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MONOGRAPHIE

DES

CÉRÉALES

DE LA SUISSE,

O D

Description des Blés, Seigle, Orges , Avoines, Maïs, Millets, cultivés en Suisse, leurs

maladies et leurs usages économiques.

E] 2 FH © Ë £ Ë Par CE © a | A £ & Nicozas CHARLES SERINGE, M | ce FE d E 2 Instituteur à l'Académie de Berne. 4} me A nm . æ) g pa real & A leive A ë 2 oise LDAT RRAR Ex so Ps Url < 4 pre £ E- | col 0 > FOTANICAE œŒ « Fe ë GARDEN DURS) | Fe Mo © A & en _ BERNE, chez REA we E Fr

1.6.1 0. Arms! as Jardis Réfam<yses De : Gene dr fer. Lee ddin - Wars. 1490:

| De l'imprimerie de L. A. HALLER. ', | |

| À ÿ | |

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PRÉFACE.

Dans ce 1. volume de mes Mélanges botaniques joffre 1.” une partie des résultats de mes ob- servations sur le genre Rosa; et 2.° la Mono- graphie des céréales de la Suisse.

Quant aux Roses, je renvoye le lecteur au Musce helvétique, section botanique (*),

(”) Chaque livraison, de deux Nros., contient deux feuilles de texte in 4.2, et deux planches coloriées ; (au besoin on y joindra une 3ème feuille de texte , ou une 3ème planche.) Le prix de chaque livraison est de 3 francs de Suisse pour les souscripteurs , qui sont invités d'indiquer celle des deux éditions française ou allemande qu’ils désirent. On peut se procurer cha- que livraison séparément au prix de 3 fr. 12 s. de Suisse , sans être obligé de s'engager à l’achat de tout l’ouvrage. La première livraison est de 4 feuilles d’im.

y pression, et de deux planches , l’une coloriée et l’au-

© tre noire , elle contient 1.0 Observations générales sur

les Roses ; 2.0 Description de la Rosa rubrifolia et de ses variétés; 3.0 Remarques sur les 6 premières

- livraisons des Roses de Mr. Redouté. S'adresser à

= Mr. Burgdorfer , libraire à Berne, ou à l’Auteur.

IV

cahier et 2°, se trouvent developpees mes idées sur ce genre, que la culture et le désir de toujours faire de nouvelles espèces, ont rendu si dificile. La critique de mes Roses desséchées est en liaison avec ce premier travail : J'ai tâché de montrer quelques-uns des rapprochements, qui restent encore à faire dans les espèces des auteurs.

Je crojs être parvenu dans ma Monogra- phie des céréales de la Suisse à établir les es- péces et les variétés avec plus de précision qu'auparavant. Ce mémoire est divisé en quatre parties : 1.” /ntroduction à l'étude des céréales ; page 69; Description des genres, espèces et variétés des céréales, page 82, Maladies des céréales, p. 187; Usages économiques des céréales, p. 208.— La première partie est simplement destinée a l'explication des termes employés. Dans la seconde J'ai fait tous mes efforts pour établir les caracte- res et la synonymie. La troisième traite des maladies des céréales. Dans l'impossibilité d'ajouter quelque chose au travail de Mr. DeCandolle, je me suis décidé à le transcrire; d'autant plus qu’il se trouve inséré dans deux ouvrages, qui ne sont pas entre les mains de tout le monde. En en donnant un extrait,

y

j'aurais pu lui ôter de sa clarté, et comme je le crois très-propre à rectifier une foule d'idées fausses, répandues chez les agriculteurs, je n'ai. pu résister à lui donner encore plus de publi- cité. J'ai reuni enfin dans la quatrième partie iout ce qu'il m'a été possible de me procurer sur les différentes productions des céréales.

J'ai rassemble sous le titre de Æerbarium cereale des exemplaires séchés des céréales et de leurs productions, qui pourront servir à vérifier les caracteres que j'ai donné. Le ca- talogue s'en trouve à la fin de ce volume, pag. 2268. J'ai terminé ce mémoire par des tables tres-détaillées, au moyen desquelles on pourra facilement trouver les articles dont on aura besoïrn.

Je suis cependant loin de croireavoiramené à la perfection l'étude des céréales, et je re- cevrai avec la plus vive reconnaissance les observations que les botanistes et les agricul- teurs voudront bien m'adresser; aidé de leurs remarques, des exemplaires murs, pressés ou en graines, que je les prie instamment de m’en- voyer, Je mempresserai, en faisant les correc- tions que je croirai nécessaires, de leur en témoigner toute ma gratitude. Je dois aussi

VI

prévenir, que nayant eu pour le moment en vue, que la description des genres et des espèces des céréales suisses, ilse pourrait fort- bien, que les caractères que j'en ai donné, ne fussent pas assez exclusifs pour les distin- guer d'autres plantes que je n’ai point étu- diées, et dans ce cas j'ai encore l’espérance que les naturalistes voudront bien m'éclairer de leurs observations.

Berne, 20 Octobre 18168.

MÉLANGES BOTANIQUES ow Recueil d'observations, mémoires et.

notices sur la botanique,

par N. C. SERINGE.

I. 2

Septembre 1818.

MONOGRAPHIE

DES

CÉRÉALES DE LA SUISSE.

La culture de la plupart des Céréales (*), qui ap- partiennent à la famille des Graminées , et à la Triandrie Digynie de Linné , est tellement répandue, qu’on ignore actuellement quelle fut leur patrie. Elles font la vraie richesse d’un pays, et ont de tout temps occupé un grand nombre d'hommes. Le sol, le climat, les engrais les ont tellement chan- gées, qu'il est assez difiicile actuellement d'en rap-

(*) Blés , seigle, orges , avoines, etc. etc.

66

porter les différentes variétés aux vraies espèces. Les pays de plaines , plus faciles à être travaillés, et elles murissent plus facilement, ne sont ce- pendant pas les seuls elles soient cultivées; les gras et riches pâturages de quelques-unes des ver- doyantes vallées alpines sont souvent interrompus par des champs de blé, de seigle , d'avoine et d’orge. , la proximité des hautes Alpes amène de con- tinuelles vicissitudes, la saison favorable à leur végétation est de courte durée, il a fallu se borner à semer quelques espèces, qui murissent plus vite; et ce sont en général les blés à graines enveloppées (section des épeautres) qui semblent s’accommoder le mieux aux climats froids. Aussine rencontre-t- on guère en Suisse , surtout dans le voisinage des Alpes, que le Triticum spelta, amyleum et monococ- cum, joints au seigle, à l’avoine et à quelques orges. Les blés à graines nues ou Zes froments ne sont généralement cultivés que dans le canton d'Aargovie, et dans la partie française de la Suisse. (*)

(*) Dans quelques vallées alpines, la neige reste long- temps, on pourrait peut-être employer le procédé sui. vant, noté par Mr. DeCandolle : (Rapport sur un voyage botanique et agronomique , 1810 p.99.) Pour accélérer le moment il est possible de cultiver et d’ensemencer le terrain, certains habitans , et notam. ment ceux de la vallée de Chamouny , ont imaginé un

procédé industrieux , destiné à hâter la fonte de la neige. Au commencement du printemps ils répandent sur la neige, qui couvre leurs champs, de la poussière de schistes noirâtres , préparée à cet eflet dès l'été précé- dent ; cette poussière échauffée par le soleil, fond la neige autour d'elle, hâte ainsi de quinze jours le moment

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Les Céréales servent non seulement à la nourriture de l’homme, mais encore à celle de presque tous les animaux domestiques. La paille couvre le toit du pauvre, sert de litière aux bestiaux, puis d’en- grais: elle est employée à la fabrication des cha- peaux, des nattes. Les Céréales sont done un ob- jet d'utilité première , et dont il nous serait absolu- ment impossible de nous passer. Elles sont quel- que fois aussi cultivées pour fourage , et servent en vert à la nourriture des bestiaux.

La difficulté de parfaitement rendre par le des- sin et la gravure, la forme des épis des Céréales m'a fait naître l’idée de faire sous le nom d’Æerbier Céréal, une collection d’épis murs , non comprimés et de Céréales comprimées , séchées avant leur ma- turité: ce moyen facilitera j'espère leur étude.

DISTRIBUTION DU MÉMOIRE.

1." PARTIE. Introduction à l’élude des Céréales.

La terminologie botanique étant peu connue des agriculteurs , auxquels ce travail est en partie destiné, j'ai joint à la deffinition des organes des Céréales différentes remarques qui leur sont relatives,

la surface du sol est accessible , et en se déposant

même sur le terrain , à moitié décomposée , et chargée

de petites immondices, qui s’y joignent , elle contribue à l’engraisser.“

5 *

68

2. PARTIE,

LA

Description des genres, espèces el variélés des Céréales.

Cette portion du mémoire est présqu’entière- ment du rapport de la botanique. J’y ai donné les caractères des genres, des espèces, des variétés, en'y rapportant les synonymes avec le plus de soin qu'il m’a été possible. J’y ai joint les noms vul- gaires français, allemands etc. , et, sous le titre d'Oë- servations, diverses notes critiques.

3. PARTIE. Maladies des Céréales.

Je n’ai fait dans cette troisième partie que présenter le résultat très-succint de ce que l’on sait sur les maladies des blés ; l’on trouve dans l’XÆerbier Céréal des exemplaires de toutes ces maladies.

4 PARTIE.

Usages économiques des Céréales.

J'ai tâché dans cette portion du mémoire , de donner une idée des préparations , que l’on fait su- bir aux Céréales pour les approprier à nos besoins, et dans le but de mieux faire connaître les farines, grueaux , préparation des pailles etc,, j'ai pris au- près des meuniers, des fabricans de chapeaux de paille etc., ce qui me semblait pouvoir intéresser la partie économique.

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INTRODUCTION À L'ÉTUDE DES CÉRÉALES.

1." PARTIE.

Les principales difficultés, qui se sont toujours offertes à l’étude des Céréales, viennent de ce qu’on a souvent regardé comme caractère spécifique :

1. La présence ou l’absence des arêtes;

2. la villosité ou glabréité des glumes ou des glu- melles ;

3. la couleur de ces mêmes glumes et glumelles; 4. l'apparence bisannuelle de quelques variétés.

En un mot , qu’on ne s’est attaché le plus sou- vent qu’à des caractères de simples variétés.

Je crois qu'avant d'indiquer les différentes es- pèces et leurs caractères, il convient de noter les parties les plus essentielles de ces végétaux , afin de tâcher de mieux me faire comprendre, surtout des personnes qui ne connaissent pas la botanique. En voici le tableau :

À. Racine, (Radix, Wurzel } B. Chaume, (Culmus, Halm.) Organes | C. Feuille, (Folium, Blatt.) de: li D. Epz, (Spica, Aehre.) | E: £puillet, (Spicula, Locusta, Achr- chen.) | F. Panicule, (Pauicula, Rispe.) G. Rachis, Rafle, (Rachis, Spindel.)

végétation.

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H. Glume, (Gluma, calyx , L. Kalg.) L. Glumelle, Bâle, Périgone, DeC., (Corolla Lin. Kälglein.)

Organes J. Glumellule, Nectaire, (Nectarium de la 1 , Schreb., Squammæ, Lin. reproduc- Nectarium.) tion.

K. Elamine , (Stamen, Staubgefäss.) L. Prstil, (Pistillum , Staubweg.) M. Fruit, (Fructus, Frucht.)

Organes de la végétation.

A. Racine, (Radir, et dans les composés grecs Rhizos, partie de la plante , située à son extrémité inférieure, ordinairement cachée sous La Lerre, qui tend toujours a descendre vers le centre du globe, ne se colore (presque jamais) en vert, par l’action de la lumière, sert à fixer la plante au sol et à pomper sa nourriture. DeC. Théor. p. 325.)

Les racines des Céréales sont ordinairement fibreu- ses. Les grains des blés, orges et avoines, d’après Mr. DeCandolle, naissent avec trois radicules, tan- dis que toutes les autres plantes connues n’en ont qu'une.

Toutes les Céréales sont annuelles; ce n’est que pour hâter leur maturation , et être plus sûr des ré- coltes que nous les semons en automne, et que nous les transformons en apparence en plantes bisannuel- les; mais cultivées sous'un climat convenable, on trouvera qu’elles sont toutes annuelles. Dans les années favorables à la végétation même en Suisse,

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\

par exemple en 1818, je suis sûr que semées au printemps , elles auraient toutes réussi, mais ce se- rait trop s’exposer ; c'est par eette raison qu’on séme la majorité des Céréales en automne. A cette époque les labours se font mieux , la graine germe, la plante s’enracine , talle, développe une partie de ses feuil- les avant l'hiver, et par la faculté qu’elle a de ré- sister à des froids d’une certaine durée , reste sans croître pendant les rigueurs de l'hiver; puis au prin- temps pousse avec d’autant plus de force, que les racines sont bien établies. Par cette même raison la fleuraison a lieu plutot, et les Céréales traitées de cette manière, peuvent mieux supporter les vi- cissitudes de l'air , qui retardent souvent leur ma- turité. ,

Au printemps au contraire la terre très-humide se travaille souvent moins bien, souvent elle est moins bien ameublie , les racines s’y établissent moins facilement , la plante est moins vigoureuse ; et si, à ces désavantages , se joignent un été dé- favorable, une fleuraison difficile, par les froids, les plnies, la récolte est médiocre, mauvaise, ou plus rarement nulle.

Je suis donc persuadé, qu’un observateur sans préjugés , ou qui cherchera la vérité, trouvera que toutes les Céréales que nous cultivons , sont réelle- ment annuelles. Le Trit. durum B., l'un des blés qui a le plus besoin d’une terre bien fumée, et de chaleur, a été semé cette année dans le Simmen- thal, au printemps, et il y a parfaitement réussi ;

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graine avait été envoyée par le gouvernement; lle venait d'Égypte; on l’a semée par hasard au printemps , et comme cette année a été très - favo- rable, et que la plante a réussi, on ne man- quera pas de dire dans le Simmenthal , si quelques “bonnes années se succèdent, que c’est une espèce de printemps. Ma variété du Triticum vulgare que les Vaudois appélent #/6 motu , est re- gardée comme une plante de printemps ; je l’ai se- mée en automne, elle à parfaitement réussi, a muri de très-bonne heure , et si, inconnue d’abord dans une contrée , on la semait en automne, elle serait réputée comme Céréale d'automne. Je le répète, toutes nos Céréales sont annuelles, nos préjugés seuls*en rendent quelques-unes bisannuelles : toutes cultivées avec des circonstances favorables , muris- sent très-bien , semées au printems , mais il vaut mieux faire nos semis dans les deux saisons, afin d'être moins exposés à une foule d’accidents, qui pourraient nous priver de notre première nourriture. La culture des blés en Égypte vient encore à l’ap- pui de ce que j'ai avancé. Plusieurs eultivateurs en Suisse sèment l’épeautre au printemps , resèment en automne la même graine, qu'ils ont obtenue en été , et en font une Céréale d'hiver.

B. CHAuME (culmus), Tige cylindrique , munie d'espace en espace de nœuds compacts, desquels Les Jeuilles prennent naissance, et propre à la famille des graminées,

Le chaume est fistuleux ou plein, térne ou lustré, paille , roux ou rarement violâtre ou rougeitre.

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J'ai dans ma collection des épis, dont ce chaume est violet d’un côté et paille de lautre, ou paille dans la partie enveloppée par la gaïîne, et violette au-dessus ; dans d’autres le chaume est violet et l’épi couleur paille. J'ai quelque idée qu’il est plus constamment fistuleux ou creux; il faudrait voir s’il ne pourrait pas concourir avec d’autres carac- tères à fixer des espèces. On range surement sous le nom de Triticum vulgare des plantes qui ne lui appartiennent pas.

C. Feuicre (Folium). Expansion ordinairement plane, verte, horizontale, qui nait sur la Hige des plantes, sert à l'évaporation et à l’inmbibition des vapeurs et des gaz nutritifs, el est formée de l’é- panouissement d'une ou de plusieurs fibres. DeC. Théor. p. 332.

Toutes les feuilles des Céréales ont des nervu- res longitudinales , au lieu de pétiole une gaïne (va- gina) fendue , qui part du nœud (nodus) placé au- dessous d'elle , et entre la gaine et la partie laminée une ligule ou languette (ligula), qui n’est qu’un ap- pendice membraneux, qui couronne cette gaïne.

Toutes les parties des froments et épeautres , en contact avec la lumière, sont couvertes particuliè- rement à l’époque de la fleuraison, et même quel- que temps après, d'une légère eflorescence glauces- cente , qui disparait avant la maturation.

D. Épr ( Spica). Assemblage de fleurs sessiles le long d'un axe central persistant, et à peu prés vertical. DeC. Théor. p. 358. 4

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La grande majorité des Céréales a des fleurs en épi, cet épi est quadrilatère, distique ou hexastique , glabre ou velu, barbu ou mutique, couleur paille, roux ou noirâtre, penché ou droit. La forme et la direction de l’épi offrent des caractères constants dans chaque espèce; mais sa couleur, son velu, Son aristation ou sa muticité ne sont que des ca- ractères de variétés.

E. Eprrrer (Spicula, Locusta). Petit épi, dont les fleurs sont solitaires ou disposées sur deux rangs , el renfermées ortginairement dans une glume. C'est le nom qu'on applique à chacun des petits épis, dont se compose l’épi général, ou la panicule des graminées. DeC. Théor. p. 359.

Ces épillets sont quadri, bi ou unifiores, tous ou en partie fertiles.

F, Panicuze (Panicula), se dit des fleurs, qui élant en grappe, a pédicelles rameux, ont les pedi- cules inférieurs allongés , écartés ou érès - rameux.

DeC. Théor. p. 351.

Les espèces des genres Avena et Milium offrent cette espèce d'inflorescence. Cette panicule est étalée , pyramidale, penchée, unilatérale etc.

G. Racmis , Rafle (Rachis). Pédoncule central ou axe d’un épi ou d'une grappe; la fin de la tige dans le genre Trilicum par exemple ou sont implan- tés les épillets.

CeRachis est tenace dans les froments (Frumenta)

T5

et fragile dans la section des épeautres(Speltæ); dans toutes les espèces des genres Triticum , Secale, Hordeum, il est formé de petites articulations au sommet desquelles sont implantés alternativement les épillets ; souvent ces articulations , qui commu- niquent des uns aux autres par des espèces d’arêtes vives , sont glabres garnies de poils.

Organes de la reproduction.

C’est particulièrement dans les organes de la re- production des graminées en général, que Îles dé- nominations abondent, ce qui a en partie augmenté la difficulté , qu'offre l’étude de la famille des Gra- minées , par l'embarras de pouvoir entendre les au- teurs. C’est dans ces organes que se trouvent les meilleurs caractères d'espèces, inais encore faut-il ne se servir que de ceux qui sont vraiment cons- tants.

H. Grume (Gluma *). Calix L. Glume ca- licinale, Glume extérieure. Bâle (Tegmen) de Beauv. Lépicène (Lepicena) Rich. Espèce d'in- volucre, situé à la base de l’épillet, renfermant une Ou plusieurs fleurs, composé ordinairement de

(*) J'ai pensé qu’en adoptant les mots très-simples de Glume (Gluma), Gilumelle (Giumella, bâle), Glu. mellule (Glumellula , nectaire); ce serait simplifier la nomenclature , et que cette conformité des syllabes radicales rappélerait en même temps MOIS: qui existe entre toutes ces parties,

16.

deux pièces inégales, situées de manière que l’une est éoujours insérée un peu au-dessus de l’autre.

DeC. Théor. p. 367.

Cette Glume dans les froments est tantot dibre tantot velue (elle est presque constamment glabre dans la section des épeautres) ; elle est souvent aussi teinte dans la même espèce de diverses couleurs ; conséquemment cette villosité, cette glabréité , cette couleur n’offrent que des caractères de va- riétés ; mais sa carène, le mucrone qui n’en est que le prolongement (lequel est très-rarement nul dans le genre Triticum, il ne se transforme presque Jamais en longue arête) , offrent de bons caractères d'espèces,

TL Gzumerre (Glumella) Desv., corolla Lin. Bâle de beaucoup d'autres. Glume intérieure, glume corolline. Périgone DeC. Stragule , (Sfragula) de Beauv.

Espèce de périgone de nature et de structure analogue à la glume, mais propre a chaque fleur, et situé autour des organes génitaux. DeC. Théor. p. 368. sa

Cette Glumelle offre de bons caractères de grou- pes et d'espèces : dans le genre Triticum, par exem- ple, groupes des froments des Français, la graine tombe nue sous le fléau, en laissant la Glume et la Glumelle adhérentes aurachis, (Semen maturum val- vulis denudatum; rachis flexilis. Ræœm. et Schult. Sysé. 2. pi 761.); et dans la section des épeautres

TT

(froment des Suisses), la Glumelle s’applique sur la graine à la maturité, et tombe avec elle, le rachis étant fragile (Semen maturum valvulis ca- Zlycinis corticatum ; rachis fragilis. Æœm. et

Sckult. Syst. 2. p. T66.)

Les épillets du genre Triticum, sont quadrifiores dans les froments aussi bién que dans les épeautres; mais souvent une ou deux des fleurs du centre dans l'épillet avortent, et alors les Glumelles en restent plus petites et plus minces. Dans l’état parfait d’un épi du genre Triticum, la Glumelle externe de chaque fleur est constamment terminée dans son état parfait par une longue arête hérissée de poils ascendants, de la même nature que la Glumelle; (la valve interne toujours plus mince, moins dure, plus plane , en est privée, sa face interne répond au sillon de la graine) ; mais cette valve externe perd souvent son arête (arista) par avortement partiel ou total, soit dans les fleurs centrales d’un épillet, soit même dans les latérales ; et un épi plus ou moins pourvu de toutes ses arêtes, ou qui en est entière- ment privé , doit naturellement offrir un aspect bien différent. Ces arêtes commencent à avorter, surtout dans le genre Triticum, du centre à la circonférence de lépillet, puis de la base au sommet de lépi; à mesure que ces arêtes diminuent de longueur , le mucrone de la valve externe de la Glume diminue aussi. La perte ou avortement des arêtes , en partie ou en totalité, tient à des causes que je crois en- core inexpliquables ; mais sur lesquelles des expé- riences réitérées pourront peut-être un jour donner

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quelque lumière, si l’on se réprésente 1.° un épi, dont la valve externe des Glumelles est pourvue d’arête; 2.° un autre , dans leauel les deux arêtes des deux fleurs latérales existent seules ; 3.9 celui dont une partie de ces arêtes des fleurs latérales est avor- tée ; 4.9 celui dans lequel la base en est totalement dépourvue, les Glumelles du sommet seules, en con- servant quelques-unes , toujours très-courtes alors; 5.0 celui qui est entièrement mutique, et que l’on joigne à tout cela la couleur, la villosité, la gla- bréité, non moins variables, des Glumes et Glumelles surtout dans les froments, on conviendra facile- ment que l’on a cherché à établir des espèces sur des caractères de simples variétés. Je suis d’ailleurs très-persuadé , que lorsqu'on étudiera bien soigneu- sement les blés , les orges , les avoines, le seigle même, on en trouvera tôt ou tard des variétés entie- rement mutiques.

J. GLUMELLULE , Glumellula Desv. Corolle. Mi- cheli. Ecaille Lin. Nectaire, Schreb. Glu- melle. Rich. Lodicules, (lodiculæ) de Beau.

Espèce de Nectaire situé autour du pishil, man- guant dans plusieurs graminées ef composé de très- petites écailles slumacées souvent ciliées.

Jusqu'à présent j'ai cherché à me frayer une marche dans l'étude des Céréales ; mais il m'a échappé beaucoup d'objets, dans lesquels on pourra peut-être trouver des eafactères importants. Je n'ai encore rencontré que dans les orges à graines nues ces Glurnellules ; elles y sont très-visibles sur le

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sec, mais je me propose à l’avenir de donner plus de soin à l'étude des étamines, des pistils et des feuilles.

K. Eramine (Sfamen.) Organe mâle des plan- tes, ordinairement situé autour du pistil el com- posé de l’Anthère (Anthera) et du filet (filamentum.)

_ Dans toutes les Céréales les étamines sont hy- pogynes (naissant de dessous l'ovaire) et sont or- dinairement au nombre de trois, conséquemment de la Triandrie de Linné; (le Maïs est monoïque.) Les Anthères sont oblongues, fourchues aux deux extrémités , et souvent pendantes par l’arcuation de leur débile filet.

La fleuraison des blés est d’une très-grande im- portance pour obtenir des récoltes abondantes ; des froids, des pluies continuelles à cette époque ren- dent la plante faible; le pollen est lavé, la fécon- dation se fait mal ou très-imparfaitement, consé- quemment la récolte est mauvaise. On dit alors que les blés ont coulé, ce qui signifie que la fécon- dation s’est mal opérée.

On a généralement blâmé la culture des Céréales mêlées, que les agriculteurs appélent méteil, mais Je crois que dans dès pays les récoltes sont sou- vent incertaines , on s'expose moins à des récoltes décidément mauvaises, si l’on cultive le méteil, Deux espèces de Céréales fleurissent rarement en- semble, si l’une coule, l’autre réussira peut-être, fleurissant dans un moment plus favorable. On pourrait semer un blé à graines nues avec un au-

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tre à graines enveloppées, on les séparerait facile- ment ensuite par le crible ; et si lune murit un peu avant l’autre, on pourrait avancer de quelques Jours la moisson, pour l’espèce qui est la plus avan- cée, sans nuire cependant à l’autre. C’est en effet ce que pratiquent quelques agriculteurs dans plu- sieurs parties élevées de la Suisse.

L. Pisrir (Pistillum). Organe femelle, situé au centre de la fleur, et formé 1.0 inférieurement de l'ovaire (ovarium, germen), qui renferme les rudimens des jeunes graines, lesquelles avant leur fécondation portent le nom d'ovules (ovula, ova) ; 2.0 du style (stylus), prolongement de l'ovaire qui supporte le stygmate (stigma), qui est la froisième partie du pistil , ordinairement situé au sommet el ou la matière fécondante de l'organe mâle vient se déposer. DeC. Théor. p. 369,

Peut-être trouverait-on aussi dans l’une des par- ties du pistil quelques bons caractères ; le stigmate dans la plupart des Céréales est fendu en deux par- ties et est plumeux.

M. Fruit (Z{ructus, ef dans les composés grecs Carpon.)

Dans l'usage vulgaire ce mot désigne ordinaire ment les fruits charnus et mangeables ; mais dans le sens exact du mot, il signifie tout ovaire fé- condé etc. DeC. Théor. p. 3T6.

Ce fruit est un cariopse nu ou recouvert par la Glumelle (bäle), l’embrion est petit, attaché à la base -

gi

base d’un périsperme farineux, plus gros que lui. Entre ces deux organes se {rouve une plaque char- nue, regardée par Gœrtner comme un vitellus, et par Jussieu comme un cotyledon, qui ne se dé- veloppe point à l'époque de la germination. DeC. F1. fr. vol. 3. p. 2. à

Le Cariopse (Cariopsis Rich.) est un fruit sec, monosperme , et dont le péricarpe est tellement ad- hérent, qu'il se confond avec le périsperme , ou en- veloppe propre de la graine.

Ces deux enveloppes de la graine des Céréales, nommées péricarpe (la plus externe), périsperme (située au-dessous ), produisent, lorsqu'on écrase ces graines, le péricarpe, le gros son; le périsperme, le petit son. Au-dessous se trouve le périsperme farineux , qui fournit à l’homme la plupart des fari- nes qui font la base de sa subsistance.

Quand on aura bien étudié les graines des Cé- réales lon y trouvera je. crois dans le rapport de leur longueur à celui de leur largeur , dans l'angle que forme le sillon longitudinal qui les traverse, leur plus ou moins grande convexité, l’obtus, laigu ou le tronqué de leur extrémité, des caractères d'espèces.

82

DESCRIPTION DES GENRES, ESPÈCES ET VARIÉTÉS | DES CÉRÉALES.

2,° PARTIE.

TRITICUM.

T. Floribus spicatis ; rachi flexuosa, com. pressa, articulata; spiculis alternis in summis articulis sessilibus ; gluma bivalvi, cymbiformi, mucronata, quadrifliora; glumella bivalvi; se-

minibus ovoideis , ellipsoïdeis vel triquetris , sulcatis.

BL É.

Fleurs en épi; rachis flexueux , comprimé, articulé ; épillets alternes, naissants du som- met de chaque articulation; glume bivalve, naviculaire , mucronée , quadriflore ; glumelle bivalve; graines ovoides , ellipsoïdes ou trian-

£ulaires , sillonnées.

83 bi

Le genre Blé, Triticum, offre deux sections bien naturelles ; dans la première, sous le nom de Froments , Frumenta, se trouvent les espèces , dont les graines tombent nues sous le fleau ( dé- pourvues des valves de la Glumelle, qui restent adhérentes au rachis non fragile). Cette section est d'autant meilleure, qu’elle est appuyée sur un autre caractère bien tranché, c’est d’avoir les graï- nes ovoïdes ou ellipsoïdes, et le sillon qui les tra- verse profond. La section des Epeautres, Speltæ, dont les graines tombent enveloppées par les deux valves de la Glumelle, qui les tiennent étroitement embrassées , (le rachis se rompant à chacune de ses articulations) , est appuyée sur des graines triangu- laives , dont une des faces est traversée, par le sillon peu profond qui se remarque toujours sur le grain.

6 *

, 84

TABLEAU

DES ESPÈCES ET VARIÉTÉS DES FROMENTS.

FRUMENT A.

Semibus maturis denudatis; rachi flexili; gluma qua- driflora ; floribus tribus fertilibus ; seminibus ovoïdeis vel €llipsoïdeis,

4. Trilicum vulgare.

Spica tetragona, adscendente ; spiculis abbreviatis ; gluma ventricosa, ad apicem compressa: seminibus ovoïdeis ,

obtusis, farinosis , opacis.

A. Spica laxa , aristata , alba , glabra.

B. Spica laxa , aristata, alba , velutina. C. Spica laxa, aristata, rufa, glabra.

D. Spica laxa , aristata , rufa , velutina. E. Spica laxa , mutica , alba , glabra.

F. Spica laxa , mutica, alba , velutina.

G. Spica laxa, mutica , rufa , glabra.

H. Spica laxa , mutica , rufa, velutina. I. Spica compacta , aristata, alba , glabra. J. Spiça compacta , mutica, rufa, glabra.

85 2. Trilicum furgidum.

Spica tetragona, inclinata ; spiculis abbreviatis ; gluma ventricosa , abbreviata , late mucronata , carina compressa ; glumella inflata ; seminibus ovoïdeis, gibbis, farinosis , opacis.

A. Spica aristata , alba, vélutina,

B. Spica aristata , rufa, velutina,

C. Spica aristata, rufa , glabra.

D. Spica aristata, nigra, velutina , densa, E. Spica aristata , nigra , velutina , laxa. F. Spica mutica, velutina.

G. Spica ramosa , velutina.

3. Trilicum durum.

Spica tetragona , inclinata ; glumaä elongata , laté mu- cronata ; Carina compressa, lateribus planis; glumella concaviuscula, longe aristata ; seminibus ellipsoïdeis gib. bis , corneis , semipellucidis.

A. Spica aristata, velutina. B. Spica aristata , rufa , glabra, C. Spica aristata , glabra , versicolori.

4. Triticum polonicum.

Spica tetragona, compressa vel laxa; gluma longie. sima, bidentata; valvula externa florum lateralium lon. gioré ; seminibus longe ellipsoïdeis, subtriquetris,.

A. Spica compressa , aristata, villosa. B. Spica laxa , divaricata , aristata , glabriuscula,

SECTION PREMIÈRE.

Frumenta

Semibus maturis denuda= tis; rachi flexili; gluma quadri flora , floribus tribus vulgo fertilibus : seminibus ovoïdeis vel ellipsoïdeis.

1. TRITICUM

Spica quadrangulart,

86

SECTIO PRIMA.

Froments.

Graines tombant nues à leur maturité , la glumelle restant fixée au rachis nonfragile ; glume quadrifiore, dont trois sont ordinairement fertiles ; graines ovoïdes ou ellipsoï- des,

VULGARE. (*)

adscendente; spiculis ab-

breviatis ; gluma ventricosa , ad apicem compressa ; seminibus ovoideis , obtusis, farinosis, opacis.

Epi quadrilatère, ascendent ; épillets courts; glume ventrue (**) , carène comprimée au sommet, s’éva-

(*) Cette espèce et ses nombreuses variétés, si culti. vées en France et dans d’autres pays , ne le sont guère en Suisse que dans les cantons de Vaud , Neuchâtel, Bâle et Aargovie. Les meuniers à Berne trouvent que Je Trit, vulgare rend plus de farine que le Trit. Spelta, mais les boulangers préfèrent ce dernier , la farine exigeant moins de travail pour sa panification. D’ail. Jeurs le froment ordinaire , dont les graines sont nues, se conserve moins facilement que l’épeautre.

