, irréguliére; tube courbe, à concavité antérieure ; limbe oblique, à cinq divisions inégales, alternes avec les dents du calice (1); l'antérieure est la plus petite, les deux postérieures sont les plus grandes. Quatre étamines alternes avec les divisions anté- rieure et latérales de la corolle, insérées vers le milieu du tube, ' à des hauteurs différentes ; les deux antérieures sont réduites à un filet trés court (2), les étamines latérales sont seules fertiles; filets inclus; anthéres biloculaires, introrses, à loges elliptiques, paral- lèles et à déhiscence transversale dans le bouton, placées l'une au- dessus de l'autre et à déhiscence longitudinale lors de l'anthése ; ‘pollen trigone, tétragone... .. Ovaire allongé, glanduleux à à la base, ‘comprimé sur les faces antérieure et postérieure, creusé d’une cavité dans son axe ds ME à deux loges en uniovu- Iu g tti carpi SP M uns ta LH 3 £ DURE Aye, ri Dk ap DU GROUPE DES. VERBÉNACÉES, 911 lées ; slyle un peu exsert, terminé par deux petites lames stigma- liféres semi-circulaires, l’une antérieure, l'autre postérieure. Ovule attaché au fond de la loge, dressé, anatrope, à chalaze supérieure, à micropyle inférieur et externe. Le fruit est fusiforme, sec, entouré par le calice persistant. Il renferme deux noyaux latéraux, uniloculaires, à loges monosper- mes, séparables à la maturité. La graine conserve la direction de l'ovule, et renferme, sous des téguments membraneux, un em- bryon dressé, à longs cotylédons elliptiques, à radicule courte, infére. Les Stachytarpheta sont des herbes ou des sous-arbrisseaux qu'on trouve en Afrique, dans l'Inde, mais en bien plus grande quantité dans l'Amérique tropicale. Les rameaux sont ordinaire- ment tétragones; les feuilles simples, opposées, décussées. Les inflorescences sont terminales; elles consistent en épis simples. Chaque fleur est à l’aisselle d'une bractée. Ce genre n'est pas caractérisé, comme plusieurs auteurs l'ont cru, par un axe charnu ou marqué de fossettes. Si plusieurs espèces telles que le S. mutabilis Van, le S. cayennensis Vanl, présentent cette particularité, d'autres, telles que le S. scaberrima et celles que Pohl rangeait dans le genre Melasanthus, ont un axe d'inflorescence qui n'est ni charnu ni marqué de fossettes. Ces dernières plantes ont l'aspect de certains Bouchea; elles présentent, comme eux, un ovaire à deux loges latérales uniovulées et un fruit séparable à la maturité en deux parties latérales, uniloculaires et monospermes. Il est facile de ne pas les confondre, par l'inspection de l'androcée, avec les Pouchea. Tous les Pouchea ont quatre étamines didy- names et fertiles; les Stachytarpheta n'ont que deux étamines fertiles; ce sont celles qui sont superposées aux sépales latéraux. Les divisions stig. matifères sont égales et ont la forme de petites lames semi-circulaires dans les Stachytarpheta; dans les Bouchea, elles sont inégales ; l'anté- rieure est la plus grande et recourbie en crochet, tandis na: la posté- tieure est tuberculeuse. Ex. : S. angustifolia Vaur Td aü Mis). S. canescens Kru (Boxpr., Pérou, herb. Mus.) S. cayennensis Vau (Dtawcn., Brésil, n. 1384, herb. Mus.) ife indeed ones scie n. 3885, } b. Mus). 242 Cf, : jon ipae esee REVUE S. crassifolia Scar. (Brasca., Brésil, n. 3647, herb. Mus.) S. dichotoma Vaur (BoNrL., Pérou, herb. Mus.) . . S. elatior Scur. (Ganps., Brésil, n. 1106, herb. Mus.) S. indica Vans (Botvis, ile Maurice, herb. Mus.) S. jamaicensis Vank (Boivin, ile Maurice, n. 1235, herb. Mus.) S. Maximiliani Scn. (BraNcm., Brésil, n. 2410, herb. Mus.) S. mutabilis V Aut. (Bonrz., Am. équat., n. 1620, cult. au Mus.) S. orubica Vas (PLée, Martinique, herb. Mus.) SS. pachystachya Mart. (Ganpw., Brésil, n. 3410, herb. Mus.) S. sanguinea MarT. (BLawcn., Brésil, n. 3120, herb. Mus.) S. scaberrima Ca. et ScuL. (Brésil, herb. Berlin). ANDR., Bot. Repos., vol. VM, tab. 35. Bentu., PI. Hartw., p. 21..— Bot. Sulph., p. 152. Bot. Mag., tab. 976, 1848, 1860. Cam., in Zinnæa, vol. VIT, p. 243. EnDL., Gen., n. 3685 a. H. B. K., Nov. gen. et sp., vol. II, p. 279. Jaco., Icon. rar., vol. H, tab. 207, 208. Law, Ilustr., vol. I, p. 59. Lin., Spec. pl. (edit. 1753), p. 18, n. 1 et suiv. MkissN., Gen. pl. vase. , p. 290. j Neck., Elem. bot., p. 296, n. 461. Ners et Manr., in Nov. Act. Acad. nat. cur., vol. XI, p. 69. PERS., Syn., p. 139. Pos, PI. Bras., vol. I, p. 75, tab. 60-65. PLukn., Almag. Bot. , vol. II, p. 382, pl. 321, fig. 1. Raw. DE LA Sacra, Flor. Cub., vol. XI, p. 139. REICHENB. , /con. exot., vol. I, p. AA, tab. 59, 138. Ruiz et Pav., Flor. peruv., vol. I, p. 22, tab. 3h, fig. 6 Side (Aug.), Pl. us. Brés., tab. 39. Sausss., Parad. Lond., p. et pl. 53. Scn., in Prodr. DC., vol. XI, p. 561, et in Mart. ., Flor. Bras., fasc. X, p. 197, tab. 3h, 35. Sw., Observ. bot., p. 16. Vaut, Enum. pl., vol. I, p. 205. VELLOZ., Flor. flum., tab. 31. —— Vent., Hort. Malm., p. ct tab. 36i DU GROUPE DES VERBÉNACÉES, 243 9. LIPPIA L. Aloysia Ortec., Juss., Pers., CHam., Bos., MART. et GaLEor, — Bertolonia Rar. — Cryptocalyx Benta. — Dipterocalyx Cuan. — Platonia Rar. ? — Riedelia Cuam. — Zapania Scor., Juss., Pers., Lamk, R. Br., Bos., N. et M. Calice gamosépale, urcéolé, membraneux, à quatre dents iné- gales ; les deux antérieures sont plus grandes que les deux posté- rieures. Corolle tubuleuse, s'élevant au-dessus du calice; tube cylindrique ; limbe oblique, à quatre divisions inégales, alternes avec les dents du calice ; l'antérieure est la plus longue ; préflo- raison .imbriquée ou alternative. Quatre étamines didynames, al- lernes avec les divisions de la corolle et insérées sur le tube, les antérieures plus haut que les postériéures ; filets courts ; anthéres biloculaires, introrses, à déhiscence longitudinale. Ovaire globu- leux, à parois antérieure et postérieure comprimées, creusé dans son axe longitudinal, biloculaire, à deux loges latérales uniovulées; Slyle inclus, terminé par deux renflements stigmatifères ; l'un antérieur, l'autre postérieur. Ovule attaché dans l'angle postérieur de la loge, dressé, anatrope, à chalaze supérieure, à micropyle inférieur. Le fruit est recouvert par le calice persistant ; il se compose de deux noyaux latéraux, réunis d'abord par une membrane mince, mais séparables à la maturité. Chaque noyau est uniloculaire et monosperme. La graine renferme, sous des téguments membra- neux, un embryon dressé, à cotylédons elliptiques et épais, à radi- cule courte, infère. Les Lippia sont des herbes ou des sous-arbrisseaux qu'on ren- contre dans toutes les parties du monde, particulièrement dans l'Amérique tropicale. Les rameaux sont arrondis ou létragones ; les rates sont. mpi pe ou -" rticillées pe inflores- 24h REVUE cences sont axillaires; elles consistent en épis sim jies (t (n capitules. Ex. : L. adænsis Hocgsr. (Scuiwp., Abyssinie, n. 42, herb. Mus.) L. americana L. (BonpL., Amér. équat., herb. Mus.) L. asperifolia H. B. K. (BonrL:, Cumana, herb. Mus.) L. betulæfolia H. B. K. (Boxer, San-Fernando, herb. Mus.) L. callicarpæfolia H. B. K. (BoxrL., San-Fernando, herb. Mus.) L. canescens Kra (BonrL., Am. équat., herb. Mus., cult. au Mus.) L. chamædrifolia STEUD. (C. Gay, Chili, herb. Mus., cult. au Mus.) L. Chamissonis D. Diet. (CLaussEN, n. 623, Brésil, herb. Mus.) L. chilensis Sca. (C. Gay, Chili, herb. Mus.) ; L. citriodora H. B. K. (Bowpr., Pérou, herb. Mus., cult. au Mus.) L. ferruginea H. B. K. (Bowpr., Pérou, herb. Mus.) L. floribunda H. B. K. (Bowpr., Amér. équat., herb. Mus.) L. geminata H. B. K. (Bospr., San-Barbara, herb. Mus.) L. graveolens H. B. K. (Boxpr., Nouv.-Esp., herb. Mus.) L. hederæfolia Mart. et Scu. (Vaura. , Brésil, n. 196, herb. Mus.) L. juncea Scu. (C. Gay, Chili, n. 943, herb. Mus.) L. lanceolata Micux (Micux, Am. septent., herb. Mus.) L. linearis H. B. K. (Bowrr., Cumana, n. 77, herb. Mus.) L. lupulina Cnam. (Vaurn., Brésil, n. 193, herb. Mus.) L. lycioides STEUD. (GaAvp., Brésil, n. 495, herb. Mus.) L. microcephala Can. (Vaur. , Brésil, n. 494, herb. Mus.) L. microphylla Cuan. (BLANCH. , Brésil, n. 3649, herb Mus.) L. nepetacea Scu. (Vaurm., Brésil, n. 410, herb. Mus.) L. nodiflora Ricu. (BowPr., Cumana, n. 1308, herb. Mus., cult. au Mus.) : L. origancides H. B. K. (BowPr., Am. équat., herb. Mus.) L. pseudo-thea Scu. (Auc. Samr-Hir., Brésil, herb. Mus.) L. purpurea Jaco. (Zozuwe., Java, n. 1839, herb. Mus., cult. au ». Mus.) L reptans H. B. K. (Boxez:, Cumana, n. 76, herb. EL cult. au Mus.) L. scorodonioides H. B. K. d Am. équat. , n. 219, herb. Muro L, Selombirgkiaa'8 SaL — L. pile Bentu. (ex — Guyane angl., herb. Mus) Le sidoides Can. (aus Brésil, n. 4838, M C Cf. DU GROUPE DES VERBÉNACÉES, 9545 ` L. stechadifolia H. B. K. (Boxer, Cuba, herb. Mus.) L. urticoides Steun. (CLauss., Brésil, n. 368, herb. Mus.) L. velutina Scu. (Manr. , Brésil, n. 1024, herb. Mus.) : Benta., in, Hook. Journ. of bot. (1840), vol. Il, p. 52. — PI. Hartw., p. 122. — Bot. Sulph., p. 153. BLUME, Bijdr., p. 811. Bot. Mag., tab. 367. Bos., Hort. Maurit., p. 254. R. Br., Flor. Nov.-Holl., p. 514. Cav., Icon., vol. II, p. 75, tab. 194. Caaw., in Zénnea, vol. VII, p. 213, 234, 241, 275. D. Der., Syn. pl., vol. AI, p. 596. D. Don, Brit. fl. gard., sér. IT, tab. 225. ENnL., Gen., n. 3684. Gilt. et Hook., in Hook. Bot. misc., p. 162, 171. GÆRTN., De fruct., vol. 1, p. 266, tab. 56, fig. 2. Hook. et Arn., Voy. bot. Beech., p. 305, ^h2. Housr., Relig. Houst., p. 6, tab. 42. H. B. K., Nov. gen. et spec., vol. Il, p. 260. Jaco., Eglog. pl. rar., vol.I, tab. 85. — Stirp. amer., p. 176, tab, 179. Juss., Ann. Mus., vol. VII, p. 70, 73, 75. Lamk, /{lustr., vol. 1, p. 90, pl. 539. Linn., Gen., n. 781. Mii: et piot, Bull. Acad. se. Bruxelles, vol. XI, 2e part, p. 319. MzissN., Gen. plant. vasc., p. 290. Mica., Flor. bor. Amer. , vol. II, p. 15. Ness ab E., in Nov. Act. Acad. nat. cur., vol. XI, p. 71, fab. 5. Nzck., Elem. bot., n. 592. Onr. et Par. Beauv., in L'Héntr.. Stirp., vol. I, p. 21. Pers., Synops., p. 139. PLuKN., Almag. Bot., vol. H, p. 382, tab. 232, fig. ^. Rar., in New- York aei JA ? — in Desy. Journ. bot., vol, IV, p.177. iba DE LA Sacra, Flor. Cub., vol. XI, p. Pis. BM —— ReiCHENE., Keon. exot., p.etíab.169. —— MA TT à FI. Prnt vol- tj. 46, khu CO Suse (aug: ^ PI. us. O tab . 246 REVUE Scr, in Prodr. DC., vol. XI, p. 572, et in Mart, Flor. Br., fasc. X, p. 219, tab. 36-11. STEUD., Nomencl. SPRENG., Syst. veget., vol. II, p. 753. Trevir., in Act. Acad. nat. cur. (1826), vol. XIII, 17* part., p. 187. Warr., in Nov. Act. Acad. cur, nat., vol. XVII, p. 377, et Rep. bot., vol. IV, p. 42. 2. DRUPE A DEUX NOYAUX LATÉRAUX, UNILOCULAIRES ET MONOSPERMES. 6. BAILLONIA Boco. Calice urcéolé, à cinq dents inégales : deux sont antérieures et les plus grandes, deux sont latérales, une est postérieure et la plus pe- tite, Corolle gamopétale, hypocratériforme, plus haüte que le calice ; tabe eylindrique, courbe, à concavité postérieure ; limbe oblique, à cinq divisions inégales, alternes avec les dents du calice; l'an- térieure est la plus développée, les deux postérieures sont les plus courtes ; préfloraison cochléaire. Cinq étamines alternes avec les divisions de la corolle et insérées à la partie supérieure du tube ; l'éamine postérieure est réduite au filet; les quatre autres sont didynames, les antérieures insérées plus haut que les latérales ; filets courts ; anthéres biloculaires, introrses, à déhiscence longi- tudinale. Ovaire allongé, comprimé sur les faces antérieure et . postérieure, entouré à la base d'un disque glanduleux, uniloculaire, à deux placentas pariétaux antérieurs, uniovulés ; une fausse cloison partant de la paroi postérieure de l'ovaire s'avance entre les pla- centas. Ovule attaché à l'extrémité de chaque lame placentaire révolutée, dans laquelle il est enchàssé, ascendant, — à chalaze supérieure, à mieropyle inférieur. - -o Le fruit est une drupe charnue, nues * P. ee par le Lori - persistant, accru et durci; elle renferm. . ineomplets, uniloculaires, à * direction de l'ovule, DU GROUPE DES VERBÉNACÉES. / 247 membraneux, un embryon à cotylédons elliptiques égaux ou iné- gaux, appliqués lun contre l'autre, plans ou spiralés, à radicule courte, infére. Les Baillonia sont des arbustes de l'Amérique du Sud. Les rameaux son! arrondis ; les feuilles simples, opposées ou verti- cillées, Les inflorescences sont terminales ou axillaires ; elles con- sistent en épis simples. Chaque fleur est à l'aisselle d'une bractée. Ex. : B. amabilis Boco. (Wepp., Paraguay, n. 2193 et 3208, herb. Mus.) Cf. : Boco., in Adans., vol. II, p. 251, pl. 7. 3. DRUPE A NOYAU UNIQUE, BILOCULAIRE, A LOGES LATÉRALES, MONOSPERMES. À 7. LANTANA L. Camara Pw. — Myrobatindum Vars. Calice cupuliforme, membraneux , à quatre dents inégales; deux antérieures et deux postérieures. Corolle tubuleuse, irrégu- lière, plus haute que le calice; tube courbe, à concavité posté- rieure, renflé au niveau des étamines; limbe oblique, à quatre divisions inégales, l'antérieure est la plus longue; préfloraison alternative. Quatre étamines didynames, alternes avec les divisions de la eorolle. et insérées vers le milieu du tube; les antérieures plus haut que les postérieures; filets eourts ; anthéres biloculaires, introrses, à loges inégales, à déhiscence longitudinale, Ovaire glanduleux à la base, comprimé sur les faces antérieure et posté- rieure, creusé dans son axe longitudinal, biloculaire, à loges laté- rales uniovulées ; style court, terminé par deux divisions : l'une postérieure aiguë, droite, très-courte; I^ autre antérieure, bilobée, recourbée en avant et stigmatifère, Ovule attaché dans l'angle postérieur de la. Joger: angaa». rap À à holasa Apr, à : HOME IR f 2e à . ME 248 REVUE Le fruit est une drupe charnue, incluse dans le calice persistant, acera et membraneux. Elle renferme un noyau unique, rugueux, creusé dans son axe longitudinal, biloeulaire, à loges latérales, monospermes. La graine conserve la direction de l'ovule; elle renferme, sous une double enveloppe membraneuse, un embryon dressé, à cotylédons ovales, épais, à radicule courte, infère. Les Lantana sont des arbustes de l'Afrique, de l'Asie, trés- abondants dans l'Amérique tropicale. Leurs rameaux sont tétra- gones ou comprimés ; les feuilles simples, opposées ou verticillées. Les inflorescences sont axillaires; elles consistent en capitules. Chaque fleur est à l'aisselle d'une bractée. Ex. : L. alba Mitt. (Boxpr., Amér. équat., herb. Mus., cult. au Mus.) L. eamara L. (A. Gray, Texas, herb. Mus., cult. au Mus.) L. canescens H. B. K. (Bonrr.., Cumana, herb. Mus.) L. crocea Jaco. (BonPL., Amér. équat., herb. Mus.) L. horrida H. B. K. (Bower., Mexico, herb. Mus.) L. involucrata L. (Porreav, Saint-Domingue, herb. Mus., cult. au Mus.) L. lilacina Desr. (Manr., herb. fl. Bras., n. 1030, herb. Mus , cult. au Mus.) L. lucida Scu. (Savzu, Brésil, herb. Mus.). L. nivea VENT, (Ganpw., Brésil, n. 471, cult. au Mus.) L. odorata L. (Dauww., Cuba, herb. Mus.) L. purpurea Horn. — albo purpurea Desr. (herb. Mus., cult. au Mus). L. rugulosa H. B. K. (Bowpr., Xalapa, liérb. Mus.) L. salicifolia H. B. K. (Bowpr., Am. équat., herb. Mus.) - © L. salviæfolia Jaco. (coll. Zevuer (1847), n. 1373, herb. Mus ) .. L. Salzmanni Scn. (Sauzm., Brésil, herb. Mus ) L. scabiosefolia M. B. K. (BonrL., Am. trop., herb. Mus.) L. sellowiana Li et Orro (Garon. , Brésil, n. 3404, herb, Mus., cult. au Mus.) E. trifolia L. (Coll. R: Spruce, Brésil, herb. Mus , cult. au Mus.) I undulata — LLEM Brésil, ^. 600, — — DU GROUPE DES VERBÉNACÉES. 249 Bot. Mag., tab. 96, 1022, 1549, 1916, 2981, 3110, 3941. Bot. reg., tab. 198 Caan., in Zinnæa, vol. VIL p. 424. D£csNE, in JACQUEM., voy. Descript. des coll., p. 136, tab. 141. Desr., Cat. hort. Paris (1829), p. 91. DiLLEN. , Pl. rar. Elth. , vol. 1, p. et tab. 64, 65, 66. ENDL., Gen., n. 3695. Forsk., F1. pu -arab., p. 116. Cri. , De fruct., vol. Y, p. 267, tab. 56, fig. 4. Gran., in The Edinb. new philos. Journ., vol. W, p. 186. H. B. K., Nov. gen et spee., vol. M, p. 258. Jaco., Hort. Schünb., vol. IV, p. et tab. A73, Juss., Gen. pl., p. 109. Lau, Zllustr., p. 91, tab. 540. Lis& et Orro, /con. pl. sel., vol. I, p. 107, tab. 59. Maar. et GaL., Bull. Acad. Bruxelles, 2° sér., vol. XI, p. 325. Men., Hist. et comm. Acad. Theod. palat., vol. WI, p. 226. Merss. , Gen. pl. vase. , p. 291. MoENcH, Méth. pl., p. ^79. Orr. et Digr., Allg. Gartenz, vol. IX, p. 369. Pers. , Syn. plant., xol. H, p. 140. : PLURN., Alm. Bot., p. 382, $85, tab. 233, fig. 5 et 385, tab. 114, fig. 4 PLUM., Plant. americ. , fasc. IIJ, p. 58, tab. n — icon., hi 71, fig. 1. Ra. DE La Sacra, Flor. Cub., vol. XI, p. 140. Roxs., Flor. Jnd., vol. M, p. 89. RoyrE, lustr. Himalay. mount., p. 300, tab. 73. Sca., in Prodr. DC., vol. XI, p. 594, et in Mart., Flor, Bras., fase. X, p. 251, tab. h2, 43, ^h. SLOANE, Mist. Jam., vol. IT, p. 8^, tab. 195, fig. ^. SPRENG. , Syst. veget., vol. IF, p. 761, et IV, p. 231. Swartz, FL. Ind. occid., vol. M, p. 1055, 1057. Tausca, in Flora, vol. XIX, p. 391. Vanc, Symb. bot., 3° part., p. 12. “VELL, Flor. flum., vol. VI, tab. 58, 85. T VENT., Jard, de la Malm. vol. À, tab. 8. | à Warr., in Nov. Act, Acad. cur. . nat., » vol. XVII, UM AU e Hep j < REVUE 8. PETREA Housr. Calice gamosépale, coloré, infundibuliforme, à cinq divisions profondes, membraneuses, colorées ; préfloraison valvaire. Cinq appendices colorés sont placés sur la gorge du calice et alternes avec ses divisions ; ils se disposent sur la corolle, dans le bouton, en préfloraison valvaire. Corolle gamopétale, tubuleuse, moins haute que le calice; tube cylindrique ; gorge villeuse; limbe obli- que, à cinq divisions inégales, alternes avec celles du calice; l'an- térieure est la plus développée, les postérieures sont les plus courtes; préfloraison cochléaire. Cinq étamines insérées à la partie supérieure du tube, alternes avec les divisions de la corolle ; l'éta- mine postérieure est réduite au filet; les quatre autres sont didy- names, les antérieures insérées plus haut que les latérales ; filets inclus, élargis à la base, amincis au sommet; anthéres prismati- ques, à deux loges paralléles, introrses, à déhiscence longitudinale. Ovaire allongé, entouré à la base d'un gros disque glanduleux, uniloculaire, à deux placentas pariétaux antérieurs révolutés et uniovulés; style inclus, terminé par deux renflements stigmati- féres : lun antérieur, l'autre postérieur; une fausse cloison s'avance de la paroi postérieure de l'ovaire entre les gc Ovule ascendant, semi-anatrope, à chalaze Der à micro- pyle inférieur. | Le fruit est sec et inclus dans dec persistant. ll se compose d'un noyau unique, recouvert par une enveloppe membraneuse. Ce noyau est biloculaire, à loges latérales, monospermes. La graine conserve la direction de l’ovule, et renferme, sous une double enveloppe membraneuse, un embryon dressé, à Mp ellip- tiques, à radicule infére. Les Petrea sont des rbrisseaux de l'Amérique troblesle. Les feuilles sont Lee oppos in rescences sont axillaires ; ombre de fleurs. mae est aisselle Fane bdi Ex Cf. DU GROUPE DES VERBÉNACÉES. 951 .: P. insignis Sca. (coll. R. Spruce, Brésil, herb. Mus.) P. racemosa N. et M. (cult. au Mus.) P. rugosa H. B. K. (BonpL., Am. équat., herb. Mus.) P. subserrata CAM. (Manr., herb. fl. Brésil, n. 118, herb. Mus.) P. volubilis Jaco. (PLée, Martinique, cult. au Mus.) : Benta., in Taylor Journ. nat. hist., vol. IL, p. 448. — in Hook. Journ. , vol. II, p. 53. — PI, Hartw., p. 246. Bot. yas. tab. 628. Cram., in Linnea, vol. VII, p. 618. D. Dier., Syn. pl., vol. Il, p. 618. GÆRTN., De fruct., vol. I, p. 474, tab. 177. Jaco., Sel. amer., p. 180, tab. 114. Juss., Gen., p. 108. Housr., R2l. Houst., p. 5, tab, 11. H. B. K., JVov. gen. et spec., vol. II, p. 282. Lamk., Zllustr. gen., p. 90, tab. 539. Marr. et GaLeoT., in Bull. Acad, Bruxelles, vol. XI, 2* part, p. 239. Necx., Elem. bot., n. 601. Nzzs et Manr., Nov. Act. Acad. nat. cur., vol. XI, p. 2. Neum., in Ann. flor. et Pom. (1831-38), p. 253. Paxr., Mag. of bot., vol. IV, p. 99. Pers., Syn. plant., völ II, p. 142. Sca., in Prodr, DC., vol. XI, p. 616, et in Manr., Flor. Bras., fasc. X, p. 271, tab. 45, h6. SrEUD., in Flora (1843), p. 764. j WALP., in Act. Acad. nat, cur., vol, XVII, p. 381, et Rep., vol. IV, p. 70. WiLLD., Spec. pl. , vol. HI, p. 313. à 4 252 REVUE D. OVAIRE A DEUX LOGES BIOVULÉES , L'UNE ANTÉRIEURE, L'AUTRE POSTÉRIEURE. 1.. VITEX L. Casarettoa Warr. — Chrysomallum Dur.-Tnovars.— Limia Vann. — Nephandra Corsen. — Psilogyne DC. — Pyrostoma F. W. Mey., ExpL. — Walrothia Rots., Exp. 4 Calice gamosépale, cupiliforme ou tubuleux, à cinq dents ou cinq divisions inégales : deux sont antérieures et les plus grandes, deux sont latérales, l'autre est postérieure et la plus courte. Corolle gamopétale, tubuleuse, plus haute que le calice; tube cylindrique, droit ou courbe; limbe de cinq divisions inégales, alternes avec celles du calice; l'antérieure est la plus développée, les posté- rieures sont les plus courtes; préfloraison cochléaire. Quatre éta- mines didynames, alternes avec les divisions antérieure et laté- rales de la corolle et insérées vers le milieu du tube, les antérieures plus bas que les latérales; filets exserts, les antérieurs plus longs que les filets latéraux ; anthéres biloculaires, introrses, à déhis- cence longitudinale. Ovaire globuleux, biloculaire, à loges biovu- lées : l'une antérieure, l'autre postérieure; deux fausses cloisons s'avancent des parois internes antérieure et postérieure de chaque loge vers le centre de l'ovaire; style exsert, terminé par deux courts filaments stigmatiféres divergents : l'un antérieur, l'autre postérieur. Ovules attachés prés de la ligne médiane de la cloison, ascendants, semi-anatropes, à raphé intériegr, à mieropyle infé- rieur et extérieur. Le fruit est une drupe entourée à la base par le calice persistant; elle renferme un noyau quadriloculaire, à loges monospermes, creusé dans son axe longitudinal. (Les quatre loges sont rarement fertiles .) La graine est attachée dans l'angle interne de la loge, onse ve la direction del 'ovule, et necs sous. une double en- DU GROUPE DES VERBÉNACÉES. 953 veloppe membraneuse, un albumen peu abondant qui entoure un embryon dressé, à cotylédons elliptiques, à radicule courte et infére. Les Vitex sont des arbres ou des arbustes des deux continents. On les rencontre en plus grande quantité sous les tropiques. Leurs rameaux sont souvent aplatis, multiples à l'aisselle des feuilles. Les feuilles sont simples ou composées-digitées. Les inflorescen- ces sont axillaires ou terminales; elles consistent en glomérules axillaires ou en grappes de glomérules. Ex. : V. Agnus-castus L. (cult. au Mus.) V. altissima Roxs. (WALL., n. 1755 c.) V. bicolor Win. (Coll. Mertz, Inde, n. 703, herb. Mus.) V. capitata VanL. (W. J. Hoox., Trinité, herb. Mus.) V. flavens H. B. K. (Bowpr., Am. équat., herb. Mus.) V. gigantea H. B. K. (Bowrr., Guyaquil, herb. Mus.) V. incisa Lam (cult. au Mus.) V. leucoxylon Watt. (WaLL., n. 1748). V. Loureirii Hook. et ARN. (coll. Funet, n. 205, Chine, herb. Mus.) V. mollis H. B. K. (Boxer., Amér. équat., herb. Mus.) V. Negundo L. (coll. Fortune, n. 25, herb. Mus.) V. Orinocense H. B. K. (Coll. R. Srauce, Orénoque, n. 3653, herb. Mus.) V. polygama Cnam. (Branca. , Bahia, n. 3434, herb. Mus.) V. pubescens Vaut. (ZoLLING., Java, n. 229, herb. Mus.) V. Timoriensis War». (coll. Cuming, Manille, n. 1830, herb. Mus.) V. vestita WALL. (War. , n. 1750.) CF. : Air., Hort. Kew., p. 365. — Besra., Voy. Sulph., p. 10, 154. Branc., Flor. de Filipp., p. 513. BLuue, Bijdr., p. 812. i Bos., Ann. sc. nat., 2° sér., vol. IV, p. 268. Bot. mag., tab. 365, 2187. R. Brg., Prodr. Nov.-Holl., p. 511. ^o Bun, Por: Ind., p. 137, tab. 43, fig. 2. (HGB poet innæa, vol. VII, p. 371. (—— — Decssg, Ann. Mus., 2 sér., vol. "M 350. REVUE DC., Rev. Bignon., p. 16. EnNDL:, Gen., n. 3698, 3699, 3700. GÆRTN., De fruct., vol. I, p. 269, tab. 56, fig. 7 Grirr., Not. ad pl. as., part. IV, p. 740, tab. 458, fig. 2. Heyne, in Rorg, Nov. pl. sp., p. 316. Hook., Zcon. pl., 2° sér., vol. I, tab. 419, 420. Hook. et ARN., Bot. capt. Beech., p. 206, 305, tab. 47. Lin., Gen., n. 190. Lour., Fl. Cochin., vol. I, p. 389. MziSSN., Gen. pl. vase., p. 201. C. F. W. Mey., Prim. fl. Essequeb., p. 218, 219. MiLL., fcon., tab. 215, fig. 4, 2. MiQ., in Zinnea, vol. XVIII, p. 739. Nees ab E., Gen. pl. fl. germ., vol. II, p. 5, tab. 54. Pers., Syn. pl., p. 143. ProkN., Alm. Bot. , p. 390, tab. 228, fig. h et 321, fig. 2. Razen, Hort. malab., vol. Il, p. 13, tab. 11. Rora, Nov. pl. sp., p. 317. Roxs., Hort. beng., p. 46. Rumpa., Herb. Amb., vol. IV, p. 48, 50, tab. 18, 49. Sca., in Prodr. DC., vol. XI, p. 682, et in Mart. Flor. Bras., fasc. X, p. 294, tab. 49. Sw., FL. pl. Ind. occid., vol. E, p. 1078. Dur.-Tuouars, Gen. Madag., n. 25. Tauns., Fl. Jap., p. 257. Va, Æglog. amer., fasc. 1, p. 49, 50, tab. 48, et Symb. bot., vol. HI, p. 85. Wart., Pl. As. rar., vol. HL, p. 45, tab. 226. Wart., Repert., vol. IV, p. 81, 82, 91, et Nov, Act. Acad. nat. cur., vol. XVII, p. 380. Witt». , Sp. pl., vol. V, p. 390. T SMELINA L. Calice eupuliforme, : à cinq den s sicud: dex antérieures, d deux latérales et une postérie CER de jg. eg pétale, irpigalire | ges haute que le eal e je DU GROUPE DES VERBÉNACÉES. 255 ventru à la paroi antérieure; gorge dilatée; limbe oblique, à cinq divisions inégales, alternes avec les dents du calice ; l'antérieure est la plus grande, les deux postérieures sont les plus courtes ; préfloraison cochléaire. Quatre étamines didynames, alternes avec les divisions antérieure et latérales de la corolle et insérées à la base du tube, les antérieures plus bas que les latérales ; filets aplatis à la base, filiformes au sommet, exserts, les antérieurs plus longs que les latéraux ; anthéres baseulantes, à deux loges inégales, divergentes à la base, introrses, à déhiscence longitudinale. Ovaire entouré à la base d'un disque glanduleux, biloculaire, à loges antérieure et postérieure biovulées avee deux fausses cloisons dans les boutons trés-jeunes ; il est quadriloculaire, à loges uniovulées lors de l'anthése; style exsert, terminé par deux filaments stigma- tifères inégaux : lun antérieur, plus long; l'autre postérieur. Ovule attaché dans l'angle interne de la loge, ascendant, semi- anatrope, à raphé interne, à micropyle inférieur et externe. Le fruit est une drupe charnue, conservant à la. base le calice persistant ; elle renferme un noyau unique, quadriloculaire, à loges monospermes (ou une, deux loges, par atrophie ou avortement des autres). La graine conserve la direction de l'ovule, et renferme, sous des téguments membraneux, un embryon dressé, à cotylé- dons trés-épais, à radicule courte, infére. Les Gmelina sont des arbres ou des arbrisseaux des Indes orientales et de l'archipel Indien. Les rameaux sont souvent épi- neux. Les feuilles sont simples, opposées. Les inflorescences sont des cymes bipares, axillaires ou des épis terminaux de cymes. Ex. : G. arborea Roxs. (WaLL., Cat., n. 1817, herb. Mus. et Les.) G. asiatica L. (coll. PourRer, herb. Mus.) — — Cf. : Branc., Flor. de Filip., p. 492. Browse, Bijdr., p. 818. — — E Hort. Maurit., E 258. dee : A 5H Bot, mage, tab. 4305. o d peratoris ap TH ; nian D: Dos, Prodr, fl. Nep pAQl + onil skah zy dos ME | 256 : REVUE GÆRTN., De fruct., vol. I, p. 268, tab. 56, fig. 5. Gnirr., Not. ad pl. As., part. IV, p. 79, tab. hh». Jack, Descr. of Malay. pl., p. M" Juss., Gen., p. 108. LAMK, Illustr. gen., p. 93, tab. 552. — Ln., Gen., Suppl., n. 1019. Loun., Fle Cochin., p. 376. Meissn., Gen. pl. vasc., p. 291. NECK. , Elem. bot., n. 556. Pers., Syn. pl., vol. H, p. 142. Rage», Hort. Malm., vol. l, tab. hA. Rotu, Nov. spec. pl., p. 287. Roxs., Fl. Ind., vol. MI, p. 82. Warr., in Nov. Act. Acad. nat. cur., vol. XV, p. 380, et Rep., vol. IV, p. 97. Wirio., Sp. pl, vol. IH, p. 313. 5. PREMNA E. Gumira Roupn,, Hassk. — Holochiloma Hocasr. Calice cupuliforme, à quatre ou cinq dents inégales. Corolle gamopétale, tubuleuse, irrégulière, plus haute que le calice ; tube en entonnoir; gorge poilue; limbe oblique, à quatre divisions inégales, alternes avec les dents du calice; l'antérieure est la plus grande; préfloraison cochléaire. Quatre étamines didynames, al- ternes avec les divisions de la corolle et insérées sur sa gorge, les antérieures plus grandes que les postérieures; filets exserts ; an- thères globuleuses, biloculaires, introrses, à déhiscence longitu- dinale. Ovaire biloc ulaire, à deux loges biovulées : l'une anté- rieure, l'autre postérieure; deux fausses cloisons s'avancent des parois internes antérieure et postérieure de chaque loge vers le centre de l'ovaire ; style exsert, terminé par deux courts filaments Des repeii divergents, l'un antérieur, Fa Fautre postérieur. Ovules attachés tee de la he médiane do lad oison, ascendants, semi- DU GROUPE DES YERBÉNACÉES. 957 Le fruit est une drupe entourée à la base du calice persistant ; - elle renferme un noyau quadriloculaire, à loges monospermes, creusé dans son axe et à sa base. La graine est attachée dans l'angle interne de la loge et conserve la direction de l'ovule ; elle. se com- pose d'une enveloppe mince et d'un embryon dressé, à cotylédons elliptiques, à radicule courte, infére. Les Premna sont des arbrisseaux ou des herbes de l'Asie, de l’ Afrique et de l'Océanie. Les feuilles sont simples, opposées. Les inflorescences consistent en grappes de cymes bipares terminales. Ex. : P. adenosticta Scu. (Cuminc, Manille, n. 1230, herb. Mus.) P. cordifolia Roxs. (Pennor£T, Inde, herb. Mus.) P. Cumingiana Scu. (Cuming, Philippines, n. 778, herb. Mus.) P. interrupta WALL. (Watr., n. 1777, herb. Mus. et Les.) P. longifolia Roxs. (Watr., n. 1771, herb. Mus. et Les.) P. mucronata RoxB. (WaLL., n. 1766, B, et CuwiNc, n. 1367, herb. Mus. et Les.) | P. populifolia BL. (herb. de Leyde) P. procumbens WALL. (WaALL., n. 1780, herb. Mus. et Les. "d P. racemosa WALL. (WaLL., n. 1777, herb. Mus.) P. resinosa Scu. (Korscu., Nubie, n. 198, herb. Mus.) P. scandens RoxB. (Warr., n. 1774, cult. au Mus.) P. vestita Scu. (Cuming, n. 599, herb. Mus.) Cf. : Bcanc., Fl. de Filip., p. 487. Br. , Bijdr., p. 815. Bos., Hort. Maur., p. 251. R. Br., Prodr. flor. Nov.-Holl., p. 512. DECSNE, in JVouv. Ann. du Mus., vol. III, p. 402. ExpL., Gen., n. 3701. GærTN., De fruct., vol. 1, p. 269, tab. 56, fig. 6. GRIFF., Not. ad pl., p. 175, tab. ht. Hassk., in Flora (1852), Hort. bot., p. 135. Hocasr., in Flora (4841), p. 37. Hook. et Arx., Bot. of capt. Beech., p. 61. Juss., ih ! ARA. du Mus., vol. VIE, p.77. Laws, Minit: gens E 9h, tab. 543. "bab ar Nox Hn. 2d Pp. $0. TET [ HT no hr: 958 REVUE Pzns., Syn. pl., p. 142. Prascn., in Hook., Niger fl., p. ^85. Ricu., Fl. Abyss., vol. I, p. 174. Rors, Nov. pl. sp. Ind. or., p. 286. Roxs., FI. Mad., vol. Ill, p. 75, 76. Rowrn., Herb. Amb., vol. HI, p. 208, 289. Sca., in Prodr. DC., vol. XI, p. 630. War, Reperti bot., vol. IV, p. £3, 97. SUPPLÉMENT. Les genres Peronema Jack et Espadea Fucn. ont été joints plus haut au groupe qui réunit les Vitex, les Gmelina et les Premna. Les descriptions inexactes, les échantillons incomplets que nous avons eus, nous avaient fait commettre une erreur que nous nous hâtons de réparer. L'analyse que nous avons faite récemment du Peronema de l'herbier de Wallich et de l'Zspadea de l'herbier de Richard nous a fait connaitre mieux l'orga- nisation de ces plantes. Nous devons ajouter aussi aux genres précédem- ment décrits le Cyanostegia Turcz. et le Dennisonia Ferb. MUELL. , genres que nous n'avons pu reconnaitre dans les herbiers de Paris. Les fleurs du Peronema Jack ont un calice gamosépale, campa- nulé, à cinq divisions presque égales : deux sont antérieures, deux sont latérales, une est postérieure ; la préfloraison en est valvaire. La corolle est gamopétale, irrégulière; son tube est plus court que le calice; son limbe est oblique, bilabié, à cinq divisions inégales, alternes avec celles du calice : les deux postérieures sont les plus petites et forment la lévre postérieure, les trois autres forment la lévre antérieure; la division. antérieure est de beaueoup la plus développée; la préfloraison de la corolle est cochléaire. Les éta- mines sont au nombre de quatre, insérées à la base du tube de la _corolle et alternes avec les divisions antérieure. el latérales; les deux antérieures sont fertiles. et ont. leurs. filets. exserts, enroulés d'arrière en avant dans la préfloraison nka. anthères, sont bilocu- . laires ppiroracs a fente. lon DU GROUPE DÉS VERBÉNACÉES. 