ss … File RS SE RAS RSR MISSION DANS LES PROVINCES CENTRALES DE L'INDE ET DANS LA RÉGION OCCIDENTALE DE L'HIMALAYA 1914 y, DAS A NASA LeRNT exe . PAR fescr ONE Not A GUY BABAULT ASSOCIÉ DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATUREILE DE PARIS ——]$"< PARIS 1924 À | Æ MISSION GUY BABAULT DANS LES PROVINCES CENTRALES DE L'INDE ET DANS LA RÉGION OCCIDENTALE DE L'HIMALAYA 1914 RÉSULTATS SCIENTIFIQUES MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES LOUIS GERMATN — jo PARIS, 1924 Tous droits de traduction et de reproduction réservés. Let L ET #7 =: ; =” 4 + el ai = 2 » ’ « “ ns loi wsN MISSION GUY DANS LES INDES BABAULT ANGLAISES INDES ANGLAISES. — SULTANPOOR, PRÈS DE BAJAURA (KouLou). VUE D'UNE PARTIE DU BAZAR. ' L | 4 + L - 2 ji 3 4 ï va | 3 En: 4 Fat }: : ‘ E * 1 ’ ” ll L \ ï \ e] : \ : : , = l INTRODUCTION Les Mollusques terrestres et fluviatiles réunis par M. Guy BABAULT pendant son séjour aux Indes anglaises proviennent de deux régions bien différentes : les uns ont été récoltés dans la province de Mandla, c'est-à-dire dans les plaines chaudes de l’Inde ; les autres dans la partie centrale de la chaîne des Himalayas. Parti de Kalka, M. Guy BABAULT a parcouru ie Suket et le Mandi, traversé les cols de Kandy (2.788 mètres), du Rotang (3.962 mètres), de Bara Lacha (4.890 mètres), de Polokonda (3.068 mètres) et de Taga Lang (5.499 mètres), aboutissant ainsi à Upchi. Il a ensuite suivi la vallée de l’Indus jusqu'à Kalatsé, puis tra- versé à nouveau l'Himalaya occidental pour gagner la ville de Kachmir [= Srinagar]. C’est dans cette seconde partie de son voyage, la plus pénible et au cours de ce long itinéraire au travers de l’immense chaîne, que M. Gux BABAULT a récolté les Mollusques les plus intéressants. Ceux provenant des provinces centrales, comme le Limnaea acuminata de Lamarck, le Vivipara bengalensis de Lamarck, le Melania luberculata Müller, sont des espèces bien connues, répandues dans toute l’Inde péninsulaire. Mais ceux recueillis dans les Himalayas ont un tout autre caractère. Les uns sont des variétés particulières d'espèces habitant habituellement les plaines chaudes ; les autres sont des formes spéciales dont quelques- unes se retrouvent sur le versant septentrional des Himalayas. C’est dans ces régions, en effet, dans le Punjab, le Kachmir, le Nepal, que se fait le passage de la faune orientale à la faune paléarctique, passage presque insensible où se mêlent curieusement les espèces de ces deux provinces zoogéographiques. C’est ainsi que dans les Salt Range, dans la province du Punjab, vivent déjà des espèces franchement paléarctiques. On y connaît le 6 LOUIS GERMAIN Limnaea persica Issel (1) qui habite le sud de la Perse, le Bélouchistan, l'Iran et même, exceptionnellement il est vrai, le Deccan. Cette Limnée semble avoir une large répartition dans la chaîne himalayenne. D'ailleurs, dans les hautes vallées du bassin de l’Indus on trouve des Limnées paléarctiques à peine distinctes, même comme variétés, de celles de l'Europe ; quelques autres ont une ressemblance considérable avec celles des groupes du Limnaea lagotis Schrank (2) et du Limnaea peregra Müller (3) et s'étendent depuis l’est de la Perse jusqu'aux territoires de l’Inde situés à l’ouest de l’Indus, en passant par l'Afghanistan (4). Le Planorbis { Gyraulus) euphralicus Mousson (5), habitant norma- lement la Mésopotamie, se retrouve également au Punjab où le Dr N. ANNANDALE (6) vient de signaler le Bithynia lenlaculata Linné (7) espèce si caractéristique du système européen qui, dans certaines loca- lités, vit en grande abondance (8). La présence de ces Mollusques au sud de la chaîne des Himalavas est tout à fait remarquable : c'est une véritable intrusion d'éléments (1) Limnaea persica BOURGUIGNAT, mss, in : À. IssEL, Dei Molluschi raccolti dalla mis- sione italiana in Persia, Torino, 1865, p. 47 (Limnaea auricularia variété persica) — [Lim- nae& persica ANNANDALE et PrasHAD, Records Indian Museum, Calcutta, XVIII, 1919, p. 41, pl. V, fig. 3-6]. (2) Buccinum lagotis ScHRANK, Fauna Boïca, 1803, III, p. 289 [— Limnaea lagotis WESTER- LUND, Fauna Molluscor. Sueciae, 1873, p. 333. Cf., pour la svnonymie et l’étude de cette espèce, GERMAIN (Louis), Mollusques terrestres et fluviatiles de Syrie (Voyage d'HENRI GADEAU DE KERVILLE en Syrie), t. 1, Paris, 1921, pp. 385-396]. (3) Buccinum peregrum MuLLEr, Vermium terr. et fluviat. Histor., LU, 1774, p. 130 [— Lim- neus pereger DRAPARNAUD, Histoire Mollusques terr. fluviat. France, 1805, p. 50, pl. IT, fig. 34-35]. (4) N. ANNANDALE a étudié ces Limnées dans les Records of the Indian Museum, Calcutta, XVIII, 1919, pp. 39 à 52 et pl. M à NII. (5) Planorbis (Gyraulus) devians Var. Euphralica Moussox, Coquilles terr., fluv. recueil- lies par M. le Dr AL. ScHLAEFLI dans l'Orient (Journal de Conchyliologie, 1874), p. 40, n° 10 et p. 55 (var. Euphraticus) [— Gyraulus euphraticus ANNANDALE et PRASHAD, Records Indian Museum, Calcutta, XVIII, 1919, p. 52, p. 53 et p. 55, fig. 5c, 5f, 7, 8a et 8b]. (6) ANNANDALE (N.) et R4ao (H. S.), Further observations on the Molluses of the Punjab, Salt Range, Records Indian Museum, Calcutta, XXV, part V, Décembre 1923, p. 601. (7) Helix tentaculata TINNÉ, Systema Natur., Ed. X, 1758, p. 774. (8) Les individus y sont bien typiques, mais restent de petite taille. Ils constituent des colonies très populeuses, MOLLUSQUES 7 paléarctiques dans la faune orientale. EE ceci n'est pas particulier aux Mollusques ; des faits analogues ont été signalés pour beaucoup de groupes d'animaux et, sans sortir des matériaux réunis par M. Guy BABAULT, l'Hister cadaverinus Hoffmann, très répandu en KEurasie, est indiqué à Pulga (chaîne des Spiti) par H. DESBORDES (1). D'autres Mollusques fréquentent ces régions de l'Himalaya occiden- tal, comme le Melania (Melanoides) flavida Nevill (2) qui habite d’autre part le sud du Seistan et le Belouchistan ; le Melania (Melanoides) tuberculala (3) Müller et le Zootecus insularis Ehrenberg (3). Mais ces Gastéropodes sont moins intéressants, car ils ont une très large distri- bution géographique en Afrique et dans l’Asie antérieure et méridionale. Le Vivipara bengalensis de Lamarck (3) est, dans ces contrées, à l'extrême limite nord de sa répartition. La forme type n'y existe pas, mais la variété mandiensis Kobelt (3) a été indiquée dans la vallée du Kangra (Himalayas de l’ouest), fait qui aurait besoin d’être confirmé. La variété nepalensis Kobelt (4) habite les vallées du versant méri- dional des Himalayas de l’est et la variété halophila Kobelt (5) a été primitivement recueillie au Punjab, dans les Salt Range ; elle se retrouve, d’ailleurs, au Bengal. Les mêmes remarques pourraient être faites au sujet du Limnaea acuminala de Lamarck qui monte, dans les Himalavas, jusqu'à près (1) DEsBoRDESs (H.), Mission GUY BABAULT dans les provinces centrales de l’Inde et dans la région occidentale de l'Himalaya. Résultats scientifiques. Znsectes Coléoptères, Histeridae, Paris, 1921, p. 6. ; (2) Melanoides pyramis variété flavida (NEVILL) ANNANDALE et PRASAHD, Records Indian Museum, Calcutta, XVIII, 1919, pp. 29, 30, 31, fig. 3b, 4d, pl. III, fig. 6 et pl. IV, fig. 6. [= Melanoides flavidus ANNANDALE et Rao, Records Indian Museum, Calcutta. XX V, part INV°-1923;p-.395]. (3) Voir, pour ces espèces, la bibliographie dans la suite de ce Mémoire. (4) Vivipara bengalensis Variété nepalensis KoBEezr, Die Gattung Paludina, in : MARTIN et CHEMNITZ, Systemat. Conchylien-Cabinet, 2° Edit., Nürnberg, 1909, II, 214, 1909, p. 414, n° 263, taf. LXX VII, fig. 10 [= Vivipara bengalensis race nepalensis ANNANDALE et SEYMOUR SEWELL, Records Indian Museum, Calcutta, XXII, part III, n° 20, Octobre 1921, p. 272, DÉMERMLS NAT (5) Vivipara annandalei halophila KoBELr, in : loc. supra cit., 1908, p. 297, n° 195, taf. LIX, fig. 17 à 20. [— Vivipara bengalensis phase halophila ANNANDALE et SEYMOUR SEWELL, loc. supra cit., Octobre 1921, p. 277, pl. IL, fig. 9, 10. 8 LOUIS GERMAIN de 4.000 mètres au-dessus du niveau de la mer. Ici ce sont les formes élancées, comme la variété gracilior von Martens, qui s'avancent le plus loin vers le nord. Quant aux espèces propres à ces régions de l'Inde septentrionale, les plus caractéristiques sont des Ena [— Buliminus] du sous-genre Subzebrinus rappelant beaucoup celles de l'Asie centrale (Thibet, Afgha- nistan, Turkestan, etc...) et dont le fasciès est nettement paléarctique. Il en est de même des petits Pélécypodes du genre Pisidium. Les espèces jusqu'ici décrites (Pisidium hydaspicola Theobald, Pisidium Atkinsont Theobald, etc...) sont, sinon synonvmes, du moins certainement très voisines du Pisidium casertanum Poli de l'Eurasie. INDES ANGLAISES. PULGA ET LES CONTREFORTS DES MONTS SPITI (HIMALAYAS) Plus au nord encore, dans les parties les plus élevées des chaînes des Spiti et du Lahoul, dans celles de Bara Lacha et du Rotang, dans les provinces du Roukshou, du Narikborsum, de Rudock, du Ladack, sur les plateaux élevés du Thibet, on ne rencontre plus d'animaux tro- picaux. Les Mollusques terrestres sont représentés par des genres euro- MOLLUSQUES 9 péens : Endodonta, Helix, Pupa et surtout Ena. Les Gastéropodes fluviatiles sont surtout des Limnées et des Planorbes dont les espèces sont si voisines de celles de nos pays qu'elles ont été souvent désignées sous les noms de Limnaea slagnalis Linné, Limnaea auricularia Linné, Planorbis albus Müller. En réalité, ces animaux, qui sont absolument paléarctiques, ne sont pas rigoureusement identiques à ceux d'Europe. Un examen attentif montre que les espèces des Hauts-Himalayas et du Thibet sont presque toujours des formes représentatives des espèces européennes correspondantes. C’est ainsi que dans le lac Pang-Kong et dans la presque totalité des eaux douces du Thibet et du Ladack vivent abondamment des Planorbes, qu'après un premier examen, on rapporte au Planorbis albus Müller. Mais une étude attentive montre que ces Planorbes diffèrent de leurs congénères d'Europe et 1ls ont été décrits sous les noms de Planorbis ladacensis Nevill, Planorbis pankongensis Nevill, ete... (1). Ce sont, en réalité, les espèces représentatives, sur les hauts plateaux de l’Asie centrale, du Planorbis albus Müller, si répandu dans les eaux douces européennes. De même, le Planorbis (Armiger) Annandalei Germain (2) représente, dans ces régions, le Planorbis (Armiger) crista Linné (3) de l'Eurasie. Ainsi c’est sur le versant méridional des Himalayas que se fait, insen- siblement, le passage de la faune orientale à la faune paléarctique. Le nombre des espèces des plaines chaudes de l’Inde diminue de plus en plus à mesure que l’on s'élève et, dans le Ladack et le Thibet ne vivent plus que des formes holarctiques souvent à peine différentes des formes correspondantes de l'Europe. (1) Voir, pour ces espèces, GERMAIN (Loutis), Mollusques de l’Asie antérieure, 8e Note : Sur quelques Planorbes asiatiques, Bulletin Muséum Hist. naturelle Paris, XXIV, 1918, n° 4, pp. 271-283 et pl. V. (2) Planorbis (Armiger) Annandalei GERMAIN, loc. supra cil., XXIV, 1918, n° 4, p. 282, pl. V, fig. 2-4; et : Records Indian Museum Calcutta, XXI, part II, 1923, p. 155, pl. IL, fig. 1 Or 6e (3) Nautilus crista LINNÉ, Systema Naturae, Edit. X, 1758, p. 799 [— Planorbis cristatus DrAPARNAUD, Histoire Mollusques France, 1805, p. 44, pl. II, fig. 1-3]. MOLLUSQUES 11 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES PAR Louis GERMAIN GASTÉROPODES PULMONÉS Famille des ENIDAE BULIMINIDAE Genre Ena Turion, 1831 () Sous-genre SUBZEBRINUS Westerlund, 1887 @) Ena (Subzebrinus) candelaris Pfeiffer Figures 1 à 9, dans le texte. 1816. Bulimus candelaris PFEIFFER, Proceedings Zoological Society of London, p. 40 [non : BoURGUIGNAT]. 1848. Bulimus candelaris PFEIFFER, Monograph. Heliceor. vivent., 11, p. 127, n° 336. 1849. Bulimus candelaris REEVE, Conchologia Iconica, sp. 408, pl. EX, fig. 408. 1853. Bulimus candelaris PFEIFFER, Monograph. Heliceor. vivent., IX, p. 355, n° 399. (1) Ena TurTON, A. Manual of the Land and Fresh-Water Shells.