Estate of Dr. Herman Knoche California Academy of Sciences Library By action of the Board of Trustees of the Leland Stanford Junior University on June 14, 1974, this book has been placed on deposit with the California Academy of Sciences Library. Digitized by the Internet Archive in 2012 with funding from California Academy of Sciences Library htip://www.archive.org/details/monographiedesan00chav /Hdomateur WI CAUE ss LIMIT <. MONOGRAPHIE DES ANTIRRHINÉES. … “ Dre £ Re E A So M FLN EE k RC | M. : ve ; EE QUE EU OP LE re À * + 17 à | k fr MA “} | © DE L'IMPRIMERIE DE CRAPELET, à + Can rt a ds à EN EUR CR 7 D AA y CAM MONOGRAPHIE DES ANTIRRHINÉES: PAR ÉDOUARD CHAVANNES, MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DU CANTON DE VAUD. AVEC ONZE PLANCHES. rs PARIS, CHEZ TREUTTEL ET WÜRTZ, RUE DE LILLE, N° 17; LAUSANNE, AU DÉPOT BIBLIOGRAPHIQUE, CITÉ-DEVANT, N° 30. 1833e : aan sine at aù Press ER sac RIT R aan sut res (Ve Le Er (Q Ni + ox AGE ü C42 AL LAS RE VS LAS AA LR AR LR LE LR RAR RAR LR LR RL LS LUE ER LR LAS LIL A LAS LILI L LL LIAR ALU RLULS PRÉFACE. DE tous les travaux botaniques entrepris dans le but d’acquérir une connaissance plus approfondie de la science , aucun sans doute n’est pré- férable à une Monographie de quelque étendue ; aussi M. De Candolle con- seille-t-1l aux jeunes gens qui viennent se former à son école, de se livrer à la composition d’un tel ouvrage, toutefois après qu'ils ont fait déjà quelques études préliminaires et générales, Une Monographie, en effet, lorsqu'elle ne se borne pas, à l’histoire d’une seule espèce, mais qu'elle embrasse un certain nombre de genres, peut être considérée comme un abrégé de la botanique entière, dont elle renferme les principaux secrets, l’auteur d’un semblable travail étant appelé à traiter successivement tous les points dont la réunion constitue l’ensemble de la science. L'histoire et la synonymie des genres et des espèces, leur organographie et leur phy- siologie , leurs places respectives dans l’ordre de la nature, déterminées par les affinités, leur distribution géographique, leurs propriétés et leurs usages, sont tout autant de sujets qui viennent tour à tour réclamer et fixer d’une façon particulière l'attention du monographe. On comprendra cependant d’après cette énumération que, pour ré- pondre à son objet, une Monographie exige des connaissances plus éten- dues, plus approfondies que n’en peut avoir l’élève qui l’entreprend dans le dessein de s’instruire lui-même, et qu’ainsi un ouvrage de cette nature ne peut être exécuté d’une manière entièrement satisfaisante que par un bota- niste consommé, par un observateur habile à saisir et les ensembles et les détails. Malheureusement l’aridité des recherches et le travail matériel, que nécessitent plusieurs parties, n’ont aucun attrait pour des esprits avides de conceptions nouvelles et variées; en sorte que trop souvent négligées par les hommes sous la plume desquels. elles deviendraient éminemment utiles à la science, les Monographies tombent en partage aux commençans , et sont le champ où s’exercent leurs premières forces. L'ouvrage que je soumets aujourd’hui au jugement des botanistes, fruit d'un travail souvent interrompu et d'âne trop courte durée, n'était pas \ PRÉFACE. destiné à paraître encore ; sa publication n’a été hâtée que par des circon- stances indépendantes de ma volonté; et cependant j'ai du lui donner une étendue plus considérable que je ne me l’étais proposé d’abord. Ma pre- mière pensée avait été en effet de diriger mes recherches monographiques sur le genre Æntirrhinum L. seulement; mais l’étude des affinités m'a bientôt fait apercevoir que d’autres genres de la même famille se trou- vaient intimement liés avec lui par des caractères communs, et for- maient ainsi un groupe naturel , un tout qu’il ne convenait pas de diviser; en sorte que cet ouvrage, qui, dans le principe, ne devait être que la monographie d’un genre, est devenu celle d’une tribu ou d’une section de famille. Les premiers moyens mis à ma disposition ont été le riche herbier et la bibliothéque, peut-être plus riche encore, de M. De Candolle. Je crois qu'il n'existe nulle part, pour l'étude, une réunion aussi complète de matériaux et de secours. Qu'il me soit permis de témoigner ici ma recon- naissance au célèbre botaniste possesseur de ces richesses, pour la libé- ralité avec laquelle il a bien voulu me permettre d’en disposer, et plus encore pour les excellentes directions qu'il m'a données pendant mon séjour auprès de lui. Je dois aussi des remercimens à M. le D' H. Wydler, conservateur de l’herbier de M. De Candolle, et auteur d’une Monogra- phie du genre Scrofularia : par ses leçons, ses conseils et les connaissances qu'il possède en bibliographie botanique, il a rendu plus faciles et mes études et les nombreuses recherches que j'avais à faire. Je dois dire encore que les herbiers de MM. Moricand et Dunant m'ont été plusieurs fois et toujours obligeamment ouverts; dans bien des cas ils m'ont servi à éclaircir des points obscurs. Une grande partie des espèces décrites dans cet ouvrage ayant été déjà nommées par Linné, il était intéressant de constater l'identité qui devait exister entre les échantillons sur lesquels j'avais fait mes descriptions et ceux de l’herbier Linnéen. C’est par cette considération que je me rendis à Londres, et j'eus d’autant plus lieu de m'applaudir de ma résolution, que; grâce à l’obligeance de MM. R. Brown et Lindley, je pus non seulement étudier les Antirrhinées du grand naturaliste suédois , mais encore celles de Sibthorp, de Banks et de divers auteurs. M. le D" Royle, ex-directeur du Jardin botanique de Saharanpur , a bien voulu me communiquer aussi les \ntirrhinées que le D' Wallich et lui ont rapportées des Indes orientales, PRÉFACE. vi Les nombreuses collections qui se trouvent à Paris, et que je vins con- sulter à mon retour de Londres, sont d’un grand intérêt pour le mono- graphe, par les moyens multipliés de comparaison qu'elles offrent. L'examen des herbiers de MM. Desfontaines et de Jussieu, mis à ma disposition avec cette libéralité qui distingue les savans du premier ordre, m'a permis de dissiper bien des doutes, et d'ajouter plusieurs espèces nouvelles à celles qui m'étaient déjà connues. Jai consulté également avec fruit l’herbier de Tournefort et l’herbier du Musée, dont celui de Vaillant fait partie. Mais ce sont principalement les précieuses collec- tions de M. Delessert qui m'ont offert le plus de ressources pour ter- miner mon travail. Outre une bibliothéque remarquable par la variété et le choix des ouvrages dont elle est composée, et un herbier général considérable, qui s'enrichit sans cesse d’une multitude de plantes nouvelles, M. Delessert possède plusieurs herbiers particuliers , tels que ceux de Ven- tenat , de Burmann, de Labillardière, de Michaux , etc.; matériaux impor- tans, à l’aide desquels le monographe peut vérifier l’exactitude des syno- nymes et des localités. Toute personne qu'intéressent l'étude et les progrès de la botanique doit de la reconnaissance à l’homme qui sait accorder par d’honorables sacrifices une protection éclairée à la science. Je prie M. Delessert de recevoir ici, à ee titre, le juste tribut de la mienne. M. Guille- min, auquel est confié le soin des collections de M. Delessert, voudra bien aussi agréer l'expression de mes remercimens : je lui suis redevable du précieux avantage d’avoir été, mis en rapport avec la plupart des savans distingués de la capitale; et de plus il m'a donné, relativement à la partie typographique de cet ouvrage, des directions indispensables à quiconque fait une première publication. Il me reste enfin à parler, des herbiers de MM. Gay, A. Richard, Mérat, Cambessèdes, Chaubard, Maire et Fauché (1), dans lesquels j'ai puisé beaucoup d'’éclaircissemens et de faits nouveaux. L’herbier de M. Gay, riche surtout en plantes d'Europe, m'a été d’un grand secours ; l'ordre parfait avec lequel il est classé, les nombreux échantillons et les notes manuscrites qu'il renferme, présentent à ceux qui viennent le con- sulter une réunion de documens fort intéressante, particulièrement sur les localités des plantes, qui y sont indiquées avec soin. (1) M. Fauché , pharmacien en chef de l’armée française. vii] PRÉFACE. Tels sont les moyens divers dont j'ai pu faire usage pour l'exécution de cette Monographie. L’abondance des matériaux sur lesquels j'ai étudié plusieurs espèces m'a été précieuse, sans doute, en ce qu'elle m'a permis de mieux juger des nombreuses variations que subissent les formes des organes ; variations que la culture de quelques Antirrhinées m'avait fait apercevoir déjà; mais, d’un autre côté, la vue d’un grand nombre d’indi- vidus rend les limites des caractères spécifiques beaucoup plus difficiles à déterminer, à cause de la multitude de formes intermédiaires que l’on rencontre entre une espèce et une autre. Sous le rapport de la synonÿmie, cette abondance de matériaux ne saurait être trop grande, puisqu'elle offre l'avantage de soumettre à l'examen du monographe les échantillons de plusieurs des auteurs qui ont décrit précédemment les mêmes plantes. Afin que l’on puisse distinguer ceux des synonymes que j'ai eu la facilité de vérifier par l'inspection d'échantillons authentiques, j’ai placé un point d'exclamation (!) après le nom de l’auteur cité, dont la plante m'a été soumise. On me fera peut-être le reproche d’avoir trop étendu les phrases diag- nostiques des espèces. J'ai été forcé de leur donner quelque développe- ment, en cherchant à les rendre aussi comparatives que possible; qualité qui me paraît devoir l'emporter sur la brièveté. Toutefois j'ai tâché de remédier à l'inconvénient de la longueur, en donnant un tableau synop- tique des espèces, tableau dans lequel les méthodes naturelle et analytique sont combinées ensemble, et qui est en quelque sorte un abrégé de l'ouvrage entier. | Les descriptions seront trouvées, au contraire, courtes et incomplètes. Mais c’est volontairement que J'ai évité, dans bien des cas, d'y ré- péter ce qui faisait déjà partie des caractères distinctifs des genres et de leurs sections, et même des diagnoses dont elles ne sont souvent que le complément; il m'a paru inutile de les étendre davantage, d'autant plus qu'un grand nombre d'espèces ont été décrites fort au long par plusieurs auteurs : leurs descriptions, que l’on pourra consulter, sont indiquées dans la synonymie de cet ouvrage par un astérisque (*) placé après le nom des auteurs qui les ont données. Je regrette de n'avoir pu faire connaître au moyen de dessins toutes les espèces que je présente comme nouvelles; une analyse détaillée de chaque genre m'a paru d’abord nécessaire : c’est à elle aussi que j'ai cru PRÉFACE. ix devoir accorder la première place. 11 existe déjà beaucoup de figures d’Antirrhinées ; elles sont à peu près toutes citées dans notre synonymie. On remarquera sans doute comme d’une heureuse exécution celles de M. Reichenbach, qui se distinguent surtout par la manière fidèle dont elles rendent le port des plantes qu’elles représentent; celles de la Flore atlantique et de la Flore portugaise, celles du Botanical Magazine, ete., et plusieurs figures anciennes fort exactes aussi. La plupart des planches de cet ouvrage ont été dessinées à Genève par l’habile crayon de M. Heyland, et gravées à Paris avec un soin particulier par M. Plée, qui est aussi l’auteur du dessin de l’Ægassizia Limensis. Je dois à l’obligeance de M. I. Decaisne celui du Lophospermum scandens, dessin remarquable autant par l'élégance et la vérité du port que par l’exé- cution des analyses dont il est enrichi. Arrivé à la fin de mon travail, je ne puis me dissimuler les nom- breuses imperfections qu’il présente; j'ai dit les circonstances dans les- quelles il avait été composé, et Jose espérer qu’elles me seront un titre à l’indulgence que je réclame de mes lecteurs pour un premier ouvrage, dont ils apprécieront sûrement la difficulté. Je désire que ce travail ne soit pas sans utilité; la réunion des documens qu'il renferme, relatifs à un même sujet, répandra peut-être quelque jour sur une partie de la science jusqu'ici fort obscure. Je désire surtout qu’il puisse engager mes jeunes compatriotes botanophiles, auxquels je le dédie particulièrement, à entreprendre eux-mêmes quelques travaux analogues. Îls auront sans doute des diffieultés à vaincre; mais je puis leur promettre en revanche des jouissances réelles et de plus d’un genre : celles qui naissent de l’ac- quisition de nouvelles connaissances et de la découverte de la vérité; celles que lon trouve dans la société et le commerce des savans, dont on doit toujours solliciter les conseils et l'appui; celles enfin plus nobles et plus élevées que procure une étude approfondie des œuvres de la création : merveilles empreintes du sceau des perfections infinies de leur divin Auteur, et dont les moindres détails, aussi-bien que le majestueux ensemble, ex- citent également la plus vive admiration ! TABLE DES MATIÈRES. PRÉTACE SN MR EN ES A RER CR EEE ER ce ee Ce. eee 1 0 CONG CRN ENTROPDUGLIONLe ++ tete ce eee CE lee entiere rene I PREMIÈRE PARTIE. — HisTOIRE GÉNÉRALE DES ANTIRRHINÉES. ,..,...sseee.oseve D CuariTRe PREMIER. Développemens hislériques... 1. MEL... eh ne COEGE Car 11 Cäractere naturel des AntipmemEes" (7.1. CAM PEPEET PCR. 007 ART. 1. Organographie et physiologie du groupe...............,............... cbid. S.21- Organes de la nutrition. = PEER"... 1 STEP TEE. .- ee -Cupid: 6-22: 0Organes de la reproduction eee... 000 REP er -cCR D 10 (3: Aspect généralides Anlirrhinees....:..-..".:..,.... "eee 29 KrraDuréens sie ee. 0. CPR. ME AINRER ECO REPARER Arr. 2. Distribution géographique. 4-.-.......""."... "esse 0000 Car. IL. Propriétés et usages des Antirrhinées "744%" 000 CCE ER SD Crar-AIVe Examen histoire desigenres-eme.---cecer--u ee Ceci 7 ART. 1. LOPAOSPETMUI ere ele ele cecile else elec." U/Ge ART.2: Maurandidiis ses dec eeetse cercle asset EU PCT ART.13: ART RERUIMN 0 Te ne Mae ee eee eee Media lee date ete ste Riclote ei 10) Ro TITI ME 0000 om oc oo oconooontscodbpoonoomcemdenounono . AA ARR D PATATE SN eee ie sil e en eCeT e er cle eee cer TOI Ant. 16. ASassizi. sébiene sol ati tie TR EMTEC APPRIS Cnar. V. De la Pélorie, et de quelques monstruosités observées dans les Antirrhinées. 2 + Ve On DER OONES RMS OR COR 6 ES LE nono beredcoaisberderec ND Arr. 2. Quelques monstruosités des genres Antirrhinum et Linaria...,...,........ 67 1. 4Soudures de fleurs sant ntter enthseitmoctoh Debut PAR MP PEte Pelortaianectaniaidel Gene serrer eee eee UC CC T0 = +2 . 3. Monstruosité de la ZLinaria vulgaris observée par M. Rœper........,...... 69 Etamines de la Zinaria vulgaris métamorphosées en pétales. ......,....,... 7 $ $ S . S::5:4Monstruosités"de la fLiraria) purpur ca NN AN PR EE RER PEL SAG-#Monstruosité del Z72rr AR UNnT ANUS te etes ee Sc RTL SECONDE PARTIE. — DESCRIPTIONS DES GENRES ET DES ESPÈCES, . eee 73 Caractères: dusgroupesdes Antinrhincesss eee ce eee US IA TDABLEMTENSENOPTIQUES des) SenRTESMELNITESNESPECES eee ere cles I pa] © —æ 1 er J. LoPHOSPERMUM.4.....2:...14 ALGER LIT AREA ARTE RRROE DPAMLORAN DEA OL PEN LE EN EE Le pe 4 Er 77 TEA AINTIRRHINOMA NOR IRIS SEEN cie A È CE EVPMISINARIAS, 222. SEC RRIEUT Rre ee NPA ARR EINUMEMEE CR EE LICE CCI EIIRERPRRE RER T RER ENRET TUE LS ES ER ET 170 VITPMA IG ASSIZTALE A APRES OT EE PO D oo es SOU 0 Qui à he PER CODE 0 00) Antirrhinées mal connues encore , et espèces à exclure du groupe.................... 181 Additions et'GONTééHONSME. 2 Lit Anh eine SR EE CT EC 0 CR Jable.des noms et des so nvimes. NS LT RE RE Explication des Planches.....,.,... es de otre ein omisic ee cine Miel cote so Supplément'aux AdditionsteiCorrectlons,. 22: +... 2.4. eee. sos RDO0 MONOGRAPHIE DES ANTIRRHINÉES. INTRODUCTION. CARACTÈRES DISTINCTIFS DE. LA FAMILLE DES SCROFULARINÉES. Avanr de faire, avec quelques détails, l'histoire du groupe de plantes que je. propose comme l’une des divisions de la famille des Scrofularinées, j’ai cru qu’il ne serait pas inutile de rappeler briè- vement ici les caractères distinctifs de cette famille, telle qu’elle a été établie récemment par M. Bartling. (O7d. nat. Plant., p. 170, od:4103:) À D’après l’opinion de ce savant botaniste allemand, les Scrofula- O rinées se composent maintenant, 1°. de la plupart des plantes que Linné appelait Personatæ dans ses Familles naturelles; 2°. des Pédiculaires et des Scrofulaires proprement dites de M. de Jussieu (Genera); 5. des Rhinanthoïdes et des Personées de Ventenat; 4°. des Rhinanthacées et des Personées de M. de Jussieu (_Z7al. du Mus., t. v et xiv) et de M. De Candolle (Zlor. franç., t. 111, p. 455 et 575), en excluant les genres Polygala, Orobanche et Lathrcæa; 5°. des Scrofularinées de M. R. Brown ( Prodr., p. 433); 6°. des genres Ÿ’erbascum et Celsia, qui ont été retirés des Solanées; 7°. enfin des genres Chelone et Pentstemon, que quelques auteurs . I 2 MONOGRAPHIE ont placés dans la famille des Bignoniacées, et d’autres dans celle des Sésamées. Malgré la variété de leur port, les Scrofularinées présentent cependant des caractères assez uniformes et assez constans pour les faire distinguer avec facilité des familles voisines. Elles appartien- nent à la grande classe des plantes dicotylédones, et sont toutes hermaphrodites, et le plus souvent herbacées. Leur ice et leurs RAMEAUx sont cylindriques ou quadrangu- laires. Leurs FEUILLES, toujours simples, sont oppôsées, verticillées ou alternes, palminerves ou penninerves, entières ou découpées, pé- tiolées ou sessiles. L’INFLORESCENCE occupe généralement la partie supérieure de la tige où des rameaux; elle est ou z2déterminée, axillaire, en grappe ou en épi; ou éerminée, les rameaux portant des cimes. Le caLice est gamosépale persistant, plus ou moins profondément divisé en cinq parties (rarement en quatre), dont l’estivation est imbriquée ou incomplète. La corozce, hypogyne, gamopétale et caduque, est le plus sou- vent très irrégulière, tubuleuse, à deux lèvres bien distinctes; elle présente un limbe à cinq divisions alternes avec les sépales, et dont l’estivation est aussi imbriquée. Elle est personée dans un petit nombre de genres (“ntirrhinum). Quelquefois son limbe se divise en quatre parties seulement ( /’eromica ). Cinq éraminess libres entre elles, insérées à la base du tube de la corolle, et alternes avec les lobes de celle-ci, forment l’androcée. Dans la plupart des genres, quatre sont bien développées, fertiles et didynames; la cinquième, la supérieure, est rudimentaire ou complétement avortée ( Pedicularis, Linaria, Scrofularia, etc.) ; elle affecte une forme particulière dans les Chelone et les Pentste- mon. D’autres fois on ne trouve que les deux étamines inférieures, DES ANTIRRHINÉES. 5 les trois autres ne s’étant pas développées ( 7eronica). Les anthères sont biloculaires, mtrorses; ou bien uniloculaires par la confluence des loges à leur point d’attache (Scrofularia , Anarrhinum , Neme- sia). Elles contiennent un pollen dont les grains sont elliptiques et un peu anguleux. Une GLAN9E nectarifère en forme d’anneau circulaire entoure la base de l’ovaire. Le risriz est composé de deux carpelles soudés à peu près dans toute leur longueur. L’ovaire est à deux loges, et surmonté d’un style cylindrique terminé par un stigmate papilleux plus ou moins échancré ou bilobé. Le rRurTr est une capsule bivalve et biloculaire (très rarement une espèce de baie). La cloison qui sépare les deux loges est formée par les bordsrentrans des carpelles, et est toujours opposée aux valves (1); elle porte sur chacun de ses côtés un placenta spongieux. Le plus souvent, à la maturité du fruit, les bords carpellaires se désunissent, et la déhiscence est alors septicide; les valves sont quelquefois en mème temps bifides. Dans les Véroniques, les RAinanthus et d’au- tres genres voisins, la déhiscence a lieu sur la nervure moyenne des carpelles : chaque médiastin emporte alors, en s’écartant, la moitié de la cloison, qui se partage de haut en bas. Enfin, dans le groupe des Antirrhinées, Sujet de cet ouvrage, les bords carpellaires restent étroitement soudés, et la déhiscence s’opère au sommet ou sur les côtés de chaque valve par des ouvertures plus ou moins régulières. (Antirrhinum, Linaria.) Les GRAINES, portées sur des funicules très courts, sont géné- ralement nombreuses, horizontales, anguleuses ou aïlées : leur test est presque toujours rugueux ou sillonné; leur hile petit : celles de plusieurs Rhinanthées sont enveloppées d’une arille membraneuse. (1) Voyez Don, Trans. of the Linn. Soc. of Lond., vol. xv, p. 351. 4 MONOGRAPHIE Un albumen cartilagineux et blanchâtre remplit la cavité de la graine, et contient un embryon droit dont les cotylédons sont demi- cylindriques et la radicule ordinairement dirigée vers le hile; elle l’est, au contraire, vers le sommet de la graine, dans les Àhinanthus par exemple. : Quoique les Scrofularinées soient très répandues sur la surface du globe, cependant elles se trouvent en plus grand nombre dans les pays chauds, et particulièrement dans les contrées qui avoisinent les bords de la Méditerranée. Leurs propriétés sont peu remarqua- bles et leurs usages très bornés : elles contiennent un suc assez âcre qui leur donne souvent une odeur désagréable, et les fait rechercher quelquefois en médecine pour le soulagement de certaines maladies. Les principaux caractères qui distinguent la famille des Scrofu- larinées étant ainsi rapidement tracés, je vais essayer de faire con- naître à mes lecteurs un groupe de quelques genres qui n’ont paru se détacher assez bien de tous les autres pour pouvoir être considérés comme formant, dans cette famille, une section à laquelle j’ai donné le nom d'ANTIRRHINÉES (_#ntirrhinecæ ). Plusieurs auteurs ont déjà compris sous cette même dénomination un certain nombre de genres qui n’ont qu’une affinité fort éloignée avec. ceux que renferme la division que'je propose : j’ai dû par conséquent les exclure. N'ayant point encore étudié avec assez de détail la nombreuse famille dont ils font partie, je n’ai pu les grouper comme ils devraient lêtre; mais je ne doute pas qu’un examen attentif ne conduise à les classer sous divers caractères généraux, et à découvrir ainsi leur véritable place dans l’ordre naturel. (ex DES ANTIRRHINÉES. PREMIÈRE PARTIE. HISTOIRE GÉNÉRALE DES ANTIRRHINÉES. CHAPITRE PREMIER. DÉVELOPPEMENS HISTORIQUES. Li groupe des Antirrhinées, tel que nous le concevons, se com- pose du genre Æntirrhinum de Linné (à l’exception d’une seule espèce, 4. bicorne), et des genres Maurandia de Jacquin, Lopho- spermum de Don, et {gassizia, Nob. (G'alvezia de Dombey). (1) Le premier de ces genres est du nombre de ceux qu’une étude plus philosophique et plus approfondie des êtres organisés a fait considérer comme composé d’espèces trop hétérogènes pour être comprises sous les mêmes caractères génériques. En effet, avant que les lois de la méthode naturelle eussent été habilement développées et appliquées comme elles le sont de nos jours; avant que l’on connût le nombre considérable d’êtres nouveaux que de nouvelles et inté- ressantes découvertes ont présentés et présentent encore aujourd’hui aux naturalistes comme autant d’objets d’une étude spéciale; avant que plusieurs esprits méthodiques eussent considérablement facilité Pobservation de la nature par les règles qu’ils ont données sur la manière d'observer, la connaissance des rapports véritables devait êtré bien plus imparfaite qu’elle ne l’est maintenant, et par une conséquence naturelle les divisions établies devaient se trouver défectueuses. Ainsi, quoiqu’on ne puisse pas nier que les nombreuses espèces dont se compose le genre Linnéen ne présentent des carac- (x) J’exposerai plus bas, en faisant l’histoire du genre Ægassizia, les motifs qui m'ont engagé à ne pas lui conserver le nom de Dombewy. 6 MONOGRAPHIE tères généraux et communs à toutes, cependant il est impossible de ne pas apercevoir d’autres caractères importans qui, n’appartenant qu’à un certain nombre d’entre elles, indiquent évidemment des groupes naturels et bien tranchés. Cette manière de voir était déjà celle de Tournefort, qui, bien des années avant Linné, faisait trois genres des espèces qui, plus tard, n’en formèrent qu’un dans Popinion du célèbre botaniste suédois : l’Æntirrhinum , V Æsarina et le Linaria. MM. de Jussieu et Desfontaines ont cru ne devoir laisser subsister que deux des divisions de Tournefort, en réunissant lAsarina à VAntirrhinum. Mais, lors de la publication de la Flore atlantique, M. Desfontaines éleva au rang de genre V4. bellidifolium, L., dont Tournefort faisait une Linaire, et y ajouta deux nouvelles espèces qu’il avait découvertes dans ses voyages en Barbarie : il appela son nouveau genre Ænarrhinum. De même Ventenat fit connaître plus tard, sous le nom de Nemesia, un petit groupe de plantes, toutes originaires du Cap de Bonne-Espérance , et auquel vint se joindre V4. bicorne, L. | L'examen des caractères qui m’ont paru mériter le plus d’impor- tance, n’a conduit à partager, quant aux divisions principales, les idées des savans auteurs qui ont succédé à Linné; et si je m’éloigne quelquefois de leur manière de voir, ce n’est que dans certains points relatifs aux espèces et à leur place dans chaque genre, points sur lesquels une observation plus attentive a pu m'éclairer. Les Némésies de Ventenat ne font point partie .des vraies Antir- rhinées, dont elles ne portent pas le caractère essentiel. J’ai linten- tion d’en donner la monographie dans un autre ouvrage, avec celle de l'Anturrhinum longicorne de Thunberg, plante indigène du Cap, et qui me parait devoir constituer un genre particulier voisin du Nemesia. La tribu ou la sous-tribu des Antirrhinées, comme on voudra l'appeler , renfermera donc ainsi les genres Æntirrhinum, Anarrhi- DES ANTIRRHINÉES. ; num, Linaria, Maurandia, Lophospermum et Agassizia. Les trois derniers, très peu nombreux en espèces, sont originaires du nou- veau continent. Je n’entrerai point dans le développement des caractères distinctifs de chacun de ces genres, sans donner auparavant un tableau général de ceux qui leur sont communs à tous, ou, en d’autres termes, sans tracer le caractère naturel du ‘groupe sur lequel j'ai dirigé mes recherches monographiques. Ce sujet fera la matière d’un second chapitre. CHAPITRE IT. CARACTÈRE NATUREL DES ANTIRRHINÉES. ARTICLE PREMIER. Organographie et physiologie du groupe. $. I. Organes de la nutrition. Racines. — Les racines des Antirrhinées présentent fort peu de variété quant à leur forme et à leur structure. À quelques excep- tions près, elles peuvent être considérées comme assez en rapport avec la grandeur des plantes qui les portent. Formées d’un tronc principal plus ou moins ramifié, et quelquefois un peu ligneux, elles appartiennent à la classe des racines appelées fbreuses. Leur tronc, presque toujours tortueux, descend le plus souvent vertica- lement dans la terre, et ses ramifications, de couleur blanchäâtre ou rarement colorées en jaune, donnent naissance, dans la plupart des cas, à un chevelu dont l’épaisseur varie suivant la nature du terrain qu’il rencontre. Raizome. — Le tronc radical dont je viens de parler, et que l’on trouve essentiellement chez les espèces annuelles, ne doit pas être confondu avec un autre corps qui, à la simple vue, paraît avoir beaucoup d’analogie avec lui, mais qui est une véritable tige souter- 8 MONOGRAPHIE, raine ou rhizome. En effet, on voit naître de ce corps, propre à la plante vivace, d’un côté, des fibrilles radicales qui le fixent à la terre et sont les vraies racines de la plante, et dans une direction opposée, des rejetons (soboles ) destinés à perpétuer l’espèce d’année en année. L'organisation anatomique du rhizome diffère peu de celle de la tige : Le tissu cellulaire du corps cortical paraît seulement y être plus développé. Sa direction, ordinairement verticale pen- dant la première année de son existence, devient avec le temps de plus en plus horizontale, ét finit souvent par être parallèle à la sur- face du sol. ; Cozcer.— Si nous considérons maintenant le passage de la racine à la tige , ou ce point du végétal que l’on pourrait regarder comme centre de la vie végétative, et que les botanistes ont coutume d'appeler collet (co/lum), nous trouverons dans plusieurs des plantes dont nous esquissons l’histoire un phénomène digne de fixer l’atten- tion de l’observateur ; je veux parler du renflement bien prononcé que certaines espèces présentent dans ce point (Zänaria vulga- ris, purpurea, Chalepensis, etc.). Ce renflement, qui se retrouve aussi sur le rhizome, est d’une consistance un peu ligneuse, et atteint quelquefois la grosseur d’une noisette. Il paraït formé par un rapprochement extrème des nœuds de la tige, et contient un dépôt de nourriture vraisemblablement utile au développement des ra- meaux, et en particulier à celui d’un certain nombre de jeunes pousses (swrculi) très feuillées,. mais le plus souvent stériles, qui naissent du collet lorsque la végétation de la plante est déjà assez avancée. Je dois faire observer, cependant, que cette tumeur n’existe pas toujours dans les espèces mèmes qui produisent à leur base des rameaux stériles, en sorte que l’on ne peut pas affirmer qu’elle soit directement liée à l'existence de ceux-ci. Tics. — La tige se présente sous différens états de développe- ment selon les espèces. Dans celles qui sont annuelles, elle est en- DES ANTIRRHINÉES. 9 tièrement développée et plus ou moins ramifiée (Ant. Orontium , Lin. minor, ete.) ; ou bien, et c’est le cas le plus fréquent, elle est réduite au simple collet, à un simple disque ou tubercule qui donne naissance à des rameaux (Z4n. glauca, arvensis, Pelisseriana, etc.). Dans les espèces vivaces, elle est en général souterraine sous forme de rhizome; d’autres fois assez développée hors de terre pour porter le nom de caudex ou de souche; celle-ci est d’une consi- stance ligneuse (nt: majus, Lin. Ægyptiaca, etc.). Lorsque la tige est souterraine, ou lorsqu'elle n’est pas développée, plusieurs rameaux (souvent même un seul (1)) naissent du rhizome ou du collet, se ramifient, portent des fleurs, et prennent ainsi Pappa- rence de véritables tiges (PI. VI, Fig. A). C’est sous ce dernier point de vue que la plupart des auteurs ont considéré ces rameaux dans leurs descriptions; d’autres les ont appelés tiges annuelles (caules annotini); mais d’après les idées actuellement reçues en organographie sur l’unité de la tige, j’ai cru devoir les appeler, avec M. Roeper, rameaux cauliformes (rami cauliformes), expression qui me parait plus exacte, en ce qu’elle fait connaître leur véritable nature. Je consacre le nom de surculi aux jeunes pousses stériles qui, dans plusieurs espèces, sortent du collet pour mourir dans la même année, et celui de soboles aux rejetons qui naissent pendant l’hiver (1) Il faut en effet distinguer ici deux cas. Plusieurs espèces annuelles ou vivaces poussent de leur tige raccourcie ou de leur rhizome un certain nombre de rameaux cau- liformes , dès la première année de leur existence ( L. supina, glauca, purpurea, cym- balaria, etc.); mais il en est d’autres qui ne produisent souvent qu’un seul axe pen- dant la première année (L. vulgaris, genistæfolia , Pelisseriana , bipartita , etc. , etc). Cet axe florifère, quelquefois nu à sa base, d’autres fois entouré de rejetons stériles, meurt après avoir fructifié, el l’année suivante, dans les espèces vivaces, plusieurs rameaux naissent de la souche restée en terre. Je crois devoir considérer cet axe unique comme un rameau cauliforme, et non comme la véritable tige, réservant cette dernière dénomination pour la partie seule de la plante qui ne meurt pas, et qui conserve la vie de l’espèce. 2 10 MONOGRAPHIE le long du rhizome ou sur la souche, pour former au printemps de nouveaux axes floraux. [l est rare que l’on puisse apercevoir les feuilles à l’aisselle desquelles naissent les rameaux cauliformes. Cette circonstance ne doit pas faire élever de doutes sur la nature de ceux- ci; car l’absence des feuilles ou plutôt leur non-développement s’ex- plique aisément par l’extrème rapprochement où elles doivent se trouver dans cette partie de la plante. Le genre Ænarrhuinum pré- sente des feuilles radicales très développées et des rameaux cauli- formes qui partent visiblement de leur aisselle (PI. X, F9. A) : on peut en conclure par analogie, qu’il en est de même dans les genres voisins, quoique les feuilles radicales ne sy développent que fort rarement. D'ailleurs le coude prononcé que l’on remarque souvent à la base de ces rameaux n’indique-t-il pas assez que leur direction était latérale et non verticale à leur origine? : La tige des Antirrhinées est généralement droite ou ascendante ; elle est couchée et rampante dans plusieurs espèces : plus rarement elle est radicante, c’est-à-dire pousse de ses nœuds de petites racines adventives qui remplissent le double but de nourrir et de fixer plus solidement au sol une plante grêle de sa nature. La hauteur des tiges n’est jamais très grande dans notre groupe, qui ne renferme pas d'espèces vraiment ligneuses : elle varie depuis celle de quelques pouces à celle de quatre ou cinq pieds tout au plus. J’en excepte ce- pendant les plantes grimpantes qui peuvent atteindre à une plus grande hauteur ( Zophospermum). La tige est toujours cylindrique ou à peu près. Dans un grand nombre d’espèces elle est glabre et lisse, surtout dans sa partie inférieure; dans d’autres, pubescente ou velue : elle est souvent striée longitudinalement , quelquefois enfin marquée de points irréguliers ou de taches d’une couleur pur- purine. Sa consistance est presque toujours herbacée, mais fréquem- ment ligneuse à la base seulement. Pendant son jeune âge, elle a le centre rempli d’une moelle dont les cellules sont d’une forme hexa- DES ANTIRRHINÉES. 11 gonale très régulière : cette moelle se déchire et se détruit peu à peu durant l’accroissement de la tige, qui devient alors fistuleuse. Excepté le cas où elle est rampante, la tige porte des feuilles jusqu'aux deux tiers environ de sa hauteur; le reste est occupé par les fleurs : la transition de l’un de ces états à l’autre est souvent fort remarquable, l’axe étant complétement dénudé, entre la partie foliifère et celle qui porte les fleurs. Rameaux. — La tige (ou les rameaux cauliformes, qui présentent tous les caractères de celle-ci lorsqu’elle n’est pas développée) se ra- mifie ordinairement dans sa partie supérieure. Ces ramifications forment avec l’axe qui les porte des ‘angles plus ou moins aigus, et sont fastigiés dans plusieurs espèces, c’est-à-dire atteignent à peu près la même hauteur (Lin. fastigiata, genistæfolia, etc. ). Elles donnent généralement naissance à des feuilles et à des fleurs ; quel- quefois seulement à des fleurs. Tandis que ces rameaux supérieurs se développent complétement, il en est d’autres qui naissent de Paisselle des feuilles du milieu , ou de la partie inférieure des axes principaux, et qui restent peu développés (Lin. purpurea, striata, Ant. majus, etc.). Enfin, on voit sortir plus tard du collet de cer- taines espèces les jeunes pousses dont j’ai parlé précédemment : celles-ci, souvent assez nombreuses, sont très feuillées, ascendantes ou étalées, et n’ont acquis, comme les rameaux précédens, que peu de développement à l’époque où l’axe fertile meurt après avoir müri ses fruits. Feuirres. — Une grande variété se fait remarquer dans la forme, la grandeur et la nature des feuilles. Elles offrent tous les passages entre la forme arrondie et la linéaire. Les nervures qui les parcou- rent sont en général distribuées d’après le système penninerve ; dans quelques espèces où elles sont dilatées et arrondies, la nervation est palminerve, les nervures principales étant fort rapprochées à la base du limbe d’où elles partent en divergeant ( Maurandia , 12 MONOGRAPHIE Lophospermum, quelques Linaires). D’autres espèces enfin ont des feuilles dont les nervures principales sont convergentes aux deux extrémités et simulent assez bien la disposition curvinerve de la plu- part des feuilles des monocotylédones : ces nervures sont au nombre de trois à cinq, et par conséquent des second et troisième ordres; mais celles des ordres suivans, ou plutôt les ramifications des premières, reprennent la disposition des nervures pennées(Zan. triphylla, ete.). Les feuilles des Antirrhinées sont ou membraneuses ou épaissies, et même un peu charnues, circonstance qui rend souvent leur ner- vation difficile à apercevoir. Elles sont entières dans la plupart des espèces; diversement lobées, déntées ou sinuées sur leurs bords dans quelques autres. Le genre Ænarrhuinum a ceci de remarquable, c’est qu’il présente des feuilles radicales dentées et des caulinaires pal- * matipartites.( PI. X, Fig. A.). La surface des feuilles est ou entiè- rement glabre, ou couverte de poils plus ou moins longs et serrés. Les surfaces glabres sont lisses, luisantes, et d’un vert dont la cou- leur varie d'intensité; ou bien elles ont une teinte glauque très pro- noncée : ce dernier caractère paraît appartenir exclusivement à la forme entière que nous avons dit être de beaucoup la plus commune. La majeure partie des plantes de notre groupe portent des feuilles sessiles qui sont fréquemment rétrécies à leur base, et dans un petit nombre de cas presque amplexicaules (Zun. genistæfolia, fasti- giala, etc.); d’autres les ont pétiolées. Les pétioles, dont la longueur varie, et qui présentent en général sur leur côté supérieur une can- nelure assez profonde, les pétioles, dis-je, accompagnent ordinaire- ment les limbes de forme arrondie, et dont les bords sont dentés ou lobés. Lorsqu'ils sont opposés ils se joignent à leur base et for- ment une espèce de bride autour de l’axe auquel ils sont attachés (Ant. Asarina). Ceux des Maurandia et du Lophospermum , étant très flexibles, font l'office de vrilles, et servent à soutenir la plante. Les feuilles opposées ou verticillées, qui sont simplement DES ANTIRRHINÉES. 13 rétrécies à leur base, n’offrent point de bride annulaire à leur point d'attache, en sorte que leur rétrécissement ne doit point être consi- déré comme un véritable pétiole. Le maximuin de la longueur du limbe n’excède pas cinq ou six pouces. Ainsi que cela arrive très gé- néralement chez les végétaux, ce sont les feuilles inférieures qui sont les plus grandes (1); les supérieures diminuent de grandeur à mesuré qu’elles s’approchent du sommet de la plante, et il est à remarquer qu'elles ne changent que peu ou point de nature sur la partie florifère des espèces dont l’inflorescence est en grappe. La même variété que l’on observe dans la forme des feuilles des Antirrhinées se retrouve dans la manière dont elles sont placées sur la tige ou sur les rameaux. La disposition la plus fréquente est l'alternance, en prenant cette expression dans un sens tout-à-fait général; elles forment, alors, autour de l'axe duquel elles prem- nent naissance, une spirale souvent quinconce et plus ou moins serrée : si cette spirale est fort déprimée par suite d’un raccourcis- sement de l’axe, il en résulte l’opposition et la verticillation des feuilles, deux autres dispositions qui se rencontrent fréquem- ment aussi. Plusieurs espèces, particulièrement du genre Zinaria , présentent les trois dispositions à la fois; le passage de l’une à l’autre est facile à observer dans la Z. purpurea. La plante qui m’a paru la plus variable, sous ce rapport, est la Z. sériata, dont les nombreux états divers ont été considérés par plusieurs auteurs comme des caractères distinctifs d’autant d’espèces différentes. On comprendra que ces variations puissent se trouver sur le mème in- dividu, si l’on considère que la disposition des feuilles ne tient pas, au moins dans le plus grand nombre de nos plantes, à l’organisation intime de celles-ci. € Zn Antirrhinis, dit M. Viviani à ce sujet, /olia opposita et verticillata, non à plantæ structur& ut in veris labiatis (1) La Linaria Lusitanica parait faire exception à cette loi générale. 14 MONOGRAPHIE caule tetragono instruclis procedunt; sed sœæpiüs à vario caulis incremento, quà fit ut variabili quoque intervallo, folia sibi invi- cem adstent.» Vivian. For. Lyb., p. 55. Le nombre des feuilles qui composent un verticille varie de trois à huit; les nombres ternaire, quaternaire et quinaire, sont de beaucoup ceux qui se rencontrent le plus souvent. Tandis que la tige et les rameaux fertiles de plusieurs espèces présentent dans la disposition de leurs feuilles les variations dont je viens de parler, les jeunes pousses de ces mêmes espèces portent des feuilles con- stamment verticillées, ou du moins tellement serrées qu’il est difficile de voir si elles affectent ou non cette dernière disposition. Soit, à l'extrémité de ces pousses, soit'à celle des rameaux très rac- courcis qui naissent tard sur la partie inférieure et moyenne des axeg primaires, les feuilles sont fort rapprochéés et comme fasci- culées , et sont souvent remarquables par leur couleur purpurine. Le genre Æ/narrhinum seul à des feuilles radicales bien dévelop- pées, disposées ordinairement en rosettes sur la terre; elles sont les plus longues de toutes celles qui appartiennent aux Antirrhinées. Considérées enfin sous le point de vue de leur direction, les feuilles sont dressées ou étalées, quelquefois réfléchies à leurs ex- trémités, principalement sur les individus qui ont crû dans les con- trées brülantes de l'Orient : ni action de la lumière ni celle de lob- scurité ne paraissent modifier cette direction, au moins d’une ma- nière sensible. DES ANTIRRHINÉES. 15 $. 2. Organes de la reproduction. Si l’histoire des organes de la végétation n’offre pas, le plus sou- vent, un intérêt très particulier dans un certain groupe de plantes, parce qu’elle est à peu près la même dans la grande majorité des végétaux, il n’en est pas ainsi de celle des organes de la reproduc- tion. Ces derniers, en effet, revêtus par la nature de fonctions, de formes et de couleurs admirablement variées, présentent bien plus que les premiers un ensemble de caractères communs à un nombre déterminé d'individus. Ce sont eux aussi que l’on prend généra- lement pour bases de la plupart des classifications; ce sont eux en qui paraissent résider particulièrement les véritables caractères distinctifs et solides; ce sont eux, par conséquent, dont l’histoire doit avoir un haut degré d’intérêt dans chaque classe, dans chaque genre. INFLorescence. — [’inflorescence des Antirrhinées est zndéter- minée, et n’offre aucune complication. On peut distinguer faci- lement deux dispositions générales dans les fleurs. La première est celle que l’on a coutume d'appeler axzllaire proprement dite; les fleurs naissent le long de la tige ou des rameaux à l’aisselle de feuilles bien développées et plus ou moins distantes ( Zophosper- mum, Maurandia, Agassizia, plusieurs Linaires). Dans la seconde, les fleurs occupent la partie supérieure des axes floraux, et sont accompagnées de feuilles plus ou moins modifiées ou de bractées; elles présentent alors par leur rapprochement l’état que les bota- nistes ont appelé grappe lorsqu'elles sont pédicellées, et épz lors- qu’elles sont sessiles. L’épanouissement commence à la base de la grappe ou de l’épi, et suit la loi centripète de toutes les inflores- cences indéterminées. Le rachis ou l’axe qui porte les fleurs est droit dans le plus grand nombre des espèces; il est très flexueux dans la Zinaria genistæfolia. Cette partie de la plante, ainsi que le 10 MONOGRAPHIE pédicelle et le calice, est très souvent couverte de poils glanduleux, lors même que la partie inférieure de la tige et les feuilles sont en- tièrement glabres. Pépicezzes. -— Les pédicelles naissent à Paisselle des feuilles ou des bractées, et sont tous cylindriques; ils doivent être considérés comme des rameaux floraux réduits au support immédiat d’une seule fleur : ils sont par‘conséquent toujours uniflores. Ceux des fleurs axillaires sont flexibles, grèles, étalés, et souvent plus longs que les feuilles; ceux des fleurs en grappe sont beaucoup plus courts, et dirigés vers la partie supérieure du rachis sous des angles plus ou moins aigus. On remarque fréquemment à leur sommet un coude assez sensible, ou bien un épaississement très marqué. Dans quelques espèces origimaires des pays méridionaux, les pédi- celles qui persistent après la maturation et la chute du fruit se durcissent et prennent l’apparence d’épines (Z. Ægyphaca); ceux des genres ZLophospermum et Maurandia sont volubles et servent à soutenir les rameaux qui les portent. Enfin, il n’est pas rare de voir les pédicelles fructifères s’allonger beaucoup et se recourber de diverses manières. Nous reviendrons sur ce dernier phénomène en parlant de la dissémination des graines de certaines Linaires. Carice. — Le calice, toujours persistant, est formé de cinq sépales soudés seulement à leur base et à peu près égaux; trois sont dirigés en haut et un peu plus rapprochés les uns des autres que des deux inférieurs, disposition qui donne au calice l’apparence d’être légèrement bilabié. Le plus souvent le calice est oblique, par suite de l’inégalité de hauteur à laquelle sont placés les sépales, car ces derniers sont disposés en une spirale quinconce qui fait un peu plus d’un tour et demi; mais cette obliquité se remarque d’autant moins que la spirale est plus déprimée. L’estivation du calice est imbriquée; elle est vraiment quinconciale dans les genres Aau- randia, Lophospermum et Ægassizia, mais elle ne Pest généra- DES ANTIRRHINÉES. 17 lement pas dans les autres en ce que le sépale supérieur ou celui qui répond à l’axe est intérieur au lieu d’être extérieur (1) (PI. IILT, Fig. 6) : ce sépale prend chez certaines espèces un développement plus grand que les autres. Dans un grand nombre de cas l’estivation du calice est incomplète, les segmens étant ou trop écartés ou trop étroits pour se recouvrir. Ces irrégularités paraissent provenir de la manière dont s’opère le développement des sépales et de leur disposition relative. Les formes linéaire et ovale sont celles qu’affectent le plus souvent les segmens du calice. . Ces derniers sont, en général, concaves du côté intérieur et par- courus de plusieurs nervures dont la moyenne est assez saillante; leurs bords sont souvent membraneux ou ciliés; leur surface est glabre ou plus ou moins couverte de poils glanduleux et visqueux. A l'exception de l’Antirrhinum Orontium et de la Zinaria Chale- pensis, le calice est toujours plus court que la corolle, et ses seg- mens sont ordinairement appliqués contre le tube de celle-ci. Dans les deux espèces que je viens de citer, ce premier verticille floral démontre évidemment, par la nature des pièces qui le composent, que le calice est formé de véritables feuilles quelquefois beaucoup, d’autres fois très peu modifiées, suivant les espèces. Corozze. — La corolle de la majeure partie des Antirrhinées est personée ou en masque (PI. ILE, Z29. 5, 4, 5; PI. V, Fig. 4,5). Elle est formée de cinq pétales soudés en un tube à leur base et souvent jusqu'aux deux tiers de leur longueur : les extrémités supérieures (x) Cette disposition ne doit pas être regardée comme très importante : il paraît qu’elle tient à ce que le sépale supérieur est étroit et peut être ainsi facilement recouvert en partie par les bords des deux sépales voisins. M. A. Braun, auteur d’un ouvrage fort intéressant sur la Morphologie des Plantes, m'a dit avoir remarqué que cette disposition ne se rencontrait jamais lorsque la pièce supérieure du calice avait une certaine largeur. Je me suis assuré moi-même de ce fait par plusieurs observations. 18 MONOGRAPHIE de ces pétales présentent un limbe à cinq lobes alternes avec les sé- pales, et forment, par leur disposition, deux lèvres bien prononcées entre lesquelles se trouve un renflement plus ou moins grand auquel on a donné le nom de palais. La lèvre supérieure se compose de deux lobes toujours semblables entre eux, le plus souvent droits et arrondis au sommet, souvent aussi appliqués l’un contre l’autre par leur face extérieure : ces lobes sont parcourus de nervures parallèles et très ramifiées. La lèvre inférieure, plus grande et presque toujours étalée, est composée de trois lobes dont Les deux latéraux sont plus ou moins arrondis, semblables entre eux et un peu écartés du lobe moyen, généralement plus petit et légèrement dressé : leur nervation est à peu près la même que celle des lobes supérieurs. Le palais n’est qu’un renflement particulier de la lèvre inférieure à sa base; il est divisé dans les genres Æntirrhinum et Linaria par un sillon qui le partage en deux parties égales, et il porte intérieurement et sur ses bords un faisceau de poils courts et serrés que l’on est convenu d’ap- peler barbe du palais : dans la Maurandia antirrluniflora, il est souvent divisé en trois parties par deux sillons qui correspondent au sinus des lobes de la lèvre inférieure. La convexité du palais est ordinairement très prononcée, et ressemble à un cône obtus sil- lonné au sommet ; elle ferme dans ce cas-là l’entrée de la gorge de la corolle; d’autres fois elle est moins apparente et laisse le tube ouvert ( Zun. origanifolia, minor, etc.) : à cette convexité répond extérieurement, et au-dessous de la lèvre inférieure, une conca- vité dont le fond est partagé par une côte formée par le sillon. Le palais se retrouve chez la plupart des espèces de notre groupe : il manque dans les genres Anarrhinum et Agassizia ; il est rem: placé par deux plicatures dans une section du genre Maurandia , et par deux rangées parallèles de poils dans le Zophospermum. La base du tube se prolonge souvent antérieurement en un appen- dice cylindrico-conique dont la longueur, la forme et la. direction DES ANTIRRHINÉES. 19 varient, et que l’on a nommé éperon. Cet appendice, qui descend entre les deux sépales inférieurs, est dû au prolongement des ner- vures qui parcourent le tube de la corolle, et tient à la structure intime de la fleur (1). La nervure principale, ou celle qui descend jusqu’à l'extrémité de l’éperon, est la moyenne prolongée de la lèvre inférieure. De chaque côté de cette nervure, il en part une autre qui se dirige obliquement sur le côté de léperon, et qui, se joignant à une troisième venant de la base du tube, forme avec cette dernière un angle aigu (PI. V, 79. 4, a, 5, a, a). Cette disposition se trouve répétée plusieurs fois à différentes hauteurs sur les côtés d’un épe- ron très allongé. Dans quelques genres, le tube de la corolle ne pré- sente à sa base qu’une petite cavité en forme de sac ou de bosse au lieu de l’appendice dont je viens de parler (Lophospermum , PL I, Fig. 3; Antirrhinum , PI. VII, Fig. 3, a). On remarque dans toutes les Antirrhinées un renflement circu- laire un peu épaissi et presque pentagone à la partie du tube de la corolle qui s’insère sur le calice et qui donne passage à l'ovaire. L’un des angles de ce pentagone est occupé par l’éperon ou le sac; les quatre autres offrent les indices des quatre éperons ou des quatre sacs non développés que la pélorie fait voir à l’état de développe- ment complet ; car on trouve réunies à chacun de ces angles arrondis les nervures qui, prolongées, formeraient un appendice (PI. V, Fig. 5, b). Telle est la disposition que l’on peut observer dans la (x) Je ne saurais admettre, avec quelques auteurs, que l’éperon soit formé par une glande placée dans le fond , et qui déterminerait ainsi son allongement ; car je n’ai jamais trouvé de glandes, sur les points de la corolle, qui donnent naissance aux appendices qu’elle porte. Sans doute il existe des éperons renfermant un nectaire au fond de leur cavité, mais je crois ce dernier bien plutôt une conséquence de l'existence des premiers que la cause de leur formation. J'exposerai plus bas mes idées sur le développement des éperons, en parlant du phénomène connu sous le nom de Pélorie. 20 MONOGRAPHIE nervation de la plupart des espèces et qui me paraît devoir être con- sidérée comme la disposition normale; cependant elle n’est point constante, et varie souvent dans les corolles d’un même individu, sans qu’il soit possible de se rendre raison de cette variation. | L’estivation de la corolle est celle-ci : le lobe moyen de la lèvre inférieure est le plus intérieur ; il est recouvert par les deux laté- raux; puis ces derniers le sont par les lobes de la lèvre supérieure, qui tantôt se recouvrent eux-mêmes l’un l’autre, le droit sur le gauche ou le gauche sur le droit indifféremment, tantôt demeurent. écartés dès le jeune âge du bouton. Cette estivation, tout comme celle du calice, n’est pas vraiment quinconciale, car il faudrait pour cela que le lobe moyen de la lèvre inférieure füt extérieur (PI. IIF, Fig. 6etr). ANDROCÉE. — [’Androcée doit être considéré comme formé de cinq étamines : ce nombre est évidemment le nombre normal. Quatre d’entre elles sont toujours développées et fertiles, la cin- quième se trouve le plus souvent à l’état rudimentaire, ou bien elle est nulle par avortement. Les étamines sont alternes avec les lobes de la corolle et incluses dans le tube de celle-ci ; la supérieure, celle qui n'arrive pas à un développement parfait, est placée devant le sinus des lobes de la lèvre supérieure. Leurs filets sont cylindriques ou aplatis, glabres ou velus, épaissis et fortement coudés à leur base au-dessus de la partie par laquelle ils adhèrent au tube corollin ; courbés de même à leur sommet de manière à rendre les anthères conniventes par paires : cette dernière disposition n’est pas généra- lement constante; souvent elle ne peut être aperçue que dans le premier âge de l’étamine. Les anthères sont insérées au sommet des filets, et sont biloculaires à l'exception des 4narrhinum, dans les- quels elles deviennent uniloculaires par la confluence des loges à leur point d'attache (PI. X, Fig. 4). Les leges sont oblongues-ellip- tiques ou ovales, soudées par leur base et plus ou moins diver- DES ANTIRRHINÉES. 