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MONOGRAPHIE

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FAMILLE DE L'ORDRE DES COLÉOPTÈRES,

PAR

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M. TE. LACORDAIRE, Vi PROFESSEUR DE ZOOLOGIE ET D’ANATOMIE COMPARÉE À L'UNIVERSITÉ DE LIÈGE, Etc.

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PARIS,

A LA LIBRAIRIE ENCYCLOPÉDIQUE DE RORET, RUE HAUTEFEUILLE, 10 BIs.

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PRÉFACE.

Ayant recueilli, pendant mes divers voyages en Amérique, un grand nombre d'espèces de la famille qui fait l’objet de ce travail, je m'étais proposé, dès cette époque, de publier une Monographie de : ces insectes. En 1832, à mon retour de Cayenne, je mis la main à cette entreprise, et je l'avais déjà poussée assez loin lorsque des cir- constances indépendantes de ma volonté me forcèrent à l’aban- donner. Je me félicite aujourd’hui de cet abandon, car, dans la si- tuation se trouvaient alors les collections entomologiques, je n'aurais pu produire qu'un travail bien incomplet comparativement à celui-ci. En effet, pendant les dix années qui se sont écoulées de- puis l’époque dont je parle, nos connaissances sur les espèces exoti- ques se sont accrues avec une rapidité jusque-là sans exemple en entomologie. Pour ne parler que de l'Amérique qu’on peut consi- dérer comme la patrie spéciale des Erotyliens, des régions entières de ce vaste continent, tels que le Haut-Pérou, la Colombie et le Mexique, qui étaient à peine connues sous le rapport entomologi- que, le sont presque aussi bien aujourd’hui que les autres parues de ce pays qui étaient de temps immémorial en possession d’en- richir nos collections. Mon travail aura du moins gagné au retard qu'a éprouvé sa publication, de faire connaître une multi- tude de formes dont on ne soupconnait mème pas l'existence il y

a quelques années.

Les matériaux que j'ai eus à ma disposition sont immenses, et je doute qu’une autre ville que Paris pût en offrir de semblables. M.-le comte Dejean ayant, comme on sait, renoncé à l’entomolo- gie, au grand détriment de cette science, et s'étant décidé à céder

par portions sa magnifique collection , j'ai obtenu de lui tous les

vi PRÉFACE.

Erotyliens proprement dits qu’elle contenait (1). Ils ont servi de base à mon travail, base d’autant plus précieuse que c’est sur cette même collection que M. Duponchel a composé, en grande partie, la Monographie des Erotyles qu'il a publiée en 1825. Jai eu, par conséquent, la certitude la plus complète au sujet de la synonymie des espèces qu'il a décrites. Celles qu'il avait emprun- tées au Muséum d'Histoire naturelle m'ont été communiquées éga- lement par cet établissement, à l'exception de deux seulement qui paraissent ne plus y exister. Jai trouvé, en outre, une quan- tité réellement incroyable d’espèces nouvelles dans les riches col- lections de MM. Dupont, Reiche, Buquet, Guérin-Menneville, Chevrolat, de Brême, Gory, etc., qui tous les ont mises à ma dis- position avec une obligeance dont le souvenir me sera toujours précieux. Cette Monographie contient donc toutes les espèces d'E- rotyliens, sans aucune exception, qui existent à Paris. Pour tout dire en un seul mot, elles s'élèvent à 570 : M. Duponchel, il y a dix-sept ans, n’en a connu que 92.

Les généralités que J'ai données avant de praréder à la deserip- tion des espèces me dispensent d'entrer ici dans de longs détails sur la marche que j'ai eru devoir suivre. Travaillant, comme on vient de le voir, sur la collection de M. le comte Dejean, je me suis fait un devoir de conserver les noms qu’il a publiés dans son Ca- talogue. Hs se sont répandus dans beaucoup de collections tant en France qu’à étranger, et pourront, dans bien des cas, faciliter la détermination des espèces. Toutefois je n’ai adopté ces noms qu'autant que les espèces auxquelles ils s'appliquent n’avaient pas été publiées ailleurs. Partout j'ai respecté rigoureusement le droit de priorité.

J'ai apporté le plus grand soin à la synonymie. espère que les personnes qui voudront bien prendre la peine de la vérifier n’au-

ront à me reprocher qu'un petit nombre d’erreurs.

À la fin de l'ouvrage, je donne une table de Concordance des

(1) Hs appartiennent maintenant à M. le marquis de Brème, qui est également possesseur d'une grande partie de la collection de M. le cointe Dejean. Je dis eci

pour que les personnes, qui désireront voir les exemplaires typiques des espèces que J'ai décrites, sachent les trouver.

PRÉFACE. vi} espèces qu’il contient avec celles mentionnées dans les principaux auteurs qui se sont occupés de ces insectes. C’est la première fois, à ma connaissance, qu'une table de ce genre est annexée à une Monographie, et je crois qu’il serait à désirer que cet usage de- vint général : il contribuerait beaucoup à éclaircir les ouvrages des anciens auteurs, et empêcherait bien des erreurs de syno- nymie.

Septembre 1842.

NEC APS LUC

à

LISTE

DES AUTEURS CITÉS DANS CET OUVRAGE.

Annals of nat. Hist. Annals of natural History; or Magazine of Zoo-

CASTELN.

Cueve.

Curris.

CurTis.

DE Geer.

Des.

DeEmay.

Duuesr.

Duroxcx.

logy, Botany and Geology; conducted by sir W. Jardine, P. J. Selby,etc. 8 vol. in-8. London, 1838-1842.

Hist. nat. d. Col. Histoire naturelle des insectes Coléop- tères, par M. le comte de Castelnau, avec une introduc- tion renfermant l’anatomie et la physiologie des animaux articulés, par M. Brullé. 2 vol. in-8°. Paris. 1840.

Col. du Mexique. Coléoptères du Mexique, par A. Che- vrolat. in-8°. Strasbourg. 1834.

Brit. Ent. British Entomology ; being descriptions and illustrations of the genera of insects found in great Bri- tain and Ireland, etc. 46 vol. in-80. London: 1832-1840.

À guide. A guide to an arrangement of British insects. in-8°. London. 1829.

Mém. Mémoires pour servir à l'histoire des Insectes, par M. le baron De Geer. 7 vol. in-4°. Stockholm. 1752- 1778.

Cat. Catalogue des Coléoptères de la collection de M. le comte Dejean. 3e édition. in-8°. Paris. 1837.

Revue Zool.— Coléoptères nouveaux de la Guyane française, par M. le docteur Demay. Dans la Revue zoologique de la Société Cuviérienne. Année 1838, p. 22.

Consid. gén. Considérations générales sur la classe des Insectes , par M. A.-C. Duméril. in-8°. Paris. 1823.

Monog. d. g. Erot. Monographie du genre Erotyle, par M. P.-A.J-. Duponchel. Dans les Mémoires du Muséum d'Histoire naturelle. T. 12. p. 30-61 et 156-176. Je cite les exemplaires tirés à part.

x

LISTE DES AUTEURS

Encyc. méth. Ins.— Encyclopédie méthodique. Insectes. Tomes 5 et 10.

ERrMAN.

Fas.

Fas.

Fas.

GERMAR.

GErMAR.

GRIFFITH,

Groxov.

GUÉRIN.

GYLLENI.

Naturhist. Atlas. —VNerzeichniss der Thieren und Pflanzen welche auf einer Reise um die Erde gesammelt wurden von Adolph Erman. in-fol. Berlin. 1835.

Gen. Ins. J.-C. Fabricii Genera Insectorum. in-8. Chilo- nii. 1776.

Syst. Entom. J.-C. Fabricii Systema Entomologiæ sis- tens insectorum classes, etc. 4 vol. in-8°. Flensburgi et Lipsiæ. 1775.

Spec. ns. 3.-C. Fabricii Species Insectorum sistens eorum differentias specificas, synonymia Insectorum, etc. 2 vol. in-8. Hamburgi et Kilonii. 1781.

Mant. Ins. J.-C. Fabriciüi Mantissa Insectorum sistens species nuper detectas, etc. 2 vol. in-89. Hafniæ. 1787.

Entom. Syst. 3.-C. Fabricii Entomologia Systematica emendata et aucta. 4 vol. in-8°. Hafniæ. 1792-1794.

Syst. El. J-.C. Fabricii Systema Eleutheratorum. 2 vol. in-8°. Kiliæ. 1801.

Ins. Spec. nov. Insectorum species novæ aut minus cognitæ descriptionibus illustratæ, auctore E.-F. Germar. in-8°. Halæ. 1824.

Faun. Ins. Europ. A. Ahrénsii Fauna Insectorum Eu- ropæ. Cont. Germar. in-{8 oblong. 20 fasc. Halæ. 1812- 1840.

Anim. Kingd. The animal Kingdom arranged in confor- mity with its organisation by the baron Cuvier , etc., by E. Griffith Esq. The class Insecta. 2 vol. in-8°. London. 1832.

ÆZoophyl. Zoophylacium Gronovianum. 3 fasc. in-fol. Lug- duni Batavorum. 1763-1781.

Revue Zool. Descriptions de quelques nouvelles espèces d'Erotylides, par M. Guérin-Menneville. Dans la Revue Zoologique de la Société Cuviérienne. À 1841. p. 109 et 153.

Ins. Suec. Insecta suecica deseripta a L. Gyllenhal. 4 vol. in-80, Fomi 1-3. Scaris. 1808-1813. Tom. 4. Lipsiæ. 1827.

Hen»sT.

Henesr.

Hope.

Hourruyx.

CITÉS DANS CET OUVRAGE. xj

Col. Natursystem aller bekannten in-und-auslandischen Insekten , etc., von C.-J. Jablonsky und forgesetzt von J.- F. W. Herbst. 10 vol. in-8°. Berlin. 1789-1801.

Archiv. Archiv der Insektengeschichte, herausgegeben von J.-C. Fuessly. 8 liv. in-4°. Zurich und Winterthur. 1781-1786.

Revue Zool. Observations sur les Erotylés, avec la des- cription de plusieurs nouveaux genres et de quelques es- pèces inédites, par le Révérend F.-W. Hope. Dans la Revue Zool. de la Sociélé Cuviérienne. A.1841. p.109.

Naturl. Hist. Natuurlike historie of uitværige beschry- ving der Dieren, Planten,etc., door M. Houttuyn. Insek- ten. Deel 1. Stuck. 9-13. Amsterdam. 1766-1769.

Hume. et Bomez. Observ. de Zool. Recueil d'observations de z00-

ILLIG.

KuceLzL.

Lac.

Lac.

Lar.

Lar.

Lar.

logie et d'anatomie comparée, par MM. de Humboldt et Bompland. 2. vol. in-4°. Paris. 1805-1832.

Magaz. Magazin für Insektenkunde, von Karl Illiger. 6 vol. in-8°. Braunschweig. 1802-1806.

In Senneid. Magaz. Verzeichniss der in einigen Preus- seus bis jezt entdeckten Kafer-Arten, von Kugellan. Dans Schneider, Neuestes Magazin für die Entomologie. Stuck 1.

Ann. d. Sc. Nat. Mémoires sur les habitudes des Coléop- tères de l'Amérique Méridionale, par Th. Lacordaire. Dans les Annales des Sciences naturelles. Tome 20.

Nouv. Ann. d. Mus. Mémoires sur les habitudes des Co- léoptères de la Guyane française, par Th. Lacordaire. Dans les Nouvelles Annales du Muséum à Histoire natu- relle. Tome 2.

Hist. nat. d. Ins. Histoire naturelle des Crustacés et des _ Insectes, par P.-A. Latreille. 14 vol. in-8°, Paris. 1802- 1805.

Gen. Crust. et Insect. P.-A. Latreille, Genera Crusta- ceorum et Insectorum, etc. 4 vol. in-8°. Parisiis. 1806- 1809.

Cons. gén. Considérations générales sur l'ordre naturel des animaux composant les classes des Crustacés, des Arachnides et des Insectes, par P.-A. Latreille. in-8°. Paris. 1810.

xij

Lar.

LEacn.

Linné.

Linxé.

Liné,

Linné.

LISTE DES AUTEURS

Fam. nat.—Familles naturelles du règne animal, par P.-A. Latreille. in-8°. Paris. 1825.

Edimb. Encyc. The Edimburgh Encyclopædia. 7th edit. in-4°. La partie entomologique est de Leach.

Syst. nat. Caroli a Linné Systema naturæ, etc. 12 ed. 4 vol. in-8°. Holmiæ. 1766. Ed. Gmelin. 10 vol. in-8°. Lipsiæ. 1788-1793.

Amoœt. Acad. Car. Linnæi Amoænitates academicæ, etc. 7 vol. in-80. Holmiæ. 1751-1769.

Fauna Suec. Car. Linnæi Fauna Suecica, etc. in-&. ed. 2a, Holmiæ. 1763.

Cent. Insect.— Centuria insectorum. Diss. Resp. B. John- son. in-40.Upsaliæ. 1763 ; et Amœntilates academicæ, T.6, p. 384.

Mac-Leay. Annul. Javan. Annulosa Javanica, etc. by W.-S. Mac-

Mars.

Leay. Esq. in-40. London. 1825. Ed. Lequien. in-80. Paris. 1833 (en français).

Col. Brit. Entomologia Britannica sistens insecta Britan- niæ indigena, secundum methodum Linneanam disposita, auctore Th. Marsham. in-8°. Londini. 1802.

Naturf. Der Naturforscher. 30 liv. in-80. Leipzig. 1774-1804.

OL1v.

PANz.

Pavx.

Percu.

PERTY.

Perry.

Entom.— Entomologie ou Histoire naturelle des Insectes, . par M. Olivier. 6 vol. in-4°. Paris. 1789-1808.

Faun. Germ. G.-W.-F. Panzeri Faunæ insectorum Ger- maniæ Initia, etc. 164 fasc. in-12 oblong. Nurnberg. 1796-1840,

Faun. Suec. G. Paykull Fauna Suecica. Insecta. 3 vol. in-80. Upsaliæ. 1798-1801.

Gen. d. Ins. Genera des Insectes, par MM. Guérin et Percheron. 6 fasc. in-80. Paris. 1833-1837.

Del. An. art. Delectus animalium articulatorum quæ in itinere per Brasiliam annis 1817-1820... colligerunt J.-B. de Spix et C.-F.-P. de Martius; digessit, descripsit et pingenda curavit Dr Max. Perty. in-4. Monachii. 1830- 1834.

Observ. nonn. în Col. Ind. or.— Observationes nonnullæ in Coleoptera Indiæ orientalis; diss. def. Max. Perty. in-4°. Monachiüi. 1821

Periv.

Rom.

Rossr.

Rossr.

SAHLB,.

SAM.

Sam.

SCHALL.

SCHOENH.

STEPH.

STEPH.

STURM.

SuLz.

SuLz.

CITÉS DANS CET OUVRAGE. Xii]

Gazoph. J. Petiver Gazophylacium naturæ et artis. in- fol. Londini. 1702-1711.

Gen. Insect. Genera insectorum Linnæi et Fabricii ico- nibus illustrata, auclore J.-J. Roemer. in-4o. Vitoduri Helvetorum. 1789.

Faun. Et. Fauna Etrusea, sistens insecta quæ in provin- ciis Florentina et Pisana præsertim collegit P. Rossius. 2 vol. in-4°. Liburni. 1790. Ed. Hellwig. 2 vol. in-8°. Helmstadii. 1805-1807.

Mant. Mantissa insectorum exhibens species nuper in Etruria collectas a P. Rossio, etc. 2 vol. in-4°. Pisis. 1792-1794.

Tns. Fenn. Diss. entomologica insecta Fennica enume- rans, sub præs. C.-R. Sahlberg. in-8°. A boæ. 1834.

Compend. The Entomologist’s useful Compendium, or an Introduction to the knowledge of Britisth insects, etc. by G. Samouelle. in-8°. London. 1819.

Nom. Entom. À Nomenclature of British Entomology alphabeticaily arranged ne G. Samouelle. in-8°. London. 1819.

Acta Hal. Neue insekten, von J.-G. Schaller. Dans les Acta Halensia, T. 1, p. 217-332.

Syn. Ins.— Synonymia Insectorum, oder Versuch einer sy- nonymie aller bisher bekannten Insekten!', etc., von J.-C. Schænherr. 3 vol. in-8°. T. 1-2. Stockholm. 1806-1808. T. 3. Skaris. 1817.

I. Brit. Entom.—Tustrations of British Entomology, etc., by J.-F. Stephens. Mandibulata. # vol. in-8°. London. 1827-1834.

Cat. À Systematic Catalogue of British Insects, etc., by J.-F. Stephens. in-8°. London. 1829.

Cat. Catalog meiner Insekten Sammlung. von J. Sturm. in-8°. Nürnberg. 1826.

Gesch. d. Insekt. Abgekürtze Geschichte der Insekten, etc., von J.-H. Sulzer. in-4°. Winterthur. 1776.

Kennz. d. Insekt.— Die Kennzeichen der Insekten, nach Anleitung des C. Linnœus, etc., von J.-H. Sulzer. in-4°. Zurich. 1761.

XIV

LISTE DES AUTEURS CITÉS DANS CET OUVRAGE.

Toussaint-Caarr. Horæ Entom. Horæ Entomologicæ, auctore Tous-

Turr.

Upm.

Voer.

Wes.

WESTw.

WIEDEM.

ZETTERST.

LETTERST.

saint de Charpentier. in-#°. Wratislaviæ. 1825.

Syst. nat. À general System of nature through the three grand Kingdoms of animals, vegetables and minerals, etc., translated from Gmelin’s last edition of Systema naturæ, by W. Turton. 1806. in-8°, T. 3.

Nov. Ins. Sp. Novæ insectorum species ab Isaaco Udmau propositæ, editio altera curante Panzer. in-4°. Erlan- ger. 1793.

Col.— Catalogue raisonné ou systématique du genre des in- sectes qu'on appelle Coléoptères, par J.-E. Voet. 2 vol. in-40. La Haye. 1806. Ed. Panzer (en allemand). 4 liv. in-4°. Nürnberg. 1793-1798.

Obs. Entom.—F. Weberi Observationes entomologicæ, etc. in-80. Kiliæ. 1801.

Introd. An Introduction to the modern classification of

insects, etc., by J.-0. Westwood. 2 vol. in-8°. London. 1839-1840.

Zoo!. Magaz. Zoologisches Magazin herausgegeben von C.-R.-W. Wiedemann. 4 liv. in-8°. Kiel et Altona. 1817- 1823.

Faun. Lapp.—Fauna insectorum Lapponica, auctore J.-W. Zetterstedt. in-8°, Hammone. 1828.

Ins. Lapp.— Insecta Lapponica descripta a J.-W. Zetters- tedt. in-?0. Lipsiæ. 1840.

MONOGRAPHIE

DE LA

FAMILLE DES ÉROTYLIENS.

CARACTÈRES.

Corps de forme variable, oblong, ovalaire , elliptique ou hémis- phérique. Tête petite, enfoncée dans le prothorax, rétrécie en avant des yeux en un museau court, tronqué, tantôt cunéiforme ou triangulaire, tantôt sub-quadrangulaire et plus ou moins étranglé à sa base.

Labre transversal, court, en général membraneux sur ses bords et cilié.

Mandibules dépassant à peine le labre, trigones, subitement fléchies de dehors en dedans, convexes extérieurement, concaves au côté interne, obtuses et fendues à leur extrémité, ayant pres- que toujours leur bord supérieur interne plus ou moins mem- braneux.

Lobe interne des mâchoires petit, linéaire, ou un peu renflé et obtus, cilié, tantôt inerme, tantôt muni d’une ou deux dents cornées , fixes; l’externe en général trigone, petit, couché sur le précédent.

Menton corné, étroit, tantôt triangulaire et flanqué sur chacun de ses côtés d’une lame trigone, placée sur un plan plus interne, tantôt formant une section de prisme oblique, ou carré avec son bord antérieur tronqué obliquement de chaque côté, ou ovale, ou en ogive, presque toujours tricuspide au point de sa jonction avec la languette.

Languette coriace, parfois cornée dans son centre, dépas- sant un peu le menton, légèrement sinuée ou échancrée à son extrémité et munie dans presque tous de deux trés-petites para- glosses dépassant ses angles latéraux.

Palpes maxillaires composés de quatre articles ; le dernier trian-

Monographie. 1

2 GÉNÉRALITÉS.

2

gulaire ou en segment de cercle ou fortement transversal, rare- ment ovoide et tronqué à son extrémité.

Palpes labiaux beaucoup plus eourts que les maxillaires chez presque tous, triarticulés ; leur dernier article variant comme ce- lui des maxillaires, mais toujours plus petit.

Antennes de onze articles dont le 3e est presque toujours al- longé, terminées par une massue comprimée de trois ou quatre articles.

Pattes inermes ; tarses de cinq articles, le 4e très-petit, nodi- forme chez la plupart.

Abdomen composé de cinq segments

Les caractères qui précèdent me paraissent séparer nettement de tous les autres Coléoptères les insectes qui font Pobjet de cette Monographie. Elle comprend les genres Erotylus, Triplax, Tritoma des auteurs et un certain nombre d'espèces exotiques qu'on a coutume de placer à côté des Engis dans la section des Penta- mères et qui sont connus sous les noms d'Encaustes et dEpisca- pha, que leur a donnés M. le comte Dejean dans le Catalogue de sa collection.

Avant d'exposer les motifs qui m'ont porté à opérer cette réu- nion, je vais entrer dans quelques détails sur l’organisation de ces insectes, leurs métamorphoses, leurs habitudes, leur distri- bution géographique, ainsi que sur les travaux dont ils ont été jusqu'ici l’objet.

I. Des parties externes.

Considéré dans son ensemble, le corps des Erotyliens affecte des formes très-variables. En classant les espèces uniquement d’après ce caractère, on finirait par arriver insensible ment de la forme al- longée, subparallèle à la plus décidément hémisphérique. Mais ces deux extrèmes ne sont en quelque sorte que des exceptions; dans la grande majorité des espèces il est oblong, ovale, ou ellip- tique. Presque plane chez un petit nombre (Morphoides), médiocre- ment convexe chez beaucoup, il forme chez quelques-uns plus d’une demi-sphère (Ægühus uva), et finit par devenir pyrami- dal chez d’autres (Erotylus sphacelatus). est extrêmement rare qu'il soit couvert de poils, et quand cela arrive, ces derniers ne forment jamais au-delà d’une légère pubescence (Episcapha lon- gicornis). Partout ailleurs il est très-glabre, souvent luisant et comme vernissé.

La tête, petite ou de médiocre grandeur au plus, est ovalaire, parfois déprimée en avant et transversale (Bacis), toujours dé-

ee.

ATEN GÉNÉRALITÉS. 3 pourvue de cou et enfoncée dans le prothorax au moins jusqu'à la partie postérieure des yeux. En général, elle est sans dépres- sion en dessus. Cependant, chez quelques espèces de petite taille elle est plus ou moins profondément excavée et même munie d’une corne assez grande sur le vertex (Brachysphœnus dimidiatus). En avant des yeux elle se rétrécit et forme un petit museau tan- tÔt cunéiforme et tronqué, tantôt à côtés parallèles et étranglé à sa base (Bacis, Omoiotelus, Zonarius, etc.). Cet étranglement que personne n’a signalé jusqu'ici, est au rapprochement des cavi- tés antennaires et fournit un caractère précieux dans une famille qui en offre si peu.

L’épistome ou chaperon qui termine ce museau est presque partout coupé carrément ou légèrement échancré en demi-cercle; dans un seul genre (Pselaphacus) il est entamé par une profonde échancrure quadrangulaire.

Le labre est peu saiïllant, transversal, entier et légèrement ar- rondi en avant et sur les côtés. Ses bords sont plus ou moins distinc- tement membraneux et ciliés. Sa grandeur apparente dépend en général du plus ou moins détendue de latroncature de lépistome.

Les mandibules sont constrüites sur un plan tellement uni- forme, qu’elles ne fournissent absolument aucun caractère pour la distinction des genres. Partout elles sont courtes, en totalité ou en grande partie cachées par le labre, et ont la forme d’un corps irrégulièrement triquètre, fléchi brusquement vers le milieu ou aux deux tiers de sa longueur. Leur côté externe est lisse ou ru- gueux, canaliculé ou tranchant, l’interne concave. Leur base est munie, pour son articulation avec la tête, de deux condyles de forme irrégulière, l’un supérieur , l’autre inférieur, séparés par une profonde échancrure. Immédiatement en avant du condyle inférieur, il existe dans toutes les espèces une seconde échancrure plus ou moins distincte qui entame le bord inférieur. Le supé- rieur offre rien de pareil, mais chez presque toutes les espèces il s'amincit au point de paraître translucide et comme membra- neux; cet amincissement est tantôt assez étroit, tantôt fort large. L’extrémité de la mandibule est obtuse et légèrement fendue : il résulte de cette fissure deux petites dents : la supérieure est pres- que toujours plus petite que linférieure. Nulle part je n’ai rencon- tré, dans les nombreuses espèces que j'ai disséquées, d’autres dents en arrière de celles-ci.

Les mâchoires sont en partie visibles sans dissection, occu- pant l’espace vide considérable qui existe de chaque côté entre le menton et le bord externe de la cavité gulaire. Elles sont fai-

4 GÉNÉRALITÉS.

bles en général, peu allongées et se composent des mêmes pièces que chezles autres coléoptères. La piéce articulaire (branche trans- versale, Srrauss; cardo, KirBy, BuRMEISTER) et la tige (stipes, Kirey; maxilla, NEWMAN) sont toujours cornées; la pièce interne (inter- maxillaire, Srrauss; lacinia, Mac-Leay; stipes, Ericason) et la pal- pigére le sont aussi dans les grandes et les moyennes espèces, et coriaces dans les petites; les deux lobes m'ont paru coriaces chez toutes. Ils sont remarquables par leur peu de développement dans toute la famille. L’interne forme simplement l'extrémité de la piéce interne ; il est tantôt droit et linéaire, tantôt un peu recourbé en dedans, parfois un peu renflé à son extrémité. Tous les auteurs qui ont décrit les mâchoires des Erotyles, notamment Olivier, Latreille et M. Duponchel, ont dit que ce lobe était armé de deux petites épines cornées, mais il s’en faut de beaucoup que cela soit général; près de la moitié des espèces ont ce lobe complètement inerme. Quand il est épineux , il peut n’y avoir qu'une seule épine (Encaustes) ; lorsqu'il y en a deux, ce qui est le cas ordi- naire , elles peuvent être longues et très-aiguës (Erotylus, Aula- cocheilus) ou très-courtes et obtuses (Ægithus); mais constamment elles sont situées sur la partie externe du sommet du lobe, etil faut souvent y regarder de très-près pour reconnaître qu’elles ne sont pas une dépendance du lobe externe. Ce dernier est à peu près aussi petit que le précédent. Presque partout il est trigone et ap- pliqué sur le dos du lobe interne qu'il recouvre en totalité ou en partie. Les Encaustes, Dacne et Triplax sont les seuls qui laient grèle, rétréci à sa base et claviforme. A part cette légère différence, et la présence ou l'absence de dents cornées au lobe interne, les mächoires sont aussi constantes dans leurs formes que les man- dibules, et ne peuvent être que d’un faible secours pour les divi- sions génériques.

. Les palpes maxillaires sont courts et composés de quatre arti- cles : le premier est assez allongé, renflé à son sommet et un peu courbé; le second et le troisième sont cupuliformes ou obconiques, très-courts et plus gros que le premier; le quatrième est très- grand et présente de nombreuses variations dans sa forme, étant en triangle isocèle ou inéquilatéral , en segment de cercle, et par- fois tellement transversal que sa longueur est comprise quatre ou cinq fois dans sa largeur. Dans ce dernier cas, ses deux extré- mités, ou l’une d’elles (communément l’interne), sont acuminées. Enfin, mais ce cas est rare (Triplatoma, Dacne), il est simplement ovoïde, un peu courbé et tronqué à l'extrémité. Ces variations ne me paraissent pas avoir la même valeur dans cette famille

GÉNÉRALITÉS, 5

que dans beaucoup d’autres. Des espèces très-voisines ont souvent ce dernier article très-différent, et la transition de la forme trian- gulaire à la plus transversale s’opére par degrés si insensibles qu’on ne peut guère en tirer des caractères réellement solides.

Je n’ai pu découvrir dans les individus desséchés que j'ai dissé- qués, les quatre parties de la lèvre inférieure signalée dans ces derniers temps par M. Erichson (1). Cet organe ne m’a paru com- posé que des deux pièces qu'on lui reconnait ordinairement, le menton et la languette.

Le menton, toujours corné et séparé constamment de la pièce prébasilaire (submentum, Newport) par une suture bien distincte, est en général étroit, et laisse de chaque côté, entre lui et les bords latéraux de la cavité buccale, un espace considérable qui est, comme je lai dit, rempli par les mâchoires. Il se présente sous cinq formes différentes qui ne sont que des modifications les unes des autres, et qu'il n’est pas très-facile de faire saisir par des descriptions.

Dans la première que je considère comme la forme normale, cet organe constitue un triangle flanqué de chaque côté d’un au- tre triangle placé sur un plan plus interne et divergent plus ou moins de dedans en dehors. Les triangles latéraux s'étendent tan- tôt jusqu’à la base, tantôt seulement jusqu'aux deux tiers ou à la moitié du médian. Leur développement est en antagonisme avec celui de ce dernier. Ils ne sont jamais, ou du moins que bien ra- rement planes , mais plus ou moins creusés en gouttière. Le trian- gle médian, de son côté, peut être plane ou légérement excavé ou caréné longitudinalement. Il résulte de cette structure, qu’en avant le menton présente trois pointes plus ou moins distinctes, une médiane formant le sommet du triangle médian, et deux la- térales qui ne sont autre chose que les angles antérieurs des trian- gles latéraux. Cette forme est propre aux deux tiers au moins des espèces de la famille; les légères modifications qu’elle subit ne peuvent fournir aucuns caractères génériques.

Chez les Pselaphacus, le triangle médian est remplacé par un carré transversal surmonté d’un carré plus petit. Le premier est excavé et ses angles antérieurs sont plus ou moins saillants. Les triangles latéraux subsistent toujours, mais leurs angles anté- rieurs sont obtus, ce qui fait que le menton n'est pas tricuspide en avant. Ce genre est le seul qui présente cette forme.

Une troisième existe chez les Triplatoma, les Episcapha et les

(1) Monographia Staphylinorum, p. 10.

6 GÉNÉRALITÉS,

Dacne. Xcile menton a la forme d’un trapèze légèrement échan- cré en avant et dont la moitié antérieure aurait été fléchie en dedans, un peu obliquement de chaque côté. Les parties ainsi repliées représentent les triangles latéraux, et la partie restée in- tacte le triangle médian, mais très-surbaïssé et un peu curviligne.

Dans une quatrième forme propre aux Encaustes, je ne peux mieux comparer le menton qu'à une section de prisme oblique. La tranche du prisme constitue un triangle presque équilatéral dont le sommet est parfois un peu bifide. L’arèête du prisme qui part de ce sommet, est tantôt carénée dans toute sa longueur, tan- tôt en partie déprimée. Les flancs du prisme ne sont pas complé- tement paralièles ; ils se rapprochent un peu à mesure qu’ils s’en- foncent obliquement dans la cavité gulaire, et sont légèrement creusés en gouttière. Au point de sa jonction avec la languette, le prisme est un peu échancré. Il résulte de cette disposition sin- gulière, que l'épaisseur du menton surpasse toutes ses autres di- mensions. On reconnait encore ici sans peine la forme primitive de l'organe. Les flancs du prisme ne sont en effet pas autre chose que les triangles latéraux très-agrandis. Le triangle médian est resté à l’état normal.

Enfin, dans la cinquième forme, lementon constitue une petite plaque carrée , parfois un peu rétrécie à sa base, et dont le bord antérieur est tronqué obliquement de chaque côté avec les bords des deux troncatures un peu prolongées en dedans. Au point de sa Jonction avec la languette, sont trois petites pointes à peine dis- unctes. Il est encore évident que cette forme a les plus grands rapports avec celle qui existe chez les Triplatoma. Si maintenant lon suppose que les angles de la double troncature antérieure s’adoucissent peu à peu, sarrondissent ainsi que les côtés du carré, on aura une plaque oblongue ou ovale, ou même opgi- vale. Cest en effet ce qui a lieu, et par degrés si insensibles qu'il est impossible de trouver les limites de ces diverses modifications. Aussi, ai-je été obligé de réunir en un seul genre les espèces nombreuses qui présentent cette forme de menton, en apparence la plus anormale de toutes.

La languette est cornée dans les grandes espèces, coriace chez les petites, ou tout au plus cornée dans son centre qui répond au sommet du triangle médian du menton. Elle est courte, légère- ment évasée en avant, et son bord antérieur est plus moins si- nué ou échancré. A sa partie interne, derrière ses angles anté- rieurs, se trouvent deux petites paraglosses ovoïdes, obtuses ou pé- nicilliformes plus ou moins ciliées ou barbues, qui dépassent un peu

GÉNÉRALITÉS, 7 _ les angles en question ; chez un assez grand nombre d’espèces ces paraglosses manquent complètement.

Les palpes labiaux sont toujours (excepté chez les Oocyanus) notablement plus petits que les maxillaires et insérés à la base de la languette sur une petite éminence peu distincte. Ils se com- posent de trois articles comme dans la grande majorité des co- léoptéres, le premier allongé subcylindrique, plus ou moins courbé, le second cupuliforme très-court, le troisième dilaté et variant pour la forme comme celui des maxillaires. 11 est aussi rare que chez ce dernier qu'il soit ovoïde et comprimé (4mblyo- pus, Cyrtomorphus).

La face inférieure de la tête en arriére de la cavité buccale se compose, comme on sait, de deux parties : la pièce prébasilaire, Srrauss; (stipes, Mac-Leay; énsertio, NEWMANN ; sübmentum , NEw- rorr) avec laquelle s'articule le menton, et la pièce basilaire, Srrauss, (gula, KirBy), qui s'étend jusqu’au trou occipital. Cette der- niére woffre rien de particulier; partout elle est un peu bombée et lisse. La premiére que quelques entomologistes regardent, non sans quelque fondement, comme faisant partie de la lèvre infé- rieure, mérite de nous arrêter davantage.

Dans la majeure partie des espèces elle est séparée de la pièce basilaire par une suture bien distincte, et il n’est pas rare (Encaus- tes, Triplatoma) qu’elle fasse avec cette dernière un angle plus ou moins prononcé. Partout elle est étroite, et présente dans son mi- lieu une large saillie un peu échancrée qui recoit la base du triangle médian du menton. De chaque côté de cette saillie, la pièce prébasilaire se prolonge sur les côtés pour former le bord postérieur du cadre buccal. Dans la plupart des espèces, sesextré- mités ne font qu'une saillie légère ; chez quelques-unes (Encaustes, Dacne, Episcapha), cette saillie est très-forte et forme une grosse dent, obtuse, courbée, à concavité antérieure, disposition qui était nécéssaire pour laisser aux mandibules, dont la base touche pres- que cette dent, la liberté de leur jeu.

Les antennes dans la grande majorité des espèces sont insérées immédiatement en avant des yeux, dans une assez grande cavité tout-à-fait latérale, recouverte parles côtés du front, et du bas de laquelle part assez souvent (Encaustes, Episcapha) une gouttière plus moins marquée, dans laquelle se logent au repos les deux ou trois premiers articles de ces organes. Ailleurs (Zonarius, Prio- telus, Bacis, et surtout Omoiotelus) , les cavités antennaires man- quent d’orbite supérieure et se rapprochent de la ligne médiane, de manière à rétrécir la base du museau, comme on l’a vu plus

8 GÉNÉRALITÉS,

haut. Les antennes sont alors insérées sur les côtés du front, un peu en avant et en dedans des yeux. Ces organes sont toujours composés de 11 articles dont le troisième est presque partout plus allongé que les autres, et terminés par une massue comprimée, tantôt formée brusquement de trois articles, auquel cas sa forme estovale, tantôt, et c’est Le cas le plus commun, formée insensible- ment de quatre articles. Elle peut être alors oblongue, en triangle renversé, ou trés-allongée. Chez certains Priotelus elle forme même à elle seule la moitié de lantenne, qui est elle-même de la lon- gueur de la moitié du corps. Les articles de cette massue peuvent être serrés, perfoliés ou enfin très-lâchement unis entre eux. La longueur de lantenne entière n’est pas moins variable. Souvent elle est plus courte que le prothorax, plus souvent encore elle dépasse légèrement la base de ce dernier ; enfin, dans un certain nombre d’espèces (Omoiotelus, Priotelus) elle arrive à la moitié de la longueur du corps et même au-delà.

Les yeux des Erotyliens sont arrondis ou légèrement oblongs, tout-à-fait latéraux, tantôt très-grands et saillants (/schirus, Dacne), le plus souvent médiocres, et chez quelques-uns (Omoio- telus) fort petits. Leur aspect, plus moins fortement granulé, qui dépend de la grandeur ou de la petitesse de leurs facettes ou cor- néules, m'a fourni un caractère dont jai fait grand usage. Il suffit en effet, dans beaucoup de cas, pour faire distinguer, au pre- mier coup-d'œil, des genres qui ont la plus intime analogie par leurs formes générales, leurs couleurs et leur facies, les Zschyrus, par exemple, des Mycotretus. Du reste, ces deux sortes d’yeux se retrouvent dans les deux tribus que j'ai établies dans la famille, selon que le lobe interne des mâchoires est inerme ou épineux. Cependant dans la premiére les yeux fortement granulés sont les plus communs, tandis que c’est l'inverse dans la seconde.

Le prothorax est une des parties qui varient Le plus dans la fa- mille, et à laquelle on est obligé, à défaut d’autres caractères, de faire jouer un rôle important dans la classification; malheu- reusement rien n’est plus fugitif, plus insensiblement gradué et plus difficile à décrire que les modifications qu'il présente. Le genre Triplatoma est le seul chez qui il forme un quadrilatére à côtés égaux. Partout ailleurs il est plus ou moins transversal, bombé ou plane, rétréci et échancré en avant ou non. L’échan- crure est tantôt en demi-cercle parfait, tantôt droite dans son fond et oblique sur ses bords. Le prosternum est aussi souvent caréné qu'arrondi, et quelquefois (Brachysphænus, sous-genre Sternolobus) l'extrémité de la carène se prolonge en une petite pointe aiguë.

GÉNÉRALITÉS. 9

L’écusson est toujours distinct et a presque partout la forme d’un triangle curviligne. Les Zonarius et les Alloiotelus sont les seuls chez qui il est un peu plus grand et en cône allongé et obtus. Celui de quelques Lybas est en partie recouvert par le lobe mé- dian de la base du prothorax, comme cela a lieu chez les Gym- nelis.

Les élytres embrassent toujours l'abdomen, et leurs bords la- téraux forment un repli horizontal. Ces organes étant ceux qui dé- terminent en grande partie la forme générale du corps, ce que Jai dit de cette dernière me dispense de m'étendre sur la leur qui est aussi variable que celle du prothorax. Mais je crois de- voir dire un mot de leur ponctuation qui est assez variée. Dans les neuf dixièmes des espèces, elle consiste en rangées de points enfoncés qui sont le plus souvent au nombre de sept sur chaque élytre. Tantôt toutes sont également espacées, tan- tôt les six externes sont groupées deux à deux ou gemellées. Il est très-rare que ces rangées s'étendent jusqu’à lextrémité des ély- tres ; presque toujours elles s’effacent aux deux tiers ou aux trois quarts de leur longueur et assez souvent en outre à leur base. Elles m'ont paru très-constantes et fournissent de bons caracte- res spécifiques. Les intervalles sont lisses ou très-finement pointil- lés. À défaut de ces rangées régulières, les élytres sont quelquefois (Erotylus giganteus) couvertes de gros points enfoncés , peu serrés, parmi lesquels on découvre encore quelques traces d’une disposi- tion régulière. Aïlleurs (Erotylus gibbosus, sphacelatus), ces points sont encore plus gros, noirs, dispersés tout-à-fait sans ordre et peu nombreux. Enfin certaines espèces (Omoiotelus, Erot) lus Hopei) ont les élytres couvertes d’une ponctuation très-fine, très- serrée, confluente, qui les fait paraître finement rugueuses. Il est très-rare ( Erotylus Lacordairei) que ces organes soient tout-à-fait lisses.

Il existe toujours des ailes sous les élytres ; elles sont courtes, et leurs nervures sont robustes. Comme dans la majorité des co- léoptères, elles n’ont qu'un seul pli placé aux trois quarts environ de leur longueur {r).

(1) M. Burmeister (Magaz. de Zool. classe IX, nouv. série, 25° livrais.) a appelé dernièrement l'attention des entomologistes sur le parti qu'on peut tirer des ailes inférieures pour la classification des coléoptères. Avant d'avoir connaissance de son travail, j'avais déjà étudié ces organes chez un grand nombre d'espèces de la famille actuelle. Malheureusement, les détails dans lesquels il faudrait entrer exigeraient, pour être compris aisément, le secours de figures que je n’ai pas cru devoir ajou- ter à cet ouvrage. Je me contenterai de dire ici que les ailes sont construites ab-

10 GÉNÉRALITÉS.

En dessous, le mésothorax et le métathorax woffrent rien de particulier; tous deux sont planes ou légèrement convexes dans leur centre. Le premier est beaucoup plus court que le second, et sa partie antérieure s'adapte à la partie postérieure du proster- num, c’est-à-dire qu'elle est coupée carrément quand ce dernier l'est aussi, et en pointe obtuse quand il est échancré.

L’abdomen est constamment composé de cinq segments dont le premier est le plus grand; le dernier est obtusément arrondi. Je possède quelques individus du genre Ærotylus chez qui on voit ap- paraître un sixième segment, et j'avais cru d’abord qu'il y avait quelque caractère sexuel analogue à celui qui existe chez la plu- part des Cicindélètes, mais je me suis promptement aperçu que ce n’était qu'une circonstance accidentelle. En effet, dans toutes les espèces que j'ai disséquées au nombre de plus de cent, j'aitou- jours trouvé dans l’intérieur de l'abdomen, du côté ventral, deux arceaux dont le premier est à peu près aussi grand que ceux qui sont visibles, et l’autre beaucoup plus petit. On conçoit sans peine qu'il puisse arriver à ce dernier de devenir apparent. Le nombre normal des segments abdominaux dans cette famille est donc de sept, dont deux retirés dans l’intérieur de Pabdomen.

Les pattes sont dans toutes les espèces également espacées à leur base. Leur longueur est trés-variable. Certains ÆErotylus, les Omoiotelus et quelques autres genres les ont très-allongées; dans les autres espèces on les voit se raccourcir peu à peu, de sorte qu'il est bien difficile, pour ne pas dire impossible, de tirer parti de ce caractère. Les quatre hanches antérieures sont globuleuses, les postérieures prismatiques et transversales. Toutes sont profon- dément enfoncées dans leurs cavités cotyloïdes respectives. Les trochanters sont très-petits, trigones et placés dans l'axe des cuisses.

Quand ces dernières sont allongées elles prennent une forme irrégulièrement quadrangulaire ; il est rare (Erotylus sphacelatus)

solument sur le même plan dans tous les genres de la famille; les différences qui existent entre l'aile d’un Encaustes, d’une Triplatoma, d’une Dacne et celle d’un Erotylus, sont tout-à-fait insignifiantes; le nombre des nervures est le même, leur direction seulement offre quelques légères variations qui modifient un peu la forme des cellules. C’est une nouvelle preuve à ajouter à celles qui démontrent que ces insectes appartiennent à un même groupe. Les ailes des Cassida, Chrysomela, Crypto- cephalus, Galleruca et autres genres de la familie des chrysomélines, appartien- nent à un autre type; les nervures situées au - dessous de la radiale sont moins nombreuses, moins entières et disposées autrement, ce qui prouve que les Erotyles ne doivent pas faire partie de cette dernière famille.

GÉNÉRALITÉS. 15 qu’elles soient renflées en massues. Lorsqu’elles sont courtes, elles affectent une forme oblongue ou ovalaire et sont comprimées et canaliculées en dessous. Partout elles sont inermes.

Il en est de mème des jambes; à peine apercoit-on dans quel- ques pièces une sorte de tubercule mousse, situé à leur extrémité du côté externe. Les Tritoma et un petit nombre de Triplax les ont seules larges et même trigones; partout ailleurs elles sont à peine ou médiocrement élargies à leur extrémité.

Quant aux tarses, je réunis dans cette famille, comme on l’a vu plus haut, les Encaustes et les Episcapha qu'on a jusqu'ici pla- cés parmi les Pentaméres, aux £rotylus, Triplax et Tritoma qu'on range dans la section des Tétramères. Or, chez toutes les espèces de ces trois derniers genres, même chez les plus petites, on aperçoit très- aisément à la base de ce qu'on regarde comme le 4e article, un petit nœud cylindrique qui est évidemment le vé- ritable 4e article; celui qu'on nomme ainsi est en réalité le cin- quième. Ces insectes sont donc réellement pentamères. Si, sous prétexte que ce petit nœud ne jouit d'aucun mouvemeut propre, on ne veut pas le reconnnaitre comme un véritable article ni en te- nir compte, alors il faut reporter dans la section des tétramères la majeure partie des Episcapha de M. Dejean (celles sur qui M. Percheron a établi son genre Pselaphacus) et mème la plupart des Encaustes du même auteur. En effet, ces insectes ne sont pas plus pentamères que les Erotyles; le {e article de leurs tarses est réduit presque à rien comme chez ces derniers, et sil est un peu plus visible, cela tient à ce que leur taille est plus grande pour la plupart. Du reste, j'ai découvert entre le développement de larti- cle en question et celui du dernier des maxillaires une relation d’au- tant plus singuliére qu'on ne voit pas quel rapport il peut y avoir entre des organes aussi éloignés les uns des autres et destinés à des fonctions si différentes. La grandeur du 4e article des tarses est en raison inverse de celle du dernier article des maxillaires; elle diminue à mesure que ce dernier s’élargit. On peut en quelque sorte suivre ce rapport pas à pas. Ainsi les Triplatoma et les Epis- capha qui ont l’article terminal des palpes en question ovoïde, sont décidément pentamères. Chez les Dacne cet article s’élargit un peu; celui des tarses commence à diminuer; à partir des Pselaphacus jusqu’à la fin de la famille, les palpes maxillaires sont bien sécu- niformes ; aussi le 4e article des tarses est-il réduit au nœud dont j'ai déjà parlé. A mes veux, tous les Erotylides sont pentamères(r ); DA Ag 2 à Ge M tr SE BP 7 2 NS SRE à

(1) Cette question concernant cet article des tarses qu’on trouve ainsi réduit dans

12 GÉNÉRALITÉS,

seulement l'immense majorité d’entre eux a le 4e article des tar- ses nodiforme.

Les tarses des Erotyliens sont toujours munis en dessous de poils raides formant une brosse plus ou moins serrée, et qui souvent débordent sur les côtés; ils sont rarement très-larges et n’offrent rien de bien caractéristique que la longueur du premier article des postérieurs qui souvent égale ou surpasse celle des deux sui- vants, et celle du dernier qui égale fréquemment sous ce rapport tous les autres pris ensemble. Ce dernier ne porte aucun appen- dice entre ses deux crochets:les Encaustes et Episcapha sont à peu prés les seuls qui fassent exception à cet égard, étant pour- vus en cet endroit d’une petite lame membraneuse à peine visible.

IT. Des caractères sexuels externes.

La différence extérieure entre les sexes est nulle dans la plu- part des espèces de cette famille, du moins n’ai-je pu la décou- vrir. Ce n’est que dans un petit nombre de cas qu’on distingue les femelles des mâles aux caractères qui les font ordinairement reconnaître, c’est-à-dire à leur taille un peu plus grande, leur fa- cies un peu plus lourd, etc. Les espèces chez qui il existe des mar- ques distinctes entre les sexes sont peu nombreuses, et il serait bien possible que dans certains casles individus que Y'ai pris pour des mâles fussent au contraire des femelles. L’examen des organes génitaux intérieurs, qu'il ne n’a pas été possible de faire sur les exemplaires desséchés dont je dispose, pourra seul décider cette question.

Ainsi j'ai regardé comme des mâles certains Encaustes (E. ver- ticalis) dont les jambes antérieures sont fortement rugueuses et comme crenelées au côté interne dans leur moitié terminale ; des Dacne (D. signata) dont les jambes postérieures sont arquées, tuberculeuses au côté interne et élargies à leur extrémité; les Pselaphacus, dont les jambes antérieures sont arquées à leur base etélargies dans le reste de leur longueur; enfin un certain nombre d’Erotylus (E. gibbosus, sphacelatus, etc.) dont les cuisses antérieu-

presque tous les prétendus Tétramères de Latreille, n’est en quelque sorte qu’une dispute de mots. Court ou non, un article ne change pas pour cela de nature, et on a beau ne pas en tenir compte, il n’en n'existe pas moins. Il s’agit donc uniquement de créer un mot qui exprime la modification qu'il a subie. En adoptant pour les Coléoptères de cette famille et ceux qui sont dans le même cas les noms de Sub- pentamères Pseudotétramères proposés récemment par M. Westwood (an Intro- duction to the modern classification of insects), on mettrait, ce me semble, tout le monde d'accord.

GÉNÉRALITÉS. 13

res sont très-robustes et fortement renflées dans leur milieu. Les quatre genres que je viens de nommer sont les seuls chez qui j'ai découvert des différences sexuelles, et encore seulement chez quel- ques-unes de leurs espèces.

IT. Des parties internes et des métamorphoses.

Aucune espèce de cette famille n’a été jusqu'ici soumise au scalpel, et cela est d'autant plus ficheux que très-probablement on eût trouvé dans cet examen des caractères qui eussent prouvé que ces insectes ont été placés à tort à côté des Chrysomélines avec qui je crois qu'ils n’ont aucun rapport.

On n’en sait guère davantage sur leurs premiers états. La seule larve exotique connue est celle de l'Ægithus Surinamensis que j'ai décrite brièvement dans les Nouvelles Annales du Muséum (T. II. p- 89), et la vérité n’oblige à dire que n’ayant pas pu suivre jus- qu'au bout les transformations de cette larve, je ne l'ai regardée comme appartenant à l’Ægithus en question que parce que les bolets dans lesquels je lai trouvée en abondance étaient fréquen- tés uniquement par des individus à l’état parfait de cette espèce. Je ne crois pas avoir commis d'erreur à cet égard. Voici la des- cription que J'ai donnée de cette larve : « Parvenue à son maxi- mum de grandeur, elle est longue de cinq lignes, légérement renflée à son extrémité postérieure, blanchâtre et lisse, sauf sur le premier anneau qui porte un petit mamelon d’où m'a paru suin- ter un liquide incolore dont l'odeur rappelle celle des Diaperis et des Allecula. La tête est noire, écailleuse, munie de deux mandi- bules courtes, valides et un peu obtuses. La larve a coutume de la retirer sous son premier anneau quand elle ne mange pas. Elle consomme beaucoup et se développe assez rapidement, car plu- sieurs que j'ai cherché àäélever ont grandi de trois lignes en moins de six semaines, au bout desquelles elles moururent, le bolet qui les renfermait s’étant desséché. »

Parmi les espèces européennes on ne connait également qu'une seule larve, celle de la Triplax Russica que M. Westwood a décrite et figurée (1) d’après des individus que lui avait com- muniqués M. Audouin. « Cette larve, dit cet excellent entomo- logiste, est très-semblale à celle du Colydium sulcatum. Elle est as- sez courte, subcylindrique, un peu courbée et d’une consistance assez charnue, avec deux rangées transverses de courtes épines sur

(1) An Indrod. to the mod, class. of ins. 1.1. p. 393. fig. 49. 6.

14 GÉNÉRALITÉS.

chaque segment dorsal. Elle à trois paires de pattes thoraciques, une fausse patte anale, et le segment terminal.est armé en dessus de deux pointes courtes, cornées et recourbées. »

IV. Des habitudes.

Les premières observations qui ont été publiées sur les mœurs des Erotyliens sont dues à Olivier (1). H les tenait de M. Tugny, ingénieur à Cayenne, et du célèbre botaniste Richard qui avait résidé longtemps dans le mème pays. Elles sont fort courtes et se bornent à dire que ces insectes vivent sur les plantes et les fleurs. Cette dernière assertion est tout-à-fait fausse; mais elle s'explique sans peine en ce qu'Olivier confondait avec les Erotyles des es- pèces qui appartiennent à des groupes différents.

Après cet auteur, je suis le premier qui ait publié quelque chose sur ce sujet. Dans mon Mémoire sur les habitudes des Co- léopières de l'Amérique méridionale (2), Vai dit en parlant des es- pèces brésiliennes, qu’elles vivent sur les feuilles et qu’on les trouve volant pendantle jour dans les bois; qu'aucune , même parmi les petites, ne fait sa demeure sous les écorces, et que toutes vivaient isolées, sauf lErotylus sphacelatus qui se trouve ordinairement rassemblé sur les troncs d'arbres abattus, en quantités souvent très-considérables. Plus tard, dans un autre travail sur les Coléop- tères de la Guyane francaise(3), ÿ'ai dit que les Erotyles vivaient sur les bolets, les agarics, et que leurs larves y opéraïent leur dé- veloppement. Ces observations se trouvent parfaitement d'accord avec celles de M. Martius (4).

Dans le second des Mémoires ci-dessus, en parlant des Psela- phacus et des Dacne que je désignais alors avec tousles entomolo- gistes sous le nom d'Éngis, je me suis exprimé de la manière sui- vante : « Les Engis forment encore un de ces genres que le nom- bre apparent des articles des tarses a fait séparer de ceux avec lesquels ils offrent une analogie incontestable de formes et de mœurs. Ces insectes ne peuvent être éloignés des £rotylus et des Triplax. Ainsi que ces derniers , ils vivent dans les bolets et y su- bissent leur métamorphose; c'est toujours sur ces végétaux, ou à peu de distance qu’on trouve linsecte parfait, et je suis même porté à croire qu'il ne fait jamais usage de ses ailes. Quand on le saisit,

(1) Encyc. méth. ins. t. VL. art. Erotyle et Entom. t. V, même article. (2) Annales des sciences natur. t. XXI. p. 193.

(3) Nouv. Ann. du Muséum. t. I. p. 89.

(4) Perry, Delectus anim. artic. p. XX.

GÉNÉRALITÉS. 15

il contracte ses pattes sous son ventre et contrefait le mort pen- dant quelques instants. Les Engis, comme tous les insectes qui vivent dans les bolets, exhalent une odeur particulière qui a beau- coup de rapport avec celle des Helops et des Allecula. Ce sont des insectes peu communs, et dont on trouve rarement plusieurs individus réunis sur le mème point (1). »

Je v’ai rien aujourd’hui à ajouter à ces observations, si ce n’est que les Ærotyles proprement dits, surtout les grandes espèces, exhalent absolument la même odeur que les deux derniers gen- res dont il vient d’être question, ce qui n’est pas sans importance pour prouver les rapports qui existent entre ces insectes.

Quant aux espèces européennes, personne m'ignore qu’elles vi- vent uniquement dans les bolets. Ma conviction intime est qu'il en est de même pour toutes les espèces de cette famille sans au- cune exception, et sous tous leurs états, et que si l’on trouve assez souvent les espèces exotiques sur les feuilles, les broussailles, etc., cela ne vient pas de ce qu’elles en font leur nourriture, mais de ce qu'en volant, elles se sont posées accidentellement dessus.

V. De la distribution géographique.

La juste importance qu’on attache aujourd’hui à la distribution géographique des espèces, exige que, dans ces généralités, je dise un mot de celle de la famille actuelle. Malheureusement aucune partie de la science ne repose sur une base aussi fragile que que celle-ci. Les calculs faits avec le plus de soin sur les propor- tions numériques des espèces, dans les différentes régions du globe, sont bouleversés aussitôt après leur apparition par les espèces nouvelles qui affluent sans cesse dans les collections; aussi, sans entrer dans de longs détails, me bornerai-je ici à faire ressortir les principaux résultats qui peuvent se déduire de cette mono- graphie.

Ainsi que je ai dit dans la préface, elle contient 570 espèces, sans parler d’une vingtaine d’autres décrites dans les auteurs et que jai mentionnées d’après ces derniers, mais dont je ne tiendrai pas compte dans les observations qui vont suivre. La troisième édi- tion du Cataloque de M. le comte Dejean n’en contient que 263, par conséquent un peu moins de la moitié de celles que je décris. Le nombre de celles-ci est sans doute considérable ; néan- moins je ne doute pas que l’entomologiste qui, dans quinze ou

(1) Nouv, Ann, du Muséum. t, IT. p. 70.

16 GÉNÉRALITÉS vingtans, voudra recommencer ce travail, n’ait le double d’espè- ces au moins à décrire.

Ces 570 espèces sont réparties d’une manière très-inégale en- tre l’ancien et le nouveau continent , car le premier n’en possède que 65, tandis que le second en a 505, c’est-à-dire, près de neuf fois davantage. Cette distribution si disproportionnée tient-elle à des différences dans la température, la végétation, etc.? c’est ce sur quoi je n'ose me permettre aucune réflexion. \

La distribution des 65 espèces de l’ancien continent n’est peut- être pas moins remarquable que celle que je viens d'indiquer. En effet, l'immense continent de PAsie, en prenant ce mot dans sa plus vaste acception, n’en a encore fourni que trois jusqu’à présent, et encore ai-je quelques doutes à l'égard de lune d’entre elles, le Cyclomorphus Bengalensis. Je n’en ai trouvé aucune autre men- tionnée dans les auteurs qui ont décrit des insectes de cette par- tie du monde. L’Archipel indien, en comprenantsous ce nom les îles de la Sonde, les Moluques, les Philippines, etc., est un peu mieux pourvu. Je décris 28 espèces de Java , qui probablement se retrou- vent pour la plupart à Sumatra, 1 de Bornéo et 2 de Manille. L'Australie elle-même rivalise à cet égard avec le continent asia- tique ; elle m’a fourni deux espèces qui, comme toutes les produc- tions de ce pays singulier, ont un facies qui leur est propre.

L'Afrique , quoique explorée depuis longtemps sur certains points, n’a fourni qu’un petit nombre d’espèces; elles s'élèvent en totalité à 16, dont 7 du Sénégal, 2 du Cap et 7 de Madagascar.

Enfin, l'Europe en possède 13 espèces, qui pour la plupart sont répandues sur la plus grande partie de son territoire , telles que la Triplax Russica et la Tritoma bipustulata qui se trouvent depuis la Sicile jusqu’en Laponie.

Si certaines espèces peuvent ainsi être disséminées dans la ma- jeure partie de chacune des grandes régions que je viens d’indi- quer, elles ne se répandent pas dans les régions voisines. Ainsi, aucune espèce européenne n’a encore été trouvée en Afrique, de même qu'aucune de celles de cette dernière partie du monde n’existe hors de ses limites géographiques. Il y a même mieux, le Sénégal, le Cap et Madagascar ne paraissent posséder aucune espèce en commun. À plus forte raison en est-il de même, quand on compare sous ce rapport l’ancien et le nouveau conti- nent.

Si nous jetons maintenant nos regards sur ce dernier qui peut être considéré avec juste raison comme la métropole de la famille, il faut d’abord signaler les limites dans lesquelles celle-ci parait

GÉNÉRALITÉS, 17

être renfermée. Au sud, elle s'étend jusques sur les bords de la

ata; j'en décris, en effet, une espèce des environs de Montevideo.

unñord, je ne sache pas qu’elle dépasse la latitude de New-Yorck. A l’ouest, le Pérou et le Chili, dans l'Amérique du sud, le terri- toire au-delà du Mississipi, dans l'Amérique du nord, n’ont fourni jusqu'ici aucune espèce; mais il n’y a pas de doute qu'ils le feront quelque jour quand ils seront mieux connus. Il est presque inu- tile d'ajouter que l'Atlantique forme à l’est la limite dont il est question en ce moment.

Le Brésil, la Guyane, Bolivia, la Colombie, le Mexique, les Etats-Unis et les Antilles sont donc les seules régions de l’Améri- que des espèces de la famille aient été découvertes. Celles que je décris se répartissent de la manière suivante, entre ces divers pays : le Brésil, 150 espèces ; la Guyane, 130; Bolivia, 37 ; la Co- lombie, 128; le Mexique, 34; les Etats-Unis, 15; les Antilles, 7; à quoi il faut ajouter deux espèces dont la patrie ne m'est pas exac- tement connue.

Ces espèces, ou du moins quelques-unes d’entre elles, ont un habitat très-étendu; ainsi l’une d'elles, la Dacne fasciata, est com- mune aux deux Amériques; on la trouve depuis New-Yorck jus- ques à Cayenne inclusivement. Dans l'Amérique du sud, je citerai l’Ægüthus surinamensis qui est répandu depuis le Brésil méridional jusqu'en Colombie, et qui paraît commun partout; le Zonarius zebra qui existe depuis Cayenne jusqu'aux environs de Quito ; le Seaphidomorphus notatus , décrit par tous les auteurs comme étant de Cayenne, et que M. A. d'Orbigny a retrouvé dans la république de Bolivia ; lOmototelus testaceus, qui existe à la fois dans ce der- nier pays, à Cayenne et au Brésil. Du reste, la similitude de tem- pérature et de végétation qui se fait remarquer dans ces divers pays, rend cette diffusion de certaines espèces moins remarquable, et je me contenterai de citer ce petit nombre d'exemples.

La distribution géographique des genres, aussi essentielle à connaître que celle des espèces, repose sur une base encore plus mobile que ces dernières, telles divisions génériques étant admi- ses par certains auteurs et rejetées par d’autres. Celles qui figu- rent dans cette Monographie s'élèvent à 28, qui, de même que les espèces, sont réparties inégalement entre l’ancien et le nouveau continent, quoique dans une disproportion moins saillante. En effet, sur ces 28 genres, 6 sont propres à l’ancien continent, 3 lui sont communs avec le nouveau, et 19 ne se trouvent que dans celui-ci, d’où résulte que ce dernier n’en possède que trois fois plus que l’autre, bien qu’il ait huit fois plus d'espèces. Ce fait est

Monographie. 2

18 GÉNÉRALITÉS.

conforme à la loi que J'ai cherché à établir ailleurs (1), loi d'après

laquelie le nombre des genres ne décroît pas dans la même piro-

portion que celui des espèces. Le tableau suivant montre comment les espèces des G genres

propres à l’ancien continent sont distribuées dans les diverses ré-

gions indiquées plus haut.

=

° . < j = el

a 2 8 = aus 5

GENRES. S É 2 2 EUR QE 2

ee] LA << La ©O EE

[SI ol A el En EL

2) Æ Cl = Encaustes. . . 11 Triplatoma. . . 3

Episcapha. . . 4 1 8 2 Amblyopus . . 2 2 2 Cyrtomorphus. 1 2 Aulacocheilus. 1 2 5

On voit par que V’Archipel indien est le seul des sept pays mentionnés dans ce tableau, qui possède exclusivement en propre deux des genres ci-dessus, et qu'il a des représentants des quatre autres. Quant à l'Europe, elle n’a qu'une seule espèce, en- fant perdu, en quelque sorte , d'un genre dont la métropole est ce même Archipel.

in examinant de la mème manière les trois genres existants à la fois dans l’ancien et le nouveau continent, on obtient les résul- tats qui suivent :

É Le à

à z a = = E à Æ

GENRES. S 5 = 2 & 3 = 5

=) Ce < = Lo de! Les

A E a A s © E <

< [æ] ea En

= (|

Dacne 27% 1 1 2 1 1 1 9 Æriplax.’s 1. TR pi 1 3 Tritoma.... 2 9

(1) Introd, à l'Entom., T. II, p. 570,

GÉNÉRALITÉS. 19 On est frappé, au premier coup-d’æil, du rapport qui existe ici entre le climat et la distribution des espèces. Les Dacne, insectes presque exclusivement intertropicaux , sont répartis à peu près également dans les pays chauds des deux continents. Les Tritoma et les Triplax, au contraire, insectes qui existent en Europe, sont presque exclusivement confinés dans cette partie du monde et dans l'Amérique du nord qui lui correspond sous le rapport de la latitude. Les 5 espèces de Triplax qui existent à Madagascar, et les deux autres qui se trouvent au Brésil, loin de détruire la règle, semblent plutôt la confirmer. En effet, ces espèces ont un facies autre que celles de l'Europe et des Etats-Unis, et mériteraient peut-être de former un genre à part. Enfin, le tableau suivant présente la répartition des espèces des 19 genres propres au nouveau continent.

se fente ne AE GENRES. #US<LEl SI SI él ES lSTlE Pselaphacus.. . . . | 4 | 6 CA LE NT PRE DE 1 Me ER RE 15 BC IN POS Qu RS 1 Mycoiretus. = :..92 1122 | 11977 8 Mycophtorus. . . . 1 Î Oocyanus: 5... 1 1 17115 NEO SNS LEE) DE 4 | 2 À À F0) 11 1 APS ASS ESS 1 Euphanistes. . . . . 2 Cyclomorphus. . . . 10 Coccimorphus. .. . | 6 | 3 2 Æeithus. 6e... .441 9 1:51 92:1 10 | 4 Brachysphænus. . . | 54 | 48 | 7 | 33 | 2 9 Erabyius.. 0,124 043 | 145.1 8 | 5 ORAN. Rare eau cel et, 2)" 1 Eurycardius. . . . . | . 1 Scaphidomorphus.. | 2] 5| 1 1 Proteus ST TE 6 2 Dies aa, 3:10 4 HbioleIUs. 5: 1 9) 2014 Da

—_— | | | | | ———— | À

145 | 130 | 37 |127| 33 | 2 | 3, 2! 1

La pauvreté en espèces des Antilles et des Etats-Unis est sans aucun doute réelle; la position insulaire des premières et le climat

20 GÉNÉRALITÉS.

des seconds lexpliquent assez bien. Quant à celle du Mexique et de Bolivia, elle n’est sans aucun doute qu’apparente et vient de ce que ces deux pays n’ont pas été explorés comme le Brésil, la Guyane et la Colombie.

Les habitudes et le genre de nourriture étant les mêmes chez toutes les espèces de la famille, du moins autant que nos connais- sances actuelles permettent de le croire, on ne peut en tirer au- cune considération applicable à la géographie entomologique.

VI. De la Classification.

Les insectes de ce groupe n'ayant pas un fucies commun aussi prononcé que celui de certaines familles, telles que les Carabi- ques, les Brachélytres ou les Curculionites, les anciens auteurs n’ont pas, comme pour les trois que je viens de citer, réuni en un seul genre les espèces qu'ils ont connues, mais les ont disper- sées presque au hasard dans des genres très-différents.

Ainsi, dans la 12e édition du Systéema Nature, les Erotyliens proprement dits sont placés parmi les Chrysomela et les Coccinella. L'unique Triplax qui s'y trouve décrite, figure parmi les Sylpha. Linné n’a connu aucune espèce d’'Encaustes, Episcapha, etc.

On retrouve des erreurs semblables dans presque tous les au- teurs du dernier siècle et du commencement de celui-ci; elles res- sortiront suffisamment de la synonymie des espèces, et il me pa- rait inutile d’y insister en ce moment. Il suffira de dire ici que toutes les espèces européennes de la famille sont placées par les entomologistes actuels dans les deux genres Tritoma créé par Fabricius en 1775, dans son Systema Entomologiæ, et Triplax éta- bli en 1800 par Paykull dans sa Fauna suecica. Ces deux gen- res réunis en un seul par quelques entomologistes, regardés comme distincts par d’autres, placés même dans des familles dif- férentes par quelques-uns, sont en général nettement circonscrits et purs de tout alliage dans les auteurs récents, qui n’ont décrit que des insectes d'Europe. Mais tous ceux qui se sont occupés d'insectes exotiques, les ont altérés en y introduisant des espèces qui ne doivent pas en faire partie. M. Dejean lui-même, qui dans son Catalogue réunit les deux genres, n’a pas entièrement échappé à ces erreurs.

Quant aux espèces exotiques, il faut distinguer celles qui com- posent les genres Encaustes et Episcapha de M. Dejean, des Ero- tyles proprement dits.

L'histoire des premières est fort courte ; on en trouve un très- petit nombre de décrites dans les anciens auteurs. Fabricius a

GÉNÉPALITÉS. 21

placé celles qu'il a connues dans les 1ps et les Engis; Herbst parmi les Erotylus ; Olivier parmi les Triplax. Les auteurs modernes pré- sentent une diversité d'opinions analogue. M. Mac-Leay(r), qui a décrit un certain nombre de ces insectes, les a classés partie dans le genre Engis de Paykull, partie dans le genre Dacne de La- treille. M. Klug (2) et M. Perty (3), qui en ont publié chacun une espèce , en ont fait des Engis; en quoi ils ont été suivis par M. de Castelnau (4), qui en a décrit un assez grand nombre, avec de nombreuses erreurs de synonymie , pour le dire en passant. Enfin, M. Germar (5) a placé parmi les Triplax les deux espèces qu'il a publiées.

M. Dejean, tout en continuant de placer ces insectes parmi les Pentamères, est le premier qui les ait séparés des Engis, en créant, pour les recevoir, deux genres que j’ai déjà nommés souvent, Encaustes et Episcapha. Quoique les caractères n’en aient pas été publiés, ils ont été généralement adoptés par les entomologistes, du moins en France.

Ces deux genres, tels qu’ils sont composés dans le Cataloque de M. Dejean, ne sont pas naturels. M. Percheron (6) a séparé avec raison des Episcapha un certain nombre d’espèces américaines pour lesquelles il a créé le genre Pselaphacus; mais il a donné trop d'extension à ce genre, en y réunissant les Erotyliens qui cons- tituent dans le Catalogue de M. Dejean, le genre Zschyrus. Ce sont des insectes voisins, mais toutefois bien distincts. On n’en doit pas moins à cet entomologiste, sinon la premiére idée, du moins la réunion effective de l'ancien genre Erotylus des auteurs avec les ‘insectes dont je parle en ce moment.

Antérieurement, M. Westwood a figuré sous le nom générique de Triplatoma (7), dont iln’a pas donné les caractères, un insecte de ce groupe.

M. Guérin est le dernier auteur qui en ait décrit quelques espe- ces(8). Cet entomologiste adopte les genres Pselaphacus, Episca- pha et Triplatoma. Outre quelques erreurs de synonymie, on peut

(1) Annulosa Javanica, p. 4x.

(2) ERmann. Naturhistorische Atlas, p. 32.

(3) Observ. nonnull. in Col, Indiæ or., p. xxxiv.

(4) Hist. nat. des Coléopt., t. IT, p. 15,

(5) Ins. Spec. nov., p. 615.

(6) Genera des Ins. fasc. 6.

(7) Griffith’s animal Kingdom. Insecta, t. 1, pl. 60. (8) Revue Zool. A. 1841, p.156 et suiv.

29 GÉNÉRALITÉS.

lui reprocher d’avoir fait entrer dans les deux premiers de ces genres des espèces qui ne peuvent en faire partie.

Les espèces typiques de la famille qui sont toutes américaines, ont été, comme personne ne l’ignore, réunies en un genre propre, sous Le nom d’£rotylus, par Fabricius en 1775, dans son Systema Entomologiæe. Plus tard, en 18or, dans le Systema Eleutheratorum, Fabricius créa le ‘genre Ægithus pour les espèces à corps hémis- phérique. Ce dernier genre a été regardé comme inutile par tous les entomologistes, jusques dans ces dernières années.

Le genre Erotylus ainsi constitué wa été Pobjet jusqu'ici, quant à la connaissance des espèces, que d’un seul travail, la Monogra- phie publiée par M. Duponchel en 1825 (1). Cet auteur en a dé- crit ex visu 90 espèces qu'il a réparties dans trois familles : les Erotyles ovales à pattes plus moins allongées. les Erotyles hémisphériques, à pattes plus ou moins courtes. Les Erotyles al- longés, à corselet subégal.

Ce travail, très-bon pour son époque les caractères les plus minimes ne suffisaient pas encore, comme aujourd'hui, pour établir des distinctions génériques, confondait néanmoins sous une dénomination commune, des espèces trop nombreuses et d'un fucies top différent, pour qu'il n’y eût pas lieu d'y établir quelques coupes légitimes. M. Chevrolat est le premier qui l'ait tenté dans un travail inédit, communiqué par lui à M. Dejean, qui Pa adopté dans les et éditions de son Catalogue, en laug- mentant de quelques genres. Les Erotylés de M. Duponchel, les seuls dont je parle en ce moment, sont divisés, dans cet ouvrage, en dix-neuf genres. Sur ce nombre il n’en est que sept ( £rotylus, à) Ho Bacis, Æqühus, Sbrongylosomus, Epytus, Cyrtomorphus) que j'ai pu conserver tels que les a concus M. Dejean. Quant aux autres, Jai leur faire subir des changements très-considé- rables, au point qu'il en est quelques-uns dont les espèces sont réparties dans sept ou huit de mes genres, et d’autres qui sont supprimés.

La science en était là, et je travaillais depuis quelques mois à cette monographie, lorsque M. Hope a fait paraitre, dans la Revue Zootogique (2), dirigée par M. Guérin, un travail sur ces insectes intitulé : Observations sur les Érotyles, avec la description de “ui sieurs nouveaux genres, et de quelques espèces inédites (3).

(1) Mém. du Mus. d'hist. nat., t. XI, p. 30 et suiv. (2) Année 1841, p. 109. (3) Les descriptions sont l’ouvrage de M. Guérin.

GÉNÉRALITÉS, 23

Ces observations consistent en quelques lignes, dans lesquelles l'auteur dit, que selon ses opinions, le genre Erotylus n’est pas bien placé ; que sans entrer dans aucune discussion sur ce sujet, il propose de placer les deux grandes divisions qu'il a adoptées, les Erotyliformes et les Engidiformes à côté des Engis ; que son in- tention est de ne décrire que les genres appartenant à la première division, en mentionnant les espèces qu'il regarde comme les types de ces genres; enfin, que pour les autres espèces, il en laisse volontiers la description aux personnes qui auront le temps d'entreprendre un si grand travail. On voit que la discussion sur les rapports de la famille et la description des espèces une fois mises de côté, la besogne de M. Hope ne laisse pas que d’être singulièrement simplifiée.

Vient ensuite un tableau portant en tête : I. £rotyloidea, sans que l’auteur daigne nous apprendre ce que c’est que ces Eroty- loidea, ni ce qu'il entend par là; puis au-dessous se trouve inscrit : famille : Erotylidæ , également sans un mot de caractères. Ces Erotylidæ sont ensuite divisés en deux sections, les oviformes comprenant douze genres, et les spheræformes qui en contiennent trois.

Ces quinze genres ne sont pas nouveaux pour les entomolo- gistes, car, sauf le genre ÆErotylus, coupé mal à propos en deux, ils sont'absolument identiques avec ceux du Catalogue de M. De- jean; il n’y a que les noms de changés, à l'exception de trois, dus à M. Chevrolat, que l'auteur a daigné respecter. Abstraction faite également de quelques changements insignifiants, leur disposi- tion relative est complètement la même que dans cet ouvrage, que M. Hope n’a pas même cité une seule fois, tout en le suivant servilement (1)! Quant aux caractères de ces genres, M. Hope a suivi une méthode très-simple; il s'est contenté de prendre au hasard la première espèce venue dans chacun des genres de

M. Dejean, et d’en décrire les formes les plus saillantes, sans s’in- quiéter si ces formes se modifiaient ou non dans les espèces voi- sines. Ceux dont il a fait usage sont souvent sans aucune valeur, et parfois méme tout-à-fait faux. Les seuls caractères réellement importants pour diviser les espèces auxquelles il s'était restreint,

(1) Je sais bien que les noms génériques contenus dans le Catalogue de M. le comte Dejean n’ont pas force de loi, puisqu'ils ne sont pas accompagnés de carac- ières. Néanmoins, est-il loyal de s'emparer, sous ce prétexte, des idées qu'ils ex- priment, et celui qui le fait ne mérite-t-il pas une qualification que je m'abstien- drai d'énoncer, mais que chacun devinera sans peine?

24 GÉNÉRALITÉS,

c’est-à-dire la forme du museau, la granulation plus ou moins forte des yeux, et la longueur relative du premier article des tarses postérieurs , lui ont complètement échappé. Il ne paraît pas non plus que M. Hope ait pris la peine d'examiner les parties de la bouche; il n’est pas plus question de ces organes, dans son travail, que s'ils n’existaient pas. Pour tout dire, en un mot, il serait impossible de faire entrer les trois quarts au moins des es- pèces dans les genres en question, si lon suivait exactement les caractères qui leur sont assignés. Je ne pousserai pas plus loin l'examen de cette malencontreuse production; ce qui précède suffira pour la faire apprécier à sa juste valeur (r).

Jusqu'ici je n’ai considéré les insectes de cette famille que sous le rapport des genres à la création desquels ils ont donné lieu. Il me reste à examiner la place qui a été assignée à ces genres, et celle que la famille doit occuper dans l’ensemble de lordre des Coléoptères. Mais auparavant, je dois justifier la réunion que j'ai faite d’espèces jusqu'ici placées à côté des Engis avec les Erotylus de Fabricius.

La nécessité de cette réunion me parait résulter si évidemment des détails dans lesquels je suis entré, sur l’organisation de ces insectes, qu’elle me semble avoir à peine besoin de démonstration. Les parties les plus essentielles de la bouche sont absolument identiques. Les mâchoires, il est vrai, sont inermes chez les Pselaphacus, les Episcapha, les Dacne, les Triplatoma, mais elles le sont également chez les Mycotretus, les Ischyrus, qu'on a

(1) Je sens toutefois que ce jugement sévère a besoin d’être appuyé au moins sur un exemple. Que penserait-on d’un entomologiste de notre époque, qui, ayant à caractériser le genre Carabus tel qu'il est limité aujourd'hui, renverrait pour cela aux caractères du genre, tels que les a donnés Fabricius? C’est cependant ce que fait M. Hope pour son genre Erotylus. I y a mieux encore : M. Hope a fondé son genre Zonarius sur le Barytopus fasciatus de M. Dejean, et pour les caractères, il renvoie le lecteur à exposition détaillée que Fabricius a donnée des parties externes de son Erotylus fasciatus. Or, cet Erotylus fasciatus de Fabricius est un Helops, et n’a rien de commun avec le Barytopus fasciatus de M. Dejean, qui est l'Erotylus indicus d'Olivier, de sorte que voilà un genre d'Erotyles établi sur des caractères empruntés à un Helops! Ce n’est pas tout encore : M. Hope n'a pas même vu le Barytopus fasciatus de M. Dejean, car cet insecte n'existe pas dans les collections de Paris sur lesquelles il a travaillé; M. Dejean seul en possédait un individu qui m'appartient en ce moment. Il est évident que M. Hope n’a choisi cette espèce pour type de son genre Zonarius, qu'afin de pouvoir renvoyer ses lecteurs à Fabricius, et s'épargner ainsi la peine de caractériser le genre en question. Je ne crois pas qu'il existe dans toute l'histoire de l’entomologie un second exemple d’une pareille manière de travailler.

GÉNÉRALITÉSe 25

toujours placés parmi les Erotyles, et d’ailleurs elles sont épi- neuses chez les Encaustes, qu'on ne peut évidemment pas éloigner des Triplatoma. Je ne vois qu'une différence importante sans doute, mais qui ne peut toutefois servir qu'à une division primaire dans la famille, Le menton, comme on la vu, est égale- ment construit sur un plan unique, très-aisé à reconnaitre au milieu des modifications qu'il éprouve. La chose est encore plus évidente pour les antennes et pour les ailes inférieures. Il n’y a pas jusqu’à la ponctuation des élytres qui n'offre la plus parfaite analogie. Si à cela on ajoute des mœurs, une nourriture , une odeur semblables, je ne vois pas quelles preuves on peut exiger de plus. La seule objection qui pourrait être faite serait empruntée au nombre des articles des tarses; mais qui ne sait aujourd'hui que ce caractère très-constant dans certaines familles, celle des Carabiques par exemple, perd de sa valeur dans d’autres, telles que celles des Brachélytres, des Malacodermes, etc.

Si ces insectes n’ont pas été réunis plus tôt, cela est évidem- ment à l'influence de Latreille, Ce grand entomologiste n’a jamais cité, dans tous ses ouvrages, qu’une seule espèce exotique du groupe voisin des Engis, VEngis fasciata de Fabricius, qu'il a toujours placée dans son genre Dacne, avec les Dacne humeralis et rufifrons d'Europe. Cette espèce est en effet distinctement pen- tamère, et conformément au système tarsal, Latreille ne pouvait guère la mettre ailleurs. Si on eût suivi aussi exactement que lui le système .en question, au lieu de réunir les Pselaphacus aux Engis, comme on la fait, on les eût placés parmi les Erotyles ; mais on s’est laissé influencer par le fucies de ces insectes, qui est en effet plus voisin de celui de l’'Engis fasciata de Fabricius, que de celui des Erotyles.

Il suffira de rappeler ici en deux mots que ce genre Dacne de " Latreille (Engis de Paykull et Fabricius) a toujours été placé par lui dans le voisinage des 1ps, des Nitidula, Cryptophagus , etc., et qu'il a suivi nécessairement ceux-ci dans la famille des Clavi- cornes, lorsque Latreille la créa dans la édition du Aègne animal de Cuvier.

Quant aux E rotylus de Fabricius, Latreille n’a jamais varié sur la place qu'il leur a assignée dans sa méthode. Dans tous ses ou- vrages, ils viennent immédiatement à la suite des Chrysomélines, et constituent le type d’une famille à laquelle Latreille a, dans l’origine, donné le nom d’£rotylènes, qu'il a changé plus tard (en 1817, dans la r'° édition du Règne animal) en celui de Clu-

vipalpes. Mais on remarque de légères variations dans le nombre

26 GÉNÉRALITÉS. des genres qu’il comprenait dans cette famille, et surtout dans leur disposition relative.

Ainsi, dans l'Histoire générale des crustacés et des insectes (1804), elle se compose des genres Languria, Erotylus, Tritoma ( compre- nant les Triplax) et Phalacrus.

Dans le Genera crustaceorum et insectorum (1807), elle est par- tagée en deux sections : la première comprenant les Languria, Phalacrus et Agathidium, la seconde, les Erotylus et Tritoma.

Dans les Familles naturelles du Règne animal (1825), la famille ne contient plus que les genres Erotylus, Triplax, Tritoma et Languria. Le genre Phalacrus est passé sous silence, et quant aux Agathidium , Latreille se contente de dire qu'ils paraissent , ainsi que les Clypeaster, appartenir à la famille.

Enfin, dans la édition du Aègne animal (1830), la famille est de nouveau divisée en deux sections : lune composée des Erotylus, Triplax (comprenant les Tritoma), Languria et Phala- crus , Vautre des Agathidium seuls.

C’est ce dernier arrangement de Latreille, que M. Dejean a adopté en dernier lieu dans son Catalogue.

I n’y a de naturel, dans la composition de cette famille des Clavipalpes de Latreille, que le rapprochement des Erotylus et des Triplax; les Phalacrus et les Agathidium ne peuvent en faire partie ; cela est si évident, qu’il est inutile de le démontrer. Quant aux Languria, la chose est plus douteuse; elles ont desrayiports évi- dents avec les £rotylus, cependant leur forme générale est si diffé- rente, que cela, joint aux différences notables qui existent dans leurs organes buccaux, me porte à croire que la place de ces insectes devrait être ailleurs, plutôt à côté des Eumorphus que près des Cerylon, de la famille des Xylophages, comme semble penser M. Mac-Leay (1).

Je passe maintenant à Pexamen de la place que la famille des Lrotyliens doit occuper dans l’ordre des Coléoptères. Cette ques- tion est très-difficile, et demanderait, pour être résolue conve- nablement, une étude approfondie tant à l’état parfait que sous celui de larve, d’une foule d'espèces très-éloignées de la famille en question, dans la méthode de Latreille ; j'avoue que je ne suis pas préparé à y répondre d’une manière satisfaisante. Je me bor- neral, en conséquence, à quelques considérations en partie his- ioriques, qui me paraissent de nature à jeter quelque lumière sur ce sujet. Mais elles obligent à prendre les choses d’un peu haut. US SN ne PP AR ne Li + 2 NAN ARR RASE

(1) Annulosa Javarica, p. 45.

GÉNÉRALITÉS. 27

Parmi les défectuosités qu’on peut reprocher à larrangement de l’ordre des Coléoptères, tel que la établi Latreille, défec- tuosités qui doivent presque entièrement leur origine à son adhé- sion trop stricte au système tarsal, il en est trois principalement qui frappent plus que les autres. Ce sont le peu d’homogénéité de la famille des Clavicornes, l’interposition de la famille des Xylo- phages entre celles des Cureulionites et des Longicornes; enfin, Ja place assignée à la famille actuelle, à la suite des Chrysomélines.

La famille des Clavicornes, quand on la compare à celles si naturelles des Carabiques, des Hydrocanthares, des Braché- lytres, etc., est réellement l'assemblage le plus hétérogène qu'on puisse voir, sous le rapport de la structure, des larves et des mœurs, des espèces qui la composent. Il est évident que la plupart des tribus qui en font partie, doivent être élevées au rang de familles équivalentes à celles que je viens de nommer. Le nombre de leurs espèces, bien inférieur à celui de ces vastes groupes qu’on pour- rait alléguer comme objection à cette mesure, n’est ici d'aucune valeur. Cette réforme, du reste, est déjà commencée. C’est ainsi, pour en citer un exemple, que M. Erichson, dans ses Coléoptères de la Marche de Brandebourg (1), a déjà fait deux familles dis- tinctes de la tribu des Histéroïdes et de celle des Sylphales de, Latreille,en plaçant cette derniére entre les Palpicornes et les Pséla- phiens, l'autre à la suite des Brachélytres. On pourrait peut-être contester ces rapports, mais je mwexamine ici que l'érection des deux tribus en familles.

Quant à la place assignée par Latreille à ses Xylophages, il est aisé de voir qu'outre le nombre des articles des tarses, il a été in- fluencé par les relations qu'ont ces insectes, d’un côté avec les Curculionites, au moyen des genres Scolytus, Hylurgus, etc., de l’autre, par les Cucujus, avec les Parandra qu'il placçait à la tête des Longicornes. Cependant, les Xylophages ont, pour le plus grand nombre, une structure très-différente de celle de ces deux familles; leurs mœurs sont autres; enfin, leurs larves ’exception de celles des Scolytus et genres voisins) sont héxa- podes, tandis que celles des Curculionites et des Longicornes sont apodes. Cette dernière circonstance surtout est d’une grande valeur. Ici encore, il y avait besoin d’une réforme. L’honneur de l'initiative appartient en grande partie aux entomologistes anglais. M. Mac-Leay la préparée par d’ingénieuses remarques sur les

(1) Die Kæfer der Mark Brandenburg. U n'a encore paru que le 1°* volume de cet ouvrage. in-5°, Berlin. 1837-39,

28 GÉNÉRALITÉS.

analogies de ces insectes, et elle a été accomplie par MM. Ste- phens et Westwood. Le premier de ces entomologistes a cepen- dant poussé peut-être les choses trop loin. Dans son grand ouvrage sur les insectes de l’Angleterre, la majeure partie des Xylophages de Latreille se trouvent transportés dans la famille des ÆEngi- dètæ (1) avec les Cryptophaqgus, Antherophagus, Engis, Ips et une foule d’autres genres. Les Cis sont placés très-loin de là, dans la wibu des Pünidæ (2) avec les Ptinus, Xyletinus, Dorcatoma, Anobüun, etc. Les Scolytus, Hylurgus, Bostrichus, Hylesinus, consti- tuent une famille propre, à la suite de la précédente. Toutes ces fa- milles, et beaucoup d’autres que j'omets, font partie de la section des Rypophaga de l’auteur, qui, à peu de chose près, correspond aux Clavicornes et aux Xylophages réunis de Latreille. M. Westwood (3) adopte les idées de M. Stephens avec d'assez grands change- ments, dont le plus important consiste en ce qu'ayant égard aux larves apodes des Scolytus et genres voisins, il laisse ces genres jusqu'à nouvel ordre à la place que leur avait assignée Latreille, c’est-à-dire entre les Curculionites et les Longicornes. Ces tra- vaux des entomologistes anglais ne sont évidemment que provi- soires; il y aura sans doute beaucoup à changer dans la confec- tion et l’arrangement des groupes secondaires, mais je crois que l'idée bare ch le rapprochement des Clavicornes et de la plupart des Xylophages de Latreille, deviendra plus évident à mesure que ces insectes seront mieux connus.

J'arrive aux Erotyliens, dans le placement desquels Latreille ne me paraît pas avoir été plus heureux que dans celui des Xylo- phages. Ces insectes fungicoles n’ont réellement que des rapports trés-éloignés avec les Altica, les Cryptocephalus, les Cassida, les Chrysomela, à côté desquels ils se u'ouvent placés, et qui sont tous herbivores ou phyllophages. 1] me semble hors de doute que La- treille ne les a mis que pour satisfaire aux exigences du système tarsal, ef pour établir une transition entre les Chrysomélines, qui terminent la section des Tétramères, et les Eumorphus, par les- quels il ouvre la section des Trimèéres. Les entomologistes anglais ont encore apporté de grands changements à cette disposition. M. Stephens prend les Tritoma, les Agathidium, les Phalacrus, et les réunissant aux ÆAnisotoma, Clypeaster, etc., en forme, sous le

(1) Illustr. of Brit. Entom. t. I, p. 58.

(2) Loco cit., t. TL, p. 330.

(3) An introd. to the mod. classif. of ins. Voir le tableau des genres, placé à la fin du volume.

GÉNÉRALITÉS. 29

nom d’Anisotomide, une famille qu'il place entre les Sphæridium et les Scaphidium (x), tandis que les Triplax font partie de celle des Engiditæ, dont il a été question plus haut. Un intervalle aussi grand mis entre ce genre et les Tritoma, est tout-à-fait inadmis- sible (2). C’est ce que pense aussi M. Westwood. Cet entomolo- giste adopte la famille des Anisotomidæ, de M. Stephens, en changeant son nom en celui d’Agaihidiidæ; mais il laisse les Erotylus, Triplax et Tritoma à la même place que Latreille, dans une famille qu'il nomme ÆErotylide, et qu'il place immédiatement avant celle des Endomychidæ, qui correspond aux Fungicoles de Latreille. M. Westwood est loin de méconnaïtre les relations in- times qui existent entre les Erotylus etles Engis, mais il pense qu’ils en ont aussi de très-prononcées avec les Eumorphus, et que si on les transportait près des Engis, ces derniers insectes devraient les suivre, changement qui sans doute lui paraît trop considérable.

Cette raison ne me paraît pas concluante : sans doute les Eroty- liens ont, par quelques-uns de leurs caractères, et surtout par leur genre de vie, de véritables rapports avec les Eumorphus, mais ils en ont de bien plus intimes encore avec les Engis. Ceux-ci sont si évidents, que tous les auteurs qui ont eu occasion de s’oc- cuper de ce sujet, les ont sentis. Rien ne s'oppose d’ailleurs à ce que les Eumorphus soient aussi changés de place. Ces insectes fungicoles n’ont rien de commun que leur système tarsal avec les Coccinella, à côté de qui on les place, et qui sont carnivores, à l’état de larve et d’insecte parfait. M. Westwood dit lui-même que la larve de l'Endomychus coccineus a de grands rapports avec celle des Sylpha. C'est la une forte présomption que ces insectes touchent de très-près les Clavicornes de Latreille. On doit en dire autant des Languria, sil est vrai, comme l'affirme M. Mac- Leay (2), que ce genre se lie intimement aux Cerylon par la L. filiformis (Trogosita filiformis de Fasricrus). Ces derniers in- sectes étant, comme on l’a vu, rapprochés des Clavicornes, il en résulterait que les Languria devraient l'être également.

Pour conclure, je crois que la famille actuelle, telle que je la conçois, doit être tout-à-fait séparée des Chrysomélines, avec qui

(1) Zllustr. of Brit. Entom. t, IE, p. 157.

(2) M. Stephens a publié, en 1840, un nouvel ouvrage sur les Coléoptères de l'Angleterre, dans lequel il est possible qu'il ait modifié ses premières opinions, mais je ne le connais pas. Cet ouvrage est intitulé : 4 Manual of British Coleoptera , containing a description of all the species of Beetles lutherto ascertained to inhabit Great Britain and Ireland, etc. in-8°. London. 1840.

(2) Annul, Javan., p.

30 GÉNÉRALITÉS.

elle n’a que des analogies très-éloignées, et que sa place est dans la section des Rypophaga de MM. Stephens et Westwood; mais je ne saurais dire au juste quels sont les groupes de cette section à côté desquels elle doit ètre placée; ce sont probablement les Engis et les Scaphidium. ‘Je wai pas non plus d'opinion arrêtée sur les li- mites précises qu’elle doit avoir. Peut-être devra-t-on y compren- dre Îles Engis; cependant j'en doute, ces insectes me paraissant avoir des relations plus intimes avec les Cryptophagus, Ips, etc. Je laisse à d’autres, à qui ni le temps ni les matériaux ne manqueront pas, le soin de décider cette question et eelles qui s’y rattachent.

Le tableau suivant présente les genres que Jai cru devoir adopter pour la famille. Je la partage d’abord en deux tribus ba- sées sur la structure du lobe interne des mâchoires :

Lobe interne des mâchoires incrme (un seul genre excepté, Encaustes, chez qui il est muni d’une forte dent cornée ; mais dans ce cas,les élytres sont pluslarges àleur base que le prothorax, tandis que dans tout le reste de la famille, elles sont dela même largeur). 4. Erotyliens engidiformes.

Lobe interne des màchoires bi-épineux. 2. Erolyliens vrais.

PREMIÈRE TRIBU.

EROTYLIENS ENGIDIFORMES ( Erotylini engidiformes). Espèces. Ï. Lobe interne des mâchoires uni-épineux. (elytres en général plus larges que le prothorax à leur base). 1. Encaustes. di I. Lobe interne des mâchoires inerme. (élytres de la largeur du prothorax à leur base).

À. Tarses pentamères.

a. Dernier article des palpes maxillaires ovoïde ou sub-cylindrique.

Prothorax aussi long que large. 2. Triplaltoma. 3 Prothorax transversal. 3. Episcapha. 15

aa. Dernier article des palpes maxillai- res, sécuriforme. 4. Dacne. 9

B. Tarses sub-penlamères.

a. Epistème profondément entaillé. 5. Pselaphacus. 16

aa. Epistôme légèrement échancré en demi- cercle ou coupé carrément.

54

GÉNÉRALITÉS,

b. Menton en forme de plaque dont le bord

bb. . Corps oblong ou ovalaire plus ou moins

dd.

antérieur est tantôt tronqué oblique- ment de chaque côté, tantôt arrondi.

Antennes médiocrement robustes, ter- minées par une massue de #articles; les articles 4-7 obconiques.

Antennes robustes terminées par une massue de 3 articles ; les articles 4-8 moniliformes.

Menton triangulaire.

allongé.

. Dernier article des palpes labiaux aussi

grand que celui des maxillaires. Dernier article des palpes labiaux plus petit que celui des maxillaires.

. Yeux fortement granulés.

Dernier article des palpes labiaux forte- ment dilaté.

Dernier article des palpes labiaux légè- rement sécuriforme ou ovoïde et tronqué.

e e. Yeux finement granulés.

ff.

«æ.

ad.

. Corps court, ovoïde ou largement ovale. . Yeux finement granulés.

Articles 4-8 des antennes moniliformes, très-serrés.

Articles 4-8 des antennes obconiques et décroissant graduellement.

Yeux fortement granulés.

7. Mycotretus.

8. Mycophlorus.

9. Oocyanus.

6. Ischyrus.

10. Amblyopus. 11. Triplax.

12. Triloma.

13. Lybas.

44. Cyrtomorphus.

DEUXIÈME TRIBU.

ÉROTYLIENS VRAIS (Erolylini genuini).

EL. Yeux fortement granulés.

Massue des antennes courte et formée d'articles serrés.

Massue des antennes grèle, allongée, formée d’articles lâächement unis.

Pattes longues et grèles.

Pattes médiocres ou courtes.

Prothorax grand, à peine échancré en avant.

Prothorax court, fortement échancré en avant,

4. Aulacocheilus.

9, Thontus.

3. Euphanistes.

4. Cyclomorphus.

sy Espèces. 54

90

[os

Lo

10 280

32 GÉNÉRALITÉS.

IT. Yeux finement granulés.

A. Museau cunéiforme, court, non rétréci à sa base (sauf chez quelques Cocci- morphus).

b. Corpsorbiculaire, oulargement ovale, ou hémisphérique.

Prothorax coupé carrément à sa base, médiocrément échancré en avant. Prothorax coupé obliquement de cha- que côté de sa base, fortement échan- cré en avant, ayant plus ou moins la forme d’un V,à branchestrès-écartées. bb. Corps de forme variable, mais jamais orbiculaire ou hémisphérique. Pro- thorax toujours coupé carrément à sa base ; celle-ci tantôt largement, tan- tôt étroitement lobée dans son milieu. B. Museau quadrangulaire, à côtés paral- lèles chez quelques-uns, étranglé à sa base dans le plus grand nombre. ce. Elytres fortement cordiformes. ce. Elytres de forme variable, mais non cor- diformes.

d. Prothorax bi ou quadri-sinué à sa base; celle-ci largement lobée dans son mi- lieu.

Prothorax ayant en dessus des impres- sions plus ou moins marquées. Prothorax sans impressions en dessus. dd. Prothorax non sinué à sa base.

e. Prothorax étroitement lobé au milieu de sa base. (Antennes médiocres, corps oblong ou ovalaire, en général peu convexe.)

ee. Prothorax largement lobé au milieu de sa base.

f.- Antennes courtes.

ff. Antennes dépassant notablement le prothorax, souvent de la longueur du tiers ou de la moitié du corps. Corps plus ou moins elliptique. Corps ovale, fortement et également rétréci à ses deux extrémités.

5. Coccimorphus.

6, Ægithus.

Espèces.

280 .

11

31

7. Brachysphænus. 118

10.

8. de

11.

42.

1%.

Eurycardius.

Erotylus. Zonarius.

Scaphidomorphus. 13

Bacis.

Priotelus.

Omototelus.

070

EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 33

PREMIÈRE TRIBU.

EROTYLIENS ENGIDIFORMES (Erotylini engidiformes).

Lobe interne des mäâchoires inerme chez presque tous , uni-epineux chez quelques-uns qui ont en méme temps les élytres plus larges que le prothorax à leur base, tandis que dans les autres, elles sont de méme largeur.

Museau cunéiforme, jamais rétréct à sa base.

Tarses pentamères chez les uns, sub-pentamères chez les autres.

La présence ou l'absence de dents cornées au lobe interne des mâchoires, m’a paru un caractère d'assez grande importance, pour en faire la base de la division primaire de la famille, quoiqu'il ne paraisse en résulter aucune différence dans le régime des espé- ces. J’aicru également devoir placer en tête celles chezqui le lobe en question est inerme, attendu qu'elles se rapprochent par des Engis et genres voisins, à côté desquels je pense que la famille doit être placée. La tribu actuelle serait parfaitement homogéne, si les Encaustes ne venaient en rompre l'unité, par la présence d’une forte dent au lobe interne de leurs mâchoires. Mais ce genre a des rapports si évidents avec les Triplatoma , les Episca. pha et les Dacne , par tous ses autres caractères, qu’on ne pour- rait, sans violer toutes les règles de l’analogie, le transporter dans la tribu suivante. Il fallait ou en faire une tribu à part ou le pla- cer en tête de celle-ci. Ce dernier parti n’a paru préférable.

C’est à cette tribu, comme on la vu plus haut, qu’appartient le petit nombre d’espèces de la famille qui se trouvent en Europe.

I. Lobe interne des mächoires uni-épineux.

I. ENCAUSTES.

Der. Catal. ed. 3, p. 137. (Pars.)] Pselaphacus. GuÉRiN. Revue Zool. À. 1841. p. 157.

Dernier article des palpes maxillaires, en segment de cercle, forte- ment transversal; celui des labiaux triangulaire, parfois sub-cylindri- que et un peu comprimé.

Languette cornée, bifide à son sommet, munie de deux paraglosses pénicilliformes, dépassant ses angles latéraux.

Menton en section de prisme oblique, plus épais que large ; sa face externe formant un triangle parfois légèrement bifide à son sommet. article des antennes de la longueur des deux suivants réunis.

article des tarses nodiforme.

Elytres plus larges que le prothorax à leur base chez la plupart.

Monographie. 3

34 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

Corps allongé, sub-parallèle. Tête marquée entre les anten- nes d’une impression au fond de laquelle se trouve une ligne en- foncée en arc brisé, à laquelle vient aboutir, de chaque côté, une ligne sinueuse qui longe le bord interne des yeux. Epistôme légèrement échancré. Bord supérieur interne des mandibules muni d’une étroite membrane un peu ciliée. Lobe interne des mâchoires tronqué obliquement à son extrémité; la troncature entourée d’une couronne de cils, et armée d’une dent cornée courte et robuste ; le lobe interne trigone, cilié et procumbent. Extrémités de la pièce prébasilaire prolongées de chaque côté en une grosse dent obtuse, un peu recourbée en avant. Yeux grands, oblongs, perpendiculaires et fortement granulés. Antennes robustes, de la longueur du prothorax, ou le dépassant un peu, à article gros, sub-cylindrique, trés-court et obco- nique, de la longueur des deux suivants réunis, 4-8 turbinés ou sub-moniliformes, 9-11 formant brusquement une grande mas- sue ovale à articles serrés. Prothorax en carré plus ou moins transversal. —— Ecusson en triangle plus ou moins curviligne. Elytres plus larges que le prothorax à leur base, chez la plupart, allongées, sub-parallèles, arrondies en demi-cercle à leur extrémité. Pattes assez longues, robustes; cuisses un peu renflées dans leur milieu, légèrement comprimées et canaliculées en dessous; * jambes droites, pubescentes à leur extrémité; tarses un peu dilatés, à 1°" article plus long que le 2°, nodiforme, de la longueur au moins des précédents réunis, muni entre ses crochets d’une petite lame membraneuse.

Ce genre est de la création de M. Dejean, qui n’ena pas publié les caractères et l’a un peu altéré en y faisant entrer des espèces qui appartiennent au genre suivant. I comprend de grands et beaux insectes, qui, sur un fond noir, sont ornés de taches fauves assez variées ;une seule espèce (E. Dehaanii) est toute noire. Il existe quelques différences dans la forme du dernier article des palpes labiaux. Deux espèces, Æ. verticalis et dispar, Vont sub-cylindrique, tandis que chez les autres il est triangulaire. Loin de me sembler suffisant pour la création d’un genre, ce caractère ne m'a pas même paru propre à établir une section dans celui-ci, attendu qu'il existe deux autres espèces, E, Javanica et cinctipes, qui eus- sent fait le passage d’une de ces sections à l’autre.

Je décris r1 Encaustes, sur lesquels ro sont de Java ou Sumatra, et 1 de Manille.

ENCAUSTES. 35

1. E. verricauts : Elongata, atro-nitida, verticis maculis duabus thora- cisque arcubus duobus difformibus, flavis; elytris subiilissime punc- tatis, flavis, sutura, margine tenui, fasciis tribus communibus valde

dentatis singuloque punctis duobus baseos nigris. Long. 8-13,

lat. 3-4, lin.

Mas : Antennis thoracem superantibus; femoribus anticis cla- vatis arcuatisque; tibiis anticis intus a medio ad apicem crenula- tis ; prosterno antice piloso.

Engis verticalis. Mac-Leay. Annul. Javan. p. 41. 80. ed. LEQUIEN, p. 150. 80.

Engis undulata. Casrezn. Hist. nat. d. Col. IX. p. 14. x

Pselaphacus dentipes. Guérin. Revue Zool. À. 1841.p. 157.

Encaustes undata. DEJEAN. Catal. ed. 3. p. 137.

Var. À. Elytrorum fascia nigra apicali interrupta.

Allongée, parallèle et variant beaucoup pour la taille; d’un noir plus ou moins foncé et luisant. Tête couverte de petits points enfoncés, très-serrés en avant, plus rares sur le vertex, ayant entre les antennes une forte dépression dont le bord postérieur est en arc de cercle brisé, et marquée sur le vertex, au bord pos- térieur interne de chaque œil, d’une tache fauve arrondie. Der- nier article des palpes labiaux sub -cylindrique. Antennes dépas- sant le prothorax de toute leur massue chez le mâle, de la même longueur chez la femelle. Prothorax carré, presque aussi long que large chez le mâle, plus transversal chez la femelle, non rétréci et très-légèrement échancré en avant, presque droit et fi- nement rebordé sur les côtés, légèrement bi-sinué à sa base qui estlargement, mais faiblement, lobée dans son milieu; légèrement convexe sur le disque, qui est finement caréné sur la ligne mé- diane, surtout en avant ; pointillé comme la tête, et ayant de cha- que côté du lobe basilaire, une petite fossette oblique assez pro- fonde ; il est marqué de deux croissants fauves qui se regardent par leur concavité, et qui envoient chacun deux rameaux sur leur côté convexe, le supérieur court et dentiforme, le posté- rieur oblique, long et bifurqué à son sommet. Ecusson vague- ment pointillé. Elytres d’un tiers environ plus larges que le pro- thorax à leur base, avec les angles huméraux un peu relevés, très-allongées, sub-cyhndriques , d’un fauve tantôt très-clair, tantôt rougetre, avec la suture sur une médiocre étendue, une mince bordure latérale et trois bandes transversales fortement festonnées et n’atteignant pas tout-à-fait le bord externe, noires. Les deux premières bandes sont très-larges, la dernière, voisine de l'extrémité, est beaucoup plus étroite ; on voit en outre sur cha- que élytre deux taches arrondies, plusou moins grosses et basilai-

36 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

res de même couleur, la premiére médiane, la seconde placée sous l'angle huméral. Le repli latéral est entièrement noir. La ponctuation est très-fine et forme des bandes longitudinales com- posées chacune de plusieurs rangées de points; ces bandes, assez distinctes de la suture aux deux tiers de la largeur des élytres, sont remplacées sur les bords latéraux par des points placés sans or- dre etassez serrés. Dessous du corps finement ponctué, surtout sur l'abdomen; prosternum muni en avant chez le mâle d’une brosse de poils fauves assez serrés, glabre chez la femelle. Chez le pre- mier de cessexes, les cuisses antérieures sont assez fortement renflées dans leur milieu et arquées; les jambes un peu concaves en dehors, et munies au côté interne, à partir du tiers de leur longueur, d’un double rang de dentelures plus ou moins pro- noncées; dans l’autre sexe, ces cuisses sont simples , à peine ar- quées, et les jambes inermes intérieurement; chez tous deux, leur extrémité est garnie d’une pubescence fauve, soyeuse. Les tarses sont munis en dessous de brosses très-denses de même couleur.

Cette belle espèce paraît commune à Java; J'ai eu occasion d’en examiner un très-grand nombre d'exemplaires. Elle varie beaucoup pour la couleur des élytres et les bandes noires qui les traversent.

Il est assez singulier que ni M. Dejean, ni M. de Castelnau, ni M. Guérin ne l’aient reconnue dans 4nnulosa Javanica de M. Mac- Leay, elle est fort bien, quoique brièvement, décrite. L'individu décrit par M. Guérin, sous le nom de dentipes, était un mâle ; cet entomologiste n’a pas connu la femelle; il a en outre rapporte à tort l'espèce au genre Pselaphacus de M. Percheron.

Var. A. Dans cette variété, la dernière bande des élytres est plus ou moins fortement interrompue sur la suture; il en résulte qu'elle est remplacée par deux taches très-variables pour la forme et la grandeur, mais le plus souvent en chevron. Cette variété est peut-être plus commune que le type de l'espèce.

2. E. MarayanA : Elongata , nigra , sub-nitida , verticis maculis dua- bus obsoletis thoracisque linea utrinque lata, longitudinali, postice sub-furcata, fulvis ; elytris subtlissime punctatis, singulo fascüts tri- bustransuersis, fulvis, prima basilari nigro uni-punctata humerum- que sub-cingente. Long. 8-9, lat. 3-3 172 lin.

Pselaphacus Malayanus. Guérin. Revue Zool. A. 3841. p. 157.

De la taille des plus petits individus de la verticalis et de la mème forme que cette espèce; d’un noir profond, médiocrement brillant. Tête couverte de petits points enfoncés, très-serrés en

ENCAUSTES. 97 avant, ayant entre les antennes une impression en demi-cercle bien marquée et derrière chaque œil une tache arrondie, fauve, peu vi- sible. Dernier article des palpes labiaux légèrement sécuriforme. Antennes de la longueur du prothorax. Celui-ci d’un tiers environ plus large que long, nullement rétréci, et à peine échancré en avant, droit et finement rebordé sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est largement lobée dans son milieu, un peu convexe en dessus, pointillé comme la tête et ayant une petite fossette peu sensible de chaque côté de sa base : il a de chaque côté une bande fauve longitudinale, plus ou moins large , atteignant le bord an- térieur, mais non la base, et légèrement bifurquée en arrière. Ecusson vaguement pointillé. Elytres d’un tiersenviron plus larges que le prothorax à leur base, allongées, parallèles, sub-cylindri- ques, ayant chacune trois bandes transversales, fauves , touchant presque le bord externe, et n’atteignant pas la suture. La pre- mière basilaire est marquée dans son centre d’un gros point noir et enveloppe l’épaule en dedans et en arriére; la seconde médiane est presque droite et fortement déchirée sur ses deux bords; la dernière placée aux trois quarts de l’élgtre, est en arc à concavité postérieure. La ponctuation est comme chez la verticu- lis. Dessous du corps finement ponctué, avec l'abdomen un peu pubescent. Pattes de la couleur du corps.

De Java et Sumatra. Je l'ai recue de MM. Duroxr et GuÉRIN. L’exemplaire que m’a envoyé ce dernier paraît être un mâle. Ses antennes sont un peu plus longues que le prothorax; celui-ci est moins transversal; les cuisses antérieures sont plus grosses, et il y a quelques poils jaunes à la partie antérieure du prosternum; mais ces caractères sont moins prononcés que chez le mâle de la verticalrs.

3. E. carnirex : Elongata, nigra , sub-nitida, fronte thoracisque li- neïs tribus longitudinalibus (intermedia apice biloba), rubris ; elytris punctato-striatis, interstitiis punctulatis, singulo linea lateralë ma- culisque tribus rubris. Long. 8, lat. 5. lin.

Allongée et d’un noir médiocrement brillant. Tête couverte de petits points enfoncés, trés-serrés en avant, ayant une dépres- sion large et peu profonde entre les antennes, et en arrière de cette dépression une tache arrondie, d’un rouge obscur, et visi- ble seulement sous certains aspects. Dernier article des palpes labiaux un peu sécuriforme. Antennes de la longueur du protho- rax. Celui-ci de moitié environ plus large que long, légèrement échancré en avant, faiblement arrondi et rebordé sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est largement lobée dans son mi-

38 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

lieu, un peu convexe en dessus, couvert de points enfoncés, bien distincts sur ses bords et presque effacés sur le disque, ayant en outre de chaque côté de la base une petite dépression plus forte- ment ponctuée que le reste; il a de chaque côté une raie longi- tudinale un peu arquée, d’un rouge fauve, et sur le disque une troisième qui, partant du bord antérieur, se termine en arrière par deux gros lobes fortement arqués. Écusson vaguement pointillé. Elytres un peu plus larges à leur base que le prothorax, assez al- longées, parallèles, sub-cylindriques, ayant chacune une raie la- térale d’un rouge fauve, qui de l'épaule s'étend à peu de distance de lextrémité, et trois taches de même couleur , la première ba- Silaire oblique, la seconde médiane transversale, carrée, prolon- gée en pointe à son angle supérieur externe , la dernière apicale oblongue et légèrement oblique. On distingue sur chaque élytre sept rangées de points enfoncés, très-serrés; les intervalles sont couverts de points plus petits, très-serrés sur les bords latéraux. Dessous du corps finement pointillé. Pattes de la couleur du corps. De Java. Collection de M. Dupoxr.

4. E. cruNra : Elongata, atro-nitida, thoracis linea utrinque longitu- dinali postice furcata, rufa; elytris tenue punctato-striatis, inter- stètiès lœvibus, singulo lunula humerali alteraque apicali, rufis. Long. 8-10, lat. 3-4 lin.

Engis cruenta. MAG-LEAy. Annul. Javan, p. 42. 82. ed. LEQUIEN. p. 150. 82.

Var. À. Elytris lunula humerali, altera apicali maculaque trian- gulari pone scutellum, rufis.

Allongée et d'un noir assez brillant. Tête sans tache, finement ponctuée, ayant entre les antennes une large dépression bien marquée, dans le fond de laquelle est une ligne en demi-cercle. Dernier article des palpes labiaux sécuriforme. Antennes de la longueur du prothorax. Celui-ci d’un tiers environ plus large que long , légèrement échancré en avant, presque droit et un peu rebordé sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est légèrement lobée dans son milieu, un peu convexe et fine- ment caréné en dessus, pointillé plus finement que la tête et ayant en outre une petite impression oblique fine et lisse de chaque côté de la base; il a de chaque côté une raie d’un rouge fauve, dilatée transversalement à sa partie antérieure et dont l'extrémité opposée se divise en deux rameaux, dont l’externe atteint presque la base. Ecusson vaguement pointillé. Elytres plus larges que le prothorax à leur base, allongées, parallèles, sub- cylindriques, ayant chacune une lunule fauve, humérale, forte- ment courbée et dilatée à son extrémité, qui arrive au quart en-

ENCAUSTES. 39 viron de l’élytre, et une autre de même couleur transversale , à concavité postérieure, près de l’extrémité; la partie convexe ou an- térieure envoie de chaque côté en avant une petite dent aiguë. La ponctuation est très-fine et forme sur chaque élytre huit rangées effacées avant l'extrémité ; les intervalles sont très-lisses. Abdomen finement pointillé et légèrement pubescent; poitrine et prothorax lisses. Pattes noires.

De Java.

Var. A. La lunule humérale est plus courte et n’a pas la portion dilatée qui la termine dans les individus typiques; on voit en outre près de l’écusson, sur chaque élytre, une petite tache triangulaire également d’un rouge fauve.—Cette variété, aussi commune dans les collections que les exemplaires typiques et toujours constante, me parait être un des sexes de lespèce ; mais je ne saurais dire le- quel. Outre ces différences dans le dessin, elle est généralement plus allongée ; ses tarses sont moins dilatés, et limpression qui existe sur la tête entre les antennes est peu marquée. Serait-ce le sexe mâle ?

5. E. pispar : Elongata, atro-nitida, capitis maculis tribus thoracisque annulo difformi fulvis ; elytris tenue punctato-striatis, interstitiis læ- vibus, singulo annulo humerum sub-cingente, lunulaque infra medium, fulvis. Long. 10, lat. 3 172 lin.

Elle ressemble beaucoup à la variété A de la cruenta, et paraît n'être au premier coup-d’œil qu’une variété de cette espèce, mais elle est réellement distincte. Aussi grande et aussi allongée que’ les individus ordinaires de la verticalis, et d’un noir assez brillant, Tête finement ponctuée sur le vertex et en avant, ayant une im- pression transversale trés-marquée entre les antennes, l’épistôme beaucoup plus fortement échancré que dans toutes les autres espèces de ce genre, ét trois taches d’un rouge fauve, une entre les veux et les deux autres sur le vertex. Dernier article des pal- pes labiaux cylindrique. Antennes un peu plus longues que le pro- thorax. Celui-ci plus grand que chez la cruenta, légèrement ré- tréci à sa base, faiblement échancré en avant, avec les angles an- térieurs un peu arrondis, finement rebordé sur les côtés, bi-sinué à sa base qui est fortement lobée dans son milieu, un peu con- vexe et très-finement pointillé en dessus, ayant sur le disque un anneau sub-quadrangulaire, qui est évidemment formé par la réunion de deux arcs semblables à ceux qui existent chez la cruenta ; cet anneau envoie deux dents bien marquées à chaque angle postérieur et une à chaque angle antérieur. Elytres plus al-

40 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

longées proportionnellement que celles de la cruenta, ayant cha- cune à la base un anneau oblong d’un rouge fauve, qui n’entoure pas tout-à-fait l'épaule et envoie un petit prolongement en arrière, etaux deux tiers de leur longueur, une bande transversale de même couleur, un peu arquée et dont les deux extrémités se prolongent à peu de distance du bout de Pélytre. La ponctuation est encore plus fine que chez les cruenta, et ne forme que sept rangées dis- tinctes. Le dessous du corps et les pattes ne présentent aucune différence.

De Java. De la collection de M. Buquer, qui a bien voulu m’en donner communication, sous le nom que j'ai conservé.

6. E. Javanica : Elongata, nigro-nitida, thoracis arcubus duobus dif- formibusrufis; elytris sub-suleatis, subtiliter punctato-striatis, singulo vitia humerali obliqua lineisque quatuor longitudinalibus ante api- ‘cem, rubris. Long. 8, lat. 3 172 lin.

Engis Javanica. CAsreLN. Hist. nat. d. Col. IX, PV15252:

Allongée et d’un noir assez brillant. Tête ayant un reflet rou- geâtre, visible seulement sous un certain jour, deux impressions longitudinales bien marquées entre les antennes, et couverte de petits points enfoncés, très-serrés en avant. Dernier article des palpes labiaux sub-triangulaire, Antennes dépassant le prothorax de toute leur massue. Prothorax de même forme que celui de la cruenta, mais non caréné dans son milieu, et ayant, outre les deux impressions de la base, une troisiéme médiane presque ef- facée ; il est pointillé en dessus comme la tête et marqué de deux croissants rouges, difformes, se regardant par leur concavité, dont l'extrémité postérieure sedilate en un gros point rond, et dont la convexité présente deux petites dents, lune antérieure, autre postérieure. Ecusson finement pointillé. Elytres beaucoup plus larges que le prothorax à leur base, trés-allongées, paralléles, sub-cylindriques, ayant chacune une raie fauve oblique, qui part de l'angle huméral et se prolonge au tiers de l'élytre, sans arriver tout-à-fait à la moitié de sa largeur, et près de l'extrémité quatre lignes longitudinales de même couleur, une externe assez longue, une plus courte près de la suture, et les deux médianes réunies par leur extrémité postérieure. Les élytres sont légèrement sillonnées, et les sillons, au nombre de huit, sont très-finement ponctués. Abdomen glabre, couvert de petits points enfoncés, assez serrés. Poitrine et prothorax lisses. Pattes de la couleur du corps.

De Java.

ENCAUSTES. 4x

Cette espèce, que M. de Castelnau a décrite le premier, figure

dans quelques collections, sous le nom de cruenta DEJEAN ; mais la véritable cruenta Mac-Leay est trés-différente.

7. E. oncres : Elongata, atro-nitida, femoribus rubro-cinctis, tho- racis maculis quatuor fulvis ; elytris obsolete punctato-siriats, inter- stitiis subtilissime transversün rugosis, singulo fascis duabus trans-

_versis (anteriore flexuosa, secunda arcuata), fuluis. Long. 8, Jat. 3 lin.

Allongée et d’un noir brillant. Tète finement ponctuée sur le vertex et en avant , presque lisse sur le front, ayant entre les antennes une impression en demi-cercle, assez marquée. Pernier article des palpes labiaux sub-triangulaire. Antennes dépassant légèrement le prothorax, Celui-ci d’un tiers environ plus large que long, légérement rétréci en arrière, échancré en demi-cer- cle en avant, un peu arrondi et finement rebordé sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est médiocrement prolongée dans son milieu , assez convexe en dessus, lisse, ayant une fine impres- sion oblique de chaque côté dela base, et quatre taches d’un rouge fauve, deux antérieures petites, oblongues, deux postérieures grandes, transversales, et paraissant chacune formée de deux taches accouplées. Ecusson lisse. Elytres un peu plus larges que le pro- thorax à leur base, allongées, parallèles, sub-cylindriques, ayant chacune deux bandes transversales d’un rouge fauve, m’atteignant pas tout-à-fait la suture ni le bord externe ; la première située aux tiers de l'élytre, assez étroite et flexueuse, la seconde située au trois quarts, arquée et à concavité dirigée en arrière, Avec une forte loupe on distingue sur chaque élytre huit rangées de très- petits points enfoncés; les intervalles sont couverts de très-fines rides transversales et onduleuses. Dessous du corps finement pointillé et glabre. Pattes noires avec les cuisses largement anne- lées de rouge fauve dans leur milieu.

De Manille, d’où elle a été rapportée par M. A. Barror, consul- général de France aux Philippines. Collection de M. Duroxr.

8. E. sixuara: Oblonga, atro-nitida, thoracis linea fulva transversa, utrinque quadridentata; elytris subtilissime punctato-striatis | inter- stètèis lœvibus, singulo lunula humerali intus caudata alteraque in- fra medium simplice, fulvis. Long. 6 172, lat. 3 lin.

Encaustes sinuata. Der. Catal. ed.3. p. 1335.

Oblongue, plus petite et moins allongée que les précédentes; d’un noir brillant. Tête finement ponctuée avec deux impressions larges, peu profondes etrugueuses entre les antennes. Celles-ci dé-

42 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

passant légèrement le prothorax. Ce dernier de moitié environ plus long que large, assez fortement échancré en avant, assez ar- rondi et rebordé sur les côtés, fortement bi-sinué à sa base qui est très prolongée dans son milieu, convexe en dessus, finement poin- tillé, ayant une large impression peu marquée près de chaque an- gle postérieur, et traversé dans son milieu par une bande d’un rouge fauve, très-fortement quadridentée en avant et en arrière. Ecusson lisse. Elyitres oblongues, à peine plus larges que le pro- thorax à leur base, assez allongées, un peu rétrécies de la base à l'extrémité, ayant chacune à la base une lunule fauve assez grèle, qui embrasse largement l'épaule en dedans, ainsi qu’en arrière, et envoie un petit rameau du côté de la suture, et aux deux tiers en- viron de leur longueur, une autre en arc de cercle à concavité postérieure. On distingue sur chacune, avec une forte loupe, huit rangées de trés-petits points enfoncés; les intervalles sont lisses. Abdomen finement ponctué. Poitrine et dessous du prothorax lisses. Pattes de la couleur du corps.

De Java.

9. E. LunuLara : Oblonga, atro-nitida; thoracis lineis tribus anticis (intermedia abbreviata) sanguineis; elytris subtiliter punctato-stria- ts, interstitès lœvibus, singulo lunula humerali intus caudata, alte- raque infra medium simplice, fulvis. Long. 7, lat. 3 172 lin.

Engis lunulata. Mac-Leay. Annul. Javan. p. 42. 83. Ed. LEQUIEN. p. 150. 83.

Oblongue, un peu plus grande, proportionnellement plus large que la sinuata, et à peine rétrécie en arrière ; d’un noir assez bril- lant. Tête couverte de petits points enfoncés, assez serrés, ayant sur le front une tache d’un fauve obscur , à peine distincte. Antennes de la longueur du prothorax. Celui-ci plus long que chez la sénuata, d’un tiers seulement plus large que long, assez fortement échancré en avant, trés-légérement arrondi sur les côtés antérieurs, médiocrement lobé au milieu de sa base, assez convexe en dessus et pointillé comme la tête, et marqué de trois raies étroites d’un rouge sanguin, partant du bord antérieur; la médiane droite assez large s'arrête au centre du disque ; les deux latérales sont elliptiques et se réunissent presque un peu en arrière de la précédente ; chacune d'elles est munie d’une petite dent sur son côté convexe, au milieu de sa longueur. Ecusson lisse. Elytres de la largeur du prothorax à leur base, oblongues, très- peu atténuées en arrière, ayant chacune deux taches d’un fauve rougeñtre, absolument pareilles à celles de la sinuata, la première embrassant largement l'épaule en dedans et envoyant un petit

À ENCAUSTES. 43 rameau du côté de la suture, la seconde en arc de cercle, à conca- vité postérieure aux deux tiers deleur longueur. Dessous du corps et pattes comme chez la sinuata.

De Java. Collection de M. le marquis DE BRÈME.

10. E. rrTuRATA : Oblonga, atro-nitida; thoracis arcubus duobus fla- vis fere connexis; elytris punctato-striatis, intersttiis lœvibus, sin- gulo ante apicem litura marginali rufa. Long. 7, lat. 3 lin. Engis liturata. Mac-Lgay. Annul, Javan. p. 42. 84. Ed. LEQUIEN. p. 151. 84. Encaustes deleta. BuQuer in Des. Catal. ed. 3. p.137.

De la taille de la sinuata, maïs plus parallèle; d’un noir as- sez brillant. Tête couverte de points enfoncés, très-serrés sur le vertex et en avant, rares sur le front, ayant entre les antennes une impression transversale peu marquée. Dernier article des palpes labiaux triangulaire. Antennes un peu plus courtes que le prothorax. Celui-ci de même forme que celui de la sinuata, mais moins fortement rebordé sur les côtés, plus fortement lobé à sa base , finement pointillé en dessus avec un groupe de points plus gros de chaque côté du lobe basilaire, ayant sur le disque deux gros arcs d’un jaune un peu rougeitre, qui se regardent par leur concavité et sont presque réunis. Elytres oblongues, parallèles, sub-cylindriques, ayant chacune une raie fauve latérale qui longe le bord externe sans l’envahir , depuis le tiers postérieur de leur longueur jusque prés de l'angle sutural. On voit en outre sur cha- cune sept rangées de trés-petits points enfoncés, bien distincts cependant à la loupe. Abdomen finement pointillé. Poitrine et des- sous du prothorax lisses. Pattes de la couleur du corps.

De Java. Collection de M. Buouer.

11. E. Dexaann : Oblonga, atra, sub-nitida, elytris subtiliter punctato- strialis, interstitiis obsolete punctulatis. Long. 8, lat. 3 lin. Engis Dehaanii. CasreLN. Hist. nat, d. Col. I. p. 15. 4.

Encaustes morio. Des. Catal, ed. 3. p. 137.

Oblongue, assez allongée, sub-parallèle et d’un noir profond, médiocrement brillant tant en dessus qu’en dessous. Tête finement ponctuée , avec une impression en fer à cheval peu marquée en- tre les antennes. Dernier article des palpes labiaux sécuriforme. Antennes dépassant légèrement le prothorax. Celui-ci de moitié environ plus large que long, assez profondément échancré en avant, un peu arrondi et rebordé sur les côtés, coupé trés-obli- quement de chaque côté de sa base qui se trouve par fortement prolongée dans son milieu, un peu convexe en dessus, pointillé

44 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

comme Ja tête et ayant de chaque côté du lobe basilaire un groupe de points beaucoup plus gros que les autres. Ecusson va- guement pointillé. Elytres un peu plus larges à leur base que le prothorax, allongées, se rétrécissant très-légèrement de la base à l'extrémité, sub-cylindriques, ayant chacune huit rangées de très- petits points enfoncés ; avec une forte loupe les intervalles pa- raissent finement pointillés. Abdomen couvert de points enfoncés, assez serrés et légèrement pubescents; poitrine et dessous du pro- thorax presque lisses. Pattes noires.

De Java.

Je l'ai vue inscrite dans quelques collections sous le nom de Encaustes nigra , De Haan.

II. Lobe interne des mächotres inerme.

A. Tarses pentamères.

II. TRIPLATOMA.

Wesrwoop in GRirrirn's Anim. Kingd. Ins. IL. pl. 6o et 75. Engis. WiEDEMANN , PERTY, CASTELN. Encaustes et Episcapha. (Pars.) Des. Catal. ed. 3. p. 137.

Dernier article des palpes maxillaires épais , ovoïde , un peu com- primé et tronqué au bout; celui des labiaux triangulaire , épais.

Lanquette cornée, échancrée à son sommet; paraglosses à peine distinctes.

Menton ayant la forme d'un trapèze légèrement échancré en avant et dont la mottié antérieure aurait été repliée un peu obliquement en dedans de chaque côté ; la partie non repliée fortement transversale et un peu concave.

article des antennes un peu plus long que le 4°.

Prothorax au moins aussi long que large.

Corps allongé. Tête tantôt fortement, tantôt à peine impres- sionnée en dessus.—Bord supérieur interne des mandibules mem- braneux. Lobe interne des mâchoires très-petit, linéaire, inerme ; l’externe à peine plus long, procumbent; tous deux,un peu ciliés. Extrémités latérales de la pièce prébasilaire formant de chaque côté une dent courte assez grosse, échancrée en avant. Yeux grands, oblongs, perpendiculaires, fortement granulés. Antennes robustes, de la longueur du prothorax au plus, à 1°° article gros, sub-globuleux; très-court, cupuliforme; un peu plus long seulement que le ; 4-8 moniliformes ou turbinés, presque égaux; 9-11 formant brusquement une grande massue

TRIPLATOMA. 45 oblongue, à articles serrés. Ecusson en triangle curviligne. Elytres de la largeur du prothorax à leur base avec les angles hu- méraux un peu saillants, allongées, médiocrement ou assez con- vexes. Pattes assez longues et robustes ; cuisses simples , un peu comprimées et canaliculées en dessous; jambes faiblement élar- gies à leur extrémité; tarses simples, un peu déprimés ; leur deux premiers articles égaux, le assez grand, bien que peu visible en dessus; le plus court que les précédents réunis.

M. Westwood a figuré en 1832 dans l’Animal Kingdom de Grir- rirx, sous le nom de Triplatoma variegata , un très-bel insecte que M. Perty avait déjà publié en 1831, sous le nom d’Engis picta, et qui doit évidemment former un genre distinct. Le texte de l’ou- vrage anglais ne fait aucune mention de ce genre, qui pourrait par conséquent être regardé comme inédit; mais une figure me paraissant équivaloir à une exposition de caractères, surtout quand elle est accompagnée de détails, comme c’est ici le cas, je me fais un devoir d'adopter le nom que M. Westwood a imposé au genre en question. À l'espèce mentionnée par cet entomologiste je réu- nis l’Engis sexnotata de Wiedemann, et une espèce nouvelle, toutes deux d’un facies assez différent, mais qui présentent absolument les mêmes caractères génériques. Ces trois espèces sont les seules à moi connues, qui puissent entrer dans ce genre. Toutes trois sont de Java.

1. T. ricra : Oblonga, nigro-nitida , capütis macula trifida thoracisque véttis tribus longitudinalibus sanguineis ; elytris convexis, sat pro- ‘funde sulcatis, fasciis tribus transversis e lineolis sanguines, conflatis. Long. 8, lat. 3 lin. Engis picta. Perry. Observ. nonnul. in Col. Indiæ or. p. XXIV. fig. 6. Triplatoma variegata. WssrWooD in GriFriT's Anim. Kingd. Ins. IL. pl. 6o et 75. Triplatoma Westwoodit. GuériN. Revue Zool, A. 1841. p. 160.

Encaustes sulcata. Des. Catal. ed. 3. p. 137.

Oblongue et médiocrement allongée; d’un noir assez brillant, accompagné parfois d’un reflet pourpré. Tète finement ponctuée sur le vertex, rugueuse sur le reste de sa surface, ayant une im- pression transversale bien marquée en arrière de chaque œil, et une autre quadrangulaire plus profonde qui couvre toute sa partie antérieure, marquée dans son milieu d’une tache d’un rouge sanguin obscur, trifide en arrière ; quelquefois les lobes latéraux de cette tache sont isolés du corps médian. Antennes noi- res. Prothorax aussi long que large, faiblement échancré en avant, coupé presque carrément à sa base, avec les angles postérieurs sail-

46 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

lants, assez arrondi et rebordé sur les côtés, très-convexe, couvert de rides onduleuses très-serrées, qui se confondent dans toutes les directions, et marqué de trois bandes longitudinales, entières et assez confuses, d’un rouge sanguin, les deux latérales flexueuses, la médiane droite élargie et marquée d’un point noir dans sa moi- tié postérieure. Ecusson lisse. Elytres de la largeur du prothorax à leur base, avec les angles huméraux saillants et embrassant les an- gles postérieurs de ce dernier ; oblongues, assez convexes, insen- siblement déclives postérieurement, et ayant chacune huit sillons assez profonds qui se réunissent deux à deux à l'extrémité, et dont le fond est transversalement ridé. Elles sont en outre traversées par trois bandes flexueuses formées de petites lignes d’inégale lon- sueur, d'un rouge sanguin un peu fauve, et qui sont toutes si- tuées sur les côtes qui séparent les sillons; la première de ces ban- des est placée au quart environ de leur longueur, la seconde aux deux tiers, la troisième prés de l'extrémité. Dessous du corps noir, avec une bande de chaque côté du prothorax, la base du repli la- téral des élytres et les hanches des pattes plus ou moins d’un rouge sanguin. Pattes noires.

Cette belle espèce est de Java, elle paraït rare. Jen ai vu ce- pendant un assez grand nombre d'exemplaires dans les collections de la Belgique. Je lai recue également de MM. Duroxr et Guérin. Le noir qui fait le fond de sa couleur a parfois un reflet pourpré plus ou moins vif. C’est un individu offrant cette particularité qu'a figuré M. Westwood.

L'un des individus que j'ai sous les yeux présente une anomalie assez remarquable. Le dernier article de la patte intermédiaire droite est terminé par quatre crochets. L'un de ces crochets sur- numéraires est placé sur la ligne médiane au-dessus des deux

crochets normaux, l’autre un peu en arriére du crochet normal externe.

2. T. sexNorara : Ælongaia, nigra, thoracis angulis anticis lunula elytroque singulo fasciis duabus transversis, dentatis (prima prope basin, secunda infra medium), sanguineis. Long. 8, lat. 3 lin.

Engis sexnotata. Wrepem. Zool. Magaz, WI. jasc. À, p. 131. 198. Dacne sexnotata. Mac-LEAy. Annul. Javan. p. 41. 78. Ed. LEQUIEN. p. 149. 78. Engis orientalis, Casrern. Hist. nat. d, Col. WE. p. 15. 3.

Episcapha maculicollis. Des. Catal. ed. 3. p. 137.

Allongée, sub-parallele et d’un noir assez brillant, Tête cou- verte sur le vertex d'assez gros points disposés sur une bande

TRIPLATOMA. 47 transversale, presque lisse sur le reste de sa surface et ayant deux impressions presque effacées entre les antennes. Celles-ci de la longueur du prothorax, robustes, avec la massue très-pubescente. Prothorax un peu plus long que large, légérement échancré an- térieurement, un peu arrondi sur les côtés qui sont finement re- bordés, faiblement bi-sinué à sa base; un peu convexe, lisse, avec quelques points assez marqués le long de la base, et ayant près de chaque angle antérieur une petite lunule d’un rouge sanguin vif. Elytres allongées, embrassant légèrement les angles postérieurs du prothorax à leur base, oblongues, assez convexes et arquées en des- sus, ayant chacune deux bandes d’un rouge sanguin, transversales, fortement dentées et n’atteignant pas tout-à-fait le bord externe ni la suture, la première au quart, la seconde aux deux tiers en- viron de leur longueur. La ponctuation est à peine visible et forme sur chaque élytre sept rangées effacées longtemps avant l’extré- mité. Dessous du corpslisse, sauf les bords latéraux de l'abdomen qui sont finement pointillés. Pattes noires; jambes couvertes à leur extrémité d’une pubescence fauve très-serrée.

De Java, elle paraît assez commune.

3. T. MaczEavi : Elongata, subtus nigra, pectore abdomineque utrin- que sanquineo maculatis, supra nigro-purpurascens, verticis lineis duabus thoracis tribus (intermedia abbreviata, lateralibus valde ra- mosis ) sanquineis ; elytris obsolete punctulaiis, singulo lhuuwula hu- merali fascisque duabus flexuosis (una infra medium ,aliera ante apicem) sanguineis. Long. 10, lat. 4 lin.

Plus grande, proportionnellement plus large et plus rétrécie à ses deux extrémités que la sexnotata, dont elle a du reste le facies ; d'un noir brillant en dessous, à reflets pourprés en dessus. Tète cou- verte de petits points enfoncés assez serrés, ayant deux impres- sions obliques entre les antennes, et une raie assez large, d’un rouge sanguin obscur au bord interne de chaque œil, sétendant jus- ques sur le vertex. Antennes de la longueur du prothorax. Celui- ci aussi long que large , légèrement arrondi sur les côtés, à peine rétréci en avant, largement mais faiblement lobé dans son mi- lieu à sa base, assez convexe, pointillé en dessus comme la tête, avec une impression triangulaire de chaque côté du lobe basi- laire ; il est marqué en dessus de trois raies d’un rouge sanguin, dont l'intermédiaire, courte, triangulaire, est située au milieu du bord antérieur, tandis que leslatérales, plus grêles, formentun des- sin assez compliqué; chacune d’elles naît de l'angle antérieur de son côté, longe un instant le bord antérieur, puis se porte, en dé-

48 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

crivant une courbe, au tiers postérieur du disque elle rejoint presque sa correspondante ; de elle descend presque perpendi- culairement sur la base qu’elle atteint; du milieu de la partie convexe, part un rameau oblique dirigé en arrière, lequel se bifurque bientôt en deux rameaux, dont lun gagne le bord latéral en remontant un peu, et l’autre se porte sur la base à peu de distance de l'angle postérieur. Ecusson lisse. Elytres oblon- gues, à angles huméraux un peu saillants, et embrassant les an- gles postérieurs du prothorax, assez fortement rétrécies en arrière, ayant chacune trois raies grèles d’un rouge sanguin assez clair ; la premiére nait au milieu de la base, et décrivant une courbe, gagne le bord latéral, qu’elle atteint au tiers environ de sa lon- gueur ; de son milieu nait un petit rameau dilaté à son extrémité, qui se porte vers la suture qu'elle n’atteint pas à beaucoup près, etprès du bord externe, une petite dent très-aiguë; la seconde, placée presque aux deux tiers de lélytre, est transversale, en zig- zag et touche le bord externe, mais non tout-à-fait la suture; en- fin la troisième, située à peu de distance de l'extrémité, est égale- ment transversale et un peu flexueuse. La ponctuation est très-fine, et forme sur chaque élytre sept rangées qui se distinguent à peine du pointillé qui couvre leurs intervalles. Dessous du corps lisse; une raie d'un rouge sanguin longe chacun des bords du protho- rax dans toute son étendue; la poitrine en a deux semblables, un peu plus larges et plus courtes. Les quatre premiers segments ab- dominaux ont de chaque côté une raie transversale qui se dilate en un triangle à son extrémité interne et remonte un peu le long du bord externe ; le dernier segment est bordé d’une raie de même couleur dans toute son étendue. Pattes noires; jambes pubescentes à leur côté interne.

Cette belle espèce fait partie de la collection de M. le marquis DE Brème, qui me la communiquée sans indication de patrie, mais elle est sans aucun doute de Java.

Dédiée à M. W.S. Mac-Leay, dont les recherches, dirigées dans un esprit éminemment philosophique, ont jeté un nouveau Jour sur l'entomologie et les sciences naturelles en général.

III. EPISCAPHA.

Des. Catal. ed. 3. p. 137. (Pars.) Engis. Auctor. Dernier article des palpes maxillaires grèle, ovoïde, légèrement tronqué au bout; celui des labiaux en triangle inéquilatéral, souvent

oblique.

EPISCAPHA, 49

Languette cornée, échancrée à son sommet; paraglosses très-cour- tes, pénicilliformes.

Menton ayant la forme dun trapèze légèrement échancré en avant, et dont la moitié antérieure aurait été repliée un peu oblique- ment en dedans de chaque côté ; la partie non repliée fortement transversale , parfois un peu concave.

article des antennes de longueur variable ; leur massue tantôt formée d'articles serrés , tantôt perfoliée.

Prothorax transversal.

Corps oblong ou oblong-elliptique, plus ou moins allongé. Tète impressionnée entre les antennes. Epistôme légéerem en échancré. Bord supérieur interne des mandibules membra- neux à sa base. Lobe interne des mâchoires très-petit, linéaire, inerme, souvent recourbé en dehors; l’externe grêle, procum- bent ; tous deux munis de poils ou de cils imitant les dents d’un peigne. Extrémités latérales de la pièce prébasilaire prolongées de chaque côté en une dent courte et robuste. Yeux grands, oblongs et perpendiculaires ou sub-arrondis, fortement granulés. Antennes médiocrement robustes, de longueur variable; à 1% article turbiné, souvent de la longueur des suivants , tan- tôt de la même longueur, tantôt plus long que le 4°, 4-8 obco- niques ou moniliformes, 9-11 formant brusquement une massue tantôt très-grande et serrée, tantôt médiocre et perfoliée. Ecus- son en triangle transversal curviligne. Elytres de la largeur du prothorax à leur base, en général faiblement atténuées à leur ex- trémité , et médiocrement convexes, par fois même presque planes. Pattes assez longues et médiocrement robustes; cuisses et jam- bes simples, les premières canaliculées en dessous; tarses penta- mères un peu déprimés , à 1°° article de la longueur du 2°, de grandeur normale, plus long que les précédents réunis.

Ce genre a été établi comme celui des Encaustes, par M. le comte Dejean , qui n’en a pas publié les caractères et y a réuni un grand nombre d’espèces qui ne peuvent pas rester ensemble. Tel que je l'établis, il a les plus grands rapports avec le précédent, dont il se distingue, toutefois, au premier coup d'œil, par le pro- thorax qui est transversal. Les palpes, quoique construits sur le même plan , sont plus grêles; le dernier article des maxillaires est moins épais, nullement comprimé et à peine tronqué au bout; celui des labiaux est moins fortement dilaté. La languette et le menton ne présentent aucune différence. Les espèces que J'y fais entrer varient un peu entre elles, tant pour la forme générale du

Monographie. 4

50 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

corps, que pour celle des antennes. Ainsi, dans certaines d’entre elles, le article des antennes n’est pas plus grand que les sui- vants; chez d’autres il commence à s’allonger un peu; enfin chez un certain nombre, il est décidément plus long que le 4°. La mas- sue qui termine ces organes est tantôt très-grande et serrée, tan- tôt médiocre et distinctement perfoliée, etc. Ces différences ne m'ont pas paru propres à établir des divisions génériques, etje ne les ai employées que pour créer des divisions destinées à faciliter la recherche des espèces.

Les Episcapha sont des insectes de moyenne et de petite taille, qui, à l'exception d’une seule espèce (E. granulata), sont toutes ornées sur les élytres de taches ou bandes fauves sur un fond noir. Quelques-unes sont pubescentes, caractère très-rare dans cette famille. Leur distribution géographique est très-étendue ; en effet, sur 15 espèces que je décris, 7 sont de Java, r de Manille, 2 de la Nouvelle-Hollande, r de Madagascar, et 4 du Sénégal.

se Division. Articles 2-8 des antennes de la méme longueur; les trois derniers formant une massue non perfoliée et souvent très- grande.

1. E. vesrira : Oblonga, nigr'a, pube tenut erecta vestita, antennis longitudine fere dèmidit corporès; elytris punctato-striatis, intersti- is crebre punctulatis, singulo lunulis duabus (una humerum amplectente intusque caudata, alter infra medium arcuata), fulvis. Long. 5, lat. 2 lin.

Oblongue, assez allongée, d’un noir assez brillant et revêtue d’une courte pubescence molle et droite, d’un fauve obscur. Tête couverte de points enfoncés assez serrés, marquée sur le front d’une tache arrondie, fauve, parfois peu distincte; antennes n’at- teignant pas tout-à-fait la moitié du corps. Prothorax une fois plus large que long, non rétréci et coupé carrément en avant, avec les angles antérieurs assez saillants, presque droit et assez rebordé sur les côtés, légèrement bi-sinué à sa base qui est largement lobée dans son milieu, un peu convexe sur le disque et couvert de points enfoncés, plus serrés que ceux de la tête. Elytres oblongues, peu convexes, ayant chacune deux lunules assez grèles et simples sur leurs bords, d’un rouge-fauve assez vif: la premiere basilaire, embrassant largement lépaule sans lentourer entiérement, et pourvue d’un rameau interne qui arrive très-près de la suture ; la seconde transversale, arquée , à concavité postérieure, placée un peu au-delà du milieu. La ponctuation est très-fine et forme

EPISCAPHA. 51 sur chaque élytre huit rangées effacées aux deux tiers de leur longueur : les intervalles sont couverts de points enfoncés encore plus petits et très-serrés. Dessous du corps pointillé de même, Pattes pubescentes comme le corps.

De Java. Collection de M. Duoponr.

2. E. ocurarA : Oblonga; nigra, pube tenui erecta vestita, verticis puncto thoracis duobus fulvis ; elytris sub-punctato-striatis, intersti- tès creberrime punctulatis, singulo annulo humerum cingente lu nulaque maxima apicali longitudinaliter posita, fulvis. = Long. 42, Rt°5bn:

Buquer in Des. Cat. ed. 3. p. 137.

Oblongue, un peu plus petite et proportionnellement un peu plus large que la vestita; d'un noir brillant et revêtue en dessus d’une pubescence semblable à celle de cette dernière. Tête cou- verte de petits points enfoncés très-serrés, et marquée d’un point fauve sur le vertex. Antennes dépassant assez notablement le protho- rax, à massue oblongue, moins grande que chez la vestiüta. Protho- rax de même forme que chez cette dernière, pointillé en dessus comme la tête, et ayant près du bord antérieur deux points fauves très-écartés. Elytres oblongues, un peu dilatées au-delà du milieu, ayant chacune à la base un grand anneau fauve qui entoure lé- paule, et postérieurement une grande lunule placée longitudinale- ment, à concavité regardant la suture, atteignant presque cette dernière, touchant le bord externe par sa convexité et s'étendant presque de la moitié à extrémité de lélytre. Celles-ci sont poin- üllées comme le prothorax et la tête, et lon distingue en outre, sur chacune d’elles , sept rangées de points un peu plus gros. Des- sous du corps pointillé et glabre. Pattes noires, légérement pu- bescentes.

De Java. Collection de M. Buquer.

L’exemplaire que j'ai sous les yeux présente une anomalie re- marquable, qui est à ajouter à celles du même genre qui ont été déjà observées chez les insectes. La patte antérieure gauche est de moitié environ plus courte que Pautre, et toutes ses parties ont subi l'effet de ce raccourcissement. La cuisse a perdu un tiers en- viron de sa longueur, mais à part cela et une gracilité un peu plus grande, elle a conservé sa forme normale. La jambe n’a guère que le quart de la longueur qu’elle devrait avoir. Les quatre pre- miers articles du tarse sont représentés par une pièce trés-courte qui me paraît unique, autant que j'en puis juger à travers les poils

52 EROTYLIENS ENGIDIFORMES: qui la couvrent; le dernier article est à peu près à l'état normal, et a conservé ses crochets.

-3. E. Loncrcornis : Oblonga, nigro-nitida, tenue pubescens , anten- nis longitudine dimidit corporis ; elytris crebre punctulatis, singulo maculis duabus magnis, sub-quadratis (una basilari, aliera infra medium), rufis. Long. 5, lat. 2 lin.

Var. A. Vertice macula fulva notato.

Oblongue, légèrement arquée en dessus; d’un noir brillant et revêtue d’une courte pubescence molle et droite, plus abondante sur les élytres que sur le reste du corps. Tête assez fortement pointillée. Antennes de la longueur de la moitié du corps, avec leur massue grande et ovale. Prothorax de même forme que celui de la glabra, seulement moins rétréci en avant, couvert en dessus de petits points enfoncés, très-serrés etsans points discoïdaux. Elytres oblongues, un peu atténuées à leur extrémité, ayant chacune deux taches sub-quadrangulaires d’un rouge-fauve vif, placées absolu- ment comme dans la glabra, lune à la base, l’autre aux deux tiers de l'élytre; mais elles sont un peu moins grandes, surtout la postérieure. Les élytres sont pointillées comme le prothorax, et à la loupe on distingue sur chacune d’elles deux ou trois rangées des mêmes points assez régulières. Dessous du corps plus forte- ment ponctué et couvert, ainsi que les pattes, d’une fine pubes- cence de sa couleur.

Elle na été communiquée par M. Duronr, sous le nom que je lui ai conservé et comme venant de Borneo.

La var. À ne diffère du type que par la présence d’une tache fauve assez grande sur le vertex. Collection de M. Reicue, qui me l’a envoyée comme venant de Java.

4. E. Gragra : Oblonga, atro-nütida, elytris sub-seriatim crebreque punctatis, singulo maculis duabus magnis, sub-quadratis (una ba- silart, altera infra medium), flavis. Long. 6-7, lat. 2!/,- 2 $/, lin.

Engis Glabra. Wine. Zool. Magaz. A. fasc. 1. p. 131. 197.

Episcapha decorata. Des. Cat. ed. 3. p. 137.

Oblongue, un peu arquée en dessus et également atténuée à ses deux extrémités ; d’un noir brillant et comme vernissé. Tête cou- verte de points enfoncés, très-serrés en avant, plus rares en ar- rière. Antennes de la longueur du prothorax, à massue très-grande, sub-orbiculaire et couverte d’une pubescence noire très-serrée.

FPISCAPHA. 53 Prothorax du double environ plus large que long, légèrement ré- tréci et assez échancré en avant, un peu arrondi et assez forte- ment rebordé sur ses bords, coupé carrément à sa base qui est largement prolongée dans son milieu, un peu convexe et finement pointillé en dessus, avec deux gros points enfoncés sur le disque. Ecusson lisse. Elytres oblongues, arquées en dessus, légèrement rétrécies à leur extrémité, ayant chacune deux grandes taches presque carrées, d’un jaune-fauve clair, brillant et un peu trans- lucide, qui arrivent très-près de la suture et touchent le bord ex- terne : la première basilaire laisse à découvert un petit point noir sur l'épaule; la seconde a son bord antérieur aux deux tiers de l’élytre. La ponctuation est très-fine, assez serrée, et forme et des rangées assez distinctes, mais dont il est impossible de dé- terminer le nombre. Dessous du corps finement pointillé; abdo- men ayant quelques poils blanchâtres couchés. Pattes noires; jambes couvertes à leur extrémité d’une pubescence très-fine de même couleur.

De Java, elle paraît assez commune. C’est une des espèces qui arrivent le plus fréquemment de ce pays.

C’est à tort que M. Dejean donne pour synonyme à cette espèce, l'Erotylus 4-pustulatus de Fabricius; cet auteur ne l’a pas connue. Après avoir mentionné ici cet Erotylus 4-pustulatus, M. Dejean l’a reproduit une seconde fois dans son genre Aulacocheilus (Cat. p. 453), auquel il appartient en effet. (Joy. plus bas ce genre.)

5, E. quanrimacura : Oblonga, nigro-nitida , tenue pubescens, un- dique creberrime punctulata ; elytro singulo maculis duabus (una basilari utrinque antice excisa, altera sub-arcuata infra medium), rubro-fulvis. Long. 5-6, lat. 2 ‘/,-2 ‘| lin.

Engis quadrimacula. Wiepem. Zool. Magaz. I. fase. 1. p. 132. 199. Dacne quadrimacula. Mac-LEay. Annul. Javan. p. 41. 79. Ed. LEQUIEN. p. 149.79. Episcapha quadrilunata. Der. Cat. ed. 3. p. 137.

Oblongue , d’un noir brillant, couverte d’une très-légère pubes- cence rousse couchée, et tant en dessus qu’en dessous, de petits points enfoncés très-serrés, qui à la loupe la font paraître rugueuse. Antennes de la longueur du prothorax, à massue grande et oblon- gue. Prothorax de même forme que celui de la glabra.Elytres oblon- gues, légèrement dilatées un peu au-delà du milieu, ayant cha- cune deux taches d’un rouge-fauve très-vif : la premiére basilaire, grande, touchant le bord externe , mais non la suture, assez for- tement échancrée en avant à son bord interne et avec une petite

54 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

entaille du côté externe ; la seconde placée aux deux tiers de l’ély- tre transversale et légèrement arquée. Pattes noires, presque gla- bres.

De Java.

2 Division. article des antennes plus long que le 4°; les trois derniers formant une massue à articles parfois un peu transver- saux ; mais toujours serrés.

6. E. Mouarrn : Oblongo-elliptica, saturate sanguinea ; glaberrima ; elytris nigris, punctato-striatis, interstitis lœvibus , sinqulo fasciis duabus latis (‘una prope basin antice unidentata, altera infra medium postice emarginata ), lete sanguineis. Long. 4-5, lat. 2-2 ! À 3 lin.

Guérin. Revue Zool. A. 1841.p. 159.

Oblongue-elliptique, d’un rouge-sangum foncé, quelquefois presque brun. Tête couverte de petits points enfoncés, très-serrés. Antennes de la couleur du corps, aussi longues que le prothorax, à massue grande et oblongue. Prothorax une fois aussi large que long , déclive, assez fortement échancré etun peu rétréci en avant, légèrement arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est assez fortement lobée dans son milieu, un peu convexe et pointillé en dessus comme la tête. Elytres oblongues, sensible- ment rétrécies à leur extrémité, d’un noir brillant, ayant chacune deux grandes taches d’un rouge-sanguin, clair et brillant : la pre- mire, située très-près de la base, arrivant très-près aussi de la su- ture, est un peu irrégulière en arrière et envoie en avant une dent grèle qui atteint la base; la seconde, placée aux deux tiers de lélytre, est plus ou moins échancrée en arrière. La ponctua- üon est fine, mais bien distincte, très-serrée, et forme sur chaque élytre sept rangées presque entières. Les intervalles sont très- lisses. En dessous, le prothorax est assez fortement pointillé, l'ab- domen l'est plus finement, et la poitrine est lisse. Pattes de la couleur du corps, très-glabres.

De Madagascar. Je l'ai recue à la fois de M. Durowr, sous le nom de Madagascariensis, et de M. Buquer, sous celui d’'Engis Afri- cana. Mais depuis, M. Guérin l'a décrite sous le nom que Je lui ai conservé.

Le rouge-sanguin du corps varie beaucoup d'intensité chez cette espèce; il y a des individus chez qui il est très-clair, et dans ce cas les taches des élytres sont d’un fauve-rougeitre vif.

EPISCAPHA. 55

7. E. crucraTA : Oblonga, nigro-nitida, capite crebre thorace vage punctatis ; elytris punciato- striatis, interstitiis obsolete punctulatis, singulo maculis duabus maximis, quadratis (una basilari, altera infra medium), flavis. Long. 4, lat. 1 2/3 lin.

Des. Cat. ed. 3. p. 137.

Elle ressemble beaucoup à la glabra pour la distribution des cou- leurs; mais outre qu’elle est beaucoup plus petite, elle présente de nombreuses différences; d’un noir brillant. Tête couverte de points enfoncés, serrés. Antennes de la longueur du prothorax, à massue grande, sub-orbiculaire. Prothorax une fois environ aussi large que long, un peu rétréci et légèrement échancré en avant, très-fine- ment rebordé sur les côtés, faiblement lobé au milieu de sa base qui est coupée carrément , un peu convexe, et ayant et quelques points enfoncés, assez gros, dispersés sans ordre; un groupe de ces points se fait remarquer de chaque côté du lobe basilaire. Elytres oblongues, légèrement atténuées de la base à l’extrémité, ayant chacune deux très-grandes taches carrées, d’un beau jaune- fauve, qui touchent le bord externe et arrivent très-près de Pextré- mité: la première tout-à-fait basilaire, laissant intacte l'épaule qui apparaît comme un petit point noir; la seconde , au-delà du milieu, arrivant à peu de distance de l’extrémité. La ponctuation est fine, parfois presque effacée, et forme sur chaque élytre sept rangées plus ou moins distinctes; les intervalles sont couverts de très-pe- tits points à peine visibles avec une forte loupe. En dessous, le prothorax et la poitrine sont lisses, l'abdomen assez fortement ponctué. Pattes noires, jambes très-légèrement pubescentes.

De Java.

8. E. Pricrpinarum : Oblonga, subtus nigro-rufescens, supra ni- gra, capüe thoraceque crebre punctatis; elytrès punctato-striatis , interstitèis obsolete punctulatis, singulo maculis duabus transverso- quadratis (una prope basin, altera infra medium), fulvis. Long. Sa dat 24k1lin.

Plus petite et moins allongée que la cruciata, à laquelle elle ressemble beaucoup au premier coup-d’œil, mais dont elle est bien distincte. Oblongue , d’un noir assez brillant en dessus. Tête couverte de points enfoncés, assez serrés. Antennes à massue grande et oblongue, un peu moins longues que le prothorax. Ce- lui-ci de moitié environ plus large que long, nullement rétréci et légèrement échancré en avant, droit sur les côtés, coupé carré: ment à sa base qui est à peine Lobée dans son milieu, ponctué en

56 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

dessus comme la tête. Ecusson lisse. Elytres assez allongées, à peine rétrécies en arrière, peu convexes, ayant chacune deux taches d’un rouge-jaune et vif : la première grande, oblongue, située près de la base, mais ne la couvrant pas entièrement, comme dans la glabra etla cruciata, et arrivant moins près de la suture; la seconde située aux deux tiers de leur longueur, en carré transversal, beau- coup moins large que chez les deux précédentes et touchant pres- que la suture; elle atteint ainsi que la première le bord externe. La ponctuation est très-fine et forme sur chaque élytre sept ran- gées presque entières; les intervalles sont couverts de très-petits points à peine visibles avec une forte loupe. Dessous du corps d’un rouge-sanguin trés-foncé, presque noir sous le thorax, plus clair sur l'abdomen et les pattes ; ces dernières glabres.

De Manille. Collection de M. Reïcue. M. DuronT m'en a com- muniqué un individu comme venant de Bornéo, mais cet habitat me paraît douteux.

9. E. REPANDA : Oblonga, nigro-nitida, abdomine ferrugineo, gla- berrima; elytris obsolete punctato-striatis, interstitiis crebre punctula- ts, singulo fasciis duabus (una basilari utrinque antice valde ex- cisa, altera infra medium arcuata), rubro-fulvis. Long. 4, lat. 1 273 lin.

Engis repanda. Kiuc in ERMAN Naturhist. Atlas, p. 32, 53. pl. XV. fig. 4.

Oblongue, allongée, peu convexe, très-glabre ; d’un noir bril- lant, avec l'abdomen d’un rouge-sanguin un peu fauve. Tête cou- verte de très-petits points enfoncés, très-serrés, qui la font paraître finement rugueuse à la loupe. Antennes à massue grande et oblon- gue, de la longueur du prothorax. Celui-ci des trois quarts environ plus large que long, non rétréci et légèrement échancré en avant, droit et finement rebordé sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est faiblement lobée dans son milieu, un peu convexe et poin- tillé comme la tête en dessus. Elytres oblongues , allongées , légé- rement atténuées à leur extrémité, ayant chacune deux bandes médiocrement larges, d’un rouge vif un peu fauve : la première près de la base, dentée sur son bord postérieur, naît sous l'angle numéral et se porte directement sur la suture qu’elle n’atteint pas; en avant, elle envoie dans son milieu une dent assez fine qui at- teint la base ; la seconde placée un peu au-delà des deux tiers de la longueur de l'élytre, est simple sur ses bords, assez fortement arquée et touche presque la suture. Les élytres sont couvertes d’une ponctuation trés-serrée , plus fine que celle de la tête et du prothorax, au milieu de laquelle on distingue à peine les traces

EPISCAPHA. 5 ,;

de sept rangées de points un peu plus gros. Dessous du corps pres- que lisse. Pattes noires; jambes glabres.

Du Sénégal. Je n’en possède qu'un individu. Un autre m'a été envoyé par M. Gory, sous le nom d’Episcapha 4-notata. Dans ces deux exemplaires, les seuls que j'aie vus, il n’y a que l’abdomen qui soit rouge; mais suivant M. Kiue, cette couleur envahit quelque- fois tout ou partie de la poitrine , et se fait même un peu sentir à la base des pattes.

10. E. wrerrupra : Oblonga, pubescens, nigra, abdomine rufo, un- dique crebre punctulata; elytro singulo maculis duabus (una basi- lari arcuata, aliera infra medium transverso-quadrata), sanquineïs. Long. 2 172-3 192, lat. 1 1743 192 lin.

ScHoENH. in Des. Catal. ed. 3. p. 137.

Var. A. Pectore abdomineque rufis.

Oblongue, assez atténuée en arrière; d’un noir assez brillant, mais dont l'éclat est affaibli par de petits poils courts, penchés et assez serrés, surtout en dessous, qui revètent tout le corps, lequel est en outre couvert enentier de petits points enfoncés, très-serrés. Antennes à massue médiocre, d’un tiers environ plus courtes que le prothorax. Celui-ci des deux tiers environ plus large que long, à peine rétréci, et légèrement échancré en avant, presque droit sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est très-faiblement lobée dansson milieu, légèrement convexe en dessus. Elytres oblongues, assez rétrécies en arrière, ayant chacune deux taches d’un rouge- sanguin assez foncé : la première lunulée, assez large, partant de l'angle huméral et arrivant très-près de la suture; la seconde à peu de distance de lextrémité, en carré transversal, ne touchant ni le bord externe, ni la suture. Abdomen ayant ses quatre der- niers segments d’un rouge-sanguin un peu fauve. Pattes noires,

u Sénéosal, Du Sénégal

M. Scnorxaerr n’a décrit nulle part cette espèce, que je sache; il l'aura sans doute envoyée à M. Desraw, sous le nom qu’elle porte dans le Cataloque de ce dernier. Elle varie beaucoup pour la taille.

Var. A. Le rouge-sanguin de l'abdomen est trés-variable pour l'étendue. Quelquefois il envahit le segment basilaire de cette partie du corps, ailleurs la moitié de la poitrine, et enfin parfois la poitrine tout entière. Dans ce dernier cas, les pattes ont ordi- nairement à leur base un reflet de même couleur.

58 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

11. E. ELONGATA : Oblonga, valde elongata, nigro-nitida, glaberrima; elytrès punctato-striatis, interstitiis subtilissime punctulatis, singulo fasciis duabus (una basilari arcuata, altera infra medium trans- versa), fulvis. Long. 3 17, lat. 1 155 lin.

Guérin. Revue Zool. A. 1841. p. 160.

Oblongue, très-allongée et un peu convexe; d’un noir brillant. Tête couverte de points enfoncés, bien marqués et très-serrés. An- tennes à massue médiocre, dépassant un peu le prothorax. Celui- ci de moitié environ plus large que long, à peine rétréci à sa par- üe antérieure qui est coupée carrément avec ses angles saillants, presque droit sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est for- tement lobée dans son milieu, pointillé en dessus comme la tête, mais un peu plus finement. Elytres oblongues, allongées , légère- ment atténuées en arrière, peu convexes, ayant chacune deux ta- ches d’un rouge-fauve : la première basilaire étend obliquement sur Pépaule , puis se recourbe en demi-cercle pour gagner la su- ture qu'elle n’atteint pas à beaucoup près, sa convexité est munie d’une petite dent tres-aiguë; la seconde, placée aux trois quarts de la longueur de l’élytre, est transversale, légèrement arquée, à con- cavité postérieure et uni-dentée en avant. La ponctuation est très- fine, mais bien distincte et forme sur chaque élytre huit rangées presque entières; les intervalles sont couverts de points encore plus petits et assez serrés. Dessous du corps finement pointillé, sur- tout sur l’abdomen, Pattes noires ; jambes très-légèrement pubes- centes à leur extrémité.

De Java. Communiquée par M. Guérix.

12. E. ausrRars : Oblonga, sanguinea, capite, thoracis macula ba- silari quadrata, seutello, pectore pedibusque nigris; elytris puncta- to-striatis, apice fasciisque tribus interruptès, nigris.—Long. 3 17, lat. 1 192 lin.

Des. Catal. ed. 3. p. 133.

Oblongue, allongée et très-peu convexe. Tête noire , couverte de petits points enfoncés, très-serrés en avant, plus rares sur le ver- tex. Antennes noires, à massue grande, oblongue, de la longueur du prothorax. Celui-ci une fois environ aussi large que long, non ré- tréci et à peine échancré en avant, droit sur les côtés, coupé car- rément à sa base qui est largement mais faiblement lobée dans son milieu ; presque lisse, avec deux bandes latérales assez larges, couvert de points enfoncés allant de la base au bord antérieur ; on

EPISCAPHA. 59 en voit quelques-uns de pareils le long de la base. Il est d’un rouge-sanguin un peu brun, assez clair et marqué à la base d’une grande tache carrée, noire. Ecusson noir, lisse. Elytres allongées, légèrement atténuées en arrière, de la couleur du prothorax, avec l'extrémité, sur une petite étendue, et trois bandes interrompues, noires : la première basilaire composée d’une grande tache com- mune, en carré transversal, et deux petites sur les angles humé- raux; la seconde presque médiane , assez large et interrompue au milieu de chaque élytre; la troisième située aux deux tiers de leur longueur, moins large que la précédente et interrompue sur la suture. La ponctuation est très-fine, et forme sur chaque élytre sept rangées presque entières ; avec une forte loupe les intervalles paraissent très-finement pointillés. En dessous, le prothorax et l'abdomen sont d’un rouge-sanguin pareil à celui des élytres; la poitrine et les pattes d’un noir assez brillant.

De la Nouvelle-Hollande. Communiquée par M. Reich comme étant l’australis de M. Deyran.

13. E. GRANULATA : Oblonga, sub-parallela, nigro-ænea, sub-opaca, undique crebre profundeque punctulata ; elytris sulcatis. Long. 3 374 lat. 173 lin.

Oblongue, sub-parallèle et presque plane ; d’un noir bronzé, pro- ‘fond, presque mat, et couverte partout de petits points enfoncés, très-marqués et très-serrés, un peu moins gros sur les élytres que sur le reste du corps. Antennes de près de moitié plus courtes que le prothorax, à massue ovale et assez grande. Celui-ci d’un quart environ plus large que long, légèrement rétréci et assez profondé- ment échancré en avant, droit sur les côtés, sauf à leur partie an-

térieure, coupé carrément à sa base qui est assez fortement lobée dans son milieu, légèrement convexe en dessus, avec une fine ca- rène lisse sur le disque. Elytres allongées, sub-parallèles , très-lé- gèrement rétrécies en arrière, trés-peu convexes, ayant chacune six sillons assez marqués, dont le deuxième et le troisième arri- vent près de l'extrémité, et les autres aux trois quarts seulement de leur longueur ; les intervalles sont assez relevés et un peu cos- tiformes. Pattes d’un noir plus brillant que le corps, très-lisses.

De la Nouvelle-Hollande. Elle m’a été communiquée par M. le comte DE LA Ferré, sous le nom que je lui ai conservé.

60 EROTYLIENS ENGIDIFORMES,

Division. article des antennes plus long que le 4°: les cinq suivants moniliformes ; les trois derniers formant une mas- sue perfoliée, plus ou moins grande.

14. E. oBriquara : Oblonga, nigro-nitida, glaberrima ; elytris punc- tulo-striatis, interstitits subtilissime punctulatis, singulo fasciis dua- bus transversis denticulatis (una prope basin obliqua, altera infra medium recta), fulvis. Long. 3 172, lat. 1 173 lin.

Oblongue, à peine atténuée en arrière; d’un noir très-brillant. Tête couverte de points enfoncés, assez serrés. Antennes un peu moins longues que le prothorax, à article presque de la longueur des deux suivants réunis, terminées par une grande massue dont les deux premiers articles sont en forme de croissant et le dernier sub-orbiculaire; cette massue est légèrement rougeâtre. Protho- rax des deux tiers environ plus large que long, à peine rétréci et faiblement échancré en avant, droit sur les côtés, coupé carré- ment à sa base qui est largement lobée dans son milieu, ponctué en dessus comme la tête. Elytres oblongues, assez allongées, ayant chacune deux bandes fauves assez larges : la première partant de l'épaule et se dirigeant obliquement vers la suture, sans dépasser la seconde strie, uni-denticulée en avant et en arrière; la seconde située aux deux tiers de leur longueur , légèrement arquée, trans- versale et denticulée sur ses deux bords, surtout l’antérieur. On voit en outre sur chaque élytre huit rangées de petits points en- foncés, effacés aux deux tiers de leur longueur; les intervalles sont couverts de points beaucoup plus petits et médiocrement ser- rés. Dessous du corps assez fortement ponctué sur l'abdomen, plus finement sur la poitrine. Pattes noires; jambes légèrement pubescentes.

Du Sénégal. Collection de M. Duroxr.

Elle est très-voisine de l’angustata , mais outre qu’elle est plus grande, elle s’en distingue de suite par la longueur du second ar- ticle des antennes et la forme de ceux qui composent la massue de ces organes.

15. E. axGusrara : Oblonga, nigro-picea, glabra; elytris punctato- strialis, interstitiis subtilissime punctulatis, sinqulo fasciis duabus transversis (una basiläri denticulata, altera subarcuata infra me- dium), fulvis. Long. 3, lat. 7 174 lin.

Des. Catal. ed. 3. p. 137. Tps abbreviata? WeREr, Observ. entomol. p. 96. Far, Syst. El, IE. p. 577.3.

EPISCAPHA. 61 Oblongue, très-légèrement atténuée en arrière, et d’un noir de poix plus foncé sur la tête et le prothorax qu’en dessous. Tête cou- verte de points enfoncés, assez gros et serrés. Antennes un peu moins longues que le prothorax, ayant leur troisième article à peine plus grand que le quatrième, et ceux qui forment la massue for- tement transversaux. Prothorax des deux tiers environ plus large que long, à peine échancré et rétréci en avant, très-légèrement arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est faiblement lobée dans son milieu, couvert en dessus de points enfoncés, sem- blables à ceux de la tête. Elytres oblongues, très-légèrement rétré- cies de la base à leur extrémité, ayant chacune deux bandes trans- versales, fauves, qui touchent presque la suture et le bord externe : la première tout près de la base, un peu oblique, munie en avant d’une petite dent aiguë et de deux en arrière; la seconde placée aux deux tiers de l’élytre, légèrement arquée et faiblement denti- culée sur ses deux bords. La ponctuation est très-fine , mais bien distincte, et forme sur chaque élytre huit rangées presque entié- res, avec le commencement d’une neuvième à la base en dehors. Dessous du corps pointillé ; abdomen très-légèrement pubescent. Pattes de la couleur du corps; jambes revètues d’une pubescence fauve à leur extrémité.

De Java.

L’Ips abbreviata de Weser et de Fapricius me parait se rapporter à l'espèce actuelle ; la description du premier de ces auteurs sur- tout lui convient très-bien; cependant n'ayant pas la certitude complète de cette identité, J'ai conserver le nom de M. Dr- JEAN.

Espèces que je nai pas vues et que je suppose appartenir à ce genre.

1. Encis ANNULATA. E. nigro-nitida, thorace postice sub-punctato; elytris annulis duobus rufis, pedibus atro-piceis. Long. 117...

Caput palporum articulo maxillarium ultimo rufo antennarum- que clava tomentosa. Elytra lineis punctorum octo obsoletis, an- nulis basali et posticali rufis. Scutellum nigrum. Corpus oblongo- ellipticum.

Mac-Leay. Annul. javan. 42. 81. ed. LEQUIEN. p. 150. 81.

Cette espèce paraît très-voisine de loculata; mais celle-ci est pubescente, et l'anneau fauve postérieur de chaque élytre est ouvert du côté de la suture, deux caractères trop importants pour que M. Mac-Leay ait pu les passer sous silence.

G2 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

2. {Ps ABBREVIATA : Atra, elytris punctato-striatis, fasciis duabus rufis. E Sumatra misit DArnorFius.

Statura et magnitudine Z. nigripennis (Triplax russica), nigra. Caput et thorax punctata. Elytra subtilissime punctato-striata, fas- ciis duabus sub-undulatis, haud suturam attingentibus, rufis, pri- ma baseos, altera sub-apicis.

Weger. Observ. entomol. p. 96.

