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MONOGRAPHIE

DES

CLIVINA

ET GENRES VOISIN^,

ME. JT. PUTZEYS,

MEMBRE CORRESPONDANT UE LA SOCIETE ROYALE DES SCIENCES DE LIEGE, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE STETTIW, ETC.

K\ir;n'i des Mémoires de lu Société royale des Sciences de Liège, Tome II).

-*®^-

IMPRIMERIE, DE H. DESSAIN LIBRAIRE,

PLACE SAINT-LAMBERT , 9-28.

Janvier 1846.

MONOGRAPHIE

De; Clivina et genres voisins, précédée d'un tableau synoptique des genres de la tribu des Scaritides.

Les Scaritides forment parmi les carabiques une division bien naturelle qui se distingue par la réunion des trois caractères suivans : l'abdomen est séparé du corselet par un prolongement étroit en forme de co! ; les tibias antérieurs sont larges, palmés et plus ou moins échancrés à leur bord externe ; le second article des antennes est aussi long ou plus long que le troisième»

Le tableau suivant présente la répartition des genres :

L Mâchoires arrondies à l'extrémité.

A. Dernier article des palpes labiaux sécuriforrae,

B. Dernier article des palpes simplement tronqué

à l'extrémité.

Dernier article des palpes maxillaires plus court que le précèdent.

Dernier article des palpes maxillaires plus long que le précédent.

Dernier article des palpes maxillaires aussi long que le précèdent. (Antennes très-com- primées, grossissant vers l'extrémité).

II. Mâchoires arrondies à l'extrémité et munies

intérieurement d'une dent.

III. Mâchoires se terminant en une pointe recour- bée.

A. Languette non pointue, a. Concave et hispide.

Carenum (i)„

Pasimachus (2). Molobrus (3).

Scaraphites (4). Acanthoscelis h).

Scarites (g).

Westw. Arc. ent. ï, p. 83. Putzeys. Prém. entom. p. et suiv,

(1) Bonelli. Obs. ent. % p'5. p. 47.

(2) Bonelli. Obs. ent. 2" p>«. p. 44.

(3) Putzeys. Prém. ent. p. 5 , 10.

(4) Mac-Leay in Weslw. Arc. ent. I, p. 157.

(5) Latroille. Règn. anim. IV, p. 384. Dej. Spec. 1 , 402, Iconog. 1 , 202 et 204. pU 22. fig. 4.

(6) Falricius. S. E. I. Gen. XX. Bonelli, Obs. ent. lab. syn. et 2" pie. p, 31, *<j. Puis, Prém. ent, p. 3. sq,

64

2 Monographie

b. Échancrée au milieu. (Tibias postérieurs

arqués). Campylocnemis (1),

c. Tronquée.

a. Sternum fortement caréné en dessous. Scaplerus (2).

/3. Sternum non caréné» *. Mandibules longues.

d. Dernier article des palpes se terminant en

pointe. Oxyslomus (3),

dd. Dernier article des palpes ne se terminant pas en pointe.

e. Antennes moniliformes. Oxygnathus (4). ee. Antennes filiformes ou composées d'articles

triangulaires allongés. Pénultième article des palpes maxillaires plus

long que le dernier. Camplodonlus (s).

Pénultième article des palpes maxillaires plus court que le dernier. Stralioles (6).

*». Mandibules courtes.

f. Antennes diminuant de grosseur vers l'extré-

mité. Gnalhoxys (7).

ff. Antennes grossissant vers l'extrémité.

g. Yeux très-petits , cachés par le rebord latéral

de la tête. Cryplomma.

gg. Yeux proéminens.

Dent du menton courte, pointue. Dyschirius.

Dent du menton aussi élevée que les lobes

latéraux, tronquée. Lachenus.

B. Languette se terminant en pointe. h. Mandibules très-allongées, pointues, (ar- ticles des tarses transversaux). Languette terminée en une longue pointe

membraneuse. Ardisiomis.

(1) Westioood. Arc. ent. I , p. 89. pi. 25. fig. 4. Hyperion. Lap. Et. ent. p. 73. Hist. nat. des Col. I, 69. pi. 5. fig. 1. Heteroscelis. Boisd. Faun. Océan, p. 23.

(2) Dejean. Spec. II, 471. Icori. I, 204. pi. 22. f. 5. Guèr. Icon. du Règne anim. pi. 3. fig. 3. Voy. ci-après YAppendiz.

(5) Dejean. Spec. 1 , 409. Icon. I, 208 et 209. pi. 22. f. 4. Guèr. Icon. In;. pi. 3. fig. 2.

(4) Dejean. Spec. II, 473. Icon. I, 209. pi. 22. f. 3.

(3) Dejean. Spec. 11,477. Icon. I, 211 et 212. pi. 22. f. 6. —Voy. ci-après VA ppendix.

(6) Voy. ci-après V Appcndix .

(7) Wcstwood. Arc. ent. ï, p. 89. pi. 23. f. 2.

des Cliviaa. Languette terminée en une pointe membra- neuse bifide. Schizogenius. hh. Mandibules courtes.

i. Articles des tarses en triangles transversaux. Âspidoglossa. ïi. Articles des tarses en triangles étroits. Dernier article des palpes labiaux en

ovale court. Pyramù.

Dernier article des palpes labiaux allongé Clivina.

M. Sturm classe son genre Âxinidium [Catal. 1843. p. SI et 327. pi. 1. f. 4) parmi les Scarilides. M. Erichson (Wiegm. Ârchiv. 1844. II. p. 260) pense qu'il doit être voisin des Eripus. Je ne connais cet insecte que par la figure qu'en a donnée M. Sturm , et j'avoue que son rapproche- ment des Scarilides, que justifient déjà ses caractères extérieurs , me semble confirmé par la longueur du 2e article des antennes. On no con- naît, du reste, la forme ni de la languette ni des paraglosses.

Peu de groupes ont été autant négligés dans la famille des Carabiques, que celui des divines de Latreille : la petite taille des espèces européen- nes, la grande analogie de formes et de couleurs qui existe entre la plu- part d'entre elles, la rareté dans les collections des espèces exotiques , semblent avoir longtems détourné les entomologistes d'un examen un peu approfondi de ce groupe.

Lorsqu'en 1810 Bonelli proposa de détacher des Clivina le genre Dyschirius, ces deux genres ensemble se composaient à peine d'une demi douzaine d'espèces. Mais, en 1825, Dejean n'admit que le genre Clivina et y fit entrer dès lors des insectes s'éloignant de plus en plus des types de Latreille , soit sous le rapport de la forme de languette et d'autres organes aussi importans, soit sous le rapport de la forme des tarses , caractère auquel Dejean attachait assez d'intérêt pour que l'on doive être surpris qu'il l'ait complètement négligé.

A part le travail d'Ahrens sur les Dyschirius d'Allemagne, celui du Dr Erichson sur les espèces des environs de Berlin , et celui enfin de M . Schiodle sur les Clivinides du Danemarck, on n'a publié , depuis 1825, que des descriptions d'espèces isolées.

J'ai entrepris une lâche qui s'est étendue peu à peu ; je ne m'étais d'a- bord occupé que des Dyschirius d'Europe , mais la richesse des matériaux mis à ma disposition m'a déterminé à traiter le groupe des Clivinides tout entier. M. le Marquis de la Ferlé m'a communiqué; tant les espèces de sa collection que celles des collections Dejean et Reiche ; MM. Buquet , Ghevrolal , Dupont , Te Heyden , Hope et Schaum m'ont également en-

^ Monographie

voyô leurs collections; M. Reiche m'a confié les espèces européennes qu'il n'a point cédées à de la Ferté ; MM. Lucas et Pilate m'ont communiqué, l'un des espèces nouvelles de l'Algérie , l'autre tout ce qu'il vient de rapporter de son voyage dans le Yucatan ; enfin , M. Sturm m'a permis de décrire trois espèces de Dyschirius qui figurent dans son dernier Catalogue.

Si j'ai été surpris de voir s'élever à près de 200 le nombre des Clivi- nides existant dans les collections, mon étonnemenl a été encore plus grand de ce que si peu d'espèces soient un peu répandues. Il est à sup- poser que si tous les naturalistes voyageurs s'adonnaient avec autant de zèle que M. Pilate à la recherche des petites espèces, le groupe dont je vais m'occuper s'accroîtrait rapidement.

J'ai à faire trois observations sur certaines dénominations dont je me suis servi : j'ai appelé ailes celles des parties latérales de la tète qui soûl situées de chaque côté de l'épislôme et qui souvent le dépassent; carènes oculaires les deux espaces élevés compris entre les yeux et les stries lon- gitudinales de la tête.

Toutes les espèces ayant les tibias antérieurs terminés par une digita» lion, je n'en ai pas tenu compte dans le nombre des parties saillantes des échancrures externes; ces dernières sont désignées, soit sous le nom de diyilalions, soit sous celui de dénis, selon qu'elles sont longues ou peu prolongées.

G. DYSCHIRIUS.

Bonelli Tahh Synopl. Panzer lui. Ent. p. 67.

Le menton est plus large que long, profondément échancrô et couvert de rugosités transversales très-distinctes ; il porte au milieu de son échan- crure une petite dent plus ou moins élargie à la base; les lobes latéraux sont à-peu-près coniques , arrondis à l'extrémité , avec le bord externe un peu sinueux.

La languette est cornée , en carré allongé , un peu plus étroite à la base qu'à l'extrémité : elle porte à son bord antérieur deux soies droites; les paraglosses, d'une substance membraneuse, se rétrécissent vers le bout et sont du double plus longs que la languette.

Les palpes labiaux ont leur 2e article très-court , le 3- plus long que le •4e, eu massue allongée, avec l'extrémité un peu courbée extérieurement ; le dernier est pyriferme, un peu plus dilaté intérieurement qu'extérieure- ment, allongé et plus ou moins tronqué à l'extrémité.

Les mâchoires sont allongées , presque droites, un peu courbés cl aigues

des Clivina. S

à l'extrémité; le lobe externe est plus loDg que le corps de la'inâchoire.

Les 1er et Se articles des palpes maxillaires sont égaux en longueur, courts, presque coniques ; le âe est cependant plus large; le 2e est de moitié plus long que le -4e, en massue courte , dilaté extérieurement j ce dernier est de forme assez variable ; ordinairement il ressemble au même article des palpes labiaux, mais il est toujours plus dilaté au côté interne vers la base; quelquefois il est prcsqu'en triangle allongé ; tantôt il est pointu, tantôt tronqué à l'extrémité.

Le labre est court , plus large en avant , échancré à son bord antérieur, avec les angles latéraux proéminens*

Les mandibules sont petites , planes ; leur extrémité interne est un peu courbée , leur bord externe rebordé et très-arrondi ; elles sont larges à la base et ne portent point de dents intérieurement.

Les antennes sont courtes et élargies vers l'extrémité; leur premier ar- ticle est large , dilaté dans son premier tiers , comprimé , de la même longueur que le 2e qui est plus long que le S3 ; ce dernier est plus large et plus long que le qui est conique ; les suivans sont globuleux; le ter- minal un peu plus long , est ovoïde et pointu.

V épis tome est largement écbaocrè au milieu ; ses angles antérieurs sont avancés ; le milieu de l'échancrure , qui est rebordè , est ou tronqué, ou cintré , ou même relevé en forme de corne très-apparente.

L'épislôme est ordinairement séparé du front par un sillon transversal très-profond eu avant duquel se trouve une élévation presque toujours bien distincte et de forme variable.

Le milieu de la tête porte deux sillons longitudinaux arqués, profonds et rugueux ; l'espace compris entre eux est large et traversé par plusieurs impressions plus ou moins rapprochées , plus ou moins distinctes; deux carènes élevées se remarquent entre les yeux et chacun des sillons lon- gitudinaux; elles sont arquées, rugueuses et plus ou moius interrom- pues.

La partie postérieure de la tête est ordinairement tout-à-fait lisse; quel- quefois cependant elle est fortement rugueuse. (D. angustalus. Ahr.).

Le corselet est le plus souvent du double plus large que la tête , très- convexe, complètement arrondi et un peu plus large à sa base, tronqué en avant ; ses angles antérieurs sont ordinairement très-déprimés, ce qui le fait paraître globuleux , surtout chez les individus très-lisses et brillans. A la partie antérieure il existe une impression arquée, quelquefois lisse, surtout chez les $, souvent accompagnée de petites stries longitudinales qui dans quelques espèces , ne la dépassent point. Le sillon longitudinal qui sépare le corselet en deux parties égales est plus ou moins marqué ; il est toujours plus profond à la base et moins enfoncé au milieu ; il atteint ordinairement le bord antérieur.

A la base du corselet , on distingue un rebord que longe un rang de petits points enfoncés.

6 Monographie

L'écusson est en triangle allongé.

Les élylres ont ordinairement la même largeur que le corselet; elles sont arrondies à Pexirémilè , convexes , ovales , quelquefois cylindriques. Le bord inférieur est arrondi à la base. Dans plusieurs espèces, la strie marginale se prolonge au-delà de l'épaule et forme à la base une petite strie semblable à celle que l'on remarque cbez les Clivina. Cette strie basale est quelquefois fort peu distincte ; le caractère que fournit sa pré- sence ou son absence est important , bien qu'il ne soit pas rigoureusement constant : je l'ai cherchée en vain sur certains individus du D. salinus, espèce elle existe régulièrement ; et d'un autre côté , je l'ai remarquée sur un individu appartenant évidemment au D. polilus. Outre la strie mar- ginale , chaque élytre en porte huit autres qui ne touchent pas la base et dont les Se et 4e, 5e et 6e se réunissent avant l'extrémité ; elles sont plus ou moins profondes , presque toujours ponctuées dans leur première moi- tié ; le Se intervalle porte soit deux, soit trois, soit même quatre points plus gros. A la base , près de l'écusson , on remarque en outre une petite strie très-courte. La région scutellaire est toujours déprimée.

Les jambes sont courtes et fortes ; les cuisses, surtout les antérieures, sont épaisses et comprimées , les trochanters un peu acuminés à leur ex. trêmité , les tibias antérieurs larges, triangulaires, profondément échan- crés intérieurement; leur extrémité externe se prolonge en un éperon long et courbé en dessous ; l'extrémité interne porte une épine ordinairement aussi longue que l'éperon , rarement parallèle avec lui , plus souvent di- vergente , quelquefois fortement recourbée. Le côté externe porte deux dents plus ou moins saillantes , quelquefois très-peu marquées, mais dont la trace ne se perd jamais. En dessous de la jambe et un peu plus haut que les dents externes , on en remarque une autre assez saillante que quelques auteurs ont regardée à tort comme étant une Se dent externe. Les tibias intermédiaires sont dépourvus de l'éperon externe qui caractérise le genre Clivina.

Les tarses sont tous semblables dans les deux sexes : le 1er article est aussi long que les deux suivans réunie, un peu dilaté à l'extrémité ; le 29 est triangulaire , de moitié plus long que chacun des deux suivans qui sont triangulaires et égaux entre eux ; le 5e est allongé, cylindrique. Les cro- chets sont grêles et arqués.

Dans toutes les espèces dont le labre est liidentè , la strie marginale se prolonge au dessus de l'épaule et les dents des tibias antérieurs sont forte- ment marquées ; dans celles dont le labre est bidenté et chez lesquelles la strie marginale se prolonge à la base des élylres, les tibias antérieurs sont fortement denticulès, sauf dans trois espèces : D, Bonelliï, extensus et slrumosus.

L'examen le plus attentif ne m'a pas fait découvrir de différence exté- rieure constante entre les sexes : celles que j'ai pu reconnaître ont été in-

des Clivina. 7

diquêes dans la description de chaque espèce : en général , les 9 onl le dernier article des palpes maxillaires moius élargi à la base ; leur couleur est plus mate , et les rugosités de la tête et du corselet sont moins pronon- cées.

La couleur dominante chez les insectes de ce genre est le bronzé plus ou moins foncé ; dans quelques espèces, l'extrémité des élytres est ferrugi- neuse ou marquée de deux taches de celte couleur ; les parties de la bouche, la partie antérieure de l'épislôme , les antennes et les pattes sont plus ou moins brunes ; les cuisses antérieures sont ordinairement plus foncées.

C'est dans les endroits sablonneux , au bord des eaux , que l'on trouve en général les Dyschirius : ils y courent en plein soleil ou s'enfoncent dans le sol d'où la moindre pression les fait sortir.

Histoire et sijnomjmie.

Le premier des insectes qui appartiennent aujourd'hui au genre Dyschi- rius a été décrit et figuré par Herbst (Fuessly's Archiv. heft. V. p. 1-42. A. 1783) sous le nom de Carabus globosus. La description et la figure pourraient s'appliquer à la plupart des espèces du genre, si la taille in- diquée (à peine 2 mil).) ne montrait qu'il s'agit de l'une des plus petites.

Fabricius, qui avait eu communication de cet insecte (ibid. p. 178), le décrivit en 1792 (Eut. Syst. I , G. 6. 10) sous le nom de Scaritcs gibbus, tout en renvoyant à la figure de Herbst; mais c'est par erreur qu'il dit : Scar. thoracicus. Herbst Archiv. tab. 29. fig. 17. Le nom de Car. Ihora- cicus avait été donné par Herbst à une Anthia. Du reste , la citation de la figure ne permet pas de douter qu'il s'agisse du Car. globosus.

Plus tard (1806), Herbst (Nalursyst. X. 262. 14. pi. 176. f. 4.) décrivit et figura de nouveau la même espèce sous le nom de Scar. gibbus. Fab., tout en citant en synonymie l'insecte par lui décrit sous le nom de globosus en 1783. Et à la page suivante , il reproduisit sous ce nom de globosus un insecte qui ne diffère du premier que par sa taille un peu plus grande et par ses pieds plus obscurs. Herbst a donc décrit sous le même nom deux insectes différens : l'un , qui est le gibbus F. et qui doit conser- ver le nom de globosus qui lui a été imposé le premier ; l'autre , qui sem- ble être l'espèce ou plutôt la varièlô décrite plus tard par Curtis sous le nom de minimus.

En 1790 , Rossi (Fauna Etrusca I. 227. 868) donna le nom de tho- racicus à une espèce que Hellwig (Ed. de 1798. p. 274) a regardée comme la même que le C. globosus de Herbst et le Se. gibbus de Fab. Elle est de près de deux lignes ; ses élytres sont striées et les stries sont ponctuées ; elles sont d'un bronzé brillant; les pattes sont ferrugineuses. Ces caractères

8 Monographie

conviennent à l'insecte auquel Fabricius a conservé le nom de thor

mais nullement au globosus.

Panzer (Faun. Ins. Germ. V. 1.) reproduisit la phrase de VEnt. relalive au Scar. gibbus et figura cet insecte.

En 1795 , Olivier crut pouvoir rapporter au Se. Ihoracicus de Rossi un insecle trouvé aux environs de Paris ; cependant son corps plus allongé , ses stries plus profondes et son habitat me portent à croire que l'espèce décrile par Olivier n'est point le véritable ihoracicus, mais celui qui a reçu plus tard de Dejean le nom de nilidus.

Le même auteur figura en môme tems le Se. gibbus F.

Illiger, en 1798 , (Verz. der Kœf. Pr. III. 3) donna ia description d'un Scariles qu'il regarda comme étant le Ihoracicus de Rossi et d'Olivier : il est de moitié plus petit que la Cliv. fossor (3 mill.) ; le sillon longitudinal qui partage le corselet est finement marqué ; ces caractères prouvent qu'il ne s'agit pas du véritable Ihoracicus, mais plutôt du D. œneus Dej.

Illiger décrivit en outre le Scar. gibbus ~Fab. (globosus Hhsi.).

Dans le premier volume de sa Fauna suecica (1798) Paykull donna la description d'un insecle qu'il rapporte au Se. gibbus F. ; la citation qu'il fait d'un Se. Ihoracicus Herbst, prouva qu'il n'avait point consulté l'ou- vrage de cet auteur et s'était borné à reproduire l'indication erronée de Fabricius. Du reste , le caraclère sur lequel il insiste (Elytris lotis slrialo- punclalis), est précisément celui qui manque au Se. gibbus. Dans son 8e volume (1800) Paykull reconnut qu'il avait confondu sous un même nom deux espèces distinctes et il décrivit le Se. thoracicus Rossi et le 5c. gibbus F. (globosus H.). Ces descriptions se rapportent parfaitement aux deux es- pèces.

Le Sysl. Eleuth. de Fabricius , publié en 1801, mentionna le Se. Ihora- cicus de Rossi et le Se. gibbus dont j'ai déjà parlé : dans la diaguose de ce dernier, il se glissa deux fautes qui ont été relevées par Duftschmidt II. p. 9.

En 1802 , Marsham décrivit sous le nom de Car. remolus le Car. globo- sus Herbst.

En ( ) Panzer figura le Se. thoracicxis de Rossi. La description est insignifiante , mais la figure semble bien se rapporter à cet insecle.

Ce fut en 1806 que parut le 10° vol. de l'ouvrage de Herbst intitulé Nalur systern, etc. Cet auteur y dôcrivitquatre insectes appartenant au genre Dyschyrius :

Se. œneus (p. 262. 1%. pi. 176. f. %). La figure semble représen- ter ïeD.polilus; la dimension , le corselet un peu allongé , les ôlytres étroites, assez rètrécies postérieurement, la couleur, qui est indiquée comme étant parfois d'un bronzé cuivreux , me paraissent justifier cette opinion.

%°Sc. gibbus F. (p. 262. 14. pi. 176. f. 4. b.).

La description n'est que la traduction de celle donnée par Olivier; la

des Clivina. 9

figure est très-défectueuse; cependant en comparant cet insecte avec celui qui est décrit plus loin sous le nom de globosus, je crois pouvoir émettre l'avis que celui-ci pourraifêlre le D. minimus Curt., et l'autre le C. globosus (Herbst. Ârch.).

5c. globosus (p. 26-4. 16, pi. 176. f. 6. d.).

Voy. ci-dessus.

Se. thoracicus (p. 272. 28. pi. 177. f. 6. d.).

La description et la figure ne sont que la reproduelion de celles d'Oli- vier. Je ne puis donc que renouveler ici l'observation déjà faite , que cet insecte me paraît être le D. nitidus Dej.

En 1807, Sturm décrivit : Se. thoracicus qui semble être bien celui de Rossi ; cependant l'auteur dit que le sillon longitudinal du corselet est fort peu marqué , ce qui n'est point exact en ce qui concerne le thoracicus et toutes les espèces voisines. Se. gibbus F.

En 1810 , Gyllenhall donna la description : de la Cliv. thoracica F.; de la Cliv. gibba F.

Je n'.ii d'observation à faire que sur le premier de ces insectes. M. De Mannerheim (Bull, de Mosc. 18-44) pense qu'il doit être rapporté à la Cliv. arnea Dej. 1! me paraît impossible d'admettre cette opinion. Gyllenhall lui-même affirme que son Se. obscurus sur l'identité duquel il n'y a pas de doute possible est un peu plus petit que le thoracicus et que, sauf celte différence de taille , la coloraiion et l'absence de points dans les stries , ces deux insectes sont tout-à-fait semblables. Cela seul suffirait pour démontrer que Gyllenhall n'a décrit , ni le D. œneus, ni aucune es- pèce voisine , mais le véritable thoracicus de Rossi. La forme des èlylres, la finesse des stries et de leur ponctuation, l'existence de deux points seulement près de la 3e strie , sont des caractères qui convieuuent au tho- racicus et non à l 'œneus.

Duflschmidl (1812) a signalé trois espèces de Dyschirius. Son thoracicus dont les stries et les points sont bien marqués et dont le 3e intervalle est très-ponctuè , paraît être le nitidus (î). Le subslriatus est une espèce à laquelle je crois devoir rapporter le bipunclalus Giim. Le gibbus est bien celui de Fabricius.

Bonelli, dans la partie de ses Observ. entom. (1813) décrivit deux es- pèces nouvelles appartenant à la Faune d'Europe : Cliv. bimaculala et dyschiria. Celte dernière est surtout remarquable en ce que ses tibias an- térieurs portent extérieurement trois dents au lieu de deux , comme dans les autres espèces européennes. Je suis disposé à croire que Bonelli a été induit en erreur comme Ahrens i'a été plus tard , et qu'il a regardé comme étant placée extérieurement une troisième dent qui , dans la réalité, est située en dessous de la jambe.

(1) 11 est probable que le D. j>olitus Dej. figure parmi les nombreuses variétés signalées par Duftscbmidt.

65

10 Monographie

Dcjean, dans le \" vol. de son Species général des Coléoptères (l82o) apporta plus de soins qu'on n'en avait mis jusqu'alors à l'examen de ces insecîes qu'il rangea parmi les Clivina. Il y établit les caractères de dix espèces européennes nouvelles : Cl. nitida, polita, cylindrica, wnea, punc- tala, pusilla, fulvipes, digilata, scmislriala eiruppes. Il décrivit en outre les Cliv. thoracica et gibba.

Dans sa Faune de Finlande M. Sahlberg donna la diagnose des 5 es- paces habitant ce pays : CL polita, punclala, thoracica, digilalaei. gibba. Quant à la thoracica, il est difficile de juger si c'est bien la véritable, l'au- teur se bornant à renvoyer à la description de Dejean , qui est incomplète. La dimension indiquée n'est point celle de la thoracica, mais de Vœnea. L'observation de M. de Mannerheim (1) que l'espèce décrite par Sahlberg es[\'œnea, me paraît confirmée en ce point.

M. Stephens en 1828 [Brilish Entomology t. 1er) se borna à reproduire les descriptions de Dejean. Il y ajoute deux espèces nouvelles : arenosus et tristis. M. Curtis croit devoir rapporter le dernier au D. rufipes Dej. Pour ce qui concerne cette dernière espèce , je suis forcé de renvoyer à l'ouvrage même de M. Stephens ; ce ne sera qu'après avoir vu le type qu'il me sera possible d'indiquer avec précision quels caractères la distinguent des espèces déjà décrites.

En 1830 , Ahrens inséra dans le 2e volume des Archives de Thon un travail sur les espèces de Clivina habitant l'Allemagne. Après être entré dans quelques considérations générales très-intéressantes , il donna la des- cription de 13 espèces : nilida, polita, paludosa, œnea, metallica, ahena, cerea, elongala, angustala, nigra, lœvicollis, gibba et minima. Nous aurons occasion de revenir sur ces descriptions.

L'année suivante, M. Curtis (UL of Brit. Ent. VIII. pi. 354) donna la liste des espèces trouvées en Angleterre et s'élevant à 1-4 , y compris deux nouvelles espèces : D. inermis et minimus.

Dans ses additions aux cinq premiers volumes de son ouvrage (1835), M. Stephens reproduisit les descriptions données par Curtis des deux der- nières espèces : à la liste des Dyschirius trouvés en Angleterre , il ajouta les Cliv. rufipes, punclala, fulvipes et pusilla de Dejean.

En 1837, parut la lre partie de la Faune du Brandebourg du DrErichson. On y trouve des descriptions très-précises des D. thoracicus, nitidus, poli' lus, œneus, pusillus et gibbus. La synonymie indiquée par ce savant ento- mologiste est d'autant plus inléressaute qu'il a eu sous les yeux les types des espèces décrites par Ahrens. Il y ajouta une nouvelle espèce voisine du D. nilidus et qu'il nomma chalceus.

La même année, M. Ileei (Kœfer derSchweiz, II, 1. p. 9. 8) pu- blia une nouvelle espèce : Cliv. gracilis.

1^1) Bull, de Mo»c. i8U.

des Clivina. 11

Ce fut en 1840 que M. Schiodte fit paraître le 1" volume de sa Faune du Danemarck. On y trouve sur le genre Dyschirius les renseignemens les plus complets et les descriptions les plus élendues. Malheureusement , son travail se borne aux D. thoracicus,nilidus,polituî,œneus eigibbus, auxquels il ajouta l'année suivante le D. obscurus Ghl.

En 18-41, M. Grimmer (Steiermarks Coleopteren. p. 31) désigna 6ous lo nom de D. bipunctalus un insecte dont il indiqua les caractères avec trop peu de soin pour qu'il soit possible de le reconnaître d'après la description.

En 1843, (rois espèces nouvelles appartenant au genre qui nous occupe, furent décrites, l'une par M. Schaum, sous le nom Aesalinus Erichs. (Germ. Zeitschr. IV. 180), les deux autres (rufo-ceneus et rotundipenms) par M. Chaudoir (Bull, de Mosc. 1843).

Enfin , en 1844 , M. Mannerheim donna dans le Bulletin de Moscou les caractères d'uue espèce voisine du D. thoracicus et qu'il nomma riparius.

1. D. planicollis. Reiche.

Niger, nitidus, palpis antennisque brunneis ; menti dente medio latissimo, lobis laleralibus œquali ; capite lato , clypeo truncato, alis prominulis sub- avgulatis, verlice lœvi ; oculis prominentibus pedunculatis ; pronoto subpiano, postice elylris latiorc, antice angustato ; elyiris oblongis, punclato-slrialis, stria terlia bipunctata ; Ubiis antteis extus denliculatis, intermediis inermi- bus. Long. 7, 10 ij2. El. 4 1/3 , 6 3/4. Lat. 2 172, 3 inill.

Reiche. Cokopt. Colomb. 46. (Rev. Zool. 1842. p. 376).

D'un noir brillant en dessus, brun de poix en dessous; les palpes et les antennes sont bruns. La tête est plane, large » presque transversale; la dent du menton est aussi large que les lobes latéraux, arrondie à son sommet comme eux , mais plus avancée. Le labre est arrondi, mais en dessus , il paraît avancé au milieu. L'épistôme est tronqué , sans angles latéraux; ses ailes sont proéminentes; elles sont formées intérieurement par une ligne droite oblique, extérieurement par une ligne courbe, les- quelles se réunissant en avant , forment un angle obtus. Le sommet de la tète ne porte ni point ni sillons transversaux , mais les deux sillons lon- gitudinaux sont très-profonds et irréguliers ; les yeux sont très-ècartès l'un de l'autre , très-proéminens et enchâssés dans les rebords latéraux de la tête. Le corselet est plan , plus large en arrière que les èlytres; sa base et sa partie postérieure sont très-arrondies ; il se rétrécit depuis les angles postérieurs jusqu'aux angles antérieurs qui sont droits ; le bord an- térieur est largement échancrè ; le sillon longitudinal est peu profond quoique bien marqué ; on ne voit de traces de l'impression transversale antérieure que deux gros points auxquels elle s'arrèle dans la Cliv. dcnli-

12 Monographie

fémoral a et dans les espèces voisines. Les èlylres sont pius convexes et plus larges que le corselet , arrondies à la base et à l'extrémité; en des- sous des épaules , on remarque une petite saillie ; les côtés sont presque parallèles ; elles sont strièes-ponctuèes ; la 3e strie ne porte que deux gros points qui sont situés dans sa dernière moitié. Les tibias antérieurs ne portent extérieurement qu'une seule dent en dessus de laquelle on remar- que à peine quelques traces d'une seconde. Les tibias intermédiaires sont munis de quelques poils spiniformes, mais ils n'ont point d'éperon avant l'exlrèmité. L'épine terminale des tarses est nulle.

J'ai vu un grand nombre d'individus de cette espèce provenant de Ve- nezuela, où on les trouve le long des ruisseaux, sous les pierres. La col- lection Dejean renferme un indiv'uîu beaucoup plus petit : c'est la Cliv» laticollis du Catalogue de 1837. Il a été rapporté de Cayenne par M. La- cordaire, et non du Mexique, comme le Catalogue le porte par erreur.

2. D. quadraticollis . Reiche.

Niger, nilidus, palpis antennisque brunneis ; menti dente medio lalissimo, lobis lateralibus œquali ; capile lalo, clypeo truncato, alis prominulis suban- gulalis, verlice lœvi; oculis protninenlibus pedunmlatis ; pronoto subqua- dralo, antice subangustalo ; elylris oblongis, punctalo-strialis, slria lerlia bipanclata ; libiis anlicis extus denticulatis, intermediis inermibus, Long. Yùip , Hifs. El. 6 i2î , 7. Lai. 3*?s, 8 7?8 mil!.

Reiche. Coleopt. Colomb. 15. (Rev. Zool. 1842. p. 375).

11 diffère du précèdent par sa taille plus grande, son corselet plus con- vexe , plus long , moins élargi en arrière , ses élylres plus allongées, plus parallèles , toujours fortement ponctuées.

Il se trouve avec le J). planicollis.

3. D. abbreviatus.

Teslaceo-brunneus , palpis, antennis pedibusquc teslaceo-luteis ; clypeo bidenlato ; pronoto subrolundalo, postice dilatato, subsulcalo ; elytris ovalis, sirîalo-punclatis, basi apiceque lœvigatis, stria marginali ad humerum ab- breviala; libiis anlicis eoclus acute bidenlatis. Long. 3 1/2. EL 2. Lat. i[& mil!.

D'un brun-testacè, avec les palpes, le labre , les antennes et le dessous du corps jaunâtres ; le corselet est ferrugineux en dessous. Le labre est profondément écliancrè ; l'épistôme irrégulièrement rebordô et bisinuô en avant, a ses angles étroits, arrondis cl relevés; après le sillon frontal, qui est large et profond , la tète est tout-à-fait lisse en dessus. Le corselet

des CI vina. 18

est très-convexe, arrondi, {dus large que long, légèrement rétréci en avant , dilaté aux angles postérieurs ; le sillon longitudinal est à peine distinct; l'impression transversale antérieure est plus marquée et lisse. Les élytres sont larges , ovales, fortement arrondies à la base, rètrécies en arrière , avec les côtés arrondis ; les stries , qui sont munies de gros points écartés , ne commencent qu'en dessous des épaules et s'évanouis- sent dès après le milieu ; la strie marginale ne se prolonge pas le long de la base. Les tibias antérieurs sont munis de deux dents aussi fortes que dans le D. thoracicus.

Yucatan. 1 ind. Coll. Pilale.

11 est probable que la coloration de cet insecte est un peu différente de celle indiquée , l'individu que j'ai sous les yeux n'étant évidemment trans- formé que depuis peu de tems.

A. D. thoracicus. Rossi.

JEneus, nilidus ; clypeo tridentato ; pronoto rolundalo, in medio profunds sulcato; elylris ovalis, subtililer punclato-slriatis, stria marginali per basin continuata, inlerstilio tertio tripunclalo, libiis anlicis extus acule bidentatis.

Long. 4, -4 122. El. 2if3. Lat, 1 3/4 mill.

Rossi. Eut. Etr. 11. Ed. Hellw. I. 274. (excl. syn.).— Fab. S. E. 1. 125. (excl.syu. lllig. et Oliv.).— Payk. Fn. S. III. 439. (excl. syn. lllig.). Gyll. Ins. S. II. 170. 3. (excl. syn. lllig. et Oliv.).— P anz. Fu. Ins. G. LXXIII. %.— Slurm. D. F. II. 189, 3. Dej. Sp. I. 420. 17. Icon. I. 224. pi. 24 fig. 5. ? Fisch. Enl. Ross. II. p. 208. 3. pi. 26. fig. 3. Steph. 111. of Br. Ent. 1. 41, 2. Erichs. Fn. Bid. I. 56 1.

Ahr. 10 ($ G. irigra). Schibdte. Daum. Eleutli. I. 115. 1. Tab. IV. fi; 6. ? Zeiterst. Fn. Lapp. I. 41. 3. 1ns. Lapp. 46. 3. Cliv. slriata. Schh. (Dej. Sp. I.

424).

D. riparius. Mannerheim. Descr. de quelques nouvelles espèces de Colèopt. de Finlande. (Bull. Mosc. 1844. 1).

Sa couleur générale est un bronzé-clair brillant ; les parties de la bouebe , excepté l'exlrémilé des mandibules, le 1er article des antennes de même que la base des deux suivans , les côtés de l'épislôme , les pattes, (sauf les cuisses antérieures) sont d'un brun-rougeâtre qui se change en testacé chez les individus récemment transformés. Les $ sont ordinaire- ment d'un noir mat , quelquefois cependant d'un noir brillant , ou entière- ment d'un ferrugineux mat, ou avec les élytres seulement de cette couleur. Le dernier article des palpes est un peu plus élargi à la base et plus ré- tréci à l'extrémité que dans la plupart des autres espèces. L'épistôme a son milieu prolongé et relevé en forme de corne très-apparente; les dents latérales sont assez avancées et relevées a leur augle interne ; l'élévation antérieure est très-distincte ; elle est bornée en arrière par un sillon trans- versal et profond ; le yertex porte quelquefois à sa partie postérieure un»

1 4 Monographie

ou deux lignes transversales très-peu distinctes. Le corselet est presque arrondi ; il se rétrécit un peu en avant il est à peine de la largeur de la tête avec les yeux ; l'impression antérieure est assez large sans être pro- fonde; elle porte intérieurement et extérieurement de petites stries longi- tudinales très-nombreuses et très-fines qui disparaissent chez les $ ; le sillon longitudinal est profond , surtout à la base ; il est traversé par quelques rugosités subondulées et très-peu distinctes. Les èlylres sont ovales , un peu rètrécies postérieurement ; elles sont au milieu plus larges que le corselet ; leurs stries sont fines, plus profondes à la base et vers la suture ; les points, qui s'affaiblissent vers l'extrémité , sont petits et assez espacés; ils sont d'ailleurs beaucoup plus petits chez les $ ; le Se inter- valle porte près de la iBe strie trois points dont le supérieur est rarement distinct ; la strie marginale se prolonge jusqu'à la base près de l'écusson, en passant au dessus de l'épaule. Les dents placées à la partie externe des tibias antérieurs sont triangulaires, aiguës et bien prononcées ; l'inférieure est trois fois aussi longue que l'autre ; elle est plus large à la base que dans le D. salinus.

Chez un individu trouvé à Ostende , le corselet est plus étroit que dans le type plus allongé et également rétréci en avant et en arrière.

M. de la Ferté m'en a communiqué un venant de Hongrie et dont le cor- selet , plus étroit , est tout-à-fait globuleux.

Dans la collection Dejean se trouve, sous le nom de Cliv. slriala Schœnh., une variété de moitié plus petite que les individus ordinaires. Elle est indiquée comme venant de Suède : Dejean l'a placée avec Vcenea. C'est celle qui est mentionnée dans le Species I. -424.

M. Chevrolat en possède un individu pris à Bordeaux et M. Dupont un autre venant du midi de la Russie.

En Belgique, cette espèce n'a encore été rencontrée qu'à Ostende. Elle est commune dans les environs de Berlin et dans le nord de l'Europe.

L'insecte décrit par M. De Mannerheim, sous le nom de D. riparius, ne me paraît être qu'une variété du D. Ihoracicus dans laquelle les stries sont plus profondes. M. Beiche m'en a communiqué un individu venant de Finlande, et M. Von Heyden un autre trouvé dans le même pays et por- tant dans sa collection le nom de D. orichalceus Sturm. Je l'ai également trouvé à Ostende. C'est à la même variété que je crois devoir rapporter quatre individus venant de Perpignan et qui font partie de la collection de M. Chevrolat : ils sont plus petits; les stries et les points sont beaucoup plus marqués (au moins autant que dans le D. numidicus) , les tibias anté- rieurs sont plus fortement denliculés; chez l'un de ces individus, les dents sont encore plus fortes que chez la Clivina arcnaria.

des Clivina. lo

S. D. numidicus.

Nigro-œneus, nitidus ; clypeo Iridenlato ; pronoto rotundato profunde sul- cato ; elylris oblongis, profunde punctato-slrialis, interstUio lerlio tripunc- lalo , slria marginali per basin continuala ; libiis anlicis exlus acule biden- ticulalis. Long. 3 1/2 , -4 ij8. El. 2, 2i/2. Lat. 1 1/3 , 1 1/2 mil!.

Cet insecte, qui ressemble beaucoup au D. Ihoracicus, en diffère par les caractères suivans : les angles latéraux de répistôme et la corne du milieu sont plus avancés et beaucoup plus aigus ; l'élévation antérieure est déprimée dans son milieu et relevée sur ses bords latéraux comme dans le D. obscurus, mais moins fortement. Le corselet est un peu plus étroit et le sillon longitudinal est plus profond. Les élytres sont moins dilatées sur les côtés , par conséquent plus parallèles ; elles sont un peu plus larges en arrière et leurs épaules paraissent plus proéminentes ; les slries sont beaucoup plus profondes dans toute leur étendue ; les points dont elles sont munies sont gros , et le 9e intervalle en porle trois qui sont bien marqués ; la strie marginale se prolonge plus distinctement le long de la base ; les dents externes des tibias antérieurs sont toutes les deux plus longues.

Je serais assez disposé à considérer cet insecte comme une variété mé- ridionale du D. Ihoracicus, si la forme des élytres bien constante dans les différens individus que j'ai examinés, ne devait point être regardée comme un caractère décisif.

J'en ai vu quatre individus dans la collection de M. Reiche et un dans celle de M. Buquet , provenant tous de l'Algérie, sauf l'un de ceux de M. Reiche qui a été pris dans les environs deNaples.

6. D. africanus.

Aier, nitidus ; clypeo bidentato; pronoto orbiculato ; elylris ovatis, lenui- ter slrialo-punctalis , interstUio tertio tripunctato , slria marginali obsolelis- sime per basin continuala; libiis anticis exlus acule bidenticulatis. Long. Sqi. El. 3. Lat. li/3 mil!.

D'un noir brillant ; antennes brunes ; palpes , base des antennes et pâlies postérieures testacès ; mandibules, dernier article des palpes, pat- tes antérieures et base des cuisses des autres pattes d'un brun-noirâlre. Épislôme et impressions de la tête comme dans le D. numidicus. Le corse- let est un peu plus rétréci en avant que dans celte espèce; le sillon lon- gitudinal est moins profond. Les élytres sont plus allongées , leurs épaules moins proéminentes et l'extrémité proportionellement plus étroite ; elles ont quelque analogie de forme avec celles du D. Ihoracicus, mais elles sont

] 6 Monographie

plus courtes , plus arrondies sur les côlés , plus rèlrécies à l'extrémité, el leurs angles numéraux sont moins saillans; les stries, qui ne com- mencent qu'à la hauteur des épaules , sont moins profondes que dans le D.numidicus; elles s'affaiblissent vers l'extrémité et vers le bord externe; leurs points , quoique plus petits et plus espacés , sont cependant distincts jusque près de l'extrémité ; le 3e intervalle porte 3 points; la strie mar- ginale se prolonge à peine distinctement le long de la base. Les tibias an- térieurs portent deux dents aussi marquées que dans le D. llwracicus.

Je n'ai vu que deux individus de cet insecte ; l'un m'a été communiqué par M. Reiche , l'autre par M. Buquet. Tous les deux viennent d'Algérie.

7. D. obsolelus.

Aler, nilidus ; clypeo bidenliculalo ; pronoto orbiculato, sulco medio ob~ soleiissimo ; elylris ovatis, tenuiler slrialo-punctalis, interslilio lerlio tri- punctalo, stria marginali per basim continuala ; libifo anlicis extus acule bidenliculalis. Long. S 3/4. El. 1 7/8. Lat. 1 ip mill.

Il ressemble beaucoup au D. africanus dont il diffère cependant par les caractères suivans : ses palpes et ses antennes sont entièrement testacès ; le corselet est un peu plus large, surtout antérieurement ; le sillon longi- tudinal est à peine distinct ; les èlytres sont un peu plus courtes; leurs stries sont encore moins marquées , surtout vers l'extrémité ; la strie ba- sale est un peu plus distincte ; les dents des tibias antérieurs sont moins fortes, surtout la supérieure qui n'est représentée que par un léger ren- flement.

Oran. 1 ind. communiqué par M. Lucas.

8. D. obscurus. Gyll.

Viridt-œrteus, subnilidus ; clypeo valide Iridenlato ; pronoto rotundalo, in medio profundc iulculo ; elytris ovatts, slriis profundi*, lœvibus aul sublœvi- Inis, inlerslilio tertio bipunclato, stria marginali per basin conlinuata ; Ubiis anlicis acule bidenliculalis. Long. S 3/4. El. 2i/3. Lat. 1 iJ2 mill. Gyllenh. Ins. Suec. IV. 456. 3-4. - Sch œdle. Danm. Eleuth. I. 575. i. h.

Cet insecte a , au premier aspect , beaucoup de ressemblance avec le I). thoracicus; cependant il en est bien distinct; sa taille est un peu plus petite ; son corselet et ses élytres font plus étroits; la base de ces der- nières est moins large; le milieu de l'épistôme est également relevé en forme de corne , mais cette corne est moins triangulaire , plus étroite et plus prolongée; sa base atteint les deux extrémités latérales de l'éléva-

des Clivina. 17

lion antérieure qui sont relevées , tandis que l'espace qui les sépare est déprimé ; les carènes près des yeux sont moius élevées. Les stries des élytres sont plus larges et plus profondes; elles sont aussi enfoncées à l'extrémité et vers le bord marginal qu'à la base ; elles sont lisses ; quel- quefois cependant on y voit quelques points fort peu distincts ; dans aucun des individus que j'ai comparés , je n'ai pu apercevoir le premier des trois points qui, dans ce genre , se trouvent ordinairement sur le intervalle près de la 3e strie. Les dents externes des tibias antérieurs sout plus mar - quées que dans le (horacicus, surtout l'inférieure qui est aussi longue que dans le salinus.

Ostende. Peu commun.

La collection Dejean en possède un individu de Silésie sous le nom de Cliv. thoracica, et un second de Finlande sous le nom de ('. obscurci Sahlb.

M. Schaum m'en a communiqué un individu de Danemarck, envoyé par M. SchiôJte ; il est un peu plus pelit que ceux que j'ai trouvés en Belgique.

M. Reiche en possède un qui a été trouvé en Angleterre.

9. D. sphœricollis. Sa y.

JEneitSf nitidus ; clypeo tridenlalo ; pronoto oblongo-rotundato , profunde sulcalo ; elylris ovalis, pnnctato-striutis , stria marginali ad humerum ab- breviata ; libiis anlicis exlm obso'ele bidenliculalis. Long. A. El. 2 ip. Lat. 1 3/4 mil).

Say. Trans. of the Phi!. Soc. N. S. p. 28. 5. Dej. Species. II. 479. 23.

Il diffère du D. Ihoracicus par les points suivans : la corne centrale de l'épistôme est large et moins élevée , mais les cornes latérales sont plus étroites ; l'impression antérieure est moins élevée et le sillon transversal moins profond ; les carènes oculaires sont moins rugueuses ; le corselet est aussi allongé, mais moins large; l'impression transversale est plus rapprochée du bord antérieur ; la ponctuation des élytres est un peu plus forte; les épaules sont moius arrondies; la strie marginale n'est pas pro- longée le long de la base; les tibias antérieurs portent extérieurement deux dents très-obtuses.

Amérique boréale, 1 ind. en assez mauvais état. (Say). Coll. Dejean.

10. D. fulvipes. Dej.

Niger, nitidus, ore, paîpis, anlennarum basi pedibusque rufis; clypeo Iridentato ; pronoto rotundalo; elylris ovalis, slrialo-punctalis, stria m%r-

OU

18 Monographie

ginali pcr basin obiolelissimc conlinuala ; libiis anticis cxlus acule bidenli-

culalis. Long. h\]\. El. 2 ^2. La(. 1 1/5 mill.

Cliv. fulvipes. Dej. Spec. I. 423. 16. Icon. I. 223. pi. 24. fig. 4. Ramlur. Fn. Andal. p. 46. 3?

Cet insecte ressemble beaucoup au D. thoracicus (9 noire), mais il est un peu plus grand. L'épistôme est tronqué en avant; l'élévation antérieure est peu proéminente , arrondie et bornée en arrière par un sillon profond ; le verlex ne porte aucun sillon transversal. Le corselet est moins élargi en arrière que dans le thoracicus et plus allongé ; ses côtés sont beaucoup plus régulièrement arrondis ; sa forme est un ovale très-court ; le sillon longitudinal est moins enfoncé. Les ély très sont comme dans le thoracicus; les épaules sont un peu plus marquées et les côtés un peu plus arrondis ; les stries , qui sont très-fines , sont marquées de points un peu plus gros ; le £>e intervalle por(e dans son milieu trois points bien distincts 5 la strie marginale se prolonge au dessus de l'épaule jusqu'à la base , mais ce n'est qu'à l'aide d'une très-forte loupe qu'il est possible de s'en apercevoir. Les tibias antérieurs portent extérieurement deux dents semblables à celles du D. thoracicus.

Il n'en existe dans la collection Dejean qu'un seul individu trouvé en Espagne.

M. Rambur (1. c.) dit l'avoir rencontré en Andalousie ; mais la diagnose qu'il en donne est trop concise pour qu'il soit possible d'affirmer que son insecte est identique avec celui de Dejean.

11. D. digilalus. Dej.

Niijro-œncus ; clypeo tridenlalo ; pronolo rolundato ; elytris brcviler ovatis, profunde punctalo-strialîs , stria marginali posl humerum basi obsolète con- tinuala ; tibiis anticis extus dentibus duobus validis inslruclis earumdem spina terminait interna altéra longiore, apice recurva. Long. 3 574. El.

1 l}5 . Dej. Sp. I. 427. 18. Icon. I. 223. pi. 24. fig. 6. Steph. III. of Br. Eut. I. 42. 6. ?

La tête est conformée comme dans le D. thoracicus ; seulement elle est plus lisse , notamment sur le vertex. Le corselet est arrondi, encore moins allongé et moins rétréci en avant que dans le thoracicus; l'impres- sion transversale antérieure est profonde et rugueuse ; le sillon longitudi- nal est bien marqué , plus large et plus profond vers la base. Les élylres sont ovales, plus courtes, plus convexes et plus dilatées au milieu que dans le thoracicus ; leurs stries sont plus marquées et plus fortement ponc- tuées , mais cependant moins profondes vers les côtés et à l'extrémité ; la etrie marginale est interrompue au dessous de l'épaule , pnis elle reparaît

des Cli\ ina. 19

pour se prolonger jusqu'à la base. L'épine interne et terminale des libias antérieurs qui , dans les autres espèces, est ordinairement plus courte et plus grêle que l'externe, est ici aussi forte et plus longue que celle der- nière; son extrémité se recourbe fortement en forme de crochet. Les deux dents externes sont très-marquées ; l'inférieure est plus large, plus longue, mais moins aiguë que dans le thoracicus ; la dent supérieure est beaucoup plus distincte que dans cette espèce.

