e à ms LI 7 3 FLORE DE MADAGASCAR THE 5 DES COMORES (PLANTES VASCULAIRES) PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DU GOUVERNEMENT GÉNÉRAL DE MADAGASCAR ET SOUS LA DIRECTION DE H. HUMBERT MEM TITUT PROFESSEUR AU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE 36° Famizze. — ERIOCAULACÉES PF © PAR HAROLD N. MOLDENKE DIRECTEUR, TRAISILDE MUSEUM, N.J., ÉTATS-UNIS ANCIEN CONSERVATEUR AU JARDIN BOTANIQUE DE NEW-YORK AOSENY TYPOGRAPHIE FIRMIN-DIDOT ET Cie 56, rue Jacob, PARIS 1955 _# (Avril 1955). 36° FAMILLE ERIOCAULACÉES (ERIOCAULACEAE PAR HAROLD N. MOLDENKE DIRECTEUR, TRAILSIDE MUSEUM, N.J., ÉTATS-UNIS ANCIEN CONSERVATEUR AU JARDIN BOTANIQUE DE NEW-YORK Herbes vivaces, rarement annuelles, aquatiques ou de marais, généralement à tige courte, ordinairement monoïques, rarement dioïques; racines fasciculées, fibreuses, noueuses ou spongieuses, souvent septées. Feuilles le plus souvent basales et en touffe, étroites, graminiformes, ordinairement rapprochées, souvent pellucides et lâchement alvéolées, parfois membraneuses. Inflores- cence capitée, en têtes terminales solitaires ou réunies en ombelle, pourvues d’un involucre, naissant sur des pédoncules longs, minces, souvent scapiformes; ordinairement engainés à la base, rarement sessiles ou subsessiles. Fleurons généralement actinomorphes, nombreux, sessiles ou à pédicelles courts sur un réceptacle prenant diverses formes, chaque fleuron naissant à l’aisselle d’une brac- téole réceptaculaire scarieuse, squamiforme, colorée ou non, unisexuée; généralement androgynes, les staminés et les pistillés entremêlés, ou bien les staminés au centre et les pistillés sur le pourtour, les sexes très rarement sur des capitules distincts. Périanthe scarieux ou membraneux, rarement hyalin, à segments 2- ou 3-mères, d'ordinaire en 2 séries distinctes, l’externe (calice) libre ou rarement connée en partie, l’interne (corolle) souvent (1) Eriocaulaceae Lindl., Veg. Kingdom (1847), 122; Eriocaulonaceae Kuntze, Rev. gen. PI. (1891), 745. (36° Famille.) — 1 — H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR unie en entonnoir, rarement absente. Étamines en même nombre que les pièces externes du périanthe et alternes avec elles, ou bien deux fois plus nombreuses et insérées sur la corolle quand cette dernière existe; filets distincts; anthères petites à 2 ou {4 sacs formant 1 ou 2 thecae s’ouvrant par des fentes longitudinales, introrses ; staminodes rarement présents dans les fleurons pistillés. Ovaire supère à 2 ou 3 loges; style terminal, souvent muni d’appen- dices; 2 ou 3 stigmates, simples ou lobés; ovules solitaires et pen- dants dans chaque loge, orthotropes. Fruit capsulaire, membra- neux, à 2 ou 3 loges et 2 ou 3 graines, à déhiscence loculicide. Graines solitaires, pendantes, avec un petit embryon situé au sommet d’un albumen farineux abondant; un cotylédon. Famille comprenant 12 genres et environ 1.330 espèces et unités subspécifiques, largement distribuée dans les régions tempérées et tropicales des deux hémisphères oriental et occidental. CLÉ DES GENRES 1. Étamines 4 ou 6, normalement en nombre double des pièces externes du périan 2. Pétales pra ui staminés comme ceux des HE libres au OR, LU RME Ne LP are . ErroCAULON. re Pétales des fleurons staminés complètement connés en un tube PHUTRDARIOPENR 2e 6 à se cum veto 2. MESANTHEMUM. ne s 2 ou 3, Les en nombre aux pièces externes du périanthe. FS Fleurons pistillés à pièces internes du périanthe libres............. ARR bee dt ass data see . 3. PAEPALANTHUS. Fes Fleurons pistillés à pièces internes du érienihe soudées dr au mili | REP DE NN POESIE SRE SERRE . NGONANTHUS. 1. ERIOCAULON Gronov. ex. L., Gen. PL, ed. 2 (1742), 5; Sp. PL, ed. I (1753), 87; Gen. PL, ed. 5 (1754), 38. — Erioucaulon L., Mant. (1767), 580, sphalm. — Cespa Hill, Herb. Brit., 1 (1769), pl. 66 (quelques exemplaires). — Nasmythia Huds., F1. Angl., ed. 2 (1778), 414. Randalia Petit ex. Desv., Ann. Sci. Nat., Paris, I-XIII (1828), 47, pl. 5, fig. 2. — Eriocaulon L. ex. Steud., Nom. can Len. (36° Famille. Eriocaulon (Harold N. Moldenke). ERIOCAULACÉES Bot., ed. 1 (1821), 312. — Symphachne P. Beauv. ex. _Desv., op. cit. (1828), pl. 5, fig. 3. — Sphaerochloa P. Beauv. ex Desv., op. cit. 13, (1828), 47. —. Sphoe- rochloa P. Beauv. ex Desv., op. cit. (1828), pl. 5, fig. 1. — Leucocephala Roxb., FI. Ind., 1 (1832), 612. — Busseuillia Lesson, in Bougainville, Journ. navig. aut. du gl. frég. Thétis et cor. Espérance, 2 (1837), 348. — _ Electrosperma F. Muell., Trans. Phil. Soc. Victor. ;E(1855), 123. — Dichrolepis Wow Apont. Phyt.