Voyez la note à la suite de la description de lEpiscapha angus- tata. Fapricius décrit aussi (Syst. El. IL. p. 577) une 1ps abbre- viata qui est peut-être la mème que celle-ci; cependant il ne cite pas Weser. Voici sa description :

Ips ABBREvIATA : Glabra, atra ; elytris fasciis duabus rufis ; anteriore abbreviata.

Habitat in Sumatra. Darporr.

Caput et thorax lævia. Elytra atra, fasciis duabus rufis. Ante- rior suturam haud attingit, at in medio antice posticeque dentem emittit; posterior vix nec suturam nec marginem attingit.

3. Ecarer coEcus. Far. Syst. El. IL. p. 223. 11. Entom. Syst. IT p. 217. 8. Mant. TL :p. 172. 7. Spec. Ins. L pb. 2655506: Ins. Mant. p: 234. 2, 3. Lanné, Syst. nat. ed. Gmeun. IV. p. 1902. 41. Henrssr. Col. X. p. 121. 145.—Scnoens. Syn. Ins. NL. p. 27r. 30.

Elater elegans. Pauis. DE BEAuVois. Ins. d'Afr. et d'Amér. p. 10. pl. 7. fig. 4.

La description de ce dernier auteur étant plus étendue que celle de Fagricrvus, je la citerai de préférence.

Noir, une raie jaune oculiforme de chaque côté du corselet. Une raie transversale, jaune, sur chaque élytre, vers la base ; une autre plus bas, de même couleur, arquée et sinuée ; l'extrémité des élytres marquée d’une large tache ferrugineuse.

Jai trouvé cet insecte à Oware et à Benin, sur les vieilles sou- ches, à près de trente lieues des bords de la mer.

L'identité de lElater cœcus de Farrraus et de l'Eluter elegans de Parissor pe BEauvois ne peut donner lieu à aucune discussion, le second de ces deux auteurs l'ayant reconnue lui-même, tout en changeant, sans raisons valables, le nom imposé à l’espèce par le premier. MM. LEPELLETIER DE ST.-FARGEAU et SERVILLE (Encyc. méthod. Ins. t. X. p. 553) ont les premiers reconnu que cet in- secte appartenait à la famille actuelle, et je suis complètement de leur avis, quoique un des principaux caractères, les antennes

DACNE. 63 (elles étaient brisées chez l'individu figuré par Pauissor pe Beau- VOIS), manque pour donner une certitude complète à cette opi- nion. Voici ce que disent, à ce sujet, les deux entomologistes en question : « Nous possédons un des deux individus rapportés d'Afrique par M. Parissor DE Beauvors, de l'espèce à laquelle il a donné le nom d’Elater elegans. Cependant cet insecte n’est pas un Taupin, mais à ce que nous pensons, il doit être rapporté au genre Triplax. Les mandibules sont celles des T riplax, et non des Taupins; le corselet n’a pas même l’apparence d’un sillon pour recevoir les antennes au repos; le prosternum est dénué de saillie, et le mésos- ternum de cavité propre à recevoir cette saillie ; le bord postérieur du corselet n’a point d’angles saillants; il est conformé absolu ment comme celui des Triplax, etc.» Ceci me paraît suffire pour décider la question. Ce n’est, du reste, que d’après la figure de Pauissor DE BEauvois que je suis tenté de rapporter cet insecte au genre actuel; peut-être est-ce une Dacne ou même un genre nou- veau ?

4. Trwraroma apicacrs : Nigra, lœvis, prothoracis lateribus luteis, macula oblongo-ovali, nigra; elytris fascia valde angusta ante medium alteraque pone medium (in medio interrupta ) et sub-obli- qua luieis ; pedibus apiceque abdominis rufis. Long. corp. lin. 9 172.

Habitat: Africa tropicalis. Elater cæcus. Fas. P. B, Col. pl. 7,

f. 4. valde affinis.

WEsrwoop. Annals and Magaz. of. nat, hist. vur. p. 123.

5. EnGis sexEGaLENSIS. Long. 3. lig., larg. 1 lis. 172.

Très-ponctuée, pubescente, noire, brillante, avec deux taches transversales, isolées, rouges sur chaque élÿtre : la premiére si- nueuse et comme dentée à l'angle huméral; la deuxième vers les deux tiers postérieurs de Pélçtre.

CasTezn. Hist, nat. des Col. IL. p. 15.

Sénégal.

Elle paraît très-voisine de lénterrupta et pourraît bien lui être identique.

IV. DACNE.

LATREILLE, Précis des Caract. génér. des Ins. et Gener. Crust. et Ins. HI. p. 20.

Ips et Engis. Far. Erotylus et Triplax. Ouv. Episcapha (pars). Der. Catal, ed. 3: p. 137-

Dernier article des palpes maxillaires et labiaux semblable, pres-

64 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

que toujours dilate en triangle isocèle, parfois ovoïde ; comprime, lé- gèrement courbé ettronqué à l'extrémité.

Languette cornée, échancrée à son sommet; paraglosses très-courtes, pénicilliformes. À

Menton en triangle transversal; curviligne et concave, tricuspide en avant ; la pointe médiane formant le sommet du triangle en ques- tion; les latérales, ceux de lames placées sur un plan plus interne.

article des antennes de la longueur des deux suivants réunis.

Corps allongé, sub-parallèle ou sub-cunéiforme , rarement ob- long-elliptique. Tête lisse, ou ayant au plus une impression plus ou moins marquée au-dessus de chaque cavité antennaire. Epistôme légèrement échancré. Lobe interne des mâchoi- res court, linéaire, inerme; l’externe grèle, un peu renflé à son sommet ; tous deux faiblement ciliés. Yeux grands, arrondis, fortement granulés. Antennes assez robustes, plus courtes que le prothorax; à 1°" article gros, sub-turbiné, très-court, obco- nique, de la longueur des deux suivants réunis, 4-8 obconi- ques, courts, égaux, 9-11 formant une massue ovale ou oblon- sue assez serrée. Prothorax transversal, à côtés tantôt fine- ment rebordés, tantôt épaissis et formant un bourrelet aplati. Ecusson en triangle curviligne. Elytres de la largeur du pro- thorax à leur base, allongées, sub-parallèles ou régulièrement ré- trécies de la base à l’extrémité, rarement oblongues-elliptiques.— Pattes assez longues, robustes ; cuisses renflées et comprimées dans leur milieu, canaliculées en dessous; les jambes antérieures ou les postérieures parfois arquées à leur base et dilatées à leur extrémité ; tarses pentamères robustes, très-fortement ciliés en dessous et sur les côtés ; leurs trois premiers articles d’égale longueur, le beaucoup plus petit, mais bien distinct, le plus petit que les précédents réunis. |

Le nom de Dacne a été proposé dès 1796 par Latreille, dans son Précis des caractères géneriques des insectes, pour désigner gé- nériquement les 1ps humeralis, rufifrons, etc., d'Europe , auxquels il adjoignit plus tard l’Engis fasciata de Fabricius. Quoique ce nom de Dacne eût l'antériorité la plus évidente, et que Latreille lait maintenu dans tous ses ouvrages, les entomologistes lui ont préféré celui d'Engis, créé par Paykull en 1800, pour les espèces européennes indiquées plus haut. Le nom de Latreille se trouvant ainsi sans emploi aujourd’hui, je crois pouvoir le prendre sans inconvénient pour l'appliquer au genre actuel, dont lEngis fas- ciata de Fabricius fait partie. Cette mesure aura lavantage de conserver dans la nomenclature entomologique un nom qui n’au-

DACNE. 65

rait pas en être banni, et ne peut, ce me semble, y apporter aucun trouble.

Le genre Dacne ne peut être confondu qu’avec les Triplatoma et les Episcapha qui sont avec lui les seuls de la famille qui soient distinctement pentamères; mais, sans parler d’autres caractères, il se distingue, au premier coup-d’œil, de tous deux par la similitude de forme qui existe entre le dernier article des palpes maxillaires et celui des labiaux. Cette similitude est ici d’une plus grande valeur que la forme même de cet article. En effet, si l'on s’en tenait à cette dernière , il faudrait sortir du genre lEngis fasciata de Fabricius qui a l’article en question sub-cylindrique, tandis que, chez toutes les autres, il est plus ou moins dilaté. Or, cette espèce est telle- ment voisine de quelques-unes de ces dernières, par tous ses autres caractères et par le dessin de ses élytres, qu'il est absolument im- possible de l'en séparer. IL n’y a, par conséquent, dans cette diffé- rence de forme que présente l’article en question , qu’un caractère propre à motiver une simple division dans le genre.

Les Dacne sont toutes de grande taille, et leur distribution géo- graphique est encore plus étendue que celle des Episcapha, quoi- que leurs espèces soient peu nombreuses. Je n’en connais que 9, sur lesquelles 2 sont de l'Amérique du nord, 1 du Mexique, 1 de Colombie, 1 de Cayenne, 2 du Brésil, 1 du Sénégal et 1 de Ma-

dagascar.

1" Drvision. Dernier article des palpes maxillaires et labiaux ovoïde, comprimé, légèrement courbé et tronqué à son extrémité.

1. D. rascrarTa : Oblonga, nigro-nitida, thoracis marginibus sub-in- crasssalis; elytris punctalo-striatis , interstitiis obsolete punctulatis, fasciis duabus latis (una basilari annuliformi humerum cingente intusque producta , altera infra medium sub-arcuata), lœte fulvo- sanguineis. Long. 5-6, lat. 2 1/2-2 3/4 lin.

LarreiLce, Hist, genér. d. Ins. X. p. 14. 4. Gener. Crust. et Insect. I. p. 20. 2.

Engis fasciata. Fas. Syst. El. 11. p. 582. 1. Casrein. Hist. nat. d, Col, IL. P- 15. 9.

Ips fasciata. FaB. Entom. Syst. IL. p. 511. 1.

Erotylus bifasciatus. Ouiv. Eneyc. Méth. Ins. VI, p. 433. 11.

Episcapha fasciata. Des. Cat, ed. 3. p. 137.

Oblongue, légèrement rétrécie en arrière et d’un noir assez bril- lant. Tête couverte de points enfoncés, très-petits et trés-serrés en avant, plus clair-semés sur le vertex, Antennes de la longueur du

Monographie, 5

66 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. prothorax. Ce dernier d’un tiers plus large que long, un peu rétréei én avant, coupé carrément à sa partie antérieure, dont les angles . sont légèrement saillants, ayant les bords latéraux munis d’un bourrelet étroit assez saillant, coupé carrément à sa base qui est très-légèrement lobée dans son milieu , un peu convexe et lisse en dessus, avec une petite dépression longitudinale et assez fortement ponctuée de chaque côté du lobe basilaire. Ecusson lisse. Elytres oblongues, légèrement rétrécies en arrière, ayant chacune deux ban- des d’un rouge-fauve vif: la première, large, entoure complètement l'épaule qui n'apparaît plus que comme un point noir plus ou moins gros étenvoie intérieurement un gros rameau qui arrive ordi-" nairement très-près de la suture; les bords de cette tache sont as- sez fortement dentelés ; la seconde, placée au-delà des deuxtiers de l'élytre, est plus étroite, faiblement irrégulière sur ses bords, en are de cercle à concavité postérieure, et touche presque la suture et le bord externe. La ponctuation est très-fine, à peine distincte, et forme sept rangées sur chaque élytre. Examinés avec une forte loupe, les intervalles paraissent encore plus finement pointillés ; le dessous du corps l’est un peu plus fortement, sauf la poitrine qui est lisse. Pattes de la couleur du corps; jambes un peu pubes- centes à leur extrémité.

Elle se trouve aux Etats-Unis et au Mexique. M. Dupont im’en a même communiqué des individus comme venant de Cayenne; mais cet habitat me parait un peu douteux.

Il arrive quelquefois que la tache basilaire est unie à la bande postérieure par un grêle rameau longitudinal, tantôt entier, tan- tôt interrompu dans son trajet.

Division. Dernier article des palpes labiaux et maxillaires plus ou moins dilaté et sécuriforme.

2. D. Aunouint : Oblonga, nigro-nitida, thoracis marginibus sub-in- crassalis ; elytris punctato-striatis, interstitiis obsolete punctulatis, fasciis duabus latis, valde dentatis (una basilari humerum sub- cingenlte intusque ARE Ne altera infra medium arcuata), læte fulvo-sanguineis. Long. 6-7, lat. 2 3/4-3 174 lin.

Elle ressemble assez à la fasciata pour pouvoir être confondue avec elle au premier coup-d’œil; mais, outre que ses palpes sont dilatés, elle présente de nombreuses différences.

Plus grande, proportionnellement plus large et d’un noir plus brillant que la fasciata. Tète finement ponctuée, avec deux im-

DACNE. 67 pressions bien marquées entre les antennes. Ces dernières plus courtes que le prothorax. Celui-ci moins transversal que célui de la fasciata, du reste fait de même, mais ponctué en dessus comme la tête. Elytres plus longues et plus rétrécies à leur extrémité chez la femelle que chez le mâle, ayant deux taches d’un rouge-fauve vif, placées comme chez la fasciata, mais autrement faites : la pre- mière n’entoure pas entièrement l'épaule, est très-fortement qua- dri-dentée en arrière et ne se prolonge du côté de la suture que jusqu’à la seconde strie ou très-peu au-delà; la seconde, placée comme chez la fasciata un peu au-delà des deux tiers de l'élytre, est plus déchirée sur ses bords, et forme un arc dont le côté ex- terne se prolonge un peu le long du bord latéral. La ponctuation est aussi beaucoup mieux marquée que chez la fasciata, et forme huit rangées dont les intervalles sont finement pointillés. Dessous du corps et pattes comme chez la fasciata.

Elle se trouve au Mexique, et m'a été communiquée par M. Cue- VROLAT sous le nom que je lui ai conservé.

3. D. meros : Elongata, sub-parallela, nigra ; elytris lϾvibus, singulo fasciis duabus latis (una humerum cingente intusque producta, altera infra medium arcuata), fulvis. Long. 8, lat. 3 lin.

Enqgis heros. Sax?

Allongée, sub-parallèle; d’un noir médiocrement brillant, pres- que mat sur les élytres. Tête couverte de petits points enfoncés, à peine distincts, avec deux faibles impressions entre les antennes, et une arrondie entre les yeux. Antennes de la longueur du pro- thorax. Celui-ci aussi long que large, non rétréci en avant, droit et finement rebordé sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est largement mais faiblement lobée dans son milieu, un peu convexe en dessus, lisse, avec une impression assez fortement ponctuée de chaque côté du lobe basilaire, deux fossettes arrondies, très-écar- tées sur le disque, et quelques dépressions (1) sur les bords latéraux. Ecusson lisse. Elytres allongées, sub-parallèles, arquées en dessus, ayant chacune deux grandes taches d’un fauve-sanguin peu bril- lant : la première basilaire entoure largement l'épaule qui n’appa- raît plus que comme un petit point noir, s'étend le long de la base, presque jusqu’à l’écusson, et envoie du côté interne une grosse dent qui arrive presque jusqu’à la suture ; la seconde, placée au-delà des deux tiers de l’élytre, est entière sur ses bords, en arc

——

(1) Ces fossettes et ces dépressions pourraient bien être accidentelles.

68 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

de cercle à concavité postérieure et touche presque la suture et le bord externe; même avec une forte loupe on ne distingue aucune trace de ponctuation sur les élytres. Dessous du corps couvert de points enfoncés, assez serrés surtout sur l'abdomen. Pattes noires.

Cette belle espèce habite les Etats-Unis et m'a été communiquée par M. Cevrorar comme étant l'Engis heros de Sax, mais je l'ai cherchée en vain dans les écrits de ce naturaliste. Comme ils sont pour la plupart fort rares en Europe, il est possible que celui Say l’a décrite m’ait échappé.

4. D. crannis : Oblonga, atro-nitida ; elytris punctato-striatis, sinqulo fasciis duabus latis (una prope basin annulo humerum sub-cin- gente, altera sub-arcuata, acute dentata infra medium), lœte rufis. Long. 7-0, lat. 3-3 :73 lin.

Ips grandis. FaB. Syst. El. IL. p. 577. 2. Ent. Syst. IL. p.511. 2. Engis grandis. CasreLn. Hist. nat. d. Col. AI. p. 15. 7. Episcapha grandis. Des. Cat. ed. 3. p. 137. Kiuc in ERMan. Naturhist. Atlas.

p: 32.

Oblongue, sub-parallèle, et d’un noir profond et brillant. Tète plane, ayant quelques points enfoncés, assez gros, sur le vertex, et finement rugueuse en avant. Antennes dépassant un peu la moitié du prothorax. Celui-ci d’un tiers environ plus large que long, assez profondément échancré en avant, un peu arrondi sur les côtés antérieurs qui sont finement rebordés dans toute leur étendue, coupé carrément à sa base qui est largement mais fai- blement prolongée dans son milieu, un peu convexe et finement pointillé en dessus, avec une dépression oblique, comme corro- dée, de chaque côté du prolongement basilaire. Ecusson lisse. Ely- tres oblongues, sub-parallèles, ayant chacune deux taches d’un fauve-sanguin très-vif : la première basilaire, assez large, entoure imparfaitement l'épaule qui apparaît eomme un gros point noir, et envoie du côté de la suture un rameau qui s'arrête à la seconde strie; elle est un peu dentée en arrière; la seconde, placée aux deux tiers de l’élytre, touche presque suture, est légèrement arquée et munie de plusieurs dents aiguës sur ses deux bords. La ponctuation est fine, mais bien distincte et forme sur chaque élytre six rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. Les intervalles sont très-finement pointillés. En dessous, le prothorax est assez fortement ponctué , l'abdomen Pest finement sur ses cô- tés, et la poitrine est presque lisse. Pattes noires ; jambes revêtues à leur extrémité d’une pubescence fauve assez abondante.

Du Sénégal, elle parait assez commune,

DACNE. 69

Elle ne peut être confondue qu'avec la fasciata et V Audouint ;

mais elle est plus grande, plus large, plus parallèle; la tache ba-

silaire des élytres est faite autrement; enfin, ses antennes sont

beaucoup plus courtes. Ce dernier caractère suffit à lui seul pour la faire reconnaître.

5. D. rorruosa : Oblonga, aterrima, thoracis marginibus incrassatis; elytris obsoletissime punctato-striatis, singulo lunula dentata hume- rum amplectente intusque caudata, fasciaque flexuosa angusta in- fra medium, rubro-aurantiacis. Long. 7, lat. 3 lin.

Oblongue, et très-légèrement atténuée en arrière; d’un noir profond, un peu brillant en dessous, presquegnat en dessus. Tête ayant une bande transversale d’assez gros points enfoncés sur le vertex et deux impressions peu marquées entre les antennes. Cel- les-ci de la longueur du prothorax. Ce dernier d’un tiers environ plus large que long, légèrement rétréci etéchancré en avant, ayant les bords latéraux rebordés et comme épaissis par un repli plane en dessus, coupé carrément à sa base qui est légèrement lobée dans son milieu , couverte en dessus de très-petits points enfon- cés, à peine visibles, avec un groupe triangulaire d’autres points assez gros de chaque côté du lobe basilaire. Ecusson lisse. Ely- tres oblongues, légèrement rétrécies de la base à l'extrémité, ayant chacune à la base une lunule d’un rouge-orangé vif, dentée, em- brassant largement l'épaule en dedans, et envoyant, du côte de la suture qu’elle n’atteint pas, une grosse dent dilatée à son extrémité, et aux deux tiers de leur longueur une bande de même couleur, étroite, transversale, flexueuse, n’atteignant pas tout-à-fait la su- ture ni le bord externe ; cette bande est quelquefois interrompue. La ponctuation est excessivement fine, à peine visible avec une forte loupe, et forme huit rangées plus ou moins complètes ; quel- ques individus n’en présentent aucune trace. Dessous du corps lisse, sauf les bords latéraux du prothorax et de l'abdomen qui sont vaguement ponctués. Pattes noires; jambes revêtues à leur ex£ trémité d’une pubescence fauve, soyeuse, assez fournie.

De la Colombie et des provinces orientales du Mexique. Je lai recue de M. Nysr de Bruxelles et de M. Buquer à Paris.

6. D. spoxsa : Elongata, aterrima, thoracis lateribus sub-incrassatis ; elytris punctato-striatis, singulo annulo baseos extus caudato fasciaque maculart infra medium, lœte sanguineis. Long. 8 17, lat. 3 174 lin.

Allongée et légèrement atténuée en arrière; d’un noir pro-

70 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. fond, assez brillant en dessous, plus mat en dessus, surtout sur la tête et le prothorax. Tête imponctuée. Antennes un peu plus courtes que le prothorax. Celui-ci d’un tiers environ plus large que long, non rétréci à sa partie antérieure qui est coupée carré- ment, avec ses angles assez saillants, droit sur les côtés qui sont munis d’un mince bourrelet, coupé carrément à sa base qui est assez fortement lobée dans son milieu, très-peu convexe en dessus, . finement caréné dans son milieu, et imponctué, avec une petite strie longitudinale de chaque côté du lobe basilaire. Ecusson lisse. Elytres très-allongées, très-légèrement rétrécies de la base à l'extrémité, ayant chacune un anneau basilaire médian, d’un rouge-sanguñn® vif, du côté externe et postérieur duquel part une petite bande qui se rend en droite ligne sur le bord externe. On. apercoit en outre, presque aux trois quarts de leur longueur, une bande maculaire, transversale, très-étroite, peu distincte, com- posée de trois à quatre petites taches oblongues. La ponctuation est très-fine, et forme sur chaque élytre sept rangées effacées un peu avant l'extrémité. Pattes de la couleur du corps; jambes très-légèrement pubescentes à leur extrémité.

Cette belle espèce m'a été communiquée par M. Gory comme venant de Madagascar.

La bande postérieure des élytres, qui est presque nulle dans l'exemplaire que j'ai sous les yeux, doit probablement être plus développée dans d’autres. Il ne faut, par conséquent, pas prendre trop à la lettrela description que je viens d’en donner.

7. D. QuapriGuTrTarTA : Elongata, nigro-nitida, thoracis marginibus sub-incrassatis; elytris profunde ac remote punctato-striatis, in- terstitèis levibus, singulo maculis duabus (una basilart valde den- tata, humerum amplectente intusque caudata, altera infra medium transversa, angulata) fulvis. Long. 8-12, lat. 3 ,,4-4 lin.

Mas : Thorace quadrato antice tri-sinuato ; tébiis posticis incuruis, intus remote crenulatis.

Erotylus 4-quttatus. Ov. Encyc. méth. Ins. VE, p. 434.

Triplax quadrigquttata, Ouiv. Entom. V. p. 489. 2. 89. pl. r. fig. 2.

Engis signata. Castres. Hist. nat. d. Col, IX. p. 15.8.

Episcapha 4-signata. Des. Cat. ed. 3. p. 137.

Episcapha heros. Guérin. Revue Zool. A. 184r.p. 159.

Mâle: Allongée, un peu rétrécie en arrière, et d’un noir brillant. Tête couverte de points enfoncés, assez gros et très-

DACNE. 71 _ serrés dans sa moitié antérieure, presque lisse surle vertex et ayant deux impressions plus ou moins marquées entre les antennes. Cel- les-ci d’un tiers environ moins longues que le prothorax. Ce dernier aussi long que large, légèrement rétréci à sa partie antérieure qui est assez fortement tri-sinuée , avecses angles saillants, légèrement arrondi sur les côtés qui sont bordés d’une sorte de repli plane en dessus, coupé carrément à sa base qui est fortement lobée dans son milieu, avec ses angles assezsaillants et très-aigus, assez convexe en dessus dans son milieu, couvert de vagues dépressions, finement pointillé, et ayant en outre de chaque côté du lobe basilaire une fossette d’où part une bande courbe d’assez gros pointsenfoncés , qui s'étend jusqu’à la moitié du disque. Ecusson lisse. Elytres ob- longues, légèrement et régulièrement atténuées de la base à l’extré- mité, ayant chacune deux taches d’un rouge-fauve plus moins foncé et brillant : la première assez large, basilaire, embrasse large- ment l'angle huméral qui apparaît comme un gros point noir, et envoie en dedans un rameau qui atteint presque la seconde strie ; l'extrémité antérieure qui touche la base est bi-furquée , et pré- sente quatre dents aiguës; la seconde, située presque aux trois quarts de lélytre, tantôt grande, tantôt très-petite, est transver- sale, plus ou moins dentée et arquée, et n’atteint ni la suture ni le bord externe. Les élytres ont chacune sept rangées de points très- gros pour ce genre, mais peu serrés; on aperçoit en dehors, vers le milieu , les traces d’une huitième. En dessous, la moitié anté- rieure du prothorax est criblée de gros points enfoncés, très-ser- rés ; sa moitié postérieure et la poitrine sont presque lisses ; les bords latéraux de l'abdomen sont assez fortement ponctués. Pattes noi- res; jambes légèrement pubescentes à leur extrémité; les posté- rieures assez fortement arquées et munies intérieurement de cré- nelures assez distantes.

Femelle : Elle est généralement plus petite que le mâle. Le pro- thorax est d’un tiers environ plus large que long, à peine tri-sinué en avant, moins convexe sur le disque, et les deuxrangées de points enfoncés se rendent en serpentant jusqu’au bord antérieur. En dessous, la moitié antérieure du prothorax offre seulement quel- ques rides au lieu de points enfoncés ; enfin, les jambes postérieu- res ne sont pas plus arquées que les autres et lisses au côté in- terne.

Cette espèce est de la Guyane, et n’est pas bien rare à Cayenne. Je lai rencontrée assez fréquemment sur des bolets en société avec des Erotyles.

72 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

8. D. murririna : Elongata, nigro-nitida, thoracis marginibus sub incrassatis ; elytris tenue, ac sub-remote punctato-striatis, inter- stitiis lævibus, singulo maculis duabus valde dentatis (una basilari humerum amplectente intusque caudata, altera infra medium sub-ar- cuata), læte flavis. Long. 12, lat. 4 lin.

Elle est extrêmement voisine de la précédente et pourrait bien n’en être qu’une variété. Sa principale et presque son unique dif- férence consiste dans la ponctuation des élytres qui est très-fine, à peine distincte à la vue simple, bien régulière, et forme huitrangées comme dans la tortuosa. Les traînées de gros points qui partent de la base du prothorax sont moins marquées et arrivent à peine à la moitié du disque. Les taches des élytres sont d’un jaune plus pâle, un peu plus larges et plus fortement dentées, mais du reste absolu- ment semblables. Pour tout le reste, je ne peux découvrir aucune différence.

Ce n’est qu’en hésitant que j'établis cette espèce dont je n’ai vu qu'un individu femelle qui m’a été communiqué par M. CHevro- LAT comme venant du Brésil, et sous le nom que j'ai conservé.

9. D. Brasrciexsis : Oblonga, ferruginea, thoracis marginibus sub-in- crassatis ; elytris punctato-striatis, interstiliis lævibus, singulo fasciis duabus (una annulo humerum fere cingente intusque caudata, altera infra medium arcuata) pallide luteis. Long. 6, lat. 2 172 lin.

Episcapha Brasiliensis. Des. Cat. ed. 3. p. 137.

Oblongue, sub-parallèle, et d’un ferrugineux uniforme, plus ou moins rougeñtre. Tète couverte de points enfoncés, très-serrés en avant, plus rares sur le vertex et ayant deux impressions assez mar- quées entre les antennes. Celles-ci presque de la longueur du pro- thorax. Ce dernier semblable à celui de la 4-quttata,seulementun peu plus court et sansles deux bandes flexueuses de pointsquitraversents le disque ; les deux fossettes de la base subsistent néanmoins. Ecus- son lisse. Elytres oblongues, nullement rétrécies en arrière, ayant chacune deux taches d’un jaune pâle, très-semblables à celles qui existent chez la 4-quttata, mais la basilaire entoure presque entière- ment l'épaule, et la postérieure est plus large et moins dentée. La ponctuation est beaucoup moins marquée que chez la 4-guttaia, mais disposée exactement de même. Dessous du corps presque lisse ; on voit seulement quelques points enfoncés sur les côtés de

PSELAPHACUS. 73

l'abdomen et quelques rides au prothorax. Pattes de couleur du corps ; jambes légèrement pubescentes à leur extrémité.

Du Brésil. B. Tarses sub-pentamères.

V. PSELAPHACUS.

PERCHERON. Gen. des Ins. fasc. 4. 6.

Friplax. Ouiv. Entom. V. p. 489. GERMAR. Ins. spec. nov. p. 615. Erotylus. Hergsr. Col. VIII, p. 363.— Encaustes. GuÉriN. Revue Zool. À. 1841. p. 158.— Episcupha (pars). Des. Cat. ed. 3. p. 137.

Dernier article des palpes maxillaires dilaté en segment de cercle fortement transversal; celui des labiaux médiocrement dilaté en trian- gle curviligne sur les côtés.

Epistôme entamé par une profonde entaille, le plus souvent qua- drangulaire, qui met le labre en grande partie à découvert.

Languette coriace, au plus cornée dans son centre , en général tron- quée et entière, parfois légèrement sinuée ou un peu acuminée au bout ; paraglosses membraneuses, grandes, trigones, se touchant sur la ligne médiane.

Menton en carré plus ou moins transversal, parfois un peu arrondi sur les côtés, subitement rétréci en avant et coupé carrément au bout, la partie rétrécie tantôt carrée, tantôt sub-linéaire ; les angles antérieurs de la partie non rétrécie assez saillants.

article des antennes de la longueur au moins des deux suivants réunis.

Corps allongé, en général rétréci en arrière. Tète faiblement bi-impressionnée entre les antennes. Mandibules ayant à leur bord supérieur interne une grande échancrure remplie par une lame membraneuse. Lobe interne des mâchoires obtus, un peu renflé à son sommet; l’externe trigone, très-grêle à sa base et procum- bent; tous deux légèrement ciliés. Veux grands, arrondis, sail- lants, fortement granulés. Antennes assez robustes, de la lon- gueur du prothorax au plus; à article gros, sub-cylindrique, très-court, aussi long au moins que les deux suivants réunis, 4-8 courts, obconiques, égaux, 9-11 formant brusquement une massue ovale, assez grande, à articles serrés et sub-transversaux. Prothorax transversal, grand. Elytres allongées, rétrécies en arrière, rarement sub-parallèles. Pattes assez longues, robustes; cuisses un peu comprimées , canaliculées en dessous ; jambes gla- bres, ou très-légèrement pubescentes à leur extrémité ; les antérieu-

PL EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

res souvent arquées à leur base et élargies dans leur moitié termi- nale ; tarses sub-pentamères, robustes, plus ou moins élargis, gar- nis en dessous de brosses très- denses, débordant sur les côtés ; leurs 3 premiers articles égaux, le très-court, le un peu moins grand que les précédents réunis.

Après avoir séparé des Episcapha de M. le Comte Dejean les es- pèces qui figurent dans les quatre genres précédents, il en reste un certain nombre , toutes américaines, qui présentent des carac- téres exactement semblables et plus que suffisants pour motiver une division générique. M. Percheron ayant eu occasion d'étudier une belle espèce de ce groupe, qu’il a nommée nigropunctatus, et qui ne se trouve pas inscrite dans le Catalogue de M. Dejean, a établi sur elle le genre actuel, maïs il n’en à pas saisi les véritables caractères (1), et lui a donné trop d'extension en y faisant entrer les Zschyrus (Cat. p.452) du même auteur. Ce sont des insectes voi- sins, mais qui néanmoins présentent des différences essentielles, surtout dans la forme du menton et de lépistôme.

Sous le rapport des tarses, ce genre fait le passage entre les trois précédents et le reste de la famille. Il a le article de ces organes un peu plus visible peut-être que dans les genres qui suivent , mais décidément nodiforme quand on le compare à celui des Tripla- toma, Episcapha et Dacne. Cest donc tout-à-fait à tort qu'on a placé ces insectes parmi les pentamères.

Les Pselaphacus sont des insectes de grande ou moyenne taille,

(1) Les figures détaillées que M. Percheron a données des organes du P. nigro- Punctatus (Genera des Ins. fase. 4. pl. 6.), sont exactes pour ce qui concerne les antennes et les pattes; mais pour tout le reste, elles fourmillent d'erreurs qui sont pour la plupart inexplicables. Ainsil’entaille si remarquable que présente l’épistôme est non-seulement passée sous silence, mais remplacée dans la fig. c par une saillie assez marquée. Le labre est représenté très-saillant et tout-à-fait à découvert, tandis qu'il ne l’est plus qu'à l'ordinaire que dans son centre. Les mandibules sont figurées trop allongées, et dans le texte il est dit qu’à l'intérieur leur base est occupée par des poils , tandis qu’elle l’est par une membrane. Le lobe interne des mâchoires est donné comme armé de deux fortes épines, dont il n'existe pas la plus légère trace dans les huit espèces que j'ai disséquées, y compris Le nigropunctatus. Enfin, la fig. f représentant la lèvre inférieure , est à peine reconnaissable. Autant qu’il m'est pos- sible de comprendre la partie du texte qui la concerne , il me paraît que M. Perche- ron a regardé le menton comme faisant partie de la base de la tête; il l'a assez bien figuré, mais il n’en parle pas dans le texte; il a pris pour le menton qu'il appelle lèvre, le corps de la languette, ét il n’appelle languette que la bordure membra- neuse que forment les paraglosses en avant. Ce prétendu menton n’est pas en fer de lance, comme le dit le texte, mais seulement un peu arrondi en avant. II est à re- gretter qu'un Genera des insectes, ouvrage qui devrait inspirer la plus entière con- fiance , contienne de pareilles erreurs.

PSELAPHACUS. 78

et qui ont beaucoup d’analogie, sous le rapport de la forme, des couleurs et du dessin, avec les Dacne. Tous sont propres à l'Améri- que. Sur 16 espèces que je décris, 4 sont du Brésil, 5 de Cayenne, 3 de Bolivia, 2 de Colombie, : du Mexique, et 1 habite à la foisle Brésil et la Guyane.

1e Division. Jambes antérieures presque droites à leur base , élar- gies subitement dans leur moitié terminale , au côté interne. Deux rangées de points enfoncés, plus ou moins gros, disposés en chevron très-aiqu sur le prothorax.

1. P. nicropuncrarus : Elongatus, postice sensim attenuatus, nigro- nitidus, thorace elytrisque saturate flavo-ferrugineis, guttulis nigris, crebre irroratis, his punctato-striatis, interstitiès obsolete punctula- tis. Long. 8-0 175, lat. 3-3 3,4 lin.

PERCHERON. Genera d. Ins. fasc. 4. 6.

Allongé et assez rétréci en arrière, ce qui le fait paraitre un peu cunéiforme. Tête noire, couverte de petits points enfoncés, très-serrés, avec une bande transversale de points beaucoup plus gros sur le cou et deux fossettes assez marquées entre les yeux. En- taille de l’épistôme quadrangulaire, profonde, faisant un peu saillie en avant dans son fond. Antennes noires, d’un tiers environ moins longues que le prothorax. Celui-ci d’un tiers environ plus large que long, à peine rétréci et coupé carrément à sa partie antérieure dont les angles sont assez saillants, très-légèrement arrondi sur les côtés, un peu bi-sinué à sa base, très-peu convexe en dessus, pointillé comme la tête, avec une petite dépression de chaque côté du lobe basilaire, d’où partent deux bandes de points en- foncés , assez gros et peu marqués, qui se réunissent presque sur le disque ; il est d’un jaune-fauve, ou plutôt d’un jaune de terre de Sienne assez foncé, uniforme et couvert d’une innombrable quan- tité de petites taches noires trés-serrées, les unes arrondies, les autres irrégulières. Ecusson noir, lisse. Elytres allongées, sub- cunéiformes, de la couleur du prothorax, couvertes de taches noires, pareilles à celles de ce dernier, et ayant chacune sept ran- gées de petits points enfoncés, presque entiéres ; les intervalles sont couverts de points plus petits, presque effacés, et l’on aperçoit sur les 3°, 4°, et des points aussi gros que ceux des rangées, très-espacés et disposés en lignes très-régulières. Dessous du corps assez brillant, presque lisse. Pattes noires; jambes antérieures un peu élargies et très-comprimées dans leur moitié terminale ; toutes très-légèrement pubescentes à leur extrémité.

76 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. Cette belle espèce a été rapportée de Bolivia par M. d'Orrtexy, et m'a été communiquée par MM. Reice et GuÉRIN.

2. P. cicanreus : Elongatus, postice attenuatus , subtus niger, ano rufescente, capite nigro sanguineoque variegato, prothorace elytris- que aurantiacis; illo margine tenui punctisque duobus disci nigris, his punctato-striatis, margine tenui, sutura apice dilatata, bast, fas- cia communi media extus abbreviata, singuloque macula infra medium, nigris. Long. 9, lat. 3 172 lin.

Triplax gigantea. GerM. Col. Spec. nov. p. 615. 877. Engis Cayennensis. Castezx. Hist. nat. d. Col. IL. p. 15. 6. Episcapha bipunctata. Der. Cat. ed, 3. p. 137.

Var. A. Elytrorum fascia communi media utrinque interrupta.

Allongé et atténué en arrière. Tète d’un rouge-sanguin obscur, avec le front plus ou moins noir, couverte de petits points enfon- cés, très-serrés, et ayant deux impressions assez grandes et peu marquées entre les antennes. Entaille de l’épistôme carrée, pro- fonde et munie dans son fond d’une forte et courte dent obtuse. Antennes noires, un peu plus longues que le prothorax. Ce dernier d’un jaune-orange clair et peu brillant, avec une étroite bordure noire sur ses quatre côtés et deux points de même couleur, très- écartés sur le disque; d’un tiers environ plus large que long, lé- gèrement échancré en avant, droit sur les côtés, bi-sinué à sa base qui est peu prolongée dans son milieu, assez convexe en des- sus, presque lisse, et ayant sur le disque deux rangées de points enfoncés, assez gros, qui, partant du milieu de la base, vont se réunir près du bord antérieur sous un angle très-aigu. Ecusson noir, lisse. Elytres allongées, sensiblement rétrécies à leur ex- trémité, du même jaune-orangé que le prothorax, avec une mince bordure latérale , la base sur une médiocre étendue, une bande transversale médiane qui n'atteint pas la bordure ex- terne, la suture depuis cette bande jusqu’à l'extrémité elle se dilate, et sur chacune une tache oblongue, anguleuse, située aux deux tiers de leur longueur , noires. Le repli latéral est en entier de cette dernière couleur. On voit en outre sur chaque élytre huit rangées entières, à l’extrémité, de points enfoncés, bien marqués ; les intervalles sont lisses, sauf le septième et le huitième qui ont un assez grand nombre de très-petits points disposés en lignes longitudinales. Dessous du corps d’un noir brunâtre, avec les deux derniers segments rougeîtres, glabre et lisse. Pattes de la couleur du corps; jambes antérieures assez fortement dilatées

PSELAPHACUS. 7 ÿ

dans leur moitié terminale; toutes sont légèrement pubescentes à leur extrémité.

Cette belle espèce se trouve à Cayenne, mais elle y est fort rare; je ne l'y ai jamais rencontrée.

Dansla variété A la bande noire médiane des élytres est inter- rompue sur chacune de ces dernières près de ses extrémités ; il en résulte un point noir, plus ou moins gros sur chaque élytre.

3. P. rransversauis : Elongatus, postice attenuatus, subtus niger, capite obscure rufo, thorace elytrisque sanguineis ; illo margine te- nuë nigro, his subtiliter punctato-striatis, margine tenui, sutura apice dilatata, basi, fascia media communi extus haud abbreviata, singuloque macula infra medium, nigris.—Long. 8, lat, 3 lin.

Il ressemble beaucoup au giganteus , et pourrait bien n’en être qu'une variété; cependant il me paraît présenter des caractères suffisants pour constituer une espèce distincte. Tête d’un rougeà- tre obscur, couverte de points enfoncés, plus petits et plus serrés que chez le giganteus, ayant deux impressions en arc, presque ef- facées entre les antennes, et l’épistôme entaillé quadrangulaire- ment , mais moins profondément que chez le giganteus, et muni dans le fond de l’échancrure d’une dent semblable. Antennes noires, un peu plus courtes. Prothorax de même forme , cepen- dant plus arrondi sur les côtés, lisse en dessus, à l'exception de ces deux rangées de points enfoncés qui se réunissent à angle très -aigu sur le disque; d’un rouge-sanguin assez foncé, peu bril- lant, avec une mince bordure noire sur ses quatre côtés. Ecusson noir. Elytres de la couleur du prothorax, de mème forme que celles du giganteus, et ayant les mêmes bandes et taches noires, si ce n’est que la bande médiane est bien entière et se réunit des deux côtés à la bordure latérale. La ponctuation des élytres est beaucoup plus fine, visible seulement à la loupe, mais disposée de même. Le dessous du corps et les pattes ne présentent aucune différence.

Il se trouve aussi à Cayenne. Collection de M. Duroxr.

4. P. poœcrosomus : Oblongus, subtus nigro rufoque variegalus, Ca- pite pedibusque nigris, thorace elytrisque rufis; illo fascia longitudi- nali punctisque duobus nigris, his punctato-striatis, margine te- nu, sutura , basi, fascia media commun singuloque puncto infra

medium, nigris. Long. 8, lat. 3 lin.

Oblong, médiocrement allongé et sub-parallele, Téte noire,

78 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

ponctuée sur le vertex, finement rugueuse en avant, Ayant deux petites impressions peu marquées entre les antennes; entaille de lépistôme quadrangulaire, assez profonde et droite dans son fond. Antennes noires, moins longues que le prothorax. Celui-ci d’un tiers environ plus large que long, assez fortement échancré en avant , un peu arrondi sur les côtés, bi-sinué à sa base qui est peu prolongée dans son milieu, assez convexe, déclive, lisse, avec deux bandes de points enfoncés, longitudinales et sub-parallèles sur le disque, et deux petites dépressions ponctuées à la base; il est d’un rouge-fauve assez vif, avec une bande noire, longitudinale, médiane, assez large, de chaque côté de laquelle est un gros point de même couleur. Ecusson noir, lisse, Elytres oblongues, à peine rétrécies à leur extrémité, assez convexes, de la couleur du pro- thorax ; une bande noire, assez large, bi-dentée en arrière sur cha- que élytre et n’atteignant pas tout-à-fait les bords latéraux, couvre la base ; une autre aussi large, également abrégée à ses extrémi- tés, et festonnée sur ses bords, occupe le milieu; la suture est aussi noire et se dilate à l’extrémité; un gros point noir se voit sur chaque élytre aux deux tiers de sa longueur, et les bords externes sont finement liserés de même couleur; le repli latéral est entiè- rement noir. La ponctuation est fine et forme sur chaque élytre sept rangées effacées à l'extrémité. Dessous du corps noir, avec les bords latéraux du prothorax, le centre de la poitrine et les côtés de l'abdomen d’un rouge-fauve foncé, vif et brillant; l'abdomen seul est ponctué légèrement. Pattes de la couleur du corps; jam- bes antérieures brusquement dilatées dans leur moitié termi- nale et revètues de quelques poils d’un jaune verdâtre ; les autres sont simples et glabres.

De la Colombie, il paraît assez commun.

9. P. quinQuexorarTus : Oblongus, atro-nitidus ; elytris saturate rufis, punctalo-striatis, sutura, margine tenui apice dilatato singuloque maculis quinque , nigris. Long. 7, lat. 3 lin.

Episcapha 5-notata. Buquer in Der. Cat. ed. 3. p. 137.

De la taille et de la forme du pœcilosomus, mais un peu plus étroit en avant ; d’un noir profond, assez brillant. Tête ayant une bande transversale de points enfoncés sur le vertex, deux impres- sions à peine distinctes entre les antennes, et une profonde en- taille quadrangulaire à l’épistôme. Antennes à peine de la lon- gueur du prothorax. Celui-ci d’un tiers environ plus large que long , légèrement échancré en avant, à bords latéraux, droits dans

PSELAPHACUS. 79 leur tiers postérieur et légèrement arrondis en avant, coupé carrément à sa base qui est assez fortement lobée dans son mi- lieu , assez convexe, déclive, lisse, avec deux bandes d’assez gros points enfoncés sur le disque, effacés à quelque distance du bord, et une impression antérieure assez fortement ponctuée de chaque côté du lobe basilaire. Ecusson lisse. Elytres de même forme que celles du pæcilosomus , d’un rouge-brun brillant, ayant la suture etune mince bordure latérale qui se dilate à l'extrémité en une tache oblongue, noires; la suture s’élargit aussi un peu dans son tiers postérieur. On voit en outre sur chacune cinq taches de même couleur : la première, assez grande, couvrant l'angle humé- ral, la seconde ponctiforme, un peu plus bas au milieu de l’élytre, deux placées sur une mème ligne, à moitié de la longueur de cel- le-ci, dont l’interne transversale, et l’externe arrondie, enfin, la cinquiéme de même forme aux deux tiers et au milieu de lélytre. La ponctuation est fine, bien marquée, et forme sur chacune de celles-ci huit rangées effacées longtemps avant l’extrémité; la hui- tième l’est aussi à la base. Dessous du corps lisse, sauf les côtés de labdomen qui sont assez fortement ponctués. Pattes noires; jam- bes glabres ; les antérieures médiocrement dilatées dans leur tiers terminal ; toutes légèrement granuleuses sur leur tranche interne.

Cette belle espèce a été découverte dans l'intérieur de Ia Guyane francaise par M. LePRIEUR, et m'a été communiquée par M. Bu- QUET.

6. P. macurarus : Oblongus, sub-parallelus, atro-nitidus ; elytris satu- rate rufis, punctato-striatis, sutura apice dilatata, margine te- nui singuloque maculis quinque, nigris. Long. 7, lat. 3 1,2 lin. Guérin. Revue Zool. A. 1841. p. 158.

Très-voisin du 5-notatus, mais proportionnellement plus large, plus paralléle et moins atténué en arrière ; d’un noir assez brillant. Tête, antennes et prothorax comme chez le 5-notatus; le dernier seulement est sensiblement plus convexe. Elytres oblongues, allant en se rétrécissant très-faiblement de la base à l'extrémité, sub- parallèles dans leur milieu, médiocrement convexes, d’un rouge- brun brillant et marquées de taches noires disposées à peu près comme dans le 5-notatus ; elles sont entourées d’une très-mince bordure de cette couleur, non dilatée à son extrémité; la suture est également noire et près de l’extrémité se dilate en fer de fle- che dont la pointe est dirigée en arrière ; les taches sont au nom- bre de cinq sur chaque élytre, savoir : deux près de la base, dont

80 EROTYLIENS ENGIDIFORMES:

l’externe s'étend obliquement sur l'épaule et l’interne arrondie touche presque la suture (ces deux taches sont quelquefois réu- nies); deux grandes, sub-arrondies , placées sur la même ligne, un peu avant le milieu, une plus grande encore, très-irrégulière, située un peu après le milieu ; enfin, la cinquième étroite, allon- gée, linéaire, parallèle à la bordure externe , à laquelle elle se réunit par son extrémité postérieure. La ponctuation est plus forte que chez le 5-notatus, et forme sur chaque élytre sept ran- gées effacées aux deux tiers de leur longueur, avec le commence- ment d'une huitième à la base en dehors. Dessous du corps et pattes comme dans Le 5-notatus.

De Bolivia, d’où il a été rapporté par M. A. »'Orsiexy. Commu- niqué par M. GuÉRix.

7. P. sparsus : Oblongo-elongatus , nigro-nitidus , thorace elytrisque saturate rufis; tllo margine tenuissimo punctisque numerosis, nigris, his punctato-striatis, regione scutellari, apice, margine tenui, hu- meris punctisque rumerosis, nigris. Long. 6, lat. 2 172 lin.

Oblong, allongé, très-légèrement atténué en arrière, et peu con- vexe. Tête noire, avec une ligne longitudinale, rouge, peu dis- tüincte au bord interne de chaque œil, finement pointillée, et ayant sur le cou une bande transversale de gros points enfoncés; entaille de lépistôme quadrangulaire, un peu convexe dans son fond. Antennes noires, d’un tiers environ plus courtes que le protho- rax. Celui-ci d’un tiers environ-moins long que large, nullement rétréci et légèrement échancré en avant, droit sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est à peine lobée dans son milieu, très-peu convexe en dessus, finement pointillé, avec une petite impression de chaque côté du lobe basilaire et deux bandes d'assez gros points enfoncés , disposées sur le disque en triangle très-allongé ; il est d’un rouge un peu brun, assez foncé, entouré d’une mince bor- dure noire sur ses quatre côtés, et couvert d’un assez grand nom- bre de petits points de mème couleur, dispersés sans ordre. Ecus- son noir, lisse. Elytres assez allongées, légèrement rétrécies à leur extrémité, de la même couleur que le prothorax, avec la région seutellaire, une mince bordure noire quisedilate sur chaque épaule, une tache apicale commune, peu étendue, remontant en pointe aiguë sur la suture, et une multitude de petites taches, la plu- part ponctiformes, noires; quelques-unes de ces taches se réunis- sent et forment de petites stries irrégulières. La ponctuation est bien marquée et forme sur chaque élytre sept rangées presque en-

e

HÉEASH CUS. di tières. Dessous du corps lisse. Pattes noires; jâmbes äntérieures faiblement élargies dans leur moitié terminale; toutes glabres à leur extrémité.

Du Para. Collection de M. ReicE qui me l'a envoyé sous le nom que je lui ai conservé.

Division. Jambes antérieures arquées à leur base , élargies su- bitement dans leur moïtié terminale. Prothorax sans rangées en che- vron de points enfoncés. :

8. P. curvires : Oblonqus, nigro-nütidus, antennis thoracem supe- rantibus , tibiis arcuatis, femoribus posticis basi obtuse dentatis ; ely- très punctato-striatis, singulo macula baseos bifida, fasciis duabus transversis, flexuosis, intus abbreviatis, lineaque laterali e fascia posteriore excurrente , fulvis. Long. 7, lat. 3 lin.

Guérin. Revue Zool. À. 1841. p. 157.

Var. À. Nigro-piceus vel brunneus, fascüs elytrorum luteis.

Oblong , assez allongé et très-lésèrement atténué à l’extrémité; d’un noir assez brillant. Tête couverte de petits points enfoncés, très-serrés, avec une bande transversale de gros points sur le cou; entaille de lépistôme quadrangulaire, droite dans son fond. An- tennes dépassant légèrement le prothorax. Celui-ci d’un tiers en- viron plus large que long, à peine rétréci et échancré en avant, presque droit sur les côtés, légèrement bi-sinué à sa base, très- peu convexe en dessus, pointillé comme la tête, avec une petite impression de chaque côté du lobe basilaire. Ecusson lisse. Ely- tres oblongues, allongées, faiblement rétrécies à leur extrémité, médiocrement convexes, ayant chacune une tache et deux ban- des transversales d’un fauve vif; la tache tout-à-fait basilaire s’é- tend de l’épaule à la quatrième strie et est profondément échan- crée en arrière; la première bande placée au tiers de lélytre s'étend du bord externe à la seconde strie, est presque droite, médiocrement large et composée de petites taches quadrangulai- res alternantes; la troisième, située un peu au-delà du milieu , s’é- tend également jusqu’à la seconde strie, est flexueuse, un peu courbée en arc, et de son extrémité externe envoie un rameau qui longe le bord latéral jusqu’à l'extrémité et remonte même un peu le long de la suture. La ponctuation est fine, maïs bien mar- quée, et forme sur chaque élytre huit rangées effacées un peu avant l'extrémité; les intervalles sont parfois légèrement convexes. Dessous du corps vaguement ponctué. Pattes de la couleur du

Monographie. 6

82 EROTYLIENS ENGIDIFORMES,

corps; jambes glabres, les postérieures plus grêles que les autres et fortement arquées; les intermédiaires le sont beaucoup moins; les antérieuresle sont à leur base et se redressent en s’élargissant dans leur moitié terminale. Cuisses postérieures munies à leur base, près du trochanter, d’une dent obtuse, aplatie, qui west que l’ex- trémité d’une lame dont leur bord interne est pourvu.

Var. A. D'un noir brun assez clair; bandes des élytres d’un jaune clair, légèrement orangé.

Cette belle espéce a été rapportée de Bolivia par M. D'Orgieny. Le type de l'espèce m’a été communiqué par M. Guérin, la variété par M. Reicue.

9. P. GracniPes : Oblongus, sub-parallelus, sub-depressus , nigro- castaneus , antennis thorace brevioribus, femoribus posticis basi ob- tuse dentatis ; elytris obsolete punctato-striatis, linea marginal, macula baseos bifida fascisque duabus transversis, flexuosis (postica ramo prope suturam excurrente cum. linea laterali con- juncta), luteis. Long. 7, lat. 3 lin.

Episcapha curvipes. Des. Catal. ed. 3. p. 157.

De la taille du curvipes, mais plus parallèle, très-peu convexe et presque plane en dessus ; d’un brun-noirâtre assez clair en des- sous , plus foncé en dessus. Tête ayantsur le cou une bande trans- versale de gros points enfoncés, finement rugueuse sur le reste de sa surface ; entaille de l’épistôme quadrangulaire, droite dans son fond. Antennes d’un tiers environ plus courtes que le pro- thorax. Celui-ci de même forme que dans le curvipes. Ecusson lisse. Elytres allongées, sub-parallèles, presque planes en dessus, ayant une bordure assez large , d'un beau jaune un peu fauve, une tache basilaire et deux bandes transversales de même cou- leur partant de la bordure en question. Cette tache et ces bandes sont disposées comme chez le curvipes, mais plus larges. La première s'étend jusqu'à la quatrième strie et est fortement échancrée en arrière. La première bande placée au tiers de lély- tre est formée de taches alternantes et arrive à la seconde strie; la troisième, située un peu au-delà du milieu, arquée, dentée en avant, arrive également à la seconde strie et envoie le long de la suture un rameau qui va rejoindre la bordure latérale. La ponc- tuation est plus fine que chez le curvipes, et forme aussi sur cha- que élytre huit rangées disposées de même. Dessous du corps fi- nement ponctué. Pattes plus grêles que chez toutes les autres espèces du genre; cuisses postérieures obtusément dentées à leur

PSELAPHACUS. 83 base; jambes antérieures élargies faiblement dans leur tiers ter- minal; les quatre postérieures fortement arquées ; toutes glabres.

Du Brésil. Collection de M. Dupont.

Il est possible que je n’aie eu qu'une variété sous les yeux et que la couleur normale du corps soit noire et non brune.

10. P. TrirascraTus : Oblongus, nigro-nitidus , tibiis sub-arcuatis, femoribus posticis basi vix dentaiis ; elytris punctato-striatis , sin- gulo linea marginali, macula baseos bifida, fasciisque duabus transversis, flexuosis, intus abbreviatis, saturate rufis. Long. 6- 7, Jat. 2 1} 9m:

Episcapha trifasciata. Buquer in Des. Cat. ed. 3. p. 137.

Var. A. Nigro-brunneus, elytrorum fascüs luteo-aurantiacis, posteriore ramo prope suturam excurrente cum linea laterali con- juncta.

Même forme que le curvipes, dont il est très-voisin, mais bien distinct; d’un noir assez brillant. Tête presque lisse, sauf une ran- gée transversale de gros points sur le cou; entaille de l’épistôme sub-quadrangulaire, un peu saillante dans son fond. Antennes de la longueur du prothorax. Celui-ci de même forme que chez le curvipes. Elytres oblongues, très-peu rétrécies en arrière, entou- rées d’une bordure assez large, d’un fauve-sanguin assez foncé, d’où naissent une tache basilaire bifide et deux bandes transver- sales flexueuses, placées absolument comme chez le curvipes, mais un peu plus larges et faites un peu autrement; la disposition en échiquier des taches qui forment la première bande est moins nette ; la seconde bande n’en offre aucune trace. La ponctuation des élytres ne présente aucune différence. Les pattes sont plus courtes ; les jambes antérieures sont moins dilatées à leur extré- mité; les quatre autres sont très-peu arquées, et les cuisses posté- rieures sont à peine dentées à leur base.

La variété A paraît, au premier coup d'œil, former une espèce

distincte. Elle est d’un noir-brunûâtre peu foncé ; les bandes des ély-

; y

tres sont d’un jaune-orangé clair. La troisième bande des élytres

envoie le long de la suture un rameau qui va rejoindre à l’extré-

mité la bordure latérale. Quelques individus du type de l'espèce présentent déjà de légères traces de ce rameau longitudinal.

Cette espèce se trouve à Cayenne , je l'ai reçue de MM. Duroxr et Buquer.

84 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

3e Division. Jambes antérieures non arquées à leur base , simple- ment trigones à leur extrémité. Thorax sans rangées en chevron de points enfoncés. |

11. P. sienarpENNis : Oblongus, nigro-nitidus; elytris punctato- striatis, rufis, sutura, margine tenu, plaga communi quadrata ba- seos singuloque maculis novem, nigris. Long. 5-6, lat. 2-2 ?/, lin. î Episcapha signatipennis. Buquer in Der. Catal. ed. 3. p. 137.

Var. À. Elytris lete flavis.

Var. B. Elytrorum sutura latiore maculisque majoribus, plus mi- nusve coeuntibus.

Pselaphacus signatus. Guérin. Revue Zool. À. 1841.p. 158.

Oblong, assez allongé et légèrement atténué en arrière; d’un noir assez brillant, parfois un peu brunâtre. Tête très-finement rugueuse, ayant une bande d’assez gros points enfoncés sur le cou; entaille de l’épistôme quadrangulaire, munie dans son fond d’une saillie à peine marquée. Antennes de la longueur du prothorax. Celui-ci d’un tiers plus large que long, très-peu échancré et à peine rétréci antérieurement, droit sur les côtés, coupé carré- ment à sa base qui est légèrement lobée dans son milieu, peu convexe en dessus, couvert de trés-petits points enfoncés, très- serrés, avec une petite dépression plus fortement ponctuée de cha- que côté du lobe basilaire. Ecusson lisse. Elytres oblongues, al- longées, médiocrement convexes, d’un rouge-sanguin ‘un peu brun et assez clair, avec la suture sur une très-faible largeur, une mince bordure latérale et une assez grande tache carrée, com- mune, couvrant la suture à sa base, noires. On voit en outre sur chacune une tache oblongue , pétite, près de l'extrémité, et huit points de même couleur, savoir : deux sur une ligne un peu obli- que au niveau de la tache basilaire; trois un peu avant le mi- lieu, formant un chevron à sommet antérieur ; trois un peu après le milieu , également disposés en chevron. La ponetuation est fine, mais bien marquée, et forme sur chaque élytre sept rangées presque entières; les intervalles sont lisses. Abdomen assez forte- ment ponctué; poitrine et dessous du prothorax lisses. Pattes de la couleur du corps; jambes presque glabres à leur extrémité.

Du Brésil, province de Bahia. Je l'ai recu de MM. Duwrowr et BuQuET.

PSELAPHACUS. 85

Var. A. Elle ne diffère du type que par la couleur des élytres qui sont d’un jaune de terre de Sienne clair. Collection de M. Buquer.

Var. B. Elle paraït, au premier coup d'œil, former une espèce distincte, mais le plus léger examen suffit pour faire reconnaitre qu’elle ne diffère du type qu’en ce que toutes les taches noires desélytres se sont agrandies; la suture est plus large, quoique en- core trés-étroite, et se dilate un peu à sa parte postérieure; la tache interne de la première rangée touche la tache commine basilaire; les taches des deux rangées suiyäntés sont quadran-. gulairés, réunies entre elles pour la plupart, et l’interne de la se- conde bande touche la suture; enfin la tache apicale est très- grande et irrégulière, Elle à été rapportée de Bolivia, par M. A. D'ORBIGNY , et ea êté envoyée par M. Guées , qui la décrite sous le nom d£, Pselaphacus signatus. Yaurais adopter ce nom pour l'Espéce, mais comme il s'applique à une simple variété, j'ai cru de- voir conserver celui qu’elle porte dans le Cataloque de M. Dejean, afin d'éviter toute méprise.

12. P. rugricarus : Oblongus, nigro-nitidus; elytris convexis, punctato-striatis, fasciis duabus (una e punctis alternis, altera e punctis majoribus minoribusque formatis), lineaque marginali a fascia secunda ad apicem producta , læte sanguineis. Long. 6- 8, lat. 2'/,-3 lin.

Erotylus rubricatus. Herssr Col. VII. p. 363. 5. pl. 137. fig. 2. Triplax catenulata. Oxiv. Entom. V.p. 489. 1. 89 bis. pl. r. fig. r.

Episcapha sanquineomaculata. Buquer in Des. Cat. ed. 3. p. 137.

Oblong, médiocrement allongé, mais plus convexe et plus ar- qué en dessus que les précédents ; d’un noir brillant. Tête couverte de petits points enfoncés, très-serrés, avec deux impressions larges et peu marquées entre les antennes; entaille de lépistôme demi- circulaire. Antennes un peu plus courtes que le prothorax. Celui- ci d’un tiers environ plus large que long, faiblement échancré antérieurement, lésèrement arrondi sur les côtés, assez fortement bi-sinué à sa base qui est peu prolongée dans son milieu, assez convexe, déclive, presque lisse, avec une petite dépression forte- ment ponctuée de chaque côté du prolongement basilaire. Ecus- son lisse, Elytres oblongues, médiocrement allongées, convexes, ayant chacune deux bandes transversales d’un rouge-sanguin vif : la première située au tiers de leur longueur , formée de deux rangs de petites taches quadrangulaires, disposées en échiquier ;

86 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

la seconde placée un peu au-delà du milieu, composée de taches alternativement grandes et petites; la plus externe de ces taches se prolonge le long du bord latéral jusqu’à l’extrémité. On voit sur chaque élytre huit rangées d’assez gros points enfoncés, bien mar- qués, qui s’effacent avant l'extrémité. Abdomen finement ponc- tué sur les bords latéraux; son milieu lisse, ainsi que la poitrine et le dessous du prothorax. Pattes de la couleur du corps; toutes les jambes simples et glabres.

Cette belle espèce est de Cayenne, et fort rare. OLivier, qui Va bien reconnue dans Herssr, n’a eu probablement que des exemplaires passés à sa disposition; car il décrit la couleur comme étant brune, tandis qu’elle est d’un noir profond et très-brillant. Il a eu aussi le tort de changer arbitrairement le nom que Herssr lui avait imposé. La figure qu'il en a donnée est détestable et bien inférieure à celle de Herssr, qui elle-même n’est que mé- diocre,

13. P. mæanDrinus : Oblongus, nigro-nitidus ; elytris punctato-stria- tis, singulo annulo humerali intus caudato, lunulaque apicali,

rufis. Long. 6, lat. 2 !/}, lin.

Oblong et d’un noir brillant. Tête ponctuée sur le vertex, fine- ment rugueuse en avant, ayant deux impressions peu marquées entre les antennes, et l’épistôme profondément échancré, pres- que en demi-cercle. Antennes de la longueur du prothorax. Ce- lui-ci de moitié environ plus large que long, faiblement échancré antérieurement, légèrement arrondi sur les côtés en avant, coupé carrément à sa base qui est peu prolongée dans son milieu, légè- rement convexe, déclive, presque lisse, avec une petite impres- sion ponctuée de chaque côté du lobe basilaire. Ecusson lisse. Elytres très-régulièrement oblongues, assez convexes, ayant cha- cune à la base un anneau latéral d’un rouge-fauve, oblong, pro- longé le long du bord externe jusqu’à la moitié environ de l’ély- ire, et qui envoie à angle droit, du côté de la suture, un rameau dilaté à son extrémité; cet anneau renferme dans son intérieur un gros point noir un peu irrégulier ; une lunule de même couleur, à concavité dirigée vers la suture qu’elle approche de près par ses deux extrémités, et dont la convexité atteint le bord externe, occupe le tiers postérieur de lélytre. La ponctuation est très-fine et forme sur chaque élytre huit rangées effacées à leur extrémité ; les intervalles sont lisses. Dessous du corps lisse, saufles bords la- téraux de l'abdomen. Pattes noires; jambes simples, les antérieu-

PSELAPHACUS. 87

res revêtues à leur extrémité de quelques poils d’un jaune doré, les autres glabres.

De la Colombie. Collection de M. Dupoxr.

14. P. penrarus : Oblongus, niger; elytris punctato-striatis, sin- gulo linea marginali fascisque duabus transversis (una basilari annulo humerum cingente intusque caudata, altera infra medium arcuata, ramo prope suturam excurrente cum linea laterali con- junctà) , saturate rufis. Long. 5, lat. 2 lin.

Triplax dentata. GErmar. Ins. Spec. nov. p. 615. 878. Episcapha signata. Des. Cat. ed. 3. p. 137.

Oblong et d’un noir assez brillant. Tête ponctuée transversale- ment sur le vertex, finement rugueuse sur le reste de sa surface, ayant deux impressions petites et peu marquées entre les antennes, et une échancrure assez profonde en demi-cercle à l’'épistôme. An- tennes de la longueur du prothorax. Celui-ci pareil à celui du curvipes. Ecusson lisse. Elytres oblongues, médiocrement con- vexes, ayant chacune le long du bord externe, qu’elle n’envahit pas tout-à-fait, une bande assez étroite, d’un rouge foncé, qui envoie à angle droit deux rameaux transversaux, étroits, de même couleur : le premier, situé à peu de distance de la base et forte- ment dentelé, approche très-près de la suture et envoie en avant une branche qui va rejoindre la ligne latérale, en enveloppant l'épaule qui se trouve ainsi entourée d’un anneau complet; la se- conde, placée au-delà du milieu, se comporte comme dans le cur- vipes , c’est-à-dire envoie un rameau parallèle à la suture qui se réunit à la ligne latérale à l’extrémité. La ponctuation est assez marquée, et forme sur chaque élytre huit rangées effacées aux deux tiers environ de leur longueur. Dessous du corps presque lisse. Pattes de la couleur du corps; jambes glabres.

Du Brésil.

15. P. puxcricozus : Oblongus, niger ; thorace fulvo punctis septem nigris ; elytris punctato-striatis, flavis, margine tenui, sutura , basi singuloque maculis tribus oblongis, nigris. Long. 4 1/,-6, lat. 2-2 2/3 lin.

GuËRiN. Revue Zool. A. 1841. p. 158. Episcapha signaticollis. Des. Cat. ed. 3. p. 137.

Oblong , légèrement atténué en arrière, et d’un noir assez bril- lant, plus ou moins foncé ; parfois brun. Tête finement ponctuée,

88 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

ayant deux impressions peu marquées entre les antennes, et une entaille anguleuse à l’épistôme. Antennes de la longueur du pro- thorax, un peu pubescentes. Prothorax une fois environ plus large que long, très-légèrement échancré en avant, faiblement arrondi sur les côtés et bi-sinué à sa base, très-peu convexe et très-finement pointillé en dessus, d’un fauve plus ou moins rou- geûtre , par fois trés-pâle et presque testacé, avec une mince bor- dure noire sur ses quatre côtés, et sept points de même couleur, disposés sur deux rangées transversales, l’antérieure de trois, la postérieure de quatre points. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, légèrement atténuées de la base à l'extrémité, peu convexes, de la couleur du prothorax, avec une mince bordure, la suture sur une faible largeur, la base jusqu’au quart de leur longueur, et sur cha- ‘une trois taches oblongues, noires; deux de ces taches sont placées au milieu sur la même ligne et allongées; la troisième, située aux trois quarts de l’élytre, forme un triangle curviligne allongé, à sommet dirigé en arrière. La ponctuation est très-fine, et forme sur chaque élytre huit rangées effacées aux deux tiers environ de leur longueur. Abdomen finement pointillé; poitrine et dessous du prothorax lisses. Pattes noires; jambes glabres à leur extrémité.

Du Brésil et de la Guyane.

Cette espèce varie beaucoup pour la taille, la couleur et la gran- deur des taches des élytres; quelquefois ces taches sont très- grandes; celles du milieu forment presque une bande transversale maculaire, et la postérieure couvre une grande partie de l’extré- mité; chez d’autres exemplaires, elles sont presque ponctiformes; mais je ne les ai jamais vu manquer entièrement. Entre ces deux extrêmes on trouve tous les passages.

16. P. semicrarHRATUS : Oblonqus, niger, abdomine rufo variegato ; thorace flavo punctis quatuor nigris ; elytris punctato-striatis, sin- gulo linea laterali fasciisque duabus transversis , intus abbreviatis , flavis. Long. 6, lat. 2 '}, lin.

Oblong, sub-parallèle et très-peu convexe. Tête d’un noir assez brillant, couverte de gros points enfoncés, disposés transver- salement sur le vertex, et sur le reste de sa surface, d’autres très- petits et très-serrés, ayant une entaille demi-circulaire, très-pro- fonde à l’épistôme, et deux impressions à peine marquées entre les antennes. Celles-ci noires, de la longueur du prothorax. Ce dernier d’un fauve-rougeitre clair, avec une mince bordure noire sur ses quatre côtés, et quatre gros points noirs discoïdaux, pla-

ISCHYRUS. 89 cés sur une ligne transversale un peu courbe ; semblable pour la forme à celui du puncticollis. Ecusson noir, lisse. Elytres de même couleur , oblongues, sub-parallèles, arrondies circulairement en arrière , peu convexes, ayant chacune, le long du bord externe qu’elle n’envahit pas toui-à-fait, une bande assez étroite qui se dilate un peu près de l'angle sutural et de laquelle partent deux bandes de même couleur, plus larges, transversales, un peu dentées , et n’atteignant pas la suture : la première située au tiers, la seconde aux deux tiers de l’élytre. On voit en outre, sur chacune de ces dernières, huit rangées de très-petits points enfoncés, presque en- tiéres. En dessous, le prothorax est noir, avec ses bords latéraux fauves ; la poitrine est noire, avec une tache fauve dans son centre ; l'abdomen est fauve, et le bord postérieur de chaque segment est liseré de noir. Pattes de cette dernière couleur ; jambes glabres.

Du Mexique. Mes exemplaires proviennent du Yucatan, ils ont été recueillis par M. GaiesBrEGurT.

VI ISCHYRUS.

CHevrozarT in Des. Cat. ed. 3. p. 452.

Mycotretus et Lybas ( pars ). DEsEAN, Loco cit. p. 452 et 453. Morphoïdes. (pars). GuÉRIN, Revue Zool. A. 184r. p. 118. Erotylus (pars). Oriv. Entom. DuroncHez, Monog. d. genre Erotyle. Casrein. Hist. nat. d. Col. WE. p. 520. Triplax. Or1vier, Entom. /

Dernier article des palpes maxillaires dilaté en segment de cercle très-régulier ; celui des labiaux triangulaire, plus petit que le précé- dent.

Languette cornée ou coriace, légèrement sinuée ou échancrée en avant ; paraglosses petites, linéaires, dépassant ses angles latéraux.

Menton triangulaire , tricuspide en avant, la pointe médiane for- mant le sommet du triangle , les latérales ceux de lames placées sur un plan plus interne.

Yeux grands , fortement granulés.

article des antennes de la longueur au moins des deux suivants réunis ; leur massue petite, ovale ou un peu allongée, formée brus- quement par les trois derniers articles.

Corps oblong , plus ou moins allongé, rarement très-rétréci en arrière, parfois un peu plane en dessus. Tète plus ou moins ponctuée , sans impressions, ou en ayant d'à peine distinctes. Epistôme lésèrement échancré.— Bord supérieur interne des man- dibules largement membraneux à sa base. Lobe interne des

90 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

mâchoires très-court, un peu renflé à son sommet, inerme; lex- terne assez grand, trigone, procumbent ; tous deux en général assez fortement ciliés. Antennes grèles, au plus de la longueur du prothorax; à article gros, sub-cylindrique, très-court, de la longueur au moins des deux suivants réunis, 4-8 obconi- ques ou sub-moniliformes, 9-10 tantôt en triangle renversé, tan- tôt transversaux, 11 sub-orbiculaire ou un peu transversal, les irois réunis formant une massue peu serrée, hérissée de poils rai- des, peu abondants. Prothorax plus ou moins transversal ,

assez long dans les uns, court chez les autres. Elytres oblon- gues, plus ou moins allongées, rarement sub-parallèles, médio- crement convexes, par fois presque planes. Pattes de lon-

gueur moyenne ou courtes; cuisses élargies et comprimées dans leur milieu, canaliculées en dessous; jambes droites ; tarses sub- pentamères , simples chez le plus grand nombre, un peu dilatés chez les autres ; à 1°" article de la longueur du suivant, nodi- forme , de la longueur des précédents réunis.

Je réunis dans ce genre les Zschyrus du Catalogue de M. le comte Dejean, une partie de ses Mycotretus et même un de ses Zybas. Au premier coup d’œil , les espèces du premier de ces genres et celles que j'emprunte au second, ont un facies assez différent ; mais quand on les examine de près, on ne tarde pas à reconnaître que cette différence se borne à la taille et aux couleurs. Les Ischyrus sont grands, et la plupart, sur un fond noir, portent des bandes rouges ou fauves, tandis que les Mycotretus dont je parle sont pe- tits et presque tous ornés de taches noires sur un fond fauve. Mais à cela se réduit ce qui les distingue en réalité, et l’on conviendra qu'on ne peut établir un genre sur de pareils caractères, quand tout le reste, forme générale, partie de la bouche, antennes, yeux, sont absolument semblables. Que lon réduise par la pensée les Ischyrus à la taille des Mycotretus , et l’idée ne viendra même pas de les placer dans des genres différents.

Aux espèces en question, j'en ajoute en outre quelques autres nouvelles que j'ai trouvées classées dans la collection de M. Dejean, parmi les Zphiclus, et dont deux ont été décrites par M. Guérin, qui les a placées parmi les Morphoides de M. Hope, lesquels correspon- dent aux Saccomorphus de M. Chevrolat. Cette erreur ne doit pas être imputée à M. Guérin , mais à M. Hope, dont les genres sont de telle nature , que les deux tiers des espèces vont aussi bien dans l'un que dans lautre.

Les Ischyrus ont un facies particulier, intermédiaire entre celui

ISCHYRUS. 91

des Pselaphacus et des Erotyliens proprement dits; aussi n’est-il pas rare d’en rencontrer dans les collections quelques-uns de classés parmi les espéces qui font partie de ce dernier groupe. M. Dupon- chel, qui en a décrit deux de grande taille dans sa Monographie des Erotyles, en a fait une section à part; quant aux petites, il les a dispersées un peu au hasard parmi les autres espèces mentionnées dans son travail. M. Percheron a réuni ces mèmes grandes es- pèces aux Pselaphacus , comme on la vu plus haut; mais il suffit de jeter un coup d’œil sur les caractères des deux genres pour voir combien ils sont différents.

Ces insectes sont propres à l'Amérique et assez nombreux. J'en décris 52 espèces, sur lesquelles 14 sont du Brésil, 4 de Cayenne, 5 de Bolivia, 15 de Colombie, 9 du Mexique, 1 des Etats-Unis, 1 de Cuba et 3 de Haïty.

1" Division. Massue des antennes plus ou moins allongée, peu serrée ; ses deux premiers articles en triangle renversé.

A. Prosternum caréné.

1. L. Brasrirexsis : Oblongus, ater, capite evidenter thoraceque obsolete punctulatis; elytrès convexis,parum profunde punctato-striatis, non- nunquam sub-sulcatis, saturate sanguineis, margine tenui, fascia communt media dentata singuloque maculis quatuor (tribus baseos quarta maxima apicali), nigris.—Long. 8 1792-10, lat. 4-4 172 lin. Des. Cat. ed. 3. p. 452.

Erot. oblonqus. var. Duponcx. Monoq. d. q. Erot. p. 40. 81. pl. 3. fig. 8r.

Var, À. nigro-piceus, elytris lœte flavis.

Oblong , assez allongé et d’un noir profond , peu brillant. Tête couverte de petits points enfoncés, assez espacés sur le ver- tex et le front , très-serrés et mieux marqués sur l’épistôme. Anten- nes un peu moins longues que le prothorax. Celui-ci quadrangu- laire, d’un tiers environ moins long que large, à échancrure an- térieure peu profonde, droite dans son milieu et oblique sur les côtés , très-légèrement arrondi sur les bords latéraux, coupé car- rément à sa base qui est largement mais médiocrement lobée dans son milieu, légérement caréné sur le disque et couvert de petits points enfoncés, assez serrés et presque effacés. Prosternum caréné. Ecusson en triangle transversal, pointillé comme le pro- thorax. Elytres oblongues, allongées, convexes, d’un rouge-san- guin mat, plus ou moins foncé, et traversées dans leur milieu par

92 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

une bande noire, commune , assez large et fortement irrégulière sur ses bords, et n’atteignant pas à beaucoup près les bords la- téraux. On voit en outre sur.chacune quatre taches de même couleur, savoir : une médiocre à la base, près de langle huméral, deux plus grandes, irrégulières, placées obliquement au-dessous de la précédente, la quatrième très-grande, cunéiforme, près de lextrémité qu’elle n’atteint pas; sa pointe regarde cette dernière, et sa base plus ou moins fortement dentée est en avant. Une mince bordure latérale et le repli latéral en entier sont également noirs. La ponctuation est fine, à peine visible à l'œil nu et forme sur chaque élytre sept rangées effacées seulement aux cinq sixiè- mes de leur longueur; les intervalles entre ces rangées sont un peu convexes chez quelques individus, ce qui fait paraître les élytres légèrement sillonnées. Abdomen couvert de petits points enfoncés, très-serrés. Pattes de la couleur du corps.

Du Brésil, il n’est pas bien rare.

Dans la variété A le corps, surtout en dessous, est d’un brun de poix, et les élytres d’un jaune-fauve clair et vif. Leurs taches ne présentent aucune différence.

M. Desran l'a pris pendant un certain temps pour une simple variété de l’oblongus, en quoi il a été suivi par M. Duroncner; mais ill’a regardé depuis, avec raison, comme une espèce distincte. J’en ai vu un grand nombre d'individus, et je les ai tous trouvés con- formes à la description qu’on vient de lire.

2. D oBronGus : Oblongus, ater, capite thoraceque crebre punctula- tès; elytris convexis, sat profunde punctato-striatis, vita laterali fascüsque tribus transuersis, e punetis alternis formatis (prima se- cundaque ramo obliquo connexis, teriia ramo prope suturam ex- currenle cum linea laterali conjuncia), saturate sanquineis.—Long. 9-10, lat. 3 3,4-4 lin.

Des. Cat. ed. 3. p. 452.

Erot, oblongus. Duroxc4. Monog. d. q. Erot. p. 4o. 80. pl. 3. fig. 80.

Triplax undata, Ouiv. Entom. V. p. 490. 3, 80. pl. à. fig. 3.

Erotylus undatus. Ouv. Encyc. méth. Ins. VI. p. 434.

Var. A. Elytrorum fasciis flavis.

Var. B. Elytrorum fascia postica suturam secus haud protensa.

Il ressemble beaucoup au Brasiliensis, mais il est proportionnel- lement un peu plus étroit, et le noir domine sur ses élytres, tan- dis que chez le Brasiliensis, c’est le rouge-sanguin. Les antennes

ISCHYRUS. 93

Les élytres sont d’un noir assez brillant, et ont une bordure laté- rale assez large, et trois bandes très-flexueuses, d’un rouge-san- guin plus ou moins vif. Ces bandes touchent toutes la bordure la- térale, sont plus ou moins interrompues sur la ‘suture, et composées de taches quadrangulaires, alternantes, placées sur Îles intervalles des rangées de points enfoncés : la première commence au-des- sous de l'angle huméral , remonte bientôt, et gagne la base, le long de laquelle elle s'étend en contournant l’écusson ; au point elle se courbe, elle envoie un rameau oblique qui va rejoindre la seconde bande ; celle-ci, située un peu avant le milieu, forme une courbe dont la convexité est tournée en avant ; la troisième bande placée aux deux tiers environ des élytres est droite : sa pre- mière tache interne sur chaque élytre se prolonge le long de la suture et va rejoindre à l'extrémité la bande latérale. La ponctua- tion est beaucoup plus forte, plus profonde que dans le Brasiliensis, et parfaitement visible à l’œil nu; elle forme sur chaque élytre sept rangées prolongées jusqu'à l’extrémité, et dont les intervalles sont planes. Le déssous du corps et les pattes sont comme dans le Brasiliensis. De Cayenne. Il n’est pas bien rare sur les bolets.

Dans la variété À le rouge-sanguin est remplacé par du jaune- fauve clair, semblable à celui de la variété À du Brasiliensis.

La variété B est plus importante; ses bandes sont, comme de coutume, d’un rouge-sanguin, mais la tache quadrangulaire interne de la troisième ne se prolonge nullement le long de la suture.

J’adopte, à l'exemple de M.Duroxcuet, lenom d’oblongus donné par M. Desran à cette espèce, quoique Orvier lait décrite sous celui de Triplax undata, attendu qu'il existe déjà une espèce de la famille qui porte ce nom.

3. [. mexrcanus : Oblongo-ovatus, àler, capite thoraceque crebre punctulatis ; elytris convexis, subtiliter punctato-striatis , vitta late- rak apicem haud attingente, fasciisque tribus transversis undatis, sanguineis, prima secuündaqüe ramo obliquo connexis. —Long. 8, lat. 4 lin.

Der. Cat. ed. 3. p. 452. Var. À. Fascüs elytrorum lœte flavis.

Plus petitet proportionnellement beaucoup plus large que les deux précédents, de sorte que son contour forme un ovale médiocrement

94 ÉROTYLIENS ENGIDIFORMES.

allongé; d’un noir mat, un peu brunäâtre en dessous. Tête , anten- nes, prothorax et écusson absolument comme dans les deux pré- cédents : la première et le troisième sont couverts de petits points enfoncés comme chez le Brasiliensis. Elytres ayant une bordure la- térale et trois bandes transversales flexueuses, un peu interrom- pues sur la suture, d’un rouge-sanguin clair et mat. La bordure se termine en arrière à quelque distance de l'extrémité. Les bandes se comportent à peu près comme dans loblongus, maiselles ne sont nullement composées de tachesaccoléeslesunes aux autres ettoutes naissent sur les côtés de la bande latérale : la première, assez large, commence au-dessous de l'angle huméral, remonte obliquement à la base, le long de laquelle elle s'étend en contournant l’écusson ; à l'endroit elle se courbe en remontant, elle envoie un rameau qui va se réunir à la seconde bande; celle-ci située un peu avant le milieu est presque droite et plus large que la précédente ; la troisième, la plus étroite de toutes, est placée un peu au-delà du milieu et trés-droite. Toutes ces bandes sont plus ou moins irré- gsulières sur leurs bords. Une étroite bordure latérale et le repli des élytres en dessous sont noirs. La ponctuation est encore plus fine que dans le Brasiliensis, et forme sur chaque élytre sept ran- gées effacées un peu au-delà du milieu de celle-ci. Le dessous du corps et les pattes sont comme dans les deux précédents.

Du Mexique, il paraît assez commun. J’en possède des exemplaires des environs d'Orizaba et des provinces du Yucatan et de Tabasco.

Dans la variété A les bandes des élytres sont un peu plus larges et d’un fauve clair. Elle m'a été communiquée ‘par M. Duponr qui l'avait regardée comme une espèce disuncte, et l'avait nom- mée consanquineus. M. Guérin m'en a aussi remis un exemplaire.

4. 1. June : Oblongus, ater, capite evidenter thoraceque obsolete punctulalis, elytris punctalo-striatis, fasciis tribus transversis san- quineis e lineolis alternis formatis, prima secundaque utrinque ra- mo obliquo connexis. Long. 9, lat. 4 lin.

Mas? Elytris linea laterali sanguinea.

Oblong, et un peu plus étroit que loblongus, et d’un noir mat et profond comme le Mexicanus. Tète distinctement pointillée depuis l’épistôme jusqu'au niveau postérieur des yeux, lisse sur le vertex. Antennes et prothorax de même forme que chez le Mexi- canus ; le dernier est couvert de points enfoncés, très-serrés et si petits qu'on les distingue à peine avec une forte loupe. Ecusson

/

ISCHYRUS: )9 pointillé comme le prothorax. Elytres entourées chez le mâle d’une bordure latérale d’un rouge-sanguin clair et peu brillant, (bordure complétement absente chez la femelle) et traversées par trois bandes de même couleur, formées par de petites taches allon- gées, alternantes. Ces bandes se comportent comme chez le Mexi- canus et l’oblongus. La ponctuation est un peu plus marquée que dans la première de ces deux espèces, mais, du reste, ne présente aucune différence, non plus que le dessous du corps. Les pattes me paraissent seulement un peu plus longues.

Des environs de Santa-Cruz de la Sierra (Bolivia), d’où il a été rapporté par M. À. »'Orsieny. Je l'ai trouvé dans la collection de M. Desran sous le nom que je lui ai conservé.

Je n’ai vu que deux exemplaires de cette espèce : Pun, qui m'a paru être un mâle à sa forme plus étroite, présente une bordure latérale d’un rouge-sanguin, tandis que l’autre en est dépourvu. Cette bordure dont jai fait un caractère sexuel pourrait bien n'être que l'indice d’une variété.

5. L. cocumBranus : Oblonqus, alter, capite distincte thoraceque obsolete punctulatis; elytris convexis, punctato-striatis, fasciis quatuor (se- cunda intus valde abbreviata), transversis sanguineis e punctis al- ternis formatis. Long. 6 17», lat. 3 1,3 lin.

Oblong, médiocrement allongé, et d’un noir mat. Tête poin- tillée d’une manière distincte, surtout sur le vertex et en avant. Prothorax un peu plus court que chez les précédents , couvert de petits points enfoncés, presque effacés , et d’un assez grand nom- bre de petites dépressions, peut-être accidentelles dans lexem- plaire que j'ai sous les yeux. Elytres oblongues, médiocrement al- longées, assez convexes et traversées par trois bandes communes d’un rouge un peu fauve, formées de taches allongées, alternan- tes : la première tout-à-fait basilaire, finissant presque au milieu de chaque élytre, la seconde un peu avant et la troisième un peu aprèsle milieu. On voit en outre sur chaque élytre, près du bord la- téral, entre la première et la seconde bande, une quatrième petite bande composée seulement de trois taches alternantes. Le repli latéral est entièrement noir. La ponctuation est bien distincte, et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. Abdomen couvert de petits points enfoncés, très- serrés. Pattes médiocres, assez robustes.

De la Colombie. Collection de M. Reice, qui me la communi- qué sous Le nom que je lui ai conservé.

96 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

6. I. scapminorus : Oblongus, ater, capite thoraceque obsolete punc- tulatis ; elytris eonvexis, punctato-striatis, fasciis tribus transversis, obscure sanguineis, e lineolis valde alternis formatis, prima secun- daque utrinque ramo obliquo connexis.—Long. 5 12-6, lat. 2 2)3- 2 374 lin.

Dev. Cat. ed. 3. p. 452.

Un peu plus petit et proportionnellement plus large que le Co- lumbianus ; d'un noir profond et mat. Tète et prothorax couverts de petits points enfoncés, presque effacés; le dernier ne diffère en rien pour la forme de celui des espèces précédentes. Elytres oblongues, médiocrement allongées, assez convexes, , et traversées - par-trois bandes communes, d’un rouge-sanguin obscur, qui par- fois se détachent à peine sur la couleur du fond. Ces bandes sont placées comme dans le J'urinei, mais moins droites, plus arquées et composées également de taches alternantes; mais, tandis que dans le Jurinei chacune de ces taches est accolée, dans la moitié de sa longueur, aux deux qui la touchent, ici elle n’est en rap- port avec ces dernières que par son extrémité; en d’autres termes, ces taches sont disposées en échiquier. La première bande est réunie à la seconde, sur chaque élytre, par un rameau oblique. Le repli latéral est noir en entier. La ponctuation est un peu plus fine que dans le Jurinei, et disposée de même. Abdomen couvert de petits points enfoncés, très-serrés. Pattes médiocres, assez robustes.

De la Colombie.

7. 1. AxGusrarus : Oblongo-elongatus, ater, capite thoraceque obso- lete punctulatis ; elytrès convexis, subtiliter punctato-striatis, fas- cis duabus transversis, e punctis valde alternis formatis (una basilari, altera media), saturate sanguineis. Long. 6, lat. 2 23 lin.

Der, Cat. ed. 3. p. 452.

De la taille du scaphinotus ; mais plus étroit, plus parallèle et moins atténué en avant; d’un noir profond et mat. Tête et pro- thorax couverts de petits points enfoncés, assez serrés et peu dis- tincts. Le dernier est proportionnellement un peu plus court que chez tous les précédents. Elytres allongées, légèrement oblongues, convexes et traversées par deux bandes d’un rouge-sanguin foncé, formées de taches carrées, disposées en échiquier comme dans le scaphinotus : la première, comme de coutume, occupe le milieude la base, puis, arrivée au milieu de chaque élytre, se porte brusque- mentetobliquement sur le bord externe qu’elle n’atteint pas tout-

ISCHYRUS. 97 à-fait; la seconde est située un peu avant le milieu, et reste égale- ment à quelque distance du bord latéral. La ponctuation est très- fine, sauf à la base elle est un peu plus marquée, et forme, comme de coutume, sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. Dessous du corps finement pointillé. Pattes mé- diocres et assez robustes.

De la Colombie.

8. L. sanGuiNozENTUs : Oblonqus, ater, capite thoraceque crebre punctulatis ; elytris sat convexis, punctato-striatis, fasciis duabus transversis , latis (una basilari humerum amplectente, aliera pore medium recta) , lœte sanguineis. Long. 6, lat. 3 lin.

Var. À. Elytrorum fasciis extus coeuntibus. :

Oblong et assez allongé; d’un noir profond et mat. Tête et pro- thorax couverts de petits points enfoncés, semblables et serrés; le dernier comme chezle scaphinotus et les espèces qui le précédent.

Elytres oblongues, assez convexes, ayant deux bandes transver=

sales assez larges, d’uu beau rouge-sanguin clair et mat : la pre-

mière occupe, comme chez les précédents, le milieu de la base, et arrivée au milieu de chaque élytre, se porte obliquement sur le bord externe à quelque distance au-dessous de l'angle huméral qu’elle embrasse ainsi largement; la seconde est située un peu au- delà du milieu, et droite; ces bandes sont assez irréguliéres sur leurs bords, mais nullement formées par des taches en échiquier.

Le repli latéral est noir en entier. La ponctuation, le dessous du

corps et les pattes sont comme: dans l'angustatus.

Il m'a été donné par M. GmesBrecur , naturaliste belge, qui la découvert au Mexique , dans le Yucatan et le Tabasco.

La variété À ne diffère du type qu’en ce que les deux bandes sont réunies de chaque côté, à leur extrémité, par une petite raie longitudinale de leur couleur.

9. L. carenuLarus : Oblongo-elongatus , sub-parallelus, ater, capie thoraceque obsolete punctulatis ; elytris convexis, tenue punctato- striatis, fasciis duabus transversis e maculis alternis conflatis, sin- guloque vitta laterali, saturate sanguineis. Long. 7, lat. 3 lin:

Oblong, allongé et sub-parallèle ; d’un noir profond et mat. Tête et prothorax couverts de petits points enfoncés, très-serrés et à peine distincts ; le dernier semblable à celui des précédents. Elytres très-allongées, presque parallèles jusqu'aux deux tiers de leur longueur, puis insensiblement rétrécies jusqu’à leur extrémité, convexes et traversées par deux bandes d’un rouge-sanguin fou-

Monographie. 7

98 EROTYLIENS ENGIDIFORMES

cé, formées de taches quadrangulaires alternantes , mais se tou- chant dans la majeure partie de leur longueur : la première basi- laire se comporte comme dans les quatre espèces précédentes, et dans mon exemplaire, elle est interrompue au point où, aban- donnant la base, elle se porte obliquement sur le bord externe, disposition que je regarde comme accidentelle ; la seconde est si- tuée au milieu; toutes deux vont se perdre extérieurement dans une bande de même couleur qui se trouve sur Ce élytre et longe le bord externe depuis l'angle huméral jusqu'à lex- trémité, sans atteindre la suture; une mince bordure latérale et le repli des élytres sont entièrement noirs. La ponctuation est très-fine, et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. Dessous du corps finement poin- üillé. Pattes assez longues et robustes.

Il a été découvert aux environs de Santa-Cruz de la Sierra (Bo- livia), par M. A. D'OrBiGny.

10. {. seccicosus : Oblongo-elongatus, aïer, capite thoraceque obso- letissime punctulatis ; elytris tenue punctato-striatis, saturate san- guineis, margine lenui, fascia communi arcuala dentata utrinque abbreviata, singuloque maculis duabus (una humerali, altera maxima triangulari apice cum linea marginali conjuncta), ni- grès. Long. 7, lai. 3 173 lin.

De la taille du catenulatus, mais un peu plus large; d’un noir assez brillant en dessous, mat sur la tête et le prothorax, quisont tous deux pointillés d’une manière à peine distincte, même quand on les examine avec une forte loupe. Antennes de la longueur du prothorax. Celui-ci plus court que chez les précédents, mais du

reste de même forme. Ecusson lisse. Elytres oblongues, assez con- | vexes, d’un rouge-san£ uin assez foncé et mat, ayant une étroite bordure noire, et traversées, au tiers environ de leur longueur, par une bande commune de même couleur, assez large dans son milieu , atténuée à ses extrémités qui m’atteignent pas les bords externes , légèrement arquée et fortement dentée. On voit en ou- tre sur chacune d'elles, deux taches noires, une petite oblongue sur l'angle huméral, et une très-grande cunéiforme qui com-

mence un peu au-delà du milieu, et se porte vers l'angle sutural ,

elle se réunit à la bordure latérale. Le repli latéral est entière-

ment noir. La ponctuation est très-fine , et forme sur chaque ély- te sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. Dessous du corps finement ponctué, Pattes assez robustes.

Du Brésil. Collection de M. Buouer.

ISCHYRUS 99

11. L. semrpunorarus : Oblonqus, ater, capite thoraceque obsolete punctulatis ; elytris convexis, sat profunde punctato-striatis, san- guineis, apice late, margine tenui singuloque maculis sex nigris. Long. 7, lat. 3 173 lin.

Erot. semipunctatus. GERMAR. Ins. Spec. nov. p. 612. 871. Erot. balteatus. DuponcH. Monog. d. 4. Erot. p. 4o. 79. pl, 3. fig. 79. Ischyrus balieatus. Des. Cat. ed. 3. p. 452.

Var. A. Elytris tenue punctato-striatis, a bast ultra medium lete flavis.

Il ressemble tout-à-fait pour la forme à loblonqus, mais il est beaucoup plus petit et un peu moïns convexe; d’un noir profond et mat. Tête et prothorax pointillés, mais d’une manière presque imperceptible; le dernier de même forme que chez les précédents. Elytres oblongues, convexes, d’un rouge-sanguin plus ou moins clair depuis la base jusqu'aux deux tiers environ de leur lon- gueur, et d’un noir mat à leur extrémité ; elles ont chacune sur la partie rouge six taches noires, médiocres, plus ou moins qua- drangulaires, savoir : une sur l’angle huméral, deux sur une ligne très-oblique de dedans en dehors, trois sur une ligne éga- lement oblique, à peu près au milieu. Une mince bordure lon- geant la partie rouge et le repli latéral entier sont noirs. La ponctuation est presque aussi forte que chez l’oblonqus , et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur lon- gueur; on aperçoit chez quelques individus une huitième qui parfois est aussi longue que les précédentes. Dessous du corps fi- nement pointillé. Pattes assez longues et robustes.

Du Brésil. I nest pas rare aux environs de Rio-Janeiro. On ne le rencontre guère que sur les bolets ou dans leur voisi- nage.

Dans la variété A la ponctuation des élytres est très-fine, quoi- que bien distincte, et le rouge-sanguin est remplacé par du fauve- clair. Je lai prise dans la province de Rio-Janeiro.

12. Î. necemPuncrarus : Oblongus, ater, capite thoraceque obsolete punctulatis; elytris convexis, tenue punctato-striatis, lœte flavis, opacis, margine tenui, apice anguste , singuloque punctis quinque nigris. Long. 7, lat. 3 lin.

Guérin. Revue Zool. A. 1841. p. 154. Var. A. Elytris sanguinets.

De la taille du semipunctatus, mais plus étroit et plus allonge;

100 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. d’un noir brunâtre assez brillant en dessous, mat sur la tête et sur le prothorax qui sont pointillés d’une maniére pres;ue impercep- tible; le dernier de même forme que chez les précédents. Elytres oblongues, assez allongées, convexes, d’un jaune de terre de Sienne clair et mat, avec une étroite bordure noire qui se dilate un peu à l'extrémité, en formant une tache commune. Elles ont en outre chacune cinq points noirs assez gros, de la même couleur, savoir : deux placés sur une ligne trés-oblique de dedans en dehors, au tiers environ de leur longueur, et trois au milieu, disposés sur une ligne beaucoup moins oblique que la précédente. Le repli latéral est en entier de la couleur du corps. La ponctuation est fine, et forme sur chaque élytre sept rangées prolongées presque jusqu’à l’extré- mité. Dessous du corps finement pointillé. Pattes assez longues et robustes.

La variété À ne diffère du type que par la couleur de ses ély- tres qui sont d’un rouge-sanguin assez foncé et peu brillant. Peut- être forme-t-elle le type ?

1l a été découvert dans le pays des Guarayos (Bolivia) par M. A. D'ORBIGNY.

13. L. KnocHir : Oblongus, aler, capite thoraceque subtiliter punctu- latis; elytris sat convexis, sub-sulcatis, punctato-striatis , obscure rufis. Long. 7, lat. 3:32 lin.

Oblong et assez allongé; d’un noir profond, médiocrement brillant. Tête et prothorax couverts de petits points enfoncés, peu distincts et serrés ; le dernier de même forme que chez les précé- dents. Ecusson lisse. Elytres oblongues, sub-parallèles, assez con- vexes, d’un rouge de brique foncé et uniforme , à l’exception du repli latéral qui est entièrement noir. Leur ponctuation est fine, et forme sur chacune d'elles sept rangées prolongées jusqu’à l’ex- trémité elles se réunissent deux à deux; les intervalles entre ces rangées sont un peu relevés, ce qui fait paraître les élytres lé- gèrement sillonnées. Dessous du corps finement pointillé. Pattes médiocres et robustes.

Des environs de Santa-Cruz de la Sierra (Bolivia), d’où il a été

rapporté par M. A. »’Ormiexy. Je lui ai conservé le nom qu'il porte dans la collection de M. DEsrax.

ISCHYRUS. 101

14. L piscrpeNnis : Oblongo-ellipticus, ater, nütidus, capite thorace- que crebre punctulatis ; elytris modice convexis, tenue punctato- striatis, sanguineo-ferrugineis , sutura , margine tenui singuloque plaga maxima longitudinali, nigris, = Long, 5-6, lat. 2 152-3 lin.

Des. Cat. ed. 3. p. 452.

Oblong-elliptique et médiocrement allongé ; d’un noir brillant. Tête et prothorax couverts de petits points enfoncés, bien distincts à la loupe et serrés. Prothorax proportionnellement un peu plus court que chez les précédents, mais du reste fait de même. Elytres oblongues-elliptiques, un peu moins convexes que dans les espèces précédentes, d’un rouge-sanguin un peu ferrugineux, très-brillant, avec la suture sur une faible étendue, une étroite bordure latérale, et sur chacune une grande tache occupant le disque entier et de la forme de chaque élytre, d’un noir très-brillant; ou si lon veut, elles sont de cette dernière couleur et entourées chacune d’une bordure assez étroite, d’un rouge-ferrugineux qui n’envahit ni la suture ni le bord externe. La ponctuation est très-fine, mais bien distincte à la loupe, et forme sur chaque élytre sept rangées prolongées presque jusqu'à l’extrémité. Dessous du corps fine- ment pointillé. Pattes médiocres et assez robustes.

Du Mexique.

15. À sicarius : Oblongo-ellipticus, ater, sat nitidus , capite thorace- que obsolete punctulatis ; elytris modice convexis , punctato-stria- tis, sanguineis, sutura , margine tenui singuloque plaga maxi- ma longitudinali, antice dentata, nigris. Long. 6 172, lat. 3 lin.

Oblong, et légèrement rétréci en arrière, proportionnellement plus large que le discipennis ; d'un noir assez brillant. Tête cou- verte de petits points enfoncés, peu distincts. Antennes de la lon- gueur du prothorax. Celui-ci de même forme que dans le Brasilien- sis et espèces voisines, encore plus finement pointillé que la tête. Ecusson lisse. Elytres oblongues, un peu atténuées en arrière, peu convexes, d’un rouge-sanguin un peu ferrugineux et brillant, avec la suture, une mince bordure, et sur chacune une très-grande tache occupant tout le disque, et tridentée en avant, noires; ou plutôt elles sont noires et entourées chacune complètement d’une bordure rouge assez étroite, qui n’envahit ni la suture ni le bord externe. La ponctuation est très-fine, et forme sur chaque

102 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. élytre sept rangées effacées un peu avant l'extrémité. Dessous du corps finement ponctué. Pattes assez robustes.

Du Brésil. Collection de M. Buquer.

16. I. zonauis : Oblongus, ater, sub-opacus, capite thoraceque obso- letissime punctulatis ; elytris modice convexis, tenue punctato- striatis, saturate‘sanguineis, sutura, margine tenui singuloque plaga maxima longitudinali , antice dentata , nigris. Long. 6, lat. 3 lin.

Var. À. Elytro singulo plaga antice valde dentata lineaque lon- gitudinali, nigris.

Oblong, à peine rétréci en arrière, et beaucoup plus grand que le discipennis et le sicarius; d’un noir peu brillant et même tout- à-fait mat sur la tête et le prothorax qui paraissent à peine poin- tillés, même avec une forte loupe. Antennes de la longueur du prothorax. Elytres oblongues , médiocrement convexes, sub-pa- rallèles, entourées chacune d’une bordure d’un rouge-sanguin as- sez foncé, qui n’envahit pas tout-à-fait la suture ni le bord externe; la tache noire longitudinale qui couvre ainsi le disque entier de cha- que élytre est assez fortement dentée en avant. La ponctuation est très-fine et forme sur chaque élytre sept rangées qui arrivent pres- que jusqu’à l’extrémité; la etla sont un peu plus écartées en- tre elles que les autres. Abdomen vaguement ponctué ; poitrine et dessous du prothorax lisses. Pattes médiocres, assez robustes.

Il a été découvert par M. À: D'Ormieny dans le pays des Gua- rayos (Bolivia). Communiqué par M. Guérix.

Dans la variété A la tache noire de chaque élytre est plus forte- ment dentée en avant, et divisée entièrement fpar une raie longi- tudinale, de la couleur du fond, en deux parties : lune interne li- néaire, l'autre externe très-large. Elle vient du même pays.

17. L. crrcumscriprus : Oblongus, ater, sub-opacus, pectoris disco abdomineque saturate ferrugineis, capite thoraceque impunctatis ; elytris modice convexis, tenue punctato-strialis, flavo-ferrugineis, sulura, margine lenui sinquloque plaga maxima, nigris. Long. 5 172 = 7) lat 825 172 lin.

Des. Cat. ed, 3. p. 452. Erot. circumscriptus. DuponcH. Monog. d. q. Erot. p. 41. 83. pl. 3. fig. 83.

Il a tout-à-fait la forme régulièrement oblongue du zonalis, et il est ordinairement de la même grandeur; d’un noir peu bril-

ISCHYRUS. 103 lant et même tout-à-fait mat sur la tête et le prothorax qui sont sans points enfoncés, même quand on les examine à la loupe ; le dernier est semblable à celui du discipennis. Antennes un peu plus longues que le prothorax. Elytres oblongues, médiocrement con- vexes, et ayant un dessin très-semblable à celui du discipennis; c’est-à-dire qu’elles sont noires, avec une bordure qui entoure chacune d'elles, sans envahir complètement la suture ni le bord externe; cette bordure est rarement de la même couleur dans toute son étendue ; d’un fauve ferrugineux foncé et terne sur la suture, elle passe au flavescent plus ou moins clair sur les bords latéraux. La ponctuation est aussi fine que chez le discipennis, mais les sept rangées qu’elle forme sur chaque élytre sont effa- cées aux deux tiers de leur longueur. En dessous, le centre du mésothorax et du métathorax ainsi que l'abdomen sont d’un jaune ferrugineux plus ou moins obscur. Le dernier est assez fortement pointillé. Pattes assez longues et robustes.

Du Brésil.

18. L. PERIZoNATUS : Oblongo-ellipticus, ferrugineo-nitidus, capite, antennis, thoracis punctis quinque pedibusque nigro-piceis ; elytris modice convexis, subüilissime punctato-striatis, sutura, margine te- nui singuloque plaga maxima longitudinali, antice dentata, ni- gris, Long. 5-6, lat. 2 :,,-3 lin.

Il a la taille et la forme oblongue-elliptique du discipennis, mais

il est beaucoup plus grand. Tête noire, finement pointillée. Anten-

nes d’un noir marron, dépassant un peu le prothorax. Celui-ci

d’un jaune ferrugineux assez clair et assez brillant, semblable pour la forme à celui du discipennis, pointillé en dessus comme la tête, et ayant sur le disque cinq points noiratres, savoir: un central et deux disposés obliquement de chaque côté de ce dernier. Chez quelques individus il est entouré en outre sur ses quatre côtés d’une mince bordure noire qui disparaît complètement chez d’autres. Ecusson ferrugimeux, plus ou moins bordé de noirâtre, Elytres oblongues- elliptiques, médiocrement convexes, d’un ferrugineux semblable

à celui du prothorax, avec la suture, une mince bordure latérale,

et sur chacune une très-grande tache uni-dentée en avant, d’un

noir peu brillant. Le repli latéral est entièrement de la même cou- leur. La ponctuation est encore plus fine que chez les précédents,

à peine distincte à la loupe, et les sept rangées qu’elle forme sur

chaque élytre sont effacées aux deux tiers de leur longueur. Des-

sous du corps d’un jaune ferrugineux clair et brillant, surtout sur labdomen qui est finement pointillé, et dont les segments sont

104 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

quelquefois légèrement bordés de noir sur leur bord postérieur. Pattes d’un noir-marron, avec une tache plus claire sur les cuisses, prés de leur extrémité; elles sont assez longues et médiocrement robustes pour ce genre,

De la Colombie.

19. LL. rivearus : Oblongo-ellipticus , saturate ferrugineus, vertice, antennis, thoracis maculis octo, scutello , pectoris lateribus, femo- ribus tibiisque nigris; elytris modice convexis, punctato-striatis , sutura, margine tenui, singuloque vüttès duabus longitudinalibus , nigris. Long. 5-6, lat. 2 192-3 lin.

Der. Cat. ed. 3. p. 452.

Var. A. Elytris sutura, margine tenui, singuloque vitta unica lon- gitudinali, nigris.

Oblong et très-légérement rétréci en arrière. Tête d’un ferrugi- neux obscur, finement pointillée, ayant une tache noire sur le vertex , et ordinairement une petite de chaque côté, au-dessus de l'insertion des antennes. Celles-ci noires, et parfois d’un ferrugi- neux obscur, de la longueur du prothorax. Celui-ci de cette der- nière couleur, avec huit taches noires sur le disque, savoir : une grande carrée, fortement échancrée en arrière sur le bord anté- rieur; une plus grande également carrée, échancrée en avant, s'appuyant sur le milieu de la base; trois ponctiformes, de cha- que côté des deux précédentes, placées sur une ligne longitudi- nale, légèrement courbe; il est pointillé sur toute sa surface comme la tête. Ecusson d’un noir brillant, lisse. Elytres oblon- gues-elliptiques, médiocrement convexes, d’un ferrugineux obs- cur, avec la suture sur une assez grande largeur, une mince bor- dure latérale, et sur chacune deux bandes longitudinales d’égale largeur, noires ; ces deux dernières bandes partent de la base et se prolongent presque jusqu'à l'extrémité de lélytre ; linterne est un peu plus longue que lexterne. Le repli latéral est entièrement noir, En dessous, le prothorax est noir, avec une bande ferrugi- neuse, assez large, de chaque côté; les deux segments thoraci- ques suivants sont de cette dernière couleur, avec leurs côtés noirs; l'abdomen est également ferrugineux, et ses segments ont chacun une ligne noire qui longe leur bord postérieur; il est en outre finement pointillé, tandis que les segments thoraciques sont lisses. Pattes assez longues, assez robustes, avec les tarses ferru- gineux.

Je l'ai pris aux environs de Rio-Janeiro. M. CLAUSsEN m'en a

ISCHYRUS. 105 donné un second exemplaire trouvé par lui dans la province de Goyaz.

La variété À diffère du type ci-dessus en ce que les deux bandes noires, longitudinales, de chaque élytre, sont réunies en une seule, qui est par conséquent fort large. Elle m'a été communi- quée par M. Duproxr.

L’exemplaire que m'a donné M. Craussex, pourrait aussi, à la rigueur, passer pour une variété; les deux taches noires, en fer à cheval, du prothorax se sont réunies, et forment un réseau as- sez compliqué; les trois points qui se trouvent sur chaque côté n’ont subi aucune modification.

20. L. GRaMMiSTES : Oblongo-ellipticus, testaceo-flavescens, pectoris läteribus, prosterno pedibusque fuscis, antennis , thoracis maculis octo piceis ; elytris parum convexis, punctato-striatis, margine te- nut, vitta suturali antice emarginata, singuloque fascia lata lon- gitudinali, antice leviter excisa, piceis. Long. 5, lat. 2 174 lin.

Il ressemble un peu à la variété À du lineatus, mais outre qu'il est un peu plus étroit et moins convexe, il présente dans ses couleurs des différences essentielles. Tête d’un testacé un peu flavescent, très-finement pointillée , ayant une tache oblongue sur le vertex, et les bords des cavités antennaires bruns. Antennes un peu plus courtes que le prothorax, brunes, avec la massue noire. Protho- rax de la couleur de la tête, de même forme que chez le lineatus, ayant en dessus huit taches disposées absolument comme chez ce dernier, c’est-à-dire, une en fer à cheval au bord antérieur, à concavité dirigée en arrière, une semblable à la base, à conca- vité dirigée en avant, et trois points de chaque côté. Ecusson brunâtre, lisse. Elytres oblongues-elliptiques, peu convexes, de la couleur de la tête et du prothorax, avec une étroite bordure laté- rale d’un noir brunâtre, une bande suturale de même couleur, assez large, n’atteignant pas tout-à-fait l'extrémité, commençant à peu de distance de l’écusson et échancrée en avant, et sur cha- cune une large bande longitudinale, également brunâtre, qui de la base s'étend en arrière, au niveau de la fascie suturale; cette bande, à sa naissance , est marquée d’une petite tache triangulaire de la couleur du fond, qui la fait paraitre échancrée. Le repli laté- ral est en entier fuligmeux. La ponctuation est fine et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur lon- gueur. Dessous du corps d’un testacé flavescent, plus foncé

106 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

qu’en dessus, avec le milieu du prothorax, les bords de la poi-

wine et les pattes fuligineux. Abdomen assez fortement ponctué. Du Brésil. Collection de M. Buquer.

B. Prosternum non caréné.

21. L rarsaus : Oblongus, aterrimus, sat nitidus, antennis piceis, palpis tarsisque læte ferrugineis ; elytris convexis, subtilissime punc- tato-strialis, singulo macula parva apicali, certo situ tantum cons- picua, ferruginea. Long. 4, lat. 2 lin.

ManNERHEIM in Des. Cat. ed. 3. p. 452.

Oblong et assez fortement atténué à ses deux extrémités, ce qui lui donne un facies autre que celui des précédents; d’un noir très-profond et assez brillant. Tête lisse; palpes d’un ferrugineux clair et translucide, Antennes d’un brun-marron, avec leurs deux premiers et leurs trois derniers articles plus clairs et presque fer- rugineux. Prothorax un peu plus rétréci en avant que chez les précédents, un peu moins prolongé au milieu de sa base , un peu convexe et déclive, lisse en dessus comme la tête. Elytres oblongues, convexes, ayant chacune à l'extrémité une petite tache arrondie, ferrugineuse et translucide, qui ne s'aperçoit qu’en plaçant l'insecte entre les yeux etle jour. Leur ponctuation est à peine visible à laide d’une forte loupe, et me parait former les sept rangées ordinaires sur chaque élytre. Pattes assez longues , assez robustes, de la cou- leur du corps, avec les tarses d’un ferrugineux clair et translucide,

plus longs que dans toutes les autres espèces du genre. Il se trouve à Haïty.

Division. Massue des antennes courte , plus ow moins serrée ; ses deux premiers articles en triangle transversal; le dernier trans- versalement oblong.

A. Prosternum caréné.

22. |. miEroGzipnyeus : Ovatus, læte testaceo-virescens vel flaves- cens, corpore subtus nigro-varieqato, antennis, verticis macula, thoracis marginibus lineisque plurimis reticulatis, nigris ; elytris convexis, punctato-striatis, sutura, margine tenui, bast, fasciis duabus transversis e maculis alternis formatis, singuloque macula apicis irregulari margine connexa, nigris; pedibus concoloribus, femoribus late testaceo-annulatis. Long. 4 13», lat. 3 lin.

Erot. hieroglyphicus. DuroxcH. Monog. d. g. Erot. p. 17. 24. pl. 1. fig. 24. Mycotretus hieroglyphicus. Des. Cat. ed. 3. p. 452. Ovale et légèrement oblong. Tête finement pointillée, d’un tes-

ISCHYRUS. 107 tacé clair, un peu verdâtre, quelquefois flavescent, avec une ta- che noire, presque en croissant sur le vertex. Antennes plus cour- tes que le prothorax, noires, avec la base du premier article testacée. Prothorax une fois environ plus large que long, à échan- crure antérieure assez profonde , légèrement arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est munie dans son milieu d’un lobe très-prononcé, lui-même coupé carrément, pointillé en des- sus comme la tête, ayant sur les quatre côtés une étroite bordure noire, et sur le disque un réseau formé de plusieurs lignes de même couleur; entre ce réseau et la bordure latérale il existe or- dinairement un petit point noir, à peu de distance des angles an- térieurs , et au-dessous de ce point, la bordure envoie intérieu- rement une petite dent. Ecusson testacé, lisse. Elytres ovales- oblongues, convexes, ayant la suture, une mince bordure latérale, la base, deux bandes transversales entières, et chacune une tache près de l'extrémité, noires. La base est très-fortement dentée; les deux bandes communes sont formées, surtout la première, de ta- ches longitudinales alternativement grandes et petites, et dispo- sées en échiquier. La tache apicale est très-irrégulière, et toujours réunie à la bordure externe. Lerepli latéral est en entier testacé. La ponctuation est très-fine et forme sur chaque élytre sept rangées très-espacées et effacées à la moitié aux deux tiers de leur lon- gueur. Le dessous du corps est testacé comme le dessus, avec le bord antérieur du présternum , le pourtour des cavités cotyloïdes antérieures, celui de la poitrine et une raie sur le bord postérieur de la plupart des segments abdominaux, noirs. Les pattes sont de cette dernière couleur, avec les cuisses largement annelées de tes- tacé dans leur milieu.

Cette jolie espèce est du Brésil. Jen ai vu un assez grand nom- bre d'individus tous conformes à la description ci-dessus.

23. L. amoenus : Oblongus, saturate sanquineus , elytris sat convexts, punctato-striatis , læte luteis, apice sanquineis, fascüs tribus trans- versis (tertia extus abbreviata), nigris. Long. 4 19, lat. 2 15 lin.

Lybas amæœnus. Guérin. Revue Zool. A. 1841. p, 155.

Lybas versicolor. Des. Cat. ed. 3. p. 454.

Très-régulièrementoblong et assez allongé; d’un rouge-sanguin foncé sur la tête et le prothorax, plus clair en dessous, partout très-brillant. Tête très-fmement pointillée. Antennes plus courtes que le prothorax, de la couleur du corps, avec la massue noire,

108 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

Prothorax une fois environ aussilarge que long, assez fortement ré- tréci, et médiocrement échancré en avant, arrondi sur les côtés an- térieurs, fortement lobé au milieu de sa base, assez convexe, poin- tillé en dessus comme la tête. Ecusson lisse. Elytres oblongues, convexes, d’un beau jaune clair, très-brillant, avec l'extrémité d’un rouge-sanguin sur une très-petite étendue, et traversées par trois bandes communes d’un noir brillant : la première, située près de la base, très-large et un peu sinuée en avant, atteint les bords la- téraux ainsi que la seconde qui est presque aussi large et pla- cée un peu au-delà du milieu; la troisième, située très-près de l'extrémité, est plus étroite que les deux précédentes, et abrégée à ses deux extrémités. Le repli latéral est jaune en entier. La ponc- tuation est bien distincte, et forme sept rangées sur chaque élytre. Pattes de la couleur du corps,

Du Mexique.

24. À. srenis : Oblonqus , ferrugineus, antennis, femorum apice, tibiis tarsisque nigris, thoracis punctis quatuor chalybeis; elytris modice convexis, punctato-striatis, læte chalybeis, fascia lata com- muni pone medium , albido-flavescente. Long. 5, lat. 2 17 lin. | Erot. insignis. CAsTELN. Hist. nat. d. Col. IX, p. 520. 1.

Morphoides elegans. Guérin. Revue Zool. A. 1841. p. 118.

Oblong. Dessous du corps, tête et prothorax d’un ferrugineux tantôt assez clair, tantôt foncé. Tête finement ponctuée sur le ver- tex. Antennes noires, dépassant à peine le prothorax. Celui-ci une fois plus large que long, à échancrure antérieure droite dans son fond et oblique sur les côtés, légèrement arrondi sur les bords la- téraux, coupé carrément à sa base qui est légèrement mais large- ment prolongée dans son milieu, couvert en dessus de petits points: enfoncés, très-serrés et visibles seulement à la loupe; il a, en outre, sur le disque quatre points assez gros, disposés en trapèze, d’un bleu d’acier foncé, très-brillant sous certains aspects. Ecusson fer- rugineux, bordé de noir et lisse. Elytres oblongues, médiocrement convexes, d’un beau bleu d'acier moulu, assez clair, et traversées un peu au-delà du milieu par une large bande commune , très- finement dentelée sur ses bords, d’un blanc testacé un peu flaves- cent. Le repli latéral esten entier d’un bleu dacier. On voit sur cha- que élytre huit rangées régulières de petits points enfoncés qui ne dépassent guère la bande commune ; la huitième ne se voit même que sur cette bande. Pattes courtes; cuisses robustes, très-compri-

ISCHYRUS. 109 mées, ferrugmeuses dans les trois quarts de leur longueur, noires à l'extrémité; jambes et tarses de cette dernière couleur.

Cette jolie espèce habite la Colombie ; M. Lepas en a envoyé un assez grand nombre d’exemplaires. Elle est connue dans la plu- part des collections de Paris sous le nom d’elegans que lui avait donné M. Desran, et sous lequel la décrite M. Guérin; mais an- térieurement, M. de CasreLnau lui avait assigné celui que je lui ai conservé.

25. L. venusrus : Oblongus, saturate ferrugineus, antennis, femo- rum apice, tibüs tarsisque nigris, thoracis margine antico tenui punctisque duobus chalybeis; elytris modice convexis | punctato- striatis, chalybeis, apice fasciaque lata communi, testaceo-flavescen- tibus. Long. 4 172, lat. 2 174 lin.

Il est de la taille de l’elegans , mais un peu plus étroit, et un peu moins convexe; sa couleur est d’un ferrugineux assez foncé. Tête couverte de petits points enfoncés, serrés, visibles seulement à la loupe. Antennes dépassant un peu le prothorax. Celui-ci un peu plus court que chez lelegans, mais, du reste, absolument de la même forme, couvert en dessus de petits points enfoncés, semblables à ceux de la tête, et ayant sur le disque deux points d’un bleu d'acier foncé , assez distants; et placés transversalement sur la même ligne. Ecusson ferrugineux, lisse. Elytres oblongues, médiocrement convexes, d’un bleu d’acier assez clair et mat, tra- versées un peu avant le milieu par une large bande commune, d’un blanc téstacé flavescent et ayant l’extrémité de la même cou- leur. Le repli latéral est de la couleur des éljtres, avec une grande tache ferrugineuse, cunéiforme à sa base. On voit sur chacune sept rangées de petits points enfoncés, au lieu de huit qui existent chez les précédents, mais disposées de même. Abdomen et côtés de la poitrine finement ponctués. Pattes grèles, médiocres, noires, avec la base des cuisses ferrugineuse.

Du Yucatan et de Colombie,

26. L. meranopus : Oblongus, corallinus , antennis , pedibus punctes- que thoracis quinque chalybeis ; elytrismodice conveais, punctato- strialis, saturate chalybeis, fascia lata communi pone medium , testaceo-flavescente. Long. 4-4 12, lat. 2-2 174 lin.

Morphoides melanopus. Guérin. Revue Zool. A. 1841. p. 118.

Il ressemble tout-à-fait, au premier-coup d'œil, pour la forme et la distribution des couleurs, à l’elegans, mais 1l est plus petit, et

x10 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

présente d’autres caractères très-distincts. Sa couleur est d’un rouge de corail assez clair et presque mat. Les antennes et Le prothorax sont comme dans lelegans, mais le dernier a sur le disque cinq points d’un bleu d’acier foncé, au lieu de quatre, disposés deux en avant, et trois en arrière sur une même ligne. Les élytres sont d’un bleu d’acier plus foncé, et traversées de même par une bande commune et large, d’un testacé flavescent; leur ponctuation n’of- fre aucune différence. Les pattes sont encore un peu plus courtes et d’un noir brillant.

Il se trouve aussi en Colombie.

M. Guérn décrit à tort les élytres de cette espèce comme étant noires; je les ai toujours vues d’un bleu d'acier chez les individus assez nombreux qui me sont passés sous les yeux.

27. L puronri : Oblongo-ovatus , saturate rufus, antennis, thoracis marginibus punctisque quatuor nigris ; elytris convexis, subtilissime punctälo-striatis, sutura, margine tenui , humeris singuloque plaga oblonga, nigris ; pedibus concoloribus , tarsis ferrugineis. Long. 3-4, lat. 1 374-2 174 lin.

Var. A. Lœie flavescens, genubus tibiisque fuscis, elytris eviden- ler punctalo-striatts.

Ovale et légèrement oblong; d’un rouge de brique obscur et assez brillant. Tète très-finement pointillée. Antennes de la lon- gueur du prothorax, noires. Prothorax une fois plus large que long, légèrement échancré en demi-cercle antérieurement, faiblement arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est assez for- tement lobée dans son milieu, pointillé en dessus comme la tête, ayant une étroite bordure noire sur ses quatre côtés et deux gros points discoïdaux de la même couleur, placés sur une ligne trans- versale. Ecusson noir, lisse. Elytres ovales-oblongues , convexes, ayant la suture, une mince bordure latérale, et sur chacune une grande tache oblongue, noires; cette tache s'étend depuis le quart environ de lélytre jusqu'un peu au-delà du milieu et reste sur les côtés à une distance égale du bord externe et de la suture. Le re- pli latéral est noir, avec une tache cunéiforme de la couleur du fond à sa base. La ponctuation est à peine visible même avec une forte loupe. En dessous, la poitrine est d’un rouge plus foncé que l'abdomen ; celui-ci est finement pointllé. Les pattes sont noires en entier, courtes et assez robustes.

De la Colombie. Il m'a été communiqué par M. Duronr, à qui

ISCHYRUS. 11 je l'ai dédié, comme une marque de ma reconnaissance pour l’o- bligeance avec laquelle il amis à ma disposition son immense col- lection.

La variété À est d’un flavescent assez clair, passant au jaune ferrugineux en dessous, sur la tête et le prothorax. Les élytres ont chacune sept rangées de points enfoncés, très-petits, mais parfaite- ment distincts; les pattes sont de la couleur du corps, avec l’extré- mité des cuisses et les jambes d’un fuligineux clair. Ces diffé- rences ne peuvent suffire pour en former une espèce distincte.

28. I. nisrineuenDus : Oblongo-ellipticus , rufus, nitidus, antennis, thoracis linea basilari tridentata, pectoris lateribus pedibusque ni- gris; elytris punctato-striatis, singulo lineola humerali, puncto maculaque magna quadrata pone medium, nigris. Long. 4, lat. 2 lin.

Oblong et légèrement rétréci en arrière; d’un fauve un peu pâle et brillant, Tète finement ponctuée. Antennes un peu plus courtes que le prothorax. Celui-ci une fois et tiers plus long que large, assez fortement échancré en avant, un peu arrondi sur les côtés, assez fortement lobé au milieu de sa base, peu convexe et couvert en dessus de points enfoncés, plus gros et moins serrés que ceux de la tête, ayant la base occupée par une ligne noire étroite, qui envoie en avant trois fortes dents. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, médiocrement convexes, ayant chacune une petite ligne noire, longitudinale sur l'épaule, un point médian de même couleur au niveau de cette ligne, et au milieu une tache assez grande , sub-quadrangulaire , arrondie en arrière et échancrée en avant. La ponctuation est fine et forme sur chacune sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. Dessous du corps de la cou- leur du dessus, avec les côtés de la poitrine et le bord postérieur de chaque segment de Fabdomen noirs; ce dernier est seul fine- ment ponctué. Pattes noires ; jambes légèrement pubescentes à leur extrémité.

Du Mexique. Collection de M. Duronr qui me la envoyé sous le nom d’Episcapha distinguenda, mais il n’a rien de commun avec les Episcapha.

112 ÉROTYLIENS ENGIDIFORMES.

29. L. vesPertinto : Oblongus, saturate rufus, subtus nigro-variega- tus, antennis, thoracis marginibus punctisque duobus, genubus tibiis- que nigris; elytris convexis, subtilissime punctato-striatis, maculis duabus magnis, communibus, latera haud attingentibus (una ba- silari postice profunde emarginata, altera antice transversim am-

_ pliata), nigris. Long. 4 172, lat. 2 172 lin.

Oblong , d’un rouge ferrugineux foncé. Tète finement pointil- lée. Antennes de la longueur du prothorax, noires, avec les deux premiers articles brunâtres. Prothorax une fois et quart environ plus large que long, à échancrure antérieure assez profonde, pres- que en demi-cercle, assez fortement arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est munie d’un lobe assez prononcé dans son milieu, pointillé en dessus comme la tête, ayant sur ses qua- tre côtés une très-mince bordure noire, d’égale largeur partout, et deux gros points discoïdaux de la même couleur, placés sur une ligne transversale. Ecusson noir. Elytres oblongues, assez al- longées, convexes, ayant deux grandes taches communes, d’un noir profond , un peu bleuâtre, qui n’atteignent ni lune ni lau- tre les bords latéraux : la premiére basilaire s'étend au tiers des élytres, et est profondément échancrée en arrière ; léchan- crure remonte souvent jusqu’à l’écusson; la seconde commence un peu avant le milieu des élytres, et arrive à peu de distance de l'extrémité ; en avant elle est dentelée, et sa moitié antérieure se dilate fortement dans le sens transversal, sans toutefois que cette dilatation arrive beaucoup plus près des bords latéraux que la ta- che antérieure. Le repli latéral est tantôt entièrement de la cou- leur du fond, tantôt presque noir. La ponctuation est à peine visi- ble, même à l’aide des plus fortes loupes. En dessous, le milieu du présternum et les bords latéraux des deux autres segments thora- ciques sont plus moins noirs; l'abdomen a une ligne médiane longitudinale plus ou moins large, de la même couleur, et le bord postérieur de chacun de ses segments est plus ou moins liseré de noir. Pattes de la couleur du corps, avec les genoux et les jambes noires; tarses d’un ferrugineux clair.

De la Colombie et des provinces orientales du Mexique. J'en possède un exemplaire qui provient du Tabasco.

ISCHYRUS. 11 3

30. L. Proximus : Oblongus, lete rufus, subtus nigro-variegatus, ca- pie, antennis, thoracis punctis sex pedibusque nigris ; elytris mo- dice convexis, punctato-striatis, interstitits crebre punctulatis, maculis duabus magnis communibus latera haud attingentibus (una basi- lari postice emarginata, altera antice transversim ampliata), ni- gris. Long. 4, lat. 2 lin.

. Oblong, plus petit, plus étroit et moins convexe que le Vvesper- tilio. Tête noire, couverte de points enfoncés, très-serrés. Antennes noires, dépassant légèrement le prothorax. Celui-ci de même forme que celui du vespertilio, d’un fauve-rougeître clair bril- lant, couvert de points enfoncés pareils à ceux de la tête mais moins serrés, et marqué de six petites taches noires, savoir : deux sub-triangulaires au milieu du bord antérieur , deux ponctiformes très-écartées sur le disque, et deux plus grandes irrégulières, tou- chant la base : cette dernière est aussi finement liserée de noir. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, médiocrement convexes, de la couleur du prothorax, mais plus brillantes et ayant deux grandes taches noires très-semblables à celles du vespertilio, elles présentent cependant quelques différences; la basilaire est moins fortement échancrée sur la suture en arrière, et présente du même côté, sur chaque élytre, une petite échancrure près de son bord externe; celle placée en arrière de la précédente est tout aussi fortement dilatée dans sa moitié antérieure , mais la partie non dilatée est plus grêle et s'étend moins près de l’extrémité. La ponctuation est aussi très-fine , quoique bien visible avec une forte loupe, et forme sept rangées presque entières; les intervalles sont encore plus finement pointillés. En dessous, le prothorax est d’un fauve-rougeître, avec le pourtour des cavités cotyloïdes largement noir; la poitrine est noire, avec une grande tache carrée fauve de chaque côté; l'abdomen est fauve et le bord postérieur de chacun de ses segments est finement liseré de noir. Pattes en entier de cette dernière couleur, courtes et peu robustes.

Du Mexique.

Je l'ai recu de M. Cnevrozar, sous le nom de 6-punctatus, que j'ai changé, attendu qu'il a déjà été employé pour une autre es- pèce de la famille.

31. I. pazurarus : Oblongus, subtus niger, supra saturate ferrugineus , superciliis, thoracis marginibus maculisque sex in circulum posts, nigris ; elytris sat convexis, punctato-striatis, maculis duabus magnis communibus , latera haud attingentibus (una basilarë postice pro-

Monographie. 8

114 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. funde emarginata, altera antice dilacerata , transversim ampliata ) singuloque punclo laterali ante medium, nigris; abdominis late- ribus pedibusque ferrugineis, femorum tibiarumque bas fuscis. Long. 4, lat. 2 lin.

Aussi grand mais un peu plus large que le proximus , dont il a du reste la forme. Tête finement pointillée, d’un rouge ferrugi- neux plus ou moins foncé, avec les bords des orbites noirs. An- tennes de la longueur du prothorax, d’un fauve-rougeûtre, avec la massue noire. Prothorax de même forme que celui du vespertilio , de la couleur de la tête, et pointillé comme elle avec une mince bordure noire sur les quatre côtés, et six taches de la mème cou- leur, savoir : deux oblongues au milieu du bord antérieur, deux pareilles au milieu de la base, et deux très-écartées sur le disque. Ces taches forment ainsi un cercle assez régulier, comme dans le proximus. Ecusson ferrugineux, lisse. Elytres oblongues, assez convexes, ayant un dessin très-voisin de celui qui existe sur celles du vespertilio, mais en différant à quelques égards; la tache noire basilaire est un peu plus étroite, la postérieure est déchirée en avant et envoie sur la suture une dent qui pénètre plus ou moins dans léchancrure postérieure de la précédente. On voit en outre sur chaque élytre un point noir assez gros, placé un peu au-des- sous de l'angle huméral et qui parfois est réuni à la tache basi- laire. Le repli latéral est entièrement noir. La ponctuation est très-fine , mais disüncte, et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. Le dessous du corps est d’un noir mat, avec les angles antérieurs du prothorax et les côtés de l'abdomen ferrugineux. Les pattes sont de la même couleur, avec la base des cuisses et des jambes fuligineuse.

De la Colombie. Il n’a été communiqué par M. Duroxr.

32. L. remorars : Oblonqus, niger, nitidus, fronte, abdominis lateri- bus, femorum basi, thorace elytrisque lete fulvis; illo punetis sex nigris in circulum positis ; his modice convexts, evidenter punetato- striatis, maculis duabus magnis communibus, extus abbrevtatis (una basilari sub-quadrata, postice leviter emarginata, altera antice dilaceraia , transversim ampliata) singuloque puncto laterali ante medium , nigris. Long. 3 374, lat. 2 3,4 lin.

Dacne femoralis. CHEvROLAT in GuÉRIN. Icon. du Règne an. Ins. pl.18,

fig. 10.

Un peu plus petit et un peu plus étroit que le palliatus, dont il a la forme oblongue. Tête pointillée, noire, avec une tache d’un

ISCHYRUS. | 115 fauve-rongeñtre s'étendant de sa partie antérieure sur le front. Antennes noires, à peine de la longueur du prothorax. Celui-ci un peu plus court que chez le palliatus et le G-punctatus, moins échancré en avant, moins fortement lobé au milieu de sa base ; pointillé en dessus comme la tête, et marqué de six gros points noirs, savoir : deux sur le bord antérieur assez rapprochés, deux un peu en arrière très-écartés, et deux rapprochés touchant la base. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, médiocrement con- vexes, de la couleur du prothorax, ayant deux grandes taches noires communes : Ja premiére basilaire s’approchant beaucoup moins près du bord externe que chez les trois espèces précé- _dentes, et légèrement échancerée en arrière sur la suture; la se- conde couvrant la suture et fortement dilatée transversalement à sa partie antérieure; la partie dilatée forme une bande assez large, très-festonnée sur ses deux bords, et s’avance plus près du bord externe que la tache basilaire ; elle envoie en avant sur la suture un rameau qui pénètre presque dans l’échancrure de eette der- nière ; la partie non dilatée s'arrête à peu de distance de lextré- mité des élytres. On voit en outre sur chacune de ces dernières, au niveau du bord postérieur de la tache basilaire, un petit point noir peu éloigné du bord externe, La ponctuation est bien mar- quée et forme sept rangées presque entières. Dessous du corps noir, avec les bords latéraux du prothorax et de l'abdomen d’un fauve-rougeätre. Cuisses de même couleur, avec leur extrémité, les jambes et les tarses noirs.

Du Mexique.

Communiqué par M. Cuevrorar. La figure de lIconographie est peu exacte, surtout pour la tache postérieure des élytres.

33. L vecarus : Oblongus, subtus niger, supra saturale fulvus, capite, thoracis basi punctisque sex in circulum positès, nigris ; elytris sat convexis, obsoletissime punctato-strialis, maculis duabus magnis communibus (una basilari extus abbreviata, postice profunde emar- ginata, altera antice valde dilacerata, transversim dilataia latera- que attingente) singuloque puncto laterali ante medium , nigrès ; ab- dominis lateribus, femoribus tarsisque ferrugineis, tibiis nigris. Long. 3 3,4, lat. 1 374 lin.

De la taille du femoralis, auquel il ressemble complètement pour la forme. Tète plus fortement pointillée, noire. Antennes de la même couleur , avec les articles basilaires un peu brunâtres. Pro- thorax de même forme, pointillé comme la tête, d’un rouge-fauve

116 EROTYLIENS ENGIDIFORMES,. . foncé, ayant six points noirs assez gros, disposés en cercle, savoir : deux près de la base, deux près du bord antérieur, et deux très- écartés sur le disque. On voit en outre le long de la base une étroite bordure de même couleur, qui remonte à peu près au tiers des bords latéraux. Ecusson ferrugineux, lisse. Elytres oblon- gues-allongées, assez convexes, ayant deux grandes taches noires communes, très-semblables à celles du femoralis : la première ba- silaire est plus fortement échancrée en arrière; la seconde est tout-à-fait semblable, si ce n’est que sa partie dilatée transversa- lement atteint les bords latéraux, et que sa dent antérieure est échancrée en avant. Le repli latéral est entièrement noir. La ponctuation est bien distincte à la loupe, et forme sur chaque élytre sept rangées prolongées jusqu'à l'extrémité, elles se réunissent deux à deux. En dessous, le milieu du prosternum , les deux segments thoraciques suivants en entier, ainsi qu'une large bande longitudinale médiane sur labdomen, sont noirs ; les bords latéraux de ce dernier sont ferrugineux. Les pattes sont de cette dernière couleur, avec la base, sur une petite étendue, les genoux et la presque totalité des jambes, noirs. De la Colombie. Il m'a été communiqué par M. Durowr.

34. L ivrerrurrus : Oblonqus , subtus niger, supra fulvus, nitidus, capite, antennarum clava , thoracis basi dentata, apice punctisque quatuor nigris ; elytris sat convexis, punctato-striatis, maculis duabus magnis, communibus, latera haud attingentibus (una basilari pos- tice dentata, alicra sub-triangularë postice subito attenuata), sin- guloque puncto marginali, nigris; abdominis lateribus ferrugineis ; pedibus piceis, tarsis dilutioribus. Long. 4, lat. 2 lin.

Erot. interruptus. DuponcH. Monog. d. g. Erot. p. 19. 27. pl. r. fig. 27.

Mycotretus interruptus. Der. Catal. ed. 3. P- 453.

Oblong. Tête couverte de points enfoncés, plus gros et moins serrés que chez les précédents. Antennes d’un quartenviron moins longues que le prothorax, ferrugineuses, avec la massue noire. Prothorax une fois environ plus large que long, légérement échan- cré en avant, très-peu arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est largement et assez fortement lobée dans son milieu, plus fortement ponctué en dessus que la tête, d’un jaune ferrugi- neux plus ou moins foncé, ayant une bandenoire assez large, forte- ment tridentée à la base, une plus étroite bilobée au milieu du bord antérieur et quatre points discoïdaux de même couleur ran- gés sur une ligne courbe, à concavité antérieure ; quelquefois les ee du milieu s’accolent l’un à l'autre, et s'unissent en arrière

ISCHYRUS. 117 à la dent médiane de la bande basilaire. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, assez convexes, de la couleur du prothorax, ayant deux grandes taches communes, d’un noir brillant, qui n’at- teignent pas les bords latéraux : la première basilaire s'étend un peu au-delà du tiers des élytres, et est un peu arrondie et assez fortement dentelée en arrière; la seconde commence au milieu des élytres, est dentelée également en avant et se rétrécit brus- quement à sa partie postérieure qui arrive à peu de distance de l’ex- trémité des élytres. On voit aussi sur chacune de celles-ci, entre les deux taches et près du bord externe, un point noir qui se réu- nitparfois à la tache basilaire. Le repli latéral estentièrement fauve. La ponctuation est fine, mais bien distincte, et forme sur chaque élytre huit rangées entières et réunies deux à deux à l'extrémité. Le dessous du corps est finement pointillé, noir, avec les bords latéraux du prothorax et ceux de l'abdomen ferrugineux; quel- quefois ce dernier est presque entièrement ferrugineux, avec une bande médiane basilaire et le bord postérieur des derniers seg- ments noirs. Pattes de cette dernière couleur , avec les tarses plus clairs.

Du Brésil.

35. IL. suscyrinprrcus : Oblongo-elongatus, subtus niger, supra lete flavus, vertice, antennarum clava, thoracis basi, apice punctisque quatuor nigris ; elytris modice convexis, maculis duabus communi- bus valde dentatis (una basilari extus abbreviata , altera latera attingente), sutura , margine tenui strigaque lunata apicès, nigris ; abdominis lateribus fulvis, pedibus piceis, tarsis ferrugineis.—Long. 2 1723 lat. 1 lin.

Mycotretus subcylindricus. Caevrozar in Der. Cat. ed. 3. p. 453,

Beaucoup plus petit, plus étroit et plus parallèle que les précé- dents. Tête d’un jaune-ferrugineux assez clair, avec le vertex noir, couverte de petits points enfoncés, bien distincts et assez ser- rés. Prothorax un peu plus court que celui de linterruptus, mais, du reste, de même forme, de la couleur de la tête, ayant àla base une étroite bordure noire, fortement uni-dentée dans son milieu, une autre linéaire le long du bord antérieur et quatre points discoïdaux assez gros, rangés sur une ligne transversale, un peu courbe, à con- cavité antérieure. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, assez al- longées, sub-parallèles, médiocrement convexes, de la couleur de la tête, avec la suture, une mince bordure latérale et deux gran- des taches communes d’un noir brillant : la première de ces ta- ches, allant de la base au tiers des élytres, n’atteint pastout-à-fait

118 ÉROTYHIENS ENGIDIFORMES.

les bords latéraux, est fortement déchirée en arrière et marquée à la base, près de chaque angle huméral, d’une petite tache fauve; la seconde, sub-triangulaire, s'étend du milieu aux trois quarts des élytres, touche le bord externe, et est fortement irrégulière sur ses trois côtés. On voit en outre, tout-à-fait à l'extrémité, une petite ligne noire courbe, adossée à la bordure terminale. Le repli laté- ral est noir avec la basé fauve. La ponctuation est fine, et forme sur chaque élytre sept rangées entières. Le dessous du corps est d'un noir un peu brunâtre, avec les bords latéraux du prothorax

et de l’'abdomén fauves. Pattes d’un brun-marron foncé, avec les tarses ferrugineux.

De la Guyane.

36. I. ixcerrus : Oblongus, subtus piceus, supra læte testaceo-flaves- cens, capite, antennarum clava thoracisque maculis quatuor nigris ; elytris sat convexis, punctato-striatis, maculis duabus communibus extus abbreviatis (una basilar postice late emarginata, altera trian- gulari undique sinuata) singuloque puncto laterali ante medium, nt- gris ; abdominis lateribus saturate ferrugineis, pedibus piceis; tarsis dilutioribus. Long. 2 233-3, lat. x 194-7 lin.

Var. A. Supra saturate ferrugineus, elytrorum maculis duabus coeuntibus.

Mycotretus incertus. Des. Cat. ed. 3: p. 453.

Un peu plus petit que le seriptus et le variäbilis dont ilala forme oblongue et peu allongée. Tète assez finement pointillée, noire. Antennes un peu plus courtes que le prothorax, d’un ferrugineux obscur, avec la massue noire. Prothorax une fois et demie envi- ron plus large que long, légèrement échancré en avant, un peu arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est assez for- tement lobée dans son milieu, pointillé en dessus comme la tête, d’un testacé flavescent clair, brillant, avec quatre taches noires, savoir : une carrée, échancrée en avant, au milieu de la base, une plus petite, de mème forme, au milieu du bord antérieur, et deux ponctiformes très-écartées sur le disque. Ecusson noir. Elytres oblongues, peu convexes, de la couleur du prothorax, ayant deux taches noires, grandes et communes : la première basilaire plus étroite que son analogue chez le scriptus et le variabilis, largement mais peu profondément échancrée en triangle en arrière; la se- conde plus grande, formant un triangle dont la base est en avant et sinuée sur ses trois côtés. On voit en outre sur chaque élytre, un peu avant le milieu et assez près du bord externe, un petit

ISCHYRUS. 119 point noir. Le repli latéral est en entier d’un noir brunätre. La ponctuation est bien marquée, et forme sur chaque élytre huit rangées entières, réunies deux à deux à leur extrémité. En.dessous, le corps est d’un noir brunûtre, avec les bords latéraux du protho- rax et ceux de l'abdomen sur une petite étendue d'un ferrugineux obscur. Les pattes sont du même brun-noirâtre, avec les tarses plus clairs.

De Cayenne et de la Colombie.

La variété A est d’un rouge-ferrugineux obscur , et les deux ta- ches des élytres sont réunies ensemble sur la suture par un pro- longement de la partie moyenne antérieure de la seconde. Je Pai prise à Cayenne.

37. L scriprus: Oblongus, subtus fuscus, supra læte testaceo-flaves- cens, vertice, superciliis, antennarum clava, thoracis punctès sex in circulum positis angulisque posticis nigris; elytris modice con- vexis, punctalo-striatis, maculis duabus magnis communibus, la- tera haud attingenñtibus (una basilari postice emarginata, altera an- tice valde dilacerata, in medio ampliata) , nigris ; abdominis latert- bus pedibusque lete flavescentibus, femorumtibiarumque basi fuscis. Long. 3-3 172, lat. 1 172-1 374 lin.

Erot. scriptus. Ov. Entom. V. p. 484. 35. 89. pl. 3. fig. 38. Mycotretus scriptus. Des. Cat. ed. 3. p. 453. Erot. affinis, Dupoxcn. Monog. d. g. Erot. p. 18. 26. pl. r. fig. 26.

Oblong. Tête finement pointillée , d’un testacé flavescent clair, avec le vertex et les bords latéraux d’un noir brun. Antennes d’un tiers environ plus courtes que le prothorax, d’un ferrugineux obs- cur, avec la massue noire. Prothorax des deux tiers environ plus large que long, légèrement échancré en avant, à peine arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est faiblement pro- longée dans son milieu, pointillé en dessus comme la tête, ayant six points d’un brun noirâtre assez brillant, disposés en cercle, et une petite ligne de la même couleur, sur les côtés, au-dessus de chaque angle postérieur. Ecusson de la couleur du prothorax, lisse. Elytres de la même couleur, oblongues, médiocrement convexes, ayant deux grandes taches communes d’un noir-brun brillant, très- semblables à celles des velatus, palliatus, etc., et qui m'atteignent pas les bords latéraux : la premiere, basilaire et prolongée au tiers environ des élytres, est largement et assez profondément échan- crée en arrière et munie d’une petite saillie de chaque côté, la- quelle se détache parfois du corps de la tache, et forme alors un point isolé; la seconde s'étend sur la suture depuis léchancrure de

120 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

la tache postérieure jusqu’à peu de distance de l'extrémité ; elle est fortement dilatée transversalement dans son milieu, et la dila- tation paraît composée sur chaque élytre de deux taches longi- tudinales accolées ensemble. Le repli latéral est en entier fuligi- neux. La ponctuation est fine etforme sur chaque élytre huit rangées presque entières. En dessous, le milieu du prothorax, les deux seg- ments thoraciques suivants en entier et le milieu de labdomen sont d’un brun-fuligineux clair ; les côtés de ce dernier ainsi que ceux du prothorax sont d’un testacé flavescent. Les pattes sont de cette dernière couleur, avec la base des cuisses et des tibias fuligi- neuse.

Du Brésil,

38. T. macuziveNTris : Oblongus, niger, fronte, antennarum basi, abdominis lateribus, pedibus, thorace elytrisque fulvis ; illo punctis sex angulisque posticis nigris ; his punctato-striatis, maculis duabus magnis communibus (una basilari utrinque extus abbreviata , pos- tice dilacerata , altera antice transversim ampliata , dilacerata, latera attingente), nigris. Long. 2 3,4, lat. 1 173 lin.

Plus petit et moins convexe que le scriptus et le variabilis, dont il a du reste la forme oblongue. Tête pointillée, noire, avec une tache carrée fauve, s'étendant du bord antérieur au niveau des yeux. Antennes fauves, avec la massue noire, aussi longues que le prothorax. Celui-ci un peu plus court que chez les deux précédents, pointillé comme la tête, avec quatre fossettes arrondies, disposées sur une ligne courbe, à concavité antérieure, dont les deux mi- toyennes beaucoup plus fortes que les autres; ces fossêttes sont peut-être accidentelles. Il est d’un fauve clair et marqué de six ta- ches disposées absolument comme chez le scriptus, savoir : deux rapprochées au milieu du bord antérieur, deux touchant la base et deux très-écartées sur le disque ; les angles postérieurs sont éga- lement surmontés d’une petite ligne noire longeant le bord ex- terne. Ecusson ferrugineux, lisse. Elytres oblongues, peu convexes, de la couleur du prothorax , ayant deux taches noires absolument semblables à celles du seriptus, si ce n’est que la portion dilatée de la seconde touche de chaque côté le bord externe. La ponctua- tion comparée à celle du scriptus ne présente aucune différence ap- préciable, Dessous du corps noir, avec les bords latéraux du protho- rax et de l'abdomen fauves. Cette couleur occupe la plus grande partie de ce dernier, de facon à ne laisser sur la ligne médiane qu'une bande noire triangulaire, dont la base est située en avant.

ISCHYRUS. 121 Pattes-fauves, avec l'extrémité des cuisses et la base des jambes fuligineuses.

Du Brésil. Je l'ai recu de M. CaevroraT sous le nom que j'ai conservé. #

IL est très-voisin du seriptus , et n’en diffère que par sa taille plus petite, sa forme moins convexe, son prothorax plus coùrt et la poitrine qui est entièrement noire. Je crois néanmoins qu'il constitue une espèce bien distincte.

39. I. varraBruis : Oblonqus, subtus niger, supra læte testaceo-fla- vescens, capite, antennarum clava thoracisque punctis octo nigris; elytris modice convexis, punctato-striatis , maculis duabus commu- nibus, latera haud attingentibus (una basilari postice dentata, altera antice valde dilacerata , in medio ampliata), nigris ; abdominis la- teribus flavescentibus ; tibiis fuscis, tarsis dilutioribus. Long. De 1729 lat. 17271 314 lin.

Var. A. Supra saturate ferrugineus.

Erot. variabilis. Duponcx. Monog. d. q. Erot. p. 17. 25. pl. à. fig. 25. Mycotretus variabilis. Des. ed. 3. p. 453.

Il a complètement la taille, la forme et la couleur du seriptus, dont il diffère seulement par quelques particularités dans le des- sin, suffisantes toutefois pour en faire une espèce bien distincte. La tête est complètement noire. Le prothorax a aussi huit taches noires, mais distribuées différemment ; il yen a quatre au milieu de la base, à peu près à distances égales, deux au bord antérieur et . deux très-écartées sur le disque. Les élytres ne présentent aucune différence appréciable. En dessous, le milieu du prothorax, les deux segments thoraciques suivants et une large raie médiane ab- dominale, bienlimitée sur ses bords, sont d’un noir mat. Les pat- tes sont d’un brun-fuligineux, avec les tarses plus clairs.

Dans la variété À, qui est assez commune, le testacé flavescent est remplacé par du rouge-ferrugineux obscur.

Du Brésil.

4o. 1. eLeGANTuLUS : Oblongus , subtus nigro-piceus, supra flaves- cens, thoracis marginibus punctisque duobus nigris; elytris modice convexis, punctalo-striatis, sutura, margine tenui, maculis duabus (una pone scutellum transverso-quadrata, altera media subtrian- gulari) singuloque punctis duobus , nigris. Long. », lat. 1 lin.

Ovale et légèrement oblong; d’un noir brunître assez brillant

122 EROTYLIENS ENGIDIFORMES,

en dessous, d’un flavescent clair en dessus. Tête finement poin- tillée. Antennes un peu plus courtes que le prothorax, brunes, avec la massue noire. Prothorax une fois et demie environ plus large que long, très-peu échancré en avant, légèrement arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est médiocrement lo- bée dans son milieu , pointillé en dessus comme la tête, entouré sur ses quatre côtés d’une mince bordure noire et ayant sur le disque deux points de même couleur assez gros. Ecusson noir, lisse. Elytres ovales, médiocrement convexes, ayant la suture, une mince bordure et deux taches transversales, communes, noires : la première de ces taches, située près de Pécusson, est presque li- néaire et légèrement arquée ; la seconde commence en pointe im- médiatement en arrière, et va en se dilatant un peu au-delà du milieu des élytres. On voit en outre sur chacune de celles-ci et sur la même ligne que ces deux taches, deux points qui se confon- dent quelquefois avec ces dernières. La ponctuation est relative- ment assez grosse, et forme sur chaque élytre sept rangées réunies deux à deux à leur extrémité. Pattes de la couleur du dessous du corps, avec les tarses plus clairs. De la Colombie. Il m’a été communiqué par M. Dupoxr.

45. TL. Lærus : Ovato-cuneiformis, subtus saturate supra læte ferrugi- neus, nilidus ; capile, antennis, thoracis apice, basi punciisque duobus', pectoris lateribus , femoribus tibiisque nigris ; elytris con- vexis, punctalo-striatis, bast, fascia communi media valde dentata, singuloque macula oblonga apicis, nigris. —Long. 2 573, lat. 1 273 lin.

Des. Cat. ed. 3. p. 452.

Il a une forme particulière qui ne se retrouve dans aucune au- tre espèce de la famille ; il est large antérieurement, puis se rétré- cit rapidement à partir de la base des élytres, ce qui le rend tout- à-fait cunéiforme ; d’un jaune-ferrugineux foncé en dessous, plus clair et très-brillant en dessus. Tète finement pointillée, noire avec une ligne rougeître, transversale, peu marquée sur le vertex. An- tennes noires, de la longueur du prothorax. Celui-ci de moitié en- viron plus large que long, à échancrure antérieure peu profonde, assez fortement arrondi sur les côtés en avant, bi-sinué à sa base qui est munie dans son milieu d’un lobe assez prononcé, coupé carrément, pointillé en dessus comme la tête, ayant à la base une assez grande tache noire, échancrée en avant en fer à cheval, une autre plus petite au bord antérieur, cordiforme en arrière, et deux points de même couleur très-écartés sur le disque. Ecusson

ISCHYRUS. 123 noir, lisse. Elytres cunéiformes, convexes, ayant la base noire sur une petite étendue et fortement irrégulière en arrière, une large bande transversale de même couleur, entière, fortement feston- née sur ses bords, et allant du quart à la moitié des élytres, enfin sur chacune une tache noire, oblongue, longitudinale, près de Pex- trémité. Le repli latéral est en entier ferrugineux. La ponctuation est bien marquée, et forme sur chaque élytre sept rangées prolon- gées presque jusqu’à l'extrémité de ces dernières. En dessous, les côtés de la poitrine sont noirs; les pattes sont de la même couleur, avec les tarses ferrugineux.

L’unique exemplaire en ma possession à été pris par mot aux environs de Rio-Janeiro.

42. KL. auricuzarus : Oblongus, nigro-nitidus, abdomine utrinque rufo maculato, thoracis angulis anticis fulvis; elytris punctato- striatis, fascüis duabus transversis (una basilari utrinque nigro bi-punctata ; aliera ante apicem arcuata) , fulvis. Long. 5, lat. I 13 lin. ÿ

Oblong, très-légèrement atténué en arrière; d’un noir brillant. Tête couverte de points enfoncés, bien marqués et médiocrement serrés. Antennes noires, de la longueur du prothorax. Ce dernier une fois aussi large que long , droit sur les côtés qui sont seule- ment un peu fléchis en dedans antérieurement, médiocrement échancré en avant, faiblement lobé au milieu de sa base, ponctué en dessus comme la tête, et ayant les angles antérieurs largement fauves; cette couleur se reproduit en dessous dans toute son éten- due. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, assez allongées, très- faiblement rétrécies à leur extrémité, traversées par deux bandes fauves communes, assez larges, très-lécèrement interrompues sur la suture : la première, tout-à-fait basilaire, s’élargit un peu sur le bord externe , et est marquée sur chaque élytre de deux points noirs, lun huméral, l’autre médian; la seconde, placée presque aux trois quarts des élytres, est droite dans son milieu et prolongée en arrière à ses deux extrémités, presque jusqu’au bout des élytres. Leur ponctuation est bien entière, et forme sur chacune d'elles huitrangées. Dessous du corps assez fortement pointillé ; abdomen ayant deux taches latérales, carrées , d’un rouge-fauve obscur sur chacun de ses segments. Pattes noires, avec les tarses rougeûtres.

De Cayenne. Collection de M. CukvroLar, qui me la communi- qué sous le nom que je lui ai conservé,

124 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

43. X. rRaTERNUS : Oblongus, saturate fulvus, nitidus, capite, anten- narum apice, prosterno, pectoris lateribus, pedibus, thoracis angulis posticis, macula antica bifida punctisque quatuor disci nigris ; ely- tris modice convexis, punctato-striatis, nigris, fasciis duabus trans- versis , una dentata ante , altera sub-arcuata infra medium , fulvis. Long. 3 3,4, lat. 2 lin.

Oblong et médiocrement allongé. Tête noire, couverte de points enfoncés, assez serrés. Antennes un peu plus longues que le pro- thorax, ferrugineuses, avec la massue noire. Prothorax une fois et demie environ plus large que long, légèrement rétréci et échan- cré en avant, presque droit sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est médiocrement lobée dans son milieu, ponctué en dessus comme la tête, d’un fauve-clair ferrugineux vif, avec une petite tache quadrangulaire sur chaque angle postérieur, une ta- che bilobée en arrière sur le bord antérieur, et quatre pointsran- gés en demi-cercle sur le disque, noirs. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, peu allongées, à peine rétrécies en arrière, médiocre- ment convexes, d’un noir brillant, traversées par deux bandes fauves, assez larges : la première située au tiers environ de leur longueur, droite, déchirée sur ses bords; la seconde, à peu de distance de l'extrémité, un peu arquée sur chaque élytre. La ponctuation est bien marquée, et forme sur chaque élytre sept rangées presque entières, avec le commencement d’une huitième à la base. Dessous du corps d’un rouge un peu fauve, avec le centre du prosternum, les côtés de la poitrine et les pattes noirs; les tarses sont presque rufescents.

De Colombie. Communiqué par M. Rercur.

44. XL parrueuis : Oblongo-elongatus, subtus ater, supra flavescens, ca- pite thoracisque maculis quatuor nigris; elytris modice convexis , punctato-striatis , basi, fascia communi pone medium maculaque lunata ante apicem nigris; abdomine utrinque ferrugineo macu- lato , pedibus nigris, tarsis ferrugineis. Long. 3, lat. 1 174 lin.

Mycotretus patruelis. Der. Cat. ed. 3. p. 453.

Oblong et allongé. Tête noire, couverte de petits points enfoncés, bien marqués et assez serrés. Antennes un peu plus longues que le prothorax, brunâtres, avec la massue ferrugineuse. Prothorax une fois et demie environ plus large que long, légèrement échan- cré en avant, presque droit sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est faiblement prolongée dans son milieu, pointillé en

ISCHYRUS, 125 dessus comme la tête, d’un jaune-ferrugineux clair, ayant au milieu de la base une tache noire profondément échancrée et presque divisée en deux, une autre un peu bilobée au milieu du bord an- térieur , et deux points de même couleur, très-écartés sur le dis- que. Ecusson noir, lisse. Elytres allongées, sub-paralléles, peu convexes, d’un jaune-ferrugineux beaucoup plus pâle que le pro- thorax, ayant la base noire jusqu’au tiers de leur longueur, une bande médiane et une tache commune apicale, lunulée, de même couleur. La tache basilaire est festonnée en arrière, et atteint les bords latéraux ; la bande médiane les touche également, est assez large, très-dentelée, et se dilate sur la suture. Le repli latéral est entièrement noir. La ponctuation est très-fine et forme sur chaque élytre huit rangées presque entières. Dessous du corps noir, avec les bords latéraux du prothorax et deux taches arrondies, latérales, sur chaque segment abdominal, fauves. Pattes noires, avec les tarses ferrugineux.

Du Brésil. Je n’en possède qu'un exemplaire pris par moi aux environs de Rio-Janeiro.

45. TL erarmicus : Oblongus, niger, abdomine utrinque fulvo macu- lato, capite fulvo , vertice late nigro ; thorace elytrisque fulvis ; illo maculis duabus anticis, linea basali punctisque quatuor disci ni- gris, his punctato-striatis, macula magna quadrata communt ba- seos, fascia lata infra medium, litura apicali arcuata , singuloque linea humerali abbreviata, nigris. Long. 2 3,4, lat. r 174 lin.

Plus petit que le patruelis, dont il a la forme oblongue et assez allongée. Tète couverte de points enfoncés bien marqués et assez serrés, fauve, avec le vertex largement noir. Antennes d’un noir brunâtre, de la longueur du prothorax. Celui-ci de même forme que chez le patruelis, pointillé comme la tête, d’un fauve-clair, avec deux petites taches noires au milieu du bord antérieur; une ligne de même couleur, étroite, un peu ondulée le long de la base, et quatre points discoïdaux, rangés sur une ligne transver- sale un peu courbe et à concavité antérieure. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues , sub-parallèles, de la couleur du prothorax, avec plusieurs taches noires ainsi disposées : une grande, com- mune , basilaire, carrée, à côtés un peu obliques, arrivant sur chaque élytre à la cinquième strie; une bande transversale, com- mune, située immédiatement après le milieu, large sur la suture, atténuée à ses deux extrémités qui atteignent les bords externes, et découpée sur ses bords, surtout en arrière; une lisse, étroite, commune, apicale, en arc decercle, à concavité antérieure. On

126 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

voit en outre sur chacune une petite ligne de même couleur près du Bord externe, un peu en dedans de lPangle huméral. La ponc- tuation est bien marquée et forme sur chaque élytre sept ran- gées entières. Dessous du corps noir, avec les côtés et le bord antérieur du prothorax fauves : labdomen est de même couleur, et ses quatre premiers segments ont chacun une grande tache noire médiane en triangle, dont la base se dilate le long de leur bord postérieur. Pattes noires, avec les tarses d’un ferrugineux obscur.

Du Mexique. Collection de M. CHevrorar.

46.1. anGuraris : Oblongus, nigro-piceus, thorace elytrisque læte fla- vis; illo fascia basilari tridentata punctisque duobus nigris , his pa- rum convexis, punclalo-strialis, sutura, margine tenui, apice, basi fasciaque media communi, nigris; abdominis lateribus flavis, pe- dibus piceis , tarsis dilutioribus. Long. 2 19, lat. x lin.

Oblong et assez allongé. Tête noire, assez fortement ponctuée. Antennes noires, de la longueur du prothorax. Celui-ci une fois et demie environ plus large que long, très-légèrement échancré en avant, presque droit sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est un peu prolongée dans son milieu, pointillé en dessus comme la tête, d’un jaune-ferrugineux clair, ayant au milieu de la base une bordure noire étroite, tridentée en avant, et deux points assez gros de même couleur sur le disque. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, peu convexes, de la couleur du protho- rax, avec la suture, une mince bordure latérale, l'extrémité, une bande médiane commune et la base noires. La tache basilaire s'étend à peine au tiers des élytres, ne touche pas tout-à-fait le bord externe, et est si profondément échancrée sur chaque élytre, qu’elle paraît presque divisée en deux; la bande médiane est assez large, fortement irrégulière sur ses bords, et se dilate un peu sur la suture : la tache apicale envoie une grosse dent oblique sur chaque élytre. Le repli latéral est fauve dans sa moitié antérieure, et brunätre dans le reste de son étendue. La ponctuation est bien marquée et forme sur chaque élytre septrangées presque entières. Le dessous du corps est d’un noir brunûâtre, avec les bords laté- raux du prothorax et de l'abdomen fauves. Les pattes sont du mème brun-noirâtre, et les tarses presque ferrugineux.

De la Colombie. Collection de M, Durowr.

ISCHYRUS. 127 B. Prosternum non caréné.

47. 1. rronrazis: Oblongus, testaceo-flavescens, capitis puncto thora- cis puncüs tribus, antennarum clava , pectoris lateribus pedibusque nigris; elytris convextusculis, punctato-striatis, maculis duabus magnis, communibus, sub-quadratis singuloque alteris duabus (una punctiformi ante , altera oblonga infra medium), nigris. Long. 3 172» lat. x 374 lin.

Oblong et très-peu convexe; d’un testacé blanchätre, légère- ment flavescent. Tête couverte de points enfoncés, bien marqués et assez serrés, ayant une grosse tache noire arrondie sur le ver- tex. Antennes de la longueur du prothorax, rougeñtres, avec la massue noire. Prothorax une fois aussi large que long, un peu arrondi sur les côtés antérieurs, assez fortement échancré en avant, fortement lobé au milieu de sa base, ponctué en dessus comme la tête, et ayant sur le disque trois points noirs placés sur une ligne transversale, celui du milieu beaucoup plus gros que les autres. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, peu convexes, avant deux grandes taches noires communes : la première tout- à-fait basilaire , fortement échancrée et comme bilobée à sa partie postérieure qui s'étend jusqu’au tiers des élytres, un peu arron- die et oblique sur les côtés qui arrivent jusqu’à la cinquième strie ; la seconde s'étendant, de la moitié aux trois quarts des élytres, en carré allongé, un peu dentelée en avant et faiblement échan- crée en arrière. On voit en outre sur chaque élytre, près du bord externe, deux taches, une petite, arrondie, située avant le milieu, l'autre immédiatement après et oblongue. La ponctuation est assez marquée et forme sur chaque élytre sept rangées presque entières. Dessous du corps de la couleur du dessus, avec un liseré noir encadrant la poitrine de tous les côtés. Pattes noires.

Du Mexique. Collection de M. Cnevrozar, qui me l'a commu- niqué sous le nom que je lui ai conservé.

A8. L. 4-puxcrarus : Oblonqus , subtus ater, supra læte flavescens vel ferrugineus, capte, antennis, thoracis basi punctisque quatuor disci nigris; elytris modice convexis, punctato-striatis, sutura, mar- gine tenui, basi, fascia lata communi pone medium singuloque ma- cula apicis obliqua, nigris ; abdominés laterious ferrugineis, pedibus nigris, tarsis dilutioribus. Long. 2 172-3, lat. 1 193-1 273, lin. Erot. 4-punctatus. Ouv. Encyc. méth. Ins. VI. p. 437. 34. Entom. V. p. 484.

34. 89. pl. 3. fig. 37.

Mycotretus 4-punctatus. Des. Cat. ed. 3. p. 453. Var. A. Macula baseos elytrorum utrinque interrupta .

128 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

Oblong et proportionnellement un peu plus large que le subey- lindricus et le patruelis. Tète noire, pointillée. Antennes en entier de la même couleur, au plus de la longueur du prothorax. Celui- ci de même forme que chez les deux précédents, pointillé comme la tête, très-variable pour la couleur qui est tantôt d’un ferrugi- neux assez foncé , tantôt d’un fauve clair, tantôt enfin d’un flaves- cent blanchître, ayant une étroite bordure noire à la base, et quatre points discoïdaux de même couleur, rangés sur une ligne transversale un peu courbe et à concavité antérieure. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, sub-parallèles, peu convexes, va- riant pour la couleur comme le prothorax, avec la suture, une mince bordure latérale, leur tiers antérieur et une large bande médiane transversale, dilatée sur la suture et atteignant les bords latéraux, d’un noir assez brillant ; la tache basilaire est flexueuse en arrière, n’atteint pas tout-à-fait les bords externes, et est mar- quée à la base, près de l'angle huméral, d’une petite tache de la couleur du fond. On voit en outre, à l'extrémité de chaque élytre, une tache oblique qui se réunit sur la suture à sa correspondante, et en arrière, à la bordure terminale. Le repli latéral est fauve en avant , et noir en arrière. La ponctuation forme sur chaque élytre sept rangées entières. Le dessous du corps est noir, avec les bords latéraux du prothorax et de labdomen fauves. Pattes noires, avec les tarses brunâtres, parfois presque ferrugineux.

Il se trouve aux Etats-Unis, et ne paraît pas rare dans les parties sud et moyennes de cette vaste contrée.

Dans la variété A la petite tache de la couleur du fond, qui existe sur la tache basilaire de chaque côté, s'agrandit au point qw'elle coupe cette tache en deux sur chaque élytre. Cette variété n’est pas rare : j’en possède deux exemplaires.

Olivier décrit le dessous du corps de son £rot. 4-punctatus comme étant entièrement noir; malgré cela, je ne doute pas qu'il ne soit identique avec l'espèce actuelle.

49. L. MACULARIS : Oblongus , subtus brunneus, capile , antennis pe- dibusque nigro-piceis, thorace elytrisque testaceis ; illo punctis quin- que nigris, his parum convexis, punctato-striatis, singulo macula magna oblonga, nigra. Long. 3 172, lat. 1 173 lin.

Oblong, allongé et sub-parallèle. Tète d’un noir-brun foncé, très-finement ponctuée. Antennes de la couleur de la tète, un peu plus longues que Le prothorax. Celui-ci une fois et demie au moins plus large que long, à peine rétréci et échancré en avant,

ISCHYRUS. 129 presque droit sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est faiblement lobée dans son milieu, ponctué en dessus comme la tête ; d’un testacé pâle et marqué de cinq points noirs, savoir : trois le long de la base, et deux rapprochés sur le disque : le lobe basilaire est également en partie de cette couleur. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, allongées, à peine atténuées à leur extré- mité, peu convexes, de la couleur du prothorax, et ayant cha- cune une grande tache noire, allongée, oblongue, qui s'étend du quart au milieu de leur longueur, sans toucher, à beaucoup près, le bord externe ni la suture. La ponctuation est fine, et forme sur chacune d'elles sept rangées presque entières. En dessous, les bords latéraux du prothorax sont testacés, le reste d’un brun assez foncé sur la poitrine, clair sur l'abdomen. Les pattes sont d’un brun foncé presque noirâtre.

De la Colombie. Je l'ai recu de M. Reicte, sous le nom que je lui ai conservé. ù

50. L. rucvrransis : Oblongus, subtus nigro-piceus, tibiis tarsisque ru- fescentibus, supra nigro-nitidus, thoracis fascia laterali antica fulva ; elytris modice convexis , punctato-strialis, apice lineisque duabus transversis (una ante , aliera infra medium) fulvis. Long. 4, lat. 2 lin.

Oblong, d’un brun-noirâtre en dessous, d’un noir profond en dessus, partout brillant. Antennes rougeâtres, un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci des deux tiers environ plus large que long, très-peu rétréci et légèrement échancré en avant, faible- ment arrondi sur les côtés, un peu bisinué à sa base qui est à peine lobée dans son milieu, un peu convexe en dessus, et ayant de chaque côté une bande fauve assez large qui, de l'angle antérieur, s'étend à la moitié de sa longueur; cette bande touche le bord externe et se reproduit en dessous. Ecusson lisse. Elytres oblon- gues, médiocrement convexes, ayant une petite tache apicale cor- diforme et deux bandes étroites, transversales, fauves : la pre- mière située au tiers, la seconde presque aux trois quarts de leur longueur. La ponctuation est très-fine, peu marquée, et forme sur chaque élytre sept rangées effacées un peu avant l'extrémité. Pattes de la couleur du corps, avec l'extrémité des jambes rou- geâtre , et les tarses encore plus clairs.

De Haïty. Je l'ai recu de M. Reicme sous le nom d’£Episcapha fulvitarsis Manxernem, mais c’est un véritable Zschyrus. Quant au nom spécifique, je ne sache pas que M. Maxneruemi l'ait décrit nulle part. ù

Monographie. 9

30 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

55. E rraviransis : Oblongo-elongatus , subtus brunneus , ano ferru- gineo, capte nigro, thorace fulvo bast apiceque nigro-fasciaio ; elytris parum convexis, punctato-striatis, nigris, fasciis duabus transversis (una pone medium interrupta , alter ante apicem bi-arcuata), fulvis ; pedibus piceis, tarsis ferruyineis. Long. 3-4, lat. 5 13-14 273 lin.

Srorm: in Der. Cat. ed. 3. p. 453.

Allongé et sub-parallèle. Tête noire. Antennes un peu plus lon- gues que le prothorax, tantôt noires, tantôt d’un brun-marron, avec le dernier article ferrugineux. Prothorax une fois et quart environ plus large que long, légèrement échancré en avant, à peine arrondi sur les côtés, un peu bisinué à sa base, d’un fauve clair plus ou moins rougeitre, ayant au milieu de sa base une bordure noire assez large, quadrilobée, et une autre au milieu du bord antérieur , plus étroite, parfois linéaire, ailleurs faiblement bilobée, et remplacée même chez quelques individus par deux points. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, allongées, sub-paral- léles, trés-peu convexes, d’un noir assez brillant, ayant un peu avant leur milieu une bande fauve, transversale, plus ou moins large, légèrement dentée sur ses bords, fortement interrompue sur la suture , et une autre près de l'extrémité, composée de deux arcs à concavité postérieure ; ces deux bandes touchent les bords externes et se prolongent sous le repli latéral, qui est noir. Ea ponctuation est très-fine, parfois à peine distincte, et forme sur chaque élytre sept rangées entières, qui se réunissent deux à deux à leur extrémité. Le dessous du corps est d’un brun-fuligineux, avec les bords latéraux du prothorax et les deux derniers seg- ments abdominaux fauves. Les pattes sont ordinairement d’un brun plus foncé, avec les tarses ferrugineux.

