Roman, Frédéric Monographie de la faune lacustre de + « l'éocène moven REGENSARE SITES TIRER SRE EE EEE DEDEDEMEEETENEEEPE MEME EEE RENE — Première Série : 40 acoteuios, L = EN VUIVAE NT E A LYON Alexandre REY, Imprimeur -Éditeur 4, RUE GENTIL A PARIS . Chez les Libraires spéciaux SUIVANTS Librairie Arthur ROUSSEAU, 14, rue Soufflot. Histoire de la Compensation en droit Romain, par C. APPLETON, professeur à la Fa- culté de droit. (Fasc. 21) . JET SD Caractères généraux de la loi de 4884 sur les Syndicats professionnels; justification de cette loi; réformes possibles. Etude de législation industrielle, par R. GoNnarp, docteur en droit, licencié ès lettres, secre- taire à la Société d'Economie Politique, : avec une Préface de M. P. P1c, professeur à la Faculté de Droit. (Fasc. 36) . 3fr Librairie Félix ALCAN, 108, boulevard Saint-Germain. Lettres intimes de J.-M. Alberoni adressées au comte I. Rocca, ministre des finances du duc de Parme, et publiées d’après le manuscrit du collège de S. Lazaro Albe- roni, par Emile BourGxois, maître de conférences à l'École Normale, avec un por- trait et deux fac-simile. (Fasc. 8) 10 fr. Essai critique sur l'hypothèse des atomes dans la science contemporaine, par Arthur HANNEQUIN, professeur à la Faculté des Lettres (Fasc. 14). 7 fr. 50 Saint Ambroise et la morale chrétienne au 1ve siècle, par Raymond THAMIN, ancien maître de conférences à la Faculté des Librairie Alphonse PICARD et Fils, 82, rue Bonaparte. La doctrine de Malherbe d’après son com- mentaire sur Desportes, par Ferdinand Brunor, maître de conférences à la Fa- culté des Lettres de l'Université de Paris, avec 5 pl. hors texte. (Fasc. 1er). 10 fr. Le Fondateur de Lyon, Histoire de L. Muna- tius Plancus,‘par M. JuLLIEN, professeur Le présent fascicule est le premier d’une NOUVELLE SÉRIE des Annales de l’Université Lettres de Lyon, professeur au lycée Con- dürcet. (Fasc 415) MEME RARES La République des Provinces-Unies, la France et les Pays-Bas espagnols de 1630 à 4650, par A. WADDINGION, professeur à la Faculté des Lettres. Tome 1 (1630-42). 1 vol. (Fasc. 18). 6 fr. Tome II (1642-50) avec deux portraits et une ” carte, 1 vol. (Fasc. 31) . 6 tr. Le Vivarais. Essai de Géographie régionale, par Louis BourniN, licencié ès lettres, diplômé d'Etudes supérieures d'Histoire et de Géographie, avec 20 gravures et. 2 graphiques dars letexte(Fasc.37)6 fr. à la Faculté des Lettres, avec une plan che hors texte. (Fasc. 9). . . "5. La Jeunesse de William Wordsworth (1770- 1798). Etude sur le « Prélude », par Emile. Lecouis, professeur à la Faculté des: Lettres, (Fasc. 22). MNT AER de Lyon. Cette nouvelle série sera divisée en deux sections : dans chaque section. 1. Sarences, Mépecne; II. Drorr, LeTrREs. Les fascicules auront leur numérotage particulier La première série des Annales a été close au fascicule 40. CUSTRE a DE L’EOCENE MOYEN Fe (as cs Le a cn © 7 © = À FAUNE LA Æ : >. / ‘4 } Lyon. — Imprimerie A. REY, 4, rue Gentil, — 19300. ‘€ pe ANNALES DE L'UNIVERSITÉ DE LYON NOUVELLE SÉRIE I. Sciences, Médecine. — Fascicule Premier. MONOGRAPHIE DE LA FAUNE LACUSTRE DE L'ÉOCEÈNE MOYEN PAR Frédéric ROMAN Docteur ès Sciences, Préparateur de Géologie à l'Université de Lyon. AVEC TROIS FIGURES ET TROIS PLANCHES HORS TEXTE PARIS LYON LIBRAIRIE J.-B. BAILLIÈRE et FILS ! A. REY, IMPRIMEUR- ÉDITEUR 19, Rue Hautefeuille Rue Gentil, 4 1899 INTRODUCTION Le présent travail a pour objet la revision d'un certain nombre d'espèces de Mollusques bien connues et bien carac- téristiques de l'Éocène moyen. Ces lypes avaient été signalés à maintes reprises dans le Bassin de Paris et en Alsace, dans le midi et dans le sud-ouest de la France. souvent sous des noms bien différents. Aucune comparaison attentive des échantillons des deux régions n'avait encore été faite. La plupart des formes les plus souvent citées étaient, en outre, fréquemment mal figu- rées et encore plus mal décrites. Une revision de cette faune s'imposait donc. J'ai figuré loutes les espèces dont j'ai eu l’occasion de parler. Quelquefois j'ai pu donner la figure des types originaux décrits par les auteurs, mais le plus souvent je n'ai eu entre les mains que des échantillons provenant de localités types, d’origine certaine, Les descriptions qui vont suivre sont précédées d'une courte synonymie : je me suis borné la plupart du temps à indiquer la figure originale, ou tout au moins celle à laquelle je me rap- porte pour chaque espèce. Les synonymies plus complètes sont données dans les ouvrages cités à la fin de ce travail. Cette faune est assez peu variée, elle se compose tout au plus d'une vingtaine d'espèces que l’on rencontre ordinaire- ment dans les régions les plus diverses en grande abondance, ANNALES, IV. S., 1, f. 1 Ü 6 NOTE SUR LA FAUNE LACUSTRE J'ai été aidé dans ce travail par la complaisance de tous ceux à qui je me suis adressé pour obtenir communication des échantillons nécessaires. M. le professeur Benecke de Strasbourg a bien voulu mettre à ma disposition les précieux types d'Alsace déjà figurés par M. Andreae. Les échantillons du Bassin de Paris m'ont été prêtés par M. Stanislas Meunier. M. Collot, professeur à Dijon, et M. Pellat ont eu la complaisance de me communiquer les formes typiques de la Région provençale. Une partie des formes du Languedoc m'ont été confiées par M. Miquel de Barroubio. M. Trutat a contribué pour sa part à ce travail en m'envoyant quelques-uns des exemplaires de la Collection Noulet, conser- vée au Musée de Toulouse. Les Collections de ia Faculté des Sciences de Lyon renfer- maient de nombreux types de ces diverses régions recueilhs en grande partie par M. le professeur Depéret. Pour ma part, j'ai pu découvrir un certain nombre d’exem- plaires dans les niveaux fossilifères du Bas-Languedoc. Telles sont les principales sources des matériaux dont j'ai pu disposer. Je tiens à adresser, ici, mes remerciements à tous ceux qui m'ont aidé, non seulement par leurs communications, mais encore par leurs conseils. Je ne saurais oublier dans cette liste déjà si longue, les noms de MM. Cossmann, Curet, Zürcher, qui m'ont aussi confié des échantillons. Cette note paléontologique a été exécutée au Laboratoire de Géologie de l'Université de Lyon, sous la direction de mon éminent maitre le professeur Depéret. MONOGRAPHIE Di PA PBAUNE, LACUSTRE DE L'ÉOCÈNE MOYEN Planorbis pseudo-ammonius Schl. sp. TYPE (BIEL Se Far te) 180. Helicites pseudo-ammonius Schlotheim. Pelref. Deutschl., p. 101. 1828. Planorbis pseudo-ammonius Volts, Topogr. über der Rheindeparte- ments, p. 62. 1884. Planorbis pseudo-ammonius Quenstedt, Petref. Deutsehl., 1. IT, p. 486, pl. XLV, fig. 37. 1854. Planorbis Riquetianus Noulet, Mém. sur les coq. des form. d'eau douce du Sud-Ouest, p. 45. 1868. Planorbis pseudo-ammonius Noulet, Mém. sur les coq. des form. d’eau douce du Sud-Ouest, 2e éd., p. 74. 1870. Planorbis pseudo-ammonius Schl. Sandberger, Land und Süssr, Conchyl., p. 226, pl. XII, fig. 10. 1884. Planorbis pseudo-ammonius Schl. sp. Andreae, Der Buchsweiller Kalk, p. 36, pl. IF, fig. 9-15. J'ai cru nécessaire de figurer à nouveau les échantllons Lypiques de Bouxwiller. déjà décrits et figurés par M. An- dreae, comme terme de comparaison avec les types des autres localités. Cette espèce, bien reconnaissable, a des tours très nombreux dont la hauteur est relativement assez grande, T'enroulement re) LA FAUNE LACUSTRE est très régulier et les tours assez peu embrassants. Les varia- tions de cette forme sont assez sensibles et portent, tantôt sur l’enroulement, tantôt sur la hauteur des tours. Nous les étu- dierons successivement. Je me bornerai pour l'instant à indi- quer les localités où se trouve la forme typique. GisEmENTs. — Le type de l'espèce est très abondant dans les calcaires de l’Eocène moyen (Lutétien) de la Basse-Alsace dont :il est la forme caractéristique; les localités citées par M. Andreae sont les suivantes : les calcaires de Bouxwiller. les calcaires et les marnes vertes de Bitschofen, Dauendorf, Neubourg, Bischenberg près Oberehnheim, Ubstadt (Bade), Hobel (canton de Soleure). Il y acquiert parfois une taille con- sidérable. En France, cette forme se rencontre dans les localités sui- vantes : le bassin de la Saône a fourni des exemplaires bien Lypiques, un peu empâtlés dans la roche, dans le calcaire de Talmay à Renève"'. A Lissieu (Rhône), //. pseudo-ammonius a été rencontré dans les fentes, à remplissage sidérolithique avec débris de Vertébrés, de l'Eocène moyen*. Il a sa forme la plus typique el ne diffère en rien des types d'Alsace. C'est dans la partie méridionale du Bassin du Rhône, ‘où les gisements du Lutélien d’eau douce acquièrent une grande importance, que cette espèce devient le plus commune. Elle a élé signalée à diverses reprises aux environs d'Avignon à la Choisity, près Aramon (Gard), par MM. Nicolas et Pellat$. Cinq échantillons de cette localité, communiqués par M. Pel- lat appartiennent nettement au type de l'espèce. Un exemplaire de 30 millimètres de diamètre offre 7 millimètres d'épaisseur. ! Delafond et Depéret, T'errains tertiaires de la Bresse. ? Depéret, Groupe Eocène inférieur el moyen de la vallée du Rhône (Bul. Soc. géol., 3e série, t. XXII, p. 709). 