(**) Terminée (dans cette

espèce) par un long mucrone

acéré , Jorsque la valve externe de la Glumelle est aristée ; obtuse. au contraire lorsque cette valve ex- terne de la Glumelle est mutique,

87

nouissant vers la base : graines ovoïdes, obtuses , farineuses , opaques. (*)

4. TRIT. VULGARE. (7. œslivum I.) A. Spica laxa, aristata, alba, glabra. A. Epi lâche, barbu, blanc et glabre.

TRITICUM ARISTIS LONGIORIBUS ; SPICA ALBA. C. Bauh. Pin. Vaill. Bot. p. 196. 4. et Raï Hist. p. 1239. (**)

TRITICUM. HO Instit. 3. tab. 293.

Triricum aAEsrTIvuM Lin. Hort. ups. 21. Lin. Spec. 1. p. 126. Gouan FI. monsp. 128. n. 1. Kerner œhonom. Pflanz. tab. 292. (fig. méd.) Lagasca, Gen. et Spec. 87. (d'aprés Rœm. ct Schult. Syst. 2, p.761.) Loisel. F1. gall. 1. p. 70. n.01. Rœm. et Schult. Syst. 2. p. 761. Schweige ger et Kærte. F1. Erlang. p. 31. n.01.— Ser. Herb. rur. Déc. 21. n0 6. Sut. FL. helv. 1.p. 75.7. 2. Willd. Spec. 1. p. 4T6.

(*) Aucune des variétés du Trit. vulqare n’a , en Suisse, de chaumes pleins au sommet, tandis que les quatre Touzelles , (toutes glabres, deux aristées , blanche et rousse) deux mutiques, (blanche et rousse) ont une tendance.à avoir plus ou moins des chaumes pleins. Les Touzelles de Mr. Dunal appartiennent bien cer- tainement au Trié, vulgare, mais je ne sais si le climat pourrait produire cette différence dans le chaume,

(**) A l’exemple de Mr, DeCandoile , j'ai cité les sy- nonymes par ordre de date; mais quand un auteur n’a fait qu’adopter la dénomination donnée par un autre, je l'ai cité par ordre alphabétique pour faciliter les recherches.

88

TRITICUM LOCUSTIS IMBRICATIS , OUADRIFLORIS , ARISTATIS /Zall. Hisé. n.0 1422, B.

Triricum sarTIvuM Lam. Dict. 9. p. 554. = DeC. F1. fr. 3. p. 80. n.01656. Synops. F1. gall. n°1656. Dum. de Cours. Bot. cult. éd. 2. Tom. 2. p. 109. Güaud. Agrost. 1. p. 337. var. a. Pers. Syn. 1. P: 10% n9 €:

FriTicuM vVULGARE #7. Hise. 2. p. 193:,& = Host. Gram. 3. T. 26. (var. aristée, médiocre). Willd. Enurm. 1. 133. var. a.

TouzELLE BLANCHE ; BARBUE Du. ined, (d'après des exempl. qu'il m'a envoyé en 1817.)

Fic. Tournef Inst. 3. Tab. 293. Kerner œkonom. Pflanz. Tab. 299. Host. Gram. 3. Tab. 26. Ser. Herb. cer. n.° 1. À. (maturum.)

Cette variété ne se trouve que rarement en Suisse, ét presque toujours mêlée avec d’autres.

Franc. Froment commun, barbu, blanc et glabre. Blé grison. Hall. Hist. et Nov. Comm. Froment d'automne à épi blanc. DeC. FL fr. 3. n.0 1656. p. 80. var. a. Blé tré- mois (*) Touzelle blanche, barbue, Saisette. (Dunal. Montpell.)

i . _ 1 . .

(*) Ce mot vierit probablement de la corruption des mots trois mois, à cause du temps de sa durée. ;

89

Allem: Sommer-Weizen. Willd. Spec. Gemeiner Weizen mit grüunen Kernen.

Angl. Wheat oder Weet-Spring wheat. Sommer-wheat.

4. TRIT. VULGARE (T. œstivum var. EL.) B. Spica laxa, aristata, alba, velutina. B. Epi lâche, barbu , blanc et velouté.

TRITICUM LOCUSTIS QUADRIFLORIS, BASI SUBHIR- SUTIS ; GLUMIS EXTERIORIBUS FLORALIBUS ARISTATIS. Hall. Nov. comment. 5. p. 5. n.°6. Tab. 1. fig. 1. (un seul épillet est figuré.)

Fic. Hall. Nov. Comment. 5. T. 1. f. 1. (épillet.) Ser. Herb. cer. n.° 1. B. (matur.)

Cette variété se trouve aussi rarement que la pré- cédente dans les champs de la Suisse. {*)

Franc. Froment commun, barbu, blanc et velouté.

4. Trir. vurc. (T. æstivum var. IL.) C. Spica laxa, aristata, rufa, glabra. C. Epi lâche, barbu, roux et glabre.

(*) Il serait ridicule de chercher à désigner plus minu. tieusement , que je le fais, les diverses variétés. Le velouté, qui se remarque plus ou moins fortement sur les Glumes et les Glumelles, varie beaucoup; elles en sont plus ou moins couvertes , et la partie convexe est celle qui en est le plutôt privée.

90

ToUZELLE ROUGE BARBUE, SAISETTE DE TARASCON. (Dunal. exempl. murs.)

Fic. Ser. Herb. cer. n.° 1. C. (matur.)

Ça et dans les champs, mais rarement en Suisse.

Franc. Froment commun , barbu, roux et glabre, Touzelle rouge, barbue, et Saisette de Ta- rascon, (d’après Mr. Dunal. exempl. murs.)

1. TRIT. vULGARE (TT. œstieum. var. L.) D. Spica laxa, aristata, rufa, velulina. D. Epi lâche, barbu, roux et velouté.

Fic. Ser. Herb. cer. n.0 4. D. (matur.)

Se rencontre quelquefois dans les moissons de la Suisse.

Franc. Froment commun, barbu, roux et velouté.

4. TRiT. VULGARE (T. hybern. L.) E. Spica laxa, mutica, alba, glabra. E. Epi lâche, sans barbes, blanc et glabre.

TriricumM Tournef. Inst. 3. T. 292.

Trir. HyBerNuUM. Z. Hors. ups. 21. Spec. 1. p.126. n.0 2. Gessn. Tab. phytogr. T. 7. fig. 94. n.09. Gouan. F1 Monsp. 128. Kern. œhon. Pflanz. T, 293. Lagasca Gen. et spec. n.° 86.

91

d'aprés et avec Rœm. et Schult. Syst. 2. p.163. n°2. Loisel FI, gall. 1. p. 10. n.01. Sut. FT. heb. 4, p. T4. n.01. Wild. Spec. 1. p. AIT. n°2.

Tarricum vuzGARE d. Vill. Hist. 2. p. 153. Trinicum Touzece Vill Hist. 2. p. 154. n.° 2.

TRITICUM VULGARE HYBERNUM JZost. Gram. 3, Tab. 26. (mutica, médiocre.) Willd. Enum. 1.

P- 133.

TriricumM saTIVUM B. spiculis lœvibus , plerum- que mulicis. Gaud. Agros. 1. p. 337.

TRITICUM VULGARE AUTUMNALE Spica alba semini- bus aureis Tess.n.1.(d'après et avec Rœm. ef Schulk.

Sysé. 2. p. 762. var. a. (*)

TOUZELLE BLANCHE SANS BARBE (Dun. exempl. mur.) (**)

Fic. Gessn. Tab. phytogr. T. 7. f. 94. 2 Kern. œkon. Pfianz. Tab. 293. Host. Gram. 3. Tab. 26. (mutica.) Ser. Herb. cer. n.° 4, E. (matur.)

() MM. Rœm. et Schult., qui ont regardé le T\ æsti-

| vum et hybernum comme deux espèces , et qui en ont fait consister les caractères en la présence ou l'absence des arêtes , auraient aussi répartir les va- riétés aristées dans leur Trit. æstivum , et celles qui étaient sans barbes dans le Trit. hybernum.

€”) Très-cultivée à Montpellier , mêlée avec la Touzelle blanche , barbue; semée en automne. (Mr.;Dunal.)

92

Assez fréquemment cultivé dans les cantons frontières de la France.

Franc. Froment commun sans barbes , blanc et gla- bre. Froment sans barbes, à épi blanc et à graines jaunes, Dum. de Cours. Bot. cult. édit. 2. vol. 2. p. 109. (sans descript.) Froment d'automne à épi blanc Tess. DeC. FL fr. 3. p. 80. n.0 1656. var. a. Touzelle blanche sans barbe. |

Allem. Winter-Weizen. Willd. Spec.

1. TRIT. VULGARE (T. hybern. var. L.) F. Spica laxa, mutica, alba, velutina. F. Epi lâche, sans barbe, blanc et velouté.

TRITICUM ARISTIS CARENS, GLUMIS PUBESCENTI- Bus Vaull. Bot. n. 196. n.0 2.

TRiTICUM HYBERNUM MOLLE Fell. Insé. d'agr.

TRITICUM VULGARE AUTUMNALE Spica mulica, glurmnis villosis cinereis Tess. n.°7. (d'après Ræm. et Schulé. Sys£. 2. p. 762. m.

Fre. Ser. Herb. cer. n.0 1. F. (matur.)

Variété assez commune dans la partie française de la Suisse.

Franc. Froment commun sans barbes, velouté, blanc. Blé de Bohême. Froment grisâtre , épi velouté, graines dorées etc. DeC. FI. fr. 3; p. 81. var. du n.9 1656. =

95

Allem. Bôhmischer Sammtweizen. Fell. Inst. d’agr.

4. TRIT. VULGARE (T. hybern. L.) G. Spica laxa, mutica, rufa, glabra. G. Epi lâche, sans barbes, roux èt glabre.

TRITICUM SPICA ET GRANIS RUBENTIBUS F'auél. Bot. p. 196. n.0 3.

TRITICUM LOCUSTIS IMBRICATIS QUADRIFLORIS GLA- 8RIS , MUTICIS //all. Hist. n.°0 1422. a.

Triricum saTIVUM DeC. F1. fr. 3. p. 80. n.01656. var. B.

TRITICUM VULGARE AUTUMNALE Spica rubra, se- minibus aureis Tess. n.0 22. (d'aprés Rœm. el Schult, Syst. 2. p. 762. var. L.

BLé LamMas Lamour. Rapp. p. 4. TouzELLE ROUGE SANS BARBES Dun. (ex. mur.) Fic. Ser. Herb. cer. n.0 1. G.

Cultivée assez fréquemment dans la partie fran- çaise de la Suisse.

Franc. Froment commun sans barbes, glabre et roux. froment d'automne à épi doré DeC. F1. fr. 3..p. 80. n.° 1656. var, B. Froment sans barbes à épi doré et à graines jaunes. Dum. de Cours. Bot. cult. éd. 2. vol. 2. p. 109. (sans descript.) Touzelle rouge sans barbes. Dunal. Blé Laminas.

Allem. Winterweizen.

94

4. TRir. vULGARE (7: hybern. var. L.) H. Spica laxa, mutica, rufa, velutina. H. Epi lâche, sans barbes, roux et velouté.

TRITICUM LOCUSTIS QUADRIFLORIS ; GLABRIS, BASI SUBHIRSUTIS , GLUMIS SUB MUTICIS. /Zall. Nov Com. 5. p. 1. n.T. T. 1. f. 2. (mêlé avec mon n°1. f.)

F1c. Ser. Herb. cer. n.° 1. H. (matur.)

Mêlée dans les champs de la Suisse française avec les autres variétés du froment commun ; semée en automne.

Franc. Froment commun sans barbes , velouté et roux.

1. TRiT. VULGARE (7. compactum Host.) I. Spica compacta, aristata, alba, glabra. I Epi compact, barbu, blanc et glabre.

Trit. compacruMm Æost. Gram Aust. 4. T. 7. (var. aristata.)

Fic. Host. Gram. Aust. 4. T.7. (var. Arist.)

Obs. 1. Je viens de recevoir de Mr. de Haller fils, des épis murs avec l'étiquette de Trié. sar- dinicum Host. qui se rapportent parfaitement à

cette variété Ï., et qui ressemblent entièrement à cette variété barbue du Tri. compactum.

_ Obs. 2. Voyez pour la synonymie et les obser- vations , la variété suivante (J.)

Franc. Blé ordinaire variété à épi compact et barbu. Aliem. Binkel Weizen. Host. I. c.

95

4. TRir. VULGARE (7° compactum Host.) J. Spica compacta, mutica , rufa, glabra. J. Epi compact, sans barbes, roux et glabre.

TRITICUM COMPACTUM (our. mutica.) T. spica compacta , spiculis aristalis, internodus racheos brevissimis , foliis vaginisque inferioribus scaberri- mis. Host. Gram. À. T. 7. var. mufica. Rœm. et Schult. Syst. 2. p.765. n.° 14. (En excluant LT. sativum pyramidale. Descript. de l'Egypte T. 14.)

TriricumM crericuM Schwezk. (Morell. coll. de Céréales.)

TriricuM sativuM DeC. F1. fr. 3. p. 80. 1.0 1656. var. froment d'Alsace.

Fic. Host. Gram. Aust. 4. T. 7. (var. mutica.)

Obs. 1. Latable 7. vol. 4. des Graminées d’Au- triche de Mr. Host, réprésente trois figures; deux ont les épis aristés, et répondent à la variété pré- cédente, la troisième ressemble parfaitement à mou Trit. muticum compactum n.° 1. L.; l’épi parait tronqué au sommet, il conserve le plus souvent quelques arêtes courtes.

Obs. 2. Cette variété , semée au printemps, cultivée à Hofwyl, et dans plusieurs parties du canton de Berne, a été envoyée à feu Mr. Morell, il y a environ douze ans, par Mr. Schweikert de Carlsruh. Ses épis , quoique courts, rendent à peu près autant de grains que ceux de l’autre race; épi ne parait si court qu’à cause de la briéveté des

96

articulations du rachis. D'ailleurs les proportions de toutes les parties des épillets sont parfaitement les mêmes, que dans les variétés précédentes.

Obs. 3 Je n’ai encore vu que deux variétés de cette race à épi compact, l’une barbue, blanche et glabre, qui est rare, et l'autre mutique, rousse et gla- bre, qui est cultivée en grand dans les cantons de Fribourg et Vaud, sous le nom de BZé-motiu; mais en l’observant soigneusement on trouvera su-+ rement toutes les variétés de la race à épis alongés.

Obs. 4. Je possède des exempl. précieux, qui offrent le passage d’une race à l’autre. La base de l'épi est lâche, et les épillets de la partie supérieure entassés. Quant à moi je n’ai pas le moindre doute sur l'identité des deux races. Le Zolium perenne offre un même exemple d’entassement des épillets.

Obs. 5. Il est bien certain que le Trif. sativum pyramidale Delile FI. ægypt. n.° 155., et Descript. de l'Egypte, 2.° Livr. partie de l’hist. natur. T. 14. f. 3. ne peut être rapporté ni à l’une ni à l’autre des races de mon Trit. vulgare, comme l'ont fait (avec doute, il est vrai) MM. Rœm. et Schult, Syst. 2. p. 765. n.014., car l’épi du 7°. sativum pyramidale est figuré au moins une fois plus large, se termine insensiblement en pyramide , et n’est pas tronqué au sommet ; les Glumes et Glumelles sont très- grosses, le grain est aussi figuré plus gros que celui du T. turgidum L , presque rond et velu. D’ailleurs les nœuds du chaume sont renflés, le bas de ce

ni: chaume

97

chaume est tuberculeux ; les feuilles à peu près de la largeur de celles du 77. furgidum , mais manifeste- ment canaliculées à la manière de celles des jacin- thes ; il est probable que ce sera au T. turgidum qu'il sera rapporté un jour avec certitude.

Franc. Froment commun barbu à épi compact. Froment d'Alsace. DeC. FI. fr. 3. p. 80. Froment sans barbes, d'Alsace, à épi court. Dum. de Cours. Bot. cult, éd. 2. vol. 2. p. 109. (sans descript.) Blé de Crête. Blé moi.

Allem. Cretischer Weïzen. Sommer-Weizen aus Esula. Moreil (Collect. de Céréales du Musée d'hist. natur. de Berne.) Binkel Weizen. Host. Gram.

2. TRITICUM TURGIDUM.

Spica letragona, inclinata; spiculis abbrevia- His; (*) gluma ventricosa, abbrevi:fa, late mu- cronata; carina compressa; glumella inflata; se- minibus ovoideis, gibbis, farinosis, opactis.

Epi tétragone , penché ; épillets courts; (*) glume ventrue, courte , terminée par un large mu-

e

(*) Des quatre fleurs de chaque épillet, trois sont or- dinairement fertiles , rarement toutes les quatre; mais lorsque deux graines avortent l’épi est moins réguliè- rement tétragone , mais toutes les parties d’ailleurs n’en ont pas moins la même forme.

7

98

crone; carène comprimée dans toute sa longueur ; glumelle renflée; graines ovoïdes , bossues , farineu- ses, opaques.

2. TRir. TURGIDUM. (Pétanielle blanche.) À. Spica aristata, alba, velutina. A. Epi barbu, blanc et velouté.

TRIT. TURGIDUM Val. Hisé. 2. p. 155. n.0 3.

TRIT. SATIVUM var. Pélanielle blanc. DeC. F1. fr. 3. n.0 1656. p. 81.

TRIT. AESTIVUM O. 6. spica aristisque albican- tibus. Rœm. et Schult. Sysk. 2. p. 762.

PETANIELLE BLANCHE ef froment blanc de Mont- pellier. Dunal inéd, (Epz mur.)

Obs. Cette fort belle variété à épi blanc se trouve très-rarement mêlée avec les aûtres dans le canton de Vaud, l'espèce est fréquemment cultivée , elle se sème aussi en automne.

Franc. Pétanielle blanche , froment blanc de Mont- pellier , Moutin blanc , blé d’abondance.

2. TRIT. TURGIDUM (Péfanielle rousse.) B. Spica aristata , rufa, velutina. B. Epi barbu , roux et velouté.

TRITICUM ARISTATUM, SPICA MAXIMA CINERICEA ; GLUMIS HIRSUTIS Rai His, p. 1238.

99

TRITICUM SPICA VILLOSA QUADRATA BREVIORE ET TURGIDIORE Moris. AHist 3 p. 176. sect. 8 T. 1.

F8- 14.

Trir. TurGipuM Lin. Hort. ups. 21. Spec. 1. p. 126. Gaud. Agrost.1A.p. 338. n°02. Host. Gram. 3. Tab. 28. Loisel. FI Gall. 1. p. TO. n.0 4. Rœm. et Schult. Sysk. 2. p. T63. n.05. (*) Sut. FL helv. 1. p. T5. n°4. Wuld. Spec. 1. p4T8dn 4, 0Enums: 4:5p: 133, n.0,3.

TRIT. LOCUSTIS QUADRIFLORIS HIRSUTIS ; BASI piLosis //all. Nov. Com. 5. p. 12. 1.09, (var. 2. glumis floralibus aristatis.)

Trir. sarIvuM DeC. FI. fr. 3. p. 81. n.0 1656. var. Pétanielle roux.

TRIT. POLONICUM (NON L.) +. TURGIDUM. Pers. Sy72. 1.:p.,109. 7.0 3.

TRIT. AESTIVUM oO. a. Trit. vulgare autumnale, spica brevi, crassa, turgida, aristata, rufescente; culmo farcto Ræœm. et Schult. Syst. 2. p.TO2.

PETANIELLE ROUSSE , froment roux de Montpel- lier. Dunal inéd. (Epis murs.)

Fic. Moris. Hist. 3. sect. 8. T. 1. fig. 14. Host. Gram 3, T: 928, Ser: Herb. cer. 2: PB:

Obs. 1. Cette variété réussit très-bien dans les

@*) En excluant la Synonymie de la Descript. de l'Egypte, Tab. 14.

1,7

100

_

terres fortes et très-fumées. Elle produit de très- gros grains et en grande quantité. Elle préfère une exposition un peu chaude; c’est pour cette raison qu’elle est beaucoup plus cultivée dans le canton de Vaud et en Italie, qu'à Berne, des essais faits dans des années défavorables , et l’apauvrisse- ment du terrain l’ont fait abandonner.

Obs. 2. La figure citée de Host. Gram. 3. T. 28. ne donne pas une idée exacte du volume de Pépi, car il a été figuré à l’époque de la fieuraison, etil grossit beaucoup pendant la maturation.

Obs. 3. Je ne conçois pas trop l'idée de Mr. Persoon , qui a regardé le Trif. (urgidum L. pour une variété du Trit. polonicum; cette dernière es- pèce est une des plus tranchée du genre, et je n'ai jamais rien vu qui lui ressemblat.

Obs. 4. Je ne puis croire, avec MM. Rœm. et Schult. Systema 2. p. 763. n.° 5., que la Table 14. fig. 2. du magnifique ouvrage intitulé : Description de l'Egypte, (que possède la Bibliothèque de Berne) réprésente le Z72£. turgidum L., à moins que le dessinateur n'ait figuré l’épi beaucoup plus gros et plus court qu'il ne l’est ordinairement. Outre cela dans cette gravure l'épi est très - droit et nullement penché, comme dans notre T. turgidum; les feuilles quoique planes sont aussi plus larges que dans notre espèce ; le chaume est plein, (ce qui est commun aux deux plantes); les glumes et les valves de la glumelle, (quoique plus volumineuses et réprésen- tant assez bien le 7. {urgidum L.) sont aussi velues.

101

Voici la remarque que fait Mr. Delile Hist. des plan- tes cultivées en Egypte, 1. Mémoire, Céréales, p.13. , Il n’y a en Egypte que du blé barbu. Son » Chaume s'élève un peu moins que celui du même » blé (T. turgidum), cultivé en France. Les variétés » nommées Qarmh mechayz, qamh naygéh (T. sati- » vum pyramidale, Tab. 14. fig. 3.), et qamh a’raby » (T. sativum turgidum, Tab. 14. fig. 2.) , sont » inconnues en France.“ Aux mots 7. sativum turgidum se trouve la synonymie de 7. durum Desfont. qui, si elle est juste, me porterait encore plus à croire, que ces \deux plantes d'Egypte sont différentes de notre Trit\turoidum, que Mr. Desfon- taines connait très-bien, et qui est certainement distinct de son Trié. durum. (*)

_ Franc. Gros blé, blé de Sicile. Pétanielle rousse. Froment renflé. F. roux de Montp. Blé angl.

Allem. Englischer Weizen. .Espag. Redondillo. Ærab. Qamh araby.

2. TRiIT. TURGIDUM (Péfanielle rouge.) C. Spica aristata, rufa, glabra. C. Epi barbu, roux et glabre.

PETANIELLE ROUGE, FROMENT ROUGE DE MONT- PELLIER Dunal inéd, (épi mur.)

TRIT. LINNAEANUM® ZLagasca, (d'aprés Rœm. et Schult. Syst. 2. p. 763. n.0 4.)

(*) M. Desfont.m’a envoyé parmi d’autres exempl. précieux, un blé rapporté de Gizé par Mr. Delile, avec le nom Arabe de Qamh mraéz, que je ne puis séparer de cette variété.

102

Obs. Cette variété se trouve mêlée avec les autres Péfanielle, dans les moissons des environs de Mont- pellier. Je l'ai aussi trouvée dans celles du canton de Vaud, mais un peu plus rarement que la plu- part des autres variétés de cette même espèce. La longueur de l’épi ne varie pas moins (de 6—50 grai- nes) que dans toutes les espèces et variétés de blés, selon qu'on les cultive dans des terrains très-fumés, bien travaillés, ou bien qu’on les sème dans des ter- res maigres et mal labourées etc. etc.

Franc. Gros blé à épi roux et glabre. Pétanielle rouge. Froment rouge de Montpellier.

2. TRIT. TURGIDUM. D. Spica aristata, nigra, velutina, densa. D. Epi barbu, noir , velouté et serré.

Fic. Ser. Herb. cer. 2. D.

Obs. Même forme, même velouté que la var. 2. B , mais l’épi est noir. Cette variété se trouve dans les moissons du canton de Vaud, mêlée avec les autres.

Franc. Gros blé à épi noir et compact.

2. Trir. rurGIDUM (Pélanielle notre.) E. Spica aristala , nigra, velutina , laxa. E. Epi barbu, noir , velouté et lâche.

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TRIT. SATIVUM VAR. FROMENT GRIS-DE-SOURIS DeC. F1. fr. 3. n. 1656. p. 81.

PETANIELLE NOIRE ; FROMENT NOIR DE MONT- PELLIER Dunal inéd. (Epis murs.)

Obs. 1. Cette belle variété, quoique au premier aspect extrêmement différente des autres par ses épillets un peu plus écartés, et sa couleur d’un gris noir très-prononcé, appartient certainement au Triticum furgidum. Ses graines ont absolument la même conformation, et acquèrent plus de vo- lume (dans toutes les variétés de blés) , ou les épil- lets sont plus lâches, par la facilité qu'elles ont alors de se développer.

Obs. 2. Cette variété offre d’ailleurs une foule de nuances, depuis lépi et les arêtes noires, jus- qu’à l’épi d’un gris pâle, avec les arêtes rousses ; et depuis l’épi renfermant de 5 graines jusqu’à 56. On la trouve quelquefois aussi passant dans la va- riété 2. B. et D., par ses arêtes noirâtres et ses épis roux, presque glabres.

Franc. Gros blé noir. Pétaniclle noire. Froment noir de Montpellier. Froment gris-de-souris. Gros blé noir à épillets écartés.

2. TRIT. TURGIDUM. F. Spica mutica, velutina. F, Epi sans barbes et velouté.

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TRIT. LOCUSTIS QUADRIFLORIS, HIRSUTIS, BASI PILOSIS; GLUMIS EXTERIORIBUS MUZICIS fall. Nov. Comment, 5. p. 19. n.0 9. var. 1.

Obs. Je n'ai jamais vu la variété mentionnée par le Grand-Haller , mais plus cette espèce sera cul- tivée et bien étudiée , plus elle offrira de variétés.

Franc. Gros blé mutique, (sans barbes, sans arêtes.)

)

2. TriT. TuRGIDUM (T. compositum.) G. Spica ramosa, velutina. G. Epi rameux et velouté.

TRITICUM cuM MuLTrPLICI spicA J. Bauh. Hist. 2. pP-407. (bonne figure.)

TRIT. spica BAst1 RAMosA Æall. Hist. (entre le 71.0 1422. et 1423. que l’on trouve désigné dans ne ques ouvrages par la lettre grecque y. )

Trir. composrrum Lan. fil. suppl. 115. (d'aprés Rœm. et Schult. Syst.) DeC. FI. fr. 3. p. 82. n0 1657. Delile FI ægypt. Descript. de l'Egypte n.0 156. Gaud. Agrost. 1. p. 339. Host. Gram. 3. Tab. 27. Loisel. FI. gall. 2. p. T0. 3. Pers. Syn. p. 109. n.9 2. Rœm. et Schulr. Sysk. 2. p.763. n°3. Sut. FI. helv. 1. p.75. n.93.— Vul. Hist. 2, p. 157. n.0 5. Wild. Spec. 1. p. 477. Enum. 1. p. 133.

105

Fic. J. Bauh. Hist. 2. p. 407. C. Bauh. Pin. 17. Morris. ‘Hist. 3-p.:175.:828:T. {ifig. 7. Most.-Gram: 3 Tab. 27:

Obs. 1. Je suis actuellement très-certain, comme Tavait déjà pensé Mr. DeCandolle, que le T. com- positum des auteurs n’est qu'une simple variété du T. turgidum , dont la base se ramifie plus ou moins. J'en ai trouvé des individus à peine rameux à leur base, et dont les épillets de la partie supérieure étaient absolument conformés comme ceux du 7: turgidum.

Obs. 2. Avant de devenir rameux, souvent les épillets du 7. furgidum se dérangent , et l’épi a un aspect hérissé , qui n’est que le passage du 7. £ur- gidum B. à cette variété G.

Obs. 3 ,La qualité de son grain (remarque Villars , Histoire des plantes du Dauphiné 2. p. 157.) est tendre, délicat et le rend propre à certaines pré- parations de patisserie, la pâte en étant plus blanche, plus fine et moins susceptible de fermenter. Un au- tre avantage, c'est que cette espèce produit beau- coup plus qu'aucune autre ; mais ce dernier est ba- lancé par sa difficulté de murir dans nos climats, par la quantité d’engrais et par le choix du sol gras qu'elle exige. L'Italie offre une partie de ces avan- tages, aussi la plante y est-elle cultivée depuis longtemps.“ Les essais en petit réussissent rare- ment ; les Glumelles restent ordinairement {vides par l’avortement des grains.

106

Obs. 4. On fait gruer dans le canton de Vaud la plupart des variétés de cette magnifique espèce, pour en faire des soupes très-nourrissantes , et de très-facile digestion.

Franc. Gros blé à épi rameux. (*) Blé de miracle. Blé d’abondance. Froment à épi rameux.

Alem. Vielkôrniger Weizen.

3. TRITICUM DURUM.

Spica fetragona, inclinata ; gluma elongata, late mucronata ; carina compressa, prominente ; lateralibus planis; glumella concaviuscula, longe aristata; seminibus ellipsoïideis, gibbis, corneës, semipellucidis.

Epi tétragone, incliné; glume oblongée, ter- minée par un large mucrone; carène très-saillante côtés planes: glumelle peu voutée, terminée par une très-longue arête ; graines ellipsoïdes , bossues, cornées et demi-transparentes.

Obs. Cette belle espèce à chaume plein, à très- longues arêtes, à épi ressemblant beaucoup plus (quant à limbrication et au saillant de la carène) au 7rit. amyleum qu'à toute autre espèce de blé, a été distinguée du Frif. turgidum par Mr. Desfon-

(*) Je prie les cultivateurs, cette variété murirait bien, de m’en envoyer deux ou trois cents épis murs, non comprimés et bien conservés.

107

taines , dans sa Fora aflantica, sous le nom de Trit. durum , et par Mr. Host dans ses /cones et descriptiones Graminum austriacorum 4. T. 5. (*) La carène comprimée et saillante, qui sépare les deux faces planes de la glume, jointe aux graines plus longues que dans le 7rif. furcidum, bossues au milieu du dos , et à leur consistance cornée, ne me laissent aucun doute sur la solidité de cette espèce. J’ai cru devoir adopter de préférence la dénomination de Zrit. durum Desf., puisqu'elle a la primordialité sur celle de Trit. hordeiforme ; le caractère corné de la graine se retrouve dans les trois seules va- riétés que je connaisse, et il est peut-être tout-à- fait propre à cette espèce.

3. TRIT. DURUM. À. Spica longe aristata, velutina. A. Epi longuement birbu et velouté.

Trir. purum. Caule farcto, glurmis pubescenti- bus ,*seminibus duris; spiculis quadrifloris. Desf. FI. AU, 1. p. 114. (°°) Tril. spica pyramidato- teretiuscula longissima pubescente, glumis utrinque compressis latecarinatis bidentalis, semine longissi-

(*) Du moins la variété glabre et rousse ; voyez les différentes variétés de cette jolie espèce.

(**) D’après un exempl. que m'a envoyé Mr. Desfon= taines, avec cette note : ,, Le chaume est plein, la » graine ne donne presque pas farine ; il se réduit » en gruau par la mouture,

108

mo. Lagasca Ger.et Spec. Nov. diagn.n.°95. D'aprés el avec MM. Rœm. et Schulk, Syst. 2. p. T65. n.° 11.

TriT. visrosum Æost. Gram. Austr. Tom. 4. Tab. 6?

TRIT. VULGARE PALMARE Delille. FL ægypt. n." 152. (*)

TRIT. SATIVUM DURUM, Froment de Barbarie. DeC. FI fr. 3. 1656. p. 81. Pers.! Syn. 1. p. 109. 7.0 1.

Obs. Cette belle variété, eultivée cette année dans le Simmenthal, par Mr. le pasteur Steck, de graines d'Egypte, que le gouvernement de Berne avait fait venir dans l'hiver de 1817 , a été semée ce printemps , et a parfaitement muri.

F1c. Ser. Herb. cer. 3. A. (matur.)

A

Franc. Blé corné , variété à épis barbus et velou- tés , nommée froment de Barbarie. Froment dur.

Espag. Trigo Moruno.

3. Trir. puruM (T. hordeiforme.) B. Spica aristata , rufescente, glabra. B. Epi barbu, roussâtre , glabre.

(*) D'après un exempl., récolté dans les environs de Rosette (lequel avait probablement été donné par Mr. Delile , qui a remis de ses céréales d'Egypte à Mr. Desfontaines), Que je tiens de l’auteur de la Flora atlantica.