…., London, 1831, p. 80 [= Buliminus Brcx, Index Molluscorum, Hafniae, 1837, p. 68]. (2) Subzebrinus (comme section de Buliminus) WESTERLUND, Fauna der palaärct. region Binnenconchylien, III, Lund, 1887, p. 66 ; et (comme sous-genre de Buliminus) Môllendorff, Annuaire Musée zoolog. Saint-Pétersbourg, VI, 1902, p. 327. 12 LOUIS GERMAIN 1855. Bulimus candelaris ADAMS, Genera of recent Mollusca, part XXI, p'159; 1855. Bulimus candelaris PFEIFFER, Malakozoolog. Blätter, 11, p. 154. 1859. Bulimus candelaris PFEIFFER, Monograph. Heliceor. vivent., IV, p. 426, n° 492. 1868. Bulimus candelaris PFEIFFER, Monograph. Heliceor. vivent., VI, p. 66, n° 575. | 1868. Bulimus candelaris MARTENS, Malakozoolog. Blätter, XV, p. 160. 1876. Bulimus candelaris HANLEY et THEoBaLzp, Conchologia Indica, Lon- don’ 1p.._xX%et .p.10/n°2/ pl NIET RE 1878. Buliminus (Petraeus) candelaris NEviLzz, Second Yarkand Mission, Mollusca, p. 20, n° 76. 1878. Buliminus (Petraeus) candelaris NEvizz, Handlist Mollusca Indian Museum, Calcutta. I, p. 136, n° 76. 1878. Napaeus candelaris THEoBALD, Journal Asiatic Society of Bengal, XLVII, p. 144. 1881. Bulimina (Patraeus) candelaris PFEIFFER et CLESsIN, Nomenclat. Heliceor. vivent., p. 288. 1884. Buliminus candelaris ANCEY, Annales de Malacologie, I, p. 389 et P:1595: 1886. Buliminus candelaris ANCEY, Bullelins Société Malacologique France, QUE, jo ICE 1887. Buliminus candelaris WESTERLUND, Fauna der Palaärct. region Bin- nenconchylien, III, Lund, p. 74, n° 234. 1890. Buliminus candelaris WESTERLUND, Kalal. Palaärcl. Binnenconchylien, D'202° 1893. Buliminus candelaris ANCEY, Bulletin Sociélé zoologique France, XVIII, p. 42. 1897, Buliminus candelaris WESTERLUND, Synopsis Mollusc. extramar. Reg. Palaarct,, «1, “p.12: 1899. Buliminus (Napaeus) candelaris KOBELT, in : MARTINI et CHEMNITZ, Systemat. Conchylien-Cabinet, 2e Edit., Nürnberg, I, XII2, p. 561, n° 192, taf. LXXXNIII, fig. 8 à 12. 1899. Buliminus (Napaeus) candelaris KOBELT, in: ROSSMASSLER, Zco- nogr. d. Land-und Süsswasser-Mollusk., N. Folge, IX, p. 20, n°s 1604, 1605, taf. CCXLVIII, fig. 1604-1605. 1914. Ena (Subzebrinus) candelaris GUDE, Fauna of British India, Mollusca, ÉD 0245/08/15 MOLLUSQUES 13 « Je suis porté à croire, écrit C. F. AncEy (1) que, sous cette appel- lation, les auteurs ont confondu plusieurs formes, dont aucunes ne sont peut-être le vrai candelaris. Je suis d'autant plus porté à avoir cette opinion que ce Bulime est indiqué tantôt comme senestre, tantôt comme dextre ». FiG. 1 à 5. — Ena (Subzebrinus) candelaris Pfeiffer Série de coquilles de la forme dextre vues du côté de l’ouverture et montrant le polymorphisme; X?2. Environs de Domine (Kachmir) [Guy BABAULT|. Ces idées de C. F. ANCEY sont beaucoup trop absolues et le fait qu'un Bulime est à la fois senestre ou dextre n'implique pas forcément qu'il s'agisse de deux espèces distinctes. N. ANNANDALE et H. S. RAo vien- nent justement de décrire un Æna (Subzebrinus) dextrosinister (2), voisin de l'Ena eremila Reeve (3), mais proportionnellement moins ventru et avec une ouverture de forme différente qui est presque aussi souvent dextre que senestre. Sur les 154 spécimens observés, 97 étaient (1) ANCE»x (C.-F.), Contribution à la faune malacologique Indo-Thibétaine, Annales de Malacologie, I, Janvier 1884, p. 393. (2) ANNANDALE (N.) et Rao (H.-S), The Fauna of the Salt Range, Punjab, Records of Ühe Indian Museum, Calcutta, XXV, part IV, Août 1923, p. 390, fig. 1-4 (dans le texte) et pl. IX, fig. 6, Ga, 7 et 7a. (3) Bulimus eremita R&EVE, Conchologia Iconica, N, London, 1849, sp. 573, pl. LXXVIII, fig. 573. [— Pupa spelaea HurroN, Journal Asiatic Society of Bengal, XNIII, 1849, p. 653]. 14 LOUIS GERMAIN senestres, mais cette proportion est extrêmement variable suivant les localités : à Sardhi, il v a 90 % d'individus senestres, à Kallar Kahar 70 % et seulement 16 % à Katas (1). Il en est de même pour l’Ena candelaris Pfeiffer et si, dans certaines localités, on ne recueille que des individus senestres ou des spécimens dextres, dans d’autres vivent à la fois les deux formes. Et l'opinion de C.F. AXCEY (2), que la plupart des coquilles « rapportées au Buliminus candelaris et qui ne sont pas senestres appartiennent au groupe du Bul. domina Martens » est certainement erronée. Tous les individus recueillis par M. Guy BABAULT sont dextres. Leur test est épais, solide, crétacé, d'un blanc grisâtre un peu brillant avec de rares flammules longitudinales, obliques et irrégulièrement distribuées. Il est garni de stries longitudinales assez fortes, très obliques et crispées aux sutures. Le péristome est très fortement épaissi, réfléchi et d’un blanc pur brillant. Les dimensions varient dans les proportions indiquées au tableau suivant | Numéros Longueur D'anatre Diameire Hauteur (1)| Diamètre (1) | = totale maximum | minimum EG Se DPRRNEENS | Individus ; l'ouverture | l'ouverture Î 3 Î m 1 il m 9 m 1 0 m 8 m 2 HR mR EN ee DE CES T'E | Formes 3 SON NN QUE MON DNS RAA SR RTE NAN TT \ dextres 5 DRE QU TD RON Er ‘ il » I m oi m = 6 se #1 + 22/m : a A Le /m l Va m Formes { di PE … DS di Le DE Ce AS { — s < à S DEN NE. OX eee QE ve 63,— senestres (A) Y compris l’épaisseur du péristome. Il Bien que le nombre des tours de spire reste constamment de neuf, la coquille est assez variable : l'exemplaire 4 est une forme elongata (1) Toutes ces localilés sont dans les Salt Range (Punjab). (2) ANXGEY (C.-F.), Essai monographique sur les Buliminus de l’Asie centrale russe et de l'Afghanistan, Bulletins soc. malacologique France, 111, 1886, p. 19. MOLLUSQUES 15 très nette et l'individu 5 une forme curla non moins marquée. Les spéci- mens senestres (6, 7 et 8) ne présentent réellement aucune différence de forme ou de caractères (fig. 6 à 9, dans le texte). THEOBALD ajoute que les individus senestres sont plus abondants que les dextres. Les premiers atteignent jusqu’à 35 1 /2 millimètres de longueur et 9,2 millimètres de diamètre maximum ; les seconds, presque constamment plus petits, ne dépassent guère 33 millimètres de longueur et 8,8 millimètres de diamètre maximum. Mais il existe des exemplaires F1c. 6 à 9. — Ena (Subzebrinus) candelaris Pfeiffer. Forme senestre. Série d’individus provenant de la province du Punjab (Indes Occidentales); X2. bien plus petits, n'ayant que 24 millimètres de longueur. THEOBALD ajoute que l’Ena candelaris Pfeiffer ne se sépare pas de l’Ena domina Benson (1), les deux espèces ayant une coquille de même texture et de même coloris. Cependant G.-K. GUDE (2), qui a examiné un très grand (1) Bulimus domina BENSoN, Annals and Magaz. of Natural History, 2e série, XIX London, 1857, p. 327. [— Bulimus domina HANLEY et THEOBALD, Conchologia Indica, London, 1876, pl. XXII, fig. 5 ; — Buliminus (Petraeus) domina NEVIxx, Handlist Mollusca Indian Museum, Calcutta, I, 1878, p. 136 ; — Buliminus (?) domina KoBELT, in : MARTIN et CHEM- NITZ, Systemat. Conchylien-Cabinet, 2° Edit., Nürnberg, 1900, p. 684, taf. CIIT, fig. 16 ; — Buliminus (Subzebrinus) domina Gupe, Fauna of British India, Mollusca, II, London, 1914, p. 245, n° 217]. (2) Gupe (G.-K.), The Fauna of British India, including Ceylon and Burma, Mollusca II, London, Novembre 1914, p. 246. 16 LOUIS GERMAIN nombre d'individus de ces deux Buliminus, est convaincu qu'ils sont différents, l’Ena domina Benson étant plus ventru, proportionnellement plus développé en diamètre et toujours garni de flammules longitudi- nales mieux marquées que l’Ena candelaris Pfeiffer qui est généralement d'un blanc de chaux avec seulement quelques flammules sur les tours supérieurs de la spire. LOCALITÉ : Province de Kachmir : Environs de Domile [Guy BABAULT|. DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE : Cette espèce est parfois abondante dans certaines localités du nord de l’Inde, sur les contreforts des Himalayas, surtout dans la région du nord-ouest. Elle est commune dans la province de Kachmir et se retrouve dans le Punjab. C’est d’ailleurs un des Mollusques qui s'étend assez loin vers le nord, car il a été signalé au Thibet et même en Perse. Il est possible d’ailleurs que les spécimens de ce dernier pays se rapportent plutôt à l’Ena domina Benson. Quant aux individus de la Crimée, indi- qués par J.-R. BOURGUIGNAT comme provenant des environs de Sébas- topol (1) et de Tchatir-Dagh, près de Simféropol (2), ils n’appartien- nent pas à cette espèce mais, très vraisemblablement, à l’Ena gibber Krynicki (3). (1) BOURGUIGNAT (J.-R.), Aménilés Malacologiques, I, Paris, Août 1853 — Août 1856, p. 127 (Décembre 1855). (2) BOURGUIGNAT (J.-R.), Aménilés Malacologiques, IT, Paris, Octobre 1856 — Avril 1860, p. 113-114 (1859), pl. XV, fig. 4. (Bulimus candelaris). (3) Bulimus gibber KryYNicKki, Bulletin Moscou, III, 1833, p. 416, fig. 6. [— Bulimus revolutus ZEIGLER, in: IROSSMASSLER, Iconographie der Land-und Süsswasser-Mollusken, I, h. VI, 1837, p. 47, taf. XXVIII, fig. 389 ; — Buliminus (Napaeus) gibber WESTERLUND, Fauna der palaärct. region Binnenconchylien, III, Lund, 1887, p. 32, n° 96 ; — Buliminus (Napaeus *? ) gibber KoBELT, in : MARTINI et CHEMNITZ, Syslemat. Conchylien-Cabinet, 2e Edit., Nürnberg, 27 Février 1899, p. 465, n° 76, taf. LXXVI, fig. 19 à 22]. Le Bulimus phorcus BOURGUIGNAT (Aménilés Malacologiques, II, 1859, p. 115, pl. XV, fig. 3) est très probablement synonyme. MOLLUSQUES 17 Genre Pupoides Pfeiffer, 1854 (1) Pupoides cœnopictus Hutton 1834. Pupa n° 7 HuTToN, Journal Asiatic Society of Bengal, III, p. 87. 1834. Pupa cœnopicta HuTToN, Journal Asiatic Society of Bengal, IL, p. 93. 1849. Bulimus cœnopictus REEVE, Conchologia Iconica, sp. 492, pl. LXIX, fig. 492. 1853. Bulimus cœnopictus PFEIFFER, Monograph. Heliceor. vivent, III, p. 349. 1854. Bulimus cœnopictus PFEIFFER, in : MARTINI et CHEMNITZ, Systemat. Conchylien-Cabinet, Nürnberg, p. 152, taf. XXXIX, fig. 17-19. 1855. Bulimulus (Ena) cœænopictus Apams, Genera of recent Mollusca, II, p. 160. 1856. Bulimus (Napaeus) cœnopictus PrEIFFER Malakozool. Blätter, 11, p. 153. 1872. Pupa cœnopicta MorELET, Ann. Museo civico d. Stor. Natur. Genova, III, p. 200. 1874. Buliminus (Napaeus) fallax Jickezr, Faune d. Land-und Süssw.- Mollusca N. O. Afrika, p. 97, taf. II, fig. 1 et taf. V, fig. 1. 1877. Pupa (Leucochila) cœnopictus NEvizz, Journal Astiatice Society of Bengal, XLVNI, p. 23. 1877. Pupa (Leucochila) cœnopicta Nevizz, Handlist Mollusca Indian Museum Calcutta, p. 193. 1878. Peronœus cœnopictus THEoBALD, Journal Asiatic Society of Bengal, XLVII, p. 144. 1881. Bulimina [Ena (Leucochiloides)] cœnopicta PFEIFFER et CLESSIN, Nomencl. Heliceor. vivent., p. 292. 1884. Buliminus (Leucochiloides) cœnopicta TRYOoN, Struct. and System. Conchol., III, p. 54, pl. XCIX, fig. 65. 1902. Pupoides cœnopictus KoBezT, in : MARTINI et CHEMNITZ, Systemat. Conchylien-Cabinet, Nürnberg, 2e Edit., p. 918, pl. CXXX, fig. 22-23. (1) Pupoides PFEIFFER, Malako=oolog. Blätter, I, 1854, p. 192 (comme section de Bulimus) [= Leucochila E. von MARTENS, Die Hcliceen, 2e Edit., 1860, p. 296 (comme section de Pupa) ; — Leucochiloides PFEIFFER et CLEssIN, Nomencl. Heliceor vivent., 1881, p. 292 (comme sous- section de Pupa)]. 