Je ne connais d'autres individus de cetle espèce que les deux que pos- sède la collection Dejean : tous les deux viennent de Styrie, L'un porte sur l'étiquette le nom de gibbicollis Gysselen , de la main de Dejean»

12. D. globosus. Herbst.

N/gro-subœneus aut subcyaneus, nilidus ; clypeo bidentato, pronoto «w6- rolundalo ; elylris oblongo-ovatis, slrialo-punctalis, slriis anle apicem cva- nescenlibus ; slria marginali ad humerum abbreviata ; libiis anticis exlror- sum bidenticulalis . Long. 2ip. El. 1 i^2. Lat. 1 mil).

Se. globosus. Herbst. in Fuessly 142. 58. Tab. XXIX. f. 17. K. Natursyst. X. 264. 1 G.

Se. gibbus. Fub. E. S. I. 96. 10. S. E. I. 126. 17. Panz. F. G. V. f. 1 Oliv. III. 36. p. 15. 19. T. 2. f. 16. a. b. lllig. K. Pr. 112. 4. Payk. F. S. III. 440. 4. Sturm. D. I. II. 190. 4. Gyll. I. S. II. 170. 4. Clairv. E. H. II. 57. Dxft. F. \. II. 8. 4. Fisch. Ent. Ross. II. 209. 8. pi. 26. fig. 8. Dej. Sp. I. 428. 21. lcon. I. 227. 15. pi. 25. f. 3. Boisd. et Lac. F. P. I. 163. 6. Steph. III. of. Br. E. I. 43. 9. Brullé. Hist. uat. des 1ns. V. p. 72. pi. 4. fig. 2. Zetterst. F. L. I. 41. 4. I. L. 46. 4. Erichs. F. Brand. I. 40. 7. Heer. F. H. I. 18. 7. Schiœdte. D. E. 1. 119. 5.

Cliv. minima. Ahr. 13.

Car. remotus. Marsh. E. B. I. 473. 10$.

D. minimus. Curtis. Guide Geu. 32. 12. Br. Eut. t. VIII. pi. 334. ? Herbst, Natursyst. X. 262. 14. pi. 176. f. 4. 6.

? Cliv. lœvicollis. Ahr. 11.

D'un noir légèrement bronzé ou bleuâtre , avec les parties de la bouche (sauf l'extrémité des palpes), la base des antennes, les quatre pattes posté- rieures et les libias antérieurs d'un brun-rouge. Le dernier article des palpes est court, large, tronqué très-obliquement à l'extrémité il est presque du la même largeur qu'à la base. Le bord antérieur de l'épislôme est tronqué ; les dents latérales sont peu avancées et leur angle interne est aigu. La tête ne porte qu'un seul sillon transversal ; il est profond et placé en ar- rière de l'élévation antérieure entre les yeux ; le milieu de la tête est distinctement rétréci par les deux points qui sont placés contre les sillons longitudinaux. Le corselet est convexe , il parait presqn'arrondi ; sa forme réelle est un carré dont les quatre angles sont très-dèprimôs et arrondis; l'Impression transversale antérieure est peu marqjièe ; le sillon longitudinal

2Q Monographie

c.l peu profond surtout au milieu il disparaît quelquefois. Les élytres sont en ovale-oblong , un peu plus étroites à l'extrémité qu'entre les épau- les qui sont très-arrondies bien que l'angle humerai reste distinct ; elles sont impressionées exactement comme dans le rufipes ; seulement les points sont ordinairement un peu plus petits et moins arrondis. Les tibias anté- rieurs portent extérieurement deux dents un peu moins avancées que dans Yœneus.

Dans quelques individus , le corselet est distinctement moins arrondi en avant qu'en arrière et affecte alors la forme particulière à celui de Vœneus.

Le D. minimus, Cuiiis , me paraît n'être qu'une variété de cette espèce ; il est proportionellement un peu plus étroit, les stries et les points sout un peu moins apparens ; le corselet est plus globuleux et se prolonge davan- tage en arrière il te rétrécit plus insensiblement ; les cuisses antérieures sont ordinairement d'une couleur plus claire que dans le globosus ; le sil- lon longitudinal du corselet qui, suivant M. Curtis , est beaucoup moins apparent que dans celle dernière espèce , ne présente point ce caractère d'une manière constante ; il est même quelquefois plus profond que dans la plupart des individus du globosus.

Je n'ai pas vu la Cliv. lavicollis Ahr. (linearis Meg.), mais à en juger par la description , ce doit être â peine une variété du D. globosus.

Le D. globosus est la plus répandue et la plus commune des espèces du genre; il se rencontre souvent loin des eaux ; M. Koseuhauer (î) t'a même trouvé plusieurs fois au fond du nid de la Formica rufa.

13. globuloius. Say.

Nigro-subœncw, nilidus ; clypeo bidcnlalo, pronoio ovalo-rotundalo ; chj- tris oilongo-subovalis } slrialo-punctalis, slriis ante apkem evanesceniibus ; siria marginafi ad humerum abbrcviata ; libiis anlicis cxtronutn bidcnltcu- lalis. Long. 2 2p. El. 1 2?5. Lat. 1 ij8 mill.

.Sui/. Trans. ofthePhil. Soc. N. S. p. 28 ii° G. JDcjean. Spec. If. 480. 24. (Cliviua).

Cet insecte se dislingue du D. globosus [gibbus) auquel Dejean le com- pare, par ses antennes entièrement tcslacèes , dont le article est plus long que le %c ; par son épislôme plus large ; par son corselet plus allougè et plus rétréci en avant ; par ses élytres plus larges à la base et à l'extré- mité , et par conséquent moins ovales ; enfin par les tibias antérieurs doni les dénis sont un peu plus marquées.

Amérique boréale. 1 ind. (Say). Coll. D.jean. Die Ka-fci Cria; 10.

des Oiv'ina. 21

1-4. D. rolundipennis. Chaud.

Ferrugineus, oculis nigri*, subdepressis, antennis teslaceis ; clypeo biden- lato, pronolo rolundalo ; elylris ovatis, slrialo-punclalis, apice sublœvibus ; stria margmali basi per humerum continuata ; tibiarum anticarum dente in- feriore acutiusculo . Long. 2^4. El. 1 i/4. Lat. 1 mill.

Chaud. Bull, de Mosc. 1843. p. 742. 7.

L'épislôme est tronqué en avant ; les dents latérales sont un peu plus proéminentes que dans le D. globosus; l'élévation antérieure est plus re- culée que dans cette espèce ; le sillon transversal placé à sa partie posté- rieure est moins profond ; il la sépare d'une seconde élévation de même dimeusion que la première , si ce n'est que sa plus grande largeur est en arrière ; celle-ci se termine près des yeux qui sont Irès-peu proèminens par un sillon transversal et par une ligne enfoncée et arquée. Le corselet est encore plus arrondi que dans le D. globosus ; l'impression antérieure est plus distincte , le sillon longitudinal est bien marqué et plus enfoncé en arrière. Les élytres sont un peu plus larges que le corselet , parfaite- ment ovales ; les angles numéraux ne sont nullement marqués; les stries sont disposées comme dans le D. globosus, mais leurs points sont beaucoup plus petits et plus serrés ; le 3e intervalle porte trois points dont l'inférieur est ordinairement peu marqué ; la strie marginale se prolonge très-distinc- tement jusqu'à la base. Les dents externes des tibias antérieurs sont plus longues que dans le D. globosus, mais l'inférieure est moins aiguë à l'ex- trémité.

Cet insecte, qui est répandu dans les collections sous le nom de D. [cr- rugincus Kok., se trouve en Carniole , en Slyrie et en Carinlhie.

18. D. gracilïs. Heer.

Nigro-pheus, nilidus ; pronolo suborbiculalo, gibbo; elyttis ovatis, leviter punclato-slriutis, apice margineque lœvissimis ; iibiis anticis acute denticula- lis, sterno, abdomine, antennis pedibusque rupZs. Long. 3 mil!.

CHv. yracilis. Heer. Rsef. der Schw. I. p. 8. n" 8. Fu. Helv. 1. 18 G.

La tète est assez grande ; le vertex est lisse au milieu ; les antennes sont Lrunes, avec leurs trois premiers articles testacés ; le corselet est convexe, presque arrondi, un peu rétréci en avant; le sillon longitudinal est faible- ment imprimé. Les élytres sont ovales, convexes, faiblement slriées- 1 oncluées.

Celte espèce est un peu plus petite que la Cliv. œnea Dej., mais elle est beaucoup plus étroite ; le corselet est plus grand , les élytres sont moins fortement ponctuées. Elle diffère du D. globosus (gibbus) en ce qu'elle est

22 Monographie

plus allongée , que ses stries et sa ponctuation sont plus faibles et dispa- raissent plutôt ; du D. semislrialus par son corselet plus court el plus or- biculaire, ses ôlylres plus dilatées au milieu et ses pieds rougeâlres.

Je me suis borné à reproduire les caractères indiqués par M. Heer. Je n'ai point vu cet insecte qui a été trouvé dans le canton de Glaris , en Suisse.

16. D. rufipes. Dej.

lirunneo-œneus, anlennis libiisque rufis ; clypeo bidenlato, pronolo subor- biculalo ; clylris clongato-ovalis, slrialo-punclaiis, apice sublœvibus , slria marginali ad humerum abbreviata ; libiis anlicis exlus acule bidenliculalis* Long. 2 *p, 3. El. 1 i/2, 1 i/4. Lat. 1 mil!.

Dej. Spec. I. 428. 20. Icon. I. 226. pi. 23. fig. 2.— Steph. V. 369. D. trislis? Steph. I. 43. 8. (C'urtis. pi. 334. 8).

D'un brun légèrement bronzé , un peu plus obscur sur les él^ 1res ; les parties de la bouche , les antennes et les pattes sont d'un rouge-ferrugi- neux. La tête est semblable à celle du gîobosus. Le corselet est presque arrondi , moins convexe que celui du gîobosus, un peu plus long et plus rétréci en avant ; le sillon longitudinal est plus profond au milieu que dans celle dernière espèce. Les élylres sont en ovale allongé ; leur base est presque tronquée comme dans Vœneus ; les côtés sont légèrement arrondis ; l'extrémité est rélrècie ; les stries commencent à la hauteur des épaulas ; celles voisines de la suture sont bien marquées ; elles deviennent moins profondes à mesure qu'elles approchent du bord externe ; la 7e est rempla- cée par une ligne de points , et la 8e par quelques points beaucoup plus petits , à peine distincts ; la lre est la seule qui parviennent bien distincte- ment à l'extrémité ; les autres s'effacent presque complètement après le 3e quart des élylres ; sur le S3 intervalle on voit trois points moins gros que ceux des stries. Les tibias antérieurs portent extérieurement deux dents dont l'inférieure surtout est plus marquée que dans le gîobosus; l'épine terminale externe est aussi un peu plus recourbée à l'extrémité.

Je n'ai vu que trois individus de celle espèce : l'un , venant d'Autriche, qui fait partie de la collection Dejean ; les deux autres, de Hongrie, com- muniqués par M. Von Heyden.

17. D. œmulus. Schiipp.

Niger, nilidus, palpis anlennûquc Icslaccis, pedibus anlicis brunneis, pos- licis rufis ; clypeo bidenlato, pronolo rolundato ; etylris lads, subovatis, punclalo-slriatis , slria marginali ad humerum abbreviata ; libiis anlicis ex- troïsum acule bidcniiculatis. Long. -4. El. 2 17s. Lat. 1 3/4 mil!.

V. rvfo-aneusï Ckuud. Bull. Hosc. 1843. p. 7 il. 11e 6.

des Ciivina. 23

Le boni antérieur de l'épislùroe est sinué ; ses dents latérales sont lar- ges ; l'élévation antérieure est transversale cl bien distincte, isolée en arrière par un sillon profond qui suit immédiatement une petite ligne très- peu distincte ; le verlex est tout-à-fait lisse. Le corselet est très-convexe , large , arrondi , légèrement rétréci en avant ; l'impression antérieure est profonde , à peine marquée de quelques rugosités ; le sillon longitudinal est moins enfoncé , surtout au milieu. Les élytres sont plus larges que le corselet , en ovale court, très-convexes, avec les épaules un peu plus proéminentes que dans le thoracicus; les côtés sont arrondis dès avant le milieu ; l'extrémité est aussi large que la base ; les stries sont bien mar- quées dans toute leur étendue ; la 8e seule est remplacée par une série de petits points ; les points des stries sont aussi fins que dans le D. nilidus ; le 3e intervalle porte trois points à peine plus gros que ceux des stries. Les tibias antérieurs sont munis extérieurement de deux donts un peu plus fortes , mais moins aiguës que dans le D. ihoracicus.

Cet insecte se trouve en Sicile. M. Schaum, qui m'en a communiqué deux individus sous le nom que j'ai conservé, pense qu'ils appartiennent au D. rufo-œneus Chaud. Il les a reçus de M. Grohmann qui a Iongtems •séjourné en Sicile et qui a remis beaucoup de Coléoptères de ce pays à M. Parreyss , lequel a envoyé à M. de Chaudoir son D. rufo-œneus. En effet, à part la coloration qui dépend sans doute de la transformation ré- cente , ce dernier semble avoir beaucoup de rapports avec l'insecte que je viens de décrire ; mais il offre deux caractères qui doivent l'en faire dis- tinguer; le intervalle porte quatre points, et la strie marginale se prolonge le long de la base jusqu'à l'écusson. Je dois ajouter cependant que j'ai reçu en communication de M. Lucas trois Dyschirius venant d'Alger et d'Oran qui me paraissent appartenir à l'espèce ci-dessus : l'un est d'un brun-bronzé , et porte une très-légère trace de strie basale.

18. D. algiricus. Lucas.

Âler, nilidus ; clypeo bidentato ; pronolo suborbiculalo ; elylris ovalis, pro- fonde punctalo-striatis , inlerstilio terlio Iripunctato , stria marginali supra humerum obsolele conlinualaj tibiis anticis extus denticulalis. Long. 3 1/2. El. 1 3^4. Lat. 1 1/2 mill.

D'un noir très-brillant; les palpes, les pattes et la base des antennes sont testacés ; le dernier article des palpes est noir ; l'extrémité des an- tennes , les pattes antérieures et la base des cuisses des autres sont d'un brun-noiràtre. Le milieu de répislôme est rebordè et légèrement échan* cré ; l'élévation antérieure est transversale ; elle est bornée en arrière par un sillon profond ; aucune autre strie ne se remarque sur le vertex. Le corselet est presque orbiculaire, un peu plus long que large, légèrement

54 Monographie

rétréci vers les angles antérieurs qui sont très-déprimés ; le sillon longitu- dinal et l'impression antérieure sont listes et bien marqués . un peu moins cependant que dans le D. thoracicus. Les èlytressont ovales, peu allon- gées , plus larges q ie le corselet , également développées aux épaules et à l'extrémité, avec les côtés régulièrement arrondis ; les stries sont pro- fondes dans toute leur étendue , fortement et régulièrement ponctuées ; le 3e intervalle porte trois points du double plus gros, mais moins profonds que ceux des stries ; la strie basale se distingue à peine. Les tibias antérieurs portent deux dents dont l'inférieure est aussi marquée . bien que moins aiguë, que dans le D. œncus ; la dent supérieure est à peine visible.

Algérie. 1 ind. communiqué par M. Lucas.

19. D. punclalus. Dej.

Aïneus, nitidus : clypeobidenlalo; prono'.o ovalo-rotundato ; elytris oblongo* Gratis, profonde slriato-punclalis, stria marginali ad humerum desinenle ; tibiis antieis extrorsum acutt alis. Long. 3 i[-i . S :>[ ;. El. 1 5/ i,

2. Lat. 1 »;;. 1 ij9 mil!.

Dejean. Spec. I. 424. 13. Icon. I. 22:2. pi. 24. fig. 2. Rambur. Fn. A.ndat.1. p. 45. 2. Béer. Fn. Helv. I. 17. ».

Cet iusecte , qui a les plus grands rapports avec Vœneus, en diffère par les caractères suivans : l'élévation antérieure de la tète n'est point prolon- gée en arrière; le corselet est plus convexe, plus étroit , ses côtés sont régulièrement arrondis ; les élytres sont un peu plus larges et plus courtes, leur forme est plus ovale; les stries sont un peu plus profondes , mais moins distinctes à l'extrémité ; leurs points sont beaucoup plus gros, sur- tout dans les individus trouvés en Espagne ; ce sont d'ailleurs ces individus qui présentent au plus baut Jegro les caractères distinctifs de l'espèce.

L'individu venant du Caucase et envoyé à Dejean par M. Steven, est moins profondément ponctué ; son corselet est encore plus étroit et plus arrondi. Celui qui a été trouvé dans les environs de Paris et qui fait partie de la collection Dejean, me paraît appartenir à Vameut, 3e forme; cepen- dant M. Scbaum m'en a communiqué un venant de la même localité et j'en ai moi-même trouvé un à Liège qui , tous les deux , sont bien des D. punc talus.

L'individu signalé par Dejean, comme venant de l'Amérique septentrio- nale, appartient à une espèce bien distincte , que je décris ci-après.

M. Von Heyden m'en a communiqué deux exemplaires, l'un comme étant la Cliv. thoracica, venant de Finlande, l'autre sous le nom de CI. fur-

g nia Parreyss.

de: Clivina. 23

50. I). Dejeanii.

Nifjio-œneus, anlennù pedibwque brunneit, ore, patpit anlennarumgue basi teslaceis; clypco bidcntalo ; pronoto subrolundato, anlice anguslalo ; ely- tris ovalis, forliler punctalo-strialis, stria marginali per basin çontinuata, tibiis anlicis extus acute bidenticulatit. Long. 3 i/i. El. 2. Lat. 1 i/4 inill.

Clic punctata, Dej. Spec.V. 408. 13.

L'épistôme est tronqué en avant, peu rebordà ; ses dents latérales sont peu proéminentes ; l'élévation antérieure est presqu'arrondie et bernée en arrière par un sillon profond ; le vertex est assez étroit , et traversé entre les yeux par un second sillon beaucoup moins distinct que le pre- mier. Le corselet est plus arrondi en arrière qu'en avant ; il a quelque analogie avec celui du D. thoracicus ; l'impression antérieure est plus pro- fonde que le sillon longitudinal ; elle porte en dessous de petites slrie3 longitudinales assez nombreuses. Les èlytres ont la même forme que chez leD. thoracicus- seulement les épaules sont un peu plus marquées; les stries sont profondes et leurs points sont gros; les unes et les autres sont moins profonds à l'extérieur et à l'extrémité; on remarque trois points au milieu du 3e intervalle ; la strie marginale passe sur l'épaule et se pro- longe le long de la base. Les tibias antérieurs portent extérieurement une dent aussi forte que dans le D. salinus ; la dent supérieure se manifesle à peine par une petite protubérance ; les épines terminales sont égales entre elles.

Amérique boréale. (Collection Dejean).

21 . D. minulus. Dej.

JEneus, nilidus ; elypeo bidentalo ; pronolo ovalo-subrotundato ; elytris oblonyis, ttriatis, in slrris profunde punctatis, slria marginali ad humerum desinenle ; libiis anlicis extrorsum acute bidenliculalis. Long. 2 3/4. El. 1 1/2. Lai. 1 1/8 mill.

Dfj Spec. I. 42o. 15.

Cet insecte, que Dejean regarde comme une variété de la Cl. punctata, me paraît constituer une espèce distincte. Il est constamment plus petit ; le corselet est plus étroit et les élytres sont moins ovales , plus allongées ; les stries sont plus profondes à l'extrémité que dans le D. punclatus ; les pattes sont brunes; les antennes teslacées, avec la base plus claire.

J'en ai examinée individus faisant partie de la collection Dejean et ve- nant les uns de l'Espagne , les autres du midi de la France.

67

S)

26 Monographie

M. de la Ferlé m'en a communiqué S autres do sa propre collection et trouvés à Perpiguan. Dans aucun de ces 10 individus , l'élévation anté- rieure de la tète n'est prolongée en arrière ; le bord antérieur de l'épis- tôme est plus relevé et plus cintré que dans Vœrtcus,

J'en ai reçu un de M. Von Heyden qui, lui-même, l'a reçu de M. Slurm, sous le nom de Cliv. linearis Meg. et comme venant d'Autriche, il n'a aucun rapport avec l'espèce dont il porte le nom et qui est identique avec la Cliv. lœvicollis Ahr„

22. D. pumilus. Dej.

Nigro-œneus, nitidus, palpis, anlcnnis ped'busque ferrugineis ; clypeo bidenlalo ; pronolo globoso ; elylris oblongis, strialis, in slriis profunde punc- talis, stria marginali ad humer um desinenle ; tibiis anlicis exlrorsum acute bidenticulatis. Long. £i/8. El. 1 5/4. Lat. 7/8 mill.

Dejean. Spec. 1. -425. 14. (Clivina).

Dejean ne dislingue cet insecte du D. minulus avec lequel il le compare, qu'à raison de sa couleur plus obscure , et de ses antennes et de ses pattes entièrement d'un rouge foncé. Il existe d'autres différences plus réelles. L'épistôme est plus régulièrement tronqué en avant; les lobes latéraux sont moins sai'.lans 5 après le sillon antérieur la têie est absolument lisse ; le corselet est plus globuleux , un peu rétréci en avant ; les épaules sont beaucoup plus arrondies et les élytres sont plus lisses à l'extrémité ; la dent inférieure des tibias antérieurs est plus forte et plus longue.

Amérique boréale. 2 ind. (Leconle). Coll. Dejean.

23. D. scmfslrialus. Dej.

Sublus alcr, supra alro-œneus, pedibus antennisque rufo-piceis, his basi dilutioribus ; pronolo subgloboso, antice angustalo, sulco parum profonde impres&o ; elylris breviler ovalis, (éviter striatis, slriis forlilcr punclalis apice et exterius evanescenlibus ; tibiis anlicis acute denliculalis. Loug. 3. Lai. 1 mill.

Dej. Spec. I, 427. 19. Icon. 226. pi. 25. fig. i. Heer. Fn. H.lv. I. 47. 5.

Le dernier arlicîe des palpes est plus grêle et plus étroit que dans la plupart des autres espèces. L'épistôme est tronqué en avant ; son milieu est assez fortement rebordô; les dents latérales sont un peu plus larges et plus avancées que dans Vœneus; l'élévation antérieure se rétrécit à sa partie postérieure qui est séparée du front par un sillon profond ; après ce sillon , on n'aperçoit plus ni ligues , ni rugosités transversales. Le cor-

«fesClivina. 27

selet e«t (rès-convexe , presque arrondi , un peu rétréci en avant ; l'im- pression antérieure est lisse et bien marquée ; le sillon longitudinal est très-peu distinct. Lesélytres sont en ovale court, à-peu-près comme dans l'œneus, mais elles sont plus convexes, et plus arrondies postérieurement; les points sont gros et espacés comme dans le globosus ; les stries, excepté les plus rapprochées de la suture, sont peu profondes; aucune, si ce n'est la lre , ne commence à la base de l'éiylre ; les autres prennent nais- sance plus bas que l'épaule ; la lre seule se prolonge jusqu'à l'extrémité elle devient beaucoup moins distincte ; la 7e est représentée par quel- ques points en dessous de l'épaule et ce n'est qu'à l'extrémité qu'on en aperçoit des traces ainsi que de la 86. Les tibias antérieurs portent exté- rieurement deux dents dont l'inférieure est aiguë , mais cependant moins que dans Yœneus.

J'ai décrit cet insecte d'après l'exemplaire sur lequel Dejean a fait sa propre description et qui est unique dans la collection de cet entomolo- giste. Cet exemplaire vient du département du Calvados.

M. Schaum m'en a communiqué un individu venant du nord de l'Italie : ïe corselet est un peu moins rétréci antérieurement , la ponctuation des êlytres est moins forte ; la couleur générale est plus bronzée ; les pattes et les antennes sont plus rouges.

24. D. lœviusculus.

Nigro-œneus, anlennis pedihusque lufo-yiceis ; pronoto subgloboso, anlice angustato, sulco longitudinali obsolelo ; clylris convexis, breviler ovalis, le- viter sirialis , striis punctatis apice et exlerius evanescenlibus ; libiis anticis amie denticulalis. Long. 3. Lat. 1 mill.

Cet insecte qui ressemble beaucoup au D. semislrialus, en diffère par les caractères suivaus :

L'épistôme est plus fortement rebordé et cintré en avant ; après le sillon transversal qui suit lMévation antérieure on remarque une seconde élé- vation tronquée en avant, rétrècie en arrière et qui se termine un peu avant le milieu des yeux ; à celte élévation succèdent un ou deux sillons transversaux et profonds. Le corselet et les èlytres, très-convexes, sont du reste, semblables à ceux eu semislrialus, sauf que les points sot.t un peu moins gros.

S ind., l'un d'Autriche (coll. Schaum) ; l'autre de Genève (coll. Che- vrolat) ; le dernier de Provins (coll. Beiche).

25. ï). œneus. Dej.

JEncus, nilidus, elypeo bidenlalo, pronolo breviler ovalo, poslicc laliore)

28 Monographie

efylris oblongo-ovalis, striato-punclalis , slria marginali ad humerum desi* nenle; tibiis anticis exlus acule bidenliculalis . Long. 3^4. El. 2 5^4. Lat. 1 3^4 mil!.

Drjean. Spec. I, 423. 12. lcon. F, 221. 7. pi. 24. f. 1. Boisd. et Lacord. I. 162. 4. StepZr. 111. of Br. Eut. 1. 42, 7. Erichs. Fn. Brand. I. 59- 3. fleer. Fn. Helv. 1.17. 5. Schiôdte. Danm. Eleuth. I. 118. 4. (excl. syu. Alir. œnea). Cliv. paludosa. Ahr. 5. Cliv. aliéna. Ahr. 6. Cliv. œrea. Alir, no 7. Cliv. gibba. Ahr. 12. (i).

Sctlioracicusl lllig. K. Pr. 111.3. (excl. syu.).

Cliv. thoracicaî Sahlb. Ins. Fenn. I. 3.

Noir en dessous (2), bronzé en dessus ; mandibules , base des palpes et des antennes fauves (3) ; pâlies noires, souveut brunes, quelquefois fer- rugineuses. Le dernier article des palpes est assez court, assez large ei tronqué obliquement à l'extrémité ; le bord antérieur de l'èpistôme est tronqué , quelquefois légèrement sinueux , quelquefois aussi un peu ar- rondi , margiué ; les dents latérales sont aiguës à leur côté interne ; l'élé- vation antérieure est à-peu-près cordiforme , arrondie en avant , prolon- gée en arrière en un angle très-aigu jusques entre les yeux; celte élévation porte quelquefois au milieu une légère impression transversale ; le vertes est ensuite traversé par deux ou trois lignes peu profondes; à la partie postérieure de la tête, près des yeux , on remarque ordinairement quelques rugosités et des points enfoncés assez distincts ; il arrive souvent que l'im- pression antérieure n'e6t pas prolongée en arrière ; elle a alors une forme elliptique et est bornée en arrière par un sillon transversal et profond. Le corselet est plus large que ta tête; sa longueur excède de très-peu sa largeur ; il est un peu rétréci en avant ; le sillon longitudinal qui est peu marqué , quoique plus profond en arrière, porte de chaque côté quelques petites stries transversales assez distinctes ; l'impression antérieure est plus enfoncée et munie inférieurement de nombreuses rugosités longitu- dinales ; le coiselet est tout-à-fait glaire chez les Ç. Les èlylres sont plus larges que le corselet, en ovale ordinairement assez court, assez convexes, avec la base coupée obliquement ; les côtés , comme dans le nilidus, sont coupés obliquement au dessous de l'épaule jusque après le îcxquarl, ensuite

(1) Ahrens a cru que l'espèce nommée Sc.gilhis par Fabricîus, était plutôt la Cl. œnea Dej. que l'espèce que l'on connaît généralement sous le nom de Cl. gibba. J'ai exposé plus haut les motifs qui me portent à croire qu'il n'en peut cire ainsi, puisque l'identité entre le Se. çjlobosus Herhst et le Se. giblus Fah. semble bien établie. D'ailleurs Fabricius dit ; a'er, ihorace orbiciiluto, caractères qui con- viennent au D. globosus et non ou D. œnevs.

(2) Chez les individus récemment transformés, le devant de la tête, le dessous du corselet, et l'extrémité des élytres sont quelquefois un peu roùgeâtres.

(5) Les antennes sont ordinairement brunes, avec le 1er article fauve; quelque- fois les deux suivans, mais seule nu ut à leur base , sont de la même couleur.

desCVmaa. 29

régulièrement arrondis ; les épaules sont assez proéminentes ; l'extrémité est rétrècie ; les stries sont assez enfoncées et se prolongent jusqu'à l'ex- trémité où elles deviennent un peu moins profondes ; leurs points sont bien marqués ; ils deviennent moins distincts à partir du dernier tiers des élylres ; le 3e intervalle en porte trois plus gros. Les dents externes des tibias antérieurs sont bien distinctes, surtout l'inférieure, qui est aiguë et du double plus longue que l'autre.

Cette espèce , qui est l'une des plus difficiles à bien distinguer, affecte quatre formes principales :

La lrc, que je viens de décrire et que je considère comme' typique (parce qu'elle est la plus commune et que les individus de la col- lection Dejean qui ont servi à l'établissement de l'espèce y appartiennent), a le corselet à peine rétréci en avant et aussi large que long; les angles antérieurs sont presque droits, bien qu'arrondis à leur extrémité ; les ôly- tres sont deux fois plus longues que larges, leur base est presque tron- quée , les épaules sont saillantes ; les côtés vont en s'élargissant jusqu'au premier *liers ; à partir de ce point, ils sont courbés et vont en se rétré- cissant 5 les stries sont assez inégales et bien marquées jusqu'à l'extré- mité.

Dans la 2e forme , le corselet est plus étroit et plus globuleux.

Dans la 3e, le corselet est également plus étroit , maïs il est plus allon- gé , plus rétréci en avant et en arrière ; les stries sont ordinairement plus régulières et leurs points plus gros ; souvent les èlytres sont plus larges.

Les individus de la forme ent les élylres plus allongées , avec leur base plus arrondie.

Ces diverses formes se combinent souvent entre elles, de façon qu'il devient quelquefois difficile de savoir à laquelle certains individus doivent être rapportés.

M. Ericbson, qui a vu les types d'Ahrens, considère comme desimpies variétés du D. œneus les Cliv. œrca, paîudosa et aliéna de cet auteur. La lre me paraît être la véritable Cl. anca de Dejean ; la 2e a les élytres plus finement striées-ponctuées ; la 3e a le corselet un peu plus rétréci en avant , et les élytres un peu plus élargies au milieu. Ahreus signale trois dents à la partie externe des tibias antérieurs dans ces deux dernières es- pèces ; ce ne peut être que par suite d'une erreur que j'ai déjà signalée plus haut.

J'ai vu dans la collection Dejean un individu portant sur l'étiquette : Cl. punclata Sahlb. et venant de Finlande. Il appartient au type du J). œneus, mais il est plus grand (4 mill.). Dans la môme collection se trouve parmi les D. œneus un insecte que Dejean a reçu de M. Scbœnherr comme venant de Suède sous le nom de Cl, slriata et qu'il mentionne dans son Spec. I, 424, C'est un petit individu du D, thoracicus.

30 Monographie

ta Cl. obscurci qui a été envoyée à Dejean par M.Sahîberg [Spec. I. 424) est la Clin, obscura Gyll.

J'ai reçu do M. Marielti de Milan , 7 individus qui , tous , sont plus petits que ne l'est ordinairement Vœneus ; leurs élytres sont plus courtes et marquées de points plus gros et plus arrondis ; leurs stries sont moins dis- tinctes à l'extrémité ; quatre d'entre eux ont le'corselet comme dans le type de Yoeneus ; les autres l'ont plus étroit et complètement globuleux (2e f.).

26. D. inlermedius.

JEneus, nitidus; elypeo bidmîaio ; pronolo breviter ovalo, postice latiore; elylris elongato-ovalis, tenuiter punctalo-slrialis ; stria marginali ad hume- rum abbreviala; tibiis anlicis exlrorsum acule bidenliculalis. Long. 3i?2. E).2.Lat. ImilL

Bronzé ou bronzé-cuivreux ; pattes , base des palpes et épistôme brnns ; antennes testacées, avec l'extrémité plus obscure. Il ressemble à Vœneus, sauf les différences suivantes : l'élévation antérieure de la tôle est arron- die et n'est suivie que d'un sillon unique ; le corselet est plus convexe , moins large en arrière ; les élytres sont plus étroites, plus allongées ; elles présentent un peu l'aspect de celles du D. polilus, bien qu'elles soient plus élargies avant le milieu et proportionellement plus courtes ; elles sont plus finement striées que dans Vœneus ; leurs points sont distinctement plus petits et plus réguliers ; les tibias antérieurs sont denticulés de même , mais la dent supérieure est plus apparente.

J'ai trouvé cette espèce à Anvers, sur le bord de l'Escaut. M. Von Heyden en a trouvé un individu prés de Francfort. M. ScUaum m'en a communiqué un venant d'Autriche.

£7. D. lafertei.

Mneus , pronolo subtus, \ '$ laleribus, antmnis palpi»que>

fenugineis; pronolo subrotundalo ; elylris oblongo-ovalis, striato-punclalis, slriis apice evanescentibus, stria marginali ad humerum abbrcviala ; libiis anlicis exius obsolète bidenliculalis. Long. & 5^i. El. 2. Lai. 1 1J4 mill.

L'épislôme est tronqué en avant et muni d'un rebord étroit; ses dents latérales sent carrées à l'extrémité , avec l'angle interne relevé ; l'éléva- tion antérieure est transversale , séparée du vertex par un sillon profond après lequel il n'existe plus qu'une ou deux lignes très-peu distinctes entre les yeux ; les carènes oculaires sont peu élevées. Le corselet est un peu plus large que long, à peine plus étroit en avant qu'en arrière ; ses côtés son! i Jgulièn j ienl arrondis ; il est moins convexe et plus large que dans

'<fc?s Clivina. SI

Vœneus; l'impression antérieure est bien marquée et porte quelques pe- tites stries longitudinales ; le sillon du milieu est médiocrement enfoncé, moins distinct au milieu qu'à ses extrémités. Les élytres sont entre les épaules de la largeur du corselet ; elles sont ovales-oblongues, plus larges au milieu que dans Vœneus; leur base est plus arrondie , les stries sont un peu plus profondes et les points plus gros. La lre strie est la seule qui soit distincte jusqu'à l'extrémité ; les autres s'affaiblissent tellement dès le dernier quart, qu'ordinairement on n'en remarque plus que quelques (races fort légères ; le 3e intervalle porte trois gros points près de la «Je strie ; la strie marginale s'arrêta au dessous de l'épaule. Les tibias antérieurs por- tent extérieurement deux petites dents moins marquées que dans le D. œneus ; l'épine terminale externe est beaucoup plus forte et plus longue que l'interne.

M. de la Ferlé m'en a communiqué quatre individus venant du Piémont.

28. D. impressus.

Nigro-ceneus ; clypeo bidenlalo ; pronolo anguste rolundalo ; eïytris sub- elongals, profundepunclato-striatis,ïnterstilio tertio tripunctalo ; stria mar- ginali ad humer um abbreviata ; libiis anlicis exlus acute bidenticulalis. Long. S \p. El. 1 728. Lat. 1 mitl.

Noir, avec un reflet bronzé en dessus ; les pattes et les parties de la bouche sont brunes , sauf les deux derniers articles des palpes ; le 1er ar- ticle des antennes et la base des deux suivans sont ferrugineux. Le bord antérieur de l'èpistôme est largement rebordô et cintré ; la tète est , du reste, semblable à celle du D. œneus. Le corselet est plus étroit et plus convexe que dans celte espèce, de la môme largeur dans toute son éten- due et un peu plus long que large ; les côtés et les angles antérieurs sont beaucoup plus déprimés ; l'impression antérieure est plus profonde que la ligne longitudinale ; l'une et l'autre sont lisses et non environnées de ru- gosités. Les élytres sont plus étroites que chez le D. œneus, leurs côtés plus parallèles ; elles sont plus convexes vers la région sculellaire, plus larges à l'extrémité ; les stries , qui ne commencent qu'à la hauteur des épaules et qui se prolongent jusqu'à l'extrémité , sont plus profondes et les points beaucoup plus gros. Les jambes sont semblables à celles du D. œneus, si ce n'est que la digitation terminale externe des tibias antérieurs est plus re- courbée à l'extrémité.

J'en ai reçu un individu de M. Dupont comme venant du Portugal : la collection de cet entomologiste en renferme deux autres originaires du même pays.

32 Monographie

29. D. chalybeus. Slurm.

Niger, nilidus, anlcnnarum articulis tribus primis basi testaceis, pedibus brunnco-piceis ; clypeo bidentato ; pronolo subovatof basi subanguslalo ; elytris breviter ovatis, œneo-chalybeis, profonde punclato-slrialis, stria marginali ad humerum abbreviala; tibiis anticis acule bidenticulalis. Loug. e>* El. 1 5^4. Lat. 1 iii mill.

Sturm. Cat. 1844. p. 10.

L'èpislôme est relevé et un peu cintré dans son milieu ; l'élévation an- térieure est située assez en arrière ; l'impression transversale qui la borde est profonde ; elle est suivie d'une seconde aussi large , mais beaucoup moins distincte et de quelques rugosités peu marquées. La forme du cor- selet le distingue de toutes les autres espèces; il est du double plus étroit que les élytres , assez allongé , dilaté au milieu et rétréci à ses deux ex- trémités ; il est plus étroit à la base ; l'impression antérieure est accom- pagnée intérieurement de quelques petites stries longitudinales ; le sillon du milieu est profond, surtout à la base. Les élytres ont la môme forme que dans l'œneus; elles ont leur base plus arrondie et l'angle humerai moins marqué ; leurs stries sont aussi profondes , plus égales et les poinls sont plus gros. Les tibias antérieurs portent extérieurement deux dents aiguës un peu plus fortes que dans l'œneus.

M. Slurm m'a communiqué l'individu, unique dans sa collection , qu'il a désigné dans son Catalogue sous le nom que j'ai conservé. Il vient du midi de la France.

S0. D. hœmorrhoidalis . Dej.

Nigro-virescentiœneus , palpis, antennis, pedibus elylrorumque apice tes- taceis ; clypeo bidenlato ; pronolo subovato, basi subanguslalo ; ehjlris ovatis, profunde punclato-slrialis, basi apieeque lœvibus, stria marginali secundum basin conlinuala ; tibiis anticis exlus acule bidenticulalis. Long. 3 174. El. 1 7^8. Lat. 1 mill.

Dcjean. Spec. V. 511. 41. (Clivina).

D'un bronzé-verdàtre ; dessous du corps brun ; palpes , antennes, pattes et extrémité des élytres testacès. L'épistôme est tronqué en avant'; ses angles sont relevés et arrondis ; l'élévation antérieure porte un point cen- tral ; elle est longée en arrière par un sillon profond et lisse. Le corselet est globuleux, plus étroit vers sa base qui se prolonge un peu, et à-peu- près de la même forme que dans le D. chalybeus. Le sillon longitudinal est profond , mais l'impression transversale antérieure est à peine dis- tincte ; les élytres sont ovales , fortement striées-poncluées ; les stries no

des Clivina. 33

commencent que plus bas que l'èp;iule et ne sont plus distinctes vers l'ex- trémité ; la strie marginale se prolonge le long de la base. Les tibias anlô- n'eurs portent extérieurement deux dents aussi prononcées que dans le D. œneus. Amérique boréale. 1 ind. (Leconte). Coll. Dejean.

31. D. punctipennis.

Nigro-œneus , clypeo bidsntalo, pronolo ovato ; elytris elongato-ovali*, jofliler punclato-strialis, slriis ad apicem usque excurrenlibus , .stria mary- nali ad humer um abbreviata ; tibiis anticis extrorsurn acute bidenticulalis. Long. 3 3J4. El. 2. Lat. 1 ijs mill.

Tout l'insecte est d'un noir bronzé , avec les cuisses et la base des an- tennes un peu bruns. Li tète est semblable à celle de Vœneus ; le dernier article des palpes est moins dilaté ; le bord antérieur de l'épistôme est cintré au milieu ; le front est un peu plus rugueux. Le. corselet est plus étroit et plus allongé d'un cinquième que dans Vœneus , à peine rétréci en avant; sa forme est exactement la même que dans le nilidus ; le sillon longitudinal est bien enfoncé , et l'impression antérieure peu marquée. Les élytres sont plus allongées, plus étroites que dans Vœneus; elles se dilatent un peu avant le milieu et se rétrécissent vers l'extrémité. Les stries sont profondes et bien marquées dans toute leur étendue ; à l'extré- mité , elles sont plus distinctes que dans Vœneus; elles sont munies de points un peu plus petits et disposés moins régulièrement que dans le D.apicalis et cependant plus gros que dans Vœneus; les trois points du intervalle sont placés tout-à-fait contre la 3e strie et sont plus gros que les autres. Les dents des tibias antérieurs sont semblables à celles de Vœneus.

J'en ai trouvé un seul individu sur le bord de l'Escaut , à Anvers. M. Reiche m'en a communiqué Jeux venant du midi de la France.

32. D. ruficornis. Ziegler.

JEneus, nitidus, clypeo bidentalo, pronolo brcvher ovato ; elytris elongalo- ovatis, fortiter punclato-strialis, striis ad apicem usque excurrenlibus , stria marginali ad humerum abbreviata ; tibiis anticis exlrorsum bidenticulalis. Long. 3i|2. El. 1 7/8. Lat. 1 mill.

Il ressemble beaucoup au D. punclipennis , mais il est un peu pins petit ; le devant de l'épistôme est sinuè ; le corselet est plus court (quel- quefois plus ovale , élargi au milieu), le sillon longitudinal est plus pro- fond antérieurement ; les élytres sont plus courtes, plus cylindrique.-;,

C8

3-4 Monographie

mais ponctuées aussi fortement ; l'extrémité esl de la même largeur que la base qui est presque tronquée ; les dents des tibias antérieurs sont moins saillantes ; l'impression antérieure de la tête n'est point prolongée comme dans Yœneus ; après le sillon qui suit cette impression , on remarque des rugosités transversales ne dépassant pas le milieu des yeux. La couleur générale est un bronzé assez clair ; le dessous du corselet, la poitrine, le bord inférieur de la base des élytres et le devant de la tête, sont bruns; les palpes, les antennes et les palpes testacés.

M. Von Eeyden m'en a communiqué , sons ce nom, deux individus venant d'Autriche; M. Scbaum quatre individus envoyés du même pays, ei M. de la Ferlé un qu'il a reçu de Hongrie.

33. D. uliginosus.

Alro-œneus, clypeo bidenlalo, fronte rugosa; pronolo subquadrato angulis Tolundalis ; elytris clongalis, subcylindricis, slrialo-punr.lalis , slria margi- nali supra humerum secundwn basin conlinuata ; libiis anlicis exlus acute bidenliculalis. Long 3. El. 1 3f4. Lat. 1 i^4 mill.

D. cylindricus, Sturm. Catal. 1843. p. 10.

D'un noir-bronzé ; les jambes , les parties de la bouche et la base des antennes d'un brun un peu obscur. L'épistôme et la tête sont conformés et impressionès comme dans le D. anguslatus , mais la partie postérieure de la tète est tout-à-fait lisse. Le corselet est très-convexe , étroit, presque aussi large en avant qu'en arrière ; il ne se rétrécit que près des angles antérieurs qui sont très-déprimés ; le bord antérieur est un peu relevé ; l'impression transversale est bien marquée et porte à peine quelques pe- tites stries ; le sillon longitudinal devient plus profond vers la base; il est accompagné de quelques rugosités très-peu distinctes. Les élytres sont un peu plus larges que le corselet , presque cylindriques, très-peu élargies vers leur milieu ; elles sont profondément striées dans toute leur étendue ; leurs points sont assez marqués et disparaissent presque entièrement vers l'extrémité ; on ne distingue aucun des trois points qui sont ordinairement placés contre la 3e strie ; la 8e strie , un peu moins profonde que les au- tres est cependant marquée et ponctuée dans toute son étendue ; la strie marginale se continue très-distinctement au dessus de l'épaule et se pro- longe jusqu'à la base. Les dents externes des tibias antérieurs sont très* fortes ; elles sont plus longues et plus aiguës que dans le D. cylindricus.

Je n'ai vu qu'un seul individu de cette espèce. M. Sturm me l'a com- muniqué comme étant le D. cylindricus de son Catalogue; il esl unique •4*'.u$ sa collection et a été trouvé en Allemagne.

(h s Clivina. 3o

Zk D. Bonellii.

N/gro-cupreus, anlennis pedibusque rupZs ; clypeo bidenlato , verlice Irans- versim unisulcalo ; pronoto oblongo-rolundato ; elylris elongalo-oblongis, slriis fortiler punclatis, apice evanescenlibus , stria marginali supra hwnerum conlinuala, sed in basi ipsa obsolela ; ttbits anlias extus obsolète bidenticu- latis. Long. 4. El. 2. Lat. 1 \\z mil!.

Cliv. dyschiria IBoti. Obs. Ent. 21-' part.

Les palpes sont d'un testacè pâle , avec le dernier article noir ; les an- tennes sont ferrugineuses , avec le premier article plus clair. L'épistôme est tronqué au milieu du bord antérieur ; ses dents latérales sont assez, larges et avancées, rebordèes en avant ; leur angle externe est relevé ; les carènes interoculaires sont peu élevées et peu tranchantes ; il n'existe sur la tête qu'un seul sillon transversal ; il est profond et sépare du front l'é- lévation antérieure qui est peu proéminente ; le vertex et la partie posté- rieure de la tête sont très-lisses. Le corselet est très-convexe, parfaitement arrondi en arrière et sur les côtés , un peu allongé et un peu rétréci en avant ; l'impression antérieure est bien marquée , quoique fine ; le sillon longitudinal est peu distinct, surtout au milieu. Les èlylres sont un peu plus larges que le corselet , allongées , légèrement dilatées après le mi- lieu, largement arrondies à l'extrémité ; les stries sont bien marquées et couvertes de gros points ; elles deviennent plus fines à mesure qu'elles ap- prochent du bord extérieur; elles ne prennent naissance qu'à la hauteur des épaules ; dès le dernier tiers des élytres, les stries et les points dis- paraissent complètement, sauf les deux premières qui sont alors fort peu marquées , et l'extrémité des et 8e ; au lieu de la 8e strie , on ne voit à la base que quelques très-petits points alignés ; le &e intervalle ne porte que les deux points supérieurs; l'inférieur est effacé ; la strie marginale se prolonge très-finement sur l'épaule , mais elle cesse d'être visible à la base de l'élytre. Les tibias antérieurs ne portent extérieurement que deux dents très-peu distinctes.

Italie septentrionale. 2 individus communiqués par M. Schaura ; un 3e individu venant de Hongrie m'a été communiqué par M. Chevrolat.

Je ne crois pas me tromper en regardant cet insecte comme étant la Cliv. dyschiria de Bonelli. Cependant cet auteur parlant de trois dents pla- cées à la parlie externe des tibias antérieurs , on ne peut regarder l'iden- tité comme étant tout-à-fait hors de doute; d'ailleurs le nom spécifique ayant été employé par Bonelli lui-même pour en faire le nom générique ,. il y aurait toujours nécessité de le remplacer.

*0 Monographie

8 h*. D. apicalis.

Nigro-ocneus ; chjpco bidenlato, pronolo ovato aniice anguslato ; elylrts elottgatis, subcylindricis , forliler punclalo-slrialis, apice sublœviyalis, slria marginali ad humer um abbreviala ; (Unis anlicis acule bidcnlkulalis. Long. 3 1/2. El. 2. Lat. 1 î?2 mill.

Entièrement d'un noir-bronzè , plus clair en dessous qu'en dessus ; la parlie inférieure des jambes , la base des palpes , le 1er article des antennes et quelquefois aussi le 2e, sont d'un brun un peu obscur. La tête est comme dans l'œneus ; le bord antérieur de l'èpislômeest un peu cintré; l'élévation antérieure est toujours prolongée en arrière en une pointe très-longue très-aigue. Le corselet est légèrement rétréci en avant, convexe, eu carré long , arrondi à tous les angles , mais les antérieurs sont cependant moins déprimés que dans le D. Bonellii ; dans quelques individus il est plus court et presque globuleux ; l'impression transversale antérieure est assez pro- fonde , sans stries ni rugosilès; le sillon longitudinal finement marqué, est un peu plus enfoncé vers la base. Les èlytres sont allongées , plus larges que le corselet , presque tronquées à la base , les épaules arron- dies , les côlés parallèles, à-peu-près de la même largeur à l'extrémité qui est largement arrondie ; les stries ne commencent qu'au dessous des épaules et disparaissent presque entièrement à l'extrémité qui est large- ment arrondie; elles sont profondes et marquées de gros points; le 3e intervalle porte trois points plus petits que ceux des stries. La lre des dents externes des tibias antérieurs est à peine distincte; l'inférieure est bien marquée , triangulaire et aiguë.

M. Scbaum m'en a communiqué 11 individus de Dalmalie. M. Solier m'en a envoyé un sans indication de localité ; je suppose cependant qu'il vient des environs de Marseille.

30. T>. slrialvpunclalus. Kollar.

Obscure arneus, sublus piceo-brunneus, antennis pedibusque bruuneis ; c'y- peo bidentalo; pronolo subovato, aniice subangustalo ; elylrts elongatis, subcy- lindricis, undique profonde punclalo-slrialis, slria marginali ad humerum abbreviala ; libiis anlicis exlus dcnliculis aculis quorum infcrior spiniformis. Long. 3 574. El. 2 1^2. Lat. 1 ip mill.

