FLORE MADAGASCAR ET DES COMORES (PLANTES VASCULAIRES) PUBLIÉE SQUS LES AUSPICES DU GOUVERNEMENT GÉNÉRAL DE MADAGASCAR ET SOUS LA DIRECTION DE H. HUMBERT PROFESSEUR AU MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE ( Pa ue ) A4 Famizze. — ANACARDIACÉES : ! &A } 445° Famrzce. — AQUIFOLIACÉES (LB) 416 Fami. — CÉLASTRACÉES f |” NN 447 Famizce. — HIPPOCRATÉACÉES H. PERRIER DE LA BATHIE CORRESPONDANT DE L'INSTITUT TANANARIVE IMPRIMERIE OFFICIELLE 1946 La Flore paraît par livraisons séparées, correspondant aux familles de la classification naturelle. Chaque famille porte un numéro d'ordre, suivant l'index inséré aux pages 3 et 4 de la couverture. L'ordre de publication est indépendant de l'ordre de classification. EN VENTE : À L'IMPRIMERIE OFFICIELLE, Tananarive (Madagascar). À L'AGENCE ECONOMIQUE DE MADAGASCAR, 40, Rue Général-Foy (Paris, VII), Au Muséum NaATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE (PHANÉROGAMIE), 57, Rue Cuvier (Paris, V:°). (Juin 1946.) 116° FAMILLE. CÉLASTRACÉES (CELASTRACEAE) H. PERRIER DE LA BATHIE CORRESPONDANT DE L'INSTITUT Arbres ou arbustes dressés, parfois épineux, plus rarement lianes. Feuilles alternes, opposées ou subopposées, parfois ver- licillées, simples, souvent dentées ou crénelées, parfois dentées- spinescentes; stipules petites, caduques ou nulles. Fleurs le plus souvent hermaphrodites, parfois polygames, petites, régulières, 4-5-mères, disposées le plus souvent en cymes ou fascicules axillaires, ou insérées parfois sur l'écorce du tronc ou des rameaux, rarement en petite panicule terminale. Calice à 4-5 lobes imbriqués, rarement subvalvaires. Pétales 45, imbriqués ou parfois tordus, en général étalés à l'anthèse. Etamines 4-5, alternipétales, insérées sous ou sur la marge du disque ou parfois mème à l’intérieur, entre cette marge et l'ovaire: filets courts, souvent aciculaires; anthères bilo- culaires, introrses ou parfois extrorses à la fin, à déhiscence longitudinale, toujours courtes, ovales ou subglobuleuses. Disque plat, plus ou moins charnu, à marge entière, crénelée où sinuée. Ovaire supère, libre ou à base immergée dans le disque, 1-5 loculaire; loges complètes ou incomplètes; ovules souvent 2 par loge, dressés et insérés dans l'angle interne près de la base, rarement insérés plus haut et transversaux, Où plus nombreux, bisériés et également transversaux ; style H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR. Liane dioïque, à feuilles caduques; rameaux supérieurs assez grêles (1-3 mm. diam.); écorce brunâtre, parsemée de lenticelles blanchâtres et allongées; tiges et pétioles à l’état jeune pubescents- grisâtres. Fevilles alternes, rarement subopposées; stipules nulles ou très caduques (‘rès jeunes pousses non vues); pétiole assez grêle, de 5-10 mm.; limbe membraneux, ovale ou ovale-elliptique (4,5-7,5 X 2,1L4,4 cm.), à plus grande largeur au milieu ou un peu au-dessous, vn peu atténué vers la base souvent aiguë, aigu, subaigu ou courtement acuminé au sommet, densément denté en scie sur les bords, les dents terminées par un petit apicule rougeûtre; penninerve et à 7-9 paires de nervures secondaires fines. Inflores- cence en petite (5 X 3,5 cm. au plus) panicule terminale, plus ramifiée et à fleurs plus nombreuses sur les pieds 4 que sur les 9; bractées fimbriées, à cils sétiformes allongés (jusqu’à 2 mm. de long); fleurs de 4-5 mm. de diamètre. Fleur 4 : calice à 5 lobes arrondis, ciliolés; pétales imbriqués, oblongs (4 X 2 mm.); étamines à filet grêle, court, 2 fois plus court que l’anthère grosse (2,2 X 1,2 mm.), courtement apiculée, basifixe, introrse, à auricules larges; disque mince avec 5 ondulations alternant avec les étamines; rudiment d'ovaire épais, de 2 mm., 3-4 lobulé au sommet. Fleur 9 : lobes du calice fimbrès-denticulés: pétales largement elliptiques (3 X 2 mm.); staminodes courts, dépassant à peine les sépales, à court filet deltoïde (1 X @,8 mm. à la base) et à anthère brunâtre et vide; disque à 5 lobes alternant avec les staminodes, tout à fait semblables à leur filet et de mêmes dimensions, mais plus épais et brunâtres au sommet; ovaire hémisphérique, à base enfouie dans le disque, prolongé par un style épais, courtement bifide au sommet, ces divisions elles-mêmes 2 ou 3-lobulées; 3 loges bi- ovulées; ovules collatéraux, ascendants insérés vers la base de la loge, à micropyle en bas et en dehors. Capsule ovale-obtuse (10-12 X 18 mm.), trivalve; valves coriaces; graines longues (8 X 4 mm.), enveloppées d’un arille mince et rougeâtre; testa noir, albumen blanc; embryon verdâtre à grands (53 X 3 mm.) cotylédons, un peu inéquilatéraux à la base arrondie. — Fig. I, 3-8. Forêts ombrophiles, de 800 à 1.500 m. d'altitude; fl. : novembre- décembre. CENTRE : sans localité, Bojer, Baron 3653; massif du Tsaratanàna (Nord), Perrier 2667 et 2668; montagnes du Sambirano (N. W.) — 16 — (116° Famill2.) Gymnosporia (H. Perrier de la Bâthie). CÉLASTRACÉES, Perrier 15541; Betafo près d’Antsirabe, Perrier 2244: Andina à l’W. d’Ambositra, Perrier 2140; mont Itrafonomby, haut Mandrare, Hum- bert 13468. Endémique. 4. GYMNOSPORIA Benth. et Hook. f., Gen., 1 (1862), 365. Arbustes ou petits arbres dressés, plus ou moins munis d’aiguillons caulinaires tout au moins sur les rejets ou les rameaux inférieurs, parfois inermes sur les rameaux fructi- fères ou florifères; 2 sortes de rameaux, les uns en voie de croissance rapide, allongés et à feuilles alternes, distantes et plus grandes, les autres, à croissance ralentie, axillaires des aiguillons, des cicatrices foliaires ou des feuilles des rameaux longs, courts ou très courts, terminés par un bouquet de feuilles très rapprochées et beaucoup plus petites. Stipules très petites et très caduques. Fleurs 4-5-mères, herma- phrodites ou polygames (4, © ou hermaphrodites parfois sur le même pied), axillaires des aiguillons ou des feuilles, parfois insérées sur les aiguillons, disposées le plus souvent en cymes pédonculées, rarement en fascicules. Calice à 4-5 segments imbriqués. Pétales imbriqués, étalés à l’anthèse. Etamines 4-5, insérées sur la marge du disque, à filets subulés, parfois très courts; anthères introrses; disque large, 4-5-sinué. Ovaire à base immergée dans le disque; 2-3 loges biovulées; ovules ascendants, superposés, insérés près de la base; style court, obscurément 2-3-lobulé au sommet. Capsule subglobuleuse ou obovoïde, loculicide, à 2-3 valves et 1 à 2 graines par loge; arille plus ou moins développé; albumen copieux; cotyles foliacés; radicule infère. 120 espèces environ de toutes les régions chaudes du globe. Sept espèces à Madagascar, dont 3 endémiques, 1 habitant aussi les Mascareignes et 3 l'Afrique australe ou orientale. Genre jusqu'ici non observé aux Comores. 1, Fleurs fasciculéés. 2: veines 1. G. commiphoroides. 1’. Fleurs en cymes plus ou moins pédonculées. 2. Feuilles en général moins de 3 fois plus longues que larges et manifestement crénelées-dentées; fleurs hermaphrodites. (116° Famille.) | Pru H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR. 3. Aiguillons courts et rares, manquant souvent sur Îles rameaux supérieurs; feuilles, inflorescences et capsules ? de couleur claire (glauques ou d’un vert clair). 2. G. trigyna. os 3”. Arbustes très épineux, à aiguillons allongés; feuilles, inflo- rescences et capsules de couleur sombre, rouges ou rougeâtres. 4. Pétiole subnul ou très court (1-2 mm.); feuilles assez petites (1-3,7 X 0,5-1,3 cm.), à face supérieure à peine plus sombre que linférieure, à plus grande largeur en général au-dessus du milieu et atténuées de ce point à la base en coin très aigu; bords du limbe làchement et obscurement crénelés, souvent récurvés.. 5. G. leptopus, . Pétiole plus long (5-f mm.); feuilles en général plus grandes (3-5,8 X 1,5-3,2 cm.), à plus grande largeur au milieu ou un peu au-dessous plus courtement atténuées en coin à la base, densément bordées de petites dents; face supérieure du limbe de couleur i . divaricäta. HE [= 3 er ! Le es be. Le) ] = = Lee) = 2 +} nm . Feuilles linéaires ou oblancéolées, plus de 4 fois AR RER que larges; bords du limbe entiers. 5. Fleurs polygames. Ovaire triloculaire; style trilobé ou trifide; buisson très épineux à rameaux rigides, à Got très longs (2-3 cm. et plus) et très robustes, souve n peu arqués vers le bas; feuilles oblancéolées; A polygames VE EU TONCOeR 55.2 Gn un tou 5. G. polyacantha. 6. Ovaire biloculaire; style _— réduit à 2 petits lobes stigmatiques; rameaux supérieurs grêles, pendants et inermes; aiguillons des rameaux inférieurs rares et courts; feuilles étroites, oblancéolées-linéaires ou linéaires; dioïque; ovaire oblong.......... 6. G. linearis. 5’. Fleurs hermaphrodites; rameaux supérieurs grêles et pendants, sans aiguillons; aiguillons des rameaux infé- rieurs rares et courts; ovaire hémisphérique, biloculaire, à style réduit à 2 petits lobes; feuilles oblan- CR Enr er TA au l as eu .. 7. G. senegalensis. 1. Gymnosporia commiphoroides H. Perr., in Not. Syst., X; _/(1942), 181. Petit arbuste glabre, épineux, à rameaux principaux traînant sur les rochers, portant à l’aisselle des aiguillons des rameaux très — 18 — (4146° Famille.) Gymnosporia (H. Perrier de la Bâthie). CÉLASTRACÉES, courts, terminés par un fascicule de feuilles ou de fleurs; écorce noirâtre, fortement striée en long; aiguillons fins, de 5-19 mm. de long. Feuilles des rameaux principaux alternes, plus grandes que celles des rameaux courts ou des fascicules, les unes et les autres PNR, oblancéolées ou étroitement obovales-cunéiformes X 4-9 mm.), atténuées-aiguës presque du sommet à la base, pauci-dentées (4-5 dents très obsolètes) seulement au sommet du limbe. Fleurs fasciculées à l’aisselle d’un aiguillon, courtement (1 mm.) pédicellées, 5-mères, à segments calicinaux fimbriés-ciliés et à 5 étamines insérées sur le bord du disque, vues seulement à l'état de vestiges autour de jeunes fruits. Capsule un peu obovale_ (ou subglobuleuse) (7-9 X 7-8 mm.), terminée par un court style trilobé, à lobes larges et étalés ou réfléchis, déhiscente en 2-3 valves; 2 loges, rarement 3 (une souvent avortée) monospermes, rarement à 2 graines. Graine ovoïde (3-4 X 2-3 mm.), enveloppée dans un arille blanc, à testa rouge et lisse; albumen charnu; embryon jaunâtre; cotylédons ovales-obtus, assez minces; radicule infère, épaisse et courte. — Fic. III, 1-4. Sur des. rocailles granitiques, vers 1.800 m. d’altitude; fr. : janvier. CENTRE ? Est d’Antsirabe, Perrier 5841. Endémique. 77 2. Gymnosporia trigyna (Lamk.) Baker, FL Maur. (1877), 50. CE + Celastyns trigynus Lamk., Encyclop., I (1796), 94; Catha 27 irigyna Presl., Bot. Bemerck. (1844), 33; Celastrus pyrius" Willemet, in Ust. Ann. Bot., XVIII (1796), 21; Ilex salicifolia-! Le Jacq.; Coll. V.(1791), 56, t. 2, fig. 2; Gymnosporia paniculata Baker, in Journ. Linn. Soc., XX (1883), 121. Arbuste ou petit arbre glabre, à feuilles caduques, portant parfois des aiguillons rares et courts (moins de 1 em. de long) sur Les rameaux inférieurs, plus souvent inérme; rameaux les plus récents subtétragones ou plus ou moins striés-costuilés, glauques où d’un vert pâle ainsi que les feuilles. Stipules très petites et très caduques, visibles seulement sur les très jeunes pousses. Feuilles alternes sur les tiges principales ou fasciculées par 3-4 sur des rameaux courts, très variables de dimensions et de forme, plus longuement (1-2 cm.) pétiolées et plus grandes (7,5-8 X 2,6-4 cm. jusqu’à (116° Famille.) — 19 — H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR. 10,5 X 5,5 cm.) sur les rejets et les rameaux vigoureux en saison des pluies, à pétiole plus court (4-10 mm.), parfois subnul, et plus petites (1,7-6,5 X 1-4,2 cm.) sur des rameaux supérieurs à croissance ralentie ou les rameaux courts, surtout en saison sèche; limbe oblong, ovale-oblong, obovale ou obovale-oblong, à plus grande largeur au milieu ou un peu au-dessus ou au-dessous, toujours atténvé de ce point vers la base en coin aigu, atténué plus ou moins vers le sommet obtus, parfois émarginé ou très courtement acuminé; bords densément crénelés-dentés (20-30 petites dents par bord); nervures visibles sur les 2 faces. Cymes axillaires, solitaires ou fasciculées par 2-3 soit à l’aisselle d’une feuille ou d’une cica- trice foliaire, soit à la base d'un fascicule de feuilles parfois grou- pées par 3-4 au sommet d’un rameau, ou sur un rameau aphylle en fausse panicule terminale, glabres, vertes ou de couleur pâle en herbier, pédonculées (1-2 em.), en général 3-4-ramifiées, amples, lâches et multiflores, plus courtes ou plus longues que les feuilles (selon le développement de celles-ci); sommet des ramifications plus ou moins dilaté-comprimé; bractées rovgeâtres, très petites, deltoïdes; pédicelles de 2-5 mm., articulés à la base; fleurs 5-mères, de 3-4 mm. de diamètre, Segments calicinaux arrondis, à bcrds un peu denticulés, 2 fois plus courts que les pétales. Pétales largement ovales, à bords denticulés. Etamines courtes (1 mm. 7), filets de 1 mm. non élargis à la base; anthères subglobuleuses. Disque à 5 angles et cinq petites échancrures dans lesquelles les étamines sont insérées. Ovaire 3-loculaire, à base immergée dans le disque; style très court, presque nul, obscurément trilobé au sommet. Capsule de 8-10 mm. de diamètre, trivalve, une des valves parfois plus petite ou avortée; graines ovéides ou un peu obovalé (3 X 2 mm.), rougeâtres, enveloppées sur le tiers inférieur d’un arille blanc et épaissi à la base. Rocailles, lieux secs, de 200 à 1.600 m. d'altitude, en général sur des roches calcaires ou volcaniques; fl. et fr. : août-janvier, Nom malg. : Sarintsoa. ST (Sud) : environs de Fort-Dauphin, Scott Elliot 2907 et 2909, Decary 10214. CENTRE : sans localité, Bojer (type de G. paniculata Baker) ; mont Katambatitra (Sud), Humbert 11819; bassin de réception de la Mani- apré, affluent t du Mandrare (Sud), Humbert 13915 et 14106. as ST > Befandriana, Decary 14462. Mascareignes. mt ms (1146° Famille.) CÉLASTRACÉES Gymnosporia (H. Perrier de la Bâthie). F2 TX | } SU CÛZ à 2 VZ PT 1/25 X 1/2 : 2, rameau 5, rameau florifère- 1/2; 1, rameau fructifère Dore — leptopus : Fi. HE. — Gymnosporia commiphoroides : 3, capsule ouverte, gr. nat. : #, graine X 2. G. X 12: 6, rameau en fruits X 1/2. — G. divaricata : 7, rameau florifère X 8, rameau en fruits X 1/2. (116° Famille.) 