озә ALLER LE - iP тоға Lara ce ағу < 2 Le) Se ATI SZ Д US LN 2 SS Gu : 215,522 ЗИ AGE a АЗЕ À À: г. = ET i ea uy Т ( = 1403 54) AS ААА АХАУ A SA VAT AN Z „кю ым ΘΕ „4: |) es: ее p ae ] ё SEA SAT X ХУД КЛ i © не 96 YA с à DEAD әс ç Ф ре “т е. САЖДА, | HARVARD UNIVERSITY. LIBRARY OF THE MUSEUM OF COMPARATIVE ZOOLOGY Ves. SS GIFT OF vis ДА = af ie ry € ТУСА E 99. ( 3 d Ф A AD jj 1 е зе ге 90. fi - Pac“ 540 - < ὙΠ V Gu 2 А MEAN р "i H + j; > 1 | AR СЕ MX: NI А 2 t (Fs 4 А τ EE n dg #2 a АА ging Ферари aliquot virorum ердідейі тес Rein та @alderius Sc Claudius HISTOIRE NATURELLE DES š 2 Е + E + *» Ж > ` „а Bet x x 4 £ + 76: £ 5 Ἐν + я 2 x 44 LE | - j % е" E E i CR ; i A і Xu = Жы PE co = $ 5 $ Б E ἡ £ SOS Meade = сине E : eo ‘4 5 d * ues coe Paris RS : i = € Б š Les figures de cet ouvrage ont été dessinées d’après nature, gravées 5 5 et imprimées en couleur sous la direction de Bouquer, Professeur de dessin au Prytanée de Paris. HISTOIRE NATURELLE DES PERROQUETS, PAR FRANCOIS LEVAILLANT. TOME PREMIER. A PARIS, Снег? LEVRAULT, FRÈRES, LIBRAIRES, QUA: MALAQUAL | STRASBOURG, ΡΕ L’IMPRIMERIE DE LEVRAULT. Худ AN ΙΧ (1801). Α | ت GE. M А U ot HARVARD ОК CAMBRID Α B.G E L ГАСЕРЕРЕ, MEMBRE DU SENAT CONSERVATEUR, L'UN DES PROFESSEURS ADMINISTRATEURS DU MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE PARIS, Membre de l'Institut national; de la Société des Observateurs de l'Homme; des Sociétés philomatique , philotechnique , et d'histoire naturelle de Paris; de l'Académie des Curieux de la Nature de Berlin, et de plusieurs autres Sociétés savantes, tant nationales qu étrangeres. HOMMAGE OFFERT AU MERITE EMINENT, PLA S : L'ESTIME ET ТА RECONNOISSANCE — k= —— / PREFACE Le naturaliste qui veut embrasser a la fois toutes les parties du vaste régne organique, et donner une histoire de toutes ses productions, ne peut, quelque zéle quil y apporte, entrer dans tous les détails nécessaires à la con- noissance des animaux dont 11 traite. П ne peut qu'en parler d'une manière superficielle, et quelquefois d’après les récits les plus disparates. П nya que les savans mo- destes qui se bornent à l'histoire de quelques genres, qui puissent espérer d'en bien faire connoitre les espéces. C'est ainsi que celui qui, du sommet d'une montagne trés-escarpée, voudroit décrire les vastes régions dont il seroit environné, tomberoit nécessairement dans des méprises trés- multipliées, tandis que celui qui descen- droit dans la vallée, pour en visiter une partie, décou- vriroit des objets nouveaux, qui auroient certainement échappé aux regards du premier, à cause de l'éloignement. Cette considération doit suffire pour montrer combien les traités particuliers servent à l'avancement de la science. On peut dire que l'histoire naturelle ne fera de véritables progrés que lorsqu'on pourra former un traité général de tous les traités faits sur chacune de ses parties. SEE ER L'histoire des Perroquets que je publie prouvera évi- demment combien plusieurs espéces de ces oiseaux étoient encore ou ignorées ou peu connues. Je suivrai, dans leur classification, l'ordre naturel, еп commencant par les Aras. Une introduction, qui sera envoyée aux souscrip- teurs avec la dernière livraison, mettra le lecteur à portée de connoitre les motifs qui mont dirigé dans le nouvel ordre que үзі Suivi. iii nine il iii cain hehehehe À CES 7 N қ. HISTOIRE NATURELLE DES PERROQUETS. LES ARAS. S: la grandeur de la taille, la magnificence de la parure, sont des avantages qui doivent décider de la prééminence parmi les oiseaux - d'une méme famille, on ne doit pas étre surpris de nous voir mettre les Aras à la téte des Perroquets. Cette place leur a été assignée avant nous par Linnzus, et а bien juste titre. Une taille plus forte que celle de tous les individus du méme genre; un plumage ой brillent à la fois l'or, le pourpre et l'azur; un regard fier et qui semble annoncer que ces superbes oiseaux sont frappés eux-mêmes de leur beauté: voilà les principaux traits qui distinguent les Aras aux yeux des per- sonnes les moins instruites. Le naturaliste qui les observe leur trouve en outre des caractéres particuliers qui ne sont pas moins remar- quables. Il les distingue par la nudité des joues, c'est-à-dire, par une membrane nue, ou du moins en grande partie dégarnie de plumes, qui couvre non-seulement toute la face, mais embrasse la mandibule inférieure du bec, et, dans quelques- uns, entoure méme le front. Cette membrane, qui enchásse l'œil, et qui par sa nudité donne à la physionomie des Aras un air dédaigneux et désagréable, s'est toujours montrée blanche dans les Aras du nouveau continent, du moins dans toutes les espéces que nous connoissons jusqu'ici. Tous ont aussi une queue trés-longue et trés -étagée, et joignent à ces caractéres particuliers les caractéres de tous les autres Perroquets en général; un bec fort et crochu, dont ils se servent pour grimper; la mandibule supérieure mobile; la langue charnue, obtuse entiére; les narines rondes, situées à la base du bec; deux doigts en avant et deux 1 2 HISTOIRE NATURELLE en arriere; le tarse court, dont le derriére est trés-aplati, et qui forme pour ces oiseaux comme une plante des pieds sur laquelle ils s'ap- puient en marchant. Les Aras, au rapport des voyageurs, volent ordinairement par troupes; ils se perchent sur les branches les plus élevées, se nour- rissent de semences et de fruits, principalement des fruits du palmier latanier. On les apprivoise assez aisément. On leur apprend aussi a prononcer quelques paroles, mais ils ont la langue trop épaisse pour pouvoir se faire entendre distinctement. D’une voix forte et rauque ils repetent habituellement le mot arra, dont on s'est servi pour les nommer. Ils passent pour vivre long-temps, mais ils craignent beau- coup le froid. : Buffon assure qu'il n'y a pas d'Aras dans l'ancien continent. J usquà quel point cette assertion est-elle fondée? Nous connoissons aujour- d'hui deux espéces nouvelles qui habitent les Indes orientales, et qui se rapprochent tellement des Aras, que nous nous sommes déter- minés à les ranger parmi ces oiseaux. On peut aussi les considérer comme formant un genre intermédiaire entre les Aras et les Kakatoés, puisque, comme ces derniers, ils portent une huppe. Nous les décrirons donc à la suite des premiers, et avant les seconds; et nous suivrons ainsi la marche méme de la nature. Е MCZ LIBRARY HARVARD UNIVERSITY CAMBRIDGE. MA USA 1 қ, дайды аа А А АҒЫ Аы ыы ы ыы ағыла ль; LARA MACAO. PLANCHE PREMIERE. De couleur rouge; ailes d'un bleu turquin en dessus, et d'un rouge brun ou cuivré en dessous; plumes scapulaires nuancées de bleu et tachées de vert; joues nues, ridées, à lignes plumeuses. | 1; Аға rouge; Burron. Ara brasiliensis ; Briss. Psitaccus тасао; Linn. éd. хіп. Red and blue Maccaw ; Enw. Parm les naturalistes, les uns attachent une importance minutieuse aux plus légéres particularités offertes par les individus quils observent; ce qui fait que le plus souvent ils multiplient les espéces sans nécessité : les autres affectent de voir les objets plus en grand; ils attribuent au climat, à l'áge, au sexe, une extréme influence, et par suite ils sont sujets à prendre des espéces trés-distinctes pour de simples variétés, età ne regarder des caractéres trés-marqués que comme de simples accidens. ; Gmelin est trop souvent tombé dans le premier défaut; Buffon est trop souvent tombé dans le second. Aussi les ouvrages de l'un sont-ils souvent aussi propres à égarer les lecteurs que les ouvrages de l'autre. Nous tácherons dans celui-ci de tenir un juste milieu, et nous cher- cherons plutót à exposer des faits qua établir des idées systématiques. 1 Ανα dont nous donnons la figure et la description sous le nom Ф Ara macao, est Р. Аға rouge de Buffon. Ce naturaliste, souvent si ingénieux en rapprochemens, a compris sous la méme dénomination les avoient distingués avant nous. Brisson a décrit l'un sous le nom «Аға du Brésil, et l'autre sous le nom d' Ara de la Jamaique. Linné а donné à l'un le nom de Psitaccus macao ‚a l'autre celui de Psitaccus Ага сапра. | L Аға macao est sans contredit le plus grand de tous les Aras. Il a trois pieds depuis le sommet de la téte jusqu'à l'extrémité de la queue, ` 4 HISTOIRE NATURELLE qui seule a deux pieds de longueur lorsqu elle a acquis tout le dévelop- pement dont elle est susceptible. A la verite, divers obstacles s'opposent d’ordinaire à ce développement. Dans 'état de nature, ces oiseaux, qui aiment à se percher sur les branches des arbres, endommagent par le frottement les belles plumes de leur queue, et les empéchent tout à la fois d'atteindre à leur longueur et de conserver leur lustre. Dans l'état de domesticité, les causes d’altération deviennent encore plus sensibles. On sait qu'un oiseau en captivité perd toujours quelque chose de son éclat, et que son plumage пу acquiert jamais son entier développement : voilà pourquoi il est si rare de voir dans nos collec- tions la queue de l'Ara macao dans ses dimensions véritables. Non- seulement elle varie par la longueur, mais souvent elle varie aussi par la couleur. Il est des Aras macao dont la queue est entiérement bleue, d'autres qui l'ont rouge et terminée de bleu; tellement qu'il est rare de trouver deux individus de cette espéce qui soient entiérement semblables. Il faut convenir que la nature a prodigué aux grandes евресев d’Aras tout ce qui peut frapper et eblouir les yeux. Ges oiseaux sont sans contredit de tous les Perroquets les plus magnifiquement parés. Les plus brillantes couleurs ornent leur plumage. On y admire tout a la fois le bleu d’azur le plus éclatant, le rouge du vermillon, le jaune «от, et le plus beau vert. Peut-on savoir mauvais gré aux Aras d’étre un peu fiers de ces avantages, et de marquer par un air un peu dédaigneux qu'ils sont ravis eux-mémes de leur parure? A leur place bien des hommes auroient encore plus d’orgueil, et beaucoup de graves personnages ont montré qua cet égard ils n'étoient pas plus raisonnables que les Aras. Tout le plumage de ГАга macao est d'un rouge foncé, approchant du cramoisi, tant sur la téte, le cou et le dessous du corps, que sur les jambes et les petites couvertures supérieures et inférieures des ailes. Les moyennes sont en partie tachées de vert à leur pointe, et d'autres sont entiérement de cette couleur. Les plus grandes et les scapulaires, ainsi que les dernières pennes de l'ile, sont d'un bleu nuancé de vert, tandis que les grandes pennes sont d'un beau bleu d'azur, nuancé de violet. Si des ailes les regards se portent sur la queue, qui est trés-étagée, on voit que ses couvertures supérieures sont d'un bleu d'outre-mer, et les inférieures, d'un bleu moins vif, nuancé de rouge et d'un vert obscur. La queue est composée de douze pennes: les trois premières DES PERROQUETS. . 5 de chaque cété sont bleues; la suivante est bleue А за naissance, et rouge vers la pointe; les quatre du milieu sont ordinairement en entier d'un beau rouge cramoisi, mais dans l'individu que үзі fait peindre elles sont en partie bleues, comme on le voit dans la gravure coloriée que je publie. Le dessous des pennes des ailes et de la queue est d'un rouge brun, que Buffon appelle rouge de cuivre, et Brisson, couleur de rose. La mandibule supérieure du bec est blanche, suivant Linné, et noirátre, suivant Buffon. L'expression du premier n'est pas tout-à-fait exacte, non plus que celle du second. La mandibule supérieure du bec est en grande parte d'un blanc sale, mais brunátre à la pointe et noire à sa base. L’inferieure est entiérement d'un noir de corne. Les joues sont couvertes d'une peau membraneuse, blanche et nue, sur laquelle on remarque quelques rangées de petites plumes rouges, distribuées en pinceaux. Cette membrane couvre non-seulement les joues, mais embrasse la mandibule inférieure, et forme de plus une petite bande étroite, qui sépare les plumes du front de la mandibule supérieure. Les yeux sont jaunes; les ongles d'un noir de corne, ainsi que les écailles des doigts et du tarse par devant; mais toutes ces écailles, trés - petites, пе зе joignant pas les unes aux autres, laissent apercevoir entr'elles la peau, qui est blanche, surtout lorsque l'oiseau est vivant. Ó Autrefois Ara macao étoit fort commun dans les Antilles; mais à mesure que ces iles se sont peuplées, les Aras ont été recherchés | comme objet de curiosité, ou méme comme aliment, et dés-lors ces oiseaux ont du se retirer dans les endroits les moins fréquentés et senvoler vers la terre ferme. Est-il vrai, comme le prétend Dutertre, que l'Ara macao, pressé par la faim, mange le fruit du mancenillier, qui, comme Гоп sait, est un poison pour l'homme, et vraisemblablement pour la plupart des animaux? Ce fait, qui n'est rapporté que sur un oui-dire, nous paroit devoir étre relégué au rang de ces fables dont les anciens, amis du merveilleux, remplirent si long-temps les livres d'histoire naturelle, et dont une sage critique doit les purger aujourd'hui. Par suite de cet amour du merveilleux, Aldrovande, sur la foi des premiéres relations de l'Amérique, a peint les Aras comme naturellement amis de l'homme, sapprochant sans crainte des cases des Indiens, et montrant pour eux beaucoup d'affection. Cette sécurité dans ces oiseaux n'étoit pas l'effet d'un instinct plus étendu, mais d'un 2 6 HISTOIRE NATURELLE instinct plus borné peut-être ; et aujourd'hui, si dans les forêts ou ils se réfugient ils montrent une certaine assurance au bruit des armes a feu, ce n’est pas par fierté, comme le prétendent quelques voyageurs, mais plutöt parce qu'ils sont réellement des oiseaux tres-stupides. Ceci nous expliqueroit le fait rapporté par Dutertre, qui nous peint le moyen dont les sauvages des Antilles se servoient pour prendre ces oiseaux vivans. Il leur suffisoit d’epier le moment ой ils mangeoient 4 terre des fruits tombés. Ils tächoient de les environner, et tout a coup, jetant des cris, frappant des mains et faisant un grand bruit, ils voyoient ces oiseaux, subitement épouvantés , oublier l'usage de leurs ailes, et se renverser sur le dos pour se défendre avec les ongles et le bec. Il leur étoit alors trés-facile de les saisir. Buffon observe que de tous les Perroquets РАга macao est le plus sujet aux convulsions épileptiques. Un de ces Aras, quil a nourri, tomboit d'épilepsie deux ou trois fois par mois. Dans les colonies, dit-il, on appelle crampe cet accident, et l'on assure quil ne manque pas d'arriver à tous les Perroquets en domes- ticité lorsqu'ils se perchent sur un morceau de fer, comme sur un clou ou sur une tringle, en sorte qu'on a grand soin de ne leur per- mettre de se poser que sur du bois. Buffon remarque, en citant ce fait reconnu pour vrai, qu'il tient de prés à l'électricité, puisque le fer y joue un róle et que son action donne une forte convulsion aux nerfs de l'oiseau. Nous ne pouvons nous empécher d'y reconnoitre un véritable phénoméne galvanique, et si, comme tout l'annonce, le galvanisme est une espèce d'électricité, on saura quelque gré à Buffon d'avoir deviné cette théorie singuliére bien avant la découverte de Galvani. L’Ara macao que j'ai fait graver fait partie de mon cabinet. Il est arrivé de la Jamaique. He ee — — = — Ia. ычча -— — ча МС? LIBRARY HARVARD UNIVERSITY CAMBRIDGE. MA USA LAN A GANG с PLAN CHE IT. D'un rouge écarlate lavé: plumes scapulaires jaunes, terminées de vert; pennes des ailes bleues en dessus, rousses en dessous ; joues nues, ridées. Le petit Ara rouge; Burro, pl. еп. n? 641. Psitaccus Ara canga; Linn. Ara jamaicensis ; Briss. То suffit d’examiner avec quelque attention РАга macao et РАга canga pour reconnoitre entr'eux des différences sensibles. Ce dernier est généralement plus petit, ayant quatre pouces de moins dans sa lon- gueur totale. Ses joues sont toujours absolument nues. Le rouge de son plumage est d'une couleur moins foncée, et qui se nuance de jaune dans les plumes du cou et du manteau. Le bleu de ses ailes est beaucoup plus pur. Les grandes couvertures sont d'un beau jaune de jonquille, terminées par des taches vertes. Ces différences suffisent-elles pour constater la diversité d'espéce, ou ne doit-on les regarder que comme des accidens particuliers ? L'Ara macao et l'Ara canga forment-ils deux espéces distinctes, ou ne forment-ils que deux variétés d'une méme евресе? Il faut convenir qu'ils tiennent l'un à l'autre par des rapports bien essentiels. Leur queue est étagée de méme; leurs yeux sont de la méme couleur; ils ont les ailes coupées de la méme maniére, et composées du méme nombre de pennes; enfin, les pieds et le bec sont conformés absolument de méme. | Dira-t-on, comme certains oiseleurs ont voulu me le persuader, que l’un de ces oiseaux est le mâle, et l'autre la femelle? Ajoutera-t-on que la femelle seule a les joues absolument nues, tandis que le mále les a couvertes de lignes plumeuses? Ма réponse est décisive. J'ai disséqué sept Áras rouges, et j'ai trouvé des femelles à joues plumeuses dans l'espéce de l'Ara macao, comme des máles à joues nues dans l'espéce de l'Ara canga. Il est donc bien constant que, si ces deux Aras ne forment pas deux espéces séparées, ils forment du moins deux races bien distinctes, 8 HISTOIRE NATURELLE L’Ara canga se trouve dans tous les climats chauds de l'Amérique méridionale. Il est fort commun dans la Guiane. Il nous est fréquem- ment envoyé de Cayenne et de Surinam, ой on en voit une quantité prodigieuse. Trompé par le nom de Macaw, que l'on donne à ces oiseaux chez les Anglois et les Hollandois, Albin: a cru qu'il étoit originaire du Japon, et l'a appelé Perroquet de Macao , erreur qui a été adoptée par Willughby et par d'autres auteurs. Се nom de Macaw, ainsi que celui de Guaca, Kakatoés, sont des onomatopées ou mimologismes , qui peignent les cris de ces oiseaux babillards. L'Ara canga que j'ai fait peindre est ure de ma collection. La planche Ш représente la téte et le pied de cet oiseau de grandeur naturelle. 2 2 УМ мет “то CL M, Ww GY 3. а с ењ Б š Σο [2| OR | ^» | S | | 9 Š > Po zo ⁄ D 4 "E | | ы | 179°) | | Le M | | | | | Ё Š | | | E» | | ) {| 4 Е | | | | ' [ч | | | | | | | | l [ 1 ! i DES PERROQUETS. 9 rry Ay Aa ia NY Bleu en dessus, jaune en dessous; joues nues, à lignes plumeuses. L Аға bleu; Burron, pl. επ]. n? 36. Psitaccus Аға rauna; Linn. Ara brasiliensis cyaneo crocea; Briss. Ara jamaicensis суапео crocea; id. Blue and yelow Macaw; En w. Сеттк евресе, originaire des mémes lieux que les deux Aras dont nous avons déjà parlé, ne se méle pas avec eux , et ne les rencontre jamais, dit-on, sans leur déclarer la guerre. On a remarqué dans leur voix quelque différence. Les sauvages, qui sont accoutumés à les entendre, les distinguent facilement à leur cri. On prétend que l'Ara rauna ne prononce pas aussi distinctement arra que les autres. Albin a commis, au sujet de cet oiseau, une erreur non moins grave que celle que nous avons relevée en parlant de l'Ara canga. Il a pris l'Ara rauna pour la femelle de l'Ara macao. Buffon a relevé cette erreur, et a démontré qu'elle avoit été l'origine de la méprise de quelques nomenclateurs , qui, reconnoissant que l'Ara bleu et jaune d'Albin n'étoit pas la femelle de l'Ara rouge, avoient cru pourtant qu'il devoit différer de l'Ara bleu ordinaire, et avoient en conséquence introduit dans histoire naturelle deux espèces d'Aras bleus , PAra jaune et bleu du Brésil, et РАга jaune et bleu de la Jamaïque. L'espèce de ГАга rauna n'offre aucune variété distincte, et ses cou- leurs sont plus constamment semblables dans tous ses individus. Le måle est seulement un peu plus grand que la femelle; ses couleurs sont plus vives; sa queue est ordinairement plus longue. L'un et l'autre ont plusieurs petites plumes d'un vert noirátre sur la peau membra- neuse des joues, oü elles forment des lignes plus symétriquement arrangées que dans l'espéce de l'Ara macao. J'ai disséqué cinq Aras de l'espéce de ГАга rauna, dont trois femelles et deux mâles. Ceux-ci ont trente à trente-deux pouces de longueur; celles-là, vingt-huit à trente : mais cette longueur varie quelquefois. gorge est entourée d'un large collier d'un noir verdatre, qui sur les bords est d'un vert plus foncé. Le plumage supérieur, c'est-à-dire , le derrière de la tête et du cou, ainsi que le manteau, les scapulaires , le dos, le croupion, les couvertures superieures et inferieures, et méme tout le dessus de la queue, sont du bleu d’azur le plus éclatant. Le devant et tout le dessous du corps, le dessous des pennes de Райе et de la queue, sont «ап jaune luisant, qui a le brillant de Рог. Les yeux sont d'un jaune pale; le bec et les ongles sont noiratres, ainsi que les écailles du tarse, qui laissent apercevoir la peau qui est blanche et farıneuse. MCZ LIBRARY HARVARD UNIVERSITY. CAMBRIDGE. MA USA DES PERROQUETS. 11 ач ъч LARA MELITAIRE PLAN CHET Vert; bandeau rouge sur le front; grandes pennes des ailes bleues; queue rouge, a extrémité bleue; joues nues, à lignes plumeuses. L’Ara vert; Burron. Psitaccus militaris; Linn. Great green Maccaw ; Еруу. Nous conservons à cet Ara le nom qu'il porte dans Linneus, edition de Gmelin, et qu'on lui a donné au museum d'histoire naturelle de Paris, ой l'on en voit un trés-bel individu. Beaucoup plus rare que les espèces précédentes, celle-ci a été pareillement confondue par plus’eurs naturalistes avec un Ага plus petit, de couleur verte, que nous décrirons par la suite. On ignore de quelle partie de l'Amérique méridionale il est originaire. Les auteurs sont, à cet égard, partagés d'opinion. Pour moi, je n'ai vu. jusqu'ici que trois individus de cette espéce : le premier, dans la collection de M. Raye à Amsterdam; le second, dans le museum d'histoire naturelle de Paris; le troisième, chez un oiseleur de cette ville. Edwards a décrit l'Ara militaire sous le nom de grand Macaw vert. La figure quil en donne, n.° 313 de ses Glanures, est exacte. Cette figure et la description d’Edwards auroient dú suffire pour convaincre Buffon que cet Ara différoit de celui dont il parle et que Sonnini de Mononcour ауой rapporté de Cayenne, ой il Гауой геси lui-méme des sauvages de POuyapoc, qui l'avoient pris dans le nid. Mais le désir de généraliser l'ayant séduit, et voulant absolument confondre les deux espéces, il a donné une figure de l'Ara vert, n.? 585 de ses planches enluminées, qui est un composé de l'Ara militaire dont nous parlons et du petit Ara vert qu'il a décrit. Cette confusion est très- facile А reconnoitre au bandeau rouge qu'on a placé sur le front de l'oiseau, caractére qui appartient à l'Ara militaire seulement, tandis que le petit Ara. vert que décrit Buffon n'a qu'un bandeau brun fort étroit, comme il le dit au reste lui-même dans за description, en le qualifiant de bandeau noir. | 12 HISTOIRE NATURELLE L’Ara militaire a trente pouces de longueur, a partir du sommet de la téte jusqu’a l'extrémité de la queue, qui seule est longue de vingt pouces. Il a sur le front un large bandeau rouge. Le dessous de la gorge est d'un brun verdátre, qui, sur la poitrine, sur le devant et le derriére du cou, ainsi que sur le sommet de la téte, s'éclaircit et se change en un vert plus pur. Les petites couvertures des ailes sont d'un beau vert de pré; le manteau et les scapulaires, d'un vert bruni. Lá queue, très-étagée, porte douze pennes, dont les latérales sont bleues dans leurs barbes extérieures, et d'un rouge cramoisi intérieu- rement, mais de manière que cette dernière couleur domine plus, à mesure que les pennes sont plus longues. Les pennes de l'aile sont d'un bleu d'azur dans toute la partie qui est visible quand РаПе est ployée. Cette méme couleur orne le dos et les couvertures de la queue. Le revers des pennes des ailes et de la queue est d'un jaune d'or bruni dans toutes les parties dont le dessus est bleu, et d'un rouge brun dans celles dont le dessus est cramoisi. Le bec et les ongles, ainsi que les écailles des pieds, sont noirs. La peau membra- neuse des joues est blanche, ainsi que celle des pieds. L'iris est d'un brun rouge. L'individu que jai fait peindre fait partie du cabinet de M. Raye М à Amsterdam. MCZ LIBRARY HARVARD UNIVERSITY. CAMBRIDGE. MA USA DES РЕВКОО ПЕТ 5. 15 "- ла LARA TRICOLOR. PLAN CHE: F. Téte, poitrine et ventre rouges; derriére du cou jaune; ailes bleues; queue d’un roux cramoisi, а pennes latérales bleues; joues nues, a lignes plumeuses ; mandibule supérieure du bec moins arquée que dans les autres Aras. Жозст encore une евресе que Buffon n'a regardée que comme une simple variété de l'Ara rouge. Еп renvoyant, dans la description quil fait de ce dernier Ага, aux n.? 12 et 641 de ses planches enluminées, il fait observer que cet oiseau a été représenté dans deux différentes planches, mais que ces deux figures lui paroissent représenter seule- ment deux races distinctes, ou méme, d’après Gessner et Aldrovande, deux simples variétés. « Tous les nomenclateurs, ajoute-t-il, en ont fait « deux espéces, tandis que Marcgrave et tous les voyageurs qui ont « vu et comparé ces deux Aras, n'en ont fait qu'un seul et méme « oiseau qui se trouve dans tous les climats chauds de l'Amérique. » Buffon nous semble se méprendre sur le témoignage de Marcgrave et des voyageurs. Ce n'est pas du petit Ara, représenté sous le n.° 641 des planches enluminées, qui est notre Ага tricolor, que Gessner et Aldrovande ont entendu parler, mais de l'Ara macao et de l'Ara canga. Nous avons adopté le nom «Аға tricolor, sous lequel le citoyen Lacépéde a désigné cette espéce dans les galeries du Muséum d'his- toire naturelle de Paris; mais peut-étre seroit-il plus exact de lui donner un nom qui le confondit moins avec l’Ara canga et l'Ara macao. Le nom «Ага nuque-jaune Pisoleroit de toutes les autres espèces, et lui conviendroit d'autant mieux qu'il est le seul de tous les Aras connus qui ait le derriére du cou de cette couleur. L'Ara tricolor ou nuque-jaune est plus petit d'un tiers que l'Ara militaire; il n'a qu'un pied huit pouces , mesuré du sommet de la téte à la pointe de la queue. Ses ailes ont seize pouces de longueur, et s'étendent dans leur état de repos à peu prés vers le milieu de la queue, qui seule est longue de onze pouces. Le bec a dix-huit lignes de sa base à sa pointe, en prenant la corde de son arc. Un caractére 4 Ze س‎ ne nn mn. ыйы аы, 14 HISTOIRE NATURELLE particulier et non encore observé dans cette espèce, est la mandibule supérieure du bec moins arquée et l'inférieure plus renflée sur les cótés que dans les autres Aras. La téte, le devant et les cótés du cou , ainsi que la poitrine, le ventre et les jambes, sont rouges; mais cette couleur est plus vive sur le sommet de la téte et sur le cou que sur les autres parties, ой elle se confond dans une nuance jaunátre. Tout le derriére du cou est d'un jaune trés-pur; le manteau est d'un rouge brun, frangé de jaune. Les | scapulaires, ainsi que les petites couvertures des ailes, portent sur le méme fond des bordures vertes. Les flancs sont jaunátres, et les plumes des jambes sont frangées de vert. Les pennes des ailes, ainsi que toutes les grandes couvertures, sont en dessus d'un bleu d'azur violátre, et en dessous d'un rouge de cuivre. De larges taches d'un brun rouge terni sont imprimées sur les deux derniéres plumes de l'aile. Le croupion et les couvertures supérieures de la queue sont, comme les ailes, d'un bleu violet. Celles du dessous de la queue sont d'un bleu pale, frangé de vert et de rouge brun. La queue est composée de douze pennes trés-étagées. Toutes les latérales ont leurs bords extérieurs et leur pointe d'un beau bleu d'outre-mer, et sont intérieurement et à leur revers d'un rouge cramoisi. Les deux du milieu, qui sont les plus longues, sont entié- rement de cette derniére couleur, jusqu'à trois pouces de leur pointe, ой elles commencent à prendre du bleu. Les plus petites couvertures du dessous des ailes sont rouges, les moyennes jaunes, et les grandes d'un léger brun verdátre. Enfin, le bec et les ongles sont d'un beau noir, ainsi que les écailles du tarse et des doigts. La peau membra- neuse des joues est blanche, et garnie de trois rangs de petites plumes rouges. Quant à la couleur des yeux, je ne puis la déterminer, n'ayant vu que la dépouille de cet oiseau dans les galeries du Muséum d'his- toire naturelle de Paris. — MCZ LIBRARY HARVARD UNIVERSITY CAMBRIDGE. MA USA ιο DES РЕВКВОО ПЕТ S. 15 м RSR ii LE GRAND ARA MILITAIRE. PLANCHE VILI. Plus long de prés de six pouces que ГАга militaire; bec robuste; mandibules arrondies. Nous ne cesserons de le répéter : l'objet principal que doivent se proposer les naturalistes est de multiplier les observations. Les théories sont plus faciles et plus brillantes; mais les observations seules peuvent enrichir la science; et souvent il suffit d'un fait pour ruiner entiére- ment un systéme. Que les savans soient donc réservés, et qu'ils ne rougissent pas de douter lorsque les observations ne seront pas encore assez multipliées pour affirmer quelque chose de positif, pour assigner une place particuliére aux espéces dont ils écriront l'histoire. Ces considérations préliminaires sont venues se placer naturellement à la téte de l'article que nous consacrons à l'histoire du grand Ага militaire. L'Ara que nous faisons connoître sous се nom le mérite-t-il comme espèce particulière ou seulement comme individu? Faut-il le distinguer de l'Zra militaire que nous avons décrit au η.” 4? faut-il le confondre avec lui? бі nous observons les différences qui existent entre ces deux Aras, nous serons frappés d'abord de voir celui-ci plus long de prés de six pouces, mesuré du sommet de la téte à la pointe de la queue: nous remarquerons que ses proportions totales sont assez distinctes ; que son bec est évidemment plus robuste; que ses deux mandibules sont arrondies, au lieu d’être aplaties. D'un autre côté, si nous nous arrêtons aux rapports qu'ils ont entr’eux, nous ne pourrons disconvenir qu'ils se rapprochent par leurs couleurs, dont les nuances seules paroissent un peu différentes. Ils ont tous deux la peau nue de la face d'une couleur blanche, sur laquelle on remarque plusieurs lignes de petites plumes, distribuées en pinceaux; mais dans le premier elles sont toutes d'une couleur noire, tandis que dans le second elles sont rouges dans la partie de la joue qui appartient à la mandibule supérieure, et noires sur celle qui appartient à la mandibule inférieure. Ils ont tous deux le front -— mr _ و ەە چ‎ μενος 16 HISTOIRE NATURELLE ceint d’un large bandeau rouge, les pennes des ailes bleues, doublées de jaune, et le plumage supérieur vert; mais ces couleurs sont beau- coup plus foibles dans le grand Ara militaire. Ce dernier Ara, suivant qu'il est tourné au jour, offre, sur la partie verte de son plumage, une legere teinte jaune, ou une teinte olivatre. Toutes les plumes qui couvrent ses oreilles, celles qui bordent la partie nue de ses joues, celles méme du dessous de la gorge, sont d'un brun qui approche du violet. Le devant du cou et la poitrine sont d'un gris brun ou d'un vert nuancé, suivant les incidences de la lumiére. Les flancs, le ventre et les plumes des jambes présentent le vert le plus gai. Ап bas des jambes, quelques plumes rouges forment une espéce de jarretiére, qui les entoure, mais qui est plus large et plus apparente du cóté intérieur. Douze pennes, dont toutes les pointes sont du méme bleu d'azur pále que les grandes plumes de l'aile, et qui sont d'un rouge pourpré dans tout le reste de leur longueur, composent la queue de notre Ara. Ses pieds sont d'un brun terreux. La mandibule supérieure du bec est noire à sa base, et d'un brun de corne vers la pointe; l'inférieure est noire, ainsi que les ongles. J'ignore la couleur de ses yeux , n'ayant vu que la dépouille de cet oiseau qui fait partie de la collection du Muséum d'histoire naturelle de Paris, et ne sachant pas méme de quel canton de l'Amérique il a été rapporté. D'aprés la description que je viens de faire, le lecteur éprouvera l'embarras que j'éprouve moi-méme. Il ne saura si le grand Ara mili- taire forme réellement une espéce distincte ; mais peut-étre sera-t-il porté à croire avec moi qu'il forme au moins avec l'Ara militaire une variété constante de race, dont l'existence méritoit d'étre remarquée. En consultant les descriptions que les différens nomenclateurs nous donnent de l'Ara militaire , il est difficile d'assigner auquel de mes deux Aras оп doit les rapporter; car elles sont tout à la fois si impar- faites et si obscures, qu'il est aisé de les rapporter non-seulement à celui des deux que l'on voudra, mais encore à beaucoup d'autres Perroquets. Nous laissons donc à ceux qui voudront en prendre la peine le soin d'en faire l'application. = —P — ج‎ ---- nn а -- —— = = = = — = == = = = > же ie eo = = П aW e ey: Е τε ἑ ЖЕ ы EFE Y 5 3 2 š ; ii ποπ. è RAR ER ᾿:'"΄.:'':. Ἢ P^ 1 | à ! ad ! κὸν S9 | II |, | | | A 3 SW © ИНОСМИ | | | Ку 1, à 4 | | | | ы a жа Я | | | | | А ç 4 ад DES PERROQUETS. 17 ανν νην ТАВА MACAVOUANNE. PLANCHE FII. ES D'un vert un peu rembruni en dessus; téte verte, mélée de bleu foncé; gosier, gorge et partie supérieure de la poitrine roussátres; partie inférieure de la poitrine de couleur verte; ventre rouge. Psitaccus makawuanna ; Linn. Perriche Аға; Burron. Perruche Ara de Cayenne ; Barrkre. Parrot Maccaw; LATHAN. E Ana macavonanne est décrit par Buffon sous le nom de Perriche Аға; mais il suffit de considérer cet oiseau pour le rapporter à son véritable genre. П est plus gros que les Perriches; il a la queue très- longue; il prononce arra, quoique d'une voix un peu rauque , et de plus il α de commun avec les Aras la peau nue, depuis les angles du bec jusqu'aux yeux. Tous ces rapports nous font un devoir de laisser à cet Ara le nom de macavouanne qu'il porte dans le Systéme de la nature de Linné, édition de Gmelin, et qui est celui que lui donnent les naturels de la Guiane. | Au reste, si Buffon s'est trompé en assignant à cette espèce un nom et une place peu convenables, nous devons avouer que la description qu'il en fait est assez exacte, et que la figure qu'il en donne, n.° 864 de ses planches enluminées, est une des moins mauvaises de ce recueil. Г/ Аға macavouanne a seize pouces, depuis le front jusqu'à la pointe de la queue, qui a huit pouces de longueur. L'aile a neuf pouces, et s'étend , dans les temps de repos, jusqu'au milieu de la queue, qui est trés-étagée. Elle est au-dessus d'un vert jaunátre, nuancé de brun, et au-dessous, d'un jaune luisant, un peu terni par une nuance de brun olivátre. Le dessus de la téte est d'un bleu qui se dégrade insen- siblement en vert, à mesure qu'il descend sur le derriére du cou, qui est entierement de cette couleur, de méme que le dos, le croupion, les flancs, les petites et grandes couvertures des ailes, les plumes des ailes et les couvertures du dessus de la queue. Mais il faut observer que ce vert prend différentes teintes de jaune ou de brun olivatre , suivant que le jour frappe plus ou moins obliquement sur l'oiseau. 