5 E. Pellat, Note préliminaire sur la Géol. du Sud du Bas, du Rhône (Bul. Soc. géol. franç:, 3e série, &. XXITT, p. 426, 1895). "A NT ARE DE L'ÉOCÈNE MOYEN 9 Les tours sont très nettement arrondis el identiques à ceux des types d'Alsace. Un seul échantillon, légèrement moins épais, paraît se rapprocher de la variété pseudo-rotundatus Math., sans pouvoir y être rapporté exactement. Dans le Bassin d’Alais, à Navacelles, M. Fabre‘ a signalé sous le nom de P1{. Leymeriei un type qui se rapporterait à la forme pseudo-ammonius. Je n'ai pas eu ces matériaux entre les mains. En Languedoc, la forme typique a été rencontrée dans une série de gisements, où elle est extrèmement abondante. Je l'ai observée? à Grabels (Hérault) avec S/rophostoma lapicida et Bulimus (Amphidromus) Hopei ; elle existe dans la même loca- lité dans des couches supérieures à celles que je viens de si- gnaler, où ne se rencontrent plus le Sfrophostome et le Bulime. Elle se retrouve dans les mêmes conditions de gisement à Castries, Jacou, Clapiers, aux Matelles, à Prades, au Mas des quatre Pilas près Murviel (Hérault). Ce sont, dans ces diverses localités, de bons exemplaires, ordinairement isolés de la roche et du diamètre moyen de 20 à 25 millimètres. L'exemplaire figuré pl. I, fig. 4 provient de Prades. L'épaisseur des tours oscille entre 7 et 8 millimètres. À Clermont-l'Hérault, cette forme se rencontre abondam- ment (pl. I, fig. 3). Elle offre les mêmes dimensions relatives ; l'échantillon figuré est cependant un peu plus épais que la moyenne. A l'Ouest du département de l'Hérault, une nombreuse série d'échantillons provenant de Barroubio près Aiguesvives m'a été communiquée par M. Miquel. Tous les exemplaires se rapportent à la forme pseudo-ammonius. Quelques-uns offrent cependant une épaisseur moins grande que le type, ce qui indiquerait l'existence de termes de passage à la variété pseudo-roltundatus de Provence. { Fabre, Bul. Soc. géol. franç., 3 série, t. XXIT, p. 84. 1894. * F. Roman, Rech. straligr. dans le Bas-Languedoc, p. 172, 1897. An. Uni- vers, Lyon. 10 LA FAUNE LACUSTRE PI. pseudo-ammonius, type, est aussi très abondant dans la région de Castres, où il a été signalé depuis longtemps par Noulet. Il m'est impossible de distinguer du type, la forme figurée (pl. I, fig. 5, 5°, 5°), provenant du Causse de Castres. Un échantillon de cette localité de la Collection Noulet m'a été communiqué par M. Trutat. I] atteint une taille impor- tante (diamètre 31 millimètres) et présente des tours nette- ment détachés; les sutures sont un peu plus profondes à la partie supérieure de l'échantillon. L'épaisseur est aussi un peu plus considérable que dans le type. Il n’y a loutefois pas lieu de distinguer cette forme à titre de variété. Je distinguerai les variétés suivantes : 1. Variété Leymeriei, Desh. (PL I, fig. 6, 62, 6b.) 1864. Planorbis Leymeriei Deshayes. Animau:r sans vertèbres, t. II, pl. XLVI, fig. 1-4, p. 739. 1870. Planorbis pseudo-ammonius var. Leymeriei Sandherger, Land und Süsw. Conchyl., pl. XEIT, fig. 11 el rre, 1884. PI. pseudo-ammonius var. Leymeriei Desh. Andreae, pl. IE, fig. 13. J'ai cru devoir maintenir à titre de variété, à la suite de Sandberger et de M. Andreae, la forme Leymeriei qui d’après Deshayes devrait se rapporter à Pl. pseudo-ammonius. Cette forme se distingue assez bien du type par la pré- sence d'une carène inférieure, parfois extrèémement nette. L'échantillon figuré, provenant du calcaire de Longpont, la montre très bien au diamètre de 28 millimètres. Un autre exemplaire, qui m'a été communiqué par M. Cossmann, offre en outre une deuxième carène extrêmement atténuée à la partie supérieure du tour, ce qui donne à la bouche une forme presque quadrangulaire. L'ornementation en spirale, men- üonnée par M. Andreae, est très visible dans les types du cal- DE L'ÉOCÈNE MOYEN [1 caire de Longpont. Cette ornementation est du reste peu im- portante au point de vue spécifique et dépend surtout de l’état de conservation des échantillons. GisemENTs. — Cette variété se rencontre dans le calcaire de Provins à Damery (Marne), à Saint-Parres (Aube), à Mo- rancez (Eure-et-Loir), à Longpont (Aisne) dans le Lutétien!. En Alsace M. Andreae l'a signalée de Bouxwiller, de Bis- chenberg et de Hobel. Je ne l’ai pas rencontrée dans les gisements du Midi de la France. 2. Variété angigyra. Andreae. (PÉX-fe87,:059 929: 10; 167.) 1884, Planorbis pseudo-ammonius Schl. var. angigyra. Andreae, Der Buchsweiller Kalk, pl. IE, fig. 12, p. 37 Cette variété se distingue du type par l’étroitesse extrème de ses tours qui ontune section presque carrée. La hauteur des tours estun peu plus considérable que dans la forme pseudo- rotundatus Math. Le type figuré par M. Andreae (pl. I, fig. 7. 8).que j'ai entre les mains. est un moule interne. On peut con- stater que les tours ne sont pas, ou sont à peine embrassants. J'ai retrouvé un exemplaire bien {ypique de cette forme dans les calcaires de Prades (Hérault), accompagné de P{a- norbis pseudo-ammontius1\ype. Il est un peu déformé par la com- pression des calcaires (voir pl. I, fig. 9, 9°, 9°) et ne peut ètre distingué des formes de Bouxw és GisEMENTs. — Les calcaires de Bouxwiller : Prades (Hé- rault). ! Deshaves, Animaux sans vertèbres, 1. 1, p. 7539. 12 LA FAUNE LACUSTRE 3. Variété pseudo-rotundatus, Matheron. PLAGE A1, dr np ta 122) 1842. Planorbis pseudo-rotundatus Matheron. Catalogue méthodique, pl. XXXV, fig. 28 et 29. 1878. PI. pseudo-rotundatus Math., Rech. pal, dans le Midi de la France, XVe partie, pl. O-I, fig. 12, a, b,c. Cette forme, distinguée par Matheron sous un nom spéci- fique spécial ne doit se distinguer de PI. pseudo-ammonius que comme une simple variété locale bien distincte. Le type provient des calcaires du Montaiguet, près d'Aix (Bouches- du-Rhône). J'ai figuré deux exemplaires typiques de cette localité. L'un d’eux m'a été communiqué par M. Collot et a été recueilli par lui-même au quartier du Montaiguet. Le second appartient à la Faculté des Sciences de Lyon et provient des calcaires com- pacts affleurant dans ce même quartier, auprès du Pont des Trois-Sautets. L’échantillon figuré par M. Matheron est de taille absolument semblable à l’exemplaire de la planche I, ligure 11. La variété pseudo-rotundatus se distingue du type par une épaisseur beaucoup moindre. À diamètre égal (25 mulh- mètres) elle présente 5 millimètres seulement d'épaisseur, tandis que le type pseudo-ammonius offre 8 ou 9 millimètres. Comme complément de cette diminution d'épaisseur, on doit constater que la face supérieure du Planorbe est presque complètement plane, tandis que la face inférieure est beaucoup moins concave que le type de l'espèce. Deux échantillons figurés (pl. I, fig. 13, 14) provenant des calcaires siliceux de l'Eocène moyen de Dieulefit (Drôme) sont extrêmement voisins de la var. pseudo-rotundatus, par leur forme très surbaïissée et l'absence complète de carène à la base du tour. La partie supérieure du Planorbe est aussi légèrement concave, comme dans la forme du Montaiguet. On peut les DE L'ÉOCÈNE MOYEN 13 considérer comme servant de terme de passage entre le type et la variété pseudo-rotundatus. GisemenTs. — Cette variété est abondante dans les calcaires de l’'Eocène moyen du quartier du Montaiguet, près d’Aix. Elle se rencontre aussi dans les calcaires de la butte de Cucques avec les mêmes caractères!. La Bastide des Jourdans (Vaucluse) Brenon (Var). Planorbis Castrensis Noulet. (PPERe. 10: 1028210) 1868. Planorbis Castrensis Noulet, Mém. sur les Coq. des Ter. d'eau douce du Sud de la France, 2° éd., p, 73. Je ne puis passer sous silence cette espèce quin'a pas encore été figurée et qui plusieurs fois a été assimilée à Pl. pseudo- ammonius. Elle appartient cependant à un niveau un peu plus élevé que cette dernière ainsi que l’a indiqué M. Vasseur”. Elle se trouve dans le Bartonien au niveau des grès à Lophiodon d’Issel, à Saix et Lautrec. Cette espèce, suivant les échantillons originaux de la collec- tion de Noulet, qui m'ont été confiés par M. Trutat, Directeur du Musée de Toulouse, diffère de Planorbis pseudo-ammo- nius par un moins grand nombre de tours, un peu plus embras- sants, le dernier augmentant plus rapidement. La hauteur des tours est aussi un peu plus considérable, la partie supérieure est moins plate et les sutures plus profondes, et plus accusées, { M. Vasseur, Note préliminaire sur la const. du Bassin tertiaire d'Aix-en- Provence, semble considérer la forme pseudo-rotundatus comme appartenant à un niveau paléontologique moins élevé que PI. pseudo-ammonius type. Cette dernière forme serait surtout répandue au sommet de l'Etage (Caleaires de Cucques), tandis que pseudo-rotundatus serait à la base. M. Collot ne croit pas que le niveau de Cucques montre ce changement dans la faune. ? Vasseur, Notice eæplic. de la carte géologique au 1/80.000 (feuille de Castres). fus ie. à Se Ua 2805 14 LA FAUNE LACUSTRE En dessous. le lanorbe est très concave, les tours sont sub- carénés sur cette face. GisemenTs. — Les échantillons de la Collection Noulet que j'ai eus entre les mains portent comme indication de localité Castres. Il est impossible d'indiquer plus exactement le niveau. Limnæa Michelini Deshayes. (PLML GE 7, 2, 0,00 4066) 1864. Limnæa Michelini Deshaves, Animaux sans vertèbres, pl. XLV, fig. 9-10, p. 718. 