f HARVARD UNIVERSITY. LIBRARY OF THE MUSEUM OF COMPARATIVE ZOOLOGY 94 S00 GIFT OF bush En Rs ed J 434, 198% MOLLUSQUES RECUEILLIS ENV AETERIQUE Dans le pays des Çomalis-Medjourtin IMPRIMERIE D, BARDIN, À SAINT-GERMAIN MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES RECUEILLIS EN AFRIQUE Dans le pays des Comalis Medjourtin PAR J.-R. BOURGUIGNAT SAINT-GERMAIN IMPRIMERIE D. BARDIN 80, RUE DE PARIS, RO Février 1881 o [ 0 me « : | | “ à "1 L D a. h REP 1: Ne: 2e . n PR . : re pa Di | L L | MA LA LÉ Dé LEA AE: 14 Ln | 53 460 le . | : : A CL : … LL LE on ad : . L ee: n . Me LT D. a ns = . : ar. . Le, L Su, LÉ NOT FT RIRES Lu ai A). TUE Lie e RP . et BP REC RCTT" 4 Le » Ab = «4 CT | PER 10 LINE RSS : À ds LEO Ps È vor € ne y Rae =. CVS ni 4 : te 10e qi OT ge RER CRT dr AE ONE C4) 8 0 ;, LINE DL TE et D. 6 de” AE CP TR TP NT RS: 6 COR D. La PIE re Ne 5 TES | Cal Aa Fr: CL U _ .Œ 7 # U ; + : PEACE TRS : vus e 1 y D e - v SET: ‘+ BR Ne" LS L g* L ep PORT ee D “ui TJ RATE EL. Le. e 1 : D LA Ro UN Tr Lu. . 00. ABC Cr OCR nn cote : 2 È CPR 2e Vans LACET XVII Les mollusques que je vais faire connaître, ont été re- cueillis par le voyageur Georges Revoil, ancien officier, dans le pays des Gomalis. Ce pays, complètement inconnu et jusqu'ici inexploré, sauf sur quelques points du littoral, s'étend dans cette . partie de l'Afrique qui longe le golfe d’Aden, au-dessous de l'Arabie, depuis la mer Rouge proprement dite, jus- qu’au cap Guardafui, et comprend presque tout cet im- mense triangle, mesurant 615,000 kilomètres carrés, par lequel le continent africain se termine dans l'océan Indien. C’est le littoral de cette vaste région que M. G. Revoil a exploré, à diverses reprises, depuis 1878 et dont il a par- couru tous les sites : Lasgoré, petit port des Gomalis War- sangueli, Dourdouri, village dans un site charmant à l'embouchure d’un cours d’eau, Bender-Gachem (ou Bo- saso) le port le plus important des Gomalis Medjourtin; Boura, Meraya, etc...; puis Alloula, située au fond d'une 9. baie au point le plus seplentrional du pays des Comalis Medjourtin, à 50 kilom. environ au nord-est de Meraya. Sans compler ces villes ou ces villages de la côte, cet hardi voyageur s’est encore avancé au loin dans l’intérieur de ce pays dangereux où domine le fanatisme. Ainsi, il a visité le pic de Karoma (alt. 1,219 m.) à 15 kilomètres de Meraya, où il a découvert des gisements de fer ; le Djebel- Hesma (alt. 1,560 m.) à l’ouest du port de Gandala, où il a observé des filons de sel gemme et des coquilles marines semi-fossiles; les gorges du Djebel-Hassan, à l’ouest de Bora, sur lesquelles croissent les arbres qui produisent l'encens et les gommes recherchées dans ce pays, etc. C'est des environs de Meraya et du pic de Karoma que proviennent les espèces que M. G. Revoil a envoyées au Muséum d'histoire naturelle de Paris. Ces espèces sont en petit nombre, dix seulement, mais, malgré leur petit nombre, elles ont une grande importance, comme venant d'un pays aussi inconnu que celui-ei, parce qu'elles sont les premières acquises à la science. Je ne sache pas, en effet, que l’on ait jamais signalé un seul: mollusque de cette région. Elles sont, en outre, encore fort intéressantes parce que parmi elles on reconnaît des formes du système européen, vivant en communauté avec d’autres du centre africain ou des îles de l'océan Indien. Ainsi, M. Revoil a recueilli une hélice européenne, aceli- matée dans ce pays où elle s’est modifiée ; un bulime de l'ile de Socotora; 4 cyclostomidés, dont les formes rappel- lent les operculés terrestres répandus dans les îles de la mer indienne et sur les côtes africaines depuis Guardafui jusqu’à Zanzibar; enfin, trois Limnées dont les caractères sont ceux des Limnées du grand centre africain. D'après ce petit nombre d'espèces, on voit que la faune Re. du littoral, de Zanzibar au cap Guardafui, se continue dans le pays des Comalis et que les cours d’eau de cette contrée, à en juger