5 18 HISTOIRE NATURELLE Le lecteur trouvera peut-étre un peu de monotonie dans la descrip- tion detaillee que je crois devoir faire de chaque espéce; mais sil veut bien penser que les descriptions minutieusement exactes peuvent seules servir de base solide à la science, il trouvera que c'est avec raison que je les rédige ainsi. x Τ Ата macavouanne а la gorge, le cou et la poitrine d'un bleu verdätre, fortement imprégné d'une teinte roussatre. Le bas ventre est d’un rouge brun, couleur qui se montre bien foiblement sur les plumes du bas des jambes, et qu’on a trop fait ressorur dans la figure de Buffon que j'ai citée. Toutes les couvertures du dessous de l'aile sont d'un vert jaunátre. Les plus petites offrent un mélange de bleu. Dans celles du dessous de la queue, cette dernière teinte est un peu plus marquée, mais оп y distingue une forte nuance de jaune olivátre. La cóte des pennes des ailes et de la queue est noire en-dessus et blanche en-dessous. Le bec est d'un noir de corne, ainsi que les ongles et les écailles des tarses et des doigts. La peau nue des joues, qui embrasse les mandibules supérieure et inférieure, est d'un beau blanc. J'observerai ici, pour plus d'exactitude, que la mandibule supérieure de cet Ara est aplatie dans son arrét; qu'on y remarque un léger sillon vers la base, et que la mandibule inférieure est absolument plate par devant, caractére qu'aucun ornithologiste n'avoit encore remarqué. Gmelin, dans son édition du Systéme de la nature de Linneus, donne pour caractère spécifique à l'Ara macavouanne un croupion d'un rouge brun. C'est peut-être une faute d'impression; peut-être aussi ce naturaliste comprend -il l'abdomen et le croupion sous la méme dénomination. Quoi qu'il en soit, on sent combien ces mé- prises, quoique légéres, sont funestes à la science, par l'incertitude ой elles nous laissent sur la détermination exacte des espéces, et par le danger auquel elles exposent les nomenclateurs de les multi- plier sans песеззие. EY À A -.-:''"”Θ::":::“““""ὙῬ'Θ'»'Ὴ"ἩΞΗΕΗΞΞΉΡΕΘΗ5' ΜΕΝΕΙ E EU - т - | cmm Y так. Ж : IVERSITY GE. ΜΑ USA HARV CAMBRID | | = А 5 DES PERROQUETS. 19 ъъ ъа ta tts “hata ts th ttn ts ta th tn tn nt an to LARA MARACANA MALE -PLANCHE FILE LARA МАВАСАМА FEMELLE. PLANCHE IX Front ceint d'un bandeau étroit de couleur marron pourpré; iris couleur d'or; joues nues; quelques lignes plumeuses sur la membrane qui les recouvre. Psitaccus severus ; Linn. Ara vert; Burron. Ara brasiliensis viridis; Briss. Ara brasiliensis erythrochloris ; id. Brasilian green Maccaw; Enw. Nous conservons а cette espece le nom de maracana quelle porte au Brésil, ой elle habite, ainsi que dans toute la Guiane, et que lui donnent les anciens ornithologistes. Brisson en a fait une description trés-exacte, d’abord sous le nom d'Ara vert du Brésil, ensuite sous celui «Ага vert et rouge du Brésil. Buffon l'a aussi décrite avec soin sous le nom «Ага vert; mais il la confond encore avec Гевресе ФАга vert dont nous avons parlé sous le nom d'Ara militaire. Déjà nous avons relevé cette méprise, et nous renvoyons le lecteur à ce que nous avons dit à cet égard, pour ne pas le répéter ici. L'Ara maracana est caractérisé par un bandeau étroit et de couleur marron pourpré, qui lui ceint le front. Il a aussi, de chaque cóté de la mandibule inférieure, une bande de la méme couleur, qui la borde en forme de mentonniére; ce caractére, que Brisson a trés- bien saisi, n'a été que foiblement indiqué par Buffon. Ce dernier, au reste, s'est beaucoup étendu sur les habitudes domestiques d'un individu de cette espèce qu'il a eu vivant. Il nous parle de son antipathie pour les enfans; de la maniére dont il étend les ailes et du cri désagréable qu'il jette quand on lui gratte légère- ment le dos; de son penchant à la jalousie; de son omnivoracité. H 20 HISTOIRE NATURELLE peint fort bien, à son occasion, la maniére dont tous les Perroquets en général se servent habituellement de leur bec et de leurs pattes pour grimper et descendre. : І/ Άτα maracana est un peu plus grand que le macavouanne. Le male а dix-huit à dix-neuf pouces de longueur totale, et sa queue а pres d'un pied de long. Elle est composée, ainsi que celle de tous les Aras, de douze pennes trés-étagées , et les ailes, ployées, s'étendent jusqu'au uers de sa longueur. Le sommet de la téte est d'un beau bleu, qui, suivant les divers aspects, prend un ton verdátre. Peu à peu ce dernier ton devient plus fort, de telle sorte que le cou de l'oiseau, les sca- pulaires, les couvertures supérieures des ailes, le dos, le croupion et les couvertures supérieures de la queue, sont d'un vert décidé; mais ce vert prend une teinte jaunátre, fort brillante, ou une teinte de vert bruni, suivant les incidences de la lumière. La poitrine est d'un vert nuancé de bleu, et tout le reste du dessous du corps est du méme vert que le dos. La peau nue qui recouvre les joues est blanche, avec quelques peutes rangées de petites plumes noires, peu apparentes. Sur le bas des jambes, quelques plumes forment une jarretière rouge. Les treize premiéres pennes de l'aile sont d'un beau bleu d'outre- mer, et présentent à leur pointe et dans leurs barbes intérieures une petite bordure noire : les derniéres sont en parte vertes, bleues et noires; mais le vert seul y paroit quand l'aile est ployée. Les deux pennes intermédiaires et les pennes latérales de la queue sont bleues à leur pointe et d'un brun rouge dans le milieu, en suivant la cóte dans toute sa longueur, pendant que leurs bords extérieurs sont verts. La doublure des pennes des ailes et de la queue est d'un rouge bruni, qui, suivant les différens aspects, prend une teinte d'un rouge plus ou moins pur. Un rouge de vermillon revét toutes les petites couvertures du dessous de l'aile. Celles qui sont plus prés du corps ont une couleur verte. Le bec est d'un noir de corne, ainsi que les ongles, les écailles des doigts et les tarses. L’ceil est d'un jaune d'or. La femelle est un peu plus petite que le mále. La bordure rouge du front n'est pas en elle aussi apparente. Elle па pas de jarretiére rouge, et ses couleurs sont généralement moins vives. П paroit que c'est d'aprés un individu femelle que Brisson et Buffon ont décrit cette espéce. Le dernier s'est trompé en donnant à son front une couleur noire. J'ai examiné treize individus máles et neuf femelles, et aucun d'eux n'avoit un bandeau noir. Il est vrai que ce bandeau : с | Á Ж“ hes “уе SY. 9. m ална Ιλ s = = обы 5 ο == = № ن‎ за — ЭМ [ À 1 \ ү T 1 11 | р! | | | | | mE | | | i | » t | al | Е ms Ж ТЕ ! | | | | = м | | | | | | | n | 3 gh) Ë | | | | | | | Ë | j 4,57 ез | Wo b i { С | | | ir 9 Uu | | а ορ, м | 25 2 | I У vb | | 7 | | | | p^ | N | | | БЯ | | | 1 ыр | | [ 1 ф | ғ ТАМ | | |” | | : | | Ма | ! | К | 54 | 7 | ; | DES PERROQUETS. 51 - paroit quelquefois noir, suivant les incidences de la lumiere, et c'est la, sans doute, ce qui aura produit l'erreur de Buffon. Ce naturaliste, d’ailleurs, па jamais attaché une grande importance à l'exactitude minutieuse des descriptions. Cette exactitude lui sembloit trop incom- patible avec l'élégance du style. L'Ara maracana est trés-commun dans toute la Guiane. On en voit là des troupes innombrables qui se jettent sur les plantations à café, ой ces oiseaux, friands de la pulpe de ce fruit, quand 11 est пайг, causent un grand dégát. Un de mes amis, M. de Baize , nouvellement arrivé de Surinam, m'a assuré qu'il en avoit vu par milliers, et tué quelquefois jusqu'à cinquante dans un jour. On en fait d'excellentes soupes, et les petits sont trés- délicats , rôtis. Ce que dit Buffon, relativement à la rareté de cette espéce à la Guiane , doit se rapporter à celle du grand Ara vert, ou Ara militaire, avec laquelle il l'a confondue mal à propos. Il est probable, au reste, que ГАга maracana est aussi commun à Cayenne qua Surinam, puis- quil пу a que soixante lieues de distance d'une de ces colonies à l'autre, et qu'elles ont les mémes productions. | Les deux individus, mâle et femelle, dont je donne la figure , planches п. 8 et 9, font partie de ma collection. 22 HISTOIRE NATURELLE ur дыбы νυν ν νννν ννννν νυνυνννννννν ee yee L’ARA MARACANA TAPIRE. INDIVIDU INFIRME ΡΕ L’ESPECE PRÉCÉDENTE. PLANCHE X Jui possédé vivant chez moi, pendant l'espace de deux ans, l'indi- vidu qui fait le sujet de cet article, et qui appartient à l'espéce du Maracana. Lorsque j'en fis l'acquisition , il ne différoit en rien de tous les individus de cette espéce; mais je remarquai qu'à chacune de ses mues il lui poussoit quelques plumes rouges dans différentes parties du corps, ой l'on n'en voit point ordinairement dans les Maracanas communs. Cet oiseau étoit fortement attaqué de la poitrine, et respi- Toit trés-difficilement. П mourut enfin au bout de deux ans, ayant pris à chaque mue un plus grand nombre de plumes rouges, de manière qu'il est probable que, s'il edt vécu quelques années de plus, il en auroit toujours pris davantage. Сейе observation détruit un peu, je pense, la prévention des naturalistes qui pensent que les Perroquets ainsi tachetés le sont par un procédé paruculier, imaginé par les sauvages, et qui consiste, assure-t-on, à arracher les plumes de l'oiseau, et A frotter celles qui commencent a pousser avec le sang d’une евресе de raine qui est commune а la Guiane (la raine 4 tapirer). Si ce procédé peut avoir lieu, ce que je ne crois pas, il est certain, du moins, que plusieurs Perroquets se tapirent naturellement et sans verte, devienne ou jaune, ou rouge, ou blanche. | J'ai beaucoup examiné de ces Perroquets tapirés, ou variés de différentes couleurs, et jai remarqué en général que ces individus étoient malades : j'ai remarqué de plus, qu'ils ne prenoient jamais d'autres couleurs que celles dont ils avoient déjà quelque nuance dans leur plumage. J'ai vu plus de vingt Perroquets cendrés de — — | ол 7 4%. хр 3 mL ИСИ Maren CIM <_ ее LY, жо Sy d [ Ay Oy | "dr А, ы | 447,99, E | | | BR Од, ща | WR. ma | ео | f ; “ M # | [κ] + | | [ᾳ 1 p | E . | | » | | ὶ | 3 е | Б ES | | ^ D» Н { | | | ay ; | 4 қ | £ a | | ka, Mi κι А b. | hd 1 | i 1 | R | Ё Ке] | Ms J | ү? 3 2 | | | | DES PERROOTETE ` nn. Guinée, tapires plus ou moins en rouge, et qui tous l'étoient devenus naturellement; il ne m’a jamais été possible d’en voir de tapirés d'une autre couleur. Ce Perroquet , qui est gris, a, comme on sait, la queue rouge. J'ai vu aussi beaucoup de Perroquets amazones, tapirés en rouge; d'autres, en. jaune, et quelques-uns, en rouge et en jaune. Ces Perro- quets , dans leur état naturel , ont le front jaune, et du rouge aux ailes. Α ces observations, dont je garantis l'exactitude, il faut ajouter que, sur prés de cent Perroquets vivans que j'ai vus, et qui tous étoient plus ou moins tapirés, plus des trois quarts étoient des oiseaux malades, et que ceux qui étoient le plus tapirés étoient ceux qui se portoient le plus mal. Il est donc certain que ces variations peuvent étre produites par la nature, et qu'il n'est pas nécessaire de recourir aux effets de l'art pour les expliquer. 5 Voici comment j'imagine que l’état de maladie produit ces variations. Un oiseau quelconque (je dis quelconque, parce que tous les oiseaux en général sont, de même que les Perroquets, sujets à être variés de différentes couleurs), un oiseau donc à plumage varié, doit nécessai- rement être organisé de manière à ce qu'il у ait en lui une sécrétion des diverses substances destinées à former les différentes couleurs de son plumage : or, chacune de ces substances doit avoir un cours particulier, qui la fasse aboutir à l'endroit du corps où elle doit produire les plumes qui lui sont propres. Mais lorsqu'il survient un dérangement physique, une maladie, toute cette organisation inté- rieure doit s'en ressentir. Alors telle matiére qui devoit former des plumes rouges, par exemple, ne suit plus son cours ordinaire, et reflue dans une autre partie du corps. C'est ainsi que chez les hommes, lorsque la bile prend un cours différent de celui qui lui est propre, elle se méle avec le sang, et donne une couleur jaune à toute la peau. Quant au procédé de tapirer les Perroquets par art, je pense que c'est une erreur; du moins je ne crois pas, ainsi que je l'ai déjà dit, qu'il soit possible de faire pousser une plume de telle couleur, quand elle auroit naturellement dú étre d'une autre. Il est sans doute pos- sible de la teindre pour plus ou moins de temps. Il est plus facile encore de changer la teinte d’une plume; par exemple, de rendre jaune une plume rouge, blanche une plume jaune, et brune une plume noire. Il suffit, pour cela, de l'exposer. plus ou moins à une forte fumigation de soufre , ou a la vapeur d'un acide. On peut, de киринин: — PAX — un | | 24 HISTOIRE NATURELLE cette maniére, varier à l'infini le plumage des oiseaux, et c'est la ce qu’on s'est permis trop souvent pour le malheur de la science. On peut voir au Muséum d’histoire naturelle de Paris tous les anciens oiseaux de cette collection, décolorés par les fumigations sulfureuses auxquelles on les soumettoit autrefois pour les garantir des insectes , et dont heureusement on пе fait plus usage aujourd'hui. Ces fumigations produisent un effet singulier sur les couleurs brillantes des colibris et des oiseaux-mouches : la fumée du soufre leur donne l'éclat metallique de l'or. Mais il ne faut pas trop répéter cette expé- тепсе, si l'on veut conserver les plumes de ces oiseaux, que des fumigations réitérées finissent par charbonner et corroder. Ап reste, comme les essences produisent à peu prés les mémes effets, il est presque impossible de voir ces brillans oiseaux dans leur parure naturelle. De là des variations, des contradictions éternelles, parmi ceux qui décrivent le méme oiseau ; de là aussi une perfide facilité de multiplier les descriptions fautives et de décrire des езресез qui n'existent pas. D'aprés toutes nos recherches, nous ne voyons absolument que six espéces bien distinctes d'Aras qui nous soient connues et qui appar- tiennent au nouveau continent. П est cependant probable que dans une aussi vaste étendue de pays, ой les Européens n'ont pu pénétrer encore, il existe d'autres Perroquets de ce genre; mais je me suis fait une loi de ne décrire que les espéces que j'ai vues, et dont par conséquent l'existence ne peut étre douteuse, évitant de copier dans les autres naturalistes les Perroquets suspects, qui ne sont encore connus que par oui-dire. Delaét a fait mention, dans sa Description des Indes orientales, d'un Яга noir de la Guiane, dont le plumage a des reflets verts, et qui a le bec rouge et les pieds jaunes. Il habite, dit-il, les terres incultes, et se tient sur les montagnes stériles. Cette description convient à l'Zni ou Bout de Petun, qu'un ornithologiste aussi peu exercé que Delaét a bien pu prendre pour un Ara. Па, en effet, les joues nues, quatre doigts, dont deux devant et deux derrière, et de plus la mandibule supérieure surmontée d'une créte qui lui donne l'apparence d'un bec de Perroquet; mais les Perroquets, qui se nourrissent de fruits, ne se retirent pas sur les rochers, sur les terres incultes. Quant aux pieds jaunes et au bec rouge que l'on préte à ce prétendu Ara noir, on peut avoir peint ces parties dans l'individu qu'aura vu Delaét, comme cela n'arrive que trop souvent DES PERROQUETS. 25 dans tous les cabinets оп les preparateurs ont la mauvaise habitude de colorer, sans aucune raison , toutes les parties dénuées de plumes. * Rien n’est donc moins certain que l'existence de cet Ara noir, à reflet vert, dont tous les méthodistes ont fait mention d'aprés Delaét, et qu'aucun d'eux n'a vu en nature. П en est peut-être de méme d'un Ara africain, dont parle . Hasselquitz ; que Gmelin et Lathan ont décrit sous le nom Ф {γα obscur (Psitaccus obscurus), et que ni l'un ni l'autre n'ont vu. Je n'ai jamais rencontré d'Ara dans les diverses parties de l'Afrique-que j'ai parcourues, et je пеп ai vu dans aucun cabinet qui füt originaire de Ç ces contrées. | L’Ara varié des Moluques, rapporté par Brisson d'aprés Seba, n'est point un Ага. Il n'a aucun des caractéres qui constituent ce genre. ? Ай reste, toutes les descriptions de ce compilateur sont tellement. fautives, et les figures d'oiseaux quil.a publiées sont si mauvaises, quil est impossible de les consulter sans danger. ——— ы ии аис (1) Је puis méme citer 4 cet égard les planches enluminées de Buffon, où, dans la figure du grand Bout de Petun, on a peint en rouge la partie nue de la joue de cet oiseau, tandis - qu'il l'a noire dans son état naturel. (2) Voyez Seba, vol. 1.*, page 62, pl. 38, fig. 4. Cette figure représente ип Lori, et поп un Ara. | 26 HISTOIRE NATURELLE re. ААА АҒА А ан LES A RBS DE L'ANCIEN CONTINENT. Lia nature, qui a paré si magnifiquement les Агаз du nouveau monde, semble avoir oublié de parer ceux de l'ancien continent; mais en ne leur donnant qu'un vétement simple et uniforme, elle les a doués d'un organe particulier, qui les distingue d'une maniere remarquable; de sorte que, si l'éclat du plumage et l'élégance des formes sont l'apa- nage des premiers, les derniers s'en trouvent amplement dedommages par une organisation plus compliquée, plus soignée, qui, ajoutant à leurs moyens physiques, doit nécessairement aussi ajouter à l'étendue de leur instinct. Les deux seules espéces d'Aras des Indes que nous connoissions, n'ont de rapport avec les Агав de l'Amérique que celui de la nudité des joues; et c'est ce rapport qui nous a déterminés à les laisser parmi ces oiseaux, puisque c'est ce caractére qui distingue principalement ces Perroquets aux yeux des naturalistes. Nous avouons cependant que, les Aras du nouveau et de l'ancien monde différant par tous leurs autres attributs, il conviendroit peut-étre de faire des derniers un genre nouveau, dont il est probable que nous connoitrons par la suite d'autres espéces analogues. Ces deux Aras sont eme par une espëce de trompe, avec laquelle ils saisissent leur nourriture, à l'instar de l'éléphant. Cette trompe, qui remplace la langue, est organisée de manière que Poiseau a la faculté de la pousser assez loin hors du bec pour saisir avec son extrémité antérieure tout ce qui sert à sa nourriture. Les mandibules dont il est pourvu servent à préserver la trompe, qui y reste enfermée dans les momens de repos. Elles servent aussi à briser par petites parcelles les objets que la trompe doit saisir. La mandibule supérieure est d’une force et d’une grandeur remar- quables : elle est solide; et Роп y remarque deux fortes dentelures qui festonnent largement les bords. L’inférieure est trés-courte, mais d'une largeur considérable; et par sa forme elle a quelque analogie avec la lèvre inférieure de l'éléphant. Le bout de cette mandibule est arrondi, ee DES PERROQUETS. 27 et ses bords sont profondément échancrés; de telle sorte que, ne pouvant s'appliquer par ses tranchans à ceux de la mandibule supé- rieure, le bec ne peut se fermer hermétiquement, comme celui des autres Perroquets. Voyez notre planche XI, oà nous avons donné la figure d'un de ces Aras ayant son bec fermé. La trompe , qui est charnue, est arrondie et d'une couleur rouge jusqu'à son extrémité, où elle se termine par un bout noir, qui a la forme d'un gland creusé à sa pointe. Ce bout m'a paru d'une nature solide, parce que, conservant toujours la méme étendue, jai trés-bien observé qu'il n'étoit par lui-même susceptible d'aucun mouvement sponini, tandis que l'oiseau avoit la faculté d’ allonger ou de raccourcir a son gré, par une sorte de contraction , toute la partie postérieure de la trompe, sans être obligé de la pony ou de la rouler sur elle-méme. La singularité de cet organe m'a porté à en observer attentivement les fonctions. J'ai ne que les Aras А trompe prennent leur nourriture d’une maniére qui leur est particuliere, et par un meca- nisme tout-a-fait singulier. Dans l'éléphant la trompe, se trouvant au-dessus de la bouche, et pouvant d'ailleurs se rouler et se ployer en tout sens, peut facilement aboutir là ой il plait à l'animal : dans notre Ára, au contraire, la trompe étant placée dans le bec, et rem- placant la langue, dont elle ne peut pas méme faire l'office; n 'ayant de plus ni la faculté de se ployer ni celle de se rouler; on concoit qu'il est impossible qu'elle porte dans l'oesophage, au-devant duquel elle est posée, ce qu'elle tient à son extrémité extérieure. La nature a prévu cette diffi- culté, et l'a surmontée en placant sur le palais de l'oiseau une peute saillie, qui sert à détacher du bout de la trompe ce qui s'y trouve engagé. Lorsque l'oiseau veut donc prendre sa nourriture, il commence, ainsi que je l'ai dit, par la réduire en petits morceaux, en la découpant ou en la brisant, suivant sa nature, par le moyen de ses mandibules. Allongeant ensuite la trompe , il la proméne et en appuye le bout à plusieurs reprises sur les alimens quil a préparés. Dés qu'une par- celle s'est engagée dans le petit vide que l'on remarque à l'extrémité de cet organe, il retire aussitót sa trompe dans le bec, en la raccour- cissant le plus possible : puis, la repoussant au dehors, il a soin de la faire glisser contre le palais, dont la saillie détache sans peine la parcelle de nourriture, et la fait tomber directement dans le gosier. Le gosier a son епігее absolument au-dessous de la saillie du palais; et cette entrée, se trouvant taillée à la base de la trompe méme, s’agrandit nécessairement 4 mesure que celle-ci s'allonge. 28 HISTOIRE NATURELLE J'ai dit plus haut que le bout de la trompe est formé d'une substance solide, et qu'il n'est susceptible d'aucun mouvement qui lui soit propre. Ce qui m'en а persuadé, c'est que j'ai vu plusieurs fois la portion de nourriture qui s'y étoit engagée s'en détacher avant que la trompe ne fût rentrée dans le bec. П m'a paru que, si l'oiseau avoit eu la faculté d'ouvrir et de comprimer cette partie de sa trompe, il auroit saisi les corps plus adroitement, sans étre obligé d'appuyer à plusieurs reprises sur les morceaux, pour en enlever machinalement quelqu'un au moyen du vide pratiqué à son extrémité. J'ai observé aussi quelquefois que le morceau qui s étoit engagé au bout de la trompe, зе détachant tout seul, avant qu'il ne le fût par le contact de la petite saillie du palais, tomboit dans le Бес; ce qui obligeoit l'oiseau de baisser soudain la tete et de la secouer, pour le faire retomber par terre et le reprendre ensuite à la maniére accou- tumée. Cette observation m'a prouvé que la trompe ne peut tenir lieu P q P P de langue à cet oiseau, ni en faire l'office. Elle ne peut non plus lui servir à modifier sa voix. Tous les sons quil émet partent directement du gosier, се qui les rend mono- tones et désagréables. L'oiseau ne pousse de temps à autre qu'un : croassement rauque, que nous pouvons imiter facilement en ouvrant fortement la bouche, et prononcant de la gorge le mot ghrrda. J'ai tenté vainement pendant deux mois de faire articuler à un de ces Aras à trompe quelques mots faciles, comme Ara, out, Jaco, etc.; il па jamais paru porter la moindre attention à mes lecons. Différant en cela des autres Perroquets, qui tous marquent plus ou moins de satisfaction quand on leur parle, оп même quand on les regarde, celui-ci est grave, dédaigneux , et semble se soucier peu d’être caressé. Tous ceux de ces Aras que j'ai vus n'ont donné à leur maitre aucune marque d'attachement ni de prédilection. Une trés-grosse téte, surmontée d'une belle huppe mobile, et armée d'un bec formidable, qui est toujours ouvert; un corps massif et des mouvemens lourds; une trompe qu'on voit toujours en mou- vement, soit qu'elle porte ou non la nourriture; tous ces caractéres réunis donnent à ces oiseaux une physionomie étrangére, qui contraste non-seulement avec celle de tous les autres Aras, mais encore avec celle de tous les Perroquets connus. Un autre caractère qui leur est propre, c'est d'avoir une partie de la jambe dénuée de plumes, comme les oiseaux de rivage. Du reste, ils ont les doigts posés deux par devant et deux par derrière, comme > ποια‏ ب 4 | hy А 2 DES PERROQUET S. 29 tous les scansores ou grimpeurs. Leur tarse est trés-court et plat à la partie postérieure. Ils s'appuient aussi sur cette partie en marchant. Comme tous les oiseaux du méme ordre, ils saident de leur bec pour grimper; mais je ne les ai jamais vus se servir de leurs pieds pour saisir les objets et les porter à leur bec. J'ai eu le plaisir de voir deux de ces oiseaux au Cap de Bonne- Espérance, ой ils furent apportés vivans par un conseiller de Batavia. L'un étoit gris, et l'autre noir. J'en ai vu un autre, gris , également vivant, chez mon ami, M. Temminck; et enfin un quatriéme, noir, chez M. Beers, bailli d'Huserswonde, cher qui je suis resté fort long- temps, dans la vue d observer avec plus de soin une espèce si remar- quable. J’aurois vivement désiré que M. Beers fit le sacrifice de son Ата aux progrès de la science, et qu'il me permit d’en examiner les parties intérieures, qui devoient nécessairement offrir une κο ον particuliére; mais il me fut impossible de l'obtenir. Plusieurs fois Р jai essayé de saisir la trompe de cet oiseau , pour observer de plus prés sa structure, en lui tenant le bec ouvert ; mais il avoit une si grande force dans cette partie, qu'il n'eüt pas été sage à moi de pousser trop loin mon indiscrétion, et de vouloir m’instruire plus amplement à son égard. Trois autres de ces Aras, que j'ai vus empaillés dans différens cabinets, ne m'ont offert aucune ressource d'instruction. Toutes les parties charnues, la trompe elle-méme, ne s'y trouvoient plus. Il ne nous reste donc quà décrire le plumage de nos deux Aras à trompe , que nous distinguerons par leurs couleurs. : - Nous avons cru utile de donner une tête de ces oiseaux de grandeur naturelle, ainsi qu'un de leurs pieds. Le lecteur peut consulter à cet égard notre planche XIII, qui lui donnera l'idée la plus nette de la conformation particuliére de la trompe, par laquelle ces espéces se distinguent. = ss е - D IIS ne en m 30 HISTOIRE NATURELLE mn AAA AA AAA AAA А АҒАМА DURE: Ааа ағала ГАВА GRIS, А ТЕОМРЕ. PLANCHE X I. Plumage gris cendré; une trompe au lieu de langue; mandibule supérieure arquée, et de moitié plus longue que l'inférieure; peau nue sur les joues, de couleur rouge; une huppe de longues plumes effilées. Ст oiseau а le corps aussi gros que celui des plus grands Aras de l'Amérique; mais sa téte est proportionnellement plus grosse, et son bec beaucoup plus robuste. La mandibule supérieure a prés de cinq pouces de long, en suivant sa courbure, et quatre, en prenant le coude de son arc. Son épaisseur à sa base est de prés de deux pouces, et elle se termine, en diminuant insensiblement, par une pointe trés- acérée. L'inférieure, qui est beaucoup plus petite, n'atteint celle-ci quà peu prés vers son milieu; de sorte que la premiere la cache en se courbant et en se prolongeant sur elle. La joue est couverte d'une peau nue, qui, s'étendant un peu au-dessus des yeux, s'avance sur les cótés jusqu'auprés des oreilles, et embrasse la mandibule inférieure dans toute sa largeur. Cette peau, dont la couleur est d'un rouge de chair vive, forme plusieurs plis vers la bouche, où elle est susceptible d'une grande extension, pour se préter à son ouverture. La téte est surmontée d'une belle huppe de longues plumes effilées, étroites, de deux lignes, et qui toutes se terminent en pointe. Elles sont imbriquées les unes sur les autres, de maniére que les plus courtes sont sur le devant, et les plus longues par derriére. Celles-ci ont quatre pouces de longueur, et l'oiseau a la faculté de les dresser toutes, plus ou moins; mais naturellement il les tient toujours levées, ce qui lui donne de la'gráce. Son front est ceint d'un large bandeau, composé de petites plumes d'un gris foncé noirátre , aprés lesquelles commencent seulement celles de la huppe. Le reste du plumage est généralement d'un gris cendré, approchant beaucoup de celui du Perroquet gris de Guinée; mais cette couleur est plus foncée sur le dos, et plus foible sur le devant du corps, sur le ventre et sous les ailes. Les grandes pennes des ailes sont sur leurs barbes extérieures du méme gris que le dos, et noirátres intérieure- ment. La queue, qui ne forme pas le tiers de la longueur totale г" — asa — — == -- — ج‎ jen ο p À EY š iiis 2 —— —— = = — тт س‎ سن‎ -- le καὶ ΞΕ = — سے‎ ὗ ὗ ὗ-Θ ο τα ως — — BE — = -------........ — ee = = = = \ i X 4 | i | & Y " b | | | / ! | | | E е 1 | ра | an Ж e ZA | (С | в | | | Au N | < Le ы ES | РА») 27 | | ГС са о. |, къ = αρ Bi | | | = | ν j | | Ë н ] f Б“ | E a T р 4 | | Ka к МАЛ Ё Al | у | | | | ] р | À Po | D | 1 | | | , р DES PERROQUETS 51 de oiseau, est composée de douze pennes. Elle est large, et arrondie à son extrémité par l'effet des plumes latérales, qui sont un peu plus courtes que les intermédiaires, caractère trés-différent de celui de la queue des Aras du nouveau monde. ee | Le bec est noir, et les ongles sont de la méme couleur. Les pieds sont d'un gris d'ardoise, et les yeux d'un brun rougeátre. Les ailes, ployées, s'étendent à peu prés au milieu de la longueur de la queue. J'ai al remarqué que cet oiseau а la propriété singuliére de ramener toutes les plumes des cótés de son cou jusqu'à ses yeux, et d'en cou- vrir toute la partie nue de ses joues; ce qu'il ne manque jamais de faire quand il a froid. : 52 HISTOIRE NATURELLE RARER DECENT AA ARA АҒАҒА МАҒАНА чч νυν νυν алдады νννννώννν LARA NOIR, А TROMPE PLANCHES XII ЕТ XIII z Couleur d'un noir bleuätre; ongles et bec noirs; une partie des jambes nue; mémes proportions que ГАга gris, à trompe. Kakatoes noir; Burron. Grand Каћаіоёѕ noir; Ep w. pl. 316, Glan. 3.° part. Cer Ara ne diffère de celui dont nous venons de parler que par sa couleur, qui est en général d'un noir bleudtre, approchant de celle de Pardoise, et dont la teinte devient plus ou moins claire, plus ou moins foncée, suivant les incidences de la lumiére. C’est sur les parties supérieures des ailes et de la queue que la couleur est plus noire. Le bec, les pieds et les ongles sont aussi d'un noir foncé; l'iris est d'un brun rougeátre, et la peau nue des joues d'un rouge de chair vive. Tous les autres attributs de cet Ara sont les mémes que ceux de. РАта gris, à trompe. Les figures exactes que nous donnons de ces deux oiseaux mettront le lecteur à méme de juger de leur différence et de leur conformité. Ce sera à lui à déterminer, d'aprés ces figures, si nos deux Aras doivent étre compris dans la méme espéce, ou s'ils forment réellement deux espèces distinctes et séparées. Il seroit possible de les regarder comme de simples variétés d'âge ou de sexe, et je serois presque tenté de croire que celui dont le plumage est noir, est le mâle, et celui dont le plumage est gris, la femelle. J'ai remarqué dans tous les traits de l'un cet air plus fier, plus menacant, plus mále enfin, tandis que l'autre m'a paru doué d'un caractère plus doux, et offrir des traits plus efféminés. D'un autre cóté, je suis forcé de convenir que mon avis à cet égard ne peut étre encore envisagé que comme une conjecture. Pour asseoir un jugement certain, il faudroit se convaincre du sexe des individus par la dissection, et je n'ai pu m'en assurer par ce moyen. La personne qui avoit apporté au Cap les deux individus que j'ai vus vivans, m'a certifié que ces deux oiseaux sont considérés à Batavia comme deux евресев séparées, dont l'un se nomme swarte Kakatoe ( Kakatou noir), et l'autre, grawe Kakatoe (Kakatou gris). П s'agiroit de savoir jusqu'à quel point cette assertion peut étre fondée, et si elle l'est sur quelques observations exactes. Un voyageur instruit levera tót ou tard nos doutes sur cet objet. IE 2647". AE УОЛ С 9219 5 ш N 5 N N N А N š Ñ. ` % құ A е a с 6 DES PERROQUETS. 1 `55 On voit а Amsterdam, dans la collection de M. J. Temminck , un trés-bel individu de Резрёсе de ГАга noir, à trompe. ll y en a un autre, semblable, dans le Muséum d’histoire naturelle de Paris. Quant au gris, nous ne Гауопв vu encore dans aucun cabinet, et aucun auteur n'en a fait mention jusqu'à présent. L’Ara noir à trompe a été décrit, à ce que nous croyons, par Edwards, dans ses Glanures, sous le nom de grand Kakatou noir. A. la vérité ce naturaliste ne fait aucune mention des principaux caractères de cet oiseau, et la figure qu'il en donne, planche 516, est défectueuse, quant à la forme de la huppe, dont les plumes sont mal à propos recourbées en l'air; mais Edwards n'avoit pas vu l'oiseau en nature, et sa description n'a été faite que d'aprés un mauvais dessin qui lui fut envoyé de Ceylan, pays ой les artistes ne regardent pas de fort prés aux caractéres génériques. | Buffon en a aussi fait mention d'aprés Edwards, et l'a, comme lui, nommé Kakatoés noir, sans lui assigner d'autre caractère que celui d'avoir les joues nues. I nous semble que ce caractére-là méme auroit dà déterminer Buffon à ranger cet oiseau parmi les Aras. En effet, il ne tient au Kakatoés que par la huppe, caractére fort équi- voque, puisqu'il n'y a pas de genres connus qui n'offrent des езрёсез huppées et d'autres qui ne le sont pas; dans plusieurs espéces méme des individus naissent huppés, et d'autres sans huppe. Nous avons déjà exposé notre opinion relativement à la place qu'on doit assigner aux oiseaux que nous décrivons en ce moment. Ce ne sont précisément ni des Aras ni des Kakatoés : ils forment un genre intermédiaire, et parfaitement distinct des deux autres, quant aux formes. Ils doivent aussi avoir des moeurs et des habitudes enticrement différentes. Nous avons donné, planche АШ, la téte de grandeur naturelle d'un de ces Perroquets. On peut y remarquer la forme et la position de la trompe dans les momens de repos, et saisir tous les caractéres et la forme du bec. On verra, dans la méme planche, un des pieds de cet oiseau, où se distingue un caractère essentiel, la nudité d'une partie des jambes. Nous ne serions pas étonnés que quelque métho- diste ne se déterminát, d'aprés ce dernier caractére, à placer ces Perroquets parmi les échassiers. 34 HISTOIRE NATURELLE АА ALAVA AAA АҒАҒА АА АҒА АА АНА LES РЕВВОСНЕ$ ARAS. Nous avons montré précédemment que Buffon avoit eu tort. de donner au petit Ага macavouane le nom de Perruche Ara. Sans rappeler ici les motifs qui nous ont engagés, à l'exemple de Linnæus, à ranger parmi les Aras une espéce qui n'auroit pas dú en étre séparée, nous observerons seulement que nous avons cru devoir appliquer la dénomination de Perruches Aras à des espéces qui sem- ` ЕЕ ee e blent faire la nuance entre les Aras et les Perruches. Les Perruches Aras ont plusieurs caractères qui les rapprochent > az singulierement des Aras proprement dits. Elles ont, comme eux, le front élevé; la téte aplatie par dessus; la queue longue, pointue, étagée graduellement, et plus longue que le corps. Ces caracteres appartiennent, à la vérité, à beaucoup de Perruches que nous dis- tinguerons par la forme de la queue; mais il n'y a que les Perruches Aras qui aient une certaine portion de la joue dénuée de plumes. MCZ LIBRARY . HARVARD UNIVERSITY CAMBRIDGE. MA USA u e A μμ ڪچ چڪ ڪڪ‎ = = IA EDO S > n = = j 5 РУ ~] à NS m “ E | ed a | N i Я ` ж де, em | и: m | ж A | һ к) | №) DES PERROQUETS. 