959 autres élamines sont stériles et réduites à un court filet. L'ovaire est poilu, glanduleux à la base, uniloculaire, à deux placentas pa- riétaux, latéraux, bilamellés et biovulés; deux fausses cloisons s'avancent du milieu des parois antérieure et postérieure entre les placentas ; le style est subexsert, recourbé d'arriére en avant dans la préfloraison, terminé par deux courts filaments stigmatiféres superposés, l'un antérieur, l'autre postérieur. L'ovule est attaché à l'extrémité de la lame placentaire révolutée, ascendant, semi- anatrope, à chalaze supérieure, à micropyle inférieur. Le fruit est drupacé et entouré par le calice persistant. Il con- tient Tr ble incomplets et monospermes, qui se séparent Les PU sont des arbres des Indes orientales et de l'archi- pel Indien. « Leurs feuilles sont opposées, composées, impari- pennées, à folioles alternes ou presque opposées, » Les inflo- rescences sont terminales et consistent en groupes de cymes bipares. L 7 Par le nombre des parties de sa fleur, par la disposition relative de ces parties, par son fruit, le Peronema se rapproche tellement de l’ Ame- thystea, qu'on ne trouve entre ces deux plantes aucune différence géné- rique. Il n'en est pas de méme si l'on compare les organes de la végéta- tion : les Peronema sont des arbres, les Amethystea sont des herbes; ceux-là ont des feuilles composées, ceux-ci ont des feuilles simples. Des différences analogues n'ont pas empéché les auteurs de réunir sous le méme nom générique des plantes qui les présentaient. Nous réunirons donc au genre À methystea la seule espèce connue du Peronema, P. canes- cens, sous le nom Q'A. Jackiana. Dès lors le genre Amethystea pourrait être partagé en deux sections : A. Herbes à feuilles ses 28) .B. Arbres à feuilles composées, pennées. On comprend que de pareilles divisions ne peuvent avoir qu’une durée éphémère. Que deviendraient-elles, en effet, si l'on trouvait dans le genre Amethystea ce qu'on voit dans les Vitez, des espèces dans Mane les Fo à latérales avortent mise + 260 REVÜE Ex.: A. Jackiana, syn. P. canescens Jack (WarL., Bornéo, Cat., n. 9076?, communiqué par M. J. D. Hoox.) Cf. : ENDL., Gen., n. 3693. GRIFF., Not. ad pl. as., part. IV, p. 177, tab. 458, fig. 3. Jack, Descr. of Malay. pl., p. 41. Hoox., Comp. bot. Mag., p. 153. CYANOSTEGIA Tuncz. « Calyx limbo campanulato, post anthesin excrescente quinque- »lobo. Corolla calyce minor breviter infundibuliformis 5-loba » subirregularis nempe labio superiore producliore. Stamina /i » subæqualia, brevi corollæ inserta inclusa, filamentis versus » apicem parum incrassatis, antheris oblongis filamenta exceden- » libus, lateraliter affixis, bilocularibus longitudinaliter dehiscen- » tibus. Ovarium liberum verruculoso-villosissimum , biloculare; » loculis uniovulatis. Stylus filiformis, stigmate breviter bilamel- » lato. Frutices Australasici humiles, ramosi viscosi glabri, foliis » oppositis angustis, magis minusve denticulatis; racemis termina- » libus ramosis, pedunculis oppositis 1-3-floris, floribusque infra » calicem bibraeteatis, pedicellis glanduloso-pubescentibus ; calyce » post anthesin ampliato, utrinque pubescente, basi extus glandu- » loso, reticulatim venoso, pallide cæruleo ; corolla amethystina » pubescente, intus imberbi. Fructus... ? Genus calyce fere Petræa, » affine videtur Pityrodiæ R. Ba., at pluribus notis distinctum. » Ex. : C. lanceolata Torct. (Daüuw., coll. 3, n. 139.) C. intermedia Turcz. (Dauwm., coll. 4, n. 161.) C. angustifolia Tuncz. (Drumm, coll. 3, n. 140.) Cf. : Tuncz., in Bull. Sue. nat. Moscou (1849), v. XXII, 2 part., p. 35. DU GROUPE DES VERBÉNACÉES. 961 DENNISONIA Fero. Moere. « Calyx subcampanulatus, quinquefidus. Corolla bilabiata ; labio » supero breviore bifido ; labii inferi tripartiti lacinia media majore; » tubo cylindraceo subineluso intus barbato. Stamina quatuor » didynama, omnia fertilia, infra faucem corollæ inserta, emer- » gentia. Antheræ biloculares inter loculos affixæ, loculis ovatis » divergentibus rima longitudinali hiantibus. Stylus filiformis apice » breviter bifidus, cruribus acutis. Drupa exsucca nucamentacea, » obovata, calyce inclusa, dipyrena, basi perforata, pyrenis bilocu- » laribus arcte cohærentibus. Semina in loculis solitaria, erecta, » parce albuminosa. Radicula brevis infera. — . » Frutex Australie borealis concinnus, gladno pube ra- » mosa articulata vestitus ; foliis verticillato-ternis acute ovatis ses- » silibusserratis; floribus axillaribus solitariis bibracteolatis breviter » pedunculatis, corollis roseis coccineo-venosis. » Genus. habitu eximium, characteribus autem Newcasteliæ et » prsesertim Pityrodie valde cognatum. ... Ex. : D. ternifolia Ferb. MoELL. (in rupibus originem versus fluviorum M' Arthur et Seven-Emu river, ad sinum Carpentaria gulf. » Cf. : Fern. MueLL., in Journ. of the Proc. Lin. Soc. (1859), vol. HI, n. 11, p.157. L'Espadea Ricm. ne répond pas à la description qui en a été faite. ; Le calice est eupuliforme à einq dents : deux antérieures, deux latérales et une postérieure. La corolle est infundibuliforme, ar- quée ; son tube est courbe, à concavité antérieure ; son limbe est oblique, à cinq divisions inégales, alternes avec celles du calice, les postérieures plus hautes que l'antérieure; préfloraison.....? L'androcée se compose de cinq étamines inégales, alternes avec 262 REVUE | ? les divisions et insérées à la base du tube; elles diminuent de grandeur d'avant en arrière; les filets sont exserts; les anthéres biloculaires, introrses, à déhiscence longitudinale. L'ovaire est supére, entouré à la base d'un disque glanduleux, biloculaire, à loges antérieure et postérieure biovulées; le style est exsert, ter- miné par deux renflements stigmatifères : l'un antérieur, l'autre postérieur. Les ovules sont collatéraux, attachés à la cloison, as- cendants, semi-anatropes, à raphé interne et latéral, à micropyle inférieur et externe; souvent l'un des ovules ne se développe pas. « Le fruit est une drupe pleine de sues, à deux noyaux unilo- » culaires et monospermes. L'embryon est dressé, à radicule » courte, infére. » Les Espadea sont des arbres à feuilles simples, alternes. Les inflorescences sont solitaires. Chaque fleur se montre non dans l'aisselle de la feville, mais sur le cóté. Ex. : E. amæna Ricu. (Coll. LiNpen, n. 1801, Saint-Yago de Cuba, herb. Les. et herb, Rica.) Cf. : Rice, in Ram. DE LA Sacna, Flor. Cub., vol. XI, p. 447, tab. 65. D'après la description qui vient d'en être faite, l’Æspadea s'éloignerait des Verbénacées. IL faudrait, pour déterminer avec certitude la place qui lui convient dans la classification, faire des analyses plus nombreuses et sur des échantillons complets. Griffith a décrit (1) comme appartenant à la famille des Verbénacées les genres Decadontia et Brachyneuma. D'après la description même, ces plantes se rapprochent beaucoup des Congea, et doivent, comme ces der- niers, étre retranchées des Verbénacées. (4) Gris, Not, ad pl. as., pars IV, p. 75, 76. Fic, Fic, Fit. Fic. Fic. Fic. Fic, Fic, Fic, Fic. Fic, Fic. Fic. Fic, Fic, Fic, Fig. Fis. Fic. Fic. Fic. Fic, 2 DU GROUPE DES VERBÉNACÉES.' 263 EXPLICATION DES : FIGURES. PLANCHE VIH. GEUNSIA' FARINOSA Bl. . Fleur adulte vue par sa face antérieure, i Coupe longitudinale de la fleur, selon le plan de symétrie antéro-posté- rieur ; pa; pétale antérieur. 3. Diagramme. 4. Lamelle du placenta révolutée, vue par sa face externe, pour hashri l'ovule en place; ^, hile; m, micropyle. 5, Pistil vu par sa face kiA dans la préfloraison, . 6. Étamine dans la préfloraison. 7. Anthère; déh., trou de déhiscence. CaLLicarpa L. 8. Fleur adulte de C. purpurea Juss., vue par sa face antérieure. 9. Coupe de la méme fleur par le plan vertical intéte-fostirioum 10. Diagramme. f 44. Placenta vu par sa face externe ; déch, déchirure du placenta dans sa partie adhérente à l'ovaire ; sec, section d'une partie de la lamelle révo- lutée, pour montrer l'attache de l'ovule; h, hile. 42. Jeune pistil de C. cana L. dans la prétloraison. 13, Jeune étamine dans la préfloraison. 14. Drupe entourée à sa base du calice persistant. 15. Drupe à laquelle la partie supérieure du mésocarpe a été enlevée. - 46. Coupe transversale du fruit. 17. L'un des noyaux, vu par ses faces internes. En fe est une fente qui sépare la partie durcie du péricarpe de la partie durcie du placenta. 18. Coupe transversale du noyau; end, endocarpe ; at, attache de la graine; alb, albumen; emb, embryon. — 19. Coupe verticale du noyau, .— : 20. Poil du rameau. M. Glande du calice, heme: assez etie de » coni Ed 264 REVUE DU GROUPE DES VERBÉNACÉES. Fic. Fic. Fic. Fic, Fic. Fic. PLANCHE IX. JEGIPHILA Jaeq. 4. Fleur adulte d'ZEgiphila martinicensis, vue de côté; pa, pétale anté- rieur; pp, pétale postérieur. 2. Coupe verticale et médiane de la fleur; pp, pétale postérieur. 3. Diagramme. 4. Lamelle du placenta dont la partie révolutée a été enlevée pour mon- trer l'attache À de l'ovule; m, micropyle. 5. Jeune étamine dans la pritini anthère vue sur le dos. 6. Anthére vue par sa face interne. 7, 8. Jeune pistil dans la préfloraison. . 9. Drupe avec le calice persistant. . 40. Coupe transversale de la drupe. . 41. Jeune fruit en maturation de l’ Æ. lavis Joss. ; ; il est entouré du ur induré et aceru. . 12. Fruit de l’Æ. arborescens. : . 43. Coupe transversale de ce fruit. Le mésocarpe s'est desséché, Un seul noyau est fertile. . 44. Préfloraison assez fréquente de la corolle. Periria Domincensis Jacq. . 45. Fleur adulte vue par sa face antérieure. . 46. Coupe verticale de la fleur adulte par le plan antéro- «postérieur. . 47. Diagramme. .. 48. Face interne de l'étamine. . 49. Face externe. 20. Pistil. 21. Pistil auquel la paroi gnis: de l'ovaire a été retranchée pour mon- ` trer les ovules. — . 22. Fruit entouré à la base du calice persistant. : . 23. Coupe transversale du fruit; més, mésocarpe; end, endocarpe. . 24. Coupe verticale du noyau par un plan palpis m le A d'une loge antérieure et d'une loge postérieure. . 25. Embryon. 3 JERS " GD RC SUR LES OVULES DES BEAUFORTIA. On attribue généralement au genre Beaufortia des loges ova- riennes uniovulées. Chacune d'elles contient en réalité trois ovules. Mais deux d'entre eux ne prennent que fort peu de développement, tandis que l'autre suit toules les phases de son évolution; c’est ce qu'il est facile de constater dans les fleurs du B. speciosa, Comme il y a des Myrtacées à loges véritablement. uniovulées, et cela à quelque àge qu'on les examine, le Beaufortia sert d'in- termédiaire à ces genres réellement uniovulés et à ceux qui pos- sédent des ovules nombreux. Son róle est done celui que jouent parmi les Renoneulacées, les Anémones ou les Adonides, par exemple, servant de passage entre les carpelles uniovulés des Renoncules et ceux des Populages, des Hellébores ou des Trolles. En examinant l'ovaire encore assez jeune du B. speciosa, on apercoit, dans l'angle interne de chacune de ses trois loges, cinq corps saillants disposés de la facon suivante : Deux sont supérieurs; le troisième inférieur; les deux derniers sont tout à fait latéraux. Ceux-ci ont une forme allongée dans le sens vertical et sont moins proéminents que les trois saillies plus rapprochées de la ligne médiane. Ces trois saillies sont d'abord presque égales entre elles. L'inférieure répond à la ligne médiane de la loge ; elle constitue un ovule, comme l'indique tout d'abord sa forme globuleuse, puis ovoide. Derriére cet ovule et au-dessus de lui, l'angle interne de la loge présente une fente ovarienne qui n'est pas encore complé- tement close, et sur chaque cóté de la fente, prés de sa base, il y à une masse arrondie, analogue à la premiére, et qui constitue aussi un ovule. Les deux ovules supérieurs ne doivent pas devenir fertiles ; ils sont vite dépassés en taille par l'ovule inférieur, qui se : recouvre de deux enveloppes, et qui, dans son mouvement anatro- pique, dirige son ORNE? en bas et en ge tandis ges. son 966 SUR LES OVULES DES BEAUFORTIA. raphé est appliqué contre l'angle interne de la loge. Les deux ovules supérieurs demeurent réduits au nucelle, et, lors méme que la fleur est adulte, on peut les apercevoir en haut de la loge. Mais il faut auparavant écarter les deux saillies latérales et verticales dont il a été question tout à l'heure; car ces lames, qui n'occu- paient d'abord que les côtés de la loge, entre les ovules et les cloi- sons, non-seulement s’accroissent en épaisseur, de manière à venir se monter sur les côtés de l'ovule fertile, mais encore s'al- longent en haut, et forment autour des deux ovules stériles, une espèce de petit capuchon qui les cache en grande partie. Ces deux lames sont d'origine placentaire, et elles ne eommencent jamais à s'épaissir qu'aprés l'apparition des trois ovules. DE L'INFLUENCE DE L'OBSCURITÉ SUR LA VÉGÉTATION L Par M. Henn: EMERY, Professeur de sciences naturelles au lycée de Versailles, La lumière exerce sur les êtres vivants en général, et spéciale- ment sur les végétaux, des actions trés-variées, trés-complexes et encore bien imparfaitement connues, méme de nos jours. Le but de cette note est de signaler une modification remarquable, apportée dans certains cas par l'obseurité au cours normal de la végétation. Cette particularité nouvelle, bien loin d’être un fait isolé qu'un heureux hasard m'aurait permis d'observer, se rattache au contraire à un ensemble de phénomènes que j'étudie depuis longtemps. Je erois done utile de résumer tout d'abord les idées et les principes qui me guident dans ce genre de recherches, avant d'indiquer l'expérience nouvelle qui fait l'objet de eette note. Lorsqu'une racine se développe sur un autre organe que le pivot de la plante ou ses ramifications, toutes les fois qu'un bourgeon prend naissance ailleurs qu'à l'aisselle d'une feuille ou à l’extré- mité d'une tige, d'une branche, d'un rameau, on donne à ces Lao deett noms de racine ou bourgeon adventif. On est t equemmenít — -— "inp plantes qui nous entourent, de ons et de S ik outre 968 DE L'INFLUENCE DE L'OBSCURITÉ facile de reproduire à volonté ce curieux phénoméne. D'ailleurs, un certain nombre de procédés en usage dans la culture, comme le bouturage, le marcottage, le recepage, etc., sont entièrement fondés sur le développement de ces productions adventives. On conçoit dés lors pourquoi les botanistes, dans l'espoir d'accroitre nos connaissances théoriques sur les végétaux, et les horticulteurs, en vue de perfectionner nos méthodes de culture, cherchent depuis longtemps à déterminer les circonstances au milieu desquelles apparaissent ces sortes de racines ou de bourgeons. L'ensemble des faits observés ou des expériences exécutées dans ce but prouve que l'ablation de plaques d'écorce, ou les plaies, les incisions, les ligatures, etc., pratiquées sur les organes d'un vé- gétal, provoquent généralement, dans l'endroit ainsi lésé, le dé- veloppement de l'une de ces deux espèces de productions anor- males. Toutefois ce ne sont pas les seuls moyens connus aujourd'hui pour introduire ce genre de perturbation dans l'économie de ces étres, et l'on peut obtenir les mémes effets en opérant sur des tissus parfaitement sains et intacts. Toute partie de l'organisme, en effet, qu'on maintient dans l’eau ou qu'on entoure de terre humide, se couvre de racines ; au eontraire, un organe exposé à la lumiére, et dans les tissus duquel on fait affluer la séve, émet des bourgeons. Néanmoins l'une ou l'autre de ces deux tentatives doit nécessaire- ment échouer lorsque l'enveloppe trop rigide des tissus. soumis à l'expérience s'oppose à la sortie de ces productions adventives ; ou quand les germes latents, par suite de la vieillesse de l'organe qui les renferme, sont tous complétement atrophiés. De nos jours, on sait faire naitre des racines adventives sur les parties les plus diverses : racines, tiges, rameaux, feuilles, écailles de bulbes, ete. On a méme réussi, dans certains cas, à bouturer des fruits, comme le prouve l'exemple suivant : | — André Thouin, dans son Couet de culture dep en, 1827, ; rap- porte à — qiie expériene SUR LA VÉGÉTATION. ^ 11 | 269 doncule et tous parvenus aux trois quarts de leur maturité. Il les planta dans la terre sablonneuse de pots protégés par des eloches et maintenus sur couche chaude. Ces fragments ne tardèrent pas à s'enraciner par leur base, tandis que des bourgeons se dévelop- pèrent ‘plus tard sur la couronne des fruits. En 1805, il recom- menca l'expérience avec le même succès sur cinq fruits du Cactus Opuntia polyanthos. Enfin, l'ingénieux observateur termine ce pas- sage de son ouvrage en faisant remarquer que depuis lors un hor- üculteur bien connu par ses importants travaux, Noisette, a éga- lement réussi à bouturer les fraits du Cactus mamillaris. On obtient également et avec la même facilité des bourgeons adventifs sur des organes très-dissemblables : tiges, rameaux, feuilles, racines, fruits, ete. Je citerai sur ce sujet, à titre de renseignements historiques, l'observation suivante : Dans les réunions tenues au mois de septembre 1837, à Liver- pool, par l'Association britannique pour l'avancement des sciences, M. Nevan annonçait que, d’après ses expériences, des bourgeons adventifs peuvent se développer en tous les points d’une racine exposée à l'air. Il est vrai que le persévérant expérimentateur ajoutait qu'il n'avait jamais vu de bourgeon apparaitre à l'extrémité d'une racine. Mais ce n'est pas là, suivant moi, une exception réelle à la règle générale formulée par ce botaniste ; car les racines S'allongeant sans cesse par leur extrémité, un bourgeon ne peut jamais dés lors occuper la région terminale de l'un quelconque de ces organes. | Actuellement ces faits appartiennent à la pratique faible: et les horticulteurs ont souvent recours à cette propriété des racines pour multiplier certaines espèces végétales. Dans ce cas, on amène à la surface du sol la région moyenne de la racine, en maintenant sous terre sa partie terminale ; au bout de quelque — la régiôn ainsi exposée à l'air émet des bourgeons. = I serait facile de multiplier les citations au sujet did ces nais- sances s anormales. de Ms sar un sim _ UA 970 DE L'INFLUENCE DE L'OBSCURITÉ divers; mais je me bornerai à rappeler encore, outre les observa- tions d'André Thouin, indiquées plus haut, que M. Trécul, dans une note insérée dans le tome XXXVI des Comptes rendus de l Aca- démie des sciences, affirme avoir vu naitre des bourgeons sur les fruits de l'Opuntia fragilis. Tous les faits de cette nature jusqu'ici observés prouvent que le méme organe peut produire, soit des racines, soit des bourgeons adventifs, suivant les conditions au milieu desquelles on le force de végéter. Celte singulière aptitude de l'organisation végétale à don- ner naissance, suivant les cas, à des productions aussi différentes entre elles que le sont des racines et des bourgeons, explique un phénoméne bizarre, étrange au premier abord, signalé à diverses reprises par différents observateurs, et décrit en ces termes par M. Germain de Saint-Pierre dans le tome IV du Bulletin de la Société botanique de France : | «Un Myrte (Myrtus communis) arraché naturellement. dans l'éboulement d'un ravin, s'était trouvé la tige et les rameaux re- couverts de terre et la racine entièrement hors de terre et dirigée de bas en haut. Les racines les plus gréles s'étaient desséchées ; mais de jeunes rameaux feuillés (adventifs) étaient nés sur le pivot tortueux et robuste de la racine. Ayant retiré l'arbuste hors de terre, je trouvai les rameaux les plus gréles frappés de mort, et les feuilles détruites; mais les branches les plus fortes étaient vivantes et avaient émis des racines adventives qui pananpa à l'arbre de végéter. » | | Des accidents de celte nature ne sont pas rares, et c'est peut- être la vue de l'un d'eux qui fit naître dans l'esprit de Duhamel l'idée d'expériences restées célèbres dans la science. L'illustre savant annonce, dans un mémoire lu à l'Académie des sciences, « qu'ayant planté des arbres dans une situation renversée, les bran- ches dans la terre et les racines en l'air, ils ont repris; les bran- ches ont A pe racines et Me "- des putei Les racines : Wess TE SE — et " Sn son. oise SUR LA VÉGÉTATION, 974 Toutefois je ferai remarquer que notre grand physiologiste avait été devancé par d'antres dans cette voie si originale. Ce n'est en effet que dans la séance du 15 avril 4744 que Duhamel fit con- naitre à l'Académie les résultats de sa curieuse expérience ; or, on lit dans les Transactions philosophiques de la Société royale de Londres, qu'un jardinier de Hoxton, Thomas Fairchild, annonça en 1724 à l'illustre compagnie qu'il avait renversé un J/iburnum, de façon que les branches étaient devenues racines, et vice versd. Dans le mémoire cité plus haut, Duhamel décrit des expé- riences capables, ce me semble, de faire connaitre, sinon la con- dition essentielle, au moins une des circonstances les plus favora- bles à la manifestation de ces phénomènes. Si je rappelle ici ces travaux du célèbre académicien français, ce n'est pas dans le but stérile de signaler des faits connus aujourd'hui de toutes les per- sonnes adonnées aux pratiques horticoles; mais pour: montrer que ces questions, déjà étudiées par les anciens physiologistes, n'ont pas malheureusement fait de progrès sensibles depuis lors. «Si lon coupe horizontalement, dit cet illustre savant, la lige d'un arbre vigoureux, et qu'on ait l'attention. de détruire tous les bourgeons qui tendraient à sortir le long de l'écorce tle cette tige coupée, on verra paraître entre le bois et l'écorce un bourrelet qui s'épanouira sur l'aire de la coupe, et duquel il sortira des bourgeons en abondance. En opérant de méme sur une racine maintenue en terre, il y a formation d'un bourrelet semblable, mais qui donne des racines. Si la racine coupée est laissée à l'air, le bourrelet fournit des bourgeons. Dans les trois circonstances, les productions nouvelles s'élancent entre l'écorce et le bois. » Duhamel a joint à cette description une figure théorique offrant les trois cas réunis sur le méme sujet. Le dessin qu'il donne re- présente une tige rabattue à une certaine distance du collet, et ne portant que deux grosses racines également coupées transversale- ment non loin de cette dernière région. Un des tronçons de racine ; pia suile à donnés l'autre, a au Done, est 279 DE L INFLUENCE DE L OBSCURITÉ pris entre l'écorce et le bois de chacune de ces trois plaies donne deux espèces bien distinctes de végétations adventives : on voit des bourgeons sur les deux blessures laissées au contact de l'at- mosphére, et des racines sur la section recouverte par le sol. Cet exemple, ainsi que beaucoup d'autres analogues, semblerait prouver que le développement des bourgeons adventifs n'a lieu qu'à la lumiére, tandis que les racines adventives ne se produisent qu'à l'obseurité. Toutefois cette proposition, ainsi formulée, est beaucoup trop absolue; et l'on peut aisément citer des faits qui viennent en restreindre la généralité. Sans insister sur ee cas bien connu de rameaux, de feuilles, ete., qui s'enraeinent en les plon- geant par leur extrémité dans l'eau contenue dans ‘des vases de verre incolore, et par conséquent transparent, je rappellerai que M. Pepin, dans un mémoire inséré dans les Annales des sciences naturelles pour l'année 1841, et ayant pour titre : Observations sur la faculté que présentent certains végétaux de conserver long- temps leur puissance végétative, rapporte ce qui suit : « Les racines, dit ce savant horticulteur, ont aussi la faculté de produire des bourgeons adventifs ; j'en ai Pigs un depuis long- témps sur des morceaux de racines appartenant à des végétaux ligneux et vivaces, enfouies dans la terre à une profondeur de 16 à 80 centimétres; elles y restaient vivantes, mais sans végéter pendant un temps plus ou moins long, aprés lequel elles dévelop- paient des tiges. Ainsi, des morceaux de racines, enfouis à une profondeur assez grande pour ne recevoir aueune influence de l'air, ont pu se conserver sans décomposition, et reproduire méme, aprés un laps de temps assez long, sans aucune — de végétation, les parties constituant l'individu. » Je n'avais pas encore moi-même d'idée bien arrêtée sur ce sujet, lorsqu'une particularité qui s'offrit à moi dans le cours de recher- descendat mias ihn y pet pipa ce pavo este ar ce phén i SUR LA. VÉGÉTATION. 273 armoire qui resta fermée pendant toute la durée de l'expérience. Le 12 novembre 1862, je constatai que les graines, en germant, avaient donné des sujets présentant tous les caractères de l'étiole- ment le plus avancé : tiges longues et gréles, feuilles petites et semblables à des bractées, coloration générale d'un blanc jaunà- tre, etc. Une particularité, nouvelle pour moi, me frappa surtout dans cette expérience. Chaque tige était couverte, à partir du collet et sur une longueur de 1 décimétre à 4 décimétre et demi, de nombreuses racines adventives, dont les: longueurs décroissaient progressivement de la base au sommet. „Je communiquai cette observation à la Société des sciences na- turelles de Versailles dans sa. séance du 18 novembre 1862. M. A. Hardy, le savant directeur du potager impérial, m'apprit qu'il avait déjà observé ce phénomène sur les sarments des Vignes soumises à la culture forcée, et il me montra, quelques jours après, des tubercules de Pommes de terre dont les tiges, étiolées par leur . Séjour dans une cave, portaient aussi des racines adventives. Tou- _ tefois nous reconnümes, M. Hardy et moi, que dans ces deux cas, les racines adventives étaient exclusivement. insérées par paire à chaque nœud vital, tandis que, sur les pieds de Fèves, j'ai vu ces organes naître en: grand nombre sur chaque entre-nœud. Ainsi, dans la Vigne et la Pomme: de terre, ces racines paraissent appar- lenir aux bourgeons naissants, c'est-à-dire à de nouveaux indi- vidus; tandis que dans les Féves elles seraient au contraire une production de la tige, c'est-à-dire une partie de l'individu primitif, de l'individu mère, de l'individu formé dans l'intérieur de la graine. De ce moment, je me mis à rechercher la cause du développe- ment, dans ces circonstances, des racines adventives. Était-ce un effet de l'obscurité, ou une conséquence de l'extréme humidité ? ou bien, enfin, la réunion de ces deux conditions était-elle indis- pensable à la manifestation du phénomène? J'avais déjà, à plusieurs reprises, fait germer des Fèves à la lumière, soit dans l'eau d'un où: MNA Veau contenus dans. un flacon de 48 274 DE L'INFLUENCE DE L'OBSCURITÉ verre bouché à l'émeri. Dans l'un et l'autre cas, les individus ainsi traités recevaient là plus grande quantité possible d'humidité, et cependant n'avaient jamais donné de racines adventives. Par là, je fus porté à penser que la lumière doit influer d'une maniere toute particuliéré sur Vapparitión, soit des i racines, soit des bour- geons adventifs. | J'en vins dès lors, avec — botanistes, A. de Saint-Hilaire entré autres, à formuler de Ta manière suivante mon opinion ac- tuelle sur ce genre de phénomènes : W y a des germes cachés, latents, de bourgeons et de racines disséminés en grand nombre dans tous les organes d'une plante. Lorsque les exigences eom- munes à toutes les végétations sont satisfaites, alors l'une des deux catégories de germes se développé en méme temps que les tissus sur lesquels ils sont fixés. L'organe ést-il maintenu à l'obseurité, les racines seules se montrent; l'organe, au contraire, est-il exposé à la lumière, les bourgeons seuls apparaissent et grossissént. ` Restait maintenant à soumettre cette théorie au contrôle de l'expérience. J'ai entrepris dans ce but quelques recherches que je poursuis actuellement. Par exemple, st mon opinion est fondée, les boutures doivent réussir plus aiSément à lobscurité qu'à la lumiere; aussi vais-je essayer ce genre de multiplication 6n sus: pendant l'organe à bouturer au nilieù d’un flacon de verré bouché à l'émeri et contenant un peu d'eau. En maintenant ensuite ee flacon à l'obscurité, je réunirai ainsi les deux conditions qui me semblent jusqu'ici les plus favorables uu développement des ra= cines adventives : une absence complète de lumière et une extrême humidité. 18T J'étais à la recherche de nouveaux moyens de véritistioh, lórs- qu'il me révint-en mémoire un fait annoncé autrefois par le mat- quis de Gouffier; dans: wm: travail sur la: Jaeinthe; publié dans le €—— Pm Rozier pour le mois de mai 4778. | “cette . trés | rien Coen me reni bd bi don vn ub nad SUR LA VÉGÉTATION. 975 » pris un vase cylindrique de 45 pouces de haut sur 9 de diamètre: » J'adaptai à son orifice un support de plomb en forme d'anneau »pour soutenir l'oignon, aprés l'avoir rempli- d'eau de ‘rivière » clarifiée: Je: disposai un oignon de la Jaeinthe bleue-porcelaine » nommée- Pasquin , de manière que son extrémité supérieure » plongeât dans l'eau, sans que lé bourrelet d'où naissent les ra- » eines et le.milieu du corps de l'oignon y participassent. Au bout » de trois semaines, la végétation se déclara, et les racines ne parü- » rent. point. Peu à peu les faces et la tige se sont développées, leur » accroissement s’est fait, et la plante a fleuri dans l’eau, comme »en pleine terre. Le bout de la tige s'est vu un peu étiolé, les fanes » ont aequis uu peu plus de longueur qu'à l'ordinaire, et leur ver- » deur est la méme qu'en pleine terre. Les fleurs; que j'ai dit être » bleues dans cette espèce, étaient vertes à leur extrémité, comme » de coutume et lorsqu'elles ont été ‘entièrement épanonies, elles » sont devenues blanches, avec une teinte de blen à peine visible. » L'eau a été changée sur la fin de ce mois, parce qu'elle exhalait » une mauvaise odeur; et que les fleurs commençaient à pourrir. » : Dans le reste de son mémoire, l’auteur expose en outre quel- ques considérations théoriques sur là nature du róle dévolu, sui- vant lui, aux ‘racines dans l’aecomplissement des fonctions de nutrition de la Jacinthe. Je rie les rápporterai pas ici ; j'aurai occa- sion de revenir sur ce sujet dans le cours de ces recherches. -iJe résolus de répéter, en la variant, l'expérience du marquis de Gouffier. Je regardais en effet cette dernière comme trés-intéres- sante, parce que, suivant moi, les études physiologiques sur les plantes bulbeuses doivent! être fécondes en résultats de la plus baute. importance; comme je vais essayer de le démontrer. Les plantes, comme les animaux, peuvent en effet se partager, au peint de. vue de leur mode d'existence, en deux catégories bien distinctes, Les unes, ét c'est le plus grand nombre, vivent en quelque vincent Areara l'air, au SRAT RA 28." Apu 141 à leur 276 DE L'INFLUENCE DE L OBSCURITÉ ment à la merci des circonstances extérieures. Les circonstances sont-elles favorables, l'individu. végéte avec vigueur; sont-elles défavorables, il souffre, languit, et meurt méme bien souvent. Sous ce rapport, les autres végétaux montrent ce qu'on pourrait comparer à de la prévoyance; car, dans les premiers temps de leur existence, ils consacrent surtout leur activité vitale à préparer, à élaborer des matiéres nutritives, qu'ils déposent ensuite dans une région déterminée de leur organisme, comme une portion de tige, de racine, etc. Ce travail préparatoire terminé, désormais à l'abri de la famine et soustraits en grande partie aux caprices des agents extérieurs, ils peuvent accomplir, sans difficultés insur- montables, les deux phases les plus importantes de la vie végé- tale : la floraison et la fructification. Ces particularités expliquent pourquoi les bulbes, ceux de Judih: the en particulier, peuvent végéter, dés que la température est suffisamment élevée, sans terre ni eau, et simplement posés sur une tablette, dans un tiroir, etc. On a méme vu des caieux entrer en végétation entre les feuillets d'un herbier. Ainsi, les plantes bulbeuses, dotées de la faculté de s'affranchir en partie de là tutelle immédiate des agents ordinaires dela végé- tation, sont par cela méme trés-propres à servir de sujets pour l'étude de ces divers agents. Avec elles, en effet, on pourra faire varier, dans des limites assez étendues, les conditions extérieures, sans néanmoins déterminer leur mort; ce qui arriverait infailli- blement, en semblables circonstances, avec les plantes de la pre- mière catégorie, c'est-à-dire avec celles qui vivent au jour le jour. Enfin, je ferai remarquer que les plantes bulbeuses possèdent en outre une organisation toute spéciale, qui les rend: m pré- cieuses pour les recherches biologiques. .. À notre époque, en effet, la majorité des botanistes s 'accorde à régler le bourgeon comme le véritable individu végétal, en | tici le "d cedem Le 2 emt en attribue e eti 100- SUR LA VÉGÉTATION. 