1 RES H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR. - / Fa. serotina. Feuilles souvent plus petites, souvent obovales cunéiformes et même oblancéolées, parfois ovales-lancéolées ou étroitement rhom- boïdales; pétiole très court; cymes pauciflores petites; fleurs souvent plus petites (rameaux dépaupérés ayant fleuri en saison sèche). OvEsr) : bassin inférieur du Mahajamba (Boïina), Perrier 5962; plateau” d’Ankara (Boina), Perrier 1078; plateau du Tampoketsa (Ambongo), Perrier 1078 bis; basse vallée d'Ihosy, à l’W, du mont Ivohibe, Perrier 5935: vallée d’Ihosy, Humbert 4925. Var. macrocarpa H. Perr., in Not. Syst., X (1942), 183. Ne diffère du type et de fa. serotina que par sa capsule 2 fois plus grosse, mais des fleurs ne sont pas connues. OUEST : bassin de la Kapiloza (Ambongo), Perrier 6041. SUD-OUEST): Vinanibe, près de Fort-Dauphin, Decary 10216. 3. Gymnosporia leptopus (Tul.) Baker, in Journ. Linn. Soc. AX (1884), 121; Catha leptopus Tul., in Ann. Sc. Nat. sér. 4,,- VIIT (1857), 100; Celastrus leptopus Baillon in Grand. Hist. Nat. Madag., Bot., Atlas IV, t. 280 a; Gymnosporia berberidacea Baker, in Journ. Linn. Soc., XX (1884), 120; G. cuneifolia ?° Baker, loc. cit., XXII (1887), 460. Arbuste de 1-2 m., glabre, fortement épineux, à rameaux noirâtres et à feuilles persistantes: aiguillons rougeâtres, acérés et longs (1,2-2,5 cm.); tiges aux extrémités assez grêles et subtétragones. Feuilles alternes sur les tiges principales ou groupées par 3-5 sur des rameaux courts terminés Par un fascicule d’inflorescence; pétiole court (1-2 mm., parfois subnul: limbe un peu coriace, en général d’un vert sombre en dessus, plus clair en dessous, petit (4-27 X 3-18 mm.), de forme variable, le plus souvent à plus grande largeur au-dessus du milieu, mais parfois aussi au milieu et au-dessous, obovale-cunéiforme, oblancéolé, oblong, ovale et parfois même suborbiculaire, mais presque toujours atténué du point le plus large vers la base, en coin aigu et décurrent sur le pétiole; — 22 — (116° Famille.) Gymnosporia (H. Perrier de la Bâthie). CÉLASTRACÉES. sommet arrondi ou obtus; bords souvent récurvés, obscurément crénelés-dentées (6-1 dents par bord); nervures fines, peu visibles sur les 2 faces. Cymes solitaires ou fasciculées par 24 sur un rameau court feuillé ou non, glabres, rouges sur le vif, rougeàtres en herbier, longuement (1-3 cm.) pédonculées, très grêles, égalanit les feuilles ou plus longues, dàches, 2-3-ramifiées et à 3-20 fleurs; bractées très petites, deltoïdes-aiguës; pédicelles de 1-2 mm., un peu épaissis au sommet; fleurs hermaphodites, 5-mères, très petites (2-2,5 mm. diam.), hétérogtylées. Sépales à bords entiers moitié plus courts que les pétales. Pétales ovales (1,2 X 1 mm.). Etamines un peu plus courtes que les sépales; filets atténués de la base au sommet. Ovaire triloculaire à base immergée dans le disque; loges biovulées. Capsule rouge, subglobuleuse (7 mm. diam.), à 2-3 valves. Graines obovoïdes ou ovales (5 X 3-45 mm.), d’un rouge sombre; arille blanc, recouvrant le quart ou le 5° inférieur de la graine mûre. — F1G. II, 5-6. Rocailles, lieux secs, de 1.400 à 1.800 m. d'altitude; fl. et fruits septembre-janvier. Lu /'GENTRE : sans localité, Lyall 346, Baron 781 et 2054 (types de G._ berberidacea Baker); Baron 4201 (type de G. cuneifolia Baker); Le Myre de Vilers; Imerina, Bojer (forme brachystylée : style très court (@ mm. 2), trilobé au sommet, les lobes larges plus courts que le style): Ambatovory (Imerina), d’Alleizette; Manjakatompo (Ankaratra), Hum- bert 4518; env. d’Antsirabe, sur les laves du Iantsifotra, Viguier et Humbert 1399, Humbert 7144; Ankafina (Sud Betsileo), Hiidebrandt 3945 (forme oligostylée : style encore très court mais divisé au sommet en 3 branches étroites 2 fois plus longues que lui (0 mm. 4); environs d’Ambositra (Sud Betsileo), Perrier 2152 et 18608; massif de Kalamba- titra (Sud), Humbert 18608. Endémique. 2° War. androyensis H. Perr., in Not. Syst. X (1942), 184. Feuilles à pétiole subnul, à dents moins nombreuses (4-6) et plus larges; style nul, divisé jusqu’à la base en 3 lobes courts et larges (f. brachystylée) ou en 3 branches longues (0 mm. 8) et étroites (f. cligostylée). Dans la forme brachystylée (Decary 2663) la fleur est un peu plus grande (4 mm. 5 diam.) les étamines sont aussi longues que les pétales (2 mm. 3), les filets (1 mm. 8) sont 3 fois plus longs que les anthères (0 mm. 5). Sur la forme oligostylée {116° Famille.) — 23 — H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR, (Decary 2732), les pétales sont plus courts (2 mm.), les étamines plus courtes, ne dépassent pas les sépales et les filets des étamines sont à peine aussi longs que l’anthère, qui a les mêmes dimensions que dans l’autre forme. SUD-OUE : Ambovombe, Decary 2663 et 2732: Ampasimpolaka, à rh. AVS Ne Decary 9057. 4 Gymnosporia divaricata Baker, in Trim. Journ. of Bot. (1882), 50. G. As Baker, in Journ. Linn. Soc., XX (1884), 120. Très affine du précédent. En diffère : 1° par les feuilles en général plus longuement pétiolées (5-8 mm.), plus grandes (3-5,8 X 1,5- 3,2 cm.), également variables, ovales ou oblongues, mais à plus grande largeur au milieu ou en dessous, plus courtement atténuées en Coin vers la base, presque toujours noirâtres ou d’un vert très sombre sur la face supérieure, et à dents marginales beaucoup plus petites et beaucoup plus nombreuses; 2° les fleurs un peu plus. grandes (4 mm.) et les cymes plus lâches et plus florifères; 3° style dans la forme oligostylée plus allongé (1 mm.) et plus épais. Eta- mines dans la f. brachystylée plus longues que l’ovaire et le style, qui est très court et dont les lobes larges et arrondis sont aussi longs que le style. Etamines dans la f. oligostylée plus courtes que le style, qui est droit, cylindrique, long de 1 mm., puis divisé en 3 branches cylindriques réfléchies et aussi Re que lui. Capsules et graines de G. leptopus. — Fi. III, 7-8. Probablement simple forme de De 700 à décembre. S lieux plus humides du G. leptopus. 1.500 m. d'altitude; forêts ombrophiles; fl. : novembre- CENTRE :° sans localité, Baron 143, 1194, 2102, 3029, 3145 ct 3749: Mananka70, au N. E. d’ Ankazobe, Perrier 6003; N. d’Ankazobe, Decary 7296 et 7295; Sud de Moramanga, Decar 6966 ; envir. du confluent de l’Onive et du Mongoro, Perrier 17183. Ces de rniers exemplaires ont des feuilles très variables et des petites fleurs (brachystylées) de G. leptopus. Endémique. Pa 5. Gymnosporia polyacantha (Sond.) Szyszyl., PL Rehmann, II, (1888); 33. -— Celastrus PR autERe Sond. ex Harvey et Sond., FI. Cap., 1, 455. Lu (116° Famille.) Gymnosporia (H. Perrier de la Bâthie). CÉLASTRACÉES. Arbuste glabre, en buisson très épineux; rameaux noirâtres, les ultimes assez grêles; aiguillons droits ou un peu arqués vers le bas, de 1-4 cm. de long, portant souvent, entrainé jusque vers leur extrémité, un fascicule de feuilles et une inflorescence. Feuilles épaisses, en partie persistantes, le plus souvent groupées sur les rameaux courts; pétiole nul ou subnul, le limbe décurrent presque jusqu'à la base; limbe oblancéolé, très variable de grandeut (12-60 X 3-15 mm.), de 3 à 5 fois plus long que large, la plus grande largeur vers le tiers ou le quart supérieur, atténué de ce point à la base en coin aigu, arrondi, tronqué ou parfois émarginé ah sommet. Cymes axillaires d’une feuille ou d’un aiguillon ou portées par un aiguillon, lâches et courtes (1-2,5 cm.), 3-4 foïs ramifiées, de 6-20 fleurs; bractées étroites et petites (1 mm. au plus), rougeûtres, fimbriées sur les bords; pédicelles articulés à la base, de 3-4 mm. de long. Fleurs polygames et polymorplhes, 5-mères; sur certains pieds (5378 et 2737) hermaphrodites, grandes (6 mm. diam.) et brachystylées : sépales de 1 mm. 3, fortement fimbriés-denticulés; pétales un peu obovales (3 X 1,842 mm.), également fimbriés et 9-7-nerves; étamines égalant à peu près les sépales, à filets plus longs que l’anthère grosse (0 mm. 8) et orbiculaire; ovaire hémisphérique de 1 mm. de haut, à la base enfouie dans le disque, surmonté de 3 petits lobes stigmatiques épais et très courts (0 mm. 2). Sur d’autres (4389) fleurs plus petites (4 mm. diam.), 4 par avor- tement de l’ovaire et à étamines semblables, le rudiment d'ovaire surmonté de 3 petits lobes. Sur d’autres enfin (19241) 9, assez grandes (5 mm. diam.) et dolichostylées, à sépales de 0 mm. 8, pétales largement ovales (1,4 x'1,1 mm.), étamines égalant fes sépales, anthère petite et vide et à ovaire surmonté d’un style de 0 mm. 4 de long, épais, divisé au sommet en 3 longues (Q mm. 6) branches réfléchies. Ovaire triloculaire, à loges biovulées. Capsule rougeâtre, de 5-7 mm. de diamètre, trivalve. Graines non vues. — pa LV: 1: Dunes, sables ou rocailles (calcaire ou gneiss), lieux très secs de la région Ia plus sèche de l'Ile, non loin de la mer; 2 PE mar Juin Sup-OuEsr : vallée de l’Onilahy, Perrier 19241; dunes du littoral Mahafaly, Perrier 4389; Pays Mahafaly, H. Poisson, 345 (2° voyage); sources da Manankaralahy, bassin de la Linta, Perrier 5991; du me Manampetsa au delta de la Linta, Humbert et Swingle 5578, 5318 bis; environs du lac Manampetsa, Perrier 5987; Ambovombe, Decary 2737 ct 8461; Kotoala près d’Ambovombe, Decary 2720. (116° Famille.) — 25 — er H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR. ! Var. hybrida H. Perr., in Not. Syst., X (1942), 186. Diffère par les fleurs des pieds 4 à rudiment d’ovaire surmonté de 2 petits lobes seulement, celles des pieds $ à ovaire biloculaire atténué en style épais et long de 1 mm., courtement bifide au sommet, les 2 divisions bilobées (finalement 4 lobes réfléchis et courts) et la capsule bivalve. Avec G. polyacantha et C. linearis, dans le S. W. de l'Ile; hybride probable dé, ces 2 espèces. Sun/Ovest : delta du Fiherena, Humbert et Swingle 5178; La Table, près- de Fuléar, Perrier 18698; rocailles calcaires à l'E. du lac Manam- petsa, Perrier 19177; du lac Manampetsa au delta de la Linta, Humbert 5392; Antanimora (Androy) Decary 4195. Sur ces derniers spécimens (7), on observe parfois des rudiments d’ovaire terminés par 3 petits lobes. 6. Gymnosporia linearis (L. f.) Loes. in Engler Pflanzenf. y Bd. 20 b (1942), Celastraceae, 149. — Celastrus linearis L. fil.,,0# Suppl, 153; Grandidier, Hist. Nat. Madag., Bot., Atlas IV, t. 280 b; Catha linearis G. Don, Gen. Syst., IX, 9. Grand arbuste ou petit arbre de 3-6 m. de haut, à rameaux inférieurs (rejets, pousses vigoureuses munis d’aiguillons droiés et courts (1 em. au plus), les supérieurs inermes, grêles, et pendants. Feuilles linéaires ou oblancéolées-linéaires (17-60 x 2-3 mm.), parfois oblancéolées et plus larges (20-45 x 4-11 mm.), atténuées du point le plus large (vers lle sommet) sur le pétiole subnul ou très court, arrondies ou parfois émarginées ou tronquées au sommet: Cymes petites (10-15 mm.), à Vaisselle d’une feuille ou d’un aiguillon ou parfois portées par l’aiguillon entre [la base et le sommet, 3-4 fois ramifiées dès la base, à ramifications divariquées et à 10-30 fleurs sessiles ou subsessiles, petites (3-4 mm. diam.) et dioïques. Fleur 4 : sépales de 0 mm. 4 de haut, denticulés; pétales obovales (2 X 1 mm.), à bords également denticulés; étamines égalant la moitié des pétales; filets atténués de la base au sommet; anthères globuleuses; disque en collerette dressée; rudiment d’ovaire arrondi, à style très court et indivis. Fleur @ : périanthe semblable; étamines rougeâtres dépassant peu les sépales, à anthère stérile et très petite; ovaire oblong, biloculaire ; style très court, bifide nd (116° Famille.) Gymnosporia (H. Perrier de la Bâthie). CÉLASTRACÉES. M. 7 Vesg ue F6. IV. — Gymnosporia polyacantha: 1, rameau florifére X 1/2. — … senegalensis : 2, rameau florifère épineux X 1/2; 3, rameau florifère inerme X 1/2. (116° Famille.) — 21 — H. HUMBERT, — FLORE DE MADAGASCAR. jusqu’à la base en 2 lobes larges et courts. Capsule un peu obovale ou subglobuleuse, petite (2,5-3 mm. diam.) à 2 loges et à 2 valves mais souvent à une seule graine, Graine globuleuse ou un peu plus haute que large (4 mm. diam. ou 4 X 3 mm.), entourée en entier par un arille blanc plus ou moins lacéré. Terrains arénacés ou We de 0 à 800 m. À commun entre le cap Saint-André cap Sainte-Marie; fl. : ute l’année. Noms vulg. : Tsingolofilo, M. Singilofotsy, RO. Fati- Oves} (Menabe) : Ankavandra, Huré; Mailaka, Douliot; Beroroha, ssim du Mangoky, Perrier 5985; vallée de la Sakena, bassin de la Tsiribihina, Perrier 5990; Malaimbandy, Decary 15013; entre la Mena- maty et le Zomandao, bassin du Mangoky, Perrier 5936; E. d’Ihosy, Humbert,4898; plateau d’Horombe (S. W.), Catat 4347. SUD-OUEST : Morondava, Grevé 2 et 19 Humbert et Perrier 2389: bassin du Manombo du Sud, à SR te Perrier 5982; bassin du Fiherena, Perrier 5986: environs de Tuléar, H, Poisson 275 et 276, Perrier 5983; bassin inférieur de l’Onilahy, aux environs de Betioky, Humbert et hs 5249; Sakaraha, Decary 14095; environs de Benenitra, bassin de lO lahy, Perrier 5984 ct 17367; Antanimora (Androy), Decary 2970, il et 8983; Ambovombe, Decary 2782: Belciria, vallée du Mandrare, Decary 9231; vallée de la Manambolo, bassin du Mandrare, aux environs d’Isomono, Humbert 13238. Afrique australe. 