18 LOUIS GERMAIN 1914. Pupoides cœnopictus GupEe, Fauna of British India, Mollusca, II, p…_299, n°230; 1923. Pupoides cœnopictus ANNANDALE et RAoO, Records of the Indian Museum, Calcutta, XXV, part IV, p. 393. Le test varie de coloration. Il est toujours brillant, mais tantôt corné pâle, tantôt roux fauve et quelquefois d’un rougeâtre assez vif. La taille oscille entre 4 et 4 1/2 millimètres de longueur et entre 1 3 /4 et 2 millimètres de diamètre maximum. La coquille, qui possède de 6 à 7 tours de spire est assez polymorphe, certains individus étant un peu ventrus et d’autres plus ou moins allongés. On observe parfois, sur le bord columellaire, très près de l'insertion supérieure de l’ouverture, une callosité faible, mais bien apparente. Le Pupa fallax Jickeli est synonyme du Pupoides cœnopictus, mais non du Pupa fallax Say [Journal Academy Natural Sciences of Phila- delphia, V. 1825, p. 121]. Cette dernière espèce, qui habite l’est des Etats- Unis, se sépare de la première par sa forme plus grande et surtout par son péristome bien plus fortement développé et mieux réfléchi. LOCALITÉ : Province de Kachmir : environs de Domile [Guy BABAULT|. DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE : Les Pupoides cœnopiclus Hutton est une espèce communément répandue. Elle a été maintes fois signalée en Abyssinie où elle n’est pas rare, ainsi qu'en Perse et en Afghanistan. Dans l'Inde, elle habite surtout le versant méridional des Himalayas : les Salt Range, le Punjab, le Kachmir, les environs d’Agra, de Delhi, de Patna, de Lucknow, de Dina- pore, etc. Elle vit également dans la province de Bombay, dans les régions de Trichinipoly et de Travancore, au sud de la péninsule et elle a été signalée par BEDDOME et NEviLL à l’île de Ceylan. MOLLUSQUES 19 Famille des CLAUSILIIDAE Genre Clausilia Draparnaud, 1805 @) Sous-genre CYLINDROPHAEDUSA Boettger, 1877, (2) Clausilia (Cylindrophaedusa) cylindrica Pfeiffer Figures 10 à 22, dans le texte. 1846. Clausilia cylindrica GRAY, in: PFEIFFER, Symbol. ad Histor. Heli- ceorum, III, p. 93 [non : HANLEY et THEOBALD|]. 1848. Clausilia cylindrica PFEIFFER, Monogr. Heliceor. vivent., II, p. 428, n° 82. 1849. Clausilia cylindrica PrE1FFER, Zeitschr. für Malakozool., VI, p. 95. 1849. Clausilia elegans HUTTON, in : PFEIFFER, loc. supra cit., p. 95. 1850. Clausilia cylindrica KUSTER, in: MARTINI et CHEMNITZ, Systemat. Conchylien-Cabinet, 2e Edit., Nürnberg, p. 101, n° 97, taf. XI, fig. 12-16. 1852. Clausilia cylindrica DE CHARPENTIER, Journal de Conchyliologie, III, p. 363, n° 18. 1853. Clausilia cylindrica PFEIFFER, Monograph. Heliceor. vivent., III, p. 590, n° 31. _1853. Clausilia elegans HUTTON, in : PFEIFFER, Monograph. Heliceor. vivent., III, p. 591. 1855. Clausilia (Phaedusa) ceylindrica ADbAMS, Genera of recent Mollusca, part XXI, p. 184. 1855. Clausilia cylindrica PFEIFFER, Malakozoolog. Blätter, II, p. 180. 1859. Clausilia cylindrica PrEIFFER, Monograph. Heliceor. vivent., IN, p. 725, n° 47. 1868. Clausilia cylindrica PFEIFFER, Monograph. Heliceor. vivent., VI, p. 412, n° 47. 1872. Clausilia cylindrica BLANFoRD, Journal Asiatic Society of Bengal, XLI, p. 199, pl. IX, fig. 1. 1875. Clausilia cylindrica REEVE, Conchologia Iconica, XX, pl. II, fig. 18. (1) Clausilia DRAPARNAUD, Hisloire naturelle Mollusques terrestres et fluviatiles France, 1805, pp. 24, 29 et 68. (2) Gylindrophaedusa BoETTGER, Palaeontographica, 3e supplém., 1877, p. 64. 20 LOUIS GERMAIN 1878. Clausilia (Phaedusa) cylindrica NEvizrz, Handlist Mollusca Indian Museum, Calcutta, I, p. 185, n° 116. 1878. Clausilia cylindrica THEOBALD, Journal Asialic Sociely of Bengal, XLVII, p. 146. 1878. Clausilia | Phaedusa (Cylindrophaedusa)] cylindrica BoETTGER, Bericht Offenbach. Ver. Naturw., p. 57. 1881. Clausilia (Cylindrophaedusa) cylindrica PFEIFFER et CLESSIN, Nomen- clat. Heliceor. vivent., p. 393. 1914. Clausilia (Cylindrophaedusa) cylindrica GuDE, Fauna of British India, Mollusca, IT, London, p. 337, n° 298, fig. 117. Les adultes n'ont presque toujours que 7 tours de spire, car ils sont naturellement tronqués au sommet. Leur test est brillant, d'un fauve marron plus ou moins foncé, parfois corné ambré plus clair ; il est 10 à 13. — Clausilia (Cylindrophaedusa) cylindrica Pfeiffer. Exemplaires adultes, vus du côté de l’ouverture; X Col de Kandy (Province de Koulou) [Guy BABAULT]. Fi1G. subtransparent, garni de stries longitudinales assez marquées (fig. 10 à 17, dans le texte), subverticales, maïs dont la saillie varie avec les MOLLUSQUES 21 individus. Les dimensions oscillent entre 12 et 13 millimètres de longueur pour 2 4/5 à 3 millimètres de diamètre maximum. L'ouverture atteint 3 millimètres de hauteur et 2 millimètres de largeur. La coquille adulte, lorsqu'elle est complète, possède 14 tours de spire ; mais elle est très rare. Elle a été vue et figurée par G.-K. GupE [loc. supra cit., 1914, fig. 117, p. 338) ; c’est une coquille très allongée, formée de 14 tours dont les sept premiers sont d’un blanc opaque. Presque toujours l’animal opère une véritable décollation, ne gardant que les 6 ou 7 derniers tours et secrétant un nouveau sommet qui clot le haut de la spire. F1G. 14 à 17. — Clausilia (Cylindrophaedusa) cylindrica Pfeiffer. Exemplaires adultes, vus du côté opposé à l’ouverture; X 6. Col de Kandy (Province de Koulou) [Guy-BABAULT]. M. Guy BABAULT a été assez heureux pour recueillir, à Kulu, de jeunes exemplaires de cette espèce. Ils montrent les caractères suivants (Ho#21et22 dans /Jestexte)}r Coquille de forme turriculée, subconique très allongée et étroite ; 22 LOUIS GERMAIN spire composée de 10 à 11 tours à croissance lente, bien convexes et séparés par des sutures profondes et très obliques ; premier tour subglo- buleux ; deuxième, troisième et quatrième tours presque égaux, l’accrois- sement en largeur ne se faisant que très progressivement et à partir du cinquième ; dernier tour moins convexe que les autres, subcaréné et atténué à la base ; ouverture subquadrangulaire, anguleuse en haut et en bas ; péristome très mince et tranchant. Longueur : 12 millimêtres ; diamètre maximum : 3 millimètres. F1G. 18 à 20. — Clausilia (Cylindrophaedusa) cylindrica Pfeiffer. Exemplaires très adultes, vus du côté de l’ouverture; X 6. F16. 21 et 22. — Clausilia (Cylindrophaedusa) cylindrica Pfeiffer. Exemplaires jeunes, vus du côté de l’ouverture, pour montrer les premiers ‘tours de la spire; X 6. Col de Kandy (Province de Koulou) [Guyx-BABAuLT]. Test mince, peu solide, subtransparent, d’un jaune ambré brillant ; premiers tours presque lisses ; autres tours garnis de stries longitudi- nales serrées, obliques et bien marquées. Cette forme jeune du Clausilia cylindrica Pfeiffer ne doit pas être confondue avec le Clausilia turritella Sowerby, la seule espèce appar- MOLLUSQUES - 23 tenant au même sous-genre. Elle n’est d’ailleurs connue que par la figu- ration de HANLEY et THEoBALD (1). Comparé au Clausilia cylindrica Pfeiffer, le Clausilia turritella Sowerby s’en distingue : Par sa forme plus étroite ; par sa spire composée de 14 tours beau- coup plus convexes ; par son ouverture proportionnellement plus étroite et par son test d’un jaune pâle subtransparent. LOCALITÉ : Province de Koulou : col de Kandy, vers 2.788 mètres d'altitude. Individus jeunes et adultes [Guy BABAULT|. DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE : Cette Clausilie semble assez répandue dans diverses régions de l’Inde, mais toujours sur le versant méridional des Himalayas, entre le Punjab et l’Assam. (1) Elle a été figurée par HANLEY et THEoBALD (Conchologia Indica, London, 1870, p. 12, pl. XXIV, fig. 4) sous le nom de Clausilia cylindrica. C’est SoWERBY (in : REEVE, Conchologia Iconia, XX, 1875, pl. VII, fig. 75) qui l’a séparée spécifiquement comme Clau- silia turritella. Toutes deux sont les seules espèces connues du sous-genre Cylindrophaedusa, 4 24 LOUIS GERMAIN Famille des STENOGYRIDAE Genre Zootecus Westerlund, 1887 (1) Zootecus insularis Ehrenberg 1831. Pupa insularis EHRENBERG, Symbol. Phys. Anim. Evert., ser. 1, Mall. decas prima, signat. d, 3° page. 1834. Pupa n° 6 Hurron, Journal Asiatice Society of Bengal, III, p. 85 et D'093: 1848. Pupa insularis PrFEIFFER, Monograph. Heliceor. vivent., II, p. 307. 1850. Bulimus (Cylindrus) insularis ALBERS, Die Heliceen, Ed. 1, p. 180. 1853. Bulimus insularis PFEIFFER, Monograph. Heliceor. vivent., XII, p. 403. 1854. Bulimus insularis PFEIFFER, in: MARTINI et CHEMNITZ, Syslemat. Conchylien-Cabinet, Nürnberg, p. 125, taf. XXXVI, fig. 26-28. 1855. Chondrus (Mastus) insularis ADAMS, Genera of recent Mollusca, II, D. 165: 1874. Buliminus (Cylindrus) insularis JickeLt, Fauna d. Land u. Süssw. Moll. N. O. Africa, p. 108, taf. V, fig. 4. 1876. Bulimus insularis HANLEY et THEOBALD, Conchologia Indica, p. 11, nOMO MDI XII A ELS (0; 1877. Pupa (Cylindrus) insularis NEVILL, Journal Asiatice Society of Bengal, NIENIL D 22; 1878. Pupa (Cylindrus) insularis NEvVILL, Handlist Mollusca India Museum Calcutta Asp 1195 1878. Cylindrus insularis THEOBALD, Journal Asiatie Society of Bengal, XLVIII, p. 146. 1881. Bulimina (Mastus) insularis PFEIFFER, Nomencl. Heliceor. vivent. p.293: 1885. Rumina insularis BOURGUIGNAT, Mollusques Choa, p. 22. 1887. Buliminus (Zootecus) insularis WESTERLUND, Fauna d. palaärct. region Binnenconchylien, III, Lund, p. 75. 1888. Buliminus insularis POLLONERA, Bollet. soc. malacol. italiana, XIII, p:70: (1) Zaolecus WESTERLUND, Fauna der palaärct. region Binnenconchylien, Lund, III, 1887, p. 3, et p. 75 (comme sous-genre de Buliminus) [— Chilogymnus JoUSSEAUME, Mémoires sociélé zoologique France, NII, 1894, p. 289]. MOLLUSQUES 25 1889. Rumina insularis JOUSSEAUME, Bulletin soc. malacologique France, VI, p. 399. 1889. Buliminus insularis MARTENS, Nachrichtsbl. d. Deutsch. Malakozool. Gesellsch. p. 151. 1890. Buliminus (Zootecus) insularis WESTERLUND, Katal. d. Palaärct. Binnenconchylien, p. 92. 1894. Chilogymnus insularis JOUSSEAUME, Mémoires Soc. zoologique France, NII, p. 299. 1895. Stenogyra insularis MARTENS, Archiv f. Naturg., LXI, 1, p. 103, tai. VIII, fig. 5-6. 1898. Buliminus (Mastus) insularis PoLLONERA, Bollet. Musei Zool. Anal. compar. Torino, XIII, n° 313, p. 6. 1906. Zootecus insularis PizsBry, in : Tryon, Manual of Conchology, 2e série, Pulmonata, XVIII, p. 106, n° 2, pl. XXVI, fig. 21, 22, 23. 1914, Zootecus insularis GupE, Fauna of British Indian, Mollusca, II, p. 368, n° 333. Les spécimens rapportés par M. Guy BABAULT ont été recueillis morts. Ils sont typiques, mais de taille moyenne, n'ayant que 10 à 11 millimètres de longueur pour 3 1/2 à 4 millimètres de diamètre, alors que l’espèce atteint fréquemment de 14 à 15 millimètres de lon- gueur et de 4 à 5 millimètres de diamètre. Le Zootecus insularis n’est que médiocrement polymorphe ; cepen- dant sa vaste répartition géographique a motivé la création d'espèces presque uniquement basées, il faut bien le dire, sur les grandes distances séparant les habitats. C’est ainsi que le Bulimus Soleilleti Bourguignat (Species novissimae, 1876, p. 21) du Sahara algérien, le Pupa subdia- phana King (Zoological Journal, V, 1831, p. 340 — Helix bamboucha Rang, Bulletin universel des Sciences, 1, 1827, p. 306) ‘des îles du Cap Vert, le Bulimus adenensis Pfeiffer (Zeitschr. für Malakozool. 1851, p. 27) d'Arabie, ne sont bien certainement que des formes locales du Zootecus insularis Ehrenberg. Il en est très probablement de même pour la plupart des formes de l’Inde et de l’Asie centrale décrites sous les noms de Bulimus pullus Gray (Proceed. Zoological Society London, 1834, p.66), Bulimus agrensis Kurr (Malakozool. Blätlter, 1855, p. 107), Bulimus 26 LOUIS GERMAIN chion Pfeiffer (Proceed. Zoological Society London, 1856, p. 332), Bulimus estellus Benson (Annals and Magaz. Natural History, XIX, 1857, p. 327), Bulimus pertica Benson (id., 1857, p. 328) et Bulimus polygyratus Reeve (Conchologia Iconica, V, 1849, pl. LXXIX, fig. 578). Ces espèces n'ont été séparées que sur des caractères d'importance très secondaire et il n'est guère douteux qu’une étude attentive de nombreux individus - recueillis dans des localités éloignées les unes des autres ne conduise à les réunir. LOCALITÉ : Province de Kachmir : environ de Domile [GUY BABAULT|. DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE : Le type a été découvert dans l’île Cameran, dans la mer Rouge [EHRENBERG]. Depuis, le Zootecus insularis Ehrenberg a été recueilli depuis les îles du Cap Vert jusqu'en Birmanie. Il vit également aux îles Canaries, au Sénégal, en Mauritanie, dans le Sahara algérien, en Egypte, en Abyssinie, sur les bords du lac Stéphanie. Il semble commun en Arabie, tout au moins dans la région d’Aden. On le connaît en Perse, dans le Bélouchistan, dans l'Afghanistan, et il habite une grande partie de l'Inde, bien qu'on ne l’ait jamais rencontré jusqu'ici aux environs de Calcutta. La forme la plus répandue dans l'Inde est celle nommée pullus par GrAY. Elle habite depuis le Punjab jusqu'à la Birmanie, dans les provinces centrales aussi bien que dans les provinces septentrio- nales et vit également dans l'île de Ceylan. Les formes estellus Benson et perlicus Benson sont principalement localisées dans le Sind. Le forme agrensis Kurr, connue seulement des environs d’Agra (Province du Nord-Ouest) est une coquille moins striée que le type dont elle n’est qu'une variété locale. Le) RS | MOLLUSQUES Famille des LIMNAEIDAE Genre Limnaea de Lamarck, 1799 () Limnaea acuminata de Lamarck Planche I, figures 14 à 17 et figures 23 à 28, dans le texte. 