977 ^ vidu, mais bien à une collection, à une agrégation d'individus. Dès lors, on ne peut observer que la résultante des actions indivi- duelles de tous ces bourgeons, et les difficultés de la solution augmentent en raison même du nombre des bourgeons. Pour simplifier un problème physiologique, il faut done s'adresser à I'mdividu isolé, tel qu'on le rencontre dans la jeune plante peu après la germination, ou, à son défaut, à une plante ne nourris- sant qu’une petite colonie végétale. Sous ce dernier rapport, les monocotylédones, par suite de l'avortement normal de la plupart, sinon de la totalité, de leurs bourgeons axillaires, sont, parmi les phanérogames, les sujets les plus favorables à l'étude des phéno- ménes vitaux. Parmi les êtres de cet embranchement, les plantes bulbeuses se placent, sous ce rapport, au premier rang; car on peut toujours, en détachant du pied les plus avancés, faire en sorte que les bourgeons axillaires ou caieux ne végétent pas en méme temps que l'individu mére. En choisissant un bulbe pour sujet d’expérimentation, on n'aura done jamais affaire qu'à un seul in- dividu à la fois. Ce dernier, il est vrai, donnera bien toujours nais- sance, dans le cours de son existence, à de nouveaux germes; mais comme ces bourgeons axillaires grossissent assez longtemps avant de végéter, leur présence ne doit pas apporter probablement une perturbation trés-grande dans l'ensemble des actes vitaux accomplis par l'individu mére. | ‘Telles sont les idées théoriques qui m'ont conduit à imaginer l'expérience que je vais maintenant décrire. - J'ai choisi un vase de grés à large goulot, de ceux qui servent dans les laboratoires à renfermer certains produits chimiques so- lides, Après l'avoir rempli d'eau ordinaire, j'ai placé sur son ori- ficé un oignon de Jacinthe dans une situation renversée, la pointe du bourgeon terminal plongeant dans l'eau et le rox du bulbe - restant au contraire exposé à l'air libre. = © - En opérant ainsi, je contrariais le cours normal de la végétation : ia «4 En obligeant la plante à changer | ‘orientation de son haer Pi e En submergeant la région que devait ı ultérieurement 278 DE L'INFLUENCE DE -L'OBSCURITÉ la tige, et en privant au contraire d'humidité l'organe d’où nai- traient les racines ; | ^io! 29 9' En maintenant à l'obseurité la and et ses s appendices et ig sant au jour la racine et ses dépendances. | A priori, j'étais fortement porté à me figurer que la plante ne se développerait pas dans de telles conditions; ou hien, en admet- tant que la végétation eüt lieu, je m'attendais au moins à voir naître des racines autour du bourgeon terminal et des racines sur la base du plateau. En tous cas, je ne croyais pas à l'apparition des feuilles dans l'eau, persuadé que ces organes, si par impossible ils eom- mencaient à se montrer, seraient promptement dicum par le liquide. Dn Toutes mes prévisions ont été en LEA TOR sn e avec les résultats offerts par l'expérience, comme cela arrive si fréquem- ment en physiologie; car, au bout.de quinte Kn la edge ip rissait sous l'eau. … . i | Voici quel est en ce ons i l'état À delle Jarig 1119429 b La base du plateau. est. privée de racines, et. nulle part du: reste on ne voit de. ces organes. Cette: particularité n'est pas nouvelle; car elle est déjà signalée dans le mémoire du marquis de Gouffier; d'ailleurs elle est bien. connue de tous ceux qui. font végéter des Jacinthes sans eau ni.terre, en les plaçant simplement, per^ leur base, sur une tablette ou un meuble queleonque; ! 129 La partie foliacée est complétement étiolée; les feuilles possè- dent bien leurs dimensions. et leur consistance. ordinaires; mais elles sont toutes d’un blane légèrement jaunâtre. De plus, la hampe, avant de fleurir, à reeourbé son extrémité libre en forme de crochet, et la pointe. a repris ainsi son orientation ordinaire: „Six boutons. se sont épanouis ; les autres commencent à s'alté- rer sans s'ouvrir, Les fleurs ont une coloration rouge Solferino et le gla god Une autrei mapia j'élève de de méme SUR LA VÉGÉTATION. 979 La première Jacinthe a développé une seconde hampe florifère qui est eneore en boutons, mais qui vient de se recourber à son tour comme la premières, en dirigeant sa pointe vers le zénith. On dit généralement que ce sont les organes verts qui ont la faculté de se diriger vers la lumière; egn'est pas le cas ici, puisque les deux hampes sont d'un blane jaunátre. Les feuilles de la. premiare planta opt dos;stomates: présentant tous les. caractères qu'on "observe € dans ceux qui se montrent sur les feuilles des Jacinthes développées dans les conditions ordinaires. Au contraire, les racines d'une autre plante dada méme espèce, mais qui a végété la base posée sur le goulot d'un vase de verre, n'en offrent pas de traces. an En outre, les sépales de la plante étiolée ont également des sto- mates. Enfin, en examinant une de ces fleurs, épanouie depuis une dizaine de jours environ, j'ai été frappé de trouver-le pollen parfaitement constitué et intaet, au moins en apparence, dans des anthéres dont les parois étaient décomposées et comme réduites en bouillie. L'ovaire renfermait:un grand nombre d'ovules; jenai pas trouvé de boyaux polliniques ; et d'ailleurs la durée anormale de oes fleurs ne donnerait-elle pas à présumer que la fécondation n'a pas eu lieu? Du reste, cette étude est eneore trop incomplète pour que je yn rien affirmer à cet égard; je FAR sur oe ren "à < 9 siita nó iles, mire que née rase nig et doni je poursuis actuellement l'étude, en variant. les: conditions de mon expérience fondamentales. o n 4 i SiTi lg 19 UIG 2n ^M sifju n aripsiteiaé. sí 5107 dtoBssilizzalo £i aaeh. 3SqUOTIS 99 L agii Se0qo1q od. 9 2liaifig asa B5 15 i Qi AIRIS pin j blig À i21 391199 L.9b Aneq iuga "Poli: uus eed itoz 31 an hoedia T. nolit) « ai — SAUT Ba; ruRsaz titi 0 zb. H nontider jo aln 1 pis NEN MONOGRAPHIE GROUPE DES CHLORANTHACÉES Pan M. C. JACOB DE CORDEMOY. Robert Brown a créé la famille des Chloranthacées pour les deux genres de Swarlz : Chloranthus et Hedyosmum, et celui de Forster : Ascarina. | Selon l'illustre botaniste, les caractères essentiels en étaient les suivants : embryon inverse avec. ovule pendu. Il séparait ainsi les Chloranthacées des Loranthacées, avec lesquelles de Jussieu les avait réunies, Chose singulière, R. Brown distinguait ainsi un groupe assez naturel pour qu'il doive être conservé au moins comme tribu; et cependant l’un de ses caractères était erroné, comme l’a remarqué Blume, comme je Vai: pu vérifier; je veux parler de l'embryon inverse. : +: 1 Aux trois genres prótédonté se uuidsbmints le fiiaim de Gardner, et une plante nouvelle, le Saintlegeria. Quelle que soit la place que l'on assigne à ce groupe dans la classification, question que je traiterai en parlant de ses affinités, je me propose de l'étudier ici limité à cinq genres. . TIGES. — Les Chloranthacées ne sont pas Dont Dons sauf peut- Seed Sainélegeria. Toutes constituent. des. sous-arbrisseaux ou MONOGRAPHIE DU GROUPE DES CHLORANTHACÉES. 281 Dans l'Hedyosmum, les tiges sont carrées, charnues ; dans les autres genres, elles sont cylindriques. Dans tous, elles sont vertes et aériennes, le plus souvent lisses et glabres. Un caractère com- mun aussi, c'est l'articulation des rameaux, non-seulement à leur naissance, mais encore à chaque insertion de feuilles. Ces plantes sont en général peu ramifiées, les branches avortant souvent à l'aisselle des feuilles. Les Chloranthus, Saintlegeria, Sarcandra et Ascarina ne présentent qu'un seul bourgeon à l'ais- selle de chaque feuille. Il n'en est pas de méme de l'Hedyosmum. Les feuilles y sont opposées, décussées el munies d'une gaine. Les gaines des deux feuilles opposées se soudent ensemble et forment autour de la tige une sorte de manchon. A l'aisselle de chacune des feuilles naît un bourgeon ; mais comme la gaine l'empéche de S'écarter aussitôt de la tige et le presse au contraire contre elle, le jeune rameau se soude avec la tige dans une certaine portion de son étendue, et ne s'en écarte qu'au-dessus du manchon constitué par la gaine. On voit facilement la trace de cette soudure du ra- meau avec la tige ; celle-ci étant tétragone présente toujours une certaine portion renflée au-dessus de la gaine, et nulle feuille ne se trouve directement au-dessous du rameau. Souvent, aprés ce premier rameau et au-dessous de lui, se développe un autre bour- geon qui constitue l'axe de l'inflorescence. Cet axe se soude de méme avec la tige et s'en écarte aussi au-dessus du manchon. Par conséquent, il est soudé sur le premier rameau. Quelquefois enfin il naît un second axe d'inflorescence encore en dessous. Il se soude sur le précédent et émerge comme les deux autres bourgeons. L'âge relatif de ces bourgeons est celui que j'ai indiqué, c'est-à-dire que la branche — dite est la M ancienne. - | RACINES. Le pivot Pr par la radicule se détruit bientôt dans toutes les Chlôrahthäcées; il en résulte qu “elles ne e possèdent | 982 ANTH AJO MONOGRARHIE 4 FEUILLES, — Les feuilles sont toujours apposées: et déeussées dans tous les genres; elles ont toujours aussi un pétiole. En outre, celui-ci se termine par une gaine, et.les. gaines des deux feuilles opposées se soudent ensemble, de. maniere à entourer la tige qui, en cet endroit, est articulée. Cette gaine est trés-développée, comme nous, l'avons. dit. précédemment, dans les, Hedyosmum ;. elle est, au contraire, trés-pelite dans les autres genres, où les Che S 'écartent immédiatement dededigosia on niitxpssb. da aibitoa9e sla dogmecdy. limhe est. quelquefois, taisin et. presque. rubas née, quelquefois presque ronde ; toutes les. formes intermédiaires se. reneontrent,. Une ou. deux espèces d'Hedyosmum. seules. ont.les bords du Jimbe. entier; dans toutes les autres. Chlorantbacées; ces bords. sont toujours crénelés plus ou. moins. profondément, et les dentelures sont, plus ou moins aiguës. Les feuilles sont en général glabres ; on connaît pourtant deux ou.trois | ‘espèces d'H. edyosuwm à feuilles pubescentes endessqus. sro dó'wamr to ;submat» aod Les gaines sont. toujours. munies. de. deux, stipales de chaque côté. Ces slipules sont filiformes et courtes, - Entre les étamines hlérstes et au-devant de la médiané, on voit bientôt se' dessiner une éminence semi-lunaire, qui est ha feuille éiPpellaire ; elle s'étend ét finit "pa enclore- une sorte de godet. Puis cette paroi, en grandissant, Pme un sae terminé par ün _Stiginile obtus; presque sessile. To He aM) " spi hs conn hs "tout waton et “avi éhclose par 988 MONOGRAPHIE devenant ainsi plus basse que celle des étamines dont le point d'insertion est monté avec la tige, celles-ci sont insérées en appa- rence sur l'ovaire. La tige se détachant de l'ovaire au-dessous de ce point d'insertion, il en résulte une sorte de bourrelet saillant qui laisse entre l'ovaire et. lui une rigole dans laquelle se fait l'in- sertion. Dans la cavité ovarienne nait un ovule d'abord ascendant, mais le point d'attache montant avec l'ovaire, il finit par être sus- pendu presque au sommet. de. l'ovaire et sur la paroi qui regarde la tige. Cet ovule est d'abord nu ; bientót se dessine sur son con- tour la secondine, qui va en l'enveloppant, puis la primine, qui, en croissant, dépasse la secondine et va former l'exostome. L'ovule reste toujours orthotrope. Quand la fleur a fini son existence, les étamines tombent et l'ovaire noue; il devient fruit en restant toujours muni de la saillie persistante qui était le bourrelet de l'ovaire. FLEUR DU CHLORANTHUS. — On a toujours admis jusqu'ici que la fleur du Chloranthus est hermaphrodite ; l'étude organogé- nique que je viens d'exposer m'a porté à la considérer tout autre- ment. En effet, le développement se fait de la maniére suivante : étamine centrale seule; étamines latérales nées ensemble et de mamelons différents du premier. Or, M. Payer a reconnu : 1* que, dans toute fleur, M" étamines univerticillées, dès qu'elles ne sont pas en spirale, naissent en méme temps; 2° que, dans le cas où les étamines sont composées, l'étamine médiane se montrant d'abord, puis les latérales, c'est le méme mamelon qui se divise en trois lobes. Ici les trois mame- lons d'áges différents sont libres à l'origine. On est done autorisé à considérer la fleur du Chloranthus comme une véritable inflo- rescence, dans. laquelle l'axe porle à son extrémité une fleur a: unique, seulement composée d'un ovaire nu, et latérale- à laisselle d'une bractée, un petit. glomérule (cyme bipare citi cen st Papa à bertus DU GROUPE DES CHLORANTHACKES. 289 Surcandra devient aussi unisexué, la fleur étant en réalité aussi une inflorescence, où la cyme bipare du Chloranthus fait place à une fleur mâle unique. Le Saintlegeria est, sous ce rapport, tout à fait identique avec le Chloranthus. Dans la description, je donnerai aux fleurs de ces trois genres le nom de pseudo “hermaphrodites, pour rappeler ces considé- rations. DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE. — Les Chloranthacées sont essentiellement des plantes des pays chauds, oü elles se trouvent quelquefois cependant à des altitudes considérables. Les Hedyos- mum sont américains; on les rencontre dans toute l'Amérique centrale, du Mexique au Brésil, et dans les Antilles. Les Chlor- anthus viennent du Japon, de la Chine, de Ceylan, de l'archipel Océanien. L'Ascarina est aussi de l'Océanie, des iles de la Société. Le Saintlegeria est chinois. Le Sarcandra se trouve également à Java et à Ceylan. BOTANIQUE APPLIQUÉE. — Blume, dans sa Flore de Java, attribue aux Chloranthus, et surtout à son C. officinalis, des pro- priétés qui en feraient le suecédané de l'Aristoloche serpentaire, dont, en se séchant, il prend l'odeur fragrante. Il relate des cas de guérison d'un typhus particulier à l'ile de Java, au moyen d'in- fusions des diverses parties de cetle plante. Il lui attribue aussi les plus heureux effets contre les spasmes des femmes en couches. Les Brésiliens accordent aussi d'éminentes propriétés antiblennor- rhagiques aux infusions de feuilles d Hedyosmum, Je n'ai pu me procurer d'autres détails à ce sujet. AFFINITÉS. — Lorsque A. L. de Jussieu établit ses premières familles naturelles, il mit le Chloranthus avec doule parmi les Loranthacées. Plus lard, publiant, dans les Annales du Muséum, une étude Į FL. aic de cette famille, il justifia sa première Rack 290 MONOGRAPHIE le genre qui nous occupe ; car il lui donne une corolle; erreur depuis bien souvent répétée par d'autres botanistes. Sprengel réunit le Chloranthus aux Caprifoliacées. Enfin, R. Brown eréa la famille des Chloranthacées, sans lui assigner une placé dans la classification générale. M. Ad. Brongniart a composé de la manière suivante sa classe 96, celle des Santalinées : CÉRATOPHYLLÉES, — CHLORANTHACÉES ?.— LORANTHACÉES. — SAN- TALACÉES, =— OLACINÉES. … Les caractères communs qu'il donne à ces familles, parmi les- quelles, comme on le voit, il n’a placé les Chloranthacées qu'avec doute, sont : Calice libre ou adhérent à l'ovaire, à prep valvaire, portant les étamines avec ses divisions ou à leur base. Corolle nulle. Ovaire unique. Ovule solitaire dressé ou suspendu, ou trois ovules suspendus au sommet d'un placenta libre. Péri- sperme très-épais, charnu. Embryon très-petit. M. Lindley a placé les Chloranthacées dans sa trente-neuviéme alliance, celle des Piperales, dont il donne la diagnose suivante : Hypogynes exogenes, avec fleurs achlamydées, et un petit em- bryon dans où prés du bord d'un albumen farineux. Les Pipe- rales, dit-il, sont clairement distinguées par leurs fleurs nues, leur ovule constamment orthotrope, leur albumen farineux et abondant, et leur petit embryon, qui est toujours externe ou seu- lement à la surface de cet albumen. Dans cette classe, il com- pann les : PIPÉRINÉES, — CHLORANTHACÉES, — SAURURÉES. Etil les distingue ainsi : Carpelle solitaire ; ovule dressé; embryon situé dans le vitellus ; feuilles opposées ou alternes; avec ou sans stipules : PipÉRINÉES. Carpelle solitaire ; ovule suspendu ; embryon nu ; feuilles oppo - sées avec stipules intermédiaires : CHLoRANTHACÉES. Plusieurs carpelles distinets. Quelques ovules dressés : embryou situé dans le vitellus ; feuilles alternes avec stipules : SacnunÉEs. Endlichera établi de la manière suivante l'affinité de cette famille : DU GROUPE DES CHLORANTHACÉES. 991 Cohors H. — Apétales. Périgone nul ou rudimentaire, ou sim- ple, calycinal ou coloré, libre ou conné avec l'ovaire. Classe 2/1. — Pieri. Fleurs terminales ou diclines, bractéo- lées; périgone nul. Graines albuminées. Ovules orthotropes. Em- bryon antitrope, dans un sac amniotique ou au sommet d'un albumen. Ordre 80. — Caconanraacées. Ovaire 4-loculaire ; ovule uni- que, pendant. Radicule infère. Ordre 81. — Pirérinées. Ovaire 1-loculaire; ovule unique, dressé; radicule supère. Ordre 82, — Saururées. Ovaire plurilocülaire. Plusieurs ovules ascendants. Radicule supére. C'est, on le voit, à peu près la même classification que M. Lindley. Endlicher établit ensuite la classe 25, Aquaticæ, pour la famille des CÉRATOPHYLLÉES, avec les caractères suivants : Ovaire uniloculaire ; ovule unique pendant; albumen nul. Ra- dieule infére. Plumule polyphylle. Ces affinités des Chloranthacées, que M. Miquel traite de nimis obscure, me semblent pouriant assez faciles à établir, Rappelons, en effet, les principaux caractères des diverses familles qui sem- blent en étre les plus voisines : CuLoRANTHACÉES. — Fleurs nues ou pourvues d'un calice, di- clines; ovaire infère, uniloeulaire ; ovule unique, pendant, attaché à la face postérieure, orthotrope; drupe ; graine albuminée, radi- cule prés du micropyle, donc infère. Pirérinées, — Fleurs nues ou pourvues d'un ealice, diclines ou hermaphrodites; ovaire supere, uniloculaire; ovule unique, ascen- dant, orthotrope; baie; graine doublement albuminée; radicule prés du mieropyle, donc supere. CénaToPHYLLÉES. — Fleurs nues , avec un involucre; ovaire unique, uniloculaire; ovule unique, pendant, attaché à Ja face pos- térieure, orthotrope ; drupe; graine exalbuminée, one radicule près du mieropyle, donc infère. PLaranées, — Périanthe nul; fleurs diclines; ovaire infère, 292 MONOGRAPHIE uniloculaire ; un ou deux ovules, pendants, attachés à la face pos- térieure, orthotropes ; fruit see (nueule) ; graine albuminée ; radi- cule infère. SaununÉEs. — Fleurs hermaphrodites, apérianthées ; plusieurs pistils uniloculaires. Deux ou trois ovules dressés ou ascendants, - anatropes. Capsules indéhiscentes à une ou deux graines ; double endosperme ; radicule supére. LonavrTHACÉES (Gui). — Ovaire uniloculaire ; ovule unique, dressé orthotrope. Drupe; une graine albuminée ; radicule supére. Unricgs, — Périanthe nul. Ovaire uniloculaire. Ovule unique; droit, dressé, anatrope à tous les degrés. Akéne. Albumen droit; radicule infère. En comparant les quatre premières familles entre elles, on voit les différences suivantes : CHLORANTHACÉES,— Ovaire infère ; ovule pendant; drupe ; simple albumen. PipériNées. — Ovaire supére; ovule ascendant; baie ; double albumen. CÉRATOPRYLLÉEs. — Ovaire?; ovule pendant; drupe; pas d'al- bumen. ; Quant aux autres familles, l'analyse que j'en ai donnée, montre qu'elles ne sont pas aussi voisines des Chloranthacées, dont elles n'ont pas l'ovule orthotrope, par exemple. Quant aux Saururées, il est à croire que l'existence d'un double albumen a été la seule raison qui les a fait rapprocher des Chloranthacées, par l'inter- médiaire des Pipérinées. . Les Cératophyllées, que M. Brongniart a justement rapprochées des Chloranthacées, me paraissent devoir être réunies compléte- ment à ce groupe ; elles n'en différent en effet que par l'absence d'albumen; ear je suis porté à eroire leur ovaire infére, bien que n eet pd le voir m à un âge déjà top avancé Rens décider cette DU GROUPE DES CHLORANTHACÉES, 903 on voit qu'au moment où il devient graine, et où commence à se montrer l'embryon, il y existe un véritable albumen : celui-ci persiste assez longtemps ; au moment de la maturité du fruit, il existe encore, bien que trés-mince, et en quelque sorte visqueux. Mais l'embryon prend dans cette plante un développement extra- ordinaire ; non-seulement les feuilles s'y montrent toutes formées, suivant leurs verticilles, mais méme des bourgeons se développent à leur aisselle ; fait que je n'ai pu constater dans aucune autre plante. J'ai vu jusqu'à quatre de ces bourgeons à l'aisselle des deux verticilles inférieurs, les feuilles elles-mêmes y sont déjà marquées en deux ou trois verlicilles. Ce développement extraordinaire épuise l'albumen, et en défi- nitive la graine du Ceratophyllum ressemble à ce que doit être celle du Chloranthus à pareil état de développement, aprés la ger- mination. : Les Platanées ne différent des Chloranthacées que par leur fruit sec; leur développement, que j'ai pu suivre, est exactement le méme. Assez de familles réunissent les deux sortes de fruits pour que je puisse considérer le Platane comme une véritable Chloranthée. Quant aux Pipérinées, leur ovaire supere, leur ovule dressé, leur double albumen, semblent les éloigner davantage des Chlo- ranthacées; je pense ces caractères suffisants pour qu'on ne puisse réunir les deux familles ; je serai pourtant tenté d'en faire deux tribus sous la forme suivante : PIPÉRINÉES. Tribu I. EuPiPÉRINÉES. | * Tribu I. Cuconanrmacées (Chloranthus, Hedyosmum, Saintle- geria, Sarcandra, Ascarina, Platanus, Ceratophyllum). ie lors des : autres affinités deviennent celles des Pipérinées, 29h MONOGRAPHIE Dans le travail de révision qui va suivre, je n'ai considéré, ainsi que je l'ai déjà dit, que les cinq premiers genres des Chloran- thacées, comme étant les moins connus, les deux autres ayant été l'objet de travaux plus récents. CHLORANTHACEÆ R. Br. Flores pseudo-hermaphroditi monceei diæcive, Flos masculus : Periconium nullum. Sramen unicum, filamento erecto brevi v. nullo; anthera 1-2-loculari introrsa v. laterali, dehiscentia S italiji; ; conneelivo crasso ultra loculos produeto, aut obtuso brevissimo, aut longissimo. Flos feemineus : Pegicoxiuw aut nullum, autsimplex. Cazyx (dum adsit) 3-partitus crassus. Ovarium unicum sessile subglobosum - trigonumve. Ovuzum unicum pariete ovarii posteriore, haud procul ab apice, appensum, oríhotropum, micropyle infera. Srima terminale sessile obtusum integrum trigonumve. Frucrus drupaceus subglobosus v. triqueter erassus monosper- mus nunc gibbosus, nune stigmate persistente apiculatus. SEMEN pendulum ; albumine unico copioso carnoso ; embryone minuto apicali ; cotyledonibus 9 brevissimis divaricatis; radicula infera. Arbusculæ suffruticesve, aut rarius herbe ?, foliis oppositis stipulaceis simplicibus. CONSPECTUS GENERUM. I. Flores pseudo-hermaphroditi. Ovarium ab inser- tione staminum gibbossum , ....,,,.., H. Flores monceci dicecive. erar dandis LINE NII DU GROUPE DES CHLORANTHACÉES, 205 IV. Flores monœci diœcive. Calyx 4-partitus. Stamina amentacea ebracteata, Ovarium 3-gonum. Hepyosmun. Flores diceci. Ovarium nudum subglobosum. Stamina amentacea bracteata. . . . . . , . , . ..— ASCARINA. CHLORANTHUS Sw., in Philos. Trans. , LXXVIII, 350, t, 45, Nicrixa Thunb., Gen. , nov., pl. 58. Creonus Lour., Flor. cochinch., I, 119. Perera Reichenb., Conspect., 212. Crvpnæa Hamilt., Edinb, Journ. of se. (4825), I, 9. SrRoPHA Voronh., mss. Flores monœci pseudo-hermaphroditi Flos masculus : Stamina 3 sessilia ternatim glomerulata. An- _thera media 2-locularis introrsa antheris lateralibus major, longi- tudine dehiscens; eonneetivo inerassato. Antheræ laterales minores uniloculares introrsæ longitudine quoque dehiseentes ; conneetivo acuto antheris fere æquali, Flos fcemineus : Germen uniloculare inferum. Discus sub ger- minis pariete antica eminens; staminibus in imo sulco diseum inter el germen defosso insertis connatis. Stigma obtusum sessile. Ovulum unicum pendulum pariete postica ri procul ab apice loculi insertum orthotropum. Fructus drupaceus subglobosus crassus stigmate coronatus, basi e disco persistente gibbosus monospermus. Semen pendulum. Embryo. minutus vies radicula infera, albumine copioso carnoso. teg sets Suffrutices, erbitito v. herbe perennes in China, India et Javanicis insulis indigens, ramis erectis articulatis ; foliis oppositis simplicibus petiolatis stipulaceis, limbo plerumque serrato. Spicæ axillares terminalesve. 296 MONOGRAPHIE NicniNA. spicata Thunb., loc. cit. C. herbaceus perennis v. suffruticosus, foliis ovato-lanceolatis basi acutis, apice cuneatis subacuminatis serratis subcrenatis glabris ; spicis ramosis terminalibus. PLANTA 2-4-pedalis, caule subrotundo glabro, singulis nodis articulato; ramulis parcis. FOLIA opposita petiolata stipulacea complanata erecta membranacea glabra viridia subtus pallidiora ovato-lanceolata, basi acuta, apice cuneata , nonnunquam subrotundata, penninervia reticulata laxe venosa serrata subcrenata, crenulis denticulo calloso acutis. PETIOLUS glaber (1-2 cent. longus). Lingus (6-8 cent. longus, 3-5 cent. latus) costulis 6-7 distantibus alternis erectis vix incurvis. Srtce terminales ramosis- - sima ; floribus oppositis; bracteis navicularibus. Has. in Java et China. Cras-tulang incolis. (v. s. in herbar. et v. cult. in hort. Mus. par.) 3. CHLORANTHUS DENTICULATUS. | C. suffruticosus foliis oblongis, basi cuneata acutis, apice cuneato subaeuminato ; serratis glabris ; vagina duplici ; costulis valde remotis ; inflorescentia terminali ; spicis parce ramulosis ; floribus oppositis. SUFFRUTEX caule cylindrico glabro; merithalliis elongatis; ramulis cauli conformibus. FoLia opposita petiolata stipulacea plana erecta membranacea subtus pallidiora oblonga, basi acuto-cuneata, apice suba- cuminata, penninervia reticulato-venosa serrata glabra. Periozus glaber (1-2 cent. longus); vagina duplici, altera foliorum, altera rami basim undique vestienti (4 cent. longa) glabra. LiwBus (8 cent. long., 3-4 cent. latus), costulis 4-5 alternis remotissimis subtus patentibus curvis erectis, denticulis erectis. INFLORESCENTIA terminalis, spicarum ramulis parce ramosis; floribus oppositis. Has. in China ubi coll. cl, Cal/ery. (v. s. in herb. Mus. par.) 3. CHLORANTHUS BLUMEANUS. (€ herbaceus 0». foliia. Wr Kanu oblongo- dlenecolatis DU GROUPE DES CHLORANTHACÉES, ——— 297 Jatis glabris; costulis remotis ; mfloreseentia spicata 1-2-stachya terminali; floribus subalternis. Herga (?) caule cylindrico articulato nodoso, merithalliis longis. Focia plana erecta membranacea viridia subtus pallidiora, oblongo-lanceolata basi rotundato-cuneata, apice cuneato; sertulata penninervia glabra; acumine brevi integerrimo. Periozus minimus glaber. Liwpus (7-8 cent. long., 4 cent. lat.), costulis 6-7 remotis alternis erectis curvis; denti- eulis acutis a basi 3 cent. distantibus. Frores spicati, spicis 1-2-stachyis terminalibus ; floribus subalternis. Has. in Japonia. (v. s. in herb. Mus. par., a cl. Zlume ex herb. Lugd. Bat, commun.) * h. CHLORANTHUS SALICIFOLIUS Presl, Epim, bot., 231. — Walp., Ann., HI, 352. C. fruticosus (?), foliis breviter petiolatis lanceolatis v. ovato- lanceolatis basi acula cuneatis, apice acutis acuminalis serrulatis glabris ; acumine integro ; inflorescentiis spicatis parce ramosis terminalibus. FaurEx (?), caule cylindrico glabro, merithalliis elongatis; ramulis parcis cauli conformibus. Fora opposita breviter petiolata plana erecta membranacea viridia, subtus pallidiora, lanceolata v. ovato- lanceolata, basi cuneata acuta; apice ácuminato; penninervia retieulato-venosa serrulata glabra, PrrioLUus glaber ($-1 cent. longus). LimBus (6-11 cent. longus, 2-5 cent. lat.), costulis 6-9 alternis remotis erectis curvis parum patentibus ; denticulis acutis minimis a basi 15-25 cent. crenatis; acu- mine integerrimo. INFLORESCENTIA spicata parce ramosa terminalis; flo- ribus oppositis. Has, in India et Manilla ubi colleg. Burmann (v. s. in herb. Lessert.), Cuming et Callery (herb. Mus. par.). 9. 5. CHLORANTHUS uisa Róm. el m Syst. veg., TIT, A61. + host D) foliis longe petiolatis subrotundatis basi cuneatis apice acuto cuneatis breviter acuminatis s is serrulatis glabris; acumine n acutissimo ; inflorescentii 998 MONOGRAPHIE SUFFRUTEX (?), caule cylindrico glabro articulato ; merithalliis longis; ramulis parcis cauli conformibus. FoLi longe petiolata plana erecta membranacea viridia subtus pallidiora, subrotundata basi cuneata ; apice cuneatim acuto breviter acuminato ; penninervia reticulato-venosa serru- lata glabra. PgrtoLus glaber (2 cent. longus). Liuaus (11-13 cent. long., 6-8 cent. lat,), costulis remotis alternis erectis curvis parce patentibus; denticulis acutis a basi 3-4 cent. crenatis ; acumine brevi acutissimo integro. INFLORESCENTIA terminalis spicata ramosa. Has. in Japonia necnon in insulis cireumfusis (v. s. in herb. Less. et herb. Mus. par.). 6. CHLORANTHUS OFFICINALIS B/., Fl. jav., fasc. VIM, 154,2, C. suffruticosus, foliis breviter petiolatis oblongis v. oblongo- lanceolatis basi cuneatis apice euneatis v. acuto-cuneatis acuminatis maeulatis serrulatis glabris ; inflorescentiis parce ramosis. SurFRUTEX (3-4 pedibus altus), caule eylindrico glabro; merithalliis elongatis; ramulis parcis cylindraceis glabris. Focta breviter petiolata plana membranacea viridia subtus pallidiora oblonga v. oblongo-lan- ceolata basi cuneata; apice cuneato v. cuneatim acuto; acuminata maculata penninervia reticulato-venosa serrulata glabra. PerioLus glaber (4-5 cent. longus). LimBus (10-14 cent., 4-7 cent. lat.), costulis 6-9 alter- nis praesertim ad apicem remotis erectis curvis patentibus; denticulis minimis, a basi 3-4 cent. crenatis : acumine integro. SPICÆ parce ramosæ terminales in racemos ut plurimum dispositæ, floribus oppositis. Has. in Javæ montibus excelsis, ad Bataviam et in insul, Philippinen- sibus, (v. s. in herb. Lessert. et Mus, par.) - _ Species non visæ ideoque dubie. 7. CaLoranraus GRANDIFOLIUS Miq., Fl. ind.-bat., 1, 802. Rami verruculosi ; folia longiuscule (2-3 poll.) petiolata e basi acuta v. subeuneata obverse oblonga acuminata, remotius a basi (inde ab $ long.) calloso-mucronato-serrata membranacea (7-8 poll. longa); cos- e 8-10 patule erectis. ; j : i SAT foribus dissitis Leila sak gE? EI "n CÉSAR onmes DU GROUPE DES CHLORANTHACÉES. 299 8. CaLoranraus oBrUsiFoLIUS Mig., Fl. ind.-bat., 809. Folia breviter v. breviuseule (3 lin.) petiolata e basi brevi elliptica v. obovato-elliptica, apice rotundata obtusa v. subobtusa, fere inde a basi crenata, crenaturis dentieulo calloso conico brevi auctis (31-3 poll. longa), crassius membranacea, costulis venosis plurimis subpatulis. Spice brachiatæ ramulos terminantes. Bracteæ naviculares ovatæ acutae v. apice callosulæ. Flores triandri. (Diagn. a cl. Miquel.) Herb. Wight, n° 3022. 9. CutoRANTHUS SUMATRANUS Miq., Fl. ind.-bat., suppl. pr., 843. Folia modice petiolata e basi brevi-cuneato-acuta ovata, ovato-oblonga v. superiora ovato-lanceolata acuminata calloso-serrata membranacea, subtus pallida tumido-verrucellosa, patule’ costulata venosa laxe reticu- lata (75-3 poll. longa). Spice axillares et superne in paniculam confertæ foliis breviores tenues. Bracteæ parva ovatz acute. Baccæ obovoideo- globosæ, Prope C. officinalem. (Diagn. a cl. Miquel.) Sumatra borealis, in regione montana Angkole superioris. 10. CHLORANTHUS ELATIOR R. Br., in Bot. Mag., t. 2190. — Miq., Fl. ind.-bat., 802. CREODUS ODORIFER. Lour., Fl. coch. C. antheris incurvis trilobis indivisisve; foliis solitariis ; floribus alternis. (Diagn. a cel. R. Brown.) Frutex. Folia oblongo-lanceolata serrata petiolata. Spice graciles longs reflexæ densæ subterminales. Antheræ 3; media perfecta 2-locu- laris, laterales incompletæ 1-loculares. (Descr. e cl. Miquel.) 11, CuronANTHUS MANDSHURICUS Rupr. et Maxim., Prim. fl Amur. Species exclusa : --.Chloranthus monander R. Br. Le rocher Bl. — C. les Me ) — Sarcandra chloranthoides. B. ETT JUR LINE H í ph a : ; T s i 300 MONOGRAPHIE SAINTLEGERIA nov. gen. Flores moncci pseudo-hermaphroditi. Flos masculus. Stamen in flore adulto 1-2-loculare ; filamento crasso. Stamina 3 pedicella glomerulata. Anthera media 2-locu- laris introrsa lateralibus major longitudine dehiscens, connectivo incrassalo affixa. Antheræ laterales minores uniloculares introrsum longitudine dehiscentes ; antherarum singularum con- | nectivo erasso emerso mox filiformi flore decies longiori. Flos feemineus. Germen inferum uniloculare obovatum. Stigma obtusum ferme sessile. Ovulum unieum pendulum orthotropum. (Ceetera ut in Chlorantho.) Fruetus drupaceus obovatus crassus, persistente disco gibbosus stigmate coronatus. Flores spieati terminales ; spicis involucratis, articulis involu- cratis. Herba chinensis. | Genus imprimis a Chlorantho antheris haud sessilibus connec- livisque longissimis filiformibus differt. 1. SAINTLEGERIA GRACILIS. S. foliis oppositis breviter petiolatis elliptico-lanceolatis, basi acutis, apice c— serrulatis glabris; spieis densis simplicibus. Herea gracilis glabra. Forta breviter petiolata stipulacea plana erecta membranacea viridia subtus pallidiora, elliptico-lanceolata, penninervia reticulato-venosa glabra serrulata. PErIoLUs glaber (3 cent. long.). Lm- . BUS (3-4 cent. long., 1-14 cent. lat.), costulis 7-8 vix patentibus erectis- simis nec curvis alternis ; denticulis parvis a basi 2 cent. distantibus sat apice patentibus, vix unde oriuntur crenatis, acutis. INFLORESCENTIA spi- cata simplex densa meer Lars Bigistuibesy: axi articulata involucrata. — et Has. A ubi i coll. c d. E Forume, n s. in herb. Mus. e. ac DU GROUPE DES CHLORANTHACÉES. 301 SARCANDRA Gardn., in M. Clell. Cale. Journ. of nat. Hist., VII, 348. CHLORANTHUS Sw., ex part. | Ascarina Forst., ex part. ' Flores monæci pseudo-hermaphroditi. Flos masculus: Stamen unicum sessile; anthera introrsa biloculari, loculis longitudine dehiscentibus ; connectivo incras- sato. Flos fæmineus : Germen inferum uniloculare ut in Chlorantho sulcatum et discophorum. Stigma sessile obtusum. Ovulum orthotro- pum pariete postica haud procul ab apice affixum pendulum. Fructus drupaceus globosus crassus e disco persistente vix gibbosus stigmateque coronatus. Semen pendulum, embryone minuto in apice albuminis carnosi copiosi incluso. Arbuscula zeylanica, ramis erectis articulatis ; foliis oppositis petiolatis simplicibus stipulaceis serratis. Flores spicati termi- nales. 1. SARCANDRA CHLORANTHOIDES Gardn., loc. cit. AscaRINA POLYSTACHYA Forst., Char. gen., 59. S. foliis longe petiolatis lanceolatis basi simul et apice acutis v. aculo-cuneatis ; longe acuminatis grosse serratis serrulatisve glaberrimis ; inflorescentiis terminalibus . spicatis — bracteatis ramosis. SurraUTEX caule ramulisque cylindricis glabris. Fori plana erecta membranacea viridia subtus pallidiora penninervia reticulato-venosa. Periozus glaber (1-1! cent. long.); vagina minima glaberrima. LiwBus (6-10 cent. long., 3-4 $ cent. lat.); costulis numerosis alternis approxi- matis; denticulis minimis a basi 3-4 cent. distantibus. FLonEs diceci; spicis laxis axillaribus v. terminalibus; bracteis minutis navicularibus glaberrimis. : Has. in insul. Societatis ubi legit olim Forster (herb. Mus. par. et Less.), in Taiti, coll. Morrenhout (herb. Mus.). piper test. b. rend Es nota; e speciminibus el Horrenhont . 