1868. Limnæa Castrensis Noulet, loc. cif., 2e éd., p. 79. 1875. Limnæa Michelini Sandberger, loc. cit., pl. NUE, fig. 13, 16%, 1878. Limnæa Magnani Matheron, fèech. pal. dans le Midi de la France. pl. O-H, fig. 11. 1884. Limnæa Michelini Andreae, loc. cit, pl. I, fig. 7 a-d, p. 39. Cette espèce, qui peut passer avec Planorbis pseudo-ammo- nius pour la forme la plus caractéristique et la plus constante de l'Eocène moyen, a été désignée sous des noms assez divers, suivant les bassins géologiques où elle a été rencontrée. La forme type est du calcaire de Provins, où elle se pré- sente dans quelques localités avec tout son test facile à dégager. Elle se caractérise aisément par sa spire relativement courte, formant les 2/5 de la longueur totale. Elle est très régu- lièrement conique, les sutures très nettement détachées. Les tours sont légèrement convexes: le dernier atténué en avant et légèrement ventru au milieu’. ‘ J'ai ajouté à la synonymie de cette espèce L. Castrensis Noulet, comme l'a déjà fait Samberger et L. Magnani Matheron. Cette dernière forme figurée par M. Matheron semble bien devoir se rapporter à la même espèce, elle en différerait seulement par des tours un peu plus plats et des sutures moins accentuées. Cette modification de la spire semble plutôt provenir de l'état de conservation de l'échantillon. DE L'ÉOCÈNE MOYEN 15 Ces caractères se retrouvent dans les exemplaires du Midi de la France, et les échantillons de Provence et du Languedoc ne peuvent pas se distinguer quand on considère des types de taille analogue. Les mêmes variations se retrouvent dans le Midi et dans le Nord. Nous étudierons successivement ces varia- tions un peu plus loin. GisemEeNTs. — Outre les gisements originaux signalés dans le calcaire de Provins par Deshayes (côte Saint-Parres près Nogent, les Esparmailles près Provins, Morancez près Char- tres), j mdiquerai la localité de Richebourg d’où proviennent les échantillons figurés qui m'ont été communiqués par M. Sta- nislas Meunier. En Alsace, cette forme se rencontre à Bouxwiller et à Bischenberg; les types sont à l’état de moules internes bien reconnaissables. Dans le bassin du Rhône, cette forme existe dans les cal- caires à Pl. pseudo-ammonius de Dieulefit (Drôme. Aux environs d'Avignon, M. Pellat l’a rencontrée à la Choi- sity près Aramon (Gard). Les échantillons que ma commu- niqués ce géologue offrent bien les caractères de l'espèce, mais ils ont le test un peu plus robuste et plus épais que les Lypes des autres bassins. En outre, il existe un grand nombre d'exem- plaires de grande tulle pouvant se rapporter à la variété signa- lée plus loin sous le nom de var. Aquensis Math. L. Michelin abonde dans les calcaires de l'Eocène moyen du Bassin d'Aix, elle a été recueillie à diverses reprises dans les calcaires du quartier du Montaiguet : elle s y trouve à l’état de moules internes. | Sur le versant sud du mont Leberon M. Depéret l'a signalé, dans des marnes et calcaires grumeleux roses, près de Mérin- dol', et dans le ravin de Canaux. Elle existe près de la gare d'Apt. ‘ Depéret, Groupe Eocène inférieur et moyen (Bul. Soc. géol. francç., t. XXI, p. 694). 16 LA FAUNE LACUSTRE J'ai eu entre les mains des échantillons de M. Zürcher pro- venant de Brenon, de Sainte-Pétronille, près Bargème (Var) et de Sebet, près Eoulx (Basses-Alpes) : ils offrenttous les carac- tères de l'espèce et sont de taille moyenne. Le Languedoc m’a fourni de nombreux exemplaires bien Lypiques ; je signalerai aux environs de Montpellier comme principales localités fossilifères : Jacou, Teyran, Castries, Prades où elle abonde. Dans la vallée de l'Hérault elle se retrouve dans tous les gisements du calcaire à Planorbis pseudo ammonius : Gignac, Clermont-l'Hérault, ete. Cette espèce m'a été communiquée de la limite des dépar- tements de l'Aude et de l'Hérault par M. Miquel. Les exem- plaires de Barroubio, un peu écrasés par la pression des assises marno-calcaires qui les contiennent, sont parfaitement reconnaissables. Le bassin du Sud-Ouest offre en beaucoup de points L. Michelini : elle existe dans le calcaire de Castres, suivant M. Vasseur, dans différentes localités : le Roc de Lunel, route de Valdurenque, environs de Caucalières. Le bassin d'Alais contient à Navacelles dans un calcaire gris marneux, LZ. Michelini?; suivant M. Fabre, c'est le seul gise- ment de ce bassin où puisse se rencontrer cette espèce. Variété Aquensis Matheron. (P1.-IL, fig. 7.) 1842. Limnæa aquensis Matheron,. Catal., méth., pl. XXXVI, fig. 6. 7. Le nom de Limnæa Aquensis a été donné par M. Matheron à une forme d'assez grande taille (38 millimètres de longueur) rencontrée par lui au quartier du Montaiguet, près d'Aix. Il n'en connaissait que le moule interne. i Vasseur, Notice explic. de la carte géologique au 1/80.000 ; feuille de Castres. ? Fabre in Depéret, Groupe Eocène inférieur et moyen de la vallée du Rhône, p. 706 (Bul. Soc. géol. franç., t. XXII). DE L'ÉOCÈNE MOYEN 17 Ce nom ne semble pas, à proprement parler, se rapporter à une espèce bien spéciale : elle offre les plus grands rapports par les proportions de sa spire et de son dernier tour, avec L. Michelini. Il y a cependant intérèt à conserver ce nom, à titre de variété, pour des lypes d'assez grande taille parti- culiers à la région méridionale du bassin du Rhône. GISEMENT. — Je dois aux communications obligeantes de M. Pellat trois échanüllons, munis de leur test, provenant d'Eygalières, qui paraissent se rapporter au Lype de Matheron. Limnæa Miqueli nov. sp. (PI. IL, fig. 8, 9.) L'espèce que je désigne sous ce nom provient d’un niveau calcaire intercalé dans les Sables à Lophiodon de l'Ouest du département de l'Hérault. Les échantillons assez nombreux sur lesquels je base celte espèce m'ont été communiqués par M. Miquel à qui je me fais un plaisir de dédier cette intéres- sante forme. C’est une espèce d'assez grande taille, composée de six à sept tours, s’accroissant de plus en plus rapidement à mesure que l’on s'approche de la bouche. La spire est assez acuminée, beaucoup plus élancée que L. Aquensis qui s'en rapproche par la taille, Les tours sont régulièrement convexes et offrent une suture à peu près parallèle durant les trois ou quatre premiers tours et dont l'obliquité augmente très rapidement à mesure que l’on se rapproche de la bouche. La bouche, relativement assez petite, offre un contour bien particulier, qui empêche cette forme de se confondre avec toutes les autres espèces. Elle est ovale à la base et se termine en angle aigu à la partie supérieure. Dans son ensemble, la bouche est rétrécie, la lèvre externe, venant se rabattre un peu 18 LA FAUNE LACUSTRE en avant, pour diminuer l’amplitude de l'ouverture au lieu de s'évaser comme dans les autres formes de Limnées. GISEMENT. — Cette espèce n’a encore été rencontrée que dans la région du Minervois, où elle a été découverte par M. Miquel sur les coteaux de Siran. Melanopsis dubiosa Matheron. (PI. IL, fig. 16.) 1878. Melanopsis dubiosa Matheron, Rech. pal, dans le Midi, pl. O-F, fig. 14. La figure typique de cette espèce, publiée sans texte deseri- ptf, laisse un peu de doute sur la détermination de cette forme. M. Matheron a donné le nom de M. dubiosa à un échantillon, écrasé, conservé dans un fragment de lignite, très probablement du gisement de la Caunette. J'ai cru devoir maintenir ce nom, déjà employé, pour une forme que j'ai rencontrée, en compagnie de M. Depéret, à la base de la butte de Cucques près d'Aix. De nombreux échantillons, malheureusement un peu encroûtés de calcaire, permettent de reconnaître une forme assez grande, allongée, à sutures peu ou point visibles, à spire assez longue et acuminée dont le dernier tour occupe environ les deux tiers de la longueur totale. La bouche, bien conservée dans l'exemplaire figuré, se termine en avant par un angle très aigu et en arrière présente très nettement une échancrure columellaire. La callosité, peu accentuée, est cependant visible sur l'échantillon figuré. Cette forme rappelle un peu Melanopsis Castrensis Noulet (in Sandberger Land und Süssiw. Conchyl., pl. AIT, fig. 4), mais elle est de taille plus considérable (près du double). La spire est en outre plus effilée. Gisemextrs, — L'échantüllon figuré provient de la base de la DE L'ÉOCÈNE MOYEN 19 butte de Cucques où elle est abondante sur le bord d'un petit chemin menant à l'Arc. J'ai trouvé cette espèce citée lout récemment dans les cal- caires à Pl. pseudo-ammonius du sud-ouest de la France par M. Vasseur'. Les localités signalées par cet auteur sont aux environs de la Bastide-de-Boussignac au sud de Mirepoix. Elle provient en outre des lignites de la Caunette dans l'Aude ainsi que cela avait été indiqué par M. Matheron. Vivipara Hammeri Delrance, sp. PL HE 6 "oh rotr012, 135) 1825. Paludina Hammeri Defrance. Dict. des Se. nal., L. XXXVIT, p. 506. 