35 AUAAAAAAA; ыу, LA PERRUCHE АВА PAVOUANE. PLANCHES XIV ЕТ ХУ. Couleur verte, mélée de rouge et de jaune; partie nue autour des yeux et a la base du demi-bec. supérieur; queue à peu prés de la longueur de l'oiseau entier, étagée également. La Perriche Pavouane ; Burron, pl enl. n.” 407 et 167. Psitaccus Guyanensis ; Вһѕѕ. T. IV, p. 321. Burros a fait mention de cette jolie espéce de Perruche du nouveau monde sous le méme nom de Pavouane, qu'elle porte à la Guiane, et que nous lui conservons ; mais la figure qu'il en a publiée dans ses planches enluminées , n.? 407 ‚ est trés-défectueuse, comme il en convient lui-méme dans la description qu'il en fait. Brisson Ра éga- lement décrite avec son exactitude ordinaire sous le nom de Perruche de la Guiane; mais ce qu'aucun ornithologiste n'avoit encore remarqué dans cette espèce, comme caractère essentiel, c’est cette partie nue qui entoure les yeux. Brisson avoit bien vu que la base du demi-bec supérieur étoit entourée d'une peau nue et blanche, dans laquelle sont placées les narines. Ce caractére, joint à celui de la nudité d'une partie des yeux, distingue les Perruches Aras des Perruches propre- ment dites, et je m'étonne quil ait pu échapper à un naturaliste dont l'exactitude caractérise toutes les descriptions. © La Pavouane varie beaucoup dans sa taille, et méme dans son plumage. Elle est plus ou moins grande, suivant les cantons qu'elle habite. En général, les oiseaux sont toujours plus petits dans les pays incultes et déserts que dans les lieux cultivés, ой ils trouvent une nourriture non-seulement plus abondante , mais plus succulente. Sa taille ordinaire, dans la Guiane, est d'un pied de longueur. Aux Antilles, ой se trouve aussi l'espéce, elle est non-seulement un peu plus forte, mais son plumage est plus lustré et coloré plus vivement. La queue de la Pavouane est toujours à peu prés de la longueur de l'oiseau entier, mesuré du sommet de la tête à lanus : elle est étagée également, c'est-à-dire, que les pennes s’allongent graduelle- ment dans la même proportion, depuis les deux plus latérales, qui sont les plus courtes, jusqu'aux deux intermédiaires, qui se trouvent 56 HISTOIRE NATURELLE les plus grandes. Sa couleur est par dessus d'un trés-beau vert, et par dessous d'un jaune qui, suivant les incidences de la lumière , varie du jaune d'or au jaune brun. Le dessous des pennes de l'aile est d'un jaune obscur. Toute la téte, le cou, le dos, le manteau, le croupion, le dessus des pennes des ailes, ainsi que toutes leurs couvertures supérieures et celles du dessus de la queue, sont d'un beau vert, qui se fonce plus ou moins, ou prend une belle nuance x de jaune brillant, suivant qu'on expose plus ou moins ces partes à la lumière. La poitrine, le ventre, les flancs et les couvertures du dessous de la queue, ainsi que les jambes, sont d'un vert plus foible. Toutes les petites et les moyennes couvertures du dessous des ailes sont d'un beau rouge vif, et les plus grandes, d'un jaune jonquille. Le bec, qui est trés-gros, est blanchátre à sa base, et brunátre vers sa pointe. Les pieds sont gris, les yeux d'un rouge brun, et les ongles noirs. Les ailes, ployées, atteignent à peu près le tiers de la longueur de la queue; étendues, elles ont d'envergure à peu pres une fois et demie la longueur totale de oiseau. Brisson, dans la description qu'il fait de la Pavouane, parle d’une jarretière rouge, qui entoure les jambes de cette Perruche vers le talon. Cette particularité ne sobserve que sur quelques individus qui se trouvent tapirés, comme l'étoit en effet celui qu'il a décrit. Buffon regarde comme les vieux de l'espèce les individus tapirés de rouge, et comme les jeunes, ceux qui ne sont pas tapirés. C’est une erreur; car ces oiseaux пе зе tapirent quaccidentellement , comme tous les Perroquets en général. Jai vu plusieurs de ces Perruches Aras vivantes, et j'en ai disséqué cinq; се qui m'a fait observer que les males ne different des femelles que par des couleurs un peu moins vives et une taille inférieure. J'ai conservé vivant pendant plusieurs années un de ces oiseaux, dont tout le dessus de la téte, le cou et les joues, étoient parsemés de plumes rouges, qui y formoient autant de taches. Il mourut de pulmonie. Je l'ai représenté, planche XV. Un autre individu m'a été envoyé de Cayenne. Dans celui-ci les taches rouges se montroient sur plusieurs couvertures des ailes et sur la poitrine; et plusieurs des petites couvertures du dessous des ailes étoient jaunes. Celui-là est le seul en qui jaie remarqué de petites plumes rouges autour du bas de la jambe. ' | * 4 μμ (1) Gmelin, dans la description qu'il fait de cette Perruche Ara sous le méme nom de Pavouane, lui donne des pennes jaunes, bordées de noir aux ailes. C'est une faute ou une erreur. M PN M MC ZZ. ση i , i | А | ju] | TE | |, | il | L| ! 1 | \ | ; | M pU | р ) a lá 1 | | | | i πο | | ! we oh —— PI ,Ee,é⁄$%¿IIIII⁄IIçIIÉIIIIƏIIIzIIIÉIÉH,ETNI,IIIIQIIQIIIMIIWIISII IIÉIII2IIII£I IIIIIIIIÉIIIAI“IÑAII É£I IIÇI"I“KIMAIA£IIAIAIIIIAIIAIIÁAIAIAI—II ΧΜ ep mc е елле ڪڪ‎ ---- — I i е / 14 ο еу ГА AN f / { Ж 1.3 | (oi | DES PERROQUETS 57 Cette езрёсе est trés-commune, et se trouve dans beaucoup de collections. On en voit deux individus fort beaux au cabinet d’histoire naturelle de Paris. Le сиоуеп Maugé, а son retour des Antilles, les y a déposés avec beaucoup d’autres objets précieux, recueillis par lui dans son voyage d'Amérique avec le capitaine Baudin. La Pavouane se réunit en grandes troupes. Elle est trés-babillarde, et par conséquent fort ennuyeuse dans l'état de domestücité , d'autant plus qu'elle est naturellement fort méchante, et qu'elle тога indis- tinctement tout le monde. Elle apprend néanmoins facilement à pro- noncer des mots, qu'elle articule trés-distinctement. J'en αἱ vu une à Amsterdam , chez un capitaine de vaisseau, qui récitoit le pater tout entier en hollandois, en se couchant sur le dos, et joignant les doigts des deux pieds comme nous joignons les mains en priant, ce qu'on lui avoit appris durant la traversée de Surinam en Hollande. | _ А Cayenne, et généralement dans toute la Guiane, ой les Pavouanes sont trés-nombreuses , on les trouve dans les forêts pendant la chaleur du jour. Le soir et le matin, elles viennent jouir de la fraicheur dans les savannes ou sur les arbres qui bordent les riviéres. Elles font beaucoup de dégáts dans les plantations à café, car elles sont trés- friandes de la pulpe de ce fruit. Buffon rapporte qu'elles se nour- rissent de préférence, à Cayenne, du petit fruit d'un grand arbre que dans le pays on nomme l'immortel, et que Tournefort a désigné sous le nom de Corallodendron. 10 58 HISTOIRE NATURELLE RAR RP PS аа LA PERRUCHE ARA A GORGE VARIEE. Front d'un bleu verdátre; gorge variée; neuf pouces de longueur totale; base de la mandibule supérieure entourée d'une peau nue et blanche; tour des yeux également nu. : ~ РЕА ОСЕ ХУТ Perriche à gorge variée; Burrow, рі. enlum. n^ 144. Jolie Perruche de Cayenne ; SALERN. р. 72. Сетте jolie реше Perruche Ага se trouve, comme la Рауопапе, a la Guiane, et notamment à Cayenne et à Surinam, d'ou je l'ai recue plusieurs fois. Son corps est 4 peu pres de la grosseur de notre petite grive des vignes. Elle a cependant neuf pouces de longueur totale, en y comprenant la queue, qui seule en a plus de cing. Nous Гауопв représentée de grandeur naturelle dans la figure que nous en donnons. Elle a la base de la mandibule supérieure ceinte d’un bandeau étroit, formé d'une peau nue et blanche, dans laquelle sont placées les narines. Le tour des yeux est également nu, et d'une couleur blanche; ce qui nous l'a fait ranger parmi les Perruches Aras, et avec d'autant plus de raison que, par son port, son attitude et la couleur rouge du dessous de la queue, elle paroit méme se rappro- cher davantage encore des Aras proprement dits que la Perruche Ara Pavouane. ; Се charmant oiseau a le front d'un bleu verdatre , que Buffon nomme vert d'eau. Les plumes du reste de la tete et du derriére _ да cou, ainsi que celles de la partie des joues qui avoisine les yeux et la mandibule inférieure, sont d'un brun foncé, légérement nué de vert bleuátre. Entre ces plumes se dessinent trés-distinctement celles effilées et à barbes rares, qui couvrent les oreilles, et qui sont d'un brun clair. Ñ La gorge, les cótés du cou et le devant de la poitrine, sont couverts ае plumes arrondies et imbriquées les unes sur les autres. Ces plumes, dans les parties les plus élevées, sont du méme brun que celles du Е Наи ΑΙ ` Wy ; rs 4 i κ on d SE ADIMME σα OY OGEVOUC 0% 16 r A г У | C2 DES РЕВКОО ПЕТ S. 59 derriére de la téte, et bordées d'une ligne d'un brun clair, qui, les détachant les unes des autres, leur donne la forme d’autant d’écailles de poisson. Celles qui sont sur le haut de la poitrine sont mélangées d'une teinte verdätre, et leurs bordures ont une nuance rougeatre. Les suivantes ont encore plus de vert, à mesure qu'elles descendent, de sorte que les derniéres se confondent avec le beau vert qui colore le bas de la poitrine, les flancs, les jambes et toutes les couvertures du dessous de la queue, pendant que le ventre et le dos sont d'un beau rouge brun, pourpré. Le bas du derriére du cou, le manteau, les scapulaires, les petites et les grandes couvertures du dessus des ailes, sont d'un vert foncé tres-brillant. Les couvertures supérieures de la queue sont en partie du méme vert, frangé de brun rouge. Quelques petites plumes d'un rouge vif de vermillon se font remarquer sur le poignet des ailes, ой elles forment de jolies épaulettes. Les grandes pennes des ailes sont d'un beau bleu d'outre-mer en-dessus, avec un petit liséré vert, qui les détache agréablement les unes des autres. Toutes leurs pointes sont d'un vert bruni, ainsi que la partie la plus intérieure de leurs barbes. La queue, qui est graduellement étagée, est en grande partie d'un brun pourpré en-dessus, avec des franges vertes sur les bords exté- rieurs de chacune de ses pennes; mais de maniére que le vert prend toujours plus d'espace, à mesure que la penne est plus longue; de sorte que ce sont les plus internes, ou les plus grandes, qui ont le plus de cette couleur. Le dessous de la queue est d'un rouge brun, sur un fond noirátre, qui lui fait prendre un ton plus ou moins éclatant, suivant les incidences de la lumiére. Enfin, les plus petites couvertures du dessous des ailes sont vertes. Les plus grandes, ainsi qu'une grande partie de leurs revers, sont d'un vert jaune olivátre trés-foible, glacé de gris. Le bec et les pieds sont d'un brun clair, les ongles noirátres, et les yeux d'un brun rougeátre. Il faut croire que dans le temps ой Buffon parla de cette Perruche elle étoit plus rare qu'elle ne l'est aujourd'hui, puisqu'il est peu de collections. oà on ne puisse la voir actuellement. Ce naturaliste dit qu'on ne la voit pas fréquemment à Cayenne. Nous savons cependant ` qu'elle y est trés-commune, et généralement dans toute la Guiane. On les rencontre aussi à Surinam. Ап reste, partout ой se trouve en général une espece de Perroquets, il est certain qu'elle ne peut y étre rare, car ces oiseaux, vivant en troupes, pullulent nécessairement beaucoup. 4ο HISTOIRE NATURELLE aw ъъ ГА PERRUCHE ARA A BANDEAU ROUGE. Couleur verte; plumes de la gorge de couleur olivatre, а bordures jaunes ; _ pointe du bec évasée; queue plus longue que le corps. PLANCHE XFII. Vorcı une espece dont il n’est fait mention dans aucun auteur, et que nous regardons comme nouvelle. Elle a de si grands rapports avec ` celle que nous уепоп de décrire, qu'au premier apercu nous avons cru que celle-ci n'en étoit qu'une variété : mais en les comparant plus serupuleusement l'une avec l'autre; il nous a été impossible de méconnoitre leurs caractéres distinctifs. Quoique de la méme taille, celle-ci est plus svelte. Elle a le bec plus fort et surtout plus long. Ses ailes ont neuf lignes de plus de longueur, ce qui est trés- considérable pour des oiseaux dont. la longueur totale n'excéde pas dix pouces. | Га Perruche Ara 4 bandeau rouge a de plus la pointe du bec plus évasée, et Pon у remarque un sillon profond, qui partage en deux parties égales la tranche aplatie qui est à la naissance de la mandibule supérieure. Au reste, les deux Perruches étant figurées de grandeur naturelle, le lecteur saisira facilement lui-méme les différences qui, jointes à celles que Гоп remarquera dans leurs couleurs, nous ont paru suflisantes pour nous déterminer à les séparer. Une membrane nue, dans laquelle sont placées les narines, embrasse la base de la mandibule supérieure, et entoure les yeux. Le front est ceint d'un bandeau trés-étroit, dont la couleur générale est un brun pourpré, mélé de quelques coups de pinceau d'un rouge ver- millon, qui, entre les deux narines, est plus foncé et plus apparent. La téte, le derriére du cou et les joues, sont couvertes de plumes vertes, variées de taches d'un jaune pále, terni. Celles des oreilles ont une teinte vineuse. La gorge, le devant du cou et la poitrine, sont d'un vert olivätre, à bordures d'un jaune terne, qui n’imitent point des écailles, mais ressemblent plutót à de petits carrés. N | ry / # ^ р 2 “ФЛОТ РСС. ZZ eee U Е И 29 | е ТА ТАСА M 25% | r EA { < O nitty | = А è да ] Fag 9 } if | р Τη | ῄ Ж | 1 1 % | | | | ро | | | i К. | | ж | { A | | А ἡ RS | E ΝΗ | | ; | | N р ) | + Bo i ] y ү | | | f i | | | À 5: | d Ё, | | t bi i | | г |} | N | ? DES PERROQUETS. 41 Le bas ventre, ainsi que tout le revers de la queue, est d'un rouge pale, nué d'une légére teinte verte. Le manteau, le dos, le croupion, les couvertures du dessus et du dessous de la queue, toutes celles du dessus et du dessous des ailes, les flancs et les jambes, ainsi que les scapulaires et les pennes secondaires de Райе, sont d'un vert plein, plus foncé cependant sur les ailes que partout ailleurs. On voit par là que cette espéce n'a pas le croupion rouge, comme la précédente. Nous avons remarqué que l'extrémité de la queue varioit de teintes, suivant les incidences de la lumiére, et qu'il est des positions ой elle prend, vers sa pointe surtout, un beau ton d'un jaune d'or. Les ailes, ployées, atteignent le milieu de la queue. Le bec est d'un brun clair; les pieds et les ongles sont d'un brun plus foncé. Nous ignorons la couleur des yeux, n'ayant pas vu l'oiseau vivant. x Cette jolie espëce, qui se trouve au Bresil, fait partie du cabinet du citoyen Baillon, qui a beaucoup mérité de Fhistoire naturelle, puisque non-seulement nous devons à ses soins généreux la précieuse collection des oiseaux marins qui fait parte du Muséum d'histoire naturelle de Paris, mais que c'est encore lui qui, depuis plus de vingt ans, peuple gratuitement les bassins du Jardin des plantes de tous les oiseaux aquatiques qu'il peut se procurer sur les bords de la mer quil habite. Le gouvernement récompensera sans doute un zele aussi actif; c'est un acte de reconnoissance auquel il ne peut se refuser sans blesser la justice dont il se fait aujourd'hui gloire et honneur. Ἐξ ------- Ban en нун. on qai | 49 HISTOIRE NATURELLE AAA. AA... AAA... Ανν νυν AA AAA A AAA AA. nn LA PERRUCHE АВА GUAROUBA. PLANCHE XVIII, τε MALE; PLANCHES XIX, ua FEMELLE; ЕТ XX, LE JEUNE AGE. Jaune orangé; le tour des yeux nu et de couleur blanche; les pennes des ailes et les latérales de la queue bleues. Guarouba ou Perruche jaune, cinquieme espéce à queue longue et inégale ; Burron, pl. enl. n. 525. Psitaccus brasiliensis lutea; Briss. Psitaccus Garouba ; GMELIN. La Perruche Ara Guarouba varie tellement dans ses divers áges, qu'elle a été donnée sous plusieurs noms différens par tous les orni- thologues. Buffon , aprés l'avoir admise d'abord au nombre de ses Perruches à queue longue et égale, sous le nom de Perruche jaune, en introduit une autre, sous le nom de Guarouba ou Perruche jaune, parmi ses Perruches à queue longue et inégale. Cette erreur, au reste, Buffon ne l'a commise que d'aprés les nombreux auteurs qui, avant lui, avoient fait de la Perruche Ara Guarouba plusieurs espéces distinctes. Il paroit ne l'avoir jamais vue, quoiquil ait donné une figure de cet oiseau, considéré dans son jeune áge, dans ses planches enluminées, n.? 525, sous le nom de Perruche jaune de Cayenne; dénomination impropre, méme à ses yeux, puisque cet auteur con- vient, dans sa description , que l'espéce se trouve au Brésil, mais qu'on ne la voit jamais aux environs de Cayenne. Albin parle aussi du méme oiseau : il l'appelle Perroquet d'Angola, tout en avouant qu'il se trouve aux Indes occidentales. Enfin, en consultant les nom- breuses descriptions tronquées qu'on en a données, on est surpris de voir qu'il n'y en ait pas deux qui soient conformes, bien quil n'y en ait aucune qui n'ait été puisée dans les anciens auteurs. Nous mettrons cette Perruche au nombre des Perruches Aras, parce qu'elle a autour de Рой une peau nue, de couleur blanche; caractére qui a échappé à tous les naturalistes qui ont décrit cet oiseau : Buffon : du moins, n’en parle pas dans sa description , quoique, dans la planche que nous avons citée, le peintre l'ait très-bien exprimé. Nous conservons aussi à ce bel oiseau le nom de Guarouba , que Buffon ИЕ ει GY 18 Barraband pine! De Limprimerie de Langlois, | | Ж a | Nj | | № | D N N S | N š Š TE 7 ] қ | = N | N a Ly Burvabanil, Ж ез DES PERROQUETS. 45 lui а composé d’aprés celui de Guiaruba que les Brésiliens lui don- nent, et qui signifie oiseau jaune. Nous eussions cependant préféré de lui laisser sans altération le nom qu'il porte dans son pays natal; mais nous avons craint d'accroitre encore ici le danger des dénomi- nations multipliées, qui sont, en grande partie, la cause des erreurs dont fourmille l'histoire des oiseaux, par la confusion qu'elles ont apportée dans la distribution des espéces, dont la plupart sont pure- ment nominales dans les auteurs classiques. | Cette Perruche a été trés-long-temps fort rare dans nos cabinets, mais elle y devient de jour en jour plus commune, la beauté de son plumage invitant les voyageurs à nous l'apporter. Elle est d'une taille moyenne : nous n'en donnerons pas les dimensions, parce que l'oiseau est représenté de grandeur naturelle dans les figures que nous en publions en téte de cette description, d'aprés les individus que ра dans mon cabinet, individus que jai possédés vivans. | Le plumage du Guarouba male est d'un jaune rougeatre ou couleur d'orange sur la tête, la face, le devant du cou et la poitrine, ainsi que sur tout le dessous du corps, y compris les plumes des jambes et les couvertures du dessus et du dessous de la queue: on remarque cependant dans quelques-unes de ces parties des nuances d'un jaune de jonquille, qui en reléve l'éclat. Toutes les couvertures supérieures des ailes sont d'un beau jaune pur, et portent , chacune, une bordure rougeátre, qui les détache en écailles les unes des autres. Les scapu- laires et le dos sont colorés et dessinés comme ces dernières parties. Les grandes pennes des ailes ont leurs pointes bleues et leurs bords extérieurs verts; les moyennes sont d'un bleu pur, et les dernières, vertes et jaunes. Les pennes intermédiaires de la queue sont d'un beau vert, à l'exception de leurs pointes, qui sont d'un bleu foncé: les latérales ont leur dessus du méme bleu, et leurs barbes intérieures , d'un gris noirátre. Les yeux sont d'un jaune d'or. Le bec, noirátre à ses deux extrémités, est gris sur toute cette partie comprise entre l'une et l'autre. Les griffes sont noires, et les pieds, gris. En décrivant cet oiseau, nous lavons considéré dans son état parfait et hors des atteintes de la domesticité ou de l'esclavage : dans ce dernier état, il varie. tellement que souvent une partie de ses grandes pennes alaires, ainsi que celles de la queue, deviennent jaunes. En général, le jaune domine alors, et le rouge comme le bleu s'effacent peu à peu. La femelle est un peu plus petite que le male; son plumage est ————— — M ا‎ u — Ah HISTOTRE NATURELLE «ап jaune jonquille sur le sommet de la tete, le cou, les scapulaires ; le dos, la poitrine, et sur toutes les couvertures supérieures des ailes, dont aucune n’a de bordure rougeätre. Le rouge orange ne se montre que sur le front, les cótés de la téte et les flancs. Les plumes des jambes, celles qui couvrent le bas ventre, le croupion, les couver- tures du dessus et du dessous de la queue, sont d'un jaune mélé de vert. Les ailes ont plus de vert et moins de bleu que celles du mâle : la queue porte aussi plus de vert, n'ayant que la bordure extérieure de ses pennes latérales et les pointes des intermédiaires qui soient bleues. Le jeune mále de la Perruche Guarouba est, sur tout le corps, d'un jaune uniforme, moins vif encore que celui de la femelle; car il ne porte aucune des teintes rougeátres qu'on apercoit dans certaines parties de celle-ci. Les grandes pennes des ailes, les bordures exté- rieures des latérales de la queue et les pointes de ses intermédiaires, sont bleues; dans tout le reste, laile et la queue sont d'un vert jaunátre, sauf quelques bordures tout-à-fait jaunes sur les dernieres pennes et les plus grandes. couvertures de l'aile. Toutes les autres couvertures du dessous de celle-ci sont du méme jaune que le plu- mage en général, à ceci prés qu'on y remarque, ainsi que sur les scapulaires, quelques taches vertes, assez irréguliérement distribuées ; ce qui me porteroit à croire que les premières plumes de cet oiseau sont entièrement vertes, et que ce n'est qu'à sa seconde mue qu'il commence à prendre du jaune. La planche enluminée de Buffon, n.° 525, représente ce jeune Guarouba, et non une autre Perruche de Cayenne. Le Guarouba ne se trouve ni dans la Guiane ni aux environs de Cayenne; jusqu'ici, du moins, il ne nous en est parvenu aucun individu. On le trouve au Brésil, et j'en ai eu un mále et une femelle qui ont vécu ensemble chez moi pendant trois ans. Ils étoient d'un caractère trés-doux, et ‚fort caressans. La femelle pondit plusieurs ceufs entierement blancs et transparens, quelle couva a diverses reprises, mais jamais assez constamment pour quils pussent éclore. J’en fis couver deux par une tourterelle, mais encore sans succès. Il est vrai aussi que je ne vis jamais le male сбсһег sa femelle. Notre climat est sans doute trop froid pour exciter les males à l'acte de la generation : je dis les males, car les femelles de tous les Perroquets paroissent plus portées a l'amour; du moins semblent-elles souvent faire à leurs mâles des provocations, qui le plus souvent restent sans effet. Su ی‎ ОТО Г Г ый اھک ب ی ی ن ر ے a е ССА # № De (Imprimerie de Langlois см DES PERROQUETS. 45 тала лама ка алыл ғ ағалы, mn ғ LES PERRUCHES PROPREMENT DITES. Lies Perruches que nous allons décrire, et que nous surnommons PROPREMENT DITES, зе distinguent des Perruches Aras en ce quelles n'ont point une portion de la joue nue comme celles-ci : à cela prés, elles en ont tous les caractéres et toutes les formes; corps svelte et alongé; queue plus ou moins longue, et toujours étagée, mais étagée бі diversement que nous diviserons en trois sections le genre entier des PERRUCHES proprement pires. Dans la premiere, nous parlerons de ` celles dont les pennes de la queue sont étagées à peu prés également, et de facon à représenter dans leur déploiement la forme d'un fer de lance. La seconde comprendra les Perruches dont nous désignerons la queue par l'addition des mots еп fleche (queue en fleche), parce qu'en effet elles l'ont plus effilée par le prolongement des deux pennes intermédiaires, qui s'étendent beaucoup au-delà des secondaires. La troisième, enfin, nous la destinons aux Perruches dont la queue, au lieu de se terminer en pointe, comme celle des deux premiéres, est, au contraire, trés-large à son extrémité. Cette derniére et petite famille, nouvelle dans toutes les espéces que nous en avons rassemblées, semble rapprocher le genre des Perroquets de celui des Touracos, et méme des Couroucous. Buffon avoit, avant nous, divisé les Perruches en deux sections, et méme en quatre, en séparant celles de l'ancien continent de celles du nouveau monde, division que nous ne suivrons pas, par la raison que, dans l'un et lautre hémisphére, ces oiseaux présentent les mémes caracteres généraux. D'ailleurs il est souvent arrivé à ce natu- raliste, comme nous l'avons déjà fait observer, de décrire un méme oiseau sous différens noms, et de placer la méme espéce dans cha- cune de ses divisions, erreur que nous éviterons bien certainement; car nous ne parlerons jamais que des espéces que nous aurons vues en nature, et dont, par conséquent, nous aurons constaté par nous- méme les caractères. П est bon de remarquer ici que, dans l'état 12 arm ne 46 HISTOIRE NATURELLE de domesticité, les Perruches varient beaucoup, non-seulement par rapport à leurs couleurs, ainsi que tous les Perroquets en general, mais méme dans la forme de leur queue; car elle s’y altére au point d'offrir des différences caractéristiques par l'extension extraordinaire de quelques-unes des pennes, ou latérales ou intermédiaires. Ceci a pu, sans doute encore, induire en erreur bien des naturalistes inexpérimentés ; c'est aussi pourquoi nous avons toujours préféré de décrire les individus pris dans leur état de nature, et tués dans les bois. MCZ LIBRARY HAF VARD-UNI VERSITY, CAMBRIDGE, MA USA Ba 2 Ler PUNE BP UME, PLU. De Z72070 erie de Langlois. nn m — AER DES PERROQUET S. 47 ооа ламаға ына. warn A.A. a AR DES PERRUCHES A QUEUE FER DE LANCE. LA PERRUCHE EMERAUDE. PLANCHE XXI Vert brillant; abdomen violacé; queue brun pourpré; mandibule supérieure plate sur son aréte. La Perruche émeraude; Burron, pl. enl. n? 85, sous le nom de Perruche des Terres magellaniques. Psitaccus smaragdinus ; GMELIN. La jolie Perruche qui trouve ici sa place, et 4 laquelle nous conser- vons le nom que Buffon lui a donné, est une de celles qui, par la couleur tranchée de leur queue, semblent le plus se rapprocher des Aras. On remarque aussi dans son port, dans ses formes plus mas- sives, une analogie frappante avec les Aras à petite taille; mais elle n'a point le tour des yeux dégarni de plümes, et c'est ce qui nous détermine à la séparer des Perruches Aras. Nous пе parlerons pas de ses dimensions, parce qu'elle est représentée de grandeur naturelle dans notre planche XXI. Га Perruche émeraude est en général d'un vert plein, trés-brillant; mais toutes ses plumes sont terminées et détachées par une bordure noirátre, qui en forme autant d'écailles trés-distinctes. Le bas ventre est d'un brun pourpré, légérement teint de bleu et de violet. La queue est entiérement d'un pourpre bruni, qui prend différens tons, suivant qu'on expose l'oiseau plus ou moins directement aux rayons de la lumiére. Le bec est d'un noir lavé, et les pieds sont d'un gris brunátre. x Cet oiseau fait partie de la collection du Muséum de Paris, ой Je l'ai décrit d'aprés l'individu méme qu'on y voit. Il рагой que Buffon ne s’est servi, pour sa description du même oiseau, que de la planche enlu- minée qu'on en avoit faite, car elle a plus de rapport à cette mauvaise figure qu'à l'original, comme on peut facilement s'en convaincre. — — πο μμ εν ας 48 HISTOIRE NATURELLE Nous ne connoissons pas du tout le pays de cette Perruche, que Buffon, sur les planches de son ouvrage, place aux Terres magella- niques, tandis que dans sa description, « il n'y a pas lieu à croire, « dit-il, que les Perroquets habitent à de si hautes latitudes. > Buffon peut avoir raison jusqu’à un certain point dans la dernière de ces assertions contradictoires. Mais nous remarquerons qu'il la fait porter sur un principe faux en lui-même, car il n'est pas exact de dire que les Perroquets ne vivent que de fruits tendres et suc- culens : il est, au contraire, prouvé qu'ils préfèrent toujours les noyaux ou les pepins des fruits aux fruits eux-mémes. S'il est vrai que les Terres magellaniques produisent beaucoup de baies sauvages (dont les pepins sont ordinairement fort gros), il pourroit bien se faire que quelques Perruches ou Perroquets s’y transportassent dans certaines saisons de Гаппве, pour en profiter. Dans mon voyage au Cap de Bonne-Espérance, j’ai trouvé des Perroquets sur les hautes montagnes, ой il fait des froids trés-vifs. Ce seroit donc sans fon- dement que Buffon trouveroit qu'il y a peu d’apparence que ces animaux franchissent le tropique du Capricorne. Quant aux Perro- quets trouvés dans la nouvelle Zélande et à la Terre de Diemen par Cook , et que Buffon ne veut pas non plus admettre, il ne reste aucun doute aujourd'hui sur la véracité de l'illustre voyageur anglois. C'est ainsi que des faits détruisent peu à peu toutes les brillantes théories de l'imagination. \ | 11 14 | 3 N 5 | | Е: | | N Е | 5 1 | | S | | Ν | | N | = | a ге) E | | | N i a | S 8 Ч | ` Я / им | S a | \ | S | : N | | | N | KR ү | n \ За ` | | | м 4 | DES PERROQUETS. 49 аата аа `. `... LA РЕВЕССНЕ A COLLIER ROSE. PLANCHE XXII, ти Мате ADULTE; PLANCHE XXIII, τε Jeune Асе, pont NATURELLE. Verte; queue plus longue que le corps; collier rose sur la nuque; gorge noire; mandibule supérieure rouge, l'inférieure noirâtre ; une petite ligne noire du coin de l'eil aux narines. Perruche à collier couleur de rose; Burr. pl. enl. п.° 551. Psitacca torcata; GMELIN. (сетте belle Perruche porte un coller couleur de rose, qui, lui ceignant le derrière du cou, s'étend jusques sur les cótés, ой il est contigu à un autre collier noir. Celui-ci passe un peu par-dessus, embrasse toute la gorge, et se termine par une bande jaune qui, faisant un demi-tour sur le devant du cou, forme la continuation du collier rose. Un petit trait noir, qui communique de la narine à l'angle de Роей de chaque cóté du front, donne а cet oiseau une physionomie qui le distingue d'une maniére toute particuliere de la plupart des espéces avec lesquelles plusieurs naturalistes Pont très- mal-à-propos confondu; notamment Gmelin, qui a donné plusieurs espéces trés-distinctes pour autant de variétés de cette méme Perruche à collier rose. Nous relèverons cette erreur à mesure que nous parle- rons des espéces qui y ont donné lieu. Celle dont il est ici question a le dessus de la téte et la face d'un beau vert de pré; mais dans les parties qui joignent par derriére et sur les cótés les colliers dont nous avons parlé plus haut, ce vert se mélange d'une riche teinte. violette. Au-dessous du collier rose, le vert est pur, mais il se fonce toujours un peu plus, а mesure quil approche des parties basses du dos, du croupion et des cou- vertures supérieures de la queue. Les scapulaires sont du méme vert, ainsi que toutes les couvertures du dessous des ailes, dont les pennes sont néanmoins plus foncées. Le bas du devant du cou, la poitrine, le ventre, les jambes et les couvertures du dessous de la queue, sont d'un vert imprégné d'une forte teinte jaune. Les couvertures du dessous des ailes, et les flancs, sont d'un jaune vert. Le revers Ж: J : 13 BM - HISTOIRE NATURELLE des pennes des ailes est d'un joli gris ardoisé. Toutes les pennes latérales de la queue, qui a une fois et demie la dimension du corps, sont d'un vert jaunátre sur leurs bords extérieurs, tandis que celles du milieu sont d'un vert plus foncé, nuancé de bleu, et jaunes à leurs extrémités dans quelques individus. Tout le revers de la queue est jaune. Enfin, la mandibule supérieure est rouge, à sa pointe prés, qui est noire : l'inférieure est d'un noir tirant au rouge. Les pieds et les ongles sont gris, les yeux d'un jaune rougeátre. Tel est le mále de la Perruche à collier rose, considéré dans son état parfait. Quant à sa taille, elle varie beaucoup, suivant les diffé- rens pays qu'il habite, car l'espéce se trouve et dans quelques cantons de l'Afrique et dans une grande pen de l'Inde, mais non dans le nouveau monde, à moins qu'elle n'y ait été transportée ; et c'est par erreur que Brisson l'a placée en Amérique, ой on ne la voit, comme en Europe, que parmi les animaux domestiques. J'en ai eu dans mon cabinet deux individus, dont l'un a été apporté du Веера, l'autre a été tué au Bengale. Le premier n'a que de quatorze à quinze pouces de longueur iod tandis que le second en a dix-huit ; le bec de ce dernier, et méme toutes ses autres parties, sont طا‎ ment plus fortes aussi ; mais les couleurs sont absolument les mêmes dans les deux individus. . Dans le jeune âge, le mâle est entièrement vert, ne portant alors ni collier rose derriére le cou, ni plaque noire sur la Borge, et son bec est noirätre dans cet état (voyez notre planche n. ° XXIII); ce n'est quà Page de trois ans que cet oiseau commence a prendre les couleurs de son sexe. La Perruche 4 collier rose femelle ressemble absolument au jeune male. П suffira done du portrait que nous avons donné de celui-ci, pour quon ait de celle-la une idée exacte. П est, au reste, dans les lois générales de la nature, que chez tous les. oiseaux les jeunes males ressemblent beaucoup aux femelles adultes. : — me 4 Os СЕ (2 pA 74 е Жб WHC COMM ες ΜΕ Зе CLIC AE LIL Ds 2 Imprünerie de Langlois . = — | | | | | a | P I | | Т η k | | | N | T К 1 y y | | "| М | | 5, | | 5 \ N F6; | N | | | ES N | | | N N | | `В | | р κ | | S m | N | | S ; P | - N } 5 i | | % ве. E 1j "| | | { | | 1 1 | | | y N | \ | | Í í [ | | 25% } š 1 «а x | 2 „Е | У LS] N β ` | š «ἃ ! š + š ` < | $ ! у L аас DES PERROQUETS ^ 5i ουν AAA ААА ААА ААА АҒА APA LA РЕВВОСНЕ А TÊTE BLEUE. PLANCHE XXIV, LE MALE Verte ; téte et face bleues; tache ап ventre de la тете couleur ; poitrine rouge ; flanc jaune; mandibules d'un brun rougeätre; collier de cette derniere couleur sur la nuque; queue aussi longue que le corps. La Perruche des Moluques; Burron, pl. enlum. n? 743. La Perruche А téte bleue varie si considérablement dans ses différens âges, quil est rare d'en trouver dans nos collections deux parfai- tement semblables; et c'est sans doute là ce qui a occasioné tant de discordances dans les descriptions qu'on a faites de cet oiseau. La plupart des nomenclateurs, trompés par les différens uniformes des individus, ont vu dix espéces différentes dans la méme, quoiqu’a sa tête bleue, constamment la méme, on eût dú reconnoitre cette Perruche dans tous ses états, et s'empêcher de tomber dans de telles méprises. | Pour nous, nous nous contenterons de décrire et de représenter ‘état parfait du mâle de la Perruche tête bleue, celui de sa femelle , le jeune âge, et seulement une de ses variétés la plus extraordi- naire; car sil falloit faire plus qu'indiquer les autres changemens passagers ou variations accidentelles que la domesticité fait subir à l'espéce, nous aurions à donner autant de figures qu'il se trouveroit d'individus dans ce dernier état. Nos observations, au reste, à l'ézard de cet oiseau, seront d'autant plus exactes et préférables, que nous en avons vu non-seulement plusieurs individus tués aux Moluques, leur pays natal, et dans l’état sauvage, mais même de vivans dans la ménagerie du Cap de Bonne-Espérance. Nous avons vu, notam- ment dans cette dernière ménagerie, le mâle et la femelle qu'on y conservoit : ils y firent des petits, qu'ils élevérent, et que nous ne perdimes pas de vue; ce qui nous mit à même de compléter l’histoire de cette belle espèce. Nous ne donnerons pas ici ses dimensions, parce qu'elle se trouve sur nos planches, représentée de grandeur ` naturelle, suivant notre usage, lorsque la taille d'un oiseau ne passe pas le cadre de notre format. ——— ΝΗ —-- x Ба HISTOIRE NATURELLE La téte, la face et la gorge de notre Perruche, sont toutes d'un beau bleu d’azur violacé; de maniére quelle paroit вие coiffee d'un capuchon de cette couleur, qui descend davantage sur le devant, et sy termine par un rouge vif. Ce rouge зе dégrade insensiblement sur les cótés de la poitrine, en se lavant d'une teinte jaunátre, et prend sur les flancs un beau jaune de jonquille. Le capuchon se termine sur le derriére de la téte par un collier d'un jaune pále. On remarque entre les cuisses une belle tache de bleu violet, qui descend jusqu'au bas ventre. Les jambes sont entourées d'une jarre- tiére rouge par devant, et sont d'ailleurs vertes par derriére, avec quelques traits jaunes en coups de pinceau. Sur les cótés, le bas ventre et les cótés des cuisses sont agréablement mélangés de vert, de bleu et de jaune. Tout le manteau , le dessus des ailes, le dos, le croupion , les couvertures supérieures de la queue, et ses pennes, sont d'un beau vert lustré, relevé en bleu. Celles-ci sont, au revers, d'un jaune pále et à bordures brunátres. Les couvertures du dessous de la queue sont jaunes, et bordées de vert. Le dessous de Faile est brunátre à la pointe, jaune dans le milieu, et rouge sur les bords: les grandes couvertures en sont mélangées de vert, de rouge et de jaune. La partie supérieure du bec est rouge, et l'inférieure, jaunátre. Les yeux sont couleur d'ocre; les pieds, gris brun. А ces traits on reconnoit la Perruche à téte bleue male, consi- dérée dans боп état parfait, et n'ayant subi aucune des altérations causées par la domesticité, état dans lequel cet oiseau varie beau- coup ; ainsi que tous les Perroquets. J'ai vu, dans cet état, plusieurs individus qui avoient toute la poitrine jaune, et dont le rouge s'étoit répandu sur le manteau : d'autres, ап contraire, étoient tachetés de jaune sur tout le dessus du corps. Celui que Buffon décrit, et qui avoit l'occiput d'un vert brun, offre encore une légére variété de cette méme espéce; ce qu'avoit trés-bien pressenti ce naturaliste, en regardant avec raison cet individu, représenté n.? 61 de ses planches enluminées, comme une simple variété de sa Perruche des Moluques, п.