9029 MONOGRAPHIE Species hucusque indeseriptà nomine tantum nota : 2. ASCARINA LANCEOLATA Hook. fil., ap. B. Seemann, À mission to Viti (1862). Species a genere depellenda : Ascarina serrata Bl. — Sarcandra chloranthoides. HEDYOSMUM Sw., Prodr. fl. ind. occid., 84. Taranra R. et Pav., Prodr., t. 29. Flores monceei v. dieci. Flos maseulus : Stamen unicum ebracteatum subsessile; anthera oblonga biloculari ; loculis lateralibus discretis longitudine dehis- centibus ; connectivo crasso obtuso. Flores monandri amentacei ; amentis cylindricis globosisve hinc laxis inde densissimis. Flos fœmineus: Calyx (?) -partitus liber superus coriaceus maculosus ; foliolis (?) erectis. Germen inferum trigonum uni- loculare. Ovulum unicum Chloranthi. Stigma sessile marginatum depressum trisuleum trilobum, lobis eum sepalis alternantibus. Fructus drupaceus trigonus calyce persistente coronatus. Drupæ interdum nonnullæ bracteis incrassatis carnosis coadunatge. Semen pendulum, testa membranacea ; — albuminoso apicali ; radicula infera. Arbuscule americane fragrantes resinifluæ, ramulis oppositis arüculalis; foliis decussatis petiolatis stipulaceis penninerviis plerumque serratis ; petiolo cum stipulis geminis in vaginam amplexieaulem ^ connato. Flores masculi, ut supra dictum, monandri amentacei, feminei aut solitarii aüt sæpius cymosi ; cymis involucratis in racemos dispositis; floribus in involucris emn ternatis cap flore terminali "p sterili. $ HEDYOSMUM INTEGRUM. - At t icone (D, foliis longe ik -— i hong DU GROUPE DES CHLORANTIIACÉES. $03 acumine integro angustissimo ; floribus i in inflorescentia terminali v. axillari sparsis. FauTICULUS (?) caule ramulisque tetragonis articulatis glabris. FoLia plana erecta membranacea viridia nitida subtus pallidiora penninervía reticulato-venosa. Periozus glaber (2 cent. long.). Limbus (12-44 cent. long., 3-4 cent. lat.), costa subtus patentissima ; costulis numerosis remo- tis alternis curvis. Flores didici? Fœminei sparsi axillares terminalesve ; masculi... Has. in Peruvie montibus humidis, ubi Chilea incolis; legerunt. cl. Weddell et Spruce. (v. s. in herb. Mus. par.) 2. HEDYOSMUM GLAUCUM. TaraLLA cLAUCA R. et Pav. H. diæcum (?), foliis petiolatis subcrassis glaucis oblongo- lanceolatis basi simul et apice acutis acuminatis vix serrulatis ; petiolo lato incrassato; inflorescentia aut terminali aut axillari ; florum masculorum amentis cylindraceis. ARBoR (?) caule ramulisque tetragonis glabris ; merithalliis elongatis. Folia opposita petiolata stipulacea plana erecta membranacea viridia subtus pallidiora fere crassa glauca oblongo-lanceolata penninervia reticulato-venosa ; vagina ampla. PerioLus crassus latus glaber (1-2 cent. long. LiwBus (11-13 cent. long., 34-5 cent. lat.); costulis numerosis alternis curvis approximatis vix patentibus. Flores foeminei sparsi; masculi amentacei, amentis cylindraceis. Has, in Peruvia ubi colleg. Dombey et Pæppig. (Herb. Mus. par. et Lessert.) 3. HEDYOSMUM GLABRATUM HBK., Nov. gen. et sp. VII, 164. H. diœcum ^), foliis parvis oblongo-lanceolatis basi simul et apice acutis v. cuneato-acutis subacuminatis serrulatis glabris; costa puberula; vaginis longis glabris; inflorescentis axillaribus termi- nalibusve; florum masculorum yid ont etw fœmineorum densis. - IP E caule. eros n teretibus glabris articulatis. Forta cet ques viridia subtus vix 304 MONOGRAPHIE pallidiora oblongo-lanceolata basi simul et apice acuta v. cuneato- acuta subacuminata serrulata glabra penninervia reticulato-venosa. Perious glaber (1 cent. longus); vagina longa glabra. LiwBus (10-14 cent. longus 31-54 cent. latus), costulis numerosis alternis curvis erectis ; denticulis parvis approximatis ad basin obtusioribus. FronEs masculi amentacei; amentis brevibus axillaribus terminalibusve densis. Florum feemineorum racemi densi compositi. Has. in Nova-Granata, ad montem Quindiu, olim à Bonpland, dein a J. Goudot collect. (Herb. Mus. par.) i. HEDYOSMUM RACEMOSUM G. Don. TararLaA RacEMOSA R. et Pav. H. dicecum (?), foliis magnis ovato-lanceolatis basi acutis apice - cuneatis acuminatis maculatis serrulatis glabris; caule ramulisque petiolis vaginisque ssepe leviter pubentibus ; inflorescentiis axilla- ribus terminalibusve simplicibus cymosis. ARBOR (5-metralis) caule subcylindrico glabro v. leviter pubenti ; ramu- lis subcylindricis v. sepius tetragonis leviter pubentibus, FoLia petiolata stipulacea plana erecta membranacea viridia subtus pallidiora maculata penninervia reticulato-venosa serrulata glabra. PerioLus leviter pubens (1 cent. longus); vagina pubenti brevi. LimBus (10-15 cent. long., h$-6$ cent. lat.); costulis numerosis alternis curvis parce patentibus ; denticulis vix erenatis, ubi oriuntur remotis, picea approximatis, a basi ^-5 cent. distantibus. INFLORESCENTIA terminalis v. axillaris. Flores mas- culi? Cymi feemineorum simplices. : Has. in Brasilia et Peruvia ubi vulgo Ayfacupi nuncupatur. Leger. Ruiz et Pavon, et cl. A. de Saint-Hilaire in prov. brasil. S. Pauli. (v. s. in herb. A. S. H., ap. Mus. par. et in herb. Lessert.) — 5. HEDYOSMUM ARBORESCENS Sw., Fl. Ind. oce., 961. H. monoicum (?), foliis longe petiolatis lanceolatis v. ovato- lanceolatis basi euneatis v. acuto-cuneatis apice acutis v. acuto- - cuneatis breviter acuminalis serratis glabris ; vagina brevi ; inflo- rescentiis axillaribus terminalibusve ; amentis florum masculorum. densis cylindricis; femineorum racemis eymosis parce compositis. Alpoj; — caule ı an e ;tetragonis Hi articulatis. DU GROUPE DES CHLORANTHACÉES, 205 glabra penninervia reticulato-venosa. PerioLus glaber (1-2 cent. long.); vagina brevi glabra. Limsus (10-14 cent. long., 4-6 cent. lat.); costulis numerosis alternis curvatis approximatis, denticulis grosse crenatis a basi 1-2 cent. distantibus. INFLORESCENTIA axillaris terminalisve; amentis, masculis densis cylindricis ; florum fœmineorum cymis in racemos parce compositos dispositis. Has. in montibus excelsis Guadalupe, Martinicæ, Jamaicæ et Brasiliæ, ubi legerunt Gaudichaud, Perrottet, Gay, de Tussac et Guillemin, n. 460 (1839), in Brasil. merid., Serre de Cubata. (v. s. in herb. Mus. par.) 6. HEDYOSMUM ELEGANS. H. foliis longe petiolatis oblongis basi acuto-cuneatis subaeu- minatis longe serratis glabris ; vagina brevi ; inflorescentiis ter- minalibus v. axillaribus; florum fcemineorum racemis parce compositis. - AnBon (?), caule ramulisque tetragonis glabris articulatis. Fouia plana erecta stipulacea membranacea subtus pallidiora longe serrata glabra. PerioLus glaber (1-2 cent. long.); vagina brevi glabra. LimBus (8-9 cent. long., 31 lat.); costulis numerosis alternis erectis curvis subtus vix paten- tibus; denticulis a basi 4 cent. distantibus. Flores masculi ?... Has. in Guadalupa ubi a cl. Funck et Schlim collect. (v. s. in herb. Mus. par.) 7. HEDYOSMUM NUTANS Sw., Fl. ind. oce., 59. H . monoicum, foliis parvislonge lanceolatis basi acutissimis apice longiuseule attenuatis serrulatis glabri ; vagina gracili brevi ; inflo- rescentiis axillaribus v. terminalibus; amentis masculis globosis in axillis iisdem cum floribus fæmineis ; eymis densis numerosisque leemineorum alternis racemosis. SUFFRUTEX (1-metralis), caule ramulisque tetragonis gracilibus articu latis glabris; merithalliis elongatis. FoLra stipulacea plana erecta mem- branacea viridia subtus pallidiora serrulata glabra penninervia reticulato- venosa. PErioLus parvus glaber ; vagina brevi glabra. LiwBus (6-10 cent. long., 1 cent. lat.); costulis alternis approximatis erectis curvis nec paten- tibus; denticulis vix crenatis a basi 2 cent. distantibus. BRACTEE floribus fæmineis breviores ; masculis majores ; flores alterni. Has. in Cabe et Jamaicæ sylvis rüontibusque, Wright, exs, (1856), n. 1446. (v. s. in herb. Lessert.) — nt. 20 306 MONOGRAPHIE 8. HEDYOSMUM ACUTIFOLIUM. H. foliis breviter petiolatis longe lanceolatis basi acuto-cuneatis, apice acutis acuminatis serrulatis glabris : inflorescentiis fœmineis ramosissimis ; vaginis magnis. AnBOR caule tetragono glabro; ramulis frequentibus tetragonis glabris articulatis. Fota stipulacea plana erecta membranacea viridia subtus pallidiora maculata. penninervia reticulato-venosa. PETIoLUS glaber (vix 4 cent. long.); vagina ampla glabra. Liwpus (12-14 cent. long., 4 cent. lat.); costulis numerosis erectis curvis approximatis; denticulis vix cre- natis erectis. FLonEs masculi?... Feeminei in cymorum spicis ramosis- simis. Has. in Brasiliæ prov. Minas Geraes. Claussen leg. (v. s. in herb. Mus. par. et Lessert.) 9. HEDYOSMUM BOLIVIANUM. H. dicecum (?) foliis brevissime petiolatis longe lanceolatis basi simul et apice acuto-cuneatis subacuminatis vix serrulatis glabris; inflorescentis feemineis terminalibus densis ; merithalliis parvis ; vaginis latissimis. ARBOR caule ramulisque tetragonis crassis articulatis glabris; meri- thalliis parvis. FoLiA stipulacea plana erecta membranacea viridia sub- tus pallidiora glabra penninervia reticulato-venosa. Pxri0LUs glaber (4 cent. longus). LimBus (12-15 cent. longus, h-5 cent. lat.), costulis numerosis vix subtus patentibus erectis curvis. FLORES fœminei densi terminales ; masceuli?... Ha». Bolivia. Pentland (1839), n° 92. Weddell : vallée de Ti ipuani et prov. Larecaja (herb. Mus. par. et Lessert.) 10. HEDYOSMUM WEDDELIANUM. —- foliis long ge . petiolatis. longe lanceolatis basi angustatis apice. aculo-cuneatis acuminatis serratis glabris maculatis ; petiolo aig npe oaa, es rtm re umm — : x eric rei ent. long., DU GROUPE DES CHLORANTHACÉES. 307 7 cent. long.); costulis alternis numerosis curvis erectis subtus parce patentibus; dentieulis crenatis 4 cent. a basi distantibus. FLonEs fœmi- nei axillares terminalesve densi ; masculi?... Has. in Brasilia. Gaudichaud , prov. S. Pauli (herb. imp. Brasil. n° 539). Weddell, prov. Minas Geraes (herb. Mus. par. et Lessert.). 11. HEDYOSMUM MEXICANUM. H. foliis longe lanceolatis basi apiceque acutis longissime acuminatis grosse serratis glabris maculatis ; acumine integro curvo; vaginis minimis glabris ; inflorescentiis masculis amentaceis verticillatis ; fœrmnineis ?. . . SUFFRUTEX (?) caule ramulisque tetragonis glabris articulatis. FOLIA membranacea viridia subtus pallidiora penninervia reticulato-venosa. Periozus glaber (4 cent. long.); vagina minima glabra. LiwBus (15-20 cent. long., 1-5 cent. lat.): eostulis numerosis alternis approximatis curvis erectis alternatim hinc patentibus inde vix distinctis ; denticulis grosse serratis approximatis 2 cent. a basi distantibus. FLorum mascu: lorum amenta verticillata densa cylindrica elongata ; bracteis vix paten- tibus; feemineorum ? Has. in terris Mexicanis sec. litt. rivulorum. Galeotti (v. s. in herb. Lessert.). 19. HEDYOSMUM HIRSUTUM HBK., Nov. gen. et sp., VIL, 167. H. foliis longe petiolatis elliptico-lanceolatis basi simul et apice cuneato-acutis serratis subdentatis subtus hirsutis; petiolo vagi- naque pubentibus; vaginis longis hirsutis ; inflorescentiis axilla- ribus terminalibusve. Faurex (?) eaule subeylindrico glabro? Fori stipulacea plana erecta membranacea viridia subtus pallidiora penminervia reticulato- venosa subtus hirsuta. PerioLus pubens (2 cent. long.) vagina longa glabra. Limgus (9-11 cent. long., 5 5$ cent. lat.); costulis numerosis alternis erectis vix curvis approximatis pubentibus subtus prominulis ; denticulis valde crenatis approximatis (1-2 cent. distantibus). FLores fominei sparsi : masculi ?... Has. in Nova-Granata, ad mont. undis, pa s. in herb, Mus, par. a ecl Mines communicatum. ) 908 MONOGRAPHIE 13. HEDYOSMUM LATIFOLIUM. H. dicecum (?) foliis ellipticis subrotundis basi rotundatis apice rotundo-cuneatis subacuminatis serratis subtus pubentibus; petiolo puberulo ; vagina longa glabra; acumine brevi integro; inflores - centiis terminalibus; floribus in supremo ramulo geminis. ARBUSCULA caule ramulisque tetragonis. Fori plana erecta membra- nacea viridia subtus pallidiora penninervia vix reticulato-venosa serrata subtus pubescentia. PETIOLUS puberulus (1-14 cent. long.); vagina magna glabra. LiuBus (10 cent. long., 5-6 cent. lat.) ; costulis numerosis approxi- matis puberulis vix curvis erectisque simplicibus subtus patentissimis ; denticulis valde crenatis approximatis vix erectis; acumine brevi integro. - FLonEs foeminei magni in supremo ramulo gemini : masculi ?.. Has. in Peruvia ubi coll. A?vero. (v. s. in herb. Mus. par.) 14. HEDYOSMUM PARVIFOLIUM. H. foliis oppositis subsessilibus parvis elliptico-lanceolatis basi cuneatis apice aeuto-cuneatis serrulatis; costa basi puberula; caule, petiolo vaginisque et ramulis pubescentibus ; inflorescentiis axilla- ribus terminalibusve; floribus masculis dense amentaceis; fæmineis quaternis glomerulatis. Frutex caule ramulisque tetragonis articulatis puberulis. Fora bre- vissime petiolata stipulacea plana erecta membranacea viridia subtus pallidiora penninervia reticulato-venosa serrulata ; limbo nisi ima costa glabro. PerioLus pubescens (1-2 mill. long.) Liwsus glaber (3-Aj cent. long., 1-12 cent. lat. costulis 6-8 basi àpproximatis erectis curvis vix patentibus glabris; denticulis minimis a basi 4-1 cent. distantibus. FLO- RUM fœmineorum glomeruli simplices globosi; masculorum amenta brevia densaque; bracteis flore brevioribus. Has. in Nova-Granata. Goudot et Triana leg. (v. s. in herb. Mus. par.) Species non visa : AB Hevyosmum BONPLANDIANUM + in HBK., Nov. gen. et sp. VU, 167. meet $us PHA EE 4 diet Se Et" kf. DI ISMMRRSIBBDIIBMIDJO STEAM se DU GROUPE DES CHLORANTHACÉES. 309 BIBLIOGRAPHIE GÉNÉRALE. Branco. Flora de Filipinas, 54 (Chloranthus inconspicuus). Brume. Flora Javæ, fasc. viu, t. 1, 2 (Chloranthus. brachystachys et offi- cinalis). — Enumeratio flore Javæ, ] (Chloranthus, 19 ; Ascarina serrata, 80). Brown (R.). In Botanical Magazine, t. 2190 ( CAloranthus monostachys, monander, elatior). — Vermichste Serift., ueber V. Nees, I, 404. DierricH. Synopsis plantarum, 312, n. 4890 (Hedyosmum). Don (G.). In Edinb. Rev., III, 432 (Chloranthacee, Hedyosmum race- mosum). ENpLicHER. Genera plantarum, n. 1817-1819 (CAloranthacee). — Supplem. IV, p. 2, 14. — Enchiridion botanicum, 147. Forster. Characteres generum, 59 (Ascarina). Garner. In M. Clelland's Calcut. Journ. of nat. hist., VII, 348 (Sarcandra). GwELIN. Systema Vegetabilium, I, 280 (Chloranthus inconspicuus). HawiLTox, In Edinburgh Journ. of sciences (1825), II, 9 (Cryphæa). Jussieu (A. L. pe). 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Systema Vegetabilium, IH, ‘461(Chloranthus serratus). 340 DESCRIPTION D'UNE PRIMULACÉE Rum et Pavon. Prodromus fl. peruv., t. 29 (Tafalla). SCHREBER. Genera plantarum, n. 1453 (Chloranthaceæ). SIEBOLD et ZuccaniNi. Fore Japonicæ fam. nat., in Acad. Vindob. Mem. (1846), 232 (Chloranthus inconspicuus). — In Ann. de la Soc. hortic. des Pays-Bas (1844), 26 (CAloranthus). SPRENGEL. Ind., n. 3048 (Chloranthus), 3129 (Hedyosmum). — Anleit. zur Kenntn. der Gew., IT, 620. Swartz. Prodromus, 84 (Chloranthus). ' — Flora Ind. occid., II, 959, t. 15 (Hedyosmun nutans). — In Philosoph. Transact., LXXVIII, 359, t. 15. TaunserG. In Act. Acad. Upsal., VIL, 142, t. V, fig. 4 (Nigrina serrata). — Flora Japonica, 5, 65 (JVigrina spicata). — Genera nova plantarum, 58 (JVigrina.) "^ — Walpers Ann. bot. syst., II, 352 (CAloranthus, Sarcandra). Wienr. Icon. ind. (Sarcandra.) WitLpENOw: Spec. plant., I, 688 (CAloranthus inconspicuus). ZOLLINGER. Cat. Moritzi, n. 83 (CAloranthus). DESCRIPTION D'UNE PRIMULACÉE A FLEURS MONSTRUEUSES. La singulière monstruosité représentée dans notre planche IV a été observée sur un pied de Lysimachia Ephemerum L., cul- tivé dans les parterres du palais de Fontainebleau, d’où elle m'a été rapportée par M. Ramey. Parmi les fleurs trés-nombreuses dont la plante était ehargée, quelques-unes étaient normales. Mais il était facile, même parmi celles-ci, d'en distinguer à l'extérieur quelques-unes dont l'ovaire était plus volumineux et surtout plus allongé. Lorsqu'on ouvrait cet ovaire, on y rencontrait le placenta un peu allongé et chargé d'ovules normaux ou de petites lames aplaties semblables à de petites feuilles entiéres. Sur quelques autres fleurs, ces lames foliacées ges contenait EN ovaire, S s'allongeaient davantage et devenaient plus j ême | S'étai enguement « étiré, et alor leux i une : ou la Lou A FLEURS MONSTRUEUSES. 314 paroi ovarienne ne cédant pas, le placenta se repliait sur lui- méme; ou bien l'ovaire se déchirait prés de son sommet, et laissait sortir cette espèce de petit rameau dont les feuilles verdissaient au contaet de l'air et dela lumiére. Dans toutes les fleurs où le placenta faisait ainsi hernie à l'ex- térieur, la corolle devenait chloranthiée et l'androcée était sté- rile. Dans la plupart les sépales, tout à fait verts, étaient com- plétement indépendants les uns des autres ; ils simulaient un petit verticille de feuilles toutes égales entre elles. En méme temps aussi le rapport qu'affectent ordinairement avec la corolle les piéces de l'androcée, se trouvait détruit, car les étamines entiè- rement libres s'inséraient, non pas sur les pétales, mais sur l'axe de la fleur, au-dessous de la base du pistil. Quant aux anthéres, elles étaient parfaitement reconnaissables, mais elles ne consis- taient qu'en une petite lame sagittée, aplatie, plus ou moins ver- dátre, parcourue sur sa face interne par deux ou trois sillons longi- tudinaux ; mais totalement dépourvue de pollen. Je ne sais pourquoi les fleurs étaient d'autant plus modifiées dans leur structure, qu'elles étaient situées plus haut sur l'axe commun de l'inflorescence. Vers le milieu de cet axe, le placenta foliifére avait déjà deux fois la longueur de l'ovaire lui-même. Vers le sommet de la grappe chaque placenta était devenu un véritable rameau, chargé de nombreuses feuilles alternes plus petites que les feuilles caulinaires, mais semblables à elles pour la forme, la couleur, la consistance et la structure. Enfin, sur cinq grappes que j'ai sous les yeux, il y a de dix à vingt fleurs, tout à fait à la partie supérieure, dans lesquelles les feuilles de ce rameau placentaire ont à leur aisselle, ou un bourgeon, ou un rameau secondaire bien développé et portant lui-méme jusqu'à une vingtaine de petites feuilles. Le placenta est alors devenu une pelite plante en miniature, dont. la hauteur atteint environ 4 déci- métre. 5 m— €e fait de celui que nous avons observé dons une Bruyère (Adansonia, 1, 287), et de celui que M. Du- 312 ; OBSERVATIONS chartre a signalé (Ann. des sc. nat., sér. 3, H, 290, pl. 8) chez un Cortusa Mathioli, dont le placenta, après avoir porté les ovules, se prolongeait pour servir de réceptacle à une fetite fleur terminale. Mais je. ne pense pas que l'on ait encore ‘observé un développement aussi considérable que celui du placenta anormal de notre Lysimachia. EXPLICATION DE LA PLANCHE IV. : : La tigure 1 représente une branche terminée par une inflorescence dans laquelle il n'y a pas une seule fleur normale. Les fleurs inférieures ont encore les pétales blancs et minces. Mais l'ovaire est plus allongé que de coutume. Son extrémité s'atténue en un style gréle et non renflé en stig- mate à son sommet. Une de ces fleurs est représentée avec un léger grossissement dans la figure 2. Dans la figure 3, elle a été fendue suivant sa longueur. Le placenta a pris trop de développement pour demeurer rectiligne dans l'intérieur de l'ovaire, et il s'est replié sur lui-même, ainsi que les nombreuses folioles imbriquées dont son sommet est chargé. Dans la figure ^, on voit que les pétales ont pu être enlevés, sans que les étamines les suivent, L'une d'elles a été laissée en place, sur le récep- tacle, sous l'ovaire ; son anthère est aplatie et stérile. La figure 5 repré- sente le placenta isolé de cette méme fleur. Autour de lui, une ligne ponctuée indique la situation des portions appendiculaires du gynécée. Les figures 6 et 7 montrent l'extérieur et la coupe longitudinale d'une fleur dont l'ovaire, en forme de tube, perforé à son sommet, laisse sortir un petit rameau chargé de feuilles vertes. Ces feuilles portées par le rameau placentaire sont stériles, tandis que, dans la figure 8, elles ont développé des ramuscules à leur sea, si bien que le placenta simule une véritable tige ramifiée. - OBSERVATIONS SUR LES AFFINITÉS DU GENRE BARBEUIA. — Mese Barbeuia, créé en A814 par du. Petit-Thounrs, pour plante qu'il avait irouvée à à Madagascar, et dédié à Barbeu SUR LES AFFINITÉS DU GENRE BARBEUIA. 313 du Bourg, auteur d'une flore parisienne, n'a jamais été classé que parmi les Genera incertæ sedis. C'est pourquoi j'ai essayé de rechercher ses affinités naturelles, comme je l'ai déjà fait pour le Macarisia et pour plusieurs autres types mal connus de du Petit-Thouars, dont je compte donner prochainement l'analyse. La description tracée par du Petit-Thouars, dans ses Genera nova madagascariensia (p. 6, n. 18), et simplement reproduite — par Endlicher, dans son Genera plantarum (n. 6843), cette des- cription, dis-je, est très-exacte, mais un peu incomplète et à peine détaillée, si bien qu'il est trés-difficile, il me semble, d'y reconnaitre les véritables affinités du genre Barbeuia. J'y ajouterai done ici les particularités que j'ai pu noter, en examinant les échantillons types de l'herbier de du Pelit-Thouars et ceux qu'a rapportés Chapelier de la eóte orientale de Mada- gascar. Le Barbeuia est, d’après ce que nous apprend du Petit-Thouars lui-méme, un arbuste faible et sarmenteux, à rameaux flexibles, adhérents aux plantes voisines. Cette plante devient noire lors- qu'elle est desséchée; il m'a été facile dela reconnaître à ce caractère dans l’herbier de du Petit-Thouars. Les feuilles sont alternes et insérées sur un coussinet saillant, par un pétiole qui est articulé à sa base; elles m'ont paru dépourvues de stipules. Leur limbe est ovale-aigu et plus souvent elliptique-lancéolé, car il s'atténue en pointe à ses deux extrémités. Les surfaces en sont complétement glabres, et l'on n'y voit qu'une saillie bien pro- noneée en dessous, celle de la nervure médiane. Les autres nervures paraissent comme perdues dans le parenchyme ; et il se pourrait bien que celui-ci, devenu assez coriace par le fait de la dessiecation, füt plus charnu à l'état frais. Les bords du limbe sont trés-entiers et souvent réfléchis sur la face inférieure. Les inflorescences sont axillaires, etun certain nombre de fleurs supportées par des pédoncules longs, lisses et gréles, se trouvent réunies sur un petit axe commun aplati. Elles occupent l'aisselle de petites bractées alternes et rapprochées les unes des autres, et 2944 OBSERVATIONS. doivent être, par conséquent, considérées comme formant des grappes qui paraissent simples. A. leur partie supérieure, les pédieelles se renflent un peu en un réceptacle légèrement convexe, sur lequel s’insèrent d'abord cinq sépales inégaux, de méme consistance et de méme couleur que les feuilles. IHs sont disposés, dans le bouton, en préfloraison quineoneiale, et d'autant plus épais et plus courts qu'ils sont plus extérieurs. Au-dessus du calice se trouve une sorte d'anneau récep- taculaire hypogyne, sur lequel s'insérent un très-grand nombre d'étamines. Les filets sont libres et dressés ; leurs anthéres sont biloeulaires introrses, sagittées, atténuées en haut, déhiscentes par deux. fentes longitudinales. Quant au gynécée, il est supére, composé d'un ovaire à deux loges, surmonté d'un style partagé presque aussitôt en. deux branches divergentes, épaisses et dressées. Leur surface extérieure est lisse et convexe, tandis qu'intérieurement elles sont entièrement recouvertes. de papilles stigmatiques qui s'avancent même jusque sur les bords un peu repliés en dehors. Dans l'intérieur de l'ovaire il y a deux loges, qui sont : l'une. superposée au sépale 2, l'autre. alterne avec les sépales 4 et 3, et dans chaque loge on trouve un ovule dressé, aplati et campylotrope. Il est dirigé de telle facon qu'une de ses faces est appliquée contre la cloison ovarienne, ses extrémités chalazique et micropylaire se trouvant à droile et à gauche de son point d'insertion. | | Le mode de formation de la cloison interloculaire est curieux à étudier. En réalité, la placentation est telle qu'elle serait. si l'ovaire ne contenait qu'une loge, avec une paroi formée de deux feuilles carpellaires. Un placenta basilaire, fort peu saillant, porte, à côté l’un de l’autre, deux ovules dressés parallèlement et répon- dant chacun à à l'aisselle d une des feuilles ovariennes, Mais celles ci, avant de se relever pour constituer . les styles, enyoient . du sommet. de la. voüte ovarienne une. lame jane: en forme de dante. Cette. Jane qd $4 à elle. Ud | SZPHSYAT 4 Ime SUR LES AFFINITÉS DU GENRE BARBEUIA. 315 l'autre; elle s'avance méme jusqu'au sommet du placenta. Mais comme le placenta et la cloison sont trop âgés alors pour qu'une soudure s'opére entre leurs points de contact, ils demeurent in- dépendants l'un de l'autre, et l'on peut, sans détruire aucune adhérence, relever cette cloison avec la pointe de l'aiguille à dis- section, et rendre l'ovaire réellement uniloculaire. Le fruit du Barbeuia ne nous est connu que par la description qu’en donne du Petit-Thouars : « Capsula biloba, bilocularis, loculis monospermis. Semina affiza semi-arillata. » Si incomplète qu'elle soit, cette description pourra nous être utile pour déter- miner les affinités de la plante que nous étudions. Du Petit- Thouars ne l'a considérée qu'avee doute, comme alliée aux Prockia, c'est-à-dire aux Bixaeées, ou, suivant une opinion plus récente, aux Tiliacées. Mais nous ne voyons aucun carac- tère essentiel qui relie à ces familles le Barbeuia. Il s'en éloigne surtout au premier abord par ses ovules campylotropes et par sa singulière placentation. Ces caractères, qui ont ici une bien plus grande valeur sans contredit que l'apétalie et le nombre indéfini des étamines, me semblent devoir faire rentrer le Barbeuia dans une famille à laquelle on n'a pas dû penser tout d'abord, en voyant son port, ses organes de végétation et son ovaire bilo- eulaire : cette famille est celle des Phytolaccées. Les feuilles et les rameaux du Barbeuia ne sont guère aifté- rents, à vrai dire, des mêmes organes observés chez l'Ercilla. Peut-être la consistance du. parenchyme est-elle aussi la méme dans les deux genres. J'ajouterai que fréquemment les feuilles del l'Ercilla rr prennent une teinte d'un noir bleuâtre. Les organes de la végé- tation sont également trés-analogues dans les parties jeunes d'au- tres Phytolaccées, telles que le Gallesia. Par l'organisation. de ses fleurs, au contraire, le Barbeuia ressemble à d’autres Phytolaccées, plantes herbacées à tiges très-grêles et à feuilles petites. et étroites :je veux parler des Limeum. Ceux-ci ont le même siti lanis moins 316 OBSERVATIONS nombreuses et deux earpelles contenant chacun un ovule dressé eampylotrope, semblable de tous points à celui des Barbeuia. La graine des Phytolaccées est souvent pourvue d'un épaississement arillaire, comme du Petit-Thouars dit qu'est celle du Barbeuia. Les styles et les stigmates sont analogues; mais les Limeum se distinguent par la plus grande indépendance de leurs deux feuilles carpellaires. Nous admettons done volontiers qu'on puisse faire, parmi les Phytolaecées, non loin des Limeeæ du Prodromus, une tribu spéciale des Barbevieæ, qui jusqu'ici ne renfermera que la plante de du Petit-Thouars. Phytolaccearum sectio : BARBEVIEAE. Ovarium simplex 2-loculare, 2-ovulatum. Stamina numerosa. Flores hermaphroditi. BARBEUIA Dup.-Th., Gen. nov. mad., 46, n. 18 (char. reformat.). CaLyx 5-partitus, æstivatione quinconciali. SrAwiNA hypogyna libera, antheris 2-locularibus introrsis rimosis. Germen superum 2-loculare ; loculis uniovulatis ; ovulo erecto campylotropo; stylo profunde 2-partito; laciniis intus stigmatosis. Fructus (test. Thouarsio) capsularis bilobus bilocularis, loculis monospermis. Semina affixa semiarillata. Frutex debilis sarmentosus, foliis alternis petiolatis basi articu- latis, Flores racemosi axillares; racemo brevi rigido compresso; pedicellis alternis elongatis gracilibus apice inerassatis. < BARBEUIA MADAGASCARIENSIS Steud., Nom., ed. post., 186 (1) (tab. VI, fig. 1-6.) . Frutex debilis sarmentosus vicinis plantis adhærens (Per.-Th.). LT flexiles debiles ies læves MS seid atro-maculati se ET Rosacea SPRENG., Einl., ex STEUD., loc. eit. — Prockia t d L Sena 3 Webs - EAT MEISN PL vase, a SUR LES AFFINITÉS DU GENRE BARBELIA. 317 (Chapel.). For uti planta tota sub dessiccatione nigrescentia elliptico v. ovato- lanceolata basi attenuata apice acuminata integerrima, margine subtus reflexo; in statu sicco coriacea crassa, penninervia, costa subtus valde prominula subcarinata, nervis venisque minime conspicuis; gla- berrima levia subtus paulo pallidiora (6-8 cent. longa, 3 cent. lata). Perou breves (1 cent.) glabri subtus convexi subangulati, supra cana- lieulati, basi articulati, pulvinaribus prominulis inserti. Sr»PULE, ut videtur, nulla. Flores in foliorum axillis et in summis ramulis (test. Chapel.) racemosi, racemo brevi subcomplanato angulato; bracteis paucis alternis prominulis. PETIoLI graciles glabri subangulati (3-4 cent. longi), apice subincrassato. SgPALA inæqualia, exterioribus scilicet 2 minoribus; interioribus fere duplo majoribus (5-8 mill. longis). Sta- MINA mox nigrescentia (Chapel.) erecta, filamentis liberis; antheris introrsis glabris apice attenuatis; loculis basi sagittatis æqualibus v. inæqualibus (Chapel.). Ovarium pisiforme ancipiti-compressiusculum v. subovoideum brevissime stipitatum. SryLi laciniæ 2 ima basi con- nate mox liberæ extus convex divaricatæ, intus dense papillosæ stig- matosæ. OvuLa erecta, funiculo brevissimo, campylotropa, micropyle paulo attenuata subrostrata. Fructus drupaceus? albus (Chapel.). Plante totius (test. eodem) odor ingratus. Has. in Malacassia ubi legerunt A. pu Perrr-Taouars et CHAPELIER (1), ad insule costam. orientalem, ibique vulgo Vahé-maitsou nuncupatur. (Herb. Mus. par.) (1) Note de Chapelier, accompagnant léc l'échantillon recueilli par lui à Mada- gascar. «Cette liane a la tige gercée, et les ramifications lisses, un peu anguleuses, vertes avec des taches noirâtres, sont garnies de feuilles alternes, légèrement pé- tiolées, lancéolées, acuminées, sans nervures bien apparentes, glabres, luisantes et d'un vert foncé, et quelquefois jaunes supérieurement, et d'un vert foncé en dessous. Les fleurs sont disposées quatre par quatre, cinq par cinq, ou plus, par petits faisceaux, dans l'aisselle des feuilles et aux sommités des rameaux. Leurs pédoncules sont verts, épais, longs d'un pouce, un peu comprimés et anguleux ; ils s’insèrent sur une espèce de petit réceptacle commun muni de quelques dents. Calice composé de cinq folioles persistantes, concaves, un peu épaisses, membra- neuses sur leurs lèvres; les deux extérieures sont plus petites que les trois inté- rieures. Corolle nulle. Étamines nombreuses attachées au réceptacle, et un peu moins longues que les folioles calicinales. Anthères sagittées à leur base (un des appendices est plus court que l’autre). Ovaire pisiforme, supère, blanchätre et surmonté de deux styles courts. Les étamines, dès le premier développement, deviennent noires, ce qui pourrait suffire pour distinguer cette liane de toutes celles qui croissent dans les bois. Cette plante acquiert encore par la dessiccation une PP: HANE — elle ———— LES RS ANS SET. : r4. inus PR M S E «I no REMAROUES SUR L'ORGANISATION FLORALE DE QUELQUES DRUMACEES ET SUR LES AFFINITÉS DU GENRE GAUBBIA. Le genre Grubbia, dont la place dans la classification est encore controversée, est cependant rapporté par la plupart des auteurs actuels à la famille des Braniacées. C'est pourquoi, avant de com- parer les différentes opinions émises jusqu'à ce jour sur les affi- nités du Grubbia lui-méme, il ne sera pas complétement inutile de revenir sur quelques points peu étudiés de l'organisation des Brunia et des genres voisins. Nous n'aurons pas à insister, bien entendu, sur les résultats généraux acquis pour la connaissance de cette famille, depuis la publication du travail de M. Ad. Bron- gniart, intitulé : Mémoire sur la famille des Bruniacées, et inséré dans le volume VIII (série 1) des Annales des sciences naturelles. Il y a quelques détails à ajouter à ce qu'on connaît des Brunia. On sait que leur fleur a un calice de cinq sépalés, une corolle de cinq pétales, un androcée de cinq étamines siones a aux pétales, fait saillie sous. ; forme. d'une. bandelette glanduleuse verticale, et que les étamines ont des filets charnus, des anthères biloculaires, introrses, puis versatiles ues, : \ déhiscence. longi- " | le. Tous. ces verlicilles. on une. insertion nie el SUR L'ORGANISATION FLORALE DE QUELQUES BRUNIACÉES. 