-geogr. (1859), 542. — Lasiolepis Bück., ha: 56 (1873), 90. — Lasio- lepis Bück, apud Milne-Redhead, Kew Bull., 1948 (1948), 472, sphalm. Tiges généralement très courtes, rarement allongées et unifor- mément couvertes de feuilles tout le long; feuilles généralement en touffe, membraneuses, ou très fines et pellucides, plus ou moins linéaires ou linéaires-lancéolées et graminiformes, sessiles et embrassantes à la base, très souvent fenestrées; fleurons dimères ou trimères, les staminés entremêlés avec les pistillés ou séparés sur des capitules distincts, ou rarement sur des pieds différents: périanthe presque toujours double; fleurons staminés à sépales libres à la base, ou souvent plus ou moins connés en une spathe fendue, les 2 ou 3 pétales unis à la base en un tube, mais libres au sommet, les lobes portant ordinairement une petite glande noire sur la face interne près du sommet ; étamines deux fois plus nombreuses que les sépales (ou rarement 3) exsertes hors du tube de la corolle; anthères à 4 loges, généralement noires, parfois stra- minées (jaune paille), brunes ou blanches, composées de deux sacs: fleurons pistillés à sépales libres, ou (rarement) spathacés-connés : pétales libres ou rarement nuls, portant ordinairement chacun une petite glande noire légèrement au-dessous du sommet et en dedans; style sans appendices; 2 ou 3 stigmates, simples. Genre comprenant environ 424 espèces et unités subspécifiques, largement distribuées dans les endroits marécageux des régions tropicales et subtropicales, le plus grand nombre en Amérique (36° Famille.) — 3 — H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR tropicale, nombreuses aussi en Asie et en Afrique tropicales; une espèce du Nord-Ouest de l’Europe et du Nord-Est de l'Amérique du Nord, et plusieurs de la plaine côtière de l’Est et du Sud-Ouest des États-Unis. 1. Tiges allongées, densément et également feuillées tout au long, flottant en eau profonde. Pédoncules réunis en ombelles de 6 à 20 au sommet | la tige; E. bifistulosum. madagascariense. ffe. a. tapitulés-noOIrAGres.. 55. moumrit named, . Pédoncules solitaires; capitules blancs....... 4. E FES courtes ou obsolètes; feuilles toutes basilaires, en tou e Pédoncules très courts, rai de 1 à 6,5 cm. ou moins, quand ils sont complètement développés 4. Pédoncules presque lits, longs de 1 à 5 mm CES UE RUE EN UR 3. E. Hildebrandtii. LÉ Pedoneules distincts, dépassant ordinairement 1 cm. iliformes-capillaires, larges de 0,5 mm. ou moins vers le soil sépales des fleurons staminés 3 6. Sépales des fleurons staminés connés en une spathe fendue. 7. Feuilles sétacées, lâches; capitules larges de 1-2 mm.; pédoncules peu nombreux............ . Gilgianum. D. 7’. Feuilles be. és, plutôt Fat capitules larges E. subulatum. de 2,5 à 3 mm.; pédoncules nn 6'. Sépales des doté staminés distin Feuilles atteignant 2,5 em.; gaine .. de 6 à 14 m pédoncules à 2 côtes; nine ROSE... 6. E. Abe 8". Feuilles atteignant 7 cm.; gaine longue de 5 mm. ; pédoncules à 3 côtes; capitules straminés (paille)...... A MU tai tai dE. et Le 5". Feuilles linéaires, ayant plus de 0,5 mm. da large au mili fleurons staminés à 2 ou 3 sépales. 9. Fleurons staminés à 2 FE AT Bractéoles de l’involucre atténuées-aiguës ou acuminées sommet. -..... (8). E. heterochiton, var. acuminatum. 10". ittbdiss de l’involucre ordinairement arrondies ou obtuses ou simplement aiguës au sommet. 11. Fleurons pistillés à 2 sépales............ 1'. Fleurons pistillés à 3 sépales. 12. Pédoncules longs de 4 à 6,5 cm., non tordus; capi- tules larges de 2,5 à 3 mm.; bractéoles de l’invo- al heterochiton. 9. E. mutatum. NS ODOVRIE Un ee . Pédoncules longs de 1 5 à 3 cm, dus: capitu + (36° Famille.) ERIOCAULACÉES Eriocaulon (Harold N. Moldenke). larges de 4 à 5 mm.; bractéoles de l’involucre oblongues- AE Peer à 9’. Fleurons staminés à 3 sépales........... 3'. Pédoncules plus longs, dépassant 6, $ em. de long He ils son complètement développés. 19: Se et KE très allongés, ces derniers atteignant sou- m.; capitules PE et durs. 14. Fa niies de 40 à 60 cm.; gaines de 12 à 14 em.; pédoncules très se épais de 4 mm., très A ment tordus; capitules RE E. flumineum. 14’. Feuilles longues de 7,5 à 5 ; gaines | loués de 6,5 à 11,5 cm.; pédoncules fins, ce de 1 mm. ou moins, tordus pitules plus ou moins conique 13. E. at) seulement un peu; ca TT US COMOIE nrrrnsoseiane eouu à 14/0 HIULURS LITIMERER re ro en ie 4 3". Feuilles et pédoncules ordinairement plus courts; capitules non spécialement compacts ou durs 16. Fleurons staminés, comme ke pistillés, dimères partout; 4 étamines; ovaire à 2 loges; 2 stigmates. .... E. mutatum. 16". Fleurons staminés et pistillés trimères partout, ou bien les staminés, seulement à 2 sépales ; 6 étamines; ovaire à 3 loges As . E. sexangulare. stigmates. 17. Fleurons staminés à 2 sépales seulement. 15. Æ. apiculatum. 17. ane staminés à 3 sépales. s 16. E. piliflorum. . Anthères noires ou brun-olivâtre. 19. Fleurons pistillés à sépales munis d’une crête ou aile AUS 10 DOM uma. 11. E. Sollyanum. 19’. Fleurons pistillés à sépales naviculaires-carénés ou plans, non ailés. 20. Fleurons staminés à sépales presque libres, connés seulement à la base........,..... 17. E. striatum. a: shsgené ss staminés à dre spathacés-connés jus- milieu ou a al. Abies brunes 0 ou A, 21’. Anthères no Feuilles et gaines plus ou moins couvertes de We E. __— 18. E. fenestratum. 