° 745, et qui elle-méme, ayant le dos tacheté de rouge et de jaune, n'offre point l'espéce dans toute sa pureté. г UM | Nite 2j | 55а ` D | A & = ғ | | pers ne Ж | ЕО «ій i | | 2 4 | T. | # 1 6 EG PO e / = А AMM MIME, en «Е κ Ы е CII Gy = De Imprimerie de Langlois, лгу pine % DES PERROQUETS. Фил лла мин жа лы ыл аа ад ж лға AAA ων’ LA PERRUCHE А ТЕТЕ BLEUE. | PLANCHE XXV, LA FEMELLE. Eis est absolument de la force et de la taille du mâle, si се | n'est qu'elle porte la queue plus courte ; ce qui lui donne un peu moins de longueur totale. Elle a, comme lui, la téte et la face bleues, et le demi-collier jaune de la nuque; mais ce collier a ici un ton plus verdatre, et le bleu de la face y est moins lustré de violet. Le man- teau, les ailes, le dos, le croupion et le dessus de la queue, sont d'un beau vert. La poitrine est couverte de plumes dun rouge cra- moisi, terminées par des bordures vertes, qui, les détachant les unes des autres, produisent l'effet le plus agréable. Les flancs, les cuisses , les jambes, le bas-ventre et les couvertures du dessous de la queue, sont d'un vert jaunátre. Le revers de la queue est jaune, ainsi que le milieu de celui des pennes alaires. Les couvertures du dessous de laile sont jaunátres, et mélées de vert. Le bec, enfin, est d'un brun rougeátre; et les pieds ressemblent à ceux du måle. On voit par cette description que la femelle n'a point, comme celui- ci, de tache bleue sur le ventre, et qu'elle n'a pas non plus les jambes rouges par devant; caractére auquel il est toujours facile de recon- noitre le mâle : car, avant méme qu'il ait totalement quitté la livrée de l'enfance pour prendre celle, trés- différente, de l'état parfait, il | ressemble absolument à sa femelle par la poitrine: de sorte que, | dans le moyen áge, il a les plumes rouges de la poitrine terminées aussi par une bordure verte,.tandis que sur les flancs elles le sont de jaune; mais, comme je l'ai fait observer, il a, dés ce moment, les plumes des jambes en partie rouges, et le ventre bleu. Cet état ' du måle présente une des plus agréables variétés de l'espéce, par la beauté de son habit richement bigarré sur la poitrine et les flancs. La Perruche à téte bleue, dixiéme espéce à queue longue et égale de Buffon, est donc la femelle dont nous venons de parler, ou un 2 А . 3 : > ° jeune mále, varié seulement par le brun vert de l'occiput. 54 HISTOIRE NATURELLE 1222722222 RON RS ο. LA PERRUCHE А ТЕТЕ BLEUE. PLANCHE XXVI, LE JEUNE AGE. Dans son premier âge, c'est-à-dire, à ce moment où elle abandonne le nid, revétue de toutes ses plumes, cette Perruche a la téte et la face d'un bleu d’azur moins foncé, et les parties supérieures du corps, des ailes et de la queue, d’un vert moins gai que dans l'état parfait. Le devant du cou est d'un jaune pále. La poitrine et les flancs, ainsi que tout le dessous du corps jusqu'au bas du sternum, sont d'un vert jaunátre, encore plus lavé sur les jambes, le bas ventre et toute la région abdominale, les couvertures du dessous de la queue, et méme son revers. Le bec est d'un gris brun clair. Les pieds sont - gris, et les yeux brunátres. Га Perruche à tête bleue de Buffon, pl. enl. n.° 102, qui forme sa quatriéme espéce à queue longue et égale, n'est autre chose que le jeune áge dont nous venons de parler. La sixiéme espéce du méme auteur, dite Perruche à téte d'azur, est encore le méme oiseau, quil décrit d'aprés Albin, et auquel celui-ci a donné, dans la figure qu'il en a publiée, une queue bleue qu'il n'a pas. L'espéce de la Perruche à téte bleue se trouve à Bornéo et à Banda, d’où les Hollandois, maitres de toute cette partie de l'Inde, l'ont importée еп Europe, et en si grand nombre d'individus, quil est peu de cabinets еп Hollande ой l'on ne voie ce bel oiseau. Il y en a deux superbes dans le cabinet de M. J. Temminck à Amster- dam : j'en ai vu le mále et la femelle dans celui de M. Бауе de Breukelervaert, aussi à Amsterdam : M. Holthuysem en possédoit plusieurs belles variétés dans la méme ville. Jen ai vu encore chez M. Gevers à Rotterdam, et, prés de Leyde, chez M. Boers, bailli à Asserswoude : il y en avoit, enfin, deux dans le cabinet du prince d'Orange à la Haye, les mémes Qui se trouvent aujourd'hui au Muséum d'histoire naturelle à Paris. 5 Les deux individus, male οἱ femelle, que j'ai vus au Cap de Bonne-Espérance, y furent apportés directement d'Amboine par un capitaine de la compagnie hollandoise, qui les donna au gouverneur Van-Bletemberg. Celui-ci les fit mettre dans la Ménagerie, où j eus 1 | η. De tlaprimerie de РУ СЫ ZB. PEN PPT “е 4 | === mem — - === ο i ” B | | | | | “4 | | | | | | | | г | { | | | | а: Es | = Eas | | 525 | [7 = 25 pe сащ i Mog ; бам | = T | Баж | | < С | = 1 DES РЕВВОО ПЕТ S. 55 trés-souvent occasion de les voir. Ces oiseaux, Фип naturel tres- doux, et fort caressans, venoient se reposer sur la main de tous ceux qui la leur présentoient. Ils se caressoient aussi beaucoup réciproque- ment, et leur maniere étoit de frotter leurs becs l'un contre l'autre; le mâle donnoit des baisers fréquens à la femelle, en introduisant sa langue dans le bec de celle-ci. Enfin, l'attachement que se mon- troient ces deux individus, leurs tendres caresses, et de petites atten- tions marquées, les conduisirent peu à peu à des démonstrations non équivoques. Le mále cócha sa femelle à diverses reprises et pendant plusieurs jours; ce qui fit espérer qu'elle deviendroit pro- lifique. Elle pondit, en effet, un ceuf sur le plancher de la voliére; mais il y fut cassé. On mit alors nos deux oiseaux seuls dans un endroit plus retiré; car il y avoit dans cette voliere, entre plusieurs autres Perroquets, des Loris, dont les moeurs sauvages et les cris discordans contrastoient avec ceux de ces deux jolies Perruches. Aux - approches de sa seconde ponte, la femelle s'arracha une partie des plumes du ventre, les entassa dans un coin de la grande case ой on les avoit logés, et pondit enfin sur ce lit deux ceufs presque ronds et entièrement blancs. Elle couva trés-assidument, sans que le mâle prit aucune part à cette fonction ; il étoit seulement attentif à apporter à sa femelle des alimens, qu'il lui dégorgeoit dans le bec. Les petits naquirent ап bout de dix-neuf jours d'incubation, et se couvrirent, au bout de quelques autres, d'un duvet cotonneux gris cendré, qui- fut remplacé peu à peu par des plumes vertes sur le corps, et bleues sur la téte, telles, en un mot, que je les ai dépeintes pour le premier âge. Ils sortirent du nid au bout de trois semaines, et se juchèrent sur les bâtons, où le père et la mère, indistinctement, leur apportoient de la nourriture, qu'ils leur dégorgeoient dans le bec, comme font les pigeons à l'égard de leurs petits; ils étoient même déjà âgés de six mois qu'ils se laissoient encore donner la becquée. Cela me rendit encore témoin d’une scène fort attendrissante entre le male et la femelle. Celle-ci se trouvant entre ses petits et son mâle, juchée sur le même bâton, le mâle, ne pouvant savancer jus- qu'aux petits, dégorgeoit la nourriture à la femelle, qui la passoit ensuite aux petits; ces derniers étoient absolument semblables, quoique de différent sexe. Cette ressemblance dura même jusqu'à la premiere mue, à laquelle leur poitrine se revêtit de plumes rouges, bordées de vert; et ce ne fut qu'alors qu'on remarqua entr'eux quelques différences , car la tache bleue commencoit à poindre sür le ventre — — —— MÀ 56 HISTOIRE NATURELLE du mâle, et quelques plumes rouges se montroient au bas de ses jambes. Obligé de faire une course dans Pintérieur du pays, је пе. pus suivre plus long-temps les progrés de ces deux jeunes oiseaux, et à mon retour, au bout de quinze mois d'absence, la voliére se trouva entiérement vide, tout ce qu'elle avoit renfermé ayant été expédié en Europe, sans doute pour la ménagerie du prince d'Orange. ` Les scènes touchantes qu'on vient de lire eussent sans doute beau- coup gagné à étre décrites par une plume éloquente. Un Buffon, un Lacépéde, y auroient répandu tout le charme qu'on trouve dans leurs célèbres ouvrages; mais j'espere que le lecteur, sentant qu'on map- prend point l'art de polir ses écrits en courant les montagnes, les vallées et les bois, pardonnera à mon style en faveur de mon zéle et de mon exactitude. | VARD UNIVERSITY, MCZ LIBRARY ° CAMBRIDGE. ΜΑ USA HAR # ος... / + Бе! | | | = | ге | | | i | | гай | Ме | ῇ АЙ | | 91 κο ! | i E | | [4 S 1 3 ο à Я | X | 5 | | } | À Le | x S Ἂ X 4 N % | | | | 1 | ща d E. Ё | А | қ Mi | t | | & [2 | barraband fre ; DES PERROQUETS. 57 АҒАҒА АҒАҒА АҒА АА ААА АА АҒА ААА А АҒА 5 УАВТЕТЕ ОЕ ТА РЕВЕГСНЕ А ТЕТЕ BLEUE, SURNOMMEE L’ARLEQUINE. PLANCHE XXVIL Cerre charmante Perruche nous présente une variété accidentelle des plus agréables de Гезресе de celle à téte bleue, mais une variété si grande, qu'on auroit certainement beaucoup de peine à recon- noire aux apparences qu'elle n'est autre chose qu'une variété. Elle n'a conservé de son état primitif que les plumes rouges, à bordures vertes, de la poitrine. Le jaune s'est répandu sur tout le reste du corps, et y domine, notamment dans toutes les parties originaire- _ ment vertes, ainsi que sur les ailes et la queue, avec cette différence néanmoins, et cette singularité à l'égard de celle-ci, qu'une moitié des pennes est restée verte, tandis que l'autre est devenue entière- ment jaune. Cette dernière couleur s'est portée même sur les jambes, et forme sur le dos, avec le vert, une bigarrure qui plait, quoique diversement distribuée sur chaque cóté du corps. On retrouve aussi sur la téte et la face quelques traces de bleu, à travers beaucoup de rouge et un peu de jaune. Le bec est orangé rougeátre : les pieds et les ongles sont jaunes. | D'aprés ce que nous avons dit précédemment sur les grandes variations que subissent les Perroquets en général, et des causes qui produisent ces variations, celle-ci ne paroitra pas plus extraor- dinaire que, celle dont nous avons fourni des exemples, lorsque nous avons parlé de l'Ara maracana et de la Perruche Ara pavouane, dont nous avons aussi figuré deux variétés assez singuliéres. L'on voit méme quici, comme dans les autres espéces, l'individu n'a point pris de couleurs qui ne fussent celles de son espéce; mais qu'elles n'ont fait que se répandre sur d'autres parties, et s'y distribuer d'une manière plus ou moins bizarre, figurant à peu prés les habits plaisamment chamarrés de rouge, de jaune, de vert et de bleu, que portent nos 15 58 HISTOIRE NATURELLE arlequins. Comme ce sont là précisément les couleurs de notre variété, nous Рауопз surnommée l'Arlequine. Cet individu a vécu et est mort dans l'état de domesticite, à Batavia, ой il avoit sans doute été envoyé d'une des autres Molu- ques, à moins que l'espéce ne se trouve aussi dans cette grande ile, comme à Bornéo, се que nous ignorons. Il a fait long-temps partie de ma collection, et est aujourd'hui exposé au Muséum d'histoire naturelle à Paris, ой chacun peut le voir sous le méme nom que je lui donne ici. Ἢ - == — ds = — — — ο eMe — — = sƏss. Я — ——- == ее = ----- —- дыз = А ; | | + | | | : u^ š | τῳ т | ev | | MS | | | | i | d N | | | N | | } NS E | a du 5 N 5) N š в. f RW | N 73 N | N | N | ; N | | τι | | | | % | | S 1 | ' 5 | DES РЕВКОО ПЕТ 85. БО алл ГА PERRUCHE OMNICOLORE. PLANCHES XXVIII кт XXIX. Taille svelte et moyenne; forme élégante; bec petit; queue de la longueur du corps; joue lilas tendre; téte, devant du cou, poitrine et couvertures du dessous de la queue, rouges. Сет oiseau, sans contredit Pun des plus beaux de la riche tribu des Perruches, se distingue par l’élégance de ses formes et l'éclat de sa parure, dont l'ordonnance des couleurs est si agréable et si bien entendue, qu'il semble que la nature se soit plu à l'embellir d'une manière toute particulière. Elle réunit, en effet, à elle seule tous les dons qu'on ne retrouve que partagés, non-seulement entre les autres Perruches, mais méme entre tous les oiseaux en général; car elle porte sur son riche vétement toutes les couleurs primitives dans leur pureté et dans leurs plus belles nuances. Ce n'est donc pas sans raison que nous avons cru devoir la nommer Perruche omnicolore. Le rouge pourpré couvre (si on en excepte une large tache lilas tendre, qui embrasse le bas des joues) toute la téte, le devant du - cou et la poitrine, en s'avancant en pointe jusqu'au milieu du corps. Cette méme couleur se rencontrant sur toutes les couvertures ди. dessous de la queue, y forme une opposition admirable avec la téte. Le dessous du corps est, vers la poitrine, d'un beau jaune de jon- quille, qui prend une nuance plus verdâtre, à mesure qu'il s'approche des parties basses. Toute la région abdominale, les plumes des jambes, les couvertures du dessus de la queue et le croupion, sont verts. Les plumes du derrière du cou, celles du haut du dos, les scapulaires et les deux dernières plumes alaires les plus rapprochées du dos, sont d'un noir velouté, et portent toutes une bordure d'un jaune d'or, qui, en en dessinant les contours, les détache de la maniére la plus agréable les unes des autres. Les petites couvertures du poignet de l'aile sont d'un riche violet: celles qui avoisinent les scapulaires, et se trouvent cachées par elles, en portent aussi les couleurs; c’est- à-dire, qu'elles sont noires et à bordures jaunes, tandis que les autres grandes couvertures du devant de l'aile sont d'un lilas tendre. Celles -- ------ سے — — ——— бо HISTOIRE NATURELLE du dessous de l'aile sont d'un bleu violacé. Les grandes pennes alaires sont, en dehors, d'un bleu vif, et intérieurement, d'un noir glacé, ainsi qu'à leur revers. Les secondaires sont mélangées de vert et de bleu, extérieurement. Les quatre premiéres pennes les plus extérieures de la queue, qui est étagée comme celles de toutes les Perruches dont nous parlons dans cette série, sont, extérieurement, d'un lilas tendre, qui , s'éclaircissant toujours davantage, blanchit vers la pointe de cha- cune de ces pennes. La suivante de chaque cóté est, extérieurement, d'un beau bleu d'azur; et, enfin, les deux derniéres, celles du milieu de la queue, sont en entier d'un vert gai. Toutes, à l'exception de ces derniéres, sont noires dans leurs barbes intérieures, et à leur revers, dans la partie cachée par les recouvremens rouges du dessus de la queue. Nous observerons que la couleur lilas des pennes laté- rales varie de teinte, suivant les incidences de la lumiére, au point méme de paroitre presque blanche dans certaine position, tandis que dans telle autre elle est du bleu d'azur le plus vif. Les pieds sont gris; les ongles et le bec, gris-bruns, et les yeux, rouges. Quoiquà cette description trés-détaillée оп reconnoisse toujours notre jolie Perruche, on ne sauroit se faire une juste idée de toute son élégance, sans jeter les yeux sur les figures que nous en publions ici; car toutes ses couleurs ont un jeu tel que chaque position diffé- rente les varie à l'infini, et en change les nuances et le ton, à mesure que les rayons de la lumiére sont plus ou moins obliques. Il a fallu, jen conviens, les talens réunis du citoyen Barraban, chargé actuel- lement de tous les dessins de cet ouvrage, du citoyen Bouquet, qui en dirige la gravure, et enfin du citoyen Langlois, qui les imprime en couleur, pour avoir rendu avec autant de vérité ce bel oiseau. Je me complais à retracer ici les noms de ces célébres artistes, afin que le public leur accorde à chacun le tribut d'éloge qu'ils ont cer- tainement droit d'en attendre : quant à moi, quil me soit permis de témoigner publiquement ma reconnoissance à chacun de ces habiles coopérateurs dans une partie aussi essentielle de mes ouvrages. La Perruche omnicolore habite les régions australes. L'individu dont nous publions l'histoire, a vécu quelque temps chez Madame Bonaparte, épouse du premier Consul de la République francoise. Реп ai vu un autre, semblable, dans la collection de M. Raye de Breukelervaert , à Amsterdam, et enfin un troisiéme, dont je pris le dessin, dans un cabinet à Leyde, chez une dame hollandoise dont jai oublié le nom. Ce dernier étant un peu différent des autres, nous l'avons 72 G p AS. helo Z we / C 7 Chee | De lmprimerie de Tangloıs . Barsaband 4 is || | i | 1 | Ж” Я be 13) | \ | I at : » - 9 | | | | | 1 | | | ! | ле | | % | Қа | | 2 ш | | | | ; іш | | k ! i і ж | % | | if | | / ! ч ж | DES PERROQUETS. 61 У figuré dans notre п 29. Sa différence consiste еп ce que le derrière du cou est entiérement chez lui du méme rouge que la téte, et que les plumes jaunes du dessous du corps portent toutes une bordure rouge. Dans tout le reste, les couleurs sont ici exactement les mémes que chez le premier. Mais la différence que présentent ces deux oiseaux est-elle et n’est- elle qu'une différence de sexe? et, dans ce cas, lequel est le mâle ou la femelle ? C'est ce que je n'établirai pas d'une maniére certaine, ne m'en étant pas assuré moi-méme par la dissection. Cependant je dois dire que le citoyen Becceur , qui а préparé l'individu mort chez madame Bonaparte, m'a assuré que cet individu étoit un mále. L'autre seroit donc une femelle, ou peut-étre un jeune mále; et ceci se rapporteroit à ce que nous avons vu à l’article de l'espéce de la Perruche à téte bleue, dont nous avons parlé précédemment, et dont la femelle a les plumes de la poitrine lisérées d'une couleur différente de celles du mále. Ап reste, comme il n'y a à cet égard aucune loi générale qui puisse servir de base à nos jugemens, nous laisserons la question indécise, car rien ne s'oppose plus au progrés des sciences que de donner des conjectures pour des vérités. 16 бо HISTOIRE NATURELLE ` ллы LA GRANDE РЕВВОСНЕ А COLLIER. PLANCHE XXX. Grande taille ; plumage dun vert gai; large collier d'un rose fonce sur la nuque ; bande rouge sur le haut des ailes; bec rouge; queue plus longue que le corps. x La grande Perruche à collier dun rouge vif; Burron, pl. enl. n. 642. Ring ` Parraket ; Еруу. Glan. pl. 292. Psittacus Alexandri; LINN. ed. X. Les nomenclateurs ont plus d'une fois confondu cette belle Perruche avec l'espéce que nous avons figurée pl. XXII, quoiqu'elle en diffère beaucoup, et par la grandeur de sa taille, et par la beauté de ses épaulettes d'un rouge de vermillon. Elles ont, il est vrai, l'une et l'autre, la gorge noire, et un collier sur la nuque; mais ici ce collier est beaucoup plus large et d'un rose bien plus vif: il y est d'ailleurs contigu, par en haut et par en bas, au vert gai de tout le derriére du cou, tandis que, dans l'autre espéce, la partie du dessus du collier est d'un joli lilas tendre. Le noir de la gorge se prolonge de chaque cóté de la joue, en dessine les contours, et va se joindre juste au collier rouge, auquel il paroit servir d’attache. Les épaulettes sont d'un rouge foncé, et bordent, en longeant les ailes, les scapulaires, qui sont d'un vert plein, comme toute la partie supérieure du corps, les couvertures des ailes, et tout ce qui paroit de leurs pennes lors- qu'elles sont ployées. Le revers des pennes alaires est 'd'un noir bruni dans leurs barbes extérieures, et jaunátre ailleurs, ainsi que toutes les couvertures du dessous des ailes, et méme le revers de la queue, fort pointue et plus longue que tout le corps, du bec à l'anus. Les pennes de la queue sont, en dessus, du méme vert que les ailes; mais on y remarque, vers les pointes, une riche nuance bleuátre. Tout le dessous du corps est d'un vert tendre, nué de jaune. Le bec et les yeux sont d'un rouge vif, et les pieds grisátres. Cette espéce habite les Indes orientales, et on la trouve plus particulièrement à lile de Ceylan, Фоп provenoient deux de ses individus, mále et femelle, qui ont vécu quelques années chez moi: ces deux oiseaux, d'un naturel trés-sauvage et fort criards, étoient LY Bo: Ж, - Z “Z Ch 2 VU VI Y, 2. р E De lInprimerce de Zanglow i ορ ον, же a | ll lI i | | | K 1, | — DES PERROQUETS. 63 absolument semblables par le plumage; mais la femelle étoit plus petite que le mále, et sa queue de prés d'un tiers moins longue que celle de ce dernier. La grande Perruche à collier est connue depuis fort long-temps ; car Pline, Solin et Apulée en ont parlé : mais il paroitroit qu'elle est la seule espèce de son genre qui ait été connue des anciens; et quoiqu'on la trouve aujourd'hui dans beaucoup de collections, elle n’est cependant pas, à beaucoup près, aussi commune еп Europe que celle avec laquelle nous avons déjà dit qu'elle avoit été confondue. On en voit au Muséum de Paris un bel individu, qui a fait partie de ma collection : MM. Raye de Breukelervaert, et Temminck, d'Amster- dam, en possédent aussi chacun un. Cet oiseau porte, dans les planches enluminées de Buffon, n.° 642, le nom de Perruche des iles Maldives, quoique ce naturaliste Гай décrit sous un autre. Nous l'avons figuré sous les deux tiers de sa taille seulement. | | | 64 HISTOIRE NATURELLE тъ SAA: ао аа ъъ ГА PERRUCHE А POITRINE ROSE. PLANCHE XXXI. Grande taille; queue aussi longue que le corps; bande noire passant sur le front, et joignant les yeux; large moustache noire sur les joues; bec rouge; téte d'un gris lilas; devant du cou et poitrine couleur de rose; plumage vert, mélé de jaune sur les ailes et de bleu sur la queue. La Perruche ἆ moustache; Burron, pl. enlum. n.° 517, sous le nom de Perruche de Pondichery. 8 Borron est le premier qui ait parl& de cette espéce, distinguee par la belle couleur rougeätre de son cou et de sa poitrine, ἆοὰ jai tiré la dénomination que je lui applique. Le nom de Perruche à moustache ne la particularisoit pas assez; car il y a plusieurs espèces de Perruches qui portent des moustaches noires. Quoiqu peu près aussi forte de corps, celle-ci a cependant la queue moins longue que la grande Perruche à collier. Sa tête est d’un joli gris de perle, qui ‘prend à certain jour un ton bleuâtre ou de lilas tendre. Le front est traversé par un trait noir, aboutissant de chaque côté au coin de œil, pendant qu'une large plaque noire, partant du coin de la bouche, couvre la joue, et s'y dessine circulairement. Le derrière du cou, les scapulaires, le dos, les couvertures du dessous de la queue, sont d'un vert foncé, qu'on retrouve sur les pennes des ailes et de la queue, mais qui, sur les intermédiaires et les plus longues plumes de celle-ci, se change en un beau bleu, ainsi que sur les ailes : ce vert prend un ton jaune sur les couvertures qui avoisinent les scapulaires, et sur les bordures extérieures des grandes pennes alaires. La partie abdominale et le ventre sont d'un vert moins foncé que le dos, et mêlé de teintes jaunatres , qui reparoissent sur les couvertures du dessous des ailes, sur le revers de la queue, et méme sur les plumes des jambes. Le bec est rouge, et les pieds sont gris. Cette евресе est représentée sur notre planche dans toutes ses dimensions, et le dessin en a été fait d’aprés un superbe individu faisant partie du cabinet de M. Temminck d’Amsterdam , qui en ^ " CHET CO LLI LG N ES 5 ᾱ 3 š NS * S À Ÿ S N 3 N LBarraband pinet rihe xer — » Ж N DES РЕВКВОО ПЕТ 5. 65. possede deux d'une égale beauté. J'en ai vu un autre, bien conservé, dans le cabinet de M. Boers, bailli à Asserswoude. Il s'en trouve un quatriéme, enfin, au Muséum de Paris, mais chez lequel la couleur | rose de la poitrine est effacée. Cet individu avoit d'ailleurs été envoyé en mauvais état, ensorte qu'on a été obligé de lui recoller presque toutes les plumes; et c'est apparemment ce méme individu que Buffon a fait servir à la mauvaise figure quil a publiée de cette Perruche à poitrine rose. Ἡ n'est donc pas étonnant que 1а description de ce naturaliste ne se rapporte pas entiérement à la mienne, qui a été faite d'aprés trois individus dans le plus parfait état de conservation. La description tronquée que Gmelin a donnée de cet oiseau, est aussi inexacte que celle de Buffon, et a été probablement copiée sur elle, quoique ne sy trouvant pas méme toujours conforme. 66 HISTOIRE NATURELLE us АҒАҒА АҒАҒА ьс RAR SR ль ль LA РЕВВОСНЕ INGAMBE. PLANCHE AAAI. + Taille svelte et allongée; téte petite; queue plus longue que le corps, et fort pointue; tarses longs et gréles; ongles presque droits; ligne rouge sur le bord du front; couleur d'un vert jaunátre, à bandes transversales d'un brun noir sur toutes les plumes; bec et pieds jaunátres; ongles noirs. Cerre Perruche, trés-remarquable par la longueur extraordinaire de ses tarses, par ses ongles presque droits, sa petite téte et la foiblesse de son bec à mandibule inférieure trés-évasée et renflée sur les cótés, présente des caractéres si particuliers, qu'en se distinguant de toutes les autres Perruches, elle semble s'éloigner du genre méme des Perroquets. En destinant cet oiseau à un genre de vie différent de celui du reste des Perruches, la nature l'a aussi organisé de maniére à ce qu'il pût subvenir à des besoins qu'il est obligé de satisfaire à terre en cherchant sa nourriture parmi les hautes herbes, dont les Perroquets auroient, en général, beaucoup de peine à se débarrasser, А cause de leurs ongles crochus et de leurs tarses si courts qu'ils sy appuient lors méme qu'ils marchent. Celui-ci, au contraire, est monté sur de longues jambes qui, en élevant son corps, lui per- mettent de se mouvoir avec facilité. Des ongles crochus, surtout par derriére, l'auroient sans cesse arrété dans sa marche, en accrochant les plantes basses et les herbes; aussi ses ongles sont-ils presque droits, comme l’ongle postérieur de lalouette, destinée aussi à chercher à terre sa nourriture. Nous sommes fachés que la pénurie de renseignemens nous em- péche de rien ajouter sur les moeurs et les habitudes de cette espéce; son histoire offriroit nécessairement des traits par ой elle contras- teroit autant au moral avec les autres Perruches, qu'elle en differe par sa conformation physique : оп peut méme d'avance conclure de celle de ses pieds, que la Perruche ingambe ne niche pas dans des trous d'arbres, comme les autres Perroquets, puisque les ongles presque droits de ses doigts de devant ne pourroient la soutenir sur le bord de ces trous, ой il faudroit de toute nécessité qu'elle s'ac- crochát un moment avant de se glisser dedans. ! | š | | | | | | B | x | | RN S9 А | AN | s ` 4 IN | | SS | | τ | \ | N | $ М, | | I | ! є | | N | m N 171 NS | NS | ! bs. + | ! š | 54 | | hes ES | | N | фа À | | | à [ NS | Ἢ | k. № N | S " ` ; Я ES ` Z EC On Ж: | ———— — Ец cw T ----- re нии -Ἄληι ει =, а — _ - μμ алақаны - — — == oe — 4 کے‎ μοι nn а. e تت‎ = Κος 4 - ` +» | j η d | \ | ! 1 | | ! | ( j | 1 | ME | 2 | | | ЯЕ | 4 қ р ia i $ | ғ | е | » | = ү uc | << о ο. ο σσ οσο σσ ооо een wen. ит aa рта ee 1 # { y df | Y у тр DES PERROQUETS. 67 Le citoyen La Billardiere, connu par son interessant voyage à la recherche de Lapeyrouse, fait quelque mention de cette Perruche, quil a trouvée au Cap de Diemen, mais dont il rapporte seulement quelle ne fréquente pas les arbres, quelle se tient à terre, et quelle y court fort vite; ce quil étoit facile de pressentir, et ce que j'avois en effet soupconné en voyant pour la premiére fois cet oiseau, que je connois depuis plus de dix ans, et que j'ai étudié dans plusieurs cabinets chez mes amis en Hollande. Nous l'avons surnommé ingambe, parce que sa marche, très-vite et bien plus régulière que la leur, le distingue éminemment de tous ses congénaires : les Perroquets en général montrent , comme on sait, dans cet exercice, une mal-adresse, une gaucherie caractérisées. | Notre Perruche offre aussi, par la bigarrure de son plumage, des traits auxquels il est toujours facile de la reconnoitre; car si Pon en excepte le front, que traverse une ligne rouge, elle est partout rayée de noir sur un fond vert, imprégné d'une forte teinte jaune, mais plus approchant de cette derniere couleur sur tout le dessous du corps que sur le dessus, ой les rayures sont plus larges et plus prononcées. La queue, qui est trés-pointue, présente des bandes regulieres, noires, en forme de V tres-ouvert, sur un fond jaunätre. Les premiéres pennes des ailes sont d’un vert gai, et ondées de jaune. Le bec est jaunätre vers sa pointe, et d'un gris brun а sa base. Les pieds sont d’un jaune bruni, et les ongles, noirs. Des trois individus que nous avons vus de cette espéce, l'un fait partie du cabinet de M. Raye de Breukelervaert, d'Amsterdam ; l’autre appartient à M. Gevers-Arntz, de Rotterdam, et le troisieme se trouve ὰ Paris, au Muséum d'histoire naturelle. C'est ce dernier que nous avons représenté de grandeur naturelle sur nos planches. Nous pensons qu'il differe des deux autres, mais legerement, ou peut-étre méme par le sexe ou par l'áge seulement. Je crois, par exemple, me rappeler quil est moins grand que celui de M. Raye de Breukelervaert; que chez lui les rayures sont moins distinctes, et que le fond de couleur y est moins jaune que chez ce dernier : nous nous proposons, au reste, de nous en assurer dans un voyage que nous devons faire incessam- ment en Hollande, et de placer sous le méme numéro, à côté de l'individu que nous publions aujourd'hui, le portrait de celui que nous venons de lui comparer, si les différences que nous soupconnons entr'eux se trouvent confirmées. | [4 | 68 HISTOIRE NATUREULE ολ... LA PERRUCHE А ТЕТЕ JAUNE. PLANCHE XXXIII, LE MALE. Taille moyenne; queue 4 peu pres de la longueur du corps chez les mäles, plus courte chez les femelles; bec d’un blanc jaunâtre; front et joues d'un orange rougeátre; téte et haut du cou jaunes, ainsi que le bord des ailes en dessous; plumage d'un vert jaunátre; pieds gris- blancs. | Perriche а téte jaune; Burron, pl. enl. n° 499, sous le nom de Perruche de la Caroline. Psittaca carolinensis; Brisson. Idem; Linn. Syst. nat. ed. X. (Сетте евресе, trés-commune à la Сшапе, voyageant beaucoup et se répandant jusque dans la Caroline et la Virginie, ot elle arrive en automne par bandes innombrables, n’en est pas moins assez. rare dans nos cabinets. J’en ai vu, Пу a environ vingt ans, plus de trois cents individus, apportés ensemble à Paris par un voyageur qui avoit rassemblé dans l'Amérique septentrionale la collection la plus consi- dérable : mais il faut croire que cette collection , composée d'au moins douze mille individus , dont quelquefois six cents d'une méme espéce, а été entièrement détruite par les insectes rongeurs, car peu de curieux ont su en profiter. Ce qui prouve encore combien la Per- ruche à téte jaune est nombreuse dans les pays qu'elle habite, c'est que үзі vu, dépouillées, adressées à un plumassier et destinées à des garnitures de robes, plus de six mille tétes de ces individus. Com- ment se fait-il donc qu'il ne s'en trouve presque plus aujourd'hui dans les collections particulieres, et pas un seul au Muséum de Paris? Il est, au reste, peu d’ornithologistes qui n’aient parlé de cette Perruche, et elle est trop facile à reconnoitre pour qu'on puisse s'y méprendre. Le front, le haut de la téte et le tour des yeux, sont d'un rouge orangé, qui, s’affoiblissant peu à peu, se change en un beau jaune de jonquille sur occiput et le haut du cou. La partie des bords des ailes qui touche au corps est aussi jaune, ainsi que la bordure des pennes alaires. La partie supérieure du corps, c'est-à- dire, le manteau, les ailes entieres, le dos, le croupion et le dessus de la queue, est toute d'un vert plus ou moins jaunâtre, suivant läge de l'oiseau : le dessous du corps est encore plus mélangé de jaune. On remarque une teinte bleuâtre sur le bout des plumes. des a | 2 Leve it ME, | | 2 R7, 7] А е та De. Linyypine te de Lan glow ў JN А | ! ! |, \ 4 П y; ТТ £8 τον дее” mi аға mia TA Bar + wa sn h μα πα L ЛЕ κ πο хы чара, r Sy р, я πο ΗΝ Pr ie | “Ж ftia № : Ἷ Жы | | | 77% м | | da | | | | | ж. λα | мия | O < (е | | жет | | =i < | : τῳ 1 Е4 3 | | D | | | | | | | ae At DES PERROQUETS. 69 ailes : celles-ci ont tout le revers de leurs pennes brunätre , leurs решез couvertures vertes, et leurs grandes couvertures brunes. Les yeux sont jaunes; le bec est d’un blanc jaunätre, et les pieds sont gris. Cette espéce étant, comme je l'ai déjà dit, trés-connue par les nombreuses descriptions qu'on en a publiées, et la figure que nous en donnons la représentant dans toutes ses proportions, en méme temps qu'elle en rend exactement les formes et les couleurs, nous croirions inutile d'entrer dans de plus longs détails à son sujet. Dans le grand nombre d'individus que nous avons vus de la Per- ruche à téte jaune, nous n'avons pas remarqué qu'ils différassent les uns des autres. autrement que par le vert du corps, qui, dans | quelques - uns , se trouve seulement plus ou moins jaunâtre. Les males ne différeroient donc des femelles que par leur sexe? Je réponds n'avoir du moins jamais vu entr'eux d'autre différence que celle de la queue, plus courte chez les femelles que chez les máles. Suivant Catesby, ces Perruches se nourrissent de graines et de pepins de fruits, mais surtout de graines de cyprès et de pepins de pommes, ainsi que tous les Petroquets en général , qui preferent toujours les noyaux et les pepins de fruits aux fruits eux - mémes. D'aprés ce méme auteur, ces Perruches nicheroient aussi par fois à la Caroline; ce qu peut pues assez extraordinaire; car, si, comme il l'assure, elles n'y arrivent qu'en automne, il est plus que probable qu'elles ont alors. fini leur ponte. Disons donc que, si elles nichent par fois dans cette contrée, c'est qu 'elles y reviennent au printemps, aprés l'avoir abandonnée l'hiver, ‚pour aller passer cette saison dans des pays plus chauds, et qu ainsi elles arrivent deux fois par an à la Caroline : au moins est-il trés- probable qu elles пу passent pas l'hiver, les Perroquets en général craignant tous le froid. 