7. Gymnosporia senegalensis (Lamk.) Loesn. in Bull. Herb, Boissier, IV (1896), 430. — Celastrus senegalensis Lamk. Encycl., 1 (1783), 661: Catha prorRarine Tul., in Ann. Sc. Nat., sér. 4, VIII (1857), 99. Arbuste ou petit arbre épineux sur ses rameaux inférieurs, souvent inerme sur les supérieurs plus grêles et souvent pendants; écorce des rameaux d’un vert grisâtre, recouverte souvent d’un enduit cireux de couleur blanche. Stipules très petites, très caduques, visibles seulement sur les très jeunes pousses. Feuiiles alternes ou rapprochées par 2-3 en fascicules insérés sur la moitié inférieure d'un aiguillon; pétiole très court (1-3 mA limbe oblancéolé ou étroitement obovale (15-32 x 4-9 mm.), à plus grande largeur en général au-dessus du milieu, de ce point atténué vers la base en coin aigu, obtvs ou arrondi au sommet, vert sur les 2 faces, à ge: (116° Famille.) 47 Gymnosporia (H. Perrier de la Bâthie). CÉLASTRACÉES, nervures peu visibles sur la page inférieure, non visibles en dessus bords parfaitement entiers. Cymes axillaires, isolées ou par 2-3 sur la base d’un aiguillon, courtes (moins de 1 cm.), glabres, denses, très courtement (2-3 mm.) pédonculées, divisées presque dès la base en 2 ramifications divariquées presque aussi longues que le pédoncule, portant chacune de 7 à 10 fleurs courtement pédicellées ou subsessiles; bractées courtes, fimbriées sur les bords: fleurs rougeâtres, hermaphrodites, 5-mères, de 3-3,5 mm. de dia- mètre; pédicelles de 1-15 mm.; sépales arrondis, fimbriés, de Ù mm. 8 de haut; pétales (1,8 X 1,3 mm.) 5 o-nerves, à bords entiers; étamines moitié plus courtes que les pétales; filets un peu atténués vers le haut, 2 fois plus longs que Tanthère (0 mm. 5). Ovaire hémis- phérique, à base enfouie dans le disque, surmonté de 2 petits lobes stigmatiques larges et très courts (0 mm. 1). Capsule bivalve. Graines ? -— Fic. IV, 2-3. Sables, rocailles, non loin de la mer; localisé à Madagascar sur extrémité nord de l'Ile entre Vohémar et la baie de Diégo-Suarez ; fl. : séptembre-décembre. OvEsr (Nord) : Vohémar, Richard 82, 99, 185 et 566, Perrier 6000; Port-Lewen, Boivin 2639; Montagne des Français, près de Diégo-Suarez, Perrier 17744 Afrique tropicale et diverses autres parties de l’ancien monde. A Espèce incomplètement connue. a / Gymnosporia brachystachya Baker in Trim. Journ. of Bot. "JXX (1882), 50. Arbre glabre dans toutes ses parties, à rameaux grêles, grisâtres et presque cylindriques. Feuilles courtement pétiolées, oblongues (2,5-3,7 cm. de long), obtuses, deltoïdes à la base, rigides et coriaces; nervures parallèles plutôt ascendantes. Cymes 3-4 flores, fasciculées, de près de 12 mm. de long; pédicelles plus longs que les fleurs. Calice patelliforme, de 648 mm.; sépales très petits, semiorbiculaires. Pétales étalés blanchâtres, suborbiculaires, de près de 2 mm. de long. Etamines plus courtes que les pétales; anthères linéaires oblongues. Imerina, Dr Parker; nom malg. : Toho (type non vu). Obs. — Peut-être rameau réa de G. trigyna, forme analogue à fa. serotina indiquée plus haut, toutefois sil s’agit bien d’une pti Poria ce que la description ci-dessus ne permet pas d'affirmer, (116° Famille.) : LM H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR. 5. MAYTENUS Molina, Saggio Chile (1792), 177; Loesener in Engler Nalur. Pflanzenfam., Bd. 20 b, (1942) Celastr. 131. Arbustes ou petits arbres toujours verts. Feuilles alternes; stipules très petites, caduques. Fleurs fasciculées ou en cymes axillaires, hermaphrodites, 5-mères. Calice à 5 lobes. Pétales imbriqués. Etamines 5, insérées au-dessous de la marge du disque ou sur cette marge. Disque charnu, plan, 5-sinué ou 5-lobulé. Ovaire à base immergée dans le disque, 2-3-loculaire; style court à stigmate 2-3-lobulé; ovules 2 par loge, ascen- dants. Capsule subglobuleuse ou obovoïde à 2-3 valves. Graine à testa crustacé, arillée; albumen charnu: cotylédons foliacés; radicule infère. 200 espèces environ des régions tropicales et subtropicales des deux mondes. 2 espèces dans notre flore, l’une répandue à Madagascar et aux Comores, l’autre spéciale aux Comores et n’appartenant peut-être pas à ce genre (fruit inconnu). Obs. — Ce genre n’est en somme distinct des Gymnosporia que par l’absence d’aiguillons caulinaires et de rameaux courts à bouquet de feuilles terminal et par ses feuilles persistantes toujours alternes. En un mot cest un type ombrophile tandis que Gymnosporia, est un type xérophile. Le port «à rameaux courts» est revêtu dans le S. W. de vue géographique ou climatique, n’est pas admis d'ordinaire comme suffisant pour caractériser un genre Fleurs disposées en fascicules axillaires de 3 à 10 fleurs ; dans à plus grande largeur au-dessus du milieu........ [. fasciculata. Fleurs en cymes pédonculées; feuilles à plus ane pu rgeur AU-CRSOOS OU MR lis lo 2. M. alaternifolia. 1. Maytenus fasciculata (Tul.) Loesn., in Engler Natur. Pflanzenf., Bd. 20 b, Celastr. (1942), 140. — Catha fasciculata Tul, in Ann. Sc. Nat, sér. 4, VIII (1857), 98 et var. parvifolia — 30 — (416° Famille.) Gymnosporia (H. Perrier de la Bâthie). CÉLASTRACÉES, Tul., loc. cit., 99; Celastrus fasciculatus Grandidier, Hist. Nat. Madag., Bot. Atlas IV, t. 280; Gymnosporia fasciculata Loes-: in Bot. Jahrb., XIX (1894), 232. Arbuste ou petit arbre glabre, à feuilles persistantes; sommilis des rameaux irrégulièrement costulées, les plus jeunes presque tétragones. Feuilles alternes, sans stipules, homochromes et assez coriaces; pétiole de G-10 mm.; limbe variable de forme et de dimensions, le plus souvent largement subovale (4,5-9 X 2,35 cm.) ou oblong et plus étroit (3,4-5,5 X 1,2-2,2 cm. jusqu'à 13 X 4 em.), à plus grande largeur au-dessus du milieu, atténué en coin aigu du milieu à la base, plus ou moins obtus au sommet, lâchement crénelé-denté sur les bords (5-19 dents par bord); 4-7 paires de nervures secondaires visibles sur les 2 faces. Fascicules æxillaires de 3-10 fleurs; bractées (à la base de chaque fleur) petites et écail- leuses; pédicelles de 8-10 mm.; fleurs 5-mères de 3-4 mm. de diamètre. Calice à segments arrondis et courts. Pétales oblongs, étalés, 3 fois plus grands que les sépales. Etamines à filet grêle et court (1 mm.); anthères petites, subglobuleuses. Disque mince, entier. Ovaire triloculaire, subglobuleux; style court obscurément trilobulé au sommet; loges biovulées, parfois à un seul ovule. Capsule subglobuleuse, à 3 sillons et 2-3 valves, loculicide et à la fin septicide; loges monospermes (1 souvent avortée); graines brunâtres, un peu réniformes (5 X 4 mm.), entourées d’un arille plus ou moins lacéré; albumen copieux; embryon verdâtre à radicule un peu plus courte que les cotylédons oblongs et minces. Forêts et Sr re surtout sur les sables littoraux; assez commun ; fl. : octobre-décem Est : Nord-Est, FE re Sambava (N. E.), Perrier 5127. SaMBIRANO : Nossi-Bé, Boivin, Richard 95 (p. p.) et 604; Lokobe, dans l’île de Nossi- se Hildebrandt 3340 : baie de Passandava (Ampasindava), Hildebrandt 301 OUEST (secteur sue Vohémar, Boivin 2640 et 2641 (p. p.), Richard 84, 95 (p. p.) et 602; baie de Rigny, Boivin 2641 (p. p-); Port-Leven, Vesco, Boivin 2661, cie Ambongo-Boina : littoral de la baie du Pabajaniba (Boina), a ni 6043; dunes près de Majunga (Boina), Perrier 1233; Mancngarivo (Ambongo), Perrier 1673; secteur du Menabe : dunes litto- rales vs l'embouchure de la Soanina, Perrier 6007. : COMORES 4 Anjouan, Lavanchie; Pamanzi, Boivin ue Grande FRE den 1515- (515). (116° Famille.) — 31 — H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR. 2 ? c " à 2. Maytenus (?) alaternifolia comb. n. -— Catha alaternifolia Tul., in Ann. Sc. Nat., sér. 4, VIII (1857), 98; Celastrus alater- nifolius Index Kew., I, 459. EST Arbuste glabre, inerme et à feuilles persistantes; jeunes rameaux d’un brun ferrugineux. Feuilles alternes, assez coriaces; pétiole de 4-8 mm.; limbe ovale ou ovale-lancéolé (4,5-6,5 X 2-3,5 cm.), à plus grande largeur au tiers inférieur, atténué-obtus de ce point vers les 2 extrémités, fortement crénelé-denté (15 dents env. par bord); nervures secondaires visibles sur les 2 faces mais surtout en dessous. Cymes de 2 cm. au plus, égalant au plus le tiers de la feuille, courtement (10 mm. env.) mais nettement pédonculées; ramifications de 2° ordre et suivantes très courtes, disposées en zigzag, recouvertes en entier par des bractées plus longues qu’elles, carénées, aiguës, un peu pubescentes sur la carène, de 1-1,2 mm, de long; pédicelles articulés à la base, de 3 mm. environ, portant quelques petits poils; fleurs de 3 mm. de diamètre, 5-mères et hermaphrodites, Calice à segments très petits, obtus, très nettement fimbriés et rougeâtres sur les bords. Pétales suborbiculaires ( mm. 4). Etamines plus courtes que des sépales, à filet large, atténué vers le haut, 2 fois plus long que l’anthère subglobuleuse. Ovaire presque en entier enfoui dans le disque, triloculaire, à loges biovulées; style très court, presque globuleux, obscurément trilobulé au sommet. Fruit ? COMORES, : Angazija (Grande Comore}, Boivin. émique (spécial aux Comores). Obs. — Ii nest pas certain que éette plante, dont le fruit est inconnu, appartienne au genre Maytenus. Son feuillage ressemble beaucoup à celui de Mystroxylon aethiopicum. 6. PTELIDIUM Thouars, Hist. Vég. Isles Austr. d'Afr. (1805), 11 et 29, t. IL. Arbustes dressés ou grimpants, glabres. Feuilles opposées, pétiolées, coriaces ou membraneuses, sans stipules. Cymes axillaires. Fleurs petites 4 ou 5-mères. Calice à segments courts, imbriqués. Pétales plus grands, sessiles. Etamines alternipétales, insérées sous le bord du disque, rejetées en = 94 32 — (416° Famille.) Ptelidium (H. Perrier de la Bâthie), CÉLASTRACÉES. dehors après la floraison, aussi longues que les pétales; filets subulés; anthères biloculaires, à déhiscence longitudinale introrse, à la fin extrorse, petites, basifixes. Disque entier ou subentier. Ovaire comprimé, ovale, biloculaire; loges bio- vulées; ovules superposés ascendants insérés un peu au-dessus de la base, à micropyle interne et inférieur; style court à stigmates très petits. Fruit samaroïde, sec, indéhiscent, très comprimé, largement ovale ou ovale-lancéolé, à bords dilatés en aile, biloculaire, une loge avortant souvent; loges monospermes. Graines ascendantes oblongues; testa lisse; albumen mince; embryon droit, vert; cotylédons plats et foliacés; radicule infère. Genre endémique; 2 espèces de Madagascar. Feuilles coriaces, à plus grande largeur au-dessus du milieu et à bords récurvés et subentiers; fruit ligneux, très coriace, grand (4,2-5,2 X 3,5-4,4 cm.), à aile plus large au sommet obtus que sur les côtés: arbuste dressé à rameaux rigides.... 1 P. ovatum. Feuilles membraneuses à plus grande largeur au-dessous du milieu et à bords lâchement crénelés; fruit ovale-aigu, plus petit (2 X 1,3 cm. au plus), à péricarpe mince, presque membraneux, et à aile aussi large à la base et sur les côtés qu’au sommet; Jiane à rameaux supérieurs grêles et retombants.... 2. P. scandens. ee G / ps __1. Ptelidium ovatum Poir., Dict., Suppl, IV (1816), 597; ‘Tul, in Ann. Sc. Nat. sér. 4, VIII (1857), 103; A. Grandidier, Hist. Nat. Madag., Bot. Atlas IV, t. 278. Arbuste de 3-4 m. de haut, glabre, à feuilles persistantes et ee rameaux cylindriques, les ultimes rigides, assez épais, à peine dilatés aux nœuds, sans lenticelles bien visibles. Feuilles ‘Opposées; pétiole épais, de 6-10 mm. de long; limbe obovale ou Oblong (4,2-6,2 x 1,7-3,2 cm.), la plus grande largeur au-dessus du milieu ou au tiers supérieur, à bords entiers, souvent récurvés ; 3-7 paires de nervures secon: F4 ascendantes. Cymes axïllaires, solitaires ou fasciculées par 3-4, de 4 à 6 cm. de long, pédonculées (2-3 cm.), 2-3 fois ramifiées, lâches, à fleurs assez nombreuses; bractées très petites, épaisses, rigides et aiguës; pédicelles cours, assez épais; fleurs 4-mères, de 4-5 mm. de diamètre à l’anthèse. (16° Famille.) — 3 — H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR. Calice à segments arrondis, aussi larges que hauts. Pétales plus grands, à base large, Etamines aussi longues que les pétales, rejetées en dehors après l’anthèse. Disque entier. Ovaire très petit, à style très court. Fruit largement ovale (4,2-5,2 X 3,2-4,4 cm), très comprimé, ligneux, strié-nervé, obtus au sommet, l'aile très épaisse et rigide plus large (1,2-2 cm.) au sommet que sur les côtés; 2 loges, l’une avortant souvent. Graine oblongue à testa mince et embryon vert. EsT :/sans localité, du Petit-Thouars. Endémique. Obs. —. Cette espèce n’a pas été retrouvée depuis 1795. Ptelidium scandens H. Perr., in Not. Syst., X (1942), 189. Liane à feuilles caduques, glabre sur toutes ses parties, à rameaux aux extrémités grêles, faibles et pendants. Feuilles opposées, sans stipules; pétiole de 7-19 mm.; limbe ovale-lancéolé ou elliptique (4,5-7 X 1,7-3,7 cm.), la plus grande largeur au-dessous du milieu ou parfois au milieu, atténué vers la base arrondie ou obtuse, atténvé plus fortement vers le sommet acuminé-obtus, grossement crénelé-denté sur les bords (6 dents env. par bord}; nervation visible sur les 2 faces. Cymes #xillaires et solitaires, parfois groupées par 3 en large cyme corymibiforme terminale, 3-4 fois composées, Tâches, de 3 à 12 fleurs, en général longuement (1,2- 2,5 cm.) pédonculées; bractées opposées au sommet des articu- lations, lancéolées-linéaires, aiguës, de 0,6-2 mm. de long; pédicelles de 4-6 mm., presque tétragones au sommet, articulés à la base; fleurs 4-mères. Calice à segments un peu inégaux, de 1 mm. @ haut, aussi larges à la base. Pétales caduques, non vus, à base lange (d'après la cicatrice). Etamines de 1 mm., recourbées en dehors à la fin; filets un peu élargis à la base; anthère presque globuleus®, petite (0 mm. 3), extrorse à la fin. Disque épais, à 4 ondulations peu saillantes entre les étamines, Ovaire et style non vus. Fruits (immatures) rougeûtres, membraneux, plats, samaroïdes, ovales- lancéolés, (2,2 X 1,1 em. env.), un peu contractés-aigus ou parfois arrondis à la base, subaigus ou courtement acuminés au sommet, finement nervés, les nervures divergentes en éventail, assez étroi- tement aïlés, l'aile mince, d'une largeur égale (2 mm. env.) de a base au sommet, 2 loges biovulées; jeunes graines, cylindriques; ascendantes. Graines mûres non vues. -— Fire, V, 1-3 — 44 — (116° Famille} Ptelidium (MH. Perrier de la Bâthie). CÉLASTRACÉES.. M. TVesque ‘Fi. V. _ Ptelidium scandens : 1, rameau en fruits x 12: 2, jeune fruit x 2: 3, jeune X £ À ñ à : 3 0 < >. fruit avec la partie centrale de la paroi enlevée, montrant les ovules ascendants X (116° Famille.) — 3 — … = e H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR. Forêt tropophile, à 250-400 d'altitude. En fruits jeunes : janvier. OUEST (secteur Nord) : collines et plateaux de l’Analamera, Hum- dert 19181. Endémique. 