21 gentes dans le reste de leur longueur, en sorte qu’elles forment entre elles un angle d’abord très aigu, mais.qui s’augmente à mesure que Panthère avance en âge : elles s'ouvrent intérieurement par une fente longitudinale, et leur déhiscence commence à l'extrémité hbre, ou sommet de la loge toujours dirigé vers l’intérieur du tube de la corolle, à moins qu’il n’y ait torsion de la partie supérieure du filet. Le pollen ressemble tout-à-fait, pour la forme, à un grain de blé; il est d’un jaune doré dans la plupart des espèces; dans quelques autres il est d’une couleur plus pâle et presque blanche : lorsqu'on l’'humecte avec de l’eau, il devient tout-à-fait sphérique. GLanDe. — Plus intérieurement que l’androcée, se trouve un nectaire (1) en forme de glande ou de bourrelet qui entoure la base de l’ovaire. Cette glande est d’une couleur verte, irrégulièrement pentagone et plus développée du côté de la lèvre inférieure de la corolle : ses angles arrondis sont dans quelques espèces visiblement alternes avec les étamines, ce qui porterait à croire qu’elle est formée par un verticille intérieur de ces organes non développé. Elle commence à sécréter un suc mielleux assez abondant, déjà avant l’ouverture des anthères et l’épanouissement de la fleur : la sécrétion continue pendant la fécondation, mais elle cesse lorsque * les anthères se dessèchent après avoir répandu leur poussière fécon- dante , et que l’ovaire vient à grossir : la glande s’oblitère alors, et finit par disparaître presque entièrement à la maturité du fruit. Cette coimcidence de la sécrétion du nectar avec l’époque de la fécondation, et un petit nombre d’expériences directes, ont fait penser avec raison que ces deux phénomènes étaient liés entre eux ; mais la question difficile a toujours été de savoir quel était le rôle (1) Je prends ici le mot rectaire dans le sens le plus strict, c’est-à-dire comme dési- gnant toute glande excrétoire située sur l’un des organes floraux, et sécrétant un suc auquel on donne le nom de nectar. (Voyez DC., Organ. I, p. 534.) 22 MONOGRAPHIE que jouait le nectar dans l’acte de la fécondation. Plusieurs physiolo- gistes ont avancé que cette liqueur servait à lubréfier le stigmate, ou à favoriser le développement des ovules. D’autres s’accordent maintenant à regarder le nectar comme une sécrétion particulière qui tendrait à débarrasser la fleur de quelque matière surabondante, tout en offrant aux insectes une nourriture très recherchée : ceux-ci faciliteraient ou opéreraient même dans certains cas la fécondation , en s’introduisant au fond de la fleur et en faisant tomber le pollen sur le stigmate. Mes faibles connaissances dans une science aussi vaste et aussi difficile que celle de la physiologie végétale, ne me permettent pas de juger de la valeur de ces diverses opinions, qui comptent toutes un certain nombre de faits à leur appui; elles me permettent bien moins encore de décider une question débattue depuis long-temps par les botanistes les plus habiles. Tout ce que je puisdire ici, c’est que le nectar descend ordinairement dans l’éperon des Linaires, et va se loger au fond de la cavité : 1l ne remplit au contraire que rarement le sac des Antirrhinum , mais il demeure autour du nectaire et baigne la base des étamines. C’est là qu'il est bientôt avidement sucé par les nombreux insectes qui en font leur nourriture. L'observation ne m’a rien appris de plus, ni sur la marche, ni sur le rôle physiologique de cette singulière sécrétion. Pisriz. — Deux carpelles soudés dans toute leur longueur, ou à peu près, forment le pistil des Antirrhinées (1); l’un est supérieur, c’est-à-dire répondant à l’axe; Pautre inférieur, directement opposé au premier. L’ovaire est plus ou moins arrondi, souvent un peu comprimé sur les côtés et échancré au sommet, toujours marqué de deux sillons longitudinaux, qui indiquent la ligne de jonction des deux carpelles : il est en général petit à l’époque de la fleuraison, (x) Le nombre normal devrait être cinq : il faut admettre qu'il y a un avortement constant de trois carpelles. DES ANTIRRHINÉES. 25 glabre ou velu, d’une couleur verte dont l'intensité varie, et qui est parfois mélangée de pourpre. Le style, unique en apparence, par l'effet de la soudure des deux carpelles, mais réellement double, comme il est facile de le voir dans la Zinaria bipartita, le style, dis-je, est cylindrique, légèrement infléchi au sommet, et souvent muni de poils courts et étalés : sa longueur tient ordinairement le milieu entre celles des grandes et des petites étamines; d’autres fois il atteint la longueur des grandes étamines : il est terminé par un stigmate bilobé ou seulement échancré (1) : dans la plupart des es- pèces, il se rompt comme par une sorte d’articulation un peu au- dessus de sa base : plus rarement il persiste en entier et couronne le fruit. Le stigmate, qui n'offre que peu de variété dans sa forme, est couvert de petites papilles assez nombreuses; celui des Ænarrhi- num est remarquable par la manière dont il est placé, et comme à demi noyé dans l’extrémité épaissie du style. (PL X, F9. 5.) Carsuze. —- L’ovaire se transforme, à sa maturité, en un fruit capsulaire et déhiscent, à deux valves et à deux loges. Ces dernières sont produites par les bords rentrans des carpelles, qui se prolongent dans l’intérieur de la capsule, et la partagent en deux parties le plus souvent égales, par une cloison double, verticale et complète, laquelle porte un placenta sur chacun de ses côtés. La capsule des Antirrhinées est généralement d’une consistance parcheminée ou membraneuse ; elle est assez dure et presque ligneuse dans certains Antirrhinum : sa forme est ovoide ou globuleuse, et un peu com- primée; de niême que l'ovaire, elle est sillonnée latéralement, et souvent échancrée au sommet. Sa déhiscence offre une particularité remarquable ; elle n’est n1 septicide, ni loculicide, comme celle de la plupart des Scrofularinées; mais les deux carpelles restant inti- (1) Il serait plus exact de dire que le style est terminé par deux stigmates ; chaque lobe en effet doit être regardé comme un stigmate particulier appartenant à l’un des styles. 24 MONOGRAPHIE mement soudés, elle s’opère au sommet, ou sur les côtés de chaque valve (1), par des valvules dont on remarque déjà la trace lors- que le fruit est près d’être mür, et qui, à la maturité, s’ou- vrent, se réfléchissent en dehors, et laissent un libre passage aux graines. Ce mode de déhiscence caractérise essentiellement le groupe des Antirrhinées : il se présente sous plusieurs états divers que nous allons passer rapidement en revue. 1°. Les valvules, dont le nombre est de trois ou cinq pour chaque valve, sont petites et ressemblent à des dents : la capsule paraït alors seulement percée de deux ou trois trous au sommet (Anéirrhunum, Maurandia, plusieurs Linaires, PI. If, Æig. 6; PI INT, Fig. 15 et 16; PI. V, fig. 31). — 2°. D’autres fois Les valvules sont beaucoup plus grandes, atteignent la base des valves, et laissent apercevoir l'intérieur de la capsule et les placentas; les bords rentrans des car- pelles prennent alors l’apparence d’un arc en forme de fer à cheval, couronné par le style entier ou par sa base, qui persiste dans toutes les espèces. Cet état se retrouve dans un grand nombre de Linaires (PI. V, Fig. 12). — 5°. Il est des cas où chaque valve ne s'ouvre au sommet que par une seule valvule; celle-ci est oblongue, très petite, et reste attachée par sa base, comme cela se voit dans le genre Anarrlunum (PI. X, Fig. 7). — 4. Certaines capsules, presque sphériques, ont une déhiscence à peu près analogue à celle que l’on appelle en latin deluscentia circumscissa : il se détache entièrement sur le côté de chaque valve une opercule circulaire sem- blable au couvercle d’une boîte à savonette (Zun. spuria, Ela- tine, ÆBgyptiaca, eic., PI. V, Fig. 9 et 10). — 5°. Dans quelques (1) Quoique le mot de valve ne s’entende ordinairement que de la partie du fruit qui, en se séparant, opère elle-même la déhiscence, j'ai cru devoir le conserver ici par ana- logie avec la plupart des autres genres de la famille : il désignera donc, dans les Antir- rhinées, une moitié du fruit, ou l'ovaire de l’un des carpelles. DES ANTIRRHINÉES. 25 autres, dont les deux loges sont fort inégales, on voit la plus grande, qui dans ce cas est la supérieure, s’ouvrir au sommet par une val- vule ovale, tandis que la plus petite ne s’ouvre que plus tard, et par une simple fente à sa base (Zun. origanifolia, PI. V, Fig. 8). — 6°. Enfin, il arrive quelquefois que les valves crèvent ou s’en- tr’ouvrent d’une manière tout-à-fait irrégulière par un déchi- rement de leur tissu toujours membraneux dans ces cas-là. Les genres Zophospermum et Agassizia nous offrent des exemples de cette dernière déhiscence. (PI. I, 729. 6; PI. XI, 79. 6.) Les placentas sont en général assez grands, d’une nature spon- gieuse, d’une forme allongée, un peu conique, et s'étendent de la base au sommet de la capsule; ou bien ils sont presque demi-sphé- riques, et n’occupent que le centre de la cloison. [ls présentent sur toute leur surface des cavités assez régulières, dans lesquelles sont nichées les graines : à la maturité de ces dernières ils se dessèchent, : prennent une teinte brunâtre, et restent ordinairement attachés à la cloison qui les porte. GRaiNes. — Les graines des Antirrhinées, très nombreuses et souvent très petites, sont fixées horizontalement aux placentas, et retenues par des cordons ombilicaux extrêmement courts : serrées les unes contre les autres, et fréquemment imbriquées, elles rem- plissent entièrement les loges de la capsule. Elles affectent deux formes principales, qui subissent beaucoup de modifications suivant les espèces : l’une est la forme discoide, et, dans ce cas, la graine est bordée d’une aile membraneuse, échancrée à la base pour don- ner passage au funicule ( Z4n. vulgaris, Alpina, supina, etc., PI. V, Fig. 26 et 51) : cette aile, qui provient d’une expansion particulière du test, est remplacée dans les graines de la Zinaria Pelisseriana par une multitude de petits rayons qui entourent le disque (PI. V, Fig. 30). L'autre forme est anguleuse ou irréguliè- rement prismatique, et varie considérablement; mais on aperçoit 1 26 MONOGRAPHIE presque toujours un rétrécissement assez prononcé sur la base ou la partie qui porte le funicule (PI. IIT, Fig. 18, 22, 28; PL V, Fig. 14, 22, 24, 28). Il est à remarquer cependant que la mème forme de graine se retrouve en général dans les espèces qui se rapprochent déjà naturellement par leur organisation entière : cette circonstance m'a plus d’une fois servi de guide pour la classification. Des trois enveloppes qui forment le spermoderme, le test est celle qui paraït être la plus développée; il est d’une couleur foncée, et, à très peu d’exceptions près, toujours sculpté ou sinué d’une manière plus ou moins régulière. Cette enveloppe extérieure de la graine présente dans son tissu une organisation remarquable déjà signalée, par M. Lindley, sur le test de la Maurandia Barclayana (Bot. reg. 1108). Vue sous le champ d’un microscope avec un grossissement assez fort, elle paraît formée de cellules allongées pour la plupart, et sem- blables, quant à leur forme et à leur disposition, à celles qui com- posent le tissu cellulaire de plusieurs autres parties de la plante; mais ces cellules semblent être parcourues dans toute leur éten- due par un réseau très délicat, dont j'ignore la cause et la nature, et dont les mailles nombreuses sont arrondies ou irrégulièrement hexagones. Ce tissu particulier, qui se rapproche beaucoup de celui des jeunes vaisseaux, et qui a de mème quelque analogie avec celui des anthères, a été nommé par M. Lindley tissu cellulaire réticulé (reticulated cellular tissue). M. Ad. Brongniart a bien voulu répéter avec moi les observations du savant professeur anglais. Nous avons en effet retrouvé sur la Maurandia Barclayana le tissu cel- lulaire réticulé du test, tel qu’il est décrit dansle Botanical Register; mais nous l’avons aussi vu sur la AZ. antirrluniflora, espèce congé- nère; puis dans la membrane qui entoure la graine du Zophosper- mum et celle du Bignonia Catalpa. Enfin le test des Æztirrhinum Asarina et majus; celui de plusieurs Linaires, soit qu’il fût prolongé en aile, soit qu’il ne le fût pas; celui-des Digitales et des Chelone; DES ANTIRRHINÉES. 27 tous ces tests nous ont offert à peu près le même genre de tissu : les différences consistent uniquement dans la grandeur des cellules et dans celle des mailles du réseau (PI. I, Fig. 103 PI. IE, Fig. 11). Il paraît de là que cette organisation est bien plus générale qu’on ne le pensait d’abord : elle existe vraisemblablement dans toutes les Scro- fularinées et dans plusieurs autres familles, mais elle est plus ou moins facile à observer, suivant que le réseau est formé de mailles plus ou moins grandes, et surtout suivant le degré de développement et de pression des cellules. Les fonctions du tissu cellulaire réticulé ne sont point encore connues : M. Lindley pense avec raison qu’elles ne le seront probablement pas de long-temps, à cause de la difficulté d'observer des organes aussi petits. Si j’osais hasarder une opinion sur ce point, opinion tout-à-fait hypothétique il est vrai, je dirais que cette organisation remarquable de l’enveloppe extérieure de la graine, qui paraît n’exister que lorsque celle-ci est fort épaisse, est peut-être liée à la germination et au premier développement de l'embryon, en ce que le test, jouant alors le rôle d’une éponge, per- mettrait à l’eau de s’introduire aisément dans la graine, mais sous un état de division extrême, L’embryon des Antirrhinées est renfermé dans un albumen carti- lagineux , blanchâtre, ou souvent coloré par le spermoderme : il se distingue de ce corps, dont il occupe à peu près le centre par une couleur plus blanche. Il est généralement droit; légèrement courbé dans les graines discoïdes et ailées; sa radicule est conique et toujours dirigée du côté du hile; ses cotylédons sont demi-cylindriques, comme dans la famille entière des Scrofularinées. (PI. ILE, Fzg. 21; PI. V, Fig. 34.) Germination. La germination de toutes les espèces de notre groupe est assez uniforme. La radicule, en s’allongeant, devient fibrilleuse, et se couvre de poils radicaux; les cotylédons dévelop- pés sont un peu épaissis ou charnus, et affectent plusieurs formes 28 MONOGRAPHIE différentes : ainsi, ils sont fréquemment oblongs, obtus et marqués sur leurs bords d’une sinuosité ou d’une large échancrure (Ans. majus, Orontium; Lin. genistæfolia, ete. PL IT, Fig. 50 ). Ceux des Maurandia sont ovés et largement échancrés aussi, mais à leur sommet, qui est comme tronqué (PI. LE, Fg. 12) : ils sont arrondis dans lAntirrhunum Siculum(P]. WE, Fig. 31); presque linéaires dans plusieurs espèces; réniformes dans la Zinaria cymbalaria et dans les espèces voisines (PI. V, fig. 59). Les feuilles primordiales, tou- jours opposées-croisées avec les cotylédons, revêtent ordinairement la forme des feuilles caractéristiques, mais quelquefois elles en diffè- rent : ainsi la Zänaria cirrosa, chez laquelle ces dernières sont aigues et sagittées, porte des feuilles primordiales ovées, obtuses, et nul- lement sagittées. De petits poils simples dressés et épars se voient sur les cotylédons et les feuilles primordiales de certaines espèces, lors même que le reste de la plante est entièrement glabre. La tige, comme je lai dit plus haut, ne se développe pas toujours, mais elle reste souvent raccourcie, et détermine au-dessous du point d’origine des cotylédons un épaississement très prononcé, d’où s'élèvent les ra- meaux cauliformes : ceux-ci prennent naissance d’abord à laisselle des cotylédons, puis tout autour du collet. D’autres fois on voit la tige s'étendre sous la terre et devenir un rhizome. Douze jours, et au plus un mois, suffisent pour faire germer les graines dans un temps et dans des circonstances convenables. La Zz- naria purpurea à germé en pleine terre au jardin de Genève au bout de dix-neuf jours à 9°,5 Réaum.; lAntirrhinum majus au bout de vingt-deux jours à la même température (1). Voici le tableau de quelques germinations que j’ai obtenues moi-même sous une tem- pérature moyenne d'environ 11° Réaum. : (x) Expériences de M. Alph. De Candolle. DES ANTIRRHINÉES. 29 Maurandia semperflorens au bout de 18 j. Linaria Chalepensis au bout de 14 j. Barclayana, 21 J. cymbalaria , 15 1: Antirrhinum Asarina , Fans minor, 10 7j: Siculum , 19 à littoralis , DONS Orontium , FO bipartita , 18 j. majus , 19]. purpurea , 18 j. Anarrhinum bellidifolium , 20 ]. striata , 19 j- Linaria cirrosa , TE triphy lla , 20 ]. arvensis , ER vulgaris, 201]. $. 3. Aspect général des Antirrhinées. Nous avons considéré jusqu'à présent les organes les plus essen- tels, ceux de la nutrition et de la reproduction : il nous reste main- tenant à dire quelques mots de certains caractères et organes d’une importance secondaire, qui tiennent plus ou moins à l’aspect général sous lequel les plantes de notre groupe se présentent à nous. Ces ca- ractères se lient à quelques considérations physiologiques qui ne sont pas sans intérêt. Port. — L’élégance dans le port est l’apanage des espèces dont les tiges dressées, rameuses et souvent couvertes de feuilles disposées avec une symétrie admirable, se terminent par une grappe de fleurs diversement colorées. La grâce dans les formes se retrouve chez la plupart de celles qui étalent sur la terre leurs rameaux flexibles, leurs feuilles et leurs fleurs. Ces deux caractères sont réunis à un haut degré dans les belles plantes grimpantes qui composent les genres Lophospermum et Maurandia. La grandeur des fleurs est assez en rapport avec celle de la plante qui les porte, et cette har- monie, qui n'existe pas toujours dans les végétaux, jointe à la char- mante structure de la corolle, contribue à la grâce et à l'élégance du plus grand nombre de nos plantes. Surface. — La surface des tiges, des rameaux et des feuilles est, comme je l’ai déjà fait remarquer précédemment, ou tout-à-fait 30 MONOGRAPHIE glabre ou couverte de poils dont le nombre, la forme et la nature varient. Dans le premier cas, la cuticule offre souvent une teinte glauque et blanchâtre, produite par une sécrétion cireuse très facile à apercevoir, ou bien elle est d’un vert très intense mélangé de pourpre sur la face inférieure des feuilles et sur les jeunes rameaux. Le glauque et les poils qui recouvrent quelquefois entièrement la cuticule, paraissent manifestement destinés à empêcher une trop grande évaporation chez des plantes qui croissent ordinairement dans des lieux arides et exposés au soleil, et dont les racines tirent peu de nourriture du sol desséché. Cette observation prendra plus de force si l’on considère que quelques espèces, comme la Zinaria cym- balaria par exemple, qui vivent dans les fentes des murs humides, n’ont aucun moyen d'empêcher l’évaporation, parce que dans ce cas elle leur est nécessaire, et que d’autres, transplantées d’un sol aride dans un terrain fertile, ont perdu les poils qui les couvraient d’abord. Je me suis convaincu de ce fait par plusieurs expériences, et je ne saurais admettre, d’après cela, que les poils soient des organes éva- poratoires, comme quelques auteurs le prétendent. Comment, en effet, ces derniers expliqueraient-ils alors la villosité si remarquable de la plupart des espèces qui nous viennent des contrées brülantes de l'Afrique ? En général, lorsque les feuilles des Antirrhinées qui habitent les lieux stériles ne sont pas velues, elles sont charnues et glauques, et leur cuticule ne présente que peu de stomates. J'ai dit que la nature et la forme des poils variaient selon les espèces dans notre groupe : ceux qui couvrent les organes de la putrition, et qui donnent à la plante un aspect de villosité, sont en général simples, formés d’une seule cellule très allongée; ce sont eux qui semblent destinés à modérer l’évaporation. Ceux que l’on remarque sur le rachis, les bractées, le pédicelle et Le tube de la corolle à l’ex- térieur, sont plus courts, cloisonnés ou articulés, et se terminent par une petite glande arrondie qui sécrète un suc visqueux, transparent DES ANTIRRHINÉES. 5 ou légèrement coloré. Les poils qui forment la barbe du palais sont simples, assez longs, le plus souvent blanchâtres, et paraissent de la nature de ceux que l’on appelle poz/s corollins. Enfin ceux qui des- cendent dans l’intérieur du tube de la corolle, disposés en deux séries parallèles, sont plus courts, d’une couleur jaune, et terminés par une glande en forme de massue ou tout-à-fait sphérique : leur sur- face extérieure est couverte, d’après M. Kieser, de petits points co- lorés, que cet habile phytotomiste croit devoir considérer comme des organes excrétoires (Kieser, PAytot., PI. VE, Fig. 58). Le rôle physiologique de ces organes paraît être plutôt lié à Pexistence de la corolle, dont ils extraient quelque suc particulier, qu’au phénomène de la fécondation. Couleur. — Les fleurs d’un grand nombre d’espèces d’Antirrhi- nées attirent les regards par la vivacité et la charmante variété de leurs couleurs, caractères qui les font rechercher pour l’ornement des jardins et des serres. La couleur dominante de la corolle est le jaune citron; unie quelquefois au rouge, elle prend une teinte oran- gée. Le bleu, le violet et l’indigo colorent aussi plusieurs fleurs; enfin le blanc et le rouge avec toutes ses modifications, depuis le pourpre le plus foncé jusqu’au rose le plus tendre, se voient aussi, quoique moins fréquemment. La manière dont les couleurs sont disposées sur la corolle est assez régulière : la plupart des fleurs présentent une teinte uniforme, à l’exception du palais, sur lequel cette teinte prend toujours un degré d'intensité plus grand : d’autres sont bigarrées de diverses nuances, et leurs bigarrures se trouvent principalement sur la lèvre supérieure et sur l’éperon : le palais est souvent d’une couleur entièrement différente de celle de la corolle, souvent aussi marqué de petites taches, de points et même d’un réseau de couleur foncée. Ainsi que dans beaucoup d’autres familles, la coloration des fleurs n’est point un caractère constant dans les Antirrhinées ; elle varie jusque sur le même individu, en sorte qu’elle 52 MONOGRAPHIE ne doit pas être considérée comme très importante pour la distinc- tion des espèces. $. 4. Durée. Plusieurs des plantes de notre groupe naissent, vivent et meurent dans l’espace d’une année, et sont ainsi vraiment annuelles. D’au- tres, moins nombreuses, emploient deux ans à leur entier déve- loppement, et ne meurent qu’à la fin de la seconde année. Mais le plus grand nombre fait partie de celles que M. De Candolle a nom- mées hizocarpiennes : ces dernières, quoique perdant leurs axes fertiles à l’approche de l'hiver, ne cessent pas de vivre pour cela, car chez les unes la tige raccourcie, et chez les autres le rhizome conservent leur existence et produisent de nouveaux rameaux chaque printemps. Certaines espèces presque entièrement ligneuses , telles que lAntirrhinum sempervirens, et V Anarrhinum fruticosum, par exemple, peuvent être regardées comme de petits sous-arbrisseaux. Le temps qui s'écoule entre l’époque de la germination et celle de la fleuraison est, comme on le comprendra facilement , très variable suivant les espèces, les pays et les localités. Il en est de mème du temps nécessaire pour que les fruits parviennent à leur maturité : on peut dire cependant que ce temps n’excède guère un mois pour la plupart des espèces dans un climat tempéré. Les mois de mai, juin et juillet, sont ceux durant lesquels fleurissent toutes les Antir- rhinées : la fleuraison de quelques unes se prolonge jusque bien près de lhiver dans nos climats; mais en général c’est en automne que celles qui sont annuelles meurent après avoir disséminé leurs graines, et que les vivaces perdent de la même manière leurs rameaux fer- tiles. Alors commencent à se développer sous la terre et le long du rhizome les rejetons (soboles) qui deviendront au printemps de véri- tables rameaux cauliformes, et qui plus tard se couronneront de fleurs et de fruits (Lin. vulgaris, etc. ). DES ANTIRRHINÉES. 33 ARTICLE IT. Distribution géographique. Toutes les Antirrhinées connues jusqu’à ce jour appartiennent à l'hémisphère septentrional, dont elles habitent les régions chaudes et tempérées, car elles ne dépassent point le cercle polaire arcti- que. Il n’est pas possible de fixer de limites à leur distribution en longitude, car si quelques unes paraissent attachées à certains pays très circonscrits, souvent même à certaines localités, d’autres sont distribuées dans l'hémisphère presque entier. Des six genres qui forment le groupe des Antirrhinées, un seul (AÆnarrhinum) n’habite que l’ancien continent; deux (Æntrrhinum et Linaria) appartiennent aux deux mondes, mais c’est surtout dans l’ancien que sont répandues leurs espèces; les trois autres sont indigènes d'Amérique. La plupart des espèces comprises dans les trois premiers, ont pour véritable patrie la région de la mer Méditerranée, et particulière- ment la Péninsule espagnole, qui en renferme plus de la moitié. Un petit nombre d’entre elles fort sporadiques, telles que lAntirrhinum Orontium et les Linaria vulgaris, spuria, Elatine et minor, s’éloignent beaucoup de cette région, et vivent même jusques en Amérique, où elles ont, selon toute apparence, été transportées de l’Europe. Une seule espèce, la Linaria Canadensis, remar- quable par l'étendue et la diversité des régions qu’elle parcourt, parait être vraiment indigène du nouveau continent, dont elle fait exclusivement son habitation : on la trouve au Canada, comme son nom l'indique, mais elle descend dans les contrées plus méridionales et atteint les climats brülans du Brésil et du Pérou, franchissant à elle seule l’équateur, limite que ne dépasse aucune de ses congé- nères. Les genres Lophospermum et Maurandia vivent au centre du L 34 MONOGRAPHIE Mexique, dont ils ornent les riches contrées. Enfin, l’unique espèce du genre Agassizia nous est venue du Pérou. Les plaines, les vallées et les collines sont les vraies stations des Antirrhinées, car le plus grand nombre d’entre elles ne s’élève pas même jusques à la région des montagnes (regio montana). La Li- naria alpina est celle qui habite en Europe les lieux les plus élevés : on la cueille à huit et même à neuf mille pieds au-dessus du niveau de la mer sur les hautes Alpes de la Suisse, mais elle descend quel- quefois accidentellement dans la plaine sans que sa végétation pa- raisse en souffrir. MM. de Humboldt et Bonpland ont fait connaître sous le nom de Zinaria glabrata une autre plante du même genre qui croît à une élévation de neuf à dix mille pieds, non loin de la ville de Quito : je me suis convaincu, d’après l’inspection de l’her- bier de M. Bonpland, que cette espèce n’est que la Zänaria tri- phylla, vraisemblablement importée par quelque voyageur venant du midi de Europe, où elle se trouve en abondance, car je ne la crois point indigène de l'Amérique. Les rochers, les vieux murs, les bords sablonneux de la mer et des rivières, ainsi que les terrains arides, paraissent convenir parti- culièrement à la végétation des -Antirrhinées. Un coup d’oœil jeté sur les Tableaux suivans fera connaître la dis- tribution géographique des espèces dans les divers pays qu’elles ha- bitent, ainsi que les plus grandes hauteurs auxquelles on les a trou- vées jusqu’ici. TABLEAU DE LA DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE DES ANTIRRHINÉES DANS LA RÉGION DE LA MÉDITERRANÉE. Les limites et les subdivisions de cette région sont adoptées ici à peu près telles qu’elles ont été tracées par M. Alphonse de Candolle, dans sa Monographie des C ampanulées. AN. B. Les espèces marquées d’un astérisque (*) appartiennent exclusivement à la région de la Méditerranée ; celles qui sont marquées d’une croix (4) sont mal connues encore. RÉGION MÉDITERRANÉENNE NARRHINUM.. NTIRRHINUM GLEN ARTA Se Espèces appartenant exclusivement à la région de la mer Méditerra- née. (x) Le Portugal et la partie occidentale du royaume de Fez paraissent, par leur situation géographique , ne pas appartenir à la région de la mer Méditerranée; cependant , les rapports de végétation du Portugal avec l'Espagne, et ceux du royaume de Fez avec le nord de la Barbarie, conduisent à considérer tous ces pays comme faisant partie d'une même région. Peut-être pourrait-on distinguer, dans la ré ranéenve, une division de plus ou sous-région occidentale qui s’étendrait depuis les Basses-P yrénées jusqu’an royaume de Maroc, et qui ferait le passage de cette région à celle qui comprend l'ile de Madère, les îles de ENTIÈRE, bellidifolium.. * Duriminium * fruticosum,. “ pedatum.... Asarina (2).. latifolium.. majus. .. molle... Orontium. * Siculum. * albifrons.. * Algarviana alpina... * alsinæfoli * amethbystea arvensis, .. *bipartita. Biebersteinii * cæsia f. * Cavanil Chalepensi * cirrosa. Cymbala Dalmatic * dealbat - filifolia +. tflava.. * flexuos * fruticosa Græca..…. " glauca. * juncea. * laxiflora © Lusitanica * marginat micrantha... origanifolia. . * pallida. ..: Pelisseriana. “ peduncalata * pilosa. .... purpurea. “ reflexa reticulata,. rubrifolia. sapphirina. scariosa.,, spartea. spuria. Supina tenuis ” tenella.. vulgaris. .. ÆAnarrhinum. … 4 Antürrhinum. . Linaria. . 9 - 69 * Hispanicum... sempervirens. * Lortuosum. ... * AEgyptiaca.... * æquitriloba. .. * aparinoiïdes. .. * Broussonnelii * Fontanesiana.…. genistæfolia.. . . * polygonifolia. | “triornitophora PÉNINSULE ESPAGNOLE (1) ET bellidifolium....., Duriminium. Hispanicum. latifolium. majus molle. Orontium, Siculum var. y sempervirens. dealbata. diflusa. micrantha, . origamfolia. lana. a peduneulata. polygonifolia. reticulata sapphirin scariosa, spartea..., spuria. ... supina, ILES BALÉARES. DT LA FRA Asarina, latifolium.., majus Orontium. Chalepensis. . . cirrosa..... Cymbalaria. CORSE rr SARDAIG MIDI NCE, ITALIE, SICILE, Er latifolium. MAjUS...... ss. Orontium. Siculum. . tortuosum. aparinoides. . arvensis Chalepensis. . cirrosa, .. Cymbalaria. Dalmatica. ........ é Elatine. hepaticæfolia. Italica. linifolia littoralis. pallida. Pelisseriana......... pilosa. purpurea, . reflexa. . SOUS-RÉGIONS. GRÈCE,, | ARCHIPEL, ET E. LITTORAL AUTRICHIEN. ASIE MINEURE. — bellidifolium. .… Orontium. ..... Siculum var. y. AEgyptiaca..... albifrons. aparinoïdes., ... arvensis, SYRIE. ne bellidifolium. AEgyptiaca. . CIITOSA esse Cymbalaria. Dalmatica. Elatine.. Græca. genistæfolia. minor. micraniha. . Pelisseriana. purpurea... reflexa. spuria. supina. ÉGYPTE SEPTENTRIONALE, ET LIBYE EXTÉRIEURE. AEgyptiaca. cirrosa. Haælava NORD DE LA BARBARIE. fruticosum. pedatum. majas. Orontium. aparinoides. arvensis bipartita. Elatine clatinoides. flava. flexuosa. fraticosa. laxiflora. lanigera. latifolia marginala. minor. micrantha. purpurea. reflexa. reticulata, triornitophor a. tristis. villosa, viscos: vulgaris.......... triphyllas.. ,...... . | vulgaris. . Anarrhinum. Anürrhinum, Linaria. Tortaz pes gsrèces. 82 Torar pes Esr.. 54 Canaries, et la partie occidentale de l'Afrique. 43 Toraz DES ESPÈCES... Antrrhinum. Linaria. ENT ion méditer- Abruzzes. Toraz pes ESPÈCES 29 Anarrhinum.. Antürhinum. Linaria...... 2 S &n Toraz Des Esp. 24 vulgaris. Anarrhinum Linaria Tor. pes ESP. CE s Linaria Toras DES EsPÈèGEs, 5 (2) L'Ant. Asarina n'a été trouvé jusqu'à présent qu'au midi de la France; bien que compris dans les limites de la région de la mer Méditerranée, il ne fait réellement pas partie de cette région habite ordinairement les montagnes au-dessus de la limite des oliviers ; cependant il descend quelquefois accidentellement, et vient s'établir sur les rochers , les collives, et jusque sur les murs de la plaine. — même observation doit être faite à l’occasion de la Lin. alpina, qui croit dans les mon wriphylla. virgata. Anarrhinum. 2 ÆAnürrhinum, Linaria.….…..…. Toras pes Esrèces. 25 , puisqu'il a es des N°1. MoNocRAPHIE DES ANTIRRHINÉES, page 35. ; Pas pa wi Lau Ven ie 1 +4 CAR VE CPE n i bus { 120 PTT 11 H DA | TABLEAU DE LA DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE DES ANTIRRHINÉES DANS LES PARTIES DU GLOLE QUI PAS A LA RÉGION DE LA MER PODIMER TASER N'APPARTIENNENT N. B. On a marqué d'un pied de mouche (f) les genres et les espèces qui n'habitent point la région terminus, et d'une croix (f) les espèces encore mal connues. [Asannnon rate bellidifolium. fAnarannum. . . bellidifolium. ANTIRRHINUM . . . . . . Asarina. ANTIRRIINUM, . Majus. latifolium. Linaria. . . . . Chalepensis majus. ARABIE « chan aauxii. Orontium. «P sempervirens. ait F R Livaria. . .. alpina. A trnn DECO AT " ntirrhinum. . Li 4 arenaria. PERSE. Linaria. . 5 arvensis. € Candollei. TorTaL DES ESPE: 5 Chalepensis. . Cymbalaria. Lixania. . . . . arvensis £. Dalmatica. « Armeniaca Elatine. 4 Biebersteinii. eni i Caucasica +. n genistæfolia. LÉ EUROPE grandiflora. T cretacea. Ne Italica. 4 fastigiata, TEMPÉRÉE, (1) littoralis. CAUCASE genistæfolia. Minor * # grandiflora origanifolia. À macroura. Pelisseriana. micrantha. urpurea, \ miInors Te ASIE. ARMÉNIE. 4 minutiflora +. spuria. 4 odora. striata. T pyramidata. supina. a rupestris f. 4 thymifolia. vulgari versicolor. ToraL pes 16 vulgaris. A ————— —— , Anarrhinume 1 DELHI, ANTiRRHINUM. . Orontium var, 2 F Lixaria. . 4 Roylei. Le a —_— ,Liriar ICREPR ({udes orientales.) ToraAL DES ESPÈCES, 2 ToTAL DES ESPÈCES. LinariA. . . - genistæfolia. « hepatica. RÉGION « Fo (x) Un petit nombre d'espèces, telles que les Lin. thymifolia, arenaria ct Candollei, ne se trouvent que dans la partie occidentale de France. Cette ALTAÏQUE. vulgaris. partie de la grande région de l’Europe tempérée pourrait être considérée T —- comme une sous-région assez tranchée; car, indépendamment des Linaires OTAL DES ESPÈCES, 9 citées plus haut, elle renferme encore plusieurs plantes de familles différentes, qui paraissent n'habiter nulle part ailleurs. k LiNaiA. . Ÿ odora. SIBÉRIE. vulgaris. ToraL DES ESPÈCES, 2 ANTIRRHINUM. . Orontium. ANTIRRHINUM. . Orontium. 4 cordatum +. Lixania . T Canadensis. MADÈRE Linania. . . . bipartita. U CANADA Elatine. ? Broussonnetii. tiornithophora. ILES CANARIES, Elatine. vulgaris. 4 heterophylla. ARR AFRIQUE. Er spartea. ÉTATS-U Linaria.. 4 A : NIS. Linaria, 4 côte occidentale 4 spartioides. À SAS TorTaL DES ESPÈCES. 5 d'Afrique, . : à Ver Antirrhinum.. 2 L . Jusqu'au cap Vert. Linaria. . . — 6 LornoSPERMUN. scandens. TMauraxoia. . antirrhiniflora. ToTaL pes Espèces. 8 MEXIQUE. RUE AMERIQUE. Lophospermum. 1 Maurandia.. 3 ToTAL DES ESPÈCES, 4 BRÉSIL. [Linanra. -.. . + 4 Canadensis. CHILI. fLinans ÉEUE 4 Canadensis. 4 Acassizia. . . Limensis. : Linaria.. , . . Canadensis. PÉROU tuiphylla. Agassisia. 1 Linaria. 2 ToraL pes Espèces. 3 “ , RÉSUMÉ, Genre habitant exclusivement l’ancien continent. . . . . . .. 1 Genres habitant exclusivement le nouveau continent. . . . . . s) Genres appartenant aux deux mondes, mais surtout à l’ancien. 2 Toraz. 6 Espèces qui n’habitent point la région de la mer Méditerranée, 28 Espèces que l’on retrouve dans cette région. . . . .. Torai. 59 N° IL. MONOGRAPHIE DES ANTIRRHINÉES, paye 35. rt ARS Gé 1 sh dote LE TES Het) à PRE PATATE En HA Mi Ro error aÙ has er tblett eria-l ah a ROME esse Dares RAT RU Sp dort ire) 1. L \ a \ tt de der tp Eu E del + 1 La noige vies atsils or 19 T@tp ati | + i . ’ d ll ñ e AN ET TABLEAU DES HAUTEURS LES PLUS CONSIDÉRABLES AU-DESSUS DU NIVEAU DE LA MER, AUXQUELLES ONT ÉTÉ OBSERVÉES QUELQUES ANTIRRHINÉES. (AV. B. Les hauteurs sont évaluées en picds de France. ) ANARRHINUM bellidifolium croît à une élévation de.......... 1100 pieds aux environs de Genève. ANTIRRHINUM Orontium......,....... 1000-1800 p. près de Thoune en Suisse. Asarina.............,... 4500-5000 p. sur la Lozère près de Mont-Vert (Boivin). »..... 4900 p. sur le pic d'Eresli, dans les Pyré- nées (DC. mém. sur la géogr. bot. des pl. de France). LINARIA « « se SPUTIA. cesse 1200-1/00 p. près de Zurich. Elatine..............,. 1300-1400 p. près de Zurich en Suisse; et 1800 surles monts Talusch, dans la région du Caucase (Meyer ). 1400-1600 p. aux environs d’Altorf et de Stanz en Suisse. sempervirens. Le Cymbalaria.. .......... vulgaris. .-............ 2/00 p. dans le Caucase (Meyer). genistæfolia............ 3000 p. dans la même région. origanifolia............. 3000 p. Esquierry dans les Pyrénées ( DC.). saxatilis. .............. 3000-3500 p. près de Saint-Ildefonse en Espagne. | SUPINA, . ........%.... 3600 p. mont Ventoux;dans les Pyrénées (DC.). supina, var. pyrenaica.... 5500 p. dans les Pyrénées ( DC.). rupestris. . . eee. 3900 p. dans le Caucase (Meyer). Italica.........,....... 3000-4000 p. au midi de la vallée de Saint-Nicolas en Suisse. arvensis, var. 8......... 4020 p. dans le Caucase (Meyer). grandiflora.. ........... 4800 p. même région. SIDA ser. 1000 DSi OZ Ee (DC) alpina. .............., 9000 p. sur la Maladette dans les Pyrénées (DC.). triphylla (g/abrata Kunth). 9000-1000 p. près de Quito (Humb.). Mauranpia.. Barclayana............. 5580 p. au Mexique, entre Salamanque et la vallée de Saint-Jacob (Humb.). Obs. À l'exception de la Lin. alpina , qui doit être considérée comme une plante alpine , quoi- qu’elle descende quelquefois accidentellement dans la plaine, toutes ces espèces se retrouvent à une très petite élévation; plusieurs d’entre elles vivent même au bord de la mer. N° III. MONOGRAPHIE DES ANTIRRHINÉES, page 35. UE Ex RER UT sb AIO HER zxW8 + Es “ de "es © nr tu sh WT 4 | L] big 154018 Liv «4 à Aantios } 114 EEE, ait A 56 . L) È fortuX: sh sébié «+ d0ÿ 1-00 sx! POLE ET ù +: AT a À si 4 ta LUTTE ‘ab 264 ok 1-00€ ins 4 “. UN à EM UN , | ( V. hiù Uù ton 44 “ES CU ni Jon ma (av) sta) Dirt LS pe «4 ÿ L TRES | « « 2 ail tas 153 7 | A CO astra piraiirpall .q nooË 024244 .. « Rilalicmgé io Feu ! : vp x LA ° 2 2 14 4 }'4 FE NH tautse sé 1 DU: AnË ER: à ut { | ] HOUR HEC 99 C9, DOUCE, [8 [81 Ju NA er dre sata L TA “ Fr: {' Y ! “ t 1 $ : . \ ; ; ee, 6 a tu à tete ; > e À 4 £ r . . \ % x '. 1 ) ” sx j 19 ap é Ps J | Î 700 “. RE LOLENE TS TES 1 a D 1 ë =. à n : id f bas N e À ‘ CCE a L LS * ’ ce = ‘ 4 DU EN / * | A pe. ,, ; " - 1 ‘ à L [2 \d ; ÿ CR” nl w « ! . A . [l 4 k æ , - . { . - L 2 . DES ANTIRRHINÉES. | 35 CHAPITRE III. PROPRIÉTÉS ET USAGES DES ANTIRRHINÉES. Si l’on en excepte le principe âcre et amer qui se retrouve dans la plupart des Scrofularinées, les plantes de notre groupe ne jouis- sent pas de propriétés bien remarquables ; aussi leurs usages sont- ils très bornés. Considérées relativement à leur effet sur l’économie animale, les Antirrhinée: peuvent être regardées comme laxatives et diuréti- ques ; de là vient le nom de Æarnkraut donné par plusieurs auteurs allemands à la Zinaria vulgaris, plante dont Tragus signale déjà la décoction comme purgeant fortement et excitant les voies urinai- res et la transpiration. Cette propriété les rend nuisibles aux bes- tiaux, et les agriculteurs cherchent à les extirper de leurs champs lorsqu’elles y croissent en trop grande abondance. On fait encore de nos jours quelque usage de la Linaire commune en pharmacie, où elle est connue sous le nom d’Æerba Linariæ, ainsi que le rapportent MM. Nees von Esenbeck et Ebermaier (Handb. medicin. pharm. botan., t. 11, p. 498). La propriété mu- cilagino-amère de ses feuilles et de ses fleurs, qui ont une odeur dés- agréable pareille à celle des scrofulaires et un goût amer, soulage les douleurs de plusieurs tumeurs , en particulier celles des hémorrhor- des. Elle est administrée à cet effet sous forme d’onguent, composé ou simplement de lherbe écrasée et broyée avec de la graisse de porc, ou bien de cette mème herbe unie à de l’acétate de plomb, du camphre et de la jusquiame. Ce remède a encore aujourd’hui quel- que réputation en Allemagne. D’après Hamnerin, les fleurs de la Li- naire commune mêlées à celles du 7’erbascumtapsus(Bouillon blanc, Bonhomme) , sont utiles dans les maladies invétérées de la peau. Les Zinaria triphylla, spuria, Elatine et Cymbalaria étaient regardées autrefois comme officinales; on vantait aussi les propriétés 56 MONOGRAPHIE des Antirrhinum majus et Orontium. La Cymbalaire passait pour vulnéraire et bonne contre la rage; on faisait avec la Zanaria spu- ra, unie à de l’huile et à du suc de jusquiame, un baume très efficace dans plusieurs maladies. Les Anciens, ingénieux à attribuer aux végétaux des qualités qu’ils ne possèdent réellement pas, et faisant de chacun d’eux pres- que une panacée universelle, recommandaient les Æntirrhinum comme des remèdes infaillibles à toutes sortes de maux, et en par- ticulier à l’ophthalmie. Dioscoride les dit, surtout, très propres à détruire les enchantemens, et Matthiole signale l’'Antirrlunum Orontium comme un moyen assuré de se préserver de la morsure des scorpions : (€ {Zerba, scorpionibus adèo contraria, ut illico ed visé, torpescant. » Il fallait en effet que cette plante fût douée alors de propriétés bien remarquables pour opérer de tels prodiges : c’est probablement pour cette vertu particulière ou pour quelqu’autre semblable que plusieurs des Antirrhinées étaient regardées comme divines par les Égyptiens, ainsi que nous l’assurent Pline et d’autres auteurs anciens. Les usages domestiques et économiques des Antirrhinées se rédui- sent à bien peu de chose. Linné rapporte que l’on employait en Suède la décoction de la Zinaria vulgaris mèlée à de l’eau de savon pour faire périr les mouches : ce moyen est presque abandonné maintenant en raison de son peu d'efficacité. Un usage économique plus important est l’extraction d’une huile douce et grasse renfermée dans les graines de l'Antirrhinum majus que l’on cultive à cet effet dans quelques provinces de la Russie et de la Perse. Cette opération est très simple; elle consiste à écraser et à réduire en pâte les grai- nes, dont il faut recueillir une très grande quantité, vu leur ex- trème petitesse, puis à extraire par la pression l’huile de cette pâte, que l’on a soumise préalablement à un léger grillage. On vante huile d’Antirrhinum comme très bonne, et l’on dit mème qu’elle peut être comparée à celle d’olive la plus fine. DES. ANTIRRHINÉES. 37 CHAPITRE IV. EXAMEN ET HISTOIRE DES GENRES. Ce n’est point à la description détaillée des genres dont se com- pose le groupe des Antirrhinées qu'est destiné ce chapitre : elle trouvera sa place dans la seconde partie de cet ouvrage, la partie la- tine et descriptive. L'auteur a voulu seulement ici tracer les carac- tères distinctifs de chacun d’eux, ainsi que leurs principales subdi- visions, faire en peu de mots leur histoire, et présenter quelques considérations physiologiques tirées de telle ou telle particularité de leur structure. ARTICLE PREMIER. Lophospermum. La largeur et la forme des segmens du calice; la forme de la co- rolle , dont le tube campanulé, très rétréci dans sa partie inférieure, est intérieurement parcouru de deux rangées de poils courts et ser- rés, et dont le limbe offre cinq divisions arrondies et presque égales ; la déhiscence tout-à-fait irrégulière du fruit; enfin la struc- ture fort remarquable de la graine, sont des caractères bien suffi- sans pour faire distinguer avec facilité le Zophospermum. Ce beau genre a été fondé par M. Don, et décrit, en 1826, dans les Trans- actions de la Société linnéenne de Londres {vol. xv, p. 549). Sui- vant cet auteur, il comprend deux espèces rapportées du Mexique par les botanistes espagnols Sessé et Mociño : l’une sous le nom de Besleria scandens , et l’autre sous celui de Scrofularia physalodes. Cette dernière espèce, dont M. Don n’a pu voir qu’un échantillon incomplet, diffère de la première en plusieurs points assez impor- tans pour m’engager à croire qu’elle ne fait pas partie du même 38 MONOGRAPHIE genre : je l’ai placée provisoirement à la suite de l’autre, comme espèce très douteuse et encore mal connue. Le Lophospermum scandens se rapproche beaucoup, par son port et par la forme de ses fleurs, de plusieurs Bignonia, maisilen diffère essentiellement par la présence d’un albumen dans sa graine, caractère distinctif principal des Scrofularinées d’avec les Bigno- niacées , très voisines d’ailleurs. C'est l’une des plantes d’ornement les plus remarquables que l’on ait introduites en Europe depuis long-temps : on la cultive en pleine terre, et, moyennant quelques précautions, elle peut braver la rigueur de l’hiver dans notre climat. —Le mot Lophospermum vient de xs, crête , et de cmepha, SCIENCE, par allusion à la forme des graines, qui, dans ce gente, sont entou- rées dune aile membraneuse, transparente et échancrée, ressem- blant en effet assez à une petite crête (PI. F, Fig. 8). Cette aile, lorsque la capsule s’est crevée à sa maturité sur les côtés, sert à transporter au loin la graine, et facilite ainsi la dissémination. ARTICLE II. Maurandia. Les Maurandia sont de belles plantes grimpantes dont les ra- meaux cauliformes, grèles et allongés, se soutiennent en s’accro- chant aux plantes voisines par les pétioles de leurs feuilles et les pé- dicelles de leurs fleurs, qui jouent le rôle de vrilles, comme ceux du Lophospermum. Elles se distinguent de ce dernier par le tube presque tétragone et campanulé de leur corolle, lequel présente à son orifice tantôt un palais qui en ferme l'entrée, tantôt deux plica- tures très prononcées qui descendent jusqu’à sa base. Elles s’en dis- tinguent essentiellement encore par la forme de leur calice, la dé- hiscence régulière de leur fruit et la structure particulière de leurs sraines. DES ANTIRRHINÉES. 39 . Le genre Maurandia ne se compose que de trois espèces, toutes trois indigènes du Mexique. La plus anciennement connue fut décrite pour la première fois en 1800 par Cavanilles, sous le nom d'Usteria scandens ; mais comme Willdenow avait donné ce nom générique, peu de témps auparavant, à un autre groupe de plantes appartenant aux Loganées, Ortéga le changea plus tard contre celui de Maurandia, en l’honneur de C. P. Maurandy, femme d’un profes- seur directeur du Jardin botanique de Carthagène, et compagne de ses travaux. Quelques années après, Willdenow décrivit et figura, dans l’Ælortus Berolinensis , une seconde espèce de Maurandia qu’il appela AZ. antirrhiniflora , nom tiré de la forme de sa corolle : cette jolie plante, d’abord cueillie au Mexique par le voyageur Sessé, fut retrouvée depuis par MM. de Humboldt et Bonpland. Enfin, il y a peu de temps que M. R. Barclay fit passer à Londres des graines de la belle espèce qui porte son nom , et que M. Lindley a décrite avec soin et figurée dans le Botanical Register. Les Maurandia doivent ètre recommandées comme plantes d’or- nement, car elles attirent les regards par la verdure de leurs feuil- les, toujours glabres, et par la beauté de leurs fleurs, colorées en violet foncé mélangé de bleu et de pourpre. On peut les cultiver en pleine terre, mais elles ne passent que difficilement lhiver dans nos climats sans être rentrées dans lorangerie : elles fleurissent très long-temps, et se multiplient de graines ou par division de leur pied. 40 MONOGRAPHIE ARTICLE III. Antirrhinum. La disposition seule des segmens du calice, dont le supérieur est le plus intérieur, suflirait pour faire distinguer le genre Æntirrlu- num des deux précédens. Mais il en diffère encore par sa corolle tubuleuse, ventrue, toujours munie d’un palais proéminent, ter- minée à sa base en une bosse très saillante , et surtout par la forme et la déhiscence de son fruit. A ces caractères distinctifs viennent encore se joindre ceux que l’on peut tirer de l’inflorescence et du port. La capsule des Æntirrhinum se fait remarquer, dans la plupart des espèces , par son extrême obliquité et la manière dont le carpelle supérieur, évidemment plus élevé et plus petit que l'autre, est courbé par l’effet de la soudure intime qui l’unit à ce dernier. Elle s'ouvre un peu au-dessous du sommet, par trois trous bordés de valvules : deux de ces trous appartiennent à la loge inférieure; le troisième à la supérieure. Une seule espèce , Antirrlunum Asarina , paraît s'éloigner des autres par quelques points de son organisation : ainsi , elle porte des feuilles palminerves et découpées, tandis que toutes les autres en ont de penninerves et d’entières; outre cela, sa capsule se rapproche assez de celle du Lophospermum par sa forme et sa déhiscence. Ces diffé- rences, qui engagèrent Tournefort à faire de cette espèce un genre particulier qu’il nomma Æ#sarina, ne mont point paru suffisantes pour la retirer des Antirrhinum. En effet, la découpure ou lPinté- grité des feuilles ne peuvent être que des caractères tout-à-fait secon- daires , et se rencontrent bien souvent dans le même genre; quant à la déhiscence de la capsule , qui ne diffère qu’en ce que le carpelle inférieur n’est percé que d’une grande ouverture au lieu de Pètre DES ANTIRRHINÉES. 41 de deux, elle peut s'expliquer par la rupture de la partie qui sépare les deux ouvertures dans les autres espèces, rupture qui tient à la nature plus membraneuse de la capsule, et que l’on remarque sou- vent dans l’Antirrhinum molle, l'espèce la plus rapprochée de V_Asarina. Le genre Ænkirrhuinum ne comprend qu'un petit nombre de plantes. Théophrasté paraît être le premier qui, chez les Grecs, ait fait connaître l’Æntirrhinum Orontium L. sousle seul nom d’avrippvor. Dioscoride, après lui, décrivit sous celui de sauaæoss V’Antirrhi- num Asarina L., que Césalpin appela plus tard Antirrhinum , et dont Lobel donne une figure. Pline fait mention d’une espèce du mème genre qu'il appela Cynocephalium , et qui, d’après les syno- nymes des botanistes postérieurs, doit être rapportée à l’Antirrhinum majus L. Depuis lors, le genre s’est augmenté de qeelques espèces décrites par Linné et les botanistes modernes. Le mot Antirrhainum (avrippive) vient de avr:, particule qui, dans la composition, exprime souvent la comparaison, et de rw, le nez, le mufle (1) : ce mot rend assez bien la forme de la corolle, qui ressemble en quelque sorte au museau d’un animal. La capsule renversée, qui n’a pas mal de rapport avec la tête d’un singe ou d’un veau, a fait naître aussi plusieurs dénominations pour ce genre. C’est ainsi que les mots de Bucranion, Caput canis, vel vutulr, vel simiæ, Cynocephalium, Os leonis, etc., sont employés tour à tour par les auteurs latins qui ont parlé des Antirrhinum. Cette nomenclature, devenue vulgaire, a passé dans les langues mo- dernes : ainsi, en français, les mots Muflier, Mufle de veau, Gueule (1) Pline écrit Ænthirrhinum, et regarde le mot comme venant de s60s et de pw (fleur en nez). Plusieurs auteurs après lui ont admis cette étymologie, mais la manière dont s'écrit le mot grec «és démontre évidemment qu’eile n’est pas la véritable , quoique exprimant le même sens. 49 MONOGRAPHIE de lion ou de loup, correspondent aux mots latins des anciens; en italien, Bocca di leone ; en allemand, Zéwenmaul, etc. , etc. A l'exception de l’Orontium, qui est annuel, tous les Æntirrhi- num sont des plantes dont la vie se prolonge pendant plusieurs années. Les belles variétés du z7ajus font l’ornement de plusieurs de nos parterres, et l’AÆsarina, qui croît dans les fentes des rochers du midi de la France, peut être employé pour orner les grottes et les rocailles des jardins paysagers. Cette dernière espèce étale ses nombreux rameaux sur le sol et sur les rochers humides : elle est remarquable par la manière dont ses pédicelles se recourbent après la chute de la fleur, et retirent leur fruit contre le rameau qui les porte, comme s'ils voulaient le soustraire à influence nuisible d’une trop grande humidité. Deux sections bien tranchées m'ont paru devoir être établies dans le genre Antirrhinum : la première, que j'appelle Æsarina , com- prend l’unique espèce dont je viens de parler; elle est fondée sur les caractères que j'ai déjà fait connaître : feuilles palminerveset lobées; déhiscence irrégulière de la capsule. La seconde comprend toutes. les autres; elle est caractérisée par des feuilles penninerves et par trois ouvertures distinctes au sommet du fruit : je la nomme 47- tirrhinastrum. À | AR PIOLE GPYE Lainaria. Le genre nombreux des Linaires se rapproche beaucoup du pré- cédent, avec lequel il avait été réuni par Linné. Cependant, il offre dans la structure de sa corolle et la déhiscence de son fruit, deux caractères généraux et solides, qui me paraissent très distinctifs : la présence d’un éperon et non d’une simple protubérance à la base du tube, et celle de deux ouvertures régulièrement percées au sommet ou sur les côtés de la capsule. L’estivation souvent incomplète du DES ANTIRRHINÉES. 