La tête est semblable à celle du D. Bonellii; mais de plus elle porte entre les yeux un sillon transversal peu distinct. Le corselet est ovale, plus étroit en avant qu'en arrière ; les angles antérieurs sont peu arrondis ; l'impression antérieure est profonde et porte extérieurement de petites Miics nombreuses cl très-distinctes ; le sillon longitudinal qui n'est pas

des Clivina. 37

très-profond, esl cependant bien marqué ; il esl .Ibtiuctement plus enfoncé à la base qu'à l'extrémité. Les élytres sont plus larges que le corselet , allongées, un peu dilatées au milieu, presque tronquées à la base , ar- rondies à l'extrémité ; toutes les stries sont profondes et bien marquées dans toute leur étendue ; leur ponctuation est forte et distincte jusqu'à l'extrémité, bien qu'elle y devienne plus fine. Le dessous du corps est d'un brun-foncé ; les tibias antérieurs ont leurs dents externes plus mar- quées que dans aucune autre espèce ; l'inférieure surtout est très-prolon- gée, plus encore que dans le D. salinus; l'épine terminale externe est assez fortement arquée.

Je n'en ai vu qu'un seul individu qui m'a été communiqué par M. Von Heyden comme venant de Dalmatie.

37. D. lucidens. Helfer.

Supra œneus, nilidus ; clypeo bidenlalo ; pronolo ovato-rolundalo, in medio profunde sulcalo ; elylris oblongis . subcylindricis, sublilUer slrialo-punclalii , mterstilto tertio bipunctato, stria maryinalî ad humerum abbreviala ; tibiis anlicis exlus obtuse bidenticulalis . Long. -4 îp. El. "1 1^8. Lat. 1 iy4 mil!.

Noir, brillant en dessous , bronzé en dessus , plus clair sur les élytres. Les parties de la boucbe, les antennes et les pattes sont d'un rouge-testacé ; les cuisses antérieures brunes. Le devant de l'épistôme est tronqué, avec son bord antérieur relevé ; les deuls latérales sont médiocrement avancées ; le sillon transversal qui borde en arrière l'impression antérieure, esl suivi de deux ou trois autres plus courts et beaucoup moins distincts. Le corse- let esl un peu plus large que la tête , en ovale court , plus étroit, plus ar- rondi en avant que dans le nilidus; l'impression antérieure est comme dans cette espèce ; le sillon longitudinal est beaucoup plus marqué et aussi enfoncé que dans le thoracicus. Les élytres sont comme dans le nilidus, mais notablement plus courtes; les stries sont plus profondes, tant à la base qu'à l'extrémité ; la ponctuation est plus forte et on n'aperçoit que deux points plus gros contre la 3e strie, comme dans le D. polilus. Les dents externes des tibias antérieurs sont à peine un peu plus distinctes que dans cette dernière espèce.

Mésopotamie.

Je n'en ai vu qu'un seul individu, qui m'a été communiqué par M. Schaum sous le nom ci-dessus indiqué.

38. D. cuphralicus.

jEneus, nilidus; chjfeo bidenlalo ; jronolo ovato-rolundalo ; eJytris clon- gaiis, basi truncalis, apice aiiyustalis, profunde >irialis punelisque majoribus

3<1 Monographie

m dimidia antica parle impressis, slria mafginali ad humerum abbreviata^

Ubtis anlicis acule bidenliculalis. Long. 2 3/4. El. 1 \\1. Lai. I mil!.

P. puiictalus. Sturm Catal. 1844. p. 10.

Toul l'insecte esl d'un bronzé assez clair ; les palpes et la base des an» tenues sont bruns. Le bord antérieur de l'épistôme est tronqué, assez lar- gement relevé ; les dents lalérales sont médiocrement proéminentes; l'é- lévation antérieure est transversale , limitée à sa partie postérieure par un sillon profond que suivent plusieurs autres lignes transversales beaucoup moins distinctes et dont la dernière est placée un peu avant l'occiput. Le corselet est un peu plus large que la tête , mais plus étroit que les èlytres ; il esl presque arrondi , un peu prolongé et rétréci en avant ; l'Impression antérieure est bien marquée , elle porte tant intérieurement qu'extérieure- ment de petites stries longitudinales ; le sillon du milieu est profond, sur- tout vers la base. Les élytres sont un peu plus larges que le corselet, al- longées , tronquées à la base , avec les côtés presque droits et l'extrémité un peu rétrécie ; leur forme présente quelque analogie avec celle du D. aneus, sauf qu'elles sont proporliouellement plus longues , plus tron- quées à la base et moins dilatées vers le milieu ; les stries sont profondes et bien marquées dans toute leur étendue ; elles sont munies de très-gros poinls qui disparaissent dès le milieu ; le &e intervalle porte trois points plus petits. Les tibias antérieurs portent extérieurement deux dents dont la Jre est peu saillante, et l'inférieure plus prolongée que dans le D. œneus.

Bords de fEuphrale. S individus communiqués par M. Schaum.

89. D. salinus. Erichs. (Scbaum\

Obscure œneus, niUdus ; clypeo bidcnlato ; jironolo laie ovalo, anlice sub~ angusialo ; e'ylris sulcylindricis, crebrc punclalo-strialis, punclis e medio cvanescenlibus , slria marginali supra humerum conlinuata, mlerstilio terlio Iripunclalo ; tibiis anlicis eoctus fariner bidenliculalis. Long. 4. El. 2i/2. Lai. 1 3/4 mil].

1). salinus. Schaum. [Germ. Zeitschr. IV. 180. 2). Clic, œiica. Ahr. 4.

Base des palpes et des antennes, mandibules et pâlies d'un brun- rougeâtre, ordinairement assez obscur. Bord antérieur de l'épistôme re- levé au milieu , cintré; dents latérales assez avancées; élévation anté- rieure peu marquée , tronquée postérieurement par un sillon moins pro- fond que dans la plupart des autres espèces; le verlex porte encore une ou deux impressions transversales à peine distinctes et souvent interrom- pues. Le corselet est un pou plus long que large , légèrement rétréci en avant et atteint sa plus grande largeur après le milieu; l'impression an-

des Clivina, 93

térieure, qui porte de nombreuses stries longitudinales tant intérieurement qu'extérieurement, est profonde ; le sillon longitudinal est un peu moins enfoncé ; il est plus large à la base qu'au milieu et a , de chaque côté , quelques rugosités peu distinctes. Dans quelques individus , le corselet est moins large et un peu plus allongé , avec les côtés plus arrondis. Les élytres sont allongées et presque cylindriques ; elles tont un peu plus larges que le corselet et se dilatent avant le milieu ; les stries sont bien marquées dans toute leur étendue, fortement ponctuées dès leur base; elles cessent de l'être dès le milieu ; le intervalle porte trois points con- tre la 3e strie; la strie marginale se prolonge jusqu'à la base en passant sur l'épaule ; elle est cependant moins distincte que dans le D. Ihoranicus; je possède même une $ qui me porte aucune trace de celte strie à la base. Les tibias antérieurs portent extérieurement deux dents bien marquées dont l'inférieure est étroite , prolongée et aiguë à son extrémité , et dont la supérieure est plus marquée que dans la plupart des autres espèces du genre.

Il se trouve abondamment le long des lacs salés de l'Allemagne cen- trale ; on le rencontre également à Ostende , mais il n'y est pas commun.

Il en existe deux individus dans la collection Dejean : l'un sous le nom de Cliv. œnea, envoyé par M. Solier ; l'autre sous le nom de Cliv. cenea var. venant du midi de la France. M. Reicbe en possède un qui a été pris eu Corse.

M. de la Ferlé m'en a communiqué trois individus à lui envoyés de Hon- grie par M. Friwaldsky, dont deux sous le nom de Cliv. melallica Germ.

Bien que M. Schiôdte ne signale point celte espèce dans sa Faune du Danemarck , elle existe cependant dans ce pays; j'en ai vu un individu envoyé par M. Schiôdle lui-même parmi des D. œneus.

•40. D. pusillus. Dej.

Lucide œneus, nilidus ; clypeo bidenlalo, pronoto elongato-quadrato; e'yiris elongalis, subcylindricis, slrialo-punctalis, stria marginali ad humerum ab- breviala ; libiis anlicis exlrorsum acule bidenliculalis . Long. 1 ij4. mill.

Dvj. Spec. I. 425. 15. ïcon. I. 223. pi. 24. fig. 3.

Cette espèce a été établie par Dejean sur un individu unique venant du Caucase et que j'ai en ce moment sons les yeux ; sa couleur, d'un brun- bronzé assez clair, paraît surtout dépendre de l'éclosion récente de l'insecle. Le dessous du corps , les pattes , les antennes , les palpes sont entièrement testacés. La tête , qui n'est point rugueuse comme dans le D. anguslalus, est assez semblable à celle de l'œneus ; elle est cependant plus étroite ; l'élévation antérieure , en forme de cœur, est un peu moins prolongée en

40 Monographie

arrière ; le vertex est coupé par deux sillons transversaux dont le premier, placé un peu avant le milieu des yeux , est le plus apparent ; les carènes interoculaires sont un peu moins larges, mais plus aiguës que dans Yœneus. Le corselet est en carré allongé comme dans Vanguslalus, mais encore moins rétréci en avant ; le sillon longitudinal est bien marqué dans toute son étendue. Les èlylres sont de même forme que dans le D. anguslalus, mais un peu plus courtes ; leurs stries sont moins profondes vers l'extré- mité; leurs points sont un peu plus gros; les trois points du intervalle sont tous bien distincts ; ils sont placés , non dans la 3e strie , mais au mi- lieu de l'intervalle ; la strie marginale ne se prolonge pas vers la base des èlylres ; elle se termine au dessous de l'épaule. Les tibias antérieurs por- tent à leur partie externe deux dents un peu plus étroites et plus aiguës que dans le D. anguslalus ; la dent supérieure est plus longue que dans cette dernière espèce.

Caucase.

41. D. anguslalus Ahrens.

Obscure œneus ; chjpeo bid-enla'o, cauile rugoso ; pronolo oblongo ; elylris vlongalis, subparallelis, crcbre punclalo-slrialis, stria marginal i per basin continuata ; libiis anlicis exlus acute bidenliculalis . Long. 3 i^2. El. 2. Lai. 1 1/5 mill.

Clio. angustata. Ah>\n° 9.

Çl.iv. snbidicola, Boisi. et Lacord. F. E. P. I. 163. 7.

D. pusillus. Steph. III. of B. . Eut. V. 370. Erichs. Fn. Brdb. I. 40. 6.

D'un noir-bronzé , quelquefois d'un brun de poix , avec un reflet bronzé sur le corselet et les èlylres ; les jambes , le dessous du corselet , les parties de la boucbe, les antennes, l'épistôme et la partie antérieure du front, d'un brun-ferrugineux ; quelquefois les antennes sont plus obscures à l'extrémité. Le milieu de l'épistôme est un peu sinueux; les dents la- térales sont très-peu avancées ; l'élévation antérieure porte une impres- sion dans son milieu ; elle est séparée du front par une ligne transver- sale profonde ; on voit ensuite enlre les yeux une seconde élévation peu régulière, puis une ligne longitudinale enfoncée qui disparaît quelquefois au milieu des rugosités dont la tête entière est couverte. Le corselet est ovale , allongé , un peu rétréci après le milieu , à-peu-près d'égale lar- geur en avant et en arrière ; il paraît quelquefois moins allongé cbez les Ç ; l'impression antérieure est bien marquée ; elle porte , tant intérieu- rement qu'extérieurement , des stries longitudinales distinctes et nom- breuses ; le long du sillon longitudinal qui est plus profond à la base et à l'extrémité , on remarque des rugosités transversales. Les èlylres sont allongées et, à la première vue, elles paraissent cylindriques ; cependant

des Clivina. 41

elles s'élargissent un peu en dessons des épaules et se rétrécissent légè- rement vers l'extrémité ; leurs stries sont bien marquées dans toute leur étendue ; elles sont assez fortement et entièrement ponctuées ; la porte (rois points plus gros dont on ne distingue ordinairement que l'inférieur ; les autres se confondent avec les points de la strie ; la strie marginale se prolonge jusqu'à la base en passant au dessus de l'épaule. Les cuisses an- térieures sont peu élargies ; les dents externes des tibias antérieurs, quoi- que obtuses à l'extrémité , sont très-marquées , surtout l'inférieure. Chez la $ le corselet ne porte aucune rugosité ; les stries des élytres sont moins enfoncées , plus fines à l'extrémité et moins fortement ponctuées.

Cette espèce, qui a été confondue avec la Cliv. pusilla Dej. dont elle est essentiellement distincte, ne se trouve même pas dans la collection Dejean. Elle semble habiter plus particulièrement l'Europe méridionale. Je l'ai rencontrée , mais rarement , dans les environs de Bruxelles. M. Schaum m'en a communiqué trois individus venant, l'un de Paris, l'au- tre d'Autriche , le âc de Bavière ; ce dernier a tout au plus 2 mill. de Ion gueur. M. Von Heyden en a trouvé un à Francfort et M. de la Ferlé m'en a envoyé six dont quatre de Piémont et deux d'Autriche. Elle se rencontre également dans l'Allemagne centrale.

M. Chevrolat m'a communiqué l'individu d'après lequel M. Lacordairea Fait la description de sa Cliv. sabulicola.

•42. D. pallipennis. Say.

Ferrugineuse palpis antennitque testaceis ; chjpeo bidenlalo ; capile rn- goso, pronolo ova'o ; elytris oblongo-ovalis, striaiis", slriis obsoletissimc punclulatis, stria marginali ad hume mm abbreviata ; libiis anlicis extus tub-bidenliculalis . Long. 3 2p. El. 2. Lat. 1 mill.

Say. Trans. of the Phil. Soc. N. S. p. 24. 7. Dej. Spec. H. 480. 25.

Cet insecte , le plus élégant du genre , se dislingue très-aisément de tous ses congénères par sa tête entièrement chagrinée après le sillon frontal , son corselet ovale , ses élytres en ovale-allongé , très-convexes au dessus et déprimées à la base, ses stries bien marquées et si peu distinctement ponctuées , qu'elles paraissent lisses , enfin par les deux dents externes de ses tibias antérieurs dont on distingue à peine la (race.

Amérique boréale. 1 ind. (Say). Coll. Dejean.

43. D. curvispinus.

JEneo-ferrugineus, nilidus; clypea bidentalo] pronolo obhngo ; elytris elongalis, subcylindricis, punclalo-slrialis, slria basait obsoletùsima ; libiis

69

•42 Monographie

anticis eiius denliculatis ; spina terminait apice reeurva. Long. 3. E'.

1 2/3. Lat. 1 j/4 mill.

Entièrement ferrugineux, avec un reflet bronza sur les élylres ; les palpes , la base des antennes et les pattes sont d'une couleur plus claire. Le dernier article des palpes labiaux est presque triangulaire comme dans le D. Ihoracicus; l'épislôme est tronqué ; son rebord est relevé et un peu èchancrè au milieu ; ses dents latérales sont avancées et arrondies à l'ex- trémité; l'élévation antérieure est hémisphérique, arrondie en avant elle est peu distincte, brusquement tronquée en arrière par un sillon trans- versal profond ; le vertex ne porte aucune autre impression. Le corselet est oblong, très-convexe postérieurement il a sa plus grande largeur, et se rétréci à peine vers l'extrémité ; les bords marginaux sont bien rebordés vers les angles antérieurs ; le sillon longitudinal est bien mar- qué ; il n'atteint pas le bord antérieur ; l'impression transversale anté- rieure est profonde et sillonèe tant intérieurement qu'extérieurement par de petites stries longitudinales très-distinctes. Les èlytres sont du double plus larges que le corselet . très-convexes, presque cylindriques, un peu élargies avant le milieu ; elles sont de la môme largeur à la base et à l'extrémité ; les stries sont profondes sur toute leur surface ; les points sont bien marqués et disparaissent avant le dernier tiers ; on ne voit pas de traces de points sur le âe intervalle; la strie basale est à peine visible. La digitation qui termine extérieurement les tibias antérieurs est assez arquée; l'épine terminale interne qui est plus longue, est recourbée à l'ex- trémité presque aussi fortement que dans le D. digilatus. Les dents laté- rales sont comme dans le D. œneus.

Texas. (Galveston). 1 ind. Coll. Pilate.

•44. D. sublœvis.

Nigro-œneus, nilidus ; clypeo bidentalo; pronoto oblong o ; elylris cylm- dricis, pnnclalo-slrialis , stria basait indistincte ; tibiis anticis exhis denti- culatis, spina terminait apice subrecurva. Long. S. El. 1 J/3. Lat. 1 mill.

Il ressemble beaucoup au D. curvispinus ; les palpes, les antennes et les pattes sont entièrement teslacès; le dernier article des palpes labiaux est moins élargi ; l'épislôme est tronqué tout-à-fait droit au milieu ; la tête et le corselet sont exactement semblables, si ce n'est que ce dernier est un peu plus rétréci antérieurement et que l'impression transversale antérieure est tout-à-fait lisse. Les élylres sont moins convexes , plus élroifes , plus cylindriques ; les stries sont moins profondes; elles ne pren- nent naissance que plus bas que les épaules et deviennent moins distinctes

des Clivina. -43

vers le bord marginal el vers l'extrémité; les points sont plus marqués ; la strie n'est indiquée que par quelques points ; l'épine terminale des jambes antérieures est moins recourbée.

Texas. (Galveslon). 2 ind. Coll. Pilale.

-4». D. subslrtalw . Uni!.

Nigro-œneus, macula a/uali ferruginea ; clypeo bidenlalo ; thorace sub~ g'oboso, ann'ce attgustalv : elylris elongatis, apice angusliortbus . striis obso- lète punctatù, nei/ue basin neque apicem neque margmem aUmgenlibm ; slria marginali ad humerum abbteviata ; libiarum anlicarum dente inferiore magna, promincnlc. Long. âi?2. El. 2. Lat. 1 i?5 mil).

Sccir. siibstriatiifs. Duft. F. A.. II. 8. 5.

D. lij unclalus. Grim. Steierm. Col. p. 31. i.0 1.

Dessous du corps, pattes, parties de la bouche, épislôme, base des antennes et extrémité des èlylres ferrugineux ; tête , corselet et élytres d'un noir-bronzé. Le milieu de l'épislôme est tronqué ; ses dents latérales sort étroites et relevées: l'élévation antérieure est peu régulière et tra- versée par plusieurs rugosités; dans les o* elle est moins largement sépa- rée du front , lequel porte aussi quelques impressions transversales peu profondes et qui ne dépassent pas le milieu des yeux ; la partie postérieure de la tête est glabre. Le corselet, d'un noir brillant chez le o* et d'un noir mat chez la S, est plus long que large; il a sa plus grande largeur après le milieu et se rétrécit bien distinctement vers l'extrémité ; l'im- pression antérieure est plus profonde chez le <f que chez la ? ; elle est accompaguée dans le premier sexe de petites stries longitudinales qui manquent presque complètement dans le second. Les élytres sont aussi allongées que dans le D. angustalus, mais plus larges à la base d'où elles se rétrécissent insensiblement jusqu'à l'extrémité ; leurs stries sont fines et munies de points assez espacés ; aucune , si ce n'est la strie suturale , ne dépasse le dernier tiers des élytres de même qu'aucune n'atteint leur base ; elles ne commencent qu'au 5e des élytres; elles vont en s'affaiblissant vers le bord externe ; les trois ou quatre dernières sont à peine distinctes , même à l'aide d'une forte loupe ; le dernier tiers des élytres es! ferrugi- neux , un peu obscur ; chacune d'elles porte au milieu du dernier quart une tache oblique d'une couleur plus claire. La dent inférieure de la par- tie externe des tibias antérieurs est grande el obtuse à l'extrémité ; la su- périeure est fort peu distincte; l'épine terminale interne est la plus lorte et la plus longue; elle est légèrement courbée à l'extrémité.

M. Scbaum m'en a communiqué deux individus envoyés par M. Grim- nicr et provenant de Styrie , et M. de la Ferlé trois venant de Piémont.

■'i ï Monographie

•4ï>. 1). nijus. Clievr. (Col!.*.

Ferrugineus , palpts anlennisque teslaceis ; clypeo anttce iruncalo, ungui s rolundati* ; eapile anle fronlem Iransversim subsu'calo; pronolo globoso ; ely- tris oblongo-ovalis, punctalo-Hriatis, apice sublœvibus , mlerslilio tertio uni- punclalo , stria marginali ad humcrum abbreviata ; libiis anticis exlus acule bidenliculaiis. Long. 3. El. 1 3/4. Lat. 1 5/5 mill.

Ferrugineux ; palpes et entennes tesiacës. L'èpistôme, finement rebor- de , est tronqué en avant et ses angles sont arrondis ; l'élévation anté- rieure est légèrement arrondie en avant , tronquée en arrière par un sillon transversal très-peu profond et que l'on ne dislingue qu'à peine. Le corse- let est globuleux , avec les angles antérieurs oblusj mais peu déprimés ; le bord antérieur est très-légèrement èchancrè; le sillon longitudinal est profond dans toute son étendue ; l'impression antérieure est ponctuée et noirâtre. Les èîytres sont un peu plus larges que le corselet , en ovale oblong , munies de stries dont les deux premières parviennent seules (et à peine) jusqu'à l'extrémité , et dont les points sont assez écartés les uns des autres ; on ne remarque qu'un seul point sur le !|e intervalle ; il est situé au dernier tiers des élylres. les épaules sont proéminentes et la strie marginale se prolonge très-distinctement jusqu'à la base. Les tibias anté- rieurs portent extérieurement deux dents aiguës, mais peu longues.

Cuba. 1 ind. (Havane). Coll. Cbevrolat.

47. D. bimaculalus. Bon

Yiridi-œneus, anlennis pedibuquc rufis; pronolo globoso ; efytris etong-a- ts, anle apicem macula magna obliqua disroidali flavescente, siriis 'Isuturœ / roccimis slrtato-punclatis, abbnviatis. Long. 3. Lat. 4/5 mill.

Ban. Obs. Eut. 2e p.

Cet insecte, qui paraît à peine distinct du D. suis hiatus, en diffère cependant en ce que les ùcvw premières stries sont seules visibles ; elles cunimencent après la base et se terminent aux 2/5 des élylres.

Il babite les bords du Rbôue.

Je ne l'ai point vu en nature et me suis borué à reproduire les indi* cations de Bonelli.

48. D. cylindricus, Dej.

Rirrc-ancus, ïiitidus ; clypeo lidetitalo; } ronolo ovalo; c'yltis elongal s, rylindricis, (oit 1er ; tmctalo-strialts, tnlerslilio tertio Iripunctato, stria mur-

df s C ivina. -io

ginali j er bas m continuala ; libiis aniuis eocius acide bidentïculaUs. Long. 4 \ja. El. 2. Lit. I 1,4 mill.

Dej. Sptc. I, 423. 11. Icon. t. 221. pi. 23. fi0. 6. Steph. I. 41. 4.

D'un noir-bronzé ; le dessous du corps et le corselet un peu plus ob- scurs ; les pattes , les parties de la bouche , le bord antérieur de l'épislôme et le 1er article des antennes bruns ; les cuisses , le dernier article des pal. pes labiaux et les deux derniers articles des palpes maxillaires plus fon- cés. Le bord antérieur de l'épislôme est coupé presque droit; les dénis latérales sont avancées , arrondies à leurs angles et rebordées ; les sillons longitudinaux sont profonds et les carènes interoculaires tranchantes; l'élévation antérieure est rélrôcie postérieurement ; elle est suivie de plu- sieurs lignes transversales peu profondes et quelquefois assez peu dis- tinctes. Le corselet est ovale , encore plus allongé que dans le D. politus, mais un peu moins rétréci au bord antérieur qui est tronqué ; les angles anlôrieurs sont droits, avec leur extrémité arrondie ; la ligne longitudinale est plus profonde que dans le polilus ; l'impression antérieure est plus dis- tincte et elle est munie de petiles stries longitudinales plus nombreuses , mais qui ne la dépassent point ; le long du bord postérieur on distingue de petites lignes longitudinales enfoncées et bien marquées. Les élytres , qui sont presque tronquées antérieurement et ont les épaules un peu arron- dies , ont leurs côtés bien parallèles et sont cylindriques ; leur extrémité , qui est arrondie , est à peine plus étroite que leur base ; les stries sont profondes dans toute leur étendue et elles sont munies de points plus gros que dans les espèces voisines ; vers l'extrémité , ces points deviennent un jeu plus petits ; à la partie interne de la 3e strie , on voit (rois points un peu plus gros ; la 8e strie est indiquée par quelques points alignés vers la base ; au milieu de l'élytre elle cesse d'être distincte, pour ne reparaiire qu'à l'extrémité ; la strie marginale passe au dessus de l'épaule et longe la b;^e de l'élytre jusqu'à l'écusson. Les dents externes des tibias antérieurs sont bien marquées , surtout l'inférieure ; elles égalent celles du D. ihora- ( icus ; les épines terminales sont d'égale longueur; l'interne est plus grêle ; l'externe est courbée à l'extrémité.

J'en ai examiné deux individus de la collection Dejean , et un Se qui m'a été communiqué par M. Schaum ; tous les trois venant du midi de la France.

La collection Dejean renferme un autre exemplaire provenant de la même partie de l'Europe et qui diffère sous plusieurs rapports du type que je viens de décrire. Ce n'est cependant , je pense , qu'une variété $ . 11 est d'un brun ob?cur un peu bronzé ; le corselet est aussi allongé que dans le D. cxlensus, mais moins large à la base et moins rétréci en avant ; l'impression antérieure du corselet est moins nette; elle est remplie par une dépression ccuverte de stries longitudinales beaucoup plus fortes et

46 Monographie

plus nombreuses que dans le cylindricus Jécril plus haut ; les èlytres sont plus étroites ; leurs stries sont beaucoup moins distinctes; elles ne com- mencent que plus bas que l'épaule et disparaissent avant l'extrémité ; les points sont plus petits et moins distincts ; la strie marginale est totalement effacée à la base ; les pattes sont brunes et les antennes entièrement testa - cées ; les épines terminales sont plus fortes et moins longues.

49. D. extensus. Schaum.

Nigro-œneus, nilidus, ore, palpis anlenm's pedibusque ferrugineis ; clypco bidenlalo ; pronolo elongalo, antice angusiato e.'ytris cylindricis, fortiler punclaloslriatis, slria warginali per basin conlinuata ; libiis anticis exlus obsoletî'ssime bidenliculalis . Long. S. El. 2 spi. La!. 1 îja mil!.

D'un noir brillant un peu bronzé ; les paltes , les parties de la bouche et les aniennes ferrugineuses. Le bord antérieur de l'épislôme est coupé droit ; les dents latérales sont peu proéminentes ; les carènes interoculaires sont moins tranchantes et plus arrondies que dans le cylindricus ; l'éléva- tion antérieure est bien distincte et la ligne transversale un peu moins enfoncée au milieu. Le corselet est beaucoup plus allongé que dans le D. cylindricus ; à sa base , il est de la largeur des èlytres , et antérieure- ment , il est aussi étroit que la tète ; ses angles antérieurs sont ouverts et fortement arrondis à leur extrémité ; le sillon longitudinal est bien mar- qué; l'impression antérieure est rendue très-distincte par l'élévation du bord antérieur du corselet ; le long du bord postérieur, on dislingue une rangée de gros points enfoncés. Les élytres sont de même forme que celles du cylindricus; elles sont encore plus allongées , mais les stries et la ponc- tuation sont les mêmes ; je n'ai pu distinguer qu'un seul point (l'inférieur), près de la Sc strie ; la 8e strie est visible dans toute son étendue; la strie marginale se prolonge le long de la base. Les dents externes des libia& antérieurs sont fort peu distinctes , moins encore même que dans le D. politus ; les épines terminales sont de longueur inégale ; l'interne est la plus courte; l'externe est plus longue que dans le D. cylindricus, plus arquée et moins brusquement courbée à l'extrémité.

J'ai maintenu à cet insecle le nom sous lequel M. Schaum a bien voulu me le communiquer. Je n'en ai vu qu'un seul individu trouvé par cet ento- mologiste près de Halle , au bord des lacs salés. M. Schaum m'écrit qu'au printems de l'année 1845 M. Kiesenwetler en a trouvé un second exem- plaire dans la même localité.

50. D. politus. Dej.

JEneus, nicidus ; clypeo bidenlalo ; / ronoto oblongo-ovato; elytris oblongis-, subt aral!e-is, punclulo stiiulis, inlcrsiiiio tertio bipunctalo , slria marginali

des Clivinn. -47

al humerum abbreviata; Ubiis anlicis exlus obtuse bidenliculalis. Long. y 1/2, 4 i/i. El. 2 \}à, 2 3/4. Lat. 1 qi, 1 5/4 mill.

Dcj. So. I. 4-22. 10. Icon. I. 220. p1. 23. fig. 5. Ahrcns. 2. SaUh. lus. Fenn. I. Cliv. n" 3. Steph. III. of Br. Eut. I. 41. 3. Boisd. et Lacord. F. E. I. 162. 3. Erichs. Fd. Brand. I. 58- 4. Schiôdte. D. E. I. 116. 3.

Se. œ«e».s?//erJ^.Natursys(.X. 262. 13. t. 176. f. 3.

Cliv, eloiujuta. Alir. Uo 8.

C&fl. metallica. Alir. S.

D'un bronzé brillant en dessus , quelquefois d'un bleu d'acier; en des- sous d'un noir un peu verdàlre ; les cuisses et les antennes sont brunes ; les jambes et les tarses , les parties de la bouche et les premiers articles des antennes sont ferrugineux ; les Ç sont souvent d'un noir mat. Les in- dividus récemment transformés sont d'un brun-bronzé ; ils ont quelquefois l'extrémité des êlytres d'une couleur plus claire. L'épislôme est comme dans le nitidus; il est ordinairement un peu plus relevé au milieu dans les o" ; chez les Ç il est coupé beaucoup plus droit ; les dents latérales sont étroites et assez proéminentes ; les sillons longitudinaux sont profonds et les carènes interoculaires sont un peu plus tranchantes à leur sommet que chez le nitidus ; l'élévation antérieure est ordinairement plus rétrécie en avant et suivie d'une seconde élévation irrègulière ; on remarque trois lignes transversales, la lre profonde , entre les deux impressions, les deux autres moins distinctes au milieu de la tète ; quelquefois la seconde éléva- tion manque. Le corselet est ovale , rétréci en avant il est de la largeur de la tête ; dans certains o* il est quelquefois plus court et moins étroit antérieurement. La ligne longitudinale est fine et peu profonde ; l'im- pression antérieure est un peu moins distincte que dans le nitidus ; elle est précédée intérieurement par des stries longitudinales qui ne la dépas- sent point ; chez les $ ces stries manquent complète! ent de môme que les ondulations transversales assez légères qui , dans les d% se remarquent sur le milieu du corselet. Les êlytres sont allongées , également arrondies à la base et à l'extrémité ; les côtés sont parallèles, surtout chez les </ ; les stries sont plus fines que dans le nitidus, et bien que restant distinctes dans toute leur étendue , elles sont cependant beaucoup moins profondes à leur partie postérieure ; leur ponctuation es! plus fine et plus écartée; elle disparait vers le dernier tiers des êlytres; le %e intervalle ne porto près de la 3e strie que deux gros points, les deux inférieurs (i) ; la stria marginale ne dépasse par l'épaule ; cependant quelquefois on eu distingue des traces très-légères entre l'épaule et l'écussou. Les cuisses so.it moins épaisses que chez le nitidus ; les dents des tibias antérieurs sonl ordinai- rement encore moins distinctes que dans celle espèce ; on ne remarqua

(<) Schiôdte dit qu'd en existe parfois un 3; : parmi tous les individus que j'ai examinés, je n'en ai trouvé aucun qui rortàt les trois joints.

•48 Monographie

que deux proéminences obtuses à l'endroit que ces dents devraient occu- per ; cependant chez quelques in lividus elles sont plus marquées.

Cette espèce paraît répandue dans toute l'Europe. Bien que Dejean ne signale point sa présence en Espagne , sa collection en renferme un indi- vidu provenant de ce pays. Un autre individu , envoyé de St.-Pélersbourg par M. Mannerheim, y est inscrit sous le nom de thoracicus. M. de la Ferlé m'en a communiqué des exemplaires des Pyrénées et du Piémont.

M. Schaum en possède un , venant de Sfyrie , dont le corselet est plus court que dans le type, plus convexe et presque globuleux.

SI. D. slrumosus. Hffmg.

Nigro-œncus, ni lia us ; oie, palais, aniennisque leslaceis, pedibus ru fis ; ( lypeo bidenlato ; pronolo elunyalo-subquadralo ; elylris subbylindricis, for- tiler punctalo-slriatù, interatilio tertio tripunclato , slria marginale per basin continuala; iibiis anlicis e^lus obsolète bidenliculalis, Long. S 1^-2. El. 2 3/4. Lat. 1 ôjé rail!.

Erichs. T. Braud. I. 38. 3. Dej. Spec.I. 422. 9.

Le bord antérieur de l'épistôme est tronqué au milieu ; son rebord est un peu relevé ; les dents latérales sont proéminentes et leurs angles sont droits ; les carènes inleroculaires sont tranchantes ; l'élévation antérieure est transversale ; en avant on distingue une dépression et en arrière uu sillon large et profond du milieu duquel s'élèvent quelques rugosités trans- versales ; le verlex n'est interrompu par aucune autre impression. Le corselet est plus long que large ; sa plus grande largeur est vers sa base; il se rétrécit vers l'extrémité de ni les angles sont déprimés et arrondis ; l'impression antérieure est large et profonde ; le sillon longitudinal est plus marqué à l'exlrémité et surtout à la base, qu'au milieu. Les élylres sont presque cylindriques ; elles ont la même forme que chez le poli lus ; les stries sont plus profondes et surtout plus fortement ponctuées que dans celle espèce; les points deviennent moins gros et moins serrés vers l'ex- trémité ; les 2e et 3e slries ne commencent que plus bas que l'épaule; le intervalle porte trois points bien distincts ; la slrie marginale se pro- longe sur l'épaule le long de la base. Les tibias antérieurs portent deux dents aussi peu marquées que chez le polilus.

Je n'en ai vu qu'un seul individu faisant partie de la collection Dejean, il est indiqué comme variét s de la Cl. nitida. Dejtvin l'avait reçu de M. Schiippel comme venant du Caucase.

52. D. arenosus. Steph.

Brunneo-œneux ; chjpeo bidenlato, pronolo obh:ngo, angulis anl'cïs ■!< péris ;

des C'ivina. -i9

t'yiris oblongo-vmtis, profonde punclato slrialis, inlerslitio tertio bipunC' lulo , slria marginali ad humerum abbreviala; libiis anticis extus oblige bidenliculatis. Long. 43/4. El. 2 1/2. Lai. 1 1/2 mil!.

Sleph. III. of Br. Eut. 1. 42, 5.

Cel insecte , que M. Hope m'a communiqué comme étant le D. arenosus (Leach) Steph. et auquel se rapporte la description de l'auteur anglais , ressemble assez par la forma et la taille au V. hilidus. 1! a les èlytres d'un brun-bronzé, le corselet noir, les pattes et les antennes brunes, avec la base de ces dernières d'une couleur plus claire. L'épistôrne est bideuté ; les dents latérales sont un peu plus avancées que dans le nilidus; les im- pressions de la tète sont moins distinctes que dans celte espèce. Le corse- let est aussi long que dans le polilus, mais moins rétréci en avant et beau- coup plus déprimé aux angles antérieurs ; le sillon longitudinal du corselet est pins profond , l'impression transversale moins marquée. Les élytres 6ont aussi larges que dans le D. nilidus, mais plus courtes , plus arrondies à leur extrémité 5 leurs stries, très-larges et très-enfoncées (plus même que chez le D. riparius), conservent la même profondeur jusqu'à l'extré- mité } et sont munies de points un peu plus gros que dans \& nilidus ; je n'ai pu distinguer que deux points sur le ie intervalle ; la strie marginale s'arrête au dessous de l'épaule. Les tibias antérieurs portent extérieure- ment deux dents qui ne sont pas plus distinctes que dans le D. polilus.

Je n'ai vu de cette espèce qu'un individu récemment transformé et qui a été trouvé en Angleterre.

53. D. nilidus. Dej.

JEneus, nilidus ; clypeo bidentalo ; pronolo subrolundalo 5 ehjtris oblowjo- ovatis, punctato-strialù, inlenlitio lerlio iripunclalo, stria marginali ad hu- merum abbreviala ; tibiis anttcis exlus obtuse bidenliculatis. Louij. 4<J2 55 1/4. El. 2 1/2, S. La!. 1 îja, 2 mil).

Dej. Spec. 1 , 421. 9. lcou. f , 218. pi. 23. fig. 1. Ahr. n»l.- Boisd. et Lac. F. E. P. 161. 2, Erichs. F. B. t. 37. 2 ffeer. Fu. Helv. I. 17. 2.

Se. thoracicus1: Oliv. III. 56. |>. 14. 17. Tab. 2. f. 14. (excl. syii.). Herlsl

Natursyst. X. 272. 11° 28. Tab. 177. f. 6 (t-xcl. syn. Fab. Rus., et lliig.). _ Djft. f, A. II. 6. 2.

D'un bronzé un peu verdàtre, cuivreux ou même bleu d'acier en des- sus , presque noir en dessous ; les pattes , les parties de la bouche et la base des antennes d'un rouge brun ; l'extrémité des mandibules est noirâ- tre ; la partie supérieure des bords latéraux de la tête est ferrugineuse de même que le 1er article des antennes et la base des deux ou (rois sui- vans. Le labre est un peu plus étroit et moins profondément échancré que dans le D. thoracicus , le bord antérieur de l'épistôrne est ordinairement

70

50 Monographie

un peu arqué au milieu; quelquefois cependant il est coupé (oul-à-fdt droit; il est rebordé, de même que les dents latérales qui sont un pou plus largesel dont l'angle interne est moins saillant que dans le thoracicus ; les deux sillons longitudinaux sont plus profonds et moins rugueux que dans cette espèce ; les carènes interoculaires sont plus relevées ; l'éléva- tion antérieure est en demi-cercle et séparée du vertex par une impression transversale profonde ; quelquefois cependant elle se prolonge en arrière en une ligne élevée , comme dans le chalceus, mais toujours moins étroite que dans celte espèce ; le vertex porte ensuite au milieu une courte im- pression , puis deux lignes transversales assez larges, mais peu profondes et quelquefois très-peu distinctes. Le corselet est très-convexe , en ovale court, tronqué en avant il est plus large que la tète, très-arronti et distinctement élargi en arrière ; il est plus allongé et plus rétréci en avant que dans le thoracicus ; ses côtés forment avec le bord antérieur un angle ouvert dont l'extrémité est très-arrondie ; la ligne longitudinale est pro- fonde et bien marquée dans toute son étendue; elle est longée par de pe- tites stries transversales et ondulées ; l'impression antérieure, qui est bien marquée , porte des stries semblables, mais plus nombreuses, disposées longitudinalement et envabissant ordinairement l'espace compris entre l'impression et le bord antérieur; le long du rebord postérieur on re- marque une ligne de points assez gros. Les élytres sont un peu plus lar- ges que le corselet , ovales-allongées, presque tronquées en avant , arron- dies en arrière, dilatées un peu au dessous de l'épaule, ensuite presque parallèles ; les stries sont aussi profondes à l'extrémité qu'à la base ; elles sont moins marquées vers l'extérieur ; leurs points sont plus gros que dans le thoracicus ; ils diminuent de grosseur dès le milieu des élytres et de- viennent très-peu distincts dès le dernier tiers ; avec une forte loupe ou peut cependant reconnaîlre qu'il en existe encore à l'extrémité dans les lr0 et Ie stries; la lro strie porte à sa base un gros point ; la 3e slrie en a intérieurement trois semblables dont le 1er est situé au premier quart , le 2e un peu avant le milieu , le 8e au dernier tiers de l'élytre ; quelque- fois le point supérieur manque ; la strie marginale, qui s'approfondit dans sa moitié supérieure, ne dépasse pas l'épaule. Les cuisses antérieures sont très-épaisses; les tibias sont également plus larges que dans les autres espèces ; les deux dents antérieures, qui sont d'égale dimension entre elles , sont petites et très-peu avancées.

Je possède un individu, venant de Paris , dont les élytres sont in peu plus allongées et plus parallèles que dans le type. 11 appartient cependant bien certainement à cette espèce.

Le ZX, nitidus est répandu dans toule l'Europe.

des flivina. 31

<*>4. D. chalecus. Eriehs.

JEneus, nitidus ^clypeo bidentato ; pronolo subovato; elytris elongath, subcylrndricis, punclato-slrtatis, slîris apicc minus imjrresiis, inlerslitio tertio bipunclato, stria marginali ad liumerum abbreviala ; libiis anticis cxlus obsolète bidenticulalis . Long. 5. El. 2 3/4. Lai. 1 3/4 miil.

Erichs. Fn. Brd. 1. 36. 3.— Schaum. (Germ. Zuitsch. IV. 180. 1)

Le bord antérieur de l'épistôme est plus largement rebordè que dans le nitidus; les dents latérales sont un peu plus avancées ; l'élévation anté- rieure du front est en demi-cercle ; elle porte deux dépressions , l'une au devant , l'autre au milieu ; elle est tronquée à sa partie postérieure par une ligne transversale profonde , interrompue au milieu par une petite carène élevée très-étroite qui unit au vertex l'élévation antérieure ; le vertex porte entre les yeux deux lignes transversales ordinairement assez appa- rentes. Le corselet est de la longueur et de la forme de celui du nitidus, mais il est plus allongé et un peu plus rétréci en avant; ses angles anté- rieurs sont plus droits ; l'impression transversale antérieure est un peu moins distincte ; elle porte aussi quelques stries longitudinales , mais ces stries, moins apparentes et moins nombreuses , ne pénètrent pas dans l'es- pace compris entre l'impression et le bord antérieur. Les êlylres sont plus allongées que chez le nitidus, moins élargies au dessous de l'épaule , et presque parallèles; les stries sont également bien marquées, mais elles deviennent plus fines vers l'extrémité ; leurs points sont un peu plus pe- tits ; dans aucun des trois individus que j'ai comparés , je n'ai trouvé plus de deux gros points sur la 3e strie ; le 1er manquait comme cela arrive ordinairement chez le polilus. Les cuisses antérieures sont aussi épaisses que dans le D. nitidus ; les dents externes des jambes antérieures ne sont pas plus saillantes.

Celle espèce se trouve , mais toujours assez rarement , le long des lacs salés de l'Allemagne centrale (Schaum), dans les environs de Berlin (Erich- son), en Crimée (Erichson) : je l'ai également rencontrée , mais une seule fois , à Ostende.

55. D. edentulus.

Niger, nitidus, ehjlris œneis, palpis, anlennis pedibusque brunneis ; cly- peo bidentalo ; pronolo elongato. antice angustissimo ; elylris subcylindncis, anlice forliler punclato-strialis, inlerslUio tertio impunctalo , stria marginali ad humerum desinenle ; libiis anticis eœlus vix dcnlkulalis. Long. 7. El. 3 5ji. Lai. 2 qs mill.

Noir brillant , bronzé sur les êlylres ; palpes, antennes en enlier de couleur brune de même que les pattes dont les antérieures sont un peu

3- Monographie

I !us foncées. Les d?nts latérales de l'épislôme sont largïs et peu avancées ; !<' lord antérieur est droit et largement rebordé; l'élévation anté- rieure et triangulaire , rétrécie en avant et tronquée en arrière ; elle porta au milieu un point enfoncé ; elle est suivie d'un sillon transversal pro- fond auquel succèdent cinq autres moins marqués , situés à égale dis- tance les uns des autres ; à la hauteur de la partie postérieure des yeux , on voit de chaque côté le commencement de deux autres sillons moins profonds et interrompus sur l'occiput ; le sommet de la tète , qui paraît lisse, porte cependant quelques très-petits points épais, à peine marqués et que l'on ne dislingue que difficilement, même à l'aide d'une très-forte loupe ; les carènes oculaires «ont peu élevées dans leur partie antérieure. Le corselet est oblong, assez allongé, aussi large en arrière que les élylres, et se rétrécit jusqu'à sa partie antérieure il n'est pas plus large que la tète; le sillon longitudinal est bien distinct , quoique finement marqué; l'impression antérieure est beaucoup plus enfoncée et elle porte en arrière des stries courtes, très-larges , mais peu profondes. Les èlytres sont pres- que deux fois aussi longues que le corselet , convexes , subcylindriques , à peine élargies vers le milieu , un peu rélrécies vers l'extrémité ; leur base est très-arrondie ; elles portent des stries bien marquées, fortement ponc- tuées , qui commencent plus bas que l'épaule et sont à peine distinctes à l'extrémité, sauf les deux premières; elles cessent d'être ponctuées un peu «près le milieu ; je n'ai remarqué aucune trace de points sur le 3e inter- valle ; la strie marginale , qui est profonde , ne dépasse pas l'épaule ; le bord inférieur est brunâtre dans sa dernière moitié. Les tibias antérieurs portent à peine des traces des deux denliculations.

< Texas. (Galveston). ] inJ. Coll. Piîate.

5G. D. oblorigus. Slnrm.

Niger, nilidus ; elypeo bidentato] pronoto ovalo ; elylrts ceneis, subcylin- dricia, elongalis, punclalo-slriatis , inlersttlio tertio bipunclalo, stria margïnati ad humervm abbrev>'ata; l bns anlicn exlrorsum mermibus. Long. G. EL ■4 i/2. Lat. 2 1/4 mil).

Stvrm. Cat. 18-11. p. 10.

C'est le plus grand des Dyschin'us européens. Il est en dessous d'un îoir brillant , qui se change en bronzé brillant sur les élylres ; celle teinte .ie reflète même un peu sur le corselet. L'ép.istôme est reberdé eu avant ; l'élévation antérieure s'élargit de devant en arrière elle occupe toute la surface du fronl ; ellcest assez rugueuse, et s'unit par un prolongement très-èlroil à une seconde élévation transversale beaucoup plus petite , en arrière de laquelle on voit deux sillons transversaux peu marqués. Le corselet est en avant de la largeur de la tète avec les yeux ; il s'élargit

âes Ci i vin a.

jusqu'au delà du milieu , puis il s'arrondit fortement ; il a à-peu-près la même forme que dans le D. politus ; l'impression transversale antérieure est peu marquée et couverte de rugosités longitudinales ; le sillon du mi- lieu est encore moins enfoncé que dans le politus, surtout antérieurement ; on voit de chaque côté quelques rugosités peu distinctes. Les élytres sont allongées, presque cylindriques, un peu rétrécies en arrière 5 leurs stries sont bien marquées dans toute leur étendue; les points, qui sont de la même grosseur que dans le nitidus, ne se dislinguent au-delà du dernier tiers des élytres qu'à l'aide d'une forte loupe; la 8e strie est remplacée à sa base par des points alignés; la strie porte des points plus gros dont le 1er est plus rapproché de la base que de l'extrémité. Les tibias antérieurs ne portent pas de dents à leur bord externe ; on ne remarque que deux ondulations aux endroits qui , dans les autres espèces, sont denticulès.

Un individu, unique dans la collection de M. Sturm,el désigné par cet entomologiste, sous le nom ci-dessus. Il a été trouvé dans la Russie méridionale.

b"7. D. inermis. Curtis.

Nigro-cœrulcscens, nitidus ; pronolo subovalo; elytris subparallelis, slrtalo- punctalis, stria terlia tripunclala ; libiis anlicis exlrorsum incrmibus. Long. 6 mrll.

Curtis. Guide Geu. 32. 1. Br. Ent. t. VIII. pi. 334.

C'est l'un des plus grands insectes européens appartenant à ce genre. Il est d'un noir-bleuâtre brillant ; les parties de la bouche , la base des antennes sont ferrugineuses , les jambes brunes. Le corselet est plus al- longé et plus étroit postérieurement que chez le D. thoracicus ; les élytres sont plus parallèles que dans cette espèce j. leurs huit stries sont bien marquées dans toute leur étendue, et la 3e porte trois gros points ; les ti- bias antérieurs n'offrent aucune trace de dents à leur bord externe ; l'épine terminale externe est plus forte que l'autre et courbée.

Je n'ai point vu en nature cet insecte dont j'ai donné les caractères d'après la figure et la descriplion de M. Curtis. 11 a été trouvé en Angle- terre , mais l'auteur ignore dans quelle localité. Il a beaucoup de rapports avec le D. oblongus, mais ce dernier est plus grand, ses élytres sont plus allongées, la 8e strie n:est pas entière , la aic ne porte que deux gros points et les tibias antérieurs sont distinctement ondulés extérieurement.

58. D. brtvicar hiatus.

Ferrugineus, palpis, antennis pedtbusque leslaceis ; elypeo laie emarginalo, vevlicis sulcts duobus longitudinahbus abbrevialis y pronolo convexo. subqua-

54 Monographie

drato, basi anyuslalo ; elylrts elongafis, subi-ylindricis , strialo-punetaêis, (ifiice Uvviyalis, stria marginali supra humerum neijae basi coniinuata libits «alias crlus bidenticulalis. Long. 22/3. El. 1 i[-i. Lut. 2/3 raill.

D'un ferrugineux brillant, un peu plus clair à l'extrémité des élytres; les p.iltes leslacèes , les palpes et les antennes d'un leslacé [dus pâle. L'é- pislôme est déprimé , largement échancrè en avant ; ses angles sont arron- dis el peu proèminens ; les carènes oculaires sont élevées presqu'en forme de tubercules, lisses et très-courtes ; les deux sillons longitudinaux sont profonds el viennent aboutir contre le milieu des yeux ; la tèle ne porte aucun sillon transversal. Le corselet est convexe, presque carré, tronqué en avant ; ses angles antérieurs sont obtus ; les côtés sont droits et s'élargissent jusqu'aux angles postérieurs, puis se rétrécissent ensuite jusqu'à la base l'on remarque une strie transversale munie d'un rang de gros points; les sillons longitudinal et transversal sont bien marqués. Les élytres sont un peu plus larges que le corselet , allongées , avec la base et les épaules ar- rondies, les côtés presque droits , l'extrémité rètrécie; leur forme est à- peu-près la même que dans le D. apicalîs, mais elles sont plus étroites à l'extrémité ; leurs stries sont bien marquées et les points profonds ; les uns el les autres disparaissent au dernier quart ; la strie marginale dépasse l'épaule , puis s'arrête brusquement sans se prolonger le long de la base. Les tibias antérieurs sont munis extérieurement de deux petites dents conr- formées comme dans le D. œneus.

