3 wx , à a“ > => SN | J va Q ; À FA b 1899 AT ay => 1 =a} M N CH SEPT, MYR WG bson: avr dia) ee. 4 — ps : teowre: a DUPLICATA DE LA BIBLIOTHEQUE DU CONSERVATOIRE BOTANIQUE DE GENEVE VENDU EN 1922 7, i - 4 Liver = à: + J + Ve sc ‘one ai fc ae ‘ ad ~< 4 ” A . : , ‘ + Bg ' be ree , Le i ‘ 22 FC 2 AT - CU RES 4 Bt As 2 LUN x a & ‘ à 4 4 j zg La « 1 C4 « a PR M'ONT i ; + Vie AM à ‘ ‘ EA, + Vy MONOGRAPHIE DU GENRE ROSIER. On trouve cet ouvrage aux adresses suivantes : A Amsterdam , chez S. Delachaux. Angers, _ Fourrier-Mame. Avignon, — Aubanel. Besancon , — Girard, Blois, — Aucher-Eloy. Bergeret. Bordeaux, { Cros Bruges , = Bogaert-Dumortier. | Demat. Îles — Lecharlier. oe ate Tarlier. Clermont, — Landriot. Dijon , — Lagier, Gand, — Hubert Dujardin. Genève, —_ Paschoud Havre, = Cha elle. Lausanne, — Michoud. Liege, _ Desoer. : f Bronner-Bauwens. Lille , — À Vanakère. Londres, — Martin Bossange. Bohaire. Lyon, a { Maire. Mans, — Pesche. Marseille, — Masvert, Metz, _ Devilly. Milan, — J. Bocca: Mons, — Leroux. Moscou , — Fr. Risspère et fils. Nancy, — Vincenot. Nantes, — madame Busseuil jeune. un y Ch. Weyher. Peétersbourg, — Te Rouen, = Frère aîné. Levraulr. PHARE, Fa { Treuttel et Wurtz. Toulouse , — Devers. Turin, Bie Pic. À Bocca. Valenciennes , — Lemaître. Et chez les principaux grainiers et marchands fleuristes de Paris. A Bollwiller, pres Mulhausen, département du Haut-Rhin, chez MM. Baumann freres, botanistes et pépimiéristes. Cette maison, où l'on peut se procurer tout ce qu’il y a de rare et de nouveau en fait de ve- gélaux, est en relation avec les principaux établissemens de culture de toutes les contrées. A Annonay, département de l'Ardèche, chez MM. Jacquemet Bonne= font père et fils, marchands grainiers et pépimiéristes, dont la maison mérite à tous égards la confiance dont elle jouit, A Tarascon ( Bouches-du-Rhône), chez M. Audibert, botaniste et pépiniériste , dont l'établissement est recommandable par l'étendue de ses pépinières et de ses relations. A Ville-d’Avray, par Sevres, près Paris ,chez M. Godefroy, pépinié- riste. Il a des catalogues imprimés, PARIS. —IMPRIMERIE DE FAIN, RUE RACINE, N°. 4, PLACE DE L'ODÉON. MONOGRAPHIE DU GENRE ROSIER, Bradmite De Pangiais de W. S. Gindley, AVEC DES NOTES DE M. L. JOFFRIN, ET DES CHANGEMENS IMPORTANS, SUIVIE D'UN APPENDICE SUR LES ROSES CULTIVEES DANS LES JARDINS DE PARIS ET ENVIRONS. PAR M. DE PRONVILLE, MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ D AGRICULTURE DE VERSAILLES ET DE PLUSIEURS AUTRES SOCIETES. Se a Re PRIX: 3fr.5oc. 80016 ee LIAR ARE MEW yout BUT AMICA® chy oho | PARIS, AUDOT, LIBRAIRE-EDITEUR DE LHERBIER DE L’ AMATEUR, DU BON JARDINIER, Clc., RUE DES MACONS-SORBONNE, No. Le à SS 1524. yy oC MC . aud LA , ERTS, EE LL NG A; ù 4" de 7 SN 29 09 JZ AUG 7-1 AVANT-PROPOS. 4 | La traduction de la Monographie des Roses de M. Lindley a été commencée vers la fin de 1822. De nouvelles observations faites en 1823 m'ont engagé à y faire quelques changemens, et c’est ce qui en a retardé l'impression. Enfin cet ouvrage, qui vient d'être accueilli par la Société d’agricul- ture et des arts du département de Seine-et-Oise, va être livré au jugement des botanistes et des amateurs qui ne connaissent pas celui de M. Lin- dley. Je ne crois pas m'être écarté de l’exacte im- partialité dont je me fais toujours un devoir. Je me suis servi des conseils de M. Bosc, dont les connaissances en histoire naturelle n’ont pas be- soin d’éloges , et des lumières de M. Joffrin , qui a séjourné long-temps en Angleierre et qui a étu- dié avec fruit les herbiers de S. Joseph Banks, du chevalier Lambert, et le jardin botanique de Curtis. Les établissemens royaux du Jardin des Plantes et du Luxembourg, la pépinière de M. Noisette et celles de MM. Vibert et Godefroy, m'ont été fort utiles tant pour les espèces botaniques que pour la comparaison entre elles des variétés à fleurs dou- bles. J'ai eu soin de marquer avec des guillemets les passages et les observations qui m'appartien- nent. Mais, dira-t-on peut-être , dans quelques années le domaine des roses peut s'enrichir de plusieurs espèces nouvelles? Quel est l'ouvrage complet sous a 1] ce rapport? il n'en existe pas. Nous ne cultivons pas même toutes les espèces qui sont mentionnées. dans ce recueil. Mon but a