Il se trouve à Cuba.

92. [. mopgsrus : Oblongus, piceus, ano ferrugineo; elytris parum convexis , punclato-striatis, fasciis duabus transversis (una basilari utrinque annulo humerum cingente, altera ante apicem arcuala), fulvis. Long. 3, lat, 1 17 lin.

Erot. modestus, OLiv. Entom. V. p. 483. 32. 89. pl. 3. fig. 35. Duroncn. Mo-

nog. d. g. Erot. p. 41. 82. pl. 3. fig. 82.

Mycotretus modestus. Des. Cat. ed. 3. p. 453.

Oblons, allongé et sub-parallèle; d'un noir-brunâtre plus foncé en dessus qu’en dessous et brillant. Antennes un peu plus longues

ISCHYRUS. 131 que le prothorax, brunes, avec le dernier article ferrugineux. Pro- thorax de moitié environ plus large que long, faiblement échancré en avant, légèrement ärrondi sur les côtés, assez fortement bi- sinué à sa base, lisse en dessus, avéc quelques petits points enfon- cés le long de la base. Ecusson lisse. Elytres allongées, sub-paral- lèles, peu convexes, ayant deux bandes commünes, transversales, d’un rouge - fauve vif : la première basilaire entourant chaque an- gle huméral d’une sorte d’anneau; la seconde; voisine de l’éxtré- Mité, est formée par la réunion de deux tachés arquées, une sur chaque élytre. Le repli latéral est brun avéc sa base fauve. La ponctuation est bien distincte ; et forme sur chaque élytre huit rangées presque entières. En dessous, les trois derniers segments abdominaux sont fauves, mais cette couleur se fond presque in- sensiblement avec le brun-rougeÂitre du reste du corps. Les pattes sont de cette dernière couleur, avec les tarses ferrugineux.

Il a été découvert à Haïty par Paussor De BeAuvors, qui l'avait communiqué à Ouvier. L’exemplaire unique que je possède à été donné également par lui à M: DEsraw.

Espèce que je n'ai pas vue el que je crois appartenw à ce genre.

EroryLus INFERSECTUS : Ovato-sub-convexus ; thorace nigro ; punctis octo rubris ; elytris rubris, lineolis maculisque nigris. Long. 4 lign. ; larg. 2 lign. 172.

Il est ovale et peu convexe. La tête est d’un rouge terne, avec une large tache noire, transverse, étranglée dans son milieu. Les antennes sont brunes, à l’exception des deux premiers articles qui sont rouges ainsi que l’origine des cuisses. Le reste de celles-ci, avec les pattes et les tarses, est d’un noir-bleuâtre. Les élytres sont rou- ges, avec plusieurs lignes et points noirs disposés symétriquement. Les lignes sont de diverses grandeurs et placées longitudinalement. Le dessous du corselet est noir, avec les bords rouges. La poitrine est noire et l'abdomen rouge, avec quatre rangées de pointsnoirs,

Espèce nouvelle rapportée du Brésil par M. A. Sr.-Hizarre. Du Museum d'Histoire naturelle.

Duroncx. Monog. d. q. Erot.p. 20. 29. pl. 2. fig. 29.

132 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

_ VIL MYCOTRETUS.

CHEVROLAT in Des. Cat. ed. 3. p. 452 (pars).

Brachymerus et Lybas. Der. (pars). Cat. Erotylus. Ocivier. GERMAR. Duroncur.

Dernier article des palpes maxillaires en segment de cercle, très- rarement trigone, tantôt médiocrement, tantôt très-dilaté, parfois même linéaire ; celui des labiaux triangulaire.

Languette coriace, légèrement sinuée en avant ; paraglosses petites, linéaires, dépassant un peu ses angles latéraux.

Menton formant une plaque tantôt coupée obliquement de chaque côté, tantôt arrondie en avant : ces deux formes passant insensiblement de lune à l'autre.

Yeux médiocres, finement granulés.

article des antennes de la longueur au moins des deux suivants réunis ; leur massue grande et formée insensiblement de quatre arti- cles chez presque tous, médiocre et composée brusquement de trois ar- ticles chez un très-petit nombre.

Corps oblong ou ovale ou elliptique, médiocrement convexe. Tète finement pointillée, sans impressions entre les antennes. Epistôme assez fortement échancré en demi-cercle. Bord supé- rieur interne des mandibules plus ou moins membraneux. Lobe interne des mâchoires petit, inerme; l’externe trigone, procum- bent; tous deux légèrement pubescents. Antennes grêles, au plus de la longueur du prothorax ; à 1°" article assez gros, sub-cy- lindrique , très-court, de la longueur au moins des deux sui- vants réunis, 4-7 obconiques, plus ou moins allongés, presque toujours élargi, et contribuant à former la massue, rarement de la forme des trois précédents, 9-11 formant une massue grande, en triangle renversé, ou médiocres, et dans ce cas plus ou moins transverses. Prothorax plus moins transversal, en général pointillé comme la tête. Ecusson en triangle curviligne. —Ely- tres oblongues ou ovales, peu ou médiocrement convexes. Pat- tes médiocres, souvent courtes; cuisses un peu élargies dans leur milieu, comprimées et canaliculées en dessous ; jambes droi- tes ; tarses sub-pentamères, grêles chez la plupart , assez robustes chez les autres; à 1°" article tantôt de la longueur, tantôt plus long que le 2°, nodiforme, de la longueur des précédents réunis chez presque tous.

MYCOTRETUS. 133 Ce genre, le plus nombreux de la famille après les Brachysphæ- nus, comprend la moitié environ des Mycotretus de M. Desraw, la plus grande partie de ses Lybas, un petit nombre de ses Brachy- merus et une foule d'espèces nouvelles. La plupart de ces insectes ont la plus intime ressemblance avec ceux qui composent la se- conde section du genre Zschyrus, mais ils en diffèrent par des ca- ractères essentiels, très-faciles à saisir, et qui portent sur le menton, qui, au lieu d’être triangulaire et tricuspide en avant, se présente sous la forme d’une plaque dont le bord antérieur varie comme l'indique la diagnose générique qui précède; sur les antennes, dont la massue est grande et formée par un élargisse- ment graduel de leur extrémité à partir du article; sur les yeux, qui sont médiocres et finement granulés. Ce dernier carac- tère, qui paraît peu important au premier coup-d’œil, est d’une constance telle, que toutes les fois que chez une espèce dont le fa- cies est celui d’un Zschyrus on voit des yeux de cette sorte, on peut se dispenser de pousser l’observation plus loin, on est sûr de trou- verun menton faitcomme il vient d’être dit ; sous ce rapport, je ne connais aucune exception. Il n’en est pas tout-à-fait de même des antennes. Dans une seule espèce (M. tesserarius), que je n'ai pas cru devoir pour cela rejeter du genre, la massue ne se compose que de trois articles transversaux, et ressemble par conséquent à celle des Ischyrus. Cette différence ne m’a pas paru suffire pour la création d’un genre. Jen dirai autant de quelques variations qui existent dans la forme des tarses et la longueur du premier article des postérieurs. Quant à la forme générale du corps, qui varie assez, loin de pouvoir servir à l'établissement d’un ou plu- sieurs genres, je n’ai pas même pu l’employer pour partager ce- lui-ci en simples divisions. Celles que j'ai adoptées, après avoir es- sayé d’une foule de combinaisons, sont basées sur la massue des antennes, la forme du bord antérieur du menton et le plus ou moins de dilatation du dernier article des palpes maxillaires. Elles ne sont pas toujours naturelles et séparent des espèces voisines d’ailleurs, mais je n’ai pu faire mieux.

Les Mycotretus sont tous américains , et nombreux surtout dans l'Amérique du sud. J’en connais go espèces dont 32 du Brésil, 22 de Cayenne, 1 de Bolivia, 27 de la Colombie et 8 du Mexique.

at Division. Massue des antennes formée insensiblement par les quatre derniers articles. Esp. 1-89.

134 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

A. Menton coupé plus ou moins obliquement de chaque côté de son bord antérieur.

* Dernier article des palpes maxillaires médiocrement dilaté. Esp. 1-30.

1. M. rerminauis : Oblongus, læte fulvus, pectore pedibusque brun- nes, vertice, antennarum clava, thoracis basi, apice , linea laterali postica punctisque quatuor nigris ; elytris modice convexis, punc- tato-striatis, apice late, faseiis duabus transuersis ad suturam coeun- tibus (una valde extus abbreuiata, altera marginem fere attin- gente), singuloque maculis duabus , nigris. Long. 3192, lat. 2 lin.

Des. Cat. ed. 3. p. 452.

Var. A. Thorace nigro, lunulis duabus lateralibus strigisque dua- bus discoïdalibus fuluis.

Oblong, sub-parallèle et médiocrement allongé ; d’un beau fauve clair, plus vif et plus brillant en dessus qu’en dessous, avec la poitrine et les pattes d’un brun livide. Tête finement ponctuée, ayant une grande tache noire rhomboïdale sur le vertex. Anten- nes de la longueur du prothorax, ayant leurs quatre premiers arti- cles testacés, les trois suivants d’un ferrugineux obscur et les au- tres noirs. Prothorax d’un tiers environ plus large que long , très- légèrement échancré en avant, à peine arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est médiocrement prolongée dans son mi- lieu, pointillé en dessus comme la tête, ayant à sa base une bor- dure noire, assez large, fortement tridentée en avant, une autre plus étroite, également tridentée le long de l’échancrure anté- rieure , un liseré de même couleur sur les côtés, près des angles postérieurs, et sur le disque quatre gros points rangés sur une ligne transversale un peu courbe. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, médiocrement convexes, ayant à l'extrémité une assez grande tache brune, commune, qui remonte un peu en avant sur la suture, et des bandes et des taches noires ainsi disposées, savoir : un peu au-dessous de lécusson une bande transversale qui se ter- mine à peu près au milieu de chaque élytre; un peu au-delà du milieu, une autre bande transversale qui arrive très-près des bords latéraux, sans les toucher, et qui, remontant en pointe sur la su- ture, se réunit à la précédente; les taches sont au nombre de deux sur chaque élytre : une basilaire assez grande, fortement échan- crée en arrière, une carrée, plus grande, près du bord externe, un

MYCOTRETUS. 135 peu au-dessous du niveau de la première bande transversale. Le repli latéral est entièrement fauve. La ponctuation est très-fine, et forme sur chaque élytre septrangées effacées aux deux tiers en- viron de leur longueur. Les intervalles sont très-finement pointil- lés. Pattes médiocres et assez robustes.

Je n’en possède qu’un exemplaire pris par moi aux environs de Rio-Janeiro.

La variété A paraît au premier coup-d’œil une espèce distincte, mais le plus léger examen suffit pour montrer qu’elle doit être rap- portée à l'espèce actuelle, dont elle ne diffère qu'en ce que les points et les bordures noirs du prothorax se sont agrandis au point de se confondre en ne laissant sur chaque bord latéral qu'une lu- nule fauve, grêle, recourbée en hamecon, et deux petites litures de même couleur sur le disque. Elle provient de la province de Montevideo, et fait partie de la collection de M. Duroxr. Un autre exemplaire absolument semblable m’a été communiqué par M. Buquer.

2. M. mwrermenius : Oblongus, lœte fulvus, nitidus, pectore pedibus- que nigro-piceis, antennis (basi prætermissa), thoracis bast tridentata, punctis duobus maculaque apicis in medio constricta posticeque biloba, nigris ; elytris sat convexis, punctato-striatis, sutura, bast fas- cüsque tribus transversis (anteriore interrupta), nigris. Long. 4, lat. 2 lin.

Der. Cat. ed. 3. p. 452.

Oblonp, atténué à ses deux extrémités ; d’un beau fauve-clair bril- lant, plus foncé en dessus qu’en dessous. Tête très-finement poin- tillée, parcourue dans toute sa longueur par une ligne longitudi- nale noire, un peu élargie sur le vertex. Antennes un peu plus longues que le prothorax, noires, avec leurs deux premiers arti- cles testacés. Prothorax d’un tiers environ plus large que long, légèrement échancré en avant, à peine arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est très-peu prolongée dans son milieu, pointillé en dessus comme la tête , ayant à sa base une bordure noire, fortement tridentée en avant, au milieu du bord antérieur une bande transversale envoyant sur le disque une tache étranglée à sa base et échancrée à son extrémité, enfin, un point assez gros de chaque côté de l'extrémité de cette tache, laquelle pourrait bien être formée par la réunion de deux points isolés chez d’autres individus, Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, assez convexes, ayant la

136 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

suture noire sur une assez grande largeur , une étroite bande ba- silaire bidentée sur chaque élytre, et trois autres bandes trans- versales de même couleur : la première située au tiers environ des élytres, assez large, n’atteignant pas tout-à-fait les bords latéraux, et interrompue sur chaque élytre dans son milieu ; la seconde médiane, entière et aussi large que la précédente ; la troisième aux deux tiers, étroite, un peu flexueuse et n’atteignant pas les bords externes. Le repli latéral est fauve en entier. La ponctuation est fine, mais bien distincte, et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. En dessous, la poitrine et les pattes sont noires; ces dernières sont médiocres et assez ro- bustes.

Je n’en possède qu’un exemplaire pris par moi aux environs de Rio-Janeiro.

3. M. orrricuis : Oblongus , lœte flavus , sub-nitidus , capitis linea longitudinali, antennis (basi prætermissa), thoracis basi tridentata, macula antica in medio constricta posticeque biloba punctisque duobus, nigro-fuscis ; elytris modice convexis, punctato-striatis, fas- cs duabus transversis, in sutura coeuntibus (una infra basin utrinque interrupta, altera media integra) singuloque macula parva baseos, nigro-fuscis. Long. 4, lat. 2 lin.

Il ressemble complètement à l’intermedius pour la taille et la forme ; d’un beau jaune-clair presque sans mélange de fauve, mé- diocrement brillant et plus foncé en dessus qu’en dessous, il est un peu livide. Tête très-finement pointillée, marquée dans toute sa longueur d’une ligne d’un noir-brun, plus étroite dans son milieu qu'à ses deux extrémités. Antennes noires, avec leurs deux premiers articles de la couleur du corps. Prothorax de même forme que celui de lintermedius et marqué de taches absolument semblables, c’est-à-dire d’une raie basilaire fortement tridentée en avant, d’une grande tache naissant du milieu du bord antérieur, étranglée dans son milieu et bilobée en arrière ; enfin, d’un gros point de chaque côté de l'extrémité de cette tache, Ecusson noir. Elytres oblongues, assez convexes, ayant un dessin très-semblable à celui de lenter- medius , si ce n’est que la bande postérieure manque tout-à-fait, et que les deux antérieures sont un peu plus larges, moins régulières sur leurs bords et d’un noir-brun : la première de ces bandes est située à peu de distance de la base et interrompue dans son milieu sur chaque élytre ; elle se réunit, par une ligne suturale de sa cou- leur, à la seconde bande qui est tout-à-fait médiane et entière. On

MYCOTRETUS. 137 voit en outre à la base, sur chaque élytre, une tache échancrée en arrière, mais qui, au lieu d’être isolée comme dans l’interme- dius, se réunit par un petit rameau à la premiére bande. La ponc- tuation ne diffère en rien de celle de l’intermedius. Les pattes sont de la couleur du dessous du corps, avec la base des jambes et les tarses légèrement fuligineux.

Du Brésil. Communiqué par M. Buquer.

4. M. ornarus : Oblongus, lete fulvus, nitidus,pectore pedibusque ni- gris, linea longitudinali capitis, antennarum clava, thoracis bast tri- dentata, apice punctisque quatuor, nigris ; elytris modice convexis, punctato-striatis, sutura, fascia commun pone medium, singuloque maculis tribus baseos intrianqulum dispositis, nigris. Long. 3-4, lat. 1 273-2 lin.

Mycotretus pectoralis. Des. Cat. ed. 3. p. 452.

Var. A. Thoracis basi, apice, linea longitudinali integra in medio dilatata punctisque duobus nigris; elytris fascia maculari transversa infra scutellum , altera media extus abbreviata singuloque macula humerali, nigris.

Erot. ornatus. DuponcH. Monoq. d. q. Erot. p. 20. 35. pl. 2. fig. 31.

Mycotretus ornatus. Der. Cat. ed. 3. p. 452.

Var. B. Thorace ut in var. À. Elytris fasciis duabus latissimis, ni- gris, anteriore basilari fuluo varieqata.

Var. C. Thorace ut in speciminibus typicis; elytris fulvis plaga maxima nigra a basi ultra medium extensa anticeque dilacerata.

Les Mycotretus ornatus et pectoralis du Catalogue de M. Dejean constituent sans aucun doute une espèce unique, qui varie telle- ment sous le rapport des taches du thorax et des élytres, qu'il se- rait peut-être difficile d’en trouver deux individus absolument semblables. Comme il est nécessaire de faire choix d’un type, afin de rendre une description possible, je regarderai comme tel le pectoralis, chez qui les taches sont le plus isolées, et par consé- quent le plus distinctes, mais en conservant à l'espèce le nom dornatus, sous lequel M. Duponchel la fait connaître.

Oblong et peu allongé; d’un fauve-clair et brillant, plus foncé en dessus qu'en dessous, avec la poitrine etles pattes d’un noir un peu brunâtre et brillant. Tête très-finement pointillée, parcourue dans toute sa longueur, comme chez l’intermedèius, par une ligne noire dilatée sur le vertex. Antennes un peu plus longues que le prothorax, ayant leurs trois premiers articles testacés, les quatre suivants brunâtres, et les derniers noirs. Prothorax absolument

138 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

semblable pour la forme à celui de l’intermedius, et en différant à peine pour la disposition des taches noires dont il est marqué (1), c’est-à-dire qu'il a à la base une bordure assez large, fortement tridentée en avant, une plus étroite non dentée, longeant le mi- lieu du bord antérieur, et quatre points discoïdaux assez gros, disposés sur une ligne transversale droite, et également espacés entre eux. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, moins convexes que chez l’intermedius, ayant la suture noire sur une faible lar- geur, depuis la base jusqu'aux deux tiers de sa longueur; une bande de même couleur , médiocrement large, située un peu au- delà du milieu, n’atteignant pas tout-à-fait les bords externes, et sur chacune trois taches placées comme suit : une à peu près ré- niforme au milieu de la base, une sub-quadrangulaire près du bord externe, un peu au-dessous de langle huméral; enfin, la troisième carrée, transversale, près de la suture , un peu au-dessus du niveau de la précédente. Le repli latéral est entièrement fauve. La ponctuation est fine, et forme sur chaque élytre sept rangées presque entières.

Dans la variété A les deux points médians du thorax se sont réunis entre eux, à la dent médiane de la bordure basilaire et à la bordure antérieure, par une petite strie noire. La bande trans- versale sub-médiane des élytres s’est beaucoup élargie, et forme une tache oblongue transversale, qui se termine toujours à quel- que distance des bords externes. Les trois taches de la base se sont également agrandies : la suturale et l’externe se touchent, d’où résulte une bande maculaire commune; la basilaire est à l'état normal. Malgré ce changement, la disposition du type reste parfaitement reconnaissable. C’est cette variété que M. Du- ponchel a décrite, comme le type de l'espèce, sous le nom d’orna- tus : j'ai sous les yeux l'individu même qui lui a servi pour.sa des- cription.

Dans la variété B les taches du prothorax sont comme dans la précédente, mais celles des élytres en diffèrent notablement. La bande transversale est encore plus large et arrive au-delà des deux tiers des élytres : les trois taches de la base se sont unies non-seu- lement entre elles, mais à leurs correspondantes de autre élytre ; il en résulte que la base est occupée par une large bande com-

(1) La différence est nulle si l'on suppose que dans l'intermedius l'extrémité de la tache antérieure s'est séparée de sa base, et s’est partagée en deux points; c'est ce qui doit certainement avoir lieu chez les exemplaires typiques; celui que j'ai dé- crit ne serait, dans ce cas, qu'une variété.

MYCOTRETUS. 139

mune, ne touchant pas les bords externes, réunie à la précédente par le noir de la suture, et RUE sur chaque élytre d6 deux li- tures fauves.

Enfin, la variété C paraît, au premier aspect, constituer une espèce distincte : les taches du thorax sont à l’état typique, mais les élytres paraissent occupées depuis la base jusqu'aux trois quarts de leur longueur par une grande tache noire, ne touchant pas les bords externes, prolongée jusqu’à l'extrémité sur la suture, et dilacérée dans sa moitié antérieure. Pour peu qu’on examine cette dilacération, on y reconnaît les trois taches qui existent sur chaque élytre, mais qui se sont unies entre elles ainsi qu’à leurs corres- pondantes et à la bande transversale démesurément agrandie, par des rameaux nombreux.

J'ai vu encore d’autres variétés plus ou moins voisines de celles- ci, mais J'ai jugé inutile de les décrire, car c’eût été à n’en pas finir.

Les exemplaires que je possède du type de l'espèce, et de la var. B ont été pris par moi aux environs de Rio-Janeiro, La var. A et la var. C proviennent du même pays.

5. M. meranosricrus : Oblongo-ovatus, læte fulvus, vertice, antennis (bas prætermissa), thoracis linea basali tridentata, aliera apicis simplice punctisque quatuor nigris; elytris modice convexis, punc- tato-striatis, singulo fascia media transversa maculisque tribus baseos in triangulum digestis, nigris ; genubus, tbüs tarsisque con- coloribus. Long. 3 192, lat. 2 lin.

Il ressemble un peu à l'ornatus pour la distribution des cou- leurs, maïs il en est bien distinct. Il est plus large, plus convexe, et d’un fauve plus brun, également luisant. Tête très-finement poin- tillée, ayant un point noir sur le vertex. Antennes noires, avec leurs Aus premiers articles testacés. Prothorax semblable pour la forme à celui de lornatus , ayant une bande noire basilaire étroite, fortement tridentée en avant, une autre simple au milieu du bord antérieur, et sur le disque quatre points de la même couleur, rangés sur une ligne transversale un peu courbe. Ecusson d’un noir brillant. Elytres ovales-oblongues, assez convexes, ayant cha- cune une assez large tache médiane transversale, ne touchant ni la suture ri le bord externe, et trois taches sub-quadrangulaires de mème couleur, disposées en triangle en avant de la précédente, savoir : une basilaire un peu en dedans de langle huméral, et deux situées un peu plus bas sur une ligne transversale oblique; ces taches varient un peu pour la grandeur, Le repli latéral est

140 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

entièrement fauve. La ponctuation est très-fine, et forme sur chaque élytre sept stries presque entières ; on aperçoit les traces d’une huitième en dehors. Pattes de la couleur du corps, avec les genoux, les jambes et les tarses noirs.

De Colombie. Communiqué par M. Duroxr. J’en ai trouvé dans la collection de M. Desean un exemplaire provenant de LATREILLE, confondu avec l'espèce suivante. LATREILLE l'avait recu sans aucun doute de MM. pe Humpocpr et BoMPLAND.

6. M. macucosus : Oblongus, lete fulvus , nitidus, antennarum apice, vertice thoracisque punctis novem nigris ; elytris modice convexis, punctato-striatis, singulo striga media transversa punctisque tribus baseos in triangulum digestis, nigris; tibiarum basi tarsisque fuscis. Long. 3 12, lat. 2 lin.

Erot. maculosus, Duroncn. Monog. d. q. Erot. p. 23. 36. pl. 2, fig. 36. Mycotretus maculosus. Der. Cat. ed. 3. p. 45.

Var. A. Pectore pedibusque fuscis. Var. B. ÆElytro singulo punctis quatuor nigris.

Var. C. Thorace punctis quinque, elytro sinqulo quatuor, pectore pedibusque nigris.

Oblong, mais un peu plus large et plus convexe que l’ornatus, et d’un fauve plus rouge. Tête très-finement pointillée, ayant un point noir assez gros sur le vertex. Antennes de la longueur du pro- thorax, d’un noir brunître, avec leurs trois premiers articles testa- cés. Prothorax de même forme que chez les deux précédents, poin- tillé en dessus comme la tête, et marqué de neufs points noirs, deux au milieu du bord antérieur, quatre discoïdaux placés sur une ligne transversale un peu courbe, et trois le long mais à quelque dis- tance de la base, et alternant avec les précédents. Ecusson noir, lisse. Elytres ovales-oblongues, médiocrement convexes, ayant chacune une étroite bande noire médiane, un peu oblique, arri- vant très-près de la suture et du bord externe sans toucher ni lun ni l'autre, et trois points disposés en triangle en avant de cette bande, savoir : un à peu près au milieu de la base, un placé plus bas, près de la suture ; le troisième encore un peu plus en arrière, à quelque distance du bord externe. La ponctuation est fine, et forme sur chaque élytre huit rangées presque entières. Pattes de la couleur du corps, avec les trois quarts des jambes et les tarses d’un brun-noirâtre.

L’exemplaire sur lequel je viens de rédiger cette description,

MYCOTRETUS. 141

est le même qui a servi à M. Duroxcæez pour la sienne. Jen pos- sède trois autres qui constituent autant de variétés.

Var. À. Elle ne diffère du type qu’en ce que la poitrine et les pattes en entier sont d’un brun-noirâtre.

Var. B. La poitrine et les pattes sont à l’état normal, mais la bande transversale de chaque élytre est remplacée par un point placé près de la suture.

Var. C. La poitrine et les pattes en entier sont d’un noir bril- lant, les élytres comme dans la variété B, et les points du prothorax sont réduits à cinq, savoir : les quatre de la rangée médiane, et celui du milieu de la rangée postérieure.

Tous ces exemplaires viennent des environs de Rio-Janeiro.

7. M. ousivs : Oblongus, saturate flavescens, antennarum clava, thora- cis linea basali dentata, altera apicis simplice pectorisque lateribus nigris ; elytris modice convexis , punctato-striatis, fascia media com- muni singuloque puncto baseos, nigris. Long. 3, lat. 1 233 lin.

Oblong, très-peu convexe et également atténué à ses deux ex- trémités ; d’un jaune-fauve clair et assez brillant.” Antennes de la couleur du corps, avec la massue noire. Prothorax ayant une mince bordure noire, faiblement tridentée le long de la base, et une ligne simple de même couleur le long du bord antérieur. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, très-peu convexes, traver- sées dans leur milieu par une bande noire commune, médiocre- ment large, un peu atténuée à ses deux extrémités, et n’atteignant pas tout-à-fait les bords latéraux. On voit en outre sur chacune un point noir très-petit, situé à la base à peu de distance de l'angle huméral. L’individu que j'ai sous les yeux en présente un autre à peine distinct, au quart environ de chaque élytre, et presque au milieu. La ponctuation est comme chez le maculosus. Le dessous du corps et les pattes sont de la couleur du dessus; les côtés de la poitrine sont noirs.

Du Brésil. Collection de M. Dupowr.

8. M. coronarus : Oblongus, læte flavus, sub-nitidus, tarsis fuscis, ver- tice , antennis ( basi prætermissa), thoracis linea apicali transversa, maculis tribus baseos punctisque disci quatuor, nigris; elytris mo- dice convexis, punctato-striatis, singulo litura media transversa punctisque baseos quinque, nigris. Long. 4, lat. 2 lin.

Erot. coronatus. Duponcn. Monog. d. g. Erot. p. 21. 33. pl. 2. fig. 33. Il ressemble tout-à-fait au difficilis pour la taille, la forme et la

142 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

couleur , qui est d’un beau jaune-clair uniforme et presque mat, Tête très-finement pointillée, avec un petit point noir sur le vertex. Antennes noires, avec leurs deux premiers articles de la couleur du corps. Prothorax de mème forme que chez le difficilis, pointillé en dessus comme la tête, ayant trois taches noires triangulaires à sa base, une ligne étroite de même couleur longeant le milieu du bord antérieur, et quatre points sur le disque, rangés sur une ligne transversale un peu courbe. Ecusson de la couleur du corps, lisse. Elytres oblongues, médiocrement convexes, ayant chacune une raie noire, médiane, étroite, transversale, ne touchant pas tout-à-fait la suture ni le bord externe, et cinq points de même couleur entre cette raie et la base, savoir : un touchant cette der- nière en dedans de l'angle huméral, un très-petit sur lamème ligne, entre la troisième et la quatrième rangées de points, trois placés plus en arrière sur une ligne courbe et oblique. La ponctuation est bien distincte, et forme sur chaque élytre sept rangées presque en- tières, avec les traces d’une huitième en dehors. Pattes de la couleur du corps, avec les tarses fuligimeux.

Découvert par M. A. DE Saint-Hiaire, dans la province de Minas-Geraes, au Brésil. L’exemplaire unique d’après lequel est faite la description ci-dessus, appartient au Museum d'Histoire naturelle de Paris, et est le même qui a servi à M. DuroncreLz pour rédiger la sienne.

9. M. nieropuncraTus : Oblongus, læte flavus, vertice, antennis (basi prætermissa), thoracis punctis novem, pectore femorumque basi ni- gris ; elytris modice convexis, punctato-striatis, sinqulo punctis tri- bus nigris baseos in triangulum digestis. Long. 3 23, lar. 2 lin. Erot. nigropunctatus. Duponca. Monog. d. 4. Erot. p. 22. 34. pl. 2. fig. 34. Mycotretus nigropunctatus. Des. Cat. ed. 3. p. 452.

Var. À. Elytro singulo punctis duobus nigris.

Var. B. Thorace punctis quatuor, elytro singulo duobus, nigris.

Var. C. Thorace punctis quatuor nigris, elytris punctis nullis. Erot. puncticollis. Duroxcn. Monog. d. g. Erot. p. 25. 43. pl. ». fig. 43. Mycotretus puncticollis. Des. Cat. ed. 3. p. 452.

Var. D. Thorace elytrisque punctis nigris nullis.

Les Erotylus nigropunctatus et puncticollis de M. Duroncnet, quoique cet auteur les ait placés à une assez grande distance lun de lautre dans sa Monographie, forment incontestablement une seule espèce, chez qui le nombre de points noirs du prothorax et

MYCOTRETUS. 143 des élytres varie considérablement. Ces points sont en général un caractère si fugitif qu'on ne doit leur accorder qu’une trés-mé- diocre importance.

Un peu plus petit qué le coronatus dont il a la forme ; d’un beau jaune ordinairement assez foncé , quelquefois clair, mais tou- jours brillant. Tête très-finement pointillée , ayant sur le vertex un point noir à peine distinct. Antennes de la longueur du protho- rax, noires, avec leurs deux premiers articles testacés. Prothorax semblable à celui du maculosus, pointillé comme la tête, ayant neuf points noirs disposés dans le même ordre, c’est-à-dire, deux au bord antérieur, quatre discoïdaux sur une ligne transversale un peu courbe, trois un peu en avant de la base , alternant avec ceux de la rangée médiane. Ecusson d’un noir-brunâtre. Elytres ovales- oblongues, un peu plus convexes que celles du maculosus, ayant chacune, près de la base, trois petits points noirs disposés en trian- gle, savoir : un au milieu de la base, un au cinquième environ de l'élytre, près de la quatrième rangée de ‘points, le troisième au tiers environ près de la sixième ou la septième rangée. Ces ran- gées sont composées de points enfoncés, très-petits, et prolongées à peu de distance de l'extrémité de Pélytre. En dessous, la poitrine est noire, Les pattes sont de la couleur du corps, avec la base noire sur une très-petite étendue.

Cette description du type de Pespèce est faite sur le même exem- plaire qui a servi à M. Duroncnez pour la sienne.

Var. À. Elle ne diffère du type en question qu’en ce que le point noirplacé sur chaque élytre, près de la quatrième strie, manque, et en ce que les pattes sont noires en entier comme la poitrine.

Var. B. Pattes et points des élytres comme dans la variété A.

‘Points du prothorax au nombre de quatre seulement, savoir, ceux qui constituent la rangée médiane. L’exemplaire que j'ai sous les yeux a en outre ceci de particulier qu'une de ses élytres a deux points noirs et l'autre un seul. M. DEseax dans sa collection en avait fait

une variété du puncticollés. L

Var. C ou Erotylus puncticollis de MM. Duroxcnez et DEJEAN. Quatre points sur le thorax comme la variété B; ceux des élytres complétement effacés. Pattes et poitrine noires.

Enfin, dans la variété D il n’y a plus aucune trace de points noirs ni sur le prothorax ni sur les élytres. Cette variété comparée avec le type de l'espèce paraît, au premier coup-d’œil, bien différente, mais on y arrive, comme on le voit, par degrés tout-à-fait insensi- bles.

Du Brésil, province de Rio-Janeiro,

144 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

10: M. crarnoDerus : Oblongo-ovatus, læte flavus, capitis linea lon- gitudinali, antennis (basi prætermissa), thoracis linea apicali trans- versa, dentibus duobus baseos, linea media longitudinali in medio cruciata punclisque duobus nigro-fuscis; elytris modice convexis, punctato-striatis, fascia communi infra medium , maculis tribus ba- seos strigisque tribus ante apicem longitudinalibus, nigro-fuscis. Long. 1 34, lat. 3 374 lin.

Un peu plus petit, plus ovale et plus convexe que le coronatus, et comme lui d’un beau jaune ‘assez clair et médiocrement brillant. Tête ayant sur le vertex une assez grande tache d’un noir-brun et en avantuneautre en triangle allongé, dont le sommet va rejoindre la première. Antennes noires, avec leurs deux premiers articles de la couleur du corps et le troisième d’un fuligineux-clair. Prothorax de même forme que chez les précédents, ayant des raïes et taches d’un noir-brun ainsi disposées : au milieu du bord antérieur une fine raie transversale dont les extrémités se prolongent un peu en ar- rière, à la base deux dents en triangle allongé et très-aigu, entre ces deux dents une ligne longitudinale qui va rejoindre la raie anté- rieure, et qui est croisée dans son milieu par une petite liture trans- versale, enfin un point à chacune des extrémités de cette liture. Ecusson brunitre, lisse. Elytres ovales-oblongues, assez convexes, traversées un peu au-delà de leur milieu par une bande d’un noir- brun, assez étroite, un peu frangée sur ses bords, légèrement in- terrompue sur la suture, et n’atteignant pas tout-à-fait les bords externes. En avant de cette bande sont, sur chaque élytre, trois ta- ches : une irrégulière touchant la base en dedans de langle hu- méral, une transversale près de la suture, à peu de distance de Pé- cusson, une également transversale, située près du bord externe, uu peu en arrière de la précédente. En arrière de la bande, et avant lextrémité, on voit trois litures longitudinales peu marquées et placées entre la première et la seconde, la troisième et la quatrième, la cinquième et la sixième rangées de points enfoncés. Ces dernières sont bien marquées dans leur moitié antérieure , presque effacées aux deux tiers de leur longueur, au nombre de sept sur chaque ély- tre, avec les traces d’une huitième en dehors. Pattes de la couleur du corps, avec les jambes et les tarses un peu fuligineux. Les cô- tés de la poitrine sont aussi légèrement teints de cette nuance.

Du Brésil. Collection de M. Cnevrorar qui me l'a communiqué sous le nom de puncticollis que j'ai changer pour qu’on ne le

confondit pas avec l'espèce précédente, décrite sous le même nom par M. Duroxcuez.

MYCOTRETUS. 145

11. M. cocnarus : Oblongus, bete luteus, antennis apice nigris, ver tice, thoracis basi dentata, apice punctisque quatuor fuscis; ely- très modice convexis, punctato-striatis | singulo fascia media punc- tisque tribus baseos in triangulum digestis, fuscis. Long. 2,4, lat. 1 lin.

Des. Cat. ed. 3. p. 452. Var. A. Thorace punctis quatuor fuscis.

Beaucoup plus petit que les précédents et plus rétréci en ar- rière; d’un jaune-clair un peu plus blanchâtre et assez brillant. Tête ayant un point brun sur le vertex. Antennes de la longueur du prothorax, ayant leurs deux premiers articles de la couleur du corps, les cinq suivants brunâtres, et les derniers noirs. Prothorax de moitié environ plus large que long, légèrement échancré en avant, à peine arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est un peu prolongée dans son milieu , ayant en dessus, à la base, trois taches brunes triangulaires, légèrement unies entre elles, quatre points discoïdaux placés sur une ligne transversale, et une raie assez large au milieu du bord antérieur. Ecusson lisse. Elytres elliptiques, peu convexes, ayant sur chacune une petite bande médiane transversale, et prés de la base trois petites ta- ches disposées en triangle, comme dans le nigropunctatus et es- pèces voisines; ces taches ainsi que la bande sont d’un fuligineux plus ou moins clair et par fois à peine distinctes. La ponctuation est très-fine, et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux trois quarts de leur longueur. Pattes de la couleur du corps.

Cette espèce, bien distincte des précédentes par sa taille plus petite, sa forme et sa couleur, doit avoir aussi un grand nom- bre de variétés. Je n’en puis citer qu’une, chez qui les points du thorax sont réduits au quatre de la rangée médiane.

Du Brésil. Les deux exemplaires que je possède ont été pris par moi aux environs de Rio-Janeiro.

12. M. ricrinus : Oblongo-ovatus, saturate ferrugineus, nitidus, an- tennis (basi prætermissa) nigris, thorace elytrisque guttulis nu- merosis, nigris adspersis ; his sat convexis, punctato-striatis. Long. 3-3 173, lat. 1 394-2 lin.

Erot. tigrinus. Ouxv. Encyc. Méth. Ins. VI. p. 437. 33. Entom. V.p. 485. 37. 89. pl. 3. fig. 40. Duproncx. Monog. d. g: Erot, p. 22. 35. pl. 2. fig. 35.

Mycotretus tigrinus. Des. Cat. ed. 3. p. 452.

Erot. conspersus. GERMAR. Ins. Spec. nov. p. 614. 875.

Ovale-oblong ; d’un ferrugineux uniforme assez foncé et brillant. Monographie. 10

146 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

Tête très-finement pointillée, tantôt sans taches, tantôt en ayant de une à trois noires, sur le vertex. Antennes de la longueur du prothorax, ayant leur cinq ou six premiers articles de la couleur du corps, et les autres noirs. Prothorax une fois au moins aussi large que long, légèrement échancré en avant, à peine arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est faiblement pro- longée dans son milieu, pointillé en dessus comme la tête, et cou- vert de petites taches noires bien séparées et la plupart arrondies. Ecusson d’un noir brillant. Elytres ovales-oblongues, assez con- vexes, couvertes de taches noires semblables à celles du protho- rax. Leur ponctuation est très-fine, et forme sur chacune d'elles sept rangées effacées aux trois quarts de leur longueur. Pattes de la couleur du corps, médiocres et peu robustes.

Du Brésil et de la Guyane. Jen ai pris quelques exemplaires à Cayenne.

Rien n’est plus variable que ie nombre des taches qui existent sur le prothorax et les élytres de cette espèce ; c’est pourquoi je me suis abstenu de l’exprimer, comme la fait à tort Orivier. L/in- dividu décrit par cet auteur en avait dix sur le prothorax et quinze sur chaque élytre. Les six individus que je possède ; présentent les nombres suivants : 11-25, 13-20, 14-30, 16-29, 18-34 et 20- Ar. C’est sans doute ce qui a empêché M. Grñmar, ordinairement si exact dans sa synonymie, de reconnaître l'espèce dans Ourvier. M. ReicHe m'en a envoyé plusieurs exemplaires, dont quatre étaient rapportés par lui au conspersus de M. German, et un au ti- grinus d'Ouivier; mais après les avoir attentivement comparés, je n’y ai vu aucune différence essentielle, et je persiste à croire que ces deux noms s'appliquent à une seule et même espèce.

13. M. Goparru : Ohblongo-ovatus , saturate rufus vel flavescens, antennis (basi prætermissa) , thoracis basi, apice punctisque qua- tuor, genubus, tibits tarsisque nigris ; elytris sat convexis, punctato- striatis, singulo punctis duobus maculaque maxima postica , ni- gris. Long. 3-4, lat. 1 374-2174 lin.

Ovale et légèrement oblong. Il varie, pour la couleur, du tes- tacé flavescent au rouge de brique plus ou moins foncé, plus ou moins rougeñtre. Antennes dépassant un peu le prothorax, noires, avec leurs deux ou trois premiers articles de la couleur du corps. Prothorax une fois environ plus large que long, à échancrure an- térieure assez profonde, droite dans son fond et oblique sur les côtés, légèrement arrondi sur les bords latéraux, coupé car- rément à sa base qui est largement et assez fortement lobée dans

| MYCOTRETUS. 147 son milieu, ayant une étroite bordure noire basilaire, une autre le long de l’échancrure antérieure, et quatre points discoïdaux de même couleur, rangés sur une ligne transversale un peu courbe. Ecusson noir et lisse. Elytres ovales-oblongues, assez convexes, ayant chacune deux gros points noirs, placés obliquement au tiers environ de leur longueur , et une grande tache apicale qui com- mence un peu au-delà du milieu et s'étend jusques près de l’ex- trémité qu’elle n’atteint pas, non plus que la suture et le bord ex- terne; cette tache, coupée carrément en avant, a la forme de l’élytre. On voit sur chacune de celles-ci sept rangées de petits points en- foncés, effacées aux deux tiers de leur longueur, et assez souvent les traces plus ou moins distinctes d’une huitième rangée. Pattes de la couleur du corps, avec les genoux, les jambes et les tarses noirs,

De la Colombie. Je lui ai conservé le nom qu'il porte dans la collection de M. DEsran.

Cette espèce paraît être constante ; sur un assez grand nombre d'individus que j'ai vus, un seul m’a offert une variété, consistant dans l'absence du point noir interne de chaque élytre.

14. M. »osricus : Ovatus, saturate rufus, antennis (basi prætermis- : Ù P sa), genubus, tibiis tarsisque nigris ; elytris modice couvexis, punc- tato-striatis , singulo macula apicali magna triangulari, nigra. Long. 3'/,, lat, 2 lin.

Absolument semblable pour la forme au Godarti; d'un rouge de brique un peu sanguin, assez foncé et peu brillant. Antennes et prothorax comme dans le Godartii. Ce dernier sans taches au premier coup d'œil, mais ayant cependant un liseré noir très- étroit le long du bord antérieur, et un petit point de même cou- leur de chaque côté du lobe basilaire. Ecusson lisse. Elytres ovales- oblongues, médiocrement convexes, ayant chacune une grande tache noire, de forme triangulaire, à sommet dirigé en arrière, et qui, commençant un peu avant les deux tiers de leur longueur, arrive très-près de l'extrémité sans latteindre, non plus que les bords latéraux. La ponctuation est comme chez le Godarti. Pattes

de la couleur du corps, avec l'extrémité des cuisses, les jambes et les tarses noirs.

De la Colombie. Découvert par M. Rosrane. Collection de M. Buquer.

148 ÉROTYLIENS ENGIDIFORMES.

19. M. siGucanis : Oblongus, lete flavus, verticis macula, antennis, thoracis margine tenui punctisque duobus, tibiis tarsisque nigris ; elytris modice convexis, punctalo-striatis, nigris, singulo maculis duabus (una transversa prope basin, altera magna, triangulari infra medium) albidis nigroque bi-punctatis. Long. 3 ‘|,, lat. 2 lin.

Oblong, médiocrement allongé et également atténué en avant et en arrière; d’un fauve-clair ferrugineux assez brillant. Tête pa- raissant finement rugueuse à la loupe et marquée d’une tache noire arrondie sur le vertex. Antennes noires, avec leurs deux pre- miers articles ferrugineux, dépassant très-légèrement le protho- rax. Celui-ci une fois et tiers environ plus large que long, légère- ment rétréci et échancré en avant, presque droit sur les côtés, fai- blement bi-sinué à sa base, paraissant comme la tête très-fine- ment rugueux à la loupe, entouré sur ses quatre côtés d’une mince bordure noire, et ayant sur le disque deux gros points de la mème couleur. Ecusson noir, lisse. Elvtres très-régulièrement oblongues, médiocrement convexes, d’un noir assez brillant, et ayant cha- cune deux taches dun blanc très-légèrement jaunâtre : la pre- mière à peu de distance de la base, médiocrement large, fine- ment dentée sur ses bords, un peu échancrée au-dessous de lPé- paule, touchant le bord externe et arrivant très-près de la suture; Ja seconde placée un peu au-delà du milieu, en triangle, dont la base touche le bord externe, et le sommet atteint presque la su- ture. Ces taches sont marquées chacune de deux points noirs pla- cés transversalement. Le repli latéral est entièrement noir. La ponctuation est peu distincte et forme sur chaque élytre sept ran- gées effacées aux deux tiers de leur longueur. Pattes de la couleur du corps, avec les jambes et les tarses noirs.

De la Colombie. Collection de M. Reine, qui me l'a envoyé sous le nom que je lui ai conservé.

Les points noirs des taches des élytres sont très-sujets à varier. Dans l'exemplaire que j'ai sous les yeux, la tache droite antérieure et la gauche postérieure n’en ont chacune qu’un seul. Il est pro- bable qu'ils manquent quelquefois entièrement.

16. M. rnaBEaTus : Oblongo-ovatus, flavescens, antennis, vertice, thoracis marginibus maculisque duabus , genubus, tibiis larsisque nigris ; elytrès sat convexis, punctalo-striatis, sutura, margine tenu , punclès numerosis fasciaque media communi extus abbreviata , nigris. Long. 2 113-3, lat. 1 173-1 273 lin.

MYCOTRETUS. 149 Var. A. Elytrorum fascia media commun extus haud abbreviata.

Ovale-oblong ; d’un flavescent plus ou moins foncé ou ferrugi- neux , assez souvent testacé sur les élytres. Tête ayant un gros point noir, par fois effacé, sur le vertex. Antennes un peu plus longues que le prothorax, noires et un peu brunûâtres à la base. Prothorax une fois environ plus large que long, légèrement échancré en avant, un peu arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est assez largement mais médiocrement prolongée dans son mi- lieu, ayant sur les quatre côtés une étroite bordure noire, et sur le disque deux points de mème couleur, tantôt très-petits, tantôt très-gros, par fois même remplacés par deux taches quadrangu- laires. Ecusson noir, lisse. Elytres ovales-oblongues, assez con- vexes, couvertes de points noirs plus ou moins nombreux (de huit à dix sur chaque dans les exemplaires que j'ai sous les yeux) et traversées dans leur milieu par une bande assez large, de même couleur, légèrement atténuée à ses deux extrémités, et n’atteignant pas tout-à-fait les bords latéraux ; une étroite bordure qui règne le long de ceux-ci, leur repli en dessous et la suture sont noirs. La ponctuation est fine, mais bien marquée, et forme sur chaque élytre sept rangées prolongées jusqu’à l'extrémité elles se réu- nissent deux à deux. Pattes de la couleur du corps, avec les ge- noux, les jambes et les tarses noirs.

De la Colombie. Il m’a été communiqué par M. Duroxr. Dans la variété A la bande noire médiane des élytres touclie les bords latéraux.

17. M. curreuicer : Ovatus, testaceo-albidus, antennis, vertice, thoracis marginibus punctisque quatuor, genubus, tibiis tarsisque fuscis; elytris sat convexis, subtilissime punctato-striatis, sutura , margine tenu, punctès numerosis fasciaque media communi, ni- gris. Long. 2'/;, lat. 1}, lin.

Il est très-voisin du trabeatus, mais proportionnellement plus large, et par conséquent plus ovale ; sa couleur est d’un blanc tes- tacé, avec une légère nuance de jaune très-clair. Tout ce qui est noir chez le trabeatus est chez lui d’un brun-clair passant au fuligineux sur les pattes. Les deux premiers articles des antennes sont de la couleur du corps; au lieu de deux points sur le protho- rax, il y en à quatre rangés sur une ligne transversale et très-rap- prochés entre eux; la bande commune des élytres est plus large dans son milieu et forme presque une tache oblongue transver- sale, Enfin, la ponctuation, disposée comme dans le trabeatus, est

L

150 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. beaucoup plus fine, et visible seulement à l’aide d’une forte loupe. Pour tout le reste il ressemble au trabeatus.

De la Colombie. Collection de M. Düpoxr.

18. M. ricrarus : Oblongo-ovatus , saturate rufus, antennis , vertice, thoracis marginibus maculisque duabus, genubus , tibiis tarsisque nigris; elytris sat convexis, punctato-striatis, sutura , margine te- nu, guttulis plurimis sæpe confluentibus, fasciaque media com- muni extus abbreviata , nigris. Long. 2, lat. 1 lin.

Il est aussi très-voisin du trabeatus, mais il constitue une es- pèce bien distincte. Il est beaucoup plus petit : les deux points noirs situés sur le prothorax sont beaucoup plus gros. La bande transversale des élytres est plus étroite et leurs points sont deux fois plus gros, et pour la plupart confluents; j’en compte huit sur chacune dans l’exemplaire que jai sous Les yeux. Le reste est abso- lument comme dans le trabeatus.

Il se trouve aussi en Colombie. Collection de M. Duroxr.

19. M. rascrocarus : Oblongus , testaceo-ferrugineus, thorace punc- tès quatuor nigris, pedibus elytrisque testaceo-flavescentibus ; his parum convexis, punctato-striatis, singulo macula magna qua- drata infra medium punctisque duobus baseos , nigris. Long. 2 1923 lat. 1 173 lin.

Oblong , acuminé en arrière et peu convexe ; d’un testacé ferru- gineux assez vif sur la tête et le prothorax, plus pâle en dessous. Tête très-finement pointillée. Antennes dépassant légèrement le prothorax, de la couleur du corps, avec la massue noire. Protho- rax des deux tiers environ plus large que long, à peine rétréci et faiblement échancré en avant, presque droit sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est largement mais très-faiblement lobée dans son milieu , pointillé en dessus comme la tête, et marqué de quatre gros points noirs : deux sur le bord antérieur, et deux un peu en avant de la base. Ecusson lisse. Elytres oblongues, allant en se rétrécissant rapidement à partir du milieu de leur longueur jusqu’à l'extrémité, peu convexes, d’un testacé flavescent très-clair, et ayant chacune, un peu au-dessous du milieu, une grande tache noire en carré transversal, ne touchant ni la suture ni le bord ex- terne , et deux petites taches de même couleur près de la base, une un peu oblongue près de langle huméral, lautre sub-tri- gone un peu au-dessous de l’écusson; ces deux taches sont peu marquées. La ponctuation est fine, mais bien distincte à la loupe,

| MYCOTRETUS. 151 et forme sur chaque élytre huit rangées presque entières; on voit en outre , à la base en dehors, le commencement d’une neuvième. Dessous du corps lisse. Pattes de la couleur des élytres.

Du Mexique. Collection de M. Reicxe.

20. M. nierocncrus : Oblongo-ovatus, lœte flavescens, antennis, thoracis marginibus punctisque duobus, tibiis tarsisque nigris ; elytris modice convexis, punctato-striatis, sutura, margine tenui fasciaque media communi extus abbreviata, nigris.—Long. 1 34, lat. 3,4 lin.

Mème forme que le tigratus et le trabeatus, mais notablement plus petit et d’un fauve plus pale. Antennes noires, avec les deux premiers articles de la couleur du corps. Prothorax ayant sur les quatre côtés une mince bordure noire, et deux gros points de même couleur sur le disque. Ecusson noir, lisse. Elytres ayant la suture, une très-mince bordure, et un peu avant le milieu une bande transversale assez large, n’atteignant pas tout-à-fait les bords latéraux, noires. Le répli latéral est en entier de la même couleur. La ponctuation est comme chez les précédents. Le des- sous du corps et les cuisses sont de la même couleur que le dessus; les jambes et les tarses sont noirs.

De la Colombie. Il m’a été communiqué par M. Dupont sous le nom que je lui ai conservé.

21. M. porsonoTaTus : Oblongo-ovatus, lœte ferrugineus, capite tho- raceque crebre punctulatis ; elytris modice convextis, punctato-stria- tès, interstitiis alternatim elevatioribus pallidioribusque, singulo ma- cula media sub-quadrata, nigra. Long. 3, lat. 2 lin.

Des. Cat. ed. 3. p. 452.

Ovale et un peu allongé; d’un jaune -ferrugineux clair et un peu livide. Tête couverte de petits points enfoncés très-serrés. Les antennes manquent dans mon exemplaire. Prothorax assez échancré à sa partie antérieure, légèrement arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est un peu lobée dans son milieu, un peu convexe et pointillé en dessus comme la tête. Ecusson lisse. Elytres ovales, un peu allongées, médiocrement convexes, d’un ferrugineux un peu plus clair que le corps et un peu testacé, ayant chacune huit rangées de points enfoncés, prolongées jusqu’à l’ex- trémité la plupart se réunissent deux à deux ; les 2°, 3°, in- tervalles entre ces rangées, ainsi que le bord externe, se relèvent un peu en côtes et sont d’une couleur plus claire que le fond. On voit en outre sur chacune de ces dernières, près du milieu, une tache

192 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. noire, sub-quadrangulaire, et qui est divisée en trois parties par les côtes dont il vient d’être question. Pattes de la couleur du corps, courtes et assez robustes.

Je n’en possède qu’un exemplaire que j'ai pris à Cayenne.

22. M. GRANIroRMIS : Oblongus, testaceo-albidus, capite thoraceque li- vide flavescentibus subtiliterquepunctulatis ; elytris modice convexis, punctato-striatis, singulo maculis duabus (una prope basin , altera infra medium), nigro-piceis. Long. 2 174, lat. 1 lin.

LacoRDAIRE in Des. Cat. ed. 3. p. 452.

Oblong et même un peu parallèle sur les côtés ; d'un blanc légè- rement flavescent, plus foncé et un peu livide sur la tête et le pro- thorax. Tête très-finement pointillée. Antennes de la longueur du prothorax, testacées, avec leurs cinq dérniers articles noirs. Pro- thorax une fois et quart environ plus large que long, de couleur un peu plus claire sur le limbe que sur le disque, pointillé comme la tête. Ecusson lisse. Elytres oblongues, assezallongées, médiocrement convexes, ayant chacune deux taches transversales d’un noir-brun Brillant : la première située près de la base, un peu rétrécie dans son milieu et paraissant composée de deux taches accolées; la se- conde sub-quadrangulaire un'peu au-delà du milieu. La ponc- tuation est fine, mais bien distincte, et forme sur chaque élytre sept rangées presque entières. Pattes de la couleur du corps.

Je lai découvert à Cayenne.

23. M. griscopauis : Oblongo-ovatus, supra læte subtus saturatius fla- vus, antennis (basi prætermissa), thoracis punctis quatuor tibiarumque bast nigris ; elytris modice convexis, punctato-strialis, fascia baseos dentata extus abbreviata, altera lata infra medium singuloque litura tenui arcuata ante apicem, nigris. Long. 3, lat. 2 lin.

Ovale-oblong et très-légèrement elliptique; d’un jaune-fauve clair et brillant en dessus, un peu plus foncé et plus mat en des- sous. Antennes de la longueur du prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles fauves. Prothorax une fois plus large que long, sub-quadrangulaire, ayant en dessus quatre points noirs, deux touchant le bord antérieur et rapprochés, et deux très-écar- tés sur le disque. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, un peu rétrécies en arrière et elliptiques, médiocrement convexes, ayant à la base une bande noire, étroite, commune, fortement bi-dentée sur chaque élytre, et n’atteignant pas les bords latéraux, une au- tre très-large immédiatement aprés le milieu, un peu sinueuse sur ses bords et touchant les bords externes, enfin, sur chacune, à peu

MYCOTRETUS. 155 de distance de l’extrémité, un petit arc très-grèle, de même cou- leur, à concavité regardant en arrière. La ponctuation est très- fine, et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. Pattes de la couleur du corps, avec la base des jambes noirâtre et les tarses un peu fuligineux.

Du Brésil. Collection de M. Buouer. M. CHEvROLAT m'en à com- muniqué un second exemplaire un peu plus petit, chez qui les bandes noires des élytres sont plus larges, et larc de l'extrémité plus épais et presque converti en une petite tache transversale.

24. M. raLcax : Oblongo-ovatus, læte flavescens, capitis fascia lon- gitudinali, antennarum clava, thoracis bast tri-dentata, apice punc- tisque quatuor nigris; elytrismodice convexis, punctato-striatis, su- tura, margine tenui, macula communi baseos dentata, latera haud attingente , singuloque plaga longitudinali, nigris ; pedibus conco- loribus. Long. 2 273, lat. 1 172 lin.

Guérin. Revue Zool. A. 184r. p. 155.

Mycotretus amænus. Der. Cat. ed. 3. p. 453.

Ovale et un peu oblong; dun fauve-clair plus vif en dessous qu’en dessus. Tête très-finement pointillée, parcourue dans toute sa lon- gueur par une ligne noire assez large. Antennes dela longueur du prothorax, d’un ferrugineux clair, avec la massue noire. Prothorax une fois environ plus large que long, légèrement échancré en avant, faiblement arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est un peu lobée dans son milieu, pointillé en dessus comme la tête, ayant au milieu de la base une étroite ligne noire, forte- ment tridentée en avant, une autre plus large et plus courte, en- tière au milieu du bord antérieur , et sur le disque quatre points rangés sur une ligne transversale, légèrement courbe, à concavité antérieure. Ecusson noir, lisse. Elytres ovales-oblongues, médio- crement convexes, ayant la suture , une mince bordure latérale et une tache commune basilaire, noires. Cette tache n’atteint pas tout-à-fait les bords latéraux, s’avance au tiers environ des élytres ét est frangée dans tout son contour. On voit en outre sur chaque élytre une tache allongée, étroite, un peu échancrée à ses deux ex- wémités, qui s'étend de la moitié aux trois quarts de l’élytre. La ponctuation est très-fine et forme sur chaque élytre sept rangées presque entières; il y a des traces d’une huitième près du bord ex- terne. Pattes d’un noir assez brillant.

Du Brésil. L’unique individu que je possède a été pris par moi aux environs de Rio-Janeiro, M. Guérin m’en a envoyé un au- tre en communication.

154 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

Le huitième article des antennes ne concourt pas tout-à-fait aussi distinctement à la formation de la massue que chezles es- pèces suivantes, tout en étant plus large que les trois précédents.

25, M. scrruzus : Oblongus, lœte ferrugineus, antennarum clava tho- racisque punctis octo nigris ; elytris modice convexis, punctato-stria- tis, sutura margine tenui, fasciis duabus transversis singuloque ma- culis duabus baseos, fuscis. Long, 2, lat. r lin.

Des. Cat. ed. 3. p. 453. Var. A. Elytrorum baseos maculis duabus coeuntibus.

Oblong et aussi atténué en avant qu’en arrière ; d’un jaune-fer- rugineux clair, un peu livide en dessous et légèrement testacé sur les élytres, partout assez brillant: Tête très-finement pointillée. Antennes un peu plus longues que le prothorax, de la couleur du corps, avec leurs quatre derniers articles noirs, Prothorax une fois environ plus large que long, à peine échancré en avant, droit sur les côtés, coupé obliquement de chaque côté de sa base, et ayant en dessus huit points noirs, savoir : trois au milieu de la base, un au bord antérieur, quatre au milieu rangés sur une ligne trans- versale courbe, à concavité postérieure. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, atténuées à l'extrémité, médiocrement convexes, ayant la suture et une mince bordure marginale, noires; elles sont tra- versées par deux bandes de même couleur, atteignant les bords latéraux, une médiane assez large, dentelée sur ses bords, l’autre prés de l'extrémité, plus étroite, plus régulière et d’un noir plus brun. On voit en outre sur chacune, près de la base, deux grosses taches arrondies, d’un brun assez foncé, et placées sur une ligne transversale. Le repli latéral est testacé en avant, brunûâtre en ar- rière. La ponctuation est très-fine, mais bien distincte à la loupe, et forme sur chacune sept rangées entières. Les pattes sont de la couleur du corps.

Je lai découvert aux environs de Rio-Janeiro.

Dans la variété A les deux taches noires de la base de chaque élytre sont réunies , et forment une bande transversale. Elle m'a été communiquée par M. CHEVROLAT.

26. M. mnurus : Oblongus, rufo-brunneus, nitidus , antennarum cla- va, thoracis punctis quatuor, scutello, pectore pedibusque nigris; elytris parum convexis, punctato-striatis. Long. 1 172-2, lat. 341 lin.

MYCOTRETUS. 155 Erot. minutus. Duponcu. Monog. d. q. Erot. p. 25. 41. pl. 2. fig. 41. Mycotretus minutus. Des, Cat. ed. 3. p. 453.

Oblong et médiocrement allongé; d’un rouge-brun plus ou moins foncé et brillant. Tête très-finement pointillée. Antennes de la longueur du prothorax, de la couleur du corps, avec leurs quatre derniers articles noirs. Prothorax une fois environ plus large que long, très-peu échancré en avant, légèrement arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est assez largement mais médiocrement prolongée dans son milieu, pointillé comme la tête, et ayant quatre points noirs, deux au milieu du bord anté- rieur, et deux autres à la base, un peu plus écartés entre eux que les précédents. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, peu con- vexes, ayant chacune sept rangées de très-petits points enfoncés, prolongées presque jusqu’à l’extrémité. Poitrine et pattes d'un noir assez brillant.

Du Brésil.

27. M. QuaDnriNus : Oblonqus, luteo-testaceus, pectore pedibusque fuscis, antennarum clava thoracisque punctis quatuor nigris; -elytris parum convexis, punctato-striatis. Long. r'},, lat. $/, lin.

Il ressemble au minutus, mais il est plus petit, moins convexe, et sa couleur est d’un jaune testacé clair, assez brillant en dessus, plus mat en dessous. Tète finement pointillée. Antennes de la cou- leur du corps, avec leurs cinq derniers articles noirs. Prothorax de même forme que celui du minutus, pointillé comme la tète, ayant quatre petites taches noires quadrangulaires, deux au milieu du bord antérieur, deux plus écartéesentre elles, près de la base qu’elles ne touchent pas tout-à-fait. Elytres oblongues, ayant chacune sept rangées de petits points enfoncés, effacées aux trois quarts de leur longueur. Poitrine et pattes légèrement fuligineuses.

Du Brésil. Collection de M. CuevroLar, qui me l’a communiqué sous le nom que je lui ai conservé.

28. M. Lesueurr : Oblongo-ovatus, subtus pallide supra lete sangui- neus, antennis (basi prætermissa) pedibusque piceis; elytris mo- dice convexis , punctato-striatis. Long. 2 ‘/,, lat. 1 !/, lin.

Erotylus Lesueuri. Caevrocar. Col. du Mexiq. cent. 2. 195.

Lybas purpureus. Der. Cat. ed. 3, p. 453.

Ovale-oblong et assez court; d’un beau rouge-sanguin clair et

156 EROTYLIENS ENGIDIFORMES,

brillant en dessus, pâle et avec une teinte jaune en dessous. Tète couverte de très-petits points serrés et presque confondus ensem- ble, visibles seulement à l'aide d’une forte loupe. Antennes de la longueur du prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles de la couleur du corps. Ecusson lisse. Elytres ovales-oblongues , médiocrement convexes, ayant chacune sept rangées de petits points enfoncés, assez espacés, mais effacées un peu au-delà des deux tiers de leur longueur. Pattes d’un brun noïrître, avec les tarses plus clairs.

Du Mexique.

On trouve quelquefois des individus dont la couleur est plus foncée que chez ceux que j'ai pris pour type de l'espèce. D'autres sont d’un rouge uniforme en dessus et en dessous. Quoi qu'il en soit de ces modifications qui méritent à peine le nom de variétés, on reconnaitra sans peine l'espèce à la couleur de ses pattes.

29. M. Savienyi : Oblongo-ovatus , subtus pallide supra lœte sangui- neus, antennarum apice nigro; elytris sat convexis, punctato-stria- ts: Long. 2174-2293, lat. 1 174-1 172 lin.

Il ressemble beaucoup au Lesueuri; sa couleur est également d’un rouge-sanguin très-clair et très-brillant en dessus, pâle et jaunâtre en dessous. Les pattes sont de la même couleur, au lieu d’être noires comme celles du Lesueuri; les points enfoncés des élytres me paraissent un peu plus écartés les uns des autres; les sept rangées qu'ils forment sur chaque élytre sont entières chez la plupart des individus, effacées chez d’autres aux deux tiers de leur longueur. Pour tout le reste, il ressemble au purpureus.

De la Colombie. Je lui ai conservé le nom qu'il porte dans la collection de M. DEJEAN.

30. M. pyemæus : Oblongo-ovatus, læte sanguineus , antennarum cla- va nigra, capite thoraceque evidenter punctulatis ; elytris modice convexis, punctalo-striatis. Long. 1 174-2, lat. 233-1 lin.

Lybas pygmœus. Des. Cat. ed. 3. p. 453.

Ovale-oblong comme les deux précédents, mais notablement plus petit, moins convexe, et d’un beau rouge-sanguin clair et brillant , et aussi foncé en dessous qu’en dessus; les cinq derniers articles des antennes sont seuls noirs. La tête et le prothorax sont couverts de points enfoncés, un peu plus gros que chez les précé- dents; le dernier est un peu plus court, et a de chaque côté de son

MYCOTRETUS. 127

prolongement basilaire une rangée de ces points plus marqués que les autres. Ceux des élytres sont un peu plus marqués que chez le Savignyi, très-serrés, et au lieu de sept rangées, ils en forment huit sur chaque élytre, qui sont presque entières; la hui- tième est ordinairement un peu moins distincte que les autres. Les pattes sont de la couleur du corps.

De Cayenne. J'en ai pris quelques exemplaires dans ce pays. M. Duroxr m'a communiqué sous le nom de cribricollis, des indi- vidus de Colombie, qui ne me présentent aucune différence essen- tielle avec ceux que je viens de décrire: les points enfoncés des élytres sont seulement un peu plus marqués.

** Dernier article des palpes maxillaires très-dilaté. Esp. 31-40.

31. M: FLAVOMARGINATUS : Oblonqus, lœte flavo-rufus ; antennis apice nigris ; elytris modice convexis, punctato-striatis, singulo vilta laterali lutea. Long. 3 172-4 172 9 lat. 2-2 372 lin.

Der. Cat. ed. 3. p. 452.

Oblong , légèrement elliptique et médiocrement allongé; d’un rouge de brique un peu fauve, uniforme et assez brillant. Anten- nes un peu plus longues que le prothorax, avec leurs trois pre- miers articles ferrugineux , les deux suivants brunûtres, et les au- tres noirs. Prothorax une fois environ plus large que long, légè- rement échancré en avant, faiblement arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est largement et assez fortement prolongée dans son milieu, lisse en dessus. Ecusson lisse. Elytres oblongues-elliptiques , médiocrement convexes, ayant chacune une bande latérale assez large, d’un jaune-clair qui commence un peu au-dessous de l'angle huméral, et va jusqu’à extrémité sans at- teindre la suture. Le repli latéral est en entier de la même couleur. La ponctuation est fine, mais bien distincte , et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux trois quarts de leur longueur. Dessous du corps lisse. Pattes assez longues et assez fortes.

Du Brésil, province de Rio-Janeiro.

32. M. nicrivrrmis : Oblongus, salurate sanguineus, antennarum clava thoracisque disco nigris ; elytris modice convexis, punctato- striatis, fasciis duabus transversis latis, extus abbreviatis, singulo- que macula triangulari ante apicem, nigris. Long. 4, lat. 2 172 lin.

Oblong, large et sub-parallèle; d’un rouge-sanguin un peu

158 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

brun et foncé, mat en dessous, brillant en dessus. Antennes un peu plus courtes que le prothorax, de la couleur du corps, avec la massue noire. Prothorax une fois et tiers environ aussi large que long, faiblement rétréci et échancré en avant, assez fortement arrondi sur les côtés antérieurs, coupé carrément à sa base qui est largement mais faiblement lobée dans son milieu, très-fine- ment pointillé en dessus, ayant une grande tache noire qui le couvre en entier, sauf les bords latéraux. Ecusson lisse. Elytres oblongues, médiocrement convexes, traversées par deux larges bandes noires qui arrivent assez près des bords externes : la pre- mière basilaire, la seconde médiane. On voit en outre sur chacune, près de lextrémité, une tache triangulaire de la même couleur. La ponctuation est assez marquée et forme sur chaque élytre huit rangées effacées aux deux tiers de leur longueur : la huitième l’est également à la base. Pattes de la couleur du corps.

De Cayenne. Découvert par M. Lerrieur. Collection de M. Bu- QUET.

33. M. arcuATUS : Oblongo-ovaius, rufo-sanquineus , supra nitidus , antennarum clava nigra, elytris modice convexis , punctato-striatis, margine lineisque duabus arcuatis, transversis, dilutioribus. Long. 3 23, lat. 2 lin.

Ovale-oblong, sub-parallèle et large; d’un rouge-sanguin un peu brun assez foncé, presque mat en dessous, très-brillant en dessus. Antennes de la longueur du prothorax, de la couleur du corps, avec leurs cinq derniers articles noirs. Prothorax une fois et tiers environ aussi large que long, à peine rétréci et très-peu échancré en avant, presque droit sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est largement mais faiblement lobée dans son milieu, très- finement pointillé en dessus. Ecusson lisse. Elytres oblongues, sub-parallèles, médiocrement convexes, ayant une mince bor- dure latérale et deux lignes transversales arquées, à concavité antérieure, d’un rouge plus clair que la couleur du fond : la pre- mière de ces lignes est située au tiers, l'autre aux trois quarts environ de leur longueur; toutes deux, ainsi que la bordure laté- rale, sont médiocrement distinctes. La ponctuation est assez mar- quée et forme sur chaque élytre sept rangées effacées seulement aux trois quarts de leur longueur. Pattes de Ia couleur du corps.

De Cayenne. Découvert par M. Lerrieur. Collection de M. Bu- QUET.

MYCOTRETUS. 199

34. MriGuRATUS : Oblongqus, rufus vel flavus, nitidus, vertice, an- tennarum apice thoracisque maculis quinque nigris; elytris modice convexis, punctato-striatis, macula communi quadrata pone scu- tellum, singuloque maculis duabus (una quadrata ante, altera transversa infra medium ), nigris. Long. 4, lat. 2 lin.

Duponr in Des. Cat, ed. 3. p. 452.

Oblong et assez allongé; tantôt d’un ferrugineux vif tirant sur le rouge de brique, tantôt d’un fauve-clair et brillant. Tête fine- ment pointillée, ayant un gros point noir sur le vertex. Antennes de la longueur du prothorax, ayant leurs trois premiers articles ferrugineux, les quatre suivants brunâtres et les autres noirs. Pro- thorax de même forme que dans le nigrivittis, pointillé comme la tête en dessus, ayant cinq taches noires ainsi disposées : une grande basilaire, fortement bilobée à la base, une linéaire renflée à ses deux extrémités, au milieu du bord antérieur, et trois arron- dies, discoïdales, disposées sur une ligne courbe. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, assez allongées, assez convexes, ayant un peu au-dessous de l’écusson une grande tache carrée commune ; au niveau de cette tache, sur chaque élytre, une autre tache qua- drangulaire plus longue que large, et un peu au-delà du milieu de l'élytre une autre tache de même couleur, transversale, ordinai- rement un peu atténuée à son extrémité externe. La ponctuation est bien marquée et forme sur chaque élytre sept rangées prolon- gées à peu de distance de l'extrémité; une huitième rangée se laisse apercevoir chez quelques individus; d’autres n’en ont que des traces, Les pattes sont d’une couleur un peu plus claire que le corps, médiocres et assez robustes.

Les exemplaires que je possède ont été pris par moi à Cayenne. M. Cuevrocar m'en a communiqué un autre venant de Co- lombie, qui ne différe de ceux de la Guyane que par sa cou- leur d’un fauve plus clair, et la tache postérieure de chaque élytre, qui est un peu plus large. Je le regarde à peine comme une variété.

35. M. mançiwicozuis : Oblonqus, lœte flavo-luteus, capitis maculis duabus, antennis, thoracis disco, pectore pedibusque nigris ; elytris parum convexis, punctalo-striatis, apice fascüsque duabus latis, transversis, extus abbreviatis (anteriore interrupta), nigris. Long. 3 172 lat. 1 273 lin.

Oblong, assez allongé et très-peu convexe; d’un beau jaune-clair un peu fauve et médiocrement brillant. Tête finement pointillée,

160 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. + ayant une grande tache noire sur Pépistôme etune autre arrondie, de même couleur, sur le vertex. Antennes noires. Prothorax de même forme que celui du figuratus, ayant son disque entier oc- cupé par une grande bande noire qui ne laisse de chaque côté qu'une bordure médiocrement large, de la couleur du fond, bor- dure qui se reproduit en dessous. Ecusson noir , lisse. Elytres ob- longues, assez allongées, très-peu convexes, ayant leur extrémité noire sur une petite étendue, et traversées par deux bandes de mème couleur qui n’atteignent pas les bords latéraux : la pre- mière, située à peu de distance de la base, est assez large et un peu interrompue sur la suture; l’autre, plus large encore, est située immédiatement après le milieu. La ponctuation est très-fine, assez peu distincte, et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. En dessous, le centre du protho- rax, la poitrine entière et les pattes sont noirs.

Du Brésil méridional, province de Rio-Grande.

J'en ai recu deux individus de M. Rice. L'un d’eux diffère un peu de celui que j'ai choisi pour type de lespèce. Sa couleur est d’un jaune-soufre clair; toutes les parties noires dans le type sont ici d’un brun foncé ; les bandes des élytres sont un peu moins lar- ges, moins régulières sur leurs bords, et la première est plus for- tement interrompue sur la suture.

36. M. rerrosus : Oblongus, livide flavescens, pedibus testaceis, anternnis (basi prætermissa) nigrès ; elytris parum convexis, punc- lato-striatis, testaceo-flavescentibus , singulo maculis septem nigris. Long. 3, lat. 1 172 lin.

Oblong, légèrement atténué en arrière et peu convexe; d’un flavescent livide. Antennes un peu plus longues que le prothorax, noires, avec leurs quatre premiers articles d'un testacé brunätre. Prothorax court, une fois et tiers environ plus large que long, à peine rétréci et faiblement échancré en avant, presque droit sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est légèrement lobée dans son milieu, lisse en dessus. Ecusson d’un brun-rougeître, lisse. Elytres oblongues, peu convexes, d’un testacé flavescent, et ayant chacune sept taches noires bien limitées et bien distinctes, savoir : une ponctiforme au milieu de la base, au-dessous de celle-ci deux sur une même ligne, dont l’externe allongée, oblique, et l'interne presque quadrangulaire, trois en forme de bandes, larges et paral- lèles, enfin, une ponctiforme. En arrière de celle-ci, on voit dans l'exemplaire que j'ai sous les yeux deux petits points peu marqués, qui, dans d’autres individus, forment probablement une huitième

MYCOTRETUS. : 161 tache. La ponctuation est bien marquée, et forme sur chäque élytre sept rangées qui vont presque jusqu’à l'extrémité. Les pattes sont d’un testacé assez pâle, de longueur moyenne et assez robustes.

De Cayenne. Il m’a été communiqué par M. Dupowr sous le nom que Je lui ai conservé. Je l'ai recu également de M. Rercur.

37. M. purius : Oblongus, læte flavescens, capite thoraceque livide ferrugineis, subtiliter punctulatis, antennarum basi, pedibus elytris- que testaceis ; his modice convexis , evidenter striato-punctatis. Long. 3 172, lat. 2 lin.

LacorDAIRE in Des. Cat. ed. 3, p. 452.

Oblong, peu allongé et assez large; d’un flavescent-clair passant au jaune-ferrugineux livide et foncé sur la tête et le prothorax. La première est couverte de petits points enfoncés, visibles seule- ment à la loupe et très-serrés. Antennes à peine de la longueur du prothorax, ayant leurs trois premiers articles testacés et les autres noirs. Prothorax une fois aussi large que long, faiblement échan- cré en avant, légèrement arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est munie dans son milieu d’un lobe médiocre, lui-même coupé carrément, un peu convexe et pointillé en dessus comme la tète. Ecusson noir et lisse. Elytres oblongues, médiocrement con- vexes , d’un téstacé légèrement flavescent, et ayant chacune huit stries bien marquées , ponctuées et prolongées jusqu’à l'extrémité elles se réunissent deux à deux. Pattes d’un testacé plus clair que les élytres, médiocres et assez robustes.

L’unique exemplaire queje possède a été pris par moi à Cayenne.

38. M. arçGus : Ovatus, lœte luteo-flavescens, nitidus, antennarum apice nigro , capite thoraceque obsolete punctulatis ; elytris modice convexis, subtiliter punctato-strialis, singulo maculis duabus rotun- datis, albidis, annulo tenui nigro cinctis. Long. 3, lat. 1 34 lin.

LacorDAIRE in Des. Cat. ed. 3. p. 452.

Ovale, assez court et plus atténué en arrière qu’en avant; d’un beau jaune de terre de Sienne clair, uniforme et brillant. Téte couverte de petits points enfoncés, presque effacés et très-serrés. Antennes un peu plus longues que le prothorax, dela couleur du corps, avec leurs six derniers articles noirs. Prothorax une fois et deux tiers envi- ron plus large que long, un peu rétréci etmédiocrement échancré en avant, largement lobé au milieu de sa base, pointillé en dessus comme la tête. Ecusson lisse. Elytres ovales, médiocrement con- vexes, ayant chacune deux taches arrondies, d’un beau blanc, en-

Monographie. 11

162 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

tourées d’un anneau noir très-mince et placées l’une au tiers, lau- tre aux deux tiers de l'élytre, près du bord externe. La ponctuation est très - fine , et les sept rangées qu’elle forme sur chaque élytre, comme de coutume, se prolongent à peu de distance de l'extrémité. Pattes médiocres et assez robustes.

Je l'ai découvert à Cayenne.

39. M. meranorrerus : Oblongo-ovatus, ferrugineus, elytris nigro- nitidis, modice convexis, punctalo-strialis. Long. 2 34, lat. 1 273 lin.

Ovale et assez court ; d’un jaune-ferrugineux vif, plus brillant et un peu plus foncé sur le prothorax que sur le reste du corps. Tète couverte de petits points enfoncés, à peine distincts. Les antennes manquent dans l'exemplaire que j'ai sous les yeux , sauf les deux premiers articles qui sont de la couleur du corps. Prothorax des deux tiers environ plus large que long, légèrement rétréci et échan- cré en avant, presque droit sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est largement mais très-faiblement lobée dans son milieu, pointitlé en dessus comme la tête. Ecusson d’un noir brillant, lisse. Elytres de la couleur de Pécusson, en ovale assez court, médiocre- ment convexes, ayant chacune sept rangées de petits points en- - foncés, très-serrés et bien distincts, qui se prolongent à peu de dis- tance de l'extrémité. On aperçoit en dehors et en arrière les tra- ces d'une huitième. Dessous du corps finement pointillé. Pattes de la même couleur que lui.

De la Colombie. Je l'ai recu de M. Rercne sous le nom que je lui ai conservé. 4o. M. xanrosomus : Oblongo-ovatus , sulphureus, scutello fusco, elytris rigro-nitidis, parum convexis, punctalo-striatis, interstitiès sub-lævibus. Long. 3, lat 2 lin.

Ovale, oblong, peu convexe et assez rétréci en arrière; d’un jaune-soufre clair et assez brillant. Tète couverte de petits points enfoncés, plus serrés en avant que sur le vertex. Les antennes manquent dans l’exemplaire que j'ai sous les yeux, sauf les deux premiers articles qui sont de la couleur du corps. Prothorax une fois et demie environ plus large que long, légèrement rétréci et assez fortement échancré en avant, bisinué à sa base qui est assez fortement lobée dans son milieu, couvert en dessus de petits points enfoncés , médiocrement serrés sur le disque et à demi-effacés sur les bords latéraux. Ecusson brun, lisse. Elytres ovales, assez

MYCOTRETUS. 163 rétrécies en arrière , peu convexes, d’un noir brillant, ayant cha- cune huit rangées de points enfoncés, peu serrés, un peu effacées à leur extrémité et dont les trois externes n’atteignent pas la base; les intervalles paraissent presque lisses, même avec une forte loupe. Dessous du corps finement pointillé. Pattes de sa couleur ; jam- bes un peu élargies à leur extrémité.

De la Colombie. Il m'a été communiqué par M. Duroxr.

B. Menton arrondi à son bord antérieur. * Dernier article des palpes maxillaires très-dilaté. Esp. 41-76.

4s. M. :4-currarus : Oblongo-ellipticus, lœte ferrugineus, anten- narum apice tarsisque brunneis ; elytris modice convexis, puncta- to-striatis, nigris, singulo maculis septem albis. Long. 4, lat.

2 174 lin.

Oblong et assez fortement rétréci en arrière ; d’un jaune-ferru- gineux clair, vif et assez brillant. Antennes dépassant à peine la moitié de la longueur du prothorax, brurâtres , avec leurs quatre premiers articles ferrugineux. Prothorax une fois et tiers environ plus large que long, assez rétréci etéchancré en avant, légèrement arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est largement mais faiblement lobée dans son milieu, très-finement pointillé en dessus. Ecusson noir, lisse. Elytres assez allongées , régulièrement rétrécies de la base à leur extrémité, médiocrement convexes, ayant chacune sept taches blanches, médiocres, arrondies ou oblongues, savoir : une au milieu de la base, une sous l'épaule , deux sur une même ligne un peu avant le milieu, deux sur une ligne un peu courbe après le milieu, enfin une tout-à-fait apicale. La ponctuation est assez distincte, et forme sur chaque élytre sept rangées entières. Dessous du corps lisse. Pattes de sa couleur, avec les tarses brunâtres.

De Colombie. Collection de M. Reicxe.

42. M. porvopurarmus : Oblongus, lœte ferrugineus , antennis (basi prætermissa), thoracis baseos margine tenuë, scutello elytrisque nigris; his apice anguste ferrugineis, modice convexis , punctato-striatis , singulo maculis sex albidis. Long. 3 172, lat. 1 374 lin.

LacorDarre in Des, Cat. ed. 3. p. 452.

Régulièrement oblong; d’un jaune-ferrugineux clair. Antennes un peu plus longues que le prothorax, noires, avec leurs trois pre- miers articles ferrugineux. Prothorax une fois à peu-près aussi large que long, à échancrure antérieure assez profonde, droite

164 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

dans son fond et oblique sur les côtés, légèrement arrondi sur les bords latéraux, coupé carrément à sa base qui est assez fortement lobée dans son milieu , très-finement pointillé en dessus, avec une petite dépression de chaque côté du lobe basilaire; sa base est noire sur une faible largeur et parfois il existe une petite raie de même couleur qui longele fond de Péchancrure antérieure. Ecus- son d’un noir brillant, lisse. Elytres oblongues, médiocrement con- vexes, d’un noir brillant, avec l'extrémité ferrugineuse sur une très- petite étendue , ayant chacune six taches assez grandes, plus ou moins arrondies, d’un blanc trés-légèrement jaunâtre. Ces taches sont groupées deux à deux : la première rangée est oblique de dedans en dehors, les deux autres le sont de dehors en dedans. Le repli latéral est flavescent. La ponctuation est fine , mais bien distincte à la loupe, et forme sur chaque élytre huit rangées presque en- tières. Pattes de la couleur du corps, courtes et robustes.

Je l'ai découvert à Cayenne.

43. M. 12-currarus : Oblonqus, livide ferrugineus, nitidus, antenmnarum apice, verticis linea, thoracis marginibus maculisque plurimis nigris; elytris modice convexis, punctalo-striatis, quttulis sex albido-flavescentibus ; annulo nigro lato cinctis. Long. 2 1:-3, lat. 1 173-1 »f3 lin.

Erot. 12-guttatus. Duroxcn. Monog. d. g. Erot. p. 24. 38. pl. 2. fig. 38. Mycotretus 12-quttatus. Der. Cat. ed. 3. p. 452. Erot. ocellatus. GERMAR. Ins. Spec. nov. p. 613. 873.

Oblong et médiocrement allongé; d’un jaune-ferrugineux li- vide assez foncé, surtout sur les élytres, et brillant. Tête très-fine- ment pointillée, avec une petite ligne noire longitudinale sur le vertex. Antennes de la longueur du prothorax, ayant leurs trois premiers articles testacés, les quatre suivants brunätres et les autres noirs. Prothorax une fois plus large que long , à échancrure antérieure médiocrement profonde, légèrement arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est munie dans son milieu d’un lobe peu prononcé, lui-même coupé carrément, pointillé en dessus comme la tète, ayant une bordure noire étroite sur les côtés, plus large à la base elle envoie deux dents sur le disque, et en avant elle en envoie trois plus grèles et plus longues; on voit en outre sur le milieu du disque une rangée transversale, un peu courbe, de quatre points de la même couleur. Ecusson de la couleur du corps, plus ou moins bordé de noir et lisse. Elytres oblongues, médiocrement convexes, ayant chacune six taches ar- rondies, grandes, disposées deux par deux, d’un blanc un peu jau-

MYCOTRETUS. 165

nâtre et entourées chacune d’un large anneau noir : les anneaux de chaque deux taches se touchent par leurs bords. La ponc- tuation est fine et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux trois quarts de leur longueur. Pattes courtes et peu ro- bustes.

Du Brésil.

Je conserve à cette espèce le nom de 12-guittatus que lui a donné M. Duroxcxez, quoique auparavant M. Germar l'ait décrite sous celui docellatus, attendu qu'Orrvier (Encyc. méth. ins. VI, p. 437) a déjà employé ce nom pour une espèce qui m’est incon- nue, mais qui appartient sans aucun doute à cette famille.

44. M. G-ocurarus : Breviter oblongus, rufo-brunneus, nitidus, an- tennarum apice thoracisque punctis quatuor nigris ; elytris mo- dice convexis , punctato-striatis, singulo puncto baseos nigro ma- culisque tribus orbiculatis albido-flavescentibus , nigro-circumdatis. Long. 2 17, lat. 1 273 lin.

Très-régulièrement oblong, mais assez court; d’un rouge-brun clair et assez brillant. Antennes de la longueur du prothorax, noires, avec leurs quatre premiers articles ferrugineux. Prothorax une fois au moins plus large que long, à peine rétréci et faiblement échancré en avant, légèrement arrondi sur les côtés, coupé car- rément à sa base qui est faiblement lobée dans son milieu, très- finement pointillé en dessus et marqué de quatre points noirs : deux au milieu du bord antérieur, et deux très-écartés sur le disque. Ecusson lisse. Elytres oblongues, médiocrement convexes, ayant chacune une petite tache noire en dedans de lépaule, et rois autres taches d’un blanc-jaunâtre , entourées d’une auréole noire, savoir : deux sur une même ligne, au tiers de leur lon- gueur, et une près le bord externe, un peu avant leur extré- mité : le cercle noir de la tache interne antérieure envoie en avant une petite ligne noire oblique qui atteint presque la base. La ponctuation est assez distincte et forme sur chaque élytre sept rangées effacées un peu avant l'extrémité. Pattes de la couleur du corps, avec les tarses brunâtres.

De Colombie. Communiqué par M. Reicur.

45. M. pacmipmicus : Oblongo-ovatus, saturate rufo-brunneus, nitidus, capite thoraceque obsolete punctulatis ; elytris modice convexis, punctato-striatis, singulo maculis duabus rotundatis albido-flaves- centibus, annulo lato nigro'cinctis. Long. 2 194, lat. 1 174 lin.

LaconDaIRE in Des. Cat. ed. 3. p. 452.

166 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

Plus petit et moins large que le 6-oculatus, et aussi régulière- ment oblong ; d’un rouge-brun obscur et livide en dessous, bril- lant en dessus. Tète couverte de petits points enfoncés, presque effacés et très-serrés. Antennes un peu plus loñgues que le pro- thorax. Celui-ci un peu plus court que celui du 6-oculatus, mais ayant la même forme, pointillé en dessus comme la tète. Ecusson lisse. Elytres ovales-oblongues, médiocrement convexes, ayant chacune deux taches arrondies, assez grandes, d’un beau blanc un peu jaunâtre , entourées d’un large anneau noir, et situées près du bord externe, l’une au tiers, l’autre aux deux tiers de l’élytre ; quelquefois les deux anneaux noirs se réunissent et rendent tout noir l’intervalle entre les deux taches. Le repli latéral est un peu plus clair que le reste des élytres. Ponctuation et pattes semblables à celles du 6-oculatus.

Je lai découvert à Cayenne.

46. M. rHoposomus : Breviter oblongus, læte rufo-sanguineus, an- tennis (basi prœtermissa) nigris; elytris modice convexis, punc- tato-striatis, testaceis, sutura late rufescente, singuloque maculis tribus in triangulum digestis, nigris. Long. 5, lat. 3 lin.

Oblong, court, large, et un peu plus étroit en arrière qu’en avant ; d’un fauve un peu sanguin clair et mat. Tète paraissant à peine pointillée, même avec une forte loupe. Antennes plus courtes que le prothorax, noires, avec leurs deux premiers arti- cles ferrugineux. Prothorax une fois environ plus large que long, légèrement rétréci et échancré en avant, assez fortement lobé au milieu de sa base, et pointillé en dessus comme la tête. Ecusson de la couleur du corps, lisse. Elytres peu allongées, très-légère- ment rétrécies de la base à l'extrémité, médiocrement convexes, d’un testacé un peu jaunâtre, avec la suture teintée sur une assez grande largeur, d’un fauve pareil à celui du corps, et qui se perd insensiblement dans la couleur du fond. On apercoit également sur la suture, à l’extrémité, une petite tache mieux limitée et ar- rondie, de la même nuance. Elles ont chacune trois taches noires, médiocres et assez mal limitées sur leurs bords : une arrondie mé- diane et très-près de la base, une allongée, prés du bord externe au milieu de leur longueur, et une sub-ovale aux deux tiers. La ponctuation forme sur chaque élytre huit rangées effacées aux trois quarts de leur longueur; la huitième l’est également à sa base. Pattes de la couleur du corps.

Du Brésil, Collection de M. CHEvroLar.

MYCOTRETUS. 167

Cette espèce, par son facies, se rapproche du flavomargina-

tus, mais par la forme de son menton elle appartient à la division actuelle.

47. M. »srrracus : Oblongus, rufo-sanguineus ; elytris modicé con- vexis, punclalo- -striatis albis, sutura, Mmargine tenu, apice fasciisque duabus transversis (anteriore extus abbreviata), nigris.— Long. À 192, lat. 2 134, lin.

Oblong et un peu rétréci en arrière; d’un rouge-sanguin un peu fauve et assez clair. Tête couverte de petits points enfoncés, presque effacés. Antennes un peu plus courtes que le prothorax, ayant leurs quatre premiers articles de la couleur du corps, et les autres noirs. Prothorax une fois environ aussi large que long, médiocre- ment échancré en avant, légèrement arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est assez largement mais faiblement prolongée dans son milieu, pointillé en dessus comme la tête. Ecusson de la couleur du corps, lisse. Elytres oblongues, assez convexes, d’un beau blanc légèrement jaunâtre, avec la suture, une mince bordure latérale, l'extrémité et deux larges bandes transversales, droites sur leurs bords, noires : la première de cès bandes, située près de la base, n’atteint pas les bords externes à beaucoup près, la seconde, placée un peu au-delà du milieu, est entière. Le repli latéral est noir, avec une tache blanche à sa base. La ponctuation est bien distincte et forme sur chaque élytre six rangées réunies deux à deux à leur extrémité. Pattes de la couleur du corps, avec les tarses un peu fuligineux.

Du Mexique. Collections de M. Duroxr et de M. le marquis de BRÈME.

Cette belle espèce, par sa forme et même la disposition de ses couleurs, parait au premier coup d'œil être congénère de lZschy- rus amœnus (Lybas versicolor DesEaAx), mais elle appartient au genre actuel.

48. M. PEcari : Oblongus, saturate rufo-sanguineus, antennis tar- sisque nigris; elytris parum convexis, punctato-striatis, nigris, sinqulo fascis quatuor transversis testaceo-albidis vel flavescen- tibus , anteriore flexuosa. Long. 4, lat. 2 lin.

Var. A. Elytrorum fasciis duabus primis interruptis.

Var. B. Elytris fascüs tribus integris.

Oblong, sub-paralléle et d’un fauve-sanguin assez foncé. An- tennes sensiblement plus courtes que le tax, noires, avec

168 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

leurs deux premiers articles brunâtres. Prothorax court, à échan- crure antérieure peu profonde, droite dans son fond et oblique sur les côtés, très-légèrement arrondi sur les bords latéraux en avant, coupé carrément à sa base qui est largement prolongée dans son milieu, couvert en dessus de petits points enfoncés, très- réguliers et serrés, avec une petite dépression plus fortement ponctuée de chaque côté du prolongement de la base. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, peu convexes, d’un noir brillant, et ayant chacune quatre bandes transversales d’un testacé blan- - châtre ou flavescent, qui touchent le bord latéral mais n’atteignent pas la suture : la première, située près de la base, est flexueuse; les deux suivantes sont parfaitement droites sur leurs bords; la dernière est plutôt une tache oblongue qu’une bande. Le repli latéral est noir chez quelques individus, et moucheté de jaune chez d’autres. Les élytres ont chacune huit rangées très-régu- lières de petits points enfoncés, effacées près de l'extrémité. Les pattes sont médiocres, robustes et de la couleur du corps, sauf les tarses qui sont noirs.

De la Colombie. Sur trois exemplaires que je possède, deux sont des environs de Valencia, et le dernier de Maracaybo.

Il figure dans la collection de M. Desean parmi les Jphiclus, sous le nom de pictus que lui avait donné M. Kiuc; mais ce nom ayant déjà été employé par M. Duroxcuer pour une autre espèce de la même famille, j'ai lui en imposer un autre.

Dans la variété À les deux bandes antérieures sont fortement interrompues dans leur milieu et représentées par quatre taches irrégulières.

La variété B est conforme au type quant à la forme des trois -premières bandes, mais la tache oblongue de l'extrémité a com- plètement disparu.

Je ne doute pas que l'espèce ne présente un grand nombre d’autres variétés.

49. M. scararis : Oblongus, lœte ochraceo-rufus, elytris modice convexis, punctato-striatis ; fasciis quatuor transversis lœte luteis. Long. 3}, lat. 2 lin.

Oblong, court, large etsub-parallèle ; d’un jaune d’ocre fauve assez clair et médiocrement brillant. Tête très-finement pointillée. An- tennes d’un tiers environ plus courtes que le prothorax, brunûtres, avec leurs trois premiers articles de la couleur du corps. Prothorax

MYCOTRETUS. 169 une fois et demie plus large que long, très-peu échancré en avant, légèrement arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est faiblement prolongée dans son milieu, pointillé en dessus comme la tête. Ecusson lisse. Elytres oblongues, sub-parallèles, médiocrement convexes, traversées par quatre bandes médiocre- ment larges, légèrement irrégulières sur leurs bords, d’un beau jaune clair : la première près de la base, la seconde un peu avant le milieu, la troisième aux deux tiers et la dernière tout près de l'extrémité. Le repli latéral est en grande partie de la couleur de ces bandes. La ponctuation est fine mais bien distincte, et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. Pattes de la couleur du corps.

De la Colombie. Il m’a été communiqué par M. Dupoxr sous le nom que je lui ai conservé,

50. M. sannio : Oblongus, subtus lœte sulphureus, supra dilute flavo-luteus, antennis (basi prœætermissa), pectore pedibusque piceis, thoracis limbo, elytrorum margine fasciisque tribus transversis (ulti- ma ramo prope suturam excurrente cum margine apicali connexa), lœte sulphureis ; elytris modice convexis, punctato-striatis. Long. 3 2,3, lat. 1 374 lin.

Oblong, assez allongé, et sensiblement rétréci en arrière. Tête d'un jaune de soufre pâle, avec le vertex un peu plus foncé. Anten- nes un peu plus courtes que le prothorax, d’un noir de poix, avec leurs deux premiers articles jaunes. Prothorax d’un jaune de terre de Sienne très-clair, passant insensiblement au jaune-soufre sur les bords; une fois et tiers environ aussi large que long, à peine rétréci et faiblement échancré en avant, presque droit sur les cô- tés, coupé carrément à sa base qui est très-peu prolongée dans

son milieu, lisse en dessus. Ecusson de la couleur du prothorax, lisse. Elytres oblongues, peu à peu et très-réguliérement rétrécies de la base à l'extrémité; également de la couleur du prothorax, avec le bord latéral et trois bandes transversales un peu flexueuses d’un jaune-soufre pâle : la première à peu de distance de la base, la seconde au milieu, la troisième aux trois quarts de leur lon- gueur ; cette dernière envoie le long de la suture un rameau qui va rejoindre à l'extrémité la bordure latérale. Toutes ces bandes sont peu distinctes, et se détachent faiblement sur la couleur du fond. La ponctuation est fine, et forme sur chaque élytre sept ran- gées effacées aux deux tiers de leur longueur. En dessous, le pro-

170 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

thorax et l’abdomen sont d’un jaune-soufre pâlé, la poitrine et les pattes d’un brun-marron foncé.

Du Brésil. Communiqué par M. Buquer.

51. M. corcesrinus : Oblongus ; læte ferrugineus, antennis, femorum apice , tibiis tarsisque nigris, thoracis margine postico punctisque tribus atro-chalybeis ; elytris modice convexis, punctato-strialis, lœte chalybeis, basi singuloque macula magna apicali testaceis. Long. 4, lat. 2 lin.

Il ressemble complètement, au premier coup-d’œil, aux schyrus insignis, venustus et melanopus ; mais il appartient au genre actuel. Oblong et assez allongé, d’un jaune-ferrugineux clair, assez bril- lant. Téte couverte de petits points enfoncés, serrés. Antennes noires, de la longueur du prothorax. Celui-ci une fois et tiers plus large que long, un peu rétréci et assez fortement échancré en avant, légèrement arrondi sur Les côtés, coupé carrément à sa base qui est assez fortement lobée dans son milieu, pointillé en dessus comme la tête, ayant à la base une étroite bordure d’un bleu d'acier noir et trois points de même couleur, un gros au milieu du bord anté- rieur et deux petits très-écartés sur le disque. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, assez allongées, sub-paralelles, assez convexes, dun bleu d'acier clair peu luisant, avec leur quart antérieur, et sur chacune une grande tache trigone, sub-apicale, d’un testacé blanchâtre. Le repli latéral est en entier de la couleur du fond. La ponctuation est excessivement fine, et forme sur chaque élytre sept rangées à peine distinctes. Pattes de la couleur du corps, avec l’ex- trémité des cuisses, les jambes et les tarses noirs.

De la Colombie. Collection de M. Duroxr.

52. M. æsruans : Oblonqus, livide flavo-luteus ; antennis, thoracis macula magna difformi, pectore pedibusque nigris ; elytris pune- tato-striatis, parum convexis, lete flavo-luteis, plaga maxima com- muni Sub-quadrata singuloque punctis tribus (duobus baseos , ter- tio ante apicèm) nigris. Long. 4, lat. 2 lin.

Oblong etsub-parallèle. Tète d’un jaune-fauve légérement livide, avec une petite ligne brune transversale sur le vertex. Antennes un peu plus courtes que le prothorax, noires, avec leurs deux pre- miers articles de la couleur de la tête. Prothorax une fois et tiers euviron plus large que long, à peine rétréei et échancré en avant, presque droit sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est très- légèrementlobée dans son milieu, très-fmement pointillée en des-

MYCOTRETUS. 171 sus, de la couleur de la tête et ayant sur le disque une grande ta- che noire allant de la base au bord antérieur, sans atteindre à beaucoup près les bords latéraux, et qui paraît formée d’une bande transversale basilaire à laquelle sont accolées en avant deux taches arrondies qui sont elles-mêmes contiguës. Ecusson noir, lisse. Ely- tres oblongues, sub-parallèles, un peu arquées en dessus, d’un beau jaune sans mélange de fauve, ayant toute leur partie moyenne couverte par une grande tache noïre presque carrée, qui n’atteint pas les bords latéraux. On voit en outre sur chacune d'elles trois petites taches de mème couleur : une ponctiforme près de lextré- mité, et deux à la base, dont l’interne arrondie touche l’écusson, et l’autre oblongue est située sur l’épaule. La ponctuation est bien marquée, très-serrée, et forme sur chaque élytre sept rangées ef- facées aux deux tiers de leur longueur. Dessous du corps d’un jaune-fauve livide, clair et brillant, avec les bords des cavités coty- loïdes antérieures, la poitrine et les pattes d’un noir marron.

Du Brésil. Collection de M. Buquer.

53. M. ruraris : Oblongus, niger, capite antice, antennarum basi, tho- racis angulis anticis, abdomine elytrisque læte flavis; his modice con- vexis, punctato-strialis, fasciis tribus undatis, apice tenui singulo- que puncto prope apicem, nigris. Long. 3 172, lat. 2 lin.

Var. À. Elytrorum fasciis duabus posticis coeuntibus.

Oblong et sub-parallèle, Tète d’un jaune -clair un peu fauve, avec le vertex noir. Antennes de la longueur du prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles jaunes. Prothorax d’un noir peu brillant, avec les angles antérieurs jaunes, deux fois environ aussi large que long, à peine rétréci et échancré en avant, presque droit sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est légèrement lobée dans son milieu, lisse en dessus. Ecusson noir, lisse. Elytrès oblon- gues, sub-parallèles, peu convexes, d’un beau jaune sans mélange de fauve, traversées par trois bandes noires, flexueuses : la pre- mière basilaire, étroite, n’atteignant pas tout-à-fait les bords laté- raux, et échancrée en arrière sur chaque élytre ; la seconde placée avant et la troisième après le milieu, toutes deux larges et tou- chant le bord externe; l'extrémité est également noire sur une très-petite étendue ; et entre cette tache apicale et la troisième bande, on voit sur chaque élytre un gros point noir. Le repli laté- ral est entièrement jaune. La ponctuation est bien distincte, et forme sur chaque élytre sept rangées presque entières. En dehors, on apercoit au milieu des traces d’une huitième rangée. Dessous

172 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

du corps d’un noir brunâtre, avec le bord antérieur et les côtés du prothorax, ainsi que Pabdomen, d’un jaune-clair. Pattes d’un noir brunûtre.

Dans la variété A les deux dernières bandes se sont réunies en une seule, et forment ainsi une très-grande tache sub-quadran- gulaire qui couvre la majeure partie des élytres. Cette tache dans Pexemplaire que j'ai sous les yeux est traversée par quelques très-

égères litures de la couleur du fond, qui indi xistence pri- légères lit le la couleur du fond, indiquent l'existence pr

mitive des deux bandes. Du Brésil.

Le type m'a été communiqué par M. Cnevroar, la variété par M. Buqurr.

54. M. pecoraTus : Oblongus, læte rufo-fulvus, nitidus, vertice, an- tennarum clava maculisque thoracis quinque nigris ; elytris parum convexis, punctato-striatis, regione scutellari, fasciis duabus trans- versis, extus abbreviatis singuloque macula ante “RÈtE > Rigris. Long’. 3, lat. x 23 lin.

Erot. decoratus. Duponcn. Monog. d. g. Erot. p. 25. 32. pl. 2. fig. 3°. Mycotretus decoratus. Des. Cat. ed. 3. p. 542.

Oblong et sub-parallèle; d’un jaune-fauve un peu obscur eu dessous, clair et brillant en dessus. Tête finement pointillée, ayant un point noir assez gros sur le vertex. Antennes dépassant à peine le prothorax , ferrugineuses, avec leurs quatre derniers articles noirs. Prothorax de moitié environ plus large que long, très-légè- rement échancré en avant, à peine arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est très-peu prolongée dans son milieu, pointillé en dessus comme la tête, ayant quatre gros points noirs disposés sur une ligne en demi-cercle, à convexité postérieure, et une tache transversale de même couleur au milieu de la base. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues , sub-parallèles, peu con- vexes, ayant une petite ligne noire, transversale, tout-à-fait basi- laire, confondue avec lécusson, et deux larges bandes de même couleur, communes, n’atteignant pas tout-à-fait les bords exter- nes : la première, placée avant le milieu, se recourbe en avant à ses extrémités; la seconde médiane est droite; il existe en outre sur chaque élytre, près de l'extrémité, une grande tache noire oblongue. Le repli latéral est entièrement fauve. La ponctua- tion est assez marquée, et forme sur chaque élytre sept rangées prolongées presque jusqu’à l'extrémité; on aperçoit en outre les traces d’une huitième rangée. Pattes médiocres, peu robustes.

MYCOTRETUS. 175

Du Brésil. L’unique exemplaire en ma possession a appartenu jadis à M. Larreizze, et c’est lui sur lequel M. Duroxcxez a fait autrefois sa description.

55. M. socosus : Breviter oblongus , læte flavus, antennarum apice, thoracis punctis duobus anticis fasciaque baseos arcuata, nigris ; elytris modice convexis, punctato-striatis, fasciis duabus latis, extus abbreviatis (una basilari, altera infra medium), singuloque maculis duabus (una laterali oblonga, altera magna sub-orbiculata ante apicem), nigris. Long. 3, lat. 1 374 lin.

De la taille du decoratus, mais beaucoup plus large et un peu rétréci en arrière ; d’un beau fauve-clair et brillant. Tête paraissant à peine pointillée , même avec une forte loupe. Antennes plus courtes que le prothorax, de la couleur du corps, avec leurs cinq derniers articles noirs. Prothorax un peu moins transversal que celui du decoratus, presque imponctué comme la tête, ayant au milieu du bord antérieur deux gros points noirs rapprochés, et à la base une large raie de même couleur, dont les extrémités se relèvent un peu, ce qui lui donne la forme d’un arc de cercle. Ecusson noir, lisse. Elytres sub-ovales, un peu atténuées en ar- rière, médiocrement convexes, ayant leur partie la plus élevée au tiers de leur longueur, traversées par deux bandes noires, com- munes, qui n’atteignent pas tout-à-fait les bords externes : la pre- mière basilaire est très-large , et son bord antérieur est séparé de la base, dans sa moitié externe, par une raie étroite de la cou- leur du fond ; la seconde , placée immédiatement après le milieu, est un peu moins large que la précédente. On voit en outre sur chaque élytre une petite tache allongée, touchant le bord ex- terne à moitié de sa longueur, et une autre grande, sub-orbicu- laire, près de l'extrémité. La ponctuation est bien marquée, et forme sur chaque élytre huit rangées presque entières; la bui- tième est effacée à sa base. Pattes de la couleur du corps.

Il m'a été communiqué par le Museum d'Histoire naturelle de Paris, sans indication de patrie ; mais je pense qu’il est du Brésil.

56. M. porsorasciaTus : Oblongus, sublus pallide supra saturate rufus, antennarum clava thoracisque punctis quinque nigris ; elytris parum convexis, punctato-striatis, macula commun oblon- go-transversa pone medium singuloque fascia baseos utrinque ab- breviata , nigris. Long. 2/,, lat. 1 lin.

Oblong et sub-parallèle; d’un rouge-brun pâle en dessous, plus vif et assez brillant en dessus. Antennes de la longueur du

174 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

prothorax, d’un jaune testacé, avec la massue noire. Prothorax une fois aussi large que long, à peine rétréei et échancré en avant, presque droit sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est assez fortement prolongée dans son milieu, ayant en dessus cinq points noirs assez gros, savoir : deux rapprochés près du bord antérieur, et trois disposés en demi-cercle à la base. Ecus- son noir, lisse. Elytres oblongues, peu convexes, traversées, im- médiatement après leur milieu, par une tache de forme oblon- gue, assez large, qui n’atteint pas tout-à-fait les bords latéraux ; chacune d'elles a en outre, à peu de distance de sa base, une pe- tite bande de même couleur, assez large, qui n’atteint ni la su- ture ni le bord externe. La ponctuation est très-fine, et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. Pattes de la couleur du corps.

Du Brésil. Collection de M. Buouer.

57. M. nuGarToRr : Oblongus, saturate rufo-brunneus, antennarum apice, thoracis punclis quinque scutelloque nigris; elytris parum convexis, punctato-striatis, singulo lituris duabus transversis (una prope basin, aliera media), nigris. Long. 2, lat. 1 lin.

Oblong, et d’un rouge-brun foncé et assez brillant. Antennes un peu plus longues que le prothorax, noires, avec leurs trois pre- miers articles brunâtres. Prothorax deux fois aussi long que large, très-légèrement rétréei et échancré en avant, faiblement arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est assez largement lobée dans son milieu, ayant en dessus cinq points noirs, savoir : deux assez rapprochés près du bord antérieur, et trois le long de la base. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, médiocrement convexes, ayant chacune deux petites bandes noires, transver- sales, qui n’atteignent ni la suture ni le bord externe : la pre- mière plus large au quart, la seconde grêle, un peu oblique, à moitié de leur longueur. La ponctuation est très-fine, et forme sur chacune d'elles sept rangées presque entières. Pattes de la cou- leur du corps.

De Cayenne. Découvert par M. Leprieur. Collection de M. Bu- QUET.

58. M. sricricouuis : Oblongus, saturate rufo-brunneus, antenna- rum apice thoracisque punctis quinque nigris; elytrès parum con- vexis, punctato-striatis. Long. 3, lat. x}, lin.

Oblong, un peu rétréci en arrière, et d’un rouge-brun foncé, uni- forme et peu brillant. Antennes de la longueur du prothorax, ayant

MYCOTRETUS. 175 leurstrois premiers articles testacés, les trois suivants brunâtres, et les derniers noirs. Prothorax une fois environ aussi large que long, à peine échancré et rétréci en avant, droit sur les côtés, coupé car- rément à sa base, ayant en dessus , sur le disque, cinq points noirs formant un ovale transversal, allongé, três-régulier. Ecusson lisse. Elytres oblongues , légèrement rétrécies de la base à l'extrémité, peu convexes, ayant chacune sept rangées de petits points enfon- cés , très-serrés, effacées aux deux tiers de leur longueur. Les in- tervalles sont couverts, surtout en avant, de petits plis transver- saux , très-fins, mais peut-être n'est-ce qu'une disposition acciden- telle, particulière à l’exemplaire que j'ai sous les yeux. Pattes de la couleur du corps.

De Cayenne. Découvert par M. Lerreur. Collection de M. Bu- QUET.

59. M. vins : Oblongus , subtus livide supra saturate fuscus, anten- nès (basi prætermissa) punctisque duobus thoracis nigris ; elytris parum convexis, punctato-striatis. Long. 1 172, lat. 394 lin.

Oblong, mais peu allongé ; d’un testacé livide en dessous , d’un brun assez foncé et un peu brillant en dessus. Antennes de la lon- gueur du prothorax, noires, avec leurs quatre premiers articles testacés. Prothorax une fois et tiers environ aussi large que long, non rétréci, et légèrement échancré en avant, droit sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est faiblement lobée dans son mi- lieu, ayant en dessus deux gros points noirs, assez rapprochés près du bord antérieur. Ecusson lisse. Eljtres oblongues, médio- crement convexes, ayant chaeune sept rangées de petits points enfoncés, très-serrés, effacées aux deux tiers de leur longueur. Pattes de la couleur du corps.

De Cayenne. Découvert par M. Lerriur. Collection de M. Bu- QUET.

Le dernier article des palpes maxillaires est dilaté dans cette es- pèce au point d’être devenu linéaire et d’égaler presque le protho- rax en longueur.

6o. M. amguraror : Oblongus, saturate brunneo-croceus, nitidus , an- tennis apice nigris, elytris modice convexis, punctalo-striatis. Long. 2, lat. 1 lin.

LacorDaire in Des. Cat. ed. 3, p. 452. Oblong , médiocrement allongé et légèrement elliptique; d’un jaune de terre de Sienne assez foncé, très-brillant et uniforme.

176 EROTYLIENS ÆENGIDIFORMES.

Tête finement pointillée. Antennes ayant leurs quatre premiers articles de la couleur du corps, et les autres noirs. Prothorax une fois et tiers plus large que long , un peu rétréci, et assez fortement échancré en avant, coupé carrément à sa base qui est assez for- tement lobée dans son milieu, couvert en dessus de points enfon- cés, un peu plus marqués que ceux de la tète. Ecusson lisse. Ely- tres oblongues-elliptiques, médiocrement convexes, ayant cha- cune sept stries, effacées aux deux tiers de leur longueur. Pattes de couleur un peu plus claire que le corps, courtes et peu robustes.

Je lai découvert à Cayenne.

Gr. M. parrirus : Oblongus, sub-parallelus, lœte ochraceus, antennus, thoracis maculis duabus, scutello, abdomine pedibusque atro-cæru- leis ; elytris parum convexis, punctato-striatis, dèmidia parte postica singuloque puncto humerali, atro-cæruleis. Long. 2 172, lat. 1 173 lin.

Oblong et sub-parallèle. Tête d’un jaune d’ocre clair très-bril- lant, très-finement pointillée , surtout sur le vertex. Antennes en- tiérement noires, un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci une fois aussi large que long, non rétréci et très-légèrement échan- cré en avant, droit sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est largement mais faiblementlobée dans son milieu, pointillé en dessus comme la tête, de la même couleur qu’elle, avec deux gros points d’un noir profond un peu bleuitre, lun placé au milieu du bord antérieur , l’autre au milieu de la base. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, très-légèrement arrondies de la base à leur extrémité, peu convexes, de la couleur du prothorax depuis la base jusques un peu avant le milieu, d’un noir bleuâtre dans le reste de leur éten- due, avec un gros point de même couleur sur lPangle huméral de chacune d’elles. La partie jaune et celle qui est noire se prolon- gent toutes deux sous le repli latéral. La ponctuation est extrème- ment fine et forme sur chaque élytre sept rangées effacées avant l'extrémité; les intervalles sont finement pointillés. Dessous du corps d’un jaune d’ocre brillant, avec labdomen et les pattes d’un noir-bleuûtre.

De la Colombie. Découvert par M. Rosraine. Collection de M. Buouer.

62. M. Lacerrosus : Oblongus, livide testaceus , vertice , antennarum clava thoracisque macula difformi nigris ; elytris parum convexis , punctalo-striatis, singulo lunula intus caudata humerum amplec- tente, fasciaque transversa infra medium , testaceo-albidis.—Long. 1 374, lat. 374 lin.

MYCOTRETUS. 177 Oblong ; d’un testacé pâle et livide, surtout en dessous. Antennes de la longueur du prothorax , testacées, avec la massue noire, Pro- thorax une fois et tiers environ aussi large que long, faiblement rétréci et échancré en avant, presque droit sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est largement lobée dans son milieu, ayant en dessus une tache difforme assez large qui, du bord anté- rieur, s'étend jusqu’à la base. Ecusson noir, lisse. Elytres oblon- gues, peu convexes, d’un noir brillant, ayant chacune à la base une grande lunule d’un testacé blanchâtre, décrivant les trois quarts d’un cercle, embrassant l’épaule en dedans et munie du côté de la suture d’une sorte de queue qui remonte jusqu’à l’écusson ; puis, aux deux tiers de leur longueur, une petite raie transversale de même couleur, un peu arquée, arrivant très-près de la suture et du bord externe, sans atteindre ni l’une ni l’autre. La ponctuation esttrès-fine, très-serrée, et forme sur chaque élytre sept rangées presque entières. Pattes de la couleur du corps.

De Cayenne. Découvert par M. Lerrreur. Collection de M. Bu- QUET.

63. M. PuLcaeLLus : Oblongo-ovatus, livide ferrugineus, capite tho- raceque crebre punctulatis ; elytris modice convexis, punctato-stria- tès, nigro-nitidis , singulo punctis duobus baseos fasciaque arcuata ante apicem , albidis. —Long. 2 194, lat. 1 174 lin.

Des. Cat. ed. 3. p. 452.

Ovale-oblong , un peu rétréci en arrière; d’un jaune ferrugi- neux assez foncé et livide. Tête couverte de petits points enfoncés, très-serrés. Antennes dépassant à peine le prothorax, noires, avec leurs quatre premiers articles testacés. Prothorax légèrement échancré à sa partie antérieure , faiblement arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est assez fortement lobée dans son milieu, pointillé en dessus comme la tête. Ecusson d’un ferrugi- neux obscur, lisse. Elytres ovales, médiocrement convexes, ayant chacune près de la base deux points d’un beau blanc luisant, dis- posés sur une ligne oblique et dont lexterne plus gros touche le bord externe, et aux trois quarts environ de leur longueur une bande de la même couleur, transversale, peu large, arquée, à con- vexité antérieure, arrivant très-près du bord externe et de la su- ture sans atteindre ni lun ni l'autre. Le repli latéral est blanchätre dans presque toute son étendue. La ponctuation est fine, mais bien marquée, et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux trois quarts de leur longueur. Pattes de la couleur du COrps , médiocres et assez robustes.

Monographie. 12

178 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. Du Brésil. L’unique exemplaire que je possède a été pris par moi aux environs de Rio-Janeiro.

64. M. rerivus : Oblongus, livide flavescens, capite thoraceque crebre punctulatis; elytris modice convexis, punctato-striatis, testaceo- albidis, fascia lata communi extus abbreviata singuloque macula baseos sub-quadrata, nigris. Long. 2'/,, lat. 1 ’/, lin.

Des. Cat. ed. 3. p. 452.

Oblong ; d’un jaune-ferrugineux pâle et livide. Tête couverte de petits points enfoncés, très-serrés. Antennes un peu plus longues que le prothorax, de la couleur du corps, avec leurs cinq derniers articles noirs. Prothorax une fois aussi large que long, faiblement échancré en avant, à peine arrondi sur les côtés, coupé carré- ment à sa base qui est légèrement prolongée dans son milieu, pointillé en dessus comme la tête. Ecussson de la couleur du corps, lisse. Elytres oblongues, médiocrement convexes, d’un testacé blanchitre, brillant , traversées, à partir du milieu jusqu'aux trois quarts de leur longueur, par une large bande d’un noir brillant, un peu prolongée sur la suture et n’atteignant pas les bords latéraux. On voit en outre sur chaque une tache sub-quadrangulaire, de la même couleur, à peu de distance de la base. La ponctuation est fine et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. Pattes médiocres, assez robustes.

Les exemplaires que Je possède ont été pris par moi à Cayenne.

Il est très-voisin par sa forme et ses couleurs du M. graniformis, et au premier aspect 1l parait même n’en être qu'une variété ; mais par son menton et le dernier article de ses palpes maxillaires il ap- partient à la division actuelle.

65. M. cxcrecLus : Ovatus, læte ferrugineus, antennarum clava elylrisque nigris, his sat convexis, punctato-striatis, ferrugineo tenuiter limbatis. Long. 2 3,4, lat. 1 34 lin.

Brachymerus cinctellus. Guérin. Revue Zool. A. 1841. p. 153.

Ovale, court et assez convexe; d’un jaune-ferrugineux clair et vif. Antennes à peine de la longueur du prothorax, de la couleur du corps, avec leur massue noire. Prothorax une fois et demie en- viron plus large que long, légèrement rétréci et échancré en avant, faiblement arrondi sur les côtés, coupé un peu obliquement de chaque côté de sa base, et lisse en dessus. Ecusson ferrugineux, lisse. Elytres en ovale court, circulairement arrondies et très-peu

MYCOTRETUS. 179 rétrécies à leur extrémité, assez convexes, d’un noir assez brillant, et entourées entiérement , sauf à la base, d’une bordure ferrugi- neuse assez étroite. Leur ponctuation est fine, mais bien dis- tincte à la loupe et forme sur chacune d’elles sept rangées pres- que entières. Pattes de la couleur du corps.

De Bolivia. Communiqué par M. Guérix.

66. M. cxanorterus : Ovatus, lete ferrugineus , antennarum äpice , thoracis macula ‘antica biloba pectoreque nigris, elytris cyaneis punctato-striatis , interstiliès sat crebre punctulatis. Long. 2 172, lat. 1 172.

Ovale; d’un jaune-ferrugineux clair. Tête couverte de très- petits points enfoncés, la plupart confluents, et paraissant fine- ment rugueuse à la loupe. Antennes dépassant légèrement le pro- thorax, fauves, avec leurs cinq derniers articles noirs. Prothorax une fois et demie environ aussi large que long, assez fortement rétréci et échancré en avant, coupé carrément à sa base qui est assez largement mais faiblement lobée dans son milieu , pointillée en dessus comme la tête, et ayant au milieu du bord antérieur une tache noire médiocre, bilobée en arrière. Ecusson d’un noir bleuâtre, lisse. Elytres d’un bleu d'acier assez foncé et brillant, très-régulièrement ovales, convexes, ayant chacune huit rangées entières de très-petits points enfoncés ; les intervalles sont couverts de points semblables, assez serrés. Dessous du corps pointillé, fauve ainsi que les pattes, avec la poitrine d’un noir brillant. Jambes non dilatées à leur extrémité.

De la Colombie.

Cette espèce m'a été communiquée par MM. Duroxr et Rice sous le nom que je lui ai conservé. Le premier de ces entomolo- gistes l’avait placée dans le genre Triplax, avec lequel elle n’a rien de commun.

67. M. MELANOPHTALMUS : Ovatus, lœte croceus, nitidus, antennarum clava nigra ; elytris modice convexis, punctato-striatis. Long. 3, lat. 1 374 lin.

Erot. melanophtalmus. Duroncn. Monog. d. q. Erot. p. 36. 70. pl. 3. fig. 70. Lybas melanophtalmus. Des. Cat. ed. 3. p. 453. Ovale et en entier d’un beau jaune-safrané clair et très-bril-

lant, à l'exception de la massue des antennes qui est noire. Tête couverte de petits points enfoncés, confondus ensemble et à peine

180 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

distincts avec une forte loupe. Antennes un peu plus courtes que le prothorax. Celui-ci une fois et demie plus large que long, à peine rétréci et faiblement échancré en avant, coupé un peu obliquement de chaque côté de sa base qui est faiblement lobée dans son milieu, pointillé en dessus comme la tête. Elytres ovales, assez convexes, ayant chacune huit rangées de petits points en- foncés, bien distincts et très-serrés, lesquelles se réunissent deux à deux à leur extrémité; la huitième est effacée en avant. Pattes la couleur du corps.

Du Brésil.

68. M. ruscrransis : Ovatus, lœte sanquineo-croceus, nitidus, anten- narum clava nigra, tarsis fuscis ; elytris sat convexis, punclato- striatis. Long. 2 134, lat. 1 lin.

Lybas fuscitarsis. Des. Cat. ed. 3. p. 453.

Plus petit, plus large et plus ovale que le melanophtalmus ; en entier d’un beau rouge-sanguin safrané, très-vif et très-brillant. Tète couverte de petits points enfoncés, presque effacés. Antennes de la longueur du prothorax, de la couleur du corps, avec la massue noire. Prothorax absolument de même forme que celui du melanophtalmus. Elytres ovales, assez courtes, assez convexes, ayant chacune huit rangées de points enfoncés, bien marqués, prolongées jusqu’à l'extrémité, avec les traces d’une neuvième en dehors. A l’aide d’une forte loupe les intervalles paraissent très- finement pointillés. Pattes de la couleur du corps, avec les tarses fuligineux.

Du Mexique.

69. M. NIGROTERMINATUS : Ovatus, testaceo-sanguineus , pedibus fuscis, antennarum clava , thoracis bast lineisque duabus longitu- dinalibus scutelloque nigris; elytris modice convexis, Ent striatis, sanguineis, apice nigro. Long. 2, lat 1 '}, lin.

Il ressemble complètement au premier coup d'œil à une Cocci- nella, sous le rapport de la forme et des couleurs. D'un testacé pâle légèrement sanguin. Antennes un peu plus longues que le prothorax, testacées, avec leurs quatre derniers articles noirs. Prothorax une fois plus large que long, très-légèrement échancré à sa partie antérieure , faiblement arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est assez fortement prolongée dans son milieu, couvert en dessus de petits points enfoncés, très-serrés et

MYCOTRETUS. 18: visibles seulement à l’aide d’une forte loupe. Il est de la couleur du corps, avec sa base et deux raies longitudinales entières et assez larges sur le disque, noires; ou si lon veut, il est noir avec trois grandes taches de la couleur du corps. Ecusson noir et lisse. Elytres en ovale court, assez convexes, d’un rouge de carmin assez foncé jusqu'aux trois ‘quarts environ de leur longueur, et d’un noir profond et assez brillant à l'extrémité; ces deux couleurs se prolongent sous le repli latéral. La ponctuation est assez marquée et forme sur chaque élytre sept rangées qui se prolongent jusqu’à l'extrémité, elles se réunissent deux à deux ; les intervalles sont finement pointillés. Pattes courtes et peu robustes, d’un brun sale, avec le milieu des cuisses et les tarses plus clairs.

De la Colombie. Collection de MM. Duroxr et BUQUET.

M. ReicHe m'en a communiqué un individu chez lequel toutes les parties testacées ainsi que les pattes étaient très-päles et sans aucun reflet sanguin.

70. M. apicaris : Ovatus, nigro-nitidus , abdomine thoracisque ma- culis duabus magnis, testaceis; elytris modice convexis, punctato- striatis, sanguineis, apice nigro. Long. 1 172, lat. 1 lin.

Beaucoup plus petit que le nigroterminatus , et un peu plus oblong. La tête, sauf sa partie antérieure qui est un peu rougeûtre, le prothorax, l’écusson, la poitrine et les pattes sont d’un noir brillant. Le prothorax a de chaque côté en avant une grande tache sub-quadrangulaire, d’un testacé légèrement flavescent. Les élytres sont d’un rouge-sanguin vif et brillant, avec environ leur quart postérieur noir; elles sont ponctuées comme chez le nigro- terminatus. En dessous, le prothorax et l’abdomen sont d’un testacé clair; quelquefois le premier segment de ce dernier est un peu noirâtre sur les côtés.

De la Colombie. Je lai recu de MM. Buourr et REICHE.

71. M. GEmmurA : Ovatus, lœte testaceo-flavescens, antennarum clava , thoracis basi lineisque duabus longitudinalibus nigris ; ely- très sat convexis, punctato-striatis, lœte sanguines. Long. 1 374-2, lat. 1 174-1172 lin.

Var. A. Pectoris lateribus pedibusque fuscis. Var. B. Corpore toto pedibusque fuscis, thoracis lineis nigris la- tioribus.

Sa forme est absolument semblable à celle du rigrotermunatus ,

182 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

mais Sa taille est quelquefois un peu plus petite. Le dessous du corps, la tête, le prothorax et les pattes sont d’un testacé flaves- cent trés-clair, tirant un peu sur le jaune de terre de Sienne; la tête et le prothorax sont complétement semblables aux mêmes parties chez le nigroterminatus. Les élytres ont la même forme et la même ponctuation, mais elles sont d’un rouge-sanguin clair et brillant, sans tache noire à l'extrémité.

La variété A ne diffère du type qu'en ce que les côtés de la poitrine et les pattes sont d’un brun-fuligineux assez foncé.

La variété B présente des différences un peu plus fortes, mais qui ne me paraissent pas suffisantes pour motiver une distinction spécifique. Le dessous du corps en entier et les pattes sont d’un fuligineux plus clair que celui de la variété A. Les lignes noires longitudinales du prothorax et celle qui longe la base sont beau- coup plus larges; il en résulte que la portion de la couleur du fond, qui apparaît entre les deux premiers, est presque réduite à rien.

Il se trouve en Colombie. Le type m'a été communiqué par M. Duroxr, et les deux variétés par M. Buquer.

72, M. puricarius : Ovatus, testaceus, capite, antennarum clava, thoracis basi, lineis duabus longitudinalibus pedibusque fuscis ; elytris sat convexis, punctato-striatis, lœte sanguineis. Long. +, lat. 374 lin.

Il est beaucoup plus petit que gemmula, mais du reste lui ressemble tellement qu'il n’en est peut-être qu'une variété. Les seules différences qu'il présente consistent, outre sa taille bien inférieure, en ce que la tête et les pattes, au lieu d’être d’un tes- tacé semblable à celui du corps, sont d’un brun-fuligineux plus ou moins foncé.

I se trouve également en Colombie, et m'a été communiqué aussi par M. Dupoxr.

73. M. cenrius : Ovatus , pallide testaceus , antennarum clava , tho-

*_ racis basi lineisque duabus longitudinalibus piceis ; elytris sat con- vexis, punctato-strialis, lete ochraceis. Long. 1 14, lat. 34 lin.

Var. A. Corpore pedibusque fuliginosis.

Un peu plus grand, plus large et plus convexe que le pulica- rius, dont il différe en outre en ce que le corps est d’un testacé

MYCOTRETUS. 183 plus pâle et en ce que les élytres, au lieu d’être d’un rouge-san- guin brillant, sont d’un beau jaune d’ocre clair et luisant. Les antennes, le dessus du prothorax, l’écusson et la ponctuation des élytres sont absolument semblables.

Dans la variété A le testacé du type de lespèce est remplacé par du fuligineux plus ou moins foncé; mais les élytres n’ont éprouvé aucun changement dans leur nuance.

De la Colombie. Je le tiens de M. Dupont, qui me l'a commu- niqué sous le nom que je lui ai conservé.

74. M. miniarus : Ovatus, supra rufo-sanguineus, antennis (basi prætermissa), pectore pedibusque nigris, abdomine flavescente ; elytris parum convexis, punctato-striatis. Long. 1 172, lat. 45 lin.

Lybas miniatus. Des. Cat. ed. 3. p. 453.

Ovale, un peu atténué à ses deux extrémités et très-peu con- vexe; d’un rouge de brique un peu sanguin, clair et brillant en dessus. Tète très-finement pointillée. Antennes de la longueur du prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles d’un jaune testacé. Prothorax un peu plus court et plus échancré en avant que chezles précédents, pointillé en dessus comme la tête. Elytres ovales, peu convexes, ayant chacune sept rangées de très-petits points enfoncés, presque entières. En dessous, le prothorax est d’un rouge-sanguin un peu plus pâle qu'en dessus; la poitrine est noire, l'abdomen d’un jaune pâle avec une légère teinte rouge. Les pattes sont noires, avec les tarses plus clairs.

Du Mexique.

75. M. miserrus : Oblongo-ovatus, læte flavo-croceus , antennis (basi prælermissa), pectore pedibusque fuscis; elytris parum convexis, punctato-striatis. Long. 1 174, lat. 273 lin.

Ovale-oblong, également atténué à ses deux extrémités et très- peu convexe; d’un jaune-clair un peu safrané et assez brillant. Tête finement pointillée. Antennes un peu plus longues que le prothorax, brunes, avec leurs deux premiers articles testacés. Prothorax une fois et tiers environ plus large que long, à peine rétréci et très-légèrement échancré en avant, presque droit sur les côtés, coupé un peu obliquement de chaque côté de sa base qui est largement et assez fortement lobée dans son milieu, cou- vert en dessus de petits points enfoncés, un peu moins serrés que

184 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

ceux de la tête. Ecusson lisse. Elytres en ovale peu allongé et très- régulier, peu convexes, ayant chacune sept rangées presque en- tières de petits points enfoncés, très-rapprochés les uns des autres. Dessous du corps couvert de points enfoncés, beaucoup plus gros et plus serrés que ceux du prothorax en dessus. Poitrine et pattes d’un brun-fuligineux.

Il m'a été envoyé par M. Buouer sans désignation de patrie, mais je crois qu'il se trouve à Cayenne.

76. M. pyriscoines : Oblongo-ovatus, subtus lœte supra saturate san- guineus; elytris parum convexis, punctato-striatis. Long. 1, lat. 273 lin.

Mème forme que le misellus, mais notablement plus petit et en entier d’un rouge-sanguin assez clair en dessous, plus foncé en dessus, partout brillant. Tête très-finement pointillée. Les anten- nes manquent dans Pexemplaire que j'ai sous les yeux. Prothorax plus court encore que celui du misellus, une fois et demie plus large que long, un peu rétréci et assez fortement échancré en avant, coupé obliquement de chaque côté de sa base, un peu plus for- tement pointillé en dessus que la tête. Ecusson lisse. Elytres ova- les, ayant chacune sept rangées de points enfoncés assez distincts, et effacées un peu avant l'extrémité. Pattes de la couleur du corps.

Cette espèce, la plus petite de la famille, est du Mexique, et m’a été communiquée par M. CHevroLaT. Ainsi que la précédente, elle ressemble à une Tritoma, mais elle appartient réellement au genre actuel.

* Dernier article des palpes maxillaires mediocrement dilaté.

Esp. 77-89.

77. M. macus : Oblongus, lete flavus, capitis macula cruciformi, antennarum clava, thoracis maculis sex, femoribus tibiisque nigris; elytris parum convexis, punctato-striatis, bast, fascia communi in- fra medium apiceque nigris. Long. 4, lat. 2 lin.

Oblong, sub-parallèle, assez allonge et peu convexe ; d’un fauve un peu ferrugineux clair et brillant. Tête finement pointillée, par- courue dans toute sa longueur par une large bande noire, croisée au niveau des yeux par une autre de même couleur, transversale et plus étroite. Antennes un peu moins longues que le prothorax, ferrugineuses, avec la massue noire. Prothorax une fois plus large que long, pointillé comme la tête, ayant au milieu de la base une tache noire, peu étendue transversalement et profondément échan-

MYCOTRETUS. 185 crée, une autre pluslarge au milieu du bord antérieur, et de cha- que côté deux points de même couleur, placés lun au-dessus de l'autre. Ecusson noir, lisse. Elytres assez allongées, sub-parallèles, peu convexes, ayant environ le tiers antérieur, une bande sub- médiane, dentée, transversale, et l'extrémité sur une petite éten- due, noirs; la tache basilaire et la bande médiane ne touchent pas tout-à-fait les bords latéraux. Le repli latéral est noir , avec son tiers antérieur fauve. La ponctuation est fine , mais bien dis- tincte, et forme sur chaque élytre sept rangées presque entières. Dessous du corps fauve comme le dessus, avec le pourtour des ca- vités cotyloïdes antérieures et les bords du mésothorax noirs. Pattes de cette dernière couleur ; tarses ferrugineux.

Du Brésil. Il n’a été communiqué par M. Duronr qui en avait faitune Episcapha.

Cette espèce est encore une de celles qui par leur facies et leurs couleurs semblent appartenir à la seconde section du genre 1schy- rus, mais qui font réellement partie de celui-ci.

» & *

78. M. r10RIGER : Oblongus, rufo-ferrugineus, nitidus ; elytris punc- tato-striatis, modice convexis, singulo fasciis duabus (una basi- lari humerum amplectente intusque caudata, altera infra medium transversa), læte flavis nigroque late cinctis. Long. 4, lat. 2 lin.

LACORDAIRE in Der. Cat, ed. 3. p. 452. Var. A. Elytrorum fascia anteriore interrupta.

Très-régulièrement oblong; d’un brun-ferrugineux plus ou moins foncé, souvent obscur, mais en général plus clair en des- sous qu’en dessus. Tête finement pointillée. Antennes à peine aussi longues que le prothorax, noires, avec leurs quatre premiers arti- cles d’un ferrugineux obscur. Prothorax d’un tiers environ plus large que long, légèrement échancré en avant, droit sur les côtés, sauf à leur partie antérieure qui est faiblement arrondie, coupé carrément à sa base qui est munie dans son milieu d’un lobe lui- même coupé carrément, un peu convexe et très-finement pointillé en dessus. Ecusson lisse. Elytres oblongues, sub-parallèles, médio- crement convexes, ayant chacune deux taches d’un fauve très- clair, transversales, atteignantle bord externe, mais non la suture : la première, située à peu de distance de la base, est un peu oblique, se rétrécit à son extrémité interne et envoie dans ce point, en avant, un rameau longitudinal, étranglé à sa naissance, qui atteint la base, de sorte qu’elle embrasse largement l'épaule en dedans;

186 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

la seconde, placée un peu au-delà des deux tiers des élytres, est plus ou moins rétrécie dans son milieu. Ces tâches sont entourées d’une large auréole noire qui parfois s’étend au point d’envahir en majéure partie le disque des élytres. La ponctuation est fine, et forme sur chacune d’elles sept rangées effacées aux trois quarts environ de leur longueur. Pattes de la couleur du dessous du corps, médiocres et robustes.

J'ai pris à Cayenne l’unique exemplaire que je possède. Dans la variété A le rameau longitudinal de la tache basilaire

est séparé de cette dernière, et forme une tache isolée. Elle vient également de Cayenne, et m’a été communiquée par M. Dupoxr.

79. M. sosrnus : Oblongo-ellipticus , rufo-croceus, antennis (basi prætermissa), tibiis tarsisque nigris, elytris modice convexis.

Long. 3-4, lat. 2-2 174 lin. Brachymerus sobrinus. Güékin. Revue Zool. A. 1841. p. 154.

Oblong et atténué en arrière, ce qui le rend un peu elliptique ; d’ün beau jaune de terre de Sienne clair et brillant. Tête très-fi- nement pointillée. Antennes d’un tiers environ plus courtes que protliorax, noires, avec leurs deux premiers articles de-la cou- leur du corps. Prothorax assez grand, de moitié seulement plus large que long, presque droit sur les côtés, légèrement échancréen avant, coupé carrément àsa base quiest munie d’un lobe assez étroit, court et arrondi dans son milieu, pointillé en dessus comme la tête. Ecusson lisse. Elytres oblongues-elliptiques , peu cônvexes, ayant chacune septrangées de très-petits points enfoncés, effacées tantôt aux deux tiers, tantôt aux trois quarts de leur longueur. On aper- coit en dehors quelques traces d’une huitième rangée, et avec une forte loupe les intervalles paraissent très-finement pointillés. Pat- tes de la couleur du corps, avec les jambes et les tarses d’un noir plus ou moins foncé , parfois couleur de poix.

Du Brésil.

Cette description est rédigée sur l’exemplaire même qui a servi à M. Guérin pour faire la sienne. Un autre m'a été envoyé par M. Buquer. Enfin j'en ai trouvé dans la collection de M. DesEan un troisième que cet entomologiste avait confondu avec son Bra- chymerus simplex , insecte voisin au premier coup-d’œil, mais qui appartient à un tout autre genre. Cet exemplaire avait été pris par moi dans le temps aux environs de Rio-Janeiro.

MYCOTRETUS, 187

80. M. srraceus : Oblonqus, sub-parallelus, rufo-croceus, antennis (basi prœtermissa), bis tarsisque nigris ; elytris modice convexis.

Long. 3-4, lat. 2 174-2 172 lin.

Il est extrêmement voisin du sobrinus, et n’en diffère même que par sa forme moins allongée, plus large et sub-parallèle, et son prothorax encore un peu plus long et dont le lobe basilaire est coupé carrément au lieu d’être arrondi. Pour tout le reste, cou- leur du corps et des pattes, antennes, stries des élytres, etc, il ne présente absolument aucune différence.

Il se trouve aussi au Brésil. M. CHEvRoLAT m’en a communiqué un exemplaire sous le nom que je lui ai conservé, et M. Buquer un autre.

81. M. saxcuineus : Oblongus, læte sañnguineus , nîtidissimus, anten- narum apice tarsisque nigricantibus; elytris modice convexis, punctato-striatis, interstètits obsolete punctulatis. Long. 3-3 5», lat. 7 :72-1 34 lin.

Erot. sanguineus, Duroncx. Monog. d. q. Erot. p. 25. 42. pl. 2. F. 42.

Lybas sanquineus. Des. Cat. ed. 3. p. 453.

Oblong; d’un beau rouge-sanguin tirant sur le rouge de cerise très-vif, trés-brillant et comme vernissé. Tète finement pointillée. Antennes un peu plus courtes que le prothorax, ayant leurs cinq ou six premiers articles de la couleur du corps et les autres noirs. Prothorax une fois aussi large que long , médiocrement échancré en avant, légérement arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est faiblement prolongée dans son milieu, couvert en dessus de petits points enfoncés, un peu moins serrés que ceux de la tête. Ecusson lisse. Elytres oblongues, médiocrement convexes, ayant chacune sept rangées de points enfoncés, bien marqués et très-serrés, lesquelles prolongent jusqu’à l'extrémité elles se réunissent deux à deux. Avec une forte loupe on distingue sur les intervalles des points beaucoup plus petits, peu nombreux et à peine distincts. Pattes de la couleur du corps, avec les tarses bru- nâtres.

Du Brésil. M. Duroxcez décrit la poitrine comme étant d’un rouge-san- guin plus foncé que le reste du corps et presque brun. Sur six in-

dividus que j'ai sous les yeux , un seul présente cette particu- larité.

188 EROTYLIENS ENGIDIFORMES j

82. M. eisrriGarus : Oblongo-ellipticus, sanqguineo-rufus, nitidus, an- tennis, thoracis marginibus scutelloque nigris ; elytris modice con- vexis, punctato-striatis, sutura, margine tenui singuloque striga lon- gütudinali abbreviata, nigris ; pedibus concoloribus, femoribus late sanguineo-annulatis. Long. 2 172, lat. 2 174 lin.

Oblong-elliptique ; d’un rouge-sanguin légèrement fauve et très- brillant. Tète finement pointillée. Antennes noires, de la longueur du prothorax. Celui-ci une fois plus large que long, à peine échan- cré en avant, très-légèrement arrondi sur les côtés, coupé carré- ment à sa base qui est assez fortement prolongée dans son milieu, pointillé en dessus comme la tête, et entouré sur ses quatre côtés d’une mince bordure noire. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, médiocrement convexes, ayant la suture, une étroite bordure la- térale et sur chacune une raie longitudinale, noires ; cette raie qui est médiane se termine en avant au quart et en arrière aux trois quarts de lélytre. Le repli latéral est entièrement noir. La ponc- tuation est fine, et forme sur chaque élytre sept rangées presque entières. Pattes noires, avec les cuisses largement annelées dans leur milieu d’un rouge-sanguin semblable à celui du corps.

Du Mexique. Collection de MM. Duproxr et Buquer.

La raie noire de chaque élytre est sujette à disparaître plus ou moins; quelquefois il en reste à peine quelques vestiges.

83%. M. pusiLus : Oblongus, sanquineo-rufus , nitidus, antennarum

clava nigra ; elytris modice convexis, punctato-striatis, interstitèès obsolete punctulatis. Long. 1 »33, lat. 3,4 lin.

Oblong, médiocrement convexe et un peu atténué en arrière ; d’un rouge-brun assezfoncé ettrès-brillant. Tête couverte de points enfoncés, assez gros et assez serrés. Antennes un peu plus courtes que le prothorax, de la couleur du corps, avec leurs quatre derniers articles noirs. Prothorax une fois plus long que large, non rétréci et à peine échancré en avant, droit sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est assez fortement lobée dans son milieu, ponctué en dessus comme la tête. Ecusson lisse. Elytres oblongues, un peu rétrécies en arrière, médiocrement convexes, ayant chacune huit rangées de points enfoncés bien marqués, et presque entières ; fa huitième est effacée dans son tiers antérieur. Dessous du corps pointillé. Pattes d’un rouge un peu plus clair que le corps.

De Cayenne. Collection de M. Reicur.

Æ

MYCOTRETUS. 189

84. M. curetres: Oblongus, saturate rufo-brunneus , pedibus livide luteis, antennis (basi prætermissa) nigris ; elytris parum convexis, punctato-striatis. Long. 1 273, lat. 233 lin.

De lataille du pusillus, mais beaucoup plus étroit et réguliérement atténué à ses deux extrémités; d’un rouge-brun foncé et brillant. Tête très-finement pointillée. Antennes de la longueur du protho- rax, noires, avec leurs deux premiers articles testacés. Prothorax de même forme que celui du pusillus, pointillé en dessus comme la tête. Ecusson lisse. Elytres oblongues, assez allongées, un peu ré- trécies dans leur tiers postérieur, très-peu convexes, ayant chacune

sept rangées presque entières de petits points enfoncés, assez mar- qués. Les intervalles sont presque aussi fortement pointillés que le prothorax. Pattes d’un jaune clair un peu livide.

Du Mexique. Je l'ai reçu de M. CHevroraT sous le nom que je lui ai conservé.

85. M. aumeraLis : Oblongus, testaceo-flavescens, antennis (basi præ- termissa) , thoracis linea antica elytroque singulo puncto humerali, nigris; elytris parum convexis, punctato-striatis. Long. 2 173, lat. 2 174 lin. É Erot. humeralis. GERMAR. Ins. Spec. nov. p.614. 876.

Oblong et un peu rétréei en arrière ; d’un testacé flavescent as- sez clairetassez brillant. Antennes de la longueur du prothorax, noi- res, avec leurs deux premiers articles flavescents. Prothorax près d’une fois et demie aussi large que long, non rétréci, et assez forte- ment (pour ce genre) échancré en avant, droit sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est assez fortement lobée dans son milieu, ayant le fond de l’'échancrure antérieure finement liseré de noir. Elytres oblongues, peu convexes, ayant chacune un point noir sur l'épaule. Leur ponctuation est très-fine et forme sur chacune

huit rangées dont les sept premières sont presque entières. Pattes de la couleur du corps.

Du Brésil. Communiqué par M. Buquer.

L'exemplaire décrit par M. Germar avait les côtés de la poitrine, l'extrémité des cuisses, les jambes et les tarses noirs. Malgré ces différences, je ne doute pas de l'identité de lPespèce. L'individu que j'ai sous les yeux ne serait alors qu'une variété.

86. M. aus : Oblongo-ovatus , testaceo-flavescens , antennarum apice, thoracis macula antica scutelloque nigris ; elytris testaceis, modice convexis, punctato-striatis. Long. 2273, lat. 1 lin.

190 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

Ovale-oblong ; d’un testacé flavescent clair, un peu plus foncé sur la poitrine que sur le reste du corps. Antennes de la longueur du prothorax, noires, avec leurs quatre premiers articles testacés. Prothorax une fois environ aussi large que long, faiblement ré- tréci et échancré en avant, légèrement arrondi sur les côtés, coupé presque carrément à sa base qui est à peine lobée dans son milieu, lisse en dessus et marqué d’une petite tache noire au mi- lieu du bord antérieur. Ecusson noir, lisse. Elytres ovales-oblon- gues, médiocrement convexes, testacées, ayant chacune sept ran- gées entières de petits points enfoncés bien distincts et très-serrés, Pattes de la couleur du corps, mais un peu plus pâles.

De Cayenne. Découvert par M. Leprieur. Collection de M. Bu-

QUET.

87. M. DisriGMA : Ovatus, saturate rufus, nitidus, antennarum clava thoracisque punctis duobus baseos nigris ; elytris modice convexis, singulo puncto laterali fusco. Long. 2 172, lat. 5 23 lin.

Un peu plus petit et plus ovale que Phumilis ; dun rouge-brun vif et brillant. Antennes de la longueur du prothorax, ferrugineu- ses, avec la massue noire. Prothorax proportionnellement un peu plus court que celui de Phumilis, mais du reste fait de même, ayant en dessus deux points noirs assez gros, situés au milieu de la base. Ecusson de la couleur du corps, lisse. Elytres ovales, médiocrement convexes, ayant chacune un point brun près du bord externe, au tiers environ de leur longueur. Leur ponctuation est très-fine , et forme sur chacune sept rangées effacées un peu à extrémité. Des- sous du corps et pattes de la même couleur que le dessus.

De la Colombie. Collection de M. Duroxr.

88. M. aeparicus: Breviter ovaius, livide brunneus, nitidus, antenna- rum articulis intermedüis nigro-piceis ; elytris sat convexis, obsolete punctato-striatis. Long. 2, lat. 1 133 lin.

Ovale, court et assez convexe; d’un brun-livide assez brillant. Tête parassant lisse, même avec une forte loupe. Antennes un peu plus longues que le prothorax, ayant leurs quatre premiers et le dernier article de la couleur du corps. Prothorax près de deux fois aussi large que long, assez fortement rétréci et profondément échancré en demi-cerele en avant, coupé un peu obliquement de chaque côté de sa base, lisse en dessus, avec une impression assez grande de chaque côté du lobe basilaire. Ecusson lisse,

MYCOTRETUS. 191

Elytres en ovale court , assez convexes, presque lisses ; on distingue seulement avec une forte loupe quelques traces interrompues des sept rangées de points enfoncés qui existent chez les autres espè- ces. Pattes de la couleur du corps.

De la Colombie. Collection de M. Durowr.

89. M. cHrysomeLinus : Breviter ovatus, livide rufus, elytris sat con- vexis , punclato-striatis, testaceo-flavis, sulura, fascia latæ com- muni infra medium singuloque punctis duobus prope basin , satu- rate ferrugineis. Long. 2, lat. 1 173 lin.

Ovale et court; d’un brun-ferrugineux assez clair et un peu li- vide. Antennes dela couleur du corps, avec la massue un peu plus foncée, de la couleur du prothorax. Celui-ci une fois plus large que long, faiblement échancré à sa partie antérieure, légèrement arrondi sur les côtés, coupé presque carrément à sa base qui est assez fortement lobée dans son milieu, très-finement pointillé en “dessus,avec une rangée de points enfoncés, plus gros le long de la

base, et deux petites fossettes arrondies, disposées obliquement de chaque côté du disque. Ecusson de la couleur du corps, lisse. Elytres en ovale très-court, assez convexes, d’un jaune-fauve clair très-brillant, avec la suture, dans ses deux tiers antérieurs, et une large bande commune à peu près médiane, d'un brun-ferru- gineux semblable à celui de la base. On voit en outre sur chaque deux points de la même couleur, assez gros, situés sur une ligne un peu oblique, à peu de distance de la base; l’interne se perd quelquefois dans la couleur de la suture. La ponctuation est bien marquée et forme sur chaque élytre huit rangées effacées aux deux tiers de leur longueur; la huitième est interrompue dans son milieu. Pattes de la couleur du corps, assez robustes.

De la Colombie. Il m'a été communiqué par M. Duroxr.

Drvision. Massue des antennes formée brusquement par les trois derniers articles. Dernier article des palpes maxillaires peu dilaté. Menton arrondi en avant. Esp. 90.

90. M. resserarius : Breviter ovatus, subtus lœte flavus, supra tes- taceo-luteus, nitidissimus, antennis (basi prætermissa), thoracis ma- culis duabus anticis tibiisque nigris ; elytris modice convexis, punc- tato-striatis, sutura ,, margine tenui, apice , fascia lata media communi singuloque maculis duabus baseos, nigris. Long. 2 174, lat. x 213 lin.

192 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

Ovale, court et médiocrement convexe; d’un fauve-clair en dessous, d’un blanc testacé un peu rougeître sur la tête, le disque du prothorax et la base des élytres, partout très-brillant et comme vernissé. Antennes de la longueur du prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles rougeñtres. Prothorax une fois aussi large que long, légèrement rétréci et trés peu échañcré en avant, faiblement arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est munie dans son milieu d’un lobe assez large , lui-même tron- qué, ayant en dessus deux taches noires sub-triangulaires, assez grandes, touchant le bord antérieur. Ecusson ferrugineux, lisse. Elytres en ovale court, médiocrement convexes, ayant la suture sur une faible étendue, une mince bordure latérale, une tache apicale médiocre , arrondie en avant, et une large bande médiane transversale, entière, d’un noir brillant. On voit en outre sur chacune d'elles, près de l’écusson et touchant la base, une assez grande tache en carré allongé, et près de l'angle huméral un point de même couleur. Le repli latéral est de la couleur des élytres dans les deux tiers antérieurs, et noir à l’extrémité. La ponctuation est fine mais bien marquée, et forme sur chaque élytre sept rangées presque entières. Pattes de la couleur du des- sous du corps , avec les jambes noirâtres

De la Colombie. Découvert par M. Rosraine. Collection de M. Buouer.

Espèce que je n'ai pas vue et que je suppose appartenir à ce genre.

1. EroryLus MACULATUS : E. rufus, thorace punoctis sex, elytris maculis quinque nigris.

IL est oblong. Les antennes sont fauves à leur base, noires à leur extrémité. La tête est fauve avec un point noir, ou fase sans taches. Le corselet est fauve avec cinq points et une tache posté- rieure noirs. L’écusson est noir. Les élytres sont fauves avec deux taches sur chaque et une cinquième commune. La premiére tache est carrée et l'autre est irrégulière. Le dessous du corps et les pattes sont fauves.

Il se trouve à Surinam.

Ov. Entom. V. p. 483. 33. pl. 3. fig. 36. Encyc. méth. Ins. VI. p. 436. 25.

MYCOPHTORUS. 193

VII. MYCOPHTORUS.

Dernier article des palpes maxillaires en triangle curviligne , mé- diocrement dilaté; celui des labiaux très-petit, légèrement sécuri- forme.

Lânguette coriace, légèrement sinuée en avant ; paraglosses presque nulles.

Menton formant une plaque tantôt sub-quadrangulaire et tronquée obliquement de chaque côté en avant , tantôt sub-ogivale.

Yeux médiocres, finement granulés.

Antennes robustes , de la longueur du prothorax , à article de la longueur des deux suivants réunis , 4-8 très-courts, arrondis ou obco- niques , O-11 transversaux , formantune massue ovale et serrée.

Corps oblong-ovale, peu allongé, peu convexe. —Tète sans im- pressions entre les antennes. Epistôme coupé carrément ou échancré angulairement. Lobe interne des mâchoires inerme ; l'externe petit, sub-trigone; tous deux finement ciliés. Prothorax transversal, Elytres oblongues ou sub-ovales, peu convexes, Pattes courtes; cuisses élargies dans leur milieu, comprimées et canaliculées en dessous ; jambes parfois un peu élargies à leur ex- trémité; tarses sub-pentamères, assez robustes, courts; le 1°" article de la longueur du 2°, le nodiforme, le tantôt plus court tantôt plus long que les précédents réunis.

J'ai établi ce genre sur deux espèces qui ont tous les caractères des Mycotretus , à l'exception des antennes qui sont beaucoup plus robustes et terminées par une massue construite sur un plan tout différent. Chez le Mycotretus tesserarius, le seul de ce genre qui ait cette massue composée de trois articles, elle est assez allongée, et ces articles sont peu serrés, tandis qu'ils sont ici exactement appliqués les uns contre les autres, et forment une sorte de bouton réguliè- rement ovale et comprimé comme de coutume. Cette différence m’a paru suffisante pour la création d’un genre.

Des deux espèces en question , lune est de Colombie et l’autre de Cayenne.

1" Division. Menton coupé obliquement de chaque côté en avant; ariècles 4-8 des antennes obconiques ; épistôme coupé carrément; dernier article des tarses de la longueur des précédents réunis.

1. M. mELanocerus : Breviter oblongo-ellipticus , dilute sanguineus , sub-opacus, antennis (basi prœætermissa) nigrès, capite thoraceque crebre punctulatis ; elytris parum convexis, punctalo-striatis. Long. 3, lat. 2 lin.

Monographie. 13

194 EROTYLIENS ÆNGIDIFORMES.

Oblong , court et un peu rétréci en arrière ; d’un rouge-sanguin clair, uniforme, peu brillant. Tête couverte de points enfoncés, as- sez serrés et bien marqués. Antennes noires, avec leurs deux pre- miers articles de la couleur du corps. Prothorax une fois et tiers plus large que long, un peu rétréci et assez fortement échancré en avant, coupé carrément à sa base qui est étroitement lobée dans son milieu, pointillé en dessus comme la tête. Ecusson pointillé. Elytres oblongues, peu allongées, un peu rétrécies en arrière, mé- diocrement convexes, ayant chacune sept rangées de petits points enfoncés, très-serrés et presque contigus, également marquées dans toute leur étendue et prolongées presque jusqu’à leur extrémité. On aperçoit en dehors quelques traces d’une huitième, et avec une forte loupe les intervalles paraissent finement pointillés. Pattes de la couleur du corps; jambes un peu élargies à leur extrémité.

De Cayenne. Je l'ai recu de M. Caevrozar, sous Le nom que je lui ai conservé.

2€ Division. Menton arrondi en avant ; articles 4-8 des antennes moniliformes ; épistôme assez fortement échancré en triangle; der- nier article des tarses plus court que les précédents réunis.

2. M. pauPercuLUS : Oblongo-ovatus, sanguineo-rufus, nitidus, anten- narum apice piceo ; elytris parum convexis , punctato-striatis. Long. 2 17, lat. 1 273 lin.

Ovale-oblong , peu convexe et d’un rouge-sanguin un peu brun, un peu plus clair et plus mat en dessous qu’en dessus. Tête lisse. Antennes un peu plus courtes que le prothorax, d’un testacé san- guin, avec leurs cinq derniers articles d’un brun noirâtre. Protho- rax une fois environ plus large que long, légèrement rétréci et échaneré en avant, un peu arrondi sur les côtés antérieurs, coupé carrément à sa base qui est faiblement lobée dans son milieu, lisse en dessus, avec une petite dépression de chaque côté du lobe basilaire. Ecusson lisse. Elytres ovales-oblongues, peu convexes , ayant chacune six rangées de petits points enfoncés, peu marqués et médiocrement serrés, qui n'arrivent pas tout-à-fait jusqu'à l’ex- trémité. Pattes de la couleur du dessous du corps. Ce dernier lisse.

De la Colombie. Collection de M. Rercue.

IX. OOCYANUS. Hope. Revue Zool. À. 184r. p. 115. Epytus. Des. Cat. ed. 3. p. 452. Erotylus. Srurm. Catal. 1825. p. 8r.

Dernier article des palpes maxillaires et labiaux presque égal, peu dilaté (pour cette famille), trigone.

OOCYANUS, 195

Languette légèrement échancrée à son extrémité; paraglosses pres- que nulles.

Menton tricuspide en avant; la pointe médiane formant le sommet d’un triangle placé sur un plan plus externe que les pointes latérales.

Yeux médiocres, arrondis , finement granulés.

Antennes assez robustes , de la longueur du prothorax; à arti- cle gros, sub-cylindrique, très-court, de la longueur des deux suivants réunis, 4-5 obconiques, 6-8 moniliformes, 9-11 formant une massue un peu allongée , médiocre et assez serrée, d'un blanc de cire un peu jaunâtre.

Pattes médiocres, peu robustes ; cuisses un peu comprimées et canà- liculées en dessous ; jambes linéaires , presque droites ; tarses simples ; leurs trois premiers articles sub-éqaux, très-serrés, le aussi long au moins que les précédents réunis.

Corps ovalaire ou légèrement oblong , également atténué à ses deux extrémités , peu convexe.

Tête légèrement impressionnée au-dessus de chaque cavité an- tennaire.— Epistôme coupé carrément, cachant le labre presque en entier. Lobe interne des mâchoires petit, linéaire ; l’externe trigone, procumbent ; tous deux un peu ciliés. Prothorax trans- versal, un peu rétréci et faiblement échancré en avant, coupé car- rément et faiblement lobé en arrière, presque plane en dessus.— Ecusson en triangle curviligne, acuminé postérieurement. Ely- tres ovalaires ou un peu oblongues , peu convexes.

Ce genre a été établi par M. Dejean, sous le nom d’Æpytus, sur un très-joli insecte de Cuba, décrit et figuré déjà par M. Sturm en 1826. M. Hope a conservé ce genre de M. Dejean, en changeant sans motif son nom en celui d'Oocyanus que j'ai adopter.

A l'espèce de M. Sturm j'en ajoute une autre de Colombie qui m'a présenté les mêmes caractères. Ces caractères résident dans la forme des antennes, la dilatation presque égale du dernier article des palpes maxillaires et labiaux, la structure des tarses. Il en est un autre de bien peu d'importance, mais qui cependant suffirait à lui seul pour faire reconnaïître ce genre; c’est la couleur d’un blanc de cire de la massue des antennes, Dans l'espèce de Colom- bie il n’y a que cette partie et les tarses qui offrent cette particu- larité. Dans celle de Cuba, la tige des antennes, les jambes et les tarses sont d’un blanc un peu plus jaunûtre.

Je ne connais que les deux espèces en question qui puissent en- ter dans ce genre. M. Hope ( Revue Zool. À. 1841. p. 114) diten connaître trois, toutes de l'ile de Cuba. Ce sera alors dans les col-

196 EROTYLIENS ENGIDIFORMES, lections d'Angleterre. Celles de Paris sur lesquelles il a fait son tra- vail ne contiennent que les deux que je viens d'indiquer.

10: VIOLACEUS : Oblongo-ovatus, saturate cœæruleo-violaceus, ore, antennis, tibiis tarsisque testaceo-luteis ; elytris parum convexis, subtilissime punctato-striatis. Long. 3, lat. 1°}, lin.

Erot. violaceus. SrurM. Cat. ed. 1826: p. 82. pl. 4. fig. 38. Erot. cyaneus. Duroncu. Monog. d. q. Erot. p. 31. 562. pl. 2. fig, 56. Epytus azureus. Des. Cat. ed. 3. p. 452.

Ovale-oblong; d’un beau bleu d’indigo foncé, mat en dessus, plus brillant en dessous, surtout sous le repli latéral des élytres et les cuisses, avec les palpes, les antennes, les jambes et les tarses d’un beau jaune testacé clair; les trois derniers articles des anten- nes sont d’un blanc de cire mat. Prothorax de moitié environ plus large que long, très-légérement échancré en demi-cercle à sa partie antérieure, à peine arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est largement lobée dans son milieu, lisse en dessus. Ecusson en triangle transversal. Elytres oblongues, peu convexes, ayant chacune sept rangées de points enfoncés, excessivement pe- tits, ou plutôt sept sillons à peine marqués, qui sont très-lésèrement pointillés, et effacés aux deux tiers de leur longueur. Pattes lon- ques et assez grèles.

Cette jolie espèce est de l'ile de Cuba.

M. Hope (Revue Zool. À. 1841. p. 114) dit qu'il soupconne que la différence sexuelle chez ces insectes se reconnaît à la partie postér ieure des élytres, et qu'il est assez probable que l'azureus de M. Dejean n’est que l’autre sexe du violaceus de Sturm. Ces prétendues différences dans la partie postérieure des élytres n’exis- tent pas; J'ai examiné plus de vingt individus de cette espèce, et il m'a été impossible de découvrir la plus légère variation à cet égard, d’où je conclus qu'ici, comme dans la majeure partie des espèces de la famille, les deux sexes sont absolument semblables. L'azu- reus de M. Dejean est absolument identique avec le violaceus de Sturm. J'en suis d'autant plus certain que je possède un exemplaire du dernier, envoyé par M. Sturm lui-même à M. Dejean.

2. O.rarsarTus : Oblongus, sublus aier, supranigro-cæruleus, tridescens, palpis, antennarum clava tarsisque albido-ceres ; elytris parum con- vexis, punctato-striatès. Long. 3, lat. 1 172 lin.

Oblong, peu convexe; d’un noir brillant en dessous, un peu bleuâtre et irisé en dessus. Tête très-finement pointillée. AnHÉES

AMBLYOPUS. - 197 un peu plus longues que le prothorax, d’un noir brunâtre, avec la massue d’un blanc de cire; palpes de la même couleur. Protho- rax des deux tiers environ plus large que long, à peine rétréci et faiblement échancré en avant, droit sur les côtés, légèrement bi- sinué à sa base, pointillé en dessus comme la tête, avec une im- pression à peine sensible de chaque côté du lobe basilaire. Ecus- son lisse, Elytres oblongues, très-légèrement rétrécies en arrière, peu convexes, ayant chacune huit rangées presque entières de trés-petits points enfoncés ; les deux externes sont effacées à la base. Dessous du corps très-lisse. Pattes de sa couleur, avec les tarses d’un blanc de cire très-légèrement jaunâtre.

De la Colombie. Collection de M. Rrrcnt.

X. AMBLYOPUS. CHevroLar. in Des. Cat. ed, 3. p. 453.

Triplax (pars). Ouiv. Entom. V, p. 490, Der. Cat. p. 453.

Dernier ärticle des palpes maxillaires très-grand, fortement dilaté, en segment de cercle ou en triangle parfois inéquilatéral ; celui des labiaux très-petit, ovoïde et tronqué au bout, ou légèrement sécuri- forme.

Languette cornée ou coriace, échancrée plus ou moins fortement en avant; paraglosses nulles.

Menton légèrement tricuspide en avant ; la pointe médiane formant le sorunet d'un triangle aigu, placé sur un plan plus externe que les pointes latérales.

Yeux grands, fortement granulés.

Antennes assez robustes, au plus de la longueur du prothorax ; à article de la longueur au moins des deux suivantsréunis, 4-8 courts, moniliformes ou obconiques , 9-13 formant une massue assez grande, ovale et serrée.

Corps oblong , sub-parallèle, tantôt assez court et épais, tantôt assez allongé, médiocrement convexe. Tête sans impressions en dessus. Epistôme assez fortement échancré en demi-cercle, laissant le labre en grande partie à découvert.—Mandibules tran- chantes sur leur côté externe, débordant plus ou moins fortement le labre, membraneuses à leur côté interne près de la base. Lobe interne des mâchoires grèle, linéaire et droit; lexterne tri- gone, très-grêle à sa base, procumbent; tous deux finement pubes- cents.—Prothorax transversal, sub-quadrangulaire.—Ecusson en triangle curviligne. —Elytres plus ou moins allongées, sub-paral- lèles, peu convexes, Pattes courtes; cuisses médiocrement élar-

198 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

gies dans leur milieu, comprimées et canaliculées en dessous; jambes tantôt faiblement tantôt très-fortement dilatées à leur ex- trémité ; tarses courts, déprimés , munis sur leurs bords de cils beaucoup plus grands que ceux qui revêtent leur dessous ; leurs trois premiers articles très-courts, presque égaux, le nodiforme, à peine distinct, le grêle, plus long que les précédents réunis.

Ce genre a des rapports incontestables avec les Triplax et cer- tains Aulacocheilus. Outre la forme générale qui est assez diffé- rente, il se distingue du premier de ces genres par la grandeur du article des antennes, la forme de la massue qui termine ces or- ganes , les yeux qui sont beaucoup plus grands et fortement gra- nulés, etc.; du second, par le lobe interne des mâchoires qui est inerme. Les espèces que j'y comprends, présentent quelques dif- férences entre elles, sous le rapport de la conformation des jam- bes : deux (A. melanostomus et rusticus ) n’ont pas ces organes plus dilatés à leur extrémité que les genres précédents ; chez trois au- tres (4. vittatus, cinctipennis et testaceus ), ils commencent à devenir sensiblement trigones, et dans une dernière ( 4. Senega- lensis ) ils le sont très-fortement. Cet élargissement graduel montre évidemment que ce caractère n’a aucune valeur générique. Je ne m'en suis pas même servi pour établir dans le genre des divisions que le petit nombre des espèces rendait d’ailleurs peu nécessaires.

Tous les Amblyopus sont propres à l’ancien continent. Sur six es- pèces que je décris, 2 sont du Bengale, 2 de Java et 2 du Sénégal. M. Dejean avait placé ces deux dernières dans le genre Triplax, elles ne peuvent évidemment pas rester.

1. À. virrarus : Oblonqus, sub-parallelus, nigro-nitidus ; elytris mo- dice convexis, punctato-striatis , singulo vitta fulva, longitudinali, antice dilatata punctoque nigro signata. Long. 3, lat. 2 lin. Des. Cat. ed. 3. p. 453.

Triplax vittata, Ouxv. Entom. V. p. 490. 4. 89 bis. pl. 1. fig. 2.

Var. À. Elytrorum vittis in medio late interruptis.

Oblong, sub-parallèle, et d’un noir brillant, surtout en dessus ; cependant ce noir présente, surtout sur la tête et le prothorax, quelques reflets rougeâtres quand on examine Finsecte sous cer- tains aspects; parfois même la tête est presque en entier de cette couleur. Elle est couverte d’une ponctuation assez marquée et trés- serrée. Antennes brunes, avec la massue pubescente. Prothorax une fois environ plus large que long, à peine échancré et très-lé- gèrement rétréci en avant, coupé presque carrément à sa base qui

AMBLYOPUS. 199 est faiblement prolongée dans son milieu, un peu convexe en des- sus et ponctué comme la tête. Ecusson lisse. Elytres oblongues, sub-parallèles, à peine rétrécies à leur extrémité, assez convexes, ayant chacune une bande longitudinale d’un fauve vif et brillant, qui, partant de Pépaule qu’elle couvre entiérement, s'étend jusqu’à l'extrémité; près de sa naissance, cette bande se dilate du côté de la suture en formant une dent carrée assez grosse, et la dilatation est marquée d’un point noir plus moins gros. Chaque élytre a huit rangées entières de points enfoncés, bien marqués et très-rap- prochés. On voit en outre à la base le commencement d’une neu- vième rangée. En dessous, l'abdomen est pointillé comme le pro- thorax ; les segments thoraciques le sont un peu moins. Pattes de la couleur du corps, avec les tarses rougeûtres; jambes un peu élargies à leur extrémité.

Du Bengale.

La variété À paraît au premier coup-d’œil constituer une espèce distincte ; la bande fauve de chaque élytre estlargement interrom- pue dans son milieu, au point d’être réduite quelquefois à deux taches médiocres : lune humérale , l’autre apicale; mais la pre- mière conserve toujours le point noir qui existe dans cet endroit chez les individus typiques. Entre ceux-ci et les variétés les plus prononcées on trouve tous les passages.

2. À. cincriPeNNis : Oblongo-ovatus, sub-parallelus, lete ferrugineus, vertice, thoracis guttès tribus, metathorace abdominisque basi nigris; elytris modice convexis, punctato-striatis, singulo vitta nigra, lon- gitudinali, latissima, basin fere attingente.—Long. 3, lat. 1 374 lin.

Des. Cat. ed, 3.p. 453.

Aussi long, mais proportionnellement un peu plus étroit et moins convexe que les individus ordinaires du vittatus; d’un jaune-ferru- gineux clair et assez brillant. Tête finement ponctuée , ayant une tache noire arrondie sur le vertex. Antennes ferrugineuses, avec la massue brunâtre et pubescente. Prothorax un peu plus long que celui du vittatus, à peine échancré en avant, avec le milieu de lé- chancrure légèrement avancé; droit sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est très-légèrement prolongée dans son milieu, poin- tillé en dessus comme la tête et marqué de trois taches arrondies, noires, placées sur une ligne transversale un peu courbe. Ecusson ferrugineux, finement pointillé. Elytres peu allongées, sub-paral- lèles, médiocrement convexes, ayant chacune une large bande noire, longitudinale, qui arrive en avant très-près de la base, et

+

200 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

reste à égale distance de la suture, du bord externe et de l’extré- mité, ou, si l’on veut, chaque élytre est noire avec un encadre- ment ferrugineux, très-étroit à la base. La ponctuation est bien marquée et forme sur chaque élytre huit rangées entières, avec le commencement d’une neuvième à la base. En dessous, le méta- thorax et la base de l’abdomen sont noirs, et le corps entier est ponctué plus fortement que le prothorax. Pattes en entier ferrugi- neuses ; jambes médiocrement élargies à leur extrémité, Du Bengale.

3. À. meranosromus : Breviter oblonqus, lete rufus, nitidissimus, ore, antennis tibiisque nigris ; elytrismodice convexis, punctato-striatis. Long. 3 172, lat. 2 lin.

Oblong, court et médiocrement convexe; d’un rouge de bri- que clair et très-brillant. Tête couverte de très-petits points en- foncés, médiocrement serrés; parties de la bouche et épistôme noirs. Antennes de la même couleur, dépassant très-peu Le pro- thorax. Celui-ci une fois et tiers environ plus large que long, lége- rement rétréci et échancré en avant, presque droit sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est largement et fortement lobée dans son milieu, pointillé en dessus comme la tête. Ecusson lisse. Elytres ovales-oblongues, légèrement et insensiblement rétrécies de la base à leur extrémité qui est arrondie, médiocrement con- vexes, ayant chacune neuf rangées de points enfoncés , très-rap- prochés les uns des autres et translucides ; ces rangées sont entiè- res, sauf la neuvième qui est effacée dans son tiers postérieur. Dessous du corps finement pointillé. Pattes noires ; jambes à peine élargies à leur extrémité.

De Java. Collection de M. Gorx.

4. A. rusricus : Oblongus , sub-parallelus, corpore capiteque nigris, supra flavus , thoracis bas elytrorumque disco infuscatis, his mo- dice convexis, punctalo-striatis. Long. 4, lat. 2 lin.