43 calice, la brièveté du tube de la corolle, la forme du stigmate, qui, bien que variable, n’est cependant pas la même que dans les Æntir- rhinum, enfin la structure des graines, ailées dans un grand nombre d'espèces, sont autant de caractères secondaires qui viennent aug- menter la valeur des premiers. Les organes de la végétation des Linaires présentent une si grande variété, que tout ce que nous avons dit de ces organes dans nos généralités sur le groupe des Antirrhinées, peut se rapporter à ce genre. Ainsi, on y trouve des plantes herbacées vivaces et annuelles, et quelques sous-arbrisseaux; des tiges aériennes ou souterraines; des feuilles palminerves et penninerves, entières ou découpées, alternes, opposées et verticillées. La lèvre supérieure de la corolle, dans son état de préfloraison, est remarquable en ce que tantôt les deux lobes qui la composent se recouvrent l’un l’autre, tantôt ils sont trop écartés, même pour se trouver en estivation valvaire : c’est ce qu’il est facile de voir dans les Zinaria genistæfolia, purpurea et quelques autres. Le palais, saillant dans la plupart des espèces, et fermant entièrement la gorge de la corolle, est quelquefois peu développé, et laisse apercevoir l’in- térieur du tube ; mais son éxistence n’en est pas moins réelle, car elle est toujours indiquée par un renflement plus ou moins apparent de la lèvre inférieure, et par les poils qui font en général partie du palais. Les deux carpelles sont ordinairement égaux et placés sur l'axe à la même hauteur : dans un très petit nombre d’espèces, telle que la Zanaria origanifolia, par exemple, le supérieur est beaucoup plus développé que l’inférieur : le contraire a lieu dans les 4ntir- rhinun. | - Si la capsule est constamment percée de deux ouvertures régu- lières à Pépoque où les graines en sortent pour se disséminer, ces ouvertures se font cependant par divers modes qui diffèrent sensi- blement entre eux : en effet, tantôt c’est par de petites dents, tantôt 44 MONOGRAPHIE par des valvules de forme variée, tantôt enfin par les opercules cir- culaires dont j'ai déjà fait mention. Ces différens modes de déhis- cence plus ou moins liés à certaines formes de la corolle et des graines, ainsi qu’à d’autres caractères tirés des organes de la végé- tation, rapprochent naturellement plusieurs ‘espèces les unes des autres, et permettent d'établir quatre sections principales dans le genre Linaria. — Quelques mots sur chacune de ces sections ne seront pas inutiles, et feront prendre une idée plus complète du genre nombreux et polymorphe dont nous n’avons donné jusqu’à présent qu’un aperçu très général. I. Les plantes qui composent notre première section se distin- guent surtout par la forme particulière de leur corolle : la lèvre supérieure n’est point réfléchie, mais suit la direction du tube; lin- férieure est étalée : tous les lobes sont arrondis et quelquefois légè- rement échancrés : l’éperon est beaucoup plus court que la corolle, droit ou presque droit, et souvent renflé à sa base : le palais est dé- primé ou peu saillant, et laisse apercevoir l'entrée du tube; le mot Chænorrhinum (xavo, j'ouvre, et pw, Le mufle), proposé par M. De Candolle pour désigner le petit groupe d’espèces qui nous occupe meintenant, rend très bien raison de cette particularité de leur corolle. Les loges de la capsule sont ou inégales, et, dans ce cas, la plus grande s'ouvre au sommet par une valvule, et la plus petite par une simple fente; ou bien elles sont égales, et s’ouvrent cha- cune par trois petites dents aiguës. [/inégalité des loges, dans le premier cas, vient de ce que l’un des carpelles n'arrive pas à son développement complet : cet accident a presque toujours lieu ; quel- quefois cependant les deux carpelles se développent également, et chaque loge s’ouvre de la même manière. Les graines, assez sem blables dans la plupart des espèces, ont une forme oblongue , tron- quée, et sont souvent parcourues de sillons longitudinaux et paral- lèles, qui leur donnent l'air d’être à plusieurs côtes (PI. V, F%g. 14). DES ANTIRRHINÉES. 45 Les feuilles des Chénorrhines sont ovales ou oblongues, très entières, et rétrécies à leur base en un court pétiole : les inférieures sont op- posées, les supérieures souvent alternes. Les fleurs, d’une couleur bleuâtre, distantes et disposées en une grappe lâche, sont portées sur des pédicelles plus longs que la corolle : la Zinaria litloralis fait seule exception-par la brièveté de ses pédicelles. IT. La seconde section du genre Zinaria ne comprend, comme la première, qu’un petit nombre d’espèces fort rapprochées par leur port et l’ensemble de leurs caractères. Toutes étalent leurs nom- breux rameaux sur la terre ou sur les vieux murs dont elles font leur habitation. Leurs feuilles sont longuement pétiolées, opposées ou alternes, réniformes ou en cœur; plusieurs nervures palmées à leur origine et saillantes en parcourent le limbe, dont les bords sont divisés en lobes plus ou moins arrondis et terminés par un petit mu- crone. Les fleurs naissent solitaires, éloignées les unes des autres, et attachées à des pédicelles filiformes qui dépassent souvent en lon gueur le limbe de la feuille, et qui prennent un développement très grand à la maturité du fruit. La corolle est, dans toutes les espèces, d’une couleur bleue ou purpurine ; elle devient quelquefois blanche accidentellement : les lobes de la lèvre supérieure sont arrondis et redressés ; ceux de la lèvre inférieure étalés, et tous trois à peu près de la mème grandeur : le palais, fort proéminent, ferme entière- ment la gorge de la corolle; léperon est très court, généralement droit et obtus. La capsule est globuleuse, un peu ventrue, et d’une consistance membraneuse : sa déhiscence s'effectue par des dents assez profondes : elle renferme des graines de forme ovale-tronquée, dont le test est rugueux ou irrégulièrement sillonné, comme celui de l’Æntirrhinum Asarina. (PI. V, Fig. 16.) L’allongement des pédicelles, à la maturité du fruit, se lie au phé- nomène de la dissémination des graines dans ce petit groupe de Linaires. [ls semblent jouir à cette époque d’une vigueur particu- 46 MONOGRAPHIE lière, au lieu de s’oblitérer, comme dans beaucoup d’autres plantes, et tendre ainsi aux grandes fins de la nature pour la conservation et la multiplication des espèces. On les voit, en effet, augmenter prodigieusement leur faculté végétative, et s’efforcer d'introduire chacun leur capsule dans quelque cavité de la muraille susceptible de recevoir les graines pour les y faire mèrir, et les conserver en sûreté jusqu’au temps de la germination. M. Bodard (1), auquel j'emprunte les principaux détails de cet intéressant phénomène, a vu les pédicelles de la Zainaria Cymbalaria prendre jusqu’à huit pouces de longueur. La capsule étant placée de cette manière dans une cavité humide, son enveloppe se transforme en une pellicule blanche très délicate, et si transparente, que l’on peut distinguer fort bien les graines au travers; puis elle éclate en tous sens, et ne présente ensuite que des déchirures irrégulières. Les capsules restées libres à l’air suivent une autre marche:leurs deux loges commencent à s’ouvrir au sommet par des dents qui se fendent de plus en plus à mesure qu’elles sèchent, et les graines se détachent alors d’elles- mêmes. Les contorsions des rameaux, ainsi que l’observe encore Bodard, ont pour objet de s’introduire dans les parties des murs qui, fraiches et obscures, renferment un peu de terre végétale, circonstances né- cessaires au développement des petites racines adventives qui nais- sent de leurs nœuds. Toutes les espèces de notre second groupe sont originaires du midi de l'Europe, et particulièrement de l'Italie. La Zenaria Cym- balaria paraît avoir été apportée de ce dernier pays, sa véritable patrie, dans des contrées plus septentrionales; car Brunfels, Tragus, Fuchsius et d’autres, n’en font point mention; Lobel et Camerarius en parlent comme d’une plante italienne. (1) Dissertation sur les Plantes hypocarpogees. Pise , 1798. … Le LA DES ANTIRRHINÉES. 47 IL. Il suffira de nommer les Linaria spuria et Elatine, connues de tout le monde, pour donner une idée du port général de notre troisième section. Les espèces qui la composent sont en majeure partie annuelles; quelques unes sont de petits sous-arbrisseaux, tels que la Zinaria Ægypliaca, par exemple. Leurs feuilles, penni- nerves et le plus souvent pétiolées, se font remarquer par un limbe fréquemment denté, hasté ou sagitté : il n’est pas rare de voir à la fois sur le même individu des feuilles entières et découpées, en sorte que plusieurs des plantes de cette section peuvent être mises au nombre de celles que l’on a appelées Létérophy Îles. La Linaria spar- toides offre cette particularité, c’est qu’elle est presque entièrement dépourvue de feuilles dans sa partie inférieure, et que celles qui naissent le long de ses rameaux floraux sont très étroites, entières et très brièvement pétiolées. Les fleurs naissent solitaires et écartées, à l’aisselle des feuilles, et sont portées sur des pédicelles assez longs, horizontaux, coudés au sommet, et qui ne prennent pas d’accroissement sensible après la chute de la fleur, mais deviennent quelquefois semblables à des épines, ou plus rarement jouent le rôle de vrilles, comme dans la Linaria cirrosa. La corolle est jaune ou teinte de pourpre; sa lèvre supérieure est dressée et tachée de brun dans plusieurs espèces; le lobe moyen de la lèvre inférieure est plus petit que les deux autres; le palais, assez proéminant et souvent très velu; enfin l’éperon, à peu près de la longueur de la corolle, aigu et recourbé. La capsule est ou bien tout-à-fait sphérique , et s'ouvre par la déhiscence czrconcise, ou, dans quelques espèces, ovoide, et s'ouvre au sommet par deux pe- tites valvules qui ne se détachent pas (Zn. heterophylla, spartioides). Le premier mode de déhiscence paraît appartenir exclusivement à la forme sphérique de la capsule, et ne se retrouve dans aucune autre section de ce genre. Il se lie encore à un phénomène qui, sans doute, offrira de l’intérêt, comme tous ceux qui ont rapport 48 MONOGRAPHIE à la dissémination des graines. Souvent, par une cause qui nest inconnue, l’une des loges (l’inférieure) s'ouvre seule, l’autre reste fermée, l’opercule ne s’en détachant pas, mais la cloison fort amincie se rompt dans le milieu, tout autour des placentas, à la maturité des graines; la partie rompue entraine avec elle les deux placentas par la loge ouverte, et favorise ainsi la sortie des graines de celle qui était restée fermée (PI. V, 729. 10, a). Cette disposition ne se voit qu'ici, car, dans toutes les autres capsules, la cloison, assez dure, persiste au milieu des valves déchirées, en portant encore les placentas oblitérés. Les graines sont ovoides , marquées de petites cavités irrégulières, ou surmontées de tubercules très serrés. (PL. V, Hnor18;,204) La vraie patrie des plantes de notre troisième section parait être le nord de l'Afrique; c’est à M. Desfontaines que l'on doit la con. naissance d’une partie d’entre elles. Deux seulement, les Zinaria spuria et Elatine, s’éloignent des bords de la Méditerranée, et vivent dans les moissons et les champs de presque toute l’Europe. La Zinaria spartioides croit à Madère et aux Canaries, dans une région que M. de Buch compare à celle de l'Égypte et du sud de la Barbarie : elle a été trouvée aussi par M. Perrottet dans la pres- qu’ile du Cap-Vert, près de Gorée. | IV. Quoique les espèces comprises dans notre quatrième section soient fort nombreuses, puisqu'elles forment à peu près les deux tiers du genre, cependant elles se rapprochent assez les unes des autres pour faire partie d’un mème groupe. On les distingue facike- ment à leurs feuilles très entières, sessiles et souvent verticillées; à leurs fleurs disposées'en une grappe plus ou moins lâche sur la partie supérieure des rameaux, ou rassemblées en petit nombre, et comme en tète, au sommet desaxes florifères {ZLirn. micrantha, arvensis, ete.); à leur corolle, dont la lèvre supérieure est dressée ou réfléchie, le palais en général très saillant, et l’éperon fréquemment long DES ANTIRRHINÉES. 49 et aigu; enfin à leur capsule, dont chaque loge s’ouvre au sommet par trois, et plus rarement cinq dents ou valvules plus ou moins profondes (PI. V, Fig. 11 et 12). Les graines sont de forme très variée, mais il est à remarquer que ni leur forme, ni les sculptures de leur test, ne se retrouvent les mêmes que celles des sections pré- cédentes ; elles sont, dans un grand nombre d’espèces, bordées d’une aile membraneuse concave du côté intérieur (PI. V, Fig. 22-37). La nature glauque de la surface des feuilles, et existence de jeunes rameaux stériles au pied des axes primaires, peuvent encore servir à faire distinguer ce groupe de tous les autres. C’est particulièrement ici qu’il est facile de remarquer les nom- breuses variations que subissent les organes, surtout ceux de la vé- gétation , et qui rendent les caractères distinctifs des espèces si diff- ciles à saisir. Quelques unes, il est vrai, se reconnaissent à des carac- tères saillans et assez constans : la Linaria Chalepensis, à son long calice; la Pelisseriana, à la forme de ses graines ; la {rtornithophora, à la verticillation de ses fleurs, disposition unique dans les Antir- rhinées; enfin la Canadensis, À son palais souvent déprimé, carac- ière qui pourrait la faire confondre au premier abord avec les Chénorrhines, si l’ensemble de sa structure ne l’en éloignait pas évi- demment : mais la plupart des autres sont souvent tellement rappro- chées, et varient si fort dans leur Labritus, que l’on est très embar- rassé de savoir ce qui est espèce ou ce qui n’est que variété. Le mot Zinaria, tiré de la ressemblance des feuilles de la Linaire commune avec celles du Lin, ne remonte pas jusqu'aux auteurs classiques de l’antiquité. Tragus paraît être le premier parmi ceux du xvi* siècle qui lait employé pour désigner la Linaria vulgaris, que Matthiole croit être l’osvss de Dioscoride. Tragus et les auteurs qui l’ont suivi de près, ont donné le nom de Zunaria à plusieurs plantes totalement différentes et fort éloignées les unes des autres j) 5o MONOGRAPHIE dans la classification naturelle. C’est ainsi que C. Bauhin appelait Linaria scoparia le Chenopodium scoparia L., et Daléchamp Zi- naria rubra V Epilobium angustifolium 1. Le T'hesium linophyl- lu L. était la Linaria adulterina de Tabernæmontanus, et Tragu: appelait du nom de Zinaria quarta une variété du Lin ordinaire. Dioscoride, Brunfels, Matthiole, Clusius, C. Bauhin, Rivin et quelques autres avant Linné, ont fait connaître sous divers noms une grande partie des nombreuses espèces qui composent mainte- nant le genre Linaria. La vulgaris et la minor paraissent avoir été les premières connues : elles sont décrites brièvement par Césalpin (De Plant., p.351). Bauhin compte dans son Pinax une vingtaine environ de véritables Linaires; T'ournefort, le créateur du genre, en mentionne un beaucoup plus grand nombre dans ses Institutions et son Corollaire. Linné augmenta ce nombre de plusieurs espèces nouvelles, qu'il décrivit sous le nom d’_ÆZrtirrhinum. Depuis Linné, quelques auteurs, entre lesquels je citerai MM. Desfontaimes et Link, rapportèrent, le premier de la Barbarie et le second du Por- tugal, bien des espèces qui n’avaient pas été découvertes jusqu'alors : la Flore du mont Atlas et celle du Portugal contiennent les descrip- tions de toutes ces plantes et les figures de la plupart d’entre elles. Enfin, j'en ai décrit moi-mème un petit nombre, que j’ai trouvées sans noms encore, dans les herbiers qui m'ont été obligeamment ouverts. Le genre Zanaria comprend maintenant près de quatre-vingts espèces, dont quelques unes ne sont pas encore très bien connues, leur description étant impossible à faire d’une manière complète sur les échantillons incomplets que j’ai eus sous les yeux; et les diagnoses abrégées des auteurs ne pouvant nullement servir à déterminer assez exactement celles que je n’ai pu voir. DES ANTIRRHINÉES. 51 > ARTICLE V. A non. Les caractères qui distinguent le genre Ænarrhinum des deux précédens, avec lesquels il a le plus d’affinité, sont : 1°. un calice cupuliforme à sa base; 2°. une corolle dont la gorge est ouverte et ne présente aucun palais (PI. X, F%9. 1); 3°. des anthères réniformes, qui paraissent uniloculaires par la réunion de leurs loges au point d'attache (79. 4); 4°. un stigmate échancré à demi noyé dans l’ex- irémité épaissie du style (79. 5); 5°. enfin une capsule presque sphérique, un peu comprimée, et s’ouvrant près du sommet par deux petites valvules oblongues. (Zg. 7.) Le port seul pourrait suffire pour faire reconnaitre les Æntirrhi- num au premier aspect. De longues grappes interrompues et grèles terminent leurs rameaux, et sont formées par des fleurs très petites, penchées, blanchätres ou colorées en violet. Des quatre espèces qui composent le genre, trois sont bisannuelles, et se font remarquer par des feuilles radicales dentées et souvent étalées sur la terre, tandis que celles de leurs rameaux sont profondément divisées en plusieurs lobes : Leur corolle porte à sa base un petit éperon recourbé en forme de crochet, et très différent de celui des Linaires : la qua- trième espèce, lÆnarrhinum fruticosum, est un sous-arbrisseau dont la tige, courte et tortueuse, donne naissance à des rameaux allongés et semblables à des verges : ses feuilles inférieures sont den- tées pour la plupart, les supérieures très entières : sa corolle est dépourvue d’éperon. On voit quelquefois les feuilles partites de PR ne belli- difolium se réduire à leur lobe moyen, et devenir ainsi tout-à- fait semblables à celles du fruticosum, en sorte que l’on pourrait admettre que ces dernières sont aussi des feuilles divisées, mais 52 MONOGRAPHIE réduites au lobe moyen. Il n’est pas rare non plus de voir des feuilles pareilles aux radicales se retrouver encore sur la partie in- férieure des rameaux, et présenter des transitions remarquables entre leur forme et celle des feuilles raméales. (PI. X, 75e. À, a.) Les graines.des Ænarrhinum sont ovales-oblongues, très petites, et ont le test surmonté de tubercules nombreux et serrés : il arrive fréquemment que celles de la loge supérieure de la capsule avortent, et que cette loge ne s’ouvre point. Les Anarrhinum vivent en général dans les lieux incultes et hu- mides, surtout au bord de certaines rivières. Le bellidifolium est la seule espèce qui soit très répandue : on le trouve dans la France centrale et occidentale, particulièrement en Sologne : il habite aussi le Portugal, la Suisse près de Genève, au bord du Rhône, et l'Allemagne, sur les rives de la Moselle : Forskal dit lavoir vu jusque sur le mont Kurma en Arabie. Le Duriminium croît en Portugal, et était déjà connu de Tournefort, mais considéré par lui comme une Linaire. Les deux autres espèces sont indigènes du nord de l'Afrique : M. Desfontaines, qui les découvrit le premier, les a dé- crites et figurées dans sa Flore du mont Atlas, en les réunissant, sous le nom générique d’_Ænarrhinum, à V_Antirrhinum bellidifolium L. (Linaria bellidisfolio Tourn.). L'auteur de la Flore atlantique a proposé d'ajouter à son nouveau genre l’_Æ7tirrhinum Canadense L.; mais, après avoir examiné cette plante avec soin, j'ai partagé l’opi- nion de Willdenow, qui la place dans le genre Zinaria, dont elle possède en effet tous les caractères. Je considère aussi comme de vraies Linaires les Antirrhinum crassifolium et tenellum de Cava- nilles, dont Willdenow et M. Persoon ont fait des Ænarrhinum ; ces deux plantes entrent tout naturellement dans la section des Chénorrhines. Le mot Ænarrhinum vient de «va, rè, retrù, qui indique la priva- tion, et de sw, le mufle : corolle sans mufle ou sans palais. O7 Q7 DES ANTIRRHINÉES. ARTICLE VI. Agassizia. Üne seule espèce constitue le genre Ægassizia. Elle fut décou- verte en 1778 par le botaniste Dombey, dans son voyage au Pérou, et décrite sous le nom de Galvezia Limensis, nom qui fut adopté par M. de Jussieu, et mentionné dans le Genera. Plus tard, les au- teurs de la Flore du Pérou, Ruiz et Pavon, donnèrent le nom de Galvezia au genre, entièrement différent de celui de Dombey, qui fait actuellement partie de la famille des Zanthoxylées, et réunirent la Galvezia Limensis aux Dodartia. Cette réunion a été faite sans doute avec trop de précipitation, car la forme du calice, celle de la corolle et du stigmate, et surtout la déhiscence du fruit, éloignent entièrement l’espèce de Dombey des Dodartia, pour la placer dans le groupe des Antirrhinées, où elle forme un genre distinct. Comme le mot Galvezia se trouve maintenant dans la plupart des ouvrages pour désigner le genre de Ruiz et Pavon, j'ai cru devoir ne pas le conserver en rétablissant le genre de Dombey, quoique la priorité fût en faveur de ce dernier, et je l’ai changé contre celui d’Agassizia, du nom de mon compatriote et ami M. L. Agassiz, jeune naturaliste connu déjà par plusieurs ouvrages importans. L’Agassizia Limensis est un petit arbrisseau dont les feuilles res- semblent à celles du myrte; ses fleurs, d’une couleur écarlate, sont axillaires, distantes, et portées sur des pédicelles assez longs qui se recourbent avec grâce dans leur milieu. Son port, le tube allongé et presque cylindrique de sa corolle, la forme de son stigmate et la déhiscence de sa capsule, le font distinguer au premier abord des Anarrhinum, avec lesquels il a d’ailleurs quelque affinité. (PI. XL) 54 MONOGRAPHIE CHAPITRE V. DE LA PÉLORIE, ET DE QUELQUES MONSTRUOSITÉS OBSERVÉES DANS LES ANTIRRHINÉES. | L'étude des monstruosités et celle des retours de la forme irré- guhère à la-forme régulière, que l’on remarque dans un certain . nombre de plantes, ont été souvent utiles pour découvrir la vraie nature de leurs organes. Elles ont conduit surtout à retrouver cette symétrie admirable qui paraît avoir présidé à la formation de tous les végétaux, quoique un grand nombre d’entre eux ne la présentent plus dans quelques unes de leurs parties, par une cause provenant sans doute du système général de leur organisation. La théorie des avortemens et des dégénérescences, si bien exposée par M. De Can- dolle, et celle de la métamorphose des plantes, étroitement liée à la première, reposent entièrement sur l’étude de ce que l’on appelle monstruosités dans un sens très général. C’est à ces deux théories, éclairées pendant ces derniers temps par un grand nombre de faits, que la science de la Botanique est redevable de la plupart des nom- breux progrès qu’elle fait de nos jours. Je suis loin de prétendre cependant que chaque monstruosité , chaque déviation de la forme ordinaire des organes, doive éclaircir quelque point ou expliquer les lois de la symétrie générale des plantes : s’il est des cas parfaitement lucides, et dont on a pu tirer d’heureuses conséquences pour l’organographie, 1l en est d’autres aussi qui sont obscurs et difficiles, et qui sembleraient mème quel- quefois en opposition avec les lois d’une organisation symétrique. Le groupe des Antirrhinées dont je viens de faire l’histoire, nous offre, dans quelques unes des espèces qui le composent, des exem- ples de ces deux sortes de cas. Je chercherai à les exposer avec autant de clarté que possible, en les accompagnant des différentes DES ANTIRRHINÉES. 55 théories qu’ils ont fait naître, ou des diverses explications qu’ils ont reçues. Ce qui doit intéresser particulièrement ici, c’est que notre groupe a fourni dans l’une de ses espèces, la Linaria vulgaris, le premier exemple observé du retour d’une fleur irrégulière à la ré- gularité ou à la symétrie. Cette curieuse métamorphose, connue sous le nom de Pélorie, est celle que nous examinerons la première avec quelques détails. ARTICLE PREMIER. De la Pélorie. (1) Ce fut dans l’année 1742 qu’un étudiant de l’Université d’Upsal, nommé Ziôberg, découvrit, pour la première fois, plusieurs pieds de la Zanaria vulgaris dont les fleurs étaient devenues régu- lières. Cette plante, ainsi métamorphosée , croissait dans la pe- tite île de Norra Gasskiæret, à quelques lieues d’'Upsal, et se trouvait en assez grand nombre sur la plage sablonneuse que baigne la mer. Le grand Linné crut d’abord avoir devant les yeux un genre nou- veau , et lui donna le nom de Peloria (2). Il fut très frappé de cette nouvelle découverte, qu’il appela une merveille de la nature (zaturæ prodigium), et publia sur ce sujet une dissertation dans ses Æ{mc- nilates academicæ, avec une description de son genre Peloria. Voici quel est l’état sous lequel se présente la plante qui a subi cette métamorphose remarquable. (5) (1) Linn. Amæn. acad. 1, p. 280.— Vent. Tabl. du Règne végét. M, p. 361. — DC. F1. franc. UE, p. 583 (éd. 1805). — Théor. élém. éd. IT, p. 94. — Ratzb. Observ. ad Pelor. indol. defin. spect. — Turp. 1con. PI. 20, Fig. 10. — Hook. F7. anom. PI. 7, Fig. 1,2, 3. — Cassin. Opusc. IT, p. 33r et seq. — Tab. nostr. VIII. (2) Du grec, zeawp, mew, verto, je tourne , je change. ; (3) Je prie mes lecteurs de vouloir bien se rappeler la structure ordinaire de la corolle, lorsqu'elle est terminée par un éperon, et particulièrement la disposition de ses nervures. 56 MONOGRAPHIE Lorsqu'une fleur passe à l’état de Pélorte parfaite, le calice n’est point changé, et conserve sa forme et sa nature. Le tube de la corolle s’allonge, s’amincit dans sa partie inférieure , et se renfle un peu dans son milieu; les nervures qui aboutissent à chacun des angles arrondis de la base s’allongent aussi, et contribuent à la formation de quatre nouveaux éperons semblables au premier : ce qu’il y a de remarquable, c’est que très souvent les cinq éperons ne conservent pas la direction du premier, mais deviennent ascendans et se recour- bent du côté de Porifice de la corolle. Le sommet du tube est marqué extérieurement de cinq cavités formées par les cinq palais qui se trouvent à la base de chacun des lobes de la corolle, quatre nouveaux s'étant développés comme les éperons. Les lobes du limbe sont égaux entre eux, également distans les uns des autres, arrondis, étalés, et conservent leur alternance avec les sépales et les étamines : l'entrée de la gorge est presque fermée par la réunion des cinq palais. La cinquième étamine, toujours stérile, et souvent mème nulle par avortement dans l’état irrégulier de la fleur, se développe entière- ment, et son filet porte une anthère très bien conformée et fertile. Les cinq étamines deviennent alors d’égale longueur, ne dépassent guère le milieu du tube, et leurs anthères ne sont plus conni- ventes par paire. Linné prétend qu’elles tiennent directement au réceptacle ou au sommet dilaté du pédicelle, et qu’elles ne sont point soudées à la corolle, comme c’est l’ordinaire dans les corolles gamopétales : je n’ai, je l’avoue, jamais trouvé cette disposition, et, dans toutes les pélories que j’ai examinées, les étamines étaient bien réellement soudées à la base du tube, telles qu’elles le sont dans la fleur irrégulière : au reste, il est possible que la disposition dont parle Linné se rencontre quelquefois. Le pistil de la fleur péloriée n'offre pas de changemens; l'ovaire demeure à deux loges. Mais ici se présente une question sur la solution de laquelle les (ee , , SR - auteurs ne sont pas d'accord, c’est celle de savoir si les graines con- Sage DOG. Zax phrase cornprise dans les lgnes (© Lo 12 daod_etre rerrplacee par celle-et : [e « ÿ DATE Par a es « Le soumet Du lube est marque exletieurementx de cunq cœviles qu tepouveuau a ci, o 0 9 ,» , , n , . ; 7 paleuté ou quhbosites uletuieures p lacces au dessous des ÔUULS des lobes de (a cotwlle €e1= ‘ h : DES ANTIRRHINÉES. 57 tenues dans le fruit des Pélories sont fertiles, ou, en d’autres termes, si cet état particulier de la plante peut se reproduire par les semis. Linné semblait d’aberd lui-même n’en être pas très sûr : « Peloria, dit-il dans ses Aménités, quantum. ex factis adhuc observationibus colligere licet, proprio semine se multiplicare videtur. » W dit en- core ailleurs qu’il a vu des graines de Pélorie bien conformées, mais il ne dit point qu’il les ait vu germer. Enfin, dans son Species, il résout la question négativement, en définissant la singulière méta- morphose qui nous occupe : (Corolla regularis, quinquefida, quin- quecorniculata, pentandra, ut genus proprium constitueret et di- shinctum NISI FRUCTUS SEMPER ABORTIRET» (Spec. Plant., ed. 5, p. 859). Wildenow affirme la chose, au contraire : QiSe- mina Peloriæ, dit-il, solo pingut sata, factem plantæ conservant.» (Spec. Plant., HE, p. 254.) Sans nier que l’assertion de Wildenow ne se soit justifiée une fois par quelque fait isolé peut-être, la question ne me paraît pas ce- pendant devoir être résolue d’une manière affirmative; car toutes les Pélories que j’ai examinées m'ont toujours présenté des capsules qui ne prenaient pas leur développement complet, et renfermaient des graines dont un grand nombre étaient avortées, et dont les autres n’arrivaient pas à maturité : mes essais pour faire germer ces dernières ont été infructueux. Ventenat, et plusieurs auteurs après lui, affirment aussi que la Pélorie ne peut se multiplier que de bou- ture : le fait est vrai, mais on ne peut point en expliquer la cause : car on ne comprend point comment la fécondation n’a pas lieu lorsque tous les organes qui y concourent semblent être bien con- formés. Les fleurs péloriées de la Zanaria vulgaris, auxquelles Linné attribue une odeur particulière, se trouvent sur tous les axes flo- raux et sur toutes les parties de ces axes indifféremment : elles peuvent être seules de leur nature, ou bien accompagnées de fleurs ) 58 MONOGRAPHIE irrégulières et mêlées avec elles. Il paraît que c’est une plante en- tièrement péloriée qui s’offrit pour la première fois au grand natu- raliste suédois, car, sans cette circonstance, il ne l’eût sans doute considérée que comme un accident, ainsi qu’il le fit plus tard, et non comme un genre nouveau. Quoiqué Linné rapporte que la Pé- lorie a tant de ressemblance avec les autres plantes de Linaire, au milieu desquelles elle croît ordinairement, que l’on ne peut l’en distinguer qu'après l’épanouissement des fleurs, cependant j’ai cru remarquer en général que la plante péloriée a des feuilles plus lon- gues et plus écartées, et porte une grappe très läche et moins chargée de fleurs; souvent aussi elle m’a paru plus rameuse. J'ai fait connaître la Pélorie dans l’état le plus régulier, auquel elle ait été encore trouvée jusqu'ici. Mais on comprend que la symé- trie et la régularité pourraient être plus grandes, puisqu'elles n’exis- tent pas dans tous les organes de la fleur : ainsi le nombre quinaire étant évidemment le nombre normal des parties florales, on devrait trouver cinq carpelles au lieu de deux; les graines devraient être fertiles; enfin la glande, qui ne change que peu ou point, devrait peut-être aussi subir une métamorphose qui décelât sa vraie nature et son origine. La Pélorie a été considérée de diverses manières par les auteurs qui ont voulu s’en rendre compte. Les uns, avee Linné, ont pensé qu’elle pouvait être due à une fécondation croisée, ou, en d’autres termes, que c'était une hybride. Cette opinion n’est guère soute- nable, et ne peut être justifiée par aucun exemple analogue tiré des phénomènes de l’hybridité. Quelle est en effet la fleur qui, répan- dant son pollen sur le stigmate de la Linaire, déterminerait la pélo- rialion de celle-ci? C’est ce que Linné ne nous dit point, et ce que nous ne rechercherons pas non plus nous-mêmes. D’autres auteurs ont regardé la Pélorie comme formée par la sou- dure de plusieurs fleurs. C’est l’opinion de quelques Allemands, qui DES ANTIRRHINÉES. 5 ont établi cette théorie en appelant à leur secours les lois de la po- larité, dont ils font de nos jours un si grand usage pour expli- quer les phénomènes de la nature. M. Jæger développe, dans Pun de ses ouvrages (1), les idées du savant Kielmeyer sur ce sujet, et considère avec lui la Pélorie comme due à la soudure de cinq fleurs dans l’état irrégulier. En vertu des lois de la polarité, chacune de ces fleurs se réduit à son pétale inférieur muni du palais et de l’éperon, et conserve encore l’une des grandes étamines; en sorte que la corolle de la fleur péloriée est ainsi composée des cinq parties (pétales) inférieures de cinq corolles irrégulières. [1 se fait là, sui- vant M. Jæger, une espèce de doublure (Frillung), mais qui diffère de celle des fleurs doubles ordinaires, en ce que les corolles ne sont pas renfermées les unes dans les autres, mais soudées les unes à côté des autres. Cette disposition paraît avoir lieu de la même manière que les déformations que l’on remarque chez les animaux, étant soumises, comme ces dernières, à certaines lois analogues à celles qui régissent les phénomènes du magnétisme. La théorie des métamorphoses du règne organique, expliquée par les lois de la polarité, ne nest point assez connue pour qu’il me soit possible de discuter ici opinion de M. Jæger : je dirai cepen- dant qu’il me semble dificile qu’une explication aussi singulière d’un phénomène dont on peut rendre raison d’une manière beau- coup plus simple et plus naturelle, soit la véritable : surtout si lon réfléchit qu’elle suppose la présence de cinq fleurs à l’extrémité d’un pédicelle toujours uniflore. Enfin, plusieurs auteurs ont cru voir dans la Pélorie un retour à la symétrie primitive de la plante. Cette dernière opinion me semble en effet très fondée. Elle a été d’abord énoncée par le célèbre bota- niste dont les nombreux et intéressans travaux en organographie (:) Uber die Mirrbildung der Gervæchse. Stuttgard , 1814, p. 94-97, et 313-314. 6o MONOGRAPHIE ont eu pour but principal de découvrir et de faire connaître les lois de la symétrie générale des végétaux. Après lui, M. H. Cassini, que la science a eu le malheur de perdre il y a peu de temps, et dont les observations nombreuses et souvent piquantes ont enrichi le do- maine de la botanique, s'exprime ainsi au sujet du mème phéno- mène : ( Dussé-je être accusé de témérité pour un tel paradoxe, je «considère la Pélorie comme un retour accidentel au type primitif, «dont la fleur irrégulière est une altération habituelle; et, suivant «ce système, une fleur péloriée sera pour moi une fleur régula- «risée. » (Cass., Opusc. IL, p. 531.) Cette manière de voir a été adoptée depuis lors par de bons observateurs de la nature, soit en Allemagne, soit en Angleterre. La simple observation de la fieur dans son état d’irrégularité, et particulièrement celle de sa nervation, fait comprendre qu’il ne faut que peu de chose pour produire un phénomène qui est pour ainsi dire préparé d'avance, et dont on apervçoit la prédisposition. Le pétale inférieur, c’est-à-dire celui qui se termine à sa base par l’éperon, et dont le sommet forme le lobe moyen de la lèvre infé- rieure, doit être considéré comme le seul pétale normal ou parfait des cinq qui composent évidemment la fleur irrégulière : cette pièce de la corolle ne change point ou presque point lors de la forma- tion de la Pélorie, mais les quatre autres deviennent semblables à elle, et sont accompagnées du développement entier de la cinquième étamine. Si le retour à la forme régulière ne s'était trouvé que dans le seul exemple connu de Linné, la Linaire commune, sans doute alors le cas serait beaucoup plus difficile, et l'explication de cette curieuse métamorphose par des soudures, ou de toute autre manière, pour- rait peut-être avoir une valeur égale à celle que nous avons admise. Mais le phénomène de la régularisation des fleurs s’est retrouvé dans un grand nombre de plantes de familles très différentes, en sorte que DES ANTIRRHINÉES. Gi le mot Pélorie, consacré d’abord à la Linaire commune, s’est étendu à toutes les plantes dont les fleurs sont devenues régulières, d’irré- gulières ou anomales qu’elles étaient. Et d’abord, sans sortir du groupe des Antirrhinées, on trouve assez fréquemment la Zinaria spuria péloriée : je l'ai moi-même ob- servée plusieurs fois, et l'ai fait figurer dans cet ouvrage (PI. VII) (1). On voit souvent aussi la Pélorie de la Zinaria purpurea : celles des Linaria triphylla, tristis et supina, ont été signalées par quelques auteurs : la Zinaria glauca, var. multicaulis (Ant. multicaule L.) portait cette année, dans le Jardin de Paris, plusieurs fleurs méta- morphosées. L’Antirrhinum maus offre aussi, quoique plus rare- ment, des fleurs péloriées : le tube de la corolle s’allonge et s’amincit de mème que dans les Linaires, et se termine par un limbe à cinq lobes égaux et étalés : les cinq palais réunis ferment à peu près la gorge de la corolle, et cinq étamines fertiles, égales et libres, sont renfermées dans le tube, à la base duquel elles adhèrent : on aper- çoit les cinq bosses ou sacs développés aux places qu’occupent les éperons des Linaires : le fruit est mal conformé et les graines sté- riles. C’est ordinairement la fleur supérieure qui se métamorphose dans cette plante. Nu Il ne parait pas que l’on ait encore trouvé de Maurandia ni d’Ænarrluinum à l’état de pélorie. Mais en dehors de notre groupe, ce phénomène s’est présenté plusieurs fois, et chez des plantes de familles très diverses. Ainsi, M. Coquebert a remarqué des fleurs péloriées sur quelques individus du lunanthus crista Gall; Trattinick, sur le Dracocephalum Austriacum; Ratzeburg, sur le Plectranthus fruticosus et la Pedi- cularis euphrasioides ; M. De Candolle, sur une Digitale (2) et un (1) Voyez aussi Ramspeck, Com. guett., p. 351, PL. XV, fig. 14, et Siæhlin, 4ct. Hely.W, p.29, PLAN: (2) DC. Zn Elming. Digit. monogr. 1812, PI. I. 62 MONOGRAPHIE Sesamum (1). Leers a observé le mème phénomène sur la Vio- lette de mars (2). M. Cassini considère la fleur terminale du Zeu- criumr campanulatum comme une fleur labiée péloriée. M. A. Ri- chard a décrit et fait figurer un Orchis pélorié, ce qui est très rare (3). Enfin j'ai vu moi-mème dans l’herbier de M. Dunand de Genève, une fleur de Chelone barbata dont la corolle était très régulière, et les cinq étamines fertiles et parfaitement semblables. Il est donc permis de conclure de tous les faits que nous venons de citer, et de plusieurs autres analogues, pareïllement observés, que toute fleur irrégulière peut, dans certaines circonstances, reve- uir à un état de régularité ou plutôt de symétrie qui dévoile les lois de son organisation primitive. M. Roeper, dont l’autorité en bota- nique est sans doute d’un grand poids, partage entièrement cette manière de voir. [l distingue mème deux genres de Pélorie différens, mais qui se trouvent souvent plus ou moins réunis sur la même fleur; Pun a rapport à la forme, et l’autre au nombre des organes. « Sunt nobis, dit-il, Peloricæ tam quoad formam quam quoad nu- merum » ; et plus loin : @Æamilias plantarum nonnullas, majori symetri& tantum, ab aliis diffèrre nemo est qui nesciat. Hæ, quo- dammodo, Prror1Æ reliquarum vocari possent. » ( Rœp. in Lin- nœæd, 1827, p. 85.) Quelles sont les circonstances qui amènent ou favorisent la Pélorie dans les plantes? On assimile généralement ce phénomène à ceux qui sont produits par une plus grande abondance de sucs nourriciers tels que le changement des épines en branches, celui des étamines en pétales, etc.; phénomènes que l’on remarque souvent sur les végé- (1) DC. PL. rares du Jardin de Genève, PI. V. (2) Poyez aussi DC. Organ.T, p. 519, PI. XLV, représentant la J'iola hirta avec une pélorie complète. (3) Richard, Mem. Soc. Hist. nat. de Paris, t. 1, PI. IN] DES ANTIRRHINÉES. 63 taux transplantés d’un lieu aride dans un sol fertile et gras. Wilde- now avait observé que la Pélorie, placée dans un terrain stérile, reprenait des fleurs irrégulières : © Radices Peloriæ, solo sterili plantatæ, degenerant in Linariam. (Spec. Plant., WA, p. 254.) Tout en admettant qu’une surabondance de sucs peut être, dans certains cas, favorable au retour de la fleur à une forme symétrique et régulière, je ne crois pas cependant qu’elle soit la véritable cause de ce retour; car j’ai trouvé plusieurs Pélories sur des murs et dans les terrains les plus arides : on sait que celles qui furent décou- vertes les premières vivaient dans les sables du bord de la mer. D’un autre côté, je n'ai jamais pu obtenir de nouveau cette métamorphose par la culture la plus soignée d’individus que j’avais trouvés péloriés dans un terrain moins fertile. La chaleur de Patmosphère ne parait pas non plus avoir ici d'influence. Si l’on réfléchit à l'effet que pro- duit généralement sur les végétaux un sol plus gras joint à une tem- pérature plus élevée, on se convaincra d’autant mieux que ces deux circonstances ne sont pas les vraies causes de la Pélorie; car c’est beaucoup plutôt le système foliacé ou celui des organes de la nu- trition qui se développe alors, que celui des organes floraux ou de la reproduction : le premier se développe souvent mème aux dépens du second. (1) Mais essayons de changer la question que nous avons posée contre celle-ci : Quelles sont les circonstances ou les causes qui rendent une fleur irrégulière ? MM. De Candolle et Cassini ont répondu à cette question (2) : ils ont attribué cette irrégularité à la gène qu’é prouvent les fleurs dans leur développement, soit que cette gène provienne de leur pression contre l’axe, ce qui est le cas des Antir- (1) On connait plusieurs variétés de plantes qui, ayant le système foliacé très déve- loppé, ne produisent jamais de fleurs. (2) DC., Organ. 1, p. 516, 517. — Cass., Opusc. IT, p 335-338. 64 MONOGRAPHIE rhinées, soit qu’elle provienne de la pression des fleurs entre elles, comme on le voit dans plusieurs familles : il résulte de là qu’il y a avortement partiel ou complet de quelques unes des parties voi- sines de axe, et développement du côté opposé. M. De Candolle fait observer, à l'appui de cette théorie, qu’il n’existe jamais de lèvres latérales dans les fleurs à calice où à corolle labiée, mais tou- jours une supérieure (répondant à l’axe) et une inférieure. Si l’irrégularité des fleurs est due à la cause que neus venons de si- gnaler, il est bien naturel de penser que le retour à la forme régulière aura lieu lorsque cette cause n’existera pas, ou, en d’autres termes, lorsque le développement de la fleur pourra se faire librement et sans gêne. Plusieurs faits viennent à l’appui de cette idée. Ainsi, dans les Labiées, c’est ordinairement la fleur terminale qui se mé- tamorphose ; dans lAnétirrhinum majus, c’est la fleur supérieure de la grappe; dans les Linaires, quoique l’on trouve des Pélories sur toutes les parties des axes floraux indistinctement, cependant il est facile de voir que la plante péloriée a son inflorescence beaucoup plus lâche, et que son /acies général est souvent entièrement changé. Je m’arrêterai donc à cette explication, qui me paraît la plus simple et la plus concordante avec les faits observés. Sans doute, on pourrait remonter encore plus haut, et demander quelle est la cause qui diminue la pression contre l’axe dans les fleurs en grappe ou en épi, comme les Linaires. [l n’est pas douteux qu’il y a là un concours de circonstances qui échappent à l’observation , concours auquel sont vraisemblablement dus un grand nombre d’autres phé- nomènes dont on n’a pu donner jusqu'ici d’explications satisfai-" santes. Plusieurs pieds de la Linaire commune péloriée se sont conservés pendant bien des années de suite dans quelques jardins : on a pu la voir entre autres dans celui de M. Noisette à Paris. D’autres fois la plante, métamorphosée pendant une année, retourne à l’état irré- DES ANTIRRHINÉES. 65 gulier l’année suivante : c’est ce que l’on voit fréquemment sur les Zinaria vulgaris et purpurea. Entre l’état ordinaire ou irrégulier de la fleur et celui de régula- risation sous lequel nous venons de la considérer, se trouve une mul- titude de déformations remarquables que l’on doit regarder comme des passages d’un état à l’autre. Un travail spécial a été entrepris dernièrement sur ces déformations par M. J. Ratzeburg de Berlin, et publié dans un Mémoire intitulé, Observationes ad Peloriarum indolem definiendam spectantes. Ce Mémoire, auquel je renvoie mes lecteurs, est accompagné d’une planche, et contient un grand nombre d’observations très bien faites sans doute, mais qui pour- raient être plus complètes encore, et surtout plus comparatives. Le Tableau suivant fera connaître quelques uns des états qui m'ont paru offrir le plus d'intérêt : je donne ici, pour la plupart des cas, le résultat de mes propres observations, tout en regrettant de n’avoir pas eu l’occasion d’en faire davantage et de meilleures, 66 MONOGRAPHIE J'azzrau de quelques passages de fleurs D à l’état de Pélorte. CALICE. COROLLE. / A5 divisions. divisions. \as divisions, mais point bilabié. A 4 divisions. LINARIA |Pas changé. SPURIA. Lèvres supérieure et inférieure non chan- gées : rudiment d’un second éperon à la base de l’un des pétales la- téraux. Tube allongé; lèvre supérieure très rac- courcie ; inférieure de même, à trois lobes égaux, distante de. la supérieure ; un second éperon égal au pre- mier, et situé à côté de lui. LINARIA / VULGARIS. (c) Tube allongé ; les 2 lèvres presque réu- nies, à lobes égaux; 4 palais (celui de l'un des pétales supér. man- quant); trois éperons, le supérieur beaucoup plus court. Lèvre supérieure à 2 lobes; infér. aussi à 2 lobes ‘portant un pa- Fe non sillonné, et à une seule rangée de poils intérieure. Tubeun peu allongé : lèvre supér. à un lobe grand et muni d’un pa- lais ; infér. à 4 divisions arrondies et portant 5 palais; 3 éperons re- dressés, dont un plus court. LINARIA GLAUCA, Var. MULTICAULIS. Tube très allongé, terminé par un limbe à 5 lobes rapproc hés et presque égaux : 5 pa- lais, 3 éperons, dont un plus court. Pas changé. LINARIA |A6divisions, PURPUREA. la supér. bi- fide. Point changée, à l’ex- ception d’un second éperon semblable au premier, et placé à côté de lui. ÉTAMINES. Cinq, fertiles, mais inégales; an- thères non rappro- chées. Quatre, fertiles et didynames; le filet de la cinquiè- me assez développé, mais ne portant pas d’anthère. Cinq, fertiles et égales ; anthères non rapprochées, Les deux anté- rieures soudées en une seule plus lon- oue : les deux autres trè s courtes; la cin- quième rudim, Quatre, fertiles et non conniventes par leurs anthères : la cinquième sté- rile, mais assez dé- veloppée. Cinq; quatre fer- tiles, la cinquième portantuneanthère mal conformée. Cinq, fertiles et égales. PISTIL. GLANDE. Style point changé; ovaire bien conformé, à 2 loges. Peu développée. Ovaire rabou- Point changée. Ov gri, à 2 loges. Très développée Ovaire à 2 loges. du côté exté- rieur. Point changée. | Ovaire petit, à 2 loges. Très peu déve-| Style raccourci; loppée. ovaire déformé, Très dévelop-[ Style point pée, et visible-[changé : ovaire ment pentag. [à 4 loges, et à 4 carpelles. DES ANTIRRHINÉES. ._& Nul doute que les exemples offerts dans ce Tableau ne doivent être considérés comme autant de passages de l’état irrégulier de la fleur à celui d’une symétrie presque parfaite, telle qu’elle se montre dans la Pélorie. On a pu trouver encore, dans ces exemples, autant d’appuis à l'opinion que nous avons émise sur la cause de l’irrégu- larité des fleurs; car c’est toujours à la partie inférieure, celle qui est le moins gènée par l’axe dans son développement, que se mani- festent les premiers efforts de la fleur, si jose m’exprimer ainsi, pour redonner aux parties dont elle se compose la symétrie qu’elles ont perdue. ARTICLE II. Quelques monstruosités observées dans les genres Antirrhinum ef Linaria. $. 1. Soudures de fleurs. Il est des cas, à la vérité peu nombreux, où le nombre des par- ties qui se développent est plus considérable que la symétrie de la fleur ne le comporte. M. Engelmann, auteur d’une Dissertation sur V’'Antholyse, a trouvé cette année, au mois de juillet, une fleur de l’Æntirrhinum majus munie d’un calice à huit divisions, de huit étamines fertiles, et d’une corolle qui présentait plusieurs palais déformés, et dont le limbe se composait de onze lobes : deux ovaires biloculaires soudés occupaient le centre de la fleur. M. le pro- fesseur Choisy de Genève a remarqué pareillement une fleur de l’'Antirrhinum majus dont la corolle offrait un limbe à sept lobes égaux et munis chacun d’un palais; sept étamines fertiles, égales entre elles, et alternes avec les lobes de la corolle, étaient fixées à la base du tube; le fruit se composait de trois carpelles soudés. Une autre fleur portait deux calices placés l’un au-dessus de Pautre, l’inférieur à trois sépales , le supérieur à six. M. Choisy a bien voulu 68. MONOGRAPHIE me confier le dessin de ce singulier état pour en prendre copie (PL IX, Zig. 11-14). Enfin, j’ai vu moi-mème sur quelques indi- vidus de la Zinaria purpurea sept divisions au calice, trois lobes à la lèvre supérieure de la corolle, deux palais et deux éperons; six étamines fertiles, et quatre carpelles soudés. Cette augmentation des parties dans les verticilles floraux ne peut être expliquée ni par un dédoublement de ces mêmes parties, ni par leur transformation d’un verticille à l’autre, comme cela se voit dans les fleurs doubles; mais elle est due certainement à la sou- * dure de deux fleurs qui, très voisines l’une de l’autre, se réunissent déjà par leurs pédicelles, ainsi que le prouvent les deux bractées que l’on aperçoit en général à la base du support de la fleur défor- mée. La tendance à la régularisation se joint quelquefois à ce phé- nomène, et le rend plus complexe encore. ( Fig. 13 et 14.) $. 2. Peloria anectaria. (Gmelin, Flor. bad. ». TE, p. 694 , et Herb. Desf.) M. Gmelin rapporte qu’il a cultivé pendant plusieurs années une Linaire trouvée dans le grand-duché de Bade, dont la corolle était régulière, à cinq divisions, et portait cinq étamines; d’autres fois elle ne présentait que quatre divisions, et n’avait que quatre étamines; le tube très raccourci ne se terminait point à sa base par: un éperon; les graines avortaient constamment. Cette plante s’est conservée pendant plusieurs années, puis elle a péri (1). M. Ber- nard a fait part à M. De Candolle d’un échantillon de cette Linaire monstrueuse cueilli à Montbelliard au milieu d’octobre, en 1824. Cet échantillon, que je crois appartenir à la Linaire commune, (1) I existe dans l’herbier de M. Desfontaines, sous le nom de Peloria anectaria Gmel., une plante tout-à-fait semblable à celle que décrit Gmelin. M. J. Decaisne a observé dernièrement sur la Linaria striata une déformation à peu près analogue : l’épe- ron n'était point développé, et la fleur ressemblait assez à celle du Lycium barbarum. DES ANTIRRHINÉES. ba porte aussi le nom de Peloria anectaria Gmel., mais la fleur n’est point régulière comme celle dont parle l’auteur de la Flore badoise; la lèvre supérieure de la corolle est profondément divisée, l’infé- rieure, très développée, a son lobe moyen beaucoup plus grand que les autres; le palais est très velu; il n’y a pas d’éperon et seulement trois étamines, deux petites et une très grande; le style paraît bien conformé ; le fruit est encore à l’état d’ovaire. M. Bernard dit avoir connu cette plante pendant vingt-cinq ans, mais qu’apportée dans les jardins de Louisbourg par un paysan, jardinier de Carlsruhe, qui VPavait probablement volée, elle ne tarda pas à y éprouver le même sort ( Bern! in Herb. DC.). Du reste, cet état monstrueux ne peut être, en aucune manière, assimilé à la Pélorie. $. 3. Sernper aliquid novi in Linari& vulgart. C’est ainsi que s'exprime M. Roper dans la Zinnœæa (an 1827, p- 85), avant de faire connaître une singulière monstruosité de la Linaire commune, observée par lui sur la seconde fleur de l’épi ter- minal d’un seul individu. Le calice était à cinq divisions, et n’offrait rien de particulier. Après lui venait, non point la corolle, mais un autre calice à cinq divisions comme le premier, seulement un peu plus grand et un peu jaunâtre; la division située du côté de la bractée était gibbeuse à sa base, et celle qui se trouvait la première à sa gauche, était presque pétaloïde : les sépales de ce second calice alternaient avec ceux du premier. Venait ensuite une corolle semblable à celle des Linaires, excepté qu’elle présentait deux éperons situés à la base des pétales latéraux de la lèvre inférieure, réfléchis en dehors et alternes avec le cinquième sépale du second calice : les pétales de cette corolle étaient opposés aux segmens du second calice. Cinq étamines fertiles et opposées aux lobes de la corolle formaient l’androcée; la cin-" quième, plus courte, se trouvait en regard du pétale moyen de Ja 70 MONOGRAPHIE lèvre inférieure. D’ailleurs, la glande entourait toujours l'ovaire, et le fruit, à deux loges, était demeuré dans son état ordinaire. Il y avait ainsi, dans cette fleur augmentée d’un verticille entier, trois verticilles consécutifs dont les parties étaient opposées les unes aux autres. 