1822. Limnaea acuminata DE LAMARCK, Hist. animaux sans vertèbres, VI, part. Il, p. 160. 1836. Limnaea chlamys BENSON, Journal Asiatic Society of Bengal, V, p. 744. 1837. Limnaeus amygdalus TroscHEL, Wiegm. Arch. f. Naturw., III, p. 168. 1841. Limnaea acuminata DELESSERT, Recueil Coquilles décrites par LAMARGK, Paris, pl. XXX, fig. 6. 1862. Limnaeus amygdalus KustTEr, Limnaeiden, in : MARTINI et CHEMNITZ, Systemat. Conchylien-Cabinet, 2° Edit., Nürnberg, I, 17 bis, p. 35. n° 49, taf. VI, fig. 15-16. 1862. Limnaeus acuminalus KUSTER, loc. supra cil., p. 36, n° 51, taf. VI, fig. 18 (mala). 1872. Limnaea amygdalus REEVE, Conchologia Iconica, XNIII, pl. X, fig. 641. 1872. Limnaea chlamys REEVE, Conchologia Iconica, XNIIL, pl. X, fig. 65. 1872. Limnea acuminala REEVE, Conchologia Iconica, XVIII, pl. X, fig. 66. 1876. Limnaea chlamys HANLEY et THEoBALD, Conchologia Indica, p. 30, pl. LXIX, fig. 5-6. 1876. Limnaea amygdalus HANLEY et THEOBALD, Conchologia Indica, p. XVI et.p.30, pl'”_EXIX Hs 7er 10; 1876. Limnaea acuminata HANLEY et THEoBALD, Conchologia Indica, p. XVI et p. 30, pl. LXIX, fig. 8-9. 1878. Limnaeus acuminatus NEvVizz, Handlist Mollusca Indian Museum Caleutta, II, p. 233. 1831. Limnaea acuminata MARTENS, Conchol. Mittheil., I, p. 75, taf. XIV. 1915. Limnaea (Limnaea) acuminata (part) PRESTON, Fauna of British India : Mollusca [Freshwater Gastrop. and Pelecypoda], London, p. 106, n° 211. (1) Lymnaea DE LAMARCK, Prodome nouv. classification Coquilles, Mémoires Société Hist. natur. Paris, an VII (1799), p. 75 et p. 180 ; et : Système Animaux sans Vertèbres, Paris, 1801, p. 91. 28 LOUIS GERMAIN 1915. Limnaea acuminala Var. amygdalum PRESTON, loc. supra cit., p. 107 ; et var. chlamys PRESTON, loc. supra cit., p. 108. 1919. Limnaea acuminata ANNANDALE et PRASHAD, Records of the Indian Museum, Calcutta, XVI, p. 140, pl. V, fig. 1 ; et : Var. nana ANNANDALE et PrRASHAD, p. 141, fig. 3, pl. IV, fig. 1 et pl. V, fig. 2. 1919. Limnaea chlamys ANNANDALE et PRASHAD, loc. supra cit., p. 142, fig ÆANeteDl'AN Ati; 1921. Limnaea acuminata ANNANDALE et PrAsHAD, Records of the Indian Museum, Calcutta, XXII, p. 568, fig. 12a à 12h, pl. VIL, fig. 1 à 3. Les exemplaires recueillis par M. Guy BABAULT appartiennent à deux formes de coquille : l’une allongée, l’autre beaucoup plus trapue. Ils sont tous de petite taille, les jeunes aussi bien que les adultes. Le tableau suivant donne, en millimètres, les dimensions principales de quelques individus. Hauteur Diamètre | Numéros Longueur Diamètre Diamètre des ; 1e de de OBSERVATIONS RE totale RENE ENRES ARE l'ouverture | l’ouverture EE Re | —_—_—__— ner l PONS NRA RS 8L% 167% 7%% | Individus 2 Qi yes 9 70. | 14 = PPS adultes « m « m 93/ M m m y [ox pmlax)o x) L —— 2 — LP — —— _— 5 ; 51 41 un Individus 5 11, MR UE) QUES 9 — | 4%— | 6 Su 63, — D — 10 5 — D — jeunes 7 15 — 8 — 6 — 12 — 6 — \ 8 TR 1912 SIM Les très Jeunes coquilles, comme les individus 3 et 4, sont ovoïdes allongées, avec un sommet aigu ; elles sont formées de 3 1/2 à 4 tours de spire, le premier minuscule, subglobuleux, les deux suivants très petits, le dernier grand, ovalaire et allongé. Les sutures sont bien mar- quées, très obliques, comme submarginées. La columelle est nettement tordue. Le test est fort mince, absolument transparent, d’un roux brillant ou d’un fauve rougeâtre sur les premiers tours, corné ambré très brillant au dernier tour ; le bord columellaire est rosé. À mesure que l’animal grandit, la coquille devient, proportionnel- Le) de] MOLLUSQUES lement, moins allongée. Cependant, au stade représenté par les individus 5 et 6 du tableau, le dernier tour est encore très longuement ovalaire, à la manière de certaines Succinées. Quand l’animal est adulte, le dernier tour de la coquille s’élargit un peu, le test s’épaissit et la callosité aperturale se développe. La columelle peut être, alors, relativement (> forte mais conserve, le plus souvent, sa a) teinte rosée. Le test est garni de stries longitudinales très fines, très délicates et serrées aux premiers tours, plus accen- tuées, onduleuses et irrégulières au der- nier. Elles sont visibles à l'intérieur de l'ouverture qui est d’un corné ambré brillant. Cette forme, qui provient des environs du col de Kandy vers 2.788 mètres d’alti- tude, rappelle beaucoup la variété gracilior von MARTENS (1) et la coquille, d’ailleurs voisine, figurée par N. ANNANDALE et RD ENS ED ©) Elle testeremarquable par de Lamarck. F typi a De OEM Npine des EVIEOnS, de, s5n apparence-de Succinée, apparence plus accentuée encore chez le Limnaea mimetica Annandale (3), très petite coquille longue seulement de 6 millimètres, large de 2,5 millimètres, de forme générale étroitement cylindrique avec un dernier tour énorme, ovalaire allongée, au test délicat, mince, (1) MARTENS (D: E. von), Concholog. Müttheil., 1, 1890, p. 77. [= Limnaea rufescens REEVE (non GrAY), Conchologia Iconica, pl. III, fig. 14a, 14b]. (2) ANNANDALE (N) et PRASHAD (B.), The aquatic and amphibious Mollusca of Manipur, Records Indian Museum, Calcutta, XXII, part IV, Décembre 1921, p. 569, fig. 12/f et 12g. (3) ANNANDALE (N.), Aquatic Molluses of the Inlé Lake and connected waters, Records Indian Museum, Calcutta XIV, Août 1918, p. 109, pl. XI, fig. 9, 9a et pl. XI, fig. 4. Cette Limnée habite l’Inlé Lake (État de Yawnghwe), sur le Shan Plateau. C’est un lac situé entre deux rangées de collines, par 20035’ de latitude Nord et par 96057’ de longitude Est. Il est sous les tropiques mais à une altitude (environ 1.000 mètres) tempérant la chaleur. 30 LOUIS GERMAIN transparent et jaunâtre. Il est probable, et c’est l’avis de N. ANNAN- DALE lui-même, que cette Limnée n’est « qu’une phase extrêmement dégénérée du Limnaea acuminata de Lamarck (1) ». L'autre forme recueillie par M. Guy BABAULT, cette fois dans les provinces centrales de l'Inde, est bien moins régulièrement ovalaire allongée, beaucoup plus trapue. Elle me- sure de 11 à 13 milli- mètres de longueur, de 6 à 7 3/4 milli- mètres de diamètre maximum et de 5 à 6 1/2 millimètres de diamètre minimum. L'ouverture, longue de 8 1/2 à 9 1 /2 mil- limètres, large de 4 à > millimètres, est 5 , FiG. 24 et 25. — Limnaea acuminata de Lamarck, moins longuement Formes du Nord-Ouest de l’Inde; X 2. rétrécie vers le haut, près de l'insertion du bord supérieur. Le test, absolument transpa- rent, laissant voir la columelle, est blanc corné clair uniforme, garni de stries longitudinales fines et délicates. Cette forme rappelle tout à fait la variété palula Troschel (2) mais reste constamment de taille plus petite. Les deux variétés recueillies par M. Guy BABAULT se rapportent d’ailleurs très certainement au Limnaea acuminala de Lamarck, car leur appareil génital (fig. 26, dans le texte) est tout à fait typique. Le Limnaea acuminala de Lamarck est une espèce extraordinai- (1) ANNANDALE (N.), loc. supra cil., 1918, p. 151. (2) Limnaea patula TRosCHEL, Wiegmann's Archiv, III, 1837, p. 167. [— Limnaea acumi- nata Var, patula Vox MARTEXS, Concholog. Mittheil T, 1890, p. 75, taf. XIV, fig. 1-2]. MOLLUSQUES 31 rement polymorphe dont on peut facilement suivre les variations sur une série suffisamment nombreuse d'individus. La forme la plus trapue est assez commune dans les provinces centrales et méridionales de l'Inde. Elle mesure, généralement, 19 millimètres de longueur et 10 mil- limètres de largeur, mais elle peut atteindre jusqu’à 30 millimètres de longueur sur 18 millimètres de largeur avec une ouver- ture de 21 millimètres de hauteur pour 11 millimètres de diamètre maximum. Seuls, les individus âgés arrivent à cette taille et ils rappellent beaucoup la variété palula Troschel. De cette forme ven- true on passe, par une série insensible d’intermédiaires, à celles longuement étroites (var. gracilior Martens) pour aboutir au Limnaea mimelica Annandale. La variété nana Annandale (1) mesure seule- F1G. 26. — Limnaea acuminata de Lamarck. “lliméôtr Appareil génital d’un exemplaire de Majgaon ment 9, 3 millimètres de (Provinces centrales) [GUY BABAULT]. UE ren gl. h. : glande hermaphrodite. longueur et 9, 6 millimètres L. a. : glande accessoire. . \ . ci al. : glande de l’albumine. de diamètre maximum; elle pr. : prostate. Sp. : sac du pénis. rappelle, par sa forme, la ut. : utérus. à variété rufescens Gray (2) mais son appareil génital ne diffère pas de celui du type. (1) ANNANDALE (N.), The Fauna of certain small streams in the Bombay Presidency, Records Indian Museum, Calcutta, XVI, part I, Janvier 1919, p. 141, pl. IV, fig. 1 et pl. V, fig. 2. (2) Limnaea rufescens GRAY, in : SOWERBY, Genera of Recent Shells, part VII, fig. 2 [= Limnaea acuminata var. rufescens MARTENS, Conchol. Mittheil., I, 1890, p. 76, pl. XIV, fig. 3 (non Limnaea rufescens Reeve)!. 32 LOUIS GERMAIN Par contre, l'appareil génital du Limnaea chlamys Benson (1) montre de légères différences. Chez le Limnaea acuminata de Lamarck typique, la glande de l’albumine et la glande accessoire sont situées à une dis- tance sensible en dessous du point où le canal mâle et le canal femelle se différencient (fig. 27, dans le texte) ; tandis que chez le Limnaea chlamys Benson, ces deux glandes sont juste à l’endroit où les canaux mâle et femelle se divisent (fig. 28, dans le texte). C’est en se basant uniquement sur ce caractère que N. ANNANDALE (2) considère le Lim- FiG. 27 et 28. — Schémas montrant les différences entre l’appareil reproducteur du Limnaea acuminata de Lamarck (fig. 27) et celui du Limnaea chlamys Benson (fig. 28), à l’endroit où s’individualisent les canaux mâle et femelle. g. R. : glande hermaphrodite. g. a. : glande accessoire. g. al. : glande de l’albumine. c. f. : canal génital femelle. c. In. : canal génital mâle. naea chlamys comme une espèce distincte. Mais il n’est pas certain que ces différences peu importantes soient constantes ; il est au contraire probable que l'appareil génital est variable, dans ses détails, au même titre que la coquille. (1) Limnaea chlamys BENSON, Journal Asiatic Society of Bengal, N, 1836, p. 744. [— Lim- naea chlamys HANLEY et THEoBazp, Conchologia Indica, 1876, pl. LXIX, fig. 5-6] (2) ANNANDALE (N.), loc. supra cit., XN, part IL, Janvier 1919, p. 140, 142, MOLLUSQUES 33 Le Limnaea pinguis Dohrn (1), que l’on éloigne souvent du Limnaea acuminala de Lamarck, doit appartenir au même type, car son appareil génital est à peu près identique à celui du Limnaea chlamys Benson (2). Quant du Limnaeaamygdalum Troschel(3). c’est une coquille de grande taille, longue de 28-29 millimètres, large de 17,5 millimètres, dont l’ou- verture atteint de 20 à 21 millimètres de hauteur. Elle semble bien se rattacher, comme variété, au type acuminalta. L’exacte valeur spécifique de ces Limnées sera fixée seulement le jour où, sur un grand nombre d'individus, il aura été établi une-étude comparative portant aussi bien sur la morphologie de la coquille que sur celle de l’appareil génital. LOCALITÉS : Provinces centrales de l’Inde : Majgaon, province de Mandla [Guy BABAULT|. Himalaya central : Bajaura, près du col de Kandy, vers 2.788 mètres au-dessus du niveau de la mer (variété gracilior Martens) [Guy BABAULT|. DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE : Le Limnaea acuminata de Lamarck, et ses très nombreuses variétés, est l'espèce dominante de la famille. Elle est très répandue dans toutes les eaux douces de l’Inde, aussi bien dans les fleuves et les rivières que dans les lacs, étangs ou les simples mares et de multiples races locales ont été signalées. À mesure que l’on s'élève dans les Himalayas, cette Limnée devient plus rare et, aux variétés de grande taille, se substituent souvent des formes plus petites et plus élancées, comme celle nommée variété gractilior par le D' E. von MARTENS. (1) Limnaea pinguis Dour, Proceedings Zoological Society of London, 1858, p. 134 [= Limnaea pinguis HANLEY et THEoBALD, Conchologia Indica, London, 1876, pl. LXX, fig. 7, 8, 10]. Cette espèce, commune principalement dans les présidences de Bombay et de Madras, vit également à l’île de Ceylan. (2) La seule différence est que, dans leur ensemble, tous les canaux de l’appareil génital du Limnaea chlamys sont proportionnellement plus courts. (3) Limnaea amygdalus TroscHEL, Wiegmann’s Archiv für Naturg. III, 1837, p. 168. [= Limnaea amygdalus CLESSiN, in : MARTINI et CHEMNITZ, Syslemat. Conchylien-Cabinet, 2e Edit., Nürnberg, p. 35, taf. VI, fig. 15-16 ; — Limnaea acuminata var. amygdalum MAR- TENS, Conchol. Mittheil., T, 1890, p. 76, taf. XIV, fig. 7-8]. 