1820. Helicites viviparoïdes Schlotheim. Petref. Deutschl., p. 106. 1875. Paludina Hammeri Defr., Sandberger, Land und Süssw. Conchyl., p. 224, pl. XIII, fig. 6-6. 1884, Paludina (Vivipara) Hammeri Defr. Andreac, Der Buchsweiller Kalk, Drop fig. 19:2,b, c: Le type original de l'espèce provenant d'après Defrance des calcaires de Bouxwiller, j'ai figuré à nouveau les exemplaires de grande taille du Musée de Strasbourg, qui déjà ont servi aux descriptions de M. Andreae. Ces échantillons montrent très nettement une ornementalion spirale, apparente surtout à la base du dernier tour. La forme très arrondie de ses tours permet de séparer très aisément cette espèce de Vivipara Orbignyi de taille analogue qui appartient au même niveau. Un exemplaire des calcaires de Bouxwiller (fig. 10) montre trois carènes extrêmement atténuées, la plus inférieure étant un peu plus accentuée que les deux autres. Cette ornemen- { Comptesrendus des collaborateurs au service de la Carte géologique détaillée, campagne 1897, p. 90. 20 LA FAUNE LACUSTRE tation paraïl due seulement au Jeune âge de la coquille et ne peut en aucune façon être prise comme un moyen de créer une variété distincte. GisEMENTS. — J'ai recueilli aux environs de Montpellier auprès du Mas de Mal-Marié près de Montferrier, des exem- plaires absolument conformes aux lypes d'Alsace: la spire est peut-être un peu plus allongée dans la forme du midi de la France’. Des échantillons de la même espèce se rencontrent dans les calcaires à Planorbis pseudo-ammonius auprès de Saint-Gély-le-Fesce. Elle existe aussi au même niveau dans les calcaires du Mas Novi au nord-ouest de Villeveyrac. Elle avait déjà été signalée en ce dernier point par M. Matheron. . Cette espèce n'a pas encore été rencontrée en Provence. Cyclophorus Pellati nov. sp. (PIE ea 480) Coquille turbinée, presque discoïdale, à ombilic très large el entièrement découvert, composée de quaire tours convexes aplatis dans le sens de la hauteur, croissant rapidement, peu embrassant; suture nettement marquée, mas peu profonde. La surface du test est ornée de fines stries transverses bien marquées, dirigées obliquement en arrière par rapport à la suture. La bouche n’est conservée dans aucun des échantillons observés, elle paraît assez oblique. Je rapporte avec quelque doute cette espèce au genre Cyclophorus, l'absence de bouche dans les exemplaires que j'ai eus entre les mains ne permet aucune certitude à cet égard. 1! Sandberger cite à tort laforme de Montferrier comme se rapprochant davantage de V. Orbignyania que de V. Hammeri. C'est sous ce premier nom du reste que celte espèce a élé signalée par M, Bleicher dans Ses récherchés. DE L'ÉOCÈNE MOYEN 21 GisemENrSs. — L'échantillon sur lequel je base ma des- criplion apparlient aux collections de la Faculté des Sciences de Lyon ; 1l provient du Mas Gentil, près Grabels (Hérault). Cette forme a été rencontrée dans le Gard par M. Pellat. Les exemplaires communiqués par ce géologue, à qui Jj’ai le plaisir de dédier cette espèce, sont bien conformes au type de Montpellier, bien qu’ils soient de taille un peu plus faible. Ils sont en outre le plus souvent dépourvus de leur test, Des fragments encore visibles permeltent cependant d'affirmer que l'ornementalion était absolument identique dans les types des deux localités. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Je ne connais aucune forme se rapprochant beaucoup de cette espece. Le mode d’enroule- ment rappelle celui de Cyclophorus Luneli de l'Etage de Rognac, mais sans pouvoir trouver assez de points de res- semblance pour qu'il soit possible de les comparer sérieu- sement. Cycl. helicinæformis Boissy (Calc. lacustres de Rilly, pl. VI, fig. 16) est aussi très distinct par sa forme trochoïdale, ses tours largement carénés, son ombilic moins large et sa haut teur de spire plus considérable, GiseMENTS. — Le Mas Gentil, près Grabels (Hérault), exemplaire figuré. La Choisity, près Aramon (Gard). ! Il est important de remarquer, ainsi que l’a fait M. Pellat, la ressemblance entre Cycl. Pelali et celle desexemplaires de Strophosloma lapicida privés de leur prolongement buccal. La présence d'un ombilie dans la première forme permet de distinguer aisément ces formes en dehors de tout autre caractère. ANNALES, NN. S., L, f. 1 2 22 LA FAUNE LACUSTRE Strophostoma lapicida Leufroy sp. (PL. IL, fig. 23, 132, 13b, 14, 142) 1828. Ferussina lapicida Leufrov, An. Sc. nat. Zoologie, &. XV, pl. XI, he, 279) p.20: Leufroy a donné de cette espèce une bonne figure; le type provient des calcaires de Valmaillargues, près Grabels (Hérault) et accompagne, d’après cet auteur, Achatina Hopet. J'ai rencontré cette espèce dans la localité typique, mais en exemplaires insuffisants pour être photographiés. L'échantillon figuré provient de Teyran, à l’Est de Montpellier. Cette forme se distingue très nettement des espèces voi- sines. Elle diffère de Strophostoma striatum Desh. du cal- caire de Bouxwiller (Andreae, Calc. de Buchsw., pl. I, fig. 4, a, b, c) par l’absence de carène au milieu du tour, sa forme plus régulièrement globuleuse, son ouverture complètement circulaire et très nettement détachée du dernier tour. Sfr. strialum présente en outre un ombilic complètement décou- vert, tandis que celui de Sfr. lapicida est recouvert entière- ment par la proéminence du dernier tour. La taille de cette dernière espèce est en outre un peu plus considérable que la forme des calcaires de Bouxwiller. J'ai figuré pl. IT, fig. 15, 15°, comme terme de comparaison Strophostoma globosum E. Dumas (Statistique géologique du département du Gard, t. II, pl. IV, fig. 8). Cet exemplaire provient de la localité typique, le Roc des Carteirades, près Souvignargues (Bassin de Sommières), dans les couches de l'Eocène supérieur, à Palæotherium. Cette forme est beaucoup plus grosse et plus globuleuse que Sér. lapicida. La bouche se projette en avant, perpendi- culairement à la direction primitive du dernier tour et se trouve n Li. di. DE L'ÉOCÈNE MOYEN 23 neltement détachée du reste de la coquille. La surface du test est entièrement lisse. GISEMENTS. — Strophostoma lapicida existe aux environs de Montpellier, à Grabels, auprès du hameau de Valmaillar- gues, au Mas Gentil. Elle existe en outre auprès de Teyran, en exemplaires munis de leur test. Dans le département du Gard, M. Pellat' a rencontré des exemplaires très typiques de cette espèce. Ils sont cependant d’une taille un peu plus grande que ceux de la région de Mont- pellier (pl. 14, fig. 14°). La callosité de la bouche est, en outre, très marquée chez ces exemplaires en bon état de conservation. Le type figuré povient de la Choisity, près Aramon (Gard), où celte espèce est très abondante, mais possède rarement la bouche. M. Vasseur signale cette espèce en différents points de la feuille de Carcassonne, dans les calcaires, à PBulimus Hopei*. Cette espèce parait caractériser la base de l'Éocène moyen en Languedoc et en Provence. En Languedoc, elle accompagne Bulimus Hopet et Pl. pseudo-ammonius. A la Choisity, Bulimus Hopei ne se rencontre pas dans ces mêmes couches suivant M. Pellat, Sfr. lapicida est alors accompagnée de P{. pseudo-ammonius, var. pseudo-rotun- dalus. !{ Renseignements de M. Pellat. ? Vasseur, Comptes rendus des collaborateurs au service de la Carte Géoiogi- que de France, campagne 1897, p. 90. 2À LA FAUNE LACUSTRE Helix Marioni Matheron. (PI, IF, fig. 10, 102.) 1868. Helix Marioni Math., B.S.G. F., 2e série, t. XXV, p. 7731. 