319 s'implantent sur les bords d’un réceptacle concave, un peu au- dessous du milieu de la hauteur de l'ovaire. Celui-ci est done semi-infére, et surmonté de deux styles allongés en forme de cornes. Il y a, dans l'angle interne de chaque loge ovarienne, un ou deux ovules suspendus; mais peut-étre la direetion des diffé- rentes parties de ces ovules n'a-t-elle pas été suffisamment pré- cisée. M. Agardh, seul, a insisté sur ce point dans son Theoria systematis plantarum (p. 182-184). Pour lui, les Bruniacées se rapprochent beaucoup des Mieranthées et des Sélaginées. L'orga- nisation de l'ovaire diffère à peine, dit-il, dans ces familles : « Structura ovarii Selagineæ et Bruniaceæ viz differunt; gem- mulam Hebenstreitiæ vidi a parte superiore loculi pendulam, epitropam, funiculo crasso supra micropylen in cellulosam ex- pansa, cujus cum lamina tele conductricis in Mieranthea analo- giam haud dubiam putarem. Gemmulis plurium Bruniacearum, speciatim vero Linconiæ, similem expansionem funiculi tribuit Brongniart. In fructu et seminibus nullam differentiam mihi co- gnitam habeo, » De ce qui précède nous coneluons que M. Agardh range les Brunia parmi les plantes à ovules épitropes, comme ceux des Euphorbiacées; de façon que si ces ovules sont, comme il arrive constamment, descendants, leur "(— doit être dirigé en dehors et en haut. Cette assertion nous parait trop absolue. I} nous a semblé que les ovules des Brunia sont dans le bouton, et avant tout déplace- ment conséculif, suspendus - le micropyle en haut et en dedans. Mais ils subissent peu à peu un mouvement de torsion suivant leur axe vertical. Lorsqu'il y a dans chaque loge deux ovüles collatéraux, chaeun d'eux a d'abord son raphé parfaitement dorsal. Puis les deux raphés se rapprochent l'un de l'autre et en méme temps de la ligne médiane de la loge. Alors les deux mi- eropyles se trouvent, au contraire, éloignés l'un de l'autre et se tournent du côté de l'angle dièdre que forment entre elles la paroi duleroi oliiparis dorsale de épris) pou one p identique avec celui dont nous avons 320 SUR L'ORGANISATION FLORALE DE QUELQUES BRUNIACÉES. (Adansonia, MI, 98) à propos des Hamamelis. Et c'est là un argument de plus à invoquer en faveur de l'opinion soutenue par Gardner (Hooker's Journal, 1, 321), que les Bruniacées doivent se ain parmi les Hamamélidées. il y a d'ailleurs des Bruniacées où cette torsion de l'ov rule est peu prononcée, d'autres où elle est tout à fait nulle, de facon qu'il y est bien plus facile d'observer la véritable direction du raphé. Dans le Linconia tamariscina E. Mev., ce raphé est presque dorsal; à peine est-il un peu rejeté latéralement en dehors. Dans l'Audouinia capitata Av. Bn., il occupe jusqu'à la fin le dos de l'ovule; le micropyle est jusqu'au bout parfaitement intérieur et placé exactement au-dessous du point d'attache. Quant aux Sélaginées, puisqu'il en est ici question d'une ma- uière incidente, peut-être M. Agardh a-t-il trop généralisé ce qu'il a dit de leur ovule, à propos de celui de l’ Hebenstreitia (loc. it., 184, t. xvi, fig. 11). Sans doute il est très-facile de voir que, dans les diverses espèces de ce genre, les ovules sont sus- pendus avec le mieropyle en haut et en dehors. Mais il y aurait peut-être lieu de discuter d'abord la véritable situation à donner à l Hebenstreitia dans la classification, et si ce genre peut être pris comme type de la famille des Sélaginées : car il n'est pas moins positif que les Selago ont des ovules également suspendus, mais avec le micropyle supérieur et intérieur, comme on peut le véri- fier aisément chaque année, sur le S. corymbosa. A cóté du genre Brunia, M. Ad. Brongniart place le singulier genre Raspalia, remarquable par : « un calice parfaitement libre, semblable, du reste, en tous points, à celui des autres plantes de la famille, et surtout à celui des Staavia. Cette modification, ajoute M. Brongniart, n'aurait rien de singulier si, comme dans lant d'autres familles dans lesquelles l'ovaire est tantót libre et tantôt adhérent, les étamines et les pétales étaient insérés au som- met du tube du calice, ou du moins à quelque parte de ses parois ; mais dans cette plante c'est vers la partie supérieure de l'ovaire Alpine e les étamines sont. fixés. ; e erois qu'il ayoh ET SUR LES AFFINITÉS DU GENRE GRUBBIA. 321 aucun exemple, connu jusqu'à présent, d'insertion épigyne de ce genre... » Rien n'est plus juste que cette dernière observalion de M. Ad. Brongniart. Pour admettre une pareille insertion, il faut avoir recours aux hypothèses les plus invraisemblables. Il faut supposer autour de l'ovaire une sorte de disque ou de réceptacle en forme d'étui, qui supporterait à son orifice supérieur et la corolle et Vandrocée. Par là seulement on pouvait démontrer que les éta— mines et les pétales n'ont aucune connexion avec le calice, et que ces organes naissent évidemment de la partie supérieure de l'ovaire. Mais M. Brongniart a trés-bien vu que les parois de l'ovaire sont beaucoup plus minees au-dessous de l'insertion des pétales qu'au-dessus, et il a représenté cet amincissement avec beaucoup de vérité dans l'élégante figure qu'il donne du Raspalia. Il semble qu'au contraire l'adjonetion d'un tube staminifère autour de toute cette portion du gynécée devrait lui donner en ce . point une épaisseur plus considérable que partout ailleurs. Aprés avoir beaucoup cherché pour résoudre cette difficulté théo- riquement, d'aprés le texte el les figures du mémoire de M. Bron- eniart, mais, il faut l'avouer, sans aucun succès, j'ai eu recours à l'examen méme de l'échantillon type du Raspalia microphylla (Brunia microphylla, Tuc ?), lequel est conservé dans les riches col- Jections que M. Delessert metavec tant de bienveillance àla disposi- tion des botanistes. Et j'ai reconnu qu'il était inutile de chercher lex- plication d'une organisation aussi extraordinaire que celle que lon attribue au Raspalia, parce que cette organisation n'existe pas. Je crois que, dans cette plante, l'insertion du calice est tout à fait la méme que celle de l'androcée et des pétales, et qu'à cet égard elle rentre tout à fait dans la loi commune. Le calice, comme la corolle, est porté par le bord d’un réceptacle concave, ou de ce “qu’on appelait autrefois la portion adhérente du calice. Tous les deux se dégagent exactement au même niveau; mais la coupe réceptaculaire | n'a pas dans toute son épaisseur la méme consis- fance. Dans : sa profondeur son es 5 ‘est, e les progrès de l’âge, gn 28 322 SUR L'ORGANISATION FLORALE DE QUELQUES BRUNIACÉES quelque peu raréfié. Lorsqu'on exerce sans précaution une trac- tion un peu forte sur un sépale, on arrache avec lui une partie de la lame externe de ce réceptacle, une couche superficielle plus consistante que la couche profonde, et l'on prolonge artificiellement la base du calice bien plus bas que le niveau circulaire où elle s'arrête réellement, On peut produire la même déchirure sur quelques Brunia, quoique avec un peu plus de peine. On abandonne alors autour de la base de l'ovairela lame interne du réceptacle, lame qui porte sur son bord supérieur les étamines et la corolle. Mais ce n'est là qu'une mutilation qu'on peut éviter sur les fleurs les plus jeunes ; et l'on s'explique trés-bien de Ja sorte que l'ovaire paraisse aminci au-dessous de l'insertion des pétales dans la figure donnée par M. Brongniart, en même temps. qu'on est obligé de faire rentrer le Raspalia dans le genre Brunia dont il a d'ailleurs tous les caractères. |l doit être classé. parmi les espèces de ce genre, dont les loges ovariennes ne renfer- ment qu'un ovule, et le raphé de cet ovule est dorsal avant qu'il y ait eu torsion de cet organe sur son point d'attache, Les seuls organes appendiculaires dont l'insertion sóit réellement hypogy- nique chez le Raspalia, sont les bractéoles latérales stériles qui accompagnent la fleur. Elles sont, comme la bractée mère, ter- minées par un renflement glanduleux noirâtre, ainsi que dans la plupart des Brunia, et, comme dañs ees derniers, l'ovaire est de ceux qu'on peut appeler semi-inféres. Le nombre des ovules variant de un à deux dans chaque loge, ne parait pas avoir ici la moindre importance générique. ll est probable que, dans l'origine, chaque loge ovarienne est biovulée, ainsi qu'il arrive dans les Hamamélidées , les Ombelliféres, et quelques autres familles voisines, L'étude organogénique pourra seule montrer ce qua vaut cette supposition, et dire, si elle est justifiée, à quelle époque l'un des deux ovules cesse de s'ac- croître. Peut-être y a-t-il aussi à cet égard de grandes différences | entre le les genres de la famille des Bruniacées, et, dans un même ET SUR LES AFFINITÉS DU GENRE GRUBBIA, 823 compare-les résultats auxquels sont arrivés pour les Ombellifères quelques observateurs. très-habiles, on. voit qu'ils ne sont. pas précisément d'aecord sur les faits. rie M. Payer étudiant dans son Traité d'organogénie comparée de la fleur (t. Lxxxvir, p. 406) le développement du gynécée des Heracleum, établit que chaque placenta donne d'abord: naissance « à deux ovules anatropes dont l'un est ascendant et avorle, et dont l'autre est pendant et arrive seul à maturité. » D'autre part, il déclare (p. 401) que : « tous les genres d'Ombelliféres se ressemblent tellement entre eux sous. les rapports essentiels, que faire l'organogénie de l'un d'eux, c'est faire l'organogénie de tous. » De plus, cet excellent observateur ayant suivi le développement dans cinq ou six genres, y a vu les ovules se comporter comme ceux des Berces, puisqu'il ne signale à cet égard aucune dissemblance. Pour moi, j'ai trouvé deux ovules, dans le jeune âge de chaque loge, chez les quelques espèces dont il m'est arrivé d'étudier l’organogénie J'ai méme vu les deux ovules.se développer également, jusqu'à un âge fort avancé dans le Xan- thosia, rotundifolia, et j'ai sous les yeux une fleur adulte de cette espéce avec ces deux ovules complétement anatropes et parfaite- ment conformés. D'un autre côté, M. Roper, d’après l'analyse que donne (Bull. Soc. bot., t. HI, p. 361) M. Duchartre d'une note de ce savant insérée en 1856, dans le Botan. Zeitung, affirme n'avoir jamais rencontré des carpelles biovulés que chez les Om- belliféres à gros fruit comprimé par le dos. »S'il en était ainsi, le nombre des ovules pourrait varier d'un genre à l'autre dans la famille des Ombelliféres; cette question mériterait d’être étudiée de près. Quant aux Hamamélidées, il peut même y avoir quelques différences, d’une fleur à une autre, dans la même espèce et sur le méme pied, dans l'évolution des ovules. Ainsi dans l’ Hamamelis virginiana, dont j'ai souvent observé l'organogénie florale, il y a normalement, dans le jeune àge, deux ovules dans chaque loge. Mais l'avortement de l'un de ces. ovules est ordinairement si pré- coce, qu'il n'est pas rare de ne rpacontper, in un à ul panle encore réduit à un petit mamelon nucelhire desc + 39] SUR L'ORGANISATION FLORALE DE QUELQUES BRUNIACÉES second ovule ayant disparu. Souvent, au contraire, les deux nucelles encore dépourvus d'enveloppes, sont presque aussi gros l'un que l'autre. Et quelquefois, enfin, une loge ovarienne presque adulte renferme deux ovules collatéraux, suspendus, se tournant légére- ment le dos, de maniére à rappeler ce que nous avons dit exister exceptionnellement chez le Xanthosia. Seulement nous aurons tout à l'heure à insister sur ce fait, que le sens de l'anatropie des ovules n'est pas le méme dans les deux genres dont nous venons de parler. Les Linconia constituent au premier abord un genre bien dis- tinet par son port et son inflorescence en épis. Les fleurs du L. tamariscina E. Mey., sont solitaires à Vaisselle de bractées alternes et accompagnées de deux braetéoles latérales stériles, terminées, comme la bractée mère, par un petit épaississement elanduleux. Ces caractères se retrouvent dans les véritables Bru- nia. De méme encore, les sépales et les pétales sont au nombre de cinq; ees derniers sont imbriqués dans le bouton ; leur base est épaissie et glanduleuse. Les étamines sont alternes avec les pétales; leurs anthéres sont biloculaires, introrses; leurs filets également épaissis et comme glanduleux dans leur portion infé- rieure. Quant aux deux loges de l'ovaire, surmontées d’un style à deux branches qui ne divergent que dans leur partie supérieure, elles contiennent chacune deux ovules collatéraux suspendus, avec le raphé dorsal, jusqu'au moment où il s'incline un peu vers le raphé de l'ovule voisin. La fleur est done essentiellement celle des Brunia. Mais comme l'inflorescence rappelle beaucoup celle de certains Soulangia comparés aux Phylica, dont les classifica- teurs les plus récents ne veulent pas les séparer, on peut dire que les Linconia ont une inflorescence indéfinie qui s'étire en ‘épi, au lieu de conserver la forme raecourcie et arrondie du capi- tule. Et si l'on supprimait, avec MM. Bentham et J. Hooker, le CEN Soulangia, de méme on | our mi ne faire ur Bes ET SUR LES AFFINITÉS DU GENRE GRUBBIA. 395 * poncent sur la valeur qu'il convient de donner à ces caractères, pour séparer les genres les uns des autres. Si deux plantes à axes florifères disposés d'une manière aussi différente que les Sou- langia et Phylica d'une part, les Linconia et Brunia de l'autre, doivent cependant étre réunies sous un méme nom générique, il y a bien d'autres types encore parmi les Bruniacées qui ne pourront peut-étre demeurer disjoints. Quelle valeur faudra-t-il, par exemple, conserver aux genres Staavia, Berardia, ete.? | Les Staavia ont tous les caractères essentiels des Brunia. Leurs loges ovariennes sont uniovulées; mais nous savons que ce fait s'observe dans de véritables Brunia. La graine rappelle beaucoup celle des Euphorbiacées par son apparence extérieure. Mais je ne saurais dire, faute d'observations organogéniques, si c'est à un épaississement du micropyle qu'il convient de rap- porter l'origine de l’espèce d'arille qu'on observe vers le haut de la graine des Staavia. Dans le Linconia, il parait que Parille viendrait, au contraire, du funicule; telle est du moins l'opinion de M. Agardh (Theor. syst. pl., 485), lorsqu'il dit : « Gemmulis plurium. Bruniacearum, speciatim vero Linconie, similem ex- pansionem funiculi tribuit Brongniart. » Tout ce que je puis dire de cette sorte d'arille qui coiffe le sommet de la graine du Staa- via, c'est qu'elle a supérieurement la forme d'un dôme adhérent par sa concavité à la graine, tandis que dans sa portion inférieure, elle devient libre et constitue une sorte de collerette circulaire, rabattue, dont le bord inférieur est finement déchiquelé. Quant à la fleur elle-même, le Staavia ne présente, avec les Brunia, qu'une seule différence qui puisse être prise en considération, Son style est beaucoup moins profondément partagé; sa portion stigmatique seule est bilobée. Mais il faut avouer que c'est là un caractére d'une bien minime importance. . Quant aux Berardia, ils diffèrent encore moins, au point de vue des caractères essentiels, des Brunia proprement dits. La forme. de leurs bractées donne, il est vrai, à à | leurs jnllorescences, mém gni celle des riam . 326 sun L'ORGANISATION FLORALE DE QUELQUES BRÜNIACÉES Mais il me parait difficile d'admettre que la corolle des Berardia soit différente de celle des Brunia. Le B. palacea Ap. Bn. a cinq pétales dont l'onglet porte à sa face interne une saillie glan- duleuse carénée et canaliculée au milieu, Les étamines, qui alter- nent avec les pétales, ont des filets élargis qui souvent se collent à ces saillies glanduleuses de l'onglet. Mais il n'y a aucune soudure des pétales avec les étamines, ni des pétales entre eux. Il est d’ailleurs facile de constater que, dans un grand nombre de Brunia, la glande saillante qui accompagne le pétale est aussi canaliculée sur sa ligne médiane, tandis que par ses côtés elle adhère plus ou moins aux filets staminaux. . Quant aux autres traits de l'organisation du Berardia, ils se retrouvent avec quelques nuances dans les Brunia. Les bractées florales sont trés-longues dans le premier des deux genres. L'extrémité des sépales y est pourvue d'une petite glande noi- râtre. Les étamines adultes sont exserles et les anthères sont oscillantes. Le sommet de l'ovaire est chargé d'un fin duvet et surmonté de deux branches stylaires distinctes jusqu'à la base. Le plus souvent aussi l'ovaire est complétement biloculaire. Mais on voit aisément, méme dans ce cas, que l'ovule unique contenu dans chaque loge ne s'insére pas tout à fait sur la ligne médiane dela cloison interposée aux deux loges; et cette insertion latéra- lisée donne à croire qu'il y avait dans le jeune âge, de méme que dans l'Hamamelis ou les Ombelliféres, deux ovules collatéraux dont un seul s'est développé. Ajoutons que c'est là une simple hypothèse que l'examen des faits ne justifiera peut-être pas ; nous n'avons pu étudier ni boutons, ni jeunes fleurs de Berardia. Sur quelques fleurs adultes, on observe que la paroi interloeu- laire n'est pas complète. Elle est formée de deux moitiés qui ne se sont pas rejointes sur la ligne médiane. Les deux loges de l'ovaire communiquent alors largement par une fente verticale; ou plutôt, i| n'ya de my une Ar loge a avec deux placentas ET SUR LES AFFINITÉS DU GENRE GRUBBIA. 327 placentas, l'ovule est inséré à gauche; sur l'autre, vers la face droite. Il en résulte que la placentation n'a pas une valeur absolue dans ce petit groupe de plantes. C'est encore là un caractère de grande valeur, mais inconstant cependant, qui relie les Brunia- cées aux Saxifragées et aux Homalinées, en méme temps qu'elles paraissent inséparables des Hamamélidées et des Cornées. Plu- sieurs genres sont d'ailleurs aujourd'hui placés parmi les Saxi- fragées, qui semblent en effet n'en pouvoir être écartés et dont l'ovaire est parfaitement pluriloculaire à l’âge adulte. De ce qui vient d'être dit des Staavia, des Linconia et des Berardia, on conclura peut-être que ces trois types doivent ren- trer, à litre de sections seulement, dans le genre Brunia, dont le Raspalia ne doit être considéré que comme une espèce à loges uniovulées. Le Berzelia demeurera caractérisé par son ovaire uniloculaire. Je n'ai pu étudier le Tittmannia lateriflora que M. Brongniart indique (loc. cit., p. 362) comme fournissant un passage des ovaires multiloculaires des genres voisins du Brunia, aux ovaires uniloculaires à axe central libre du Thamnea, et dont il donne la caractéristique tout au long, dans la portion descrip- tive de son travail (p. 385). - .Le genre Audouinia a, comme nous l'avons vu, un ovaire triloculaire partiellement infère, et chacune de ses loges renferme deux ovules collatéralement insérés dans l'angle interne, et sus- “pendus avec le raphé nettement dorsal et le micropyle supère et interne. Le calice est formé de cinq sépales sessiles, scarieux et imbriqués, accompagnés extérieurement d'un nombre indéfini de braetées semblables à eux-mêmes, plus petites et également im- briquées. Les cinq pétales ont l'insertion périgyne; leurs onglets _sont allongés et leurs limbes imbriqués dans le bouton. L'inser- “tion des étamines est la méme, et leurs anthères sont introrses. Leur forme diffère quelque peu de celle que l'on observe dans l'androcée des Brunia. On peut en dire autant du style. C'est i ici " une colonne tressée, ÀJ et demi avec trois sillons 328 SUR L'ORGANISATION FLORALE DE QUELQUES BRUNIACÉES de cette colonne est stigmatifére, mais sans renflement. C'est une sorte de triangle creusé au centre d'une ouverture également trigone. On ne peut s'empécher de comparer la fleur de ce genre à celle de certaines Myrtacées et Cornées dont chaque loge ova- rienne ne renferme qu'un ou deux ovules suspendus ayant égale- ment le raphé extérieur, l'ovaire étant également infère etla corolle . polypétale. Parmi les plantes à corolle monopétale, il y en a aussi de trés-analogues dans le groupe des Vacciniées dont quelques- unes, comme le Sphyrospermum, n'ont d'étamines que celles qui sont superposées aux sépales, dont quelques autres, comme les Gay-Lussacia, n'ont dans chacune des loges de leur ovaire qu'un nombre défini d'ovules suspendus. L'organisation de l’Audouinia rappelle aussi beaucoup celle d'une Rubiacée, le Chiococca race- mosa, dontil a été question à la page 97 de ce volume et dont les ovules sont également suspendus, avec le raphé extérieur. C'est assez dire que l’Audouinia rapproche en méme temps les Bruniacées des Schæpfia. Mais les étamines étant oppositipétales dans ce dernier genre, il y aurait lieu de le placer dans un grou- pement paralléle, au méme niveau que les Rhamnées proprement dites, tandis que le type Bruniacée serait mis en regard des Cornées et des Myrtacées. De facon qu'on pourrait dire, par exemple, que les Bruniacées sont aux Rhamnées ce que les Pri- mulacées sont aux Avicenniées. Je suis également porté à penser que l'organisation des Mémé- eylées se trouve représentée parmi les Bruniacées, par le singu- lier genre Thamnea de Solander. M. Brongniart, qui a eu des échantillons authentiques de cette plante sous les yeux, en a donné une description fort détaillée dans son mémoire sur la famille des Bruniacées (loc. cit., p. 361). I nous. a appris que son gynécée présente « une colonne centrale, grêle, et pour ainsi dire filiforme, qui traverse le centre d'un ovaire uniloculaire, et qui s 'élargit au sommet en un placenta en forme de disque autour duquel s sont suspendus des ovules PSOE deer, en ET SUR LES AFFINITÉS DU GENRE GRUBBIA, 929 l'ovaire comme taut devenu uniloculaire, par suite de la des- truction des cloisons. des loges, dont l'axe central représente encore l'angle interne; la symétrie parfaite de toutes les parties estun caractère essentiel de cette structure : le nombre des ovules, qui nous a paru. de dix, semblerait indiquer un ovaire à cinq loges, renfermant chacune deux graines, dont les cloisons se sont détruites. » Il est difficile, en se rappelant la grande ressemblance du gynécée des Memecylon avec celui des Crossostylis et des Ha- plopetalum, de ne point entrevoir aussi une affinité de ces derniers genres avec les Thamnea, Cet examen rapide des principaux genres réunis dans la famille des Bruniacées nous améne à étudier le genre Grubbia que plu- sieurs auteurs ont également attribué à cetle famille, et que plu- sieurs autres en ont au contraire écarté. Endlicher, MM. Arnott, Decaisne, Miers, A. de Candolle, etc., qui ont successivement analysé ce genre, sont loin d'étre d'aecord sur la place qu'il doit oceuper dans la classification. M. Decaisne ayant reconnu que l'ovaire du Grubbia est biloculaire, pense (Annales des sc. nat., sér. 2, XII, 159) que « c'est.sur la limite des familles à insertion épigyne monopétale ou polypétale, et principalement des Brunia- cées, qu'il faudra le placer. » Endlicher (Gen., n. 2085), considé- rant l'ovaire du Grubbia comme uniloculaire, en avait fait un genre « Santalaceis affine.» M. A. de Candolle paraît être revenu à cette opinion, car sa petite famille des Grubbiacées se Irouve décrite dans le Prodromus (XIV, 617), tout à côté de celle des Santalacées. D'autre part, M. Agardh préfère l’affinité avec les Bruniacées, car il s'exprime comme il suit dans son Theoria sys- tematis plantarum (p. 18h) : « Grubbiaceas multa veritatis specie » cum Bruniaceis conjunæerunt. Defecitu corollæ a Bruniaceis » recedentes, transitum ad Micrantheas parare videtur. Semina » completa. ecaminandi mihi defuit occasio; imperfecta. epitropa » adparuerunt ; expansionem tele conductricis nullam vidi. » Il ne faut pas. oublier non plus l'opinion de M. Harvey (Gen. Um South à TOG pl. app. p. MD). aiig PY 8.4 330 sun L'ORGANISATION FLORALE DE QUELQUES BRUNMCÉES Operculariées, ou des Haloragées. Arrivons ensuite à vos direct des échantillons assez nombreux qu’on rencontre dans les herbiers, et étudions de préférence l'espéce la plus commune, le Grubbia rosmarinifolia, qui est un petit arbuste à feuilles opposées, assez analogues pour l'aspect à celles des Romarins. On sait que les fleurs du G. rosmarinifolia sont réunies au nom- bre de trois à l'aisselle d'une feuille. Elles forment un petit glo- “mérule bipare, comme on le voit par leur situation respective. Tandis que la partie postérieure de la fleur médiane regarde l'axe du rameau, les fleurs latérales ne tournent vers ce rameau que leur cóté, et leur portion postérieure touche les cótés de la fleur “médiane. ts Les piéces du périanthe, au nombre de quatre, sont épigynes, libres entre elles et valvaires dans la préfloraison. La plupart des auteurs les considérent comme des sépales; M. Alph. de Candolle les regarde, quoique avec doute, comme des pétales. Cette der- nière interprétation nous paraît devoir être préférée. En attendant ‘qu'elle puisse reposer sur l'observation organogénique, elle ne peut être basée que sur la position’ des parties. La présence d'un “sinus en avant et en arrière de la fleur rend plus vraisemblable “Texistence d'une corolle dépourvue de calice. De plus, il y a un âge de la fleur où les étamines qui sont superposées aux pièces du périanthe, sont manifestement pius courtes que celles qui sont “alternes; et il est probable que les grandes étamines répondent aux divisions absentes du calice. D'ailleurs la fleur des Grubbia rappelle beaucoup, par sa conformation extérieure et par Ja situa- tion de son ovaire, celle d'un grand nombre de Rubiacées et d'Araliacées, dans lesquelles le calice n'existe jamais, ou s'arrête de trés-bonne heure dans son développement; de facon que ces fleurs sont totalement ou presque complétement asépales. Nous regardons donc également comme 6 telles les fleurs du Grubbia RE UN de as - ET SUR LES APFINITÉS DU GENRE GRUBBIA. 331 pétales, s’atténuent subitement prés de la base de leur filet, et s’insèrent autour du sommet de l'ovaire par une sorte d'articula- tion. Il faut probablement considérer comme appartenant au bord d'un réceptacle concave qui enveloppe l'ovaire, un bourrelet glan- duleux peu saillant qu'on observe en dedans du pied des étamines, et à l'intérieur duquel le sommet de l'ovaire se charge d'un grand nombre de poils dressés semblables à ceux dont le périanthe est recouvert. . Les anthères ont été comparées à celles des Hamamelis. Elles sont biloculaires et introrses, et leur surface est d'abord totalement lisse, de manière qu'on n'y peut apercevoir aucune ligne de déhis- cence. Mais le filet se continue le long du dos del'anthére, en un connectif vertical. C'est entre le connectif et la paroi postérieure de chaque loge que s'opère de chaque côté la déhiscence. Alors Ja paroi latérale de chaque loge, détachée du connectif suivant une ligne courbe, concave en dedans, commence à se réfléchir vers l'intérieur de la fleur où elle fait saillie. Le pollen sort done des anthéres, non pas, comme il arrive le plus fréquemment, par une fente qui se produit vers le milieu de chacune des loges, mais bien par une solutiou de continuité qui apparait tout à fait sur le bord dorsal de la loge, dont toute la paroi convexe conserve son inté- grité, et ne fait que changer de direction. C'est à peu prés ce qui existe chez le Berberis, où l'on remarque aussi à la base de chaque pétale une dépression profonde qui embrasse en partie le filet de l'étamine superposée à ce pétale. Il est assez singulier que le pétale du Grubbia présente quelque chose d'analogue. En bas et en dedans ce pétale est coneave, et les deux bords de la concavité reviennent intérieurement sur le filet staminal pour l'envelopper en partie. Il ne manque au pétale du Grubbia, pour que la ressem- blance soit complète, que les deux glandes verticales allongées qu on rig Aad chez le Berberis, aux — bords de Ja pn e v p en n 332 SUR L'ORGANISATION FLORALE DE QUELQUES BRUNIACÉES sommet et parlagé en ce point en deux lobes peu prononcés, re- couverts de papilles stigmatiques. Les ovules sont insérés en haut dela cloison et suspendus de maniére à étre, comme dit M. Agardh, épitropes, leur région micropylaire faisant saillie en haut et en dehors. Il parait qu'une des deux loges ovariennes peut avorter, comme dans le Berzelia. Tel est du moins l'avis de plusieurs auteurs, Mais j'ai toujours vu les loges du G. rosmarinifolia au nombre de deux, et également développées, dans ses fleurs déjà passées, aussi bien que dans les boutons adultes et sur le point de s'épanouir. Le G. hirsuta parait étre simplement une forme de l'espèce précédente ; il y a des échantillons d'herbier qu'on rapporterait difficilement, il nous semble, plutôt à l'une qu'à l'autre des deux espéces. A côté des Grubbia se placent les Ophira. M. Decaisne déclare queles deux genres doivent étre séparés et considérés comme dis- tinefs. Kiotszch a méme (ait pour l'O. stricta de Lamarck, qui n'est point celui de Linné, le genre Strobilocarpus, lequel n'a point été accepté par la plupart des botanistes. Les Ophira, dont M. Alph. de Candolle n'a fait au contraire qu'une section du genre Grubbia, ont les fleurs en cymes bipares et triflores. Mais les glomérules, au lieu d'occuper l'aisselle des feuilles, sont rapprochés les uns des autres sur l'axe d'un petit épi, et demeurent incrustés dans des dépressions de cet axe. Si l’on isole un de ces glomérules, on voit que sa fleur médiane est plus âgée que les latérales. Elle est ordinairement tétramère, et, dans ce cas, deux des folioles de son périanthe sont antérieures, ct les deux autres postérieures. Quand ces folioles sont au nombre de cinq, ou même de trois, ce qui est plus rare, il y en a une en avant et deux en arrière; situalion qui milite en faveur de la nature pétaloïde de ces folioles ; car il n'y a aucune raison pour admettre que la fleur soit résupinée. Les étamines sont absolument celles du. fonc merita, A Il en est Es méme du gyné s ET SUR LES AFFINITÉS DU GENRE GRUBBIA, 3533 rales opposées et connées, qui forment autour d'elle une sorte d'involucre trés-court. On sait que la cyme triflore du G. rosma- rinifolia est également enveloppée de deux bractées latérales qui se recouvrent l'une l'autre; mais, dans cette derniére plante, les bractées sont et plus larges et plus épaisses, glabres à leur surface extérieure, et profondément échanerées au niveau de leur sommet, de manière à simuler par leur réunion un involucre quadrilobé. Si des faits qui précèdent nous voulons tirer quelque conclu- sion pour la place à donner dans la classification aux Grubbiacées de M. À. de Candolle, les considérations qui nous frapperont le plus sont les suivantes : 1* Les Grubbia paraissent dépourvus de calice. Ce fait n'aurait rien en lui-méme de bien étonnant, et ne pourrait qu'indiquer les analogies de ce genre avec les Rubiacées, dont le calice manque souvent, et en méme temps avec les Ombelliféres, Araliacées, Scheepfiées, où le même phénomène n'est pas plus rare. 2* Les pétales sont indépendants les uns des autres. Cet autre caractère pourrait avoir quelque valeur pour séparer definitive- ment les Grubbiacées des Rubiacées et autres plantes à corolle monopétale, si l'on ne trouvait parmi les Santalacées, Olacinées, Loranthacées, des types à pétales unis entre eux dans une étendue variable, notamment ces mêmes Schæpfia dontil vient d’être ques- tion, qui ont non-seulement une corolle monopétale, mais encore les étamines insérées sur cette corolle. 