109

TRIT. HORDEIFORME, spica disticha, spiculis aris- £atis, aristis spica (riplo longioribus, foliis glabris Zevibus. Host. Gram. Austr. 4. Tab. 5. Rœm. et Schult, Syst. 2. p. 765. n.0 13. (ques citent aussi Tratt. Tabular. Tab. 3607.)

Trir. rypxINuM Dodonei Hist. p. 25. (d'aprés MM. Host., Rœm. et Schult. I. c.)

Fic. Ser. Herb. cer. 3. B.

Obs. Cette intéressante variété n’a je crois en- core été cultivée que par Mr. de Haller fils à Inter- lacken , elle réussit fort bien depuis deux ans; mais comme elle produit, quoique le grain soit gros, une petite quantité de farine noire , on pourrait peut- être utiliser cette espèce èn la faisant gruer, ou de toute autre manière,

Franc. Blé corné, variété à épis barbus et glabres.

3. TRiT. puRuM (Tangarock.) C. Spica aristata, glabra, versicolort. C. Epi barbu, glabre , panaché.

TanGarock Dunal inéd. (Epi mur.)

Obs. Cette singulière variété de printemps, ra- rement cultivée en Provence, (d’après ce que me marque Mr. Dunal) , et qui a absolument tous les caractères de l’espèce, n’a point encore été, à ce que je sache, trouvée en Suisse, mais il est proba- ble qu’on la trouvera parmi les céréales, que l’on cul- tive de graines reçues de l'Egypte et d’ailleurs.

110

Franc. Blé corné, variété à deux couleurs. Tan- garock des Provencaux.

4. TRITICUM POLONICUM.

Spica letrasona, compressa vel laxa; gluma longissima , bidentata; valvula externa florum la- teralium longiore ; seminibus longe ellipticis, sub- ériquetris.

Epi tétragone, comprimé ou lâche ; glume très- longue , bidentée ; valve externe des fleurs la- térales manifestement plus longue que l'interne ; graines longuement ellipsoïdes . subtriquètres.

Obs. Cette belle espèce offre beaucoup de ca- ractères tranchés, tandis qu’on a souvent de la peine à en trouver de vraiment distinctifs dans les autres blés. La plante entière est bleuâtre jusqu'à la ma- turation ; le ckaurne plein; l’épz grand, tétragone, comprimé, très-régulièremeut ordiné , quand la plante a acquis son parfait développement; très- lâche et divariqué dans les exempl. crûs en Suisse ; les éprllets sont quadriflores ; la g/ume grande, pres- que membraneuse , carinée , fréquemment nervée et terminée par deux petites dents ascendentes et éga- les ; la ‘valve externe de la g/umelle dans les deux fleurs extérieures est longue et aristée, mais tou- jours l’une plus longue que l’autre , en alternant à chaque épillet; la valve interne de ces fleurs latéra- les est toujours manifestement plus courte que l’ex-

111

terne; les deux valves de la glumelle de la 3.° fleur sont égales en longueur, et mutiques; la 4.° enfin est stérile,

4. TRIT. POLONICUM. À. Spica compressa, villosa, aristata.

A. Epi comprimé’, velu et barbu. P

TRiT. PoLONICUM Zn. Spec. 1. p. 197. n.0 4, Dunal (exempl. mur.) 1

Obs. Je n’ai jamais vu dans aucun herbier d’épi aussi régulièrement disposé que dans celui de Mr. Dunal , je crois que c’est son état parfait.

Franc. Blé de Pologne, variété à épi serré. Blé d'Egypte. Blé de Surinam. Blé de Mogador.

Alem. Polnischer Weizen. Wallachisches Korn. ÆEspag. Trigo de Polonia.

4. TRIT. POLONICUM. À. Spica laxa, glabriuscula, aristata. A. Epi lâche , presque glabre et barbu.

TRIT. LEVISSIMUM, GLAUCUM, LOCUSTIS QUADRI- FLORIS DUOBUS FLORIBUS ARISTATIS ; DUOBUS MU- CRONATIS ZZall. Hist. n.0 14923.

TRIT. LEVISSIMUM, LOCUSTIS TRIFLORIS , FLORI- BUS CALYCEM EXCEDENTIBUS, COMPRESSIS, LONGISSIME ARISTATIS ZZall. Nov. Comm. 5. n9 14. p. 17. Tab. 1. f. 16. (trés-bonne.)

112

Trir. poroNICUM Lin. Spec. 1. p. 127. n.0 4. Willd. Spec. 1. p. 478. n05. Enum. 1. p.133. n.0 À. Gäud. Agrost. 1. p. 341. 7.06. Host. Gram. Austr.3. Tab. 31. Pers. Synops.1. p. 109. 7.0 3. a. Rœmer et Schult. Syst. 2. p.166. n.0 17.

Fic. Morts. His, pis. SS6- TEL RAD Hall, Nov. Comm. T.1. f. 16. Host. Gram. 3. Tab. 31.

Obs. 1. Cette variété a été plusieurs fois cul- tivée en Suisse, même anciennement , mais il parait qu’elle n’a jamais bien réussi. La divergence des parties de ses épis et la courbure des arêtes vers leur base lui donnent un aspect fort étrange, mais tous les caractères de l’espèce s’y retrouvent.

Obs. 2. Les graines provenant du même épi, se- mées en automne , ont produit des épis divariqués; ceux du printems de cette année s’approchaient plus de la forme dense de lépi parfait.

Obs. 3. Je suis bien persuadé, que si l’on cul- tivait en grand cette espèce, on verrait paraitre, une foule de variétés.

Franc. Blé de Pologne , variété à épi divariqué.

(*) Je n’ai pu vérifier cette citation, conséquemment je ne sais si Ja fg. de Morison se rapporte à la var, À ou B.

113

Les blés de cette section (Frzmenta) ont un dé- savantage sur ceux à graines enveloppées (Speltæ), en ce qu'ils sont souvent ravagés par les moineaux, in- convénient auquel les épeautres ne sont pas exposés, par la dureté et l’étroite application des glumelles sur les graines. Les calculs que font Mrs. Rougier de la Bergerie et Bosc, sur la déprédation que cau- sent ces animaux, sont vraiment effrayants. D’après Mr. de la Bergerie il y a aumoins dix millions de inoineaux en France, consommant chacun vingt livres de grain par an, ou un boisseau, évalué à un franc ; ce qui donne un résultat, qui prouve que ces oiseaux coutent dix millions de francs à l’agriculture fran- çaise. Selon Mr. Posc, on doit doubler cette quan- tité. Plusieurs observations positives constatent que le jabot d’un de ces oiseaux contient aisément à la fois cent grains de blé ; or, digérant très-prompte- ment, il est des circonstances il peut se rem- plir deux fois par jour. En se réduisant à cette quantité, cela fait environ deux boisseaux par an. On a senti dans plusieurs pays le dégat que produi- sent ces oiseaux, aussi leur a-t-on fait une guerre très -opiniâtre en Angleterre et dans quelques parties de l'Allemagne. Les pies et les corbeaux ont souvent été enveloppés dans la proscription ; mais il parait que le grain qu'ils mangent, ne peut être comparé à l'utilité dont ils sont, en dé- barrassant la terre des vers et des larves des hanne- tons. (Thiébaut de Berneaud, Biblioth. physico- économ. Sept. 1818. p. 153.)

8

114

SECTIO SE CUN D A. S PhRNDIFNANE.

Seminibus maturis valvatis; rachi fragili; gluma qua. driflora ; floribus duobus vel unicis fertilibus ; seminibus

triquetris. k 5. Tritlicum Spelfa.

Spica subtetragona , inclinata; spiculis laxe imbricatis ; gluma truncata ; carina subcompressa, rectiuscuia , late- ribus planiusculis ; seminibus triquetris, longis, acutis,

opacis ; culmo cavo.

A. Spica aristata , alba, glabra.

B. Spica aristata , alba, velutina.

C. Spica aristata, rufa , glabra.

D. Spica mutica , alba, glabra.

E. Spica mutica, rufa, glabra.

F. Spica mutica , rufa , velutina.

G. Spica mutica , violacea , glabra.

H. Spica mutica , cœrulescente, glabra.

I. Spica exigua.

6. Triticum amyleum.

Glaucescens. Spica compressa, adscendente ; spiculis

arcte imbricatis ; gluma in mucronem latiusculum prolon-

115

gata ; carina compressa , Valde prominente, curvata , late. ribus convexiusculis ; seminibus triquetris, longis , acutis , \

gibbis , opacis; culmo solido.

A. Spica aristata , alba, glabra ; glumae mucrone in- * curvo.

B. Spica submutica, alba, glabra ; seminibus turgidis, :

C. Spica aristata , alba, villosa.

D. Spica aristata , atrata , villosa ; seminibus obscuris.

E. Spica aristata , alba , glabra , ramosa.

7. Triticum monococcum.

Flavescens. Spica compressa, arcte imbriçata ; gluma inæqualiter bidentata , bicrenata, subnervosa ; valvula interna lineari, obtusa ; seminibus oblique triquetris , (ory-

zoïdeis) subpellucidis.

A. Spica aristata , rufa , glabriuscula.

8. Triticum venulosum.

Spica compressa, arcte imbricata ; gluma unidentata, bicrenata, ad carinam yenosa; valvula interna lata ; se-

muinibèsirners «2

A. Spica aristata, rufa, glabra.

116

SECTIO SECUNDA. SECONDE SECTION, Spelteæ. ÆEpeautres. Serminibus trigonis, mafu= Grainestrigones , tombant

x

ris valvatis ; rachi fragili; enveloppées à leur maturité gluma quadriflora; florik par les valves de la glumelle ; bus duobus (vel unico) fertis giume quadriflore dont deux, Zibus. . rarement une seule, fertiles.

DL L'ECUME, S LEE LA

Spica subtetragona, inclinata ; spiculis laxe im- bricatis , gluma truncala ; carina subcompressa, rectiuscula, lateribus planiusculis; seminibus tri- quetris , longis, acutis , opacis; culmo cavo.

Epi presque tétragone, incliné; épillets lâchement imbriqués ; glume tronquée; carène peu comprimée, presque droite, côtés planiuscules; graines triquè- tres, longues , aigues, opaques: chaume creux.

Obs. 1. Cette espèce, presque exclusivement cultivée dans la partie allemande de la Suisse , offre des caractères très-tranchés ; ses épis sont toujours lâches, presque tétragones , légèrement penchés à la maturité par une légère et rigide arcuation du chaume, immédiatement sous l’épi; ses glumes, tronquées au sommet , sont terminées par un mucrone obtus, prolongement de la nervure de la carène ; ses grai- nes triquètres , longues , pointues. La valve externe de la glumelle des deux fleurs latérales de chaque épillet, seules fertiles, sont terminées à l’état par-

417

fait, comme dans tous les blés, par une arète ou barbe dure , qui avorte très-souvent , et alors cette valve est quelquefois bidentée et d’autre fois presque tronquée.

Obs. 2. L'’écartement des épillets est très-varia- ble dans cette espèce surtout ; car depuis l’état que Mr. Host a figuré sous le nom de Trit. Zea, et qui offre l'extrême de leur rapprochement, jusqu’à celui les articulations du rachis sont aussi gran- des que les épillets, dernier dégré de leur écarte- ment , il se trouve des nuances infinies , qui cepen- dant laissent toujours à lépi de cette espèce, tou- jours mince et alongé, un certain aspect qui lui est propre.

Obs. 3. Cette espèce offre, comme toutes les autres , des passages de l’état glabre à l’état velouté des épis, mais l’état glabre est présque général , ce qui m'a fait croire quelque temps que l’épeautre était toujours glabre.

Obs. 4. Toutes les parties de cette plante, par- ticulièrement le haut du chaume et l’épi, sont cou- vertes , vers l’époque de sa fleuraison, d’une très- légère efleurescence pruineuse , qui rarement se trouve dans l’état de maturité. Jusqu’'alors toutes les variétés , établies sur les couleurs , ne peuvent être distinguées ; mais au commencement de la maturation on voit la plante passer du verd glauque au paille , au roux, au violet , au bleu-gris. Sou- vent le chaume est violet et l’épi entièrement blanc, souvent même il n’a cette teinte violette que d’un seul

118

côté du chaume/, et l’autre est blanc. Quelque fois aussi la légère effleurescence pruineuse , dont l'épi est particulièrement couvert pendant la fleurai- Son , se conserve et donne aux épis roux une teinte de couleur de chair très-agréable.

5. TRIT. SPELTA. À. Spica aristata, alba, glabra. A. Epi barbu , blanc et glabre.

ZEA sive SPELTA J. Bauh. Hist, 2, p. M9. (mau- vase fig., trés-bonne descript.) Rai Hist. 2. p. 1242..n.0 1.

TRIT. SPELTA Zn. Hort. ups. 21. Spec. 1. p.127. n.0 5.— DeC. F1. fr. 3. n.0 1658. p. 82. var. a. Dum. Cours. Bot. cult. éd. 2. vol. 2. p. 110. 7.0 3. Gaud. Agrost. 1: p. 339. Gilliaboz Portr. de plant. dessinées 1. T. 64. (tr. bien.) Gouan FI. Monsp. 128. Host. Gram. Austr. 3. T. 30. () Kern. œhon. Pflanz. 23. Heft. T. 290. f. 1. Loisel F1. gall. 1. p. T1. Pers. Syn. 1. p. 109. n0 4. Rœm. et Schult. Syst. 2. p.'T6T. var. &. aa. n021. Sur. F1. helv. 1. p. 75. n.9 5. Trattin. Tabul. T. 369. (d'après Rœm. et Schult. Syst.)

(*) Les Tr. Spelta T. 30. et Zea T. 29. de Mr. Host ne sont certainement pas deux espèces distinctes, et pas même deux variétés ; dans son Zea les épillets sont un peu plus distants que dans son Speléa, mais cet écartement varie beaucoup , jamais cependant au point de pouvoir confondre aucune des variétés du T, Spelta L. avec le T.amyleum,

119

Fill. Hist. 2. p. 158. n.0 6. Wild. Spec. À. p. 478. n.0 6. Enum. 1. p. 134.

Triricum floribus quaternis, duobus fecundis, glumis adhærentibus Hall. Hist. n.°1424.

Triricum locustis trifloris, calycibus fruncatrs, mucronatis, calycibus cartilagineis semen conti- nentibus Hall. Nov. Corrm. 5. p. 17. (dans lequel il a confondu le T. amyleurm.)

Trir. ZEA Host. Gram. Aust. 3. T. 29. (*) Rœm. et Schult. Syst. 2. p. 766. (**)

TRir. picoccum Schrank. bav. 389. (d'aprés Rœm. et Schult. Syst. 2. p. 766.)

Fi. Kern. œkon. Pf. 23. Heft F. 290. £. 1. Gilliab. Port. de pl. dessin. 1. T. 64. Host. Gram. Aust. 3. TE. 29. et 30. Ser. Herb. cer. 5. A. (matur.)

Franc. Epeautre blane , barbu et glabre. E barbu à épi blanc. DecC.

Allem. Spelze, Korn , Denkel, Dünkel , Spelt, Dinkelkorn, Zweikorn , Dinkelweizen, Co- rallenweizen.

(*) Voyez la note précédente du 7, Spella.

(**) Le Trit. Zea Host. Gram., n'appartient pas à la section des blés à graines nues | comme l'ont rapporté MM. Rœm. et Schult. Syst. 2. p. 766, . mais à leur sec- tion B. bien saisie, de : Semen maturum valvulis cas lycinis corticatum ; rachis fraqilis,

. 120

Angt. Spelt wheat, Germann wheat, Spelt. Crone. Espag. Escanda.

5. TRIT. SPELTA. B. Spica aristata, alba, velutina. B. Epi barbu, blanc, velouté.

Fic. Ser. Herb. cer. 5. B. (compr.)

Obs. Ne diffère de la var. précédente que par les poils mols, quirecouvrent l’épi

Franc. Epeautre barbu , blanc et velouté.

5. TRIT. SPELTA. C. Spica aristata, rufa, glabra. C. Epi barbu, roux et glabre.

TRIT. SPELTA D. épeautre barbu & épi rouge. DeC. F1. fr. 3. n.01658. p. 82.

TRIT. SPELTA 4. b. spica barbisque rufescenti- bus. Ræœm. et Schult. Syst. 2. p. T67. n.0 21.

F1G. Ser. Herb. cer, 5. C. (matur.)

Franc. Epeautre barbu , roux et glabre.

5. TRIT. SPELTA. D. Spica mutice, alba, glabra. D. Epi sans barbes , blanc et glabre.

124

Â

ZEA Sspica MUTICA dicoccos vel major. Moris. Hist. 3. p. 204. S. 8. T. 6. fig. 1. (77 réunit dans la description les variétés barbues ef sans barbes.)

Trir.sperra (*) Kern. œhon. PA. 23. Heft. T. 290. f. 2. 3. Gilliab. Portr. de pl. dessin. 1. T.63. var. a. J. Gessner Tubul. phytogr. Tab. T. f. 94. n.01. Tr. Spelta. c. Epeautre sans barbes à épz blanc. DeC. F1. fr. 3. n.0 1658. p. 82.

Fic. Moris. Hist. 3. p. 204. $. 8. T. 6. f. 1. Kern. œkon. Pfl. Heft 23. T. 290. f. 2. 3. Gilliab. Portr. de pl. dessin. 1. T. 63.

J. Gessn. Tabul. phyt. T. 7. f. 94. n.01. Ser. Herb. cer. 5. D. (mat. et compr.)

Franc. Epeautre sans barbes, blanc et glabre.

5) /TRIT. SPELTA. E. Spica mutica, rufa, glabra. E. Epi sans barbes, roux et glabre.

TRiT. SPELTA d. Epeautre sans barbes à épi rouge. DeC. F1. fr. 3. n.° 1658. p. 82.

TRIT. SPELTA à. spica rufescente subgracili, glumis laxis ef muticis. Rom. et Schult. Syst. 2. P- TF6")

(”) Cette variété est très-fréquemment cultivée dans le canton de Berne, surtout dans la plaine, elle murit, dit-on , quinze jours plutot que le 77. Spelta. Spica mutica, rufa, glabra.

(**) Cette variété est plus particulièrement cultivée sur les basses montagnes ; elle murit , au rapport des habitants

| 122 Fic. Ser. Herb. cer. 5. E. (matur.)

Franc. Epeautre sans barbes, roux et glabre.

5. TRIT. SPELTA. F. Spica mufica, rufa, velutina. F. Epi sans barbes , roux et velouté.

Fic. Ser. Herb. cer. 5. F. (matur.)

Obs. Je n'ai rencontré de variétés velues que cette année; j'ignore si on peut l'attribuer à la sécheresse qui a eu lieu , ou si je ne les avais pas remarquées auparavant.

Franc. Epeautre sans barbes, roux et velouté.

5. TRIT. SPELTA. G. Spica mutica , violacea, glabra. G. Epi sans barbes, violâtre et glabre.

Obs. Cette variété à chaume et épi d'un violet vif sur le frais, acquiert un violet sale à la matu- rité, époque à laquelle les épillets deviennent très- bruns.

Franc. Epeautre sans barbes , violet et glabre.

du pays, quinze jours plus tard que le 77. Spelta. Spica rnutica, alba, glabra, mais parait plus robuste, et produit pus de farine ; ils assurent aus si que cultivée dans les terrains humides des plaines , cette variété rousse de- vient blanche, c’est pour cela qu'ils s’en procurent de temps en temps des montagnes pour faire les semis.

123

$, TRIT, SPELTA. H. Spica mutica, cœrulescente, glabra. H. Epi sans barbes , bleuâtre et glabre.

1

Obs. On cultivait beaucoup, il y a une dixaïine d'années , dans ce canton cette variété; mais on a trouvé qu’elle rendait peu de farine, et son arrêt a été prononcé par les meuniers, qui ne l’ache- taient plus dans les marchés. Elle est devenue si rare, qu'il m'a été absolument impossible de m’en procurer un seul épi ces deux dernières années, quoique je l’aie bien cherchée. Elle avait le haut du chaume d’un jolis gris d’améthyste, et l’épi d’un gris sale. Je prie les cultivateurs qui l’auraient encore , de m'en envoyer quelques cents épis murs bien conservés.

Franc. Epeautre sans barbes gris-bleu.

5. TRIT. SPELTA. TL. Spica exioua.

I. Epi apauvri. Frc. Ser. Herb. cer. 5. I. (matur.)

Obs. Cette variété n’est due qu’à l'épuisement du sol, elle ne se trouve que dans les terrains mal cul- tivés et au bord des chemins; je l’ai semée dans des terrains gras, et elle a repris la forme et la longueur des épis moyens.

Franc. Epeautre sans barbes apauvri.

6. ' TRITICUM AMYLEUM.

Glaucescens. Spica compressa , ascendenfe ; spiculis arcte imbricatis; gluma in mucronem la- £iusculum prolongata; (*) carina compressa, valde prominente, curvata, lateribus convexiusculis ; se- minibus triquetris , longis, acutis, gibbis, opacis ; culmo solido.

Glaucescent. Epi comprimé, ascendent ; épillets densément imbrisqués ;: glume insensiblement ter- minée par un large mucrone ; (*) carène comprimée, très-saillante et arquée, côtés convexiuscules; grai- nes triquètres , longues, pointues, bossues et opa- ques; chaume plein.

Obs. La teinte glauque de toutes les parties de la plante , qui la fait reconnaître de loin, la forme de lépi ascendant , toujours manifestement com- primé, et très-dense dans cette espèce ; son mu- crone large, obtus , souvent incliné , sa carène fortement comprimée , à côtés convexiuscuies , ses graines triquètres, bossues vers le hile, et son rachis très-fragile caractèrisent parfaitement cette espèce, que les auteurs anciens ont bien connue.

(*) J'ai aussi retrouvé dans cette espèce ce que jai noté ailleurs; c'est que : lorsque les barbes sont très-courtes ou nulles , le mucrone diminue au point de devenir presque nul. Ainsi le mucrone est toujours long ou court en raison directe de la longueur ou de de la brièveté des barbes.

125

6. TRIT. AMYLEUM. À. Spica aristata, aiba, glabra; glumæ mucrone ZRCLUTVO. A. Epi barbu, blanc , glabre; mucrone de ia FER courbé.

ZEaA verNa J. Bauh. Hist. 2. p. M3. (figure en bois, bonne.) Rai Fist. 2. p. 1243. n.0 1.

ZEA AMYLEA SEU OLYRA €. Baukh. Theaft. 412. T, L14.

Z£A AMYLEA VEL ZEOCRITON €. Eauñ. Pin. 22.

TriricuMm foribus quafternis , duobus fecundis, glumis adhærentibus. Hall. Hist. 1424. (con- fondu avec Le T. Spelta.)

TriTicuM ocustis trifloris, calycibus fruncafis, mucronatis, calycibus cartilagineis semen conti- nentibus. Hall. Nov. Comm. 5. p.17. n.9 13. (avec de Tr. Spelta.)

Trir. spEctTA WWüilld. Spec. 1. p. AT8. #9 6. {dont une partie de la syrnonÿymie appartient au Tr. ainyleum). Rœm. Schult. Syst 2. p. TT. (con- fondu avec le Tr. Spelta.) .

TRIT. SPELTA var. E., épeautre serré. Dec. EL. fr. 3. n°1658. p. 82.

TRIT. MONOCOCCUM MAIUS Durmn. de Cours. Bof. cudf, éd. 2. vol. 2. p. 110. 7,0 5.

TRiIT. cIENFUEGOS. Gluma disperima : valvulis

126

subbidentis, dentibus unguiculatis, semine lumido: Lagasca, Gen. et Spec. n.183. (d'après Mrs. Rœm. ef Schult. Syst. 2. p. TOT. n.0 19. que l'ont ausst adopté comme espèce.) (*)

TRIT. ZEA, T. ZEA WÜRTENBERGICUM, T. DI- COCCUM, T. DICOCCUM ROMANUM, T. DICOCCUM PER- sicuM f'ellenb. Inst. de Hofw.

Fic. J. Bauh. Hist. 2. p. 413. (en bois.) C. Bauh. Theat. T. 414. Ser. Herb. cer. 6. A. (matur. et compr.)

Obs. 1. C’est particulièrement de cette espèce, cultivée dans quelques vallées des Alpes, et plus en grand dans l’Aargovie, que les habitans de ce canton font leur bel amidon.

. Obs. 2. Cette plante, qui réussit dans tous Îles terrains , est cultivée plutot en céréale de printemps qu’en céréale d'automne. Semée le 26. Septembre 1816 à Interlackén, par Mr. de Haller, il en a fait la récolte le 6 Août. Je l'ai aussi semée en au- tomne, et elle a parfaitement réussi. Je l’ai vue dans des tourbières, dans dessprés marécageux, il n'y. avait auparavant que de l’Arundo phragmites , et dans les terrains les plus secs.

(*) Il me parait aussi très-probable que le T. Bauhini Lagasca (d’après et avec MM. Rœm. et Schult. Syst. 2. p. 767, n.9 20.) n’est qu'une variété à épi velouté du Tr. amyleum.

127

Obs. 3 Je crois que cette espèce, dont la farine est très-blanche, produit un pain qui se desséche très-facilement, mais comme elle est extrêmement rustique , et qu’elle mérite surtout d’être cultivée dans les vallées alpines , elle réussit fort bien, on pourrait en mêler la farine avec une petite par- tie de farine de seigle.

Obs. 4 Les épis de cette espèce ne varient pas moins de longueur et de largeur que ceux des au- tres espèces. Des deux épis, qui sont dans mon Herbarium cereale, Yun offre l’état moyen, et l’au- tre le plus petit; mais ce dernier, récolté un peu avant sa maturité, conserve encore en partie sa teinte bleuâtre.

Frdc. Blé amidonier. Grande épeautre. Dum. de Cours. Blé de Jérusalem.

Allem. Amer, Âmer, Amerkorn , Immer , roma- nischer Sommerweizen , (et dans l'Oberland bernois) Jerusalem-Korn.

TRIT. AMYLEUM. B. Spica submutica, alba, glabra ; seminibus Eur- gidis. j B. Epi à barbes courtes, blanc, glabre et à gros- ses graines,

ZEa AMyirA Moris, Hist, 3. p. 205, S. 8. T, 6.

fa

128 GRAMEN spicas BRiZAE mayus Raï Hist.p, 1957.

TriT. ZEA HYBERNUM Fell. Inst. d’asricult.

Fi6. Moris. Hist. p. 205. S. 8. T. 6. f. 3.

Obs. Cette variété à gros épis, à très-gros grains, manifestement bossus, Sc trouve rarement mêlée avec la précédente ; ses barbes sont courtes et ordi- nairement avortées à la base de l’épi, alors la valve externe de la glumelie n’est plus que longuement mucronée. La glume a conséquemment son mu- crone en proportion , et il est beaucoup plus obtus que dans la variété précédente.

Franc. Blé amidonier à courtes barbes.

Allem. Aegyptischer Winterweizen.

6. TRIT. AMYLEUM. ©. Spica aristata, alba, villosa. C. Epi barbu, blanc, velouté.

Trir. picoccum rRussicum f'el2. Inst. d'agriculir.

Obs. 1. Cette variété ne se distingue de la pre- mière que par son épi velu; la carène de la glume est la dernière partie qui perde les poils, et on en ren- contre quelques-uns vers le mucrone de ma var. À.

Obs. 2. Extrêmement rare dans les champs de la Suisse.

2

Franc. Blé amidonier variété à épi velouté Allem. Russischer Mehldinkel.

6. Tir.

129

6. Trir. aMYLEeuM (7. afratum.) D. Spica aristata, atrata, villosa; seminibus obs- CUTLS. : D. Epi barbu, noirâtre, velu ; graines brunâtres.

TRIT. ATRATUM , spiculis bifloris, tmbricatis, pubescentibus aristatis, racheos internodiis ad oras pilosis, foliis basi ciliatis. Host. Gram. Aust. À. T. 8. Rœm. et Schult. Syst. 2. p. 766. (*)

Fic. Host. Gram. Aust. 4, T. 8. Ser. Herb. cer. 6. D.

Obs. 4. Aucun caractère ne différencie cette espèce de Mr. Host d’avec les trois autres varié- tés du Trié. amyleum. Xe velu, qui couvre toutes les parties de l’épi exposées à la lumière, la ligne noire, qui borde la glume, quelquefois un peu plus d’applatis- sement de lépi , ne sont que des caractères de simples sous-variétés.

Obs. 2. Cette variété n’est cultivée que par quel- ques amateurs , et la farine noire, que je présume qu'elle produit, à cause de la teinte sale de sa graine, ne la feront surement pas rechercher,

Franc. Blé amidonier noirâtre.

6. TRIT. AMYLEUM. E. Spica aristata , alba, glabra, ramosa. E. Epi barbu , blanc, glabre et rameux.

ee | ne

eo Cette espèce appartient à la section des épeautres (Speltæ), et non à celle des froments (Frumenta), comme l'ont rapporté MM. Rœm. et Schult. Syst.

à

130

TRIT. SPELTA SUBCOMPOSITUM DeB. (Ept mur P

C’est à Mr. de Buren de Vaumarcus, qui a déjà fait de nombreux essais sur les céréales , que je suis redevable de cette belle variété , dont l’épi est rameux dans sa moitié inférieure. Les épillets : du sommet sont conformés comme dans les varié- tés À B, mais un peu plus écartés.

Ce singulier état m'a offert l’occasion de voir que le rachis de chaque épillet, extrêmement court dans l’état naturel, s’alonge dans les épillets ra- meux , ce qui donne aux fleurs centrales, qui avor- tent ordinairement , la faculté de se développer, n’éprouvant aucune pression qui les gêne. Les deux fleurs latérales sont appliquées contre les deux val- ves de la glume , mais la 3.°, 4.° et même souvent 5 fleur de l’épillet, lesquelles ont toujours les deux valves de leur glumelle , sont encore munies d’une glume unie ou rarement bivalve, semblable à celle des épillets régulièrement conformés. |

7. TRITICUM MONOCOCCUM.

Flavescens.. Spica compressa , arcle cmbricala; gluma inœqualiter bidentata, bicrenata, subner- vosa; valvula interna lineari, oblusa ; seminibus oblique triquetris (oryzoïdeis) subpellucidis.

Jaunâtre. Epi comprimé ; densément imbriqué ; glume inégalement bidentée et bicrénée, faiblement nervée ; valve interne de la glumelle linéaire, obtuse ; graines obliquement triquètres , (oryzoïdes) demi transparentes.

131

7. TRIT. MONOCOCCUM. | A. Spica aristata, rufa, glabriuscula. A. Epi barbu, roux, presque glabre.

ZEA MonNococcos BRIZA quibusdam J. Bauh. Hist. 2. p. 413. (mauvaise fis., mais bonne descrip- tion et synonymie.) Raï Hist. 2. p. 1242. n.0 2.

ZEA BRIZA DICTA S. MONOCOCCOS GERMANICA C: Bauh. Theat. p. 413. Moris. Hist. 3. p. 225. S. 8. 150: fe

TriricuM Spica disticha, floribus £ernis, fer- tili unico, glumis tridentatis, florali aristato. Hall. Hist. n.0 1425.

TriricuM Spica disticha, locustae floribus ter. nis, binis aristatis. Hall. Nov. Com. vol. 5. p.18. ñn.0 15. (T. 1.f. 11. 179)

Trir. Monococcum Lin. Spec. 1. p. 127. DeC. F1. fr. 3. n.0 1659. a. p. 83. Dum. de Cours. Bot. cult. éd. 2. vol. 2. p. 110. Gaud. Agrost. 1. p. 340. Gouan FI Monsp. p. 198. n.0 4. Hofim. Deutschl. F1 p. 43. n. 1. Host. Gram. Aust. 3. T. 32. Lagasca Gen. et Spec. n9 82. Loisel F1. gall. 1. p. 71. Pers. Syn. 1. p. 109. #05. Ræœm. et Schult. Syst. 2. p.766. 18. Sué, FI. helÿ4;p.,15.,72:0,6..—. Fill sy ist. 2:.p. 159, 7.0 7. Wulld. Spec. 1. p. 479. n.07, Enum. 1. p. 134. 2065

Fic. Host. Gram. 3. T. 32. Ser. Herb. cer. 7. A. (mat. et compr.) 9 *

132

Obs. 1. Cette espèce offre une foule de carac- téres solides. D’abord la teinte jaune de toute la plante et ses petits épis la font reconnaître de loin; puis son épi très-dense et très-comprimé; sa glume inégalement et aigument bimucronée, et plus en ar- rière, munie de deux crénelures membraneuses, qui terminent supérieurement chaque bord de la glume. En outre la valve interne de la glumelle est linéaire et obtuse , une seule des quatre fleurs porte une graine transparente, comprimée, triangulaire, et qui, si elle était blanche, ressemblerait au riz.