34 LOUIS GERMAIN Famille des PLANORBIDAE Genre Indoplanorbis Annandale et Prashad 1920. Indoplanorbis ANNANDALE et PRASHAD, The Indian Journal of Medical Research, NAT, n°; -p.4112"et p.113. 1921. Indoplanorbis ANNANDALE et PRrAsSHAD, Records Indian Museum, Calcutta, XXII, part VI, p. 578, fig. 14. 1921. Indoplanorbis GERMAIN, Records Indian Museum, Calcutta, XXI, part I, p. 26, note 3. 1922. Indoplanorbis ANNANDALE, Records Indian Museum, Calcutta, XXIV, PAT p 559Ketsp 1560: 1923. Indoplanorbis RAo, Records Indian Museum, Calcutta, XX V, p. 199-219, fig. dans le texte. Le Planorbis exustus Deshayes est le type et, d’ailleurs, la seule espèce actuellement connue, de ce nouveau genre qui diffère des vrais Planorbes (1) par sa radula, son appareil respiratoire, son système génital et la forme de sa jeune coquille. La mâchoire chitineuse est constituée par une pièce transversale et deux verticales. La pièce transversale, d’un brun foncé, est très for- tement chitinisée et de forme semicirculaire. Les pièces latérales sont étroites, de couleur jaunâtre, moins chitinisées, très incurvées, leur partie convexe étant dirigée vers l’intérieur. Sur la partie médiane convexe sont des sortes de filaments orientés vers la cavité buccale. C’est, en somme, une mâchoire assez voisine de celle du Planorbis corneus Linné. La radula rappelle, par sa forme, celle des espèces du genre Bul- linus (2). Elle comprend un grand nombre de dents dont la formule est 202 OI 20267 (1) Dont le type est le Planorbis corneus Linné, si répandu dans les eaux douces euro- péennes. ; (2) Les Bullinus sont très répandus dans les eaux douces africaines. Le type du genre est le Bullinus contortus Michaud [— Physa contorta MicHauD, Bulletin Soc. linnéenne Bordeaux, III, 1829, p. 268, fig. 15-16] qui habite l'Espagne et le Midi de la France (Pyrénées-Orientales). MOLLUSQUES 35 La dent centrale est assez grande et bicuspidée ; les dents latérales sont tricuspidées (deux grandes cuspides et une très petite) ; les dents marginales sont multicuspidées, parfois même pectiniées et elles se simplifient, les dernières rangées passant insensiblement à une simple lame de chitine arrondie au sommet. Ces dents rappellent beaucoup celles des espèces de Limnées du sous-genre Galba (1). La chambre palléale ne diffère pas sensiblement de celle du Pla- norbis corneus Linné, mais il existe un organe que ANNANDALE (2) nomme une pseudobranchie bien qu'il soit, en réalité, très différent d’une branchie véritable. C’est un large lobe en forme de feuille, attaché MARAIS DANS LES ENVIRONS DE JUBBULPORE, PROVINCES CENTRALES DE L'INDE. par son bord le plus développé, à gauche et en dessous de l’orifice anal. Les surfaces supérieure et inférieure de cet orgaue sont couvertes de plis (1) Le type du sous-genre Galba est le Limnaea truncutula Müller [— Buccinum trun- catulum MurLEr, Verm. terr. et fluv. Histor., 1774, II, p. 130|. (2) ANNANDALE (Dr N.), The Indian Planorbidae, Records Indian Museum, Calcutta, XXIV, part III, Août 1922, p. 359 et p. 360. 36 LOUIS GERMAIN proéminents, groupés par séries de trois ou quatre, chaque groupe étant séparé du voisin par une dépression profonde. L'ensemble est d'un brun terne garni de ponctuations jaunes. Quand l’animal est en extension, la portion terminale libre de la pseudobranchie est roulée en dessus et vient s'appliquer contre le bord du manteau, plus rarement contre la paroi de la coquille. Les plis sont très complexe et l'organe entier est bien irrigué par un système de veines efférentes et afférentes. C’est un des meilleures caractères distinguant le genre Zndoplanorbis. Il existe bien, chez le Planorbis corneus Linné, quelque chose d’analogue, mais la pseudobranchie n’est qu'une simple lame plane absolument dépourvue de plis aussi bien en dessus qu’en dessous. Les diverses parties du système génital sont sensiblement les mêmes que chez le Planorbis corneus Linné, mais il existe une différence consi- dérable dans la structure de la portion terminale de l’appareil mâle. Le fourreau du pénis est très long, cylindrique et fortement musculaire ; il est court chez le Planorbis corneus Linné. Chez l’Indoplanorbis il n'existe qu'un seul muscle rétracteur du pénis tandis qu'il y en a deux bien développés, divisés en deux ou trois courtes branches terminales, chez le Planorbis corneus Linné. Enfin la jeune coquille de l’Zndoplanorbis exustus est remarquable par sa forme rappelant tout à fait celle d'une Physe. À un stade plus avancé, la coquille s’élargit, devient plus globuleuse et le premier tour de spire apparaît à la face supérieure. Puis la coquille, s’élargissant de plus en plus, prend rapidement son aspect définitif de Planorbe, d’abord un peu globuleux, puis nettement déprimé. Il est particulièrement intéressant de remarquer le parallélisme complet existant entre le déve- loppement de l’/ndoplanorbis exustus Deshayes de l'Inde et le Planorbis (Pierosoma) trivolvis Say (1) de l'Amérique du Nord. Dans les deux cas, la coquille três jeune ressemble à une Physe ; puis elle prend, à mesure que l’animal grandit, d’abord la forme d’un Planorbe très glo- (1) Planorbis trivolvis Say, Nicholson’s Encyclop., 1° Edit. (non paginée), 1817, pl. II, fig. 2. Le jeune de ce Planorbe a été décrit par DE KAYy (Zoology of New-York, part V, Mol- lusca, 1843, p. 61, pl. IV, fig. 60-61) sous le nom de Physa planorbula De Kay. MOLLUSQUES 37 buleux et, enfin, celle d’un Planorbe normal (1). Cette dernière trans- formation s'opère régulièrement et assez vite. Telles sont les différences principales qui séparent les Planorbes vrais des /Zndoplanorbis et justifient la création de ce dernier genre. Indoplanorbis exustus Deshayes 1744. Planorbis purpura juniore et littore Coromandelico MULLER, Verm. terr. et fluviat. Histor., II, Lipsiae, p. 157. 1786. Helix cornea Linnaei, Variété, CHEMNITZ, Systemat. Conchylien-Cabinet, IX, p. 96, taf. CXXVIIL, fig. 1116-1117. 1834. Planorbis corneus ? HuTrTon, Journal Asiatic Society of Bengal, XII, p. 90. 1834. Planorbis exustus DESHAYES, Voyage Bélanger Indes Orientales, Zoolo- gie p. 417, pl. I, fig. 11 à 13. 1836. Planorbis Indicus BENSON, Journal Asiatic Society of Bengal, V, p. 743. 1855. Planorbis brunneus GRAY in : ApAmMs, Genera of recent Mollusca, II, p. 261 [non : LISTER]. 1856. Planorbis Coromandelicus DUNKER in : MARTINI et CHEMNITZ, Systemat. Conchylien-Cabinet, 2e Edit. Nürnberg, XVII, p. 43, n° 9, taf. VI, fig. 14 à 16 et 20 à 22 [non : O. FaBricius|]. 1856. Planorbis zebrinus DUNKER, loc. supra cit., p. 57, n° 25, taf. VI, fig. 11 A 1lex 1862. Planorbis circumspissus MorELET, Revue et Magasin de Zoologie, p. 477. 1876. Planorbis zebrinus HANLEY et THEeoBAzp, Conchologia Indica, London, p. XVIII. 1876. Planorbis exustus HANLEY et THEoBALD, Conchologia Indica, London, p. XVIII et p. 18, pl. XXXIX, fig. 10 et pl. XL, fig. 1. 1876. Planorbis Merguiensis PHizippr in : HANLEY et THEOBALD, Concho- logia Indica, p. XVIII et p. 60, pl. CLI, fig. 5-6 (2). (1) Cf. : GERMAIN (Lours), Catalogue of the Planorbidae in the Indian Museum, Records Indian Museum, Calcutta, XXI, part I, 1921, p. 40-41, fig. 13-16, où j'ai figuré les principales phases du développement de la coquille de l’Indoplanorbis exustus Deshayes. Le Dr N. ANNAN- DALE a également reproduit le jeune de cette espèce (Records Indian Museum, Calcutta, XIV, 1918, pl. XI., fig. 1-1a). (2) S. Hanrey et W. THEOBALD (loc. supra cit., London, 1876, p. 60) disent qu'ils ont reçu le specimen figuré pl. CLI, fig. 5-9 sous le nom de Planorbis Merguiensis Philippi, mais qu'ils n’ont pas trouvé la publication où R, Pxizrppr a décrit ce Planorbe, 38 LOUIS GERMAIN 1878. Planorbis eburneus SowErBY, Monograpk of the genus Planorbis, in : L. REEVE, Conchologia Iconica, XX, London, pl. V, fig. 38a, 38b, 38c. 1886. Planorbis zonatus DUNKER in : CLESSIN, Die Familie der Limnaeiden, in : MARTINI et CHEMNITZ, Systemat. Conchylien-Cabinet, 2e Edit., Nürnberg, XVIII p AIG SEAT EXNINI END TE 1915. Planorbis exuslus PRESTON, Fauna of British India : Mollusca (Fresh- waler Gaster. and Pelecypoda), London, p. 115, n° 227 et variétés :eburneus Preston, Pp. 116 ; var. brunneus Preston, p. 116 ; var. zonatus Preston, p. 116. 1915. Planorbis zebrinus PRESTON, loc. supra cil., p. 116, n° 228. 1915. Planorbis merguiensis PRESTON, loc. supra cil., p. 118, n° 232. 1918. Planorbis exustus ANNANDALE, Records of the Indian Museum, Calcutta, SOINS D AIS DI ES SIC 1919. Planorbis exustus ANNANDALE, Records of the Indian Museum, Calcutta, XVI; p'145: 1921. Planorbis exuslus GERMAIN, Records of the Indian Museum, XXI, pp:26-41 tig- da let 1512416 dansile texte, pl tisane tpI AIN EE (tetes: Les individus recueillis par M. Guy BABAULT ont une coquille rela- tivement épaisse par rapport à leur diamètre. Ils sont de petite taille : 9 1/2-9 2/3 millimètres de diamètre maximum, 8 1 /4-8 1/2 millimètres de diamètre minimum, 3 1/2-3 3/4 millimètres d'épaisseur. L'ouverture, intérieurement bordée d’une zonule lie de vin, mesure 5 1 /4-5 1 /2 mil- limètres de hauteur et 4-4 1/2 millimètres de diamètre maximum. Le test est ambré, subtransparent, garni de stries longitudinales subégales, assez régulières, très obliques, onduleuses et légèrement atténuées à la face inférieure de la coquille. LOCALITÉ : Provinces centrales : Majgaon [Guy BABAULT]. DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE : L’Indoplanorbis exusius Deshayes vit dans toute l’Asie méridionale, depuis les limites occidentales de l'Inde jusqu’en Indochine. Je renvoie pour l’étude de cette espèce, de ses variations et de sa distribution géo- graphique, à mon récent mémoire sur les Planorbes (1). (1) GERMAIN (Louis), Catalogue of the Planorbidae in the Indian Museum (Natural MOLLUSQUES 39 Genre Planorbis (Guettard) Müller, 1774 () Sous-genre GYRAULUS Agassiz, 1837 (2) Planorbis (Gyraulus) rotula Benson Planche I, figures 1, 2 et 3. 1850. Planorbis rotula BENSON, Annals and Magazine Natural History, London, 2e série, V, p. 391. 1876. Planorbis rotula, HANLEY et THeoBazp, Conchologia Indica, London, p. XVIII et p. 40, pl. XCIX, fig. 2-3. 1878. Planorbis (Nautilina) rotula Nevrzz, Handlist Mollusca Indian Museum Calcutta, I, p. 245, n° 37. 1878. Planorbis rotula SOWERBY, Monograph of the genus Planorbis, in : L. REEVE, Conchologia Iconica, London, XX, sp. 121 (excel. figur. !). 1886. Planorbis rotula CLEssiN, Die Familie der Limnaeiden, in : MARTINI et CHEMNITZ, Systemat. Conchylien-Cabinet, 2e Edit. Nürnberg, XVII, p. 228, n° 255. 1915. Planorbis (Gyraulus) rolula PRESTON, Fauna of British India, Mol- lusca (Freshwater Gasteropoda and Pelecypoda), London, p. 122, n° 246. 