par les Limnées, doivent descendre d’un grand plateau central, qui, par des ramifications di- verses, se relie avec ce système de montagnes où se pro- duisent ces formes essentiellement africaines. M. G. Re- voil signale, du reste, dans l’intérieur du pays, à 180 kilomètres ouest du port de Hafoun et à 130 sud-sud- est de Bender-Gachem, le grand plateau de Karkar, où les Comalis se réfugient avec leurs troupeaux, lorsque ar- rive la saison des pluies. Helix pisaniformis Cette forme est incontestablement une Pisana accli- matée dans ce pays et modifiée sous l'influence des milieux où elle a été forcée de vivre. Elle est intermédiaire entre la Pisana et la Dehnei du Maroc. Elle tient de l’une et de l’autre. Elle possède, en eflet, des striations, une spire et des tours supérieurs semblables à ceux de la Pisana, tandis que d’un autre côté, elle offre un test aussi fort, aussi épais que celui de la Dehnei, ainsi qu’une même ouverture, un dernier tour identique, sauf que, chez celui-ci, la perforation n'étant pas recouverte par l'expansion du bord columel- laire, ressemble plus à celle de la Pisana. J'ajouterai encore que sur cette coquille on ne remarque pas de striations spirales, analogues à celles qui treillissent le test de la Dehnei. En somme, la pisantiformis est une espèce en train, sous l'influence des milieux, à se Dehneiser, mais tenant, ce- pendant, encore plus de la Pisana que de la Dehnei, sans DT qu'on puisse pourtant la réunir plutôt à l’une qu'à l'autre. C'est pour ce motif que je lui ai donné le nom de pisani- formis pour indiquer sa parenté. Bulimus labiosus Helix labiosa, Müller, Verm. Hist., Il, p. 96, 1774. Bulimus labiosus, Bruguières, in Encyel. Meth. Vers. [I (2°:° partie, 1792), p. 347. Pupa Jehennei, Xecluz, in Rev. Zool., p. 4, 1843, et in Mag. Zool., pl. LXXVI, 1843. Cette espèce, acclimatée sur la côte des Gomalis, appar- tient au groupe des Bulimus fragosus et labrosus, dont les formes sont si répandues en Arabie et en Syrie. On con- nait encore cette coquille de l'ile de Socotora et de quel- ques points de la côte africaine près du cap Guardafui. Otopoma Perrieri Testa inumbilieata (umbilieus callo columellari semper omnino tectus), magna, subdepresso-globosa, superne conoidæa, solida, nilida, candida, superne striis (summo excepto) argutis confertisque, transversalibus et spiralibus Gin ullimo prope aperturam subevanidis), elegantissime clathrata; — spira convexo-conoidali, ad saummum ob- tusa ; apice valido, prominente, leviter mamillato, lævi- gato; — anfractibus 5 convexis, celerrime crescentibus, sulura impressa separatis: — ullimo maximo, rotundato- ventroso, dimidiam altitudinis superante, superne cla- thrato, inferne obsoletissime transverse striatulo aut fere DE + sublævigato, ad insertionem labri descendente ac subito valide ascendente; — apertura leviter obliqua, exacte ro- tundata, superne vix subangulata; — peristomate econti- nuo, obtuso, undique leviter reflexiuseulo, extus obtuse marginato ; margine columellari in lamina lata umbi- licum omnino fornicatim claudente et in convexilate ultimi late expanso ; — alt. 20, diam. 26 millim, Cette espèce est remarquable par la grande dilatation de la partie supérieure de son bord columellaire qui s'étend non seulement sur l’ombilic, mais encore bien au- delà, sur la convexité inférieure du dernier tour. Ce Cy- clostomidæ est, de plus, bien caractérisé par des sillons longitudinaux, commencant brusquement à moitié du se- cond tour supérieur et qui, à partir de ce point, où ils sont très saillants, vont toujours en diminuant jusqu'à l'ouverture. Ces sillons coupent à angle droit les stries transversales, de sorte que la surface paraît bien treillissée. En dessous, comme les sillons longitudinaux font défaut, la surface est simplement striolée. Cette espèce, à laquelle je me fais un plaisir d'attri- buer le nom de notre ami, M. Edmond Perrier, professeur à la chaire de malacologie du Muséum