Oblong, aussi parallèle mais moins épais que le vättatus et le cinctipennis. Tète pointillée, d’un noir peu brillant et un peu rou- geatre sur le vertex. Antennes de cette dernière couleur, avec la massue brunitre et pubescente. Prothorax de même forme que celui du cinctipennis, seulement un peu plus arrondi sur les côtés, ponctué en dessus comme la tète, d’un fauve assez clair, avec en- viron sa moitié postérieure fuligineuse. Ecusson brunâtre. Elytres allongées, parallèles, nullement rétrécies à leur extrémité, médio-

AMBLYOPUS. 201 crement convexes, de la couleur du prothorax, avec le disque en- tier plus foncé et comme fuligineux ; cette couleur se fond insen- siblement avec celle du fond. Le repli latéral est entièrement noir. On voitsur chacune huit rangées entières de points enfoncés, bien marqués, trés-serrés, et le commencement d’une neuvième à la base. Le dessous du corps est dun noir brunâtre, assez brillant, sauf les bords latéraux du prothorax qui sont fauves; il est entiè- rement couvert de points enfoncés, plus gros que ceux du protho- rax. Pattes de la couleur du corps, avec les tarses fauves; jambes non élargies à leur extrémité.

De Java. Collections de M. Duroxr et de M. Reicue.

La tache rougeître et assez mal déterminée qu'on aperçoit sur la tête, est remplacée chez quelques individus par deux taches ar- rondies, bien distinctes, situées au bord interne de chaque œil.

5. A. SENEGALENSIS : Oblongo-ovatus, sub-parallelus, nitidus, saturate flavescens , subtus tenue pubescens ; elytris modice convexis, pi- ceis, punctato-striatis. Long. 2 273 -3 174, lat. x 172-1 374 lin. Triplax Senagalensis. Des. Cat. ed, 3. p. 453.

Voisin du cinctipennis pour la forme, mais un peu plus étroit et moins parallèle; d’un flavescent plus ou moins foncé, plus ou moins rougeâtre. Tête finement pointillée. Antennes d’un tiers environ plus courtes que le prothorax, en entier de la cou- leur du corps et finement pubescentes. Prothorax absolument de même forme que celui du cinctipennis, pointillé en dessus comme la tète. Elytres peu allongées, sub-parallèles, médio- crement convexes, d’un brun de poix uniforme, un peu rou- geâtre et brillant, ayant chacune huit rangées de petits points enfoncés, très-serrés, prolongées jusqu’à l'extrémité. Dessous du corps pointillé et légèrement pubescent, ainsi que les pattes qui sont de sa couleur; jambes fortement dilatées à leur extrémité, tri- gones.

Du Sénégal.

6. À. resraceus : Oblongus, parallelus, testaceus ; elytris parum con- vexis, punclato-strialis, interstitiis crebre punctulatis. Long; 2 173 5 lat. 1 lin. Triplax testacea. Des, Cat. ed. 3. p. 454. Oblong, parallèle; en entier d’un jaune de paille uniforme. Tête

couverte de petits points enfoncés, très-serrés en avant, plus gros et plus espacés en arrière, Les antennes manquent dans mon

202 ÉROTYLIENS ENGIDIFORMES.

exemplaire. Prothorax de moitié environ plus large que long, coupé carrément, et légèrement avancé dans son milieu en avant, presque droit sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est assez largement lobée dans son milieu, pointillé en dessus comme la tête, Ecusson pointillé. Elytres oblongues, sub-parallèles, peu convexes, ayant chacune huit rangées entières de petits points en- foncés, très-serrés; les intervalles sont couverts de points un peu plus petits, également trés-serrés. En dessous, les côtés de la poitrine et l'abdomen sont couverts de points plus gros que ceux du dessus; le dernier est en outre légèremént pubescent. Pattes de la couleur du corps; jambes assez fortement dilatées à leur ex- trémité.

Du Sénégal.

M. CnkvrorAr in’en à communiqué sous le nom d’Engis pallida, un individu un peu plus grand et d’une couleur beaucoup plus foncée quoique encore assez claire, de sorte qu'il serait bien pos- siblé que celui sur lequel a été faite la description ci-dessus fût récemment éclos.

Cette espèce a les yeux un peu plus petits et un peu moins for- tement granulés que les précédentes. Par ce caractère ainsi que par sa forme plus étroite elle fait le passage avec les Triplax.

XI TRIPLAX. PaykuLz. Faun. Suec. TL. p. 346.

Sylpha. Ips. Erotylus veter. auct.

Dernier article des palpes maxillaires grand, plus ou moins forte- ment dilaté en triangle en segment de cercle ; celui des lahiaux légèrement sécuriforme, beaucoup plus petit.

Languette coriace, légèrement acuminée et ciliée en avant; para- glosses indistinctes.

Menton tricuspide en avant ; la pointe médiane formant le sommet d'un triangle sub-équilatéral placé sur un plan plus externe que les pointes latérales.

Veux médiocres, finement granulés.

Antennes en général assez robustes, à x°% article toujours plus gros que les autres, 2-8 de forme et de longueur variables, 9-11 formant une massue allongée et distinctement perfoliée chez les uns, serrée et en triangle renversé chez les autres.

Corps peu convexe, oblong , assez allongé et sub-parallèle chez les uns, plus court et plus ovale chez les autres, parfois un peu at-

TRIPLAX. 303 ténué en arrière. Tête sans impressions particulières, toujours plus ou moins distinctement ponctuée, souvent un peu convexe sur le front. Epistôme légèrement échancré en demi-cercle ou angulairement, laissant une assez grande partie du labre à décou- vert. Mandibules assez fortes, membraneuses à leur bord in- terne supérieur, près de la base. Lobe interne des mâchoires peüt, linéaire, droit et faiblement pubescent : l'externe beaucoup plus grand, trigone, procumbent, muni en avant de poils ou cils assez longs. Prothorax transversal, faiblement échancré en avant, presque droit sur les côtés, plus ou moins convexe et tou- jours pointillé en dessus. Ecusson en triangle curviligne, Elytres oblongues, plus ou moins allongées, parfois rétrécies en ar- rière, peu convexes. Pattes courtes; cuisses un peu élargies dans leur milieu, comprimées et faiblement canaliculées en des- sous ; jambes peu élargies à leur extrémité chez les uns, sub-tri- gones chez les autres ; tarses assez robustes et assez larges chez la plupart; leurs trois premiers articles égaux, le nodiforme, le plus court, ou à peine aussi long que les précédents réunis.

Ce genre bien connu des entomologistes a éprouvé d’assez gran- des vicissitudes, tant dans sa composition que dans la place qui lui a été assignée. Linné , Fabricius dans ses premiers ouvrages, Olivier dans l'Encyclopédie méthodique, Panzer, etc.; avaient confondu les espèces qui le composent avec les Sylpha, les Ips et même les Erotylus. Paykull est le premier qui, en 1800, les ait réunies en un genre propre sous leur nom actuel, sans mé- lange d'espèces étrangères. Fabricius adopta le genre et le nom de Paykull dans son Systema Eleutheratorum. Olivier en fit autant dans son Entomologie, mais il altéra le genre en y faisant entrer les Tritoma de Fabricius, des Pselaphacus, , des Dacne et des 4m- blyopus. Latreille, dans son Histoire naturelle des Insectes et dans le Genera Crustaceorum et Insectorum , ne le considéra que comme une division des Tritoma. Dans ses Familles aturelles, en 1825, il adopta les deux genres en les plaçant l’un à côté de l’autre, et finalement, dans la édition du Règne animal de Cuvier, illes con- fondit de nouveau en donnant cette fois la préférence au nom de Paykull. Cest ce dernier arrangement de Latreille que M. le comte Dejean a adopté dans son Catalogue, mais il a compris dans ce genre des espèces qui ne-peuvent pas y rester et que j'ai en retirer pour les réunir aux Amblyopus et aux Aulacocheilus.

Quant à la place assignée à ce genre, elle a subi des variations presque aussi fortes. Paykull en le créant le plaça entre les Jps et les Engis, en quoi il fut imité par Fabricius dans son Systema Eleu-

204 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

theratorum. Dans cetouvrageles Triplax se trouvent séparés par un intervalle immense des Erotyles, avec lesquels ils ont d’incontesta- bles rapports. Latreille est le premier qui ait senti cette analo- gie, et dès 1804 il institua la famille des Erotylènes, dans la- quelle les deux genres sont placés immédiatement à la suite l’un de autre. Depuis il n’a jamais varié à cet égard. On voit de suite qu’en suivant trop fidèlement le système tarsal , Latreille est tombé dans un inconvénient tout-à-fait opposé à celui de Fabricius. Ce- lui-ci avait senti les rapports que les Triplax ont avec les Engis, et négligé ceux qu'ils ont avec Les Erotylus; Latreille a mis en évi- dence ces derniers et sacrifié les autres, qu'il sentait toutefois très- bien, car, dans son Genera Crustaceorum etInsectorum, à la suite du genre Tritoma , il ajoute cette note : « Genus Dacne precedenti af- fine. » J'ai exposé dans les généralités les opinions de MM. Curtis, Stephens et Westwood, et suis dispensé d’y revenir ici.

Latreille et, après lui, la plupart des auteurs francais qui ont eu occasion de traiter des Triplax, parlent d’une petite dent ou pointe dont serait armé le lobe interne de leurs mâchoires. Ce caractère est important pour moi, car il ferait passer ce genre de la tribu actuelle dans la suivante. Le lobe en question n’a paru complète- ment inerme dans les T. russica, ænea , bicolor et rufipes , que j'ai disséquées. Paykull , Olivier, MM. Stephens et Westwood, qui ont décrit ou figuré ces organes, se taisent aussi sur cette dent. M. Cur- üs dit que le lobe dont il s’agit est étroit et crochu en dedans (maxille with a narrow crookedlobe inside), ce qui n’est pas suffi- samment clair (1).

Ce genre, tel que je l'établis, serait d’une homogénéité parfaite et absolument tel que l'avait concu Paykull, sans quelques petites espèces de Madagascar et du Brésil que j'ai y introduire mal- gré leur facies un peu différent, ne leur ayant trouvé aucun ca-

(G) M. Curtis décrit également les mandibules comme ayant leur bord inférieur membraneux (the margin membranous below), tandis que c'est le bord supérieur qui présente ce caractère. Cette erreur vient sans doute de ce que M. Curtis, après avoir extrait ces organes de la cavité gulaire, n’a plus reconnu les rapports de leurs di- verses parties. Il est très-facile de reconnaître le bord inférieur des mandibules dans toute cette famille; il suffit pour cela de faire attention à l’échancrure plus ou moins profonde qu’il présente immédiatement en avant du condyle de sa base. Cette règle est sans exception. Je trouve une autre petite erreur dans la figure qu'a donnée récemment M: Westwood (An Introd, to the mod, clas. of insects. I. p. 392. fig. 1.9. 4.) de l’une des mâchoires de la Triplax russica. Le 1°° article du palpe de cette mâchoire est représenté beaucoup plus court que le 2°, tandis qu'il est au contraire beaucoup plus long comme chez toutes les espèces de la famille.

TRIPLAX, S 305

ractère qui pt justifier leur érection en un genre propre. Parmi les espèces typiques elles-mêmes, il existe quelques variations assez notables dans les articles intermédiaires des antennes et même dans la forme de la massue qui les termine. Jeles ai étudiées avec soin et m'en suis servi pour établir des divisions qui faciliteront la recherche des espèces.

Les Triplax sont de petits insectes qu'on trouve dans les bolets, les troncs d'arbres cariés, sous les vieilles écorces; on en prend quelquefois au vol à l'entrée de la nuit. Sur 20 espèces que je dé- cris, 11 sont d'Europe, 3 de l'Amérique du nord, 5 de Mada- gascar, et 1 du Brésil.

DrvisioN. Massue des antennes en triangle renversé, non perfoliée.

* Articles 2-3 des antennes éqaux, 4-8 obconiques, décroissant graduellement.

1. T. Gounoru : Oblonga, æneo-castanea, tenue pubescens, punctula- ta, antennarum apice nigro; elytris punctato-striatis, interstitits crebre punctulatis. Long. 3, lat. x 173 lin.

Oblongue , médiocrement allongée; d'un rougeâtre bronzé clair, uniforme, et en entier couverte d’une courte pubescence grisâtre couchée. Tête couverte de petits points enfoncés, confondus entre eux. Antennes de la couleur du corps, sauf les trois derniers arti- cles qui sont noirs, pubescentes et dela longueur du prothorax. Celui- ci une fois environ plus large que long, légèrement arrondi sur les côtés, coupé carrément en avantet à sa base, avec le milieu de celle- ci légèrement prolongé, un peu convexe en dessus et couvert de petits pointsenfoncés, beaucoup moins serrés que ceux de la tête. Ecusson assez grand , cordiforme et pointillé. Elytres un peu plus étroites que le prothorax à leur base, oblongues, médiocrement convexes et couvertes de petits points enfoncés, serrés, au milieu desquels on distingue, quoique avec quelque peine, sept rangées longitudinales, presque entières. Dessous du corps pointillé et pu- bescent comme le dessus.

De Madagascar. Elle m’a été communiquée par MM. Durowr et REicne.

2. T. CRUENTIPENNIS : Oblonga, nigro-nitida ; elytris sañquineis, mo- dice convexis, punctato-striais , interstitiis subiilissime punctulatis. Long. 2 174, lat. x 174 lin.

206 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

Oblongue et médiocrement allongée; d’un noir profond et bril- lant. Tête finementpointillée. Antennes de la longueur du protho- rax. Celui-ci une fois environ plus large que long, à peine rétréci et assez fortement échancré en avant, un peu arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est assez fortement lobée dans son milieu, assez convexe en dessus et couvert de petits points enfoncés, serrés sur les bords latéraux, plus rares sur le disque. Ecusson noir, lisse. Elytres d’un rouge de cinabre, oblongues, très-légèrement rétrécies en arrière, médiocrement convexes, ayant chacune huit rangées de petits points enfoncés, très-serrés, entières à leur extré- mité, et dont les trois externes n’atteignent pas la base. Les inter- valles sont finement pointillés ainsi que le dessous du corps. Pattes noires ; jambes légèrement élargies à leur extrémité.

Du Brésil. Collection de M. Duroxr.

3. T. omocera : Oblonga, nigro-nütida, capite thoraceque subtiliter punctulatis ; elytris parum convexis, punctato-strialis, singulo ma- cula magna lateralè baseos intus emarginata, fulva. Long. 1273 lat 374 lin.

Oblongue ; d’un noir brillant. Tête couverte de très-petits points enfoncés, médiocrement serrés. Antennes de la longueur du pro- thorax. Celui-ci des deux tiers environ plus large que long, non ré- tréci età peine échancré en avant, droit sur les côtés, coupé carré- ment à sa base qui estlargement et assez fortement lobée dans son milieu, un peu convexe en dessus, pointillé comme la tête, avecune

7 . } r AU. ! . . _ dépression assez marquée de chaque côté du lobe basilaire. Ecus- son lisse. Elytres oblongues, insensiblement et régulièrement ré- trécies de la base à l'extrémité, peu convexes, ayant chacune à la

L 3 9 A S à. . « . | base une grande tache latérale, d’un rouge-sanguin fauve très-vif; cette tache s'étend sous le repli latéral, s'arrête à quelque distance de la suture, et a la forme d’un carrédont l'angle supérieur interne serait fortement échancré. La ponctuation est très-fine, et forme sur chaque élytre sept rangées bien distinctes et entières. Dessous du corps très-finement pointillé. Pattes noires; jambes légèrement pubescentes.

De Madagascar. Collection de M. Rercne.

Cette espèce et les deux suivantes paraissent au premier coup- d'œil appartenir au genre Episcapha; mais la forme de leur men- ton, leurs yeux médiocres et finement granulés, leurs tarses sub- pentamères , etc., démontrent bientôt le peu de fondement de cette opinion basée sur un facies trompeur.

TRIPLAX:. 7 207

4. T. pauxizLA : Oblonga, sanguinea, antennarum clava elytrisque nigris, his parum convexis, punctalo-striatès, margine apiceque ru- fescentibus. Long. 1 172; lat. 3,5 lin.

Même forme que lomogera, mais sensiblement plus petite et plus étroite ; d’un rouge-sanguin assez foncé. Tête couverte de petits points enfoncés, presque effacés. Antennes dépassant légèrement le prothorax, de la couleur du corps, avec la massue noire. Protho- rax une fois environ aussi large que long, à peinerétréci etéchan- cré en avant, trés-légèrement arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est faiblement lobée dans son milieu , assez convexe en dessus et pointillé un peu plus fortement que la tête. Ecusson d’un rouge-sanguin, lisse. Elytres oblongues, assez allongées, as- sez fortement et régulièrement atténuées de la base à leur extré- mité, peu convexes, d’un noir brillant, s’éclaircissant peu à peu, et passant au rouge-sanguin sur les côtés à partir de l'épaule et à l'extrémité. La ponctuation est très-fine , mais bien distincte à la loupe, et forme sur chaque élytre sept rangées presque entières. Dessous du corps très-finement pointillé. Pattes d’un rouge-san- guin un peu plus clair que le corps et un peu jaune; jambes lé- gèrement pubescentes.

De Madagascar. Collection de M. Reicxe.

5. T. ruBrcuNDA : Oblongo-elongata, sanguinea , capite thoraceque punctulatis; elytris punctato-striatis, interstitiis lœvibus.—Long. 1 173, lat. 172 lin.

Plus petite que la pauxilla et beaucoup plus étroite, ce qui la fait paraître plus allongée ; en entier d’un rouge-sanguin assez foncé , surtout en dessous. Tête couverte de petits points en- foncés, peu serrés et à peine distincts. La massue des antennes manque dans lexemplaire que j'ai sous les yeux; elle est pro- bablement noire. Prothorax une fois et demie environ plus large que long, faiblement échancré en avant, droit sur les côtés, fai- blement lobé au milieu de sa base, peu convexe et pointillé en dessus plus distinctement que la tête. On voit en outre une dé- pression assez marquée de chaque côté du lobe basilaire. Ecusson lisse. Elytres allongées, régulièrement et assez sensiblement rétré- cies de la base à leur extrémité, ayant chacune sept rangées de points enfoncés , assez marqués , et presque entières. Dessous du corps finement pointillé. Pattes de la couleur du corps.

De Madagascar. Collection de M. Reicus.

208 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

** 3e article des antennes plus long que le »° et le 4°; celui-ci et les suivants décroissant graduellement.

G. T. HæmaTosoMA : Oblonga , elongata , lœte sanguinea, antennarum apice nigro; elytris parum convexis, punctato-striatis, interstèlèis subtilissime vageque punctulatis. Long. 2 172, lat. 1 lin.

Oblongue, assez allongée, sub-parallèle, eten entier d’un rouge- sanguin clair et brillant. Tête couverte de petits points enfoncés, presque effacés. Antennes de la longueur du prothorax, d’un rouge-sanguin clair, avec leurs quatre derniers articles noirs. Pro- thorax une fois environ aussi large que long, coupé carrément et légèrement bisinué en avant, presque droit sur les côtés, coupé car- rément à sa base quiest un peu prolongée dans son milieu, cou- vert en dessus de points enfoncés, un peu plus distincts que ceux de la tête. Ecusson lisse. Elytres de la largeur du prothorax à leur base, allongées, sub-parallèles, peu convexes, ayant chacune huit rangées de très-petits points enfoncés, entières à leur extrémité. À l’aide d’une forte loupe à peine aperçoit-on quelques autres points encore plus petits, épars sur les intervalles. Dessous du corps très- finement pointillé. Pattes de sa couleur; jambes à peine élargies à leur extrémité.

De Madagascar. Collection de M. Duroxr. Je l'ai recue égale- ment de M. ReIcKE.

Division. Massue des antennes plus ou moins allongée, distinc- tement perfoliée.

* Ariicles 2-3 des antennes presque éqaux , 4-8 lobconiques ou suh-

moniliformes, décroissant graduéllement ou égaux ; massue allon- ge, très-fortement perfoliée dans la plupart.

7. T. resriva : Oblonga, læte ferruginea, nütida, capite antennisque nigris ; elytris concoloribus, punctato-striatis, fascia media communi, lœte ferruginea. Long. 2 172-3, lat. 1 174-1172 lin.

Des. Cat. ed. 3. p. 453.

A 2 Q 4

Oblongue. Tête d’un noir profond, légèrement bleuâtre, avec les palpes ferrugineux, couverte de points enfoncés, très-serrés, presque confluents. Antennes noires, un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci d’un jaune-ferrugineux clair, vif et brillant, une fois environ plus large que long, légèrement échancré en avant, presque droit sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est légèrement prolongée dans son milieu, un peu convexe en des-

| TRIPLAX. 209 sus et couvert de petits points enfoncés, très-marqués et médiocre- ment serrés. Ecusson rougeûtre, lisse. Elytres un peu plus larges que le prothorax, oblongues, sub-parallèles, médiocrement con- vexes, d’un noir brillant un peu bleuître, et traversées dans leur milieu par une bande commune, de la couleur du prothorax, assez large et un peu dilatée sur la suture; leur repli latéral est entiérement noir. On voit sur chacune d'elles huit rangées d’assez gros points enfoncés, très-rapprochés, qui sont entières. Dessous du corps couvert de points enfoncés, très-serrés, d’un jaune-ferru- gineux pareil à celui du prothorax, ainsi que les pattes.

De l'Amérique du nord.

Le cou est de la couleur du prothorax, de sorte que chez les in- dividus qui sont morts en penchant un peu la tête, on aperçoit à la partie postérieure de celle-ci une bande ferrugineuse, trans- ‘versale, qui semble appartenir au vertex. La massue des an- tennes est plus large et moins perfoliée dans cette espèce que chez les suivantes.

8. T. nussica : Oblonga, rufo-ferruginea, antennis, pectore, scutello elytrisque nigris , his parum convexis, punctato-striatis, interstitiès subtilissime punctulatis. Long. 2 194-3, lat. 1-1 173 lin.

Pavr. Faun. Suec. NI. p. 346. 1. Hersst. Col. V. p. 147. 1. pl. 49. fig. 12. Gyirn. Ins. Suee. IL. p. 205. 1. Ouiv. Entom. V. p. 491. 5. 89. pl. 1.fig. 1.— . Zerrensr. Faun. Lap. I. p.145. 1. Ins. Lap. p.98. 51. 1. Encycl. méth. Ins. X.p. FAR Saxe. Ins. Fenn. I. p. 68. 1. Casrern. Hist. nat. d. Col. IT. p. 520. r, Curuis. Brit. Ent. XV. 706. Srernens. Jllustr. IL. p. 88. 1. LEacx. Edimb. Enc. IX. p. 115. SAMOUEL. Nomencl. I. 42.

Sylpha russica. Linné. Faun. Suec. ed. 2°,n°449.Syst.nat.Il. p. 570. 10.—Mansn. Ent. Brit. I. p. 121. 17. HERBST èn Fuessiy’s. Archiv. Heft. VIIL. p. 159, pl. 43. fig. 9. Fa. Syst. Ent. p. 73. 5. Spec. Ins. I. p. 85.5. Mant. Ins. L. p. 48. 6.

Erotylus russicus. Ozxv. Encycl. méth. Ins. VI. p. 433. 38. Triplax nigripennis. FAs. Syst. EL. IL. p. 58r. 1. Des. Cat. ed. 3. p. 453.

Ips nigripennis. FAB. Ent. Syst. IL. p. 513. 10. PANZ. Faun. Ins, Germ, fasc. 5o.n 7.

Tritoma nigripenne. Lara. Gener. Crust. et Ins. WT. p. 70. 2. Hist. nat, d. Crust, et d. Ins. XII. p. 39.

Sylpha nigripennis. Turr. Syst. nat. IL p. 104. Anthribe rouge à étuis noirs. DEGEER. Mém. V. p. 283. pl. 8. fig. 12, Uopmann. Nov. Ins. Spec. ed. PANZER. p. 7: 7+

Var. A. Elytris obsolete punctalo-striais.

Var. B. Tota testacea.

Silpha castanea? Marsn. Ent, Brit. Ï, p, 122:

Monographie. 14

210 EROTYLIENS ÆENGIDIFORMES.

Oblongue et proportionnellement un peu plus étroite que la festiva. Tête d’un rouge-ferrugineux clair, vif et brillant, couverte de points enfoncés, assez marqués et assez serrés. Antennes noires, de la longueur du prothorax. Celui-ci de même forme que chez la festiva, mais un peu moins convexe en dessus et pointillé comme la tête. Ecusson de la couleur des élytres, assez grand, cordiforme et très-finement ponctué. Elytres d’un noir profond et brillant, pa- raissant même un peu irisé chez quelques individus, oblongues, très-lésèrement arrondies sur les côtés, peu convexes et ayant chacune huit rangées de très-petits points enfoncés, très-rappro- chés, lesquelles se prolongent jusqu’à l'extrémité ; avec une forte loupe on apercoit sur les intervalles des points encore plus petits et plus serrés. Dessous du corps finement ponctué, très-légère- ment pubescent, de la couleur du prothorax ainsi que les pattes, avec la poitrine noire.

Elle habite toute l’Europe jusqu’en Laponie, et ne paraît rare nulle part. On ne la trouve guère que dans les bolets ou le bois carié des vieux arbres. Les exemplaires du nord de l’Europe sont géné- ralement plus grands que ceux de ses régions méridionales.

Dans la variété A la ponctuation des élytres est à peine dis- tincte ou même totalement effacée. Jen possède deux exem- plaires venant de Suède, M. Zerrersrepr dit aussi lavoir ren- contrée en Laponie.

La variété B est en entier d’un jaune-ferrugineux testacé. J'en possède un individu pris aux environs de Paris. Je crois, sans en être parfaitement certain, qu’elle est identique avec le Silpha cas- tanea de MarsHam.

9. T. ELONGATA : Oblongo-elongata , rufo-ferruginea, antennis, scu- tello elytrisque nigris, his parum convexis, punctato-striatis, in- tersttiis obsolete punctulatis. Long. 3, lat. 1 174 lin.

Des. Cat. ed. 3. p. 453.

Aussi longue mais un peu plus étroite que la russica, dont elle est d’ailleurs bien distincte par la distribution de ses couleurs ; d’un rouge-ferrugineux clair, vif et brillant, à l'exception des antennes, de lécusson et des élytres, qui sont noirs. Tête très- finement pointillée. Antennes un peu plus longues que Île protho- rax. Celui-ci un peu plus long que chez la russica, coupé carré- ment sur ses quatre côtés, avec les angles antérieurs légèrement saillants, couvert en dessus de points enfoncés, moins serrés que ceux de la tète. Ecusson pareil à celui de la russica, Elytres un

TRIPLAX. 211 peu plus larges que le prothorax, parallèles, peu convexes, sem- blables pour la couleur et la ponctuation à celles de la russica, mais de forme plus allongée. Dessous du corps très-finement poin- tillé. Pattes de sa couleur.

Autriche. Je ne trouve dans les auteurs que j'ai pu consulter aucune mention de cette espèce, dont je possède deux exemplaires recueillis par M. Desrax.

10. T. ruricozLis : Oblonga, nigro-nitida, capite, antennis thoraceque rufo-ferrugineis, pedibus flavo-testaceis ; elytris parum convexis, punctato-striatis, interstitits lævibus. Long. 1 13-1 273, lat. 179-273 lin.

Der. Cat. ed. 3. p. 453. Srepnens. Illustr. IL. p. 90. 6.

Moitié plus petite et proportionnellement plus étroite que la russica ; tête d’un rouge-ferrugineux vif, finement pointillée. An- tennes de même couleur, mais un peu plus pâles, avec la massue pubescente. Prothorax du même rouge que la tête, semblable pour la forme à celui de la russica, et couvert en dessus de points enfoncés, plus gros et moins serrés que ceux de la tête. Ecusson d’un noir brillant, finement pointillé, Elytres oblongues, un peu plus larges que le prothorax à leur base, d’abord parallèles, puis se rétrécissant très-légèrement en arriére, peu convexes, de la couleur de l’écusson , ayant chacune neuf rangées de petits points enfoncés, effacées à leur extrémité, dont les trois externes commen- cent à une distance successivement plus éloignée de la base; les intervalles sont lisses, mais les bords latéraux sont couverts de points enfoncés, très-petits et très-serrés. En dessous, la tête et le prothorax sont de la même couleur qu'en dessus; le dernier a quelques points enfoncés assez gros et épars sur ses flancs; les deux segments thoraciques suivants sont couverts de points semblables, trés-serrés et noirs, ainsi que Pabdomen; celui-ci est finement pointillé et très-légèrement pubescent. Les pattes sont d’un fauve-testacé clair.

Des environs de Paris. Elle se trouve aussi en Angleterre, d’a- près M. Srermexs, et probablement dans une grande partie de l'Europe.

11. T. meranocgpmarA : Oblonga, nigra, antennis piceis, thorace pedibusque saturate rufo-ferrugineis , illo sat profunde punctato; elytris parum convexis, punctato-striatis, interstiliis lævibus. Long. 174-1 173; lat. 213-314 lin.

Der. Cat. ed. 3. p. 453. Van. À, Pectore abdomineque rufo-ferrugineis.

212 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

Elle est presque aussi grande que la ruficollis et proportionnelle- ment plus large; elle ressemble tout-à-fait pour la distribution des couleurs à la nigriceps, mais celle-ci a des antennes toutes différentes et appartient à une autre sub-division. Tête noire, cou- verte de petits points enfoncés, assez serrés. Antennes de la lon- gueur du prothorax, d’un brun clair parfois presque ferrugineux. Prothorax d’un rouge-ferrugineux assez foncé et brillant, plus long et plus convexe que celui de la ruficollis, couvert de petits

oints enfoncés, plus marqués que ceux de la tête. Ecusson d’un noir brillant, transversal et acuminé en arrière. Elytres plus larges et beaucoup plus courtes que celles des précédentes, paral- lèles, peu convexes, de la couleur de lécusson, ayant chacune huit rangées de points enfoncés, assez marqués, effacées aux trois quarts de leur longueur : même avec une forte loupe les inter- valles paraissent tout-à-fait lisses. Dessous du corps noir, sauf le prothorax qui est de la même couleur qu'en dessus, et pointillé comme dans la ruficollis, sans trace de pubescence sur labdo- men, Pattes d’un rouge-ferrugineux assez foncé.

Cette espéce a été découverte par M. Deyean, en Espagne et en

Portugal. Var. À. Elle différe du type en ce que la poitrine et l'abdomen sont du même rouge-ferrugineux que le prothorax. Ne serait-ce

pas l'un des sexes ?

12. T. æxea : Oblonga, lœte rufo-ferruginea , antennis piceis ; ely- très lœte chalybeis, parum convexis, subtiliter punctato-striatis ,

interstitiis obsolete punctulalis. Long. 1 174-2, lat. 172-174 lin.

Payk. Faun. Suec. TL. p.348. 3. Fas. Syst. EL. IX, p. 582. 3. Orrv. Entom. V. p. 49r. 6. 89 bis. pl. 1. fig. 3. Gycin. Ins. Suec. I. p. 206. 3. Zerrersr. Faun. Lapp. 1. p. 145. 1. Ins. Lapp. 99. 2. Des. Cat. ed. 3, p. 453. Sanre. Ans. Fenn. X. p. 69. 3. Curris. Brit. Entom. XV. 706. Srepuens. Zlustr. IL. p. 89: 2. Cat. p. 89. 952.

1ps ænea. Fa8. Ent. Syst. IL, p. 514. 13.

Sylpha ænea. ScnaLL. in Act. Hall. I. p. 254, Turr. Syst. nat. IT. p. 104.

Cryptophaqus æneus. Hergsr. Col. IV. p. 173. 1. pl. 4. fig. 9. à.

Oblongue; d’un rouge-ferrugineux clair, vif et assez brillant. Tète couverte de petits points enfoncés, assez serrés. Antennes un peu plus longues que le prothorax, d’un brun de poix. Prothorax une fois et demie environ plus large que long, coupé carrément

en avant, avec ses angles antérieurs assez saillants, lésèrement bi- sinué à sa base, droit sur les côtés, couvert en dessus de points

TRIPLAX. 213 enfoncés, petits, mais bien marqués, plus gros le long de la base que sur le reste de sa surface et assez serrés. Ecusson ferrugineux, lisse. Elytres sensiblement plus larges à leur base que le protho- rax, sub-parallèles, peu convexes, d’un beau bleu d'acier clair, et ayant chacune huit rangées de points enfoncés, plus petits que chez les espèces précédentes et très-serrés, entières à leur extré- mité, et dont les trois externes ne commencent qu’à quelque dis- tance de la base; avec une forte loupe les intervalles paraissent finement pointillés. En dessous, le corps entier est aussi couvert de points enfoncés, plus gros et moins serrés sur le thorax que sur l'abdomen. Celui-ci vu de côté paraît finement pubescent. Pattes de la couleur du corps.

Elle se trouve dans toute l’Europe depuis la Laponie jusqu'au Caucase inclusivement, mais particulièrement dans les pays du _nord et les régions montagneuses, Elle n’est pas commune en France.

**_ Antennes robustes, à articles 2-8 de méme longueur, moniliformes ; leur massue allongée, très-perfoliée.

13. T. micricers : Oblonga, nigra, antennis, thorace pedibusque rufo-ferrugineis ; elytris parum convexis, punctato-striats, intersti- tiis punctulatis. Long. 1 374-2, lat. 293-1 lin.

Der. Cat. ed.3. p. 453. Tritoma collare? F8. Syst, El. IT. p. 572. 10. Tritoma melanocephalum ? Larr. Hist, nat. d. Crust. et d. Ins. XIL. p. 39. 5.

Plus grande et de même forme que la ruficollis. Tète assez for- tement pointillée, noire, avec sa partie antérieure plus moins brunâtre etles palpes testacés. Antennes de la longueur du protho- rax, d’un ferrugineux assez clair, avec la massue un peu plus obscure et pubescente. Prothorax d’un rouge-ferrugineux clair et brillant, coupé carrément en avant et en arrière, avec les angles antérieurs à peine saillants et la base très-lésèrement prolongée dans son milieu, droit sur les côtés et couvert en dessus de points enfoncés, plus gros et moins serrés que ceux de la tête. Ecusson d’un noir brillant, finement pointillé. Elytres de la couleur de écusson, oblongues, sub-parallèles, peu convexes, ayant cha- cune neuf rangées de points enfoncés, assez gros et assez serrés, dont les quatre externes ne commencent qu'à quelque distance de la base ; les intervalles sont couverts de points plus petits, mé- diocrement serrés. Dessous du corps noir, à l'exception du pro-

214 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

thorax, et entièrement ponctué; l'abdomen est en outre légère- ment pubescent. Pattes d’un jaune-ferrugineux assez vif.

Elle se trouve en Allemagne, en Suisse, en France, et proba- blement dans la plus grande partie de l’Europe.

***# article des antennes plus long que le ; articles 4-8 obco- niques ou sub-moniliformes, décroissant graduellement; massue ur peu moins perfoliée que dans les divisions précédentes.

14. T. scurTeLLARIS : Oblonga, nitida, læte testaceo-ferruginea, an- tennis obscurioribus apice fuscis ; elytris punctato-striatis, inter- stètèis vix punctulatis. Long. 2, lat. à 134 lin.

ToussaiNT-CHARPENT. Horæ entom. p. 244.

De la taille des plus petits individus de la russica, mais plus étroite en avant et moins parallèle sur les côtés; d’un beau jaune- ferrugineux très-clair et brillant. Tête couverte de petits points enfoncés, assez serrés, surtout sur le vertex, avec une impression assez marquée au-dessus de chaque antenne. Antennes un peu plus longues que le prothorax, d’un ferrugineux un peu plus foncé que lui, s’obscurcissant à partir du article et finissant par devenir brun à l’extrémité. Prothorax des deux tiers environ plus large que long, coupé carrément en avant, avec ses angles antérieurs assez saillants, presque droit sur les côtés, assez forte- ment lobé au milieu de sa base, médiocrement convexe et cou- vert de petits points enfoncés, plus distincts que ceux de la tête. Ecusson de la couleur du corps, en triangle curviligne. Elytres un peu plus larges que le prothorax à leur base, médiocrement al- longées et très-légèrement arrondies sur les côtés, peu convexes, d’un noir un peu brun très-brillant, et ayant chacune huit rangées de points enfoncés bien marqués, prolongées presque jusqu’à l'extrémité, avec les traces d’une neuvième en dehors, près de la base : avec une forte loupe les intervalles paraissent très-finement et vaguement pointillés. En dessous, la poitrine est assez forte: ment ponctuée, l'abdomen beaucoup moins, et le prothorax lisse. Pattes de la couleur du corps.

De la Hongrie, elle a été découverte par feu Dax. Elle m'a été communiquée par M. CnevroLar, qui l'avait recue lui-même de M. ToussaiNT-CHARPENTIER.

TRIPLAXe 215

15. T. rcoror : Oblonga, rufo-ferruginea, antennarum apice ely- trisque nigris, his parum convexis, punctato-striatis, interstitiis subtiliter punctulatis. Long. 2-9 172, lat. 1-1 174 lin.

GyLiLH. Îns. Suec, I. p. 205. 2.— GERMAR. Faun. Ins. Europ. fasc. XIL 16.— Zerrersr. Faun. Lapp. I. p. 146. 3. Ins. Lapp. p. 99. 3. Des. Cat. ed. 3. p. 453. Sacs. Ins. Fenn. I. p. 69. 2. Cunris. Brit. Entom. XV. 706. STEPHENS. Illustr, IX. p. 89. 4. Cat. p. 89. 953.

Sylpha bicolor. Marsn. Ent. Brit. 1. p. 122. 18.

Oblongue, médiocrement allongée et très-légèrement arrondie sur les côtés; d’un rouge-ferrugineux clair, vif et brillant. Tete couverte de points enfoncés , gros pour ce genre et assez serrés. Antennes un peu plus longues que le prothorax, ayant leurs quatre premiers articles ferrugineux et les autres noirs. Prothorax une fois environ plus large que long, coupé carrément en avant, avec ses angles antérieurs assez saillants, coupé un peu obliquement de chaque côté de sa base et couvert en dessus de points enfoncés, semblables à ceux de la tête. Ecusson ferrugineux, finement poin- tillé. Elytres oblongues, plus larges que le prothorax à leur base, légèrement dilatées au-dessous des angles huméraux, puis un peu sinuées, arrondies à l'extrémité, peu convexes, et ayant chacune neuf rangées de petits points enfoncés, très-serrés, entières à leur extrémité, et dont les quatre dernières commencent à quelque distance de la base : avec une forte loupe les intervalles paraissent vaguement et très-finement pointillés. Dessous du corps couvert de petits points enfoncés, très-serrés sur Pabdomen qui est glabre, plus gros et moins nombreux sur la poitrine, rares sur le protho- rax. Pattes de la couleur du corps.

Elle se trouve en Angleterre, en Laponie, en Suède, en Hon- grie, en Styrie et probablement dans la plus grande partie de l'Europe.

16. T. MELANOPTERA : Oblonga, rufo-ferruginea, antennis (basi præ- termissa), sculello elytrisque nigris, his parum convexis, punctato- striatis, interstitiis subtiliter punctulatis. Long. 2-2 1, lat. 1-1 174 lin.

Dev. Cat. ed. 3. p.453.

Elle est très-voisine de la bicolor, et je n’y puis même découvrir que les différences suivantes : lécusson est noir au lieu d’être fer- rugineux; les antennes n’ont que leurs deux premiers articles de cette dernière couleur, les autres sont noirs; quelquefois cepen-

216 EROTYLIENS ENCIDIFORMES.

dant le 3°, le et le sont d’un fuligineux assez clair ; enfin, le prothorax est un peu moins largement lobé à sa base.

De l'Amérique du nord.

Cette espèce n’est très-probablement qu’une variété de la bicolor, et doit augmenter le nombre de ces insectes qui sont communs à l'ancien et au nouveau continent.

17. ©. RuriPEs : Oblonga, sub-elliptica, nigro-nitida , ano rufescente, capite, antennarum funiculo pedibusque lete rufo-ferrugineis ; elytris parum convexis, punctato-striatis, interstitiis crebre punctu- latis. Long. 1 1792-2, lat. 374-1 lin.

Payx. Faun. Suec. HI. p. 347. 2. Fa. Syst. EL. IT. p. 582. 2. Gyiin. Ins

Suec.I. p. 207. 4. Ouiv. Ent. V. p. 492. 7. 89 bis. pl. r. fig. 4. Sans. Ins.

Fenn. I. p. 69. 4. Zerrensr. Ins. Lapp. p. 99. 4. Des. Cat. ed. 3. p. 453.

Curris. Brit. Entom. XV. 706, SrepHens. lllustr. ILE. p. 90. 5. Cat. p. 89. 954.

Erotylus rufipes. FAB. Gen. Ins. Mant. p. 222. Spec. Ins. T1. p. 158. 15. Mant. Ins. IL. p. 92. 21. Oriv. Enc. méth. Ins. VI. p. 438. 37.

Tps rufipes. PANZER. Faun. Germ. fase, XIE. 17. KUGELL. in ScHNEID. Ma- gaz. Heft. V. p.552. 2. FaB. Ent. Syst. II. p. 514. 12.

Sylpha collaris. Scuazz. in Act. Hal, I. p. 256.

Sylpha rufipes. Turr. Syst. nat. II. p. 104.

Elle varie beaucoup pour la taille, mais n'arrive jamais à celle des plus grands exemplaires de la russica. Oblongue, assez courte et plus rétrécie en arrière que les précédentes, ce qui la fait pa- raître un peu elliptique; d’un noir brillant, à l'exception de la tête, du prothorax et des pattes qui sont d’un rouge-ferrugineux clair, vif et brillant. Tête couverte de petits points enfoncés assez serrés. Antennes à peine de la longueur du prothorax, de la cou- leur de la tête, avec leurs trois derniers articles bruns. Prothorax une fois environ plus large que long , légèrement rétréci et assez fortement échancré (pour ce genre) en avant, coupé carrément à sa base qui est largement et assez fortement prolongée dans son milieu, ponctué en dessus comme la tête. Ecusson finement poin- üllé. Elytres ovales-oblongues, un peu plus larges que le prothorax à leur base, faiblement dilatées au-dessous des angles huméraux, puis se rétrécissant légèrement jusqu’à l'extrémité, ayant chacune huit rangées de très-petits points enfoncés, dont les deux externes commencent à quelque distance de la base; les intervalles sont couverts de points semblables assez serrés. Dessous du corps éga- lement pointillé, sauf le prothorax qui est presque lisse.

Elle se trouve dans toute l'Europe.

TRIPLAX. 217

18. T. ccAyarA : Oblongo-ovata, nigro-nitida, antennarum funiculo, capte, prothorace pedibusque rufo-ferrugineis, palpis maxilla- ribus valde dilatatis ; elytris punctato-strialis, interstitiis sat crebre punctulatis. Long. à 179, lat. 374 lin.

Cette espèce se distingue au premier coup d'œil de toutes celles du genre par la dilatation excessive du dernier article des palpes maxillaires, qui rivalise à cet égard avec celui de certains Mycotre- tus. Oblongue mais courte, ce qui la rend un peu ovale; d’un noir assez brillant, sauf la tête, les huit premiers articles des antennes, le prothorax, tant en dessous qu’en dessus, et les pattes qui sont d’un ferrugineux assez clair. Tête couverte de petits points enfoncés, assez serrés. Antennes dépassant un peu le pro- thorax. Celui-ci une fois et tiers environ plus large que long, très- légèrement rétréci et assez fortement échancré en avant, forte- ment lobé au milieu de sa base, très-peu convexe et pointillé en dessus comme la tête. Ecusson lisse. Elytres oblongues-ovales, peu convexes, ayant chacune huit rangées de petits points en- foncés, effacées un peu avant l'extrémité, et dont les trois externes ne commencent qu’à quelque distance de la base. Les intervalles, surtout ceux voisins de la suture, sont bien distinctement poin- tillés. En dessous, les côtés de la poitrine sont assez fortement ponctués , et l'abdomen est couvert de points beaucoup plus petits et très-serrés.

De la Hongrie. Collection de M. CHEVROLAT.

19. T. carisrrara : Oblongo-ovata, nigro-nitida, anternarum funi- culo, prothorace pedibusque rufo-ferrugineis ; elytris punctato- striatès, interstitiis vix punctulatis. Long. 1 17; lat. 374 lin.

Sa forme est absolument la même que celle de la clavata , mais elle s’en distingue au premier coup d'œil par la grandeur ordinaire du dernier article de ses palpes maxillaires et la distribution de ses couleurs qui est différente; d’un noir brillant, sauf les huit premiers articles des antennes, le prothorax en entier et les pattes qui sont d’un rouge-ferrugineux assez clair. La tête et le protho- rax sont couverts de points enfoncés, plus petits et beaucoup plus serrés que ceux de la clavata. Les élytres ont également huit ran- gées de points enfoncés, maïs ces points sont plus petits, plus rapprochés, et les intervalles paraissent à peine pointillés même avec une forte loupe. En dessous, la poitrine et labdomen le sont également. Le dernier segment de celui-ci est un peu rou- geûtre.

218 EROTYLIENS ÆNGIDIFORMES.

Elle m'a été communiquée par M. CnevrorAT, comme décou- verte par lui aux environs de Tours, et sous Le nom de melanoce- phala, que j'ai changer, M. Drsean layant appliqué dans son Catalogue à une autre espèce du même genre, décrite plus haut.

Cette espèce a le article des antennes moins allongé que les autres espèces de cette division.

20. T. rravicouus : Oblonga, nigro-nitida, capite, antennarum fu- niculo thoraceque læte rufo-ferrugineis, pedibus testaceis} elytris parum. convexis, punclato-striatès, interstitiis obsoletissime punc- tulatis. Long. 1 192-1 34, lat. 334-475 lin.

Des. Cat. ed. 3. p. 453.

Oblongue et peu allongée, mais non ovale comme les deux précédentes; d’un noir brillant sur les élytres, moins foncé et parfois très-clair sur l'abdomen et la poitrine, avec la tête, le pro- thorax d’un rouge-ferrugineux assez vif, et les pattes d’un jaune tes- tacé, Tête finement ponctuée. Antennes un peu plus courtes que le prothorax, ayant leurs quatre premiers articles ferrugineux, les trois suivants fuligineux et les derniers noirâtres. Prothorax un peu plus long que celui de la rufipes, coupé carrément en avant, avec ses angles antérieurs très-peu saillants, droit sur les côtés, coupé obliquement de chaque côté de sa base qui est moins lar- gement et plus fortement lobée dans son milieu, ponctué en dessus comme la tête. Ecusson lisse. Elytres très-régulièrement oblon- gues, peu allongées, peu convexes, ayant chacune neuf rangées de points plus gros que chez la rufi pes et moins serrés, entières à leur extrémité, et dont les trois premières commencent à quelque distancede la base : à peine avec une forte loupe voit-on et quelques petits points dispersés sur les intervalles. Dessous du corps pointillé comme chez la rufipes.

De l'Amérique du nord.

XII. TRITOMA. FaBr. Syst, Entom. p. 570.

Triplax. Oziv. Larr. Der. etc. Dermestes. MARsSHAM.

Dernier article des palpes maxillaires assez fortement dilaté; celui des labiaux beaucoup plus petit, légèrement sécuriforme.

Languette coriace, légèrement acuminée en avant; paraglosses nulles.

Menton tricuspide en avant ; la pointe médiane formant le sommet d'un triangle placé sur un plan plus externe que les pointes latérales.

Yeux médiocres, finement granulés.

TRITOMA. 4 19

Antennes courtes, rigides, médiocrement robustes, à 1°* article gros, sub-cylindrique, court, obconique , au moins aussi long que les deux suivants réunis, 4-8 moniliformes et très-serrés, 9-11 formant une massue ovale à articles serrés.

Prothorax fortement transversal, rétréci en avant, coupé oblique- ment de chaque côté de sa base.

Corps ovale, atténué à ses deux extrémités, plus ou moins convexe.

Tête enfoncée dans le prothorax jusqu’au-delà des veux, sans impressions particulières en dessus. Epistôme légèrement échancré en demi-cercle. Labre en partie à découvert. Mandibules membraneuses à leur bord supérieur interne, près de la base. Lobe interne des mâchoires linéaire ; l’externe un peu plus fort, trigone et procumbent. Ecusson en triangle transversal ou curviligne. Elytres ovales, plus ou moins rétré- cies à leur extrémité, plus ou moins convexes. Pattes courtes ; cuisses légèrement élargies dans leur milieu et comprimées ; jam- bes tantôt fortement trigones, tantôt simples ; tarses courts, dé- primés; leurs trois premiers articles égaux, le de la longueur des suivants réunis.

Le nom de Triüoma a été employé pour la première fois par Geoffroy, dès 1762 (Hist. des Tns. des env. de Paris. I. p. 365) pour désigner un petit insecte qui est actuellement connu sous nom de Mycetophagus 4-maculatus. Fabricius, qui aurait respecter ce qu'avait fait Geoffroy, prit ce nom en 1775 pour l’appliquer aux insectes actuels, et l'usage a tellement consacré ce changement qu'il y aurait aujourd’hui beaucoup plus d’inconvénient que d’a- vantage pour la science à rétablir les choses telles qu’elles de- vraient être.

L'histoire de ce genre se trouve si étroitement liée à celle des Triplax, qu'en exposant celle de ces derniers, j'ai été obligé de faire en même temps la sienne. On a vu que ces deux genres ont été réunis par Latreille dans presque tous ses ouvrages, Olivier, M. Dejean, etc. Les auteurs qui , comme Paykull, et récemment MM. Zetterstedt et Westwood, les ont regardés comme distincts, ont eu soin de les placer lun à la suite de l’autre. M. Stephens est le seul qui les ait placés dans des familles fort éloignées, opinion trop inadmissible pour avoir eu des partisans.

On ne peut nier que les Tritoma ne soient très-voisines des Tri- plax ; cependant la forme générale de leur corps, la structure de leurs antennes et celle de leur prothorax me paraissent descaractè- res très-suffisants pour les réunir dans un genre à part. Leurs habi-

320 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

tudes sont les mêmes que celles des Triplax, à en juger du moins par celles de la bipustulata d'Europe qui se trouve dans les bolets, et quelquefois en hiver, à ce que dit Latreille, sous les racines des chênes et autres arbres.

L'Amérique paraît être la partie spéciale des espèces de ce genre. En effet, sur 12 que je décris, 9 sont des Etats-Unis, 2 du Brésil et r seule d'Europe.

1e Division. article des antennes de la longueur au moins des trois suivants réunis.

* Jambes trigones.

1. T. unicoror : Ovata, subtus nigro-picea, supra nigro-ænea, anten- narum funiculo tarsisque ferrugineis; elytris modice convexis, punctato-striatis , interstitiis sub-lævibus. Long. 2-21, lat. L174-1p2 lin. ju Triplax unicolor. Des. Cat. ed. 3. p.453.

Var. A. Picea, antennis tarsisque dilutioribus.

Ovale, un peu moins courte cependant que les suivantes et lé- gèrement rétrécie en arrière ; d'un brun de poix assez foncé en dessous , d’un noir profond , légèrement bronzé en dessus et mat. Tête couverte de petits points enfoncés, trés-serrés en avant. An- tennes d’un tiers environ plus courtes que le prothorax, ferrugi- neuses, avec la massue noire. Prothorax des trois quarts environ plus large que long, sensiblement rétréci et très-légèrement échancré en avant, un peu arrondi sur les côtés, coupé très-obli- quement et un peu sinué de chaque côté de sa base, couvert en dessus de points enfoncés, très-petits et très-serrés sur les bords, plus gros et plus rares sur le disque. Ecusson lisse. Elytres ovales, un peu atténuées en arrière, médiocrement convexes, ayant cha- cune huit rangées d’assez gros points enfoncés , entières à leur extrémité, dont les trois externes n’atteignent pas la base. Abdo- men et flancs de la poitrine finement ponctués; même avec une forte loupe à peine distingue-t-on quelques points enfoncés, épars sur les intervalles. Pattes de la couleur du corps, avec les tarses ferrugineux; jambes très-dilatées à leur extrémité.

De l'Amérique du nord.

La variété A est en entier d’un brun de poix assez foncé, avec les antennes et les tarses plus clairs, sans être ferrugineux.

TRITOMA. 22 i

2. T. BPUSTULATA : Ovata, nigro-nîtida, antennarum fumiculo tarsis- que ferrugineis; elytris sat convexis, punctato-striatis, interstitiis subtilüter punctulatis, singulo macula laterali baseos angqulata, coc- cinea. Long. 1-172-2, lat. 1-1 19 Lin.

Triplax bipustulata. Oxxv. Ent. V. p. 492. 8. 89 bis. pl. 1. fig. 5. Larr. Nouv. Dict. d'Hist. nat, art. Triplax. Des. Cat. ed. 3. p. 454.

Tritoma bipustulatum vel bipustulata. Far. Ent. Syst, II. P: 505. 1. Syst. EL II. p. 571.3. Payx. Faun. Suec. III. p. 335. 1. Herpsr. Col. IV. P. 193. 1. pl. 43. fig. 12. Paz. Naturf. Heft. 24. p. 22. pl. 1. fig. 17. Rossr. Faun, Etr. Mant. p. 22. 48. Ed. Hezzwic. I. 358. 48. Larr. Gen. Crust. et Ins. TL. pP: 69. 1. Hist. nat, d. Crust. et d. Ins. XII. p. 40. 6. GyzLu. Ins. Suec. I. P:208. 1. Sauzs. Ins. Fenn. I. p. 70. 1. Curris. Brit. Entom. XI. 498. À Guide to an ar- rang. p. 162. 1. STEPHENS. llust. of Brit. Entom. IL. p. 158. 1. SAMOUELLE. Compend. pl. 2. fig. 9. Leacu. Edimb. Encyc. IX. p. 115. Turr. Syst. nat. II P: 116.

Dermestes humeralis. MarsH. Ent. Brit. I, p. 67. 18.

Tritoma incerta. Rossi. Faun. Etrusc. I. p. 48. 119.

Ovale, courte et un peu rétrécie en arrière ; d’un noir brillant, parfois un peu marron en dessous. Tête finement pointillée. An- tennes un peu plus courtes que le prothorax, ferrugineuses , avec la massue brunâtre et légérement pubescente. Prothorax une fois et tiers environ plus large que long, assez fortement rétréci et très- légèrement échancré en avant, coupé très-obliquement de chaque côté de sa base, assez convexe, et couvert de petits points enfoncés, pareils à ceux de la tête et plus serrés sur les bords que sur le dis- que. Ecusson' finement pointillé. Elytres ovales, légèrement atté- nuées à leur extrémité, assez convexes, ayant chacune une grande tache d’un rouge-sanguin , basilaire, latérale, en triangle dont la base occupe le bord externe, et le sommet regarde la suture ; cette tache se prolonge sous le repli latéral et renferme ordinairement un petit point noir placé sur l'épaule. La ponctuation est bien mar- quée, et forme sur chaque élytre huit rangées entières à Leur ex- trémité, et dont les trois externes n’atteignent pas la base. En des- sous, l'abdomen est pointillé d’une manière très-serrée, et finement pubescent ; la poitrine est plus fortement ponctuée. Pattes de la couleur du corps, avec les tarses ferrugineux; jambes fortement dilatées à leur extrémité, quoique un peu moins que chez Puni- color.

Elle se trouve dans toute l'Europe dans les bolets et les cham-

pignons.

222 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

3. T, BRUNNEA : Ovata, sub-oblonga, subtus lœte supra saturate picea, capite thoracisque limbo dilutioribus, pedibus lividis ; elytris parum convexis, punctato-strialis, nterstitiès subtiliter punctulatis. Long. 1 374, lat. 1 lin.

Triplax brunnea. Des. Cat. ed. 3. p. 453.

Ovale, légèrement oblongue et à peine rétrécie en arrière ; d'un brun-marron clair en dessous, d’un noir de poix en dessus , avec la tête et les bords latéraux et antérieurs du prothorax plus clairs. Tête finement pointillée. Antennes d’un ferrugineux pâle, un peu plus courtes que le prothorax. Gelui-ci une fois environ plus large que long, coupé carrément en avant, avec ses angles antérieurs peu saillants, presque droit sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est fortement lobée dans son milieu, couvert en dessus de points enfoncés, moins serrés que ceux de la tête. Ecusson lisse. Elytres ovales-oblongues, médiocrement convexes, ayant chacune huit rangées de pointsenfoncés, assez gros pour ce genre, entières à leur extrémité et dont les trois externes commencent à quelque distance de la base. Dessous du corps finement pointillé. Pattes d’un testacé livide; jambes fortement dilatées à leur extrémité, encore plus que chez l'unicolor.

De l'Amérique du nord.

Cette espèce s'éloignezm peu des autres par la forme de son prothorax. C’est la seule qui soit dans ce cas.

** Jambes non dilatées à leur extrémité.

A. T. RurILABRIS : Ovata, subtus nigro-picea, supra atro-nitida , ore antennisque flavo-testaceis ; elytris convexis, punctato-strialis , in- terstitiès læœvibus. Long. 2 172, lat. 5 374 lin.

Triplax rufilabris. Des. Cat. ed, 3. p. 454.

Un peu plus grande, plus ovale et notablement plus convexe que la bipustulata ; d'un brun-marron foncé en dessous, d’un noir pro- fond et brillant en dessus. Labre et palpes d’un fauve testacé. Tête couverte de petits points enfoncés très-serrés, visibles seule- ment à l’aide d’une forte loupe. Antennes arrivant à peine à la moitié du prothorax, ferrugineuses, avec la massue brunâtre. Prothorax une fois environ plus large que long, un peu échancré et assez fortement rétréci en avant, arrondi sur les côtés, coupé obliquement de chaque côté de.sa base, assez convexe et pointillé en dessus comme la tête. Elytres ovales, non rétrécies en arrière,

TRITOMA. 223 plus convexes que chez les espèces précédentes, ayant chacune huit rangées de petits points enfoncés, assez serrés, entières à leur extrémité, et dont les trois externes n’atteignent pas la base. Les intervalles sont lisses. En dessous, l’abdomen et les flancs de la poitrine sont seuls pointillés. Pattes de la couleur du corps.

Du Brésil.

5. T. cincrA : Ovata, nigra, antennarum funiculo elytrisque flavis, his modice convexis, punctato-striatis, limbo nigro, basin haud altingente , cireumdatis. Long. 1 334, lat. 1 174 lin.

Triplax cincta. Des. Cat. ed. 3. p- 454.

Régulièrement ovale et courte; d’un noir assez Brillant Tète très-finement pointillée. Antennes plus courtes que le prothorax, fauves, avec la massue noire. Prothorax une fois et demie aussi large que long, sensiblement rétréci et légèrement échancré en avant, coupé très-obliquement de chaque côté de sa base, poin- tillé en dessus comme la tête. Ecusson lisse. Elytres ovales, non

rétrécies en arrière, médiocrement convexes, d’un fauve-ferrugi- neux assez foncé, et entourées extérieurement d’une bordure noire assez large, qui ne commence en avant qu'au tiers de leur lon- gueur, et se prolonge sous le repli latéral. Leur ponctuation est bien marquée, très-serrée, et forme sur chacune sept rangées en- tières à leur extrémité, et dont la plus externe seule n’atteint pas la base. Les intervalles sont lisses. Dessous du corps finement poin- tillé. Pattes de sa couleur; jambes à peine dilatées à leur extré- mité.

De l'Amérique du nord.

6. T. cimBarA : Ovata, flava, fronte , antennarum clava pectoreque nigris, thorace nigro, angulis anticis flavis ; elytris modice convexis, evidenter punctato-striatis, nigris, undique flavo-limbatis ; pedibus fuscis. Long. 2, lat, 1 173 lin.

Triplax limbata. Des. Cat. ed. 3, p. 454.

De la taille de la bipustulata, mais un peu plus courte et pro- portionnellement un peu plus large. Tête assez fortement ponc- tuée; d’un fauve-clair brillant, avec une ligne noire sur le front, assez large, qui s'étend jusqu’au bord antérieur. Antennes d’un tiers environ plus courtes que le prothorax, ferrugineuses, avec la massue noire. Prothorax d’un noir brillant, avec une tache fauve, triangulaire, échancrée en arrière sur chaque angle anté- rieur; de même forme que celui de Ia bipustulata, et pointillé en

224 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

dessus comme la tête. Ecusson noir, lisse. Elytres ovales, assez rétrécies et obtuses en arrière, médiocrement convexes, d’un noir brillant, et entourées chacune d’une bordure fauve, assez large à la base, plus étroite sur la suture, le bord externe et à l'extré- mité; cette bordure se prolonge sous le repli latéral. Leur ponc- tuation est forte pour ce genre et forme sur chacune sept rangées un peu effacées à leur extrémité, et dont les deux externes m’attei- gnent pas la base. Les intervalles sont vaguement pointillés. En dessous, le prothorax est noir dans son centre et fauve sur les côtés; les deux segments thoraciques suivants sont entièrement noirs : l'abdomen est fauve, Toutes ces parties sont finement pointillées. Pattes brunes.

Du Brésil.

Division. article des antennes de la longueur au plus des deux suivants réunis ; jambes simples ou faiblement dilatées à leur extrémité.

7. T. Ares : Ouata, lwte ferruginea, antennarum clava fusca ; ely- très nigro-nitidis, postice altenuatis, modice convexis, punctato- striatis , interstitiis obsoletissime punctulatis. = Long. 1 192, lat. 475 lin.

Triplax affinis. Des. Cat. ed. 3. p. 453.

Ovale, courte et assez fortement rétrécie en arrière ; d’un jaune- ferrugineux clair et assez vif. Tête très-finement pointillée. An- tennes de la longueur du prothorax, ferrugineuses, avec la mas- sue brune et un peu pubescente. Prothorax une fois environ plus large que long, légèrement rétréci et échancré en demi-cerele en avant, coupé assez obliquement de chaque côté de sa base, poin- tillé en dessus comme la tête. Ecusson noir, lisse. Elytres d’un noir brillant, peu allongées, allant en se rétrécissant régulière- ment de la base à leur extrémité, assez convexes, ayant chacune huit rangées de petits points enfoncés, très-serrés, entières à leur extrémité, et dont les externes ne commencent qu'à quelque distance de la base. Les intervalles sont très-finement pointillés ainsi que le dessous du corps.

De l'Amérique du nord.

8. T. DiipraTA : Ovata, nigra, nitida; elytris modice convexis, punc- talo-striatis, interstilèis punctulalis, a basi ad medium flavo-san- guineis. Long. 2, lat. 1 173 lin.

Triplax dimidiata. Des, Cat, ed. 3. p. 454.

\

TRITOMA. 295

De la taille de la bépustulata, mais plus courte, un peu moins rétrécie et plus obtuse en arrière, enfin plus régulièrementconvexe ; d’un noir brillant. Tète couverte de points enfoncés, relativement très-cros. Antennes d’un brun-marron, un peu plus courtes que le prothorax. Celui-ci une fois et tiers environ plus large que long, assez fortement rétréei et échancré en avant, coupé oblique- ment de chaque côté de sa base, ponctué en dessus comme la tête et un peu inégal. Ecusson pointillé. Elytres ovales, à peine rétrécies en arrière, assez convexes, ayant à la base une grande tache commune, d’un fauve-sanguin, qui s’étend un peu au-delà du milieu et se prolonge légèrement en $arrondissant sur la su- ture; cette tache s'étend sous le repli latéral. La ponctuation est très-grosse et forme sur chaque élytre huit rangées entières à leur extrémité, et dont les trois externes v’atteignent pas la base. Les intervalles sont finement pointillés et paraissent même un peu

rugueux avec une forte loupe. Dessous du corps pointillé. Pattes de sa couleur.

De l’Amérique du nord.

9. T. BasaLiS : Ovala, leœte flava , capite fusco , thorace elytrisque ni- gro-nitidès, his modice convexis, punctato-striatis, interstètiis punctu- latës, sngulo macula triangulari baseos læte flava. —Long. 34-1174, lat. 1727314 lin.

Triplax basalis. Der. Cat, ed. 3. p. 454.

Beaucoup plus petite que la bipustulata, moins convexe, mais du reste de même forme; d’un fauve-clair et brillant. Tète très- finement pointillée, fuligineuse, et parfois presque en entier d’un fauve clair. Antennes de la couleur du corps, un peu plus courtes que le prothorax. Celui-ci d'un noir brillant, une fois environ plus large que long, légèrement rétréei et échancré en avant, coupé obliquement et un peu bisinué de chaque côté de sa base, pointillé en dessus comme la tête. Ecusson d’un noir brillant, lisse. Elytres de même couleur, ovales, légèrement attenuées en arrière, peu convexes, et ayant chacune à la base une tache d’un fauve clair, triangulaire, dont la base regarde en avant, et le sommet arrive au tiers environ de leur longueur. La ponctuation est bien marquée et forme sur chacune huit rangées entières à leur extrémité -et dont les trois externes n’atteignent pas la base ; les intervalles sont pointillés d’une manière assez serrée. Le des- sous du corps l’est aussi, mais plus fortement que le prothorax. Pat-

Monographie. 15

226 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. tes de la couleur du corps; jambes un peu dilatées à leur extré- mité.

De l'Amérique du nord.

10. T. ERYTHROCEPHALA : Ovata, atro-nitida, capite, antennarum basi pedibusque flavis , ano rufescente ; elytris modice convexis, punc- tato-striatis ,| interstiiis obsolete punctulatis. Long. 374-1 194 lat. 192-374 lin.

Triplax erythrocephala. Des. Cat. ed. 3. p. 454.

Elle ressemble complètement à la basalis pour la taille et la forme; d’un noir profond et brillant. Tête en entier d’un fauve un peu rougeñtre en dessus, plus pâle en dessous, et finement pointillée. Antennes un peu plus courtes que le prothorax, ayant leurs quatre premiers articles fauves et les autres brunâtres. Pro- thorax de même forme que celui de la rufilabris, couvert en des- sus de petits points enfoncés, moins serrés que ceux de la tête; ceux de la base sont un peu plus gros que les autres. Ecusson lisse. Elytres ovales, un peu rétrécies en arrière, médiocrement convexes, ayant chacune huit rangées de três-petits points enfoncés, entières à leur extrémité et dont les trois externes n’atteignent pas la base. Avec une forte loupe les intervalles, surtout du côté de la suture, paraissent vaguement pointillés; le dessous du corps l'est égale- ment. Pattes d’un fauve-testacé clair; jambes un peu dilatées à leur extrémité.

De l'Amérique du nord.

ar. T. rraviwes : Ovata, nigro-nilida, antennarum funiculo pedibus- que flavis ; elytris modice convexis, punctato-striatis, interstètiis ob- solete punctulatis. Long. 374-1, lat. 192-233 lin.

Triplax flavipes. Des. Cat. ed. 3. p. 454.

Ovale, courte et légèrement rétrécie en arrière; d’un noir bril- lant. Tête trés-fmement pointillée. Antennes de la longueur du prothorax, fauves, avec la massue brunâtre. Prothorax de même forme que celui de la rufilabris, pointillé en dessus comme la tête. Ecusson lisse. Elytres ovales, médiocrement convexes, ayant cha- cune huit rangées de points enfoncés, relativement assez gros, entières à leur extrémité, et dont les trois externes n’atteignent pas la base. Les intervalles offrent quelques petits points à peine dis- tincts. Dessous du corps finement pointillé. Pattes fauves, parfois brunûtres ; jambes un peu élargies à leur extrémité,

De l'Amérique du nord.

TRITOMA. 227

12. T. Livina : Ovata, pallide sulfurea ; elytris livide testaceis, mo- dice convexis, punctalo-striatis , interstitiès subtiliter punctulatis. Long. 1, lat. :72 lin.

Triplax livida. Des. Cat. ed. 3. p. 453.

Ovale, courte, un peu rétrécie en arrière ; d’un jaune de soufre pâle. Tête très-finement pointillée. Antennes de la couleur du corps, aussi longues que le prothorax. Celui-ci court, une fois et demie environ aussi large que long, un peu rétréci et presque droit en avant, coupé carrément à sa base qui est largement et fortement lobée dans son milieu, pointillé en dessus comme la tête. Elytres peu allongées, légèrement rétrécies en arrière , mé- diocrement convexes, ayant chacune huit rangées de petits points enfoncés, entières à leur extrémité, et dont les deux externes com- mencent à quelque distance de la base. Avec une forte loupe on disüingue quelques points plus petits , dispersés sur Les intervalles. Dessous du corps finement pointillé,

De l'Amérique du nord Observations.

On trouve dans les auteurs un assez grand nombre d’espèces rapportées par eux au genre Tritoma , et sur lesquelles voici quelques remarques :

Fabricius a fait mention de ce genre dans six de ses ouvrages (Syst. Entom. 1775. Spec. Ins. 1781. Mantis. Ins. 1787. Entom. Syst. 1792. Suppl. Entom. Syst. 1798. Syst. El.1802), et cha- que fois il y a ajouté quelques espèces nouvelles. Le nombre de celles qu’il y a comprises s’élève en tout à 26. Sur ce nombre une seule, la bipustulata, paraît appartenir réellement au genre actuel. Parmi les 25 autres, la rufipes est une Triplax; la collare appartient peut-être au même genre; la rufifrons est un Engis ; la fasciata un Endomychus d’après Illiger (Magaz. VI. p. 316); la marginata une Monomma , Klug (Hyporhagus Dej.); la connatum un Lüthophilus, Mesgerle; enfin, la glabra serait le Sphœridium glabratum de Paykull (Strongylium atrum de Herbst.), d’après Gyllenhal (/ns. Suec. I. p. 209). Toutes les autres espèces me sont complètement incon- nues, et je n’en puisrien dire, mais il est plus que probable qu’elles n’ont rien de commun avec le genre actuel.

Paykull (Faun. Suec. HL. p.555) a décrit sous le nom de Tritoma glabra un insecte qu'il regarde comme identique avec l'espèce du même nom mentionnée par Fabricius, mais à tort d’après la re-

228 EROTYLIENS ÆENGIDIFORMES. marque de Gyllenbal, indiquée plus haut. Il ajoute que cet insecte, qu'iltraitede très-singulier, doit probablement constituer un genre propre. En effet, il suffit de citer les mots suivants de la descrip- tion détaillée qu’il en donne pour voir que ce ne peut être une vé- ritable Tritoma : « Thorax postice et præsertim antice angustatus, angulis rotundatis. » Aucune Tritoma n’a le prothorax ainsi fait. Gyllenhal (ns. Suec. 1. p. 208) a reproduit la description de Pay- kull sans y rien ajouter. M. Zetterstedt, dans sa Fauna Ins. Lappo- nica, p. 147, cite également cette espèce en disant qu’il ne a pas vue. Dans la 2e édition de cet ouvrage (/nsect. Lapponica, p. 99), il reproduit le peu qu’il en avait dit dans le précédent en mentionnant de plus une variété qu'il ne décrit qu'en quelques mots.

Thunberg (Mus. Upsal. fasc. NL. p. 39) a une Tritoma stercorea, qui, d'après M. Stephens (Syst. Cat. p. 91), serait le Rhyzophagus ferrugineus de Gyllenhal.

M. Germar (Insect. spec. nov. p. 616) décrit une Tritoma piligera qui fait partie du genre Alexia de M. Stephens. Le même auteur décrit également une Tritoma xanthopus du Brésil, qui me parait être un Swrongylus.

XII. LYBAS. CaevroLaT in Des. Cat. ed. 3. p. 453 (pars).

Erotylus. Ouiv. Entom. Brachymerus. Guérin. Revue Zool. A. 1841. P: 1535.

Dernier article des palpes maxillaires assez fortement dilaté; celui des labiaux beaucoup plus petit, en triangle inéquilatéral ow ovale.

Languette légèrement échancrée à son sommet, munie de deux pe- tites paraglosses dépassant un peu ses angles latéraux.

Menton tricuspide en avant; la pointe médiane formant le sommet d'un triangle plus moins sub-équilatéral et placé sur un plan plus externe que les pointes latérales.

Yeux médiocres, finement granulés.

Antennes plus couries ou à peine aussi longues que le prothorax ; à ariicle gros, sub-globuleux , court, obconique, de la lon- gueur des deux suivants réunis, 4-7 obconiques, presque égaux, plus court et plus gros, 9-11 formant une massue médiocre, oblon- gue, assez serrée, à articles plus ou moins transversaux.

Prothorax assez grand chez les uns, coupé obliquement de chaque côté de sa base et recouvrant en partie l'écusson de son lobe médian, plus court chez les autres et laissant l'écusson entièrement à décou-

vert.

LYBAS. 229 Corps court, dur, luisant, très-réqulièrement ovale ou ovale-oblong, plus ou moins convexe.

Tête impressionnée en dessus chez un petit nombre. Epis- tôme tronqué carrément ou légèrement échancré, laissant le labre plus ou moins à découvert. Mandibules membraneu- ses à leur côté interne. Lobe interne des mâchoires très-petit, linéaire, obtus à son sommet; l’externe un peu plus grand, tri- gone, procumbent ; tous deux légèrement ciliés. Ecusson en triangle curviligne, tantôt déprimé dans sa moitié antérieure pour la réception du lobe du prothorax, tantôt entiér. Elytres ova- les ou ovales-oblongues, plus ou moins bombées. Pattes cour- tes, assez robustes; cuisses comprimées et canaliculées en dessous; jambes simples, tarses courts, assez robustes et déprimés chez les uns, linéaires chez les autres; leurs trois premiers articles d’égale longueur; le 5e plus court ou presque aussi long que les précé- dents réunis.

Le genre Lybas, créé par M. Chevrolat et adopté par M. le comte Dejean, se compose dans le Catalogue de cet auteur de 1 1 espèces, sur lesquelles sept ont été reportées par moi dans les genres /schy- rus et Mycotretus comme on l’a vu précédemment. Je ne conserve le nom générique de Lybas qu'aux quatre autres, en leur adjoi- gnant les Erotylus ferrugineus et thoracicus d'Olivier, ainsi qu'un as- sez grand nombre d'espèces nouvelles.

Constitué de la sorte, ce genre ne présente, à vrai dire, ni dans les parties de la bouche, ni dans ses antennes, ni dans les pattes, aucun caractère qui le sépare nettement des genres qui précèdent qui suivent, et cependant la forme courte, ovale, plus ou moins convexe de ses espèces, leurs téguments solides, luisants, très-souvent comme vernissés, et le système de coloration de la plupart d’entre elles, ne permettent pas de le confondre avec au- cun d’entre eux. Quelques-unes et surtout le bicolor ressemblent à des Colaspis, d’autres à certaines Chrysomela, tandis que quel- ques-unes , telles que le corallinus et le coccineus, rappellent par leur couleur et leurs formes certains Mycotretus. Le ferrugineus et trois autres espèces présentent un caractère singulier dans cette famille. Leur prothorax est notablement plus grand que dans les autres espèces, coupé plus obliquement de chaque côté de sa base, et celle-ci est munie dans son milieu d’un lobe qui recouvre la moi- tié antérieure de l’écusson, en se logeant dans une dépression de ce dernier. J’avais d’abord créé pour ces espèces un genre parti- culier que javais nommé Hemiaspis, mais depuis j'en ai recu une cinquième chez qui le lobe médian du prothorax, quoique encore

230 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

assez prolongé, laissait l'écusson presque entièrement à découvert. Cette espèce faisant ainsi le passage avec celles chez qui le pro- thorax est de forme ordinaire , j'ai supprimer le genre en question.

Tous les Lybas sont américains ; sur 18 espèces que je connais, 4 sont du Brésil, 8 de Cayenne, 4 de Colombie et 2 du Mexique.

ire Divisron. Lobe médian de la base du prothorax recouvrant plus ou moins l'écusson.

1. L. Bicocor : Breviter ovatus, fuluo-sanguineus, nitidus ; elytris valde convexis , subtilissime punctato-striatis, atro-cæruleis. Long. 3 172-4, lat. 2 13-2172 lin.

Brachymerus bicolor. GuÉRIN. Revue Zool. A. 1841. p. 153.

Ovale, court et très-convexe; d’un fauve-ferrugineux très-vif et très-brillant, parfois tournant au rouge-sanguin. Antennes un peu plus longues que le prothorax, noires, avecleurs trois premiers articles ferrugineux. Prothorax d’un tiers seulement plus large que long, assez fortement rétréci en avant, à échancrure antérieure peu profonde, droite dans son fond et oblique sur les côtés, légère- ment arrondi sur les bords latéraux, coupé un peu obliquement de chaque côté de sa base qui est très-fortement lobée dans son milieu, assez convexe et à peine pointillé en dessus. Ecusson en partie ca- ché par le lobe du prothorax, un peu concave et lisse. Elytres en ovale-court, très-convexes , d’un noir bleuâtre profond et brillant, sans taches. Leur ponctuation est si fine qu’à peine l’apercoit-on avec les plus fortes loupes. Je distingue les traces de trois rangées sur chaque élytre dans un des exemplaires que je décris, et celles de quatre dans lautre. Pattes de la couleur du corps, courtes et robustes.

De la Colombie. Il n’a été communiqué par MM. Dupowr et GuÉRIN.

2. L. FERRUGINEUS : Ovatus, lete flavo-croceus, sub-nitidus, thoracis marginibus, elytrorum apice, abdomine pedibusque dilutioribus ; ely- tris valde convexis, punctato-striatis. Long. 4 1723 lat. 3 194 lin.

Erotylus ferrugineus. Ouiv, Entom. V. 482. 31. 89. pl. 3. fig. 34.

Ovale, mais un peu moins court que le bicolor et très-convexe ; d’un jaune safrané peu foncé et peu brillant, un peu plus clairsur les bords latéraux du prothorax, l'extrémité des élytres, labdomen etles pattes. Tête finement ponctuée, faiblement bi-impressionnée sur le

LYBAS. 231 front. Antennes de la longueur du prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles de la couleur du corps. Prothorax une fois environ plus large que long, assez fortement rétréci et échancré en avant, arrondisur les côtésantérieurs, coupé assez obliquement de chaque côté de sa base qui est munie dans son milieu d’un lobe bien mar- qué, assez étroit et arrondi à son extrémité, convexe et lisse en dessus. Ecusson lisse. Elytres en ovale-court, très-convexes, ayant chacune huit rangées de très-petits points enfoncés, bien distincts à la loupe, sub-translucides, prolongées jusqu’à l'extrémité; les deux externes sont un peu effacées à la base. Dessous du corps très- finement pointillé.

De Cayenne.

Je l'ai recu de M. RErcHe comme étant le ferrugineus d’'Orivrer. La figure de cet auteur ne lui convient qu'imparfaitement, et se rapproche plutôt pour la couleur du rufinus, mais il saccorde bien avec la description , et jadopte en conséquence lopinion de M. Rercue.

3. L. Granarus : Ovatus, plus minusve saturate sanguineus , supra nitidissimus, antennis, genubus tibiisque nigris, thoracis lobo rotun- dato ; elytris valde convexis, punctato-striatis. Long. 4, lat. 3 lin.

Très-régulièrement ovale et un peu plus convexe que les précé- dents; d’un rouge-sanguin plus ou moins foncé, semblable en dessus et en dessous et très-brillant. Tète couverte de petits points enfoncés, très-serrés. Antennes de la longueur du prothorax, noi- res en entier. Prothorax médiocrement échancré à sa partie anté- rieure, assez fortement arrondi sur les côtés, surtout en avant, coupé un peu obliquement de chaque côté de sa base qui est munie dans son milieu d’un lobe très-prononcé, arrondi et recouvrant une partie de l’écusson. Elytres ovales, sarrondissant sans s’atténuer à leur extrémité, très-convexes et ayant chacune huit rangées de points enfoncés , assez gros, peu profonds, parfois un peu translu- cides, lesquelles se prolongent presque jusqu’à l'extrémité; on apercoit à la base le commencement d’une neuvième rangée qui se porte vers le bord externe. Les intervalles sont tout-à-fait lisses. Pattes de la couleur du corps, avec les genoux, la presque totalité des jambes et les tarses d'un brun-noirûtre; les jambes sont assez fortement pubescentes.

Du Mexique. Mes exemplaires ont été récueillis par M. Gnies- BREGHT dans le Yucatan et le Tabasco.

232 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

4. L. RunNus : Ovatus , plus minusve saturale sanguineus, pedibus l ; » concoloribus, capite bi-impresso, antennis (basi prætermissa)nigris,

thoracis lobo rotundato ; elytris valde convexis, punctato-striatis.— Long. 4, lat. 3 lin.

Il a complètement la taille, la forme et la couleur du granatus dont il paraît au premier coup-d’œil une légère variété ; mais ou- tre que sa patrie est différente, il présente quelques caractères qui me paraissent suffisants pour l’élever au rang d'espèce. La tête est plus fortement pointillée, et elle présente de chaque côté une impression longitudinale peu profonde, mais cependant assez dis- tüincte. Les deux premiers articles des antennes sont d’un jaune- testacé; enfin, les pattes sont en entier de la couleur du corps. Pour le reste, il ressemble entièrement au granatus.

Il m’a été communiqué par M. Duronr comme venant du Brésil et de Cayenne.

9. L. zucrnus : Ovatus, lœte sanguineus, nitidus, antennis (basi præ- termissa) nigrès, tébiis tarsisque fuscis, thoracis lobo recte truncato ; elytris valde convexis, punctato-strialis, interstitiis punctulatis. Longs. 4, lat. 3 lin.

Très-voisin également du granatus, mais bien distinct. Mème forme et aussi grand; d’un rouge-sanguin très-clair et brillant. Tête finement pointillée. Antennes noires, avec leurs deux pre- miers articles d’un jaune testacé. Prothorax de même forme que celui du granatus, mais moins fortement lobé dans son milieu, avec le lobe coupé carrément. Ecusson lisse. Elytres ayant cha- cune huit rangées de très-petits points enfoncés, presque entières, avec le commencement d’une neuvième à la base en dehors. Les intervalles sont couverts de points presque aussi gros que ceux des rangées, mais peu serrés, sauf à l'extrémité qu'ils font paraitre finement granuleuse à la loupe. Pattes de la couleur du corps, avec les jambes et les tarses beaucoup plus foncés et pubescents.

Du Brésil. Collection de M. Rercue.

Par suite de la troncature du lobe basilaire du prothorax, Pé- cusson se trouve presque entièrement à découvert dans cette es- pêce. Elle fait ainsi le passage entre la division actuelle et la sui- vante,

LYBAS. 233 Division. Ecusson entièrement à découvert.

6. L. mecanoconynus : Oblongo-ovatus, læte nitideque fulvo-ferru- gineus, interdum opacus, antennarum clava nigra ; elytris modice convexis, punctato-striatis. Long. 3, lat. 2 lin.

Plus petit, proportionnellement plus long que les précédents et notablement moins convexe; d’un fauve-ferrugineux vif, très-bril- lant et un peu translucide chez la plupart des individus, plus mat et plus foncé chez d’autres. Tête lisse. Antennes de la longueur du prothorax, ayant leurs deux premiers articles de la couleur du corps ; les deux suivants brunâtres, et les autres noirs. Prothorax une fois plus large que long , assez fortement rétréci et médiocre- ment échancré en avant, légèrement arrondi sur les côtés, coupé presque carrément à sa base qui est faiblement lobée dans son mi- lieu, lisse en dessus. Ecusson lisse. Elytres ovales-oblongues, mé- diocrement convexes pour ce genre, ayant chacune sept rangées de très-petits points enfoncés, visibles seulement à laide dune forte loupe, avec des traces d’une huitième en dehors. Les inter- valles sont lisses! ainsi que le dessous du corps. Pattes de la cou- leur de ce dernier ; tarses courts et assez fortement dilatés.

Du Brésil. Collection de MM. Durowr et BuquEr.

Cette espèce s'éloigne un peu des autres par son fucies, et se rapproche de certains Mycotretus, notamment du silaceus, mais par son menton et ses autres caractères elle appartient au genre actuel.

7. L. cacDus : Ovatus, rufo-ferrugineus , nitidus, verticis macula, antennarum apice, thoracis fascia lata. longitudinali punctisque duobus utrinque nigris; elytris sat convexis, punctato-striatis, fascia lata, communi, antica, margines haud attingente , nigra.— Long. 3, lat. 2 lin.

Ovale, court et assez convexe; d’un rouge ferrugineux, assez foncé et très-brillant, surtout en dessus. Tête finement pointillée, ayant sur le vertex un point noir assez gros. Antennes plus cour- tes que le prothorax , ayant leurs cinq premiers articles de la cou- leur du corps et les autres noirs. Prothorax de même forme que celui du chlamydophorus, couvert en dessus de petits points enfoncés, beaucoup moins serrés que ceux de la tête, traversé dans son mi- lieu par une large bande noire longitudinale, de chaque côté de laquelle sont deux#gros points de la même couleur, placés lun au- devant de autre. Ecusson noir, lisse. Elytres en ovale-court très- régulier, assez convexes, traversées près de la base par une large

234 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. bande noire commune, qui n’atteint pas tout-à-fait les bords la- téraux, et qui est légèrement dentelée en avant; cette bande $'é- tend jusqu'à la moitié de leur longueur. La ponctuation est fine, peu serrée, et forme sur chaque élytre sept rangées presque entiè- res. Les intervalles sont lisses. Pattes de la couleur du corps.

De la Colombie, d’où il a été rapporté par M. Rosraine. Collec- tion de M, Buourr.

8. L. cHLamypophonus : Ovatus, nitidus, ater, pectoris centro, abdo- mine pedibusque ferrugineis, prothorace albido-testaceo, fascia lata longitudinali punctisque duobus lateralibus nigris; elytris sat con- vexis, punctalo-strialis , nigris, apice albido-testaceo.— Tong. 3, lat. 2 lin.

Ovale, court et assez convexe. Tête finement ponctuée, d’un noir brillant, avec l’épistôme et une raie transversale entre les yeux d’un ferrugineux blanchâtre. Antennes de la longueur du prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles ferrugineux. Prothorax une fois environ aussi large que long, un peu rétréci et médiocrement échancré en avant, légèrement arrondi sur les cô- tés, coupé carrément à sa base qui est largement et fortement lo- bée dans son milieu, vaguement ponctué sur le disque, lisse sur les bords latéraux ; d’un blanc un peu testacé et brillant, traversé dans son milieu par une large bande longitudinale, noire, entière, de chaque côté de laquelle est un point de même couleur. Ecusson noir, lisse. Elvtres en ovale- court très-régulier , assez convexes ; d’un noir très-brillant et comme vernissé depuis la base jusqu'aux deux tiers de leur longueur et d’un blanc brillant un peu testacé dans le reste de leur étendue ; la partie noire est légèrement arrondie à son bord postérieur. Le repli latéral est noir en entier. On voit sur chaque élytre sept rangées de petits points assez es- pacés , qui atteignent l'extrémité elles se réunissent deux à deux. En dessous, Le prothorax est d’un noir brillant, avec les bords la- téraux d’un blanc testacé; la poitrine est d’un rouge-brun clair et largement encadrée de noir; Pabdomen et les pattes sont d’un rouge-brun semblable à celui de la poitrine.

De Colombie. Découvert par M. Rosraine. Collection de M. Bu- QUET,

9. 4. raga: Oblongo-ovatus, lete flavus, nitidissimus, thorace testa- ceo-flavescente, fascia lata longitudinali purictoque utrinque ni- gris; elytris modice convexis, punctato-striatis. Long. 3, lat. E 273 lin.

LYBAS. 235

Ovale-oblong, médiocrement convexe et d’un fauve-clair lui- sant. Tête couverte de petits points enfoncés, à peine distincts. Antennes de la longueur du prothorax, noires, avec leurs trois ou quatre premiers articles de la longueur du corps. Prothorax une fois et tiers environ plus large que long, un peu rétréci et médio- crement échancré en avant, légèrement arrondi sur les côtés, coupé un peu obliquement de chaque côté de sa base qui est lar- gement lobée dans son milieu, pointillé en dessus comme la tête; d’un jaune clair, avec une large bande noire, longitudinale, de chaque côté de laquelle se trouve un assez gros point de la même couleur. Ecusson lisse. Elytres très-régulièrement ovales- oblongues, médiocrement convexes, ayant chacune sept rangées presque entières de petits points enfoncés, assez espacés entre eux. Dessous du corps presque lisse. Pattes de la même couleur que lui.

De la Colombie. Communiqué par M. Rercer.

10. L. NormaLis : Ovatus, subtus livide flavescens, capite thoraceque læte flavis, vertice, antennarum apice, thoracis fascia lata longi- tudinali punctisque duobus utrinque nigris; elytris sat convexis, punctato-striatis, læte flavis, plaga maxima, commun, postice gra- dalim dilutiore, nigra. Long. 2 17», lat. 13,4 lin.

LacorDaIRE in Der. Cat. ed. 3. p. 453.

Ovale. Tète finement pointillée, d’un jaune-fauve clair, avec une tache noire sur le vertex. Antennes de la longueur du pro- thorax, ayant leurs quatre premiers articles rougeûtres etles autres noirs. Prothorax de la couleur de la-tète, avec une très-large bandenoire, longitudinale, entière sur le disque, et deux taches de même couleur de chaque côté, l’une triangulaire touchant la base, l’autre ponctiforme en avant de la précédente; sa forme est la même que chez le chlamydophorus. Ecusson noir, lisse. Elytres ovales, assez convexes, de la couleur du prothorax et de la tête, avec une très-grande tache commune qui, en avant et sur les deux tiers antérieurs des côtés, ne laisse qu’une bordure assez étroite, de la couleur du fond ; cette tache, d’un noir brillant dans sa partie antérieure, passe par degrés insensibles au marron foncé, puis au marron-rougeâtre, et finit par se fondre en arrière avec la couleur du fond. La ponctuation est fine, peu serrée, et forme sur chaque élytre huit rangées entières, réunies deux à deux à leur extrémité. Dessous du corps et pattes d’un flavescent livide, assez foncé et très-brillant ; flancs du mésosternum fortement ponctués.

Je Pai découvert à Cayenne.

236 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

11. L. rHoracicus : Ovatus, brunneo-ferrugineus, nitidissimus, thora- cis laterbus late luteis; elytris convexis, punctato-striatis. Long. 2 1», lat. 1 73 lin. Erot, thoracicus. Ouiv. Entom. V. 486.38. 89. pl. 3. fig. 41.

Ovale, assez convexe, et d’un brun-ferrugineux assez foncé et très-brillant , comme vernissé. Tête finement ponctuée. Antennes de la longueur du prothorax et de la couleur du corps, sauf leurs trois quatre premiers articles qui sont plus clairs. Prothorax une fois plus large que long, un peu rétréci et médiocrement échancré en avant, légèrement arrondi sur les côtés, coupé carré- ment à sa base qui est assez fortement lobée dans son milieu, pointillé en dessus comme la tête, ayant ses bords latéraux d’un Jaune clair un peu translucide sur une forte largeur; la bande longitudinale de la couleur du corps, qui se trouve ainsi occuper son milieu, a de chaque côté une petite dent qui, chez quelques in- dividus, pourrait bien se détacher et former un petit point noir isolé. Ecusson lisse. Elytres en ovale très-régulier et assez court, convexes, ayant chacune huit rangées de points assez gros, très- rapprochés; la huitième rangée est presque entièrement effacée dans sa moitié antérieure. Dessous du corps couvert de points en- foncés, assez gros et assez serrés. Pattes de la couleur du corps.

De Cayenne. Collection de MM. Rercue et Buquer.

19. L. AxXILLARIS : Ovatus, saturate rufus, nitèdissimus; elytris sat con-

vexis, punctato-striatis, singulo litura baseos arcuata, lete lutea. Long. 2 172, lat. 1 394 lin.

De la taille et de la forme du normalis; d’un rouge-sanguin un peu brun, très-foncé et luisant. Tête finement pointillée. Antennes de la couleur du corps et aussi longues que le prothorax. Ce der- nier semblable à celui du mycetophilus, si ce n’est qu'il est coupé plus carrément et plus fortement lobé à sa base. Elytres ovales, assez convexes, ayant chacune à la base une petite bande assez étroite, à concavité postérieure, arquée, d’un beau jaune clair. Cette bande approche de très-près la suture sans l’atteindre et envahit l'angle huméral. La ponctuation est bien marquée, très-serrée, et forme sur chaque élytre sept rangées presque entières. Pattes de

la couleur du corps.

De Cayenne. Il n’a été communiqué par M. Duroxr sous le nom que je lui ai conservé.

LYBAS: 237

13. L. mycerormiius : Breviter ovatus, æneo-fuscus, abdomine pedi- busque testaceo-flavescentibus ; elytris sat convexis, evidenter punc- tato-strialis, apice singuloque macula magna triangulari baseos, pallide luteis. Long. 2, lat. 1 174 lin.

LacorDarRE in Der. Cat. ed, 3. p. 453.

Ovale, plus court que les précédents et assez convexe. Tête d’un brun-bronzé, finement pointillée. Antennes de la longueur du pro- thorax , noires , avec les trois premiers articles bruns. Prothorax de la couleur de la tête, avec les bords latéraux un peu plus clairs, une fois et demie plus large que long, très-peu échancré en avant, assez fortement arrondi sur les côtés, coupé un peu obliquement de chaque côté de sa base qui est médiocrement prolongée dans son milieu, pointillé en dessus comme la tête. Ecusson de la couleur des élytres. Celles-ci d’un bronzé-fuligineux brillant, avec l’'extré- mité et sur chacune une grande tache triangulaire, placée près de l'angle huméral, d’un jaune pile ; cette tache s'étend du voisinage de lécusson au bord externe qu’elle atteint vers son milieu, et n’envahit pas tout-à-fait l'angle en question; elle se prolonge sous le repli latéral. La ponctuation est relativement très-srosse, bien marquée, peu serrée, et forme sur chaque élytre sept rangées en- tières. En dessous, la poitrine est du même brun-bronzé que la tête, et ses flancs sont fortement ponctués ; l'abdomen et les pat- tes sont d’un testacé-flavescent un peu livide.

Je n’en possède qu'un exemplaire que J'ai pris à Cayenne.

14. L. sEMINULUS : Ovatus, nitidus , rufo-brunneus, elytris apice di- lutioribus , sat convexis , punctato-striatis , singulo macula trianqu-

larè baseos pallide lutea. Long. 1 194-1 173, lat. 273-374 lin.

Beaucoup plus petit et moins convexe que le mycetophilus, dont il se rapproche par la distribution de ses couleurs, mais ii est moins ovale et moins convexe; d’un rouge-brun brillant, foncé en des- sous, sur la tête et le prothorax, plus clair sur les élytres et pas- sant presque à leur extrémité au flavescent. Tête couverte de points enfoncés, très-serrés. Antennes un peu plus courtes que le prothorax, ayant leurs cinq premiers articles de la couleur du corps et les autres noirs. Prothorax une fois environ aussi large que long, un peu rétréci et faiblement échancré en avant, à peine arrondi sur les côtés, coupé obliquement de chaque côté de sa base, mais moins que chez le mycetophilus, couvert en dessus de points enfoncés, mieux marqués et moins serrés que ceux de la

238 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

tête. Elytres en ovale un peu moins court que celles du myceto- philus, et notablement moins convexes, ayant chacune à la base une tache triangulaire d’un flavescent clair, qui se perd insensi- blement dans la couleur du fond. Cette tache s'étend de l’écusson un peu au-dessous de l'angle huméral qu’elle envahit sans se pro- longer sous le pli latéral. La ponctuation est relativement assez grosse et forme sur chaque élytre sept rangées presque enüères. Pattes d’un rouge-brun moins foncé que le corps.

De Cayenne. Découvert par M. Lerrreur. Collection de M. Bu- QUET.

15. L. puricarius : Oblongo-ovatus , nigro-piceus, nütidissimus, tho- racis marginibus, elytrorum apice , pedibus abdomineque dilutio- ribus; elytris modice, convexis , punctalo-striatis | basi anguste flavis. Long. t 14, lat. 374 lin.

Ovale-oblong. Tête d’un noir-marron foncé, finement pointil- lée. Les antennes manquent dans l'individu que j'ai sous les veux. Prothorax de la couleur de la tête, avec ses quatre côtés plus clairs, très-lésèrement échancré en avant, à peine arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est assez fortement prolongée dans son milieu , couvert en dessus de petits points enfoncés, plus dis- tincts que ceux de la tête. Ecusson de la couleur du prothorax ainsi que les élytres. Celles-ci plus claires à leur extrémité, oblongues, médiocrement convexes; d’un fauve-clair à leur base, sur une pe- tite étendue; ce fauve se fond insensiblement en arrière avec la couleur générale. La ponctuation est bien distincte et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur lon- sueur. En dessous, le milieu du prothorax et les deux segments thoraciques suivants sont d’un brun-marron assez foncé; les bords latéraux du prothorax, l'abdomen et les pattes sont d’un brun clair et un peu livide.

De Cayenne. Collection de M. Duronr.

16. L. CARBUNOULUS : Ovatus, supra lœte subtus saturatius sangui- neus, nitidissimus, antennis nigris ; elytris convexis, punctalo-stria- tis. Long. 2 12, lat. 1 374 lin.

Ovale, court; d’un rouge de cerise très-brillant et comme ver- nissé en dessus, plus foncé et un peu livide en dessous. Antennes de la longueur du prothorax , d’un brun-marron à leur base, noi- res à leur extrémité. Prothorax une fois et tiers plus large que long, assez fortement échancré en avant, un peu arrondi sur les côtés,

4 Mbodi ati AL

LYBAS. 239 coupé carrément à sa base qui est médiocrement prolongée dans son milieu, lisse en dessus, avec une rangée de petits points enfon- cés le long de la base; sa couleur est ordinairement plus foncée que celle des élytres. Ecusson lisse. Elytres en ovale-court, assez at- ténuées à leur extrémité, convexes, ayant chacune sept rangées de points enfoncés, bien marqués et assez serrés, lesquelles sont effa- cées aux deux tiers de leur longueur ; on apercoit à la base le com- mencement d’une huitième rangée. Pattes de la couleur du des- sous du corps.

Du Yucatan et du Tabasco.

M. Cevrorar m'en a communiqué un exemplaire absolument pareil à ceux que je possède, sous le nom de corallicolor.

17. L. cocaneus : Breviter ovatus, lœte sanguineus, nitidus, pedibus pallidioribus , antennarum clava nigra ; elytris sat convexis, punc- tato-striatis. Long. L,374-2 174; lat. 1 17471 172 lin.

Des. Cat. ed. 3. p. 453.

Plus petit, plus large et plus ovale que le carbunculus; en entier l’un beau rouge-sanguin trés-vif et brillant, avec les pattes et quel- juefois le dessous du corps plus pâle et tirant un peu sur le jaune. Antennes de la longueur du prothorax; d’un jaune un peu san- >uin, avec la massue noire. Prothorax court, assez fortement échan- en avant , un peu arrondi sur les côtés, coupé un peu oblique- ment de chaque côté de sa base qui est largement et assez forte- ment prolongée dans son milieu. Elytres en ovale-court, assez :onvexes , ayant chacune huit rangées de petits points enfoncés, rès-serrés , lesquelles sont entières et se réunissent deux à deux à eur extrémité. Avec une forte loupe les intervalles paraissent très- inement pointillés.

Les exemplaires que je possède ont été pris par moi aux environs le Rio-Janeiro.

18. L. corazziNus : Breviter ovatus, supra lœte subtus pallide car- mineo-sanquineus, antennarum apice nigro , thorace basi bi-impresso punctulatoque ; elytris modice convexis , punctato-striatis. Long. D ug2-2, lat. 1-7 174 lin.

Reicne in Des. Cat. ed. p. 3. 453.

Mème forme que le coccineus, mais un peu plus peut et un peu noins convexe; d’un beau rouge-sanguin carminé, clair et très- rillant en dessus, plus pâle et un peu jaunâtre en dessous et sur es pattes. Antennes de la longueur du prothorax, ayant leurs qua-

>40 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

tre premiers articles de la couleur du corps, les trois suivants bru- nâtres et les derniers noirs. Prothorax de même forme que celui du coccineus, mais un peu plus court etayant de chaque côté du pro- longement de la base une impression ponctuée ; les points se pro- longent sur une ligne étroite tout le long de la base. Elytres en ovale-court, un peu moins convexes que celles du coccineus, ayant chacune huit rangées de points enfoncés , assez gros, très-serrés et un peu translucides, lesquelles sont entières et se réunissent deux à deux à l'extrémité.

De Cayenne.

Cette espèce a la massue des antennes composée d'articles plus transversaux et moins serrés entre eux, ce qui la fait paraitre un peu perfoliée.

XIV. CYRTOMORPHUS. Der. Cat. ed. 3. p. 453.

Erotylus. Guérin. Icon. du règne anim. pl. 50.

Dernier article des palpes maxillaires assez fortement délaté, trian- qulaire ; celui des labiaux beaucoup plus petit, sub-ovale.

Languette coupée carrément à son sommet; paraglosses penicilli- formes, dépassant assez fortement ses angles latéraux.

Menton porté sur un pédoncule de la pièce prébasilaire très-sail- lant et carré; en triangle sub-équilatéral et légèrement tricuspide en avant ; les pointes latérales placées sur un plan plus interne que la mé- diane.

Yeux grands, oblongs , assez fortement granulés.

Antennes assez robustes, de la longueur du prothorax au moins, à 1% article gros, sub-cylindrique, très-court, obconique, de la longueur au moins des deux suivants réunis, 4-8 obconiques, décrois- sant peu à peu en grossissant, 9-11 formant une assez grande massue en triangle renversé, serrée et pubescente.

Prothorax très-court, assez fortement échancré en avant, très-dé- clive.

Corps largement ovale ou ovale-elliptique, convexe. # ;

Tête pointillée, marquée d’une ligne en demi-cercle plus ou moins distincte et à concavité antérieure entre les antennes. Epistôme légèrement échancré. Labre très-peu visible. Man- dibules très-épaisses, un peu excavées en dehors, non membra- neuses à leur bord interne. Lobe interne des màchoires assez robuste, renflé et obtus à son extrémité; l'externe trigone, de la

CYRTOMORPHUS. 241 même longueur que le précédent et appliqué exactement contre lui ; tous deux couverts de poils courts et rigides. Ecusson en triangle curviligne. Elytres brièvement ovales ou ovales-oblon- gues, convexes. Pattes courtes, assez robustes ; cuisses compri- mées, non élargies dans leur milieu, fortement canaliculées en dessous; jambes simples ; tarses médiocres, assez robustes et un peu déprimés ; leurs trois premiers articles presque égaux; Le plus court que les précédents réunis.

Ce genre, fondé par M. Dean, ne se compose que d’un petit nombre d'espèces qui, par leur forme générale , rappellent un peu certains Strongylus exotiques. C'est le seul de Ia famille chez qui le lobe médian de la pièce prébasilaire qui porte le menton soit très- grand et forme un quadrilatère plus long que large; les bords de la même pièce se prolongent aussi en une sorte d’oreillette très- prononcée, qui rappelle les lobes latéraux du menton des Carabi- ques. Ce double caractère suffirait à lui seul pour faire reconnaitre le genre.

Je ne connais que trois espèces de Cyrtomorphus, dont deux sont de Java; la troisième a été indiquée comme étant du Bengale, par M. Guérin; mais jai tout lieu de croire qu'elle est du même pays que les deux autres. Ce sont des insectes rares dans les collec- tons.

1, C. PANTHERINUS : Breviter ovatus, supra læte subtus saturatius fla- vus, nitidus, crebre punctulatus, antennarum apice, verticis puncto, thoracis quitès tribus in triangulum digestis scutelloque nigris ; elytris punctato-strialis, singulo maculis quatuor nigris. Long. 4 172-5, lat. "3-3 14 lin.

Des. Cat. ed. 3. p. 453.

Ovale et court, mais cependant un peu plus allongé que les autres espèces de ce genre;. d’un jaune un peu fauve, clair et brillant en dessus, plus foncé et parfois un peu ferrugineux en dessous. Tête couverte de petits points enfoncés très-serrés, etmar- quée d’une tache noire arrondie eur le vertex. Antennes de la lon- gueur du prothorax, noires, avec leurs quatre premiers articles ferrugineux. Prothorax deux fois et demie environ aussi large que long, très-déclive, à échancrure antérieure assez profonde, droite dans son fond et oblique sur les côtés, légèrement arrondi sur les bords latéraux, coupé carrément à sa base qui est médiocrement prolongée dans son milieu, pointillé en dessus comme la tête et ayant trois taches noires arrondies , assez grosses, savoir : deux écartées sur le disque et une au milieu de la base, Ecusson noir,

Monographie. 16

242 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.

pointillé comme la tête. Elytres ovales, ayant leurs angles humé- raux un peu saillants, très-convexes, leur partie la plus élevée étant située au tiers environ de leur longueur, et marquées cha- cuné de quatre taches d’un noir brillant, disposées sur deux ran- gées très-obliques de dehors en dedans: la première tache, placée près de l'angle huméral , est sécuriforme et embrasse imparfaite- ment l'épaule ; les trois autres sont rondes et assez grosses ; la plus postérieure de toutes est placée aux deux tiers environ de l’élytre. Celles-ci sont entièrement pointillées comme la tête et le protho- rax ; on distingue en outre sur chacune d'elles huit rangées de points un peu plus gros, qui se prolongent presque jusqu’à lextré- mité ; quelquefois ces rangées se confondent avec la ponctuation du fond. Le dessous du corps est également pointillé et couvert en outre d’une pubescence très-courte de sa couleur. Les pattes sont ordinairement de la couleur du dessus.

De Java.

2. C. BENGALENSis: Breviler ovatus, lœte flavus , nitidus, antenna- rum apice, thoracis maculis quatuor scutelloque nigris ; elytrès punc- tato-striatis ; sinqulo maculis tribus nigris. Long. 3-4, lat. 2-3 lin.

Erotylus Bengalensis. GuERIN. Icon. du règne anim. pl. 50. fig. r. Revue Zool. A,

1841. p. 153. | Var. A. Sulphureus, elytris obsolete punctato-striatis, interstitiis

creberrime punctulatis.

Plus petit, plus brièvement ovale et un peu moins convexe que le pantherinus ; comme lui d’un jaune-fauve clair et brillant, surtout en dessus. Tête sans tache noire, couverte de petits points enfoncés très-serrés. Antennes noires, avec leurs quatre ou cinq premiers articles de la couleur du corps. Prothorax de même forme que ce- lui du pantherinus, pointillé en dessus comme la tête et marqué de quatre taches noires : une en carré transversal sur le bord an- térieur, une seconde de même forme à la base, deux arrondies et très-écartées sur le disque; ces taches sont parfois grandes et par- fois petites. Ecusson noir, pointillé. Elytres en ovale-court, assez convexes, ayant chacune trois taches noires disposées en triangle : une réniforme près de l'angle huméral qu’elle regarde par sa con- cavité, une arrondie près de la suture, un peu au-dessous de la précédente, la dernière située au milieu, transversale, un peu oblique, réniforme, à concavité dirigée en arrière. La ponctua- tion est fine, mais bien marquée, et forme sur chaque élytre huit rangées entières et réunies deux à deux à l'extrémité ; les inter-

EROTYLIENS VRAIS. 243 valles sont couverts de points plus petits, très-serrés. Dessous du corps très-finement ponctué, glabre. Pattes de la couleur du corps.

De Java. Je ne crois pas qu’il se trouve au Bengale, comme l’in- dique le nom que lui a imposé M. Guérin. J'ai sous les yeux lexemplaire qui a servi à cet entomologiste pour la figure qu’il a publiée dans lIconographie du règne animal. MM. Reicxe et Gory ont bien voulu m’en envoyer deux autres.

La variété À est d’un jaune-soufré clair; les rangées de points enfoncés des élytres sont tout-à-fait effacées et ne se distinguent plus au milieu de la ponctuation très-serrée des intervalles. Je l'a- vais d’abord regardée comme une espèce particulière, mais je crois qu’elle n’a aucun droit à ce titre.

3. C. niripuroipes : Breviter ovatus, ferrugineo-brunneus , nitidis- simus, crebre punctulatus, antennis apice nigris. Long. 3, lat.

2 174 lin.

Des. Cat. ed. 3. p. 453.

Plus petit et encore plus court que le Bengalensis; en entier d’un brun-ferrugineux brillant, à l'exception des sept derniers articles des antennes qui sont noirs, et couvert d’une ponctuation. très- serrée. Le prothorax est aussi court que celui du pantherinus. Les élytres sont encore moins allongées que celles du Bengalensis, mais ne sont pas régulièrement ovales; leur partie la plus élevée se trouve au tiers de leur longueur et elles paraissent comme élar- gies aux angles buméraux. Le dessous du corps et les pattes sont de la même couleur que le dessus.

De Java.

DEUXIÈME TRIBU. EROTYLIENS VRAIS (Ærotylini genuini ).

Lobe interne des mâchoires bi-épineux.

Museau cunéiforme chez les uns , quadrangulaire et plus ou moins rétréci à sa base chez les autres.

Menton toujours triangulaire et tricuspide en avant.

Elytres toujours de la largeur du prothorax à leur base.

Tarses sub-pentamères chez tous.

Cette tribu, aussi riche en genres et en espèces que la préce- dente, est d’un classement plus difficile et m'a coûté infiniment

244 EROTYLIENS VRAIS. plus de travail. Le lobe interne des mâchoires et le menton ne sont plus d'aucun secours ici; les deux épines dont le premier est ar- peuvent bien être tantôt assez longues et très-aiguës comme chez les Aulacocheilus, tantôt courtes et obtuses comme chez les Ægythus ; le second varie bien un peu dans sa forme constamment triangulaire; mais ces différences sont si minimes et s’effacent d’ailleurs si graduellement d’une espèce à l’autre, qu’il n’y a au- cun parti à en tirer. J'ai pris pour point de départ les yeux et la forme du museau. Certaines espèces, méciocrement nombreuses, ont les premiers de ces organes fortement granulés; elles m'ont fourni quatre genres que J'ai placés en tête de la tribu, place que leur assignaient naturellement leurs rapports avec la tribu précé- dente.

Les espèces à yeux finement granulés ont le museau ou cunéi- forme comme toutes les espèces précédentes, ou plus ou moins étranglé à sa base.

Les premières, quoique plus nombreuses que les secondes, ne m'ont fourni que trois genres, malgré les différences sensibles qu’elles présentent dans leur facies, leur forme générale, celle de ieur prothorax, etc. Deux de ces genres, Coccimorphus et Ægüthus , se reconnaissent assez aisément. Quant au troisième, Brachysphæ- nus, ses caractères sont en quelque sorte négatifs. C’est en mettant en ordre ses espèces, que j'ai surtout été obligé de modifier pro- fondément l’arrangement du Catalogue de M. le comte Dejean. Un entomologiste qui n'aurait sous les yeux que quelques anneaux épars de la longue chaine d’espèces qui composent ce genre, y trouverait, sans aucun doute, matière à un grand nombre de gen- res qui lui paraitraient assez bien caractérisés. Quant à moi, ayant vu s’'évanouir par degrés insensibles toutes les différences, sans ex- ception, que je croyais avoir découvertes entre les divers groupes que Je cherchais à établir , il m’a bien fallu reconnaitre , après les efforts les plus opiniâtres, que c'était un travail presque insensé que de vouloir ainsi, à toute force, séparer ce que la nature avait si intimement uni. J'ai donc réuni toutes ces espèces en un seul genre que j'ai divisé en onze sous-fenres , sans pouvoir souvent indiquer en quoi ces sous-genres différent les uns des autres.

Les espèces à museau étranglé à la base m'ont donné sept gen- res qui sont basés sur des caractères bien légers, mais cependant assez reconnaissables.

Cette tribu est, à un très-petit nombre d’exceptions près, com- posée d'espèces américaines.

AULACOCHEILUS. 245

A. Veux fortement granulés.

L (15.) AULACOCHEILUS.

* Crevrozar in Der. Cat. ed. 3. p. 453.

Triplax, GERMAR. DE. (pars.)

Dernier article des palpes maxillaires médiocrement dilaté, trian- gulaire; celui des labiaux beaucoup plus petit, légèrement sécuri- forme.

Yeux arrondis, assez grands, fortement granulés.

Antennes courtes, assez robustes, à 1°° article gros, sub-cylindrique, très-court, obconique , de la longueur au moins des deux sut- vants réunis, 4-8 décroissant peu à peu, 9-11 formant brusquement une massue ovale, serrée.

Corps oblong ou ovale-elliptique.

Tête couverte de petits points enfoncés, ayant parfois une ligne en demi-cercle, à concavité antérieure entre les antennes. Epis- tôme coupé carrément, ou obtusément arrondi en avant. —Labre très-court. Mandibules peu épaisses, légèrement membraneu- ses à leur bord supérieur interne. Epines du lobe interne des mâchoires très-fines ettrès-aiguës. Prothorax transversal, court. Ecusson en triangle curviligne. Elytres oblongues ou ova- les, plus ou moins elliptiques, assez ou médiocrement convexes. Pattes courtes, médiocrement robustes ; jambes simples; tarses courts, assez robustes, légèrement déprimés; leurs trois premiers articles sub-égaux ; le plus court que les précédents réunis.

Ce genre, créé par M. Chevrolat et admis par M. le comte De- jean dansson Catalogue, se compose dans cet ouvrage de quelques jolies espèces de Java, dont les élytres sont ornées de taches fauves sur un fond noir, ou d’un bleu d’acier brillant; mais pour le com- pléter il faut y joindre quelques autres espèces que M. Dejean a placées parmi les Triplax, avec lesquelles elles ne peuvent rester, ayant leurs mâchoires épineuses. Ainsi constitué, ce genre fait évi- demment, par sa forme générale, son facies et ses couleurs, le pas- sage de la tribu précédente à celle-ci.

Sur les 8 espèces que je décris, 1 est de Manille, 4 sont de Java, 2 du Cap de Bonne-Espérance et 1 d'Europe, elle n’a encore été

246 EROTYLIENS VRAIS.

rencontrée qu’en Dalmatie. Les trois dernières sont en entier d’un bleu parfois verdâtre et assez brillant; les cinq autres ont, comme je lai dit plus haut, leurs élytres tachetées de fauve sur un fond noir ou bleu.

1. A. Javanus : Oblongo-ellipticus, nigro-nitidus, sat crebre punctu- latus ; elytris modice convexis, tenue punctato-striatis, fuluis, sutu- ra, margine tenuissimo, fasciis tribus transversis , extus abbreviatis singuloque maculis tribus (prima humerali, secunda laterali pone medium, tertia apicali), nigris. Long. 4, lat. 2 lin.

Reicue in Des. Cat. ed. 3. p. 453. Guérin. Revue Zool. A. 1841. p. 155.

Oblong, assez rétréci en arrière, et d’un noir brillant. Tête cou- verte de petits points enfoncés, assez serrés. Antennes de la lon- gueur du prothorax. Celui-ci une fois environ aussi large que long, assez rétréci et échancré en avant, légèrement arrondi et rebordé sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est assez for- tement prolongée dans son milieu, pointillé en dessus comme la tête, avec le disque un peu bombé dans son centre. Ecusson poin- tillé. Elytres oblongues, de la largeur du thorax à leur base, un peu dilatées immédiatement après les angles huméraux, puis sinuées et se rétrécissant ensuite assez rapidement; elles sont mé- diocrement convexes, d’un fauve clair assez vif, avec la suture sur une faible étendue, une étroite bordure latérale et trois ban- des transversales, communes, d’un noir médiocrement brillant : la première, scutellaire, étroite, déborde à peine l’'écusson de cha- que côté, et ne paraît qu'une petite dilatation de la suture ; la se- conde, beaucoup plus large, à bords réguliers et placée un peu avant le milieu, s'étend à la moitié environ de chaque élytre ; la troisième, placée un peu après le milieu, moins large que la pré- cédente et dilatée à chacune de ses extrémités en une tache ob- longue, arrive à peu de distance des bords externes. On voit en ou- tre sur chaque élytre trois taches de même couleur : une arrondie à l’angle huméral, la seconde de même forme sur le bord externe, au niveau de la seconde bande, la troisième oblongue et oblique à l’extrémité. Les élytres sont ponctuées comme le prothorax, et avec une forte loupe on distingue en outre sur chacune d’elles sept rangées de points un peu plus gros, lesquelles s’effacent longtemps avant l'extrémité. Dessous du corps finement pointillé.

De Java.

AULACOCHEILUS, 247

2. À. QUADRIPUSTULATUS : Oblongo-ovatus, ater, punctulatus; elytris sat convexis, punctato-striatis, atro-cæruleis, singulo maculis dua- bus (una basilari humerum amplectente, altera sub-arcuata infra medium), fulvo-sanquineis. Long. 4 172, lat. 2 172 lin.

Des. Cat. ed. 3. p. 453.

Erotylus 4-pustulatus. Far. Syst. El, II. p. 6. 20. ScHoENH. Syn. Ens. II, P. 327. 18.

Engis subrotunda ? Mac-Leay. Annul. Javan. p. 42. 85. Ed. LEQUIEN. p. 151. 85.

Plus grand, proportionnellement plus large et plus régulière ment oblong que le Javanus ; d’un noir foncé peu brillant, surtout en dessous. Tète plus fortement pointillée que chez le précédent. Antennes dépassant très-légèrement le prothorax. Celui-ci de la même longueur que chez le Javanus, mais moins rétréci et moins fortement échancré en avant, plus arrondi au contraire et plus re- bordé sur les hords latéraux, coupé carrément à sa base qui est mé- diocrement lobée dans son milieu, pointillé en dessus comme la tête. Ecusson lisse. Elytres oblongues-ovales, assez convexes, d’un noir profond, légèrement bleuâtre et médiocrement brillant, ayant chacune deux taches assez grandes, d’un fauve-sanguin vif : la pre- mière basilaire, oblique, dentée en arrière, touchant lécusson, mais non la suture, et laissant intact l’angle huméral qui apparaît comme un petit point noir; la seconde située un peu au-delà du milieu, transversale, ne touchant pas tout-à-fait la suture ni le bord externe et un peu arquée. On voit sur chaque élytre sept ran- gées de petits points enfoncés, effacées avant leur extrémité. Les in- tervalles paraissent pointillés avec une forte loupe, mais moins que chez le Javanus. Le dessous du corps l’estégalement.

De Java et Sumatra.

Cette espèce est bien lP£rot. 4-pustulatus de Fasricrus. M. DesEAN Va fait figurer deux fois dans son Catalogue , en premier lieu dans le genre actuel, puis, p. 137, comme synonyme de son Episcapha decorata (Engis glabra de Wirpemanw), insecte que Farricrus n’a pas connu.

Je ne suis pas aussi certain que ce soit l'Ængis subrotunda de M. Mac-Leay. Cet auteur indique huit rangées de points sur cha- que élytre, tandis que je n’en compte que sept dans les trois’indi- vidus que, j'ai sous les yeux; il décrit en outre la seconde bande rouge comme embrassant l'extrémité de chaque élytre; dans l’es- pèce actuelle, au contraire, elle en est à une distance notable.

248 EROTYLIENS VRAIS.

3. À. 4-sieNaTus : Ovatus, atro-chalybeus, nitidus, abdomine saturate sanguineo ; elytris sat convexis, punctalo-striatis, singulo maculis

duabus arcuatis (una basilari, altera infra medium), fulvis.—Long. 3-4, lat: 2-2 172 lin.

Des. Cat. ed. 3. p. 453. Guérin. Revue Zool. A. 1841. p. 156.

Plus court et plus ovale que les deux précédents; d’un bleu d’acier très-foncé et presque noir en dessous, plus clair en dessus, surtout sur les élytres. Tète finement ponctuée. Antennes d’un brun de poix, de la longueur du prothorax. Celui-ci de même forme que chez le Javanus, pointillé en dessus comme la tête. Ecusson lisse. Elçtres ovales, assez convexes, ayant chacune deux taches d’un fauve vif, placées comme celles du 4-pustulatus, mais différentes à quelques égards : la première n’entoure pas l’angle huméral, s'arrête à quel- que distance du bord externe, et est plus large et plus dentelée en arrière; la seconde est plus courte et reste plus loin du bord ex- terne et de la suture. La ponctuation forme sur chaque élytre sept rangées effacées un peu avant l'extrémité. Les intervalles sont presque aussi fortement pointillés que chez le Javanus. Dessous du corps beaucoup plus fortement ponctué que le dessus. Abdo- men d’un rouge-sanguin foncé, avec le bord postérieur de cha- que segment liseré de noir. Pattes de la couleur du corps.

Des îles Philippines. Jai vu dans la collection de M. Dupowr des exemplaires indiqués comme venant de Java et absolument sem- blables à ceux que je viens de décrire; mais il y avait sans doute quelque erreur d'habitat.

M. CHEvroLAT m'en a communiqué sous le nom de A. 4-notatus un exemplaire absolument identique avec ceux qui m'ont servi pour la description qui précède.

4. A. ProriNQuus : Oblongus, subtus piceus, abdomine rufo, supra salurate chalybeus ; elytris sat convexis, punctato-striatis , singulo maculis duabus (una basilari sub-quadrata, altera ante apicem sub-rotunda), flavis. Long. 3 19», lat. 1 374 lin.

Oblong, un peu rétréci en arrière; d’un brun de poix un peu rougeätre en dessous, avec l'abdomen fauve; d’un bleu dacier en dessus, plus foncé sur la tête et le prothorax que sur les élytres. Tête couverte de points enfoncés, assez gros, bien marqués et as- sez serrés, avec une bande transversale de points beaucoup plus

AULACOCHEILUS. 249 gros sur le vertex. Antennes noires, plus courtes que le prothorax. Celui-ci une fois ettiers environ plus large que long, un peu rétréci etlégèrement échancré en avant, presque droit sur les côtés, coupé un peu obliquement de chaque côté de sa base qui est assez forte- ment lobée dans son milieu, légèrement convexe en dessus et poin- tillé comme la tête. Ecusson finement ponctué. Elytresoblongues, un peu atténuées à l'extrémité, assez convexes, arquées en dessus, ayant chacune deux grandes taches d’un fauve clair : la première tout-à-fait basilaire, sub-quadrangulaire, allant du bord externe à la seconde strie, un peu dentée en arrière et n’envahissant pas complètement l’épaule qui apparaît comme un petit point de la couleur du fond; la seconde placée à peu de distance de l’extré- mité, oblongue, presque arrondie, et ne touchant ni le bord ex- terne ni la suture. La ponctuation est fine, mais bien distincte, et forme sur chaque élytre sept rangées presque entières. Les in- tervalles sont très-finement pointillés. Dessous du corps entié- rement couvert de points enfoncés, assez serrés. Pattes de sa couleur.

De Manille. Collection de M. Rrrcut.

Au premier aspect, cette espèce parait appartenir au genre Epis- capha, mais ses tarses sub-pentamères, son menton, ses palpes, ete., ne laissent pas longtemps dans l'erreur à cet égard.

9. À. cunirerus : Oblongus, niger, elytris parum convexis, tenuissime punctato-striatis, singulo vitta baseos hamata intusque dentata, san- guinea. Long. 2273-3 174, lat. 1 194-1 173 lin.

GuEriN. Revue Zool, À. 1841. p. 156. Aulacocheilus scapularis, Des. Cat. ed. 3. p. 453,

Var. A. Nigropiceus, elytrorum lunulis flavis.

Oblong , très-légèrement rétréci en arrière et peu convexe; d’un noir profond, peu brillant et un peu bleuâtre sur les élytres. Tête finement pointillée. Antennes de la longueur du prothorax. Ce- lui-ci de la même forme que chez le 4-pustulatus, pointillé en des- sus comme la tête. Elytres oblongues, peu convexes, ayant chacune à la base une tache d’un rouge-sanguin assez foncé, qui com- mence au milieu de la base par un rameau assez grèle et un peu oblique, se recourbe ensuite en s’élargissant et se dirige sur le bord externe qu’elle atteint un peu avant le milieu et le long duquel elle remonte légèrement ; son bord convexe, qui est tourné du côté de la suture, présente trois ou quatre dents très-ai-

290 EROTYLIENS VRAIS.

guës. La ponctuation est extrêmement fine et forme sur chaque élytre sept rangées effacées avant l’extrémité; à peine aperçoit- on avec une forte loupe quelques points enfoncés sur les in- tervalles. Le dessous du corps est plus fortement ponctué que le dessus.

De Java.

La variété A est d’un noir de poix peu foncé, et les taches de ses élytres sont d’un fauve clair.

6. A. ranrminus : Oblonqus, subtus nigro-supra viridi-cyaneus, ca- pie thoraceque subtiliter punctulatis, hoc bast haud impresso; ely- tris modice convexis, humeris elevatis , apice vix attenuatis , tenue punctato-striatis, interstitits lœvibus. Long. 3-4, lat. 1 172-2 lin.

Triplax janthina. Buquer in Der. Cat. ed. 3. p. 453.

Oblong , sub-parallèle; d’un noir verdâtre très-foncé et brillant en dessous, d’un vert foncé légèrement bleuâtre et médiocrement brillant en dessus. Tête couverte de petits points enfoncés, très-ser- rés. Antennes d’un noir de poix. Prothorax une fois aussi large que long , légèrement rétréci et échancré en avant, faiblement arrondi et un peu rebordé sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est assez prolongée dans son milieu et nullement impressionnée en dessus, couvert de points enfoncés, assez gros et assez serrés sur ses bordslatéraux, plus rares et plus petits sur le disque. Ecusson lisse. Elytres oblongues, à peine rétrécies à leur extrémité ; médiocre- ment sonvexes, ayant chacune une impression basilaire assez mar- quée en dedans de l’épaule, ce qui fait paraître celle-ciun peu éle- vée, et huit rangées de petits points enfoncés, très-rapprochés, avec le commencement d’une neuvième à la base ; même avec une forte loupeles intervalles paraissent lisses. En dessous, les flancs du protho- rax et l'abdomen sont plus fortement ponctués que la tête etle pro- thorax ; en dessus, les deux autres segments thoraciques sont lisses. Les pattes sont d’un noir-brunâtre foncé et brillant, avec un léger reflet verdâtre sur les cuisses. Les jambes sont couvertes dans une grande partie de leur longueur, d’un duvet tomenteux, court et brillant, d’un fauve clair.

De Java.

AULACOCHEILUS. 25

7. À. Carexsis : Oblongo-ellipticus , subtus nigro-piceus, supra satu- rate cyaneus , capite thoraceque evidentius punctulatis, hoc basi haud impresso; elytris modice convexis, humeris elevatis, apice sub-attenuatis, punctato-striatis, interstiliès subtiliterpunctulatis. Long. 2'}, lat. x */, lin.

Triplax Capensis. Des. Cat. ed. 3. p. 453.

Plus petit, proportionnellement plus large, moins parallèle et plus atténué en arrière que le janthinus ; d'un brun de poix foncé en dessous, d’un bleu foncé et assez brillant en dessus. Tête cou- verte de points enfoncés, plus gros et plus serrés. que dans le Jan- hinus. Antennes d’un noir-brunûtre. Prothorax plus court que ce- ui du yanthinus, mais du reste fait de même, couvert en dessus de points enfoncés, plus gros encore que ceux de la tête, très-ser- rés sur les côtés, un peu pluspetits et plus rares au centre du disque. Ecusson lisse. Elytres oblongues, mais plus courtes, plus rétrécies en arrière et plus convexes que celles du anthinus, ayant les épau- les moins élevées et chacune huit rangées de petits points enfon- cés , dont les quatre ou cinq premières arrivent près de lextrémité; a huitième est effacée à la moitié de sa longueur; avec une forte loupe on distingue des points plus petits, épars entre les interval- les , et très-serrés sur les bords latéraux et l'extrémité. Le dessous du corps est en entier pointillé, mais plus finement que le pro- thorax.

Du Cap de Bonne-Espérance.

8. A. vioraceus : Oblongo-ellipticus, cyaneus, nitidus, capite thorace- que sat profunde punctatis, hoc basi bi-impresso ; elytris sat con- vexis , humeris vix elevatis, apice attenuatis , punctato-striatis , in- terstitiès vage punctulatis. Long. 2 3-3 174, lat. 1 179-1973 lin. Triplax violacea. GERMAR. Ins. Spec. nov. p. 616. 879. Faun. Insect. Europ. fasc.

12. 15. Des. Cat. ed. 3. p. 453. Encycl. méth. Ins. X. p. 714. 1. Cas-

TELN. Hist. nat. d. Col. I, p. 520. 2.

Oblong et plus atténué en arrière que les deux précédents; d’un beau bleu brillant, plus foncé en dessous qu'en dessus. Tête cou- verte de points enfoncés, assez marqués et très-serrés. Antennes d’un brun de poix assez clair, avec la massue pubescente. Protho- rax une fois environ aussi large que long, faiblement échancré et rétréci en avant, très-légèrement. arrondi, mais assez fortement rebordé sur les côtés, coupé un peu obliquement de chaque côté de sa base qui présente dans son milieu un lobe peu marqué et

252 EROTYLIENS VRAIS.

largement arrondi, couvert en dessus de points enfoncés, pareils à ceux de la tête , mais beaucoup moins serrés, surtout au centre du disque ; on remarque en outre, près de chaque angle postérieur, une impression assez large , très-peu marquée, mais indiquée par des points enfoncés, beaucoup plus gros que les précédents et très- serrés. Ecusson lisse. Elytres oblongues, ayant les épaules à peine élevées , rétrécies en arrière, un peu plus convexes que chez 19 deux précédents, ayant la suture un peu enfoncée postérieurement et chacune sept rangées de points enfoncés, assez rapprochés, les: quelles sont effacées aux deux tiers de leur longueur. Les inter: valles sont vaguement pointillés. Le dessous du corps est, dans quel ques individus, légèrement brunâtre et couvert de petits point: enfoncés, très-serrés, surtout sur l'abdomen. Les jambes sont cou: vertes à leur extrémité d’une pubescence trés-courte, d’un jaunt brillant.

Cette espèce a été découverte par M. Deyrax, dans les Alpes di la Croatie ; les exemplaires que je possède viennent des environ de Hosteria , petit village entre Gospistch et Carlopago. M. GErmat à qui M. Desxax l'avait communiquée , l’a décrite le premier. Ces à tort que tous les auteurs qui en ont parlé, y compris ces dew entomologistes, en ont fait une Triplax. Ses mâchoires, armées di deux épines très-aiguës , ses yeux fortement granulés, ses antennes enfin son facies général, l'éloignent complètement de ce genre En un mot, c’est un véritable Aulacocheilus, genre dont la patrit est l'Inde et l'Afrique Australe, et qui a cet unique représentan dans les parties orientales de l'Europe.

IL. (16.) THONIUS.

Corps dur, luisant, oblong , plus ou moins convexe selon le sexe

Yeux médiocres, arrondis, fortement granulés.

Antennes plus longues que le prothorax , gréles, à article obco nique, renflé à son sommet, court, de la longueur des deux sui vants réunis, 4-8 presque éqaux , 9-11 formant une massue allongée. gréle, de couleur ferrugineuse, à 1°" article en triangle renversé allongé, en croissant, petit, sub-orbiculaire ; ces articles pe serrés.

Prothorax presque aussi long que large, fortement échancré er avant, coupé presque carrément en arrière. Prosternum obtusémen caréné, faisant en avant une saillie qui cache en partie les organe. buccaux. |

Pattes longues, gréles. |

THONIUS. 253 Tête plane sur le front, terminée par un museau cunéiforme rès-court. Epistôme légèrement échancré en demi-cercle, abre assez saillant, arrondi et cilié sur ses bords. Mandibules ssez épaisses, cornées à leur côté interne. Lobe interne des âchoires muni de deux petites épines très-aiguës. Dernier rticle des palpes maxillaires assez fortement dilaté en triangle 1b-équilatéral; celui des labiaux plus petit; tous deux épais. [enton en triangle allongé, tricuspide en avant.— Ecusson arrondi. -Elytres oblongues et presque planes en dessus chez les mâles, sub- lobuleuses en arrière chez les femelles. Pattes longues ; cuisses mples, dépassant fortement les côtés du corps ; jambes linéaires; ses assez robustes, simples, à articles très-serrés : le un peu lus long que le 2°, celui-ci de même longueur que le 3°, aussi ng que les précédents réunis. J'établis ce genre sur un très-bel insecte de Colombie, en lui servant le nom sous lequel je l'ai vu dans quelques collections e Paris et de Bruxelles. Ce nom est à M. Buquer, mais n’a mais été publié nulle part.

L'espèce en question a les plus grandsrapports avecles Cyclomor- us ; elle ne s’en distingue que par sa forme oblongue, la gran- eur de son prothorax et de ses pattes, et absence de ponctuation, wactère secondaire et dont je n’ai pas cru devoir faire mention ins la diagnose générique qui précède. On pourrait la définir a Cyclomorphus allongé et à grandes pattes. Ses yeux sont moins anulés que chez les Aulacocheilus, et complètement pareils à ux du genre suivant. Ce caractère, ainsi que la solidité et le poli > ses téguments, lui donne un facies particulier dans cette tribu, au premier aspect on serait porté à croire qu'elle mappartient s à cette famille.

T. pavonus : Oblongus, ferrugineus , nitidus, capite thoraceque nigro-maculatis ; elytris parum convexis, lœvibus, nigricantibus , fäscia antica communi retrorsum curvata singuloque maculis duabus nigris, ferrugineo-limbatis ; pedibus piceis. Long. 5 172- 2 34 lin.

œm. Major, obesior, oblongo-ovata ; elytris valde convexis, obscure rufis, fascia antica communi sub-recta singuloque maculis duabus fuscis, limbo pallidiore cinctis ; pedibus nigris, basi ferrugineis. Long. 6 :}, lat. 4 lin. Les deux sexes de cette belle espèce diffèrent assez pour pouvoir re pris pour des espèces différentes,

254 EROTYLIENS VRAIS.

Mâle. Oblong et assez allongé; d’un jaune-ferrugineux très brillant sur la tête et le prothorax, un peu plus pâle et plus mat e dessous. Tête marquée d’un croissant noir sur le vertex et de deu gros points de même couleur entre les antennes. Celles-ci grêles un peu plus longues que le prothorax, avec leurs deux premiei articles brunâtres, les cinq suivants noirs et les quatre dernier ferrugineux et pubescents. Prothorax quadrangulaire, très-grand presque aussi long que large, fortement échancré en avant, très légèrement arrondi sur les côtés, coupé tout-à-fait carrément à « base, avec un léger sinus près de chaque angle, très-lisse et trè brillant en dessus et marqué d’une grande tache noire, ressen

blant un peu à un M dont les branches latérales seraient tré grosses. Écusson très-petit, arrondi et lisse. Elytres oblongue: médiocrement convexes, lisses, d’un brur-foncé brillant, un pe plus clair sur les bords latéraux et à l'extrémité, ayant au qua environ de leur longueur une bande noire assez large, demi-ci culaire, à convexité antérieure , et paraissant formée par la réunic de plusieurs taches oblongues. Cette bande, qui w’atteint pas 1 bords latéraux, est entourée d’une auréole assez large, d’un jaunl ferrugineux, qui la suit dans toutes ses sinuosités. On voit en out sur chaque élytre, un peu au-delà du milieu, deux taches noire oblongues, également entourées d’une auréole ferrugineuse ; le terne est très-grande , l’interne plus petite et quelquefois réduite rien. En dessous, l'abdomen a sur chaque segment deux poir moirs latéraux. Les pattes sont longues, grêles, d’un noir ass brillant, avec les jambes et les tarses plus clairs.

Femelle. Plus grande, plus large, surtout plus convexe que mâle, et comme lui d’un jaune-ferrugineux brillant. Dans m exemplaire , la tête est marquée de quatre points noirs, le croissa du vertex étant divisé en deux taches, ce qui n’est peut-êt qu’accidentel. Prothorax sensiblement plus large que long, ass fortement arrondi sur les côtés, très-légèrement bisinué à sa bas ayant en dessus une grande tache qui n’est autre chose que ce du mâle assez fortement modifiée; elle ressemble aussi à un 1 mais ici les branches latérales sont très-grèles, un peu déchirée et les branches internes forment un demi-cercle inscrit entre 1 précédentes et qui les dépasse en avant. Elytres ovales, ass courtes, très-convexes, mais d’une facon particulière; d’abo presque planes à la base, elles se renflent au milieu, puis leur co tour s’abaisse subitement et forme une déclivité presque perpenc culaire. Elles sont d’un jaune-ferrugineux un peu brun et ont même dessin que chez le mâle, mais la bande antérieure cor

6

»”

EUPHANISTES. 255 mune est plus large, fortement sinueuse sur ses bords, en avant et en arrière. L’auréole qui l'entoure est d’un jaune-ferrugineux très-clair ; les deux taches oblongues des élytres sont plus grandes, bien distinctes toutes deux, et leur auréole est de même couleur que celle de la bande. Le dessous du corps est comme chez le mâle, mais les pattes sont noires, avec les cuisses presque en en- tier d’un jaune-ferrugineux.

De la Colombie. Je l'ai reçu de M. Parzupari; avec quelques autres espèces du même pays.

M. Reice m'en à communiqué deux mâles : lun ne diffère en rien d’essentiel de celui que je possède; l’autre est plus petit : la bande antérieure de ses élytres est d’un noir foncé, très-large et à peine sinuée dans son milieu; les deux taches postérieures de chaque élytre sont remplacées par une bande noire presque aussi large que la précédente et très-oblique de dehors en dedans. Comme de coutume, ces taches sont entourées d’une auréole fer- rugineuse. Cette espèce doit présenter un grand nombre d’autres variétés.

IUT. (17.) EUPHANISTES.

s Corps ovalaire, assez convexe, à téquments solides et luisants. Veux assez grands, arrondis et fortement granulés.

Antennes gréles, de la longueur du prothorax ou un peu plus longues, à 1°" article assez gros, sub-cylindrique , très-court, de la longueur des deux suivants, 4-7 décroissant peu à peu, pareil aux précédents ou globuleux, 9-11 formant une massue grêle, oblon- ques, à articles séparés.

Prothorax grand, à peine rétréci et faiblement échancré en avant,

tombant brusquement sur ses bords latéraux , faiblement lobé ou sinué

à sa base. Prosternum caréné ou non.

Elytres ovalaires, à déclivité postérieure tantôt s’'abaissant peu à peu , tantôt perpendiculaire et arrondie.

Pattes médiocres, assez robustes.

Tète presque plane en dessus, terminée par un museau cu- néiforme très-court. Epistôme arrondi en avant, tantôt entier, tantôt lévèrement échancré en demi-cercle. Labre faiblement à découvert, transversal, arrondi et cilié sur ses bords. Mandi- bules assez robustes, cornées à leur bord supérieur interne. Lobe interne des mâchoires muni de deux petites épines aiguës. Dernier article des palpes maxillaires médiocrement dilaté,

256 EROTYLIENS VRAIS. . trigone ; celui des labiaux de même forme, mais beaucoup plus petit ; tous deux épais. Menton en triangle assez allongé, ‘tri- cuspide en avant; languette entière à son sommet; paraglosses presque nulles. Ecusson en triangle curviligne. Pattes mé- diocres ; cuisses assez robustes, comprimées et canaliculées en des- sous; jambes grèles, très-légèrement arquées; tarses simples, le ie article des postérieurs tantôt un peu plus, tantôt beaucoup plus long que le 2°, le non dilaté , le plus court que les précédents réunis.

Ce genre ne se compose que de deux espèces de Colombie, qui ont de grands rapports avec les Thonius et les Cyclomorphus , par la nature de leurs téguments, leurs antennes, leurs yeux, etc., mais qui s'éloignent des uns et des autres par leur forme générale et surtout celle de leur prothorax. Elles présentent même entre elles assez de différences pour former deux divisions qui, peut-être, devront être élevées au rang de genres quand on en connaitra un plus grand nombre d'espèces.

1" Division. Corps ovalaire ; déclivité postérieure des élytres oblique ; épistôme arrondi, entier; prosternum caréné, un peu saillant en avant ; tarses assez longs.

1. E. HyprormiLoines : Ovatus, rufo-ferrugineus, nitidissimus, linea verticis, thoracis fasciis tribus longitudinalibus (lateralibus antice abbreviatis ) scutelloque nigris ; elytris sat convexis, lϾvibus, nigris, limbo rufo-ferrugineo, basi latiore, circumdatis. Long. 4, lat. 2 172 lin.

Ovale, large en avant, un peu rétréci en arrière; d’un rouge- ferrugineux vif et très-brillant. Tête lisse, ayant une ligne longitu- dinale noire, entière et médiocrement marquée. Antennes de la longueur du prothorax, d’un brun-marron, avec le premier et le dernier articles ferrugineux ; extrémité des deux avant-derniers est de la même couleur. Prothorax grand, de moitié environ plus plus large que long, légèrement rétréci et échancré en avant, à peine arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est largement mais très-faiblement lobée dans son milieu, assez con- vexe, trés-lisse en dessus et ayant trois bandes longitudinales d’un noir brillant, la médiane très-large, entière, les latérales plus étroites, n'atteignant pas le bord antérieur. Ecusson noir, lisse. Elytres en ovale-court, convexes, d’un noir brillant, et complète-

ment entourées d’une bordure d’un rouge-ferrugineux brillant, LS

EUPHANISTES, 257 assez étroite sur les côtés, mais qui s’élargit à la base. Le repli la- téral est de la même couleur et légèrement bordé de noir le long de son bord interne : même avec une forte loupe on ne distingue aucune trace de ponctuation, si ce n’est à la base se voient les traces très-courtes de trois rangées sur chaque élytre. En dessous, le prosternum et la ligne médiane de l'abdomen sont légèrement noirs. Pattes d’un rouge-ferrugineux sans taches.

De la Colombie, il a été découvert par M. Rosraixe. M. Bu- QuET me l’a communiqué sous le nom que je lui ai conservé,

Division. Corps ovalaire, un peu élargi en arrière ; déclivité postérieure des élytres presque perpendiculaire , fortement arron- die. Epistôme échancré en avant. Prosternum non caréné. Tarses courts.

2. E. misorampomnes : Ovatus, sub-parallelus, subtus obseure supra dilutius ferrugineus , capüte , thoracis plaga maxima quadrata ely- troque singulo macula magna nigro-piceis ; elytris ovoideis, sub- tilissime punctato-striatis. Long. 3, lat. 2 lin.

Il ressemble au premier coup-d’æil à certaines espèces de Cryp- tocephalus, mais encore davantage à celles du genre Misolampus de la famille des Mélasomes. Tête d’un noir-brunâtre brillant, avecles parties dela bouche ferrugineuses. Antennes de la longueur du pro- thorax, brunäâtres, avec leur premier et leurs trois derniers articles ferrugineux. Prothorax très-grand, quadrangulaire, d’un tiers en- viron plus large que long , à peine échancré en avant, très-légère- ment arrondi sur les côtés, coupé presque carrément à sa base, un peu convexe et très-lisse en dessus; il est d’un noir brillant et en- touré sur les quatre côtés d’une bordure ferrugineuse assez large. Ecusson ferrugineux, très-lisse. Elytres ovales, presque paralléles sur les côtés, convexes en dessus et subitement déclives à leur extré- mité ; d’un ferrugineux semblable à celui de l’écusson, et ayant cha- cuneune grande tache d’un noir-brunâtre assez luisant, qui envahit le disque en restant à égale distance du bord externe, de la base et dela suture. La ponctuation est extrêmement fine et visible seule- ment à l'extrémité des élytres, l’on aperçoit les traces de sept rangées qui se réunissent deux à deux. Le dessous du corps est d’un ferruyineux plus foncé que le dessus. Les pattes sont de la même couleur, avec les jambes un peu brunâtres.

De la Colomhie. Collection de M. Duronr. M. Rercme m'en a communiqué un individu dont toutes les couleurs étaient plus fon-

Monographie. a7

258 EROTYLIENS VRAIS.

cées et les élytres lisses, mais du reste absolument semblable au précédent.

. IV. (18.) CYCLOMORPHIUS. Hope, Revue Zool. A.1841.p. 114.

Corps très-largement ovale ou ovalaire, très-convexe, à léquments en général solides, luisants et comme vernissés.

Yeux médiocres, arrondis, fortement granulés.

Antennes peu robustes, dépassant rarement la base du prothorax, à 1°" article gros, obconique, très-court, presque aussi long que les deux suivants réunis, 4-8 presque égaux, 9-11 formant une mas- sue oblonque, médiocre, peu serrée, ferrugineuse à son extrémité chez la plupart.

Prothorax fortement transversal, médiocrement rétréci en avant, à échancrure antérieure profonde , droite dans son fond et oblique sur ses bords , coupé plus ou moins carrément à sa base ; celle-ci large- ment inais faiblement lobée dans son milieu; prosternum plus ou moins caréné et saillant en avant.

Paites médiocres, assez robustes.

Tête presque plane en dessus, tèérminée par un museau cunéi- forme très-court. Epistôme légèrement échancré en demi-cer- ele. Labre transversal ; arrondi et cilié sur ses bords. Man- dibules assez robuïstes , cornées à leur bord supérieur interne. Lobe interne des mâächoires muni de deux épines, lune grêle, longue, tres-aiguë, l’autre à peine distincte. Dernier article des palpes maxillaires médiocrement dilaté, trigone; celui des labiaux de même forme ou en triangle inéquilatéral, toujours beaucoup plus petit.—Menton en triangle assez allongé, tricuspide en avant. Languette faiblement sinuée à son sommet; paraglosses presque nulles. Ecusson en triangle curviligne. —Elytres largement ova- les ou ovalaires, très-convexes. Pattes médiocres; cuisses assez robustes, comprimées et canaliculées en dessous; jambes grèles, légèrement arquées, à peine dilatées à leur extrémité ; tarses assez robustes et un peu déprimés; le 1°" article des postérieurs nota- Plement plus long que le 2°, le légèrement cordiforme, plus court que les précédents réunis.

Ce genre me paraît représenter en Amérique les Cyrtomorphus de l'Inde ; les espèces qui le composent sont seulement encore plus convexes, plus arrondies que celles de ce dernier genre etres- semblent, au premier coup-d’æil, les unes à certaines Chrysomela, d’autres à des Coccinella. Presque toutes ont un facies particulier

j CYOLOMORPHUS: 259 qui les fait distinguer sans peine de toutes les autres espèces de la famille ; mais comme dans tous les autres genres ce facies s'affai- blit peu à peu, les téguments deviennent moins solides et moins luisants, les élytres moins larges et moins convexes, de sorte que

_les espèces placées à la fin du genre finissent par se rapprocher de _certains Brachysphænus, à tel point que je ne vois plus, pour les en

distinguer, que les yeux qui sont plus fortement granulés , carac- tère bien faible pour ne pas dire nul. J’aurais donc placer ce genre immédiatement avant les Brachysphænus, mais d’un autre côté, il appartient par ses yeux à la section actuelle, de sorte qu’il a fallu, de toute nécessité, sur ces deux affinités en sacrifier une. Je me suis décidé pour celle qui existe entre le genre en question et les deux précédents,

Je connais 10 Cyclomorphus qui tous sont de Colombie.

1. C. Brauvois: : Late ovatus, ferrugineus, thoracis limbo elytrisque livide flavescentibus ; his valde convexis, sub-globosis, remote punc- talo-striatis, singulo ‘maculis quinque magnis nigricantibus.

Long. 4 17, lat. 3 lin.

Il a une forme particulière dans ce genre. Ses élytres sont sub- globuleuses, et le prothorax est presque horizontal; d’un jaune- ferrugineux assez foncé et très-brillant. Tète sans tache. Anten- nes de la longueur du prothorax , brunâtres , avec leurs deux pre- miers articles, l'extrémité des suivants et la massue ferrugineux. Prothorax de la couleur de la tête sur le disque, avec le limbe d’un flavescent pareil à celui des élytres, une fois environ plus large que long, sub-horizontal, à échancrure antérieure profonde, droite dans son fond et oblique sur les côtés, légèrement arrondi sur les bords latéraux, coupé carrément à sa base qui est large- mént mais légèrement prolongée dans son milieu, trés-lisse en

dessus, avec quelques petits points enfoncés le long de la base.

Ecusson brunâtre, très-petit, triangulaire et lisse. Elytres globuleu- ses, avec leur extrémité un peu allongée; d’un flavescent foncé, livide, très-brillant et comme vernissé, ayant chacune cinq gran- des taches oblongues, d’un brun-noirâtre brillant, savoir: trois pla- cées sur une ligne transversale, à peu de distance de la base, les deux autres un peu au-delà di milieu; lexterne est plus anté- rieure que l’interne. On voit sur chaque élgtre sept rangées de points enfoncés, médiocrement marqués, assez espacés. Le dessous du corps est sans taches. Les pattes sont de sa couleur, avec la base des jambes noirâtre,

260 EROTYLIENS VRAIS.

De Colombie. Je lui ai conservé le nom qu’il porte dans la col- lection de M. DEJEAN.

Cette espèce varie beaucoup pour sa coaleur générale et la forme des taches de ses élytres. On trouve des individus qui sont d’un ferrugineux beaucoup plus clair que celui sur lequel j'ai fait cette description. Jen ai inème vu dont les élytres étaient presque d’un jaune de paille un peu fauve. Quant aux taches des élytres, elles sont très-irrégulières et ont une forte tendance à se réunir, et à former par conséquent deux bandes transversales sur chaque ély- tre, tantôt interrompues sur un point variable de leur trajet, tantôt entieres. Il faut prèter attention à ces particularités pour ne pas faire de ces variétés autant d'espèces. On reconnaïtra sans peine celle-ci à la longueur et à l'horizontalité de son prothorax.

2. E. MæanDer : Late ovatus, ferrugineus, nitidus, capitis maculis tribus thoracis decem nigris ; elytris valde convexis, sat profunde punctato- striatis, luteis, nitidissimis, sinqulo vittis duabus transversis, undatis, exius coeuntibus fasciisque duabus ante apicem ,valde flexuosis,

fuscis ; tébiis basi nigricantibus, abdomine utrinque nigro macu-

lato. Long. 4, lat. 3 lin.

Ovale et très-court; d’un rouge-ferrugineux foncé.en dessous, plus jaune et trés-brillant sur la tête et le prothorax. Tête marquée sur le vertex d’un croissant noir et de deux taches arrondies de même couleur entre les antennes. Celles-ci manquent dans mon exemplaire, sauf les trois premiers articles qui sont ferrugi- neux. Prothorax aussi long que chez le Beauvoisi, mais conti- auant presque la courbe antérieure des élytres, fortement échan- cré en demi-cercle antérieurement, légérement arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base, avec un léger sinus de chaque côté du milieu, très-lisse en dessus, et ayant dix taches noires dont six arrondies, disposées en V sur Le disque, deux grandes, triangulaires à ia base, et deux petites, irrégulières de chaque côté; ces taches, à en juger par leur aspect, doivent varier selon les indi- vidus , et leur disposition dans le mien west probablement qu’ae- cidentelle. Ecusson ferrugineux, petit, triangulaire et lisse. Ely- tres en ovale trés-court, sub-globuleuses, d’un jaune de paille as- sez foncé, très-brillant et comme vernissé, ayant chacune deux bandes fuligineuses, transversales, étroites, flexueuses, paralleles, situées à peu de distance de la base, n’atteignant ni la suture ni le bord externe et réunies de ce dernier côté, un peu avant leur ex- trémité, par une petite raie longitudinale, et en outre versles deux tiers de leur longueur deux autres bandes de même couleur, dont

CYCLOMORPHUS. 26r l'externe ressemble tout-à-fait à un point d'interrogation dont la convexité serait tournée à gauche, et l’interne à une cédille allon- gée dont la convexité serait tournée à droite. Toutes ces bandes sont entourées d’une étroite auréole plus claire que le fond, On voit sur chaque élytre sept rangées de points enfoncés, assez gros et bien marqués, régulières et effacées aux deux tiers de leur ion- gueur. En dessous, chaque segment abdominal a deux points noirs latéraux. Les pattes, assez longues et assez robustes, sont de la couleur du corps, avec les jambes noirâtres dans leur moitié basi- laire.

De Colombie. Je lai recu de M. Parzupary avec quelques au- tres espèces de ce pays.

3. C. rumius : Late ovatus, flavo-ferrugineus, elytris abdomine- que luteis, nitidissimis; illis valde convexis, punctato-striatis , fas- cis duabus latis, flexuosis, interruptis, margines suturamque haud attingentibus. Long. 5 1}, lat. 4 lin.

Plus grand que les deux précédents et un peu plus allongé que le mæander ; d'un jaune-ferrugineux se changeant en jaune-paille sur l'abdomen et les élytres, partout très-brillant et comme ver- nissé. Tête sans taches. Antennes un peu plus longues que le pro- thorax, brunes, avec leurs deux premiers articles, l'extrémité des suivants et la massue ferrugineux. Prothorax aussi long que celui du mæander, encore plus fortement échancré en demi-cercle, lisse en dessus, avec quelques points enfoncés le long de la base. Ecusson en triangle curviligne, noir. Elytres hémisphérico-ovales, légèrement prolongées en arrière, traversées par deux larges ban- des d’un noir brillant, très-flexueuses, ne touchant ni la suture ni les bords latéraux, et interrompues sur chaque élytre : la pre- mière est située au tiers environ de leur longueur, la seconde un peu au-delà du milieu. La ponctuation est assez marquée et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux trois quarts de leur longueur. Les bords latéraux et l'extrémité sont couverts de points beaucoup plus petits et médiocrement serrés. Pattes de la couleur du corps.

De Colombie. Collection de M. Buquer.

4. C. Grorosus: Hemisphærico-ovatus, testaceo-luteus, supra nitidis- sänus, antennis (basi apiceque prætermissis) nigris, thoracis mar- ginibus, scutello pedibusque rufescentibus ; elytris punctato-striatis, singulo maculis tribus fuscis, testaceo-cinctis.—Lonsg. 4, lat.3 lin.

Cyclomorphus globosus, GUÉRIN, Revue Zool. A. 1841. p. 120,

262 EROTYLIENS VRAIS.

Presque hémisphérique ; d’un jaune-paille clair, un peu testacé, assez brillant en dessous, très-luisant et comme vernissé en des- sus. Antennes de la longueur du prothorax, d’un noir brunûtre, avec les deux premiers et le dernier articles testacés. Prothorax beaucoup plus court que chez les précédents, une fois et demie environ aussi large que long, à échancrure antérieure droite dans son fond et oblique sur les côtés, légèrement arrondi sur les bords latéraux, coupé carrément à sa base qui est légèrement et étroitement prolongée dans son milieu; il parait lisse à la vue simple, mais avec une forte loupe on voit qu'il est couvert de très- petits points enfoncés, peu serrés; il y en a le long de la base une rangée d’autres beaucoup plus gros; ses quatre côtés ont une étroite bordure rufescente qui se perd dans la couleur du fond. Ecusson rufescent, petit, triangulaire et lisse. Elytres en ovale très-court, sub-globuleuses, ayant chacune trois taches fuligineuses, arron- dies, médiocres et entourées d’une auréole d’un jaune plus clair que le fond, savoir : deux placées transversalement au quart de V'élytre, près de la suture, la troisième un peu au-delà du milieu et à peu de distance du bord externe. On voit sur chaque élytre sept rangées de points enfoncés, beaucoup plus petits que chez les précédents, mais bien distincts; ces rangées sont effacées comme de coutume aux deux tiers de leur longueur, Pattes rufescentes, avec les jambes plus ou moins brunûtres,

De Colombie.

5. C. irrarus : Hemisphærico-ovatus, ferrugineo-rufescens, supra nitidissimus, antennis (basi apiceque prætermissis), thoracis margi- nibus scutelloque nigris; elytris punctato-striatis, singulo maculis quatuor nigris, flavo-cinctis. Long. 4, lat. 3 ‘/; lin.

Il ressemble beaucoup au globosus, maïs il est un pey moins convexe. Il en diffère en outre par sa couleur qui est d’un ferrugi- neux-rougeitre de même que chez le mæander, plus foncé sur la tête et le prothorax. Ce dernier est entouré sur ses quatre côtés d’une étroite bordure noire qui, au bord antérieur, s’élargit et forme une tache assez grande. L’écusson est également noir. Les élytres, au lieu de trois taches, en ont chacune quatre; il y en a une de plus à côté des deux antérieures que présente le globosus ; la posté- rieure est beaucoup plus grande que chez ce dernier. Toutes ces ta- ches sont noires et entourées d’une auréole plus claire que le fond. Pour tout le reste il ne présente aucune différence avec le globosus.

Il se trouve aussi en Colombie.

#

CYCLOMORPHUS. 263

6. C. Huwmorort : Late ovatus, saturate rufus, nitidissimus, antennis (basi apiceque prætermissis) scutelloque nigris ; elytris convexis, punctalo-striatis , sinqulo maculis duabus nigris , rufo annulatis,

Long. 3-4, lat. 2 13-3 lin. . Van. A. Luteus, elytrorum maculis fuscis.

Plus petit, aussi largement ovale, mais surtout beaucoup moins convexe que les deux précédents ; d’un rquge-sanguin obscur, très- brillant et comme vernissé en dessus. Antennes un peu plus longues que le prothorax, noires, avec les deux premiers articles et le dernier d’un jaune-testacé ou brunäâtre. Prothorax un peu plus court que chez les deux précédents, mais du reste ayant la même forme, très-lisse et imponctué en dessus. Elytres en ovale très-court, convexes, ayant chacune deux taches noires médiocres, arrondies et entourées d'une auréole plus claire que le fond : Pune placée au tiers de l'élytre et à égale distance de la suture et du bord externe, l'autre au milieu et un peu rapprochée du bord la- téral. La ponctuation est semblable à celle du globosus. Dessous du corps et pattes sans taches.

De Colombie.

Les taches des élytres sont un peu plus grandes chez la femelle que chez le mâle.

La variété À m’a été communiquée par M. Duroxr. Elle est d’un jaune clair, et les taches de ses élytres sont un peu plus petites et brunes. Malgré la grande différence de sa couleur, je n’hésite pas à la rapporter à l'espèce actuelle.

7. C. Bompranni : Late ovatus, obscure rufus, nitidissimus, antennis scutelloque nigris ; elytris convexis, punctato-striatis, sinqulo ma- culis tribus miniatis, secunda tertiaque nigro-pupillatis.— Long. 3-4, lat. 2173-38 lin.

Il ressemble complètement au Humboldti pour la taille et la forme ; d’un rouge-sanguin encore plus foncé que le Humboldti, quelquefois même tout-à-fait noir sur la tête et le prothorax. An- tennes de la longueur de ce dernier, d’un noir un peu brunître, avec le dernier article un peu plus clair. Prothorax et écusson comme dans le Humboldii. Elytres en ovale-court, convexes, ayant chacune trois taches d’un rouge de minium trés-brillant: la pre- mière petite, arrondie au milieu de la base; la seconde transver- sale, irrégulière, placée contre la suture, au quart de l'élytre, et marquée de deux points noirs qui parfois disparaissent tout-à-fait ;

264 EROTYLIENS VRAIS.

la dernière un peu au-delà du milieu, près du bordexterne, par- faitement arrondie et ayant dans son centre un point noir. La ponctuation est plus fine, moins réguliére que chez les précé- dents, tout en formant sept rangées; les quatre premières sont en grande partie effacées, les trois autres le sont à la base et aux deux tiers de leur longueur. Pattes de la couleur du corps, avec les jambes brunâtres à leur base chez quelques individus.

De Colombie.

8. C. 4-pracrarus : Lale ovatus, saturate flavescens, nitidus, an- tennis (basi prœtermissa) , scutello tibiarumque bast nigris ; elytris convexis, punctalo-striatis, singulo maculis duabus orbiculatis, obli- que digestis (una ante aliera infra medium) , nigris. Long. 3,

lat. 2 174 lin.

De la taille du Bomplandi, mais un peu moins large et moins convexe; d’un flavescent plus foncé en dessous qu’en dessus, sur- tout sur les bords latéraux du prothorax et des élytres, ainsi qu’à extrémité de ces dernières, partout très-brillant. Antennes un peu plus longues que le prothorax, noires, avec leurs deux pre- iniers articles de la couleur du corps. Prothorax une fois et demie environ plus large que long, à échancrure antérieure droite dans son fond et oblique sur les côtés , très-faiblement lobé en arrière, très-lisse en dessus, avec quelques points enfoncés, peu distincts le long de sa base. Ecusson noir, luisant, en triangle curviligne. Elytres en ovale-court, légèrement acuminées en arrière, con- vexes, ayant chacune deux taches noires arrondies, d’égale gran- deur : la première au quart de leur longueur, entre la première et la cinquième rangée de points; la seconde un peu au-delà du milieu, entre la quatrième et la septième strie qu’elle dépasse un peu ; considérées dans leur ensemble, les quatre forment un tra- pèze trés-régulier. La ponctuation est fine, mais bien distincte, et forme sur chaque élyire sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. Pattes de la couleur du corps, avec la moitié basi- laire des jambes noire.

De la Colombie. Collection de M. Dupoxr.

Cette espèce et la suivante ne different du Brachysphœnus bis- tripunctalus que par leur forme plus large, plus convexe, et leurs yeux fortement granulés. Elles font, de la manière la plus évi- dente, le passage entre les deux genres,

CYCLOMORPHUS. 265

9. C. BISBIMACULATUS : Ovatus, subtus saturate supra dilutius fla- vescens, nitidus, antennis (basi prætermissa ), tibiis tarsisque nigris ; elytris sat convexis, punclalo-striatis, sutura, margine tenui singu- loque maculis duabus magnis , rotundatis (una basilart, altera in- fra medium), nigris. Long. 4, lat. 2 273 lin.

Ovale, assez court et assez convexe ; d’un flavescent assez foncé et presque ferrugineux en dessous, beaucoup plus clair en dessus, surtout sur les élytres, partout très-brillant. Antennes de la lon- gueur du prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles de la couleur du corps. Prothorax une fois et tiers environ aussi large que long , un peu rétréci en avant, à échancrure antérieure pro- fonde, droite dans son fond et oblique sur les côtés, assez arrondi sur les bords latéraux, coupé carrément à sa base qui est légère- ment lobée dans son milieu, trés-finement pointillé en dessus; le fond de l’échancrure est finement liseré de noir. Ecusson lisse. Elytres en ovale très-régulier, assez convexes, ayant chacune deux grandes taches arrondies, noires, placées sur la même ligne, lune près de la base, l’autre un peu au-delà du milieu. La suture sur une faible étendue, une mince bordure marginale et le repli latéral en entier sont de la même couleur. La ponctuation est bien distincte et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. Pattes de la couleur du corps, avec les jambes et les tarses noirs.

De la Colombie. M. Buquer me l’a communiqué le premier. Je l'ai recu également de MM. Reicue et Duroxr.

10. C. ivrausrus : Late ovatus, flavescens, nitidus, antennis (basi prætermissa) scutelloque nigris; elytris convexis, punctato-striatis, confuse fusco-maculatis. Long. 3, lat. 2 173 lin.

Même forme que le Bomplandi, mais plus petit; d’un flavescent foncé, très-brillant en dessus. Antennes de la longueur du protho- rax, noires, avec leurs deux premiers articles d’un jaune testacé. Prothorax comme chez le Bomplandi, très-lisse en dessus, avec une rangée unique de trés-petits points enfoncés de chaque côté du milieu de la base. Ecusson petit, triangulaire, d’un noir bril- lant et lisse. Elytres en ovale très-court, convexes, couvertes de fines lignes brunes et de taches irrégulières, formant une sorte de réseau confus. Il ne serait pas impossible qu’elles fussent sans ta- ches et que l'individu que j'ai sous les yeux fût une variété et non le type de Pespèce : une de ses élytres offre, en effet, un réseau

266 = EROTYLIENS VRAIS. | moitié moins compliqué que celui de lautre. La ponctuation est fine, mais bien distincte, et forme sur chaque élytre sept rangées très-régulières et effacées’au deux tiers de leur longueur. Le des- sous du corps et les pattes sont d’un flavescent plus clair que le dessus et en même temps un peu livide.

De Colombie.

Cette espèce est extrêmement voisine du Brachymerus manica- tus, et lie les Cyclomorphus au sous-genre en question. Si elle avait les yeux finement granulés, ce serait un Brachymerus.

B. Yeux finement granulés.

À. Museau cunéiforme, non rétréci à sa base.

V. (19.) COCCIMORPHUS. Hope. Revue Zool, À, 1841. p. 114. A

Strongylosomus. Caevrozar in Der. Cat. p. 451. Erotylus. Ourv..

Corps largement ovale, sub-orbiculaire , parfois légèrement oblong, plus étroit en avant qu'en arrière, plus ou moins convexe.

Tête courte , transversale, plane ou excavée en dessus , terminée par un museau tantôt cunéiforme et court, tantôt en quadrilatère plus ou moins allongé.

Feux arrondis, médiocres, assez saillants.

Antennes notablement plus courtes que le prothorax chez presque tous, sub-rigides, grossissant peu à peu à leur extrémité, à article allongé, 4-7 obconiques, décroissant graduellement, 8-11 formant une massue assez grande et assez serrée.

Prothorax très-court, à échancrure antérieure droîle dans son fond et oblique sur les côtés, coupé carrément à sa base ; celle-ci largement mais assez faiblement lobée dans son milieu.

* Dernier article des palpes maxillaires épais, assez fortement di- laté, en triangle sub-équilatéral; celui des labiaux en triangle iné- quilatéral, beaucoup plus petit. Mandibules peu épaisses, tran- chantes à leur côté externe, légèrement membraneuses au côté interne. Lobe interne des mâchoires muni de deux épines très-petites et aiguës. Menton en triangle curviligne, générale- ment assez grand, légèrement tricuspide en avant ; le pédoncule de la pièce prébasilaire qui le supporte très-large et très-court, par- fois même presque nul. Ecusson en triangle curviligne, sou- vent assez allongé. Elytres très-largement ovales, ou un peu

COCCIMORPHUS., 267 oblongues, en général un peu élargies postérieurement , plus ou moins convexes, souvent couvertes de points enfoncés, serrés et disposés sans ordre. Pattes courtes, peu robustes ; cuisses légè- rement renflées et comprimées, canaliculées en dessous ; jambes sub-linéaires, presque droites; tarses assez robustes, légèrement déprimés ; le 1°" article des postérieurs beaucoup plus long que le 2°, le plus court que les précédents réunis.

Ce genre est de la création de M. Chevrolat, et figure sous le nom de Strongylosomus dans le Catalogue de M. Dejean. M. Hope a profité de ce que ses caractères étaient inédits pour changer son nom en celui de Coccimorphus que j'ai adopter.

Ces insectes ont la plus grande affinité avec les Ægüthus ; le ca- ractère principal qui les en distingue réside dans le prothorax qui est très-court comme dans ce dernier genre , mais coupé très-car- rément à sa base, au liéu de l’être obliquement de chaque côté. Cet organe, dans la plupart des espèces, est aussi beaucoup moins déclive, et ne continue pas la courbe antérieure des élytres. A cela il faut ajouter des antennes plus courtes et plus rigides, un menton plus large et porté par un pédoncule en général plus court; enfin, dans les espèces sur lesquelles j'ai fondé la première divi- sion, la forme quadrangulaire du museau. Ce dernier caractère’,

qui forme une exception dans la section actuelle, est accom- pagné d’une forme générale plus courte, plus large, parfois même complètement hémisphérique. Au total, ce genre me paraît assez nettement caractérisé pour la famille actuelle, il est si difficile de trouver des différences réelles ailleurs que dans la forme géné- rale.

Sous le rapport de cette dernière, quelques Coccimorphus (nigri- pes, melanostomus) rappellent certaines Cassida indiennes ; d’autres (coccinelloides) ressemblent, às y méprendre, à quelques Coccinella; enfin, quelques-uns (unicolor, dichrous), ont presque complètement le facies de certains Ægithus.

Sur les 11 espèces que je décris de ce genre, 6 sont du Brésil, 3 de Cayenne et 2 de Colombie.

1e Drvision. Museau quadranqulaire plus ou moins long, sépare du front par une ligne fine, enfoncée et demi-circulaire (1). Téte et prothorax moins déclives que dans la division suivante. Corps

plus large.

(1) Une seule espèce, C. capitatus , fait exception à cet égard.

268 EROTYLIENS VRAIS.

1. C. NIGRIPES : Late ovatus, supra nitidissime subtus pallide san- guineo-miniatus, antennis (articulo prætermisso) pedibusque ni- gris ; elytris convexis, crebre punctulatis, marginibus vage plicatis. Long. 3 3,4, lat. 3 lin.

Strongy losomus nigripes. Des. Cat. ed. 3. p. 451.

Var. À. Elytris obsoletius punctulatis.

Court, très-largement ovale, avec le prothorax très-peu déclive et ne continuant pas la courbe des élytres, ce qui lui donne la forme d’un cercle assez régulier, tronqué en avant et auquel on aurait ajouté dans cet endroit un carré transversal ; d’un rouge de minium éclatant et très-brillant en dessus , plus pâle et plus mat en dessous. Tète couverte de très-petits points enfoncés, visibles seulement à la loupe, très-serrés en avant, plus rares sur le reste de sa surface. Antennes de la longueur du prothorax, assez grêles, noires, avec leur premier article ferrugineux. Prothorax une fois et deux tiers environ plus long que large, légèrement rétréci en avant et arrondi sur les côtés, à lobe basilaire large et arrondi, peu convexe en dessus, couvert de points enfoncés, pareils à ceux de la tête, bien distincts, surtout sur le disque, moins visibles sur les côtés par suite de quelques dépressions vagues dont ces der- niers sont couverts, dépressions qui se changent presque en plis sur les bords latéraux. Ecusson en triangle curviligne, assez al- longé, obtus à son sommet, vaguement pointillé. Elytres largement et régulièrement ovales, assez convexes, leur partie la plus élevée étant située au tiers environ de leur longueur, ayant chacune à la base une dépression oblique assez marquée, qui fait paraitre l’é- paule un peu saillante en dessus, couvertes de points enfoncés, plus gros que ceux du thorax, très-serrés , sans être confluents, qui les font paraître finement rugueuses à la vue simple ; on voit en outre quelques plis transversaux sur leurs bords latéraux, inais seulement au milieu. Dessous du corps couvert de points enfoncés, serrés, mais peu marqués, sauf sous le prothorax qui est lisse. Pattes noires.

Du Brésil.

La variété A m’a été communiquée par M. le marquis DE BRÈME; elle est d’un rouge de minium moins éclatant, moins luisant, et la ponctuation de ses élyires est moins forte. Il m’a été impossible d’y voir d’autres différences, et celles-ci ne suffisent pas pour en faire une espèce. Sa patrie m'est inconnue.

COCCIMORPHUS: 26ù

2 .C. mecanorus: Late ovatus, supra læte subtus pallide sanguineo-mi- niatus, nitèdus, antennis brevibus , nigris (articulo prælermisso), pedibus concoloribus ; elytris convexis, subiiliter ac crebre punctu- latis. Long. 3 334, lat. 3 lin.

Il est très-voisin du nigripes, mais cependant bien distinct. Sa forme est la même , sa couleur est en dessus d’un rouge de mi- nium plus clair et un peu moins brillant. Les antennes sont plus robustes et n'arrivent qu'a la moitié de la longueur du prothorax. Ce dernier est un peu plus court. Les élytres sont plus finement ponc- tuées et paraissent presque lisses à la vue simple; l'impression que chacune d'elles a en dedans de l'épaule, à la base, est plus large et moins marquée. Pour tout le reste, il ressemble au nigripes.

De Cayenne.

Je l'ai recu de M. Caevrorar sous le nom que je lui ai con- servé.

3. C. carmineus : Lale ovatus, supra saturate subtus délutius, san- guineo-carmineus, antennis (basi prætermissa) tarsisque nigris ; elytris convexis , crebre punctulatis. Long. 4, lat. 3 133 lin.