1878. Helix Marioni Math., Rech. pal. dans le Midi de la France, pl. O-I, fig. 19. Cette espèce, très fréquente dans les environs de Montpellier, n'a jamais été décrite par M. Matheron qui l'indique seule- ment dans les ouvrages cités plus haut comme « espèce nou- velle, voisine de l’/elix Droueti de Rilly ». Il en donne une mauvaise figure en 1878; c'est un échantillon comprimé et conservé dans un bloc de lignite. Il n'indique pas la prove- nance de l'espèce. M. Matheron paraît avoir comparé la forme du Languedoc et celle de Provence, et n’y avoir reconnu aucune différence. Je ne possède aucun exemplaire ayant conservé son test ; il ne m'a donc pas été possible de distinguer la surface lisse de la coquille, l'absence de stries étant un des caractères ser- vant à distinguer cette espèce de 1. Droueti. La spire un peu moins élevée que dans cette dernière, est composée de quatre tours s’accroissant très régulièrement. La forme surbaissée de H. Marioni la rapproche beaucoup de Nanina Kochlini de Brunstadt?. C’est probablement aussi à ce groupe qu'il faudrait rapporter H. Marioni. L'ombihe parait être un peu plus grand dans la forme du Midi de la France que dans celle de l'Alsace. GisemMENTs. — 1. Mariont existe en Languedoc, dans les 1 P. Matheron, Sur l'âge des calcaires à S{rophostoma lapicida des environs d'Aix et de Montpellier (Bul. Soc, Géol., 2€ série, t. XXV). ? Andreae, Das Buchsweiller Kalk, pl. IH fig. 5. DE L'ÉOCÈNE MOYEN 25 couches à Planorbis pseudo-ammonius. Je l’ai recueilli à Prades, à Teyran, à Puechabon (Hérault). Des exemplaires absolument typiques m'ont été communiqués par M. Miquel et proviennent de l'ouest du même département, à Barroubio, près Aiguesvives. Ils proviennent du même niveau. En Provence, cette espèce existe au quartier du Montai- guet, près d'Aix, à l'état de moules internes ; ils sont bien typiques, mais pourtant de taille un peu plus grande que ceux de la région de Montpellier. La callosité de la bouche est, en outre, très marquée. On la retrouve près d’Aramon (Gard), à la Choisity. Cette forme est très abondante, mais montre très rarement la bouche‘. Cette espèce paraît caractériser la base de l'ÉEocène moyen en Languedoc et en Provence. En Languedoc, elle accompagne Bulimus Hopei et PI. pseudo-ammonius. À la Choisity, B. Hopei ne se retrouve pas avec elle, elle est seulement accom- pagnée dans ce gisement de Pl. pseudo-ammontius var. pseudo- rotundatus. Helix Eygalierensis* nov. sp. (PITTT fie. 2t:) . Coquille de petite taille, globuleuse, imperforée, plus large que haute, un peu conoïde en dessus, bombée en dessous ; test assez épais sans ornementalion apparente. Spire composée de cinq tours convexes croissant régulière- ment, le dernier un peu plus élargi; nulle apparence de carène. Suture bien marquée ; sommet obtus. Ouverture oblique, très ovale, beaucoup plus large que haute ; péristome interrompu, très réfléchi et très développé. ! Renseignements de M. Pellat. ? Ce nom ne doit ètre considéré que comme provisoire, L'espèce en question n’avant été décrite que sur un seul exemplaire bien conservé. 26 LA FAUNE LACUSTRE Je n'ai observé de cette espèce qu'un échantillon. Il m'a été communiqué par M. Pellat. Cet exemplaire avait antérieure- ment été soumis à M. Matheron qui avait reconnu une espèce nouvelle. Dimensions : Diamètre:® 411 50 0 tro millimètres AUTRES A Me 6 — RaPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Elle se rapproche un peu de Helix vecticensis F. Edw. (Sandberger Land und Sussw. Con- chyl., pl. XVTT, fig. 1) du calcaire de Bembridge (Eocène supé- rieur). Elle en diffère par l'absence d'ombilie, par son ouver- ture plus ovale et son dernier tour plus globuleux. Elle se rapproche davantage de H. politula Boissy (Mag. Zool., 1844, pl. 90, fig. 1, 2, 3) qui est à peu près de la même taille et qui se retrouve dans les couches à PI. pseudo-ammonius du Causse de Castres. (GISEMENT. — Cette espèce provientdes carrières d'Eygalières (Bouches-du-Rhône) où elle accompagne Bulimus Hopei. Amphidromus Hopei M. de Serres sp. (PIN 6er. 220) 1527. Agathina Hopei M. de Serres. Note sur les ter. tert du sud de la France (An. Sc. Nat., t. XI, p. 329). 1878. Bulimus Hopei M. de Serres, sp. Math., Rech. paléont. dans le Midi de la France, pl. O-F, fig. 5. Ce beau fossile a été signalé pour la première fois par Marcel de Serres en 1827, qui l'indique comme provenant « des ter- rains d’eau douce que l’on peut regarder comme représentant le deuxième terrain d'eau douce des environs de Paris ». Bronn, en 1848 {Index paleontologicus, ete., Stuttgard, 1848), cile Acha/ina Hopii pour Hopeti. Leufroy signale en outre DE L'ÉOCÈNE MOYEN 27 celte espèce comme accompagnant Ferussina lapicida. M. Ma- theron enfin la retrouve dans la région de Montpellier et dans la région d'Aix. C’est en 1878 seulement que cette espèce a été figurée pour la première et unique fois par M. Matheron!. J'ai eu entre les mains, grâce à l’obligeance de M. Pellat, de magnifiques exemplaires de cette belle espèce, provenant des calcaires d'Eygalières, près Orgon (Bouches-du-Rhône). Ces échantillons figurés ont conservé leur bouche. Il est donc pos- sible de donner une exacte description de l'espèce. Coquille dextre, de grande taille, assez ventrue, solide, épaisse, à ornementation à peu près nulle, consistant seulement en quelques rugosités résultant des lignes d'accroissement. Spire courte, composée de six tours un peu convexes, séparés par une ligne suturale bien nette, mais peu profonde. Sommet assez acuminé ; ombilic étroit, recouvert en partie par le péri- stome. Ouverture presque quadrangulaire, largement échancrée par l'avant-dernier tour. Péristome interrompu, fort, épais, solide, largement évasé. Dimensions : AR de De D 5. #00 millimetres. Hauteur du dernier tour. . . . . . 26 = Diamètre approximalif du dernier tour. 25 = RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Amphidromus Iopei se dis- tingue facilement des espèces voisines du même niveau par son enroulement dextre, et l'absence de stries longitudinales à la surface de la coquille. M. Matheron a figuré sous lenom de Bulimus Locardi(kech. pal., pl. O-I, fig. 6) une espèce très voisine, qui paraît devoir être rapportée à A. Hopei. Cette espèce a, du reste, été établie sur des moules internes : il n’existe aucune diagnose. t Bul. Soc. Géol. Fr., 2e série, t. XXV, p. 772. 28 LA FAUNE LACUSTRE B. gerondensis Vidal est une forme représentative appar- tenant à un niveau plus inférieur. Gisemenrs. — En Languedoc cette espèce existe dans les localités suivantes: Teyran, Murles, Valmaillargues près Grabels aux environs immédiats de Montpellier. Elle se ren- contre en compagnie de Sfrophostoma lapicida dans les couches les plus inférieures de l'Eocène moyen. M. Miquel a aussi trouvé cette espèce à Agel près Bize (Hérault), l'échantillon de cette localité offre cependant des stries un peu plus accentuées. Ce géologue le signale en outre auprès de Saint-Chinian, à l’état de moules internes bien reconnaissables. En Provence, les échantillons les mieux conservés provien- nent d'Eygalières près Orgon. Suivant M. Matheron cette espèce aurait aussi été trouvée dans les environs d'Aix dans le groupe du Montaiguet. Amphidromus Serresi? Matheron. (PL. UL, fig. 3, 4, 5.) 1862. Bulimus Serresi Maltheron, Rech. comparal. sur les dépôts fluvio-lac., p. 45. J'ai sous les yeux une série d'échantillons incomplets parais- sant se rapporter à l'espèce non décrite par Matheron, et désignée par lui sous le nom de Bulimus Serresi. En com- plétant les échantillons les uns par les autres, 1l m'est possible de donner de cette forme une diagnose à peu près complète. Les figures ci-jointes ont de même été reconstituées avec une série d'exemplaires. On verra d'autre part dans les planches la reproduction de ces mêmes formes. 1B,S, G.F., 2° série, t, XXV, p: 77% DE L'ÉOCÈNE MOYEN 29 Coquille de grande taille, analogue à celle de B. Hope, allongée cylindrique, se rétrécissant très graduellement vers le sommet, sans présenter de renflement à la hauteur de l’avant- dernier tour. Le nombre des tours est difficile à indiquer, peut-être en existe-t-1l 10 à 12. LA AIR IN Ps TO € M At à ‘% (ES à 9 "ati Fic. ©. FiG. 1. — Amphidromus Serresi FiG. 2. — Détail de la bouche Math. Exemplaire de la Choi- d'un exemplaire de la même sity près Aramon (Gard). localité. La coquille est subeylindrique, à peine conique dans le voisi- nage de la bouche et pendant les quatre ou cinq derniers tours. Elle devient ensuite nettement conique. L'extrémitésupérieure, mal conservée, est acuminée, mais cependant assez obtuse. L'ornementation consiste en stries longitudinales bien marquées, existant sur tous les tours de la coquille sans exception. Enroulement senestre. La bouche se prolonge en avant par un canal columellaire assez net, mais peu développé; les bords sont réfléchis et viennent recouvrir en partie l’ombilic qui est extrêmement petit, mais cependant bien net. En arrière, la bouche est aussi prolongée en une sorte de canal. La forme générale de l’ou- verture est à peu près quadrangulairé, autant qu'il est possible 30 ___ LA FAUNE LACUSTRE d'en juger par les échantillons que j'ai eus entre les mains. Le bord du labre est presque rectiligne, tandis que le bord supé- rieur, bien détaché de l’avant-dernier tour est un peu arqué en S. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce peul se rapprocher un peu par son enroulement el son ornementation de Buli- mus lævolonqus de l’'Eocène supérieur, mais elle est de taille beaucoup moins considérable. On peut aussi la comparer à Bulimus subcylindricus' Matheron, de l’Etage de Rognac, qui est plus allongé plus cylindrique et dont le rapport entre le diamètre et la longueur est un peu plus petit. GISEMENTS. — Amphidromus Serresi paraît assez abondant au gisement de la Choisity près Aramon (Gard), M. Pellat, m'acommuniqué de cette localité huit échantillons incomplets, se rapportant sans aucun doute à cette espèce. Les couches qui renferment A. Serresi continuent aussi PI. pseudo-rotundatus, mais n'ont jamais fourni à M. Pellat Bulimus Hopei. Strophostoma lapicida se rencontre aussi dans le même gisement. J'ai trouvé dans l'Hérault des exemplaires de cette espèce que j'avais désignés provisoirement sous le nom de Bulimus cf. subcylindricus®. Ils proviennent du Mas Gentil, près Gra- bels. C’est la forme désignée par MM. de Rouville et Delage sous le nom de Bulimus subcylindricus Math.