22. bee (19). E. trilobatum var. :glabrdecit: Eriocaulon bifistulosum Van Heurck et Muell. Arg., in Van SO Z 02 s, Heurck, Obsers. Bot. (1870), 105. — ÆEriocaulon fluitans J. AUS et (36° Famille.) H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR Baker, Journ. Linn. Soc., XX (1893), 227. — Ériocaulon limosum Engl. et Ruhl., in Engler, Bot. Jahrb., XXVII (1899), 74. Eriocaulon Schweinfurthii Engl. et Ruhl., loc. cit. — Eriocaulon fluitans Griff. ex Moldenke, Known Geogr. Distrib. Memb. Erioc. (1946), 34, nom. nud.; d9, ed. 2 (1949), 126 et 204, nom. nud. Tiges allongées, peu ramifiées, flottantes, densément feuillées partout ; feuilles capillaires-linéaires, subulées, longues de 2 à 9 em. submergées, pellucides, uninerves-fenestrées, glabres; pédoncules en faisceau au sommet des tiges, portés à la surface de l’eau, 2 à 20 de longueur inégale, longs de 4 à 15 em., portant 5 ou 6 côtes obsolètes, étroitement déployées, glabres; gaines plutôt fermées ou bien lâches, fenestrées, glabres, la gorge obtuse, bientôt incisée-lacérée; capitules déprimés-globuleux d’un noir brunâtre ou grisâtre, petits, paraissant glabres: bractéoles de l’in- volucre suborbiculaires-ovales ou oblongues-obovales, parfois presque cunéiformes, concaves, brun grisâtre ou noirâtre, obtuses au sommet, glabres; bractéoles du réceptacle oblongues-obovales, sombres, ordi- nairement obtuses ou peu aiguës au sommet, rarement franchement aiguës, pubérulentes à poils très épars au sommet du côté corsal; récep- tacle glabre ; fleurons staminés : sépales connés en une spathe obscuré- ment 3-lobulée, ou brièvement et irrégulièrement lacérée-incisée, fendue antérieurement presque jusqu’à la base, glabre; tube pétalaire à 3 lobes très petits ou même obsolètes, égaux, non glandulifères au sommet: fleurons pistillés : 3 sépales, obovales, d’un brun foncé ou noirâtres, profondément naviculaires, glabres; pétales spatulés-oblancéolés, obtus au sommet, glabres à très petites glandes près du sommet. — Fi. L, 1-8. Endroits humides, marais, étangs, tourbe inondée, vers 1200-1500 m. alt. ; fl. : février-juin. Fic. I (suite de e légende). — E. Hildebrandtii : +3; DOrt, XX 2/95 .14, un capitule, X 3; 15, fleuron staminé X 6; 16, sépale ' X 6: 17, fleuron staminé, les sépales ater à # 0 , fleuron "pistillé, X 6; 19, sépale d’un fleuron a X 6; 20, pétale .. ous bre Kr6; 21, ee. et styles fortement gro é Gilgianum : 22, por _. X 2/3; 23, capi itule — E. subulatum : 24, pts X 2/3; 25, capitule, X 4; 26 6 fleuron stam Fe sa à bractée, “X 6° 27; fleuron staminé, X 6; 28, fleuron es les sépaes int A à Fes E. Alle i- zettei: 29, , port 6 2/3: 30, coupe bide du pédoncule: 31, fleuron sta- miné, X — E. parvicapitulatum 2, port, X 2/3; 33, coupe te du pesait ‘34, un capitule, x 6 — 6 — (36° Famille.) 7 ET Z/ noté a << ï g ” s # Ep F ésssesosse F $ S é Eine rs Led CL # Z c: A $ g SA # ce 2 / F À (A = / s de si Z , \ LA 7 s LL - CAS . % 4 = AN MN PE E_ P / 16. Eriocaulon piliflorum Ruhl., in Engler, Bot. Jahrb., XXVII (1899), 80. Tige souterraine courte, la partie aérienne courte également; feuilles en touffe compacte, étalées, peu nombreuses, linéaires, longues de 10 à 11 em., larges de 2 à {4 mm. au milieu, planes ou souvent condupliquées, acuminées au sommet, non pellucides, à peine ou pas du tout fenestrées, munies d’environ 7 nervures quelque peu saillantes en dessous, glabres en dessus, assez densément hirsutes dessous et le long des marges, avec des poils courts assez raides et très étalés, en lignes apprimées irrégu- lières; pédoncules solitaires, à 6 ou 7 côtes, longs de 12-14 cm., dépas- sant à peine les feuilles, non tordus, glabres; gaines assez lâches, nervées- côtelées, très hérissées de poils étalés, profondément et obliquement fendues, la lame allongée quelque peu recourbée, acuminée au sommet; capitules finalement globuleux, larges de 5-6 mm. densément villeux- blanchâtres partout; bractéoles de l’involucre subcunéiformes-obovales, grises, olivâtres au sommet, ciliées, aiguës au sommet ; réceptacle poilu ; bractéoles du réceptacle oblongues-cunéiformes, vert-olive au sommet, naviculaires, apiculées et poilues sur le dos au sommet; fleurons stami- nés : sépales 3, connés à peu près jusqu’au milieu en une spathe fendue antérieurement, olivâtres-pâles, obovales, arrondis-obtus au sommet, ciliés; tube des pétales à 3 lobes subégaux au sommet, les lobes ciliés de blanc, avec une grande glande foncée au milieu de chacun; anthères (36° Famille.) 25 -— H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR blanc jaunâtre ; fleurons pistillés : sépales 3, séparés, largement obovales, lâches, vert-olive en haut, naviculaires, très obtus au sommet, pubé- rulents sur le dos au sommet; pétales 3, oblongs-spatulés, blanchâtres, obtus au sommet, longuement poilus avec une glande foncée au-dessous du sommet de chacun Dans les bois; fl. : novembre. CENTRE : « Orohimanitra » (Ivohimanitra, pays Tanala) (1), Forsyth Major 17 (type). Endémique et connu de la seule localité originale. 