Un peu plus grand et encore plus largement ovale que les deux précédents; d’un rouge-sanguin teinté de carmin foncé et très- brillant en dessus, plus clair et plus mat en dessous. Téte presque imponctuée. Antennes de la longueur du prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles ferrugineux. Prothorax plus court que celui du nigripes, plus rétréci en avant, ayant le lobe de sa base aussi large , mais coupé carrément, couvert en dessus de petits points enfoncés, médiocrement serrés, avec les côtés couverts d’impressions irrégulières qui, près des bords latéraux, se changent en plis fins et confluents; on voit en outre, sur le disque, deux impressions vagues , une postérieure grande, une au contraire plus petite. Ecusson en triangle curviligne, plus large et proportion- nellement plus court que celui du nigripes. Elytres presque circu- lares, réguliérement convexes, leur partie la plus élevée étant dans leur milieu, couvertes de points enfoncés, plus gros et aussi serrés que chez le nigripes, avec quelques plis peu marqués près de leurs bords latéraux. Les impressions en dedans des épaules sont à peine marquées. Abdomen finement pointillé; poitrine et des- sous du prothorax lisses. Pattes de la couleur du corps, avec les tarses noirs.

Du Brésil. Collection de M, Rercur,

ame EROTYLIENS VRAIS.

4. GC. carrrarus : Late ovatus, supra nitidissime subtus sanguineo- minialus, capile, antennis pedibusque nigris, tllo excavato ; elytris sat convexis , punctato-striatis , interstitèis punctulatis. Long. 3, lat. 2 172 lin. "

Un peu moins largement ovale que Îles précédents; d’un rouge de minium vif et très-brillant en dessus, plus pâle et plus mat en dessous, avec la tête, les antennes et les pattes noires. Tête lisse, sans ligne demi-circulaire sur le front, ayant ses côtés garnis en dessus de deux larges boutrelets qui vont en se rappro- chant sur le vertex, sans se réunir; il en résulte qu’elle présente dans son milieu un enfoncement en forme de triangle, dont la base regarderait en avant; chaque bourrelet est lui-même marqué d’une impression longitudinale au niveau de lœil. An- tennes noires en entier. Prothorax de même forme que celui du nigripes, avec son lobe basilaire coupé presque carrément, cou- vert en dessus de petits points enfoncés, médiocrement serrés, avec quelques dépressions irrégulières sur les bords, et une im- pression assez marquée de chaque côté du lobe basilaire. Ecusson en triangle curviligne , sub-équilatéral, Elytres très-réguliérement convexes, ayant chacune sept rangées de petits points enfoncés, presque entières ; les intervalles sont vaguement ponctués; les bords latéraux et l'extrémité le sont au contraire d’une manière très-serrée. Dessous du corps lisse. Les hanches et la base dés cuisses , sur une très-petite étendue, sont de la couleur du corps.

Du Brésil. IL m’a été communique par M. Reicne sous le nom que je lui ai conservé.

5. C. RoruNDATUS : Latisshne ovalus, lœte sançquineus, sub-transluct- dus | antennarum clava tarsisque nigris ; elytris sat convexis , sub- punctato-striatis, interstitiis crebre punctulatis. Long. 4, lat. 3 172 lin.

Cette espèce est la plus large et la plus régulièrement orbicu- laire du genre ; d’un rouge-sanguin clair, translucide et brillant. Tête couverte de petits points enfoncés, à peine distincts. Antennes de la couleur du corps, avec la massue noire. Prothorax plus transversal que chez les précédents, ce qui tient à la plus grande largeur du corps, ayant le lobe de sa base coupé carrément, cou- vert en dessus de points enfoncés, pareils à ceux de la tête, avec les bords latéraux finement rugueux. Ecusson en triangle curvi- ligne un peu allongé. Elytres sub-orbiculaires, très-régulièrement et assez convexes, couvertes de points enfoncés, plus gros que ceux

COCCIMORPHUS 571 de la tête, très-serrés , et paraissant au premier coup-d’œil dispo- sés sans ordre; mais quand on les examine avec attention, on voit que ces points forment en réalité sept rangées presque con- fondues avec ceux qui couvrent les intervalles et surtout les bords latéraux et l'extrémité. Dessous du corps presque lisse. Pattes de sa couleur, avec les tarses d’un brun noirître.

De Cayenne. Je l'ai reçu de M. Cnevrorar sous le nom que je lui ai conservé.

Dans l'unique exemplaire que j'ai sous les yeux, le prothorax présente quelques petites taches fuligineuses, mal arrêtées , dispo- sées sur une ligne transversale près de son bord antérieur. Je les regarde comme accidentelles et dues à la demi-transparence des tésuments.

6. C. rrenatus : Laie ovalus, lœte luteo-flavescens, vertice, anten- nis, thoracis marginibus lineisque disci duabus, scutello, pectore partim pedibusque nigris; elytris sat convexis, crebre ac sublineatim punctatis. Long. 3-4 172, lat. 2 174-3 173 lin.

Ægithus frenatus. Gu£riN. Revue Zool. A. 1841.

Largement ovale et un peu élargi en arrière; d’un jaune-flayes- cent clair et assez brillant. Tête finement pointillée, avec une raie transversale noire, médiocrement large et entière sur le vertex. Son museau est plus long que celui des précédents; l’épistôme est échancré et laisse le labre plus à découvert. Antennes noires, avec les deux premiers articles brunâtres. Prothorax de la couleur de la tête, avec une étroite bordure sur ses quatre côtés et deux lignes entières longitudinales sur le disque, noires; il est un peu plus long que chez les précédents, plus fortement lobé à sa base, et couvert en dessus de petits points enfoncés, plus marqués à la base que sur le disque. Ecusson en triangle très-allongé et dun noir brillant. Elytres en ovale très-court, un peu rétrécies dans leurs deux tiers antérieurs, puis légèrement élargies en ar- rière, assez convexes et couvertes de points enfoncés, plus gros que ceux du prothorax, plus serrés, et parmi lesquelles on dis- tingue, en y regardant de près, sept rangées assez régulières et non gemellées. En dessous, la tète, le bord antérieur et deux larges bandes du prosternum sont noirs. Le mésothorax et le métathorax sont tantôt en entier de cette couleur, tantôt flaves- cents et mouchetés de noirâtre. Les pattes sont toujours noires, assez longues et assez robustes.

De Colombie,

272 EROTYLIENS VRAIS.

7. C. COCCINELLOIRES : Hemisphæricus, lœte luteo-flavescens, vertice, antennarum clava, thoracis plaga maxima, scutello, pectore pedi- busque nigricanlibus ; elytrès convextis, crebre punctulatis. Long. 2-3, lat. 1 13-2173 in.

Erot. coccinelloides. Dupoxcn. Monog. d. q. Erot. p. 33. 63. pl. 3. fig. 63. Strongy losomus coccinelloides. Der. Cat. ed. 3. p. 451.

Beaucoup plus petit que le frenatus, hémisphérique et d’un jaune-flavescent assez clair. Tête finement chagrinée. Antennes flavescentes, avec la massue noire, un peu moins longues que le prothorax. Celui-ci de même forme que chez le frenatus, mais plus convexe et un peu inégal sur le disque, très-finement ponctué et ayant une grande tache noirâtre qui le couvre presque tout en- tier, à l'exception des bords latéraux ; parfois cette tache est moins grande et accompagnée alors de chaque côté d’un gros point de sa couleur. Ecusson petit, en triangle peu allongé, d’un noir brunâtre et lisse. Elytres très-régulièrement hémisphériques, cou- vertes de points enfoncés, assez gros, qui, depuis la suture jusqu’à la moitié de leur largeur, paraissent presque former des rangées assez régulières et trés-serrées. En dessous, la poitrine est tantôt noirâtre, tantôt de cette couleur, et mélangée de ferrugineux. Les pattes sont assez robustes, avec les cuisses noires, les genoux fer- rugineux, les jambes brunes, plus claires à leur extrémité, et les tarses fuligineux.

Du Brésil.

Cette espèce est presque aussi régulièrement hémisphérique que certains Æqithus; cependant la déclivité du prothorax ne continue pas aussi régulièrement, qu'elle le fait chez ces derniers, la courbe des élytres.

2% Drvisiox. Museau cunéiforme, court; une impression petite mais bien marquée en dessus de chaque cavité antennaire. Pro- thorax en général plus déclive, et corps moins largement ovale que dans la division précédente.

8. C. unicoror : Ovatus, lete testaceo-luteus, antennis, tibis tar- sisque nigris; elytris convexis, obsoletissime ac sublineatim punc- tulatis. Long. 4-4 23, lat. 3-3 ,3 lin.

Erotylus unicolor, Ouiv. Entom. V. p. 48r. 28. 89. pl, 3. fig. 32. Erotylus brevicornis. Duroxcn. Monog. d. q. Erot. p. 36. 68. pl. 3. fig. 68. Strongylosomus brevicornis. Des. Cat. ed. 3, p. 45r.

Var. À. Rufus, antennis, tibiis tarsisque nigris.

COCCIMORPHUS, 273

Il varie un peu pour la forme, la taille et les couleurs. La pre- mière est plus ou moins largement ovale, mais non, à beaucoup prés, hémisphérique, comme le dit M. Duponchel. Quant à la der- nière , j'ai regardé un peu arbitrairement comme type de l'espèce les individus qui sont d’un jaune-testacc à peu près semblable à celui du C. frenatus. Tète lisse; impressions antennaires fines et bien marquées. Antennes de la longueur du prothorax, noires, avec leur premier et quelquefois leurs deux premiers articles d’un brun clair. Prothorax une fois et demie plus large que long, assez rétréci en avant, à lobe postérieur arrondi, lisse sur le disque, et couvert sur les bords latéraux de points enfoncés assez serrés, et de vagues dépressions irrégulières qui varient suivant les indivi- dus. Ecusson en triangle curviligne assez large et court. Elytres plus ou moins largement ovales, un peu rétrécies à leur base, légèrement élargies un peu après leur milieu, puis brusquement rétrécies en arrière, assez convexes, avec leur partie la plus élevée située presque au milieu, paraissant tout-à-fait lisses à la vue sim- ple, mais en les examinant avec une forte loupe on y découvre de trés-petits points enfoncés, peu serrés, en grande partie dis- persés sans ordre, mais parmi lesquels il ÿ en à qui paraissent disposés en rangées plus régulières. Dessous du corps lisse. Pattes de la couleur du corps, avec les jambes et les tarses noirs.

Du Brésil et de la Guyane.

Dans la variété A le jaune-testacé est remplace par un rouge de brique assez clair et assez brillant. Pour tout Îe reste, je ne peux y découvrir la plus légère différence. Jen possède un exemplaire pris par moi aux environs de Rio-Janeiro, et un autre que j'ai trouvé confondu dans la collection de M. Desran parmi l'espèce suivante.

Je ne doute pas que cette espece ne soit l’Erotylus unicolor d'Olivier, quoique, dans sa très-courte description, cet auteur ne parle pas de la couleur noire des jambes et des tarses. Elle est très-distincte par la distribution de ses couleurs, et surtout par la ponctuation de ses élytres, de la suivante, l£rotylus unicolor de Latreille, M. Dejean et M. Duponchel. Cette dernière, outre que sa patrie est différente , est constamment noire en dessous, et ses élytres ont des stries gemellées de points enfoncés, bien distincts. Le nom d’unicolor a été transporté de l’une à l’autre de la manière suivante : Olivier a connu les deux espèces, mais les confondant ensemble , il n’a fait de celle qui suit qu'une variété de celle-ci. Latreille, en décrivant les insectes rapportés par MM. de Ium-

Monographie, 18

274 EROTYLIENS VRAIS.

boldt et Bompland , parmi lesquels se trouvait la prétendue variété en question, se conforma à l'opinion d'Olivier. M. De- jean est le premier qui ait fait de cette variété le type de Pes- pêce, en quoi il a été imité par M. Duponchel. Il ne connaissait pas alors le véritable uwnicolor, et quand il le recut, ille regarda comme une espèce nouvelle et lui donna le nom de brevicornis. Je rétablis la synonymie telle qu’elle doit l'être, en restituant à l’es- pèce actuelle le nom d'Olivier.

M. de Hoffmansegg, qui a publié dans le Zoologisches Magazin de Wiedemann des observations critiques sur les insectes décrits par Latreille dans les Observations de zoologie et d'anatomie com- parées de MM. de Humboldt et Bompland, s'était déjà apercu de la confusion que je viens de signaler. Voici comment il s'exprime au sujet du prétendu Erot. unicolor décrit par Latreille dans cet ou- vrage : « Nous croyons reconnaître dans cette espèce une que nous avons reçue du Brésil : seulement tous nos exemplaires sont les uns un peu les autres beaucoup plus grands que la figure. Dans tous, la face inférieure du corps est d’une couleur de brique uniforme. Les jambes sont noires, avec les cuisses couleur de bri- que, mais les antennes sont entièrement noires, sauf les deux premiers articles qui sont rouges. L’insecte figuré est-il réellement une simple variété? C’est ce que nous ne pouvons pas décider, mais nous devons le croire sur la parole d’un observateur (La- treille) aussi exact.» Wiedemann’s Zool. Mag.Bd. I. St. 1. S.44.— Dans ces exemplaires du Brésil, entièrement couleur de brique en dessous, etc., il est facile de reconnaître le véritable £rot. unico- lor d'Olivier, ou l’espèce actuelle.

9. C. nicHrous : Ovatus, saiurate rufus, antennis, pectore , abdo- mine pedibusque nigris; elytris convexis, gemellaio - punctato- striatis. Long. 3-4 '},, lat, 2-3 lin.

Erot. unicolor var. Ouxv. Entom. V. p. 481. 28, LaïÿreiLee in Hums. et Boet.. Observ. de Zool. et d'Anat. comp. IX. p. 264. pl. à 7. fig. 7e

Erot. unicolor. Duponcu. Monog. d, g. Erot. p. 37. 72. pl. 3. fig. 72. Strongylosomus unicolor. Des. Cat. ed. 3. p. 451.

il varie un peu pour la taille et la forme comme l’unicolor, au- quel du reste il ressemble assez pour qu'Olivier ait pu le confondre avec lui; d’un rouge de brique assez foncé et mat comme la va- riété de ce dernier, avec les antennes, le mésothorax, le méta- thorax, l'abdomen et les pattes d’un noir parfois un peu brunâtre et assez brillant, Antennes et prothorax absolument comme dans

COCCIMORPHUS. 355 l'unicolor ; la base et le limbe de ce dernier sont seulement moins ponctués. Elytres de même forme, ayant chacune neuf rangées de très-petits points enfoncés, visibles seulement à la loupe, dont les huit externes sont groupées par paires : les trois premières paires sont également espacées, la quatrième est très-écartée de la troi- sième et placée près du bord latéral ; on distingue à peine entre les intervalles quelques autres petits points dispersés çà et là. Dessous du corps très-finement pointillé. Pattes moyennes, ro- bustes,

De la Colombie.

J'en possède un grand nombre d'exemplaires du Bassin du Rio- Magdalena.Dans le nombre il sen trouve un rapporté par MM. DE Humsorpr et BomPLAND.

10. C. roveicozis : Ovalo-oblongus, postice dilatatus, læte flavus, an- tennis (articulo primo prætermisso), tibiis tarsisque nigris , thorace utrinque late foveolato ; elytris vage sulcatis ac inæqualibus.

long. 4, lat. 3 lin.

Ovale-oblong, plus élargi en arrière que les autres espèces du genre, et médiocrement convexe; d’un jaune de terre de Sienne clair et assez brillant. Tête lisse, avec les impressions antennaires bien marquées. Antennes un peu plus courtes que le prothorax, noires, avec leur premier article de la couleur du corps. Prothorax un peu plus court que celui de Punicolor, ayant son lobe posté- rieur arrondi, et de chaque côté du disque, en dessus, une large dépression qui atteint presque les bords latéraux, et dont le fond est un peu rüugueux; il en résulte que le disque forme une carène obtuse qui s’élargit un peu en avant et en arrière. Ecusson en triangle curviligne assez court. Elytres presque droites sur les côtés, depuis leur base jusqu’à moitié de leur longueur, puis s’é- largissant notablement jusqu’à leur extrémité qui est tout-à-fait arrondie, médiocrement convexes, et offrant quelques sillons vagues peu marqués, dont aucun n’est entier. Les intervalles entre ces sillons sont aussi vaguement rugueux. On ne distingue aucun point enfoncé sur toute leur surface, mème en lexaminant avec une forte loupe. Pattes de la couleur du corps, avec les jambes et les tarses noirs.

Du Brésil. Collection de M. Buquer.

J'ai quelques doutes sur l’unique individu qui m’a servi à faire cette descripuon, L pourrait bien avoir souffert lors de sa transfor-

276 EROTYLIENS VRAIS.

mation en iasecte parfait, mais il n’appartiendrait pas moins à

une espèce distincte des précédentes.

11. C. RuGosus : Ovato-oblonqus, testaceo-rufus , sutura margineque tenuissimo elytrorum dilutioribus, antennis (basi prætermissa), tibiès tarsisque nigris; elytris punctato-rugosis. Long. 3 , lat. 2 Jin.

Ovale-oblong; d’un rouge de brique un peu fauve et clair. Tête lisse, avec les impressions antennaires fortement marquées et triangulaires. Antennes noires, sauf les deux premiers articles qui sont brunâtres. Prothorax court, à lobe postérieur légère- ment arrondi, lisse sur le disque, avec des points médiocrement serrés près des bords latéraux et le long de la base. Ecusson assez al- longé.Elytrestrès-régulièrement ovales-oblongues, convexes, ayant la suture sur une très-faible largeur et une étroite bordure latérale d’une couleur plus claire que le fond. Elles sont couvertes de points enfoncés, très-serrés sur leur moitié externe et à l'extrémité, plus rares du côté de la suture; ces points sont assez confluents, et les intervalles qui les séparent sont finement rugueux. Dessous du corps lisse. Pattes de sa couleur, avec les jambes et les tarses noirs.

De Cayenne. M. Cuevroratr me la communiqué sous le nom

que je lui ai conservé.

VI. (20). ÆGITHUS. Fan. Syst. ELA. p. 9. Desran. Cat. ed. 3. p.45r. Erotylus. Ovtvier, LATREILLE, GERMAR, Duponcx.

Corps largement ovale , sub-hémisphérique ou complètement he- misphérique.

Téte courte, légèrement aplatie en dessus, terminée par un mu- seau cunéiforme.

Yeux arrondis, médiocres, peu saillants.

Antennes un peu plus longues que le prothorax , médiocrement ro- bustes, grossissant peu à peu à leur extrémité, à article un peu plus long que le suivant , 4-7 obconiques , diminuant graduellement, 8-11 formant une massue en triangle renversé, assez grande et as- sez serrée;

Prothorax très-court, très-rétrécti et fortement échancré en avant, coupé très- obliquement de chaque côté de sa base, légèrement con- vexe en dessus et presque toujours lisse.

Pattes tantôt assez longues, tantôt médiocres ou courtes, peu ro- bustes,

ÆGITHUS. 279

Dernier article des palpes maxillaires assez fortement sécuri- forme ; celui des labiaux beaucoup plus petit ; tous deux épais. Mandibules épaisses, rugueuses sur leur côté externe, légèrement

membraneuses au bord interne. Lobe interne des mächoires muni de deux épines courtes, obtuses et aplaties. Menton

en triangle allongé, légèrement tricuspide en avant; le pédoncule de la pièce prébasilaire qui le supporte, en général fort saillant. Yeux finement granulés. Ecusson en triangle curviligne, court, arrondi en arrière. Elytres de la largeur du prothorax à leur base, au moins du double plus larges que lui dans leur milieu, cor- . diformes , largement ovales, hémisphérico-ovales ou hémisphéri- ques. Cuisses légèrement élargies dans leur milieu, comprimées et fortement canaliculées en dessous; jambes presque droites, grèles, à peine élargies à leur extrémité; tarses médiocres, assez robustes; le 1°" article, surtout celui des postérieurs, plus long que le 2°, tous deux en triangle renversé, cordiforme, tantôt plus court , tantôt aussi long que les précédents réunis.

Fabricius a créé ce genre en 18071, dans son Systema Eleuthe- ratorum, mais sans en saisir les véritables caractères; ceux qu’il a trés de la forme des palpes et des autres parties de la bouche, sont ou imaginaires ou de nulle importance. Aussi il n’est pas étonnant que tous les entomologistes, à l'exception de M. Dejean dans les deux dernières éditions de son Catalogue , n’aient pas cru devoir admettre. Le véritable caractère des Ægithus consiste dans la forme particulière du prothorax, combinée avec celle du corps en général. Cet organe est très-petit, très-rétréci en avant, si pro- fondément échancré antérieurement et coupé si obliquement de chaque côté de sa base, que chez toutes les espèces il ressemble presque à un V dont les branches formeraient un angle très-ou- vert. À cela il faut ajouter quelques particularités secondaires, mais qui ne sont cependant pas sans importance, quoique je n’aie pas cru devoir en faire mention dans la diagnose générique qui pré- cède. La tête et le prothorax ne sont jamais pointillés; le dernier seulement présente, chezun petit nombre d’espèces, quelques dé- pressions peu marquées, qui n’ont rien de commun avec la ponc- tuation proprement dite. Les élytres sont également imponctuées dans la moitié environ des espèces ; chez les autres ja ponctuation est si fine qu’elle échappe complétement à lœil nu; souvent mème on éprouve quelques difficultés à la reconnaitre à la loupe; mais presque toujours les rangées qu’elle forme sont rapprochées par paires ou gemellées. Le cribrosus fait seul exception à cet égard. La coloration des Ægühus, quoique un peu plus variée, présente

278 EROTYLIENS VRAIS.

aussi une analogie remarquable. Les deux tiers des espèces sont d’un rouge de brique plus ou moins fauve, parfois d’un rouge- sanguin , ou d’un testacé blanchätre, avec la tête, le prothorax, le dessous du corps, les pattes, ou seulement quelques-unes de ces parties, noirs. Dans l’autre tiers, la couleur varie davantage, et dans le nombre il en est quelques-unes qui se font remarquer par le bleu d'acier de leur partie supérieure.

Fabricius avait des idées si peu arrêtées sur ce genre , qu'il en a rejeté, pour le placer parmi les £rotylus , le punctatissnus qu'il au- rait en regarder comme le type. Des cinq espèces qu’il y a com- prises , une seule, le Surinamensis, doit y rester. Le marginatus , le cinctus et le discoideus appartiennent à la section des Trimères, et font partie de ces Eumorphus hémisphériques qui sont propres à l'Amérique, et sur lesquels M. Chevrolat a établi le genre Coryno- malus, adopté par M. Dejean dans son Catalogue, p. 463. Latreille s’est trompé en rapportant le marginatus à la Coccinella villosa de Fabricius, sur laquelle il a établi son genre Milo. Cet insecte est identique avec la Coccinella limbata d'Olivier (Coccinella famulus de Panzer, dans son édition de Voet, Corynomalus limbatus Dej.). Le cinctus est le Corynomalus cruciger Dej. Le discoideus est probable- ment le Corynomalus marginellus du même auteur , et n’a rien de commun avec l’Erotylus discoideus d'Olivier, auquel on le rapporte ordinairement. M. Germar (Jns. Spec. novæ. p. 615 ) est, à ma connaissance , le premier et le seul auteur qui ait signalé l’iden- tité générique de ces trois espèces, et l'erreur commise par La- treille au sujet du marginatus.

Quant à l'Ægithus Guadeloupensis de Fabricius, que M. Dejean a également placé dans le genre actuel, ïl doit en être rejeté, . sans quoi il n’est plus possible d’assigner à ce dernier aucun carac- tére. Le prothorax de cette espèce est tout-à-fait différent de ce- lui des vrais Æyithus. J'en dirai autant de deux autres (4. suturals et erythropterus) qui figurent dans le Catalogue de cet auteur.

Sur les 3 r espèces de ce genre que je décris, 1 paraît répandue dans toute l'Amérique intertropicale, 8 sont du Brésil, 2 de Bolivia, 5 de Cayenne, 10 de Colombie, 4 du Mexique, et la patrie de la dernière m'est inconnue.

N'ayant trouvé aucun caractère pour établir des divisions dans ce genre, le me suis contenté de classer ses espèces suivant la dis- tribution de leurs couleurs.

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ÆGITHUS. 279

1. Æ. cmarveeus : Latissime ovatus, saturate chalybeus , opacus ; ely- très lævibus, gibbosis, pone humeros valde ampliatis, postice conjunc- tim acute rotundatis , antennis pedibusque nigro-cæruleis. Long. 6, lac. 5 lin.

Das. Cat. ed. 3. p. 45r. Erot. chalybeus. Duroncu. Monog. d. g. Erot. p. 33. 62. pl. 3. fig. 62.

Ovale et presque aussi large que long ; en entier d’un bleu d’a- cier foncé, mat et légèrement verdâtre , à l'exception des antennes et des pattes qui sont d’un noir bleuâtre , profond et brillant sur ces dernières. Antennes un peu plus longues que le prothorax. Ce- lui-ci deux fois plus large que long, trés-rétréci en avant, légère- ment arrondi sur les bords latéraux, coupé obliquement à la base dont le milieu est très-fortement prolongé et arrondi, ayant en dessus quelques dépressions peu marquées. Ecusson lisse. Elytres cordiformes, de la largeur du prothorax à la base, fortement di- latées immédiatement après les angles huméraux, puis se rétré- cissant rapidement et terminées un peu en pointe, bossues en dessus, avec la déclivité postérieure plus courte et presque aussi abrupte que la postérieure. Elles n’ont aucune trace de ponctua- tion. Abdomen lisse. Pattes assez longues et assez robustes.

Cette belle espèce est du Brésil.

2. Æ. cyanIPENNis : Sub-hemisphuericus, ater ; elytris lete chalybeïs, lœævibus, maculis numerosis violaceo-nitidis. Long. 7, lat. 6'/, lin.

Guérin. Revue Zool. À. 1841. p. 120.

Plus grand que le chalybeus, ei d’une forme différente; à peu de chose près très-régulièrement hémisphérique; d’un noir pro- fond, médiocrement brillant. Antennes robustes, d’un tiers envi- ron plus longues que le prothorax. Celui-ci près de deux fois et demie plus large que long , très-rétréci en avant, arrondi sur les bords latéraux, coupé de chaque côté de sa base, encore plus obli- quement que dans le chalybeus , avec le prolongement du milieu tronqué. Ecusson noir, lisse. Elytres sub-hémisphériques, lisses, d’un bleu d'acier clair et un peu mat, et ayant des taches nom- breuses très-irrégulières , d’un violet foncé très-brillant. Pattes noires, de longueur moyenne et robustes.

Cette espèce, encore plus belle que la précédente, a été décou- verte par M. A. »’Onrgienx aux environs de Santa-Cruz de la Sierra (Bolivia).

280 EROTYLIENS VRAIS.

3. Æ. WacckeNænI : Hemisphærico-ovatus, ater, sub-opacus, elytris valde convexis, postice conjunctim acuminatis, lœvibus, margine postice dilatato, testaceo-flavescente. Long. 6, lat. 4 172 lin.

Il est aussi long que le chalybeus, mais sensiblement moins large et a la forme d’un hémisphère un peu allongé et trés-rétréci à ses deux extrémités; d’un noir profond, médiocrement brillant en dessous, presque mat et légèrement bleuâtre en dessus. Anten- nes dépassant à peine le prothorax. Celui-ci de même forme que chez le chalybeus, seulement un peu plus long et lisse. Elytres ré- gulièrement hémisphériques, avec leur partie postérieure légère- ment acuminée, lisses et entourées d’une bordure assez étroite, d’un blane testacé qui sélargit un peu en arrière et remonte en pointe sur la suture. Cette bordure qui commence à l'épaule chez Pindividu que j'ai sous les yeux, pourrait bien ailleurs enva- hir aussi la base des élytres, car on remarque déjà quelques traces de blanchâtre en cet endroit dans l'individu en question. Pattes de la couleur du corps, assez longues et peu robustes.

Cette espèce, parfaitement distincte de la suivante, et qui appar- tient au mème groupe par sa forme et la distribution de ses cou- leurs, fait partie de la collection de M. le marquis ne Brème, elle est sans indication de patrie.

4. Æ. cncripennis : Sub-hemisphæricus , ater, elytris lœvibus, testa- taceo-flavescentibus, sutura, margine tenui discoque toto nigris, Long. 5, lat. {172 lin.

Des. Cat. ed. 3. p. 451.

Erot. cinctipennis. Dupoxcn. Monog.d. q. Erot. p. 33. 60. pl. 3. fig. Go.

Presque hémisphérique, aussi convexe que le punctatissimus, et d'un noir assez brillant. Antennes robustes, dépassant trés-peu le prothorax. Celui-ci un peu plus long que chez les précédents, mais du reste pareil. Ecusson petit et lisse. Elvtres lisses, d’un testacé flavescent , avec la suture, une trés-mince bordure et le disque entier d’un noir profond un peu bleuâtre et presque mat, ou si lon veut, elles sont de cette dernière couleur, avec une bordure favescente, assez large, parfaitement régulière, qui entoure com- plètement chacune d’elles sans envahir la suture et en laissant un liseré noir sur les bords. Le repli latéral estentièrement noir, Ab« domen lisse. Pattes de longueur moyenne et robustes,

Du Brésil,

L'unique exemplaire en ma possession provient de l’ancienne

ÆGITHUS. 281

collection de M. Larrerzze, et est le même sur lequel M. Durox- CHEL a fait sa description.

5. Æ. puxcrarissimus : Sub-hemisphæricus, ater, elytris testaceo-fla- vescentibus, sutura, margine subtus punctisque numerosis sæpe confluentibus, nigris. Long. 5-6 17», Lat. 4 172-5 172 lin.

Des. Cat. ed. 3. p. 451.

Erot. punctatissimus. FaB. Syst. El. IL. p. 5. 12. Entom. Syst. IL. p. 37. 10. Mant. L. p. 91: 9. Spec. Ins. I. p. 157.5. Syst. Entom. p. 123.3. Ociv. Encyc. méth. Ins. VI. p. 433. 8. Entom. V. p. 469. 3. 89. pl. 2. fig. 13. Vorr. Col. I. (ed. PANZER. IV.) pl. 33. fig. 3. Hergsr. Col. VII. p. 367. 9. pl. 137. fig. 6. Scnoexx. Syn. ns. I. p. 326. 10. DuponcH. Monog. d. q. Erot. p. 33. 6r. pl. 3. fig. Gr.

Coccinella centumpunctata. Herssr in Furssry. Archiv. Heft. IV. p. 45. 17. pl.

22. fig. 13. LaNNé Syst. nat. ed. GMELIN. IV, p. 1658. 118.

Un peu moins régulièrement hémisphérique que le Surinamens 'S, mais beaucoup plus grand et plus convexe; il forme plus de la moitié d’une sphére; d'un noir assez brillant. Antennes dépassant de très-peu le prothorax. Celui-ci semblable à celui du chalybeus, tronqué aussi obliquement de chaque côté de la base, et ayant en dessus des dépressions qui varient chez chaque individu. Ecusson petit, triangulaire et lisse. Elytres d’un testacé flavescent assez foncé, avec la suture noire sur une très-petite étendue et un grand nombre de petites taches arrondies, de la même couleur, ayant un point enfoncé dans leur centre et presque toutes réunies par groupes de deux ou trois. Le repli latéral est entièrement d’un noir assez brillant. Abdomen lisse dans son milieu, et assez forte- ment ponctué sur les côtés. Pattes courtes, assez robustes.

De la Guyane, et particuliérement de Surinam. Je ne lai ja- mais rencontré à Cayenne.

6. Æ. Burmerstent : Hemisphærico-ovatus, alter, elytris ochraceis,

margine subtus flavescente punctisque numerosis, nigris. Long. 7, lat. 6 lin.

Plus grand, plus convexe que le punctatissimus, mais un peu moins régulièrement hémisphérique ; d’un noir assez brillant. An- tennes, prothorax et écusson absolument semblables à ceux du punctatissimus. Elytres d’un jaune d’ocre assez foncé, couvertes de taches noires, arrondies comme dans le précédent, mais plus petites, plus nombreuses, et la plupart isolées. Le repli latéral est d’un testacé flavescent, ce qui distingue de suite cette espèce du punctatissimus chez qui ce repli est noir. Abdomen lisse, avec quel- ques dépressions sur les bords latéraux. Pattes de longueur moyenne, assez robustes,

282 EROTYLIENS VRAIS.

Des environs de Santa-Cruz de la Sierra (Bolivia), d’où il a été rapporté par M. A. D'OrBIGny.

Dédié à M. Burmeisrer, professeur à l’université de Halle, au- teur d’une foule de travaux du plus grand mérite sur les animaux articulés et d’autres branches de la zoologie.

7. Æ. ANorez : Ovatus, subtus nigro-brunneus, supra ater , elytris valde convexis, sublilissime gemellato-punctato-striatis, singulo ma- cula maxima baseos postice biloba fasciaque lata infra medium , testaceo-albidis. Long. 5, lat. 3 lin.

Assez largement et très-régulièrement ovale ; d’un brun-noirâtre en dessous, noir en dessus, mais presque mat. Antennes et protho- rax comme chez les deux précédents. Elytres ovales, convexes, ayant chacune une grande tache basilaire, et un peu au-delà du milieu une large bande oblique, d’un Plane un peu testacé. La ta- che antérieure est divisée profondément en arrière en deux lobes dont l’interne est le plus grand et un peu oblique, et externe des- cend en droite ligne le long du bord latéral, et s'arrête un peu avant la moitié de Pélytre; linterne couvre la base sans arriver jusqu’à l’écusson, et se porte vers la suture qu’il n’atteint pas non plus ; il ne s'étend pas aussi loin en arrière que le précédent. La bande post-médiane se dilate un peu à son angle supérieur in- terne, et forme une dent qui remonte un peu le long de la suture. Le repli latéral est blanc au niveau de la tache antérieure externe et noir dans le reste de son étendue. La ponctuation est excessive- ment fine; à peine distingue-t-on à l’aide des plus fortes loupes les traces de sept rangées dont les six externes sont groupées deux à deux. Pattes de la couleur du dessous du corps, de longueur moyenne et assez robustes.

Cette jolie espèce habite la Colombie et m’a été communiquée par M. Durowr sous le nom que je lui ai conservé. Je l'ai recue également de MM. Rercue et Buquer.

8. Æ. crarmrarus : Late ovatus , ater, elytris modice convexis, ge- mellato-punctato-striatis, testaceo-flavescentibus , sutura, margine tenuissèmo sinquloque maculis duabus maxtimis (una sub-quadrata, altera tiangulari) , nigris. Long. 4-4 172, lat. 3-3 174 lin. Très-régulièrement ovale et large, mais médiocrement convexe;

d’un noir assez brillant. Antennes robustes, dépassant légèrement

le prothorax. Celui-ci environ deux fois et demie aussi large que long, très-rétréci en avant, fortement arrondi sur les bords laté-

: ÆGITHUS. D raux, coupé un peu moins obliquement de chaque côté de la base que chez les précédents, lisse en dessus, avec quelques dépres- sions assez marquées sur les côtés. Ecusson triangulaire, lisse. Ely- tres en ovale-court et large, médiocrement convexes, d’un testacé flavescent, avec la suture sur une assez grande étendue, une mince bordure latérale, et sur chacune deux très-grandes ta- ches, noires : la première de ces taches presque carrée, la seconde triangulaire ; le repli latéral est en entier d’un testacé flavescent clair. On voit sur chaque élytre, à laide d’une forte loupe, cinq rangées de très-petits points enfoncés, effacées aux deux tiers de leur longueur, et dont les quatre externes sont fortement gemel- lées. Dessous du corps lisse. Pattes courtes et robustes.

Du Mexique. Les exemplaires que je possède ont été recueillis dans le Yucatan et le Tabasco par M. GriEsprEGur.

9. Æ. 4-Norarus : Ovatus, ater, elytris convexis, lævibus , testaceo- flavescentibus, suturà singuloque maculis duabus magnis nigris. Long. 4, lat. 3 lin.

CHevrorar. Col. du Mexique. cent. fasc.

Ægithus funerarius. Des. Cat. ed. 3. p. 451.

Ovale, mais moins large que le clathratus, et comme lui d’un noir assez brillant. Antennes un peu plus longues que le protho- rax. Celui-ci semblable à celui du clathratus, avec cette différence que la troncature de chaque côté de la base est moins oblique et que cette base est coupée presque carrément près de ses angles. Ecusson petit, triangulaire et lisse. Elytres en ovale-court et assez large , assez convexes , d’un testacé flavescent, avec la suture sur une assez grande étendue et sur chacune deux taches, noires. Ces taches, bien moins grandes que chez le clathratus, et bien plus séparées , sont grandes : la première est sub-quadrangulaire, et la seconde un peu oblongue. Le repli latéral est de la couleur du fond, et iln’y a pas de liseré noir sur les bords latéraux. Les élytres sont lisses ; tout au plus apercoit-on chez quelques individus, et à l’aide d’une très-forte loupe, une rangée de très-petits points en- foncés le long de la suture. Dessous du corps lisse. Pattes courtes et robustes.

Du Mexique. Mes exemplaires proviennent des environs d’O- rizaba.

284 EROTYLIENS VRAIS.

10. Æ. carDINALIS : Late ovatus, subtus alter, supra corallinus , an- tennis, thoracis plaga magna quadrata scutelloque nigris; elytris valde convexis, lœvibus. Long. 5-6, lat. 3 172-/ 194 lin.

CHevroLarT. Col. du Mexique. 2e cent. fasc. 4. Des. Cat. ed. 3. p. 451.

Var. À. Supra obscure sanquineus.

Ovale-court et beaucoup plus convexe que les deux précédents , sans l'être autant que le punctatissimus et espèces voisines. Tète d’un rouge de corail vif en dessus et en dessous, avec les palpes brunâtres etles antennes noires; ces dernières un peu pluslongues que le prothorax. Celui-ci de la couleur de la tête en dessus et sur les flancs en dessous , ayant sur le disque une grande tache noire, quadrangulaire , allant de la base au bord antérieur; semblable pour la forme à celui des précédents, très-lisse et brillant en des- sus, avec uné large dépression peu profonde sur chaque bord la- téral. Ecusson petit, triangulaire, d’un noir brillant. Elytres ova- les, très-larges, très-convexes, de la couleur du prothorax et de la tète, sans aucune trace de ponctuation. Dessous du corps d’un noir brillant, à l'exception de la tète et des bords latéraux du pro- thorax. Pattes de longueur moyenne, robustes.

Cette belle espèce est du Mexique.

La variété À ne diffère du type qu'en ce que tout ce qui est d’un rouge de corail chez celle-ci, est chez elle d’un rouge-sanguin obscur.

11. Æ. rRuriPENNIS : Late ovatus, ater, elytris convexis, lœvibus, corallinis. Long. 5, lat. 3 572 lin. CaevroLAT. Col. du Mexique. cent. fasc. 4.

Ægit. sanquinipennis. Des. Cat. ed. 3. p. 457.

Son contour est exactement de même forme que dans le cardi- nalis, mais il est un peu moins convexe; d’un noir assez brillant, sauf sur les élytres. Antennes et prothorax de même forme que dans le cardinalis, si ce n'est que ce dernier est un peu moins for- tement échancré en avant et n’a pas de dépression en dessus de chaque côté du disque. Ecusson petit, arrondi et lisse. Elytres ovales , trés-larges, médiocrement convexes pour ce genre; dun rouge de corail assez brillant et lisse. Dessous du corps lisse. Pattes courtes et robustes.

Du Mexique. Mes exemplaires sont des environs d'Orizaba et des provinces de Tabasco et du Yucatan.

ÆGITHUS. 285

12. Æ. BRUNNIPENNIS : Late ovatus, ater, elytris obscure rufis, sat convexis, subtilissime gemellato-punctato-striatis. Long. 4 13-5 , RE:3 173-9 273 lin.

Kiuc. in Der. Cat. ed. 3 p. 451.

De la taille du Surinamensis, mais un peu plus ovale et sensible- ment moins convexe, ce qui lui donne un fucies bien distinct; d’un noir médiocrement brillant. Antennes, prothorax et écusson comme dans le Surinamensis. Elytres d’un rouge de brique obscur, paraissant lisses à la vue simple, mais présentant, quand on les examine avec une forte loupe, cinq rangées de trés-petits points enfoncés, qui se prolongent parfois jusqu'aux trois quarts de lélx- tre et dont les quatre externes sont groupées deux à deux. L’inter- valle entre ces deux doubles lignes est très-large. Pattes comme dans le Surinamensis.

Du Brésil.

J'en possède un exemplaire pris par moi dans les environs de Rio-Janeiro, chez lequel les élytres sont d’un rouge absolument semblable à celui du Surinamensis et présentent des points enfon- cés plus distincts que chez les individus ordinaires.

13. Æ. Legasir : Ovatus, ater, elytris flavo-rufis, opacis, modice con- vexts, subtilissime gemellato-punctato-striatis. Long. 2 132-3172, lat. 5 374-2 34 lin.

Des. Cat. ed. 3. p. 451.

Il est beaucoup plus petit, moins large et sensiblement moins convexe que le brunnipennis, auquel du reste il ressemble beau- coup. Sa couleur est de même d’un noir assez brillant. Les antennes sont un peu plus courtes. Les élytres sont d’un rouge de brique un peu fauve et tout-à-fait mat. Elles ont, comme celles du brunni- pennis, cinq rangées de points enfoncés, dont les quatre externes sont gemellées, mais ces points sont encore plus effacés et moins régulièrement disposés. Pattes de la couleur du corps.

Il a été découvert aux environs de Carthagène, en Colombie, par M. Lesas, à qui M. Drsrax l’a dédié.

14. Æ. Surinamensis : Hemisphærico-ovatus , ater, abdomine ely- trisque plus minusve pallide vel obscure rufis; his lœvibus. Long. 4-5, lat. 3 132-4 193 lin.

Fas. Syst. EL. IL. p. 9. 1. Iuuicer, Magaz. f, Insektenk. IL. p. 160. r.etV,p.232,1,

Dps. Cat, ed, 3, p. 451.

286 EROTYLIENS VRAIS.

Erotylus Surinamensis. FaB. Entom. Syst. IL. p. 39. 18.—OLiv. Encyc. inéth. Ans. VI. p. 435.19. Entom. V. p. 480. 25. 89. pl... fig. 9. Hergsr. Col. VIIL p. 375. 15. pl. 137. fig. 12. Scnoen. Syn. Ins. ‘3238. 30.— Duroncr. Monog. d. q. Erot.

p. 32. 59. pl. 3. fig. 59. à

Coccinella Surinamensis. Linné. Cent. Ins. p. 10. 12. Amænit. acad. ed. Holm. VI. p. 393. 12. Syst. nat. IL. p. 579. 2. ed. GmezinN. IV. p. 1645. 2. FaB. Ent. Syst. 1. p. 266. 4. Mant. I. p. 53. 4. Spec. Ins. p. 93. 2. Syst. Entom. p. 79. 2.

Ægithus clavicornis. CHevrozar. Col. du Mexique. cent. fase. 4.

Chrysomela clavicornis. De GEer. Mém. V. p. 351. 4. pl. 16. fig. à

Var. À. Abdomine elytrisque pallide testaceis.

Hémisphérique et en même temps très-légèrement ovale ; d’un noir médiocrement brillant, avec l'abdomen et les élytres d’un rouge de brique plus ou moins obscur, plus ou moins päle, jamais brillant et vif. Les antennes, le prothorax et l’écusson ne présen- tent aucune différence appréciable avec les parties analogues de l'espèce précédente. Les élytres sont sans la plus légère trace de ponctuation ; les pattes aussi courtes que dans les précédents, imais plus grèles.

La variété À est d’un jaune-testacé très-pale sur l'abdomen et les élytres.

Cette espèce est répandue depuis le Brésil méridional jusques dans l'Amérique centrale, et partout elle paraît commune. Aux environs de Rio-Janeiro et à Cayenne, c’est de toute la famille celle qu'on rencontre le plus fréquemment.

Elle est bien facile à distinguer de toutes les autres espèces du genre, par la distribution particulière de ses deux couleurs. Le geminatus décrit plus bas est le seul qui en présente une sem- blable, mais outre qu'il est beaucoup plus petit et moins hémis- phérique , ses élytres ont des rangées de points enfoncés, qui sont completement absentes chez celui-ci.

Je ne comprends pas ce qui a engagé M. Chevrolat à donner à cette espèce le nom de clavicornis, en appuyant ce nom de la ci- tation de Linné et d'Olivier, dans l'Encyclopédie méthodique. L'Erotylus clavicornis de ce dernier ouvrage (Chrysomela clavicor- nis ? de Linné, Syst. nat., p. 590, synonyme douteux) n’est pas un Ægüthus. Un seul mot suffit pour décider la question : & est ovale, dit Olivier; or, cet auteur se serait-il jamais exprimé de la sorte en parlant de l'espèce actuelle, qu'il a d’ailleurs très-bien décrite dans même ouvrage sous le 19, en la comparant, pour la forme, à une Coccinelle ? M. Chevrolat ne peut alléguer en faveur de ce nom de clavicornis, que l'autorité de De Geer. Cest en effet la Chrysomela clavicornis de cet auteur, mais ce nom est

/ ÆGITHUS. 287 postérieur à celui de Surinamensis de Linné. Je regarde donc comme tout-à-fait inadmissible la rectification proposée par M. Che- vrolat. Elle serait même fondée, que je ne l’admettrais pas. Cest abuser du droit de priorité que de vouloir faire prévaloir le nom d’un seul auteur contre celui d’une foule d’autres dont les ouvrages sont entre les mains de tous les entomologistes.

15. Æ. GEMINATUS : Late ovatus, ater, abdomine elytrisque læte fulvis ; his sat convexis, gemellato-punctalo-striatis. Long. 3-4, lat. 2 192-3 lin.

Der. Cat. ed. 3. p. 451.

Ovale, large et court, mais beaucoup moins convexe que le Su- rènamensis ; d’un noir brillant, avec l’abdomen et les élytres d’un rouge de brique fauve, clair et uniforme. Antennes, prothorax et écusson comme dans les précédents. Elytres en ovale-court, assez convexes, ayant chacune sept rangées de points enfoncés, petits, mais bien visibles avec une loupe ordinaire, et dont les six ex- ternes sont fortement rapprochées par paires : les deux premières paires se prolongent presque jusqu’à l'extrémité de l’élytre, la troi- sième seulement aux deux tiers. Dessous du corps lisse. Pattes courtes et robustes.

L’unique exemplaire que je possède a été pris par moi dans la province de Rio-Janeiro, au Brésil.

16. Æ. Leacan : Hemisphærico-ovatus, pallide rufus , antennis , scutello, pectore pedibusque nigris ; elytris gemellato-punctato- striatis ; interstitiès punctulatis. Long. 5, lat. 4 lin.

Un peu moins hémisphérique et moins convexe que le Surina- mensis dont il a taille; d’un rouge de brique pâle, à l'exception des antennes, de l’écusson , du mésothorax, du métathorax et des pattes qui sont d’un noir assez brillant. Prothorax un peu plus oblong que celui des précédents, mais du reste fait de même. Elytres ayant cinq rangées de petits points enfoncés, peu mar- quées, effacées près de extrémité, et dont les quatre externes sont gemellées. L'intervalle entre chaque paire et les bords laté- raux sont couverts de points semblables, visibles seulement à la loupe, peu serrés et dispersés sans ordre. Pattes courtes et assez robustes.

De la Colombie. Je lui ai conservé le nom qu’il porte dans la collection de M. Drsean.

J'en ai reçu deux exemplaires, lun de M. Rercme sous le nom

288 EROTYLIENS VRAIS.

de scutellaris, l'autre de M. Cnevrorar sous celui de melaspis; mais je n'ai pu y découvrir aucune différence avec les individus

que je possède, et sur lesquels a été faite la description qui précède.

17. À. macuucorus : Henusphærico-ovatus, rufus, antennis (basi prætermissa), vertice, thoracis punctis septem, scutello, pectore pe- dibusque nigrès ; elytrès subtilissime gemellato-punctato-striatis, ab- domine lete flavescente ; utrinque nigro maculato. Long. 4, lat..9 lin:

Der. Cat. ed. 3. p. 451.

Erot. maculicollis. Duroxca. Monog. d. q. Erot. p. 34.64. pl, 3. fig. 64.

Il a complètement la forme hémisphérique et un peu ovale du Leachii, mais il est un peu plus petit et moins convexe. Tète d’un rouge de brique assez foncé, ayant une tache noire, arrondie, as- sez grosse sur le vertex. Antennes un peu plus longues que chez les précédents, noires, avec leurs deux premiers articles ferrugi- neux. Prothorax de même forme que celui du Surinamensis, de la couleur de la tête, avec sept points noirs disposés transversale- ment sur deux lignes courbes, parallèles : la première de quatre, la seconde de trois points. Ecusson noir, petit, triangulaire et for- tement arrondi à son extrémité. Elçtres de la couleur du protho- rax, avec le repli latéral flavescent , ayant chacune sept rangées de petits points enfoncés, à peine visibles avec une forte loupe, dont les six externes sont groupées deux à deux. En dessous, le mésothorax, le métathorax et les pattes sont noirs; l'abdomen est flavescent , assez brillant, avec deux points latéraux sur chaque segment. Pattes un peu plus longues et un peu plus grèles que chez les précédents.

Du Brésil.

18. Æ, scurra : Hemisphærico-ovatus, lœte flavo-rufus, antennarum apice, scutello, pectore pedibusque nigris; elytris convexis, gemel- lato-punctato-striatis. Long. 3-3 179, lat. 2 273-3 lin.

Beaucoup plus petit que le maculicollis, plus hémisphérique et plus convexe ; d’un rouge de brique fauve clair, avec les sept derniers articles des antennes, l’écusson, le mésothorax, le méta- thorax et les pattes noirs. Prothorax semblable à celui du Leachi. Elytres ayant chacune sept rangées de très-petits points enfoncés, visibles seulement à la loupe et dont les six externes sont rappro- chées deux à deux; la troisième paire est beaucoup plus rappro-

ÆGITHUS, 289 } r d 1l . , LS Q

chée de la seconde que celle-ci ne l’est de la première. Les inter- valles sont lisses; cependant on distingue chez l'un des deux exemplaires que j'ai sous les yeux quelques petits points enfoncés, rangés très-réguliérement sur deux lignes entre la première et la seconde paire des lignes précédentes; ces deux lignes forment un angle avec les paires en question. Pattes courtes et assez robustes.

Du Brésil. Collection de M. Buquer.

19. Æ. puria : Sub-hemisphæricus , læte flavo-rufus , antennis (basi prætermissa) nigris, pectore pedibusque fuscis ; elytris gemel- lato-punciato-striatis. Long. 3 72, lat. 3 lin.

Au premier coup-d’œil il ressemble complètement au scurra, mais il est en réalité bien distinct. Il est plus court et par suite plus régulièrement hémisphérique. Sa couleur est d’un rouge de bri- que fauve plus brillant. L’écusson, qui dans le scurra est en trian- gle curviligne et noir, est ici presque cunéiforme et de la couleur du corps. Les élytres ont également des rangées de points enfon- cés, gemellées, mais les points sont notablement plus gros. Enfin, en dessous, la poitrine et les pattes sont d’un fuligineux un peu rougeätre.

Il se trouve à Cayenne, il a été découvert par M. Leprieur. Collection de M. Buquer.

25, Æ. nemisrræricus : Hemisphæricus, læte testaceo-luteus, anten- nis nigris, scutello, tibiis extus tarsisque fuscis ; elytris gemellato- punctato-striatis. Long. 4, lat. 4 lin.

Reicne iu Des. Cat. ed. 3. p. 451.

De toutes les espèces de ce genre, sauf le suturella et l'uva, eelle- ci est la plus hémisphérique ; il n’y a pas un cinquième de ligne de différence entre sa longueur et sa largeur, mais sa hauteur est de plus de la moitié de son diamètre; d’un jaune clair testacé, uniforme et assez brillant, parfois un peu brunätre, avec les antennes brunûâtres à leur base et noires à leur extrémité, l’écus- son , la tranche externe des jambes et les tarses en dessus, d’un brun fuligineux. Prothorax très-court, très-rétréci en avant, lé- gèrement arrondi sur les côtés, coupé des deux côtés de sa base plus obliquement que chez tous les précédents, un peu convexe et très-lisse en dessus. Elytres formant une demi-sphère parfaite, un peu aplatie en avant, ayant sept rangées de très-petits points enfoncés, effacées aux deux tiers de leur longueur, dont les six externes sont rapprochées par paires; les deux paires externes sont

Monographie. 19

290 EROTYLIENS VRAIS.

beaucoup plus voisines l’une de l'autre que la seconde ne l'est de la première. Pattes courtes, mais plus gréles que chez les précé- dents.

Du Brésil.

21. Æ. üuva : Hemisphæricus, subtus nigro-brunneus, supra pallide vel livide flavus, antennis, scutello pedibusque nigricantibus ; elytris lœvibus. Long. 4 132-5, lat. 4-4 172 lin.

Un peu plus grand, un peu moins régulièrement hémisphéri- que, mais encore plus convexe que l’hemisphæricus ; il forme en- viron les trois cinquièmes d’une sphère qui serait un peu com- primée dans le sens antéro-postérieur. Sa couleur est en dessous d’un brun-noirâtre plus ou moins foncé, souvent un peu ferrugi- neux, et en dessus d’un jaune ferrugineux plus ou moins brunâtre et assez brillant. Antennes de la couleur du corps, un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci sensiblement plus long que ce- lui de lhemisphæricus, mais du reste absolument de la mème forme. Ecusson brunâtre , lisse. Elytres sans la plus légère trace de ponctuation. Pattes de la couleur du dessous du corps, de lon- sueur moyenne et robustes.

De la Colombie. Il m'a été communiqué par M. Duroxr.

22. Æ. SUTURELLA : Hemisphæricus, ater, nitidus ; elytris subülissime gemellato-punctato-striatis, sutura, margine tenu nigris, macula- que lunata communi apicis pallide fusca. Long. 4, lat. 4 lin. Aussi régulièrement hémisphérique que l’hemisphæricus, dont

il a la taille, mais un peu plus convexe, et à cet égard intermé-

diaire entre cette espèce et luva; d’un noir brillant. Antennes bru-

nâtres, un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci est si pro- fondément échancré en avant, et coupé si obliquement de chaque côté de sa base, qu'il ressemble à un V dont les branches seraient très-écartées ; il est très-lisse en dessus, et a deux petits points en- foncés au milieu du disque. Ecusson dun noir brillant et lisse. Elytres d’un testacé légèrement flavescent, presque blanchätre, avec la suture et une mince bordure latérale noires; elles ont tout-à-fait à l'extrémité une bande commune , médiocrement large, qui arrive un peu au-delà de la moitié de chaque élytre, et dont l'angle supérieur externe se prolonge un peu en remon- tant obliquement, ce qui fait paraître la bande comme échancrée en demi-cercle en avant. Le repli latéral est de la couleur du fond. La ponctuation est très-fine, et forme sur chaque élytre sept ran.

ÆGITHUS. 291 gées dont les six éxternes sont rapprochées deux à deux; chaque paire est très-éloignée des autres. Les pattes sont couftes et assez grèles. |

Cette jolie espèce, parfaitement distinete de toutes ses congé- nères, habite la Colombie. Collection de M. Dupoxr.

23. Æ, rorquarus : Hemisphærico-ovatus , testaceo-flavescens , ver- tice, antennis (basi prœætermissa) , thoracis macula clathrata, scu- tello, pectoris lateribus, tibiès tarsisque nigris; elytris subtilissime gemellato-punctato-strialis, livide fuscis, margine tenui testaceo su- turaque nigra. Long. 3, lat. 2 172 lin.

Plus petit et moins hémisphérique que le suturella. Tête d’un testacé flavescent un peu ferrugineux, lisse, avec une ligne noire transversale , entière sur le vertex. Antennes un peu plus longues que le prothorax, noires, avec les deux premiers articles testacés. Prothorax coupé un peu moins obliquement de chaque côté de sa base que chez les précédents, ayant trois bandes noires longitudi- nales, entières sur le disque, les deux latérales larges et obliques, la médiane grêle et droite; ces bandes sont réunies à leur base et croisées un peu en avant du milieu par une raie transversale de même couleur. Ecusson noir et lisse. Elytres sub-hémisphériques, d'un brun-clair livide et brillant, entourées d’une étroite bor- dure de la couleur de la tête, avec la suture noire sur une très- faible largeur. Elles ont sept rangées de très-petits points enfoncés, à peine visibles à la loupe, et effacées environ à moitié de leur longueur, dont les six externes sont fortement gemellées; les in- tervalles, les bords latéraux et l'extrémité sont couverts de points encore plus petits et assez serrés, qui rendent ces rangées peu dis- tinctes. Le dessous du corps est de la couleur de la tète, avec les bords de la poitrine, les jambes et les tarses noirs.

De l’intérieur de la Guyane francaise. Je lai recu de M. Cne- VROLAT sous le nom que je lui ai conservé.

24. Æ. varicouus : Hemisphærico-ovatus, sublus flavescens , supra livide testaceus , capite , antennis , thoracis vüttis tribus bast coeun- lbus , scutello, pectore , abdominis lateribus pedibusque nigris ; elytris subtilissime gemellato-punctato-striatis, sutura margineque tenuissimo nigris. Long. 3 17, lat. 2 394 lin.

Un peu plus grand que le torquatus, mais beaucoup moins con vexe et plus ovale. Tête d’un noir assez brillant, lisse. Antennes dépassant légèrement le prothorax, entièrement noires, Prothorax

292 EROTYLIENS VRAIS. un peu plus long que celui du vorquatus, une fois et demie envi- ron plus large que long, trés-rétréci et fortement échancré en avant, arrondi sur les côtés, coupé moins obliquement en arrière que celui du suturella; d'un testacé flavescent assez vif, avec trois bandes longitudinales noires, réunies entre elles à la base, et dont la médiane atteint seule le bord antérieur ; la base entière et une mince bordure latérale sont de la même couleur. Ecusson moir, lisse. Elytres sub-hémisphériques, d’un testacé-flavescent clair et livide, avec la suture sur une très-petite largeur et une étroite bordure latérale noires. La ponctuation est très-fine, et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur , et dont les six externes sont gemellées. Dessous du corps flavescent, avec la partie postérieure du prothorax, les deux ses- ments thoraciques suivants en entier, les bords latéraux de l’ab- domen sur une faible largeur, et les pattes d’un noir un peu brun et brillant.

De la Colombie. Collection de M. Rercue qui me la communi- qué sous le nom que je lui ai conservé.

25. Æ. oRNATICOLLIS : Ovatus, capite, antennis, scutello, pectore pe- dibusque nigris, verticis macula, thorace, elytris abdomineque testaceo-flavescentibus , thoracis marginibus lineisque tribus ni- grès ; elytrès convexis, gemellato-punctato-striatis, sutura margine- que tenui nigris singulo maculis duabus interdum coeuntibus, fus- cis. Long. 4 172, lat. 3 lin.

Plus grand et plus allongé que les trois précédents. Tête noire,

avec une tache arrondie, d’un testacé flavescent entre les anten-

nes. leurs deitx premiers articles brunâtres. Prothorax environ deux

Celles-ci de la mème longueur que le prothorax, noires, avec

fois et demie aussi large que long, à échancrure antérieure droite dans son fond et oblique sur les côtés, légèrement arrondi sur les bords latéraux, coupé un peu obliquement de chaque côté de la base qui est largement et fortement lobée dans son milieu, très- lisse en dessus; il est d’un testacé flavescent assez foncé, avec une étroite bordure latérale sur ses quatre côtés, et trois lignes lonpi- tucinales entières sur le disque, noires; de ces trois lignes la mé- diane est étroite; les deux latérales sont au contraire assez larges. Ecusson noir et lisse. Elytres en ovale-court et régulier, trés-con- vexes, de la couleur du prothorax mais plus mat, avec la suture etune étroite bordure latérale noires. On voit en outre, sur cha- cune d'elles, deux grandes taches assez mal déterminées et pla- cées l'une au-devant de Pautre, d’un fuligineux sale; ces taches

ÆGITHUS. 393 se réunissent parfois et forment alors une bande. Le repli latéral est brun, avec une tache cunéiforme flavescente à la base. La ponc- tuation est bien distincte et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux trois quarts de leur longueur, dont les six externes sont rapprochées deux à deux. Les intervalles sont couverts de points enfoncés, serrés, surtout sur les bords latéraux. En dessous, le prothorax est flavescent, avec deux bandes longitudinales noi- res; le mésothorax et le métathorax sont en entier de cette der- nière couleur. L’abdomen est d’un testacé flavescent plus clair et plus brillant que celui des élytres. Les pattes sont noires, assez longues et assez robustes.

De la Colombie. Collection de M. Düroxr.

Cette espèce, par son prothorax coupé très-peu obliquement de chaque côté de sa base, appartient à peine à ce genre; mais par ses antennes, la ponctuation de ses élytres, sa forme générale, elle ne peut être placée ailleurs, et elle ne présente absolument aucun caractère qui permette d’en faire un genre à part. Son affinité incontestable avec les trois précédents qui sont bien des Ægühus, confirme la place que je lui assigne.

26. Æ. criBrosus : Hemisphæricus, lœte flavo-rufus , antennis , scu- tello, tibiis tarsisque nigro-piceis ; elytris crebre punctatis, singulo lineis tribus elevatis, lævibus, fere obsoletis. Long. 417», lat.

4 lin.

Iémisphérique ; d’un rouge de brique un peu fauve et clair, sauf les antennes, l’écusson , les jambes et les tarses qui sont d’un noir-brunâtre. Prothorax très-court, très-rétréci en avant, non arrondi sur les côtés, coupé très-obliquement de chaque côté de Ja base et lisse en dessus. Elytres couvertes de points enfoncés, bien visibles et paraissant confluents à l'œil nu, mais qui vus à la loupe sont en réalité isolés et très-rapprochés. On voit en outre, sur chacune, trois lignes lisses, un peu élevées et très-écartées entre elles. Ces lignes représentent les intervalles entre deux ran- gées gemellées de points enfoncés qui existent chez quelques es- pèces de ce genre. Pattes courtes et grèles.

Du Brésil. Collection de M. Buquer.

27. Æ. LaATERITIUS : Lale ovatus, rufus, antennarum clava scutello- que nigris ; elytris modice convexis , gemellato-punctalo-striatis. Long. 4, lat. 3 lin.

Des. Cat. ed, 3, p. 45r.

294 EROTYLIENS VRAIS.

Au premier coup-d’œil il ressemble, à sy méprendre, à la variété fauve du strongylosomus unicolor, mais il appartient réellement au genre actuel. Son contour a la même forme que celui du mo- nochrous, mais il est beaucoup moins convexe. En entier d’un rouge de brique un peu pâle et assez brillant, à l'exception de la massue des antennes et de l’écusson qui sont noirs. Prothorax très-court, environ deux fois et demie aussi large que long, mais à part cela semblable à celui du Surinamensis. Elqtres médiocre- ment convexes, ayant sept rangées de petits points enfoncés, dis- posées absolument comine dansle monochrous , mais plus marquées et bien visibles avec une loupe ordinaire, Pattes courtes et assez robustes.

Il a été découvert par moi à Cayenne.

28. Æ. monocarous : Hemisphærico-ovatus, læte testaceo-sulphu- reus, nitidus, antennarum clava, seutello tarsisque fuscis; elytris subtilissime gemellato-punctato-striatis. Long. 4, lat. 3 174 lin.

LacorDAIRE in Des. Cat. ed. 3. p. 451.

Hémisphérique, un peu ovale et beaucoup moins convexe que le Surinamensis; d'un jaune de soufre très-clair, un peu testacé et brillant, à l'exception de la massue des antennes, de l’écusson et des tarses qui sont d’un noir-brunâtre. Prothorax comme celui du Surinamensis et espèces voisines. Elytres ayant sept rangées de points enfoncés, excessivement petits, visibles seulement à l’aide d’une forte loupe, et dont les six externes sont gemellées; la paire du milieu est à égale distance de la première et de la troisième. Pattes courtes et robustes.

L’unique exemplaire que je possède a été pris par moi à Cayenne. J'en ai vu d’autres dans la collection de M. Duroxr, qui sont d'un

tiers environ plus petits, mais qui présentent du reste les mêmes caractères.

20. Æ. mNEorA : Late ovatus, pallide testaceo-sulphureus , antennis (bast præœtermissa), thoracis striga longitudinali scutelloque ni- gris ; elytrès modice convexis , qemellato-punctato-striatis. Long. 4, lat./9lin,

Il a complètement la taille, la forme et le fucies du lateritius, mais sa couleur est d'un testacé blanchitre, légèrement soufré et tournant au flavescent en dessous. Antennes dépassant à peine le prothorax , ayant leurs quatre premiers articles d’un brun ferru- gineux, et les autres noirs, Prothorax de même forme que celui du

ÆGITHUS. 205 lateritius , traversé dans son milieu par une étroite raie noire lon- gitudinale. Ecusson noir et lisse. Elytres absolument semblables à celles du lateritius, et ponctuées de même; les deux lignes qui composent chaque paire me paraissent cependant un peu plus écartées entre elles. Pattes de la couleur du corps, courtes et assez robustes.

De la Colombie. Collection de M. Duroxr.

30. Æ. cassineus : Ovatus, livide brunneus, elytris pallide testaceo- sulphureis, opacis, sat convexis, lœvibus. Long. 3 172, lat 2 3,4

lin.

De la taille des précédents, mais plus oblong et moins convexe. Sa couleur est d’un brun légèrement ferrugineux, livide et uni- forme. Antennes et prothorax comme dans le Lebasii. Elytres d’un blanc soufré mat, très-pâle, et lisses. Cependant, avec une forte loupe, je distingue chez l'unique exemplaire que jai sous les yeux, les traces d’une rangée de trés-petits points enfoncés sur chaque élytre, et il serait possible que d’autres individus en eussent plu- sieurs. Les pattes sont de la couleur du corps , courtes et assez ro- bustes.

De la Colombie. Collection de M. Duronr.

31. Æ. sarercrrius : Breviter ovatus, ater, abdomuine piceo ; elytris convexis, punctato-striatis, rufo-brunneis. Long. 2 172, lat. ï 34 lin.

Ovale, court et un peu plus atténué en avant qu’en arrière ; d’un noir assez brillant, avec l'abdomen d’un brun de poix rou- geâtre assez clair. Prothorax très-court, coupé un peu moins obli- quement de chaque côté de sa base que chez les précédents, plus largement et moins profondément échancré à sa partie antérieure, lisse en dessus. Elytres en ovale-court, très-convexes, d’un brun- rougeitre uniforme , assez clair, et ayant chacune sept rangées de points enfoncés, bien visibles à la loupe et assez espacés; ces ran- gées sont, comme de coutume, effacées aux deux tiers de leur lon- gueur. Pattes noires, courtes.

De la Colombie. Collection de M. Buouer.

296 EROTYLIENS VRAIS.

VIL (21.) BRACHYSPHOENUS.

Barytopus, Iphiclus, Saccomorphus, Amphilocus, Typocephalus, Delphus et Brachy- merus. (pars). Des. Cat. ed. 3. p. 449 et suiv. Morphoides. Hope. Revue Zool. A. 1841. Erotylus auctor.

Corps de forme très-variable , mais jamais aussi hémisphérique que chez les Cyclomorphus et les Ægithus.

Antennes tantôt assez robustes, tantôt gréles, au maximum un peu plus longues que le prothorax, souvent plus courtes, à article al- longé, 4-7 obconiques, et massue formée insensiblement par les quatre derniers articles.

Prothorax de forme très-variable , jamais en N comme celui des Ægithus, mais ressemblant parfois à celui des Coccimorphus.

Pattes en général courtes ; tarses de forme variable.

Après avoir séparé des genres de M. Dejean, indiqués dans la synonymie ci-dessus, un petit nombre d’espèces que j'ai reportées dans la tribu précédente parmi les Mycotretus, et toutes celles à museau allongé et plus ou moins rétréei à sa base, qui forment la majeure partie de la section suivante de la tribu actuelle, il en reste un nombre considérable auxquelles je ne peux assigner d’au- tres caractéres que ceux presque entiérement négatifs qui pré- cèdent.

Ces insectes m'ont coûté plus de temps et de peine que tout le reste de mon travail. Après l’examen le plus prolongé et le plus mi- nutieux , tout ce que j'en puis dire, c’est que ce ne sont pas des Cyclomorphus ni des Æyithus, et qu'il est impossible, pour moi du moins, d'en faire plusieurs genres distincts, malgré les différences considérables qu’ils présentent dans leur forme générale, leur prothorax, leurs tarses, et enfin dans leur taille et leurs couleurs. Les organes buccaux ne variant pas dans cette tribu, les parties que je viens de nommer sont les seules dont on puisse faire usage, et encore faut-il faire abstraction de la taille et des couleurs qui peuvent bien fournir quelques indications utiles, mais non servir à l'établissement de divisions génériques. Or, on sent qu'entre une forme plus ou moins courte ou allongée, ovale ou oblongue ou el- liptique, entre un prothorax court ou long , à peine ou très-ré- tréci en avant, entre des tarses plus ou moins robustes, il peut exister des transitions nuancées, de facon qu’il soit impossible de dire telle forme finit et telle autre commence. C’est ce qui a lieu pour les insectes actuels; j'ai essayé à leur égard toutes les combinaisons imaginables, en les appuyant tantôt sur chacun des

BRACHYSPAOENUS. (S.-G. MEGAPROTUS.) 2097 caractères ci-dessus pris isolément , tantôt sur tous à la fois , et tou- jours je suis arrivé à ce résultat, qu'on ne peut les disposer en groupes séparés par des limites appréciables. Rien n’est plus aisé que de découvrir parmi eux des types assez tranchés; quand les groupes basés sur ces types ne se composent que de deux ou trois espèces, ils présentent un facies assez distinct; mais pour peu que le nombre de leurs espèces soit plus considérable, à l'instant ils se confondent avec les groupes voisins. Il en résulte, outre cette fu- sion définitive, un réseau si compliqué de rapports, que la pensée peut à peine se le représenter d’une manière un peu nette.

Enfin je me suis décidé, en désespoir de cause, à réunir toutes les espèces dont je parle en un seul genre que j'ai partagé, du mieux qu'il m'a été possible, en plusieurs divisions que, par ex- ception , J'ai élevées au rang de sous-senres, en leur imposant à toutes des noms. Ces sous-penres sont au nombre de onze; les en- tomologistes qui voudront les adopter comme genres, n'auront qu'à supprimer le nom de Brachysphænus que je donne au genre en- tier; mais ils sont prévenus qu’il n’existe point de limites entre la plupart d’entre eux. Il suffit de comparer les caractères que je leur assigne pour voir qu'ils diffèrent à peine et sont plus ou moins vagues ; c’est qu'ici le langage est impuissant pour rendre ces lé- gères nuances de forme que l'œil distingue sans peine. J'indique pour chacun de ces sous-genres les principaux rapports qu’il à avec les autres, mais seulement les principaux, car pour les signa- ler tous, il eut fallu entrer dans des détails sans fin.

Je ne doute pas, malgré les détails dans lesquels je viens d’en- trer , que les personnes qui ne possèdent qu'un petit nombre de ces insectes, ne trouvent que ce genre est un véritable magasin d'espèces disparates. Je me contenterai d’en appeler à cet égard à celles qui pourront examiner la série entière des espèces telle que je l'ai en ce moment sous les veux.

S.-G. 1. MEGAPROTUS.

Delphus et Brachymerus. DExEAN.

Corps court, ovalaire , plus ou moins convexe. Antennes gréles. Prothorax transversal, très-rétréci et fortement échancré en demi-cer- cle en avant, arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est munie dans son milieu d'un lobe étroit assez prononcé, plus ou moins convexe en dessus et très-lisse. Paites courtes ; jambes et tarses gréles ; le article des postérieurs au moins aussi long que les deux suivants réunis ; ceux-cè en général très-courts.

2098 EROTYLIENS VRAIS.

Insectes de petite taille et de couleurs assez variées, me diffé- rant des espèces du sous-genre suivant que par la forme de leur prothorax, surtout de son échancrure antérieure qui est en arc de cercle, tandis que dans les Habrodactylus elle est droite dans son fond et oblique sur le côté. Il y a des espèces dans les deux sous- genres chez qui la différence se réduit presque à rien, et qui ont la plus grande analogie sous le rapport des couleurs; ainsi le M. orphanulus correspond aux H. Hoffmann et sulphurifer, le pithecius à l'H. Kourouensis. Le M. decussatus que j'ai placé en tête du genre

est presque un Ægithus. À part ces analogies, ce sous-genre est as- sez distinct.

J'en connais 18 espèces, sur lesquelles 3 sont du Brésil, 11 de Cayenne, 3 de Colombie; la patrie de la dernière n’est inconnue.

1. B. pecussarus : Ovatus, lete flavus, thoracis punctis duobus, tibiis tarsisque nigris; elytris sat convexis, punctato-striatis, testaceo- Jlavescentibus, sutura postice dilatata, margine tenui singuloque maculis duabus magnis, nigris. Long. 4, lat. 3 lin.

Ovale, assez court et assez convexe; d’un ferrugineux clair as- sez vif et brillant. Les antennes manquent dans l'individu que j'ai sous les yeux, sauf les deux premiers articles qui sont de la cou- leur du corps. Prothorax une fois et tiers plus large que long, très- rétréci et profondément échancré en avant, assez arrondi sur les côtés antérieurs, coupé un peu obliquement de chaque côté de sa base, ayant en dessus deux petits points noirs, peu distants sur le disque. Ecusson noir, lisse. Elytres en ovale peu allongé et très- régulier, convexes, d’un testacé flavescent, entourées à la base et sur les côtés d’une mince bordure noire ; la suture est aussi de cette couleur, très- étroite dans sa moitié antérieure et assez fortement dilatée en arriére; on voit en outre sur chaque élytre deux ta- ches noires : une antérieure très-grande, sub-quadrangulaire, une postérieure triangulaire ; toutes deux n’atteignent pas à beau- coup près la suture et le bord externe, et sont séparées par un as- sez large intervalle. La ponctuation est très-fine, superficielle, peu distincte, et forme sur chaque élytre huit rangées effacées aux deux tiers de leur longueur; il y a en outre quelques petits points enfoncés le long de la bordure latérale. Dessous du corps lisse ; pattes de sa couleur, avec les jambes et les tarses noirs.

De la Colombie. Collection de M. Buouer,

BRACHYSPHOENUS. (S.-G. MEGAPROTUS. ) 209

2. B. DuPLICATUS : Ovatus, ater, nitidus; elytris convexis, lœvibus, fasciis duabus transversis, valde dentatis (una fere basilari, al- tera pone medium), margine connexis, lœte luteo-viridibus. Long. 3 17, lat. 2 lin.

Ovale, acuminé en arrière, convexe et d’un noir assez brillant. Tête lisse. Antennes un peu plus longues que le prothorax. Celui- ci três-court, fortement rétréci et profondément échancré anté- rieurement , arrondi sur les côtés, coupé un peu obliquement de chaque côté de sa base, peu convexe et lisse en dessus. Ecusson lisse. Elytres ovales , très-rétrécies en arrière, traversées par deux bandes communes, fortement dentées et réunies le long des bords latéraux, d’un beau jaune-verdätre clair : la première, située tout près de la base, envoie en avant des rameaux qui atteignent celle- ci et divisent en deux taches le noir qui la couvre; la seconde est placée immédiatement au-dessous du milieu. Le repli latéral est jaune jusqu’au niveau de la seconde bande et noir en arrière. La ponctuation est nulle; tout au plus distingue-t-on avec une forte loupe une rangée de très-petits points enfoncés, le long de la su- ture. Dessous du corps également lisse. Pattes médiocres, assez ro- bustes, d’un noir un peu brun.

De Colombie. Collection de M. Buouer, qui la recu de M. Ros- TAINE.

3. B. PERLEPIDUS : Breviter ovatus, ater, nitidus, abdomine lete luteo; elytris convexis, punctato-striatis, fasciis duabus transversis valde dentatis (una fere basilari, altera infra medium), læte luteis. Long. 3, lat. 2 lin.

Ovale, court, assez convexe, et d’un noir brillant. Antennes dépas- sant un peu la base du prothorax. Ce dernier un peu plus long que celui du duplicatus, et encore un peu moins convexe en dessus, mais du reste absolument semblable, Ecusson lisse. Elytres enovale-court très-régulier , assez convexes, traversées par deux bandes commu: nes, assez larges et fortement dentées, d’un beau jaune-clair un peu verdâtre : la première située comme chez le duplicatus, tout près de la base, envoie en avant un rameau qui divise sur chaque élytre, en deux taches, l’espace qui l'en sépare ; en arrière, une de ses dents se réunit également sur chaque élytre, à la seconde bande qui est située immédiatement après le milieu; le repli latéral est jaune jusqu'au niveau de cette dernière et noir en arrière. La ponctua- tion est bien marquée, et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. Dessous du corps et pat-

300 EROTYLIENS VRAIS. tes noirs, avec l'abdomen d’un beau jaune pareil à celui des bandes des élytres.

Cette jolie espèce m'a été communiquée par le Museum d'His- toire naturelle sans désignation de patrie, mais je soupconne qu’elle est de la Guyane.

4. B. PoRcELLANA : Ovatus , flavescens, vertice thoracisque disco sa- turate brunneo-piceis ; elytris convexis, gemellato-punctato-striatis, brunneo-piceis , limbo omni singuloque fascia tenui transversal punctoque flavescentibus. Long. 3, lat. 2'/, lin.

Delphus porcellana. LaAcoRDAIRE in Der. Cat. ed. 3. p. 451.

Ovale , court et légérement rétréci en arrière ; d’un flavescent assez foncé et brillant, Tête d’un brun fuligineux sur le vertex. Antennes d’un noir-brunâtre , avec les quatre premiers articles d’un testacé brunâtre, et le dernier légèrement ferrugineux. Pro- thorax ayant le disque entier d’un brun de poix foncé, très-bril- lant, une fois et tiers plus large que long, fortement échancré en demi-cercle à sa partie antérieure, légèrement arrondi sur les cô- tés, coupé un peu obliquement de chaque côté de sa base, très- lisse et imponctué en dessus. Ecusson petit, triangulaire, d’un noir brillant. Elytres en ovale-court, un peu rétrécies en arrière, convexes, du même brun que le disque du prothorax et aussi bril- lant, avec la suture, la base et une étroite bordure latérale d’un flavescent un peu plus foncé que celui du dessous du corps. On voit en outre sur chaque élytre un point et une étroite bande transversale de la même couleur : le premier situé près de la suture un peu avant le milieu de l’élytre, la seconde aux deux tiers ; elle se réunit à la bordure marginale et arrive tout près de la suture. Le flavescent de la base a sur chaque élytre une petite tache de la couleur du fond. La ponctuation est fine et forme sur chaque ély- tre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur, dont ies six externes sont rapprochées deux à deux. En dessous, la poi- trine est légèrement fuligineuse sur les côtés. Les pattes sont cour- tes et assez robustes.

L’unique exemplaire que je possède a été pris par moi à Cayenne.

5. B. cncreccus : Ovatus, sultus obscure rufus, supra saturate brunneo-rufus, undique nitidissimus, antennis (articulo ultimo prætermësso) nigris, thoracis lèmbo dilutiore ; elytris convexis, punc- tato-striatis, basè margineque tenui flavis. Long. 3 13, lat. 2173 bn.

Delphus cincteilus, Der, Cat, ed. 3. p. 451:

BRACHYSPHOENUS: (8.-G. MEGAPROTUS. ) 30) Un peu plus grand, un peu plus large et plus régulièrement ovale que le porcellana; d'un rouge-sanguin trés-foncé et très- brillant en dessous, d’un noir rufescent très-foncé et comme ver- nissé en dessus. Antennes de la longueur du prothorax, noires, avec le dernier article ferrugineux. Prothorax en tout semblable pour la forme à celui du porcellana, ayant le limbe latéral d'une couleur plus claire que le disque. Elvtres en ovale-court, convexes, ayant la base et une étroite bordure latérale d’un jaune rufescent, vifet très-brillant. On voit sur chacune sept rangées de petits points enfoncés , effacées aux deux tiers de leur longueur. Le repli latéral est de la même couleur que le dessous du corps. Pattes courtes , assez robustes.

Je n’en possède qu'un exemplaire pris par moi à Cayenne.

G. B. 12-pusruLATUs : Ovatus, subtus læte flavescens, supra saturate rufus, thoracis maculis quinque flavis ; elytris modice convexis, punctato-strèatis , singulo maculis sex luteis, nigro-circumdatis. Long. 4}, lat. 2 :} lin.

Brachymerus 12-pustulatus. Durponr in Des. Cat. ed. 3, p. 45r.

Ovale, assez court et d’un flavescent clair et assez brillant en des- sous ; d’un rouge-brun peu brillant en dessus. Antennes dépassant trés-lésèrement le prothorax, ayant leurs sept premiers articles testacés, et les quatre derniers d’un noir-brunâtre. Prothorax une fois environ aussi large que long, fortement rétréci et échancré en avant, légèrement arrondi sur les côtés, coupé un peu obliquement de chaque côté de sa base qui est assez fortement lobée dans son mi- lieu, un peu convexe et lisse en dessus; il a cinq taches d’un jaune clair, savoir : deux assez grandes oblongues, de chaque côté, tout- à-fait sur le bord, et une ponctiforme médiane près du bord an- térieur. Ecusson brunâtre. Elytres ovales, médiocrement convexes, avant chaeunñe six taches jaunes, médiocres, irrégulièrement ar- rondies et entourées d’une étroite auréole noire, savoir : une au milieu de la base, une tout prés de lécusson, deux placées obli- quement au tiers de lélytre, deux placées de même un peu au- delà du milieu. La ponctuation est très-fine et forme sur chaque élytre sept rangées effacées à la base et aux deux tiers de leur longueur. Pattes en entier de la couleur du dessous du corps.

Je n’en possède qu'un individu pris par moi à Cayenne,

302 ÆROTYLIENS VRAIS.

7. B. MoNILIFERUS : Ovatus , subtus saturate flavescens, supra rufus , opacus , elytris apice dilutioribus ; capite vittaque laterali thoracis intus emarginata, luteis ; elytris modice convexis, punctato-striatis , singulo maculis sex luteis, annulo nigro cinctis. Long. 4:79», lat. 2 173 in.

Brachymerus moniliferus. CnevrocaT in Der. Cut. ed. 3. p. 451.

Mycotretus moniliferus. GuÉRIN. Revue Zool. À. 1841. p. 155.

Aussi long mais un peu moins ovale que le r2-pustulatus; d’un flavescent assez foncé en dessous; d’un rouge de brique obscur et mat en dessus, avec l’extrémité des élytres plus claire. Tète d’un jaune clair, avec une petite tache brune sur le vertex. Antennes un peu plus longues que le prothorax, d’un noir brunâtre , avec leur quatre premiers articles d’un jaune testacé. Prothorax de mème forme que dans le précédent, mais un peu plus long, ayant une bordure assez large, d’un beau jaune clair, échancrée dans son milieu au côté interne; en avant, on aperçoit un mince filet de même couleur qui envoie une petite raie en arrière dans son mi- lieu. Ecusson noir, arrondi et peu brillant. Elytres en ovale assez court, médiocrement convexes, ayant chacune six taches jaunes, entourées d’une bordure noire assez large, savoir : deux à la base, une un peu au-dessous de l’angle huméral , trois, dont la médiane très-petite, sur une ligne transversale, un peu au-delà du milieu; toutes ces taches sont plus ou moins carrées, et, comme celles de chaque groupe, sont très-rapprochées, leurs auréoles noires se confondent et forment une bande de cette couleur. Ponctuation comme chez le 12-pustulatus, mais un peu plus marquée. Pattes de la couleur du dessous du corps.

Cette jolie espèce est de Cayenne.

8. B. epmiPpium: Ovatus, lete flavus, antennis (bast prætermissa), vertice , thoracis maculis sex, scutello, pectore, femorum basi et apice, tibiis tarsisque nigris; elytris convexis, punciato-striatis , plaga maxima, antice dentata, postice emarginala, nigra.— Long. 4, lat. 2 3,4 lin.

Brachymerus ephippium. Der. Cat. ed. 3. p. 451.

Erot. ephippium. Duroncn. Monoq. d. g. Erot. p. 39. 77. pl. 3. fig. 77.

Ovale, court et presque semblable pour la forme au moniliferus. Tète d’un jaune-fauve clair, avec un point noir sur le vertex. An- tennes un peu plus longues que le prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles de la couleur de la tête, Prothorax de la

BRACHYSPHOENUS. (S.-G. MEGAPROTUS.) 303 même couleur, avec six taches noires sur le disque, trois arron- dies sur une ligne transversale, dont la médiane beaucoup plus petite que les deux autres, et trois triangulaires le long de la base ; il est un peu plus long et plus convexe que celui du moniliferus, mais du reste semblable. Ecusson d’un noir brillant, en triangle curviligne. Elytres en ovale très-régulier , convexes , de la couleur du prothorax et de la tête, et couvertes par une très-grande tache d’un noir peu brillant, dont la partie antérieure, fortement den- tée, touche de près la base, et dont la postérieure, échancrée obli- quement sur chaque élytre, Sarrète aux deux tiers de Pélytre. Cette tache arrive très-près du bord externe, sans le toucher tout- à-fait, et en arrière elle est un peu interrompue sur la suture. Le repli latéral est de [a couleur du fond. La ponctuation est extré- mement fine et forme sur chaque élytre sept rangées effacées à la base ainsi qu'à l'extrémité, et dont les trois externes sont à peine visibles. Le dessous du corps est du même jaune que le dessus, avec la base du prothorax, le mésothorax et le métathorax noirs. Les pattes sont de la même couleur, avec la partie moyenne des cuisses flavescente ; elles sont assez longues et médiocrement ro- bustes.

Du Brésil. J'en ai pris un individu aux environs de Rio-Janeiro.

9. B. coanunarus : Ovatus, fronte late foveolaia , saturate ferrugi- neus, antennarum apice, thoracis marginibus, macula magna , baseos antice emarÿginata punctisque tribus nigris ; elytris sat con- vexis, tenue punctato-striatis, nigris, apice rufescentibus, margine , linea transversa infra medium suluram secus excurrente , sin- guloque punctis duobus baseos, fulvis. Long. 3, lat. 2 lin.

Ovale, assez court et assez convexe ; d’un rouge ferrugineux as. sez foncé. Tête occupée en entier par une large fossette peu pro- fonde , finement rugueuse, ayant une petite ligne noire longitu- dinale sur le vertex. Antennes de la longueur du prothorax , ayant leurs deux premiers articles testacés, les cinq suivants brunûtres, et les derniers noirs. Prothorax une fois plus large que long, très- rétréci et échancré en avant, fortement arrondi sur les eôtés antérieurement, coupé presque carrément à sa base qui est assez fortement lobée dans son milieu, assez convexe et lisse en dessus ; il est entouré sur ses quatre côtés d’une étroite bordure noire qui s’élargit beaucoup au milieu de la base et y forme une tache échan- crée en avant; il a en outre trois points noirs disposés sur une ligne transverse un peu courbe; quelquefois celui du milieu se change en une petite ligne qui atteint le bord antérieur, Ecusson

304 EROTYLIENS VRAIS:

lisse. Elytres ovales, assez convexes, noires, avec l'extrémité an peu rufescente, ayant chacune une étroite bordure d’un jaune- fauve vif, qui, commencant un peu en dedans de l'angle hbuméral, va se perdre dans la couleur rufescente de l'extrémité; aux deux üers de lélytre, il Sen détache une ligne transversale, finement flexueuse , qui, arrivée tout près de la suture, se porte le long de cette dernière , sans toutefois attemdre l’extrémité; on voit en ou- tre à la base deux petites taches de mème couleur #un e médiane ponctiforme, l'autre qui longe l'écusson depuis sa base jusqu’à la suture. Le repli latéral est de la couleur du corps. La ponctuation est assez distincte , peu serrée, et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. Pattes de la cou- leur du corps, un peu plus claires.

.

De Cayenne. Découvert par M. Leprieur. Communiqué par

M. Buquer.

10. B. siGnaTUS : Ovatus, ferrugineus, antennis ( basi prϾtermissa), thoracis maculis 3-6, scutello, pectore abdominisque bast nigris ; elytris sat convexis, punctalo-striatis, sutura postice singuloque punctis baseos plurimis, macula maxima quadrata alteraque apicis oblonga , nigris. Long. 3, lat. 2'/, lin.

Brachymerus signatus. Des. Cat. ed. 3. p. 455.

Erot, signatus. Duroncu. Monog. d. q. rot. p. DD N07 pl Se fig. 67.

Var. A. Lete luteus, thoracis elyirorumque maculis fuscis.

Ovale, plus court et plus large que le coadunatus ; d'un ferrugi- neux assez foncé et un peu fauve. Antennes de la longueur du prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles flavescents. Prothorax de même forme que chez le précédent, ayant des ta- ches noires qui varient en nombre chez les trois individus que je possède. L'un en a trois, consistant en une large bande médiane, longitudinale, entière, rétrécie dans sa moitié antérieure, et deux taches oblongues, assez grandes, situées près des angles posté- rieurs; un autre en a quatre, la bande médiane étant divisée transversalement en deux parties inégales ; enfin, le dernier en a six , la bande médiane étant non-seulement divisée en deux, mais chacune de ces deux parties étant elle-même partagée longitudi- nalement en deux autres. Ecusson d’un noir brillant. Elytres en ovale-court, un peu moins convexes que celles du coadunatus, et ayant postérieurement sur la suture une tache commune, oblon- gue, qui ne remonte qu'aux deux tiers de leur longueur; on voit en outre sur chacune : plusieurs petits points oblongs, tout-à-fait

BRACHYSPHOENUS. (S.-G. MEGAPROTUS.) 305 basilaires, qui sont ordinairement au nombre de trois, et qui par- fois , en se réunissant, forment une petite bande; une grande tache carrée, déchirée en avant ainsi qu’en arrière, et qui s'étend un peu au-delà du milieu de l’élytre ; une tache oblongue, moins grande que la précédente , et qui n’atteint pas l'extrémité; quel- quefois elle se réunit à la tache suturale indiquée plus haut. Le re- pli latéral est en entier de la couleur du fond. La ponctuation est un peu plus distinete que dans le coadunatus et forme sept rangées effacées à la base ainsi qu'aux deux tiers de leur longueur. Le des- sous du corps est de la couleur du dessus, avec la base du pro- thorax , le mésothorax , le métathorax et le premier seoment abdo- minal noirs. Les pattes sont de longueur moyenne, assez robustes, de la couleur du corps, avec la base des cuisses et la moitié envi- ron des jambes fuligineuses.

Du Brésil. Je l'ai trouvé quelquefois aux environs de Rio-Ja- neiro.

La variété À est d’un jaune-clair un peu pâle, et ses taches sont d’un brun fuligineux.

11, B. amaBicis : Ovatus, lete luieus, aniennis (basi prætérmussa ), vertice, thoracis maculis tribus, scutello, pectore ahdominisque basi nigris ; elytris sat convexis, punctalo-striatis , fascia communi latissima, apice singuloque maculis baseos tribus , nigris. Long. 2 172, lat. 2 lin.

Brachymerus amabilis. Des. Cat. ed. 3. p. 451.

ILa beaucoup de rapport avec le précédent. Il est plus petit, proportionnellement plus large , et sa couleur est d’un beau jaune clair au lieu d’être ferrugineuse. Tête marquée d’un point noir sur le vertex. Antennes de la longueur du prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles testacés. Prothorax de même forme que celui du signatus et ayant le mème dessin que chez les indi- vidus de ce dernier, qui n’ont que trois taches, c’est-à-dire, une bande médiane entière, rétrécie en avant, et une grande tache près de chaque angle postérieur ; seulement cette tache est carrée, et non oblongue. Ecusson d’un noir brillant, petit, en triangle curviligne. Elytres en ovale-court, assez convexes , ayant une très- large bande transversale, commune, déchirée en avant et en ar- riére, et une grande tache occupant l’extrémité, également dé- chirée en avant et envoyant une pointe assez longue sur la suture ; on voit en outre, sur chacune, trois petits points oblongs, basi:

Monographie, 20

306 EROTYLIENS VRAIS. laires, dont l’interne est en chevron. Tout le reste est comme dans le signatus.

L’unique exemplaire que je possède a été pris par moi aux en- virons de Rio-Janeiro.

En comparant avec soin cette espèce à la précédente, on s'aper- çoit bientôt que la bande médiane de ses élytres est formée par la réunion des deux taches quadrangulaires qui existent sur les élytres de cette dernière, et que celle de l'extrémité estle résultat de la fusion de la tache suturale et des deux oblongues qui lavoisinent. [lFpour- rait donc se faire qu’il y eût des variétés du signatus qui offrissent sur les élytres un dessin semblable à celui de l'espèce actuelle. Mais on reconnaîtra toujours cette dernière à sa taille plus peüte, à sa forme plus convexe , enfin à sa couleur.

L’analogie de cette espéce avec le perlepidus, décrit plus haut 3, est aussi très-forte, surtout pour le dessin des élytres; mais le prothorax est pareil à celui du signatus, et c’est ce qui m'a en- gagé à la placer aprés ce dernier.

12, B. neunearus : Ovaius, subtus ferrugineus, supra niger, capite, antennarum basi, thoracis angulis anticis elytrorumque fasciis dua- bus anqustis, transversis, valde flexuosis (una basilari , allera pone medium), flavis; elytris modice convexis, punctato-striatis.—Long. 3, lat. 2 174 lin.

Var. A. Thoracis lateribus flavis.

Sa forme est très-voisine de celle du signatus, mais, outre sa taille plus petite, il est sensiblement moins convexe et un peu moins ar- rondi en arrière. La tête et le dessous du corps sont d’un ferrugi- neux assez vif, un peu plus foncé sur la poitrine. Le prothorax, l’é- cusson et les élytres d’un noir un pèu brun et médiocrement bril- lant. Tête ayant une petite tache noire sur le front. Antennes noi- res , avec leurs deux premiers articles ferrugineux. Prothorax de même forme que dans le signatus, ayant une assez grande tache d’un jaune-fauve, un peu réniforme sur chacun de ses angles anté- rieurs. Elytres traversées par deux bandes transversales, étroites, très-flexueuses, de la même couleur que les taches du prothorax : la première, située près de la base, s’élargit un peu sur les bords externes , et envoie en avant, au milieu de chaque élytre, un ra- meau qui divise le noir de la base en deux taches; la seconde bande, placée un peu au-delà du milieu, n'offre rien de particulier

BRACHYSPHOENUS. (S.-G. MEGAPROTUS.) 307

qu'un angle assez prononcé qu’elle fait en avant sur la suture. Tout le reste est comme dans Le signatus.

Il se trouve à Cayenne.

M. Duronr m’en a communiqué un exemplaire venant de Co- lombie, qui ne diffère du précédent qu’en ce que les bords latéraux du prothorax sont occupés en entier par une tache fauve, profon- dément entaillée à son côté interne, caractère qui ne me paraît pas suffisant pour constituer une espéce distincte.

13. B. circuius : Ovato-ellipticus, subtus rufo-brunneus, supra ni- gricans ; elytris parum convexis, punctato-striatis, annulo tenui a basi ultra medium extenso lateraque atüngente , flavo. Long. 2 173, lat. 1 172 lin.

Ovale et notablement rétréci en arrière, ce qui lui donne une forme un peu elliptique ; d’un rouge-brun assez foncé en dessous, passant au noir en dessus, surtout sur les élytres. Antennes de la longueur du prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles ferrugineux. Prothorax une fois et tiers environ aussi large que long, fortement rétréci et profondément échancré en avant, très- arrondi sur les côtés, coupé un peu obliquement de chaque côté de sa base qui est étroitement lobée dans son milieu, assez con- vexe et très-lisse en dessus. Ecusson lisse. Elytres en ovale-court, assez rétrécies en arrière, peu convexes, ayant un anneau commun, étroit, d’un rouge-fauve, qui de la base s'étend aux deux tiers de leur longueur et atteint les bords externes. La ponctuation est as- sez grosse, bien marquée , et forme sur chaque élytre sept rangées effacées à la base et aux deux tiers de leur longueur. Dessous du corps lisse. Pattes d’un rouge-brun un peu livide, médiocres et as- sez robustes.

Cette élégante espèce a été découverte à Cayenne par M. Le- PRIEUR, et fait partie de la collection de M. Buquer.

14. B. orPHanuLus : Ovatus, saturate rufo-brunneus, supra nitidissi- mus; elytris sat convexis, gemellato-punctato-striatis, lateribus pos- ticis apiceque nigris, singulo guttis sex luteis, Long. 3, lat 2 lin.

Ovale, court et assez convexe ; d’un rouge-brun foncé, très-bril- lant en dessus, mat en dessous. Antennes un peu plus longues que le prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles testacés. Prothorax une fois et tiers environ aussi large que long, très-ré- twéci et assez profondément échancré en avant, fortement arrondi

308 EROTŸLIENS VRAIS.

sur les côtés, coupé un peu obliquement de chaque côté de sa base qui est étroitement lobée dans son milieu, assez convexe et très-lisse en dessus. Ecusson lisse. Elytres en ovale-court très-ré- gulier, assez convexes, entourées en arrière, à partir du milieu de leur longueur, par une bordure noire , assez large, qui se détache médiocrement sur la couleur du fond, et dont les extrémités anté- rieures font saillie en dedans; on voit en outre sur chacune d’elles six petites taches d’un jaune un peu fauve, savoir : une triangu- laire, hbumérale, une chlongue à la base, près de l’écusson , une triangulaire près du bord externe, occupant l'extrémité de la bor- dure noire, une petite ponctiforme, à peu près sur la même ligne, au bout de la dent que la bordure envoie sur Pélytre , enfin, deux ponctiformes sur une même ligne, aux trois quarts environ de l’é- lytre ; l'externe plus grande touche le bord externe, l'interne est à peu de distance de la suture. L'espace qui sépare la tache humé- rale de celle placée près de lécusson et de celle située au-dessous, sur le bord externe, est occupé par un peu de noir. La ponctuation est très-fine et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur, dont les six externes sont groupées deux à deux. Dessous du corps lisse. Pattes d'un brun livide.

De Cayenne. Découvert par M. Lerrieur. Collection de M. Bc- QUET.

15. B. Menratus : Ovaius, ater, nitidus, elyiris modice convexis, tes- taceo-flavescentibus, margine tenui, apice lale fasciaque tenui ba-

seos valde dentata, nigris. Long. 3, lat. 2 lin.

Ovale, un peu oblong, médiocrement convexe, et d’un noir bril- lant. Antennes de la longueur du prothorax. Celui-ci une fois et deux tiers environ plus large que long, très-rétréci et assez profon- dément échancré en avant, arrondi sur les côtés, coupé un peu obliquement de chaque côté de sa base, assez convexe et lisse en dessus. Ecusson lisse. Elytres très-régulièrement ovales-oblongues, médiocrement convexes, d’un testacé flavescent assez brillant, avec un mince liseré latéral, un peu plus de leur tiers postérieur et une étroite bande basilaire noirs; cette dernière bande est for- tement déchirée en arrière et ne touche pas tout-à-fait lécusson de chaque côté. La portion flavescente se prolonge sous le repli la- téral qui est noir. Pour toute ponctuation on n’apercoit chez lin- dividu que j'ai sous les yeux qu'une rangée de très-petits points enfoncés, voisine de la suture et effacée presque au milieu de lé- lytre. Dessous du corps lisse. Pattes noires,

BRACHYSPHOENUS. (S.-G. MEGAPROTUS.) 309

De la Colombie. Il n’a été communiqué par M. Reicue sous le nom que Je lui ai conservé,

16. B. 16-puncrarus : Breviter ovatus, subtus saturatius supra læte flavus, antennis (basi prætermissa) scutelloque nigris ; elytris sat convexis, punctato-striatis , singulo maculis octo nigris, Long. 3, lat. 24 lin.

Brachymerus 16-punctatus. Duponr in Des. Cat. ed. 3. p. 452.

Var. A. Elytrorum maculis tribus anticis coeuntibus.

Ovale et très-court. Au premier coup-d’œil, il ressemble à cer- taines Coccinella. D'un jaune-ferrugineux assez clair et brillant en dessus, un peu livide sur la tète , le prothorax et la poitrine. An- tennes dépassant légèrement le prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles ferrugineux. Prothorax deux fois aussi large que Jong, médiocrement échancré antérieurement, fortement arrondi sur les côtés en avant, coupé un peu obliquement à sa base qui est faiblement lobée dans son milieu , très-lisse en dessus, et un peu plus foncé en couleur sur le disque que sur les bords latéraux. Ecusson d’un noir brillant, très-petit et arrondi. Elytres en ovale- court, médiocrement convexes, ayant chacune huit taches noires, presque toutes carrées, ainsi disposées : 3. 3. 2. Ces rangées sont trés-obliques, surtout les deux dernières dont la tache externe tou- che le bord latéral. Celle de la première rangée est placée au milieu de la base. La ponctuation est relativement très-grosse et disposée comme chez les précédents. Les pattes sont d’un ferrugineux plus clair que le dessous du corps.

De la Guyane. J'en ai pris deux ou trois individus à Cayenne.

Dans la variété A les trois taches antérieures sont réunies et forment une bande unique. Je lai recue de M. Buquer.

B. prrnecius : Ovatus, saturate rufo-brunneus , capite profunde excavato, antennis basi apiceque fulvis ; elytris modice convexis, punctato-striatis, lete flavescentibus, fasciis duabus communibus, extus abbreviatis coeuntibusque , alter prope apicem singuloque punctis duobus (uno basilari, altero infra medium), nigris. Long. 2 1725 lat. & ago lin.

Ovale, court et d’un rouge-brun foncé et brillant. Tète lisse, occupée par une fossette longitudinale, profonde, dont le bord an- térieur est un peu relevé. Antennes de la longueur du prothorax, ayant leurs cinq premiers et le dernier articles fauves. Prothorax

310 EROTYLIENS VRAIS.

une fois et quart environ aussi large que long, fortement rétréci et échancré en avant, très-arrondi sur les côtés antérieurs , coupé un peu obliquement de chaque côté de la base qui est étroitement lobée dans son milieu, un peu convexe et lisse en dessus. Ecusson lisse. Elytres en ovale-court, médiocrement convexes, d’un rougei- tre flavescent, avec une grande tache sur le disque, formée par deux bandes transversales, larges, réunies à leurs deux extrémités et n’atteignant pas tout-à-fait les bords externes; l’espace qu’elles laissent entre elles a la forme d’une petite ligne transversale de la couleur du fond; près de l'extrémité se trouve une autre bande commune, de même couleur, assez large, arquée, à concavité an- térieure et qui n’atteint pas non plus les bords latéraux. Chaque élytre a de plus deux points noirs, l’un touchant la base, à peu près au milieu, l’autre sur le bord latéral , presque aux deux tiers de sa longueur. La ponctuation est bien marquée, et forme sur chaque élytre sept rangées effacées longtemps avant l'extrémité. Pattes de la couleur du corps.

De Cayenne. Découvert par M. Leprieur. Collection de M. Bu- QUET.

18. B. numiius : Ovatus, pallide testaceus, nitidus, antennarum clava nigricante ; elytris modice convexis, punctato-striatis, singulo ma- cula ferrum equinum æmulante | apice punctisque duobus pallide fuliginosis. Long. 2 273, lat. 5 374 lin.

Brachymerus nubilus. LAcoRDAIRE in Der. Cat. ed. 3. p. 452.

Ovale et assez court; d’un testacé pâle très-brillant et comme vernissé. Antennes un peu plus courtes que le prothorax, testacées, avec leurs cinq derniers articles d’un brun-noirâtre. Prothorax semblable à celui du pithecius, mais un peu moins convexe. Ecus- son lisse. Elytres en ovale-court, médiocrement convexes, ayant des taches fuligineuses, pâles, ainsi disposées : une petite oblongue au milieu de la base, une grande en fer à cheval un peu irrégu- lier, ayant sa concavité tournée du côté de la suture et réunie à sa correspondante de l’autre élytre, de manière à former un an- neau elliptique transversal, une oblongue, tout-à-fait sur le bord externe, aux deux tiers environ de lélytre. L’extrémité est également de la même couleur sur une assez forte étendue. La ponctuation est assez grosse, mais peu marquée, et forme sept rangées ordinaires sur chaque élytre. Pattes de la couleur du corps.

Je l'ai découvert à Cayenne.

BRACHYSPHOENUS, (S,-G. HABRODACTYLUS.) 31£

S.-G. 2. HABRODACTYLUS.

Brachymerus et Iphiclus. DEJEAN.

Corps de forme un peu variable, en général ovalaire, ou ovale-ellip- tique, toujours plus ou moins court, tantôt assez tantôt médiocrement convexe. Prothorax fortement transversal, plus ou moins rétréci en avant, à échancrure antérieure droite dans son fond et oblique sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est tantôt étroitement tantôt assez largement lobée dans son milieu, peu convexe et souvent pres- que plane en dessus. Pattes courtes, en général assez fortes ; tarses grêles ou médiocrement robustes ; leur 1°" article de la longueur au moins des deux suivants réunis , rarement un peu plus court; ceux-ci tantôt très-courts, tantôt un peu plus longs.

Ce sous-genre composé uniquement de petites espèces comme le précédent, n’en différe, comme je lai dit plus haut, que par la forme de son prothorax; cependant ses tarsessonten général un peu plus robustes; toute proportion gardée, ils ne diffèrent même pres- que pas de ceux de certains sous-genres suivants. Celui-ci a de nom- breux points de contact, ou pour mieux dire de fusion, non-seule- ment avec les sous-genres en question, mais encore avec les deux autres genres de la section actuelle. Ainsi il s’unit aux Cyclomorphus par les H. 4-maculatus et bistripunctatus ; aux Ægithus par le mani- catus; aux Acronotus par le detritus ; aux Barytopus par l’hæmato- melas ; enfin l’hybridus est un véritable Brachymerus. Je lai toute- fois laissé dans ce sous-genre, parce qu'il estréellement impossible de le séparer du congener, auquel il ressemble tellement que je lai regardé longtemps comme identique.

Ce sous-genre pourrait être divisé en deux sections : lune com- prenant les espèces qui ont les tarses aussi grèles queles Megapro- tus, avec le 1°" article des postérieurs très-allongé et les deux sui- vants très-courts ; l’autre, celles chez qui ces organes sont plus ro- bustes et plus courts ; mais on séparerait, en agissant ainsi, les es- pèces qui ont les plus intimes rapports de forme et de couleurs, sans compter que le passage d’une section à l'autre s'opère de la manière la plus insensible.

Je décris 32 espèces d’'Habrodactylus, sur lesquelles ro sont du Brésil, 15 de Cayenne, 4 de Colombie, 2 du Mexique; la patrie de la dernière m'est inconnue.

319 EROTYLIENS VRAIS.

19. B. manicarus : Ovatus, pallide testaceo-flavescens, pectoris late- ribus fuscis, antennis (basi prætermissa), scutello, femorum apice, tibiès tarsisque piceis ; elytris convexis, gemellato-punctato-striaiis. Long. 3, lat. 2 174 lin.

Ovale, court et convexe ; d’un testacé pâle, trés-légèrement fla- vescent. Antennes d’un brun-noirâtre, avec leurs deux premiers articles testacés, un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci deux fois plus large que long, à échancrure antérieure très-pro- fonde, légèrement arrondi sur les bords latéraux, coupé carré- ment à sa base qui est faiblement et étroitement lobée dans son milieu, très-lisse en dessus ; il y a quelquefois une étroite bordure brune le long de sa base et du fond de l’échancrure antérieure.

Ecusson brunîitre, lisse. Elytres en ovale très-court, convexes, sans

tache, et ayant chacune sept rangées de très-petits points enfon-

cés, dont les six externes sont fortement rapprochées deux à deux; ces rangées sont effacées aux deux tiers de leur longueur; la paire externe l’est également à sa base. Pattes de la couleur du corps, avec les genoux, les jambes et les tarses d’un brun-noirâtre et as- sez brillant. Les côtés de la poitrine sont d’un brun assez foncé.

Tarses assez robustes; et articles des postérieurs de la lon-

sueur du premier.

De la Colombie. Il m’a été communiqué par M. Duopoxr.

Cette espèce est très-voisine de l'Ægithus ornaticollis ; si son pro- thorax était un tant soit peu plus coupé obliquement de chaque côté de sa base, je l'aurais placée dans ce dernier genre.

20. B. PERSPIGILLATUS : Ovatus , lœte flavescens , antennis (basi præ- termissa), scutello tarsisque nigris ; elytris modice convexis, punc- lato-striatis, testaceo-luteis, singulo annulis duobus fuscis, striga lon- gitudinali, concolore, connexis. Long. 3 17», lat. 2 174 lin

Var. A. Albidus, elytrorum maculis pallide fuscis.

Son contour forme un ovale-court très-régulier, dune largeur égale à ses deux extrémités; d’un jaune-ferrugineux clair et mé- diocrement brillant. Antennes un peu plus longues que le pro- thorax, noires, avec leurs deux premiers articles testacés. Protho- rax prés de deux fois aussi large que long, à échancrure anté- rieure presque en demi-cercle et profonde, légèrement arrondi sur les bords latéraux, coupé presque carrément à sa base qui est as- sez fortement lobée dans son milieu, trés-lisse en dessus. Ecusson

d’un noir-brunätre et lisse. Elytres en ovale-court, médiocrement

BRACHYSPHOËNUS. ($.-G. HABRODACTYLUS.) 19 convexes, d’un jaune testacé un peu livide et assez brillant, ayant chacune deux grands anneaux d’un fuligineux sale, lun antérieur, Vautre postérieur, et réunis par une bande longitudinale de la même couleur. L’anneau antérieur est quelquefois aussi réuni à la base par une ligne semblable. La partie entourée par ces an- neaux est un peu plus claire que le reste des élytres. Le repli laté- ral est d’un testacé blanchâtre. La ponctuation est assez marquée, et forme sur chaque élytre sept rangées prolongées presque jusqu’à l'extrémité, et dont les deux externes sont plus espacées entre elles que les autres. Pattes de la couleur du corps, avec les tarses bru- nâtres; ceux-ci grèles; le et le articles des postérieurs plus courts que le 1°".

De la Colombie. Collection de M. Duroxr.

La variété À est en entier d’un beau blanc légèrement livide en dessus, et les taches de ses élytres sont d’un fuligineux pâle. Elle m'a été communiquée par M. Reicue.

21. B. 4-macurarus : Oblongo-ovatus , saturate flavescens , ni- tidus, antennis (basi prætermissa) nigris ; elytris modice convexis, punctato-striatis | læte testaceo - flavescentibus , disco obscuriore, singulo maculis duabus orbiculatis (una basilari prope suturam, altera lateral infra medium), nigris. Long. 3, lat. 2 lin.

5

Erotylus 4-maculatus. Duponcn. Monoq. d. q. Erot. p. 29. 52. pl. 2. fig. 52.

Brachymerus 4-maculatus. Des. Cat. ed. 3. p. 452.

Ovale-oblong et beaucoup moins convexe que les précédents; d’un jaune-ferrugineux assez foncé et brillant. Antennes un peu plus longues que le prothorax, noires , avec leurs deux premiers articles de la couleur du corps. Prothorax semblable à celui du perspicillatus, mais couvert en dessus de très-petits points enfon- cés, assez serrés et visibles seulement à la loupe. Ecusson arrondi. Elytres ovales-oblongues , médiocrement convexes , d’un flaves- cent clair passant presque au jaune-ferrugineux sur le disque et trés-brillant, ayant chacune deux gros points arrondis, noirs, Pun placé près de la suture, à peu de distance de la base, l'autre près du bord latéral, un peu au-delà du milieu. La ponctuation est très-fine, mais bien distincte, et forme sur chaque élytre sept ran- gées effacées aux deux tiers de leur longueur. Pattes de la cou- leur du corps. Tarses assez robustes; le 1°" article des postérieurs pas plus long que les deux suivants réunis.

Du Brésil.

Cette espèce ressemble complètement au Cyclomorphus 4-pla-

314 EROTYLIENS VRAIS.

giatus pour les couleurs, le poli de ses téguments et les taches des élytres. Elle est seulement beaucoup moins large et moins con- vexe, et ses yeux sont plus finement granulés. Elle lie de la ma- niére la plus évidente le genre en question au sous-genre actuel.

22. B. BisrriPuNCrTATUS : Oblongo-ovatus, lete ferrugineus, nitidus , antennis (basi prætermissa) nigris ; elytris modice convexis, punc- tato-striatis, testaceo-flavescentibus, singulo maculis tribus in trian- qulum dispositis, fuscis. Long. 3 14, lat. 2 lin.

Brachymerus bistripunctatus, LacorDaIRE in Des. Cat. ed. 3. p. 452.

Sa forme est complétement semblable à celle du 4-maculatus, excepté qu'il est encore un peu moins convexe ; d’un jaune-ferru- gineux clair et brillant. Antennes dépassant un peu le prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles de la couleur du corps. Prothorax absolument semblable à celui du 4-maculatus, couvert en dessus de petits points enfoncés , très-serrés, visibles seulement à l’aide d’une forte loupe. Ecusson rufescent, brillant, triangu- laire et marqué d’un gros point enfoncé, peut-être accidentel. Ely- tres en ovale légèrement allongé, médiocrement convexes, ayant chacune trois points d’un brun-fuligineux, assez gros et disposés en triangle : le premier près de l'angle huméral; le second sur le bord externe, un peu au-delà du milieu ; le dernier près de la su- ture, au tiers environ de l’élytre. La ponctuation est bien distincte, et forme sur chaque élytre huit rangées dont les sept premières sont seulement effacées à l'extrémité, la huitième l’est également à la base. Pattes de la couleur du corps; tarses assez grèles; le 1°° article des postérieurs plus long que les deux suivants réunis.

Je n’en possède qu’un exemplaire que j'ai pris à Cayenne. Cette espèce s’unit intimement aux Cyclomorphus à laide de la précédente.

23. B. perrirus : Ovatus, corpore subtus, capite thoraceque lete lu- teis, antennis (basi prætermissa), scutello, tbiis tarsisque nigris; ely- tris modice convexis, punctato-striatis, testaceo-luteis, sutura sin- guloque vittis duabus baseos longitudinalibus maculisque tribus trian- gularibus, pallide fuscis. Long. 3 172-4 119, lat. 2-2 194 lin. Morphoides ? nebulosus. Guérix. Revue Zool. À. 1841. p. 118.

Var. A. Elytris testaceo-virescentibus, maculis nigris.

Ovale et assez court. Dessous du corps, tête et prothorax d’un jaune vif très-clair et un peu orangé chez quelques individus, pâle chez d’autres. Antennes dépassant à peine le prothorax, noi-

BRACHYSPIOENUS, (S.=G, HABRODACTYLUS.) 315 res; avec leurs deux premiers articles brunâtres. Dernier article des palpes maxillaires noir. Prothorax une fois et demie plus large que long , à échancrure antérieure assez profonde, très-légèrement ar- rondi sur les bords latéraux, coupé carrément à sa base qui est largement et fortement prolongée dans son milieu, lisse en dessus, avec quelques petits points enfoncés le long de la base. Ecusson d’un noir brillant, triangulaire et lisse. Elytres en ovale-court, as- sez convexes, d’un jaune testacé très-pâle, avec la suture d’un fuli- gineux également très-pâle et à peine distincte, de la couleur du fond dans la plupart des individus. On voit en outre sur chacune des bandes et des taches de la même couleur, ainsi disposées : deux bandes longitudinales un peu obliques, allant de la base au tiers de l'élytre ; à la même hauteur une grande tache triangulaire touchant par sa base le bord latéral; une seconde plus petite au mi- lieu, et une troisième, la plus grande de toutes, à peu de distance de l'extrémité. La ponctuation est fine, et forme sur chaque ély- te six rangées dont les trois premieres, :trés-droites , se prolon- gent au tiers de sa longueur, et les autres seulement à la moitié; la sixième est très-flexueuse. Pattes noires, avec les cuisses de la couleur du corps; tarses assez robustes; le 1°* article des posté- rieurs de la longueur des deux suivants réunis.

De la Colombie il paraît commun. La description ci-dessus est faite d’après les individus chez qui les taches des élytres sont bien distinctes; il n’est pas rare d’en rencontrer chez qui ces ta- ches sont moins marquées et plus ou moins confuses.

Dans la variété À, au contraire, les taches sont d’un noir assez vifet sedétachent fortement sur la couleur des élytres, qui est d’un testacé virescent un peu translucide. Elle fait partie de la collec- tion de M. CHEvROLAT.

J'ai changer le nom imposé à cette espèce par M. Guérin, Olivier l'ayant déjà employé pour une autre qui m’est inconnue.

Si cette espèce avait le prothorax un peu plus long et était un peu plus convexe, elle ferait partie du sous-genre 4cronotus. M. De- jean dans sa collection l’avait placée parmi les Jphiclus.

24. B. oBLoNGoNOTATUS : Ovatus, pallide testaceus, antennis ( basi prætermissa) nigris; elytris modice convexis, punctalo-striatis, singulo linea suturali maculisque septem oblongis, fuscis. —Long. 3 192 lat. 2 lin.

De la forme du detritus , mais sensiblement plus petit et un peu

316 EROTYLIENS VRAIS.

moins convexe ; d'un testacé pale. Antennes un peu plus longues que le prothorax, noires, avec leurs trois premiers articles testacés. Prothorax près de deux fois et demie plus large que long , assez ré- tréci et fortement échancré en avant, légèrement arrondi sur les côtés antérieurs, coupé un peu obliquement de chaque côté de la base, lisse en dessus. Ecusson lisse. Elytres. en ovale-court et régulier, médiocrement convexes, ayant chacune le long de la suture une ligne d’un fuligineux grisâtre, pâle, qui n'atteint ni la base, ni l'extrémité, et sept taches oblongues disposées ainsi sur trois rangées obliques : 2. 3. 2. La ponctuation forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur; les points qui les composent sont assez marqués le long des taches des deux premiers rangs , et à peine distincts ailleurs, de sorte que ces taches semblent, au premier coup-d’œil , être entourées seules par les points. Pattes de la couleur du corps. Tarses comme dans le detritus.

De la Colombie. Il n’a été communiqué par M. Rercue sous le nom que je lui ai conservé. M. Buquer m'en a envoyé aussi un in- dividu chez lequel les taches sont à peine distinctes et confuses ; mais il a évidemment souffert lors de sa transformation en insecte parfait.

25. B. verura : Ovatus, pallide testaceo-luteus , antennis nigris ; ely- tris sat convexis, punctalo-striatis, apice late singuloque maculis sex, pallide cinereis. Long. 3 12, lat. 2:72 lin.

Var. A. Livide flavescens, elytrorum maculis fuscis vix conspi- cuis.

Ovale, court et assez convexe ; d’un jaune testacé très-pâle , presque blanc sur les élytres, et assez brillant. Antennes un peu plus longues que le prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles de la couleur du corps. Prothorax très-court, deux fois et demie environ aussi large que long , assez rétréci et profondément échancré en avant, assez fortement arrondi sur les côtés antérieure- ment, coupé presque carrément à sa base qui est à peine prolongée dans son milieu, très-finement pointillé sur le disque etle long de la base. Ecusson lisse. Elytres en ovale-court, assez convexes, ayant un peu plus de leur tiers postérieur d’un cendré-bleuâtre pâle ; le bord antérieur de cette partie fuligineuse est sinueux ; on voit en outre, sur chaque élytre, six taches grandes et rapprochées de même couleur, savoir : trois sub-quadrangulaires, placées l’une au- dessous de l'autre Le long de la suture, et dont la première touche

BRACHYSPHOENUS. (S.-G. HABRODACTYLUS. ) 317 la base ; une arrondie sur l'angle huméral, et deux au-dessous ; le long du bord externe; toutes ces taches ne sont séparées que par des lignes étroites de la couleur du fond, ce qui fait paraitre ce dernier comme réticulé. La ponctuation est bien distincte à la loupe, et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. Pattes de la couleur du corps; tarses gré- les ; le 1°" article des postérieurs un peu plus long que les deux suivants réunis.

De Cayenne. L’exemplaire que j'ai sous les yeux a été rapporté des bords de la Mana par M. Lescaexaucr-pE-ra-Tour, et fait par- tie du Museum d'Histoire naturelle.

La variété À est en entier d’un flavescent livide; les taches des élytres sont d’un fuligineux päle, et se détachent à peine sur fa couleur du fond. Elle a été rapportée de Cayenne par M. Leprrœur et m'a été communiquée par M. Buquer.

26. B. r0o-puNcraTUS : Ovatus, leæle ferrugineus , nitidus, scutello , pectoris lateribus pedibusque nigris; elytris dilutioribus , modice convexis, punctato-striatis, singulo punctis quinque fuscis, annulo pallido cinctis. Long. 4, lat. 2 132 lin.

Erot. 10-punctatus. DuroncH. Monog. d. q. Erot. p. 38. 74. pl. 3. fig. 54.

Brachymerus 5-notatus. BuqueT in Des. Cat. ed. 3. p. 451.

Ovale ; d’un ferrugineux clair et brillant en dessous. Les antennes manquent dans mon exemplaire. Prothorax une fois et demie aussi large que long, très-rétréci en avant, assez fortement arrondi sur les côtés, à échancrure antérieure droite dans son fond et oblique sur ses bords , coupé carrément à sa base qui est un peu prolongée dans son milieu, très-lisse en dessus. Ecusson d'un noir brillant, triangulaire. Elytres ovales , médiocrement convexes , d’un fauve- clair tirant sur le rouge de brique pâle, ayant chacune cinq points d’un brun fuligineux, entourés d’un cercle plus pâle que le fond, savoir : un au milieu de la base, deux sur une ligne un peu obli- que au quart de lélytre, et deux disposés de même au milieu. La ponctuation est fine, mais bien distincte, et forme sur chacune sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. En dessous, les côtés de la poitrine et les pattes sont noirs ; celles-ci sont assez longues pour ce genre et grèles; 1°° article des tarses postérieurs plus long que les deux suivants réunis.

Du Brésil.

Les points bruns des élytres sont sujets à disparaître ; j'ai vu dans

Ja collection de M. Duronr un exemplaire qui m'avait plus sur cha- e

318 EROTYLIENS VRAIS.

que élytre que les trois antérieurs, Le cercle pâle qui les entoure est parfois aussi à peine visible.

27. B. BISQuINQUEPUNCTATUS : Ovatus, testaceo-rufus, capite, antennis, thorace pedibusque nigris; elytris sat convexis, punctato-striatis , singulo punctis quinque nigris, annulo pallido cinctis. Long. 3 1723 lat. 2 174 lin.

Un peu plus court et un peu plus ovale que le 10-punctatus au- quel il ressemble presque complètement par la distribution des taches de ses élytres. Tète d'un noir brillant, avec les parties de la bouche rougeàtres. Antennes entièrement noires, dépassant un peu le prothorax. Celui-ci d’un noir brillant, une fois et quart en- viron plus large que long , très-rétréci en avant, fortement échan- cré, très-arrondi sur les côtés antérieurs, assez convexe en dessus. Ecusson noir, lisse. Elytres en ovale peu allongé, assez convexes, d’un rouge-brique clair et vif, ayant chacune cinq petits points noirs entourés d’un mince anneau plus clair que la couleur du fond, savoir : un au milieu de la base, deux sur une ligne très- oblique de dehors en dedans, du quart au tiers de leur longueur, et deux sur une ligne parallèle à la précédente, de la moitié aux deux tiers de leur longueur. La ponctuation est semblable à celle du 10-punctatus. Dessous du corps de la couleur des élytres, avec le prothorax et les pattes noirs; celles-ci grèles; 1°" article des tarses postérieurs plus long que les deux suivants réunis.

De Cayenne. Collection de M. Gory.

28. B. coNGeNER : Ovatus, rufus, nitidus, antennis (basi prætermissa), scutello, pectoris lateribus pedibusque nigris ; elytris sal convexis, subtilissime punctato-striatis. Long. 3 172, lat. 2 174 lin.

Brachymerus congener. Des. Cat. ed. 3. p. 451.

Ovale, plus atténué en arrière qu’en avant et assez convexe; d’un rouge de brique un peu fauve, vifet brillant, surtout en des- sous. Antennes de la longueur du prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles de la couleur du corps. Prothorax une fois et demie plus large que long, assez profondément échancré en avant, légèrement arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est assez largement mais faiblement lobée dans son mi- lieu, presque plane et couvert en dessus de très-petits points à peine visibles à la loupe et peu serrés. Ecusson noir, lisse. Elytres ovales, assez rétrécies à leur extrémité, assez convexes, ayant chacune sept rangées de très-petits points enfoncés, effacées aux deux tiers

BRACHYSPHOENUS. (S.-G. HABRODACTYLUS:) 319 de leurlongueur. En dessous, la poitrine est largement encadrée de noir; les pattes sont de la même couleur ; tarses grèles; le 1°" ar- ticle des postérieurs plus long que les deux suivants réunis.

Les exemplaires que je possède ont été pris par moi aux envi- rons de Rio-Janeiro.

29. B. aysripus : Ovatus, saturate rufus, nitidus, antennis (basi præ- termissa ), scutello, pectoris lateribus pedibusque nigris ; elytris pa- rum conveais, lœævibus. Long. 3 172, lat. 2 174 lin.

Brachymerus hybridus. Des. Cat. ed. 3. p. 451.

ressemble beaucoup au congener ] i même regardé Il ble bea au congener, et je lai même ard pendant quelque temps comme n’en étant qu'une variété, mais il constitue une espèce bien distincte.

Il est un peu moins ovale, moins atténué en arrière et surtout moins convexe ; sa couleur est d’un rouge-brun assez foncé, très- brillant et uniforme. Le prothorax est de la même longueur, mais son échancrure postérieure est presque en demi-cercle, et le lobe médian de la base est plus étroit et plus prononcé. Les élytres sont trés-régulièrement ovales-oblongues, et même avec une forte loupe on n’y distingue aucune trace de ponctuation; enfin les tarses sont beaucoup plus courts, plus robustes, et le 1°" article des posté- rieurs est sensiblement moius allongé que les deux suivants réunis.

Je l'ai découvert aux environs de Rio-Janeiro.

Cette espèce appartient par ses tarses aux Brachymerus ; mais comment la séparer du congener sans violer tous les autres rapports qu'elle a avec ce dernier ?

30. B. RurEsCENS : Ovalus, supra saturate subtus dilutius rufus, pe- dibus flavescentibus ; elytris modice convexis, subtiliter punctato- striatis. Long. 3, lat. 2 lin.

Brachymerus rufescens. Des. Cat. ed. 3. p. 451.

Sa forme générale, celle de ses diverses parties et sa couleur, sont absolument les mêmes que dans lhybridus ; il en diffère par sa taille constamment plus petite, l’écusson et la poitrine qui sont de la couleur du corps, au lieu d’être noirs, par les pattes qui sont d’un testacé flavescent assez clair, avec les tarses comme dans le con- gener. On voit sur chaque élytre sept rangées très-régulières de très-petits points semblables à celles du congener.

J'en ai trouvé un assez grand nombre d'exemplaires à Cayenne.

320 EROTYLIENS VRAIS,

3r. B. HæmaromerAs : Oblongo-ovatus; elytris sat convexts, punctato- striatis, fasciis tribus (antica utrinque interrupta, posteriore flexuo- sa), sanguineis, linea laterali concolore connexis. Long. 4, lat. 2 173 lin.

Ovale-oblong et assez allongé ; d’un noir assez brillant. Antennes un peu plus longues que le prothorax, noires, avec leurs deux pre- miers articles ferrugineux. Prothorax une fois et tiers plus large que long, à échancrure antérieure profonde, légèrement arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est faiblement et lar- gement lobée dans son milieu, peu convexe et couvert en dessus de petits points enfoncés, peu serrés. Ecusson lisse. Elytres très-ré- gulièrement ovales-oblongues, non rétrécies à leur extrémité, assez convexes et traversées par trois bandes assez larges, un peu inter- rompues sur la suture, d’un beau rouge-sanguin clair : la première basilaire est interrompue dans son milieu sur chaque élytre; la seconde médiane est presque droite; la troisième, placée un peu avant l'extrémité, forme sur chaque élytre une sorte de crochet dont l'extrémité est tournée du côté de la suture; ces trois bandes sont réunies entre elles par une ligne étroite de leur couleur qui longe chaque bord latéral. Le repli latéral est rouge dans les trois quarts de son étendue et non à son extrémité. La ponctuation est assez grosse et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. Pattes de la couleur du corps; tarses assez robustes ; le 1°" article des postérieurs de la longueur des deux suivants réunis.

Cette jolie espèce m'a été communiquée par le Museum d'His- toire naturelle sans désignation de patrie; je crois qu’elle vient de Bolivia.

Cette espèce serait aussi bien placée parmi les Morphoides ou les Barytopus que dans le sous-genre actuel ; il ny a pas le plus mi- nime caractère pour la distinguer de certaines espèces de ces deux sous-genres. Sa forme générale, très-voisine de celle de l'espèce suivante , n’a seule engagé à la placer ici.

32. B. mecrAGris : Ovaius, subtus rufo-brunneus, abdomine pedibus- que dilutioribus, supra livide fuscus; elytris sat convexis, puncta- to-striatis, singulo maculis novem luteis. Long. 3 13, lat. 2 lin.

Ovale , un peu allongé, sensiblement rétréci en arrière et assez convexe; d’un rouge-brun assez foncé en dessous, avec l'abdomen et les pattes plus clairs; d’un brun fuligineux un peu livide en des-

BRACHYSPHOENUS.(S.-G. HABRODACTYLUS.) 321 sus. Antennes de la longueur du prothorax, noires, avec leurs trois premiers articles ferrugineux. Prothorax une fois et demie environ plus large que long, assez rétréci et profondément échan- cré à sa partie antérieure, assez fortement arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est étroitement et médiocrement lobée dans son milieu, lisse en dessus. Elytres ovales, un peu ob- longues, assez convexes, ayant chacune neuf taches presque ar- rondies, d’un jaune assez vif, disposées obliquement deux à deux depuis la base à l'extrémité, à l'exception d’une qui se trouve entre le premier et le second rang et qui ést en partie réunie à la tache interne du premier rang. La ponctuation est fine et forme sur cha- que élytre sept rangées effacées presque au milieu de leur lon- gueur. Dessous du corps lisse. Tarses grèles : le article des pos- térieurs plus long que les deux suivant réunis.

De Cayenne. Découvert par M. Leprreur. Communiqué par M. Buquer. Je l'ai recu également de M. Dupont sous le nom d’Iphiclus multipustulatus.

33. B. menDax : Ovatus, saturate rufus, abdomine flavo, antennis, scutello , tibiis tarsisque nigris ; elytris sat convexis, punctato-stria- tis, nigricantibus , margine, apice, humeris singuloque maculis duabus , una basilari, altera infra medium , flavis. Long. 314, lat. 2 174 lin.

Brachymerus mendax. Des. Cat. ed. 3, p. 452.

Ovale et assez court ; d’un brun ferrugineux assez foncé et mé- diocrement brillant. Les antennes manquent dans mon exemplaire. Prothorax une fois et demie environ aussi large que long , à échan- crure antérieure assez profonde, légèrement arrondi sur les bords latéraux , faiblement bisinué à sa base qui est largement mais mé- diocrement prolongée dans son milieu, lisse en dessus avecune large dépression peu marquée et très-finementrugueuse de chaque côté de la base. Ecusson d’un noir brillant, en triangle curviligne. Elytres en ovale peu allongé, assez convexes, d’un brun noirâtre brillant, avec l'extrémité, une bordure marginale, les angles hu- méraux, et sur chacune deux taches, une basilaire près de l’écus- son, l'autre un peu avant le milieu, d’un jaune d’ocre assez bril- ant; toutes ces taches sont mal limitées sur leurs bords, et ont une tendance à se perdre dans la couleur du fond , de sorte qu’elles doivent être sujettes à de nombreuses variations. Le repli marpi- nal est en entier de leur couleur. La ponctuation est moins fine que chez les précédents, bien marquée, et forme sur chaque ély- tre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. En des-

Monographie : 25

322 EROTYLIENS VRAIS:

sous, l'abdomen est d’un fauve assez brillant. Les pattes sont de la couleur du corps, avec les jambes et les tarses noirs ; ceux-ci grêles et longs ; cependant le 1°° article des postérieurs ne l'est pas plus que les deux suivants réunis.

Je n’en possède qu’un exemplaire pris par moi aux environs de Rio-Janeiro.

34. B. Lrriciosus : Ovatus, læte flavus, antennis (basi prætermissa), scutello, femorum apice, tibiis tarsisque nigris; elytris sat convexis, punctato-striatis, singulo fasciis duabus transversis latis, fuscis. Long. 3 23, lat. 2 13 lin.

Brachymerus litigiosus. Der. Cat. ed. 3. p. 452.

Un peu plus grand, un peu plus large et moins rétréei en ar- rière que le fuscomaculatus ; d’un jaune clair un peu fauve et uni- forme en dessous et en dessus. Antennes un peu plus longues que le prothorax, avec leurs deux premiers articles de la couleur du corps. Prothorax de la même forme que dans le mendax, seule- ment un peu plus long. Ecusson d’un noir brillant, en triangle curviligne. Elytres en ovale-court, assez convexes, ayant chacune deux bandes fuligineuses transversales , assez larges : la première, située près de la base, envoie en avant, dans son milieu, un petit rameau qui parfois se détache et forme alors un point isolé ; la se- conde , placée au milieu, se prolonge un peu en arrière le long de la suture. La ponctuation est bien distincte et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. Les pattes sont de la couleur du corps, avec les genoux, les jambes et les tarses noirs; ceux-ci grèles; le 1°" article des postérieurs un peu plus long que les deux suivants réunis.

Je lai découvert au Brésil dans la province de Rio-Janeiro.

35. B. ruscomacuLaTus : Ovatus, lœte luteus, pedibus nigris; elytres modice convexis , punctalo-strialis, luteo-sub-virescentibus, singulo vitta humerali obliqua, puncto prope suturam, fascia lata dentata pone medium fuscis limboque leæte luteo circumdatis.— Long. 3 174, lat. 2 174 in.

Erot. fuscomaculatus. Duronca. Monog. d. q. Erot. p. 28. 50. pl. 2. fig. 50. Brachymerus fuscomaculatus. Des. Cat. ed. 3. p. 452.

Ovale , un peu allongé et également atténué à ses deux extrémi- tés; d’un beau jaune très-légèrement flavescent. Les antennes manquent dans mon exemplaire. Prothorax semblable à celui du

BRACHYSPHOENUS. (S.-G. HABRODACTYLUS.) 323 mendax, mais sans dépression de chaque côté du prolongement de la base et couvert en dessus de très-petits points enfoncés, assez serrés. Ecusson petit, triangulaire. Elytres en ovale-court, médio- crement convexes, d’un jaune très-légèrement verdâtre ou plutôt livide, et ayant chacune une bande oblique, étroite, fiexueuse, qui part du milieu de la base, et aboutit au bord externe au-dessous de Pangle huméral, un point près de la suture situé au niveau de l'extrémité inférieure de la bande précédente, et un peu au-delà du milieu, une autre bande large, irrégulière, n’atteignant pas tout-à-fait le bord externe ni la suture. Toutes ces taches sont d’un brun fuligineux plus ou moins foncé et largement entou- rées d’un jaune plus clair que celui du fond. La ponctuation est encore plus marquée que dans le mendax et disposée de même. Les pattes sont de longueur moyenne, gréles et en entier d’un noir assez brillant ; tarses grèles; le article des postérieurs un peu plus long que les deux suivants réunis.

Du Brésil.

36. B. Horrmanr. Ovatus, capite, anternarum bast, thoracis disco abdomineque flavescentibus, pectore pedibusque fuscis, thoracis limbo elytrisque sulphureis ; his modice convexis, punctato-striatis , fascia latissima transversa maculaque apicali nigris. Long. 3, lat. 2 lin.

Ovale et peu allongé. Tête d’un flavescent assez clair , finement pointillée. Antennes un peu plus longues que le prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles de la couleur de la tête. Protho- rax d’un beau jaune de gomme-gutte, très-brillant sur les bords latéraux, flavescent sur le disque , une fois aussi large que long, à échancrure antérieure très-profonde, à peine arrondi sur les bords latéraux, coupé carrément à sa base qui est faiblement lo- bée dans son milieu, finement pointillé en dessus, surtout sur les côtés. Ecusson d’un noir brillant, lisse. Elytres ovales, assez cour- tes, un peu atténuées à leur extrémité, médiocrement convexes, d’un beau jaune de gomme-gutte très-brillant et comme vernissé, un peu plus obscur sur la suture, et ayant une bande commune d’un noir brillant, s'étendant du quart des élytres un peu au-delà du milieu et n’atteignant pas les bords latéraux; cette bande est assez irrégulière sur ses bords. On voit en outre, près de lextré- mité, une tache de même couleur, commune, médiocre, cordi- forme, qui envoie un petit rameau transversal sur chaque élvtre. La ponctuation est bien marquée et forme sur chaque elytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur ; Les deux externes

34 EROTYLIENS VRAIS.

le sont également à la base. En dessous, l'abdomen est d’un fla- vescent pareil à celui de la tête; les deux derniers segments tho- raciques sont d’un brun ferrugineux obscur ainsi que les pattes. Tarses grêles ; le 1°" article des POSIÉTICUTS un peu plus long que les deux suivants réunis.

Du Brésil. Il m’a été communiqué par M. Durowr sous le nom que je lui ai conservé; je lai recu également de MM, Rec et Buquer.

Quelquefois la bande postérieure des élytres est plus grande que je ne Pindique dans la description ci-dessus, mais toujours ses extrémités sont plus étroites que son milieu.

37. B. sucraurirer : Ovatus , livide brunneus, antennis, thoracis vittis duabus obliquis pectoreque nigris ; elytris modice convexis , punc- tato-striatis , humeris apiceque sulphureis, singulo lunulis duabus prope basin fasciaque flexuosa infra medium, nigris. Long. 2 23, lat. 5 34 lin.

Un peu plus petit que le Hoffmann? dont il a tout-à-fait la forme et avec lequel il a beaucoup d’analogie par ses couleurs. Tète d’un brun testacé livide. Antennes un peu plus longues que le pro- thorax, noires , avec leurs deux premiers articles testacés. Protho- rax de même forme que celui du Hoffinanni et de la couleur de la tête, ayant en dessus deux bandes longitudinales noires, qui de. la base se rendent, en se rapprochant, au bord antérieur ; leur partie antérieure est assez fortement dilatée. Ecusson brun, lisse. Elytres ovales, courtes, assez convexes, de la couleur de la tête et du prothorax, ayant chacune deux lunules noires, à concavité an- térieure, placées à peu de distance de la base sur une ligne oblique de dedans en dehors; tout l’espace compris entre ces lunules et langle huméral est d’un jaune de soufre vif; elles sont en outre traversées immédiatement aprés le milieu par une bande de même couleur, touchant presque les bords latéraux et la suture, très- flexueuse et presque en zigzag. Cette bande, en arrière, est bordée assez largement par du jaune soufré vif, qui s'étend, en devenant plus pâle et même livide, jusqu’à l'extrémité. La ponctuation est presque aussi marquée que chez le Hoffmann , et forme de même sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur lon- gueur. Dessous du corps d’un brun livide, plus clair qu'en dessus, avec la poitrine noire. Pattes de cette dernière couleur, avec la partie moyenne des cuisses d’un testacé livide. Tarses grêles;

BRACHYSPHOENUS.. (S.-G. HABRODACTYLUS.) 395

le article des postérieurs un peu plus long que les deux suivants réunis. Du Brésil. Collection de M. Buquer.

38. B. Kourouewsis : Ovatus, subtus livide supra lete flavus, nitidus, antennis (basi prætermissa) scutelloque nigris; elytris sat convexis, punctato-striatis, lœte flavis, disco apiceque obscurioribus , sin- gulo maculis quinque nigris. Long. 3, lat. 2 lin.

Brachymerus Kourouensis. LACORDAIRE in Der. Cat. ed. 3. p. 452.

Ovale, assez court et aussi large en arrière qu’en avant; d’un jaune ferrugineux assez clair et un peu livide, surtout sur le pro- thorax. Antennes un peu plus longues que ce dernier, ayant leurs cinq premiers articles flavescents et les autres noirs. Prothorax semblable à celui du sulphurifer. Elytres en ovale-court, assez con- vexes, d’un beau jaune vif et brillant, avec le disque et l'extrémité plus foncés et passant au fauve ; ayant chacune cinq taches d'un noir brillant, ainsi disposées : une petite oblongue au milieu de la base, une grande arrondie près de l’angle huméral, une transver- sale, grande, au niveau du bord inférieur de la précédente et touchant la suture, une réniforme placée un peu obliquement, au milieu de l’élytre, enfin la dernière transversale près de lextré- mité. On voit sur chaque élytre sept rangées de petits points en- foncés bien distincts, effacées aux deux tiers de leur longueur. Les pattes sont un peu plus pâles que le dessous du corps et grêles ; tarses allongés; le article des postérieurs sensiblement plus long que les deux suivants réunis.

Je n’en possède qu’un exemplaire pris par moi à Cayenne, sur les bords de la rivière de Kourou.

Cette espèce ressemble beaucoup au Megaprotus 16-punctatus, mais par son prothorax elle appartient au genre actuel.

39. B. osLrrus : Ovatus, læte luteo-flavus, antennis, scutello , pectore pedibusque piceis; elytris convexis, punctato-striatis , singulo punctis tribus baseos in trianqulum digestis. Long. 3 172, lat. 2 194 lin.

Ovale et court; d’un beau jaune un peu fauve et assez brillant. Antennes un peu plus longues que le prothorax, d’un brun noi- râtre, avec leurs deux premiers articles d’un jaune testacé. Pro- thorax deux fois aussi large que long, profondément échancré à sa partie antérieure, légèrement arrondi sur les côtés , coupé car-

326 EROTYLIENS “VRAIS.

rément à sa base qui est largement mais faiblement prolongée dans son milieu , très-lisse en dessus. Ecusson brunâtre et lisse. Elytres en ovale-court, convexes, ayant chacune trois points assez gros, d’un brun fuligineux : le premier au milieu de la base, les deux autres sur une même ligne : lun au bord externe, l’autre près de la suture au quart environ de l'élytre. La ponctuation est bien marquée et forme sur chaque élytre sept rangées non gemellées et effacées seulement aux trois quarts de leur longueur; la septième est moins marquée que les autres. En dessous, les deux derniers segments thoraciques et les pattes sont d’un brun livide assez clair; les dernières sont assez longues, et leurs tarses sont assez robustes ; le dernier article des postérieurs est à peine aussi long que les deux suivants réunis.

Du Mexique. Collection de M. Dupoxr.

40. B. Hæmarrres : Ovatus, lœte rufo-sanguineus, supra nitidissi- mus, pedibus dilutioribus, tarsis fuseis: elytris sat convexis, punc- tato-striatis. Long. 3, lat. 2 lin.

Ovale, légèrement allongé et presque aussi large en arrière qu'en avant; d’un beau rouge de laque, très-brillant en dessus, plus mat et un peu plus foncé en dessous. Antennes un peu plus courtes que le prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles testacés. Prothorax une fois et tiers environ plus large que long, fortement échancré en avant, légèrement arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est étroitement et assez fortement lobée dans son milieu, un peu convexe ettrès-lisse en dessus. Ely- tres en ovale très-régulier, assez convexes, ayant chacune sept rangées de petits points enfoncés, bien visibles à la loupe et effacées un peu avant l'extrémité. Pattes d'un rouge un peu plus clair que celui du corps, avec les tarses fuligineux, surtout à leur extrémité ; ces derniers assez grèles; le 1°" article des postérieurs de la lon- gueur des deux suivants réunis.

De Cayenne. Découvert par M. Lerrreur. Collection de M. Bu- QUET.

Cette espèce ressemble tellement au Brachymerus spadiceus,

qu'on peut à peine l'en distinguer au premier coup-d’œil ; mais ses

tarses plus grèles et plus longs la placent dans le sous-genre ac- tuel.

BRACHYSPHOENUS. (S.-G. HABRODACTYLUS.) 327

41. B. 1crertcus : Ovatus, læte luteo-flavus , nitidus, antennis (basi prætermissa) nigris ; elytris modice convexis , punctato-striatis. Long. 3 72, lat. 2 12 lin.

Ovale, assez court, aussi large en arrière qu’en avant et médio- crement convexe ; d’un jaune-fauve clair assez vif et brillant, sur- tout en dessus. Antennes de la longueur du prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles de la couleur du corps. Protho- rax une fois et tiers environ aussi large que long, assez rétréci em avant, à échancrure antérieure profonde, obliquement arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est finement lobée dans son milieu, lésèrement convexe et lisse en dessus. Ecusson lisse. Elytres en ovale médiocrement allongé, arrondies en arriére, médiocrement convexes, ayant chacune huit rangées bien distinc- tes de petits points enfoncés, très-rapprochés les uns des autres, effacées un peu avant l'extrémité. Les trois externes le sont aussi à la base et se terminent en arrière un peu au-delà du milieu. Pat- tes de la couleur du corps, avec les tarses très-légèrement fuligi- neux; ceux-ci assez robustes; le 1°* article des postérieurs un peu plus court que les deux suivants réunis.

De Cayenne. Collection de M. Reicue.

Cette espèce est tout-à-fait sur la limite qui sépare le sous-genre actuel des Brachymerus; si le 1°" article de ses tarses postérieurs eût été d’un cinquième de ligne seulement plus court, je l'aurais placé parmi ces derniers. Elle a la plus intime ressemblance par sa forme et ses couleurs avec le Brachymerus antennalis.

42. B. niscus : Ovatus, eburneus, antennis nigris, elytris parum con- vexis, punctato-striatis, macula maxima, communi, rotundata, ci- nerascente. Long. 3, lat. 2 lin.

Brachymerus discus. LacorDAIRE in Des. Cat. ed. 3. p. 452.

Ovale, court, sub-parallèle et peu convexe; d’un beau blanc d’i- voire un peu mat. Antennes un peu plus courtes que le prothorax, ayant leurs deux premiers articles de la couleur du corps, les trois suivants brunîtres et les autres noirs. Prothorax une fois et demie plus large que long, fortement échancré en avant, presque droit sur les côtés, largement mais très-faiblement lobé au milieu de sa base qui est coupée carrément, très-lisse en dessus, avec une rangée de petits points enfoncés le long de la base. Ecusson de la couleur du corps, triangulaire et lisse. Elytres peu allongées, sub- parallèles, peu convexes, ayant une très-grande tache arrondie,

328 EROTYLIENS VRAIS.

commune, d’un cendré bleuâtre pâle, qui s'étend depuis le tiers antérieur jusque près de l'extrémité, sans atteindre cette dernière non plus que les bords latéraux. La ponctuation, quoique très-fine, est bien distincte à la loupe, et forme sur chaque élytre huit ran- gées effacées aux deux tiers environ de leur longueur; la huitième l'est en même temps à la base. Les pattes sont de la couleur du corps, avec les tarses légèrement fuligineux; ceux-ci assez grèles ; le 1°" des postérieurs un peu plus long que les deux suivants réu- nis.

J'ai découvert cette jolie espèce à Cayenne.

43. B. concoror : Ovatus, livide testaceo-flavescens , antennis (basi prætermissa) nigris, scutello, tibiis tarsisque fuscis ; elytris modice convextis, punctalo-striatis. Long. 3, lat. x 3,4 lin.

Brachymerus concolor. LAcORDAIRE in Des. Cat. ed. 3. p. 452.

Ovale, légèrement oblong, et assez atténué en arrière ; d’un tes- tacé très-légèrement flavescent, un peu livide et brillant, surtout en dessus. Antennes de la longueur du prothorax, noires, avec les deux premiers articles de la couleur du corps. Prothorax une fois et demie environ plus large que long, à échancrure antérieure assez profonde, légèrement arrondi sur les bords latéraux en avant, coupé carrément à sa base qui est largement et assez fortement lobée dans son milieu, très-lisse en dessus, avec une rangée de petits points enfoncés de chaque côté du prolongement basilaire. Ecusson d’un brun-rougeître, triangulaire et lisse. Elytres ovales, un peu oblongues, assez convexes, ayant chacune huit rangées de petits points enfoncés, un peu espacés, toutes entières à leur base et effacées aux deux tiers de leur longueur. Pattes de la couleur du corps, avec les jambes et les tarses fuligineux ; ceux-ci assez robustes ; le 1°* article des postérieurs de la longueur des deux sui- vants réunis.

Je n’en possède qu'un exemplaire pris par moi à Cayenne.

44. B. ruNoriGER : Ovatus , livide brunneus, antennis scutelloque nigris ; elytris modice convexis, punctato-striatis, singulo puncto humerali, nigro. Long. 3, lat. 1 34 lin.

Aussi long, mais un peu plus large que le concolor, et d’un brun livide assez clair. Antennes de la longueur du corps, noires, avec leurs deux premiers articles de la couleur du corps. Protho- rax de même forme que dans le concolor. Ecusson noir, lisse. Ely-

BRACHYSPHOENUS. (S.-G. HABRODACTYLUS.) 329 tres en ovale assez large, assez convexes, ayant chacune un petit point noir peu marqué sur l'angle huméral. Leur ponctuation est bien distincte, et forme sur chacune d’elles sept rangées qui attei- gnent presque l’extrémité. Pattes de la couleur du corps; tarses grêles; le 1°" article des postérieurs un peu plus long que les deux suivants réunis.

De Cayenne. Découvert par M. Leprieur. Communiqué par M. Buourr.

45. B. sussienarus : Breviter ovatus, lœte flavescens, nitidissimus, antennis nigris; elytris sat convexis, evidentius punctato-striatis, disco obscurioribus , maculis plurimis dilutioribus , vix conspicuis. Long. 2:79, lat. 1 374 lin.

Erachymerus subsignatus. Lacorparre in Des. Cat. ed. 3.p. 452.

Ovale, court et beaucoup plus large proportionnellement que le concolor ; d’un flavescent clair, trés-brillant et comme vernissé en dessus, plus foncé sur la poitrine et la partie centrale des ély- tres. Antennes de la longueur du prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles flavescents. Prothorax absolument pareil à celui du concolor. Elytres en ovale-court, assez convexes, ayant chacune sur leur partie plus foncée en couleur quelques taches de la même nuance que le corps et si peu marquées qu’elles sont à peine visibles. Dans mon exemplaire deux sont plus distinctes que les autres, à savoir : une petite arrondie près de lécusson, l’autre médiane plus grande, oblongue, transversale et assez irré- gulière. La ponctuation estrelativement très-grosse, bien marquée, et forme sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur.On apercoit en outre près du bord latéral une huitième rangée dont le tiers antérieur et le tiers postérieur sont effacés. Les pattes sont de la couleur de l'abdomen ; tarses grêles ; le 1°” article des posté- rieurs un peu plus long que les deux suivants réunis.

L'unique exemplaire en ma possession a été pris par moi à Cayenne.

46. B. ceNTRoMacuLATUS : Breviter ovatus, lœte flavescens , elytris modice convexis, sat profunde punctato-striatis, macula communi, oblongo-transversa, rufo-brunnea. Long. 2 34, lat. 2 lin.

Un peu plus grand, plus large et moins convexe que le subsiqna- tus ; comme lui d’un flavescent clair, mais un peu moins brillant. Les antennes manquent dans l'individu que j'ai sous les yeux.

330 EROTYLIENS VRAIS.

Prothorax semblable à celui du concolor et du subsignatus. Flytres très-régulièrement ovales, médiocrement convexes, ayant pres- que au milieu une assez grande tache, commune, oblongue et wansversale, dun rouge-brun foncé. La ponctuation est encore plus forte que chez le subsignatus , ét forme sur chaque élytre huit rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. Les pattes sont de la couleur du corps; tarses grèles; le 1°" article des postérieurs sensiblement plus long que les deux suivants réunis.

Il se trouve à Cayenne, et m’a été communiqué par M. Cxevro- LAT.

47. B. ANNurarus : Ovatus, bete testaceo-flavescens, antennarum clava, scutello, genubus, tibiarum bast tarsisque nigricantibus ; ely- tris modice convexis, gemellato-punctato-striatis, testaceo-albidis, annulis numerosis, pallide fuscis. Long. 3, lat. 2 lin.

Erot. annulatus. German. Ins. Spec. nov. p. 613. 874.

Ovale, peu allongé, mais assez atténué à ses extrémités, ce qui le fait paraître un peu elliptique; d’un testacé flavescent très-clair et pâle. Antennes un peu plus longues que le prothorax, bruni- tres, avec la massue noire. Prothorax de même forme que chez les précédents, très-finement pointillé en dessus, avec une dépression peu marquée de chaque côté du lobe médian de la base. Ecus- son brunâtre, lisse. Elytres en ovale-court, peu convexes, d’un blanc testacé assez brillant, et couvertes d’anneaux d’un brun trés-pâle. Jen compte treize sur chaque élytre dans l’exemplaire que J'ai sous les yeux ; la plupart sont isolés. La ponctuation est bien marquée, et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur, dont les six externes sont légère- ment flexueuses et un peu rapprochées deux à deux. Pattes de la couleur du corps, avec les genoux, la base des jambes et les tarses brunâtres. Ceux-ci grèles ; le 1°" article des postérieurs de la lon- gueur des deux suivants réunis.

0

Du Brésil. Il m’a été communiqué par M. Duroxr sous Le nom de pavonius, mais c’est sans aucun doute l'annulatus de M. Ger- MAR.

48. B. muzrinorarus : Ovatus , rufescens, nitidus, antennarum clava scutelloque nigris ; elytris punctatis, lineolis brevibus numerosisst- mis, nigris. Long. 3, lat. 2 lin.

Brachymerus multinotatus. Des. Cat. ed. 3. p. 452.

. s e ? Mème forme que lannulatus, mais un peu plus convexe; d’un

BRACHYSPHOENUS. (s.-G. HABRODACTYLUS.) 331 ferrugineux assez foncé, brillant et uniforme sur tout le corps. Antennes un peu plus longues que le prothorax, brunes, avec la massue noire. Prothorax comme dans le Aourouensis et espèces voisines. Ecusson noir, lisse. Elytres ovales-oblongues, médiocre- ment convexes , couvertes de petites taches, les unes linéaires, les autres oblongues, quelques-unes ponctiformes, mais toutes bien sé- parées. J'en compte quatorze sur chaque élytre dans les deux exemplaires en ma possession. La ponctuation est des plus singu- lières, et sans autre exemple dans la famille; elle est fine, peu marquée et concentrée autour des taches en question, en entou- rant chacune d’elles plus ou moins complètement. A peine voit-on quelques points épars dans les intervalles. Tarses très-grèles et al- longés; le article des postérieurs sensiblement plus long que les deux suivants réunis.

Mes exemplaires ont été pris par moi à Cayenne.

49. B. iRroraTUS : Ovatus, subtus testaceo-luteus, supra testaceus , thoracis elytrorumque limbo dilutiore ; elytris modice convexis , punctato-striatis , maculis numerosis nigricantibus. Long. 2-3, lat. 1-1 3,4 lin.

Iphiclus irroratus. CHevroLaT in Des. Cat. ed. 3. p. 450. /

Ovale et moins large que le multinotatus. Dessous du corps d'un jaune ferrugineux un peu safrané, très-clair et brillant; dessus d’un jaune testacé assez foncé sur la tête, le disque du prothorax et des élytres, s’éclaircissant et passant au blanc testacé sur les bords latéraux de ces deux derniers. Les antennes manquent dans mon exemplaire, sauf les deux premiers articles qui sont d’un jaune tes- tacé ; les autres sont probablement noirs, Prothorax une fois envi- ron plus large que long, à échancrure antérieure assez profonde, assez fortement arrondi sur les bords latéraux en avant, coupé obliquement des deux-côtés de la base qui n’est nullement prolon- gée dans son milieu, couvert en dessus de très-petits points en- foncés, visibles seulement à la loupe, trés-serrés et la plupart con- fluents. Ecusson noir, lisse..Elytres ovales, assez atténuées en ar- rière, assez convexes et couvertes de taches arrondies ( 14 environ sur chaque), d’un noir fuligineux assez clair, et de grandeur va- riable. On voit sur chacune sept rangées de petits points enfoncés, effacées à l’extrémité, et dont les six externes sont un peu rappro- chées deux à deux. Pattes de la couleur du corps; tarses grêles et allongés; le 1°* article des postérieurs sensiblement ne long que les deux suivants réunis.

L'unique exemplaire que je possède a été pris par moi à Cayenne.

332 é EROTYLIENS VRAIS,

5o. B. resrivus : Breviter ovatus , pallide flavescens ; elytris sat con- vexis, punclato-strialis, testaceo-flavescentibus, sutura obscuriore maculisque numerosis piceis. Long. 2 192, lat. # 192 lin.

Plus petit, plus largement ovale et un peu plus convexe que le multinotatus; d'un flavescent pâle un peu ferrugineux et livide. Les antennes manquent dans les deux exemplaires que j'ai sous les yeux. Prothorax une fois environ plus large que long, à échan- crure antérieure assez profonde, très-légèrement arrondi sur les bords latéraux, coupé carrément à sa base qui est à peine prolongée dans son milieu, lisse en dessus, avec quelques dépressions et un groupe de petits points enfoncés de chaque côté de la base. Ecus- son lisse. Elytres largement ovales, assez convexes, d’un flavescent testacé avec la suture d’un brun ferrugineux, et couvertes d’un grand nombre de petites taches de toutes formes et de toutes gran- deurs , d’un brun noirûtre assez brillant, tantôt isolées, tantôt for- mant par la réunion de plusieurs d’entre elles deux ou trois taches irrégulières sur chaque élytre, plus grandes que les autres. La ponctuation est peu marquée et ne forme sur chaque élytre que quatre stries très-rapprochées et effacées aux deux tiers de leur longueur. Pattes de la couleur du corps; tarses grèles; le 1°" ar- ticle des postérieurs un peu plus court que les deux suivants réunis.

Du Mexique. Il m’a été communiqué par M.Duprowr sous le nom que je lui ai conservé. Je lai recu également de M. Reicue et de M. Cuevrocar sous le nom de ltteratus.

S.-G. 3. ACRONOTUS.

Alloiotelus. Guérin. Erotylus. CASTELNAU

Corps ovalaire , également atténué à ses deux extrémités, convexe. Prothorax assez long, à peine rétréci en avant, à échancrure anté- rieure droite dans son fond et oblique sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est largement lobée dans son milieu, presque plane en dessus. Palites courtes ; tarses robustes , allongés ; le x°* article des pos- térieurs de la longueur des deux suivants réunis ; ceux-ci bien déve- loppés ; le long partout.

L’unique espèce qui compose ce sous-genre est un Sternolobus ou un Jphiclus par son prothorax, et serait un Habrodactylus si ses tar- ses étaient un peu moins robustes. Elle ressemble beaucoup par sa forme générale à l'Habrodactylus detritus, mais elle est notablement plus convexe, et son prothorax est beaucoup plus long. Elle est de Colombie.

BRACHYSPHOENUS. {S.-G. STERNOLOBUS.) 999

51. B. ANNULARIS : Ovatus, capite, prothorace abdomineque ferru- gineïs ; antennis, capitis maculis duabus, thoracis quatuor, pectore pedibusque nigris ; elytris convexis, punctato-striatis, testaceo-al- bidis, sutura , margine singuloque plaga oblonga, postice abbrevia- ta, nigris. Long. 4 1-5, lat. 2 172-3 lin.

Erot. annularis, CasrezN. Hist: nat. d. Col. I. p. 520. 3.

Alloiotelus circumdatus. GuériN. Revue Zool. A. 1841. p. 119.

Ovale, court, et également atténué à ses deux extrémités. Tête d’un jaune-ferrugineux, avec deux taches arrondies, noires, sur le vertex. Antennes noires, un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci en entier de la couleur de la tête, avec quatre points noirs sur le disque, deux au bord antérieur, deux touchant la base et un peu plus écartés que les premiers; il est une fois plus large que long, avec Péchancrure antérieure assez profonde, les bords latéraux assez arrondis en avant, la base coupée carrément et mu- ne d’un prolongement médian assez marqué, et très-lisse et bril- ant en dessus. Ecusson noir, lisse. Elytres en ovale-court très- ‘égulier, très-convexes, d’un blanc testacé brillant, avec la suture, ne bordure de largeur moyenne qui occupe également la base, t sur chacune une grande tache oblongue qui postérieurement Varrive qu'aux deux tiers de l’élytre, d’un noir brillant. Le repli atéral est en entier de cette dernière couleur. La ponctuation est issez forte, et forme sur chaque élytre six rangées un peu effacées : la base, ne dépassant guére la tache noire en arrière, et dont les leux externes sont gemellées. En dessous, le mésothorax, le méta- horax et les pattes sont noirs ; l'abdomen est d’un jaune-ferrupi- neux sans taches. Les pattes sont de longueur moyenne et assez robustes. ;

De la Colombie, il ne paraît pas rare. J’en possède également les exemplaires du Yucatan et de la province de Tabasco, au Mexique.

M. Dejean lavait nommé cércumdatus , et il s’est répandu sous :e nom dans quelques collections ; jai conserver celui qui lui à été imposé par M. de Castelnau qui Va décrit le premier. Je ne omprends pas ce qui a porté M. Guérin à en faire un Ælloiotelus.

S.-G. 4. STERNOLOBUS. GuéRiN. Revue Zol. À. 1841. p. 118. Corps, prothorax et tarses de forme variable. Prosternum fortement caréné, surtout en avant.

M. Guérin a proposé le nom de Sternolobus pour certains Iphi-

334 EROTYLIENS VRAIS.

clus de M. Dejean, sans assigner du reste à ce genre d'autre carac- tère que celui d’avoir le prosternum fait comme lindique la dia- gnose qui précède, et en effet il n’y en a pas d'autre. Je ne connais que trois espèces qui puissent rentrer dans ce sous-genre; toutes trois ont la plus intime ressemblance sous le rapport des couleurs et du dessin des élytres; mais pour le reste, elles présentent d’as- sez notables différences, et si lon s’en tenait rigoureusement à la forme des tarses, elles devraient mème former deux sous-genres. La première (5. dispilotus) est oblongue , très-allongée ; son pro- thorax est largement lobé à sa base, et presque plane en dessus ; le article de ses tarses postérieurs égale en longueur les deux sui- vants réunis. La seconde ($. bisignatus) ne présente aucune dif- férence essentielle sous les deux derniers rapports, mais sa forme générale, quoique oblongue encore, est notablement plus courte.En- fin, dans la troisième ($. pertinax), la forme générale devient pres- que ovale, le corps est arqué en dessus; le prothorax est plus court, un peu convexe et étroitement lobé à sa base; le r°" article des tar- ses postérieurs est court, et ressemble à celui des Brachymerus. Sans son prosternum cette espèce appartiendrait à ce dernier sous- genre, dont toutefois elle n’a nullement le facies.

59. B. nispicorus : Oblongo-elongatus, læte flavo-croceus, antennis, tibiis tarsisque nigris ; elytris modice convexis, punctato-striatis, testaceo-flavescentibus, sutura, basi, margine tenui singuloque macula parva infra medium, nigris. Long. 6-7, lat. 2 3,4-3 lin.

Oblong, allongé; d’un jaune-fauve très-clair et légèrement sa- frané en dessous, plus foncé et plus brun sur la tête et le protho- rax. Antennes un peu plus longues que ce dernier, noires, avec leurs deux premiers articles testacés. Prothorax des deux tiers environ plus large que long, peu rétréci et largement échancré en avant, coupé carrément à sa base qui est faiblement lobée dans son milieu, à peine arrondi sur les côtés, légèrement impressionné en dessus, avec deux points parfois effacés sur le disque. Ecusson lisse. Elytres oblongues, allongées , légèrement rétrécies dans leur milieu, un peu atténuées à leur extrémité, médiocrement convexes, d’un testacé flavescent, parfois un peu verdâtre et brillant, entou- rées chacune de tous côtés d’une étroite bordure noire, et ayant chacune également, un peu au-delà du milieu, une petite tache sub-quadrangulaire de même couleur. Le repli latéral est entière- ment noir. La ponctuation est très-fine , et forme sur chaque ély- tre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. Dessous du corps lisse. Pattes assez longues, noires, avec les cuisses de la

BRACHYSPHOENUS. ($:-G, STERNOLOBUS.) 335 couleur du corps; tarses allongés ; le 1°" article des postérieurs de la longueur des deux suivants réunis.

De la Colombie. Il m'a été communiqué par M. Reice sous le nom que je lui ai conservé. Je l'ai recu également de M. Buquer.

53. B. Bisienares : Oblongo-ellipticus, subtus læte croceus, supra testaceo-albidus, antennis, tibiis tarsisque nigris ; elytris modice convexis, punctato-striatis, sutura, basè , margine tenui singuloque infra medium macula transversa limbo pallido cincta, nigris.

Long. 4-5 172» lat. 2 172- lin. Var. A. Magis minusve rufo-brunneus.

Var. B. Elytrorum sutura, margine fasciaque comununi bi-ar- cuata, nigris, omnibus limbo pallido intus cinctis.

Il est très-voisin du déspilotus, dont il diffère principalement par sa forme beaucoup plus courte, plus large et un peu elliptique; d’un jaune-safrané très-clair en dessous, d’un testacé plus ou moins blanchâtre en dessus, partout trés-brillant. Antennes dé- passant très-peu le prothorax, noires, avec leurs deux premiers ar- ticles testacés. Prothorax une fois environ plus large que long, as- sez fortement rétréci et assez profondément échancré en avant, lé- gèrement arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est médiocrement lobée dans son milieu, très-lisse en dessus. Ecusson lisse. Elytres oblongues, médiocrement allongées, comme arquées en dessus, entourées chacune de toutes parts, comme chez ce der- nier, d’une mince bordure noire, et ayant chacune, un peu au-delà du milieu, une tache noire transversale qui varie beaucoup pour la grandeur, étant tantôt linéaire, tantôt oblongue, parfois fort large et un peu réniforme. Cette tache est entourée d’une auréole plus pâle que la couleur du fond. La partie postérieure de cette auréole se prolonge en arrière le long de la suture et de la bor- dure latérale jusqu’à l'extrémité, en encadrant ainsi une tache trian- gulaire de la couleur du fond. La ponctuation forme sur cha- que élytre sept rangées effacées un peu avant l'extrémité. Dessous du corps lisse; pattes noires, avec les cuisses de la couleur du corps ; tarses comme dans le dispilotus.

De la Colombie, il paraît être commun.

Dans la variété A la couleur est d’un rouge-brun plus ou moins foncé. Onrencontre du reste tous les passages entre elles et le type de l'espèce.

La variété B est plus importante et parait, au premier çoup-

336 EROTYLIENS VRAIS. di

d'œil, constituer une espèce distincte. Tous les exemplaires que j'ai vus étaient d’un rouge-brun semblable à celui de la variété A. La suture et la bordure marginale ne présentent aucune différence ; mais la tache transversale de chaque élytre s’est agrandie au point de toucher le bord externe et de se réunir à sa correspondante sur la suture; il en résulte que les élytres sont traversées par une bande commune assez large et arquée sur chacune d’elles. Cette bande, la bordure latérale et la suture, dans toute leur étendue, sont bordées d’un liseré plus pâle que la couleur du fond. Quelque- fois ce liseré s’élargit au point de l'emporter en étendue sur la cou- leur en question. Cette variété vient aussi de Colombie.

Cette espèce varie tellement pour la taille, la couleur et les ta- ches de ses élytres, que je ne serais pas éloigné de croire qu’elle doit être réunie au dispilotus, malgré la différence considérable de taille et de forme qui l'en distingue. Jen ai vu plus de vingt in- dividus et en ai à peine trouvé deux ou trois parfaitement sembla-

bles.

54, B. rEerTINax : Late ellipticus, lœte rufo-brunneus, nitidus, anten- nis, scutello, tbiis tarsisque nigris; elytris sat convexis, punctato- strialis, sutura, margine tenui sinquloque macula parva, transversa ante medium, nigris. Long. 3 172, lat. 2 172 lin.

Largement elliptique et arqué en dessus ; d'un rouge-brun clair et très-luisant. Antennes un peu plus longues que le prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles de la couleur du corps. Prothorax une fois et demie plus large que long, assez rétréci et médiocrement échancré en avant, assez arrondi sur les côtés anté- rieurs, coupé carrément à sa base qui est étroitement lobée dans son milieu, très-lisse et légèrement convexe en dessus. Ecusson dun noir brillant, lisse. Elytres en ovale assez court, fortement arquées en dessus, ayant la suture sur une faible étendue et une mince bordure noires, toutes deux sont bordées intérieurement d’un liseré de couleur plus pâle que celle du fond ; il existe en ou- ire sur chacune d’elles une petite tache noire transversale , située un peu avant le milieu et qui arrive beaucoup plus près du bord externe que de la suture. La ponctuation est fine, translucide, et forme sur chaque élytre six rangées qui atteignent presque l'extré- mité. Dessous du corps lisse. Pattes noires, avec les cuisses de la couleur du corps; tarses robustes, peu allongés ; le article des postérieurs à peine plus long que le second.

De la Colombie. Collection de M. Reicxe.

Cette espèce, au premier aspect, ressemble beaucoup auxexem-

BRACHYSPHOENUS. (S.-G. IPHICLUS.) 337 plaires de petite taille du bisignatus, mais outre la position diffé- rente de la tache des élytres et les autres différences indiquées dans la description ci-dessus, il suffit pour l’en distinguer de faire attention à la brièveté comparative du 1°" article des tarses posté- rieurs.

S2-G:° 5: 1PHICEUS.

Iphiclus et Brachymerus. Des.

Corps de forme variable, le plus souvent elliptique , parfois très-ré- qulièrement ovale-oblong, en général peu convexe. Prothorax trans- versal , court, à échancrure antérieure droite dans son fond et oblique sur les côtés, tantôt largement tantôt étroitement lobé au milieu de sa base qui est coupée carrément, peu convexe en dessus. Pattes de lon- gueur variable ; tarses plus ou moins robustes ; le 1°" article des pos- térieurs très-rarement aussi long que les deux suivants réunis.

Ce sous-genre comprend la majeure partie des Iphiclus de M. De- jean et un certain nombre de ses Brachymerus. Il suffit de lire la diagnose qui précède pour voir combien il est vaguement carac- térisé. On le distingue sans peine des Megaprotus, Acronotus et Sternolobus , mais il n’est impossible de dire quels caractères le sé- parent de certains Habrodactylus, Morphoides et même Barytopus. Le facies seul est différent ainsi que le système de coloration. Cette dernière, dans plus de la moitié des espèces, consiste en taches ar- rondies ou difformes, d’un blanc plus ou moins jaunâtre sur un fond passant du flavescent clair au brun. Dans les autres elle varie trop pour qu’on puisse en rien dire de général.

Les espèces suivantes de ce sous-genre s'élèvent à 22, sur les- quelles 16 sont du Brésil, 2 de Cayenne et 4 de Colombie.

55. B. sexpuncrarus : Oblongo-ellhipticus, læte sanqguineus, antennis (basi prætermissa), femorum apice, tibiis, tarsis punctisque sex elytrorum in circulum positis, nigris. Long. 6-7, lat. 3-3 :} lin.

Der. Cat. ed. 3. p. 450. Erot. sexpunctatus. Duroncu. Monog. d. q. Erot, p: 39, 78. pl. 3. fig. 78.

Var. À. S ulphurea.