Obs. 2. Cette espèce est très-peu productive, quant à la quantité des graines et à leur volume, car elles sont les plus petites du genre; mais elle offre d’autres avantages notés par Villars dans son Histoire des plantes du Dauphiné, 2. p. 159. a. » Cette espèce, (7riticurm monococcum) se sème en automne , même avant les blés, et murit plus tard, de sorte qu'il est de tous les blés celui qui reste le plus longtems en terre. (*) On l’a souvent vu y passer l’année entière et même plus dans les montagnes; son épi est plus mince, plus grèle et luisant; il n’a qu'un seul rang de grains, ce qui distingue aisément cette plante ; sa paille talle beau- coup , il faut le semer très-clair, et le plus mau- vais sol lui suffit, s'il n’est pas trop humide; il pousse des brins de feuilles en automme, qui ont

(*) Villars aura surement été induit en erreur ; il aura cru qu'on le semait en automne (tandis que c’est au printems) , et aura été surpris de le voir encore très- vert après la récolte des autres blés.

133

l'air d'un Gramen languissant. tandis que sa racine se fortifie et donne jusqu'à vingt-cinq ou trente ti- ges au printemps, qui sont si fermes , si dures que les animaux n’en mangent pas; on l’employe pour couvrir les maisons en chaume , à quoi elle est très- propre par sa fermeté et par son usage; son grain est moins sujet au noir (charbon, Uredo carbo DeC.) que celui du froment ordinaire , on $’en sert aux mêmes usages que l’épeautre ; mais il est de meilleure qualité; son grain fait un pain léger, quoique brun, mais on le réserve pour faire du gruau de la première qualité.“

Obs. 3. Cette espèce est assez cultivée ça et en Suisse, particulièrement entre Thun et Belp, rive gauche de l’Aar. J’en ai trouvé, mais assez rarement, des épis attaqués du charbon.

Franc. Blé locular ; petit épeautre. Froment locar. Froment RE Froment uniloculaire.

Allem. Einkôrniger Wejizen. Sanct-Peters Korn. Einkorn. Blicken.

Æspag. Esprilla, Carraon, Escanna.

8. TRITICUM VENULOSUM.

Spica compressa , arcle imbricata ; gluma uni- dentata , bicrenala, ad carinam venosa; valvula interna lala; seminibus. . . .

ee.

Epi comprimé , densément imbriqué ; glume uni- dentée et bicrénée, transversalement et fréquem-

134

ment veinée vers la carène ; valve interne de la glu- melle large ; graines. . . . ..

8. TRIT. VENULOSUM. A. Spica aristala, rufa, glabra. A. Epi barbu, roux et glabre.

Obs. L'impossibilité de rapporter à aucune au- tre espèce , que je connaisse , une plante récoltée en Egypte, que Mr. le Professeur Desfontaines m'a envoyée sans étiquette, et qui a beaucoup de rap- ports avec le Tyrif. monococcum ,; m'a engagé à l’établir comme espèce, pour aumoins fixer l’at- tention, et voir si l’on ne trouvera pas dans la graine quelques caractères, qui puissent appuyer ceux que je vais signaler. La plante n'étant qu’en fleur , je n’ai pu acquérir l'entière conviction qu'elle appartient à la section des Eperutres, mais son extrême ressem- blance avec le Trif. monococcum me le fait croire. L’épi est un peu plus large que celui de ce dernier, assez court; la glume est terminée par un seul mu- crone, ressemblant au plus grand du Tri. mono- coccum, et comme lui accompagnée sur les parties latérales de deux larges crénelures : cette glume est relevée sur la carène de petites et fréquentes vei- nes obliques , anastomosées ; caractère singulier , qui lui a mérité son nom ; la valve interne de la glumelle au lieu d’être linéaire, comme dans le Tri. monoccccum, est large , et de la même forme que l’externe. D'ailleurs l’épi est lustré, garni de quelques poils vers la partie supérieure de la carène , longuement aristé et le chaume est plein.

Franç. Blé veiné.

135

SE CEA BE Lin. Tournef. Hall. etc.

$. Floribus spicatis ; rachi flexuosa; com- pressa, articulata ; spiculis alternis in sumimis articulis sessilibus ; gluma bivalvi, biflora, in aristam brevem elongata, carinaque ciliis ri- gidis fimbriata ; glumella bivalvi ; valvula ex- teriori cymbiformi; seminibus ellipsoïdeis, apice truncatis.

MER GLEN.

Fleurs en épi ; rachis flexueux, comprime, articulé; épillets alternes, naissants du som- met de chaque articulation; glume bivalve, étroite, biflore , insensihlement terminée par une arète courte, et bordée ainsi que la ca- rene de cils roides; glumelle bivalve; valve externe naviculaire, graines ellipsoïdes, tron- quées au sommet.

9 SECALE CEREAL E. À. Spica simplict. A. Epi simple.

SECALE J. Bauh. Hist. 2. p. M6. Tournef. Inst. 3. T. 294. |

SECALE HYBERNUM VEL MAJUS C. Bauh. Theat. P. 425.

136

SECALE CEREALE Lin. Hort. ups. 22. Spec. 1. p- 124. DeC. FI. fr. 3. n.0 14672. p. 88. Dum. de Cours. Bot. cull, ed. 2. vol. 2, p. 113. Gaur. Agrost. 1. p. 143. J. Gessn. Tabul. phyt. T. 7. J: 92. n. 1. Gouan Fl. Monsp. 197. Host. Gram.2. T, 48. Loisel. FI. gall. 1. p. 68. Pers. Syr. 1. p. 108. Ræœm. et Schult. Syst. 2. p. TT3. Sut. FI helv. 1. p. T4. Vill. Hist. 2. p. 168. Wild. Spec. 1. p. ATA. Enum. 1. p. 132.

SECALE GLUMARUM CILIIS SCABRIS all. Hist. n.0 1421.

SECALE glumis floralibus glabris , ora denticu- lata, Hall. Nov. Com. 6. p. 11. n.0 22,

Fic. Tournef. Inst. T. 294. Host. Gram. Aust. 2. T. 48.

Exs. Ser. Herb. cer. 9. A. (mat.)

Obs. 1. Le Seigle ne varie pas moins que les blés, quant à la hauteur de son chaume et à la longueur de son épi; malgré que les terres maigres puissent lui suffire , il réussit beaucoup mieux dans les ter- res fumées. Dans ces dernières son épi atteint quel- quefois cinq et six pouces de longueur, tandis que dans les terrains maigres et pierreux il n’a que quatre à cinq épillets de chaque côté.

Obs. 2. Malgré toutes les recherches que J'ai pu faire jusqu’à présent dans le seigle dit de prin- temps, il m'a été impossible d'y découvrir aucun

437

caractère de variété, ni dans les parties de la fleur, ni dans la graine.

Obs. 3 Le seigle résiste très-bien dans les cli- mats froids et forme en grande partie le pain du pauvre, quil rend très-nourrissant et en même temps très-loui:d par la grande quantité de matière féculente , et l& peu degluten qu'il contient. Mêlé en petite proportion avec la farine des blés en gé- néral, il donne du moelleux au pain, qui se desséche moins vite. La paille est surtout employée pour lier les gerbes, et quoique mince elle offre beaucoup de ténacité, ce qui empêche les seigles d’être versés aussi facilement que les blés par les pluies et les vents.

Franc. Seigle commun.

Allem. Gemeiner Roggen.

9. SEC. CEREALE. B. Spica ramosa. B. Epi rameux.

SECALE SPICIS RAMOSIS Tenzel, Hall, Nov. Com. 6,213

SECALE CEREALE COMPOSITUM DeC. FL. fr. 3, n.01672. p. 88.

Obs. Je n'ai jamais trouvé la variété du seigle à épi double , mais plusieurs personnes m’ont affirmé en avoir vu dans les champs de la Suisse, et Mr. le curé Müller m'en a envoyé un bel exempl. Les

138

deux épis partent du sommet du chaume, qui n'est pas plus volumineux qu'à l'ordinaire; ils ont absolu-

ment d’ailleurs la conformation des épis ordinaires du seigle.

Franc. Seigle commun rameux.

HORDEU M.

Floribus spicatis ; rachi flexuosa, articulata ; spiculis unifloris, ternis ad racheos apicem in verticillum dimidiatum congestis ; gluma bivalvi, lineari, planiuscula ; glumella bivali; valvula florum fertilium externa aristata, quinquener- vata, interna binervata; mutica, seminibus ovot- deis, sulcatis.

OR GE.

Fleurs en épi; rachis flexueux, articulé; épillets uniflores, demi-verticillé-ternés au sommet de chaque articulation; glume bi- valve, linéaire, plantuscule; glumelle bivalve, valve externe des fleurs fertiles aristée, quin- quénervée ; valve interne binervée et muti- que ; graines ovoides, sillonnées.

Autant j'ai fait d'efforts pour réunir dans le genre Triticum, autant j'ai cherché à diviser dans le genre Æordeum, sans avoir pu trouver dans ce dernier;le moindre caractère de nouvelles espèces.

139

Ce genre est formé de deux sections , si tran- chées en apparence, que Mr. Palisot de Beäuvois a cru devoir en faire deux genres ; mais, quoique très-différentes au premier coup d'œil, les orges offrent cependant les mêmes caractères fondamen- taux. | à

Toutes les orges ont les épilletsuniflores, la glumé bivalve, linéaire et en alêne. Trois fleurs dispo- sées en demi-verticille , naissent alternativement du sommet de chaque articulation du rachis. (Ces trois fleurs (ou épillets) sont toutes fertiles et sessiles dans les Orges Hexastiques (Hexasticha) , tandis que dans la seconde section des Orges distiques (Disticha), des trois fleurs d’un demi-verticille, la centrale seule est fertile et sessile, et les deux la- térales mâles, conséquemment stériles, et pédicel- lées. Les deux valves de la Glume, dans les fleurs de toutes les orges, sont linéaires, légèrement ve- luës à leur face externe, et insensiblement terminées en alène. La g/umelle des fleurs fertiles et stériles est bivalve ; mais dans les fleurs fertiles la valve externe est à cinq nervures (une centrale, qui va former la nervure de larête, et les deux latérales de chaque côté, qui s’anastomosent , au sommet de cette valve externe de la glumelle, pour former les bords de Parête, qui est hérissée de poils courts, roides et obliques). La valve interne de la glu- melle des fleurs fertiles est large, sans arête, bi-

nervée et plus petite que l’externe, qui l’embrasse par les bords. Dans les feurs müles et pédicellées des orges de Ja seconde section (Disticha) les deux

140

valves de la glumelle sont lancéolé-linéaires et ob- tuses. La g/umellule est aussi bivalve. Ces val- ves sont placées latéralement vers la jonction des bords de la glumelle : ce sont de petits corps pa- léacés, bordés de poils fins et nombreux. (Ces deux valves de la glumellule sont difficiles à trouver dans les orges à graines enveloppées, à cause de l’étroite application des valves sur la graine; mais elles sont très-visibles dans les Orges à graines nues. .

Ainsi donc les épillets uniflores, tous demi-ver- ticilé-ternés ; la glume bivalve, linéaire; la valve externe de la glumelle quinquénervée (dans ies fleurs fertiles des orges des deux sections), et l’extrême ressemblance des graines, tout me semble ne pou- voir permettre de diviser le genre /Zordeum de Linné qu’en deux sections, mais non en deux genres.

TABLEAU DES ESPÈCES ET DES VARIÉTÉS. SECTIO PRIMA

HORDEA HEXASTICHA

(Hordea. Palis. Beauv.) Spiculis omnibus fertilibus , sessilibus.

40. Hordeum hexastichon.

Spica ellipsoïdea, densa, rigida, ascendente ; spiculis divergentibus , æqualiter hexastichis ; rachi brevi, rigida.

A. Spica hexasticha. B. Spica abortiva, tetrasticha.

141

41. Æordeum vulgare.

Spica cylindracea , laxa , elongata, nutante ; spiculis inæqualiter hexastichis ; rachi longa , flexili.

A. Seminibus vestitis; Spica flavescente. B. Seminibus vestitis ; spica nigricante, €, Seminibus nudis ; spica flavescente,

SECTIO SECUNDA

HORDEA DES TI C K A.

(Zeocrita. Palis. Beauv.)

Spicula media cujusque verticilä dimidiati sola fertili, lateralibus masculis , pedicellatis , rachique adpressis,

412. Hordeum distichon.

.Spica compressa, lateribus parailelis ; aristis erectis.

A, Seminibus vestitis ; spica flexili, elongata ; spiculis laxe , imbricatis.

B. Seminibus vestitis ; spica rigida , brevi ; spiculis dense imbricatis,

C. Seminibus nudis, inflatis; spica flexili, spiculis laxe imbricatis.

D. Spica mutica.

43. Hordeum Zeocriton.

Spica compressa , pyramidali; aristis valde divergenti. bas, |

142

SECTIO PRIMA. SECTION PREMI ÈRE. HORDEA HEXASTICHA. ORGES A SIX RANGS.

(Hordea Pal: Beuuv.) (Orges de Pal. Beauv.)

Spiculis omnibus fertilis : Epillets de chaque demi-ver- bus , sessilibus. ticille tous fertiles et sessiles.

10. HORDEUM HEXASTICHON.

Spica ellipsoïdea, densa , rigida , ascendente; spiculis divergentibus, æqualiter hexastichis ; rachi

brevt, rigida,

_ Epi ellipsoïde, dense, roide, et dressé ; épillets divergents, sur six rangs régulièrement disposés; rachis court et roide.

10. HoRD. HEXASTICHON. À. Spica hexasticha. A. Epi à six rangs.

HorD, HEXASTICHUM PULCHRUM Z. Bauh. Hist. 2. p. A29. cap. 14.

Horpeum fosculis omnibus hermaphroditis , aristalis; seminibus sexfariam aequaliter posilis.

Li. Hort. ups. 23.

Horo. HExaAsTIcHON Lin. Spec.1. p.125. = DeC. FI. fr. 3. 1681. Dum. de Cours. Bot. culk. éd. 2. vol. 2. p. 107. n.03. Gaud. Agrost.1. p.102. n9 2. Host. Gram. 3. T. 35. Loisel. FI. gall. 2. p. 69. n.9 2. Pers. Syn. 1. p. 108. 7.0 2.

143

Poir. Encycl..6. p. 603. 2.02. Rœm.et Schulk. 2 p.191. R0 3. SuE FT. helv\ Ai ps F4 n0 2, Vaull. Hist. 2. p. 172. n.2.— Willd. Spec. 4. p. 473. 2. Enum. 2. p. 1038. 7.0 3.

Horpeum Spica polyskicha, floribus omnibus hermaphroditis , longe aristatis. Hall. Hist. 1534.

HorpeuM (hexastichon) Floribus omnibus fer- éilibus ; spica sexfariam sulcata. Hall. Nov. Com. 6. p. 3. n.0 18. T. 2. f. 22. 23. (trés-bonnes.)

Fic. Hall. Nov. Com. 6. T. 2. f. 22. 23. Host. Gram. 3.:T.:35.

Exs. Ser. Herb. cer. 10. À. (matur. et compr.)

Obs. 1. Cette espèce , très-productive, est cul- tivée en céréale d'hiver , et en céréale de printemps. Semée en automne, elle murit avant le blé, et peut, dans une année de disette, être très-utile par sa préco- cité. Elle réussit dans presque tous les terrains et se rencontre dans les vallées des Alpes, toute cul- ture céréale cesse. La longueur et le volume de l'épi varient beaucoup, selon le terrain, mais il est toujours ascendant, roide , et les graines sont régu- lièrement disposées sur six rangs.

Obs. 2. Les orges en général produisent. une farine séche et un pain très-rude, elles entrent en partie dans le pain du pauvre, elles sont très-em- ployées , dépourvues de leur glume et de leur péri-

144

carpe et périsperme. (Voyez partie de cette monogr.) Elles servent particulièrement , dans les pays les glands manquent, à la nourriture des cochons, qui en sont très-friands.

Obs. 3. L’orge fermentée et mêlée avec le houblon produit la bière , boisson habituelle des pays privés de vignobles.

Obs. 4. La paille des Orges est courte, séche et fragile , et ne sert guère que de litière.

Franc. Escourgeon, Orge à six rangs, O. à six côtés, O.anguleuse, O. d'hiver, O. carrée, soucrion.

Allem. Sechszeilige Gexrste , Rollgerste, Stock- gerste.

140. HoRDEUM HEXASTICHON. B. Spica abortiva, tetrastachia. B. Epillets disposés sur six rangs, dont ds avortés.

Obs. 1. Cette variété est très-singulière ; la fleur du rang central de chaque demi-verticille est com- plettement avortée , on en voit encore les rudimens; et ces quatre rangs n’ont rien perdu de leur symé- trie, car ils sont tous placés à des distances égales.

Obs. 2. Je n’ai remarqué qu'une seule fois cet avortement du rang central de chaque demi-verti- cille, mais peut-être qu’en cherchant bien cette va- riété s’offrira plus souvent qu'on ne le croit. Franc. Orge à six rangs, var. à quatre rangs (par

avortement.)

11. HORDEUM

145

11. HORDEUM VULGARE.

Spica cylindracea, laxa, elongata, nulante; spi- culis inœqualiter hexastichis ; rachi longa, flexili.

Epi cylindroïde , lâche, alongé et penché; fleurs disposées sur six rangs rapprochés trois à trois ; rachis long et flexible.

Obs. Cette espèce, quoique disposée sursixrangs, comme la précédente, en est certainement distincte, Les trois rangs de fieurs d’un demi-verticille sont très-rappochées, et l’épi conséquemment n'offre pas lexacte symétrie de celui de /’Æord. hexastichon , dans lequel on remarque très-difficilement la ligne de séparation des demi-verticilles , tandis qu’elle est très-distincte dans /’Æord. vulgare. L’épi en outre a ses fleurs appliquées sur le rachis , et conséquem- ment ses arêtes parallèles, tandis que les fleurs et les arêtes sont très-divergentes dans /’Æord. hexastichon.

11. HORDEUM VULGARE. À. Seminibus vestitis ; spica flavescente. A. Graines enveloppées ; épi jaunâtre.

Horpeum PoLysracaiumM J. Bauh. Hist. 2. p. 429. cap. 13. ef p. 418. cap. 10. fig. 3.

HoRDEUM POLYSTICHUM VERNUM Moris. HisF. 3, Sect. 8. T, 6. f. 3. (d'aprés Will.) | 10

146

Horpsum flosculis omnibus hermaphroditis, se. minibus corticatis. Lin. Hort. ups. 22.

_ HorDEUM vuLGAaRE Lan. Spec. 1. p. 125, DeC. F1. fr. 3. 1680. var. a. Dum. de Cours. Bot. cult, éd. 2. Tom. 2. p.107. 7.01. Gaud. Aorost. 4. p.100. 2.0 1. Host. Gram, 3. T. 34. Loisel, Fi. gall. 1, p. 69. 2. Pers. Syn. 1. p. 108. n.0. 4. var. 4. —. Porrs Encycl.\6;%ps 602% 4, Rœm. et Schult. Syst. 2. p. T91. n.0 1. Sué Fi. helv. 1. p. T4. n.01. var. À. Vull. Hist. 2..p. 472. n9 4. Wuld, Spec. 1. p. 472. n9 1. ÆEnum. 2. p. 1037. n.02.

HorDEuM spica subdisticha, calyce folioso se- laceo; floribus omnibus hermaphroditis longe aris- latis Hall. Hist. n.01533.

Horpeum (polystachion) flosculis omnibus fer- tilibus, ordinibus indistinctis. Hall. Nov. Com. 6. p.5.n.019. T. 2. f. 18. 19. 20. (érés-bonnes.)

Kie. JR Baub.. Hit, 2.:p: 448-149: Moris. Hist. 3.-S:8:T:6:f. 3, Hall. Nov. Com. 6. T. 2. f. 18. 19. 20. Host... Gram. 3:4T 134

Exs. Ser. Herb. cer. 11. A. (mat. et compr.)

Obs. Cette variété est souvent cultivée en cé- réale d'hiver , et alors elle se récolte avant le blé ; d’autres fois en céréale de printemps, alors on ne la fauche qu'avec l’avoine. On la rencontre aussi jusqu’au fond des vallées alpines les céréales peuvent croître.

147 Franc. Orge commune.

Allem. Wintergerste, Kerngerste.

11. Horp. vurGare (77. nigrum.) B. Seminibus vestitis ; spica nigricante. B. Graines enveloppées ; épi noirûtre.

HorD. VULGARE NIGRUM Id, ja 4. p: 472. #9 1. var. ce

Horn. nicruM Wild. Enum. 2. p. 1037. 9. Rœm. et Schult. Sys£. 2. p. T91. n.0 2,

Obs. 1. Malgré tous mes efforts pour trouver dans cette variété à épi noir des caractères , qui aient pu m’engager à la séparer de Z’Æord. vulgare, il m'a été impossible d’y voir d’autre différence que celle que présente la teinte noire et puineuse de l'épi à sa maturité; toutes les parties sont abso- lument conformées comme dans les autres variétés de cette espèce. Cette teinte noire n’est visible qu’à l’époque de la maturation; et malgré que je n’aie vu aucun passage de cette variété noire à la var. A. je suis persuadé qu’elle ne pourra jamais en être séparée. Elle n’est cultivée que par quelques ama- teurs , et probablement elle ne se répandra pas;

seulement alors on pourrait juger des changemens qu’elle subirait.

Obs. 2. Malgré que l’on prétende que cette va- riété soit bisannuelle, je lai semée ce printemps, et elle a bien réussi, mais l’année a été très-favorable.

: (i Te

A 148

=

France. Orge commune à épi noir. Allem. Russische Wintergerste. Fell. Inst. d’agr.

11. Horp. VULGARE (4. cæleste.) C. Semninibus nudis ; spica flavescente. C. Graines nues; épi jaunître.

HorRDEUM nudum sive gymnocrithon. J. Bauh. Hist. 2. p. 430. (bonne fig.)

HorpeuM flosculis omnibus hermaphroditis, se- minibus decorticatis. Lin. Hort. ups. 23.

HorRDEUM VULGARE cœælesle. (*) Lin. Spec. 1. P. 125. n.01. B. DeC. FI. fr. 3. n.° 1680. var. B. Loisel. FI gall. 1. p. 69. n°1. B. Pers. Syn. 1. p. 108. 7.014. B. Pour. Encycl. 6. p. 602. 7. 1. Rœm. et Schult. Syst. 2. p.791. n°1. B.— Willd. Spec. 1. p. 472. n.0 1. B.

Horpeum ( polystichon) flosculis omnibus fer- tilibus, ordinibus indistinctis, varietas B. Hordeum cæleste. Lin. Hall. Nov. Com. 6. p. 6. T. 2.

_f. 21. (bonne fig.)

Fic. J. Bauh. Hist. 2. p. 430. (bonne fig. noire.) Hall. Nov. Com. 6. T. 2. f, 21. (id.)

(”) Le mot de cæleste en marge de l'édition citée de Linné , est placé deux lignes trop haut, car 7? Hord. vulgare cæleste IL. n’est point synonyme de 7? Hord, polystichon venumn Bauh., c'est une faute typogras phique, es Fi 5

149

Obs. Cette variété, peu cultivée , quoique mé- ritant bien de l'être, mais cependant très-estimée de ceux qui la connaissent, et d’un prix beaucoup plus élevé que les autres orges, n’a pas le moindre caractère, qui puisse la faire regarder comme une espèce. La forme de l’épi, la disposition des fleurs, les glumes et glumelles , tout, excepté la nudité des graines, est parfaitement conforme aux caractè- res, qui signalent l'espèce.

Franc. Orge commune à graines nues. ©. de Jé- rusalem. O. de Sibérie.

Allem. Nakte Gerste.

SECTIO SECUNDA. SECTION SECONDE, HORDEA DISTICHA. ORGES A DEUX RANGS. (Zeocrita Pal.Beauv.) (Zeocrites de Pal. Beauv.)

Spicula media cujusque Epillet central de chaque verticili dimidiati sola fer= demi-verticille seul fertile, tili , lateralibus sterilibus, Jeslatéraux stériles , pédicel. pedicellatis rachique ad- lés et appliqués sur le rachis. pressis,

42. HORDEUM DISTICHON.

Spica compressa, lateralibus parallelis; aristis erectis , ascendentibus.

Epi comprimé, bords parallèles; arêtes ascendentes.

> 2

J'ai encore cherché dans cette section à établir plus d’espèces , sans pouvoir les appuyer sur de

150

bons caractères, ce qui m'a décidé à les laisser telles qu’elles ont été établies jusqu’à ce jour. Les var. À et C ont entr’elles la plus grande ressem- blance, quant à la longueur de l’épi et à la dispo- sition de leurs fleurs; les graines sont nues. très- grosses et les barbes fort-longues dans la variété C, tandis qu’elles sont enveloppées et de moitié plus petites dans la variété À ; mais ce ne sont point des différences assez grandes pour pouvoir établir des espèces sur de pareils caractères. Quant à la variété B. elle n’a jamais été distinguée par per- sonne, malgré que son épi soit assez remarquable par sa rigidité et par la densité de ses épillets.

es

42. HoRD. DISTICHON. À. Seminibus vestilis; spica flexilt, elongata; spi- culis laxe imbricakis. A. Graines enveloppées; épi flexible, alongé; épil- lets lâchement imbriqués.

HorpDeuM pisticHUM Z, Bauh. Hisk. 2. p. 129.

Horpeum flosculis lateralibus masculis mubicis ; seminibus angularibus imbricatis. Lin. Hort. ups. 23.

Horp. pisricHon Zur. Spec. 1. p. 125. DeC. FI. fr. 3. n.0 1682. Dum. de Cours. Bot. culé. éd. 2. vol. 2. p. 107. n.0 2. Gaud. Agrost. 1. P. 103. n.9 3. Host. Gram. Austr. 3. T. 36. Poir. Encycl. 6. p. 613. ñ.0 3. Rœm. et Schult. Syst. 2. p. 193., n0T. À. Vill, Hist. 2. p. 172.

451

(var. à gr. envelop.) Wild. Spec. 1. p. 473. nor. À:

ZEOCRITON DISTICHON P. Beau. (d'aprés Rœm. el Schult. Sysk.) Fic. Host. Gram. Aust. 3. T. 36. Exs. Ser. Herb. cer. 12. A. (mat. et comp.)

Obs. Cette variété est très-fréquemment culti- vée en Orge d'été, quoique beaucoup moins pro- ductive que les orges à six rangs.

Franc. Orge à deux rangs. ©. distique. Pamelle, Paoumoule, Baillard.

Allem. Zweizeilige Gerste.

42. HoRDEUM DISTICHON. :B. Serninibus veslitis; spica rigida, brevi; spiculis dense imbricalis. B. Graines enveloppées ; épi roide, court; épillets densément imbriqués.

HorpeuM Hall. Hist. n.0 1535.

HorDEUM œstivum spicis explanatis; flosculo- rum duobus ordinibus fertilibus, intermedus qua- £ernis séerilibus. Hall. Nov. Com. 6. p. 6. n.0 20. a. T.3. f. 24. 25. (C’est aumoins la figure qui se rapproche le plus de ma plante.)

Fic. Hall. Nov, Com. T. 3. f. 24. 25. Exs. Ser. Herb. cer. 12. B. (mat. et comp.)

Franc. Orge distique , var. à épillets rapprochés.

152

12. HorD. DISTICHON.

C. Seminibus nudis, inflatis ; spica flexili; spicu- Lis laxe/imbricatis.

C. Graines nûes, enflées; épi flexible; épillets 14- chement imbriqués.

HorDEUM pisricHon NuDuM Lin. Spec. 1. p. 195. 2.03. DcC. F1. fr. 3. n.°1682. var. B. Poir. Encycl. 6. p. 603. n.0 3. var. Ræm. et Schult. Sysé. 2. p. 793. 7. B. Vill. Hist. 2) p. 173. (observ.) Wild. Spec. 1. p. 73. n.93. B. Enum. 2. p. 1038. n.0 4. B.

HorDEUM (AESTIVUM) ef var. B. deciduo semine. Hall. Nov. Com. 6. 20, p. 7. Beschrerb. des Getreid, n.9 20. p. 66.

ZEOCRITON DISTICHUM Pal. Beauv. (d'après Rœm. etSchull. Sysé. 2.p. T93. n°7.)

F1G. Arduin Sagg. d. Acad. d. Pad. 3. p. 1. T. 2. f. 4. (d'après Rœm. et Schult.)

Exs. Ser. Herb. cer. 12. C. (mat. et comp.)

Obs. Cette fort-belle variété mérite bien d'être cultivée. Ses épis sont longs et garnis de très- gros grains. Elle est préférable à toutes les autres variétés à épis distiques. | Franc. Orge à déux rangs nue. O. à café. 0.

du Pérou. O0. d'Espagne.

Atlem. Nakte Gerste. Polnische zweyzeilige Som- mergerste.

153

12.. HoRD. DISTICHON. D. Spica mutica. D. Epi sans barbes.

HoRDEUM DISTICHUM IMBERBE {œm. et Schulk. Sys£. 2. p. 193. n.1 7. C.

Je n’ai jamais rencontré la variété à épi dé- pourvu de barbes , dont parlent MM. Rœm. et Schult.

Franc. Orge distique sans barbes.

13. HORDEUM ZEOCRITON.

Spica compressa, pyramidali ; aristis valde di- vergentibus.

Epi comprimé, pyramidal; barbes très - diver- gentes.

HorDeum dictum germanis oriza. J. Bauh. Hist. 2. p. 429. (bonne fig. en bois.)

HorpeuM distichum spica breviore et latiore , sranis confertis. Raï. Hist. 2. p. 1243. n.0 2,

Horpeum flosculis lateralibus masculis muticis ; seminibus angularibus patentibus corticatis. Lin. Hort. ups. 23. n°9 5.

HoRDEUM ZEOCRITON Lin. Spec. 1. p. 125. DeC. F1. fr. 3. n.91683. Dum. de Cours. Bof. culé. éd. 2. vol. 2. p. 107. n.9 4. Host. Gram. Aus, 3. T, 37. (tr. bon. fig.) Pers. Syn. 1.

154 P. 108. n.° 4. Poir. Encÿcl. 6. p. 603. 4, Fœm. et Schull. SyE. 2. p. 793. 8. Schreb. Grüs. 1. p. 125. T. 17. ( fig. noire, trés-belle)

Wild. Spec. 1. p. 473. n.° 4 Enum. 2. p. 1038. 5:

_ HorDEUM æsfivum spicis explanatis, flosculo- rum duobus ordinibus fertilibus ; intermedits qua- terris séerilibus. Hall. Nov. Com. 6. n.° 20. var. 3. D: 847 3,17..20- |

ZEOCRITON COMMUNE Palis. Beauv. ( d'aprés Rœm, et Schult. Syse.)

F1G. J. Bauh. Hist. 2. p. 429. (bonne fig.) Host. Gram. RE 3. T. 37. (tr. bon. fig.) Schreb. Gräs. T. 17. (fig. noire, tr. bel.) Hall. Nov. Com. 6. T. 3. f. 26. (belle fig.)

Exs. Ser. Herb. cer. n.0 12. (mat. et comp.)

Obs. Cette espèce n’est pas plus productive que _ les autres Orges à épis distiques ; et on la rencon- tre beaucoup moins fréquemment en Suisse que les autres Orges. Elle est très-remarquable par son ‘large épi pyramidal comprimé, et par ses belles . barbes étendues en éventail.

Franc. Orge en éventail. O. pyramidal. O. de Russie. O.faux-riz. Riz rustique. Riz d’Alle- magne.

Allem. Bart Gerste.

155

Angl. Sprat-barbey. Battle-door-barbey. Fulham- barbey. Palney-barbey.

Ital. Orzo di Germania.

Suéd. Skyffel-korn. Pulmage-korn.

AY EE, NA

Floribus paniculatis ; spiculis 2. rarius 3—5. floris; pedicellis apice incrassatis ; gluma mem- branacea , bivalvi ; valvulis floribus majoribus, concavis, nervosis, acutis; nervis parallelis ; glumella ‘bivaloi ; valvulis nervosis ; exteriorti dorso aristata; seminibus ellipsoïdeis, sulcatis, pilosis.

MS O2 NUE

Fleurs paniculées; épillets 2., rarement 3—5. flores; pédicelles renflés au sommet ; glume membraneuse , bivalve ; valves plus grandes que les fleurs, concaves, nerveuses, algues; nervures parallèles ; glumelle bivalve ; valves nerveuses, l’extérieure munie vers le milieu du dos d’une longue arête; graines ellipsoïdes sillonnées, poilues.