17. Eriocaulon striatum Lam., Encycl. méth. Bot., LI (1789), 279, pl. 50, fig. r. — Eriocaulon stupeum J. Sm., in Rees, Cyclop. (1890), 13. — ÆÉriocaulon borbonicum Willd. ex Kunth, Enum. PE, II (1841), 560-561. Herbe presque acaule, probablement vivace; rhizome à plusieurs ramifications, laineux-sale entre les feuilles, au sommet; feuilles ensi- formes-linéaires, membraneuses, vertes, longues de 5-65, cm., larges de 2-4 mm., planes, dépassant légèrement les gaines, aiguës au sommet, à peine pellucides, légèrement fenestrées-multinerves, généralement à 9- 13 nervures, glabres; gaines assez fermées ou lâches, membraneuses ou finement membraneuses, verdâtres-straminées, longues de 2,4 à 6,4 em., glabres, acuminées ou aiguës au sommet, et là largement ouvertes " lâches; pédoncules longs de 9-20 em., parfois tordus en hélice; capitules hémisphériques villeux-blancs, à peu près de la taille d’un pois; brac- téoles de l’involucre obovales, grisâtres, beaucoup plus courtes que le disque, arrondies au sommet, glabres; réceptacle poilu; bractéoles du réceptacle cunéiformes-spatulées, ou cunéiformes-sublosangiques, d’un gris olivâtre, acuminées au sommet, poilues-blanches à assez épais à l'extérieur vers le sommet; fleurons staminés : à longs pédicelles, dépassant légèrement les bractéoles du réceptacle; sépales 3, séparés, spatulés-obovales ou cunéiformes-obovales, gris de plomb ou gris olivâtre assez aigus et poilus-blances, à poils opaques assez épais au sommet, cohérents-cucullés sur le dos, mais se séparant facilement, les 2 latéraux carénés-naviculaires, le postérieur légèrement plus étroit et plus plan; pétales 3, connés à la base, le tube mince et solide, légèrement dilaté à la partie supérieure, glabre, le limbe bilabié-trifide, les lobes poils opaques (1) Cf. Proc. Zool. Soc. Lond. (1896), p. 971-981. — 26 — (36° Famille.) 0 € ? : Eriocaulon (Harold N. Moldenke). ERIOCAULACÉES obtus et ciliés-poilus au sommet, avec une glande sessile noire linéaire- oblongue au-dessus du milieu et au-dessous du sommet en dedans, le lobe antérieur oblong, les postérieurs beaucoup plus petits et étroite- ment oblongs; étamines 6 (rarement {), insérées au fond du tube de la corolle, 3 alternes avec les lobes de la corolle, les 3 autres opposées aux lobes et adnés à leur base, les 2 opposées aux plus petits lobes parfcis obsolètes; anthères didymes-subarrondies, noires-olivâtres ; pistillodes 2 ou 3, sessiles au centre du fond du tube de la corolle, subglobuleux- claviformes ou subeoniques, noirs; fleurons pistillés : à pédicelles courts; sépales rapprochés au-dessous de l'ovaire, subspatulés, gris-olivâtre sale ou gris de plomb; aigus au sommet, largement carénés-naviculaires, poilus-blanes en haut, le postérieur légèrement plus étroit et plus plan: pétales 3, très éloignés des sépales, spatulés-linéaires ou lancéolés, blanes ou blanchâtres, de texture assez épaisse, égalant les sépales en longueur, poilus en dedans vers le bout, portant une glande noire oblongue au-dessous du sommet, la pétale antérieur légèrement plus grand; ovaire sessile, ovale, à 3 loges; style assez long ou court; stig- mates 3, allongés, capillaires, simples ; fruit globuleux-déprimé, membra- neux, brun, à 3 graines, couronné par le style et les stigmates persis- tants à déhiscence longitudinale; graines elliptiques-subglobuleuses ferrugineuses, arrondies aux deux extrémités, avec un tubercule punc- tiforme au hile, densément poudré de blanc, à excroissances cellulaires petites, obtuses, hyalines, piliformes, longitudinalement rugueuses quand elles sont jeunes. Citée parfois comme existant à Madagascar. Aucun spécimen observé par l’auteur. Réunion, Maurice. / 18. Eriocaulon fenestratum Bojer ex Kürn., Linnaea, XXVII (1856), 671. Feuilles en touffe dense, linéaires-lancéolées, finement membraneuses, planes, longues de 5-15 em., larges de 0,8 -1 em. à la base, de 2-5 mm. au milieu, longuement rétrécies en un sommet assez obtus, pellucide, à 8-11 nervures, fenestrées, glabres; pédoncules ordinairement solitaires, rarement 2, minces, fragiles, longs de 0-40 em., portant environ 9 stries, fortement tordus, glabres; gaines lâches, minces, fenestrées, longues de 4-14 em., fendues obliquement, obtuses, la gorge bientôt lacérée; capi- tules, à la fin, globuleux, larges de 8-10 mm., à fleurs espacées, compri- (36° Famille.) NT — . # H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR més en séchant, villeux-blancs, parfois prolifères; bractéoles de l’invo- lucre ovales, verdâtres-straminées, membraneuses, obtuses au sommet, glabres; réceptacles glabre; bractéoles du réceptacle obovales-cunéi- formes, devenant de couleur olive et acuminées-cuspidées au sommet, carénées, densément poilues au sommet sur le dos; fleurons staminés: sépales 3, connés presque jusqu’au sommet en une spathe fendue anté- rieurement, obovale, d’un vert gris-pâle, brusquement aiguë au sommet, couverte de poils courts et denses au sommet, sur le dos; tube de la corolle à lobes de taille moyenne et inégaux, à sommet obtus, densément poilus sur la face interne, portant une glande brune au sommet; anthère de couleur olive foncé; fleurons pistillés : sépales 3, séparés, obovales, concaves, olivâtres, aigus au sommet, à côte assez épaisse, poilus sur la côte et au sommet; pétales 3, insérés haut, séparés, spatulés, blanchäâ- tres, assez spongieux, obtus au sommet, poilus sur la face interne, cha- cune avec une glande foncée au-dessous du sommet. — Fire. IT, 5- Lieux marécageux, cuvettes tourbeuses, ruisselets, de 1.300 à 2.700 m. alt.; fl. : octobre à juin et peut-être toute l’année Esr ; Tamatave, Le Myre de Vilers (1887). NTRE(: € Massif du ‘ Tsaratanana {Réserve Naturelle n° 4), sommets, Hum- De 18308. Tampoketsa au N.