6: 4. Étamines de la Linaire commune changées en pétales. (PI. IX, Fig: 4et5 ) La fleur dans laquelle avait eu lieu cette transformation présen- tait une lèvre supérieure à quatre divisions; la lèvre inférieure n’était point changée, non plus que le palais et l’éperon. Deux autres lobes couchés sur le palais sortaient de la gorge devant la lèvre supérieure, et étaient dus au développement remarquable du con- nectif ou de la partie du filet qui lie les deux loges entre elles. Le connectif avait pris la forme d’un pétale dont la couleur et la ner- vation étaient absolument les mèmes que celles des lobes de la co- rolle (Fig. 7, 8 et 10). La division surnuméraire de gauche de la lèvre supérieure provenait de la mème cause; celle de droite était une étamine entièrement métamorphosée en pétale, sans qu’il restât de traces de l’anthère, comme cela se voit souvent dans les fleurs - doubles (Zi. 6 et 9). Les loges des anthères ne paraissaient avoir subi aucune altération, et cette disposition particulière de la fleur n'avait influé ni sur le pistil, ni sur la glande : les quatre étamines métamorphosées et presque d’égale longueur, ne se rapprochaient plus à leur sommet; enfin le rudiment de la cinquième, que l’on re- trouve fréquemment dans l'état ordinaire, n’existait pas. $. 5. Monstruosités de la Zinaria purpurea. I. Corolle rabougrie dont le tube, d’une couleur vert-bleuâtre, portait à sa base, à côté de l’éperon ordinaire, deux autres éperons plus courts; limbe à cinq lobes réguliers de couleur bleue; étamines avortées; ovaire formé de cinq carpelles, et présentant cinq loges DES ANTIRRHINÉES. 71 polyspermes; style terminé par cinq stigmates ou tubercules jau- nâtres. D’autres fleurs du mème pied n’avaïent pas d’éperon, mais un limbe dont les lobes étaient verts, pointus et semblables aux segmens du calice. . Cette singulière déformation a été remarquée en 1825 par M. le professeur Choisy, sur un individu de la Linaire pourprée qui nais- sait dans le Jardin de Genève, et qui existe maintenant desséché dans l’hérbier de M. De Candolle. C’est le premier cas, à ma con- naissance, qui ait offert les cinq carpelles que l’on devrait toujours retrouver dans le pistil des Scrofularinées, si la fleur se montrait à . l’état de symétrie parfaite. Il paraît que ces carpelles s’étaient déve- loppés aux dépens des étamines avortées. IL Il n’est pas rare de trouver les rameaux de la Linaire pour- prée dilatés de manière à présenter une surface plane, souvent assez large, et toute couverte, dans sa partie supérieure, de fleurs qui naissent sans aucun ordre à l’extrémité de rameaux très peu déve- loppés, et presque réduits au pédicelle: Cet état est celui que M. De Candolle a désigné sous le nom de rameau /ascié : on observe par- üculièrement sur les individus cultivés; il change entièrement le port de la plante. . 6. Monstruosité de l’Antrrhinum majus. ( PI. IX, Fig. A.) Le calice, les étamines fertiles et le pistil ne sont point changés; la cinquième étamine se trouve, à l’état rudimentaire, à sa place accoutumée ; la forme de la corolle demeure la mème; la lèvre su- périeure ne présente rien de remarquable, mais linférieure est intérieurement beaucoup plus hérissée de poils qu’à Pordinaire, et son lobe moyen découpé plus profondément; on voit, en outre, au- dessous des sinus de ses lobes, naître deux éperons creux, cylin- driques ou coniques, longs de trois à six lignes, et qui sortent le plus souvent en dehors de la fleur, en se dirigeant vers la base du tube : ils 72 MONOGRAPHIE prennent naissance dans l'espèce de cavité produite par la bosselure du palais (PI. IX, Fig.n, 2). Il arrive quelquefois que l’un des épe- rons se dirige en sens contraire de l’autre, et demeure par con- séquent caché dans le tube, en sorte qu’il n’en reste plus qu’un de saillant (Fig. 4, a): d’autres fois tous deux se développent en de- dans et descendent le long du tube. On voit plus rarement le nombre de ces éperons, ou de ces singu- liers appendices, augmenter encore : il en naïît alors du sinus des lobes de la lèvre supérieure (Fig. 3, b) et de celui que forment les deux lèvres entre elles : ceux qui sortent de ce dernier point sont beaucoup plus petits que les autres, et recourbés en forme de cro-. chets (F9. À, b). La bifurcation des éperons près de leur extrémité s’est vue dans certains cas, mais elle est très rare. (Fg. 3, c.) Je n’ai remarqué cette curieuse monstruosité que sur la variété de V’'Antirrhinum majus, dont le tube de la corolle est blanc, et le limbe d’un beau pourpre; j'avais espéré la retrouver cette année sur le pied qui me Pavait offerte l’année passée, mais elle n’a point re- paru. M. Monnard de Nyon fit déjà part, en 1820, à M. De Candolle de la même monstruosité observée sur la même variété. [ne faut point confondre les appendices que nous venons de décrire avec les vrais éperons des Linaires; leur nature et leur nervation sont différentes; ils ne tiennent point, comme les éperons, à la struc- ture symétrique de la fleur, et ne doivent être considérés que comme desaccidens produits par un développement particulier des nervures dans certains points de la corolle où elles se trouvent concentrées. DES ANTIRRHINÉES. 73 SECONDE PARTIE. DESCRIPTIONS DES GENRES ET DES ESPÈCES. ANTIRRHINEÆ. (Tribus Subtribusve in Ordine Scrofularinarum.) PERSONATARUM genera Linn. ord. nat. ko. — Juss. ann. mus. t. r et XIV. —"DC: fl. frovol. 111) p. 573: SCROFULARINARUM genera Juss. gen. ed. ust. p. 111 et135. — R. Brown, prodr. p. 433. — Lindl. nat. syst. p. 230. ANTIRRHINEARUM genera Duby, bot. gall. 1, p. 342. ANTIRRHINEORUM (trib. in ord. Scrof.) genera Bartl. ord. nat. 103. Cazyx persistens , b-partitus vel profundè 5-fidus, subbilabiatus. /Æstivatio imbricata, interdüm incompleta. — CoroLzrA decidua, bilabiata , sæpiüs personata, tubulosa; tubo basi externè calcarato saccatove ; labio superiori 2-lobo; inferiori 3-lobo. Æstivatio imbri- cata ; lobo intermedio labii inferioris intimo ; lobis labii superioris extimis, — SraminNA D tubo inclusa; 4 fertilia didynama, quintum (superius) sæpissimè rudimentarium sterile, vel abortu nullum; filamentis basi geniculatis incrassatisque; antheris per paria plerüm- que conniventibus, bilocularibus (in Ænarrhino , loculorum con- fluentià unilocularibus); loculis ab apice filamentorum pendulis, primô parallelis, dein divergentibus, rimà longitudinali introrsum dehiscentibus. — GLanpuLa nectarifera et obscurè pentagona basin ovarii cingens. — PisriLLum è duobus carpellis coalitis efformatum ; ovario ovato-conico vel globoso, biloculari; stylo tereti, apice sæ- piùs incrassato subinflexoque ; stigmate bilobo vel emarginato. — Frucrus capsularis, bilocularis, polyspermus , ad carpellorum arctè 19 * 74 MONOGRAPHIE cohærentium juncturam sulcatus, styli-basi persistente coronatus, dentibus seu valvulis plus minüs profundè sectis operculisve circeum- scissis regulari modo dehiscens, rariüs irregulariteræumpens; septo completo, placentam crassam spongiosam et scrobiculatam utrinquè gerente, post fructüs dehiscentiam persistente. — SEMINA nume- rosa , horizontalia , exarillata , albuminosa , oviformia vel subpris- matica, seu discoidea margine membranaceo cincta, rarissimè ciliata ; testà plus minüs rugosà, tuberculatà scrobiculatäve. — Em- BRYO rectus aut curvulus, axilis; cotyledonibus semi-teretibus; ra- diculà conicä, ad hilum spectante. PLANTÆ annuæ seu perennes sæpè rhizomati donatæ. — Cauzis vel epigæus, teres, erectus, adscendens aut procumbens, vel sæpiüs subterraneus, et tunc ramis cauliformibus caules mentientibus in- structus. — Focra alterna, verticillata seu opposita, penninervia vel palminervia, sessilia petiolatave, integerrima aut incisa. — FLoress solitarii axillares, vel ad summitates ramorum in racemum aut spicam collecti. CONSPECTUS GENERUM. é Cazyx D-partitus. — CoroLra bilabiata, tubo campanulato , supra basin con- tracto, curvulo , basi gibboso, intüs duabus pilorum seriebus percurso. — Carsuza sub apice irregulariteræumpens......,.............,... LOPHOSPERMUM. Cazxx 5-partitus. — CoroLLA personata, tubo ampliato, basi gibboso, pa- lato vel evoluto vel duabus plicis suppleto. — CarsuLa 10 dentibus apice dehiscens:. 2e ca eme at tiens eue ce HUB Go Soi ce MAURANDIA. Cazyx b-partitus. — CoroLLA personata, tubo crasso vel elongato, basi saccato. — CarsuLa 3 poris valvulatis, vel rariüs 2 foraminibus irregu- lamibus/subrapice dehiscens "5 2 CR Eee er Lt Croire ANTIRRHINUM. Cazyx b-partitus. — CoroLLA personata; tubo abbreviato inflato , basi cal- carato; palato ad faucem prominulo , interdum depresso. — CapsuLA valvulis dentibusve 4-10 vel operculis 2 dehiscens ..........,....,.... LINARIA. Cazyx profunde b-fidus. — Corozza bilabiata, fauce nudà; tubo sæpius calcarato. — CarsuLa apice valvulis 2 dehiscens...,........... ..... ANARRHINUM. Cszyx 5-partitus, — CorozLa bilabiata , fauce nudà ; tubo subeylindrico, elongalo , basi gibboso, — CarsuLA sub apice irregularitererumpens .... AGASSIZIA. (NB. Duc tantüm species, incertæ sedis, in häc tabul& non includuntur; de illis vide I. LOPHOSPERMUM (pag. 75). II. MAURANDIA (pag. 797)... TI. ANTIRRHINUM (pag. 79). IV. LINARIA (pag. g1)...... V. ANARRHINUM { pag. 175). VI. AGASSIZIA (pag. 180)...... ° IV. MONOGRAPHIE DES ANTIRRHIN TABULA SYNOPTICA SPECIERUM SECUNDUM ANALYTICAM METHODUM DIGESTA. ad calcem generis Linariæ, p. 172 kyjus operis. ) EEE . FE en LE SRE AUICOROIlepenvia see see A elnduoso pions; el 0 CON re ne à calyx glaberrimus....,,,......,.. ess Bancrarans, 7 $: 2. Faux corollæ palato subelausa,.. eee... SARA RSR ORENS dE) k Fans ANTHUUINIFLONRA LATE Secr. I. Asarina. | | Folia palminervia, lobata. Capsula 2 foraminibus latis sub apice dehiscens. (Tab. IL, 12) OO AAD DO OM Eee 5 ‘ . + Asarina, 80 calycis scementa apice de a planta apice pubescens . . MAIUS, 85 : : ”. = ñ ñ rotundat: ol. Hinearia; planta i abra SECT. IL. Antirrhinastrum. $. 1. Calycis segmenta corollà multo a obtusa.…, RL ovatss qe in anne, GUESS LRSORTUOSUE) 87 Le + ovata vel ovato-lanccolata ; planta LATIFOLIUM 34 Foli ; es 4 DOVIOTA Re inete se ele nee iemeiete.ee « fol. ovato-sabrotunda , vill l a “ . ; - ovato=subr. a, villosa ; scens g olia peuninervia, integerrima, calycis segmenta apice) fol, oblo; ] sol ne E Das icoro rs albescens eee tee MOULE, 81 Capsula apice 32 fora. (Tab. IL. Re en ï ngo-lanceolata, viscoso-villosa ; corol. purpurea. .. Hisraxicum : 83 £ # ; . , os HonEEra te , pubescentia ; corol. albescens. « SEMPERVIRENS 32 -10.)... om... . u 01 sublinearia, glabra ; corol. lutescens vel purpurasce S 8 $. 2. Calycis segmenta corollà longiora. ï SHAUboT de re CE : se re Fe BARON COCOON . RONTIUM , 80 Srcr. I. Chænorrhinum. Re Capsula chartacea; loculo supe- BL cordato-ovata , Villosa ; flor. glterni … . SUbSD 50 TENELLA > _Folia penninervia, integerrima , oppo- riori majori, valvulà seu opereulo fol. saoromnqn villosa ; for. opposi cesse …e VILLOSA, 5 Sita et alterna, brevè petiolata. Flores apice dehiscenti ; inferiori sæpiüs fol. Here A beta Sr Mere tOppesit ssemin. AO AN EOLTA %4 ; à à Œ Fe Rd LS : go-spathulata ra : 2 HA à . . et = axillares vel laxè racem ; corollæ faux indehiscenti. (Tab. V, PB) EE vais Abe Le ne flor. à mr son foveolata.. . +. FLEXUOSA , 92 S De " » a; purascentia ; for. alterni; semin. echinata BRLFOLIA KA Pre peonpEs üùs depresso; $: 2. Capsula membranacea : loculis æqualibus, foramine sæpiüs { pedicelli calyce longiores ee ® calcare corollà breviore ........,... 3-denticulato si i î iscenti DRE RER EEE NOR 7 3-denticulato singulatim apice dehiscentibus. ..,...,...... | pedicelli calyce breviores , ..... LITTORALIS 2 .. ALIS , 9$ Secr. II. Cym rÉ i CT ymbalaria. fol. alterna , glabra, cordato-reniformia 5-7-loba.. CiMpaLsnia bid. Folia palminervia, longè petiolata, sæpissimè lobata, Flores axillares, longè ne SERA EE Fc RER Sao RPORSOAUE ENT eosesee MEPATICÆFOLIA 100 pedicellati; corollæ faux palato clausa; calcare corollà breviori. Capsula 6 val- ) foi. PR 1 RO y corcnOr ten Orne lobes ce, tee PALLIDA, 101 Saber : Le opposita seNgrna villosa, cordato-reniformia , 5-11-loba , PILOSA bi siaiaieratriafeielotei ele ltis ele ris nes do os eninie © 6 0106.05 o »'e-sczie 212 2.0, : a 11 101. ONpos: abriuseula n c Sri : Re YVES nu put. opposita, glabriuseula , parvula , cordato reniformia , 3-loba. FT ÆQUITRILOBA , 102 folia dentata , | fol. lanosa ; cal. segm. lineari-lanceolata . , ty LANIGE ñ tricuspidata vel À fol. villosa ; cal. segm. ovato-lanceolata . . nus rm cu ri pedicelli folio } integerrima... . | fol. pubescentia; pedic. spinescentes; cal. segm lin rilanceolata. Æcveni ACA se ET, ë sphæri longiores.…. . : : tac = ! 1e Srcr, IL Zlañinoides. N Capsula ferè sphærica 8 NAS | cal. segm. sublanceolata, Caps. Superantia; semin. fovcolata.. Erarixe, 107 k operculis 2 circularibus sagittata cal. segm. linearia; caps. adæquantia ; semin. tubereulata , . . Gnæcx 08 Folia penninervia , pleraque ssis dehiscens. ‘ Q cal. segm. lineari-lanceolata, caps. breviora ; semin. tuberculata. CIRROSA te P F È h a ? brevè petiolata, hastata, dentata (Tab V, f. g et 10.).. re folia omnia integerrima:....1#%#..,....,.,...,.......... neue re . : . 1 10hN0 cor . } vel integerrima, Flores axillares ; p RU GE : corol. ampla , lutea ; planta vill _ +. ELATINOIDES 104 palatum AT Cole pro hIenens plantæ annuæ ce ampla, Jutes; phata pubese cal. scarioso. scamoss, 103 < E a... corol. parva, vio ; planta vi E 3 minens. Capsula 2 operculis seu sufrutex (fol ; pi » Yiolacea ; planta villosa. ..,.,..,, pEarsara, 104 < L iis ovatis ‘af AUS 2 valvulis dehiscens...... flores brevè es (fol. Deer Ho SE PUR Le , : ; 2 res brevè pedicellati; (fol. triangulari-hasta $: 2. Capsula ovata , > valvulis oblongis apice dehiscens. 1 l RL ee TN npeS ROULE) 112 flores longè pedicellati fol. ee RES Y2CHETEROPINLLS ibid. : , OI. linearia, integerrima, , , #…... SPARTIOIDES a flores verticillati (fol. SÉPpLUS QUALETNN ) esse ensassss- 00e É ù D Fe 5 . . péssssssess TRIORNITHOPHORA f ; at ire fol. pleraque alterna .,.,.,.,.... 5 il ne Host dolia Que | REMISES pleraque terna. nee tenons IS ; Fe ue $. 1. Folia dila- omnia ter- dicelli fol É * ONE VUE est nty À pedicelli folio f pedic. refle alcar longum tata. Corolla na aut ima lon ctorss RTS EE . : + REFLEXA, ie Co L ongiores. .} pedic. firmi; calcar breve à ultra 3 lineas En lantæ glaber 1 A Fe “EME Le (adjecto cal. terna cæte- | P re us foréscraces sac acuta 2 corol. azurea....,,...,,,,. VIRGATA, 119 care) longa.… . Vraque al- —. moso-spi- sulam superantia . .| corol. lutea. , ; + LATIFOLIA, 115 terna. . - pedicelli folio AS cal. segm. obtusa cap- f corol. tricolor . TRIPHYLLA 17 Te breviores. . . sulà breviora.. ....] corol. lutea, par CRETACEA 2 : ALES È CA , 22 alterni flores subcapitati { Se DE ee : corol: qe ss “.. FLAVA, 121 . al. segm. oblongo-ovata ; corol, lutea , THYMIFOLIA  ss. LIA y 122 folia 9M ( folia obovata et oblonga, obtusa . cal. pubescens ; corol. flava, rubro-striata . . Ê + Lostranies, nia alterna Ÿ cal. glaber; corol. purpurea . .... : See : Micnauxi labra cal. glaber : S erecte à : = ! A ne , flores densë épicati seu cal. glaber ; bracteæ ercctæ ; corol. mediocris, .... # ASTIGIATA 125 si I js a ovato=lanceolata RAA com cal. pubescens ; bracteæ subpatentés , corol, ampla. rYnaminars , ibid. amplexi- vel lanceolata, acu- | cal. glaber; bracteæ deflexæ; corol. maxima.. , ,.. cnannrrcon 3 LES ta ; flores lutei..…... = f rachis recta; corol. brevè rate Ai 4 glauca. flores laxè racemosi, . “| rachis 1 a Met ne TRE Dacmarica, ibid. achis HeXuosa ; Calcar longitudine corollæ,. : s 5 . GENISTÆFOLIA L S. 2 Folia angusta , om- { semina angulata. (Tab. V, fig. 22); (cal. segm. oVato-acuminala).,........ssso.enossee { De nu nia alterna. Flores ra- capsula subevli : SN RÉEL 129 20 capsula subeylindracea (corol. citrina, palato croceo)...... : v s cemoso - spicati; co- flores lutei É 1 h t fat fl PE de 151 rolla ultra 3 lines À ne H | cal. segm. linearia , acuta ; corol. saturatè flava. . 4. Irazica, ns d' ] neas \ semina discoidea seu flavi…. capsula ovata | cal. segm. oblongo-linearia subacuta ; corol. lutea,. Bresen \ Et (adjecto calcare) lon- margine lato vel globosa. ) cal. segm. ovata vel elliptica, obtusa brevia ; corol sulphure oponA ni L se OOCC CCC cta T;, a e! va à s pe su ee es ga nl Le a 6 . cal. segm. ovatc-oblonga, obtusa, sæpè pubescentia; corol. flava. macnouna : 1 3 &" x flores s Purpurascentes seu | corol. sordidè purpurascens ; caleare cam subæquante ..,.... MEPariCa, 1 3f Sen a nl violaceï., , À ++... | corol. violacea, striata ( fauce bipunctatä) longè calcarata. ... Pnæcox , 135 . | flores pallidè luteo-ferruginei, nutantes ; (planta procumbens ; Folia penninernvia SeSste flores flavi; pe-[ flo Ras pedie db à duplà 1 : de ce 0 .. DE £ : $ es Dayi; pe LM i pedic. à non duplô longiores... +. SPARTEA, 14: ne Re cu ss | stylus apice bifdus, flores laxè dicelli nie) flor. parvi; pedic. corollà duplà triplève longiores.. . «.. JUNCEA 1 ï 4 vert CON à] enr : racemosi, _ Ë , 4 el : ï cillata ‘lores | stigmate bilobo flores tcrulet cal. segm. sublanceolata , glabra , margine membranacea.. .. mranrira , 145 termina es, racemosi, Spi- / k : (Tab. NV, f. 10 bis, ban tEntée cal. segm. line ; pubescentia, acutissima.. .,....... LINOGRISEA , ne cati vel subcapitati; pa-! $- 3. Folia angusta, in-Ù b); semina trans- © Ucal. segm. linearia, pubescentia ; palatum punctatum. .… SAPPHIRINA ; ii latum ad faucem corollæ feriora et surculorum| versè corrugata pedicelli bracteà breviores ; (corol. reticulata). ....., : RETICULAT 4 : verticillata. Flores ra-Ÿ (/ig. 28)......./flor. densè PRE sssesesssesesssessesese. RETICULATA, 140 prominens. Capsula den- ne an te JS racemosi. | pedicelli -brac- rachis villosissima; corol. sulphurea, palato variato. . .… , APARINOIDES , 138 tibus seu valvulis (sæ- or coroll lt $ A lbResres à rachis pubescens ; corol. pallidè lutea, calcare violaceo. . VERSICOLOR , 140 piùs 6) H apice deb ï Ses Fe a ultra : k D rachis viscoso-pubescens; corol. luteo-fulva , labio Sup. maximo. VISCOSA, 141 Sons ineas (adjecto calcare) stylus apice incrassatus, stig-{calyx corollà longior ; (corol, alba)... ... à CinaLeren 4 Rue dose ce longa.— Herbæ sæpiôs | mate subem ato (T. Ÿ, qe Faces re Fe ALEPENSIS , 148 erectæ, surculis sterili-Ÿ /. 10 bis, a); semina an- coolnalidistéle Fa Tete so tenlhnretcorel AU ete ARC 147 Neue CRCERE Sen ile corallà ol. pallidè violacea ; labio inf. deflexo , caleare corol. æquante.... Cananensis 4 us instructæ..,,,,,) gulata, subprismatica ( f-] Caly Cole rules. 11 cevs à 149 Be 23504) Droite - purpurco-cærulea, lab. sup. abbreviato, calcare corol. æquante, rurrunra , 150 ë 293 2eosneoee so nee iata , lobis lab. sup. subovatis, calcare brevi,.,.. srnrara, 152 corol. exalbido-violacea, lobis lab. sup. angustatis, calcare brevi CORIFOLIA 54 … | | : à a ; are =... COR A 153 stylus apice incrassatus, stigmate subemarginato; semina discoidea ciliata (TV. f. 30); (or. subeapitati longé calcarati), Pecissenrans , 154° . 0 calyx glaber ; semina| fol. oblonga ; flor. subeapitati, flavescentes ‘. 5 RTE : C } ga; û apilati, flavescentes ...... MINUTIFLORA , 155 Es 4. Fois fem s oblonga vel sub- ovoidea seu oblonga.| fol. lanceolata ; flor subspicati, albescentes......... ALDIFRONS , 156 anceolata ; glaberrima, Flores minimi, alyx pubescens ; se-{ fi oh FC sæpiüs subcapitati. — Herbæ erectæ. . : | mina discoidea mar.) 1: ongo-lanceolata; cal. segm. lineari-subspathulata ; corol. cærulea. micravrus, ibid. (CEE) fol. linearia ; cal. segm. lincari-oblonga ; corol. cærulea vel lutea.... anvensis, 157 : + : cal. glaber ; corol. luteo-ferruginea, longè calcarata.........,........... MARGINATA, 159 semina discoidea ( disco lævi) latè) cal. pubescens ; corol. sæpiüs coloré Loti Jacobet , calcare crasso, fusco striato, risris, ibid marginata. (Tab. V, fig. 26)..) cal. pubescens ; corol, lutea , valcare violaceo strialo.........,.......... SUPINA, 160 Ne A cal. glaber; corol. violaceo-cærulea (rarits alba ) palato aurantiaco . , , “+ ALPIN 5 $- 5. Folia angusta, infe-À PT SENTE EE s "Hot )P INA, 16: actes A emina angulosa vel subreniformia ; | flor. brevè pedicellati ; cal. pubescens..,,............ =. JIÆLAVA, 164 È = > FA testà rugosà scrobiculatäve. ... .| flor. longè pediceHati, laxi; € »laber . Ë riora sæpiüs alterna. à ë à 8 P 3 Ê cal: glaber . . : Ses LAXIFLORA , 165 Tibrés pauci,capitato. semina obliquè ovalia ; concavo-convexa basi attenuata, (for. parvuli ;f corol. palato bipunetato, lab. sup. obtuso.. Canpozrer, ibid, ARS ET margine brevi cincta. (Tab. V, fig. 35). — Herbæ} semina lævia | corol. palato impunctato, lab. sup. acuto. AnENantA , 166 plerümque Drouin RARE Sassssegessenserssesvess... | flor. medioc semina tuberculata . . END s- ISAXATILIS, 167 bentes ac diffuse, re CÉRSREE pedicelli bracted Lreviores corol. albescens , calcure cam æquante.., à : ++ POLYGONIFOLIA , 169 ramis. cauliformibus D in aria, mar- Us corol. saturatè flava, palato punetato, caleare longo ............ Baoussonxeru, ibid. crebris munie... rt te pedicelli [corol, saturatè flava, calcare cam HAUARLE.. osseuse ses FONTANESIANA, 168 es 7 à se bracteam |corol, vi lacea, ampla , palato mullipunetato , calcare arcuato prælongo. esse PAUCIFLORA, 170 À ne - ( FE A æquantes corol, pallidè violacea vel lutea, mediocris, palato punetato, caleare recto corol. superante. AMETUYSTEA , ibid f. Dee etbæ& fl veleà Jcorol. lutea, parva, palato interdüm bipunetato, calcare longitudine corol...,...., GLaucA, 171 Le Te € pres ù longiores | corol. cærulea , parvula , palato aurantinco, calcare corol. longiore. “ee DIFFUSA, 133 anta glabra : roles ve le a O De S A D M ONE ENT à pr RU bra ; floribus dilutè violaceis vel cærulescentibus.. . .............. …. BELLIDIFOLIUM, 175 corolla calcarata ; folia ramealia partita & planta villosa ; lobo intermedio foliorum ramealium maximo ; floribus albis... Doninton 197 planta apice pubescens ; foliorum ramealium partitionibus sublinearibus ; floribus 2 a DRIVE ne 1-6 corolla ecalcarata; folia ramealia integerrima seu dentata.,,,.., à ent Ne Tee etre eee RER D sine en Nr SE FAR FRUTICOSUM 179 ea me ee Ce here APTE Fo Étaecieis ni RL D Et ALE sou siens PE Eee À Linexsis, 180 $, page 55, EL "YA # ne pi { ANS UD -V % < ns. FNis EE “1:29 G1 vrais ee s10UL HN | dei \ UE tie j'a te | (M'ONT PEL L La DES ANTHIRRINÉES. 75 [. LOPHOSPERMUM. Züb. JL. BESLERIE species Sesse et Mocino Mss. LopHosPpERMUM Don in transact. of the linn. soc. of London , vol. XV, p. 349. CaLyx 5-partitus, segmentis amplis, ovato-lanceolatis, acutis, nervosis, basi subauriculatis, glanduloso-pilosis. Æstivatio quincuncialis. — CororzA bila- biata , tubulosa ; tubo campanulato, curvulo , supra basin contracto, elongato, basi antrorsum gibboso, ad faucem dilatato, duabus pilorum intertexterum et luteorum seriebus usque ad loborum labiü inferioris sinus productis intüs percurso; labio superiori suberecto , lobis obliquè ovato-rotundatis ; inferiori patente, lobis lateralibus ovatis, intermedio minore, elliptico-ovato. — Sra- MINUM fertilium filamenta teretia, supernè glandulosa, basi tubo corollino applicata, ad eorum geniculationem incrassata, pilis glandulosis et squa- mulis vestita; antheræ biloculares , loculis ellipticis , polline albo repletis. Stamen superius brevissimum , sterile. — PisTILLUM : ovarium ovato-conicumr , pilis capitatis longis et albidis obsitum ; stylus teres, glaberrinus , longitudine staminum longiorum ; stigma bilamellatum.—CarsurA globosa, membranacea, calyce tecta, sub apice irregulariter erumpens. — SEMINA numerosissima, ovato-truncata, tuberculata, nigra, placentis magnis affixa, margine mem- branaceo reticulato apice et basi emarginalo formamque cristæ refcrenti , cincta. HERBA perennis, scandens, rhizomati prædita. — RAMI CAULIFORMES flexuosi; ramulis plerisque alternis. — ForrA sæpiüs alterna, petiolata , lobata. — FLores axillares, speciosi, longè pedicellati; pedicellis volubilibus , tere- tibus. LOPHOSPERMUM SCANDENS. BESLERIA SsGANDENS Sessé et Mocino loc. cit. LoPHOSPFRMUM SCANDENS Don.* loc, cit. — Sweet brit. fl. gard. n. s. t. 68. — Bot. mag.* 3037 et 3038. PLANTA speciosa, 6- 8-pedalis et ultrà. — Rami cAuLIFORMES nodosi, basi lignes - centes; cortice cinereo, striato. — RAmuLt teretes, erecto-patentes, pilis articulatis mollibus viscidisque obducti. — Forra, longè petiolata, Campanulam Tra- 76 MONOGRAPHIE chelium formà referentia; petiolo volubili, suprà canaliculato, pubescenti; limbo cordato, 3-5 pollices longo, 2-4 lato, plus minüs distinctè 5-lobato (lobo superiori maximo), margine crenato vel inciso-serrato, lobis mucrone acuto apice instructis, nervoso, nervis ab origine petioli palmatis dein pennatis : folia superiora multo mi- nora. — FLores penduli, magni, pedicellis villosis mollibusque suffulti. — Caryx hirsutus, tubo corollino duplè brevior ; segmentis integris, acutis, interdüm uni- vel bi-dentatis, duobus exterioribus amplioribus. — CorozLA ampla, speciosa, saturatè rosea, pilis capitatis brevibus instructa; tubo subtüs albescente, intüs marmoris in modum variato ; lobis sæpè subemarginatis. — CapsuLa pubescens, calyce técta. Hab. in Mexico ( Sessé.) 22. — Vid. viv. cult. Species ? non satis nota. LOPHOSPERMUM PHYSALODES Don, loc. cit. SCROFULARIA PHYSALODES Sessé et Mociño, loc. cit. « Caulis erectus , fruticosus. Rami teretes, rigidi, papilloso-scabri. Folia alierna, v. rune (præsertim suprema) subopposita, subsessilia, lanceolata, acuta, den- ticulata, aculeis minutissimis callosis scabra, sesqui- vel bipollicaria. Pedunculi axillares , solitarii, uniflori , teretes, scabri, foliis breviores , ultra medium brac- teis duabus approximatis lanceolatis asperis, muniti. Calyx asper, reticulatus, inflatus, 5-fidus ; lobis semi-ovatis, acutis, integerrimis. Corolla ampla, sordidè violacea ? præcedente multd brevior. Filamenta omnind glabra ; antherarum lobis longioribus supernè confluentibus, basi tantüm divaricatis. Stigma simplex. Ova- rium globosum , biloculare. Semina nondüum vidi. » « Hab. in Mexico. 3 » ( Don.) Obs. La présence de bractées sur le pédoncule me fait croire que cette espèce n'appartient point au genre Lophospermum, auquel M. Don l’a rapportée. En effet, si, comme il est facile de le concevoir , il se développe un pédicelle à l’aisselle de chacune de ses bractées, l’inflorescence deviendra une cime, et s’éloignera tout-à-fait de celle des Antirrhinées. Il me semble, d’après la description de M. Don, que le Zophospermum physalodes se rapproche beaucoup plutôt des Scrofulaires, avec lesquelles Sessé l'avait d'abord réuni. Au reste, n’ayant pas vu la plante, ce n’est qu'avec défiance que je me permets de faire cette observation. DES ANTIRRHINÉES. = II. MAURANDIA. Tab. IT. UsreriA Cav. ic. vol. I, p. 15 (non Willd.). Mauranpia Orteg. nov. gen. hort. matr. decas II, p. 21. Cazyx 5-partitus; æstivatione quincunciali. — CoroLLA personata; tubo obscurè tetragono, basi saccato, deorsüm ventricoso ; lobis rotundatis ovatisve, emarginatis aut integerrimis , in labio superiori erectis, in labio inferiori pa- tentibus; palato vel evoluto faucemque claudente vel duabus plicis ferè usque ad basin -tubi productis suppleto. — STaAMINUM fertilium filamenta basi villosa atque dilatata; antheræ biloculares, loculis oblongis. Stamen superius et sterile brevissimum. — PisriLLuM : ovarium ovoideum; stylus subulatus; stigma obtusum, emarginatum. — CaPsuLA ovato-globosa, basi obliqua, compressiuscula, membranacea; quoque loculo 5 valvulis reflexis apice dehiscente. — SEMINA subovata , apice truncata ; testà nigrà, tuberculis instructà. HErsÆ perennes, rhizomati præditæ, scandentes. — RAMI CAULIFORMES graciles, elongati. — ForrA longè petiolata, alterna; petiolo volubili; limbo cordato, 5-7-nervio, nervis palmatis. — Frorss in axillis foliorum solitarii, magni, pulchri, distantes, pedicellis longis volubilibusque suffulti. $. 1. Faux corollæ pervia. 1. MAURANDIA BARCLAYANA. M. foliis cordatis acuminatis, junioribus subhastatis; calycinis segmentis lineari-- lanceolatis, acutissimis, glanduloso-pilosis. — Corolla pubescens, purpureo-violacea vel atropurpurea; lobis emarginatis. MauranprA Barcrayana Lindi.* bot. reg. 1108. PLanrTa formosa 3-6-pedalis et ultrà. — Rapix ramosa; fibrillis elongatis. — Cauvex brevissimus, lignescens. — RAMI CAULIFORMES læves, glabri, ramulosi, striati. — RAMULI alterni, erecto-patentes, flexuosi, teretes, ramis similes. — Fort inferiora mediaque cordata, obscurè 5-lobata, lobis acuminatis; superiora sub- hastata, inferioribus multo minora. — CALYGINA SEGMENTA tubo corollino duplè breviora, acutissima, pilis brevibus articulatis glanduliferisque densè vestita. — Co- ROLLA 1 =-2 pollices longa; tubo pubescente, virescente, curvulo; lobis ovato-rotun- datis, emarginatis, violaceo-purpureis. — STaAmINUM filamenta apice subclavata, 78 | MONOGRAPHIE flexaque, pilis glandulosis brevibus munita ; antheræ glabræ, lutescentes. — SryLus filiformis, glaber. — CApsuLa papyracea, glabra, calyce tecta. Hab. in Mexico (Lindl.) 2Z. — Vid, viv. cult. 2. MAURANDIA SEMPERFLORENS. M. foliis plerisque cordato-hastatis; calycinis segmentis lanceolato-subulatis , gla- berrimis. — Corolla glabra, dilutè violacea vel rubescens; lobis emarginatis. UsrTerta scanDEns Cav* ic. vol. II, p. 15, tab. 116. — Andrews, t. 63. MAURANDIA SEMPERFLORENS Orteg. nov. gen. hort. matr. decas II, p. 21. — Willd., enum. pl. hort. berol. 659. Ejusd. spec. pl. IIT, p. 389. — Jacq* hort. schænbr. IIT, p. 20, ic. 288. — Bot. mag. tab. 460. — Spreng. syst. veget. TI, p. 814. MauURANDIA SGANDENS Pers. syn. pl. IT, p. 160. < PLanTA glaberrima. — RAMI CAULIFORMES plures, ramulosi, petiolorum et pedi- cellorum volubilium ope scandentes. — For1a patentia vel erecto-patentia; petiolo limbum subæquante vel eo longiori ; limbo cordato. — PeniceLzr corollà ferè duplo longiores, teretes, læves. — Carvx tubo corollino dupl brevior; segmentis acutissi- mis, margine subscariosis. — CoroLLA sesquipollicaris; tubo variè sulcato, pallidé colorato; lobis subrotundis, emarginatis, subæqualibus, violaceis vel purpureo-viola- ceis; plicis palati locum occupantibus albidis et ad sinus loborum lab inferioris protuberantibus. — FiLamEenNTA basi tantüum villosa. — Sryrus subulatus; stigmate obscurè bilobo. — Capsura glaberrima, calycem subæquans. Hab. in agro Mexicano (Ortega; Cavan.). — Flor. diutissimè in hortis. 22. — Vid. viv. cult. $. 2. Palatum ad faucem corollæ prominens. 3. MAURANDIA ANTIRRHINIFLORA. M. folis plerisque triangulari-hastatis; calycinis segmentis longè triangularibus, acutis, glaberrimis. — Corolla cæruleo-violacea, glabra ; lobis integerrimis. MAURANDIA ANTIRRHINIFLORA Wlld.* hort. berol. IT, p. et tab. 83. Ejusd. enum. p. 659. — Kunth syn. pl. œq. IT, p. 121. — Bot. mag. tab. 1643. — Humb. Bonpl. et Kunth,* nov. gen. et spec. vol. II, p. 291. — Spreng. syst. veget. IT, p. 814. MAURANDIA PERSONATA Wessé mss.— Lagasc. elench hort. reg. matr. an. 1805. Ejusd. nov. gen. 19. UsTER1A ANTIRRHINIFLORA Poër. dict. enc, suppl. V, p.10. PLanra præcedentibus humilior, glaberrima. — Forra lætè virentia, pollicaria, triangulari-hastata, apice acuta, margine integerrima ; lobis baseos seu auriculis acu- hs, petiolum versüs interdüm unidentatis. — Penicezui filiformes, folio longiores. — DES ANTIRRHINÉES. 79 Cazycis segmenta apice reflexa et à tubo corollino recedentia, triangularia vel sub- lanceolata, nervo medio prominente notata, capsulam superantia. — CoRorLA congeneribus minor, vix pollicaris; tubo supra basin coarctato, ventricoso, costato, albido-violaceo : lobis labii superioris ovatis, erectis, cæruleo-violaceis ; labii infe- rioris ovato-oblongis, distantibus, concoloribus; palato evoluto, stramineo, pilis bre- vissimis instructo lineisque fuscis notato. — CaPsuLA ovato-globosa, obliqua; loculo superiori altero sæpè minori. Hab. locis alsis inter Salamanca Mexicanorum et convallem Sancti Jacobi, alt. 930 hexap. (Humb., Bonpl. et Kunth, loc. cit.). 22 — Vid. viv. cult. III. ANTIRRHINUM. Zaë. III. ANTIRRHINUM et AsariNA Tourn. inst. p. 167 et 191, tab. 95 et 76. ANTIRRHINI species Linn. gen. ed. Holm. 1764, p. 309. — Lam. illust. pl. 531, rer a: ANTIRRHINUM Juss. gen. p. 120. — Vent. tabl. du règne veg. II, p. 362. — DC IST MANIP D 02 OronTium Pers. syn. pl. IH, p. 158. — Ten. fl. nap. 11, p. 53 (non Linn.). Cazvyx profundè 5-partitus, obliquus. Æstivatio imbricata, segmento supremo intimo , duobus inferioribus extimis. — COROLLA personata : tubo amplo, compressiusculo, basi saccato, intüs (infra palatum) duabus pilorum seriebus parallelis ac interruptis instructo; lobis labii superioris erectis dorsoque sæpè invicem adpressis, margine exteriori usque ad loborum labü inferioris basin productis, basi plicatis (plicis ad illoram sinus confluentibus et foveam oblon- gam genitalia amplectentem efficientibus) ; labio inferiori patente, lobo medio lateralibus minore, concavo, suberecto ; palato amplo, barbato, faucem clau- dente. — STAMINUM fertilium filamenta compressa, basi pilis creberrimis in- structa ; antheræ biloculares, loculis oblongis. Stamen sterile brevissimum vel abortu nullum.— PisTILLUM : ovarium ovatum vel globosum ; stylus teres , basi incrassatus , apice subinflexus ; stigma brevè bilobun, lobis longitudine inæqua- libus (superiori pauld minore). — CarsuraA lignescens, subovata vel piri- formis, sæpiüs basi valdè obliqua, apice incurva, poris tribus multivalvulatis dehiscens ( duobus inferioribus ad loculum inferiorem, uno superiori ad lo- culum superiorem pertinentibus); rard membranacea, globosa, duobusque foramimibus latis ac valvulatis sub apice dehiscens. — SEMINA oblongo-trun- cata minuta ; testà nigrà, plus minüs insculptà vel rugosà. 80 MONOGRAPHIE PLANTÆ perennes aut annuæ, rard suffrutescentes. — CAuLIS et rami cauli- formes erecti vel procumbentes. — ForrA penninervia et integerrima, rariüs palminervia lobataque, sessilia vel petiolata; inferiora opposita interdumve terna, superiora sæpè alterna. — Frores pulchri, racemosi, vel solitarii axillares. SECTIO I. — ASARINA. Asarina Tourn. inst. p. 171, tab. 76. Folia palminervia, lobata, opposita. Capsula membranacea, subglobosa; quoque loculo foramine lato ac irregulari sub apice dehiscenti (Tab. IE, Fig. 12). 1. ANTIRRHINUM ASARINA. A. viscosum et villosum; ramis cauliformibus procumbentibus ; foliis oppositis, longè petiolatis, 5-nerviis, 5-lobis, cordatis et crenatis; floribus axillaribus; calycinis segmentis lineari-lanceolatis, acutis, hirsutis, — Coroila alba vel rubescens, palato flavescente. xæmaixioros Diosc. IV, 126 (ex Spreng. ed. Diosc.). AsariNa seu HEDERULA saxaTiLis Lob. ic. 1. Go, f. 2. AxTiRRHiNOn Cæsalp. plant. lib. VIII, cap. 26, p. 334. AsARiNA LOBELTI Dalech. hist. lugd. 915.— Tourn.! inst. 171. HEDERULA SAXATILIS MAGNO FLORE C. Bauh. pin. 306. ÂASARINA LOBELIL FOLIO HEDERÆ TERRESTRIS /. Bauh. hist. III, app. 856. ÂANTIRRHINUM FOLIIS OPPOSITIS CORDATIS CRENATIS Ltnn. hort. cliff. p. 323, n° 2. ASARINA PROCUMBENS AWu/l. dict. ed. VIII, n° 1. ANTIRRHINUM ASARINUM Lam. fl. fr. II, p. 348. ASARINA CORDIFOLIA Mœnch meth. suppl. p.172. OroNTIUM AsArINA Pers. syn. Pl. IT, p. 159. ANTIRRHINUM ÂSARINA Linn.! spec, pl. ed, II, p. 860. — Lam.* dict. enc. IV, p. 366. — Wilid. spec. pl. TIT, p. 259. — DC!" fl. fr. III, p. 594. — Benth. cat. pl. pyr. p. 60. — Ait. hort. kew. ed. IT, vol, IV, p.18. — Duby! bot. gall. I, p. 343. RAMI CAULIFORMES è caule subterraneo prodeuntes numerosi, prostrati, diffusi, flexuosi , teretes, basi lignescentes (cortice fusco) , nodosi, basibus petiolorum persisten- tüibus obsiti, pilis brevibus simplicibus ac viscosis, ut et tota planta vestiti, ramulosi. — RAmuULr oppositi, erectiusculi vel ascendentes variè flexi, viridi-purpurascentes, tenuè striati. — For ra opposita, per æstivationem facie applicata; petiolis longis, canaliculatis, basi connatis et erecto-patentibus ; limbo cordato vel reniformi, subtüs purpurascenti, nervoso (nervis 5-7), plerumque 5-lobato, lobis crenatis. — FLoRES in axillis foliorum DES ANTIRRHINÉES. | 8 solitarii, oppositi, pedicellati. — Pepicer1 teretes, variè flexi, corollà breviores, calycem verd superantes. — Casyx corollà multo brevior; segmentis angustis, per æstivationem apice tantüm vix sibi incumbentibus, — CoroLLA 1 <-pollicaris; tubo elongato, glabro, basi attenuato, dorso compresso, ventre profundè latèque sulcato et maculis purpureis notato , intùs pilis aureis brevibus valdè barbato; lobis labii supe- rioris rotundatis, obliquis, intüs concavis ; lobis labii inferioris subovatis, intermedio ovato-elliptico lateralibus multo minori; palato flavescente, valdè prominente , medio profundè sulcato. — Sraminum filamenta alba, apice incurva ; antheræ albescentes, polline albo repletæ. — Sryzus longitudine staminum majorum , teres, purpureus, in depressione tubi nidulans. — Sriema emarginatum. — CAPsuLA membranacea, pu- bescens, subobliqua. — Semina oblonga, apice truncata, basi attenuata; testà fuscà vel nigrescenti, corrugato-rugosä. Hab. in Gallià australi; in Pyrenæis orientalibus et centralibus (Benth.); in Ceben- nis,Saint-Pons, Mendæ; prope Monspelium (DC.); in montibus Ligericis et Velau- norum { Duby); Sevenæ (Cebennæ ) Narbonensis agri (Lob. ) Yminimè verd Genevæ ut ait Linnæus similitudime nominum verosimiliter deceptus. — Flor, æstate, 22 — Vid. VV. SecTio Il. — ANTIRRHIN ASTRUM. ANTIRRHINUM T'ourn. enst. 167 , tæb. 79. Folia penninervia, integerrima ; inferiora opposita, rarius terna , superiora pleraque alterna. Capsula lignescens vel chartacea, ferè piriformis, basi valdè obliqua, apice incurva, trifora. $. I. Calycis lobi coroll& multà breviores. 2. ANTIRRHINUM MOLLE. A. villosum; ramis cauliformibus procumbentibus, gracilibus, lanato-villosis; foliis oppositis, petiolatis, subrotundo-ovatis ; floribus ad ramulorum summitates paucis ; calycinis lobis lanceolatis , erectis. — Corolla albescens, palato flavo. ANTIRRHINUM RSFARICUN SAXATILE DICTAMNI CRETICI FOLIO FLORE ALBO Herb. Vaull, ! ANTIRRHINUM MOLLE Léinn.! sp. pl. p. 860 (excl. syr. Barr.). — Lam.* dict. enc. IV, p. 366 (excl. syn. Tourn.). — Wild. sp. pl. III, p. 259.— DC.!* fl. fr. III, p. 594. — Ait. hort. kew. ed. IT, vol. IF, p.18. — Benth. cat. pl. pyr.p. 60. — Dict. sc. nat. vol. 33, p. 278. — Spreng. syst. veg. IT, p.798. — Duby, bot. gall. I, p. 343. PLanTa semipedalis vel pedalis. —Caupex incrassatus et tortuosus plures emittens Nr 83 MONOGRAPHIE ramos cauliformes basi sublignosos, diffusos, procumbentes, pilis articulatis creberri- mis et mollibus obsitos. — ForrA brevè petiolata, 5-6 lineas longa, 4-5 lata, mollia, pilis glandulosis et viscosis vestita : floralia minora, aliquando ferè sessilia rotundaque. — FLoREs pauci, distantes ; pedicellis calyce et sæpè folio longioribus, erecto-paten- übus , villosis. — Cazycis segmenta obtusiuscula, villosa. — CorozLA pollicaris; labio superiori purpureo-striato. — CAPsuLA ovato-globosa, chartacea, pilosa, 2-3 lineas longa ; duobus foraminibus carpelli imferioris interdum in unum coalitis. Hab. in Pyrenæis Hispaniæ conterminis; in rupibus vallis de la Sègre, inter Bellwer et la Seo d’Urgel et in valle Andorreà (Benth.); in montibus regni Grana- tensis. — Flor. æstate. 22 — Vid. sicc. Obs. x. L’Antirrhinum Hispanicum villosum origanifolio de Tournefort, que plusieurs auteurs ont considéré comme la même espèce que l'Art. molle L., est une plante entièrement différente : j'en ai fait une espèce distincte sous le nom d'Art. Hispanicum. Obs. 2. La plante que l’on a cultivée pendant quelque temps au Jardin de Paris sous le.nom d’ Ant. molle, parait bien être en effet l’espèce que je viens de décrire ; mais elle a subi les altéra- tions qu'amène ordinairement la culture ; ainsi, elle est beaucoup plus grande et plus forte, ses feuilles se sont allongées , et elle a perdu ses poils en grande partie. Obs. 3. Il y a deux erreurs dans la citation que fait Linné du synonyme de Barrelier, à l’occa— sion de son Ant. molle : la première est qu’il cite la Fig. 598 au lieu de la précédente, Fig. 597, et celle-ci, il la cite de nouveau comme synonyme de son Aa. villosum ( Lin. villosa DC.), dont en effet elle est la figure. 3. ANTIRRHINUM SEMPERVIRENS. A. caule brevi, suffruticoso, adscendente , ramoso; foliis petiolatis, oppositis, ellip- ticis vel oblongo-ovatis, sempervirentibus, subpubescentibus ; floribus laxè racemosis, paucis; calycinis lobis lanceolatis, acutis, apice reflexis. — Corolla alba; labio supe- riori tuboque purpureo-notatis; palato flavescente. ANTIRRHINUM MOLLE S4.-#m. bouq. pyr. n° 154 (non Linn.). ANTIRRUINUM SEMPERVIRENS Zapeyr.* ! fl. pyr. 1, p. 7, t. h. Ejusd. abr. pyr. p.354. — Wild. sp. pl. IIT, p. 257. — Ram. ! voy. mont perd. 210.— DC. ! fl. fr. IIT, p. 593. — Dict. sc. nat., t. 33, p. 278. — Poir. dict. enc. suppl. IV, p. 27. — Spreng. syst, veg. II, p. 60. — Duby , bot. gall. I, p.343. — Benth. cat. pl. pyr. p. 60. ANTIRRHINUM MEONANTHUM Hoffmsg. et Link,” fl. port. I, p. 2061, 1. 51. SUFFRUTEX 1-5-pedalis. — CAULIS lignosus, ramosus, tortuosus, nodosus; cortice rimoso, lutescente, — Ramr oppositi, pubescentes, subquadrangulares, ad originem ? 2 Le] ? Le] DES ANTIRRHINÉES. 85 geniculati , erecti, albo-virentes. — Forsa decussata , opposita (floralibus sæpè alter-- nis), 3-5 lineas longa, 2-3 lata, brevè petiolata, obtusa, subcarnosa, pilis simplicibus brevissimis pubescentia, persistentia. — FLORES pauci , laxè racemosi; pedicellis flo- riferis corollà multù brevioribus, teretibus, pubescentibus, post anthesin sæpè elon- gatis. — Caryx pubescens. —Coror.LA minor quàm in 4n4. molli; tubo pilis brevibus obsito; lobis labii superioris magnis, ovato-rotundatis. — SryLus teretiusculus, pi- losus. — CapsëüLa ut in præcedenti, pubescens. — Semina subreniformia, testà nigrâ. Hab. in Gallià australi; in Pyrenæorum calcareis prope Gerdres ; in vallibus Oo, Venasque, etc. (Lap. et DC.); Esquierry (Benth.); in Lusitaniâ prope O-Porto (Link). — Flor. totà æstate. 4 — Vid. viv. cult. Obs. L'Ant. sempervirens est très voisin du molle, mais il en diffère cependant par plusieurs caractères , tels que sa durée, la forme et la persistance de ses feuilles , la forme de son calice, enfin la nature des poils dont il est quelquefois revêtu. Il n’est pas rare de trouver cette espèce presque entièrement glabre. 4. ANTIRRHINUM HISPANICUM. A. villosum; ramis cauliformibus erectis, sublignosis, ramulosis; foliis oblongo-lan- ceolatis, basi contractis, obtusiusculis, inferioribus oppositis, superioribus alternis angustioribus ; bracteis lineari-lanceolatis, pedicello multo longioribus ; floribus laxè spicatis ; calycinis segmentis oblongis, subacutis. — Corolla purpurea, palato aureo. ANTIRRHINUM HISPANICUM VILLOSUM ORIGANIFOLIO Zourn.! inst. p. 168. — Herb. Vaill, et De Juss. PLanTA pedalis et ultrà, pilis glandulosis vestita. — RamuLr inferiores oppositi superiores alterni, erecti, villosi. — Forra 10-14 lineas longa, 2-4 lata. — BRACTEÆ acutæ, villosæ. — PEpicELLI erecti, brevissimi. — CaLycis segmenta tubo corollino dupld breviora, apice pauld reflexa. — Cororra vix pollicaris; tubo villoso; lobis labii superioris ovato-oblongis ; labii inferioris rotundatis, intermedio minori. — CAPsuLA parva, oblonga, elongata, pubescens. — Semina ut in Ant. molli. Hab. in Hispanià. (Tourn.) 2 — Vid. sicc. À Obs. Cette espèce, que l’on a long-temps réunie à l’Ant. molle, en diffère entièrement : elle se reconnait surtout, au milieu des autres, par la forme étroite et allongée de sa capsule. 84 MONOGRAPHIE 5. ANTIRRHINUM LATIFOLIUM. A. caudice crasso , tortuoso; ramis cauliformibus adscendentibus vel erectis, vil- losis ; foliis ovatis vel ovato-lanceolatis, petiolatis, apice latè mucronulatis, pubescen- tibus ; floribus racemosis, rachi villosâ; calycis lobis ellipticis, pilosis, ciliatis. — Corolla sæpiüs lutea; tubo elongato, basi valdè gibboso. ANTIRRHINUM FLORIBUS LUTEIS Lob. ic. 40. ANTIRRHINUM LATIFOLIUM PALLIDO AMPLO FLORE Bocc. mus. p. h9,t. 41. — Barr. ic. 655. — Tourn. inst. p. 168. ANTIRRHINUM LUTEO FLORE C. Bauh. pin. 211. ANTIRRHINUM MAJUS & Linn. sp. pl. 859.— Pull. dauph. II, p. k41.— Wilid. sp. pl. ITL, p. 256. — DC! fl. fr. III, p. 593. — Bertol. amæn. p. 382. — Poll. fl. veron. II, p. 336. ANTIRRHINUM MAJUS 8 LATIFOLIUM Duby, bot. gall. I, p. 343. ANTIRRHINUM LATIFOLIUM DC.! cat, hort. monsp. 7. Ejusd* fl. fr. V, p. h11.— Req.! in Guer. vaucl. ed. I1, p. 257. — Nocc. et Balb. fl. ticin. I, p.28, t. 42. — Dict. sc. rat. vol. 33, P. 278. — Re fl. torin. I, p. 325. — Benth. cat. pl. pyr. p: 60. — Reichmb. fl, germ. excurs. sect. IT, p. 376. ANTIRRHINUM DIFFUSUM Bernh. (ex Reichmb. loc. cit.) 8. HyBriDuM. — Folis elongatioribus; flore purpurascenti vel tantüm lineis pur- pureis notato; calycis lobis ovato-ellipticis. ANTIRRHINUM LATIFOLIUM Mel. dict. ed. VIII, no 4. Ejusd. ic. I, p. 28.— Hoffmsg. et Link, fl. port. I, p. 260, t. bo (exclud. syn. Tourn.) ANTIRRHINUM LATIFOLIUM B@ STRIATUM ÂC. loc. cit. ANTIRRHINUM HYBRIDUM Benth. loc. cit. ? PLANTA 1-3-pedalis. — CAuDEx inerassatus, cortice lutescente. — RaAmI cau- LIFORMES sæpits plures à caudice orientes, adscendentes vel diffusi, nonnunquàm erecti, fistulosi, longitudinaliter tenuè striati, pilis capitatis intertextis obsiti, basi purpurascentes. — FoLrA pleraque ovata, crassiuscula, mucrone herbaceo latoque coronata, brevè petiolata, inferioribus oppositis; limbo 1-2-pollicari, 6-10 lineas lato, pube brevi obducto, ciliato, obsoletè purpureo-maculato. — BRACTEÆ sessiles ovatæ, concavæ, subacutæ, pilosæ, sæpè deflexæ. — Penicezrr bracteà longiores, erecti, villosi, distantes. — CororLA magna, pollicaris vel sesquipollicaris, sæpis- simè lutea, palato intensiore; tubo villoso. — CapsuLa pilosiuseula, elongata. — SEMINA ovata, apice truncata; testà foveolatà, foveolarum marginibus latioribus quam in Ant. majori. (Tab. III, Fig. 28.) DES ANTIRRHINÉES. 85 Hab. in Gallià meridionali (DC.); in Pyrenæis orientalibus, prope Villam-Fran- cam, Perpinianum (Benth.); Saint-Martin du Canigou (Endress!); Niceæ; prope Arti in Pedemontio (Reïichemb.). — Var. 8 in Pyrenæis, inter Rousse et Rodome (Endress!); la descente du port de Nethou (herb. Gay); m Lusitaniä , prope Ulys- siponem., ( Hoffmsg. et Link). — Flor. julio et augusto. 22 — Vid. viv. Obs. 1. Plusieurs auteurs considèrent cette plante comme une simple variété de l'Ant. mayjus ; mais les différences qu’elle offre dans la forme de ses feuilles, de son calice et des alvéoles de ses graines, jointes aux localités qu’elle affecte particulièrement, m’ont paru des raisons suffisantes pour la regarder comme une espèce distincte. Il faut voir les deux plantes dans leur état de nature pour se convaincre qu’elles diffèrent essentiellement :.les jardins, et même les herbiers, sont maintenant remplis d’une foule d’hybrides ou de formes particulières dues à la culture, au milieu desquelles il est fort difficile de retrouver les espèces telles qu’elles se présentent spontanées. Obs. 2. Selon toute apparence, notre variété 8 est due à l’hybridité : on la trouve en général dans les lieux qu’habitent simultanément les Ant. maÿjus et latifolium : cependant elle se repro- duit fort bien par les graines. 6. ANTIRRHINUM MAJUS, À. caudice incrassato, tortuoso; ramis cauliformibus erectis, plerisque ramulosis ; foliis oblongo-lanceolatis, utrinquè attenuatis, glabris ; floribus racemosis, approxi- matis, rachi pubescente; calycis lobis latè ovatis, obtusis, glanduloso-pilosis. — Co- rolla purpurea vel purpureo-rosea, rariüus alba; palato apice luteo. ANTIRRHINUM PRIMUM ET SECUNDUM Matth. valgr, 1196 et 1197, ic. ANTIRRHINUM VULGO CAPUT CANIS ET CAPUT VITULI Lob, stirp. adv. nov. 175. Ejusd. ic..h04. f. 2. Os zeonis Cæsalp. plant. lib. VIII, cap. 52, p. 350. CynocerxALus Prin Dalech. hist. lugd. 803, ic. GEEL ORANT Z'abern. kraüterb. 1235, ic. ANTIRRHINUM PURPUREUM SIVE ALBUM Ger. hist. A9, ic. ANTIRRHINUM Dod. pemp. 182, ic. — Riv. monop. irr.t. 82, f. 1. ANTIRRHINUM MAJUS FLORE RUPRO ) FLORE ALBO Besl. hort. eyst. ord. æst. I, tab. g et 10. FLORE ALBO ORIS LUTEIS ANTIRRHINUM VULGARE /. Bauh. hist. III, p. 162, ic. ANTIRRHINUM MAJUS ALTERUM FOLIO LONGIORE C. Bauh. pin. 211. — Tourn.! inst. p.168. ANTIRRHINUM FLORE ROSEO RICTU AUREO FOLIO ANGUSTIORE Z'ourn.! herb. ANTIRRHINUM CRETICUM ANGUSTIFOLIUM FLORE MAXIMO PURPUREO Z'ourn.! ibid. 86 MONOGRAPHIE ANTIRRHINUM HISPANICUM VILLOSUM FLORE DILUTÈ PURPURASCENTI. AHerb. Vaull.! in herb. nus. par. ANTIRRHINUM FOLIIS ELLIPTICIS FLORIBUS SPICATIS CALYCIBUS OBTUSIS CALCARE BREVISSIMO Hall. hist. n° 833. ANTIRRHINUM MAJUS Lénn.! sp. pl. 11, p. 859 (var. 8). — Gœærtn. fruct. I, p. 249. — Lam. ill. t. 531, fig. 1. Ejusd. dict. enc. IV, p. 364. — Wild. sp. pl. III, p. 258 (var. 8). — Mill. dict. I, n° 3. — Roth. fl. germ. ed. I, ». III, p. 65. — Mænch. meth. 522. — Desf! * fl. atl. IT, p+ 49 (exc. syn. plur.). — Engl. bot. v. II, t. 129. — DC!* fl. fr. III, p. 593 (var. 8). — Smith flor. græc. h34.— Herb. Sibth.! — Schkuhr handb. IT, p. 193, 1. 172. — Ait. hort. kew. vol. IV, p. 18. — Baumg. stirp. transylo. II, p. 207. — Engl. flor. III, p. 135.— Dict. sc. nat, n° 33, p. 277.— Spreng. syst. veget. II, p. 797. — Benth. cat, pl. pyr. p. 60. — Duby, bot. gall. I, p. 343. — Gaud. fl. he. 1F, p. 136 (excl. syn. Bertol.). — Reichmb. JS. germ. exc. sect. IT, p. 376. ANTIRRHINUM GRANDIFLORUM St0k. bot. mat. med. III, p. 384. ANTIRRHINUM MURALE Salisb. prodr. p, 100. | OronTium maJus Pers. syn, pl. IL, p. 158. — Gray, brit. fl. IT, p. 324. 8. ANGUSTIFOLIUM. — Foliis angustissimis , sæpè revolutis, nonnunquàm approxi- matis ternis; corollà magnàä, purpureä. ANTIRRHINUM MAIUS. Ov! et Brug, herb. mus. par. Rapix multiceps, ramis ferè fasciculatis, subæqualibus, tortuosis, fibrosis. — CAUDEX crassissimus, cortice cinereo vel albescente. — Ram: CAULIFORMES erecti vel adscendentes, 1-3-pedales, teretes, glabri (rard pubescentes), basi purpuras- centes, fistulosi. — RamuLI inferiores oppositi, superiores alterni, erecto-patentes. — Focra inferiora oblongo-lanceolata , basi valdè attenuata, opposita, 1-3 pollices longa, 4-6 lineas lata; superiora lineari-oblonga lineariave, alterna; omnia glabra crassiuscula, tenacia, — Racnis aphylla, puberula, pilis brevibus glandulosis. — PepicrLri pubescentes, suberecti, calyce pauld longiores ( fructiferis duplo ferè lon- gioribus), basi bracteati. — BRACTFÆ ovatæ, concavæ, interdüm acutiusculæ, pubescentes, pedicello breviores. — CaryciNA SEGMENTA glanduloso-pilosa, ciliata, — CoroLLA 1-2-pollicaris; lobis rotundatis; tubo extüs pubescente; palato valdè prominente. — OvarIUM ovatum, intensè purpureo-coloratum. — CapsuLA pubes- cens, 4-3 lineas longa, basi valdè obliqua, apice incurva. — Semina oblongo-ovata ; testà foveolis insculptä. ( Tab. III, Fig. 20.) Hab. in Europà , præcipuè australi ubi indigenum , et invenitur plerumque ad anti- quos. muros; in Barbarià (Desf.); circa Ælger, prope Mustapha-Pacha frequens et DES ANTIRRHINÉES. 87 valdè polymorphum (Herb. Fauché ); in Persià ( Willem.). — Var. 8 viget in locis aridis et calidioribus; super muros Constantinopolis. (Oliv.! et Brug.) — Flor. junio-octobri. © et 22 — Vid. viv. Obs. Cette belle espèce, dont le midi de l'Europe paraît être la vraie patrie, est depuis long- temps cultivée dans les jardins comme une plante d'ornement. La culture, les semis et les fécon- dations croisées, lui ont fait subir diverses modifications dans la couleur de ses fleurs et dans son feuillage. Les plus remarquables, dont j'ai obtenu moi-même la plupart, sont celles-ci : 1°. Corolle blanche, feuilles assez larges. ANT. ALBum, Hortul. (nor Lam. fl. fr.) 2°. Corolle couleur de feu, et palais doré. ANT. FULGENSs Hortul. 3°, Tube de la corolle d’un blanc pur ; limbe d’un pôurpre vif; feuilles étroites. ANT. B1COLOR Hortul. 4°. Corolle panachée rose et jaune; feuilles lancéolées, glabres ou pubescentes. ANT. VARIE- GATUM Hortul. 5°. Feuilles panachées, étroites; corolle blanche. ANT. FoL11S VARIEGATIS Hortul. 6°. Fleurs doubles, d’un rouge pâle, et un peu odorantes. ANT. MAJIUS FLORE PLENO Hort. L’Antirrhinum Montevidense du Jardin de Berlin me paraît n'être qu’une variété du m@us : il se fait remarquer par ses feuilles longues, étroites, serrées, presque toutes opposées, d’un vert assez clair; par sa corolle d’une blancheur éclatante, et dont les lobes sont quelquefois un peu échancrés; par sa capsule plus petite. J'ignore l’histoire de cette plante, mais je ne la crois point indigène du nouveau continent, 7. ANTIRRHINUM TORTUOSUM. A. omnind glabrum; ramis cauliformibus erectis vel adscendentibus, flexuosis, basi tortuosis; foliis linearibus, acutis, oppositis ternisve ; floribus racemoso-spi- catis 3-4 approximatis, racemo interrupto ; calycis lobis oblongo-ovatis. — Corolla ampla, purpurea; tubo abbreviato; labio superiori maximo. ANTIRRHINUM MAJUS ANGUSTIFOLIUM AMPLO FLORE PURPUREO ROMANUM Barr. ic. 638 ( non herb. Vaill.). ANTIRRHINUM MAJUS FLORE RUBRO Cast. hort. mess. p. 3.— Sabb. hort. rom. III, t. 2. (ex Guss.) ANTIRRHINUM TORTUOSUM Bosc! mss. — Lam." dict. enc. IV, p. 365. — Herb. Vent. nunc Deless. — Guss.* fl. sic. 11, p.169. (excl. syn. plur.) — Ten. syllog. p. 304. ORONTIUM SICULUM 8 ToRFUOSUM Pers. syn. pl. II, p. 158. ÂANTIRRHINUM CAPITATUM Presl! * del prag. p. 74. PranTa pedalis et ultrà, glaberrima. — Ram: cAULIFORMES plures tortuosi, ramu- losi, læves. — FozrA latè linearia, uninervia, utrinquè attenuata, bipollicaria, patentia, sæpè reflexa : folia summa et ramulorum angustissima, erecto-patentia. — BRAGTEÆ 88 MONOGRAPHIE concavæ, acutæ, parvæ, erectæ. — Pepicecri1 teretes , flexi, bracteis longiores. — CALYCINA SEGMENTA elliptica vel oblongo-ovata, obtusa, nervis parallelis notata, glaberrima. — CoroLLA congenerum maxima; tubo crasso, abbreviato. — Capsura minor quàm in præcedente, glaberrima. — Semina oblonga; testà foveolatà. Hab. in Italiæ ruderatis rupibusque maritimis, prope Romam (Guss.; Presl ); in Gallià meridionali prope Fréjus (herb. Gay ); in Sicilià (Presl). — Flor. æstate. 