7. MYSTROXYLON Eckl. et Zeyh., Enum. (1835), 125: Loes., in Engler Nat. Pflanzenf., Bd. 20 b (1942), Celastr., 177. Arbustes ou petits arbres toujours verts; bois à ponctua- tions vasculaires simples, rondes ou ellipliques. Feuilles alternes. Fleurs disposées en pseudo-ombelles denses, subses- siles ou courtement pédonculées, hermaphrodites, 5-mères. Calice à lobes arrondis. Pétales suborbiculaires ou largement ovales, imbriqués. Etamines courtes, insérées sous le bord du disque charnu et peu épais. Ovaire à 2 loges biovulées; ovules ascendants; style très court. Drupe rouge à maturité, globu- leuse ou ovoïde, apiculée ; péricarpe un peu charnu, peu épais; noyau à enveloppe mince, crustacée, peu tenace, monosperme par avortement d’une loge et d’un ovule. Genre probablement réduit à une seule espèce ubiquiste et très variable, africaine et malgache. Pflanzenf., Bd. 20 b (1949). Celastr., 178. — Cassine aethiopica Thunb., in DC. Prodr., I, 12; Mystroxylon athroanthum. spilocarpum et sessiliflorum Eckl. et Zeyh. loc. cit. 125; M. confertiflorum Tul., in Ann. Sc. Nat., sér. 4, VIII (1857), 106; Elaeodendron aethiopicum Oliv., FL Trop. Afr, 1 (1868), 365; Grandidier, Hist. Nat. Madag, Bot. Atlas, IV, t. 277: Æ. oliganthum Baker, in Journ. Linn. Soc., XX (1883), 121; E. pilosum Baker, Loc. ett, 192: E: nilidulum Baker, loc. cit., XXI (1884), 333: E. Vaccinioides Baker, loc. cit., 333; E. gym- nosporoides Baker, Loc. cit, XXII (1886), 460; Cassine como- rensis Loes. in Bot. Jahrb., XVIII (1893), 531: Mystroxylon comorense Loes. in Engler Pflanzenf. Nachtr., 1 (1893), 223. — 36 — (416° Famille.) Mystroxylon aethiopicum (Thunb.) Loes., in Engler Nat. eo et Mystroxylon (H. Perrier de la Bâthie). CÉLASTRACÉES. Arbuste ou petit arbre pouvant atteindre 8 à 10 m. de haut; rameaux à écorce brunâtre, sans lenticelles bien visibles, plus ou moins pubescents ou pubérulents à l’état jeune, glabres ensuite. Stipules très petites, très caduques, visibles seulement sur les irès jeunes pousses. Feuilles alternes, en partie persistantes, d’un vert brunâtre en herbier, les nouvelles d’un brun cannelle, assez minces, peu coriaces, très variables de forme et de dimensions; pétiole de 3 à 7 mm., souvent un peu pubescent, à la fin glabre; limbe obovale, elliptique, oblong, ovale-oblong, la plus grande largeur rarement au-dessous du milieu, plus souvent au milieu ou au-dessus, tantôt atténué-obtus également vers les 2 extrémités, tantôt plus atténué en coin vers la base, parfois acuminé-obtus au sommet, souvent moins de 2 fois plus long que large (1,5-6 X'1-3,4 cm.) ou plus de 2 fois plus long que large (4-11 X 1,6-4 cm.), ces diverses variations pouvant être observées non seulement sur le même pied, mais aussi parfois sur un même rameau; bords plus ou moins lâchement crénelés; 5-7 paires de nervures secondaires, peu Saillantes mais visibles sur les 2 faces. Inflorescences axillaires Courtement pubescentes, cymes contractées en forme de glomérules subsessiles ou courtement (3-8 mm.) pédoncudées, denses, à fleurs plus ou moins nombreuses (5 à 30); bractées écailleuses, très petites; pédicelles courts (1-5 mm.); fleurs 5-mères, hermaphrodites, de 3-4 mm. de diamètre, Calice à lobes arrondis égalant au plus le tiers des pétales. Pétales orbiculaires (1 mm. 2), assez épais. Eta- mines insérées sous le bord d’un disque peu épais, à filet très court. Ovaire très petit, biloculaire, à loges biovulées; style très court. Drupe rouge sur le vif à maturité, globvleuse (7-10 mm.) ou ovoide (10-12 X 6-8 mm.), entourée à la bas: par le calice et le disque persistants et surmontée d’une petite pointe (base du style); péricarpe peu épais, un peu charnu; noyau monosperme, par Les tement d’une loge et d’un ovule; endocarpe mince, crustacé, a Graine globuleuse ou ovoïde, noire; albumen charnu, assez épais; Cotylédons minces, ovales; radicule infère. — Fic. V Ubiquiste, très répandu sur tout le versant occidental, du sn à 2.000 m. d'altitude, plus rare sur le versant oriental; forêts, __ et buissons; stations arides ou plus ou moins humides, sur tous terrains; Souvent dans les lieux découverts, sous forme de rejets d’une souche incendiée; fleurs et fruits en saison des pluies (de novembre à mai) dans les forêts, toute l’année dans les lieux découverts. Noms ue : Hazondity, Hazoringitra, Hazoringitsa, Aisisy, Fanajava, Fanajavina, (116° Famille.) —31 — H. HUÜUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR. Voampy; employé par les Indigènes pour faire des torches manches d'outils ou de sagaies (bois dur). Drupes plus comestibles, recherchées par les oiseaux frugivores. Esr /: Antalaha (N. E.), Perrier 5934: E, £ory"(N. E.), Perrier 5931. CENTRE : sans localité, Baron 3735 GS de E. gymnosporoides Baker) ; mônt Psaratanàäna (N.), Perrier 16146: massif @e Manofngarivo (N. W.), Perrier 5951; montagnes entre le haut bassin du Sambirano et le haut bassin du Maevarano (N.), Humbert 18140; Ankaizina, haut bassin du Maevarano (N.), Perrier 5956; Tampoketsa, haut bassin du Bemarivo (N. ne Perrier 5654 et 5959; Andilamena, près d’Amparafaravola (N. E.), 262 ; Tniparens près d’Imerimaändroso (N. E.), Cours 18: Pa près d’Ambatondrazaka (N. E.), Cours 486; Ankaroka, près D ou Cours 229; massif de l’Andrangavola (3° Rés. Nat.), au S. E. du lac Alaotra, Humbert 17583: Nord d’Ankazobe (N. W.), Decary 7374; N. E. d’Ankazobe, Perrier 6901: mont Ambohitantely au N. d’Ankazobe, Perrier 11072; entre Fenoarivo et Miarinarivo (Imerina), Decary 7637; environs de Moramanga (E.), Decary 6944, Cours 811, Perrier. 5974; forêt d’Analamazaotra (E), Vigui 7 Lam et Meeuse 5298: et des ou moins du lac Alaotra, sur le Manin- environs d’Ambatofinandrano (W.), Decary 13134: Itremo, W. Betsileo, Perrier 12463: massif de Kalambatritra (S.), Humbert 11954; haute vallée du Mandrare (S. W.), Humbert 6678: Apiky, entre as embtd et l’Elakelaka (S.), Humbert 13844. \SAMBIRAN : Nossi-Bé, Richard 164, 228, 601 et 603, Boivin 2163 Pervilté 269 re Perrier 5947 et 18719; Marozavavy, près de Maro- mana, ee 1925: base du pic d’Antsatrotro, Perrier 5952. OUEST\: Vohémar (N. E.), Richard 98 ct 97, Boivin 2640 ( (p. p.); Diézo- Suarez, Boivin 2395, Richard 17%; Lanivato, pres de la baie de sr ON: Richard 129, Bernier 312 (2° so Port-Leven (N.), Boivin 2640 (p. p.): baie de Rigny, Boivin 2640 (p. p.); Nossv-Mitsiou (N. W.), Perrier 18782; environs de la baie de ur (Boina, N. W.), Perrier 6044: Amboanio près de Majunga (N. W.), Perrier 1224; Basaka, sur le plateau d’Ankara (Boina), Perrier 6032; Manongarivo (Ambongo), Perrier 1675 et 5965: ports de 1 sue (Ambongo), Perrier 5964: Peè r 6031; Vatambe, près de Ranohira (S. W.), Perrier 5981. vallée de l’Onilahy, vers l'embouchure, Humbert 26178; €, Humbert 5636, Decary 2905; Isakoka, au S. E. d’Ambovombe, Décéry roi bassin moyen du Mandrare, au mont Vohitrosy, Hum- bert 12709, au mont Vohibaria, Humbert 12619, et de Tsivory à Anadabo- Java, Humbert 12296. Comores” : Ma yotte, ‘Boivin 3362, Pervillé 303. Loue tropicale et Afrique austra es formes suivantes sont à peine nn de plusieurs des spécimens cités ci-dessus. Elles ne sont citées ici que pour indiquer les me (116° Famille.) CÉLASTRACELS, Mystroxylon (H. Perrier de la Bâthie). 1 fie, VI. — Mystroxylon aethiopicum : {, rameau en fruits de la forme banale X 1/2: 2, rameau florifére d’un pied du Sambirano X 1/2; 3, rameau en fruits de la même ue © ec] œ® 2 la forme raccinioides X 1/2 : 6, rame euilles étroites de la mème forme X 7, rameau florifère de la forme comorense X 1/2:8, fruit de la forme banale X 2. (16° Famille.) — 39 — H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR, extrêmes de la gamme de variation (hétéréromorphisme foliaire) de l'espèce. Fa. vaccinioides Baker pr. sp. — E. vaccinioides Baker, in Jôurn. Linn. Soc. XXI (1884), 333. Feuilles petites, de 1 à 4 cm. de long, largement ovales, ellip- tiques ou un peu obovales, souvent arrondies aux 2 extrémités, rarement en coin à la base ou plus atténuées vers la base que vers le sommet, relativement larges, ordinairement moins de 2 fois plus longues que larges. — Fi. VI, 5-6 Forme des montagnes du Domaine central, des statidns TRCAUERSS et très exposées aux vents. CEX NTRE >: sans localité, Baron 3147 (tyfe d'E. väccinioides Baker), 3373, 1928 (E.-oliganthum 3084 (EYhitidulum Baker); massif du Tsara- tañäna, flancs S. de ’Amboabory (N.), Humbert 18382; entre Mandri- tsara et a (N. E.), Humbert 18010; Tampoketsa au N. d'Ankazobe, Humbert 11072; berges du Mangoro, près d’Ankarefo (E.), Viquier et Humbert 118%; bords de la Sahamarinana, entr? Ampasim- potsy et Bevalanira (E.), Viguier et Humbert 993; massif de Kalam- batitra (S.), Humbert 11748; bassin de réception de la Mananara, affluent du Mandrare (S.), Humbert 13742; bassin Due du Mandrare (S.), Humbert 6686 et 6842. 1 de , /Fa. pilosum Baker pr. sp. — E. A su Baker, in Journ. _Linn. Soc. XX (1883), 122. Pubescence des parties jeunes et des inflorescences plus longue, p:us dense, persistant davantage, Çà et là, avec la forme typique et les autres formes, sur des stations très diverses. CENTRE : sans localité, Baron 1204 (tyfe de E. pilosum Baker); haut Andraronga (N. E.), Perrier ei et 5997bis; entre Mandritsara et Andi- Jamena (N. E.), Humbert 18047. OuESsT : collines et ee calcaires de l’'Ankarano (N. W.), Humbert 18918; collines et plateaux calcaires de l’Analamera (N.), Humbert 19089; environs de Fa baie de Diégo-Suarez (N.), Perrier 17684; bassin de la Tsiribihina (W., Menabe), Perrier 5943. _ (16° Famille.) A:Ÿ 2S. Brexiopsis (H. Perrier de la Bâthie). CÉLASTRACÉES. Sup-OuEsr : vallée de la Manambolo, aux environs d’Isomono (S.), Humbert 12819 et 12975. Fa. occidentale. Feuilles assez étroitement elliptiques-lancéolées ou ovales- lancéolées, ordinairement 3 fois plus longues que larges, à plus grande largeur au milieu et souvent au-dessous, à bords plus densé- ment crénelés. Inflorescences souvent subsessiles ou très courtement pédonculées, les pédicelles d'ordinaire plus longs que le pédon- coule. —— Fic. VI, 4 Sans localité : Baron 6327. CENTRE) : montagne d’Ambre (N.), Humbert 3983, Perrier 5978 et 17705. OuESsT : Firingalava, dans le Boina (N. W.), Perrier 706. Sup-Ouesr : vallée de l’Onilahy, aux environs de Tongobory, Humbert 2678 Obs. — On peut rapprocher de cette forme un spécimen de Fort- Dauphin, qui a les feuilles analogues, mais dont les cymes sont moins contractées que d’ordinaire (ramifications de 2° ordre atteignent sur ces exempla aires (Scott Elliot 3051) 2 mm. de lon (Esr :environs de Fort-Dauphin, Scott ane 3051 (dét. Celastrus elarss Sond.) | 0 Fa. comorense Loes. pr. sp. — Mystroxylon comorense © Loes, Engler Nat. Pflanzenf. Nachtr., 1 (1893), 223; Cassine comorensis Loes. in Bot. Jahrb. XVII (1893), 531. Feuilles étroitement lancéolées et grandes (5,5-8,5 X 1-2 cm.), à plus grande largeur au milieu ou un peu au-dessus, atténuées en coin très aigu sur le pétiole; pédoncule plus grèle et plus long (10-15 mm. _ — Fic. VI, 7. Grande oué Humblot 1003 (3), 1039 (39) et 1515 (515). 