-E. de “her M Decary 7598; Tananarive, Bojer s. n° (type); Waterlot nt 1918), Decary 5990; Ambohidratrimo, Decary 6810 : Mantasoa, Le e de Vilers ( rs Antsahadity, d’Alleizette 736, Imerina, Baron 645; de dns Perrier 13543, 16949. Antsirabe, Perrier 7249, 13761; environs de Betafo, Perrier 2124; crête de Vavavato env. de Betafo), Viguier et Humbert 1532; Ambositra, Decary 13547; Amba- tomenaloha (env. d'Ambositra), À. . (1876); massif d’Andringitra, en ie montagnes près de la Riambav l’Antsifotra, Humbert 3903; mont Itrafanaomby (haut Mandrare), po m. alt., Humbert 13488; massif de l’'Andohahela, près du sommet, Humbert 6188, 13665. Maurice. 19. Ériocaulon trilobatum Ruhl., in Engler, Bot. Jahrb., XXVII (1899), Feuilles en touffe dense, lancéolées-linéaires ou linéaires- -parallèles, allongées, longues de 14-28 em., larges de 7-8 mm. au milieu, assez ob- tuses au sommet, plus larges à la base, plurinerves, fenestrées, non pellu- cides par ailleurs, dressées ou étalées, glabres ou lâchement villeuses à poils étalés; pédoncules agrégés, nombreux ou assez nombreux, vert- olive foncé dans les cannelures sur le sec, longs de 25-50 em., à 5 ou Me (36° Famille.) Eriocaulon (Harold N. Moldenke). ERIOCAULACÉES 6 côtes, tordus; gaines assez lâches, longues de 7-16 em., à peu près moitié aussi longues que les feuilles, portant des poils villeux étalés très denses et persistants, fendues obliquement, entières et aiguës à la gorge; capitules, à la fin, semi-globuleux, plutôt durs, larges de 7- 9 mm., villeux-blancs au sommet; bractéoles de l’involucre largement obovales, brunissantes, légèrement carénées, plutôt aiguës au sommet, presque glabres ou à poils épars; bractéoles du réceptacle plus étroites plutôt raides, aiguës et poilues au sommet; fleurons staminés : sépales connés à la base en une spathe fendue antérieurement, obovale, vert olive ou vert brunâtre, obtus-arrondis au sommet, ciliés; tube de la corolle à 3 petits lobes subégaux au sommet, les lobes ciliés; légèrement glandulifères; anthères noires; fleurons pistillés; 3 sépales, largement ovales, verts, un peu Concaves, très brusquement aigus au sommet, poilus sur le dos au sommet; pétales 3, spatulés-oblongs, bien plus courts que les sépales, blanes-verdâtres, poilus au sommet et sur les marges, glandulifères. — Fic. IT, 10-16. Marais, tourbières, rocailles humides, jusqu’à 1.600 m. alt. ; fl. : septembre- novempre Esr : sur la Vohitra, Perrier 14282; bassin inférieur du Mangoro, Perrier 18255; sur l'Iatsara, bassin du Matitana, Perrier 7244 Cenrre-Esr : Anal zaotra, Viguier et Humbert 907; Ambatolaona, d'Alleizette 623-M; Anosibe, au S. de Moramanga, Decary 18384. CEnTRE : haut bassin du Bemarivo de l'Ouest, Perrier 7242; Manankazo, au N. E. d’Ankazobe, Perrier 2244; Tampoketsa au N. d’Ankazobe, forêt d'Ambohitantely, Humbert 11140; Imerina, Baron 488; Andrangoloaka, Hildebrandt 3715; Mantasoa, Decary 6120; Ivohibe (Bara) W. Armand 76, herb. d'Alleizette; cascade d’Ankitso, forêt de Tsianovoha (Matitana) R. Heim (23 sept. 1934); Ampenetra, R. Heim (fin sept. 1934). Origine suspecte : Scott Elliot (?) 2271, (Fort-Dauphin?). Endémique. Nom malgache : Fotsivolo. 2< VA Var. glabrescens Moldenke, Phytologia, LL (1951), 417. 52 > Cette variété diffère de la forme typique de l’espèce par ses feuilles et ses gaines complètement glabres, partout et en tout temps. — Fic. II, 17. Dépressions humides sur latérite de gneiss et basalte; rocailles humides et ombragées; fl. : août-novembre. (36° Famille.) — 29 — ‘ b O æ H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR Esr : Sur la rivière Anove, 200 m. alt., Perrier 7251. CenTrEe : forêt d’Analavory, entre Mandritsara et Andilamena, 800 m. alt., Humbert 18055 (type); forêt d’Analamaitso, 900 m.[alt., Perrier sir be Moramanga et Anosiroa, alt. 900 m. G. Cours 788; Mansodte Decary 75. re, 2. MESANTHEMUM Kôrn., Linnaea, X XVII (1856), 74. Herbes à tiges très courtes; feuilles non pellucides, non fenes- trées; capitules villeux; fleurons staminés : sépales 3, connés à la base; pétales complètement connés en un tube en entonnoir, compact à la base, profondément creusé en haut, et à 3 lobes courts, ou tronqués, glandulifère au-dessous du sommet et en dedans; étamines 6; anthères jaunâtres; fleurons pistillés; sépales 3 séparés, caducs; pétales 3, séparés à la base, connés au-dessus en tube, glandulifères sur la face interne; ovaire à 3 loges; style très long; stigmates 3, simples, ordinairement courts; les poils des capitules floraux lisses, minces, aigus au sommet. Petit genre comprenant 7 espèces, à aire limitée à tropicale et à Madagascar. l'Afrique 1. Bractéoles internes de l’involucre dépassant le moins pétales des fleurons pistillés beaucoup plus longs que les sé ie dr da ie AR A ei Met NU nee dan nor ms ei . À. Rutenbergianum. 