1922. Planorbis ( Gyraulus) rotula GERMAIN, Records Indian Museum Cal- cutta, XXI, part II, p. 128. Coquille très petite, un peu épaisse par rapport à son diamètre ; dépression centrale très profonde, étroite, laissant voir toute la spire en dessus ; plus large et moins profonde en dessous ; spire formée de 3 1/2 tours à croissance rapide en dessus, plus lente et plus régulière History), Calcutta, part I, Records Indian Museum, Calcutta, XXI, Décembre 1921, pp. 26 à 41, pl. I, fig. 4 à 9, pl. IV, fig. 11, 17, 18 et figures 1 à 16, dans le texte. (1) Planorbis Guerrarp, Mém. Académie Sciences, 1756, p. 151 (Espèce citée : Planorbis brunneus LISTER (non : GrAY) — Helix cornea Linné) [= Planorbis PEnINER, Gazophylacii Naturae et Artis Decades, London, 1702, p. 16, tab. K, fig. 11. Espèce figurée : Helix planorbis Linné ; — Planorbis MULLER, Vermium terrest. el {luv. Histor., IX, 1774, p. 152 (— Planorbis + Physa)]. (2) Gyraulus AGassrz, in : DE CHARPENTIER, Catalogue Mollusques terr. fluv. Suisse, 1837, p. 21 [— Planaria BROWN, Illustrations Recent Conchology Great Britain and Ireland, London, 1827, pl. LI, fig. 48, 49bis [non : Planaria MULLER, 1776 |. 40 LOUIS GERMAIN en dessous ; dernier tour très grand, parfaitement arrondi, sans trace de compression à sa périphérie, bien élargi, un peu embrassant et lége- rement descendant à son extrémité ; ouverture obliquement et irrégu- lièrement subcireulaire, à bords marginaux réunis par une callosité blanche bien marquée ; bord supérieur bien plus avancé que le bord inférieur. Diamètre maximum : 2,4 millimètres ; diamètre minimum : 2 milli- mètres ; épaisseur maximum : 1,1 millimètre ; diamètre et hauteur de l'ouverture : 1 millimètre. Test un peu mince, jaunacé clair, moins coloré en dessous qu’en dessus ; stries longitudinales bien marquées en dessus, obliques, iné- gales, devenant très obliques, plus accentuées et plus irrégulières et inégales au dernier tour ; en dessous, stries longitudinales fines, subé- gales et à peine obliques. Il n'y a pas trace de sculpture spirale. La description ci-dessus correspond à l'unique exemplaire recueilli par M. Guy BagauLr. Elle diffère, par quelques détails secondaires, de la diagnose originale de W.-H. BExSoN (1). La taille est plus petite, le nombre des tours est le même, mais l’enroulement est différent et il n'y a pas trace de sculpture spirale, alors que W.-H. BENSON indique des stries spirales obsolètes. L'individu que je figure (planche I, figures 1, 2, 3) est sans doute une variété que l’on pourrait appeler Planorbis ( Gyraulus) rotula Benson, variété majgaonensis Germain (2), du nom de la localité où elle a été découverte. D'ailleurs le Planorbis rotula Benson a été méconnu par la plupart des auteurs qui en ont parlé. Si G.B. SowERrBY (in : L. REEVE, loc. supra cit., 1878, sp. 121) donne une diagnose à peu près exacte de cette espèce, (1) « Testa minuta, depresso-planata, apertissime umbilicata, luteo-cornea, diaphana, impolita, spiraliter obsolete striata ; anfract. 3 1 /2 cylindraceis, lente horizontaliter incres- centibus, supra et subtus aequaliter apparentibus ; ultimo ad peripheriam rotundato, nulio modo angulato; sutura supra infraque profunde impressa ; umbilico minime profundo; aper- tura vix obliqua, rotundato-lunata ; margine superiori arcuato. « Alt. : 1, diam. maj. 2,66, diam. minor. 2%. » [W. H. BENSON, loc. supra cit., 1850, p. 351]. (2) La variété majgaonensis Germain a, de plus, son dernier tour un peu embrassant et plus largement dilaté à son extrémité que le type. d MOLLUSQUES 41 la figuration se rapporte à un tout autre Planorbe. Il dit bien, dans son texte anglais : «… whorls round », mais la figure 121b (pl. XIV) repré- sente un Planorbe manifestement caréné, à carène légèrement infra- médiaire et à ouverture cordiforme. Ainsi la diagnose de G. B. SOWERBY correspond au Planorbis rotula Benson (1) tandis que les figures données par cet auteur représentent une espèce différente. La description de S. CLESSIN (in : MARTIN: et CHEMNITZ, loc. supra cit., 1886, p. 228) n'est que la copie de celle de G. B. SowErBY. Quant aux figures de l'ouvrage précédemment cité de S. HanLey et W. THEOBALD, elles correspondent certainement au Planorbis rotula Benson. LOCALITÉ : Provinces centrales : Majgaon [Guy BABAULT|. DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE : Ce Planorbe, découvert à Moradabad, dans la province du Nord- Ouest, est assez répandu dans une grande partie de l'Inde péninsulaire, notamment aux environs de Bombay (2). (1) Cependant G. B. SowErgBy dit «.… an/fractibus quinis, convexis.. » La diagnose ori- ginale de W. H. BENsoN parle seulement de 3 1 /2 tours de spire. (2) Collect. Rev. S. B. FAIRBANK, au Musée d'Histoire naturelle de Calcutta (Cf. : Lours GERMAIN, loc. supra cit., 1922, p. 128 et 1923, p. 129). 42 LOUIS GERMAIN GASTÉROPODES PROSOBRANCHES Famille des VIVIPARIDAE PALUDINIDAE Genre Vivipara de Lamarck, 1809 (1) Vivipara bengalensis de Lamarck 1822. Paludina bengalensis DE LaAMaArcKk, Hisl. animaux sans vertèbres, NI, part ND ltd 1822. Paludina elongala SWAINSON, Zoolog. Illustr., London, I, pl. XCVIII. 1834. Paludina bengalensis DESHAYES, Voy. BÉLANGER, Indes Orientales, Zoologie, p. 419, pl. I, fig. 14-15. 1838. Paludina bengalensis DE LaAMaArcK, His. animaux sans vertèbres, 2e Edit. [par G. P. DESHAYES], VIII, p. 513. 1841. Paludina bengalensis DELESSERT, Recueil Coquilles décrites par LAMARGK, Paris, pl _XXXT,-1ig. 24, 20. 1847. Paludina bengalensis PHaizippr, Abbild. und Beschreib. Conchylien, II, P'Mo3 02 Pal deal Aie 2) 1852. Paludina bengalensis KüsrTER, Die Gatt. Paludina, Hydrocaena und Valvata, in : MARTINI et CHEMNITZ, Syslemat. Conchylien-Cabinet, 2e Edit. Nürnberg, 1, 21, p.17, n012/taf II". 14-16: 1860. Paludina bengalensis REEVE, Conchologia Iconica, pl. I, fig. 5. 1864. Paludina bengalensis FRAUENFELD, Verh. Zoolog. botan. Gesellschaft Wien, XIV, p. 578, n°. 97. 1875. Paludina bengalensis MorELET, Séries Conchyliologiques, fasc. IV, Paris, 1D-2203/ 10400! 1876. Paludina bengalensis HANLEY et THEoBALD»D, Conchologia Indica, p. XNIT et p. 32, pl. LXXVNI, “fig. 8-9-10%-et-p._XVIT et p.33, pl LXXWI, ig.-5 [Cette dernière figure correspond à la variété gigantea — Paludina gigantea V. D. Buscu in : REEVE, Conchologia Iconica, pl. I, fig. 7 — Paludina bengalensis, var. gigantea NEevizz, Catalogue Mollusca Indian Museum Calcutta, fase. E, 1877, p. 28 : et : Handlist Mollusca Indian Museum Calcutta, II, 1885, p. 21]. (1) Vivipara DE Lamarcek, Philosophie zoologique, Paris, 1809, I, p. 320 [— Paludina auct. |. MOLLUSQUES 43 1877. Paludina bengalensis Nevizz, Catalogue Mollusca Indian Museum Cal- cutta, fasc. E, p. 26. 1884. Paludina bengalensis Nevizz, Handlist Mollusca Indian Museum Cal- cutta, II, p. 20, 21 (et nombreuses variétés). 1909. Vivipara bengalensis KoBELT, Die Gattung Paludina, in : MaArTINI et CHEMNITZ, Systemat. Conchylien-Cabinet, 2e Edit., Nürnberg, II, 21a, p. 271, n° 168, taf. LV, fig. 1 à 4. 1915. Vivipara bengalensis PRESTON, Fauna of British India : Mollusca (Freshwater Gastrop. and Pelecyp.), London, p. 83, n° 167 (type et variétés). 1920. Vivipara bengalensis ANNANDALE, Records of the Indian Museum, Calcutta, XIX, p. 113. 1921. Vivipara bengalensis ANNANDALE et SEYMOUR SEWELL, Records of the Indian Museum, Calcutta, XXII, pp. : 215-292, fig. 1 à 22, dans le texte et pl. I-III (étude très complète du type et de ses variétés). Le Vivipara bengalensis de Lamarck ayant été dernièrement étudié, très en détail, par N. ANNANDALE et R. B. SEYMOUR SEWELL dans le travail précédemment cité (1921), il n’y a pas lieu de s'étendre beaucoup sur cette espèce. Les quelques individus provenant des récoltes de M. Guy BABAULT appartiennent à la variété mandiensis Kobelt (1). Ils ont un test solide, d'un brun marron clair, ou plus ou moins jaune verdâtre, opalescent, orné de bandes d’un marron plus sombre, au nombre de 10 à 12, une bande large alternant avec une bande étroite (2). Leur taille atteint de 28 à 32 millimètres de longueur et de 21 à 25 millimètres de diamètre. L'ouverture mesure de 13 à 17 millimètres de hauteur et de 12 à 16 mil- limètres de diamètre maximum. La varièté mandiensis Kobelt est extrêmement voisine du véritable type bengalensis (3) et ne s’en distingue que par des caractères très secon- (1) Vivipara bengalensis mandiensis KoBELT, Paludina, in: MarTiNt et CHEMNITZ, Systemat. Conchylien-Cabinet, 2° Edit., Nürnberg, 1909, p. 414, n° 263, taf. LXX VII, fig. 8-9. [= Vivipara bengalensis race mandiensis ANNANDALE et SEYMOUR SEWELL, loc. supra cit., 1921, p. 271, pl. I, fig. 4 et fig. 10]. (2) Le test de cette variété est, d’autres fois, très pâle, café au lait, à peu près dépourvu de bandes foncées ; il peut être aussi d’un beau vert olive brillant, les bandes se détachant nettement sur le fond de la coquille. (3) Race bengalensis ANNANDALE et SEYMOUR SEWELL, loc. supra cit., 1921, p. 270, pl. I, fig. 1-3. 14 LOUIS GERMAIN daires : la spire est un peu plus étroite, l'ouverture moins subcirculaire et l’'ombilic un peu mieux ouvert. Il est possible que cette variété ne soit réellement qu’une race encore bien peu différenciée. La coquille de la variété ou race mandiensis Kobelt reste assez cons- tante et ne présente que rarement les mutations elongala et gigantea sicommunes chez toutes les autres variétés. La forme elongala est toujours la plus répandue, elle se rencontre mêlée à la forme normale du type et de ses variétés ; la forme gigantea est constamment plus rare ; elle est, de plus, généralement étroitement localisée. LOCALITÉ : Province du Punjab : Environs de Lahore [Guy BABAULT|. DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE Cette variété a été découverte à Mandi, dans la petite province du même nom, dans l'Himalaya occidental. Elle doit être rare ou très rare dans cette localité et, certainement, à l'extrême limite nord de son aire de distribution géographique. C’est d’ailleurs la race du Vivipara bengalensis de Lamarck propre au nord-ouest de l’Inde où elle s'étend depuis Allahabad, sur le Gange, jusqu'aux plaines du nord du Punjab. Dans les régions occidentales de l’Inde, elle descend au sud jusqu'aux environs de Bombay. MOLLUSQUES 45 Famille des MELANIIDAE TIARIDAE Genre Melania de Lamarck, 1801 () Sous-genre MELANOIDES Olivier, 1807 @) Melania (Melanoides) tuberculata Müller 1774. Nerita tuberculata MULLER, Verm. terr. et fluviat. Histor., II, p. 191. 1779. Strombus tuberculatus SCHROTER, Geschichte der Flusschonchylien, D'o7S: 1779. Strombus costatus SCHROTER, loc. supra cit., p. 374, taf. VIII, fig. 14. 1786. Nerita tuberculata CHEMNITZ, Systemat. Conchylien-Cabinet, IX, p. 189, taf. CXXX VI, fig. 1261-1262. 1804. Melanoides fasciolata OxiviEr, Voyage Empire Ottoman, II, p. 40, Atlas [2e livraison, 1807], pl. XXXI, fig. 7. 1822. Melania fasciolata DE LAMARCK, Hist. Animaux sans vertèbres, VI, part. II, p. 174. 1834. Melania virgulata Quoy et GarmMaArD», Voyage Astrolabe, Mollusques, III, p. 114, Atlas, pl. LVI, fig. 1-4. 1837. Melania adspersa TroscHEL, Weigm. Archiv. f. Naturw., I, p. 175. 1847. Melania tuberculata Puaizippr, Abbild. und Beschreib. Conchyl., II, p. 4, taf. I, fig. 14. 1847. Melania pyramis Buscx in : PHizxppi, loc. supra cit., Il, p. 172, taf. INPRe- 116" 1847. Melania flammulata MERï1AN, Bericht Naturf. Gesellschaft Basel, p. 141: 1852. Vivipara fasciolata RAyMonND, Journal de Conchyliologie, III, p. 326. 1855. Melania Judaïca Rotx, Malakozoolog. Blätter, p. 53, n° 2, taf. II, fig. 1-8. 1858. Melania Layardi DonHrN, Proceed. Zoological Society London, p. 135. (1) Melania DE LAMARCK, Système des Animaux sans Vertèbres, Paris, 1801, p. 91; et Extrait du cours de Zoologie du Muséum d'Histoire Natur. sur les Animaux sans Vertèbres…., Paris, 1812, p. 116. (2) Melanoides OLivier, Voyage empire Olloman, Paris, II, 1807, p. 40 [non : H. et A. ADAMS, 1854, qui correspond au genre Acrostoma Brot] (= Striatella BroT, Melaniidae, in : MARTINI et CHEMNITZ, Systemat. Conchylien-Cabinet, 2e Ed., Nürnberg, 1874, p. 193. 46 LOUIS GERMAIN 1859. Melania punctata REEVE, Conchologia Iconica, pl. XV, fig. 100. 1859. Melania Tamsii REEVE, Conchologia Iconica, pl. XV, fig. 106. 1860. Melania beryllina, BroT, Revue et Magasin Zoologie, pl. XVII, fig. 8. 