22 — Vid. sice. Obs. Cette espèce est confondne , dans plusieurs ouvrages et dans plusieurs herbiers, avec une variété de l’Ant. siculum ; maïs elle en diffère entièrement par la forme de son calice et par la Lé grandeur de ses fleurs et de ses fruits. Elle se rapproche beaucoup plus de l'Ant. majus, et les différences qui l’en distinguent pourraient bien n’être dues qu’au voisinage de la mer. 8. ANTIRRHINUM SICULUM. À. ramis cauliformibus erectis, flexuosis, apice pubescentibus , ramulosis ; ramulis diffusis; foliis lineari-lanceolatis linearibusve, oppositis, alternis vel ternis, basi in pe- tiolum angustatis ; floribus laxè racemosis; calycis lobis lanceolatis, acutis, pubescen- tibus. — Corolla alba vel lutescens, rariùs purpurascens. ANTIRRHINUM FLORE CANDIDO PALLENTE, RICTU LUTEO , VEXILLO SEU AURICULIS PURPUREO= STRIATIS; ET IDEM FLORE TOTO CANDIDO Cup. hort. cath. p. 20. ANTIRRHINUM LILII CANDORE Cup. pamph. sic. II, t. 76. (ex. Guss.) ANTIRRHINUM MAJUS ANGUSTISSIMIS FOLIIS, FLORE PURPURASCENTE MINORE Barr. ic. 627. ANTIRRHINUM SICULUM Ucria, pl. ad Linn. op. add, n° 17. — Mill. dict. n° 6. — Willd. sp. PL III, p. 257. — Pers. syn. pl. II, p.158 (excl. v. 8). — Pour.* dict. enc. supp. IV, p. 27. — Spreng. syst, veget. IT, p. 798. — Guss.*! pl. rar. p. 253. Ejusd. ic. flor. sic. II, p. 170. — Ten. syllog. p. 304. ANTIRRHINUM ANGUSTIFOLIUM Potr.!* loc. cit. — Herb. Desf. B. GLANDULOSUM. — Foliis latioribus, ramis et calyce glanduloso-pilosis , corollis iutescentibus. ANTIRRHINUM SICULUM var. y Guss.! fl. sic. tab. 309, fig. 2. y. ELATUM. — Corollis purpureo-luteis; plantà elatiori ac firmiori. ANTIRRHINUM HISPANICUM ALTISSIMUM ANGUSTISSIMO FOLIO T'ourn.! énst. 168. — Herb. Vaill. ANTIRRHINUM SATUREIÆFOLIO Herb. Varll.! ANTIRRHINUM ANGUSTIFOLIUM d’'Ure. enum. pl. arch, n° 5h49. (excl. syn. Lam. et Bocc.) RAMI CaULIFORMES 1-2-pedales et ultra, lignescentes (cortice purpureo-viridi ), primà foliosi, dein foliorum lapsû nudi, glaberrimi, — RamuLI numerosi, oppositi et DES ANTIRRHINÉES. 89 alterni, erecti vel adscendentes, graciles, subpubescentes.— FozrA acutiuscula , sub- canaliculata, crassiuscula , lævia, erecto-patentia, apice sæpè reflexa, 1-1 2 pollicem longa. — FLorrs ad summitates ramulorum alterni vel bini approximati et nonnun- quam terni subverticillati. — Penicezrt erecti, rachi ferè adpressi, 3-4 lineas longi, crassiusculi, brevissimè pubescentes. — CALYGINA SEGMENTA acuta, apice paul reflexa et à tubo corollino distantia, puberula. — CorozraA vix pollicaris; lobis labii superioris obliquè emarginatis ; labii inferioris brevibus, intermedio emarginato; tubo corollino pilosiusculo. — FiLAMENTA compressa, ciliata. — Srycus puberulus. — CAPsuLA pubescens, magnitudine A4xt. Orontii sed magis rotundata, — SEMINA mi- nuta, oblongo-quadrangularia; testà fuscà, foveolis magnis (seminis respectu) in— sculptà. (Tab. III, Fig. 24.) Hab. in ruderatis et in muris Siciliæ, Palermo, Ragaza; ad Calabriæ muros, Reggio, Trucoli, etc. (Guss.) — Var. 8 in Sicilià (Guss.!). — Var. y in Hispanià et Archipelago (Tourn.; d'Urv.). 22 — Vid. viv. S. IL. Calycis segmenta corollam superantia , vel eam adæquantia. 9. ANTIRRHINUM ORONTIUM. A. caule glabro, erecto vel adscendente, ramoso; foliis oblongo-lanceolatis linea- ribusve, acutiusculis, utrinquè attenuatis, glabris; floribus distantibus; calycis seg- mentis lineari-lanceolatis, maximis, quasi digitatis, pilosis. — Corolla rosea vel albes- cens purpureo-striata. A'yrippivey Theophr. hist. pl. IX, 23.— Diosc. ed. Spreng. I, p. 614, cap. 131. ANTIRRHINUM QUARTUM Matth. valer. T, p.742. ANTIRRHINUM MINIMUM FORSAN ARCHIGENIS ORONTIUM Lob. stirp. adv. 195. Ejusd. ic. Lo, f. 2. — Ger. hist. 549 ic. | ANTIRRHINUM SYLVESTRE SIVE PHYTEUMA Dod. pempt. 182, ic. — Besl. hort. eyst. ord. æst. I, P:9;f.3. ANTIRRHINUM ARVENSE Masus C. Bauh. pin. 2192.— Morts. hist, s. 5, t. 14, f. 5. — Tourn.! inst. 168. ANTIRRHINUM ANGUSTIFOLIUM SYLVESTRE J. Bauh. hist. III, p. 464. (ic. mal.) ANTIRRHINUM ARVENSE Rév. monop. trr. t. 83, f. 2. ANTIRRHINUM MINUS FLORE CARNEO Barr. ic. t. 651 et 652. ANTIRRHINUM FLORE DILUTE PURPURASCENTE 4. R. Par. — Herb. Tourn.! ANTIRRHINUM ARVENSE MAJUS FLORE VARIEGATO Herb. Vaill.! ANTIRRHINUM FOLIIS ELLIPTICIS OBTUSIS, FLORIBUS SPARSIS, CALYCIBUS SUBULATIS LONGISSIMIS, CALCARE BREVISSIMO Hall. hist, n° 334. 12 90 MONOGRAPHIE ANTIRRHINUM oRonTIUM Linn.! sp. pl. p. 860. — Mill. dict. ed. VIII, n° 2.— Curt. lond. fusc. 4. — Gaærtn. fruct, 1, p. 249, t. b3.— Lam. üll.'t. 531, f. 2. Ejusd. dict. enc. IV, p. 364. — Wild. sp. pl IUT, p. 258. — Desf.!* fl. atl. II, p. 50. — Smith. fl. brit. p. 662. — Engl. bot. . 17, tab. 1155. — DC.!* fl. fr. LIT, p. 593. — Schhuhr, handb, II, p. 193; t. 173. — Ait, hort. kew. vol. IV, p. 18.— Baumg. surp. transylv. II, p. 207. — Wahlnb. fl. svec. I, p. 392. — De Buck, phys. beschr. d. canar. ins. p. 170 et 193. — Spreng. syst. veg. Ts P- 798. — Duby, bot. gall. 1, p. 343. — Gaud.* fl. hek. IV, p. 157. — Reichanb. fl. germ. excurs. sect. II, p. 376. ANTIRRHINUM HUMILE Salisb. prod. p. 98. OroNTIUM ARVENSE Pers. syn. pl. II, p. 158. 8. ivpicum. — Foliis angustioribus; floribus rubescentibus, minoribus ; bracteis seu foliis floralibus longissimis, subpatentibus. ANTIRRHINUM iNnICUM Royle! herb. y. GRANDIFLORUM. — Floribus majoribus , pallidioribus magisque approximatis ; foliis latioribus; plantä firmiori ac glabriori; corollà longitudine ferè calycis, albes- cente, venis purpureis vel roseis notatà. (Tab. 17.) ANTIRRHINUM MINUS AMPLO FLORE ALBO Barr. ic. 656. ANTIRRHINUM ARVENSE MAJUS FLORE ALBO H. R. Par. ex Tourn. énst. 168. ANTIRRHINUM MEDIUM FLORE ALBO PATULO Herb. Tourn.! ANTIRRHINUM ORONTIUM 8 ALBUM Roth. fl. germ. ed. I, vol. IT, p.65. ANTIRRHINUM CALYCINUM Lam. dict. enc. IV, p. 365. — Brot. lusit. 1, p. 100. — Hoffmsg . et Link, fl. port. p. 262, &. 52. | ORONTIUM GALYCINUM Pers, syn. pl. IT, p. 158. ANTIRRHINUM JAMAICENSE Pisch. et Hortul. ANTIRRHINUM ELEGANS T'en.! viag.in Abruzz. 1830, p. 35. Ejusd. syllog. p. 304. Rapix sublignosa, ramosa, fusiformis; fibris filiformibus elongatis. — CauLis pedalis et ultrà, basi lignescens, nodosus, striato-sulcatus, glaber vel pilosiusculus, simplex ramosusve, — Rami inferiores oppositi, superiores alterni, erecta-patentes, apice præserlim pilosiusculi, pilis simplicibus patentibus et brevibus. — Fozra infe- riora opposita decussata, basi attenuata, lineari-lanceolata vel oblonga, 1-3-nervia, breviter mucronata, glaberrima, bipollicaria; superiora alterna ; floralia angustiora , vagè pilosiuscula. — FLoREs axillares, alterni, distantes (in var. y magis approximati), brevè pedicellati. — Caryx maximus, uti digitatus, corollà longior; segmentis folii- formibus, basin versüs piloso-ciliatis (superiori majore ), æstivatione incompletä. — COROLLA 4-6 lineas longa (in var. y major ); tubo pilis paucis glandulosis obsito, DES ANTIRRHINÉES. g1 roseo , longitudinaliter purpureo-striato ; labio superiori erecto , lobis reflexis dorso mvicem applicatis ; labio inferiori patente, lobis lateralibus subovatis, intermedio ovato, minore, apice inciso, erectiusculo; palato purpureo-venoso. — STAMINUM filamenta glabra, medio torta, apice curvula. — Ovarium creberrimè pilosum, glandulosum. — SryLus teres, crassiusculus, apice tortus, pilis paucis obsitus; stig- mate brevè bilobato, lobis subæqualibus. = CapsuLa pilosa, ad maturitatem seminum lignescens, calyce multo brevior. — Semina irregulariter ovato-cuneiformia, basi attenuata, dorso carinata, ventre profundè concava; concavitate carimà denticulatä medio longitudinaliter percursà , marginibus incrassatis, sub lente tuberculosis. (Tab. III, Fig. 18 et 19.) Hab. in totà Europà frequens secus vias et in agris incultis; abundè prope 4{ger in Barbariä (herb. Fauché ); in insulà Madeirâ (De Buch); circa Scio (Oliv. et Brug.!); in Americà septentrionali, Virginià (Pursh), verosimiliter ex Europä allatum. — Var. 8 in provincià Delhi Indiæ (Royle). — Var. y in Lusitaniæ arvis (Brot. Link); circa Gades (herb. Fauché); in agro Tiburtino, Gargant, M. S!. Angiolo (Ten. ); in pratis incultis montium prope {{ger (herb. Fauché). — Flor. æstate. © — Vid. viv. Obs. J'ai cultivé pendant trois ans la variété y, et les caractères qui la distinguent n’ont pas subi d’altérations sensibles ; mais comme ils ne reposent presque entièrement que sur la grandeur et la couleur des fleurs, je ne les ai pas jugés suffisans pour constituer une espèce distincte. L’Ant. Orontium grandiflorum se trouve en abondance aux environs d'Alger, et prend , dans cette localité, une foule de formes différentes : il en existe, entre autres, dans l’herbier de M. Fauché un échantillon très remarquable par le développement des fleurs, plus longues que le calice, et presque entièrement blanches ; cet échantillon a été cueilli près le Consulat anglais. IV. LINARIA. Tab. F.. LiNARIÆ SPECIES Tourn. inst. p. 168. ELATINE Dill. cat. plant. nov. gen. p. 116,4. 6. (non Linn.) ANTIRRHINI SPECIES Linn. gen. plant. éd. holm. 1964, p. 309. — Lam. ülustr. tabi561nf..8, 0: LiNARIA ET ELATINE Mœnch, meth. p. 522 et 524. LivariA Vent. tabl. du règn. végét. vol. I, p. 360. — Juss. gen. p. 120. — DC: Jlore franc. vol. HI, p. 582. Carvx profundè 5-partitus ; segmentis in præfloratione imbricatis vel apice tantum conniventibus. — CoRoLLA personata, ferè Ærtrrhint sed calcarata ; 92 MONOGRAPHIE tubo abbreviato, inflato; palato plus minüs barbato sæpiüs ad faucem promi- nente, interdum depresso faucemque non claudente; lobis labiïi superioris basi plicatis, sæpè reflexis dorsoque invicem applicatis; lobis labïi inferioris patentibus vel paulo deflexis, intermedio pleramque minore. — STAMINA : filamentis compressiusculis, basi pilosis ; antheris bilocularibus, loculis oblongis: stamine quinto rudimentario aut abortu nullo. — PisricLum : ovario globoso; stylo apice incrassato vel bifido; stigmate emarginato aut bilobo. — Car- SULA ovata sphæricave, compressiuscula, loculis subæqualibus (in Chænor- rhinis, loculo inferiori altero sæpè multo minore sæpèque indehiscente), quo- que loculo 3-5 valvulis plus minüs productis vel operculo circumscisso unico valvulâve unicà dehiscente. — SEminA oviformia aut subprismatica, vel com- pressa discoidea margine membranaceo cincta. PLANTÆ annuæ aut perennes sæpè rhizomati donatæ , rariüs suffrutescentes. — ForrA alterna verticillata vel opposita, integerrima lobatave. — FLores amoœæni, ad summitates ramorum racemosi seu spicato-racemosi, vel solitari axillares. SecTIO I. — CHÆNORRHINUM. (1) CazænorrmiNum DC. fl. fr. V, p. 410. — Duby, bot. gall. I, p. 343. Corolla : palato plus mins depresso ; labio superiori anticè producto nec erecto ; calcare corolla breviori. Semina oblongo-ovoidea, truncata; testà longitudinaliter sulcatä vel foveolatä echinatäve. — Herbæ pilis plerèmque vestitæ ; foliis oppo- sttis.et alternis, integerrimis ; floribus axillaribus vel laxè racemosis. $. I. Capsula chartacea; loculo superiori sæpius altero multd majori, valvulä unicä apice dehiscenti ; inferiort transversali rim& basin versus tardius dehiscenti, vel indehiscenti. (Tab. V, Fig. 8.) 1. LINARIA TENELLA. L. villosa; ramis cauliformibus procumbentibus, gracilibus; foliis cordato-ovatis, oppositis, acutis, floralibus alternis; calycis segmentis linearibus subacutis. — Corolla alba; calcare curvulo; lobis limbi integerrimis. (x) Cette section pourrait être placée aussi à la fin du genre, et ferait assez bien le passage des Linaria aux Anarrhinum. DES ANTIRRHINÉES. 93 ANTIRRHINUM TENELLUM Cav.!* ic. II, p. 61, t. 180. (non Pursh). ANARRHINUM TENELLUM lld. sp. pl. III, .p 262.— Pers. syn. pl. II, p. 159. Linaria TENELLA DC. fl. fr. W, p. 410. — Spreng. syst. veget, Il, p.791. PLANTULA vix semi-pedalis. — RAMI GAULIFORMES à caule abbreviato prodeuntes plures, teneri, prostrati, foliis mollibus, membranaceis, distantibus, brevè petio- latis et 3-4 lineas longis muniti. — FLores axillares, alterni; pedicellis capilla- ribus, folio multo longioribus. — CoroLLa 2-3 lineas longa ; lobis rotundatis, inte- gerrimis; calcare brevi, obtuso. — SeminA oblonga; testà sulcatä. Hab. in regno Valentino prope culmen montis Ayoræ, in umbrosis et humidis atque ferè semper aliis plantis tecta. (Cav.) © — Vid. sicc. in herb. Vent. nunc Deless. 2. LINARIA VILLOSA. L. villosa; foliis ovatis vel orbicularibus , obtusis, brevè petiolatis, omnibus oppo- sitis; floribus oppositis, longè pedicellatis; calycis segmentis lineari-oblongis, subspa- thulatis. — Corolla alba vel pallidè cærulea, lineis intensioribus notata; lobis apice emarginatis ; calcare recto, supra basin ampliato. ANTIRRHINUM SAXATILE MINUS ; ORIGANI FOLIO VISCOSO , FLORE ALBO AMPLO Barr. ic. 597. LINARIA HISPANICA NUMMULARIÆ FOLIO VILLOSO T'ourn. inst. p. 160. LINARIA SAXATILIS NUMMULARIÆ FOLIO VILLOSO Zourn.! herb. ANTIRRHINUM VILLOSUM Léinn. sp. pl. II, p. 852. — Wild. sp. pl. III, p. 250. — Lam. dice. enc, IV, p. 359. — Pers. syn. pl. II, p. 157. (non Lapeyr.) ANTIRRHINUM SERPYLLIFOLIUM our. ! ir herb. Desf. ANTIRRHINUM OPPOSITIFLORUM Por. ! dict. enc. suppl. 1V, p. 23. LinArRIA MURALIS Saltzm.! in herb. DC. Dunand et Gay. LinariA viLrosA DC.! fl. fr. V,p. h10.— Ait. hort. kew. ed. II, vol. IV, p. 15. — Spreng. syst. veget. Il, p.792. RAMI CAULIFORMES diffusi, pilis simplicibus patulisque vestiti, basi lignescentes, 5-10-pollicares. — Fozra 1-5 lineas longa, 3-4 lata, in petiolum brevem contracta, villosa, crassiuscula. — PrpiceLzzt hirsuti, erecto-patentes, folio duplà triplove lon- giores. — CororrA 5-6 lineas, adjecto calcare, longa. — CaPsura pubescens, Ovata. — SEMINA oblonga, apice truncata ; testà longitudinaliter sulcatä. Hab. in Hispanià circa Gibraltar (Saltzm.); Gadibus (herb. Fauché), prope Feyez de la Frontera haud procul à Gibraltar (herb. Fauché). — Flor. julio et augusto. 22 — Vid. sicc. 94 MONOGRAPHIE Obs. L’Antirrhinum oppositiflorum de l'Encyclopédie, que j’ai vu dans lherbier de M. Des- fontaines, me parait tout-à-fait voisin de cette espèce ; il n’en diffère que par ses rameaux plus forts et par ses feuilles un peu plus ovales et couvertes d’une espèee de poussière roussâtre, Cette plante croît dans le royaume de Maroc et en Espagne : je ne connais point son fruit, mais je crois qu’on peut la réunir sans crainte à la Lénaria villosa. Il existe dans l’herbier de M. Fauché des échantillons de cette dernière plante, qui, plus forts et plus développés, ressemblent presque entièrement à l’Ant. oppositiflorum de M. Poiret. 3. LINARIA ORIGANIFOLIA. Tab. "I. L. pubescens vel glabra; foliis oblongis aut obovatis, brevè petiolatis, inferioribus oppositis, superioribus alternis; floribus alternis, distantibus; calycis segmentis linea- ribus vel lineari-spathulatis, villosis. — Corolla præcedentis sed minor et cæruleo- violacea, rariüs alba. LINARIA SAXATILIS SERPYLLIFOLIA T'ourn. ! ënst. p. 169. ANTIRRHINUM ORIGANIFOLIUM Lénn.! sp. pl. IT, p. 852.— Lam. dict. enc. IV, p. 359.— Willd. sp. pl. III, p. 2b0.— Brot. fl. lusit. TI, p. 190. — Pers. sy. pl. II, p. 157.— Lapeyr.! abr. hist. pl. pyr. p. 353. — Vill. dauph. II, p. 475. Lainaria ORIGANIFOLIA DC.!* fl. fr. 111, p. box (excl. syn. Magn.). — Hoffmsg. et Link !* fl. port. p.242. — Aït. hort. kew. ed. IT, vol. IV, p.15. — Spreng. syst. veget. II, p. 791. — Benth. cat. pl. pyr. p. 96 (eæcl. var. rubrifoli&). — Duby, bot. gall. 1, p. 318. — Desf. cat. pl. hort. par. ed. IIT, p. 108. * Flore albo : Reg.! in herb. DC. B. GRANDIFLORA. — Floribus majoribus; plantä villosiore et majore. ANTIRRHINUM VILLOSUM Lapeyr.! fl. pyr. p. 353 (non Linn.). LINARIA ORIGANIFOLIA Var. GRANDIFLORA Benth. loc, cit. 7. CRASSIFOLIA. — Folis ovatis, subacutis, glaberrimis, crassiusculis ; floribus magnis. ORONTIUM SAXATILE THYMIFOLIO , FLORE RUBELLO Barr. ic. 1313. ANTIRRHINUM CRASSITOLIUM Cav.! * ic. 11,p. 11, €. 114. ANARRHINUM CRASSIFOLIUM PA. sp. pl. III, p. 261. — Pers. syn. pl. IT, p. 159. LiNARIA CRASSIFOLIA DC, fl. fr. V, p. 410. PLanra polymorpha 5-10 pollices alta. — RaMï CAULIFORMES numerosi, ramu- losi, adscendentes vel procumbentes, plus mins flexuosi, sæpits pilis glandulosis pubescentes, — FoLrA in petiolum brevem attenuata, 3-6 lineas longa, 1-3 lata, margine sæpè revoluta, crassiuscula, erecto-patentia, brevissimè pubescentia, ciliata DES ANTIRRHINÉES. 99 (in var. y glaberrima). — FLores in axillis foliorum superiorum distantes racemum- que laxum efformantes. — Penicezr1 corollà paul longiores, filiformes, erecto-pa- tentes, pilis brevissimis obsiti. — Caryx tubo corollino brevior, segmentis obtusis, glanduloso-pilosis, supremo majori. — CororzA 4-6 lineas, adjecto calcare, longa; lobis emarginatis, cæruleis, rubro-striatis ; fauce flavä. — Capsuza glabriuscula, ovata; loculis valdè inæqualibus. — SeminA oblongo-ovoidea , apice truncata; testà longitudimaliter sulcatä. Hab. ad muros et rupes Galliæ australis; in Pyrenæis, Saint-Jean-Pied-de-Port (herb. Fauché); circa Narbonem (DC.); in antiquis muris prope Bagnères-de-Luchon (Endress! in herb. Gay); in Sicilià (Jan! ibid.); in saxosis excelsis et calcareis, la Serra d’'Arrabida, et im Monte Junto, Lusitaniæ (Link). — Var. 8 in Pyrenæis excelsioribus, Font de Comps; Crabère (Benth.). — Var. y, in Hispaniæ montibus Sagunti, Stæbis, Sucronis, Valldignæ et Engueræ, passim (Cav.). — Flor. æstate. 22 — Vid. viv. 4. LINARIA FLEXUOSA. L. glaberrima; ramis cauliformibus filiformibus, flexuosis, implexis, procumben- übus; foliis petiolatis, spathulato-ellipticis vel oblongis , imis tantum oppositis, su- perioribus alternis ; floribus distantibus; pedicellis folio duplo triplove longioribus ; calycis segmentis linearibus. — Corolla parvula, cærulescens; tubo paululüm elon- gato; calcare obtuso, recurvo; lobis integerrimis. Linarra FLExuosA Desf. !* fl. atl. IT, p.47, tab. 139. — Spreng. syst. veget. IT, p. 791. ANTIRRHINUM FLEXUOSUM illd. sp. Pl. TITI, p. 20. — Poir.* dict. enc. suppl. IV, p.24. PLanTuLA 4-6-pollicaris, prostrata, diffusa. — For14 inferiora 5-6 lineas longa, 1-2 lata ; superiora multo minora, lineari-oblonga. — Prprcxzzt elongati, tortuosi, implexi. — CaLycis segmenta linearia, tubum corollinum subæquantia, obtusiuseula. — CoroLLA Linariam minorem æmulans, sed longior. — CapsurA ovato-globosa, calycis longitudine; loculis ferè æqualibus. — SemiNA ovata, basi et apice truncata; testà nigrà, foveolis parvulis insculptä. Hab. in Barbarià ; de fissuris rupium montis Hamamelif prope Tunetum pendula. (Desf.) 22 — Vid. sicc. Obs. Cette espèce ne doit point être réunie à la précédente , comme le pense M. Link; car la forme et la structure de ses graines sont entièrement différentes. La figure de la Flore atlantique n’en rend peut-être pas assez bien le port , et ne donne pas une idée exacte de sa nature grêle et déliée, qui la fait reconnaitre au premier abord. .. 96 MONOGRAPHIE 5. LINARIA RUBRIFOLIA. L. caule erecto, è basi ramoso , flexuoso, pubescente; foliis inferioribus ovatis , op- positis, approximatis, subtüs atro-rubentibus, glabris; superioribus oblongis, alternis; calycis segmentis lineari-spathulatis, obtusis, villosis. — Corolla parva, purpureo- cærulea ; lobis integerrimis; calcare gracili, acuto, divergente. ANTIRRHINUM SAXATILE SERPYLLI FOLIO C. Bauh. pin. 212. prodr. 106. — Magn. bot. monsp. APCE ANTIRRHINUM ORIGANIFOLIUM Gouan, hort. 301 (non Linn.). ANTIRRHINUM FILIFORME Pour. !* dict. enc. suppl. IV, p. 27. Linaria RUBRIFOLIA Robil. et Cast. ! diss. ined. ex DC. !* fl. fr. V, p. 410. — Duby, bot. gall. I, P:343. — Spreng. syst. veget. IT, p. 792. LINARIA ORIGANIFOLIA ; Var. RUBRIFOLIA Benth. cat. pl, pyr. p. 96. 8. mumruis. — Foliis oblongis, subsessilibus; calyce corollam subæquante ; corollà’ parvulà, calcare recto. LinariA RUPESTRIS Guss.! prodr. fl. sic. p. 163. Ejusd. ic. fl. sic. t. 307. PLanTuza 4-8-pollicaris; caule gracili, pilis capitatis brevibus obsito. — Ram plerümque alterni, erecti, graciles, villosi, ramulosi. — FozrA inferiora brevè petio- lata, glaberrima , crassiuscula, ovata vel ovato-rotundata, 4-7 lineas longa ; floralia minora, distantia, obtusa, ciliata. — FLores laxi; pedicellis corollam subæquantibus, post anthesin accrescentibus, filiformibus, erectis, pilosis. — Cazycrs segmenta linearia, obtusa, quanddque subspathulata, villosa, corollà breviora, capsulam verd superantia. — CoroLrA 2-4 lineas, adjecto calcare, longa, pubescens, ad faucem duobus punctis luteis notata; tubo parüm elongato.— CarsuLa glabra vel pubescens, ovoidea, loculis valdè inæqualibus. — Semina oblonga, truncata; testà nigrà , echinatä. Hab. in Gallià australi, prope Draguignan (Duby); Massiliæ (Robill.); circa Telo- nem (herb. Fauché); in Pyræneis (Benth.); in Sardinià (Bonjean). — Var. 8 in rupestribus aridis Montallegro, Siculiana, Mineo , etc. (Guss.) — Flor. junio et augusto. © — Vid. sicce. Obs. Cette espèce est voisine de l’origanifolia , à laquelle M. Bentham l’a réunie. Mais elle me paraît en différer essentiellement, 1°. par la forme de sa corolle ; 2°. par sa durée, car elle est annuelle; 3°. enfin surtout par la structure de ses graines; en sorte que je n’hésite pas à la con- server comme espèce distincte. DES ANTIRRHINÉES. 97 $. IL. Capsula membranacea , loculis æqualibus ; quoque loculo 3 dentibus apice dehiscenti. 6. LINARIA MINOR. L. caule erecto, ramosissimo, pubescente; foliis oblongo-linearibus, obtusis, pu- bescentibus, inferioribus tantum oppositis ; pedicellis calyce duplo triplove longio- ribus ; floribus parvulis, distantibus; calycis segmentis lineari-spathulatis, glanduloso- pilosis. — Corolla pallidè violacea ; calcare brevissimo, obtuso. ANTIRRHINUM TERTIUM Camer. epit. 922 ic. ANTIRRHINUM MINUS, etc. T'abern. kræuterb. p. 1236, ic. ANTIRRHINUM MINIMUM J. Bauh. hist. LIT, p. 465, ic. ANTIRRHINUM ARVENSE MINUS C. Bauh. pin. 212. ANTIRRHINUM SYLVESTRE MINIMUM Park. theat. 1334, ic. LiNARIA ARVENSIS MINIMA Rivin. monop. trr. I, t. 85, f. 2. LINARIA PUMILA VULGATIOR ARVENSIS Tourn. ! inst. 169. ANTIRRHINUM VISCIDUM FOLIIS INFERIORIBUS CONJUGATIS ELLIPTICIS OBTUSIS HIRSUTIS , CALCARE DIMIDIO FLORIS LONGITUDINE Hall. hist. p. 335. ANTIRRHINUM MINUS Lénn.! sp. pl. p.852.— Mill. dict, ed. VIII, n° 1. — Flor. Dan. tab. 5o2. — Gærtn. fruct. I, p. 249, t. 53, f. 1. — Lam.* dict. enc. IV, p. 360. — Wild: sp. Pl IIT, p. 2b1.— Pers, syn. pl. II, p. 157. — Smith. fl. brit. IT, p. 660. — Wahlemb. fl. svec, I, p. 391. Ejusd. fl, carpath. p. 190. — Engl. bot. XX VIII, tab. 2014. — Gaud.* fl. kelv. IV, p. 152. Linania viscipa Mæœnch, meth. 524. Linaria miNoR Desf.*! fl. atl. II, p. 46. — DC*! fl. fr. III, p. bg1. — Ait. hort. kew, IV, p. 16. — Spreng. syst. veg. II, p. 793. — Hoffmsg. et Link,* fl. port. I, p. 243. — Duby, bot. gall. I, p. 344. — Reichmb. fl. germ. excurs. sect. II, p. 373. Livaria ANTIRRHINUM Chevall. flor, gén. des env. de Par., t. II, 2° part. p. 442. Rapix tortuosa lutescens. — CauLrs erectus, semipedalis et ultrà , à basi ramosis- simus , pilis brevibus glandulosis et articulatis pubescens. — Ramr erecto-patentes, flexuosi, inferioribus oppositis, superioribus alternis, — FoLrA oblongo-linaria vel oblonga, suberecta, in petiolum filiformem attenuata, 4-10 lineas longa; floralia linearia, obtusa, pedicellis sæpè breviora. — FLores ex axillis foliorum præser- üm superiorum orti, longè pedicellati; pedicellis pubescentibus, erectiusculis. — CALYCINA segmenta linearia, obtusiuscula, per maturationem fructûs ampliata, subspathulata. = CoroLLa parvula, albescens; tubo labioque superiori pallidè viola- ceis; fauce subapertà ; palato prominulo, pilis aurantiacis obsito ; labio inferior: albido. [ ; P P > P ? 19 98 MONOGRAPHIE ce — CaPsuLA ovata, calyce tecta, membranacea. — SEMINA oblongo-ovata, apice truncata; test sulcis longitudinalibus notatà. Hab. in Europæ arvis incultis et segetibus frequentissima; in Gallià (DC.), Hel- tetià (Gaud.); Anglià (Smith.); in ruderatis Scaniæ (Wahlemb.); in Germanià (Reichmb.); in Barbariæ arvis cultis (Desf.); ad rivulum Podkumok, Caucaseæ regionis (Meyer). © — Vid. viv. 7. LINARIA LITTORALIS. L. pubescens; caule erecto, ramoso; folüis plerisque alternis, oblongis, obtusis; pedicellis calyce brevioribus; floribus laxè racemosis ; calycinis segmentis linearibus, acutiusculis. — Corolla cærulescens; calcare recto. ANTIRRHINUM LITTORALE Bernk.! ex DC. fl. fr. V, p. Yro. — Poir. dict. enc. suppl. IV, p. 20. LiNARIA PUBESCENS Desf. herb. et hort. reg. par. (non Presl,. ANTIRRHINUM PUBESCENS Pers. syn. pl. LI, p. 156. (non Ten.) , LiNARIA LITTORALIS Wild. enum. pl. hort. berol. p. 641. — Spreng. syst. veg. II, p. 793. — “Reichmb. fl. germ. excurs. sect. 11, p. 373. — Desf. cat. hort. reg. par. ed. III, p. 108. Præcedenti valdè affinis : at planta major, mins ramosa , pedicellorum brevitate imprimis distincta. Hab. ad ripas fluminum Austriæ (Willd.); in Istrià meridionali (Reichmb.). — Flor. æstate. © — Vid. viv. cult. Obs. J'ai cultivé cette espèce pendant deux années consécutives à côté de la précédente, et les caractères qui la distinguent ne se sont altérés en aucune manière. SEcTIO II. — CYMBALARIA. ELATINES sPEGIES Mæœnch. CYMBALARIÆ SsPECIES Baumngarten ; Gray. Folia palminervia, sæpissimè lobata, longè petiolata. Flores axillares, pedicellis longis suffulti. Corolla : fauce palato clausd; calcare obtuso, corollä multo bre- viori. Capsula 6 valvulis apice dehiscens. Semina oblonga, test valdè rugosa (Tab. V, fig. 16.). — Plantæ hypocarpogeæ, perennes , in rupium et murorum Jissuris plerumque vigentes. 8. LINARIA CYMBALARIA. L. glaberrima; foliis plerisque alternis, cordato-reniformibus, 5-7-lobatis, lobis rotundatis vel cuneiformibus, mucronulatis; pedicellis floriferis folio longioribus ; calycis segmentis lineari-lanceolatis, acutis, capsulà minoribus. — Corolla cæru- lescens ; palato flavo; calcare curviusculo. DES ANTIRRHINÉES. 99 CymBaLaRiA Matth. valgr. ». II, p. 468. — Camer. kræuterb. 395, ic. — C. Bauh. pin. 306. Riv. monop. trr. t. 86, f. 2. Umusiricus VENERIS OFFICINARUM Lozic. Aræuterb. 95. CyYxMBALARIA ÎTALICA FOLIO HEDERACEO Lob. stirp. adv. nov. 269. Ejusd. ic. 615. CymBaLaria Marriort Dalech. hist. lugd. 1322, f. 2. ( bona.) CYMBALARIA FLOSCULIS PURPURASCENTIBUS /. Bauh. hist. III, p. 685, ic. ( flores ecalcarati.) LINARIA FOLIO GLABRO SUBROTUNDO HEDERÆ FOLIO CLEMATITIS Morts, hist. pars II, p. 503, s. V. LiNARIA HEDERACEO FOLIO GLABRO seu CYMBALARIA VULGARIS Z'ourn.! inst, 1, p. 169. — Herb. Vaill.! ANTIRRHINUM CAULE REPENTE FOLIIS RENIFORMIBUS b-LOBATIS Hall, hist. n° 339. ANTIRRHINUM CymBALARIA Linn.! sp, pl. 11, p. 851. — Bull. herb, t, 395. — Lam.* dict. enc. IV, p. 348. — Willd. sp. pl. III, p. 232. — Smith! fl. brit. II, p.656. — Pers. syn. pl IT, p. 155. — Engl. bot. VII, t. bo2. — Ter.* fl. rap. II, p. 46. — Gaud.* f1. helv. III, p. 131. ANTIRRHINUM QUINQUELOBUM Stok. bot. mat. med. III, p. 385. ELarine CymBaLaria Mæœnch meth. 525. CYMBALARIA MURAIIS Daumg. stirp. transylv. II, p. 208. ANTIRRHINUM HEDERACEUM Lam. fl. fr. 11, p. 338. CxmBALARIA HEDERACEA Gray, brét. pl, II, p. 322. Linaria CymBaLaria Mall, dict. ed. VIII, n° 17. — DC." 1 fl. fr. III, p. 583. — Ait. hort. | Kew. ed. IT, vol. IV, p. 10. — Spreng. syst. veget. IT, p. 790. — Guss. prod. fl. sic. p. 158. — Duby, bot. gall. T, p. 334. — Reichénb. fl. germ. excurs. sect. II, p. 373. — Desf.! cat. hort. reg. par. ed. III, p. 107. — Ten. syllog. p. 302. * Flore albo : Ponteder. anthol. 249. 8. ACUTANGULA. — Foliis minoribus, cordato-5-9-lobatis; superioribus hastato-5- lobatis, lobis cuneiformibus acutis ; pedicellis floriferis folio multo longioribus; caly- cinis segmentis linearibus, obtusiusculis; corollà paulo minori. ANTIRRHINUM ACUTANGULUM T'en. ! cat. 1819, p. 52. Ejusd. fl. nap. II, p. 47, t. 59. LiNaARIA ACUTANGULA T'en. syllog. p. 302. y HELERÆFOLIA. — Folis sæpius 3-lobatis, crassis, lobis latioribus; calycinis segmentis linearibus obtusis; floribus paul majoribus quàm in typo. ANTIRRHINUM HEDERÆFOLIUM Poir.*! dict. enc. suppl. IV, p. 18. (non Salizm. sub Linariä.) S. SIEBERI. — «Fohis minoribus; inferioribus, aliis ovatis integerrimis, aliis cor- dato-subrotundis; lobis minüs obtusis ; flore minore; calcare dupld longiore et cras- siore. » (Ex Gay, herb.) ANTIRRHINUM CYMBALARIA Steb. ! herb. cret, 100 MONOGRAPHIE RHizoma radiculas emittens tenues, albidas. — RAMI CAULIFORMES diffusi, re- pentes ct radicantes, nonnunquam adscendentes, ramulosi, teretes, læves, pur- pureo-viridi ut et ramuli. — Fozra plerümque alterna (juniora opposita minoraque) ; petiolo limbi longitudine et ultrà; limbo crassiusculo, supernè saturatè viridi, in- fernè purpurascenti, 6-15 lineas longo, totidemque lato. — Pepicezrt floriferi folium subsuperantes (in var. 8 longiores), post anthesin valdè accrescentes, capil- lacei, implexi. — Cazyx parvulus, tubo corollino duplo triplève brevior. — CoroLLa 3-4 lineas (adjecto calcare) longa, cærulea vel exalbido-lilacina ; labio superiori paulu- lùm reflexo ; inferiori patente, lobis inter se æqualibus; palato flavo , basi albescente. — STAMiNA : filamentis glabris ; antheris albidis. — PisriLLum : ovario globoso; stylo glabro ; stigmate obtuso, subemarginato. — CarsuLa globoso-ventricosa, glabra, apice vix emarginata. Hab. ad antiquos Europæ muros frequens; præsertim in Italià et Sicilià, ubi in- digena (Guss. ; Ten.); in Gallià, circa Lutetiam , Bisontium, Burdigalam et Gratiano- polim (herb. Fauché); in Germanià , prope Heidelberg ( Poll.) ; Anglià (Stok. Smith ); in Helvetico pago Vaudensi (Gaud.). — Var. & in Italiæ saxorum rimis, circa Neapo- lim; Gargano, Abruzzo, Matese (Ten.). — Var. y in Monte-Aureo Averniæ (Poir.). — Var. d'in Cretà, prope Perivoglio (Sieb.). — Flor. junio-octobri. 22 — Vid. vi. 9. LINARIA HEPATIC/ÆFOLIA. L. glabra; foliis oppositis, plerisque reniformibus 3-5-lobatis; lobis rotundatis mucronulatis, intermedio maximo ; pedicellis floriferis folio longioribus ; calycinis segmentis linearibus, acutiusculis, capsulam superantibus. — Corolla cæruleo-pur- purea; calcare sæpiùs recto. ANTIRRHINUM HEPATICÆFOLIUM Poër.! dict. enc. suppl. IV, p. 19. ANTIRRHINUM CymBALARIA var. 8 Lois.! fl. gall. IT, p. 373. ( fide ipsius.) LINARIA HEDERÆFOLIA Saltzm.! exs. in herb. DC. LINARIA HEPATICÆFOLIA Duby! bot. gall. TI, p. 344. PLanTA 4-6-pollicaris et ultrà. — RAMI CAULIFORMES oppositi, purpurascentes, ramulosi, multà breviores quàm in Cymbalaria.— Foxr1a intensè viridia, inferiora longissimè petiolata; Jimbo sæpius 3-lobato, interdum integerrimo. — PEDICELLI folia subsuperantes vel eis longiores, erecto-patentes. — Cazxx tubo corollino dimidid brevior. — CorozLA dupld ferè major quam in Cymbalarid. — GApsuLA globosa, glabra, calyce brevior. . DES ANTIRRHINÉES. 101 Hab. in montibus Corsicæ (Saltzm.), prope Ajaccio (Ph. Thom.); ad lacum Ina (herb. DC.). — Flor. æstate. 22 — Vid. sicc. Obs. La variété & de l’Ant. Cymbalaria de M. Loiseleur, qu’il a rapportée lui-même à l’.epa- ticæfolia , me paraît appartenir plutôt à la variété y de l’espèce précédente. 10. LINARIA PALLIDA. L. pubescens; foliis oppositis, cordato reniformibus, 3-5-lobatis ; lobis valdè ro- tundatis, vix mucronulatis; pedicellis floriferis folio brevioribus ; calycis segmentis lineari-lanceolatis, subacutis. — Corolla cærulescens; caleare recto. ANTIRRINUM PUBESCENS en. ! fl. nap. prodr. p. 36. Lanaria PALLIDA Ten. fl. nap. I, p. 32, in add. et em. Ejusd. fl. nap. t. 159, f. 2, et syllog. p: 302. — Spreng. syst. veget. IL, p. 790 (excl. syn. Presl). — Guss.!* pl. rar, sic. p. 246. PLanrTa 4-6-pollicaris, — RAMI CAULIFORMES tenues, graciles, diffus. — Fozia omnia opposita, pleraque lobata, interdum integerrima, rariüs crenata, tristè virentia; petiolo limbo paululùm longiore. — FLores « odori, cærulei vel pallidi » (Guss.). — Caryx tubo corollino multo brevior. — CorozLa 4-5 lineas (adjecto calcare ) longa. — CaPsuLA globosa, glabriuscula. Hab. in glareosis et inter saxa montium Aprutii (Guss.; Ten.); in montibus Ma- gellanibus (Ten.; Schouw.). — Flor. julio-septembri. 22 — Vid. sicc. 11. LINARIA PILOSA. L. foliis oppositis et alternis, cordato-subrotundis vel reniformibus, villosis, 5-11-lobatis, lobis rotundatis, mucronulatis; pedicellis floriferis folio subæquilongis ; calycis segmentis angustè lanceolatis, acutis, capsulâ brevioribus. — Corolla pur- pureo-cærulea; palato flavo; calcare subincurvo. LINARIA HEDERACFO FOLIO VILLOSO SEU CYMBALARIA ALPINA Z'ourn.! enst. I, p. 169. LINARIA HEDERACEO FOLIO VILLOSO SEU CYMBALARIA VILLOSA MINIMA EX INSULA GORGONENSI Mick. pl. ital. ed. germ. n° 108. (ex kerb. Vaill.) CYmMBALARIA VEL LINARIA CLEMATITIS SAXATILIS ROTUNDO HEDERÆ FOLIO HIRSUTO PURPUREO Cup. pamph. sic. t. 214. ANTIRRHINUM PILOSUM Linn.! mant. p. 749. — Lam. dict. enc. IV, p. 349. — Wild. sp. PL III, p. 232. —Jacq.* obs. II, p. 29,t. 48. Linarta piLosa DC.!* fl. fr. III, p. 584. — Spreng. syst. veg. IT, p.790. — Desf. cat. pl. hort. par. ed. IIT, p. 107. — Ten. syllog. p. 302. LinariA PUBESCENS Presl, del. prag. 7h. — Guss.!* prodr. fl. sic. IT, p.158. 8. PUMILA. — Foliis minoribus, crassis; plantulà vix 4-pollicari. s 102 MONOGRAPHIE RAMI CAULIFORMES debiles, elongati, prostrati, radicantes, pilis albidis mollibus vestiti, numerosi, ramulosi. — FoLia mollia, villosa, interdüm subtüs cærulescentia ; petiolo limbum subæquante vel eo longiore ; limbo 5-11-lobato, semi-pollicari vel pollicari. — Penicezri floriferi filiformes, fol ferè longitudine, post anthesin valdè accrescentes flexique, ut in omnibus speciebus hujus sectionis. — CaLyx pilosus, tubi corollini dimidiam partem æquans. — CororLA pubescens, globoso-ventricosa. Hab. in Palermo et montibus Siciliæ (Guss.); in rupium fissuris humidis ac umbrosis montium, prope Panormum Siciliæ (Presl); in paludibus Pontinis (Vahl.); circa Neapolim (L. Thom.); 1#ri, Eboli, Gargano, etc. (Ten.) — Flor. æstate. 2 — Vid. viv. 12. LINARIA ÆQUITRILOBA. L. pilosiuscula, tenerrima; foliis oppositis, parvulis, cordato-reniformibus, 3-lo- batis, lobis rotundatis, brevissimè mucronulatis; pedicellis floriferis folio longioribus; calycis segmentis lineari-lanceolatis, capsulä brevioribus. — Corolla purpureo-cærulea, calcare recto. ANTIRRHINUM ÆQUITRILOBUM Vév.! fl. cors. p. 10. Ejusd. add. fl ital. fragm. ir fl. lybic. p. 68. — Bot. mag. 2941. LiNARIA ÆQUITRILOBA Duby! bot. gall. I, p.344. — Spreng. syst. veg. IT, p. 790. PLANTULA 3-6-pollicaris. — RAMI CAULIFORMES tenuissimi, filiformes, repentes, intertexti, pilosi. — Forra numerosissima, approximata, lucido-viridia, sæpè glabrius- cula; inferiora longè petiolata; petiolis capillaceis villosis, limbo duplo triplove longioribus; limbo 2-6 lineas longo, totidem lato, plus minüs distinctè 3-lobato, lobis subæqualibus. — PepicezLt glabriusculi, foliis dimidio longiores. — Cazyx tubo corollino duplo brevior. — CororrA sesquilineam (adjecto calcare) longa. — CapsuLa parvula, globosa. Hab. in rupibus montis della Trinita, Corsicæ ( Viv.; Req.!), circa Saint-An- toine, in umbrosis et rupibus excelsis (herb. Fauché); prope vicum Spe/uncato (Ph. Thom.). — Flor. julio et augusto. 22? — Vid. sice. Obs. Cette jolie petite plante se rapproche assez de la précédente : elle s’en distingue cependant fort bien par la petitesse et la nature membraneuse de ses feuilles, par ses rameaux filiformes et raccourcis , et par la ténuité et la flexuosité de ses pédicelles. DES ANTIRRHINÉES. 103 SECTIO III. — ELATINOIDES. ELATINES SPECIES Mænch, Gray. CYMBALARIÆ SPECIES Baump. Folia penninervia, sæpiüs breve petiolata, alterna (imis nonnunquäm oppositis, rarissimè nullis) dentata lobatave, interdèm integra. Flores axillares, distantes. Corolla : palato ad faucem prominente; calcare acuto , corollam subæquante , nun- quäm ed longiore. Capsula subsphærica, operculis 2 circumscissis latere dehis- cens, vel ovata, duabusque valvulis apice dehiscens. Semina ovato-truncata rotundave; test& foveolis irregularibus exaratà , vel granuloso-tuberculata (Tab. V, fig. 19-21). — Plantæ vulgd procumbentes , annuæ vel suffrutescentes. $. I. Capsula subsphærica, operculis duobus circularibus circumscissis dehiscens. (Fig. 9 et ro.) 13. LINARIA SCARIOSA. L. villosa ; foliis oblongis vel ovato-oblongis, petiolatis, inferioribus oppositis, supra basin dentato-angulosis, superioribus alternis, integerrimis; pedicellis corollä multo brevioribus; calycis segmentis ovato-oblongis, scariosis, — Corolla lutea, magna, pubescens; calcare arcuato. ANTIRRHINUM SCARIOSUM Lam.” dict. enc. IV, p. 349. — Pers. syn. pl. II, p. 156. ANTIRRHINUM DENTATUM Vahll* symb. IT, p. 66, 2. 37. — Wild. sp. pl. III, p. 234.( non Poir.) LINARIA SCARIOSA Desf. !* fl. atl. II, p.38, t. 131. — Spreng. syst. veget. II, p.790. PLanTa 1-2-pedalis. — RAMI CAULIFORMES prostrati, ramulosi, foliosi, pilis sim- plicibus et patulis densè vestiti ut et tota planta. — Forra erecto-patentia, brevè petiolata ; limbo 1-3 pollices longo, 6-10. lineas lato. — FLoREs numerosi, approxi- mati, pulchri. — Caryx hirsutus; segmentis scariosis, mucronatis, corollà duplo brevioribus. — CoroLrLA 6-7 lineas (adjecto calcare) longa, lutea, «intüs, infra faucem, venis purpureis picta » ( Vahl ); calcare tubum subæquante. — STAMINA : antheris ciliatis; filamentis hispidulis. — Capsura glabriuscula, calyce tecta. — SEmina oblongo-ovata; testä foveolis exaratä. Hab. in collibus aridis Tuneti (Vahl); in arvis cultis prope Xervan (Desf.); ex Hispanià attulit et hanc pulchram speciem cl. Vahl © — Vid. sicc. 104 MONOGRAPHIE 14. LINARIA ELATINOIDES, L. pubescens ; foliis alternis, ovatis et ellipticis, obtusis, inferioribus dentato-an- gulosis, subpetiolatis, superioribus sessilibus, integerrimis; pedicellis corollà brevio- ribus ; calycis segmentis oblongis, acutis, margine membranaceis. -— Corolla magna, lutea ; calcare subarcuato. Linaria ELATINOIDES Desf, !* fl. atl, II, p. 39, t. 132. — Spreng. syst. veget. IT, p. 789. ANTIRRHINUM ELATINOIDES Wülld. sp. pl. III, p. 235.— Poir. dict. enc. suppl. IV, p. 20. — Pers. syn. pl. IT, p. 155. (non Ten.) RAMI CAULIFORMES 1-2-pedales, firmi, procumbentes et prostrati, albescentes, ramulosi; ramulis patentibus, gracilibus. — FozrA omnia alterna, glabra vel inter- dum pubescentia; inferiora 1-2 pollices ionga, 8-12 lineas lata, brevè petiolata ; superiora minora, obtusiuscula, sessilia, suberecta. — FLrores in axillis foliorum præsertim superiorum brevè pedicellati ; pedicellis erectis. — CaLvx tubo corollino multà brevior. — CoroLLA magnitudine Lin. vulgaris ; calcarenunc recto, nunc in- curvo. — CaPsuLA glabra, calyce paululum longior. — SEmixA ovoidea, curviuscula; testà fuscà , tenuè foveolata. Hab. in arvis cultis Habræ, prope #ascar (Desf.). © — Vid. sicc. 15. LINARIA DEALBATA. L, hirsuta; foliis ovatis vel ovato-lanceolatis, sessilibus, acutis, inferioribus den- tatis, superioribus integerrimis; pedicellis brevissimis; calycis segmentis lanceolatis, acutis, — Corolla parva; « labio superiori violaceo; inferiori albo; palato albescente, punctis cæruleis notato, » ( Link.) ANTIRRHINUM LANIGERUM Brot.* fl. lusit. 1, p.189. (non Willa.) LinariA DEALBATA Hoffmnsg. et Link,* fl. port. p. 231, tab. 34. — Spreng. syst. veg. II,p. 791. RAMI CAULIFORMES graciles, 2-3-pedales, ramulosi, albescentes, hirsutissimi, viscosi; ramulis rigidis, patentibus. — Fozra inferiora pollicem longa, 7-8 lineas lata; superiora minora. — PEDICELLI vix lineam longi. — Frores in axillis foliorum superiorum erecto-patentes, parvuli. — CoroLLA Lin. spuriam formà referens, sed minor. — CAPsuLA calyce subtecta, — SEmina ovata; testà tenuissimè foveolatà. Hab. in arvis Lusitaniæ, prope Thomar (Link.); in Algarvià et 4lentejo (Brot. ). — Flor. julio et augusto. © — Vid. sicc. DES ANTIRRHINÉES. 109 16. LINARIA LANIGERA, L. lanato-villosa; folis alternis, cordatis vel cordato-rotundatis , mucronulatis, la- nosis , inferioribus brevè petiolatis ac interdum vagè dentatis, superioribus subsessi- libus, integerrimis ; pedicellis folio longioribus; calycinis segmentis lineari-lanceo- latis, acutis. — Corolla parvula, lutescens; calcare incurvo. LinartA LANIGERA Desf.!* fl. atl. II, p. 38, t. 130. — Spreng. syst. veget. II, p. 791 (non Hoffmsg. et Link). ANTIRRHINUM LANIGERUM Wüld. sp. pl. III, p. 235. — Pers. syn. pl II, p.155. — Poir. dict. enc. supp. IV, p. 19. (non Brot.) PLANTA 1-3-pedalis. — RAMI CAULIFORMES prostrati, graciles, flagelliformes, vil- losissimi, ramulosi. — RamuLI alterni, tenues, erecto-patentes, longitudine valdè inæquales. — Foria omnia alterna, lanigera; inferiora 5-8 lineas longa, 3-6 lata; superiora multo minora, patentia. — PEDICELLI capillares, suberecti, villosi. — Cazyx corollà ferè duplo minor, pilis creberrimis vestitus. — CoroLLA præcedentis sed minor, lutescens, villosa. — CapsüLa glabra, calyce tecta. — SEmINA oviformia; testà foveolis minimis insculptä. Hab. in arvis cultis, prope veterem Carthaginem. ( Desf.) © — Vid. sicc. 17. LINARIA SPURIA. L. pilosa ; foliis cordato-ovatis vel ovatis, apice mucronatis ; inferioribus interdum oppositis, brevè petiolatis obsoletèque dentatis; superioribus integerrimis, subsessi- libus; pedicellis folio longioribus; calycis segmentis ovato-lanceolatis, basi cordatis, acutis. — Corolla flava; labio superiori atropurpureo; calcare incurvo. VERONICA FOEMINA Fuchs. hist. 167. — Camer. epit. 162. — Matth. valer. 694, ic. Erarixe Dioscoripis Lob, stérp. adv, nov. 197, ëc. ELanxe 1 Tabern. krœuterb. lib. II, p. 413, f. 1. ELATINE MAS FOLIO SUBROTUNDO J/. Bauh. hist. III, p. 372, f. 1 (mala). ELATINE FOLIO sUBROTUNDO C. Bauh. pin. 252. LINARIA FOLIO HIRSUTO SUBROTUNDO, FLORE EXALBIDO-FLAVESCENTE ÂMoris. hist. pars 11, pP\803 SP: LiNARIA SEGETUM NUMMULARIÆ FOLIO VILLOSO T'ourn.! ënst. 1, p. 169. ANTIRRHINUM CAULE PROCUMBENTE, FOLIIS VILLOSIS OVATIS, IMIS CONJUGATIS, SUPERIORIBUS ALTERNIS Hall, hist. n° 341. ANTIRRHINUM SPURIUM Linn.! sp. pl. II, p. 851. — Roth fl. germ. II, p. 62. — Lam.* dict. 14 106 _ MONOGRAPHIE enc. IV, p. 349. — Willd. spec. pl. III, p. 235. — Brot. fl. lusit. T, p. 188. — Smith fl. brit. 11, p. 65. — Pers. syn. pl. IT, p. 155. — Engl. bot. X, t. 691. — F1. Dan. t. 913. — Stok. bot. mat. med. IT, p. 388. — Ten. fl. nap. II, p. 48. — Labr. et Heg. ic. helv. V, tab. I. — Gaud.* fl. helw. IIL, p. 148. CyuBaLartA spuRIA Baumg. stirp. transylv. IT, p. 209. ELATINE ovaTA Gray, brit. pl. II, p. 321. LiNARIA LANIGERA Hoffmsg. et Link, fl. port. I, p. 231, tab. 34. (excl. syn. Desf.) Livaria spuria Mill. dict, 1, ed. VIII, n° 15. — DC.!* fl. fr. LIT, p. 584. — Ait. hort. kew. ed. IT, vol. IV, p. 11. — Dict. sc. nat. XXVI, p. 497. — Spreng. syst. veg. II, p. 791. . — Duby, bot. gall. I, p. 334.— Guss. prodr. fl. sic. p. 160. — Reichmb. fl. germ. excurs. sect. II, p. 374. — Desf. cat. pl. hort. par. ed. IIT, p. 107. — Ten. syllog. p. 302. 8. DENTATA. — Folis inferioribus et interdum etiam superioribus dentatis ; flo- ribus majoribus ; plantà firmiori , suberectä. 7: MICROPHYLLA. — Foliis multù minoribus, subrotundis, lanosis. +. Peloria. — Comm. gotting. I, p. 351, t. 15, f. 4. — Stæhel. in act. helv. IT, p. 25, £. 4. — Tab. nost. VIII. PLanTa pedalis et ultrà, pilis articulatis patentibusque vestita. — RAMI CAULI- FORMES procumbentes, rariüs adscendentes vel erectiusculi, medio longitudinaliter striati, diffusi , ramulosi. — Fozra inferiora 1-3-pollicaria, integerrima vel margine, supra basin, denticulis pluribus aucta, patentia, brevè petiolata; superiora multô minora, semper alterna, ferè sessilia. — PepicezLi florum superiorum folio lon- giores, patentes suberective, pilosi, filiformes. — Carycina segmenta lata, basi subcordata, villosa. — Cororra 4-5-lineas (adjecto calcare) longa. — CapsuLa pu- bescens, calyce tecta. — SEmINA ovoidea, compressiuscula; testà foveolis exaratä. Hab. in Europæ ferè totius arvis ac segetibus frequens. — Var. 8 in Gallià et Hel- vetià haud frequens. — Var. y circa Monspelium (herb. Gay). — Flor. æstate. © — Vid. viv. Obs. Lorsque cette espèce croît dans les contrées méridionales de l'Europe, elle devient beau- coup plus velue, et ses feuilles sont souvent aussi plus petites. Cet état l’a fait confondre quel- quefois avec la Lin. lanigera, dont elle se distingue cependant très bien par là forme de son calyce et par la grandeur de ses fleurs. DES ANTIRRHINÉES. ioy 18. LINARIA ELATINE. L. pilosa ; foliis plerisque ovato-hastatis, apice mucronulatis, alternis, imis inter- düm oppositis et sæpè denticulatis; pedicellis folio longioribus ; calycis segmentis lan- ceolatis, acutissimis. — Corolla præcedentis, interdum cærulescens. Eaariy Diosc. IV, Lo? Eramine Matth. valgr. 647, f. 1. — Camer. epit. 754 (ic. bona ). | ELATINE ALTERA Ger. hist. 625, ic. — Lob. ic. 470. — Blakw. herb. t. 170. — Tabern. kræu- 1610. U0 LT, p-r3 0100, JT: ; ÆLATINE FOLIO ACUMINATO Park. theat. 553, cc. ELATINE FOEMINA FOLIO ANGULOSO /, Bauh, hist. III, p. 373,/fr. 2 (mala). ELATINE FOLIO ACUMINATO, IN BASI AURICULATO, FLORE LUTEO C. Bauh. pin. 253. LiNARIA HIRSUTO FOLIO AGUMINATO IN BASI AURICULATO Morts. hist. pars IT, s. V. p. 503.1. 14, J. 28. LINARIA SEGETUM NUMMULARIE FOLIO AURITO ET VILLOSO FLORE LUTEO Z'ourn.! ënst. 1, p. 169. ANTIRRHINUM CAULE PROCUMBENTE ; FOLIIS HASTATIS, IMIS CONJUGATIS, SUPERIORIBUS ALTERNIS Hall. hist. n° 340. ANTIRRHINUM ELATINE Linn. ! sp. pl. IT, p. 851.— OEd. fl. dan. t. 426. — Bull. herb. t. 245. — Lam* dict, enc. IV, p. 349. — Willd. spec. pl. III, p: 2344 — Smith fl. brit. IT, p. 658.— Pers. syn. pl. II, p. 155. — Engl. bot. X, t. 692. — Stok. bot. mat. med. IT, p, 387. — Wahienb. f. svec. I, p. 392. — Ten./fl. nap. II, p. 48. — Gaud* fl. helv. IIT, p. 147 (non Sibth. herb. ). ELATINE HASTATA Wæœnch meth. 524.— Gray, brit. pl. IL, p. 321. CymBaLariA ELATINE Baume. stirp. transyiv. 11, p. 208. ANTIRRHINUM AURICULATUM Lam. fl. fr. IT, p. 339. ANTIRRHINUM ELATINOIDES T'en. loc. cit. (excl. syn. Desf.) (foliis inferioribus crenato-dentatis ). Linaria ELaTiNE Mill. dict. ed. VIII, n° 16. — Desf.!* fl, at, II, p. 37. — DC.!* fl. fr. LIT, P. 584. — Ait. hort. kew. ed. IT, vol. IV, p. 11. — Hoffmsg. et Link, fl. port. I, p. 230. — Pursh, fl. of north americ. II, p. 421. — De Buck, beschr. der canar. insl. p. 170 et 193. — Spreng. syst. veget. II, p. 790.— Duby, bot. gall. T, p. 334. — Guss. prodr. fl. sic. p. 159. — Reichenb. fl. germ. excurs. sect. II, p. 373. — Ten. syllog. p. 302. Linaria commurara Bernh. in Reichenb. pl. crit. IX, t. 815 ,ic. 1101? B. CÆRULEA. — Floribus cæruleis, majoribus; foliis latioribus , sæpiüs dentatis. ELATINE FOLIO ACUMINATO FLORE CÆRULEO C. Bauh. pin. 253.— Magn. bot. 89. LINARIA SEGETUM NUMMULARIÆ FOLIO AURITO ET VILLOSO, FLORE CÆRULFO Tourn.! ënst. p. 169. 7. SiEBERI. — Villosissima; foliis minoribus, plerisque cordato-ovatis nec hastatis; calycinis seomentis angustioribus. Livarta Erarine Sieber! (herb. Gay). Lanaria S1EBERt Reëchenb. fl. germ. excurs. sect. II, p. 374: 108 MONOGRAPHIE S'HAMOSA. — Floribus pallidè cæruleis, majoribus, calcare hamoso; calycis seg- mentis sublinearibus. — Planta brevior, erectiuscula. ANTIRRHINUM HAMOSUM Passy! in herb. DC. et Mérat. T- Peloria. — Hegets. in descr. À spuri én ic. hey. V, n° 1. Præcedenti valdè affinis; sed facilè dignoscitur habitu graciliore, foliüs plerisque hastatis (auriculis acutis) minoribus, et calycinis segmentis basi minimè cordatis. Hab. inter Europæ totius segetes frequens; in arvis Tunetanis (Desf. ); insulà Madreà (De Buch). In Americà septentrionali vidit etiam speciem hanc cl. Pursh, sed indigenam hujus regionis eam non reputo; verosimiliter ex Europä migravit.— Var. 8 in Ægypto (Oliv. in herb. Mus. Par.); Mauritanià (herb. Vaill.)— Var. S'ad insulæ Ischiæ rupes et in Caläbrià et Camarià (Passy; herb. Mérat.). — Flor. totà æstate. © — Vid. viv. Obs. La Lin. commutata Bernh. , figurée dans les Plantæ criticæ de M. Reichenbach , ne me pa- rait étre qu’une simple forme de l’Elatine à feuilles un peu plus allongées ; elle croît dans l’île de . Cherso d’après Bernhardi. À l’exception de la couleur des fleurs , qui est à peu près la même que celle du type, cette plante se rapproche beaucoup de notre variété d! 19. LINARIA GRÆCA. L. villoso-hirsuta; foliis inferioribus ovato-oblongis vel ovatis, oppositis, su- perioribus ovato-lanceolatis hastatis, alternis, brevissimè petiolatis; pedicellis capillaribus, folio multo longioribus ; calycis segmentis linearibus, acutissimis, cap= sulam vix superantibus. — Corolla citrina; calcare arcuato, demüm recto, corollam paulo superante. LiNaRtA ELATINE d’Urv. ! enum. p.74 (non Mill. ). ANTIRRHINUM GRÆCUM Bory et Chaub. ! fl. pelopon. n° 796, £. 25. RAMI GAULIFORMES elongati, graciles, primd suberecti, dein prostrati, subsim— plices, pilis simplicibus albidis patentibusque vestiti. — FoLra mucronulata, villosius- cula, 4-8 lineas longa, 3-5 lata; ima majora, pleraque mutica, in planta juniori ovata, ovato-oblonga vel interdum subspathulata, apice rotundata, denticulis non- nullis margine aucta, demüm marcescentia et basi ramorum persistentia; summa lanceolato-hastata et sagittata, distantia, multo minora. — Penrcerrt rigidiuseuli, erecto-patentes, apice flexi vel torti, glaberrimi. — CaryciNA SEGMENTA linearia, acutissima, margine subscariosa , pilosa. — CororLa 4-5 lineas (excepto calcare) longa , brevissimè pubescens ; calcare acutissimo basi ampliato. — CapsuLa parvula glabra, calyec ferè tecta, — Semiwa irregulariter ovoideo-compressa; testà granuloso- tuberculatà , fusca. DES ANTIRRHINÉES. 109 Hab. in Archipelago; in Peloponneso, prope Modon, Scardamona et Chimose (Bory.); in campis incultis insulæ Leri (d’Urv.); in insulis Stœchadibus (herb. Mérat); Corsicä (Serafino, in herb. Gay); Sardinià (Ph. Thom. in herb. Gay). — Flor. vere et æstate. © — Vid. sicc. Obs. Cette espèce est souvent confondue aveê la Lin. Elatine : elle s’en distingue cependant aisé- ment par la forme des segmens de son calice et de ses feuilles supérieures, par la grandeur de ses fleurs, et surtout par la structure de ses graines , dont le test est surmonté de petits tubercules , et non point irrégulièrement alvéolé, comme celui de l’Elatine. Elle se rapproche beaucoup aussi de la Lin. cirrosa , dont elle diffère par ses feuilles moins allongées et très brièvement pétiolées, par la longueur des segmens du calice et par sa corolle, cinq ou six fois plus grande. Le port de cette plante est souvent très différent , dans son premier âge, de ce qu’il est dans un âge plus avancé. La Lin. Elatine de la Flora græca doit vraisemblablement être rapportée ici; je n’ai pu m’as- surer de la chose, n’ayant pas eu l’occasion de consulter la partie de cet ouvrage où cette espèce est décrite. Il existe dans l’herbier de Sibthorp un échantillon de notre Græca sous le nom d’Æ/aune. 20. LINARIA CIRROSA. L. pilosa, gracillima; foliis lanceolatis et lineari-lanceolatis, hastatis, alternis, petiolatis, pedicellis folio longioribus, passim cirrescentibus ; calycis segmentis lineari- lanceolatis, acutis, capsulà brevioribus. — Corolla parvula, cærulescens; palato albido, punctüis purpureis notato ; calcare subrecto, corollà breviori. LINARIA SUPINA VILLOSA , FOLIO SAGITTATO 4/2. pis. 1. 32, f. 2. ANTIRRHINUM CIRRHOSUM Linn.! mant. 249.— Jacq.* hort. vind.t. 82. — Lam.* dict. enc. IF, P: 350. — Wild. spec. pl. IT, p. 236. — Smith et Sibth.! prodr. I, p. 430. — Pers. syn. PL IT, p.155, — Ten. fl. nap. II, p. 49. ELATINE TENUIS Mæœnch meth. suppl. p. 171. LinaRIA CIRRHOSA Âilld. enum. pl. hort. berol. p.689. — DC.!* fl. fr. V, p. ho7. — Ait. hort. kew. ed. IT, vol. IV, p.10, — Dubry, bot. gall. T, p.334. — Desf. cat. hort. par. ed. III, p.107. — Ten. syllog. p. 302. PLANTULA elegans, pedalis et ultrà, habitu gracillimo. — RAMI CAULIFORMES prostrati, variè flexi, sæpiüs pilis simplicibus patentibusque muniti. — FoLra omnia alterna , hastata vel interdüm sagittata, acutissima, petiolata ; petiolis dimidiam limbi partem æquantibus, — PEDicELL capillacei, glaberrimi, cirrorum vicem explentes, folio duplà longiores. — CaLyx minimus; segmentis pilosis, margine scarlosis , aCU— tissimis. — CorRoLLA lineam vel sesquilineam ( excepto calcare) longa; calcare tubum subæquante, gracili. — CapsuLA calyce longior, pubescens. — SEMINA minuta, ovato-truncata ; testà migrà , tuberculis instructä. Hab. in Galliæ australis arvis T'elonensibus ( d'Urv.); in Camarià (Petit, in herb. Gay); insulà Stœchadum, gallieè dictà du Levant (Req.); in arvis Corsicæ , prope 110 MONOGRAPHIE Ajaccio et in montosis circa Bola (Ph. Thom.; Fauché) ; ad insulæ Ischiæ sépes (Ten. });in Cretà (Sibth.