156

TABLEAU DES ESPÈCES ET DES VARIÉTÉS.

44. Avena sativa.

Panicula æquali; gluma nervosa; glumella glabra ; valvula exteriori e medio dorso aristata.

A. Glumella alba, aristata. B. Glumella alba, mutica. C. Glumella nigra, aristata. D. Glumella nigra , mutica.

45. Avena orientalis. Panicula contracta , secunda ; gluma nervosa ; nervis

anastomosantibus ; glumella glabra ; valvula exteriori e medio dorso aristata.

16. Avena fatua.

Panicula laxa, pauciflora ; gluma nervosa; glumella barbata ; valvula exteriori infra medium longissime aristata.

Ce genre très-naturel se reconnait facilement à ses fleurs disposées , non en épi comme toutes les céréales que j'ai décrites jusqu'ici, mais en pani- cule. Les glumes dans le peu d’espèces céréales cultivées en Suisse, sont grandes, membraneuses et relevées de nervures nombreuses. Les épillets sont biflores ; la fleur la plus inférieure est la plus com- plette, la plus volumineuse et dans l’état parfait

157

munie d’une longue arête, presque toujours genouil- lée , partant environ du milieu du dos de la valve extérieure de la glumelle, qui embrasse étroitement la graine, laquelle est de forme ellipsoïde et munie de poils soyeux , couchés,

Les arêtes avortent aussi facilement dans les avoines que dans les blés; la même panicule à des fleurs qui en sont munies, d’autres qui en sont pri- vées ; le plus souvent dans les deux espèces, cultivées en Suisse comme céréales , des deux fieurs de l’épillet une seule en est pourvue.

14 AVENA SATIVA.

Panicula æquali; gluma nervosa ; glumella glabra ; valvula exteriori e medio dorso aristata.

Panicule régulière; glume nerveuse; glumelle glabre; arête naissant du milieu du dos de la valve extérieure.

44. AVENA SATIVA. À. Glumella alba, aristata. A. Glumelle blanche, aristée.

AVENA ALBA J. Bauh. Hise. 2. p. 432, (mauv. fig.)

AVENA VULGARIS seu alba. C. Bauh. Theat. P. 469. (d'aprés Hall.)

AVENA SATIVA Lin. (Paniculata, calycibus dis-

158

permis, seminibus lZaevibus), (*) Spec 1. p. 118. n.0 3. var. B.. DeC. FI. fr. 3. n.° 1545. B. p. 84. Dum. de Cours. Bot. cult. éd. 2. vol. 2. p. 122. n.0 5, Gaud. Agrost.1.p. 312. -- Host. Gram. Aust. 2. T, 59. Pers. Syn. 1. p. 100: 2.0 7. Rœm. et Schult. Syst. 2, p. 668. n.0 4. 4. Sut. Fi. helv. 1. p. 67. n95. Vul. Hist. 2. p. 147- n99. Willd. Spec. 1.p. 446. n°13. B. Enum. 1. PAS ns A

AvENA paniculata; locustis pendulis; floribus carlilagineis, inæqualibus, majori arislata. Hall. Hist. n.9 1494.

AvENA panicula undiquaque sparsa; calycibus flore majoribus ; gluma majort cartilaginea. Hall. Nov. Com. 6. p. 16. n.1. 25. var. 1. (alba.)

Fic. J. Bauh. Hist. 2. p. 432. (mauv. fig.) . _ Hall. Nov. Com. 6. T. 4. f. 29. (fleur.) Host. Gram. Aust. 2. T. 59.

Exs. Ser. Herb. cer. 14. A. (mat.)

Obs. 1. L’avoine ordinaire ne varie pas moins que les autres céréales, quant à la grandeur de son chaume et de sa panicule. Des deux fleurs de chaque épil- let, l’une est ordinairement munie d’une arête, ra-

(*) En disant seminibus laevibus , Linné a voulu parler de la glumelle, qui enveloppe la graine ,; et non de la graine débarrassée de son enveloppe ; et c’est op- positivement avec la glumelle de l4./fatua , qui est

très-poilue.

159

rement toutes deux; l’autre mutique et de moitié plus petite, n’est presque jamais stérile , mais la graine est de moitié plus petite. Il-n’est point rare que quelques épillets d’une panicule soient pourvus de barbes et que d’autres en soient entièrement privées.

Obs. 2. Cette variété et la suivante sont plus fréquemment cultivées en Suisse que la noire, sur- tout dans le canton de Berne l’on rencontre ra- rement cette dernière. Sa graine est ordinairement employée à la nourriture des chevaux ; et après avoir subi diverses préparations , à celle de l'homme; (voyez 4.° partie de ce mémoire.) On sème l’avoine très-tard, et c’est la dernière céréale qui se récolte.

Franc. Avoine ordinaire, blanche et barbue.

Allem. gemeiner Hafer.

44. ÂAVENA SATIVA. B. Glumella alba, mutica. B. Glumelle blanche , sans barbes.

A. sativA B. fosculis omnibus muticis. Rœm. el Schult. Syst. 2. p. 668. n.° 4.

Exs. Ser. Her. cer. 14. B. (mat.)

Obs. Très-fréquente dans le canton de Berne, mêlée avec la précédente variété; mais rarement toutes les fleurs sont sans barbes.

Franc. Avoine ordinaire, che et sans nn

160

44. AVENA SATIVA. C. Glumella nigra, aristata. C. Glumelle noire, aristée.

AVENA NIGRA J. Bauh. His£. 2. p.432. (mauv. fig.)

À. SATIVA NIGRA Lin. Spec. 1. p. 118. n.0 3. À. DeC. FI. fr. 3. n.01545. p. 34. var. À. Ræœm. et Schult. Syst. 2. p. 668. 4. var. c. Fill. Hist. 2. p. 147. Willd. Spec. 1. p. 446. n.0 13. a.

AVENA panicula undiquaque sparsa, calycibus flore majoribus, gluma majorti cartilaginea. Hall.

Nov. Com. 6. p.17. n.025. II. Tab. 4. fig. 31. a. b. Pie, Hall Nov. Com. 6, TL. 4 £ 31; à b: à

Obs. Très-rarement cultivée en Suisse, ainsi que la variété suivante.

Franc. Avoine ordinaire, noire et barbue.

44. AÂAVENA SATIVA. D. Glumella nigra, mutica. D. Glumelle noire, sans barbes,

Exs. Ser. Herb. cer. 14, D. (mat.)

Franc. Avoine ordinaire noire et sans barbes.

15. AVENA ORIENTALIS.

Panicula contracta, secunda ; gluma nervosa ; nervis anastomosantibus ; glumella glabra ; valvula exteriori e medio dorsq aristala. |

Panicule

161

Panicule contractée et unilatérale: nervures anas- tomosées ; glumelle glabre ; arête naissant du milieu du dos de la valve extérieure.

Obs. Cette espèce ne se distingue de 7’ Avena sativa que par sa panicule contractée et unilatérale par ses glumes à peine plus grandes, et dont les nervures s’anastomosent quelquefois ; dernier carac- tère que je n'ai jamais remarqué dans {’/vena sativa. Ses fleurs sont souvent dépourvues de barbes, mais je n’en ai jamais rencontré à glumelle noire. Elle est cultivée soit seule , soit mêlée avec L'Avena sa- tiva, de laquelle il est impossible de distinguer les graines, ce qui me fait un peu douter de la solidité de cette espèce.

ÂVENA ORIENTALIS Schreb. Spic. FI. Lips. 59. DeC. F1. fr. 5. n.0 1546. a. p. 258. Gaud. Agrost. 4. p. 312. n.0 3. Host. Gram. Aust. 3. T. 41. Pers. Syn. 1. p. 100. 2.0 6. Ræm. et Schult. Sysé. 2. p. 669. n.05. Schrad. F1. Germ. 1. p. 370. n0 4. Wild. Spec. 1. p. 446. n.9 12. Enum. 1. p-122, 2.0 1.

AVENA, panicula heteromalla, calyce flore major, locustis bifloris, gluma majori cartilaginea. Hall.

Nov. Com. 6. p. 18. n.°26. T. 4. f. 32. 33. (A.hete- rornalla.)

AVEN. RACEMOSA T'huill. FI. par. éd. 2. p. 59,

Fic. Hall. Nov. Com. 6, T. 4. f. 33, 34. Host. Gram. 3, T. 44. 11

_

162 Exs. Ser. Herb. cer. 45. Franc. Avoine d'Orient. Avoine unilatérale.

Atlem. Türkischer Hafer.

16. AVENA FATUA.

Panicula laxa, pauciflora; gluma nervosa; glu- mella barbata ; valvula exteriort infra medium lon- gissime aristala.

Panicule lâche et pauciflore ; glume nerveuse; glumelle hérissée de longs poils nombreux; arête très-longue, naissant au-dessous du milieu de la valve externe.

Fesruca utriculis lanugine flavescentibus. €. Bauh. Pin. 10. Theat. 149.

AEGILops quibusdam arislis recurvis, Se Avena pilosa. J. Bauh. Hist. 2. p. 433. (medioc.) Rai. Hist. 2. p. 1254. 4. 4.

AvenA sylvestris pilosa, aristis recurvis. Morts. Hist.3. p. 209. 5. 8. T.7..f. 5. (d'aprés les auteurs.)

GRAMEN AVENACEUM, wériculis lanugine flaves- centibus. Scheuch. Agrost. p. 239. (éd. 1175.) T. 5. f. 1. (Géonne.)

AVENA seminibus basi hirsutis. Lin. FL. lapp. 30. (éd. d'Amsterdam.)

163

AVENA FATUA , panicula patente, calycibus éri- floris, flosculis basi pilosis. Lin. FI. Suec. (éd. Stockholm), n.° 101. Spec. 1. p. 118. DeC. FI. fr. 3. n.9 1547. var. a. Dum. de Cours. Bof. cult. éd. 2. vol. 2. p. 122. n.07. Gouan FI. Monsp. p. 125. 2.— Gaud. Agrost. 4. p. 310. n.° 1. Host. Gram. Aust. 2. T. 58. Leers. FL Herb. p. A2. n. 90. T.9. f. 4. (bonne.) Loisel. FI. gall. 1. p. 63. 2.0 7, Pers. Syn. 1. p. 100. r.0 10. Ræœm. et Schult. Sysk. 2. p. 669. n°7. Schrad. F1 Germ. 4. p. 373. 6. Schreb. Beschreib. p. 109. T. 15. (bonne.) Smith FI. brit. 1. p. 139. n.01. Sut. FL helv. 14. p. 67. n.6.— Wahl. De Veg. n. 120. Vul. Hist. 2. p. 147. n.0 10. -— FWilld. Spec. 1. p. 447. n. 16. Enum. 1. p. 123. n.07.

AVENA friantha, locustis patulis, ni vil losis. Hall. Hist. n.0 1495.

Fic. J. Baub. Hist. 2. p. 433. (méd.) Moris, Hist. 3. p. 209. S. 8. T. 7. f. 5. Scheuchz. Agrost. T. 5. f. 1. (bonne.) Host :Gram: 2 T. 58:

Leers. FI. Herb. T. 9. f. 4. (bonne.) Schreb. Beschr. T. 15. (bonne.)

Exs. Ehrh. Gram. n.° 28. Schl. Cat. 1815, p. 9. Thom. Cat. Ser. Herb. cer. 16. À. (compres.)

Obs. Cette espèce n’est d'aucune utilité comme céréale, mais parait se trouver de temps à autre ia”

164

dans les moissons de Ia Suisse. Je prie les per- sonnes qui l’auraient dans leur voisinage, de m'en envoyer des graines mures. Elle est très-distincte des deux autres avoines par les valves de la glume un peu plus grandes, et surtout par la glumelle gar- nie dans presque toute la face externe de longs poils roussâtres; une fort longue arête genouillée vers le milieu de sa longueur part du tiers infé- rieur de la valve externe de la glumelle. Je n’en ai pas vu les graines mures, dépourvues de leur glumelle, mais au rapport de Haller, Gaudin etc. elles paraissent couvertes de poils soyeux , comme les deux espèces précédentes. L’Ævena sterilis Lin. pourrait bien n'être qu'une variété de F4. Jfatua. Je désirerais avoir des graines de l’une et de Pautre pour pouvoir les cultiver. Les exempl. qui sont dans meñ Herbarium cereale , viennent de France. Je ne l’ai jamais trouvée en Suisse.

Franc. Avoine follette. Folle avoine. Averon. Avron. Civada couguoüda.

Allem. Flughaber. Wilder Hafer.

Angi. Beardel Oat-grass. Bearded wild Uats.

: ) PH ATAR LS.

Floribus spicatis ; spiculis unifloris ; glima br- valyi; valvulis cymbiformibus ; carina alata; glu- mella quadrivalvi ; valvulis internis crustaceis, ma- jortbus, pilosis, semina involventibus.

165

Fleurs en épi, épillets uniflores; glume bivalve: valves naviculaires ; carène ailée; glumelle à qua- tre valves: valves internes crustacées, grandes, poilues , enveloppant les graines.

47. PHALARIS CANARIENSIS. À. Spica magna. A. Epi gros.

PaLaris #7ajor semine albo. Bauh. Pin. 28. Moris. Hist. 3. p.186. S. 8. T. 3./f. 1. (d'après

les auteurs.) PHaLaris /. Bauh. Hist. 2. p. 442.

GRAMEN spicaltum , seine miliaceo , albo. Tournef. Inst. 1. p. 518.

PHALARIS CANARIENSIS Z. Hort. ups. 19. Spec. 1. p.79. n.0 1. DeC. FI fr. 3. n.°1490. Gaud. AÆAgTost. 1. p. 33. n.° 2. Host. Gram. Aust. 2. 72138. Loisel. FI. gall: 1. p.37. n.%1! = Pers. Syn. 1. p. 78. n.02. Ræœm. et Schult. Syst. 2, p. 402. n.01. Schrad. FI. Germ. 1. p. 177. n°01. Schreb. Beschreib. p. 83. T. 10. f. 2. Smith FL. bri£. 1. p. 62. n.01. Wild. Spec. 1. p. 326. 2 A Enum:A1}p. 83. n°1.

FiG. J. Bauh. Hist. 2. p. 442. (mauvaise.) Host. Gram. 2. T. 38. Schreb. Beschreib. T. 10. f. 2. (très-bonne.)

Exs. Ser. Herb. cer. 17. A. (mat. et comp.)

Cette jolie plante, particulièrement cultivée pour

166

la nourriture des oiseaux , est fort remarquable par son épi ovoide , ses grandes valves naviculaires , à carène ailée , rayées de bandes vertes; sa glumelle à quatre valves , dont les deux externes petites , et Jes deux internes crustacées, velues , grandes, sont appliquées sur la graine , qu’elles enveloppent étroi- tement ; ainsi que par la gaïne ventrue de sa feuille supérieure, qui renfermait l’épi Cette espèce a été surtout bien décrite par MM. Schreber, Schrader, Smith et Gaudin. Les variétés à graines noires et à graines grises ne sont pas cultivées en Suisse.

Franc. Alpiste des canaries à graines blanches. Allem. Canarien-Gras, Canarien-Saamen. Angl. Canary-Grass.

Suéd. Canarie-Fro.

17, PHALARIS CANARIENSIS.

B. Spica exiguu. B. Epi petit.

J’ai obtenu cette variété en semant la même graine (qui a produit la variété précédente) dans un ter- rain aride et mal préparé. Tous les caractères de l'espèce s’y retrouvent; toute la plante (les graines et les parues de la fieur excepté, qui ont conservé leur grandeur et leur forme) a un aspect apauvri; l’épi lui- même au lieu d'avoir une centaine de fleurs, n’en a souvent que dix à quinze. II est probable que c’est à peu près dans cet état que cette espèce se trouve spontanément.

Franc. Alpiste des canaries apauvri.

167

UN FT 2 %#

Floribus pariculatis; spiculis unifloris; gluma bivalvi ; valvis angustis, exiguis, aculis, cymbt- Jormibus ; glumella crustacea, cymbiformi, bivaluë, ad lenten rugosc-punctata; valvula exteriori ma- jort, quinquangulata; seminibus ovoideis, oblusis, compressis, angulosts.

Fleurs paniculées ; épillets uniflores: glume bi- valve: valves étroites, petites, aigues, naviculaires: glumelle crustacée, navicuiaire , bivalve, rugueuse- ponctuée la loupe); valve extérieure grande, quinquangulaire:; graines ovoïdes , obtuses , compri- mées, anguleuses.

Ce joli genre de l’'Hexandrie digynie de Linné, n'est point cultivé en Suisse, mais ayant pu m'en procurer un assez grand nombre d’exempl. qui ont été récoltés en Piémont, et que j'ai joints à mon Herbarium cereale; j'ai cru devoir y ajouter sa description , sa synonyimie et quelques détails sur sa culture.

Les fleurs sont disposées en panicule lâche : les épillets sont uniflores; la glume est formée de deux valves acérées, étroites, naviculaires , très-petites en proportion des deux valves de la glumelle, qui sont crustacées, naviculaires , poilues et hérissées de petites aspérités ponctiformes ; l’extérieure estrelevée de cinq côtes longitudinales et terminée par une lon- gue arête scabre ; la valve intérieure de la glumelle est plus petite que l’extérieure , rugueuse , mais non

168

striée. La graine est ovoide-comprimée, obtuse, relevée longitudinalement de six côtes. Les feuilles d’ailleurs ressemblent à celles des autres graminées.

18. ORYZA SATIVA. Onr1z4a J. Bauh. Hisé. 2. p. 451. (bonne fig.) Tournef. Insé. 1. p. 513. Tab. 296. (bonne fie.)

ORYZA saTIvA Lin. spec. 1. p. 475. DeC. Syn. n. 1494. * Del. FI ægypt. n.° 390. Pers. Syn. 4. p. 394. Wild. Spec. 2. p. 247.

D'après Wulldenow Spec. 2. p. 247., il existe un grand nombre de variétés du riz; voici la note qu'il donne : ;, Possideo 18 varietates hujus graminis seminibus ovalis, ellipticis , oblongis, subrotundis, brevibus , sulcatis, albis, migris, Juscis, muticis, aristatis elc. quæ sensinm una in alleram transeunt, ut limites nulli observentur.“ Je prie les personnes qui seraient voisines des riziè- res, de vouloir bien m’en récolter un grand nombre d’exempl. de la variété la plus commune, ainsi que de tous les états différens qui pourraient s'offrir.

Cullure des rizières en Toscane.

» La rizière est disposée sous la forme d’un grand parallélograme, divisé lui-même en un grand nom- bre d’aires régulières, enfoncées, séparées par des sentiers élevés : sur les deux longs côtés du paral- lélograme, est un large fossé; l’un un peu plus

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élevé que la rizière , et qui sert à y amener l’eau, l’autre un peu plus bas qu’elle, et qui sert de canal de décharge. Au mois de Mars, le terrain étant privé d’eau depuis long-temps, on le laboure avec Fespèce de bêche appelée Fenga ; on n’y met point d'engrais: on fait entrer l’eau dans les aires de ma- nière à ce qu'il y en ait environ dix-huit centimètres au-dessus du sol, qui devient lui-même tout-à-fait boueux. On y sème le riz à la volée, et en même quantité qu’on sèmerait du blé sur la même surface. Le jeune riz reste environ un mois avant de s’éle- ver au-dessus de la surface de l’eau. Au mois de Mai on fait passer dans les rizières des femmes pour arracher les mauvaises herbes qui y sont très- abondantes. Le riz n'est sujet ni au charbon, ni à la carié’; sa seule maladie est que quelque fois ses glumes (glumelles) deviennent vides et blanchâtres, à peu près comme dans le blé éventé; on le nomme alors Æiz annebiato, c’est-à-dire touché par les brouillards, car l'opinion des cultivateurs est que cet état morbifique est à l’action des brouillards ; je le concevrais sans peine s'il était seulement question des brouillards, qui auraient lieu à l’époque de la fécondation , mais les paysans leur attribuent cet effet pendant toute l’année , et il devient incom- préhensible à mes yeux. Le Riz murit au milieu de Septembre; alors on enlève l’eau du champ et on moissonne le riz en coupant la tige à moitié hauteur; la partie inférieure reste sur place, elle pourrit et sert d'engrais pour l’année suivante. La partie supérieure se met en petites manipules ou javelles ; on le porte ainsi à la fattorie, on le

470

secoue pour le débarrasser des grains murs; on le bat ensuite avec des fléaux comme le blé, pour dé- tacher le reste. Dans ces opérations on n’obtient en- core que le grain enveloppé de sa bâle (glumelle) ; pour J’en dépouiller , onle fait d’abord passer sous une meule disposée à peu près comme celle qui sert à moudre l'orge, ce qui sert à enlever la glume (glumelle) ; puis on le place sous des foulons ar- més de pointes de fer, ce qui sert à enlever les derniers débris de glumelle, et à blanchir le riz ; enfin on le passe au crible, et il devient alors pro- pre à être livré au commerce. Toutes ces opéra- tions font que , quoique le riz rapporte plus que le blé en quantité, il donne souvent moins de proft réel.“ (DeCandolle Rapport sur un voyage ho- tanique el agronomique, p. 46.) |

Culture des rizières en Egypte.

»Les Egyptiens cultivent une grande quantité de riz pour leur consommation et pour lexportation. Aucun historien ancien n’a parlé du riz d'Egypte, et je suis porté à croire, avec Hasselquist, (Voyage dans le Levant, part. 1. p. 163.) que cette culture ne remonte point chez les Egyptiens au-delà du temps des Califes, qui favorisèrent l'introduction des plantes étrangères. On choisit dans le Delta pour semer le riz le grain le plus beau, on en rem- plit des sacs faits avec les feuilles de daitiers, (ces sacs sont appelés couffes) on les porte dans un canal ou dans un réservoir près des roues d'arro-

471

4

sement. Ces couffes restent à moitié plongées dans l'eau, et y sont retournées chaque jour. Le riz commence ainsi à germer. On sort les couffes de l’eau le 5 ou 6.° jour ; on les vide en mettant le grain par tas sur une couche de trèfle frais, et en cou- vrant le tas avec le trèfle. On ne remue alors le riz qu'au bout de vingt-quatre heures, on l’étend et on le laisse pendant un jour recouvert de trèfle, que l’on ôte le soir; puis il reste exposé à la rosée de la nuit. On le sème le matin dans un champ qui a été couvert d’eau, et d’où elle ne s’est pas même entièrement écoulée. On met par la suite plusieurs fois le champ à sec à de courts interval- les pour forcer le riz à prendre racine et à ne pas submerger. Plus tard on nétoye le champ de di- verses mauvaises herbes, et en même temps on ar- rache aussi quelques touffes de riz trop épaisses, que l’on replante aux endroits trop clairs, ou dans un champ voisin. préparé à cet effet. Cette trans- plantation est facile dans la boue , d’où l’on retire le riz par ses tiges et sur laquelle on le replante. L'eau, dans laquelle baigne le pied du riz, jusqu’à ce que le grain soit mur, provient des machines d’arrosement, qui servent à la puiser dans le Nil. Elle se distribue aussi d'elle-même au temps de. linondation , et son cours est règlé par les digues, qui protègent les champs.f

» La récolte du riz se fait en Octobre, après qu'il est resté sept mois en terre ; on le bat sous le Noreg ; (Voyez Descript. de l'Egypte, arts et mé- tiers, Table 8 et 9.) le grain séparé de la paille

172

conserve sa glumelle, ou enveloppe florale, ferme- ment attachée, comme celle de l'orge, et on l’appèle dans cet état Rouz cha’yr (riz en orge). Le riz suffisamment pilé dans des mortiers, est criblé pour le séparer de son enveloppe et des grains écrasés. On mêle le r1Z avec du sel ordinaire sec , afin de lempêcher de se gâter.“ (Descript. de l'Egypte. Histoire des plantes cultivées en Egypte par A. R. Delile, mémoire sur les céréales p. 16.)

FO AULN. AE ©: 1) M,

Floribus spicatis vel paniculatis ; spiculis unifloris ; gluma trialvi; valvulis membra- naceis, nervosis ; glumella bivalvi ; valvulis crus- taceis semina insolyentibus.

M da EE RE 1

Fleurs en épi ou en panicule ; épillets uniflores; glume trivalve; valves membra- neuses, nerveuses; glumelle bivalve, valves crustacées , enveloppant la graine.

Les genres Panicum et Sefaria de Mr. Palisot de Beauvois , ne me paraissent guère pouvoir en constituer vraiment deux. Des deux espèces ci- dessous, l’une est un Panicum et l’autre une Sefaria.

173

Pal. Beauv. (Genres adoptés par MM. Rœm. et Schult. Syst.) Toutes les deux ont une graine enveloppée par les deux valves crustacées de la glumelle ; tou- tes les deux ont trois valves membraneuses, ner- veuses à la glume; il n’y aurait donc que l’inflo- rescence, (le genre Sefaria a ses fleurs en épi, le genre Panicum les a disposées en panicule) avec les espèces de soies roides, qui partent de dessus les pédicelles , dans le genre Sefaria et qui manquent au genre Panicum, qui les différencieraient ; et je crois que ce ne sont que des caractères de groupes , mais non de genres.

D'ailleurs le Panicum miliaceum a ses graines ovoides et lisses, tandis que le P. zéalium (Setaria italica. Pal. Beauv.) les a presque rondes et cha- grinées. N'ayant examiné soigneusement que ces deux espèces , Je suis loin de pouvoir décider, mais je crois qu'il faudrait pour qu'on put s’appuyer sur cette forme sphéroïde et sur la rugosité du genre Setaria que les graines des Sefariæ eussent toutes les mêmes caractères, auxquels alors on pourrait joindre le caractère, bien faible, de l’inflorescence. Le hile dans mes deux espèces est très - grand et très-profond.

Je n’ai pu trouver sur le frais la fleur mâle ou neutre, dont quelques auteurs font mention : peut- être auront-ils regardéla valve la plus inférieure de la glume (qui est plus ou moins écartée des deux autres , qui elles-mêmes sont alternes) comme une fleur; mais Je n’ai jamais pu voir de rudiment d’é-

174

tamines. Peut-être qu’au lieu d'établir des genres sur des caractères peu solides, il vaudrait mieux

former des groupes bien marqués, qui mèneraient au même but.

T ABLE AU DES ESPÈCES ET VARIÉTÉS.

+ 49 Panicum miliaceum.

Floribus paniculatis ; glumæ valvulis acutis ; pedicellis nudis ; seminibus ovoïdeis , laevibus.

A. Panicula nutante; seminibus stramineis. B. Panicula érecta ; seminibus badiis.

20. Panicum ilalicum.

Floribus spicatis; glumæ valvulis obtusis ; pedicellis bracteatis ; bracteis iongis , setaceis ; seminibus globosis, transverse-rugosis.

À. Spica elongata; seminibus stramineis.

B. Spica sub ovoïdea ; seminibus stramimeis, C. Spica sub ovoïdea ; seminibus aurantiacis. D. Spica sub ovoïdea; pedunculis violaceis. E. Spica exigua.

te ot

175

49. PANICUM MILIACEUM.

Floribus paniculatis; glumæ valvulis acutis; pedicellis nudis; semintbus ovoïdeis, laevibus.

Fleurs paniculées, valves de la glume pointue; pédicelles nus ; graines ovoïdes , lisses.

49. PANIC. MILIACEUM. À. Panicula nutante ; seminibus stramineis. A. Panicule penchée; graines d’un jaune pâle.

MiziuM semine luteo. C. Bauh. Pin. 26. Raï.

Hist. 2. p. 1251. Tournef. Inst. p. 514. T. 298. L. (figuré jeune.)

Mruium J. Bauh. Hist. 2. p. 446. (fig. diminuée, ef médiocre.)

PanicuM MILIACEUM Lin. Spec. 1. p. 86. n.0 23. Dec. F1. .fr..3.n.1:4502, p: 40: (our. semine luteo.) Gaud. Agrost. 1. p. 25. n08. Hofm. «FI. Germ. (1791.) p. 22. n.0 11. Host. gram. Aust, 2. p.16. T. 20. Lousel. FI. gall. 1. p. 40. n.0 10. Ræœm. et Schult. Syst. 2. p. 434, n.0 33. Schrad. FI. Germ. 1. p. 245. n.9 6. Wild. Spec. 1. p. 348. n.0 49. Enum. 2. p. 1033. n.0 17.

PanicuM MiziuM Pers. Syn. 1. p.83. r.° 50.

Fic. J. Bauh. Hist. 2. p. 446. Tournef. Inst, T. 298. L. Host. Gram. 2. T. 20.

Exs. Ser. Herb, cer, 19. À. (compr.)

176

Obs. Cette variété est facile à reconnaître à sa panicule penchée, à ses graines couleur paille, et aux gaines de ses feuilles hérissées de longs poils mols et distants. Elle se sème toujours au printemps , et réussit même dans les plus mau- vais terrains. Les paysans font gruer ses graines et en font des soupes, des bouillies fort-bonnes.

Franc. Mil, Millet, (variété à graines jaunes.) Alem. Hirsen Fennich, Hirss.

Angl. Myle.

Espag. Milhe.

Bohem. Proso.

49. PANIC. MILIACEUM. B. Panicula erecta ; seminibus baduis. B. Panicule dressée; graines brunes.

Mrrium semine nigro. C. Bauh. Pin. 26.— Rai. Hisk. 2. p. 1951. n.0 3. Tournef. Inst. 1.p. 514.

Murium semine nigro spadiceove. J. Bauh. Hisé. 2. p. A6.

PANICUM MILIACEUM, semine nigrescente. DeC. F1. fr. 1502. Loisel. FI. gall. 1.p. 40. var. B. Rœm. et Schult. Syst. 2. p. 434. n.° 33. Schrad. F1. Germ.1. p. 247.

Exs. Ser. Herb. cer. 19. B. (compr.) Obs. 1..

177

Obs. 1. Cette variété est très-reconnaissable à sa panicule lâche et dressée, à son chaume plus ferme, et à ses graines d’un brun noirâtre.

Obs. 2. Il parait, d’après les frères Bauhin et Ray , qu’elle était assez fréquemment cultivée autre- fois dans l’Aargovie; j'ignore si on l’y trouve en- core ; je ne l’ai vue que bien rarement dans le can-- ton de Berne.

Franc, Millet, (variété à graines brunes.)

20. PANICUM ITALICUM.

Floribus spicatis ; glumellæ valvulis obtusis; pedicellis bracteatis ; bracteis longis, selaceis ; se- minibus globosis, transverse rugosis.

Fleurs en épi; valves de la glumelle obtuses; pédicelles bractées; bractées longues, sétacées ; graines globuleuses , transversalement chagrinées.

À. Spica elongata ; seminibus stramineis. A. Epi alongé , graines pailles.

PANICUM GERMANICUM , se panicula minore, flava. C. Bauh. Pin. 21. Tournef. Inst. 1. p. 515. 3. T. 298. M. (bonne figure.)

PANICUM VULGARE J. Bauh. Hist. 2. p. 440. (fig. méd.)

PanicuM 1TALICUM Lan. Spec. 1. p. 83. n°, 6. (Panicum, spica composita ; spiculis glomeratis , 12

178

selis immixtlis, pedunculis hirsutis. DeC. FI. fr. 3. n.9 1499. var. B. Gaud. Agrost. 1. p. 20. n°4

Fic. J. Baubh. Hist. 2. p. 440. Tournef. Inst. 3. T. 298. M.

Exs. Ser. Herb. cer. 20. A. (mat.)

Obs. 1. Cette espèce, très-distincte de la précé- dente, par ses fleurs en épi, par les bractées séta- cées, qui accompagnent les pédicelles, les longs poils, qui recouvrent le rachis , et ses graines globu- leuses et striées, offre un grand nombre de varié- tés, dues à la culture. Les bractées , qui accom- pagnent les pédicelles, varient beaucoup de longueur et dépassent à peine dans les variétés suisses les fleurs , tandis que d’autres fois elles hérissent l’épi. Comme on s’est attaché jusqu'à présent à des ca- ractères peu importants pour distinguer les Pani- cum ttalicum et germanicum, Willd. Spec. 1. p. 336. n.°7.et8., que MM. Rœm.et Schult. Syst. 2. p. 492. n.° 144. et 15., ont adoptés; il me semble fort probable que les deux espèces de ces auteurs ne sont que la même plante. Je pricrais les per- sonnes, qui auraient d’autres variétés que celles qui se trouvent dans mon Æerbarium cereale, de vou- loir bien me les communiquer. Toutes les mien- nes ont les valves de la glume de la même forme, ainsi que celle des graines; la valve de lépi et sa couleur seules varient.