d'histoire naturelle de Paris, ne peut être rapprochée que de l'Otopoma Guil- laini Pfeiffer, 1852 (Cyclostoma Guillaini de Petit, in Journ, conch., I, 4850, p. 51, pl. IV, f. 3), dont elle diffère : par sa spire moins élevée, moins conique ; par ses tours supé- rieurs moins exigus (la croissance du Guilläini étant moins rapide que celle du Perrieri, il résulte de là que les tours supérieurs sont relativement plus gros et plus hauts); par ses striations (le Guillaini ne possède seulement que 6 à 8 sillons longitudinaux près de la suture); par l'expansion de son bord columellaire bien plus grande et bien déve- GE loppée (chez le Guillaini, l'expansion s'étend à peine sur tout l’ombilic). Je ne connais pas l’opercule de cet Otopoma. Otopoma Poirieri Testa inumbilicata (umbilicus callo columellari semper omnino tectus), globosa, conoidæa, solida, nitida, candido- sublutescente, transverse argute striatula ac superne lineolis longitudinalibus (summo excepto), cirea suturam validioribus, eleganter clathrata ; — spira producta, co- nica, ad saummum obtusa; apice valido, lævigato, subma- millato ; — anfractibus 5 convexo-rotundatis, sicut solutis, celeriter crescentibus, sutura canaliculata separatis ; — ultimo magno, globoso, rotundato, dimidiam altitudinis superante,superne ad insertionem regulariter descendente ; — apertura parum obliqua, fere rotundata, superne angu- lata, altiore quam latiore ; peristomate continuo, obtuso, leviter subreflexiusculo, extus marginato; margine colu- mellari umbilieum fornicatim omnino elaudente ; — oper- culo (ignoto) ; — alt. 20, diam. 23 millim. Cet Otopoma, que je dédie à M. Justin Poirier, aide- naturaliste à la chaire de malacologie du Muséum de Paris, est caractérisé par des tours presque détachés, par suite de la suture canaliculée; par ses linéoles longitudi- nales plus serrées, moins distantes les unes des autres et, en outre, bien plus saillantes, notamment celles qui avoi- sinent la suture, que celles du Perrieri. Cette espèce se distingue encore du Perrieri par sa taille plus haute, moins large dans le sens transversal ; par sa spire plus conique, plus élevée; par ses tours supérieurs ER, moins exigus ; par sa croissance moins rapide, plus régu- lière ; par son dernier tour plus globuleux, moins porté en dehors que celui du Perrieri, et offrant supérieurement une direction descendante assez prononcée; par son ou- verture plus haute que large et moins régulièrement cir- culaire, par son bord columellaire non aussi largement dilaté, bien que recouvrant également l’ombilic. Rochebrunnia obtusa Otopoma? obtusum, Z. Pfeiffer, in Malak. Blätt., IX, 1862, p. 202, et in Novit. Conch., I, p. 226, pl. LIX, f. 3-4, 1863, et Monogr. Pneum. viv. II, p. 123, 1865 et IV, p. 168, 1876. Les échantillons du pays des Gomalis que j'ai examinés sont identiques sous tous les rapports à l'échantillon de Zanzibar décrit et figuré par L. Pfeiffer. Chez cette espèce, le bord columellaire légèrement ré- fléchi, non dilaté, ne recouvre pas l’ombilie qui est étroit et profond. Les tours, fortement convexes, s’accroissent avec régularité et le dernier n'atteint pas la moitié de la hauteur. Le péristome, grâce à une forte callosité inter- marginale, paraît continu. L. Pfeiffer a placé, avec un point de doute, cette espèce, dont il n'a pas connu l’opercule, dans le genre Otopoma. Ce savant auteur a eu bien raison de douter du rang géné- rique de ce cyclostomidæ, attendu que son opercule, que j'ai été assez heureux de trouver chez un échantillon re- cueilli par M. Revoil, ne présente pas les signes distinctifs de ceux des vrais Otopoma. Cet opercule, en effet, d'une nature calcaire, est carac Re térisé: 19 extérieureinent par une surface sur laquelle on remarque trois tours spirescents et une partie centrale ronde, à fond plan, paraissant située, par suite du renfle- ment des tours, dans une sorte de concavité ; 2 intérieu- rement, par une partie plane, au centre, puis