1861. Melania Rothiana MoussoN, Coquilles terr. fluvial. ROTH Palestine, PO n°NCS: 1864. Melania tuberculata BOURGUIGNAT, Malacologie terr. fluviat. Algérie, LMp-2251- pl. XV HS SIBINE 1864. Melania Aristides BRONDEL in : BOURGUIGNAT, loc. supra cit, II, D 202; 1865. Melania rubropunctata TRISTRAM, Proceedings Zoological Society London, Done 00 1865. Melania Dembeana, VON MARTENS, Malakozoolog. Blätter, XI, p. 205. 1874. Melania luberculala VON MARTENS, Vorderasiatische Conchylien, p. 31. 1874. Melania tuberculata BroT, Monogr. Melaniidae, in : MARTINI et CHEMNITZ, Systemat. Conchylien-Cabinet, 2e Edit., Nürnberg, p. 247, n° 257, taf. XX VI, fig. 11 à 11h. 1874. Melania tluberculata Jickezr, Land-und Süsswasser-Mollusken N. O. Afrik. Leipzig, p. 251, taf. III, fig. 7 et taf. VII, fig. 36. 1874. Melania abyssinica RUPPELL in : JicKELI, loc. supra cil., p. 253. 1876. Melania tuberculata HANLEY et THEOBALD, Conchologia Indica, p. XVI LD 22, I EXNINE EE INRA 1876. Melania Layardi HANLEY et THEoBALD, Conchologia Indica, p. 31, DÉMENCXANTI TES 1884. Melania (Striatella) tuberculata Nevizz, Handlist Mollusca Indian Museum Calcutta, II, p. 239 et sq., n° 32 (avec nombreuses variétés). 1884. Melania tuberculata TrisTrAM, Fauna and Flora of Palestine, p. 196, n° 162. 1884. Melania gemmula TrisTrAM, Fauna and Flora of Palestine, p. 197, n° 164. 1885. Melania (Strialella) judaica WESTERLUND, Fauna der paläarct. region Binnenconchylien, VI, p. 103, n° 1. 1885. Melania (Striatella) tuberculata WESTERLUND, loc. supra cit, VI, p.103; n°02’ 1909. Melania tuberculata PALLARY, Catalogue faune malacolog. Egypte, p. 67, pl. V, fig. 23-25. 1911. Melania luberculata GERMAIN, Notice Malacologique, in : Documents Scientif. Mission TizHo, II, p. 203, pl. II, fig. 7 à 11. MOLLUSQUES 47 1912. Melania tuberculata (et variétés : fasciolota, rubropunctata, pyramis, judaica, Rothi) GERMAIN, Bulletin Muséum Hist. Nalur. Paris, XNIII, p. 451, n° 284. 1914. Melania (Striatella) tuberculala DAUTZENBERG et GERMAIN, Revue zoologique africaine, IV, fase. I, p. 62, pl. IT, fig. 3 à 8 et pl. IV, fig. 7 à 10 (var. anomala). - 1915. Tiara (Striatella) tuberculata Preston, Mollusca (Freshw. Gastrop. and Pelecyp.), Fauna of British India, p. 15, n° 28. 1918. Melania tuberculata ANNANDALE, Records Indian Museum, Calcutta, XIV, p. 114, pl. XI, fig. 1-2 ; p. 155 et sq. et fig. 6a à 6g (p. 156) ; — et Vol. XV, p. 163. 1919. Melania tuberculata ANNANDALE, Records Indian Museum, Calcutta, XVI, p. 146, pl. V, fig. 5. 1919. Melanoides tuberculalus ANNANDALE et PrASHAD, Records Indian Museum, Calcutta, XVIII, p. 31, pl. IV, fig. 1. 1921. Melania (Striatella) tuberculata GERMAIN, Faune malacologique terr. fluv. îles Mascareignes, p. 368. 1921. Melania (Melanoides) tuberculata GERMAIN, Mollusques terr. fluviat. Syrie, 1, p. 453, pl. XVIII, fig. 12-13. INDES ANGLAISES. ROUTE DANS LA RÉGION DES MONTS SIWALIK. 48 LOUIS GERMAIN La sculpture des individus recueillis par M. Guy BABAULT est très fortement accentuée. Les costules spirales sont saiïllantes, surtout à la base des tours ; elles sont subégales, mais inégalement espacées et un peu plus faibles dans la moitié inférieure du dernier tour. Les côtes longitudinales sont également saillantes, légèrement obliques et à peine subonduleuses sur la partie médiane des tours ; elles forment, à leur rencontre avec les costules spirales, des nodosités épaisses et irrégulières. Le fond de la coquille est d’un marron clair sur les premiers tours, devenant d’un jaune olivâtre sur les autres. Il est orné de flammules longitudinales formées de taches arrondies disposées sur les nodosités. Les échantillons sont tous de petite taille, les plus grands ne dépas- sant pas 21 millimètres de longueur, 7 1/2 millimètres de diamètre maximum et 6 3/4 millimètres de diamètre minimum. Leur ouverture atteint 7 millimètres de hauteur et 4 millimètres de diamètre. LOCALITÉ: Provinces centrales : Majgaon [Guy BABAULT]. DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE : Le Melania tuberculata Müller est une espèce extrêmement répandue dans l'Afrique équatoriale d’où elle s'étend au Maroc, en Algérie, en Tunisie et en Egypte. Elle est également commune, non seulement dans l'Asie antérieure, mais dans toute l’Asie orientale jusqu’au Japon et dans une grande partie de l'Océanie. Je renvoie, pour la connaissance détaillée de la répartition géographique de cette espèce, à mes différents mémoires sur la faune malacologique africaine. MOLLUSQUES 49 PÉLEÉCYPODES Famille des CORBICULIDAE Genre Corbicula Megerle von Muhlfeldt, 1811 Corbicula striatella Deshayes Planche I, figures 12 et 13. 1854. Corbicula striatella DESHAYES, Proceedings Zoological Society of London, XXII, p. 344. 1854. Corbicula striatella DESHAYES, Catal. British Mus., Conchif., p. 224. 1860. Corbicula striatella PriME, Proceedings Academy Natur. sciences of Philadelphia, p. 9, n° 80. 1860. Corbicula violacea PRIME, loc. supra cit., p. 10, n° 96. 1867. Corbicula striatella PRIME, Ann. Lyceum Natur. Fistory of New-York, NIII, p. 74, fig. 22. 1876. Corbicula striatella HANLEY et THeoBazp, Conchologia Indica, London, p.22, pl. CXXXNIIT,; fig. 7 et 10: 1879. Corbicula striatella CLESSIN, in: MARTINI et CHEMNITZ, Syslemat. Conchylien-Cabinet, 2° Edit., Nürnberg, p. 167, n° 58, taf. XXIX, fig. 19-20 et taf. XXX, fig. 20. 1915. Corbicula striatella PRESTON, Fauna of British Indian, Mollusca (Fresh- water), London, p. 214, n° 345. 1921. Corbicula striatella ANNANDALE et PrAsSHAD, Records Indian Museum, Calcutta, XXII, part IV, p. 613. 1923. Corbicula striatella ANNANDALE et RaAo, Records Indian Museum, Calcutta, XXV, part IV, p. 397. Les exemplaires recueillis par M. Guy BABAULT sont des jeunes dont la taille ne dépasse pas 9,2 millimètres de longueur, 7,2 millimètres de diamètre maximum et 4,1 millimètres d'épaisseur maximum. Les sommets sont submédians ; le test, encore un peu mince, est élégamment sillonné de fortes stries parallèles, de plus en plus saillantes et espacées vers la région inférieure et moins fortement accentuées vers le bord postérieur. L'intérieur de la coquille montre, sur chaque valve, une large 50 LOUIS GERMAIN tache violette centrale s’avançant, en se rétrécissant, jusqu'aux sommets; une zonule marron existe entre le bord inférieur et l'empreinte palléale qui est bien marquée. Les empreintes musculaires antérieures sont fortes, les postérieures sont moins profondes. C’est de l'individu figuré par S. CLESSIN (in : MARTINI et CHEMNITZ, loc. supra cil., taf. XXIX, fig. 19-20) que ces spécimens se rapprochent le plus comme forme générale tout au moins. Mais ils sont beaucoup plus petits, la coquille adulte atteignant Jusqu'à 21 millimètres de lon- gueur pour 18,5 millimètres de hauteur maximum et 12,5 millimètres de diamètre maximum. Cependant les dimensions habituelles de cette espèce ne dépassent guère 18 millimètres de longueur et 14 millimètres de hauteur. LOCALITÉ : Provinces cengrales : Environs de Majgaon, dans la province de Mandla [Guy BABAULT|. DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE : Le Corbicula striatella Deshayes est largement répandu dans la plus grande partie de l'Inde. Il se retrouve même jusqu’au Burmah, notam- ment dans la vallée du Manipur où il a été signalé par N. ANNANDALE ES 1RAO (loc. supratcit. 1925 /1pa 010)? MOLLUSQUES 51 Famille des SPHAERIDAE Genre Pisidium C. Pfeiffer, 1821 () Pisidium hydaspicola Theobald Planche I, figures 4 à 11. 1878. Pisidium hydaspicola THEoBALzDp, Journal Asiatic Society of Bengal, XLVII, p. 147. 1915. Pisidium hydaspicola PRESTON, Fauna of British India, Mollusca (Freshwater), London, p. 225, n° 368, fig. 27. 1921. Pisidium hydaspicola ANNANDALE et PRASHAD, Records Indian Museum, Calcutta, XXII, part IV, p. 618. Les Pisidies de l’Inde sont encore peu connues et leur identification exacte est difficile, car les descriptions originales, non accompagnées de figures, sont extrêmement brèves et tout à fait insuffisantes pour permettre une assimilation précise. Je crois cependant devoir rapporter au Pisidium hydaspicola Theobald (2) les individus de l’espèce recueillie par M. Guy BABAULT qui correspondent à la description suivante : Coquille très petite, de forme subovalaire, parfois légèrement tri- gone ; région antérieure courte, régulièrement convexe ; région posté- rieure médiocrement développée ; bord antérieur convexe se raccordant régulièrement avec le bord inférieur qui est largement convexe ; bord postérieur convexe dans une direction descendante ; sommets gros, assez saillants, à peu près submédians. (1) Pisidium C. PrEIFFrER, Nalurgeschichte deuischer Land-und Süsswasser-Mollusken, I, 1821, p. 123, taf. I, fig. 19; II, 1825, p. 33 ; III, 1828, p. 68. [— Pisum Gray, Proceedings Zoological Society of London, XV, 1847, p. 184]. (2) La description originale de THEOBALD est la suivante : « Testa sub-cordate ovali-tenui, exilissime striata, antice rotundata, postice vix truncata. » « Long. 3,4, lat. 4, diam. 2,5 % ». Theobald ajoute seulement : « The nearest ally of this species is P. clarkeanum, Nev., but it more rounded in front and hardly truncated behind ». 52 LOUIS GERMAIN Test un peu mince, assez fragile, brun roux ou ambré, subtrans- parent, garni de stries très fines, inégales, à peine plus saillantes vers la région inférieure. Les plus grands exemplaires mesurent 4 1 /2 millimètres de longueur, 3 3/4 millimètres de hauteur maximum et 2 1/5 millimètres d’épais- seur maximum. Les plus petits, qui ne sont probablement pas adultes, ont seulement 2 1/2 millimètres de longueur. La plupart des individus ont de 3 1/4 à 3 3/4 millimètres de longueur. Ce Pisidium montre un assez grand polymorphisme et, cependant, les 25 exemplaires recueillis par Guy BABAULT proviennent d’une unique station de la rivière Parvati. Ils appartiennent non seulement à la même espèce, mais encore à la même colonie. Le plus gros (planche I, figures 8 et 9), de taille exceptionnelle, atteint à millimètres de longueur, 4,5 millimètres de hauteur maximum et 3 1/5 millimètres d'épaisseur maximum (1). Il est ainsi relativement très haut et ventru et rappelle, par sa forme, le Pisidium bombayanum Theobald (2). Un autre individu (planche I, figures 4 et 5) n’a plus que 4 1/2 millimètres de longueur, 3 5/6 millimètres de hauteur maxi- mum et seulement 22/3 millimètres d'épaisseur maximum. Son test est beaucoup plus clair que dans l’exemplaire précédent et il se rapproche du Pisidium clarkeanum G. et H. Nevill (3), mais ce dernier est plus grand (longueur : 5 1/2 millimètres ; hauteur maximum : 4 1/2 milli- mètres ; épaisseur maximum : 3 1/2 millimètres) et sa région antérieure est, proportionnellement, un peu plus développée. Un troisième spécimen rapporté par M. Guy BABAULT (planche I, figures 10 et 11) est encore plus petit, n'ayant que 4 millimètres de (1) Le test est assez foncé, d’un roux marron. (2) Pisidium bombayanum THEoBaLDp, Journal Asiatic Society of Bengal, XLV, 1876, p. 188. Espèce recueillie par W. T. BLANFoRD dans les Ghats de l'Ouest, figurée d’après le type conservé à Londres, au British Museum, par H. B. PRrESTON (Fauna of British India, London, 1915, p. 226, fig. 28). (3) Pisidium clarkeanum G. et H. Nevizz, Journal Asiatic Society of Bengal, XL, 1871, p. 9, pl. I, fig. 4, 4a à 4d. Le type de cette espèce est conservé à l’Indian Museum (Natural History) de Calcutta. MOLLUSQUES 53 longueur pour 3, 4 millimètres de hauteur maximum ; ses valves sont notablement moins bombées (épaisseur maximum : 2 1/5 millimètres) et sa région postérieure, de forme différente, est légèrement tronquée vers la base. Il s’agit peut-être d’un individu anormal, car chez tous les autres la région postérieure est régulièrement arrondie. INDES ANGLAISES. GHARRY, DANS LA VALLÉE DE LA RIVIÈRE PARVATI. Quant au Pisidium Atkinsoni Theobald (1), il appartient au même groupe et il est bien voisin des formes dont il vient d’être question. Il est de petite taille, n’avant que 3,3 millimètres de longueur pour 2,7 millimètres de hauteur maximum, et proportionnellement peu épais (1,8 millimètres d'épaisseur maximum). Il a été recueilli, par