été de faire connaître dans tous ses détails un mode de classification fondé sur des caractères assez saillans pour les avoir choisis parmi beaucoup d'autres ; je les ai vérifiés sur la plus grande partie du genre. Je me contente de la satisfaction que j'en ai éprouvée, tout le mérite de l'exécution devant rester au bo- taniste anglais, lequel, entouré d'aussi nombreux matériaux, a si bien su les mettre en œuvre. Le Synopsis Rosarum qui précéde la description des espèces, a déjà paru en 1822 sous le titre de Sommaire, et, pour ne rien laisser à désirer sur l’histoire du rosier, j'ai cru devoir rapporter dans l'introduction ce qui concerne les auteurs; cette partie est extraite de ma Nomenclature. TABLE ALPHABETIQUE : DES ABREVIATIONS. Arzeu.,Tent. prim. Air. Kew. Ait, Kew. ed. alt. Aut. Ped. #X Axe. Ros. © Bast. Maine-et-Loire. Basr. Suppl. Baux. Hist. Baux. Pin. - Bezzano. Act. Taur. Besu. Eyst. vern. Bus. Taur.-Cauc. Bosc. Dict. d’Ag. Bror. Lus. Brown. in Salt’s. Buzz. Par. Czus. Hist. Cus. Cur. post. Crantz. Austr. A. Afzelius. De Vagcialibuee etc. Tentamen Bake mum ; Upsal. W. Aiton. Hortus kewensis, editio prima ; London, 1789, 3 vol. in-8. Idem, editio secunda; London, 1810-13, 5 vol. in-8. C. Allioni. Flora pedemontana ; Taurini , 1785, 3 vol. in-folio. Monography of the genus Rosa, by H. C. An- drews ; London, 1787 et suiv. B. ' T. Bastaud. Essai sur la Flore du département de Maine-et-Loire ; Angers, 1809, 1 vol. in-12. fdem. Supplément à la Fl. de Maine-et-Loire, 1 vol. in-12. S. Bauhin. Historia plantarum universalis ; Ebroduni, 1650—51 , 3 vol. in-folio. G. Bauhin. Pinax Theatri botanici; Basilea, ed. secunda , 1671, in-4. L. Bellandi. Mémoires de Vacadémie des Scien- ces de Turin. N. Besler. Hortus eystettensis; Nuremberg, 1612, 1 vol, in-folio. Marschal de Buberstein. Flora Taurico-Cauca- sica ; Cherkoviæ, 1808, 1 vol. in-8. L. Bosc. Art. Rosier du nouveau Dictionnaire d'agriculture ; Paris, 1809, 13 vol. in-8, seconde édition , 1821, 16 vol. in-8. Brotero. use lusitanica selecta ; Olis- poni, 180r, Fase. in-8. R. Brown. Article du voyage d’Abyssinie par M. Salt. Bulliard. Plantes figurées des environs de Pars C. Clusius où de Lécluse. Rariorum plantarum Historia ; Antwerpiæ, 1611 , in- “fbb. Idem. Cure posteriores, opus posthumum, 1617. ll. S. N. Crantz. Stirpium austriacorum fasci- culi ; Vienne, 1562—Go. Cupan. Pamph. ed. Curt. Mag. DC. Decanp. Fl. fr. Desr. Atl. Desr. Cat. Desv. Journ. Dit. Elth. Don. Hist. Don. Pempt. Doon. Cant. ed, Dum. Cour. Bot. c. Duror. Harbk. Eun. Beitr. Fl. dan. Gat. Montaub. Ger. En. Gm. Bad.-Als. iv Cupani, auteur de PHortus catholicus , 1696. W. Curtis. The hotanical Magazine ; London}, 1757—98 , 12 vol. in-8. D. À. P. Decandolle. Article Rosier dans la troi- sième édition de la Flore francaise , par mes- sieurs de la Marck et Decandolle; Paris, 1815, 6 vol. in-8. R. L. Desfontaines. Flora atlanticas Paris, 1798—099 , 2 vol. in-4. Idem. Tableau de l’école de Botanique du Mus. d'Histoire naturelle de Paris; sec. éd., 1804. N. A. Desvaux. Observations critiques sur les espèces de rosiers .propres au sol de la France, dans le Journal de Botanique; Paris , 1813. S.S. Dillenius. Hortus elthamensis ; Londini, 1732 , 2 vol. in-folio. Remb. Dodoneus. Historia plantarum tugurio- rum; Antwerpiz, 1569, in-8. Ejusdem stirpium historie Pemptades 6; Antwerpie , in-fol. $. Doon. Hortus cantabrigensis, editio septima ; Londini; 1812, 1 vol. in-8. Dumont de Courset. Le Botaniste cultivateur , première édition; Paris, 1802—5, 5 vol. in-5 ; seconde édition, 6 vol. in-8, 1811; Supplément, 1814. S. P. Duroi. Harbkesche Wilde Baumzucht ; Brauschweig, 1771—72, 2 vol. in-8. Ei F. Ehrhart. Beitrage zur naturkunde ; Hanover et Osnabruck, 1787—g1, 7 vol. in-8. F. 1761—1816, Oeder. Flora danica; Hafniz , 8 vol. in-folio, . G. Gatteau. Description des plantes qui croissent aux environs de Montauban; 1789, 1 vol. in-§. Gerarde. The Herball, or général History of Plants enlarged by Johnson; London, 1633, in-fol. C.C. Gmelin. Flora badensis-alsatica; Carlsruhe, 1805—8 , 3 vol. in-8: Govan. Monsp. Govan. Illust. Haut. Helv. Herm. Diss. Horr. Deutch. Fl. Huns. Angl. Home. et Bompt. Jaca. Obs. Jaca. Fragm. Jacg. Austr. Jace. Scheenb. . Krock. Siles. Lareyr. Pyr. Lawe. Ros. Leers. Herb. Les. F1. de