2* L'oyule suspendu des Grubbia a le micropyle supérieur et extérieur. Ce troisiéme fait parait d'une grande importance, si l'on considére que la direction du Done ovulaire, est le seul carac - tère absolu qui puisse servir à séparer les unes des autres les différentes familles à placentation axile gu se groupent autour des Hamamélidées. Ainsi : a. L'ovule étant suspendu, le DE. est doni dank les Cornées, telles que les Cornus, les Coro'ia: dans les Aucuba, les Hel- wingia, les Adoxa. Il l'est aussi primitivement dans les vraies Bruniacées, k les Hamamelis, les Trapées, Gucsed. ele, - 33h sun L'ORGANISATION FLORALE DE QUELQUES BRUNIACÉES. .. b. Au contraire, le raphé devient ventral, les ovules demeurant toujours descendants chez les Ombellifères, les Araliacées, les Bursinopetalum, le Curtisia.. Et c’est cette dernière organisalion qu'on observe aussi chez les Grubbia. T EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE V. GRUBBIA ROSMARINIFOLIA Berg, (Ornma srücrA L., nec Lamk). F I6. A. Portion d'un rameau florifère, de grandeur naturelle. “A l 'aisselle de nonc . presque toutes les feuilles, on observe une petite inflorescence sessile. Fic. 2, Une inflorescence détachée et grossie. Elle se compose de trois fleurs ; ‘disposées en cvme et chargées de poils qu'on voit sortir au centre et en.haut, entre deux bractées latérales brunátres, scarieuses, imbri- quées et échancrées à leur sommet. Fic, 3. Môme inflorescence dépouillée de ses deux bractées latérales. On aper- çoit maintenant les trois fleurs qui constituent la cyme. Elles sont étroitement pressées et appliquées les unes contreles autres par leurs ovaires infères qui sont à peu près glabres, et par leurs périanthes recouverts de poils et ne formant qu'une masse globuleuse dans la partie supérieure. Vic, 4, Une des fleurs latérales de cette inflorescence, grossie davantage. Son ovaire est devenu anguleux, par suite de la compression qu'il a subie, Fw. 5. La fleur médiane de la cyme coupée longitudinalement, La section ~ passant par le milieu des deux loges de l'ovaire, on voit que celles-ci sont séparées l'une de l'autre par une cloison complète. Le sommet | de l'ovaire porte, comme le périanthe, des poils nombreux et dressés, et, vers son pourtour, on apercoit, en dedans de l'insertion des _étamines, une section du disque circulaire qui couronne l'ovaire. Fic, 6. Un des segments du périanthe plus fortement grossi encore, et examiné dans le bouton. Les anthéres sont encore parfaitement intactes et le sillon de déhiscence n'est pas méme indiqué. L'étamine opposée au segment du périantbe est encore un peu plus courte que celle qui est alterne, et elle se trouve profondément logée dans une fcsse ' centrale où la maintiennent les deux saillies latérales voisines de la base, qui viennent proéminer en dedans d'elle, SUR LE BOSQUEIA, GENRE INÉDIT DE LA FAMILLE, - DES ARTOCARPÉES, En étudiant dans l'herbier de Boivin quelques types de la - famille des Combrétacées, je rencontrai certains échantillons d’une plante étiquetée Terminalia, recueillie par le voyageur français à Nossi-Bé, et non décrite parmi les Combrétacées que M. Tulasne a énumérées au début de son Flore madagascariensis fragmen- tum primum (Ann. sc. nat., sér. h, VI, 75-105). La plante dont il est ici question ne poris pas de fleurs, mais seulement quel- ques fruits, dont l'inspection me démontra bien vite qu'elle n'ap- partenait à aucun genre de Combrétacées connu. Le fruit qui est représenté dans notre planche X, fig. 5, 6, paraissait bien avoir succédé à un ovaire infére; il renfermait une graine suspendue attachée sur la paroi latérale d'une loge unique, non loin de son sommet. Mais la graine ne contenait, dans un albumen charnu considérable, qu'un embryon fort petit logé vers son sommet, Lorsque, d'autre part, on examinait la cicatrice dont le fruit était surmonté, on s'apercevait facilement qu'elle était dirigée. très- obliquement, ce qui n'arrive pas d' ordinaire dans les Combrélacées, et qu'elle supportait encore un grand nombre de petits appendices flétris et desséchés; les uns étaient de petites écailles imbriquées, déchiquetées, très-nombreuses ; les autres, des filets brisés inter- posés ‘aux écailles et semblant représenter la base d'un grand nombre d'étamines détruites. - : .. Une autre difficulté s'ajouta bientôt à la précédente. Les build de cette plante étaient bien alternes, comme celles des Terminalia, Mais. elles étaient accompagnées de „Stipules, et ces stipules laissaient sur les tranches, un peu au-dessus de l'insertion des feuilles, des cicatrices presque circulaires, comme celles qu'on observe s sur les Figuiers, bri d cette, pla B dont j tie, n 'avais 336 SUR LE BOSQUEIA, pas de fleurs à analyser, me parut devoir être indéterminable, lorsque je la rencontrai dans l'herbier de du Petit-Thouars, sous le nom de Bosqueia, mais cette fois portant quelques fleurs qui m'ont permis de déterminer la place à donner à ce genre que je crois encore entiérement inédit. Je crois qu'il doit étre rapporté à la famille des Artocarpées, son organisation florale étant facile à comprendre, lorsqu'on la compare à celle du Trimatococcus de Poeppig. Dans ce singulier genre décrit pour la première fois par Pæppig et Endlicher, dans leur Nova genera (1L, 30, t. 142), et dont M. Trécul explique l'inflorescence dans son Mémoire sur les Artocarpées (Ann. sc. nat., sér. 3, VHI, 50), le réceptacle a la forme d'un sac à peu prés complétement fermé. Sur une jeune inflorescence provenant des échantillons recueillis par M. Spruce, nous avons vu toute la concavité de ee sae réceptaculaire occupée par l'ovaire d'un pistil qui est solitaire dans l'inflorescenee. Sur les bords mémes du réceptacle et en apparence sur le sommet de l'ovaire lui-méme, il yaun grand nombre de petites fleurs mâles, et chacune de ces fleurs máles se compose d'un calice monosépale, de trois étamines à anthéres introrses et d'un petit corps central qui représente pro- bablement un gynécée stérile. —— Qu'on suppose maintenant qu'au lieu d'étre ainsi triandres et pourvues d'un calice circulaire, les fleurs máles ne soient plus for- mées, comme chez les Brosimum, que d'une étamine née à l'ais- selle d'une bractée. Si l'on ajoute que l'ouverture du sac récepta- culaire, qui donne insertion à ces fleurs mâles, devient oblique, au lieu d’être parfaitement horizontale et circulaire, tous les autres caractères demeurant d'ailleurs ceux des T'rimatococcus, on aurà une idée exacte de l'organisation de notre genre Bosqueia. Ainsi, lorsqu'o on examine Vaisselle de certaines feuilles des Bosqueia, on y aperçoit un petit pédoncule qui se renfle à son sommet en un corps piriforme : c’est l'o ovaire de la fleur femelle. Il ne renferme qu'une: loge, et il est surmonté d'un. stylé dressé à v se Mera du centre des fleurs miles, et t bie ntòt se partage en LI GENRE INÉDIT DE LA FAMILLE DES ARTOCARPÉES. 337 deux longues branches étroites et divergentes. Leur face externe est lisse et convexe ; leur face interne est toute recouverte de papilles stigmatiques. L'ovaire n'a qu'une loge et un seul ovule suspendu inséré près du sommet de cette loge. Il est anatrope et son raphé est tourné du côté du placenta, son micropyle se trou- vant ramené en haut sous le hile et contre le placenta lui-même. Les fleurs mâles entourent le sommet de l'ovaire. Chacune d'elles est représentée par une étamine à filet libre, à anthére biloculaire, déhiscente par deux fentes longitudinales, et tournant sa face du cóté du style. L'étamine occupe l'aisselle d'une des nombreuses bractées épigynes, inégales, déchiquetées sur les bords, imbriquées, dont les vestiges plus tard couronnent le fruit. En dedans de toutes les fleurs mâles, il y a encore un certain nombre de ces brac- tées qui entourent directement la base du style; on peut les consi- dérer comme formant un calice épigyne à la fleur femelle. Mais la position méme des fleurs mâles au pourtour de la partie supé- rieure del'ovaire indique assez qu'il y a une portion réceptaculaire entrant dans la constitution de ce corps pyriforme qu'on observe à la partie inférieure de l'inflorescence. Ce réceptacle peut étre suivi dans une grande partie de son développement ; nous allons main- - tenant nous livrer à cette étude, qui nous rendra également compte de l'obliquité de la cicatrice apicale du fruit, et de l'inégal niveau de l'insertion des différentes fleurs mâles HORORATES dont nous venons de parler, Sur un jeune bourgeon floral situé à l'aisselle d'une feuille, et tel qu'il est représenté planche X, fig. 7, on voit d'abord à la surface deux bractées ou écailles presque égales et imbriquées; c'est la plus inférieure qui recouvre l'autre par ses bords. En fendant le méme bourgeon suivant sa longueur (fig. 8), on voit que l'axe qui porte les deux bractées donne aussi insertion à toutes les fleurs mâles et femelle qui composent une inflorescence. Mais il est facile de constater que la fleur femelle ne s "insère pas à l'extré- mité de ce petit axe. Elle est appliquée latéralement contre sa sur- face; de même - la couronne de fleurs mâles dont elle est enca- u a m z $38 SUR LE BOSQUEIA, drée, etle sommet du rameau florifère se prolonge au delà, vers la gauche dans notre figure, sous forme d'une pointe mousse. L'inflorescence offre donc, à cette époque de son existence, deux caractères bien remarquables : 4° elle est latérale par rapport à | l'axe réceptaculaire qui la porte; 2° elle est libre, et, comme l'on dit, supére dans toutes les portions, parce que le réceptacle ne s'est pas encore déformé et conserve jusquetà la forme eylindro-conique d'un rameau ordinaire. La déformation graduelle du réceptacle produit peu à peu deux résultats. Comme il s'aceroit moins au-dessus. de l’inflorescence qu'au-dessous d'elle, celle-ci va sembler chaque jour se rappro- cher davantage de la situation terminale. Mais il sera possible de constater, méme à l'âge adulte, comme on le voit à droite de notre figure 4, que le sommet du rameau florifère forme encore une petite saillie d'un côté de l'inflorescence; et c'est ce qui explique l'obliquité de l'insertion des fleurs máles. En méme temps, le réceptacle s'élève autour des fleurs mâles; il perd gra- duellement sa forme convexe pour devenir concave, comme il arrive dans toutes les fleurs à insertion définitivement périgyne ou épigyne, et l'ovaire s'abaisse toujours jusqu'à ce qu'il soit devenu totalement infére. Par suite, le fruit du Bosqueia, tel qu'il est représenté dans les figures 5 et 6, n'est pas l'analogue d'un fruit succédant à un ovaire infère ordinaire. Il représente plutôt une petite Figue dont le réceptacle concave adhère à toute la surface convexe d'un seul akéne renfermant une graine sus- pendue. Il nous reste maintenant à donner la caractéristique de ce genre. . BOSQUEIA. Pe -Th., mss., in stipe Mn Fires monec, masul e pmi, eu unus in receptaculo codem concavo. nee Flores n reb i Creberrimi festivi eng GENRE INÉDIT DE LA FAMILLE DES. ARTOCARPÉES, 339 stipati. Stamen unicum axillare, filamento mox erecto libero ; an- thera 2-loculari introrsum rimosa. Flos fæmineus solitarius centralis, ovario quoad flores masculos infero, receptaculo concavo connato ’ uniloculari uniovulato; ovulo haud procul ab apice loculi latera- liter pendulo ; raphe; dorsali ; micropyle introrsum sub umbilico supera. Calyx? circa basim styli epigynus e foliolis plurimis inæ- qualibus membranaeeis imbricatis constans. Stylus basi conicus mox eylindrieus quoad flores masculos superus, dein profunde 2-fidus ; laciniis divaricatis subulatis extus convexis glabris, intus dense papilloso- sligmalosis. Arbores in insulis Africo. ausiro-orientalis indigenæ , foliis aliernis. petiolatis stipulaceis; stipulis intra - axillaribus amplexi- caulibus caducis ; inflorescentiis in axilla foliorum solitariis pedun- culatis. | - Species 2 in herbariis nostris exstant, scilicet : 1. BOSQUEIA THOUARSIANA. B. ramulis gracilibus glabriusculis alternis v. subdichotomis, foliis elliptico v. lanceolato-acutis acuminalis membranaceis gla- bris reticulato -venosis. a. acuminata, foliis longioribus tenuioribus, acumine longe — (specim, Thouars.). B. pyriformis, foliis ellipticis ovatisve, acumine brevi obtuso (specim. Boivin. ). FRUTEX ramulis gracilibus glabriusculis vix studios striatis, stipu- larum delapsarum. cicatricibus ad folia notatis, unde quasi articulatis. Fori membranacea utrinque glabra basi plerumque acutiuscula mem- branacea penninervia, venis creberrimis tenuiter retiformibus inter se osculatis. LiuBUs in forma + ex acumine longe producto 6 cent. long., 1 cent. cire. lat.; in forma € autem 4 cent. long., 2 cent. lat. PerIOL1 graciles glaberrimi LE , Supra parce canaliculati (1-4 cent, is t cent. longe pedunculatæ. Fructus ma- n. . £suppet.) 1 cent. longi. Shave, glabri; pedun- In Á— verosimil, macrones. legit olim Dv Pirr Tnotaas, et recent. Boivin in Nossi-Bé, ann.4847-52. (v. s. dm herb. p zn 940 SUR LE BOSQUEL, ETC. 2. BOSQUEIA BOIVINIANA. B. ramis crassioribus rugulosis erectis alternis, foliis obovato- spathulalis breviter acuminatis coriaceis crassis parce venosis. Frutex, ut videtur, ramulis quam in precedente robustioribus sub- nodosis rugulosis, cortice striato griseo lenticellis creberrimis minutis notato. Fori4 remotiuscula e basi valde attenuata subspathulata v. longe obovata nonnunquam panduræformia, ad apicem abrupte acuminata, acumine brevi, summo apice obtusiusculo, coriacea crassa lucida levia glaberrima, siccitate saltem subglaucescentia, integra, margine subtus reflexo, penninervia parce venosa, venis subparallelis, costa subtus valde prominula (3-5 cent. longa, 11-21 cent. lata) Perot cana- liculati glabri costa sepius paulo tenuiores -glabri (1-2 cent. longi). SriPULE caducæ supra-axillares e cicatricibus m note. Flores tantum noti ex alabastris petiolo dimidio brevioribus axiilaribus conicis glabris, bracteis 2 imbricatis in sicco fuscescentibus glabris stipatis. Viget in ins. Nossi-Bé unde attulerunt Rucuanp et Boivin. (v. s. in herb. Mus. par.) EXPLICATIO FIGURARUM TABULE X. Fic. 4. Ramus B. Boivinianæ cum floribus axillaribus inadultis. Fic, 2. Ramus B. Thouarsianæ form. a, foliis longe tepminats, cum inflores- centiis adultis explicatis. Fic. 3. Inflorescentia B. Thouarsianæ, ovario sub floribus masculis infero, floribus epizynis monandris bracteatis; stylo centrali profunde 2-fido basi foliolis imbricatis pluribus (calycinis?) cireumdato. Fic. 4. Flores iidem longitudine secti, ovario infero uniovulato, receptaculo con- cavo inæquali; calyce (?) floris fæminei et longitudine secto epigyno. Fic. 5. Fructus B. Thouarsianæ, form. Q., scil. pyriformi, magn. natur, Fic. 6. Fructus idem nonnihil auctus longitudine sectus. Ovarium receptaculo concavo adhaerens monospermum ; semine fere anatropo lateraliter pendulo albuminoso. Fic. 7. Florum B. Boiviniana inadullorum glomerulus axillaris, folio subtus secto. Bracteæ exteriores geminæ imbricatæ flores obtegunt. Fic. 7. Glomerulus idem longitudine sectus, unde videre liceat ramolum sive | receptaculum in juventute productum haud concavum floresque | lateraliter insertos, fæmineo centrali, germine nen masculis autem. | circumfusis precteis s suis Ege suci ORGANOGÉNIE FLORALE DES MARTYNIA. Les affinités des Martynia, et en général celles des Pédalinées dont elles font partie, sont trés-controversées parmi les botanistes, et nous avons pensé faire une chose utile en étudiant leur organo- génie florale, pour voir de quel type ce genre se rapproche le plus par son développement. Si les caractéres organogéniques viennent en effet se joindre à d'autres précédemment reconnus, ce sera pour nous une raison de nous prononcer pour telle affinité déjà signalée, mais discutée, plutót que pour telle autre également contestée. Il est facile de suivre le développement de trois espèces de Martynia cullivées tous les ans dans les jardins, savoir, les M. lutea Linot., M. proboscidea H. Kew, et M. fragrans Lino. Leurs fleurs sont en effet disposées en grappes, et l'on peut trouver des boutons de tous les âges sur une méme inflorescence. Tout ce que nous dirons ici du développement du M. proboscidea devra s'appliquer également au M. fragrans, car il n'y a pas la moindre nuance à distinguer dans l'organogénie de ces deux espèces. Quant au M. proboscidea, il diffère profondément du M. lutea par le grand développement que prennent de bonne heure les braetéoles latérales stériles qui accompagnent ses fleurs. Ces brac- tées s'épaississent beaucoup et ressemblent à certains collédons. Dans le M. lutea, elles deviennent, au contraire, minces, membra- neuses, et semblables aux sépales. Dans les deux espèces, ces brac- tées sont, non pas à la base du pédicelle floral, mais tout en haut, sous le calice, en face des sépales 4 et 5. Elles paraissent l'une après l'autre sur les côtés de la fleur encore réduite à un réceptacle gne ; plus tard, elles sont soulevées avec le pédicelle. — — -dans son Genera plantarum (p. 724, n° 4175), les Martynia: dans l'ordre des Pédalinée pen ildi b; « pg inc 942 ORGANOGÉNIE- FLORALE DES MARTYNIA. Gesneriaceis, mediantibus imprimis Cranolaria et Martynia, con- termine, inde Bignoniaceis, mediante Sesamo, arcte affines. » Il regarde leur graine comme dépourvue d'albumen, sémblables en cela à celle des Cyrtandrées, tandis que les Gesnériées en ont un plus ou moins copieux. Néanmoins il réunit ces deux derniers sous-ordres dans un méme groupe naturel; Il n'en rapproche pas les Sésamées, dont il fait une tribu des Bignoniacées (p. hs quoiqu'il dise : « Sesameas Pedalineis affines. » ^ Au contraire, de Candolle (Prodromus, IX, 953, 564); M. Lindley (Veget. Kingd., 670) et Walpers (Ann. bot. , 1, 547; HI, 9h), réunissent les Pédalinées, dont les Martynia font partie, et les Sesameæ, à titre de tribus, dans une méme famille des Peda- liaceæ (Lindley) ou des Sesameæ (de Candolle). 1 M. Payer, dans ses Lecons sur les familles naturelles des plantes (p. 74), range les Martynia parmi les Gesnériacées, à côté des Amphicomées, dont ils ont, dit-il, l'ovaire supere, le fruit capsu- laire et les graines dépourvues d’albumen: Nous allons voir que c'esten effet des Amphicome et en mêmé temps des Calampelis, que les Martynia se rapprochent le plus par le mode ses dévelop- pement de leur fleur proprement dite. Calice. — Les sépales apparaissent l'un après l'autre; et dans un ordre qui n'est pas fréquent. C'est le sépale postérieur qui se montre le premier, et de beaucoup, dans le M. proboscidea. Dans la fleur du M. lutea, il y a beaucoup moins d'intervalle entre la > naissance de ce sépale et celle du sépale 2, qui est un des antérieurs. L'autre sépale antérieur parait le troisième, et ce sont les deux laté- raux qui naissent l'un après l'autre en dernier lieu, Le dévelop- pement du calice n’a done pas lieu dans l'ordre quincôncial, car _ les deux folioles 9 et 3 qui se montrent immédiatement l’ une après Pautre sur le réceptacle, ne sont séparées entre elles . que par-un - cinquième de circonférence. La préflo oraison demeure cependant : on ce qu'elle serait is om véritable. quinéonce. Le t oppan ett ORGANOGÉNIE FLORALE DES MARTYNIA. 3149 antérieur, est moitié recouvrant et moitié recouvert. Dans le M. lutea, le calice est à peu près complétement polysépale. Corolle. — Aprés la naissance des sépales, les pétales se mon- trent dans leur intervalle, sur le pourtour du réceptacle, sous forme de trés-petits mamelons anguleux. Leur apparition n'est pas simultanée, mais il s'en faut de peu. Avec beaucoup d'atten- tion, on voit que les trois pétales antérieurs existent déjà, avee celte forme anguleuse dont nous venons de parler, tandis que le réceptacle est encore parfaitement dépourvu de saillies à droite et à gauche dü sépale postérieur. L'évolution de la corolle a donc lieu d'avant en arriére. Plus tard, les cinq lobes, presque égaux entre eux, sont soulevés par une portion basilaire commune ; la corolle devient gamopétale. Ses lobes s'imbriquent dans le bouton de la facon suivante : l'antérieur est tout à fait recouvert par les déux latéraux, qu'enveloppent à leur tour les deux Mitis L'un de ceux-ci recouvre l'autre. - Androcée. — L'ordre d'apparition est le méme dans l'androcée que dans la corollé ; seulement il se fait en trois temps tellement séparés, qu'il est très- facile d'en observer l'organogénie. Les deux étamines antérieures naissent les premières; les deux latérales, longtemps aprés; la postérieure, longtemps aprés les latérales. Toutes ces étamines sont d'abord des mamelons globuleux, nette- ment insérés sur le réceptacle, assez loin des pétales et dans leur intervalle, Mais, lorsque la portion commune de la corolle en souléve les cinq lobes, elle entraine également avec elle de bas en haut les einq étamines qui deviennent comme insérées sur elle. Les quatre étamines extérieures deviennent, comme on sait, pourvues d'anthéres biloculaires et introrses, les latérales étant un peu plus petites que les antérieures. Quant à l élamine posté- rieure, elle devient stérile, son anthére conservant la forme d'une _ petite boule glanduleuse, : | i yséeliti» — Le développement du tie est fort curieux. i | le centre du réceptacle représente une plate- e au. tanien otioti large. Autour de cette 34^ ORGANOGÉNIE FLORALE DES MARTYNIA. surface centrale, s'éléve d'abord un petit anneau ovalaire parfaite- ment continu et égal sur tout son pourtour. Il est probable que cette saillie annulaire appartient toujours au réceptacle, car ce n'est qu'aprés un temps assez long, qu'on la voit, en avant et en arrière, s’accroilre en une petite corne qui représente le sommet d'une feuille carpellaire. Alors, la cavité pistillaire consiste en une fosse concave dont toute la surface intérieure ne présente aucune saillie, et ce n’est qu'après un assez long intervalle, qu'on remarque de chaque côté de cette fosse un petit boursouflement celluleux qui est la première ébauche des placentas. Chaque pla- centa s'allonge ensuite à mesure que l'enceinte ovarienne s'élève, et, graduellement aussi, il s'aplatit par sa face libre, celle qui regarde le placenta opposé. Peu à peu même, cette forme devient concave, parce que ses bords s'épaississent de manière à l'enca- drer verticalement à droite et à gauche, d'un bourrelet longitudinal. Sil'on pratique alors une série de coupes transversales sur des ovaires de différents âges, on voit que le placenta, qui n'était qu'une saillie légére de la paroi ovarienne, s'avance davantage vers l'axe, mais qu'en méme temps il s'amincit par son point de contact avec cette paroi, et que non-seulement sur les bords in- ternes de cette espéce de pilastre, mais aussi sur ses deux bords exterieurs, il se forme un cordon verlical saillant, de sorte que la coupe transversale est presque un carré. | Chacune des quatre arêtes verticales de ce placenta parallélipi- pédique est destinée à porter une série d'ovules. Mais tous les ovules ne se montrent pas en méme temps sur chaque aréte. L'éruption, commençant vers le milieu de sa hauteur, se propage graduellement vers les deux extrémités supérieure et inférieure. Et les ovules se recouvrent chacun d'une seule enveloppe, su- bissant un mouvement d'anatropie qui ramène peu à peu leur nu- celle aigu vers l'insertion méme de leur ombilies — ^ . Pendant ce be le nom det; des deux AD enel s'est ` ORGANOGÉNIE FLORALE DES MARTYNIA. 845 rieur, isolés par une fente courbe à convexité supérieure. Ce sont les lèvres de cette fente qui s'épaiSsissent, se recouvrent de nom- breuses papilles et constituent la portion stigmatique du gynécée. Disque. — Le pied de l'ovaire s'épaissit tardivement en une espèce d'anneau aplati, circulaire d'abord, puis proéminent par einq lobes ou festons, dans l'intervalle des étamines : telle est lori- gine du disque hypogyne. D'après les caractères organogéniques qui précèdent, il est d'abord visible que le développement n'est pas identique chez les Martynia et chez le Sésame. Si l'on se reporte, en effet, à ce que nous avons dit de l'organogénie florale de cette dernière plante, dans le second volume de l’ Adansonia (p. 1-4), on verra qu'il y a, dés le plus jeune âge de son gynécée, deux fosses creusées cha- cune au pied d'une feuille carpellaire, et, entre ces fosses, une cloison transversale épaisse. Nous venons de dire que l'ovaire des - Martynia était au contraire complétement uniloculaire dès le début. Où se montrent les placentas des Martynia? Sur la paroi méme de l'ovaire, en face l'un de l'autre, et séparés par toute la largeur de la cavité. Dans le Sesamum, c'est sur la cloison de séparation que se forme le placenta. Si l'on pouvait théoriquement représenter la situation des placentas naissants dans l'ovaire, on aurait donc pour le Sesamum la disposition que voici : —, et plus les Martynia, cette autre : || ; ce qui parait impliquer deux modes bien différents d'organisation ovarienne. Il n'y a pas d'ailleurs produetion de fausses cloisons dans le gynécée des Martynia; les fleurs du Sésame sont en cymes; leur calice se développe d'avant en arriére;]la préfloraison du calice et celle de la région posté- rieure dela corolle sont sensiblement valvaires. Ainsi, les Sesamum se rapprochent davantage, par l'organisa- tion et le développement de leur gynécée, des vraies Bignoniacées. Les Martynia sont, au contraire, plutót les analogues des Gesné- riacées à ovaire libre et à fruit see, surtout des Calampelis, qui ont, à tout âge, l'ovaire uniloculaire avec des placentas pariétaux. Sans doute il y a entre ces divers types quelques différences, et E 346 ORGANOGÉNIE FLORALE DES MARTYNIA. non une identité complète; sans quoi il est probable que. tout le monde eût, de prime abord, placé les Martynia parmi les Gesné- riacées. Ainsi, M. Bureau, dont l'opinion sur ces affinités et ces dissidences nous sera bientôt connue, et devra sagement être adoptée, qu’elle soit ou non conforme à la nôtre, M. Bureau, dis- je, a montré, avec d'autres auteurs, que les ovules sont sur cha- que côté des placentas des Bignoniacées, ou sur deux, où sûr plusieurs rangées. lei, de méme, les Martynia et les Pédalinées en général, représentent les types monostictides, les Calampelis étant des pléiosticlides. Mais, de méme que M. Bureau prouvé (Andasonia, I, 488) que l'on ne peut écarter l'un de l'autre, le Bignonia speciosa, qui est monostictide, et le B. capreolata, qui a quatre séries d'ovules dans chaque loge; de même, il sera bien permis de placer dans le même groupe naturel les Gésnériacées et les Pédalinées, dont la placentation est au fond la même. Je ne erois pas qu'il faille attribuer une valeur absolue à l'ab- sence de l'albumen dans les graines des Martynia. J'ai vu de ces . graines dont il serait peu exact de dire qu'elles n'ont point d'al- bumen; mais il est plus vrai de le décrire comme peu abon- dant et formant une couche mince autour de l'embryon, dans les graines müres, mais non desséchées. EXPLICATION DES FIGURES. PLANCHE XL. Fie, +. Jeune bouton de Martynia proboscidea, vu du cóté antérieur. Les cinq ` sépales s sont en préfloraison, et en dehors d'eux, portées sur le pédicelle, immédiatement au-dessous du calice, on voit les deux bractées latérales stériles bI qui sont également er d de pas glanduleux, e et ont rom une mr — : id tacle Torst debis siia inn HAS — " t? ale: Mint iiiki és di^ ns Wer vibes zas ORCANOGÉNIE FLORALE DES "MARTYNIA. 347 Fic. 4. Bouton plus Agé encore. Trois sépales, le postérieur sp et e anté- ' “rieurs sa, ont paru : b, bräctéé mere; bl, bractées latérales. Fic. 5. Aux trois sépales précédents se sont joints les sépales latéraux 84 et s5. Fic. 6. Apparition des cinq pétales p dans l'intervalle des sépalés. Fic. 7. Après la naissance du périanthe, l'androcée commenté à paraître, d'avant en arriére, en dedans de la corolle pp. Les deux étamines anté- rieures ea existent seules. mt Fie. 8. Dans un bouton plus âgé, on trouve, en dedans de la corolle p, non- seulement les deux étamines antérieures ea, mais encore les deux étamines . latérales el, sous forme de mamelons plus petits de beaucoup. Fic. 9. Tout est comme dans la figure précédente, s sinon que! l'étamine posté- rieure ep commence à se montrer. Fic. 40. Premier âge du gynécée. Il se montre au centre du tédeptätlé, sous forme d’une dépression ovarienne, entourée d'un rebord circulaire gà peu ^ — prés égal sur tout son pourtour : s, Calice; p, corolle; e, androcée. Fic. 11. ftat un peu plus âgé. Tout est pareil à ce qu'on voit dans là figure précédente, sinon que le rebord du gynécée g s'est élevé, én avant et en arriére, en deux lobes saillants ou feuilles carpellaires : sc, Calice NP ep, étamine postérieure. Fic. 12. Fleur privée du calice. La corolle p a grandi; elle est devénue très- nettement monopétale dans sa partie inférieure. Les deux feuilles car- . pellaires g se sont élevées et rapprochées davantage. L'étamine postérieure ep se trouve trés-petite relativement aux quatre autres ; on voit A qu 'elle sera stérile. Fic. 13. Jeune corolle en préfloraison : le lobe antérieur est couvert par tous les autres. C'est un des lobes postérieurs qui est le plus extérieur, Fic. 14. La corolle représentée dans la figure précédente, développée pour mon- trer l'insertion des étamines, qui sont alors presque toutes égales entre elles, sauf la postérieure ep, devenue stérile. : Fic. 15. Jeune gynécée isolé, à l'époque oü se dessinent en avant ét en arrière les deux feuilles carpellaires fc. fus. 16. Coupe longitudinale antéro-postérieure du méme gynécéo ; on ne voit ‘aucune saillie dans son intérieur. Fic. 47. Gynécée plus âgé; la cavité ovarienne tend à se fermer. Fic. 48. Coupe verticale antéro-postérieure du même gynécée. Une saillie pla- centaire globuleuse, pl, s'est pe sur chaque côté de la paroi ova- * 5* riènne. - 19, Dans un — and — t E rer de allongée et aplatie. ss ed an b Fic. 2 HM. er le style, encore court, $ 948 ORGANOGÉNIE FLORALE DES MARTYNIA. Fic. 22. Coupe longitudinale antéro-postérieure du gynécée représenté dans la figure précédente. Les placentas p! ne sont plus seulement aplalis en dedans, mais ils commencent à présenter une dépression médiane bordée par deux saillies verticales. Fic. 23. Coupe transversale du méme gynécée. On voit sur les placentas pl la dépression légère que présente au milieu leur face intérieure. Fic, 24. Le méme gynécée vu du côté antérieur de la fleur. Un morceau de la paroi ovarienne est enlevé pour montrer les deux placentas p! par leur bord antérieur épaissi, marchant à la rencontre l'un de l'autre. Fic. 25. Gynécée plus âgé. Le disque hypogyne d et les lèvres du style st sont devenus bien plus distincts. Fic. 26. Le méme gynécée ouvert par son cóté antérieur. On voit que le bord épaissi de chaque placenta pl s’est lui-même déprimé et présente un sillon vertical bordé par deux saillies. . Fic. 27. Sur un ovaire plus âgé encore et déchiré de la méme manière, ces bords du placenta pl ne se sont pas seulement épaissis, mais partagés, en allant du milieu de leur hauteur vers les deux extrémités, en un grand nombre de petits mamelons saillants qui sont autant d'ovules naissants : d, disque hypogyne ; st, lobe antérieur du style. Fic. 28. Ces ovules naissants ol se voient sur une coupe transversale du méme gynécée. Chaque placenta a alors la forme d'une colonne carrée, avec quatre angles dièdres verticaux portant les ovules. ll y a donc huit séries d'ovules, et le placenta n'est plus uni à la paroi ovarienne que par une mince ban- delette b. Fic. 29. Pistil fort âgé, à une époque où les deux lobes du style st se sont recou- verts d'un grand nombre de papilles stigmatiques, et oü les cinq angles du disque hypogyne d sont bien prononcés. Fic. 30. L'intérieur du méme pistil est montré par le cóté antérieur. Chaque placenta pl porte deux rangées verticales d'ovules de ce côté (et autant du côté postérieur) : d, disque hypogyne; st, branche stigmatifère du style. Fic. 34. Section longitudinale du méme gynécée, suivant un plan médian antéro-postérieur. On ne voit de la sorte que la face intérieure d'un placenta pl, avec deux bords — d'ovules : st, lobe du eres d, disque hypogyne. Fic. 32. Portion d'un hes presque adulte, détaché de la paroi ovarienne par la destruction de la bandelette b représentée fig. 28. On apercoit seulement les deux séries verticales d'ovules, que ce placenta porte du côté de :a paroi. Ils sont anatropes et pourvus d'un court funicule f. Leur nucelle n n'est entouré que d'un seul tégument e. ; Fic. 33. Diagramme de la fleur adulte; le disqu | hypogyne est rici end: b, bractée florale ; bl, bractéc. latéral stérile; f étamine postérieure $ stérile; NOTE SUR L'ALBUMEN ET L'ARILLE DES ZEDYCHIUM. On sait que la graine des Hedychium contient sous ses tégu- ments, outre l'embryon, deux masses charnues d'origine diffé- rente. L'une résulte dudéveloppement de la chalaze ; elle n'entoure qu'une portion de l'embryon. L'autre est considérée comme le véritable albumen. Son aspect est bien connu; sur une coupe de la graine, il parait radié, c'est-à-dire qu'un certain nombre de stries, partant de l'embryon, rayonnent dans sa substance jusque vers les téguments. L'origine de cet albumen est trés-comparable à celle de la pulpe succulente du fruit des Aurantiacées. Si l'on introduit, en effet, la pointe d'une aiguille dans une des stries rayonnantes de l'albumen, on voit qu'elle pénétre, sans rien dé- chirer, entre deux filaments parallèles, faciles à séparer l'un de l'autre dans toute leur étendue, et constituant de véritables poils. Ces poils ont leur base implantée sur la surface intérieure des téguments séminaux, et leur sommet se dirige vers l'embryon qu'il atteint, sans jamais se confondre avec lui. Quelques-uns de ces poils sont méme un peu plus longs que l'espace qui s'étend de l'embryon aux téguments : leur extrémité se recourbe alors un peu sur elle-méme. Tous ces poils sont sans adhérence entre eux, Leur forme est un peu variable. Tous se terminent en pointe; tous sont plus étroits à leur base que vers le milieu de leur hau- teur. Là ils présentent un seul renflement, de manière à devenir fusiformes ; ou ailleurs deux, trois ou quatre ventres inégaux, sé- parés les uns des autres par autant de rétrécissements : ils devien- nent ainsi moniliformes. Les poils n'étant en somme que des cellules allongées, la véri- table nature de l'albumen n'est pas ici changée. Seulement ces cellules ne sont pas unies latéralement les unes aux autres. Leur contenu est celui qu'on observe si souvent dans les albumens nés 350 NOTE SUR L'ALBUMEN ET L'ARILLE DES HEDYCHIUM. du sae embryonnaire. Ce sont de fines granulations de nature amylacée, car ces poils absorbent facilement, au travers de leur paroi, la teinture d'iode avec laquelle on. les met en contact, et toutes les granulations contenues deviennent alors d'un violet noirátre. Jl. n'y a pas, au fond, grande différence entre ces poils de l'albu- men et l'arille de couleur rouge qui s'insére au voisinage du som- met de la graine, et recouvre celle-ci comme une chevelure, Ce sont des. cellules allongées graduellement qui constituent l'un et Fautre, Seulement les cellules du tégument extérieur qui forment Y arille. nes étirent pas isolément; elles demeurent unies plusieurs entre: elles. par leur paroi latérale, de facon qu'elles constituent des poils en faisceaux, tels qu'on les observe sur divers. organes des Begonia, par exemple, … . :L'embryon des Hedychium est fort, développé. Sa portion. radi- culaire s'engage dans l'espèce d’étui cylindrique. formé. par l hy- pertrophie chalazique. C'est. à.ce niveau qu'on observe latérale- ment la.gemmule. Elle est fort petite, et.se trouve logée au fond d'une étroite fente ovalaire, EXPLICATION DE LA PLANCHE VII. Gieinw mûre de l Hedychium Gardnerianum. Vie. 1° Graine entière grossie : #4 tégument ‘extérieur ; a, arille. Fic; 2. Section: longitudinale, grossie encore davantage : a, arille; te tégu- » ment extérieur ; ti, tégument intérieur; tm, tégument moyen ; p, faisceaux damli constituant l'albumen. i'e, embryon ; g, petite fente latérale: au fond de laquelle on. voit la purs ché de de Biy! Inoz aff 2 zelaia op tulo fes: umeinoo SUR DES FLEURS MONSTRUEUSES DE S/N APIS | ARVENSIS. (Planche XII.) Les Crüciféres à fleurs monstrueuses étaient communes. cette année. Plusieurs pieds de Sinapis arvensis, récoltés à Bellevue; m'ont présenté des pétales trés-larges et chloranthiés. Dans plu- sieurs encore, l'ovaire était trés-développé, vésiculeux etlongue- ment exsert. Mais aucun ne présentait autant d'anomalies singu- lières, et. souvent toutes réunies dans une méme fleur, que le pied sur lequel ont été dessinées toutes les figures représentées dans notre planche XH. Un seul coup d'œil jeté sur ces figures en dit beaucoup plus que les descriptions les plus détaillées. Nous ne. ferons done qu analyser Mésepidament les principaux faits indiqués par le dessin. Le périanthe et l'androcée sont amies à peu près normaux ; souvent aussi les pétales: sont plus ou moins verdâtres, et les anthéres sont dépourvues de pollen. Dans presque tout le cas, le volume du pistil est fort augmenté; il est porté par un pied velu que surmonte un ovaire bosselé gibbeux, longuement exsert, couronné d'un petit-style à tête renflée, bilobée et stigmatifère. Telle est la disposition qu'on observe dans la figure 4. : Si l'en ouvre un ovaire tel que celui de la figure 2, c'est-à-dire réctiligne ef-peu bosselé à l'extérieur, on ne trouve généralement dans son intérieur qu'une disposition plus ou moins analogue à celle qui est représentée dans: la figure 3. L'ovaire est partagé en deux loges incomplétes par une fausse cloison qui manque dans la portion supérieure; et sur les bords- de cette cloison, prés de la paroi ovarienne, on observe un assez grand nombre. de petites languettes, tenant la place des ovules normaux. Ces petites lan- guelles sont, comme op devait -inégales entre elles, et leur \ $92 SUR DES FLEURS MONSTRUEUSES forme est variable; mais, en général, elles sont moins dilatées à leur base qu'à leur sommet. Outre ces placentas chargés d'ovules imparfaits, on voit encore souvent, à la base de l'ovaire, un petit axe presque central, libre et dressé, qui se termine par une fleur bien constituée. Cette fleur se remarque aussi dans les figures 8 et 9. Celle de cette dernière figure est isolément représentée dans la figure 11. On voit qu'elle est parfaitement régulière. Et si l'on ouvre longitudinalement son pistil encore jeune, comme il a été fait à la figure 12, on y observe deux placentas pariétaux chargés chacun de deux dcin verti- cales de jeunes ovules. ~ Au lieu d'un petit axe florifère, il peut n'y avoir à la base de l'ovaire qu'une sorte de petit faisceau de braetées repliées sur elles-mêmes, ou un mélange de quelques bractées et d'étamines groupées en faisceau, comme on le voit dans les figures 7 et 10. Plus souvent encore, il y a deux fleurs parallélement dressées, ocomme dans la figure 9, ou deux fleurs et une ou plusieurs brac- tées (?) à sommet mamelonné, comme celles de la figure 8. Mais aussi quelquefois, comme on l'a représenté dans la figure 4, les petits axes dressés à la base de l'ovaire se terminent, non par une fleur, mais par une pelite inflorescence composée elle-même de braetées et de quatre à six fleurs, telle que celle qui a été repro- duite isolément dans la figure 6. Pendant ce temps, les ovules latéraux dela partie supérieure présentent un grand nombre de modifications trés-diverses. Ré- duits à de simples languettes comme ceux de la figure 3 ou 7; presque normaux, comme dans la figure 4; représentés par de larges feuilles déchiquetées irrégulièrement sur leurs bords, comme dans les figures 8 ou 9, ils peuvent enfin, comme dans la figure 4, être remplacés par une bractée aplatie, nervée, portant elle-même sur ses bords plusieurs ovules à différents cet * développement, comme on le voit dans la figure 5. lose em 'emarquera- que le développement de. la ue cloison est extrém nent variable d'une de ces fleurs d'autre. . i DE SINAPIS ARVENSIS. 