*. La forme figurée par M. de Rouville dans l'Hérault géologique*, sous le nom d'Amphidromus {Bulimus) Hopet appartient aussi sans aucun doute à cette espèce. ! Cette espèce a été signalée à plusieurs reprises, à tort, comme existant dans l’Eocène moyen. ? Recherches paléontol. et stratigr. dans le Bas-Languedoc, p. 173. 3 B.S,G. F., 5e série, tt. XXIV, p.725. 4 De Rouville, L'Hérault géologique, Montpellier, p. 89, 1894. DE L'ÉOCÈNE MOYEN 31 Amphidromus gibbus Nicolas. (PI. IL, fig. 6,62.) 1890. Amphidromus gibbus Nicolas,Faune malacologique du Danien (Assoc. p. l'Av. des Sc.), séance du g août 1890, p. 360. Le type de cette espèce, décrit par M. Nicolas, comme appartenant à la faune du Danien, fait partie de la collec - tion Curet et provient du Lutétien. Je dois à l'obligeance de M. Curet la communication de cel échantillon. Il a été trouvé par lui à Orgon, dans les calcaires compacts appartenant à l'horizon du Montaiguet” qui forment le sommet de la butte Saint-Roch. Il n’existeraitde cette région que deux exemplaires connus ; le deuxième m'a aussi été com- muniqué par M. Provençal et fait actuellement partie des Col- lections de la Faculté des Sciences de Lyon. C'est une coquille senestre d’assez grande taille. La spire est composée de six tours croissant régulièrement, les derniers augmentant un peu plus rapidement que les premiers, ce qui lui donne une obliquité de plus en plus prononcée à mesure que l’on se rapproche de la bouche. Les deux derniers tours donnent une forme subeylindrique à la coquille, tandis que les premiers sont nettement ovoïdes. La forme ventrue du dernier tour, signalée par M. Nicolas et qui lui a fait donner le nom de l'espèce, n'existe que dans l’exemplaire de M. Curet qui est légèrement écrasé. L'ouverture n'est pas conservée dans les échantillons que j'ai sous les yeux. On peut cependant constater la présence d'une columelle assez robuste. Test épais, solide, orné sur tous les tours (sauf les tours { Renseignements fournis, par lettre, par M. Curet. 32 LA FAUNE LACUSTRE embryonnaires) d’une série de fines stries longitudinales. Cette ornementation s'atténue sur le dernier. GisEMENTS. — La butte Saint-Roch, près Orgon; Eocène moyen (groupe du Montaiguet) deux échantillons. Un autre exemplaire de cette rare espèce appartient à la Faculté des Sciences de Lyon. Elle provient des calcaires de Buoux (Vaucluse). Ces calcaires sont nettement rattachés par M. Depéret au Lutétien. Rillya af. Rillyensis Boissy sp. (PL IL, fig. 7.) 1846. Pupa Rillyensis Boissy, Description des Calcaires lacustres de Rilly (Mém. Soc. géol., 2° série, t. V, p. 273: pl. V, fig. 15, 158 ). Deux exemplaires d’une coquille de petite taille me parais- sant très voisins de la forme des calcaires de l’Eocène infé- rieur de Rilly m'ont été communiqués par M. Pellat. Ces échantillons offrent proportionnellement une spire plus allongée et plus acuminée, la plus grande largeur de la co- quille se trouve à la hauteur du milieu de l’avant-dernier tour. Les tours sont très régulièrement arrondis et se recouvrent sur environ le tiers de leur hauteur. Le test est conservé dans l'échantillon figuré, il présente une assez grande épaisseur; il est orné de strieslongitudinales, apparentes sur les premiers tours, qui semblent s'atténuer un peu avec l’âge. La bouche n’est pas conservée dans les échan- üllons qui m'ont été communiqués. DE L'ÉOCÈNE MOYEN 33 Dimensions : Haiene: 07:10 SN 29 millimètres Diamètre à la hauteur de l’avant-dernier tour. . 13 millimètres GisEMENTS. — Les exemplaires de la Collection Pellat pro- viennent d'Eygalières (Bouches-du-Rhône), où ils sont extré- mement rares. Ils proviennent des mêmes couches que Amphi- dromus Hopei. Un exemplaire de Lacoste (Combe du Leberon) à l’état de moule interne. Cette forme avail aussi été signalée par Matheron (B. S. G. F., 2° série, t. XXV, p. 773). NOTE COMPLÉMENTAIRE Je ne puis passer sous silence le Planorbis Rourillei Matheron que Je n'ai pu figurer faute de matériaux suffisants, Cette petite forme, qui se trouve dans des calcaires superposés aux gres à Lophiodon à Grabels (Hérault), a été reconnue en ce point, pour la première fois, par M. Ma- theron. Cette espèce, représentée seulement par des moules externes, différe, suivant cet auteur, de Planorbis Chertieri Deshayes « par ses tours de spire moins embrassants et la plus grande largeur de son ombi- lic ». Cette espèce a été retrouvée depuis par M, Depéret au Bois de Levas, près Bédarieux, dans des couches subordonnées aux grès à Lophiodon. CONCLUSIONS STRATIGRAPHIQUES La faune complète de l’'Eocène moyen lacustre est un peu plus considérable que ne semblent le faire supposer les des- criptions qui précèdent, Les types du Bassin de Paris et d’Al- sace étaient bien connus, J'ai jugé inutile d'y insister, el je me suis seulement occupé de ces formes de façon à les identifier plus sûrement avec les échantillons de même espèce des diffé- rentes régions du midi de la France,dont j'avais surtout en vue la description. Si, dans le Bassin de Paris, l’âge précis des couches lacus- tres est facile à déterminer par leur intercalation entre des niveaux marins d'âge bien certain, il n’en est pas de même dans le Midi. Les espèces communes aux deux régions (nord et midi de la France) sont assez rares et, de plus, dans le sud du Bassin du Rhône, en Languedoc, dans le sud-ouest de la France, les couches marines n'existent pas. Le facies lacustre commence avec les dernières assises crétacées pour se continuer pendant toute la durée de l'Eocène et de l’'Oligocène. Ces conditions préliminaires étant posées, je vais m'efforcer de résumer brièvement les principaux points de la stratigra- phie de ces niveaux, me servant pour cela des nombreux mé- moires publiés sur ce sujet par MM. Collot, Depéret, Pellat, Vasseur, etc. 36 CONCLUSIONS STRATIGRAPHIQUES Les couches à Planorbis pseudo-ammonius appartiennent dans le Bassin de Paris [Gisements de Longpont (Aisne), Saint- Parres (Aube), Provins, Morancez|, à la partie supérieure du Lutétien et sont comprises entre le Banc vert à leur partie inférieure et les Caillasses à leur partie supérieuref. En Alsace, le calcaire de Bouxviller renfermant une faune bien semblable à celle des environs de Paris est plus difficile à désigner nellement comme Lutétien, la série des couches de cette région appartenant toutes à des facies lacustres. Mais la présence de la faune de Mollusques et surtout l'existence de Lophiodon dans le mème niveau ne peuvent laisser aucun doute sur leur âge précis. Les gisements du Bassin de la Saône se trouvent dans les mêmes conditions, mais leur faune qui ne renferme guère que Planorbis pseudo-ammonius et Limnæa Michelini ne permet qu'une assimilation approximative. La présence de Planorbis pseudo-ammonius dans les dépôts sidérolithiques de Lissieu {Mont-d'Or lyonnais) x nombreux Mammifères rattache ces remplissages au même niveau. Plus au Sud, il faut arriver jusqu'au bassin de Dieulefit (Drôme) pour retrouver la faune lacustre de l’Eocène moyen. Dans cette localité, les couches à P{. pseudo-ammonius sont immédiatement superposées à des Sables et Argiles bigarrés de l'Eocène inférieur. Les fossiles appartiennent aux deux espèces banales. Il est important de remarquer que Z. Michelini conserve nettement ses caractères tout en étant de taille peu considérable. Pl. pseudo-ammonius offre, par contre, une variation intéressante avec tendance à l’aplatissement de ses tours. Cette forme n'atteint pas cependant la variété pseudo- rotundatus du Bassin d’Aix. Le gisement de la Choisity, aux environs d'Avignon, sert de terme de passage au Languedoc et à la Provence. Il a été { Lapparent, 3° édition, pe 1261. CONCLUSIONS STRATIGRAPHIQUES 37 exploré par M. Pellat; la straligraphie en est difficle à fixer. il offre l'association d'espèces suivantes : Planorbis pseudo-ammonius Schl. Strophostoma lapicida Leufroy Amplhidromus Serresi Math. Cyclophorus Pellali nov. sp. Limnia Michelini Desh. L'absence d'Amphidromus Hopet, qui n'existe pas dans ces couches, semble rattacher cette série à la partie moyenne du Lutétien. Dans le Bassin d'Aix, la division suivante a été, comme on le sait, reconnue de longue date dans l'Eocène moyen. À la base, Groupe du Montaiquel, représentant le Lutétien inférieur et moyen, surmonté par les calcaires du Groupe de Cucques. Cette subdivision semble assez difficile à préciser paléontologiquement. Le groupe de Montaiguet renferme : Planorbis pseudo-ammonius var. pseudo-ro{un- datus Math. Limniæa Michelinti Desh. Helix Marioni Math. Amphidromus Hopei M. de Serres. Le groupe supérieur (groupe de Cucques) offre de son côté : Planorbis pseudo-ammonius var. pseudo-rotunda- tus Math. Limnëæa Michelini var. Aquensis Math. Melanopsis dubiosa Math. Amphidromus Hopei semble par contre manquer à ce niveau ; il en est de même pour Sfrophostoma lapicida. J'insisterai tout particulièrement sur le fait de l’existence de Planorbis pseudo-ammonius var. pseudo-rolundatus à la fois ANNALES, N. S., I, f, 1. 