Spa. ‘Leys. Hal. Licutr. Scot. } Linoz. Mon. Linn. Spec. v A. Gouan. Hortus regius monspeliensis ; Lug- duni, 1762 , in-8. à Gouan. Illustrationes et observationes botanicæ; Tiguri, 1773, 1 vol. in-fol. H. A. de Haller, Historia Stirpium indigenarum Helvetiæ ; Berne, 1768, 3 vol. in-folio. S. Hermann. Dissertatio inauguralis botanico- medica de Rosä; Argentorati, 1762, in-4. {Hoffmann. Deutchland’s Flora; Erlangen , 1791, 3 vol. in-12, W. Hudson. Flora anglica ; London, 1762, 1 vol. in-8.; seconde édition, 1778, 2 vol.in-8. Nouveaux genres et espèces de Plantes recueil- lies en Amérique par MM. de Humboldt et Bompland. J. De Jacquin. Observationes botanicæ ; Viennæ , 1764—11, 4 fascic. in-4. Ejusdem. Fragmenta botanicæ, 1764 ; part. 4, in-4. Bjusdém. Flore austriace icones; Vienne, 1773—78, 5 vol. in-folio. “ai Sey Idem. Description des plantes du jardin impé- rial de Schoenbrun; Viennæ , 1797, 2 parties. K. A. Krocker. Flora silesiaca renovata, etc.; Uratis- lavie , 1787—g0, in-8. L. Picot de la Peyrouse. Flore des Pyrénées , avec fig. ; Toulouse, 1794. Idem. Histoire abrégée des Plantes des Pyrénées; Toulouse , 1813 , 1 vol. in-8. Collection des Roses gravées et coloriées, par miss Lawrence ; London, 1796-99, in-folio. S. D. Leers. Flora herbernensis ; Colonix, 1789, 1 vol. in-8. Lejeune. Flore des environs de Spa; Liége, 1811—13, 2 vol. in-8. F. W. Leyser.Flora halensis ; Hale, 1783, 1 vol. in-8. Lightfoot. Flora scotica; Londini, 1777, 2 vol. in-8. S. Lindley. The botanical History of Roses ; London , 1820, 1 vol. in-8. Caroli a Linné. Species Plantarum, ed, prima ; Holmiæ, 1753 , 2 vol. in-8. Lin. Spec. Lin. H. Cliff. * Lois. In Desv: journ. Lour. Coch. Marsa. Arb. ‘Mer. Par. Micu, Bor. Am. Mix. Dict. Moznscu. Meth. Nei. Journ. phil. Ouv. Voy. Paz. In nov. Act. Pe- trop. Pazz. Russ. Pers. Syn. Per. Gaz. Prucx. Amalth. Porr. Enc. Proxv. Nom. Proxy. Somm. Pursu. Am. sept. afl Ejusdem. Editio secunda ; 1762—63. Ejusdem. Hortus Cliffortianus. Loiseleur des Longschamps, auteur de la Flora gallica; Paris, 1807, 2 vol. in-12, avec sup- plément, 1810. Cité par M.Desvaux, dans le Journal de Botanique. J. de Loureiro. Flora cochinchinensis ; Ulys- siponi (Lisbonne), 1590, 2 vol. in-4.; secunda. ed., curante Willdenow, Berlin, 2 vol. in-8. M. Marshall. Arbustum americanum; Philadel- phie, 1758, in-8. F.V. Mérat. Nouvelle Flore des environs de Paris. 1812, 1 v. in-8.;9°. éd. Paris, 1821, 2 v.in-18: A. Michaux. Flora borealis americana ; Paris, 1803 , 2 vol. in-8. Dictionnaire des Jardiniers , par Ph. Miller, Trad. de M. de Chazelles. Paris, 1785, 8 vol. in-4., avec supplément, 1789, 2 vol. in-4. C. Moensch. Methodus Plantarum horti et agri marburgensis; Marburg, 1794, 1 vol. in-8. N. M. Neil. Article dans le Journal philosophique d'Edimbourg. 0. , Voyage en Perse par M. Olivier , de l’Institut. Pp? . S. Pallas. Nova Acta Academie scientiarum | im perialis petropolitanæ. Idem. Voyage dans Yempire de Russie, 1971 —76. Traduit de l'Allemand. Va C. H. Persoon. Synopsis Plantarum ; Parisiis , 1805—7, 2 vol. pet. in-12. À V. Petiver. Auteur de Historia naturalis, etc. Londini, 1664, 3 vol.in-folio. L. Plucknet. Amaltheum botanicum ; Londini. Encyclopédie méthodique , partie dela Bota- nique , article Rosier , par M. Poiret ; Pariss 1804, vol. in-4, et supplément par le méme. Nomenclature raisonnée du genre rosier, par M. de Pronville ; Paris, 1818, in-8. Sommaire de la Monographie du Rosier par le même; Paris, 1822, in-8. E. Pursh. Flora borealis-americana ; London , 1504, 2 vol, in-8. Quer. F1. hisp. Rau. Hist. Rav. Enum. +-Rep. Ros. A Roess, Ros. Rorx. Germ. Roxs. Fl. ind. m. Rerz. Scand. Reien. Act. Laus. Sau. Hist. Allg. Sav. Pis. Scuxetcu. Cat. Scnrancx. Mone. Scop. Carn. Surer. Helv. Sprenc. Plant. non cogn. Sign. Brit. Smita. Tua. Sylv. herc. Tuor. Prodr. Tourn. Inst. Vij Q. Quer. Flora Hispanica. R. Benj. Rajus. Historia Plantarum ; London , 1686 —1704, 3 vol. in-fol. Ant. Kau. Enumeratio rosarum circa Vircebur- gum, etc.; Nuremberg, 1816, 1 vol. in-8. P. S. Redouté. Les Roses avec le texte par M. C. A. Thory ; Paris, 1817, 2 vol. in-folio. Roessig.Les Roses avec traduction du texte alle- mand, 10 fase. in-4. Leipsick , 1800—17. A. W. Roth. Tentamen Flore germanicæ ; Lip- sie, 1788—1801 , 3 vol. in-8. Roxburgh. Flora indica , manuscrit ; Londres. A.