18 7ο HISTOIRE NATURELLE aa мала Атаға ғы. AAA. PR thn th hn the in hs Gin ht in ta ААА МАҒА th, ОЧЧО ЧИ 22... AAA LA PERRUCHE A FRONT JAUNE, 4 OU L’APUTE-JUBA. PLANCHE XXXIV, LE MALE. Taille moyenne; queue à peu prés de la longueur du corps; face jaune; poi- trine d'un gris roussâtre ; grandes pennes alaires bleues : plumage vert, plus fonce sur le dos, plus clair sous le corps; bec et pieds gris. 1’ Aputé-Juba; Burron, pl. επ]. n.° 528, sans Ta fausse denomination de Perruche illinoise. Perruche facée de jaune; Enw. Glan. pl. 234. Psittaca illiniaca ; BRISSON, Ornith. t. 4. ‚ Psittacus pertinax; Linn. La Perruche à front jaune, dont le måle et la femelle se trouvent sur nos planches, représentés de grandeur naturelle, offre plusieurs variétés. Nous avons cru nécessaire de donner les portraits de ses variétés les plus intéressantes pour l'exacte connoissance de l'espéce. Les représentations et les descriptions qu'on en a publiées jusqu'à се jour, sont toutes plus оп moins imparfaites. Elles ne présentent, la plupart, que des. individus variés par l'ige, ou méme par la domes- ticité; or on sait que, dans ce dernier état, tous les oiseaux en général, et plus particuliérement les. Perroquets, se dénaturent à tel point qu'ils en deviennent souvent méconnoissables. Aussi les nomenclateurs n'ont - 15 pas manqué de faire de toutes ces variétés autant d'espéces distinctes; et ce qui les rend en quelque sorte excu- sables, c'est autant le peu d'exactitude et de conformité qui régne dans les descriptions d'un méme oiseau par les différens auteurs qui en ont parlé, que les mauvaises figures qu'ils en ont données. Ces descriptions et ces figures s'accordent méme souvent si mal dans les exemplaires d'un méme ouvrage, qu'il nous a fallu, pour ainsi dire, deviner que la Perruche à front jaune d'Amérique, dont il est question dans cet article, et qui certainement est de la méme espéce que la Perruche facée de jaune d'Edwards, étoit effectivement l'Aputé-Juba de Buffon et de beaucoup d'autres auteurs. Nous croyons qu'il en est ainsi, quoique la description de l'Aputé-Juba de Buffon ne se rapporte pas entiérement à la nótre, et que, de plus, elle ne soit pas conforme à la figure qu'en a publiée ce naturaliste dans ses planches MORET ARE; 2 Z 7$ C ИИ 2 © rumerte/ de Lan De Lily. κα «κ LH fF Ob f 02.6 ; “ 7772 ж Я КЕЛЕ — ج‎ — — sk - 2 ч py 5-3 а r4 c я | O < К EDE е T Es ( D = M A | | | { | D b Ë : N 1 | Е р | DES PERROQUETS. n enluminées , τι." 528, sous le nom de Perruche illinoise. La description de Buffon dit que le bas-ventre est jaune, tandis que la figure pré- sente l'oiseau avec tout le dessous du corps jaune. Est-ce la faute des enlumineurs , ou bien, cette figure a-t-elle été faite d'aprés un individu qui avoit effectivement tout le dessous du corps jaune? C'est ce quil seroit sans doute difficile de décider. Cependant , si сезі inadvertance de la part des coloristes, il faut convenir que le hasard a, cette fois, servi l'auteur, puisque la Perruche à face jaune offre réellement une variété (variété qui n'est pourtant qu'un effet de la domesticité) dont tout le dessous du corps est entiérement d'un beau jaune. Nous allons, au reste, donner la description de l'espéce d'aprés des individus tués dans les bois et, par conséquent, dans leur état parfait : nous en ferons ensuite connoître les variétés principales. | Ñ Le mâle a le front, les joues et la gorge, c'est-à-dire toute la face, d'un beau jaune. Les plumes de la poitrine sont d'un gris roux- jaunátre, nué d'une légére teinte verdátre, couleur trés - difficile à exprimer par des mots, et pour laquelle nous renvoyons le lecteur à la planche trés-exacte que nous donnons de l'oiseau. Le dessus de la téte est bleuátre. Le cou, le dos, les scapulaires, le croupion, le dessus de la queue, toute la partie supérieure du corps, sont d'un beau vert luisant, ainsi que les couvertures des ailes. Les grandes pennes de celles-ci sont toutes bleues, tandis que leurs moyennes ne le sont que sur leurs bords extérieurs. Les flancs, le ventre et les couvertures du dessous de la queue sont d’un vert clair, mélé de jaune sur le ventre. Le revers des pennes alaires est d’un noir bruni, et celui de la queue, d’un jaune brun. Le bec et les pieds sont gri- sätres, et les yeux d’un jaune foncé. On remarque bien autour des yeux un petit espace nu, mais qui n’est pas aussi fortement prononcé que dans les espèces que nous avons comprises parmi les Perruches Aras. Nous avons déjà eu occasion d’observer que toutes les Perruches, et méme beaucoup de Perroquets, avoient les yeux circonscrits par un espace nu, plus ou moins grand, espace que les empailleurs d’oi- seaux agrandissent souvent beaucoup, en bourrant outre mesure la cavité des yeux, aprés les avoir arrachés. Cette opération, lorsqu'elle se fait par le dehors, étend prodigieusement les paupieres. Il est donc “extrêmement utile de voir la nature vivante pour déterminer avec exactitude certains caractéres, que dénaturent ou détruisent totale- ment les mains mal-adroites de la plupart des préparateurs d'oiseaux. 1 ON | ΤῸ ЖЛ ο ο ΣΣ ET nter 72 HISTOIRE NATURELLE а аът мъ АА LA РЕВВОСНЕ A FRONT JAUNE, οὗ L’APUTE-JUBA. PLANCHE XXXV, LA FEMELLE. Comme chez tous les Perroquets, la femelle est ici plus petite que son mále, et a surtout la queue plus courte que lui. Elle en differe aussi un peu par ses couleurs, en ce qu'elle n'a de jaune décidé que sur le bord du front, et sur une partie des joues voisine des oreilles: les autres parties de la face, jaunes sur le mále, sont roussátres chez elle, ainsi que le devant du cou et la poitrine. Partout ailleurs les couleurs sont les mémes dans les deux sexes, si ce n'est cependant encore qu'elles sont ici moins vives. Dans le jeune âge, le mâle et la femelle se ressemblent totalement, : et n'ont point de jaune sur la face : toute cette partie, ainsi que le devant du cou, la poitrine et les flancs, sont roussátres, comme le cou et la poitrine de la femelle adulte; et les pennes des ailes n'ont extérieurement que de légéres bordures bless Nous avons cru inutile de donner la figure de l'oiseau dans cet état, le lecteur pouvant faci- lement s’en faire une idée exacte en jetant les yeux sur la planche gu représente la femelle; car il suffiroit d'effacer le jaune pur qui sy trouve, et d'y substituer la couleur du reste de la face, pour en avoir un portrait fidele. Cette espèce se trouve communément à Cayenne, à Surinam, et généralement dans toute la Guiane, méme au Brésil. П n'y a pas d'apparence T elle voyage, comme Га cru Brisson, jusques chez les Illinois , puisqu "aucun voyageur m'assure Ту avoir trouvée. А Cayenne on la nomme Perruche- pou des bois, parce qu 'elle niche dans les ruches de ces insectes; c'est du moins ce que rapporte Buffon. Nous pensons que le nom de Perruche illinoise, que Brisson a donné à cette espéce, ne vient que de l'erreur quil a commise en la prenant pour la Perruche dite par les anciens se trouver dans ces contrées; espéce qui n'est effectivement que celle de notre Perruche à tête - jaune, et qui, se trouvant à la Caroline et à la Virginie, peut bien, dans ses voyages, passer par fois chez les Illinois. 4 ұу 7 ЖЖЖ SV 5 ER BEST | «43 arraband ν΄ De d'Inprinere de Lan > = Vow 1.030 772246 | | Ec 1 жу | N | \ | W ADIU De ÜImbrimerte de Langlous , — С QUD C MT, OCT 222 77 ysaband fem да + 2; 4 = ( с Ку DES PERROQUET S. 75 NAAN `. `. PREMIERE VARIETE DE LA PERRUCHE A FRONT JAUNE. PLANCHE XXXVI. хт vu, de cette espéce, plusieurs variétés qui, dans l'état de domes- ticité, se couvrent plus ou moins de jaune sur les différentes parties du corps. L'une de ces variétés, que j'ai trouyée vivante à Amster- dam chez M. Ameshof, et qui avoit été apportée de Surinam, avoit tout le dessous du corps, à partir de la gorge jusques aux couvertures du dessous de la queue, inclusivement, d'un beau jaune de souci; le front étoit aussi de cette couleur: mais, dans toutes ses autres partes, cette variété ne différoit en rien, quant aux couleurs, de 'état ordinaire, sinon que les plumes du derriére du cou étoient lisérées d'une bordure tirant sur le gris. Elle est représentée sur notre planche XXXVI : on verra qu'elle a quelques rapports avec l'individu représenté п 528 des planches enluminées de Buffon, sous la dénomination de Perruche illinoise. 19 PA - HISTOIRE NATURELLE “ : А 3 AAR А АҒА ТАҒА АҒА А ААА аач ъъ а Ы SECONDE VARIETE DE ГА PERRUCHE A FRONT JAUNE. PLANCHE XXXVII. erre autre variété de la méme espéce que la précédente, que nous avons aussi figurée п.° XXXVII de nos planches, a le front, le tour de la face, la gorge et le devant du cou, d'un brun roussátre. Le dessus de sa téte est d'un bleu terne, qui se fond peu à peu dans le vert qui couvre la nuque, le derriére du cou, le dos, les scapulaires, le croupion et le dessus de la queue. Les couvertures des ailes sont de ce méme vert ; mais les pointes de leurs grandes pennes, et les bords extérieurs seulement de leurs pennes moyennes, sont bleus. Le vert du devant du cou est mélé d'une teinte roussátre, trés-foible, et tout le dessous du corps est d'un vert plus clair que celui du dos. Le bec et les pieds sont grisátres. On trouve figurée dans les planches enluminées de Buffon, n.? 858, 5 ся { | une petite Perruche, sous le nom de Perruche 4 front jaune de | Cayenne : cette figure, toute mauvaise qu'elle est, nous paroît assez y BR Ἢ 7 ве rapprocher de cette seconde variété de la Perruche а face jaune, quoiqu'il n'en soit fait aucune mention chez се naturaliste, qui pour- tant assure, dans sa préface, que ces planches enluminées ont été faites pour son ouvrage. S'il en étoit ainsi, pourquoi у trouveroit-on des figures qui n’appartiennent 4 aucune de ses descriptions? Pourquoi, encore, la plupart des oiseaux y portent-ils sur les planches qui les re- présentent, des noms qui ne sont pas ceux sous lesquels ils sont décrits ? Le mâle et la femelle de la Perruche à front jaune, que j'ai figures planches XXXIV et XXXV, ont été apportés de Cayenne. On voit au Muséum de Paris deux trés-beaux individus de cette езресе. J'en ai | vu aussi plusieurs dans d'autres cabinets. La variété n° XXXVI est arrivée vivante de Surinam, pour la ménagerie de M. Ameshof: celle n? XXXVII, que j'ai vue chez M. Boers à Asserswoude, provenoit du Brésil. Le jeune áge est trés-commun dans les cabinets, comme cela a lieu pour la plupart des Perroquets en général, parce que les jeunes, moins méfians que les vieux, sont aussi d'une acquisition plus facile. arr 772 fn re De Ulmprimerte de Langlois, Font К 2 E 2%, я 7d. Wm d, с әс 9 2 ve de Langlois. De ZZ леге 2 е | у \ | | | LU | | | k | | ο | | ` 5 | š i | ὦ | | N | % t | N SS É DES PERROQUETS. "5 ο νο νυν елу лу келте νο νι νο ο ДА САҒАНА А АҒАҒА ДАДА А ANA NANNA LA РЕВВОСНЕ SOURIS. PLANCHE XXXVIII. Taille moyenne; corps épais; queue de la longueur du corps; front, gorge, devant du cou et poitrine d'un gris de perle, nuancé de bleu; bec brun- rougeâtre ; pieds gris. La Perruche Souris; Burr. pl. enlum. п 768, sous la dénomination de Perruche à poitrine grise. Nous laissons à cette Perruche le surnom de Souris que lui a donné Buffon, quoique la couleur grise de sa face, qui le lui a valu, ne soit effectivement point celle de la souris. Buffon, qui, le premier, l'a décrite et figurée, s'est encore mépris à l'ézard de cette espéce , en la rapportant à la Perruche verte à capuchon gris, dont il est question dans un Voyage à Ше de France, quoique la grosseur d'un moineau, que lui donne le voyageur, eüt ай suffisamment Рауегыг de пе pas commettre une erreur d'autant plus étonnante chez ce naturaliste, qu'il décrit lui-même la Perruche verte à capuchon gris, parmi ses Perruches.à queue courte, et sous la dénomination de Perruche à téte grise. | : Comme nous représentons de grandeur naturelle sur nos s planches la Perruche Souris, nous nous bornerons ici à parler de ses couleurs: le front, le tour de la face, la gorge, le devant du cou et toute la poitrine , sont d'un joli gris de perle, qui, dans ses reflets, prend un ton bleuátre. Les plumes de toutes c ces parties sont lisérées d'une ligne blanchatre, et se détachent ainsi en écailles les unes sur les autres. Le dessus de la tête, le derrière et les côtés du cou, le manteau, le croupion , les couvertures du dessus de la queue, toutes celles des ailes, et tout ce qui reste visible sur ces derniéres , lorsqu'elles sont ployees, sont d'un vert olivátre, prenant, suivant les incidences de la lumiére, des tons jaunes qui lui donnent de l'écla.. Les premières pennes alaires, toutes celles de la queue,.sont, en dessus, d'un vert plus foncé qu ailleurs, et en dessous, d'un vert jaunâtre , glacé de gris. Le ventre, les plumes des jambes et toute la partie abdominale, sont 76 HISTOIRE NATURELLE d'un vert jaunátre , ainsi que les couvertures du dessous de la queue. Les pieds sont gris, et les yeux d'un brun rouge. Le bec est d'un brun clair, tirant foiblement sur le rouge. C'est au Cap de Bonne - Espérance que jai vu le seul individu que je connoisse de cette espéce. Il y fut apporté vivant par un capitaine négrier, qui l'avoit eu en échange sur les cótes d'Afrique. Cet oiseau étoit d'une docilité remarquable, parlant trés - bien, et prononcant fort distinctement plusieurs mots francois et portugais , mais mieux encore les juremens et les imprécations qu'il avoit ap- prises de son maitre. > + MCZ LIBRARY ` HARVARD UNIVERSITY, ‚ CAMBRIDGE. MA USA ` к т f BC 6 бы Ға Cf? N | d N | N N | > NS À | | ο | | \ à | N š | | SNC | { i 5 NS S + 2 N | RN 5 | N Í ۵ | | N | | N 1 А > “> aban d fune dd DES PERROQUETS. нт аала ΑΛΑ ΑΛΛΑ Αλ ΑΛ ГА PERRUCHE A DOUBLE COLLIER. PLANCHE XXXIX. Taille moyenne; corps svelte; queue aussi longue que le corps, y compris la téte et le cou; deux colliers contigus, l'un bleu, l'autre rouge, sur le haut du cou; gorge noire; plumage vert, plus foncé sur le dos et les ailes que sur le ventre; mandibule supérieure rouge, inférieure d'un noir brun-rougeátre; pieds gris. La Perruche à double collier ; Burron, pl. enlum. ne 215, sous le nom de Perruche de l'ile de Bourbon. Cr. encore par erreur que Buffon rapporte cette Perruche à celle décrite par Brisson, tom. IV, p. 328, sous le nom de Perruche à collier de l'ile de Bourbon, Psittaca Borbonica torquata. La description de ce dernier auteur porte simplement qu'au-dessus de l'occiput de loi- seau est une étroite bande couleur de rose, qui s'étend de chaque cóté du cou, devient plus large en approchant de la gorge, et forme une espéce de collier, au-dessus duquel le vert est mélé d'un peu de bleu. Or ce vért mélé d'un peu de bleu, on ne peut assurément pas le prendre pour un collier bleu fort distinct, au-dessus de celui cou- leur de rose; et l'on voit clairement que Brisson a fait ici, à l'égard de cette Perruche, comme il l'a fait ailleurs à l'égard de tant d'autres, un double emploi, sa Perruche de l'ile Bourbon étant bien certaine- ment la méme que ва Perruche à collier, Psittaca torquata, евресе que nous avons décrite et figurée sous notre n.° XXII, et qui n'est | pas la Perruche à double collier de Buffon. Nous regardons, au reste, cette derniére comme une simple variété de la Perruche à collier rose, dont elle ne différe que par son second collier bleu, qu'elle porte sur le derriére du cou, au-dessus du collier rose, et par son plumage un peu plus foncé que celui de l'espéce proprement dite: à cela prés, tous les rapports extérieurs sont absolument les mémes chez l'une et chez l'autre. Nous convenons cependant que la Perruche à double collier pourroit bien elle-méme étre une espéce particuliére ; mais, en attendant que des naturalistes instruits nous aient donné des renseignemens positifs sur cet oiseau et sur les pays qu'il habite, nous croyons aussi qu'il est plus sage de ne le considérer que comme une 20 78 HISTOTEE NATURELLE variété de la Perruche а collier rose, avec laquelle nous lui trouvons plus de rapports qu’avec toute autre. : Gmelin, qui, ainsi que nous l'avons fait remarquer, a décrit la Perruche à collier rose comme variété de la erande Perruche à collier et à épaulettes rouges de notre n.° XXX, parle aussi de celle 4 double collier, quil ne considére encore, ainsi que beaucoup d'autres Per- ruches, que comme variété de la méme espéce. Mais si la Perruche à double collier n’est, ainsi que nous pensons, qu'une variété de celle à collier rose, il est certain qu'elle n'en est раз une de la grande Perruche à collier, car ces deux derniéres forment indubitablement deux espéces séparées et trés-distinctes. Quant à la description que Buffon donne de notre Perruche à double collier, il est facile de sapercevoir qu'elle n'a été faite que d’après la mauvaise figure qu'il en a publiée dans ses planches enlu- minées, ой il ne seroit pas possible de la reconnoitre sans ses deux colliers. Nous n'avons vu que deux individus de cette Perruche, l'un dans le beau cabinet de Mauduit à Paris, l'autre dans celui de M. Beers à Asserswoude; et c'est d'aprés ce dernier individu que nous avons établi notre description, en comparant l'oiseau avec quelques autres individus de l'espéce dont nous le soupconnons n'étre qu'une variété ; doute dans lequel cette comparaison n'a fait que nous fortifier. Buffon donne la Perruche à double collier pour étre de l'ile Bour- bon; mais ce n'est que parce qu'il ne la considére que comme étant elle-méme la Perruche à collier de l'ile de Bourbon de Brisson quil la donne pour telle. Ainsi le pays, ou plutót le canton, qu'elle habite particulièrement, nest réellement pas connu ; nous n’avons du moins pu le savoir des personnes mêmes chez qui nous l'avons vue, quoi- que nous ayons la certitude qu'elle appartient à l'ancien continent. š MCZ LIBRARY HARVARD UNIVERSITY CAMBRIDGE. MA USA | \ м | ч SN ^w. | к | ux N i D И | 2 7 Ж А 227222 + 1 » | | E DE N | | | % À 4 | NO š | | N ж | AN N | | > | E à | | ` 2 De Кет 5% 3 амата! pna 2 DES PERROQUETS. 79 СУУУХХАЛАлА ААА ААА ον νο AA... A... νο νυν A... А АНА D] LA PERRUCHE A FRONT ROUGE. PLANCHE XL. Taille moyenne et dégagée; queue un peu plus longue que le corps; front d'un beau rouge de vermillon ; sommet de la tête et grandes pennes alaires d'un beau bleu; plumage de la partie supérieure du corps d'un vert de рге, celui de la partie inferieure d'un vert jaunätre; bec cendré; pieds couleur de chair; yeux jaunes, entourés d'une peau nue, orangée. La Perruche 4 téte rouge et bleue; Enw. tom. IV, pl. 176. La Perruche а front rouge du Brésil; Briss. tom. IV, pag. 339. La Perruche = rouge; Burr. pl. enlum. n° 767. _ Psittacus canicularis ; GMELIN. La Perruche à front rouge, un peu moindre de taille que celle a collier rose, et que nous représentons de erandeur τ. est trés-bien caractérisée par le bandeau qui l'a fait ainsi nommer, et qui, lui ceignant le front, vient aboutir de chaque cóté à l'angle de l'œil : elle ne l'est pas moins encore par sa queue pointue et plus longue d'un tiers, à peu prés, que le corps, pris du bec à l'anus. Le sommet de sa téte est d'un beau bleu d'outre-mer, qui prend une teinte verdátre, de plus en plus sensible, à mesure qu'il avance vers la nuque, pour s'y changer enfin en un riche vert de pré, cou- leur qui est absolument celle du cou, du dos, des scapulaires, du croupion, et du dessus, ainsi que des couvertures supérieures de la queue. Tout ce qui reste visible des grandes pennes des ailes, celles-ci ployées, est bleu; leurs moyennes et petites pennes, ainsi que générale- ment toutes les couvertures du dessus, sont du méme vert que le dos. La gorge, la poitrine, les flancs, le ventre, les couvertures du dessous de la queue et des ailes, sont d'un vert clair, nuancé de jaune. Le revers des pennes des ailes et de la queue est d'un vert bru- nátre glacé, et légérement nuancé de jaune sur les bords des barbes. Le bec, d'un gris blanchátre sur sa partie supérieure, est, en dessous, d'un gris brun. Les pieds, qu'entoure un trés-petit espace nu et jau- nátre, sont d'un jaune orangé, et les pieds sont couleur de chair. J'ai vu à Lisbonne, chez un marchand d'oiseaux qui m'en vendit un six piastres, six individus vivans de la Perruche à front rouge: δο HISTOIRE NATURELLE ils y avoient été apportes du Brésil, seule partie de l'Amérique que cette espéce paroisse habiter. Il est, du moins, à peu prés certain, qu'elle ne se trouve pas à la Guiane; car dans les nombreux envois d'oiseaux faits de cette contrée, on n'en a pas vu jusqu'ici un seul individu. Elle est si rare dans les cabinets en Europe, qu'on ne la trouveroit , je crois, dans aucun autre que dans celui de M. Bers, à Asserswoude. L'individu que j'en ai eu vivant, étant mort dans sa mue, je reconnus par la dissection qu'il étoit mále. J'ignore si les femelles différent des máles dans cette espéce : il paroitroit que non, d'aprés les біх individus que j'ai vus à Lisbonne, absolument sembla- bles, et parmi lesquels il est trés- présumable qu'il devoit se trouver quelque femelle. 2 Ἂν we МС? LIBRARY ` HARVARD UNIVERSITY, CAMBRIDGE. МА USA 7 i ж A 7 | B τ \ дА | E | | N E | } N N | : P | | E | $ δα | | | : | 2 ç AL IL pre 224 » Αἱ DES PERROQUETS. 8 AA RP RA AAA inn LA PERRUCHE GOURONNEE D’OR. PLANCHE XLI. Taille moyenne; corps élancé; queue de la longueur du corps; dessus de la téte d'un jaune d'orange vif; plumage du dessus du corps vert foncé, clair et tirant au jaune en dessous; plumes de la gorge et du haut du cou marquées de rouge; yeux entourés d'une peau nue, couleur de chair; mandibules noirätres; pieds d'un rouge pále. : Perruche couronnée d'or; Enw. Glan. pl. 235. La Perruche du Brésil; Briss. t. IV, n° 61. La Perruche couronnée dor; Burr. Idem, GMELIN, Psittacus aureus, n.° 56. Eowanos est le premier ornithologiste qui ait fait connoitre la Perruche dont il est ici question , et que nous surnommons avec lui couronnee d'or, quoique la tache du dessus de sa tete, qui lui a fait donner ce nom, ne présente point la forme d’une couronne, ni méme la couleur de Гог, car elle est d'un orangé foncé ou fleur. de souci. L'individu qu'avoit vu ce naturaliste étoit une femelle, puisquil a pondu plusieurs ceufs еп Angleterre pendant le cours de quatorze ans quil y a vécu. Quant à celui que nous faisons servir à cette description, nous pensons qu'il est mâle, attendu que la tache jaune qu'il porte sur sa téte, est plus étendue et plus foncée en cou- leur que ne l'indique la figure publiée par Edwards. Il est aussi plus grand de taille, et ses couleurs, en général, nous ont paru plus vives: mais, à ce dernier égard, la différence pourroit bien n'étre que l'effet de quelque altération que l'état de domesticité auroit fait éprouver à l'individu femelle dont nous avons parlé plus haut; car les oiseaux perdent beaucoup dans cet état, notamment les Perroquets. Celui-ci a tout le dessus de la téte couvert d'une plaque jaune de souci. Le derriére et les cótés de la téte, la partie supérieure du corps, ou le cou, le dos, les scapulaires et le croupion, sont, ainsi que les couvertures du dessus de la queue, d'un vert foncé trés- brillant. Les plumes de la gorge et du haut du cou sont d'un rouge foible dans leur milieu, et d'un vert jaunátre sur leurs bords; ce qui produit un effet des plus agréables, semblable à celui des plumes de la poitrine chez la Perruche Ara à gorge variée, qu'on trouve figurée 21 82 HISTOIRE NATURELLE n. XVI de nos planches. La poitrine, les flancs, le ventre, les plumes des jambes, tout le dessous du corps, les couvertures du dessous de la queue, méme celles du revers des alles, sont d'un vert clair, imprégné d'une légére teinte jaune. Les ailes ont leur dessus du méme vert que le dos; mais elles y portent sur leur milieu et dans toute leur longueur une bande bleue ; qui se trouve formée par les bordures de plusieurs des grandes plumes de recouvrement, par les barbes extérieures de quelques-unes des moyennes pennes alaires , et enfin par les pointes des plus grandes de ces pennes. La queue, fort pointue, est en dessus du vert foncé de la partie supérieure du corps: son revers est, ainsi que celui des ailes, d'un jaune sombre ou rembruni. Le bec et les ongles sont noirátres; les tarses et les doigts, couleur de chair. Edwards, qui a vu l'oiseau vivant, dit qu'il a les yeux orangé-vif, et que le petit cercle de peau nue qui les entoure, est couleur de chair bleuátre. Cette espéce se trouve au Brésil. Buffon la place aussi à Cayenne, pays que je ne pense pas qu'elle habite; du moins n'ai-je jamais vu un seul de ses individus dans aucun des nombreux envois d'oiseaux faits de 1а Guiane, et je ne la sais dans aucun cabinet en France. L’individu que je viens de décrire, le seul que je connoisse, fait partie du beau cabinet de M. Hollhuysen à Amsterdam. MCZ LIBRARY HARVARD UNIVERSITY, CAMBRIDGE. MA USA А 22. A 4 же”. ο) HE \ De Ulmprimerte: de Langlois . CIS UL κα Ж; 2 е, nd gene а 7? 27 77 Bay — DES PERROQUETS. 83 е а алд к лла ла ААА PA AAA A AAA AA LA PERRUCHE SINCIALO. PLANCHE XLII, LE MALE. Taille moyenne ; corps svelte; queue beaucoup plus longue que le corps. d'un beau vert de рге sur le corps; d'un vert jaunätre en dessous; pointes des plumes de la queue bleues; bec et pieds couleur de chair, ainsi que les pau- pieres, dans les individus adultes, mais noirätres dans les jeunes. Smal green long tailed Parrokeet ; Epwanps. La Perruche; Brisson, n° 54. Psittacus rufi- rostris; Linn. éd. XII, pag. 134. Le Sincialo, première espèce à queue longue et inegale; Burron, pl. enlum. п. 550, sous le nom de Perruche. E Quoique tous les naturalistes aient décrit cette espèce, qu'on trouve | trés -communément à Saint-Domingue, ainsi que dans une grande | - partie de l'Amérique, elle est cependant encore fort rare dans nos | cabinets en Europe. La meilleure, et méme la seule figure reconnois- sable qui en ait été publiée, est sans contredit celle qu'en a donnée Edwards, n? 175 de son Histoire des oiseaux. Brisson l'a trés-bien š décrite aussi, d’apres un individu du cabinet de Réaumur. La des- cription de Buffon n'est qu'une copie à grands traits de celles de Brisson et d'Edwards; et la figure qu'il a publiée n'est aussi qu'une copie, méme mauvaise, de celle qu'avoit déjà donnée le naturaliste | anglois. Nous conservons à cette Perruche le surnom de Sincialo que | Buffon lui a donné, parce qu’on la nomme ainsi a Saint- 2. ой, comme je lai déjà dit, l'espéce est tres-nombreuse. Elle est, peu pres, de la taille de notre merle, mais encore plus svelte que lui, et elle a la queue prés du double plus longue que tout le corps, pris de la téte 4 Panus; ce qui lui donne un air leste qui préte de la gräce а tous ses mouvemens. Si l'on ajoute que cet oiseau est | docile, fort caressant, et quil apprend bien a parler, оп сопсеуга | facilement que les oiseleurs doivent en faire beaucoup de cas, quoique son plumage ne soit pas des plus variés ni des plus beaux. Les par- ties supérieures du. corps, en général, c'est-à-dire, la tete, le cou, le dos, les scapulaires, le croupion, les ailes et les couvertures supé- rieures de la queue, sont d'un beau vert de pré. La poitrine, les 84 HISTOIRE NATURELLE flancs et le ventre, tirent au jaune; les plumes du bas-ventre, celles des jambes, et les couvertures du dessous de la queue, sont tout- a-fait jaunâtres. La queue est, sur son milieu en dessus, du méme vert que le dos, jaunissant un peu cependant sur ses bords latéraux: toutes ses pennes, trés-pointues, sont bleues à leur pointe, et leur revers est jaunátre. Les ailes ont le revers de leurs pennes d'un gris glacé, et la partie intérieure de leurs barbes jaunátre. Les grandes couvertures du dessous des ailes sont cendrées, et les petites jaunes. Le bec est rougeätre, si оп en excepte la mandibule inférieure, qui ure au noir-brun. Le tour des yeux est nu et couleur de chair tendre, ainsi que la peau nue de la base de la mandibule supérieure , ой l'on apercoit les narines, qui sont rondes. Les yeux sont d'un jaune orangé, et les pieds d'un rouge pále. ; Telle est la Perruche Sincialo male dans son état parfait : sa femelle lui ressemble en tous points, si ce n'est qu'elle a la queue plus courte et le bec moins rougeátre que lui. Dans le jeune ӛсе, la queue est entierement verte et sans pointes bleues. Le plumage de la partie supérieure du corps y est d'un vert grisátre, et le dessous générale- ment plus jaune que dans Раве fait. Le bec et les pieds sont bruns. Nous avons pensé qu'il étoit inutile de donner des figures .de la femelle et du jeune áge, ce que nous en avons dit devant suffire pour qu'on puisse toujours les reconnoitre. Dans l'état de domesticité , cette Perruche varie au point que quel- . quefois toute la poitrine et le ventre deviennent décidément jaunes. J'en ai méme vu une dont quelques pennes des ailes étoient entiè- rement d'un jaune citron , ainsi que la plupart de leurs couvertures supérieures; mais ceci arrive à toutes les Perruches vertes qui ont dans leur plumage quelques parties jaunes. J'ai vu beaucoup d'individus vivans de l'espéce de la Perruche Sin- cialo; j'en ai aussi disséqué plusieurs qui avoient vécu dans l'état de domesticité, état où il est difficile d'en trouver deux qui se ressem- blent parfaitement pour les teintes du plumage et la longueur de la queue; car les altérations qu'y subissent en général tous les oiseaux, sont encore plus sensibles et plus variées dans les Perroquets. On doit donc toujours préférer les descriptions faites d'aprés des oiseaux pris dans leur état de nature, c'est-à-dire, tués dans les bois. Je n'ai уа que trois individus du Sincialo qui fussent dans ce cas, Pun dans le cabinet de l'abbé Aubry, à Paris; l'autre chez Mauduit; le troi- sième est dans mon cabinet, et ma été donné par M. Foulquier, = DES PERROQUETS. 85 intendant de la Guadeloupe, qui a eu la bonté de me donner beau- coup d'oiseaux qu'il avoit apportés d'Amérique : je lui en témoigne ici toute ma reconnoissance. Suivant Dutertre, qui paroît l'avoir observée dans son pays natal, cette Perruche vole en troupe, et se perche sur les arbres les plus touffus, où elle fait grand bruit en criaillant, piaillant et jabotant, comme font, au reste, tous les Perroquets, de quelque espéce qu'ils soient. Selon le méme auteur, elle se nourrit de graines de bois d'Inde, ce qui l'engraisse beaucoup, et la rend. bonne à manger. | Buffon rapporte à l'espéce du Sincialo la Perrique de la Guadeloupe, dont Labat fait mention dans son Voyage aux iles d'Amérique. Nous ne sommes absolument point de cet avis; car le Sincialo n'ayant aucune partie de son plumage qui soit rouge dans son état naturel, il ne peut jamais prendre sur la téte des plumes rouges. Cette Per- rique est donc une toute autre espéce que celle du Sincialo, toutes les descriptions qu'on a données de la premiére, d'aprés Labat, ne se rapportant à celle-ci ni pour la taille ni pour les couleurs. Nous remarquerons, enfin, que les descriptions qu'on a données de cette Perruche de la Guadeloupe ne se ressemblent méme point. Il faut donc éliminer encore cet oiseau de la liste des Perroquets, ainsi qu'on pourroit le faire de tant d'autres, aussi peu connus que lui, et que les descriptions qu'on en a publiées rendent pour toujours méconnoissables. 22 δ6 HISTOIRE NATURELLE аътты LA PERRUCHE SOUFRE. Taille moyenne et svelte; queue plus longue que le corps; plumage Чип jaune soufre, plus foncé sur le corps qu'en dessous; Бес et pieds jaunes, ongles brunátres. PLANCHE XLIII. Novs ignorons si cette Perruche n'est qu'une variété d'une espéce connue, ou si elle forme une espéce à part. En général, les Perro- quets verts ou rouges sont sujets à devenir jaunes, et il pourroit bien 4 5 J J 25; se faire que celui-ci fût dans се cas. C'est ici le lieu de faire une observation, à l'égard des Perroquets, qui se lie à celle que nous avons déjà faite sur la maniére dont ces oiseaux se tapirent pour cause de maladie. Tous les oiseaux, en géné- ral, sont sujets à devenir blancs, comme on le sait par les nombreux exemples que nous en avons journellement sous les yeux. En effet, - nous trouvons trés-souvent de ces sortes de variations dans un grand nombre d'espéces, dont les couleurs naturelles sont méme tout oppo- sées ; tels on a vu des corbeaux , des pies, des geais, des merles, des grives, des perdrix, des moineaux, des alouettes, des bécasses, des bécassines, des hirondelles, des martinets, des engoulevents, etc. etc. ; dans beaucoup, enfin, on voit des individus qui sont entiérement blancs. On s'est toujours imaginé que c'étoit la vieillesse qui pro- duisoit ces variations; mais il est certain que ce sont toujours, au contraire, de jeunes oiseaux qui se trouvent étre ainsi nes blancs, et ces oiseaux, a la premiére mue, revétent, ou totalement ou en partie, les couleurs propres de leurs especes. Ceci est une observa- tion de fait, vérifiée sur plus de cinq cents oiseaux, nés tout blancs, ou seulement variés plus ou moins de plumes blanches : nous avons méme prouvé que ces variations en blanc n'avoient pas seu- lement lieu dans les pays froids ou temperés , comme on Га cru jusquici, puisque nous avons apporté du sud de l'Afrique, et que nous avons recu de Cayenne, beaucoup d'oiseaux qui étoient dans ce cas. П paroit donc certain que, dans toutes les espéces οἱ dans tous les climats, ces variations en blanc ont assez généralement lieu. Ol, ЖЕ! ДЕ, 5 De lImprimerte de Langlois i CP : ‹ 2247744 band fra | x DES PERROQUET S. 88 Mais ce qu'il y a de bien singulier, avons-nous dit, c'est qu'on n'a pas encore d'exemple d'un Perroquet devenu blanc ou tacheté de blanc ( bien entendu que nous ne parlons pas des Cacatoés, qui, par leur nature, ont le plumage blanc). Cependant on en voit trés- souvent qui ont non-seulement beaucoup de plumes jaunes, mais méme qui deviennent entiérement de cette derniére couleur, quoi- qu'ils en aient, de leur nature, une bien différente. Nous donnerons, au reste, plusieurs individus d'espéces différentes de Perroquets qui ont subi cette variation, et dont Гевресе sera facile à connoitre. Il paroit évident que la couleur jaune est pour les Perroquets ce qu'est la couleur blanche pour tous les autres oiseaux en général, En effet, nous voyons que, dans la nature entière, le jaune forme la base du vert, couleur dominante des Perroquets. Ἡ n'est pas de feuilles d'arbres qui, en se fanant et en se desséchant, ne deviennent jaunes ‚ et ce jaune est aussi différent dans chacune d'elles que l'étoit le vert dans leur état primitif. Le jaune est aussi la base du rouge. ' Je sens bien tout ce qu'on pourroit m'objecter sur cette loi de la nature; mais comme il s'agit bien moins ici de raisons et de causes que d'effets, nous nous bornerons à cette grande vérité de fait, c'est qu'on a vu, et qu'on trouve chaque jour et parmi toutes les espéces d'oiseaux , des individus plus ou moins variés en blanc, et que jamais on n'a vu cela dans les Perroquets; ceux-ci deviennent jaunes, et j'en conclus que cette variation en jaune est pour eux ce qu'est celle en blanc pour les autres oiseaux, et qu'il est probable que la cause est la méme pour tous, c'est- à- dire que, dans le méme cas, les uns se couvrent de plumes blanches, et les autres, de plumes jaunes. Or la Perruche dont il est question dans cet article est entiérement jaune, et comme je lui trouve beaucoup de rapport avec notre Perruche à collier couleur de rose, je soupconne qu'elle n'en est qu'une variété. Cependant, comme il est des Perroquets qui, avec des formes et des caractères semblables, n'en forment раз moins des espéces dis- tinctes, et que nous n'avons vu qu'un seul individu de l'espéce dont il est ici question, nous ne prononcerons pas définitivement. Nous (1) Nos teinturiers n'acquerroient-ils pas des notions utiles au perfectionnement de leur art, s'ils consultoient dans la nature la détérioration des couleurs; et cela ne leur donneroit-il pas des résultats certains, ой ils puiseroient la base sur laquelle ils doivent établir leurs cou- leurs? L'étude des plumes, si richement et si diversement colorées, des oiseaux, jetteroit, je crois, les plus grandes lumiéres sur cette matiére: on y voit briller l'éclat des pierres pré- cieuses et des riches métaux, Гог lui- méme, et cependant il n'y a rien de tout cela; c'est donc la distribution seule des couleurs qui produit ces effets merveilleux. 