par une arête spirescente de plus en plus saillante et finissant, en s’élevant, par devenir aiguë, Cette arêle rappelle assez la lamelle spirale de l’opereule des Choanopoma. En présence des caractères de cet opercule, caractères qui diffèrent essentiellement de ceux des opercules d'Oto- poma, je crois qu'il convient de séparer cette espèce et de la classer sous le norn générique de ROCHEBRUNNIA, en l'honneur de M. Tremeau de Rochebrunne, aide-natura- liste à la chaire de malacologie au Muséum de Paris. C'est dans ce nouveau genre qu'il faut rapporter encore les espèces suivantes : 1° Cyclostoma gratum de Petit (1850), de l’île d'Uld-el- Goury, entre Socotora et le cap Guardafui ; 2° Cyclostoma politum de Sowerby (1842) ; 3° Cyclostoma vitellinum de L. Pfeiffer (1851), de Madagascar ; %o Cyclostoma Coquandianum de Petit (1852), égale- ment de Madagascar. Tous ces cyclostomidés, de même forme que l’obtusa, que les auteurs avaient classé avec doute parmi les Olo- poma, ont une spire élancée, des tours bien bombés, un dernier tour n'égalant pas la moitié de la hauteur, un bord columellaire non dilaté et un ombilic jamais recou- vert. Qi ee Revoilia. Je dédie ce genre au voyageur Georges Revoil qui en a fait la découverte dans le pays des Gomalis. Coq. déprimée, discoïde. Tours sillonnés par de nom- breuses arêtes longitudinales. Ombilic très largement ouvert, mais {oujours entièrement recouvert par une mince cloison, due à une dilatation exagérée du bord columellaire, Ouverture bien cireulaire, à péristome con- tinu, largement ailé-dilaté et offrant à l'insertion du bord supérieur une dilatation marginale se prolongeant sur le dernier tour et dépassant de beaucoup la partie supérieure de l'ouverture. Ce péristome ne peut être mieux défini qu'en disant, que sans compter la dilatation ailée de son pourtour, il donne naissance à deux autres dilatations : une supé- rieure,se prolongeant, en avant de l'ouverture, sur le dernier tour ; une inférieure partant du bord columellaire et étendant son développement sur toute la région ombi- licale, sous la forme d’une mince cloison. Lorsqu'on brise cette cloison, on aperçoit un ombilic en entonnoir et l’en- roulement spiral interne en son entier. Je ne connais malheureusement pas l’opercule de ce nouveau genre qui doit prendre place, dans la méthode, entre les Lithidion et les Otopoma eloisonnés. En somme, les Revoilia sont des Cyclostomidæ ressem- blant par leurs formes à d'énormes Lithidion, par leurs arêtes spirales au Cyclostoma modestum, par son ombilie recouvert aux Otopomna cloisonnés ; enfin, par son péris- tome et sa dilatation supéro-aperturale à certains Choano- poma. A0. Avec tous ces caractères communs à plusieurs genres, les Revoilia restent donc une coupe générique tout à fait spéciale. Revoilia Milne-Edwardsi, Testa late umbilicata (umbilicus callo columellari sem- per omnino tectus), depressa, discoidea, solida, parum nitida, albidulo-lutescente aut obscure subaurantiaca ; liris validis, productis, strictis, carinas simulantibus, dis- tantibus (vulgd in ultimo 20-25, in alteris {supremis exceptis) æqualiter 8, et in interstitiis transverse striatis, sicut cancellatis), eleganter cireumeincta ; — spira de- pressa, conoideo-convexa, ad summum obtusa; apice lævigato, valido, prominente; — anfractibus 5 convexo- rotundatis, celerrime crescentibus, sutura impressa sepa- ratis; — ultimo maximo, tumido-rotundato, 2/3 altitu- dinis fere æquante, superne ante insertionem labri subito deflexo ac deinde leviter descendente ; — apertura obliqua, exacte cireulari, superne non aut vix obscure subangulata ; peristomate continuo, simplici, non duplicato sed expanso ac alatim plane dilatato et reflexiuseulo, ad insertionem labri incurvato ac antrorsum provecto et in convexitate penultimi anfractus in longum extenso ; — margine colu- mellari inferne mediocri, superne perlate expanso ac um- bilicum omnino elaudente ; — operculo (ignoto); — alt. 