-S. Retzius. Flore scandinaviæ Prodromus. Holmiæ , 1779, in-8. — Seconde éd., Lipsiz , 159). L. ee Description de quelques espèces de Rosiers dans les mémoires de la Société des sciences physiques de Lausanne; 1784. S. R. A. Salisbury. Prodromus Stirpium in horto ad Chapel Allerton viventium; Londini, 1706 , in-8. G. Savi. Flora pisana; Pisis, 1598, 2 vol. in-S. Schleicher. Catalogue des Plantes de la Suisse. F. P. Schranck. Auteur de la Flore de Bavière ; Munich, 1789. S. Scopoli. Flora carniolica ; Vienne; 1772, 2 vol. in-8. S. R. Suter. Flora helvetica, etc ; Turin, 1802, 2 vol. in-12. Sprengel, auteur d’une Histoire de la Botanique ancienne et moderne en allemand. S. J. Smith. Flora britannica ; Londini, 1800 —4 ,3 vol. in-8. Idem. Edition de l'Encyclopédie de Rees ; Londres , 1790 et années suivantes. T. Thalius. Icones Sylve herciniæ. Francofurti , 1588, in-4. Prodrome de la Monographie du genre Rosier, ar M. Thory ; Paris, 1820, 1 vol. in-12. S. Piton de Tournefort. Institutiones rei herba- Tourn. Coroll. Tuoi... Par. Venr. Cels. Vis. Delph. Wazpesr. et Kir. Wis. Werth. Win. S. pl. Wip. Enum. vii rie; Parisiis, 1717 — 19, curante A. de Jussieu , 3 vol. in-4. | Ejusdem. Corollarium institutionum rei herba- riz; Parisiis, 1703, in-4. S. L. Thuillier. Nouvelle flore des environs de Paris ; 1799, 1 vol. in-8. Wi E. L. Ventenat. Description des Plantes nou- velles du jardin de M. Cels; Paris , 1800, in-folio. | Villars. Histoire des plantes du Dauphiné ; Gre- noble, 1786—88, 3 vol. in-8. W. Waldestein et Kitaibel. Flora hungarica. Wibel. Primitiarum Flore Wertheimiensis Prodromus. Senz, 1797, in-8. Caroli à Linné Species Plantarum, curante C. L. ne Berolini, 1797—1810, 5 vol. in-8. Ejusdem. Enumeratio Plantarum horti regi botanici beroliniensis ; 1809—13, 2 v. in-8. MONOGRAPHIE DU GENRE ROSIER FONDE SUR DE NOUVELLES OBSERVATIONS DES BOTANISTES eS Oe + La Rose est lareine des fleurs. L'Orient, berceau des pre- miers hommes, est aussi sa patrie, et-les coteaux fleuris sur lesquels s’appuie la chaine sourcilleuse du Caucase se sont parés les premiers de ce charmant arbuste, et donnaient en même temps leur nom à la plus belle race hu maine. La rose a été célébrée dans tous les siècles ; elle a offert aux natura- listes le sujet de compositions qui joignaient au mérite d’une discussion approfondie celui de détails intéressans pour les gens du monde. Chacun d'eux a pu se dire comme le Corrége: anch’ io son pittore. Quelquefois même des botanistes , ani- més par les grâces du sujet, ont revêtu leurs descriptions des couleurs les plus brillantes (1). La littérature et la poésie sur- tout se sont empressées dans tous les temps de chanter ce végétal, le plus bel ornement de nos parterres et de nos bos- quets ; elles lui doivent leurs plus charmantes productions. Anacréon et ses traducteurs, MM. Henri Etienne, Paolo Rossi, de St.-Victor, ainsi que Thompson, l’abbé Delille, Ducis, Bernard, de Lemze, etc., ont épuisé toutes les res- sources de la poésie descriptive, et semblent n’en laisser au- cune à leurs successeurs pour compléter l’histoire et le pané- gyrique de la rose (2). Depuis Hippocrate, qui nous a parlé des vertus de ce végé- tal, bien des volumes ont été écrits sur ses propriétés médi- cales , et l’un de ses plus ardens défenseurs n’a pas hésité d’as- surer que la pharmacopée devait se réduire au rosier. S’il est (1) Voyez l'article de M. Poiret, dans le supplément de l’Encyclo- pédie méthodique , tome IV, 2e. partie. (2) Ainsi que les organistes ambulans s'emparent des airs favoris de notre Opéra-Comique, de même les compositeurs d’almanachs ont voulu célébrer la rose; mais, parmi ces productions, le petit livre de M. Charles Malo mérite d’être distingué. 