3 36 CONCLUSIONS STRATIGRAPHIQUES dans l'horizon du Montaiguet et dans celui de Cucques. Il résulte de la comparaison que J'ai pu faire de fossiles prove- nant authentiquement des deux niveaux, qu'il n’est pas possible de baser une distinction stratigraphique sur les variétés de cette espèce”. M. Vasseur” indique au contraire l'existence des deux formes dans le bassin d’Aix : Planorbis pseudo-rolundatus se trouve- rait à la base de la formation et accompagnerait Bulimus Hopei et Limnæa Aquensis. Puis viendraient seulement au sommet de l'Étage, et séparés par des calcaires noduleux à Stropho- stoma lapicidaet Limnæa Aquensis, les calcaires de la Butte de Cucques, caractérisés par Planorbis pseudo -ammonius, Lim- næa Michelint, etc. La vallée de la Durance n'offre rien de Hies particulier, les coupes données par M. Depéret* montrent bien encore la présence de Bulimus Hopet à la base de la formation du Montaiguet, presque au contact des Grès et Argiles bi- garrés de l'Eocène inférieur. Le gisement d'Eygalières, d’où proviennent les beaux exemplaires figurés de cette espèce, ne laisse pas de doute à cet égard, mais il est impossible de donner plus de précision aux comparaisons avec le Bassin d'Aix. Dans l'Est de la Provence, les gisements sont trop restreints pour indiquer les parallélismes de détails. En Languedoc, dans la région de Montpellier, les affleure- ments offrent une surface considérable. Comme en Provence le facies lacustre débute avec l'Etage ! Cette opinion est celle de M. Collot dans sa thèse. Il me l’a depuis con- firmée par lettre en me communiquant des échantillons des deux localités. Cet auteur reconnaît en outre que la forme pseudo-rotundalus se trouve unique- ment dans le Bassin d'Aix. ? Note préliminaire sur la Constitution géologique du bassin tertiaire d'Aix en Provence. 3 Groupe Eocène de la vallée du Rhone (B. S. G. F., 3e série, t, XXI, p. 691). CONCLUSIONS STRATIGRAPHIQUES 39 de Rognac, pour ne cesser qu'avec l’Aquitanien. On peut altri- buer au Lutétien une série de calcaires marneux à la base, renfermant Amphidromus Hopei M. de Serres Strophostoma lapicida Leufroy Planorbis pseudo-ammonius Schl. Limæa Michelini, Desh. puis des calcaires plus compacts contenant seulement Pla- norbis pseudo-ammonius (type et var. angiqyra) et Limnæa Michelini (type accompagnés souvent de Helix Marioni Math.) et de Vivipara Hammeri. Ces deux dernières formes sont moins fréquentes que les premières qui abondent dans tous les gisements et suffisent à elles seules à caractériser le niveau. La même disposition existe sur la rive droite de l'Hérault. Sur la feuille de Bédarieux, M. Depérel! a reconnu celte même succession. Mais dans cette région la présence d’une bande de Nummulitique marin représentant le Lutétien infé- rieur permet de classer sans aucun doute les calcaires à Pla- norbis pseudo-ammonius et Amphidromus Hopet dans le Lu- télien moyen el supérieur. Ces assises sont du reste surmontées comme dans la région de Montpellier par des grès jaunes à Lophiodon, représentants certains du Bartonien. Une assise un peu marneuse de ce dernier niveau a fourni Limnæa Miqueli nov. sp. et démontre un changement de la forme des Limnées du Bartonien, impossibles à confondre avec celles du Lutétien. Le passage latéral du Lutétien moyen aux calcaires nummuliliques ne peut pas s’observer dans celle région par suite de la présence de nombreux accidents teclo- niques sur la bordure de la Montagne-Noire. Les versants Ouest et Nord-Ouest de la Montagne-Noire offrent un beau développement de l'Eocène moyen. Là encore { Comptes rendus des collaborateurs au service de la carte géologique de France, campagne 1894. 40 CONCLUSIONS STRATIGRAPHIQUES le facies lacustre s'étend sur de vastes surfaces. L'âge de ces couches est donné par leur superposition aux calcaires num- mulitiques de l’Eocène inférieur. Sur la feuille de Castres! les calcaires du Causse de Castres et de Labruguière sont superposés à des argiles et sables rougeà- tres grossiers, dont on peut observer le passage au Nummuliti- que marin. Ces calcaires renferment une faune très abondante où dominent particulièrement Planorbis pseudo-ammonius Schl. et Limnæa Michelini. Les autres formes ne paraissent pas avoir été rencontrées dans d’autres régions, à part Mela- nopsis Castrensis Noulet, ce sont : C'yclostoma formosum var. minuta, Helix Vialai, Bulimus Rouxt, Planorbis Rouxi, Bythinia Brugierensis Noul., Vivipara, Unio. Sur la feuille de Carcassonne?, l’'Eocène moyen débute par des couches marines, nummulitiques, à Num. Ramondi, A lveo- lina subpyrenaica, Velates Schmideli, Ostrea stricticostata auxquelles succèdent les calcaires lacustres de Ventenac, ren- fermant Planorbis pseudo-ammonius et Limnæa Michelini, qui semblent être l'équivalent des calcaires contenant ces mêmes fossiles dans les départements de l'Aude et de l'Hé- rault. Les couches inférieures de l'Eocène moyen à Bulimus Hopet et Strophostoma lapicida semblent fare défaut et pa- raissent être l'équivalent des couches marines précitées, sans que la preuve certaine en eût jamais été faite. On voit done, en résumé, que, dans l’état actuel de nos con- naissances, l'Eocène moyen lacustre est partout caractérisé par Limniæa Michelini et Planorbis pseudo-ammonius. Les formes Aquensis et pseudo-rotundalus ne sont que des varialions lo- cales, de ces deux espèces existant seulement en Provence, mais que leur forme bien spéciale permet de séparer bien net- tement, t Vasseur, Notice explicative de la feuille géologique de Castres au 1/80.000. ? Voir dans les Comples rendus des collaborateurs au service de la Carte géologique les notes M. Bresson (campagnes, 1893, 94, 95, 96) et la note de M. Vasseur, Bul.: Carte géol, L V, n° 57. DCGRGNTAN (8 CONCLUSIONS STRATIGRAPHIQUES Â I Il est en outre difficile de subdiviser cet élage en plusieurs zones, les faunes restant bien homogènes du bas en haut de la série. On peut aussi remarquer l'extrême rareté de gisements de Vertébrés à ce niveau malgré la vaste étendue des dépôts. Un seul gisement important existe en France, celui de Lissieu dans le Mont-d'Or lyonnais. On n'a signalé aucun débris de Mammifères se rapportant à cet âge en Provence et en Lan- guedoc. FT « \ PAAITANETL ts {114 vi 6 RAT 4 A: ; Es | PATES € à } Fa" ; AN A4 (is 1 | RC at HAL HAT 2: | : . | ; tr « ous ] 2 A fe BIBLIOGRAPHIE DE L'ÉOCÈNE MOYEN LACUSTRE Dr AxDR£ar, Ein Beitrag zur Kenntniss der Elsasser Tertiär: [. Der Buchweil- ler, Kalk und gleichalterigen Bildungen am Oberrhein (Ahhandlungen zur geolog. special Carte von Elsass-Lothringen, Bd. HeftIIE, 1884). Boissy (Sainr-ANGE DE), Description des coquilles fossiles du Calcaire lacus- tre de Rillÿ-la-Montagne (Mém. Soc. Géol , »e série, t. 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Strasbourg.) 3, Forme typique de Clermont-l’Hérault,. 4, 42, Forme typique de Prades (Hérault). 5, 5a, 5b, Forme typique du Causse de Castres passant à la variété Leymeriet. (Goll. Univ. de Lyon.) Variété Leymeriei Deshayes. 6, 6a, 6b, Exemplaires du calcaire de Longpont. (Coll. Univ. de Lyon.) Variété Angigyra Andreae. 7, 8, Types de M. Andreae du calcaire de Bouxviller. (Coll. Strasbourg.) 9, 94, 9P, Exemplaire déformé de Prades (Hérault). 10, 10, Autre forme du même gisement (jeune). (Coll. Univ.de Lyon.) Variété Pseudorotundatus Matheron. 11, 112, 11b, Echantillon du Pont des Trois-Sautets(Calcaire du Montai- guet, près Aix-en Provence). (Coll. Univ. de Lyon.) 12, 128, Exemplaire typique du Montaiguet. (Coll. Univ. de Dijon) 13, 14, Forme de passage entre la variété pseudorotundatus et le type — Dieulefit (Drôme). (Coll. Univ. de Lyon.) Planorbis Castrensis Noulet. 15, 15a, Exemplaire Lype de Noulet du BarroniEeN de Castres. 16, Autre échantillon de même provenance. (Musée de Toulouse.) (Les échantillons sont tous figurés de grandeur naturelle.) Annales, N, S., I, f. / Planche ]. OCR | HO07® RULES Cr ? UE léig # tr: 2 Ÿ. le tas Ve A FACN tilirx V U nt RUE LA h 12 bio) Url Et bi 1OIt: Me NI ab, À gpEss +. *ÈE ÉGROE " Eoec HAT Le en DO LT ne HNIU CD une a TT U ste nai hp) HA a FHQE A + PAS AL 1 She ñ RARE À cs Soi Vi PLANCHE II EXPLICATION DE LA PLANCHE Limnæa Michelini Deshayes, /ype. 1,2, Échantillon du Calcaire de Bouxwiller. (Coll. Univ. Strasbourg.) 3, 34, 4, Exemplaires du Calcairede Provins (Richebourg). 5, Forme allongée de la même localité. (Coll, Mus. Paris.) 