1. Bractéoles internes de l’involucre légèrement “E courtes que le disque; pétales des fleurons pistillés à peu près égaux aux sépales ne A Re de a ta dote 1. M. APR 1. Mesanthemum Rutenbergianum Kôürn., Abh. Naturwiss. Ver. Bremen, VII (1880), 34. — Mesanthemum platyphyllum F16. IV (suite de . légende). — Paepalanthus Lamarckii : Et X 2/3; 9, bractée de l'involucre, X 6; 10, bractée du réceptacle, x 6: 1 uron staminé, X 9; CA ême ‘Jo sépales écartés, X 9; 13, red enlevés, x 12; 14, fleuron pistill 9; 15, calice étalé du fleuron pistillé, x 9; 16, fleuron pistillé, les sépales enlevés, 12; ovaire et sty 12. — F0 de Le ’ sa 2/3; 19, autre forme à Lara res pige x" 218.2 21, la corolle du même, ouverte, X 9; 22, fleuron UE stam LL Liste ou mo XX: 01 29; un ph de la Ho pistillée, x 9; 24, ovaire et style, — 30 — (36° Famille.) fl AY N. WE \ 4 } f D À | RE Il | , ut à D, Ge gel” de Pise Fic. IV. —— Mesanthemum Rutenbergianum: 1, un x 2/3; 2, fleuron staminé s:-.x 6: 4,16 corolle ouverte et étalée, %X 6.— M. pubescens : 5, port, X 2/3; 6, sos du eu ; 7, fleu pistilé, un des _. nie à en avant, X 6; 7, tube de la arone Mit *t étalé, x 6. — (suite (36° famille) — 31 — H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR J. G. Baker, Journ. Linn. Soc., XX (1883), 278. — Mesanthemum Ruthenbergianum Kôrn., in herb. Feuilles en touffe compacte, linéaires-lancéolées, longues de 18-26 em., larges de 3,5 cm. environ à la base, de 2-3 em. au milieu, graduellement rétrécies vers le sommet, à partir de la base très large, obtuses et barbe- lées au sommet, bientôt glabrescentes, plutôt raides, à plusieurs stries, non APE EP pédoncules presque arrondis ou à plusieurs stries, robustes longs de à 48 cm., épais de 1,3 mm. environ, légèrement tordus, MARIE sara sauf le sommet pubérulent; gaines fermées, longues de 11-20 em., glabres, sauf la gorge ciliolée, courtement et obli- quement fendue, la gorge élargie, le limbe assez raide, ovale-lancéolé, assez allongé, entier acuminé au sommet; capitules hémisphériques, larges de 1,3-1,7 em., villeux blancs, plans dessus; bractéoles de l’involucre largement ovales raides, obtuses au sommet, d’un vert jaunâtre, les externes glabrescentes, les internes densément pubéru- lentes-blanches spécialement au sommet et le long des marges sur la face interne; réceptacle à poils noirs; bractéoles du réceptacle filiformes d’un blanc brunâtre, dilatées et densément pue au sommet; fleurons staminés : sépales 3, à peine connés à la base, obovales-cunéiformes, vert olive foncé, très obtus au sommet, poilus au sommet du dos et le long des marges en haut; tube de la corolle glabre, sauf la marge ciliée; fleurons pistillés : sépales 3, séparés, obovales-spatulés, vert olive foncé, concaves, plus de deux fois aussi longs que l’ovaire, obtus au sommet, glabres sauf le sommet cilié; pétales 3, plus longs que les sépales, connés vers le sommet, séparés plus bas, étroitement oblongs spatulés, très obtus et poilus au sommet, portant une glande linéaire au-dessus du milieu, blanchâtre, plus som- bres à la base. — Fic. IV, 1-4. Marais, tourbières, clairières humides en forêt, bords de ruisseaux, de alt. ; fl. : août-mars, et peut-être toute l’année. CEN : Mahamba, près du lac Alaotra, Rutenberg (déc. 1877, 4 ss Andrangofoaka , Hildebrandt 3714; Ambatolampy, Per 13545, 13985 16948, 16949; herb. d’Alleizette; entre Ambatolampy et le Died de l’Ankaratra, Viguier et ni 1691; entre Ambatolampy et Tsinjoarivo, Viguier et Humbert 1802; Vakinankaratra, Baron, 1863; sans localité, Baron 8. n°; Mantasoa, Le Myre de Vilers (1889); Ambositra, Decary 13540, 15106. Midongy du Sud, Decary 5015. Endémique = dR :— (36° Famille. ) Mesanthemum (Harold N. Moldenke). ERIOCAULACÉES Oss. — Les feuilles cuites avec du riz sont prises pendant la grossesse pour éviter les accidents, dans la période de réclusion, La décoction est employée aussi comme sédative, comme astringente dans les cas de diarrhée et comme aromatique. 