2 judicieux d’écarter de notre récit tous les contes ridicules qui out été débités sur la rose, et dont un médecin de Nancy s’est empressé de grossir ses ouvrages, il est de notre devoir de rappeler en peu de mots ce que les anciens avaient fait pour la rose. Comme emblème de la jeunesse, la rose était dédiée à l’Aurore ; elle l’était à Vénus sous celui de Pamour et de la beauté, et des grâces légères à Cupidon. Elle fut donnée par ce dernier comme une amorce à Harpocrate, dieu du silence, d’où est venu peut-être l’usage rapporté par Rosenberg, et qui avait lieu chez les peuples du Nord, de suspendre une rose au plafond , au-dessus du haut bout de la table, lorsqu'ils voulaient que ce qui se disait entre eux dans leurs festins de- meurat secret. C’est sans doute aussi l’origine de Vancien dicton : sous la rose. La mythologie, qui embellit ses fables, et qui nous donne une si haute idée de l’imagination des Grecs, a supposé qu’originairement les roses étaient blan- ches, mais qu’elles furent colorées par le sang de Vénus, blessée au pied par leurs aiguillons en voulant soustraire Adonis aux fureurs de Mars. « Toutefois, Théophraste et Bion pensent que ce fut le sang d’Adonis qui en altéra la blancheur. D’autres rapportent que l’Amour se laissa tomber en dansant devant les dieux, et qu’il renversa un vase de nectar, lequel , en tombant sur la terre, colora les roses. « L’Olympe, en le voyant, sourit, » Et sur la plante répandit » Du nectar la douce rosée. (Sainr-Vicror, trad. d’ANACRÉON.) Les Turcs ont une superstition d’un autre genre, et, aurap- port de Busbeck, ils atiribuent l’origine de la rose à la sueur de leur prophéte Mahomet. Une rose d’or était regardée comme un ee si hono- rable que les rois seuls pouvaient la recevoir. Elles étaient consacrées par les papes le jour du vendredi saint pour être offertes aux souverains dont ils voulaient ménager la haute protection. La fleur était un emblème de la fragilité du corps, comme le métal dont elle était composée celui de l’immor- talité de l’âme. Boécie dit que Guillaume, roi d'Écosse, en reçut une du pape Alexandre III; l’histoire cite encore de pa- reils dons. Le cachet du fameux Luther, qui représentait une rose, avait la même signification. Les empereurs romains employaicnt des roses pour honorer le talent et la valeur de 3 leurs généraux, auxquels ils permettaient d'ajouter cette feur aux ornemens de leurs boucliers : coutume qui a subsisté long-temps après la destruction de empire, et dont il reste encore des vestiges dans les armoiries de quelques anciennes familles de l'Europe. « Les ducs et pairs, dit Sauval, soit qu’ils fussent princes ou même fils de France, les rois et reines de Navarre, étaient jadis obligés de donner nes au Parlement en avril, mai et juin. On ignore la cause d’une semblable coutume, et l’on n’est pas non plus fort instruit sur la manière dont elle s’ob- servait. Nous sommes seulement certains que le pair qui était appelé à faire cette cérémonie faisait joncher de roses, de fleurs et @herbes odoriférantes, toutes les chambres du parle- ment, et avant l’audience réunissait dans un déjeuner splen- dide les présidens, les conseillers, et même les greffiers et huissiers de la cour. Il allait ensuite dans chaque chambre, faisant porter devant lui un grand bassin d'argent, lequel con- tenait autant de bouquets de roses, d’œillets, et d’autres fleurs de soie ou naturelles, qu'il y avait d’ofliciers , avec un pareil nombre de couronnes composées des mêmes fleurs rehaussées de ses armes. On lui donnait ensuite audience dans la grand’- chambre , puis il assistait & la messe avec le parlement entier. Tant que durait la cérémonie, l’audience exceptce, il y avait un concert de hauthbois qui allait ensuite donner des sérénades aux présidens avant leur diner. Il faut observer de plus, 1°. que celui qui écrivait sous le greffier avait son droit de roses; 2°. que le parlement avait son faiseur de roses ap- pelé te rosier de la cour; 5°. que les pairs devaient ache- ter de lui celles dont se composaient leurs présens. La présentation des roses se faisait généralement pour tous ceux qui avaient des pairies dans le ressort du parlement de Paris. » «Sous le règne de Francois 1". il yeut, dit Hénault, dispute entre le duc de Montpensier et le duc de Nevers sur la bail- dée des roses au parlement. Le parlement ordonna que le duc de Montpensier les baillerait le premier, à cause de sa qualité de prince du sang, quoique le duc de Nevers fat plus ancien pair que lui. Parmi les princes du sang qui se soumirent à cette cérémonie, on compte encore les ducs de Vendôme, de Beaumont, d’Angouléme et beaucoup d’autres. On trouve même qu’Antoine de Bourbon, roi de Navarre, s’y assujettit en qualité de duc de Vendôme. Henri IV, n'étant encore que 4 roi de Navarre, justifia au procureur général que ni lui ni ses prédécesseurs n'avaient jamais manqué de satisfaire à cette redevance. Elle a cessé entièrement dans le X VIE, siècle sans qu’on en puisse fixer précisément l’époque. Il y a quelque ap- parence que ce fut sous le ministère du cardinal de Riche- licu. » ( Tabl. hist. de Paris, 1. 