Obs. 2. Cette espèce est cultivée en Suisse plutôt pour la nourriture des oiseaux que pour celle de

179

Fhomme, cependant les paysans la vendent souvent toute gruée au marché de Berne. Cette variété est plus fréquente dans les cantons de Genève et de Vaud, que dans celui de Berne; cependant j'en ai vu cette année dans cette dernière ville un plus grand nombre, qui approchaïit de la variété cultivée à Genève, que les années précédentes; ce que j'attribue à la température, qui a été plus favo- rable à son parfait développement.

Franc. Panic ou millet des oiseaux , variété à épi | alongé.

Allem. Welscher Fennich.

20. PANICUM ITALICUM. B. Spica sub ovoidea; seminibus stramineis. B. Epi presque ovoïde ; graines pailles.

Obs. Cette variété n'est remarquable que par la brièveté de son épi; d’ailleurs toutes les parties ont la même conformation, que la variété précé- dente. (C’est l’état que l’on trouve le plus com- munément au marché de Berne.

Franc. Var. à épi court et presque ovoïde du Panic des oiseaux.

20. PANIC. ITALICUM. C. Spica subovoïdea ; seminibus aurantiacis. G. Epi presque ovoïde, graines orangées, 12 *

180

Obs. Cette variété, assez rarement cultivée , est remarquable dans l’état frais par son épi rou- geâtre et par ses graines orangées à leur maturité.

Franc. Var. à graines orangées du Panic des oiseaux.

20. PANICUM ITALICUM. D. Spica subovoidea; pedunculis violacetrs. D. Epi presque ovoïde; pédoncules violàtres. Obs. Variété à pédoncules pourpres , dans l’état frais, et violâtres, dans l’état de dessication. Franc. Var. à pédoncules violâtres du Panic des oiseaux.

20. PANIC. ITALICUM. E. Spica exigua. E. Epi apauvri.

Obs. Variété obtenue par la culture. Elle avait été semée dans un terrain sablonneux très-aride.

Franc. Variété apauvrie du Panic des oiseaux.

NA EM

Floribus monoïcis ; spiculis masculis bifloris paniculam terminalem constituentibus ; femineis unifloris spicis lateralibus insidentibus ; stylis longissimis ; seminibus subrotundis, laëevibus , seriatim dispositis. :

481 M À IS.

Fleurs monoïques; épillets mâles biflores, formant une panicule terminale ; femelles uniflores, disposées en épis latéraux; styles très-longs ; graines presque rondes, lisses, sériées.

Obs. 1. Ce beau genre, de la Monæcie Triandrie, est remarquable par ses fleurs mâles paniculées, dont la glume est biflore et bivalve ; la glumelle membraneuse , transparente, bivalve et mutique, et trois étamines. Les fleurs femelles sont dispo- sées en épi, enveloppées de larges bractées au nombre de quatre à six; ces bractées sont foliacées pendant la fieuraison, puis sèches et scarieuses, et forment vraiment la glume. Les fleurs, disposées par séries verticales, sont formées de quelques valves de la glumelle membraneuse, courte, quelquefois ci- liée, et d’un gros ovaire , terminé au sommet par un long style, qui dépasse la glume, et qui se trans- forme en un gros grain, quadrilatère à la base et arondi au sommet.

Obs. 2 Le nom de Zea ayant très-ancienne- ment été donné au Triticum Spelta, et peut-être au 7. arnyleum, j'ai adopté à l'exemple des Bauhun, Tournefort et DeCandolle le nom de Ways, qui ne fut connu que postérieurement, et qui était cultivé par les Américains lorsqu'on fit la découverte du Nou- veau-Monde.

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21. Mays vuLGarrs. À. Spica sunplici; granis aurets. A. Epi simple; graines dorées.

FRUMENTUM iNDIcUM Mays dictum. C. Bauk. Pur::25;

TriricuM PERUvVIANUM J. Bauh. Hist. 2. p. 454. (fig. Médioc.)

Mays Tournef. Inst. 1. p. 531. 2. T, 303. 304. 305. (bonnes fig.)

ZEa mays Zen. Spec. 2. p. 1378. Delil. FI. ægypt. 881. (Descript. de l'Egypt.) Gouan. Fi. Monspel. p. 111. Lousel. Fl. oall. 2. p. 626. Pers. "Syn:" 2; p.°533;" <T"Ful Hist, 2. p. 180 IVilld. Spec. 4. p. 200. Enum. 2. p. 952.

Muys zEa DeC. FI. fr. 3. n.° 1694. p. 98.

Fic. J. Bauh. Hist. 2. p. 454. Tournef. Inst. 2. T. 303. 304. 305. J. Gessn. Tab. phyt. T.5. f. 926. (belle.)

Exs. Ser. Herb. cer. 21. A. (graine.)

Obs. 1. Cette variété est la plus cultivée de toutes, particulièrement en Valais , et dans quelques parties du canton de Vaud. Sa farine est jaune et le son formé de grandes plaques du péricarpe et du périsperme, qui servent en Italie à emballer les, objets fragiles. La farine est employée à pré- parer ce qu'on appèle Polenta, Poulinte, espèce de bouillie épaisse, qui sert en partie à la nourri-

MS vs!

183

ture des pauvres en Piémont et en Italie: on en fait aussi des soupes , des bouillies , des galettes. et même du pain. C’est une nourriture très - substantielle. Les Egyptiens récoltent souvent les épis de Maïs à demi murs pour les manger rotis.

Obs. 2. Les expositions chaudes et Îles terrains gras conviennént bien à cette plante, qui réussit assez mal dans les parties humides de la Suisse, ce qui a en partie empêché sa culture de se ré- pandre. Après l’entière fleuraison de la panicule des fleurs mâles, on la coupe au-dessus de l’épi supérieur femelle, et on la donne aux bestiaux. Les grandes valves coriaces de la glume servent dans le Midi à faire des paillasses. On cultive sou- vent aussi le Maïs après la récolte des blés pour le donner comme fourage aux bœufs et aux vaches, qui en sont très-friands.

Franc. Maïs ordinaire , variété à grains dorés. Allem. Gemeiner Mays.

Arab. Tourky, dourah châmy, dourah kyrän.

21. MAYS VULGARIS. B.. Spica simplici; granis purpureis B. Epi simple ; graines pourpres.

Mays granis rubris. Tournef. Inst. 1. p.531. Mays ZEA oranis purpureis. DeC. F1. fr. n.01694. Exs. Ser. Herb. cer. 21. B. (graines.)

Cette variété est remarquable par ses graines

184

d’un beau pourpre foncé; elle est plus rarement cultivée que la précédente, et n’est qu’accidentelle.

Ed # D]

Franc. Maïs ordinaire , variété à grains pourpres.

21. Mauys vuroanis. C. Spica simplici ; granis variegatis. C. Epi simple ; grains panachés.

Mays ZEA granis variegalis. DeC. FI. fr. 1694.

Exs. Ser. Herb. cer. 21. C. (graine.)

Obs. Cette jolie variété semble être une hybride des deux variétés précédentes. Le même épi offre quelque fois des grains pourpres , d’autres entière- ment jaunes, et le plus grand nombre est panaché de lignes pourpres sur un fond jaune.

Ed «

Franc. Maïs crdinaire , variété à grains panachés.

21. Muys vureanis. D. Spica ramosa ; granis aureis. D. Epi rameux ; grains dorés.

FRUMENTUM INDICUM, spica divisa, seu polys- fachites. Boccone Icones et descriptiones, p. 33.f.1.

Mays spica multiplici. Tournef. Inst. 1. p.531.

Mays zEA spica fœminea ramosa. DeC. F1. fr. n.0 1694.

Fire. Bocc. Icon. p. 32. f. 1.

485

Obs. J'ai rencontré deux fois cet état en Valais: épi, aulieu d'être simple , est rameux, et plus ou moins déformé ; monstruosité qui se remarque aussi dans d’autres genres de la même famille. ( Triti- cum turgidum, Tr. amyleum, Secale cereale, Lo- lium perenne.) Mr. de Bernaud, Bibliot. physico- économique, année 1818 , Juin , p. 401, en cite de nouveaux exemples : ; Un pied de ce Maïs qui s’est trouvé semé en :817 dans des platras et à peu près sous une gouttière , chez Mr. le comte Francois de Neuchateau, à eu une végétation luxuriante, et a produit des épis rameux , absolument semblables à la figure citée. Cet accident n'est pas rare dans le Piémont, la culture du Maïs est très-étendue. Au rapport d’un grand propriétaire de ce pays, le Maïs, abondamment fumé et placé dans des circons- tances favorables, donne quelque fois ces produits extraordinaires. Il reste maintenant à savoir , si cette bizarrerie se soutiendra dans les plantes qui proviendront des grains de ce Maïs à épis rameux. C'est ce que Mr. Francois de Neuchateau se pro- pose de vérifier.“ II serait aussi fort-possible, que dans le Maïs l’extrémité de l’épi eut été blessée dans sa jeunesse, ou que quelques obstacles l’eussent forcé de se diviser.

Franc. Maïs ordinaire à épi rameux.

21. NMavs vurcaris, (Quarantino.) E. Caule huimili; spica exilr. E. Tige basse , épi petit.

Exs. Ser. Herb. cer. 21. E. (compr.)

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Obs. 1. Cette variété , appelée Quarartin , par quelques cultivateurs, a une végétation très-prompte ; et toute la plante reste très-petite. Elle est semée, par quelques agronomes après la récolte de l’orge d'hiver , et murit encore avant les froids , ou est donnée err verd aux bestiaux.

Obs. 2. Tournef. et Mr. DeCandolle indiquent : plusieurs autres variétés que je n’ai jamais rencon- trées en Suisse. Je prie instamment les cultivateurs, qui auraient celles que j'ai indiquées, ou d’autres, de m'en envoyer des épis murs.

Franc. Maïs quaranün.

Quelques grandes plantes , qui se trouvent ordi- nairement dans les moissons, se sont tellement pro- pagées dans quelques terrains, qu’elles occupent au- tant de place que les céréales elles-mêmes, et les gênent beaucoup dans leur développement; ce sont 22; la Centaurea Cyanus L. (Bluet, Bleuet, Bar- bot) 23; le Papaver Rhaeas L. (Coquelicot, Ponceau) 24; le Zychnis githago DeC., ou Agrostema githago L. (Nielle) (*) et 25, le Cyrosurus echi- natus L. (Cynosure hérissée.) Ser. Herb. cer. n.026.) Malgré que leurs graines réduites en farine ne pro- duisent aucun effet nuisible sur l’homme; elles don- nent au pain une teinte brune et étouffent les blés.

(*) Je donnerai ces plantes desséchées dans la seconde livraison de mon Herbarium cereale, pour lequel je ramasse des matériaux.

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Plus la culture est soignée dans une contrée, plus ces plantes disparaissent. Il serait peut-être très-difi- cile d'en trouver une seule dans le terrain de l'Institut d'agriculture de Mr. Fellenberg. Il offre la preuve de ce que peut un cultivateur zèlé qui, par le criblage et le sarclage est parvenu à les faire disparaître de ses belles moissons.

Une plante non moins fréquente dans les mois- sons, mais qui n’est pas aussi innocente qu'elles, est le ZLolium temulentum L. Ser. Herb. cer. 27. (l'ivraie, betäubender Lolch), dont les graines pro- duisent des accidents que l’on dit graves. Je dési- rerais bien que les cultivateurs, qui l’ont dans leur terrain, m’en envoyassent quelques livres pour faire des expériences sur les animaux. Je ne l'ai trouvée que fort-rarement dans le canton de Berne parmi des orges.

MALADIES DES CÉRÉALES.

3. PARTIE.

Il parait actuellement prouvé que sept cham- pignons parasites, dont cinq surtout sont très-nui- sibles aux graminées, produisent les maladies des céréales. Long-temps on a accusé le sol, les engrais, les vicissitudes atmosphériques d’être la cause de ces maladies ; elles me semblent très-clairement ex- pliquées âans l’Extrait d’un mémoire sur Les cham- pignons parasites, Au Professeur DeCandolle, lu à

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l'Institut le 26 Octobre 1806 , et inséré dans les Annales du muséum d'histoire naturelle 9. p. 56- 74. (1807.) Ce savant profond y donne une théorie simple de ces maladies. Les cinq champignons vrai- ment dévastateurs de nos moissons sont:

UrEDo car8o (Charbon, Nielle, Brand.) Ürepo mayapis (Urédo du Maïs.)

UreEDo cartes (Carie, Xornfrass, Kornfüule.) UrEDo RUBIGO-VERA (Rouille, Rosé.)

SCLEROTIUM CLAVUS (Ergot, Mufterkorn.)

£ Les autres, qui n'influent que faiblement sur la maturation des céréales sont:

PuccINIA GRAMINTIS.

DPHAERIA PUNCTIFORMIS GRAMINARIA.

Ces maladies des céréales sont produites, non par des vices d'organes, mais par l'épuisement que produisent des champignons parasites sur la totalité ou sur une partie de ces végétaux.

‘Une plante ne peut être propagée : 1.9 que par ses graines, qui, rencontrant les circonstances convenables pour leur développement , germent et produisent des êtres semblables à eux-mêmes, ou 2.0 que par des portions d'une plante séparées de l'individu et qui, munies de racines ou sans ra- cines d’abord , se développent et produisent un in- dividu semblable à celui d’où elle a été détachée. Ce second mode de reproduction ne peut être at-

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tribué aux champignons, surtout à ceux qui sont vraiment parasites, ou qui croissent sur d’autres individus encore doués de la vie; le premier est donc le seul admissible, malgré qu’on n'ait pas encore de preuves certaines sur leur propagation. Deux théories ont été données sur cette propagation des champignons parasites ; l’une par Sir Joseph Banks, l’un des savans naturalistes de l’Angleterre; l’autre par Mr. DeCandolle.

Sir Banks pense que les graines, d’une ténuité prodigieuse, entrent dans les feuilles par les pores corticaux ; Mr. DeCandolle, qu’elles sont introdui- tes par les racines et disséminées dans la plante “par la sève. (*)

» Les pores corticaux sont, comme onsait, épars sur toute la surface herbacée des plantes ; ils ser- vent généralement à la transpiration, et , dans quel- ques circonstances, à l’imbibition des vapeurs et des gaz. Ainsi les graines des champignons, qui flot- tent dans lair, pourraient bien entrer dans ces po- res et se développer sous l’épiderme. Ce soupçon semble même d'autant plus plausible , que généra- lement les champignons parasites naissent à la sur- face inférieure des feuilles, qui est aussi celle l’on trouve le plus de pores corticaux, et que quel- que fois les champignons sortent de ces pores, comme Mr. Banks l’a remarqué relativement à la Puccinia

(*) Les morceaux accompagnés de guillemets sont de Mr. DeCandolle , tout le reste n’est qu’une suite de sa théorie.

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graminis. Mais cette théorie est sujette à des 0b- jections , qui me paraissent importantes.“

» 1.9 IT existe plusieurs feuilles, qui ont des po- res sur les deux surfaces, et qui n’émettent de cham- pignons que sur l’une d’elles : Telles sont la Pucci- nia praminis, la Puccinia dianthi, et l'Uredo can- dida. 2. I] y a quelques plantes qui n’ont de po- res qu'à la surface inférieure des feuilles , et qui ont les champignons à la surface supérieure ; tels sont les Puccinia ribis, et la plupart des espèces du genre ÆXy/oma. 3.0 Les champignons parasites naissent souvent sur des organes dépourvus de pores corticaux. Ainsi on trouve l'Uredo rosae sur la base de l'ovaire et sur le pédicelle ; lUredo carbo sur les ovaires: la Puccinia adoxae, P. ficariae etc. sur le pétiole, les nervures , et quelquefois sur les rameaux ligneux des plantes qu'elles attaquent 4.0 Dans quelques plantes , telles que le Rubus idaeus etle Tussilago farfara , les champignons parasites naissent sous l’épiderme , lequel est récouvert par un duvet serré, comme feutré, et qui repousse l’eau. 5.9 Quelques parasites naissent sur des plantes dé- pourvues de pores corticaux : tel est l’Uredo my- cophila et l’Æecidiuin pelligerae. 6.9 On sait que les injections colorées passent bien plus facilement par les racines , quoique leurs pores soient encore mal connus , que par les pores corticaux , qui sont cependant bien visibles.“

» D’après ces observations , il est plus plausible de penser que les graines des champignons parasites

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tombent à terre à leur maturité, Se mêlent avec le terreau, sont entraînées par la sève aspirée , entrent dans les racines, montent le long du corps ligneux,; arrivent avec la sève dans les parties herbacées ; que là, trouvant une position, ou une nourriture convenable , ces germes se développent. On voit d'abord la couleur de la feuille s’altérer un peu, puis l’épiderme sc soulève et se fend. Si les para- sites sont plus communs à la surface , qui porte les pores, c’est que la sève, qui se dirige vers eux, y conduit natureliement les graines. Si on en trouve ailleurs , c’est que la sève parcourt successivement tout le végétal.“

» On ne doit point s’effrayer ici de l'extrême té- nuité que je suppose dans les graines de nos cham- pignons. En effet, une plante entière de Puccinia n'a pas un douzième de millimètre de longueur, chaque loge n’a pas un centième de millimètre, et cette loge renferme aumoins cent petits globules, à peine visibles au microscope, et surement plus petits que certaines molécules terreuses ou colo- rantes que nous voyons s’introduire dans les vais- seaux des plantes.

»Au moyen de cette théorie, on explique faci- lement plusieurs faits, dont la précédente ne peut rendre raison. 1.0 C’est nn fait, qui me parait constant, que si dans un certain terrain les plan- tes sont attaquées d’un parasite, elles le sont encore les années suivantes. Or on rend bien plus facile- ment raison de ce fait, en admettant que les grai-

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nes sont mêlées avec le terreau, qu'en les suppo- sant voltigeant dans l'atmosphère. J’ai vu pendant plusieurs années deux jardins, séparés seulement par un espace de quelques toises , dont l’un avait tous ses poiriers infestés de l’Æeczdium can- cellatum, et l’autre avait tous ses poiriers sains. L’Erythronium dens-canis, qui croit dans un petit bois près de Genève, y a été observé par Mr. Vau- cher, dix ans de suite , attaqué du même /ecidium. J'ai vu un pied de cet Erythronium attaqué de son Aecidium, qu’on avait transporté avec sa motte à un quart de lieue de distance dans une orangerie ; l’année suivante les nouvelles feuilles de cette plante étaient at- taquées d’Aecidium comme celles de l’année précé- dente. 2.0 [|] me parait prouvé par l'observation que les champignons parasites ont chaque année une épo- que fixe; que ceux de cette année ne peuvent provenir des graines disséminées actuellement par d’autres individus, mais des graines de l’année précédente. Il faut en effet leur laisser le temps de croître: or, cêtte croissance n’est pas rapide, et tous ceux dont J'ai eu l’occasion de suivre l'histoire sont resté plu- sieurs mois pour parvenir à leur maturité. On sait d’ailleurs qu’on n’est point encore parvenu , en sau- poudrant une plante de la poussière de son parasite, à faire développer ce parasite, quoique cette expé- rience ait été tentée plusieurs fois sur les parasites du froment, et que je l’aie tenté pour quelques au- tres. Or, si ces faits sont admis, ils s’expliquent bien plus facilement par la théorie, que je propose, que par celle indiquée par Sir Banks. On conçoit que les

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les graines de champignons se conservent bien mieux déposées en terre, que voltigeant dans l'air.“

» De toutes ces considérations , je suis, ce me semble, autorisé à conclure, que si, comme per- sonne n'en doute, ces parasites sont des végétaux, qui se reproduisent de graine, si l’introduction de ces graines ne peut avoir lieu que par les pores corti- caux oupar ceux des racines, c’est à cette der- nière voie qu’on doit donner la préférence. IL m’a paru même que le petit nombre d’objections qu’on peut faire à cette théorie, sont communes à l’une et à l’autre. Ainsi, par exemple, l’action du chau- lage pour détruire l’'Uredo caries , parait contraire aux idées que je viens d’énoncer; mais je remarque- rai que l'Uredo caries (Carie, Kornfrass) s’écarte sous plusieurs rapports des habitudes communes à tous les Urédo. Au lieu d’attaquer les feuilles, äl s'établit de préférence sur les glumelles et surtout sur les graines des graminées. Ils est probable que les sé- mences de cet Urédo restent , soit dans les graines, soit peut-être fixées à la surface; qu’elles sont ainsi transportées par les semailles ; que les chaulage dé- truit celles de ces sémences, qui sont fixées à la surface des grains du blé : mais que si cette opé- ration parait ne pas réussir constamment, c’est qu’elle n’a aucune action sur les graines l'Urédo, qui peuvent se trouver dans la terre le blé à été semé.

» Peut-être même pourrait-on déja, au moyen des vues que je viens de présenter , indiquer quel- 13

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que procédé pour diminuer les ravages de ces pa- rasites; et ce moyen sera une confirmation de la vraie théorie des assolements. Lorsqu'un champ de blé a été fort attaqué par l'Uredo carbo, ou par la Puccinia graminis , si l’année suivante on y re- sème ou du froment, ou quelqu’autre graminée, cette nouvelle moisson en sera infestée comme la première ; mais si au contraire on y place des vé- gétaux d’une autre famille, les graines de l'Uredo carbo y seront , il est vrai, introduites par la sève, mais n’y trouveront pas la nourriture , qui leur con- vient ; elles avorteront sans produire de dommage, et le terrain s’en trouvera dépouillé. Je livre cette idée aux agriculteurs, pour que des expériences faites en grand la vénifient ou la condamnent.“

Cette théorie très-ingénieuse , et que je doute fort que des faits avérés puissent détruire , explique très- clairement ce que sont les maladies des blés et dé- truit en même temps quelques idées bizarres sur 1a cause de la rouille (Uredo rubigo-vera), que quel- ques personnes avaient voulu attribuer au pollen du Berberis vulgaris, d’autres à l’Æecidium berberidis. Il serait bien difficile de faire comprendre comment le pollen du Berberis pourrait seul produire un cham- pignon, on comment les graines d’un Æecidium pourraient produire un Uredo. Avec un raisonne- ment pareil à celui que l’on a avancé, on pourra bientôt dire que l’on a semé des Pommes-de-terre et qu’il a cru des Rosiers. Que de miliers de pieds de joli Berberis vulgaris ont péri par cette ridicule théorie, que les idées de Mr. DeCandolle, trop

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peu conues , détruiront j'espère complettement si l’on veut les apprécier à leur justé valeur.

E 28. UREDO CARBO. (*)

CHar8ON, Nice, (Brand.)

Cespitulis maximis trregularibus , fuscis seu nigris, Organu fructificationts occupantibus ; cap- sulis globosis parvutis. DeC. Syn. n.° 615.

Cet Uredo carbo est composé d’une poussière noire toujours bien visible à l'extérieur de lépi, et qui détruit et désorganise les parties de la fleur ou du fruit : Cette poussière , vue au microscope, pa- rait composée de globules sphériques fort-petits et absolument dépourvus de pédicelle. Ces globules sont souvent comme collés les uns aux ‘autres, de manière à paraître de petits filaments en chape- let. Ce n’est qu'avec la lentille n.01. du microscope de Dellebare , qu'on peut bien distinguer la forme de ces globules. La poussière du charbon se ré- pand avec facilité, et n’a point, même lorsqu'elle est fraiche, de mauvaise odeur. Elle nuit aux Cé- réales, parce qu’elle diminue la quantité de la ré- colte, mais comme elle se disperse avec la mois-

(*) Urepo. Peridium nullum ; capsulae sessiles, unilo- culares. Fungilli caespitosi, sub epidermide foliorum et caulium herbacearum orti et epidermide ruptifacile dis- persi. DeC. Syn. 47.

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son, elle ne nuit pas à la qualité de la farine. Outre les Céréales citées ci-dessous , le Charbon at: taque un grand nombre de graminées sauvages.“

28. A. UREDO CARBO HORDEI. Usrizaco J. Bauh. Hist. 2. p. MS. fig. 1. et 2,

UÜREDO SEGETUM HORDEI , pseudo-peridio subel- Ziplico, ruguloso ; pulvere latente. Pers. Syn: Jung. p.224. DeC. FI. fr. 2. 615. var. a: Syn. n9 615. Encycl. Bot. 8. p. 227. Tess. Mal, des grains, p. 306. f. 2—4.

_Ureo carso morper DeC. F1. fr. 5. 615: P. T6. | Fic. J. Bauh. Hist. 2. p. 418. f. 1. et 2.

Tess. Mal. des gr. f. 2—4. Exs. Mougeot et Nestl. Strpes. 3. n.° 291. (Ured. segetum.) Ser. Herb. cer. 28. A.

Je n’ai encore trouvé le charbon de l’Orge que sur l’Æordeum hexastichon , vulgare et distichon, var. À., mais lorsqu'on cultivera aussi les autres espèces ou variétés très en grand, on l’y retrouvera probablement aussi. L’épi charboné se remarque dès sa sortie de la gaîne, et l’épi, à l’entier déve- loppement de ce parasite, en est le plus souvent en- tièrement rongé et réduit au seul rachis.

franc. Charbon de l'Orge.

197 28. B.—UREDO CARBO TRITICI.

LyYcoPERDON TRITICI €. Bierk. Act. suee. ann. x 7 APE

UrEDO sEGETUM TRITICI, subeffusa. Pers. Syn. Jung. p. 224. Chantrans , Recherches chimiq. et microscop. sur les conferves etc., n.°28. f. 28. DeC.Flifr; 2. nr. 615. var. 6.

UreDo carBo Triricr DeC. F1. fr. 5. 615. P. T6.

Fc. Chantr. conf. fig. 28.

Il est heureusement fort-difhcile de trouver en Suisse le Charbon du blé, peut-être ce champignon attaque-t-il moins fréquemment les épeautres, siabon- damment cultivés dans la partie allemande dela Suisse. Les cultivateurs, dont les moissons seraient infestées de cette variété du charbon, m’obligeraient beaucoup en m'en envoyant quelques cents exemplaires.

Franc. Charbon du blé.

28. C. UREDO CARBO AVENAE.

RETICULARIA SEGETUM Bull. Hist. des Champren. 4. p.90: :T. 472. f. 2:

UREDO SEGETUM AVENAE , efusa, fluctuans. Pers. Syn. fung. p. 224. Chantr. conferv. n.0 54. T. 54. 2 DeC. FL fr. 2 n.° 615. var, ©.

UREDO carBo AVENAE DeC. F1. fr. £. 70615, p. r6.

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Frc. Bull. Champign. 4. T. 472. f. 2. Chantr. conferv. T. 54.

Exs. Ser. Herb. cer. 28. C.

L’Avena sativa est souvent attaquée du charbon; quoique l’A4vera orientalrs soit fréquemment cultivée autour de Berne, je ne l'y ai pas encore remarqué.

Franc. Charbon de l’avoine.

Ce sont les trois seuls genres de Céréales que j'aie vus en Suisse attaqués du charbon. Legenre Panicum en est aussi quelquefois affecté , mais je ne l'ai jamais trouvé. Cet Urédo se développe sou- vent aussi sur différentes graminées sauvages et dif- fère fort peu de l’'Uredo urceolorum.

29. UREDO MAY ADIS.

UrEDo sEGETUM Mays ZEAE DeC. Syn. FI. gall. 7.9 615.— Encycl. Bot. 8. p.227.= Charbon du Mais Bosc Dict. agr. 3. p. 339. Tiullet Mém. acad. Paris 1760. p. 254. Imhof. Diss. in 49 Ærgentor. 4784.; ex Bibl. Banks 3. p. 431. Carrad. Diss. in Giorn, pisan. T. p. 301. el 10. p. 265.

UrxDo mayanis DeC. F1. fr. 5. n.0 615. a. p.77.

Je n'oserais pas affirmer d’une manière bien posi- tive que l'Ürédo du Maïs soit une espèce distincte du charbon; mais il présente des phénomènes si différents dans sa végétation, que j'ai peine à croirg

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à leur identité. Il attaque tantot la tige à l’aisselle des feuilles , tantot les fleurs mâles, tantot les grai- nes mêmes du Maïs. La partie attaquée grossit et prend la forme d’une tumeur , d’abord charnue, puis entièrement remplie d’une poussière noirâtre, inodore et très-abondante. Ces tumeurs ont depuis la gros- seur d’un pois ou d’une noisette, lorsqu'elles atta- quent les fleurs mâles , jusqu’à celle du poing et au-delà , lorsqu'elles attaquent la tige, et même le grain. Lorsqu’elles sont parvenues à maturité , l’épi- derme , qui les recouvrait, se rompt au moindre choc et laisse échapper la poussière. Cette plante est donc intermédiaire entre le charbon et la carte; sa poussière ,; comme celle du charbon, est mo- dore , composée de globules fort - petits : comme celle de la carie, elle nait à l’intérieur des grains, pour se répandre ensuite au déhors. On trouve cette maladie dans tous les champs de Maïs situés dans les lieux humides et arrosés , et surtout dans les années pluvieuses.“

Franc. Urédo du Maïs.

30 UREDO CARIES.

Carte (Kornfrass, Kornfäule.)

Carte Tessier. Mal. des grains, p. 217—294. (fig.) Prevost. Diss. Montaub. 1807. (fig.)

U. cartes DeC. F1. fr. vol. 5. n.0 615. 6. p. T8.

La carie n'attaque que les blés , soit. les

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froments, soit les épeautres; elle nait dans l’inté- rieur même du grain, qu’elle ne déforme presque point, mais qu'elle‘change en une poudre noirâtre, fétide lorsqu'elle est fraiche et qui ne se répand point d'elle-même au déhors. Cette poussière , vue au microscope , est composée de globules deux fois plus gros que ceux du charbon, peu adhérents les uns aux autres, et dépourvus de pédicelles. Mr. Prévost a remarqué que ces globules, mis dans l'eau , y poussent des radicules ; les épis cariés se distinguent à peine des épis sains, et n’ont le plus

souvent qu'une partie des grains qui soit attaquée. Cette poussière persiste dans le grain récolté et altère la qualité de la farine ; elle est très-contagieuse, et quelques grains de blé carié suffisent pour se répandre sur les graines saines, et pour que les plantes qui en proviennent soient cariées. Le chau- lage.est le seul moyen connu d'empêcher la propa- gation de ce champignon, qui, de l’opinion de tous les agriculteurs, s’introduit par les racines, et s’é- lève jusqu’à l’épi, par l'intérieur même de la plante.“ Pour acquérir cette conviction, peut-être pourrait-on développer la carie dans des graines, en jetant la poussière de cette carie dans une petite partie de terrain ensemencé de graines saines , et voir si on parviendrait à obtenir dans cette portion de terrain ensemencée de l'Uredo caries, des épis se se- rait développé ce champignon.

Il résulte des expériences faites par MM. Four croy et Vauquelin, (Mémoires de l’Institut, scienc. physiq., vol. 6, p. 514—530.) que le blé carié ne

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contient plus ni gluten, ni amidon, ni matière su- crée, et que toutes ces substances sont réduites à l’état d’un corps huileux et charboneux, à peu près comme les bitumes noirs. |

314. UREDO RUBIGO - VERA.

RouwiLre (Rosé.) Rourzze Tess. Mal.des grains. p.200—215.( fig.)

Ureno ruBIGO-vERA DeC. FI. fr. 5. n.0 623. d. ?. 83.

» La Rouille des agriculteurs est un U/rédo très- distinct, par sa forme et son apparence, qui a été quelquefois confondu avec la Pzuccinia graminis dans sa jeunesse, mais qui en est entièrement dis- tincte; elle nait sur la surface supérieure des feuil- les , et plus rarement sur la surface inférieure , sur la gaîïne des feuilles. ou sur la tige des graminées, et principalement du Triticum vulgare; elle y forme des pustales ovales , extraordinairement petites , - mais ordinairement très-nombreuses ; dans leur. jeu- nesse elles sont recouvertes par l’épiderme, et offrent alors l'apparence de petites taches , à peine proémi- nentes; ensuite l’épiderme se rompt par une fente longitudinale , et laisse voir une poussière jaune: enfin cette poussière devient rousse, mais jamais noire; elle s’envole facilement et laisse les feuilles mouchetées de petits points roussâtres. (Cette pous- sière, vue au microscope présente depuis sa nais-

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sance jusqu'à sa mort, des capsules ovoïdes, presque sphériques , très - petites, dépourvues de pédicelle. Tl arrive quelquefois que sur les mêmes pieds, qui portent la rouille, on trouve la Puccinia, ou la Sphaeria punctiformis graminaria , mais ces plan- tes parasites, quoique mêlées quelquefois ensemble, se distinguent sans peine. Lorsque la rousëlle est abondante, elle épuise les graminées qu’elle attaque, au point de diminuer les récoltes d’une manière marquée. Le Secale cereale, (Ser. Herb. cer. 31. A.) sur lequel j'ai pris mes exempl., n'avait pas monté en épi, probablement par l’épuisement qu'avait pro- duit la rouille ; lÆgroséis alba était dans le même état. (Ser. Herb. cer. 31. B.)