Cuba. 2 iud. Coll. Pulzeys.

G. CMYPTOMMA.

Ce genre , qui parait assez voisin des Lachenus, en diffère par les carac- tères suivans :

La dent du mcnlon et ses lobes latéraux sont simplement tronqués à leur sommet ; les côtés sont coupés droit. Les antennes , qui ne dépassent pas le milieu du corselet , sont plus épaisses à l'extrémité qu'à leur base ; elles sonl pubescenles à partir du S9 article; le 1er article est gros el cylin- drique , ècbancrè obliquement au bout qui est saillanl extérieurement ; le est plus court et plus étroit que le 1er, plus large à l'extrémité qu'à la base; les trois suivans vont en diminuant de longueur; les autres sont globuleux 5 le dernier est un peu plus long el plus étroit vers l'extrémité. Uépislôme esl ècbancrè en demi-cercle. Les yeux ne sont pas visibles en dessus ; ils sont cacbès par un rebord saillant des parties latérales de la lèle ; ils sont fort petits et d'un leslacé Irès-clair. Le corselet est presque carré , peu convexe ; sa lase esl peu prolongée. Les élytres sonl soudées,, «blongncs , munies de petites côtes nombreuses. Les articles des tarses

des Clivinn. o">

sont plus larges que dans le G Laehenu* ; les 2<-, 3,_. et sont triangu- laire?.

C. mullislrialum. Buquef. (Coll.).

Nigrum, parum nitidum ; capilc pronoloque rugosis ; clypeo cm<irg:natn ; oculis minimii, supra non perspicuis , teslaceis ; pronoto subquadralo, in basi ipsa anguslalo, antice emarginato, margine laierali serralo ; ehjlris oblongis, basi pronolo anguslioribus, dein lalioribus, coslis elevalis foveolis- que inter coulas nolatis ; tibiis anlicis exlus bidigilalis, unidenlalis, inlerme- diis calcaratis. Long. 10. El. 5 1/3. Lat. 3 mil!.

Tout l'insecte est d'un noir assez terne, à l'exception du dessous du corselet , des parties de la bouche , des antennes et des tarses , qui sont bruns. La dent du menton porte dans son milieu une ligne longiludinale élevée qui s'élargit en se rapprochant de la base. Les mandibules sont ru- gueuses en dessus. Le labre porte au milieu une impression longitudinale assez profonde , et le long du bord antérieur une rangée de gros points en- foncés. L'épistômeesl échancré au milieu ; ses ailes forment deux angles aigus un peu arrondis à l'extrémité , mais elles sont plus reculées que la partie antérieure de l'épislôme ; en avant du front on voit , mais à peine , un sillon transversal irrégulier ; toute la surface de la tête est couverte de fortes rugosités qui s'entrecroisent , et qui sont un peu moins distinctes en avant et en arrière. Le corselet est un peu plus long que large , très- légèrement rétréci en avant , fortement échancré à son bord antérieur ; les bords marginaux sont parallèles, fortement et irrégulièrement denle- lés , surtout vers les angles antérieurs qui sont obtus ; les angles posté- rieurs sont parfaitement arrondis: la base est médiocrement prolongée par deux lignes obliques ; au milieu elle est tronquée ; toute sa surface est fortement chagrinée 5 le sillon longitudinal est de la même profondeur dans toute son étendue ; il ne touche ni la base , ni le bord antérieur ; l'impression transversale est très-rapprochée du bord ; le long du bord marginal s'échappent quelques poils roux dirigés en arrière. L'écusson est cordiforme , arrondi en arrière , chagriné et divisé par un sillon longi- tudinal. Les élytres sont de 2/5 plus longues que le corselet , plus étroites que lui à leur base 5 elles s'élargissent ensuite jusques après leur dernier tiers ; leur extrémité , qui est arrondie, reste plus large que la base ; elles portent huit côtes saillantes dont les six premières sont obtuses ; la 7e est beaucoup plus saillante et forme, surtout vers la région humérale , une carène aiguë ; entre cette côte et le bord marginal ou en remarque une 8e plus tranchée que les premières, mais moins élevée que la 7e ; la 7e et la 8e côtes se réunissent sur l'épaule d'où elles se dirigent jusqu'à la base ; elles se réunissent également à l'extrémité un peu avant la suture ; les inter- valles entre toutes les côtes sent marqués de très-gros points arrondis et

56 Monographie

espacés; les 3°, et Ie côles portent trois points h peine plus gros qtîiî ceux des intervalles et qui se confondent parfois avec eux ; le rebord ex- terne des êlytres est rugueux et porte à la base deux rangs de gros points dont un seul se prolonge jusqu'à l'extrémité. Les tibias anlérieurs sont si!- lunés en dessus, bidigilés extérieurement et en oulrc munis d'une dent obtuse; les tibias intermédiaires qui ne portent que quelques poils courts et raides ont extérieurement , avant l'extrémité , un fort éperon dont Io bout est échancrè en dessous.

J'oi vu de cet insecte trois individus : deux rapportés de la Nouvelle Grenade par M.Goudot et faisant partie des collections Reiche et La Ferlé, le troisième rapporté de Colombie par M. Rostaine et appartenant à M. Buqnef.

G LACHENUS.

Menton presque carré; ses lobes latéraux tronqués obliquement à leur partie supérieure, arrondis extérieurement, aussi élevés que la dent du mi- lieu qui est large , tronquée à son sommet et éebancrée au milieu. La lan- guette, qui est cachée derrière la dent du menton, s'élargit à son extrémîlé, elle est tronquée et munie de deux soies courtes et divergentes. Las palpes sont courts et assez épais ; le 2e article des labiaux est très-court, conique ; le long, courbé et dilaté intérieurement; le -4e est un peu plus court que le !2°; il est un peu élargi intérieurement et se rétrécit de la base à l'extrémité qui est presqne pointue. Le 2e article des palpes maxillaires est semblable au 3e des palpes labiaux ; le 3e est court , conique ; le der- nier est semblable à l'article terminal des palpes labiaux. Les mandibules ne diffèrent pas de celles qui caractérisent les Dyschirius, si ce n'est qu'el- les sont moins aiguës et ont leurs bords tant interne qu'externe assez re- bordés ; toute leur surface est rugueuse. Le labre est transversal , siuué à sa partie antérieure; ses angles sont arrondis et garnis de poils raides. Le 1er article des antennes est le plus long, cylindrique ; le 2e en massue ; le 3e conique, de moitié plus court ; les autres manquent. Les yeux sont (rès-proèminens. Le corselet est en carré allongé , à peine prolonsô à la base. Écusson en demi-cercle. Êlytres en ovale allongé. Cuisses anté- rieures larges et très-comprimées ; tibias digitès à l'extrémité et à leur bord externe. Tarses courts , à articles à peine élargis à leur extrémité ; le 1er est le plus long ; les deux suivans sont égaux entre eux ; le -4e est un peu plus étroit et un peu plus long que le 3e ; le dernier est de la longueur du premier, cylindrique; les crochets sont petits, grêles et peudivergens ; l'épine terminale est très-courte ; les tibias intermédiaires sont armés ex- térieurement d'un éperon recourbé et dont Pextrèmilè est êchancrée en dessous.

des Hlivinn. 57

1 . L. i-nj ancti; ennis.

Nïgw, niliduê , palpis teslareis, antennii labroque brunneh ; clypeo laie emarginato, occipile Iransversim sulcato ; pronolo ob'ongo, subijuadralo , *«/- cutis basalibus duobus impresso ; elylris oblongis, basi aptceque anguslalis, profonde sulcatis, impunctatis ; libvs anticis bisulcalis, e.clus unidigUatis alque dénie obsolelo armalts. Long. 9. El. 4 1/4. Lat. 2 ijs mi!'.

Noir, avec les palpes tesîacés, les antennes et le labre bruns. Le labre porte, le lo.ig du bord antérieur, quatre gros points , et au milieu une légère impression longitudinale. L'ôpislôme est rebordà largement, mais peu profondément échancrè ; ses angles ne se prolongent nullement ; ils sont seulement un peu relevés et obtus ; l'élévation antérieure est tronquée en arrière par un sillon profond ; elle est arrondie sur les côtés et en avant elle devient moins distincte; les carènes oculaires sont lisses: elles portent au milieu une petite impression allongée ; en arrière des yeux , la tôle est traversée par un sillon très-marqué. Le corselet est plus Ion,; que large, légèrement rétréci en avant; depuis ses angles postérieurs qui sont marqués par un petit tubercule , jusqu'à la base , il est coupé obliquement; la base même est légèrement échancrêe au dessus de l'é- cusson; les côtés se rétrécissent un peu après le premier tiers; ils sont ensuite presque parallèles; les angles antérieurs sont obtus ; le bord an- térieur, qui est d'abord tronqué près des angles, est écbancrô au milieu pour recevoir la tète ; le sillon longitudinal , qui part de la base sans at- teindre le bord antérieur, est bien marqué dans toute son étendue ; il est un peu plus large en avant ; l'impression transversale est profonde; elle n'atteint pas le bord antérieur et est interrompue au milieu; de ebaque côté de la base on distingue une impression peu profonde qui remonte obliquement jusqu'au delà du premier quart du corselet. Les ôlylres sont en ovale allongé régulier, plus étroites à la base qu'en arrière ; leurs stries , non ponctuées , sont également profondes de la base à l'extrémité ; les intervalles sont saillans et forment des côtes arrondies ; le bord mar- ginal est longé par un double rang de points enfoncés et de granulation-; ; le rebord inférieur porte près des épaules deux séries de gros points. L'abdomen , et surtout ses deux derniers segmens , sont fortement ponc- tués. Les tibias antérieurs portent deux sillons longitudinaux ; la digilaliou terminale est plus forte que l'épine correspondante ; la digitation externa est de moitié plus courte ; on remarque au dessus une dent très-obtuse.

Je n'ai vu de cet infecte qu'un seul individu qui m'a été communiqué par M. Dopoiil comme venant d'Amérique , sans autre indication ; je suppose qu'il est originaire de l'Amérique centr.de.

71

58 Monographie

G. PYRAMIS.

Languette cornée, pyramidale; ses paraglosses membraneuses, de la môme longueur, étroites , aiguës. Tous les palpes courts : labiaux à 3e article en massue courte et fortement renflée à l'extrémité ; 4e article plus petit, en ovale très-court ; maxillaires à 2e article deux fois plus long que le premier , fortement renflé vers l'extrémité ; %e de la longueur du premier, triangulaire, dilaté en dedans; dernier deux fois plus long» en ovale plus allongé, et plus large à la base que le dernier des palpes labiaux. Menton transversal ; dent du milieu en fer de lance , plus élevée que les lobes latéraux qui sont tronqués obliquement à leur sommet. Mandibules larges , planes , recourbées comme dans le G. Dyschirius. Labre arrondi sur les côtés, avancé au milieu. Epistôme tronqué. Antennes courtes, composées d'articles très-épais , grossissant un peu vers l'extrémité ; le 1er est gros et cylindrique ; les 2e et 3e sont plus courts, triangulaires , égaux entre eux ; le &e est globnleux , un peu rétréci à la base ; les sui- vons sont parfaitement globuleux ; le dernier est un peu prolongé et atté- nué à l'extrémité. Les yeux sont enfoncés en avant et en arrière , dans un orbite formé par les reborJs de la tète ; ils sont transversaux , plus dilatés en dessus qu'en dessous ; la tête est fort renflée en arrière des yeux en une sorte de bourrelet après lequel elle se rétrécit brusquement. Le corselet est en carré allongé. Les élylres sont cylindriques ; toutes leurs stries par- tent de la base ; le intervalle se prolonge en une sorte de côte élevée qui se rend jusqu'à l'extrémité , en laissant un sillon profond entre elle et le bord externe ; les cinq premières stries , toutes isolées à leur extré- mité , se prolongent jusque contre cette côte. Les cuisses antérieures sont larges , comprimées ; les tibias triangulaires , éebancrés intérieurement , portent au dessus et au dessous de celle écliancrure une épine assez courte ; leur bord exlerne se termine en une digitation de même longueur que l'é- pine interne , et au dessus de laquelle on remarque deux dents dont l'infé- rieure est la plus longue; les tibias intermédiaires, qui sont profondé- ment sillonès et munis de poils spiuiformes, ont, un peu au dessus de l'ex- trémité , un éperon recourbé , large et tronqué.

1 . P. crassicornis.

Aira, nitida, anlennis piceis; clypei alis prominulis, subrolundatis ver~ lice lœvi, fronle anlice (ransvtrsim profunde sulcala; pronoto subpiano, elongato, anlice subangustalo, basi rolundato vix prolongato, margine anlico late emarginato , sulris longiludinali transiter ah'que profttndis, hoc unie marginrm abbreviato , basi ulrinque impressione oblonga obso'eta nolato ;

des Clivina. b9

elylris yronoto vix laliortbus, elongalis, cylind'icis, humeris apiceque ro- tundatis, punctalo-sulcdlis, punclis majorions venus apice impressis ; sey mentis abdominalibus exlus basique punctalis ; Ubiis anlicis sulcalis. extus bidenlatis. Long. 9. El. A i/8. Lat. 2 1/3 natll.

Nouvelle Grenade. 1 ind. Coll. La Ferlé.

G. CLIVINA.

le genre Clivina a été établi par Latreille qui en indiqua ainsi les ca- ractères (î) :

« Antennes moniliformes; 2e article plus long que le Se ; mandibules » sans dentelures au côté interne ; lèvre en languette allongée , avec 3 » oreillettes; jambes antérieures palmées dans quelques. »

Dans les additions de l'ouvrage (p. 411), Latreille rectifia l'indication relative aux mandibules et il dit : « mandibules sans dents bien remar- » quables au côté interne. »

Ce genre comprenait alors les Tenebrio fossor, Lin. (Scariies arenarius Fab.), Scariies collaris, Herbsl , Scar. globosus, Herbst (gibbus Fab.), Scariies thoracicus, Uossi , et Scar. btpuslulatus, Fab. (Scar. quadrimacu- lulus, Pal. Beauv.).

En 1810 , Bonelli publia la première partie de ses Observations entomo- logiques, et y joignit un tableau indiquant les caractères essentiels des gen res dont il proposait le maintien ou la création. Le genre Clivina était ainsi caractérisé :

« Mandibulis a basi ad médium denticulatae; lingua angusta, acuaii- » nala ; (borax quadratus ; tibias anlicae extus et apice digitatae ; alœ 2. »

Il en séparait , sous le nom de Dyschirius (2), les espèces qui n'avaient qu'une dent à la base des mandibules , dont la languette était entière , tron- quée , pins courte que les paraglosses , le corselet globuleux , les jambes antérieures digitées seulement à l'extrémité.

Cependant , dans la 2e partie de son travail , qui parut en 181 i, Bonelli ne considéra plus le groupe des Dyschirius que comme une division des Clivina de Latreille. 11 décrivit deux espèces qui, aujourd'hui encore, font partie du G. Clivina, les C. lobala et picipes. Ce fut celle année-là même, que Panzer caractérisa d'après ses propres observations les G. Clivina et Dyschirius (3).

Eu 182-4,31. Mac-Leay publia ses Ânnulosa javanica nous voyons figurer une Clivine nouvelle : Cliv. sabulosa.

(1) Consid. gèn. sur les Cr. cl les Ins. p. 156.

(2) Ce genre, considéré d'abord par Latreille comme étant une division de.i di- vines (Règne unim. éd. 1817. IV. p. 188), a été admis par lui comme genre d t»tiuct

''dans l'édition de 1829 (t. IV. p. 386). (5) Index entomoloijicus, etc. p. 60 et 67.

CO Monographie

En 1825 parut 1; 1er volume du Species général de Dejean. L'auteur, rejetant le 6'. Dy/chirius, réunit les espèces qui y appartiennent au 0. CU- vina. Les caractères qu'il donne à ce dernier genre sont loin d'être applica- bles à toutes les espèces : p. ex. Lèvre supérieure peu avancée et coupée presque carrément : dans plusieurs espèces , elle est fort avancée , et chez tous les Dyschirius elle est profondément échancrée. Mandibules peu avan- cées : dans tout le groupe sur lequel j'ai fondé le genre Àrdislomis, elles sont, au contraire, trè^-avancécs ; et non dentées intérieurement : elles sont dentées dans les Clivina proprement dites. Dernier article des palpes labiaux presque cylindrique : dans tous les Dyschirius cet article est plutôt ovalaire. Antennes mordit 'formes : dans plusieurs espèces , leurs articles sont cylindriques , etc. etc. Les autres caractères n'ont pas plus de fixité.

De ces observations , sur lesquelles je reviendrai plus loin , il résulte que si les caractères mentionés par Dejean doivent être admis , il faut né- cessairement retrancher du genre tous les Dyschirius et plusieurs espèces qui ont été jusqu'à présent placées parmi les Clivina.

Quoiqu'il en soit, Dejean décrivit alors trois espèces nouvelles : Cliv. dentipes, crenata, rostrata ; la première seule peut être maintenue dans le genre ; les deux autres sont des Ardislomis.

Dans le tome 29 du Species (1826), parut la description de la Cliv. grandis, et dans le tome (1831) celle des Chv. mandibularis, angaslata, nncgalcnsis, sobrina, ypstlon, memnema, americana, rufescens, slriato~ punctata et morio.

En 1832, M. Klug (î) décrivit une espèce d'Egypte : Cliv. rvgiceps ; en 1842, M. de Chaudoir donna la description d'une espèce orientale : Cliv. tarifions; enfin en 1843, M. Ericbson fit connaître \i.Cliv. aucta, d'Angola , et M. de Chaudoir la Cliv. basalis, de la Nouvelle Hollande.

Je passe maintenant à l'examen détaillé des caractères génériques du

Le menton est large et médiocrement élevé, quelquefois cependant très- court (columbica), quelquefois Ircs-èlevé (anguslala) ; sa surface antérieure est presque plane ; dans la plupart des espèces américaines , sa partie su- périeure est plus enfoncée au milieu que sur les côtés. La dent du milieu est ordinairement large à la base , longue , aiguë à l'extrémité et un peu plus courte que les lobes latéraux; elle est quelquefois plus large (ameri- caria), tu arrondie à l'extrémité (sobrina), ou presque aussi élevée (exlen* sîcollis), ou même plus élevée (javanica, fissipes, corvina) que les lobes latéraux, ou enfin aussi courte que dans les Dyschirius (Klugiî). Les lobes latéraux sont ordinairement arrondis, tant à leur sommet qu'à leurs angles cl oiit leurs deux côtés droits cl parallèles ; tantôt cependant le cô:è ex-

!) Syuib. pby*.

des C.lhin.i. Gl

(('me e( le sommet sont seuls «arrondis (fossor) ; tantôt le sommet est ècbancré (grandis, javanica), ou tronqué obliquement (mclanaria, /îs- npes) , ou arrondi obliquement (mandibularis) , ou tronqué Imemno- nia), ou anguleux et formé par la réunion des deux côtés qui sont en arc de cercle (sobrina), tantôt enfin le sommet, anguleux comme d;ms la forme précédente, est formé par la réunion du bord interne, qui est ar- qué , avec le bord externe , qui est droit.

La languette est cornée , élevée , libre entre les paraglosses , mais sa forme est variable. Elle est, soit en fer de lance crénelé sur ses bords et prolongée en une longue pointe membraneuse , soit en triangle très-allon- gé , de la longueur des paraglosses [grandis) ou plus courte que les para- glosses (mandibularis), ou étroite , allongée et pointue, plus courte que les paraglosses, et terminée par une pointe membraneuse bilobée (bipus- lulata), ou enfin large et arrondie au sommet et terminée en une pointe membraneuse unique (Klugii),

Las mâchoires sont allongées, étroites, arquées, légèrement recour- bées el pointues à l'extrémité ; cette extrémité est quelquefois pins recour- bée (corvina). La pièce basilaire porte extérieurement à sa partie supé- rieure un appendice large et triangulaire (mandibularis , grandit), qui est p.irfois plus long et moins proéminent (corvina), ou qui disparaît toul-à- liiit (fcssoi).

Le lobe externe des n âchoires se compose de deux articles grêles, égaux en longueur et dont le dernier, en massue allongée, ne dépasse pas l'ex- trémité de la mâchoire (futsor, corvina) ou est un peu plus long (mandi- bularis, grandis).

Les palpes maxillaires ont lenr 1er article aussi long que le S8, un peu plus large à l'extrémité qu'à la base ; le 2e est trois fois plus long que lo Ier, en massue arquée exlérieurement et un peu atténuée vers l'extrémité (fosfor), quelquefois très-large (mandibularis) 5 le Se est presque conique; le dernier est ordinairement aussi long que le 3e (bipustulala), ou un peu plus long (corvina), ou un peu plus court , presque acuminê , un peu ré- tréci à la base, légèrement tronqué à l'extrémité, avec le côté externe droit el le côlé interne arrondi. Chez les espèces américaines à corselet non pro- longé , ce dernier article est plus court et plus élargi au milieu.

Le 2e article des palpes labiaux est court, conique , arrondi à l'extré- mité ; le Be est de la même longueur que le 2e des palpes maxillaires, mais il esl plus droit et moins large ; le A? est de même longueur et de même forme que le dernier article des mêmes palpes , mais les côtés sont également arqués.

Le labre est transversal , assez avancé , de la largeur du milieu de l'ô- piïtcme , quelquefois plus large (melanaria) , presque tronqué en avant dans la plupart des espèces africaines et orientales (excepté : grandis, leslacea, mandibularis il est assez profondément é(hancrè), légèrement èchancré

G2 Monographie

au centre dans les espèces américaines à corselet non prolongé en arriéra (excepté : americana, rufescens), avancé au milieu dans les autres espèces du même pays. Les angles sont ordinairement arrondi*, quelquefois cepen- dant ils sont presque droits (mcUnaria). La surface supérieure est ordi- nairement plane ; cependant dans les epèces américaines, la partie anté- rieure est ordinairement très-déprimée, à l'exception du milieu; quelque- fois le milieu du labre porte un sillon longitudinal et profond (mandibula- ris, bengalensis).

Les mandibules sont semblables entre elles, ordinairement courtes, planes, larges à la base, fortement arquées extérieurement, droites dans leur première moilié intérieurement, courbées et aiguës à l'extrémité ; elles portent intérieurement vers la base trois petites dents dont la supé- rieure est la plus marquée. Dans quelques espèces africaines et indiennes elles sont plus larges, plus courtes et onl l'extrémité plus obtuse (assa~ mensis, indica, melanaria, striala, exlensicollis, teslacea) ; dans d'autres espèces de l'archipel indien elles sont beaucoup plus étroites et plus lon- gues (lobala, anguslaia, javanica) ; de même aussi , mais à un moindre degré , dans quelques espèces américaines (tnorio, cordata). Elles sont or- dinairement peu épaisses et munies tant extérieurement qu'intérieurement d'un rebord assez marqué , surtout vers l'extrémité , ce qui fait paraître leur surface creusée. Souvent elles sont partagées par une carène longitu- dinale élevée, plus ou moins distincte, qui s'étend jusqu'à l'extrémité. Lorsqu'elles sont épaisses (corvina, dentipes, bidcnlata, dissimilis), cette carène est plus élevée et les mandibules paraissent alors triangulaires ; l'espace compris eulre la carène et le bord marginal externe est ass^a étroit et creusé surtout vers la base. Dans certaines espèces on ne remarque aucun rebord soit interne soit externe (bengalensis) .

Les antennes sont ordinairement courtes , plus épaisses vers l'extrémité. Leur 1er article est le plus gros et cylindrique ; le 2e est en massue , aussi long que le premier ; le 3e conique , un peu allongé , du double plus court que le précédent ; le -4e de même forme que le Se, mais encore plus court ; les suivans sont globuleux ; le dernier est ovale, atténué au bout. Quelque- fois elles sont plus courtes, plus fortes ; les art. S à 9 sont presque trans- versaux et le dernier est arrondi au bout (sencgalensis, teslacea, rufescens) ; quelquefois , au contraire , elles sont un peu plus longues et leurs articles sont plus étroits, en triangle allongé (cordata, javanica , elongala, americana, dentifemorala, corvina et espèces à corselet non prolongé), ou bien enfin elles sont grêles et filiformes {bcngalensis).

Vépistôme est ordinairement débordé par les parties latérales de la tète ; il est cependant plus avancé dans les Cliv. javanica, elongala, lobala. Il est, ou tronqué , ou sinuè , ou échancrè, jamais avancé, plus ou moins fortement rebordè ; ses angles ne sont visibles que lorsque les ailes sont situées plus en arrière (p. ex. javanica) ; ils sont soit arrondis (elongala) ,

des C'ivina. 63

soit aitrus ou droils (hbala, tuberculala, bipuslu'ala et eu général les espèces à corselet non prolongé). Il est séparé du front par un sillon ordi- nairement profond , quelquefois peu distinct et interrompu au milieu (eo- lumbica), ou même qui disparait lout-à-fait. Ce sillon est ordinairement droit ; quelquefois cependant il est arqué {mandibularis , anguslata, bipus- tulala, I "as ci a ta) .

Les rebords latéraux de la tète sont proéminens, ordinairement plus avancés que l'épistôme. Le premier (ailes de l'épistôme) , est le plus étroit ; il est arrondi, tronqué ou anguleux. Il est isolé du second qui est situé plus en arrière et toujours arrondi ; quelquefois cependant il s'y réunit par une ligne oblique.

De cbaque côté de répislôme part un sillon large et profond qui se pro- longe jusques derrière les yeux et qui est un peu dilaté au milieu ; entre ce sillon d'un côlé et les yeux de l'autre , on distingue un espace éleva ea carène arquée et souvent interrompue {carène oculaire).

Le vertex est ou lisse ou ponctué , ou bien il porte une fossette arron- die ou oblonque , ou bien il est impressionô par des stries ou des dépres- sions. En arrière des yeux , l'occiput est ordinairement traversé par une strie transversale ponctuée , souvent interrompue au milieu.

Les yeur sont plus ou moins proéminens , hémisphériques , sessiles (grandis) ; quelquefois ils sont enchâssés, surtout en arrière, dans les rebords latéraux de la tète (corvina).

En dessous , la tête est ordinairement chagrinée et ponctuée jusqu'en arrière des yeux. Au milieu , de chaque côlé de la base du menton , part un sillon longitudinal qui se dirige vers la base de la tèle. Ces deux sil- lons sont d'abord presque parallèles ; ils divergent ensuite plus ou moins dès le milieu ; l'espace compris entre eux n'est pas ponctué; ils sont or- dinairement profonds ; quelquefois cependant ils sont peu distincts [tuber- culala, bipustulafa).

Le corselet est carré , plus ou moins allongé , souvent un peu rétréci en avant, jamais en arrière avant les angles postérieurs. Le rebord margi- nal , toujours bien distinct , se prolonge obliquement depuis les angles postérieurs jusqu'à la base ; il se redresse brusquement et forme un angle soit droit, soit aigu ; la base même, rebordée , est arrondie ; quel- quefois cependant le rebord marginal , au lieu de se prolonger en arrière, se dirige en arc de cercle d'un angle à l'autre : un grand nombre d'espèces américaines présentent celte forme particulière. Les angles postérieurs sont souvent marqués par une petite dent ; quelquefois cependant ils sont complètement arrondis et ne sont plus indiqués que par un point assez profond situé intérieurement. Un point semblable se remarque encore contre le bord marginal un peu au dessous des angles antérieurs. Le bord antérieur est ou tronqué , ou sinuè , ou même échancré au milieu ; les angles antérieur? sont ordinairement droits et arrondis à l'exlrémité ;

G-i Monographie

quelquefois ils sont distinctement dirigés en avant (mandihularis). Le sil- lon longitudinal du milieu du corselet est ordinairement profond; il put de la base et s'arrête à l'impression transversale antérieure ; quelquefois cependant il dépasse celte impression (angwlala, rufescem, indica bipus- lulata), quelquefois même, mais rarement, il atteint le bord antérieur (javanica). L'impression transversale est également bien marquée (quel- quefois indistincte, bengalensis) et souvent ponctuée ; elle part du bord antérieur en face de chacun des côlés de la tète' et s'écarte de plus en plus de ce bord jusqu'au milieu. Dans un certain nombre d'espèces cependant, elle ne touche point au bord antérieur ; elle prend naissance plus bas dans un point ordinairement assez marqué (lestacea, bengalensis, mclanaria, in- dica, denlifemorala, laiieeps, picipesj. Le dessous du corselet est ordinai- rement lisse; quelquefois il est , soit chagriné , soit ponctué; la pointe slernale no dépasse pas les jambes antérieures; elle est arrondie à son extrémité.

L'ccusson est cordiforme ou oblong.

Les èlylrcs sont en général un peu plus larges que le corselet , allon- gées, cylindriques, plus rarement en ovale allongé; la base est plus ou moins tronquée et l'extrémité , qui est arrondie , est légèrement rôtrécie. Les épaules sont le plus souvent proémineules ; quelquefois cependant elles sont arrondies. Chaque élylre porte huit stries , plus une petite strie pièscutellaire entre la lre et la suture. Ces stries prennent naissance un peu après la base ; la lro et la dernière atteignent seules l'extrémité elles se rejoignent ; la 7e longe la strie marginale jusques près de la suture elle louche la lr0 avant l'extrémité ; les 3e et 4% 5e et 6e se réunissent au bout. La strie marginale se prolonge le long de la base jusque près de l'ècusson. Toutes ces stries sont plus ou moins distinctement ponctuées ou crénelées. Le 3e intervalle porte ordinairement trois ou quatre points con- tre la 3e strie. Le rebord inférieur de l'élytre porte au dessous de l'épaule une rangée de gros points enfoncés.

Les pâlies antérieures sont courtes et fortes. Les cuisses sont larges , comprimées , parfois épineuses en dessous vers l'extrémité. Les tibias sont larges, en triangle allongé, ordinairement sillonés en dessus, et portent in- térieurement, au dernier tiers inférieur, une êchancrure profonde et arron- die au dessus de laquelle on dislingue une épine presque membraneuse, assez courte et tortillée; du dessous de celte épine il en part une seconde longue et légèrement arquée ; à l'extrémilé interne on voit une épine or- dinairement longue, et à l'extrémilé interne se trouve nn prolongement digitiforme très-long. Le bord externe est deux ou trois fois èchancré et du dessus de ces èchancrures partent soit des digilations, soit de simples dents.

Les cuisses intermédiaires cl postérieures sont beaucoup moins larges et ordinairement moins comprimées ; les tibias intermédiaires sont le plus

des Clivina. C5

souvent triangulaires, planes en dessous, creusés sur les deux surfaces supérieures. La côle externe est légèrement crénelée et munie de poils épineux; la dernière de ces crènelures, située au dernier quart, se prolonge souvent en un éperon long et oblique. L'extrémité du tibia porte deux épines longues et divergentes. Les tibias postérieurs sont un peu plus longs que les intermédiaires et légèrement courbés. Le 1er article des tarses est en massue allongé; les 2e, 3e et sont triangulaires , plus arrondis dans la plupart des espèces américaines; le 5e est également en massue , mais plus étroit et plus court que le premier. Les crochets sont plus ou moins longs, plus ou moins grêles et recourbés ; entre eux , et à leur base , on dislingue ordinairement un long poil spiuiforme et transparent. Le dessous des tarses est muni de deux rangs de poils simples.

La couleur ordinaire est le noir brillant ou le brun de poix; plusieurs espèces sont ferrugineuses ou lestacées ; quelques autres ont une tache do cette dernière couleur à l'extrémité ou à la base des élytres. Les palpes , les antennes, ou au moins leur base, et les pattes sont d'une teinte plus claire ; les jambes antérieures sont régulièrement plus foncées.

On voit qu'outre les caractères généraux de la famille , les Clivina n'en présentent que deux qui soient constans : la languette en triangle allon- gée et terminée par une ou deux pointes membraneuses ; le dernier arti- cle des palpes maxillaires du double plus long que le 3e et formant avec lui une sorte de fuseau.

Ce genre paraît répandu sur toute la surface du globe : des espèces connues, 3 habitent l'Europe, 14 l'Afrique et les îles voisines, 11 les Indes orientales, 62 l'Asie , 1 la Nouvelle Hollande et 38 l'Amérique.

1 . C. grandis. Dej .

Nigro-picea, elytrorum margine inferiore apiceque, protborace subtus , pa'pis , antennis pedibusque rufis ; menti dente medio lobis lateralibus aequali, hisce supra rotundatis , emarginatis ; ligula paraglossis aequali ; antennis brevibus , articulo secundo tertio longiore, 4-10 globosis ; labro emarginato , angulis rotundatis , a fronte carina arcuata separato ; vertice furculabrevi longitudinali impresso , sulcisque duobus latis puuctatisque pone oculos; oculis maxime prominulis. Pronotum transversum , anlice subangustatum , angulis auticis rotundatis, posticis tuberculo minuto in- dicatis , margine anlico sinuato ; sulcus médius profunde impressus ; im- pressio antica subinfuscata, longitudinaliter striolata. Elytra thoracis lati- tudine lerque longiora , subcylindrica , postice angustata , basi truncala , dente humerali prorainente ; puuctalo-striata , interstitio tertio punctis majoribus 3 vel 4 (quandoqueS) pone striam tertiam impresso. Tibias an- licae extus bidigitatœ , denliculoque superiore armalae ; inlermedias spi- noso-pilosae, valide caîcaialœ. Caput subtus bi-sulcotum, puncîisque yaii-

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06 Monographie

dis ponesuleos impressura ; thorax abdominisque latera punctata. Tarso- nira spina terminais unguiculis diraidio brevior. Long, , 10. El. 6 5/4 , 8i?4. Lai. 3 3/4 , 3 iji mill.

Dcj. Spec. I. 478. 22.

Sénégal. La collection de M. Reiche renferme un individu venant d'E- gypte-

2. C. mandibularis. Dej.

Brunnea, nilida, mandibulis apice nigris. Menti dens médius lobis lateralibus aequalis , bisce intus rolundatis , angulis exterioribus subrec- tis. Autennae brèves, articulo secundo tertio longiore, -4-10 globosis. Ligu- la paraglossis minor palporum maxillarium articulus secundus lalissi- raus; labrum emarginalum in medio longitudinaliler impressum ; clypei latera prominentia, rotundata 5 margo inler il la truncatus ; frons a clypeo carina arcuala separala ; furcula média elongata profunda 5 carinulas plures pone oculos ; caput post oculos tantum punctulatum. Pronotum convexum, transversum, anlice vis angustatum , angulis anticis prominu- tis , poslicis tuberculo minuto indicatis ; margine antico sinuato, in medio emarginalo ; sulcus médius profunde impressus ; impressio anlica striola- ta. Elytra Iboracis latiludine terque longiora , subcylindrica, apice an- gustala , basi truncata , dente humerali prominente; punctalo-striata , inlerstitio tertio punctis 2 vel '3 majoribus impresso. Tibiae anticae exlus bidigitatae, denticuloque superiore armatae ; intermediae spinoso-pilosae , nnicalcaralae. Caput subtus bisulcatum, punctisque validis pone oculos impressum ; thorax subtus abdominisque latera punctata. Tarsorum spi- nula lerminalis unguiculis tertia parte brevior.

Long. 13 , 8 1/2. El. 6 i/2 , -4 5/4. Lat. 3 1/2 , 2 1/5 mill.

Dcj. Spec. V. 498. IQ. Laporte. Hist. nat. 1ns. I. 67. 7.

Celte espère diffère particulièrement de la Cliv. grandis par sa tête plus large; ses yeux moins proèmioens ; son corselet plus court et dont les an- gles antérieurs sont plus avancés; ses élytres un peu plus courtes et plus faiblement ponctuées ; enfin l'éperon des tibias intermédiaires qui est moins long.

Sénégal.

3. C. Assamensis. Hope. (Coll.).

i'tcco-brunnca, nitida ; capite rugoso, anlice oblonge foveolato ; pronoto xubquadralo ; clylris elongalo-oblongis, slrialo-punclatis ; tibiis anticis bidi- yiialïs, unidenlalis ; mlermediis breviter calcaralis, Long. 9. El. 4 3/4. Lai. 2 3/i mill.

des Clivina. 67

La dent du milieu du menton est large et presque échancrèe au milieu ; les lobes latéraux sont tronquées obliquement à leur sommet ; les mandi bules sont obtuses ; le labre est légèrement avancé au milieu et arrondi sur les côtés ; l'épistôme est échancré au centre; ses ailes, un peu proé- minentes, sont larges , presque tronquées à leur sommet et arrondies extérieurement ; l'élévation antérieure est en arc de cercle dont la cour- bure est dirigée en avant , séparée par un sillon transversal d'un autre arc de cercle placé sur le devant de la tête et dont la courbure est dirigée en arrière ; le vertex porte à son sommet une fossette peu profonde qui se prolonge en avant en un large sillon longitudinal , lequel interrompt un autre sillon transversal également profond prenant naissance près des ca- rènes oculaires ; en arrière des yeux , qui sont proéminens , on remarque une ligne transversale de gros points. Le corselet est conformé comme dans la Cliv. mandibularis si ce n'est qu'il est un peu plus long et plus rétréci antérieurement. Les élytres sont comme dans celte espèce , mais cependant plus élargies au milieu , plus profondément striées et sans dent humèrale ; les stries ne parviennent pas tout-à-fait à l'extrémité ; le 3e in- tervalle ne porte aucun point. Les tibias antérieurs, sillonés au milieu , portent extérieurement deux dents larges, mais assez courtes et, au dessus, une dent obtuse ; les tibias intermédiaires ont avant l'extrémité un éperon court et recourbé ; l'épine terminale des tarses est de moitié plus courte que les crochets.

Assam. 1 ind. Coll. Hope.

4. C. indica. Hope. (Coll.).

Nigro-brunnea, palpis lestaceîs, cor pore sublus, antenni» pedibusque brun- neis ; labro clypeoque laie sub-emarginalis ; capile rugoso impresso; pronolo subquadrato, sulco longitudinali postice abbrevialo ; elylris subcylindricis, apice anguslioribus , forliler punclalo-slrialis ; tibiis anlicis extus valide tri- denlatis, inlermediis calcaralis. Long. 9. El. S. Lat. 2 574 mili.

D'un noir-brunàtre , avec les palpes testacés, les antennes , les pattes et le dessous du corps bruns. La dent du milieu du menton est aiguë , aussi large à la base que les lobes latéraux qui sont arrondis à leur som- met et à peine plus élevés. La languette est étroite , pointue et un peu plus longue que les paraglosses. Le Ie article des palpes maxillaires est le plus large de tous dans toute son étendue ; le pénultième et le dernier sont comme dans les Dyschirius. Les mandibules sont conformées comme dans ce dernier genre , mais elles sont un peu moins planes en dessus. Les an- tennes sont courtes et beaucoup plus épaisses vers l'extrémité , tellement que les derniers articles sont presque transversaux. Le labre est peu sail- lant , arrondi sur les côtés , finement rebordè , légèrement échancré au

63 Monographie

milieu il porle w;e ligne longiludiuale enf'oucèc. L'èpistôuae est simple- ment arqué ; ses ailes sont sur la même ligne que le bord antérieur, arron- dies , et un peu relevées ; l'élévation antérieure présente la forme d'un T dont la tête , dirigée en avant , est arrondie ; le vertex porte entre les yeux trois fossettes en avant desquelles se prolongent trois impressions peu ré- gulières ; les carènes oculaires sont traversées par deux ou trois rugosités ; les yeux sont noirs et saillans ; entre les yeux et le vertex , on remarque un espace ordinairement ponctué qui , en arrière , se prolonge intérieure- ment de chaque côté en un sillon ponctué. Le corselet est de moitié plus large que la tête , un peu plus large que long , assez convexe , surtout en arrière il est arrondi ; il se rétrécit légèrement en avant ; les angles antérieurs sont droits, avec leur extrémité arrondie; les côtés sont rebordés ; ils sont longés intérieurement par un sillon ponctué ; le sillon longitudinal est plus profond en avant; il ne touche point le bord antérieur et s'évanouit avant le bord postérieur ; l'impression antérieure est moins marquée; elle prend naissance avant le bord antérieur et est interrompue près du sillon longitudinal. Les èlytres sont delà largeur du corselet et presque trois fois plus longues ; en dessus, elles semblent tout- à-fait cylindriques, avec l'extrémité seulement un peu rétrécie; la basj est tronquée et les côtés sont sinueux ; elles portent huit stries profondes et ponctuées qui se réunissent deux à deux avant l'extrémité ; le bord marginal est longé par une série régulière de points enfoncés ; le bord in- férieur porte une rangée de gros points dans sa partie antérieure. Tout le dessous du corps est ponctué. Les cuisses antérieures, très-comprimées, ont peu de largeur; les tibias antérieurs sont sillonés en dessus; l'épine interne est aussi longue que la digitation terminale ; au côté externe on remarque trois dents dont l'inférieure est au moins de moitié aussi forte que la digitation terminale ; les tibias intermédiaires sont couverts de poils raidcs d'un fauve doré ; l'éperon est court , épineux et droit ; les cuisses postérieures sonl arquées extérieurement ; les tibias portent à leur extré- mité des poils roux assez nombreux.

Je n'ai vu que deux individus de celte espèce : l'un dans la collection de M. Hope , venant du royaume de Mysore, l'autre communiqué par M. de la Futé comme venant des Indes orientales , sans autre désigna- tion.

'6. C. melanaria. Hope. (Col!.).

Nigra, nilida, ore, anlcnnis pedibusque piceis; capile lœvi, verlice ar- cvalim impresso; pronolo snbquadralo, anlicc angustalo j elytrîs eiongalis, punclalo-slrialis ; tibiis aniicis ex lus obtuse bidcnialis, inlermediis non cul- curatis. Long. 8. El. h iji. Lat. 2 i/i mill.

Les lobes latéraux du menton font tronqués obliquement à leur partie

des Clivinn. G9

supérieure ; les mandibules sont larges et courtes ; le labre est lari:e , avancé, bisinuô de telle sorte qu'il semble divisé par trois dents très-ar- rondies; toute la tête est lisse ; l'épistôme est bisiuué en avant ; ses an- gles sont un peu proéminens et obtus ; il est séparé de la tète par un sil- lon profond , arqué et dont la courbure se dirige en avant ; le vertex porte une impression en fer à cheval ; les yeux sont proéminens , quoique le rebord latéral et antérieur de la tète s'avance jusqu'à leur niveau ; en ar- rière des yeux on distinguo des points nombreux. Le corselet est plus large que la tète , un peu plus long que large ; il se rétrécit en avant; ses angles antérieurs sont arrondis et proéminens ; les angles postérieurs ne sont indiqués que par un gros point; le sillon longitudinal est nettement marqué ; il dépassée peine l'impression antérieure qui est profonde, n'at- teint pas les bords et semble formée par de gros points alignés. Les ély- tres sont de la largeur du corselet , allongées ,un peu élargies au milieu, également arrondies à la base et à l'extrémité ; les épaules ne sont point proéminentes et aucune dent humérale n'est distincte ; les stries sont mu- nies de points moins visibles vers la suture ; la -4e strie et la slrie margi- nale se réunissent à la base ; on ne remarque aucun point sur le §e inter- valle. Les tibias antérieurs suffiraient seuls pour faire distinguer celle espèce ; la digitalion terminale est assez courte et obtuse à l'extrémité ; les digitalions externes sont remplacées par deux grosses dents arrondies; les tibias intermédiaires , qui sont épineux , ne portent aucun éperon. En dessous , la tête et l'abdomen sont ponctués , et le thorax est couvert de rides transversales.

Assam. î ind. Coll. Hope.

6. C. Dumolinii. Dupont. (Coll.).

Brunneo-picea, palpis, anlennis pedibwque teslaeeis ; clypeo laie emar-

>a(o, verlice foveotalo pronolo subglohoso, utrinque punclulis aggloméra-

lis tmpresso; elylris elongato-ovalis , punctalo-slriatîs ; libiis anlicis unidigi-

ititis, unidenlatis ; libiis inlermediis inermibus. Long, 1/2. El. 11. Lai.

1 mill.

Le labre est avancé , très-légèrement échancré en avant ; son bord an- térieur porte cinq petits tubercules pilifères ; l'épistôme est rebordè , légè- rement cintré au milieu; ses angles sont aigus et proéminens , ses ailes un peu plus reculées et arrondies ; l'élévation antérieure est arrondie en avant , longée en arrière par un sillon en demi-cercle; le vertex porle dans son milieu une fossette prolongée en avant et dont le fond est ponc- tué; les yeux sont presque masqués en avant par le rebord latéral de la té!c ; ils sont proéminens , fortement granuleux ; la partie postérieure et latérale de la tôle est couverte de points nombreux. Le corselet es! presque

70 Monographie

globuleux , très-arrondi en arrière, un peu rétréci en avant; ses bords laléraux sont droits ; les angles postérieurs sont indiqués par un très-petit tubercule ; l'impression transversale et le sillon longitudinal sout égale- ment bien marqués; il porte un peu après le milieu , plus près du bord marginal , une douzaine de petits points agglomérés. Les èlytres sont de la largeur du corselet, cylindriques, tronquées à la base , avec les épaules arrondies , un peu rétrécies à l'extrémité et fortement ponctuées-striées ; le intervalle ne porte pas de points. Le dessous de la tête , sauf la par- tie comprise entre les deux sillons médians , est fortement chagriné et ponctué. Le dessous du corps est à peine ponctué ; chacun des segmens abdominaux porte extérieurement une assez large fossette peu profonde. Les tibias antérieurs ont extérieurement une seule digilation à laquelle succède une forte dent obtuse ; les tibias intermédiaires n'ont pas d'éperon ; l'épine terminale des tarses est nulle.

Sénégal. 1 ind. Coll. Dupont.

7. C. memnonia. Dej.

Piceo-brunnea ; chjpeo cmarginalo, lateribus bidentato, verlice foveolato ; oculis prominulis ; pronoto subquadrato; elytris obfongis, punclalo-strialis ; t'biis anticis extus bidigitalis, supra unidenliculalis , inlermediis anle apicem calcaralis. Long. 7. El. -5 5/4. Lat. 2 ij/i mill. Dejean. Spec. V. 505. 31.

La dent du menton est beaucoup plus courte que les lobes latéraux, qui sont tronqués au dessus et arrondis à leurs angles; le labre est légè- rement sinué en avant ; l'épistôme est largement échancré au milieu, bi- denlé sur les côlés ; l'élévation antérieure est en demi-cercle et large; elle est limitée sur les côlés par deux fossettes profondes et arrondies, et en arrière par un sillon transversal ; le vertex porte au milieu une dépression irrégulière , quelquefois peu distincte; les carènes oculaires sont lisses ; en arrière des yeux , qui sont très-saillans , on remarque une série trans- versale de gros points enfoncés. Le corselet est très-convexe, un peu élargi vers les angles postérieurs qui sont très-arrondis et ne sont indiqués que par un petit tubercule accompagné d'un point enfoncé; il est sinué en avant ; l'impression antérieure est profonde , marquée par de gros points, interrompue à ses extrémités et au milieu ; le sillon longitudinal est très- enfoucé. Les èlytres sont à peine plus larges que le corselet , deux fois et demie aussi longues , tronquées a leur base et vont en s'arrondissant à leur dernier tiers ; les stries sont profondes et ponctuées ; on ne dislingue aucun point sur le 3e intervalle. Eu dessous, la tôle est fortement chagrinée, le cor- selet et l'abdomen sont ponctués. Les digitalions et la dent des tibias anté- rieurs sont plus marquées que dans la Cliv. mandibularis ; l'éperon des

des Clivina. 71

(ibias intermédiaires est large , mais peu prolongé ; l'épine terminale des tarses est des deux tiers plus courte que les crochets.

Java. 2 ind. Coll. Dejean , Pulzeys.

8. C. Senega'ensis. Dej.

Ilufo-brunnea, nitida , mandibulis apice nigris. Menti dens médius lo- bis lateralibus subaequalis, hisce apice rotundatis ; anlenuaruin articuius secundus tertio laliore multoque longiore , 5-10 transversim globosis; mandibulsa latae ^ brèves; labrum clypeusque late emarginali, hujus an- guli rotundali ; frons a clypeo carinula lata arcuata separafa ; vertex fos- suîa oblonga impressus in qua carina longitudinalis prorainet ; carinaî 2 postice punctatae pone oculum utrumque conspiciuntur ; vertex ipse vage punctulatus. Pronolum subquadratum, postice subdilalatum , antice sinua- tum , angulis anticis rectis apice obtuso, posticis vero nullis ; impressio antica brevis, quandoque interrupta ; impressio elongata, punctulata, basa- lis, punclumque pone angulos posticos. Elytra cylindrica , in medio mar- ginis vix angustata , basi truncata , bumeris oblusis , punctulato-striata , inlerstitio tertio uni-vel bi-punctato. Corpus subtus punclulatum. Tibias anticœ bidigitalae denteque superiore armafae ; intermediae hispidae, apice calcaratae ; spina terminalis unguiculis bis brevior.

Long. 6. El. a \\!l. Lai. 2 mil!.

Dej. Spec. V. p. 500. 28.

Sénégal. Commune.

9. C. sobrina. Dej.

Picea , palpis, anlennis pedibusque brunnais. !\ïentï dens médius ro- iundatus ; lobi latérales acule rotundati ; labrum truncatum , lateribus ro- tuudatum; clypeus sub-emarginatus , planus ; fossula in verlice rotundata obsolela ; oculi prominuli ; caput post oculos sulco punclulato transverso impressum , subtus et post oculos punctatum. Pronotum oblongum , basi rolundalo-anguslatum , antice sinualum ; angulis anticis rotundatis , pos- ticis tuberculo parvo puuctoque indicatis ; sulco longitudinal impressio- neque antica profundis notalum, hoc in medio minus profundo et marginem anteriorem altingente. Elytra subcylindrica, in medio subanguslata , basi apiceque rotundata , profunde slriato-punctata , punctisque A in inlerstitio tertio. Femora anteriora crassa , ante apicem subtus unidenlalae ; tibias anteriores sulcatae, exlus bidigitalae, supra unidentatae ; intermediae parce piloso-spinosae , calcare armnlae ; spina tarsorum terminalis ungulis tertia parle brevior. Long. 6. El. 3 i^2. Lat. 1 ifî mil!.