8. BREXIOPSIS H. Perr., in Not. Syst, À (1942), 192. Arbuste à port de houx, à feuilles persistantes et pores alternes et toutes dentées-épineuses. Stipules très petites, précocement caduques. Fleurs sessiles ou courtement pédi- cellées, fasciculées sur des nodosités de l'écorce du tronc et (416° Famille.) Ar H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR. des rameaux, hermaphrodites, 4 ou plus souvent 5-mères, à réceptacle presque plan. Sépales imbriqués. Pétales non vus. Etamines 4-5, alternipétales, insérées dans des échancrures de la marge du disque. Ovaire 4-5 loculaire; 4-5 styles courts et divergents, comprimés Jatéralement, creusés sur la face interne d’un profond sillon et munis au sommet d’une languette linguiforme épaisse réfléchie en dehors. Drupe ordinairement plus large que haute, de 3-4 cm. de large, à 3-5 noyaux, réniformes ou presque; exocarpe mince et membraneux; mésocarpe épais et charnu; endocarpe mince, fibreux-ligneux, très dur, orné à l'extérieur de nervures assez visibles partant du hile et se ramifiant sur les 2 faces. Graine semi-pendante, insérée dans l'angle interne vers le quart supérieur; tégument mince; albumen épais et charnu; embryon presque droit, la radicule cylindrique pourtant un peu oblique vers la région du hile: cotylédons foliacés, largement ovales. Genre endémique de l’'W. de Madagascar, représenté par une seule espèce incomplètement connue Brexiopsis aquifolia H. Perr., loc. cit. Arbuste de 3 à 4 m. de haut, à nombreux rameaux, les ultimes assez minces (1,5-2 mm. diam), jaunâtres et parsemés de petites lenticelles d’un gris cendré, glabres ainsi que les feuilles dévelop- pées, mais très jeunes pousses probablement couvertes d’une certaine pilosité précocement caduque, dont on trouve des traces sur les stipules, les nervures des feuilles, les écailles de bourgeon et, sous forme d’une très fine ponctuation, (cicatrices évidentes de poils tombés), sur la face inférieure du limbe foliaire. Stipules deltoïdes-aiguës. Feuilles coriaces, très épineuses; pétiole de 5-7 mm.; dlimbe plus ou moins étroitement oblong (8,5-13,5 X 3,4 cm.), courtement en coin à la base, ordinairement aiguë et terminée par un aiguillon, très finement ponctué sur la face infé- rieure et bordé de 16 à 18 dents piquantes, Fleurs sessiles ot subsessiles insérées sur le tronc ou les branches, non vues à l’anthèse, mais en partie persistarltes à la base du fruit. Sépales largement ovales-obtus. Drvpe turbinée-subglobuleuse (2,7 X 3 cm.) — 42 — (116° Famille.) Pleurostylia (H. Perrier de la Bâthie). CÉLASTRACÉES. ou deux fois plus large que haute (2 X 4 cm.), parfois obtusément quadrangulaire, plane ou déprimée au sommet; styles persistants, divergents, de 3 mm. de long, de 1 mm. 5 de large.sur les côtés, épais de 0 mm. 6; stigmate en lobe linguiforme épais, réfléchi en dehors. Noyaux épais (2 X 1,7 X 1 cm.); endocarpe de 2 mm. d'épaisseur, à grosses nervures externes bien visibles, mais de couleur terne. — FiG. VII, 1-6. Dunes\littorales, non loïën de la mer. Fruits : février. OuEsr/: environs de Majunga, près d’Amborovy, Perrier 17804. re 9. PLEUROSTYLIA VWight et Arn.,, Prodr. 1 (18354), 157. Arbustes glabres. Feuilles opposées, entières, coriaces. Fleurs en cymes axillaires, 4 ou 5-mères. Sépales imbriqués. Pétales plus longs, imbriqués. Etamines alternipétales, insérées sous le rebord externe du disque; anthères subbasi- fixes, introrses, à connectif épaissi dorsalement. Ovaire à base enfouie dans le disque, excentrique; une seule loge biovulée; ovules ascendants, à raphé dorsal; style court à sommet trigone ou irrégulièrement dilaté. Fruit un peu charnu, à la fin sec, orné d’une cicatrice stylaire excentrique. Graines 1, rarement 2: testa coriace recouvert d’un tissu pulpeux (arille ?); albumen copieux; embryon droit à cotylédons suborbiculaires. Quelques espèces de l'Inde, de la Nouvelle-Calédonie et de la région malgache (Mascareignes). Genre douteux pour Madagascar. | 7) Pleurostylia pachyphlaea Tul. in Ann. Sc. Nat., sér. 4, VIT (1857), 104: A. Grandidier, Hist. Nat. Madag., Bot. Atlas, IV, t. 279. Arbuste à petites feuilles persistantes, luisantes sur la face supe- rieure; jeunes rameaux tétragones, peu dilatés aux nœuds. ns de Stipules, même sur les très jeunes pousses. Feuilles assez coriaces, à pétiole subnul, le limbe décurrent presque jusqu'à la base; limbe : obovale ou oblancéolé (1,4-3,3 X 0,8-2 cm.), à plus grande largeur . (116° Famille.) — 43 — H, HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR. au tiers supérieur, atténué de ce point à la base en coin très aigu, arrondi au sommet; bords entiers, un peu récurvés; nervation fine, bien visible sur les 2 faces. Fleurs axällaires, solitaires sur un axe court, plus court que le pédicelle, terminé par 2 petites bractées opposées entre lesquelles est articulé le pédicelle, ou en petites cymes de 3 à 5 fleurs, ne dépassant pas 5 mm. de long; périanthe de 2,5-3 mm. de diamètre. Sépales arrondis; pétales orbiculaires, 2 fois plus grands; disque plat, orbiculaire; ovaire dépassant peu le disque; jeunes fruits nettement excentriques, le style rejeté laté- ralement., Fruits mûrs non vus. Pa spécimen provenant en toute certitude de Madagascar. L’exemplaire de du Petit-Thouars (sans localité indiquée) provient très probablement des Mascareignes. Un autre spécimen, Hildebrandt 3926, attribué à cette espèce et provenant bien lui de Madagascar, n'appartient ni à ce genre ni même aux Célastracées (Rubiacées!). Sans indication de provenance : du Petit-Thouars Mascareignes (Réunion) Commerson; Richard 448 et 449. 10. HARTOGIOPSIS H. Perr., in Not. Syst, X (1942), 194. « Arbuste glabre, à feuilles opposées, coriaces et dentées- serrulées. Fleurs en cymes axillaires, hermaphrodites, 5-mères. Sépales imbriqués. Pétales imbriqués, 2 fois plus longs que les sépales. Etamines 5, alternipétales, très courtes, insérées dans les échancrures du disque; filets plus courts que l’anthère grosse, largement ovale et introrse. Disque charnu, plan, à bords crénulés. Ovaire à base immergée dans le disque, ovale-conique, atténué en style assez long, trilobulé au sommet; loges 3, biovulées; ovules ascendants, insérés dans le bas de la loge, à micropyle tourné vers le bas et en dehors. Fruit indéhiscent, sec à maturité, trilobé-trigone, entouré à la base par le calice et le disque, à 3 loges (parfois une avortée) contenant chacune un noyau; exocarpe assez mince; fibreux-crustacé, assez fragile; noyaux monospermes à enve- loppe fibreuse et coriace, déhiscente à la fin par une fente ventrale. Graine noire, luisante, oblongue, de 7 mm. sans arille; albumen copieux; embryon vert à cotylédons foliacés, très minces et oblongs; radicule courte, infère. — 44 — (116° Famille.) Hartogiopsis (H. Perrier de la Bâthie). CÉLASTRACÉES. ” M.7.Vesque_ Fi6. VII. — Brexiopsis ui , feuilles d’un rameau inférieur X 12: 2, feuilles d'un rameau supérieur X 1 F: ruit, gr. nat.: 4, coupe Le ge du même, gr. nat. : 5, noyau AE coupe longitadinaie du même x 1 (116° Famille.) — 45 — H. HUMBERT. —— FLORE DE MADAGASCAR, Genre endémique de Madagascar. Une seule espèce Hartogiopsis trilobocarpa (Baker) H. Perr., in Not. Syst., X (1942), 195. — Hartogia (?) trilobocarpa Baker, in Journ. Linn. Soc, XX (1883), 119: H. trilobocarpa Loes., in Engler Nat. Pflanzenf., Bd. 20 b (1942), Celastr., 179; Schrebera trilobo- carpa Loes., in Engler Nat. Pflanzenf., IH, 5 (1896), 216. Arbuste en buisson de 2 ou 3 m. de haut, entièrement glabre, à jeunes tiges presque tétragones et à feuilles opposées et persistantes; pétiole de 245 mm. de long; limbe foliaire assez coriace, plus ou moins étroitement ou largement oblong (1,8-4,7 X 0,9-2,4 cm.), obtus aux 2 extrémités, denté-serrulé et à nervures fines, visibles sur les 2 faces. Cymes axillaires isolées, brunâtres, petites (1 em. de long env.), Ccourtement (4-6 mm.) pédonculées et pauciflores (4-6 f1.); bractées très petites écailleuses; pédicelles de 142 mm.: fleurs 5-mères, de 4-5 mm. de diamètre, à réceptacle un peu concave. Sépales arrondis, 2 fois plus courts que les pétales, imbriqués. Pétales sessiles, largement elliptiques, obtus et imbriqués. Etamines très petites (1 mm.), égalant à peine la moitié des pétales; filets plus courts que l’anthère relativement grosse et subglobuleuse, Ovaire à base immergée dans le disque et le réceptacle, triloculaire et à loges biovulées et complètes; style assez long, courtement trilobé au sommet. Fruit un peu obovale, obtusément trilobé-trigone dans le haut, plan au sommet, atténué sur le pédicelle, entouré à la base par le calice et Île disque persistants, de 6-8 mm. de haut sur 5 mm. de large près du sommet, indéhiscent, sec et à 2 ou 3 loges; loges à un noyau monosperme; péricarpe mince assez fragile; columelle fibreuse, se désagrégeant en lanières; noyau à enveloppe fibreuse et coriace, déhiscente à la fin par une fente ventrale (1). Graine oblongue, noire, de 7 mm. env., dressée, insérée presque au fond de la loge, sans arille; albumen copieux; embryon droit, mince, vert, à cotylédons oblongs et à petite radicule cylindrique. — Fi, VII, 1-6. () Ce caractère singulier rapproche cette plante de certaines Rham- nacées. — h6 — (416° Famille.) Hartogiopsis (H. Perrier de la Bâthie). CÉLASTRACÉES, L ’ L KR X/ : ’ : ifèr 2 : ?, rameau en fruits Fi@. VIT. — Hartogiopsis trilobocarpa : |, rameau florifère X : 1" Fr D hui X 1/2: 3, fleur X 4: 3, la mème, deux pétales et une élumine enlevées; #, ’ 2 X 2:5, une des coques X 2 : 6, une graine (116° Famille.) me Lot H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR. Forêts ombrophiles, de 500 à 2.009 m. d’altitude; fl. et fr. : de décembre à avril. Assez rare; localités disjointes, les extrémités distantes de plus de mille kilomètres. d) : sommet du pic Saint-Louis, près de Fort-Dauphin, Humbert EST (Su 5903, Decary 1005 CENTRE * sans localité, Baron 1183; massif du Tsaratanàana (N.), Perrier Endémique. 11. RHACOMA L., Gen., n° 144. Arbustes glabres ou velus. Feuilles opposées; stipules caduques et très petites. Cymes axillaires pédonculées, petites et pauciflores. Fleurs 5-mères. Sépales imbriqués, petits. Pétales imbriqués, plus grands. Etamines alternipétales, à anthère petite et introrse. Disque orbiculaire. Ovaire à base immergée dans le disque, à 2 ou 3 loges uniovulées; ovule inséré près de la base, à micropyle extrorse et infère; style très court. Fruit souvent irrégulièrement obovoide, see ou drupacé; pulpe rare; noyau à 1 ou 2 loges. Graine arillée ou non, pourvue d’un albumen. 7-8 espèces de l'Amérique centrale et du Chili; une espèce à Madagascar (?). > Rhacoma decussata Grandidier, Hist. Nat. Madag., Bot. Atlas HI (1894), t. 284. Arbuste à rameaux grèles, subverticillés, subaphylles ou du moins à feuilles très petites, oblancéolées, opposées ou subopposées. Cymes tripares, grêles, 5-7-flores, 5-6 fois plus longues que les feuilles; bractées très petites; pédicelles 2-3 fois plus longs que la fleur. Fleurs hermaphrodites, 4-mères. Calice à divisions courtes, larges et deltoïdes, égalant environ le quart des pétales. Pétales imbriqués, ovales-triangulaires. Etamines un peu plus courtes que les pétales; filets subulés, 2 fois plus longs que l’anthère; anthère subglobuleuse. Disque à 4 lobes épais, alternisépales. Ovaire atténué en style épais; stigmate bilobé, à lobes eux-mêmes obscurément (116° Famille.) Elaeodendron (H. Perrier de là Bâthie). CÉLASTRACLES, bifides; ovule inséré à la base de la loge, à micropyle en bas et en dehors. Drupe monosperme, obovale, mucronée, un peu asymétrique. Le spécimen type ayant servi à l'exécution de la planche 284 de l'Atlas Grandidier n’a pu être retrouvé dans l’Herbier du Muséum de Paris et paf suite les caractères indiqués ci-dessus sont seulement ceux que l’on .. ae sur cette plariche 284. L'espèce est ordinaire- ment attribuée à BAILLON, mais il se pourrait, BAILLON étant mort on 1894, que cette re ait été faite d’après les indication de DRAKE DEL CasTILLO. En somme lexistence à Madagascar d’une espèce de ce genre américain n’est pas absolument certaine et aurait besoin d’être confirmée soit par l’étude du type et la connaissance de sa provenance exacte, soit par la découverte sur la Grande Ile de nouveaux exemplaires de l’espèce. 12. ELAEODENDRON Jacq. F., in Nov. Acta Ilelvet., 1 (1787), 36 : Loes. in Engler Nat. Pflanzenf., Bd. 20 b (1942), Celastr., 172. * Arbustes ou arbres à feuilles opposées ou subopposées, coriaces, souvent crénelées-dentées; stipules petites; ponc- fuations vasculaires du bois plus ou moins scalariformes, rarement simples. Cymes axillaires ou groupées à la base des jeunes pousses, pédonculées, à petites fleurs. Fleurs herma- phrodites ou polygames, 4 ou 5-mères. Calice à divisions imbriquées. Pétales étalés. Etamines 4-5, insérées sous les bords du disque, au fond de sinus plus ou moins profonds; filets minces ou subulés; anthères souvent subglobuleuses, à déhiscence latérale introrse, parfois extrorse à la fin, lorsque l’étamine se renverse en arrière. Ovaire à base immergée dans le disque, à 2-4 loges biovulées; ovules ascendants, insérées dans l’angle interne près de la base; style court, terminé par 2-4 lobes stigmatiques. Drupe globuleuse, ovale ou plus ou moins allongée (de 0,5 à 3 em.); épicarpe sec et coriace; endocarpe très dur, pluriloculaire. Graine sans arille, aibu- minée, à cotylédons foliacés et à petite radicule infère. 50 espèces environ des régions tropicales ou subtropicales; 7 espèces dans notre flore, dont une spéciale aux Comores, {116° Famille.) — #9 — H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR. 5 endémiques de Madagascar, et 1, abondante sur les Masca- reignes, dont l'existence sur la Grande Ile n’est pas certaine. En outre le fruit est inconnu sur 5 des espèces de Madagascar ce qui rend douteuse leur attribution générique. 1. Feuilles cladodiformes, très étroites (5,7-8 X 0,3-0,4 , Cm), striées-rubannées, à 3-5 dents très distantes &” bien saillantes sur chaque bord et à nervures ere PR RS ds D de Ni GOUT, 1 FR 1”. Feuilles plus larges, ovales, ovales-oblongues ou Vite nervures divergentes Fleurs assez grandes (au moins de 4 mm. de diam.) ; arbres [el ou arbustes entièrement zlabres. 3. Fleurs fasciculées, grandes (8 mm. diam.)........ 2. E. Cowani. 3. Fleurs en cymes pédonculées, plus petites (moins de 4. Feuilles à plus grande largeur au-dessous du milieu, ovales-lancéolées (5-9 X 1,8-3,5 cm.), longuement acu- minées-aiguës et à bords entiers: ovaire à 2 loges 3. E. anjouanense. 4. Feuilles ra grande largeur au milieu ou au-dessus. 5 loges; style à 5 lobules stigmatiques; feuilles oblancéolées (4,2-8 X 1,5- 2,9: CI), à bords Fe cymes petites (5-10 mm.) et pauci 4. E. pauciflorum. M A de D a nn en de D à 5”. Ovaire à 3 loges; feuilles plus larges, obovales oblongues (4,2-14 X 1,7-5 cm.), à bords obscurément crénelés-dentés; cymes plus grandes (2-4 cm.), 5. E. orientale. 