15, diam. 22 millim. Cette espèce, à laquelle j’attribue le nom de notre ami, M. Alphonse Milne-Edwards, professeur au Muséum de Paris, est remarquable par ses arêtes saillantes, aiguës, ressemblant à des carènes. Ces arêtes sont plus fortes, plus hautes et plus distantes les unes des autres sur le 2 AT milieu de la convexité que vers les régions suturale et ombilicale. Entre chacune de ces arêtes, on observe de très fines stries transverses. Le péristome continu est pourvu, sur tout son contour externe, d’un bord plan, ailé, légèrement réfléchi à sa tranche externe et ressemblant à une collerette. Vers l’in- sertion du labre, à la partie supéro-aperturale, ce bord ailé, au lieu de rester plan, s’incurve en avant (ce qui donne lieu à une sinuosité) et se projette au loin sur la convexité du tour, sous la forme d’une languette ailée, qui vient mourir à une distance de 5 millimètres au delà de l’ouverture. Le bord collumellaire, très rétréci à sa base, à peine dilaté et subréfléchi, prend à sa partie supérieure, sous la forme d’une mince cloison calcaire, une telle extension qu'il recouvre non seulement tout l’ombilie, mais encore une partie de la base du dernier tour. Limnæa Perrieri. Testa non rimata (rima tecta), oblonga, leviter subam- pullacea, superne conica, fragili, translucida, rubro-cor- nea, argute striatula, in ultimo sæpissime grosse ac irregulariter striata; — spira parum producta, 1/3 altitu- dinis æquante, conico-acuminata, ad summum acutissima ; — anfractibus 5 convexis (supremi valde exigui, penulti- mus relative major et ultimus permaximus), celerrime crescentibus, sutura impressa separatis; — ultimo per- maximo,2/3 altitudinis æquante,oblongo-convexo, superne lente descendente ; — apertura obliqua, oblonga, superne angulalta; peristomate recto, cultrato; margine columel- lari superne lamella medioeri contorto-descendente (ad partem medianam subito evanescente) prædito, et inferne simpliei, leviter retro-arcuato ; marginibus callo pallidiore, usque ad basin non aperluræ sed lamellæ columellaris descendente, junctis; — alt. 18, diam. 9, alt. ap. 12 millim. Cette espèce appartient au groupe de l’oroghila du Benguella (Morelet, Moll. Welwitsch., p. 87, pl. VII, f. 4, 1868). Elle a la même forme, les mêmes contours et presque le même ensemble de signes distinctifs que cette Limnée. L'espèce du pays des Gomalis diffère néanmoins de celle du Benguella, par son dernier tour plus réguliè- rement convexe à sa partie supérieure (l’orophila offre une légère compression en cette partie); par sa callosité qui ne descend qu’à moitié de l'ouverture (celle de l’oro- phila s'étend jusqu’à la base) ; par son bord columellaire pourvu à sa parlie supérieure d'une lamelle contournée qui disparait après un demi-tour de torsion à la partie moyenne de l'ouverture, et qui, à partir de ce point, s’amincit, en formant une légère courbe jusqu’à la base (chez l’orophila, la lamelle columellaire, sous l'apparence d'un léger filet, descend jusqu'à la base d’une facon presque rectiligne, ce qui rend l'ouverture de cette Limnée plus convexe du côté externe. Chez la Perrieri, par suite de la courbe inféro-columellaire, l'ouverture est presque aussi convexe d’un côté que de l’autre). Limnæa Poirieri, Testa non rimata (rima omnino tecta), oblongo-elon- gata, superne sat producto-conica, fragili, translucida, nitidissima, argute striatula, cornea, ad summum rubigi- nosa ; — spira gracili, sat producta, conica ; — anfractibus APTE ES > convexiusculis (supremi exigui, regulariter crescentes ultimus convexus, permaximus), sutura impressa separatis; ultimo permaximo, oblongo, fere 2/3 altitudinis æquante, superne descendente ; — apertura fere verticali ad basin modà paululum retrocedente, oblongo-elongata, sat an- gustata, superne angulata, ad basin leviter ampliori ; — peristomate recto, eultrato ; margine columellari ad par- tem medianam robusto, sublamelloso (lamella mediocri, parum