353 plète dans la figure 3, elle l'est tout à fait dans la figure 7 ; elle est réduite à deux bords vertieaux peu saillants dans les figures 4, 8 et 9. Mais le fait le plus singulier est sans contredit celui qui est indiqué dans la figure 9. Dans l'ovaire de cette fleur, on trouve à la fois deux petites fleurs bien constituées à la base, et sur les parois, non-seulement des ovules avortés et remplacés, soit par de petites languettes, soit par de larges bractées déchiquetées, mais encore et surtout à la partie supérieure des placentas, des fleurs incluses portées sur un petit pédicelle et tout à fait pareilles aux fleurs de la base. i Il est bien certain qu'on pourrait tirer, des faits qui viennent d'étre simplement énumérés, un bon nombre de conséquences contradietoires. L'un pourrait dire que les languettes représentant des ovules sont des lobes des feuilles carpellaires, ou encore que ces lobes sont eux-mémes partagés en lobules, puisque c'est sur leurs bords que sont implantés les ovules. Un autre pourrait sou- tenir que cessaillies, qui portent des ovules plus ou moins trans- formés, ne sont pas de nature appendiculaire, puisqu'elles peuvent servir de support à des bourgeons ou méme à des feuilles com- plétes. Quelques-uns pourraient avancer que la paroi ovarienne contient un élément de nature axile, puisque des organismes vé- gélaux très-complexes y prennent naissance comme sur des branches. Quelques autres, au eontraire, ne verraient d'axiles dans toutes ces fleurs que les petits rameaux portant une ou plusieurs fleurs, qu'on voit se dresser librement dans l'intérieur de la cavité . ovarienne. — : | Il y a peut-être, enfin, des botanistes qui ne voudraient tirer de cette anomalie aucune conséquence. Ceux-là auraient peut-être raison de dire : « Celte monstruosité prouve seulement qu'il y a des monstruosités qui ne prouvent rien. » POE y nm. PREMIERE ÉTUDE SUR LES MADPIÉES (ICACINÉES). I. -— Nous avons cherché à établir, dans notre Second mémoire sur les Loranthacées (Adansonia, IM, 85), que les Ieacinées rap- portées par quelques auteurs aux llicinées, par: plusieurs autres aux Olaeinées, devaient plutôt être réunies aux premières. Nous n'avons pu considérer à ce propos, dans quelques genres d'Icaci- nées (p. 85-95), que les caractères différentiels qu'elles présentent avec les Olacinées. Mais nous nous sommes alors promis de, con- signer dans une étude spéciale les observations que nous suggé- raient et l'analyse de quelques leacinées nouvelles de l'herbier du Muséum de Paris, et la lecture des deux principaux travaux rela- tifs aux Icacinées, publiés dans ces derniers temps. Ces ouvrages sont: d'un cóté, la monographie de M. Miers (1), que nous citerons, pour ainsi dire, à chaque pas; et d'autre part, l'énumération des caractères génériques des Ieacinées. et des Phytocrénées, donnée par MM. Bentham et J. D. Hooker, dans leur nouveau : Genera plantarum (p. 860-355). La comparaison des résultats obtenus par ces différents auteurs nous sera d'autant plus profitable, qu "ils ont probablement eu sous les yeux les mêmes SERIA ceux des eimi : Kew. Š n at ooi aux priva b nini: is Md Miers. ques nous coni h — age: années ipt nde lprinées. bheièee ÉTUDE SUR LES MAPPIÉES, 355 ll suffit, pour établir nettement son opinion à cet égard, de rappor- ter les deux passages suivants du savant botaniste anglais. «J'ai montré, dit M. Miers, que les Icacinacées doivent consti- tuer un ordre distinct, contigu à celui des Aquifoliacées, et que ces deux groupes ne différent l'un. de l'autré que par l'estivation de la eorolle ( y. » Et ailleurs* « J'ai abondamment démontré jusqu'à l'évidence, que les Icacinacées n'appartiennent pas aux Olacacées, et que la véritable position de celte famille dans le Système se trouve à cóté des Aquifoliacées (2). » Nous sommes allé plus loin encore, s'il est possible; car nous avons considéré les Icacinées « comme faisant partie de la famille des Hieinées, sans qu'il soit même facile de les y ranger dans une section bien distincte » (Adansonia, HI, 86). Et nousavons surtout essayé de démontrer cette proposition par la comparaison de quel- ques Icacinées telles que le Pennantia, avec un genre tel que le Nemopanihus de Rafinesque, démembré, comme on sait, de l'an- cien genre Z/ex lui-méme. ^ HT. — Un second résultat, non moins important que le premier, dés remarquables études de M. Miers, c'est que le groupe des Phytoerénées est mséparable de celui des Icacinées. M. Miers a démontré de fait cette étroite parenté, lorsqu'il a réuni dans une méme section des Sarcostigmeæ, le Pennantia, le Sarcostigma, le Stemonurus, ete. , et qu'il n'a trouvé dans les genres de cette sec- tiot et ceux des Icacinées proprement dites, d'autre caractère différentiel de quelque apparence que la configuration du style 22 to — E ne Le que lillustre R. Brown am « The Tcacinacec, I have shown, must DI a distinct order contiguous to the » Aquifoliaceæ, the one only differing from the other in the æstivation of the co- » rolla, ». (Ann, and. Mag. of natur. History, ser. 3, IX (1862), p. 221). (2) « « T adduced abundant evidence to show that the Joacinaceæ do not belong to m ec, and th eei nefcit n stem is: folam » (Ibid. ; IX,407.) Hipan d 356. PREMIÈRE ÉTUDE démontrait la relation étroite qui existe entre le Sarcostigma, le Phytocrene, Y Fodes, etc., M. Miers, prouvant que le Sarcostigma est inséparable du Pennantia et du Stemonurus, réunissait les Phytocrénées aux Icacinées. Ila eu la satisfaction de voir cette union pleinement confirmée par MM. Bentham et J. D. Hooker, dans leur Genera plantarum (p. 350-354), où les deux groupes ne constituent plus que deux tribus voisines d'une méme famille. . Il est vrai que cette famille renferme aussi, dans l'ouvrage ca- pital dont nous parlons, les deux tribus des Olacées et des Opi- liées, qui, pour nous, sont inséparables au contraire des Santa- lacées, dont elles ne différent, nous croyons l'avoir démontré, que par la forme moins concave de leur réceptacle floral. Nous n'admettons, de méme que M. Miers, que des rapports éloignés entre les Phytocrénées et les Artocarpées ; parce que ces dernières sont réellement des plantes apétales, à périanthe uni- que, aux divisions duquel les étamines sont opposées ; parce que - leurs ovules, lorsqu'ils sont suspendus et anatropes, ont le micro- pyle extérieur et supérieur; tandis que, lorsque les Phytocrénées n'ont qu'un seul périanthe, c'est à l'intervalle de ses divi- sions que répondentleurs étamines ; que ce périanthe est d'ailleurs souvent double, et que leurs ovules suspendus ont le raphé dor- sal et le micropyle situé en dedans sous le hile. Quant aux organes de végétation, les feuilles des Artocarpées sont munies de stipules caractéristiques qui manquent chez les Phytocrénées. Nous sommes d’ailleurs peu ébranlé dans notre conviction par cette considération dont parle M. Miers (Contrib., 101), que les Phytoerénées sont alliées aux Pyrenacantha et aux A delanthus, genres à périanthe simple, et rapprochés, pour cette raison, des Antidesmées; car nous croyons de méme avoir établi, il y a déjà plusieurs années (Étude générale du groupe des Euphorbiacées, 662, et Bullet. de la Soc. bot. de France, IV, 987-994), que les Antidesmées sont des Evphorbiscées e méme que | les Scépacées SUR LES MAPPIÉES,. 397 celles du Pyrenacantha, dont les ovules suspendus ont, comme nous l'avons dit, le raphé dorsal, tandis que ceux des Antidesma, des Aporosa, des Euphorbiacées en général, ont le micropyle extérieur et supérieur. Il résultait dés lors pour nous de cette com- paraison, que les Adelanthus doivent avoir à la fois des affinités avec les Buxacées et les Phytoerénées. Mais comme, d'autre part, nous avons dit (Monographie des Buxacées, 28) quels liens unis- saient aux Buxacées les Célastrinées dont la parenté avec les Ilici- nées n'est douteuse pour personne, il y a de ces rapprochements divers une conséquence inévitable : la réunion, dans un méme groupe, des Célastrinées, Buxacées, Ilicinées et Icacinées. Ainsi les Phytocrénées représentent le type un peu amoindri des Icacinées, type dicline, type quelquefois monopérianthé. C'est pourquoi, dans cette étude, nous pouvons, afin d'aller du simple au composé, commencer par jeter un coup d'œil sur les Phyto- erénées, avant d'aborder l'examen des Icacinées proprement dites. IV. — On me permettra d'abord d'analyser avec soin les fleurs du Vatsiatum herpeticum Ham., parce que les descriptions qui en ont été données ne sont pas tout à fait complètes. Ces fleurs sont dioïques et disposées en grappes où chacune d'elles, portée par un petit pédicelle, occupe l'aisselle d'une petite bractée. Le pé- rianthe est le méme dans les fleurs des deux sexes; il se compose d'un calice et d'une corolle construits sur le type 4, 5 ou 6. Le calice est monosépale, à divisions profondes. La corolle est monopétale, à divisions aiguës trés-profondes, alternes avec celles du calice et valvaires dans le bouton. Cette. corolle est doublée, dans les deux sexes, d'un disque interposé au' périanthe et à l'androcée. Il est surtout développé dans les fleurs femelles, et il est formé de cinq écailles bilobées superposées aux pétales. Chacun des lobes est à peu prés triangulaire ; son sommet s'atténue souvent, puis se renfle un peu en une petite téte glanduleuse ar- rondie. Les étamines répondent aux intervalles de ces glandes, et sont par conséquent superposées qux. sépales dont elles égalent le 808 PREMIÈRE ÉTUDE nombre, Mais dans la fleur mâle seule, leur flet est surmonté d'une anthère fertile, biloculaire, introrse, déhiscente par deux fentes longitudinales, et à connectif renflé et glanduleux dans le dos. Dans la fleur femelle, l'anthére est devenue une petite lan- guette sagittée, aplatie et blanchâtre, sans pollen ; ou peut-être que plutôt cette lame représente un prolongement apical du con- nectif qui existe dans les fleurs máles, et qui surmonte deux loges d'anthéres rapprochées en haut, mais non confondues, divergentes par leur extrémité inférieure. ll y a également un rudiment de gynécée dans la fleur mâle; c'est un petit corps central saillant et chargé de poils, à la base duquel s'insérent les étimines. Dans la fleur femelle, le pistil se compose d'un ovaire uniloculaire libre, $ur- monté d'un style à deux branches courtes et gréles, divergentes à leur extrémité supérieure qui est recouverte de papilles stig- matiques. L'ovaire contient un placenta pariétal vertical, prés du sommet duquel s'insérent deux ovules collatéraux, suspendus et anatropes, le mieropyle étant sous le hile contre le placenta, le raphé étant situé du cóté opposé. Le fruit est une drupe ovale et aplatie, dont les bords sont anguleux. Son noyau est assez consis- tant; il n'est enveloppé que d'une couche eharnue mince, et ne contient qu'une graine. Celle-ci est aplatie comme le-fruit; son albumen est charnu; il enveloppe un large embryon à radicule cylindrique supere, à cotylédons arrondis, aussi larges que l'albu- men et trés- minces. Leur nervation est visible sur leurs bane: eed ils sont quintuplinerves à la base. i Ainsi, la diclinie, la présence d'un périanthe double et Vinflo- rescence en grappes tels sont les caractères saillants - ce a mier bus ; ids v. T Je ne puis penser que les Adelanihus — être T t m MM; Bentham et J. D. Hooker disent bien SUR, LES. MAPPIÉES. 359 Aussi les savants auteurs décrivent le premier de ces genres dans la première partie de leur ouvrage, avec les Polypétales, tandis que le dernier ne sera énuméré que dans un autre volume, avec les Apétales. Voilà où doivent mener les principes d'une méthode de classification fondée ‘sur les caractères absolus et prenant pour point de départ la subordination absolue de ces caractères. Que dirait-on du botaniste qui placerait les Cyclamen, non parmi les Primulacées, mais au milieu des Monocotylédones, parce qu'en effet. le Cyclamen n'a qu'un cotylédon à son embryon, et que le caractère du nombre des cotylédons est un caractère de première valeur? Qu'aurait-on dit d’un monographe des Rhamnées ou des Amyridées, plaçant le Pomaderris apetala ou le Picramnia apetala dans PApétalie, parce que ces espèces n'ont qu'un périanthe au lieu de deux? Et.que penserait-on du botaniste qui mettrait dans une classe distinete celles des Rubiacées, Ombelliféres, Synanthérées, Valérianées, etc., qui n'ont qu'un périanthe simple, au lieu de les laisser parmi les Monopétales ou les Polypétales? » D'ailleurs le nombre des verlicilles du périanthe n'est pas un caractère qui. puisse distinguer les Santalacées des Olacinées. Que les Santalacées.n'aient, en général, qu'un périanthe, j je l'accorde ; mais si une plante n'est plus une Santalacée parce qu'elle a un ca- lice et une corolle, que feva-t-on du Luckleya, auquel les bota- pistes s'accordent à reconnaitre et une corolle et un calice? Et d'autre part, comment pourra-t-on classer parmi les. Olaeinées un genre tel que le Schæpfa, s'il est démontré que l'organe ap- pelé dans ce genre involucre par la plupart des auteurs, est bien réellement un involuere, parce qu'il est situé sous l'oyaire, tandis que le calice véritable devrait être inséré, comme la corolle, en - haut du. pourtour de l'ovaire? Non; le Schepfia n'a pas plus de calice que la Garance, et comme cette dernière ne peut être isolée .. des autres. Rubiacées, le Schepfiane saurait être séparé des genres T€ hernie qui ont d'ailleurs toute son organisation. ps 4 polos, de. côté la, option, du périanthe, nous ne T TM vec leur placenta € central JG 360 PREMIÈRE ÉTUDE libre, avec des loges plus ou moins indiquées par des cloisons incomplètes, ainsi qu'il arrive dans les Quinchamalium , les Arjona, etc.; nous n’admeltons pas, dis-je, que les Santalacées puissent renfermer un genre comme l’Adelanthus, dans lequel la placentation est telle que les ovules s'attachent en haut de la paroi del'ovaire. Dans ce groupe de plantes, l’organisation du gynécée, la placentation, la structure des ovules, etc. , nous paraissent avoir une bien autre importance que le périanthe. Et quoique personne ne puisse nier les affinités étroites des Myzodendron avec les Lo- ranthacées et les Santalacées, on voit que ce genre n'a pourtant aucune espèce de périanthe dans ses fleurs, ll resterait à savoir quel est le verticille du périanthe qui manque chez les 4delanthus, On n'aurait pas hésité jadis à les considérer comme apétales, à admettre que ehez eux le calice seul a persisté. Sur ce point, l'étude organogénique nous donnérait certainement de précieux renseignements. Mais comme il a été jusqu'ici impossible de la faire, il faut bien essayer de répondre à cette question avec les seules ressources que nous offre l'analyse des fleurs adultes. On peut d'abord se rappeler que la fleur, soit des Olacinées, soit de ces mémes Santalacées, dont MM. Bentham et Hooker rapprochent les Adelanthus, perd ordinairement son calice, alors qu'un de ses verticilles vient à disparaître. Et en second lieu, dans les fleurs du JVatsiatum, si analogues à celles des Adelanthus, les étamines sont alternes aux pétales, de méme qu'elles sont alternes avec les folioles du seul périanthe que pos- sédent les Adelanthus. Voici, en effet, les caractères détaillés de l' Adelanthus plns EsnL., pour lequel nous allons eompléter la description d'Endlicher (Genera, n° 6839, et Suppl., II, 31), et celle que nous avons esquissée dans notre Etude générale du groupe des Euphorbiacées (p. 662). Le périanthe, qui pourrait bien être une corolle, est formé de trois, cinq et beaucoup. né eere de quatre en p SUR LES MAPPIÉES. 961 la fleur mále, en méme nombre que les folioles du périanthe, et alternes avec celles-ci. Chacune d'elles se compose d'un filet libre inséré à la base d'un corps central, ou gynécée rudimentaire chargé également de poils, et d'une anthére biloculaire, introrse et déhiscente par deux fentes longitudinales. Le connectif est renflé en une sorte de glande dorsale, tout comme dans le /Vatsia- tum; de sorte qu'en supposant le type quaternaire de part et d'autre, il n'y a pas d'autre différence entre l'Adelanthus et le Natsiatum que l'existence d'un petit calice en dehors de la fleur, chez ce dernier. Quant à la fleur femelle de l'4delanthus, son androcée est fort peu développé, puisque, comme chez le Natsia- tum, il est réduit à quatre petites languettes stériles, alternes avec les pétales. L'ovaire est aussi uniloculaire, avec deux ovules colla- téraux suspendus, dont le raphé et le mieropyle sont. dirigés comme ceux du Vatsiatum. Mais le nombre des branches stylaires est bien plus considérable chez l'A4delanthus, puisqu'elles forment un grand nombre de rayons divergents au sommet de l'ovaire. Le funicule de l'4delanthus présente une particularité assez remarquable; Jeune, il est cylindrique, gréle et lisse. Mais à un certain âge, celles de ses cellules superficielles qui sont au-dessus du micropyle s'aceroissent et se prolongent en poils délicats qui forment un faisceau descendant à peu près verticalement vers le mieropyle. Je ne sais si ces poils sont destinés à jouer le rôle de “tissu conducteur pour les tubes polliniques. Mais il est fréquent de rencontrer une produetion analogue dans la partie supérieure des ovules des Ieacinées. Dans quelques Stemonurus, le funicule se renfle au-dessus du micropyle qu'il obture plus ou moins. Dans les Sarcostigma, nous verrons, au-dessus des deux ovules, une sorte d'écaille celluleuse dont le tissu est le méme. Dans certains Houx, le funieule est aussi, comme on sait, hypertrophié au-dessus de son point d'attache à l'ovule; et dans VZEgotocicum punctatum de Ruiz et Pavon, dont les deux ovules collatéraux sont suspendus 5 eff dirigés comme ceux des Adelanthus, il y a un obturateur cel- . Juleux qui semble dépendre également d'un. em des » $62 ; PREMIERE ÉTUDE funicules. M. Decaisne a nié, mais à tort, l'existence de cet épaississement (Ann. des sciences nat., sér. h, IX, 279). C'est à tort également qu'il suppose que je me suis fondé « sur la pré- sence d'un obturateur celluleux qui coifferait le sommet mieropy- laire de l'ovule » , pour classer l'ZEgotoxicum auprès des Ilicinées et des Célastrinées. Outre que j'ai dit, dans mon Étude générale des Euphorbiacées (p. 661), que ce rapprochement n'était pas de moi, mais de M. Bentham, je ne me suis jamais avisé d'admettre que la présence seule d’un obturateur pàt déterminer des affini- tés certaines; car il y a des genres trés-voisins d'ailleurs l'un de l'autre, dont l'un est pourvu, l'autre dépourvu d'obturateur. Quant au Bursinopetalum, j'ai rapporté aussi à ses auteurs, MM. Bentham et Miers, l'opinion qu'il se rapproche des F'illaresia: et des Ægo- toxicum, et l'argument invoqué par M. Decaisne, « que personne ne conteste aujourd'hui les analogies du genre Jursinopetalum avec les Opiliées », demeure sans valeur, ainsi que j'ai déjà essayé de le prouver (Adansonia, HI, 82), puisque M. Decaisne a placé lui-même parmi les Araliacées l Arthrophyllum, qui n'est que peu ou point distinct génériquement du Bursinopetalum. Pour revenir à lAdelanthus, rappelons que MM. Bentham et J. Hooker lui donnent simplement pour synonyme (Gen., 345) le Pyrenacantha Hoox. J'avais seulement pu dire, dans mon Étude générale du groupe des Euphorbiacées, que le P. volubilis a sa fleur mâle construite comme celle des Adelanthus, et, dans le Bulletin de la Société botanique (IN, 993), qu'il « n'est que fort . peu distinct de l’Adelanthus » . MM. Bentham et Hooker, qui ont sans doute eu des fleurs femelles du Pyrenacantha à leur disposi- tion, réunissent complétement les deux genres. Nous dirons donc que; dans tes fleurs mâles de l4 delanthus volubilis, le périanthe sin ésente probablement une corolle, que ses étamines ont anectif need eei forse et Sun doges SUR LES MAPPIÉES. $65 que ce même corps, étudié jeune chez le Natsiatum herpeticum, nous a présenté sur les bords de cette méme fossette deux ou trois saillies obtuses figurant Tetas autant de feuilles ear- - pellaires avortées. | VI.— Les genres Adelanthus et Natsiatum ne différant en somme essentiellement l'un de l'autre que par le nombre des ver- - ticilles de leur périanthe, il est vraisemblable qu'on sera peu porté à les séparer lorsqu'on aura étudié ùn genre qui présente une corolle, comme le JVatsiatum, et dans un sexe au moins, un calice souvent plus ou moins incomplet et. réduit à deux ou trois sépales. C'est ce qui arrive chez les Phytocrene. Si nous étudions, par exemple, le Gwnocephala. macrophylla de Blume, qui se rapporte à ce genre, nous savons que ses fleurs sont dioiques et groupées en capitules. Dans la fleur mâle, il y a un calice monosépale en forme de eupule dont les bords sont sou- vent tout à fait entiers. M. Trécul, qui a donné dans son Mémorre sur la famille des Artocarpées (in Ann. des se. nat., sér. 3, VII) une analyse très-bien faite de ce genre, désigne (p. 147) sous le nom de braetéoles entourant le périanthe l'organe que nous venons d'appeler un calice, Hl est bon d’être prévenu de eette différence d'interprétation, qui, du reste, ne change pas le fond des choses, pour que les descriptions soient comparables entre elles. Je pense toutefois qu'on ne saurait facilement comparer les folioles du péri- gone unique admis par M. Trécul dans ce genre à celles qui se rencontrent chez les Artocarpus, parce que, dans ce dernier genre, les étamines leur sont superposées, (andis qu'elles sont alternes dans les Gynocephalum. On pourrait en dire autant des Protéacées, pour lesquelles M. Trécul a signalé un rapproche- ment trés-ingénieux avec les Phytocrénées. Il faudrait, pour que J'analogie fût complète, que les étamines des Protéacées répon- dissent. rite des lobes de leur périanthe, comme il arrive ; les € halum. ad pis d'un albumen abondant chez e encoi différe is - les Protéacées, 364 PREMIÈRE ÉTUDE qui en sont dépourvues ; et, de plus, les ovules des Protéacées sont ascendants avec le micropyle en dehors et en bas, tandis'que dans le Gynocephala macrophylla de Blume, que seul nous avons pu examiner, quant à ce caractère, les ovules sont suspendus, avee le raphé dorsal et le mieropyle dirigé en haut et en dedans, contre le placenta. Si nous considérons comme un calice la petite cupule à bords presque entiers dontla fleur màle est entourée, nous voyons que ce calice, d'abord gamosépale, se fend ensuite, suivant sa longueur, en deux, trois ou quatre pièces. Les pétales qui sont en dedans sont libres dans presque toute leur étendue, et disposés en préflo- raison valvaire. Ils entourent une colonne centrale qui se termine par un petit renflement chargé de poils; c'est le rudiment du pis- til sous lequel s'insérent quatre étamines alternes avec les pétales, et composées ehacune d'un petit filet dressé et d'une anthére bilo- eulaire, introrse, déhiscente par deux fentes longitudinales. Dans la fleur femelle, on trouve au centre le gynécée en forme de pilon que tous les auteurs ont décrit, surmonté d'un large stigmate bilobé, et contenant deux ovules disposés comme nous l'avons indiqué. Quant au périanthe, il est également double, comme dans la fleur mâle, mais son verticille extérieur est sou- vent incomplet. Intérieurement, on observe quatre longues folioles valvaires; extérieurement, il y a quatre folioles plus petites alter- nant avec les premières, ou seulement deux ou trois; on peut, je pense, les considérer comme appartenant au calice. Or, si l'on admet cette manière de voir, il en résultera que le Phytocrene, avec son calice incomplet, sert de transition entre le Natsiatum, dont le périanthe est ——: et l'Adelanthus, où tout un verticille a iA Bb: VIL. Mises que V Fodes ovalis. Bu. ne diffère essentiel- tement he — que; — son mode d'inflorescence. En i on e co ophétement connue de ta SUR LES MAPPIÉES, 365 tum. Dans la fleur mâle, il y a un calice court, monosépale, mince, membraneux, et finement cilié sur les bords. Il est tout à fait semblable à cette petite cupule extérieure de la fleur des PAyto- crene, dont on a hésité à faire un calice, tant que le genre Phyto-: crene a été rapproché des Artocarpées, des Urticées, familles à périanthe unique. Les quatre ou cinq pétales sont disposés en préfloraison valvaire, chargés de poils fins, comme ceux des Phytocrene; leur sommet très-aigu pend en clef de voûte dans l'intérieur du bouton. Les étamines sont alternes aux pétales, en méme nombre qu'eux; leurs filets sont courts, insérés sous le rudiment du pistil; leurs anthères sont dressées, biloculaires, à déhiscence longitudinale, latérale. Toutefois la fente est un peu plus intérieure qu'extérieure vers le bas de cliaque loge. Nous pouvons done dire d'une manière comparative que le Phytocrene est caractérisé au premier coup d'œil par ses fleurs sessiles, disposées en sortes de capitules; que l'Zodes en repré- sente la forme à fleurs pédicellées, mais avec un haut degré de ramification, surtout dans les fleurs måles, tandis que le Vatsia- tum ne posséde que des grappes simples. L'Adelanthus peut alors être défini : un Vatsiatum monopérianthé. Je regrette de ne pou- voir parler de visu du genre Miquelia, et je m'en rapporte à ce - qu'en dit Blume (Mus. Lugd. bat., I, 42), que c’est un Phyto- crene à iuflorescence ombelliforme, et dont les drupes sont pédi- cellées. VIH. — Il nous reste à analyser ce genre Sarcostigma, par lequel M. Miers a si heureusement relié les Phytoerénées aux leacinées. Nous avons l'avantage de pouvoir étudier, et le S. Kleinii W. et Arx., et un échantillon femelle rapporté autre- fois de Java par Leschenault, et qui est peut-être bien le S. Hors- fieldii de R. Brown. Les feuilles sont si semblables à celles du S. Kleinii, qu'on ne saurait, d'aprés elles, établir eutre les deux plantes une différence spécifique. Les descriptions qu’on donne des fleurs de ce genre sont 366 PREMIÈRE ÉTUDE incomplètes, pareé que l'on n'indique pas dé trace d'androcée dans les fleurs femelles. Or, non-seulement les étamines y sont représentées à l'époque de l'anthése, mais encore elles persistent autour du fruit, de méme que le périanthe. Celui-ci est tantôt tétramère, tantôt pentamère. Dans ce dernier cas, la fleur mâle du S. Kleinii a un calice gamosépale court, à cinq dents plus ou moins inégales, et une corolle de cinq pétales qui m'ont paru presque complétement libres; leur préfloraison est valvaire, et leur sommet se réfléchit aprés l'épanouissement. Au centre de la fleur mâle se trouvé un petit corps conique, grêle, dressé, couvert de poils, et rétréci à sa base, qui donne insertion à cinq étamines alternes aux pétales, à anthéres biloculaires, introrses; de facon que cette fleur mâle est tout à fait celle d'un Zodes. Quant à la fleur femelle, elle a le méme périanthe, les quatre où cinq étamines alternes aux pétales dont nous parlions tout à l'heure, et un gros ovaire surmonté d'un style en tête aplatie, presque circulaire, chargée de papilles stigmatiques blanchâtres. Dans la loge unique de l'ovaire, on trouve deux ovules collaté- raux insérés un peu au-dessous du sommet, et descendants, avec le raphé dorsal, le micropyle intérieur et supérieur. Au-dessus de chaque ovule il y a un fünieule, d'abord étroit, qui-s'épaissit un péu au-dessus du mieropyle, puis qui se dilate au point de former une sorte d'écaille celluleuse qui surmonte les deux ovales. Ceux-ci subissent avec l’âge un léger mouvement de torsion suivant ün axe verlical, car leurs bw. se s regprochent un peu l'un de l'autre. TR $c Srii 1 ^ pans andai Jarahaio: dom je Wai pu examiner -la fleur femelle à proprement parler, mais seulement de jeunes fruits, le périanthe persistant à leur base, on pouvait distinguer un calice- gamosépale à quatre ou noD — Suit et quatre ou cinq pé- Sütt LES Mabbibrs, $67 centre, et dans l'intérieur il y avait deux jeunes graines suspen- dues. Une d'elles seulement s'était allongée en ün cône à sommet inférieur ; l'autre n'était qu'un petit mamelon celluleux rétréci. Si le Sarcostigma ne présentait point d'autre particularité, on pourrait dire qu'il n'est qu'un Zodes un peu différent par son mode d’infloréscence, et ce caractère n'ayant qu'une valeur fort secon- daire dans d’autres genres d’Icacinées, il faudrait peut-être son- ger à réunir génériquement les deux types. Mais la graine du Sarcostigma, que nous n'avons pu observer müre, est décrite eomme dépourvue d'albumen, et les feuilles du Sarcostigma sont alternes, comme celles de presque toutes les autres Phytocrénées, tandis que celles de l'Zodes sont opposées. IX. — Si nous passons maintenant aux véritables Icacinées, le moment est venu de justifier le litre donné à ce travail : Étude sur les Mappiées. Nous nous proposons, en effet, de démontrer - que le nom d'Zcacina doit être supprimé, et qu'on doit lui substi- tuer le plus ancien dé ses synonymes, qui sont: Mappia Jaco. , et Leretia Ve1407. j Lorsque Adr. de Jussieu établit, en 1828, le genre Zcacina pour une plante du Sénégal (Mémoires de la Soc. d'hist. nat. de Paris, I], 175, t. 9), il ne pouvait guère se douter qu'une espèce du méme genre existait au Brésil. Elle a été figurée par Vellozo, dans le volume HI du Flora fluminensis (t. 2), sous le nom de Leretia cordata, et c’est, je pense, cette planté qui figure dans les collec- tion de M. Blanchet, sous le n° 2347. La méme espèce, mais un peu différente comme forme, a été trouvée aux environs de Rio- Janeiro, par Guillemin et par M. de Martius, quila distribuée dans son Herbarium flore brasiliensis (n° 1050), sous le nom de Sebi- zia brasiliensis. M. Miers a énuméré (Contrib., 62, 227) trois espèces de ce genre, savoir, celle de Rio-Janeiro qu'il à nommée Fu Mime - Mun d éviter toute. erreur, parce que les feuilles sont t seul. prése ant la hened dun am et " étre méme d'une manière acido Mason trois à 368 PREMIERE ÉTUDE La fleur des Leretia a un calice court et gamosépale à cinq dents. La corolle est formée de cinq pétales libres, valvaires dans le bouton, chargée intérieurement de poils trés-longs dans le L. cordata de Vellozo, avec une petite pointe pendant au sommet de la corolle fermée dans le bouton. Les étamines varient de forme d'une espèce à l'autre. Ainsi dans le L. cordata, leur filet s'inflé- chit un peu à son sommet atténué, pour venir s'insérer au dos d'une anthére introrse à deux loges paralléles, tandis que dans le L. ampta Miers (Spruce, n° 3776), le connectif aplati et ovale, a l'air d'un petit limbe de feuille, à la base duquel s'insérent, à droite et à gauche, les deux loges trés-courtes de l'anthére. Ce fait et plusieurs autres montrent qu'on ne saurait attacher à ce carac- tére de la forme des anthéres une grande importance pour la clas- sification des Icacinées. Nulle part leur dissemblance n’est si grande qu'entre ces deux espèces d'un même genre, d'ailleurs extrême- ment analogues entre elles. L'ovaire du L. Vellozii présente, à son sommet, un style normal bien développé et réfléchi dans le bouton; plus deux saillies glanduleuses obtuses représentant les branches sty- laires de deux loges ovariennes avortées ; branches qui existent dans un certain nombre d'espéces de ce groupe, et que nous verrons surtout trés-développées dans notre Leptaulus citroides. Mais ce caractére n'est pas pris en considération par MM. Bentham et Hooker, qui disent (Gen. , 352): « Genus Leretia a Miersio, ob ova- rium apice obscure 2-denticulatum vindicatum, nobis nullo jure a Mappia separandum videtur. » Et l'on ne saurait, en effet, accor- der une grande valeur à l'existence de ces saillies; car, tandis qu'elles sont bien visibles dans le L. Vellozii, c'est à peine si, chez le L. ampla, on peut les distinguer parmi les: amid nombreux dont est chargé le sommet de l'ovaire. < Nous arrivons done, avee MM. Bentham et Hooker, à ce premier résultat ae les pie ep au ne ro TS SUR LES MAPPIÉES. 