Dej. Sptc. V. p. 501. 29.

Sénégal. L'individu quej 'ai sous les yeux fait partie de la collection

12 Monographie

Dejean ; c'est celui qui e>t menlionè dans le Species comme provenant île M. Leprieur, Les tibias intermédiaires portent un peu au dessous du mi- lieu un éperon bien distinct, mais peu prolongé , qui a échappé à l'exa- men de Dejean.

ÏO. C. femoralis.

Nigra, sublus brunnea, clypeo emarginalo. angulis aculis, alis rctractis, truncatis, verlice unifoveotalo , fronle occipileque transversim sulcalis ; pro- noio quadralo ; elylris subcylindricis, punctalo-slrialis, interslitio lerlio qua~ dripunclalo ; femoribus aniic.is sublas unidenlalis ; libiis bidigilalis et uni- denlatis, inlermediis non calcaralis. Long. 6 î^i. El. 3 1/2. Lai. 1 2/3 mil).

Brune, noire en dessus. Les lobes latéraux du menton sont tronqués à leur sommet ; le dernier article des palpes est plus distinctement tronqué à son extrémité que dans la Cliv. sobrina, le labre est comme dans celte espèce , mais plus avancé ; l'épislôme est plus échancré , ses angles sont plus aigus , plus relevés ; les ailes qui , dans la sobrina , sont placées presque sur la même ligne et arrondies , sont ici notablement reculées et tronquées en avant ; l'élévation antérieure est arquée et limi- tée en arrière par un sillon profond ; le verlex porte au milieu une fossette irrcgulière et bien marquée, et sur les côtés, deux impressions longitu- dinales ; les carènes oculaires sont lisses , tandis qu'elles sont rugueuses dans la Cliv. sobrina. Les yeux sont moins proéminens que dans celte der- nière espèce qui porte , immédiatement en arrière des yeux , un sillon transversal formé par des points ; dans la Cliv. femoralis. ce sillon est plus éloigné des yeux; il est beaucoup plus profond et n'est ponctué qu'à sa partie postérieure. Le corselet n'est pas plus long que large; sa base est légèrement ècbancrèe ; le bord antérieur est sinuô comme dans la Cliv. sobrina ; les côtés sont plus parallèles ; ils ne se rétrécissent pas en arrière ; les angles postérieurs sont marqués par une petite dent et par un point intérieur ; le sillon longitudinal est profond dans toute sou étendue. Les clylres sont comme dans la Cliv. sobrina, mais proporlionellement un peu plus étroites , plus profondément ponctuées et les intervalles sont plus convexes. Les cuisses antérieures sont épaisses et portent en dessous , avant l'extrémité , une dent plus large et moins aiguë que dans la sobrina; les tibias qui , dans celle dernière espèce, sont sillonés en dessus, sont lisses dans la femoralis ; ils sont digités et denticulôs de la même manière ; les tibias intermédiaires ne portent aucune trace d'éperon ; l'épine termi- nale des tarses est de moitié plus courte que les crochets.

Sénégal. 1 ind. Coll. Buquet.

des Clivina. 7-5

1 1 . C. madagascariensis.

Nigra, nilida,palpis, antennis tarsisque tcslaceis, prothoracc sublus pedi- busqué brunneis ; clypei alis rolundalis, vix prominulis, a clypeo separatis , verlice sutco transversale unico, puncloque obsolelo impresso , occipite punc- tis transversim dispositis nolato ; pronolo convexo, anle médium dilatato, basi maxime coarctato , sulco longitudinal» profundo ; elytris subcylindricis, fonder punclato-striatis, interstitio tertio quadripunclato ; tibiif; anticis longissime digilatis, denliculoque superiore armxli; , intermediis inermibus. Lonr?. 5 174. El. 3, Lat. 1 \p miil.

Le dessus est d'un noir brillant ; les palpes , les antennes et les tarses sont testacés , le dessous du corselet et les paites bruns. Les lobes latéraux du menton sont tronqués obliquement à leur parlie supérieure ; les anten- nes , qui grossissent légèrement vers l'extrémité et sont composées d'arti- cles presque cylindriques , dépassent les angles postérieurs du corsalet de toute la longueur de l'article terminal. Le labre est étroit , avancé , relevé en avant et tronqué ; ses angles sont arrondis et presque cachés sous des soies fauves recourbées. L'épistôme est, au milieu , de la même largeur que le labre ; son bord antérieur est relevé et Irès-lègèrement échaucré au centre ; ses angles sont obtus , ses ailes à peine plus avancées et parfaitement arrondies sur les côtés ; elles sont séparées de l'épistôme par deux impressions profondes. L'élévation antérieure est peu marquée et arquée en avant ; le sillon qui la borde en arrière est assez éloigné du bord antérieur ; il est profond , arqué et se joint aux deux sillons longitudi- naux qui s'écartent à mesure qu'ils approchent de la partie postérieure il 1 la tête ; le vertex porte une impression très-peu distincte ; en arrière des yeux , la tête est finement granulée; elle porte une série transversale àî gros points, plus serrés en arrière des yeux et en dessous. Le corselet est convexe, aussi long que large , plus étroit en avant ; ses bords marginaux sont arrondis et dilatés un peu avant les angles postérieurs ; la base est un peu prolongée et fortement rètrécie ; le bord antérieur est largement èchancrè ; ses angles sont très-déprimés et arrondis ; les angles posté- rieurs sont marqués par une petite dent proéminente et par un point in- terne d'où sort un poil fauve ; le sillon longitudinal est très-profond dans toute son étendue et divise le corselet en deux parties convexes ; il ne dépasse pas l'impression antérieure qui est profonde et porte de gros points enfoncés. Les élytres sont d'un cinquième plus larges que le corselet , presque cylindriques , plus étroites à l'extrémité qu'à la base qui est ar- rondie ; elles sont profondément ponctuées et le 3e intervalle porte quatre gros points. Les digitations et les êpiues des tibias auièrieurs sont très- longues et grêles; au dessus de la seconde digilation ou remarque une grosse dent obtuse ; les tibias intermédiaires sont étroits et ne portent pas

7-i Monographie

d'éperon. Les crochets des tarses sont petits et grêles ; l'épine terminale

est de moitié plus courte.

Madagascar. 1 ind. Coll. La Ferté.

12. C. javanica. Chevrolat. (Coll.).

Nigra, nitida, ore, antennis pedibusque brunneîs ; clypeo emarginato, la~ teribus bidentalo , verlice lœvi, foveolalo ; pronoto subquadrato ; elytris elon- galis, cylindricis, punclalo-slrialis, inlerslitio tertio quadripunctalo ; libiis anticis extus bidigitatis et unidenlatis, intermediis angustalis, calcaratis. Long. 7. El. 4. Lat. 2 if8 mill .

Les lobes latéraux du menton sont èchancrés à leur sommet; la dent du milieu est plus élevée ; les mandibules sont longues, étroites et arquées ; les antennes sont terminées par des articles en triangle allongé ; le labre est largement arrondi en avant. L'épistôme est echancrè et rebordè, surtout à ses angles qui sont proéminens ; les lobes latéraux sont plus reculés et arrondis ; il est plan et séparé du front par une ligne très-peu marquée ; le vertex qui est lisse, sauf deux rangées latérales de quelques petits points, porte dans son milieu une fossette profonde et arrondie. Les yeux sont proéminens ; le derrière de la tête est traversé par un sillon formé de gros points plus nombreux sur les côtés. Le corselet est aussi long que large , à-peu-près carré ; ses bords latéraux sont sinuès , longés par un sillon profond qui s'étend depuis les angles postérieurs jusqu'au bord mar- ginal antérieur ; le bord antérieur est echancrè au milieu et sinué latéra- lement ; le sillon longitudinal est profond et atteint le bord antérieur; l'impression antérieure est bien marquée et porte intérieurement quelques stries longitudinales. Les élytres sont presque trois fois plus longues que le corselet, cylindriques, avec les épaules arrondies et avancées ; elles sont profondément striées-poncluées ; ie intervalle porte quatre gros points enfoncés 5 le dessous de la tête est chagriné et ponctué ; le corselet porte en dessous quelques petits points à peine distincts; la base externe de chaque segment de l'abdomen est fortement ponctuée. Les tibias anté- rieurs portent extérieurement deux fortes digitations et au dessus une dent obtuse ; les tibias intermédiaires sont peu élargis et sont munis d'un épe- ron avant leur extrémité ; l'épine terminale des tarses est plus longue que les crochets.

Java. 1 ind. Coll. Chevrolat.

13. C. slriata. Hope. (Coll.).

Picea, ore, antennis pedibusque brunneis; clypeo verliceque arcuatim im- pressis; pronoto quadralo, basi ulrinque punclulalo ; elytris elongatis, cytin-

des Clivina. ~5

dricts, forliler punctato-strialis , tibiis anticis extus unidigitatis , unidenlalts, intermediis non calcaralis. Long. 6. El. 3 îp. Lat. 1 \\% mill.

Les mandibules sont larges et courtes ; les antennes sont courtes et no> tablement plus épaisses vers l'extrémité ; le labre est presque tronqué en avant et ses angles sont arrondis ; l'épistôme est rebordé , arrondi en avant, avec une petite échancrure au milieu; les ailes sont larties, arron- dies à l'extrémité , proéminentes ; l'élévation antérieure est à peine dis- tincte; elle porte au milieu une impression en fer à cheval. Les yeux , bien que proéminens, sont presque couverts en avant par le prolongement des parties latérales de la tête. Le corselet est large et carré , arrondi en arrière ; les côtés et le bord antérieur sont droits ; l'impression transversale n'atteint le bord à aucune de ses extrémités ; de chaque côté , entre les angles postérieurs (indiqués par un simple point) et le sillon longitudinal, on dislingue quelques très-pelits points enfoncés. Les èlytres, de la lar- geur du corselet , sont conformées comme dans la Cliv. fossor, mais un peu plus convexes ; les stries et les points sont plus marqués ; la slrio basale est plus distincte ; on ne voit pas de points sur le 3e intervalle. Les digitations des tibias antérieurs sont plus fortes que dans la Cliv. fossor ; la supérieure est même encore moins avancée; les tibias intermédiaires sont épineux , mais n'ont pas d'éperon ; l'épine terminale des tarses est très-courte. La tête et le corps sont ponctués en dessons ; le thorax porte des rides ondulées.

Mysore. 1 ind. Coll. Hope. €oromandel. 1 ind. Coll. Reiche.

14. C. basalis. Chaud.

Nigro-picea, antennis, palpis pedibusque (errugineis , elylrorum basi laie, exlrorsum longius rufa ; mandibulis validis, brevibus, oblusis , clypeo emar- ginato ; pronolo subelongato-quadralo ; elylris elongatis, laralleLs, subcy- lindricis, profonde punclalo-slrialis , intersliiw tertio extus quadripunciato. Long. 7. Lat. 1 2^3 mill.

Chaud. Bull. Mosc. 1843. p. 733.

Nouvelle Hollande.

Je n'ai point vu cet insecte.

15. C. fossor. Lin.

Nigro-picea, cre, antennis pedibusque rufis; menti dmle medio lobis lale- ralibus breviore , horum anguiis exlerionbvs rotundutts, interiortbus vero rectis; labro anlice sublruncato ; epistomo laie cmarginalo, anguiis parum prominulis; vertice haud transvcrsim sulcalo, cblongc [vreulato; proml»

76 Monographie

subquadrato, anjulis antieis rotundatis, margine anlico laie emarghialo ;

elytris elongalis, cylindricis, slrialo-pxinclatis , humeris rotundatis, inferslilio

tertio punclis tribus impresso ; tibiis antieis exlus bidigiialis, denticuloque

obsoletissimo armatis , inlermediis vix spinoso-pilosis, carînalis, calcare

valido apice infra emarginalo munitis. Long. 6. El. 3i^2. Lat. 1^3

mil!.

Tenebrio fossor. Lin. S. N. 2. 6757. F. S. 817. (Cf. Brullè. Obs. sur la Syn. des Car. in Silb. Rev. Ent. II. p. 89).

Attclabus fossor. Dcgcer. Ins. IV. 530. 1. t. 30. f. 12.

Scarites fossor, Illig. K. Pr. 111. 2. Duft. F. A. II. 5. 1.

C/mVia /ossor. Latr. Gen. Cr. et Ins. I. 211. 1. 6tyW. I. S. II. 169. S.—Sahlb. I. F. Cliv. 2. £*<?p7i. 111. of. Br. Ent. I. 39. 1. Brullè. Hist. nat. des 1ns. V. p. C9. pi. 4. fig. 1. Zetlerst. F. L. I. 40. I. L. 44. 1. £Wc/is. F. Brand. 1. 53. 1. Heer. Die Kœf. der Sclrw. II. 1. p. 7, 1. Fn. Helv. I. 16. 1. Ramb. Fn. Andal. I. 45. 1. Schiœdtc. Danm. Eleulh. 1. 113. 1. Tab. 4. fig. A.

Scariies arenarius. Fab. S. E. I. 125. 15. E. S. I. 98. 6. Panz. Fn. 43. 11. Schoenh. S. I. I. 128. 18. Slurm. 1). F. II. 1*8. 2.

Cliv. arenaria, Clairv. Ent. Helv. IT. 57. Dej. Spcc. I, 413. 1. Icon. I. 215. pi. 25. fig. 1. Boisd. et Lacord. F. E. P. I. 161. 1. Laporte. Hist. nat. des lus. 1.67. n°l.

Celte espèce habile toute l'Europe , depuis les bords de la Méditerranée jusqu'aux contrées les plus septentrionales.

16. Cm collaris. Herbst.

Nigro-picea , elytris, ore, antennis pedibusque riifis ; vertice oblonge fo- veolato; pronolo subquadralo ; elytris elongalis, cylindricis, siriato-punclalis, interstitio tertio punctis quatuor impresso , humeris rotundatis : tibiis antieis exlus bidigitatis, denticuloque obsoletissimo armatis, mlermediis calcaralis. Long. 5 1^2. El. 3 1/4. Lat. 1 ip mill.

IIerb.it. \rchiv. V. p. 141. Tab. 29. fig. 15. Heer. Kœf. der Schw. II. 1. p. 8. Fn. Helv. 1.16. n" 2.

M. Heer indique comme caractères distinguant cette espèce de la pré- cédente, sa taille plus petite, le corselet plus lisse, les èlylres plus planes, moins distinctement ponctuées et dont cependant le 3e intervalle est plus fortement quadriponctué. J'avoue qu'il m'a été impossible de reconnaître ces indications comme constantes. Je ne doute pas cependant que ces in- fectes n'appartiennent à des espèces séparées : la différence de taille et de coloration est trop régulière pour que l'un ne soit qu'une variété de l'a utre.

Presque toujours la suture est noirâtre ; lorsque cette couleur s'étend de manière à former une tache centrale , c'est la Clivina discipennis, Meg.

Les individus récemment transformés et qui sent d'un jaune pâle cons* tituent la Cliv. gibbicollis, Meg.

Toule l'Europe.

des C ivina. 77

17. C. foveiaps.

Testacea, labro suhemarginalo, clypeo in angulis bidentato , vcrtice fovea lala imprcsso cujus tatera dévala ; pronolo elongalo-quadralo ; elqlris cylin- dricis, punctalo-strialis, interstilio tertio qwdripunclato ; libiis inlermediis calcare spiniformi, recto, armalis. Long. S. El. S. Lai. 1 \\ï mil!.

Testacée, avec les mandibules noires. Le labre e«t très-légèrement échancré ; l'épistôme , assez fortement rebordé , a ses angles latéraux di- visés en deux dents aiguës ; l'élévation antérieure est bien marquée; elle porte de chaque côté une fossette profonde et arrondie ; le milieu de la tête est occupé par une dépression très-large dont les bords latéraux sont fortement relevés. Le corselet est un peu plus long que large ; ses côtés sont parfaitement parallèles; il est légèrement échancré en avant; ses angles postérieurs sont marqués par une petite dent près de laquelle ou voit un gros point enfoncé ; sa surface ast couverte de rugosités et de quel- ques points peu marqués ; le sillon longitudinal et l'impression antérieure sont profonds et colorés en noir. Les èlytres sont cylindriques, avec leurs épaules un peu avancées ; les stries sont ponctuées; le Se intervalle porte quatre points près de la 3e strie; la strie marginale se réunit â la base à la -4e. La tète et le thorax sont rugueux en dessous; l'abdomen légèrement et vaguement ponctué : les pattes antérieures manquent ; les tibias inter- médiaires , qui portent quelques longs poils épineux, sont munis avant l'extrémité extérieure d'un éperon long et aigu ; l'épine terminale des tar- ses est de moitié plus courte que les crochets.

Sénégal. 1 ind. Coll. Dupont.

18. C. rugiceps. Kiug.

Nigro-picea, pcdibus piceis, mandibulis apice nigris, palpù anlcnnixque rufo-teslaceis ; clypeo subquadralo, fronle rvgosa; pronoto subquadralo; elyiris elcngalis, cylindricis, slrialopunctalis, interstilio lerlio punclis quatuor impresso, humeris rolundalis ; libiis anticis evlus bidigitatis. Long. 7 mill.

Klvg. Symb. pbys. Dec. III. (1832). Tab 25. f. 6.

Egypte supérieure et Nubie.

Je n'ai pas vu cet insecte dont j'établis la diagnose d'après la descrip- tion et la figure qu'en a donné M. Klug.

19. C. ypsilon. Dejean.

Rufa ; menti lobis lateralibus apice truncalis , capite tolo rugcso-punc'alo , lahro in medio prominulo, clypeo in medio profunde emarginato, angulis

78 Monographie

lalis, Iruncatis, margine elevalo, carina anltce arcuala nolato, a verlice sul- co irregulari transversali separato , verlice ipso in medio longitudinal/ ter fovcolato ; pronoto subquadralo, in medio sulcalo, utrinque linea apice biloba impresso ; ehjlris cylindricis, punclalo-striatis, inierslilio tertio quadripunc- lalo ; libiis anlicis extus acule bidigitatis , dcnleque superiore armatis, inler- mediis parce spinoso-pilosis , anle apicem extus calcare valido, aculo, infra sub-emarginalo. Long. 6. El. % \p. Lat. 1 5/4 mil!.

Dej. Spec. V. p. 502 30. Icon. I. 217. pi. 23. fig. 2.— Laporte. Hist. nat. Ins. I. 67. 2.

Des bords de la mer Caspienne.

20. C. script a.

Rufo-testacea ; verlice laie foveato; pronoto subquadralo antice latiore, ulrin* que impressione lilleramYreferente nolato; elytris cylindricis ,puncta(o-strialis , inierslilio tertio quadripunctato ; libiis anlicis extus longe bidigitatis dente- que superiore armatis ; intermediis calcare spiniformi anle apicem munilis^ Long. S. El. 2 s;4. Lat. 1 \\ô mil).

D'un brun-teslacé , plus clair sur les élytres ; avec les mandibules noires. Le milieu du labre est plus avancé que ses angles qui sont arron- dis ; l'épistôme est largement écbancrê ; ses lobes latéraux sont avancés, échancrés et les angles externes sont proéminens; l'élévation antérieure est en demi-cercle , peu marquée , bornée en arrière par un sillon large , mais peu profond ; le vertex porte au milieu une fossette large , arrondie , beaucoup moins profonde et autrement configurée que la fossette qui se trouve chez les Cliv. fossor et Ypsilon; l'occiput porte quelques points qui deviennent plus nombreux près des yeux. Le corselet est un peu plus long que large; ses bords latéraux sont sinués ; ils se dilatent sensible- ment près des angles antérieurs qui sont saillans ; le bord antérieur est sinué ; le sillon longitudinal et l'impression antérieure sont profonds; on remarque, de chaque côlè , une impression en Y semblable à celle de la Cliv. Ypsilon. Les élytres sont allongées , cylindriques , tronquées à la base , avec les épaules arrondies , un peu rétrécies à l'extrémité , strièes- ponctuees ; le &e intervalle porte quatre gros points près de la &e strie. Les tibias antérieurs portent extérieurement deux longues digitations et au dessus une dent large et obtuse ; les tibias intermédiaires ont avant leur extrémité un éperon long , pointu , légèrement échancrè en dessous; l'é- pine terminale est très-étroite, de moitié plus courte quo les crochets.

Cet insecte , qui m'a été communiqué par M. Lucas comme venant d'Al- gérie , diffère de la Cliv . Ypsilon par sa taille, la forme de l'épistôme, les impressions de la tête , ses antennes plus longues , la forme particu- lière du corselet qui est d'ailleurs proportionellemeut plus large et par les tibias antérieurs dont les digitations sont plus allongées.

des Clivina. 79

21. C. aucla. Erickson.

Nigro-picea, nilida, anlennis pedibusque rufo-piceis ; pronolo subquadra- to ; elylris sublilius punctato-slrlalis, stria extima intégra, striis interioribus apice obsolescentibus, inlerslitio quarto punctis quatuor impresso ; femoribus anticis apice subdenlalis, tibiis extus (orliter tridenlalis. Long. 2 s/4 Un.

Erichs. Ins. Fn. v. Angola. {JViegm. Arcb. 1843).

Angola.

Je ne connais cet insecte que par la description de M. Erichson.

22. C. elongata. Chaud .

Nigro-picea, anlennis pedibusque rufis ; clypeo emarginalo, alis relraclis, rotundalis, capite antice posticeque sulcalo sulcisque duobus interruplis me' dus ; pronolo subquadrato ; elylris elongatis, parallelis, profunde punctato- slriatis, inlerslitio tertio quadripunctato ; tibiis anticis sulcalis , extus bidigila- Vis, inlermediis calcaratis. Long. S , 6172. El. B ijs , «$ 172. Lat. 1 qs , 1 -2/5 mill.

Chaudoir. Bull. Mosc. 1845. p. 734.

Cette espèce diffère de la Cliv. americana avec laquelle elle est confon- due dans plusieurs collections , par sa taille plus grande , ses èlytres proporlionellement plus allongées , moins convexes ; son corselet , qui est plus rétréci en avant , a les angles antérieurs plus avancés ; l'impression transversale n'atteint pas le bord antérieur; il n'existe point au milieu , de chaque côté , d'espace ponctué ; l'épistôme est à peine rebordê et plus profondément êchancré; ses ailes sont situées plus en arrière; le vertex ne porte pas de point au centre , mais entre les deux sillons trans* versaux on en remarque deux autres moins distincts , irréguliers et inter- rompus au milieu; les yeux sont plus saillans ; les antennes sont aussi longues , mais leurs articles sont plus triangulaires ; la dent du menton est plus élevée, plus aiguë et les lobes latéraux sont arrondis à leur som- met ; les tibias antérieurs sont plus larges et portent extérieurement deux digilations; tes tibias intermédiaires sont éperonnés ; l'épine terminale des tarses est un peu plus longue que les crochets.

Cayenne. h ind. Coll. Buquet (Leprieur), Hope et Dupont. Ce dernier individu est indiqué comme venant de l'Amérique du nord.

23. C. americana. Dejean.

Nigro-picea, antennis pedibusque rufis ; clypeo subtruncato , capite trans- versim bisulcato, vertice unipunclato ; pronolo subquadra'.o , utrinque in me*

80 Monographie

dio punclulalo ; elylris elonyalis, paraUelis,profundepiinclalo-slrialis, inier. slilio terlio quadripunctalo ; libiis anticis sulcalU, exlm bidenlalis, ialerme- diis inermibus. Long. 5. El. «$. Lat. 1 i^2 mi!!.

Dej. Spec. t. V. p. 503. uo 32.

La dent du menton est large , moins élevée que les lobes latéraux qui sont tronqués à leur soumet et qui portent une peiite dent élevée vers les angles externes. Les antennes , composées d'articles presque triangu- laires , atteignent les angles postérieurs du corselet. L'épistôme, réguliè- rement rebordé , est très-légèrement ôchancré au milieu ; ses angle» sout obtus, ses ailes arrondies et de très-peu plus reculées; l'élévation anté- rieure est en demi-cercle , arrondie en avant , tronquée en arrière par un sillon profond et lisse; le sillon placé en arrière des yeux est ponctué ; on remarque au milieu du vertex un gros poiut un peu allongé. Le corse- let a la base un peu plus prolongée que dans la Cliv. fossor; ses angles postérieurs sont indiqués par un poiut et par une petite dent ; l'impression transversale atteint de chaque côté le bord antérieur ; de chaque côiô du corselet on remarque un espace ponctué ; toute la surface porle des rides transversales plus distinctes vers les bords externes. L'extrémité du der- nier segment est ferrugineuse ; elle porle de part et d'autre deux points rapprochés l'un de l'autre , dont les deux internes sont les plus petits; les épines terminales des tarses sont de la longueur des crochets.

Amérique boréale. (Caroline). 4 iud. Coll. Dejean et Schaum.

2-4. C. rufescens. Dejean.

Ru fa, palpis, anlennis pedtbusque rufo-leslaceis ; clypeo anlice Iruncalo, angulis subprominulis, alis oblique rctrorsutn truncatis, capile bùulcato ; pro- noto subquadralo, sulco medio lato, Iransversali, in medio inlerrupto ; elylris elongalis, parallèles, slriatis, striis obsolète pwiclalis, inlerslilio tertio quadri- punclulalo; Ubiis anticis exlus quadridenlatis, inlermcdiis subcalcaralis. Loue. 8. El. 2 7^8. Lat. 1 îjs mill.

Dejean. Spec. V. 504. 53.

Les antennes n'atteignent pas tout-à-fait les angles postérieurs du cor- selet ; elles grossissent très-distinctement vers l'extrémité; le 3e article est plus court que le précèdent , pyriforme ; le 4e est triangulaire ; les sui- vans, sauf le dernier, sont transversalement globuleux. Le labre est large, sinuè en avant , arrondi sur les côtés; l'épistôme est rebordé et tronqué ; ses angles sont un peu plus fortement rebordés, un peu avancés et relevés ; les ailes sont à peine plus reculées et tronquées obliquement ; le sillon transversal placé au devant du front est peu profond ; celui qui existe en arrière des yeux est ponctué , interrompu au milieu l'on ne distingue

des C iviua. I. .

plus qne quelques points ; les angles postérieurs du corselet sont marques par un simple point intermédiaire ; le sillon longitudinal est profon 1 , sur- tout en avant , et très-large ; l'impression transversale est interrompue au milieu; les tibias intermédiaires ne sont pas sillonés eu dessus; l'épine terminale des tarses est plus courte que les crochets.

Amérique boréale. (Caroline du sud). Coll. Dejean , Hope , Schàum et Dupont.

25. C. analis.

Nigro-picea, palpis, anlennis pedibusque teslaceis , elylrorwn margine e.c- lemo, sutura exlrema, segmcnlorum abdominaliuin margine ferrugineis ; clypeo truncalo, alis retraclù, rotundatis, liberis ; capile transversim bisul- calo, verticc unipunclalo ; pronolo quadralo ; ehjlris oblongis, slrialo-puncla- lù, inlerstitio tertio tri-vel quadripumHalo ; libiis anlicis sulcatis, exlus bi- denlatis, intermediis inermibw. Long. 4 5/i. El. 2 5/4. Lat. 1 i/s rnill.

D'un noir de poix , avec le dessous du corps et les pattes antérieures bruns , les palpes, les antennes et les quatre pattes postérieures testacés. Le labre est tronqué en avant, arrondi sur les côtés ; l'épislôme est tronqué, ses angles légèrement relevés sont obtus ; les ailes, situées un peu plus en arrière , sont étroites, arrondies, isolées du rebord latéral du front; en arrière de l'épislôme on voit un sillon transversal profond et eu arrière des yeux un second sillon peu marqué, mais large et ponctué ; le vertex porte un petit point dans son milieu ; les yeux sont proéminent et d'un blanc brillant ; le corselet est carré ; sa base est fortement prolongée après les angles postérieurs qui sont marqués par une petite dent ; le bord an- térieur est largement échancrè et les angles antérieurs sont déprimés ; toute sa surface est couverte de rugosités transversales ; les sillons longi- tudinal et transversal sont profonds ; le premier est légèrement rugueux. Les élytres sont oblongues , arrondies à la base et à l'extrémité , légère- ment dilatées après le milieu ; elles sont profondément striées-ponctuées ; les stries sont un peu moins marquées vers l'extrémité ; le 3e intervalle porte trois ou quatre points plus gros ; le bord externe des élytres , l'ex- trémité , tant de la suture que des segmens abdominaux , sont ferrugi- neux. Les tibias antérieurs, sillonés en dessus, sont munis extérieurement de deux dents dont l'inférieure est très-longue ; les tibias intermédiaires ne sont point éperonnès extérieurement ; l'épine terminale des tarses est de la longueur des crochets.

Texas. 1 ind. Coll. Pilale.

26. C. lubata. Bonelli.

Brunnea, antennis pedibusque teslaceis; mindibalis anguslis, a àce nigris;

' 74

8'1 Monographie

v rtice foveolalo ; pronolo quadralo ; elylris subcylindricis, punctalo-striatis^ inlerslitio tertio quadripunctato ; femoribus anlicis lalissimis, denialis, tibiis anlicis exlus longe bidigUalis deniatisque , mlermediù infra médium calcara- tis. Long. Si/2. El. 3 iji. Lat. 1 174 raill.

Bonclli. Obs. Ent. 2; p»'e. p. 49. 2. Dcj. Spec. I. 414. 11 2 Laporte. Hist. nat. 1ns. I. 67. 5.

Les lobes latéraux du menton sont tronqués obliquement en dessus 5 les mandibules sont plus longues et plus étroites que dans les autres es- pèces ; le labre est arrondi en avant; l'épislôme est èchancrè , mais l'è- cbancrure n'est point en arc de cercle ; elle est formée de deux lignes droites ; les angles sont droits et proéminens ; les ailes sont plus reculées et arrondies ; l'élévation antérieure e?t peu prononcée, assez irrégulière et un peu rugueuse : on remarque en arriére un sillon transversal inter- r > pu au milieu ; le vertex porte une fossetle un peu oblongue , dont le fond est arrondi; en arrière des yeux , on dislingue les deux extrémités d'un sillon transversal profond dont le milieu est interrompu. Le corselet est en carré , arrondi en arrière , sinuè au bord antérieur, légèrement ré- tréci aux deux tiers du bord marginal , fortement rebordé ; la dent qui marque les angle» postérieurs est bien distincte ; le sillon longitudinal est profond et atteint presque le bord antérieur ; de cbaque côté, un peu avant le milieu, on dislingue un espace couvert de quelques points épars. Les élylres sont de la largeur du corselet , presque cylindriques , avec les bords légèrement rétrécis au milieu , profondément poncluées-striées ; le âe intervalle porte quatre gros points près de la £e strie; les cuisses anté- rieures sont très-grosses, rugueuses , bidenticulées en dessous; les tibias antérieurs sont carénés et portent extérieurement deux digitations allon- gées au dessus desquelles on distingue en outre une dent obtuse; les tibias intermédiaires sont munis d'un éperon allongé; l'épine terminale des tar- ses postérieures est aussi longue que les croebels.

Indes orientales. (Bengale). 2 in). Coll. Dejean. 1 ind. Coll. Chevrotai sous le nom de Cliv. fodiens lllig.

-7. C. -abulosa, Mac-I.eay.

Niyro-brunn'ea ; fronle anlice transversim sulcalo, verlice impunclalo; pronolo sub quadralo, subpiano; elylris elongalis. cylindricis, crenalo-stna-

tic.

Mau-Leay, Annul. Jav. cd. Legu+en. p. 12-4. 44.

Java-

Je ne connais point cet insecte qui, d'après la description très-succincte de M. Mac-Leay, diffère des autres espèces des Indes orientales.

des riivina. 8 »

- «J. C. extensicolli .

Nigro-picea, palpis leslaceù, anfennis pedibwque brunneu; capitc aaihe punclulalo, verlice foveolalo ; pronolo elylrisgue cylindricis, forliisr punc- talo-strialis, interslilio lerlio quadripunclalo ; libiis anticis extus bidigilalis, inlermediis calcaraiis. Long. 5 5/4. ES. ->. Lai. 1 ip mil!.

Le menton est très-concave et ses lobes latéraux Font presque tronqués à leur somme) , a peine plus élevés que la «lent du milieu ; les palpes sont courts et les deux derniers articles des maxillaires sont conformés comme chez les Dgschirius ; les mandibules sont très-obtuses à leur extrémité; le labre est légèrement avancé au milieu ; l'épistôme est régulièrement é«b ancré en arc de cercle , uniformément rebordé ; ses angles sont arron- dis; l'élévation antérieure est elliptique, déprimée au milieu; le sillon qui lui succède est large et profond ; levest^x porte une large fossette se bi- furquant antérieurement ; on remarque de gros points enfoncés sur toute la partie antérieure de la tête et derrière les yeux qui sont proèminens ; ces derniers points se prolongent jusques sur l'occiput. Le corselet est très- allongé , presque cylindrique, se rétrécissant légèrement en avant; les angles antérieurs sont arrondis ; les postérieurs sont indiqués par un point que n'accompagne aucun tubercule; le sillon longitudinal se prolonge presque jusqu'à l'extrémité; il est profond , régulier et lisse de même que l'impression antérieure ; à quelque distance de la base de chaque côté , on distingue quelques points réunis. Les èlytres sont de la largeur du cor- telet et n'ont que deux fois sa longueur ; elles sont cylindriques, fortement ponctuées-striées , et le 3e intervalle porte trois ou quatre points contre la strie ; les épaules sont arrondies ; les cuisses antérieures sont fort lar- ges; les tibias antérieurs courts et triangulaires, non carénés, porte;:! extérieurement deux digitations presque aussi fortes que dans la Clw. mandibularis ; il n'y a point de dent au dessus ; les tibias intermédiaires sont élargis au milieu , épineux et armés d'un fort éperon à leur tiers iu- férieur ; les crochets des tarses sont petits et grêles.

Java. 1 ind. Coll. Putzeys.

29. C. anguUata. Dcj.

Brunnea, nilida, mandibulis apice nigris. Capul 'lalum , supra fere pla- mim ; menti angusli dens médius lobis iateralibus brevior, hisce elevalis, apice rolundatis ; anlcnnae brèves , corum articulis secundus tertio longior et gracilior, 4-10 globosi ; mandibulae longiores, arcuatae, ançustiores , apice aculo ; labrum in medio porrectum ; clypei alss iutus rotundatae , extus magis prominentes, angulis externis oblusis; margointer illas trun-

da ; ver'.ex a elyreo cariuula brevi arcuata ...... onga

0 * Mi. u graphie

hiia neque profiinda inler oculos; carinae oculares vix rugosae ; punclum majus in capitis laleribus versus oculum utrumque , punclulaque multa I osl oculos parum prominenles. Pronotum capite vix latius , elongalum , angulis^basaiibus tuberculo nullo indicatis, marginibus parallelis; angu- lorum anticorum apex ipse prominens ; marga anlicus late emarginalus; impressio anterior abbreviata , sulcusque longitudinalis profonde impres- si ; fossula puncliformis pone utrunque angulum posticutn. Elytra elon- gata , subcylindrica , in medio niarginis angustiora , basi Iruncala angulo Jiumerali nullo, apice ipso rolundalo vix angusliore ; striala, punclulis in slriis parum dislinctis ; inlersfilio ferlio punclis h , quinto vero punclo nnico, impressis. Capul, (borax abdomenque subtus rugosa aîque punctu- lafa ; (ibioe anticoe longe bidigitaloe, denteque superiore armai œ; inlerme- <îia3 fere glabrae, extus incurvée, paulopost médium calcaraiœ; spina tar- sorum (erminalis unguiculis aequalis. Long. 7 5/4. El. -4. Lat. 2 ^8 mill.

Dcj. Spec. V. p. 499. 27.

Sénégal. 2 iud. Coll. Dejean et Duquel.

30. C. leslacea. Buquef. (Coll.).

Tesfacea , mandibulis nigris, pronoto rufo ; Cliv. mandibulari similli- ma. Sequenlibus dislincta slalura minore, capite angusliore, impressio- nibus minus distinctis, oculis magis prominulis ; pronotum longius, pla- nius, basi vix prolongalo , in medio emarginato, sulco longitudinal] minus ptofundo ; elytra in medio latiora , apice angusliora , slriis minus profun- dis ; menti lobi latérales oblique subtruncati ; libiae intermediae minus bis- pi dae , calcare latiore longioreque armatas ; tarsorum spina (erminalis un- guiculis brevior.

Long. 8. El. 4*|2. Lat. S «2> mill.

Sénégal. 1 ind. Coll. Buquel.

31. C. ephippiala. Cbevrolat. (Coll.).

Nigra, ore, antentiis, elylrorum basi alqne margine, pedibusque brunneis ; capite tavi, verlice unipunctalo ; anlennarum arliculis elongatis ; pronoto oblongo, anlice angmtalo, utrinque longiludinaliler impresso ; elylris cylin- dricis, ïtriato-punctalis, inlerslilio tertio qtiadripunctato, stria basait vix perspicua ; tibiis anlicis es: lus bidenlalis, interme diis in fra médium valide calcaratis. Long. 7. El. ';."Lat. 2 ijà mill.

Les lobes latéraux du menton sont arrondis ; les mandibules sont cour- tes el larges; le labre est tronqué antérieurement ; l'èpistôme est légère- ment éebancré cl ses angles sont arrondis et peu relevés; l'élévation an-

toClivina. r'5

léileure est à peine distincte ; elle porto de chaque côté deux gros point- ; on remarque au milieu du verlex une petite fossette et en arrière des yeux quelques point? enfoncés ; toute la partie supérieure de la tète , y compris les carènes oculaires , est lisse ; les articles des antennes sont moins épais et plus allongés que dans les espèces voisines. Le corselet est peu convexe, plus long que large, se rétrécissant vers l'extrémité; ses angles antérieurs sont déprimés, mais droits ; le bord antérieur est légèrement èchancrè ; le sillon longitudinal est profond , mais moins large que l'impression an- térieure; (ouïe la surface du corselet porte des rugosités transversales éparses et peu distinctes 5 de chaque côté , à la hauteur des angles posté- rieurs, on remarque deux impressions oblongnes formées par cinq ou six gros points alignés. Les èlytres sont un peu plus larges que le corselet et plus de deux fois plus allongées ; elles sont presque cylindriques; les épaules sont arrondies ; la strie basale n'est pas plus marquée que dans certains Dyschirius européens , (thoracicus p. ex.) ; la 4e strie se recourbe vers l'épaule et s'y réunit à la strie marginale ; les trois premières parlent de la base même ; toutes sont bien distinctement ponctuées , mais elles de- viennent moins profondes à l'extrémité ; les intervalles sont planes; le *9 porte contre la 3e strie quatre points allongés fortement marqués. Les di- lations des tibias antérieurs sont assez courtes ; la seconde n'est même pas plus développée que la dent placée au dessus des digitations dans la Cliv. grandis; les tibias intermédiaires, légèrement dilatés au milieu, portent extérieurement, un peu plus bas que le milieu, un éperon long, fort, bien que peu dilaté à sa base ; l'épine terminale des tarses antérieurs est d'uu tiers plus courte que les crochets ; celle des jambes postérieures est plus longue.

Java. 1 ind. Coll. Chevrolat.

32. C. Bengalensis. Dupont. (Coll.).

BrunneO'teslacea; clypeo sub-em,arginalo, angulis prominuits, elevalis ; ca- pile lœvigalo ; pronolo oblongo-quadralo ; elytris cylindricis, slriatis sirtis 1 isolele punclulatis, inteistitio tertio quadripunctalo ; lïbiis anticis exlus bi- digitalis denleque obsoleto armalis , tibiis intermediis calcaralis. Long. 7. El. 4. Lat.2 mill.

D'un brun-teslacé , avec la base des antennes, les palpes et les pattes d'une teinte plus pAle. Les lobes latéraux du menton sont tronqués à leur sommet ; les mandibules, dont l'extrémité est noire, sont arquées , planes, peu aiguës et non rebordêes ; les antennes ne grossissent nullement vers l'extrémité et atteignent la base du corselet ; leurs articles sont allongés et cylindriques; le labre est transversal , faiblement avancé au milieu ; il porte au centre une impression longitudinale; ses angles sont un peu

- ' gles eoi

rdmargii : au milieu un ssion qui le re Mi-

sions arqo es située? inlêi le est li-se. Le ît a la même forma que dans la Cliv. (os-

: seulement il est un peu pins allongé et moins convexe ; la base es!

dci eu., un peu plas arrondie sur les côtés; le point qui

sine les angles postérieurs est situ1 ; lus intérieurement : le sillon lon- iinal est plus faiblement marqué : il atteint le lord antérieur; l'im- pression transversal.'. qïx est à peine distincte., est plus rap >rochêe du

jur qu'elle ne touche pointa ses e\ . Les èlylr

on peu plu* larges que le corselet , presque trois fois plus longue-, cy- lindriques, arrondies à la base humérale , un peu plus étroites à l'exlré- milè, peu convexes, :. - stries 1 iblemenl ponctuées qui tendent à disparaître ver- mité : les intervalles sont pi 'nés; le S"porte

antérieurs ont deux digitations externes et une pe- tite tuse; les tibias intermédiaires ont , plus bis que le mil": mi . un

ment recourbé ; l'épine ten

rte que les crochets : celle des tai-es >i longae.

lia.

wiennis . s Ion-

.

' {Iris oblongis, ce angut •'. intersl

juad

i g. 6 ij4. El. - L . I "_

re . a%ec les ; brunes ; les ] les antenn

quatre pattes postérieures teslacés Les i. sont as-ez prolon-

- : les antennes sont longues , assez s d'art!

sque cylindriques : l'e est étroit , tronq::

; arrondis ; les ailes sont situées un |

la front on remarque un sillon li - . et en arrière des

x un autre sillon raoiDS prol I , mais i et un peu srqué; le

te dans son milieu une fossette oblongne. Le c "jue orbiculair^ le prol

rme: 1- ut très-déprimés et arrondis .

idinal et transversal toute la surface esj

convei le de ; clilcs stries I

d- . : ,a. ement rétrécie ; 1 - sont pr rés

paraissent au dernier quart; leur ponctuation e^t valle porte quatre gros points. Les iiï ias antérieurs sont - en dessus,

- extérieurement : les intei (inct : l'épine lerroi longs et peu courL

Nouvelle Orléans. 1 i:iJ. Col'. Pi'ale.

34. C. brunnea.

Brunnf.a, antennis îongioribus; ckjoeo <: jto, angulis sul

alis retraclis, rotundatis, liberis ; capi! : ro-

nolo subulano, quadrat: irum prolongata, ro

eylmdricis, ban humerisque rotundatis, punetalo-slrialh (~rt 0

quinquepunclalo ; tibù's antit rlus unidigilal. :>iienta

interme dt traits. Long. 61^2. El.

Brune, avec les palpes , la base des antennes , le <J les pattes d'une teinte plus claire. Les ante: u il comp

plutôt triangulaires que globuleux : elles atteignent les angles postérieurs du corselet; le Libre est bisiaué , avancé au milieu , avec les angles ar- rondis ; répislôme est échancrè ; se» angles sont peu proéminent I îs sont situées plus en arrière ; elles sont arrondies et libres entre le coté de l'èpislôme et le rebord externe de la tête ; la surface de IV est

occupée par plusieurs carènes ondulées et irrègulières ; . du front est profend et transversal ; le vertex porte dans da gros

peint arrondi au devant duquel on en voit un autre moi. :zl: les

yeux sont proc at d'un tiers le rebord

de^ yeux , on dislingue un sec

est assez plan , cane, à peine rétréci ei : : la 1.

sont arrondis , est peu prolongée en arrière : le Lord antérieur est fail - ment échancrè et les bords marginjux sont arruud:- postérieurs n'est indiquée que par une petite dent qui ne d oint le

rebord du corselet ; les sillons longitudinal et tran- le 1er dépasse un peu le second dont les deux extremi: gnenl

le bord aniérie . . or.-e'.et ; toute la si ist convei

versaîes ondulées. Les A allongées, ej

la base et les épaules sont arro.. ries, qui

même, sont ponctuées et distinctement moins profe 'extrémité :

le Se intervalle porte cinq points contre la l>- s'.ri? : le corselet a, en dessous, le long de son . ntèrieur un sillon très-profond .

terrompu ou mi ieu. I iasantèri

tenl eslèrieuremeul une digitaîion irès-'o::gue , au dessus :

r) ri

oi Hlonographie

remarque une grosse tient obtuse, puis une très-petite deul à peine dis- tincte ; les tibias intermédiaires sont éperonnés extérieurement ; l'épine terminale des tarses est plus longue que les crochets qui soûl petits et grêles.

Mexique. 1 inJ. Coll. Dupont.

35. C. crylhropus. Dupont. (Coll.).

Picea, palpis, antennis pedibusque brunneis ; antennis longioribus, clypeo bisinuato, alis prominulis, rotundatis ; capile subpunclulato ; pronolo oblongo- quadralo, antice angustato, punctulalo, basi bi-împresso] elytris elongato- oblongis, basi humerisque rolundalis, Icviler slriato-punctalis, interstitio tertio quadripunctalo ; segmenta anali cribrato ; libiis anlicis exlus bidenlaiis, in- termediis calcaralis. Long. Gqi. El. 3 1/-2. Lat. 1 7/8 mill.

Couleur de poix en dessus; le dessous du corps, les palpes, les au- teunes et les pattes bruns. Les antennes atteignent presque les angles pos- térieurs du corselet; leurs articles sont un peu aliougés; le labre est avancé, étroit, et tronqué en avant, arrondi sur les côtés; l'épistôme est bisinuê ; les ailes sont beaucoup plus avancées et arrondies ; la tète est finement et vaguement ponctuée ; elle ne porte aucun sillon transversal et ce n'est qu'avec peine que l'on distingue une dépression au milieu du vertex. Le corselet est peu convexe, presque en carré allongé . rétréci des angles poslèrieurs à l'extrémité ; le bord antérieur est échancré , les côtés sont droits, arrondis près des angles poslèrieurs qui sont marqués par une dent proéminente ; les côtés de la base sont obliques et peu pro- longés ; la base elle-même est èebancrée au milieu ; le sillon longitudi- nal atteint le bord antérieur; toute sa surface est assez distinctement ponc- tuée ; on remarque de chaque côté de la base , à la hauteur des angles postérieurs et plus près de ceux-ci que du milieu , une impression oblou- eue et ponctuée assez peu distincte. Les èlytres sont allongées , un peu élargies après le milieu ; la base , les épaules et l'extrémité sont arron- dies ; elles sont finement striées-ponctuées ; le 3e intervalle porte quatre gros points près de la 8e strie. Les tibias antérieurs sont munis extérieu- rnent de deux fortes dents ; les tibias intermédiaires ont un éperon long et étroit. Le dernier segment de l'abdomen est entièrement couvert d'une ponctuation serrée , excepté le long du bord externe ; l'épine terminale des tarses est de la largeur des crochets.

Colombie. 1 ind. Coll. Dupont.

36. C. Doliviensis.

Lrunnca ; antennis lortgioribus ; clypeo bisinualo, alis prominulis , rolunda-

des Clivina. 89

tis ; capite subpunctato ; pronoto oblongo-quadralo, punctulato, basi bi- impresso; elylris elongatis, parallelis, basi humerisque rotundatis, leviler slrialo-punclatis , inlerstilio tertio quadripunetato : libiis anticis sulcatis, extus bidigitalis, intermediis calcaratis. Long. 7. El. -4. Lat. 2 mil!.

Entièrement brune. Elle diffère de la Ctiv. erytliropus par sa (aille plus grande, ses élytres plus allongées , plus parallèles et dont la base est un. peu moins arrondie , par son corselet moins élargi en arrière , par con- séquent plus carré, et dont les angles postérieurs sont moins marqués ; l'épistôme est plus large, ses ailes sont moins relevées, moins proémi- nentes; le dernier segment de l'abdomen n'est pas distinctement ponctué ; les tibias antérieurs sont sillonès en dessus et bidigitès extérieurement.

Bolivia. 1 ind. Coll. de M. de la Fertè qui l'a reçu de M. Guèrio.

37. C. fissipes.

Brunnea, nilida ; elylris hngioribus ; clypei alis relractis, rolundatis, verlice unipunctalo ; pronoto subquadralo ; elylris elongatis, cylindricis, cre- nalo-slriatis ,mterslilio tertio q uinquep une lato ; femoribus anticis sub lus apice denlalis ; libiis extus digitalis, intermediis exlus calcaratis. Long. 8 sjt. El. 5. Lat. 2i;smill.

Elle ne diffère de la Cliv. dentifemorata que par sa couleur bruue , ses antennes un peu plus épaisses , ses élytres plus allongées , plus planes , la dent des cuisses antérieures moins forte , les tibias antérieurs non sil- lonès en dessus et leur dent supérieure un peu plus marquée.

Texas. 1 iud. Coll. Chevrolat.

38. C. Lebasii. Dej. (Catal.).

Brunnea, capite pronotoque piceis, ore, antennis palpisque leslaceis cly- peo Iruncalo, verlice lœvi, unipunctalo ; pronoto subquadrato, angulis posticis denlalis ; elylris elongatis, parallelis, plants, leviler slrialo-punctatis, inler- slilio tertio quadripunetato ; libiis anticis extus bidigitalis, intermediis breviter calcaratis. Long. 6^4. El. 3 374. Lat. 2; mill.