}; m Ægypto (Linn.). — Flor. junio-augusto. © — Vid, viv. 21. LINARIA ALSINÆFOLIA. L. folis integerrimis, pubescentibus, inferioribus ovatis, oppositis, longè petio- latis, superioribus ovato-cordatis, mucronatis, petiolatis; pedicellis petiolo brevio- ribus; calycis segmentis lineari-lanceolatis, acutissimis, margine membranaceis. — Corolla parvula, lutea; calcare recto. ANTIRRHINUM ALSINÆFOLIUM V£P. fl. cors. spec. nov. 10. Ejusd. add. fl. ital. frag. in fl. libyc. p.67. LiNARIA ALSINÆFOLIA Spreng. Syst. VEZ. HT; P: 792. HerBa glandulis stipitatis brevissimis et albescentibus tota obducta. — Ram CAULIFORMES pedales et ultrà, suberecti, ramulosi; ramulis, gracilibus, erecto- patentibus, ferè virgatis. — Fozia inferiora pollicaria, patentia, petiolo limbum subæquante; superiora et ramulorum multè minora, breviter cordata, erecto-pa- tentia, petiolo limbum vix superante; omnia crassiuscula, pubescentia, ciliata. — PEDICELLI apice paululüm inflexi. — Carycis segmenta villosa, ciliata, nervo medio prominente notata. — CoroLLA 3-4 lineas (aäjecto calcare gracili et acuto) longa. — CapsuLa calyce tecta, glabriuscula. — SEMINA minutissima , subrotunda ; test fuscà, granuloso-tuberculatà. Hab. in parvis insulis inter Corsicam et Sardiniam, et in littore boreali-occidentali Sardiniæ (Viv.); in deserto prope Mare Rubrum (Acerbi). © — Vid. sicc. in herb. DC. 22. LINARIA ÆGYPTIACA. L. suffruticosa, pubescens ; foliis alternis, ovatis, plerisque tricuspidatis, petio- latis ; pedicellis aprce flexis, demüm in spinas abeuntibus; calycis segrnentis lineari- lanceolatis, acutis. — Corolla parva, flavescens; calcare cæruleo, hamoso. ‘Eaëwy Diosc. ex Sibth. ANTIRRHINUM /ÆGYPTIACUM FOLIIS OVATIS , GLABRIS, SURDENTATIS #orsk. descr. p. 112. Linarnia MEMPHITICA PUMILA, HASTATO FCLIO TRICUSPIDI , FLORE LUTEO ( Lipp.) herb. Tourn.! ANTIRRHINUM ÆcyPpriacuM Linn.! syst. veget. p. 464. — Lam.* dict. enc. IV, p.350. — Wild. spec. pl. III, p. 266. — Pers. syn. pl. IT, p. 155. Linarnia Æcypriaca Dum. Cours. bot. culi. ed, I, t. I], p. 92. — Ait. hort, kew. ed. 11, vol. IF, prit. — Delil*! fl. ægypt. p, 95, t. 32. — Spreng. syst. veget. IT, p. 796. ANTIRRHINUM SPINESCENS Viv.* fl. libyc. p. 22, t. 27, f. 2. LiNARIA SPINESCENS Spreng. syst. veget, II, p. 789. CAuLIS primo anno ad collum reductus et ramos cauliformes plures emittens, dein DES ANTIRRHINÉES. 111 sub caudicis formà supra terram pauld evolutus, tortuosus, cortice rimoso ac flavescente obtectus. — RAMI GAULIFORMES 1-3-pedales, simplices (juniores ra- mulosi), teretes, pilis brevissimis simplicibus pubescentes. — FoLria petiolata, alterna, erecto-patentia, acutiuscula, tricuspidata vel supra basin 2-3 denticulis inæqualibus utrinquè aucta, subpubescentia, glauca, 2-3 lineas longa, 1-3 lata, in plantà annuâ multd majora longiüsque petiolata. — Pepicecrt horizontales, primo anno folio sæpè breviores, dein dupld longiores, pubescentes, apice geniculati, fructu excusso per æstatem ut spinæ rigescentes. — Caryx pubescens, capsulà lon- gior. — COROLLA 4-5 lineas (adjecto calcare) longa; palato maculis fusco-purpureis notato, hirsuto; calcare conico, gracili, basi sæpiüs valdè arcuato, corollæ ferè longi- tudine. — CapsuLa pubescens, parvula, calyce tecta. — SEMINA pauca, minima; testà granuloso-tuberculatä. « Planta hæc, primo anno herbacea, annis sequentibus facie et habitu valdè diversa fit, caule basi frutescente….. Nonnunquam capsula unilocularis et mono- sperma invenitur loculi et seminum abortu. » ( Delil. loc. cit.) Hab. in aridis Ægypti, prope le Kaire (Delil.; Oliv.; Labill. in herb. DC.); in montibus Cyrenaicis ( Viv.). — Flor. junio-augusto. 3 — Vid. sicc. Obs. J'ai réuni l’ Ant. spinescens de M. Viviani à la Lin. Ægyptiaca de M. Delile, et je n'ai aucun doute sur l'identité parfaite de ces deux plantes, car je n’ai retrouvé sur les échantillons de M. Delile aucun des caractères qu'indique l’auteur de la Flore de Libye comme établissant une différence entre son espèce et la Lir. Ægyptiaca. On est exposé à faire des descriptions bien différentes de cette espèce , suivant l’âge auquel on la trouve : il en est de même de plusieurs des plantes de cette section. 23. LINARIA FRUTICOSA. L. caule suffruticoso, villoso, ramoso; foliis alternis, petiolatis, ovato-oblongis, sub- acutis, pubescentibus, basi rard uni- vel bi-dentatis , superioribus integerrimis; pe- dicellis folio brevioribus, erectis; calycis segmentis angustis, acutis. — Corolla flava ; calcare recto vel arcuato. Linaria rRutICOSA Desf.*! fl. atl. IT, p. 39, t. 133 — Spreng. syst. veget. I1, p. 789. ANTIRRHINUM FRUTICOSUM Wild. spec. pl. LIT, p. 237. — Poir. dict. enc. suppl. IV, p. 20. — Pers. syn. pl. IT, p. 155. SUFFRUTEX pedalis. — CauLis brevis (nisi caudicem maveris) lignosus, tortuosus, valdè incrassatus. — Ram alterni, teretes, erecti, villosi. — FoLra ovata vel ovato- oblonga, acutiuscula seu obtusa, 3-4 lineas longa, 1-3 lata, brevè petiolata. — Pr- 112 MONOGRAPHIE picezzt brevissimi, erecti vel erecto-patentes, glabri. — Cazxcis segmenta linearia , pubescentia, capsulam superantia. — Corozca 5-6 lineas (adjecto calcare) longa ; labio superiori emarginato, subbilobo, lobis reflexis ; inferiori patente, lobo intermedio parvulo ; calcare longitudine corollæ. — CapsuLa pubescens, polysperma. — SEMINA minuta; testà tuberculis instructä. Hab. in Barbariæ montibus calcareis, prope Cafsam (Desf.) 3 — Vid. sicc. Obs. Cette espèce, assez voisine de la précédente , en diffère par la brièveté de ses pédicelles, la forme de ses feuilles , la forme et la grandeur de ses fleurs. $. IL. Capsula ovata, duabus valvulis oblongis apice dehiscens. 2/. LINARIA ROYLEI. L. glabriuscula ; caudice crasso; ramis cauliformibus elongatis, lignescentibus ; foliis alternis, petiolatis, triangulari-hastatis, glaberrimis ; pedicellis rigidis , petiolo longioribus ; calycis segmentis lineari-lanceolatis, acutissimis, margine membranaceis. — Corolla lutea; labio superiori abbreviato ; calcare brevi , arcuato. Linaria HAsTATA Royle!.herb. ind. Caupex nodosus, tortuosus ; cortice lutescente. — Ram GAULIFORMES pedales et ultrà, elongati, teretes, erecti vel adscendentes, pube brevi obducti. — Fozra ovato-hastata vel triangulari-hastata, petiolata; petiolis limbo pauld brevioribus, erecto-patentibus , limbo excusso tandem ut spinæ rigescentibus, basi incrassatis , glabris ; limbo 4-5 lineas longo, 2-3 lato, crassiusculo, glabro, mucrone acuto apice instructo. — PepiceLzt glaberrimi, apice flexi, demüm, ut et petioli, spinescentes. — Cazyx glaber; segmentis acuminatis, capsulà longioribus. — CoroLLa pubescens, 4-5 lineas (adjecto calcare) longa ; lobis labii superioris brevibus , ellipticis ; labii infe- rioris longioribus, rotundatis, intermedio apice subtruncato; calcare tubo breviori. — CapsuLa glabra, sub lente rugosa. — Semina minima, ferè sphærica; testà migrâ, tenuissimèe tuberculatä. Hab. in provincià Delhi Indiæ, alt. 800 ped. (Royle). 4 — Vid. sicc. 25. LINARIA HETEROPHYLLA. L. suffruticosa; ramis cauliformibus gracilibus, glabris; fois petiolatis, inferio- ribus oblongo-hastatis, superioribus lineari-lanceolatis et linearibus, nune hastatis sagittatisve, nunc integerrimis; pedicellis folio longioribus; calycis segmentis sublanceolatis, acutis. — Gorolla lutea; palato lanato; calcare recto. DES ANTIRRHINÉES. 113 ANTIRRHINUM HETEROPHYLLUM W'élld. sp. pl. 111, p.234.— Poir. dict. enc. suppl. IV, p. 20. ANTIRRHINUM SAGITTATUM Por. loc. cit. LiNARIA HETEROPHYLLA Spreng. syst. veget. II, p.790 (non Desf.). —? Webb et Berthelot! fl. canar. ined. ic. SUFFRUTEX caudice tortuoso et lignoso donatus.— Ram: CAULIFORMES lignescentes, teretes, 1-2-pedales, longitudinaliter striati. — ForrA mferiora sæpè opposita, 8-14 lineas longa, 3-4 lata; superiora angustiora, mucrone reflexo apice instructa ; omnia petiolo brevi filiformique suffulta, supernè glabra, dorso subpubescentia.— Prpicecri ferè horizontales, teretes, infra calycem geniculati. — CoroLLa ampla, 5-6 lineas ( excepto calcare ) longa ; labio superiori subinflexo , lobis ovato-truncatis, brevibus ; labio inferiori patente, lobis lateralibus rotundatis et obliquis, imtermedio-minori, obovato; palato valdè barbato; calcare corollam subæquante. — CapsuLa rugosa, calyce tecta. — SEmINA ovoidea; testà granuloso-tuberculatä. Hab. prope Mogador ( Brouss. ); in imsulis Canariis (Berthelot). 3 — Vid. sicc. Obs. Willdenow, et plusieurs auteurs après lui, ont considéré cette espèce comme annuelle : l'erreur vient sans doute de ce qu’ils n’en ont vu que les rameaux supérieurs, ou de ce qu’ils l’ont décrite dans sa première année. MM. Webb: et Berthelot l’ont figurée dans leur Flore des Cana- ries, encore inédite ; mais j'ignore s'ils l’ont aussi appelée du nom d’keterophylla. 26. LINARIA SPARTIOIDES. L. suffruticosa, glabra ; ramis cauliformibus basi aphyllis, virgatis; foliis lineari- lanceolatis vel limearibus , integerrimis , alternis , inferioribus peticlatis, superioribus subsessilibus; pedicellis folio longioribus; calycis segmentis sublanceolatis, acutissi- mis. — Corolla lutea; calcare adscendente. Linaria scoparIA Brouss.! in herb. DC. — Spreng. syst. veget. IT, p. 789. LiNARIA SPARTIOIDES Brouss. ex de Buch, beschretb. der canar. insl. p. 163.—? Webb et Ber- thelot! fl. canar. ined. ic. PLantTa pedalis bipedalisve. — Rapix simplex, tortuosa , albida, lignescens. — CauLIS brevis (nisi caudicem dicas) erectus, ramos multos emittens procumbentes, alter- nos, elongatos, lignescentes, striatos , ramulosos. — FoLrA præsertim parte ramorum superiori insidentia, pleraque angustissima, distantia, acuta, mucronulata, 6-1 2 lineas longa, in petiolum filiformem attenuata. — FLores in axillis foliorum racemum laxum efformantes. — Pepicezri filiformes, firmi, albidi, subhorizontales , apice flexi. — CALYGINA SEGMENTA membranacea, nervo medio prominente notata ; capsulam vix superantia. — CoroLLA magnitudine Lin. Græcæ, pubescens; palato lanà flavä densi ds 114 MONOGRAPHIE tecto. — GapsuLa ovato-globosa, rugulosa, glabra. — SEmiNA ovoidea ; testà fuscä, tuberculis parvulis instructà. Hab. in rupibus siccis maritimis Teneriffæ et Canariæ (Brouss.; Berthel.); circa Boranco S.-Andrea, et prope Puerto los Christianos (de Buch); super collem gallicè dictam les Mamelles, in peninsulà Promontorii Viridis (Perrottet). — Flor. martio et april. &# — Vid. sicc. in herb. DC. et Perrottet. Obs. Cette espèce croît ordinairement au milieu des scories des volcans éteints. Il paraît que ‘ Broussonnet lui a donné deux noms différens : j'ai adopté celui qu’a choisi M. de Buch, parce qu’il rend fort bien raison du port de la plante. , SECTIO III. — LIN ARIASTRUM. LiNARIASTRI maxima pars Duby bot. gall. I, p. 344. Folia sessilia, alterna seu verticillata, rarits opposita, penninervia, integer- rima , sæpissimè glauca. Flores terminales, racemosi, spicato-racemosi vel inter- dùm subcapitati:palatum ad faucem corollæ prominens. Capsula 4-10 valvulis seu dentibus apice dehiscens. Semina angulosa vel discoidea margine membranaceo ad hilum emarginato cincta. S. I. Folia dilatata (ovata, lanceolata vel oblonga), verticillata seu alterna ; flores racemosi aut spicato-racemosi; corolla ultra 3 lincas (adjecto calcare) longa. a. Folia sæpius quaterna ; flores plerique verticillati. 27. LINARIA TRIORNITHOPHORA. L. ramis cauliformibus erectis, apice decumbentibus ; foliis lanceolatis, acutis, glaberrimis; floribus sæpè ternis et quaternis. — Corolla pallidè violacea vel pur- purea , maxima; calcare recto, corollam æquante. LINARIA AMERICANA MAXIMA PURPUREO FLORE Ray, hist. 1884. — Herm. lugdb. 376, t. 377. LINARIA FLORE PURPUREO AMERICANA Riv. monop. trr. 84 (ic bona.) LiNARIA MAXIMA LUSITANICA QUÆ ANTIRRHINUM TRIORNITHOPHORUM GRISLEI Z'ourn.! herb. LiNARIA LATISSIMO FOLIO LusiTAnicA Hort. reg. par. — Tourn.! inst. I, p. 169. ANTIRRHINUM FOLIIS QUATERNIS LANCEOLATIS GAULE RAMOS:SSIMO Zénn, hort. cliff. p. 304, n° 6. ANTIRRHINUM TRIORNITHOPHORUM Linn.! sp. pl. 11, p. 852.— Lam* dict. enc. IV, p. 350. — wild. sp. pl. IIT, p. 228. — Vent *! malm. p. 11, ic.— Brot. fl. lusit. T, p. 198. — Pers. syn, pl. II, p. 155. — Bot. Mag. b25,— Spreng. syst. veget. IT, p. 793. Lixaria Lusrsanica Müll, dict. ed. VIII, n° 3 (non Brot.) LiNARIA TRIORNITHOPHORA }4/{d. enum. pl. hort. berol. p. 639. — Hoffmsg. et Link, fl. port. P. 244. — Qesf. cat. hort. par. ed. IIT, p. 107. PLanra speciosa 3-/4-pedalis et ultrà. — Rami, cAULzIFORMES, basi lignescen- tes, ramulosi, glabri, glaucescentes; ramulis erecto-patentibus, 3-4 verticillatis, DES ANTIRRHINÉES. ne — FoLrA quaterna, rarius terna et quina, lanceolata seu oblongo-lanceolata, patentia, 2-3-pollicaria, subtüs glauca, margine purpurascentia. — BRACTEÆ foliis similes sed multo minores, pedicellis breviores. — Carvcis segmenta sublan- ceolata, acutissima, glabra, apice purpureo tincta, capsulam superantia. — CororLA (adjecto calcare) pollicaris vel sesquipollicaris ; tubo inflato ac striato; labio superiori erecto; inferiori patente, lobo intermedio lateralibus minore, emarginato; palato purpureo; calcare pallidè violaceo, corollam subæquante. — CapsurA ovato-glo- bosa , 8 dentibus apice dehiscens. — SEmiNA discoidea, orbiculata, margine tenui cincta; testà fuscä. | Hab. in Americà medià (Vent.); in locis montosis, glareosis et humidis Lusi- taniæ, præsertim in provincià Minho (Hoffmsg. et Link). 22 — Vid. viv. cult. Obs. Cette espèce, si distincte de ses congénères , est-elle vraiment originaire de l'Amérique ? M. Link pense qu'elle y a été transportée du Portugal sa véritable patrie, comme la Sci/la Peru- viana et beaucoup d’autres plantes. b. Folia ant omnia terna, aut ima tantm terna vel opposita cæteraque alterna; flores alterni. (Lin. triphylla, hirta, thymifolia , etc.) 28. LINARIA LATIFOLIA. L. glabra; ramis cauliformibus erectis, subsimplicibus, virgatis; foliis lato-lanceo- latis, inferioribus ternis, superioribus alternis; floribus longè spicato-racemosis ; ca- lycis segmentis lineari-lanceolatis, capsulam superantibus. — Corolla lutea; calcare recto vel subarcuato, longitudine corollæ. Linaria LATIFOLIA Desf. !* fl. atl, IT, p. 40, tab. 134. — Spreng. syst. veget. II, p. 79t. ANTIRRHINUM LATIFOLIUM Wild, sp. pl. III, p. 238.— Pers. syn. pl. II, p. 155.— Poir. dict. enc. suppl. 1V,, p. 20. : RAMI CAULIFORMES 1-plures, glaberrimi , medullosi dein fistulosi, ramulis per- paucis instructi. — Forra subamplexicaulia , acuta, 1 £-3 pollices longa, 6-10 lineas lata, erectiuscula, glaucescentia. — Frores brevissimè pedicellati , conferti, racemum spiciformem pulchrum efformantes. — BractTeæ lineari-lanceolatæ , acutæ, patentes. — Cazyx amplus; segmentis capsulà duplà longioribus, acutissimis. — COROLLA ma- gnitudine ferè Lin. vulgaris; labio superiori erecto, lobis oblongis, obtusis, dorso .invicem subapplicatis; labio inferiori abbreviato, lobis truncatis, intermedio multo minori, suberecto. — CAPSULÆ in racemum elongatum dispositæ, ovato-rotundæ , 116 : MONOGRAPHIE glabræ, apice emarginatæ, 6 valvulis dehiscentes. — SEMINA discoidea, margine membranaceo et inflexo cincta. Hab. inter segetes Barbariæ, prope Mascar et Tlemsen ( Desf.). © — Vid. sicc. . 29. LINARIA HIRTA. L. villosa , erecta ; foliis ovato-ellipticis, subacutis, imis tantüm ternis vel oppositis, cæteris alternis; floribus confertis; calycis segmentis ovato-oblongis , obtusis, supe- riori inajore. — Corolla lutea, speciosa, striis virentibus notata; palato fulvo; cal- care recto, corollam subæquante. ANTIRREINUM HIRTUM Linn.! syst. plant. p. 446. Ejusd. sp. pl. IT, p. 857. — Jacq* musc. II, P. 334. Ejusd. ic. rar. I, p. 12, t. 217. — Wälld. sp. pl. III, p. 252. — Pers. syn. pl. II, P- 158. — Hoffmsg. et Link, fl. port. p.246. Linarra viLzosa Mell. dict. ed. VIII, n° 10. (non DC.) LinaRtA HIRTA Mœnch meth. suppl. p.170. — Spreng. syst. veget. IT, p. 7993. — Desf. cat. pl. hort. par. ed. III, p. 108. ANTIRRHINUM Viscosum Bot. mag. 568. (excl. syn. Linn.) LiNaRIA SEMI-GLABRA Saltzm.! exs. in herb. DC. (foliis glabriusculis.) PLANTA 6-15 pollices alta, pilis brevissimis et glanduloso-viscosis obsita. — Ramus CAULIFORMIS sæpiüs unicus, simplex, striatus, medullosus, erectus vel interdùm adscendens. — ForrA semi-amplexicaulia, crassiuscula, 1-2 pollices longa , 3-6 lineas lata, in plantä juniori minora et sæpè omnia alterna. — FrorEs spicato-racemosi, « odori » (Jacq.) ; racemo post anthesin valdè elongato. — BRACTEÆ ovatæ, calcare depressæ, calyce pauld longiores. — Penicezrt brevissimi, erecti. — CoRoLLA 9-14 - lineas (adjecto calcare ) longa ; labio superiori amplo, lobis ovato-oblongis, obtusis; Jabio inferiori breviori, lobo intermedio lateralibus tripld minori. — GaPsuLa ovata, calyce tecta, 6 valvulis apice dehiscens. — SEmMINA compressa subdiscoidea , obscurè triquetra; testà griseà, scrobiculatä. | Hab. in Hispanià (Jacq.); prope Matritum (Dufour); circa Malaga (Saltzm.); in arvis cultis Lusitaniæ, inter Serpa et la Guadiana (Link). © — Vid. sicc. Obs. L’Ant. viscosum L., réuni par erreur à cette espèce dans le Botanical Magazine , est une plante entièrement différente. DES ANTIRRHINÉES. 117 30. LINARIA CAVANILLESII. L. villosa, erecta; foliis ovatis, subpetiolatis, plerisque ternis ; floribus confertis ; calycinis segmentis oblongis, basi contractis, superiori longiore. — Corolla ferè præcedentis, dilutè lutea; calcare subincurvo; labio superiori albicante, lineis fuscis notato. > Linanta HiISPANICA TRIFOLIA LATIFOLIA VILLOSA T'ourn.! np) 169. ANTIRRHINUM TRIPHYLLUM Cav. / ic. II, p. 61, tab. 179 (excl. syn. omn.). RAMI CAULIFORMES pedales, erecti vel adscendentes, teretes, supernè ramulosi pilis capitatis brevibus uti tota planta vestiti. — Fozra semipollicaria et ultrà, basi attenuata quasi brevissimè petiolata , trinervia, obtusiuscula; summa ferè orbicularia. — FLORES in racemum speciformem et confertum digesti. — BRACTEÆ spathulatæ vel sublanceolatæ, pedicello longiores, pubescentes. — PEDICELLt erecti, breves, villosi. — CororLA formam præcedentis æmulans. — CaPsuLA ovato-globosa, pu- bescens , 6 dentibus apice dehiscens. — Semina compressa, subtriquetra, margine brevissimo cincta; testä scrobiculatà, griseà. Hab. in Hispaniàä; in umbrosis montium de la Cova alta, prope Ælbaydam et Palomera, in Ayoræ ditione (Cav.). — Flor. ab aprili ad junium. © — Vid. sicc. Obs. Cette espèce, voisine de la précédente, a été souvent confondue avec l’Ant. triphyllum L. dont elle diffère par sa villosité, par la forme et là couleur de ses fleurs, et par la structure de ses graines. 31. LINARIA TRIPHYLLA. L. glaberrima, glauca, erecta vel adscendens; foliis ovatis et ellipticis, plerisque ternis; floribus densè spicato-racemosis ; calycis segmentis oblongis vel ovato-lanceo- latis, obtusis, capsulâ brevioribus. — Corolla tricolor, cæruleo albo et luteo varie- gata, vel rariüs tota cærulea ; calcare arcuato, longitudine ferè corollæ. Linaria VALENTINA lus. hispan. 351, ic. — Lob. ic. 408. Ejusd. observ. 223, ic. — Ger. hist. 551, ic. — Park. theat. 459, ic. Linaria Hispanica Clus. hist. I, p. 320, tc. LiNaRIA TRIFOLIA J/. Bauh. hist, III, p. 458. LINARIA TRIPHYLLA MINOR LUTEA C. Bauh. pin. 212. — Tourn.! inst. p. 169. LINARIA SICULA LATIFOLIA TRIPHYLLA Bocc. ! pl. rar. sicc. p. hh,t. 22. — Moris. hist. I, pars IT, sect. V, tab. 12, f. 2. — Cup. hort. cath. p. 114. Ejusd. pamph. sic. IT, tab. br. 118 MONOGRAPHIE LINARIA TRIPHYLLA MAJOR ; FLORIBUS PARVIS, PALLESCENTIBUS, RICTU AUREO CALCARE SUBCÆRULEO DONATIS Pluck. tab. 96, f. 4. — Sabb. hort. rom. III, tab. k. ANTIRRHINUM TRIPHYLLUM Lénn.! sp. pl. IT, p. 852. — Lam* dict. enc. IV, p. 350. Ejusd. A Fr. IT, p. 344. — Wild. sp. pl. IIT, p. 237. — Geærtn. fruct. I, p. 249, t. 53.— Pers. SYA. pi. IT, p.155. — Viv. fl. libyc. p. 33. — Ten. fl. nap. II, p. 49. LinariA TRiPHYLLA Mill. dict. ed. VIII, n° 2. — Desf.!* fl. atl. II, p. 40. — DC! fl. fr. III, P- 585. — Spreng. syst. veget. II, p. 791.— Duby, bot. gall. I, p. 344. — Ten. syllog. p. 303. ANTIRRIINUM NEGLECTUM Spreng. neu. entdeck. IIT, p. 160. Livaria NEGLEGTA Clarke et Guss.*! pl. sic. rar. p. 249. Ejusd. ic. fl. sic. tab. 305, f. 1.— Ten. syllog. p. 303. LiNARIA GLABRATA Humb. Bonpl, et Kunth nov. gen. et spec. IT, p. 362. ANTIRRHINUM TRICOLOR Hortul. (non Pourr.) B. GÆRULEA. — Corollis ferè omnind cæruleis; foliis angustioribus; plantä gra- ciliore. LiNARIA TRIPHYLLOS CÆRULEA C, Bauh. pin. 212. — Tourn. inst. 169.— Moris. hist. s. V.t. 12. 7:25. LinariA NEGLECTA Var. 8 Guss. ic. fl. sic. tab. 305, f, 2. Te Peloria Rœm. arch. bot. 1, st. I, p. 125. PLanrA 1-2-pedalis. — RAMI CAULIFORMES 1-plures, medullosi, glaucescentes, nunc erecti, nunc adscendentes, ramulosi; ramulis oppositis vel alternis, erecto- patentibus. — Forra inferiora ovata, obtusa vel interdüm acutiuscula, pollicem longa, 6-8 lineas lata, terna, verticillis longitudine ferè folii distantibus; superiora minora , ovato-oblonga seu elliptica, utrinquè attenuata , terna, opposita vel alterna. — FLores conferti, pedicellis erectis et calyce brevioribus suffulti. — Carxcrs seg- mentum superius cæteris paulo majus. — CororLa 5-7 lineas (adjecto calcare) longa; labio superiori erecto, ampliusculo, pallidè purpureo-cæruleo ; inferiori minore , albescente; palato flavo; calcare cæruleo vel violaceo, acuto. — Capsura subovata, utrinquè valdè sulcata, glabra, calyce longior, 6 valvulis apice dehis- cens. — SFMINA prismatica, subtriquetra, angulata; testà fuscà, reticulato- excavatà. Hab. in montibus Hyblæis, circa Syracusas (Bocc.; Linn.); in Italiæ collibus aridis et inter segetes Calabriæ orientalis et Dauniæ, Tavoliere, Manfredonia, Bari, etc. (Guss.; Ten.); in Hispaniæ montibus umbrosis Valentinis (Clus; Linn. ); in Bar- barià ( Desf. ); «Ex boreali Africano littore per Siciliam et Corsicam et Italiam meri- dionalem, Hispaniam et Galliam austro-occiduam progreditur; at neque Liguriam ————— 2 DES ANTIRRHINÉES. 119 neque Latii oras attingit » (Viv.). In Peruviæ cullis prope urbem Quito, legerunt etiam hanc pulchram speciem el. Humboldt et Bonpland, vigentem alt. 1490 hexap.; eam ver minimè in Americà indigenam reputo; verosimiliter ex Europà migravit. O— Vid. viv. cult. 32. LINARIA VIRGATA. L. glabra, glaucescens; ramis cauliformibus erectis, simplicibus, virgatis; foliis inferioribus ovatis, ternis, superioribus ovato-lanceolatis, plerisque alternis; floribus spicato-racemosis ; calycis segmentis linearibus , acutissimis , capsulam superantibus.— Corolla azurea, calcare recto eà duplo longiore. LINARIA TRIPHYLLA EXIGUA , CALCARE PRÆLONGO Schaw spec. n° 377. ANTIRRHINUM VIRGATUM Poÿr.! ütin. I], p. 192. — Lam. illust. tab. 531, f. 4. Ejusd. dict. enc. IV, p.356. — Willd. sp. pl. IIT, p. 238. — Pers. sy. pl. II, p. 155. — Viv. fl. libyc. D: nas LinariA VIRGATA Desf*! fl. atl: II, p. h1, €. 135. — Spreng. syst. veget. II, p. 792. RAMI CAULIFORMES plures , erecti vel interdum decumbentes, medullosi, glaber- rimi, 8-15-pollicares , simplices aut ramulis perpaucis nonnunquàm donati. — FoLia glaberrima , acuta, mucronulata, 5-0 lineas longa, 3-4 lata, erecta; summa ferè lineari-lanceolata. — FLrores conferti, in racemum spiciformem ac elongatum digesti ; racemo per æstivationem , ob calyces et bracteas patentes, hirsuto. — BRACTFÆ an- gustissimæ, acutæ, demüm reflexæ, pedicellis duplo triplove longiores. — Pepicerri breves, erecti, post anthesin incrassati nec elongati. — CorozLæ labium superius valdè elongatum, erectum, profundè partitum, lobis angustis; calcar subulatum , prælongum. — CaPsuLA ovato-rotunda, calyce tecta, 6 dentibus apice dehiscens. — SEMINA subtriquetra, angulosa ; testà fuscà , scrobiculatà. Hab. in Numidià ( Poir.); inter segetes Algeriæ ( Desf.); in arvis prope Tripolim. et Leptim magnam ( Viv.). — Flor. vere. © — Vid. sicc. 33. LINARIA REFLEXA. L. glabra, procumbens; foliis ovatis, acutis, glaucis, inferioribus ternis, superio- ribus alternis; floribus laxè racemosis; pedicellis folio longioribus, post anthesin reflexis; calycis segmentis sublanceolatis, acutis. — Corolla pallidè cærulea (rariüs alba); palato flavo; calcare recto, corollà duplo triplve longiore. LiNARIA TRIPHYLLOS FOLIO ROTUNDO ACUMINATO Z'ourn. ! herb. LINARIA PUSILLA PROGUMBENS LATIFOLIA, FLORE PALLIDO RICTU AUREO Ray. hist. 755. Les 120 MONOGRAPHIE ANTIRRHINUM REFLEXUM Zenn.! syst, veget. p. b57. Ejusd. sp. pl. IT, p. 857. — Allion. musc. taur. I, p. 88, et II, p. 205, tab. 1. — Vakl, symb. II, p. 67. — Lam dict. enc. IF, p. 359. — Wild. sp. pl. III, p. 256. — Smith et Sibth.! prodr. T, p. 433. — Smith flor. græc. t. 593. — Pers. syn. pl IT, p. 158.— Ten. fl. nap.Il, p. 49. ANTIRRHINUM PROSTRATUM Cyrill. ! in herb. Moric. LinantAa REFLEXA Desf*! fl. atl. FR bo DCI SL JTAIII, pr585= Spreng. syst. veget. II, P: 791. — Duby, bot. gall. I, p. 344. — Guss. prodr. fl. sic. p. 162. — Ten. syllog. p, 303. LINARITA RHEGINA Spreng. syst. veget. TT, p-4792- * Flore albo : Ph. Thomas! in herb. Gay. 8. puMILA. — Planta pusilla , vix 3-pollicaris; foliis parvulis, ovatis, acutis, cras- siusculis. ( Herb. syr. Labill.l nunce Deless.) RAMI CAULIFORMES crebri, graciles, procumbentes , subsimplices, 6-14 pollices alti. — Fox inferiora pleraque terna (verticillis distantibus), ovata vel oblongo- ovata, basi attenuata , glaberrima, 6-8 lineas longa, 3-5 lata; floralia minora, mu- cronulata , alterna. — FLores in axillis foliorum superiorum longè pedicellati, race- mum laxum efficientes. — PEpiceLLt floriferi erecto-patentes, folio dupld triplove longiores; fructiferi reflexi, flexuosi. — Carycis segmenta primo linearia acuta, dein per maturationem fructûs ampliata, sublanceolata. — Corozræ labium superius erectum, elongatum ; calcar subulatum, acutissimum.— CapsuLza globosa, 6 valvulis usque ad basin ejus demüm productis dehiscens. — Semina subreniformia; testà fuscà, foveolis minimis excavatä. . Hab. in arvis Corsicæ, prope San-Fiorenso (Vahl; AIl.); im Siciliâ, circa Messa- nam (Cyril; Janin); Sardinià (Bonjean ); Italià meridionali : Manfredonia, Bari, Ginosa, Reggio (Ten.; L. Thom.); copiosè in arvis Tuneti (Vahl; Desf.). — Var. & in Syriæ arvis ( Labill.). — * Flore albo : in Sardini, prope Cagliari (Ph. Thom. ). — Flor. majo et julio. © — Vid. viv. cult. 34. LINARIA PEDUNCULATA. L. glaberrima , adscendens, foliis inferioribus ovato-lanceolatis , obtusis, ternis et oppositis, superioribus mediisque oblongis, alternis ; floribus longè pedicellatis, pe- dicellis post anthesin firmis nec reflexis; calycis segmentis lineari-oblongis, obtusis, capsulà brevioribus. — Corolla azurea; palato flavo; calcare recto, corollà breviore. ANTIRRHINUM PEDUNCULATUM L?nn.! sp. pl. IT, p. 855.— Lam. dict. enc. 1V, p. 363. — Willa. sp. pl. III, p. 256. — Poir. dict, enc. suppl. IF, p. 24. LINARIA TRANSTAGANA Spreng. syst. veget. II, p, 592 (eæcl. syn. Link, ), DES ANTIRRHINÉES. 121 LiINARIA PEDUNCULATA Spreng, loc. cit, p. 797. ANTIRRHINUM SPARTEUM Saltzm.! exs. in herb. DC. et Gay. (non Linn.) Ranix simplex, elongata, lignescens, fibrillosa; fibrillis longissimis. — Ramt cau- LIFORMES plures, basi lignescentes sæpèque foliorum lapsu aphylli, supernè ramu- losi, plus minüs flexuosi, glaberrimi, 4-10 pollices alti. — Ramuzr juniores foliosi, decumbentes, numerosi. — Forta 3-4 lineas longa, 2-3 lata, crassiuscula, basi attenuata, patentia vel pauld deflexa; in ramulis junioribus ut et in sterilibus lon- giora, oblonga vel lineari-oblonga , approximata, ferè omnia alterna, erecto-patentia, Polygonum aviculare referentia. — Frores ad summitates ramulorum laxi; pedi- cellis corollà duplo triplove longioribus, firmis, albescentibus et erecto-patentibus. — CALyCIS segmenta margine extremo scariosa, interdum subspathulata et acutius- cula. — CoroLLA magnitudine Lin. origanifoliæ, azurea, venis’'intensioribus no- tata; palato flavo vel aurantiaco; calcare subulato , recto seu basi tantüm curvulo. — CapPsuLA ovato-globosa, compressiuscula, calyce longior, 6 valvulis dehiscens. — SEMINA parvula, reniformia; testà nigrà , oculo armato tenuissimè muricatà, Hab. in Hispanià ; Gadibus prope {a Torre Gorda (herb. Fauché); circa Malaga (Saltzm.); Gibraltar (Brouss.). — Flor. junio et julio. 22 — Vid. sic. Obs. Cette plante est confondue, dans l’herbier de Tournefort, avec la Lin. Lusitanica de Hoffmsg. et Link : elle varie considérablement pour la forme et la disposition de ses feuilles. Je l'ai placée près des espèces avec lesquelles elle m’a paru avoir le plus d’affinité. 35. LINARIA FLAVA. L. glabra, erecta; foliis inferioribus ovatis vel ovato-oblongis, ternis, superio- ribus oblongo-linearibus, alternis; floribus terminalibus , paucis, brevissimè pedicel- latis; calycis segmentis latè linearibus, obtusis, capsulä brevioribus. — Corolla satu- ratè flava; calcare eam subæquante. ASNTIRRHINUM FLAVUM Pour. tin. II, p.191. — Lam.” dict. enc. IV, p. 358, — Willd. sp. pl. III, P- 245. — Pers. syn. pl. II, p.157. Linarra FLavA Desf.*! fl. atl. IT, p. 42, t.136. — DC*! fl. fr. III, p. 729. — Spreng. syst. veget. II, p. 792. — Duby, bot. gall. I, p.345. HerBa 4-10 pollices alta, radice longâ fusiformi ac fibrosä instructa. — Ram CAULIFORMES numerosi, glaberrimi, simplices vel apice tantüm ramulosi, subvirgati. — FoLra inferiora 4-6 lineas longa, 3-4 lata, pleraque terna; superiora minora et angustiora ; omnia obtusa, glaucescentia, crassiuscula. — FLon£s brevissimè pedi- 16 122 MONOGRAPHIE cellati, in apice ramorum 2-3 congesti. — CALyc1s segmentum superius cæteris pauld majus. — COROLLA parva; labio superiori erecto, sursüm reflexo, interdum striis fulvis notato; palato villoso; calcare acuto, recto vel arcuato. — CapsuLa ovata, compressiuscula, 6 valvulis apice dehiscens. — SEmiNA subreniformia ; testà nigrà, faveolatä. | Hab. in Barbariæ arvis prope /a Calle (Desf.); in Numidià (Poir.); Sardinià (Janin); in sabulosis maritimis Corsicæ, prope 4jaccio, et Hispaniæ, circa Gades (herb. Fauché). O — Vid. sicc. 36. LINARIA CRETACEA. L. glabra; foliis ovatis, subacutis, glaucescentibus , inferioribus ternis, superio- ribus oppositis et alternis ; floribus spicato-racemosis, paucis; calyeis segmentis lineari- lanceolatis, acutis, brevissimis. — Corolla lutea; calcare brevi, subincurvo. Linaria CRETACEA Fisch.! exs. in herb. DC. et Deless. — Spreng. syst. veget. II, p. 791. RAMI CAULIFORMES erecti, firmi, 4-10-pollicares , apice ramulosi ; ramulis erecto- patentibus. — FoLiA approximata, conferta, crassiuscula, glaberrima, 4-6 lineas longa, 2-3 lata; superiora et ramulorum multo minora. — Racemi breves pauciflori, subflexuosi; floribus brevissimè pedicellatis; pedicellis erectis; bracteis minimis, linearibus, calyce brevioribus. — Cororra 4-5 lineas (adjecto calcare) longa; labio superiori erecto; inferiori patente, pauld breviore ; palato saturatè flavo, glabriusculo. — CaPsuzA mihi ignota. Hab. in cretaceis ad Tanaim (Fisch). O? — Vid. sicc. ? 37. LINARIA THYMIFOLIA. L. glauca, glaberrima, procumbens vel adscendens; foliis inferioribus ovatis, ob- tusis, ternis; superioribus oblongis, plerisque oppositis; floribus in apice ramorum paucis; calycis segmentis oblongo-ovatis, obtusis, capsulà brevioribus. — Corolla lutea; calcare eam subæquante. LINARIA SAXATILIS THYMIFOLIO Tourn. énst. I, p. 171.? ANTIRRHINUM THYMIFOLIUM 'ahl.*! symb. II, p. 67. — Willd. sp. pl. III, p. 243. — Poir. dict. enc. suppl. IV, p. 22. Pers, syn. pl. II, p. 156. Linania THYxMIFOLIA DC.*! fl. fr. IIT, p. 587. — Spreng. syst. veget. II, p. 792. — Benth. cat. pl pyr. p.96. — Loisel. fl. gall. ed. IT, vol. II, p. 792. t. 10. ANTIRRHINUM GLAUCUM Thore! clor. land, 265. (non Linn., nec Lapeyr.) DES ANTIRRHINÉES. 120 PranTuLa 5-10-pollicaris — RAMI CAULIFORMES copiosi, sæpius decumbentes, surculis foliosis basi aucti, ramulosi; ramulis oppositis, gracilibus, foliosis. — Fozra crassiuscula, inferiora 3-5 lineas longa, 1-3 lata, ternatim disposita, internodiis brevibus; superiora minora, et angustiora. — FLOREs conferti, 2-4 in ramorum apice collecti, brevissimè pedicellati. — Carycis segmenta oblonga vel ovata, basi contracta uti spathulata. — CororcA Lin. supinam æmulans; palato auran- tiaco; calcare corollà pauld breviore, arcuato. — CapsuLa globosa, apice 6 val- vulis profundè sectis dehiscens. — SEmina discoidea, margine membranaceo plicato- que cincta. Hab. in Galliâ australi-occidentali, ad maris littora circa Burdigalam et ad ostium flum. Aturi, prope Baionnam (Vahl; DC.; Benth.). — Flor. æstate. © — Vid. sice. Obs. Cette espèce et la suivante se rapprochent assez de la Lin. supina Desf. par leur port et la forme de leurs fleurs : leur place, dans l’ordre naturel, serait peut-être à côté d’elle; ce- pendant la forme et la disposition de leurs feuilles les en éloignent, et m’ont obligé de les placer dans cette première section, près d'espèces qui ont aussi quelque affinité avec elles, c. Folia omnia alterna. (L. Dalmatica , genistæfolia , etc.) ? 38. LINARIA LUSITANICA. L. ramis cauliformibus procumbentibus, glabris ; foliis confertis, obovatis vel éblongis, superioribus majoribus ; floribus densè racemosis; calÿycis segmentis oblon- gis, obtusis, pubescentibus. — Corolla flava ; tubo et calcare lineamentis rubentibus pictis ; calcare corollam subæquante, rectiusculo. LINARIA MARINA FLORE PULCHRO, CAULE COP10SO Grrsl. virid, lusit. LivartA LUSITANICA MARITIMA POLYGALÆ FOLIO Tourn. ! énst. p. 169. AnTiRRHINUM Lusiranicum Lam. dict. enc. IV, p. 361. — Brot. fl. lusit. T, p. 193.— Pers. syn. pPliTT) pie Linaria Lusiranica Hoffmsg.! et Link, fl. port. p. 247, t. 43 (nor Mill), — Spreng. syst. veget. II, p.794. Ranix elongata, fibrosa, lutescens. — Rami caAuLIFORMES plures, pedales et ultrà, subsimplices, lapsu foliorum basi sæpè denudati arenâque obvoluti, — Forra approximata, conferta, obtusa vel acutiuscula, crassa, glaberrima, glaucescentia; inferiora 3-5 lineas longa, 2-3 lata; superiora majora; omnia obovata vel oblonga ellipticave. — Frores pulchri, magni, approximati; pedicellis 1-4 lincas longis, 124 MONOGRAPHIE suberectis, pilis paucis vagè obsitis. — Caryx obliquus, capsulà brevior, segmento supremo cæteris majore. — CoroLLA (adjecto calcare ) pollicaris et ultra; lobis labii superioris ovato-oblongis, sæpè dorso invicem applicatis; lobis labii inferioris ovato- rotundatis, lateralibus fornicatis, intermedio minore obcordato, apice emarginato; palato amplo , aurantiaco ; calcare apice valdè ampliato, basi acutissimo, striis fusco- rubris longitudinaliter notato. — CapsuLA ovato-rotunda, 6 valvulis usque ad basin ejus ferè productis dehiscens. — Semtwa discoidea, plana, marginata. Hab. in arenosis maritimis, prope Comporta, et ad ostium fluminis Mondego (Hoffmsg.! et Link). — Flor. julio et augusto. 22 — Vid. sicc. Obs. Tous les échantillons que j'ai vus de cette espèce, et en particulier ceux de M. Hoff- mansegg, ont des feuilles oblongues ou presque obovées et alternes ; il paraît cependant, d’après ce que dit Brotero, qu’elles sont quelquefois plus étroites et ternées dans le bas des rameaux et sur les pousses stériles. Cette plante a beaucoup de rapports avec la Zén. tristis, qui croît en Espagne : doit-elle être placée à côté de cette dernière dans l’ordre naturel, ainsi que la Lin. po- lygalæfolia de la Flore portugaise, qui, d’après M. Link, n’en serait peut-être qu’une forme particulière? C'est ce que je ne puis décider. Il est à désirer que les voyageurs qui parcourront les contrées qu’habitent ces plantes cherchent à éclaircir cette question, qui ne peut être résolue que par l’examen d’un grand nombre d'individus. 30. LINARIA MICHAUXIIL. (Tab. VII, Fig. B.) L. glauca ; ramis cauliformibus adscendentibus, ramulosis; foliis latè obovatis, mu- cronatis ; floribus racemoso-spicatis; calycis segmentis oblongo-ovatis, acutiusculis. — Corolla magna, purpurea; calcare eam vix superante, basi incurvo. PLanTa 3-6-pollicaris, glaberrima. — Rami cauzirormes lignescentes, tortuosi , infernè nudi, basi ramulis sterilibus paucis ac filiformibus et interdum ad spinas abortu reductis, donati. — ForrA densa, latè obovata, apice uti truncata, mucrone parvulo instructa, 5-7 lineas longa, 4-6 lata; inferiora minora. — Bracreæ pedicellis longiores, ovatæ, acutiusculæ , vel oblongæ, basi contractæ. — CALYGINA SEGMENTA oblongo-ovata, rarius obovata, basi angustata, tubo corollino duplô ferè minora, margine extremo subscariosa. — CoroLLA (adjecto calcare) sesquipollicaris ; labio su- periori erecto, lobis brevibus, obtusis, saturatè purpureis; inferiori patente, lobis etiam abbreviatis, inter se ferè æqualibus; palato magno, lanato; calcare acuto, basi curvulo vel interdüm recto. — Capsuca mihi ignota. Hab. in Persià , prope Zspahan (Michaux). 2 — Vid. sice. in herb. Deless. et Mus. Par. DES ANTIRRHINÉES. 125 4o. LINARIA FASTIGIATA. (Tab. VII, Fig. À.) L. glauca, erecta; ramulis fastigiatis; foliis ovato-lanceolatis vel oblongis, basi caule adpressis, apice mucronulatis ; floribus in spicam densam ac supernè attenua- tam digestis; calycis segmentis oblongo-lanceolatis, acutis. — Corolla flava ; calcare eà breviore, subarcuato. LiNARIA ORIENTALIS LATISSIMO FOLIO , FLORIBUS LINARIÆ VULGARIS Tourn. corol. inst. p. 9 ? PLanra 1-2-pedalis, glaberrima, glaucescens. — Rami cAULIFORMES erecti, me- dullosi, ramulosi ; ramulis suberectis, fastigiatis subeorymbosisve, foliifloriferis. — Fozra sesqui- vel bipollicaria et ultrà, erecto -patentia, 5-nervia, basi subamplexi- caulia, lævia, crassiuscula. — FLorum spica densissima, in æstivatione sursum valdè attenuata. — BRACTEÆ angustæ, erectæ, pedicellum æquantes vel eo breviores. — Carvois segmenta margine membranacea, tubo corollino breviora. — Corolla 6-9 lineas (adjecto calcare) longa ; lobis labii superioris brevibus, acutis; labii inferioris subrotundis, intermedio minore; palato lanato. — CapsuLAM non vidi. Hab. in Oriente; in Armeniæ arvis cultis inter Bagdad et Kermancha (Oliv. ) 22? — Vid. sicc. in herb. DC. et Juss. 41. LINARIA PYRAMIDATA. L. erecta; foliis oblongo-lanceolatis, utrinquè attenuatis, glaberrimis; floribus spicato-racemosis , spicà pyramidatä; calycis segmentis ovato-oblongis, obtusis, pu- bescentibus, tubo corollino multù brevioribus. — Corolla magna, flava; calcare eam subæquante. LIiNARIA ORIENTALIS LILII PERSICI FOLIIS, FLORUM SPICA DENSISSIMA ET PYRAMIDATA Tourn. ! corol. inst. p. 9. — Herb. Vaill.! ANTIRRHINUM PYRAMIDALE Lam. * dict. enc. IV, p. 360. — Pers. syn. pl. II, p. 157. LiNaRIA PYRAMIDATA Spreng. syst. veg. IT, p. 7096. (excl. syn. Link.) RAMI CAULIFORMES 2-3-pedales et ultrà, striati, medullosi dein fistulosi, valdè foliosi, ramulis foliüfloriferis et erecto-patentibus instructi. — Foria oblongo-lan- ceolata vel ovato-lanceolata, 3-5 pollices longa, 8-12 lineas lata, pleraque 5-nervia, glauca, glaberrima, basi subamplexicaulia , apice mucronata ; supériora multd minora , lineari-oblonga lineariave, acutissima. — Frores pulcherrimi, race- mum spiciformem longum ac rectum efformantes. — BrAcTEæÆ lanceolatæ, sub- patentes, pedicello longiores. — Cazyars segmenta basi pilis articulatis obsita, 120 MONOGRAPHIE ciliata. — CoroLLA ( adjecto calcare ) sesquipollicaris ; lobis labii superioris oblongis, concavis; labii inferioris, rotundatis, inter se subæqualibus; palato valdè promi- nente , lanâ densà flavâque tecto ; calcare recto, acuto. — CapsuLA mihi ignota. Hab. in Oriente (Tourn.; Vaill.). 22 — Vid. sicc. in herb. Tourn. Vaill. et Juss. 42. LINARIA GRANDIFLORA. L. erecta; foliis ovato-lanceolatis, acutis, semi-amplexicaulibus ; bracteis deflexis, pedicello longioribus; floribus approximatis; calycis segmentis oblongo-lanceolatis, acutis, glaberrimis. — Corolla maxima, lutea; calcare eâ pauld breviori, recto. LiNaRia ORIENTALIS FLORE LUTEO MAxXIMO T'ourn.! corol. inst. p. 9. LiNARIA MAXIMA FOLIO LAURI, DALMATICA J/. Bauh. hist. III, p. 458. — Buxb. cent. I, p. 15, tab. 24. ANTIRRHINUM DALMATICUM Lam. dict. enc. IF, p. 360. (excl. syn. Linn. et alior.) Linanra GRANDIFLORA Desf. corol. inst. Tourn. p. 30, t. 21.— Vél. du mus. LinariA Darmarica Reichmb. plant. crit. PF, tab. 138, ic. 629. (calcare breviori quam in nostris speciminibus.) zor Mill. PLanTa 2-3-pedalis, glaucescens. — RAMI GAULIFORMES 1-plures, erecti, subsim- plices, fistulosi, læves, basi lignescentes, longitudinaliter striati, glaberrimi. — ForiA approximata, pleraque ovato-lanceolata, utrinquè attenuata, acutissima, 5-nervia, suberecta, glaberrima. — FLores brevè pedicellati ; pedicellis crassis, erec- tiusculis, bracteà ovatà et acutà brevioribus. — Cazyx tubo corollino ferè æqui- longus, segmentis acutissimis glabris. — CoroLLA omnium maxima, bipollicaris ( ad- jecto calcare ); lobis labii superioris ovatis, obtusis, margine reflexis; labii inferioris latè ovatis vel rotundatis, intermedio ovato, suberecto, lateralibus multo minori; pa- lato ampliato, saturatè flavo, villoso. — SryLus apice valdè incrassatus; stigmate vix emarginato. — CAPSULAM non vidi. Hab. in Armeniæ agris incultis frequentissima (Buxb.). © — Vid. sicc. in herb, Tourn. et Mus. Par. 43. LINARIA DALMATICA._ L. glauca, ramosa; folis oblongo-lanceolatis, acutis, approximatis; floribus ad sumimitates ramorum paucis et laxis ; calycis segmentis oblongo- vel lineari-lanceolatis, acutis, glabris. — Corolla lutea; calcare recto, eà multo breviori. LINARIA LATIFOLIA DALMATICA MAGNO FLORE C. Bauh. pin. 212; prodr. 106. — Tourn. ! inst. p.109. (excl. syn. J, Bauh.) Vaill,! herb. DES ANTIRRHINÉES. 197 AnTirnaiNuM Darmaricum Linn.! sp. pl. IT, p. 857 (excl. synon. J. Bauh.)— Pall. it. p. 5go. Wild. sp. pl. II, p. 251. Linaria Dazmarica Mill. dict. ed. VIII, n° 13. — Baumg. transylW. IL, p. 205. — Spreng. syst. veget. II, p. 789. RAMI CAULIFORMES numerosi, firmi, erecti vel decumbentes, foliis densè vestiti, 3-4-pedales, læves, nitidi, glaberrimi, ramulosi ; ramulis alternis, erecto-patentibus, apice subflexuosis. — Foria 1-3 pollices longa, 4-5 lineas lata, crassiuscula, mucro- nata, subtüs nervosa, nervis 3-5; folia ima et surculorum cæteris latiora, ovato-lan- ceolata, patentia, interdum terna; superiora lineari-oblonga seu ferè linearia, basi paululüum attenuata, 3-nervia (nervo medio prominente), erecto-patentia. — FLoREs racemum laxum ac pauciflorum efformantes ; bracteis plerisque lineari-lanceolatis, acutis, pedicello apice incrassato et glaberrimo longioribus. — CorozLa (adjecto calcare) pollicaris et ultrà; lobis labii superioris ovato-truncatis, brevibus ; labii in- ferioris lateralibus latè rotundatis et obliquè truncatis, lobo intermedio multà minori, ovato, apice truncato; palato magno, villoso. — Sryrus longitudine ferè staminum majorum, apice clavatum. — Ovarium ovatum, glaberrimum. * Hab. in Cretà et Armeniä (C. Bauh.); Dalmatià ( Mill.) 22 — Vid. sice. Obs, Vaillant considère cette plante comme dégénérée par la culture de la Zir. ortentalis Lili persici folio de Tournefort; je ne puis partager son opinion, vu la différence importante que présente le calice de cette dernière; je croirais plutôt que si elle provient de quelque autre espèce, ce ne peut être que de la précédente, la Lin. grandiflora , espèce que M. Desfontaines a cru devoir distinguer de celle-ci, à cause de son port et de la grandeur de ses fleurs. La plante qui existe dans l’herbier de Linné, sous le nom d’Ant. Dalmaticum , est exactement pareille aux échantillons qui se trouvent dans les herbiers de Tournefort et de Vaillant. 44. LINARIA GENISTÆFOLIA. L. glauca, glaberrima, erecta; foliis lanceolatis, acutis, 3-5-nerviis; floribus pani- culato-racemosis, rachi flexuosä , virgatàä; calycis segmentis oblongo-lanceolatis, acutis. — Corolla pallidè lutea; palato flavo ; calcare corollam subæquante, rectiusculo. Linarta PANNONICA Î Clus. hist. I, p. 321. Ejusd. pann. 308 (ic. mala). LINARIA PANNONICA FLORE LUTEO MINORE QUAM IN VULGARI /. Bauh. hist. 111, p. 458. LINARIA FLORE PALLIDO RICTU AUREO C. Bauh. pin. 213.— Tourn.! inst. 1790.— Moris. hist. II, p-. 500,5. V. n. 12. LINARIA CONSTANTINOPOLITANA LINI SATIVI FOLIO, FLORE LUTEO Z'ourn.! corol. p. 9. — Buxb. cent. I, p. 16, t. 2b. LINARIA GENISTÆFOLIA GLAUCA , FLORE LUTEO Herm. par. app. O. 128 MONOGRAPHIE ANTIRRHINUM GENISTIFOLIUM Linn.! sp. pl. IT, p. 858. — Crantz, fasc. 1V, p. 307. — Jacq. austr. t. 244 (optima). — Gmel. it. p. 196. — Wild. sp. pl. III, p. 252 (excl. synon. plur.). — Lam. dict. enc. IV, p.361 (excl.syÿn. plur.). — Marsh-Bieb.! fl. taur. II, p.74 (eæcl. syn. Hall.).— Host. syn. pl. austr. p. 346. — Sibth! et Smith prodr. I, p. 434. — Smith fl. græc. 2596. — Pers. syn. pl. II, p.158. (non Sut. nec Lapeyr.) LinaRiA GENISTÆrOLIA Mill, dict. ed. VIII, n° 14. — Mænch meth. suppl, p. 170. — Baumg. transylv. IT, p. 206. — Spreng. syst. veg. IT, p. 796.— Reichmb. pl. crit. V,, tab. 435 (optima ). Ejusd. fl. germ. excurs. sect. II, p. 374. — Ledeb. fl. altaic. II, p. 443. — Meyer verzeichn. d. pfl. cauc. p. 109. (non DC.) 6. pRoCERA. — Foliis latioribus, 5-nerviis; plantä majori ac firmiori, Linaria FLORE PALLIDO RICTU AUREO ELATIOR 7 ourn. tnst. P: 170. ANTIRRHINUM GENISTIFOLIUM Var. y Marsh-Bieb.! loc. cit. LiNARIA GENISTIFOLIA, Var. ÿ PROCERA Bot. mag. 2183. Linaria CHLORÆrOLIA Reichmb. plant. crit, F, tab. 436. 7- SILENIFOLIA. — Ramulis minüs flexuosis ; foliis elongatioribus ; floribus paulo majoribus; calcare corollà breviore. LinariA siLENIFOLIA Fésch. cat. hort. gor. p. 25. — Reichmb. pl. crit. V, tab. 437. ” Ranix albicans, crassa, tortuosa, fibrillosa. — RAMI CAULIFORMES è rhizomati incrassato sæpèque tuberculis instructo prodeuntes r-plures, erecti vel subdecum- bentes, ramulosi; ramulis paniculatis vel fastigiatis, apice flexuosis. — Forra infe- riora latè lanceolata, subamplexicaulia, pollicaria et ultrà, subtüs nervosa; superiora oblongo-lanceolata vel lineari-lanceolata, acuta, erecta, inferioribus multo minora. — FLorss laxè racemosi; racemo elongato, sursum attenuato. — BRAGTEÆ pedicellum vix superantes, lanceolatæ, acutæ, concavæ. — CaLyais segmenta apice subreflexa. — CoRoLLA pauld minor quàm in Lin. vulgart;lobis subacutis, in labio superiori erectis oblongis, concavis; in labio inferiori latioribus, lobo intermedio lateralibus minore ; palato villoso. — CarsuLra subrotunda, 6 dentibus apice dehiscens. — SEMINA pris- matica, subtriquetra; testà corrugato-excavatä, fuscà. Hab. in Austriæ arenosis siccis (Jacq.); in Austriæ et Pannoniæ collibus apricis et montium declivibus (Host); inter vineas Budæ (Lang); in Tauriæ graminosis apricis frequens (Marsh.-Bieb.); in montibus Talüsch, locis lapidosis alt. 400-800 hexap. (Meyer); in sabulosis pinetorum inter Skalbinsk et Loktewsk (Ledeb. f1. altaic.); prope Odessam (D'Urv.); circa Constantinopolim (Oliv. et Brug.). — Var. 8 in saxosis cre- taceis, circa Xarassubassa Tauriæ (M.-B.). — Var. y haud longè à Constantinopoli (Oliv.). — Flor. junio-augusto. 22 — Vid. sicc. et viv. cult, DES ANTIRRHINÉES. 129 Obs. La Lin. genistæfolia est souvent cultivée dans les jardins; elle y porte généralement le nom de si/enefolia, sous lequel elle a été envoyée par M. Fischer; la culture lui fait subir plusieurs modifications, et ses divers états ont été considérés par quelques auteurs comme autant d'espèces différentes. Ses fleurs varient assez de grandeur, et quelquefois même de forme; l’éperon surtout, qui est tantôt de la longueur de la corolle, et tantôt beaucoup plus court. La plante qui croit près de Constantinople doit sans aucun doute être rapportée à cette espèce; ses rameaux sont moins flexueux et ses feuilles un peu plus allongées : elle a été figurée par Buxbaum, et considérée à tort par Linné et Willdenow comme la Lin. lénifolia. r $- Il. Folia angusta ( linearia, liteari-lanceolata seu lineari-oblonga ) omnia alterna. Flores racemosi vel Spicato-racemosi, majusculi. ‘ a. Semina angulata. 45. LINARIA LINIFOLIA. L. erecta, glabra, ramulosa; foliis lineari-lanceolatis, acutis, subtrinerviis ; racemo stricto, laxiusculo; bracteis pedicello longioribus ; calyeis segmentis basi subovatis, acuminatis, brevibus. — Corolla flava , palato saturatiori, villaso; calcare recto, co- rollam æquante. LINARIA ARMENA VULGARI SIMILIS T'ourn.! herb. LiNARIA ORIENTALIS VULGARI SIMILIS FOLIO LONGISSIMO Z'ourn.! coroll, inst. p. 9. — Herb. Vaill. ANTIRRHINUM LINIFOLIUM Lirn. sp. pl. p. 858 (excl. synon. Tourn. et Buxb.), — Lam. dict. enc. IV, p. 362 (excl. synon.). — Willd. sp. pl III, p. 254 (excl. synon). — Pers. syn. PIN p.158. LinNaRiA LINIFOLIA Reichmb. plant. crit. V, tab. 422, ic. 609? (calycina ségmenta linearia). ÆEjusd. fl. germ. excurs. sect. IT, p.374. (excl. synon. Rochel.) PLanrTa pedalis et ultrà. — RAMI CAULIFORMES erecti, ramulosi vel simplices, læves, teretes, basi lignescentes ( cortice fusco) ; ramulis alternis, erectiusculis. — FozrA pollicaria vel sesquipollicaria, utrinquè attenuata, pleraque 3-nervia, sub- erecta, crassiuscula. — BRACTEÆ lineari-lanceolatæ, acutissimæ, erectæ, pedicellis longiores. — CaLyx parvus; segmentis acutissimis, glaberrimis, post anthesin apice paululüm reflexis. — Cororra Lin. genistæfoliam æmulans, sed paulè minor; lobis labii superioris ellipticis, dorso invicem applicatis ; lobis labii inferioris patentibus, lateralibus obliquè rotundatis ac intermedio majoribus; palato lanato, valdè promi- nente. — CapsurA subovata, calyce longior, 6 dentibus parvulis apice dehiscens, — SEMINA prismatica, subtriquetra ; testà nigrâ, tenuè scrobiculatä. Hab. in Oriente (Tourn.); in Italiæ maritimis ( Linn.). 22 — Vid. sice. 177 130 MONOGRAPHIE Obs. Le: nom de lénifolia a été donné à plusieurs espèces différentes ; et entre autres aux Lin. vulgaris et Ttalica, ét mème quelquefois aux rameaux supérieurs de la Lin. genistæfolia, La plante qui existe dans lherbier de Linné sous le nom d'Art. lénifolium est-un mauvais-échantil- lon de la Lin. vulgaris, et ne convient qu’imparfaitementàla description du Species. — J'ai tout lieu de croire que l'espèce que je viens de décrire, et dont je possède un échantiHon cueilli sur les bords de là mer, dans la partie orientale et méridionale de ltalie, est la vraie Znifola, car sa structure se rapporte en tous points aux descriptions de Linné et de Willdenow. Obs. 2. La figure que donne M. Reichembach dela Zür: dinifoli4 éonvient assez à notre espèce, à l’exception cependant du calice, dont les segmens sont trop linéaires, et non presque ovales-acuminés, comme ils le sont dans nos échantillons. M. Reichembach ne fait pas mention des graines, caractère qui distingue essentiellement cette espèce de la Lin. Italica de Tréviranus, souvent confondue avec elle. Obs. 3. Le synonyme de Tournefort, que Linné et Willdenow rapportent à leur Lin. linifolia , n’y convient point, mais appartient à la Lin. genistæfolia. C'est pour cette raison qu’ils citent tous deux la figure de Buxbaum comme mauvaise. Mais la Lin. Orientalis vulgarti similis Tourn. doit être rapportée à notre Xnifolia , et n’est point une variété de la vulgaris, comme le veut Buxbaum. b. Semina discoïdea , marginata. 46. LINARIA ITALICA. L. ramosa; fohiis lineari-lanceolatis linearibusve, 3-nerviis; floribaüs confertis; calycis segmentis linearibus, acutis, sæpè ciliolatis; capsulà subovatä. — Corolla saturatè flava; palato lanato; calcare corollam vix superante. LINARIA LUTEA MONTANA GENISTÆ TINCTORIÆ FOLIO C. Bauh. pin. 213. ANTIRRHINUM FOLIIS LINEARIBUS-ADSCENDENTIBUS ; FLORIBUS SPICATIS GONFERTIS, CALCARE FLORE LONGITUDINE Hall. hist. n° 3317. ANTIRRHINUM L1INARIA, var. Linn. sp. pl. 11, p. 859. ANTIRRHINUM GENISTIFOLIUM V£ll. dauph. II, p. 44o (excl. sy. Linn. et Clus.). — AU. fl. pedem. n° 243 (excl. syn. plur.). — Sut. fl. helv. II, p. 34 (eæcl. syn. Jacq.).— De La Chenal, in act. helv. VIIT, p. 242. (non Linn. nec Lapeyr.) Linaria GENISTIFOLIA DC" fl. fr. 111, p: 591. (excl. omn. syn.) ANTIRRHINUM POLYGALÆFOLIUM Potr.! dict. enc. suppl. IV, p. 21. (non Link sub Linarid.) Linania IrazicA Trev.! in act. acad. C. L. C. nat. ann. XIII, p. 188.— Reichmb. pl. crit. V, p.13, tab. L21, ic. 608 (optima ). LiNARIA ANGUSTIFOLIA Reichmb. fl. germ. excurs. sect. 11, p. 375. (excl. syn. Lang.) LiNARIA PANICULATA Peyer et Vest (ex Reichmb. loc. cit.) LiNaRIA LINIFOLIA Roch. plant. banat. rar. p. 60, tab. XXII, f. h7, et plur. auctor. (non Linn. sub Antirrhino.) ANTIRRHINUM Baumini Gaud.* fl. helv. III, p. 154. DES ANTIRRHINÉES. 131 8. ANGUSTIFOLIA. — Foliis exactè linearibus, acutissimis; capsulâ ovato-globosä. ANTIRRHINUM ANGUSTISSIMUM Lossel. ! notic. suppl. fl. fr. p. 167. PLanra glaucescens, 1-2-pedalis. — Rami cAULIFORMES 1-plures, erecti, sæpius ramulosi; ramulis alternis, numerosis, erecto-patentibus,. sæpè-subcorymbosis. — Forra approximata, crassiuscula, glauca, pleraque 3-nervia, utrinquè attenuata, suberecta, pollicaria et ultra. — BRAcTEæ inferiores pedicello ac sæpè flore lon- giores; superiores angustissimæ, parvulæ, pedicello breviores. — CoroLLa Lin. vul- garis, sed duplo ferè minori; palato fulvo, pilis albidis ac mollibus barbato; calcare leviter arcuato. — Capsuza glaberrima, 6 valvulis apice dehiscens. — SEmiNA mar- gine membranaceo lato cincta; disco tenuè muriculato. à Hab. in clivo meridionali Alpium; in vallibus Sancti-Nicolai et Augustanä supra Saint-Marcel (C. Bauh.; E. Thom.); in Pedemontii planitiebus inter Taurinum et Mediolanum , et inter Caluso et Yorée, secus viam quæ ducit à Taurino ad Augustam Prætoriam (herb. Gay); abundè circa Segusium (Trev.); in montibus lapidosis Tyroli australis, prope Bofzen (Elsmm.); les cabanes d’ Alfroide, près Vallouise, département des Hautes-Alpes (herb. Gay); in montibus tertiæ regionis Banatüs, non procul à ruinis arcis quondam Versecz nuncupata (Rochel). — Var, 8 ad ripas flum. /4 Stura et prope Superga in Pedemontio. Obs. x. On a long-temps confondu cette espèce avec la Lin. genistæfoita de Linné et de Jac- quin, dont elle diffère en plusieurs points, et notamment par la forme de ses graines. M. Gaudin l'en a séparée dans la Flore helvétique , et lui a donné le nom d’A»1. Bauhini, en mémoire de C. Bauhin, qui le premier l’a signalée sur le revers méridional de la vallée de Saint-Nicolas. La Zin. Italica, qui, ainsi que je l’ai fait observer précédemment, a été nommée Zrufolia par plusieurs auteurs; se rapproche beaucoup de la vulgaris, et était considérée par Linné comme une variété de cette dernière : peut-être n’en est-elle en effet qu’une race particulière. Cependant, en comparant les deux plantes, on trouvera dans leur port, leurs calices, leurs fleurs et leurs capsules , des différences bien sensibles, et qui m’ont paru constantes. J’ajouterai à cela que ces deux plantes croissent près l’une de l’autre dans les plaines du Piémont, et se distinguent encore fort bien. 47. LINARIA VULGARIS. L. simplex vel ramosa; foliis linearibus seu lineari-lanceolatis, plerisque uninerviis ; floribus densè spicato-racemosis ; calycis segmentis sublanceolatis , acutis ; capsulà ferè cylindraceä. — Corolla citrina; palato croceo; calcare curvulo, corollam subæquante, Orupis Diosc. IV; 138. Osvris Linanra Trag, hust. 3517. N99 : MONOGRAPHIE Osvnis Plin. hist. nat. p. 394, lib. X XVII, cap. 12. — Galen. lb. VIII. — Fuchs hist. 54h, ic. — Camer. epit. 920, ic. — Matth. comm. ed. Diosc. p. 586. — Lob. stirp. adv. nov. p. 175. Livaria Cæsalp. SE 350. — Gessn. all. 86. — Riv. monop. irr. 82. LinariA PRIMA Dod. pempt. 