2. Fleurs très petites (1-1,5 mm. diam.): arbustes pubescents. 6. Fleurs 5-mères, hermaphrodites, fasciculées par 1-3 à Vaisselle de bractées semblables aux feuilles mais plus petites; feuilles à bords presque entiers, souvent courte- TR OS RE ANNEE . E. micranthum. - Fleurs 4-mères, unisexuées, dispostes en petites She: axillaires pédonculées; feuilles sans acumen et à bor PARCS HMS nee DR EN 1. Elaeodendron (?) Humberti H. Perr., in Not. Syst. X (1942), 197. Grand arbuste ou petit arbre atteignant 6 à 8 m. de haut, presque glabre, mais à très jeunes pousses couvertes d’une légère pubéru- RL D (116° Famille.) Elaeodendron (H. Perrier de la Bâthie). CÉLASTRACÉES. lence grisâtre; rameaux ultimes fins (1 mm. diam. env.), un peu tétragones à l’état jeune au sommet des entre-nœuds, striés en Jong lorsqu'ils sont plus âgés. Feuilles opposées ou rarement sub- opposées, glauques, persistantes cladodiformes, coriaces, droites, arquées ou ondulées; pétiole jaunâtre, étroit, de 4-5 mm. de long: limbe très étroitement lancéoké-linéaire, presque loriforme (5,7 -8 X 0,3-0,4 cm.), plus atténué vers la base aiguë que vers le sommet obtus, fortement denté, les dents (3-5 par bord) très distantes (8 -12 mm.), très saillantes; face supérieure glabre; face inférieure un peu pubérulente-grisâtre; nervures nombreuses, parallèles, assez saillantes, donnant à la feuille un aspect strié. Petites cymes géné- raklement solitaires, glabres, très courtement (2-3 mm.) pédonculées, 2 fois ramifiées, de 5-7 mm, de long et à 3-7 fleurs; bractées réduites à de petits rebords rougeâtres; pédicelles très courts (à peine 1 mm.), subtétragones, un peu épaissis sous ia fleur; fleurs 5-mères et de 4 mm. de diamètre, Sépales très imbriqués, suborbiculaires, 3 fois plus courts que les pétales. Pétales ovales obtus (2 X 135 mm.) à large base. Etamines insérées sous le disque, de 1 mm. 7, à filet linéaire, de 1 mm. de long; anthères ovales. Disque épais à 5 échan- crures staminales. Ovaire à base immergée dans le disque, bilo- culaire, à loges complètes, 2-3-ovulées; style court (0 mm. 6), presque aussi épais que haut, tronqué au sommet. Fruit? — Fig. IX, 1-2. Bush xérophile, à basse altitude, surtout sur les terrains calcaires; fl. :-novembre-décembre; assez rare. Noms malg. : Tsinefo, Fünindravina. SUuDLOUEST) : La Table près de Tuléar, Humbert 14398 et 5198; bassin de-Ta Linta/ Humbert et Swingle 5502; massif de l’Ambango, près d’Anta- nimora, Decary 4475; vallée de la Manambolo (bassin du Mandrare) aux environs d’Isomono, Humbert 12939 bis. Endémique, “ . à " ,e 7e Obs. — Attribution générique un peu incertaine par suite de l’absence de fruits mûrs. ee | 2, Elaeodendron (?) Cowani H. Perr., in Not. Syst., X (1942), UC ASE Ed Rameaux supérieurs assez épais (3-4 mm. diam.), striés de lignes irrégulières assez saillantes. Feuilles opposées, persistantes, glabres et coriaces, d’un vert grisâtre en dessus, blanchâtres en dessous, (116° Famille.) — 51 — H. HUMBERT. FLORE DE MADAGASCAR. courtement pétiolées (2 mm.), étroitement oblongues (2,7-6,5 X 1,1- 2 cm.), presque également atténuées-obtuses vers les deux extré- mités, làâchement crénelées-dentées sur les bords; nervure médiane saillante sur les 2 faces; nervures secondaires non ou peu visibles. Fleurs très nombreuses disposées en fascicules très denses et axil- laires; bractées petites, brunâtres et écailleuses; pédicelles de 8-10 mm., articulés entre 2 petites bractéoles à la base ou parfois au-dessus «de cette base; fleurs grandes (8 mm. de diam.), à réceptacle un peu concave, 5-mères et hermaphrodites. Calice à lobes arrondis, courts (1 mm. 5). Pétales imbriqués, d’un beau rouge sur le sec, subrectangulaires (4 X 1,3 mm.), rigides et étalés, Etamines 5, aussi longues que les pétales, insérées dans des échan- crures du disque; filets grêles; anthères petites et orbiculairks. Disque à 5 angles oppositipétales. Ovaire immergé à demi dans le disque, à 3 loges biovulées; style court, tronqué au sommet, Fruit ? CENTRE Ankafana (Imerina), Rev. Deans Cowan (ex Herb. Mus. Brér Obs. = Mème observation que pour l'espèce précédente. Endëémique. 3. Elaeodendron anjouanense H. Perr., in Not. Syst. X (1942), 197. Arbuste ou arbre glabre et à feuilles persistantes: rameaux aux extrémités grèles (1 mm. de diam.). Feuilles opposées; pétio'es de 3 à 6 mm. de long; limbe membraneux, ovale-lancéolé (3,3-8 X 1 -3 cm.), du point le plus large (au-dessous du milieu) atténué en coin vers la base et plus longuement vers le sommet acuminé en pointe obtuse; bords entiers; 10-12 paires de nervures secondaires fines, bien visibles sur les 2 faces ainsi que le réseau. Cymes glabres axillaires, parfois très courtes (moins de 1 cm.) et à 2-3 fleurs seulement, parfois plus longues (2 cm.), ramifiées dès la base et à 5-7 fleurs; pédicelles très courts, subnuls ou atteignant jusqu’à 5 mm. de long; fleurs 5-mères, hermaphrodites, petites (3-3,5 mm. de diam.). Sépales très petits, 2-3 fois plus courts que les pétales. Pétales presque semi-orbiculaires, aussi (larges que hauts (1 mm.). Etamines insérées sous le disque, presque moitié plus courtes que les pétales; filets un peu épaissis à la base, 2 fois plus longs que l'anthère petite et presque globuleuse. Ovaire à base immergée dans le disque, biloculaire, à loges 1-2-ovulées et complètes; style court — 52 = (116° Famille.) Elacodendron (H. Perrier de la Bâthie). CÉLASTRACÉES FiG. IX. _— Elaeodendron Humberti : 1, rameau X 12: 2, fleur X 4. E. anjousnense. 3, rameau en fruits X 1/2: 4, fruit X 2. — E. micranthum : 5, rameau x 1/2. (116° Famille.) — 53 — H. HUMBERT. FLORE DE MADAGASCAR, (moins de 1 mm.), bilobé au sommet, ces 2 lobes arrondis et très courts. Fruits drupacés, indéhiscents, mais peu coriaces, ovales- aigus (6-7 X 45 mm.), souvent à 1 loge uniséminée (l’autre loge ayant avorté) et alors un peu excentrique mais normalement à 2 loges monospermes, Graines (immatures) noires, ovales, Sans arille. — Fr. IX, 3-4. COMORES : Anjouan, Lavanchie sans n°. Endémique. 4. Elaeodendron pauciflorum Tul. in Ann. Sc. Nat. sér. 4, VIIL (1857), 109. Arbuste de 1 m. 50 à 2 m., glabre même sur les très jeunes pousses, à feuilles persistantes; jeunes rameaux un peu épaissis et à # costules de plus en plus saillantes au sommet des entre-nœuds. Feuilles opposées, courtement (2-4 cm.) pétiolées, étroitement oblongues ou oblancéolées (2,5-7 X 1,1-2,1 cm.), à plus grande largeur au-dessus du milieu ou au tiers supérieur de ce point, longuement atténuées en coin vers la base d’une part et d'autre part plus courtement vers le sommet obtus; limbe coriace fortement discolore, d’un brun terne en dessus, d’un brun vif en dessous, à bords récurvés mais très entiers; 6-7 paires de nervures secondaires fines, peu visibles sur les 2 faces, mais plus saillantes sur la face supérieure, Cymes à U'aisselle des feuilles supérieures, petites (5-10 mm), courtement (2-4 mm.) pédonculées et pauciflores (2-3 1); pédicelles de 2-4 mm. de long; fleurs hermaphrodites, 5-mères et de 4-5 mm. de diamètre, Réceptacle un peu concave, 2 fois plus large que haut, Pétales dépassant peu les sépales épais. Etamines de 2 mm. de long; filets épais, peu atténués vers le haut, 3 fois plus longs que l’anthère (0 mm. 5) subglobuleuse et apiculée. Ovaire à moitié inférieure immergée dans le disque et à 5 loges biovulées; style épais, de 1 mm. de long, presque pentagone, divisé au sommet en 5 petits lobes réfléchis. Fruits re Nom malgache : Tolongolongo. ST : Sainte-Marie de Madagascar, Bernier 182 (1er envoi). Endémique. cn DE oh (116° Famille.) Elaeodendron (H. Perrier de la Bâthie). CÉLASTRACÉES. 5. Elaeodendron orientale Jacq. fil. in Nov. Act. Helv. I (1787), 36, t. IL, fig. 2; DC., Prodr., IL, 10; Æ. indicum Gaertn., de Semin., 1, 274, t. 57; Rubentia olivina Gmel., Syst. (1791), 108. 342 Arbuste ou petit arbre glabre ou à peine pubérulent sur les pousses nouvelles, à rameaux aux extrémités subtétragones et assez épais (3-5 mm. de diam.). Feuilles des pieds jeunes ou des rejets linéaires très longues et très étroites. Feuilles des individus adultes persistantes, variables de forme et de dimensions, souvent rougeâtres en dessous et parfois sur les 2 faces; pétiole de 10-15 mm.; limbe plus ou moins obovale-cunéiforme (5-8 X 2,7-4,5 cm.) ou oblong (4,9-7 X 1,7-2,2 em. et jusqu’à 9 X 5 cm.), ou lancéolé (6-14 X 2 -4,5 cm.), plus ou moins obtus où aigu à la base, arrondi, obtus ou émarginé au sommet; bords crénelés-dentés, à dents obsolètes; 8-12 paires de nervures secondaires peu sailantes sur les 2 faces. Cymes glabres de 1-4 cm. longuement (1-3 cm.) pédonculées, 23 fois ramifiées, les premières ramifications divariquées, à ileurs nombreuses (29-40) densément disposées; bractées très petites; pédicelles de 2 mm.; fleur 5-mère, hermaphrodite et de 5-8 mm. de diamètre. Calice à lobes arrondis, 4-5 fois plus courts que Îles pétales; pétales imbriqués, largement oblongs (3 X 2 mm.), arrondis au sommet. Etamines de 1 mm. 7 de long. Disque épais à peine cndulé sur les bords. Ovaire presque entièrement immergé dans le disque, que dépasse seul le style très court et trilobulé au sommet; 3 loges biovulées. Drupe ovale aiguë (1,8-2 X 1-1,4 cm.). Aucun spécimen de cette espèce n’est connu comme provenant de Ë ; am Vindi » croissant sur Madagascar. Seul Bojer (Hort. Maur. 67) l'indique comme €roissi la Grande Ile. d Mascareignes : Réunion, Richard 183; Maurice : Commerson: : du Petit Thouars (la provenance de ce dernier spécimen, non EN ent incertaine). -\ 6. Elaeodendron micranthum Tul., in Ann. Sc. Na, sér. 4, PJ (1857), 110. Grand arbuste dressé à feuilles persistantes, pubescent sur toutes ses parties (tiges, feuilles, inflorescences) à l'état jeune, la pupescence persistant plus longtemps sur les tiges et les pétioles, à la fin {116° Famille.) Ce AUS H. HUMBERT. FLORE DE MADAGASCAR, presque entièrement glabre. Feuilles opposées, membraneuses, d’un vert brunâtre assez clair en dessous; pétiole pubescent, de 2-4: mm. ; limbe elliptique ou plus ou moins rhomboïdal (2,5-4,3 X 1,9-2,6 cm), à plus grande largeur au milieu et de ce point légèrement atténué vers lies 2 extrémités, en coin peu aigu à la base, obtus ou sub- acuminé-obtus au sommet; bords subentiers, obseurément récurvés; 5-6 paires de nervures secondaires très fines, peu visibles sur les 2 faces. Inflorescences axillaires de 1-2 cm. de long, entièrement pubescentes; axe central à 2-5 entre-nœuds portant chacun au sommet 2 bractées opposées semblables aux feuilles, mais beaucoup: plus petites (au plus 5-6 mm. de long) et, à l’aisselle de chacune de ces bractées, 1-3 fleurs sur un axe secondaire très court; fleurs très courtement pédicellées (moins de 1 mm.), hermaphrodites, 5-mères et très petites (1-1,3 mm. de diam.). Calice à lobes arrondis un peu plus courts que les pétales. Etamines très petites. Disque mince. Ovaire à base libre et à style très court, mais surmonté de 2 branches stigmatifères presque aussi longues que lui, divergentes. et élalées; 2 loges biovulées. Fruits? FIG..IX, 6. Sables httoraux. OvEsT (Nôrd) : Vohemar, Richard 69 et 667, Boivin 2777 (Rich. comm. sub n°-118). Endémique. - Obs. — Les inflorescences décrites ici comme grappes de petits fasci- cules pourraient tout aussi bien être considérées comme de jeunes pousses axillaires non développées et les fleurs comme fasciculées. Les spécimens types, nombreux mais tous semblables, sont très incomplets ct ne représentent cette espèce qu'au stade vernal, les inflorescences et les fleurs incomplètement développées. 7. Elacodendron (?) Alluaudianum H. Perr., in Not. Syst. X (1942), 199. Arbuste à rameaux assez grèles, vers les extrémités d'à peine 1 mm. de diamètre; jeunes tiges, pétiole et nervure médiane de la feuille très jeune parsemés de poils apprimés et blancs, mais précocement caducs, tiges et feui:les étant glabres à leur complet développement. Feuilles caduques, opposées, assez coriaces; stipules très petites, très Caduques, indiquées seulement sur les pousses très jeunes par une touffe de poils plus longs; pétiole court (2-4 mm.), conservant assez longtemps quelques vestiges des poils — 56 — (116° Famille.) Salvadoropsis (H. Perrier de la Bâthie). CÉLASTRACÉES. initiaux; limbe ovale-elliptique ou un peu obovale (1,6-4 x 1,3 -2,3 cm.), en coin aigu ou obtus à la base, arrondi ou un peu atténué-obtus au sommet; bords marginés de jaune-verdâtre et paucidentés (2-3 dents au plus par bord); 3-4 paires de nervures secondaires, bien peu visibles sur les 2 faces. Petites (1 cm. au plus) cymes axillaires pédonculées, solitaires ou groupées parfois en grappe de cymes; pédoncule et ramifications parsemés des mêmes poils que les jeunes tiges; bractées très petites; pédicelles glabrks, de 1,5-3 mm. de long; fleurs petites (1 mm. 5 de diam.), 4 et 4-mère (sur le spécimen-type). Calice à lobes arrondis, imbriqués, glabres. Pétales imbriqués, étalés, ovales, presque 2 fois plus grands que les sépales, glabres avec parfois quelques cils au sommet. Etamines insérées dans 4 échancrures du disque; filets linéaires de © mm. 5 de long; anthères très petites (0 mm. 2), subglobuleuses. Disque assez épais. Rudiment d’ovaire atténué en style obscurément bilobé au sommet. Fleur 9 ? Fruit ? Esr (Sud) : brousse des environs de Fort-Dauphin, Alluaud 40. ; . Endémique. 