8 HISTOIRE: NATURELLE serons тете d’autant plus réservés que nous n'avons pu savoir si. cet individu avoit vécu dans l'état de domesticité, ni de quel pays il avoit été apporté. Il nous suffira de soumettre cette Perruche à l'observation de ceux qui se trouveront à méme de savoir si elle n'est qu'une variété, ou s'il existe quelque part une espéce qui lui soit toujours semblable. Bo Nous avons figuré notre Perruche soufre de grandeur naturelle. Son plumage est, en général, d'un jaune soufre, plus foncé sur le dos que sous le corps; le bec et les pieds sont d'un jaune fané. Jai vu l'individu que je viens de faire servir à cet article dans le méme cabinet de Leyde en Hollande oà jai vu la variété que j'ai publiée de la Perruche omnicolore. Le nom du propriétaire de ce cabinet ne m'est pas présent. M. Hoenkoop, libraire de Leyde, qui en avoit la clef, eut la bonté de ту introduire plusieurs fois, et de me mettre ainsi à portée d'y prendre les descriptions des oiseaux rares qui sy trouvoient en grand nombre. | E un x et N ә “ = Y NIVE MCZ LIBRAR "CAMBRIDGE. HARVARD Ὁ | Ν | | № | | N | x S | ра | ы š | à | 4 v } | В S 2 | мо | ç ` ^ | | ы | 5 т | H г ] E 4 | | 5 | — DES PERROQUET $5. 89 Ανν ν ών ννννννών АҒАҒА ων νννννννωνν LUELLA ANAM ГА РЕВВОСНЕ ЕСАВГАТЕ. PLANCHE XLIV. Moyenne taille; corps ramassé; queue à peu prés de la longueur du corps; couleur rouge écarlate sur le dos, plus jaunátre vers la poitrine; les trois der- niéres pennes des ailes, les plus proches du dos, bleues; épaules, extrémité des grandes couvertures alaires, bout des pennes des ailes et de la queue, d'un beau vert; bec fort et d'un rouge jaunâtre; pieds et ongles d'un noir brun; tour des yeux et bord des narines nus et brunátres. | Long tailed scarlet Lory; Етуу. tom. IV, pl. 173. La Perruche rouge de Bornéo; Briss. n° 77. Le Lori Perruche rouge; Burr. Psittacus Borneus; Linn. Syst. nat. ed. X. Les naturalistes ont cru devoir former une division des Perroquets dont la couleur dominante est rouge, et qu'ils ont nommés Loris, ‘nom que plusieurs espèces de ces Perroquets portent, en effet, dans quelques parties de l'Inde, de sorte qu'aujourd'hui tous les Perroquets ou Perruches, sur lesquels le rouge domine, se trouveroient compris dans cette division. Mais on doit sentir l'inconvénient d'une méthode qui, comme celle-ci, seroit principalement, ou méme uniquement, basée sur les couleurs; саг celles-ci sont tres-sujettes à varier, plus encore chez les Perroquets que chez tous les autres oiseaux ; et il résul- teroit, dans ce cas-ci, de la maniere de procéder des naturalistes classificateurs , que souvent un Perroquet rouge, qui seroit devenu jaune (ce qui arrive souvent), n'appartiendroit plus à la section des Loris, tandis que tel autre, d'espéce trés-différente de ceux-ci, devroit y être compris, si, dans ses variations, il venoit à prendre seulement beaucoup de plumes rouges, ce qui peut aussi trés-bien lui arriver, pourvu qu'il ait naturellement rouge quelque parue de son plumage: nous avons méme donné quelques exemples de ces différentes varia- tions; et nous ferons encoré connoitre quelques-uns de ces Perroquets rouges, ou Loris, qui se sont variés au point d’etre devenus entié- rement jaunes ou bleus, suivant la nature des couleurs propres à chacun d'eux. On concoit donc que nous n'avons point adopté la division des naturalistes à l'égard des Loris, division aussi inconve- - nante et ridicule que celle qu'on a faite des Perroquets Amazones. 23 go HISTOIRE NATURELLE Mais ce quil y a de plus remarquable dans ces sortes de divisions fondées sur les couleurs, c'est que ce soit Buffon qui en ait concu l'idée, lui qui croyoit (à ce que prouvent du moins les rapprochemens qu'il a si souvent jugé à propos de faire) que la différence seule du climat et des alimens produisoit les variations les plus étonnantes, au point méme de changer totalement les couleurs et jusquaux formes «ап oiseau. Quant а nous, comme nous trouvons chez les Perroquets rouges les mémes caractéres fondamentaux que chez les autres Per- roquets en général de. tous les climats, et qu'ils different entr'eux comme tous les autres Perroquets ou Perruches different les uns des autres, c'est-à-dire que, comme on trouve parmi eux des especes ай queue courte et arrondie, tandis que d'autres Pont étagée en forme de fer de lance; que quelques - unes ont les deux pennes intermé- diaires {гёз -allongées, formant le caractère que nous avons désigné par les mots de queue en flèche, et qu'il en est, enfin, dont la queue est trés-large; nous placerons les espéces à plumage rouge dans les mémes divisions que les autres Perroquets ou Perruches chez lesquels on retrouve les divers caractéres que nous venons d'indiquer. Buffon observe qu'outre la différence principale d'avoir le rouge pour cou- leur dominante, les Loris ont, en général, le bec plus petit, moins courbé et plus aigu que les autres Perroquets : mais ceci ne doit , comme on le verra, s'entendre que de quelques espéces particuliéres, et non indistinctement de tous les Perroquets à plumage rouge. Quant à leur regard vif, à leur cri percant et à leurs mouvemens prompts, ils n'ont, à ces égards, rien de particulier qu'on ne retrouve dans beaucoup d'autres Perroquets, quelles que soient leurs couleurs. Vou- droit-on, enfin, séparer les Loris des autres Perroquets, parce que Edwards assure qu'ils sont les plus agiles de tous, et les seuls qui sautent sur un báton jusqu'à un pied de hauteur? Mais, cette obser- vation, le naturaliste anglois est sans doute lui-même loin de l'appli- quer à tous les Loris; et s'y appliquát-elle, on ne pourroit encore la prendre pour base dans la classification des oiseaux - nous ne sau- rions du moins le faire, nous pour qui il s'agit bien moins, dans cet ouvrage, d'arrangemens systématiques , que de faire connoitre les différentes espéces d'oiseaux d'une maniére plus précise ou, au moins, plus exacte qu'on ne l'a fait jusqu'ici. | Га Perruche écarlate, que nous représentons de grandeur naturelle sur nos planches (ce qui nous dispense d’en donner les dimensions), a le dessus de la téte, le derriére du cou, le manteau, le dos, les DES PERROQUETS 91 couvertures superieures de la queue, et le dessous du corps, d'un beau rouge écarlate, qui, sur le devant du cou, sur la poitrine et autour des yeux, prend une teinte jaunätre et formant quelquefois bordure sur chaque plume de la poitrine. Les couvertures du dessus des ailes, vers le poignet, sont vertes; les moyennes et les grandes sont du rouge du dos, ces dernières ayant de plus leurs pointes vertes. Toutes les pennes des ailes, si on en excepte les dernières ou celles voisines des scapulaires, et qui sont bleues, sont d’un rouge vif et à pointes vertes. Les couvertures du dessous de la queue sont d’un rouge cramoisi, et toutes bordées de bleu. Celles du dessous des ailes sont d’un rouge pâle et à bordures brunätres. La plume la plus laté- rale de chaque côté de la queue est entièrement verte sur son bord extérieur ; les autres n’ont toutes du vert qu’à leurs pointes, et sont ailleurs, en dessus, d’un rouge cramoisi, et en dessous, d’un rouge terni de brun. П est à remarquer que le vert да bout des plumes _ des ailes, et celui de la queue, ne se montrent point sur leur revers. Les yeux et la base de la mandibule supérieure sont entourés d'une peau nue, de couleur brune. Le bec est rougeátre. Les pieds et les ongles sont d'un noir brun.. L'espéce de la Perruche écarlate se trouve communément à Bornéo: jai vu plusieurs de ses individus vivans dans la ménagerie du Cap de Bonne-Espérance ; j'en ai vu d'autres encore dans plusieurs cabi- nets en Europe, tels que ceux de Mauduit et de l'abbé Aubry à Paris, et ceux de MM. Beers et Holthuysen en Hollande. 92 HISTOIRE NATURELLE ων ы ЭД тылы Annan AAA ЛЛ SR ARS RS SSSR ня LA PERRUCHE A COLLIER NOIR. PLANCHE ΧΙ. | Taille moyenne; corps ramassé; queue aussi longue que le corps; téte couleur de rose vers la face, violätre par derrière ; collier et gorge noirs ; tache cramoisie le long du poignet des ailes; queue bleue; dessus du corps vert de pré, dessous vert jaunâtre; bec fort et trés-arqué; mandibule supérieure jaune, inférieure noire; pieds et ongles gris. La Perruche à collier, à tete couleur de rose; Eow. Glan. pl. 233. Сеттк charmante Perruche a été parfaitement bien décrite et figurée par Edwards, qui l'avoit vue dans un cabinet de Londres; mais Buffon s'est certainement trompé encore à l'égard de cette espéce, en la rapportant à celle quil décrit sous le norn de petite Perruche à tête couleur de rose, à longs brins, figurée n.° 888 de ses planches enlu- minées, sous la dénomination de Perruche de Mahé. Je connois parfaitement l'un et l'autre de ces deux oiseaux, et il ne me reste aucun doute qu'ils ne forment deux espèces bien distinctes; car, outre beaucoup d'autres traits de différence, l'un a la queue trés- élancée par le prolongement de ses deux pennes intermédiaires , tandis que l'autre, celle d'Edwards, l'a en fer de lance. La description trés- détaillée de ce dernier naturaliste différe sous beaucoup d'autres rap- ports encore de celle de Buffon : il suffit de les comparer pour s'en convaincre. La Perruche de Buffon a douze pouces de longueur totale, tandis que le corps n'en a que quatre : la queue est donc, chez elle, du double plus longue que le corps, ce qui est exact. Or celle d'Edwards n'a pas la queue plus longue que le corps, ce qui est encore exact. De plus, la premiére n'a que les deux trés-longues pennes intermé- diaires de la queue qui soient bleues (toutes les latérales étant d'un vert olivätre), tandis que les plumes de celle de la seconde le sont toutes. Áu reste, nous donnons ici la figure de l'une, et nous don- nerons celle de l'autre aux articles Perruches à longs brins ou à queue en fléche, ainsi que nous les avons désignées; ce qui mettra le lecteur à portée de juger lui-méme des différences par la comparaison, et de prononcer sur l'identité ou la diversité d'espéce; question qui n'en est . #7 LO 4 Z EE CLE ` 72 De lipprimerte de Langlois a А ind funa, 72 “ Cp, 227% ; | = РР SNT А = ο ο. EL А m den Aen К. | 1 ἡ D | П t | . | | { ul i | on it | | À | с | d | a | | NIS à | | || 17] зи | Ч E: x | j E A | Im | > бе | EL. h / | | & Zu | Í а-ы | | E iEn е uc | | = > 8 E | ы ze | 14 = | | m | Й | | ! | я | 1 | | 1 | Ñ | Ë | ind f | 4 | | | | | | M | | | | | | | : | e -----------------------...-------‏ ڪڪ DES PERROQUETS. 93 plus une pour nous, qui ne balancerons pas a décrire séparément les deux oiseaux, Le dessus de la téte et la face de la Perruche а collier noir sont d'un joli rose, qui, vers le front, prend une teinte plus foncée. Cette teinte se charge par derrière d'une nuance bleue, laquelle donne à cette partie un beau ton lilas tendre, qui varie en plus ou moins foncé, suivant les incidences de la lumiére. Une plaque noire couvre toute la gorge, et se partage au bas en un cordon qui, se prolongeant de chaque cóté, entoure le cou et forme un collier qui sépare le bleu de la nuque du vert du derriére du cou. Le dos, les scapulaires, le croupion et le dessus de toutes les pennes des ailes, sont d'un beau vert plein. Les. couvertures qui longent le milieu du poignet des ailes, sont en grande partie d'un rouge cramoisi ; les autres sont du vert du dos. Les plumes qui recouvrent le dessus de la queue sont d'un vert nuancé de bleu. _ Те devant du cou, la poitrine, les flancs, le ventre, les jambes et toute la partie abdominale, ainsi que les couvertures du dessous de la queue, sont d'un vert jaunätre trés-brillant, couleur qu'on remarque dans les bordures extérieures de quelques-unes des grandes couvertures et sur les bords de leurs premiéres pennes. La queue, dont toutes les plumes sont trés-pointues, et qui est étagée régulièrement en forme de fer de lance, est, en dessus, d'un bleu tendre de turquoise, et en dessous, d'un vert jaunátre, qui est aussi la couleur du revers des ailes. La forte mandibule supérieure , enfin, est d'un jaune d'ocre, et l'infé- rieure, noire : les pieds et les ongles sont grisâtres, et les yeux, jaunes. J'ai vu, dans la ménagerie de M. Ameshof, à Amsterdam, deux individus de cette espéce : l'un d'eux avoit beaucoup moins de plumes rouges aux ailes que l'autre. M. Ameshof, qui les a eus tous deux fort jeunes, me dit que, quand il les recut, l'un n'avoit aucune de ces plumes rouges, et que l'autre en avoit trés-peu. Cette différence pro- viendroit-elle des sexes? C'est ce que je ne pourrois dire. J'ai cepen- dant toujours été porté à croire que les deux individus étoient máles: jen jugeai ainsi, d'abord, par leur extérieur, et ensuite, parce qu'ils se battoient si souvent qu'on fut obligé de les séparer. Je pense qu'un mále et une femelle se seroient mieux accordés; mais un mauvais plaisant, qui m'entendit faire cette réflexion, prétendit, au contraire, que ces querelles domestiques étoient une preuve convaincante qu'ils étoient mari et femme, et par conséquent mále et femelle. 24 94 HISTOIRE NATURELLE RAR ътът ттт ГА РЕВВОСНЕ А СОВСЕ ВОССЕ. PLANCHE XLVI. Petite taille; corps svelte et dégagé; queue un peu plus longue que le corps; gorge rouge-foncé; couvertures supérieures rouges aussi, mais d'un rouge beau- coup moins foncé; tout le reste du plumage du dessus du corps d'un gros vert, celui du dessous presque jaunätre : bec et pieds couleur de chair. La petite Perruche à l'aile rouge; Epwanps, Glan. pl. 236. La Perruche а gorge rouge; 5.“ espèce à queue longue et inégale; Burr. La Perruche des Indes ; Briss. tom. IV, η." 63. Eswanss est le premier, on peut méme dire le seul encore, qui ait fait connoitre cette jolie petite espéce de Perruche, d'aprés deux .individus qu'il en avoit vus. Les descriptions qu'on en a données q Ρ 4 depuis lui, ne sont toutes que des copies de la sienne. Mais cela n'empéche pas Brisson de donner de cet oiseau une mesure trés- détaillée, qu'il a sans doute prise sur la figure qu'en avoit publiée Edwards; ce qui prouve combien on doit peu compter sur l'exac- titude de ces dimensions, caleulées sur un dessin oü le corps de abs. est vu de face, et par conséquent en raccourci. Brisson assigne à la Perruche à gorge rouge huit pouces trois lignes de longueur, y compris la queue, et le bec, auquel il donne six lignes d'épaisseur, quoique mesuré sur un profil, et ай corps, la grosseur de celui de l'alouette huppée, tandis que Buffon, qui ne Ра pas vue non plus, dit que cet oiseau n'est en effet pas plus gros qu'une mésange. La vérité est qu'il est plus fort que notre plus grosse mésange, et méme que l'alouette huppée, ainsi que l'indique trés-bien , au reste, la figure quen a publiée Edwards. Voilà justement de ces erreurs et de ces contradictions dont je ne cesse de me plaindre, et qui jetteront tou- pum de la confusion dans l'histoire des oiseaux. Et pourquoi, lors- qu'on ne parle d'un oiseau que d'aprés autrui, se permettre de rien changer à la description de celui qui l'a vu? Ей pourquoi avoir fait de celui dont il est ici question, une Perruche à queue inégale (sorte de queue que nous nommons, nous, queue en fléche), tandis qu'elle a la queue également étagée, ce qu'indique encore au plus juste la figure qu'en a donnée le naturaliste anglois? | “72672 Z 36. с GSC. \ 24 (7 2 ve pa ar De Ulmprinerte de Гап? . Ñ N % Ν ` N N Σ > 3 AN x ! 11 | | е 1 \ | Т | | | ! И ή | N | | i 1 ) И | | | F: ^ | M | | | | | | | A | Н И | | i { | | | i | [| " | | | © | а | | | | | ERSITN А USA > о: | Бат ` {а ui id Зад | 4 et | À nM o ¥ | O «m == = ca =U , ΤΝ = #. | À | | | | i | | | | | 1 | H DES PERROQUET S. 95 Lorsqu'Edwards en publia la description , 1а Perruche à gorge rouge étoit sans doute la plus petite de celles à longue queue quil eüt vues, comme il le dit lui-méme; mais nous en ferons connoitre de plus petites encore; nous en avons méme déjà figuré deux, de méme taille à peu prés, et qui sont représentées, ainsi que celle-ci, de grandeur naturelle, ce qui nous dispense d'en donner les dimensions. La petite plaque rouge qui couvre la gorge de cet oiseau le caracté- risant au mieux, nous lui avons conservé le nom de Perruche à gorge rouge que Buffon lui a donné, d'autant mieux que celui de Perruche à laile rouge, par lequel l'auteur anglois le désigne, ne le particu- larise pas assez, d'autres Perruches ayant également du rouge aux. ailes, tandis qu'il n'en est point (de connues du moins) qui lui res- semblent par la forme de la tache rouge de la gorge, qui ne couvre absolument que le dessous du bec. La téte, le cou, le manteau, le croupion, les couvertures du dessus de la queue, le dessus de la queue elle-méme, sont d'un vert foncé, ainsi que toutes les pennes des ailes, dont toutes les couvertures sont d'un rouge pale, si l'on en excepte cependant les plus petites, qui bordent le haut de Faile; celles-ci sont d'un vert plus clair que le dos. La poitrine, les flancs, les jambes, le bas-ventre et les couvertures du dessous de la queue, sont d'un vert imprégné d'une forte teinte jaunátre, qui se rencontre au revers de la queue et sur les couvertures du dessous des ailes. Le bec, les pieds et une petite peau nue qui entoure les yeux et les narines, sont couleur de chair tendre. Les yeux sont noirátres. J'ai vu vivantes plusieurs de ces Perruches au Cap de. Bonne- Espérance, oü les vaisseaux de la Compagnie les apportoient des Indes orientales, particuliérement de Vile de Java. Elles sont trés- douces et fort caressantes, mais n'apprennent point à parler. Je m'en étois procuré deux, que j'apportois en Europe avec beaucoup d'autres oiseaux ; mais, dans la traversée longue et malheureuse que nous fimes, je neus pas le bonheur d'en conserver un seul, le froid les ayant tous fait périr dans des parages ой nous arrivames au moment de leur mue, et ой nous fümes obligés de rester prés de deux mois, contrariés par les vents. 96 HISTOIRE NATURELLE š `... ο ον ον νν .A......A.................................................... LA PERRUCHE A FACE BLEUE. PLANCHE XLVII. Moyenne taille; corps épais; queue pointue et de la longueur du corps; face. encadrée d'un cordon bleu, qui borde la base des mandibules; collier jaunatre sur la nuque; plumage gros vert sur les parties supérieures du corps; poitrine et cou- vertures du dessous des ailes rouges; partie inférieure du dessous du corps, dessus et revers de la queue, d'un vert jaunátre; bec jaunátre; pieds et ongles brun-noir. La Perruche à estomac rouge; Enw. Glan. fig. 232. On trouve de si grands rapports entre 1а Perruche de cet article et celle que nous avons decrite sous le nom de Perruche à téte bleue, - si surtout l'on ne fait qu'une médiocre attention aux descriptions qu'on en a données, que je ne suis point surpris que nos natura- listes l'aient tous rapportée à l'espéce de cette dernière, quoique la description exacte et la figure qu'Edwards, qui l'avoit vue, en a donnée, eussent dü contrarier un peu cette prétendue synonymie. Il faut au reste avoir, comme moi, comparé l'un à l'autre, et avec la plus scrupuleuse attention, ces deux oiseaux, pour avoir saisi ce qu'ils ont de commun et de différent, et sêtre enfin convaincu qu'ils doivent étre séparés, comme formant, sinon deux espéces, au moins deux races trés-distinctes. J'estime, en un mot, que l'un est à l'autre ce que l'Ara Canga, qui habite la Guiane, est à l'Ara Macao, qu'on ne trouve qu'au Brésil et au Pérou. Nous observerons cependant que, dans la Perruche à téte bleue, figurée sous notre n.° XXIV, les pennes de la queue ne sont pas pointues comme ici, caractére qu Edwards a bien rendu dans la figure qu'il a donnée de notre Perruche 4 face bleue, quil nomme, 4 estomac rouge, nom que nous avons cru néces- saire de changer en celui de face bleue, qui la caractérise mieux; car il est plus dune Perruche а poitrine rouge, tandis que celle-ci est la seule connue qui ait toute la face encadrée dans un simple cordon bleu fort étroit. Elle а de commun avec la Perruche à téte bleue un collier jaune sur la nuque. Mais la description détaillée que nous avons donnée de l'une, et celle que nous allons donner de l'autre, sufliront, je pense, pour mettre le lecteur parfaitement à méme d'ap- précier les différences respectives. Un cordon bleu, de deux lignes au plus de large, entoure et | | t Н | | \ | 1 ! 1 | & | x | N N 1 5 | N | κ | 3 | N | K | 5 | à | 5. | δ | ы | P 1 ὶ š i 10 | 1 | 1 | | | || | i ! 3 | | x N US RU N >» N 5 EN š : > N | N М N ° + ин L на — —— а τα -- x € — w — s I» oF } | | | \ = ] DES PERROQUETS. 97 dessine le contour des mandibules А leurs bases, en s élargissant un peu sur le front. Le reste de la face et tout le dessus de la téte, ainsi que le derriére du cou, que traverse un collier jaunátre et abou- tissant aux oreilles, sont d'un beau vert de pré foncé, couleur qui est | aussi celle du bas du cou, du dos, des scapulaires, du croupion, des | couvertures supérieures de la queue, de celles du dessus des ailes, du | dessus des реппеѕ de celles-ci et de celui de la queue. Le devant du cou et le tour des oreilles sont d’un vert jaunissant, ainsi que les flancs, le bas-ventre, les couvertures du dessous de la queue, le revers de toutes ses pennes et les plumes des jambes, sur lesquelles cependant le jaune est plus prononcé qu'ailleurs; il se mélange aussi sous la queue d'une teinte brunátre. Les plumes de la poitrine sont généralement d'un rouge fané; mais elles portent toutes une bor- dure rouge-foncé, qui les détache en écailles les unes sur les autres: жаса” de semblables bordures se trouvent sur quelques-unes des plumes | vertes des flancs et du bas de la poitrine. Les couvertures du dessous E | Чез ailes, si оп еп excepte les plus petites qui revétent leurs bords | | exterieurs, et qui sont jaunes, sont toutes d'un rouge éclatant. Les қ onze premiéres pennes de Гайе sont jaunes dans le milieu de leurs ' barbes intérieures; mais ce jaune occupe toujours moins d'espace en || largeur, 2 mesure que la penne est plus proche voisine du corps; les 12, 15, 14, 15, 16 et 17.° sont rouges sur les parties. correspondantes au rouge des premières : de sorte que tout le dessous des ailes se || trouve traversé par une bande jaune, puis rouge, et beaucoup plus | large du cóté extérieur que vers le corps; ce qui produit un effet trés-agréable, l'aile se trouvant (par le vide que laisse cette bande, d'un côté, entre elle et les couvertures, qui sont rouges, et les pointes des pennes, qui sont brunâtres, de l'autre), se trouvant, dis-je, tra- versée par cinq bandes, dont la première, très-étroite du haut, est | jaune; la seconde, qui comprend les couvertures, rouge; la troisiéme, brune; la quatriéme , jaune et rouge, et enfin la cinquiéme et der- | nière de la pointe des ailes, brune. Nous observerons que le rouge et |i le jaune des pennes des ailes n'existent que dans les barbes intérieures E de ces pennes, c'est-à-dire, qu'on n'en apercoit absolument rien sur _ leurs parties ostensibles. Le bec est jaunâtre. Les pieds et les ongles sont d'un brun noir. J'ai vu cette belle Perruche dans le cabinet de M. l'abbé Aubry, curé de Saint-Louis, à Paris: je l'ai vue encore dans celui de M. Holthuysen à Amsterdam, ой se trouvoit aussi la Perruche à téte 25 ses. © 98 HISTOIRE NATURELLE bleue, et ой j'ai eu le loisir de comparer ensemble ces deux oiseaux. On verra par les figures que Jen donne, que celui de cet article est lus épais de corps que l'autre, et plus fort dans toutes ses parties; рә ер Peg pep зер qu'il a les plumes de la queue pointues, tandis que l'autre les а larges du bout: il y a aussi quelques différences dans les formes du bec. M. Holthuysen n'a pu me dire de quelle partie de l'Inde provenoit l'individu qu'il avoit dans son cabinet; ce qu'il eût été intéressant de savoir, Edwards ne nous apprenant rien du pays de celui qu'il a décrit. et figuré, sinon quil avoit été apporté des Indes : le lieu précis qu'ha- bite cet oiseau reste donc inconnu. En attendant qu'on nous l'apprenne, je pense quil étoit utile de parler dans cet ouvrage de la Perruche à face bleue; car, qu'elle soit ou ne soit pas une variété de celle à téte bleue, il est au moins certain qu'elle en differe à bien des égards, et qu'elle sera toujours une Perruche à face encadrée de bleu seule- ment. Nous ajouterons qu'ayant vu deux de ses individus absolument pareils à celui d'Edwards, et qu'ayant observé que la Perruche à téte bleue ne subissoit la méme variation dans aucun de ses différens áges, puisque, dés le sortir du nid, elle a toute la téte et la gorge bleues, et que sa femelle a aussi les mémes parties toutes bleues, nous sommes à peu prés fondés à considérer la Perruche à face bleue comme spécifiquement distincte de celle à téte bleue, plutót que comme n'en étant qu'une variété d’äge. Mais, dira-t- on, elle peut en étre une variété accidentelle. Je réponds à cela qu'il me paroit trés-difficile de trouver trois variétés accidentelles d'une méme espéce qui soient absolument semblables. Je tiens ici à ma maxime, quil faut laisser au temps à décider de semblables questions, les conjec- tures ne pouvant, dans aucun cas, tenir lieu d'observations : laissons- les plutót indécises que de les mal résoudre ; l'histoire naturelle n'a déjà que trop de ces conjectures! | | | | 35 < μ8. га c τ CH Ж n 7” CITUC CL 7 De Ulmprünerte de Langlots . t л sé Фе A + DES PERROQUETS |. 99 ааа a a a a о НАЛА PA AAA . ^ AAA AAA Nn Yn Va Ua Ua Ua a AAA PALA ALZA AAA ALAS rA LA PERRUCHE A BANDEAU ROUGE. . PLANCHE XLVFIII. Taille moyenne; queue beaucoup plus courte que le corps; celui-ci ramassé; le front ceint d'un bandeau rouge vif, qui descend jusqu'aux yeux, derrière lesquels il se rencontre jusque sur les oreilles; sommet de la téte bleu; plumage vert, plus foncé dessus que dessous le corps; bec brun-noirátre à la base, et . jaune au bout; pieds grisátres. i Сскттв charmante Perruche habite les terres de la mer du Sud, et se trouve particulierement, à се qu’on m’a assuré, à la Baie Bota- nique. Je ne pense pas qu'elle ait été décrite encore; du moins je ne la reconnois parfaitement dans aucune des descriptions, et surtout dans aucune des figures de Perruches qu'on a publiées jusqu'à се moment. Elle est d'une taille qui tient le milieu entre les petites Perruches et celles de médiocre grandeur. Sa queue est fort courte, n'ayant à peu prés que la moitié de la longueur du corps, mesuré du bec à l'anus; et les ailes, ployées, s'étendent jusqu'au milieu de la queue. П seroit possible que ce caractére de queue courte eüt fait ranger par les naturalistes cette Perruche parmi les Touis ou Perriches à courte queue, division que l'on doit à Buffon, et que nous adop- terons, mais avec restriction. Comme les Perruches à courte queue, de tous les climats, offrent, dans cette partie, des formes différentes, puisqu'il en est à queue pointue et à queue arrondie, nous avons préféré de laisser celles qui, comme la Perruche à bandeau rouge, ont toutes les pennes de la queue pointues et étagées en fer de lance, parmi les Perruches que nous avons désignées ainsi, quel que soit leur pays; car une division simplement fondée sur la longueur des queues ou le pays natal des oiseaux, seroit sujette à erreur. Des formes constantes doivent donc, et sans contredit, étre préférées : c'est aussi ce que nous n'avons pas balancé à faire; et lorsque nous traiterons des Perruches que nous nommerons Perriches, et qui, à la vérité, ont aussi la queue courte, mais d'une forme différente de celle des Perruches qui l'ont en fer de lance (ce qui a échappé à Buffon), on sentira mieux encore linconvénient des divisions de ce naturaliste et la préférence qu'on doit donner aux nötres. 100 HISTOIRE NATURELLE Nous avons surnommé 4 bandeau rouge la Perruche dont il est ici question : en effet, elle a tout le front rouge jusqu'aux yeux, ой се bandeau se trouve interrompu, mais immediatement au-dela des- quels il reparoit pour s’étendre, еп s’elargissant toujours davantage, jusque sur les oreilles, qu'il couvre entierement. Le sommet de la téte est bleu. Le cou, par derriére et sur les cótés, la gorge, la poi- wine, le ventre, les jambes et les couvertures du dessous de la queue, sont d'un vert tendre. Le haut des flancs est d'un beau jaune de jonquille, qui ne рагой qu'un peu lorsque les ailes sont ployées. Les couvertures du dessous de celles-ci, une partie du revers de leurs pennes, et tout celui visible vers la pointe des pennes de la queue, sont jaunes aussi, sauf la partie haute de celles-ci, qui est rougeâtre. Le bas du derrière du cou est marqué de jaune- brun, tandis que le dos, les scapulaires, toutes les couvertures du dessus des ailes, et leurs pennes, sont d'un vert de рге: ces dernières portent cependant, ainsi que les plus grandes couvertures, un liséré jaune, qui file le long de leurs barbes extérieures. La queue est, en dessus, du vert des ailes. Le bec est brun-noir à sa base, et jaune ou rouge à la pointe. Les pieds sont grisátres. La couleur des yeux ne nous est pas connue. L'individu qui a servi à cette description et à la figure que nous publions de la Perruche à bandeau rouge, fait partie du cabinet de M. Raye de Breukelervaert, à Amsterdam : nous en avons vu un autre, semblable, chez M. Boers, à Asserswoude, et enfin un troi- siéme, tout nouvellement envoyé de Londres par M. Banks, au cabinet national de Paris, ой il manquoit; mais celui-ci, quoiqu'absolument semblable aux autres pour les couleurs, est plus petit d'un tiers à peu pres. MCZ LIBRARY HARVARD UNIVERSITY, CAMBRIDGE. ΜΑ USA : it ‹ Barra band fun P OTC WOT. UL χο. De Ulpprimerte de Langlois . | | DES PERROQUETS. 101 Жалал RAR ла АЛА азалы ал талығы, ολλ... LE LORI NOIR. ` PLANCHE XLIX. Forte taille; queue un peu plus courte que tout le corps, et étagée en fer de lance; plumage d'un noir- brun violacé; revers de la queue d'un rouge- jaunâtre brillant; bec et pieds noirs- bruns. Le Lori noir de la nouvelle Guinée; par ΒΟΝΝΕΚΑΤ, Voyage à la nouvelle Guinée, page 175, planche 110. Nous laissons à cette Perruche le nom de Lori que lui a donné Sonnerat, quoique la couleur rouge пе soit pas, à beaucoup près, celle qui domine sur son plumage; car on n'en apercoit qu'au revers de la queue, ой méme le rouge est mélé de beaucoup de jaune. Ce nom de Lori noir est, au reste, celui que , de tout temps, cet oiseau a porté dans l'Inde et à Madagascar, ой il se trouve, tout aussi bien quà la nouvelle Guinée, si méme il est vrai qu'il habite. cette der- niére contrée, comme le prétend Sonnerat. Ce nom prouve, d'ailleurs, qu'aux Indes on donne le nom de Lori non-seulement aux Perroquets chez qui le rouge domine, comme le dit Buffon, mais à tous les Per- roquets en général; car le mot Lori est, aux Indes, l'équivalent de ceux de Perroquet en francois, de Papegay en hollandois, de Parrot en anglois, etc.; ces noms sont, chez chaque nation, celui des Perro- quets en général, et non celui d'une famille ou d'une espéce parti- culiére de Perroquets. C'est pour l'avoir méconnu que Buffon donne encore le nom de Papegay à une prétendue famille de Perroquets ; erreur que nous devons, au reste, aux méprises des voyageurs, qui, n'entendant pas la langue du pays ой ils se trouvent; en commettent beaucoup d'autres semblables, et par fois de trés-plaisantes, par les équivoques qu'elles offrent. C'est encore ainsi que, tant que les voya- geurs ne commenceront pas par étudier la langue du pays qu'ils veulent parcourir, nous n'aurons jamais que des connoissances trés- incertaines sur les moeurs et les usages des peuples qu'ils visiteront. Mais par quelle fatalité’ arrive-t-il que celui qui, ayant acquis cet avantage, aura connu et dit la vérité, éprouve le triste désagrément d’inspirer des doutes? Il est donc bien dangereux de heurter les | | 26 102 HISTOIRE NATURELLE opinions recues, quoique souvent consacrées par un mérite suppose! Hélas, combien d'hommes qui ne doivent leur grande réputation qu'au piédestal sur lequel ils sont montés! Tel, dont on n'eüt jamais parlé, est tout à coup proclamé un homme du plus grand mérite, ou parce qu'on le craint, ou parce qu'il peut beaucoup. Ces hommes-là ne pourroient-ils pas étre comparés à ces nains, montés sur de grandes échasses, que tout le monde prend de loin pour des geans, mais qui se trouvent étre réellement plus petits que l'homme de la taille la plus ordinaire? Revenons à notre Lori. . Le Lori noir est une forte Perruche, qui, par la structure d'un corps trés-épais, ressemble plutót à un Perroquet qu'à une Perruche; mais comme il a la queue plus longue qu'un Perroquet, et que d'ail- leurs il l'a pointue et coupée en fer de lance, nous avons cru devoir le placer parmi les Perruches de cette division. Nous ne donnerons pas les dimensions de cet oiseau, puisqu'on le trouve représenté de grandeur naturelle sur nos planches. Son plumage est, en général , sur le corps, les ailes et la queue, d'un brun-noir violacé, qui, dans l'ombre, est des plus monotones, parce qu'il y paroit d'un brun-noir uniforme; mais en revanche, exposé au jour, il est d'un bleu-violacé trés- brillant, partout où la lumière le frappe directement. Les plumes de cet oiseau, celles surtout du dessous du corps, ont, au toucher et à l'eil, le moëlleux du velours. Le revers de la queue est d'un rouge brillant, mélé d'une forte teinte jaune, qui paroit d'or au soleil. Le bec est noir, et les pieds sont bruns. L'espéce du Lori noir fait partie de mon cabinet : j'ai vu un autre de ses individus dans le cabinet de M. Temminck, à Amsterdam : jen ai vu enfin deux autres, vivans, au Cap de Bonne- Espérance ; ils y avoient été apportés d'Amboine, ой l'espéce se trouve aussi. Ж | | 4 | у, ! Е | 4 ! | b N E { 4 1 3 | | | ] | i 4 | | | | | | | Ё 4 š ! + / S i е | $ Š | № ^" Ἂς y | NN ч | À N Ë N š | D + м. N N + " : š | ` κ | NN іе Ё Г Т | ы DU | 4 | Š | E | X | үз "S | | N | | N ч | E | | À Ё ! 