1., 154. ) Comme objet de culture elles opt toujours été trés-recher- chécs, et, dans le dessein d’en | nee la beauté, on n’a négligé dans la pratique aucun moyen pour en obtenir des fleurs doubles. Dans les temps modernes, on a vu paraître une mulutude d’individus répandus dans tous les jardins, dont la beauté ne peut être comparée qu’à l'extrême difficulté de remonter à leur souche originaire. Ce serait une erreur de croire que ‘les roses doubles sont d’une origine moderne, puisqu'il en est fait particulièrement mention par Hérodote, Athénée et Théophraste, et notamment par Pline, qui en compta plusieurs espèces, dont le R. centifolia. Il est sin- guber qu'il n’ait fait aucune mention de la rose de Pæstum ni d’aucune de celles qui croissent dans cette partie du royau- ne de Naples. Une pareille omission rend impossible de dé- cider sur le bifera rosaria Pæsti de Virgile. Le semperwi- rens est le seul rosier que M. Woods ait trouvé dans les environs de Pæstum. Le nom de rose est dérivé, selon Théis, du celtique, rhood où rhudd, qui signifie rouge, d’où il pense que sont dérivés les synonymes, en langue armorique rhos , rhodon en grec, et rosha en slavon. Les botanistes modernes se sont atiachés à décrire les es- pèces connues de leur temps, les uns par des icones ou figures gravées, les autres par de bonnes énumérations ou des descriptions détaillées. On trouve dix figures de rosiers représentées dans les [cones stirpium (1) de Lobel. Dix-neuf espèces et un plus grand nombre de variétés sont indiquées dans le Pinaæ (2) de C. Bauhin. Murray, continuateur de Linné, en décrit vingt et une espèces dans son Systema ve- getabiiium (5); mais d’autres botanistes plus recens, tels que Willdenow et Persoon, en ont augmenté le nombre en profitant des nouvelles découvertes et en faisdnt eux-mêmes (1) Plantarum seu stirpinm Icones. Tom. 1. 2. Antwerpiæ, 1581-91, (2) Car. Bauhini, Pinax theatri botaniei. Basileæ, 1620. (3) C. Linsé, System. vegetabilium , curante So. And. Murray, 1 vol. in-8°. Gottinga. 1584. 5 de nombreuses recherches. Le Species plantarum (1) du premier contient trente-neuf espèces de rosiers et le Synop- sis plantarum de Persoon quarante-six. Parmi les botanistes cultiyateurs, il faut distinguer Miller (2), dont le diction- naire a été traduit et augmenté d'un supplément par M. de Chazelles, amateur. Cette édition, qui date déjà de 1785, ren- ferme trente et une espèces. Ce que Miller dit des variétés doubles cultivées dans le jardin de Chelséa et dans ceux des riches particuliers d'Angleterre, laissait beaucoup à désirer ; mais M. le professeur Martyne, de l’université de Cambridge, qui a entièrement refondu cet ouvrage , en a fait disparaître une foule de répétitions inutiles , et il a désigné d’une ma- nière plus précise les nombreuses variétés que l’on cultive - dans sa patrie ; il les a placées dans un ordre plus naturel en se conformant toutefois à celui de Willdenow. La plupart de ces espèces et variétés avaient été gravées à Londres et co- loriées d’après nature par mademoiselle Lawrence. Cet ou- vrage remarquable est pourtant inférieur à la belle collec- tion des passiflora que mademoiselle Lawrence avait déjà publiée. Mais nous avons aussi nos Miller. M. Dumont de Cour- set, qui cultive près de Boulogne, avecautant de succès que de discernement , une des plus belles collections de végétaux que nous ayons en France, a donné dans son Botaniste cut- tivateur (3), une description de trente-sept espèces de ro- siers. Ses observations sont justes pour la plupart, et confir- mées par sa propre expérience. L'Encyclopédie méthodique, cet immense magasin des connaissances humaines , devait renfermer la botanique. Cette partie a été Supérieure- ment traitée par M. de la Marck, dont le nom est cher aux naturalistes et que des circonstances du temps forcèrent à abandonner l’étude des plantes. Ce dictionnaire, continué avec les mêmes soins par M. Poiret, fait monter le nombre des espèces à soixante-cinq , sans compter ni énumérer douze autres moins connues. Nous pensons que, pour éviter une partie des nombreuses difficultés que présente la nomencla- (1) G. Linné, Species plantarum, cur. C. L, Willdenow. Berolini, 1797-1810. (2) Dictionnaire des jardiniers, de P. Miller; trad. de l'Anglais par une société de gens de lettres. 