13. SALVADOROPSIS H. Perr. in Bull. Soc. Bot. France (1944), p. 96. Arbuste ou petit arbre à feuilles persistantes, glabre et inerme, à port de Salvadora. Feuilles opposées, coriaces, entières, à nervation réticulée. Fleurs hermaphrodites, 5-mères, en grappe composée de cymules triflores; réceptacle cupulaire. Sépales imbriqués, les externes un peu plus courts que Je internes. Pétales imbriqués. Etamines 5, alternipétales, insé- rées dans les échancrures d’un disque obseurément pentagone; filets courts, libres: anthères orbiculaires à 2 sacs introrses, à connectif large et en bouclier. Ovaire 5-loculaire semi- immergé dans le disque épais; style épais conique, très court, divisé en 5 au sommet: loges à 12 ovules, bisériés, insérés tout le long de l’angle interne, horizontaux, à micropyle supère et extérieur. Fruit drupacé, globuleux, peu charnu, 5-loculaire; graines 1-2 dans chaque loge, sans arille; testa épais, (116° Famille.) = 4 — H. HUMBERT. FLORE DE MADAGASCAR, crustacé; embryon très mince séparant l’albumen épais en deux parties égales; cotylédons foliacés; radicule courte infère. Genre monotype endémique. / Salvadoropsis arenicola H. Perr., loc. cit. 97. Petit arbre tortueux, de 3 à 5 m. de haut, entièrement glabre. Feuilles fort semblables à celles de Salvadora angustifolia, coriaces, glauques et pendantes; pétiole grêle de 4 à 1@ mm. de long; limbe linéaire-lancéolé ou presque rubané (2-7/5 X 0,7 cm.) atténué d’une part sur la base aiguë et d'autre part vers le sommet obtus; nervation pennée-réticulée bien visible sur les deux faces. Grappe cymigère paniculiforme de 2 à 3 em. de long, lâche, à 10-20 fleurs; pédoncevle court (5-10 mm.); pédicelles de 2 à 6 mm. de long, articulés à la base. Bouton floral sphérique. Sépales épais et coriaces un peu inégaux, les externes un peu plus longs que larges, les interne orbiculaires. Pétales plus grands que les sépales, ovales, (3,5 X 2,5 mm.), très obtus. Filets des étamines épais et très courts. Anthère de (0 mm. 7 de diamètre, à connectif très large. Disque obscurément à 5 angles et à 5 costules, Style épais un peu atténué vers le sommet, où il se divise en 5 parties conniventes. Fruit globuleux (14-15 mm. diam.), entouré à la base par les sépales et les pétales persistants. Graines un peu arquées, oblancéolées, d'un noir brillant. — Fic. XIV, 1-6. Sur des dunes entre le canal de Mozambique et le lac Manampetsa, parmi les buissons xérophiles à Euphorbes cactées et à Didierea; fl. et fr. jp SUD£/OUEsT/4 dunes à l’ouest du lac Manampetsa, Perrier 4399 et 6021. Endénrique. M. BREXIELLA H. Perr. emend., in Not. Syst, X (1912), 201; Brexiella H: Perr. in Bull. Soc. Bot. France, LAXNX (1933), 204, pr. part. Arbres où arbustes toujours glabres; feuilles opposées ou parfois verticillées par 3 ou 4, coriaces, souvent dentées- spinescentes ; stipules petites et très caduques. Fleurs axil- laires, fasciculées ou disposées en cymes pédonculées, — 58 — (116° Famille.) Brexiella (H. Perrier de la Bâthie). CÉLASTRACÉES. hermaphrodites, 5-mères, à réceptacle peu concave. Calice à lobes larges et courts, imbriqués. Pétales fortement tordus à la préfloraison, ascendants à l’anthèse. Etamines 5, alterni- pétales, insérées sur la marge du disque; anthères introrses, largement ovales ou suborbiculaires. Disque charnu, presque plan, obtusément pentagone ou 5-sinué. Ovaire conique atténué en style court, à stigmate obscurément 2-3-lobulé; loges 2 ou 3, complètes, biovulées; ovules collatéraux, transversaux, insérés au-dessus du milieu de la loge, à micropyle tourné en dedans et vers le haut. Baie globuleuse ou presque, à pulpe peu épaisse entourant 3-4 graines. Graine enveloppée d’un arille mince et entier, suborbiculaire ou plan-convexe, grosse (1 em. 5 environ); testa lisse. crustacé, orné de 5 grosses nervures rouges, partant du raphé et se ramifiant sur les 2 faces de la graine; albumen épais, partagé à la fin par l'embryon en 2 parties plan-convexes; cotylédons foliacés; courte radicule infère. 2 espèces endémiques de Madagascar. Espèce-type : B. ilici- folia H. Perr. 1. Fleurs petites (5 mm.), fasciculées; feuilles toutes dentées- spinulescentes de la base au sommet.............. 1. B. ilicifolia. l’. Fleurs plus grandes (8 mm.), disposées en cymes 5-7-flores; feuilles à bords entiers ou paucidentées seulement au-dessus du milieu dt DmDé Vas air en dl ns 2. B. cymosu. {. s | ,* 1. Brexiella ilicifolia H. Perr., in Bull. Soc. Bot. France, LXNXX (1933), 207. Arbre de 15-20 m. de haut, à rameaux ultimes assez grêles, rou- geâtres à l’état jeune; bourgeons entourés à la base de 2 aies dures et aiguës. Stipules très petites, aiguës, très caduques. Feuilles opposées ou parfois verticillées par 3 aux extrémités des rameaux vigoureux, coriaces; pétiole de 3 à 95 mm.; limbe oblong (4-6 X 1,7-25 cm.), en coin aigu et court à la base, émarginé ou Courtement cuspidé-obtus au sommet, bordé, sauf à l'extrême base, de petites dents aiguës et spinulescentes; nervation très fine. Fleurs petites (5 mm. diam. env.), fasciculées par 10-25 à l’aisselle d’une feuille ou d’une cicatrice foliaire; bractées petites, scarieuses, 2 à (116° Famille.) — 59 — H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR. la base de chaque pédicelle; pédicelles de 5-6 mm., articulés à la base. Calice à lobes arrondis, plus larges que hauts (1 mm.). Pétales tordus dans le bouton tantôt vers la gauche et tantôt vers la droite, suborbiculaires (2 mm.), épaissis à la base. Etamines insérées sur la marge du disque, à filet court {1 mm.), à peine plus long que l’anthère largement ovale-obtuse et courtement apiculée. Ovaire conique atténué en style très court, en général 3-loculaire parfois biloculaire; loges biovulées, complètes, les septa soudés au centre mais facilement séparables. Baie peu charnue, globuleuse (2 em. diam.), contenant ordinairement 3 graines réniformes assez grosses (16 X 12 mm.); cotylédons obovales, non cordés à la base, minces. — Fire. X, 1-6. Forêts ombrophiles, vers 800-1.000 m. d’altitude; fl. : novembre; fr. : janvier. Noms malgaches : Rangy, Rangifotsy. CENTRE (Est) : forêt d’Analamazaotra, Perrier 4667, Louvel 16, 120 ct 228, Thouvenot sans n°. Endémique. — Espèce un peu variable. Un spécimen ras 120) diffère des ue (Perrier 4667 et Louvel 16) par les uilles plus grandes (8-10 X 2,5-4,5 cm.) les anthères un peu plus do moins nettement apiculées, les filets plus longs et par l’inflorescence moins contractée. Un autre (Louvel 228) a ses anthères un peu plus grosses que celles des types et les filets staminaux plus courts que l’anthère. Enfin ceux recueillis par Thouvenot ont l’ovaire biloculaire, alors que sur tous les autres il est triloculaire. 2. Brexiella cymosa H. Perr., in Bull. Soc. Bot. France, LXXX (1933), 207. Arbuste ou petit arbre, à rameaux ultimes épais, dilatés aux nœuds. Feuilles coriaces, subverticillées par 4 sur les rejets ou les tiges vigoureuses, opposées sur les rameaux supérieurs des indivi- dus adultes; stipules petites, triangulaires; pétiole épais de 10-15 mm.; limbe oblong, elliptique ou obovale (10-17 x 3/5-5,2 cm), peu atténué vers la base obtuse ou arrondie, obtus et parfois émar- giné au sommet; bords plus ou moins récurvés, entiers où munis de quelques dents obsolètes au-dessus du milieu du limbe; 15-16 paires de nervures secondaires obsolètes, plus visibles sur la face inférieure. Cymes courtement pédonculées ou subsessiles, groupées en fascicules plus ou moins denses à l’aisselle des lenilies inférieures ou des cicatrices foliaires, ces fascicules entourés à la — 60 — (116° Famille.) Brexiella (H. Perrier de la Bâthie). CÉLASTRACÉES,. 6 ne, «À | %- 1 Re in AE : ! s Av 4/2; FiG, X. — Brexiella ilicifolia : 1, rameau florifère X 1/2: 2, Er Mare gr 3, bouton X 4: 4, fleur épanouie X 4: 5, rameau en fruits 79 Étoss x 2,5: nat. — B. cymosa: 7, rameau X 1/2; 8, inflorescence X 1,9: 9, LO 2,9; 10, fleur épanouie X 2,5. (116° Famille.) — 61 — H. HUMBERT, — FLORE DE MADAGASCAR, base par un verticille de bractées dures, écaïlleuses, aiguës et de 2 mm. de haut; cymes de 15-16 mm. de long au plus et à 5-7 fleurs dans les fascicules ne comprenant qu’un petit nombre de cymes. souvent réduites à une seule fleur quand ces fascicules sont denses; pédicelles de 8-10 mm. de long, articulés à la base; fleurs de 8 mm. de diamètre environ. Calice à lobes très courts (à peine de 1 mm.), plus larges que hauts, étalés, arrondis et parfois courtement apiculés. Pétales tordus-spiralés dans le bouton, tantôt vers la gauche, tantôt en sens contraire, épais, suborbiculaires (3-3,5 mm.), insérés sous les sinus du disque. Disque à 5 angles. Etamines insérées sur les angles du disque; filets de 2 mm. 5; anthères largement ovales- obtuses, de 0 mm. 8 de long. Ovaire conique atténué en style court; loges 2 ou 3, complètes et biovulées. Baïe (non complètement déve- loppée) globuleuse (10 mm. diam. env.) à 1-3 graines irrégulièrement arrondies (non vues müres). — FiG. X, 7-110. Forêt littorale orientale : fl. novembre. Esr : Tampina, au S. de Tamatave, Perrier 13256; forêts côtières de l'Est, Louvel 205. Endémique. 15. EVONYMOPSIS H. Perr., in Nof. Syst, X (1942), 202. Arbustes ou arbres, parfois cauliflores, à feuilles opposées ou verticillées, persistantes, coriaces et souvent dentées- épineuses; stipules petites et caduques. Fleurs disposées en cymes ou fascicules, hermaphrodites, 5-mères, rotacées et à réceptacle presque plan. Calice à lobes courts, imbriqués ou subvalvaires. Pétales étalés à l’anthèse, fortement inéqui- latéraux et tordus en sens contraire dans une même inflo- rescence, le bord recouvrant fortement dilaté. Disque épais et charnu, 5-sinué. Etamines 5, insérées sur le disque, entre sa marge et l'ovaire. Ovaire à base immergée dans le disque, à 5 loges rarement complètes, dont 1 ou 2 avortent souvent: style court, à stigmate obscurément lobulé: ovules 4-12 par loge, bisériés, transversaux, insérés sur des placentas libres, connivents ou soudés au centre, à micropyle introrse et supère. Baie grosse (4-5 em. et plus), ovale, oblongue ou elliptique: à 9-10 graines au milieu d’une pulpe épaisse et succulente. — 62 — (416° Famille.) Evonymopsis (H. Perrier de la Bâthie). CÉLASTRACÉES, Graines grosses (2 cm. env. de diam.), irrégulièrement subglobuleuses ou ovales, enveloppées d’un arille charnu, mince et indivis; testa crustacé; albumen épais et charnu; cotvlédons foliacés; radicule courte et infère. Genre endémique de Madagascar; 4 espèces. 1. Fleurs disposées en cymes pédonculées; feuilles toutes dentées- spinescentes. | 2. Pétales à peu près aussi larges que hauts; feuilles variables, mais toujours plus de 2 fois plus longues que larges, à nombreuses dents spinescentes de la base au sommet du limbe; 8-10 ovules par loge (ou par placenta).... 1. E. longipes. 2”. Pétales presque 2 fois plus larges ue hauts (4-5 X 7-8 mm.); feuilles des rameaux florifères moins de plus longues que larges (3,2-5,5 X 2,4-3,2 cm.) ne présentant sur les bords que quelques dents piquantes (1 à 4), très distantes et irrégulièrement disposées; 4 ovules par loge (ou par placenta).................... 2. E. Humberti. 1’. Fleurs fasciculées; feuilles des rameaux supérieurs à bords entiers ou obscurément dentés. 3. Fascicules floraux à l'aisselle des feuilles supérieures; feuilles opposées, aiguës, à plus grande largeur au | MATE. 5. 2e ses revenons amer sas 3. E. acutifolia. | 3. Fascicules floraux sur des nodosités de l’écorce du tronc et des branches: feuilles verticillées par 3, à plus grande 4. E. obcuneata. Fafgeur vers le sommet....:.:..+.:...-.-+.9%e (à se À Évcsfimoypels longipes H. Perr., in Not. Syst., X (1942), dl ie 203. — Brexiella longipes H. Perr., in Bull. Soc. Bot. France, + LXXX (1933), 209; Evonymus acanthodonta Loes., in Notizbl. Bot. Gart. und Mus. Berlin-Dahlem, Bd. XII (1936-1937), 579. Arbuste de 3-4 m. de haut; rameaux supérieurs dilatés aux nœuds. Feuilles opposées, coriaces, dentées-spinescentes, les infé- rieures étroites (6,5-19 x 2,2-3,5 cm.) avec sur chaque de 8-15 dents pouvant atteindre jusqu’à 2 Cm. de long, les supérieures plus larges, ovales ou subrectangulaires (6-10 x 2-45 em.) tron- quées-arrondies à la base, avec sur chaque bord 6-8 dents plus courtes, mais toujours terminées par un aiguillon, qui atteint 2 mm. de long; nervures secondaires très nombreuses, pes xisiles dessous que sur la face supérieure. Cymes solitaires et 1nsérées (116° Famille.) — 63 — H. HUMBERT, FLORE DE MADAGASCAR. au-dessus de l’aisselle d’une feuille ou groupées par 4-6 à la base d’une pousse nouvelle, longuement (3,5-4,5 cm.) pédonculées, 3 fois ramifiées et à 3-7 fleurs; bractées très étroites et très aiguës; pédi- celles de 3 à 5 mm., articulés à la base; fleur verdâtre de 14-15 mm. de diamètre. Calice à lobes arrondis très courts et très larges (1 X 3 mm.). Pétales fortement dissymétriques, dilatés du côté recouvrant, profondément échancrés du côté recouvert, étalés ou un peu infléchis avec les bords foriement récurvés, atténuës à la base et un peu plus larges (6 mm.) que longs (5 mm. 5). Disque à 5 sinus oppositipétales. Etamines insérées à 1 mm. à l’intérieur de la marge du disque, récurvées à l’anthèse; filets 2 fois plus longs que l’anthère orbiculaire. Ovaire très court, au moins 3 fois plus large que haut, à demi-immergé dans le disque, 5-loculaire mais à 1 ou 2 loges avortant souvent de bonne heure; style très court, épais, à 3-4 angles obsolètes, tronqué et divisé au sommet en 6-8 lobules; loges complètes (à placentas se touchant au centre), à 8-10 ovules bisériés. Baie ovale (4/5-6 X 2,5-4,5 cm.), surmontée d'une pointe conique; péricarpe charnu; pulpe abondante et très molle; graines 6 à 8, grosses, ovales ou subglobuleuses (1,7-2 X 1,3-2 cm.): arille mince et charnu entourant toute la graine; testa crustacé, lisse et mince: albumen charnu et blanc; cotylédons orbiculaires, à peine échancrés à la base, —— FiG. XI, 1-9, Forêt iropophile ou buissons xérophiles non loin de la mer: fl. : septembre-janvier; fr, : février-mai; rare, Nom malg. : Fatidronono. Ovesr £ entre le Bemarivo et le Maningoza (Milanja), à l'E. du cap Saint-André, Perrier 6004. SUD-OUEST : vallée du Fiherenana, Humbert et Swingle 5129; forêt de Sakavilana, province de Tuléar, H. Poisson, 2% voyage, 501: Ambovomb?, Decary 8447; Sianamaro à VW. d’Ambovombe, Decary 9624, 2. Evonymopsis Humberti H. Perr.. in Nof. Syst., X (1942), 205. Arbre de 10-15 m. de haut, à feuilles persistantes, coriaces, sans stipu'es, opposées ou verticillées par 3; pétiole court (2-4 mm.); limbe largement elliptique, ovale ou un peu obovale (3,2-5,5 X 2,4 -32 cm.), en coin plus où moins aigu à la base, souvent très arrondi au Sommet mais parfois aussi atténué-subaigu du tiers infé- - , , red " rieur à l'extrémité que termine une dent piquante; quelques = QË 2e (116° Famille.) Evonymopsis (H. Perrier de la Bâthie). CÉLASTRACÉES, al (® ‘e k «l Fic. XI. — Evonymopsis longipes ; 1, rameau inférieur X 1/2; 2, rameau supérieur X 1/2; 3, rameau florifére x 1/2; #, bouton X 2:5, fleur ouverte X 2; 6, fruit X 1/2; 7, graine, gr. nat. ; 8, coupe longitudinale de la mème, gr. nat. ; 9, embryon, gr. nat. (116° Famille.) 