Oblong et légèrement elliptique ; d’un rouge-sanguin clair, uni- forme, avec les palpes et les deux premiers articles des antennes d’un jaune testacé; le reste de celles-ci, l'extrémité des cuisses, les jambes et les tarses sont noirs. Antennes un peu plus longues que

Monographie. 22

338 EROTYLIENS VRAIS.

le prothorax. Celui-ci une fois plus large que long, à échancrure antérieure assez profonde, très-légèrement arrondi sur les bords latéraux en avant, coupé carrément à sa base qui est largement prolongée dans son milieu, lisse en dessus, avec quelques dépres- sions sur les côtés et quelques points enfoncés le long de la base. Prosternum à peine et obtusément caréné. Ecusson lisse. Elytres ovales-oblongues, sub-parallèles dans leur milieu, obliquement ré- trécies à leur extrémité , médiocrement convexes, ayant chacune dans leur milieu trois points noirs disposés en triangle inéquilaté- ral, et qui, considérés tous ensemble, forment un cercle assez régulier; tantôt ces points sont très-petits, tantôt assez gros. Les élytres ont chacune sept rangées de points enfoncés, très-petits , effacées à l'extrémité et qui n’occupent que la moitié de leur lar- geur ; le reste est lisse. Abdomen très-finement et vaguement poin- tillé. Pattes longues et grèles; tarses assez robustes; Le article des postérieurs plus court que les deux suivants réunis.

Du Brésil. Il n’est pas bien rare, et paraît avoir un habitat assez étendu. Jen possède des exemplaires des provinces de St-Paul, Rio-Janeiro, Minas-Geraes et Goyaz.

Dans la variété A le rouge-sanguin est remplacé par du jaune- soufre semblable à celui de la Cistela sulphurea ; tout le reste est conforme au type.

56. B. rugipus : Elhipticus, lœte sanguineus, aniennis (bast præter- missa, femorum apice , tibiis tarsisque nigris, prothorace busi bi- émpresso ; elytris modice convexis, punctato-striatis. Long. 5 17», lat. 3 lin.

Des. Cat. ed. 3. p. 450.

Erot. rubidus. Dupoxcn. Monog. d. 4. Erot. p. 30. 53. pl. 2. fig. 53.

Plus court, plus large et plus elliptique que le 6-punctatus ; d'un rouge-sanguin très-clair et brillant, uniforme chez quelques indi- vidus, un peu plus päle en dessous chez d’autres. Palpes d’un tes- tacé très-clair. Antennes un peu plus longues que le prothorax, noires, avec les deux premiers articles testacés. Prothorax une fois plus large que long, très-déclive, à échancrure antérieure as- sez profonde, à peine arrondi sur les bords latéraux , légèrement bisinué à sa base qui est largement et fortement prolongée dans son milieu, lisse en dessus, avec une dépression ponctuée, assez marquée de chaque côté du prolongement de la base. Ecusson lisse. Elytres elliptiques, sub-parallèles dans leur milieu, oblique- mentrétrécies à leur extrémité, médiocrement convexes, leur partie

BRACHYSPHOENUS. (S.-G. IPHICLUS.) 339 la plus élevée étant au tiers environ de leur longueur, et ayant cha- cune sept rangées régulières de petits points enfoncés, effacées à leur extrémité. Pattes un peu moins longues que celles du G-punc- falus, ayant les cuisses, dans les trois quarts de leur longueur, de la couleur du corps et le reste noir; 1°" article des tarses postérieurs plus long que les deux suivants réunis.

Du Brésil. Environs de Rio-Janeiro.

M. Cuevrorar m'en à communiqué sous le nom de calceatus, un individu un peu plus petit que ceux qui m'ont servi pour la description précédente, mais du reste absolument semblable.

97. B. rLavovirratus : Elliplicus, bete sanguineus, femorum apice, tübüis tarsisque nigris; elytris modice convexis, punctato-striatis, sin- gulo vita laterali testaceo-albida, utrinque nigro-marginata. Long. 5, lat. 3 lin.

Des. Cat. ed. 3. p. 450. Erot. flavovittatus. Duroncn. Monog. d. 4. Erot. p. 30. 55. pl. 2. fig. 55.

Plus court, plus large et plus rétréci en arrière que le rubidus ; d’un rouge-sanguin clair, uniforme, à l'exception de l'extrémité des cuisses, des jambes et des tarses, qui est noire. Les antennes manquent dans mon exemplaire. Prothorax une fois et demie plus large que long, très-déclive, à échancrure antérieure assez pro- fonde, non arrondi sur les bords latéraux, coupé carrément à sa base qui est largement prolongée dans son milieu, lisse en dessus, avec une petite dépression ponctuée de chaque côté du prolonge- ment de la base. Ecusson lisse. Elytres elliptiques, beaucoup plus larges en avant qu'en arrière , assez convexes, leur partie la plus élevée étant à peu de distance de la base, ayant chacune près du bord latéral une bande d’un testacé blanchätre, longitudinale, lé- gérement oblique et qui, commencant près de Pangle huméral, va aboutir à la suture, un peu au-dessus de l'angle interne apical. Cette bande, assez large, est atténuée à ses deux extrémités et bor- dée de chaque côté d’une raie noire. La ponctuation est fine, et forme sur chaque élytre sept rangées régulières, effacées aux deux tiers de leur longueur. Dessous du corps lisse. Pattes assez lon- gues et assez robustes; 1°" article des tarses postérieurs beaucoup plus court que les deux suivants réunis,

Du Brésil,

340 EROTYLIENS VRAIS.

58. B. renuecincrus : Elhipticus, testaceo-ferrugineus, cpacus, tho- racis elytrorunque margine tenui dilutiore , antennis ( basi præter- missa), tibiès tarsisque nigris ; elytris sat convexis, punctato-striatis. Long. 5, lat. 2 33 lin.

Aussi long, mais un peu moins large, moins rétréci en arrière et plus convexe que le flavomarginatus, ce qui lui donne une forme toute différente. Sa couleur est d’un testacé ferrugineux, mat et uniforme, absolument semblable à celle de lOmorotelus tes- taceus et espèces voisines. Antennes un peu plus longues que le prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles ferrugineux. Prothorax absolument semblable à celui du rubidus. Elytres ova- les, sub-elliptiques, sub-parallèles jusqu'aux deux tiers environ de leur longueur et assez convexes ; elles ont une étroite bordure la- térale d’un jaune-ferrugineux pâle, qui s'étend également sur les côtés du prothorax. Leur ponctuation est assez forte , très-serrée, et forme sur chacune d'elles huit rangées presque entières ; l’in- tervalle entre la huitième et le bord latéral est couvert de points semblables, disposés sans ordre et assez serrés. Pattes assez longues, de la couleur du corps, avec les jambes et les tarses noirs; ceux-ci robustes ; le 1°" article des'postérieurs un peu plus long seulement que le second. # |

Il se trouve au Brésil, et m'a été communiqué par M. CHevro- LAT. Depuis j'en ai trouvé un autre exemplaire en assez mauvais état dans une boîte d’insectes que j'ai reçue d'Amsterdam.

59. B. r0o-xorarus : Oblongo-ellipticus, saturate ferrugineus , anten- nis (basi prætermissa), scutello, femorum apice, tébiis tarsisque ni- gris; elytris parum convexis , punctato-striatis, flavis, singulo ma- culs quinque maximis nigricantibus. Long. 4 172, lat. 2 lin. Der. Cat. ed. 3. p. 450.

Erot. 10-notatus. Dupoxcu. Monog. d, 4. Erot, p. 16. 22. pl. 1. fig. 22. Oblong-elliptique ; d’un rouge-ferrugineux assez foncé. Anten- nes de la longueur du prothorax, noires, avec leuts deux premiers

articles ferrugineux. Prothorax une fois plus large que long, à

échancrure antérieure assez profonde , légèrement arrondi sur les

bords latéraux en avant, coupé un peu obliquement de chaque côté de sa base qui est faiblement prolongée dans son milieu, lisse en dessus. Ecusson noir, arrondi et lisse. Elytres oblongues-ellip- tiques, peu convexes, d’un jaune-fauve plus moins clair, et ayant chacune cinq grandes taches sub-quadrangulaires, d’un noir-brunâtre assez brillant, savoir : deux à la base, deux au mi-

BRACHYSPHOENUS. (S.-G. IPHICLUS.) 341 lieu et une tout-à-fait apicale ; la première et la seconde tache in- terne de chaque élytre se réunissent sur la suture, et forment ainsi une grande tache carrée commune. Le repli latéral est en entier dun fauve clair. On voit sur chaque élytre sixrangéestrès-régulières de petits points enfoncés, prolongées presque jusqu’à l'extrémité. Pattes médiocres , noires, avec les cuisses presque en entier d’un ferrugineux clair; 1°’ article des tarses postérieurs presque aussi long que les deux suivants réunis.

Du Brésil. L’unique exemplaire que je possède provient de lan- cienne collection de M. Larreirce et est le même qui a servi à M. Duroncez pour faire sa description. J'en ai vu deux autres dans la collection de M. Dupoxr.

6o. B. anGurarus : Oblongus, lete ferrugineus , antennis (basi præ- termissa), tibiis tarsisque nigris ; elytris parum convexis, punctato- striatis , testaceo-albidis, apice fascisque duabus communibus (una tenui arcuata, altera lata recta) brunneis. Long. 4, lat. 2 lin.

Un peu plus court que le ro-notatus, moins elliptique et propor- tionnellement plus large ; d’un jaune-ferrugineux clair et peu bril- lant. Antennes dépassant légèrement le prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles de la couleur du corps. Prothorax de moitié au moins plus large que long, légèrement rétréci et médio- crement échancré en avant, coupé carrément à sa base qui est étroitement et très-faiblement lobée dans son milieu, presque plane et lisse en dessus. Ecusson brunûtre, lisse. Elytres oblongues-sub- elliptiques, médiocrement convexes, d’un blanc testacé un peu jaunâtre, avec l'extrémité sur une médiocre étendue et deux ban- des communes d’un brun un peu rougeître : la première de ces bandes est grêle et se rend d’une épaule à l’autre en décrivant une courbe qui passe au quart environ de la longueur des élytres ; la seconde , placée immédiatement après le milieu , est assez large et entière sur ses bords. La ponctuation est très-fine, et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur lon- gueur. Pattes médiocres, peu robustes, ‘de la couleur du corps, avec les jambes et les tarses noirs ; 1°" article des postérieurs un peu plus court que les deux suivants réunis.

I! se trouve au Brésil, et m’a été communiqué par M. CHevro- LAT.

Gr. B. picrus : Ellipticus, flavus, thorace fusco, angulis anticis pal- lidioribus , vertice, scutello, genubus, tbiis tarsisque piceis ; elytris

342 EROTYLIENS VRAIS.

parum convexis, puncialo-striatis, fascia communi anté medium valde dilacerata, singuloque maculis quinque (duobus baseos, tri- bus ante apicem ) nigricantibus. Long. 4, lat. 1 3,4 lin.

Erot. pictus. Duroncn. Monog. d, g. Erot. p. 19. 28. pl. 1. fig. 28.

Oblong-elliptique. Tète d’un fauve clair, avec une grande ta- che brune cunéiforme sur le vertex. Les antennes manquent dans exemplaire que j'ai sous les yeux. Prothorax une fois environ plus large que long, assez rétréci et fortement échancré en avant, coupé carrément à sa base qui est largement mais faiblement lo- bée dans son milieu, presque plane et lisse en dessus; d’un brun mat, avec les angles antérieurs et la base plus clairs et presque fauves. Ecusson brunûtre, lisse. Elytres oblongues-elliptiques, peu convexes, d’un fauve plus clair que la tête et assez brillant, tra- versées à peu près au tiers de leur longueur par une bande mé- diocrement large et très-fortement déchirée sur ses bords, d’un brun-noirâtre ; le centre de cette bande est d’une couleur plus claire que ses bords. On voit en outre sur chacune d'elles cinq taches brunâtres, savoir : une ponctiforme au milieu de la base, une un peu plus grosse sur l'épaule, deux oblongues sur une li- gne oblique, un peu au-delà du milieu, une triangulaire près de l'extrémité. La ponctuation est très-fine, et forme sur chaque ély- tre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. En des- sous, le corps est d’un fauve pareil à celui des élytres; les pattes sont brunâtres, avec le milieu des cuisses fauve; 1°" article des tarses postérieurs presque aussi long que les deux suivants réunis.

Il a été découvert au Brésil par M. AuGuste DE SaiNr-Hicaire dans les Campos Geraes de la province de Minas. L’exemplaire que j'ai sous les yeux appartient au Muséum d'Histoire naturelle, et est le même qui a servi à M. DuroxoueL pour faire sa description.

G2. B. consPersus : Ovatus, fulvo-ochraceus , antennarum basi api- ceque ferrugineis, femoribus, tibiis, abdomineque utrinque nigro- maculatis, capite, thorace elytrisque nigro-irroratis ; his sat con- vexis, subtilissime gemellato-punctato-striatis. Long. 3-4 172, lat. 2-3 lin.

Des. Cat. ed. 3. p. 450.

Erot. conspersus. Duponcn. Monog, d. g: Erot. p. 28. 48. pl. 2. fig. 48.

Ovale, assez court, également rétréci à ses deux extrémités, et assez convexe; d’un fauve-ochracé assez clair et plus ou moins brillant. Tète marquée de deux lignes noires un peu obliques et réunies à leur extrémité entre les yeux par une troisième transver:-

BRACHYSPHOENUS. (S.-G. IPHICLUS.) 343 sale. Antennes un peu plus longues que le prothorax, ayant leur dernier article ferrugineux, avec les deux et quelquefois les quatre premiers de la même couleur. Prothorax d’un tiers environ plus large que long , assez fortement rétréci et profondément échancré en demi-cercle en avant, coupé carrément à sa base qui est assez étroitement et faiblement lobée dans son milieu, légèrement et uniformément convexe en dessus, et couvert de petites taches et de linéoles noires dispersées sans ordre. Ecusson noir, lisse. Elytres réguliérement ovales, assez convexes, couvertes d’une multitude de trés-petites taches noires irrégulières, laissant çà et à des la- cunes entre elles, et dont quelques-unes, en se réunissant, forment des taches plus grandes. La ponctuation est excessivement fine, et forme sur chaque élytre sept rangées plus ou moins effacées et dont les six extérnes sont un peu rapprochées par paires. En des- sous, les côtés de la poitrine sont légèrement tachetés de noir, et les cinq segments abdominaux ont chacun deux taches laté- rales arrondies et assez grandes, de même couleur : celles du pre- mier segment sont beaucoup plus grandes que les autres. Les pattes sont d’une couleur un peu plus claire que le corps; les cuisses ont près de leur sommet, et les jambes à peu près vers leur milieu, une tache noire plus ou moins distincte.

Du Brésil.

J'en ai sous les yeux deux exemplaires dont lun est d’un tiers au moins plus grand que lautre : le premier appartient au Mu- séum d'Histoire naturelle et a servi à M. Duponchel pour faire sa description, qui est très-incomplète; le second, qui est en mauvais état, fait partie de la collection de M, Dejean.

Je conserve à cette espèce le nom de conspersus, quoique M. Germar (Ins. Spec. nov. p. 614) ait décrit antérieurement une autre espèce de cette famille sous le même nom. En effet, ce conspersus de M. Germar n’est autre chose que le tigrinus d'Olivier, qui fait partie du genre Mycotretus.

Cette espèce s'éloigne de toutes celles du sous-genre par son facies et léchancrure en demi-cercle de son prothorax ; elle serait aussi bien placée parmi les Morphoides, avec lesquels elle ne sal- lierait toutefois pas mieux qu'avec les espèces qui précèdent et qui suivent.

63. B. caeconartus : Oblongo-ovatus, niger, abdomine elytrisque læte flavis ; his parum convexis, punctato-striatis, sinqulo punctis tribus baseos fasciaque obliqua infra medium, nigris limboque pallido cinctis. Long. 4 172, lat. 2 19 lin.

344 EROTYLIENS VRAIS.

Ovale-oblong et à peu près également rétréci à ses deux extré- mités; d’un noir peu brillant, avec labdomen et les élytres d’un rouge de brique fauve et clair. Les antennes manquent dans l’'exemplaire que j'ai sous les yeux. Prothorax une fois et tiers en- viron plus large que long , assez fortement rétréci et médiocrement échancré en avant, coupé carrément à sa base qui est assez lar- gement lobée dans son milieu, presque plane en dessus. Ecusson noir, lisse. Elytres régulièrement ovales-oblongues, légèrement sub-parallèles dans leur milieu, médiocrement convexes, ayant chacune trois points noirs disposés en triangle à la base et une bande de même couleur, un peu oblique de dehors en dedans immédiatement après leur milieu, tous entourés d’une étroite auréole d’un fauve plus clair que le fond des élytres. Des trois points un, le plus petit de tous, est placé au milieu de la base ; les deux autres, beaucoup plus gros, sont placés sur une ligne transversale un peu plus bas; la bande est étranglée dans son mi- lieu sur chaque élytre, et il pourrait bien y avoir des individus chez qui elle est remplacée par deux taches. Le repli latéral est en entier fauve. La ponctuation est assez distincte, et forme sur cha- que élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. Pattes noires, médiocres et assez robustes; 1°" article des tarses postérieurs aussi long que les deux suivants réunis.

Du Brésil. Je lai recu de M. CHevrorar.

64. B. varraxs : Oblonqgus, subtus ater, prothoracis strigis duabus lateralibus abdominisque medio flavescentibus, supra testaceo-flaves- cens, antennis, vertice, prothoracis maculis quinque nigris; elytris parum convexis, gemellato-punctato-striatis, margine tenuissimo nigro, apice late singuloque maculis sex quadratis, fuscis. Long. 5-6, lat. 2 »33-2 374 lin.

Var. A. Subtus nigro-flavoque variegatus, elytrorum maculis omnibus fere coeuntibus.

Var. B. Subtus flavescens, pectoris lateribus, abdominis miaculis utrinque quinque, genubus, tibiis tarsisque nigris; thorace nigro punclato, elytris fusco-variegqatis.

Var. C. Ater, elytris testaceo-fuscis, apice, fascia communi media valde dentata, singuloque maculis baseos tribus, nigricantibus.

J'ai sous les yeux quatre individus de cette espèce, tous parfai- sement semblables quant à la taille et à la forme, mais qui tous diffèrent beaucoup lun de l'autre sous le rapport du dessin, sans qu'il soit possible de contester leur identité spécifique. Obligé de

BRACHYSPHOENUS. (S.-G. IPHICLUS.) 345 faire choix d’un type, j'ai regardé comme tel lexemplaire chez le- quel les taches du prothorax et des élytres sont le mieux limitées,

Oblong et légèrement sub-parallèle. Tète finement pointillée sur le vertex , d’un testacé-flavescent fuligineux, avec une tache sur le vertex et les bords des cavités antennaires noirs. Antennes de même couleur, un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci de la couleur de la tête, une fois environ aussi large que long, à échancrure antérieure profonde, assez fortement arrondi sur les bords latéraux en avant, légèrement bisinué de chaque côté de sa base qui est faiblement lobée dans son milieu , fmement poin- tillé en dessus, avec une dépression assez fortement ponctuée de chaque côté du lobe basilaire; il est marqué sur le disque d’une tache noire qui ressemble assez à une H et de chaque côté de la- quelle sont deux points de même couleur, placés lun au-dessus de l'autre. Ecusson brunâtre, lisse. Elytres oblongues, un peu paral- lèles, peu convexes, de la couleur de la tête et du prothorax, en- tourées d’une très-mince bordure noire, ayant leur tiers postérieur d’un brun-fuligineux clair, et chacune six taches quadrangulaires de même couleur, savoir : une au milieu de la base, deux au- dessous, placées sur une ligne transversale un peu oblique, deux au milieu, sur une ligne transversale droite, et enfin, une au- dessous de ces deux dernières et placée entre elles. Le repli latéral est noir, avec une tache carrée flavescente à sa base. La ponc- tuation est fine mais bien distincte, et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur, et dont les six externes sont gemellées. Dessous du corps noir, avec une raie longitudinale de chaque côté du prothorax et le tnilieu de lab- domen flavescents. Pattes noires, assez longues et assez robustes ; 1°" article des tarses postérieurs presque aussi long que les deux suivants réunis.

Var. A. Elle diffère principalement du type par le dessous du corps; le prothorax est flavescent, avec une grande tache noire de chaque côté ; la poitrine est noire , avec son centre flavescent; l'ab- domen est de cette dernière couleur et marqué sur chaque anneau de deux taches latérales noires. Les pattes sont en entier de cette dernière couleur. En dessus, la tache en forme de H du prothorax est réduite à ses deux branches latérales; les deux taches de cha- que élytre, placées au-dessous de la basilaire, et linterne de la rangée suivante sont confondues ensemble. Le repli latéral est en- tiérement noir. Elle nva été communiquée par M. Buquer.

Var. B. Le testacé fuligineux domine sur le dessous du corps ;

346 EROTYLIENS VRAIS,

la poitrine est encadrée par une bordure noire assez étroite; une tache de même couleur entoure les cavités cotyloïdes antérieures; l'abdomen a deux rangées de taches noires comme dans la variété A. En dessus, le prothorax ne présente que sept petits points noirs; les taches des élytres sont plus päles, diffuses, adhérentes entre elles, confondues avec la tache apicale; le tout a un aspect nua- geux. Le repli latéral est flavescent dans sa moitié antérieure, et noir en arrière. Les pattes sont noires, avec la plus grande partie des cuisses flavescentes à partir de la base. Collection de M. Durowr.

Var. C. Le dessous du corps, y compris les pattes, la tête et le prothorax, sont d’un noir profond et assez brillant. Les élytres seules sont flavescentes , et leurs taches sont presque conformes à celles du type ; mais les trois qui sont situées en avant de la tache apicale, tout en conservant leur forme quadrangulaire, se sont agrandies au point de se toucher latéralement; il en résulte une large bande commune qui paraît composée de six taches placées en échiquier. Elle m'a été communiquée par M. Nysr de Bruxelles.

Cette dernière variété diffère tellement des deux précédentes et de lexémplaire que j'ai pris pour type, que je leusse regardée comme uñe espèce à part si je n’eusse été à même de voir com- bien cette espèce varie. Il est probable qu'elle se comporte à cet égard comme certaines Coccinella, dont les variétés sont pour ainsi dire innombrables.

De la Colombie.

65. B. M. nicruu: Oblongus, subtus lœte supra saturatius flavus, ver- tice, antennis, thoracis maculis quinque, pectore pedibusque nigris; elytris parum convexis, gemellato-punctato-striatis , fascia lata transversa extus abbreviata, plaga magna conununi ante apicem singuloque maculis tribus baseos, nigro-piceis. Long. 5, lat. 2 23 lin.

Ïl a de grands rapports avec le varians, et pourrait bien n'être qu'une dés nombreuses variétés de cette espèce : je crois cepen- dant qu'il en est distinct. Sa forme est la même; d’un jaune-ferru- gineux plus clair en dessous qu’en dessus, surtout sur l'abdomen. Tête couverte de petits points enfoncés, très-serrés, et ayant une tache noire sur le vertex. Antennes noires, un peu plus longues que le prothorax, Celui-ci de même forme que chez le varians, mais plus fortement pointillé en dessus, et ayant cinq taches noires cobsistant en une grande médiane ayant la forme d’une M assez

BRACHYSPHOENÜS. ($.-G. IPHICLUS.) 347 régulière et deux ponctiformes de chaque côté. Elytres de même forme que celles du varians , t'aversées dans leur milieu par une assez large bande d’un brun-noirâtre, un peu dentelée sur ses bords et qui n’atteint pas les bords latéraux, ayant près de l’ex- trémité une large tache commune de même couleur, tronquée en avant et arrondie en arrière, et enfin, près de la base, trois pe- tites taches carrées, disposées exactement comme celles qui exis- tent dans cet endroit chez le varians, c’est-à-dire en triangle irrégulier. La ponctuation est fine et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur et dont les six externes sont gemellées. En dessous, le pourtour des cavités coty- loïdes antérieures, l’éxtrémité du prosternum, la poitrine et les pattes sont noirs; l'abdomen a de chaque côté une rangée de taches de même couleur ; tarses plus courts et plus robustes encore que ceux du varians; le 1°* article des postérieurs un peu plus long seule- ment que le second.

De la Colombie. Collection de M. Rice, qui me l’a commu- niqué sous le nom que je lui ai conservé.

66. B. pArmarus : Oblongo-ovatus, lœte ferrugineus, antennis (basi prætermissa), genubus, tibiis tarsisque nigris ; elytris parum con- vexis, subtilissime punctato-striatis, sutura fasciisque tribus (duabus anticis macularibus arcuatisque) nigro-piceis. Long. 3 19, lat. 2 173 lin.

Oblong-ovale et peu convexe ; d’un jaune-ferrugineux clair, plus vif en dessous qu’en dessus. Antennes un peu plus longues que le prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles de la couleur du corps. Prothorax une fois et tiers environ plus large que long, faiblement rétréci et médiocrement échancré en avant, coupé carrément à sa base qui est à peine lobée dans son milieu, légé- rement convexe et lisse en dessus. Ecusson noir, lisse. Elytres ovales-oblongues, peu convexes, ayant la suture noire à partir du quart de leur longueur jusqu’à lextrémité, et trois bandes assez larges, transversales, de même couleur : la première, placée à peu de distance de la base, est dentée en avant, arquée et inter- rompue sur chaque élytre à ses extrémités; il en résulte un petit point placé au-dessous de l'épaule en dedans; la seconde, mé- diane, presque droite dans son milieu, se relève en avant à ses extrémités qui sont également interrompues et forment de chaque côté une tache médiane allongée, placée près du bord latéral qu'elle ne touche pas; enfin, la troisième, située à peu de distance de l'extrémité, est presque droite, entière, simple sur ses bords, et

348 EROTYLIENS VRAIS.

ses extrémités touchent presque les bords latéraux. La ponc- tuation est à peine visible, et forme sur chaque élytre sept rangées à peine prolongées au-delà du milieu de celles-ci. Pattes médiocres, de la couleur du corps, avee les genoux , les jambes et les tarses noirs; 1°" article des postérieurs un peu plus court que les deux suivants réunis.

De la Colombie. Collection de M. Caevrozar.

67. B. 16-macurarus : Oblonqus, læœte rufo-ferrugineus, nitidus, an- tennis, thoracis punctis sex tibiarumque basi nigris; elytris parum convexis, punclato-striatis, singulo maculis octo luteis, orbiculatis nigro-cinctès. Long. 5 192, lat. 2 172 lin.

Buquer. Revue Zool. de La Soc. Cuvier. A. 1840. p. 173.

Très-régulièrement oblong ; d’un jaune-ferrugineux clair et très- brillant. Antennes dépassant un peu le prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles de la couleur du corps. Prothorax une fois et quart aussi large que long, assez rétréci et échancré en avant, arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est faiblement lobée dans son milieu, et ayant en dessus six points noirs formant un ovale transversal trés-régulier. Ecusson lisse. Elytres oblongues, peu convexes, ayant chacune huit taches ar- rondies assez grandes, d’un beau jaune et entourées d’un cercle noir; ces taches sont placées deux par deux avec la plus grande régularité depuis la base jusqu’à l'extrémité, et les deux de chaque groupe se touchent par leur côté interne. On voit en outre sur chaque élytre sept rangées de petits points enfoncés, très-serrés, lesquelles sont effacées un peu avant l'extrémité. Pattes de la cou- leur du corps, avec la base des jambes noire ; 1°" article des tarses postérieurs de la longueur des deux suivants réunis.

Cette belle espèce a été découverte en Colombie par M. Ros- TAINE, et fait partie de la collection de M. Buouer.

68. B. 16-currarus : Oblongo-ovatus , lœte ferrugineus , antennis (basi prætermissa) , genubus , tibiis tarsisque nigris ; elytris parum convexis, punctalo-striatis, nigro-cæruleis, singulo maculis octo al- bis. Long. 5-6, lat. 2 172-3 lin.

Des. Cat, ed. 3. p. 450.

Erot. 16-guttatus. Oriv. Encyc. méth. Ins. VI, p. 436. 27: Entom. V. p. 477. 18. 59. pl. 2. fig. 23. Duproncx. Monog. d. q. Erot. p. 24. 39. pl. 2. fig. 39.

Erot. thoracicus. Vorr. IH. (ed. Panzer. IV.) pl. 33. fig, VIE. Ovale-oblong ; d’un jaune-ferrugineux vifet clair. Antennes grêé- les, dépassant à peine le prothorax, noires, avec leurs deux pre-

BRACHYSPHOENUS. (s.-G. IPHICLUS.) 349 miers articles d’un jaune-ferrugineux, et parfois le et le bru- nâtres. Prothorax une fois et quart plus large que long, à échan- crure antérieure assez profonde, assez fortement arrondi sur les bords latéraux, surtout en avant, coupé carrément à sa base qui est largement et assez fortement prolongée dans son milieu , lisse en dessus. Ecusson arrondi, noir et lisse. Elytres ovales-oblongues, peu convexes, d’un noir-bleuâtre assez brillant, et ayant chacune huit taches blanches (jaunissant un peu après la mort ), assez grandes, arrondies pour la plupart et groupées deux à deux : les deux premières sont placées obliquement de dedans en dehors, les autres de dehors en dedans. Le repli latéral est noir, avec une tache moyenne d’un jaune ferrugineux à sa base. La ponctuation forme sur chaque élytre sept rangées régulières effacées à l’extré- mité. Pattes assez longues, noires, avec les cuisses presque en entier d’un jaune ferrugineux pareil à celui du corps; article des tar- ses postérieurs presque aussi long que les deux suivants réunis.

De la Guyane. Jen ai pris quelques exemplaires à Cayenne; mais il n’est pas commun.

69. B. 16-Pusrucarus : Oblongus, rufo-sanquineus , antennis (bas prætermissa), thoracis punctis sex, tibiis tarsèsque nigris ; elytris pa- rum convexis, punctato-striatis, singulo maculs octo luteis. Long. 4x», lat. 2174 lin.

Yblong, également atténué à ses deux extrémités et peu con- vexe; d’un rouge-fauve vif et médiocrement brillant. Antennes un peu plus longues que le prothorax, noires, avec leurs deux pre- miers articles ferrugineux. Prothorax une fois plus large que long, assez rétréci et médiocrement échancré en avant, coupé carrément à sa base qui est médiocrement et assez largement prolongée dans son milieu, presque plane en dessus et marqué de six points noirs disposés en ovale transversal. Ecusson lisse. Elytres très-régulière- ment oblongues, peu convexes , ayant chacune huit taches arron- dies d’un beau jaune vif, disposées deux à deux : les deux premiè- res sont placées tout-à-fait à la base, sur une ligne transversale droite ; la seconde et la troisième rangées sur une ligne oblique de dehors en dedans; la dernière est aussi oblique dans le même sens, mais beaucoup plus que les deux précédentes. La ponctua- tion est bien distincte, très-serrée, et forme sur chaque élytre sept rangées presque entières. Pattes de la couleur du corps, avec les jambes et les tarses noirs; ceux-ci comme chez le précédent.

Il m'a été communiqué par M. Guérin sans désignation de pa- trie, mais Je crois qu'il vient de Cayenne.

+

350 EROTYLIENS VRAIS.

70. B. o-eurrarus : Oblongo-ellipticus, brunneo-ferrugineus , ver- tice, antennis (basi prætermissa), thoracis maculis quatuor, genu- bus tibiarumque basi nigris ; elytris modice convexis, punctalo-stria- tis, singulo maculis decem flavescentibus, Long. 4-5, lat. 2-2 172 lin.

Des. Cat. ed. 3. p. 450. Erot. 20-guttatus. GERMAR. Insect. Sp. nou. p. 612. 872. DuPoNCH. Monog.

d. g. Erot. 24. 38. pl. 2. fig. 38.

Var. A. Luleo-olivaceus, antennis , thoracis maculis quatuor ge- nubusque nigrès ; elytrorum maculis pallide sulphureis.

Sa forme est à peu près la même que celle du 16-quitatus, mais il est plus rétréci en arrière, ce qui le rend un peu ellipti- que ; en entier d’un brun -ferrugineux un peu plus foncé en des- sous qu'en dessus. Tête ayant sur le vertex une grande tache ronde, noire, parfois entièrement effacée. Antennes dépassant à peine le prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles tes- tacés et le troisième brunâtre. Prothorax semblable à celui du 16- guttatus, avec quatre taches noires, tantôt arrondies, tantôt irré- gulières, placées sur deux lignes transversales : les deux postérieu- res touchant la base et très-écartées entre elles, les deux antérieu- res situées sur le milieu du disque et presque contigués ; ces ta- ches, qui se détachent faiblement sur la couleur ferrugineuse du fond, manquent entièrement ou en partie chez quelques individus. Ecusson lisse. Elytres oblongues-elliptiques, peu convexes, ayant chacune dix taches assez grandes, la plupart arrondies, d’un tes- tacé flavescent assez clair, savoir : deux à la base, une-sous l’angle huméral, quatre placées sur deux lignes obliques au milieu de lé- lytre, trois disposées en triangle près de l'extrémité. Le repli la- téral est entièrement ferrugineux. £a ponctuation forme, comme chez le 16-guitatus, sept rangées sur chaque élytre. Pattes assez lon- gues, assez robustes, de la couleur du corps, avec l'extrémité des cuisses et les deux tiers environ des jambes noirs; 1°" article des tarses postérieurs plus court que les deux suivants réunis.

Du Brésil. Province de Rio-Janeiro. Jen ai pris un exemplaire à Morro Quemado, et je possède en outre celui sur lequel M. Du- ponchel a fait sa description, sans citer M. Germar qui l'avait dé- crit auparavant. Le hasard seul a fait que ces deux auteurs se soient accordés à lui donner le même nom.

La variété À est en entier d’un beau jaune clair un peu olivâtre. Les antennes sont comme dansles individus typiques ; les taches du prothorax sont beaucoup plus distinctes par suite de la couleur plus claire du fond; les genoux seuls sont noirs, les jambes et les tar-

. . PA

BRACHYSPHOENUS. (S.-G. IPHICLUS.) 351 ses de la couleur du corps; enfin, les taches des élytres sont d’un jaune-soufré pâle. Elle m’a été communiquée par M. Caevrorar, comme étant le véritable 20-quttatus de M Duponchel] , qui, selon lui, serait différent de celui de M. Dejean. M. Chevrolat se trompe évidemment; c’est sur un individu de la collection de M. Dejean, individu qui est actuellement en ma possession, que M. Duponchel a fait sa description. Il ne peut donc y avoir désaccord entre ces deux auteurs sur l'espèce actuelle. L’exemplaire communiqué par M. Chevrolat, et que je viens de décrire, est une simple variété ; il ne peut y avoir le plus léger doute à cet égard.

71. B. 18-currarus : Oblongo-ellipticus, testaceo-brunneus, antennis (basi prætermissa), vertice, thoracis maculis quinque, gerubus, ti- bis tarsisque nigris ; elytris parum convexis, punctato-striatis, li- vide fuscis, singulo maculis novem flavescentibus, anteriore annulo humerum cingente. Long. 4-5, lat. 2-22 lin.

Des. Cat. ed. 3. p: 450.

Var. A. Niger, pectore , abdomine elytrisque rufo-brunneis, ha- rum maculis flavis.

Oblong et légérement elliptique ; d’un testacé brunâtre un peu livide, plus clair sur l'abdomen. Tète ayant une tache arrondie noire sur le vertex. Antennes un peu plus longues que le protho- rax, noires, avec leurs deux premiers articles testacés. Prothorax des deux tiers environ plus large que long, très-peu rétréci et as- sez fortement échancré en avant, très-légérement arrondi sur les côtés à leur partie antérieure, coupé carrément à sa base qui est faiblement lobée dans son milieu , lisse en dessus, avec quatre pe- tits points enfoncés, rangés en demi-cercle sur le disque, et quel- ques autres assez serrés le long de la base; il a en outre cinq ta- ches noires, disposées en quinconce, celle du centre étant assez grande, rhomboïdale; les quatre autres ponctiformes. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues-elliptiques, peu convexes, d’un brun livide, ayant chacune neuf taches flavescentes, disposées ainsi : une annulaire embrassant l'épaule, deux médianes sur une ligne presque droite, trois sur une ligne très-oblique, une médiane, en- fin deux formant presque un chevron à l'extrémité. Le repli laté- ral esten entier de la couleur du fond. La ponctuation est très-fine, et forme sur chaque élytre six rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. Pattes médiocres, noires, avec les cuisses de la cou- leur du corps dans les trois quarts de leur longueur ; tarses plus robustes que chez le 20-guttatus ; le 1°" article des postérieurs un peu plus long seulement que le second.

352 EROTYLIENS VRAIS.

L’unique exemplaire que je possède a été pris par moi aux en- virons de Rio-Janeiro.

La variété À est noire, avec le centre de la poitrine, l'abdomen et les élytres d’un rouge-brun assez foncé; les taches de ces der- nières sont fauves et disposées absolument comme dans le type ci-dessus. Elle se trouve aussi au Brésil, et m’a été communiquée par M. Reicue sous le nom de designatus, comme étant une espèce distincte ; mais c’est sans aucun doute une variété de l'espèce ac- tuelle.

72. B. currarus : Oblongo-ovatus, testaceo-rufus, nitidus, macula verticis, antennis (basi prœtermissa), genubus, tibiarum bast tarsis- que nigris; elytris parum convexis, punctato-striatis, singulo macu- lis septem læte flavescentibus brunneoque cinctis. Long. 3 34. lat. 2 lin.

Des. Cat. ed. 3. p. 450.

Erot. guttatus. Duroxcn. Monog. d. q. Erot. p. 23. 3%. pl. 2. fig. 37.

Un peu plus petit et un peu moins elliptique que les trois pré- cédents. En entier d’un testacé-jaunûtre clair et brillant, un peu li- vide en dessus. Tête ayant une tache noire entre les yeux. Anten- nes à peine de la longueur du prothorax, avec les trois premiers articles testacés. Prothorax absolument semblable à celui du 18- qulatus. Ecusson lisse. Elytres ovales-oblongues, peu convexes, ayant chacune sept taches d’un flavescent blanchätre et légère- ment bordées de brun , savoir : deux à la base, petites, carrées ; une arrondie, assez grande, sous l’angle huméral; une petite, car- rée, sur la même ligne, prés de la suture; deux sur la même ligne, au milieu de lélytre, dont l’externe arrondie, avec un prolonge- ment oblique en dedans, et linterne grande , carrée ; la dernière près de l'extrémité, formant une bande transversale très-irrégu- lière. Le repli latéral est de la couleur du fond. La ponctuation forme sept rangées sur chaque élytre comme chez les précédents. Pattes médiocrement longues, assez robustes, de la couleur du corps, avec l'extrémité des cuisses et la moitié supérieure des jam- bes noires; 1°' article des tarses postérieurs un peu plus long seu- lement que le second.

Du Brésil.

73. B. rLavosiGnarus : Ovato-elhpticus, subtus pallide supra satura- lus lestaceo-flavescens , antennarum clava punctisque thoracis sex nigris ; elytris modice convexis, punctato-striatis, sinqulo fasciis duabus valde dilaceratis (una basilari, altera infra medium), testa- ceo-albidis nigroque circumdatis. Long. 3,7, lat. 2:74 lin.

BRACHYSPHOENUS. (S.-G. IPHICLUS. ) 353

Erot. flavosignatus. Duroncn. Monog. d. g. Erot. p. 28. 49. pl. 2. fig. 49. Brachymerus flavosignatus. Des. Cat. ed. 3. p. 451.

Var. A. Elytrorum fascia anteriore interrupta.

Ovale et légèrement elliptique; d’un testacé flavescent très- clair, un peu livide en dessous, plus foncé et plus brillant en dessus. Antennes un peu plus longues que le prothorax , ayant leurs cinq premiers articles (parfois seulement les deux premiers) brunâtres, et les autres noirs. Prothorax une fois et tiers plus large que long, assez rétréci et médiocrement échancré en avant, arrondi sur les côtés antérieurs, coupé carrément à sa base qui est étroitement et fortement lobée dans son milieu, très-lisse en dessus, avec six pe- tites taches noires, oblongues, placées deux en avant et quatre en arrière sur une ligne courbe; ces dernières sont partagées en deux groupes séparés par un intervalle considérable. Ecusson arrondi et très-lisse. Elytres ovales, légèrement elliptiques, médiocrement convexes, ayant chacune deux taches blanches, entourées d’une auréole noire bien marquée, et très-irrégulières sur leurs bords : la première située tout-à-fait à la base, la seconde un peu au-delà du milieu ; ces taches touchent le bord externe, et arrivent très-près de la suture sans l’atteindre. Le repli latéral est de la même cou- leur que le fond. La ponctuation est très-fine, et forme sur cha- que élytre sept rangées distinctes chez certains individus, quatre seulement chez d’autres’; mais toujours ces rangées sont effacées à la base aussi bien qu'à l’extrémité. Pattes de la couleur du des- sous du corps, assez longues et assez grèles; quelquefois la base des jambes ést brunâtre ; 1°* article des tarses postérieurs un peu plus long que les deux suivants réunis.

Du Brésil. J’en pris quelques exemplaires aux environs de Rio- Janeiro.

La variété A diffère du type en ce que la bande antérieure est divisée en deux taches assez distantes, et pourvues chacune d’une auréole noire complète. Mon exemplaire vient de la province de Goyaz , et m'a été donné par M. Crausew, naturaliste danois, di- recteur du Muséum d'Histoire naturelle de Rio-Janeiro.

74. B. conrornis : Ovato-ellipticus , testaceo-brunneus, nitidus, an- tennarum clava, vertice maculisque thoracis septem nigris; ely- tris modice convexis , punctato-striatis, singulo maculis tribus ba- seos , fasciaque valde obliqua flexuosa, testaceo-albidis nigroque circumdatis. Long. 3, lat. 2 14 lin.

Brachymerus conformis. Der, Cat, ed. 3. p. 452. x

Monographie, 23

354 EROTYLIENS VRAIS.

Plus court, plus large et plus convexe que le flavosignatus ; sa couleur est d’un brun-ferrugineux uniforme et assez brillant en dessus. Tète ayant une tache noire sur le vertex. Antennes de la longueur du prothorax, ferrugineuses, avec la massue noire. Prothorax semblable à celui du précédent, un peu plus convexe cependant sur le disque, ayant sept petits points noirs, savoir : deux en avant et cinq en arrière sur une ligne presque droite. Ecusson en triangle curviligne, trés-lisse. Elytres en ovale-court, sub-elliptiques, médiocrement convexes, ayant chacune trois taches basilaires et une bande d’un blanc jaunâtre , entourées d’un liseré noir. Des trois taches , une assez grande, quadrangulaire et envoyant un gros rameau en arrière, est accolée à l’écusson; la seconde, oblongue, tout-à-fait basilaire, est placée assez près de l'angle huméral; la troisième, située au-dessous de ce dernier sur le bord externe, a la forme d’un fer à cheval dont une des bran- ches serait plus longue que l'autre. La bande, trés-irrégulière, commence près de la suture, au milieu de lélitre, et se termine sur le bord externe à peu de distance de lextrémité. La ponc- tuation et les pattes sont comme chez le précédent; cependant les tarses sont un peu plus robustes, et le 1°* article des postérieurs west pas plus long que les deux suivants réunis.

L’unique exemplaire que je possède a été pris par moi aux envi- rons de Rio-Janeiro.

La disposition assez compliquée des taches des élytres me porte à croire qu’elles doivent varier beaucoup. J'espère cependant que la description précédente suffira pour faire toujours reconnaître l'espèce.

79. B. cinrerrus : Ovato-ellipticus , rufo-brunneus , antennarum clava tibiarumque basi nigris ; elytris modice convexis, punctato- strialis , sinqulo fascia baseos, aliera infra medium , punctis duobus strigaque apical®, testaceo-albidis. Long. 3 ; 72, lat. 2 194 lin. Erot, lineellus. Duroncn. Monog. d. 4. Erot. p. 29. 51. pl. CA fig. 5 Brachymerus lineellus. Des. Cat. ed. 3. p. 455.

Var. À. Saturate rufescens, elytrorum maculis testaceo-flaves- centibus anteriore, interrupta. Brachymerus amabilis. Guérin. Revue Zool. À. 1841. p. 154.

Sa forme est la même que celle du 20-gultatus, et sa couleur d’un brun-ferrugineux un peu plus clair que chez le conformis. Antennes dépassant très-légèrement ie prothorax, ayant leurs deux premiers articles jaunâtres, les cinq suivants bruns et les autres

BRACHYSPHOENUS. (S.-G. IPHICLUS. ) 355 noirâtres. Prothorax de même forme que chez les deux précé- dents, mais presque plane, très-lisse en dessus et sans taches. Ecusson en triangle curviligne, lisse. Elytres en ovale légère- ment elliptique, médiocrement convexes, ayant chacune deux bandes et des points d’un testacé blanchître, ainsi disposés : une bande assez large, basilaire, légèrement élargie dans sa partie externe; un peu en arrière, deux points situés l’un contre le bord externe, l’autre tout près de la suture; un peu au-delà du milieu, une bande, large, irrégulière sur ses bords, touchant le bord ex- terne et arrivant tout près de la suture sans latteindre ; enfin, près de l'extrémité, une petite strie oblique peu distincte. La ponc- tuation et les pattes sont comme dans les deux précédents; ces dernières ont la base des jambes plus ou moins noirâtre ; le 1°" ar- ticle des tarses postérieurs est à peine de la longueur des deux suivants réunis.

Du Brésil.

La variété À est d’un brun-ferrugineux plus foncé, et les taches des élytres sont d’un testacé flavescent. La bande basilaire est rem- placée par deux ou trois taches arrondies; celle du milieu est beaucoup plus grèle et ses dentelures se sont au contraire agran- dies de facon à ce qu’elle paraît composée de trois taches acco- lées : une grande carrée sur le bord externe, une linéaire mé- diane antérieure , une petite carrée près de la suture. Cette variété a été prise par moi aux environs de Rio-Janeiro.

M. Guérin en a décrit un autre exemplaire sous le nom d’ama- bilis, comme on le voit dans la synonymie indiquée plus haut. J'ai sous les yeux lexemplaire sur lequel il a fait sa description, et qu'il a bien voulu m'envoyer; il différe à peine du mien.

Il doit y avoir encore d’autres variétés; mais son prothorax sans taches servira à distinguer cette espèce des deux précédentes qui sont les seules connues avec lesquelles on puisse la confondre.

76. B. parpazinus : Oblongo-ellipticus , testaceo-brunneus , vertice, antennarum clava, thoracis maculis decem, femoribus extus tar- sisque nigris; elytris modice convexis, punctato-striatis, albido- testaceis, sutura obscure ferruginea, margine tenuissimo , singulo- que maculis circiter duodecim, nigris. Long. 4, lat. 2 194 lin. Iphiclus pardalinus. Des Cat. ed. 3. p. 450.

Plus grand que le lneellus, dont il a tout-à-fait la forme oblon- gue, légèrement elliptique; d’un brun testacé assez clair. Téte ayant une grande tache arrondie entre les yeux. Antennes à peine

356 ÉROTYLIENS VRAIS.

de la longueur du prothorax, de la couleur du corps, avec la massue noire. Prothorax une fois plus long que large, assez forte- ment échancré en avant, coupé carrément à sa base qui est étroitement et faiblement lobée dans son milieu, presque plane en dessus, et ayant dix taches noires ainsi disposées : six arron- dies placées à la partie antérieure sur une ligne courbe, à conca- vité postérieure , allant d’un bord latéral à l’autre ; deux de même forme , placées sur la même ligne, au centre du disque ; enfin, de chaque côté du prolongement de la base, une petite bande pres- que droite et allant de la base à la moitié environ du disque. Ecusson lisse. Elytres oblongues, légèrement elliptiques, peu con- vexes , d'un blanc testacé, avec la suture assez largement obscure, une mince bordure latérale noire, et sur chacune une douzaine de taches de cette dernière couleur. Ces taches sont très-différentes sous le rapport de la grandeur, très-irrégulières et difficiles à dé- crire : quatre plus ou moins carrées, dont l'antérieure très-petite, sont accolées à la bordure latérale, à peu près à égale distance; quatre, les plus grandes de toutes, cunéiformes ou ressemblant à des notes de plain-chant, sont placées le long de la suture, de- puis la base jusqu'aux deux tiers de lélytre; les autres sont poncti- formes et éparses et là. Le repli latéral est en entier d’un testacé livide. La ponctuation, visible seulement à la loupe, ne forme sur chaque élytre que trois rangées placées près de la suture et effacées à l'extrémité ; les traces d’une quatrième se font voir au milieu de l’élytre. Pattes médiocres, assez robustes, avec la tranche externe des cuisses et les tarses noirs; Le 1°° article des postérieurs de la longueur des deux suivants réunis.

Je l'ai découvert aux environs de Rio-Janeiro et l'avais commu- niqué à M. Desrax, qui lui a donné le nom que je lui ai con-

servé. S.-G. 6. MorPoines. Hope.

Saccomorphus, Amphilocus et Brachymerus. Des.

Corps généralement oblong ou elliptique, souvent sub-parallèle et alors très-peu convexe, très-rarement ovalaire et court. Prothorax en général assez long, faiblement rétréci et fortement échancré en avant, l’échancrure étant droite dans son fond et oblique sur les côtés, munt au milieu de sa base, qui est coupéescarrément, d'un lobe médiocre- ment large lui-même , tronqué dans la plupart des espèces ; plane ou très-peu convexe en dessus. Tarses assez robustes; le article des postérieurs souvent aussi long que les deux suivants pris ensemble.

BRACHYSPHOENUS. (5S.-G. MORPHOIDES. ) 357

Les espèces de ce sous-genre ont un facies encore plus tranché que celles du précédent, et qui est en grande partie à leur sys- tème de coloration, qui est d’une grande simplicité et distribué par grandes masses. Ainsi, les unes sont noires avec l'abdomen et les élytres d’un rouge de brique plus ou moins vif; ces dernières sont tantôt sans taches, tantôt en ont chacune une grande trian- gulaire ou sub-quadrangulaire; chez les autres, le rouge de brique est remplacé par du testacé plus ou moins flavescent; les élytres ont toujours des taches consistant en une raie longitudinale ou deux points sur chaque; enfin, les autres sont complètement rouges, sauf les antennes, les jambes, les tarses et quelquefois lé- cusson qui sont noirs. À cette coloration, qui est tout-à-fait étrangère aux Jphiclus et aux sous-genres suivants, se joignent, toute proportion de taille gardée, des formes assez robustes, une plus grande solidité dans les téguments, mais du reste rien de précis, rien de nettement dessiné en fait de caractères réellement solides ; aussi, je ne saurais dire ce qui distingue ces insectes des Iphiclus, abstraction faite des couleurs. Leur liaison avec les Bary- topus est tout aussi intime, de sorte que j'ai pu transporter dans ce dernier sous-genre deux espèces que M. Dejean avait placées dans celui-ci, dont elles rompaient l’homogénéité par leurs couleurs toutes différentes. Je veux parler des Saccomorphus abdominalis et ventralis Des.

Les espèces de ce sous-genre peuventse diviser en plusieurs grou- pes secondaires, soit d’après leurs formes générales, soit d’après leur coloration , soit enfin selon que leur prosternum est caréné ou non. Quel que soit celui de ces trois caractères qu'on adopte, on rompt plus ou moins les rapports qui existent entre les espèces; je me suis décidé pour le dernier, qui est encore celui qui les res- pecte le mieux.

Le genre ÆAmphilocus de M. Dejean, que je réunis à ce groupe, était fondé sur la brièveté relative et la forme un peu plus robuste des antennes de l’espèce unique qui le composait. Ce caractère ne m'a pas paru suffisant pour en faire un sous-genre à part ni même une simple division dans celui-ci.

Je décris 19 espèces de ce groupe, savoir : 11 du Brésil, 1 de Cayenne, 1 de Bolivia et 6 de Colombie.

A. Prosternum non carencé.

77. B. nepurosus : Oblongo-elongatus, rufus, abdomine utrinque nigro-maculato, antennis, thoracis maculis septem pedibusque

358 EROTYLIENS VRAIS. (bast prœtermissa) nigris ; elytris modice convextis, punctalo-striatis, singulo plaga maxima triangulari nigricante. Long. 7-8, lat. 2 374-3 lin.

Ischyrus nebulosus. Guérin. Revue Zool. À. 1841. p. 555.

Oblong et allongé ; en entier d’un rouge de brique un peu fauve, assez brillant en dessous et presque mat en dessus. Antennes dé- passant à peine le prothorax, noires, avec le premier article un peu rufescent. Prothorax à peine d’un tiers plus large que long, assez rétréci en avant, à échancrure antérieure assez profonde, droite dans son fond et oblique sur les côtés, légèrement arrondi sur les bords latéraux antérieurs, coupé carrément à sa base qui est assez fortement prolongée dans son milieu, plane et lisse en dessus et marqué de sept taches noires, savoir : quatre arrondies antérieures placées deux à deux de chaque côté sur une ligne obli- que, une également arrondie située un peu en avant du prolon- gement de la base, et de chaque côté de celle-ci une grande irré- gulière touchant la base. Ecusson noir, arrondi et lisse. Elytres oblongues, allongées, ayant chacune au milieu une très-grande tache d’un brun pâle ferrugineux, triangulaire, dont le sommet regarde la suture et qui ne touche pas tout-à-fait celle-ci non plus que le bord latéral. La ponctuation est fine, et forme sur chaque élytre six stries effacées presque à moitié de leur longueur. En dessous, les cinq segments abdominaux ont de chaque côté une tache noire oblongue. Pattes assez longues, robustes, avec la base des cuisses d’un ferrugineux trés-obscur ; 1°' article des tarses pos- térieurs un peu plus long que les deux suivants réunis.

Des environs de Santa-Cruz de la Sierra (Bolivia), d’où il a été F]

rapporté par M. A. D'OrBieny. J'en possède un exemplaire. Un au-

tre m'a été obligeamment communiqué par M. Guérin.

78. B. muacucarus : Oblongo-ovatus , ater, abdominis segmentis duo- bus ultimis rufis, utrinque nigro-maculatis ; elytris modice convexis, subtilissime gemellato-punctato-striatis; interdum lœævibus, rufis, séngulo macula magna sub-trianqulari, nigra, marginem suturam- que haud attingente. Long. 51/,-6',, lat. 2'/,-3'/, lin.

Erot. bimaculatus. GerMar. Insect. Spec. nov. p. 612. 8790, Duponcn. Monoy.

d, g. Ervot. p. 12. 13. pl. 1. fig. 13.

Saccomorphus bimaculatus. Des. Cat. ed. 3. p. 450.

Ovale-oblong ; d’un noir assez brillant en dessous, avec les deux derniers segments abdominaux d’un rouge de brique et märqués

chacun de deux taches noires latérales; d’un noir opaque légère-

BRACHYSPHOENUS. (S.-G. MORPHOIDES. ) 359

ment bronzé sur la tête et le prothorax. Antennes robustes, un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci d’un tiers plus large que long, à échancrure antérieure profonde, droite dans son fond et oblique sur les côtés, très-légèrement arrondi et rebordé sur les bords latéraux, coupé carrément à sa base qui est largement mais faiblement prolongée dans son milieu, presque plane et sans dépression en dessus. Ecusson arrondi et lisse. Elytres ovales-ob- longues, assez convexes en dessus, d’un rouge de brique tantôt assez vif tantôt un peu pâle, toujours peu brillant, et ayant chacune presque au milieu une tache noire plus ou moins grande, sub-trian- gulaire, dont le sommet regarde la suture ; cette tache r’atteint pas cette dernière non plus que le bord latéral. La ponctuation est excessivement fine et visible seulement à l’aide des plus fortes loupes; quelquesindividus en sont complètement dépourvus ; d’au- tres n’en présentent que de légères traces ; chez ceux qui l’ont com- plète, elle forme sur chaque élytre cinq rangées, dont les quatre externes sont gemellées ; toutes sont effacées aux deux tiers de lé- lytre. Dessous du corps lisse. Pattes assez longues et assez robustes; 1°" article des tarses postérieurs sensiblement plus long que les deux suivants réunis.

Du Brésil. Il estcommun aux environs de Rio-Janeiro.

79. B. rRuricgps : Oblongus, ater, capite, antennarum basi, abdo- minis segmentis quatuor uliimis elytrisque rufis, abdomine utrinque nigro-maculato ; elytris modice convexis , punctato-striatis, singulo macula magna sub-quadrata, nigra, suturam marginemque haud at- tingente. Long. 4-41}, lat. 2-2, lin.

Morphoides ruficeps. Guérin. Revue Zool. A. 1841. p.118,

Var. À. Elytro singulo fascia tenui in medio interrupta.

Saccomorphus ruficeps. Des. Cat. ed. 3. p. 450.

Var. B. Lœæte rufus, antennis (basi prætermissa), thoracis punctis duobus, scutello, elytri singuli macula magna sub-quadrata, pectoris lateribus, abdominis maculis octo lateralibus, tibiis tarsisque nigris.

Il varie beaucoup, et dans Porigine jen avais fait trois espèces ; mais ayant eu depuis loccasion d’en comparer un grand nombre d'individus, je me suis aperçu de mon erreur. Dans la description suivante, j'ai pris pour type les exemplaires chez qui les deux ta- ches des élytres acquièrent leur maximum de développement.

De la taille des plus petits exemplaires du bimaculatus auquel il ressemble beaucoup pour la forme; il est seulement un peu moins rétréci en avant. Tête d’un rouge de brique plus ou moins vif, très-finement et vaguement pointillée sur le vertex, avec deux

360 EROTYLIENS VRAIS.

impressions entre les antennes et le museau un peu déprimé. An- tennes un peu plus longues que le prothorax, noires, avec le pre- mier et parfois les deux premiers articles ferrugineux. Prothorax d'un noir peu brillant, d’un tiers environ plus large que long, beaucoup moins rétréci en avant que celui du bimaculatus, à échancrure antérieure profonde, légèrement arrondi sur les côtés en avant, coupé carrément à sa base qui est plus étroitement et plus fortement lobée dans son milieu que chez le bimaculatus, presque plane en dessus et couvert de très-petits points enfoncés, bien distincts chez quelques individus, presque effacés chez d’au- tres; outre ces points, quelques individus ont des dépressions par- fois bien marquées; mais dans la plupart on n’en voit aucune trace. Ecusson noir, lisse. Elytres tantôt très-régulièérement oblon- gues, tantôt un peu élargies après leur milieu, médiocrement con- vexes, d’un rouge de brique plus ou moins vif, ayant chacune dans leur milieu une tache noire très-grande ou médiocre, sub- quadrangulaire ou sub-triangulaire, arrivant très-près du bord latéral et de la suture sans toucher ni lun ni l'autre. La ponctua- tion est très-fine, mais en général bien distincte, et forme sur cha- que élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. Dessous du corps d’un noir assez brillant, avec les quatre derniers segments de la couleur des élytres. Les trois premiers de ces qua- tre segments ont de chaque côté une tache noire transversale ; le dernier est sans tache. Pattes noires, assez robustes; le 1°" article des tarses postérieurs aussi long que les deux suivants réunis.

De Colombie, il paraît commun.

Quelquefois la tache noire de chaque élytre est entourée d’une auréole d’un rouge de brique plus clair que celui du fond. Un in- dividu offrant cette particularité se trouvait étiqueté, dans la col- lection de M. Dejean , Saccomorphus Bonellii.

Var. A. Elle ne diffère du type qu'en ce que la tache noire de chaque élytre est remplacée par une petite bande elle-même plus ou moins divisée en deux taches. J'en possède un individu qui figurait dans la collection de M. Dejean sous le nom de Saccomor- phus ruficeps. M. Dupont m'en a communiqué deux autres.

Var. B. Au premier aspect elle parait constituer une espèce com- plètement distincte, mais je croisavec M. Guérin, de qui je la tiens et qui en a dit un mot dans sa Revue Zoologique (année 1841. p. 118), qu'elle n’est qu'une variété de celle-ci. Elle est d’un beau rouge de brique vif et assez brillant, avec les antennes, sauf le pre- mier article, deux petits points sur le disque du prothorax à peu de distance du bord antérieur, et une grande tache sur chaque

BRACHYSPHOENUS. (S.-G. MORPHOIDES. ) 361 élytre pareille à celle des exemplaires typiques, noirs. En dessous, les bords de la poitrine , les hanches, les jambes et les tarses sont de la même couleur ; les cuisses sont de la couleur du corps. L’ab- domen a des taches latérales noires sur tous ses segments.

80. B. HæmATocEPHALUS : Oblonqus, sub-parallelus, ater, capite, antennarum. basi, abdominis segmentis quatuor ultimis elytrisque rufis, abdomine utrinque nigro-maculato ; elytris sub-depressis, punctato-striatis, singulo macula maxima quadrata nigra. Long. 4-4 192 lat., 2-2 174 lin.

Var. À. Elytris immaculatis.

Aussi long que le ruficeps auquel il ressemble beaucoup, mais plus étroit, sub-parallèle, moins convexe et même sub-déprimé en dessus. La tête, les antennes et le prothorax sont comme chez ce dernier. Les élytres sont sub-parallèles, très-peu convexes et pla- nes à leur base ; leur couleur est d’un rouge de brique plus pâle et plus terne, et elles ont chacune une grande tache noire sub-qua- drangulaire, tantôt fortement tantôt médiocrement allongée, parfois même semblable à celle du ruficeps. La ponctuation des élytres, le dessous du corps et les pattes sont comme chez ce der- nier. Les tarses, cependant, sont plus courts, plus robustes; Le 1°" article des postérieurs n’égale pas en longueur les deux sui- vants réunis.

De Colombie. Je l'ai recu de MM. Reicxe, Buquer et Duponr.

Var. A. Ses élytres sont sans taches. Pour tout le reste, elle res- semble au type. Elle m'a été communiquée par MM. Reicxe et Duroxr.

Cette espèce ne différe réellement du ruficeps que par sa forme, car les taches des élytres sont trop sujettes à varier dans ce groupe pour fournir un caractère de grande valeur ; mais cette forme est trop distincte pour qu'on puisse élever des doutes sur la Tégiti- mité de l'espèce. J'en ai vu quatre individus.

81. B. exypronerus : Oblonqus, alter, capite antice , ore, antennarum basi abdomineque rufis; hoc utrinque nigro-maculato; thorace utrin- que profunde impresso ; elytris modice convexis, punctato-stria- tis, rufo-nitidis, singulo macula parva media sub-triangulari, nigra. Long. 4, lat. 2 lin.

Oblong, un peu plus petit que le ruficeps et un peu plus court; d’un noir assez brillant. Tête lisse, noire, avec l’épistôme et les par- ties de la bouche d’un jaune ferrugineux. Antennes sensiblement plus longues que le prothorax, noires , avec les deux premiers ar-

EN

362 EROTYLIENS VRAIS.

ticles ferrugineux. Prothorax d’un tiers plus large que long, pro- fondément échancré en avant, un peu arrondi sur ses côtés anté- rieurs, coupé carrément à sa base qui est assez fortement lobée dans son milieu, plane et très-lisse en dessus, avec une profonde impression un peu arquée de chaque côté de la base, deux points enfoncés, parfois réunis par une ligne longitudinale près de chaque bord latéral, et deux autres semblables très-écartés sur le disque. Ecusson lisse. Elytres oblongues, médiocrement con- vexes, d’un rouge de brique vif et brillant , et ayant chacune au milieu une assez petite tache noire triangulaire, dont le sommet regarde la suture, et m’atteignant ni cette dernière ni le bord ex- terne, La ponctuation est bien distincte et forme sur chaque élytre sept rangées presque entières ; les bords latéraux sont aussi légère- ment ponctués. Dessous du corps noir, sauf les quatre derniers seg- ments abdominaux qui sont d’un rouge ferrugineux et marqués d’un rang de taches noires transversales, de chaque côté. Pattes assez longues ; 1°* article des tarses postérieurs de la longueur des deux suivants réunis.

De la Colombie, d’où il a été rapporté par M. Rosrarnr. Collec- tion de M. Buouer.

Il est possible que les impressions du thorax soient accidentelles chez Punique individu que j'ai vu ; mais lespèce n’en resterait pas moins distincte par sa forme générale et surtout la longueur rela- tive de ses antennes.

82. B. Kiveir : Oblongus, sub-parallelus, ater, antennis brevibus ; elytris parum convexis, basi sub-depressis, subtilissime punetato- strialis , testaceo-flavescentibus, sutura, margine tenui singuloque plaga maxima longitudinali antice oblique truncata , nigro-brun- neis. Long. 5 12, lat. 2 33 lin.

Amplilocus Klugii. Des. Cat. ed. 3. p. 450.

Oblong , assez allongé , sub-parallèle et presque plane en dessus; d’un noir foncé assez brillant en dessous, mat sur la tête et le prothorax. Antennes arrivant à peine aux deux tiers de ce dernier, robustes. Prothorax presque aussi long que large, à échancrure antérieure profonde, fortement arrondi sur les bords latéraux en avant, coupé carrément à sa base qui est largement mais très-fai- blement prolongée dans son milieu, uni en dessus, avec quelques points enfoncés de chaque côté du prolongement basilaire et sur les côtés. Ecusson arrondi, lisse. Elytres oblongues, assez allongées, sub-parallèles dans leurs deux tiers antérieurs, légèrement rétré- cies à leur extrémité, trés-peu convexes en dessus et même planes

4 LE ae, LL A 2 2e + ‘l'E 7 Lit " L }

BRACHYSPHOENUS. (S.-G. MORPHOIDES.) 363 dans leur tiers antérieur ; elles sont d’un testacé très-lésèrement flavescent, avec la suture, une mince bordure latérale et sur cha- cune une grande tache oblongue d’un noir brunâtre ; cette tache est coupée plus ou moins obliquement à son côté interne anté- rieur et obtuse à son extrémité postérieure. Le repli latéral est en- tièrement noir. La ponctuation est excessivement fine , à peine vi- sible avec une forte loupe et ne forme sur chaque élytre que deux rangées voisines de la suture et bientôt effacées. Dessous du corps lisse. Pattes médiocres et robustes ; 1°” article destarses postérieurs de la longueur des deux suivants réunis.

Du Brésil méridional.

J'ai sous les yeux deux individus de cette espèce , dont lun fai- sait partie de la collection de M. Desran, et l’autre n’a été commu- niqué par M. Guérin. Le premier est un peu moins allongé, plus parallèle sur les côtés, et son prothorax s’élargit légèrement en avant. Ces diffèrences sont sans doute sexuelles.

83. B. 4-siexarus : Oblongo-elongatus , ater, abdominis segmentis

tribus ultèmis luteis utrinque nigro-maculatis , prothorace elytrisque

testaceo-flavescentibus ; illo plaga maxtma irregulari nigra, his pa- rum convexis, vix punctulo-strialis, sutura, margine tenuissimo singuloque punctis duobus, nigris. Long. 5 132, lat. 9 194 lin. Erot. 4-signatus. DuroncH. Moncg. d. q. Erot. p. 42. 86. pl. 3. fig. 86. Saccomorphus 4-signatus, Des. Cat. ed. 3. p. 450.

Oblong , allongé, également rétréci à ses deux extrémités et très-peu convexe. Tête et antennes noires ; ces dernières un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci carré, presque aussi long que large, peu rétréci en avant, à échancrure antèrieure profonde, presque droit sur les bords latéraux, coupé carrément à sa base qui est faiblement prolongée dans son milieu, plane en dessus, avec quelques petits points enfoncés le long du prolongement de sa base ; sa couleur est, en dessus ainsi que sur les côtés, d’un testacé flavescent assez clair, et il a dans son milieu une très-srande tache noire allant de la base au bord antérieur et légèrement étranglée dans son milieu. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, allongées, parallèles dans les deux tiers de leur étendue , puis obliquement arrondies à lextrémité, très-peu convexes en dessus , de la couleur du prothorax, avec la suture, une mince bordure latérale et sur chacune deux points sub-quadrangulaires médians, et situées sur la même ligne, noirs. Le repli latéral est d’un brun noirître. A Faide d’une très-forte loupe on distingue à peine sur chaque

364 EROTYLIENS VRAIS.

élytre deux rangées de très-petits points enfoncés, placées près de la suture et qui de la base ne s'étendent guère qu'au quart de lé- lytre. En dessous, le prosternum , le mésothorax, le métathorax et les deux premiers segments de labdomen sont noirs; les trois derniers segments abdominaux sont d’un jaune ferrugineux clair , un peu livide, et ont chacun deux taches noires latérales. Pattes noires, assez longues et assez grèles ; 1°° article des tarses posté- rieurs plus court que les deux suivants réunis.

Du Brésil.

Dans l’exemplaire décrit par M. Duponchel et qui appartient au Muséum d'Histoire naturelle de Paris, les deux taches oblongues

des élytres étaient entourées chacune d’une auréole blanchitre dont le mien ne présente aucune trace.

84. B. cmearus : Ohlongus, niger, capite testaceo-flavescente, nigro- maculato, thorace elytrisque concoloribus ; illo margine tenui pla- gaque maxima nigris, his parum convexis, punctalo-striatis, sutu- ra, margine tenuissimo sinquloque vitta lata longitudinali, nigris. Long. 4, lat. 2 lin.

Erot. limbatus. Fas. Syst. EL XL. p. 7. 24. Entom. Syst. IT. p. 39. 20. Ori.

Encyc. méth. Ins. VI. p. 437. 30. Entom. V, p. 477. 20.89. pl. 2. fig. 25.— Hengsr.

Col. VIII. p. 379. 25. ScHoenu. Syn. Ins. IL. 328. 22. Duponcu. Monog. d. g. Erot. p. 42. 85. pl. 3. fig. 85.

Saccomorphus limbatus. Des. Cat. ed. 3. p. 450.

Oblong et absolument semblable à l'hæmatocephalus pour la forme. Tête d’un testacé flavescent, avec les parties de la bouche, les yeux et une tache sur le vertex noirs. Antennes noires, à peine de la longueur du prothorax. Celui-ci de la couleur de la tête, avec le sternum, une mince bordure latérale et une grande tache sur le disque, ressemblant beaucoup à celle du 4-signatus, noirs; ilest des deux tiers plus long que large, avec l’échancrure antérieure très-profonde , les bords latéraux légérement arrondis, la base coupée carrément et faiblement prolongée dans son milieu, et le dessus couvert de petits points enfoncés assez serrés. Ecusson noir, arrondi et lisse. Elytres oblongues, légèrement allongées, peu convexes, de la couleur du prothorax, avec la suture , une très-mince bordure et sur chacune une large bande longitudinale d’un noir un peu brunitre; cette bande un peu atténuée à ses deux extrémités commence près de l'angle huméral, et se pro- longe aux trois quarts de l'élytre. Le repli latéral est en entier du même noir. Il y a sur chaque élytre sept rangées de petits points enfoncés, bien visibles à la loupe, effacées aux deux tiers de leur

BRACHYSPHOENUS. (S.-G. MORPHOIDES.) 365

longueur et dont les quatre externes sont gemellées. Dessous du corps et pattes noirs ; ces dernières assez longues et assez robus- tes ; 1°’ article des tarses postérieurs sensiblement plus court que les deux suivants réunis.

De la Guyane.

85. B. misiGiccarTus : Oblongus, sub-parallelus, saturate brunneus, ca- pile, antennarum basi, abdominis quatuor ultimis segmentis (his utrinque nigro-maculatis) testaceo-luteis ; elytris concoloribus, pa- rum convexis , subtilissime punctato-striatis, sinqulo plagamaxima longitudinali, saturate brunnea. Long. 4, lat. 2 lin.

De la taille du lmbatus, maïs un peu plus parallèle et non ré- tréci à l'extrémité. Tète d’un jaune testacé clair. Antennes noirâ- tres, avec leurs deux premiers articles de la couleur de la tête, dé- passant à peine le prothorax. Celui-ci d’un brun-noïâtre plus ou moins foncé et mat, absolument semblable pour la forme à celui du mbatus, mais imponctué en dessus, et ayant deux petites fos- settes arrondies peu marquées sur le disque. Ecusson brunâtre et lisse. Elytres oblongues , sub-paralléles, non rétrécies en arrière, très-peu convexes , d’un jaune testacé clair et mat, ayant chacune une grande tache brunitre, allongée, longitudinale, qui s’avance très-près de la base et de l'extrémité, et encore un peu plus prèsde la suture et du bord externe ; ces deux derniers ainsi que le repli latéral sont de la coaleur du fond. La ponctuation est très-fine, à peine distincte, et ne forme que trois ou quatre rangées sur cha- que élytre. En dessous, les trois segments thoraciques etle premier de l'abdomen sont de la mème couleur que le prothorax en des- sus; les quatre derniers segments abdominaux sont de la couleur des élytres, etont chacun deux grandes taches latérales brunitres. Les pattes sont de cette dernière couleur , de longueur inoyenne et assez grêles; 1°" article des tarses postérieurs de la longueur des deux suivants réunis.

De la Colombie. Collection de M. Duroxrx.

86. B. puunearus : Oblongus, niger, elytris parum convexis, punc- tato-striatis, sutura, margine tenuissimo singuloque vitta media longitudinali, nigro-fuseis. Long. 4, lat. 2 lin.

Erot, bilineatus. Duroncn. Monog. d. 4. Erot. p. 42. 85. pl. 3. fig. 85. Saccomorphus marginellus. Des. Cat. ed. 3. p. 450.

Oblong et assez allongé ; d’un noir assez brillant. Antennes de la longueur du prothorax, Celui-ci des deux tiers plus large que

de si PE

366 EROTYLIENS VRAIS.

long, à échancrure antérieure profonde, légèrement arrondi sur les bords latéraux, coupé un peu obliquement de chaque côté de la base qui est largement mais faiblement prolongée dans son milieu, uni en dessus , avec quelques points enfoncés de chaque côté du prolongement basilaire, lesquels points sont précédés d’une fossette assez marquée. Ecusson lisse. Elytres oblongues, d’un testacé lésèrement flavescent, avec la suture, une mince bor- dure et sur chacune une bande étroite, longitudinale, médiane, d’un noir-brunûâtre. Le repli latéral est en entier flavescent. La ponctuation est très-fine, et forme sur chaque élytre cinq rangées effacées aux deux tiers de leur longueur; les trois internes sont plus marquées que les autres. Dessous du corps lisse. Pattes mé- diocres, assez robustes ; article des postérieurs de la longueur des deux suivants réunis.

Du Brésil méridional.

C'est sans aucun doute le bilineatus de M. DuroncHez, et non une espèce nouvelle, comme l'avait pensé M. DesEan.

La bande de chaque élytre varie beaucoup pour la grandeur et un peu pour la forme; parfois elle est linéaire et assez longue, ailleurs courte et oblongue , mais toujours elle est plus petite que chez les deux précédents dont il se distingue sans peine.

87. B. Anamsn : Oblonqus, parallelus, niger, capite testaceo , nigro- maculato, thoracis quitulis duabus anticis vittaque laterali subtus testaceo-flavescentibus ; elytrès sub-depressis, panctato-striatis, al- bidis, sutura | margine tenui singuloque vitta lata longitudinalr, ni- gro-fuscis. Long. 4, lat. + 374 lin.

Oblong, allongé, parallèle sur les côtés, et déprimé en dessus. Tète couverte de petits points enfoncés, très-serrés, d’un testacé assez pâle, avec les parties de la bouche, les bords latéraux et le vertex d’un noir mat. Antennes noires, de la longueur du protho- rax. Celui-ci d'un noir mat, avec une tache flavescente, arrondie, près de chaque angle antérieur, et une bande de même couleur, assez large, de chaque côté en dessous ; les deux taches rondes ne sont même que l'extrémité de cette bande qui se fait voir en des- sus; sa forme est la même que dans le bilineatus, maïs il est en- tièrement couvert en dessus de petits points enfoncés très-serrés. Ecusson d’an noir mat, très-finement ponctué. Elytres allongées, parallèles, obliquement arrondies à l'extrémité, planes et presque déprimées en dessus, d’un blanc un peu testacé, avec la suture assez largement brunâtre, et sur chacune une bande de la même

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BRACHYSPHOENUS. (S.-G. MORPHOIDES. ) 367 couleur , longitudinale, très-large, qui, naissant près de la base, va presque jusqu’à l'extrémité ; elles ont en outre une mince bor- dure latérale, brune, qui se prolonge un peu sous le repli latéral, lequel est testacé. La ponctuation est très-fine, et forme sur cha- que élytre cinq rangées effacées aux deux tiers de leur longueur et dont les quatre externes sont rapprochées deux à deux. Dessous du corps d’un noir-brunâtre et mat. Pattes de la même couleur, mais plus brillantes, médiocres et assez robustes; 1°° article des tarses postérieurs de la longueur des deux suivants réunis.

De la Colombie, d’où il a été envoyé par M. Lesas. Je lui ai conservé le nom qu'il porte dans la collection de M. DEseax.

Quelquefois la bande flavescente qui existe sous chaque côté du prothorax apparait entièrement en dessus; il est même probablé que c’est l’état normal, mais je n’ai pas vu un assez grand nom- bre d'individus de cette espèce pour en être sûr.

B. Prosternum carené.

88. B. cravicornis : Ovatus, aier, abdomine elytrisque rufis, nitidis, his convexis, sat profunde punctato-striatis, punctis fusco-cireum- datis. Long. 5 19», lat. 32 lin.

Erot. clavicornis. Ouiv. Encyc. méth. Ins. VI. p. 435. 21. Entom. V.p. 479. 23.

89. pl. 2. fig. 28. DuponcH. Monog. d.q. Erot. p. 13. 14. pl. 2. fig. 14. Saccomorphus clavicornis. Der. Cat. ed. 3. p. 450.

Chrysomela clavicornis. LINNE. Syst. nat. IL. p. 590. 29. Ed. GmeLin. IV. p. 1678.

29.

Erot. Surinamensis. ScHoenn. Syn,. insect. IL. p. 328. 30.

Var. A. Elytrorum punctis fusco-haud circumdatis.

Ovale, assez court et assez convexe; d’un noir médiocrement brillant, avec l'abdomen et les élytres d’un rouge de brique très- vif et trés-brillant, surtout les dernières. Tête couverte de petits points enfoncés, à peine visibles avec les plus fortes loupes. Anten- nes robustes, dépassant très-peu le prothorax. Celui-ci des deux tiers environ plus large que long , faiblement rétréci et médiocre- ment échancré en avant, légèrement arrondi sur les côtés, coupé presque carrément à sa base qui est assez largement et assez for- fement lobée dans son milieu (le lobe est arrondi), peu convexe et couvert de petits points enfoncés, un peu plus distincts que ceux de la tête. Ecusson pointillé comme le prothorax. Elytres très-répu- lièrement ovales de la base à leur extrémité, assez convexes, leur partie la plus élevée étant située un peu au-delà du milieu, ayant chacune sept rangées de points enfoncés, assez gros pour ce genre

36$ EROTYLIENS VRAIS:

et assez rapprochés; ces points vus à l'œil nu paraissent wanslci- des, mais, quand on les examine à la loupe , on voit que châcun d’eux est placé au centre d'une petite tache brune transversale; ces taches se continuent jusqu’à l’extrémité de l’élytre, tandis que les points cessent aux deux tiers environ de sa longueur ; l’espace entre la septième strie et le bord latéral est couvert de taches sem- blables, serrées et disposées presque en séries régulières. Pattes noires, robustes; tarses courts ; le article des postérieurs aussi long que les deux suivants réunis.

Il se trouve au Brésil et à la Guyane.

Var. A. Les points de sesélytres ne sont pas entourés de taches brunes, et sont un peu moins marqués que dans le type. Pour tout le reste elle ne présente aucune différence. J'en ai reçu deux in- dividus de M. Düroxr.

I est bien difficile de savoir si le clavicornis d'Olivier doit se rapporter à cette espèce ou à l'une des suivantes. Les deux des- criptions de l'Encyclopédie méthodique et de son Entomologie sont si brèves et si peu caractéristiques, qu’elles s'appliquent aussi bien à l’une qu’à l’autre. Cependant la figure qu'il a donnée dans le se- cond de ces ouvrages reproduit assez exactement la forme géné- rale de celle-ci. Quant à la synonymie de Linné et de M. Schœn- hexr, elle est complètement douteuse. Quoi qu'il en soit, c’est bien le clavicornis de M. Duponchel, car ma description est faite sur l'individu même de la collection de M. Dejean, dont il s’est servi pour la sienne qui est aussi brève et aussi incomplète que celle d'Olivier. J'en ai recu un autre individu exactement semblable de M. Chevrolat, sous le nom de clavicornis. Cette espèce pa- rait rare; je ne l'ai jamais rencontrée ni au Brésil, ni à Cayenne, et elle manque dans toutes les collections de Paris, sauf celles de M. Chevrolat et de M. Dupont. Elle se distingue sans peine des suivantes par sa forme ovale et la convexité de ses élytres.

89. B. Bicoror : Ohlongo-ovatus, niger, verticis striga transversa maculisque tribus thoracis obscure ferrugineis; elytris rufis, sat convexis, postice conjunclim acuminalis, subtilissime punctato- striatis, interdum lœvibus. Long. 5 192, lat. 2 192-3 173 lin. Saccomorphus bicolor. CnevroLarT. in Der. Cat. p. 450.

Var. A. Capite thoraceque immaculatis.

Il varie beaucoup pour la taille et est très-différent du clavicor- nis par sa forme qui est ovale-oblongue, très-rétrécie en arrière et assez convexe. Sa couleur est d’un noir profond médiocrement

BRACHYSPHOENUS. (S.-G. MORPHOIDES.) 369 brillant, à l'exception des élytres et de l'abdomen qui sont d’un rouge de brique tantôt assez clair et assez vif, tantôt obscur. Tète ayant sur le vertex une ligne transversale d’un ferrugineux foncé. Antennes dépassant à peine le prothorax. Celui-ci ayant en dessus trois petites taches arrondies d’un ferrugineux obscur, disposées en triangle, savoir : deux en avant, près des angles antérieurs, et la troisième au milieu, à peu de distance de la base; il est plus long que celui du clavicornis ; son échancrure antérieure est plus profonde, les bords latéraux sont très-légèrement arrondis en avant, la base est coupée carrément et largement, mais médiocrement prolongée dans son milieu, etle prolongement estun peu sinué; le dessus est lisse et le milieu du disque est légèrement caréné chez quelques individus. Ecusson arrondi, lisse. Elytres en ovale assez allongé, acuminées en arrière , assez convexes, ayant chacune six rangées de très-petits points enfoncés , effacées aux deux tiers de leur longueur : les trois premières sont en général plus visibles que les autres; parfois elles sont aussi difficiles à apercevoir que les trois autres, et enfin il est des individus chez qui toutes ont complètement disparu. Pattes assez longues et assez robustes, noi- res, et ayant quelquefois un reflet rougeûtre sur les cuisses; tarses assez allongés; le 1°" article des postérieurs de [a longueur des deux suivants réunis.

Du Brésil. Li

Dans la variété A la ligne transverse de la tête et les taches du prothorax manquent complètement. On trouve des exemplairesin- termédiaires entre cette variété et le type qui vient d’être décrit. Chez d’autres la ligne en question forme deux taches distinctes.

J'ai vu un grand nombre d'exemplaires de cette espèce.

90. B. mwacurarus : Oblongus, sub-ellipticus, ater, abdomine elyiris- que rufis, his modice convexis, punctato-striatis, striès quarta quin- taque basi flexuosis. Long. 4-6 172, lat. 2 174-3 192 lin.

Saccomorphus immaculatus. Buquer in Des. Cat. ed. 3. p. 450.

Var. A. Ahdomine elytrisque læte luteis, elytrorum striès tribus externis vix discernendis.

Var. B. Brunneus, abdomine elytrisque luteis.

Oblong, large, peu convexe et légèrement rétréci en arrière, ce qui le fait paraître un peu elliptique; d’un noir assez brillant, à Vexception de l'abdomen et des élytres qui sont d’un rouge de brique vif assez foncé et médiocrement brillant. Antennes grêles,

Monographie. 24

370 ÆEROTYLIENS VRAIS.

dépassant à peine le prothorax. Celui-ci d’un tiers plus large que long, à échancrure antérieure profonde, assez fortement arrondi sur les bords latéraux en avant, coupé presque carrément à sa base qui est assez largement et fortement prolongée dans son mi- lieu, le prolongement est arrondi et lisse en dessus. Ecusson trian- gulaire et lisse. Elytres oblongues-elliptiques, légerement rétrécies à l'extrémité, peu convexes, ayant chacune sept rangées de petits points enfoncés, bien visibles avec une loupe de force moyenne, et effacées aux deux tiers environ de leur longueur ; les deux ex- ternes sont en outre effacées à la base et ne se voient qu’au mi- lieu de l’élytre ; la quatrième et la cinquième. sont assez fortement flexueuses à la base. Dessous du corps lisse. Pattes noires, assez longues et assez robustes; 1°° article des tarses postérieurs plus court que les deux suivants réunis.

Du Brésil.

Dans la variété À l'abdomen et les élytres sont d’un jaune de Sienne clair; les stries des dernières sont plus fines; la cinquième et la sixième ne présentent plus que quelques traces à peine visi- bles, et la septième a totalement disparu. Dans mon exemplaire le prothorax présente en outre de chaque côté en dessus une large dépression vague et oblique qui fait paraître le disque un peu con- vexe; mais je regarde cette disposition comme purement acciden- telle.

Var. B. Elle est d’un brun plus ou moins clair et fuligineux, avec les élytres et Pabdomen d'un jaune de citron clair; j’en ai même vu deux exemplaires qui avaient ces parties d’un jaune de paille.

On reconnaîtra sans peine cette espèce à la flexuosité de la quatrième et de la cinquième rangée de points enfoncés à leur base. Ce caractère est constant.

Il ne faut pas confondre cet immaculatus avec celui décrit par Olivier, Entom. V. p. 428. 22. 80. pl. 2. fig. 27. Ce dernier est identique avec l'Erot. testaceus Fabricius (Omorotelus testaceus de cet ouvrage).

91. B. DORSONOTATUS : Oblongo-ellipucus, aier, capitès maculis duà- bus, abdomine elytrisque rufis; his subtilissime punctato-striatis, parum econvexis, fascia lata commun? prope basin, utrinque ab- breviata, nigra. Long. 5, lat. 2 23 lin.

Plus petit, plus étroit et beaucoup plus rétréci en arrière que limmaculatus, ce qui lui donne une forme plus elliptique; d’un

BRACHYSPHOENUS. (S.-G. MORPHOIDES.) 371 noir médiocrement brillant. Les antennes manquent dans l’exem- plaire que Jai sous les yeux, sauf les deux premiers articles qui sont d’un noir-brunâtre. Tête lisse, ayant une petite tache fauve oblongue au bord interne de chaque œil. Prothorax d’un tiers environ plus large que long, moins profondément échancré en avant que celui de limmaculatus, ayant le lobe de sa base un peu plus étroit et coupé carrément, presque plane et lisse en dessus. Ecusson lisse. Elytres d’un rouge de brique assez foncé et assez brillant, oblongues-elliptiques, se rétrécissant rapidement à partir de leur milieu jusqu'à leur extrémité qui est un peu acuminée, peu convexes, et ayant à peu de distance de la base une large bande noire, commune, v’atteignant pas les bords latéraux, den- telée en avant et échancrée en arrière sur la suture. Leur ponctua- tion est excessivement fine, et forme sur chacune d'elles sept ran- gées à peine visibles et effacées aux trois quarts de leur longueur. Dessous du corps noir, avec l'abdomen de la couleur des élytres, sans taches. Pattes noires, assez robustes; 1°° article des tarses postérieurs presque de la longueur des deux suivants réunis.

De la Colombie. Il m'a été communiqué par M. Buquer sous le nom que je lui ai conservé,

92. B. Hæmarorrerus : Ohlongo-elhipticus, ater, capitis maculis dua- bus, abdomine elytrisque rufis; his parum convexis, subtilissime punctato-striatis. Long. 5, lat. 2 :,3 lin.

De la taille du dorsonatatus auquel il ressemble presque com- plètement pour la forme ; il est seulement un peu moins rétréci et plus obtus en arrière ; d'un noir médiocrement brillant. Tête lisse, ayant les bords des cavités antennaires un peu relevés en bourre- let, une fine ligne transversale en arc de cercle à la base de l’é- pistôme et-une tache fauve oblongue au bord interne de chaque œil. Antennes noires, un peu plus courtes que le prothorax. Celui- ci de même forme que chez le dorsonotatus. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, rétrécies assez brusquement à partir des deux tiers de leur longueur et obtuses à leur extrémité, peu convexes, d’un rougé de brique assez clair et presque mat, ayant chacune sept rangées de très-petits points enfoncés, effacées un peu avant lextrémité. Dessous du corps noir, avec l'abdomen de la couleur des élytres. Pattes noires, assez robustes ; 1°* article des tarses pos- térieurs un peu plus court que les deux suivants réunis.

Du Brésil. Je l'ai recu de M. CHEvroLAT sous le nom que je lui ai conservé,

372 EROTYLIENS VRAIS.

03. B. nuBRIPENNIS : Oblongo-ovatus , ater, abdomine elytrisque ru- fis ; his sat convexis, subtiliter punctato-striatis, striis fere integris.— Long. 3-3 172, lat. 1 374-2 lin.

Plus petit que les quatre précédents, proportionnellement plus court, légèrement rétréci en arrière et assez convexe ; d’un noir presque mat, avec l'abdomen et les élytres d’un rouge de brique assez foncé et peu brillant. Antennes de la longueur du protho- rax. Celui-ci beaucoup plus court que chez les précédents, près d’une fois plus large que long, un peu rétréci et assez profondé- ment échancré en avant, coupé carrément à sa base qui est mu- nie dans son milieu d’un lobe assez large, court et tronqué, presque plane et imponctué en dessus. Écusson lisse. Elytres ova- les-oblongues, faiblement rétrécies et très-obtuses à leur extré- mité, assez convexes, ayant chacune sept rangées de petits points enfoncés qui varient un peu dans leur disposition ; chez quelques individus toutes sont complètes , sauf les deux externes qui sont effacées à la base; chez d’autres, la septième et la sixième sont à peine distinctes ; mais, dans tous ceux que J'ai vus, les quatre pre- mières au moins arrivaient presque jusqu'à l'extrémité. Pattes comme dans les précédents; le 1°" article des tarses postérieurs me parait proportionnellement un peu plus court.

Du Brésil.

Cette espèce est presque toujours confondue dans les collec- tions avec quelques-unes des précédentes, quoiqu’elle en soit par- faitement distincte par sa forme générale, et surtout par la brié- veté relative de son prothorax. C’est ainsi que, dans la collection de M. Dejean, j'en ai trouvé deux individus confondus lun avec Timmaculatus , Vautre avec le bicolor. Jen recu quatre autres de MM. Durowr et Reicur. Ce dernier entomologiste me l’a envoyé comme étant le clavicornis d'Olivier. Cela est possible à la ri- gueur ; mais, pour en être parfaitement sûr, il faudrait avoir vu les individus décrits par cet auteur : il est plus que probable que sous le nom de clavicornis il confondait plusieurs espèces.

94. B. smPLex : Ovatus, sub-ellipticus , rufus, antennis (basi præter- mussa ), genubus , tibiis tarsisque nigris ; elytris modice convexis, subtiliter punctato-striatis, striis externis magis minusve obsoletis. Long. 4-5, lat. 2 174-2 273 lin.

Brachymerus sobrinus, Der. Cat, ed. 3. p. 451. Var. À. Luteo-croceus.

Var. B. Sanqguineus.

BRACHYSPHOENUS. (S.-G. MORPHOIDES.) 393

Il ressemble assez à l’immaculatus pour la forme, mais il est un peu moins large et plus rétréci en arrière; d’un rouge de brique assez foncé et peu brillant. Tête lisse. Antennes de la longueur du prothorax, noires, avec leurs deux ou trois premiers articles de la couleur du corps. Prothorax de moitié environ plus large que long , assez rétréci et profondément échancré en avant, assez for- tement arrondi sur les côtés antérieurs, coupé carrément à sa base qui est munie dans son milieu d’un lobe court et assez large, lui-même coupé carrément, presque plane et lisse en dessus.

Ecusson lisse. Elytres en ovale régulier, un peu rétrécies et très- obtuses à leur extrémité, médiocrement convexes, ayant chacune sept rangées de très-petits points enfoncés, dont les quatre pre- mières sont seules bien distinctes; les trois autres sont réduites à quelques traces qu’on aperçoit à peine sur le milieu l’élytre. Pattes de la couleur du corps, avec l'extrémité des cuisses, les jambes et les tarses noirs; ces derniers assez robustes; le 1°" arti- cle des postérieurs un peu plus long que les deux suivants réunis.

Du Brésil.

Il varie beaucoup pour la couleur, et c’est en quelque sorte ar- bitrairement que j'ai pris pour type celui des trois individus que jai sous les yeux, qui est d’un rouge de brique. La variété A est d’un jaune clair un peu safrané; la variété B d’un rouge sanguin vif et brillant. Il est probable que, si j'eusse eu à ma disposition un plus grand nombre d'exemplaires, ils m’auraient offert d’au- tres nuances.

L’oblitération des trois rangées externes de points enfoncés sur chaque élytre pourra paraître accidentelle; cependant, comme elle existe au même degré dans les trois exemplaires dont je viens de parler, il est probable qu’elle est constante et peut servir à dis- tinguer cette espèce de la suivante qui lui ressemble beaucoup.

M. Dejean avait confondu cette espèce dans sa collection avec son Brachymerus sobrinus (Mycotretus sobrinus de cet ouvrage). Je l'ai recue aussi de MM. Buquer et GuÉRis.

95. B. rigrauis : Ovato—llipticus, supra saturate subtus dilutius ru- fus, antennis, scutello , tibiis tarsisque nigris ; elytris modice con- vexis, punclato-striatis. Long. 4, lat. 2 174 lin.

Brachymerus tibialis. Des. Cat. ed. 3. p. 451.

Erot. tibialis. Duponc. Monog. d. q. Erot. p. 26. 44. pl. 2. fig. 44.

Plus petit et notablement plus rétréci en arrière que le simplex auquel il ressemble beaucoup; d’un rouge de brique assez foncé et

374 EROTYLIENS VRAIS.

mat en dessus, plus clair et plus brillant en dessous. Antennes de la longueur du prothorax, noires, avec leurs deux premiers arti- cles d’un jaune ferrugineux. Prothorax comme dans le simplex. Ecusson d’un noir brillant, lisse. Elytres oblongues-ovales, assez rétrécies en arrière, médiocrement convexes, ayant chacune sept rangées de petits points enfoncés, effacées comme de coutume aux deux tiers de leur longueur. Pattes assez longues, assez grêles, de la couleur du dessous du corps, avec les jambes et les tarses noirs; ceux-ci assez robustes ; le 1°* article des postérieurs un peu plus long seulement que le second.

Du Brésil.

Cette espèce, comme on le voit, ne diffère du simplex que par sa forme générale, son écusson qui est noir, les rangées de points de ses élytres qui sont toutes distinctes, et ses tarses plus courts.

S.-G. 7. ÆGITHOMORPHUS.

Saccomorphus, DEJEAN. Morphoides, GuÉRIN.

Corps plus ou moins largement ovalaire, également atténué à ses deux extrémités, convexe. Prothorax trapézoïdal, assez fortement échancré en avant, léchancrure étant droite dans son fond et oblique sur les côtés ; coupé carrément à sa base qui est assez largement lobée dans son milieu, presque plane en dessus. Tarses robustes ; le 1°" ar- ticle des postérieurs plus court que les deux suivants réunis.

Ce sous-genre ne comprend que deux belles espèces du Brésil qui ont le prothorax et les tarses des Morphoides réunis à une forme générale voisine de celle des Ægithus. Leur système de co- loration est, jusqu’à un certain point, l’opposé de celui des Mor- phoides. Le corps est noir, avec l'abdomen ferrugineux; mais les élftres, au lieu d’être de cette dernière couleur et tachetées de noir, Sont noires avec une grande tache commune ferrugineuse.

96. B. BiPLaGrATUS : Ovatus, ater, supra opacus, subtus ñitidus, abdo- mine flavo ; elytris sat convexis, subtilissime punctato-striatis , sin- gulo fascia lata rufa, longitudinali, prope suturam, a basi ultra me- dium protensa. Long. 6, lat. 3 :,4 lin.

Morphoides biplagiatus. Guérin. Revue Zool. À. 1841. p. 119. Saccomorphus biplagiatus. Des. Cat. ed. 3. p: 450.

Sa forme est celle d’une ellipse parfaitement régulière et égale- ment rétrécie à ses deux extrémités. On le prendrait au premier aspect pour une espèce d'Ægiüthus allongé. A l'exception de Fabdo-

BRACHYSPHOENUS. (S.-G. ÆGITHOMORPHUS.) 375 men qui est d’un jaune ferrugineux, il est d’un noir profond, assez brillant en dessous, et très-mat en dessus. Antennes grêles, dépas- sant à peine le prothorax. Celui-ci d'un tiers environ plus large que long, assez rétréci en avant, à échancrure antérieure profonde, droite dans son fond et oblique sur les côtés, à peine arrondi sur les bords latéraux, coupé carrément à sa base qui est largement prolongée dans son milieu, plane et très-uni en dessus. Ecusson triangulaire, excavé dans son milieu et lisse. Elytres ovalaires, assez convexes, ayant chacune une large bande d’un rouge de brique vif et mat, qui, partant de la base, avance en longeant la suture de très-près jusqu'aux deux tiers de l’élytre elle se términe en

pointe obtuse. Le repli latéral est entièrement noir. La ponctua-

tion est excessivement fine et ne forme sur chaque élytre qué trois rangées placées sur la bande rouge. Pattes noires, longues et as- sez robustes.

Cette belle espèce est du Brésil. L’unique exemplaire que je pos- sède a été donné à M. Desean par M. Buquer.

97. B. porsomacuLarTus : Late ovatus, ater, subtus nitidus , supra opa- cus, abdomine prosternique lateribus flavis ; elytris sub-gibbis, obso- letissime punctulalis, singulo fascia longitudinali latissima, saturate

rufa prope suturam, a basi ultra medium protensa.— Long. 5 17», lat. 4 lin.

Plus petit mais aussi large que le précédent et ressemblant en- core plus que lui à un Ægithus ; d’un noir foncé mat en dessus, lé- gèrement brillant en dessous. Tète lisse. Antennes dépassant le prothorax de toute leur massue. Prothorax plus court que dans le précédent, aussi rétréci et moins profondément échancré en avant, non arrondi sur les côtés, plus largement lobé au milieu de base qui est aussi coupée carrément, couvert en dessus de vagues dépressions qui le font paraitre légèrement bossué. Ecus- son lisse. Elytres en ovale-court et très-large, très-convexes, ayant chacune une trés-large bande, ou plutôt une grande tache d’un rouge de brique foncé, qui de la base s'étend au-delà des deux ticrs de l'élytre en longeant la suture de três-près; cette tache, droite par conséquent à son bord interne, est arrondie en ellipse au bord opposé. Le repli latéral est noir, avec une grande tache ferrugineuse cunéiforme à la base. A peine, à l’aide d’une forte loupe, distingue-t-on quelques très-petits points enfoncés sur les: élytres et seulement sur la partie ferrugineuse. En dessous, les quatre derniers segments abdominaux sont d’un fauve ferrugineux : le premier est noir, avec une grande tache de même couleur sur cha-

376 . EROTYLIENS VRAIS.

cun de ses côtés : il ya deux taches semblables, mais plus petites, sous le prothorax. Pattes noires, longues et grèles.

Du Brésil. Collection de M. Buquer, qui me la communiqué sous le nom que je lui ai conservé,

S.=G. 8. SPHENOXUS.

Téte terminée par un museau aussi court mais plus rétréct que chez les précédents et paraissant conique à la vue simple. Prothorax trapézoïdal, long, fortement échancré en demi-cercle en avant, large- ment lobé au milieu de sa base qui est coupée carrément, plane en dessus. Pattes assez longues et robustes ; tarses allongés; le 1°* arti- cle des postérieurs plus court que les deux suivants réunis, le aussi long que les trois premiers pris ensemble. Corps ovalaire.

Ce sous-genre ne comprend qu’une très-belle espèce d’un facies particulier, et qui me paraît mériter de former une division à part. La forme de son museau suffirait pour la faire distinguer de toutes celles de cette section. Le prothorax, sauf une échancrure antérieure en demi-cercle, est celui des individus typiques du sous- genre Morphoides , mais il est un peu plus long. Le développement remarquable du dernier article de tous les tarses et enfin son sys- tème de coloration tout particulier achèvent de justifier la sépara- tion que j'en fais des Morphoïdes.

98. B. Germarr : Ovatus, lœte ferrugineus , antennis nigris, pedi- bus atro-cæruleis ; elytris convexis, punctato-striatis, cæruleo-viola - ceis, sinqulo fasciis duabus transversis, flavescentibus, anteriore intus abbreviata. Long. 5, lat. 3 lin.

Ovale, plus rétréci en avant qu’en arrière et assez convexe; d’un jaune-ferrugineux clair, vif, uniforme et assez brillant. Tète acuminée antérieurement, lisse. Antennes un peu plus longues que le prothorax, noires. Prothorax d’un quart environ plus large que long, très-déclive, très-rétréci et fortement échancré en demi- cercle en avant, presque droit sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est largement et assez fortement lobée dans son mi- lieu, presque plane et lisse en dessus, avec un groupe assez étendu de petits points enfoncés de chaque côté du lobe basilaire. Ecusson d’un non-bleuâtre profond et brillant. Elytres ovales-ob- longues, assez fortement et très-réguliérement convexes, d’un beau bleu d'acier violet, assez foncé et brillant, ayant chacune deux bandes transversales assez larges, d’un testacé flavescent :

BRACHYSPHOENUS. (S.-G. OOGASTER.) 377 la première commence sur le bord externe, un peu au-dessous de angle huméral , et s'étend jusqu’à la moitié de l'élytre ; son extré- mité est tronquée obliquement et ses angles supérieur et inférieur se prolongent chacun en une petite languette; la seconde, plus large encore, est située aux deux tiers de l'élytre, parfaitement droite, arrive très-près du bord externe et de la suture sans les toucher, et son extrémité interne se prolonge un peu le long de la suture en arrière. Le repli latéral est en entier de la couleur du fond. La ponctuation estassez marquée, et forme sur chaque élytre cinq rangées effacées presque à moitié de leur longueur. Le reste de l’élytre est couvert de petits points enfoncés, peu marqués et assez serrés. Pattes d’un noir légèrement bleuâtre, très-foncé et très-brillant ; elles sont assez longues et assez robustes.

Cette belle espèce est de Colombie. Elle m’a été comuniquée par M. Dupont qui la dédiée à M. Germar, professeur à l'université de Halle, l'un des maîtres actuels de la science. Je Pai recue aussi de M. Buquer.

Les bandes flavescentes des élytres ont quelquefois un léger re- flet bleu.

S.-G. 9. 00GASTER.

Corps ovalaire, également rétréci à ses deux extrémités, assez con- vexe. Prothorax court, très-rétréci et largement échancré en demi- cercle en avant, coupé carrément à sa base qui est munie dans son milieu d'un lobe large et arrondi; presque plane en dessus. Pattes médiocres , assez robustes, ainsi que les tarses ; le 1°" article des pos- térieurs notablement plus court que les deux suivants réunis.

Ce sous-genre ne comprend que l’Ægüthus Guadeloupensis de Fa- bricius et lÆgithus suturalis de M. Dejean, deux espèces qui ne peuvent rester dans le genre en question, sans en altérer l’homo- généité. Je ne leur trouve même pas avec les Ægithus des rapports plus grands qne n’en ont certaines espèces des sous-genres précé- dents. Toutes deux sont de la Guadeloupe,

99. B. GuaneLourensis : Ovatus, ater, abdomine flavescente ; ely- très sat convexis, gemellato-punctato-striatis , livide fuscis, sutura limboque toto dilutioribus. Long. 3 ‘/,-4, lat. 2-2 '/, lin. Ægithus Guadeloupensis. FaB. Syst. EL NI. p. 10. 5. Des. Cat. ed. 3. p. 45r.

Erot. Guadeloupensis. Scoenx. Syn, Ins. II. p. 328. 33. Duroncn. Monog. d. q. Erot. p. 38. 76. pl. 3. fig. 76.

378 EROTYLIENS VRAIS. Erot. marginatus. Oxiv. Encyc. méth. Ins. NI. p. 437. 31. Entom. Ÿ. p. 482. 29. pl. :. fig. 8. ,

Galleruca Guadeloupensis. FaB. Ent. Syst. IL. p. 16. 17.

Ovale et assez court; d’un noir assez brillant, avec l'abdomen flavescent. Antennes un peu plus longues que le prothorax. Celui- ci une fois plus large que long, assez fortement rétréei en avant, très-légèrement arrondi sur les côtés, coupé presque carrément à sa base qui est largement et assez fortement prolongée dans son milieu; très-lisse et presque plane en dessus. Ecusson triangulaire, très-lisse. Elytres en ovale assez court, médiocrement convexes, dun brun livide, avec la suture, la base et les bords plus clairs et presque d’un testacé flavescent. Le repli latéral est en entier de cette dernière couleur. Chaque élytre a sept rangées de petits points enfoncés, bien distincts à la loupe, effacées aux trois quarts de leur longueur, et dont les six externes sont rapprochées deux à deux. Pattes assez longues et assez robustes.

De la Guadeloupe.

Olivier et M. Duponchellui donnent Cayenne pour patrie, mais par erreur. Cela est du moins certain pour M. Duponchel qui à fait sa description sur les individus de la collection de M. Dejean, lesquels sont tous de la Guadeloupe.

100. B. sururaris : Ovatus, ater, abdomine flavescente; elytris modice convexis, partim striato, partim inordinate ac subtilissime punctulatis, testaceo-flavescentibus, sutura nigra. Long. 3 |,, lat. 2 lin.

Ægithus suturalis, Des. Cat. ed. 3. p. 45r.\

Ovale, mais un peu moins oblong que le Guadeloupensis ; d'un noir assez brillant, avec l'abdomen flavescent. Antennes un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci plus court que chez le Guadeloupensis, un peu moins rétréci en avant, assez arrondi sur les côtés, un peu bisinué à sa base qui est fortement prolongée dans son milieu, très-lisse en dessus, avec une dépression assez grande et assez marquée près de chaque angle postérieur. Ecus- son triangulaire ét lisse. Elytres en ovale assez court, médiocre- ment convexes, d’un testacé flavescent assez foncé, avec la su- ture noire sur une très-petite étendue. A la vue simple elles parais- sent lisses, mais avec une forte loupe on voit qu’elles sont couver- tes de très-petits points enfoncés médiocrement serrés, parmi les- quels il en est qui forment cinq rangées peu distinctes, dont les

BRACHYSPHOENUS. (S.-G. BARYTOPUS.) 379

quatre externes sont gemellées. Pattes assez longues et assez ro- bustes.

De la Guadeloupe.

S.-G. 10. BARYTOPUS.

Barytopus, Saccomorphus et Brachymerus. Der.

Corps de forme variable, tantôt réqulièrement ovalaire et convexe, tantôt sub-parallèle, aussi large en arrière qu'en avant, ou oblong-el- liptique, et dans ces deux derniers cas peu convexe. Prothorax en général long, médiocrement rétréci en avant, à échancrure antérieure droîte dans son fond et oblique sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est assez étroitement et assez fortement lobée dans son mi- lieu, un peu convexe sur le disque chez la plupart, presque plane chez les autres. Pattes courtes ou de longueur moyenne, plus ou moins robustes ainsi que les tarses ; le 1°" article des postérieurs de ceux-ci très-rarement aussi long que les deux suivants réunis.

Ce sous-genre comprend la majeure partie des Barytopus de M. Dejean, un petit nombre de ses Saccomorphus et un de ses Bra- chymerus. Ce sont pour la plupart des insectes d’assez grande taille, ornés de couleurs vives qui, presque toujours, sont disposées en bandes transversales tantôt entières, tantôt maculaires. Ce système de coloration est en réalité le seul caractère qui les distingue de la plupart des groupes précédents, car je n’en trouve aucun de stable dans leur forme générale ainsi que dans celles de leurs di- verses parties.

J'en connais 33 espèces sur lesquelles 9 sont du Brésil, 10 de de Cayenne, 6 Bolivia et 8 de Colombie.

101. B. ALTERNANS : Ovatus, ater, elylris convexis, gemellato-punctato- striatis, albido-flavescentibus , margine tenui supra humerum non- nihil dilatato, vitia suturali baseos apice transverse dilatata , fascia media lata communi dentata, apice singuloque punctis duobus prope basin, nigris. Long. 5 132-7, lat. 3-4 172 lin.

Der, Cat. ed. 3. p. 449.

Erot. alternans. Ouiv. Enc. méth. VI. p. 434. 15. Entom. V. p. 472. 10. 89. pl. 1. fig. 10. Fag. Syst. EL. IL. p. 7. 22. Ent. syst. IL. p. 39. 17. Heresr. Col. VIN. p.369. 1e. pl. 137. fig. 8. Izic. Magaz. V. p. 232.22. ScHoëx. Syn. Ins. Il. p. 328. 20. Duroncn. Monog. d. g. Erot. p. 13. 15. pl. 1. fig. 15.

Erot. fasciatus, Var. y. ScnoEn. Syn. Ins, 11. p. 327. 17.

Chrysomela Gronovii. HeBssr. Archiv. p. 52. 4. pl. 23. fig. 4. LanNE. Syst. nat, ed. GMELIN: IV. p. 1685. 154.

Erot. funebris. Voxr, Col, IL, (ed. Panzer, IV.) pl. 35. fig. 1.

380 EROTYLIENS VRAIS.

Ovale et légèrement allongé; d’un noir assez brillant. Antennes un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci une fois environ aussi large que long, assez rétréci en avant, à échancrure antérieure profonde, assez arrondi sur les bords latéraux en avant, coupé pres- que carrément à sa base qui est assez fortement prolongée dans son milieu, ayant quelques dépressions vagues en dessus, dont une plus marquée que les autres sur le prolongement basilaire. Ecusson lisse. Elytres ovales, un peu allongées, convexes, d’un blanc un peu testacé pendant la vie et jaunissant plus ou moins après la mort; elles ont à la base une bande suturale médiocrement large, en- vahissant l’écusson et qui, à peu de distance de ce dernier, se termine en se dilatant en carré transversal ; en dehors de ce carré on voit sur chaque élytre deux taches rondes placées obliquement, dont la supérieure, beaucoup plus grosse, se réunit quelquefois à la bande transverse qui paraît alors courbée en avant. Tout-à- fait à la base il existe aussi sur chaque élytre une petite tache par- fois presque effacée, qui souvent se réunit à la bande suturale. Vient ensuite une large bande noire commune médiane, un peu inégale sur ses bords ; l'extrémité est occupée par une tache com- mune de la même couleur, assez grande et plus ou moins inégale en avant. Une mince bordure latérale, qui, à chaque angle hu- méral, se dilate en une petite tache, etle repli des élytres sont éga- lement noirs. Les élytres ont six rangées de petits points enfoncés, groupées deux à deux, peu distinctes à la base et effacées com- plètement aux deux tiers environ de leur longueur ; en dehors de ces rangées on voit quelques points confus sur la bande noire médiane. Dessous du corps presque lisse. Pattes assez longues et assez robustes; tarses courts; le 1°" article des postérieurs un peu plus long seulement que le ; le de tous fortement bilobé.

De Cayenne, il n’est pas bien rare. Son prothorax est com- plètement celui d’un £rotylus.

M. Schæœnherr a singulièrement embrouillé la synonymie de cette espèce qu'Olivier a décrite le premier en 1791 dans l'Encyclopédie méthodique , et qu'il a reproduite plus tard (1799) dans sa grande Entomologie. Fabricius, en publiant, en 1792, la deuxième édition de son Entomologia systematica, mentionna l'espèce en citant Olivier, et l’inséra de nouveau en 1801 dans son Systema Eleutheratorum. Rien n'était plus clair. Maintenant M. Schænherr adopte comme espèce distincte l’alternans de Fabricius, et réunit au fasciatus de cet auteur (qui est un Helops) l'alternans d'Olivier, sans que rien puisse expliquer cette méprise. J'ai rétabli la synonymie telle qu'elle doit l'être, ce qui, du reste, avait déjà été fait par M. Du-

BRACHYSPHOENUS. (S.-G. BARYTOPUS.) 381 ponchel. Ce n’est pas la seule erreur que contienne, dans l'ouvrage d’ailleurs si estimable de M. Schœnherr, la synonymie de lEro- tylus fasciatus de Fabricius. Voyez plus bas Zonarius indicus.

L’Erotylus funebris de Panzer, dans son édition de Voet, espèce que personne n’a citée, est évidemment la même que celle-ci.

L’exemplaire figuré par Herbst dans les Archives de Fuessly, sous le nom de Chrysomela Gronovii, est une variété peu impor- tante, dans laquelle manque le petit point noir qui se trouve sur chaque élytre un peu au-dessous de la dilatation de la bande su- turale.

102. B. GeomETRA : Ovatus, ater, elytris convexis, gemellato-punc- tato-striatis , albido-flavescentibus, sutura, margine 1enui, fascia basilari utrinque valde abbreviata, aliera media lata communi dentata, apice late singuloque puncto prope basin, nigris. Long. 5-7, lat. 3-4 1}, lin.

Erot. alternans. Var. Ouiv. Entom. V. 89. pl. 1. fig. 10. a.

Absolument semblable à l’alternans pour la forme et la gran- deur, et comme lui d’un noir assez brillant. Antennes de la lon- gueur du prothorax. Celui-ci un peu plus long que chez l’alternans, à échancrure antérieure plus étroite et plus profonde, assez ar- rondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est assez forte- ment lobée dans son milieu , un peu convexe et très-lisse en des- sus. Ecusson lisse. Elytres en ovale peu allongé, assez convexes, d’un blanc légérement jaunâtre, avec la suture, une mince bor- dure latérale non dilatée sur l'épaule, une bande étroite couvrant l’écusson et ne s'avançant qu’au milieu de chaque élytre, une au- tre bande médiane, commune, large, entière et dentelée sur ses bords, et l'extrémité sur une grande étendue, noires. On voit en outre sur chacune, au tiers de leur longueur, un point noir mé- dian assez gros. Le repli latéral est en entier de la mème couleur. Ponctuation semblable à celle de Palternans. Dessous du corps f- nement pointillé. Pattes un peu plus robustes que chez lalternans ; tarses un peu plus longs, mais du reste, semblables.

De Cayenne. Il m'a été communiqué par MM. Buquer et Rec.

Olivier a confondu à tort cette espèce avec l’alternans, dont elle est bien distincte, quoique très-voisine.

103. B. Broncrus : Ovatus, ater, elytris convexis, gemellato-puncta- to-striatis, albido-flavescentibus, regione scutellari, margine tenuis-

382 EROTYLIENS VRAIS.

simo, fascia media lata communi sub-dentata apiceque late , ni-

gris. Long. 5-7, lat. 3-4 lin.

Erot. bicinctus. Ouv. Entom.V. p. 472. 89. pl. 2. fig. 15.—Duroncx. Monog. d. q. Erot. p. 15. 20. pl. 1. fig. 20.

Sa forme, sa couleur, son prothorax sont absolument comme dans le geometra; ses élytres sont aussi d’un blanc légèrement jaunâtre, avec une mince bordure, une large bande médiane commune, faiblement dentée sur ses bords, et l'extrémité sur une assez grande étendue, d’un noir assez brillant ; on apercoit égale- ment un peu de noir autour de lPécusson. Pour tout le reste il ne diffère en rien du geometra.

De Surinam.

Comme on le voit, cette espèce ne différe du geometra que par absence du point noir sur chaque élytre, la régularité plus grande de la bande noire médiane et la moindre étendue de la couleur noire à la base. Je ne serais pas éloigné de croire que ce n’est qu'une variété de cette espèce.

Olivier et M. Duponchel sont les seuls auteurs qui en aient fait mention, et tous deux d’après un exemplaire du Muséum d'His- toire naturelle sans désignation de patrie. J'en sous les yeux deux individus appartenant au même établissement : l’un exposé longtemps à la lumière qui a fait passer sa couleur noire au roux et la blanche au jaune-fauve, est le même qui a servi à M. Dupon- chel pour sa description et probablement aussi à Olivier ; Pautre dont les couleurs sont à l’état normal, est étiqueté comme ayant été rapporté de Surinam par M. Leschenault de la Tour, Ainsi, comme on pouvait le présumer d’après l’analogie, la patrie de cette espèce est la même que celle de l'alternans et du geometra.

104. B. HETEROGRAMMUS : Oblongo-ovatus, ater, nitidus ; elytris con- VEXES, gemellato-punctato-striatis, singulo fasciis duabus (una bast- lari flexuosa, ferrum equinum æmulante, altera transversa, denta- ta infra medium), pallide albidis. Long. 8, lat. 5 lin.

Sa forme est un peu plus oblongue que celle du précédent, mais il est plus grand et plus convexe; dun noir assez brillant. Anten- nes un plus longues que le prothorax. Celui-ci dun tiers plus large que long, fortement échancré antérieurement, arrondi sur les cô- tés, coupé presque carrément à sa base qui est fortement prolongée dans son milieu, ayant en dessus quelques dépressions vagues, à peine marquées et un groupe de petits points enfoncés de chaque côté du prolongement de la base, Ecusson lisse, Élytres en ovale

_

BRACHYSPHOENUS. (S.-G. BARYTOPUS.) 383 légèrement allongé, convexes, et ayant chacune deux bandes mé- diocrement larges et très-flexueuses, d’un testacé blanchätre : la première, située à la base, a la forme d’un fer à cheval transversal, à concavité tournée du côté de la suture et à branche inférieure plus longue que la supérieure ; sa convexité touche le bord externe ; la seconde, située aux deux tiers des élytres, est à peu de chose près droite, et touche presque à la suture et au bord latéral. La ponc- tuation des élytres est très-fine , et forme sur chacune sept ran- gées dont les six externes sont groupées deux à deux, peu distinc- tes à la base et effacées un peu au-delà du milieu. Les intervalles et les bords latéraux sont faiblement pointillés. Dessous du corps presque imponctué. Pattes assez longues et assez robustes ; tarses un peu plus longs que chez les trois précédents, mais du restesem-

blables.

Cette belle espèce a été recueillie par M. A. »’Orgreny aux en- virons de Santa-Cruz de la Sierra (Bolivia).

105. B. LucuBRis : Ovatus, ater, nitidus ; elytrès sat convexis, obsolete gemellato-punctato-striatis, singulo fasciis duabus (una basilari ar- cuata, altera infra medium), testaceo-albidis. Long. 4 172-d, lat. 2 3,4-3 lin.

Der. Cat. ed. 3. p. 449.

Erot. lunulatus ? OLiv. Encyc. méth. Ins. VI. p. 435. 22,

Ovale, assez court et aussi convexe que le précédent, mais beau- coup plus petit; d’un noir profond et assez brillant. Antennes un peu plus longues que Le prothorax. Celui-ci de moitié environ plus large que long, légèrement rétréci et assez fortement échancré à sa partie antérieure, assez arrondi sur les bords latéraux en avant, coupé carrément à sa base qui est un peu lobée dans son milieu, peu convexe et lisse en dessus, avec une dépression sur le lobe basilaire et quelquefois deux points enfoncés sur le disque. Ecus- son lisse. Elytres ovales, convexes, ayant chacune deux bandes assez larges, d’un testacé blanchâtre, un peu dentées sur leurs bords, et n’atteignant pas tout-à-fait la suture ni le bord extérne : la premiére tout-à-fait basilaire, sub-réniforme, à concavitétournée en arrière ; la seconde droite, située un peu au-delà du milieu. Le repli latéral est entièrement noir. La ponctuation est à peine visible, et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur et dont les six externes sont gemellées. Des- sous du corps finement pointillé, Pattes médiocres et assez robus-

384 EROTYLIENS VRAIS.

tes; tarses assez allongés; le 1°" article des postérieurs aussi long que les deux suivants réunis.

De la Colombie.

La description que donne Olivier de son Erot. lunulatus, me paraît s’appliquer très-bien à cette espèce; mais il lui assigne Cayenne pour patrie, tandis que celle-ci est de Colombie. Cette différence d'habitat est la seule raison qui m’empèche de lui resti- tuer le nom en question. Il faudra le faire si quelque jour on la découvre à Cayenne.

106. B. LuGENs : Oblongo-ovatus, ater, nilidus, capite punctis qua- tuor fulvis ; elytrès sat convexis, gemellato-punctato-striatis, fasciis tribus deniatis, pallide albidis, prima basilari punctisque duobus nigris notata. Long. 5, lat. 3 lin.

Beaucoup plus petit que l’heterogrammus, auquel il ressemble aussi complètement pour la forme et la couleur. Tête ayant sur le front quatre points rougeñtres parfois effacés. Les antennes man- quent dans l’exemplaire que J'ai sous les yeux. Prothorax de même forme que dans l’heterogranmmus , mais très-lisse en dessus, plus convexe et sans points enfoncés à la base. Elytres d’un noir assez brillant et très-foncé, traversées par trois bandes d’un blanc tes- tacé, médiocrement larges et trés-irrégulières sur leurs bords : la première basilaire, ayant sur chaque élytre un point noir plus ou moins gros touchant la base; la seconde médiane; la troisième aux trois quarts des élytres; ces bandes sont légèrement interrom- pues sur la suture, et se prolongent sous le repli latéral elles s'u- nissent quelquefois. La ponctuation est plus fine, plus régulière que dans l’heterogrammus , disposée de même, mais les intervalles entre les rangées sont complètement lisses. Dessous du corps fine- ment pointillé. Pattes assez courtes et assez robustes ; 1°" article des tarses postérieurs presque aussi long que les deux suivants réu- nis.

De la Colombie. Collections de M. Duproxr à Paris et de M. Ro- syns à Bruxelles.

107. B. ‘rrirascraTUs : Ohlongo-ovatus , niger, capitis vertice lateri- busque, palpis, antennarum funiculo anoque lete flavis ; elytris modice convexis, gemellato-punctato-striatis, albis, fasciis duabus communibus apiceque nigris ; pedibus lœte flavis, femoribus basi nigris. Long. 6, lat. 3 lin.

Der, Cat, ed. 3, p. 450,

BRACHYSPHOENUS. (S.-G. BARYTOPUS.) 385 Erot, trifasciatus. Ouiv. Entom. V. p. 473. pl. 2. fig. 16. Duroncu. Monog. d. g. Erot. p. 14. 17. pl. 1. fig. 17. Erot. fasciatus. Ouiv. Encyc. méth. Ins. VI. p. 433. 10.

Ovale, un peu oblong et plus rétréci en arrière que les précé- dents. Tète noire, avec le vertex, les côtés et les palpes d’un tes- tacé flavescent. Les sept premiers articles des antennes sont de la même couleur et les quatre suivants noirs ; elles dépassent légère- ment le prothorax. Celui-ci est d’un noir mat, à échancrure anté- rieure droite dans son fond et oblique sur les côtés, assez forte- ment arrondi sur les bords latéraux, coupé presque carrément à sa base qui est fortement prolongée dans son milieu, lisse et assez convexe en dessus. Ecusson noir, lisse. Elytres de la même couleur, ovales-oblongues, médiocrement convexes, et traver- sées par trois bandes d’un beau blanc (jaunissant plus ou moins après la mort), assez larges, à bords parfaitement entiers, légère- ment interrompues sur la suture et prolongées sous le repli latéral : la première basilaire, la seconde médiane, la dernière à peu de distance de l'extrémité. La ponctuation est très-fine et forme sur chaque élytre sept rangées dont les six externes sont groupées deux à deux et effacées à l'extrémité; les deux externes sont à peine vi- sibles même à la loupe. Dessous du corps noir, avec le dernier segment abdominal d’un testacé flavescent. Pattes de la mème couleur avec les deux tiers des cuisses à partir de la base et les tarses noirs; elles sont courtes, robustes, et le 1°" article des tarses postérieurs est plus court que les deux suivants réunis.

Du Brésil, province de Rio-Janeiro.

108. B. Tricncrus : Ovatus, niger, nitidus , elytris valde convexis, punctato-striatis, fasciis tribus transversis dentatis , læte luteis. Long. 5 57», lat. 3 lin.

Der. Cat. ed. 3, p. 450. Erot. tricinctus. Duronctr. Monog. d. q. Erot. p. 13. 16. pl. 1. fig. 16.

Très-réguliérement ovale et court ; d’un noir brillant. Antennes sensiblement plus courtes que le prothorax. Celui-ci court, à échancrure antérieure profonde, très-arrondi sur les bords laté- raux en avant, coupé obliquement de chaque côté de sa base qui est fortement prolongée dans son milieu, assez convexe, très-lisse et très-brillant en dessus. Ecusson lisse. Elytres en ovale-court, beau- coup plus convexes que dans les précédents, noires et traversées par trois bandes assez larges, d’un beau jaune clair un peu ver- dâtre, etlégérement interrompues sur la suture : la première basi- laire, déchirée en arrière ; la seconde médiane, dentelée en scie

Monographie. 29

386 (0 EROTYLENS VAS sur es deux bords; la troisième à peu de distance de l'extrémité, droite en arrière et ayant en avant une échancrure sur chaque élytre. Le repli latéral est presque entièrement jaune. La ponctua- tioni est très-fine et forme sur chaque élytre sept rangées dont les six internes sont gemellées et effacées à l’extrémité. Dessous du corps três-finement pointillé. Pattes médiocres, robustes, surtout les cuisses qui sont très-comprimées; tarses comme chez le précé- dent.

Cette jolie espèce se trouve à Cayenne et paraît y être fort rare. Je ne l'y ai jamais rencontrée.

109. B. TRIPARTITUS : Ovalus, alter, nitidus, elytris valde convexis, punctato-striatis, a basè ultra medium testaceo-fluvescentibus.

Long. 4, lat. 3 lin.

Ovale, large et court; d’un noir profond et brillant. Antennes de la longueur du prothorax. Celui-ci des deux tiers plus large que long, à échancrure antérieure assez profonde, droite dans son fond et oblique sur les côtés, fortement arrondi sur les bords laté- raux, coupé carrément à sa base qui est largement et fortement lobée dans son milieu, presque plane et lisse en dessus, avec quel- ques petits points enfoncés peu marqués le long de la base. Ecusson arrondi, lisse. Elytres en ovale-court et parfaitement régulier, très-convexes, d’un testacé flavescent clair et brillant depuis la base jusqu’un peu au-delà de leur milieu, et d’un noir brillant dans le reste de leur étendue; la partie noire remonte un peu en avant sur la suture; celle qui est flavescente se prolonge sous le repli latéral. La ponctuation est-bien visible à l'œil nu.et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. Dessous du corps lisse. Pattes assez longues et assez grêles; tarses peu allongés; le 1°" article des postérieurs un peu plus long que le second.

De la Colombie. Collection de M. Duronr.

110. B. rLAvorAscIATUS : Oblongo-ovatus, niger, elytris modice con- vexis, punclalo-striatis, capile, antennarum basi, thoracis angulis anticis fascüsque duabus elylrorum communibus (una basilari, aliera pone medium), flavis. Long. 5, lat. 2 172 lin.

Des. Cat. ed. 3. p. 450. Erot. flavofasciatus. Devoncn. Monog. d. g. Erot. p. 14. 18. pl. 1. fig. 18.

Oblong-ovale et beaucoup moins convexe que les précédents. Tête (y compris les parties de la bouche) d’an jaune testacé, avec

BRACHYSPHOËNUS. (S.-6. BARYTOPUS. ) 387 deux taches noires parfois à peine distinctés! l'une sur le vertex, Pautre entre les antennes. Celles-ci à peine plus longues que le prothorax , noires, avec leurs deux premiers articles testacés. Pro- thorax grand, d’un tiers seulement plus large que long ; à échañ- crure antérieure peu profondé, arrondi sur les côtés, légérement lobé au milieu de sa base qui est coupée presque carrément, noir, avec une tache oblongue d’un jaune fauve près de chaque angle antérieur , laquelle se reproduit en dessous. Ecusson noir, lisse. Elytres de la mème couleur, traversées par deux bandes d’un fauve rougeître, médiocrement larges et entières sur leurs bords : la première tout-à-fait basilaire, la seconde située un peu au-delà du milieu. Le repli latéral est fauve dans ses deux tiers an- térieurs et noir à l'extrémité. La ponctuation, quoique fine, est bien visible ét forme sur chaque élytre sept rangées effacées à l'extrémité. En dessous, la poitrine est noire et l'abdomen d’un testacé flavescent. Les'pattes sont de la même couleur, avec la base des cuisses, celle des jambes et les tarses noirs; ceux-ci sont assez grèles, et le 1°° article des postérieurs est presque aussi long que les deux suivants réunis.

Du Brésil, Rio-Janeiro.

Le Muséum d'Histoire naturelle m'en à communiqué un indi- vidu chez qui la couleur fauve est remplacée par un beau jaune clair.

ini. NiGRorICTUS : Ovatus, ater, sub-nütidus, elytris sat convexis, ge- mellato-punctato-striatis, lutéo-viridibus, margine tenuissimo, apice, léturis punctisque numerosis sub-fasciatim digestis, nigris. Long. 5, lat. 2 :72 lin.

Très-régulièrement ovale, assez convexe et d’un noir assez bril- lant. Tête lisse. Antennes grèles, de la longueur du prothorax. Celui-ci médiocrement long, assez fortement rétréci et échancré en avant, sensiblement arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est médiocrement prolongée dans son milieu, un peu convexe et lisse en dessus. Elytres oblongues, assez convexes, d’un beau jaune-verdâtre clair, avec l'extrémité noire sur une médiocre étendue et une multitude de points et de petites litures de même couleur allignés irrégulièrement en rangées transversales. Ces rangées, peu distinctes, rapprochées les unes des autres à des in- tervalles égaux, sont au nombre de quatre et composées de points alternants plus ou moins régulièrement; on voit en outre un point noir hors ligne et touchant tout-à-fait la base au milieu de chaque élytre. Le repli latéral est en entier dela couleur du fond ;-sauf

388 ... EROTYLIENS VRAIS.

à son extrémité. La ponctuation est peu marquée et forme sur chaque élytre sept rangées dont les six externes sont gemellées et effacées un peu au-delà du milieu. Dessous du corps très-finement pointillé. Pattes médiocres et assez robustes; 1°" article des tarses postérieurs presque aussi long que les deux suivants réunis.

De Colombie. M. Buquer me l’a communiqué sous le nom que je lui ai conservé. Je l'ai recu aussi de M. Nysr de Bruxelles.

112. B. musicais : Ovalus, ater, sat nitidus, elytris modice con- vexis, gemellato-punctalo-striatis, albidis, sutura, margine tenur, apice, maculis tribus suturalibus punctisque numerosis fasciatim digestis, nigris. Long. 4 172, lat. 2 172.

Un peu plus court, aussi large et plus arrondi en arrière que le nigropictus, ce qui le fait paraître plus ovale; d’un noir assez bril- lant. Les antennes manquent dans l’exemplaire que j'ai sous les yeux. Prothorax semblable à celui du nigropictus. Ecusson lisse. Elytres en ovale-court très-régulier, assez convexes, d’un blanc un peu testacé, avec la suture, une mince bordure, environ leur quart postérieur et un grand nombre de points formant trois bandes transversales, noirs : la première et la seconde de ces bandes sont très-rapprochées, formées chacune de deux rangées altérnantes de points et ne s'étendent pas au-delà du tiers ante- rieur des élytres; au niveau de chacune d'elles la suture se dilate en une petite tache sub-quadrangulaire ; la troisième bande est séparée de la seconde par un intervalle assez considérable, formée de trois rangs confus de points, outre quelques-uns hors ligne, et à son niveau la suture se dilate en une grande tache ir- régulière ; la tache apicale est un peu denticulée en avant, On voit en outre, comme chez le nigropictus , un point noir basilaire hors ligne au milieu de chaque élytre. Le repli latéral est blanc, un peu moucheté de noir. Ponctuation semblable à celle du nigropic- tus. Dessous du corps très-finement pointillé. Pattes médiocres et plus robustes que celles du précédent; tarses semblables.

De la Colombie. Collection de M. Reicue, qui me l’a commu- niqué sous le nom de fasciatopunctatus , que je n’ai pu conserver, ayant déjà donné à une autre espèce.

13. B. porsars : Ouatus, ater, nitidus, capite maculis duabus fla- vis; elytris parum convexis, punctato-striatis , lete luteo-virescenti- bus, apice punclorumque lineis quatuor flexuosis, nigris.

Long. 4 379, lat. 2 lin,

BRACHYSPHOENUS. (S.-G. BARYTOPUS.) 389 , Ærot. dorsalis. Ouiv. Entom. V. 475. 89. pl. 2. fig. 20. Duponcu. Mono. d, g. Erot. 30. 54. pl. 2. fig. 54.

Sa forme est différente de celle des précédents et se rapproche de celle de l'adustus et espèces voisines, c’est-à-dire qu'il est ovale, assez allongé, un peu plus large en avant qu’en arrière, faiblement arrondi sur les côtés et peu convexe en dessus; d’un noir assez brillant. Tête lisse, ayant deux petites taches rougeâtres entre les yeux. Antennes un peu plus courtes que le prothorax. Celui-ci de moitié environ plus large que long, assez rétréci en avant, à échancrure antérieure assez profonde, légérement arrondi sur les côtés en avant, coupé carrément à sa base qui est médiocrement prolongée dans son milieu, peu convexe et très-lisse en dessus. Elytres oblonges, allant en se rétrécissant légèrement et très-régu : liérement de la base à leur extrémité, peu convexes, d’un beau jaune-verditre clair dans leurs trois quarts antérieurs et noires à l'extrémité. La partie jaune est couverte d’un grand nombre de petits points la plupart carrés, disposés de facon à former quatre rangées transversales, onduleuses, assez distinctes. La ponctua- tion est fine, et forme sur chaque élytre sept rangées effacées à la base et aux deux tiers de leur longueur. Dessous du corps lisse ; abdomen ayant de chaque côté un rang de taches fauves peu

. marquées. Pattes assez robustes; 1°" article des tarses postérieurs un peu plus long que les deux suivants réunis.

De Cayenne, Il m'a été communiqué par MM. Buquet et Reicux.

J'ai hésité longtemps à regarder cette espèce comme étant le dorsalis d'Olivier et de M. Duponchel, par la raison que ces deux auteurs se taisent sur les taches fauves de la tête et de l'abdomen, et décrivent les élytres comme étant rouges. Cependant, toutes réflexions faites, je crois qu’il n’y a pas dans ces différences des motifs suffisants pour la regarder comme distincte. En effet, les taches de la tête et de l'abdomen sont petites, sujettes à dispa- raître, et ont bien pu échapper aux deux auteurs que je viens de nommer, ou bien encore elles manquaiïent dans les indivi- dus qu’ils ont examinés. Quant à la couleur des élytres, il n'est pas rare, dans ce genre, ‘ie voir le rouge le plus brillant passer au fauve plus ou moins vif. Les B. ramosus, dilaceratus, ni- tidulus, en fournissent des exemples. Les deux exemplaires qui m'ont servi pour la description ci-dessus seraient alors des va- riétés, en prenant pour type ceux décrits par Olivier et M. Du- ponchel.

Cette espèce s'éloigne par sa forme des deux précédentes, et se

390 EROTYLIENS VRAIS:

rapproche à cet égard du quinquefasciatus et espèces voisines; mais le dessin de ses élytres ne permet pas de la placer ailleurs qu'ici.

114. B. Ericnsonn : Ovatus, ater, sub-nitidus ; elytris modice con- vexis, gemellato-punctalo-striatis, læte luteis, apice fasciisque dua- bus e maculis duodecim orbiculatis formatis, nigris. Long. 4, lat. 2 172 lin.

Ovale, court et médiocrement convexe; d’un noir assez bril- lant. Antennes de la longueur du prothorax. Celui-ci une fois en- viron aussi large que long, assez rétréci et assez profondément échancré à sa partie antérieure, très-arrondi sur les côtés en avant, coupé carrément à sa base qui est assez fortement lobée dans son milieu, un peu convexe et lisse en dessus. Ecusson lisse. Elytres en ovale-court et très-régulier, médiocrement convexes, d’un beau jaune clair un peu verdâtre, avec environ leur tiers posté- rieur et sur chacune six taches arrondies, rangées sur deux lignes parallèles, flexueuses, noirs; la tache interne de chaque ligne est un peu plus grosse que les autres; lapicale est un peu déchirée sur son bord antérieur, Le repli latéral est jaune dans toute la partie correspondante à la couleur fauve du dessus, et noir à son extré- mité. La ponctuation est peu visible, et forme sur chaque élytre sept rangées effacées un peu après le milieu, et dont les six exter- nes sont gemellées. Dessous du corps lisse ; Sri un peu bru-

nâtre. Pattes courtes, robustes; tarses courts; le 1°" article des pos- térieurs à peine plus long que le second.

De la Colombie. Collection de M. Reicre.

Dédié à M. le professeur Ericason de Berlin, l’un des plus sa- vauts et des plus laborieux entomologistes de notre époque.

115. B. G-siccrarus : Ovatus, ater, nitidus, abdomine lete flavo ; elytris modice convexis, punctato-strialis, læte flavis, singulo macu- lis sex nigris. Long. 3 23, lat. 2 lin.

Ovale et assez court; d’un noir brillant, avec l'abdomen d'un jaune-fauve clair. Antennes dépassant à peine le prothorax. Celui- ci court, une fois et demie environ aussi large que long , large- ment et assez profondément échancré à sa partie antérieure, ar- rondi sur les côtés en avant, coupé carrément à sa base qui est fortement lobée dans son milieu , un peu convexe et très-lisse en dessus. Ecusson très-lisse. Elytres en ovale-court, médiocrement convexes, d’un fauve clair un peu safrané, ayant chacune six ta-

BRACHYSPHOENUS. (S.-G. BARYTOPUS.) 391 ches d’un noir assez brillant, disposées ainsi : 3, 2. 1. La rangée antérieure est située un peu avant le tiers des élytres ; sa tache ex- terne est ponctiforme, la médiane oblongue, allongée, la troisième presque arrondie; la seconde rangée est placée un peu au-delà du milieu ; sa tache externe est également ponctiforme, linterne as- sez grande et presque carrée. Enfin, la tache isolée est apicale, oblongue et plus grande que pas une des précédentes. Le repli latéral est en entier de la couleur du fond. La ponctuation est fine, mais bien distincte, et forme sur chaque élytre sept rangées dont les quatre internes atteignent presque l'extrémité de ces dernières. Pattes médiocres, peu robustes; 1°” article des tarses postérieurs presque aussi long que les deux suivants réunis,

Du Brésil. Collection de M. Durowr.

116. B. Wesrwoonir : Ovatus, ater, nitidus; elytris sat convexis, ge- mellato-punctato-striatis, singulo fasciis tribus (prima secundaque macularibus) læte sanguineis. Long. 5 172, lat. 3 13 lin.

Zonarius Westwoodii. Guérin. Revue Zool. A. 1841. p. 117.

Var. A. Elytrorum fasciüis flavis; secunda intus valde abbre- viala.

Très-régulièrement ovale, aussi large en arriére qu’en avant, assez convexe et d’un noir assez brillant. Antennes dépassant à peine le prothorax. Celui-ci une fois environ plus large que long, assez rétréci et fortement échancré à sa partie antérieure, arrondi sur les côtés en avant, coupé carrément à sa base qui est assez for- tement lobée dans son milieu , assez convexe sur le disque et très- lisse en dessus. Ecusson lisse. Elytres en ovale peu allongé et très- régulier, assez convexes, ayant chacune trois bandes transversales d’un rouge-sanguin clair et trés-vif : la première basilaire, compo- sée ide deux taches : l’une irréguliérement arrondie, placée près de l’écusson, l’autre petite au milieu de l'élytre ; la seconde située du quart au tiers de 'élytre, également composée de deux taches placées obliquement: la plus externe, qui est en même temps la plus antérieure, touchant le bord externe, s’avancant jusqu’au mi- lieu de Pélytre et un peu échancrée en arrière; linterne carrée pla- cée près de la suture; la troisième située aux deux tiers de l’élytre, consistant en une bande droite assez large, s'appuyant sur le bord externe et restant à une distance assez grande de la suture. Le re- pli latéral est noir, avec une grande tache cunéiforme, d’un rouge- sanguin à sa base. La ponctuation est extrèmement fme, à peine distincte, et forme sur chaque élytre sept rangées dont les six ex-

392 EROTYLIENS VRAIS.

ternes sont gemellées. Dessous du corps lisse. Pattes assez robustes ; 1°" article des tarses postérieurs un peu plus long seulement que le second.

Cette belle espèce vient de Bolivia et m’a été communiquée par M. GuéRix.

Dans la variété A les taches des élytres sont d’un fauve assez vif : celles de la première et de la troisième bande sont à l’état nor- mal; mais la seconde estréduite à sa tache externe, et encore cette tache est réduite à sa partie qui touche le bord externe. Elle n'a été communiquée par M. CHEVROLAT.

Il est probable que cette espèce varie beaucoup, et qu'il y a des exemplaires chez qui toutes les bandes des élytres sont plus ou moins effacées, et d’autres au contraire chez qui elles sont plus ou moins entières.

117. B. sPecraBiLiS : Breviter ovatus, nigro-nitidus, abdomine fulvo ; elytris modice convexis, punctato-striatis, fasciis tribus transversis luteis, prima secundaque margine connexis. Long. 3, lat. 2 lin.

Très-régulièrement ovale et court; d’un noir brillant, avec Pab- domen d'un fauve vif. Antennes dépassant un peu le protho- rax. Celui-ci court, une fois et demie environ aussi large que long, assez fortement rétréei et médiocrement échancré en avant, fortement arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est munie dans son milieu d’un lobe étroit assez prononcé, assez con- vexe et très-lisse en dessus. Ecusson lisse. Elytres en ovale-court, assez convexes, traversées par trois bandes étroites, légèrement flexueuses et un peu interrompues à la suture, d’un beau jaune un peu päle : la première basilaire , la seconde placée un peu avant le milieu et réunie à la précédente sur le bord externe, la troi- sième située aux trois quarts des élytres. Le repli latéral est du mème jaune dans ses trois quarts antérieurs et noir à l’extrémité. La ponctuation est trés-fine, et forme sur chaque élytre sept ran- gées effacées à la base et aux deux tiers de leur longueur. Dessous du corps lisse. Pattes noires, robustes; le article des tarses pos- térieurs un peu plus long que le second.

De la Colombie. Découvert par M. Rosraixe. Collection de M. Buourr.

Par le dessin de ses élytres, il se rapproche du nitidulus et espèces voisines, mais par sa forme il doit être placé ici.

BRACHYSPHOENUS. (S.-G. BARYTOPUS.) 303

118. B. eximius : Ovatus, ater, nitidus, abdomine rufescente ; elytris modice convexis, vix punctato-striatis, lœte luteis, disco apiceque obscurioribus, maculis rumerosis, irregularibus , nigris. Long, 4, lat. 2 lin.

Plus grand et proportionnellement plus allongé que le specta- bilis; d’un noir brillant, avec l'abdomen d’un rufescent obscur, Antennes dépassant légèrement le prothorax. Celui-ci de même forme que dans le spectabilis. Ecusson très-lisse. Elytres en ovale assez court, médiocrement convexes, d’un jaune de jonquille bril- ant etcomme vernissé, passant au fauve-marron sur le disque età lextrémité, ayant chacune de nombreuses taches (onze sur chaque dans lexemplaire que j'ai sousles yeux) noirestrès-brillantes, savoir: une en forme de larme au milieu de la base; une réniforme au- dessous de l'angle huméral sur le bord externe; une ponctiforme près de l’écusson ; au-dessous de celle-ci une quadrangulaire allon- gée, qui se réunit sur la suture à sa correspondante; deux oblon- gues , placées lune au-dessus de l’autre en dehors de cette tache suturale ; une grande sub-maculaire qui, commencant au niveau de la première des deux taches dont il vient d’être question, se porte obliquement sur le bord externe, aux deux tiers environ de la longueur des élytres; enfin deux ponctiformes, placées en ar- rière de toutes les précédentes sur une ligne transversale. A ces deux dernières succède un espace vide, après quoi vientune tache apicale qui se fond dans la couleur fauve - marron de cette partie des élytres; ces taches doiventheaucoup varier, à en juger d’après leurs formes et leur disposition. Le repli latéral est en entier d’un testacé blanchâtre assez brillant. La ponctuation est à peine dis- tincte, et sur chaque élytre paraît former quatre rangées effacées à la base et aux deux tiers de leur longueur. Pattes assez robustes; 1°" article des tarses postérieurs presque aussi long que les deux suivants réunis.

Du Brésil. 11 m’a été communiqué par M. Duroxr sous nom que je lui ai conservé.

Cette espèce a par ses couleurs le facies d'un Iphiclus, et je lau- rais placée dans ce sous-genre si son prothorax était un peu moins convexe.

119. B. BreMt : Ovatus , ater, sub-nitidus ; elytris modice convexis, gemellato-punctato-striatis, albido-flavescentibus , sutura , margine tenui, apice , fasciis tribus (prima tertiaque interruptis) singuloque puncto baseos, nigris. Long. 5, lat. 3 lin.

Zonarius Bremei, GUÉRIN, Revue Zool, A. 1841. p. 117.

394 EROTYLIENS VRAIS.

Ovale, assez court et peu convexe; d’un noir assez brillant. An- tennes de la longueur du prothorax. Celui-ci une fois environ plus large que long, assez fortement rétréci et échancré en avant, arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est assez forte- ment lobée dans son milieu, un peu convexe sur le disque et très- lisse en dessus. Ecusson lisse. Elytres en ovale très-régulier, peu con- vexes, d’un blanc-jaunâtre (sans doute tout-à-fait blanches pen- dant la vie), avec la suture, une étroite bordure, leur extrémité sur une faible étendue, et des bandes et points noirs, disposés dela manière suivante : au quart de leur longueur, un peu au-dessous de Pécusson, on voit sur la suture une tache commune sub-qua- drangulaire , assez large, qui n’arrive pas tout-à-fait au milieu de chaque élytre ; cette tache est précédée extérieurement de chaque côté de deux points placés sur la même ligne longitudinale, et plus en dehors d’une petite tache carrée touchant le bord ex- terne; le milieu des élytres est traversé par une bande assez large, assez fortement festonnée ; entre cette bande et la tache apicale commune se trouve une troisième bande étroite, flexueuse, inter- rompue au milieu de chaque élytre; enfin chacune de celles-ci est marquée dun point basilaire et médian. Le repli latéral est de la couleur du fond et un peu moucheté de noir. La ponctuation est fine et forme sur chaque élvtre séptrangées effacées aux deux tiers de leur longueur et dont les six externes sont fortement gemellées. Dessous du corps lisse. Pattes médiocres, robustes; 1°" article des tarses postérieurs un peu plus court que les deux suivants réunis.

De Bolivia, d’où il a été rapporté par M. »'Orgiexy. Je l’ai recu de M. Guérin.

Cette espèce et la suivante font, par leur forme , le passage en- tre les espèces ovalaires, telles que lalternans et celles sub-paral- lèles, peu convexes, qui occupent tout le reste du sous-genre.

120. B. pisrixcrus : Ovatus, ater, nitidus; elytris modice convexis, punctato-striatis, albidis (post mortem flavescentibus velochraceis), apice late, margine tenu, fasciis duabus conununibus (antica ab- breviata posteriore maculart), singuloque punctis tribus baseos , ni- gris. Long. 5 172-6 172, lat. 3-3 174 lin.

Des. Cat. ed. 3. p. 450. Erot. distinctus. Duroxcu. Monog. d. g. Erot. p. 44. 90. Il a la forme ovale et courte du Bremei, mais il est un peu plus

convexe ; d’un noir assez brillant. Antennes grèles, dépassant à peine le prothorax. Celui-ci à échancrure antérieure médiocrement

BRACHYSPHOENUS. (5:61 BARYTOPUS.) 395. profonde , assez rétréci en avant, assez fortement arrondi sur les bords latéraux, coupé presque carrément à sa base qui est forte- ment prolongée dans son milieu, très-lisse et très-brillant en des- sus, avec le disque un peu convexe. Ecusson lisse. Elytres en ovale- court, médiocrement convexes, d’un testacé blanchâtre (jaunissant plus moins après la mort) depuis la base jusques un peu au-delà du milieu et d’un noir brillant dans le reste de leur étendue. On voit sur la partie blanchâtre des points et des taches noirs ainsi disposés, savoir : sur chaque élytre trois petits points constants, dont deux situés à la base et un sur le bord au-dessous de Pangle huméral ; plus bas, une bande commune assez large , irrégulière sur les bords, parfois même maculaire et allant jusqu’au milieu de chaque élytre ; au-dessous de cette bande, une autre maeulaire un peu enligne courbe et composée sur chaque élytre de trois taches, une carrée, grande, constante, touchant le bord latéral, une mé- diane, toujours petite et ponctiforme, une suturale, transversale , tantôt libre, tantôt unie à sa correspondante de l’autre élytre. La suture et une mince bordure latérale sont également noires. Le repli latéral est de la même couleur, avec une grande tache blan- che cunéiforme en avant. La ponctuation est fine, peu distincte, et forme sur chaque élytre six rangées visibles seulement sur la partie blanche et effacées à la base. Dessous du corps lisse. Pattes assez longues et assez grèles; 1°" article des tarses postérieurs pres- que aussi long que les deux suivants réunis.

De Cayenne. Il n’est pas commun.

121. B. apusrus : Ovatus, ater, nitidus; elytris parum convexis, punctato-striatis, luteo-virescentibus, fascia angustissima baseos val- de dentata, altera media communi abbreviata, apice , sutura sin- guloque maculis circiter octo, nigris. Long. 5, lat. 3 lin.

Des. Cat. ed. 3. p. 450. Erot. adustus. DuponcH. Monog. d. q. Erot. p. 27. 47. pl. 2. fig. 47.

Ovale, mais un peu plus allongé, plus parallèle et moins con- vexe que le distinctus; d'un noir brillant. Antennes et prothorax absolument comme dansle distinctus. Ecusson lisse. Elçtres ovales, peu allongées, peu convexes, d’un jaune verdâtre dans les deux tiers de leur étendue et noires à l’extrémité; la suture et une étroite bordure latérale sont également de cette couleur. La partie jaune présente : une étroite bande basilaire fortement déchirée en ar- riére ; un peu au-dessous de l’écusson , une petite liture transver- sale courte et commune; en arrière de cette liture, une bande

396 EROTYLIENS VRAIS.

commune droite dans son milieu et remontant obliquement à ses extrémités ; entre cette bande et les précédentes, on voit sur cha-

que élytre quatre petites taches disposées obliquement , dont trois

ponctiformes et une carrée irrégulière touchant le bord latéral ;

en arrière de la même bande sont trois autres taches disposées

aussi obliquement, dont l’externe qui touche le bord est plus

grande que les deux internes qui sont ponctiformes. Le repli laté- ral est jaune. La ponctuation des élytres est assez distincte, et

forme sept rangées régulières, effacées à l'extrémité. Dessous du

corps presque lisse. Pattes assez longues et assez robustes; ar-

ticle des tarses postérieurs un peu plus long que le second.

Du Brésil.

122. B. rascraropuncraTUs : Oblongo-ovatus, niger , capite rufo bi- notato ; elytris modice convexis, punctato-striatis , læte luteo-flavis , apice fasciisque tribus transversis (prima tertiaque macularibus) , nigris. Long. 4 172, lat. 2 174 lin.

Il est encore un peu plus étroit et plus oblong que l'adustus ; d’un noir brillant. Tête marquée de deux taches oblongues et assez grosses, d’un rouge fauve entre les yeux. Antennes assez fortes, dépassant à peine le prothorax. Celui-ci absolument semblable à celui de lPadustus et du distinctus. Ecusson lisse. Elytres oblongues, peu convexes, d’un jaune fauve clair dans les trois quarts de leur étendue, avec l'extrémité, la suture et une très-mince bordure la- térale, noires. La partie jaune est traversée par trois bandes noi- res communes, dont la médiane est entière, assez large et trés-ir- régulière sur ses bords, tandis que les deux autres sont macu- laires et flexueuses. Entre la premiére et la base on aperçoit sur chaque élytre deux ou trois petits points rapprochés, placés près de la suture. Le repli latéral est jaune, avec son extrémité noire. La ponctuation est très-fine et forme sur chaque élytre cinq rangées effacées à la base et à l'extrémité. Dessous du corps lisse, avec le dernier segment abdominal trés-finement pointillé. Pattes mé- diocres et peu robustes; 1°" article des tarses postérieurs presque aussi long que les deux suivants réunis.

Découvert par M. A. »'Onmeny aux environs de Santa-Cruz de Ja Sierra (Bolivia ).

123. B. QUINQUEFASCIATUS : Oblongo-ovatus, nigro-nitidus, capitis ma- culis duabus, abdominis utrinque quatuor flavis ; elytris parum con-

BRACHYSPHOENUS. (S.-G. BARYTOPUS.) 397 veats , punCtato-striatis , testaceo-albidis , apice fasciisque quatuor transversis, flexuosis, nigris. Long. 5, lat. 2,72 lin.

Var. A. Elytris luteo-viridibus.

De la forme du fasciatopunctatus, mais un peu plus grand et un peu plus allongé ; d’un noir assez brillant. Tête lisse, ayant deux petites taches fauves entre les yeux. Antennes de la longueur du prothorax. Celui-ci assez court, à échancrure antérieure large, mé- diocrement profonde, à bords latéraux droits en arrière et forte- ment arrondis en avant, coupé carrément à sa base qui est mé- diocrement prolongée dans son milieu, un peu convexe, lisse et brillant en dessus. Ecusson lisse. Elytresoblongues , sub-parallèles dans les deux tiers de leur longueur, peu convexes, d’un blanc un peu testacé et brillant dans un peu plus des deux tiers de leur longueur et noires à leur extrémité; la partie blanche est tra- versée par quatre bandes noires , médiocrement larges, paral- lèles et flexueuses, ou, si l’on veut, les élytres sont noires, avec cinq bandes blanches. Le repli latéral est noir, avec une tache blanchâtre à sa base. La ponctuation est presque effacée et ne forme sur chaque élytre que cinq rangées distinctes. Dessous du corps lisse ; abdomen ayant de chaque côté quatre petites taches fauves. Pattes noires, assez longues et assez robustes ; tarses un peu allongés ; le article des postérieurs un peu plus court que les deux suivants réunis.

De Colombie. Découvert par M. Rosraixe et communiqué par M. Buouer sous le nom que je lui ai conservé.

La variété À ne diffère du type qu'en ce que ses élytres sont d’un beau jaune verdâtre clair. Elle m'a été envoyée par M. Rercur.

124. B. BroxGnrarri : Oblongo-ovatus, alter, sub-nitidus, capitis ma- culis duabus elytrisque fulvis, his parum convexis, punctato-stria- tès, apice fascisque quatuor communibus flexuosis , nigris, ante- riore maculari. Long. 5, lat. 3 lin.

Même forme que le précédent; d’un noir profond médiocre- ment brillant. Tète ayant sur le front deux petites taches fauves oblongues. Les antennes manquent dans l’exemplaire que j'ai sous les yeux, sauf les deux premiers articles qui sont brunâtres. Pro- thorax une fois au moins plus large que long, assez fortement ré- tréci et échancré à sa partie antérieure, arrondi sur les côtés en avant, coupé carrément à sa base qui est assez fortement lobée dans son milieu, un peu convexe et lisse en dessus. Elytres en ovale un peu allongé et très-régulier, peu convexes, d’un fauve vif, avec

398 EROTYLIENS VRAIS.

leur quart postérieur et cinq bandes transversales flexueuses , noirs: la première de ces bandes est maculaire et se compose sur chaque élytre de quatre taches dont l’interne est réunie à sa cor- respondante sur la suture; la seconde est assez large ; la troisième plus large encore ; la quatrième étroite surtout à ses extrémités. Le repli latéral est Fait e dans ses trois quarts antérieurs et noir à l’ex- trémité. La ponctuation est très-fine et forme sur chaque élytre six rangées effacées aux deux tiers de leur longueur et en partie à la base. Pattes de la couleur du corps, assez robustes; 1°* article des tarses postérieurs presque aussi long que les deux suivants réunis.

la Colombie. Il ma èté communiqué par M. Reicne sous le nom que Je lui ai conservé. Jen ai recu également un autre exem- plaire de M. Guérin.

125. B. ArpowNaus : Ohlongo-ovatus , ater, capitis maculis duabus ferrugineis , abdomine flavo ; elytris modice convexis, punctata- strialis , fasciis quatuor flavis undatis , anteriore basilari interrupta , tertia nigro-bi-punctata. Long. 5, lat. 2 17 lin.

Erot. abdominalis. FaB. Syst. El. IL. p. 5. 17. Entom. Syst. IL. p. 38. 14.— Oriv. Encyc. méth. Ins. VE p. 433. 9. Entom. V. p. 474. 13. 89. pl: 2. fig. 18. Henresr. Col. VIIL p. 377. 20. SCHOENH. Syn. Ins. IL. p. 327. 15. Duronc. Monog. d. g. Erot, p. 15.19. pl. 1. fig. 19.

Saccomorphus abdominalis. Des. Cat. p. 450.

Var. A. Abdomine utrinque nigro-maculato.

Mème forme que le fasciatopunctatus, maïs plus grand et un peu plus rétréci en arrière; d’un noir assez brillant et profond, avec l'abdomen d’un jaune fauve. Fête ayant entre les yeux deux ta- ches arrondies, très-écartées, d’un ferrugineux obscur, souvent à peine visibles complètement effacées. Antennes dépassant à peine le prothorax. Celui-ci à échancrure antérieure médiocre- ment profonde, assez fortement arrondi sur les bords latéraux, coupé carrément à sa base, avec un prolongement médian assez prononcé et lui-même tronqué, uni et légèrement convexe en des- sus. Ecusson lisse. Elytres ovales-oblongues, médiocrement eon- vexes, d’un noir assez brillant, avec quatre bandes communes, parfois un peu interrompues à la suture, d’un jaune fauve bril- lant : la première tout-à-fait basilaire , déchirée et ordinairement interrompue deux fois sur chaque élytre ; la seconde très-flexueuse; la troisième presque droite, élargie dans son milieu sur chaque élytre, et marquée dans cet élargissement d’un point noir assez gros; la dernière près de l'extrémité, un peu irrégulière. Le repli latéral est d’un jaune fauve dans ses deux tiers antérieurs et noir

BRACHYSPHOENUS. (S.-G: BARYTOPUS. ) 399 à l’éxtrémité. La ponctuation est très-fine et ne forme guère sur chaque élytre que quatre ou cinq rangées effacées à la base et à leur extrémité. Pattes assez longues et assez grèles ; tarses assez al- longés ; le 1°° article des postérieurs presque aussi long que les deux suivants réunis.

Du Brésil, province de Rio-Janeiro. Il y est commun.

Dans la variété A l'abdomen a de chaque côté, à peu de dis- tance de la ligne médiane, uné rangée de taches noires triangu- laires ; le dernier segment est brunâtre, ce qui se voit plus ou moins aussi dans le type de l'espèce.

M. Dejean à placé cette espèce et la suivante parmi les Sacco- morphus (Morphoides de cet ouvrage ), et en effet, pour la forme, elles ne different pas de quelques espèces de ce groupe; mais elles s’en éloignent complètement par leurs couleurs qui sont absolument distribuées d’après le même type que chez fasciatopunctatus, placé par M. Dejean dans le groupe actuel. La forme est égale- ment la même que celle du fasciatopunctatus et espèces voisines; c’est ici surtout qu'est le point le sous-genre actuel se confond dela manière la plus complète avec les Horphoides.

126. B. venrraus : Oblongo-ovatus, ater, abdomine flavo ; elytris modice convexis, punclalo-strialis, fasciès quatuor undatis, lete fla- vis, margine connexis, primd punclis quatuor nigris nolata. Long. 4, lat. 2 lin.

Saccomorphus ventralis. Des. Cat. ed. 3. p.450.

Il a complètement la forme et au premier aspect le mème sys- tème de coloration que Pabdominalis, mais outre qu’il est notable- ment plus petit, il présente des différences très-sensibles ; d’un noir brillant, avec l'abdomen d’un jaune fauve clair. Antennes, prothorax et écusson absolument comme dans l'abdominalis. Ely- tres de même forme et traversées également par quatre bandes jaunes, mais d’un jaune à peine fauve, beaucoup plus clair et plus brillant : la première tout-à-fait basilaire, sinuée en arrière et marquée sur chaque élytre de deux petits points noirs; la seconde presque droite , dentelée sur ses bords ; la troisième très-flexueuse ; la dernière droite et réguliére; toutes ces bandes, saufla derniére, sont réunies sur les bords latéraux. Le repli est en entier d’un jaune clair. La ponctuation est plus marquée que chez l’abdomi- nalis, et forme sur chaque élytre six rangées bien visibles à la loupe et effacées à la base ainsi qu'à l'extrémité, Pattes un peu plus

460 EROTYLIENS VRAIS,

courtes et un peu plus robustes que celles du précédent, mais du reste semblables pour ce qui concerne les tarses.

Les deux exemplaires que je possède ont été pris par moi aux environs de Rio-Janeiro.

127. B. rLExuosUS : Ovatus, subtus lete luteus, supra pallide brun- neus, antennarum clava verticeque fuscis; elytrismodice convexis, punctato-striatis, apice fascisque tribus undatis, lete luteis (ante- riore interrupla fuscoque bi-punctata), pedibus luteis, genubus tibia- rumque basi nigricantibus. Long. 4, lat. 2172 lin.

I n’est pas plus grand que le ventralis, mais aussi large que l’abdominalis, ce qui le rend plus ovale que ces deux espèces. Tete dun brun fuligineux, pâle et mème un peu livide, avec une grande tache brune sur le vertex. Antennes de la longueur du prothorax, d’un beau jaune, avec les quatre derniers articles bruns. Prothorax de la couleur de la tête, avec les bords un peu plus clairs, légèrement plus court que celui de labdominalis , mais du reste fait de mème. Ecusson brunûtre, lisse. Elytres ovales, médiocrement convexes, de la couleur de la tête, traversées par trois bandes communes assez larges et flexueuses, d’un beau jaune un peu verdâtre, et toutes bordées d’un brun un peu plus foncé que la couleur du fond : la première basilaire , interrompue près de l'angle huméral et marquée près de l’écusson d’un point brun ; la seconde médiane; la troisième placée à peu de distance de lex- trémité ; celle-ci est de la même couleur que ces bandes ainsi que le repli latéral en entier. La ponctuation est très-fine et ne forme sur chaque élytre que cinq rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. Dessous du corps et pattes d’un jaune clair pareil à celui des bandes des élyures ; l'extrémité des cuisses et la base des jam- bes sont d’un brun noirâtre. Tarses comme chez les deux précé- dents.

Du Brésil, province de Govaz. Collection de M. Rozyxs à Bruxelles.

198. B. cerasinus : Oblongo-ovatus, ater; elytrès parum convexis , e- vibus , carminco-sanquineis, apice, sutura, margine tenui lineolis- que numerosis reticulatim digestès, nigris. Long. 5 13, lat. 3 lin.

Ï_ Sa forme est complètement la même que celle du quinquefas- ciatus ; d'un noir assez brillant. Les antennes manquent dans lin- dividu que j'ai sous les yeux. Prothorax des deux tiers environ

BRACHYSPHOENUS. (S.-G. BARYTOPUS. ) foi plus large que long, assez rétréci en avant, à échancrure anté- rieure médiocrement profonde, assez fortement arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est fortement lobée dans son milieu, un peu convexe et très-lisse en dessus. Elytres oblongues, un peu rétrécies à leur extrémité, peu convexes, d’un beau rouge de cerise tirant sur le carmin, avec leur quart postérieur, la su- ture sur une très-faible largeur, et une très-mince bordure laté- rale, noirs. La partie rouge est couverte de petites linéoles très-fines, les unes transversales, Les autres longitudinales, formant une sorte de réseau à mailles fréquemment interrompues. Le repli latéral est rouge sauf à l’extrémité. Il n’y a pas la plus légére trace de ponctuation. Pattes noires , robustes; 1°* article des tarses posté- rieurs un peu plus long que le second.

Du Brésil. Collection de M. Duroxrt.

129. B. RaMosus : Ovalus , capite , äntennis, thorace pedibusque ni- gris, pectore abdomineque obscure sanquineis ; elytris modice con- vexis, punctato-striatis, læte sanquineis, apice maculaque maxima postice crenata, antice tri-ramosa, nigris. Long. 5, lat. 3 lin. Des. Cat. ed. 3. p. 450.

Erot. ramosus. Ouiv. Entom. V. p. 480. 89. pl. 2. fig. 30. Duroxcx, Monog. d. g: Erot. p. 27. 46. pl. 2. fig. 46.

Var. A. Pectore abdomineque nigris.

11 a tout-à-fait la taille et la forme ovale, courte et assez large du distinctus. Tète, antennes et prothorax d’un noir brillant; ce dernier absolument semblable à celui de ladustus et du distinc- tus. Ecusson noir, lisse. Elytres en ovale-court, médiocrement con- vexes, d’un rouge de cerise très-brillant dans les deux tiers de leur étendue, et noires à leur extrémité. La partie rouge se prolonge sous le repli latéral, et présente une grande tache noire qui n’at- teint pas tout-à-fait les bords latéraux ; en arriére, cette tache a de fortes crénelures qui se réunissent quelquefois à des dents corres- pondantes de la tache apicale; en avant, elle envoie trois ra- meaux dont le médian, très-large, est échancré à son extrémité, tandis que les latéraux, plus longs et plus grêles, ont chacun une grosse dent carrée au côté externe. On voit sur chaque élytre six rangées de points enfoncés, peu marquées et effacées à la base et à l'extrémité. En dessous, la poitrine et l'abdomen sont d’un rouge- sanguin plus moins obscur. Les pattes elles-mêmes, qui sont noires, ont un reflet de cette couleur, surtout à la base. Elles sont de longueur médiocre et assez robustes; le 1°° article des tarses

Monographie, 26

402 ÉROTYLIENS VRAÏS. postérieurs est sensiblement plus court que les deux suivants réunis.

De la Guyane. Jen ai pris quelques exemplaires à Cayenne, mais il n’est pas commun.

Dans la variété A la poitrine et l'abdomen sont noirs ; tout le reste est conforme au type décrit plus haut.

130. B. pinACERATUS : Ovatus, niger, nitidus, abdomine flavo ; elytris modice convexis, punctalo-striatis, fascia communi dentata baseos latera secus protensa apiceque intus curvata, alteraque infra me- dium interrupta, flavis. Long. 5, lat. 3 lin.

Var. A. Abdomine fasciisque elytrorum lete sanquineis.

On le prendrait au premier coup-d’œil pour une variété du ra- mosus, dont il a tout-à-fait la forme ; mais il constitue une espèce bien distincte. La tête, les antennes, le prothorax sont également dun noir brillant, et ne présentent aucunes différences appré- ciables. Les élytres ont la même forme et un dessin à peu pres semblable; mais, tandis que dans le ramosus le noir en occupe la moindre partie, ici €’est lui qui domine, et il est traversé par deux bandes d’un beau jaune : la première, commune et tout-à-fait basilaire, envoie une grosse dent quadrangulaire sur chaque ély- tre, puis descend le long du bord latéral jusqu’au tiers environ de celui-ci, et se recourbe en dedans jusqu’au niveau de la dent indiquée plus haut; la seconde bande, placée aux deux tiers des élytres, est assez étroite ,un peu dentée en arrière et interrompue sur la suture. Le repli latéral est jaune, avec l’extrémité noire. La ponctuation des élytres est comme dans le ramosus. En dessous, le métasternum et l'abdomen sont d’un jaune pareil à celui des bandes, parfois cependant plus obscur et rougeñtre. Les pattes sont noires et semblables pour la forme à celles du ramosus.

De Colombie, il paraît assez commun. M. Leras en a en- voyé un grand nombre d'exemplaires. M. Reiche m'en a commu- niqué un individu, sans doute récemment transformé, chez qui le noir était remplacé par du brun fuligineux

La variété À ne diffère du type qui vient d’être décrit qu’en ce que tout ce qui est jaune chez celui-ci est remplacé, chez elle, par du rouge de cerise brillant, Je ne suis pas certain qu’elle ne con- stitue pas le type de Pespèce.

BRACHYSPHOENUS, (s.=G. BARYTOPUS. ) 403

131. B. nesrarcus : Breviter ovatus, saturate rufo-brunneus, elytro- rum disco nigricante, antennis nigris ; elytris parum convexis, punctato-striatis , singulo maculis tribus baseos fasciaque difformi infra medium , testaceo-flavescentibus. Long. 4, lat. 2 132 lin.

Il a la forme courte, ovale et sub-parallèle des deux précédents, mais il est beaucoup plus petit. D'un rouge brun foncé peu bril- lant en dessous, très-luisant en dessus. Antennes de la longueur du prothorax, grèles, noires, avec leurs deux premiers articles fla- vescents. Prothorax de même forme que celui du ramosus. Ecus- son lisse. Elytres en ovale-court, sub-parallèles , peu convexes, de la couleur du corps sur le limbe, noirâtres sur le disque, ayant chacune trois taches basilaires assez grandes, et aux deux tiers environ de leur longueur une bande d’un testacé flavescent: des trois taches, une rhomboïdale est placée près de l’écusson; la se- conde oblongue, au-dessous de celle-ci; la troisième en forme de fer à cheval, à concavité interne, occupe l'angle huméral. La bande est médiocrement large, très-irrégulière et un peu oblique. La ponctuation est fine, mais bien marquée, et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. Dessous du corps lisse. Pattes de sa couleur, avec la base desjambes légère- ment brunûtre; elles sont courtes, robustes, et le 1°" article des tarses postérieurs est un peu plus long seulement que le second.

De Cayenne. Découvert par M Leprieur. Collection de M. Bu- QUET.

Cette espèce fait le passage entre les deux précédents et le sui- vant que M. DesEax avait placé parmi les Brachymerus.

132. B. nimouzus : Ovatus, flavescens , thoracis disco elytrisque ni- gro-piceis; his parum convexis, punctato-striatis, fasciis duabus transversis, dentatis (una basilari, altera infra medium interrupta), testaceo-albidis. Long. 3-3 172, lat. 2-2 ,74 lin.

Erot. nitidulus. Ouv.Entom. N. p. 479. 24. 89. pl. 2. fig. 29. —Duroncu. Monog.

d. 4. Erot. p. 43. 89.

Brachymerus nitidulus. Des. Cat. ed. 3. p. 451. Var. À. Elytrorum fasciis læte sanguines.

Sa forme est absolument la même que celle du ramosus et du dilaceratus , mais il est encore plus petit que lhebraicus. Tète d’un flavescent clair, brillant, parfois un peu noirâtresur le vertex. Anten- nés un peu plus longues que prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles flavescents, Prothorax une fois et tiers environ plus

4o4 EROTYLIENS VRAIS.

large que long, un peu rétréci etmédiocrement échancré en avant, arrondi sur les côtés antérieurs, coupé carrément à sa base qui est étroitement et médiocrement lobée dans son milieu, un peu convexe sur le disque et très-lisse, d’un noir-brunâtre brillant, avec les côtés assez largement flavescents. Ecusson noir, lisse. Elytres en ovale-court et très-régulier, peu convexes, d’un noir un peu bru- nâtre et brillant, plus clair à l'extrémité, et traversées par deux ban- des médiocrement larges et dentées, d’un blanc testacé brillant : la première tout-à-fait basilaire, descendant un peu au-dessous de l'angle huméral sur les côtés; la seconde située au-delà du mi- lieu, un peu oblique et arrivant très-près de la suture sans l'at- teindre ; assez souvent ces deux bandes se réunissent sur les côtés par un mince filet de leur couleur. Chaque élytre a sept rangées de petits points enfoncés, bien visibles à la loupe et effacées aux deux tiers de leur longueur. Dessous du corps et pattes d’un flavescent assez foncé et brillant. Ces dernières assez grèles; le article des tarses postérieurs presque aussi long que les deux suivants réunis.

De la Guyane. Il n’est pas rare à Cayenne.