L'Uredo caricina DeC. FI. fr. 5. n.° 623. e. , que Mr. Schleicher a trouvé à la surface inférieure des feuilles du Carex pseudo-cyperus, et que j'ai retrouvé sur le Carex sylvatica, (qui n’était pas monté en épi) ressemble tellement à l'Uredo rubigo-vera, qu’on pourrait facilement croire, quil n’en est qu’une simple variété, due au lieu la plante a crû. Il en diffère par Sa couleur, rousse dès 5a nais- sance, et qui devient ensuite brune en vieillissant ; ses pustules sont éparses , ovales , très-petites , bor- dées par les débris de l’épiderme rompu; et les capsules sont sphériques. La Synonymie de cet Uredo caricina est : U. caricis Schl. Cypt.exs. cent. 2. n.092. DeC. Syn. n.624.* Encycl. Bot. 8. p. 230. n.° 46. Uredo caricina. DeC. FI fr. 5. n.0 623. e, p. 83. Ser. Herb. cer. 31. * (Caricis syl- valicæ.)

203

32. SCLEROTIUM CLAVUS. (*) ErRGoT. CLavus. (Mutterkorn.)

S. corniforme cylindraceum sulco longitud'nali interdum notalum, intus album. extus purpureo- nmiorum. DeC. Mem. du Mus. 2. p. 416.

ScL. cLavus DeC, Fi fr. 5. p. 115. Mém. du Mus. 2. p. 416. f. 3. Cravis sizrGINIS Lonic. ex. C. Bauh. = Cravus Bibl, Banks 3. p. 429. = SECALE LUXURIANS €. Bauh. Pin. 93. n04. JT. Bauh. Hist. 2. p. 417. SECALE coRNuTuM Bal- dinger Diss. Jenæ 1771.— Nebel Diss. duæ; Giessæ 4771 et 1772. = SECALIS MATER Thal. herc. p. AT. GRANA SECALIS DEGENERATI Brunner in Ephem. eur. nat, dec. 3. ann. 2. p. 348. = SEIGLE ERGOTÉ Dod. Mem. acad. scienc. 10, p. 561. Salerne, Mem. sav. étrang. ac. Paris 2. p. 155. Foug. de Bond. Mer. acad. sci. Paris. 1683. p. 101. Bull. herb. €. 3, ERGoT Tüéssot in phil. trans. 55. p. 106. Rosier Journ. Phys. 4. p. 41. Parmentier Journ. Phys. 4. p. 144. Tessier Mém. Soc. roy. médéc. 1776. p. À17. ; 1777. p. 581. Mal, des grains, p. 21. add. 188.f. 1—5.; p. 189. f. 1—6. Bosc Nouv. Dict. agric. 5. p. 261. Plenck. Pathol. frad. 185. GRANOSPRONE Re

(") Sclerotium , forma varium; cortex dura ; caro plus minusve solida (vero similiter seminifera) venis desti_ tuta. DeC. Syn. p. 58. Fungus farctus , forma varius , intus laeve similare , externe in nonnullis demum cor. rugatum. DeC, Mém. du Mus, d’hist. natur. 1815. p.411...

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malat. delle piante, 389. = MuTrerkorN Srchlecer Diss. Cassel 1770.— Hermes inn. Schrift. Berlin. Ges. naturf. Fr.1. Band. p. 244.

» L’ergot est une production qui a la forme d’une corne, et qui sort d’entre les glumelles des grami- nées , à la place devait naître le grain. Il est à peu près cylindrique, long de six à dix lignes, souvent marqué d’un côté par un sillon longitudinal, obtus à son sommet, le plus ordinairement un peu courbé , blanc à l'intérieur, d’un bleu tirant sur le pourpre en déhors. L’ergot est très commun sur le seigle, dont il infeste quelquefois les moissons; d’ailleurs je ne l'ai trouvé en Suisse que sur plu- sieurs espèces du genre Bromus. On a beaucoup disputé sur la nature de lergot : On le regarde généralement comme une altération du grain , pro- duite par un défaut de fécondation , ou par la pi- qûre de quelque insecte, ou par l'humidité. Sa grande analogie avec la plupart des ScZ/erotiums fait penser à Mr. DeCandolle que l'ergot est une espèce de ce genre, qui se développe sur l'ovaire, détruit le grain, et végéte à sa place.“ D

L'analyse chimique du Sc/erotium clavus DeC. faite par M. Vauquelin, comparativement au ScZ. sterco- rarium. (Mém. du Mus. d’hist. natur. 1817. p. 198.) prouve que ces deux substances sont assez diffé- rentes. 1.0 Que linfusion du Sclerot. stercora- rium est sans couleur, (tandis que l’ergot en donne une d’un rouge jaunâtre, qui s'applique mieux sur la laine que sur La soie) , sans acide , qu'elle est pré-

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cipitée plus abondamment par l'alcool , la noix-de- galle et le chlore; qu’elle est beaucoup plus muci- lagineuse que celle de l’ergof ; que son extrait n’a pas la saveur désagréable et acre de celle de l'extrait de l’ergof , au contraire il est doux et mucilagineux comme celui des champignons comestibles. 2.0 Le Sclerot. stercorarium soumis à la distillation à feu nu , ne donne pas d'huile épaisse et butireuse comme l’ergot , l'air du récipient est alcalin comme celui de l’ergot; mais le produit liquide est beaucoup plus acide et moins épais. 3.0 L’ergot contient une huile fixe toute développée, qu’on peut extraire par la simple pression; tandis que le Sc/erotium ster- <orarium n'en Contient pas. Il y a encore dans: lergot une espèce de résine très-acre, qui n'existe pas dans le Sc/erot. stercorarium. Enfin l’ergoé renferme de l’ammoniaque toute fermée, qui s’en dégage à la température de l’eau bouillante, et le Sel. séercorarium n’en donne qu’à une chaleur rouge. D'ailleurs les grains de seigle ergotés ne con- tiennent presque plus de traces sensibles de leur matière amylacée, qui a été remplacée par une sorte de matière muqueuse, et le gluten parait s’y trou-. ver aussi transformé en une huile épaisse et en. ammoniaque.

On a accusé l’ergot du seigle de produire une espèce de gangrène, appelée Ergoftisme. Son âcreté pourrait bien donner naissance à cette maladie, mais il serait aussi possible que l'humidité, et sur- tout la disette qui règne plus ou moins dans les années pluvieuses, en fut la cause. Si l’ergot nuit

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aux animaux , ce ne peut guère être qu'à la longue, car donné à grande dose à des lapins il n’a produit aucun effet sensible. (Dr. Mayer.)

3% PUCCINIA GRAMINIS. O1

P. cespitulis à luteo fuscis ef nigris spursis Li- nearibus parallels, stipite brevt, capsula biloculari subclavata, loculo ullimo majori. DeC. Syn. n.°

590.

Puccinia GRAMINIS Pers. Syn. 228. Hedw.f. fung. ined. T. 6. DeC. FI. Jr. 2. 596. Syn. n.0 596. p. 46. FE. fr. 5. p. 59, n.° 596. var. a,

Exs. Ser. Herb. cer. 33. A.

La Puccinie des graminées , souvent nommée noir par les agriculteurs, se développe sur toutes les parties des graminées et plus particulièrement sur les orges et les avoines, plus rarement sur les blés. Elle y forme des pustules ovales ou linéaires, bru- nés à leur naissance, puis très-noires. Elles soulè- vent d’abord l’épiderme, le fendent en long, et

(*) PucciniA. Peridiun nullum ; capsulæ uni aut mule tiloculares , apice dehiscentes , pedicellatæ , disco sub- carnoso insertæ. Fungilli fusci aut nigri in cespitu= los aggregati, in foliis vivis parasitici. DeC. Syn. p. 41. Micheli avait donné ce nom de Puccinia à plusieurs espèces de Gymnosporangiums en l'honneur de Thomas Puccini, prof. d'anatomie à Florence. DeC.

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restent bordées de ses débris. Chaque pustule , vue au microscope, présente un amas de petites plan- tules , dont le pédicelle est blanc , transparent , cy- lindrique; la capsule est alongée en forme de mas- sue, à deux loges séparées par une cloison, mais sans étranglement prononcé; la loge inférieure est un peu en cône renversé, la supérieure est arrondie et la superficie de cette capsule est lisse. La var. b. de cette Puccinie ( P. arundinacea Hedw. fil. Fung. ined. T.T. DeC. Encycl. Bot. 8. p. 250. Ser. Herb. cer. 33. B. ( junior.) et €. (senior.) qui croit sur les graminées dures et fermes (4rundo phraginites), y forme des pustules plus grosses et plus convexes. (Cette plante parasite nuit peu à la maturation des blés; j'ai vu des orges et des avoi- nes, dont les gaïnes des feuilles et le chaume étaient couverts, n'avoir pas des épis moins beaux que les individus voisins, qui étaient très-sains.

On trouve encore assez souvent, quand on ex4- mine à la loupe les épis, de très-petits points noirs, qui recouvrent les glumes, les glumelles , les arê- tes , le chaume des céréales, et qui ne sont que la Sphæria punctiformis var.graminaria. DeC. FI. fr. 5. p. 145. 7.0 806., mais, qui sont si petits, qu'ils ne peuvent nuire à la plante, sur laquelle ils se trouvent.

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USAGES ÉCONOMIQUES DES CÉRÉALES.

PARTIE.

Toutes les céréales ont besoin de préparations pré- alables pour pouvoir servir à nos besoins. Une fois coupées elles sont liées en gerbes, et subissent dans nos granges une première préparation ; les unes tom- bent nues sous le fléau, c’est-à-dire, n’ayant que deux pellicules très-minces, formant le gros et le petit son, qui recouvrent la partie vraiment nutritive , et alors on dit que les graines tombent nues sous le fléau, (blé à graines nues, froments des Français, FRu- MENTA); ou bien ces blés restent enveloppés de la glumelle , appelée communément bourre, par la fragilité de leur rachis ou axe de l’épi, et on les nomme blé à graines enveloppées. (Æroments des Suisses allemands , épeautres , SPELTAE.) Les vrais froments, particulièrement Re dans les pays méridionaux, passent entre deux meules très-rap- prochées , et sont réduits en farine, qui est aussitot séparée du son par des blutoirs. (*) Les épeautres au contraire, principalement cultivés dans les pays du Nord, ont besoin d’être privés de la glumelle, ou bourre, qui les renferme étroitement, ou au- trement dit, subissent préalablement l'opération du débourragé. Le grain passe entre deux meules écar-

tées ;

EN LOS I

(*) Espèce de tamis formés en tissu de nn: et dispo- sés en longs sacs étroits.

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tées , sort de sa bourre et en est aussitot séparé; (*) alors il est réduit en farine par le même procédé que les froments.

FARINE.

Les froments se réduisent généralement plus vite en farine que les épeautres. Les premiers en gé- néral empâtent davantage les meules. Des blutoirs, disposés convenablement, séparent le son de la farine, qui elle-même passant par d’autres blutoirs plus ou moins fins, se sépare en deux portions , l’une ap- pelée fleur de farine, (Ser. Herb. cer. 34. A.) dont on fait le pain blanc, et l’autre est la farine ordi- naire, (Ser. Herb. cer. 34. B.) Cette farine de blé est formée de deux substances, 1.0 d’une matière féculente , qui se précipite par le lavage, dont est fait l’amidon , qui, mêlé avec l’eau, s’y dissout à la température de 50 dégrés, pour former l’empois, et 2.1 d’une matière fibreuse, tenace, insoluble dans l’eau, qui est le g/uten , lequel est composé de beau- coup d’ammoniaque , et de plusieurs autres substan- ces. Les farines des blés paraissent contenir plus de gluten que celles d’orge, de seigle et d’avoine,

(®) Cette bourre, mêlée avec du son, sert à nourrir les chevaux et à emballer les objets fragiles, à faire des paillasses d’enfants , ou est mise en litière, puis réduite en fumier. Les épeautres sont exposés en vente , soit revêtus, soit dégarnis de cette bourre ; mais ils sant toujours semés avec la bourre , même lorsqu'on $e sert des semoirs.

14

210

qui semblent essentiellement formées de matière amilacée. Il parait que les froments contiennent plus de gluten que les épeautres, et c'est probable- ment à cause de la ténacité du gluten, que les bou- langers de la partie allemande de la Suisse trouvent le pétrissage de la farine des froments plus difficile que celui des épeautres, qui contiennent propor- tionnellement beaucoup plus de matière amilacée. Je présume que le 7réticum amyleum, dont la fa- rine est extrêmement blanche et pure, et dont les amidoniers de l’Aargovie font leur bel amidon, contient moins de matière glutineuse que tous les autres blés. La farine de seigle, quoique presque entièrement formée de cette matière amilacée , ne produit probablement un pain si bis que par son mélange avec une matière extractive colorante. L’orge contient, outre une grande quantité de fé- cule ou amidon, une matière sucrée, qui facilite sans doute la fermentation spiritueuse, et outre cela une matière acide, qui occupe particulièrement ou la glumelle , ou le péricarpe et périsperme (son), car il ne se trouve pas dans l'orge grué ou privé de la glumelle et de ses enveloppes.

La farine de Maïs est jaune , (Ser. Herb. cer. 34. C.) celle du Millet, Panicum miliaceum et 1ta- Zicum est plus pâle, et celle du Z7rificum durum (Ser. Herb. cer. 34. D.) est d’un blanc jaunûtre.

Les eaux-de-vie de grains doivent leur exis- tence à la fermentation vineuse, que l’on fait subir aux graines céréales. Ces eaux-de-vie acquièrent un

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gout désagréable par ‘une matière huileuse, qui s'élève dans la distillation.

Le riz est une graine essentiellement amilacée, qui ne contient que des traces à peine perceptibles de gluten et de phosphate de chaux. Elle diffère donc des autres graines céréales , servant à la nour- riture de l’homme et des animaux, lesquelles ren- ferment beaucoup de ces deux matières ; ainsi le mode , suivant lequel le riz nourrit , doit être diffé- rent de celui du froment. Nous avons fait tous nos efforts pour découvrir la matière sucrée dans le riz, mais ils ont été sans succès; il est cependant sin- gulier , que cette graine ne contienne pas je corps sucré, car l’on assure que dans certains pays on en retire de l’eau-de-vie, qui est appellée Rack. Au reste la pomme de terre, qui ne contient pas non plus de sucre, fournit cependant de l’eau-de- vie , soit qu'on l'employe crue, soit qu’on la fasse cuire pour la faire fermenter. De lÎà il faut con- clure, ou qu’il y a autre chose que le sucre, qui peut former de l’alcool, ou que le sucre se trouve quelquefois tellement enveloppé dans les végétaux, qu’il échappe aux moyens de la chimie. (Fauque- lin, Analyse du riz, mémoires du Muséum d'Histoire naturelle 3. p. 229. (1817.)

SON. (XZeyen.)

Le son des céréales n’est autre chose que les deux enveloppes propres à la graine. La plus extérieure ou péricarpe forme le gros son, grobe Kleyen,

:

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(Ser. Herb. cer. 35. A.) la pellicule intérieure ou périsperme, enveloppant immédiatement la partie farineuse forme le petit son, feëne Kleyen, (Ser. Herb. cer. 35. B.) Ces deux substances mêélées en- semble sont séparées de la farine par les blutoirs; puis le tamis laisse passer le petit son et retient le gros.

Ces sons repassés entre les meules, et séparés en- core de la farine, surtout le petit son, contiennent en- core de petites portions de matière féculente, et peuvent conséquemment servir à la nourriture de quelques animaux. Le petit son sert, surtout dans quelques endroits, à saupoudrer le pain noir avant de l’enfourner. L’amidonier en retire aussi de l’ami- don; on s’en sert pour former les pelotes , il entre dans les bains émolliens, etc. etc.

Cr RU CAE XX.

On entend ordinairement par gruer ou monder, l’action de priver les céréales de leurs enveloppes propres ou sons, mais quelquefois on leur fait su- bir un léger écrasement. On grue le plus grand nombre sans préparatiops préliminaires; une seule est lessivée et torréfiée avant d’être gruée, c’est Javoine. Je vais tâcher de donner une idée de ces différentes espèces de gruaux, dont on trou- vera toujours des échantillons dans l’Herbier céréal.

D à

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GRUAU D'ÉPEAUTRE.

Semoule, Simola. Gries. (Ser. Herb. cer. 36. A.)

Le Simola se fait en Suisse avec l’épeautre. Au premier écrasement, l’épeautre débourré se réduit en petits grains secs, et une partie en farine, qui en est séparée par les blutoirs. Ces petits grains ou Simola (en allemand Gries) sont livrés au commerce, ou le meunier les fait repasser entre les meules pour les écraser, et il en retire la plus belle farine.

Simola est plus cher que la farine. On en fait” un grand usage en Suisse pour les soupes, les bouillies. Il cuit très-vite et est d’une très-facile digestion. C’est cette même préparation, qui, co- loriée , forme les anthères des fleurs artificielles , et que les fabricants nomment improprement: graines. (Ser. Herb. cer. 36. B.)

GRUAU DE BLÉ-CORNÉ. (7: durum.) Simola de Gênes. (Ser. Herb. cer. 36. C.)

Ge gruau est au premier écrasement du 7ri- ticum durum , dont la substance se brise en petits morceaux anguleux. Je ne pourrais mieux le comparer qu'à la gomme arabique finement con- cassée , il en a la couleur et presque la transparence. Il cuit aussi vite que celui d’épeautre, et est d’un gout beaucoup plus délicat.

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GRUAU D'’'ORG E.

Orge mondé. Graupen.— (Ser. Herb. cer. 37. A.)

Les paysans mondent ordinairement l’orge pour s’en servir comme aliment. C’est sous une meule à faire l'huile , qui tourne en cercle dans une auge circulaire, qu’ils le préparent pour leurs besoins, et ce n'est que dans cet état qu’on le trouve au marché. Mais il est mal préparé, et une par- tie de la glumelle, (ou paille) si adhérente dans les graines d'orge. s’y trouve encore fixée, ce qui le rend fort-désagréable lorsqu'il est cuit.

L'orge entière, bouillie dans l’eau, forme une tisanne rafraichissante, souvent employée en méde- cine; maiïsilest préférable de la préparer avec l'orge mondé ou lorge perlé, car les enveloppes de la graine contiennent une substance acide, qui rend acre la première décoction.

GRUAU D'ORGE-PERLÉ.

Orge perlé, Orge d'Ulm.— U/mergerste, Perlgerste. (Ser. Herb. cer. 37. B.) L’orge perlé, aussi connu sous le nom d'orge

d'Ulm, ne se fabrique point dans le pays; il est privé de la paille, et des enveloppes de la graine

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par des moulin-rapes (*), qui en même temps en arrondissent les grains qui ressemblent en quelque sorte à des perles. On fait un grand usage en sou- pes de cette préparation dans la Suisse ; on l’a tirée jusqu’à présent de l'Allemagne, mais MM. Lacroix, négociants à Berne, ont fait construire un moulin pour la gruer, et les essais qu’ils ont faits , n’ont pas été sans succès.

GRUAU DE MILLET. Millet grué. (Ser. Herb. cer. 38.)

Ce gruau, dont les paysans suisses font un assez grand usage, est cuit dans du lait ou dans l’eau, et assaisonné dans ce dernier cas avec du sel et du beurre. Il fournit un aliment sain et agréable. Ils le préparent sous les meules à huile comme l’orge mondé du pays, et l’exposent souvent en vente au marché,

2

GRO AUS DAV OI NES (Ser. Herb. cer. 39.)

L'avoine est aussi gruée comme les autres cé- réales, ou plutot débourrée; on n’enlève par cette

(*) Ces moulins n’ont qu'une meule horizontale , et qui est toujours en mouvement; les parois qui l’entourent sont en bois et hérissées de milliers de pointes de fer. La meule met toujours en mouvement le grain que ue de fer des parois déchirent , et qui d’ail- leurs s’arrondit par le frottement circulaire.

/

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opération que les deux valves de la glumelle, qui entourent étroitement la graine, sans la priver de ses deux tuniques, péricarpe et périsperme, qui dans les blés forment le gros et le petit son, car souvent on retrouve sur sa surface une partie des petits poils couchés qui la recouvrent.

Cette préparation n’est employée dans le pays que pour nourrir des oiseaux -de-volière, et quel- quefois pour en faire des tisanes, mais nullement comme nourriture.

GRUAU D'AVOINE TORRÉFIÉ. Haberkern, Habermehl. (Ser. Herb. cer. 40. A. B.)

Le gruau d'avoine torréfié, nommé dans le pays aberkern et Habermehl , se prépare indistincte- -ment avec toutes les variétés blanches de l4vena sakiva et ortentalis. Mr. Schnyder, architecte dis- tingué de cette ville, en a formé depuis dix-sept'ans un grand établissement et c’est à lui que je suis redevable de tous les renseignements sur la préparation du gruau d'avoine torréfié.

Il choisit l’avoine la plus lourde, la fait mettre dans une grande cuve carrée, percée au bas de l’une de ses faces d’un trou bouché par un bondon. On verse de l’eau bouillante sur cette avoine jus- qu'à ce qu'elle dépasse l’avoine, puis on laisse couler l’eau , qu’on remet dans la chaudière, elle est ensuite versée pour la seconde fois sur l’avoine

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et on continue ainsi la lixiviation jusqu’à ce que les grains soient entièrement pénétrés par l’eau , qu'ils soient réduits en mucilage transparent , et que l’on ne découvre plus de trace blanche au centre. Plus cette lixiviation approche de sa fin, plus l’eau de- vient foncée, et à la fin elle ressemble assez à de la bière, du moins quant à la couleur. (*) On laisse entièrement couler l’eau, puis on fait glisser lavoine toute mouillée par un trou pratiqué au mi- lieu d’un four , qui se trouve au-dessous, et qui est ensuite fermé par une pierre carrée. Le four, qui sert à la torréfaction de l’avoine, est grand, mais bas , et est chauffé rapidement à blanc par une large bouche avec du bois de sapin fendu en très-petits morceaux et très-sec. Quand le four est suffisamment chaud , on en retire la braise, on le nétoye comme pour enfourner le pain, et on y fait entrer l’avoine lessivée, qu'on a soin d’agiter souvent ; sans cela les grains éclateraient et se ré- duiraient à rien. On réitère ensuite moins souvent cette agitation à mesure que le four se réfroidit; ‘puis on en ferme la bouche , que l’on rouvre de temps en temps pour répéter cette agitation. Quand lavoine est à un dégré de torréfaction con- venable, on la retire du four, puis on la met en tas dans un grenier ou dans des sacs. Elle peut se garder long-temps dans cet état.

On passe ensuite cette avoine lessivée et torré- fiée entre les deux meules écartées, dont on se sert

(*) Cette eau contient un peu d’amidon dissout, et se pu- tréfie très-facilement, On n’en fait aucun usage.

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pour débourrer l’épeautre, et dont la supérieure seule (ou courrier) est mobile : puis on tamise les graines ainsi privées de la bourre; celles qui sont bien entières forment le gruau de première qualité , ou Âaberiern, et les graines plus ou moins brisées forment la seconde qualité ou Habermehl. Les por- tions trop petites et presque réduites en farine , Sont séparées et employées cuites avec de l'eau, pour nourrir les veaux et pour engraisser les besliaux. Les chevaux mangent de préférence les glumes de l’avoine à celles de l’épeautre , et Mr. Schnyder les employe, surtout hachées, pour la nourriture des siens.

Il se fait une grande consommation de ce gruau d'avoine torréfié , il est envoyé dans toute la Suisse, même en Allemagne et en France. (Cuit dans du bouillon, ou dans l’eau avec du sel et du beurre , il forme des soupes très-bonnes et fort nu- tritives, que les paysans assaisonnent assez généra- lement avec des feuilles hachées d’ÆXium schœno- _prasum (civette, grande ciboule, ou branlettes des Vaudois). Cette avoine , qui se réduit très-vite en une espèce de bouillie, a son péricarpe et péris- perme si minces, qu'on ne les aperçoit pas lors- qu’elle est cuite, quoiqu'elle n’en ait point été privée, car on retrouve presque toujours des tra- ces des poils couchés, qui couvrent l’avoine dé- bourrée.

Mr. Schnyder a aussi essayé de préparer de Îa même manière du gruau de blé et d'orge, sans avoir

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jamais pu réussir : Celui d’orge surtout avait un gout détestable, et on ne pouvait parvenir à le ra- molir par la coction.

PATES D'ITALIE. PATES DE GÈËNES.

On fait beaucoup moins en Suisse de pâtes alimentaires , qu'on prépare en Allemagne dans chaque ménage, probablement par la facilité qu'on a de se procurer des pâtes d'Italie, MM. les frères Lacroix en ont établi une grande manufacture à Berne , et ils ont bien voulu me donner tous les renseignements , qui m'étaient nécessaires.

Les Pütes d'Italie se fabriquent avec une espèce de blé, très-rare en Suisse, mais qui y réussit bien, c’est le Triticum durum Desf. Nos blés suisses, même l’épeautre et le blé amidonier (772. amyleum) sont trop farineux pour pouvoir servir à cet usage. Ces négociants font donc venir d'Italie le 2/é corné, (Tr. durum) (*) le réduisent eux-mêmes en farine

(*) La grande majorité des grains appartient au Triéin curz duru ; ils sont opaques , mais toujours cornés. J'en ai trouvé aussi quelques grains transparents, de Ja couleur de Ja gomme arabique, et parfaitement semblables à ceux du 7. kordeiforme, que Mr. de Haller a bien voulu m'envoyer. Je persiste toujours dans l’idée que les T. durum et hordeiforme ne sont que la mème plante ; rien dans l’épi et dans les grai-

nes ne peut me les faire distinguer; mais le 7! Aor-

deiforrne Host, de Mr. de Haller, a ses grains très- transparents. Mes variétés A. B. que je dois à Mr. le pasteur Steck, ont les graines opaques.

220

dans leur moulin, et en font leurs pâtes, qui sont très-belles. Il serait fort-intéressant d’avoir l'analyse de la farine de ce blé comparativement à celle du T. Spelta et armyleum. Ce T. durum est extrême- ment différent des autres, c’est avec lui, comme je lai dit à l’article S/moZa de Gênes , que ce Simola se prépare, et il a un tout autre aspect que le nôtre. On pourrait peut-être apprendre par cette analyse pourquoi cette farine est si sèche ,et d’où lui vien- nent ses propriétés particulières ; mais revenons à notre objet.

On réduit la farine de Blé corné en une pâte fort-épaisse, qu’on ne laisse pas fermenter, puis on la pousse avec force dans un cylindre de fonte d’un demi pied de diamètre, au fond duquel se trouve un disque de cuivre épais d’un demi pouce, percé d’une foule de trous coniques. dont la partie évasée est en haut; ces disques ont été faits en Italie, et sont fort-ingénieusement percés; les uns ont des trous presque capillaires sur la face inférieure des disques, et c’est celui avec lequel on fait le verrnicelle, (Fa- dennudeln) qui tombe dans une corbeille placée au- dessous, que des enfants roulent en coquille et met- tent sur des tablettes dans une chambre légèrement chauffée , il se sèche aussitôt. La seule différence qui existe entre le verrnicelle blanc ou ordinaire, (Ser. Herb. cer. 41. A.) et le vermicelle au safran ou jaune, (Ser. Herb. cer. 41. B.) c’est que, pour former la pâte du blanc, on ne prend que de l’eau, tandis que c’est de l’eau safranée, qui sert à délayer la pâte du vermicelle au safran. Le disque ou filière, qui sert à préparer les pâtes plates , ou Zazaignes de Gênes,

221

(Ser. Herb. cer. 41. C.) ou en forme de ruban, est troué dans le même genre , mais au lieu d’avoir des trous ronds , ils sont percés de fentes en forme de coin , dont la partie la plus évasée est toujours en haut, afin que la pâte s’y engage et y soit for- tement pressée de haut en bas, et d’un côté à l’au- tre. Le distique des r7acaronis (Ser. Herb. cer. 41. D.) est percé d’après les mêmes principes , mais comme le gros cylindre de pâtes, qui passe par la filière, aurait eu ensuite trop de peine à sécher , on a en- foncé dans chaque canal conique un crochet de laï- ton, qui forme le canal du macaroni en le fendant en même temps : par la force de la compression ce z7acaromt rapproche ses deux bords en sortant de la filière. On prépare encore à Gênes une au- tre pâte sèche, appelée Pätes en graines, (Ser. Herb. cer. 41. E.) qui se fait avec la même farine, travaillée comme les pâtes précédentes ; mais à me- sure que le cylindre de pâte uni, ou diversement ca- nelé, sort de la filière, il est coupé en petites tablettes minces par une lame continuellement en mouvement, de manière à former des petites tablettes circulaires ou étoilées, que l’on fait cuire dans le bouillon ou de toute autre manière.

OSTIES. PAINS. À - CACHETER.

Les osties et les pains-à-cacheter (improprement appelés en Suisse oublies) , se font en délayant de la fleur de farine dans de l’eau, et en formant une pâte claire qu’on ne laisse pas lever, et que l’on fait

222 cuire dans des plaques chauffées convenablement. Ces plaques de fer ou de laiton sont gravées pour les osties, et planes pour les pains à cacheter, dont la pâte est diversement colorice. Lorsque cette pâte est cuite, on en forme les pains-à-cacheter avec des emporte-pièces de différentes grandeurs.

FAT EE" ENS

Le chaume des céréales, particulièrement de quelques espèces de blés, est devenu un objet d'in- dustrie d’une très-grande importance pour la Suisse. Il se fait des affaires énormes en tissus de paille aux marchés de l'Aargovie, et depuis quinze ans dans ceux de Fribourg et de Bulle. Il n’est pas de paysan sur toute la route de Châtel-St.-Denis à Fri- bourg , qui ne s'occupe à tisser des pailles. Cette parte assez élevée du canton est plus riche en pä- turages qu'en moissons, et l'on y trouve plus de céréales d’été que d'hiver. On devrait aussi tâcher de developper cette branche d'industrie dans le can- ton de Berne. Plusieurs paysans des basses vallées alpines de ce canton passent quelques mois de l'hiver presque sans rien faire : une partie, il est vrai, s’oc- cupe à filer et à tisser ces étofles bleues de laine , appe- lées dans le pays: Oberländertuch ; mais des femmes, des enfans, soit pendant l'hiver, ou en gardant des troupeaux, pourraient tresser des pailles; et comme on prend de préférence les blés d'été pour cet objet, il serait facile de les élever encore dans ces basses vallées ; l'exemple et l’appat du gain répandraient aussi cette branche d'industrie

223

dans les vallées supérieures, ensévelies sous la neige pendant quelques mois de l’année. Je crois bien avec Mr. Trog de Thun, que lors même que les blés pourraient réussir dans plusieurs vallées alpines, il ne faudrait pas transformer en moissons les parties planes des gras et riants pâturages de ces vallées ; je crois, dis-je, que cette culture serait très-nuisible au pays, dont la vraie richesse consiste en pâtura- geset en vaches, qui nourrissent les habitants ; mais 1l faut de bien petites places pour cultiver le blé nécessaire pour préparer la paille qu’une famille pourrait tisser dans une année.

J'ai dit ailleurs , qu'il n’y avait point de blés d’été et de blés d'hiver; je m'explique, je veux dire que les blés d'hiver ne présentent aucune différence bo- tanique entr’eux, que ce sont les mêmes variétés, qui sont habituées plus ou moins à être sémées en blé d'hiver , ou en blé d’été, et qu’on parvient sans beaucoup de peine dans les pays , le temps de la végétation est assez long , à cultiver indistincte- ment une variété ou l’autre, et qu’elle réussirait également bien ,; si une ou deux années inter- médiaires avaient pu, pour ainsi dire, leur en faire prendre l'habitude ; je crois que tout agri- culteur sans préjugé, et qui aura voulu me comprendre, sera de mon avis. Il n’y a point de doute que le blé semé en automne ne parcoure plus lentement les diverses périodes de sa végétation, et qu'il n’acquière plus de force, qu'il ne soit plus par- fait; tandis que celui semé au printemps parcourt très-vite ces mêmes périodes , et qu’il est d'un tissu plus faible ; aussi prend-on, pour tisser, ces derniers,

224

dont la paille est moins coriace, très-fiexible et se travaille avec beaucoup de facilité,

Les petites portions de terrains, destinées par chaque paysan à la culture du froment pour la fa- brication des chapeaux , sont ordinairement bien la- bourées , fortement fumées, et plantées en pommes de terre. Cette culture rend la terre très-meuble. Au printemps ils remuent encore la terre, déja bien ameublie , et y sèment ordinairement le 7rziticum salivum , Var. À. (T. æstivum L.) ou bien d’autres variétés de ce même blé, en choisissant de préfé- rence celles à épi blanc. A défaut de celles-ci ils prennent le T'vulgare compactum , et si ces variétés ne réussissent pas, ils se servent du même blé, mais semé en automne. Îls obtiennent par cette préparation du terrain de gros chaumes, dont les nœuds sont très-écartés , et les parois du chaume minces , flexibles et d’un bel éclat. Ils récoltent leur blé à la faucille un peu avant la maturité, en font des petites manipules de la grosseur du bras, et les mettent sécher devant ou autour de leurs maisons, afin qu’elles ne soient pas mouillées par la pluie. Ils coupent ensuite les tuyaux, qui ont quelquefois 8—11 pouces de France de longueur , et battent les épis, dont les grains sont un peu ri- dés, n'étant pas entièrement murs, et desquels on ne se sert jamais pour l’ensemencement.