5 | Í N | Samy SS а | li U | 1 | | | | DES PERROQUETS. 103 ANN тығы А. ъа LA PERRUCHE BANKS. Taille moyenne; queue pointue, beaucoup plus courte que le corps; front, gorge, poignet des ailes, et taches sur les flancs, rouge - carmin ; dessus de la téte, et milieu des ailes, bleus; queue pourpre; corps vert, plus foncé en dessus qu'en dessous; bec, pieds et ongles, gris - brun. PLANCHE L. Ce n'est pas sans éprouver le plaisir le plus vif, que je puis, à mon tour, en payant mon humble tribut d'admiration à l'illustre compagnon de Cook, dont le courage intrépide a si puissamment concouru à enrichir nos connoissances , témoigner ісі, pour ma part, à M. Banks, tout ce que je lui dois de gratitude pour les jouissances nouvelles que m'ont procurées ses intéressantes découvertes. Qu'il me soit donc permis de consacrer à la charmante et nouvelle espéce . de Perruche des Terres australes que je vais décrire, un nom que des services essentiels à la science et aux savans de toutes les na- tions ont, à juste titre, rendu célebre dans les deux hémisphéres. A. des formes agréables la Perruche Banks joint beaucoup de régu- larité dans la distribution de ses belles couleurs, ce qui lui donne une tournure élégante et fort distinguée. Elle a le front ceint d'un bandeau rouge-carmin , auquel succède une calotte bleu d'azur, qui lui couvre le dessus de la téte seulement. La gorge est aussi rouge : cette méme couleur rouge s'étend un peu sur les cótés au bas des joues, et y forme comme deux moustaches; elle marque aussi le poi- gnet des ailes, et reparoit encore sur les Напсв par taches séparées. Le derriére de la téte et du cou, les joues, les scapulaires, le dos, le croupion et les couvertures du dessus de la queue, sont d'un beau vert de pré. Le devant du cou, la poitrine, le ventre, les plumes des jambes et les couvertures du dessous de la queue, sont d'un vert jaunátre, qui, sur les flancs, prend un ton plus approchant du jaune décidé. L'espace compris entre l'œil et le bec, est d'un jaune marqué d'un peu de rouge. Les pennes alaires sont brunátres, et portent toutes un liséré vert-jaunátre sur leurs bords extérieurs. Les couvertures des ailes, si on en excepte celles des poignets, qui portent du rouge, sont toutes d'un bleu foncé, qui, s'éclaircissant τ HISTOIRE NATURELLE - toujours davantage, 4 mesure qu'il monte vers les scapulaires, prend, dans celles qui avoisinent ces derniers, le bleu tendre du dessus de la tête. La queue, qui па guéres que la moitié de la longueur du corps, est pointue, et a les pennes étagées de maniere qu'elle forme le fer de lance: ses deux du milieu sont d’un rouge cramoisi, et a pointes bleues : toutes les autres sont lisérées de rouge, extérieu- rement, mais de maniére que ce rouge s'étend davantage, à mesure que la penne devient plus intermédiaire; elles sont d'ailleurs d'un bleu violet, et à pointes jaunátres. Le revers de la queue est d'un pourpre violätre, et celui des grandes pennes alaires, brunátre. Les grandes couvertures du dessous des ailes sont vertes ; les moyennes , d'un vert jaune, et les plus petites, rouges. Le bec (qui est petit), les pieds, et méme les ongles, sont d'un gris brun. Nous savons que cette espéce habite quelques iles de la mer du Sud, mais nous ne saurions dire précisément lesquelles. Le seul individu que nous en ayons vu, fait partie du cabinet de M. Raye de Breukelervaert, à Amsterdam. | — ] И || = ) / B > Birrell fune! e +3 ET IIL COUL De lInprimerie de Langlois у АРА й DES PERROQUETS. 105 `... A... ЗААААЛААЛАААААЛАДЛААЛАЛААЛААЛАААЛААЛАААААААЛАЛАЛААААААА AAA PISCIS LE LORI ECAILLE. PLANCHE LI. | Taille moyenne; queue un peu plus courte que le corps; plumage rouge terne, coupé en festons par des bordures vert sombre; bec rouge; pieds bruns. Liwwcerritupe ой je suis à l'égard de Гевресе de cette Perruche, dont je ne trouve de description exacte nulle part, ma fait lui donner un nom particulier. Je dois cependant avouer quen la com- parant au Lori rouge et violet, sixième espèce des Loris de Buffon, figuré п 684 de ses planches enluminées, sous le nom de Lori de Gueby, je lui trouverois quelque rapport avec ce dernier, sil étoit vrai qu'on püt s'en rapporter aux figures et aux descriptions d'un écrivain dont nous avons tant de fois reconnu les inexactitudes ; mais le püt-on dans ce cas-ci, c'est-à-dire, la figure citée du Lori de Gueby füt-elle exacte, cet oiseau différeroit encore assez de notre Lori écaillé pour en étre une espéce distincte. La description de Buffon est, d'ailleurs, trés - insuffisante , puisquil n'y entre dans aucun détail; elle diffère aussi de la figufe à laquelle on la fait rap- porter : or tout cela rendra la question difficile à résoudre, tant qu'on n'aura pu comparer lun à l'autre les deux oiseaux en nature. Il est donc toujours essentiel de mettre la plus grande exactitude dans ses descriptions; il Pest bien davantage encore, lorsqu'on ne donne pas de figures, ou qu'on les donne mauvaises. J'observerai, enfin, que, lors méme qu'on viendroit à reconnoitre que ma Per- ruche écaillée est effectivement la méme espéce que le Lori rouge et violet de la description de Buffon, ou le Lori de Gueby de ses planches, le surnom que je lui donne lui conviendroit mieux que ces - deux autres, puisqu'il y a plusieurs espéces de Loris rouge et violet , et que, l'espéce que nous faisons connoitre ici se trouvant encore ailleurs qu'à Gueby, on pourroit tout aussi bien la dire d'Amboine, d’où elle a été apportée, que de Gueby ou de tout autre lieu qu'elle habite. Les noms de pays ne peuvent servir que trés-improprement à faire distinguer les espèces d'oiseaux, car on n'en a jamais vu rester exclusivement attaché à un méme canton. 106 HISTOIRE NATURELLE Notre Lori écaillé a tout le plumage, en général, d’un rouge terne: il porte cependant, sur chaque plume du dessus de la téte, du der- пеге et des cötes du cou, de la poitrine et des flancs, une bordure Жап vert sombre qui paroit noir sous certain jour. La queue est cramoisie, Les couvertures du dessous des ailes sont rouges, et la plupart festonnées de vert sombre. Les pennes des ailes sont de la couleur de la queue, à l'exception de leurs pointes, qui sont noirátres. Le bec est rouge, et les pieds sont noir-brun. J'ai vu plusieurs individus de l'espèce de се Lori dans quelques cabinets de la Hollande : elle est aussi au Muséum d'histoire naturelle à Paris. © > С £c ul > mz TA Ne O = x ίσα ка эй, 1ΒΒΙΡΟΕ. ΜΑ USA Ах a | | в B. | Να E^ | B [| ; H 1 | | ч | 2» „7 7? e, De llnprimerie de La x τω ea / 4 {l і ; | | i LA PERRUCHE LORI. . PLANCHE LIL | Taille moyenne; forme trapue; queue pointue et plus courte que le corps ; calotte bleue; devant du cou rouge, festonné de vert sombre; plumage supérieur vert de pré; dessous du corps vert, tacheté de jaune; dessous des pennes de la queue, rouge sur leurs parties hautes; bec rouge clair; pieds et ongles gris-brun. Тһе Lory-Parrakeet ; En w. tom. IV, pl. 174. La Perruche varite des Indes; Briss. tom. IV, n. 73. La Perruche Lori; Burr. cinquiéme езрёсе de Perruche 4 queue longue et воще, pl. enlum. n.° 552, sous le nom de Perruche variée des Indes orientales. Cerre charmante Perruche , qu’Edwards a le premier très - bien fait connoitre par la description exacte quil en a donnée, habite une grande partie des Indes orientales, Фой on la recoit fréquemment en Europe, tant 4 cause de la beauté de son plumage, que parce quelle est naturellement fort douce et trés-caressante. Je ne sache pas qu'elle apprenne, bien ou mal, à parler, n’ayant jamais үй aucun de ses individus sur lequel on etit exercé sa patience pour le lui ap- prendre. Je suis fortement persuadé, au reste, que les Perroquets , qui ont la langue épaisse, doivent avoir aussi la faculté d’articuler les mots des différentes langues, et qu'il ne s'agiroit, pour qu'ils le fissent, que de les exercer dans celle qui a le plus d'analogie avec leur ramage naturel. Je suis sür, par exemple, que les Aras apprendroient plus facilement, et plus vite, à prononcer quelques mots allemands ou hollandois que du francois; et, par la raison contraire, que beaucoup de Perruches et de Perroquets à voix sonore apprendroient mieux à articuler de l'italien ou du francois que les mots des deux autres langues. J'ai vu des corbeaux prononcer de la maniére la plus dis- tincte des mots allemands, tandis quil est fort difficile de leur en apprendre de françois, à moins qu’on n’en choisisse parmi ceux qui sont analogues à leur croassement. La Perruche Lori est sujette à beaucoup de variations dans l’état de domesticité. Considérée dans son état de nature, elle a tout le dessus de la tête d’un beau bleu foncé, auquel succède par derrière un crois- sant rouge, qui entoure l'occiput, et dont les deux pointes viennent aboutir derrière les yeux. La gorge, les yeux, et tout le devant du cou jusqu'à la poitrine, sont couverts de plumes rouge- vermillon , terminées par une bordure d'un vert sombre, qui, dans l'ombre, paroit noir, et qui, au jour, varie en violet : les plumes rouges du 108 HISTOIRE NATURELLE croissant sur Госсри ont de semblables festons , mais fort légers. Le derriére du cou, le dos, les scapulaires, le croupion, les couver- tures supérieures de la queue, le dessus de la queue même, sont d'un beau vert plein, ainsi que toutes les couvertures des ailes et tout ce qui se voit de leurs реппев. Sur les cótés du cou régne une suite de taches jaunes sur un fond vert, qui sépare le rouge du devant, du vert du derriére du cou. Ce jaune, fouetté de rouge et de vert, se porte sur les flancs, et sy montre un peu vers le bord des ailes, lorsque celles-ci sont appliquées au corps. Le dessous du corps est d'un vert plus clair que le dessus. Comme l'intérieur de ces parties du corps est jaune, cette couleur sy montre par intervalle, et y forme une marbrure trés-agréable. Les couvertures du dessous de la queue sont vertes, et à bordures jaunes; ses pennes, en dessous, sont rouges dans leurs parties hautes, vertes ensuite, et à pointes jaunes. Nous observerons que le rouge perce en dessus, mais qu'on ne l'y apercoit pas, parce que ce sont seulement les barbes extérieures qui en sont marquées; оп ly voit cependant trés-distinctement quand l'oiseau déploie sa queue. Le bec est orangé, et les pieds sont gris- brun. Dans quelques individus les plumes qui recouvrent les oreilles sont bleues, ce qui forme deux taches oblongues, de cette couleur, sur cette partie ; mais il en est un plus grand nombre chez qui on ne retrouve pas ces taches : seroient-elles un des caractères distinctifs du mále? C'est ce que nous ignorons, n'ayant jamais eu la facilité de disséquer aucun de ces oiseaux pour nous en assurer, quoique nous en ayons vu beaucoup de vivans. Dans l'état de domesticité, la Perruche Lori offre, comme nous l'avons déjà dit, plusieurs variations, qui la rendent encore plus agréable par la distribution et l'assortiment qui s'y font de ses belles couleurs. J'ai vu de ses individus, ainsi variés, dont tout le dessous du corps étoit jaune; d'autres, chez qui le jaune s'étoit répandu sur le dos, sur les couvertures des ailes; quelquefois méme plusieurs des pennes alaires étoient entiérement jaunes. Celui qu'a publié Edwards étoit varié de jaune sur le dos. J'en ai vu un, enfin, dont le rouge du devant du cou s'étoit répandu en gouttes sur toutes les plumes du dos et sur les couvertures des ailes. Il est difficile, en un mot, de voir de cet oiseau deux individus parfaitement. semblables, quand ils ont vécu en domesticité, tandis que je n'ai pas trouvé un seul exemple de ces changemens dans tous ceux tués dans les bois que jai vus dans différens cabinets. Е = ο > < = ui ى‎ 9 ва m. = < о MCZ LIBRARY HARVARD UNIVERSI 7 Jm га. ctt ИА. ит ve Xu rouge 26. = ‹ E . = š 2 3 š ‹ ағғабала “ее j De l'Imprinerie de Langlots . DES PERROQUETS ᾿ 109 Aa AAA. AAA A.A лии" `... ο νο ο... LE LORI PERRUCHE VIOLET ET ROUGE. Taille un peu plus que moyenne; queue étagée, de la longueur du corps: front, nuque, gorge, dos, jambes et dessous de la queue rouges; couvertures des ailes et plumage du devant du cou rouges, et bordées de vert sombre, violátre; téte, bande auriculaire, derriére du cou, poitrine, flancs, ventre et dessus de la queue bleus; pennes alaires brun-jaunâtre ; bec rouge; pieds et ongles noir-brun. PLANCHE LIII. La Perruche rouge des Indes; Brisson, tom. IV, n.° 78, avec une trés-mauvaise figure, pl. XXV, #6 2. Le Lori Реггисйе Hele et rouge; Burr. 2.° espéce de Loris Perruches ; ері. enl. n.° 143, sous le nom de Perruche des Indes orientales. (Цетте magnifique Perruche est représentée chez Buffon d'une maniére reconnoissable, quoique, mal à propos, elle y ait les pennes alaires peintes en beau jaune citron. Ce defaut n'existe peut-étre pas dans tous les exemplaires de l'ouvrage de ce naturaliste, ой l'oiseau seroit encore assez bien pour qu'on ne püt se méprendre sur son espéce : aussi lui ai-je conservé le nom sous lequel Buffon en a donné une trés-courte description. Celle, trés-étendue au contraire, qu'en a donnée Brisson, suivant sa louable coutume, est fort exacte, aux nuances pres des couleurs, qu'il fait plus ternes qu'elles ne sont en effet, surtout le rouge; ce qui provient de се qu'l пауой vu qu'un individu du cabinet de l'abbé Aubry, individu dont j'ai fait lacquisition à la vente qui s'est faite de ce cabinet, et dont les couleurs étoient effectivement ternies par les fumigations de soufre, autrefois en usage pour poer les oiseaux de la voracité des insectes rongeurs. Mais comme j'en ai vu d'autres trés-bien conservés, je me trouve à méme de réparer ces petites erreurs. Nous ne parlerons pas des dimensions de cette Perruche, attendu que nous Гауопз figurée de grandeur naturelle. Elle a le front ceint d'un bandeau rouge, qui descend sur les cótés du bec, ой il se joint au rouge de la gorge et du devant du cou, jusqu'à la poitrine: ces plumes rouges étant toutes terminées sur le cou par une bordure d'un vert sombre, jouant du noir au violet, suivant les incidences de 28 110 HISTOIRE NATURELLE la lumiére, elles forment sur cette partie des festons réguliers, mais plus larges en bas que dans le haut. La partie supérieure du dos, le croupion, les couvertures du dessus de la queue, les scapulaires et les jambes, sont d’un rouge vif. Les derniéres pennes des ailes et toutes leurs couvertures sont d’un rouge cramoisi, et terminées par une bordure en festons, semblable 4 celle du devant du cou, mais beaucoup plus large. Les premieres plus grandes pennes des ailes sont d'un brun jaunátre, qui approche de l'olive pochetée : : les suivantes sont de la méme couleur, mais elles ont de plus que celles-là des bordures semblables 2 à celles des derniéres ou plus proches du corps. Le sommet de la téte est d'un gros bleu, qui descend jusqu'aux yeux, par le dessous desquels il se porte sur les cótés et le derriére du cou; de sorte que, depuis le rouge du front jusqu'au bas du cou par . derriére, toute cette partie seroit bleue, si elle n'étoit coupée sur le derriére de la téte par une large bande rouge, qui a la forme d'un collet d'habit. La poitrine, les flancs, le ventre et les couvertures du dessous de la queue, sont d'un bleu varié par le rouge du dedans des plumes, qui se montre pour peu que celles-ci s'écartent. La queue est, en dessus, d'un bleu violet, et rouge en dessous. Le revers des pennes des ailes, et toutes les couvertures supérieures de celles-ci, sont rouges. Le bec est rouge, et les pieds sont bruns. Le Lori Perruche violet et rouge se trouve aux Moluques. MCZ LIBRARY HARVARD UNIVERSITY: CAMBRIDGE. MA USA 9! 7 2 ци Burra band Z = De Limprimerie’ de], angloıs . DES PERROQUETS. — лл АЛАЛ nanan anana een Arne aaa PAAR чча LA PERRUCHE LORI A CHAPERON BLEU. ` Taille moyenne; corps épais; queue pointue, et moitié moins longue que le corps; ailes vert sombre, violacé et coupe de rouge; queue cramoisi; chaperon et large tache bleus, couvrant tout le sternum; face rouge ; bec petit et rouge; pieds gris. : x PLANCHE LIF. Jr crois cette charmante et rare Perruche absolument nouvelle; du moins ne la reconnois-je dans aucune des descriptions et des figures qu'on a publiées jusqu'ici des oiseaux de sa sorte. J'avouerai cependant qu'il est extrêmement difficile de ne pas se méprendre à cet égard, в оп considere la quantité prodigieuse de descriptions tronquées quon nous a données d'un même oiseau, et qui toutes diffèrent, non- seulement de l'oiseau, mais méme entr’elles, quoiqu elles ne soient guères pour la plupart que des copies les unes des autres. Je pen- serois donc que, puisque cette histoire des oiseaux que je publie à mon tour, n’est pas le fruit d'une froide compilation ni ďune étude superficielle, mais le résultat d'observations suivies avec exactitude, et que mes descriptions пе sont faites que d’apres nature; je penserois , dis-je, que, dans le cas d'un doute, il vaudroit mieux n'avoir aucun égard à ce qui a été fait par les autres; car donner un nom nouveau à un oiseau, qu'on fait d'ailleurs parfaitement connoitre une fois pour toutes, est sans doute un moindre mal que ne le sont toutes : ces prétendues synonymies qui ne font que perpétuer des erreurs malheureusement déjà trop nombreuses. Il est temps que la vérité prenne la place du mensonge, et que surtout l'exactitude remplace cette charlatanerie de certains faiseurs de livres qui, n'ayant pas en eux-mémes les connoissances nécessaires pour étendre les progres d'une science, abusent, et du goût du siècle pour l'étude de l'histoire naturelle, et de la crédulité uoce pour donner sous des couleurs nouvelles et sans choix les découvertes des autres, aprés les avoir tourmentées de mille maniéres pour les déguiser. Je ne pardonne pas à l'écrivain, quel qu il soit, qui se pare ainsi de la dépouille d'autrui, quelque peine qu il se soit donnée pour en rassortir les lambeaux. ae 112 HISTOIRE NATURELLE La Perruche que nous surnommons @ chaperon bleu est des mieux caractérisée par cette sorte de coiffure qui, enveloppant le haut de la - tête et le derrière du cou, fait ensuite, au bas de ce dernier, le tour ‚entier par devant, laissant а découvert le front, les joues et la gorge, qui sont d’un beau rouge; de telle sorte qu’on diroit que la téte et le cou de cette Perruche sont effectivement couverts d’un chaperon bleu foncé, dont on auroit coupé seulement la partie correspondante a la face. Une autre grande plaque bleue couvre tout le milieu du sternum, et y forme une езрёсе de cuirasse, séparée du chaperon par une large bande rouge, qui s'étend sur les flancs, les jambes, la partie abdominale et les couvertures du dessous de la queue; mais ce rouge est traversé sur les flancs et le bas-ventre par quelques bor- dures bleues, qui frangent plusieurs plumes. Le dos, les scapulaires, le croupion, toutes les petites et moyennes couvertures du dessus des ailes, ainsi que celles du dessus de Ja queue, sont d’un rouge cramoisi. Les pennes des ailes sont, en dessus, d’un noir qui se change, ou en violet foncé, ou en vert sombre, suivant les incidences de la lumière; mais, comme leurs barbes intérieures sont en grande partie rouges, lorsque les pennes s'écartent un peu, on apercoit quelques traits rouges en long sur celles-ci. Les grandes couvertures du dessus des ailes sont de la couleur des pennes, mais elles sont traversées par une bande rouge, qui produit un bel effet sur les ailes. La queue, qui а la moitié de la longueur du corps, est étagée, pointue et en forme de fer de lance: sa couleur est, en dessus, d'un rouge de brique, et en dessous, d'un rouge clair. Les couvertures du dessous des ailes sont rouges, et le revers du bout de leurs grandes pennes est grisátre. Le bec, qui est petit, est d'un beau rouge. Les pieds sont d'un gris rougeátre. Nous avons vu plusieurs individus de cette espéce dans les cabinets d'Hollande : celui que nous donnons ici, figuré de grandeur naturelle, fait partie du cabinet de M. Raye de Breukelervaert, à Amsterdam. Ces oiseaux habitent les Moluques. МС? LIBRARY HARVARD UNIVERSITY, CAMBRIDGE. MA USA | | 4 | 5 | | | / | χη | PU | " * < à Ж 3 * | а 7 ° Ж ES ο” ἽΝ ;- M eem j^ iix i A ÁÁÁÁ a аа, Жз қ Е Шыны ы we a а ere — D I—'—— i i Д ᾽ > 22 Де د ا‎ SN 2,22 4 у шл. === == ЕРТЕМЕН СА лалы: < ( ; À | / ) 2^ КОО PAP PU d A Фе = VOM ο, 245020052 Фе ЖАРАСА de Langlois 3 k. Un HH 24 N = — _ LL DES PERROQUETS. - ο νων ААА АА ААА ААА ААА лла талл алт лел ААА ААА АА Ал лал лал ААА ала ААА ААА ντ... LA GRANDE PERRUCHE | | A COLLIER ET CROUPION BLEUS. PLANCHE LV, LE MALE. Ti PLANCHE LVI, LA FEMELLE. Forte taille; queue de la longueur du corps entier, du sommet de 1а tête à l'anus; tête, cou et dessous du corps d'un beau rouge; collier bleu au bas du derriére du cou; croupion bleu; ailes et manteau vert foncé; mandibule supé- | rieure rouge; inférieure, pieds et ongles, noirs. La femelle па de bleu que le | croupion; elle a les jambes et le bas-ventre rouges. x i (eris belle евресе, qui habite les îles de la mer du Sud, tient par sa taille un des premiers rangs parmi les grandes Perruches, comme on le verra par les figures, de grandeur naturelle, que nous publions du mâle et де la femelle. Elle a toute la tête, la face, les côtés et le devant du cou, ainsi que la poitrine, les flancs, le ventre, les plumes des jambes et le recouvrement du dessous de la queue, d'un rouge foncé brillant, marqué seulement de quelques taches bleues, qui frangent le bout des plus longues couvertures du dessous de la queue. Un collier d'un bleu d'outre-mer lusté traverse le derrière du cou, et sépare le rouge de la nuque du vert foncé du bas du cou par derriére. Ce vert foncé se prolonge sur tout le haut du dos jusqu'au croupion, qui est tout du méme bleu que le collier et les . couvertures du dessus de la queue. Les scapulaires sont d'un jaune blanchátre, qui, sous certain jour, se lustre de bleu tendre, ce qui les fait trancher sur le vert du dos, qui est le méme que celui de toutes les couvertures du dessus des ailes et des pennes de celles-ci, dans toutes leurs barbes extérieures : l'intérieur de ces barbes est noirátre. Les pennes de la queue, au nombre de douze, comme chez tous les Perroquets en général, sont étagées, mais moins fortement ici que dans beaucoup d'autres Perruches, la différence y étant moindre entre la penne la plus latérale et la plus longue du milieu, comparées x à сев mémes plumes des autres Perruches de la méme division. Les plus longues de ces pennes, celles du milieu, sont vertes; les inter- médiaires, bleu violacé, et les dernières, lisérées de vert sur le méme 29 114 HISTOIRE NATURELLE fond bleu de celles-la. La mandibule supérieure du bec est d'un rouge foncé partout, sa pointe exceptée, qui est noire, ainsi que la mandibule inférieure. Les pieds et les ongles sont noirs. Nous ne connoissons pas la couleur des yeux, qui sont circonscrits dans une peau nue, noire aussi. Telles sont les couleurs du mále de la grande Perruche à collier et croupion bleus. | Sa femelle est plus petite que lui, et en différe d'ailleurs tellement qu'on seroit exposé à les donner pour autant d'espéces différentes ; car elle a la téte, la face et le derriére du cou d'un vert de pré, et la gorge, les côtés et le devant du cou, ainsi que la poitrine, et de là jusqu'au ventre, d'un vert jaune : ce qui est trés-différent des couleurs du mále sur ces mémes parties. Cependant la nature, qui па раз voulu la déguiser au point de la rendre méconnoissable, lui a conservé le croupion bleu du male, et méme le rouge, mais seulement sur les plumes des jambes, le bas-ventre, toute la partie abdominale et les couvertures du dessous de la queue, dont celles de dessus sont vertes chez elle, ainsi que le dos, les scapulaires, toutes les couvertures supérieures des ailes, les ailes elles-mémes en dessus; mais ce vert est ici moins foncé que chez le mále. Les ailes ont leur dessous, et les bords intérieurs des pointes de leurs grandes pennes, noirátres. Toutes les plumes de la queue sont d'un vert nuancé de bleu, mais plus prononcé sur celles du milieu que sur les latérales. Le bec est partout d'un rouge pále. Les pieds sont d'un noir bru- nátre. Nous avons figuré cette femelle n.° LVI, figure à laquelle nous renvoyons le lecteur. . ! Les deux individus que nous avons fait figurer et servir aux descrip- tions que nous venons de donner de l'espéce dans ses deux sexes, font encore partie du superbe cabinet de M. Raye de Breukelervaert, à Amsterdam. Nous avons vu en. Hollande beaucoup d'autres indi- vidus de la méme espéce , absolument pareils à ceux-là, et qui tous provenoient des iles de la mer du Sud. Жа vu ЖҰ) 26" “ж “Z — Ж 2 „СЖ д ж. > д C те? ж 2 Det LLY TUT TE de Langlois . ο. “σα penet + \ 2 š 2 27% ОСО” fnt 4 De Ulmprinerte de Langlois, es г DE OH CES СТЕ 41. UL Б 7: DESIPERROOUETS 7 As ^ талығы ғытта ат а лала алал чч ече LA PERRUCHE А AILES VARIEES. PLANCHE LVII. Taille реше; queue pointue, plus courte que le corps; pennes intermediaires des ailes, blanches, mélées de jaune pale; couvertures de celles-ci jaune-citron; dessus du corps vert, dessous d'un vert gris; bec et pieds bruns. La Perriche à ailes variées, 4.° espéce à queue longue et égale ; Burron, pl. επ]. п.° 359, sous la dénomination de petite Perruche verte de Cayenne. Perruche de Cayenne; Briss. t. IV, pag. 334, π. 60. La Perruche aux ailes dor; EDWARDS. Brisson a assez exactement décrit cette espece de Perruche, dont il donne les justes dimensions, dimensions reproduites par Buffon ; mais celui-ci n’en a pas moins compris l'oiseau dans la division des Perriches à longue queue, comme si une Perruche dont la longueur totale est de huit pouces quatre lignes, tandis que sa queue n'en a que trois et demi, pouvoit étre regardée comme un oiseau à longue queue. Au reste, nous donnons de Гезрёсе la figure de grandeur naturelle, et d'une telle vérité, que le lecteur pourra s'en rapporter а elle de préférence à toutes celles qu'on en a publiées jusqu'ici; car elles sont toutes plus ou moins fautives, notamment celle qu'Edwards, auteur assez vrai d'ailleurs, en a donnée, dans les exemplaires du moins que jai consultés, et ой le jaune des ailes se trouve transformé en un rouge de vermillon. Cependant, la description de ce naturaliste étant en général exacte, cette erreur ne doit pas lui être imputée ; elle prouve seulement quil y a beaucoup de choix а faire entre les différens exemplaires de son ouvrage, comme, au reste, dans tous ceux de cette nature; car, une fois qu'un livre se débite bien, les libraires, en général, chargés de l'exécution des figures, n'y regardent pas de si prés. Malheur alors aux auteurs qui ne voient pas par eux- mémes, surtout quand ils donnent des enluminures. C'est la crainte d'un tel inconvénient qui m'a fait essayer le tirage des planches en couleurs; ce qui a si parfaitement réussi (gráces à la persévérance du citoyen Langlois, qui a, dans cette partie, vaincu toutes les difficultés) que tout le monde a adopté ma maniére. Ce moyen assure aux natu- ralistes plus de vérité dans les couleurs , et méme plus de durée; car, loin de s'altérer, elles acquiérent.toujours plus de solidité , et, par-dessus tout cela, l'avantage inappréciable d'une uniformité 116 HISTOLIRE NATURELLE constante, qu'il étoit impossible d'obtenir par la simple enluminure avec les couleurs à l'eau. La Perruche à ailes variées a le dessus de la tete, le derriére du cou, le haut du dos, les scapulaires, toutes les moyennes et petites couvertures des ailes, ainsi que le croupion ‚ les couvertures supé- rieures de la queue, et celle-ci en dessus, d'un vert blaffart, un peu plus gai cependant sur la queue et vers le croupion. Sur le front et vers les yeux, ce vert se méle d'une légére teinte bleuátre. La gorge est d'un vert påle, tirant au gris, et qui, sur le devant du cou, sur la poitrine, les flancs, le ventre, les plumes des jambes, toute la partie abdominale, et les couvertures du dessous de la queue, prend un ton jaunätre. Les cing premieres grandes pennes des ailes, ainsi que les plumes qui recouvrent leurs реф, sont d'un bleu tendre et à bordures vert jaunátre : mais cette couleur bleue varie singuliére- ment de teinte sous les différens aspects. Les treize pennes suivantes sont blanches, et ont, sur leurs barbes extérieures, un liséré jaune, qui sélargit par degré, à mesure que la penne devient plus voisine du dos, de telle sorte quil occupe presque toute la largeur extérieure des derniéres pennes. Celles-ci ont aussi une coupe singuliére, en ce qu'elles sont taillées de biais vers le dos. Les trois derniéres plumes de l'aile, qui touchent au dos, sont du vert des scapulaires. Les plus grandes couvertures des ailes sont jaune - citron dans toutes leurs parties visibles seulement, car elles ont leurs racines blanches. Le revers de la queue est d'un vert de mer à reflet gris : tel est aussi le revers des premiéres et derniéres pennes vertes des ailes, dont les intermédiaires ont le leur d'un blanc jaunátre. Les petites et moyennes couvertures du dessous des ailes sont d'un vert. jaune, et les plus grandes sont vert d'eau clair. Le bec, les pieds et les ongles, sont d'un brun jaunátre. Quant aux yeux, nous ne saurions dire quelle en est la couleur, n'ayant jamais vu vivante cette espéce, qui est trés-commune à Cayenne, d’où l'on fait de fréquens envois de ses individus en Europe, pour les éabinets. Buffon dit que cet oiseau vit en grandes troupes (ce que font tous les Perroquets, en général); quil fréquente les lieux découverts ; qu'il vient méme jusqu'au milieu des endroits habités; qu'il aime beaucoup les boutons des fruits de l'arbre immortel , et qu'il apprend à parler. Il ajoute que la femelle ne différe du mále qu'en ce qu'elle a les couleurs moms vives que lui, ce qui est vrai. Nous avons de plus remarqué que ces ont aussi la queue plus courte d'un pouce que leurs máles. femelles ο.‏ س ل 55227 | | | | | | | | oZ T. MM | Barraband. Дена £ De EImprimerie de Z. unglors Е à A OUCU DUUE QUES DES PERROQUETS. 117 ELLE RER T ανν ҺА РЕВВОСНЕ А ТАСНЕ SOUCL Petite taille; queue pointue, quoique peu étagée, et moitié moins longue que le corps; ailes dépassant le milieu de la queue; plumage gros vert; tache souci sur le bord du milieu des grandes pennes; celles-ci mélées de bleu dans leur partie interieure; bec et ongles brun jaunätre; pieds gris. PLANCHE LVIII, LE MALE. PLANCHE LIX, LA FEMELLE. А pnis avoir compulsé toutes les descriptions qu'on a données jusqu'ici des Perruches, j'ai été surpris de ne reconnoitre dans aucune d'elles Pespéce dont nous faisons le sujet de cet article : ne la retrouvant pas davantage dans les figures qu'on a publiées de ces oiseaux, je me crois autorisé à lui donner un nom. Cette Perruche est cepen- dant si commune à Cayenne, et on l'a envoyée en si grand nombre de ce pays en Europe, qu'il est, je le répéte, bien étonnant qu'elle ait échappé à tant d'ornithologistes. J'avois d'abord soupconné qu'elle étoit la méme que celle que Buffon a décrite parmi ses Touis, sous le nom de Sosové, et qu'il a figurée dans ses planches enluminées, n. 456, fig. 2, sous celui de реше Perruche de Cayenne : mais, aprés ша mûr examen, et en comparant la description de Buffon avec l'oiseau dont il s'agit ici, je vois que l'une ne se rapporte pas à l’autre ; car l'oiseau décrit par Buffon n'a sur les ailes qu'une tache d'un jaune léger, ce qui est fort différent d'une tache jaune-souci très-foncé , que porte celui - ci. D'ailleurs, le Sosové de Buffon a ‘aussi du jaune sur les couvertures supérieures de la queue, et ma Perruche n'y en a absolument point : cependant les deux oiseaux ont le bec de méme couleur. Mais une autre difficulté, c'est que la description de Buffon ne se rapporte méme pas à la figure à laquelle il renvoie, que je viens de citer, et ой je trouve une Perruche qui différe non-seulement de la mienne par toutes ses formes et tous ses caractéres, mais qui ne ressemble méme en rien au Sosove; car, dans cette figure , le bec est d'un rouge de vermillon, et les pieds y sont d'un rouge pále, tandis que, par la description, le | 3o 18 HISTOIRE NATURELLE bec est blanc et les pieds sont gris. Dans cette figure, en outre, la queue est coupée carrément; ses couvertures de dessous sont jaunes, et les yeux entourés d’une large peau nue, blanche; la gorge et les joues, enfin, y sont couvertes de longues plumes, comme chez les Cacatoés : or, dans sa description , Buffon ne dit pas un mot de tous ces caractéres. Ma Perruche, ayant la queue pointue, les plumes de la gorge et celles de la face très - petites, et n'ayant de partie nue que la paupiére, n'est done pas le Sosové de Buffon : la figure à laquelle renvoie ce naturaliste, n'est donc pas celle de son Sosové. J'avouerai, d'ailleurs, que je ne connois aucune Perruche, soit de Cayenne ou de tout autre pays, qui ressemble à la description ou à la figure de ce Sosové, quoique Buffon en dise l'espéce trés-com- mune à la Guiane, vers РОуарос et l'Amazone. Espérons qu'elle nous parviendra un jour, et, en attendant, ne chargeons pas la liste des. Perruches avérées, de noms dont les sujets pourroient bien n'avoir jamais existé. Buffon laura décrite, cette espèce, d'après quelque figure, et non d’après un individu. Cette supercherie lui est fami- lière, ainsi que pourroient s'en convaincre tous ceux qui porteroient sur ses descriptions et ses figures l'attention que j'y ai portée moi- méme. Il est probable que le bec étoit blanc sur la figure qu'il avoit sous les yeux en décrivant son Sosové : sur celle que j'ai consultée dans ses ouvrages, il est rouge : dans tel autre exemplaire il. est peut- étre jaune. Comment ne pas s'égarer en voulant se frayer un passage à travers toutes ces discordances ? Ne vaudroit-il раз mieux s'ouvrir une route nouvelle et süre? Revenons à notre Perruche à tache souci, à laquelle cependant on rendroit le nom de ‚Sosove, dans le cas que ce fût à elle que les naturels de la Guiane l'eussent donné par hasard. ; Le caractere le plus saillant de la Perruche dont il est question dans cet article, est une grande tache d’un beau souci vif, qui occupe tout le milieu du bord extérieur de l'aile; car се sont précisément ces grandes couvertures, ayant la forme de petites pennes, qui, dans tous les oiseaux, couvrent le pied. des grandes plumes des ailes, et que plusieurs naturalistes ont nommées, je crois, aile bátarde, qui sont de cette couleur. Elles sont ici au nombre de sept, et toutes du méme jaune-souci : cette méme couleur, un peu moins prononcée cependant, tache encore quelques-unes des autres couvertures du bord de laile, en remontant vers le poignet. On en apercoit, enfin, une teinte, mais presque insensible, directement sous la gorge. Le | дг | Eo 1 | £g | li ! + | Е { | i Н | #1 | | | | | | 1 i | [ | А. КЖ ЫК Уч | ғ "d i À | | l | | | | 1 | | | | D ! кұ * 3 є м 1 Я V /ARD UNIVERSITY, MCZ LIBRARY . CAMBRIDGE. MA USA X & = | || | || || | { || | | ! | | || ) Pr Sarraband gine 6, Del Umprinerte de Langlois . ee сұс DES РЕВВОО ПЕТ S. 119 plumage „де la partie supérieure du. corps est d’un gros vert sombre, qui, dans lés reflets, prend, sur le corps, des teintes trés-brillantes, et sur le sommet de la téte, une nuance de vert aigue-marine lustré. Le dessous du corps est d'un vert plus clair que le dessus. On remarque du bleu foncé sur les plumes du milieu de la queue, ainsi que dans les parties intérieures du milieu des pennes alaires, directement au- dessous de la tache souci, seul endroit ой il reste visible quand les ailes sont ployées. Le revers des pennes des ailes, et les plus grandes couvertures de celles-ci, y sont d'un vert d’eau brillant, et leurs petites et moyennes, d'un vert jaunätre, ainsi que le dessous des pennes de la queue. Le bec et les ongles sont d'un blanc jaune, couleur de corne, et les pieds, gris. : La femelle est absolument semblable au mâle dans toutes ses cou- leurs, si ce n’est cependant que la partie des ailes que la tache souci occupe chez ce dernier, est, chez elle, d'un vert bleuätre. Nous avons figuré cette femelle, n.