Brune , avec la bouche , les antennes et les pattes teslacés ; la tête et le corselet sont plus foncés ; les mandibules sont noires. Les lobes latéraux du menton sont presque tronqués à leur partie supérieure; le labre est transversal , à peine avancé au milieu , arrondi sur les côtés ; l'épistôme est rebordè et tronqué en avant; ses angles, nullement proèmineus , sont arrondis; l'élévation antérieure , peu marquée, est arrondie en avant, unie en arrière au vertex , qui porte au milieu un point enfoncé , mais

n'est traversé par aucun sillon , les yeux soûl très-proéraiuens : les côtés

7J

90 Monographie

do !a lèle son! légèrement ponctués en arrière. Le corselet, peu convexe » est presque carré ; le bord antérieur est écliancrè au milieu ; les angles antérieurs sont arrondis ; les bords marginaux sont parallèles jusqu'aux angles postérieurs qui sont marqués par une petite dent saillante et par un point situé intérieurement ; ils se rétrécissent ensuite fortement jusqu'à la base qui est tronquée ; les sillons longitudinal et transversal sont bien mar- qués ; on dislingue un large sillon le long du bord marginal , entre l'an- gle postérieur et le point situé au dessous de l'angle antérieur. Les élytres sont d'un quart plus larges que le corselet , deux fois et demie plus allon- gées, parallèles, planes, avec les épaules et l'extrémité arrondies; les stries sont faiblement ponctuées ; les intervalles sont planes ; le &e porte quatre points enfoncés contre la 4e strie. Les tibias antérieurs sont sillo- nés; ils portent extérieurement deux fortes digitations ; les intermédiaires ont avant l'extrémité un éperon assez court et tronqué ; le dernier segment de l'abdomen porte extérieurement de cbaque côté deux points , l'un à la hase, l'autre à l'extrémité anale; l'épine terminale des tarses est aussi longue que les crocbets. Le corselet est moins long que dans la Cliv. fos- sor; les angles postérieurs sont beaucoup plus marqués; les élytres sont plus planes et moins profondément striées ; les antennes et les digitations des tibias antérieurs sont plus allongées.

Colombie. 2 ind. Coll. Dejean et Buquef.

29. C. dentifemorata. Chevrolat. (Coll.).

Nigra, nitida, ore antennisque longioribus leslaceis ; clypei alis retraclis, rotundalis, verlicc unipunctalo ; pronoto subquadralo ; elylris elongatis, cylin- dricis, crenalo-slrialis , inlerstilio tertio quinquepunctalo ; femoribus anlicis subtus apice denlalis ; libiis sulcalù, cxlus bidigilalis, inlermediis extus cal' caralis. Long. 8 s^4. El. h 5/4. Lat. "L ip2 mill.

D'un noir brillant; les parties de la bouche et les antennes sont testa- cées. La dent du menton est aussi élevée que les lobes latéraux qui sont plus reculés et tronqués obliquement à leur bord supérieur ; le dernier article des palpes maxillaires est trois fois plus long que le pénultième ; il est presque cylindrique , à peine un peu élargi vers le milieu , et tronqué oblusément à l'extrémité. Les antennes , qui atteignent les angles posté- rieurs du corselet , sont peu épaisses et grossissent à peine vers l'extré* mité ; le 2e article est en massue , un peu plus long que le 3e ; celui-ci et les deux suivans sont allonges, coniques ; les autres sont subcylindriques , un peu plus étroits à leur base ; le dernier est un peu plus long et atténué à l'extrémité. Le labre est arrondi et légèrement siuué en avant ; l'échan- ciure de l'épistôme est formée par deux lignes droites , disposées oblique- ment ; il est rebordé, et ses angles sont droits, bien qu'obtus à leur ex-

des Ciivina. 91

trérailé; ses ailes sont parfaitement arrondies et situées plus en arrière; l'épistôrae est séparé du front par un sillon transversal et lisse ; le verlex porte au milieu un point un peu allongé ; les yeux sont proémioens et cou- verts en avant jusqu'à leur milieu par le rebord latéral de la tête ; les sil- lons latéraux sont profonds ; en arrière des yeux on remarque un sillon transversal muni de quelques points ; le dessous de la tête est couvert de gros points et de rugosités profondes. Le corselet est presque carré, un peu plus étroit en avant , tronqué à son bord antérieur, arrondi en arrière, légèrement échancré à la base ; les angles antérieurs sont un peu avancés ; les côtés sont rebordés , rétrécis au dernier quart ( ù se trouve le premier point marginal , puis légèrement arrondis jusqu'aux angles postérieurs qui sont m.irqués par une petite dent dirigée en avant et par un point in- térieur ; le sillon longitudinal est lisse et profond ; il dépasse à peine l'im- pression transversale antérieure qui est plus large , rugueuse extérieure- ment et qui , n'atteignant pas les bords, se perd de chaque côlé dans un gros point enfoncé ; toute la suiface du corselet est ridée par des stries transversales ondulées peu distinctes. Les élytres sont un peu plus larges que le corseiet , allongées, cylindriques; la base et les épaules sont ar- rondies; Pexirômilè est à peine rétrécie ; les stries sont profondément crénelées ; la ponctuation est peu marquée à l'extrémité ; le âe intervalle porte cinq gros points contre la âe strie; les cuisses antérieures ont eu dessous vers leur extrémité une forte dent triangulaire; les tibias sont sillonés en dessus et bidigités extérieurement ; l'épine terminale des tar- des est plus longue que les crochets; les tibias intermédiaires porteol ex- térieurement à leur dernier quart un éperon long et spiniforme 5 le der- nier segment abdominal est bi-ponclué.

Mexique. 2 ind. Coll. Chevrolat et Dupont.

40. C armala.

Picea, ore, anlennisque longioribus, lestaceis ; clypei alis relractis, rolun- dalis , verlice umi>unctato ; pronolo subquudralo ; eiytris elont>a(o-ovalis, crenato-strialis, inlersliiio tertio quinquepunetato ; femoribus anlicis sublus - apice denlalis ; libiis sulcatis, extus digilatis, inlermediis cakaralis. Long. 7 3?4. El. A, Lat. 2 1/4 mil).

Celte espèce diffère de la Chv. dentifemorala par sa couleur, sa taille plus petite , ses élytres plus courtes, plus larges, son corselet dont la base est un peu plus prolongée et dont le sillon longitudinal atteint presque le Lord antérieur, par l'èpistôme plus déprimé à son bord antérieur, et ses cuisses moins larges et munies d'une épine moins longue.

J'en ai vu dans la collection de M. DupoU deux individus, dont l'un

î)2 Monographie

est Indiqué comme venant de Cartbagène , l'autre de l'Amérique boréale ;

il est probable que tous les deux sont originaires de Colombie.

■4 1 . C. corvina.

Nigra, nilida, ore antennisque piceis ; clypei alis retractis , rolundalis, verlice unipunctalo ; pronolo convexo, quadrato ; elylns elongalis, crenalo- slrialis, inlerslilio lerlio quinquefunctalo ; femoribus anlicis subtus apice dcnlalis ; libiis anlicis exlus bidigilalis , intermediis extus calcaratis. Long. 9. El. 4 3/4. Lai. 2 172 mill.

Très-voisine de la Ctiv. denlifemorala dont elle diffère par sa taille un peu plus grande, ses élylres proportionellement plus courtes, ses épaules moins arrondies, son corselet plus birge, plus convexe, encore moins rèlréci en avant et dont le sillon longitudinal atteint le bord antérieur ; par la dent des cuisses et les digilations des tibias antérieurs plus longues ; les antennes sont aussi plus obscure?.

Nouvelle Orléans. 2 ind. Coll. Pilate.

•42. C. dentipes. Dejean.

Nigra, nilida, ore, antennisque longioribus teslaceis ; clypei alis retractis? rolundalis, verlice unipunctalo ; pronolo quadralo ; elylris angustis, elonga- lis, cylindricis, crenalo-strialis, inlerslilio lerlio quinquepunclato ; femoribus anlicis sublus apice denlalis ; libiis exlus bidigilalis, intermediis exlus calca- ratis. — Long. 7 1/2 , 8. El. A, A 1/3. Lat. 2i/8, 2 1/4, mill.

Dcj. Spec. I. 41b. 3.

Elle est très-distincte de la Cliv. denlifemorala ; son corselet est moins convexe , moins rétréci en avant , par conséquent plus carré ; ses èlytres sont beaucoup plus étroites et plus allongées ; la dent des cuisses anté- rieures est moins longue et les tibias ne sont point sillonésen dessus.

Amérique boréale. Cuba. Coll. Dejean et Hope.

•43. C. latimana.

Atra, nilida; palpis, anlennarum basi, pedibus anoque teslaceis; labro inarginato, in medio emarginalo, alis rolundalis ^capite Iransvcrsim btsulcato, verlice obsolète foveolato ; pronolo elovgato-quadralo, anjulis depressis ; ely- lris angustis, cylindricis, crcnato-slrialis, inlerslilio tertio quinquepunclato ; Vbiis anlicis sulcalis, exlus bidigilalis alque denlalis, intermediis calcaratis, Long. 6 1/2. El. 3 7/8. Lat. 1 3/4 mill.

D'un noir brillant en dessus ; dessous du corps brun ; palpes , base des

des Clivina. 93

antennes cl pattes testacès. Les mandibules sont étroites, aiguës; le labre , large et tronqué est , en dessus , avancé au milieu ; l'épistôme dé- passa un peu les ailes qui sont arrondies ; il est fortement relevé antérieu- r .ment et profondément ècbancrè au milieu ; en avant du front , on voit un sillon transversal large et profond , et en arrière des yeux , un second sillon moins marqué et ponctué ; le vertex porte l'empreinte d'un enfon- cement oblong ; les yeux sont proéminens et dépassent , de la moitié , les rebords latéraux du front Le corselet est presque carré, un peu plus long que large , non rétréci eu avant; le bord antérieur est sinué ; les angles antérieurs sont déprimés et les côtés parfaitement parallèles ; les sillons longitudinal et transversal sont profonds et bien nettement marqués; le dernier n'atteint pas le bord antérieur à ses deux extrémités , et des deux gros points il se termine , on voit descendre jusqu'au milieu de chaque côté un sillon large , mais fort peu distinct. Les èlytres sont un peu plus larges que le corselet, allongées , cylindriques , avec la base, les épaules et l'extrémilé arrondies; elles sont munies de stries profondes, crénelées par des points serrés ; le 8e intervalle porte cinq points enfoncés contre la 3e strie. Les tibias antérieurs sont larges et sillonès; ils portent extérieurement deux digitations dont la première surtout est très-longue, et au dessus desquelles on distingue une petite dent obtuse; l'éperon des tibias intermédiaires est gros et long ; la base des segmens abdominaux est ponctuée , de même que le dernier segment en entier ; celui-ci est ferrugi- neux à son bord externe.

Colombie. 1 ind. Coll. La Ferté.

4-4. C. slcnocephala. Brullé.

Fusca, anlennis pedibusque ferrugineù; capile anguslo', pronoto antice anguslato ; elylris profonde strialis, slnis subpunclalis , ïnlerslilto terlio tri' nul quadripunclalo ; tibiis anlicis exlus bidentatis. Long. 3. Lat. 3/4 lin.

Brullé. Voy. d'Orbigny. Ins. p. 40. 168.

Prov. de Corrientes.

Je ne connais cet insecte que par la description qu'en donne M. Brullé.

■45. C. Columbica. Buquet. (Coll.).

Nigra, nilida, subtus picea, ore anlennùque brunneù; chjpeo emarginato, aîit relractis, rotundalis, capile bisulcato uniquepunclalo ; pronoto convexo, sxbquadralo ; elylris subcylindricis, profonde strialo-punclatis, inlerstilio terlio quinquepunclalo ; femor.'bus anlicis sublus denlatis, tibiis bidigilalis aique unidentalir. Long. 7 1/2. El. 4. Lat. 2 i/8 mil!.

Le n enton es! Irès-court : la dent du milieu est large, aiguë à l'exlré-

"•* Monographie

unie , aussi élevée que les lobes latéraux qui soist plus reculés et tronqués obliquement en dessus ; les antennes n'atteignent pas les angles postérieurs du corselet; elles sont à peine plus larges à l'extrémité qu'à la base, composées d'articles presque cylindriques , un peu plus étroits à leur base ; le labre est avancé au milieu ; l'épistôme est légèrement écbancré et rebordè ; ses angles sont droits ; ses ailes, plus reculées, sont arrondies, unies aux rebords latéraux de la tête par une ligne presque droite; l'élé- vation antérieure est hémisphérique , coupée en arrière par un sillon transversal 5 le vertex des deux côtés duquel on remarque le commence- ment d'un second sillon , porte , au milieu , un point enfoncé; un sillon transversal ponctué occupe la partie postérieure de la tête. Le corselet est convexe , presque carré , avec les côtés et la base arrondis ; le bord antérieur est légèrement écbancré ; les angles postérieurs sont indiqués par une petite dent ; le sillon longitudinal est bien marqué, quoique peu profond : i! atteint le bord antérieur ; l'impression transversale est ponc- tuée au fond et interrompue de chaque côté ; toute la surface est couverte d'ondulations transversales. Les èlylres sont de très-peu plus larges que le corselet, cylindriques, arrondies à la base et à l'extrémité ; le bord mar- ginal est légèrement sinuè; elles sont profondément strièes-ponctuèes; les points disparaissent presque entièrement vers l'extrémité ; le «Ie intervalle porte cinq points près de la Sc strie ; les cuisses antérieures ont une forte dent en dessous avant l'extrémité; les tibias sont bidigités extérieurement ; au dessus de la 2e digilatiou on voit une petite dent très-peu marquée ; les tibias intermédiaires manquent ; l'épine terminale des tarses est de la longueur des crochets.

Cet insecte diffère surtout de la Cliv. dentipes par sou corselet plus long, dont la base est plus prolongée et dont le sillon longitudinal atteint le bord antérieur ; par les ailes de l'épistôme qui sont plus isolées du rebord laté- ral de la tête ; enfin par la dent moins longue tant des cuisses que des ti- bias antérieurs.

Colombie. 1 ind. Coll. Buquet. (Rostaine).

■48. C. bidenlata. Chevrolat. (Coll.).

Nigra, nilida, antennis brunneis, palpis larsisque teslaceis ; clypeo emar- ginalo, angulis redis prominulis, alis relractis rolttndalis ; capile Iransversim bisukalo,vertice unipanclalo ; pronolo sulquadralo, anlice angastalo, mar- ginibus anlico laleralique sinuatis, avgulis anlicis prominulis, posticis dénia- lis; elylris elongalis, subparallelis, profunde crenato-sulcalis, basi Iransver» iim carinalis, inlerslilio tertio quinqnepunclalo ; femoribus anlicis bidcnlalis; libiis sulcalis, exlus bidigitalis, vbsoleteque unidenlaiis ; tibiis inlermedus calcaralis. Long. f). El. 4 ^4. Lat. 2 ip mill.

des Clivina. 9o

D'un noir brillant, avec les antennes brunes, les palpes et les tarses (eslacés. Le labre est avancé et arrondi au milieu; l'èpislôme est plus avancé que les ailes ; il est largement écbancrè et ses angles sont droits et proéminens ; la tête porte deux sillons transversaux, le 1er en avant du front , lisse et peu profond au milieu , le 2e en arrière des yeux, plus large et ponctué; sur le vertex on distingue un point enfoncé; les yeux sont proéminens. Le corselet est presque carré , bisinuè en avant, légèrement écbancrè au milieu ; ses angles antérieurs sont avancés, ses côtés bisinués, un peu élargis en arrière ; les angles postérieurs sont marqués par une dent obtuse et saillante ; le sillon longitudinal se prolonge jusqu'au bord antérieur ; le sillon transversal est interrompu des deux côtés et se perd dans une fossette profonde ; toute la surface porte des stries transversales ondulées, mais peu distinctes. Les élytres sont de la largeur du corselet en arrière, allongées , presque cylindriques , avec la base et les épaules ar- rondies ; elles sont profondément crénelées-striées ; les stries n'atteignent pas la base qui est occupée par une carène transversale formée par le pro - longement de la suture et du bord externe ; la strie interrompt cepen- dant cette carène et se prolonge sur la base ; le «Je intervalle est marqué de cinq points dont le dernier est peu distinct ; les cuisses antérieures por- tent en dessous deux dents : l'une avant l'extrémité , l'autre, un peu plus petite , au milieu. Les tibias antérieurs sont sillonés en dessus, bidigités extérieurement et l'on voit au milieu des traces d'une dent assez large* les tibias intermédiaires sont munis d'un éperon large et peu prolongé ; l'épine terminale des tarses est plus courte que les crochets qui sont grêles et peu courbés.

Brésil. (Campos). 1 ind. a*. Coll. Chevrolal.

■47. C. lalicepa.

Nigro-picea, palpis anlennls longioribus, pedibusque brunneis ; capite lato , piano ; clypeo rotundalo, alis retraclis prominulis, vertice lœvi, bùulcalo, oculis prominulis pedunculalis ; pronolo subpiano, subquadralo, anlice parum anguslato ; elylris oblongis, slriato-punclatis, inlerstitio tertio quinquepunc- lato ; libiis anlicis unidigitatis unique dentatis, intermediis calcaratis. Long. 9. El. S. Lat. 2 2/3 mill.

D'un noir de poix , un peu plus clair sur les élytres; les palpes, les antennes et les pattes bruns. La dent du menton est aiguë, aussi élevée que les lobes latéraux qui sont plus reculés et échancrés à lenr bord supé- rieur ; la tête est large et plane 5 les antennes atteignent les angles posté- rieurs du corselet ; elles sont peu élargies , composées d'articles presque cylindriques et un peu rètrécies à la base ; l'èpislôme et ses angles latéraux sont arrondis ; ses ailes sont plus reculées , larges et arrondies ; il est un

9G Monographie

peu élevé au milieu et séparé du front par un sillon profond; un autre sillon ponctué, se remarque eu arrière des yeux, qui sont écartés, pédoncules et proèminens ; le dessous de la tête est chagriné et ponctué. Le corselet esta peine plus large que la tête, y compris les yeux, presque carré , légèrement èchancrè à la base et à l'extrémité , sinuô près des angles antérieurs qui sont un peu avancés ; depuis le 1er point marginal jusqu'aux angles postérieurs , les côtés se dilatent légèrement en s'arron- dissant ; ces derniers angles sont marqués par une petite dent dirigée en avant; les sillons longitudinal et transversal sont bien marqués ; le der- nier n'atteint pas le bord antérieur à ses deux extrémités. Les élylres sont un peu plus larges que le coreelet , oblongues , arrondies à la base et à l'extrémité ; le bord marginal est largement rétréci au milieu ; eîles sont fortement striées-ponctuées , surtout à leur base ; le 3e intervalle porte cinq points enfoncés ; le 6e se réunit au dessus de l'épaule au bord margi- nal. Les cuisses antérieures portent avant l'extrémité une petite dent peu proéminente ; les tibias sont larges ; ils portent extérieurement une digi- tation très-longue et une dent obtuse au dessus de laquelle on aperçoit quelques traces d'une 3e dent ; les tibias intermédiaires sont munis d'un éperon large et tronqué ; les épines terminales des tarses sont de la lon- gueur des crochets .

Colombie. 1 ind. Coll. Buquet. (Roslaine).

48. C. dissimilis.

Rigro-picea, palpis, anlennis longioribus, pedibusque brunneis; capile lato, piano, clypeo rolundalo , alis relruclis, rotundalis, verlice bisulcalo, lœvi , oculis prominults pedunculatts ; pronoto oblongo-quadrato ; elylris oblongis, striato-punclaiis , inlerslilio terlio quinquepunctalo ; tibits anticis exlus uni- digilalis unique denlalis , ïntermediis calcaralis. Long. 7 5/4. El. 4. Lat. 2 ij& mil!.

Elle diffère de la CUv. laticeps par les points suivans: le bord antérieur de l'êpislôme est légèrement èchancrè ; le corselet est plus convexe et moins large , plus allongé ; le bord antérieur est plus èchancrè et ses an- gles sont plus avancés; la base est prolongée en arrière ; les èlytres sont proportionellement plus étroites , moins rètréciesau milieu du bord mar- ginal , moins arrondies à la base ; les tibias anlérieurs sont sillonôs ; leurs digitations, tant terminale qu'externe, sont moins longues; l'épine ter- minale des tarses dépasse les ochels.

Colombie. 2 ind. Coll. La Ferlé et Dupont.

49. C. fuscicornis. Chevrolat. (Coll.).

Rigra, nilida, palpis, anlennis pedibusque rufis ; clypeo emarginalo, angu-

ctes Clivina. 97

lis aculis prominulis , alis rotundalis , sulco transversali anleriore in medio angulalo, vertice bipunclato ; pronolo subquadralo, anlicc anguslalo, postice dilalalo, basi rotundato nec prolongato; elytris oblongis, crena'o-slriatis, in- terstilio tertio bipnnctato ; tibiis anlicis extus bidcnlalis, intermediis non cal- caralis. Long. 6 172. El. S 172. Lat. 1 574 rail!.

Noire; palpes, antennes et pattes d'un brun rougeâtre. Le labre est très-court et sînuè ; l'épistôme , rebordé et largement échancré en avant , a ses angles proéminens, aigus et relevés ; les ailes sont arrondies et se confondent avec les rebords latéraux de la tête ; le sillon situé en avant du front forme dans son milieu un angle sortant ; le vertes porte de cha- que côté un point enfoncé; toute la surface de la tête est parsemée de très- petits points écartés et que l'on ne distingue qu'avec peine , même a l'aide d'une forte loupe ; les yeux sont saillans et dépassent un peu le rebord la- téral du front ; le dessous de la tête est ponctué et les points s'avancent jusque sur les côtés derrière les yeux. Le corselet est convexe, plus étroit en avant qu'en arrière; les angles postérieurs sont très-arrondis ; la base n'est nullement prolongée ; le bord antérieur est légèrement sinué et ses angles sont déprimés; le sillon longitudinal est peu profond et ne dépasse pas le sillon transversal qui atteint des deux côtés le bord antérieur : la surface du corselet porte de petits points semblables à ceux de la tète. Les élytres sont à peine aussi larges que le corselet en arrière , oblongues, tronquées à la base , avec les épaules arrondies, légèrement rétrécies â l'extrémité ; les stries sont plus profondes à la base que vers l'extrémité et extérieurement ; leurs points sont gros et bien marqués ; le Be inter- valle est biponctué ; les cuisses antérieures sont larges et épaisses ; les tibias, sillonés en dessus, portent extérieurement deux grosses dénis ob- tuses ; les tibias intermédiaires n'ont point d'éperon externe. Les segmens abdominaux sont finement ponctués surtout vers leur bord externe. Les épines terminales des tarses sont nulles.

Brésil. (Campos). I ind. a*. Coll. Chevrolat.

50. C. tuberculata.

Nigra, nilida, sitblus picea, ore, anlennis pedibusque intermediis alque posticis brunneis ; labro emarginato, clypeo bidentalo, alis extus denlalis , vertice quadrilubcrculato ; pronolo lato, subquadralo, postice dilalalo; elytris cylindricis, profunde punclalo-striatis , interslilio tertio bipunclato; tibiis an- ticis sulcalis, extus tridentatis, intermediis inermibus. Loi)g. 10. El. 5 172. Lat. 2 275 mill.

D'un noir brillant en dessus , couleur de poix en dessous ; les palpes , les antennes et les quatre pattes postérieures , bruns. La tète est large ,

76

98 Monographie

assez plane; la dent du menton est large et courte; les lobes latéraux ont leur bord supérieur élevé avant le milieu, puis tronqué obliquement ; le labre est écbancrè au milieu et arrondi sur les côtés ; l'épislôme est tronqué en avant; ses angles sont avancés en forme de dents aiguës; les ailes, coupées obliquement, ont leur angle externe proéminent, aussi aigu et aussi avancé que les angles de l'épislôme ; les rebords latéraux de la tête sont larges, arrondis et dépassent en avant le milieu des yeux ; l'élé- vation antérieure a la même forme que le rebord antérieur de l'épislôme ; elle est assez courte et bornée en arrière par un sillon transversal sinuè ; le sommet de la tête est occupé par quatre élévations peu régulières , sé- parées par deux lignes enfoncées qui se croisent sur le vertex. Le corselet est presque carré , fort arrondi et dilaté en arrière il est plus large que les élytres, légèrement sinué en avant; ses angles postérieurs sont ar- rondis et proèminens ; le bord marginal est rétréci au milieu ; entre les deux points marginaux on distingue un sillon interne assez profond. Le sillon longitudinal est profond dans toute son étendue et il atteint le bord antérieur ; l'impression transversale est également profonde et ponctuée. Les élytres sont trois fois plus longues que le corselet, cylindriques, avec la base coupée obliquement , les épaules arrondies , le bord marginal un peu sinuè , l'extrémité arrondie; leurs stries sont profondes et ponctuées éga- lement dans toute leur étendue; le 3e intervalle ne porte que deux points près de la 3e strie , l'un en avant , l'autre en arrière ; les stries n'atteignent pas la base des élytres; aucune d'elles ne s'y réunit à une autre strie. Les cuisses et les tibias antérieurs sont larges ; ces derniers sont sillonés en dessus et fortement tridentès à l'extérieur ; les tibias intermédiaires ne portent pas d'éperon ; les épines terminales des tarses sont très-grèles et plus courtes que les crochets. Les sillons longitudinaux en dessous du corselet sont très-peu marqués. Le dernier segment de l'abdomen a de chaque côté deux points marginaux : ceux près de l'anus sont très-rap- prochés ; les deux autres sont situés au milieu du bord marginal.

Bogota. 2 ind. Coll. Reiche et Chevrolat.

81. C. bipuslulala. Fab.

Âlra, nitida, palpis, anlennis, elylrorum basi maculisque poslicis rolun- datis, pedibusque rufis; clypeo bidcntato, alis oblique Iruncatis , fronle ar- cualim sulcata , verlice foveolalo alque bipunclalo ; pronolo subquadrato ; elylris oblongo-parallelis, punclalo-strialis , inlerslilio lerlio bipunctato ; libiis anlicis exlus Iridentalis, inlermediis inermibus. Long. 6 1/2, 7 1/2. El. 3 3;4, -4. Lat. 1 5/4, 2 \p3 mill.

Fabr.S.I.. I. p. 125. 14. Schoenh. S. I. I. p. 428. 18. Pal. Beauv. p. 105. t. 15. f. 6.

des Clivina. 99

Dej. Spec. I. 417. 5. Laporte. Hist. nat. 1ns. I. 67. xi° o.

Celte espèce , qui est assez répandue dans les collections, varie un peu quant à la teinte des taches qui ornent ses élytres ; celles qui occupent l'extrémité et qui sont arrondies , sont plus colorées ; les deux premières, qui s'étendent sur tout le premier tiers des élytres, sont ordinairement plus obscures et quelquefois Irès-peu distinctes; c'est sur un de ces derniers individus que Fabricius a établi son Scarites bipuslulatus ; les premiers sont le Scarites quadrimaculatus de Palisot de Beauvois.

L'examen de tous les individus que j'ai eu sous les yeux ne m'a pas permis de confirmer la supposition de M. Say, que les Scar. bipustulatus et quadrimaculatus constitueraient des espèces différentes. (Voy. Brullé. Rev. Ent.Silberm. II. 89.).

A la description de Dejean j'ajouterai quelques observations. La dent du menton est courte ; les lobes latéraux sont élevés , arrondis tant à leur sommet qu'intérieurement et extérieurement. Les antennes sont courtes , et grossissent vers l'extrémité ; les articles 4-10 sont presque globuleux. Le labre, vu eu dessus, paraît légèrement échancrè , mais dans la réalile , il est tronqué en avant. L'èpistôme est légèrement sinué ; ses angles sont relevés , aigus et rebordés; les ailes sont larges, un peu plus reculées , tronquées obliquement en dessus , avec leurs angles externes obtus ; elles s'unissent presque aux rebords latéraux de la tête qui s'étendent jusqu'en face du milieu des yeux ; l'èpistôme est relevé en arriére et suivi par un sillon arqué très-distinct ; au milieu de la tête on remarque une fossette allongée peu profonde de chaque côté de laquelle sont deux gros points; entre la fossette du verlex et le sillon antérieur, on dislingue ordinairement quelques petits points. Le Se intervalle des élylres porle deux points con- tre la Se strie , l'un en avant , l'autre situé en arrière. Les tibias antérieurs sont larges et sillonès en dessus ; les trois dénis exlernus sont fortes et as- sez courtes ; les deux sillons longitudinaux en dessous du corselet sont peu marqués. Chaque segment abdominal porte quelques points groupés au milieu de sa base ; le dernier est entièrement couvert de points beaucoup plus petits et distincts seulement à l'aide d'une très-forle loupe ; de chaque côlè de l'anus on remarque un gros point pilifère ; un autre point sembla- ble se trouve au milieu du bord marginal ; l'épine terminale des tarses n'est pas distincte.

Amérique boréale. Louisiane.

52. C. slrialopunclala. Dejean.

Nigro-picea, subtus picea, palpis anlennis pedibusque rufo-brunneis; clyr pei amjulis alisque prominulis , ver lice oblonge fovcolalo punctisque duobus

100 Monographie

impresso; pronoto subquadralo, antice distincte anguslato, basi nequaquam prolongalo, superficie lola vage punclala; elylris elongalis, parallèles, fortiter strialo-punclatis, inlcrstitio tertio quadripunclalo ; tibiis anlicis latis, sulca- lis, iridenlatis, intermediis inermibus; abdominis segmentés margineque punc- iatis, ullimo loto punctato, Long. 5. El. s2 3/4. Lat. 1 1/5 mil!. Dcj. Sj't.'c. V. p. iiOii. 54-

Aux caractères signalés par Dejeaa j'ajouterai les suivans : les anten- nes sont plus courtes et plus épaisses à l'extrémité que dans la Cliv. ame- ricana; l'épistôme est légèrement sinuè au milieu , ses angles sont proé- miuens et relevés ; les ailes sont un peu plus reculées , mais leurs angles externes sont aigus et tout aussi avancés ; les bords latéraux de la tête éont aussi larges que les yeux ; à la partie postérieure de l'épistôme on re- marque une carène élevée , plus avancée au milieu, et longée par un sil- lon de môme forme ; le vertex porte une fossette obîongue qui se prolonge «en avant jusqu'au sillon transversal et de chaque côté de laquelle on voit un gros point enfoncé ; toute la surface du corselet est couverte d'une ponctuation bien distincte, disposée sans ordre et un peu plus serrée des deux côtés du sillon longitudinal ; immédiatement après les angles qui sont très-arrondis , le bord postérieur est presque tronqué par un rebord trans- versal ; l'épine terminale des tarses est plus courte que les crochets.

Amérique boréale. 1 iud. Coll. Dejean.

53. C. fascipes. lleiche. (Coll.).

Nigra, nitida, ore, antennis pedtbusque fuscis ; clypeo truncalo, angulis prominuiis, alis exlus denticulalis , verlice trifoveolalo antieeque angulatim su'ealo ; pronoto subquadralo, poslice rolundalo, antice anguslato; elylris oblongis, subcyltndricis, j or t der punclalo-slr iatis , ïnterstilio tertio unipunctato; tibiis anticis sulcalis, bidentaiis, intermediis non calcaratts. Long. S 524. El. S i/4. Lat. 1 1/2 mil!.

D'un noir brillant en dessus, d'un brun de poix en dessous ; palpes , antennes et pattes fauves. Les antennes sont courtes et mouiliformes ; le labre est court , èchaucré au milieu ; l'épistôme est rebordè , tronqué , avec ses angles aigus , proémineus et relevés ; les ailes sont un peu plus avancées que le bord antérieur de l'épistôme, mais plus reculées que les an- gles ; elles sont régulièrement arrondies ainsi que les rebords latéraux ; elles présentent cependant une petite dent relevée ; la partie postérieure de l'épistôme est relevée et le sillon longitudinal qui la suit est profond et forme au milieu un angle au fond duquel on aperçoit une petite fossette assez marquée- le vertex porte dans sou milieu une i'osseUeoblongue, as- tez peu dislincle, et de chaque côté deux autres fosseites semblables, mais

des Clivina. 101

beaucoup plus profondes. Le corselel est convexe , presque carré , très- arrondià sa base qui n'est point prolongée, rétréci vers l'extrémité; son bord antérieur est droit ; le sillon longitudinal est bien distinct et dépasse le sillon transversal sans cependant atteindre le bord antérieur; cette der- nière impression est entière ; toute la surface du corselet est parsemée de très-petils points fort écartés les uns des autres. Les élytres sont de la largeur du corselet en arrière, allongées , presque cylindriques, tronquées à la base, avec les épaules arrondies , un peu rèlrécles à l'extrémité; elles sont profondément strièes-poncluées et le 3e intervalle ne porte qu'un seul point distinct vers le dernier quart ; le bord externe des élytres est brunâtre vers l'extrémité. Les tibias antérieurs sont larges, sillonès en dessus et fortement bidenlés extérieurement ; les tibias intermédiaires n'ont pas d'éperon à leur bord externe. Les épines terminales des tarses ne sont point distinctes.

Colombie. 1 ind. Coll. Reiche.

5-4. C. marginipennis.

Nîgra, nilida, palpis, antennis, pedibus, elylrorum mar^ine suturaque postica ferrugineis ; clypeo Iruncalo, angulis prominulis, ails extus denticuïa- tis, vertice trifoveolalo anliceque anguiatim sulcato; pronoto subquadralo ; elylris oblongis, subcylindricis, basi subrolundatis , forliler punclalo-slriatis , inleîsliiio terlïo unipuncialo ; libiis sulcalis, exlus bidentalis, intermediis inermibus. Long. 65/4. El. o 1/2. Lai. 2 mill.

D'un noir brillant en dessus, brun en dessous; palpes, antennes et pattes ferrugineux de même que ie bord extsrnedes élytres et la dernière moitié de la suture. La tète est semblable à celle de la Cliv. fuscipes, mais uu peu plus forte; le corselet est moins allongé, plus large dans toutes ses proportions et particulièrement en avant; il est toutefois moins carré et a les angles antérieurs moins déprimés que dans la Cliv. média ; il est antérieurement plus large que dans la Cliv. striato-punctata ; les stries et leur ponctuation sont plus fortes que dans la Cliv. fuscipes; les dents ex- ternes des tibias antérieurs sont moins proéminentes.

Nouvelle Orléans et Yucalan. è ind. Coll. Pilale. Guadeloupe. 1 ind. Coll. Cbevrolat.

55. C. média.

Nigra, tiilida, ore, antennis pedibusque fuscis ; clypeo truncalo, angulis prominulis, alis sublruncatis, extus deniiculaiis , vertice bifoveolalo antice- que artgulaiim sulcato ; pronoto subquadralo, poslice rotundalo, antice suban- guslalo ; elijtris oblongis, subcylindricis, forliter punc lato-s triât is, interslttio

J02 Monographie

tertio unipunclato ; libiis sulcatis, bidenlatis, intermediis non calcaratis.

Long. 6. El. S ils. Lat. "2 mill.

■O"

Elle ressemble tout-à-fait à la Cliv. fuscipes dont elle ne diffère que par les caractères suivans : les ailes de l'épistôuie sont moins arrondies à leur sommet ; le vertex ne porte que les deux points latéraux ; le corselet est plus court , plus large et moins rétréci antérieurement -, les angles posté- rieurs, coupés obliquement, sont plus arrondis et plus déprimés ; le sillon longitudinal est moins profond ; la ponctuation de la surface est encore moins distincte ; les élylres sont plus larges, plus fortement tronquées a la base ; leur bord externe est brun depuis le milieu jusqu'à l'extrémité ; les dénis des tibias antérieurs sont un peu plus courtes.

Buénos-Ayres. 1 ind. Coll. Dupont.

56. C. tris lis.

Nigra, nitida, palpis testaceis, antennis pedibusque brunneis ; chjpeo (run- cato, angulis subprominulis, alis rotundatis , verlice bifoveolalo ; pronolo quadralo, vage punctato ; elylris oblongis, subcylindricis , basi truncatis, for' Hier punclalo-slrialis, inlerstilio tertio bipunclato ; tibiis anlicis sulcatis, bi- dentalis, intermediis inermibus. Long. Aq-2. El. 2 1/2 Lai. 1 1^2 mill.

La forme de cette espèce la rapproche de la Cliv. média dont elle diffère par sa taille beaucoup plus petite , ses antennes et ses pattes plus obscures ; son corselet, encore moins rétréci antérieurement, est parsemé sur toute sa surface de poinls aussi marqués que dans la Cliv. bisignala ; la base des èlytres est encore plus tronquée que dans cette dernière espèce ; les tibias antérieurs sont plus larges, plus profondément sillonnés en dessus; leurs dents externes sont un peu plus longues et l'on dislingue les traces d'une troisième,

Nouvelle Grenade. 1 ind. Coll. La Ferlé.

57. C. bisignala.

Nigra, nitida, palpis, antennis, pedibus, elylrorum margine externo nolis- que duabus brunneo-ferrugineis ; chjpeo truncalo, alis rotundatis , verlice trifoveolalo ; pronolo quadralo, vage punclulalo, angulis maxime depressis; elylris oblongis, basi humerisque rotundis, apice anguslalis, slrialo-punctalis ; tibiis anlicis sulcatis, extus unidentalis , intermediis inermibus. Long. 5 12-4. El. 3. Lat. 1 ij3 mill.

2

D'un noir brillant en dessus, d'un brun de poix en dessous ; les palpes, les antennes et les pattes d'un bruu-rougeâlre. L'épistôme est tronqué en

des Clivina. 103

avant et ses angles sont à peine marques par une petite dent ; les ailes sont sur la même ligne, arrondies, et elles se confondent avec les rebords latéraux ; le sillon transversal au devant du front est arqué , large , mais peu profond; le verlex porte au milieu une fossette plus marquée; on remarque quelques points en arrière des yeux. Le corselet est carré , à peine rélrêci en avant , très-arrondi à la base qui n'est nullement prolon- gée , légèrement sinuè à son bord antérieur ; les angles antérieurs sont très-déprimés et arrondis ; toute la surface est parsemée de points assez gros et irrégulièrement disposés; le sillon longitudinal esl bien marqué, quoique peu profond ; il dépasse de très-peu le sillon transversal qui est presque interrompu au milieu et qui atteint des deux côtés le bord anté- rieur. Les élytres sont de la largeur du corselet , oblongues , avec la base et les épaules très-arrondies et les bords marginaux se rétrécissant vers l'extrémité ; elles sont strièes-ponctuèes ; les stries et les points sont bien marqués dans toute leur étendue, quoiqu'ils deviennent moins profonds vers l'extrémité ; il n'existe pas de points distincts sur le intervalle ; la dernière moitié du bord marginal est ferrugineuse, et chaque élytre porte au milieu du dernier tiers une tache arrondie de même couleur. Lestibia9 antérieurs qui sont sillonnés en dessus , ne portent extérieurement qu'une seule grosse dent ; on distingue à peine la trace d'une seconde dent au des- sus de la lre ; les tibias intermédiaires ne sont point èperonnés; l'épine terminale des tarses est à peine distincte.

Amérique boréale. 1 ind. Cet insecte se trouve dans la Coll. Dejean sous le nom de Cliv. bipustulata, var.

S 8. C. picea.

Picea, palpis antennisque lestaceis , pedibus elytrorumque margine posle- riore brunneis ; clypeo Iruncato, alis rotundalis, vertice trifoveolalo ; pronolo quadralo, vage punctalo ; elytris elongatis, basi subrotundalis, slriato-puncta- tis, interstilio tertio bipunclalo ; tibiis anlicis sulcatis, exlus bidentatis, in- termediis inermibus. Long, h 5^4. El. 2 1^2. Lat. 1 1/4 mill.

Elle diffère de la Cliv. bisignala par son corselet moins large, moins con- vexe, non rétréci à l'extrémité, avec ses angles antérieurs moins déprimés ; ses élytres sont moins rètrécies à l'extrémité, presque parallèles , un peu moins arrondies à la base ; le 3e intervalle porte deux points enfoncés , l'un en avant , l'autre en arrière; le bord postérieur des élytres est brun ; on ne distingue aucune trace de tache vers l'extrémité ; les tibias anté- rieurs sont sillonès et munis extérieurement de deux fortes dents ; les ti- bias intermédiaires n'ont pas d'éperon distinct.

Louisiane. 1 ind. Coll. Chevrolat.

10-4 Monographie

59. C. stigmula.

Piceo-nigra, nilida, palpis, anlennis pedibusque teataccis, elylrorum mar- gine externe notisquc duabus ferrugineis 5 clypeo Iruncalo, alis rolundalis , vertice lr>foveolalo' ]>ronolo subquadralo, anticc anguslalo ; elytris oblongis, basi humerisquc rolundalis, apice angustatis, slriato-punclatis ; libiis anlicis sulcalis, extus bidenlalis, inlermediis inermibus. Long. S. El. 2 5^4. Lat. 1 172 mîll.

Cette espèce est voisine de la Cliv. bisignata dont elle diffère particu- lièrement par la forme du corselet qui est moins convexe, plus allongé , rétréci de la base à l'extrémité et dont les angles sont beaucoup moins déprimés 5 sa surface n'est nullement ponctuée ; ses trois fossettes sont moins profondes et lisses ; les élytres sont un peu plus étroites et les deux taches de l'extrémité sont moins circonscrites ; on distingue en arrière un point sur le !Be intervalle contre la §° strie 5 les tibias antérieurs qui sont sillonésen dessus, ont leur digitation terminale plus forte et plus longue ; on voit au côté externe deux fortes dents.

Texas. 2ind. Coll. Pilate.

60. C. morio. Dejean.

Nigra, nilida, sublus nigro-picea , palpis antennisquc longioribus leslaceis, pedibus brunneis ; clypei alis rolundalis , capile unipunclalo et bisulcato ; pronolo subovato ; elytris oblongo-ovalis, anlice profunde slriatO'punctalis, poslice lœvigatis, interstilio tertio quadripunctato ; libiis anlicis extus bidigi- talis, inlermediis inermibus. Long. 8. El. 4 172. Lat. 2 2^3 mîll.

Dejean. Spec. V. 506. 55.

Je n'ai que peu de chose â ajouter à la description de Dejean :

La dent du menton est très-large et occupe presque toute l'èchancrure ; les lobes latéraux sont étroits , très-divergens et arrondis â leur sommet ; les antennes sont longues et atteignent les angles postérieurs du corselet; elles grossissent à peine vers l'extrémité ; leurs derniers articles sont cy- lindriques ; le labre est arrondi ; l'épistôme est tronqué en avant, avec ses angles arrondis ; ses ailes sont un peu plus reculées, arrondies et isolées des rebords latéraux de la tête ; en arrière de l'épistôme se trouve un sil- lon transversal lisse ; un autre sillon ponctué se remarque en arrière des yeux; le vertex porte un point enfoncé; l'épine terminale des farses'est plus longue que les crochets.

Amérique boréale. 1 ind. Coll. Dejean.

dis C ivina. 1 05

Gl . C. pivipes.. Bonelli.

Alra, nitida, subtus picea, palpis, aniennis, pedibusque brunncis ; clypeo mbemarginato , atis prominulis, oblusis, poslice sulco lubalo a fronle separalo , verlice arcualim impresso, ulrmque unipunetato ; pronolo tubquadialo, po tire rolundato, antice vix anguslalo ; etyiris oblonjis, punblalo-stnaUs ; l-bus anlicis exlus tridenlatis, inlermediit tnermibus. Long. 8. El. '6 i/>. Lat. 2 i/3 mil).

Bonelli. Obs. Enl. 2e partie, p. 49. 5.

Dcj. Spec. I. 416. 4. Laporte. Hist. nat. In*. I. 67. i.

D'un noir brillant en dessus , couleur de poix en dessous ; palpes , an- tennes et pattes bruns. Le menton est transversal ; la dent du milieu est large et courte ; les lobes latéraux sont arrondis à leur sommet et aux an- gles externes ; les antennes sont courtes et grossissent vers l'exlrémilé ; leurs articles , à partir du A", sont courts et presque globuleux ; le labre est relevé , sinué en avant ; le milieu est avancé ; les angles sont arrondis et recouverts de poils fauves inclinés ; l'épistôme est peu rebordé , légè- remeut échancro au milieu ; ses ailes sont avancées , en angle obtus à leur sommet ; leurs côtés externes sont plus longs que les côtés internes ; le sillon qui sépare l'épistôme du front est arqué ; i! a au milieu une saillie dirigée en avant ; le vertex porte une fossette en fer à cbeval des deux côtés de laquelle on remarque un point enfoncé ; les yeux sont proômi- nens, mais ils ne dépassent pas la saillie marginale du front. Le corselet est presque carré, fortement arrondi en arrière , avec les côtés de la base très-peu prolongés , à peine un peu rétréci en avant ; le bord antérieur est légèrement sinué ; les angles sont arrondis et proèminens ; !e bord marginal est un peu rétréci avant le milieu ; les angles poslérieurs ne sont indiqués par aucune dent ; le dessous du corselet fait un peu saillie; le sillon longitudinal est bien marqué sans être profond ; il dépasse quelque peu l'impression transversale qui est ponctuée , et interrompue à ses deux extrémités. Les élytres sont à peine plus larges que le corselet , en ovale allongé , convexes, avec la base arrondie et un peu plus large que l'ex- trémité ; elles sont striées-ponctuèes ; la lre strie est la plus profonde ; le S" intervalle n'a pas de points dislincis. Les pattes sont courle9 et fortes ; les ti- bias antérieurs ont leur digilalion terminale peu prolongée et à leur côté externe on distingue trois dents bien marquées ; les tibias intermédiaires ne sont point èperonnès. Tous les segmeus abdominaux sont ponctués à leur base vers les bords.

Cet insecte, dont je n'ai vu qu'un seul individu » fait partie de la col- lection de M. Dejean qui l'a décrit comme éiaut la Cliv, picipes de Bonelli. La description de Bonelli étant très-courte et pouvant s'appliquer à plu-

77

106 Monographie

sieurs espèces , je n'oserais point affirmer que la Cliv. picipes de Dcjeau

soit celle de l'entomologiste de Turin.

Amérique boréale. 1 ind. Coll. Dejean.

62. C. fasciala. Pilate. (Coll.).

Brunnea, palpis, pedibus elytrisque ferrugineis , hisce fascia lala média nigra nolalis ; clypeo anlice (runcalo, angulis subprominulù, sulco Iransverso antico arcualo ; verlice sulco longiludinali sulculisque duobus impres$o ; pro- nolo subquadralo, anlice subanguslato, basi ' rolundalo , angulis anlicùdepres- tisj elylrù elongalo-cylindricis, basi truncalis, humeris prominulis, slrialo- punclalis, inlerstilio lerlio bipunclalo ; tibiis anlicis sulcalis, exlus iridenlaiis, mtermediis inermibus. Long. 5. El. 2 574. Lat. 1 17s mill.

Brune , avec les palpes , les quatre pattes postérieures et les élylres ferrugineux 5 ces dernières traversées, un peu après leur milieu, par une large bande noire qui remonte un peu le long de la suture. Les antennes atteignent à peine le milieu du corselet; le labre qui, en dessous, est tronqué, est légèrement échancré au dessus ; l'épislôme est tronqué en avant ; ses angles sont aigus, peu prolongés et uu peu relevés; les ailes sont presque sur la même ligne , étroites et anguleuses ; le sillon trans- versal en avant du front est arqué ; le milieu de la tête est occupé par un sillon longitudinal large et profond, de chaque côté duquel on en dislingue deux autres, beaucoup plus courts et obliques. Le corselet est carré, ar- rondi en arrière , avec le milieu de la base légèrement échancré , les côtés un peu sinuès et se rétrécissant vers les angles antérieurs qui sont très- dèprimés et arrondis ; le bord antérieur est légèrement échancré au milieu ; le sillon longitudinal dépasse un peu le sillon transversal ; toute la sur- face est parsemée de points extrêmement petits et à peine perceplibles au moyen d'une très-forte loupe. Les élylres sont de la largeur du corselet en arrière, allongées , cylindriques , avec la base tronquée et les épaules à peine arrondies ; elles sont striées-ponctuées et le 8e intervalle porle deux gros points contre la Se strie. Les tibias antérieurs qui sont silloués en dessus, portent extérieurement deux fortes dents au dessus desquelles on en dislingue une troisième très-petite ; les tibias intermédiaires ne sont point éperonnés ; l'épine terminale des tarses n'est point distincte.

Yucalan. (Merida). S ind. Coll. Chevrolat, Pilate et Putzeys.

63. C. Klugii. Dejean. (Coll.).

Brunnea, palpis, pedibus clylrisque ferrugineis, hisce fascia média lala nigra nolalis ; clypeo anlice (runcalo, angulis subprominulù, sulco iransverso

n

des Clivina. J07

unlico arcualo ; verlice sulco longiludinali sulculisque duobus impresso ; pro noto qaadralo, margine lalerali sinuato ; elytris elongatis, subcylindricis, bat Iruncalis, apue angustalis, slriato-punctatis, inlerstitio tertio bipunctato ; ttbiis anticis sulcalis, extus tridenlatis, intermediis inermibus. Long. 5. El. 2 3/4. Lat. 1 ip mil!.

Celle espèce diffère de la Cliv. fasciata par sa taille moindre , son cor- selet moins convexe , nullement rétréci en avant , quoique plus distincte- ment rétréci eu dessous des angles antérieurs qui ne sont point déprimés ; les èlylres sont moins allongées et plus rètrécies en arrière.

Colombie. Un individu figure dans la collection Dejean 6ous le nom que j'ai conservé à cette espèce : il provient de M. Klug qui l'avait nommé sulcifrons. J'en possède un second individu venaut de Cumana.

6-4. C. sculptifrons. La Ferlé. (Coll.).

Brunnea, palpis, pedibus elylrisque ferrugimis, hisce fascia média lata nigra notalis ; clypeo anlice truncalo, angulis subprominulù , sulco transver- sali anlico arcualo ; vertice sulco longiludinali sulculisque duobus impresso; pronolo subquadralo, poslice latiore, laleribus redis, angulis anticis depressis; elytris elongalis, cylindricis, basi truncala, slriato-punctatis, inlerstitio tertio bipunctato ; libiis anticis sulcalis, extus bidentalis, intermediis inermibus. Long. B. El. 2 3/4. Lat. 1 i/8 mill.