10 vol. in-4°. Paris. 1585. (3) Le Botaniste cullivateur; par M. Dumont de Courset, 2°. éd. 6 vol. in-8o, Paris. 1811. 6 ture, il serait prudent à un botaniste de n’admettre comme espéces que celles qui sont non-seulement décrites d’une manière précise mais encore dont on peut vérifier les carac- téres distinctifs sur des échantillons bien conservés, si on ne le peut toutefois sur les plantes vivantes, ce qui vaudrait in- finiment mieux. I] faudrait même, pour appuyer son opinion, donner des figures exactes, comme la fait M. Lindley dans sa monographie, dont nous parlerons avec détail. Le nombre des espèces ne serait pas beaucoup diminué, mais la classi- fication deviendrait plus facile. Mais un ouvrage qui a complété la nomenclature et les connaissances sur l’éducation du roster, est le dictionnaire d'Agriculture dans lequel M. Bosc, auteur de cet intéressant article, a dissipé en grande partie l'obscurité que la culture - a répandue sur les espèces et variétés de ce beau genre. Il en décrit quarante- deux, parmi lesquelles on en trouve qui n'avaient pas été déterminées avant lui. Les rapports et les différences spécifiques sont discutés avec celte sagacité qui n'appartient qu’au professeur exercé, et l'examen approfondi que l’auteur a pu faire, surtout depuis qu’il dirige les pépi- nitres du gouvernement, doit donner plus de poids à ses dé- cisions. Dire que M. Redouté a commencé et qu’il poursuit avec persévérance une collection de figures des principales espèces et variétés de rosiers, c’est annoncer un ouvrage digne de l’au- teur des L iliacées, des Jardins de Cels et de Malmaison; o4- vrage Supérieur, au moins quant aux figures, à ceux de Par- UN de Roessig et de Mile. Lawrence. On doit louer le discernement et la concision de l’auteur du texte, M. Thory, qui a rassemblé en peu de pages tout ce que les amateurs pou- vaient apprendre d’intéressant sur chacune des espèces que M. Redouté a dessinées. L'ouvrage ne devait se composer dans le principe que de cent vingt figures, mais les nom- breux matériaux des auteurs les ont engagés à étendre beau- coup cette belle collection. Les connaissances que cet ouvrage a procurées à M. Thory sur les rosiers, partie du règne végétal qu'il avait déjà étudiée, Pont engagé probable ment à donner au public une monogra- phie à laquelle il travaille encore, mais qu’il a fait précéder d’un prodrome (1) ou idée du système qu’il se propose de (1) Prodrome de Ja monographie des espèces et variétés connues du Led CA suivre. Ce systiine ne s'accorde point avec celui qui fait l’objet de cette traduction. Ce système se compose de 5 paragraphes et de 25 grou- pes. Les paragraphes sont des réunions artificielles qui ne se lient poiat ensemble, puisque le premier a rapport aux diffé- rentes situations des tiges ; le second est établi d’après les di- verses modifications des folioles; le troisième, d’après les mo- difications des tubes turhinés ou accompagnés de bractées ; le quatrième est fondé sur les considérations des étamines ; et le cinquième d’après celle des styles. Ces grandes divisions , dont plusieurs n’embrassent point un grand nombre d’es- pèces, sont déjà un inconvénient pour l’ordre général. Sur 23 groupes, 11 à 12 ne sont composés que d’une seule espèce , ce qui ferait douter si l’auteur a voulu grouper des espèces ou des variétés. Mais les variélés, se rattachant aux espèces qui les ont produites, ne doivent pas être comptées dans les divisions générales, surtout si l’ouvrage est écrit au- tant pour les botanistes que pour les cultivateurs. Je crois aussi que les termes de la science doivent être justes dans leur em- ploi, surtout iorsqu’ils ont déjà une acception générale. Ainsi le mot tube employé pour ovaire ou fruit me paraît défec- tueux; ce mot signifie, d’après les meilleurs lexico§raphes , tuyau, conduit; il est affecté particulièrement à ceux de verre ou de métal dont on se sert