183, f. 1. Osyris Mason T'abern. kræuterb IT, p. b28, tab. 1210, f. 1. LinartA vuLcanris, etc. Besl. hort. eyst. ord. æst. I, tab. 14, f. 3. LINARIA VULGARIS NosTRAsS Park, theat. 458. . LiNARIA LUTEA VULGARIS J. Bauh. hist. I11, p. 456. — Blakw. herb. t. 115. LINARIA VULGARIS LUTEA FLORE MAJORE C. Bauh. pin. 212. — Moris. hist. II, p. 499, s. F, tab. 12, .f. 10. — Tourn.! inst. p. 170. ANTIRRHINUM FOLIIS LINEARIBUS ADSCENDENTIBUS CONGESTIS, CAULE ERECTO SPICATO Hall. hist. n°-336. ANTIRRHINUM LinariA Linn.! sp. pl. LI, p. 858. Ejusd. fl. svec. 5or, 557. — Gmel. fl. sib. LIT, P+ 196. — Bull. herb. t. 261. — Gœærtn. fruct. 1, p. 248, tab. 53,f. 7. — Lam. ill. tab. 35x, JS. 3. Ejusd. dict. enc. IV, p. 362. — Sturm. fl. germ. I, fasc. 18, €. 13. — Wild. sp. pl. III, p: 253. — Pers. syn. pl. IT, p.158. — IWahlemb. fl. carpath. p. 190. Ejusd. fl. hel. p. 120, et fl. svec. I, p. 391. — Engl. bot. vol. X, tab. 63. — Flor. dan. 982. — Hayne, arzney- gew. IV, p. 33.— Gaud.* fl. helv. III, p. 153. ANTIRRHINUM COMMUNE Lam. fl. fr. 17, p. 3h40. LinariA vuLGaris Mill. dict. I, ed, VIII, n° 1. — Mæœnch meth. 524. — DC.*] fl. fr. LIT, P: 592. — Baumg. strp. transylo. II, p. 206. — Bertol. amæn. tab. 161. — Spreng. syst. veget. IT, p. 796. — Duby, bot. gall. I, p. 346. — Reichmb. fl. germ. excurs. sect. IT, p. 355. ANTIRRHINUM GENISTIFOLIUM Lapeyr.! abr. pyr. 354. — Bentkh. cat. pl. pyr. p.69 (foliis latio- ribus erectis, floribus minoribus). Linaria GEBLERI Besser! in herb. DC.? (specim. imperf.} LinariA CILIATA Lang! ir herk. Gay (corollis ciliatis ). B. GLANDULOSA.— Pubescens ac in arenosis sæpè procumbens ; calycibus glandulosis. ANTIRRHINUM GLANDULOSUM Lejeune! fl. de Spa, 2° part. p. 320. ANTIRREINUN LIiNARIA VAR. GLANDULOSA Lej. revue, p. 124. LINARIA PROSTRATA Bœnringh. ex Reichmb. loc. cit. (non Cyrill. sub Antirrhino.) 7. SPECIOSA. — Foliis lineari-lanceolatis, subcoriaceis, obsoletè 3-nerviis, subtüs glaucescentibus; floribus majoribus; capsulis elliptico-oblongis. LinariA SPECIOSA Ten.! fl. rap. IV, tab. 159, f. 1. Ejusd. syllog. p. 304. d. ACUTILOBA. — Foliis angusto-oblongis vel oblongo-lanceolatis, subtrinervus; calycinis segmentis sæpè acuminatis ; corollà pallidè luteà, palato intensè aurantiaco, lobis nunc acutiusculis nunc obtusis ; capsulà subcylindricà. LinaARIA AGUTILOBA Fisch.! mss,— Reichmb. pl. crit. V, p. 14, tab. h24,f. 6x1. DES ANTIRRHINÉES. 133 LÉ Peloria. — Zinn.! amæn. acad. I, p. 280. — Engl. bot. 1V,1t. 260. — Nouv, dict. sc. nat. veget. dicotyl. t. 31. RHizomMa ramosum, fibrillosum, tuberculis passim instructum. — Ramr cauLI- FORMES 1-plures, pedales et ultrà, læves, valdè foliosi, basi lignescentes (cortice fusco), nunc simplices, nunc ramulis erecto-patentibus ac folüfloriferis instructi. — Forra approximata, pollicaria et ultrà, ligearia (inferiora et sobolum sæpè dilatata, sublanceolata , trinervia), erecto-patentia vel erecta, basi attenuata, glaucescentia. — RACEMUS spiciformis strictus, speciosus, floribus numerosis effor- matus. — BRACTEÆ lineares, acutissimæ, pedicellis pauld longiores, apice vero racemi breviores. — PEDbiCELLI erecti, teretes, crassiusculi, glabri aut interdum pu- bescentes. — CaLycis segmenta ferè lanceolata, obtusiuseula vel acuta, margine extremo subscariosa, glabra (in var. 8 glandulis stipitatis instructa), capsulà multo breviora , tubo corollino adpressa. — CororLa 10-14 lineas (adjecto calcare) longa, pallidè citrina; lobis labii superioris oblongo-ovatis, apice subtruncatis; lobis late- ralibus labii inferioris ovato-rotundatis, intermedio minore, obovato, subtruncato (in var. d'sæpè acutiusculo ); palato croceo, margine interiori pilis aureis barbato; cal- care conico, acuto, leviter arcuato, corollæ longitudine vel eà breviori. — SryLus clavatus; stigmate emarginato. — CapsuLA membranacea, glaberrima, 6-8 dentibus plus minüs productis, ab apice dehiscens. — SEmina discoideo-convexa , alata ; disco sub lente tenuissimè tuberculato. Hab. in campis et arenosis Europæ ferè totius vulgatissima; in Podolià (Bess.); im totä Sibirià et præcipuè apud Tungusenses Tartaros (Patrin, Gmel.); in Americà septentrionali, prope Boston (Domina Duton in herb. DC.), ex Europà miorata? — Var. 8 in sylvis prope Malmedy, agri Leodini (Lej.). — Var. y in arvis Gargani; Lucanià, Aprutio (Ten.). — Var. d'in Dahurià (Fisch.); ad rivulos, in umbrosis et in apricis siccis regionis Altaicæ (Ledeb. ).i à Obs. La Lin. vulgaris, si généralement répandue, varie beaucoup dans son feuillage et dans la grandeur de ses fleurs, suivant les divers pays qu'elle habite et les localités où elle croît. La Sibérie paraît renfermer une fonle de formes différentes propres à cette espèce. « Florum colore , dit Gmélin, foliorum latitudine , caule erecto vel procumbente, mirüm hæc planta variare solet ut apta quast præ alis videatur hybridas species producendi. » Ces variations nombreuses avaient engagé Patruus à distinguer quatorze variétés de cette espèce. Je n'ai fait ici mention que de celles qui m'ont paru le plus remarquables et le plus tranchées. L'Art. genistifolium Lap., dont j'ai vu un échantillon dans l’herbier de M. Gay, semble être intermédiaire entre la Lin. vulgaris et l’Italica ; cependant il appartient plutôt à la première à cause de la forme cylindroide 134 MONOGRAPHIE de sa capsule, caractère que je crois assez bon pour distinguer la Zir. vulgaris des espèces voisines : la plante de Lapeyrouse se trouve entre Collioure et Portvendre dans les Pyrénées. La Lin. ciliata de Lang ne m'a paru différer de la vulgaris que parce que sa corolle est munie de cils nombreux et assez courts. 48. LINARIA BIEBERSTEINII. L. ramosa, foliis latè linearibus vel lineari-lanceolatis, 3-nerviis, mucronatis; flo- ribus in racemum confertum ac abbreviatum dispositis; calycis segmentis oblongo- linearibus, subacutis, pubescentibus; capsulà globosä. — Corolla Lin. vulgaris ; pa- lato villoso. AnTinraiNum Livaria Marsch.-Bieb. fl. taur. IT, p. 75. (excl. synon. plur.) Linania Brerersretnit Besser! enum. pl. podol. p. 25. — Reichæb. pl. crit. V, tab. 434, ic. 624 et 625. : PLanra fivma, 1-3-pedalis. — RAMI CAULIFORMES teretiusculi, medullosi, ramulis erectis subfastigiatis ac pauld flexuosis instructi, — Forra numerosa, erecta, conferta, crassiuseula, acuta, 1-2-pollicaria , 2-3 lineas lata ; superiora minora distantiaque. — FLores brevè pedicellati; pedicellis erectis, bracteä lineari-lanceolatä et acutissimà brevioribus. — CororLa Lin. vulgarem formà referens, sed eà paulo minor, lætè flava; palato colore intensiori, valdè barbato. — CapsuLA congenerum maxima, mern- branacea, nigrescens, subglobosa, apice paululum depressa, 6-8 valvulis profundè sectis dehiscens. — SEMINA nigra, marginata, Hab, in Podolià australi (Besser; Andrz.); in littoribus elatis maris Nigri; Odessæ (Tardent): in Syrià, prope Damaseum (Labill.). 22 — Vid. sic. in herb. DC. et Labill, nunc Deless. Obs. Le port et la forme globuleuse de la capsule m'ont engagé à regarder comme distincte cette espèce, que Marschall donne pour la Lin. vulgaris. M. Besser rapporte qu'elle se trouve quelquefois munie de poils et de feuilles plus larges. 49. LINARIA HEPATICA. (1) Trisris. — « Foliis rigidulis, triquetris, dorso acutiusculè carinatis, facie cana- liculatis; palato corollæ flavo, utroque labio sordidè albo, utroque violaceo-lineato. » (ex Gay, mss.) $ GALIOIDES. — Foliis 4-6 verticillatis; verticillis nunc distantibus nunc approxi- matis.— Planta simplex vel apice ramulosa. DES ANTIRRHINÉES. 103 LINARIA CAPILLACEO FOLIO ODORA, RAMULIS UMPELLATIM DisposiTis Tourn.! herb. LINARIA MINOR REPENS ET INODORA FLORE ALBO, FOLIIS RADIATIS Vaill.! herb. ANTIRRHINUM GALIOIDES Lamn.* dict. enc. IV, p. 351. RizoMA elongatum ac repens, ramosum, tuberculis hinc indè instryctum, radi- culas emittens numerosas, tenues, fibrillosas , lutescentes. — RAMI CAULIFORMES erecti (rard decumbentes), pedales et ultrà, simplices aut ramulis erecto-patentibus, nunc alternis, nunc verticillatis oppositisve muniti, surculis decumbentibus ac foliosis plerèmque aucti. — For14 linearia, angusta (rariüs lineari-lanceolata ), basi attenuata, acuta, uninervia, 1-2-pollicaria, dispositione maximè variabilia, sæpè glaucescentia : folia surculorum breviora latioraque, patentia, terna, quaterna et quina. — Racemus laxiusculus; floribus nunc odoris nunc inodoris præ cœli aut temperiei varietate. — BRACTEÆ lineares, acutæ, subdeflexæ, in racemi parte infe- riori pedicellis longiores. — Penicrrr1 breves, erecti, teretes. — CaLyx parvus, tubo corollino ferè duplè brevior; segmentis apice pauld reflexis. — CororLA 4-5 lineas (excepto calcare) longa, violaceo-striata, semper pallidè colorata; labio superiori profundè bifido, erecto, lobis subovatis; inferiori patente, lobis lateralibus paulo reflexis, intermedio multà minori; palato luteo, barbato valdèque prominente; calcare conico, obtusiusculo, corollà sæpits multo breviori, ac interdum ferè evanido. — Carsura subglobosa, calyce longior, 6 valvulis apice dehiscens (valvulis sæpè bifidis). — SEmina oblongo-truncata , curvula ; testà longitudinaliter carinatà , tuber- culatà, nigrescente. Hab. in arvis et campis sterilibus Galliæ meridionalis, occidentalis et centralis, fre= quens ; circa Parisios (Mérat); Monte-Aureo Arverniæ (Héricart de Thury ); in eam- pis arenosis circa Nivernum (herb. Gay); in Galio-Provincià prope Colmars; in Pyrenæis orientalibus circa Mont-Louis, ete. (DC.); in Helvetià occidentali (Gaudin); in Pedemontio (Reichnb.); prope Nicæam (herb. DC.); in Dalmatià (herb. DC.). — Var. 8 Massiliæ, cirea Monspelium et in locis calidioribus ac aridis Galliæ. — Var. y in Maurianâ prope Termignon, et Lans-le-Bourg (herb. Gay). — Var. d'in Pyræneis depressis (herb. Gay); in locis aridis prope Andegavum (DC.). 2 — Vid. viv. 66. LINARIA CORIFOLIA. L. glaberrima; folis lineari-subulatis, alternis, surculorum subverticillatis ; floribus racemosis, brevè pedicellatis ; calycis segmentis linearibus, acutis. — Corolla exal- bido-violacea; lobis labii superioris angustatis; calcare recto, brevi. 20 # 154 MONOGRAPHIE LiNARIA ORIENTALIS CORIFOLIO FLORE: LEUCOPHÆO T'ourn.! cor. inst. p.9. — Vél, du mus. LIiNARIA GALATICA CorIS FOLIO, FLORE: GR1SEO, Tourn. !.herb.. LinariA coRIFoLIA Desf.* cor. inst. Tourn. p. 32, t. 22. Ranix fibrosa, elongata. — Ramr GAULIFORMES simplices, pedales vel sesquipe- dales, surculis sterilibus nonnullis procumbentibus. basi aucti. — Foria angusta, 4-8 lineas longa, conferta; superiora erecta, inferiora erecto-patentia ; omnia sine or- dine ramis insidentia; folia surculorum breviora, pauldque latiora, nunc sparsa, nunc 4-6 verticillata. — BrACTEÆ parvulæ, acutæ, pedicello brevi adpressæ. — Co- ROLLA magnitudine Lin, purpureæ; labio superiori erecto, profundè bilobo, lobis sublinearibus, acutis : labio inferiori abbreviato, lobis subovatis; palato glabriusculo; calcare acuto , gracili. — CapsuLa mihi ignota. Hab. in Asià minori (Tourn.). 22 — Vid. sice. Obs. Cette espèce diffère de la précédente, dont elle se rapproche beaucoup, par ses feuilles plus courtes et plus étroites, par sa corolle, qui n’est point yeinée, et dont les deux lobes supé- rieurs sont aigus et presque linéaires. c. Stylus apice incrassatus, stigmate saubemarginato; semina discoïdea; margine cüiata. ( Tab: .V, fig. 30.) 67. LINARIA PELISSERIANA. L. glabra, subsimplex; foliis linearibus, plerisque alternis, surculorum ovato-lan- ceolatis, 3-5 verticillatis; floribns subcapitatis, confertis; calycis segmentis linearibus, acutissimis. — Corolla violaceo-purpurea; palato albo, venoso; calcare recto, præ- longo. LiNARIA CÆRULEA MINOR Lob: illustr, 103. LINARIA CÆRULEA GALCARIBUS LONGIS /. Bauh. hist. IT, p. 461. — Buxb. cent. I, 1. 25, f. 2. LiNARIA ANNUA PURPUREO-VIOLACEA, CALCARIBUS LONGIS, FOLIIS IMIS ROTUNDIORIBUS Magn. monsp. 1b9.— Vaill.! paris 118. — Tourn.! inst. p. 170. | CHAMÆLINARIA VIOLACFA Barr. ic. 1162. LINARIA TENUIS SPANOPHYLLA TITHYMALI CYPARISSII FOLIO, FLORE PURPUREO Cup. pamph. sic. 1, t. 229. — Raf.t. 101,/f. 1. (ex Guss.) ANTIRRHINUM PELISSERIANUM ZLinn.! sp. pl. I1, p. 855. —. Lam. dict. enc. IV, p. 356. — Wild. sp. pl. III, p. 244. — Pers. syn. pl. II, p.156. — Smith et Sibth! prodr. fl græc. I, P: 4h32. — Smith, fl. græc. t. bg1. — Ten. fl. nap. IT, p. 5x. Linaria PELISSERIANA DC fl. fr. III, p. 589. — Ait. hort. kew. ed. II, vol. IV, p. 14. — Spreng. syst. veget. IT, p. 79h. — Guss. prodr. fl. sic. p. 164. — Duby, bot. gall. I, p. 345. — Reichnb. fl. germ. excurs. sect. IT, p. 375. — Ten. syllog. p. 303. — Mérat, flor. par. ed. III, vol. IT, p. 192. DES ANTIRRHINÉES. 195 8 GRAcILIS. — Plantula simplex,-gracillima ; floribus minoribus ac lætè cæruleis. ANTIRRHINUM PELIssERIANUM Mout.- Font. (ex Pers.) ANTIRRHINUM GRACILE Pers. syn. pl. II, p.156. — Poir. dict. enc. suppl. IV, p. 28. LinariA PerissErIANA 8 DC. ! et Guss. loc. cit. Rapix brevis, fibrillosa, contorta. —- RAMI CAULIFORMES, teretes, subsim- plices, graciles, aliquot surculis brevibus ét decunibentibus basi aucti. —'Forra an- gusta, erecta, distantia, acuta, semipollicaria et ultrà; inferiora nonnunquam terna vel quäterna; superiora ‘sparsa; surculorum ‘breviora et dilatata, semper verticil- lâta-magisque-approximäta. — BRACTEÆ parvulæ, acutissimæ, pedicello longiores. — COROLLA 6-9 lineas'(adjecto calcare gracili et acuto ) longa; lobis läbii superioris erectis, elongatis, acutis; palato albescente, -venis violaceis variato. — CapsuLa läteribus valdè ‘sulcata, apice emarginata, uti è duabus capsulis coalitis efformata, 6 dentibus dehiscens. — SEmiNA discoïdea, convexo-concava, ciliis longitudine æqua- libus ac radiatim divergentibus margine cincta. ; Hab. in arvis Gälliæ australis et mediæ; Monspelii (DC.); m Pyræneis orientalibus (herb. Gay); prope Tolosam (Delaroche ); ad Fontembellaqueum (Mérat); im Italiæ meridionalis collibus'siecis (Ten. );'prope Romam'{Sébastiant);'in arvis arenosis Sici- liæ (Guss.); in Corsicà et Sardinià (Ph. Thom.; cirea Papiam et Nicæam (Balb. ); in Peloponneso (Bory; herb. Fauché ); insulà Cretà (Sieber); Græcià (Sibth.); circa By- zantium (Oliv. et Cast.); in Syrià prope Berytum (Labill.). — Var. 8 prope Mons- pélium (DC.); in arvis Gallo-Provinciæ meridionalis haud procul à civitate Olbià hanc ‘amoœnam variétatem ipse legi. — Flor.'totà æstäte. © — Vid, viv. $. IV. Fola glaberrima (linearia, lineari-oblonga vel sublanceolata), inferiora verticillata, superiora alterna. Flores minimi, .apice ramorum sæpius subcapitati; corolla vix-ultra 3 lineas (adjecto calcare) longa. — Herbæ erectæ. a." Cabyx élaber; -semiirra sovoidea vel oblouga. (Lin. albifrons, ete.) 68. LINARIA MINUTIFLORA. + «L. -amua , glaberrima, glaucea;foliis oblongis ,:acutiusoulis, verticillatis sparsisve;; floribus subspicatis ; lacmiis œalyeinislinearisoblongis, aeutiusoulis, corollà !(flaves- cente)‘exiguà vix brevioribus;:caloare brevissmio., conico., recto; seminibus-oblongis, umpresso-punctatis. » Meyer, verseichn. deryfl. cauc.p. 109. «& -Hab. rprape PBaku. © » (Meyer). 156 MONOGRAPHIE. 69. LINARIA ALBIFRONS. L. glauca; foliis sublanceolatis, inferioribus ternis vel quaternis, superioribus alter- nis; floribus subcapitatis; calycis segmentis lineari-oblongis, obtusis. — Corolla albes- _cens?; calcare brevissimo, curvulo, ANTIRRHINUM ALBIFRONS Smith et Sibth! prodr. I, p. 432. — Smith, fl. græc. ic. 588. LINARIA ALBIFRONS Spreng. syst. veget. II, p. 793. : RAMI CAULIFORMES 6-12 pollices alti, erecti vel interdüm adscendentes, simplices aut ramulis nonnullis apice muniti. — Fozra lanceolata et oblongo-lanceolata, sub- acuta, pollicem longa, 3-4 lineas lata. — BrAcTtEz lineari-oblongæ, basi angustatæ , pedicello longiores. — CALYGINA SEGMENTA capsulam vix superantia obtusa vel acu- tiuscula, glaberrima. — CorozraA calyce pauld longior. — Gapsuzzæ globosæ ,in race- mum longum digestæ, 6 valvulis apice dehiscentes. — SemiNA obliquè ovoidea; testà tenuè alveolatä, nigrescente. | | Hab, insulà Rhodo (Sibth.); Græcià (Oliv. et Brug.), an eadem species? © — Vid. sicc. ; in herb. Sibth. et Mus. Par. b. Calyx pubescens; semina discoidea, marginata (disco lævi). (Lin. micrantha, arvensis. ) 70. LINARIA MICRANTHA. , L. glauca; foliis inferioribus oblongo-lanceolatis, ternis et quaternis, superioribus alternis; floribus spicato-racemosis; calycis segmentis lineari-subspathulatis, ciliatis. — Corolla cærulea; calcare incurvo. ANTIRRHINUM MICRANTHUM Cav.*! ic. 1, p. 51, t. 59, f. 3. — Wild. sp. pl. III, p. 246. — Pers. syn. pl. IT, p. 157q.— Poir. dict. enc. suppl. 1V, p. 26. — Smith et Sibth! prodr. I, P- 431. — Smith, fl græc. t. 587. Linaria PARVIFLORA Desf. !* fl. atl, II, p. 4k4, tab. 137. — Spreng. syst. veget. Il, p. 793. ANTIRRHINUM PARVIFLORUM Wild. sp. pl. III, p. 245. — Pers. syn. pl. II, p. 156 (non Jacq. ). LINARIA MICRANTHA Spreng. syst. veget. II, p. 794. RapDix brevis, albescens, fibrillosa. — Rami CAULIFORMES 4-10-pollicares, teretes, glauci, virgati, basi rubescentes ac sureulis sterilibus paucis interdum instructi. — Forra inferiora pleraque terna, subtrinervia, acuta, glaucescentia; pollicem longa, 2-{ lineas lata; superiora alterna angustiora et breviora, erecto-patentia, acuta. — FLores minimi, pedicellis teretibus, glabris, bracteà lineari minoribus suffulti; racemo post anthesin et per maturationem fructûs valdè elongato. — CaLyx glanduloso-pu- DES ANTIRRHINÉES. * AID bescens, capsulà brevior. — CoroLLa vix sesquilineam (adjecto calcare brevi et acuto) longa, lætè cærulea ; palato albicante. — Carsura subglobosa, glabra, 6 val- vulis profundè sectis dehiscens. — Sein a numerosa, subreniformia , compressa, mar- gine membranaceo lato circumdata. Hab. in arvis incultis de! Real Retiro Hispaniæ (Cav. ); in Sardinià et Gorsicä (Ph. Thom. ); in agris cultis Algeriæ (Desf.); insulâ Rhodo (Sibth.); in Oriente (Oliv. et Brug. ): prope Baku Caucaseæ regionis et inter Baku et Sallian ad rivulum Pir- sagatt (Meyer). — Flor. martio-majo. @ — Vid. sice. Obs. La Lin. parviflora de M. Desfontaines ne diffère absolument de la micrantha de Cavanilles que parce qu’elle est plus forte, et que ses feuilles sont plus larges; différences qui proviennent sans doute du climat, et surtout du sol cultivé dans lequel M. Desfontaines l’a récoltée. Les échantillons que j'ai vus provenant de Sardaigne sont à peine hauts de quatre pouces, et portent des feuilles presque linéaires , et ternées pour la plupart. 71. LINARIA ARVENSIS. L. erecta, ramosa vel simplex, apice pubescens; foliis linearibus, obtusiusculis , glau- cis, inferioribus quaternis, superioribus plerisque alternis; floribus subcapitato-race- mosis; bracteis deflexis; calycis segmentis lineari-oblongis, subacutis , viscido-pubes- centibus. — Corolla minima cærulea (in var. 8 lutea); calcare curvulo (in var. 8 recto). Linaria ARVENSIS CÆRULEA ERECTA C. Bauh. pin. 213; prodr. 107. — Tourn.! inst. p. 150. — Däill. elth. 199, t. 163, f. 198. ANTIRRHINUM ARVENSE Lénn.! sp. pl. 11, p.855. («) — Lam.* dict. enc. IV, p.355. Ejusd. fl. fr. 11, p. 346. — Wailid. sp. pl. LIL, p. 244. — Schkuhr handb. f. 172. — Pers. syn. pl. IT, P:+ 156. — Smith et Sibth.! prodr. I, p. 432. Linaria cCARNOSA Mæœnch meth. 523. Linarra anvensis Desf*! fl. atl. II, p. 45. — DC*! fl. fr. III, p. 588. — Baumg. transyW. II, p- 204. — Spreng. syst. veget. Il, p. 795. — — Duby, bot. gall. I, p. 345. — Reichmb. fl. germ. excurs. sect. II, p. 355.— Mérat, flor. par. ed. III, vol. II, p. 191. & simprex. — Floribus subcapitatis; corollà luteä, interdum striis violaceis ele- ganter notatä, pauld majore quàm in typo, calcare sæpiüs recto donatä. Linarta II morAvica I Clus. hist. 321, ic. LiNARIA LUTEA PARVA ANNUA J. Bauk. hist. IIT, p. 457. LINARIA PUMILA FOLIIS CARNOSIS, FLOSCULIS MINIMIS FLAVIS C. Bauh. pin. 213, — Tourn. inst. D. 170. LiNARIA TETRAPHYLLA LUTEA MINOR Col. ecphr. p. 299 et 300 (ic. bona). LINARIA TETRAPHYLLA TENUIFOLIA Moris. hist, 1, pars IT, p. 499; s. F. 158 MONOGRAPHIE LiNaARIA OREADES LUTEA PARVA BREVI/CALCARE LINIFOLIA GLAUCA Cup. pamph. ‘sic. II, t. 159 — Raf. t. 92,.f.2 optima,( ex Guss.). ANTIRRHINUM ARVENSE Linn. sp. pl. 11, p. 855 (var. £et y). — Smith, fl, græc.:t. 5go (var..£) ANTIRRHINUM PARVIFLORUM Jacq. ëc. rar. III, t. h99. Æjusd. collect. IV, p. 204 (non Desf. sub Linaria). ANTIRRHINUM SIMPLEX W'élld. sp. pl. IIT, p. 243.— Pers. syn. pl. II, p. 156. — Poir. dict. enc. suppl. IV, p. 24.— T'en. fl. nap. IT, p. 50 (non Link ). Livaria ARvENSIS var. À Desf. fl. atl.'Il, p.45. Linaria simPLex DC*! fl. fr. III, p. 588. — Spreng. syst. veget. 11, p.795. — Dubr, ‘bot. .gall. I, p. 34h. —.Reichnb. fl. germ..exeurs. sect..I1,,p. 375.-—Guss.prodr. fl. sic. p.167. — Ten. syllog. p. 303..—;Mérat, flor. parsed. III, vol..I1, p HerBa glaucescens, altitudine præ regioni et soli naturâ maximè varians, nunc simplex, nunc ramulis erectis vel erecto-patentibus donata, apice .tantüm pubes- cens, aliquot surculis decumbentibus et brevibus basi aucta. — FozrA linearia, gla- berrima, crassiuscula , 6-12 lineas longa, erecta vel (præsertim in regionibus calidio- ribus) -reflexa ‘et revoluta, distantia, in ‘parte ramorum ‘cauliformium inferiori 4-6 verticillata, in -parte superiori pleraque-alterna ‘ét breviora; ‘folia -surcuülorum parvula, terna quaterna’et quina. — Frores pauci ;racemum brevissimum efformantes (in var. £-subcapitati ); racemo post anthesim-valdè -elongato , rachi pilis glanduleso- viscosis brevissimis pubescenti,-uti-et pedicelli-calyxque.-— Bractsz parvulæ, ob- tusæ, deflexæ, pedicello fructifero vix breviores. — Carxcis segmenta basi-paululùm attenuata, ciliata, capsuk breviora. —CorozrA minima; lobis labi-superioris-erectis ; labii inferioris patentibus inter se subæquälibus; palato prominente, glabriusculo; calcare gracili, corollà breviori. — CapsuLa, florum respectu , magna, glaberrima, 6 valvulis lineari-oblongis, acutiusculis et usque ad ejus basin productis dehiscens. — SEmiNA discoidea, curvula, margine.lato ac tenui cincta. Hab. in arvis et.sahulosis.Eurgpæ præsertim australis ; in Galliä circa Dane Larlior {Mérat); in provinciis meridionalibus frequens ; in Sicilià ; Italià ; Græcià ; Peloponneso (Guss.; Sibth.); Barbarià ( Desf.); Oriente (Oliv.). — Var. 8 frequentissima in Gallià meridionali, prope Monspelium et Avenionem et in arvis Telonensibus (Req.; Maire; DC.); circa Parisios sat rara ( Mérat ); in Daunià, Lucanià, Calabrià ( Ten.) ; Hispanià , circa Tudelam (Dufour); in arvis Sardiniæ (Ph. Thom. ); in collium acclivitatibus Moraviæ (Clus.); prope Smyrnam in agris ( herb. Gay) et Constantinopolim (Oliv.) ; in Caucasicà regione cirça Baku,(Mevyer ); Bacbamâ («Desf.). — Flar. æstate. Q — Vid, viv. DES, ANTIRRHINÉES. 159 Obs. J'ai cultivé long-temps cette espèce à côté de sa variété; et quoique cette.dernière se dis- tingue facilement vivante par la couleur de ses fleurs, cependant elle ne me paraît pas offrir des différences d'organisation suffisantes pour être considérée comme une espèce distincte; elle est souvent très rameuse et son éperon n’est pas toujours droit. $. V. Folia angusta (Zinearia, lineari-lanceolata. vel sublanceolata: parvula), inferiora sœæpius: quaterna , superiora alterna. Klores. ad. summitates-ramorum plérämque capitato- racemosi, pauci; bracteis sæpissime deflexis. — Herbæ vulgd procumbentes et diffus, ramnis cauliformibus numerosis donatæ. a. Semina discoidea (disco lævi) margise membranaceo lato cincta. (L. supina, alpina, etc.) 72. LINARIA MARGINATA. L. glabra, foliis lineari-lanceolatis et linearibus , glaucis, imis verticillatis, cæteris alternis; bracteis deflexis; calycis segmentis lineari-oblongis, subacutis, glaberrimis. — CororrA: luteo-férruginea, strrata; palato bimaculato; calcare corollà longiore. LiNARIA MARGINATA Desf.* ! in ace soc. par. I, p. 30,14 7 Æyusd./f{. atl. IT, p. L3. — Spreng. syst. veget. IT, p. 793. ANTIRRHINUM MARGINATUM Lam.* dict: enc. IV, p: 355. — Willd. sp. pl. III, p. 248. — Pers. syn. pl. IT, p. 157. RAMI CAULIFORMES pedales et ultrà, decumbentes, teretes, ramulosi ; ramulis sub- paniculatis. — FoLiA inferiora 4-6 verticillata, lineari-lanceolata, crassiuscula, ob- tusa, pollicaria sesquipollicariave, 1-3 lineas lata; saperiora augustiora, alterna , sub- acuta; omnia patentia vel erecto-patentia. — Frores brevissimè pedicellati; pedicellis teretibus, in axillis bractearum eos subæquantium ac deflexarum insidentibus. — Cazyais segmenta lineari-oblonga, supra medium, ampliata, basi pauld attenuata. — CoroLLA magnitudine Lin. vulgaris, lutea vel luteo-ferruginea ; palato margine interiori pilis albidis barbato, maculis duabus atro-purpureis apice notato; calcare subulato, acutissimo, recto vel leviter arcuato. — CapsuLa globosa, calycis longitu- dine. — SEMINA margine hine concavo illinc convexo et uti costato cincta. Hab. in fissuris rupium Atlantis prope Tlemsen ( Desf.) 22 — Vid. sicc. in herb. Desf. Vent. et DC. 73. LINARIA TRISTIS. L. glauca, apice tantum pubescens; foliüis linearibus et lineari-oblongis, inferiori- bus quaternis et ternis, superioribus oppositis et ‘alternis; floribus approximatis, in- 160 MONOGRAPHIE terdum suboppositis ; bracteis deflexis; calycis segmentis lineari-subspathulatis, ob- tusis, pubescentibus. — Corolla colore Loti Jacobæt (nonnunquam lutea); calcare crasso, striato, basi arcuato, corollam subæquante. LIiNARIA TRISTIS HISPANICA Dell. elth. 201. t. 264. f. 199. LINARIA HISPANICA PROCUMBENS Mart. hist. pl. rar. dec. 35. f. 2. ANTIRRHINUM TRISTE Lénn. ! syst. veget. p. 465. — Lam.* dict. enc. 1V, p. 354. — Wilid. sp. pl. III, p. 242. — Pers, syn. pl IT, p. 156. æ Linaria rrisris Al, ic. II, p. III, t. 166 (bona). — Ejusd. dict. ed. VIII, n° 8. — Spreng. syst. veget. IT, p. 794. 8. TENUIFOrIA. — Foliis angustissimis; floribus confertis paulo minoribus; corollà interdum purpurascente. Linaria mispANICA 21. Clus. hist. 320. LINARIA TENUIFOLIA ÆRUGINEI COLORIS C. Bauh. pin. 212.— Tourn. inst. p. 170. ANTIRRHINUM ÆRUGINEUM Gouan! ëll. p. 38. — Vent.! herb. PranrTa 8-10-pollicaris, ramis cauliformibus decumbentibus, diffusis et apice pu- bescentibus instructa.— Forra inferiora lineari-oblonga vel lineari-lanceolata, obtusa, pollicaria, quaternatim disposita, verticillis distantibus; superiora linearia , utrinquè paul attenuata, subacuta , erecto-patentia, alterna; omnia glaberrima, glauca, cras- siuscula. — BracreÆ basi angustatæ, deflexæ, pedicellis brevissimis longiores, pu- bescentes. — Carxcis segmenta bracteis ferè conformia , per maturationem fructûs ampliata, segmento supremo major. — CoroLLA magnitudine Lin. vulgaris; lobis labii superioris ellipticis, erectis, viridescentibus; labii inferioris brevibus, rotundatis, inter se ferè æqualibus, nunc fusco nunc luteo coloratis; palato amplo , basi fusco vel luteo, apice citrino , barbato; tubo crasso, venis fuscis uti et calcar notato. -— An- THERÆ luteæ, villosæ. -— CapsuraA globosa, glabra, calycem vix superans. — Semina nigrescentia. Hab. prope Gebraltaricam (Mill. ) 2£ — Vid. viv. cult. Obs. Cette espèce, voisine de la précédente, est cultivée dans plusieurs jardins. Elle s’allonge ordinairement par la culture; ses fleurs diminuent sensiblement de grandeur, et s’éloignent les unes des autres. 74. LINARIA SUPINA. L. diffusa, procumbens vel adscendens ; foliis linearibus, obtusis, inferioribus qua- ternis et quinis, superioribus alternis ; calycis segmentis lineraribns seu lineari-sub- spathulatis, pubescentibus. — CoroLra flava, palato sæpè bipunctato; calcare DES ANTIRRHINÉES. 161 corollæ longitudine, striis viridi-nigrescentibus notato; lobo intermedio labii infe- rioris subinciso. OSsYRIS FLAVA SYLVESTRIS Zob. ic. 110. — Ger. hist. 553, zc. Linarta Hispanica V Clus. hist. 1, p. 321, ic. Osxnis minor Tabern. Kræuterb. ic, 827 (mala). LiNARIA LUTEA PARVA SERPENS /. Bauh. hist. 111, p. 457. LiNARIA PUMILA SUPINA LUTEA C. Bauk. pin. 213.— Tourn.! inst. p. 170. LinariA PUMILA Hispanica Park. theat. 460, ic. ° ANTIRRHINUM SUPINUM Lénn. sp. pl. II, p. 856.— Lam. dict. enc. 1V, p: 355. — Wild. sp. Pl. III, p. 243. — Lapeyr. abr. pyr. p. 351. — Pers. syn. pl. II, p. 156.— Sibth.! et Smith, prod. I, p. 434. — Smith, fl græc. t. 595. ù Linaria riLrroRMis Mænch meth. 523 (non Poir. sub Antirraino ). ANTIRRHINUM BIPUNCTATUM Z’Auwll.! fl. paris. ed. IT, p. 311 (nor Linn. nec Cuv.). ANTIRRHINUM SIMPLEX Lénk in Schrad. journ. 1799, v. IT, p. 300 (non Wild. ). Linarra supiNA Desf.*! fl. all. IT, p. 44.-— DC! fl. fr. III, p. 588. — Spreng. syst. veget. II, P: 795. — Ait. hort. kew. ed. IT, vol. IV, p. 14. — Benth. cat. pl. pyr. p.96. — Duby, bot. gall. I, p. 345. — Reichnb. fl. germ. excurs. sect. II, p. 375. — Mérat! fl. paris. ed. III, vol. II, p. 192. Linarta Tauizzert Mérat! loc. cit. (Planta elatior ; foliis angustioribus. ) 8 pyRENAICA (Duby, loc. cit.). — Fois inferioribus lineari-lanceolatis, ramis apice calycibusque glanduloso-pilosis ; floribus majoribus. ANTIRRHINUM DUBIUM Will. dauph. 11, p. 437. ANTIRRHINUM SUPINUM 8 et y Lapeyr. abr. pyr. p. 32. ANTIRRHINUM CLAUCUM Lapeyr. loc. cit. (non Lirin. nec Thore). ANTIRRHINUM VERSICOLOR Lapeyr. ex Bent. loc. cit. (nor Linn.). ANTIRRHINUM PYRENAICUM Ramond, pyr, ined. ex DC. — Pers. syn. pl. II, p. 156. — Porr. dict. enc. suppl. IV, p. 24. Linaria PYRENAICA DC.*! fl. fr. 111, p. 587, et V, p. 408. Ejusd. ic. rar. gall. I, t, 11. — Hoffmsg. et Link, fl. port. p. 249. — Spreng. syst. veget. II, p. 294 (excl. syn. Forsk. et Mérat ). 7 MARITIMA ( Duby, loc. cit.). — Foliis plerisque verticillatis; calycinis segmentis ovato-oblongis, capsulà mulid brevioribus. LINARIA MARITIMA DC.*! fl. fr. V, p. ho8. Ejusd. ic. rar. gall, I, tab. 12 (nor Reichnb. fl. germ. exc. ). ANTIRRHINUM MARITIMUM Poir. dict. enc. suppl. IV, p. 23. 2H 162 MONOGRAPHIE Ÿ GEAUCOPHYLLA. — Foliis lineari-lanceolatis, glaucis, inferioribus quaternis ; corollà albidä, palato flavo. LiNaRIA GLAUCOPHYLLA Hoffmsg. et Link. fl. port. 1, p. 250, t. 46. PLaAnNTA habitu pubescentià nec non florum magnitudine et colore admodtm va- rians, 4-10 pollices alta. — Ranix fibrillosa, tortuosa et elongata. — Ramr cauri- FORMES diffusi, ramulosi; ramulis brevibus, pubescentibus, sub racemo nudis. — FoLra 5-8 lineas longa, glauco-cinerea; inferiora et media approximata; superiora magis distantia brevioraque. — BRACTEZ deflexæ, lineari-oblongæ, acutiusculæ, basi attenuatæ, pedicellum vix superantes. — PEniceLzt erecti, pubescentes, interdum purpureo-viridescentes. — CALYGINA SEGMENTA apice paulo reflexa, pilis brevissimis glanduliferis obsita. — CororLA sæpiüs magnitudine Lin. vulgaris; tubo striato ; labio superiori elongato, erecto, lobis angustis, apice rotundatis; labio inferiori breviori, lobis lateralibus ovato-rotundis, subiùs concavis, lobo intermedio minort, emarginato vel inciso; palato valdè prominente, profundè sulcato, citrino, pilis albidis barbato, ad originem pilorum 2 lineis brevibus seu punctis fuscis duobus sæpè notato; calcare acuto, nunc recto, nunc arcuato, dilutè purpurascenti, striato. — SraAMmINuM fila- menta glaberrima; antheræ pubescentes, lineis nigrescentibus marginatæ. — CaPsuLA obovato-slobosa, apice parüm depressa. — SEMINA numerosa, margine lato convexo- que cincta. Hab. in arenosis Europæ præsertim australis; in Gallià australi et mediä; prope Massiliam (Benth.); Tolosam, Burdigalam (herb. Fauché); Baionnam (herb. Gay ); circa Parisios (DC.; Mérat); in Pedémontio secus Padum, et in Longobardiàä circa Papiam (Reichnb.); in Italiæ et Hispaniæ arenosis (Pers.); in agro Byzantio (Sibth. ; Castagne); Barbariâ ( Desf.) — Var. 8 in Pyrenæis et Alpibus, præsertim in rupi- bus et muris circa Valletriam et prope Barrèges (DCG.). — Var. y in arenosis mariti- mis Galliæ occidentalis præcipuè circa Lecroisic Armoraciæ inferioris (DC.). — Var. # in variis regionibus provinciæ Traz dos Montes Lusitaniæ (Hoffmsg. et Link ). — Flor. totà æstate. 22 — Vid. viv. 75. LINARIA ALPINA. L. glaberrima, glauca, diffusa ; foliis linearibus vel lineari-lanceolatis crassiusculis, quaternis; floribus subcapitato-racemosis; calycis segmentis linearibus, acutis. — Co- * DES ANTIRRHINÉES. | 163 rolla pulchrè violacea vel purpureo-cærulea (rariüs alba); palato saturatè croceo; calcare corollam æquante, nunc recto, nunC iIncurvo. Osyxris PURPUREO-CÆRULEA REPENS ZLob. stirp. adv. nov. 176. LiNARIA PANNONICA 17, Clus. pann. 309. — T'abern. Kræuterb. 1208, ic. Linarra III sryrraca CZus. hist. I, p. 322. LiNARIA ALPINA FLOSCULIS CINEREIS Gesn. hort. german. 265. LiNARIA CERULEZ REPENS ET L. QUADRIFOLIA suPINA €. Bauh. pin. 213. — Scheuchz., à. I, P: 42, IV, p. 338. — Tourn.! inst. p.170 et 171. LINARIA QUADRIFOLIA CÆRULEA PROCUMBENS ÂMoris. list. part. II, p. 5oi, s. V, t. 13, SZ. 19. LiNARIA MINOR FLORE CÆRULEO Manget, pharm. 11, p. 567, t. 15 (ex Haller). ANTIRRHINUM CAULE PROCUMBENTE BREVITER SPICATO, FOLIIS VERTICILLATIS Hall. hist. 338. ANTIRRHINUM ALPINUM Lenn.! sp. pl. II, p. 856. Ejusd. syst. veget. ed. IV, p. 556. — Crantz austr. p. 306. — Jacq* austr. I, tab. 58.— Vill. dauph. IT, p. 438. — Scopol. carn. ed. I, P. 455, et ed. II, p. 767.— Lam* dict. enc. 1V, p. 358. — WWilld. sp. pl. III, p. 248. — Bot. mag. 207. — Pers. syn. pl. II, p. 157. — Wahinb. heb. p. 120. — Gaud.* fl. helw. IF, Pro . Linaria ALPINA DCX*! fl. fr. III, p. 590. — Wilid. enum. hort. berol. p. 641. — Baumg. transylv. 11, p. 205. — Ait. hort. kew. ed. IT, vol. IV, p. 15. — Spreng. syst. veget. IT, p. 294. — Benth. cat. pl. pyr. p. 96.— Duby, bot. gall. T, p. 346. — Reichnb. fl. germ. excurs. sect, II, p. 374. 8 eRECTA. — Ramis cauliformibus erectis; foliis angustioribus ac magis distanti- bus; flore sæpè pallidè colorato. RaDix ramosa tortuosa, in fissuras rupium fibrillas elongatas ac numerosas emit- tens. — RAMI CAULIFORMES crebri, diffusi et interdüm cæspitosi, tortuosi, procum- bentes (in var. 8 erecti) sæpiüs simplices, glauci lævesque. — Fozra glauca, crassius- cula, basi attenuata, erecto-patentia vel patentia, 3-5 lineas longa, quaterna, rariüs terna et quina, sæpè eodem latere dejecta, quasi unilateralia; inferiora latiora, non- nunquàm elliptica seu oblonga, obtusa; superiora linearia vel lineari-lanceolata, interdum alterna. — FLORES in racemum strictum et post anthesin elongatum digesti. — Bnacteæ lineari-subulatæ, subpatentes, pedicello breviores. — Prpicezcr sub- erecti, teretes, calyce ferè duplè longiores, — Cazyx profundissimè partitus, seg- mentis quasi liberis, linearibus. — Cororra 6-9 lineas (adjecto calcare) longa, pulcherrima , persæpè violacea, palato croceo, vel etiam tota violacea, rariüs alba, vel pallidè violacea, palato albo; labio superiori erecto profundè bilobo ; labio infe- 104 MONOGRAPHIE rlori patente, lobis rotundatis, inter se ferè æqualibus; calcare conico, acuto, ple- rumque recto. — ANTHERÆ aurantiacæ, — CAPpsuLA ovato-globosa, calyce brevior, 6 valvulis usque ad basin ejus productis dehiscens. — SEmiwA latè marginata, nume- rosa; test lævi, nitidà, fuscà vel nigrescente. | | Hab. in Helvetiæ locis glareosis et denudatis Alpium nivaliam ubi intra nives pe- rennes penetrat usque ad limitem nivalem, et exindè quoque casu delabit.in convalles infra-alpinas (Wahlenb. ); secundum fluvios et rivos in Xandergrien (Haller);, in confluente flum. Rhodani et Arvæ prope Genevam ( Cherler; DC.); in montosis rarior, tamen in monte Chasseralle lecta est (Haller ); monte Thoëry in Jurasso, et ad lacûs Jugensis littora prope Ze Sentier et l Abbaye Pagi Vaudensis, copiosè (Gaud ); in Alpibus Galliæ prope Gratianopolim et aliis locis (herb. Fauché); in Pyrenæis excelsioribus (herb. DC. ); in Italiæ meridionalis glareosis editioribus Aprutii : Costone, Interme- sole (Guss.) M. Amaro, Mayella (Ten.); im saxosis udis Austriæ (Jacq.); Transyl- vanià (Baumg.). — Var. 8 in Jurasso : au Creux-du-Vent; in valle lacûs Jugensis, Helvetiæ (DC. ). Flor. æstate @.— Vid. viv. b. Semina reniformia seu angulosa ; testà rugosà scrobiculatâve. 76. LINARIA HÆLAVA. L. diffusa, glaucescens , ramulosa ; foliis linearibus, crassiusculis, inferioribus ternis et quaternis, superioribus alternis; floribus brevè pedieellatis; bracteis- deflexis ; calycis segmentis oblongis, acutiuseulis, ciliatis, demüm ampliatis. — Corolla sul- phurea vel cæruleo-violacea; palato croceo, vel aurantiaco; calcare recto, corallà longiore, colore pallidiori. ANTIRRHINUM HæLava Forsk. ! flor. ægypt.-arab. p. 111. — Vahll symb. II, p. 66. — Pers. syn. pl. II, p. 156. — Poir. dict. enc. suppl. p. 24. Raprx fusiformis, tortuosa, lutescens, fibrillas emittens tenues, elongatas. — Rami CAULIFORMES crebri, diffusi, procumbentes vel adscendentes, 3-6 pollices alti, tenuis- simè longitudinaliter striati, glaberrimi, ramulis numerosis plerisque alternis -ac erecto-patentibus instructi. — Forra 6-12 lineas longa, erecto-patentia, linearia vel lineari-oblonga, obtusa, glaberrima. — BRACTEÆ minimæ, ovato-lanceolatæ, pedicello breviores, acutiusculæ, sæpè ciliolatæ. — FLORESs 2-4 in apice ramulorum conferti, amæni ; pedicellis teretibus, suberectis, plus minüs hirtulis, — Carycrs segmenta tubo corollino adpressa , eoque breviora, formas varias exhibentia, nunc oblongo-linearia, nunc ovata vel ovato-lanceolata, ciliata et interdüm hirtula: — Corozza 6-8 lineas DES ANTIRRHINÉES. 165 (adjecto calcare) longa, colore maximè variabilis; lobis labii superioris erectis, bre- vibus, oblongo-ovatis, obtusis vel interdüm subacutis; labii inferioris, rotundatis, abbreviatis, subæqualibus; palato amplo, brevissimè barbato; calcare subulato, acu- tissimo. — ANTHERÆ glabræ; loculis ellipticis, margine fusco cinctis. — Capsurx subovatæ in racemum laxum digestæ, pedicellis incrassatis suffultæ, calycis longitu- dine, glaberrimæ, 6 dentibus apice dehiscentes. -— SEMINA minima, numerosa, reni- formia; testà griseà, tenuissimè scrobiculatà. Hab. in desertis Kahirinis, Ægypti (Forsk.); prope Alexandriam (Martins). — © Vid. sicc. in herb. cl. Märtins, Maire et Richard. 77: LINARIA LAXIFLORA. L. glabra, decumbens vel adscendens; foliis linearibus, glaucis, imis quaternis, cæteris alternis; floribus longè pedicellatis; bracteis deflexis, pedicello multm bre- vioribus; calycis segmentis oyato-lanceolatis. — Corolla pallidè cærulea vel alba ; labio superiori elongato ; calcare recto, corollà ferè duplo longiore. Linaria LAxIFLORA Desf.”*! fl. atl. II, p. 45, t. 138.— Spreng. syst. veget. II, p. 794. ANTIRRHINUM LAXIFLORUM td, sp. pl. III, p. 242. — Viv. fl. lyb. p.33? — Poir. dict. enc. suppl. IV, p. 22. RAMI CAULIFORMES simplices, 4-6-pollicares, sæpè basi decumbentes, surculisque sterilibus aliquot aucti. — FoLia semi-pollicaria , subpatentia ; inferiora verticillata, quaterna et quina, obtusa; superiora omnia alterna, magis distantia , acutiuscula. — BRACTEÆ parvulæ, lineares seu lineari-lanceolatæ, pedicello tripld breviores. — CaLycIS segmenta brevia, acutiuscula, glaberrima, margine submembranacea. — CoroLLa magnitudine Lin. alpinæ; lobis labii superioris erectis, angustis, acutis; lobis labii inferioris abbreviatis, subæqualibus; palato ad faucem amplo, villosiusculo. — CAPSULA globosa, lateribus valdè suleata, calycis longitudine, 6 dentibus apice dehiscens. — SEMINA parvula, angulata; testà rugulosà. Hab. circa Algeriam inter segetes. © — Vid. sicc. in herb. Desf. c. Semina oblique ovalia, basi attenuata, hinc convexa, illinc concava, margine brevi cincta; test lævi seu tuber- culis instructà. (Tab. V, fig. 35.) 78. LINARIA CANDOLLEIL. L. viscoso-pubescens , procumbens adscendensve ; foliis oblongo-lanceolatis et ovato-lanceolatis, subacutis, imis ternis quaternisve, cæteris alternis et oppositis ; 166 MONOGRAPHIE floribus paucis, capitato-subracemosis; calycis segmentis ovatis, subacutis. — Corolla o lutea, brevè calcarata; palato bipunctato; lobis labii superioris obtusis. LivarrA saxaTILIS DC.*! fl. fr. III, p. 590, et V, p. kog. Ejusd. ic. rar. gall. p.5, t. 13. — Duby, bot. gall. I, p. 345 (non Linn. sub Antirrhino, rec Link, fl. port.). PLanTULA 3-5 pollices alta, radice brevi ac subsimplici instructa. — Rami cauLI- FORMES plures, simplices, procumbentes vel adscendentes, basi glaberrimi ac ferè aphylli, apice pubescentes foliosique. — Forra parvula 2-3 lineas longa, lineam lata, approximata et apice ramorum sæpè conferta, erecta, crassiuscula, subpu- bescentia ; inferiora verticillata, basi angustata , superioribus minora, — FLores 2-3 ad summitates ramorum in axillis foliorum superiorum congesti, pedicellis brevissimis pubescentibusque suffulti, racemo per maturationem fructûs elongato. — CoRoLLA 3-4 lineas (adjecto calcare recto et acuto) longa; lobis labii superioris obtusis, erectis; lobis labui inferioris brevibus, rotundatis, intermedio lateralibus minori. — Capsura ovato-truncata, subpubescens, calycis longitudine, 4-6 valvulis apice dehiscens. — SEMINA numerosa; testà nigrâ, lævi, nitidà. Hab. ad littora Galliæ occidentalis, ad rupes maritimas extremæ Armoraciæ circa Saint-Pol de Léon, Pemark et Cancarneau (DC.). Flor. æstate. © — Vid. viv. Obs. L'Ant. saxatile de Linné est une plante espagnole vivace entièrement différente de celle-ci, comme on le verra par la description qui en est donnée plus bas. La Lin. Candollei cultivée devient plus grande, moins velue, et quelquefois un peu rameuse. 79. LINARIA ARENARIA. L. viscoso-pubescens, ramulosissima; foliis inferioribus quaternis, oblongis, obtü- sis, superioribus plerisque alternis, lineari-lanceolatis, acutis; floribus perpaucis, racemoso-capitatis; racemo demüm valdè elongato; calycis segmentis lanceolato- linearibus, acutis, capsulam superantibus, — Corolla minima, lutea, brevè calcarata; palato impunctato; lobis labii superioris acutis, pallidè coleratis. LiNARIA MARITIMA MINIMA VISCOSA, FOLIIS HIRSUTIS FLORIBUS LUTEIS Morts. hist. I, p. 499. — Tourn. inst. p. 171. LINARIA MINOR VISCIDA FLORE LUTEO Morts. bles. 180. ANTIRRHINUM VISCOSUM Aubry, progr. morb. an. IX, p. 49 (non Linn.). ANTIRRHINUM SAXATILE Bonam. nann. prodr. p. 69 (non Linn. ). ANTIRRHINUM PUBESCENS Pers. syn. pl. II, p. 159? (non Desf. cat. hort. par.). ANTIRRHINUM ARENARIUM Porr. dict. enc. suppl. IV, p. 26. DES ANTIRRHINÉES. 167 Linaria armNamia DC.*! flor. fr. V, p. 4og. Ejusd. ic. rar. gall. I, p. 5,t. 14. — Spreng. syst. veget. IT, p. 294. — Benth. cat. pl. pyr. p. 96. — Duby, bot. gall. I, P: 345. À præcedenti affini loco natali, ramositate, foliis angustioribus , floribus minori- bus, palato corollæ impunctato, ac toto habitu facillimè distinguitur. In arenosis sæpè erecta. Hab. in arenosis maritimis Armoraciæ, ab oris Ligeri usque ad urbem Lorient, et præcipuè in peninsulà Quiberon (DC.); in Neustriæ maritimis usque ad Cherbourg (Duby). © — Vid. viv. 80. LINARIA SAXATILIS. à L. viscoso-pubescens, procumbens vel erecta; foliis inferioribus quaternis, sublanceo- latis, superioribus alternis, lineari-lanceolatis, acutis; floribus subcapitatis; calycis segmentis angustè lanceolatis, hirtis. — Corolla flava, palato nunc duabus maculis vel lineis fulvis notato, nunc immaculato; calcare breviter arcuato, corollä breviore. Linarra VILLOSA ET VISCOSA LUTEA SAXATILIS Tourn.! her. LinNAR1Aa HisPANICA TENUIFOLIA VILLOSA ET VISCOsA T'ourn. ënst. p. 171. ANTIRRHINUM SAXATILE Linn.! mant. 416 (excl. syn. Moris.) Ejusd. amæn. acad. 1V, p.277, et sp. pl. IT, p. 835. — Lam.* dict. enc. 1V, p.356.— Vent.! herb. — Willd. sp. pl. III, p. 246. — Pers. syn. pl. II, p. 157 (non Bonam.). ANTIRRHINUM TourNErORTIT Porr.! dict. enc. suppl. IF, p. 24. ANTIRRHINUM LAGOPODIOIDES Linn, fil.! suppl. p.279? — Lam. dict. enc. IV, p. 357? — Pers. syn. pl. II, p.158.? LiNariA SAxATILIS Hoffmsg.! et Link. fl. port. I, p. 238, t. Lo. Linaria GLUTINOSA Hoffmsg. et Link. loc. cit. p. 238, t. 39? (excl. omn. syn.) 8 STRICTA. — Ramis cauliformibus erectis, firmis, simplicibus; folis strictis basi ramo adpressis ac ferè omnibus alternis; floribus minoribus. PLanTA 6-10 pollices alta, omnibus partibus pilis glanduliferis ac viscosis munita. — RAMI GAULIFORMES basi lignescentes, procumbentes vel adscendentes, ramulosi (in var. 8 simplicissimi erectique ); ramulis subpatentibus, verticillatis, oppositis et alternis, — Fort crassiuscula, plana, 6-8 lineas longa, utrinquè attenuata ; inferiora mediaque latiora. — FLORES pauci, conferti, brevè pedicellati; racemo in præflora- tione capitulum subrotundum et hirtum formä referente, post anthesin elongatiori. — BRACTEÆ angustæ, acutæ, pedicello longiores. — Carycrs segmentum supremum cæteris pauld majus. — CororLa 5-8 lineas (adjecto calcare gracili et acuto) longa; lobis labii superioris erectis, oblongo-linearibus, obtusiusculis; lobis lateralibus labni 168 . MONOGRAPHIE inferioris obliquè rotundatis, lobo intermedio multo minore, subrotundo. — CapsuLa ovato-truncata, calycis longitudine, 4-6 valvulis dehiscens. — S£mina numerosa, compressa; testà nigrescente, tuberculis parvis instructà. Hab. in saxosis et arenosis Hispaniæ mediæ et occidentalis; in Lusitaniæ provincià Traz dos Montes et prope Setuval (Hoffmsg. et Link). — Var. 8 circa urbem S'-Idefonse provinciæ Segovianæ (herb. Mérat). 22 — Vid. sicc. Obs. La Lin. glutinosa de la Flore portugaise me paraît n'être qu’une variété de celte espèce, et non point la saxatilis de M. De Candolle, ainsi que M. Link le pense. Obs. L’Ant. lagopodioides L., dont j'ai vu un échantillon incomplet, il est vrai, dans l’herbier de Linné, se rapproche tellement de cette espèce, que je la crois identique avec elle. N'y aurait-il pas une erreur dans la localité indiquée pour celte plante? Gmelin et les autres auteurs que j'ai consultés, n’en font point mention dans l’énumération des Linaires de Sibérie. d. Semina discoïdea , orbiculata, margine brevi cincta; disco tuberculato. ( Tab. V, fig. 37.) (L. glauca, etc.) 81. LINARIA FONTANESIANA. ° -L. adscendens vel erecta; foliis linearibus, obtusis, glabris; imis ternis et quaternis, cæteris alternis; floribus subcapitatis; bracteis deflexis; calycis segmentis ovato- oblongis, acutis, pilosis. — Corolla saturatè flava; calcare pallidiüs colorato , corollæ longitudine. LinariA GRAGILIS Desf.! herb. ( non Spreng.). RAMI CAULIFORMES collo incrassato prodeuntes plures, erecti vel adscendentes, 6-8 pollices alti, apice brevissimè pubescentes, ramulosi; ramulis suberectis. — Forra linearia, crassiuscula, utrinquè paululüm attenuata , erecta, glaberrima. — BRAGTEÆ lineari-oblongæ, basi valdè attenuatæ, deflexæ. — P£picezri erecti, teretes, bracteà longiores, pubescentes. — CaLycis segmenta per fructûs maturationem ampliata, ad formam ovatam vel ovato-lanceolatam accedentia, ciliis præsertim basi obsita. — Co- ROLLA magnitudine ferè Lin. supinæ ; lobis labii superioris erectis, ovato-rotundatis ; lobis labii inferioris valdè abbreviatis, apice subemarginatis , inter se æqualibus ; palato amplo, impunetato, glabro. — Capsuzæ racemosæ, subglobosæ, calycem vix supe- rantes, glabræ , 6 valvulis profundè sectis dehiscentes. Hab. in arenosis Valentinis (herb. Desf. } O — Vid. sicc. DES ANTIRRHINÉES. 169 82. LINARIA POLYGONIFOLIA. L. procumbens; foliis ovato-lanceolatis vel oblongis, glabris, inferioribus quaternis, superioribus oppositis et alternis; floribus capitato-racemosis, brevè pedicellatis ; calycis obliqui segmentis lanceolatis vel lineari-lanceolatis, acutis, hispidulis. — Corolla alba seu pallidè sulphurea; palato luteo; calcare corollam æquante, rectiusculo. ANTIRRHINUM POLYGONIFOLIUM Por. !* dict. enc. suppl. IV, p. 26. LiNARIA POLYGONIFOLIA Spreng. syst, veget. IT, p. 705. Ranix tortuosa, fibrillosa; fibrillis albidis. — RMI CAULIFORMES procumbentes vel adscendentes, nunc simplices, nunc in ramulos numerosos, implexos, 4-pollicares, sub racemo nudos ac pubescentes divisi. — Forra 3-5 lineas longa, sesquilineam lata, utrinquè attenuata acutiuscula, Polygonum aviculare formà referentia, patentia vel erecto-patentia. — Bracrkæ pedicellum superantes, subdeflexæ. — FLores pauci (2-3) pedicellis brevissimis pubescentibusque suffulti. — Carvcis segmenta pilis viscosis hirtula, tubo corollino appressa; summo cæteris longiore. — Corozra 5-6 lineas (supputato calcare subulato et acuto) longa ; lobis labii superioris angustis erectis , labii inferioris rotundatis plus minüus emarginatis. — CapsuLA subrotunda, ferè longitudine calycis 4-6 valvulis dehiscens. Hab. in Gibraltariä (Poir.), à cl. Broussonnétio detecta. © ? —- Vid, sicc. in herb. Desf. et Boivin. 83. LINARIA BROUSSONNETII. L. procumbens vel adscendens; foliis linearibus et lineari-lanceolatis, inferioribus quaternis , superioribus alternis oppositisque, floribus 2-3 in apice ramorum conges- tis; bracteis pendulis, pedicello multù longioribus ; calyeis segmentis lineari-oblongis, acutis. — Corolla saturatè flava; palato punctis fuscis notato; calcare recto, subu- lato, corollam superante,. ANTIRRHINUM BRoUSsONNETII Porr. dict, enc. suppl. IV, p. 23. RAMI CAULIFORMES subsimplices, decumbentes, 4-6 pollices alti, pilis glandu- losis brevissimis apice pubescentes, in parte inferiori glaberrimi, ramis surculisve steri- libus aliquot basi aucti. — Forra 3-6 lineas longa, in ramis floriferis latiora et inter- düm sublanceolata, acuta, erecta, opposita et alterna; in surculis linearia sub- patentia, quaternatim disposita, glaberrima. — BRACTEÆ angustè lineares, basi ferè filiformes , obtusiusculæ, deflexo-pendulæ, glabræ vel pubescentes. — Gazycis obliqui 22 170 MONOGRAPHIE segmenta post anthesin ampliata, glabra vel brevissimè pubescentia; summo cæteris longiore. — CoroLLa ferè magnitudine Lin. alpinæ, pedicello erecto brevissimo- que suffulta. == GapsurA ovato-globosa, glabra, 6 valvulis dehiscens. Hab:in regno Marocano Barbariæ, à cl. Broussonnetio allata (Poir.); in Lusitanià cirea Ulyssiponem (herb. Juss.). © - Vid. sicc. in herb. Desf. et Juss. 84. LINARIA PAUCIFLORA. L. glaberrima, glauca; folis linearibus, acutiusculis, inferioribus quaternis, supe- rioribus alternis, floribus terminalibus, paucis; pedicellis bracteà minimà longioribus; calycis segmentis ovalibus, margine ciliatis. — Corolla violacea, magnitudine Lin. vulgaris ; lobis labii superioris angustis, dorso invicem subapplicatis; palato albo, maculis atro-violaceis notato; calcare arcuato, corollà tripld longiore. © Ex Bonpl. Jard. de Malm. et de Nav. 1, p. 48,t. 19. Patria ignota. Obs. Cette belle espèce a été long-temps cultivée au Jardin de la Malmaison. M. Bonpland dit qu'elle a beaucoup d’analogie avec la Lin. laxiflora Desf., mais qu’elle en diffère par sa grandeur, par la brièveté de ses pédicelles, par l’éperon recourbé et d’autres caractères. Je la crois plus rapprochée encore de l'espèce suivante, la Lin. amethystea, mais dont elle diffère cependant par la grandeur de ses fleurs et la longueur de l’éperon. Vraisemblablement sa patrie est l'Espagne ou le Portugal. 84* LINARIA AMETHYSTEA. : L. adscendens, apice pubescens; fois sublinearibus, glabris, inferioribus quaternis et quinis, superioribus alternis; calycis obliqui segmentis oblongo-ovatis, acutis; ra- cemo paucifloro , laxiusculo, — Corolla violacea vel albescens (in var. £ flava ); palato albo-flavicante, punctis cæruleis notato ; calcare purpurascente, recto, corollà longiore. ANTIRRHINUM AMETEYSTEUM L@m. dict. enc. IV, p. 353. — Wild. sp. pl. ILI, p.197. — Brot. Sflor. lusit. I, p. 197. — Pers. syn. pl. IT, p. 156. ANTIRRHINUM SUBALPINUM Brot. lusit. 1, p. 196.? ANTIRRHINUM ELEGANS Hort. reg. par.— Pers. syn. pl, IT, p. 156. — Por. dict. enc. suppl. IF, P. 24. (non Ten.). ANTIRRHINUM BIPUNCTATUM Cav.!* ic. I, p. 20 ,t. 33, f. 1 (non Linn. rec hortul.). LiNaARIA AMETHYSTEA Hoffmsg. et Link*, fl. port. I, p. 253, t. 47. 8 rLAvA. — Corollà flavä; palato punetis atro-purpureis notato. ANTIRRHINUM MULTIPUNCTATUM Brot. fl. lusit. I, p. 195. LiNARIA MULTIPUNCTATA Hoffmsg. et Link*, fl. port. I, p. 254, t. 48. DES ANTIRRHINÉES. 