Elle ne diffère de la Cliv. fasciata que par son corselet un peu plus court, plus large en arrière et moins sinuè extérieurement ; les tibias an- térieurs ne portent extérieurement que deux dents.

Colombie. 3 ind. Coll. La Fertè , Dupont et Reiche.

Chez les individus récemment transformés . tout le corps est de couleur plus claire et la bande noire est à peine distincte.

65. C. brunnipennis.

Brunnea, capile thoraeeque piceis ; clypeo anlice emarginalo, angulis pro' minuits; sulco transversale anlico arcualo, vertice sulco longiludinali sulcu- Usque duobus arcuaiis impresso; pronoto subquadrato, postice sublatiore, angulis anticis depressis ; elytris elongalo-cylindricis, basi truncalis, humerts subrolundatis, slriato-punctatis, inlerstitio tertio bipunctato; libiis anticis sulcalis, exlus bidentalis, intermediis inermibus. Long. S 5/4. El. 3. Lat. 1 ij3 mill.

Voisine de la Cliv. fasciata, mais plus grande ; la lêîe et le corselet sont couleur de poix et les èlylres entièrement brunes; le milieu de l'èpislôme

J08 Monographie

est échancré ; les ailes sont plus proéminentes ; les si loris latéraux du -veriex sont arqués en fer à cheval et atteignent presque le sillon du mi- lieu; le corselet est un peu plus élargi en arrière ; les épaules sont plus arrondies; les stries sont plus faibles et les points plus petits.

Mexique. 2 ind. L'un fait partie de la collection Dejean il est indi- qué comme étant la Cliv. mexicana du Catalogue ; l'autre m'a été commu- niqué par M. Hope.

Observation.

Pour compléter ce que j'ai dit du genre Clivina, je me bornerai à signa- ler la Cliv. lœvifrons Chaud. (Bull. Mosc. 1842) d'Astrabad , dont je ne connais pas même la description.

Dans l'ouvrage de Herbst (Nalursysi. aller Ins.) figurent encore deux insectes qui semblent appartenir au genre Clivina; mais ni les descrip- tions , ni les figures , ne permettent de les reconnaître.

Ce sont : Scarites atlenuatus (X. p. 264. Tab. 176. f. 7. e.) de l'Amé- rique septentrionale, et Scariles unicolor (ib. p. 205. Tab. 176. f. 9. g.) des Tndes orientales.

G. ASPIDOGLOSSA.

Le menton, plus large à la base qu'à l'extrémité, est transversal ; ses lobes latéraux , arrondis extèrieuienienl , se terminent en pointe et sont plus élevés que la dent du milieu, laquelle est toujours simple. La lan- guette est très-étroite , allongée , coriacèe, membraneuse à son extrémité elle se bifurque et se prolonge en deux pointes membraneuses Irès- aigues; les paraglosses ne dèpasseut point cette bifurcation. Le «Je article des palpes labiaux est cylindrique, un peu renflé vers sa partie supérieure, à la naissance des deux soies raides que l'on y remarque ; le 4e est plus court , piesque fusiforme , tronqué à l'extrémité. Les mâchoires et les pal- pes maxillaires sont comme dans le genre Ardistomis; seulement, le 28 article de ces derniers est plus rétréci à la base et à l'extrémité. Les man- dibules sont courtes, arquées , planes , peu aiguës. Les antennes sont ordi- nairement plus courtes que dans les Ardistomis et leurs derniers articles sont souvent presqne globuleux. Le labre est transversal , arrondi sur les côtés , un peu arrondi au milieu , presque recouvert par de fortes soies partant des angles latéraux et du bord antérieur. Vépislôme est large , tronqué ou sinueux en avant; ses angles latéraux sont proèminens et ar- rondis ; de leur base partent deux impressions profondes et irrègulières qui se prolongent jusqu'en arrière des yeux. Tantôt le veriex est lisse , tantôt il porte une fossette qui se bifurque et dont chaque branche va se perdre prés de l'angle antérieur de l'èpistôme. En arrière des yeux, on

des Clivina. 109

dislingue de chaque côté le commencement d'un sillon transversal inter- rompu avant le milieu de la tète. Le corselet est très-convexe ; ses bords latéraux sont marqués par un rebord qui se dirige jusqu'à la base en lais- sant à découvert les côtés inférieurs. Les élylres diffèrent peu de celles des Ârdislomis, si ce n'est que leurs stries sont plus profondes et ordinaire- ment crénelées ; elles portent souvent une tache ferrugineuse , mais lon- gitudinale et atteignant l'extrémité. Les cuisses sont plus épaisses que dans les Ârdislomis ; les tibias antérieurs , un peu plus larges, sont plus forte- ment dentés à leur bord externe. Le premier article des tarses est triangu- laire, très-allongé ; les 2e, Se et -4e sont en triangle court et large, sou- vent même plus prolongé extérieurement qu'intérieureaient ; le dernier est en massue allongée. Ces articles sont plus étroits dans les Ô. Les ti- bias intermédiaires ne sont point éperonnés. Les crochets sont grêles et longs ; l'épine qui est placée entre eux est an moins aussi prolongée.

Il est souvent difficile de tracer les limites précises qui séparent la plupart des espèces appartenant à ce genre : des descriptions compara- tives peuvent seules faire sentir suffisamment gissent les caractères dislinctifs.

Je place à la suite des Âspidoglossa trois espèces qui présentent quel- ques particularités (cribrala , œrala , inlermedia) : les tarses antérieurs, dont les 2°, ia et articles sont élargis à la base , présentent plutôt la forme d'un demi-cercle que d'un triangle ; le dernier article est aussi large à la base qu'à son extrémité; sous ce rapport, ces espèces se rap- prochent des Ârdislomis. Sur la tête , on ne remarque pas les impressions particulières au genre Âspidoglossa ; les yeux sont beaucoup moins sail- lans. Le &e intervalle seul porte quelques points ; les deux gros points situés à l'extrémité du dernier segment abdominal sont plus écartés. Sous tous les autres rapports, ces insectes ressemblent aux Aspidoglossa avec lesquelles je les laisse provisoirement.

1. Â. submelallica. Buquef. (Coll.).

Nigra, elylris nigro- œneis , palpis, anlcnnis mandibularumque basi lesta- ceis , pedibus brunneis ; clypeo in medio elevato, cmarginalo, alis prominulis, rolundatis ; pronolo convexo, suborbiculalo , anlice anguslalo; elytris oblongis, crenalo-slriatis, inlei stitiis tertio quinloque quadripunctatis ; tibiis anlicis exlus bidentalis. Long. 9. El. 8. Lat. 3 174 mill.

D'un noir légèrement bronzé sur les èlytres; le dessous du corps cou- leur de poix; palpes, antennes, base des mandibules teslacès ; pattes brunes. Les antennes sont composées d'articles cylindriques, un peu plus épais à l'extrémité ; elles dépassent quelque peu les angles postérieurs du corselet ; le labre est sinuê en avant; le milieu de répislôme est re-

110 Monographie

levé, échancré au centre; les augles sont très-avancés, plus arron lis extérieurement qu'intérieurement ; le vertex est lisse et ne porte qu'une fossette très-peu distincte. Le corselet a à-peu-près la même forme que dans le Dyschirhis thoracicus; il est très-convexe, la base et les angles postérieurs sont arrondis; il se rétrécit vers l'extrémité antérieure qui est tronquée ; les angles antérieurs sont arrondis , les postérieurs ne sont in- diqués que par un gros point placé intérieurement ; la partie latérale du corselet qui , depuis le milieu , dépasse le bord marginal , est également arrondie ; elle est un peu plus saillante que dans V Ardislomis fasciolata ; le sillon longitudinal est plus profond à ses extrémités , et surtout à sa base , qu'au milieu ; il dépasse l'impression transversale antérieure, la- quelle est profonde et lisse. Les èlytres sont d'un demi mill. plus larges que le corselet; elles sont presque trois fois plus longues, arrondies à la base , échancrèes et rétrècies à l'extrémité ; le bord marginal se rétrécit uu peu au premier tiers ; le rebord basai est saillant près du 4e intervalle auquel il se réunit ; les stries sont profondes , crénelées par de gros points qui disparaissent vers l'extrémité ; les intervalles sont convexes et relevés ; les 3e et 5e portent quatre points un peu plus forts que ceux des stries. La digilation terminale externe des tibias antérieurs est deux fois plus grosse et plus longue que l'épine terminale interne ; elle est assez forte- ment recourbée ; la première dent externe est deux fois moindre et la se- conde est peu saillante. Le dernier segment de l'abdomen ne porte pas de points distincts; il est couvert de rugosités dirigées obliquement.

Colombie. 2 ind. <? ç . Coll. Euquet (Rostainc) et Chevrolat.

2. À. sphœrodera. Reiche.

JSïgro-picea, nilida, palpis, an tennis mandibularumque basi testaceit, pedibus rufîs ; clypeo %n medio elevato, tmarginato , alis prominulïs, rotundti' Us ; pronoto convexo, suborbiculalo antice ungustalo; elylris elongato-oblvn- gis , crenalo- strialis , interstiliis tertio et quinlo quadripunclalis ; tibt'S anlicis eœtus bidenlalis. Long. 10. El. 5 5/4. Lai. Z i/4 mill.

Reiche. Col. Colomb. Rev. Zool. 1842. p. 376. 47.

Cet insecte diffère de VA. submetallica par sa couleur qui n'est nulle- ment bronzée ; par les ailes de l'épislcme qui sont plus larges et plus ré- gulièrement arrondies ; par son corselet moins élargi en arrière ; par ses èlylres plus convexes et proporlionellement plus courtes.

Venezuela. 2 ind. o* Ç . Coll. Reicbe et La Fertè.

S. A. pallida. Buquet. (Coll.).

Bmnnea, mandihulis nigris , clytrtrùm margtne, anlennis peâilusqve pal"

des O'w'ma, 111

lide lestaceis; pronolo subgloboso; chjtris elonga'is, cylindricis, apice suban- gustatis, forliler punclalo-striatis, inlersliliis tcrlio algue quinto quadripunc- talis ; libiis anticis exlus btdigitalis. Long. 8 \p.. El. 5. Lat. 3 mill.

Brune , avec le bord externe et l'extrémité des èlytres ainsi que les antennes et les pattes d'un teslacè pâle, les palpes testacés, les genoux, l'extrémité des tibias et les tarses brans. Les mandibules, qui sont noires, sont longues, aiguës et peu arquées ; les sept derniers articles des anten- nes sont carrés et non globuleux ; le labre est court, transversal , simple- ment sinuè en avant ; les angles sont arrondis et munis de poils jaunâtres recourbés en avant et qui s'étendent jusque sur le bord antérieur ; les dents latérales de l'épistôme sont rebordèes , arrondies , proéminentes , à peine plus avancées que le milieu qui est largement rebordè et légèrement échancré à sa partie antérieure ; l'impression antérieure est en forme de marteau dont la tête arrondie occupe le devant de l'épistôme, tandis que la partie postérieure se prolonge jusqu'entre les yeux ; au dernier quart des yeux, on remarque deux fortes impressions transversales et un peu ru- gueuses. Le corselet est très-convexe , à peine plus large que la tête an- térieurement; ses côtés arrondis vont en se dilatant jusqu'au dernier tiers d'où ils se rétrécissent obliquement jusqu'à la base; le dessous du corselet dépasse le rebord marginal ; le sillon longitudinal est peu marqué , surtout au milieu ; l'impression transversale antérieure est beaucoup plus pro- fonde. Les èlytres sont un peu plus larges que le corselet, une fois et demie plus longues, cylindriques ; leurs épaules sont arrondies ; l'extré- mité est rétrècie ; les stries sont profondes et fortement ponctuées ; les intervalles sont un peu convexes ; les 3" et 8e portent chacun trois ou quatre points enfoncés ; le rebord de la base s'unit au 3e intervalle, puis il se recourbe vers l'écusson. Les tibias antérieurs sont assez étroits ; la digilalion terminale est recourbée et beaucoup plus forte que l'épine op- posée ; au bord externe on remarque deux digitations bien marquées ; l'extrémité de chacune de ces digitations est brune.

Colombie. 1 ind. a*. Coll. Buquet. (Rostaine).

A. A. crenala. Dejean.

Nigratnilidaf in elylris ameo-mkans , palpis, anlennis, elytrorum macu lis posticis pedibusque lestaceis; pronoto subgloboso, antice angustato, in angulis poslicis parum dilalato ; elylris elongalo-oblongis, humeris alque basi rolundatis , apice subanguslatis , crenato - slriatis , interstitiis tertio et quinto quinquepunctatis ; libiis anticis exlus bidenlalis. Long. 6 z\i. El. S 7^8. Lat. 2 1/4 mill.

Dcj. Spec. I. p. 418. 6.

Dejean a décrit sous ce nom une espèce de Cayenne à laquelle , par la

112 Monographie

suite , il a réuni dans sa collection et dans son Catalogue des individus

provenant de divers pays et qui doivent être considérés comme constituant

des espèces distinctes. C'est d'après un type, qui a servi à la description du

Species, que je vais indiquer les caractères qui ont été omis dans cette

description.

Le pénultième article des palpes maxillaires est un peu plus court que le dernier ; le labre est du double plus large que long , arrondi , surtout à ses angles ; son bord antérieur est fortement déprimé et muni , en dessus de la dépression , de cinq gros points d'où sortent autant de poils fauves dirigés en avant 5 ses côtés sont garnis d'une rangée de poils semblables, courbés et se dirigeant également en avant ; il est déprimé au milieu dans toute sa longueur. L'épistôme est relevé de chaque côté d'une èchancrure médiane ; chacun de ces rebords est arrondi ; les ailes sont beaucoup plus avancées que le bord antérieur ; elles sont régulièrement arrondies à leur sommet et creusées au centre; l'élévation antérieure, large en ayant, se prolonge en se rétrécissant jusqu'au vertex ; elle est longée par deux sil- lons profonds, réunis en arrière , divergens en avant ; l'occiput ne porte aucune trace d'un sillon transversal. Le corselet est globuleux, à peine plus large aux angles postérieurs qu'en avant ; ses côtés inférieurs débor- dent à peine plus que dans VArdist. fasciolata ; le sillon longitudinal est très-fin et se prolonge jusqu'au bord antérieur ; à la hauteur des angles postérieurs , on remarque de chaque côté un gros point d'où part un sillon plus large que celui du milieu; ces deux sillons , profonds à leur base et un peu avant l'impression antérieure, sont moins distincts au milieu. Les élytres sont oblongues, de -^ plus longues que le corselet , plus rétrécies à l'extrémité qu'à la base qui est déprimée et fortement arrondie ; les intervalles sont élevés et forment presque des côtes arron- dies ; le rebord marginal se recourbe sur l'épaule , se prolonge le long de la base et s'unit au intervalle ; les lre et 2e stries sont , à leur base , courbées en dehors ; la 3e est droite ; les autres sont courbées en dedans ; les 3e et 8e intervalles portent cinq ou six points enfoncés ; la tache an- gulaire fauve occupe l'extrémité des Ae, 5?, 6e et 7e intervalles ; elle ne remonte pas au dessus du dernier quart de chaque èlytre. Les tibias an- térieurs ne portent aucune trace de carène ; leur surface est lisse et con- vexe ; la digitation terminale est plus longue et plus épaisse que l'épine terminale interne ; elle est un peu dilatée avant l'extrémité et fortement recourbée ; la lre dent externe est de la moitié de la longueur de la digi- fation terminale ; la 2e dent de moitié plus courte que la première ; on ne voit aucune trace d'une &e dent. De chaque côté de l'anus , on distingue deux points disposés le long du bord apical.

Cayenne et Venezuela. 10 ind. 0" $ . Coll. Dejean , La Ferlé , Duquel , llope , Reiche et Dupont.

des Cliviua» H 3

$. À. Mexicana. Chaud.

Nigra, nilidu, in elylris subœneo-micans , palpis, antennis, elytrorum waculis posticis pedibusque leslaçeis; pronolo subgloboso, antice angustato, postice maxime ddalato ; elylris e long ato-ob long is, humeris alque basi sub- rotundatis , apice subangustalis , crenalo - slriatis , interstiliis tertio et quinlo quinquepunctalis ; tibiis anticis exlus bidenlatis. Long. 6,7. El. 8 1/2 , A iî&. Lat. 2 î/s , 2 1/2 mill .

Chaudoir. Bull. Mosc. 1837. 8.

Elle diffère particulièrement de VA. crenata par son corselet très-dilalé aux angles postérieurs, les épaules des élylres moins élevées et leur base moins arrondie.

Mexique. Tuspau. Yucalan. 7 ind. d* Ç. Coll. Dupont, Chevrolat, Pilate et Putzeys.

Dans le doute me laisse l'insuffisance de la description de M. de Chaudoir, j'applique le nom sous lequel il a désigné une espèce mexicaine à l'espèce la plus répandue de ce pays , et qui d'ailleurs figure dans la collection de M. Reiche comme étant la Cliv. mexicana, Chaud.

6. A. rivulis.

Nigra, nitida, in elylris œneo-vel violaceo-micans , palpis leslaçeis , an- tennis, elytrorum maculis posticis pedibusque rufis ; pronolo subgloboso, an- tice angustato, in angulis posticis parum dilatalo ; elylris oblongis, humeris alque basi rotundatis, crenalo-slrialis, inlersliliis tertio et quinlo quin- quepunctalis; tibiis anticis exlus bidenlatis. Long. 6. El. % 5/4. Laf. 2 i/8 mill.

Notablement plus courte que la crenata et moins rètrécie à l'extrémité. Les épaules des clytres sont tout aussi arrondies ; les intervalles sont plus élroits et la ponctuation est plus serrée ; les angles antérieurs du corselet sont plus déprimés.

Colombie et Brésil. 4 ind. d* 5. Coll. Dejean , Dupont, Schaum et Chevrolat.

1. À. lorrida.

Nigra, nitida, in elylris œneo-micans , palpis, antennis, elytrorum macu- lis poslicis pedibusque leslaçeis ; pronolo subgloboso, postice dilatalo ; elylris elongalo-oblongis , humeris rotundatis, apice subanguslatis , crenalo-slrialis, interstiliis tertio et quinlo quinquepunctalis ; tibiis anticis exlus bidenlatis. Long. 6 5/4. El. h. Lat. 2 î/a mill.

78

114 Monographie

Elle ressemble beaucoup à la crenata avec laquelle elle est confondue dans la collection Dejean ; les ailes de l'épislôrae sont moins arrondies, surtout moins isolées du rebord latéral de la tête avec lequel elles s'unis- sent presqu'en ligne droite; le dessous du corselet est plus proéminent sous les angles postérieurs ; les èlytres sont un peu plus allongées et semblent moins rèlrécies en arrière ; la digitation terminale des tibias an- térieurs est moins arquée ; au dessus des deux dents externes on en voit une troisième très-peu distincte.

Mexique. 1 ind. a*. Coll. Dejean.

8. A. Guadeloupensis . Dupont. (Coll.).

Nigra, nilida, palpis teslaceis, anlennis elytrorumque maculis postiers pedibusque rufis ; pronolo Iransverso-globoso , postice laliore ; elylris elongalo- oblonyis, basi subrolundatis, apice subangustatis, crenato-striatis, inteîstitiis tertio et quinlo quinquepunclatis ; tibiis anlicis ex lus bidentalis. Long. G i/2, 7. El. 8 3/4, 4. Lat. 2 i/8, 2*fe mill.

Elle diffère de VA. crenata par son corselet notablement plus large dans toutes ses proportions , ses èiylres plus allongées , dont les côtés sont plus parallèles, et dont la base est moins arrondie.

Guadeloupe. S ind. Ç. Coll. Dupont et Putzeys.

9. A. vicina.

Nigra, nilida, palpis teslaceis, antennis, elylrorum maculis poslicis pedi- busque teslaceis ; pronolo subgloboso, postice dilalato ; elylris elongatis, basi rolundalis, crenato-slriatis,inlerslitiis tertio el quinlo quinquepunclatis ; tibiis anticis extus bidentatis. Long. 7i/2. El. li|a. Lat. 2 1/5 mill.

Elle diffère de VA. fraterna par ses élytres plus allongées, plus étroites, plus parallèles ; par son corselet qui porte des traces des deux sillons longitudinaux que l'on dislingue dans VA. crenata le long du sillon mé- dian; on voit aussi quelque trace d'une &e dent externe.

Caroline. 2 ind. o*. Coll. Cbevrolat.

10. A. fraterna.

Nigra, nilida, palpis teslaceis, anlennis, elylrorum maculis poslicis pedi- busque rupZs ; pronolo subgloboso, postice dilalato ; elylris elongalo-oblongis, humeris rotundatis , basi obliquatis , crenalo-strialis , inlerstiliis tertio et quinto quinquepunctalis ; tibiis anticis extus bidentatis. Long. 7, 7 3/4. El. 4, 4 3/4. Lai. 2 iji, 2i/2 mill.

des Clivina. US

Celte espèce , confondue dans la collection Dejean avec VA. crenata, en diffère par sa taille plus grande , ses élytres plus allongées , moins dépri- mées et moins arrondies à la base qui est plutôt tronquée obliquement ; les intervalles des stries sont plus larges; par son corselet, qui est plus élargi aux angles postérieurs, plus prolongé et plus rétréci à la base et dont le sillon longitudinal est simple ; ses tibias antérieurs dont la digitation ter- minale est moins courbée , moins élargie ; on distingue des traces très- faibles d'une 3e dent externe aux tibias antérieurs. Les antennes, les pat- tes et les taches des élytres sont d'un brun ferrugineux ; ces dernières sont ordinairement moins distinctes.

Amérique boréale. 7 ind. a* ?. Coll. Dejean, Hope , Buquet et Schaum.

11. A. vulnerala,

Nigra, nitida, in elylris ceneo-micans , palpis, anlennis, elytrorum macu- lis posticis pedibusque leslaceis ; pronoto subgloboso, antice anguslalo, pos- tice dilalalo ; elylris oblongis, humeris rolundatis, basi subtruncalis , apice subanguslalis, crenalo-slriatis, interstiliis terlio et quinlo quinquepuncta- lis ; tibiis aniicis exlus bidentalis. Long. 7. El. -4. Lat. 2i/8 mil).

Le corselet est moins convexe , plus large dans toutes ses proportions , surtout en arrière, que dans l'A. crenata; les élytres sont plus courtes, un peu plus larges , avec les côtés moins parallèles , les épaules moins ar- rondies et la base presque tronquée obliquement.

La $ a la digitation terminale presque toul-â-fait droite ; c'est proba- blement accidentel.

Cuba. 2 ind. o* $ . Coll. Dejean et Reiche.

12. A. Cayennensis. Dej. (Coll.).

Nigra, nilida, in elylris œneo-micans , palpis, anlennis, elytrorum maculis poslicis pedibusque teslaceis ; pronoto subgloboso , poslice dilalalo; elylris oblongis, humeris atque basi rolundatis, apice subanguslatis, crenalo-slria- lis, inlersliliis tertio et quinlo quinquepunclalis ; libiis anlicis exlus bi- dentalis. — Long. 6. El. 3 2/3. Lat. 2 qs mill.

Elle diffère de VA. crenata par ses élytres plus courtes , proportionelle- ment plus larges , plus ovales , plus planes ; par son corselet plus plan et notablement plus large ; le sillon longitudinal est simple et peu marqué; les ailes de l'épistôme sont plus larges , tronquées obliquement à leur bord antérieur, aiguës à l'angle interne ; l'élévation antérieure est moins dis- tincte et le verlex porte un point enfoncé; l'épine située au dessus de l'é- chancrure interne des tibias antérieurs est beaucoup moins divergente.

116 Monographie

L'individu que j'ai sous les yeux est récemment transformé; il est en- tièrement brun , avec le corselet rougeâtre.

Cayenne. 1 ind. 2 . Coll. Dejean.

là. A. comma.

Nigra, nilida, in elylris œneo-micans , palpis leslaceis , antennis, elylro- rum maculis posticis obsolelis, pedibusque leslaceis ; pronolo iransversim glo- boso 5 elylris oblongis, basi subrolundalis, crenalo-slrialis, inlersliliis lerlio et quinlo quinquepunclalis ; libiis anlicis extus bidentalis. Long. 6. El. •4 5/i. Lat. % rfè mill.

Elle diffère de VA. cayennensis par son corselet plus transversal, moins long , plus large en avant. Dans cette espèce , le rebord marginal , d'abord arqué , se dirige en ligne droite des angles postérieurs à la base; ici , ce rebord forme un arc de cercle régulier depuis les angles antérieurs jusqu'à la base ; les élytres sont plus dilatées après le mi- lieu du bord marginal , moins arrondies à la base ; les impressions de la tète sont plus distinctes ; les ailes de l'ôpistôme sont plus régulièrement arrondies et rebordées ; la 2e dent des tibias cntérieurs est plus petite : l'épine interne est plus divergente ; les tacbes fauves des élytres sont â peine distinctes.

Cuba. 2 ind. a*. Coll. La Ferté.

14. A. cribrata. lleicbe. (Coll.).

Nigra, nilida, ehjtris aneo-micanlibus, palpis leslaceis , anlennarum basi, pedibus, elytrorum apice margineque sublus, ru fis ; verlice Iransversim irre- gulariter Irisulcalo, oculis subprominulis-, pronolo subgloboso, obsolète in medio sulcalo; elylris elongato-oblongis, crenalo-slrialis, inlerslitio tertio quadri- punclaio ; libiis anlicis exlus unidigilalis alque unidcnlalis. Long. 4 i|2. El. 2 5/4. Lat. 1 i/2 mil).

L'épislôme est rebordé et légèrement sinué au milieu ; ses ailes sont larges, arrondies et unies par une ligne droite aux rebords latéraux de la tête ; le vertex porte deux ou trois sillons transversaux et interrompus ; les yeux sont plus saillans que dans VA. inlermedia, mais moins que dans les autres espèces du genre ; les antennes grossissent de la base à l'extrémité et atteignent les angles postérieurs du corselet ; le 2e article est le plus étroit, eu massue allongée , d'un cinquième plus long que le 3e qui est triangulaire ; les suivans sont cylindriques et très-courts ; le dernier est de moitié plus long que le précédent, ovale, roux à son extrémité. Le corselet est presque globuleux , tronqué en avant ; les angles antérieurs

des Clivina. 117

sont droits, quoique arrondis à 1'extrèmilô ; les côtés sont régulièrement arrondis et les bords inférieurs un peu proéminens aux angles postérieurs; le sillon longitudinal est simple , peu marqué dans toute son étendue , partant de la base et ne dépassant pas l'impression antérieure; celle-ci est profonde et lisse. Les èlytres sont d'un cinquième plus larges que le corselet , oblongues , de 5/5 plus longues que larges , avec la base et les épaules très-arrondies et l'extrémité à peine rétrécie ; leurs stries sont inoins profondes et les points moinss gros que dans VA. crenala; ces points disparaissent dès le dernier quart des stries ; les intervalles sont plus larges et plus plans ; le Se porte quatre points enfoncés. Les tibias anté- rieurs sont peu élargis ; la digitation terminale est longue et étroite ; la est très-courte et peu distincte.

Bahia. 3 ind, Coll. Reiche.

15. A. cerala. KIog. (inéd.).

Ni(/ro-picea, palpis, antennis pedibusque dilule brunneis ; mandibulis por- reclis, acutis ; clypeo sublruncato, alis prominulis rolundatis, vertice unipunc- tato ; pronolo suborbiculalo , sulco longitudinali obsolelo ; elylris oblongo-ova- lis y convexis , slriato-punclalis , inlerslitio tertio quinquepunclalo ; tibiis anlicis extus bidenlatis. Long. A 1/2, S. El. 2 ip, 3. Lat. 1 \\%, 2 mill.

D'un noir de poix , brune en dessous , avec les palpes , les antennes et les pattes d'une couleur plus claire. La dent du menton est large; les lobes latéraux sont beaucoup plus élevés et leurs côtés se réunissent au dessus en formant un angle aigu; la languette est allongée, aiguë et se bifurque à l'extrémité en deux pointes membraneuses ; les paraglosses sont aussi élevées que le point de bifurcation ; les mandibules sont longues, aiguës et relevées à leur extrémité. Les antennes sont épaisses et cepen- dant elles atteignent les angles postérieurs du corselet; le labre est légè- rement dentelé en avant ; ï'épistôme, dont le bord antérieur est relevé , est un peu sinuè ; les ailes sont plus avancées , arrondies à leur sommet ; la tète ne porte aucun sillon transversal et sur le vertex on ne dislingue qu'un point enfoncé souvent peu marqué ; les rebords latéraux du front ne dépassent pas le milieu des yeux. Le corselet est globuleux , parfaite- ment arrondi en arrière , un peu rétréci en avant, avec le bord antérieur légèrement sinuè; le sillon longitudinal est très-finement marqué ; le sil- lon transversal anlérieur est plus large et plus profond. Les èlytres sont convexes, ovales, arrondies à la base et aux épaules, s'élargissant jus- qu'au dernier tiers , puis se rétrécissant vers l'exlrémitè ; leur base est rebordée ; elles sont munies de slries profondes dans toute leur étendue , mais dont la ponctuation disparait peu après le milieu ; le Se intervalle porte qualre ou cinq points de môme grosseur que ceux des stries. Les li>

118 Monographie

bias antérieurs ont extérieurement deux dents dont l'inférieure surtout est très-longue ; les tibias intermédiaires ne sont point éperonnés ; l'épine terminale des tarses est un peu plus longue que les crochets.

Souvent le bord externe des élytres et l'extrémité de la suture sont bruns ; dans les individus récemment transformés, la tête et quelquefois même le corselet sont ferrugineux.

Antilles. 6 ind. Coll. Dejean , Dupont, Chevrolat , Hope, Duquel et Schaum.

L'individu de la collection Dejean a été envoyé par M. Klug sous le nom que je lui ai conservé.

16. A. inler média. Dej.

Nigra, nilida, in elytris aneo-micans, palpis testaceis, anlennis, pedibus, elylrorum apice summo margineque infenore rufis ; pronolo suborbiculalo, antice anguslalo, sulco longitudinali obsolelo, in medio depresso; elytris oblon- go-ovatis, crenalo-slrialis, interslitio tertio tripunctalo ; tibiis anticis extus bidenlalis. Long. bip. El. 3ip. Lat. 2 mill.

Dej. Spec. V. p. 507. 56-

Le milieu du labre est un peu avancé ; l'épistôme est rebordé en avant , èchancré au milieu ; ses ailes sont moins proéminentes que dans l'A. cre- nata et plutôt obtuses qu'arrondies à leur angle externe ; elles s'unissent en ligne droite aux rebords latéraux de la tête; le corselet est, entre les angles postérieurs , de la même largeur que les élytres à leur base; les élytres sont plus ovales que dans les autres espèces.

Cet insecte , qui a beaucoup de ressemblance avec VA. œrata, est plus large dans toutes ses proportions.

Buéuos-Ayres. 1 ind. ?. Coll. Dejean.

G. ARDISTOMIS.

Le menton, ordinairement granuleux , a ses lobes latéraux aigus ; le lobe intermédiaire , large , est tantôt simple , tantôt èchancré à son extrémité. La languette est cornée , étroite , allongée , et se rétrécit de la base à l'extrémité qui se termine en une longue pointe membraneuse ; les para- glosses , qui sont membraneuses , sont aiguës, mais beaucoup moins éle- vées que la languette. Les palpes labiaux ont leur &e article un peu dilaté avant son extrémité , comprimé et arqué en dehors ; le est de la même longueur que le précédent , ou de très-peu plus court; il est légèrement dilaté au milieu et aussi large à sa base qu'à son extrémité qui est tron-

des Clivina. 119

quèe. Les mâchoires sont allongées , étroiles , courbes vers leur extrémité qui est pointue ; les palpes maxillaires internes sont un peu plus courts. Le 1er article des palpes maxillaires externes est court , étroit, conique ; le 2e est plus long , très-élargi à la base d'où il se rétrécit jusqu'à l'extré- mité ; le 3e est un peu plus long, arqué , de la longueur du suivant qui forme avec lui une sorte de fuseau alteignant ou même dépassant un peu l'extrémité des mandibules. Les mandibules sont étroites, longues, droites, courbes et aiguës à l'extrémité, triangulaires et munies intérieu- rement vers la base de deux dents peu prononcées. Le labre est arrondi, proéminent ou même denté au milieu. Les antennes sont filiformes et at- teignent ordinairement la base du corselet ; elles ne grossissent pas vers l'extrémité ; leur 1er article est cylindrique , allongé ; les 2e et 3e sont plus étroits, en massue, de longueur égale; quelquefois le 2e est plus court et alors il est moins étroit à la base ; le 4e, de la longueur du 3e, est un peu plus épais à la base et plus rétréci à l'extrémité ; les suivans sont d'égale longueur et cylindriques ; le dernier est presque pointu. L'épis~ tome est tronqué en avant; ses angles latéraux ne sont nullement proèmi- nens; ils sont arrondis et s'unissent aux parties latérales de la tête. Des deux côtés du vertex on remarque deux sillons profonds qui prennent nais- sance dans les angles de l'épislôme (où ils se confondent avec une fossette assez large) et se dirigent ensuite sur chacun des yeux qu'ils atteignent à leur premier tiers, et qu'ils longent ensuite jusqu'en dessous; on ne re- marque qu'un seul sillon transversal ; il est placé immédiatement en ar- rière des yeux. Les bords latéraux du corselet sont indiqués par un petit rebord , souvent peu distinct , qui se prolonge jusqu'à la base en laissant ordinairement à découvert les côtés inférieurs; l'impression transversale antérieure prend naissance près des angles antérieurs. Les élylres sont toujours plus larges que le corselet, ordinairement ovales ; la 3e strie est toujours arquée à sa naissance elle se réunit sur la strie basale à la strie marginale ; les stries disparaissent quelquefois avant l'extrémité ; la strie suturale se prolonge toujours directement jusqu'à l'extrémité ; les 7e, 8e et 9e n'y parviennent qu'en se recourbant ; un peu avant l'extrémité , le bord marginal est profondément échancré et le bord inférieur y forme quelque- fois uu repli aussi marqué que dans le genre Ozœna ; on remarque souvent une bande ferrugineuse oblique placée avant l'extrémité des élylres. Les cuisses antérieurs sont simplement en massue; les tibias sont peu élargis, fortement ècbancrés intérieurement ; simplement et , en général , assez faiblement denticulés extérieurement , l'extrémité interne porte une longue épine droite et l'extrémité opposée est munie d'une digilation encore plus prolongée, plus forte et recourbée infèrieurement. Dans les a*> le 1er ar- ticle des tarses est triangulaire , très-allongè ; le 2e, plus large que long , arrondi sur les côtés; le 3e, encore plus large et tout aussi court ; le -4e, un peu plus étroit, coupé obliquement sur les côtés , légèrement échancré

i 20 Monographie

en avant ; ils sont munis en dessous de poils nombreux et épais ; le dernier article est cylindrique , rétréci à sa base ; entre les crochets , on remarque une épine droite, transparente et souvent aussi longue que les crochets mêmes. Les cuisses et les tibias intermédiaires sont encore plus étroits ; ces derniers portent quelques poils couchés et n'ont aucun éperon ; les tarses sont plus étroits et composés d'articles presque carrés. Les jambes postérieures sont plus allongées que les autres , et beaucoup plus grêles ; leurs trochanters sont en massue , arrondis à l'extrémité ; ils atteignent presque le milieu des cuisses. Les $ ont les tarses conformés comme les 0", mais notablement plus étroits.

Dans l'A roslrala et les espèces voisines , les bords du corselet et des élytres portent quelques longs poils; les jambes sont plus courtes, plus larges et plus fortement denticulèes; les tarses sont moins élargis.

1. Âc fasciolala. Chevrolat. (Coll.).

Ntgra, nitida, elylris nigro-œneis, ore, antennist pedibus elylrorumque macula poslica obliqua rufts, abdominis summo margine leslaceo ; pronolo convexo, ovalo, postice dilatato ; elytris lalioribus, oblongis, lenuiler strialo- punclalis, inlerslilio lerlio seplempunclalo ; libiis anlicis extus obsolète bi- denticulalis.— Long. 8172. El. -isfi. Lat. % mill.

Le menton est granuleux , beaucoup plus large à la base qu'à l'extré- mité ; ses lobes latéraux forment un angle aigu dont la pointe est obtuse ; la dent qui s'élève entre eux est plus courte et èchancrée à sou extrémité ; la tête est lisse ; les yeux sont médiocrement proèminens. Le corselet est très-convexe, en ovale allongé, plus étroit en avant il est un peu èchancrè , très-arrondi en arrière ; le sillon longitudinal est moins pro- fond antérieurement et il ne dépasse pas l'impression transversale. Les élytres sont oblongues ; leur base et leurs épaules sont arrondies ; l'extré- mité est légèrement rètrècie ; les stries sont fines et très-faiblement ponc- tuées , à peine distinctes dès avant l'extrémité ; les intervalles sont tout- à-fait plans , le Se porte six ou sept gros points ; au dernier tiers de cha- que èlytre on remarque une bande oblique d'un demi-mill. de largeur, qui prend naissance au 2e intervalle et se termine au 7e. Les tibias anté- rieurs portent extérieurement deux petites dents dont la supérieure sur- tout est à peine distincte ; les trochanters des jambes postérieures sont en massue allongée et presque de la moitié de la longueur des cuisses.

Brésil. (Nouvelle Fribourg). 1 ind. Coll. Chevrolat.

2. A. obliquata.

Nigra, nilida, ore, anlennis, pedibus, elylrorumque macula poslica obliqua rufis ; pronolo convexo, ovalo, antice angustalo; elylris ovalis, convexis,

des Ciivina. 121

profunde s triatis, striis vix punctatis, interslitiis covvexis, terth tripunclato ; iibifs anticis extus obsolète bidenticulatis . Long. 7. El. A. Lat. 2 175 mil!.

Cet insecte diffère de VA. fasciolala par les points suivans : le corselet est un peu plus court , plas large postérieurement et plus rétréci antérieu- rement ; les élytres sont moins larges , proportioneliement plus étroites à la base et à l'extrémité; les stries sont profondes et les intervalles con- vexes ; la bande oblique est du double plus large.

Amérique boréale. 1 ind. Coll. Buquet. (Leroux).

3. A. annona. Buquet. (Coll.).

Brunnea, palpis, antennis pedibusque testaceis ; vertice unipunclalo ; pro- noto quadrato, profunde sulcato elytris oblongis, nigris, macula postica rufa notatis, profunde striatis, punctis striarum minuits, inlerstitio tertio punclis sex majoribus impresso ; libiis anticis extus valide unidigitatis alque unidenta- lis. Long. 3 5|4. El. 2. Lat. 1 173 mill.

La couleur générale est brune; l'abdomen est un peu plus obscur; les palpes , les antennes et les pattes sont testacès ; les élytres sont noires , avec une tache ferrugineuse vers l'extrémité. Le devant de la tète est moins lisse que dans les espèces voisines , un peu inégal et muni de quel- ques points très-petits ; le vertex porte à son sommet un point, plus gros; de chaque côté, au milieu des yeux , on remarque le commencement d'une strie transversale dirigée un peu en arrière et interrompue ; en arrière des yeux se trouve un sillon transversal profond ; les yeux sont un peu moins saillans et plus fortement granulés que dans les espèces voisines. Le cor- selet est d'un quart plus large que la tête , carré , très-arrondi en ar- rière, assez fortement rebordè ; le sillon longitudinal est très-profond; l'impression transversale est lisse. Les élytres sont de moitié plus larges que le corselet, oblongues, de même largeur à leur extrémité, avec la base déprimée ; l'échancrure postérieure est peu marquée ; les stries sont pro- fondes, surtout vers l'extrémité , à peine distinctement ponctuées, si ce n'est vers les bords ; les intervalles sont convexes ; le Se porte cinq ou six gros points enfoncés ; au dernier tiers des élytres on remarque une tache ferrugineuse à-peu-près arrondie , qui dépasse à peine la lrc et la 7e stries. Les cuisse- sont assez larges; les tibias antérieurs portant exté- rieurement une digitation de moitié moins longue que la digitation ferrm- naîe , et. immédiatement au dessus , une petite dent.

Cayeone. 1 inù. Coll. Buquet. (Leprieur).

4, A. oxygnatha. Chaud. Nigra,nitidc ,ore, an

J22 Monographie

ru fis ; pronoto convexo, br éviter ovalo, poslicc laliore ; elytris oblongis, valide slriatis, punctis striarum parum dislinctis, interstilio lerlio punclis sex majori- bus impresso ; tibiis anlicis exlus obsolète bidenticulatis. Long. 7. EU 4. Laf. 2 5^4 mill.

Chaud, Bull. Mosc. 1843. IV. p. 738. 4.

Elle ressemble beaucoup à VA. fasciolata, mais son corselet est nota- blement plus court , plus large dans toutes ses dimensions , et proportio- nellemeDt plus dilaté en arrière ; le sillon longitudinal est plus profond. Les ély 1res ont la même forme, mais elles sont un peu plus courtes ; les stries sont beaucoup plus profondes et les intervalles sont convexes ; la bande est placée plus près de l'extrémité ; elle est un peu plus large et elle s'élève plus haut ; les points placés sur le 3e intervalle sont moins près de la âc strie ; les cuisses sont un peu plus épaisses.

Cayenne.

Cette espèce se trouve dans les collections sous les noms de Cliv. Cayen- nensisJ)e\. et Guyanensis Buquet.

La Cliv. Cayennensis du Catalogue de Dejean appartient à un autre genre.

S. A. unicolor.

Nigra, nitida , ore, anlennis pedibusque rufis ; pronoto globoso ; elytris laiionbus, oblongis, valide striatis, punctis striarum parum dislinctis, inlsr-

Itio tertio punctis sex majoribus impresso ; tibiis anlicis extus bidenticulatis. Long. 7. El. h. Lat. 2 z\& mill.

Cet insecte ne diffère de VA. oxygnatha que par son corselet qui est tout aussi large en avant qu'en arrière , de telle sorte qu'il paraît presque glo- buleux ; la première dent des tibias antérieurs est plus allongée ; les élytres ne portent pas de bande fauve.

Cayenne. 1 inJ. Coll. Buquet. (L?prieur).

6. A. Leprieurii. Chaud.

Nigra, nitida , ore, anlennis, pedibus clylrorumque macula poslica obliqua

rufis ; pronoto convexo, ovalo ; elytris breviter ovatis, valide striatis, punctis

striarum parum dislinctis, interstilio tertio punctis sex majoribus impresso ;

libiis anlicis exlus obsolète bidenticulatis. Long. 3 vfè. El. S. Lat. 2 mill.

Chaud. Bull. Mosc. 1843. IV. p. 740. o.

Celle espèce , encore très-voisine de VA. oxygnatha, est d'une taille plus petite ; ses élytres sont proportionellement plus courtes et plus larges,

des Givina. 12 >

moins fortement èchancrèes à l'extrémité ; le corselet est plus étroit , presque ovale , moins brusquement rétréci en arrière et un peu plus élargi en avant ; la tête porte entre les yeux une impression arquée peu distincte ; les dents des tibias antérieurs sont un peu plus aiguës , mais pas plus longues.

Cayenne. â ind. Coll. Buquet (Leprieur), Pejean et Reiche.

7. A. seriepunctala. Aud. (Inéd. Dej. Calai. 1837).

JEnea, nilida , palpis, antennarum basi pedibusque teslaceis , anlennamm apice femoribusque aniieis brunneis; clypeo sinualo-lruncato , alis haud promi- nulis, verlice lœvi ; pronoto ovalo, sulco longitudinali in medio obsoleliore ; elylris ovalis , profunde strialis , inlerslitio lerlio quinquepunclalo ; libiis anticis cxlus bîdenlalis. Long. 6 \p2. El. S i\i. Lat. 2 \\t miîl.

Dysch. seriepunctatus? Brullè. Yoy. d'Orb. p. Al. 170.

D'un brun de poix 5 la tète , le corselet et les élytres d'un bronzé bril- lant ; les palpes , la base des antennes et les pattes testacès ; les mandi- bules , les derniers articles des antennes et les cuisses antérieures , bruns. Les antennes sont longues et atteignent la base du corselet ; le labre est large, court , légèrement sinué en avant ; l'épistôme est faiblement arqué antérieurement, rebordé ; ses ailes, qui ne le dépassent point et en sont sé- parées par une fossette profonde , s'arrondissent obliquement en arrière et se réunissent aux carènes interoculaires ; celles-ci sont lisses , peu sail- lantes et ne dépassent pas le milieu des yeux ; le vertex est entièrement lisse , sans sillon transversal ; les sillons longitudinaux sont profonds et viennent aboutir contre le milieu des yeux qu'ils contourneut ensuite ; un sillon transversal se remarque à la partie postérieure de la tête. Le corse- let est en avant de la largeur de la tête avec les yeux , en ovale court , à peine plus large aux angles postérieurs qu'au milieu il est de 5J7 plus étroit que les élytres ; le bord antérieur est tronqué ; ses angles sont droits , les côtés finement- rebordés ; les angles postérieurs sont indiqués par un gros point pilifère placé intérieurement au dessus du premier tiers ; un peu au dessus du dernier tiers , on remarque un point semblable ; le dessous du corselet ne déborde pas plus fortement que dans VA. fasciolala ; le sillon longitudinal et l'impression antérieure sont bien marqués et lisses ; le premier est moins profond au milieu qu'en avant et en arrière. Les élylres sont oblongues , arrondies à la base , s'élargissant un peu dès avant le milieu , fortement éebancrées avant l'extrémité qui est rétrécie; leurs stries sont profondes, surtout vers l'extrémité , et paraissent lisses ; les intervalles sont assez convexes ; le Se porte cinq points placés à égale distance les uns des autres , si ce n'est que dans un individu le dernier est plus éloigné du -4°. Chaque segment abdominal porte deux points pili-

1 2-4 Monographie

fères un peu avant le milieu ; ie dernier en a deux de chaque côlè le long du bord terminal ; chacun de ces points est prolongé obliquement en ar- rière par un trait enfoncé de même longueur que le poil qu'il est sans doute destiné à recevoir. Les cuisses antérieures sont comprimées, con- vexes extérieurement, concaves intérieurement, dilatées dans leur mi- lieu au dessus, excavées et carénées en dessous; les tibias antérieurs sont peu élargis, lisses ; la digitation terminale externe est longue, ar- quée depuis la base et pointue à l'extrémité au dessus ; le long du bord externe on distingue deux dents bien marquées et aiguës , dont la supé- rieure est de moitié moins avancée que l'inférieure.

Brésil. 2 ind. Ç. L'un de ces individus se trouve dans la collection Dejean ; c'est celui qui est désigné dans le Catalogue de cette collection sous le nom que je lui ai conservé ; une étiquette de la main de Dejean porte qu'il vient des bords de l'Orénoque et qu'il est la Cliv. gilvipes Kîug ; l'autre fait partie de la collection de M. Chevrolat et vient de la Nouvelle Fribourg.

Il m'est impossible d'affirmer si le Bysch. seriepunctaius Brullé se rap- porte à cet insecte ou à l'une des espèces voisines.

3. A. soror.

JEnca, nitida , palpis, antennarum basi pedibusque testaceis , antennarum apice, femoribusque anlicis brunneis ; clypeo sinualo-lruncalo, alis haud pro- minulis; verliee lœvi ; pronoto ovato, antice subemarginalo ; elylris ovatis, profonde striatis, inlersliti tertio quinquepunctato ; libiis anlicis cxtus biden- lalis. Long. 6 if*. El. S i?8. Lat. "1 ijô mill.

Très-voisine de VA. seriepunclata, plus petite;, et surtout plus étroite; le corselet est très-légèrement èchancré en avant ; il est moins convexe ; ses bords latéraux sont moins arrondis.

Colombie» 2 ind. (Coll. Chevrolat etDupon!).

9. A. tropicalis.

JEnea, nilida, palpis, antennarum basi pedibusque testaceis, antennarum awce femoribusque anlicis brunneis ; labro supra in medio porrcclo, clypeo sinuato-lruncato, alis nec promimilis, verliee arcuatim impresso et unipunc' tato; pronoto brcviler ovato; elylris ovaiis, profunde striatis, interslitio tertio quinquepunctato ; libiis anlicis eortus bidenlalis. Long. 6. El. 3 1*4. Lai. 2 i/4 mill.

Elle ne diffère de la sericpvnclala que par les points suivans : le labre c. ; plus prolongé en avant ; les yeux sont un peu plus proèmjnens ; lever-

des Clirina. 12l>

tex porte au centre un point enfoncé et, en avant, un sillon transversal ar- qué de devant en arrière ; le corselet est plus court et plus large antérieu- rement; le sillon longitudinal est à peine moins profond dans son milieu ; les éîytres sont un peu moins élargies en arrière , et les stries sont plus régulières.

Cayenne. 1 ind. Coll. Buquet.

10. A. Brasiliensis . Reiche. (Coll.).

JEnca, nitida , palpis, antennarum basi pedibusque teslaceis , antennarum apice femoribusque anlicis brunneis; clypeo sinualo-truncato, alis nec pro* minuits, vertice lœvi ; pronolo ovato, postice laliore ; elylris oblongo-ovatis , profonde strialis, interstilio tertio quinquepunctalo ; libiis anlicis exius biden ticulalis, denliculo superiore obsolelo. Long. 6. El. S 3^4. Lat. 2 173 mill.

Semblable à l'A. seriepunclata, si ce n'est que le corselet est plus élargi aux angles postérieurs , que les élytres sont plus allongées, et que les dents des tibias antérieurs sont plus courtes ; la supérieure est à peine distincte.

Brésil intérieur. 2 ind. Coll. Reiche et Chevrolat.

11. il. conslricla.

Mnea, nilida , palpis, antennarum basi pedibusque (eslaceis , antennarum apice femoribusque brunneis ; clypeo sinualo-truncato, alis nec prominuits , vertice lœai ; pronoto ovato ; elylris oblongis, profonde strialis, inlersiilio tertio quinquepunctalo ; libiis anlicis cxlus bidenliculalis , denliculo superiore obsolelo. Long. 6. El. 8172. Lat. 2 mill.