° LIX de nos planches. 120 HISTOIRE NATURELLE ъъ LA PERRUCHE AUX AILES CHAMARREES. PLANCHE LX. Forte taille; queue à peu prés de la longueur du corps; ailes atteignant le milieu de la queue; large bandeau bleu sur le sommet de la téte; couvertures et derniéres pennes des ailes bleues, bordées d’un jaune Фог; tout le plumage vert, plus foncé sur le corps qu'en dessous; bec rouge; pieds bruns. La Perruche aux ailes chamarrées; Burrs Pl. enl. n.° 287, sous le nom de Perroquet de Lucon. Сктть Perruche se distingue des autres espéces de sa tribu par un bec trés-fort et par un corps massif, ce qui la rapproche beaucoup des Perroquets proprement dits : mais comme elle a la queue étagée | en fer de lance, ainsi que l'ont beaucoup de Perruches, nous n'avons pas hésité à la placer dans cette division, en lui conservant le nom que Buffon lui donne dans la description qu'il en a faite d'aprés un individu que je présume étre une femelle de l'espéce. Le mále de la Perruche aux ailes chamarrées a douze à treize pouces de longueur totale, dont la queue en emporte cinq. Son bec est fort épais et d'une force remarquable. Son corps est de la grosseur à peu prés de celui du Perroquet gris, nommé vulgairement Jaco. L'épaisseur de son corps et sa queue, moins longue que ne l'est ordinairement celle des Perruches, font méme assez communément donner à celle-ci le nom de Perroquet : aussi l'éditeur des planches enluminées, dites de Buffon, lui a-t-il donné, dans la mauvaise figure qui la représente, celui de Perroquet de Luçon, nom impropre de toute manière, puis- que cette espéce se trouve dans une grande partie des Indes, et notam- ment dans toutes les Moluques. La dénomination de Perruche aux ailes chamarrées, que nous lui conservons, lui convient beaucoup mieux, quoique le mot de chamarré exprime assez mal le dessin régulier des couleurs bigarrées de ses ailes, dont les couvertures du poignet et les derniéres pennes, les plus proches du corps, sont d'un e. ZZ d 22 ώς f : ЖЕСЕ ЕА ж Же Ne ғ > CI ФЕ Del. Imprünerte de. Langlots > τς с” 7 2 ^? £ ‹ Ё fe 5 — ы MCZ LIBRARY HARVARD UNIVERSITY, CAMBRIDGE. МА USA; s ice. DES PERROQUETS | 121 bleu de ciel, et bordées d'un jaune d'or, tandis que l'aile bátarde ou les couvertures des premiéres pennes alaires sont vertes, bordées de jaune. Les ailes sont brunes, lisérées de jaune. Une large bande d'un bleu semblable à celui des ailes traverse le sommet de la téte. Tout le plumage du dessus du corps, et le dessus de la queue, sont d'un vert de pré uniforme. Le dessous du corps est d'un vert jaunátre, et le revers de la queue, d'un vert plus jaune encore, ou vert olive. Le bec est d'un rouge foncé, et les pieds sont bruns. Nous ne connois- sons pas la couleur des yeux, n'ayant jamais vu l'espéce vivante; en revanche, nous avons vu plusieurs de ses individus dans différens cabinets, un entrautres dans celui de Mauduit à Paris, un second chez l'abbé Aubry, aussi à Paris, et plusieurs en Hollande. J'en pos- sédois un dans mes collections ; celui-ci aujourd'hui fait partie du Muséum d'histoire naturelle, au Jardin des plantes. Je le crois femelle, parce qu'il est plus petit de taille que celui que j'ai décrit plus haut, qu'il n'a pas autant de bleu sur les ailes, et qu'il est généralement d'un vert plus terne que ce dernier. Buffon dit que le plumage général de la Perruche aux ailes chamarrées est d'un brun olivátre, parce que telle est, en effet, la couleur de la mauvaise figure qu'il a fait servir à sa description. 341 122 HISTOIRE NATURELLE - АҒАҒА ҒАНА А САҒАНА АҒАҒА А a a NANNA талы как Ала ыы кала аа алы ағы na LA PERRUCHE A EPAULETTES JAUNES. PLANCHE LXI. Grande taille; queue plus longue que le corps; couvertures du milieu des ailes jaune citron; téte, queue et premiéres pennes alaires bleu de turquoise; tout le reste d'un beau vert; bec rouge; pieds brun-noir. Cerre charmante Perruche, que mous avons fait représenter de grandeur naturelle dans nos planches coloriées, se distingue de toutes les autres par ses épaulettes d'un beau jaune citron : cette marque la caractérise méme si bien extérieurement, que nous en avons йге le surnom que nous lui donnons. Ces épaulettes jaunes sont formées de plusieurs rangs des couvertures des ailes qui avoisinent les scapulaires. La Perruche à épaulettes jaunes a, d'ailleurs, toute la téte, le derriére et le devant du cou, d'un beau bleu de turquoise : la queue est aussi toute de cette derniére couleur, mais qui pálit un peu vers le bord de chacune des pennes. Les trois premiéres grandes pennes alaires sont du méme bleu, mais d'un brun-noir à leurs pointes : toutes les autres sont d'un beau vert, et ont aussi leurs pointes d'un brun-noir. Le dos, les scapulaires, le croupion, les couvertures du dessus de la queue, et toutes celles des ailes, autres que les jaunes, sont d'un beau vert. La poitrine, les flancs, le ventre, les couvertures du des- sous de la queue, les plumes des jambes, enfin, tout le plumage du dessous du corps de l'oiseau, sont d'un vert plus jaunátre que celui du dessus. Le bec est tout entier d'un rouge de sang. Les pieds et les ongles sont d'un brun- noir; les yeux, et la peau nue qui les entoure, couleur de rose. | J'ai vu cette rare espéce, vivante, dans la ménagerie de М. Ameshof d’Amsterdam, qui voulut bien me permettre de la décrire et de la dessiner. Comme je ne la reconnois dans aucune des descriptions qu’on a publiees jusqu’a ce moment, je m’abstiendrai de citer aucun auteur a son sujet. Cet oiseau est d’un caractére fort doux et cares- sant. M. Ameshof m'a assuré quil venoit de Ternate : il est probable quil se trouve aussi ailleurs. De Llrprimerte de Langlo . Barraband. a 2 ΟΣ / : Я я ) 7 МАРТА 72 ене ο; lZnprumerre’ de Langlois. DES PERROQUETS. 123 пли NANNA ` `... ``... m ποσο νυν ALALAL APA APA AT LA PERRUCHE LATHAM. PLANCHE LXII. Petite taille; queue trés-étagée et ὰ peu pres de la longueur du corps; plumes qui bordent la base du bec, et poignet des ailes, rouges; couvertures du devant des ailes bleues; tout le plumage d'un beau vert jaunátre lustre; Бес et pieds jaune-brun. Je donne à cette jolie petite Perruche le nom d'un savant auquel nous devons un grand nombre de descriptions d'oiseaux nouveaux des pays ` qu habite celui qui fait le sujet de cet article. Puisse cet hommage, dicté par la reconnoissance pour la part que je prends à toutes ses publica- | š tions ornithologiques, prouver ὰ M. Latham mon estime particuliere ! La Perruche Latham est tres-bien caracterisee par un cordon de plumes rouges, qui lui encadre absolument la face, en méme temps qu'il lui borde la base du bec, еп s’etendant ensuite sur la gorge. Les petites couvertures du poignet des ailes, qui sont aussi rouges, portent toutes une bordure bleue, qui, les détachant les unes des autres, les + dessine en écailles de poissons. On remarque encore du rouge sur les couvertures latérales du dessus de la queue et sur les barbes intérieures de ses pennes. L'aile bátarde et les couvertures du devant des ailes sont d'un bleu foncé brillant : seulement on trouve sur les petites couver- tures du rebord supérieur de celles-ci, quand elles sont ployées, un trait blanc, qui les détache merveilleusement du corps. Les couvertures qui se trouvent immédiatement placées au-dessus des bleues, sont d'un riche vert lustré, qui jaunit aux rayons directs de la lumiére. Les grandes pennes alaires sont vertes, et finement lisérées de jaune. Tout le plu- mage, en général, du dessus et du dessous du corps, ainsi que sur la queue, est d'un beau vert jaunátre, trés-luisant, mais qui, sur la téte, prend une belle teinte bleuátre. Le revers des ailes et celui de la queue sont d'un brun olivátre. Les couvertures du dessous des ailes sont d'un vert pale jaunissant. Le bec et les pieds sont jaune-brun. Cette espéce fait partie du Muséum d'histoire naturelle de Paris, ой je l'ai fait peindre de grandeur naturelle : elle y a été envoyée, je crois, par M. Banks, à qui nous devons déjà plusieurs objets précieux , qui, en embellissant notre Muséum national, alimentent en méme temps le zèle des naturalistes. Puisse l'illustre voyageur anglois avoir beaucoup d'imitateurs ! 124 HISTOIRE NATURELLE ътъ “ыл. rn LA PERRUCHE A FACE ROUGE. PLANCHE LXIII. Petite taille; corps svelte; queue trés - pointue, étagée et plus courte que lé corps; bandeau rouge sur le front, s'étendant sur les joues et la gorge; collier roussátre sur le bas du derriére du cou; plumage vert, plus foncé sur les ailes et le manteau que partout ailleurs; bec et pieds bruns. Т. sagit encore ici d'une реше Perruche de la mer du Sud, que nous surnommons 4. face rouge, parce qu'en effet elle a le front, les joues et la gorge de cette couleur. Elle a de plus, au bas du der- riére du cou, une espéce de demi-collier roux-jaunátre, large de deux à trois lignes, et qui, s'arrétant de chaque cóté aux bords des plus petites plumes des scapulaires, ne se montre par conséquent point sur le devant. Les scapulaires, le haut des ailes, c’est-à-dire, tout le manteau, sont, ainsi que toutes les couvertures du dessus des ailes, d'un vert foncé. Les grandes pennes des ailes, qui sont du même vert, mêlé d’une teinte bleue, se terminent extérieurement en noir- brun. Le dessus de la tête, le cou, la poitrine, les flancs, le ventre, les couvertures du dessus et du dessous de la queue, et le croupion, sont d'un joli vert transparent, très-luisant, et variant en jaunátre, suivant les incidences de la lumiére. La queue, trés-pointue, a toutes ses pennes étagées, et est d'un vert-jaune éclatant. Le bec et les pieds sont bruns. Les ailes, ployées, se portent jusqu'aux trois quarts de la longueur de la queue. Cette espéce fait partie du cabinet d'histoire. naturelle de Paris , ou elle а été peinte de grandeur naturelle. M. Temminck, d'Amster- dam, en posséde un individu, que j'ai vu dans sa superbe collection. Nous regrettons beaucoup de ne pas connoitre ses habitudes, et mal- heureusement nous serons souvent dans le méme cas, à Pégard des oiseaux du pays qu'elle habite, car les voyageurs se sont contentés jusquici de nous en faire connoitre les dépouilles. Фе Unprimerte de hang low + € а Ç Ж d pune Ж ) A КОО De Chnprinerie de Langlois. c DES PERROQUETS. 125 ААА алда ον ААА алда ағы ГА PERRUGHE PHIGY. PLANCHE LXIV. Petite taille; corps épais; queue beaucoup plus petite que le corps, quoi- qu'entiérement étagée; dessus de la tête, bas-ventre et plumes des jambes, bleu-de-roi; dessus des ailes et de la queue vert ; dessous du corps entiére- ment rouge; bec brun jaunátre. Cerre belle Perruche, fort rare encore dans nos cabinets, habite, ainsi que les deux précédentes, les iles de la mer du Sud : elle est remarquable par sa taille épaisse et sa queue fort courte, quoiqu'en- tierement étagée, ce qui nous la fait ranger parmi les Perruches à queue en fer de lance: elle a cependant bien absolument la forme d'un trés-petit Perroquet, ou des Perruches que nous décrirons sous le nom de Perriches; mais ces derniéres n'ont pas la queue aussi étagée qu'elle, comme nous le verrons lorsque nous établirons les caractéres propres à leur tribu, caractères qui les rapprocheroient encore plus des Perroquets proprement dits que l'oiseau dont il est question dans cet article. Au premier aspect, la Perruche Phigy ressemble beaucoup au Lori à collier, dont on peut voir la description et la figure dans les numéros suivans, si l'on veut apprécier par soi-méme les ressemblances et les différences qu'il y a entre elle et ce dernier. Cette Perruche a tout le dessus de la téte, depuis le front jusquà la nuque, d'un beau bleu foncé, légérement violacé. Les plumes des jambes et du bas-ventre sont aussi bleu foncé, et les joues, la gorge, les cötes du cou, d'un beau rouge, ainsi que la poitrine et tout le dessous du corps, jus- qu'au bas - ventre. Les couvertures du dessus et du dessous de la queue sont vertes, ainsi que le dessus de la queue méme, les ailes, dans toute leur étendue, le croupion et tout le bas du dos. La partie postérieure du cou est d'un rouge légérement violacé, qui, se termi- nant en bas par le vert de la partie supérieure du dos, forme à l'oiseau une espéce de collier. Ses scapulaires, étant en grande partie rouges, forment aussi une bande de cette couleur, qui traverse dia- gonalement la partie élevée des ailes. Le bec est d'un jaune brun ; 32 Bx 126 HISTOIRE NATURELLE les ongles sont noirs, et les pieds, d'un jaune blafard. Le revers de la queue est jaunátre. L'espéce de la Perruche Phigy se trouve dans les collections du Muséum d'histoire naturelle, au Jardin des plantes, sous le nom de Perroquet Phigy, nom que nous lui avons conservé, tout en la réta- blissant parmi les Perruches à queue en fer de lance. J'ai vu aussi un individu de cette espèce chez Labillardiere , qui l'avoit acquis dans son voyage à la recherche de l'infortuné Lapeyrouse, et que nous avons fait représenter de grandeur naturelle sur nos planches. оран { | 4 | | | 1 а Зана / Фе d DET. Znprimerte de Langlors 2.222) UM 658. DES PERROQUET S. 127 c" rn LA PERRUCHE ARIMANON. PLANCHE LXV Taille petite et svelte; queue plus courte que le corps, étagée et terminée wina i ST E ες. en pointe; gorge, bas das joues, devant du cou et poitrine, blancs; tout le reste du plumage d'un bleu foncé; bec et pieds rougeátres. L'Arimanon ; Burr. pl. enlum. n.? 455, fig. 2, sous le nom de petite Perruche de Vile d'Otaiti. 5 Ох distingue cette jolie Perruche А la petitesse et à la légéreté de за taille; ce qu’elle a encore de particulier, c'est que sa langue est terminée ` par un faisceau de petites fibres cartilagineuses, que Buffon nomme poils, et qui lui servent a tirer le suc des fruits dont elle fait sa nourri- ture. Le méme auteur qui nous a donné de cette espéce une descrip- tion et une figure exactes, nous apprend, d'aprés Commerson, qu'elle se tient habituellement sur les cocotiers dans l'ile d'Otaiti, ой elle est trés- commune ; qu'elle vole par troupes; qu'elle est trés-piaillarde ; qu'elle mange des bananes, οἱ, enfin, qu'elle est difficile à élever dans ‘état de domesticité. Le nom que les naturels d'Otaiti donnent à l'Ari- manon, signifie, aussi d’après Commerson, oiseau de coco. L'Arimanon a le dessus de la téte, le derriére du cou, le manteau, les ailes, la queue et tout le dessous du corps, depuis la poitrine, y compris les couvertures du revers de la queue, d'un beau bleu foncé. La gorge, la partie des joues au-dessous des yeux, le devant du cou et le haut de la poitrine, sont blancs. Le bec et les pieds sont rougeâtres. . Cette Perruche fait partie du Muséum d'histoire naturelle à Paris: on y a vu même deux de ses individus, dont un m'a été donné еп échange pour «ашгев oiseaux qui y manquoient. Jen ai vu aussi un troisième chez l'abbé Aubry, un quatrième chez Mauduit, et, enfin, MM. Temminck et Raye de Breukelervaert en possèdent chacun un dans leurs belles collections à Amsterdam. Je wai remarqué aucune différence entre tous ces-oiseaux, ce qui me fait penser qu'il wy en a aucune entre les máles et les femelles; car il est probable que, dans les six individus de l'espéce que jai vus et bien examinés, il S'y en trouvoit de l'un et de l'autre sexe. Celui que j'ai fait peindre sur mes planches, est de grandeur naturelle. "ЗА | 128 HISTOIRE NATURELLE >... 6 nrw LA РЕВВОСНЕ SPARRMAN. PLANCHE LXVI Petite taille; queue plus courte que le corps; tout le plumage, en général, d'un U bleu foncé; bec et pieds rouges. Perruche bleue d'Otaiti; SPARRMAN. 4 Ir est sans doute difficile de ne pas considerer la Perruche de cet article comme appartenant à Ревресе precedente, puisqu'elle n'en dif- {ёге que par un peu plus de grandeur et pour n'avoir du blanc sur aucune de ses parties. Cependant, comme le docteur Sparrman, natu- raliste suédois, connu par son intéressant Voyage а la côte-est d'Afrique, et l'un des compagnons de l'intrépide Cook dans la première expédi- tion de ce dernier autour du monde, a décrit et figuré cette espéce en la distinguant de l'autre, et qu'il étoit à méme de prononcer à cet égard, puisqu'il a visité l'ile d’Otaiti, où elles se trouvent toutes deux, nous avons cru devoir aussi l'en séparer; et, le nom de Perruche bleue d'Otaiti pouvant la faire confondre avec cette méme Perruche de l'ar- ticle précédent, qu'on nomme assez ordinairement ainsi, nous nous sommes déterminés à lui faire porter le nom du naturaliste estimable qui. Ра décrite le premier. Га reconnoissance me faisoit un devoir de rendre cet hommage d à un voyageur qui m'a, pour ainsi dire, frayé la route que j'ai tenue dans mon premier voyage jusque dans la Caffrerie. La Perruche Sparrman est un peu plus forte de taille que celle nom- mée l'Arimanon. Elle a aussi la queue plus largement barbée et plus fournie que cette dernière ; mais elle s'en distingue encore davantage en ce quelle est entiérement d'un gros bleu, n'ayant rien de blanc sur le devant du cou. Cette espéce a, comme la précédente, le bec et les pieds rouges, et la langue terminée en pinceau. J'ai vu la Perruche Sparrman chez M. Carbintus , à la Haye. oO: ады‏ سے EJ: › GY 66. ZI . Ж CA ж” LIU РРС б Фе lDnprimerte de Langlois à y 3 (Paral i 2 ——— пе : τ ` | № | ще | | Ἷ BE 1 Š ER 3 N К № % | | соса | | 5 RR Ei | M М | | à | 22 ` R | | Қ CUP ` E | | Š | | N N | “ N | | N | N | n à | N \ %. | | x E hi | `> Š < N Е | чай | πὸ | УМК ЮША TEE е ЖС: DES PERROQUETS. | 129 Зем ааа ааа атаа AA ыы ыы ға А ығы. Ж.А. лға а алыл. Als LA PERRUCHE A JOUES GRISES. Taille moyenne; queue tant soit peu plus courte que le corps, et trés-pointue ; petites plumes du bord du front grises, ainsi que celles de la gorge et de la partie comprise entre les yeux et le bec; grandes couvertures du haut des grandes pennes alaires bleues; tout le plumage du dessus du corps vert de рге; celui du dessous vert jaunatre, glacé de gris sur la poitrine; bec et pieds gris-blanc. PLANCHE LXVII. Ne reconnoissant cette евресе dans aucune des descriptions et des figures qu’on a publiées sur les Perruches, nous la caractérisons ici | ie par Pattribut qui lui est le plus propre, par la couleur grise de ses joues : elle n'est, d’ailleurs, remarquable que par une tache bleue qu'elle a sur le milieu du bord des ailes. Cette tache n’est formée que par les grandes couvertures qui cachent les racines des grandes pennes alaires. Tout le reste du plumage du dessus du corps, le dessus des ailes et celui de la queue, sont d'un vert de pré. Le bord du front est marqué par une ligne de plumes grises, qui se porte jusqu'aux yeux, de chaque cóté, et qui couvre ensuite toute la partie comprise \ entre ceux-ci et les coins du bec. Les plumes du dessous du bec sont aussi grises, et le devant du cou est, ainsi que la poitrine, d'un vert clair, glacé de gris. Tout le reste du dessous du corps, et méme les couvertures du dessous des ailes, sont d'un vert pâle, jaunátre. Le bec, assez fort, relativement à la taille de l'oiseau, que nous avons fait représenter de grandeur naturelle sur nos planches, est d'un blanc grisätre. Les pieds sont de la méme couleur. Cette Perruche se trouve à Cayenne : elle est encore assez rare dans nos cabinets d'Europe, sans doute parce qu'elle n'a rien d'agréable dans son plumage. J'en posséde un individu; jen ai vu un autre chez M. Dorcy, à Paris. 33 i | f | | | | | al! 150 HI ST OLRE; NA TU КЕПТ, Е ылы ылы a MIT LA PERRUCHE EDWARDS. Taille moyenne et dégagée; queue de la longueur du corps; front, devant de la joue et les ailes, d'un bleu tendre; dessus du corps et de la queue vert olivatre; dessous du corps de la méme couleur, mais tirant au jaune; tache orange sur le ventre; bec petit et blanchâtre; pieds bruns. PLANCHE LXVIII. Comme je ne reconnois pas plus cette Perruche que la précédente dans les descriptions de nos nomenclateurs, je la nomme Perruche Edwards, du nom du célébre naturaliste Anglois qui, le premier, nous a donné sur les oiseaux des descriptions exactes et des figures reconnoissables. Ce mérite inappréciable en histoire naturelle, mérite, sans contredit, Phommage que jè me plais à rendre, en cette occa- sion, à la mémoire d’un auteur dont les ouvrages seront toujours consultés avec fruit. Edwards a eu le bon esprit de ne décrire que les objets qu'il avoit sous les yeux, exemple qu’on а trop peu imité. La Perruche Edwards, que nous avons représentée dans toutes ses dimensions naturelles, a la taille dégagée, svelte. Sa queue, qui est de la longueur du corps, et fort pointue, lui donne un air élancé, qu'en général on ne retrouve pas dans les Perruches à courte queue. Elle est très -bien caractérisée par le bleu tendre du dessus de sa téte et du devant de ses joues, c'est-à-dire, de la рагие qui se trouve entre les yeux et le bec. Ce méme bleu régne aussi sur toutes les cou- vertures des ailes, ainsi que sur leurs grandes pennes. Le derriére de la téte et du cou, le mánteau, le dos, le croupion, les couvertures supérieures et le dessous de la queue, sont d'un vert-brun olivacé ; la gorge, le devant du cou, la poitrine et les flancs, d'un jaune oli- vátre. Le ventre est marqué d'une tache orange, qui, s'éclaircissant sur la partie abdominale et les couvertures du dessous de la queue, Cette espéce se trouve dans les iles de la mer du Sud; c'est, du moins, ce que m'a assuré M. Temminck , qui en posséde un bel indi- vidu, sur lequel j'ai fait faire le dessin, qui la représente de grandeur naturelle. à DEE: м” A . E + и De Ulmprinerte de Langlois А A ЖООСУ me — ος | | | | | | | j 1 2 2 г ς Φλας". И 69. à 6 Barraband jun! De 27ο) de Langli . i DES PERROQUETS. 131 БАҒАҒА А Ἵν πρ, BB V : Aa AA... A.A... ........................ LA PERRUCHE JAVANE. PLANCHE LXIX. Taille ramassée; queue beaucoup plus courte que le corps; grandes couver- tures des ailes, ainsi que leurs trois dernières реппез, jaunes, et bordées de bleu a leurs pointes; poitrine et dessous du corps vert de pomme; manteau et grandes pennes alaires noir-brun; queue violet tendre, avec une bande noire à l'extrémité; bec rosé; pieds brun foncé. La Perruche aux ailes variées; Burr. pl. enl. π. 791, fig. 1, sous la dénomination de Perruche de Batavia. Nous changeons la dénomination de Perruche aux ailes variées, que Buffon a donnée a cette espéce, parce quelle avoit été два donnée ὰ une autre Perruche. Nous changeons aussi le nom de Perruche de Batavia, sous lequel cette méme евресе est figurée dans les planches enluminées du méme auteur, parce que Batavia est vraisemblablement le seul endroit de l'ile de Java où cette Perruche ne vienne jamais ; car les Perroquets fuient ordinairement les villes. Le nom de Per- ruche Javane lui convient donc mieux que ces deux autres, puisquelle est, en effet, trés-commune dans l'ile de Java. Cet oiseau est ramassé dans sa taille, et sa queue, trés-courte, lui préte aussi un air lourd et massif. En le placant parmi les Perruches à queue en fer de lance, nous convenons que, de toute cette tribu, elle est celle qui se rapproche le plus de ces autres Perruches que nous nommons Perriches; car, quoique toutes les plumes de sa queue soient étagées, elles le sont si peu que, déployées, elles forment un demi-cercle : toujours est-il vrai qu'elle a la queue bien plus étagée que les Perriches, puisque, chez celles-ci, les trois derniéres pennes latérales de chaque cóté de cette partie sont les seules qui le soient, toutes les autres étant égales entr'elles. La Perruche Javane est donc, par sa nature, trés-propre А former la nuance entre les Perruches à queue en fer de lance et les Perriches. Nous remarquerons que, dans la mauvaise figure que Buffon en a donnée, la queue se trouve composée de plumes encore moins étagées que dans la nótre, et que les ailes s'y étendent jusqu'au bout de la queue, presque carré- ment coupée, ce qui formeroit une défectuosité, quand, d'ailleurs, s P # | % а я = | š || | yx Ë % Е 352 AHISTOIRE NATURELLE les couleurs de cette figure ne seroient pas des plus inexactes, ainsi que les pieds et le bec, qui sont d'une grandeur démésurée. ` La Perruche Javane a le dessus de la téte, les joues et le devant e du cou, d'un vert jaunätre. Les plumes du derriére du cou sont d'un vert brun, et forment des écailles détachées les unes des autres par leur bordure d'un vert plus prononcé. Le manteau, le dos et le crou- pion, les moyennes et petites couvertures des ailes, les ailes bátardes, et les grandes pennes alaires, sont d'un noir-brun velouté. Les plus grandes couvertures des ailes sont jaunes, ainsi que les trois derniéres pennes des ailes; mais ces couvertures et ces trois pennes se terminent toutes en bleu, ce qui produit un effet admirable sur le milieu des ailes. Les premiéres grandes pennes alaires ont un petit liséré vert | sur leurs bords extérieurs. Le bas du devant du cou, la poitrine, les flancs, le ventre, les plumes des jambes, toute la partie abdominale, et les couvertures du dessous de la queue, sont d'un vert nommé vulgairement vert de pomme. Les plumes de la queue sont d'un joli violet tendre ou lilas, et portent toutes, transversalement, une zone noire vers leur pointe : ces zones se forment en arc, lorsque la queue est déployée. Le bec est couleur de rose, et les pieds sont brun foncé. Sonnerat, qui a vu cette Perruche à е Luçon, dit, dans la description qu'il en donne dans son / oyage à la Nouvelle Guinée, page 78, qu'elle a l'œil et le bec d'un jaune rougeâtre, et les pieds gris. Quant à nous, nous donnons au bec et aux pieds de la Perruche Javane les couleurs que nous y avons vues sur huit de ses individus, dans différens cabi- nets; à Ámsterdam, chez MM. Raye de Breukelervaert, Temminck , Boers et Holt-Huysen ; à Paris, chez Mauduit, l'abbé Aubry, Me de Bandeville, et au Jardin des plantes. L’individu qui se trouve au Jardin des plantes, est aujourd’hui entièrement dégradé, et celui que nous avons fait peindre, fait partie des belles collections de M. Raye de de Breukelervaert d'Amsterdam. | i | = | f ΓΡ ΕΤ атыны сылағы» Barnaland pur 2 2 C7 Delimprimerie de Lang dots. uc DM ze D'ES?PFERROQUETS-:- 45 LAS ASS SOS SC рә ΑΛ... Ανννννννννυννά Re ГА РЕВВОСНЕ ТОТ. - PLANCHE LXX. Trés-petite; taille svelte; queue plus courte que le corps; dessus de la téte jaune; cou et téte vert nuancé de bleu; dessus du corps, ailes et queue, vert de pré; dessous du corps vert jaunátre; bec et pieds jaune brunátre. Variété de Тош à téte dor, du Brésil; Burr. pl. enl. n.? 456, fig. 1, sous la dénomination de Perruche de l'ile Saint- Thomas. Sans chercher а voir dans cette Perruche, ainsi que Buffon Ра fait, une variété du Toui à téte d'or, nous en donnerons une ‚ bonne figure \ et une description exacte. La: Perruche: Tui ‘est ине taille: très - - petite , . mais dégagée, quoi- qu’elle ait la queue plus courte de moitié que le corps. Elle est facile à reconnoitre à une petite calotte jaune, qui lui couvre le dessus de ` la téte entre les narines et le haut des yeux. La téte, la gorge et le cou, sont d'un vert foiblement nuancé de bleu. Le manteau, les ailes, le croupion et le dessus de la queue, sont d'un vert de pré, tandis que la poitrine, les flancs, le ventre, les plumes des jambes, la partie abdominale, les couvertures du dessous: et ler revers de la queue, sont d'un vert jaune. Cette espéce se trouve trés- communément а Cayenne ; du moins tous les individus que j'en ai vus en venoient, et se trouvoient dans les mémes envois que beaucoup d'autres de ce pays. ‘Ala vérité , l'abbé Aubry en possédoit un qu'il me dit avoir recu de Ре Saint-Thomas, individu que j'ai acquis à la vente qui fut faite du cabinet de cet amateur, et qui, maintenant, se trouve déposé au Muséum d'histoire. naturelle du Jardin des plantes. J'avoue aussi qu'aprés avoir popa cet individu avec tous ceux qui provenoient de Cayenne, je n'ai pas remarqué quil y eut entre eux aucune différence. ο ΟΣ; ΣΣ 154 HISTOIRE NATURELLE RPV ААА АСА АА АА ААА АА АА a a aa a aa Sa Sa i LL LE TVR LE ER LT VE LAVE VERRA RL ALLO TBE EER , LA PERRUCHE FRINGILLAIRE. Petite taille ramassée; queue beaucoup plus courte que le corps; front vert; sommet de la tete bleu; joues, gorge, devant du cou et ventre rouges; bas- ventre et cuisses en dedans bleus; plumage du dessus du corps vert foncé; celui du dessous idem, moins foncé; bec rougeátre; pieds blafards. PLANCHE LXXI. (тте Perruche, distinguée раг la richesse et la régularité де ses couleurs, est extrémement rare dans nos cabinets; mais, comme elle est fort belle, il faut espérer que les voyageurs s'empresseront de nous Papporter des iles de la mer du Sud, qu'elle habite. Elle est d'une forme épaisse, et sa queue, entiérement étagée, la place naturellement parmi les Perruches à queue en fer de lance, quoique ses pennes ne se terminent pas autant en pointe que celles de cette partie, chez beaucoup d'entre ces derniéres. La Perruche fringillaire a le front ceint d'un bandeau vert, fort étroit, aprés lequel un riche bleu violacé se répand sur tout le dessus de la tête jusqu'à la nuque, où il nuance le vert du derrière du cou. Le manteau, le dos, le croupion, les couvertures supérieures de la queue, le dessus de celle-ci, toutes les couvertures et les pennes des ailes, sont d'un vert foncé brillant. Les joues, jusqu'au- dessus des yeux, la gorge et tout le devant du cou, sont rouges, mais d'un rouge velouté, qui prend des teintes violettes ou pourpre, suivant les incidences de la lumière : tel est aussi le ventre, immédiatement au- dessous du sternum. Le bas-ventre et les cuisses en dedans sont, ainsi que les plumes voisines du talon, d'un beau bleu violet. Les couver- tures du dessous de la queue sont vertes, nuancées de bleu violátre dans leur partie haute. Les cótés du cou, la poitrine, sur laquelle le rouge du cou se termine circulairement, sont, ainsi que les flancs, d'un vert légérement nuancé de jaunátre. Le revers de la queue est olivace ; le bec, d'un rouge pâle. Les ongles sont bruns, et les pieds, jaunátres. J'observerai, en passant, que le bec et les pieds de cette Perruche pourroient bien étre rouges dans lanimal vivant; car ces parties nous ont présenté l'apparence d'un rouge effacé. Cependant, 2 n LDV band pina: ; De Elmprim erie de Langlow , DES PERROQUETS. 155 pour étre exacts, nous n'avons pas cru devoir les représenter autre- ment qu'elles ne le sont dans le seul individu que nous ayons vu de l'espéce, individu qui est déposé au Muséum de Paris sous le nom de Perruche fringillaire, que nous lui avons conservé, et ой M. Barraband l'a peint de grandeur naturelle; mais nous savons aussi, et je l'ai déjà observé plusieurs fois, quil n'est pas de bec ni de pieds d'oiseaux rouges qui ne jaunissent dans les cabinets. Si donc nous avons com- mis quelqu'erreur à cet égard, ce n'a été que pour ne rien donner aux conjectures. Nous croyons devoir terminer ici l'histoire des Perruches à queue en fer de lance. Il se peut que, dans le grand nombre des Perruches publiées par les naturalistes, il y en ait qui appartiennent à cette division ; mais, comme nous n'avons vu nulle part des individus de ces espéces, et que nous nous sommes fait une loi de ne décrire que celles dont nous pouvons donner une figure exacte, nous ne risque- rons pas de commettre des erreurs qu'on reproche trop souvent aux naturalistes, pour avoir désigné le méme oiseau sous plusieurs noms differens. Il est trés-difficile de se faire l'idée d'un oiseau qu'on ne connoit que par une simple description ; il faut Pavoir sous les yeux pour bien le reconnoitre et pour ne pas confondre les genres. Si les naturalistes se penetroient bien de ces vérités, la science y gagneroit beaucoup. Fin du Tome premier. man‏ س TABLE Du premier volume de l'Histoire naturelle des Perroquets. La Perruche à front jaune ou pag. vij. Pairacz. Les Aras... 1. L' Ara Macao 2. L Аға Canga її: І’ Аға Rauna 9. 1, Ara militaire ін Іг Аға tricolor . . 13. Le grand Ara militaire . 15. L Ага Macayouanne . 17. L' Аға Мағасапа mdle . 19. L Аға Maracana femelle ib. L Аға Maracana tapiré . 22. Les Aras de l'ancien continent . 26. L' Аға gris à trompe . до. L Аға noir à trompe да, Les Perruches Aras . 34. La Perruche Ara Pavouane . 35. La Perruche Ara д gorge variée 38. La Perruche Ara à bandeau rouge До. La Perruche Ara Guarouba 42. Les Perruches proprement dites . 45. Des Perruches д queue fer-de-lance. La Perruche émeraude 47. La Perruche д collier тозе. 49. Та Perruche à tete bleue, le mále, 51. Та Perruche à téte bleue, la femelle, 53. La Perruche д tete bleue, le jeune dge 552 š 54. Variete de а Perruche à téte bleue surnommée ГАпедшпе, . 5%. La Perruche omnicolore . 59. La grande Perruche д collier . ` 62. La Perruche à ройтіпе rose 64. La Perruche ingambe 66. La Perruche à téte jaune 68. La Perruche à front jaune ou Г Aputé-Juba, le mâle, 70. PR ае l'Aputé- Juba, la femelle, ; Premiere variété de а Perruche à front jaune . Seconde variété de la Perruche a front jaune . La Perruche Souris La Perruche & double collier Та Perruche д front rouge . La Perruche couronnée dor La Perruche Sincialo, le måle, La Perruche soufre La Perruche écarlate . La Perruche à collier noır . La Perruche à gorge rouge. La Perruche à face bleue La Perruche à bandeau rouge . Le Lori noir . : La Perruche Banks. Le Lori écaillé La Perruche Lori . Le Lori Perruche violet et rouge . La Perruche Lori à chaperon bleu La grande Perruche à collier et croupion bleus . La Perruche à ailes variées x La Perruche à tache souci . La Perruche à ailes chamarrées . La Perruche à épaulettes jaunes . La Perruche Latham . La Perruche à face rouge . La Perruche Phigy La Perruche Arimanon . La Perruche Sparrman . La Perruche à joues grises . La Perruche Edwards La Perruche Javane La Perruche Тш : La Perruche fringillaire . Fin de la Table du premier volume. . pag. 72. mes г AR LY e X JIR UI A y AG As GU E11, E AR (| E "ONA; ЛА CJ AYY 4 U (se) 7 ا‎ À y À 03,8 OM τι бес т Er) eoru g ς À РТТ " " w + 1 ALU ole Y- IR m д "fs n + " RNY ENVIR AN ARAN AANA A^ е: u ES = ’ ἐξ Pepe ferr TE ον τών κώμα οί 2. I тоа га fre =o το. ETSI E SS e RARES