W. S. ATKINSON, à Tonglu, dans le Sikkim, vers 3.300 mètres d’altitude (4) Pisidium atkinsonianum THEoBALD, Journal Asialic Society of Bengal, XLV, 1876, p. 189. Le type, conservé au British Museum de Londres, a été figuré par H. B. PRESTON, Fauna of British India, 1915, p. 226, fig, 29, 54 LOUIS GERMAIN Tous ces Pisidium ne sont peut-être d’ailleurs, que des formes locales du Pisidium casertanum Poli (1), si répandu dans les eaux douces de l’'Eurasie. Les caractères de la coquille sont bien voisins et, étant donné le polymorphisme de ces petits Pélécypodes, il serait nécessaire, pour se faire une opinion définitive, d’avoir à sa disposition des séries nom- breuses en individus. Au reste, les matériaux réunis par M. Guy BABAULT montrent que ces diverses Pisidies, établies sur des échantillons isolés, sur des formes de coquilles, n’ont pas grande valeur spécifique. Il est certain qu'une révision attentive des espèces de l’Inde appartenant au genre Pisidium s'impose absolument. LOCALITÉ : Himalaya occidental: Pulga, dans la rivière Parvati, vers 2.800 mètres d'altitude [Guy BABAULT|. DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE : Originairement découvert à Shypion, dans la province de Kachmir, le Pisidium hydaspicola Theobald a été retrouvé à Bhagalpur, à Bihar et dans la vallée du Manipur (Assam) (2). Il semble ainsi habiter tout le versant méridional des Himalayas, depuis le Kachmir jusqu’à l’Assam. (1) Cardium casertanum Porx, Testacea utriusque Siciliae… Parme, I, 1791, p. 65, pl. XVI, fig. 1 (non : Risso) [— Pisidium casertanum WoopwarD, Calal. British Pisidium in Collect. British Museum, London, 1913, p. 31, pl. L fig. 3 à 6, pl. TILL fig. 3 et pl. XIII à XVIII]. N. ANNANDALE (Aquatic Molluses of the Inlé Lake and connected waters, Records Indian Museum, Calcutta, XIV, 1918, p. 142) pense également que ces espèces de l’Inde peuvent n'être que des variations du Pisidium casertanum Poli : « It seems to me by no means impro- bable that P. atkinsonianum Theob., which is not uncommon in small pools in streamlets in the Eastern Himalayas at altitudes between 5.000 and 10.000 feet, is merely a dwarfed from of the species [Pisidium casertanum Poli}, and I am very doubtful whether P. hydas- picola Theob., from Kashmir is specifically distinct ». (2) Par S. L. Hora, Cf. : ANNANDALE et PrAsHAD, Records Indian Museum, Calcutta, XXII, part IV, 1921, p. 618. Les individus de l’Assam sont tous de très petite taille, LISTE DES FIGURES DANS LE TEXTE SULTANPOOR, PRÈS DE BAJAURA (KouLou). Vue d’une partie du bazar. Frontispice PULGA ET LES CONTREFORTS DES MONTS SPITI (HIMALAYAS) . FrG. 1 à 5. — Ena (Subzebrinus) candelaris Pfeiffer. Série de coquilles de la forme dextre, vues du côté de l’ouverture et montrant le polymor- phisme ; x 2. Environs de Domine (Kachmir) [Guyx BABAULT|. . Fic. 6 à 9. — Ena (Subzebrinus) candelaris Pfeiffer. Forme senestre. Série d'individus provenant de la province du Punjab ; X 2. s F1G. 10 à 13. — Clausilia (Cylindrophaedusa) cylindrica, Pfeiffer. Sao plaires adultes, vus du côté de l’ouverture ; x 6. Col de ne (Pro- vince de Koulou) [Guy BABAULT] . Re F1G. 14 à 17. — Clausilia Cninantoeren) ethnie, Pfeiffer. Er plaires adultes, vus du côté opposé à l'ouverture ; X 6. Col de Fire (Province de Koulou) [Guy BABAULT| . F1G. 18 à 22. — Clausilia (Cylindrophaedusa) nadtéon Pfeiffer : Fig. 18 à 20. — Exemplaires très adultes, vus du côté de l'ouverture ; OPERA" : Fig. 21 et 22. — Esennies Hans. vus nl côté de Ponveninne. Dour montrer les premiers tours de la spire ; x 6. Col de Kandy eu de Koulou) [Guyx BABAULT] st F1G. 23. — Limnaea acuminata de Lamarck. Fons ie ds environs de Calcutta ; x 2 . LG F1G. 24 et 25. — Limnaea ni de Lanendk ones ée coquiles des provinces du nord-ouest de l’Inde ; x 2 . EE F1G. 26. — Limnaea acuminata de Lamarck. Appareil noce ns exem- plaire recueilli à Majgaon (Provinces centrales) [GuY BABAULT| . FIG. 27 et 28. — Schémas montrant les différences entre l'appareil repro- ducteur du Limnaea acuminata de Lamarck (figure 27) et celui du Lim- naea chlamys Benson (figure 28) à l'endroit où s’individualisent les canaux mâle et femelle. PROVINCES CENTRALES DE L'INDE. — MRRAS DANS LES ENVIRONS DE JUBBULPORE . : 3 INDES ANGLAISES. — ou, DANS LA RÉGION DES MONS É Sie : : INDES ANGLAISES. — GHARRY, DANS LA VALLÉE DE LA RIVIÈRE PARVATI. 8 13 20 21 EXPLICATION DE LA PLANCHE F1G. 1, 2 et 3. — Planorbis ( Gyraulus) rotula Benson, variété majgaonensis Germain. Majgaon (Provinces centrales) ; X 10 [Guy BABAULT]. F1G. 4 à 11. — Pisidium hydaspicola Theobald. Pulga, dans la rivière Par- vati (Himalaya occidental) : x 6 [Guy BaBauLrT]. Série d'individus montrant les variations de la coquille. F1G. 12 et 13. — Corbicula striatella Deshayes. Majgaon (Provinces centra- les) ; X 4 [Guy BABAULT]. F1G. 14 à 17. — Limnaea acuminata de Lamarck. Majgaon (Provinces cen- trales) ; x 4 [GUY BABAULT]. MOLLUSQUES FLUVIATILES DE L'INDE 1MP, ZATALA FRÈRES, PARIS. 2” INDEX ALPHABÉTIQUE ‘ ACROSTOMA, 45. ARMIGER, 9. Bithynia tentaculata Linné, 6. Buccinum lagotis Schrank. 6. Buccinum peregrum Müller, 6. Buccinum truncatulum Müller, 35. Bulimina candelaris Pfeiffer, 12. Bulimina cœnopicta Pfeiffer et Clessin, 17. Bulimina insularis Pfeiffer, 24. BULIMINUS, 8. Buliminus candelaris Newill, 12. Buliminus domina Nevill, 15. Buliminus fallax Jickeli, 17. Buliminus gibber Westerlund, 16. Buliminus insularis Jickeli, 24. Bulimus adenensis Pfeiffer, 25. Bulimus agrensis Kurr, 25. Bulimus candelaris Bourguignat, 16. Bulimus candelaris Pfeiffer, 11, 14. Bulimus chion Pfeiffer, 26. Bulimus cœnopictus Reeve, 17. Bulimus domina Benson, 14, 15, 16. Bulimus eremita Reeve, 13. Bulimus esteilus Benson, 26. Bulimus gibber Krynicki, 16. Bulimus insularis Albers, 24. Bulimus pertica Benson, 26. Bulimus phorcus Bourguignat, 16. Bulimus polygyratus Reeve, 26. Bulimus pullus Gray, 25. Bulimus revolutus Zeigler, 16. Bulimus Soleilleti Bourguignat, 25. Bulimulus cœnopictus Adams, 17. BULLINUS, 34. Bullinus contortus Michaud, 34. (1) Dans cet Index alphabétique, les noms adoptés sont : les espèces en t{aliques, les noms de genres et de sous-genres en PETITES CAPITALES ORDINAIRES Les synonymes sont : les espèces en caractères ordinaires, les genres et les sous-genres en PETITES CAPITALES ITALIQUES. Les chiffres gras renvoient aux pages où les espèces sont étudiées en détail. Cardium casertanum Poli, 54. CHILOGYMNUS, 24. Chilogymnus insularis Jousseaume, 25. Chondrus insularis Adams, 24. CLAUSILIA, 49. Clausilia cylindrica Pfeiffer, 19 et sq. Clausilia elegans Hutton, 19. Clausilia turritella Sowerby, 22, 23. CORBICULA, 49. Corbicula striatella Deshayes, 49. Corbicula violacea Prime, 49. CYLINDROPHAEDUSA; 19. CYLINDRUS, 24. Cylindrus insularis Theobald, 24. ENA, 8, 11. . Ena candelaris Pfeiffer, 11 et sq. Ena dextrosinister Annandale et Rao, 13. Ena domina Benson, 15. Ena eremita Reeve, 13. Ena gibber Krynicki, 16. ENDODONTA, 9. GALBA, 35. GYRAULUS, 39. Gyraulus euphraticus Annandale et Prashad, 6. Helix bamboucha Rang, 25. Helix cornea Linné, 39. Helix cornea Linnaei, variété, Chemnitz, 37. Helix tentaculata Linné, 6. INDOPLANORBIS, 34 et sq. Indoplanorbis exustus Deshayes, 36, 37 et sq. LEUCHOCHILA, 17. LEUCHOCHILOIDES, 17. LIMNAEA, 27. Limnaea acuminata de Lamarck, 5, 7, 27 et sq. ; — variétés : amygdalum Troschel, 28, 33 ; — gracilior Martens, 29, 31, 33 ;: — nana Apnandale et Prashad, 28, 31, — patula Troschel, 30, 31; ="rufescens Gray, 31. Limnaea amygdalum Troschel, 33. Limnaea amygdalus Troschel, 33. Limnaea auricularia Linné, 9. Limnaea auricularia variété persica Issel, 6. Limnaea chlamys Benson, 27, 32, 33. Limnaea lagotis Schrank, 6. Limnaea mimetica Annandale et Prashad, 29, 31. Limnaea patula Troschel, 30. Limnaea pereger Draparnaud, 6. Limnaea peregra Müller, 6. Limnaea persica Issel, 6. Limnaea pinguis Dohrn, 33. Limnaea rufescens Gray, 31. Limnaea rufescens Reeve, 29. Limnaea stagnalis Linné, 9. Limnaea truncata Müller, 35. Limnaeus acuminatus Küster, 27. Limnaeus amygdalus Troschel, 27. LYMNAEA, 27. MASTUS, 24. MELANIA, 45. Melania abyssinica Rüppel, 46. Melania adspersa Troschel, 45. Melania Aristides Brondel, 46. Melania beryllina Brot, 46. Melania Dembeana Martens, 46. Melania fasciolata de Lamarck, 45. Melania flammulata Merian, 45. Melania flavida Nevill, 7. Melania gemmula Tristram, 46. Melania Judaica Roth, 45. Melania Layardi Dohrn, 45. Melania punctata Reeve, 46. Melania pyramis Busch, 45. Melania Rothiana Mousson, 46. Melania rubropuncetata Tristram, 46. Melania Tamsii Reeve, 46. Melania tuberculata Müller, 5, 7, 45 et sq. ; — variétés : fasciolata, judaica, pyramis, Rothi et rubropunctata, 47. Melania virgulata Quoy et Gaimard, 45.' MELANOIDES, 45. Melanoides fasciolata Olivier, 45. Melanoides flavidus Annandale et Rao, 7. Melanoides pyramis variété flavida Newill, 7. Melanoides tuberculatus Annandale et Prashad, 47. Napaeus candelaris Theobald, 12. NAUTILINA, 39. Nautilus crista Linné, 9. Nerita tuberculata Müller, 45. PALUDINA, 42. >aludina bengalensis de Lamarck, 42 ; — variété gigantea Nevill, 42. Paludina elongata Swainson, 42. Paludina gigantea Busch, 42. Peronœus cœnopictus Theobald, 17. PETRAEUS, 12. PHAEDUSA, 19, 20. PHYSA, 39. Physa contorta Michaud, 34. Physa planorbula De Kay, 36. PIEROSOMA, 36. PisipiuM, 51. Pisidium Atkinsoni Theobald, 8, 53. Pisidium atkinsonianum Theobald, 53, 54. Pisidium bombayanum Theobald, 52. Pisidium casertanum Poli, 8, 54. Pisidium clarkeanum Nevill, 51, 52. Pisidium hydaspicola Theobald, 8, 51, et sq. PISUM, 51. PLANARIA, 39. PLANORBIS, 39. Planorbis albus Müller, 9. Planorbis Annandalei Germain, 9. Planorbis brunneus Gray, 37. Planorbis brunneus Lister, 39. Planorbis circumpissus Morelet, 37. Planorbis corneus Hutton, 37. Planorbis corneus Linné, 34, 35, 36. Planorbis Coromandelicus Dunker, 37. Planorbis crista Linné, 9. 2 Planorbis devians variété Euphratica Mousson, 6. Planorbis eburneus Sowerby, 38. Planorbis euphraticus Mousson, 6. Planorbis exustus Deshayes, 34, 37; — et variétés: brunneus, eburneus, zonatus, 38. Planorbis Indicus Benson, 37. Planorbis ladacensis Nevill, 9. Planorbis Merguiensis Philippi, 37. Planorbis pankongensis Nevill, 9. Planorbis purpura juniore et littore Coromandelico, Müller, 37. Planor bis rotula Benson, 39. Planorbis rotula Variété majgaonensis Germain, 40. Planorbis trivolvis Say, 36. Planorbis zebrinus Dunker, 37. Planorbis zonatus Dunker, 38. PupaA, 9. Pupa cœnopicta Hutton, 17. Pupa cœnopictus Nevill, 17. Pupa fallax Jickeli, 18. Pupa fallax Say, 18. . Pupa insularis Ehrenberg, 24. Pupa spelaea Hutton, 13. Pupa subdiaphana King, 25. PuPOIDES, 17. Pupoïdes cœænopictus Hutton, 17 et sq. Rumina insularis Bourguignat, 24, 25. Stenogyra insularis Martens, 25. STRIATELLA, 45. Strombus costatus Schrôter, 45. Strombus tuberculatus Schrôter, 45. SUBZEBRINUS, 8, 11. Tiara tuberculata Preston, 47. NIVIPARA, 42. Vivipara Annandalei halophila Kobelt, 7. Vivipara bengalensis de Lamarck, 5, 7, 42 et sq.; — mutations elongala et gigantea, 44; — variétés : halophila Kobelt, 7; —— mandiensis Kobelt, 7, 43 ; — nepalensis Kobelt, 7. Vivipara bengalensis mandiensis Kobelt, 43. ZOOTECUS, 21. Zootecus insularis Ehrenberg, 7, 24; — forme agrensits Kurr, 26 ; — forme esfel- lus Benson, 26 ; — forme perticus Benson, 26 ; — forme pullus Gray, 26. TABLE DES MATIÈRES INTRODUCTION. OR NT CA 2 GASTÉROPODES PULMONÉS. . Famille des ENIDAE Genre Ena. . Genre Pupoides. . Famille des CLAUSILIIDAE. Genre Clausilia Famille des STENOGYRIDAE . Genre Zootecus. Famille des LIMNAEIDAE Genre Limnaea. . Famille des PLANORBIDAE. Genre Indoplanorbis . Genre Planorbis . Da REA a GASTÉROPODES PROSOBRANCHES . Famille des VIVIPARIDAE . Genre Vivipara. . Famille des MELANIIDAE Genre Melania. PÉLÉCYPODES. . Famille des CORBICULIDAE. . Genre Corbicula . Famille des SPHAERIDAE. . Genre Pisidium LISTE DES FIGURES DANS LE TEXTE. EXPLICATION DE LA PLANCHE . INDEX ALPHABÉTIQUE. . Ep. BLonDEL La RouGery, Édit, en te NSTITUTION LIBRARIES Die ee Hd 3. 9088 00732 2068