2. Mesanthemum pubescens Kürn., Linnaea, XXVII (1856), p. 575. — Eriocaulon madagascariense Pourr., in herb., [non E. madagascariense Moldenke, (1951)]. Feuilles en touffe compacte, dressées, ensiformes, longues de 18- 21 em., larges de 7-11 mm., pubescentes ou villeuses sur les deux faces, soyeuses à poils argentés à la base; pédoncules allongés, longs de 33 cm. environ, plus longs que les feuilles, à 10 côtes, non tordus, couverts de poils assez longs étalés, à base bulbeuse, à la fin calvescents; gaines courtes, villeuses; capitules semi-globuleux, larges de 11 mm., plans et villeux blancs, dessus: bractéeoles de l’involucre largement ovales, raides, straminées-jaunâtres, aiguës ou obtuses au sommet, glabres, un peu plus tes que les fleurs, les extérieures graduellement plus petites; bractéoles du réceptacle linéaires-filiformes, blanches, dilatées-clavi- formes au sommet, et là, poilues sur les deux faces, à poils courts et étalés; fleurons staminés : sépales 3, séparés, obovales-cunéiformes, jaunâtres, membraneux mais assez épais, naviculaires, très obtus au sommet, ciliés vers le sommet, hérissés sur le dos; tube de la corolle campanulé-oblong, compact vers la base, membraneux-spongieux et profondément creusé au-dessus, légèrement trilobé, non involutif, à longs cils rapprochés sur les marges, à glandes linéaires en dedans; fleurons pistillés : sépales 3, séparés, oblongs-spatulés, bruns-verdâtres, naviculaires, très obtus et à longs poils ou barbus au sommet ; pétales 3, égalant à la fin des sépales, libres à la base, connés plus haut, spatulés, blanes-poilus, glandulifères, subtronqués et à longs cils rapprochés au sommet. — Fig. IV, 5-7. Marais, lieux humides, jusqu'à 1.500 m. alt.; fl. : janvier-septembre. ( Fort-Dauphin, Commerson (type). ENTRE): Manankazo, Tampokesta au N. d'Ankazobe, Perrier 2245, Decary 17200; Andrangoloaka (Antsihanaka), Baron 458. Endémique. (36° Famille.) — 33 — H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR 3. PAEPALANTHUS Mart., Nov. Act. Nat. cur., XVII, I (1835), 13, nom. conserv. — Dupatya Vell., FI. Flum. (1825), 35, nom. rejic. — Stephanophyllum Guill. in Deless., Icon. Sel., HI (1837), 61, pl. 98, in obs. — Cladocaulon G. Gardn., in Hook., /con. PI. (1843), pl. 528. — Limno- — xeranthemum Salzm. ex Steud., Syn. PI. Cyp., I (1855), 281, in Syn. Tiges et rameaux très variables, d’obsolètes jusqu’à ligneux et pouvant atteindre 2 m. de long; feuilles ordinairement étroites, de membraneuses-minces à coriaces-épaisses, ordinairement non fenestrées, entières, ordinairement planes, plus ou moins nervu- rées ; inflorescence en capitule; capitules solitaires ou groupés en ombelles, sessiles ou pédonculés, villeux; pédonculés gainés à la base, souvent très allongés; réceptacle ordinairement poilu; bractéoles du réceptacle présentes; fleurons le plus souvent polygames di- ou tri-mères : périanthe double et involutif; fleu- rons staminés à sépales plus ou moins connés vers la base, les pétales connés en un tube en entonnoir, membraneux, creux, glabre (rarement poilu en dedans), légèrement bi- ou trilobé, non glandulifère, qui est à la fin presque toujours involuté au sommet; étamines en même nombre que les pétales (2 ou 3) et opposées à eux, exsertes ; anthères à { sacs, composées de 2 « thè- ques »; au centre, un pistillode doublement ou triplement papilleux : fleurons pistillés à sépales ordinairement connés à l'extrême base et devenant raides avec l’âge; pétales libres et non glan- dulifères; ovaires à 2 ou 3 loges, les appendices du style le plus souvent au nombre de 2 ou 3, papilleux au sommet, insérés à peu près à la même hauteur que les stigmates et placés entre eux, les stigmates étant simples ou, plus souvent, bifides; les poils des bractéoles du réceptacle et du périgone, granuleux en dedans, presque toujours obtus-elaviformes au sommet, souvent tuberculés. Genre complexe de 550 espèces et unités subspécifiques envi- ron, répandu dans l'Amérique tropicale; une espèce existe aussi en Afrique et à Madagascar. — 34 — (36° Famille.) Paepalanthus (Harold N. Moldenke). ERIOCAULACÉES < 1. Paepalanthus Lamarckii Kunth, Enum. PI, IIT (1841), 506. — Eriocaulon fasciculatum Lam., Encycl. méth. Bot., III (1789), 276, [non E. fasciculatum Rottb. (1978)]. — Paepalanthus Ottonis Klotzsch in Schomb., Reise in Br. Guian., III (1848), 1115. — Eriocaulon Lamarckii (Kunth) Steud., Syn. PL Cyp., II (1855), 276. — Lasiolepis pilosa Bôck., Flora, LVI (1873), 90. — Dupatya Lamarckii (Kunth) Kuntze, Rev. Gen. PL, IT (1891), 746. — Lasiolepsis pilosa Bück apud Milne-Redhead, Kew Bull., (1948), 472, sphalm. Tiges simples, longues de 2 à 8 em.; feuilles vert terne ou grisâtre, les plus âgées vert olive, planes, lancéolées-linéaires ou largement linéaires, longues de 1,3-3 em., larges de 0,5-2,3 mm. au milieu, dilatées- embrassantes à la base, rétrécies jusqu’au sommet un peu aigu ou obtus, à plusieurs stries à pubérulence ou à pilosité éparses, bientôt glabrescentes; pédoncules fasciculés au sommet de la tige, 2 à 20 par pied, ordinairement nombreux, longs de 1,5 à 7 cm., irrégulièrement et + densément couverts de poils étalés; gaines assez lâches, longues de 9-13 mm., portant de longs poils, le limbe assez raide, souvent lobé ou bifide, atténué et finement aigu au sommet, souvent un peu étalé, longuement cilié, pubérulent au début, devenant parfois calvescent ; capitules brun foncé, globuleux, de 2-3 mm. de diamètre, villeux; bractéoles de l’involucre brun-gris avec une côte médiane plus claire, obovales, subaiguës et densément poilues au sommet; réceptacle poilu; bractéoles du réceptacle brunes, avec une côte