Diffère de VA Brasiliensis par son corselet plus étroit et moins dilaté aux angles postérieurs , plus profondément silloué.au milieu; ses élytres sont notablement plus étroites ; les 1er et 3e points du S0 intervalle sont plus rapprochés que les autres (caractère qui , probablement, n'est pas constant); les cuisses postérieures sont brunes en dessous.

Brésil. 1 ind. Coll. La Ferté.

12. A. dubia.

Mnea, nilida , palpis, antennarum basi pedibusque teslaceis , antennarum apice femoribusque brunneis ; clypeo sinualo-truncato, alis nec prominulis vertice lœvi ; pronolo ovato, in medio parum dilatato ; elylris oblongis, pro- fonde strialis, interstilio tertio quinquepunctalo 5 libiis anlicis exlus bidenlicu- lalis, denliculo superiore obsolelo.— Long. S 5/4. El. S 1^3. Lat. 2 q/i mill.

126 Monographie

Cet insecte ressemble tellement à VA. conslricla que j'hésite à le con<- sidérer comme une espèce distincte ; le corselet est seulement un peu plus étroit et les élytres sont un peu plus courtes. Si ce n'était la différence d'habitat , je ne douterais pas que ce ne fut une simple variété de l'espèce ci-dessus citée.

Colombie. 2 ind. Coll. La Ferlé et Putzeys.

là. A. Dyschirioides. Reiche. (Coll.).

Picea , ore, antennis pedibusque teslaceis ; clypeo truncato-rotundato \ pronoto ovalo, anlice subangustalo ; elylris oblongis, forliter strialis, striis vix punctatis , interslitio tertio quinquepunc lato ; tibii s anticis extus acule bidenliculatis. Long, h 174. El. 2qs. Lat. 1 1J2 mill.

La tête est comme dans VA. pallipes;\e corselet est oblong, légèrement rétréci en avant , tronqué à son bord antérieur; le sillon longitudinal est profond ; l'impression transversale est un peu moins marquée . et lisse. Les élytres sont d'un tiers plus larges que le corselet , un peu moins con- vexes que dans VA. pallipes, en ovale plus allongé , avec les épaules plus arrondies; les stries sont profondes, à peine ponctuées; le 3e intervalle porte cinq points contre la 3e strie. La lrc dent des tibias antérieurs est plus longue que dans VA. pallipes, et la au contraire plus courte ; le dernier segment de l'abdomen ne porte que deux points de chaque côté.

Colombie. 1 ind. Coll. Reiche.

1-4. A. ovata.

Piceo'brunnea, palpis anlennisque teslaceis, elyirorum margine externo inferioreque , segmcnloram abdominalium margine posleriore pedibusque brunneis ; pronoto suborbiculato , anlice angusliore; elylris ovatis, punc'alo- striatis, stria terlia tripunctata ; libiis anticis fortiler unidenlafis, dente se- cundo obsoleto. Long. 5 5ji. El. 3. Lat. 2 \\b miîl.

D'un brun de poix ; palpes et antennes testacés ; bord marginal et bord inférieur des élytres, bord postérieur des segmens abdominaux et pattes , bruns. Les antennes ne dépassent pas les angles postérieurs du corselet ; le labre est recouvert par le bord antérieur de l'épistôme qui est rebordé et largement arrondi de même que ses ailes ; les yeux sont très-peu proé- minens et enchâssés dans les rebords latéraux de la tête ; les carènes in- teroculaires sont très-lisses ; la tête ne porte ni sillons transversaux ni points, pas même en arrière des yeux. Le corselet est large, très-con- vexe , presque orbiculaire , mais cependant plus large que long et plus étroit en avant qu'en arrière ; le bord antérieur est tronqué 5 ses angles

des C\i\ina. 127

sont déprimés et obtus, ses côtés arrondis , un peu plus dilatés vers les angles postérieurs qu'indiquent un point pilifère et une très-petite dent. Les élytres sont , au milieu , d'un tiers plus larges que le corselet, par- faitement ovales, si ce n'est qu'elles se rétrécissent vers l'extrémité ; leurs stries sont moins profondes que dans les espèces précédentes et légèrement ponctuées; la 3e porte trois points plus gros. La lre dent externe des ti- bias antérieurs est large et prolongée ; de la 2e il reste à peine une trace peu distincte.

Nouvelle Grenade. 1 ind. Coll. La Ferté.

15. À. Mannerheimii, Dej. (Coll.).

Alra, nitida , anlennis basi pedibusque brunneis ; clypeo sinuato-lruncalo , alisnec prominulis, verlice loevi ; pronoto ovalo 5 elylris oblongo-ovalis , striis obsoletis, punctalis , stria lertia quinquepunctata; tibiis anticis extus bidenticu-» lads, dénie superiore obsoleto. Long. Qip. El. 3 5/4. Lat. 2ip mill.

D'un noir très-brillant , couleur de poix en dessous ; la base des anten- nes et les pattes bruns. La tête et le corselet sont comme dans VA. série- punctata; seulement, le dernier est un peu plus étroit; les élytres sont moins larges et surtout plus allongées ; les stries sont très-fines et ponc- tuées ; la série de points, au lieu d'être située sur le 3e intervalle , est placée dans la 3e strie ; la dent supérieure des tibias antérieurs est à peine distincte.

Je ne connais , de cette espèce , qu'un seul individu qui fait partie , sous ce nom, de la collection de M. Dejean, lequel l'a reçu de M. Man- nerheim comme venant de Porto-Rico.

16. À. pallipes. Dej.

Nigro-œnea, supra viridi-œnea, nitida, elylrorum margine viridi , palpis, anlennarum basi pedibusque teslaceis ; labro in medio porrecto; clypeo mar- ginalo, in medio emarginalo, alis subprominulis ; capilis elevatione antica lala, obsolela, oblonga, a clypeo ad verlicem usque exlensa; pronolo cordalo elytris convexis, subovatis, apice anguslalis, humeris prominulis , profunde striato-punclalis , inlerslilio tertio pone striam lerliam tripunctalo, tibiis anticis extus acule bidentalis. Long. 5. El. 3. Lat. 2 mill.

Dej. Spec. V. p. 510. 40. (Clivina pallipes).

Colombie et Nouvelle Grenade.

Obs. Dans cette espèce et les voisines , la 2e strie commence beaucoup plus bas que les autres 5 le dernier segment de l'abdomen porte neuf points , dont six le long du bord apical et quatre le long de la base du segment.

428 Monographie

17. A. cœrulea.

Nigro-cenea, supra cœrulea, nilida, palpis, anlennis pedibusque obscure brunneis ; clypeo emarginato, alis subprominulis; pronoto cordalo; elytris convexis, subovatis, profunde slrialo-pwictatis , interslitio tertio tripunclalo ; libiis anlicis exlus acule bidentatis. Long. 5. El. S. Lat. 2 mil!.

Cet insecte diffère principalement de VA. pallipes par sa couleur, qui est en dessus d'un bleu brillant; les palpes, les antennes et les pattes sont d'un brun assez foncé ; le corselet est proportionellement plus étroit et moins arrondi antérieurement. N'ayant vu qu'un seul individu , j'ignore si ces différences sont constantes et si l'insecte ne constitue pas une va- riété de VA. pallipes.

Colombie. 1 ind. Coll. Dupont.

18. A. cordicollis.

Nigro-œnea, supra viridi-œnea, nilida, elylrorum margine viridi , palpis, antennarum basi pedibusque testaeeis ; labro in medio porrecto ; clypeo mar- ginato,in medio emarginato, alis subprominulis ; pronoto cordato ; elytris convexis, subovatis, profunde striato-punctalis, interslitio tertio tripunctato ; tibiis anlicis extus acule bidenticulaiis . Long. h ip. El. 2 5ji. Lat. 2 i?s inill.

Elle ressemble absolument à l'A. pallipes, mais elle est plus petite ; le corselet est beaucoup plus élargi antérieurement et tout aussi rétréci eu arrière ; le sillon longitudinal est plus profond; les élytres sont plus cour- tes et un peu plus profondément striées en arrière.

Nouvelle Grenade. 1 ind. Coll. LaFerté.

19. A. flavipes. Dej»

Mnea , palpis, antennarum basi pedibusque brunneo-teslaceis ; clypeo emarginato, alis subprominulis ; pronoto cordato ; elytris convexis, oblongis, profunde striato-punctalis, inlerstilio tertio tripunctato ; libiis anlicis exlus acute bidenticulaiis. Long. 4. El. 2 474. Lat. 1 ijs raill.

Dcjcan. Spec. V. 510. 59. (Cliv pallipes).

Elle diffère particulièrement de l'A. pallipes par sa taille beaucoup plus petite , son corselet plus étroit, moins dilaté sur les côtés, ses ély- tres allongées, plus étroites, dont les stries sont plus fortement ponc- tuées.

Brésil. 1 ind. Coll. Dejean,

des Clivina. 1 -9

20. A. rostiata. Dej.

Nigro-viridis, ore, antennaram basi pedibusque lestaceis ; verlice unipunc* taio ; pronoto cordato, laleribus piloso-punclato ; elytris oblongis, basi slrialis , punclis distanlibus piliferis impressis, apice sublœvigalis ; tibiis anlicis exlus Iridenliculalis. Long. 8. El. 3; Lat. 2 mil!.

Dej. Spec. I. -419. 7. (Cliv. rostrata). Say, Trans. etc. II. 21. (Clic viridis).

Je n'ai que peu de chose à ajouter à la description de Dejean.

Les antennes atteignent la base des élytres ; le labre est avancé dans son milieu ; l'épistôme est légèrement échancré au centre ; les côtés sont arrondis avec les ailes ; le vertex porte au centre un point enfoncé ; le corselet est convexe, cordiformc , étroit , fortement rétréci en arrière ; le long du bord externe , on remarque une dixaine de points d'où sortent autant de poils fauves et assez longs , dirigés extérieurement ; la base des élytres est tronquée ; les épaules sont arrondies ; les bords externes, pa- rallèles jusqu'au dernier tiers , se rétrécissent ensuite jusqu'à l'extrémité ; les stries ne sont marquées qu'à la base; les points sont gros et réguliers tant par leur dimension que par leur disposition ; le dernier segment de l'abdomen porte ordinairement douze points , et les précédens en ont à leur base quatre ou cinq.

Amérique boréale.

21. À. punclicollis. Dej.

Nigro-viridis , ore, antennarum basi pedibusque lestaceis ; verùce sulco Iran versali obsoleto impresso ; pronoto Iransvtrso, rolundato, laleribus piloso- punclalo, punclisque aliquol piliferis in disco vage impresso ; ehjtris oblon- gis, basi slrialis, punctis distanlibus piliferis impressis, apice sublœvigalis libiis anlicis exlus Iridenliculalis. Long. 5. El. 3. Lat. 2 mil!.

Dejean. Spec. V. 508. 37. (Cliv. puncticollis) .

Elle diffère de 1'^. vicina, surtout par le corselet qui est plus convexe , moins long et point élargi en arrière ; les élytres sont uu peu plus arron- dies sur les côtés , et leurs points sont plus nombreux.

Amérique boréale. 1 ind. Coll. Dejean.

22. A. vicina.

Nigro-viridis, ore, antennarum basi pedibusque lestaceis; verlice uni- punctalo; pronoto cordalo, laleribus piloso-punclalo ; elytris oblongis basi slriatis, punctis distanlibus piliferis impressis, apice sublœvigalis ; libiis anlicis exlus iridenliculalis. Long. 5 3/4. El. 3 1I2. Lai. 2 1/3 mill.

80

liO Monographie

Elle est plus grande que VA . roslrala ; le corselet est proporlionellemeri t plus large, surtout au milieu, et moins rétréci en arrière; les élytrcs (■ont plus allongées et moins rétréciesen arrière.

Amérique boréale.

J'en ai vu 2 ind. dans la collection Dejean , confondus avec VA. ros- lrala, provenant l'un de M. Leconte , l'autre de M. Say (sous le nom de viridis Say). Un ind. fait partie de la collection Buquet.

23. A. delc la. Re'idie. (Coll.).

Nigro-œnea vel œnea, ore, anlennarum basi pedibusque teslaceis ; verlice unipunclalo, pronolo cordalo, lateribus Iripiloso-punclalo ; elylris oblongis, basi slriatis, punclatis, apice sublœvigatis ; tibiis anlicis exlus Iridenliculatis , Long. S. El. 3. Lat. 2 ijs mill.

Elle ressemble beaucoup à Y A. roslrala; l'épistôme est plus distincte- ment écbancrè au milieu ; le corselet commence à se rétrécir plus près du bord antérieur ; son bord marginal ne porte que trois points pilifères : celui de l'angle postérieur et deux autres au dessus ; les élylres ont les épaules un peu plus arrondies ; les stries sont plus fortement marquées; les points sont plus serrés, inégaux en grosseur et non sèlifères ; les dents des tibias antérieurs sont plus petites ; la est à peine distincte.

Brésil. 2 ind. Coll. Reiche et Cbevrolat.

24. A. semipunclala. Dej.

Viridi-anœa, ore, anlennarum basi pedibusque leslaceis ; verlice unipunc- lalo; pronolo cordalo, margine tripiloso punclalo ; elylris oblongis, tenue slrialo punclatis, interslilio lerlio obsolète tripunclalo, apice lœvigalis ; tibiis anlicis extus bidenticulaiis. Long. S i?2. El. 3 ija. Lat. 2 mill.

Cet insecte est très-voisin de VA. delela ; il en diffère particulièrement par les stries et la ponctuation des élytres et par le nombre des dents ex- ternes des tibias antérieurs.

J'en ai vu 3 ind. dont deux dans la collection Dejean (l'un rapporté de Buénos-Ayres par M. Lacordaire, l'autre envoyé par M. Klug comme venant du Brésil), et le 3e dans la collection llope il est indiqué comme originaire du Brésil.

25. A. labialis. Chaud.

Viridi-œnca, ore, anlennarum basi pedibusque teslaceis; verlice unipunc- (a(o; pronolo cordalo ; elylris oblongis, slrialo-punctalis, inletstitio tertio tri-

des Clivina. 131

punctalo, antc apicetn sublavigalis ; tïbiis anlicis cxlus tridenticulalis. Long. 6 3/4, 5. El. 3 i?3, 3. Lai. 2i/8, 2 mil!. Chaudoir. Bull. Mosc. 1837. 7. (Cï*». labialis).

La léle est comme dans VA. roslraùa, mais les antennes sont plus épaisses et plus courtes ; le corselet est plus large et plus arrondi sur les côtés ; les élylres ont la base pTus déprimée ; leurs stries sont Lien mar- quées et fortement ponctuées ; les trois premières restent plus distinctes jusqu'à l'extrémité ; la 3e porte trois points plus gros; les dents des tibias antérieurs sont moins fortes ; la 3e surtout est à peine visible.

Celte espèce est la Cliv. lucidula du Catalogue de Dejean. Mexique. Coll. Dejean, Buquet , Dupont et Reicbe.

26. A. Tuspanensis.

Viridi-œnea, ore, anlennarum basi pedibusque lestaceis ; vertice unipunc- lato ; pronoto cordalo ; elytris oblongis, striato-punclatis, inlerslilio tertio (ri- punctalo, anle apicetn sublœvigatis ; libiis anlicis cxlus tridenticulalis. Long. S, 5 5/4. El. 3, Stfa. Lat. 1 5/4, 2 i^s mill.

Elle est très-voisine de VA. labialis, mais un peu plus petite ; le cor- selet est moins élargi en avant et par conséquent presque semblable par la forme à celui de VA. rosira ta ; les élylres sont plus rètrécies vers l'ex- trémité.

Tuspan. 3 ind. Coll. CUevrolat.

G. SCHIZOGEN1US.

Menton avec une petite dent au milieu ; ses lobes latéraux profondément échancrès , tellement que chacun d'eux semble partagé en deux ailes dont l'extérieure est étroite et aiguë. Languelle cornée, allongée, tron- quée à l'extrémité , surmontée de deux pointes membraneuses et courtes; paraglosses membraneuses, plus élevées que la languelle. article des palpes labiaux , large , presque cylindrique , un peu dilaté au milieu ; A" article plus étroit et plus long que le précédent , se rétrécissant de la base à l'extrémité il est tronqué. Palpes maxillaires à 1er article court , conique; le % arqué et dilaté comme dans les Dyschirius, mais plus étroit à la base que dans ce genre et surtout tronqué plus largement à son ex- trémité. Mandibules aussi longues que dans les Ardislomis, mais plus larges, et beaucoup plus arquées , surtout à l'extrémité. Le labre est court et sinué en avant. L'épistôme est sillonè ; son milieu et ses angles sont relevés en forme de cornes ; la tète est égalemeut sillonée longitui|i-

1$? Monographie

ualemenl. Les antennes, qui grossissent un peu vers l'extrémité, sont composées d'articles presque cylindriques , un peu rétrécis à leur base; dans certaines espèces cependant, elles sont presque moniliformes, à par- tir du 4e article, et alors le 2e article est plus long que le 3e. Le corselet ressemble à celui des Clivina ; de chaque côté du sillon longitudinal , plus près de ce sillon que du bord externe , on remarque un aulre sillon oblique qui se dirige vers la base qu'il n'atteint point ; son extrémité infé- rieure se recourbe en crochcl. Les élytres sont étroites et allongées. Les tibias antérieurs sont profondément écbancrôs. Les articles des tarses sont conformés comme dans les Ardislomis, mais ils sont plus étroits ; le der- nier article est presque aussi large à la base que le pénultième ; il se ré- trécit vers l'extrémité; les crochets sont courts et assez épais; les tibias intermédiaires sont étroits et ne porienl que quelques poils spiniformes ; les jambes postérieures sont plus longues et plus grêles que dans les autres genres ; les cuisses sont fortement arquées intérieurement.

Les espèces de ce genre habitent particulièrement les contrées les plus chaudes de l'Amérique centrale ; cependant on en trouve une au Pérou et une autre dans l'Amérique boréale,

1. S. Urigicollis. Dej. (Coll.).

Supra nigro-œneus, elytris maryine viridi-aurco, palpis, aniennis pedi- busqué tcslaceis ; clypeo trieomi. veriiee plurisulcalo, occipite punclalo ; pronoto convexo, subquadralo, antice anguslalo, basi anguslissimo, trisulcalo; elytris oblonyîs, sin'atis, striis obsolète punctulalis, inleîstilii s tertio, quinto Glquc seplimo multipunctalis ; tibiis anlicis cxlus bidigilatis denleque supe- riore armatis. Long. S i]é. El. 3. Lat. 1 i/2 miil.

Noir en dessous , d'un noir vcrdâlre sur la tête et le corselet ; les ély- tres sont bronzées , avec le bord extérieur d'un vert doré ; les palpes, les antennes et les pattes sont testacés. L'épistôme est couleur de poix ; il porte en avant trois cornes relevées, l'une au milieu , les deux autres entre la première et les angles extérieurs qui eux-mêmes sont relevés; au pied de la corne du milieu se prolonge une carène élevée qui se bifurque et dont les deux branches vont s'appuyer sur la partie antérieure du front. Le milieu de la tête est également couleur de poix ; il est occupé par un sillon large et profond qui , prenant naissance entre les deux branches de la ca- rène centrale de l'épistôme, se prolonge jusqu'à l'occiput il est un peu dilaté ; ses bords sont relevés en carène ; entre les yeux et le sillon du milieu on remarque trois carènes noires un peu plus étroites et moins re- levées. Les yeux sont proèminens; toute la partie postérieure de la tète est couverte de points sénés. Le corselet est convexe , plus étroit en avant

des Oivina. 183

qu'en arrière; le bord antérieur est largement èchancré ; les bords laté- raux (<jue longe intérieurement, depuis les angles antérieurs jusqu'aux angles postérieurs , une fuite carène noire) sont arrondis jusqu'à la base qui e>l fortement rétrécie , doublement rebordée et échancrèe au milieu; toute la surface e?t couverte de petites stries dirigées en divers sens ; l'impression transversale antérieure est bien marquée et porte intérieure- ment plusieurs stries longitudinales ; le sillon du milieu est plus profond ; les si'lons obliques sont courts et arqués ; leur sommet, qui dépasse à peine le milieu du corselet , est moins profond et moins large. Les élytres sont oblongucs , un peu plus larges que le corselet à la base qui est ar- rondie ; elles se rétrécissent légèrement à l'extrémité ; le rebord basai , qui forme dans son milieu un angle obtus , est interrompu entre la suture et la irc strie, de même qu'à la -4e strie. Les stries sont profondes, surtout vers l'extrémité ; leur ponctuation se remarque beaucoup plus lorsqu'on regarde l'insecte de côté ; les intervalles sont relevés ; les 3e, ae et 7e portent un rang d'une quinzaine de gros points placés contre les 2e, 4e et stries. Les tibias antérieurs , qui sont arrondis et assez étroits , ont la digitation terminale longue et courbée , la lre digitalion externe de moitié moins longue , la 2e de moitié plus courte que la précédente ; au dessus , on distingue une dent 1 irge et obtuse.

Mexique et Colombie. 5 ind. Coll. Dejean, Dupont, Buquel et La Ferlé.

L'un des individus de la collection Dupont est d'une couleur testacée avec des reflets vert.

2. S. canaliculalu* . lîuquet. (Coll.).

Nigro-subœneus, palpis, anlennis pedibusque leslaceis; clypeo Iricorni, verlice plurisulcalo, occipile punctalo ; pronolo subquadralo, bad angusl/ssi- mo, trisulcato ; elytris oblongîs, slrialis, slriis obsolète punctulalis, intersliliis lerlio, quinto atquc septimo mullipunclalis ; libiis anlicis exlus bidigiialis denteque superiore armatis. Long. -4 5/4. El. 23/i. Lat. 1 i/o mil!.

Il ressemble beaucoup au S. slrigicollis, mais il est un peu plus pe- tit ; ce n'est que sur les élytres que l'on remarque un léger reflet bronzé ; leur extrémité est brune ; le corselet est moins convexe , moins rétréci en avant, et les sillons obliques de chaque côté du corselet se prolongent jusqu'au dernier tiers ; les cuisses sont plus épaisses.

Cayenne. I ind. (Leprieur). Coll. Buquel.

%. S. (risfrialus. Clievr. (Coll.).

Nigro-brunneus , palpis, anlennis pedibusque leslaceis; clypeo Iricorni, verlice plurisulcalo, occipile pvnclalo ; pronolo subquadralo. antice angusla-

1 3-4 Monographie

la, angults poslicis denlalis, basi angastissirno, trisulcalo ; elgtris ob'.ongis. plants, slrialis, striis obsolète punclulalis, interstiliis lerlio, quinlo, seplimoquc pluri-punclulalis ; libiis anlicis exlus bidigilalis denleque superiore armait*. Lonp. 5. El. 3. Lai. 1 1/2 mill.

Il esl d'un noir un peu brunâtre, quelquefois avec un léser reflet bleuâtre sur les èlylres. Il ressemble au strigicollis dont il diffère par son corselet plus plan, dont les angles postérieurs sont plus fortement indiqués par une petite denl; les sillons obliques sont plus longs et atteignent le dernier tiers ; ils ne sont pas moins profonds à leur sommet ; les èlylres sont beau- coup plus planes , plus étroites et un peu plus longues ; leur extrémité est brune ; les points des stries sont plus gros et ceux des 3e, 5e et 7e in- tervalles sont moins distincts et moins nombreux ; les tibias sont plus larges à leur base.

Mexique. A ind. Coll. Dejean , Hope et Chevrolat.

•4. S. sulcatuluso Reicbe. (Coll.).

Nigro-brunneus , palpis, anlennis pedibusque Icslaccis; clypeo tricorni, verlice plurisulcalo, occipile punclato ; pronolo subquadralo, angults poslicis dénie inslructis, basîangusUssimo, trisulcalo', elylris oblongis,planis, slriatis, slriis obsolète punclulalis, interstitiis tertio, quinlo alque seplimo pluri-punc- lulatis ; libiis anlicis exlus bidigilalis denleque supenore armalis. Long. ■4 3/4. El. t 5/4. Lai. 1 i/3 mill.

Plus petit , plus étroit que le trislriatus ; il diffère particulièrement de celte dernière espèce par son corselet , qui esl encore plus plan, moins large eu arrière et par conséquent plus carré; les angles antérieurs sont plus déprimés , les côtés plus parallèles et les angles postérieurs marqués par une denl plus forle ; la dont supérieure des tibias antérieurs esl un peu plus aiguë.

Colombie. 1 ind. Coll. Heiciie.

o. S. su'tcifrons. Pej. (Col!.).

Nigro-brunneus , palpis, anlennis pedibusque testaceis ; clypeo tricorni, verlice plurisulcalo, occipile punclato ; pronolo subquadrato , anlice anguslalo, angults poslicis denlalis, basi anguslissimo, trisulcalo, sulcis laleralibus reç- us ; elylris elongalo-oblongis, plants, slriatis, slriis obsolète punclulalis, in- terstitiis lerlio, quinlo seplimoque pluri-punclulalis; libiis anlicis exlus bidigi- lalis denleque superiore armalis. Long. 4 3/4. El. 2 3/1. Lai. 1 i/3 mill.

Plus petit , plus élroit que le trislriatus; la base du corselet est plus rèlrècie ; les sillons obliques sont plus étroits , plus prolongés et droits ,

des Clivina. 135

tandis que dans le tristrialus ils sont courbés en dehors ; les élytres sont d'ailleurs plus planes et plus parallèles.

Amérique boréale. 2 ind. Coll. Dejean (Leconte) et Hope.

6. S. gracilis. Buquet. (Coll.).

Nigro-subœneus, palpis, anlennarumquc articulis duobus basaiibus lesta- ceis, pedibus brunneis ; clypeo tricorni, vertice plurisulcato , occipile puncla- lo ; pronolo subquadrato , trisulcalo ; elylris elongalo-oblongis , slrialo-punc- talis, inlersliliis tertio, quinto septimoque quadripunclatis ; libiis anlicis exlus bidtgilatis denteqwe superiore armatis. Long. A i^2. El. 3. Lat. 1 i/2 mill.

Il diffère du slrigicollis par sa couleur qui est un noir légèrement bronzé ; ses antennes , dont les deux premiers articles seuls sont testa- ces ; son corselet plu» plan , plus étroit , également rétréci en avant et en arrière , ayant ses deux sillons obliques plus prolongés; ses élytres plus distinctement ponctuées, surtout à la base , et n'ayant que trois ou quatre points sur les 3e, 5e et 7e intervalles ; les jambes sont noirâtres.

Colombie. 1 ind. (Roslaine). Coll. Buquet.

7. S. impressicollis. Dupont. (Coll.).

Nigro-subœneus, palpis, anlennis pedibusque brunneis ; clypeo tricorni, vertice plurisulcato, occipile punclalo ; pronolo subquadrato, basi anguslissi- mo, trisulcalo ; elylris oblongis, punctato-slrialis, inlersliliis tertio, quinto septimoque quadripunclatis ; libiis anlicis exlus bidigilalis denleque su- periore armatis. Long. 3i/2. El. 2. Lat. 1 i?s mill.

D'un noir très-légèrement bronzé , avec le bord externe des élytres finement rebordô de bronzé-verdàtre , et leur extrémité brunâtre; les palpes , les antennes et les pattes sont bruns. Le corselet est plus plan , plus carré que dans le slrigicollis ; les angles postérieurs sont plus marqués , la base est moins èchancrée 5 le rebord intérieur que l'on remarque dans le slrigicollis, est remplacé par un sillon très-rugueux et pointillé; les élytres sont plus planes, plus parallèles; les stries sont fortement ponctuées et paraissent presque crénelées ; les intervalles sont relevés et plus étroits ; les 3e, 5e et ne portent que trois ou quatre points.

Colombie. 3 ind. Coll. La Ferlé et Dupont.

8. S. ferrugineus.

Ferrugineus ; clyyeo tricorni, vertice plurisulcato, occipile punctalo ; pro-

136 Monographie

nolo quadralo, basi prolongato , irisulcalo ; elylris anguslis, oblongis, punclalo-

slrialis, inlcrsliliis lerlio, quinlo seplimoque quadripunclalis ; tibiis anlicis

cxtus bidigitatis denleque superiore armalis. Long. 3 2/3. El. 2 Lai. 7/8

mill.

Ferrugineux , avec les palpes d'un lestacô pâle el l'extrémité des man- dibules noire. La tête est semblable à celle du slrigicollis, mais les yeux sont moins proèmineus ; les antennes grossissent légèrement vers l'extrémité et ont leurs derniers articles moniliformes comme dans le genre Clivina; le corselet est plus carré et plus allongé que dans les autres espèces; les côtés de la base sont arrondis et prolongés; la base même est ècliancrèe ; le bord marginal est très-légèrement arrondi ; le bord an- térieur est à peine échancré ; le sillon longitudinal est bien marqué ; le sillon transversal est très-rapproebè du bord antérieur el tout l'espace compris entre lui et ce bord est fortement chagriné ; les deux sillons laté- raux prennent naissance plus près du sillon longitudinal , auquel ils sont presque parallèles , que du bord externe; ils remontent jusqu'aux deux tiers du corselet. Les élylres sont étroites , allongées , cylindriques ; la base est arrondie ; les stries sont profondes, mais leurs points sont très- peu distincts; les 3e, 5e et 7e intervalles portent plusieurs points moins distincts que dans les autres espèces. Les tibias antérieurs portent exté- rieurement deux digilations et au dessus une petite dent bien distincte.

Texas (Galvestou). 1 ind. Coll. Pilate.

Outre les espèces précédentes, que j'ai sous les yeux , je crois devoir rapporter à ce genre une Clivina décrite par M. Brullé dans le Voy. d'Or- bigny (Ins. p. 39. 164) et dont je me contenterai de citer la diagnose :

Sch. xanthopus. Brullé.

Nigra, elylris, pcdibus anlcnnisque rufis ; elylrorum macula communi ro- lundata, nigra; capile longitudmaliter et oblique plicato; ihoracis angulis anlerioribus lobalis ; elylris profunde punctalo-slriatis. Long. 3 ijz, A 1/2. Lat. 1, 1 1/2 lin.

Prov. de Moxos. (Bolivia).

La Cliv. Leprieurii, Laporte (Elud. Entom. p. 64) est sans doule un Schizogcnius , et ce ne peut être que par erreur qu'elle est indiquée comme venant de Java ; elle est probablement originaire de Cayennc et identique avec la seule espèce de ce pays que contienne la collection de M. Buquet et qui en a précisément été rapportée par M. Leprieur (Schiz. canalicula- tus).

des Clivina. 137

APPENDIX.

Scaplcrus longicollis. Buquet. (Coll.).

Âler, subnil/dus, palpis piceis, anlennis nigro-piceis ; clypeo profande etmirginalo , rugoso - sulcato , tu'ierculo inedio lœvi ; pronolo subcylùi- dricOy anlice laie emarginalo, angulis anlicis prominulis ; elylris cylindricis, elongatis, punclalo-slrialis , inlerstiliis lalis, elevalis, secundo quartoque bipunclalis; tibiis anticis exlus Iridenlatis. Long. 9. El. S. Lat. 2 i^2 mill.

Le menton est un peu plus large que haut ; sa base porte au milieu une fossette profonde et arrondie au dessus de laquelle prend naissance une carène très-prononcée qui remonte jusqu'à l'extrémité de la deut centrale celle-ci est étroite, aiguë et dépasse les lobes latéraux qui sont tronqués à leur sommet. La languette , qui est tronquée , disparaît derrière la dent du menton ; on n'aperçoit que les paraglosses qui sont arquées et dépassent cette dent. Les palpes labiaux ont leur 3e article de la longueur du 4e, mais plus étroit et un peu en massue ; le dernier est fusiforme. Les mâ- choires sont très-courbes, pointues; le dernier article du lobe interne dépasse le corps de la mâchoire ; il est plus large vers son extrémité qui est arrondie ; le premier article des palpes maxillaires est petit , conique , un peu plus court que le 3e qui a la même forme ; le 2e s'élargit brusque- ment près de sa base; il est de la grosseur du dernier et presque cylin- drique ; le dernier est un peu plus court que le 3e, plus étroit à la base et à l'extrémité , dilaté à son côté interne et presque tronqué obliquement vers le bout. Les mandibules sont courtes, peu arquées extérieurement ; leur extrémité est arrondie; elles sont très-largc&à la base, fortement rugueuses et portent intérieurement au milieu deux fortes dents obtuses et lisses; chaque mandibule est partagée par une ligne médiane élevée qui s'étend jusqu'à la hauteur des yeux. Les antennes ne dépassent pas le premier tiers du corselet ; elles grossissent de la base à l'extrémité ; leur 1er article est subcylindrique , un peu arqué extérieurement le 2e, eu massue , est plus étroit et plus court que le 1er, mais il est de moitié plus long que le 3e qui est conique ; les autres sont globuleux ; le dernier est un peu plus allongé. La tète est courte , transversale , enebassaut l'épis- tôme dans ses rebords latéraux ; l'épislôme est étroit , brusquement et profondément échancrè au milieu ; le labre , qui c>t très-court , avancé dans son milieu et dont les angles sont arrondis et un peu proéminens, s'aperçoit dans celle ôchancrure ; les yeux sont oblongs, très-proéminens et en parlie cachés par le rebord laléral de la tête ; loule la surface de la tète est chagrinée ; l'épislôme porte au milieu deux lignes élevées et ar-

81

138 Monographie

quèes qui se réunissent en avant; au milieu du verlex , on remarque m tubercule lisse , élevé et obloug ; entre ce tubercule et le bord marginal , on voit d'abord nne ligne longitudinale élevée assez courte , puis trois aulres plus longues ; du milieu de la 3e part une ligne semblable, mais oblique ; près du bord on en distingue encore deux autres plus courtes et irrégulières. Le corselet est plus large que la tête , à peine plus long que large (bien qu'il paraisse réellement allongé) ; vu de dessus , il parait cy- lindrique et seulement un peu rétréci antérieurement ; il est très-déprimô sur les côtés, écbancrô en avant et arrondi en arrière; ses angles posté- rieurs ne sont point marqués ; le bord marginal se rétrécit dès après le premier tiers , puis il est coupé droit jusqu'aux angles antérieurs qui sont presque aigus ; tes bords , tant latéraux que postérieurs , «ont rebordôs ; le sillon longitudinal est profond ; il part de la base , mais ne dépasse pas l'impression antérieure ; celle-ci longe tout le bord antérieur ; elle est irréguliôre au fond et traversée par des stries longitudinales très-mar- quées ; toute la surface du corselet porte des rugosités transversales qui sont particulièrement distinctes antérieurement et le long du sillon mé- dian ; de chaque côté de la base , à égale distance du sillon médian et du bord marginal , part un sillon profond qui remonte un peu obliquement presque jusqu'au milieu du corselet. Les élytres sont cylindriques, un peu plus étroites que le corselet et presque du double plus allongées 5 la base est tronquée , avec l'angle humerai marqué ; chaque élytre porte huit stries profondes, ponctuées au fond s entre lesquelles s'élèvent des côtes saillantes , lisses et arrondies , dont la Ge et la 7e se réunissent vers les angles postérieurs et parviennent seules jusqu'à l'extrémité elles rejoignent la suture ; la 2e et la hc de ces côles portent deux ou trois points enfoncés; il y a des ailes sous les élytres. Les cuisses antérieures sont très-comprimées, très-dilatèes extèrieuremenl; les tibias sont courts, trian- gulaires, très-larges, ponctués extérieurement au milieu ; ils se terminent extérieurement par une digitalion très-longue et intérieurement par une épine plus courte ; au côté extérieur, on remarque trois dents, dont les deux inférieures sont plus marquées ; les jambes intermédiaires sont plus étroites ; elles sont carénées et portent à leur partie inférieure externe un éperon saillant et peu aigu. Le 1er article des tarses est allongé et trian- gulaire; les trois suivans sont de moitié moins longs , plus étroits, rétrécis et arrondis en arrière, tronqués en avant 5 le dernier csl plus étroit et de moitié plus long que le -4e et cylindrique ; les crochets sont courts, assez épais et peu divergens. Le dessous de la tête est très-fortement chagriné et ponctué ; lisse au milieu ; 1g dessous du corselet est vaguement ponctué ; il porte au milieu une carène encore plus marquée que celle de la tête ; la poitrine et l'abdomen sont couverts de gros points souvent confluens.

Sénégal. 1 ind. Coll. Puquet (Leprieur).

des Clivina. 139

G. OXYSTOMUS.

Languette courte et cependant plus élevée que les paraglosscs , large, écliancrée au dessus , arrondie sur les côtés ; 2e article des palpes labiaux très recourbé à sa base, presque aussi long que le 3e ; le 4e presque fusi- forme ; le côté interne est coupé droit.

1". 0. Sancli Hilarii. Latr., R. An. Ed. 1829. IV. 385.— Guèrin, Iconog.

Ins. pi. 6. ûg. 2. Grandis. Perty, Del. An. p. 9. pi. 9. f. 7. 2. 0. cylindricus. Dej.

G. CAMPTODONTUS.

Dejean (Spec. II. -476) a établi ce genre sur des caractères extérieurs que je ne reproduirai point ici, Je me bornerai à insister sur des caractères plus importans et qui ont été passés par lui sous silence.

Je trouve daus la collection de M. Dupont sous le genre Oxygnalhus : 0. cayennensis, décrit par Dejean d'après un individu reçu de M. Du- pont lui-même ; une seconde espèce de Cayenne que je regarde comme identique avec VO. anglicanus Steph. ; l'insecte décrit par M. de La- porte sous le nom de Camptod. clivinoides.

C. cayennensis. Dej.

Ne pouvant décomposer les organes de la bouche , je ne puis rien dire de la languette qui est entièrement couverte par la dent du menton : il est probable qu'elle diffère peu de celle des Oxystomus. Les palpes sont très- grèles; le 2e article des labiaux est court , élargi à l'extrémité ; le 3e est long, presque cylindrique , coupé droit extérieurement, bisinuê intérieu- rement, un peu élargi vers l'extrémité ; le 4e est à peine plus court que le précédent , un peu dilaté au-delà du milieu , tronqué à l'extrémité. Le 2P article des palpes maxillaires est encore plus long que le 3e des palpes labiaux , beaucoup plus large , coupé droit intérieurement , arqué exté- rieurement ; le 3e est plus allongé que le précédent, plus grêle , de moi- tié plus long que le dernier ; il est plus large vers l'extrémité et arqué intérieurement un peu au-delà du milieu ; le dernier est semblable à l'ar- ticle correspondant des palpes labiaux. Le 1er article du lobe externe des mâchoires est semblable au des palpes maxillaires ; le dernier, qui est plus court que la mâchoire est en fuseau très-court et assez large. Les mandibules ont à leur base deux petites dents obtuses. Les lobes latéraux du menton sont arrondis et moins élevés que la dent du milieu.

HO Monographie

C. anglicanus. Stepli. fOxygnalhus).

Je ne pense pas me tromper en rapportant cet insecte à l'espèce évi- demment exotique décrite et figurée par M. Stephens.

Voici ses principales différences avec le C. cayennensis : il est plus pç- lit (11 i/2 mill.) 5 les mandibules sont proporlionellement plus courtes ; le labre , qui est brun , est plus large et en demi-cercle; il n'est point rugueux comme dans le C. cayennensis. La tète est entièrement lisse ; le rebord latéral de la tête est plus proéminent en avant des yeux. Le corse- let est presque carré; sa base est peu prolongée, ses angles postérieurs sont marqués par une dent obtuse ; de chaque côté du corselet il n'existe qu'un seul sillon longitudinal moins marqué au milieu. Les élylres sont plus allongées , mais planes au dessus , plus cylindriques ; les stries sont moins profondes et moins fortement ponctuées , les intervalles moins re- levés ; le 3e porte trois gros points enfoncés ; les digitations des tarses an- térieurs sont beaucoup plus longues.

L'insecte décrit par M. de Laporte, sous le nom de Camptodonlus clivi- noides, me paraît ne pas appartenir à ce genre dont il diffère particulière- ment par la forme du menton et par les palpes maxillaires dont le pénul- tième article est beaucoup plus court que les autres. Je propose d'en faire le type d'un genre nouveau qui serait caractérisé de la manière suivante :

G. STRATIOTES.

Menton très-étroit, ayant au n ilieu une dent large et arrondie, plu» courte que les lobes latéraux dont le sommet figure un angle aigu ; la languette n'est pas visible. Tous les palpes sont moins grêles et plus courts que dans le G. Camptodonlus ; les maxillaires ont leur 2e article long, cylindrique, plus étroit à la base ; le -S'' de 5?4 plus court que le précédent, en massue allongée et atténuée à l'extrémité; le dernier fusiforme, tronqué à l'ex- trémité , deux fois plus long que le 3e et cependant d'un tiers encore plus court que le 2e. Les pal j es labiaux sont plus étroits ; leurs 3e et Ac- articles sont conformés comme les 2e et A" des palpes maxillaires, mais le S? est un peu arqué au milieu. Mâchoires à pointe Irès-aigue, presque recourbée, de même longueur que le lobe externe dont le dernier article est ovale al- longé , comme le deri ier article des palpes labiaux cbez les Dyschiriw. Le labre est large , court , bisinué en avant. Les mandibules sont longues , grêles , pointues , arquées, foi niant la tenaille par leur réunion, uniden- tées à la base. Les antennes sont assez gièles; elles grossissent à peine vers l'extrémité , et n'atteignent pas les angles postérieurs du corselet ; leur 1er article est en massue arquée avant l'extrémité , de la longueur des

des Clivina, 141

deux articles suivans réunis; les 2e, 3e> el 5e sont en triangle allougé et à-peu-près de la même largeur; les suivans sont cylindriques; le 11e est en ovale court. Les yeux sont ovales, nullement proéminens, enchâs- sés dans les rebords antérieur et postérieur de la tète. Le corselet est carré, prolongé obliquement en arrière; sa base est échancrèe. Vécusson est large , cordiforme , arrondi en arrière ; il porte à l'intérieur de sou pourtour un sillon profond et un autre sillon longitudinal au milieu. Les élylres sont en ovale allongé , planes au dessus ; la strie marginale par- vient seule à l'extrémité sulurale ; les autres viennent s'arrêter contre le 7e intervalle qui se prolonge jusqu'à la suture; les 4e et 6e intervalles sont plus courts que les autres. Les pâlies sont plus courtes et plus épaisses que dans les Camptodontus ; les cuisses antérieures sont en massue 5 les tibias antérieurs , en triangle allongé , sont bi-sillonnès en dessus ; la di- gilalion externe est courte, mais très-aigue à l'extrémité ; extérieurement on remarque une forte dent au dessus de laquelle il reste à peine une lé- gère trace d'une dent supérieure ; les tibias intermédiaires portent un fort éperon avant l'extrémité.

Je crois devoir donner une nouvelle diagnose de l'espèce décrite par M. de Laporte , d'après l'exemplaire même que j'ai sous les yeux.

S. clivinoides. La p.

Niger, nilidus, palpis, anlennts larsisque teslaceis ; labvo brunneo, seplem- punctato ; capite lœvigalo, sulcis duobus postice divergent ibus impresso ; cly- peo Iruncalo, aiis prominulis, rotundalis ; pronolo subquadrato, anticc emar- gtnalo, angubs anlicis subprominulis , obtusis, laleribus marginalis, arcua- tis, ungulis poslms subdentalis , basi ulrinque impressione obliqua signalo , sulcis longiludinali atque trunsversalt profundm, marginem anlicum non altingerdibus ; elylris obloïigc-uvutis, dono planis, profunde striato-punclatis, inlerstitiis convexis, tertio liipunclalo ; tibiis anticis bisulcalis, exlus biden- tatis, inlermediis caicaratis ; abdomine seritbus tribus punclorum fascialtm dispositorum impresso. Loug. 17 1/2. El. 8. Lat. 15 mill.

Camplod. clivinoides. Lap. Ann. Soc. Eut. I. :29r>. li. II i s t . uat. des Ins. I . G6. i.° 8.

Cnyenne. 1 ind. Coll. Dupont.

Je profilerai de cette occasion pour signaler quelques changemens 1 foire à mon travail intitulé: Prémices entomotogiques.

Pap. 20. Agra Klugii. Ce nom ayant déjà été employé par M. Brullé ( Vog. WOrbigny. Ins. a, 10). je dois le remplacer par le suivant : Agra humitis.

1-42 Monographie

Pag. 36. Lebia rugiceps. M. Brullé [Voy. d'Orbigny. p. 16) ayant déjà appliqué ce nom à une autre espèce de Lebia, je lui substitue celui de : Lebia distinguenda.

Pag. 41. Lebia apicalis. Je remplace ce nom par celui de : Lebia lerminalis, celui de L. apicalis ayant été employé par M. Chevrolat (Col. du Mex.).

Pag. 58. Ligne 17, au lieu de prœcedenle, lisez : sequcnle.

Table. lre col. ligne 16 , au lieu de Àgra Klugii, lisez : A. humilis.

Dernière ligne , au lieu de Lebia rugiceps, lisez : L. distinguenda.

2e coî. ligne 12 , au lieu de L. apicalis, lisez : L. lerminalis. Après ligne 30 , ajouSez : Tachys striatus, p. 59.

J'ai reçu de M. Dupont , comme étant le mexicanus, un Pasimachus rapporté du Yucalan par M. Pilale. Quoique ressemblant beaucoup au P. depressus, il en est évidemment bien distinct. Son corselet , au lieu d'être cordiforme , est plutôt en carré rétréci en arrière, à-peu-près comme dans le P. sublœvis; les côtés ne sont nullement échancrés au dessus des angles postérieurs qui , par conséquent , ne sont point proéminens ; le bord postérieur est plus profondément échancrô que dans le depressus, et les angles antérieurs sont beaucoup moins avancés ; les èlytres sont proporlionellement plus élroites et plus longues ; les mandibules sont plus

aiguës.

LISTE ALPHABÉTIQUE

DES ESPÈCES MENTIONNÉES DANS CE MÉMOIRE.

Ardistomis

a un on a

121

Ardistomis

labialis

150

Brasiliensis

125

Leprieuri

122

cœrul a

128

Maonerbeimii

126

coustricla

125

obliquata

120

cordicollis

128

ovata

126

delela

1 M)

oxygnatha

121

dubia

125

pallipes

126

dyschirioides

126

puncticollis

129

fasciolata

120

rostrala

129

flavipes

128

semipunclata

150

Ardistomis

seriepunclala

123 Clivina

<oror

124

Iropicalis

124

Tuspanensis

131

vicina

129

Aspidogiossa

aerata

117

cayennensis

115

comma

116

crenala

111

cribrala

116

fraterna

114

Guadeloupensis

114

intermedia

118

mexicaua

lia

rivalis

113

sphaerodera

110

submelallica

109

lorrida

113

vicina

114

vulnerata

115

Allelabus

fossor

76

Camplodontus

anglicanus

140

Cayennensis

139

Carabus

remotus

19

Clivina

œnea

38

Americana

79

analis

81

angustala

40

angustala

83

Assamensis

66

arinata

91

aucta

79

basalis

75

Beugalensis

85

bidentala

94

bipuslulata

98

bisignata

102

Boliviensis

88

brunnea

87

brunnipennis

107

collaris

76

columbioa

93

cordata

86

143

corvina

92

deolifemorala

90

denlipes

92

dissimilis

96

Dumolinii

69

dyschiria

35

elongata

47

elongata

79

ephippiala

84

erythropus

88

exteiisicollis

83

fasciata

106

femoralis

72

fissipes

89

fossor

75

foveiceps

77

fulvipes

18

fuscicomis

96

fuscipes

100

graciUs

21

grandis

65

indica

67

Javanica

74

Klugii

106

labialis

131

lœvicollis

19

laliceps

95

lalimana

92

Lebasii

89

lobata

81

Madagascariensis 75

maudibularis

66

marginipennis

101

média

101

melanaria

68

memnonia

70

melallica

47

minima

19

morio

104

picea

103

picipes

d05

punclala

25

punclicollis

Clivina

rosirala

Dischyrius

globosus

19

rufescens

80

globulosus

20

rugiceps

77

gracilis

21

sabulicola

40

haemorrhoidalis

52

sabulosa

82

impressus

51

scripla

78

inermis

53

sculplifrons

107

intermedius

30

Sencgalensis

71

laeviusculus

27

sobrina

71

Lafertei

50

stenocephala

95

lucidens

57

sligmuîa

104

minimus

19

slriala

74

minulus

25

slriatopunclala

99

nilidus

49

lestacea

84

numidicus

15

thoracica

28

ob'ongus

52

trislis

102

obscurus

10

fuberculala

97

obsolelus

1(5

viridis

129

pallipennis

41

ypsilon

77

planicollis

11

Cryplomma

multistrialum

55

politus

46

Disehyriiis

abbreviatus

12

pumilus

26

aemulus

22

puoctatus

24

aeneus

27

punclalus

58

Africanus

15

punctipenuis

53

Algiricus

23

pusillus

39

anguslalus

40

pusillus

40

apicalis

56

quadraticollis

12

arenosus

48

ripurius

15

bimaculalus

44

roluodipennis

21

bipunctalus

45

ruficornis

35

Booeilii

55

rufipes

22

brevicarioatus

55

rufo-œneus

22

chalceus

51

1 nfus

44

chalybeus

52

sali nus

58

curvispinus

41

semistrialiis

26

cylindricus

44

sphtericollis

17

cylindricus

54

strialopunctatus

56

Dejeanii

25

slrumosus

48

digitatus

48

sublaevis

42

edenlulus

51

substriatus

43

'■uphraticus

57

Ihoracicus

15

. .îxlensus

46

trislis

22

fulvi^cs

M

uligÏDOSUS

54

Lachenus

impunclipennis

57

Pyrarais

crassicornis

58

Scaplerus

iongicollis

157

Scarites

œneus

47

arenarius

76

fossor

76

gibbus

19

globosus

19

subslriatus

45

Ihoracicus

28

Stratiotes

clivinoides

57 Schizogenius

Tenebrio

145

canaliculatus

153

ferrugineu9

155

gracilis

155

impressicollis

135

sulcatulus

154

sulcifrons

154

slrigicollis

152

Iristriatus

155

xanlhopus

156

fossor

76

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