171 PLANTA 4-10 pollices alta. — RAMI GAULIFORMES sæpiüs adscendentes, infernè glabri, supernè pilis viscosis brevibus obsiti, simplices vel ramulis perpaucis donati. — Forra glaucescentia, crassiuscula, subacuta, semi-pollicaria, erecto-patentia; in- feriora ad oblongam formam accedentia; superiora linearia. — PEpiceLLi 1-2 lineas longi, pubescentes , in axillis bractearum minimarum ac deflexarum insidentes. — Co- ROLLA 3-5 lineas (excepto calcare ) longa ; lobis labii superioris erectis, angustis, acutis, dorso invicem subapplicatis ; lobis lab inferioris rotundatis, lateralibus subtüs concavis, intermedio paulù minori; calcare recto, acutissimo. — ANTHERARUM locul margine fusco circumdati. — CaPsuLA subrotunda, calycem vix superans, 4-6 val- vulis dehiscente. — SEMINA numerosa. Hab. in arvis Lusitaniæ et Hispaniæ, circa Elvas , Grandola; in Estramadurà et alüïs Peninsulæ locis (Link) prope 4/gesiras (herb. Juss.). — Var. £ in collibus circa Ulyssiponem prope vallem Æ/cantara (Link). — Flor. februario et martio. © — Vid. siCC. Obs. Je ne crois pas m'être éloigné de la vérité en considérant la Lin. multipunctata de la Flore portugaise comme une variété de l’amethystea. M. Link croit lui-même ces deux plantes trop semblables , et fait observer que plusieurs variétés de la Lin. amethystea font le passage de l’une à l'autre. « Color corollæ variat ; invenimus gale& flavo-alb4, palato punctis duobus violaceïs, prope O-Porto ad ripas Durü, procul dubio ex Hispani& delatam ; hæc varietas est Ant. bi- punctatum Cav.... Ada, coroll& stramined, palaio basi aurantiaco, disco punctis violaceis occur- rebat inter Conimbricam et Bussaco.… Et hirsutie variat, caulis supernè magis minusve pubes- cens est; calyx interdum glaber, » (Link Loc. cit. ). 85. LINARIA GLAUCA. L. glauco-cinerea, ramosa; foliis crassiusculis, obtusis, imis lineari-oblongis, qua- ternis, cæteris subulatis, plerisque ‘alternis; floribus paucis, capitellatis; calycis seg- mentis brevissimis, lineari-lanceolatis, acutis, pubescentibus. — Corolla lutea; palato interdüm bipunctato; calcare longitudine corollæ, subarcuato, pallido, striis violaceis notato (in var. y violaceo ). Linarra Hispanica IV, Clus. hist. p. 321. LINARIA FOLIIS CARNOSIS CINEREIS C. Bauh. pin«213.— Tourn. hist. p. 170. ANTIRRHINUM GLAUCUM Linn.! amæn. acad. 1V, p. 277. Ejusd. sp. pl. 11, p. 856 (exc. syn. Buxb.) — Lam.* dict. 1F, p.354, (excl. synon.) — Wild. sp. pl. LIL, p. 248 (excl. synon.) — Pers. syn. pl. IT, p.157 (excl. synon.) (nor Thore nec Lapeyr.). LiNARIA BIPUNCTATA VAR. GLAUCA Hoffmsg. et Link, fl. port. I, p. 255. LiNARIA GLAUCA Spreng. syst. veget. II, p.796. — Reichnb. fl. germ. excurs. sect. IT, p. 375. 172. MONOGRAPHIE 8 BiPUNGTATA. — Palato punctis duobus atro-purpureis notato; ramis et ramulis pubescentibus. ANTIRRHINUM BIPUNCTATUM Linn.! sp. pl. 11, p. 853 (excl. syn. Bauh.) — Willd. sp. pl. III, pe 2h1. — Pers. syn. pl. 11, p. 156 (non Cav. nec hortul.; an Lam.?) 918 ANTIRRHINUM GLAUCUM Cav. ! ic. I, p.20, t. 33, f. 2 (non Linn. nec Thore rec Lapeyr.). ANTIRRHINUM CAPITELLATUM Lam* dict. enc. IV, p. 358. — Vent.! herb. LinariA BIPUNCTATA Dum. Cours. bot. cult. ed. I, vol. II, p. 93. — Ait. hort. kew. ed. IT, vol. IV, p.13 (excl. synon. Bauh.) — Spreng. syst. veget. IL, p. 705. — Hoffmsg. et Link*, Si. port. loc. cit. (typus ). + MULTIGAULIS. — Ramosissima ; floribus paulo minoribus; corollà pallidè luteà , palato aurantiaco; calcare purpurascenti seu violaceo. ANTIRRHINUM MULTICAULE (nor Ten.) Linn.! sp. pt. I1, p. 856 (excl. synon. Bocc.) Lam* dict: enc. IV, p. 357 (excl. synon.) — Wild. sp. pl. III, p. 247 (exc. synon). — Pers. syr. pl. IT, p.157 (excl. synon.) . Linaria muzricAuLis Mel. dict. ed. VIII, n° 7.— Ait. hort. kew. ed. IT, vol. 1F,p. 14 (exæcl. syn. Bocc.) — Spreng. syst. veget, IL, p. 796 (excl. syn. Brot. et Potr. ). ANTIRRHINUM TRICOLOR Pourr. in herb. Desf. ? PLanrTa elegans, omnind glauca, glabra vel parte superiori brevissimè pubescens ; ramosissima, habitu gracili. — Raprx brevis, fusiformis, subsimplex , fibrillis paucis albidis instructa. — Rami cAULIFORMES crebri, erecti vel adscendentes, basi lignes- centes, ramulosissimi; ramulis gracilibus, alternis, erecto-patentibus, et interdum ad angulum rectum exeuntibus diffusisque. — Forra 4-6 lineas longa , pleraque lineari- subulata, erecto-patentia , ima verticillata latioraque, superiora distantia, sparsa, vel passim opposita verticillatave. — BRAcTEÆ parvulæ, subacutæ, inflexæ, pedicellum longitudine vix æquantes. — FLORES 2-3 capitato-racemosi, nonnunquàm solitarii, pedicellis vix lineam longis suffulti. — Carvcrs minimi segmenta tubo corollino multo breviora, basi præsertim pubescentia, ciliolata; summo cæteris paulo longiore. — Co- ROLLA 4-5 lineas (supputato calcare acuto subulatoque)longa, colore varians; lobis labn superioris angustis, paul reflexis ; lobis labiüi inferioris deflexo-patentibus, abbreviatis, inter se ferè æqualibus; palato ampliusculo, glabro. —- ANTRERÆ glabræ, luteæ. —"* SryLus filamenta staminum breviorum vix superans, apice incrassatus; stigmate sub- emarginato. — CapsüLA globosa, calyce longior, 6 valvulis dehiscens. Hab. in Hispaniæ, Lusitaniæ et Italiæ arvis incultis; in aridis prope Mertola (Link) , Matritum (herb. Gay), Nicæam (Reichnb.). — Var. & in Algarviæ sabulosis inter Villanova et Lagoa (Link); passim in 4ranjuez et circa Matritum (Cav.).— Var. 7 DES ANTIRRHINÉES. 173 iüsdem locis quàm typus; prope D. (herb. Cambess. ). In hortis nostris frequenter colitur. — Flor. junio et augusto. © — Vid. viv. cult. Obs. Ce n’est qu'après avoir comparé avec soin de nombreux échantillons, et en particulier ceux de l’herbier de Linné, que je me suis décidé à réunir en une seule trois espèces linnéennes. Les plantes de cette sous-division sont très remarquables par les variations multipliées que subit la couleur de leur corolle; il suffit d’en cultiver quelqu’une pour se convaincre de ce fait. Les localités indiquées par Linné pour ses Ant. glaucum et multicaule ( qu’il regarde lui-même comme des espèces trop voisines l’une de l’autre) ne sont point exactes ; l'erreur provient de ce qu'il a confondu la première de ces plantes avec la Lin. maritima de Buxbaum (Z. odora Fisch.), et la seconde ayec la Lin. Sicula multicaulis de Boccone, espèce qui, ainsi que je l’ai dit plus haut, doit se rapporter à la Lin. aparinoides ( L. stricta Guss. ). 86. LINARIA DIFFUSA. L. diffusa, pubescens; foliis linearibus, planiusculis, infimis ternis et quaternis, superioribus sparsis ; floribus maximè distantibus; calycis segmentis lanceolatis, acutis. — Corolla parvula, cærulea, palato aurantiaco ; calcare incurvo, corollà longiore. LinariA DIFFUSA Hoffmsg et Link*, fl. port. 1, p. 257, t. 49. RAMI CAULIFORMES ferè pedales, ramulosissimi, basi parum lignosi ; ramulis tenui- bus, pubescentibus, pilis brevibus guttulam viscosam excernentibus. — FoLra supe- riora sub exortu ramulorum 6 lineas longa, lineam lata; inferiora pauca, pleraque verticillata; superiora minora, distantia, sine ordine ramulis insidentia. — PEDICELLI 1-2 lineas longi, pubescentes. — CorozrA vix 3 lineas longa, excepto calcare; lobis labii superioris reflexis ; angustis; labii inferioris abbreviatis; palato parüm pubescente ; calcare conico, acutissimo, — CapsuLa parva, glabra. — (ex Link, loc. cit.) Hab. in planitie inter 4brantes et Punhete, Lusitaniæ. — Flor. junio. © (Link). Obs. Cette jolie espèce, que M. Link dit être bien distincte de ses congénères , et dont je n’ai pas vu d'échantillons, me paraît, d’après la figure de la Flore portugaise, se rapprocher beaucoup de la variété multicaulis de l'espèce précédente , variété sur laquelle on remarque assez fréquem- ment les fleurs solitaires et éloignées les unes des autres. Species incertæ sedis. 87. LINARIA PERSICA. L. pubescens ; caule erecto, ramoo; foliis ovato-oblongis, brevè petiolatis, inferio- ribus oppositis, superioribus alternis; floribus distantibus, subsessilibus ; calycis seg- 174 MONOGRAPHIE mentis maximis , oblongis, obtusis, ciliatis. — Corolla cærulescens, lineis intensioribus striata; palato punctato; calcare brevi, acuto. Herga G-r2 pollices alta, radice fibrillosà tortuosäque donata. — Cauxzis erectus, à basi ramosus ; ramis oppositis, erecto-patentibus: — FoLrA pleraque ovato-oblonga, obtusa , nervis convergentibus percursa , erecto-patentia, in petiolum brevem attenuata, pube brevissimä induta. — CaLycis segmenta corollam ferè adæquantia, basi atte- nuata, pilis simplicibus longiusculisque ciliata. — CorozLa Lin. origanifoliam formä referens sed major; lobis labii superioris oblongis; labii inferioris rotundatis, distan- tibus, intermedio minore; palato parum evoluto, stramineo, punctis fuscis notato; calcare recto, gracili, acutissimo , tubo corollæ breviori. — CapsuLA mihi ignota. Hab. in Persià (Michaux ! exs. in herb. Mus. Par. ) ©. Obs. Vraisemblablement cette espèce doit être placée dans la section des Chénorrhines, car ses rapports avec les Zin. origanifolia et minor sont fort grands. La structure de sa capsule et la forme de ses graines, que je n'ai pu voir, peuvent seules déterminer sa véritable place. 88. LINARIA CÆSIA. L. glauco-cæsia, glaberrima; foliis linearibus, angustissimis, alternis, surculorum sterilium subverticillatis, confertis ; floribus spicato-racemosis; calycis segmentis bre- vibus, lanceolatis. — Corolla flava; calcare recto, eam æquante. ANTIRRAINUM CÆSIUM Lagasc.! exs. in herb. DC, — Pers. syn. pl. II, p. 157. — Potr. dict. enc. suppl. IV, p. 28. Livarra cæsrA DC. mss. Rapix longa, fibrillosa, sublignosa, saturatè fusca. — RAmï CAULIFORMES plures, erecti vel adscendentes, spithamæi, longitudine ferè æquales, tenuissimè striati, sur- culis multo brevioribus, prostratis vel adscendentibus, ac densè foliosis basi aucti, — Forra brevia, 2-4 lineas longa, obtusa, crassiuscula. — Pepicrczi erecti, bracteä breviores, — ConoLLA magnitudine Zin. vulgaris; palato valdè barbato. — Cap- SULAS:e Hab. prope Cerro Negro, et im collibus sterilibus circa Matritum (Lagasc.). 22 — Vid. sicc. in herb. DC. Obs. Cette espèce a beaucoup d’analogie avec la Zin. vulgaris, mais je ne puis décider si elle doit étre placée dans la même division sans en avoir vu la capsule. DES ANTIRRHINÉES. 175 V. ANARRHINUM. 7üaë. X. Livar1Æ species Tourn. inst. p. 169. ANTIRRIHINI species Linn. gen. ed. Holm. 1764, p. 309. DoparTiæ species Mi. dict. I. ANARRHINUM Desf. fl. ail. IT, p. 51. — DC. flor. fr. vol. II, p. 594. Cazyx profundè 5-fidus, basi cupuliformis, supra medium coarctatus. Æsti- vatio incompleta ; lobis apice tantum sibi incumbentibus. — CororxrA tubu- losa , bilabiata : tubo curvulo , basi vel brevè calcarato, vel ecalcarato ; fauce pervià ; lobis labii superioris erectis, dein reflexis; lobis labi inferioris paten- tibus ; ommibus plus minüs emarginatis, subæqualibus. — STAmiNA 4 fertilia, sæpè quinto sterili brevissimo aucta; filamentis inter se ferè æqualibus; an- theris reniformibus, confluentià loculorum unilocularibus, polline albo repletis. — PisTILLUM : ovario globoso; stylo basi attenuato, apice incrassato, capitato ; stigmate in apice styli seni-immerso, obtuso, conico, subemarginato.— Car- SULA chartacea, compresso-sphærica vel globosa, loculis æqualibus; quoque loculo, poro oblongo univalvulato sub apicem dehiscente (loculo superiori sæpiüs indehiscente). — SEmINA ovalia, minima; testà granuloso-tuberculatà vel muriculatà. Pcanrzæ biennes aut perennes, habitu gracili. — ForxaA radicalia (rhizo- matis vel caudicis) sæpè rosulata, rard nulla; caulina et ramealia palmatipartita vel tantùm apice dentata ; superiora integerrima. — FLOREs parvuli, amœæni nutantes, in racemum spiciformem longum virgatum et interruptum digesti. $. L. Corolla calcarata; folia ramealia partita. 1. ANARRHINUM BELLIDIFOLIUM. Tab. X. A. glabrum; folis radicalibus spathulatis vel obovato-lanceolatis, inciso-dentatis, rosulatis ; ramealibus profundè 3-7-palmato-sectis , partitionibus linearibus; racemo gracillimo , elongato. — Corolla albescens, violaceo-variegata. LinariA oporArA Dodon. pempt. 184, f. 1 (mala). — Clus. hist. I, p. 320. LaNARIA BELLIDIS FOLI0 , etc. Dalech. hist, lugd. 115, f. 2 (ic. Dod.). — C. Bauk. pin. 2x2. prodr. 106, ic. —J. Bauh. hist. III, p. 459, fig. 2 (bora). -— Chabr. sciagr. 481, f. 5 (ic. Bauh.). — Volkam, norimb. p. 257. — Tourn. ! inst. p. 169. 176 MONOGRAPHIE ANTIRRHINUM, FOLIIS IMIS SPATHULATIS, SUMMIS DIGITATIS Sauv, monsp. 67. Doparria, etc. Mill. dict. (ed. VIII), n° 2. ANTIRRHINUM FOLIIS IMIS ELLIPTICIS LANCEOLATIS ACUTÉ DENTATIS, CAULINIS CAPILLARIBUS Triribis Hall. he. n° 342. SIMBULETA Forsk. descr. p. 115? ANTIRRHINUM BELIIDIFOLIUM Linn.! spec. PL P. 860. Ejusd. mant. 417. — Gouan, üll. p. 39. — Roth fl. germ. II, p. 66. — AU. pedem. 68 , n° 247.— Lam* dict. enc. IV, p. 363. — Gaud* flor. helv. IV, p. 158. Livania BELLIDIFOLIA Dum. Cours. bot. cult. IIT, p. 111. ANARRHINUM BELLIDIFOLIUM Desf.! fl, all. IT, p. 51. — Willd. spec. pl. IIT, p. 260. — DC.*! SI. Jr. III, p. 595. — Pers. syn. pl. II, p.159. — Hoffmsg. et Link.* fl. port. p. 226, t. 32 (optima). — Ait. hort. kew. ed. 2, vol. IV, p.19. — Nocc. et Balb. fl. ticin. I, p. 300. — Benth. cat. pl. pyr. p. 59.— Loisel. fl. gall. IT, p. 34. — Reichnb. fl. germ. excurs. sect. II, P: 373. — Duby, bot. gall. I, p. 342. RaDbix simplex , fusiformis, lignescens, fibrillas paucas emittens filiformes et breves. — Caupex brevis, incrassatus. — RAMI GAULIFORMES plures ex axillis foliorum ra- dicalium orientes, graciles, virgati, primè foliosi, déin aphylli, ex foliorum lapsu cicatrisati, supernè ramulosi, erecti, pedales, sesquipedales et ultrà, virides vel obs- curè purpurei, glabri, nitidi. — Ramurx alterni, partem ramorum cauliformium superiorem occupantes, suberecti, comosi, longitudine plus minüs æquales, virgati. — Fozra radicalia (caudicis) valdè approximata, rosulata, alterna, spathulata vel cuneiformia seu obovato-lanceolata, obtusa, bipollicaria et ultrà, 6-12 lineas longa, trinervia, nervis ad basin limbi confluentibus (nervo medio crassiori), in petiolum sensim attenuata ; limbo inciso-dentato , dentibus productis, triangulari-acutis : folia ramealia præcedentibus valdè diversa, vix petiolata, sæpiüs profundè palmato-tri- secta, lacinis acutis, inæqualibus , margine serrulatis, intermediä paulo latiori, latera- libus sæpè iterum bifidis : folia ramulorum parva, fasciculata, ramealibus similia, in- terdum solum bifida. — Bracrez (seu folia floralia) foliis superioribus simillimæ sed minores, sæpius ad lobum medium reductæ. — Frorxs parvuli, dilutè cæruleï, amæni, ramorum partem superiorem occupantes, racemumque spiciformem gracil- imum ac interruptum efficientes; pedicellis teretibus, basi subangustatis. — Caryx longitudine tubi corollini; segments linearibus, carinatis, apiculato-hamosis, glabris. — CoroLLÆ tubus crassiusculus, basi calcaratus, calcare gracili, acuto, arcuato, in- terdum brevissimo; lobi labii superioris ovato-truncati; labii inferioris reflexo-pen- duli, præcedentium formä; margine albescentes. — SramiNA inter se ferè æqualia; filamentis crassiusculis, sub lente glandulosis ; antheris majusculis, filorum ope cohæ- DES ANTIRRHINÉES. | 177 rentibus, triangulari-reniformibus, viridi-purpureis , impresso-punctatis ( punctis cre- berrinis aureis), polline albo repletis. — PisTiLLUM : ovarium minutum, subglobosum , glabrum , pallidè viride; stylus vix semi-lineam lonous, staminibus pauld brevior, teres, sub lente sparsè pilosus, apice incrassatus, basi attenuatus, purpureus; stigma violaceum subemarginatum. — Capsuza compresso-sphærica, longitudine calycis, chartacea, apice subemarginata, glaberrima. — Semiva minima, numerosa, oblongo- ovata; testà muricatä. Hab. in ruderatis et locis humidis Galliæ præsertim centralis; secus Rhodanum ; inter Gratianopolim et Valentiam (DC.); prope Lugdunum (Balb.); in Cebennis (Gouan); in Pyrenæis circa Bagnères de Luchon; in agro Lezurensi circa Mende ; in Arvernià prope Brioude , Clermont, etc. (Ram.; Benth.; DC.) ; haud longè ab Aginno ad ripas Garumnæ (Chaub. ); in Pedemontio , secus Ticinum ( AI. ); in Mediolanesià re- gione inter 4/gana et Tremello (Reïchnb.); in Lusitanià (Hoffmsg. et Link); in Helvetià tantum circa Vernier et Satigny pagi Genevensis, haud procul à Rhodano; cl. Schleicherus se plantam hanc in Valesiä superiori legisse testatur, sed bi præter eum nullus invenire potuit (Gaud.); in arvis haud longè à vico Thoiry legit cl. Tho- mas (Gaud.). In Germaniâ, tantum inter Trasbach et Berncassel, ad ripas Mosellæ invenit cl. Koch. In Syrià prope Damascum (Labill.). In monte Æurma Arabiæ (Forsk.), an eadem planta? — Flor. æstate. @ — Vid. viv. Obs. J'ai vu dans l'herbier de M. Gay un singulier état de l’Ararrhinum bellidifolium ? Les feuilles inférieures sont oblongues, entières et rétrécies à leur base en un long pétiole; les supé- rieures sont très petites, très étroites, non divisées et distantes; disposition qui fait paraitre les rameaux presque nus. Les fleurs paraissent avoir subi quelque déformation; l’éperon n’est pas développé. Cette plante croît en Corse, près d'Orezzo. M. Gay l’a recue à deux époques différentes, et toujours dans le même état. 2. ANARRHINUM DURIMINIUM. A. villosum; foliis radicalibus subspathulatis, inciso-dentatis; ramealibus plerisque 3-partitis, lobo medio maximo, lanceolato, utrinquè plus minüs denticuiato. — Co- rolla pilosiuscula, albido-sulphurea. Linarra BELLIDIS FOLIO ET HYSSOPI FOLIO HIRSUTO, FLORE ALBO, LUSITANIÆ Herb. Tourn.! LINARIA LUSITANICA BELLIDIS FOLIO AMPLIORE ET VILLOSO Tourn. énst. p. 169. AnriRRHiNum Duriminium Brot.* fl. lus. 1, p. 199. — Pers. syn. pl. IT, p. 159. ÂNARRHINUM HIRSUTUM Âoffmsg. et Link* fl port. p. 22L, t. 33. 23 178 MONOGRAPHIE Ram: cauziIrORMESs plures, pedales, teretiuseuli, pilis simplicibus vestiti. — Ra- MuLI suberecti, sæpè fastigiati nec virgati. — Fozra radicalia pubescentia, nervosa, serrata, dentata vel aeutè erenata, 2-4-pollicaria; ramealia ut et floralia inferiora sæpiüs 3-partita, 3-6 lineas longa, lobo intermedio latè lanceolato, mucronato, partitionibus lateralibus linearibus seu lineari-oblongis, brevioribus, intégerrimis, acutis, — BracTezÆ (seu folia floralia superiora) erectæ, oblongo-lanceolatæ, villosæ, integer- rimæ. — PEDICELUI teretes, subnutantes, calycem ferè æquantes, — Carycis segmenta linearia, acuta, hirsuta, ciliata, corollà duplo breviora. — CoroLrA major quàm in præcedenti, calcare incurvo tubum adæquante. — CapsuLA compressa, apice valdè emarginata ( valvis medio subcarinatis), glabra, major quàm in 4n. bellidifolio. — SEMINA numerosa oblonga; testà fuscà, rugosà. Hab. in Lusitanià boreali, præsertim in terris humidis et macris inter Durum et Minium (Link; Brot.). — Flor. vere et æstate ©. — Vid, siec. in herb. Tourn. et Juss. Obs. Willdenow ne regarde pas cette espèce comme distincte de la précédente, dont il la croit une variété velue. Cependant les différences qu’elle présente me paraissent assez importantes pour que l’on puisse la considérer comme telle, d’autant plus que M. Link dit lavoir cultivée pendant plusieurs années dans le jardin de Rostock, où elle a continué à s’y montrer sans aucun chau- gement. 3. ANARRHINUM PEDATUM. A. infernè glabrum, supernè villosum; foliis radicalibus oblongis, inciso-dentatis, pilosis, suberectis; ramealibus profundè 5-9 palmato-partitis (« pedatis » Desf. ) gla- bris, partitionibus latè linearibus, aeutis, racemo abbreviato, sursùm attenuato. — Corolla hirsuta, alba. ANARRHINUM PEDATUM Desf.*! fl. atl, TI, p.b1,t. 141. — Wild. spec. pl. III, p. 261. — Pers. syr. pl. II, p. 159. — Spreng. syst. veget. IT, p. 798 (excl. syn. Brot.). PLanTa pedalis et ultra. — Rapix sublignosa, nodosa, ramosa, lutescens. — Rami CAULIFORMES teretiusculi , striati, supernè ramulosi pilisque simplicibus obsiti, ramulis erectis floriferis ac villosis instructi. — Forra radicalia erecto-patentia, basi valdè attenuata, 3-5 pollicaria , 6-10 lineas lata, grossè dentata, subtüs nervosa; ramealia valdè approximata, partitionibus inter se inæqualibus, linearibus vel lineari-lanceola- us, rarits supra basin denticulatis, 4-12 lineas longis. — Racrmus spiciformis, su- pernè attenuatus; floribus: brevissimè pedicellatis, subhorizontalibus. — BRACTEÆ lineari-lanceolatæ, acutissimæ, erecto-patentes, villosæ , ciliatæ, floribus longiores, — DES ANTIRRHINÉES. 149 Cazyx hirsutus; segmentis linearibus, tubo corollino dimidio brevioribus. — CoroLrA alba; tubo tereti, hirsuto; lobis ovato-rotundatis, lobo intermedio labii inferioris lateralibus pauld majori; calcare brevi, gracili, incurvo. — Capsura parva, subro- tunda. — SEMINA matura non vidi. Hab. in collibus aridis Algeriæ, prope /e fort de l'Empereur (Desf. ; herb. Fauché). — @)? — Vid. sice. in herb. Desf., DC. et Mérat. $. II. Corolla eculcarata ; folia ramealia integerrima vel dentata. 4. ANARRHINUM FRUTICOSUM. A. glabrum; caule brevi, suffruticoso , ramoso; ramis elongatis, virgatis ; folus infe- rioribus cuneiformibus spathulatisve, plerisque 3-dentatis, superioribus oblongis vel oblongo-linearibus, integerrimis ; racemo elongato, interrupto. — Corolla alba, gla- bra, parvula. ANARRHINUM FRUTICOSUM Desf.*! fl. atl. p.. 52,1: 142. — Wild. spec. pl. III, p. 261. — Pers. syn. pl. IT, p. 169. — Spreng. syst. veget. Il, p. 798. SUFFRUTEX 2-3-pedalis. —- CauLIS erectus, tortuosus, nodosus, nurc evolutus nunc ad caudicem brevem reductus; cortice rimoso, lutescente. — Ram: alterni, teretes, foliosi, valdè elongati, virgati, suberecti. — Forra crassiuscula; inferiora pollicaria vel sesquipollicaria, in petiolum attenuata, apicem versus 3-dentata, ob- tusa, interdum integerrima; superiora approximata, erecta, oblonga seu lineari- oblonga, acutiuscula, integerrima. — FLORES exigui, spicato-racemosi; racemo virgato, gracili, interrupto. — BRACTEZÆ lineares, acutæ, calycem subæquantes. — Penicezrx brevissimi, erecti, apice incrassati. — Cazyx minimus; segmentis ovato- lanceolatis, acutis, margine membranaceis. — CoRoOrLA parvula; labio superiori abbreviato; inferiori longiore; lobis rotundatis; tubo tereti. — ANrurrx cærules- centes. — CaPsuLa ferè sphærica, apice paululùm emarginata, glabra. — Senna minima, convexa, oblonga, numerosa; testà fuscà , punctato-scabrà. Hab. in Atlante, prope Tlemsen, Mascar et Cafsam (Desf.). 3 — Vid. sicc. Obs. La figure de la Flore atlantiqué exprime fort bien le port de cette espèce, maïs la corolle est trop régulière et paraît ne point être bilabiée; les deux lèvres en sont cependant très dis- tinctes, quoique cette disposition soit à la vérité moins apparente que dans les espèces congénères. 180 MONOGRAPHIE AGASSIZIA. Tab. XI. (1) GALVEzIA Domb. mss. — Juss. gen. p. 119 (non Ruiz et Pav. ). DopaRTIÆ species Ruiz et Pav. prodr. fl. peruv. p. 56. Cazyx 5-partitus; segmentis ovato-oblongis, acutis; æstivatione quincun- ciali. — CoroLLA tubulosa, bilabiata; tubo elongato, subeylindrico, basi ven- tricoso ; lobis labii superioris erectis, ovatis; labii inferioris patentibus, ovato- rotundatis, inter se ferè æqualibus. — Sramina 4 fertilia (quinto abortu nullo); * filamentis teretibus; antheris bilocularibus, quarum loculi elliptici polline aureo repleti. — PisriLLUM : ovarium subrotundum ; stylus teres, apice incrassatus ; stigma emarginatum, subbilobum. — CapsuzA globosa, ventricosa, paulo de- pressa; quoque loculo foramine irregulari apicem versus dehiscente. — Se- MINA numerosa oblonga-truncata, parvula, placentis rotundatis affixa; testà longitudinaliter costatà, foveolis minimis exaratà. SurFRUTEX : foliis penninervis, petiolatis, alternis et oppositis, integerrimis ; foribus amœnis, axillaribus, longè pedicellatis. AGASSIZIA LIMENSIS. GALVEZIA Limensis Domb.! mss. PLanra frutescens 1-3 pedes alta, ramosissima ; ramis alternis, erecto-patentibus, ramulosis, glanduloso-pubescentibus. — Forra ovato-lanceolata, petiolo brevi mu- nita, patentia vel erecto-patentia, Myrtum communem formà referentia, pollicaria sesquipollicariave, mucrone parvulo apice instructa, crassiuscula, pube brevissimä induta; inferiora pleraque opposita; superiora alterna, distantia; ramulorum ferè omnia opposita, magis approximata, multo minora, et interdüm ovata. — FLORES in axillis foliorum erecto-patentes, pedicellis capillaribus ac supra medium eleganter flexis suffulti. — CoroLLA coccinea, 6-8 lineas longa, pilis brevissimis pubescens. — STAMINUM filamenta basi præsertim et apice glandulis stipitatis instructa; antheræ glabræ vel leviter pubescentes. — SryLus longitudine staminum minorum, apice subinflexus. — Capsura glaberrima, chartacea, calyce multd longior. Hab. in Peruvià prope Lima (Domb.) 4. — Vid. sice. in herb. Lind]. Juss. et Mus. Par. (x) Le genre Agassizia serait peut-être mieux placé en tête de la tribu et près du Zophosper- mum. Cette disposition aurait l’avantage de rapprocher les genres qui appartiennent au nouveau con- tinent , et qui ont d’ailleurs entre eux un caractère commun, l’estivation quinconciale du calice. me DES ANTIRRHINÉES. ie: SPECIES ANTIRRHINEARUM VIX COGNITÆ. ANTIRRHINUM CORDATUM De Buch, beschretb. der. Canar. Ins. A. Irazicum Mill. dict. ed. VII, n° 5... an À. mAsorIS vartetas ? A. zinarioiDes Zänn.! sp. pl. IT, p. 853... LiNARIÆ VULGARIS forsan varietas foliis aliquo casu verticillatis. Specimen incompletum hujus plantæ tantüm in herbario linnæano vid. Linaria hians Spreng. syst. veget. IT, p. 794. L. racemosa Dietr. ex Steudel nom. bot. A. Osxris Rœusch. Fisch. ex Sieud... an ORONTIT var. ? A. ocyxmiroLium Pourr. ex Spreng. op. cit. p. 793. Linaria ocymifolia Spreng. loc. cit. A. TENELLUM Pursh flor. of north Americ. II, p. 421... an é genere excludendum ob calycenre campanulatum dictum ? À. TENUE Viviant flor. lyb. p. 33... LiNARIÆ SPARTEZ affints ? Linaria tenuis Spreng. syst. veget. II, p. 79h. À. VARIABILE Link ex Steud... an ORONTII var. ? A. multibracteatum Brot. ex Steud. Linaria Caucasica Mussin ex Spreng. syst. veget. II, p. 790... L. SPURIÆ affinis. . DIANTHIFOLIA Henk-Donn. adumbr. pl. hort. halens. . FILIFOLIA Lagasc. ex Spreng. op. cit. p. 796. + POLYGONIFOLIA Hoffmsg. et Link flor. port. p. 248, t. FT . L. suriNÆ affinis . . PROCERA DC. cat. hort. monsp. p. 121... an L. STRIATÆ var.? ee sa clic JM . RUPESTRIS Meyer verzeichn. der. pfl. cauc. p. 110. SPECIES EXCLUDENDÆ. ANTIRRHINUM AQUATICUM Lour. fl. cochinch. II, p. 467 (ob charact. ex Antirrhineis depellendum). A. APHYLLUM Linn. syst. veget. XIV, p. 557. = UTRICULARIE species. Linaria aphylla Spreng. syst. veget. II, p. 797. A. BARBATUM ZAunb. fl. cap. p. 482. — NEMEsIÆ species. À. BICORNE Linn. syst. veget. XIV, p. 556.— NEMESIA BICORNIS. A. CareNse Thunb. fl. cap. II, p. 481. — NEMESI species. Linaria capensis Spreng. syst. veget. II, p. 196. A. DENTATUM Porr. dict. enc. suppl. IV, p. 22. = NEMESI# species. | Linaria monomotapensis Desf. ! herb. — Spreng. syst. veget. T1, P797- A. FRUTICANS Thunb. fl. cap. II, p. h83. — NEMESIA FOETENS? Linaria fruticans Spreng. syst. veget. II, p.789. + HEXANDRUM Porst, prodr. n. 235. — TorENI« species. . LONGICORNE Thunb, flor. cap. 11, p. 483. — Genus proprium? NeMEsIx affine. .- MACROCARPUM Ait. hort. kew. IT, p. 335. — NEMESIA CHAMÆDRIFOLIA. . PAPILIONAGEUM Burm. fl. ind. p. 131, t. 39, t. 2 ( ob charact. depell. ). . PATENS Thunb. fl. cap. Il, p. 482. — Nemvsiz species ? Linaria patens Spreng. syst. veget. II, p. 793. A. PORCINUM ZLour. fl. cochkinch. Il, p. 467 (ob charact. depell.). rt cl ele A. scasrumM Thunb. fl. cap. II, p. 483. — NEMESIA CHAMÆDRIFOLIA ? Linaria scabra Spreng. syst. veget. [I, p.792. À. UNILABIATUM Zirn. fil. suppl. p. 279. — HEMIMERIS UNILABIATA Pers. ? LOPHOSPERMUM PHYSALODES Don ër trans. of the linn. soc. of Lond. vol. XF, p. 349 (de hâ specte vide ad p. 76 hujus operis ). L . ADDITIONS ET CORRECTIONS. Page 2, sixième alinéa : gamopétale et caduque ; lisez, gamopétale et décidue. Page 3, troisième alinéa, ligne 3 : la cloison qui sépare les deux loges est formée par les bords rentrans des carpelles, el toujours opposée aux valves. Il faut entendre ici par valves, avec M. Don, le péricarpe de chacun des carpelles, ou les deux moitiés du fruit qui se décollent lorsque la déhiscence est septicide, comme dans les Digitales, par exemple, et qui, lorsque la déhiscence est loculicide, se partagent ea deux par leur nervure moyenne, tout en restant soudées par leur bord rentrant, et forment ainsi le corps auquel M. De Can- dolle a donné le nom de médiastin. Mais si l’on appelle aussi valves les médiastins (ce qui serait naturel, puisqu'ils sont les pièces du péricarpe par lesquelles s'effectue la déhiscence }, alors il n’est pas éxaet de dire que la cloison est opposée ou parallèle aux valves; au contraire, elle leur est directement perpendiculaire. — Il n’est pas très exact non plus d’appeler bivabre le fruit des Antirrhinées, puisque les pièces auxquelles on donne le nom de valves dans ce cas ne sont pas celles qui opèrent la déhiscence. Le mot valvaceus, proposé par M. Link pour désigner un fruit muni de valves à sutures visibles , mais indéhiscentes, serait-il applicable à la capsule des Antirrhinées? Page 11, premier alinéa, ligne 5 : et sont fastigiés dans plusieurs espèces, c’est-à-dire atteignent à peu près la même hauteur; lisez, et sont fastigiées dans plusieurs espèces, ou bien disposées en forme de corymbe, c’est-à-dire, etc. , Page 2%, à la fin de la note : ou l’ovaire de l’un des carpelles; Lisez, ou le péricarpe de l’un des carpelles. Page 41, à la note : le mot grec avoc; lisez, le mot grec Avrspprvoy. Page bo, deuxième alinéa, ligne 1 : près de quatre-vingts espèces ; lisez, plus de quatre-vingt-dix espèces. Page 62, ligne 5 : M. Dunand ; lisez, M. Dunant. Page 80. C’est en m’'appuyant de l’autorité de M. Sprengel que j'ai rapporté le xæuæmioros de Dioscoride à l’Ant. Asarina L.; cependant cette derniére plante ne s’est encore trouvée nulle part en Grèce, du moins à ma connaissance ; en sorte que je suis porté à croire qu’elle n’est pas celle de Dioscoride. Plusieurs auteurs considèrent le Glechoma hederacea Li. (Chamæcissus Fuchs) eomme le véritable yauæimiocos ; mais M. Sprengel n’est pas de cet avis. Page 89, ligne 10 : oblongo-quadrangularia ; lisez, cblongo-truncata. Page 92, ligne 12 : margine membranaceo-cincta;, ajoutez (in Lin. Pelisserianä ciliata). Page 06, ligne x : è basi ramoso; lisez, à basi ramoso. Méme page. La Lin. rupestris de M. Gussone n’est-elle vraiment qu’une variété de la rubrifolia, ou serait- elle une espèce distincte? Les deux échantillons que j'en ai vus m’étaïent pas assez complets pour ne me laisser aucun doute sur ce point. Page 100, deuxième alinéa , ligne 5 : Averniæ; lisez, Arverniæ. Page 111. Aux localités indiquées pour la Lin. Ægyptiaca, ajoutez : in CorsicA (herb. Mérat ); in sepibus, vineis ac segetibus insularum græcarum (Sibth.); in Syri prope antiquum Sidonem , hodié $eyde (Labill.). Page 121. La Lin. flava se trouve quelquefois en Sardaigne sous un très petit état que M. Poiret considère comme une variété à laquelle il donne le nom d’Ær4. pumiluim. Page 131. Après l'habitat de la Lin. Italica, ajoutez : Flor. æstate. % — Vid: sice. Méme page, à la ligne 4 de l'Observation : sur le revers méridional de la vallée de Saint-Nicolas; lisez, sur le revers méridional du mont Saint-Bernard, d’où elle a été rapportée par Burser. Page 133. Après l'habitat de la Lin. vulgaris, ajoutez : Flor. julio-novembri. Æ — Vid. viv. Page 144, ligne 3 : insulis Canariensibus, lisez, insulis Canariis. Page 151. La Lin. purpurea croît aux environs de Paris et dans quelques autres lieux de la France moyerne et septentrionale. On la trouve en grande abondance sur les murs de Sédau. Doitson la considérer comme indigène de ces contrées? n’est-elle pas plutôt échappée de quelques jardins où elle aura été cultivée d’abord? — Ajoutez, après l’hubitat de cette espèce : Flor. æstate. % — Vid. viv. cult. t. Lo nom de M. Reichenbach est écrit plusieurs fois, dans le cours de cet ouvrage, Reichembach, et l'abre- viation Reichmb. au lieu de Reichnb. ; le lecteur est prié de rectifier cette erreur. Le mot basis a été employé improprement pour désigner l'extrémité ou la pointe de l’éperon : il doit être remplacé par celui d’apex. SLA LENS VIS LUS AE SAR LR LB LEE AR LR LAS LUE SRE LUS LAS LUS LUS AE LAS LAS LR LL LUE LE LAS LATE LUS LAS VAR LAS LAS LAN A/R TABLE DES NOMS ET DES SYNONYMES. N. B..Les synonymes sont imprimés en caractères italiques. AGassizI1A Nob. page Limensis /Vob. ANARRHINUM Desf, bellidifolium Desf. crassifolium Wild. Duriminium /Vob. fruticosum Desf. hirsutum Moffmsg. et Link pedatum Desf. tenellum Willd. ANTIRRHINASTRUM Nob. ANTIRRHINEZÆ Nob. ANTIRRHINUM Juss. acutangulum Ten. ægyptiacum Linn. æquitrilobum Vix. ærugineum Gouan album Lam. alpinum Linn. alsinæfolium Viv. amethisteum Lam. angustifolium Poir. 180 ibid. 175 ibid. 94 9/7) LyR) 177] 178 93 81 73 79 99 110 102 160 148 163 110 170 88 angustifolium d'Urv. ibid. angustissimum Loisel. aparinoides Willd. aphyllum Linn. Fil. aquaticum Lourr. arenarium Poir. arvense Lainn, Asarina Linn. asarinum Lam. barbatum Thunb. Bauhini Gaudin bipartitum Vent. bipunctatum Mortul. 131 138 181 ibid. 166 157 8o 1bid. 181 130 145 141 ANTIRRHINUM bipunctatum Cav. bipunctatum Linn. bipunctatum Thuill. Broussonnetir Poir. cæsium Lagasc. calycinum Brot. canadense Linn. capense Thunb. capitatum Pres. capitellatum Lam. chalepense Linn. cirrhosum Linn. commune Lam. cordatum De Buch crassifolium Cav. Cymbalaria Linn. Cymbalaria Sieb. Cymbalaria 8 Loisel. dalmaticum Lam. dalmaticum Tainn. dentatum Vahl dentatum Por. diffusum Bernh. dubium Vill Elatine Linn. elatinoides Wild. elatinoides Ten. elegans Ten. elegans Pers. Jiliforme Poir. Slavum Poir. flexuosum Wild. 87 172 148 109 132 181 94 99 ibid. 100 126 127 103 181 84 161 107 104 107 90 170 ANTIRRHINUM fruticans Thunb. galioides Lam. genistifolium Linn. genistifolium Vill. Sut. genistifolium Lapeyr. 161 153 128 130 132 glandulosum Lejeune ibid. glaucurr Thore glaucum Lapeyr. glaucum Linn. glaucum Cav. græcum Bory et Chaub. gracile Pers. grandiflorum Stock. hamosum Passy hederæf. oltum Poir. heterophyllum Wild. hexandrum Forst. hkirtum Linn. Hispanieum ob. humile Salisb. hybridum Benth. italicum Mill. incarnatum Lam. indicum Royle Jamaicense Fiseh. Junceum Lam. Junceum Linn. Junceum Pall. lagopodioides Linn. lanigerum Brot. lanigerum Wild. latifohum DC. 122 161 171 172 108 155 84 184 ANTIRRHINUM latifolium Mill. 84 latifolium Wild. 115 Linaria Linn. 132 Linaria var. Linn. 130 Linaria Marsch.-Bieb. 134 linarioides Linn. 181 linifolium Linn. 123 linifolium Pall. 137 littorale Bernh. 98 longicorne Thunb. 181 lusitanicum Lam. 123 macrocarpum Ait. 181 macrourum Marsch- Bieb. 137 majus Linn. 84 marginatum Lam. 159 meonanthum Moffmsg. et Link 82 minus Linn. 97 molle Zinn. 81 molle St.-Am. 82 monspessulanum Linn. 152 multibracteatum Brot. 181 multicaule Ten. 139 multicaule Linn. 172 multipunctatum Brot. 170 murale Salisb. 86 neglectum Spreng. 118 ocymifolium Pourr. 181 odoratissimum Gul- denst. 136 odorum Marsch-Bieb. 1bid. oppositiflorum Poir. 93 orchidiflorum Hort.Par. 145 origanifolium Linn. 94 origanifolium Gouan 96 Orontium Linn. 89 Osyris Fisch.et Rœusch. 1 81 Osyris Cyril. 148 papilionaceum Burm. 181 patens Thunb. thid. pauciflorum Pœppig 149 TABLE DES NOMS ANTIRRHINUM pedunculatum Linn. 120 Pelisserianum Linn. 154 Pelisserianum Mout- Font. 155 pilosum Linn. IOI pinifolium Poir. 140 polygalæfolium Poir. 130 polygonifolium Poir. 169 porcinum Lour. 181 prostratum Cyril. 120 pubescens Ten. IO1 pubescens Pers. 98 et 166 purpureum Linn 150 purpureum Schkubr 152 pyramidale Lam. 125 pyrrenaicum Ram. 161 reflexum Linn, 120 repens Linn. 152 repens & Pers. tbid. reticulatum Smith 140 sapphirinum Brot. 146 sapphirinum 8 Pers. ibid. saxatile Bonam. 166 saxatile Linn. 167 scabrum Thunb. 181 scariosum Lam. 103 sempervirens Lapeyr. 82 serpyllifolium Pourr. 03 Siculum Ucria 88 simplex Wild. 158 simplex Link 161 sparteum Linn. 143 speciosum Donn. + 145 speciosum Ten. T2 spinescens Viv. 110 spurium Linn. 105 striatum Lam. 152 strictum Smith 136 subalpinum Brot. 170 subulatum Cyril. 136 supinum Linn. 161 tenellum Cav. 93 tenellum Pursh 181 ANTIRR HINUM tenue Viv. thymifolium Nahl tortuosum Bosc tricolor Hortul. tricolor Pourr. ibid. 122 87 118 172 triornithophorum Linn. 1 14 triphyllum Cav. triphyllum Linn. triste Linn. Tournefortii Poir. 117 118 160 167 unilabiatum Linn. Fil. 181 variabile Link versicolor Linn. versicolor Lapeyr. villosum Linn. villosum Lapeyr. virgatulum Brot. viscosum Bot, Mag. viscosumn Linn. viscosum Aubry AsariNA Tourn. 80 BESLERIA scandens Sessé 75 CaænorrxiNuM DC. CymBaLariA Job. 92 98 CYMBALARIA Baumg. Gray tb. Elatine Baumg. hederacea Gray muralis Baumg. spuria Baumg. ELATINE Dill;, Mœnch Cymbalaria Mœnch hastata Gray ovata Gray Erarinones Mob. GALrEZIA Domb. Limensis Domb. LinarrA Tourn. acutangula Ten. 107 99 99 106 g1 99 107 106 103 ny) ibid. 91 99 ET DES SYNONYMES. LinariAa Linarra acutiloba Fisch. 132 Ægyptiaca Dum.- Cours. 110 æquitriloba Duby. 102 alba Moœnch 148 albifrons Spreng. 156 Algarviana ob. 142 alpina D.C. 163 alsinæfolia Spreng. 110 altaica Fisch. -136 amethystea Hoffmsg et Link 170 - angustifolia Reichnb. 130 antirrhinum Chevall. 97 aparinoides Spreng. 138 aphylla Spreng. 181 arenaria D.C. 166 Armeniaca. NVob. 147 arvensis Desf. 157 bellidifolia Dum.- Cours. 176 Besseriana Reichnb. 137 Biebersteinii Besser 134 bipartita Hitld. 145 bipunctata Dum.- Cours. 172 Broussonnetii Vob. 169 Canadensis Dum.- Cours. 149 cærulea Hortul. 145 cæsia D.C. 174 Candollei Vob. 165 capensis Spreng. 181 carnosa Mœnch 157 Caucasica Mussin 191 Cavanillesii ob. 117 Chalepensis Mill. 145 chloræfolia Reichnb. 128 cirrosa Wild. 109 ciliata Lang. 132 crassifolia D.C. 94 cretacea Z'isch. 122 commutata Bernb. 108 corifolia Desf. 153 Cymbalaria Mill. Dalmatica Reichnb. Dalmatica Mull. decumbens Mœnch dianthifolia Æenk- Donn. 1) 126 127 152 181 diffusa Aoffmsg.et Link 173 Elatine Mill. Elatine Sicb. fastigiata Vob. filifolia Lagasc. filiformis Mœnch flava Desf. flexuosa Desf. fruticans Spreng. fruticosa Desf. Fontanesiana /Vob. Gebleri Besser genistæfolia Mill. genistæfolia D.C. 107 tbid. 125 181 161 121 95 181 ji LU 168 132 128 130 glabrata Humb. Bonp. et Kunth glauca Spreng. 119 171 glaucophylla Hoffimsg. et Link glutinosa Hoffmsg. et Link gracilis. Desf. grandiflora Desf. hastata Royle Hælava /Vob. hederæfolia Saltzm. hepatica Bunge. heterophylla Spreng. heterophytla Desf. hians Spreng. hirta Mœnch incarnata Spreng. Italica Trev. 162 LiNaRIA 189 Jjuncea Reichnb. (pl. crit.) 136 Juncea Desf. 143 juncea Ait. 144 lanigera Desf. 105 lanigera Hoffmsg. et Link 106 latifolia Desf. 115 laxiflora Desf. 164 linifolia Reichnb. ? 129 linifolia Rochel 130 linogrisea Hoffmsg. et Link 146 littoralis Willd. 98 Lœselii Schweig. 136 Lusitanica Mill. 11/4 Lusitanica Aof]msg. et Link 123 Lusitanica Hornem. 191 macroura Marsch-Bieb.137 marginata Desf. 159 maritima Reichnb. (f. germ.) 136 maritima D.C. 161 meonantha Hoffmsg. et Link 144 Michauxii Mob. 124 micrantha Spreng. 156 minor Desf. 97 minutiflora Meyer 155 Monspessulana Dum.— Cours. 192 Monomotapensis Desf. 181 mulhicaulis Mill. 172 multipunctata Hoffmseg. et Link 170 muralis Saltzm. 93 neglecta Clarke 118 ocymifolia Spreng. IÔI odora Z'isch. 136 origanifolia D.C. : 94 2/4 180 Lainarra pallida Ten. paniculata Peyer et Vest patens Spreng. pauciflora Bonpl. peduneulata Spreng. Pelisseriana D.C. Persica ZVob. pilosa D.C. polygalæfolia Zoffmse. et Link polygonifolia Sprene. præcox Ledeb. . præcox Hoffmsg. et Link procera D.C. prostrata Bœnningh. pubescens Pres]. pubescens Desf. purpurascens Horn. purpurea Mill. pyramidata Spreng. pyrenaica D.C. racemosa Dietr. reflexa Desf. reticulata Reichnb. reticulata Desf. rhegina Spreng. Roylei Vob. rupestris Guss. rupestris Meyer sapphirina Æoffmsg. et FIN DE LA TABLE 101 Lainaria Link 146 saxatilis D.C. 166 saxatilis Hoffmsg. et Link scabra Spreng. 167 181 scoparia Brouss. 1110) semiglabra Saltzm. 116 silenifolia Fisch. 128 simplex D.C. 158 spartea Hoffmsg et Link 143 spartioides Brouss. 113 speciosa Ten. 132 speciosa Jacq. Fil. 145 spuria Mill. 106 striata D.C. 152 stricta Horn. tbid. stricta Guss. 138 supina Desf. 160 tenella D.C. 92 tenuis Spreng. 181 Thuilleri Mérat 161 thymifoiia DC. 122 transtagana Spreng. 12 triphylla Mull. F'æ triornithophora Wild, 1 14 tristis AZull, 159 140 93 116 versicolor Mæœnch villosa D.C, villosa Mill. viscida Mœnch 97 viscosa Dum.-Cours. 141 virgata Desf. 119 TABLE DES NOMS ET DES SYNONYMES. LiNaARIA vulgaris Mill. 132 Ÿ 114 LinarrasrruM /Vob. LopxospeRMUM Don 76 scandens Don ibid, physalodes Don 77 MauRanDia Orteg. 77 antirrhiniflora ÆJilld. 78 Barclayana Lindl. 77 personata Sessé 78 semperflorens Orteg. ibid. scandens Pers. ibid. OroNTIUM Pers. Ten. 79 arvense Pers, 90 calycinum Pers. ibid. majus Pers. 86 molle Pers. 81 Siculum Pers. 88 Siculum 8 Pers. 97 sempervirens Pers. 82 supinum Villem. 152 SCROFULARIA physalodes » Sessé et Moc. 76 SIMBULETA Forsk. 176 USTERIA Cav. 77 scandens Cav. 78 antirrhiniflora Poir. ibid. DES NOMS ET DES SYNONYMES. AR LAS VAS LE LAS LUE LES AR LABEL RUE VER AE RAS LRU LAS BAR LA D ARR RS LAS AS VAR LUS LAS LE LE LUE LR SAR LUE LEE LAS EXPLICATION DES PLANCHES. Planche I. — LOPHOSPERMUM scanDens. À. Rameau de grandeur naturelle. Fig. 1. Plan symétrique de la fleur : &æ, coupe de l'axe florifère ou rachis. — Fig. 2. Calice. — Fig. 3. Corolle ouverte, fendue par le sinus de droite des deux lèvres. — Fig. 4, Partie supérieure d’une étamine grossie : &, anthère avant la déhiscence des loges : &, la même après la déhiscence. — Fig. 5. Style dont l'ovaire est déjà un peu avancé : a, glande entourant la base de l'ovaire. — Fig. 6. Capsule dont la déhiscence est effectuée ( grandeur naturelle). — ÆFg. 7. La même, coupée horizontalement. — fig. 8. Graine grossie et de grandeur naturelle. — Fég. 9. La même, coupée. — Fig. 10. Tissu cellulaire réticulé du test, grossi d'environ 200 fois, Planche II. — MAURANDIA BARCLAYANA ef ANTIRRHINIFLORA. A. Rameau de la M. Barclayana, de grandeur naturelle. Fig. 1. Calice. — Fig. 2. Corolle vue de face. — Fig, 3. La même, coupée par le sinus de droite des deux lèvres. — Fig. 4. Étamines grossies. — Fig. 5. Poil très grossi , de la nature de ceux qui se trouvent sur les filets et sur le calice. — Fig. 6. Capsule dont la déhiscence est effectuée (grossie deux fois). — Fig. 7. Capsule avant sa déhiscence. — Fig. 8. La même, coupée longitudinalement. — Fig. 9. La même, coupée horizontalement.— Fig. 10. Graine très grossie, et la même, de gran- deur naturelle. — Fig. 10 bis. Coupe horizontale de la graine. — Fig. 11. Tissu cellulaire réti- culé du test, grossi d'environ 200 fois. — Fig. 12. Germination. B. Une fleur de la M. antirrhiniflora. Planche III. — Analyse du genre ANTIRRHINUM. Fig. 1. Calice de V4. majus. — Fig. 2. Calice de l'A. Asarina. — Fig. 3. Corolle de l’4. mayus. — Fig. 4. Corolle de V4. Orontium, grossie et vue de face. — Fig. 5. La même, vue de côté. — Fig. 6. Plan symétrique du calice et de la corolle : &, l’axe florifère ou le rachis. — Fig. 7 et 8. Une corolle dans la préfloraison. — fig. 9. Calice et ovaire de l’4. Orontium. — Fig. 10. Fleur dont les enveloppes ont été tronquées , afin de montrer la position des étamines et celle du pistil : a, poils nombreux qui recouvrent la base des étamines à l'endroit où elles sont coudées. — Fig. 11. Capsule de l’4. Asarina, de grandeur naturelle. — Fig. 12. La même, grossie et dont la déhiscence s’est opérée. — Zïg. 13. Coupe horizontale de la capsule de V4. Orontium avant sa dé- hiscence (grossie). — Fig. 14. La même, coupée verticalement. — Fig. 15. Capsule de V4, »majus, déhiscente et vue de côté (grossie). — Fig. 16. La même, vue de face. — Fig. 17. La même, de grandeur naturelle. — Fig. 18. Graine de l’4. Orontium, grossie et vue du côté convexe. — Fig. 19. La même, vue du côté concave. — Fig. 20. Coupe de la même.— Fig. 21. Embryon. — Fig. 22. Graine de l’4. Asarina, très grossie (la grandeur naturelle est figurée à côté).— Fig. 23. Sa coupe horizontale. — Fig. 24. Graine de l’4. Siculum , très grossie. — Fig. 25. Sa coupe hori- zontale. — Fig. 26. Graine de l'A. majus, très grossie. — Fig. 27. Sa coupe horizontale. — 158 EXPLICATION Fig. 28. Graine de l’4. latifolium, très grossie. — Fig. 29. Sa coupe horizontale. — Fig. 30. Ger° mination de l’4. Orontium. — Fig. 31. Germination de l’4. Siculum. Planche IV. — ANTIRRHINUM ORONTIUM, Vur. y. GRANDIFLORUM. Partie supérieure de la tige de grandeur naturelle. Planche V.— Analyse du genre LINARIA. Fig. 1. Calice de la Z. genistæfolia ( grossi). — Fig. 2. Calice de la Z. origanifolia ( grossi). — Fig. 3. Corolle de la L, origanifolia (grossie). — Fig. 4. Corolle de la L. purpurea, vue de côté et grossie : &, angle formé par les nervures qui descendent le long de l’éperon. — Fig. 5. La même, vue par-derrière, afin de montrer en b la disposition des nervures et leur confluence à la base du tube , ainsi que les angles qu’elles forment surl’éperon en a. — Fig. 6. Etamine dans la pré- floraison (grossie ). — Fig. 7. La même, dans un âge plus avancé. — Fig. 8. Capsule de la L. ori- ganifolia, et de quelques espèces de la section des Chénorrhines : b, style persistant en entier, au sommet de la cloison qui sépare les deux loges fort inégales : «, opercule ou valvule par laquelle s’effectue la déhiscence. — Fig. 9. Capsule de la plus grande partie des espèces de la section des Élatinoïdes : a, opercule circulaire qui se détache à la maturité. — Fig. 10. La même, vue de face, afin de faire voir l’intérieur de la loge inférieure , et en &, la rupture qui se fait quelquefois à la cloison , et qui entraine avec elle les deux placentas. — Fig. 10 bis, a et b. Les deux formes principales de style et de stigmate , qui apparliennent à la quatrième section du genre Linaria , le Linariastrum. — Fig. 11. Capsule s’ouvrant au sommet par six dents; commune à un grand nombre de Linaires. — Fig. 12. Capsule s’ouvrant par six valvules profondes; commune à plu- sieurs espèces, particulièrement à celles dont les graines sont aïlées. — Fig. 13. Un placenta muni de ses graines. — Fig. 14. Graine de la Z. origanifolia, et de plusieurs Chénorrhines. — Fg. 15. Sa coupe horizontale {la graine, de grandeur naturelle , est figurée à côté, ainsi que dans les figures suivantes). — }g. 16. Graine de la Z. Cymbalaria et des espèces voisines. — Fig. 17. Coupe de la même. — Fig. 18. Graine de la Z. spuria et d’une partie des Élatinoïdes. — Fig. 19. Sa coupe horizontale. — Fig. 20. Graine de la L. Ægyptiaca et de l’autre partie des Élatinoïdes. — Fig. 21. Sa coupe. — Fig. 22-38. Graines de la section Linartastrum. — Fig. 22. Graine de la L. tinifolia. — Fig. 23. La même, vue d’un autre côté. — Fig. 24. Graine de la L. genistæfolia et de plusieurs autres espèces. — Fig. 25. Sa coupe horizontale, — Fig. 26. Graine dela Z. supina et des espèces voisines. — #ig. 27. Sa coupe horizontale. — Fig. 28. Graine de la Z. bipartita ( cette structure du test est particulière aux graines des espèces dont le style est bifide). — Æg. 29. Coupe horizontale de la même. — fig. 30. Graine de la Z. Pelisseriana. — Fig. 31. Sa coupe ho- rizontale. — Fig. 32. Graine de la L. vulgaris et des espèces voisines. — Fig. 33. Sa coupe horizon- tale. — Fig. 34. Coupe verticale de la même, afin de montrer la position de l'embryon. — Fig. 35. Graine de la Z. arenaria, etc. — Fig. 36. La même, coupée horizontalement. — fig. 37. Graine de la L. glauca et des espèces voisines comprises dans la même sous-division. — Fig. 38. Sa coupe horizontale. — Fig. 39. Germination de la L. Cymbalaria. — Fig. 40. Germination de la L. gerus- 1æfolia. Planche VI. — Port et analyse de la LINARIA oRIGANIFOLIA. A. La plante de grandeur raturelle. Fig. x Calice. — Fig. 2. Corolle. — Fig. 3. La même, dont on a retranché la lèvre supérieure. — Fig. 4. Pistil. — Fig. 5. Graine. — /ig. 6. Capsule ouverte : a, l’opercule : b, le sommet de la loge inférieure et de la cloison , couronné par le style persistant. N. B. Tous les détails analytiques sont beaucoup grossis. DES PLANCHES. 189 Planche VII. — LINARIA rasticrarA ét Micauxi!. A. L. fastigiata de grandeur naturelle. — Fig. a. Corolle grossie. B.: Z. Michauxi de grandeur naturelle. — Fig. b. Corolle très peu grossie. Planche VIII, — Pelorie de la LINARIA sPuRIA. A. Plante de grandeur naturelle, munie de fleurs irrégulières, a, et péloriées, b. Fig. 1. Corolle à moitié transformée, passage de l’état irrégulier à la pélorie. — Fig. 2. Fleur péloriée. — Fig. 3. Corolle dont on a enlevé le calice. — Fig. 4. La même, ouverte par le sinus des lobes de la lèvre supérieure , afin de montrer les cinq palais développés, les cinq étamines égales et fertiles , et l’origine des cinq éperons alternant avec les étamines. Planche IX. — Monstruosites observées dans les genres ANTIRRHINUM et LINARIA. A. Variété bicolor de l’Ant. majus, dont la corolle porte des appendices remarquables. Cette monstruosité ne modifie point le port général de la plante ( grandeur naturelle ). Fig. 1. Fleur très grossie : aa, les appendices.— Fig. 2. La même, dont on a coupé les lobes de la lèvre inférieure, afin de montrer l’origine des appendices. — Fig. 3. Fleur de grandeur naturelle, dont la corolle porte trois appendices ; deux, & et c, partent des mêmes points que les précédens : celui de gauche, c, se bifurquant à son extrémité; le troisième, b, tient à la lèvre supérieure. (Cette figure est copiée du Nouveau Dictionnaire d'Histoire naturelle.) — Fig. 4. Fleur de la Lin. vul- garis, dont les connectifs des étamines sont métamorphosés en lames pétaloïdes. — Z%g. 5. La même, grossie. — Fig. 6. La même, dont on a enlevé la lèvre inférieure. — Fig. 7. Une étamine métamorphosée. — Fig. 8. La même , vue par-derrière. — Fig. 9. Une étamine entièrement changée en pétale. — Fig. 10. Corolle dont on a enlevé la lèvre supérieure. — Fig. 11. Ovaire de l’Ant. majus formé de trois carpelles. — Fig. 12. Pédicelle de la même plante portant deux calices. — Fig. 13. Fleur monstrueuse provenant vraisemblablement de la soudure de deux fleurs, soudure modifiée par une tendance à la régularisation ou à la pélorie. — Fig. 14. La même, fendue, afin de montrer la disposition des étamines. Planche X. — Port et analyse de ? ANARRHINUM serrinirozrum. A. Plante de grandeur naturelle : a, feuille dont la forme est intermédiaire entre celles des feuilles radicales et des raméales : r, racine fusiforme très épaissie au sommet. Fig. 1. Une fleur. — Fig. 2. La mème, avec un éperon beaucoup plus court. — Fig. 3. Coupe verticale de la même : a, l’éperon : b, rudiment de la cinquième étamine. — Fig. 4. Etamine vue par-devant et par-derrière. — Fig. 5. Partie supérieure du style et stigmate. — F3. 6. Corolle fendue par le sinus des lobes de la lèvre supérieure , afin de faire voir la position des étamines : a, origine de l’éperon : b, rudiment de la cinquième étamine. — Fig. 7. Capsule dont la déhi- scence s’est opérée (très grossie). — Fig. 8. La même, coupée verticalement. — Fig. 9. Une graine très grossie. — Fig. 10. Coupe horizontale de la même. — Fig. 11. Coupe verticale du fruit , afin de montrer la disposition des graines. — Fig. 12. Germination. 190 EXPLICATION DES PLANCHES. Planche XI. — AGASSIZIA LiMENsis. À. Rameau de grandeur naturelle. Fig. 1. Calice. — Fig. 2. Corolle. — Fig. 3. La même, ouverte par le sinus des lobes de la lèvre supérieure. — Fig. 4, Une étamine. — Fig. b. Pistil, — Fig. 6. Capsule de grandeur naturelle et très grossie. — fig. 7. La même, coupée horizontalement. — Fig. 8. Une graine très grossie. FIN DE L’EXPLICATION DES PLANCHES. 20/8 VAR LAS DA A LAR VAS LA LL LR LAS LAS LL IAE VUS LA LUS LL LUS VUS LE LULU LELUULES LULU MURAL LIL RNA Tien eee ir altensrin ren SUPPLÉMENT AUX ADDITIONS ET CORRECTIONS. Page 105. A la localité indiquée pour la Lin. lanigera, ajoutez, in Hispaniä australi prope Gades (herb. Maire). Page 108, ligne 8 : insulà MadreÀ ; lisez, insulà Maderä. Page 117, ligne 15 : Albaydam, et non Æ/baydam, etc. Page 134, ligne 2, en remontant : pedicello subæquantibus ; lisez, pedicellos subæquantibus, etc. Page 136. Ajoutez à l'habitat de la Lin. odora : in Borussiâ (Loœæsel; Hagen); ad maris Baltici littora (Reichenb.); in littore arenoso maris Caspii (Buxb.) — Il est fort douteux que cette espèce ait été trouvée en Calabre et en Sicile; car elle n’est point mentionnée dans les diverses Flores de ces pays, et ne paraît pas appartenir à la région de la Méditerranée; il est plus vraisemblable qu’une ‘transposition d'étiquettes a pu induire en erreur au sujet de ces localités. Page 138, ligne 7 : Caucasico-Capsici; lisez, Caucasico-Caspii , etc. Page 139, ligne 8: Galium aparine; lisez, Galium Aparinem, etc. Page 160, ligne 7 : Gebraltaricam; lisez, Gebaltaricam. PTT ex 0 T Decasne del LOPHOSPERMUM scandens . à dE 1% \ is EN CES os: ; ‘ + % + EC [honte 4 Er Le AP; lleyland del A. MAURANDIA Barclavana. B. MAURANDIA antirrhimflora . Teyland del > tralyse ct RACE ANTIRRIHINUM. F Plee re NN — Tleyland, del ANTIRRHINUM Orontium. var. y erandiflorum F,Plee,we. AC CE 4 64 na 4 | — \ ne nn] [ 1 À 39 (NUUZzz NU) ee, KSULLI 10 bes | EE \7 ZI Heyland, del Anal ve du genre VAINARIA. Z Ple.re “et — | eyland del. lort el analyse de la YANARIA ori@antfolia . 7 , — Pr Leyland dét À. LINARIA fastioiata. 2 B.LINARIA Michauxii . llesland del FPleese. l'élorie de la LINARIA Spuria , LEN rat 4 Heyland del 5 | EPlese Monstruosites observées dans Les genres ANTIRRHINUM cc LINARIA. dérit . mb née I A PE, Di MT *. Lt ue", lu SES ETS RS à RE À NV 4 NS NS See. = - NS 7e z 222 : re Heyland, del Port et analyse de L'ANARRHINUM belldifolium . QE : 1h Le F210 > 6 = l Plée del etre AGASSIZIA JLimensis. AU >, A HP | 1 To avoid fine, this book should be returned on or before the date last stamped below e + +4 4 — HOMO? UE Stanford University Library Stanford, California In order that others may use this book, please return it as soon as possible, but not later than the date due. ds Do | | || LU (UL TE À 5 — = — + | ñ o | O0 © == © [re [e] = [oe) LN z co EL 5 — < o on |