68 — h H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR. (1 à 4) rares dents piquantes sur les bords, très distantes et très irrégulièrement disposées (souvent sur les feuilles ovales, 1 dent de chaque côté au tiers inférieur); 8-19 paires de nervures secon- daires, densément disposées, plus visibles sur la face supérieure que sur la face inférieure. Cymes axillaires lâches, sclitaires ou parfois fasciculées par 2 ou 3, pauciflores (2-6 fl), longuement (2 cm. env.) pédonculées; bractées très petites, deltoïdes, écail- leuses; pédicelles de 5-1@ mm., articulés à la base ou un peu au-dessus; fleurs d’un vert-jaunâtre, de 14-15 mm. de diamètre à l’anthèse. Calice à lobes arrondis, très courts, beaucoup plus larges que hauts. Pétales très fortement tordus à gauche, étalés à l’anthèse, épais, presque 2 fois plus larges (7-8 mm.) que hauts (4-5 mm.), très dissymétriques, très courtement en coin et épaissis à la base, largement échancrés au-dessus du point d'insertion, cette échan- crure les divisant en 2 Jobes arrondis très inégaux, le lobe recouvrant 2 fois plus grand que le lobe recouvert. Disque très épais, à 5 pans arrondis. Etamines insérées à l’intérieur du disque, à près de 2 mm. des bords, d’abord couchées vers le centre, puis à la fin récurvées (vers l'extérieur); filet assez grêle, 2 fois plus long que l’anthère subglobuleuse et petite (@ mm. 5 de diam.). Ovaire hémisphérique à demi immergé dans le disque, à 3-4 loges complètes et fertiles; style conique, très court (moins de 1 mm.), très obscurément 3-4 divisé au sommet; loges à 4 ovules (parfois 3) horizontaux, bisériés, insérés dans la moitié supérieure de la loge, à micropyle introrse et supère. Fruit ? — Fig. XII, 1-4. Forêt tropophile, sur calcaire, à basse altitude: fl. : janvier. OuEsT (secteur Nord) : bords de lAnalabe, affluent du Rodo, massif de l’Analamera, Humbert 19190; baie de Rigny, Boivin 2782. Endémique. DA Evonymopsis acutifolia H. Perr. in Not. Syst. X (1942), 205. — Brexiella acutifolia H. Perr., in Bull. Soc. Bot. France, LXXX (1933), 210. \ru7 -1aû Petit arbuste de 1-2 m. de haut, à rameaux ultimes épais (4-5 mm. de diam.), très dilatés aux nœuds. Feuilles opposées, coriaces et persistantes, oblongues-lancéolées (20-27 X 4-6 cm.), à plus grande largeur au miliev, peu aiguës au Sommet; bords entiers ou obocu- rément dentés au-dessus du milieu; nervation dense, très fine, Le —.66 — (116° Famille.) CÉLASTRACÉES. Evonymopsis (H. Perrier de la Bâthie). MTUsque d’un rameau 5, rameau LP. À | Es Ez7onymopsis Humba=rti: 1, rameau fleuri X 1/2: 2, feuilles inférieur X 1/2; 3, bouton X 2; 4, fleur ouverte X 2. — E. 0 uneasa X 1/2: 6, bouton X 2: 7, fleur ouver'e X 2 : 8, fruit, coupe longitudinale X 2/3. (116° Famille.) — 67 — H. HUMBERT. — FLORE DE MAD AGASCAR,. réseau tertiaire à petites mailles donnant au limbe un aspect terne caractéristique. Fleurs fasciculées à l’aisselle des feuilles supérieures; pédicelles de 5-7 mm.; fleurs assez grandes, de 12 mm. de diamètre. Calice à lobes arrondis et épais. Pétales obovales. Disque épais et large (3 mm. diam.). Etamines insérées svr le disque, non récurvées complètement à da fin, à fitet 3 fois plus court que l’anthère; anthère à connectif très large dorsa'ement, subglobuleuse, de 1 mm. de largeur ou de hauteur, toujours introrse, même à la fin. Ovaire semi-immergé dans le disque, triloculaire par avortement d’une ou 2 loges, à loges incomplètes; ovules 6-8 par loges (ou par placenta), bisériés; style épais, haut de 1 mm. environ. Fruit? — Fra. XIII, 1-4. Férûêt orientale, à basse altitude: fl. : décembre. Est : Betampona près d’Ambodiriana, à l’ouest de Tamatave, Perrier 17419. Endémique. 4. EvonyMopsis obcuneata H. Perr., in Not. Syst., X (1942), 106. —— Brexiella obcuneata H. A in Bull. Soc. Bot. France, LXXX (1933), 209. 7. Arbuste de 4-5 m. de haut, cauliflore, à feuilles persistantes et à rameaux épais (5-8 mm. diam. aux extrémités), Feuilles grandes (15-17 X 4-7 cm.), verticillées par 3; pétiole épais, de 6-12 mm. de long; limbe obovale-oblong, à plus grande largeur au quart où au cinquième supérieur, de ce point insessibtement atténué vrs la base et bien plus covrtement vers le sommet arrondi, obtus cu subaigu; bords entiers ou portant quelques dents obsolètes au-dessus du milieu; 10-14 paires de nervures secondaires, amastomosées en grands arcs sur les bords et à mailles du réseau tertiaire lâches (et grandes, Fleurs fasciculées en petit nombre sur des nodosités peu saillantes du tronc ou des rameaux inférieurs; pédicdlles grêleft, un peu épaissis au sommet de 6-7 mm.; fleurs rotacées, rougeâtres, de 7 mm. de diamètre. Calice à lobes arrondis, épais, environ 3 fois plus petits que les pétales. Pétales très largement obovalles (3 X 4 mm. au sommet), épais et rigides, fortement tordus-spiralés dans le bou'on, étalés à l’anthèse, Disque épais et tentier, de 2 mm. de large. Etamines insérées sur le disque, fortement récurvées à la fin, à filet épais et très court (un peu plus long que l’anthère); — 68 — (116° Famille.) Evonymopsis (H. Perrier de la Bâthie). CÉLASTRACÉES, FiG. XIIT. —— Evonymopsis acutifolia: 1, rameau florifère x 1/2; ?, bouton X 2: 3, fleur ouverte, vue apicale X 2; #, la même vue basale X 2. (116° Famille.) — 69 — H. HUMBERT., — FLORE DE MADAGASCAR. anthère presque globuleuse (% mm. 5 diam.) à connectif épais, d’abord introrse, mais se renversant ensuite jusqu’à devenir extrorse. Ovaire immergé dans le disque jusqu’au milieu, à style très court, tronqué au sommet; trois loges fertiles complètes ou incomplètes, les septa soudés ou non au centre: ovules 12 par loge sur 2 rangs. Baie lisse, oblongue (4-5 X 3 cm.), courtement stipitée, surmontée d’un mamelon épais et entourée à la base du calice “ persistant; pédicelle fructifère atteignant jusqu'à 2 cm. de long. Graines nombreuses, non vues mûres. -— Fr. XII, 5-8. Forêt, orientale, vers 400 m. d’alt. : fl. : octobre. / ! ( EsT environs de la baie d’Antongil, Perrier 5999. Endémique. — 70 — (116: Famille.) Evonymopsis (H. Perrier de la Bâthie), CÉLASTRACÉES, M JVaque— Fic. XIV. — Salvadoropsis mare 1, rameau Re x 1/2; 2, jeune fleur, les sépales enlevés x 6: 3, rt; à androcée x 6; 5, coupe de l'ovaire a 6, rameau fructifère “ À (116° Famille.) — 11 — INDEX ALPHABÉTIQUE CÉLASTRACÉES. (Les synonymes sont en italiques.) PAGES PARRRISLEAS HT: PeRT: US SR ERA CR No 58 — noutifolia H., Penn... St ae ne nn nes 66 —— Cymosi M: PORT: ER RS ea 60 — AID EL. PORT 7 ne Ce ae ao 99 — longipes H, Per 5 OR ENREENN er Eee 63 — obeunedta H.: Pertes RE Er va GS PREXIOPSIS H Per, 5... Re Re ee #1 — aquifolia H. Perr. ...,./-,4 40e 42 Cassine aelhiopica Thunb....:....:.4...-eur-ssriveuese 30 comorensis Los: 00e SR RES ES tres 30, 40 Éoiha alaterntfolia TUE ... sis areas vend henerrenrr? 32 =“. detculttia Tul : 4:20 4 cms et imnaiprrer + 20 ie — var. parvifolia Tul. ...:..:............... 30 = DTOSaUIOTIde Li dense red) MR AG eng eree 2s en ADO DUT TU Ni die einer ina dientensimeesse À + linenris G: Don: 1:82 eu sr cernes Fa naEs se 26 se, AMIGDNE Pr Te ee er RS SP FRE eee ss 19 ÉBEASPAUS Lu UE SN M eme ne à pause D ann alaternifolius Index ee. RON ARR de ee 32 se baccatus S6: HILL Sn SE en Per Re es sen {9 our fasciculatus dde RE rs Pts ne 31 — leptoplis Baisses temerns er nus ps — near LE ie hier oser rente ramaurare 26 peu madagascariensis Loes. ........-......:-+.-.::. D er polyacanthus Sond. ex Harvey et Sond. ....-..... 24 Je +. purias NÉE... ere eh near s net 19 .— senegalensis Lamk. -..:...:mvc:ststoserere. ee 28 ra frigynus Lamk, 4er Ham en rs ese: 1 ÉLÆGDENDRON JHCQ. 4. ri PR SR amer ere 49 re aethiopicum Qlv....:......+--....-..... 36 (116° Famille.) mt ur V H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR. ELÆODENDRON (?) Alluaudianum H. Perr. ................. 56 nest enouanense H. Perf . ...,.....,.... 4 — PR D ep 1 — 5, , 0 36 —- RER a 6 à CE ART PI PT 50 — ED A UR ui 2e 55 : D D D NU Un 36 A 7 36 - Un dos D - M de 5 + Pop idees Lili si, à 11 — RIRE AR nt ait sn NS 36, 40 — DC PRNONReNS DR Li, Lo PT cé tu 36. 40 nr rt CR CR D SE 62 — PRO PR nn amuse nl 66 — D D 64 — I M nn PS 6 —- D . 14 GS a PS % — PORN ER LE rare Ni Lei (D — (?) elacodendroides Loes. .:. 2: © à) as ar. pleurostyloides Loes. .. 6 — (?) Dsnrosiyioites Du, TS à à AS NE (0 POP RE H00k Li. 17 — COR à Le a 0 2à — RE 29 — commiphoroides H. Perr. .................... IS — RS Le an cn + = a 22 — A ue TER VON DT Re 24 es ju de ol — RE 22 — var, ne 1 Le à DRE D RE 23 a nn ue 26 x PORC DR 19 - polyacantha Reed Ris 2% ds TDR EE, Pet... 26 uv senegalensis Ho A Hi si, 28 PA: di (116° Famille.) Index alphabétique. CÉLASTRACÉES, PAGES. LÆ] PINOSPORIA fa. macrocarpa H, Perr, :.,:5, 0.80 an — trigyna (Lamk}) Mk RE nets 19 fa. Sérotina H.:: Perret 22 ie (7) trilobocarpa Bak 5.0 a Re 46 — trilobocarpa Loes :..:.:::2. 50e 7e 46 nrociopsis H. Petr. 1. 20 Re ee 14 triobocarpa (Bak.) H. Perr. 5. MES 46 Ilex salicifolia FR: 2.5 PRES AT NT Re sr 19 D Moi 0. SN NS ER 530 (t)-alaternifoa (Pol) HiPérr sis een er 32 — fasciculata (Ful):Loes: se Re 2 30 DS OO SILON Bel €t ZRvVL iii et its 96 — . CLAIRES RS ne eee 936 mes fa. comorense (Loes.) H. Perr. .... 1 =. —— fa. occidentale H. Perr. :........ #1 dues — fa. pilosum (Bak.) H. Perr. ...... 10 — fa. vaccinicides (Bak.) H. Perr. .. 10 — athronnthuim. Eckl eEDeVR ie ue eve 36 es comorense LOBS SR in re euid NENe 30, 40 — confertifioram PAR 1, retira tenrss 36 — sessiliflorum Eckel. et Zeyh. .....:.......... 36 —— spilocarpum Eckl. et Zeyh. .................. 36 PLEUROSTYLIA Wight et An, 04.15 uvssssserse 43 gs pachyphilaea Tul. ........................... 43 POLTCAADIX Jities 0 SOU RE A NS CPU an da ++ 9 et Hp PE Et Een entiere 10 Fe fa. ilicifolia (Loes.) H. Perr.......... 11 + Paroniana ONE. is du ve more ee ME neue à 0 14 es contralis: Bak ri de sd athe NE eue ses na 14 ie epiphylla Smith ..............-.sste.s.ses.sse 11 — Hildebrandtii Baïll, ............,:............ 1 cs lateralis CO: HOMME, :.. 43. oder annees 15 ro ibDera OC, HO 5024 is Cent re 9 ee — Var: nie OBS a erauueeus te, Fe 2 var, Serruidité Does. 10e eue 9 ne madagascariensis Gmel. ....................... 11 —— oblanceolata Loes..........:.......s..….s.es. 14 cer oblonga Loes. ..:.........--.....e..+..s..... 14 — RTE ame) DO eee... 11 (116° Famille.) 19. ‘ H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR. PAGES, PROPRES OR ne ne, Mendes e Luis D > — EN. te ee 3 EL D CD fe SR eines ne 4 (Lin ur sd BV rue du VUS 48 MEET Ne dnal rutor ent cor 48 uen CU Tr SRE OR PO RE 55 SALVADOROPSIS H. Perr. .......... DR . 4 UT 57 — OR nn eus eu dec do 5 OI LE +... ,:. ss AE 46 dde A ET RERRE RE ns mm IMPPIMERIE OFF.CIELLE |3196 45! » a” INDEX DES FAMILLES DE LA FLORE DE MADAGASCAR ET, DES COMORES. (PLANTES VASCULAIRES.) dé Les noms des familles parues sont en italiques. 4 Marattiacées. 33 Pontédériacées. 75 Cératophyllacées. 2 Ophioglossacées. Juncacées Renonculacée 3 Hyménophyllacées 40 Liliacées. 77 Ménispermacées 4 Cyathéacées 41 Amaryllidacées. 78 Anona Sn serperpe 42 Velloziacées. 79 Myristicacées. 6 Cératoptéridacées. 43 Taccacées. 80 Monimiacécs. 7 Gieichéniacées. 4% Dioscoréacées. s1 8 izéacées. 45 Iridacées 82 Hernandiacées 9 Osmundacées. > Hu 83 Cappari s 10 Marsiliacées. A7 Zingibéracées € 11 Salviniacées 48 Burmanniacées S5 12 Equisétacées 43 Orchi 86 PR A 43 Lycopodiacées. 50 Casuarinacées, Droséra 14 Sélaginellacées. 51 Pipéracées. 88 Po lostémo 15 Psilotacées 52 Salicacées 83 tac ar I ë 53 Myricacées. 17 Cycadacées 54 Ulma met ar 18 Taxacées 55 Moracées 92 Pittospoi 19 Typhacées, 56 Urticacées 93 Cuno 57 Protéacées 94 Myrothamnacées 21 Potamogétonacées 58 Santalacées Y5 Hamamélidacées. 22 Naïadacées. 59 Olacac À tonacées. ranthacées. 97 Doté: 2 era 61 Balanophoracées. 98 Légumineuses 25 Ali 62 Aristolochiacées £g Géra Hydrocharitacées. 63 Rafflésiacées 100 Oxalidacées Triu Ê] Hydnoracées. 104 % Graminées 65 Polygonacées. 102 Erythroxylacées 29 Cypéracées. 5 Chénopodiacées. 103 #0 Palimiers. 67 Amarantacées. 104 ; … rs 68 Nyctaginacées. 105 rie Pa : PRE PE 70 Aizoacées. 107 Méliacées 34 Restionacées. T1 Portulacacées. 108 Malp 8 35 Xyridacées. T2 Basellacées, 409 Polygalacées- 36 Eriocaulonacées. 73 ( yllacées. 31 Commélinacées. T4 Nymphéacées. 111 Euphorbiacées. se 4142 Callitrichacées. 413 Buxacées. 437 Elatinacées. 138 Canellacées. 160 Éricacées. 161 Myrsinacées. 162 Prirrrulacée 163 Plumbaginacées. 164 Sapotacées. 173 Borraginacées. 189 Composées.