369 Sans revenir sur l'analyse détaillée de la fleur de l'Icacina, pour laquelle nous renvoyons àla page 88 dece volume de l Adansonia, nous dirons que le M. V ellozii a le méme calice et la méme corolle garnie intérieurement de longs poils, les mémes étamines et un disque hypogyne moins prononcé, il est vrai. Mais il importe sur- tout de remarquer que l'Zcacina senegalensis présente également au sommet de son ovaire les deux petites saillies auxquelles on attribue tant de valeur chezle Leretia. Ainsi nous disions (Adanso- nia, MI, 88): «de chaque cóté..., au niveau de la base du style, on aperçoit, avec quelque attention, une petite saillie obtuse qui se . cache dansles poils dont la surface extérieure de l’ovaire est chargée. Ces deux petites cornes saillantes, dont le développement devient si considérable chez plusieurs Icacinées, représentent les deux: lobes du style qui répondraient aux loges ovariennes avortées. » Un nouvel examen de l’Zcacina n'a fait que nous confirmer dans cette opinion. Si, maintenant, nous prenons, dans le plus nouveau de tous les Genera, celui de MM. Bentham et Hooker (p. 344), les caractères essentiels des deux genres Mappia et Icacina, nous pourrons, en disposant parallèlement ces caractères, en apprécier les ressem- blances et les différences : Mappia. IcACINA. 1. Petala intus villosa. 1. Petala utrinque villosa. 2. Filamenta filiformia. 2. Filamenta filiformia. 3. Ovarium 1-loculare, 2-ovula- | 3. Ovarium villosissimum 1-locu- So tum. | lare, 2-ovulatum. k. Drupa glabra. h. Fructus siccus villosus. Le caractère 2 étant identique de part et d'autre, le earactère 3 est aussi à peu prés le méme: car si l'ovaire de l’Zcacina est villo- sissimum, celui du Mappia Vellozii est chargé de poils peut-être un peu plus courts; celui des Mappia asiatiques en est tout hérissé. 21 370 PREMIÈRE ÉTUDE une drupe aveeun noyau ligneux et un mésocarpe charnu trés -dis- tinet. M. Miers le définit avec exactitude (Contrib., 55) : « Drupa villosa monopyrena.»1l estméme probable quela couche charnue de cette drupe est tout aussi considérable que celle de beaucoup de Mappia, dont le méme auteur dit (Contrib., 63): « Drupa epi- carpio parco carnosa. » Quant aux poils qui font désigner la drupe de l'Zcacina senegalensis sousle nom de villosa, je dois dire qu'ils sont très-courts, bien moins saillants que le duvet d'une Pêche, qu'on ne séparera jamais génériquement d'un Brugnon, parce que celui-ci a l'épiearpe lisse; et d'ailleurs il y a des Mappia à ovaire couvert de poils tels, que j'ai peine à croire que la surface de leur fruit soit glabre. M. Miers dit de son M. tomentosa (Contrib., 67): « drupa sanguinea pilosa. » Si nous arrivons maintenant au caractère 4, nous verrons qu'il ne s'agit également que d'une différence dans le degré de pubes- cence des pétales. On accorde, il est vrai, que les Zcacina et les Mappia portent des poils trés-longs à l'intérieur de leurs pétales. Mais ces longs poils n'existeraient pas à la face externe de ceux des Mappia. Il y a encore là inexactitude. Les M. J/ellozii, ampla, fætida, etc., ont les pétales chargés de poils à l'extérieur. M. Miers le dit très-bien (Contrib., 228) dela seconde espèce : « petalis eœtus adpresse pilosis, » J'aecorde seulement que les poils sont plus longs, en dehors, dans l'espèce du Sénégal que dans celles de l'Inde et du Brésil, de méme qu'ils sont bien plus courts dans l'es- péce de la Jamaïque que dans celles de l’ Amazone ; mais je ne vois point là encore une différence suffisante pour séparer deux genres. Je crois done qu'il ya lieu de supprimer le nom d'Zeacina; que la plante du Sénégal doit prendre le nom de Mappia senegalensis ; et c'est pour ce motif E j breed tribu des wippie l'ancienne pic es ain | ied — Paie toutefois stinguer les Zeacina à titre de sec- z : tion dans le Low du n 2 a plus grande longueur des poils SUR LES MAbPIÉES, 3^4 par l'inflorescence qui offre, dans la plante du Sénégal, une dis- position fort intéressante. On dit ordinairement de cette inflores- cence, comme MM. Bentham et Hooker (Gen., 353) : « Flores... in panieulam terminalem oblongam longe pedunculatam dispositi. » Et c’est là, en effet, pa ee vb générale qu'elle présente. Mais si l'on regarde les choses de prés, on voit d'abord que l'axe d'un rameau se termine par un petit bouquet de fleurs, puis qu'il y a sur les cótés un certain nombre d'axes secondaires terminés éga- ment par un groupe floral. Or, ces axes secondaires ne sont pas à l'aisselle d'une feuille ou d'une bractée. Quelques petites feuilles se trouvent cà et là insérées sur les côtés de l’ axe principal, mais sans fleurs à leur aisselle. Chaque groupe floral, porté par un pédoncule particulier, nait cependant de l'aisselle d'une feuille ou bractée. Mais ce pédoncule demeure uni à l'axe principal de l'inflorescence, dont il ne se sépare qu'à une certaine hauteur au-dessus de sa feuille axillante. De là, la forme anguleuse et les cótes saillantes de l'axe principal; de là encore, l'absence d'une feuille ou d'une bractée au point où l'axe secondaire devient libre, Toutefois, les feuilles dont les inflores- cences partielles occupent réellement les aisselles, ne sont pas dépourvues de bourgeons, parce que l'/cacina est une plante à bourgeons axillaires multiples et superposés. Il y en a souvent trois, quelquefois plus, à l'aisselle de chaque feuille. S'il s'agit des feuilles du bout des branches, leur bourgeon axillaire supérieur est un bourgeon à à fleurs. Sous lui est un bourgeon à feuilles bien moins développé ; sous le second, un troisiéme bourgeon à feuilles et bien plus petit encore. Ces deux derniers bourgeons ne s'élèvent que fort peu au-dessus de leur feuille mère, Il y a des Icacinées chez lesquelles nous verrons qu'un groupe floral axillaire ne devient libre qu au niveau. d'une autre feuille. Alors l'inflorescence est FETE Y pus crx ne fadt pas confondre ees inii "em p avec celles qui, étant terminales, deviennent mnanaa banc comme: disait Turpin. $79 PREMIERE ÉTUDE à cette feuille, parce qu'il s'agit de plantes à feuilles alternes. Ce fait est d'ailleurs trés-fréquent dans le règne végétal, C'est par lui qu'on arrivera, sans doute, à expliquer d'une manière simple et uniforme un grand nombre d'inflorescences à position anormale, la situation des vrilles des Cucurbitacées, des Ampélidées, ete. Et les feuilles dont ces inflorescences fertiles ou avortées oceupent l'aisselle, ont cependant souvent, dans cette aisselle, un ou plusieurs bourgeons, parce que rien n'est si fréquent que l'existence. de deux ou plusieurs bourgeons superposés dans l'aisselle d'une feuille unique. XI. — La direction de la graine dans le fruit du Mappia sene- galensis, est la méme que la direction des ovules dans son ovaire, c'est-à-dire que, conformément à ce qui arrive dans la plupart des plantes à ovule suspendu et anatrope, le micropyle est supère et dans l'ovule et dans la graine. Or, il n’en est pas de méme du tout dans le genre A podytes, et c'est par ce seul caractère qu'il se distingue essentiellement des Mappia ou Icacina. M. Miers fait observer avec raison (Contrib., 56) que si la direction du micropyle n'était pas la même dans le fruit et la graine de ces derniers, les deux genres ne pourraient plus rester séparés. « Le principal caractère, dit-il, par lequel l’Apodytes se distingue de l'Icacina, c'est le développement consécutif de son ovaire en une gibbosité si prononcée, que le style semble né latéralement, qu'il s'incline en bas, et qu'à la maturité du fruit cette déviation est ren- due très-manifeste par la présence d’une sorle d' appendice latéral scutelliforme, non loin du sommet de ee fruit. On doit néanmoins se rappeler qu'on ne connait rien du développement de l'ovaire de l'Icacina, au delà de son jeune âge, alors qu'il ressemble exaete- ment à celui de l'A podyles, et il n'est pas tout à fait improbable que sous ce rapport. ces deux genres. se ressemblent ; auquel eed ils devraient étre regardés | comme “sn et toutes les espèces SUR LES MAPPIÉEs, 373 l'Icacina. Nous avons pu étudier et son ovaire et son fruit, de facon que nous sommes à méme d'affirmer que la déformation caractéristique del'ovaire de l A podytes n'existe pas chez l'Zeacina, On pourra donc conserver les deux genres comme distincts et définir les Apodytes des Mappia à fruit gynobasique; quoique, en réalité, ce caractére ne nous D pas avoir ici une bien grande importance. i; Examinons d'abord le fruit mûr du Mappia senegalensis. C'est une drupe dont le péricarpe présente trois couches bien distinctes : 1* un épicarpe mince recouvert d'un fin duvet; 2° un mésocarpe dont les cellules sont gorgées d’une palpe jaunâtre à odeur très- aromatique, rappelant celle de l'Abrieot. Ce mésocarpe renferme aussi un élément fibro-vasculaire, sous forme de faisceaux rigides, anastomosés en réseau et logés dans des concavités trés-nettes de la faee extérieure de l'endocarpe, comme il arrive dans la Péche. Quant à l'endocarpe, il est sec et cassant, comparable à celui d'une Amande (1). La graine unique renfermée dans ce fruit a la radicule de son embryon obovale tournée vers le sommet du péricarpe, tandis que ses cotylédons, aplatis, crénelés, triplinerves à la base, sont inférieurs. La situation du micropyle indiquée par celle de la radieule est donc Ja méme que dans l'ovule, où il est intérieur et supérieur, comme dans toutes les Icacinées que nous avons étudiées. Dans l'Apodytes, au contraire, les ovules sont d'abord suspen- dus avec le raphé dorsal. Mais le dos de la loge ovarienne s'aceroit plus, aprés la fécondation, que la paroi placentaire de l'ovaire. Du côté de la base du style opposé à celui qu'oceupent les deux saillies obtuses qui répondent aux styles avortés, il se produit donc graduellement une troisiéme saillie qui grandit si bien dans queque espèces, tandis que la paroi placentaire ne change pas de u) Je néglige un sac 'mémbransux qui enveloppe la graine et qui n ‘adhère ni à elle ni au péricarpe, Sa structure est celluleuse ei j'ignore sa nature; quoique je me demande s'il n'a pas son dis an nitus dines, observée dans les feurs adultes, — — ; 874 PREMIÈRE. ÉTUDE longueur, que le style devient peu à peu excentrique; latéral, puis presque basilaire. On ne peut guère comparer cette déformation qu'au mouvement anatropique des ovules; de méme que la cour- bure des fruits des Ménispermées, telles que les Cissampelos, ressemble à la campylotropie. De méme que, dans les ovules ana- tropes, l'inégalité d’accroissement ne porte pas sur le nucelle et la secondine, c'est-à-dire sur les parties contenues dans la primine; ainsi la graine ne parlieipe pas tout d'abord à cette déforma- tion du périearpe qui l'enveloppe. Son embryon n'a donc pas à se recourber sur lui-même comme celui des Cissampelos, Il. demeure rectiligne, et la graine elle-même devient ascendante. Dans ]' 4 po- dytes dimidiata, la graine mûre a un embryon à radicule infére. Dans l'A. Heudelotii (Raphiostylis Heudelotii Praxcu.), sur des fruits jeunes encore, j'ai vu la base du style insérée déjà sur le côté de la portion ovarienne, et la jeune graine était devenue transversale. Dans des fruits trés-jeunes également, d’une espèce que j'ai appelée pour cette raison À. inversa, la graine était déjà complétement renversée, dressée dans l’intérieur du. péricarpe, et le style était.déjà tout à fait basique et dirigé verticalement, la pointe en bas. Dans I 4. dimidiata, la base indurée et persistante du style est au contraire à peu prés horizontale. Il faudrait connaitre la direction de la radicule dans le fruit du Nothapodytes , pour savoir si cette plante doit être rapportée à l’Apodytes ou au, Mappia. M. Miers (Contrib., 67) en fait un Mappia. Il en a tout à fait la fleur ; ses feuilles ressemblent beau- coup à celles du M. racemosa Jaco. M. Bentham (Gen., 331) en fait, au contraire, un 4 podytes. Cette dernière opinion me parait 1 la moins acceptable des deux, Blume ayant remarqué . que, son N. montana (Mus. Lugd. bat., 1, 248) n'a pas son style ge à sa base comme e celui des 4 Apply. SUR. LES. MAPPIÉES, 575 tout.ce genre, c'est une corolle mince dont toutes les pièces sont réunies. en un long tube, de manière qu'elle ne se partage en cinq lobes réfléchis que tout à fait près de son sommet. En méme temps, les filets staminaux ne deviennent également libres que tout près de leur sommet. Il est probable que la corolle de ce genre est l'analogue, parmi les Olacinées, de celle de la plupart des Correa parmi les Diosmées. Je parle seulement d'une proba- bilité; parce que je n'ai pas eu sous les yeux la plante de M. Mann, bien remarquable par des corolles longues d'un demi-pouce. Cela me permet de regarder avec certitude, comme bien distincte, une autre espéce qui se rapporte au méme genre et qui a été décou- verte à Madagascar par Chapelier, puis retrouvée par M. de Las- telle. Ses fleurs adultes n'ont, en effet, qu'un demi-centimétre envi- ron delongueur. Quant à son feuillage, il rappelle également celui des Lauréoles ou de certains Citronniers. Cette espèce demande à être analysée avec soin; je propose de la nommer ZLeptaulus citroides (1). C'est un -arbuste à rameaux arrondis ou un peu anguleux, chargés de feuilles alternes, à pétioles courts. Lorsqu'on observe ces feuilles sur des rameaux un peu âgés, on voit sur leur côté une petite cicatrice trés-nelte, un peu étendue en travers, qu'on prend au premier abord pour la place occupée par une stipule. Et cepen- dant les feuilles n'ont pas de stipules dans cette plante. Quelle est donc l'origine de cette cicatrice? Et d'abord elle n'existe pas des (1) LEPTAULUS CITROIDES, nov. $p.— FRUTEX, ut videtur, ramis teretibus v, sub- angulatis glabris. FoLIA alterna breviter petiolata exstipulacea, elliptico v. Jan- ceolato-acuta, basi simul et apice angustata, ad apicem acuminata ; summo apice obtusiusculo; integerrima coriacea glaberrima supra lucida levia, subtus paulo pallidiora, penninervia venosa reliculata coriacea crassa (6-10 cent. longa, 3 cent. lata). PETIOLI aut fere nulli, limbo usque ad ramulos attenuato, aut breves (2 cent.), supra canaliculati. Flores parvi (7 cent.) spicati; spicis jure axillaribus, cum ra- mulis. autem elevatis, mox liberis, quoad folia superiora sepius inde lateralibus ; unde etiam ramuli cicatricibus quoad foliorum insertionem unilateralibus, e spicis occasis, notati, Flores hermaphroditi. CALYX 5-partitus, laciniis inæqualibus gla- briusculis margine ciliolatis ; estivatione quinconciali. PETALA totidem quoad caly- cem longe exserta in corollam tenuem. tuhylosam a alte coalita valvala, lobis tantum summo apice liberis divaricatis extas glabriusculis, ini $ 576 PREMIERE ÉTUDE deux côtés de la feuille, mais d'un seul. En second lieu, elle n'est pas toujours exactement au méme niveau que cette feuille, mais parfois à une assez grande distance au-dessus d'elle. En étudiant les trés-jeunes branches, il est facile de voir que cette cicatrice est celle d'une inflorescence qui s'est désarticulée par sa base aprés l'épanouissement des fleurs, et qui est ainsi insérée sur le cóté d'une feuille. Mais son origine réelle est dans l'aisselle d'une feuille sous-jacente, de facon qu'il se passe dans ee Leptaulus le méme phénoméne qu'on observe dans les Asclépiadées et tant d'autres plantes. Chaque feuille a deux bourgeons à son aisselle ; ils sont superposés. Le bourgeon inférieur donnera des feuilles ; il ne quitte pas l'aisselle de la feuille mére. Le bourgeon supérieur est, au contraire, un ‘bourgeon à fleurs ; il est soulevé, entrainé avec le rameau qui le porte ; et comme il arrive d'ordinaire, sans qu'on en sache la raison dans ce cas, il ne devient libre qu'au ni- veau, ou à peu prés, d'une feuille placée plus haut sur la branche, et il est latéral par rapport à elle, parce qu'elle n'est pas elle- méme superposée à la feuille mére de ce bourgeon floral. Ce fait curieux nous donne la clef de la gemmation et de l'inflorescence de l'Zeacina senegalensis et de quelques autres espèces du méme groupe dont il a été question page 371. Les fleurs ne sont donc pas à l'aisselle des feuilles, quoiqu'elles soient placées au niveau de leur aisselle ; elles paraissent former une grappe trés-courte par son axe principal; chacune d'elles est à carnosulis fasciculatis in medio notatis. STAMINA 5 cum petalis alternantia, fila- mentis complanatis membranaceis tenuissimis fere ad apicem corollz tubi adnatis, dein brevissime liberis; antheris 2-locularibus pendulis introrsis ; loculis apice obtusis rotundatis, basi longe productis attenuatis acutissimis intus rimosis. DISCUS hypogynus vix conspicuus, ovario circa basim vix incrassato subglanduloso. GER- MEN conicum glabrum, apice styli lacinias 5 gerens inter se valde dissimiles ; scilicet 2 abortivis multo crassioribus brevioribusque erectis carnosis apice obturatis, , altera autem fertili sme tenuiori longius Tenn apice vix incrassato stigmati- 3 d no "e i 23 3334.94 £ centiusquc 215 0 SUR LES MAPPIÉES. 377 portée par un pédicelle délicat et court. Son calice est gamosépale, à cinq dents. Ses pétales, beaucoup plus longs, unis, comme nous l'avons dit, en un tube continu par leurs bords, ne deviennent indépendants qu'en haut; leur préfloraison est valvaire. Ils sont presque tout à fait glabres; cependant on voit, avec quelque attention, qu'il y a un point de leur face intérieure qui porte quelques poils; mais ces poils sont d'une nature particuliére. Ce sont en quelque sorte des papilles; elles sont réunies en un trés- petit bouquet qui occupe le milieu du pétale, non loin de son som- met, et qui se trouve juste au niveau des anthéres dans la fleur adulte ; de sorte qu'il est permis de supposer que ce petit bouquet de papilles, situé à l'endroit méme où le pollen sort de l'anthére, joue quelque róle dans la fécondation. Les étamines sont alternes avec les pétales, et il est probable que ceux-ei ne sont unis entre eux que par leur intermédiaire. Deux pétales sont rapprochés bord à bord; puis le filet staminal, trés-aplati en forme de bandelette, s'applique exactement sur une portion de la face interne de ces deux pétales, si bien que pétales et filet sont inséparables en ce point; on ne peut arracher ce der- nier qu'en le déchirant. Il ne parait libre que tout prés de son extrémité supérieure. Au sommet de cette bandelette s'insérent les deux loges d'une anthére introrse. Supérieurement, ces deux loges sont rapprochées ; elles sont arrondies et obtuses de ce côté. Inférieurement, au contraire, elles se séparent l'une de l'autre, et elles s'étirent en une longue pointe descendante; chacune d'elles s'ouvre par une fente verticale. Le gynécée ne présente à sa base qu'un très-léger épaississe- ment glanduleux tenant lieu de disque hypogyne. Son ovaire est uniloculaire et surmonté de trois styles. Je ne connais aucune plante de ce groupe où la différence de taille soit moindre entre la branche stylaire qui répond à la loge fertile de l'ovaire et les deux autres. Celles-ci ont souvent plus de la moitié de la hauteur de l'ovaire lui-même , ce sont deux colonnettes charnues à extré- mité obtuse, libres, mais appliquées contre Ta longue branche 878 PREMIÈRE. ÉTUDE stylaire, qui est bien plus grêle, et qui ne se dilate pas à son : sommet. Dans l'ovaire, sous la base même des deux grosses branches stylaires, on observe un placenta pariétal d’où pendent deux ovules collatéraux à raphé dorsal et à micropyle intérieur, comme il arrive constamment dans cette famille. Le funicule de ces ovules est très-court, mais il se dilate de bonne heure en une sorte de petite lame celluleuse qui descend jusqu'au sommet méme des ovules, et qui rappelle les productions funiculaires observées chez les Mappia, Sarcostigma, ete. C'est eneore dans cette plante que j'ai observé le. plus haut degré d'artieulation dans les pédicelles floraux. Un peu au-des- sous de la fleur, son support présente un renflement circulaire en forme de bourrelet trés-accentué. Sous le renflement se trouve un point subitement atténué en cône court, et :le sommet de ce cône répond à l'articulation, au-dessous de laquelle apparait un. nou- veau renflement du pédicelle, égal en épaisseur au premier. Avec un étranglement aussi accentué, on comprend que la fleur doit se détacher très-facilement et trés-nettement de la portion inférieure de son pédicelle, et c'est ce qui arrive effectivement après l'anthése. On peut dire que c'est un caractère constant des. Mappiées que cette articulation du pédicelle; elle n'offre rien de. bien, remar- quable dans un grand nombre d'espèces; mais dans celles où les fleurs sont sessiles, elle ne disparait pas. Le réceptacle de l'inflo- rescence porte un certain nombre de petites saillies coniques- D'autre part, le réceptacle. de la fleur se creuse d'une fosse éga- lement conique, à sommet supérieur. Les bords de cette dépres- sion sont un peu épaissis, en bourrelet, et le réceptacle floral représente une sorte de petite calotte qui coiffe (rés-exactement la saillie que forme. le réceptacle de l'inflorescence. Il n’y a d'union qu'entre le sommet du. cône coiffé et le fond de la dépression que porte la. base. de la. fleur. Ailleurs cet emboitement devient. bien plus manifeste quand des pédicelles. sont longs, et que cependant SUR LES MAPPIÉES. .. $79 racemosa. JAco., et dans un grand. nombre d’autres espèces. En général, le bourrelet marginal porté, soit par le pédicelle convexe, soit par le bord de la coupe florale, ce bourrelet, dis-je, est régu- lier et annulaire, Mais s'il arrive qu'il s'épaississe un; peu. plus d'un côté que de l'autre, il pourra, comme dans quelques Gom- phandra, produire une petite crête latérale |. qui simulera. une courte bractée. C'est une portion d'axe hypertrophiée qui imitera un petit appendice, comme. il. arrive. souvent. qu'un réceptacle floral accru prenne l'apparence d'un verticille floral surajouté aux appendices normaux. | XIII. — C'est probablement encore à un simple épaississement du réceptacle floral qu'il conviendra d'attribuer l’origine de ce qu'on appelle le calice très-court des Pennantia. La situation rela- tive des étamines prouve bien, en effet, que les cinq grandes fo- lioles qui sont placées en dehors d'elles et dans leur intervalle, répondent aux. pétales. Mais la question est de savoir s'il y a un autre périanthe en dehors de celui-là. L'organogénie seule pourra probablement répondre à cette question. Mais rien ne prouve jusqu'ici que le petit bourrelet circulaire, entier ou à cinq créne- lures superficielles, qu'on observe en dehors de la corolle, repré- sente un véritable calice. Ce renflement charnu n'est pas plus prononcé que celui qui existe sous l'artieulation du pédicelle et auquel personne ne songe à attribuer la nature d'un organe appen- diculaire. Dans la fleur mâle du P. Endlicheri Reisseck, le pédi- | celle se dilate, à son. sommet, en un bourrelet surmonté de son articulation. Au-dessus de l'articulation se trouve l'autre bourre- let; c'est lui qu'on considére eomme un calice. Viennent ensuite cinq pétales pen cinq étamines alternes à longs filets repliés sur eux-mémes, à anthéres biloculaires, et enfin. au centre de la fleur, un rudiment de pistil cylindro-conique et surbaissé. Dans la fleur femelle du P. corymbosa Fonsr., on rencontre aussi deux bourrelets séparés par une articulation et un gynécée libre à ovaire yniloculaire surmonté d'un style épais, déprimé, obscurément 380 PREMIÈRE ÉTUDE SUR LES MAPPIÉES, lobé. Il y a autour de ce gynécée une corolle et un androcée trés- caduc, dont les anthéres peuvent méme devenir fertiles. Quant à un calice véritable, il ne me parait pas exister ici; il a disparu comme chez les Adelanthus. Si bien que vers l'autre extrémité de la série, ces deux genres Pennantia et Adelanthus formeraient encore un nouveau lien entre les Phytocrénées et les Mappiées. Reste la différence notable que présente avec tous les autres gen- res le Pennantia : que son ovaire ne renferme, à l'âge adulte, qu'un ovule suspendu à raphé dorsal. Ses organes de végétation rappel- lent d'ailleurs beaucoup ceux des Mappia et des Villaresia. XIV. — Un dernier type saillant se rencontre parmi les Map- piées, celui de l'IZmmotum avec ses deux ou trois loges biovulées excentriques. M. Miers a établi pour ce genre seul (Contrib. , 53) une tribu des Emmoteæ, dont presque tous les autres caractères sont ceux des Poraqueiba. Nous aurons done à distinguer parmi les Mappiées, tribu des [licinées, quatre groupes principaux repré- sentés par le Mappia, le Phytocrene, le Pennantia et l'Emmotum; et nous aurons, dans un prochain travail, à réunir autour de ces quatre types les genres qui n'en différent que par des caraetéres secondaires. f FIN DU TOME TROISIEME. * EC rose "TABLE DES MÉMOIRES CONTENUS DANS CE VOLUME, I. Organogénie florale des Cordiacées, . . ...... E D II. Observations sur l'organisation des fleurs dans le genre Apocynum, . III. Organogénie des Triglochin, par M. Jacos pg ConpEwoy. . . . . .. IV. Observations sur les affinités du Macarisia et sur lorganisation de ` quelques Rbizophóiéés. 15-2 ziJ ra veui MM 73 ai L V. Note sur les fleurs des Schizandracées. . 4... 4 oT n IJI a. VI. Sur la fleur des Pivoines, . . . . . €. ei at qu, VII. Deuxième Mémoire sur les Loranthacées. . . . , . . . . . gohi VIH. Sur l'organogénie florale du Pleurandra. . . ........... IX Species Euphorbiacearum. Euphorbiacées africaines, 3° partie. Afrique SNNT RER PS à PT ON ST TV ES X. Sur le Mercurialis alternifolia, et sur les limites du genre Mercuriale. XI. Note sur les affinités du Rhodoleia. . . , .. 4 4... « XII. Revue du groupe des Verbénacées (suite), par M. n: AL. Sr ios ovules on Deun S DISMISS TLT, a” XIV. De l'influence de l'obscurité sur la végétation, par M. Henri EmeRY. XV. Monographie du groupe des Chloranthacées, par M. Jacos ne Cor- XVI. Description d'une Primulacée à fleurs monstrueuses, . . , , . . . XVII. Observations sur les afünités du genre Barbeuia. . . ...... XVII. Remarques sur l'organisation florale de quelques Bruniacées, et sur les affinités du genre Grubbia, . . . . . . . . . DiE, i XIX. Sar le Bosqueia, gente inédit dela famille des Artocarpées. . . . . XX. Organogénie florale des Mariyani. i. . . . . . . . . . . dis XXI. Note sur l'albumen et l'árille des Hedychium. Me Verts a XXII. Sur des fleurs monstrueuses de Sinapis arvensis, . . . . .. 37 XXIL. Première étude sur les Mappiées (Icacinées). . us ue 129 741338 167 176 177 265 267 280 310 312 318 335 341 349 351 354 TABLE DES PLANCHES RELATIVES AUX ,MÉMOIRES. CONTENUS DANS CE VOLUME. Planches, I. Organogénie florale du Cordia ferruginea. Il. Macarisia lanceolata. HI. Coula edulis. : IV. Monstruosité de Lysimachia Ephemerum L. V. Grubbia rosmarinifolia Bere. -IVI Barbeuia Dur.-Ts. (B, madagascariensis Sreup.). | VII. Graine d' Hedychium Gardnerianum... | "IH. Fig. 1-7, Geunsia farinosa. — Fig. 8-22, Calliearpa; © 1 |, f - AX. Fig. 1-14, Ægiphila. — Fig. 15-23, Petitia Es “i X. Bosqueia Dvp.-Tg. . XI. Monstruosité de Sinapis arvensis: … ! a M a usd Jl XII. Organogénie lodi dos Magnis | nb afeton sinisoasgso t 108 HIY TABLE. DES. FAMILLES ET DES GENRES DONT IL EST TRAITÉ DANS CE VOLUME. Acalypha,456. ^ ° Adelanthus, 358. © - JEgiphila, 488, - Agonandra, 423, : Amasonia, 217, . Aptandra, 126. | Arceuthobium, 105. Arjona, 4145. - "^| Audouinia, 395. Amerina, 487. "| Baillonia, 246. Amethystea, 209. . . - | Balanites, 43... — Anacolosa, 418. ioo. Barbenia, 342, : Andrachne, 463. — + Berardia, 325. s HARAS ENS ie Anisophyllum, 22 à 36. | enam 6 239. . E Blepharistemma, 28. ——— Astidiphne, 110. cum Bosqueia,. 335. Antidesma, 164. —— | Beuehea, 235. Apocynum, 8. : P Briedelia, LS z Apodytes, 372, TABLE DES PAMILLES ET DES GENRES, Bruniacees, 348. Buckleya, 416. Bursinopetalum, 80. Callicarpa, 194. Cansjera, 124. Carallia, 24, 36. Carvopteris, 207. Casselia, 237. Cassipourea, 25, 38. Castræa, 405. Cathedra, 122. Cervantesia, 125. Champereia, 425. . Chloanthes, 226. Chloranthacées, 280. Chloranthus, 295. Choretrum, 413, Citharexylum, 222. Claoxylon, 464, Clerodendron, 213. Cluytia, 150. Colpoon, 412, Cordia, 4. Cordiacées, 4. Cornutia, 233. Cosbæa, 43. Coula, 64. Crossostylis, 34, 40. Croton, 154. Ctenomeria, 464. Cyanostegia, 260. Cyclonema, 216, Dactylopetalum, 24, 35. Dalechampia, 164. Dennisonia, 261. Duranta, 199. Emmotum, 94, 380. Eremolepis, 407. Espadea, 261. Eubrachion, 106. Euphorbia, 133. Euphorbiacées, 133. Exocarpos, 409. Flüggea, 164. Geunsia, 185. Ginalloa, 106. Gmelina, 2354. Grubbia, 318. Gynocephala, 363. Gynotroches, 30, 40. ' Haplopetalum, 29, 39. . Hebenstreitia, 320. ` Hedychium, 349. Hedyosmum, 302. . Heisteria, 427. Hemigymnia, 196. Henslowia, 416. , Holbællia, 43. Holmskioldia, 230. , Hyænanche, 163. ; | Hymenopyramis, 208. . Icacina, 369. . Icacinées, 85, 354. ! odes, 364. Jatropha, 449. ! Kadsura, 43, , Kirganelia, 465. Lachnocephalus, 234. : | Lantana, 247. | Lavallea, 416. |! Leptomeria, 113. | Leretia, 367. Linconia, 324. Lippia, 243. Liriosma, 449. Loranthacées, 50, 104. „Loranthus, 107. Lysimachia, 340. ^ y 383 38A. Macarisia, 15, 35. Mallophora, 499. Manihot, 149. Mappa, 4155. Mappia, 367. Mappiées, 354. Martynia, 341. Mastixia, 84. Mercurialis, 458, 467. Miquelia, 365. Monochilus, 219. Myoschilos, 414. Myzodendron, 440. Nanodea, 114. Natsiatum, 357. Olax, 120. Opilia, 123. Osyris, 112. Oxera, 220. Pæonia, 45. Pellacalyx, 34. Pennantia, 379. Peronema, 258. Petitia, 493. Petræa, 250. Phyllanthus, 165. Physopsis, 198. Phoradendron, 407. Phytocrene, 363. ji Pleiostemon, 165. EST Pleurandra,.429. Premna, 256. Priva, 211. Pseudaleia, 420. Eu co Pseudaleioides, 4920. < Ptychopetalum, 422, — à ice Pyrenacantha, 362. iP shot] Pyrularia, 445. QEF aaaoinid 5 pm ETE ,0U e on X | i 0t M TABLE DES FAMILLES .ET. DES- GENRES. | Quinchamalium, 115. Quoya, 228. Raspalia, 320. Rhodoleia, 176. Ricinus, 149. ' Saintlegeria, 300, Sajorium; 460, Santalum, 414. Sarcandra, 304. | Sarcostigma, 365. . Schizandrées, 42. : Scleroon, 497. Schopfia, 447. | Sebizia, 367. Sinapis, 351. ‘Staavia, 325. | Stachytarpheta, 240. Stillingia, 162. : Stolidia, 427. | Strombosia, 427. H | Suregada, 154. | Tamonea, 231, Tectona, 195. Tetraclea, 204. Tetracrypta, 22. i Teucridium, 205. | Thamnea, 328. Thesidium, 413, Thesium, 442. ‘Tragia, 462. T | Tripetaleia, 9. | | Tupeia, 105. jad PM 201.56 1e. : Verbénacées, 12 ud Viscum, 405. «|| Vitex, 252. Volkameria, 244. Weihea, 27, 38. ü 0$ 4 nue 6 5 Cor .S © "51 { 6 Un + DE noninesitiaut Ur ,norinostdud S£ ,sidiodquA "^CORDIACÉES. PI I. "n Les, N a XV, | dj MM dr H. Baillon et À. Faguet de. P. Picart sc. Cordia ferrug inea K. ; AA ; PL 1. — Macarisia lanceolata pe Feng Five r S laegues 33, Parie. PL A. A Faguet P de Coula edulis E n i 4 t i t E LV. A Faguet . E Lysimachia ephemerum L. ( mendua ) VPN RIA ALB Mo DES MARINIFOLIA Berg. - | GRUBBIA ROS 1. Faguet del. PL. HI. (00 Eng. Éeny roo r. PI aegues, 33, Paris. VERBENACEES a 1 PLE | x á | Bosqueit Dj. Th. SIDA TIME TOUR AARONA AA 1 Do Picart sc. z PEDALINEES. A. Baillon eA Faguet ded . E E Hue. 1. Martynia proboscidea. uu AM