médiane blanche, spa- tulées, aiguës au sommet, densément couvertes de longs poils au-dessus du milieu sur le dos; fleurons staminés : sépales 3, straminés à la base, brun foncé au sommet (excepté une large bande blanche centrale), spatulés, obtus et ciliés au sommet; tube de la corolle straminé; éta- mines 3; fleurons pistillés : sépales semblables par la couleur et la texture à ceux des fleurons staminés, obovales, étalés, poilus le long des marges et au sommet; pétales 3, minuscules, blanes ou hyalins, linéaires, émoussés et à cils épars au sommet : ovaire à 3 loges : appendices du style longs et hyalins : stigmates 3, bruns, plus courts que les appendices du style; graines légèrement courbées, réticulées. — Fic. IV, 8-17. Lieux inondés (eau douce ou saumâtre) jusqu’à 800 m. alt.; fl. : août. € Cenrre : Bords du lac Alaotra, Perrier 7253 bis. N (36° Famille.) Fe Le Pa H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR Ouesr : Marais salants du cap St-André, Perrier 1736. Espèce à aire très étendue, mais curieusement disjointe Less STE sant telle à cause du is nombre des récoltes) : de Cuba et du Hondur ere au Brésil au Sud; aussi en Guinée AE Sierra LR, Liberia, Gabon, hr et Madagascar. 4. SYNGONANTHUS Ruhl., in Urban, Symb. Ant. I (1900), 487. Tiges très courtes ou allongées, stériles ou fertiles, simples ou ramifiées; racines assez épaisses ou épaissies vers l'extrémité, poreuses, blanchâtres; feuilles simples, ordinairement étroites ou graminiformes, parfois filiformes, entières, ordinairement planes; inflorescence en capitules, solitaires ou groupés en ombelle, les capitules ordinairement hémisphériques ou coniques, blan- châtres ou straminés, poilus ou devenant presque glabres, les poils toujours aigus au sommet et lisses; bractéoles du réceptacle presque toujours absentes; fleurons trimères, les sépales, le plus souvent, libres ou presque; fleurons staminés à pétales connés en. un tube en entonnoir, trilobé, glabre, à la fin presque toujours involuté (rarement triparti) ; étamines 3; anthères à { sacs, compo- sées de 2 thèques; fleurons pistillés à pétales connés par leur marge au milieu ou plus haut, les bases et sommets libres, le sommet à la fin généralement involuté; style rond, ses appendices non papilleux, parfois obsolètes; stigmates 3, simples, insérés à la même hauteur sur le style que ses appendices. Genre complexe de 247 espèces et unités subspécifiques, confiné en général à l'Amérique tropicale; quelques-unes en Afrique tropicale et à Madagascar. Syngonanthus Humberti Moldenke, Phytologia, III (1951), 424-425. Petite herbe presque sans tige; feuilles en rosette, nombreuses, ascen- dantes ou étalées, filiformes-linéaires, fermes, longues de 1-1,5 em., larges de moins de 0,5 mm., glabres, mais ordinairement très densément entourées d’un tomentum baie à la base, à pointe subulée, non fenes- he (36° Famille.) Syngonanthus (Harold N. Moldenke). ERIOCAULACÉES trées; gaines très minces, straminées, longues de 1,5-2 cm., dépassant manifestement les feuilles, étroitement appliquées sur le pédoncule, portant des poils étalés, plus ou moins épars, avec des poils capités dispersés à angle droit avec les gaines; pédoncules généralement nom- breux, jusqu’à 30 par pied, minces, longs de 4-23 em., straminés- dorés tricostés, légèrement tordus, glabres et luisants sauf au sommet + obscurément pourvus de petits poils; capitules hémisphériques, parfois subglobuleux, straminés-brunâtres, larges de -5 mm.; bractéoles de l'involucre straminées, nombreuses, apparentes, lancéolées-elliptiques, longues de 2 mm. et larges de 1 mm. environ, aiguës au sommet, glabres ; réceptacle portant de longs poils; fleurons straminés : sépales 3, séparés, ovales, straminés, légèrement naviculaires, longs de 1,5 mm. et larges de 0,5 mm. environ, aigus au sommet, portant de petits poils dispersés sur les marges et le dos; pétales 3, connés en un tube hyalin long de 0,8 mm. environ, les parties terminales libres petites, portant une glande noire au sommet en dedans; étamines 3, incluses; anthères blanches; fleurons pistillés : sépales 3, séparés, naviculaires, elliptiques-étroits ou oblancéolés, longs de 1,5 mm. et larges de 0,4 mm. environ, subaigus ou obtus au sommet, poilus sur les marges et le dos, à poils courts ascendants; pétales 3, connés en un tube hyalin poilu long de r mm. environ, séparés à la base et au sommet; style court et relativement trapu, straminé, long de 0,4 mm. environ, glabre; les 3 stigmates et les 3 appendices du style sétacés-filiformes, hyalins, dressés, longs de 0,4 mm. environ; ovaire subglobuleux, long et large de 0,5 mm. environ, straminé, glabre, à 3 sillons, 3 loges et 3 ovules. — Fi. IV, 18-24. Rochers, sables, clairières, dépressions marécageuses; fl. : novembre, janvier, août. - CenTre : Tampoketsa au N. d'Ankazobe, forêt d'Ambohitantely, Humbert 11138; bords du lac Alaotra, Perrier 7253. Haute vallée de la Rienana (bassin du Matitanana), 1.000-1.400 m. alt., Humbert 3487 (type); Andringitra, d’Alleizette. au ue