Dans la variété À les bandes des élytres sont d’un rouge de ce- rise clair et très-brillant; un reflet de cette couleur est aussi ré- pandu sur le fond noir des élytres. Elle se trouve également à

Cayenne.

Cette espèce est un Habrodactylus par sa taille et ses tarses ; mais comment la séparer des trois précédentes dont elle reproduit exac- tement en petit la forme et les couleurs ?

1323. BD. BELLULUS : Ovatus, subtus saturate rufescens, supra nigro- piceus, nitidus, thoracis lateribus dilutioribus ; elytris parum con- vexis, punclato-striatis, singulo fasciis duabus transversis, dentatis, sæpe extus coeuntibus (una basilari, nigro-bi-punctata, altera infra medium interrupta), lœte sanguineis. Long. 3-31/,, lat. 2-2 1/, lin.

Il ressemble complètement au ritidulus au premier aspect, sur- tout à la variété A; mais je crois cependant qu'il forme une espèce distincte. Sa forme est la même; le dessous du corps est d’un ru- fescent plus moins foncé, le dessus d’un noir brillant, avec un reflet rougeûtre, et les bords du prothorax un peu plus clairs. Les élytres sont traversées par deux bandes d’un rouge de cerise bril- lant comme dans la variété A du nitidulus, mais elles sont un peu plus larges : Ia basilaire descend un peu plus bas sur les bords la- téraux, et est marquée sur chaque élytre d’un point noir assez

BRACHYSPHOENUS. (S.-G. BRACHYMERUS.) 4o5 gros, placé tout-à-fait contre la base; la seconde est un peu moins dentée et tant soit peu plus oblique. Pour tout le rsste il ressemble au nitidulus. |

De Cayenne. Je l'ai recu de M. Rercae sous le nom que je lui ai conservé. M. Dupoxr n’en a aussi envoyé un individu.

Espèce qui nest inconnue et que je crois appartenir à ce sous-genre.

Eroty lus erythrocephalus. Oriv. Entom. V, p. 455. 89. pl. 2. fig. 19. Duroxcx. Monog. d. g. Erot. p. 20. 30. pl. 2. fig. 30. ?

La description de M. Duponchel étant plus complète que celle d'Olivier, je la reproduirai de préférence.

E. Ovalis, fusco-castaneus , elytris singulis fasciis duabus arcuatis fuluis.

Il est ovale. La tête est ferrugineuse. Le reste du corps est de couleur marron, tant en dessus qu’en dessous, excepté les trois derniers anneaux de labdomen qui sont d’un jaune-rougeätre. Les élytres, d’une couleur un peu moins foncée que le corselet, ont quatre bandes transversales étroites et un peu arquées, dont deux à la base et atteignant les deux bords de chaque élytre, et les deux autres m’atteignant que le bord externe; celles-ci sont placées aux deux tiers des élytres. Les pattes et les antennes sont de la même couleur que le corselet.

On ignore quelle partie de Amérique il habite. Du Muséum d'Histoire naturelle.

Obs. Cette espèce est évidemment très-voisine du Barytopus flavofasciatus, et doit être placée à sa suite.

S.-G. 11. BRACHYMERUS.

Typocephalus et Brachymerus. Der. Tetraphyllus. CAstELNAU.

Corps ovalaire ou légèrement oblong , rarement elliptique , parfois assez fortement rélréci en arrière, peu ou médiocrement convexe. Prothorax tantôt court, tantôt assez long, plus ou moins rétréci en avant, à échancrure antérieure presque toujours droite dans son fond et oblique sur ses côtés, toujours coupé carrément et étroitement lobé à sa base. Pattes courtes, plus ou moins robustes ; tarses médiocres ou courts ; le 1°* article des postérieurs plus court que les deux suivants réunis.

Après avoir séparé des Brachymerus de M, Desrax les Megapro-

406 EROTYLIENS VRAIS.

tus, les Habrodactylus et quelques autres espèces que j'ai réparties parmi les Zphiclus, les Morphoides et les Barytopus, il en reste plu- sieurs qui se font remarquer par des tarses semblables à ceux des derniers de ce groupe, c’est-à-dire courts et assez robustes; je les réunis dans le sous-genre actuel auquel je conserve le nom de Brachymerus qui lui convient réellement. Ce sont des insectes de petite taille, et qui n’ont rien d’uniforme dans leurs couleurs. Les uns ont complètement le facies des Megaprotus, les autres celui des Habrodactylus, enfin plusieurs, celui des Barytopus et même des Iphiclus. Us se confondent avec tous ces groupes, sans qu’il soit possible d'indiquer quelles sont les limites qui les en séparent.

Je réunis à ce groupe les Typocephalus de MM. Dejean et Che- vrolat. Ce genre n’a été fondé que sur un caractère qui me parait tout au plus propre à établir une division, l’excavation plus ou moins profonde de la tête en dessus, à laquelle se joint chez une espèce un vertex muni d’une épine. Une excavation semblable existe chez un Megaprotus, le coadunatus.

Je ne connais que 15 espèces de ce groupe, sur lesquelles 3 sont du Brésil, 8 de Cayenne, 1 de Démérari et 3 de Colombie.

A. Téte plus ou moins excavée en dessus ; vertex parfois muni d'une corne.

134. B. pimipratus : Ovatus, ater, nitidus, capüte profunde exca- vato ; elytris modice convexis, subtilissime punctato-striatis , testa- ceo-albidis, apice late, sutura, margine tenui, singuloque punctis duobus, fuscis. Long. 3 12, lat. 2 172 lin.

Erot. dimidiatus. Ouiv. Encyc. méth. ns. VI, p. 435. 23. Entom. V. p. 481. 27.

89. pl. 3. fig. 31.

Typocephalus luctuosus. Des. Cat. ed. 3. p. 451. Tetraphyllus bicolor. DE Casreix. Hist. nat. d. Col. I]. p.224. 4.

Mas : ’ertice lamina procumbente antice unidentata armato. Foœmina : f’ertice spina procumbente simplice armalo.

Ovale et très-légèrement oblong; d’un noir brillant. Tête pro- fondément excavée, munie chez le mâle d’une lame inclinée, tronquée et unidentée en avant; chez la femelle, d’une épine com- primée à sa base. Antennes un peu plus courtes que le prothorax, noires, avec les deux premiers articles parfois brunâtres. Protho- rax une fois environ plus large que long, à échancrure antérieure droite dans son fond et oblique sur les côtés, assez fortement ar- rondi sur les bords latéraux en avant, coupé carrément à sa base

BRACHYSPHOENUS. (S.-G. BRACHYMERUS.) 407 qui est munie d’un prolongement médian assez fort et lui-même tronqué, un peu convexe et très-lisse en dessus. Ecusson petit, en triangle arrondi et très-lisse. Elytres ovales, légèrement allon- gées, assez convexes, d’un blanc testacé jaunissant après la mort, avec environ leur moitié postérieure , la suture et une étroite bor- dure latérale d’un noir brillant. On voit sur la partie blanche de chaque élytre deux petits points fuligineux , l'un vers l'angle hu- méral, l’autre plus bas, à égale distance de la suture et du bord externe. Le repli latéral est en entier d’un noir brillant. La ponc- tuation est très-fine, visible seulement à l’aide d’une forte loupe et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur et dont les six externes sont un peu rapprochées deux à deux. Dessous du corps lisse. Pattes courtes et robustes; 1°" article des tarses postérieurs un peu plus long que le second.

De Cayenne. J'en ai pris un seul individu. Un autre m'a été communiqué par M. Reicue. J'ai regardé comme étant un mäle ce dernier qui a une lame sur le vertex, et comme une femelle celui pris par moi et qui n’a qu'une épine simple dans le même endroit; mais ce n’est qu'un soupçon de ma part.

Ouvrier a décrit une variété péu importante dans laquelle man- quait le petit point qui se voit sur la partie blanche de chaque élytre près de l'angle huméral. L’exemplaire décrit par M. de Cas- TELNAU sous le nom de Tetraphyllus bicolor, présentait la même particularité. Je ne comprends pas ce qui à pu engager cet ento- mologiste à rapprocher ainsi cet insecte des Diaperis.

Cette espèce, à part sa taille, est un véritable Barylopus.

135. B. crucrarus : Ovatus, læte ferrugineus, antennarum clava thoracisque basi nigricantibus; elytris modice convexis, subtilis- sime punctato-striatis, testaceo-flavescentibus, sutura, margine tenui fasciaque communi lata infra medium, nigris. Long. 3, lat. » lin.

Typocephalus cruciatus. LacoRDAIRE in Des. Cat. ed. 3. p. 451.

Ovale et proportionnellement un peu plus étroit et plus allongé que le dimidiatus ; d'un jaune-ferrugineux elair et trés-brillant en dessous. Tête ayant une fossette profonde, transversale, dont le bord postérieur est sinué et les bords beaucoup moins relevés que chez le dimidiatus; le vertex est sans épine. Antennes un peu moins longues que le prothorax, d’un jaune testacé, avec leurs cinq derniers articles noirâtres. Prothorax semblable à celui du précédent pour la forme, très-lisse en dessus, ayant à la base une

408 EROTYLIENS VRAIS.

étroite bordure noirâtre : on voit au bord opposé une petite raie longitudinale de mème couleur, courte et presque effacée. Ecus- son flavescent, très-petit et lisse. Elytres en ovale un peu al- longé, médiocrement convexes, d’un blanc testacé jaunissant plus ou moins après la mort, avec la suture, une étroite bordure latérale, et un peu après le milieu une large bande commune, noires : cette bande se dilate en avant sur la suture, et la dilata- tion est coupée carrément, Le repli latéral est de la couleur du dessous du corps. La ponctuation est comme dans le démidiatus , mais plus fine encore et effacée à la base ainsi qu’à l'extrémité. Pattes courtes et assez robustes; 1°" article des tarses postérieurs sensiblement plus long que le second:

Je lai découvert à Cayenne.

Comme le précédent, il offre tous les caractèrès des Barytopus B. Téte non excavée en dessus.

136. B. pererus : Oblongo-ovatus, sub-parallelus, pallide eburneus, abdomine sub-flavescente, antennarum clava nigra, tibiarum basi tarsisque fuscis ; elytris parum convexis, punctato-striatis, sinqula maculis sex pallide fuscis. Long. 3 1792, lat. 2 lin.

LacorpDaIRE in Des. Cat. ed. 3. p.452.

Oblong, légèrement ovale et presque parallèle sur les côtés; d’un blanc d'ivoire un peu pâle, avec une légère teinte flavescente sur l'abdomen. Antennes de la longueur du prothorax, testacées, avec leurs quatre derniers articles noirs. Prothorax une fois en- viron plus large que long, profondément échancré en demi-cercle à sa partie antérieure, assez fortement arrondi sur les côtés en avant, coupé carrément à sa base qui est étroitement mais assez fortement lobée dans son milieu, très-lisse en dessus. Ecusson lisse, en triangle curviligne. Elytres oblongues, sub-parallèles, peu convexes, ayant chacune six taches groupées deux à deux, d'un fuligineux päle : les deux premières sont placées oblique- ment; celles des deux autres groupes sur une ligne transversale ; les denx du milieu sont carrées et plus grandes que les autres qui sont plus moins arrondies. La ponctuation est très-fine, mais bien distincte, et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. Pattes médiocres, assez grèles, de la couleur de lPabdomen , avec la base des jambes et les tarses fuligineux; 1°° article des tarses postérieurs un peu plus grand que le second.

BRACHYSPHOENUS. (S.-G. BRACHYMERUS.) 409

L’unique exemplaire que je possède de cette jolie espèce a été pris par moi à Cayenne. Sa forme générale est absolument la même que celle du Barytopus nitidulus, et par ses couleurs elle a la plus grande analogie avec le Megaprotus nubilus.

137. B. RurIrRoNS : Ovatus, nigro-nitidus, fronte, elytris abdomineque rufis ; elytris obsolete punctato-striatis, parum convexis. Long. 3 112, lat. > 173 lin.

Ovale, un peu oblong et d’un noir brillant, sauf la moitié anté- rieure de la tête, les parties de la bouche, les élytres et l'abdomen qui sont d’un rouge-brun assez foncé et luisant. Tête lisse, avec deux petites fossettes arrondies entre les yeux. Antennes dépassant légèrement le prothorax. Celui-ci une fois et tiers environ aussi large que long, assez fortement rétréci et échancré en avant, for- tement arrondi sur les bords latéraux, coupé carrément à sa base qui est munie dans son milieu d’un lobe étroit bien marqué, assez convexe sur le disque et lisse en dessus. Ecusson lisse. Elytres en ovale assez court, très-réguliérement arrondies de la base à lex- trémité, peu convexes, ayant chacune sept rangées de très-petits points enfoncés, à peine visibles à l’aide d'une forte loupe, surtout les quatre externes. Dessous du corps lisse. Pattes noires, assez ro- bustes; 1°" article des tarses postérieurs sensiblement plus long que le second.

De la Colombie, il a été découvert par M. Rosraixe. Collec- tion de M. Buquer, qui me l’a communiqué sous le nom que je lui ai conservé. Son facies et ses caractères sont ceux d’un Bary- topus.

138. B. spaniceus : Ovuatus, saturate rufus, nütidissimus, pedibus dilutioribus, antennarum clava nigra; elytris modice convexts ; subtilissime punctato-striatis. Long. 3, lat. 2 lin.

Der. Cat. ed. 3. p. 451.

Ovale et assez court; d’un rouge-brun assez foncé et très-bril- lant, comme vernissé. Antennes dépassant un peu le prothorax, de la couleur du corps, avec leur massue noire. Prothorax de moitié plus large que long, échancré en demi-cercle et peu pro- fondément à sa partie antérieure, légèrement arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est étroitement mais assez fortement prolongée dans son milieu, très-lisse et assez convexe en dessus. Ecusson de la couleur du corps, triangulaire et très-lisse.

Elytres en ovale très-légérement allongé, médiocrement con-

h1o EROTYLIENS VRAIS.

vexes, ayant chacune sept rangées de très-petits points enfoncés, effacées aux deux tiers de leur longueur. Pattes d’un rouge de brique un peu plus clair que le reste du corps, robustes; ar- ticle des tarses postérieurs un peu plus long que le second.

L’unique exemplaire que je possède a été pris par moi à Cayenne.

139. B. ruscipes : Ovatus, subtus læte supra sub-livide luteus, niti- dissimus, scutello, pectoris lateribus pedibusque nigris ; elytris mo- dice convexis, punctato-striatis. Long. 3, lat. 2 lin.

Der. Cat. ed. 3. p. 451.

Ovale et légérement oblong ; d’un jaune clair en dessous, un peu plus foncé et très-légèrement livide ou olivacé en dessus, par- tout trés-brillant et comme vernissé. Les antennes manquent dans mon exemplaire. Prothorax comme dans le dèmidiatus et le crucia- tus, avec le lobe médian de la base marqué en dessus d’une tache noire qui me paraît accidentelle. Ecusson d’un noir brillant, en triangle curviligne. Elytres en ovale-court, médiocrement con- vexes, ayant chacune huit rangées de très-petits points enfoncés, dont les quatre premières atteignent presque l'extrémité de Pély- ire, et les quatre externes sont effacées aux deux tiers de leur longueur. En dessous, les côtés de la poitrine et les pattes sont d’un noir un peu brunâtre et assez brillant. Les dernières sont assez robustes; 1°" article des tarses postérieurs un peu plus long que le second,

Du Brésil.

140. B. aNrENNauS : Ovatus, pallide testaceus, nitidus, antennis (basi pretermissa) nigris ; elytris parum eonvexis, punctato-striatis. ONE Ne Long. 3, lat. 2:74 lin.

Ovale, légèrement oblong , sub-parallèle et peu convexe; d’un testacé pâle, plus foncé en dessus et assez brillant. Antennes de la longueur du prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles de la couleur du corps. Prothorax une fois et demie environ aussi large que long, assez rétréci en avant, à échancrure antérieure assez profonde, droite dans son fond et oblique sur les côtés, assez fortement arrondi sur les bords latéraux en avant, coupé carrément à sa base qui est étroitement et faiblement lobée dans son milieu, peu convexe et très-lisse en dessus. Elytres en ovale-court, arron- dies en arrière, peu convexes, ayant chacune sept rangées de petits points enfoncés, effacées aux deux tiers de leur longueur, les

BRACHYSPHOENUS. (S.-G. BRACHYMERUS.) 4ri quatre externes le sont aussi dans leur tiers antérieur. Pattes de la couleur du corps; 1°" article des tarses postérieurs un peu plus long que le second.

De Cayenne. Découvert par M. Lerrieur. Collection de M. Bu- QUET.

141. B. AcarHINuS : Oblongo-ellipticus , flavescens, antennarum clava scutelloque nigris; elytris parum convexis, punctato-striatis, testaceo-albidis, sutura, margine tenui, fascia latissima communi, flavescentibus, liturisque transuersis , numerosis, nigricantibus. Lonps. 3}, lat. 2 lin.

Guérin. Revue Zool. A.1841. p:154. Brachymerus undulatus. Des. Cat. ed. 3. p. 452.

Oblong-elliptique, d’un flavescent assez clair et peu brillant. Antennes de la longueur du prothorax, d’un jaune testacé, avec la massue noire. Prothorax une fois et quart plus large que long, à échancrure antérieure peu profonde, droite dans son fond et obli- que sur les côtés, légèrement arrondi sur les bords latéraux, coupé carrément à sa base qui est assez fortement lobée dans son milieu, trés- lisse en dessus. Ecusson d’un noir brillant, en triangle curvili- gne. Elytresoblongues-elliptiques, peu convexeset mèmeun peu dé- primées le long de la suture, d’un beau blanc légèrement testacé, avec la suture, une mince bordure latérale et une très-large bande transversale commencant à peu de distance de la base et allant un peu au-delà du milieu, d’un flavescent à peu près semblable à celui du corps. Cette bande est liserée de noir en avant et en arrière, et traversée par deux litures flexueuses d’un brun-noirâtre. On voit en outre sur les parties blanches un grand nombre de petites litures de même couleur : les unes droites, les autres en demi-cercle, ainsi que quelques points. La ponctuation est assez distincte, et forme sur chaque élytre six rangées effacées à la base et aux deux üers de leur longueur. Pattes de la couleur du corps; tarses ro- bustes; le 1°" article des postérieurs à peine plus long que le se- cond.

Cette jolie espèce rappelle certaines coquilles par la disposition agréablement nuancée de ses couleurs. Je n’en possède qu’un seul exemplaire pris par moi dans la province de Rio-Janeiro. Par sa forme elle appartient au sous-genre Jphiclus, mais par ses tarses à celui-ci.

412 EROTYLIENS VRAIS.

142. B. NIGRIPENNIS : Ovalus, lete ferrugineus, pectore fusco, an- tennarum apice, thoracis punctis octo elytrisque nigris, his modice convexis, punctato-striatis. Long. 3, lat. 2 lin.

Erot. nigripennis. Demay. Revue Zool. A. 1838. p.24.

Ovale et assez court , d’un jaune-ferrugineux clair sur la tête, le prothorax, l'abdomen et les pattes, plus foncé et passant au brun sous le prothorax et la poitrine. Antennes de la couleur du corps, avec la massue noire. Prothorax de moitié environ plus large que long, à peine rétréci et faiblement échancré à sa partie antérieure, presque droit sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est étroitement lobée dans son milieu, avec huit taches noires sur le disque, savoir : deux au milieu du bord antérieur, deux sur le disque, au-dessous des précédentes, et deux placées l'une au-de- vant de l’autre de chaque côté de ces dernières. Ecusson et élytres d’un noir assez brillant, Ces dernières en ovale-court et très-régu- lier, médiocrement convexes, ayant chacune sept rangées de points enfoncés peu marqués, et effacées à la base ainsi qu'aux deux tiers de leur longueur. Dessous du corps lisse. Pattes assez robus- tes; article des tarses postérieurs pas plus long que le second.

De Démérari. Collection de M, Guérin.

143. B. 8-currarus : Ovatus, fusco-rufus, nütidissimus, antennarum clava maculisque thoracis quatuor nigris ; elytris modice convexis, punctato-striatis, singulo maculis tribus baseos fasciaque infra me- dium albido-testaceis, nigro-circumdatis. Long. 3, lat. 2 lin. Erot. 8-quttatus. Ociv. Entom. V. p. 484. 36. pl. 3. fig. 39.

Brachymerus myops. Der. Cat. ed. 3. p. 45r.

Ovale, court et un peu atténué en arrière ; en entier d’un brun- ferrugineux uniforme et très-brillant. Antennes un peu plus lon- gues que le prothorax, ayant leurs cinq premiers articles testacés et les autres noirs. Prothorax plus court que chez les précédents, à échancrure antérieure assez profonde, légèrement arrondi sur les bords latéraux, coupé carrément à sa base qui est assez forte- ment lobée dans son milieu, très-lisse en dessus, avec quatre points noirs disposés en chevron très-ouvert et à concavité antérieure. Ecusson petit, en triangle curviligne. Elytres en ovale-court, mé- diocrement convexes, ayant chacune trois taches arrondies et une bande transversale d’un blane-jaunâtre très-brillant et entou- rées d’une étroite auréole noire : deux de ces taches sont situées à la

BRACHYSPHOENUS. (5.-G. BRACHYMERUS.) 413 base sur une même ligne, et tout près de l’écusson ; la troisième se trouve au tiers de lélytre près du bord externe ; la bande est pla- cée au-delà du milieu, et semble composée de deux taches rondes d’inésale grandeur, accolées Pune à l'autre. La ponctuation est fine, mais bien distincte, et forme sur chaque élytre sept rangées effa- cées aux deux tiers de leur longueur. Les pattes sont de la cou- leur du dessous du corps, assez robustes; 1°° article des tarses postérieurs sensiblement plus long que le second.

L’unique exemplaire en ma possession à été pris par moi à Cayenne,

La description d'Olivier ne fait pas mention-des points noirs qui se trouvent sur le prothorax; ces points étant petits peuvent être sujets à disparaître, ainsi que cela se voit assez souvent chez d’au- tres espèces. Malgré l'absence de ce caractère, je n’ai aucun doute sur l'identité de l'espèce.

144. B. Barurus: Ovatus, fusco-rufus, supra nitidissimus , antenna- rum apice nigro; elytris modice convexis, punctato-striatis, sin- gulo fasciès duabus transversis (una basilari, altera obliqua infra medium}, albido-testaccis nigroque limbatis. Long. 2 172, lat. 1 173 lin.

Plus petit que l’8-quttatus dont il a tout-à-fait la forme, et comme lui d’un brun-ferrugineux très-brillant en dessus, mais plus mat en dessous. Antennes de la longueur du prothorax, noires, avec les quatre premiers articles de la couleur du corps. Protho- rax de même forme que celui de l8-guttatus. Ecusson lisse. Ely- tres en ovale-court, médiocrement convexes, ayant chacune deux bandes médiocrement larges et transversales, d’un blanc jaunâtre et légèrement bordées de noir : la première basilaire s'étend un peu au-dessous de l'angle huméral et présente une petite dent ar- rondie dans son milieu; la seconde placée aux deux tiers de l’'é- lvtre est un peu oblique et légèrement rétrécie dans son milieu. La ponctuation est très-fine, peu distincte et forme sur chaque élytre sept rangées effacées à la base et aux deux tiers de leur lon- gueur. Dessous du corps lisse. Pattes assez robustes; 1°" article des tarses postérieurs sensiblement plus long que le suivant.

Du Brésil. Collection de M. Buouer.

Cette espèce a, par le dessus de ses élytres, une analogie trés- marquée avec le Barylopus nitidulus.

414 EROTYLIENS VRAIS,

145. B. ocuLATUs : Ovatus , testaceo-flavescens, nitidus , antennarum clava nigra ; elytris modice convexis, punctato-striatis, singulo ma- culis tribus albidis, annulo nigro magis minusve aperto cinctis. Long. 2 174, lat. 1 172 lin.

Des. Cat. ed. 3. p. 452.

Erot. oculatus. Duponcu. Monog. d. g. Erot. p. 37. 73. pl. 3. fig. 73.

Semblable pour la forme aux deux précédents, mais notable-

ment plus petit; d’un testacé flavescent un peu pâle, très-brillant, surtout en dessus. Antennes un peu plus longues que le prothorax, ayant leur cinq premiers articles d’un jaune testacé, et les autres noirs. Prothorax semblable à celui du précédent. Ecusson de la couleur du corps, très-lisse. Elytres en ovale-court, médiocrement convexes, ayant chacune trois taches arrondies , d’un blanc légé- rement jaunâtre et entourées chacune d’un cercle noir plus ou moins incomplet: deux sont tout-à-fait basilaires et accolées lune à l’autre ; l'anneau de l’interne n'existe qu’à moitié, celui de lex- terne est ouvert sur l’angle huméral; la troisième tache est située aux deux tiers de l'élytre, et son anneau est ouvert sur le bord ex- terne. La ponctuation est assez distincte, et forme sur chaque élv- tre sept rangées effacées à la base et aux deux tiers de leur lon- gueur. Pattes de la couleur du corps, assez robustes; 1°" article des tarses postérieurs plus long que le second.

De Cayenne.

146. B. Bimamarus : Ovalus , lœte ferrugineus , thoracis strigis dua- bus transversis, una apicis , altera baseos , tibiis tarsisque nigris ; elytris convexis, punclato-striatis, læte testaceo-luteis, sutura ferru- ginea, fascia communt pone medium singuloque macula baseos hamata , nigrès. Long. 2 12, lat. 1 34 lin.

Ovale, court et assez convexe; d’un jaune ferrugineux assez vif et brillant. Les antennes manquent dans l'individu que j'ai sous les yeux. Prothorax semblable à celui du Xourouensis, couvert en dessus de très-petits points enfoncés, visibles seulement à la loupe et ayant deux petites raies noires transversales : lune longeant le fond de léchancrure antérieure, l’autre le lobe médian de la base. Ecusson noir et lisse. Elytres en ovale-court, assez convexes, d’un beau jaune un peu testacé, trés-brillant, avec la suture assez largement ferrugineuse, traversées un peu au-delà du milieu par une large bande noire commune , en chevron ; un peu inégale sur ses bords et qui n’atteint pas les bords latéraux. Chaque élytre a en outre une bande de même couleur, assez large, qui part du

BRACHYSPHOENUS. (S.-G; BRACHYMERUS. ) 415 milieu de la base, et parvenue à peine au quart de l’élytre se re- courbe à angle droit du côté de la suture sans atteindre cette der- nière. Le repli latéral est en entier d’un brun assez brillant. La ponctuation est très-fine et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. Les pattes sont courtes, peu robustes et de la couleur du corps, avec les jambes et les tarses noirs, ceux-ci sont assez robustes , et le 1°" article des postérieurs n’est pas plus long que le second.

De Colombie. Collection de M. Duroxr.

147. B. srramineus : Ovatus, lœte flavescens , antennis ( basi præeter- méssa} nigricantibus, pedibus, thoracis marginibus elytrisque testa- ceis, his disco obscurioribus, punctato-striatis. Long. 1 374, lat. 1 lin.

il a tout-à-fait la forme de l'Habrodactylus concolor et à peu près sa couleur , mais il appartient au sous-genre actuel. Le dessous du corps, la tête et le prothorax sont d’un testacé flavescent un peu plus foncé, et non livide. Les antennes ont leurs quatre premiers articles de la même couleur, et les autres brunâtres. Le protho- rax a sur les bords latéraux une bordure testacée plus claire que le disque et qui se fond avec la couleur flavescente de ce dernier; il est proportionnellement plus long que celui du concolor, faiblement échancré en avant et couvert en dessus de petits points enfoncés, très-serrés et bien visibles à la loupe. L’écusson est de la couleur du corps et lisse. Les élytres sont un peu ohlongues et médiocrement convexes, comme dans le concolor. Leur couleur est d’un testacé couleur de paille , très-brillant, qui devient plus foncé sur le dis- que. Au lieu d’avoir chacune huit rangées de points enfoncés comme le concolor, elles n’en ont que sept qui sont notablement moins espacées entre elles; les points eux-mèmes sont beaucoup plus rapprochés entre eux et se touchent presque. Les pattes sont d’un testacé pâle, brillant, et de même forme que chez le con- color.

De la Colombie. Collection de M. Duüroxr.

Cette espèce fait dans cette division une exception sous Île rap- port des yeux qui sont presque aussi-fortement granulés que dans les espèces de la première division.

148. B. neopuyrA : Brevitér ovatus, fuseus , nitidissimus , antennis

( bas prætermissa) seutelloque nigris; elytris modice convexis, punctato-striatis. Long. 2 , lat. 1 172 lin. |

LaconDainE in Dey, Cat. ed, 3, p. 452.

416 EROTYLIENS VRAIS,

De la taille de l'oculatus, mais plus largement ovale et moins ré- tréci en arrière ; d’un jaune brun assez clair ettrès-brillant, comme vernissé. Antennes de la longueur du prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles ferrugineux. Prothorax très-court , près de deux fois aussi large que long, à échancrure antérieure assez pro- fonde, fortement arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est étroitement et assez fortement lobée dans son milieu, un peu convexe et très-lisse en dessus. Ecusson noir, lisse. Elytres en ovale très-court et très-régulier , médiocrement convexes, ayant chacune sept rangées de points enfoncés , extrêmement petits et à peine visibles à laide d’une forte loupe. Pattes de la couleur du corps ; tarses un peu moins robustes que chez les précédents; le 1°* article des postérieurs sensiblement plus long que le second.

Je n’en possède qu’un individu pris par moi à Cayenne.

B. Museau quadrangulaire, à côtés parallèles chez quelques-uns, étranglé à sa base dans le plus grand nombre.

VI. (22.) EROTYLUS. FaB. Genera Insect, p. 36.

Erotylus et Hypselonotus. Hope. Revue Zool. A. 1841. p. 110.

Corps de forme variable , plus ou moins convexe,

Téte un peu convexe , terminée par un museau large , quadrangu- laire , assez souvent un peu rétréci à sa base.

Yeux médiocres, peu saillants | un peu oblongs et perpendicului- res, finement granulés.

Antennes peu robustes, dépassant le prothorax chez presque tous ; à 1% article sub-cylindrique , assez gros, très-court, obconique, de la longueur des deux suivants réunis, 4-7 cylindriques etun peu renflés à leur sommet, concourant le plus souvent à former la mas- sue; celle-ci médiocre, allongée, ayant ses articles peu serrés.

Prothorax transversal, profondément échancré en avant, bisinue à sa base , plus ou moins inégal en dessus, avec des dépressions ou des fossettes plus ou moins marquées.

Pattes longues, gréles ; cuisses faiblement canaliculées en dessous , comprimées ; les antérieures assez souvent renflées chez les mâles ;tou- tes dépassant notablement les côtés du corps ; jambes grêles, légèrement arquées ; tarses assez robustes ; le 1°" article des postérieurs plus long que le 2°, le fortement cordiforme , le faible, plus court que les précédents réunis,

. EROTYEUS. 417

Epistôme assez fortement échancré en demi-cercle. Labre assez saillant, fortement arrondi en avant, cilié sur ses bords. Mandibules épaisses, ayant à leur côté interne près de la base une échancrure quadrangulaire occupée par une lame membraneuse. Lobe interne des mâchoires armé de deux fortes épines assez aiguës ; l’externe trigone , plus petit et procumbent ; tous deux for- tement cihiés. Dernier article des palpes maxillaires médiocre- ment dilaté en segment de cercle; celui des labiaux sub-trigone, beaucoup plus petit. Menton en triangle allongé, tricuspide en avant; languette échancrée à son sommet, parfois ciliée, mu- nie de deux petites paraglosses dépassant ses angles latéraux. Ecusson en triangle curviligne. Elytres bisinuées à leur base, de forme très-variable , tantôt médiocrement tantôt très-convexes, souvent même gibbeuses ou pyramidales.

Ce genre, le plus remarquable de la famille par la taille, l'éclat des couleurs et les formes souvent singulières des espèces qui le composent, a un facies particulier qui le fait aisément reconnaitre. Aucun genre de Coléoptères ne présente peut-être une plus grande diversité de formes, et les entomologistes pour qui quelques dif- férences dans le facies suffisent pour établir des divisions généri- ques, trouveraient ici matière à satisfaire leur goût. Mais quand on a toutes les espèces sous les veux, on renonce bientôt à l’idée de les séparer, en les voyant passer par degrés insensibles de la forme la plus oblongue à la plus brièvement ovale, et les élytres devenir peu à peu de médiocrement convexes qu’elles sont chezles unes, bossues et pyramidales chez les autres. Les seuls caractères réels qui distinguent ces insectes des autres Erotyliens, consistent dans la forme particulière de leur thorax combinée avec celle du museau et la longueur des pattes. À ces caractères, on peut ajou- ter la nature de la ponctuation des élytres qui est toujours plus ou moins irrégulière, même lorsqu'elle forme des rangées comme dans les autres espèces de la famille. Les Erotylus ne sont pas les seuls qui aient des pattes longues et grèles, mais ce sont les seuls qui en aient de telles, en même temps qu’un prothorax fait comme il a été mdiqué plus haut.

Ce genre est du petit nombre de ceux il m’a été possible de reconnaître les différences qui existent entre les sexes, mais chez un certain nombre d'espèces seulement. Ces différences portent chez les individus que j'ai regardés comme des mâles, sur les cuisses antérieures qui sont plus ou moins fortement renflées, le prothorax dont les bords latéraux sont un peu épaissis en bourre- let, et le dernier segment abdominal qui est un peu sinué. Le pre-

Monographie. 27

418 EROTYLIENS VRAIS.

mier de ces caractères est seul constant ; les deux autres ne s’ob- servent que chez un petit nombre d’espèces.

M. Hong a séparé de ce genre, sous le nom de Hypselonotus (1 ) et d’après des caractères tirés du prothorax et de la forme pyrami- dale des élytres, quelques espèces dont il a regardé le gébbosus de Fasriaus comme le type. Il est vrai que dans cet insecte, et bien plus encore dans le Jacquieri, qui en est voisin, le prothorax est plus étroit que de coutume en avant, que ses angles antérieurs sont un peu plus aigus, etc.; mais ces légères différences dispa- raissent promptement dans les espèces voisines, telles que lannu- latus, le Debauvei, Vannulipes, etc., qui ont le prothorax absolu- ment semblable à celui des autres espèces du genre. Quant à la forme pyramidale des élytres, il ÿ a encore moins de parti à en tirer; elles s'abaissent peu à peu tout en conservant une ponctua- tion et des taches semblables, de sorte qu’on finit par arriver à des espèces (vicinus, melanostigma, etc.) qui figurent parmi les moins convexes du genre. Ces deux caractères sont donc sans im- portance et ne pourraient pas même servir à établir de simples divisions. Il ÿ en a deux autres dont M. Hope n’a pas parlé, qui auraient un peu plus de valeur. C’est dans les espèces de ce groupe que les cuisses antérieures sont plus moins renflées chez les mäles, et toutes ont le museau un peu rétréci à leur base ; mais ce rétrécissement se retrouve chez une espèce (aulicus) très-éloi- snée de ce groupe, et le renflement des cuisses antérieures a lieu, quoique moins prononcé, dans le reste du genre. Cela ne m'a pas paru suffisant pour la création d’un genre et ne m'a servi que pour partager en deux sections celui-ci que je conserve exactement tel qu'il est établi dans le Catalogue de M. le comte Dejean.

Ainsi limités, les Erotylus sont encore assez nombreux. M. De- jean n’en mentionne que 19 dans l'ouvrage que je viens de citer ; j'en décris 35 sur lesquels 14 sont du Brésil, 13 de la Guyane, 15 de Bolivia, 8 de Colombie et 5 du Mexique. De toutes les espèces décrites dans les auteurs, une seule, PÆ. incomparabilis de Perry, n’est restée inconnue. Jai essayé de répartir ces espèces en plu- sieurs groupes, afin de faciliter leur recherche ; mais la grande variété de formes et de couleurs qu’elles présentent, loin de facili- ter ce travail, le rend très-difficile ; j'ai obtenu un si grand nom-

bre de divisions, que l'étude du genre en était plutôt embrouillée

(1) Ce nom ne pourrait pas étre conservé , ayant déjà été employé par M. Habn pour un genre d'Hémiptères, Voyez Die Wanzenart, Insekt, T, 1. p. 187.

EROTYLUS. 419 que rendue plus aisée. Je me suis contenté alors d’en établir deux, en rapprochant dans chacune d’elles les espèces, principalement d'aprés les analogies que présentent leurs formes et leurs couleurs.

Division. Museau non ou à peine rétréci à sa base (une seule espèce exceptée, aulicus); cuisses antérieures médiocrement ren- fées dans les deux sexes; dernier segment abdominal toujours en- tier. Ponctuation des élytres variable, mais ne consistant presque jamais en points noirs dispersés tout-à-fait sans ordre.

x. E. misrrio : Oblongo-navicularis, ater, sat nitidus ; elytris infra me- dium obtuse gibbis, partim regulariter partiminordinate nigro-punc- tas, luleo nigroque trregulariter fasciatis, fascia nigra media commun sæpissime integra , sinquloque maculis duabus , una hu- merali, aliera apicali, coccineis. Long. 10-11 172, lat. 6-7 lin. Fas. Syst. EL. IN. p. 4. 4. Ent. Syst. IL. p. 36. 4. Mant. 1. p. 91. 3. HERBsT.

Col. VHI. p. 376. 18. Oriv. Enc. méth. NI. p. 432. 37 Entom. V. p. 468. 2. 89.

pl. 2. fig. 12. Linné. Syst. nat. ed. GmeL. IV. p. 1727. 193. SCHOENH. Syn.

Ins. IL. p. 325.3.— DuroncH. Monog. d, g. Erot. p. 7.3. pl. 1. fig. 3. Der. Cat.

ed. 3. p. 449.

Oblong , naviculaire et plus moins acuminé en arrière ; d’un noir assez brillant. Antennes un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci fortement échancré en demi-cercle et lègèrement rétréci à sa partie antérieure, presque droit sur les côtés, assez fortement bisinué en arrière, ayant en dessus des dépressions plus ou moins marquées, qui, chez les individus elles sont le plus visibles, consistent en un sillon longitudinal médian, deux fossettes sur le disque, une autre au milieu de la base et quelques plis fins le long des bords latéraux. Ecusson lisse. Elytres en ovale plus ou moins large, arrondies et élargies aux angles huméraux, se rétrécissant ensuite plus ou moins rapidement Jusqu'à leur extrémité qui est légérement prolongée et comme tronquée, très-convexes et comme bossues, ayant leur partie la plus élevée située au-delà du milieu et obtuse, avec la déclivité postérieure plus abrupte que lantérieure, et plus ou moins déprimée sur la suture. Leur couleur dominante est un beau jaune clair très-légèrement ver- dâtre , traversé par des bandes noires réticulées, sauf une mé- diane beaucoup plus large et plus régulière que les autres, quoique fortement dentelée sur ses bords et qui est généralement bien en- tière; quelquefois cependant elle n’est guère plus distincte que les autres; une seconde bande, mais bien moins constante et forte- ment déchirée, se remarque aussi chez un assez grand nombre

420 EROTYLIENS VRAIS.

d'individus au milieu de la déclivité postérieure. On voit en outre sur chaque élytre deux taches plus ou moins réniformes, l'une humérale, l’autre apicale , d’un rouge-sanguin vif, souvent teinté de jaune. Le repli latéral est noir, avec quatre ou cinq grandes ta- ches jaunes. Elles sont couvertes de points enfoncés, de grosseur médiocre, et qui restent noirs sur les parties Jaunes; ces points assez serrés chez quelques individus, beaucoup moins chez d’au- tres, paraissent au premier coup-d’œil dispersés sans ordre, mais ils forment en réalité huit rangées peu régulières, groupées deux à deux, et dont les intervalles sont plus ou moins ponctués. Dessous du corps très-finement pointillé. Pattes très-longues et grêles; cuis- ses antérieures un peu plus grosses que les autres.

Assez commun au Brésil ; plus rare à Cayenne il se trouve éga- lement. Je ne lai jamais rencontré qu'immobile sur des bolets ou des troncs d'arbres abattus et à demi-décomposés.

Cette espècé varie sous le rapport de la forme: il ÿ a des indivi- dus dont les élytres sont moins larges, plus allongées et plus acu- minées en arrière que chez d’autres, et l'on trouve tous les passages entre les deux extrèmes ; les pattes varient aussi assez notablement pour la longueur. Ces différences sont sans doute sexuelles.

2. E. æcrorus : Oblongo-navicularts, ater, parum nitidus ; elytris ni- gro-fuscis, infra medium obtuse gibbis , parlim striato - partèm inor- dinate punciatis, maculis livide flavis, rumerosis, fasciatim digestés singuloque maculis duabus , una humerali, altera apicali, pallide coccineis. Long. 10, lat. 5 lin.

Oblong, naviculaire et intermédiaire pour la forme entre Phes- trio et lhistrionicus , étant moins large que le premier, un peu plus que le second , et moins convexe que tous deux; d’un noir un peu brillant en dessous, presque mat sur la tête et le prothorax. An- tennes de la longueur de ce dernier. Prothorax ayant la même forme et les mêmes impressions en dessus que chez l’histrionicus ; ces impressions, trés-marquées dans deux des quatre exemplaires que j'ai sous les yeux, sont presque effacées chez les deux autres. Écusson lisse. Elytres oblongues, arrondies et non dilatées aux an- gles huméraux, se rétrécissant régulièrement de la base à leur ex- trémité qui n’est nullement prolongée ni tronquée, sensiblement moins convexes que celles de l’histrio, ayant leur partie la plus éle- vée placée au-delà du milieu, avec la déclivité postérieure un peu plus courte mais plus abrupte que lantérieure , et un peu déprimée sur la suture ; elles sont d’un brun-noirâtre assez brillant et cou-

EROTYLUS. 4ax vertes de taches d’un jaune un peu livide, la plupart arrondies ou quadrangulaires, qui forment des rangéestransversalesirrégulières, mais cependant assez distinctes, au nombre de six, sans compter deux grosses taches oblongues qui flanquent l’écusson (1) : la pre- mière bande est composée de petites taches alternantes et n’at- teint pas les bords latéraux à beaucoup près; la seconde, plus large et à peine maculaire, est bien entière ; elle est séparée de la troi- sième par un intervalle plus ou moins considérable, analogue à la bande noire médiane qu'on voit chez l'histrio et variant de même; les quatre autres bandes sont très-rapprochées et composées de ta- ches plus ou moins distinctes; on voit en outre sur chaque élytre deux taches assez grandes, lune humérale, l'autre apicale, d’un jaune orangé un peu livide. Le repli latéral est noir, avec quatre ou cinq grandes taches jaunes, correspondant à autant de bandes du dessus. La ponctuation est assez grosse, rare près de la suture, plus serrée sur les bords latéraux et forme dans lespace intermé- diaire six rangées groupées deux à deux; les taches jaunes sont presque toutes imponctuées, et les intervalles le sont vaguement. Dessous du corps lisse, Pattes longues et grèles.

Du Brésil, province de Bahia. N’en ayant, dans l'origine, vu qu'un seul exemplaire appartenant à M. Dupont, je l'avais regardé comme une variété très-prononcée de l’histrionicus; mais en ayant recu de MM. Reicue et CHEvrorAT trois autres exemplaires absolument semblables au premier, je me suis convaincu, après un nouvel exa- men, qu'il forme une espèce parfaitement distincte. La brié- veté des antennes, qui sont exactement de la longueur du protho- rax, constitue surtout un caractère qui le fait distinguer de suite du précédent, sans parler des autres différences qui ressortent de la description qu’on vient de lire.

M. Curvrorar avait fait deux espèces distinctes des deux indivi- dus qu'ilm’a communiqués sous les noms de Thoreyi et sémillièmus, nais je n'ai pu découvrir entre eux la moindre différence.

3. E. Cugvrorarir : Oblongus , nigro-brunneus; elytris longe infra medium obtuse gibbis, tenue gemellato-punctato-striatis, interstitiis vage punctulatis, maculis lœte luteis, orbiculatis , sæpissime con- fluentibus, fasciatim digestis, relicta fascia media communi nigra,

(1) Ces deux taches existent aussi chez l'histrio et l’histrionicus, mais en général moins distinctes et unies aux taches jaunes voisines; c'est pourquoi j'ai omis d'en parler,

492 EROTYLIENS VRAIS.

singuloque maculis duabus, una humerali, altera apicali, cocci- neis. Long, 9, lat. 4 lin.

Oblong et de forme moins naviculaire que les deux précédents; d’un noir brun plus clair sur l'abdomen et le prothorax en des- sus que sur le reste du corps, couleur sans doute accidentelle dans l'unique exemplaire que j'ai sous les yeux. Antennes dela longueur du prothorax. Celui-ci de même forme que chez lhistrio, ayant en dessus une large et profonde dépression sur le disque en arrière, une longitudinale, grande et aussi marquée de chaque côté du dis- que, et une plus petite de chaque côté de la base; toutes ces dépres- sions sont probablement beaucoup moins marquées chez d’autres individus. Elytres oblongues, non dilatées aux angles huméraux, et allant en se rétrécissant très-régulièrement et lentement de leur base à leur extrémité qui est très-légèrement allongée et tronquée ; aussi convexes que chez Fhistrio, mais ayant leur partie la plus éle- vée placée encore plus en arrière , de sorte que la déclivité posté- rieure quiest beaucoup plus abrupte que lantérieure est environ d’un tiers plus courte. Elles sont couvertes d'assez grandes taches arrondies, d’un jaune pâle presque soufré, qui forment des ban- des irrégulières disposées à peu près comme chez lhistrio, et lais- sant avant la gibbosité une bande transversale noire, entière, assez large et très-irrégulière sur ses bords; les deux taches iso- lées qui flanquent l’écusson chez le précédent, existent également ici, et sont bien isolées. La ponctuation est plus fine encore que chez Pægrotus, jaune sur les taches jaunes, noire ailleurs, et forme sur chaque élytre sept rangées, dont les six externes sont rappro- chées par paires; les bords latéraux et l'extrémité sont couverts de points enfoncés qui deviennent plus rares à mesure qu’ils se rap- prochent de la suture. Pattes aussi longues que chez Phistrio; euis- ses antérieures à peine plus fortes que les autres.

Du Brésil.

I m'a été communiqué par M. Cnevrorar à qui je le dédie comme une faible marque de ma reconnaissance pour les espèces dont il a enrichi ce travail.

4. E. smsrrionicus : Oblongo-navicularis, ater, sub-opacus ; elytris ënfra medium obtuse gibbis, partim regulariter partim inordinate punctatis, quttis luteis, sub-opacis, numerosissimis , sæpissime con- Jluentibus fasciatimque digestis, singuloque maculis duabus, una humerali, aliera apicali, coccineis. Long. 8-10, lat. 4-5 lin.

Duroxcx. Monog. d, 4. Erot. p. 8. 4. pl. à. fig. 4, Dur. Cat, ed, 3. p. 449.

EROTYLUS. 453

Il paraît au premier coup-d’œil n'être qu'une variété de l’histrio, mais il constitue en réalité une espèce très-distincte. Il varie pour la forme comme ce dernier, c’est-à-dire qu'il y a des individus sensiblement plus allongés que d’autres; mais il est toujours plus étroit, surtout aux épaules, et un peu moins convexe; d’un noir peu brillant et presque mat. Antennes un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci de mème force que chez lhistrio, ayant dessus des dépressions moins marquées, variant un peu chez chaque in- dividu, mais disposées à peu près de même. Ecusson lisse. Elytres ovales-oblongues, plus ou moins allongées, arrondies aux angles huméraux, à peine élargies ensuite, et allant, en se rétrécissant ré- gulièrement jusqu’à leur extrémité qui est un peu tronquée; moins convexes que chez lhistrio, mais ayant du reste leur partie la plus convexe et leurs deux déclivités disposées de mème. Elles sont couvertes de taches d’un beau jaune foncé, presque mat et nulle- ment verdâtre, presque toutes arrondies et d’égale grosseur, et dont les neuf dixièmes sont confluentes et forment par leur réu- nion des bandes transversales très-irrégulières ; et, comme le jaune domine , il en résulte une sorte de réseau noir, à mailles tantôt polygones, tantôt arrondies, et interrompues par des bandes déchirées de même couleur. La bande noire médiane, qui existe chez l’histrio, se retrouve ici chez quelques individus, mais elle n’est guère plus prononcée que les autres; ou, si elle est plus large, ses extrémités se résolvent en mailles. Le repli latéral est jaune, moucheté de noir. La ponctuation est toujours plus fine, beaucoup plus serrée que chez l'histrio, et les points enfoncés sont de la couleur fond sur lequel ils se trouvent; ils forment égale- ment sur chaque élytre huit rangées groupées deux à deux, mais plus difficiles à apercevoir , les intervalles étant couverts de points plus nombreux. Dessous du corps et pattes comme chez l'hustrio.

Il se trouve au Brésil, et non à la Guadeloupe, comme la dit M. Dejean dans les deux dernières éditions de son Catalogue. I West pas commun: je n’en ai vu que quatre exemplaires, outre celui qui est en ma possession.

Î n’est pas facile d’exprimer dans une description les différences dans la disposition des couleurs qui distinguent cette espèce de l'histrio, quoique l'œil les saisisse sur-le-champ. On ne courra néan- moins aucun risque de confondre les deux espèces, si l’on fait at- tention à la couleur des points des élytres : chez lhistrio, ces points restent noirs sur les parties jaunes, tandis que chez celui-ci ils sont

424 EROTYLIENS VRAIS.

s

noirs sur les parties noires, et jaunes sur les parties jaunes, Ce caractère, facile à saisir, me paraît invariable.

5. E. Dayas : Oblongo-navicularis, corpore subtus, thorace, scutello femoribusque læete rufo-ferrugineis , capite , antennis, tibiis tarsis- que nigris ; elytris infra medium obtuse gibbis, partim inordinate partèm striato-punctatis, pallide flavis, fusco-fere inconspicue reti- culatis singuloque maculis duabus, una hunerali, altera apicali, pallide coccineis. Long. 9, lat. 4 172 lin.

Très-voisin de lægrotus pour la forme, mais un peu plus con- vexe, Tête d’un noir mat. Antennes de la même couleur, dépas- sant légèrement le prothorax. Celui-ci d’un rouge-brun clair, un peu ferrugineux, de même forme que celui de l’histrio, ayant en dessus quelques plis fins le long des bords latéraux, deux groupes de points enfoncés au milieu de la base et six petites fossettes peu profondes sur le disque, rangées sur deux lignes obliques ; on aper- coit en outre sous un certain jour les traces d’une tache brune qui aurait la forme d’une M dont les branches latérales seraient trés-écartées. Ecusson de la couleur du prothorax, lisse. Elytres de même forme à peu près que chez l'ægrotus, un peu plus con- vexes, ayant leur partie la plus élevée à peu de distance de leur milieu, ce qui rend la déclivité postérieure presque aussi longue que l'antérieure, qui, comme de coutume, est beaucoup moins abrupte ; elles sont d’un jaune clair peu brillant , légèrement livi- de, et couvertes d’un réseau fuligineux à larges mailles, qui se dé- tache si peu sur le fond qu’on l’apercoit à peine. On voit en outre sur chacune deux taches médiocres : lune humérale , l’autre api- cale, d'un jaune-safrané pâle. Les points enfoncés dont elles sont inunies sont noirs dans leur fond , bien marqués, et forment sur chacune sept rangées dont les six externes sont groupées deux à deux. Les deux premiers intervalles du côté de la suture sont presque lisses; les autres ainsi que les bords latéraux sont cou- verts de points enfoncés, médiocrement serrés. Dessous du corps du mème rouge-ferrugineux que le prothovax; abdomen ayant sur chaque anneau deux taches latérales, oblongues, brunes. Pattes longues, grèles, noires, avec les cuisses de la couleur du corps.

Du Brésil.

Les couleurs de cette espèce ressemblent au premier aspect à celles des insectes récemment éclos, et lorsque M. Duroxr m'en communiqua un individu, je le regardai comme anormal, sans trop savoir S'il fallait le rapporter à l'histréo ou à lustrionicus, Mais

EROTYLUS. 425

depuis, en ayant vu un autre exemplaire tout-à-fait pareil dans la

collection de M. Rogyxs à Bruxelles, j'ai changé d'opinion, et je crois que c’est réellement une espèce distincte.

6. E. Marsan : Oblongus, ater, elytris sat convexis, sub-parallelis, partim striato-partim inordinate punctatis, albido-luteis , fusco-fas- cialis, sutura , margine tenui, lituris paucis nigricantibus, singulo- que maculis duabus , una humerali, altera apicali, pallide cocci- neis. Long. 7, lat. 3 23 lin.

Il diffère beaucoup des précédents par sa forme, et se rappro- che à cet égard du Buquetii décrit plus loin; d'un noir médiocre- ment brillant. Antennes exactement de la longueur du prothorax. Celui-ci médiocrement long, assez fortement échancré et un peu rétréci en avant, à peine rebordé sur les bords latéraux qui sont presque droits dans leur moitié postérieure, puis obliques dans le reste de leur étendue, faiblement bisinué àsa base, couvert en des- sus de dépressions vagues, trés-peu sensibles, sans traces de fosset- tes, mais avec une fine carène dans son milieu. Elytres oblongues, sub-parallèles jusqu'aux deux tiers de leur longueur, puis rétrécies obliquement, assez convexes sans être gibbeuses ; d’un jaune pâle blanchâtre et traversées par des bandes arquées, un peu flexueu- ses et étroites, d’un fuligineux qui se détache faiblement sur la couleur du fond ; j’en compte cinq placées à des distances à peu près égales, dont la première, la troisième et la cinquième atteignent les bords latéraux; la seconde et la quatrième s’effacent au milieu de chaque élytre, et présentent toutes deux quelques faibles litures noirâtres ; la suture sur une très-petite étendue et une mince bor- dure latérale sont de cette dernière couleur. On voit en outre sur chaque élytre deux taches , l'une humérale, l'autre apicale, dun jaune-safrané pâle ; la dernière est en forme d’arc, à conca- vité tournée vers la suture. La ponctuation est fine, assez serrée, confuse sur la moitié externe de chaque élytre , et formant sur l'autre cinq rangées effacées aux deux tiers de leur longueur, dont les quatre extérieures sont groupées deux à deux. Dessous du corps lisse ; pattes longues et grêles.

De Cayenne. Collection de M. ReicHe qui me la communiqué sous le nom que je lui ai conservé.

Cette espèce est étrangère au groupe actuel par sa forme et ses couleurs; mais elle en fait partie par les taches d’un jaune-safrané de la base et de l'extrémité des élytres.

426 EROTYLIENS VRAIS.

7. E. sexrascrarus : Late ovatus, ater, nitidus; elytris valde convexis, gemellato-punctato-striatis, fasciis sex undatis communibus, rubro- fulvis, anteriore maculari. Long. 10 17, lat. 7 lin.

Fas. Syst. EL. IL. p. 4. 4. Ent. Syst. IL. p. 36. 3. Henssr. Co. VHIL. p. 376. 18. Erotylus Parayanus. Reicne in Der. Cat. ed. 3. p. 449.

Très-largement ovale, très-convexe et d’un noir brillant. Anten- nés un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci d’un tiers envi- ron plus large que long, légèrement rétréci et très - fortement échancré en demi-cercle en avant, assez fortement bisinué à sa base, lisse en dessus, avec deux petites fossettes parfois réunies de chaque côté du disque, quelques plis fins et vagues sur les bords latéraux et la base comme corrodée par des points enfoncés, pe- tits et très-serrés. Elytres en ovale très-court, très-convexes , à dé- clivité postérieure plus longue que lantérieure; traversées par six bandes communes d'un rouge-fauve vif, assez larges, sub-paralle- les, très-flexueuses et qui se prolongent, sauf les deux dernières, sous le repli latéral : la première est interrompue sur chaque ély- tre, et forme près de la suture trois taches oblongues, disposées en wiangle ; la dernière est plus étroite que les autres et ressemble à un V dont les branches seraient très-écartées et repliées en dehors. La ponctuation est fine, et forme sur chaque élytre sept rangées dont les six externes sont gemellées. Les bords latéraux et l’extré- mité sont couverts de points semblables, assez serrés , qui s’'éclair- cissent à mesure qu'ils se rapprochent de la suture. Pattes très-lon- gues ; cuisses antérieures un peu plus fortes que les autres.

Du Brésil, province du Para.

Malgré la description très-brève du Systema Eleutheratorum, jene doute pas que cette belle espèce ne soit l'Erotylus sexfasciatus de Fabricius.

S. E. vincurarus : Late ovatus, atro-nitidus ; elytris valde convexis, partèm disperse partin lineatim punctatis, fasciis sex anqustés, communibus, undatis, sanguineis. Long. 8, lat. 5 12 lin.

Plus petit, plus largement ovale, mais beaucoup moins con- vexe que le sexfasciatus ; d'un noir profond et brillant. Tête fine- ment pointillée. Antennes un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci court, à échancrure antérieure profonde, droite dans son fond et oblique sur les côtés, légèrement arrondi sur les bords la- téraux, bisinué à sa base qui est médiocreinent prolongée dans son milieu, pointillé comme la tête, couvert, surtout sur les bords

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EROTYLUS. 427

latéraux, de dépressions vagues qui le font paraître bossué, avec cinq fossettes assez marquées, allant d’un angle postérieur à l’au- tre, et une petite impression ponctuée de chaque côté du lobe basi- laire. Ecusson lisse. Elytres en ovale-court, très-régulièrement arrondies de la base à leur extrémité, très-convexes en dessus, quoique beaucoup moins que chez le précédent , ettraversées par six bandes étroites sub-parallèles, flexueuses, toutes entières, d’un rouge -sanguin très-vif, dont les quatre premières se prolongent sous le repli latéral. La ponctuation est plus grosse et plus marquée que chez le G-fasciatus, médiocrement serrée, tout-à-fait sans ordre sur les bords latéraux ; maïs du côté de la suture on dis- tingue cinq rangées assez régulières, dont les quatre externes sont un peu rapprochées deux à deux. Dessous du corps lisse, sauf les bords postérieurs des segments abdominaux qui sont finement pointillés. Pattes longues et grèles.

Cette belle espèce, découverte en Colombie par M. Rosraine, fait partie de la collection de M. Buover qui me l’a obligeamment communiquée.

x 9. E. ruLGuRATOR : late ovatus, niger, sub-nitidus ; elytris valde con- vexis, partèm disperse partim regulariter punctatis, lineis quinque

communibus valde flexuosis, pallide flavis. Long. 7, lat. 5

lin.

Un peu plus petit que le vinculatus, moins largement ovale, mais presque aussi convexe; d’un noir assez foncé et médiocre- ment brillant. Tête, antennes et prothorax comme chez le véncu- latus ; le dernier est seulement moins bossué; les cinq fossettes du disque sont peu distinctes, et les deux impressions ponctuées de

la base presque nulles. Les élytres sont traversées par cinq bandes

encore plus étroites, plus flexueuses et à peu près parallèles, d’un fauve un peu pâle; les quatre premières se prolongent sous le re- pli latéral. La ponctuation est beaucoup moins marquée que chez le vinculatus, mais du reste disposée de même. Le dessous du corps et les pattes ne présentent aucune différence.

Il se trouve aussi en Colombie, et m'a été communiqué par M. Reicue sous le nom que je lui ai conservé.

10. E. oxaGca : Oblongus, ater, elytris sat convexis, gemellato-punc- lato-striaès, fasciès sex conununibus sub-dentaiis , luteis.—Long. 9, lat. 5 lin.

Erot. G-fasciatus., Gony in Der, Cat, ed, 3. p. 449.

428 EROTYLIENS VRAIS.

Oblong et assez allongé; d’un noir assez brillant en dessous, mat sur la tête et le prothorax. Celui-ci largement échancré en demi-cercle en avant, légèrement bisinué à sa base qui est un peu prolongée dans son milieu, presque droit et finement rebordé sur les bords latéraux, lisse en dessus, avec un gros point arrondi au- dessus de lécusson et quelques autres très-petits de chaque côté du prolongement de la base. Ecusson lisse. Elytres très-régulière- ment oblongues, à convexité assez forte, et formant une ellipse par- faitement régulière, d’un noir assez brillant, et traversées par six bandes communes d’un beau jaune un peu verdâtre , assez larges, sub-paralléles, dentelées sur leurs bords et prolongées sous le repli latéral, à l'exception des deux dernières. La ponctuation est assez fine, peu marquée, et forme sur chaque élytre sept rangées effacées vers les deux tiers de leur longueur, et dont les six externes sont gemellées. On voit en outre quelques points presque effacés le long des bords latéraux. Dessous du corps presque lisse. Pattes longues et grèles.

De Colombie.

Cette espèce figure dans le Cataloque de M. Dejean sous le nom de G-fasciatus que lui a donné M. Gory; mais j'ai le changer, Fabricius ayant ‘décrit une espèce toute différente sous la même dénomination.

1. E. Tænrarus : Ovatus, ater, sat nitidus; elytris sat convexis, par- tn striato-partim disperse punctatis, fasciis quinque flexuosis , communibus , luteis, singuloque macula (interdum interrupta) api- cis, coccinea. Long. 8, lat. 5 lin.

LArReILLe in Hume. et Bompe, Recueil d'obs. de zoo. et d'anat. comp. .p. 9. pl. 3r. fig. 1. Duponcn. Monog. d. g. Erot. p. 10. 9. pl. 1. f, 9. Des. Cat. ed. 3. p. 449.

Ovale et peu allongé; d’un noir assez brillant en dessous et presque mat sur la tête et le prothorax. Antennes dépassant à peine ce dernier qui ressemble à celui de lonagga, avec sa surface fine- ment ponctuée surtout au milieu, quelques dépressions peu mar- quées le long des bords latéraux et quelques petits ponts assez ser- rés de chaque côté du prolongement de la base. Ecusson lisse. Elytres ovales, arrondies aux angles huméraux et décrivant une courbe très-régulière de la base à Pextrémité qui est légèrement prolongée et tronquée, assez convexes, d’un noir brillant et tra- versées par cinq bandes communes, parallèles, médiocrement lar- ges et très-flexueuses, d’un beau jaune un peu verdâtre, qui, sauf la cinquième, se prolongent sous le repli latéral, On voit en outre

EROTYLUS. 429 sur chaque élytre , près de l'extrémité, une tache en équerre d’un rouge-sanguin vif, dont le bord supérieur se détache parfois et forme alors un point isolé. Les élytres sont couvertes de points en- foncés, médiocres, assez serrés, confus sur les bords latéraux, et formant sur leur milieu quatre rangées assez régulières, groupées deux à deux. Dessous du corps presque lisse. Pattes grèles et assez longues,

De Colombie, d’où il a été rapporté pour la première fois par MM. de Humsornr et Bomrcaxp. Depuis il a été retrouvé dans le même pays par M. Lepas qui en à envoyé un assez grand nombre d'exemplaires.

12. E. Vorrr : Ovatus, ater, sub-nitidus; elytris sat convexis, partint inordinate partim striato-punctalis, fasciis sex communibus, prima latiore recta lete lutea, cæteris angustis, flexuosis, sanquineis, quinta

sextaque approximatis. Long. 0, lat. 5 172 lin.

Un peu plus grand et proportionnellement un peu plus large que le fæniatus, auquel du reste il ressemble beaucoup pour la forme ; d’un noir médiocrement brillant. Les antennes man- quent dans l’exemplaire que j'ai sous les yeux. Prothorax assez long, profondément échancré en demi-cercle à sa partie anté- rieure , légèrement arrondi sur les bords latéraux en avant, assez fortement bisinué à sa base, couvert en dessus de dépressions va- gues peu marquées, parmi lesquelles on distingue à peine cinq fos- settes rangées en demi-cercle d’un angle postérieur à l’autre, et ayant à la base deux groupes de points enfoncés très-serrés, Fcus- son lisse. Elytres en ovale assez allongé, très-légèrement prolon- gées et comme tronquées à leur extrémité, assez convexes et tra- versées par six bandes communes bien entières: la première, située à peu de distance de la base, est beaucoup plus large que les au- tres, presque droite, dentée sur ses bords, un peu rétrécie sur la suture et d’un beau jaune peu brillant; les cinq autres sont d’un rouge-sanguin vif, étroites et très-flexueuses; la quatrième et la cinquième (du nombre total) sont rapprochées et se touchent même à peu de distance de la suture. Toutes ces bandes, à lexcep- tion de la dernière , se prolongent sous-le repli latéral. La ponc- tuation est plus forte et plus serrée que chez le tæniatus, confuse sur la moitié externe de chaque élytre, et formant sur le reste cinq rangées assez régulières, dont les quatre externes sont groupées deux à deux, Dessous du corps lisse, Pattes assez longues et grèles,

430 EROTYLIENS VRAIS.

Il a été découvert par M. A. d’Ormieny dans la province de Moxos (Bolivia), et m'a été communiqué par M. Recue sous le nom que je lui ai conservé.

13. E. Hexacraumus : Oblongus, nigro-piceus, subtus nitidus, supra sub-opacus; elytris sat convexis, partim inordinate partim requla- riter punctatis , fasciis sex communibus, prima latiore recta leæte lu- tea, cœæteris gracilibus, flexuosis, croceo-fulvis, tertia quartaque ap- proximatis. Long. 9, lat. 4 172 lin.

Il ressemble beaucoup au premier coup-d’œil au Poeti, mais il en diffère par un grand nombre de caractères. Il est aussi long et aussi convexe, mais beaucoup plus étroit et par suite oblong ; d’un noir brunâtre brillant en dessous, presque mat en dessus. An- tennes un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci un peu plus rétréci en avant que celui du Voeti, mais du reste semblable. Ely- tres très-régulièrement oblongues, assez allongées, convexes, tra- versées par six bandes toutes bien entières, et dont les quatre pre- mières se prolongent sous le repli latéral : la première est d’un beau jaune et absolument semblable pour la forme à celle du Poe; les cinq autres sont plus étroites que leurs correspondantes chez ce dernier, encore plus flexueuses et d’un fauve un peu sa- frané; la troisième et la quatrième (du nombre total) sont rap- prochées l’une de Fautre, sans toutefois l’ètre autant que la qua- trième et la cinquième le sont chez le Poeti. La ponctuation est notablement plus fine que chez ce dernier, mais du reste disposée de même. Pattes très-longues; cuisses antérieures à peine plus fortes que les autres.

De Bolivie, d’où il a été rapporté par M. A. »'OrBieny. L’u- nique exemplaire que j'aie vu appartient au Muséum d'Histoire naturelle.

14. E. Guerinu : Ovailus, aler, sub-nitidus ; elytrès sat convexis, sub- lineatim punctatis, asciis tribus latis communibus valde flexuo- sis, prima luteaæ, secunda terliaque coccineis. Long. 8 17°; lat. 5 lin.

Demay. Revue Zool. A. 1838. p. 23.

Un peu plus grand et un peu plus large que le fæniatus, dont il a la forme ovale et peu allongée; d’un noir assez brillant en des- sous, presque mat sur la tête et le prothorax. Antennes dépassant légérement ce dernier, qui est largement échancré en avant, très- légèrement arrondi sur les bords latéraux, assez fortement bisinué

EROTYLUS. 43 à sa base qui est un peu prolongée dans son milieu, et couvert en dessus de dépressions peu marquées. Le disque paraît finement ponctué à la loupe, et lon voit de chaque côté du prolongement de la base quelques points un peu plus gros et assez serrés. Ecus- son lisse. Elytres semblables à celles du tæniatus, mais un peu plus convexes et d’un noir assez brillant, traversées par trois larges bandes communes, fortement plissées et comme festonnées : la première d’un beau jaune un peu verdâtre, les deux autres d’un rouge-sanguin vif, teinté de minium ; la médiane est plus voisine de la postérieure que de l'antérieure, et se prolonge ainsi que celle-ci sous le repli latéral. Les points enfoncés des élytres sont plus gros que chez les précédents, peu serrés, confus sur les bords ainsi qu'au milieu, et ne forment que deux ou trois rangées régu- lières qui s’effacent un peu avant l'extrémité. Dessous du corps f- nement pointillé. Pattes grèles et assez longues.

Il a été rapporté du pays des Guarayos (Bolivia) par M. A. »'Or- BIGNY.

Dans mon exemplaire, la bande médiane a sur son bord anté- rieur quelques teintes d'un jaune pareil à celui de la première. Il doit probablement y avoir des variétés chez qui les trois bandes sont de la même couleur, mais leur nombre et leur forme feront toujours reconnaître aisément l’espèce. Chez deux autres individus qui m'ont été comuniqués par M. le marquis pe Brème et M. Gué- in, la bande postérieure est fortement interrompue sur chaque élytre, et les deux autres sont marquées de quelques petites taches irrégulières de la couleur du fond.

15. E. Reccner : Oblongo-ovatus, brunneus ; elytris sat convexis, con- fertim punctatis, saturate brunneis, fasciis duabus flexuosis, ante- riore antrorsum curvata sinquloque punctis quatuor læte luteis. Long. 7, lat. 4 lin.

Zonarius Reichei. Guérin. Revue Zool. A. 1841. p. 117.

Oblong et plus ou moins allongé. Dessous du corps et tète d’un brun carmélite assez clair. Antennes noires, un peu plus longues que le prothorax. Ce dernier noir aussi, avec la base de la couleur de la tête ; il est largement échancré en avant, légèrement arrondi sur les côtés, faiblement bisinué à sa base et couvert en dessus de nombreuses dépressions, parmi lesquelles on distingue cinq fos- settes arrondies, s'étendant en demi-cercle d’un angle postérieur à l’autre; il y a aussi quelques points enfoncés, assez serrés, le long de la base, et d’autres plus rares sur le disque. Ecusson lisse,

432 EROTYLIENS VRAIS.

Elytres ovales, arrondies aux angles huméraux et à l'extrémité, as- sez convexes, d'un brun de chocolat uniforme, plus clair sous le repli latéral, et traversées par deux bandes étroites, très-flexueuses, d’un beau jaune clair: la première allant d’un angle huméral à l'autre, en passant au tiers des élytres; la seconde presque droite, située un peu au-delà du milieu. On voit en outre sur chacune un point arrondi, jaune, près de l’écusson, et trois petites taches de la même couleur, disposées en triangle, près de Pextrémité. Les élytres sont couvertes de points enfoncés, médiocres, très-serrés et qui les font paraître légèrement rugueuses. Dessous du corps fine- ment pointillé. Pattes longues et grèles, noires, avec la base des cuisses d’un brun clair.

Cette belle espèce a été rapportée du pays des Guarayos (Bolivia) par M. A. D'ORBIGNY.

J'en ai sous les veux deux individus: l’un est allongé et décidé- ment oblong; Pautre plus court et plus ovale, sans que du reste ils offrent la plus minime différence dans leur couleur, le dessin, la ponctuation des élytres, etc.

16. E. roxornorus : Oblongus, saturate rufo-sanquineus, abdomine utrinque thoraceque nigro-maculatis ; elytris modice convexis, crebre ac partim inordinate partim regulariter punctatis, singulo linea gracili lutea, arcum longitudinaliter positum mentiente. Long. 6 172, lat. 3 172 lin.

Oblong et médiocrement allongé; d’un rouge de brique san- ouin assez foncé, et plus brillant en dessous qu’en dessus. Tête fi- nement pointillée. Antennes noires, dépassant à peine le protho- rax. Celui-ci des deux tiers environ plus large que long, à échan- crure antérieure profonde, droite dans son fond et oblique sur les côtés, légèrement arrondi sur ses bords latéraux en avant, coupé carrément à sa base qui est légèrement lobée dans son milieu, plane en dessus, couvert sur le disque de points enfoncés, plus gros que ceux de la tête et assez serrés, avec une fine carène dans son milieu, une fossette à peine marquée de chaque côté de cette carène, et deux groupes de gros points très-rapprochés à la base.

eusson de la couleur du corps, lisse. Elytres arrondies aux an- gles huméraux, sub-paralléles de jusqu'aux deux tiers de leur longueur, puis obliquement arrondies, assez convexes, ayant cha- cune une ligne jaune, grêle, légèrement flexueuse, parabolique , qui, partant un peu en dedans de l'épaule, se porte vers la su- ture qu’elle atteint presque au milieu de sa longueur, puis, for-

ÉROTYLUS. 433 mant un angle tres-arrondi, gagne le bord latéral sur lequel elle arrive aux deux tiers de la longueur de celui-ci. La ponctuation est bien marquée et très-serrée, au point de rendre rugueux les deux tiers externes et l’extrémité des élytres: sur le tiers interne de chacune de ces dernières, on distingue six rangées de ces mêmes points, trés-serrées et qui cessent d’être distinctes aux trois quarts environ de leur longueur. En dessous, l'abdomen est mar- qué sur chacun de ses segments de deux taches noires, latérales, oblongues et transversales. Pattes médiocres, de la couleur du corps, avec les jambes et les tarses noirs ; cuisses antérieures guère plus fortes que les autres.

Cette jolie espèce a été découverte par M. »'Ormieny, à Bolivia, et m'a été communiquée par le Muséum d'Histoire naturelle.

17. E. unirascrarTus : Ovatus, subtus nigro-piceus, supra lœte rufo- sanquineus, nitidus, capile thoraceque nigro-variequlis ; elytris sul convexis, profunde punctalis, fascia communi flexuosa, lete luteu. Long. 7, lat. 3 172 lin.

Ovale, assez atténué en arrière et assez convexe; d’un noir un peu rougeätre et assez brillant en dessous ; d’un rouge de laque assez foncé et trés-brillant en dessus. Tête lisse, ayant deux fos- settes arrondies et une tache noire diffuse entre les veux. Anten- nes noires, un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci court, à échancrure antérieure profonde, droite dans son fond et obli- que sur les côtés, presque droit sur les bords latéraux, bisinué à sa base qui est assez fortement prolongée dans son milieu, couvert en dessus de nombreuses dépressions, parmi lesquelles se font re- marquer cinq fossettes arrondies, disposées en arc de cerele dun angle postérieur à l'autre, et ayant en outre quelques points en- foncés le long de la base ; une grande tache noire quadrangulaire, se détachant faiblement sur la couleur du fond et à contours irré- guliers, le couvre en grande partie. Ecusson noir, lisse. Elytres ova- les, assez allongées et rétrécies à leur extrémité, traversées un peu avant le milieu par une bande étroite, trés-flexueuse, d’un beau jaune clair ; cette bande ne touche pas tout-à-fait le bord externe et est légèrement interrompue sur la suture. La ponctuation est très- marquée, médiocrement serrée et paraît au premier aspect disposée sans ordre, maïs forme réellement à partir de la suture sept ran- gées dont les six externes sont gemellées. Dessous du corps lisse; pattes noires, longues et assez grèles.

De Colombie, il a été découvert par M. Rosrane. M. Bu- Monographie. 28

434 EROTYLIENS VRAIS.

quer me l'a communiqué sous le nom de flavofasciatus que j'ai changer, attendu qu'il a déjà été donné à une autre espèce de la famille.

18. E. cicanteus : Late ovatus, nigro-nitidus, elytris valde convexis, apice productis, gemellato-punctato-striatis, maculis miniato-san- quineis numerosissèmis (singulo circiter 30), sub-fasciatim diges- is. Long. 10-11, lat. 6-7 lin.

Fas. Syst. El. II. p. 3. 1. Ent. Syst. IL. p. 35. r. Mant. I. p. 91. 1. Spec. Ins. I. p- 157. 1. Syst. Ent. p. 123. 1. Hengsr. Col. VIIL. p. 360. 3. pl. 136. fig. 9. Ouiv. Enc. méth. VI. p. 432. 1. Entom. V. p. 468. 1. 89. pl. 1. fig. 6. Vogr. Col. II. (ed. Panzer. IV.) pl. 33. fig. 4. Surz. Gesch. d. Insekt. pl. 3. fig. 8. Kennz. d. ns. pl. 3. fig. 15. a. Por. Ins. p. 43. 34. pl. 3. fig. 8. luc. Magaz. NV. p. 230. 1. ScuoëN. Syn. Ins. IL. p. 325. 1. Duroncu. Monog. d. g. Erot. p. 8.5. pl. 1. fig. 5. Des. Cat. ed. 3, p. 449.

Chrysomela gigantea. LinNé. Syst. nat. IE. p. 586. r. ed. GEL. IV. p. 1726. 191. De Gen. Mém. V.p. 349.1. pl. 16. fig. 8. N.. Hourruyn. Naturl, Histor. IX. pl. 74. fig. 3.

Très-largement ovale et très-convexe ; d’un noir assez brillant. Antennes dépassant le prothorax de presque toute leur massue. Tête vaguement et très-finement pointillée. Prothorax médiocre- ment rétréci et profondément échancré en demi-cercle en avant, presque droit sur les côtés qui s’arrondissent cependant un peu aux angles antérieurs et sont un peu relevés, fortement bisinué de cha- que côté de sa base dont les angles postérieurs sont assez saillants, peu convexe en dessus, vaguement pointillé, surtout sur le disque, ayant une dépression assez fortement ponctuée de chaque côté de la base, quelques plis sur les bords latéraux et cinq fossettes rangées en arc de cercle d’un angle postérieur à l’autre: ces fossettes, très- marquées chez quelques individus, sont presque effacées chez d’au- tres qui ont en même temps le disque du prothorax et la tête par- faitement lisses. Ecusson lisse. Elytres en ovale-court, très-arron- dies aux angles huméraux , se rétrécissant rapidement à partir de leur milieu jusqu’à leur extrémité qui est sensiblement prolongée, très-convexes, ayant cette convexité fortement et régulièrement ar- rondie, avec les déclivités antérieure et postérieure presque éga- les entre elles, couvertes de taches d’un rouge-sanguin vif teinté de minium, la plupart quadrangulaires, et formant presque des ban- des transversales maculaires. Ces taches, qui sont au nombre d’en- viron trente sur chaque élytre chez les individus qui les ont le plus isolées, ont une forte tendance à se réunir, et l’on a de la peine à trouver deux exemplaires qui les aient exactement sem- blables, Le repli latéral est noir et marqué de quatre ou cinq ta-

EROTYLUS. 435 ches carrées, de la couleur de celles du dessus, et qui sont le pro- longement des bandes que forment ces dernières. La ponctua- tion est de grosseur médiocre, et forme sur chaque élytre septran- gées dont les six externes sont groupées deux à deux et effacées aux deux tiers de leur longueur. Les intervalles sont vaguement ponctués et les bords latéraux le sont davantage. Dessous du corps finement pointillé. Pattes de la couleur du COrps.

Cette espèce, une des plus anciennement connues, n’est pas rare

à Cayenne. Elle est de celles qu'on ne trouve guères que sur les bolets ou dans leur voisinage.

On rencontre assez communément des exemplaires chez qui les taches des élytres sont plus pâles et plus fauves que dans le type qui vient d’être décrit; on peut à peine les considérer comme des variétés. Certains individus sont aussi un peu plus allongés, plus acuminés en arrière et moins convexes que le type en ques- tion. Ces différences de formes appartiennent trés-probablement à l’un des sexes, mais je ne saurais dire auquel.

19. E. iNcERTUS : Ovatus, nigro-nitidus, elytris valde convexis, apice haud productis , gemellato-punctato-striatis, maculis fulvo-sanqui- neis, numerosissimis (singulo cireiter 30), sub-fasciatim digestis.— Long. 9-10, lat. 5 172-6172 lin.

Il est extrèmement voisin du giganteus, mais je crois cependant qu'il forme une espèce distincte, surtout par sa forme générale. Le prothorax estun peu plus court, moins fortement échancré en avan Ë, mais du reste semblable. Les élytres sont sensiblement moins eon- vexes; leur contour forme un ovale moins large et moinssubitement rétréci en arrière, et leur extrémité n’est nullement prolongée. Les taches dont elles sont couvertes sont d’un fauve-rougeâtre as- sez vif et en même nombre sur chaque élytre que chez le gigan- teus. Leur forme varie du reste comme chez ee dernier, et elles ont la même tendance à se réunir ; elles me paraissent cependant plus rapprochées et un peu plus confuses, autant que j'en puis ju- ger par les deux seuls individus que j'ai sous les yeux. Les plus an- térieures sont très-rapprochées de l'angle huméral, tandis que dans tous les individus du giganteus que j'ai vus, cet angle reste large- ment noir. Pour tout le reste il ressemble au giganteus.

De la Guyane.

Je n'ai vu, comme je viens dele dire, que deux individus de cette espéce; ils différent même à quelques égards entre eux. L'un, que jai pris à Cayenne, est plus convexe, un peu plus court; ses taches

436 EROTYLIENS VRAIS.

sont plus distinctes et d’un fauve-rougeâtre vif; l'autre qui m'a été communiqué par M. Reicur est un peu plus éloigné du giganteus par sa forme. Les taches de ses élytres sont d’un fauve plus jaune et la plupart sont réunies. En dernière analyse, il ne reste pour séparer cette espèce du giganteus que les différences que présentent les ély- tres dans leur forme, surtout l'absence de prolongement de leur ex- rémité.

90. E. papuLosus : Ovatus, nigro-nitidus ; elytris valde convexis, ge- mellato-punctato-striatis, maculis miniato-sanguineis, numerosis (singulo circiter 20), fasciatim digestis Long. 7-8 172, lat. 4-5.

Ovale-oblong, et d’un noir assez brillant. Téte lisse. Antennes un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci assez court, à échancrure antérieure demi-circulaire et médiocrement profonde, légèrement arrondi sur les bords latéraux en avant, fortement bi- sinué à sa base, avec les angles postérieurs presque arrondis, va- guement bossué en dessus, avec deux impressions fortement ponc- tuées au milieu de la base, et cinq fossettes arrondies, assez mar- quées, disposées èn arc de cercle, comme chez le giganteus, d'un angle postérieur à lautre. Ecusson lisse. Elytres ovales, légère- ment arrondies depuis les angles huméraux aux deux tiers de leur longueur, puis rétrécies assez brusquement de à leur extrémité qui n’est nullement prolongée, très-convexes et ayant chacune vingt taches d’un rouge-sanguin teinté de minium, formant six bandes transversales, assez régulières et ainsi disposées quant au nombre des taches en question : 4. 3. 4. 4. 3. 2. Les taches de la première bande sont oblongues et placées très-régulièrement sur une ligne un peu flexueuse ; la seconde bande touche presque la troisième; les trois dernières sont composées de taches plus grandes et de forme variable; ces taches sont presque toutes bien isolées dans les deux exemplaires que J'ai sous les yeux. Le repli latéral est noir, avec un peu de rougeâtre dans son milieu. La ponctua- tion est complètement semblable à celle du giganteus ; les pattes sont proportionnellement un peu moins longues.

Il se trouve à Cayenne, et m'a été communiqué sans nom par M. Buouer qui l’a reçu de M. Lerrieur. M. Rricue m'en aussi en- voyé un exemplaire.

Cette belle espèce est parfaitement distincte du giganteus et de lincertus,

EROTYLUS. 437

21, E. pusruratus : Oblongo-ovatus, ater, nilidus; elytris convexis, partim strialo-partim disperse punctatis, margine maculisque nu- merosis fere lineatim digestis, lete sanquineis. Long, 5-6 17, lat. 3-4 lin.

Duroncx. Monog. d, g. Erot. p. 10.8. pl. 1. f. 8. Des. Cat. ed. 3. p. 449.

Ovale-oblong, médiocrement allongé; d’un noir assez brillant. Antennes dépassant à peine le prothorax. Celui-ci ayant la même forme que chez le gemmatus; mais en dessus les dépressions pro- fondes de ce dernier sont remplacées par des impressions peu marquées, confondues ensemble sur les bords latéraux qui, par suite, paraissent rugueux, et au nombre de deux sur la ligne mé- diane ; il y a aussi quelques petits points enfoncés de chaque côté du prolongement de la base. Ecusson lisse. Elytres ovales-oblon- gues, à convexité assez forte et arrondie en dessus, d’un noir bril- lant et couvertes de taches d’un rouge-sanguin clair un peu rosé, plus grandes que celles du gemmatus et formant presque des ran- gées longitudinales régulières, surtout au voisinage de la suture ; le repli marginal est moucheté de noir et de rouge, parfois en en- tier de cette dernière couleur. Les points enfoncés qui couvrent les élytres sont assez gros, médiocrement serrés, confus sur les bords latéraux ainsi qu’à l'extrémité, et disposés sur le reste de la surface en lignes gemellées assez distinctes. Dessous du corps très-finement pointillé. Pattes assez longues, grêles.

M. Duponchel a décrit le premier cette espèce sur des individus du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, recueillis au Brésil par M. A. De Sainr-Hirarre. Ceux que je possède ont été pris par moi à Cayenne, lespèce n’est pas bien rare.

29. E. cevmarus : Breviter ovatus, ater, nitidus ; elytris sub-acute gibbosis , partèm inordinate partim striato-punctatis, margine ma- culisque numerosissimis lœete sanguineis. Long. 6-6 19», lat. 4-4 175 lin.

Fag. Syst. EL.IL. p. 5. 15. Ent. Syst. IL. p. 38. 12. Herssr. Col. VIIL. p. 361. 4. pl. 137. 1. Oriv. Entom. V.p. 471. 7. 80. pl. 2. f. 14. Scnoen. Syn. Ins. II. p. 327. 15. Duroncu. Monog. d. g. Erot. p. 10. 7. pl. 1.f. 9. Drs. Cat. ed. 3. p.449.

Il a une forme ovale plus large et plus courte que les précé- dents; d’un noir brillant. Antennes un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci fortement transversal, à échancrure anté- rieure droite dans son fond et oblique sur les côtés, très-légère- ment bisinué à sa base qui est largement prolongée dans son mi-

438 EROTYLIENS VRAIS.

lieu, un peu arrondi sur les côtés, couvert en dessus de dépres- sions profondes qui le font paraître tout bossué, savoir : cinq ali- gnées sur une ligne courbe d’un angle postérieur à l’autre ; deux discoïdales en avant de cette rangée, et une large sur chaque bord latéral ; on voit en outre deux dépressions ponctuées au-dessus de lécusson. Celui-ci est lisse. Elytres en ovale-court, arrondies aux angles huméraux, très-rétrécies en arrière et très-convexes : leur partie la plus élevée est au milieu, sub-aiguë, avec les déclivités antérieure et postérieure égales. Elles sont d’un noir brillant, avec les bords latéraux tant en dessous qu’en dessus, et un grand nombre de petites taches, la plupart arrondies et étoilées, parfois confluentes, d’un rouge-sanguin clair très-brillant. Leur ponc- tuation est comme chez laulicus. Dessous du corps lisse. Pattes assez longues et grèles.

Assez commun à Cayenne.

23. E. auLrcus : Ovatus, nigro-nitidus ; elytris sat convexis, partim inordinate partim remote striato-punctatis, fasciis tribus discrets undatès, singuloque macula apicis triangulari, lete sanguineis. Long. 7, lat. 4 lin.

Der. Cat. ed. 3. p. 449.

Ovale, assez court et d’un noir brillant. Antennes un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci grand, d’un tiers seulement plus large que long, un peu rétréci et assez fortement échancré en demi-cercle antérieurement, légèrement arrondi sur les côtés en avant, assez fortement bisinué à sa base, ayant en dessus quel- ques dépressions, quatre fossettes arrondies, profondes, sur le dis- que, et deux impressions ponctuées au milieu de la base. Ecusson lisse. Elytres en ovale-court, légèrement arrondies de la base aux deux tiers de leur longueur, puis obliquement rétrécies de jus- qu'à leur extrémité qui est assez fortement tronquée et même un peu échancrée, assez convexes sans être précisément bossues, et traversées par trois bandes communes d’un rouge-sanguin elair trés-brillant, rapprochées, mais ne se touchant pas : la première dentée en avant comme un râteau; les deux autres très-flexueuses et comme plissées; la troisième se prolonge seule sous le repli la- téral. Chaque élytre a en outre, à lextrémité, une grande tache de mème couleur, formant un triangle dont la base ouverte re- garde la suture qu’elle touche : ces deux taches forment par leur réunion un rhombe tranversal assez régulier. La ponctuation est grosse, peu serrée, confuse sur les bords latéraux, et forme sur

EROTYLUS. 439 le reste de chaque élytre cinq rangées peu régulières, dont les quatre externes sont légèrement rapprochées deux à deux. Des- sous du corps lisse. Pattes assez longues et grèles.

De Cayenne, il paraît être rare. Je ne l'ai jamais rencontré pendant le long séjour que j'ai fait dans ce pays.

Cette espèce a, comme je l'ai dit, le museau aussi sensiblement rétréci à sa base que les espèces de la seconde division.

24. E. varieGarus : Ovatus, ater, nitidus ; elytris sat convexis, par- tim regulariter partim inordinate punctatis , fascüis tribus approxt- matis, valde flexuosis ( posteriore interrupta), læte sanguineis. Long. 6-7 17, lat. 3 2-4 lin.

Fa. Syst. EL. I. p. 5. 13. Ent. Syst. I. p. 37. 11. Mant. I. p. 92. 10. Spec. Ins.

L. p. 157. 6. Hersr. Col. VIII, p. 365. 7. pl. 137. f. 4. Ouiv. Encyc. méth.

VI. p. 434. 14. Entom. N. p. 470. 6. 89. pl. 1. f. 7.— Scnoenn. Syn. Ins. IL. p. 326.

11. Nouv. Dict. d'Hist. nat. X. p. 411. Duponcn. Monog. d. g. Erot. p. 9. 6.

pl. 1. f. 6. Des. Cat. ed. 3, p. 449.

Erot. pustulatus. Hergsr. Col, VIII, p. 364. 6. pl. 137. f. 3. Erot. sanguinolentus. Vogr. Col. HI. (ed. Panzer. IV) pl. 33. f. 5.

Cryptocephalus varius. LinNé. Syst. nat. ed. GMELIN. IV. p. 1727. 200.

Ovale et court, mais sensiblement plus rétréci et plus acuminé en arrière que l'aulicus. Sa couleur est aussi d’un noir brillant. Antennes un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci à échan- crure antérieure profonde, presque droite dans son fond et obli- que sur les côtés, fortement bisinué à sa base, légérement arrondi sur les côtés, et ayant en dessus de nombreux enfoncements, sa- voir : cinq fossettes bien marquées, rangées en ligne eourbe d’un angle postérieur à l'autre; deux plus petites discoïdales en avant de celle-ci; une large au milieu de chaque bord latéral, et une impression ponctuée de chaque côté du prolongement de la base. Ecusson lisse. Elytres en ovale-court, arrondies et un peu dilatées aux angles huméraux, acuminées à extrémité, assez convexes et traversées par trois bandes communes d’un rouge-sanguin clair brillant, assez larges, contiguës, très-flexueuses et presque macu- laires , surtout la dernière qui est interrompue sur la suture; ces bandes occupent la partie moyenne des élytres, et ne se prolon- gent pas sous le repli latéral qui présente toutefois une grande ta- che cunéiforme dun rouge-sanguin. Les élytres sont couvertes de points enfoncés aussi gros et beaucoup plus serrés que dans lauli- cus, confus à la base, à l'extrémité et sur les bords latéraux, mais qui au milieu forment quatre lignes régulières gemellées. Dessous du corps très-finement pointillé. Pattes assez longues, grêles.

L

440 EROTYLIENS VRAIS.

Il n’est pas rare à Cayenne, et ne se trouve guère que sur les vieux troncs d'arbres chargés de bolets.

Heresr, après lavoir décrit ex visu sousle nom de pustulatus, Va reproduit une seconde fois sous celui de variegatus, d’après la fi- gure d'OLIvIER, qui est très-mauvaise.

25. E. PRETIOSUS : Ovatus, ater, nitidus ; elytris sat convexis , partim inordinate partim regulariter punctatis, fasciis tribus contiquis communibus, latis, prima tertiaque sanguineis, seconda lutea pune- tès sex nigris notata. Long. 8, lat. 5 lin.

Perry. Delect. anim. artic. p. 111. pl. 22. fig. 9.

Plus grand, un peu plus allongé et aussi convexe que le variega- tus; d’un noir brillant. Tète très-finement pointillée, avec deux fos- settes bien marquées sur le front. Antennes de la longueur du pro- thorax. Celui-ci des deux tiers plus large que long, à échancrure antérieure profonde , droite dans son fond et oblique sur les cô- tés, assez fortement bisinué à sa base, ayantsur le disque cinq fos- settes arrondies, fortement marquées, disposées sur deux lignes transversales, lantérieure de deux très-écartées entre elles, la pos- térieure de trois; les bords latéraux sont en outre fortement plis- sés, et l'on voit de chaque côté du lobe de la base un groupe de points enfoncés, assez gros et médiocrement serrés. Elytres en ovale peu allongé, très-régulièrement et faiblement arrondies de la base à leur extrémité qui est médiocrementrétrécie, traversées par trois bandes contiguës et larges : la médiane située un peu avant le mi- lieu est d'un beau jaune comme vernissé et marquée sur chaque élytre de trois petits points noirs placés sur une ligne transversale; les deux autres sont d’un beau rouge de laque comme vernissé éga- lement ; lantérieure est plus large, dentée en avant, et se recour- bant en demi-cercle atteint par ses extrémités les angles humé- raux ; la postérieure plus étroite est presque droite ; ces deux ban- des sont réunies sur les bords externes par un liseré de leur cou- leur et encadrent ainsi la bande jaune. Le repli latéral est d’un rouge-sanguin dans sa moitié antérieure , et noir dans le reste de son étendue. La ponctuation est fortement marquée, rare depuis la base jusqu’au niveau de la bande rouge postérieure, et forme cinq rangées dont les quatre externes sont gemellées ; sur les côtés elle est dispersée sans ordre; en arrière de la bande en question jusqu’à l'extrémité elle est encore plus marquée, très-serrée et tout- à-fait irrégulière. Dessous du corps lisse. Pattes assez longues ; cuisses antérieures un peu plus grosses que les autres,

EROTYLUS. 44s

Cette belle et rare espèce est de l’intérieur de la Guyane. L’exem-

plaire décrit par M. Perry avait été recueilli par MM. Srix et Mar-

ris sur les bords du Rio-Negro. Les deux que jai sous les yeux et

qui n’ont été communiqués par MM. Cnevrorar et Guérin, pro- viennent des bords du Rio-Essequebo dans la Guyane anglaise,

26.E. picHromosTiGMA : Ovatus, ater, nitidus; elytris sat convexis, partim striato-partim disperse punctatis, maculis discretis nume- rosis, anticis lœte luteis, cœæteris sanguineis. Long. 8, lat. 5 lin. Guérin. Revue Zool. A. 1841. p. 115.

Il a tout-à-fait la forme du pustulatus, mais il est beaucoup plus grand; d'un noir brillant. Antennes un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci moins court que chez les précédents, à échan- crure antérieure droite dans son fond et oblique sur les côtés, lé- sèrement arrondi en avant sur les bords latéraux , assez fortement bisinué à sa base qui est médiocrement prolongée dans son mi- lieu , presque lisse en dessus, avec un groupe de petits points en- foncés de chaque côté du prolongement de la base, et quelques vagues dépressions sur le reste de sa surface. Ecusson lisse. Elytres ovales, arrondies aux angles huméraux, sub-parallèles jusqu'aux deux tiers de leur longueur , puis obliquement arrondies jusqu'à leur extrémité, assez convexes, couvertes de petites taches la plu- part arrondies, rarement confluentes, dont les antérieures jusqu’au cinquième environ de la longueur des élytres sont d’un beau jaune clair, et les autres d’un rouge de minium vif. Le repli latéral est moucheté de jaune clair, de noir et de rouge. La ponctuation des élytres est assez forte , confuse sur les bords latéraux et forme sur le milieu six rangées très-rapprochées deux à deux et proiongées presque jusqu'à l'extrémité. Dessous du corps lisse. Pattes longues ét assez robustes ; cuisses antérieures pas plus fortes que les autres.

Des environs de Santa-Cruz de la Sierra (Bolivia), d’où il a été rapporté par M. À. »'OrBieny.

27. E. murricurrarus : Ovatus , pallide fuscus , verticis puncto, an- tennis, thoracis maculis numerosis, elytris, tibiis tarsisque brunneës ; elytris sat convexis, remote gemellato-punctato-striatis , quitis nu- merosis pallide luteis. Long. 6, lat. 3 572 lin.

Même forme que le dichromostigma , mais beaucoup plus petit. Tète d’un fuligineux clair, ayant un point assez gros, d’un brun pâle, sur le front, et le vertex de même couleur sur une petite éten- due. Antennes brunes, un peu plus longues que le prothorax. Ce-

442 EROTYLIENS VRAIS.

lui-ci beaucoup plus court que chez tous les précédents, une fois et demie environ plus large que long, à échancrure antérieure peu profonde, droite dans son fond et oblique sur les côtés, lége- rement bisinué à sa base, lisse en dessus, sauf un groupe de pe- tits points enfoncés de chaque côté du lobe basilaire et quelques rides peu marquées près des bords latéraux. Sa couleur est la même que celle de la tète, et il est couvert d’un assez grand nombre de taches dun brun pâle, irrégulières, confluentes et mal circon- scrites. Elytres de même forme que chez le dichromostigma ; seule- ment un peu plus courtes, d’un brun clair, et couvertes d’un grand nombre de petites taches d’un jaune päle, la plupart ar- rondies et séparées, les autres plus ou moins réunies par groupes. Elles ont chacune sept rangées, assez peu régulières, de gros points enfoncés peu marqués et espacés, dont les six externes sont gemel- lées ; quelques points semblables existent près des bords latéraux. Dessous du corps de la couleur du prothorax et de la tête, lisse. Pattes de la même couleur, avec les genoux, les jambes et les tar- ses bruns. Cuisses antérieures à peine plus grosses que les autres.

De Bolivia, d'ou il a été rapporté par M. A. »’Orgreny. Collec- tion du Muséum d'Histoire naturelle.

l'unique exemplaire que j'ai vu et que je viens de décrire, était évidemment transformé depuis peu; il est probable que dans l'état ordinaire la couleur générale est noire et que les taches des élytres doivent être beaucoup plus foncées. L'espèce doit être alors trés-voisine du dichromostigma, mais néanmoins bien distincte, ne fût-ce que par la forme de son prothorax.

28. E. Leoparnus : Oblongo-ovatus, ater, nitidus ; elytris modice con- vexis, gemellato- punctalo-striatis, margine maculisque orbicula- lis numerosis, sæpe confluentibus, rubro-fulvis. Long. 6 172, lat. 3 172 lin.

Ovale-oblong , mais médiocrement allongé ; d’un noir brillant. Antennes un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci à échan- crure antérieure droite dans son fond et oblique sur les côtés, lé- gerement arrondi sur les bords latéraux, coupé presque carré- ment à sa base qui est largement prolongée dans son milieu, ayant quelques dépressions peu marquées sur les côtés, une pe- tite fossette sur le disque et quelques petits points enfoncés le long de la base. Ecusson lisse. Elytres oblongues, arrondies aux angles huméraux et à l'extrémité, peu convexes, d’un noir brillant, avec le bord latéral tant en dessus qu'en dessous, et un assez grand

EROTYLUS. 443 nombre de taches arrondies, presque toutes confluentes, d’un beau fauve rougeûtre ; ou, si l’on veut, les élytres sont fauves, avec des bandes noires irrégulières et et quelques mailles poly- gones de méme couleur. Leur ponctuation est fine, peu marquée, forme des rangées régulières groupées deux à deux, un peu con- fuses sur les bords latéraux et effacées à l'extrémité. Dessous du corps finement pointillé. Pattes assez longues et grèles.

Du Mexique. Mes exemplaires ont été recueillis dans le Yucatan par M. GreserEeGur, jeune naturaliste belge. J’en ai recu d’autres en communication de MM. Duponr et REICHE.

Cette espèce s'éloigne de toutes celles du genre par sa forme très-régulièrement oblongue, presque également atténuée à ses deux extrémités et elle a quelques rapports avec les Barytopus, mais elle appartient réellement au genre actuel.

29. E. susrericuLarus : Oblongo-ovatus , ater, sub-nitidus ; elytris modice convexis, vage punctalis, testaceo-virescentibus, antice inordinate postice reticulatim nigro-maculatis, relicta fascia media transversa, imunaculata. Long. 7, lat. 3 3,4 lin.

GuÉRIN. Revue Zool. A. 1841. p. 115.

Très-légèrement oblong, assez allongé et assez convexe ; d’un noir assez brillant, surtout en dessous. Antennes un peu plus lon- gues que le prothorax. Celui-ci une fois environ plus large que long, profondément échancré et assez fortement rétréci à sa partie antérieure, à côtés droits en arrière, puis subitement obliques dans leur moitié antérieure , bisinué à sa base, ayant en dessus cinq fossettes discoïdales rangées sur une ligne un peu courbe et quel- ques points enfoncés le long de la base. Ecusson lisse. Elytres très- régulièrement oblongues, médiocrement convexes, d’un testacé virescent, couvertes de litures noires, disposées irrégulièrement depuis la base jusqu’un peu avant le milieu, et dans leur moitié postérieure d’un réseau à mailles assez serrées et rondes, formées par des litures semblables; ces deux parties sont séparées par une bande transversale étroite, de la couleur du fond qui est sans ta- ches. Le repli latéral est entièrement noir. Les élytres présentent quelques points enfoncés, peu profonds et dispersés sans ordre, et qui sont tous situés sur les parties noires; ceux de la moitié posté- rieure des élytres forment un véritable réseau. Dessous du corps lisse. Pattes longues, assez robustes.

De Bolivia, d’où il a été rapporté par M. D'OR8ieny. Collection de M. Guérin.

A4 EROTYLIENS VRAIS.

M. le marquis De BRèME m'en a communiqué une jolie variété dont les élytres sont d’un beau jaune-verdâtre clair, et noires à leur extrémité sur une médiocre étendue. Leur partie réticulée est à peine séparée de la partie antérieure, couverte de litures par un espace sans taches. Cette variété pourrait bien être le type de l'espèce, mais pour décider cette question , il faudrait en avoir vu plus d'individus que je n’ai pu le faire.

30. E. macuriveNrris : Oblongus, lete sanguineo-ferrugineus, sat nitidus, abdomine utrinque nigro-maculato, thoracis punclisnovem, tibiis tarsisque nigrès ; elytris sat convexis , partim striato-partin inordinate punctatis, nigro-reticulatis. Long. 7, lat. 3 192 lin.

Oblong, d’un rouge-ferrugineux un peu sanguin, clair et assez brillant, tant en dessous qu’en dessus. Tête très-finement pointil- lée. Les antennes manquent dans l’exemplaire que j'ai sous les yeux, sauf le premier article qui est de la couleur du corps. Pro- thorax à échancrure antérieure profonde , droite dans son fond et oblique sur les côtés, légèrement arrondi sur les bords latéraux, coupé presque carrément à sa base qui est faiblement prolongée dans son milieu, pointillé en dessus comme la tête, avec une ran- gée d'assez gros points enfoncés le long de la base et des bords laté- raux et cinq petites fossettes peu marquées rangées en arc d’un an- gle postérieur à Pautre ; il est en outre marqué de neuf points noirs, rangés sur deux lignes transversales, parallèles, un peu courbes ; lantérieure composée de quatre, la postérieure de cinq points. Ecusson lisse. Elytres oblongues, assez allongées et assez convexes, entiérement couvertes de petites linéoles noires, formant un réseau à mailles serrées et irrégulières, surtout sur les bords latéraux. Le repli latéral est en entier de la couleur du corps. La ponctuation est bien marquée, irrégulière sur les bords latéraux, et forme sur le reste de chaque élytre cinq rangées dont les quatre exter- nes sont gemellées. Dessous du corps lisse ; abdomen ayant sur chacun de ses segments deux taches latérales noires. Pattes lon- gues, grêles, de la couleur du corps, avec les trois quarts des ü- bias et les tarses noirs; cuisses antérieures ‘pas plus fortes que les autres.

Cette belle espèce rapportée de Colombie par M. Rosraixe nra été communiquée par M. Bequer sous le nom que je lui ai con- servé.

EROTYLUS. 445

31. E. Herpesres : Ohlongo-ovatus , ater; elytris modice convexis, gemellato-punctato-striatis | luteis, maculis numerosissimis , nigris.

Long. 7, lat. 3 12 lin.

Oblong-ovale; d’un noir médiocrement brillant. Tête lisse. Antennes un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci des deux tiers environ plus large que long, assez fortement rétréci et pro- fondément échancré en avant, presque droit sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est assez fortement lobée dans son mi- lieu, lisse en dessus, avec cinq fossettes assez marquées, disposées en arc d’un angle postérieur à l’autre, et quelques vagues dépres- sions le long des bords latéraux. Ecusson noir, lisse. Elytres ob- longues, obtuses aux angles huméraux, sub-parallèles jusqu’un peu au-delà de leur milieu, puis s’arrondissant en s’élargissant un peu à leur extrémité, assez convexes, d’un jaune un peu ver- dâtre clair et médiocrement brillant , couvertes d’une multitude de taches noires de toute forme et de grandeur variable qui les font paraître mouchetées ; l'extrémité est aussi légèrement noire. On voit sur chaque élytre, à partir de la suture, cinq rangées de points enfoncés médiocrement marqués, dont les quatre exter- nes sont gemellées ; les bords latéraux sont couverts de points sem- blables, dispersés sans ordre. En dessous, le prothorax et la poi- trine sont lisses ; les segments abdominaux sont vaguement ponc- tués. Pattes longues et grêles; cuisses antérieures de la grosseur des autres.

De Colombie, il a été découvert par M. Rosraune. M. Buouer me l’a communiqué sous le nom d’hyerogliphicus qui a déjà été em- ployé pour une espèce de cette famille et que je n’ai pu conserver. J'en ai recu aussi un exemplaire de M. Rercue.

32. E. Buquerir : Oblonqus, ater; elytris sat convexis, sub-parallelis, subtilèter punctato-striatis, punctisque majoribus impressis, flavis, sutura, margine lenui, fascis duabus arcuatis maculaque apicis nigricantibus. Long. 7, lat. 4 lin.

Der. Cat. ed. 3. p. 449.

Oblong, mais un peu moins que le Lacordairei; d'un noir bril- lant. Antennes à peine de la longueur du prothorax. Celui-ci d’un noir assez brillant ainsi que la tète, presque aussi long que large, assez rétréci en avant, à échancrure antérieure assez profonde, droite dans son fond et oblique sur les côtés, coupé presque carré- ment à sa base qui est un peu prolongée dans son milieu, presque

416 EROTYLIENS VRAIS,

droit et légèrement sinué sur les bords latéraux, ayant en dessus deux dépressions de chaque côté, une fine au-dessus du prolonge- ment de la base , autre grande, oblique, formant presque un pli sur le bord latéral. Ecusson lisse. Elytres oblongues, faiblement ar- rondies aux angles huméraux, parallèles sur les côtés jusqu'aux deux tiers de leur longueur, puis obliques à l'extrémité qui est un peu tronquée ; d’un jaune-verdâtre assez clair et un peu fuligineux, avec la suture sur une très-petite étendue, une mince bordure la- térale, deux bandes étroites arquées, plus moins déchirées et interrompues, et une tache commune, apicale, tenant à la bor- dure latérale, d’un brun fuligineux. Le repli latéral est en entier de la même couleur. La ponctuation des élytres est de deux sor- tes : une très-fine, trés-serrée, forme des rangées régulières très- rapprochées, confuses sur les bords latéraux ; autre se compose de points enfoncés, noirs, peu serrés et disséminés, presque sans ordre. Dessous du corps d’un noir brunâtre, avec les côtés de Pab- domen d'un brun-fuligineux. Pattes brunâtres, assez longues et assez robustes ; cuisses antérieures de la grosseur des autres.

Du Brésil.

M. Buouer m'en à communiqué un exemplaire chez qui les ban- des noirâtres des élytres sont plus larges, non interrompues, irré- sulières, et comme réticulées. La tache apicale, au lieu d’être car- rée, s'avance en pointe sur la suture.

FY

33. E. Lacorpaire: : Oblonqus, niger, sub-nitidus ; elytris modice convexis, lœvibus, fasciis tribus transversis, valde flexuosis (prima secundaque fascia obliqua alteraque lateralè connexis), luteo-fla- vis. Long. 7 192-8 172, at. 3 1-4 lin.

Der. Cat. ed. 3. p. 449.

Oblong , assez allongé et d’un noir médiocrement brillant sur- tout en dessus, il est presque mat. Tête lisse, parcourue dans toute sa longueur par une légère carêne, et ayant le bord supé- rieur des cavités antennaires un peu relevé. Antennes un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci aussi long que chez le Buquetir, fortement échancré en demi-cercle et assez rétréci en avant, lége- rement bisinué à sa base, à peine arrondi sur les côtés, plane en dessus , ayant une petite fossette peu profonde de chaque côté du prolongement de la base, deux autres encore moins marquées sur le disque en avant et quelques dépressions peu sensibles sur les bords latéraux ; toutes ces fossettes parfois à peine distinctes. Ely- tres oblongues, plus larges que le prothorax à leur base, sub-pa-

EROTYLUS. 447 rallèles jusqu'aux deux tiers de leur longueur, puis obliquement rétrécies jusqu'à leur extrémité qui est quelquefois légèrement prolongée , assez convexes et complètement lisses. Elles sont tra- versées par trois bandes d’un jaune-fauve clair et mat, plus ou moins larges, très-flexueuses et comme plissées : la première au quart, la seconde au milieu , la troisième aux deux tiers de leur longueur. La première bande est réunie à la seconde sur chaque élytre par une de même forme qu’elle, qui, partant de la suture, se porte obliquement sur le bord latéral, à quelque distance duquel elle rencontre une autre bande flexueuse, partie de Pextrémité de la première et qui se porte directement sur la seconde. Quand toutes ces bandes sont étroites, la disposition que je viens de si- gnaler est très-évidente ; mais quand elles s’élargissent, elles se confondent plus ou moins, et il faut y regarder de près pour re- connaître le dessin primitif, dont néanmoins il subsiste toujours des traces. Le repli latéral est jaune, moucheté de noir dans sa moitié antérieure, noir dans le reste de son étendue. Dessous du corps très-finement pointillé. Pattes longues et grèles; cuisses an- térieures de la grosseur des autres. É

Du Bresil.

J'en possède un individu pris par moi aux environs de Rio-Ja- nero. Trois autres m'ont été communiqués par M. Reicne et M. Buouer. Chez ceux-ci le dessin des élytres est trés-net, quoique présentant quelques différences à cet égard. Dans le mien, les bandes sont rapprochées et confondues au point que si je n'avais pas vu les précédents , il m’eût été impossible de me faire une idée nette de ce dessin. Cette espèce paraît rare.

34. E. nerorioines : Oblongus, niger, sub-nütidus ; elytris sat con- vexis, lœvibus, albido-testaceis, linea baseos postice dilacerata, fascia media communt utrinque abbreviata, apice late punctisque plurimis, nigris. Long. 7, lat. 3 lin.

Duroxcu. Monog.d, q. Erot. p. 11. 11. pl. v. fig. rx.

Un peu plus petit et proportionnellement plus étroit que le La- cordairei, dont il a du reste complètement la forme; d’un noir médiocrement brillant en dessous, presque mat en dessus. An- tennes un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci absolument semblable à celui du Lacordairei. Elytres un peu plus larges que le prothorax à leur base, faiblement et régulièrement arrondies de leur base à leur extrémité, assez convexes, d’un blanc testacé légèrement soufré, ayant à la base une étroite bande noire com-

448 EROTYLIENS VRAIS.

inune, déchirée en arrière , à laquelle succèdent des points entre- mélés de quelques petites taches irrégulières formant ensemble deux bandes transversales, puis une bande médiane déchirée sur ses bords et n’arrivant qu'aux deux tiers environ de la largeur de chaque élytre ; au niveau de cette bande et un peu plus bas, il y a sur chacune de ces dernières, près du bord latéral, un petit groupe composé de quatre ou cinq points ou petites taches; enfin, le tiers postérieur des élytres est occupé par une grande tache commune de même couleur, qui en avant est coupée oblique- ment de chaque côté et paraît ainsi remonter sur la suture. Le repli latéral est blanc dans sa moitié antérieure, et noir dans le reste de son étendue, Les élytres sont tout-à-fait lisses comme chez le Lacordairei. Pattes très-longues; cuisses antérieures de la gros- seur des autres.

Cette espèce découverte dans la province de Minas-Geraes, au Brésil, par le célèbre botaniste M. A. pe Sant-HHLaiRE, est très- rare dans les collections. Il n’en existe à Paris qu'un seul exem- plaire appartenant au Muséum d'Histoire naturelle qui, dans le temps, la communiqué à M. Duroncez, et qui a bien voulu aussi le mettre à ma disposition.

35. E. Horer : Oblongo-ovatus, testaceo-ferrugineus, antennis ( basi pretermissa), tibiis tarsisque nigris ; elytris convexis, crebre rugoso- punctalis, sutura tenuiler testacea. Long. 7, lat. 3 172 lin.

Erotylus Hopei. GuériN. Revue Zool. A. 1841. p. 115.

Oblong, peu allongé et très-convexe; d’un ferrugimeux testacé assez foncé et uniforme. Antennes de la longueur du tiers du corps, noires, avec leurs deux premiers articles ferrugineux. Pro- thorax des deux tiers environ plus large que long, un peu rétréci et fortement échancré en demi-cercle à sa partie antérieure, légé- rement arrondi sur les côtés en avant, assez fortement bisinué à sa base qui est munie dans son -milieu d’un lobe coupé carrément, traversé en dessus par un sillon longitudinal entier, assez mar- qué, de chaque côté duquel sont deux impressions irrégulières, placées obliquement; la base et les bords latéraux, en arrière, sont en outre couverts de points enfoncés, assez gros et assez ser- rés. Ecusson en triangle allongé, finement rugueux. Elytres un peu arrondies et non dilatées aux angles huméraux, sub-parallèles jusque près des deux tiers de leur longueur, puis rétrécies oblique- ment, un peu rebordées dans leur milieu, très-convexes et cou- vertes de petits points enfoncés, très-serrés, qui les font paraître

EROTYLUS. 449 rugueuses : on distingue sur chacune d’elles de très-faibles traces de trois rangées de points disposées régulièrement ; la suture, sur une trés-faible étendue, est d’un jaune testacé assez pâle. Le bord externe, dans l'individu que j'ai sous les yeux, présente à peine une faible teinte de même couleur. Dessous du corps finement ponctué. Pattes longues, assez robustes, de la couleur du corps, avec les jambes et les tarses noirs.

De Bolivia, d’où il a été rapporté par M. A. D'OnmiGny. Il m'a été communiqué par M. Guéris.

EC

36. E. Rarzesurert : Breviter elhipticus, testaceo-ferrugineus, anten- nis (basi prætermissa), scutello, genubus, tibüis tarsisque nigris ; ely- très valde convexis, gemellato-punctato-striatis, interstitiès crebre punctatis, sutura margineque tenuiter dilutioribus. Long. 6,

lat. 4 lin.

Largement elliptique et très-convexe; d’un jaune ferrugineux semblable à celui de lOmoiotelus testaceus. Tète lisse. Antennes un peu plus longues que le prothorax, noires, avec leurs deux pre- miers articles de la couleur du corps. Prothorax une fois et tiers environ aussi large que long , trés-déclive , assez fortement rétréci et profondément échancré en avant, très-légèrement arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est peu prolongée dans son milieu, lisse et très-vaguement impressionné en dessus. Ecusson noir, ovale et lisse. Elytres en ovale-court, arrondies et un peu dilatées aux angles huméraux, presque droites jusqu'aux deux tiers de leur longueur, puis rétrécies très-obliquement, assez fortement rebordées dans leur milieu, très-convexes et ayant cha- cune sept rangées de points assez gros et très-serrés , dont les six externes sont gemellées; les intervalles sont couverts de points presque aussi gros et trés-serrés. La suture et une étroite bordure latérale sont d’un jaune testacé pâle. Dessous du corps lisse. Pattes longues et grêles, de la couleur du corps, avec l'extrémité des cuisses, les jambes et les tarses noirs; cuisses antérieures de la grosseur des autres.

Du Brésil. Collection de M. Buquer.

LEE FOSTER à 1 s d’oxcella s Dédié à M. Rarzeure, professeur à Berlin, auteur d'excellents travaux, notamment sur les insectes nuisibles.

2% Division. Museau plus ou moins rétréci à sa base; cuisses antérieures fortement renflées chez les mäles; dernier segment

Monographie. 29

450 EROTYLIENS VRAIS.

abdominal parfois sinué. Elytres toujours couvertes de points noirs, plus ou moins gros, dispersés sans ordre, indépendamment des bandes ou des taches qu’elles peuvent présenter.

37. E. spHaceLarüs : Ovatus, ater, sub-nütidus ; elytris valde et acute gibbis, griseo-cærulescentibus (postmortem magisminusve flavescen- tibus), punctis nigris maximis impressis, fascia media communi la- tissima apiceque nigris. Long. 8-0, lat. 5-6 lin.

Fas. Syst. El. I. p. 4. 6. Scnoenx. Syn. Ins. IT. p. 326. 5, Durponcu. Mo- nog. d. g. Erot. p. 6. pl. 1. fig. 1. Des. Cat. ed. 3. p. 449.

Erot. gibbosus. Var. Panzer in Vogr. Col. IV. pl. 44.fig. 1.

Erot. gibbosus. Var. A. Izticer. Magaz, V. p. 230. 7. Scnoexn. Syn. ns. I. p- 326. 6.

Ovale, large et plus acuminé en arrière que la plupart des sui- vants; d’un noir assez brillant en dessous, presque mat en dessus. Antennes dépassant le prothorax de presque toute leur massue. Celui-ci une fois environ plus large que long, largement échancré et assez rétréci en avant, non arrondi sur les côtés qui sont fine- ment rebordés, assez fortement bisinué à sa base, dont le milieu est un peu prolongé et lui-même sinué, presque plane en dessus et ayant de chaque côté du disque une et parfois deux petites fos- settes peu marquées. Ecusson en triangle curviligne, lisse. Elytres ovales, coupées très-obliquement et élargies aux angles humé- raux, rétrécies et un peu sinuées dans leur milieu, arrondies ra- pidement et obliquement, à partir d’un peu au-delà des deux tiers de leur longueur jusqu’à leur extrémité qui est un peu tronquée ; très-bossues, formant presque une pyramide aiguë dont le sommet se trouve au milieu de leur longueur, et dont les quatre côtés sont également abruptes. Leur couleur est, pendant la vie, d’un beau gris-bleuâtre qui devient plus moins blanchâtre ou flavescent après la mort, et elles sont traversées dans leur milieu par une bande commune noire, très-large sur les bords latéraux, rétrécie et parfois même presque interrompue sur la suture; l'extrémité est occupée par une tache commune de mème couleur, de médiocre grandeur, coupée carrément, ou régulièrement arrondie, ou enfin échancrée en avant, mais qui ne remonte jamais sur la suture. Elles sont en outre couvertes de gros points noirs superficiels, médiocrement nombreux et souvent confluents. Dessous du corps lisse. Cin- quième segment abdominal légèrement échancré chez les mâles, arrondi chez les femelles. Pattes longues et gréles; cuisses anté- rieures renflées à leur base dans les deux sexes, mais beaucoup plus fortement chez les mâles que chez les femelles.

| EROTYLUS. 451

Il n’est pas rare au Brésil dans la province de Rio-Janeiro; je l'ai

souvent rencontré, en sociétés plus ou moins nombreuses, sur de

vieux troncs d'arbres couverts de bolets. Ses élytres changent presque toujours de couleur après la mort.

La synonymie de cette espèce exige quelques explications. Il n'est pas parfaitement démontré qu’elle soit le sphacelatus de Fa- gricius. En effet, il est singulier, comme l’a déjà fait remarquer M. Duponchel, que cet auteur ne fasse pas mention de la gibbo- sité des élytres, tandis qu’il note soigneusement ce caractère chez son gibbosus qui ne le présente pas à un plus haut degré. Cepen- dant comme, à part cette particularité, e’est la seule espèce connue à laquelle se rapporte la description de Fabricius, je crois avec MM. Dejean et Duponchel que c’est réellement le sphacelatus. Voet l'a figuré d’une manière parfaitement reconnaissable, part. I, pl. 4/, fig. 1, de son Catalogue de Coléoptères. Panzer, dans l'édition allemande qu’il a donnée de cet ouvrage, l'a regardé comme une variété du gébbosus qui est figuré à côté sur la mème planche. Illiger (Magaz. f. Insekt. V. p. 230) a reproduit cette erreur de Panzer, et a lui-même été suivi par M. Schœnherr qui, dans sa Syn. Insect. IE, p. 326, après avoir cité le vrai sphacelatus, le fait figurer de nou- veau sans le nommer à Particle du gibbosus, en mélant sa synony- mie avec celle de ce dernier. Cette confusion a échappé à M. Du- ponchel qui a reproduit sans changement la synonymie de M. Schænherr.

38. E. Jacquiert : Ovato-oblongus, ater, nitèdus, thoracis anqulis an- ticis extus productès ; elytris valde et sub-acute gibbosis, apice spi- nosis, testaceo-flavescentibus , punctis majoribus nigris sat crebre impressis, macula media communi transverso-quadrata, apice late singuloque plaga parva lateralè quadrata, nigris. Long. 10, lat. G lin.

Der. Cat. ed. 3. p. 449.

Ilest plus grand, encore plus convexe que le sphacelatus et d’une forme plus oblongue; dun noir assez brillant. Antennes un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci três-court, une fois et demie plus large que long, largement mais peu profondément échancré à sa partie antérieure, dont les angles sont saillants et dirigés en dehors, ce qui fait paraître les côtés rentrants, forte- ment bisinué à sa base dont le milieu est faiblement prolongé et un peu arrondi, presque lisse en dessus, sauf quelques vagues dépressions sur les bords latéraux. Ecusson lisse. Elytres ovales- oblongues, légèrement arrondies aux angles huméraux, puis pa-

452 EROTYLIENS VRAIS.

rallèles jusqu'aux trois quarts environ de leur longueur, et ar- rondies un peu obliquement à lextrémité qui est légèrement échancrée, avec une petite épine à l'angle sutural; encore plus bossues que dans Le sphacelatus, et formant une pyramide un peu obtuse à son sommet et comprimée latéralement; leur déclivité antérieure est plus courte que la postérieure, mais aussi abrupte. Elles sont d’un testacé jaunâtre (très-probablement blanchâtres pendant la vie) et couvertes de points noirs pareils à ceux du sphacelatus, arrondis, assez nombreux et rarement confluents. Au sommet de leur convexité, elles ont une tache noire, commune, médiocre, en carré transversal, une autre petite également car- rée sur chaque bord latéral, un peu au-delà du milieu ; Pextré- mité est occupée par une grande tache noire un peu arrondie en avant. Dessous du corps lisse, avec les bords de labdomen for- tement impressionnés. Pattes très-longues et grèles, avec les cuis- ses antérieures assez fortement renflées à leur base.

Cette espèce, parfaitement distincte, est de Cayenne et proba- blement des bords de la Mana. Elle a été rapportée par M. Jac- quier, chirurgien de la marine, à qui M. Drsrax l'a dédiée. L'u- nique individu que je possède me paraît être une femelle, à en ju- ger par ses cuisses antérieures médiocrement renflées à leur base.

39. E. caurus : Oblongus, ater, sub-nitèdus, thoracis lateribus an- ticis sub -incrassatis; elytris valde ac cbtuse gibbosis, lœvibus, punctis nigris rarissümis émpressis, lestaceo-flavescentibus, mua- cula media commun transverso-quadrata , altera maxima apicali antrorsum producta singuloque plaga laterali sub-quadrata, nigris. Long. 9, lat. 4 190 lin.

Guérin. Revue Zool, À. 1841. p. 116.

Ovalaire et d’un noir assez brillant. Antennes dépassant le pro- thorax de presque toute leur massue. Ce dernier de moitié envi- ron plus large que long, fortement rétréci et assez profondément échancré en avant, à bords latéraux presque droits dans leur tiers postérieur, puis obliques et renflés en une sorte de bourrelet en avant, assez fortement bisinué à sa base dont le milieu est légé- rement prolongé et sub-arrondi, lisse en dessus, avec un sillon longitudinal peu marqué et une petite fossette de chaque côté. Ecusson en triangle assez aigu, lisse. Elytres oblongues, nulle- ment dilatées aux épaules, allant en se rétrécissant lentement et trés-régulièrement de la base à leur extrémité qui est arrondie sans aucune tronçature ; très-bossues, à convexité très-obtuse

EROTYLUS. 453 et dont la partie la plus élevée est située un peu avant le milieu, de sorte que la déclivité postérieure est plus longue et un peu plus abrupte que l’antérieure. Elles sont d’un blanc jaunâtre, mar- quées de quelques petits points enfoncés, rares et dispersés sans ordre, et ont en outre une assez grande tache commune, noire, en carré transversal, immédiatement avant le sommet de leur convexité, une autre très-grande, également commune, qui occupe l'extrémité et remonte en pointe sur la suture, à peu de distance de la précédente; enfin, une assez grande de chaque côté, tou- chant le bord externe, presque carrée et placée exactement au milieu de leur longueur. Dessous du corps lisse. Cinquième seg- ment abdominal largement mais peu profondément échancré. Pattes longues ; cuisses antérieures fortement renflées à leur base.

Il a été rapporté du pays des Guarayos (Bolivia) par M. »’Or- BIGNY.

L’unique exemplaire en ma possession est un mâle : la femelle nest inconnue ; elle doit probablement avoir les bords latéraux du prothorax non renflés en avant, le cinquième segment abdo- minal entier et les cuisses antérieures peu dilatés.

4o. E. cirposus : Oblongo-ovatus, àtro-nitidus, elytris ante medium valde ac obtuse gibbis , punctis nigris maximis sat crebre impres= sis, apice sub-spinosis, testaceo-vtrescentibus (post mortem magis minusve flavescentibus), macula communi media transverso-qua- drata, aliera magna apicali, antrorsum producta singuloque plaga lateral sub-quadrata, nigris. Long. 8-9, lat. 4 172-5 lin.

Mas : Thoracis lateribus incrassatis ; femoribus anticis clavatis ; ab- dominis segmento quinto sub-emarginato.

Fas. Syst. El. p. 4. 79. Entom. syst. IL. p. 36. 6. Mant. I. p. 91. 5. Spec. Ins. I. p.157. 3. Ouv. Encyc. méth. VL. p. 432. 5. Herssr. Col. VII. p. 366.8. pl. 137. fig. 5. Vorr. Col. IT. (ed. Panzer. IV.) pl. 44. fig. 11. Irricer. Magaz. V. p.230. 7. Var. B. Dumériz. Consid. génér. pl. 20. fig. 15. Duroxcn. Mo- nog. d. g. Erot. p. 3. 2. pl. 1. fig. 2.— Scnoenn. Syn. Ins, IT. p, 326. 6. Der. Cat, ed..3. p. 449.

Chrysomela gibbosa. LinxÉ. Cent. Ins. p. 10. 13. Amænit. acad. VI. p. 393. 13 Syst. nat. IL. p. 586. 2. ed. GMEL. p. 1727. 195. Herssr in Fuessivs. Archiv, P'51.88 pl. 23. fig. 5.

Chrysomela.…. Gronov. Zooph. 606. pl. 14. fig. 5.

N..… Hourruys. Naturl. Hist. pl. 74. fig. 5.

Sous le nom de gibbosus, Fabricius a confondu deux espèces voi- sines sans doute, mais cependant faciles à distinguer quand on

454 EROTYLIENS VRAIS.

les a sous les yeux. Cette confusion ressort d’une manière évidente quand on compare les deux figures qu’il a citées dans la synony- mie de son gibbosus. Celle d'Olivier représente un tout autre in- secte que celle de Herbst dans les Archives de Fuessly. Je réserve à cette dernière le nom de gibbosus, attendu qu’elle est beaucoup plus commune que l’autre et qu'il y a dix probabilités contre une que c’est celle que Fabricius a connue. C’est elle également qui a été figurée par Voet, M. Duméril et M. Duponchel; on en trouve même une figure passable dans un ouvrage hollandais peu con- sulté, celui d'Houttuyn. Enfin, c’est celle qu’on rencontre commu- nément dans les collections. Quant à l’autre espèce, celle d'Oli- vier, je lui ai donné le nom de Dromedurius, sous lequel elle est décrite à la suite de celle-ci (1).

Mäle : Oblong, d’un noir assez brillant. Antennes dépassant un peu le prothorax. Celui-ci de moitié environ plus large que long, assez rétréci et faiblement échancré en avant, non arrondi sur les bords latéraux qui sont relevés en un bourrelet tantôt très-mar- qué, tantôt peu sensible, borné quelquefois à leur moitié anté- rieure, et parfois s'étendant dans toute leur longueur, assez forte- ment bisinué à sa base dont le milieu est lui-même un peu sinué, légèrement convexe et très-lisse en dessus, avec deux dépressions à la base, trois Le long des bords latéraux et deux fossettes sur le dis- que ; mais ces dépressions varient un peu dans chaque individu et sont assez souvent peu distinctes. Ecusson en triangle curviligne, lisse. Elytres oblongues, à contour décrivant une ellipse très-régu- lière, depuis les angles huméraux jusqu’à leur extrémité qui est légé- rement tronquée et terminée à l'angle sutural par une petite épine; très-bossues un peu avant le milieu; la partie la plus élevée de leur convexité est obtuse sans l'être autant que chez le camelus; la déclivité antérieure est beaucoup plus courte et un peu moins abrupte que la postérieure. Leur couleur pendant la vie est d’un testacé verdâtre qui devient plus ou moins jaune après la mort ; elles sont couvertes de gros points noirs, arrondis, peu profonds, assez nombreux, dispersés sans ordre, et ont des taches de même couleur disposées comme dans les deux précédents : celle placée au sommet de la gibbosité varie pour la grandeur, mais est en général médiocre; la latérale est toujours assez petite et à peu près

t

sur la confusion que je signale en ce moment. Mais cet entomologiste distingw poussait les choses trop loin, car il faisait trois espèces du gibbosus au lieu de deux,

(1) Je dois à la vérité de déclarer que c'est M. Reiche qui a appelé mon attentit

en séparant les deux sexes de l'espèce à laquelle je conserve ce nom.

EROTYLUS. 455

carrée ; celle de l'extrémité est grande et remonte plus ou moins en pointe sur la suture, mais jamais autant que chez le camelus. Dessous du corps lisse. Cinquième segment abdominal faiblement échancré ou plutôt sinué dans son milieu. Pattes longues et grêles; cuisses antérieures renflées un peu avant leur milieu.

Femelle : La forme générale du corps et celle des élytres ne présentent aucune différence. Le prothorax est sensiblement plus court , étant une fois au moins aus large que long ; ses côtés sont finement rebordés sans traces de bourrelet; ses dépressions sont comme chez le mâle, mais en général plus marquées. Les élytres sont un peu plus fortement épineuses à leur extrémité. Le dernier segment abdominal est coupé carrément; les cuisses an- térieures sont plus grosses que les quatre autres, mais sans renfle- ment.

Il n’est pas rare à Cayenne, et a les mêmes habitudes que le sphacelatus. Je ne pense pas qu’on le trouve au Brésil, comme le dit M. Duponchel,

41. E. Dromeparivs : Oblongo-ovatus , atro-nitidus , elytris humeris oblique rotundatis, apice haud spinosis, pone medium valde ac sut- acute gibbosis, punctis nigris maximis parum crebre impressis, tes- taceo-virescentibus (post mortem magis minusve flavescentibus), fas- cia lata communi media utrinque interrupta maculaque apicali antice sub-rotundata, nigris. Long. 7, lat. 4 lin.

Erot. gibbosus. Oziv. Entom. V. p. 469. 4. 80. pl. 1. fig. 4. a. b.

Plus petit et d’une forme plus ramassée que le gibbosus ; d'un noir assez brillant. Antennes un peu plus longues que le protho- rax. Celui-ci une fois plus large que long , tantôt assez fortement, tantôt médiocrement rétréci à sa partie antérieure qui est fai- blement échancrée, non arrondi sur les côtés, légèrement bisi- nué à sa base, peu convexe et très-lisse en dessus, avec quelques vagues dépressions à peine distinctes. Ecusson en triängle curvili- gne, lisse. Elytres oblongues, mais peu allongées, coupées oblique- ment aux angles huméraux, sinuées et un peu rétrécies dans leur milieu, s’élargissant ensuite un peu et arrondies à leur extrémité qui n’est nullement tronquée ni épineuse; très-bossues, et for- mant une pyramide sub-aiguë dont le sommet est placé exacte- ment au milieu de leur longueur, de sorte que la déclivité anté- rieure est presque aussi longue que la postérieure , mais un peu moins abrupte. Leur couleur est comme dans le gibbosus, d’un tes- tacé verdâtre, et jaunit plus ou moins après la mort; elles ont des

456 EROTYLIENS VRAIS.

taches noires disposées comme dans ce dernier, mais la tache commune du sommet est beaucoup plus grande ainsi que celle placée sur chaque bord latéral ; ces trois taches se touchent pres- que et forment ainsi une large bande interrompue au milieu de chaque élytre ; la tache de l'extrémité est plus petite que chez le gibbosus, ne se prolonge pas sur la suture èt est irrégulièrement arrondie en avant. Les élytres sont en outre couvertes de points noirs enfoncés, tantôt aussi nombreux, tantôt sensiblement plus rares que chez le gibbosus. Dessous du corps lisse. Dernier seg- ment abdominal légèrement arrondi. Pattes longues et grèles ; cuisses antérieures un peu plus grosses que les quatre postérieu- res, mais non renflées à leur base.

De la Guyane. Jen ai pris deux ou trois exemplaires à Cayenne, mais il n’est pas commun. Tous les exemplaires que j'ai sous les yeux ayant les cuisses antérieures simples et le dernier segment ab- dominal un peu arrondi, sont probablement des femelles. Les mâles doivent avoir, comme ceux du gibbosus, les cuisses antérieures en massue et le dernier segment abdominal échancré. M. Rricxe me la envoyé comme étant, dans son opinion, le véritable gibbosus de Fasricius ; on a vu plus haut les motifs qui m'empêchent de par- tager cet avis.

42. Æ. axnurarus : Oblongus, ater, nitidus, elytris humeris oblique truncatis, apice sub-spinosis, valde et acute gibbosis | testaceo-fla- vescentibus , punctis majoribus nigris impressis, fascia media lata comimuni apiceque late nigris ; femoribus quatuor posticis rubro- cinclis. Long. 10, lat. 5 lin.

Plus grand, un peu plus allongé et encore plus bossu que le Dro- medarius et le gibbosus; d’un noir assez brillant. Antennes un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci d’un tiers environ plus large que long, légérement rétréci et assez profondément échancré en demi-cercie en avant, fortement bisinué à sa base, couvert en dessus de dépressions tantôt à peine tantôt assez bien marquées, et qui varient selon chaque individu. Elytres assez élargies et cou- pées très-obliquement aux angles huméraux, se rétrécissant en- suite en décrivant une ligne rentrante jusqu'aux deax tiers de leur longueur, puis arrondies obliquement jusqu'à leur extrémité qui est inunie d'une épine suturale à peine distincte chez les mâles, plus prononcée chez les femelles; excessivement bossues, et formant une pyramide dont le sommet sub-aigu se trouve au inilieu de leur longueur et dont les déclivités antérieure et posté- rieure sont également longues et abruptes. Elles sont d'un testacé

EROTYLUS. 457 flavescent assez foncé et traversées dans leur milieu par une large bande noire plusou moins irrégulière sur ses bords; une assez grande tache commune, de même couleur, plus ou moins arrondie en avant, occupe l'extrémité. Le reste de la surface estcouvert de points noirs, peu profonds, gros, assez serrés chez quelques individus, plus rares chez d’autres, dont un assez grand nombre sont réunis deux à deux. Pattes longues; les quatre cuisses postérieures lar- gement annelées de rouge-fauve près de leur extrémité; les an- térieures fortement renflées en massue chez les mâles, un peu plus grosses seulement chez les femelles; dernier segment abdominal entier et presque coupé carrément dans les deux sexes.

Du Brésil, province de Bahia. Jai sous les yeux trois exemplaires, savoir : deux mâles et une

femelle de cette belle espèce; ils m'ont été communiqués par MM. Cuevrozar et Reicue.

43. E. Depauvet : Oblongus, atro-nitidus , elytris humeris oblique truncatis , valde ac sub-acute gibbis, punctis nigris impressis, testaceo-virescentibus (post mortem magis minusve flavescentibus), macula media communi transverso - quadrata , aliera apicali, sin- guloque plaga laterali sub-quadrata, nigris ; femoribus quatuor pos- ticis late rubro-cinctis. Long. 5-0, lat. 4-4 :72 lin.

Demay. Revue Zool. À. 1838. p. 23. Var. A. Elytris fascia lata media comimuni apiceque nigris.

De la taille du gébbosus, mais plus voisin du Dromedarius par sa forme ; d’un noir assez brillant. Antennes un peu plus longues que le prothorax. Ce dernier sensiblement plus long chez le mâle que chez la femelle, peu rétréei et assez fortement échancré en avant chez tous deux , à peine arrondi et finement rebordé sur les côtés, assez fortement bisinué à sa base, très-lisse en dessus, avec quel- ques vagues dépressions parfois entièrement effacées. Ecusson en triangle curviligne, lisse. Elytres oblongues, un peu dilatées et coupées obliquement aux angles huméraux, largement rétrécies dans leur milieu, se dilatant ensuite de nouveau aux trois quarts environ de leur milieu et sarrondissant obliquement de jus- qu’à leur extrémité qui est légèrement tronquée, avec une épine presque imperceptible à l'angle sutural ; très-bossues, formant une pyramide sub-aiguë dont le sommet est placé un peu avant le milieu de leur longueur. La déclivité antérieure est un peu plus courte, un peu moins abrupte que la postérieure et plus ou moins déprimée en avant. Leur couleur est pendant la vie d’un testacé

458 EROTYLIENS VRAIS.

verdâtre qui jaunit plus ou moins après la mort; elles sont couver- tes de points noirs plus petits, généralement moins nombreux que ceux du gibbosus, et ont des taches disposées de même : celle du sommet de la pyramide est assez petite; lapicale est de gran- deur médiocre, plus ou moins arrondie en avant; la latérale est également assez petite. Dessous du corps lisse. Pattes longues et grêles ; les quatre cuisses postérieures largement annelées de rouge dans leur milieu; cuisses antérieures trés-renflées à leur base chez les mâles, un peu plus fortes que les autres, mais sim- ples chez les femelles. Le cinquième segment abdominal sembla- ble dans les deux sexes, légèrement sinué dans son milieu.

Cette espèce a un habitat assez étendu; elle se trouve dans l’in- térieur de la Guyane à Bolivia et en Colombie. Je l'ai vue dans quelques collections sous le nom d'annulipes que M. Dejean lui avait donné et que M. Guérin a transporté à une espèce dé- crite plus bas.

M. Duponr m’en a communiqué une belle variété venant de Cayenne, chez qui la tache médiane commune est réunie aux deux latérales , et forme avec elles une large bande; la tache api- cale est aussi plus grande que de coutume.

Cette espèce est dédiée à la mémoire de DeBauve, jeune voya- geur mort des suites de ses fatigues dans la Guyane hollandaise, après avoir exécuté d'immenses voyages sur le fleuve des Amazo- nes, le Rio-Negro, le Haut-Orénoque, etc. Je lai rencontré en 1831 près des sources de lOyapock, ét nous avons exploré en- semble quelques-uns des affluents de cette rivière.

44. E. nucraris : Oblongus, atro-nitidus, elytrès ante medium valde ac obtuse gibbis, virescenti-flavescentibus, punctis nigris crebre impressis , margine postico, litura media communt, singuloque macula parva laterali, nigris. Long. 8 192, lat. 4 lin.

Mas : Thoracis lateribus incrassatis ; femoribus anticis clavatis.

Var. A. Elytris apice late nigris, macula media communi null.

Oblong et d’un noir assez brillant. Antennes un peu plus lon- gues que le prothorax. Celui-ci d’un tiers environ aussi large que long, fortement rétréci et légèrement échancré en avant, non ar- rondi sur les côtés, assez fortement bisinué à sa base, très-lisse en dessus, avec deux grandes dépressions irrégulières, peu marquées sur chaque bord latéral, et deux fossettes superficielles sur le dis- que. Ecusson lisse. Elytres oblongues, non dilatées et obtuses aux

EROTYLUS. 459

angles humeraux, décrivant une ellipse très-régulière de la base à l'extrémité qui est arrondie et terminée à l'angle sutural par une épine presque imperceptible ; très-bossues, mais fortement arron- dies en dessus et très-comprimées sur les côtés : la déclivité anté- rieure est plus courte, moins abrupte que la postérieure et un peu déprimée en avant. Leur couleur est d’un flavescent verdâtre (pro- bablement d’un testacé verdâtre pendant la vie), et elles sont cou- vertes de points noirs, plus petits, beaucoup plus nombreux que ceux du gibbosus et souvent confluents; on remarque en outre une petite bande noire, commune, étroite et courte au sommet de la gibbosité; une petite tache sub-quadrangulaire de mème cou- leur sur chaque bord latéral au milieu, et l’extrémité est entou- rée d’une étroite bordure qui représente la tache apicale des au- tres espèces réduite presque à rien. Dessous du corps lisse. Pattes longues et grèles; cuisses antérieures assez fortement en massue chez les mâles, un peu moins chez les femelles. Dernier segment abdominal légèrement sinué chez les deux sexes.

Il a été rapporté de Bolivia par M. A. »'Orgreny et m'a été com- muniqué par M. Reicue sous le nom que je lui ai conservé. M. CaevroLar m’en a remis aussi un individu.

Dans la variété A la tache commune médiane manque entiè- rement; les latérales sont aussi complètement effacées ou très-pe- tites, et l'extrémité est noire sur une aussi grande étendue que chez les espèces précédentes. M. Caevrozar me l’a communiquée sous le nom d’adustus, comme étant une espèce particulière; mais c’est incontestablement une simple variété, ou peut-être même le type de celle-ci.

45. E. ecevarus : Breviter ovatus, ater, sat nitidus ; elytris obtuse gibbis, flavescentibus, punctis maximis variolosis nigris, sæpe con- fluentibus impressis, fascia media communi apiceque nigris. Long. 5, lat. 3'}, lin.

Fas. Syst. El. IL p. 4. 8.— Irric. Magaz. V: p. 230. 8. ScHoenx. Syn. Ins. Il.

p- 326.7. Duroncu. Monog. d. qg. Erot. p. 43. 87. Des. Cut. ed. 3. p. 449.

Var. À. Elytris rubro-ochracets.

Ovale et court; d’un noir profond, peu brillant en dessous, mat en dessus, Antennes un peu plus longues que le prothorax. Celui- ci une fois et demie aussi large que long, largement mais légère- ment échancré en avant, assez fortement arrondi sur les côtés, un peu bisinué à sa base et couvert en dessus de dépressions vagues, irrégulières, qui le font paraître tout bossué, Ecusson lisse. Elytres

46o EROTYLIENS VRAIS.

en ovale-court, régulièrement arrondies de la base à l'extrémité, à gibbosité trés-forte, obtuse, avec la déclivité antérieure sensi- blement plus courte que la postérieure ; d’un testacé jaunâtre, mat, et couvertes de taches noires arrondies, variolées dansleur centre , qui les font paraitre comme rongées et là; traversées dans leur milieu par une bande noire commune, irrégulière et également variolée ; l'extrémité est de la même couleur sur une médiocre étendue et légèrement chagrinée. En avant de la bande médiane, les points enfoncés sont ordinairement plus nombreux et plus con- Îluents qu’en arrière. Dessous du corps finement pointillé, avec une impression en ellipse et bombée dans son centre sur chaque côté des quatre derniers segments abdominaux. Pattes assez lon- gues et assez robustes ; cuisses antérieures fortement renflées chez les mâles, beaucoup moins chez les femelles. Dernier segment ab- dominal coupé carrément dans les deux sexes.

De Cayenne.

Dans la variété A lesélytres sont d’un rouge ochracé vif, mais du reste offrent le même dessin noir. Elle ne parait pas rare, car J'en ai vu deux exemplaires dans les collections de MM. Buourr et CHEVROEAT.

Cette espèce est-elle bien l’elevatus de Fabricius? On pourrait en douter en voyant que dans sa description cet auteur ne men- tionne ni Ja bande médiane des élytres ni le noir qui les termine. Mais cela s'explique quand on a l’espèce sous les yeux. En effet, la bande en question qui existe bien réellement ressemble dans cer- tains individus à un groupe de points enfoncés plus grand que les autres, et lon peut en dire autant du noir de l'extrémité. Cela est si vrai que M. Duponchel, qui a décrit espèce sur le même exem- plaire que j'ai sous les yeux, s’est exprimé à peu près comme Fa- bricius. Cet exemplaire estun des plus mal caractérisés que j'aie vus ; dans d’autres qui m'ont été communiqués par MM. Buouer et Cur- vroLAT, la bande médiane et la tache apicale sont parfaitement distinctes.

Au sujet de cette espèce, Illiger (Magaz. für Insekt. V. p. 230) se fait cette question reproduite par M. Schœnherr dans sa Sy». Insect. H. p. 326 : « Doit-il ètre distingué du punctatissimus ? » Il suffit de lire ces mots de la description de Fabricius : Thorax depressus, inæqualis, pour se convaincre que son elevatus n'a rien de commun avec le punctatissimus dont le prothorax est parfai- tement lisse et non déprimé, et qui est un Ægithus.

EROTYLUS, AG

16. E. Axnuripes : Ovatus, ater, nitidus ; elytris sub-acute gibbosis, tes- taceo flavescentibus, punctis nigris sat crebre émpressis, macule media commun abbreviata, transverso-quadrata sin guloque plaga laterali sub-quadrata, nigrès ; femoribus quatuor posticis rubro-cine- tis. Long. 6 !!,, lat. 3'/, lin.

Guérix. Revue Zool. A. 184r.p. 115.

Il ressemble assez pour la forme au sphacelatus, mais il est beau- coup plus petit; d’un noir brillant. Antennes assez longues. Pro- thorax court, à peine rétréci et échancré peu profondément en demi-cercle à sa partie antérieure, légèrement arrondi en avant sur les côtés, fortement bisinué à sa base, ayant en dessus deux larges fossettes discoïdales arrondies, une petite dépression de chaque côté du prolongement de la base et quelques plis sur les bords latéraux. Ecusson lisse. Elytres ovales, assez larges, obliques aux angles huméraux, puis décrivant une ellipse régulière de jusqu'à l'extrémité, très-convexes et formant une pyramide à som- met obtus, avec les déclivités antérieure et postérieure presque égales entre elles ; leur couleur est d’un testacé légèrement jauni- tre , et elles sont couvertes de points noirs enfoncés, assez nom- breux, peu serrés et dispersés sans ordre, avec une bande noire commune, courte, transversale, assez large au sommet de la gib- bosité, et sur chaque une autre de même couleur, carrée, touchant le bord latéral presque dans son milieu. Dessous du corps fine- ment pointillé. Pattes assez longues, avec les quatre cuisses posté- ricures annelées de rouge dans leur milieu. Cuisses antérieures assez fortement renflées.

Il a été découvert aux environs de Santa-Cruz de la Sierra (Bo- livit ) par M. D'Ormiexx. Dans exemplaire décrit par M. Guérwx, il existait une petite tache rougeätre de chaque côté du prothorax en avant. Le mien n’en offre aucune trace. Je ne connais pas la femelle.

A. E. LaTReILet : Ovatus, ater; elyitris convexis, carneo-testaceis

17 ? ÿ ; punctis numerosis sæpe confluentibus, margine fasciaque lata com- mao media, nigris. Long. 61/,, lat. 4 lin.

Var. A. Elytrorum fascia media communi nigra, magès minusve parva necnon inlterrupla.

Ovale, assez court; d’un noir très-foncé et assez brillant, An- tennes notablement plus longues que le prothorax. Celui-ci assez long, profondément échancré en demi-cercle antérieurement,

462 EROTYLIENS VRAIS. fortement arrondi sur les côtés, médiocrement bisinué à sa base, et couvert en. dessus de vagues dépressions peu sensibles, avec deux fossettes discoïdales peu marquées et un enfoncement de chaque côté du prolongement de la base. Ecusson lisse. Elytres en ovale-court, assez convexes et nullement bossues; d’un testacé couleur de chair assez vif et assez brillant, couvertes de points enfoncés, noirs, assez gros, nombreux, souvent réunis, et traver- sées dans leur milieu par une large bande d’un noir assez brillant, un peu arrondie en avant sur chaque élytre et légèrement rétrécie dans son milieu. Elles ont une mince bordure et le repli latéral de la mème couleur. Dessous du corps presque lisse. Pattes longues et assez robustes; cuisses antérieures plus fortes que les autres, mais non renflées en massue.

Il a été découvert par M. A. »'OrBieny dans la république de Bolivia, province de Chiquitos. Les individus que Jai vus me paraissent être tous des femelles.

La bande noire commune des élytres varie beaucoup; quelque- fois elle est réduite presque à rien et divisée en plusieurs taches. J'ai pris pour type de lespèce les exemplaires chez lesquels elle est à son maximum de développement.

48. E. apiarus: Ovatus, capite antennisque nigris, corpore subtus thoracequerufo-sanquineis, nigro-clathratis ; elytris convexis, testa- ceo-flavescentibus , sat crebre nigro-punctatis, fascia media com- muni sub-interrupta, singuloque macula parva lateral nigris ; pe- dibus nigris , femoribus basi fulvis. Long. 7, lat. 4 lin.

Des. Cat. ed. 3. p. 449.

Ovale, plus moins rétréci et acuminé en arrière. Tète d’un noir bronzé, avec un reflet rougeâtre sur le vertex. Antenñles noi- res, un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci d’un rouge fauve assez foncé, entouré sur les quatre côtés d’une étroite bordure de la couleur de la tète, qui sur les bords latéraux envoie une dent arrondie intérieurement, et ayant en outre sur le milieu un tra- pêze de même couleur qui s'étend de la base à la partie antérieure et qui est coupé en deux par une ligne transversale; sa forme est à peu près la mème que chez l’'annulipes, et en dessus il a des dépres- sions aussi nombreuses, mais plus vagues, qui le font paraître bos- sué. Ecusson d'un noir bronzé, lisse. Elvtres ovales ; arrondies et dilatées aux angles huméraux, puis se rétrécissant régulièrement et rapidement jusqu'à l’extrémité qui est plus acuminée que chez les précédents, très-convexes, arrondies supérieurement , avec la

EROTYLUS. 463 déclivité antérieure un peu plus longue et moins abrupte que la postérieure. Elles sont pendant la vie d’un testacé blanchâtre jau- nissant plus ou moins après la mort, et couvertes de nombreux pe- tits points enfoncés, noirs, médiocrement serrés et dispersés sans ordre. Au sommet de leur convexité se trouve une étroite et courte bande commune, d’un noir bronzé, flexueuse et dilatée à ses extrémités; on voit en outre sur chaque une petite tache de même couleur touchant presque le bord latéral dans son milieu. Le repli latéral est moucheté de noir et de fauve. Dessous du corps d’un fauve assez foncé, avec la poitrine tachetée de noir bronzé et des lignes longitudinales et transversales de mème couleur sur Vabdomen. Pattes assez longues, d’un noir bronzé, avec la base des cuisses fauve. :

L’unique exemplaire que je possède a été pris par moi au Brésil dans la province de Rio-Janeiro. M. Duronr m'en a communiqué trois autres provenant du même pays, l’un desquels est plus ovale, plus court et plus arrondi en dessus que les autres.

Le dessin noir du prothorax et la petite bande placée au sommet des élytres sont rarement aussi complets que dans l'individu que J'ai pris pour type. Le premier est en général assez peu distinct, et la seconde interrompue.

49. EË. roraminosus : Ovatus , ater, sat nitidus ; elytris convexis , testa- ceo-flavescentibus, sat crebre nigro-punctatis, fascia media commu- ni sub-interrupta singuloque maculæ parva lateral, nigris. Long. 7, lat. 4 lin.

Il pourrait bien n'être qu'une variété du précédent dont il ne diffère qu’en ce que la tête, le prothorax, l’écusson, le dessous du corps et les pattes sont entièrement d’un noir foncé assez brillant. La forme générale du corps, les élytres, leur dessin, tout le reste enfin, ne présentent pas la plus légère différence.

Du Brésil. Collection de M. CHevroLar.

50. E. Ocivieri: Oblongo-ovatus, niger; elytris modice convexis, punctis nigris sat crebre impressis, luteo-aurantiacis, sutura, fascia lata commun apiceque nigris. Long. 7, lat. 4 lin.

Ovale-oblong; d’un noir assez brillant, devenant brunâtre sur l’ab- domen. Antennes dépassant à peine le prothorax. Celui-ci à échan- crure antérieure droite dans son milieu et oblique sur les côtés, assez fortement arrondi sur les bords latéraux, légèrement bisinué à sa base, finement pointillé en dessus, avec une fossette arrondie,

464 EROTYLIENS VRAIS. assez profonde, de chaque côté du disque, et quelques dépressions vagues sur les bords latéraux. Ecusson lisse. Elytres ovales-oblon- gues, médiocrement convexes, d’un beau jaune plus ou moins orangé, traversées dans leur milieu par une large bande commune, d’un noir assez brillant, presque droite sur ses bords et ayant une grande tache apicale de la même couleur, coupée obliquement de dedans en dehors en avant; la suture, en avant de la bande mé- diane, est assez largement noire et beaucoup moins entre la même bande et la tache de l'extrémité. Le repli latéral est d’un fauve vif jusqu'à cette dernière tache, et brunâtre dansle reste de son éten- due. Les élytres sont en outre couvertes de points noirs enfoncés , plus serrés sur les parties noires, surtout à l'extrémité, que sur les parties jaunes, et confus, sauf une seule rangée qui longe la su- ture. Dessous du corps frsement pointillé. Pattes assez longues et assez robustes.

H a été rapporté du pays des Guarayos (Bolivia) par M. A, »'Or- BIGNY.

51. E, Gonxi : Oblongus, «ter, sat nitidus, thorace flavo, fascia lata longitudinali punctisque duobus nigris notalo ; elytrès sal convexis, testaceo-virescentibus, punctis majoribus nigris sat crebre impres- sis, basi, fascia lata communi media (interdum interrupta) apiceque nigris. Long. 8 17-10, lat. 4 172-9 lin.

Guérin. Revue Zool. À. 1841. p. 116.

Oblong et assez allongé. Tête d'un noir brillant, avec les an- tennes de la même couleur et notablement plus longues que le prothorax. Celui-ci d’un fauve-clair brillant en dessus et en des- sous sur les côtés, traversé en dessus par une bande noire longi- tudinale, large à sa base, rétrécie dans sa moitié antérieure, de chaque côté de laquelle est une petite tache arrondie de mème couleur, parfois effacée; il est de moitié environ plus large que long, fortement échancré en demi-cercle antérieurement, légère- ment arrondi sur les côtés, fortement bisinué à sa base, avec quel- ques petits points enfoncés le long de cette dernière et plusieurs impressions irrégulières, parmi lesquelles on remarque surtout une oblique sur chaque côté. Ecusson noir, lisse. Elytres oblon- gues, obtuses aux angles huméraux qui sont un peu relevés en dessus , régulièrement elliptiques sur les côtés, assez convexes et décrivant en dessus une parabole très-régulière, un peu prolon- gées et tronquées à l'extrémité ; d’un testacé verdâtre et couvertes de gros points enfoncés, noirs, nombreux et presque tous isolés ; leur base est noire sur une étendue médiocre ; leur milieu est tra-

EROTYLUS. 465 versé par une large bande commune, de la mème couleur, un peu irrégulière sur ses bords et rétrécie dans son milieu; l'extrémité est également largement noire ; le repli est de la mème couleur. Dessous du corps finement pointillé. Pattes longues; cuisses anté- rieures fortement renflées à leur base chez les mâles, un peu plus grosses que les autres chez les femelles, mais simples.

Cette belle espèce est de la Colombie.

52. E. vicnus : Oblongus, ater, sat nitidus, thorace flavo, fascia lata longitudinali punctisque duobus nigris notato ; elytris modice con- vexis, lestaceo-flavescentibus , dispersè nigro-punctatis, Jfascia me- dia communi abbreviata, transverso-quadrata, apice singuloque maculis duabus quadratis, una humerali, altera lateral, nigris. Long. 9 172» lat. A 172 lin.

Guérin. Revue Zool. A.1841.p. 116.

Plus oblong et surtout moins convexe que le précédent; d'un noir assez brillant. Antennes dépassant le prothorax de presque

toute leur massue. Celui-ci d’un jaune-clair qui se prolonge en dessous et en avant, à peu de distance de la naissance des pattes,

traversé en dessus par une bande noire, longitudinale, médiane, large en arrière, rétrécie dans sa moitié antérieure, de chaque côté de laquelle est une petite tache ronde de la même couleur, parfois effacée ; de la même forme que dans le Goryi, mais un peu moins long. Ecusson lisse. Elytres oblongues, obtuses aux angles huméraux qui sont relevés en dessus, moins convexes que dans le Goryi, décrivant en dessus une courbe surbaissée, très-régu- lière; d'un testacé blanchätre pâle ou flavescent, couvertes de points enfoncés, noirs, médiocres, peu serrés, presque tous isolés et ayant plusieurs taches de la même couleur, ainsi réparties: une oblongue à chaque angle huméral, une commune en carré trans- versal, un peu avant le milieu, et sur chaque bord latéral une carrée, assez grande; l'extrémité est aussi noire sur une médiocre étendue. Le repli latéral est en entier de la même couleur. Pattes longues et grèles ; cuisses antérieures assez fortement renflées chez les mâles, simples et à peine plus grosses que les autres chez les femelles.

Du Mexique, J'en possède un exemplaire venant du Yucatan, dans lequel le

noir est remplacé par un brun-fuligineux pâle. Monographie. 30

466 EROTYLIENS VRAIS.

53, E. meranosriGnA : Oblongus, ater, nitidus ; elytris modice con- vexis , testaceis, disperse nigro-punctatis, fasciæ media communi transverso-quadrata, apice singuloque maculis duabus quadratis, una humerali , altera lateral, nigrès. Long. 9-10, lat. 4-4 !/, lin.

HôPrwer in Des. Cat. ed. 3. p. 449.

Il a tout-à-fait la forme oblongue du vicinus; d'un noir brillant. Antennes dépassant de toute leur massue le prothorax. Celui-ci très-court, à échancrure antérieure droite dans son fond et obli- que sur les côtés, fortement bisinué à sa base qui est largement prolongée dans son milieu, presque. droit sur les côtés, très-lisse en dessus, avec une forte impression latérale prolongée antérieure- ment ep un sillon fin smueux qui se joint presque à son corres- poRsQut sur le disque ; on voit en outre une dépression de chaque côté du prolongement de la base et des plis courts mais bien mar- qués tout le long des bords latéraux. Ecusson lisse. Elytres sem- blables à celles du vicinus, avec l'angle sutural de lextrémité un peu épineux; d’un testacé verdâtre assez foncé et luisant, cou- vertes de points enfoncés, noirs, aussi petits et moins nombreux encore que ceux du vicinus, et ayant plusieurs taches d’un noir brillant, disposées absolument comme dans ce dernier, mais un peu plus grandes, savoir : une carrée aux angles huméraux, une transversale commune un peu avant le milieu, et une. carrée sur . chaque bord latéral; l'extrémité est également noire, ainsi que le repli latéral. Dessous du corps finement pointillé. Pattes longues et grèles.

Du Mexique. Je n’en ai vu qu'un individu femelle, à en juger par ses cuisses antérieures un peu plus grosses seulement que les autres.

54. E. Boispuvarnt : Oblongus , ater, sub-nitidus ; elytris sat convexis, albido-testaceis , punetis majoribus nigris parum crebre impressis, singuloque macula parva laterali concolore.— Long. 7, lat: 4lin.

Caevrozar. Col. du Mexique, centur. fase. 4. Der. Cat. ed. 3. p. 449.

Oblong et assez allongé; d’un noir médiocrement brillant. An- tennes un peu plus longues que le prothorax: Celui-ci de moitié environ plus large que long, faiblement rétréci et échancré en avant, presque droit sur les côtés, très-légèrement bisinué à sa base, ayant en dessus pour toutes dépressions deux. fossettes Idis- coïdales plus ou moins marquées, accompagnées quelquefois de deux impressions au-dessus de l'écusson, Celui-ci lisse, Elytres ob-

EROTYLUS. 467 longues, très-régulièrement et faiblement arrondies de la base à l'extrémité qui est un peu tronquée, assez convexes; d’un testacé blanchâtre, couvertes de points noirs assez gros, médiocrement nombreux et souvent confluents, avec une petite tache de même couleur sur le bord latéral de chacune d’elles. Le repli latéral est en entier noir. Dessous du corps lisse. Pattes assez longues et assez robustes ; cuisses antérieures assez fortement renflées à leur base chez les mâles , à peine plus grosses que les autres chez les fe- melles.

Du Mexique. ù

55. E. catiroRNicus : Oblongus, aier, sub-nitidus ; elytris sat convexis, postice latioribus , lestaceo-flavescentibus , punctis parvis nigris crebre impressis singuloque macula parva laterali concolore. Long. 6, lat. 3 34 lin.

11 ressemble beaucoup au Boësduvalii, mais je crois cependant qu'il forme une espèce distincte. Il est plus petit, proportionnelle- ment plus court. Ses élytres s’élargissent un peu en arrière et leur partie postérieure est brusquement déclive ; elles sont d’un testacé jaunâtre assez foncé et couvertes de points plus petits, beaucoup plus nombreux, trés-souvent confluents et même réunis par petits groupes ;, on aperçoit de même une très-petite tache noire au mi- lieu du bord latéral de chacune d’elles. Les pattes me paraissent aussi un peu plus courtes. Pour tout le reste il ressemble au Bois- duvalir.

Il se trouve en Californie. Je n’en ai vu que deux individus ap- partenant à M. Duroxr.

Espèce appartenant à ce genre et que je n'ai pas vue,

E. incomParaBiuis : Ovalis, gibbus, niger; elytris coccineis, ad basin nigris , flavo-punctatis, posticé nigro-undulatis. Long. 8”, lat. hum. 3 3,4”

Familiæ primæ celeb. Duponchel adscribendus species ovatas, pedibus plus minusve elongatis continenti. Caput lævigatum in- ter oculos impressum. Thorax lævis, foveolis passim impressis, antice valde angustatus, profonde emarginatus. Scutellum ni- grum , leve. Elftra gibbosa, profunde punétata, coccinea , ad ba- sin late nigra, punctis in singulo tribus flavis, quorum unum marginale ; pone medium fasciis undatis interruptis, macula com- muni suturali et apice nigris ; subtusniger, epipleuris coccineis ad

468 EROTYLIENS VRAIS. basin nigris. Antennæ capite thoraceque parum longiores, nigræ. Pedes nigri, tarsis fusco-tomentosis.

Habitat ad Amazonum flumen. Perry. Delect. animal. artic. pars HI. pl. 22. fig. 8.

Cette espèce est sans aucun doute un véritable Erotyle et me paraît devoir être placée entre le variegatus et le pretiosus. De tou- tes celles décrites dans les auteurs, c’est la seule que je n’aie pas pas pu voir en nature.

IX. (23.) ZONARIUS. Hope. Revue Zool, A. 1841. p. 111.

Barytopus et Oligocorynus (pars). CHEVROLAT in Des. Cat. ed. 3. p. 449 et 450. Alloiotelus. Hope. Revue Zool. A. 1841. p. 112. Erotylus auctor.

Corps ovale ou oblong, tantôt très- tantôt médiocrement convexe.

Téte transversale, terminée par un museau gréle fortement rétréci à sa base.

Antennes gréles, toujours sensiblement plus longues que le protho- rax, à article de la longueur des deux suivants, terminées par une massue allongée , formée tantôt peu à peu par les quatre derniers, tantôt assez brusquement par les trois derniers articles.

Ecusson en cône assez allongé, fortement arrondi à son somanet.

Prothorax transversal, un peu rétréci en avant, à échancrure an- tcrieure droite dans son fond et oblique sur ses côtés, bisinué à sa base, presque plane, et plus ou moins mais en général peu impressioné en dessus.

Pattes assez longues, peu robustes; cuisses dépassant un peu les côtés du corps, élargies et comprimées dans leur milieu, canaliculees en dessous; jambes gréles, presque droûtes ; tarses assez robustes ; le arücle des postérieurs plus long que le 2°, le cordiforme, le plus petit que les précédents réunis.

Epistôme légèrement échancré. Labre transversal, arrondi en avant. Mandibules assez épaisses, un peu membraneuses à leur bord supérieur interne. Lobe interne des mâchoires muni de deux épines assez fortes et aiguës. Dernier article des palpes maxillaires très-court, fortement dilaté en segment de cercle; ce- lui des labiaux plus petit, trigone. Menton en triangle assez al- longé, tricuspide à son extrémité ; languette faiblement échancrée à son sommet; paraglosses très-courtes. Yeux médiocres, sub- arrondis, assez saillants et finement granulés. Elytres ovales ou oblongues, tantôt régulièrement arrondies de la base à leur extré-

ZONARIUS. 46q uiité, tantôt sub-parallèles dans leurs deux tiers antérieurs, plus ou moins convexes.

Ainsi qu’on le voit par les caractères qui précèdent, ce genre a les plus grands rapports avec les Erotylus. Il en diffère cependant pau son museau plus étroit et plus fortement rétréci que dans les espèces de la deuxième division de ces derniers, ses antennes plus grèles et terminées par une massue encore plus faible, et son écus- son plus allongé. Le prothorax, qui est également bisinué à sa base, présente en dessus des impressions beaucoup plus faibles et-en {général même peu distinctes. La ponctuation a la plus grande ana- logie avec celle des Erotylus, mais le système de coloration des ély- tres est autre; partout, hors chezle discoideus, il consiste en bandes hoires sur un fond blanc ou légèrement jaunâtre, rarement d’un jaune verdâtre vif. Au total, ce genre me paraît assez distinct de tous ceux de cette tribu,

L'Erotylus discoideus d'Ourvier, sur lequel M. Chevrolat a établi son genre Oligocorynus (Alloiotelus , Hope), ne m'a présenté absolument aucun caractère qui puisse le faire séparer des espèces du genre actuel ; il n’en diffère que par ses couleurs et un peu par sa forme générale qui est néanmoins très-voisine de celle des Zo- naiius xanthomelas, indicus et nigrotibialis. Quant à l'autre espèce «'Oligocorynus (O. jucundus) que M. Dejean a citée dans son Ca- tulogue, elle n'offre rien non plus qui autorise une division géné- rique, mais elle ne peut rester à côté du discoideus, et je lai pla- cée parmi les Priotelus dont elle a tous les caractères.

Le nom de Zonarius que je donne à ce genre est de la création de M. Hope; mais c’est un nom réellementinédit, cet auteur ayant, comme je l'ai dit dans les généralités, renvoyé pour les caractères du genre à l’exposition que Fabricius a faite des organes de son Frotylus fasciatus qui est un Helops. J'aurais pu par conséquent changer le nom en question, mais comme il en vaut un autre, j'ai cru devoir le conserver.

Je ne connais que 9 espèces de Zonarius, sur lesquelles 2 sont du Brésil, 3 de Cayenne, 1 de Bolivia, 2 de Colombie et 1 du Mexique.

1 Division, Massue des antennes composée de trois articles.

1. Z. XANTHOMELAS : Ovatus, ater, nitidus ; elytris convexis, gemel- lalo-punctato-striatis, luteis, fascia suturali baseos abbreviata , api-

470 EROTYLIENS VRAIS. ceque transverse dilatata , humeris , fascia media re commun dentala, apice late margineque nigris. Long. 4-5 ao at. 3-3 172 lin. Barytopus xanthomelas. Des. Cat. ed, 3. p. 449.

Ovale, assez court et très-convexe; d’un noir brillant. Antennes assez notablement plus longues que le prothorax. Celui-ci une fois environ plus large que long, assez fortement échancré antérieure- ment, légèrement arrondi sur les côtés, faiblement bisinué à sa base qui est un peu prolongée dans son milieu, très-brillant en dessus, très finement pointillé sur le disque, avec une dépression ponctuée de chaque côté du prolongement de la base. Ecusson lisse. Elytres en ovale-court, sub-parallèles dans leur milieu, obli- quement arrondies à l'extrémité, trés-convexes et d’un beau jaune- clair un peu verdâtre, avec une bande basilaire suturale, courte et dilatée fortement en carré transversal à son extrémité, une tache humérale arrondie sur chaque, une large bande commune médiane assez fortément dentée sur ses bords, et une tache api- cale commune, grande, envoyant une grosse dent droite sur cha- que élytre, d’un noir brillant. Le repli latéral et une mince bor- dure latérale sont de la même couleur. Leur ponctuation est fine, imnais assez marquée, et forme sur chacune six rangées gemellées, effacées seulement près de lextrémité : il ÿ a aussi quelques points enfoncés et espacés sur les intervalles et les bords latéraux. Des- sous du corps finement pointillé. Pattes assez longues et assez grèles.

De Cayenne. Je l'ai rencontré assez fréquemment dans ce pays. M. Dejean l'avait d’abord regardé comme une variété du Barylo- pus altérnans, mais bien à tort, car il appartient pas au même genre. Ses élgtrés ne changent pas de couleur après la mort, du moins dans plupart des exemplaires.

M. Dejean rapporte avec doute lErot. indicus d'Orxvier à cette

espèce, mais je ne peux partager cette opinion. Voyez l’espèce sui- vante.

2. 2. inpicus : Ovatus, ater, nitidus ; elytris sat convexis, gemellato- puncialo-strialis, fasciis duabus latis communibus singuloque ma- cul magna basiluri, flavescentibus. Long. 5 17», lat. 3 lin. Erot. indicus. Ov. Enc,c. méth. Ins. VE. p. 435. 20. Entom. NV. p. 474. 12. 89.

pl2. fig. 17.

Chrysomela indica, Henesr in Fusssevs Archiv, p.52, 5, pl. 23, fig. NE, Syst. nat, ed. GMELIN, AV. p. 1685. 155.

PAT ; ; ZONARIUS. 475 Erot. bifasciatus ? Hersr. Col. VU. p: 370. 12. pl. 137. fig. 9. . Erot. fasciatus, Var, 8. Scnorxu. Syn. Ins. Al. 327. 17.

Barytopus fasciatus. Des. Cat. ed. 3, p. 449.

Il a la forme ovale-courte et convexe du xanthomelas , maïs il est un peu plus grand ; d’un noir brillant. Antennes un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci absolument semblable à celui du xanthomelas, si ce west qu'il est un peu plus arrondi sur les côtés. Ecusson lisse. Elytres en ovale-court, sub-paralléles sur les côtés, rétrécies très-obliquement à leur extrémité, convexes, d’un noir brillant, ayant chacune une grande tache basilaire oblongue, transversale, un peu échancrée postérieurement, et deux bandes communes larges, d'un blanc jaunâtre et brillant : la première, située un peu avant le milieu, est légèrement flexueuse sur ses bords; la seconde, plus large et située presque aux trois quarts de leur longueur, est un peu prolongée en avant et en arrière près de la suture. Le repli latéral est entièrement noir. Les élytres ont sept rangées de petits points enfoncés, dont les six externes sont groupées deux à deux et effacées à l'extrémité; les intervalles sont lisses, mais on voit, quelques points vaguement dispersés sur les bords latéraux. Dessous du corps finement pointillé. Pattes assez longues et assez robustes.

L’unique exemplaire que je possède vient de l'Amérique du Sud sans autre désignation plus précise ; il est probablement de Cayenne ou de Surinam. Je n’en ai jamais vu d'autre que celui-ci. ?