BLAN.

225

BLANCHIMENT DES PAIÏLLES.

Les tuyaux choisis sont liés par petites poignées et placés à leur entière dessication dans le soufroir, c’est un tonneau de sapin, placé ordinairement dans un coin de la cuisine , et d'environ trois ou quatre pieds de hauteur sur deux de diamètre , défoncé par le bout supérieur, qui est fermé par un couvercle; une grille en sapin est établie vers le tiers inférieur : c’est dessus que ce placent debout, les unes à côté des autres, plusieurs couches de petits fais: ceaux de paille sans nœuds. Quand l’appareil est disposé , on allume du soufre dans un petit vasé et on l'introduit par une petite ouverture en forme de porte, pratiquée au tiers inférieur et vide du ton- neau:; on referme cette petite porte, et la paille reste pendant vingt-quatre heures dans l’atmosphère sul- fureuse. On la retire ensuite très-blanche et très- lustrée. (Ser. Herb. cer. 42. A.) 6

DIVISION DES PAILLES ET TISSAGE.

La paille, ainsi préparée, est diviséé avec l’instru- ment que réprésente la gravure. Ce fendoir est formé de 4, 6, 8 ou 10 tranchants, suivant qu’on veut avoir des lanières de paille plus ou moins lar- ges. Quand elles sont ainsi divisées, (Ser. Herb. cer 42. B.) on les trempe dans de l’eau , et on les fait passer entre le doigt et un morceau de bois pour les ‘rendre égales, et pour en émousser les bords , afin de les tresser ensuite de toutes sortes

45

226

de manières. (Ser. Herb. cer. 42. C. D.) Ces pail- les ainsi tissées sont formées en pièces d’une lon- gueur déterminée, puis sont débourrées (c’est à dire, privés des petits morceaux de paille qui dépassent) puis roulées en pièces , passées pour la seconde fois au soufroir, et enfin exposées en vente. Alors cou- sues pour en faire des chapeaux.

Les femmes non contentes d’avoir de beaux cha- peaux de paille , voulurent un moment les orner de fleurs en paille, et l’on en fabriqua. Pour cela on prend les plus gros tuyaux de paille, on les fend à un seul endroit, on les mouille, on les amincit le plus possible par leur face interne avec un cou- teau très-tranchant, puis ils sont collés sur de la batiste. On forme de cette manière des feuilles de paille, on en fait des piles en alternant avec une couche de papier et de paille; l’on met en presse, puis avec des emporte-pièces de toutes formes on enlève des portions de fleurs , de feuilles, qui sont ensuite montées en bouquets, par le moyen de pe- tits fils de fer très-minces appelés carcasse.

Les chapeaux de paysannes de la majorité des cantons sont enduits , après avoir été cousus , d’une couche de soufre, qui les rend impénétrables à la pluie. (Ser. Herb. cer. 42. E.) Ceux des paysans sont ou blancs ou en paille noire sans être soufrés , et les habitants des villes en portent aussi en paille noire , tissés ou en tuyaux entiers , qui sont fort- jolis et très-commodes. AA ARE

Les négociants s'accordent assez généralement

227

à dire, que les pailles du canton de Fribourg sont les plus belles.

La paille de riz forme les plus beaux chapeaux que l’on puisse avoir; tous ceux que l’on vend en Suisse viennent de l'Italie, c’est que les pailles

sont tissées et cousues dans toute leur perfection. (Ser. Herb. cer. 42. F.)

D'ailleurs on fait ou l’on a fait de jolis petits outils de femmes , étuis , étuis d’aiguilles à tricoter, nates pour mettre sus et sous les tables, en un mot , nous avons mis à contribution les céréales de toutes les manières , et il serait bien difficile ac- tuellement de les remplacer par d’autres végétaux.

OMISSION.

La Famille des Graminées absorbait tellement ma pensée en travaillant cette Monographie, que j'ai oublié de faire mention du Polyzonum fagopy- rum L. (Blé noir, Sarazin, Carabin) (*) , qui peut à la rigueur être considéré comme plante céréale, malgré qu’il appartienne à la famille des Po/yconées. Il n’est guère cultivé que dans les cantons de Vaud et de Genève, et sert à la nourriture des hommes et des animaux.

(*) En allemand : Buchweizen.

15"

228

CATALOGUE

DES ESPÈCES ET VARIÉTÉS DES CÉRÉALES CONTENUES DANS

L'HERBARIUM CEREALE.

———_————_—— —————

Carre collection des Blés , Seigle , Orges, Avoines, Maïs et Millets de la Suisse, est formée : 1.° de deux cartons divisés en 44 cases, qui contiennent des épis murs, et des pâtes d'Italie; 2.° d’un cahier renfermant 25 exemplaires de céréales comprimées ; 3.” d’un carton, sur lequel sont fixées 9 capsules, contenant les maladies des céréales ; 4.° d’un dernier carton sont 21 petites capsules, dans lesquelles se trouvent les productions des céréales, comme farines , sons , gruaux et pailles. Le tout, soigneu- ment arrangé , est renfermé dans un portefeuille in folio ; (16 francs de Suisse , ou 24 francs de France.)

4. TRITICUM VULGARE. ViLx.

A. Spica laxa, aristata , alba, glabra. 7: œstivum. L. (maturum.) Ser. Mél. 1. p. 87.

B. Spica laxa, aristata, alba, velutina. æstivum L. (mat.) Ser. Mél. 1. p. 89.

C. Spica laxa, aristata, rufa, glabra. æstivum L. (mat.) Ser. Mél. 4. p. 89.

22

D. Spica laxa, aristata, rufa, velutina. 7, œstivum . L. (mat.) Ser. Mél. 1. p. 90. E. Spica laxa, mutica, alba, glabra. hybernum L. (mat.) Ser. Mél. 1. p. 90. F. Spica laxa , mutica , alba, velutina. 7. kybernum LE. (mat. et compr.) Ser. Mél. 1. p. 92. G. Spica laxa, mutica , rufa, glabra. hybernum L. (mat.) Ser. Mél: 1. p. 93. H. Spica laxa , mutica, rufa, velutina. TT. hyberrum L. (mat.) Ser-Mél. 1: p. 94. I. Spica compacta, mutica, rufa, glabra. 7. com- pactum Host. (mat.) Ser, Mél. 1. p. 95.

2, TRiITICUM TURGIDUM L.

B. Spica aristata, rufa, velutina. Péfanielle rousse. Dun. (mat.) Ser. Mél. 1. p. 98. |

D. Spica aristata, nigra, velutina, densa. ( mai. } ser. Mél. 1. p.102.

3. TRITICUM DURUM. DESFONT.

A. Spica aristata, velutina.(mat.) Ser. Mél. {. p. 107. B. Spica aristata , rufescente, glabra: T. korderforme Host. (mat) Ser. Mél, +. p. 108.

5. TriricumM SPEcTA. L,

A. Spica aristata, alba, glabra. (mat.) Ser. Mél. 1. p. 118.

B. Spica aristata, alba, velutina. (comp.) Ser. Mél. 4, p. 120.

230 C. Spica aristata , rufa , glabra. (mat.) Ser. Mél. 1. p. 120. D. Spica mutica, alba, glabra. (mat. et compr.) Ser. Mél. 1. p. 120. E. Spica mutica , rufa, glabra. (mat.) Ser. Mél. 1.

p. 124. L à F. Spica mutica, rufa, velutina. (mat.) Ser. Mél.

4. p. 222. I. Spica exigua. (mat.) Ser. Mél. 1. p. 123.

6. TRITICUM AMYLEUM. SER.

A. Spica aristata, alba, glabra; glumae mucrone incurvo. (mat. et compr.) Ser. Mél. 1. p. 125.

D. Spica aristata , atrata, villosa; seminibus obs- curis. 7. atratum Host. (mat.) Ser. Mél. 1. p. 129.

7. TRITICUM MoNococcum. L.

A. Spica aristata, rufa, glabriuscula. (mat. et comp.) Ser. Mél. 1. p. 131.

9 SECALE CEREAIE. L.

À. Spica simplici. (mat.) Ser. Mél 1. p. 135.

40. HoRDEUM HEXASTICHON. L.

A. Spica hexasticha. (mat. et compr.) Ser. Mél. 1. p. 142.

414. HorDEUM vuLGARE. L.

À. Seminibus vestitis; spica flavescente. (mat. et compr.) Ser. Mél. 1. p. 145.

231 142. HoRDEUM DISTICHON. L.

A. Seminibus vestitis; spica flexili , elongata; spi- culis laxe imbricatis. (mat. et compr.) Ser. Mél. #/p> 190:

B. Seminibus vestitis; spica rigida , brevi; spiculis dense imbricatis. (mat. et compr.) Ser. Mél. 4. D: 151,

C. Seminibus nudis, inflatis; spica flexili; spicu- lis laxe imbricatis. (mat. et compr.) Ser. Mél. 1: bp 197

143. HoRDEUM ZEOCRITON. L. (Mat. et compr.) Ser, Mél. 1. p. 153. 14. AVENA SATIVA. L.

À. Glumella alba, aristata. (mat.) Ser. Mél. 1,

Motor. B. Glumella alba, mutica. (mat,) Ser. Mél. 1. p.159. D. Glumella nigra, mutica. (mat.) Ser. Mél. 1. p. 160.

45. AVENA ORIENTALIS. SCHREB. (Mat.) Ser. Mél. 1. p. 162. 16. AVENA FATUA. L. A. (Compr.) Ser. Mél. 1. p. 162. 47. PHALARIS LR L.

. À. Spica magna. (mat. et compr.) Ser. Mél. 1. p.165. B. Spica exigua. (compr.) Ser. Mél. 1. p. 166.

A.

[Le __ On 12

48. Onrza sariva. L.

(Compr.) Ser. Mél. 4. p. 168.

49. PanicumM mitiacEuM. L.

Panicula nutante ; seminibus stramineis. (comp.) Ser. Mél. 1. p. 175

B. Panicula erecta;, seminibus badiüs. (compr.) Ser.:

Mél. 1. p. 176.

20. PANICUM ITALICUM. E.

. Spica elongata; seminibus stramineis. ( mat.)

Ser. Mél. 4. p. 177.

. Spica subovoïdes ; Lnbhibia (ane (mat.)

Ser.. Mél 1.-p. 179:

. Spica suhovoïdea ; seminibus aurantiacis. (mat.)

Ser. Mél. 1: p. 479.

. Spica subovoïdea; pedunculis violaceis. (mat.)

Ser. Mél. 1. p. 150,

. Spica exigua. (mat.) Ser. Mél. 1. p. 180.

21. MAYS VULGARIS. SER.

. Spica simpiici; granis aureis. (semina.) Ser.

Mél. 1. p. 182.

. Spica simplici; granis purpureis. (semina.) de

Mél. 1. p. 183.

. DpIiCA simplici ; cranis variegalis. M paie ser.

Mél. 1. p. 184.

À pan humili; spica exili. Ccompr » Ser. Mél:

. p. 465.

233

95. Cynosurus ECHINATUS. L.: (Compr.) Ser. Mél. 1. 186. 97. Lortum AM L. Comurh Su MEL À Rider 28. Ureno carso. DEC. (Brand.)

A. Hordei. (compr.) Ser. Mél. 4. p. 196. _ C. Avenae. (compr.) Ser. Mél. 1. p. 197.

31. UreEDno rugBiGo-veRA. DEC. (Rosf.)

A. Cerealis. (compr.) Ser. Mél. 4. p. 202. B. Agrostis. (compr.) Ser. Mél. 1. p. 202.

34. * UREDO CARICINA. DeC. B. Caricis sylvaticae, (compr.) Ser. Mél. 1. p. 202. 32. SCLEROTIUM CLAVUS DEC. (Mutterkorn.) A. Cerealis. (compr.) Ser. Mél. 1. p. 205. 33. Puccinia GRAMINIS. PERs.

A. (compr.) Ser. Mél. 4. p. 206. B. (compr.) junior. Ser. Mél. 1. p. 207. C. (compr.) senior. Ser. Mél. 1. p. 20%.

S&' FARINE.

À. Fleur de farine. Ser. Mél. 1. p. 209. B. Farine ordinaire. Ser. Mél. 1. p. 209.

g Q

© >

ES >

A. B.

234

. Farine de Maïs. Ser. Mél. 1. p. 210. . Farine de blé-corné. (T. durum.) Ser. Mél. 1.

p. 210. 35. D 00 Ne

. Gros-son. Ser. Mél. 1. D. 211. . Petit-son. Ser. Mél. 1. p. 212.

36. GRUAUX DE BLÉS.

. Gruau d’épeautre , semoule , simola. (Gries.)

Ser, MF 1/tp:"215:

. Gruau d’épeautre colorié. Ser. Mél, 1. p. 213. . Gruau de blé-corné. (T. durum.) Simola de Gênes.

Ser. Mél. 4. p. 213.

37. GRUAUX D’ORGES.

. Gruau d'orge. O. mondé. Ser. Mél. 4. p. 214. . Gruau d’orge-perlé. O. d’'Ulm. (Ulmergerste. )

Sér. Mél 1. p. 214:

38 GRUAU DE MILIET. Ser. Mél 4 p. 245.

39. GRUAU D'AVOINE.

Ser. Mél. 4. p. 215.

40. GRUAU D'AVOINE TORRÉFIÉ.

Haberkern. Ser. Mél. 1. p.216. Habermehl. Ser. Mél. 1. p, 216.

1, PATES D'ITALIE. .

A. Vermicelle blanc. Ser. Mél. 4. p. 220.

LoRee

che

235

. Vermicelle au safran. Ser. Mél. 1. p. 220. . Lazaignes de Gênes. Ser. Mél. 1. p. 220. . Macaroni. Ser. Mél. 1. p. 221.

. Pâtes en graines. Ser. Mél. 4. p. 221.

A9: P AMEL pis

Dern HAN blé blindés: See: tél 4

p.295.

. Lanières de paille de blé , divisée par le fendoir.

Ser. Mél. 1. p. 225.

: ‘Paille de blé tissée. Ser. Mél. 1. p. 226. . Paille de. blé cousue. Ser. Mél. 1. p. 226. . Paille de blé enduite de soufre. Ser. Mél. 4.

p.226. |

. Paille de riz. 227.

236

TABLE DES NOMS LATINS

de la monographie des céréales de le Suisse.

Nota. Les noms imprimés en caractères italiques sont ceux des genres et des espèces établis dans ‘cette Monographie.

Agrostema gythago page 186. | Glumella , page 70, 78.

Anthera 79. Gramen avenaceum 162. Apena 155. Grana secalis degenerati 203. alba 157. \ Halleri Histor. N.0 fatua 102. Secale 1421. 136. heteromaila 161. Triticum. nigra 160. 1422 A. 93. orientalis 160. 1422 B.° 38. racemosa 161. entre 1422 et 1423. 104. sativa 157. A. 157. B. dada MALE) ©? 159, C. 160. D. 160, 4424. 419, 125, 131. vulgaris 157. Avena. Berberis vulgaris 194. 1494. 158. Calyx 70 , 75. 1495. 163. Cariopsis 81. Hordeum. Centaurea Cyanus 156. 1533. 146. Clavis siliginis 203, 1534. 143. Clavus 203, 1535. 151. Coroiia 70, 76. Hordea Pal. Beauv. 140. Culmus 69 , 72. Hordea distich.139, 141. 149. Cynosurus echinatus 186. Hordea hexast. 139, 140, 142. Filamentum 79. Hordeum 138, (Tableau 140.) Folium 69, 73. distichon 141 , 149 A. 150. Fructus 70 , 80. B. 151. (Lin. 150.) Frumenta 83. distichon nudum L. 153. Frumentum indicurn 182. distichum J. Bauh. 150. Gluma 70 , 75. distichum imberbe 153.

237

Hordeum. Germanis oryza, p. 153. Hexastichon 140 , 142,

A. 142. B. 144. Hexastichon L. 142. nigrum Willd. 147. polystichum 145. polystichum vernum 145. Vulgare 141, 145. A. 145. B, 147. C. 148.

vuigare L. 145. vulgare nigrum 147. vulgare cœleste 148. geocriton 141, 153.

lepicena 75.

locusta 69, 74.

lodiculae 78.

Lolium perenne ramosum 96.

Lolium temulenturn 187.

Lychnis gythago 187.

Lycoperdon tritici 197.

Mays quarantino 185.

Ways vulgaris 180. A.182.B.

183. C.184. D. 184. E. 185. Nectarium 70. COryza sativa 167 , 168. Panicula 69, 74. Panicum 172. germanicum 177. italicum 177. À. 177. B. 479. C. 179," D. 150, E. 180. mniliaceurn 175. mulium 175. vulgare 177, Paparer Rhaeas 186. Phalaris canariensis 164,

A. 165, B, 166,

|

Pistillum page 70 , 80. Polygonum fagopyrum 227. Puccinia graminis 188, 206. A. 206. B. 207. C. 207. Rachis 69, 74. Radix 69, 70. Reticularia segetum 197. Rosa (voyez table p. 57.) Sclerotium clavus 188 , 03. Secale 135. cereale 135, 136. A, 125. Er cereale compositum 137. cornutum 203. hybernum 135. luxurians 203. spicis ramosis 137. Secalis mater 203. Speltae 83. Sphaeria punctiformis grami- naria 188 , 207. spica 69 , 73, spicula 99 , 74. squamimae 70. stamen 70, 79. stragula 76. tegmen 75. Triticuin 82, 83. æstivum L, 87, 90, 98, 90. amyleum 14. A. 125, B. 127. C, 128. D. 129. E , 129. amyleum atratum 129. atratum Host. 120, Bauhini Lagasc.? 126. cienfuegos. Lagase. 125. compactum arisatum 94, compactum inuüticum 95.

238

Triticunt.

compositum L. fil. p. 104. creticum 95. dicoccum Fell. 126. dicoccum Schrank. 119. dicoccum persicum 126. dicoccum romanum 126. dicoccum russicum 128. durum 85, 101, 106. A. 407. B. 108: C. 109. durum Tangarok 109. hordeiforme Host. 107, .. 409, hybernum 90—94. hybernum molle 92. Linnaeanum ? 101. monococcur L. 115. 131. monococcum majus 125. peruvianum 182, polonicum 85, 109, 110, 414, polonicum turg. Pers. 99. sardinicum 94. sativum 88 , 91 , 93. sativum durum 108. sativum, gris de souris, 103. sativum, Pétaniel. blanc 98. sativum , Pétaniel. roux 99. sativum pyramid. 96, 101. sativum turgidum 101. Spelta 66, 114, 116, 123. A, 118. B. 120. C. 120. D..120..E..121. EF. 122. G. 122.H., 423, I. 123, . 485.

Triticum.

Spelta subcomposit, page 130.

tableau 84 , 114,

Tangarok. 109.

T'ouzeile Vill. 91,

turgidum 85,97. A. 98. B. 98. C. 101. D. 102. E, 102. F.103. G. 104.

turgidum L. 99. Vill, 98.

typhinum 109.

venulosum 115 , 133.

villosum Host, 108.

vulgare 51, 86, Vill. 86, 91. A. 87. B. 89. C. 59, D. 90. E. 90. F. 92: G. 93. H. 94. I. 94. J. 95.

vulgare autumnal. 91, 92, 93.

vulgare hybernum 91,

vulgare palmare 108.

zea 117, 119, 126.

zea nybernum 128.

zea würtembergicum 126.

Uredo carba 188 , 195.

avenae 197. hordei 196. tritici 197, Caricina 202. Caries 1388, 199. Mayadis 188 , 198. Rubigo-vera 188 , 201. Segetum avenae 197. hordei 196. Mays zeae 193. tritici 197. urceolorum 179.

239

Zea sive spelta page 118. spica mutica 121. verna 125. Zeocritd Pal. Beauv. 141. Zeocriton commune 154. Zeocriton distichon 151, 152,

Ustilago page 196,

Zea amylea 127. amylea seu olyra 125. amylea vel zeocriton 125. briza dicta 131. Mays L. 182. monococcos 131.

TABLE DES NOMS FRANCAIS.

Blé corné glabre page 109. corné velouté 108. d’abondance 98, 106. de Bohême 92. de Crête 97. d'Egypte 111. de Jérusalem 127. de miracle 106. de Mogader, 111. de Pologne 111, de Pologne serré 111, de Sicile 101. de Surinam 111. divariqué 112. grison 88.

Lammas 93. Locar. 133. Locular 133. mottu 96, 97.

Alpiste des canaries pag. 166. Anthère 79. Averon 164. Avron 164. ÆAvoine 155. d’orient 162. folette 164. ordinaire 159. ordinaire noire 160. noire 160, unilatérale 162. Baillard 151. Bâle 70, Barbot 186. Bianchiment des pailles 225. Blé 82. amidonier 128. amidonier à courtes bar- bes 128.

amidonier noirâtre 129. amidonier rameux 4130. amidonier velouté 128. anglais 101.

corné à deux couleurs

110,

noir 227. ordinaire 94. trémois £8. veiné 134.

Bleuet 186.

Bluet 186.

. 340

Ergot page 188, 203. Ergotisme 205. Escourgeon 144. Etamine 70, 79. Farines 209. Fendoirs 225. Feuille 69, 73. Filet 79, Folle avoine 164. Fruit 70, 80. Frorients 86, 111. blanc de Montpellier 98. commun 88. à épi blanc 92. commun barbu à épi compact. 97. commun barbu , blane et glabre 88. commun barbu, blanc et.

Carabin page 227. Carie 188 , 199. Cariopse 81. Céréales suisses 63. Chaume 69 , 72. Charbon 188, 195. de l’avoine 197. de l'orge 196. du blé 197:--—- Civada couguaüda 164. Coquelicot 186. Corolle Michel, 78, Cynosure hérissée 186. Description des genres ct espèces 82. Distribution du mémoire 67. Division des paiiles 225. Ecaille Lin. 78. Epeautres 116.

barbu à épi blanc 119.

barbu, blanc et glabre 418, 119. barbu , blanc et veloute 120.

barbu, roux et glab. 120.

sans barbes, apauvri 123.

sans barbes, blancetgla. bre 121.

sans barbes , gris - bleu 123.

sans barbes, roux et gla. bre 122.

sans barbes, roux et ve- louté 122.

sans barbes, violet et gla_ bre 122.

eo nn

et velouté 88.

commun barbu roux et glabre 90,

commun barbu, roux et velouté 90.

commun sans barb, à épi blancet à graines jau- nes 92.

commun sans barb. blanc et glabre 92,

commun sans barbes gla. bre et roux 93.

commun sans barb. ve- louté et blanc 92.

commun sans barb. ve. Jouté et roux 94.

d'Alsace 97.

d'automne à épi blanc 88. d'automne à épi doré 93. Froment

Epi 69 , 73. Epillet 69 , 74.

41

Froment de Barbarie, p.108.| Zréroduction à l'étude des

dur, 105.

grisâtre 92.

grisâtre épi velouté, grai-

nes dorées 92.

gris-de-souris 403.

monocoque 133.

noir de Montpell. 133.

renfié 101.

rouge de Montpell. 99,

101, 102.

sans. barb. à épi doré 93.

sans barb. à épi court 97.

sans barb. d'Alsace 97.

uniloculaire 133. Glume 70 , 75.

calicinale 75.

corolline 76.

extérieure 75.

intérieure 76. Glumelle 70 , 76, 78. Grande épeautre 127. Gros-blé 101.

à épi roux et glabre 102.

à épi noir 105.

à épinoir et compact102.

à épi rameux 106.

mutique 104.

noir à épillets écart. 103.

sans barbes 104. Gruaux 212,

d'avoine 215.

d'avoine torréfié 216.

de blé-corné 203,

de millet 215,

d'épeautre 213.

d'orge 214. |

d'orge perlé 214.

céréales , page 69. Ivraie 187. Lazaignes de Gênes 220. Lépicène 75. Lodicules 78. Macaroni 221. ÎVaïs 181. à grains dorés 153. à gr. panachés 184. - à gr. pourprés 133. rameux 184, IWaiadies des céréales 187. IMil. 176. Millet 172. graines brunes 177. gr. jaunes 170. gr. oranges 150. apauvri 180. des oiseaux à épi along. 179. des oiseaux à épi ovoïle page 179. Moutin blanc 98. Nectaire 70. Nectaire Schreb. 78. Nieile 186. Nielle (malad.) 158, 195. Ordre des citations 87. Organes de la reproduction 71,73, 75, 81. Organes de la végétation 69—75. Orge 138. à café 152. à deux rangs 151. à deux rangs nue 152. anguleuse 144. à six côtés 144,

16

a py-n2

242

S

Orge à six rangs page 144. carrée 144. commune 147. commune à gr. nues 149. de Jérusalem 149, de Russie 151. de Sibérie 149. d'Espagne 152. d'hiver 144. distique ,152.

dist. à épill. rapproch, 91:

dist, sañs barb. 153,

d'Ulin. 214.

du Pérou 152, en éventail 154. faux riz 154. mondé 214. perlé 214. pyramidal 154. Orges distiques 149. Orges hexastiques , p. 139. Osties 221. Oublies 221. Pailles 222. Pains à cacheter 221, Pamelle 151. Panicule 69, 74. Paoumoule 151, Pâtes de Gênes 219, de graines 221. d'Italie 219. Périgone 70, 76. Pétanielle blanc 98. blanche 98, noire 102, 103. rouge 101. rousse 98 , 99, 101, Petit épeautre 133.

|

Pistil , page 70 , 50. Ponceau 156. Poulenta 182. Poulinte 182. Rachis 69—74, Racine 69—70. Rañle 69 , 74. Riz 167. d'Allemagne 154. rustique 154, Rizières 168. Rouiile 185, 201. Saisette 85. de T'arascon 90. Sarazin 227. Seigle 135. | commun 137. commun rameux 239. de printemps 136. Semoule 213, Simola de Gênes , 213. de Suisse 213. Son 211. Soucrion 144 Stragule 76. T'angarok 109, 110. T'issage des pailles 225. Touzelle 87. blanche barbue 90, blanche sans barb. 91, 92. rouge barbue GO. rouge sans barbes 93. Touzelles du midi compa- rées ay. le T. vulgare 87, Urédo du Maïs 188, 198. Usages économiques des céréales 208. Vermicelle blanc 220. Vermicelle au safran 220.

»

pe

43

TABLE DES NOMS ALLEMANDS.

Aegyptischer Winterweizen page 128.

Aehrchen 69.

Aehre 69,

Amer 127.

Aemer 127.

Aemerkorn 127.

Bartgerste 154.

Betäubender Lolch 157.

Binkelweizen 94, 97.

Blatt 69.

Blicken 133.

Bôhmisch. Sammtweizen 93.

Brand 158, 195.

Cararien-Gras 166.

Canarien-Saamen 166.

Corallenweizen 119,

Creti-cher Weizen 97,

Denkel 119.

Dinkelkorn 119.

Dinkelweizen 119.

Dünkel 119.

Eirkorn 133.

Einkôrniger Weizen 133.

Englischer Weizen 101.

Fadennudeln 220,

Flughaber 164.

Frucht 70.

Gemeiner Haber 159,

Gemeiner Mays 183.

Gemeiner Roggen 137.

Gemeiner Weizen 89.

Graupen 214.

Gries 213.

Haberkern 216,

Habermehl page 216.

Haim 69.

Hirsenfennich 176.

Hirss 176.

Immer 127.

Jerusalemkorn 127.

Kalg 70.

Kälglein 70.

Kerngerste 147.

Korn 119.

Kornfäule 188, 199.

Kornfrass 188 , 199.

Mutterkorn 188, 203.

Nackte Gerste 152,

Perlgerste 214.

Polnische zweyzeilige Som- mergerste 152.

Polnischer Weizen 111,

Rispe 69.

Roligerste 144,

Romanischer Sommerwei- zen 127.

Rost 188.

Russischer Mehldinkel 128.

Sankt-Peterskorn 133.

Sechszeilige Gerste 144.

Sommerweizen aus Esula 97.

Spelze 119.

Spelt 119.

Spindel 69.

Staubgefäss 70.

Staubweg 70,

Stockgerste 144.

Türkischer Hafer 162.

Ulmergerste 214.

244

Vielkôrniger Weizen , page | Wintergerste page 147.

106. Winterweizen 92 , 93. Wallachisches Korn 111. Wurzel 69, Welscher Fennich 179. Zweykorn 119. Wilder Hafer 164. Zweyzeilige Gerste 151.

TABLE DES NOMS ANGLAIS,

Battle-door-barbey 155. Parney-barbey 155. Beardel Oat-grass 161. Sommer-wheat 89. Beardet wild Oats 164. Sprat-barbey 155. Canary-Grass 166. Weit-Spring-wheat 89. Futham-barbey 155. Wheat 89.

Myle 176.

TABLE DES NOMS ESPAGNOLS,

Carraon 133. Redondillo 101. Escanna 133. Trigo-de-Polonia 111. Esprilla 133, Trigo Moruno 108.

Milhe 176.

TABLE DES NOMS ARABES.

Bourach châmy 183, Durach kyrâän 183, Qamh araby 101.

Qamh meyhayz 101. Qamh neygeh 101. Tourky 183.

TABLE DES NOMS ITALIENS.

Simola 213. Vermicellis 220.

Granosprone 203. Macaroni 220. Orzo die germania 155.

TABLE DES NOMS SUEDOIS.

Canarie Fr 166. Skyffel korn. 155. Plumage korn 155. |

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TABLE AU MÉTHODIQUE : DES CÉRÉALES,

DÉCRITES DANS CETTE MONOGRAPHIE.

Nota. Zes Nros., qui précédent chaque espèce dans ce tableau, sont les mêmes que ceux qui sont

Î placés dans le corps'de l'ouvrage devant ces mêmes espèces.

Seminibus maturis denudatis, TrirTicum. .

Gluma bivalvi, quadriflora ; seminibus obrusis, pag. 82.

Seminibus maturis valvatis.

SECALE. Gluma bivalvi , biflora; seminibus truncatis

Hexasticha. HorDEUM. Gluma bivalvi, uniflora ; spi- culis ternis in verticillum di. «3= Disticha.

midiatum congestis , pag. 135,

AVENA. Gluma bivalvi, bi seu 3—5 fora; valvula exteriori glumellae dorso aristata; p. 155.

PHALARIS.

Glumella bivalvi, uuiflora ; carina alata.

ORYZA. Gluma bivalvi, uniflora ; glumella rugoso-punctata.

Panicum. Gluma trivalvi, uniflora , p. 172.

Mays. Floribus monoïcis; masculis paniculam terminalem {| constituentibus.

15. 16.

17.

Vuicare. Seminibus ovoïdeis , obtusis, p. 86, (10 var.) Turcinum. Seminibus ovoïdeis , gibbis , p. 97. (7 var.) Durum. Seminibus ellipsoïdeis , gibbis , p. 106. (3 var.) PoronicumM. Seminibus ellipsoïdeis, subtriquetris, p. 110. (2 var.)

SpecrA. Seminibus triquetris, p. 116, (9 var.) AMYLEUM. Seminibus triquetris, gibbis, p. 124. (5 var.) MonococcumM. Seminibus compresso - triquetris, p. 130.

(1. var.)

VENuLosuM. Carina venulosa, p. 133. (1. var.)

CEREALE. p. 135, e var,)

HexasricHon. Spica rigida, ascendente , p. 142. (2 var.) Vuicare. Spica flexili, nutante, p. 145. (3 var.)

Duisricuon. Spica compressa, lateribus parallelis , p. 449. (4 var.) ZrocriToN. Spica compressa, pyramidali, p. 153. (1 var.)

SarivA. Panicula æquali, p. 157. (4 var.)

OnEnNTaLIs. Panicula contracta , p. 160, (1 var.)

FatuA. Gluma pilosa, p. 162. (1 var.)

CANARTENSIS. p- 164, (2 var.) SarivA. p. 167. (1 var.)

Miraceum, Floribus paniculatis , p. 175. (2 var.) Iraucum. Kloribus spicatis , p. 177. (5 var.)

Vuzcanis. p, 180, (5. var.)

(19 espèces formant 69 var. suisses.)

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