6, Exemplaire allongé de la Choisity (Gard). (Coll. Pellat., Variété Aquensis Matheron 7, Exemplaire typique de la Choisity. (Coll. Pellat). Limnæa Miqueli nov. sp. 8, Échantillon provenant du Bartonien, Marnes intercalées dans les Grès à Lophiodon, Coteau de Siran (Minervois). 9, Exemplaire un peu déformé montrant la bouche en bon état de conservation, provenant de la même localité. (Coll, Univ. de Lyon.) Helix Marioni Matheron. 10, 104, Moule interne du Calcaire du Montaiguet, près Aix. (Coll. Univ. de Lyon.) Helix Eygalierensis nov. sp. 11, Exemplaire unique d'Eygalières, près Orgon (Bouches-du-Rhône.) (Coll. Pellat.) Cyclophorus Pellati nov. sp. 12, 122, Exemplaire du Mas Gentil, près Grabels (Hérault). (Coll. Univ. de Lyon.) Strophostoma lapicida Leufroy. 13, 134, 19h, Echantillon de la Choisity, près Aramon (Gard). (Goll. Pellat.) 14, 142, Exemplaire muni de son test provenant de Teyran (Hérault). (Coll. Univ. de Lyon.) Strophostoma globosum E. Dumas, 15, 154, Forme de l’Eocène supérieur; le Roc des Carteirades, près Souvignargues (Gard). (Goll. Univ. de Lyon.) Melanopsis dubiosa Matheron. 16, Type de la butte de Cucques, près Aix-en-Provence. (Goll. Univ. de Lyon.) (Les échantillons sont tous figurés de grandeur naturelle.) 13b PLANCHE III EXPLICATION DE LA PLANCHE Amphidromus Hopei M. de Serres sp. 1,2, lype de l'espèce, d'Eygalières, près Orgon, (Coll. Pellat.) Amphidromus Serresi Matheron sp. 3, Exemplaire de la Choisity, près Aramon (Gard). 4, Échantillon de la mème localité montrant les détails de la columelle. 5, Tours jeunes, de la même espèce, de mème provenance. (Coll. Pellat.) Amphidromus Gibbus Nicolas. 6, 6a, Échantillon de la Butte Saint-Roch, près Orgon (Bouches-du Rhône). (Coll, Univ. de Lyon.) Rillya af. Rillyensis Boissy sp. 7, Exemplaire d'Eygalières, près Orgon. (Coll, Pellat.) Vivipara Hammeri Defrance sp. 8, 9, Échantillons typiques de Bouxviller. 10, Forme jeune carénée de la même localité. (Coll. Univ. de Strasbourg.) 11, Type provenant du Mas Mal-Marié, près Montferrier (Hérault). 12, 13, Formes de petite taille de Saint-Gely-le-Fesc (Hérault). (Coll, Univ. de Lyon.) (Les échantillons sont tous figurés de grandeur naturelle.) Planche III. ht ON NO AA FAIR PU MENT UUR, TABLE DES ESPÈCES Planorbis pseudo-ammonius Schl. sp. type. . . . . . Planorbis Castrensis variété Leymeriei Desh. — angigyra Andreae. N'oule RE En Re Limniæa Michelini Desh. type. . . . . — — variété Aquensis Math. Limnæa Miqueli nov. sp.. . . . Melanopsis dubiosa Math. . . . . . . Bobira Hammer Delft: sp... - . . .:. . . : D Obhonus PE lEROMMSp. 00, à + « ol La Strophostoma lapicida Leufroy sp. MEluz-Marion Maths .. . . .-. Helix Eygalierensis Amphidromus Hopei nov. Sp. M. de Serres sp. — Serresi Math. sp. — gibbu Rillya af. Rillyensis Lyon s Nicolas . . Boissy sp. . . — Imprimerie A. REY, rue Gentil, 4. — 49300 —= — pseudorotundatus Math. \ e+ DE Librairie GAUTHIER VILLARS, me A rte Pi dc ar "A Fséaeniation des courbes gauches algébriques, par L. AUTONNE, ingénieur des Ris à la Faculté des Sciences (Fasc. 20) 3 fr. MnmSur le résidu électrique des condensateurs, par L. Hour Evique, maîlre de confér. à la Faculté des Sciences (Fasc. 32). 3 fr. ynthèse d’aldéhydes et d’acétones dans la série du naphtalène au moyen du chlorure Librairie J.-B. BAILLIÈRE echerches anatomiques et expérimentales sur la métamorphose des Amphibiens anoures, par E. BaTAILLON, professeur à la Faculté des Sciences de l'Université de Dijon. avec 6 pl. hors texte{Fasc. 2) 4 fr Anatomie et Physiologie comparées de la * Pholade dactyle. Structure, locomotion, tact, olfaction, gustation, action derma- toptique, photogénie, avec une théorie gé- nérale des sensations, par le Dr Raphaël Dugois, professeur à la Faculté des Scien- ces, 68 fig. dans le texte et 15 pl. hors _ texte (Fasc. 3) . : p 18 fr. Sur le pneumogastrique des oiseaux, par E. Couvreur, docteur ès sciences, chef des travaux de physiologie à la Faculté des Sciences, avec 3 planches hors texte et 40 figur. dans le texte (Fusc. 4) &4 fr. * Recherches sur la valeur morphologique des appendices superstaminaux de la fleur des Aristoloches, par Mile A. Mavoux, élève de la Faculté des Sciences, avec 3 planches hors texte (Fasc. 5). ENT: Etude stratigraphique sur le Jurassique infé- rieur du Jura méridional, par Attale RICHE, docteur ès sciences, chef des travaux de géologie, 2 pl. hors texte (Fasc. 10) 12 fr. Etude expérimentale sur les propriétés attri- buées à la tuberculine de M. Koch, faite au laboratoire de médecine expérimen- tale et comparée de la Faculté de Méde- cine, par M. le professeur ARLOING, M. le D' Roper, agrégé, et M. le Dr CouRMONT, agrégé, avec 4 planches en couleurs (Fasc. 11) 10 fr. _ Histologie comparée des Ebénacées dans ses rapports avec la Morphologie et l’histoire généalogique de ces plantes, par Paul PARMENTIER, professeur de l'Université, avec 4 planch. hors texte (Fasc. 12) 4 fr. Recherches sur la production et la localisa- tion du Tanin chez les fruits comestibles fournis par la famille des Pomacées, par Mlle À. Mayoux, élève de la Faculté des Sciences, 2 pl. hors texte (Fasc. 13) 3 fr. Etude sur le Bilharzia hæmatobia et la Bilharziose, par M. Lorrer, doyen de la _ Faculté de médecine, ét M. VIALLETON, pro- fesseur à la Faculté de médecine de l’'Uni- versité de Montpellier, 8 pl, hors texte et 8 figures us le texte, (Fasc, 16), 10 fr, Ponts et Chaussées, maître de conférences |! QU Le SSSR 55, quai des Grands-Augustins. (Suite.) d'aluminium, par L, Rousser, docteur ès ; sciences, chef des trav.de chimie génér. à la Faculté des Sciences (Fasc. 30) 3 fr. Recherches expérimentales sur quelques acti- nomètres électro-chimiques, par H. Ri- GOLLOT, docteur es sciences, chef des tra- vaux de physique à la Faculté des Scien- ces (asc. 29). 5 fr. et Fils, 19, rue Hautefeuille. La Botanique à Lyon avant la Révolution et l'histoire du Jardin botanique municipal de cette ville, par M. GÉRaRD, professeur à la Faculté des Sciences, avec 9 fig, dans le texte et 1 pl. hors texte{Fasc. 23) 3fr.50 Physiologie comparée de la Marmotte, par le Dr Raphaël Dugois, professeur à la Fa- culté des Sciences, avec 119 fig, et 125 planches hors texte (Fasc. 25) 151fr. Etudes sur les terrains tertiaires du Dau- phiné, de la Savoie, et de la Suisse occi- dentale, par H. Douxami, docteur ès scien- ces, professeur au Lycée de Lyon. 4 vol. in-8° avec 6 planches hors texte et 31 figures (Fasci27) 1. 6 fr. Recherches physiologiques sur l'appareil respiratoire des oiseaux, par J.-M. Soum, docteur ès sciences, professeur au Lycee de Bordeaux. 1 vol. in-8° avec 40 figures dans le texte (l'ase. 28) . JHENENE0 Résultats scientifiques de la campagne du « Caudan » dans le golfe de Gascogne (août- septembre 1895), par R. KŒHLER, pro- fesseur de zoologie à la Faculté des Sciences (Fasc. 26) Fascicule I. 1 vol. in-80 avec 6 pl. 6 fr. Fascicule II. 1 vol. in-80 avec 11 pl. 6 fr. Fascicule III. 1 vol. in-8& avec 21 pl. 20 fr. Anatomie pathologique du système lym- phatique dans la sphère des néoplasmes malins, par le Dr C. Recaup, chef des travaux, et le Dr F. BarJON, préparateur d'anatomie générale et d'histologie à la Faculté de médecine (Mémoire couronne par l'Académie de médecine), avec 4 pl. hors texte {Wasc, 34) . . Gare Recherches stratigraphiques et paléontolo- giques dans le Bas-Languedoc, par Frédé- ric Roman, docleur ès sciences, prépara- teur de géologie à la Faculté, avec 40 f- - gures dans le texte et 9 planches hors texte (Fasc. 34)..." c 8 fr, Étude du champ électrique de l’Atmosphère, par Georges Le Caper, docteur ès sciences, assistant à l'Observatoire de Lyon, 3 fig. et 10 pl. dans le texte (Fasc. 35) 6fr Les formes Epitoques et l’Evolution des Cir- ratuliens, par Maurice CAULLERY, maître de confér. à la Faculté des Sciences et Félix Mesxiz, chef de Labor, à l’Instit. Pas- teur, 6 pl, hors texte (Fusc, 39) 5 fr, 50 I. — SCIENCES. MÉDECINE Fascicule Premier. v Monographie de la Faune Lacustre de l'Édoehe! moyen, derie Roman, docteur ès Sciences, préparateur de Géologie versité de Lyon, avec 3 figures et 3 planches hors texte Ti EN VENTE à LYON : A. REY, éditeur, 4, rue Gentil. à PARIS : Librairie J.-B. BAILLIÈRE et Fils. 19, rue Hautefeuille. | SOUS PRESSE: II, - DROIT, LETTRES MES à Fascicule Premier. l Mr LA QUESTION’ 50 DES x k dar DIX VILLES IMPÉRIALES D’ALSAC DEPUIS LA PAIX DE VESTPHALIE À a JUSQU'AUX ARRÊTS DE & RÉUNIONS » DU CONSEIL SOUVERAIN DE | f LT (1648-1680) ss a LA LL: Par M. Georges BARDOT mis. arm cicn'Élève de l'Université de Lyon, y &# Professour ausEycée de Grenoble. : k: 1 volume de 350 pages Re MONTE rs SUN EN VENTE à LYON : A. REY. édite, 4, rue Gentil. no à à PARIS : Librairie ee PICARD et Fils, 82. rue Bonaparte Lyon: — Jmprimerie A, KEY, 4, rue Gentil. — 10300 0° QE Roman, Frédéric 801 Monographie de la faune R75 lacustre de l'éocène moyen 1899 189a Geology PLEASE DO NOT R CARDS FROM THIS POCKET a UNIVERSITY OF TORONTO LIBRARY | Coleman Library | | Department of Geology | University of Toronto 0 900 © O1 €0 LL 6€ 9 N311 SOd A1HS AVS 2ONVH Q M3IASNMOQ LV 11N