J'ai la conviction complète que cette espèce est bien lErotylus indicus d'Ovrvier, et non l'Erotylus fasciatus de FaBricius, comme l'ont pensé MM. Schænherr et Dejean. La description qu’en donne Olivier dans l'Encyclopédie méthodique et dans son Entomologie Yui convient parfaitement. La figure qui accompagne cette description dans le second de ces ouvrages suffirait au besoin pour lever tous les doutes: elle est fort bonne pour ce qui concerne la forme générale et rend assez bien la disposition des bandes jaunätres des élytres ; mais ces dernières sont trop chargées en couleur. Celle que Herbst a donnée de sa Chrysomela indica dans les Archives de Fuessly est moins exacte, mais je crois cependant qu'elle appartient à cette espèce. Je suis moins certain de son identité avec l'Erotylus bifas- ciatus que le même auteur a décrit dans son grand ouvrage sur les Coléoptères, quoiqu'il cite en synonymie sa Chrysomela indica des Archives de Fuessly.

C’est ici le moment de parler de cet Erot. fasciatus de FABRICIUS

472 EROTYLIENS VRAIS.

dont j'ai déjà touché quelque chose à la suite de la description du Brachysphœnus alternans , et dont la synonymie présente dans la Synonymia insectorum de M. Schæœnherr la plus grande con- fusion. Olivier a avancé à deux reprises différentes ( Encyc. méth. Ins., NL p. 433, 10, et Entom. V. p. 473, 11) que c'était un Helops. Illiger (Magaz. N. p. 231) a prétendu qu'Oli- vier s'était trompé, et que cette espèce était un véritable Erotyle. Je crois à mon tour qu'Illiger a commis une erreur, et qu'Olivier avait raison. Fabricius, dans la description de son £rot.sfasciatus, ne parle pas du nombre des articles des tarses, ce qui eût tranché la difficulté, mais il décrit longuement les parties de la bouche; et ce quil dit entre autres choses du troisième article des palpes labiaux, à peine plus gros que le précédent, ainsi que de l’extré- mité des mâchoires qui est entière, est exact pour un Helops, mais ne peut s'appliquer à l'espèce actuelle qui, comme tous les vrais Erotyles, a le dernier article des palpes labiaux sécuriforme et l’ex- témité du lobe interne des mâchoires bi-épineuse.

Cet Erot. fasciatus de Farricrus est donc sans aucun doute un Helops, et il faut retrancher de sa synonymie, dans l’ouvrage de M. Schœnherr, celles des Erot. alternans et indicus d'Ourvier. Il est bon d’ajouter qu'il est inscrit deux fois dans le Catalogue de M. Dejean, d’abord à sa véritable place, dans la famille des Hélo- piens, sous le nom de Pœcilesthus fasciatus, puis parmi les Erotyles, comme on vient de le voir.

3. Z. NicRoriBrauis : Ovatus, rufo-sanguineus, vertice, thoracis ma- culs octo, pectoris lateribus, genubus, tibiis, tarsis elytrisque ni- gris ; his apice tenuiter rufis, sat convexis, gemellato-punctato-stria- lis, singulo fascia basilari annule humerum amplectente alteraque lransversa tnfra medium, albido - flavescentibus. Long. 5, lat. 3 lin.

rot. nigrotibialis. Demay. Revue Zool. A. 1838. p. 24.

Absolument semblable pour la forme au xanthomelas ; d’un rouge de brique un peu sanguin, assez clair et brillant en dessous, surtout sur l'abdomen, plus foncé et presque mat sur la tête et le prothorax, Téte ayant une tache noire assez grande sur le vertex. Les antennes manquent dans l'individu que j'ai sous les yeux. Prothorax d’un tiers environ plus large que long, légèrement ré- tréci et médiocrement échancré à sa partie antérieure, un peu ar- rondi sur les côtés en avant; légèrement bisinué à sa base, ayant quelques dépressions vagues en’ dessus et huit taches noires, sa-

ZONARIUS. 473 voir : quatre assez grandes, dentiformes à la base, et quatre arron- _dies, rangées sur une ligne un peu courbe, à concavité antérieure. Ecusson noir, lisse. Elytres en ovale-court, sub-parallèles dans leur milieu, arrondies obliquement à leur extrémité, aussi con- vexes que celles du xanthomelas; leur dessin ressemble tout-à-fait à celui qui existe chez ce dernier, mais seulement le noir lem- porte de beaucoup en étendue sur le blanc-jaunâtre et forme ainsi la couleur du fond ; leur extrémité est en outre d’un rouge-san- guin foncé sur une très-petite étendue; chacune d’elles est tra- versée par deux bandes médiocrement larges, d’un blanc jaunûtre: la première située à peu de distance de la base, un peu flexueuse, touchant le bord externe, arrivant près de la suture sans Pat- teindre et envoyant en avant un rameau, aussi large qu’elle, qui se dilate en touchant la base; la seconde placée aux deux tiers environ de leur longueur, transversale, un peu flexueuse, échan- crée dans son milieu en arrière et arrivant très-près de la suture. Le repli latéral est noir, avec une tache d’un rouge-sanguin à sa base. En dessous, les bords latéraux de la poitrine et le pourtour des cavités cotyloïdes antérieures sont noirs; abdomen finement pointillé. Pattes de la couleur du corps, avec l'extrémité des cuis- ses, les jambes et les tarses noirs.

De Bolivia. Collection de M. Guérin.

2% Division. Massue des antennes formée insensiblement par les quatre derniers articles.

4. Z. niscomeus : Breviter ovatus, læte testaceo-ferrugineus , anten- nis (basi prætermissa), thoracis maculis plurümis, pectoris lateribus, tibüis tarsisque nigris; elytris sub-gibbis, crebre punctatis, nigro-cæ- ruleis, basi margineque testaceo-albidis, hoc postice dilatato, macu- lis duabus nigro-cæruleis notato. Long. 3 172-4 17», Nat. 2-2 172 lin.

Erot. discoideus. Ouiv. Entom. V. p. 482. 30. 89. pl. 3. fig. 33. Duponcu.

Monogq. d. g. Erot. p.38. 75. pl. 3. fig. 75.

Olygocorynus discoideus, Des. Cat. ed. 3. p. 450. Erot. cinctus. Hergsr. Col. VIIL p. 372. 14. pl. 137. fig. 17.

Ovale, court et très-convexe ; d’un ferrugineux testacé passant au blanchâtre sur les bords latéraux du prothorax. Antennes grêles, dépassant le prothorax deleurs quatre derniers articles, noires, avec leurs deux premiers articles flavescents et le troisième brunûitre. Prothorax de moitié environ plus large que long, à peine rétréci et profondément échancré en avant, presque droit sur les côtés,

474... |: EROTYLIENS VRAIS. légèrement bisinué de chaque côté de sa base qui est | largement et assez fortement lobée dans son milieu, presque plane en dessus et couvert de points enfoncés plus gros et plus serrés à la base que sur le disque; les bords latéraux sont un peu re- levés et finement rugueux. Il est marqué de cinq taches noires, savoir : deux’ ponctiformes, souvent obsolètes sur les bords anté- rieurs, une pareille au milieu de la base, et de chaque côté de celle-ci une triangulaire. Ecusson flavescent, lisse, en triangle al- longé. Elytres en ovale-court, sub-parallèles jusqu'aux deux tiers de leur longueur, puis brusquement arrondies , très-convexes et couvertes de points enfoncés, très-serrés, qui les font paraitre fine- ment rugueuses à l'œil nu. Elles sont d’un noir-bleuâtre profond et brillant et entourées d’une bordure d’un testacé blanchätre, étroite à la base et sur les côtés, mais qui en arrière s’élargit beaucoup ; la partie élargie est marquée sur chaque élytre d’une assez grande tache triangulaire d’un noir-bleuâtre. Pattes de la couleur du corps, ayeciles jambes et les tarses noirs.

De la Guyane. Je l'ai rencontré assez communément à Cayenne et toujours sur des bolets.

L’Ægühus discoideus de Fasricvs (Syst. El. TL. p. 10. 4) que M. Duponchel a rapporté à cette espèce, n'appartient pas mème à la famille actuelle. Cest une espêce d’Eumorphus, ainsi que je l'ai dit à la suite des caractères du genre Ægüthus. (Voy. p. 278.)

5. Z. cacicus : Oblongo-ovatus, capite , antennis thoraceque nügris, abdomine testaceo, utrinque nigro-maculato ; elytris modice con- vexis, gemellato-punctato-striatis, albis, macula commun, transver- so-quadrata pone scutellun, sinqulo puncto fasciaque abbreviata laterali, aliera lata communi infra medium, apice ; sutura margi- neque nigris. Long. 4-5 17», lat. 2 173-3 lin.

Barytopus cacicus, DEs. Cat. ed. 3. p.449.

Ovale-oblong. Tête, antennes et prothorax d’un noir assez bril- lant. Antennes assez longues. Prothorax court, une fois et tiers en- viron plus large que long, assez fortement échancré à sa partie an- térieure, non arrondi sur les côtés, bisinué à sa base qui est assez fortement prolongée dans son milieu, ayant en dessus quelques va- gues dépressions à peine marquées, le disque très-finement poin- üllé et un groupe de points enfoncés de chaque côté du prolonge- ment de la base. Ecusson lisse. Elytres ovales-oblongues , médio- crement convexes, d’un beau blanc jaunissant un peu après la mort, ayant des taches et des bandes d’un noir brillant, ainsi dis;

T RESLITTL

PER D . ZONARIUS.. | 475 posées : une grande tache commune, en carré transversal, au-des- sous de l’écusson, sur chacune un gros point rond entre cette ta- che et l'angle huméral, et une petite bande quadrangulaire située presque sur la mème ligne que la tache médiane, et allant du bord latéral au milieu de l’'élytre; une large bande commune située un peu au-delà du milieu, ordinairement un peu prolongée en arrière, unidentée en avant sur chaque élytre ; enfin une tache apicale com- mune, assez grande, envoyant sur chaque élytre une grosse dent un peu recourbée vers Ja suture, Celle-ci est noire également, ainsi qu'une mince bordure latérale. Le repli en dessous est blanc dans sa moitié antérieure et noir en arrière. La ponctuation est fine, et forme sept rangées régulières et effacées aux deux tiers de leur longueur, dont les six externes sont gemellées; les intervalles et les bords latéraux paraissent vaguement rugueux à la loupe. En dessous, la poitrine est noire, l'abdomen flavescent, avec une ligne transverse noire sur son premier segment, une tache de mème couleur de chaque côté des trois suivants, et le dernier brunûtre. Pattes assez longues, noires.

Du Mexique. Sur les trois exemplaires que je possède, deux pro- viennent des environs d’Orizaba et le dernier du Yucatan.

6. Z. mrcrranis : Oblongo-ovatus, ‘ater, abdomine testaceo ; elytris modice convexis, gemellato-punctato-striatis, albidis, fasciis dua- bus latès communibus ; antice posticeque emarginatis, apice mar- gineque tenuissimo, nigris. Long. 4 132-5 192, lat, 2 172-3 lin. Erot. militaris. Germar. Insec. Spec. nov. p. 611. 868.

Erot. decemmaculatus. Duroxcn. Monog. d. g. Erot.p. 17.23. pl. r. fig. 23. Barytopus decemmaculatus. Des. Cat. ed. 3. p. 450.

Var. A. Elytro singulo maculis quatuor oblongis apiceque nigris.

I a à peu près la forme ovale et légèrement allongée du caci- cus, mais il est un peu plus large, Tète noire. Antennes un peu plus longues que le prothorax. Ce dernier d’un noir un peu bronzé et mat, une fois environ plus large que long, à échancrure anté- rieure droite dans son fond et oblique sur les côtés, non arrondi sur les bords latéraux, faiblement bisinué à sa base qui est légère- ment prolongée dans son milieu, lisse en dessus, avec une dé- pression ponctuée de, chaque côté du prolongement de la base. Ecusson noir, lisse. Elytres en ovale assez court, médiocrement convexes, d’un beau blanc pendant la vie, jaunissant un peu après la mort, traversées par deux bandes noires, communes, larges, paraissant formées, surtout la première qui n’atteint pas tout-à=

476 EROTYLIENS VRAIS.

fait les bords latéraux, par deux grosses taches oblongues, réunies sur chaque élytre. L’extrémité est occupée par une grande tache oblongue, arrondie en avant. La suture et une mince bordure latérale sont également noires. En dessous, le repli latéral est de cette couleur dans sa moitié antérieure et blanchätre en avant. La ponctuation des élytres est fine, et forme sur chacune sept rangées très-régulières dontles six externes sont groupées deux à deux et effacées près de l'extrémité; on voit quelques petits points enfon- cés, confus, entre les intervalles et sur les bords latéraux. En des- sous, la poitrine est noire et l'abdomen d’un testacé jaunâtre. Pat- tes noires, assez longues et grèles.

Du Brésil, Il n’est pas bien rare dans la province de Rio-Janeiro.

Dans la variété A les deux bandes noires sont remplacées par quatre taches, deux sur chaque élytre. En y ajoutant celles de l'extrémité, l'espèce justifie alors le nom de 10-maculatus que lui avait donné M. DeseaN, mais qui doit céder le pas à celui de mäli- ris de M. Germar, qui est plus ancien. Il serait bien possible que cette variété fût le type de l'espèce; elle paraît cependant moins commune que les exemplaires que j'ai regardés comme étant le ._ Iype en question.

7. Z. PEReGRINUS : Oblongo-ovatus, ater, abdomine testaceo ; elytris modice convexis, gemellato-punctato-striatis, albidis , apice , mar- gine tenuissimo fasciisque duabus latis communibus (prima extus

abbreviata), nigris. Long. 4-5, lat. 2-2 192 lin.

Un peu plus allongé proportionnellement et plus petit que le militaris dont il a du reste tout-à-fait la forme. Les antennes, le prothorax et la poitrine ne présentent aucune différence tant pour la couleur que pour la forme. Les élytres sont aussi CONVEXES, mais un peu plus oblongues et d’un blanc absolument semblable; elles sont traversées par deux bandes noires communes, assez larges, non dentées sur leurs bords, dont la première est un peu oblique sur chaque élgtre et w’atteint pas les bords latéraux, tan- dis que la seconde est droite et entière. Leur extrémité est égale- ment noire sur une médiocre étendue. Elles ont une mince bor- dure latérale et leur repli en dessous de la même couleur; ce dernier présente à la base une grande tache cunéiforme blanche. La ponctuation est disposée commé dans le militaris, avec cette différence que les intervalles sont couverts , surtout sur les bords latéraux, de points enfoncés beaucoup plus nombreux et plus ser-

ZONARIUS. 477

rés. Abdomen flavescent, et pattes assez longues et noires, comme dans le militarits.

Du Brésil. Je lai recu de M. Duroxr, de M. Reicue et du Mu- séum d'Histoire naturelle. M. Rercue me l’a envoyé comme étant le trizonatus de M. GErmar (/ns. Spec. novæ, 869); mais dans cette dernière espèce la seconde bande des élytres est abrégée à ses deux extrémités comme la première, tandis qu'ici elle est en- tière, sans parler d’autres différences qu'on trouvera mentionnées dans la description de M. Germar que je reproduis plus bas.

8. Z. nieroræniatus : Oblongus, sub-parallelus, ater, abdomine tes- taceo; elytris sat convexis, gemellato-punctato-striatis, albido-flaves- centibus , apice, margine tenuissimo fascisque duabus (anteriore angusta, sub-arcuata, utrinque abbreviata), nigris. Long. 7, lat. 3 lin.

Il a quelques rapports avec le précédent et plus encore avec le zebra par le dessin de ses élytres, mais il en est très-distinct par sa taille plus grande, ses élytres sub-parallèles et plus convexes, etc, ; d’un noir peu brillant, avec l'abdomen testacé. Antennes un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci une fois environ plus large que long, assez profondément échancré en avant, fortement bisinué à sa base, plane sur le disque, vaguement impressionné sur les bords latéraux, avec un petit groupe de points enfoncés de chaque côté du lobe basilaire. Ecusson noir, lisse. Elvtres assez allongées, sub-parallèles de la base aux deux tiers de leur lon- gueur, puis obliquement arrondies à leur extrémité, plus con- vexes que chez les précédents et traversées par deux bandes noires proportionnellement beaucoup moins larges que celles du peregri- nus: la première, située au tiers environ de leur longueur, est plus étroite que l’autre, un peu élargie sur la suture, et ses extrémités, qui atteignent pas les bords latéraux, remontent un peu en avant; la seconde située au-delà du milieu est droite, bien entière et sim- ple sur ses bords; une tache apicale commune , assez grande et qui envoie une dent obtuse sur chaque élytre, occupe l'extré- mité comme chez les précédents ; ; une très-fne bordure noire longe les côtés, et le repli latéral est de la couleur du fond, sauf au niveau de la tache apicale il est noir. La ponctuation est plus grosse que chez le peregrinus, et forme sur chaque élytre sept rangées dont les six externes sont gemellées; les intervalles, les bords latéraux et l'extrémité sont couverts de points semblables assez serrés. Pattes de la couleur du corps, assez longues,

&

178 EROTYLIENS VRAIS.

Il se trouve en Colombie, et m'a été communiqué par M. Cne- VROLAT. Fe

9. Z. zEBRA : Ovatus, flavescens, capite , antennis, pectoris lateribus, thorace postice pedibusque nigris ; elytris modice convexis ; par- tm striato-partim disperse punctatis, :albis, fasciis duabus (ante- riore latera haud altingente) apiceque nigris. Long: 3 12-4179, lat, 2-2 174 lin.

Erot. Zebra. Fan. Syst. El: I, p. 6. 22. Ent. syst. Ip. 38.16. Mane. I. p.92. 13.

Herssr, Col. VIL. p. 378. 23. Linné. Syst. nat. ed, GMELIN. IV p.1728. 203.—

ScHoenu. Syn. Ins. IL. p. 327. 19. Duroncu. Monog. d. q. Erot. p. 16. 21. pl. 1. fig. 2r.

Barytopus Zebra. Des. Cat. ed, 3. p. 449.

Var. A. Thoracis fascia antica flavescente’, in medio angustiore ; elytrorum fasciis nigris nonnihil latioribus ; anteriore latera attingente.

Ovale et peu allongé. Tète noire, avec les antennes de même couleur et les palpes testacés. Antennes sensiblement plus longues que le prothorax. Celui-ci d’un testacé flavescent en dessus ét en dessous, avee un peu plus de sa moitié postérieure occupée par une bande noire qui sétend en dessous jusqu’à l'insertion des pattes antérieures; il est court, assez fortement échancré antérieu- rement , légèrement arrondi sur les côtés en avant, bisinué à sa base qui est largement prolongée dans son milieu, et présente en dessus, de chaque côté de ce prolongement, une dépression cou- verte d’une ponctuation serrée qui s'étend assez loin de chaque côté du disque. Ecusson noir, lisse. Elytres en ovale un peu allongé, sub-parallèles dans leurs deux tiers antérieurs , médio- crement convexes, d’un beau blanc jaunissant un peu aprés la mort, et traversées par deux bandes noires communes, dont la pre- mière située à peu de distance de la base arrive très-prés des bords latéraux sans les toucher tout-à-fait, et la seconde placée un peu au-delà du milieu est bien entière ; Pextrémité est occupée par une tache assez grande, de la même couleur, un peu échanerée en avant sur la suture. Le repli latéral est blanc, avec l'extrémité noire et une tache de la mème couleur produite par la seconde bande. Les élytres sont couvertes de points enfoncés, assez gros et serrés, qui les font paraître rugueuses à la loupe, et qui forment du côté de la suture quatre rangées régulières groupées deux à deux et effacées à l'extrémité. Dessous du corps d’un testacé flavescent, sauf les bords latéraux du mesopectus et le metapectus en entier. Pattes noires, assez longues.

Fasriws et Ocrvier lui donnent Cayenne pour patrie; je ne lai

Lu

EURYCARDIUS. À 79 jamais rencontré dans ce pays, mais j'ai vu dans la collection de M. Duror un exemplaire qui en provenait, et M. Buquer m'en a communiqué un autre pris dans l’intérieur de la Guyane francaise par M. Lærrrœur. Tous les exemplaires que je possède ont été re- cueillis en Colombie, à l'exception d’un seul qui provient du voyage de MM. pe Huwsorpr et BompLAND , et qui parait avoir été pris aux environs de Quito ; j'ai cependant quelques doutes à cet égard.

La variété À mérite à peine ce nom, quoique M. CHevrorar me l'ait communiquée comme une espèce particulière sous le nom de flavangulus. La bande flavescenté qui couvre la partie antérieure du prothorax en dessus est très-étroite dans son milieu, de sorte que les angles seuls paraissent être au premier aspect de cette cou- leur; les bandes noires dés élytres sont un peu plus larges et l'an- térieure se prolonge jusqu’à moitié de la largeur du repli latéral ; mais dans les individus pain cette bande arrive si près te bords latéraux qu’elle n’en est pas à un cinquième de ligne de distance. Cette variété est de Colombie.

Espèce appartenant à ce genre ei que Je n'ai pas vue.

EnoTyLus rRIZONATUS : Ovatus, gibbus, ater, abdomine flavo ; elytrès testaceis, fascüis duabus apiceque nigris.

Habitat in Brasilia.

Magnitudo precedentis ( Zonarii militaris), sed convexior. Caput æneo-nigrum ; palpis piceis. Thorax lævis, æneo-niger, basi haud impressus. Elytra gibba , punctulata, striis tribus gemellato-punc- tatis, apice evanescentibus ; testacea, fasciis duabus obliquis , la- tis, transverso-quadratis, extus abbreviatis, macula magna api- cali et margime laterali tenuissimo , nigris. Corpus subtus viola- ceo-atrum , abdomine testaceo.

GErMar. Ins, Spec. novæ. p. 611. 8609.

X. (34. ) EURYCARDIUS. Ægithus, Des, Cat. p. 45r.

Tête petite , terminée par un museau fortement rétréci à sa base.

Feux saillants, arrondis.

Aniennes gréles, notablement plus longues que le prothorax, ter- minées par une massue allongée , formée insensiblement par les qua- tre derniers articles ; le de la longueur des deux suivants réunis. Ceux-ci et le suivant égaux entre eux,

480 EROTYLIENS VRAIS.

Prothorax court, à échancrure antérieure peu profonde , droite dans son fond et oblique sur les côtés, légèrement rétréci en avant ; quadrisinué à sa base qui est largement lobée dans son milieu et pres- que plane en dessus.

Elytres cordiformes, trés-rétrécies en arrière , assez convexes.

Pattes longues, gréles; le 1°" article des tarses postérieurs presque aussi long que les deux suivants réunis, le bilobé, le plus court que les précédents pris ensemble.

Epistôme légèrement échancré en avant. Labre transversal , court, arrondi sur les côtés. Mandibules assez robustes, non membraneuses à leur bord supérieur interne. Lobe interne des mâchoires muni de deux dents très-petites et assez aiguës. Menton en triangle sub-équilatéral tricuspide en avant; languette légèrement échancrée à son sommet. Dernier article des palpes maxillaires médiocre, dilaté en triangle obtus, prolongé au côté interne ; celui des labiaux beaucoup plus petit, sécuriforme. Ecusson assez grand , fortement arrondi à son sommet. Cuisses dépassant assez fortement les côtés du corps, à peine renflées dans leur milieu, canaliculées en dessous, seulement à leur extrémité ; jambes allongées, gréles, presque droites.

Parmi les espèces comprises par M. le comte Dejean dans les Ægüthus, 1 s'en trouve une (Æ. erythropterus) découverte par moi à Cayenne qui n’a absolument d’autres rapports avec ce genre que la couleur de ses élytres qui est d’un rouge de brique comme dansla plupart des autres espèces du genre en question. Par la forme de son museau elle appartient à la section actuelle, et ses autres ca- ractères, surtout la forme de son prothorax et celle de ses élytres, ne permettent pas de la rapporter à aucune des divisions généri- ques de cette section. Je suis obligé par conséquent de l’ériger en un genre propre qu'on reconnaitra sans peine aux caractères qui précèdent.

1. É. ERYTHROPTERUS : Aer, sub-opacus; elytris rufis lœvibus. Long. 517, lat. 5 13 lin. Ægithus erythropterus. Der. Cat. ed. 3. p. 45r.

Il a la forme d’un cœur qui serait formé par les élytres, et au- quel le prothorax et la tête, qui sont petits, auraïent été ajoutés. Sa couleur est d’un noir profond, presque mat en dessous, sur la tête et le prothorax, très-brillant au contraire sur lécusson. Les élytres sont d’un rouge de brique mat assez foncé et ne présentent pas la plus légère trace de ponctuation.

SCAPHIDOMORPHUS. 48: Je n'en possède qu’un individu que j'ai pris à Cayenne. Je ne l'ai vu dans aucune autre collection.

XIE (25.) SCAPHIDOMORPHUS.

Hope. Revue Zool. A. 1841. p. 111. Iphiclus et Barytopus. Des. Cat, p. 449 et 450 (pars). Erotylus auctor.

Corps oblong et assez allongé, ou très-régulièrement ovale , tantôt assez tantôt peu convexe.

Tête rétrécie en avant des yeux en un museau gréle fortement re- tréci à sa base.

Antennes gréles, insérées en avant et au bord interne des yeux, de- passant plus ou moins la base du prothorax, à article de la longueur des deux suivants réunis, 4-7 décroissant graduellement, 8-11 for- mant peu à peu une massue gréle allongée et peu serrée.

Prothorax grand, parfois presque aussi long que large, fortement rétréci et échancré en demi. cercle en avant, arrondi sur les côtes, coupé carrément ou un peu obliquement de chaque côté de sa base qui est étroitement lobée dans son milieu, assez convexe en dessus

_dans son milieu, et très-lisse.

Pattes grêles, tantôt fortement tantôt médiocrement allongées ; cuisses un peu élargies dans leur milieu, comprimées et canaliculées en dessous ; jambes linéaires, presque droites ; tarses faibles ; le 1°" arti- cle des postérieurs plus long que le 2°, le cordiforme, le plus court que les précédents réunis.

Epistôme légèrement échancré en demi-cercle. Labre trans- versal, arrondi et cilié en avant. Mandibules médiocrement ro- bustes, étroitement membraneuses à leur côté supérieur interne. Lobe interne des mâchoires muni de deux petites épines aiguës. Dernier article des palpes maxillaires fortement dilaté en seg- ment de cercle, court;: celui des labiaux plus petit, trigone. Menton en triangle assez allongé, tricuspide en avant.— Languette un peu sinuée à son sommet; paraglosses très-courtes. Yeux ar- rondis, assez grands, finement granulés. Ecusson en triangle curviligne. Elytres oblongues et dans ce cas assez convexes, ou très-régulièrement ovales et alors très-peu convexes.

Je réunis dans ce genre une partie des Iphiclus de M. Derrax et quelques-uns de ses Barytopus. La forme particulière du protho- rax est ce qui le distingue principalement des Zonarius et des gen- res qui suivent. Presque aussi long que large dans les espèces que J'ai placées en tête, il se raccourcit un peu dans celles qui suivent

Monographie. 31

482 EROTYLIENS VRAIS.

nais néanmoins sans perdre sa forme caractéristique. Quant à la

forme générale du corps, j'avoue qu’au premier coup-d’œil il ÿ a ané assez grande différence entre les deux extrémités de la série ces espèces : les premières sont oblongues et assez convexes, tan- Gis que les autres sont plus ou moins largement ovales et ont leurs élytres très-faiblement bombées; mais ces formes passent si in- sensiblement de l’une à l’autre qu’il est impossible de les employer comme caractères. J’en dirai autant des pattes qui, d’abord aussi longues que chez les Erotylus, finissent par devenir d’une longueur médiocre.

Je décris 13 espèces de ce genre, sur lesquelles 2 sont du Brésil, 5 de Cayenne, 1 de Bolivia, 4 de Colombie et 1 du Mexique.

2€ Division. Corps oblong, assez convexe. Pattes très-longues. Prosternum non caréné.

3. S. Boscti : Oblongus, ater, sat nîtidus, fronte fulvo-bi-notata ; ely- très convexis, obsolete gemellato - punctato - striatis, singulo fascia media transversa maculisque duabus, una basilari, altera ante api- cem, rubro-aurantiacis.— Long. 6-8, lat. 3-4 lin.

GuERin. Revue Zool. A. 1841. p. 117.

Var. A. Elytrorum fascia media interdumque macula basilari in medio coarctalis.

Oblong-allongé et d’un noir profond assez brillant. Tête fine- ment ponctuée sur le vertex et ayant entre les antennes deux pe- tites taches d’un fauve obscur, parfois à peine distinctes ou nulles. Antennes un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci presque aussi long que large, très-rétréci et assez profondément échancré à sa partie antérieure, assez arrondi sur les bords latéraux qui sont plus ou moins relevés, coupé presque carrément à sa base qui est médiocrement prolongée dans son milieu, un peu convexe sur le disque, lisse, avec de petits plis assez nombreux sur les bords la- téraux. Ecusson lisse. Elytres très-régulièrement oblongues, allon- gées, convexes, ayant chacune trois grandes taches d’un rouge orangé éclatant : une oblongue transversale, près de la base, n’at- teignant pas à beaucoup près la suture ; une médiane, en forme de bande, arrivant très-près de la suture et du bord externe ; la troi- sième près de l'extrémité, oblongue ou presque arrondie et tou- jours un peu oblique. Le repli latéral est entièrement noir. La ponctuation est assez grosse, peu marquée, rare et confuse sur les bords latéraux, et forme sur le reste de chaque élytre quatre ran-

SCAPHIDOMORPHUS. 483 gées groupées deux à deux et effacées à la base ainsi qu’à l’extré- mité; la rangée suturale manque complètement, ou présente à peine quelques points chez certains individus. Abdomen finement pointillé. Pattes longues, plus robustes chez certains individus (mâles?) que chez d’autres.

Cette belle espèce se trouve à Surinam et en Colombie. Je n’en possède qu’un exemplaire, mais j'en ai reçu plusieurs autres de MM. Duroxr, REICHE et RoByns.

La variété À mérite à peine ce nom; elle ne diffère du type qu’en ce que la bande médiane ou la tache basilaire, et quelque- fois toutes les deux, sont un peu étranglées dans leur milieu. Je l'ai reçue de M. ReicHe qui en avait fait une espèce distincte sous le nom de confluens.

Quelques individus que je soupçonne être des femelles à leur taille plus grande, sont d’un noir beaucoup moins brillant que chez les autres, Cette différence de couleur entre les sexes se re- trouve, comme on sait, chez beaucoup de Coléoptères, entre au- tres dans la famille des Carabiques.

2. S. 5-PUNCTATUS : Oblongus, ater, nilidus, capite flavo bi-punc- tato ; elytris convexis, partim striato-partim disperse punctatis, sin- gulo maculis quinque rubro-aurantiacis. Long. 6 17-7 1, lat.

3 1-4 lin.

Erotylus 5-punctatus. FaB. Syst, El, IL. p. 5. 11. Syst. Ent. p. 123. 2. Ent. syst. IL. p. 37. 9. Spec. Ins. I. p. 157.4. Mant. IL. p. 91. 8. Oriv. Encyc. méth. Ins. VI. p: 433. 7. Entom. V. p. 470. 5. 89. pl: r. fig. 5. Hergsr. Col. VIE, p. 357. r. pl. 136. fig. 7. Scnoenu. Syn. Ins. IL. p. 326. 9. Duronca. Monog. d. qg. Erot, p-12.12. pl r. fig. 12. Nouv. Dict. d'Hist. nat. X. p. 411.

Iphiclus 5-punctatus. Des. Cat. ed. 3. p. 450. Chrysomela 5-punctata. LAaNNÉ. Syst. nat. IL. p. 586. 3. Coccinella.….. Gronov. Zooph. p. 673. pl. 16. fig. 7. Periver. Gazoph. p.613. pl, 16.fig. 7.

Hourruyn. Naturl. Histor. IX. pl. 74. fig. 4.

Un peu plus petit, un peu moins allongé que le Bosci, et d’un noir profond encore plus brillant. Tète marquée de deux petites taches rougeûtres entre les antennes. Celles-ci un peu plus lon- gues que le prothorax qui est absolument semblable à celui du Bosct, si ce n’est qu'il a une petite fossette oblongue, accidentelle peut-être, quoique assez marquée, de chaque côté du disque. Ecusson lisse. Elytres ovales-oblongues, aussi convexes que dans le Boscii et ayant chacune cinq taches arrondies assez grandes,

484 EROTYLIENS VRAIS, d’un rouge orangé très-brillant, savoir : deux sur une ligne oblique à la base, deux sur une ligne presque droite an milieu, et la der- nière près de lextrémité; celle-ci est un peu oblongue. La ponc- tuation est disposée comme dans le Bosci, mais plus grosse, plus marquée ; les points confus des bords latéraux sont beaucoup plus nombreux, plus serrés, et les quatre rangées voisines de la su- ture moins régulières. Dessous du corps lisse. Pattes longues et grèles.

De Cayenne, il n’est pas bien rare.

Chez quelques individus les taches des élytres sont beaucoup plus pâles et presque couleur de chair.

M. Hope (Revue Zool. A. 184r, p. 111) dit que cette espèce est quelquefois toute noire et qu’elle varie beaucoup pour la taille. Jen ai vu un grand nombre d'individus, et je n’ai jamais remar- qué ces deux circonstances, surtout la première.

Division. == Corps ovalaire, assez convexe. Pattes assez lon- ques. Prosternum fortement caréné à sa base entre les pattes ani- térieures.

3, S. norarus : Ovatus, ater, sat nitidus; elytris modice convexis, punctato-striatis ; fascia flava latissima communi nigro-tessellata singuloque punctis duobus baseos sanguineis, approximatis.—Long. 6-G- 1725 11622 172 lin. | Erotylus notatus. Fa. Syst. EL. IL. p. 4.9. Ent. Syst. IL. p. 37. 7. Oriv. Enc.

méth. Ins. VI p. 435.18. Entom. V.p. 471. 8. 89. pl. 1. fig. 11. Hergsr. Col.

VIIL p. 371. 13. pl 137. fig. 10. Duroxca. Monog, d. g. Erot. p. 11.10. pl. 1.

fig. 10.

Barytopus notatus. Des. Cat. ed. 3. p. 450. Erot. tessellatus. Vogr. Col. I. (ed. Panzer. IV.) pl. 33. fig. 6.

Ovale et légèrement oblong; d’un noir assez brillant. Antennes grèles, dépassant le prothorax de toute leur massue. Ce dernier long, assez rétréci et médiocrement échancré en avant, assez ar- rondi sur les bords latéraux, coupé obliquement de chaque côté de sa base qui est sensiblement prolongée dans son milieu, lisse en dessus, avec tout le disque à peu de distance des bords, assez convexe. Ecusson lisse. Elytres en ovale-court et large, assez gonvexes, traversées dans leur milieu par une très-large bande commune d'un beau jaune, crénelée sur ses bords, prolongée sous le repli latéral et traversée elle-même par deux rangées de taches noires, quadrangulaires, alternantes ; on voit en outre sur chacune,

SCAPHIDOMORPHUS. 485 au milieu de la base, deux petites taches oblongues, accolées l’une à l’autre, d'un rouge de corail. La ponctuation est assez fine, noire sur les parties jaunes, et forme sur chaque élytre six rangées assez peu régulières, bien distinctes seulement sur la bande jaune, et non gemellées. En dessous, l'abdomen a chez beaucoup d’indi- vidus une tendance à devenir brunâtre, et présente de chaque côté de deux à quatre taches fauves, parfois entiérement effacées, Pattes longues et grêles,

De la Guyane, il n’est pas commun. M. A. »’'Orgiexx l'a rap- porté également du pays des Guarayos (Bolivia).

4. S. mmpcuviarus: Ovatus, ater, sat nitidus, abdomine utrinque flavo- maculato ; elytris sat convexis, punclatis, fascia flava communt la- tissima, punctis nigris, sæpe confluentibus, crebre adspersa, singu- loque punctis duobus baseos sanquineis, discretis. Long. 7, lat. 4.

Ovale, un peu plus allongé, plus rétréci, surtout en avant, plus convexe que le notatus, et comme lui d’un noir assez brillant. Tête lisse, avec deux points enfoncés sur le front. Les antennes man- quent dans l’exemplaire que j'ai sous les veux. Prothorax presque aussi long que large, très-rétréci et profondément échancré en demi-cercle antérieurement, légèrement arrondi sur les côtés, coupé un peu obliquement de chaque côté de sa base, faiblement convexe et lisse en dessus. Ecusson lisse. Elytres ovales, légère- ment allongées, convexes, leur partie la plus élevée étant un peu au-delà du milieu, traversées par une très-large bande jaunûtre, commune, qui commence à peu de distance de la base et s'étend un peu au-delà de la moitié de leur longueur ; cette bande est cou- verte d’une multitude de points noirs assez gros, sans ordre, três- serrés, souvent confluents et formant alors de petites taches irré- gulières ; on voit en outre à la base de chacune d’elles deux petites taches oblongues d’un rouge de corail, absolument semblables à celles du notatus, mais qui sont ici un peu séparées. Le repli laté- ral est noir, avec une tache jaunâtre dans son milieu. La ponctua- tion sur les parties noires des élytres se borne à quelques points dispersés sans ordre. Dessous du corps noir, lisse, avec une rangée” de taches fauves de chaque côté de l'abdomen. Pattes longues et grèles.

Cette belle espèce, découverte en Colombie par M. Rostaine, m'a été communiquée par M. Buquer sous le nom de semipuncia

486 EROTYLIENS VRAIS. tus qui à été déjà employé par M. Germar pour une espèce de cette famille et que par conséquent j'ai changer.

+

3e Division. —Corps plus ou moins largement ovale ettrès-peu con- vexe. Pattes assez longues chez les uns, médiocres chez les autres. Prosternum obtusément et à peine caréné.

5. S. BITÆNIATUS : Ovatus, ater, sub-nitidus ; elytris parum convexis, gemellato-punctato-striatis, singulo fasciis duabus transversis cre- natis, una ante altera infra medium, albidis. Long. 5-6 17», lat. 3 112-4 lin.

Var. A. Elytrorum fasciis luteo-virescentibus.

Très-régulièrement ovale; quelques exemplaires, probablement femelles, sont plus larges que les autres; d’un noir médiocrement brillant. Antennes dépassant le prothorax de toute leur massue. Celui-ci absolument semblable à celui du notatus. Ecusson lisse. Elytres ovales, peu convexes, traversées chacune par deux bandes blanches très-droites, crénelées sur leurs bords, n’atteignant pas tout-à-fait les bords latéraux ni la suture : la première située à peu près au quart de leur longueur, l’autre immédiatement après le milieu. Le repli latéral est entièrement noir. La ponctuation est fine, serrée et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur, et dont les six externes sont gemel- lées. Les intervalles sont lisses et les bords latéraux vaguement pointillés. Pattes assez longues et grêles.

Du Brésil intérieur et de Bolivia. Je l'ai recu de M. Cuevrorar et de M. Guérix.

La variété A ne diffère du type qu’en ce que les bandes des ély- tres sont d’un beau jaune un peu verdâtre. Elle nva été communi- quée par M. Guérin.

6. S. Herssri : Ovatus, àter, sub-nitidus; elytris parum convexis, gemellato-punctalo-striatis, margine laterali subtus basè singuloque fasciis duabus, una ante aliera infra medium , albidis. Long. 5-6, lat, 3-4 lin.

Absolument semblable pour la forme au bétæniatus ; d’un noir profond assez brillant. Antennes dépassant le prothorax de toute : leur massue. Prothorax d’un üers environ plus large que long, fortement rétréei et assez profondément échancré en avant, très- arrondi sur les côtés, coupé un peu obliquement de chaque côté

SCAPHIDOMORPHUS. 487 de sa base qui est fortement prolongée dans son milieu, trés-lisse en dessus et un peu convexe sur le disque. Ecusson lisse. Elytres en ovale très-régulier et assez court, médiocrement convexes en dessus, ayant chacune deux bandes transversales assez larges, d’un testacé blanchâtre, w’atteignant pas tout-à-fait la suture ni le bord externe, entières sur leurs bords et situées : la première à peu près au tiers, la seconde après le milieu de lélytre. Le repli latéral est blanc en avant et noir en arrière. La ponctuation est très-fine, et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur et dont les six externes sont groupées deux à deux. Dessous du corps lisse. L’abdomen présente quelquefois deux peti- tes lignes latérales fauves et peu distinctes sur chacun de ses seg- ments. Pattes assez longues et grêles.

Il a été rapporté de la province des Chiquitos (Bolivia) par M. D'Orgreny. Je lui ai conservé le nom qu’il portait dans la collec- üon de M. Derrax.

Cette espèce pourrait bien n’être qu’une variété du bitæniatus ; elle n’en diffère que par la tache blanche du repli latéral des ély- tres, et en ce que les bandes de ces dernières ne sont pas dentelées sur leurs bords, et encore apercoit-on quelques petites crénelures au bord antérieur de la première bande chez l’'exemplaire unique que j'ai sous les yeux. Il doit y avoir aussi des individus chez qui ces bandes sont jaunes.

7. S. CRABRONOIDES : Ouatus, alter, sub-nitidus ; elytris parum convexis, gemellato-punctato-striatis, margine laterali subtus basi, singulo fascis duabus latis transversis, una ante aliera infra medium ,

lœte luteis.

Je vai sous les yeux qu’un individu mutilé de cette espèce à qui il manque la tête et le prothorax, mais ce qui en reste est suffisant pour faire voir que sa taille et sa forme sont absolument les mé- mes que celles des deux précédents dont elle est aussi très-voisine par le dessin de ses élytres.

D'un noir médiocrement brillant. Elytres en ovale très-régulier, assez court, peu convexes en dessus, ayant chacune deux bandes transversales, larges, parfaitement entières sur leurs bords, d’un beau jaune clair, vif et assez brillant; ces bandes, de même que chez l'Herbstii, arrivent très-près de la suture et du bord externe, sans atteindre ni lun ni l'autre : l’antérieure est située au tiers en- viron, la seconde immédiatement après le milieu des élytres. Le repli latéral est jaune jusqu’au niveau de la seconde bande, et

438 EROTYLIENS VRAIS.

noir à l'extrémité. La ponctuation, le dessous du corps et les pat- tes sont comme chez l'Herbstir.

Du Para. Il m'a été envoyé par M. RercHx, comme étant peut- are le bicinctus d'Oxivier, mais il n’a aucun rapport avec cette es- pèce qui appartient mème à un autre genre, Voyez plus haut le genre Brachysphœnus, 103.

La différence qui existe entre cette espèce et le Herbstii ne con- siste pas dans la couleur jaune des bandes et de la base du repli latéral des élytres, car il y a sans doute des individus chez qui ces parties sont blanches ; mais dans la forme des bandes qui sont plus larges et d’une régularité parfaite.

8. S. Duroxcnecn : Guatus, rufo-fuluus, antennis (basi prætermissa), vertice, thoracis maculis quatuor, scutello, pectore pedibusque ni- gris; elytris parum convexis, punctato-strialis | macula magna api- cali fulvo-bigquttata, fascia media communi extus nonnihil abbre- viata, singuloque macula baseos oblongo-transversa , nigris. Long. 4, lat. 2 »3 lin.

Erot. Duponchelii. Cnevrorar. Col. du Mexique. centur. fasc. 4.

Trés-régulièrement ovale, assez court et peu rétréci à ses deux extrémités ; d'un beau rouge de brique un peu fauve et médiocre- ment brillant. Tète ayant une bande noire transversale, entière, sur le vertex. Les antennes manquent dans les deux exemplaires que j'ai sous les yeux ; suivant M. Chevrolat elles sont noires, avec leurs deux premiers articles ferrugineux. Prothorax de moitié en- viron plus large que long, trés-rétréci et fortement échancré en avant, arrondi sur les côtés, coupé un peu obliquement de chaqne côté de sa base, assez convexe sur le disque ; il est marqué de qua- tre taches noires, savoir : une grande presque carrée au milieu du bord antérieur, une plus grande encore, en carré un peu trans- versal et légèrement échancrée en avantà la base, vis-à-vis la pré- cédente, et de chaque côté de cette dernière une raie qui s’avance jusqu'au milieu de sa longueur. Ecusson noir, lisse. Elytres en ovale trés-régulier, peu convexes , ayant une grande tache noire, apicale, commune, un peu déchirée en avant et marquée sur cha- que élytre d’une tache arrondie de la couleur du fond, tache par- lois presque nulle; une bande de même couleur, médiane, trans- versale, assez large, dentelée sur ses bords, et n’atteignant pas tout-à-fait les bords latéraux; enfin près de la base, sur chacune une tache oblongue, transversale, assez grande. La ponctuation est très-fine, régulière, et forme sur chacune sept rangées non ge- mellées, effacées aux deux tiers de leur longueur. En dessous, la

SCAPHIDOMORPHUS. 489 poitrine est noire et tachée quelquefois de fauve. Les pattes sont entièrement noires et de longueur moyenne.

Il se trouve au Mexique, et m'a été communiqué par M. Cxe- vROLAT et le Muséum d'Histoire naturelle.

9. S. CHAMOELEO : Ovatus , rufo-sanguineus, antennis (basi præter- missa), thoracis punctis quinque, tibiis, tarsis elytrisque nigris ; his punctato-striatis , fasciis tribus transversis macularibus, flavis. Long. 3 172-4, lat. 2-2 273 lin.

Var. À. Flavo-rufus, elytris nigricantibus apice dilutioribus, fas- cüs tribus flavis, prima maculari, secunda tertiaque integris, valde flexuosts,

Var. B. Flavo-rufus, fasciis elytrorum luteis, macularibus.

Var. C. Livide rufus, fasciis elytrorum pallide luteis, macula- ribus.

Peu d’espèces varient autant que celle-ci : j'en ai sous les yeux six exemplaires qui diffèrent tous plus ou moins entre eux; J'ai pris pour type de l’espèce celui chez lequel les couleurs sont le plus prononcées.

Il ressemble presque complètement au Duponchelii pour la taille et la forme; d’un rouge de brique sanguin assez foncé et assez brillant. Tète lisse. Antennes un peu plus longues que le protho- rax, noires, avec leurs deux premiers articles ferrugineux. Protho- rax absolument pareil à celui du Duponchelii, ayant en dessus cinq points noirs dont quatre rangés sur une ligne courbe à con- cavité postérieure, et un en arrière de cette ligne au milieu du disque. Ecusson de la couleur du corps, en triangle curviligne as- sez allongé. Elytres en ovale-court, encore moins convexes que celles du Duponchelii, d’un noir assez brillant, traversées par trois bandes courbes, maculaires, d’un beau jaune fauve : la première, située très-près de la base, se compose de deux taches arrondies assez fortement, séparées sur chaque élytre; la seconde, placée au tiers de leur longueur, compte également deux taches sur chaque élytre, mais sub-quadrangulaires et entre lesquelles se trouve un petit point; enfin la troisième, placée un peu au-delà du milieu et la plus en arc des trois, est formée sur chaque élytre par une pe- tite raie oblique près de la suture et une liture très-flexueuse près du -bord externe. Le repli latéral est de la couleur du corps dans toute son étendue. La ponctuation est très-fine, trés-régulière et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. Pattes médiocres, de la couleur du corps, avec les jambes et Les tarses noirs.

490 EROTYLIENS VRAIS.

Dans la variété A, le corps est d’un rouge de brique un peu fauve; les élytres sont de la mème couleur à leur extrémité, brunes dans le reste de leur surface, et leurs bandes sont d’un beau jaune : la première ne différe en rien de ce qu’elle est chez le type de l’espèce, mais les deux autres ne sont pas maculaires.

Dans la variété B, le corps et les élytres sont en entier d’un fauve un peu rougeûtre; les bandes des deraières sont jaunes comme dans la variété À, mais maculaires comme dans le type.

Enfin la variété C est d’un fauve terne et livide, surtout sur les élytres; les bandes qui traversent celles-ci sont d’un jaune pâle qui se détache à peine sur la couleur du fond, et maculaires.

Il se trouve en Colombie et m’a été communiqué par le Muséum d'Histoire naturelle, M. Caevrorar et M. Guérin.

10. S. PRÆUSTUS : Ovatus, flavescens , capite thoraceque livide brun- neis, antennis, vertice, thoracis margine tenuissimo maculisque sex nigris ; elytris parum convexis, punctato-strialis, fasciis duabus macularibus nigris maculaque maxima conununi apicis livide brunnea, antice nigricante valdeque sinuata. Long. 4 172, lat. 2 19° lin.

Erot. prœustus. DuponcH. Monog. d. q. Erot. p.26. 45. pl. 2. fig. 45.

Iphictus prœustus. Des. Cat. ed. 3. p. 450,

Ovale et légèrement oblong. Tète d’un brun très-clair, un peu livide, avec une raie noire longitudinale sur le vertex. Antennes noires, avec les deux premiers articles d’un testacé livide, d’un tiers environ plus longues que le prothorax. Celui-ci de la couleur de la tête, avec six taches noires, arrondies , disposées transver- salement en demi-cercle sur deux lignes courbes de trois taches chacune: les taches du second sont en général plus grosses que celles du premier; les bords latéraux ont une très-mince bordure de la même couleur; il est assez long, échancré en demi-cercle antérieurement, légèrement arrondi sur les bords latéraux, coupé obliquement de chaque côté de sa base qui est assez fortement prolongée dans son milieu et très-lisse en dessus. Ecusson noir, légèrement rugueux. Elytres ovales, peu convexes, d’un jaune tes- tacé un peu pâle depuis la base jusques un peu au-delà du milieu, et de la couleur du prothorax dans le reste de leur étendue: cette grande tache apicale est très-fortement sinueuse antérieurement ; la partie antérieure jaune est traversée par deux bandes noires maculaires: la première composée de trois taches étroites, longi- tudinales sur chaque élytre, la seconde de deux grosses taches pres- que carrées. Les élytres ont en outre une mince bordure noire et

SCAPHIDOMORPHUS. 49x

le repli latéral d’un jaune testacé. La ponctuation n’est visible qu’à la loupe et forme sur chacune d’elles sept rangées effacées à la base et à l'extrémité. Dessous du corps et pattes d’un jaune ferrugineux clair, avec une tache noire arrondie sous le prothorax, de chaque côté de l'insertion des pattes antérieures; les dernières sont assez longues et assez grêles.

De la Guyane. J'en ai pris quelques individus à Cayenne.

Les points du prothorax et les taches de la première rangée des élytres sont très-sujets à varier. Jai même vu une variété dans la- quelle les premiers n'étaient plus qu’au nombre de trois, et les secondes avaient complètement disparu.

11. S. uxparus : Oblongo-ovatus, lete flavus, antennis, vertice, tho- racis margine tenuissimo maculisque quatuor nigris ; elytris parum convexis, punctato-striatis, nigris, apice fuscescentibus, basi, fasciis duabus undatis, extus coeuntibus singuloque punctis duobus ante apicem, flavis. Long. 5, lat. 2 172 lin.

Erot. undatus. Fa. Syst. El. IL. p. 8. 29. —* Ouv. Entom. V. p. 475. 16. 80. pl. 2. fig. 2r.

ScHoEnx. Syn. Insect. IT. p. 328. 27.

Iphiclus scenicus. Des. Cat, ed. 3. p. 450.

Il est un peu plus grand, un peu plus oblong que le præustus, et d’un fauve-clair brillant. Les antennes et le prothorax, quant à la forme, ne présentent aucune différence. Ce dernier est marqué en des- sus de quatre taches noires, savoir : une grande arrondie, cou- vrant le prolongement de la base; une également arrondie, plus petite, en avant de celle-ci, et de chaque côté du prolongement une petite bande partant de la base et recourbée en dehors à son extrémité. Ecusson noirûtre, lisse. Elytres oblongues, peu con- vexes, d’un noir assez brillant, fauves à leur extrémité sur une très-petite étendue , avec des bandes et des taches fauves ainsi dis- posées : une bande étroite tout-à-fait basilaire, fortement laciniée en arrière; deux autres très-flexueuses, communes, transversales, réunies entre elles et avec celles de la base sur les bords latéraux, et sur chaque élytre, près de l’extrémité, deux taches arrondies, assez grandes et placées un peu obliquement. Le repli latéral est d’un jaune ferrugineux clair. La ponctuation des élytres est comme dans le prœustus. Dessous du corps d’un jaune ferrugineux clair, avec une tache noire, arrondie sous le prothorax, de chaque côté de l'insertion des pattes antérieures. Pattes de la couleur du corps, avec la base des jambes noirâtre; elles sont de longueur médiocre et assez robustes.

492 EROTYLIENS VRAIS.

Les dentelures de la bande basilaire sont quelquefois si longues qu’elles se réunissent à la seconde bande : l'espace noir qui les sé- pare devient alors maculaire.

Les exemplaires que je possède ont été pris par moi à Cayenne.

M. Drsran ne le croyant pas décrit, lui avait donné le nom de scenicus; mais c’est sans aucun doute l’undatus de Fagricius et d'Ouvier. La figure de ce dernier auteur laisse beaucoup à dé- sirer; elle est même méconnaissable, mais sa description est exacte. OLivier a décrit sous le même nom, dans lPEncycl. méth. Ins. VI. p. 434, 13, un autre Erotyle qui n’a rien de commun avec celui-ci. Voyez 1schyrus oblongus, p. 92.

19. S,. ziGæNA : Oblongo-ovatus, lete flavus, vertice , antennis, thora- cis margine tenuissimo maculisque quinque nigris; elytris parum convexis, punctato-striatis, sutura , margine tenui, fasciis duabus transversis, singuloque punctis tribus baseos maculaque apicali, ni- gris. Long. 5, lat. 2 72 lin.

Il a tout-à-fait la taille, la forme et la couleur de l’undatus, mais outre que le jaune , et non le noir, domine sur ses élytres, il pré- sente dans son dessin des différences essentielles. La tête, les an- tennes et le prothorax, quant à la forme, sont absolument sem- blables; mais le dernier, au lieu de quatre taches, en a cinq qui sont du reste très-semblables à celles de l’undatus : une médiane est située sur le lobe médian, deux latérales forment également un crochet recourbé en dehors à son extrémité, et au lieu d’une seule près du bord antérieur, il y en a deux placées sur une ligne transversale. Ecusson d’un noir assez brillant et lisse. Ely- tres d’un jaune clair un peu fauve et uniforme, avec la suture et une mince bordure latérale noires; on voit sur chacune trois petites taches de mème couleur, placées près de la base sur une ligne transversale et tout-à-fait semblables à celles de l'urdatus; à ces taches succède, un peu avant le milieu, une bande transver- sale, maculaire à ses extrémités et qui touche presque les bords latéraux, puis, au-delà du milieu, une autre, flexueuse à sa partie postérieure, dentelée comme un râteau et qui s’avance un peu au- delà du milieu sur chaque élytre ; enfin, ces derniéres ont tout-à- fait à l’extréinité une petite tache oblongue du même noir. Le re- pli latéral, la ponctuation et les pattes sont comme dans l'undatus.

De la Colombie. Collection de M. Duroxr.

PRIOTELUS. 493

13. S. opariZaNs : Ovalus, corpore subtus femoribusque flavis, supra livide brunneus ; elytris parum convexis, punctato-striatis , testaceo- circumdatis, antennis (basi prætermissa), scutello, tibüs tarsisque nigris. Long. 4, lat. 2:74 lin.

Tphiclus opalizans. LacorDAIRE in Des. Cat. ed. 3. p. 450.

Il est plus court, pluslarge que les précédents et forme un ovale parfaitement régulier. Dessous du corps d’un jaune rougeâtre clair, un peu livide sous le thorax entier. En dessus, sa couleur est, pendant la vie, d’un brun brillant, avec un léger reflet opalin qui disparait après la mort, de sorte qu'il parait alors d’un brun livide assez brillant. Antennes sensiblement plus longues que le protho- rax, noires, avec leurs deux premiers articles d’un jaune testacé. Prothorax une fois environ plus large que long, échancré en de- mi-cercle en avant, légèrement arrondi sur les bords latéraux an- térieurs, coupé un peu obliquement de chaque côté de sa base qui est légèrement prolongée dans son milieu, lisse en dessus, et un peu convexe sur le disque. Ecusson noir, lisse. Elytres ovales, peu convexes , entièrement entourées chacune d’une bande régulière, médiocrement large, d’un testacé blanchätre; ou, si l’on veut, elles sont de cette dernière couleur, et ont chacune une grande tache d'un brun livide qui les couvre presque en entier. Elles ont chacune cinq rangées de petits points enfoncés, qui se prolongent presque jusqu’à l'extrémité. Pattes assez longues; cuisses assez grosses et fortement comprimées ; jambes et tarses noirs.

J'en ai trouvé deux ou trois exemplaires à Cayenne. Il ne jus- üfie que pendant la vie le nom que je lui ai donné,

XIT. (26.) PRIOTELUS. Hope. Revue Zool. A. 1841. p. 112.

Iphiclus (pars) et Prionocheilus. CHEVROLAT in Des. Cat. p. 450 et 457. Erotylus auctor.

Corps elliptique ou oblong , assez allongé et médiocrement convexe.

Téte rélrécie en avant des yeux en un museau gréle, fortement rétréci à sa base.

Antennes gréles, arrivant en général au moins au quart et parfois à plus de la moitié des élytres; à 1°* article gros et court, obco- nique et court, de la longueur des deux suivants réunis, 4-7 sub-cy-

lindriques, 8-11 formant une massue gréle, plus ou moins allongée, à articles peu serrés.

494 EROTYLIENS VRAIS.

Prothorax transversal, assez fortement rétréci et échancré en avant, coupé carrément à sa base qui est largement mais faiblement lobée dans son milieu, presque plane et souvent un peu inégal en dessus.

Pattes assez longues, gréles ; cuisses légèrement élargies dans leur milieu, comprimées et canaliculées en dessous; jambes linéaires, pres- que droites ; tarses faibles ; leur 1°* article plus long que le 2°, le légèrement cordiforme, le assez long, plus court cependant que les précédents réunis.

Epistôme légèrement échancré en demi-cercle. Labre trans- versal court, arrondi à son bord antérieur. Mandibules peu robustes, légèrement membraneuses à leur bord supérieur interne. —Palpes courts; le dernier article des maxillaires fortement dilaté en segment de cercle; celui des labiaux plus petit, subtrigone. Menton en triangle assez allongé, tricuspide en avant; lan- guette un peu sinuée à son sommet; paraglosses très-courtes. Ecusson en triangle curviligne, assez large. Elytres oblon- gues ou elliptiques, peu convexes, souvent échancrées à leur ex- trémité , avec l'angle sutural épineux, parfois , en outre, dentelées en scie dans leur quart postérieur.

Ce genre comprend quelques-uns des 1phiclus du Catalogue de M. Desrax et ses Prionocheilus ou les Priotelus de-M. Hope. Ce dernier genre a été établi sur un caractère singulier dans cette fa- mille; les élytres sont finement dentelées sur leur bord latéral, à leur extrémité, et celle-ci a son angle sutural un peu épineux. A part cette disposition et la couleur ferrugineuse de la massue des antennes, il n’y a aucune différence appréciable entre ces Priono- cheilus et les Iphiclus equestris, Chevrolatit (apiatus) et calceatus du Catalogue en question. Les deux caractères que je viens de men- tionner ne peuvent évidemment pas suffire pour établir un genre ; tout au plus sont-ils bons pour fonder une division. Je réunis donc les espèces que je viens de nommer, en un seul genre auquel je conserve le nom de Priotelus, quoiqu'il ne convienne qu'à deux d’entre elles.

Ces insectes sont remarquables par la gracilité de leurs an- tennes et surtout de la massue qui les termine; elle est en- core plus grêle que chez les Omoiotelus. Quant à leur longueur, ces organes présentent quelques différences assez sensibles ; mais entre les P. lividus et truncatus qui ne les ont qu’un peu plus lon- gues que le prothorax, et le P. Dejeanii chez qui elles arrivent au- delà de la moitié des élytres, on trouve tous les passages intermé- diaires. La longueur de ces organes n’a donc ici aucune valeur ; leur forme seule doit être prise en considération, La même gracilité

PRIOTELUS. 495 se retrouve dans les pattes, et ce qui est assez rare, elles sont d’une longueur à peu de chose près semblable dans toutes les espèces. Si à ces caractères on joint la forme générale du corps et celle du prothorax, on distinguera sans peine ces insectes des Zonarius et des Scaphidomorphus qui sont les seuls avec lesquels ils peuvent être confondus.

Je ne connais que 9 espèces qui puissent entrer dans ce genre- Sur ce nombre r est du Brésil, 6 sont de Cayenne et 2 de Colom-

bie.

1e Division. Elytres entières à leur extrémité et non dentelées le long de leurs bords latéraux postérieurs.

1. P. rquesrris : Oblongo-ellipticus, subtus saturale flavus, antennis (basi prætermissa) , scutello, tibiis tarsisque nigris ; elytris modice convexis, punctalo-striatis , lle flavis, fasciis tribus communibus antrorsum curvalis, pallide fuscis , singuloque maculis quatuor ni- gris. Long. 6, lat. 3 lin.

Iphiclus equestris. Des. Cat. ed. 3. p. 450.

Oblong-elliptique et assez allongé. Dessous du corps, tête et pro- thorax d’un fauve un peu rougeitre assez foncé et brillant. Anten- nes sensiblement plus longues que le prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles d’un jaune testacé. Prothorax une fois et tiers plus large que long”, à échancrure antérieure profonde, droite dans son fond et oblique sur les côtés, légèrement arrondi et si- nué sur les bords latéraux, coupé presque carrément à sa base qui est largement prolongée dans son milieu, couvert en dessus de dépressions peu marquées qui le font paraître tout bossué. Ecus- son noir, lisse. Elytres oblongues, assez rétrécies à leur extrémité et médiocrement convexes, leur partie la plus élevée étant située à leur tiers antérieur, d’un beau jaune-fauve clair et assez brillant, traversées par trois bandes communes en chevron, assez larges, d’un brun-fuligineux pâle : la première située près de la base, la se- conde au miliéu, la dernière tout près de l'extrémité. On voit en outre sur chaque élytre quatre taches noires, arrondies, placées obliquement deux par deux entre la première et la seconde, la se- conde et la troisième des bandes ci-dessus. La ponctuation est fine, mais bien marquée, et forme sur chaque élytre sept rangées éga- lement espacées et effacées à l’extrémité qui est couverte, ainsi que les côtés, de points enfoncés, confus et très-serrés. Les pattes sont longues, grèles, avec les cuisses de la couleur du corps, et les jam- bes ainsi que les tarses noirs,

496 EROTYLIENS VRAIS.

De Cayenne, d’où il a été rapporté par moi. Je n'ai jamais vu d’autres individus que celui que je possède. C’est une très-belle- espèce.

2. P. mvipus : Ovato-ellipticus, lœte luteo-croceus, antennis (basi prætermissa), genubus, tibiis tarsisque nigris ; elytris sat convexis, punclato-striatis, livide testaceo-olivaceis, sutura margineque dilu- tioribus. Long. 4, lat. 2 172 lin.

Ovale, assez court et elliptique; d’un jaune testacé clair ayant une très-légère teinte safranée. Antennes un peu plus longues que le prothorax, noires, avec leurs trois premiers articles testacés. Prothorax une fois et demie environ aussi large que long, à échan- crure antérieure profonde, droite dans son fond , et oblique sur les côtés, très-légèrement arrondi sur les bords latéraux, coupé carrément à sa base qui est munie dans son milieu d’un lobe assez prononcé, lui-même coupé carrément, très-lisse en dessus, avec une fégère dépression finement ponctuée de chaque côté du lobe basilaire. Ecusson lisse. Elytres ovales-elliptiques, arrondies aux angles huméraux, puis sub-parallèles et obliquement arrondies à l'extrémité, assez convexes, d’un testacé olivätre clair et un peu livide, avec la suture, les bords latéraux et la base d’une nuance encore plus claire et qui se perd insensiblement dans la couleur du fond. La ponctuation, quoique très-fine, est bien distincte à la loupe, et forme sur chaque élytre sept rangées dont les seconde et troisième , quatrième et cinquième sont gemellées, les deux ex- ternes ne le sont pas; toutes ces rangées sont effacées aux deux tiers de leur longueur; la septième l’est en outre dans son tiers antérieur. À l’aide d’une loupe très-forte on distingue entre ces rangées des points enfoncés encore plus petits et rangés assez ré- gulièrement. Pattes de la couleur du corps, avec l'extrémité des cuisses, les jambes et les tarses noirs ; elles sont grêles et assez lon- gues.

Du Brésil; il m’a été communiqué par M. Duronr sous le nom que je lui ai conservé.

3. P. carcearus : Ellipiicus , subtus testaceo-flavescens, supra livide olivaceus ; elytris modice convexis, gemellato-punctato-striatis , fe- moribus flavis , tbiis tarsisque nigricantibus. Long. 4, lat. 2 lin.

Iphiclus calceatus. Des. Cat. ed. 3. p. 450. Eïliptique et médiocrement allongé ; d’un testacé flavescent en

dessous, un peu rembruni sous la poitrine, et d’un vert d'olive li-

PRIOTELUS. 497 vide et assez foncé en dessus. Les antennes manquent dans l’uni- que exemplaire que je possède. Prothorax court, échancré en demi-cercle et peu profondément à sa partie antérieure, non arrondi sur les côtés, très-légérement bisinué à sa base qui est médiocrement prolongée dans son milieu, lisse en dessus. Ecus- son lisse. Elytres ovales-oblongues , médiocrement convexes , ayant leur partie la plus élevée au quart environ de leur longueur et chacune sept rangées de petits points enfoncés, dont les six ex- ternes sont groupées deux à deux ; les quatre premières sont effa- cées près de la base et se prolongent jusqu'aux deux tiers envi- ron de l’élytre; les deux autres ne se voient guères qu'au milieu de celle-ci. Les pattes sont longues et grèles ; les cuisses d’un jau- ne-rougeûtre dans les trois quarts de leur longueur et brunâtres à leur extrémité; les jambes et les tarses sont de cette dernière couleur.

De Cayenne. Je n’en possède qu'un exemplaire que j'ai trouvé dans ce pays. |

4. P. sucunous : Oblongo-ovatus, lœte ferrugineus, antennis (basi prætermissa), thoracismaculis duabus, scutello tarsèsque nigris ; ely- ris sat convexis, punctalo-strialis, livide testaceis, sutura, margine tenui singuloque maculis duabus (una humerali parva, altera ob- longa maxima), nigricantibus. Long. 3 172, lat. 2 lin.

Oligocorynus jucundus. Der. Cat. ed. 3. p. 450.

Ovale-oblong et également atténué à ses deux extrémités ; d’un jaune-ferrugineux clair et brillant. Antennes grèles, de moitié en- viron plus longues que le prothorax, noires, avec leurs deux pre- miers articles ferrugineux. Prothorax une fois et demie plus large que long, très-lisse en dessus et marqué de deux petites taches noires médianes : une sur le bord antérieur, l’autre sur la base, Ecusson noir et lisse. Elytres ovales-oblongues, assez convexes, d'un testacé livide, avec la suture, le bord extérieur, et sur cha- cune deux taches d'un brun-noirâtre : la première de ces taches est très-petite, linéaire, transversale, placée obliquement près de l'angle huméral ; la seconde très-grande, oblongue, couvre tout le disque de lélytre. Le repli latéral est en entier de la couleur du fond. La ponctuation est fine, et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. Pattes ferrugi- neuses, avec les tarses noirs, assez longues et assez robustes.

L’unique exemplaire que je possède à été pris par moi à Cayenne, Cette espèce a quelques rapports par ses couleurs avec le Brachys- phœnus (s.-g. Acronotus) annularis, et M. Dejean l'avait placée

Monographie. 32

498 EROTYLIENS VRAIS,

avec ce dernier dans le genre Oligocorynus ( Alloiotelus Horr ); ayant pour type lErotylus discoideus d'Ocrvier. Ainsi constitué sur trois espèces complètement disparates, ce genre était impossible à caractériser ; aussi l’ai-je supprimé et réparti ses trois espèces dans autant de genres différents : celle-ci s'éloigne un peu des autres Priotelus par son facies ; mais elle en a les antennes et le protho- rax; ses autres parties ne présentent aucun caractère qui puisse servir à l'établissement d’un genre.

5. P. aprarus: Oblongus, subtus pallide croceus, supra albido-testa- ceus, antennis (basi prætermissa), seutello, genubus, tibiis tarsisque nigris, thorace antice nigro-unimaculato , postice lœvt ; elytris mo- dice convexis, subtiliter punctato-striatis, lituris nigro-fuscis nu- merosis transverso-quadratis adspersis. Long. 4-5, lat. 2 14- m 172 lin.

Erot. apiatus. CHEVROLAT. Col. du Mexique. f. centur. fase. 5.

Jphiclus Chevrolatii. Des. Cat. ed. 3. p. 450.

Il ressemble tellement, pour la forme et la disposition générale des couleurs, au tigrinipennis qu'on le prendrait, au premier coup- d'œil, pour une variété de ce dernier dont il est réellement très- distinct. Sa taille est un peu plus petite. En dessous, sa couleur est d’un jaune ferrugineux plus foncé, surtout sur l'abdomen; en dessus, elle doit être également pendant la vie d’un blanc testacé; mais dans tous les individus que je possède elle est devenue d’un jaune plus foncé que dans le tigrinipennis. Les antennes sont abso- lument comme dans ce dernier; le prothorax est aussi fait de même, mais sensiblement plus court, sans points enfoncés le long de la base, et il a en avant une petite bande brune qui, partant du milieu de léchancrure, se prolonge presque jusqu’au centre du disque ; quelquefois cette bande est divisée en deux taches. En dessous, le prosternum est obtusément caréné. L’écusson et les ély- tres sont aussi comme dans le tgrinipennis ; seulement ces der- nières ne sont pas échancrées à leur extrémité. Les litures dont elles sont couvertes sont d’un brun fuligineux, toutes transver- sales et au nombre de onze sur chaque élytre dans tous les exem- plaires que j'ai vus. La ponctuation forme aussi sur chaque élytre sept rangées, mais elle est beaucoup plus fine et visible seulement à la loupe. Les pattes sont un peu plus courtes, plus robustes, avec les cuisses d’un jaune ferrugineux, sauf à leur extrémité qui est noire, ainsi que les jambes et les tarses,

De la Colombie.

PRIOTELUS. 499

2 Division. Elytres échancrées à leur extrémité, non dentelées le long de leurs bords latéraux postérieurs.

6. P. ricriniPennis : Oblongus, subtus pallide croceus, supra albido- testaceus , antennis (basi prætermissa), scutello, genubus , tibiis tar- sisque nigris , thorace immaculato , basi crebre punctulato ; elytris modice convexis, apice oblique emarginatis, evidenter punctato- striatis, liturès fuscis numerosis plerumque tranverso-quadratis ad- spersis. Long. 5 1, lat. 3 lin.

Oblong et assez allongé. Dessous du corps d’un jaune safrané très-clair et pâle, surtout sous le thorax; dessus d’un blanc tes- tacé, avec une légère teinte jaune de paille. Antennes sensible- ment plus longues que le prothorax, noires, avec les deux pre- miers articles de la couleur de la tête. Prothorax une fois environ plus large que long, à échancrure antérieure droite dans son fond et oblique sur les côtés, légèrement arrondi sur les bords laté- raux, coupé presque carrément à sa base qui est légèrement pro- longée dans son milieu, lisse en dessus, avec une bande étroite de petits points enfoncés, trés-serrés le long de la base ; en dessous, le prosternum est caréné d’une maniére trés-aiguë et très-légère- ment saillant en avant. Ecusson noir, arrondi et lisse. Elytres ob- longues, obliquement échancrées tout près de l'extrémité, avec l'angle sutural un peu épineux, médiocrement convexes et cou- vertes de petites litures (de 8 à 11 sur chaque) d’un brun fulipi- neux, la plupart transverses, d’autres carrées et quelques-unes ponctiformes. La ponctuation , quoique fine, est bien marquée, visible à l'œil nu, et forme sur chaque élytre sept rangées prolon- gées presque jusqu’à l'extrémité qui est couverte, ainsique les bords latéraux, de points enfoncés, très-serrés et la plupart confluents. Pattes longues, grêles, noires, avec la moitié antérieure des cuisses d’un jaune safrané clair, pareil à celui du dessous du corps.

De la Colombie.

Parmi les exemplaires que je possède, il sen trouve un d’un quart plus petit que ceux qui viennent d’être décrits et dont les taches des élytres sont presque d’un nofr brillant.

Le dessous du corps est quelquefois d’un blanc testacé comme le dessus.

7. P. rruxcarus : Oblongus, subtus pallide croceus, supra testaceo- albidus, antennis (basi præterméssa), scutello, übiis tarsisque nigris ;

9200 EROTYLIENS VRAIS.

elytris parum convexis, apice recte emarginatis, subtihter punc-

talo - strialis, singulo sericbus duabus (una pone suturam, al-

tera laterali) e maculis nigricantibus formatis. Long. 3 17»,

lat. 2 lin. x

Voisin des deux précédents, mais beaucoup plus petit et pro- portionnellement moins large, dun jaune safrané très-elair et päle en dessous ; d’un blanc testacé en dessus. Antennes sensible- ment plus longues que le prothorax, noires, avec leurs deux pre- miers articles testacés. Prothorax semblable à celui de lapiatus, couvert en dessus de petits points enfoncés, visibles seulement à la loupe. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, peu convexes, lége- rement échancrées en travers à leur extrémité, avec l'angle sutu- ral à peine épineux, deux rangées très-répulières et longitudinales de petites taches dun noir fuligineux, sub-quadrangulaires ou ponctiformes : l’une longeant la suture, l’autre le bord externe ; toutes deux sont composées de cinq taches dans l'unique exem- plaire que j'ai sous les yeux. La ponctuation est disposée comme dans Papiatus. Pattes médiocres, noires, avec les cuisses en entier de la couleur du covps.

Il se trouve à Cayenne et m'a été communique par M. Cnevro- LAT sous le nom que je lui ai conservé.

Divisiox. Elytres dentelées le long de leurs bords latéraux pos- térieurs , et parfois échancrées en outre à leur extrémité.

8. P. S-wacurarus : Oblongo-ellipticus , pallide flavescens, antennis (basi apiceque prætermissis), tibiis tarsisque nigris ; el ytris modice convexts, punctato-strialis, testaceo-virescentibus, sinqulo maculis quatuor nigris. Long. 4-5, lat. 2-2 199 lin.

Erot. 8-maculatus. Ouiv. Encycl. méth, Ins. VI. p. 436. 26. Entom. V. p. 476.

17. 89. pl. 2. fig: 22. Fa8.? Syst. EL IL. p. 5. 14.

Prionocheilus serripennis. CHEvRoLAT in Dxr. Cat. ed. 3. p. 451. Priotelus serripennis. Gu£riN. Revue Zool. À. 1841. p. 119. Oblong-elliptique et assez allongé ; d’un testacé flavescent trés- pâle en dessous, un peu plus foncé et plus brillant sur la tête et le prothorax. Antennes très-grèles, un peu plus longues que la moi- tié du corps, noires, avec leurs deux premiers et leurs trois der- niers articles d’un testacé très-pâle. Prothorax une fois et tiers en- viron plus large que long, légèrement sinué sur les bords laté- raux, faiblement bisinué à sa base dont le milieu offre un pro- longement court, lui-même coupé carrément, três-lisse et brillant en dessus. Ecusson flavescent, triangulaire et lisse. Elytres oblon-

PRIOTELUS. 501 gues-elliptiques, légèrement sinuées dans leur milieu, à côtés fi- nement dentelés en scie dans leur quart postérieur, médiocre- ment convexes et ayant chacune quatre taches noires placées longitudinalement sur la même ligne et à distance égale, sauf la première qui est sur l’angle huméral; les deux suivantes sont très- grandes et presque carrées, la dernière est petite et transversale. Le repli latéral est de la couleur des élytres. On voit sur chacune de ces dernières sept rangées de petits points enfoncés, un peu flexueuses et effacées aux deux tiers de leur longueur. Pattes assez longues, flavescentes, avec les jambes et les tarses noirs.

De la Guyane. J'en ai pris un assez grand nombre d’exemplai- res à Cayenne. Orvier décrit la tète de son Erot. 8-maculatus comme étant noire, tandis que dans tous les individus que j'ai sous les yeux elle est de la couleur du prothorax. À part cette dif- férence qui provient peut-être de ce que cet auteur aura eu à sa disposition une variété, l'identité est complète. Je suis moins sûr que cette espèce soit l8-maculatus de Fagricius. Outre qu'il dit, comme Olivier, que la tête est noire, il ajoute que la troisième tache des élytres est transversale: c’est la quatrième, et non la troi- sième, qui offre cette disposition. On peut supposer qu’il y à ici une erreur de plume ou d'impression, du genre de celles dont le Systema Eleutheratorum présente plus d’un exemple ; ou peut-être, comme Olivier, Fabricius aura eu une légère variété sous les yeux.

9. P. Desannr : Oblongo-ellipticus , pallide flavescens, vertice, an- tennis (basi apiceque prætermissis), genubus , tibiis tarsisque nigris ; elytrès modice convexis, punctato-striatis, nigricantibus , margine apiceque dilutioribus, singulo maculis tribus fasciaque transversale, testaceo-luteis. Long. 4, lat. 2 lin.

Prionocheilus Dejeanii. LacorDaIRE in Des. !Cat. ed. 3. p. 451.

Mèmes taille, forme et couleur en dessous que le précédent. Antennes très-grèles, un peu plus longues que la moitié du corps, noires, avec leurs deux premiers et leurs trois derniers articles d’uu jaune testacé pâle. Prothorax absolument semblable à celui de l'8-maculatus. Ecusson noirâtre, petit et lisse. Elytres semblables à celles du précédent , dentelées de même en scie sur les bords la- téraux, à leur extrémité, d’un noirâtre peu foncé et assez brillant, s’éclaircissant sur les bords latéraux, de manière à y former une étroite bordure, et à l'extrémité sur une médiocre étendue; elles ont chacune trois taches d’un jaune testacé très-clair , assez gran- des, disposées en triangles sur la moitié antérieure, et au-delà du

502 EROTYLIENS VRAIS.

milieu, une bande assez large, de la même couleur, transversale et n'atteignant pas tout-à-fait la suture. Le repli latéral est de la couleur du dessous du corps. La ponctuation est absolument pa- reille à celle du précédent. Pattes assez longues, flavescentes , avec l'extrémité des cuisses, les jambes et les tarses noirs.

Je l'ai découvert à Cayenne; il paraît rare, car je n’ai jamais trouvé que lunique exemplaire qui est en ma possession.

XIII. (27.) BACIS. CHEVROLAT in. Des. Cat. p. 451. Hopx. Revue Zool. A. 1841. p. 113. Erotylus. DuPoNCHEL. Omoiotelus (pars). Guerin. Revue Zool. À. 1841. p. 119.

Corps ovale ou légèrement oblong , médiocrement convexe.

Téte petite, transversale, perpendiculaire, plane entre les yeux,

terminée par un museau aussi long qu'elle et fortement étranglé à sa base.

Veux médiocres, un peu oblongs, assez saillants et finement gra- nulés.

Antennes très-gréles, un peu plus longues que le prothorax , à ar- tcle de la longueur des deux suivants réunis, 4-7 obconiques, et termi- nées par une massue formée insensiblement des quatre derniers ar- tcles tantôt assez tantôt peu serrés.

Prothorax très-court, assez rétréci en avant, à échancrure anté- rieure peu profonde , légèrement arrondi sur les côtés, à peine lobé au milieu de sa base qui est ou arrondie ou coupée carrément, presque plane en dessus.

Pattes gréles , assez longues.

Epistôme légèrement échancré en avant. Labre fortement transversal, coupé carrément ou légèrement échancré à sa partie antérieure. Mandibules peu épaisses, un peu membraneuses à leur bord interne. Dernier article des palpes maxillaires for- tement dilaté en segment de cercle; celui des labiaux plus petit, triangulaire. Lobe interne des mâchoires muni de deux très-pe- tites épines obtuses. Menton en triangle allongé, faiblement wicuspide en avant; languette un peu échancrée à son sommet; paraglosses presque nulles. Ecusson en cône fortement arrondi à son sommet. Elytres largement ovales ou un peu oblongues, et sub-parallèles sur les côtés, médiocrement convexes. Pattes gréles ; cuisses dépassant plus ou moins les côtés du corps, légère- ment élargies et comprimées dans leur milieu, un peu canali- culées en dessous ; jambes linéaires presque droites ; tarses grêles;

BACIS. 503 le 1°" article des postérieurs de la longueur au moins des deux suivants réunis, le cordiforme, assez dilaté, le plus court que les précédents réunis.

Les Bacis ont des rapports très-prononcés avec les Omorotelus ; ils wen différent réellement que par la briéveté relative de leurs antennes, de leur prothorax et de leurs pattes. Leur museau et leur tête transversale et déprimée en avant fournissent encore quel- ques caractères différentiels; mais ces caractères disparaissent pres- que entièrement chez une espèce que j'ai comprise dans le genre et qui s'en éloigne à quelques égards. Cette espèce décrite par M. Guérin, sous le nom d’Omoiotelus marginatus, wa rien de commun avec les Omoïotelus, et ne présente pas des caractères suffisants pour constituer un genre propre. Je Pai rapportée au genre actuel qui est celui elle est encore le moins mal placée.

Ces insectes présentent quelques différences entre eux sous le rapport de la forme générale. Le tripunctatus est très-large , presque orbiculaire ; le scutellaris et Vambiquus ont la plus grande ressem- blance avec lOmoiïotelus navicularis. Quant au marginatus, il est assez ovale, oblong et assez convexe. Les quatre espèces que je viens de nommer , sont les seules à moi connues qui puissent entrer dans ce genre. Trois d’entre elles sont de Cayenne, et la quatrième de Bolivia.

1. B. rripuncrarus: Breviter ovatus , pallide ferrugineus, antennis (bas prætermissa) , thoracis maculis tribus scutelloque nigris; ely- tris modice convexis, gemellato-punctato-striatis, livide testaceis, sutura margineque dilutioribus. Long. 4, lat. 3 lin.

DEsEAN. Cat. ed. 3. p. 457. Erot. tripunctatus. DuroncH. Monog. d. g. Erot. p. 36. 71. pl. 3. fig. 71.

Il est ovale, court, large, et on le prendrait au premier coup- d'œil pour un Ægithus un Coccimorphus. Dessous du corps, pattes, tête et prothorax d’un ferrugineux pile et peu brillant. An- tennes un peu plus longues que le prothorax, ayant leurs deux premiers articles ferrugineux, les trois suivants brunâtres et les autres noirs; leur massue est assez forte. Prothorax très-court, près de deux fois aussi large que long, assez rétréci en avant, fai- blement arrondi sur les côtés, légèrement demi-circulaire à sa base, lisse en dessus, avec trois petits points noirs disposés en triangle, deux au bord antérieur, un au milieu de la base. Ecus- son d’un noir brillant, très-lisse. Elytres en ovale très-court, mé- diocrement convexes, d’un testacé livide uniforme et brillant, avec

504 EROTYLIENS VRAIS.

la suture et les bords latéraux un peu plus clairs; elles ont cha- cune sept rangées de petits points enfoncés, effacées aux deux tiers de leur longueur et dont lés six externes sont gemellées ; chaque double ligne est très-séparée des autres; les bords latéraux et l'ex- trémité des élytres sont couverts de points enfoncés assez serrés. Pattes assez longues, de la couleur du dessous du corps, avec les jambes et les tarses un peu plus obscurs.

De la Guyane.

2. B. scuretraris: Oblongus, pallide testaceo-flavescens , antenna- rum clava , thoracis maculis tribus, seutello, übiis tarsisque nigri- cantibus ; elytris parum convexis, partim striato-partim inordinate punctatis, pallide testaceis, sutura margineque dilutioribus. Long. 3 1, lat. 2 lin.

LACORDAIRE in Des. Cat. ed. 2. p. 451.

Sa forme est très-différente de celle du tripunctatus; il est oblong, peu allongé et presque aussi large en avant qu’en arrière; d’untestacé flavescent très-päle en dessous, un peu plus prononcé sur la tête et le prothorax. Antennes de la longueur environ du tiers du corps, ayant leurs quatre premiers articles d’un testacé brunâtre et les autres noirs. Prothorax sensiblement plus long que celui du pi- punctalus, peu rétréci en avant, légèrement arrondi sur les bords latéraux, coupé carrément à sa base qui est largement mais très- faiblement prolongée dans son milieu, ayant en dessus une assez large dépression très-finement ponctuée de chaque côté de ce pro- longement, et marqué de trois points arrondis, noirs, disposés en triangle, deux en avant rapprochés près du bord antérieur, et un au milieu de la base. Ecusson médiocre, triangulaire, d’un noir brunâtre assez brillant. Elytres oblongues, sub-parallèles jusqu'aux deux tiers de leur longueur, puis arrondies à leur extrémité, peu convexes, ayant leur partie la plus élevée très-rapprochée de la base, d’un testacé très-pâle, avec la suture et le bord latéral en- core un peu plus clair; elles sont couvertes de points enfoncés ,- très-serrés, qui les font paraître rugueuses à la loupe, et parmi les- quels on distingue quatre rangées d’autres points semblables, rap- prochées deux à deux et effacées aux deux tiers de leur lougueur. Pattes assez longues, grèles, d’un testacé flavescent plus foncé que

celui de la tête et du prothorax, avec les jambes et les tarses d’un noir brunûtre.

QE]

Je n’en possède qu'un seul exemplaire que j'ai trouvé à Cayenne.

BACIS. 505

#s; 3. B. amrouus : Oblongus, pallide testaceo-flavescens, antennis (basi

prætermissa), thoracis punctis tribus, tibiis tarsisque nigricantibus ; elytris parum convexis, partim striato-partim inordinate punctats, pallide testaceis , sutura margineque dilutioribus. Long. 3 17, lat. 2 lin.

Des. Cat. ed. 3. p. 451.

Il ressemble tellement pour la forme, les couleurs et les autres caractères, au scutellaris, qu’il faut y regarder de près pour aper- cevoir les différences qui l'en distinguent et qui sont les sui- vantes : les antennes sont un peu plus courtes ; leurs trois pre- miers articles seulement sont brunâtres; le prothorax est plus court, quoique fait de même, et présente en dessus plusieurs dé- pressions, outre les deux qui surmontent le faible prolongement de la base ; l’écusson est de la couleur des élytres, au lieu d’être noir; enfin les pattes sont un peu plus courtes, avec les cuisses un peu moins grèles. Tout le reste est absolument comme dans le scutellaris, A

Je n’en possède aussi qu'un exemplaire pris par moi à Cayenne. Il serait bien possible qu’il ne fût qu'un des sexes de l'espèce pré- cédente.

4. B. marcinarus : Ovatus, flavo-ferrugineus, antennis (basi præter- missa), tibiis, tarsis elytrisque nigris ; his punctato-rugosis, sutura, basi margineque laterali flavo-ferrugineis. Long. 4, lat. 2 374 lin.

Omoiotelus marginatus. GuÉRIN. Revue Zool. À. 1841. p. 119.

Il s'éloigne un peu des précédents, comme je l'ai dit plus haut, par sa tête non transversale et son museau un peu plus large; ses antennes sont aussi un peu plus robustes : à part ces légères diffé- rences, insuffisantes pour établir un genre, il appartient réelle- ment à celui-ci.

Ovale, un peu oblong et assez convexe; d’un fauve ferrugineux rougeûtre, très-vif et brillant. Tète couverte de points enfoncés, serrés, qui la rendent presque rugueuse, avec les bords des cavités orbilaires légèrement relevés, ce qui fait paraître le front un peu enfoncé. Antennes dépassant le prothorax de leurs deux derniers articles, noires, avec leurs deux premiers articles ferrugineux. Pro- thorax une fois et demie plus large que long, légèrement bisinué à sa base, plus fortement ponctué et rugueux que la tête en des- sus. Ecusson finement pointillé. Elytres très-régulièrement ovales-

oblongues, assez convexes, d’un noir profond et brillant et entou-

506 EROTYLIENS VRAIS.

rées chacune en entier par une étroite bordure d’égale largeur partout, d’un ferrugineux un peu plus clair que celui du corps. Elles sont couvertes de points enfoncés, très-serrés et confluents, qui les font paraître finement rugueuses à la vue simple. Pattes as- sez longues et un peu plus robustes que chez les précédents, de la couleur du corps, avec les jambes et les tarses noirs.

De Bolivia, il a été découvert par M. A. d'Orgieny. Je n’en ai vu qu'un exemplaire qui m'a été communiqué par M. Guérin, et qui est celui-là mème sur lequel il a fait sa description.

(IV. (28). OMOIOTELUS. Hope. Revue Zool. A. 1841. p. 112.

Ellipticus et Calenus. Der. Cat, ed. 3. p. 449 et 451. Erotylus auctor.

Corps ovale. ou elliptique , également et en général très-fortement rétréci à ses deux extrémités.

Téte terminée par un museau gréle fortement étranglé à sa base.

Yeux très-petits, légèrement oblongs , assez saillants, finement gra- nulés.

Antennes gréles , de la longueur au moins du tiers du corps , insé- rées à découvert sur le front au bord interne, et un peu en avant des yeux ; à 1°* article sub-cylindrique, très-court, de la longueur des deux suivants réunis , 4-8 sub-cylindriques décroissant graduelle- ment, Q-11 formant une massue très-allongée , plus ou moins grêle , à articles peu serrés.

Pattes longues, gréles; cuisses dépassant fortement les côtés du corps, légèrement renflées dans leur milieu, arrondies ou planes en dessous ; jambes presque droites ; tarses courts, faibles ; le 1°" article des postérieurs du double plus long que le 2°, le cordiforme, le presque aussi long que les précédents réunis.

Epistôme coupé carrément ou légèrement échancré en demi- cercle. Labre plus ou moins à découvert, fortement arrondi et cilié en avant. Mandibules épaisses, sans lame membraneuse à leur bord supérieur interne. Lobe interne des mâchoires armé de deux petites épines courtes et obtuses. Dernier article des palpes maxillaires faiblement dilaté en segment de cercle ou en triangle ; celui des labiaux plus petit, en triangle inéquilatéral; tous deux assez épais. Menton en triangle équilatéral, parfois un peu curviligne, faiblement tricuspide en avant. Languette coupée carrément ou légèrement arrondie en avant, munie de deux petites paraglosses pénicilliformes. Prothorax petit, trans-

OMOIOTELUS. 507 versal , assez fortement rétrécien avant, à échancrure antérieure peu profonde, droite dans son fond et oblique sur les côtés, non arrondi et finement rebordé sur les bords latéraux, légèrement bi- sinué coupé presque carrément à sa base qui est faiblement lobée dans son milieu, peu convexe et rarement lisse en dessus. Ecusson en triangle curviligne. Elytres très-régulièrement et plus ou moins largement ovales, très-rarement sub-parallèles sur les côtés, médiocrement convexes.

Ce genre est un des meilleurs de la famille , et présente des ca- ractères si tranchés dans la forme générale du corps, la longueur des antennes, leur insertion sur le front, la gracilité de leur massue , la petitesse des yeux, la longueur des pattes, etc., qu'il y a lieu de s'étonner qu'on ne Fait"pas établi il y a longtemps. M. Chevrolat est le premier qui l'ait créé sous le nom d’Ellipticus que M. Dejean a adopté dans son Cataloque. Ce nom a été changé sans nécessité par M. Hope, en celui d'Omoiotelus.

M. le comte Dejean a séparé de ce genre, sous le nom de Cale- nus, deux espèces qui me paraissent m’avoir aucun titre à cette distinction générique. Elles ont bien le museau un peu pluslong, les pattes un peu plus courtes, la massue des antennes légèrement plus large; mais ces différences sont à peine visibles, et ne m'ont pas même paru propres à établir une simple division dansle genre actuel. Celles que j'ai établies, quoiqu’elles fussent peu nécessaires, vu le petit nombre des espèces, sont basées sur la ponctuation des élytres. Chez six de ces espêces elle consiste en points enfoncés, très-serrés et confluents, qui font paraître les élytres finement ru- gueuses ; parfois on distingue assez nettement chez quelques-uns de ces points une disposition linéaire. Chez deux autres, ces points forment des rangées régulières comme de coutume. Enfin, dans une dernière, les élytres n’offrent pas la plus légère trace de ponctuation.

Je ne connais que 9 espèces d'Omoiotelus, sur lesquelles 2 sont du Brésil, 2 de Cayenne, 1 de Bolivia, 3 de Colombie et 1 parait répandue dans la plus grande partie de l'Amérique du sud inter- tropicale.

Division. Elytres couvertes de points enfoncé, très-serrés, con- Jluents, parmi lesquels quelques-uns affectent parfois une dispo- sètion linéaire plus ou moins distincte.

1. O. Duroncezn : Ovatus, lœte ferrugineus, antennis (basi præter- missa), scutelli apice, genubus, tibiis tarsisque nigris ; elytris sat con-

508 EROTYLIENS VRAIS.

vexis, subtiliter rugosis, nigris, sutura margineque tenui, testaceo-

luteis. Long. 7, lat. 4 lin.

Ellipticus Duponchelit. Des. Cat. ed. 3. p. 450.

Ovale et médiocrement allongé; ‘d’un jaune-ferrugineux clair et assez brillant. Tête finement ponctuée. Antennes de la lon- gueur environ de la moitié du corps, noires, avec leurs deux pre- miers articles ferrugineux. Prothorax dun tiers environ plus large que long, assez fortement rétréci antérieurement, nullement arrondi sur les côtés, coupé carrément et tres-légèrement prolongé à sa base, avec les angles postérieurs aigus, non proéminents etun peu relevés, les antérieurs assez saillants ; légèrement convexe sur le disque et paraissant trés-finement pointillé à la loupe. Ecusson assez grand, triangulaire, fewugineux à sa base et d’un noir-bru- nâtre dans sa moitié postérieure. Elytres ovales, larges dans leur milieu, assez convexes, d’un noir foncé peu brillant, et chacune en- tièrement entourée d’une mince bordure partout égale, d’un beau jaune testacé; la bordure des côtés envahit un peu le repli laté- ral dans séès deux tiers antérieurs et en entier postérieurement. La portion antérieure non envahie de ce repli est noire. Les ély- tres sont couvertes de points enfoncés, très-serrés, confluents, qui les rendent légèrement rugueuses. Abdomen trés-finement poin- tillé sur les bords latéraux et le bord postérieur de chaque seg- ment. Pattes longues, gréles, noires, avec les cuisses ferrugineuses dans les trois quarts de leur longueur à partir de la base.

Du Brésil. Je ne possède de cette belle espèce qu’un exemplaire qui provient de l'ancienne collection de M. Larrerrre.

2. O. resraceus : Ovatus, plus minusve saturate ferrugineus , an- tennis (basi prœtermissa), scutello, genubus, tibiis tarsisque nigris ; elytris subtilüter rugosis, sutura maryineque testaceo - ferrugineis. Long. 4 179-7199, lat. 2179-4172 lin.

Erot. testaceus. Fas. Syst. EL. IL. p. 4. 5. Ent. Syst. 1. p. 36. 5. Mant. L. p.

gt. 4. Spec. Insect. I. p. 57. 2. Syst. Ent. Append. p. 822. 1. 2. Hergsr. Col. VIE, p. 377. 21. Duponc. Monog. d. g. Erot. p. 31. 58. pl. 2. fig. 58.

Ellipticus testaceus. Des. Cat. ed. 3. p. 450. Erot. immaculatus. Oxiv. Entom. V. p. 428. 22. pl. 2. fig. 27. Cryptocephalus lugubris. LiNNÉ. Syst. nat, ed. GMEL. IV. p. 1727. 194.

Var. A. Scutello corpore concolore. Omoiotelus d'Orbignyi. GuÉéRIN. Revue Zool. A. 1841. p. 119.

Var. B. Pallide testaceo-luteus, elytrorum sutura margineque concoloribus, antennis (basi prætermissa), scutello, genubus, tibiis tarsisque nigris.

Il varie beaucoup pour Ja taille et la couleur et un peu pour la

OMOIOTELUS. 509 forme. On rencontre fréquemment des individus (Fun des sexes sans doute) sensiblement moins larges que d’autres. Ces derniers ont une forme largement ovale et fortement attenuée à ses deux extrémités. La couleur est d’un jaune-ferragineux tantôt clair, tan- tôtrougeâtre, uürant même parfois sur le brun, toujours peu brillant. Tête couverte de petits points enfoncés, assez serrés, et finement rugueuse. Antennes de la longueur de la moitié du corps, un peu plus robustes que celles du Duponchelii, noires, avec leurs deux premiers articles de la couleur du corps. Prothorax semblable à celui du Duponchelii, finement rugueux en dessus, et couvert de rides transversales à peine distinctes; ses bords latéraux et par- fois les quatre sont ordinairement d’une couleur un peu plus claire que le reste de la surface, mais il n’est pas rare de n’apercevoir aucune trace de cette disposition. Ecusson noir, en triangle cur- viligne. Elytres médiocrement convexes, ayant la suture sur une. trés-faible largeur et une étroite bordure marginale d’un jaune plus clair que la couleur générale. La bordure se prolonge un peu sous le repli latéral qui , dans le reste de sa largeur, est de la cou- leur du dessus. La ponctuation est aussi serrée que chez le Dupon- chelii, mais un peu plus marquée, ce qui fait paraître les élytres un peu plus rugueuses; en les examinant avec attention on aper- coit que quelques-uns de ces points forment sur chacune d’elles quatre ou cinq rangées plus moins distinctes. Pattes un peu plus longues, un peu plus robustes que celles du Duponcheli, de la couleur du corps, avec l'extrémité des cuisses, les jambes et les tarses d’un noir-brunitre.

Cette espèce est répandue dans une grande partie de l'Améri- que du sud. Elle est commune au Brésil, plus rare à Cayenne et se trouve aussi dans le Haut-Pérou, d’où M. A. p'OrBIGeNx en a rap- porté un assez grand nombre d'exemplaires.

La variété A,ou O. d'Orbignyi de M. Guérin, provient de ce der- nier pays et ne diffère des individus typiques qu'en ce que son écusson est de la couleur du corps, au lieu d’être noir. Pour tout le reste elle ne présente pas la plus minime différence. M. Guérin lui donne encore pour caractère d’avoir la massue des antennes entièrement noire, tandis que, dit-il, elle est testacée à son extré- mité chez le testaceus. Ce caractère est illusoire ; le testaceus a cons- tamment la massue noire en entier. À peine chez quelques indivi- dus le sommet du dernier article paraît-il légèrement ferrugineux quand on examine sous un certain jour.

Dans la variété B toutes les parties qui sont d’un jaune-ferrugi- neux chez les individus typiques sont d’un jaune testacé pâle; le

510 EROTYLIENS VRAIS.

reste est noir comme de coutume. La suture et la bordure mar- ginale des élytres sont de la couleur du fond; on aperçoit cepen- dant quelques traces de la première. Elle m'a été communiquée par M. Buquer sans désignation de patrie, mais Je crois qu'elle est du Brésil. En effet, le Muséum d'Histoire naturelle m’en a confié un autre exemplaire absolument semblable et qui a été pris par M. À. DE SainT-Hicaire dans la province de Minas-Geraes.

M. CnevrorarT m'a remis sous le nom de manicatus, un exem- plaire provenant de Cayenne, qui n’est pas mème une variété, loin de pouvoir former une espèce distincte. C’est simplement un indi- vidu un peu plus grand que de coutume et très-ovale. Jen possède d’un peu plus petits, mais qui sont proportionnellementaussi larges.

3. O. OnpiGnyanus : Ovatus, saturate ferrugineus, antennis (basi apiceque prætermissis), tibiis tarsisque nigris, thorace quadrifoveo- lato ; elytris sat convexis, subtiliter rugosis. Long. 6, lat. à 12 lin.

Sa forme est ovale comme celle des deux précédents, mais un peu moins large ; d'un ferrugineux assez foncé, uniforme et mat. Antennes des mèmes longueur et grosseur que chez le testaceus, noires, avec les deux premiers -articles et la moitié terminale du dernier ferrugineux. Prothorax de même forme que chez les deux précédents, mais un peu plus rugueux sur le limbe, avec le dis- que couvert de fines rides transversales et marqué de quatre fos- settes arrondies, assez profondes, disposées en carré transversal. Ecusson petit, triangulaire , lisse, de la couleur du corps. Elytres ovales, un peu moins larges que chez les deux précédents, avec la suture, les bords et le repli latéral de la couleur du fond, et couvertes de points enfoncés, confluents, absolument semblables à ceux du Duponcheli. Leur repli latéral est couvert de plis espacés, très-régulièrement disposés. Dessous du corps très-finement poin- tillé. Paites longues, grêles, de la couleur du corps, avec les jam- bes et les tarses d’un brun-noirûtre.

Des environs de Santa-Cruz de la Sierra (Bolivia), d’où il a été rapporté par M. A. D'OrmiGny, à qui je le dédie comme une faible marque de mon attachement.

4. O. uunoxarus : Late ovalus, saturate ferrugineus , thorace fus- co-tri-lineato , antennis (basi apiceque prætermissis), tbiis tarsisque nigris; elytris modice convexis, subtiliter rugosis, sutura margine- que testaceo-flavescentibus. Long. 5, lat. 3 12 lin.

Plus petit et plus large que lOrbignyanus, et d’une forme dif-

OMOIOTELUS. SITE

férente, le prothorax étant plus large et les élytres plus régulière- ment ovales, plus paralléles et moins rétrécies en arrière ; d’un jaune ferrugineux très-foncé etmême obscur en dessus, plus clair en dessous, mais mat partout. Antennes très-longues, dépassant un peu la moitié des élytres, noires, avec leurs deux premiers articles et l’extrémité du dernier ferrugineux. Prothorax plus large que chez les précédents, semblable, du reste, à celui du testaceus, et marqué en dessus de trois bandes brunâtres assez larges, longitu- dinales, dont la médiane seule est entière. Ecusson de la couleur du corps et lisse. Elytres en ovale large et court, arrondies aux angles huméraux sans être élargies, sub-parallèles dans leur mi- lieu, obliquement arrondies à leur extrémité , moins convexes que chez les précédents, de la couleur indiquée plus haut, avec la su- ture et une étroite bordure d’un testacé flavescent clair. Leur ponctuation est absolument semblable à celle du testaceus. Pattes très-longues, grèles, de la couleur du corps, avec les jambes et les tarses d’un brun-noirître.

De la Colombie. Collection de M. Duronr. M. Guérin m'en a envoyé un exemplaire de Cayenne comme étant le pallidus d'Ou- VIER, qui est une espèce toute différente.

5. O. PazuDus : Ovatus, pallide testaceus, antennis {basi àpiceque prætermissis), vertice, thoracis lineis tribus, scutello, pectoris lateri- bus, tibiarum basi tarsisque nigris ; elytris sat convexis, striato- punctalis, interstitis crebre punctulatis, sutura margineque dilu- tioribus. Long. 4-5, lat. 2-2 174 lin.

Erot. pallidus, Ouv. Encyc. méth. Ins. VI. p. 436. 29, Entom, V. p. 478. 21. 89.

pl. 2. fig. 26.

Ellipticus pallidus. Des. Cat. ed. 3. p. 450. Erot. lineatocollis. Duroncn. Monog. d. g. Erot. p. 43. 58.

De la taille des plus petits individus du testaceus et plus oblong ; d’un testacé flavescent pâle, toujours un peu plus foncé en des- sous qu'en dessus, et devenant ordinairement un peu ferru- gineux après la mort. Tête finement rugueuse et marquée sur le vertex d’une petite tache noire, parfois effacée. Antennes très-gré- les, presque de la longueur des deux tiers du corps, noires , avec les deux premiers articles et la moitié terminale du dernier d’un jaune testacé clair. Prothorax un peu plus court que chez les pré- cédents, mais du reste fait de même, couvert en dessus de points enfoncés, très-serrés, et de petites stries flexueuses, confluentes, qui le font paraître légèrement rugueux à la loupe , un peu carêné dans son milieu, et marqué de trois lignes noires longitudinales,

O2 ERCTYLIENS VRAIS.

une médiane entière et deux latérales abrégées en avant et en ar- rière. Écusson petit, triangulaire, d'un noir brillant. Elytres ovales, médiocrement larges, avec la suture et une mince bordure margi- nale d’un testacé plus clair que le fond et qui envahit tout le repli latéral. A l'œil nu elles paraissent simplement rugueuses, comme chez les précédents, mais à la loupe on distingue sur,chacune d’el- les six stries ayant dans leur fond des points enfoncés, très-serrés, effacées aux deux tiers de leur longueur et légèrement flexueuses ; les intervalles entre ces stries, les bords latéraux et l'extrémité sont couverts de points enfoncés serrés. En dessous, les bords latéraux de la poitrine et quelquefois cette dernière tout entière sont d’un noir-brunâtre; Pabdomen a sur la ligne médiane une double ran- gée de taches de la même couleur. Les pattes sont longues, très- grèles, d’un jaune testacé un peu plus foncé que le dessous du corps, avec la moitié basilaire des tibias et les tarses noirs.

De la Guyane. Il n’est pas rare à Cayenne.

M. GuüériN m'en a communiqué un exemplaire d’un testacé blanchâtre, et n'ayant guère que trois lignes et demie de long, inais du reste absolument semblable à ceux que je viens de dé-

crire.

6. O. navicuraris : Ovalus, sub-parallelus, læte ferrugineus, antennis (basi prætermissa), thoracis punctis sex, tibiis tarsisque nigris ; elytris convexis, partèm striato-partèn inordinale punctatis, apice leviter emarginalis, pallide flavescentibus, sutura margineque tenui postice nonnihil dilatato, lœte ferrugineis. Long. 4, lat. 2 172 lin. Ellipticus navicularis. LacoRDAIRE in Des. Cat. ed. 3. p. 450.

Var. A. Thoracis punctis duobus nigris.

Ovale, sub-paralléle et beaucoup moins rétréei à l'extrémité que Les précédents, ce qui lui donne un facies particulier dans ce genre ; d'un jaune ferrugineux clair et brillant. Antennes grèles, de la longueur de la moitié du corps, noires, avec les deux pre- miers articles ferrugineux. Prothorax plus court que chez tous les précédents, mais du reste semblable, vaguement impressioné en dessus, et ayant six taches noires arrondies, savoir : deux tou- chant le bord antérieur, quatre placées le long de la base et grou- pées deux à deux. Ecusson petit, triangulaire, ferrugineux et lisse. Elytres oblongues, peu allongées, parallèles, légèrement échan- crées à leur extrémité, ce qui fait paraître un peu épineux l'angle sutural, d’un testacé flavescent pâle, avec la suture plus claire et une bordure marginale étroite, d’un jaune ferrugineux, qui s’é- largit un peu à l'extrémité, et envahit complètement le repli laté-

OMOIOTELUS. 513

ral. La ponctuation est assez forte et forme; depuis la suture Jus- qu’au milieu de chaque élytre, des rangées assez régulières, très- serrées , effacées aux deux tiers de leur longueur et dont les inter- valles sont ponctués ; tout le reste de Pélytre est couvert de points enfoncés très-serrés, disposés sans ordre comme chez les pré- cédents. Abdomen très-finement pointillé. Pattes longues, grèles, de la couleur du dessous du corps, avec les jambes et les tarses noirs.

L’unique exemplaire que je possède a été pris par moi à Cayenne,

Dans la variété A il ne reste plus des six gros points noirs du prothorax que deux placés à la base, et très-écartés, Elle m’a été communiquée par M. GuériN comme venant de la Guyane an- glaise, et comme étant le pallidus d'Ouivier. M. Guérin avait ainsi confondu trois espèces très-distinctes sous ce nom.

Division. Elytres ayant des rangées régulières de points en- foncés, rapprochées par paires.

7. O. cemEcLaATus: Late ovatus, læte ferrugineus, antennis (basé prætermissa), scutello, femorum apice, tibiis tarsisque nigris ; ely- très convexis, gemellalo-punctato-striatis, testaceo-albidis. Tong. 5-5 1729 lat. 3-3 173 lin.

Ovale, large, mais moins rétréci et plus arrondi en arrière que le testaceus et espèces voisines; d’un jaune ferrugineux très-clair et peu brillant. Antennes grèles, de la longueur environ de la moi- tié du corps, noires, avec leurs deux premiers articles ferrugi- neux. Prothorax assez court, trapézoidal, coupé un peu oblique- ment de chaque côté de la base qui est assez fortement prolongée dans son milieu, trés-lisse en dessus, avec une petite dépression ponctuée de chaque côté du prolongement basilaire. Ecusson pe- tit, triangulaire, noir et lisse. Elytres en ovale-court, très-peu ré- trécies à l'extrémité, plus convexes que chez les précédents, et d’un testacé blanchâtre assez brillant, sans taches, jaunissant plus ou moins après la mort. Le repli latéral est de la même couleur. On voit sur chacune sept rangées de points enfoncés, bien marquées, convergentes à la base, effacées aux deux tiers de leur longueur, et dont les six externes sont fortement rapprochées deux à deux; la sixième et la septième sont un peu flexueuses. Pattes longues, un peu plus. robustes que chez les précédents, de la couleur du corps, avec l'extrémité des cuisses, les jambes et les tarses noirs.

De la Colombie et des provinces orientales du Mexique.

Monographie. 33

514 EROTYLIENS VRAIS.

8. O. crocicozLis : Late ovatus, capite prothoraceque lete flavo- croceis, antennis (basi prætermissa), thoracis maculis duabus , scu- tello, pectore, abdomine pedibusque nigris; elytris convexis, tes- taceo-albidis, gemellato-punctato-striatis, sutura margineque te- nuissimo, nigris. Long. 4 1-6, lat. 3-4 lin.

Calenus crocicollis. ManneraEIM à Des. Cat. p. 451.

Ovale, mais un peu moins large et un peu plus oblong que le gemellatus. Tête d’un jaune ferrugineux safrané tres-clair et très- brillant. Antennes grèles, de la longueur du tiers du corps, noires, avec leurs deux premiers articles ferrugineux. Prothorax de la couleur de la tête, avec deux taches noires arrondies, l'une au bord antérieur, l’autre au-dessus de lécusson, semblable à celui du signaticollis, sauf les angles postérieurs qui ne sont nullement saillants. Ecusson médiocre, triangulaire et d’un noir brillant. Elytres en ovale large, un peu plus convexes que chez le précé- dent, d’un testacé blanchâtre, jaunissant plus ou moins après la mort, avec la suture et une très-mince bordure noires. Le repli latéral est de la même couleur que le dessus. Tout le dessous du corps, à l'exception de la tête et des deux tiers antérieurs du pro- thorax, est d’un noir assez brillant. Pattes longues et grèles.

De la Colombie, il paraît assez commun.

La véritable couleur de la tête et du prothorax ne se voit que chez les individus qui n’ont pas changé après la mort : chez les au- tres, et c’est le plus grand nombre, ces deux parties sont d’un tes- tacé plus ou moins flavescent ou livide.

Cette espèce est répandue dans quelques collections sous le nom de Perrochelii que lui avait donné M. Buquer, mais qui n’a jamais été publié.

Division. Elytres lisses.

9. O. siexaticouus : Late ovatus, capite, prothorace , elytris abdo- mineque rufis, hoc nigro-utrinque maculato, capitis punctis tribus, thoracis undecim , antennis (basi prætermissa), scutello , pectore pedibusque nigris ; elytris convexis , lœvibus. Long. 7, lat. 5 lin.

Calenus signaticollis. Der. Cat. ed. 3. p. 451. Erot. signaticollis. Duroncn. Monog. d. 4. Erot. p. 35. 66. pl. 3. fig. 66. Il ressemble beaucoup pour la forme à l'Ellipticus testaceus, mais

il est encore plus largement ovale, plus court et plus subitement

arrondi en arrière. Tête d’un rouge de brique vif et un peu bril-

OMOJOTELUS. 515 lant, marquée de trois taches noires, deux arrondies sur le ver- tex, une transversale entre les yeux. Antennes d’un tiers environ plus longues que le prothorax, assez robustes, noires, avec leurs deux premiers articles ferrugineux. Prothorax de la couleur de la tête, peu allongé, non arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est largement et fortement prolongée dans son milieu, ayant ses quatre angles assez saillants, lisse en dessus et marqué de onze taches arrondies, noires, savoir : quatre antérieures assez grosses, placées sur une ligne un peu courbe, à convexité tournée en avant; quatre plus petites, placées sur une ligne courbe oppo- sée à la précédente; trois sur une ligne droite le long de base. Ecusson médiocre, triangulaire, d’un noir brillant. Elytres en ovale très-large , fortement arrondies immédiatement après les angles huméraux, rétrécies assez subitement en arrière, convexes, et d’un.rouge de brique vif et mat. Mème avec les plus fortes loupes on n’y aperçoit aucune trace de points enfoncés. En des- sous, la base du prosternum, le mésothorax, le métathorax et les pattes sont d’un noir profond, mais peu brillant. L’abdomen est de la couleur des élytres, avec deux taches noires, oblongues et latérales, sur chaque anneau. Pattes de longueur moyenne et as- sez grêles.

Du Brésil méridional. L'unique exemplaire que je possède a été donné à M. Desran par M. A. De Sar-Hiraire. Cette espèce est rare dans les collections.

Espèces de cette famille décrites dans les auteurs et que je n'ai pu rapporter à aucun des genres précédents.

1. EroTyYLus casTANEUS : Ovatus, nünutus, lotus fusco-castaneus.

Long. 2 lig. 174, larg. 1 lig. 172.

Cette espèce, la plus petite de toutes celles qui sont décrites dans cette Monographie, est entièrement d’un brun luisant; seule- ment les pattes et les bords des élytres et du corselet paraissent un peu plus clairs. Les derniers articles des antennes sont très-larges, et d’une couleur plus foncée que les autres. Enfin, avec la loupe on aperçoit sur les élytres plusieurs stries de points enfoncés.

Espèce nouvelle rapportée du Brésil par M. A. DE Sanvr-HiLaiRE.

Duponcu. Monog. d. g. Erot. 57. pl. 2. fig. 57.

Obs. D'après la largeur de la massue des antennes je crois que cette espèce est un Mycotretus.

516 EROTYLIENS VRAIS.

2. EROTYLUS UNIFASCIATUS : Ater, elytris flavis; fascia media lata, atra. Habitat. 200... Mus D. Lund. Fas. Syst. El. IL. p. 6. 18. Obs. Peut-être un Brachysphœnus du s.-g. Morphoides ?*

3. EroryLus DENTarus : Obscurus, elytris punctatis, æneo-nitidulis, strigis tribus dentatis ferrugineis.

Habitat in America meridionali. D. Swipr.

Magnitudo E. zebræ. Antennæ nigræ, Caput et thorax decli- via, obscura, thoracis margine ferrugineo. Elftra punctata, viridi- ænea, margine strigisque tribus valde dentatis, rufis. Interdum strigæ per dentes coeunt et maculas nigro-æneas in elytris rufis formant. Corpus obscurum, pedibus ferrugineis.

Fan. Syst. EL. I. p. 7. 23.

4. EnorYLus BRUNNEUS : E. brunneus, antennis, scutello pectoreque nigris.

Erotylus brunneus. WeEs. Observ. 59. à.

Habitat in America meridionali. D. Swipr.

Minor E. alternante. Antennæ nigræ, basi ferrugineæ. Caput et thorax brunnea, fere immaculata, interdum linea dorsali fusca. Scutellum nigrum. Elytra sub-lævia, brunnea, margine vix palli- diore. Corpus brunneum, pectore tibiisque nigris. Variat corpore pallidiore.

Fas. Syst. El Il: p. 7. 25.

5. Eroryius arrarus : E. supra ater, subtus pedibusque brunneis. Habitat in America meridionali. D. Swior.

Statura omnino præcedentis ( E. brunnei) et paulo major. An- tennæ nigræ, articulis ultimis tribus parum crassioribus, compres- sis. Thorax declivis, planus, lævis, niger, obscurus. Elytra vix striata, atra, immaculata. Corpus cum pedibus brunneum.

Fas. Syst. El, IL p. 8. 26.

6. ErorYLus RurFIPENNIS : Ater, nitidulus, elytris rufis. Habitat in America meridionali. D. Smipr.

Statura et magnitudo præcedentium (E. atrati et brunnei). An-

OMOIOTELUS. 517 tennæ nigræ. Caput et thorax declivia, lævia, atra, immaculata. Scutellum nigrum. Elytra subtilissime punctato-striata, obscure rufa. Corpus atrum.

Fas. Syst. El. IL. p. 8. 27.

7. Eroryius TRicoLor : E. ferrugineus, elytris flavescentibus , disco obscuriore.

Habitat in America meridionali. D. Smipr.

Statura omnino E. brunnei, at paulo minor. Caput et thorax de- clivia, nunc obscure ferruginea, nunc magis flavescentia. Scu- tellum nigrum. Elytra punctato-striata, flavescentia. Sutura mar- gineque parum nigricantibus et disco fusco. Corpus ferrugineum.

Fas. Syst. EL IT. p. 8. 28.

8. EroryLus oceLLATUS : £. nigricans,elytris maculis sex flavis nigro- pupillatès.

Il ressemble pour la forme et la grandeur à l’Erotyle russe (Tri- plax Russica). Tout le corps est noirâtre. Les élytres ont chacune deux points noirs à la base, bordés de jaune, et un autre un peu plus grand vers l'extrémité.

Il se trouve à Cayenne.

Oriv. Enc. méth. Ins. VE. p. 437. 32.

9. Eroryius NeBuLosus : E. oblongus, ater, thorace elytrisque ferru- gineis. "

Il est de grandeur moyenne. Les antennes et la tête sont noi- res. Le corselet est glabre, fauve, avec le rebord et trois taches au milieu, irrégulières, réunies, noires. Les élytres sont lisses, noires, avec trois bandes ondées et un point à l'extrémité ferrugineux; la bande de l'extrémité est pointillée de noir. Le dessous du corps et les pattes sont noirs.

Il se trouve dans les îles de l'Amérique méridionale. Ouiv. Encyc, méth. Ins. VI, p. 437.36.

518 EROTYLIENS VRAIS.

SUPPLÉMENT.

GENRE COCCIMORPHUS.

C. Euÿs : Late ovalus, lete luteo-flavescens, nitidus, antennis pedi- busque nigris; elytris sat convexis, evidenter punctato-striatis , in- terstitiis sub-remote lateribus crebre punctulatis. Long. 4-4 34, lat: 3 :73-3 374.

Il ressemble beaucoup poür la forme au frenatus ; mais il est un peu moins brièvement ovale, plus rétréci eh avant, sensiblement moins convexe et plus grand; d’un flavescent elair et brillant en dessus, un peu plus mat en dessous, à l'exception des antennes et des pattes qui sont noires. Tête très-finement pointillée, ayant la ligne tranversale de la base du museau bien marquée et tout- à-fait droite. Prothorax assez long pour ce genre, plane sur le dis- que qui est ponctué comme la tête, un peu déprimé et assez for- tétnent rugueux sur les bords latéraux; avec le lobé de sa base coupé carrément. Elytres en ovale-court, médiocrement et très- régulièrement convexes, ayant en dessus sept rangées de points enfoncés, plus marqués que dans aucune autre espèce du genre, et presque entières ; les intervalles sont couverts de points plus pe-

‘tits et médiocrement serrés ; en dehors de la septième strie jus- qu'aux bords, ces points sont béaücoup plus gros, plus sérrés, et rendept cette partie des élytres présque rugueuse. Tout près du bord latéral , on voit uñe rangée régulière de ces points, mais qui finit par se confondre avec ceux du fond, un peu au-delà du mi- lieu. Dessous du eorps finement pointillé. Pattes assez robustes.

J'én ai vu un assez grand nombre d'exemplaires dans une col- léction faité dans la province d’Oaxaca, au Mexique.

Il doit être placé après le rotundatus.

CONCORDANCE SYNONYMIQUE

DES PRINCIPAUX AUTEURS QUI ONT DÉCRIT DES ESPÈCES D'EROT YLIENS AVEC CETTE MONOGRAPHIE.

Je n’ai pas jugé nécessaire de donner la concordance de tous les auteurs, sans exception, qui ont mentionné des espèces de cette famille, mais seulement ceux qui en ont décrit un cer- tain nombre. Ils se réduisentà cinq qui sont par ordre alphabé- tique : M. pe Casreznau, M. Duponcnez, Farricius, M. GERMAR, M. Guérin et OLIVIER.

DE CASTELNAU.

Genre Exars.

Hist. nat. des Coléopt, T. IT: p. 14.

1. Engis undulata. V. Encaustes verticalis, p. 35.

2. Javanica. V. Encaustes Javanica, p. 40.

3. orientalis. V. Triplatoma 6-notata , p. 46.

4. Dehaanii. V. Encaustes Dehaani, p. 43.

5. decorata. V. Épiscapha glabra, p. 52.

G. Cayennensis. V. Pselaphacus giganteus, p. 76.

7. grandis. V. Dacne grandis, p. 68.

8. signata. V. Dacne 4-quittata, p. 70.

g. fasciata. -. V. Dacne fasciata, p.65.

10. Senegalensis. Cette espèce m'est inconnue ; elle doit, sans aucun doute, se rapporter à quelqu'une

. des espèces d’Episcapha que jai décrites, probablement à l’interrupta ; mais la descrip- tion de M. ne Casrernau est si courte, que je n’ai aucune certitude à cet égard. Jai re- produit cette description à la suite du genreÆpiscapha, p. 63. 11. sanguinicollis. Appartient au genre Engis. 12. humeralis. Id.

13. yrufifrons. | Id.

520 CONCORDANCE SYNONYMIQUE.

Genre Eroryius. p. 520.

V. Ischyrus insignis , p. 108. V. Braschysphænus (s.-g. Acrono-

1. Erotylus insignis. annularis.

9 Es

tus) annularis, p. 333.

DUPONCIIEL.

Monographie du genre EROTY£E.

Mémoires du Muséum d'Histoire naturelle, T. XI. p, 30-61 et 156-176.

1. E. sphacelatus. V. Erotylus sphacelatus, p. 450.

2. E, gibbosus. V. Erotylus gibbosus, p. 453.

3. E. histrio, V. Erotylus histrio , p. 419.

4. E. histrionicus. V. Erotylus histrionicus, p. 422.

5. E. giganteus. V. Erotylus giganteus , p. 434.

6. E, variegatus. V. Erotylus variegatus, p. 439.

7. E. gemmatus. V. Erotylus gemmatus , p. 437.

8, E. pustulatus. V. Erotylus pustulatus, p. 439.

9. E. tœniatus. V. Erotylus tœniatus , p.428.

10, E. notatus. V. Scaphidomorphus notatus ; p. 484.

51. E. helopioides. V. Erotylus helopioides , p. 447.

12. E. 5-punctatus. V. Scaphidomorphus 5-puncta- tus, p. 485.

13. E. bimaculatus. V. Brachysphænus (s.-g. Morphoi- des) bimaculatus , p. 358.

14. E. clavicornis. V. Brachysphænus (s.-g. Morphoi- des) clavicornis, p.367.

15. E. alternans. V. Brachysphœnus (s.-g. Baryto- pus) alternans , p. 379.

16. E. tricinctus. V. Brachysphæœnus (s.-g. Baryto- pus) tricinctus , p. 385.

17. E. tifasciatus. V. Brachysphænus (s.-g. Baryto- pus) trifasciatus, p. 384.

18. E. flavofasciatus. V. Brachysphœnus (s.-g. Baryto- pus) flavofasciatus , p. 386.

19. E. abdominalis. V. Brachysphœnus (s.-g. Baryto- pus) abdominalis, p. 398.

20. E. bicinctus. V. Brachysphœnus (s.-g8. Baryto- pus) bicinctus , p. 38r.

21. E. zebra. V. Zonarius zebra, p. 478.

CONCORDANCE SYNONYMIQUE. 591

52. E. decemnotatus.

23. E. 10-maculatus. E. hieroglyphicus. 25. E. variabilis. E. affinis. 27. E. interruptus. 28. E. pictus.

29. E. intersectus.

30. E. erythrocephalus.

ornatus. . decoratus. . coronatus,

CG LR HE

[s®) = le)

. nigropunctatus. E. tigrinus.

36. E. maculosus. E

. guttatus.

38. Ê. 12-guttatus. 39. E. 16-guttatus.

4o. E. 20-guttatus.

41. E, minutus. 42. E. sanguineus. 43. E. puncticollis,

V:

Y:

Brachysphœnus (s.-g. Iphiclus) decemnotatus , p. 340. Zonarius militaris, p.475.

. Ischyrus hieroglyphicus, p.106. . Ischyrus variabilis, p. 121.

. Ischyrus scriptus, p. 119.

. Ischyrus interruptus , p. 116. . Brachysphœnus (s.-8. Iphiclus)

pictus, p. 341.

Espèce qui m’est inconnue, mais

qui est sans aucun doute un Ischyrus. Yen ai reproduit la description à la suite de ce genre, p. 131.

Cette espèce m'est inconnue

VW.

1

ve

<<<

comme la précédente ; mais Je ne doute pas qu’elle ne rentre dans le genre Brachysphænus (s.-g. Barytopus); elle est très- voisine du B. flavofasciatus. J'en ai reproduit la description à la suite du sous-genre en question , p. 405.

Mycotretus ornatus, p. 137.

Mycotretus decoratus, p. 172. Mycotretus coronatus, p. 141.

. Mycotretus nigropunctatus , p.

142.

Mycotretus tigrinus, p. 145.

. Mycotretus maculosus , p. 140.

Brachysphœnus (s.-g. Iphiclus) guttatus , p. 352.

. Mycotretus 12-guttatus, p. 164.

Brachysphæœnus (s.-g. Iphiclus) 16-guttatus, p. 348.

. Brachysphœnus (s.-g. Iphiclus)

20-quttatus , p. 350.

. Mycotretus minutus, p. 154.

Mycotretus sanguineus, p. 187. Mycotretus nigropunctatus var. Gps

522

ba

. prœustus.

HE te

=

GE

de

CONCORDANCE SYNONYMIQUE.

tibialis.

. *amosus. . adustus.

. conspersus.

. flavosignatus.

. fuscomaculatus

. lineellus.

. 4-maculatus. . rubidus.

. dorsalis.

. flavovittatus.

. Cyaneus. . Castaneus.

. testaceus.

. Surinamensis. . cinctipennis.

. punctatissimus.

chalybeus.

. coccinelloides.

. maculicollis. . nigripes. . signaticollis. . Signatus.

V. Brachysphœnus (s.-g. Morphoi- des) tibialis, p. 373. V. Scaphidomorphus prœustus , p. 490. V. Brachysphœnus (s.-g. Baryto- pus) ramosus , p. 4ox. V. Brachysphœnus (s.-g. Baryto- pus) adustus, p. 395. V. Brachysphœnus (s.-g. Iphiclus) conspersus , p. 342. V. Brachysphœnus (s.-g. Iphiclus) flavosignatus , p. 352. V. Brachysphœnus (s.-g. Habro- -_dactylus) fuscomaculatus , ‘022. V. Brachysphæœnus (s.-g. Iphiclus) lineellus, p. 354. V. Brachysphœnus (s.-g. Habro- dactylus) 4-maculatus, p.313. V. Brachysphœnus (s.-g. Iphiclus) rubidus , p. 338. V. Brachysphœnus (s.-g. Baryto- pus) dorsalis, p. 389. V. Brachysphœnus (s.-g. Iphiclus) flavovittatus , p. 339. V. Oocyanus violaceus, p. 196. Cette espèce m’est totalement in- connue, et j'ignore à quel genre il faut la rapporter. J'en ai re- produit la description à la fin de cette Monographie, p. 515. .… Omoiotelus testaceus, p. 508. . Ægithus Surinamensis, p. 285. . Ægühus cinctipennis, p. 280. .… Ægithus punctatissimus, p.28 1. . Ægithus chalybeus, p. 279.

. Coccimorphus coccinelloides ,

p. 272. . Ægühus maculicollis, p. 288. . Coccimorphus nigripes, p.268. . Omoïotelus signaticollis, p. 5 14. . Brachysphœnus (s.-g. Mega- protus) signatus, p. 304.

LAS << 4<

a

- CONCORDANCE SYNONYMIQUE. . brevicornis.

. ünicolor. . oculatus.

v:

523 Coccimorphus unicolor, p. 272.

. fuscipes. V. Brachysphœnus (s.-g. Brachy- merus) fuscipes, p. 410.

. melanophtalmus. V. Mycotretus melanophtalmus , 70:

. tripunctatus. V. Bacis tripunctatus, p. 503.

. Coccimorphus dichrous, p. 274. . Brachysphœnus (s.-g. Brachy-

merus) oculatus, p. 414.

. 10-punctatus. V. Brachysphœnus (s.-g. Habro- dactylus) 10-puñctatus, p. Sir . discoideus. V. Zonarius discoideus, p. 473. . Guadeloupensis. V. Brachysphœnus (s.-g. Oogas- ter) Guadeloupensis, p. TT < . éphippium. V. Brachysphœnus (s.-8. Mega- protus) ephippium, p. 302. . 6-punctatus. V. Brachysphœnus (s.-g. Iphiclus) G-punctatus, p. 337. . balteatus. V. Ischyrus semipunctatus, p.09. . 6blongus. V. Ischyrus oblongus, p. 92. modestus. V. Ischyrus modestus, p. 130. . Circumscriptus. V. Ischyrus circumscriptus, p.102. . limbatus. V. Brachysphœnus(s.-g. Morphoi-

des) limbatus, p. 364.

. giganteus.

. bilineatus. - V. Brachysphonus (s.-6. Morphoi- des) bilineatus, p. 365.

. 4-signatus. V. Brachysphœnus(s.-g. Morphoi-

des) 4-signatus, p. 363.

. elevatus. V. Erotylus elevatus, p. 459.

. lineaticollis. V. Omoiotelus pallidus, p. 517.

. nitidulus. V. Brachysphœnus (s.-g. Baryto- pus) nitidulus, p. 403.

. distinctus. V. Brachysphœnus (s.-8. Baryto- pus) distinctus, p. 394.

FABRICIUS.

Genre EroryLus.

Systémé Eléutheratorum. T. IL. p. 2.

V. Erotylus giganteus, p. 434.

IT.

14.

PTE 18.

19.

20.

21.

CONCORDANCE SYNONYMIQUE.

reticulatus.

G-fasciatus. histrio. testaceus. sphacelatus.

gibbosus.

elevatus. notatus.

conçatenatus.

5-punetatus.

pu nctatissimus.

variegatus. 8-maculatus. gemmatus. longimanus.

abdominalis.

. unifasciatus.

fasciatus.

4-pustulatus.

. zebra.

Espèce appartenant au genre Do- ryphora. V. Erotylus G-fasciatus, p. 426. V. Erotylus histrio, p.419. V. Omoiotelus testaceus, p. 508. V. Erotylus sphacelatus, p. 450. V. Erotylus gibbosus, p. 453, et E. dromedarius, p. 455. V. Erotylus elevatus, p. 459. V. Scaphidomorphus notatus, p. 484. Espèce appartenant au genre Do- ryphora. V. Scaphidomorphus 5-punctatus , p.483. V. Ægithus punctatissimus ; p. 281. V. Erotylus variegatus, p. 439. V. Priotelus 8-maculatus, p. 500. V. Erotylus gemmatus, p.437. Cette espèce m’est inconnue ; mais je crois avec M. Duponchel qu’elle n’appartient pas à cette famille, sans pouvoir dire dans laquelle elle doit entrer.

V. Brachysphœnus(s.-g. Morphoi- des) abdominalis, p. 398.

Espèce qui m'est inconnue, mais qui appartient probablement à cette famille. Jai reproduit la description très-courte qu’en donne Fabricius, à la fin de cette Monographie, p. 516.

J'aiexpliqué, p.472, les motifs qui me portent à croire avec Oli- vier, et contre l’opinion d’Illi- ger, que cette espèce est un Helops: c’est le Pæcilesthus fas- ciatus de M. DEJEAN.

V. Aulacocheilus 4 - pustulatus ,

p+ 247. Ÿ. Zonarius zebra, p. 478.

CONCORDANCE SYNONYMIQUE. 525

22. E. alternans. V. Brachysphænus (s.-g. Baryto- pus) allernans, p. 350. 23. E. dentatus. Je ne connais pas cette espèce.

V. sa description à la fin de cette Monographie, p. 516.

24. E. limbatus. V. Brachysphœnus (s.-g. Morphot- des) lèmbatus, p. 364. 25. E. brunneus. Espèce qui m'est inconnue. J'ai

reproduit la description qu’en donne Fabricius, p. 516.

26. E. atratus. Mème remarque que pour le pré- cédent. V. p.516.

27. E. rufipennis. Espèce qui m'est inconnue. V. pi5r6.

28. E. tricolor. Espèce qui m'est inconnue, V, p. 917;

29. E. undatus. V. pu a an undatus, p.

191.

Genre ÆçcrrHus.

Loco citato. I. p. 9.

1. Æ. Surinamensis. V. Æ. Surinamensis, p. 285.

2. Æ, margimatus. Ces trois espèces sont des Eumor- phus et rentrent dans le genre

3. Æ. cinctus. Corynomalus de M. DesEan. Voyez ce que j'en ai dit dans

4. Æ. discoideus. les généralités du genre Ægi- thus , p. 278.

°. Æ. Guadeloupensis. V. Brachysphœnus (s.-g. Oogaster)

Guadeloupensis. p. 377.

Genre TriromA. Loco cit. II. p. 570.

Des 17 espèces que ce genre renferme dans le Systema Eleuthe- ratorum, une seule, le bipustulatum, me paraît lui appartenir réelle- ment. Pour six autres, rufipes, collare, fasciatum, marginatum, con- natum et glabrum, voyez ce que j'en ai dit p. 227 à la suite du genre Tritoma. Toutes les autres espèces me sont complètement incon- nues. Je dois dire cependant qu'il serait bien possible que les T. 4-guttatum , rufipenne , nigricorne , pulchellum , punctatum, rufum, atratum el bifasciatum, fussent des Erotyliens; mais les descriptions

526 CONCORDANCE SYNONYMIQUE.

de Fabricius sont si courtes qu’il m’a été impossible d’en reconnai- tre aucune dans les espèces qui m'ont passé sous les yeux. Les En- tomologistes de l'Allemagne qui sont à même de consulter la col- lection de Fagricrus , peuvent seuls nous éclairer sur ces espèces en supposant qu'elles existent encore dans cette collection.

Genre Irs.

Loco cit, II. p. 577.

2. |. grandis. V. Dacne grandis, p. 68.

3. I. abbreviata. V. Sa description à la suite du genre Episcapha, p. 62. Je crois en effet quelle appar- tient à ce genre.

Parmi les autres {ps de Fagricrvs il se trouve cinq espèces de l'Amérique méridionale : guttata, sinuata, collaris, nigricornis et fasciala, qui me sont totalement inconnues. Quoique plusieurs puis- sent appartenir à la famille actuelle , je n'ai pas cru, dans le doute, devoir reproduire leurs descriptions. 3

Genre TRriPcax.

Loco cit, I, p. 581.

1. T. nigripennis. V. Triplax Russica, p. 209. 2. T. rufipes. V. Triplax rufipes, p. 216. 3. T. ænea. V. Triplax œnea, p. 212. GERMAR. Insect, Spec. nov. p. 611-617. 868. Erotylus militaris. V. Zonarius militaris, p. 475. 869. trizonatus. Cette espèce est sans aucun doute

un Zonarius; jen ai reproduit la description à la suite de ce

genre, p. 479.

870. bimaculatus. V. Brachysphœnus (s.-g. Mor- phoides) bimaculatus, p.358. 871. semipunctatus. V. Ischyrus semipunetatus, p.99. 872. vigentiguttatus. V. Brachysphœnus(s.-g. 1phiclus) j 20-quttatus, p. 350. 873. ocellatus. V. Mycotretus 12-quttatus, p.164. 874. annulatus. V. Brachysphœnus (s.-g. Habro-

dactylus) annulatus, p. 330.

875

876.

877

878. 879.

CONCORDANCE SYNONYMIQUE. 527

. Erotylus conspersus.

humeralis.

. Triplax gigantea.

dentata. violacea.

880. Tritoma xanthopus.

881.

piligerum.

Y:

Ne

v \' Y

Mycotretus tigrinus, p. 145. Mycotretus humeralis, p. 189. Pselaphacus giganteus, p. 76. Pselaphacus dentatus, p. 87. Aulacocheilusviolaceus, p.251.

Cette espèce m'est inconnue,

mais me paraît être un Stron- gylus, ainsi que je l'ai ditp. 228.

Appartient au genre Alexia, Sre-

PHENS.

GUERIN -MENNEVILLE.

Revue Zool. de la soc. Cuviér. À. 1841. p. 115-120.

1. Erotylus Hope.

2. dichromostigma. 3. subréticulatus. 4. Hypselonotus annulipes. 5. Goryi.

6. vicinus.

7. camelus.

8. Zonarius Reicheï.

9 Westwoodii. 10. = Bremei.

11. Scaphidomorphus Boscii.

12. Morphoides nebulosus.

bisignatus.

elegans. ruficeps.

biplagiatus.

17. Omoiotelus d'Orbignyi.

18.

marginatus.

. Erotylus Hopei, p. 448. . Erotylus dichromostigma , p.

44r.

. Erotylus subreticulatus, p.463. . Erotylus annulipes, p. 467.

. Erotylus Goryi, p. 464.

. Erotylus vicinus, p. 465.

. Erotylus camelus, p. 452.

. Erotylus Reicheï, p. 431.

. Brachysphænus (s.-$. Baryto-

pus) Westwoodhi, p. 391.

. Brachysphœnus (s.-8. Baryto-

pus) Bremei, p. 593.

. Scaphidomorphus Bosc, p.

482.

. Brachysphœnus (s.-5. Habro-

dactylus) detritus, p. 314.

3 Brachysphœnus (s.-g. Sternolo-

bus) bisignatus, p. 335.

. Ischyrus insignis, p. 108. . Brachysphoœnus (s.-g. Morphoi-

des) ruficeps, p. 359.

. Brachysphœnus (s.-g. Ægitho-

morphus) biplagiatus, p.374.

. Omoitotelus testaceus, var. À,

p. 508.

. Bacis marginatus, p. 505.

528

19. Alloiotelus circumdatus.

20. Priotelus serripennis. 21. Ægithus cyanipennis, 22. Coccimorphus frenatus. 23. Cyclomorphus globosus.

W.

W. w. W. W.

CONCORDANCE SYNONYMIQUE.

Brachysphœnus (s.-g. Acrono- tus) annularis, p. 333. Priotelus 8-maculatus, p. 500. Ægithus cyanipennis, p. 279. Coccimorphus frenatus, p.271. Cyclomorphus globosus, p.261.

Même ouvrage. Mème année. p. 153-161.

1. Cyrtomorphus Bengalensis. V. Cyrtomorphus Bengalensis, y.

Brachymerus bicolor.

2. SE cinctellus. 4. sobrinus. 2. pictus.

6. _ amabilis.

7. Ischyrus 10-punctatus. nebulosus.

=

9. Mycotretus fallax. moniliferus.

10.

11. Lybas amænus. 12, Aulacocheïlus Javanus. 1e 4-signatus.

luniferus.

14.

v \ V.

M.

it

Ni

Vs V

. Aulacocheilus Javanus, p. 246.

V.

&

242. Lybas bicolor, p. 230. Mycotretus cinctellus , p. 178. Mycotretus sobrinus, p. 186. Guérin ayant bien voulu m'envoyer cet insecte, comme du reste tous ceux qui précé- dent, je lui trouvai au premier coup-d’œil un facies singulier ; mais, en l’examinant, je recon- nus bientôt qu'il n'appartient pas à la famille actuelle: il n’a en effet que 9 articles aux an- tennes, 3 aux tarses, et son prothorax est en demi-lune. C'est un genre nouveau appar- tenant à la famille des 4phidi- phages de LATREILLE, et pro- bablement intermédiaire entre les Coccinella et les Clypeaster. Brachysphœnus ( s.-g. Mega- protus) amabilis, p. 305. Ischyrus 10-punctatus, p. 99. Brachysphœnus (s.-g. Morphoi- des)nebulosus, p. 357. Mycotretus fallax, p. 153. Bachysphœnus (s.-g. Mega- protus) moniliferus, p. 302. Ischyrus amænus, p. 107.

Aulacocheilus 4-signatus ; p. 248. Aulacocheilus luniferus, p.249.

CONCORDANCE SYNONYMIQUE.

15. Pselaphacus dentipes. 16. malayanus. Li curvipes. 18. maculatus. 19. _ signatus. 20. puncticollis. 21. Episcapha heros.

35. Mouattü,

23. elongata.

24. Triplatoma Westwoodii.

529

. Encaustes verticalis, p. 35.

. Encaustes malayanus, p. 36.

. Pselaphacus curvipes, p. 8x.

. Pselaphacus maculatus, p. 70.

. Pselaphacus signatipennis, var. B, p. 84.

Pselaphacus puncticoliis , p. 87.

. Dacne quadriquitata, p. 70.

Episcapha Mouattii, p. 54.

Episcapha elongata, p. 58.

Triplatoma picta, p. 45.

OLIVIER.

Genre EroTYLr,

Encyc, méth, Ins. T. VI.

1. Erotylus giganteus. 2 reticulatus. D. 1. HDIsfri0! 4. testaceus. 5 gibbosus. 6 concatenatus. 7 _ quinquepunctatus. 8. _ punctatissimus, 9. abdominalis. 10. fasciatus. 11 bifasciatus. 12. A-guttatus. NE A undatus. 14. variegatus. 19: _ == alternans. 16. longimanus. 17. zebra. 18. notatus.

Monographie.

V. Erotylus giganteus, p. 434.

Appartient au genre Doryphora.

V. Erotylus histrio, p. 419.

V. Omoiotelus testaceus, p. 508.

V. Erotylus gibbosus, p. 450.

Appartient au genre Doryphora.

V. Scaphidomorphus 5-punctatus, p. 483.

Ægüthus punctatissimus, p. 281.

Brachysphœnus (s.-5. Baryto- pus) abdominalis, p. 398. Brachysphœnus (s.-g. Baryto- pus) trifasciatus , p. 384.

. Dacne fasciata, p. 65.

. Dacne quadriguttata, p. 70. . Ischyrus oblongus, p. 92.

. Erotylus variegatus, p. 430.

. Brachysphœnus (s.-8. Baryto- pus) alternans, p. 379. M'est inconnu, mais n’appartient

pas à cette famille, V. Zonarius zebra, p. 478. V. Scaphidomorphus notatus, p,

484.

V: W.

V..

34

530

19. Erotylus Surinamensis.

20. 21,

CONCORDANCE SYNONYMIQUE.

Indicus. clavicornis.

lunulatus.

- dimidiatus.

dorsalis.

maculatus.

8-maculatus. 16-guttatus.

20-guttatus.

pallidus.

limbatus. marginatus. ocellatus. tigrinus. 4-punctatus. nebulosus.

dilatatus.

rufipes. rUussiCUS.

V. Ægithus Surinamensis, p.285.

V. Zonarius Indicus, p. 470.

V. Brachysphœnus (s.-g. Morphoi-

des) clavicornis, p. 367. :

J'ai rapporté cette espèce avec doute à mon Brachysphœnus (s.-g. Barytopus) lugubris, p.383.

V. Brachysphœnus (s.-g. Brachy-

merus) dimidiatus , p.406.

V. Brachysphœnus (s.-g. Baryto-

pus) dorsalis, p. 389.

Cette espèce appartient, sans au- cun doute, au genre Mycotre- tus et paraît très-voisine du M. ornalus et espèces voisines. Je laurai probablement décrite sous un autre nom. Voyez sa description à la suite du genre Mycotretus, p. 192.

V. Priotelus 8-maculatus, p. 500. V. Brachysphœnus (s.-g. Iphiclus) 16-quttatus, p. 348.

V. Brachysphoœnus (s.-g. Iphiclus) 20-gutlaltus, p. 350.

V. Omoiotelus pallidus, p.5x1x.

V. Brachysphœnus (s.-g. Morphoi-

des) limbatus , p. 364. V. Brachysphœnus (s.-g. Oogaster) Guadeloupensis, p. 377.

Probablement un Mycotretus. Voyez sa description, p. 164.

V. Mycotretus tigrinus, p. 145.

V. Ischyrus {-punctatus, p. 127.

Espèce qui m'est inconnue. Voyez sa description, p. 517.

N’appartient pas à la famille ac- tuelle.

V. Triplax rufipes, p. 216.

V. Triplax russica, p. 209.

ei

10.

II.

CONCORDANCE SYNONYMIQUE.

Genre EroTYLE.

Entomologie. T. V,

Erotylus giganteus.

histrio. punctatissimus,. gibbosus. 5-punctatus.

variegatus. gemmatus. notatus. bicinctus. alternans.

trifasciatus.

Indicus. abdominalis.

erythrocephalus.

dorsalis. undatus.

8-maculatus. 16-guttatus.

20-punctatus. limbatus. pallidus. immaculatus.

clavicornis.

nitidulus,

Y:

NV:

. Erotylus giganteus, p. 434. . Erotylus histrio, p. 419. . Ægithus punctatissimus, p. 28 1.

Erotylus dromedarius ,p. 455.

. Scaphidomorphus 5-punctatus,

p.483.

. Erotylus varieqatus, p. 439. . Erotylus gemmatus , p.137.

Scaphidomorphus notatus, p. 484.

Brachysphœnus (s.-g. Baryto- pus) bicinctus, p. 382.

. Brachysphœnus (s.-g. Baryto:

pus) alternans, p. 379.

. Brachysphœnus (s.-g. Baryto-

pus) trifasciatus, p. 384.

. Zonarius Indicus, p. 469. . Brachysphœnus {s.-g. Baryto-

pus) abdominalis , p. 398.

. sa description, p. 405, à la

suite du s.-g. Barytopus. Brachysphœnus (s.-g. Baryto-

pus) dorsalis, p. 3890. Scaphidomorphus undatus, p.

(NE | Priotelus 8-maculatus, p.500.

. Brachysphœnus (s.-g. Iphiclus)

16-gultatus, p. 348.

. Brachysphœnus (s.-g. Iphiclus)

Le]

20-quitatus , p. 350.

. Brachysphœnus(s.-g. Morphoi-

des) lêmbatus, p. 364.

. Omoiotelus pallidus, p. 511. . Omototelus testaceus, p. 508. . Brachysphoœnus (s.-g. Morphot-

des) clavicornis , p. 367.

. Brachysphœnus (s.-g. Baryto-

. pus) nitidulus, p. 403.

CONCORDANCE SYNONYMIQUE.

Erotylus Surinamensis.

ramosus. dimidiatus.

unicolor. unicolor var. marginatus.

discoideus. ferrugineus. modestus. maculatus.

4-punctatus. scriptus. 8-puttatus.

tigrinus. thoracicus.

Genre

catenulata. 4-guttata. undata. vittata. russiCa. ænea, rufipes. bipustulata.

W: M.

Ve,

Me

Ægüthus Surinamensis, p. 285. Brachysphoœnus (s.-5. Baryto- pus) ramosus, p. 4or. Brachysphoœnus (s.-g. Brachy- merus) dimidiatus, p. 406. Coccimorphus unicolor, p. 272.

V. Coccimorphus dichrous, p. 274.

\

\&

Brachysphoœnus (s.-8. Oogaster) Guadeloupensis, p. 377.

Zonarius discoideus , p. 473.

Lybas ferrugincus, p.230.

V. Ischyrus modestus, p. 130.

‘1

V. Mi LE

V. V.

sa description, p. 192, à la suite du genre Aycotretus. Ischyrus 4-punctatus, p. 127. Ischyrus scriptus, p. 110. Brachysphœnus (s.-g. Brachy- merus) 8-qullatus, p. 412. Mycotretus tigrinus, p. 145. Lybas thoracicus , p. 236.

Trrpcax,

‘a

Pselaphacus rubricatus, p.85. Dacne 4-quitata, p. 70. Ischyrus oblongus , p.92. Amblyopus viltatus, p. 198. Triplax russica, p. 209. Triplax Ͼnea, p. 212. Triplax rufipes, p. 216. Triloma bipustulata, p. 22%.

DES GENRES ET ESPÈCES CONTENUS DANS CE VOLUME.

TABLE ALPHABÉTIQUE

Les noms synonymiques sont imprimés en caractères italiques. Ceux des espèces que je w’ai pas vues et dont j'ai donné les des- criptions d'aprés les auteurs le sont en caractères romains et précé- dés d’un astérisque,

ÆGITHUS

Andreæ Brunnipennis Bulla Burmeisteri Cardinalis Cassideus Chalybeus Cinctipennis Clathratus Clavicornis Cribrosus Cyanipennis Erythropterus Frenatus l'unerarius Geminatus Guadeloupensis Hemisphæricus Lateritius Leachii Lebasii Lineola Maculicollis Monochrous Ornaticollis Punctatissimus Quadrinotatus hufipennis Sançquinipennis Satellitius Scurra Surinamensis Suturalis Suturella Torquatus Uva

Varicollis Walcknæri ALLOIOTELUS.

Circumdatus

AMBLYOPUS

Cinctipennis Melanostomus Rusticus Senegalensis Testaceus Vittatus

AMPHILOCUS, K lugi AULACOCHEILUS

Capensis Janthinus Javanus Luniferus Propinquus Quadripustulatus Quadrisignatus Scapularis Violaceus

BACIS

Ambiguus

Marginatus

Scutellaris Tripunctatus

Baryropus.

Adustus Aliernans Cacicus Decemmaculatus Distinctus

a

DER E Lo I IN I © ER CE QO

534

Fasciatus Flavofasciatus Lugubris Notatus BRamosus Trifasciatus Xanthomelas Zebra

BRrAcHYMERUS.

Agathinus Amabilis Picolor Bistripunctatus Cinctellus Concolor Conformis Congener Deletus

Discus Duodecimpustulatus ÆEphippium Flavosignatus Fuscipes Fuscomaculatus Hybridus Kourouensis Lineellus Litigiosus Mendax Moniliferus Multinotatus MWyops Neophyta Niidulus Nubilus Oculatus Quinquenotatus Æufescens Sexdecim punctatus Signatus Simplex Sobrinus Spadiceus Subsignatus Tibialis Undulatus

TABLE 47: BRACHYSPHOENUS 386 383 { Abdominalis 484 | Adamsii 40 I Adustus 384 | Agathinus 470 Alternans 478 | Amabilis

Annularis Annulatus Antennalis 4x | Bajulus 305, 354 Bellulus 320 Bicinctus 314 Bicolor @ Bihamatus Au Bilineatus 328 Bimaculatus 353 Biplagiatus 318 Bisigillatus 408 Bisignatus 327 Bisquinquepunctatus ES Bistripunctatus 384 Bremei } ï Brongniarti 110 ! 2 Centromaculatus 3 : 1 Cerasinus 312 Chelonarius 35 Cinctellus 33 Cin gulatus sÉi Circulus 361 Clavicornis 43 Coadunatus 4+à Concolor 4 5 Conformis É 03 | Congener : 19 | Conspersus 414 Cruciatus < Decemnotatus ÿ 17 Decempunctatus 919 ! Decussatus 309 | Deletus 304 | Delineatus 372 | Detritus 186 | Dilaceratus 409 | Dimidiatus 329 | Discus 373 Dispilotus 4x1 | Distinctus

Dorsalis Dorsomaculatus Dorsonotatus Duodecimpustulatus Duplicatus Ephippium Erichsonii Eximius Fasciatopunctatus Festivus Flavofasciatus Flavosignatus Flavovittatus Flexuosus Fuscipes Fuscomaculatus Géeometra Germari Glyptoderus Guadeloupensis Guttatus Hæœmatites Hæœmatocephalus Hœmatomelas Hæmatopterus Hebraicus Heterogrammus Hoffmanni Hybridus Ictericus Immaculatus Irroratus

Klugii Kourouensis Limbatus Lineellus Litigiosus Lugens Lugubris Manicatus Mediatus Meleagris Mendax

M. nigrum Moniliferus Multinotatus Musicalis Neébulosus

Neophyta

ALPHABÉTIQUE. 389 | Nigripennis

375

Nigropictus Nitidulus

Nubilus

Oblitus Oblongonotatus Octodecimguttatus Octoguttatus Oculatus Orphanulus Palmatus Pardalinus Perlepidus Perspicillatus Pertinax

Pictus

Pithecius Porcellana Punctiger Quadrimaculatus Quadrisignatus Quinquefasciatus Ramosus Rubidus Rubripennis Rufescens Ruficeps Rufifrons Sexdecimguttatus Sexdecimmaculatus Sexdecimpunctatus Sexdecimpustulatus Sexpunctatus Sexsigillatus Signatus

Simplex Spadiceus Spectabilis Stramineus Subsignatus Sulphurifer Suturalis Tenuecinctus Tibialis Tricinctus Trifasciatus Tripartitus Varians

Ventralis

536

Vetula Vigintiguttatus Westwoodii

CALENUS.

Crocicollis Signaticollis

CHRYSOMELA.

Clavicornis Gibbosa Gigantea Gronovit

Indica Quinquepunctata

COCCIMORPHUS

Capitatus Carmineus Coccinelloides Dichrous Emys Foveicollis Frenatus Melanopus Nigripes Rotundatus Rugosus Unicolor

CoccINELLA.

Centumpunctata Surinamensis

CRYPTOCEPHALUS.

Lugubris Varius

CRYPTOPHAGUS. Æneus

CYCLOMORPHUS

Beauvoisi Bisbimaculatus Bomplandi Globosus Humboldti Infaustus Inflatus Mæander

286,

TABLE

316 | Quadriplagiatus

350 | Tumidus 391

; Bengalensis ïs 14 Nitiduloides 514 Pantherinus

DACNE

453 Audouini 434 Brasiliensis 379 Fasciata 4 70 Femoralis 483 | Grandis

Heros 266 | Multifida 270 | Quadriguttata 269 | Quadrimacula 272 | Sexnotata

274 | Sponsa

518 | Tortuosa

275

271 Decpuus.

M Cinctellus

w Porcellana

270

276 DerMEsTes.

272 | Humeralis

Erarer.

281

286 | *Cœcus *Elegans

508 Ecuipricus.

2

439 Duponchelii Navicularis

Ne Testaceus

258 ENCAUSTES

259 Carnifex 265 | Cinctipes 263 | Cruenta 261 | Dehaanii 263 | Deleta 265 | Dispar 262 | Javanica 260 | Liturata

CYRTOMORPEHUS

Lunulata Malayana Morio Sinuata Sulcata Undata Verticalis ExGis.

*Annulata Cayennensis Cruenta Dehaanii Fasciata Glabra Grandis Heros Javanica Liturata Lunulata Orientalis Picta

Quadrimacula

Bepanda

*Senegalensis

Signata Subrotunda Undulata Verticalis

EPISCAPHA.

Angustata Australis Bipunctata Brasiliensis Cruciata Curvipes Decorata Elongata Fasciata Glabra Grandis Granulata Heros Iñterrupta Longicornis Maculicollis Mouattii Obliquata

| ALPHABÉTIQUE.

Oculata Philipinarum Quadrilunata Quadrimacula Quadris ignata Quinquenotata Repanda Sanquineomaculata Signata Signaticollis Signalipennis Trifasciata Vestita

EpPvyrus. Azureus EROTYLUS

Abdominalis Adustus Ægrotus Affinis Alternans Annularis Annulatus Annulatus Annulipes Apiatus Apiatus

* Atratus Balteatus Bengalensis Bicinctus Bifasciatus Bilineatus Bimaculatus Brevicornis Boisduvalii * Brunneus Buquetii Californicus Camelus

* Castaneus Chalybeus Chevrolatii Cinctipennis Cinctus Circumscriptus Clavicornis

538 TABLE

Coccinelloides _ 272 | Indicus Conspersus 145, 342 Insignis Coronatus 141 Interruptus Cyaneus 196 | * Intersectus Debauvei 457 | Jacquieri Decemmaculatus 475 | Lacordairei Decemnotatus 340 | Latreillei Decempunctatus 317 | Leopardus Decoratus 172 | Lesueuri

* Dentatus 516 | Limbatus Dichromostigma 441 | Lineatocollis Dimidiatus 406 | Lineellus Discoideus 473 Lunulatus Distinctus 394 | * Maculatus Dorsalis 389 | Maculicollis Dromedarius 455 | Maculiventris Dryas 424 | Maculosus Duodecimguttatus 104 | Marginatus Duponchelii 488 | Marshami Elevatus 459 | Melanophtalmus Ephippium 302 | Melanostigma * Erythrocephalus 405 | Miliaris Fasciatus 379, 385, 471 | Militaris Ferrugineus 230 | Minutus Flavofasciatus 386 | Modestus Flavosignatus 353 | Multiguttatus Flavovittatus 339 |“ Nebulosus Foraminosus 463 | Nigripennis Fulgurator 427 | Nigropunctatus Funebris 379 | Nigrotibialis Fuscomaculatus , 322 | Nitidulus Gemmatus 437 | Notatus Gibbosus 450; 453 | Oblongus Giganteus 434 | Ocellatus Gorvyi 464 | * Ocellatus Guadeloupensis 377 | Octoguttatus Guerinii 430 | Octomaculatus Guitatus 352 | Oculatus Helopioides 447 | Olivieri ‘Herpestes 445 | Ornatus Hexagrammus 430 | Pallidus Hieroglyphicus 106 | Papulosus Histrio 419 | Parayanus Histrionicus 422 | Pictus

Hopei 448 | Pretiosus Humeralis 189 | Prœustus Immaculatus 508 | Punctatissimus Incertus 435 | Puncticollis *Incomparabilis 467 | Pustulatus

Pustulatus Quadriquitatus Quadripunctatus Quadripustulatus Quadrisignatus * Quinquepunctatus Bamosus Ratzburgii Reichei Rubidus Rubricatus *Rufipennis Rufipes Russicus Sanguineus Sanguinolentus Scriplus Semipunctatus Sexdecimguttatus Sexfasciatus Sexfasciatus Sexpunctatus Signatus Sphacelatus Subreticulatus Surinamensis Tæniatus Tessellatus Testaceus Thoracicus Tibialis Tigrinus Toxophorus Tricinctus *Tricolor Trifasciatus Tripunctatus *Trizonatus Undatus Unicolor Unifasciatus *Unifasciatus Variabilis Variegatus Vicinus Vigintiguttatus Violaceus Voeti

Zebra

ALPHABÉTIQUE. 439. EUPHANISTES 10 Hydrophiloides J 4 Misolampoides 263 | EURYCARDIUS 483 | Erythropterus en GALLERUCA 149 Guadeloupensis 338 TPHicLus. 85 | Calceatus 516 | Chevrolatit 216 | Conspersus 209 | Decemnotatus 107 Equestris 439 | Flavovittatus 119 | Guttatus 99 | rroratus 348 | Octodecimguttatus 426 | Opalizans 427 | Pardalinus 337 | Quinquepunctatus 304 | Rubidus 450 | Scenicus 463 | Sexdecimguttatus 286, 367 | Sexdecimmaculatus. 428 | Vigintiguttatus 484 Es. 508 À 236, 348 Abbreviata 373 Ænea 145 Fascèata 43 Grandis ù 385 Nigripennis 517 Rufipes 385 ISCHYRUS 503 Amoœænus 479 Angularis 92, 491 Angustatus 272, 274 Auriculatus . 433 Balieatus 516 | Bellicosus 121 | Brasiliensis 439 | Catenulatus 465 Circumscriptus 350 Columbianus 196 Decempunctatus 429 Discipennis 479 | Distinguendus

540

Duponti Elegantulus Femoralis Flavitarsis Fraternus Frontalis Fulvitarsis Grammistes Graphicus Hieroglyphicus Incertus Insignis Juterruptus Jurinei Knochii Lineatus Lœtus Macularis Maculiventris Melanopus Mexicanus Modestus Nebulosus Oblongus Palliatus Patruelis Perizonatus Proximus Quadripunctatus Sanguinolentus Scaphinotus Scriptus Semipunctatus Sicarius Subeylindricus Tarsalis Variabilis Velatus Venustus Vespertilio Zonalis

LYBAS

Amoœnus Axillaris Bicolor Calidus Carbunculus

Chlamydophorus

TABLE 110 | Coccineus 121 | Corallinus 114 | Faba 130 | Ferrugineus 124 | Fuscitarsis 127 | Granatus 129 | Lucidus 105 | Melanocorvnus 125 | Melanophtalmus 106 | Miniatus 118 | Mycetophilus 108 | Normalis 116 | Pulicarius 94 | Purpureus 100 | Pygmœus 104 | Rufinus 122 | Sanguineus 128 | Seminulus 120 | Thoracicus 109 | Versicolor D | A MorPHoibrs. 130 e : »-e | Biplagiatus 358 x Melanopus 9 Nebulosus TES ur Ruficeps 103 MYCOPHTORUS 113 | Melanocerus 127 | Pau perculus 97 | MYCOTRETUS 96 è Æstuans 119 09 Ambulator $ Amoœnus 101 er 117 | Apicalis : 06 Arcuatus 121 | Argus - | Bistrigatus 115 ; 109 Chrysomelinus | Cinctellus 112 hs Clitelliser 102 Ÿ Cœlestinus 228 | Cognatus 107 | Coronatus 230 | Cyanopterus 230 | Decoratus 233 | Difficilis 238 | Distigma 234 | Dorsofasciatus

2 2 2 1 Or © CSI SI

Dorsonotatus Dubius

Duodecimguttatus

Durius Dytiscoides Episcopalis Fallax Fasciolatus Figuratus Flayomarginatus Floriger Fuscitarsis Gemmula Gentilis Godartii Graniformis Graphoderus Hepaticus

H, ieroglyphic us Hilaris Humeralis Humilis Incertus Intermedius Interruptus Jocosus Lacertosus Lepidus Leprosus Lesueuri

Lu teipes Maculosus Magus Marpginicollis Melanophtalmus Melanopterus Melanostictus Miniatus Minutus Misellus Modestus Moniliferus Nigrivittis Nigrocinctus Nigropunctatus Nigroterminatus Nugator Ornatus

ALPHABÉTIQUE,

151 | Palmiphilus 140 | Partitus 164 | Patruelis 161 | Pecari 184 | Pectoralis 152 | Polyophtalmus 153 | Posticus 150 | Psittacus 159 | Pulchellus 157 | Pulicarius 185 | Pusillus 180 | Puncticollis 181 | Pygmæus 182 | Quadrinus 146 | Quadripunctatus 122 | Quatuordecimguttatus 144 | Rhodosomus 190 | Sanguineus 106 | Sannio 171 | Savignyi 1 89 Scalaris 189 Scitulus 118 | Scriptus 135 | Sexoculatus 116 | Silaceus 173 | Singularis 176 Sobrinus 178 Sticticollis 160 | Subecylindricus 155 | Terminalis 189 Tesserarius 140 | Tigratus 184 Tigrinus 159 Trabeatus I 79 Variabilis 162 Vilis 139 Xanthosomus 189 Oricocoryxus. vw [ Discoideus 183

Jucundus, 130 20 OMOIOTELUS 197 | Crocicollis 191 D'Orbignyi 142 Duponchelii 180 | Gemellatus 174 | Marginatus 337 | Navicularis

542 TABLE

Orbignyanus 510 Pallidus 511 Signaticollis 514 Testaceus 508 Umbonatus 510 OOCYANUS 194 Tarsatus 193 Violaceus 196 PRIONOCHEILUS. Dejeanii por Serripennis 500 PRIOTELUS 493 Apiatus 498 Calceatus 496 Dejeanii 501 Equestris 495 Jucundus 497 Lividus 496 Octomaculatus 500 Serripennis 500 Tigrinipennis 499 Truncatus 499 PSELAPHACUS Curvipes 81 Dentatus 87 Dentipes 35 Giganteus 76 Gracilipes 82 Maculatus 79 Mæandrinus 86 Malayanus 36 Nigropunctatus 75 Pœcilosomus 77 Puncticollis 87 Quinquenotatus 78 Rubricatus 85 Semiclathratus 88 Signatipennis 84 Signatus ; 84 Sparsus So Transversalis 77

Trifasciatus 83

SACCOMORPHUS.

Abdominalis Bicolor PBimaculatus Biplagiatus Clavicornis Immaculatus Limbatus Marginellus Quadrisignatus Ruficeps Ventralis

SCAPHIDOMORPHUS

Bitæniatus Boscii Chamæleo Crabronoides Duponchelii Herbstii Impluviatus Notatus Opalizans Præustus Quinquepunctatus Undatus Zigœæna

STRONGYLOSOMUS.

Coccinelloides Nigripes

Unicolor 272;

SYLPHA, Ænea Bicolor Castanea Collaris Nigripennis Rufipes Bussica

TETRAPHYLLUS. Bicolor

THONIUS Pavoninus

TRIPLATOMA * Apicalis

398 368 358 374 367 369 364 365 363 359 399 AS1

Mac-Leayi Picta Sexnotata Varieqaia Westwoodii

TRIPLAX Ænea Affinis Basalis Bicolor Bipustulata PBrunnea Capensis Capistrata Catenulata Cincta Clavata Cruentipennis Deniata Dimidiata Elongata Erythrocephala Festiva Flavicollis Flavipes Gigantea Goudotii Hæœmatosoma Janthina Limbata Livida Melanocephala Melanoptera Nigriceps Nigripennis Omogera Pauxilla Quadriquittata Rubicunda Rufcollis Rufilabris Rufipes

ALPHABÉTIQUE.

47 | Russica 45 | Scutellaris 46 | Senegalensis 45 | Teslacea 1 | Undata 0 Unicolor Js V'iolacea Vütata 224 225 | TRITOMA 215 521 | Affinis 999 | Basalis 251 | Bipustulata 217 Brunnea 85 | Cincta 226 Collare 217 Dimidiata 205 | Erythrocephala 87 Flavipes 224 Incerta »10 | Limbata 226 | Livida 208 | Melanocephalum 218 | Nigripenne 226 | Rufilabris 76 Unicolor 209 TYPOCEPHALUS. 208 ; 250 | Cruciatus 523 | Luctuosus 227 ZONARIUS 211 215 | Cacicus 213 | Discoideus 209 | Indicus 206 | Militaris 207 | Nigrotæniatus 70 | Nigrotibialis 207 | Peregrinus 211 | Reichei 222 | Weshwoodii 216 | Xanthomelas FIN.

EL] BAR-SUR-SEINE, IMPRIMERIE DE SAILLARD,

a Ets

L

ZOOLOGEIE

CLASSIQUE ,

ou

HISTOIRE NATURELLE

-DU RÈGNE ANIMAL,

PAR

F.-A. POUCHET,

DOCTEUR EN MÉDECINE,

PROFESSEUR DE ZOOLOGIE AU MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE ROUEN, MEMBRE DE L'ACADÉMIE KOYALE DES SCIENCES , LETTRES ET ARTS DE CETTE VILLE, ET DE PLUSIEURS ACADÈMIES FRANÇAISES ET ÉTRANGÈRES, ETC

SECONDE EDITION.

CONSIDÉRABLEMENT AUGMENTÉE,

Puis accompagnée d’un Atlas de 44 planches et de 5 grands tableaux , gravés sur acier, représentant plus de 700 animaux et offrant tous les principaux genres de la série zoologique.

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Le charme qu'offre l'étude de l’histoire naturelle répand celle-ci de plus en plus parmi les diverses classes de la société , et cette science s’est même tellement propagée de nos jours qu’elle est devenue le complé- ment indispensable de toute éducation solide et philosophique.

L'étude du règne animal, ou la zoologie, présente surtout le plus grand attrait en nous révélant à chaque pas des phénomènes qui excitent au dernier point la curiosité et dont l'examen offre à l'intelligence une ample source d'instruction.

C’est pour contribuer à favoriser le mouvement intellectuel qui con- duit notre époque vers l'étude des connaissances positives que l’auteur a entrepris ce traité, dans lequel il s’est efforcé de simplifier l'ensemble de la science et d'en aplanir les difficultés.

Le célèbre Blumenbach sut rendre aimable la zoologie sans la dé- pouiller de ses formes classiques ; l’auteur de l'ouvrage que nous an-

2 PROSPECTUS.

nonçons a nourri la même pensée, et nous pouvons dire , sans préjuger du mérite d'un traité sur lequel le public seul est appelé à se prononcer, qu'il a considéré son sujet sous un jour nouveau.

L'expérience d’un long enseignement public ayant fait connaître à l'auteur quels étaient les besoins des personnes qui franchissent le seuil de la science, il s’est efforcé d'adapter son livre à leurs légitimes exi- gences et d’en faire un guide sûr et complet pour les étudiants et les gens du monde qui veulent s'initier à la connaissance du règne animal.

L'auteur du livre que nous offrons aujourd'hui au public a embrassé son sujet d’une manière plus complète qu'il ne la été dans les autres ouvrages élémentaires; il ne s’est pas borné à une sèche énumération des caractères de chacun des groupes qu'il décrit; mais après avoir exposé les particularités qui les différencient, et après avoir donné quelques notions sur la distribution géographique des Animaux qu'ils contiennent, le professeur trace l’histoire de ceux-ci avec soin, et décrit le jeu vital de leurs appareils organiques; puis il aborde l’his- toire naturelle proprement dite, et étudie successivement et en détail les mœurs , les habitudes et les instincts des divers êtres de la série zoologique, dont la connaissance est toujours animée d’un si puissant intérêt.

L'auteur de la Zoologie classique a encore donné un attrait de plus à son traité en envisageant les Animaux sous le rapport de la géologie, de l’histoire et de l’archéologie, rapports entièrement négligés dans les ouvrages élémentaires. En effet, lorsqu'il y a lieu, il énumère quelle a été leur condition durant les créations qui se sont succédé à la surface du globe, ou dans quel ordre ils ont apparu parmi elles et se sont montrés tour à tour depuis les plus anciennes formations jusqu’à celles qui sont les plus rapprochées de nous.

Sous le point de vue archéologique et historique , le professeur s'est efforcé de profiter des documents qu’il a pu recueillir, et il rappelle avée soin quels ont été les rapports que certains animaux ont eus avec l’homme aux diverses phases de son histoire, et quel a été le cor- tége d'erreurs ou de vérités qui les a environnés dans les âges précé- dents. Enfin, comme les grands événements qui se sont manifestés parmi les nations ont souvent été traduits sur les monuments des arts par des figures allégoriques entremélées d'animaux, et que ceux-ci sont parfois devenus le symbole de certains cultes, le professeur a eom- plèté leur histoire en serutant les monuments et les médailles sur les- quels on les areprésentés, et c’est ainsi qu’il expose successivement les documents intéressants curieux que l’on possède sur les divers êtres à la connaissance desquels ce livre est consacré.

Pour traiter la zoologie de cette manière, l’auteur a nécessairement ete contraint de s'appuyer sur un grand nombre d’autorités ; mais afin

PROSPECTUS. 3 que les lecteurs puissent connaître les savants qu’il cite, il termine son ouvrage par une liste dans laquelle il donne des notions abrégées sur

ceux dont l'autorité a été invoquée. 2 volumes in-8°, contenant ensemblé plus de 4,300 pages et accom- pagnés d’un atlas de 44 planches et de 5 grands tableaux gravés sur

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MM. Taouix, Tessier, Huzaro, SyLvesTRE , Bosc, YvaRT, PARMENTIER, CuassiRon, Cuapraz, Lacroix, DE PERTaUIS, pe Canoe, Durour, Ducuesne, FÉBuRIER, Bnés:s50n , eTc. La plupart membres de l’Institut, du conseil d'Agriculture établi près le Ministre de l'Intérieur, de la société d'Agriculture de Paris, et propriétaires-cultivateurs. 16 gros volumes in-8 ( ensemble de plus de 8,800 pag.),

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tés et des Colléges, et donné en prix aux éle- ves) ; 2 vol. in-8. Fig. noi- res, 19 fr.; fig. color. 22 fr.

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