contorta, valde descendens et usque ad partem in- feram fere prolongata), inferne vix arcuatulo ; marginibus callo vix pallidiore, usque ad 2/3 aperturæ descendente ac cum lamella gradatim se confundente, junctis ; — alt. 44, diam. 6, alt. ap. 9 millim. Cette Limnée, du même groupe que la précédente, se distingue de celle-ci, par sa coquille moindre dans toutes ses proportions ; par son test plus brillant, plus finement striolé ; par sa spire plus grêle ; par sa croissance plus régulière jusqu’au commencement du dernier tour; par son dernier tour bien moins convexe, paraissant plus oblong; par son ouverture relativement plus étroite- oblongue, plus anguleuse supérieurement et presque ver- ticale dans toute sa hauteur, sauf à la base où elle s’oblique un peu en arrière (chez la Perrieri, l'ouverture est franchement oblique) ; par son bord columellaire des- cendant d’une façon plus rectiligne (tout en conservant une direction recto-oblique de droite à gauche), à peine arquée à sa base et pourvue d’une lamelle très faiblement torse, ne donnant pas naissance à un sinus bien appré- ciable (le sinus de la Perrieri est assez prononcé), et offrant une descente plus prononcée qui vient se perdre aux trois quarts de l’ouverture. Li — Limnzæa Revoili, Testa non rimata (rima tecta), oblonga, ad summum attenuato-acuminata, sinistrorse leviter convexiore, fra- gili, translucida, parum nilida, fere lævigata aut sub vali- dissimo lente vix substriatula, cornea, ad apicem rubella, inferne albicante ; — spira attenuata, subacuminata, ad apicem obtusiuscula ; — anfractibus 4 convexis, sinistrorse convexioribus (præcipue ultimus), rapide crescentibus, sutura impressa, regulariter descendente, separatis; — ultimo maximo, convexo, 2/3 altitudinis non æquante ; — apertura leviter obliqua, oblonga, superne angulata, in- ferne ampliori; peristomate recto, cultrato; margine externo antrorsum curvato, præcipue ad partem inferam; margine columellari in medio sublamelloso (lamella me- diocris, vix contorta, valde descendente fere subrecta), inferne areuato ; marginibus callo tenui usque ad basin lamellæ columellaris descendente, junctis; — alt. 41, diam. 5, alt. ap. 8 millim. Cette espèce, dédiée au voyageur G. Revoil, diffère de la Poirieri : par sa taille plus faible; par son test assez terne, lisse ou presque lisse, d’une teinte cornée, blan- chissant vers la partie inférieure qui estun tant soit peu plus épaisse ; par sa spire atténuée, peu conique, bien qu’acu- minée; par son dernier tour plus convexe du côté gauche ; par son ouverture faiblement oblique ; par son bord ex- terne arqué en avant et dont la partie la plus arquée est surtout prononcée vers la base ; par son bord columellaire moins rectiligne, arqué à sa partie inférieure, Ces trois Limnées, que je viens de décrire, de lype essentiellement africain, appartiennent au groupe de la Limnæa orophila du Benguella. — 15 — Melania tuberculatn:. Nerita tuberculata, Müller, Verm. Hist. II, p. 191, 1774. Melania tuberculata, Bourguignat, Cat. rais. moll. orient., p. 65, 1853, et Malac. Algér, II, 1864, D: 254, pl XV, 1 1-19: Celte espèce, connue encore sous le nom de Melania fasciolata, est une forme excessivement répandue dans les eaux de toute la région oriento-africaine, depuis Natal jusqu’à la Méditerranée, ainsi que dans celles de toute l'Afrique du Nord. Cette espèce cosmopolite vit égale- ment dans une grande partie de l'Asie méridionale et occi- dentale. En résumé, en laissant de côté cette Mélanie, espèce commune à plusieurs centres, on reconnaît que le pays des Gomalis, d’après les quelques mollusques recueillis par M. G. Revoil, possède des Limnées du centre africain, des Helicidæ du système européen, enfin des Cyclosto- midæ qui rappellent les formes des testacés operculés particuliers à la côte africaine, de l’Ajan à Zanzibar et Madagascar, et analogues à ceux des îles de l'océan Indien. 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