dans les expériences; et, de tous les fruits connus des rosiers, je ne vois guère que celui du damascena (4 saisons) , auquel il pourrait convenir. Je n’en fais pas un reproche à M. Thory, car M. Lindley s’en est servi lui-même (tube of the caliæ), et je mc suis vu forcé de limiter. Si l'on a trouvé que le terme division catycinate était trop long, j'aurais désiré qu’un autre mot que {anière lent remplacé ; car il ne peut être juste que pour la série des cèn- namomeæ , et non généralement, car ces divisions sont très- courtes dans le gallica, Varvensis et plusieurs autres; je me servirai de sépate (sepala) avec l’adjectif qui les caractérise. La R. rapa de Bosc ne saurait être placée parmi les turbinatæ. Son fruit est constamment arrondi à sa base, même dans sa maturité; il n’a donc point la forme d’une tou- pie à jouer, caractère de ce groupe. Que l’onme permette de douter que Iespomponiane puis- genre Rosier ; par Cl. Ant. Thory, membre de plusieurs sociétés sa- vantes. Paris, 1820, vol. in-12. 8 sent constiluer un groupe : je pense que les plantes qui le composent appartiennent à des espèces différentes. Ainsi la rose de St.-François est évidemment un parvifolia, comme le pompon des fleuristes est une variété du centifolia. La rosa parvifolia de Willdenow peut être considérée comme espèces Je voudrais aussi que l’on supprimât les noms de pays comme trop vagues, surtout lorsqu’ ils rappellent à l’observateur un trop ¢ grand nombre d’ espèces : je veux parler ici du septiènsé groupe americanæ, et du 24. indice. Quant au 10° hudso- niane , qui n’est composé que d’une espèce, comme elle est dédiée au célèbre voyageur de ce nom, cela détruit toute ambiguité. Je trouve en général, et pourme résumer, que la plupart des divisions de ce système sont fondées sur des ca- ractères trop minutieux et trop variables pour éclaircir les difficultés qui s’accumulent de jour en jour. Mais les réunions sont artificielles, comme l’auteur le dit lui-même; il les a établies dansle but louable sans doute d’aider l'amateur à à sor- tir du labyrinthe formé par les diverses théories; mais je doute que, malgré son esprit d'observation, il atteigne ce but si désiré. Il n’en est pas de même de l'ouvrage ‘de M. Lindley. Cette m@nographic, quoique presentant , comme tout ce qui sort de l’esprit humain, quelques côtés faibles, est au moins fondée sur des rapports naturels assez tranchans. Elle Vest aussi sur une foule d’observations neuves , et dont la plupart m'ont paru très-justes. M. Lindley avait à sa disposition des matériaux que l’on chercherait vainement en France, les her- biers les plus précieux, dont celui de Linné , que possède, ainsi que ses manuscrits, S. James Smith, les vastes collec- tions de Banks, du chevalier Lambert et de M. Sabine , des communications des naturalistes voyageurs sur les espèces asiatiques peu connues, des recherches multipliées sur l’orga- nisation des p'antes vivantes faites à différentes époques : tous ces matériaux bien employés donnent une grande im- portance à l'ouvrage de M. Lindley. Ses observations sur les espèces connues militent en faveur de celles qui ont trait à des espèces étrangères, et que nous pourrons peut-être véri- fier aussi lorsque la science recevra plus d'encouragement. M. Lindley, ainsi que M. Thory, et avant eux M. Poiret, a cru devoir négliger les deux grandes sections linnéennes relatives à la forme des fruits. « On a cru jusqu'ici, dit-il, ti- rer des fruits des caractères très-évidens, et il n’y aurait 9 rien de mieux si cescaractères etaient constans. Malheurcuse- ment, ilarrive que peu de parties de la plante sont aussisujettes à varier, non-seulement quant à la surface, mais aussi quant à la forme et à la dimension. Cette remarque s’applique spé- cialement aux tomentosa, canina et rubiginosa, où l’on trouve toutes les diversités de forme, surface, etc. Cepen- dant quelques espèces sont beaucoup moins polymorphes. Mais soit que nous les connaissions moins, ou qu’elles soient moins sujettes à varier, je n’oserais pas décider sur ce point. Les cinnamomew sont un exemple de la plus grande con- stance de formes, les canina et villosa, au contraire, pré- sentent les formes les plus variables dans leurs fruits. » Je serai plus hardi que M. Lindley, et je ne balancerai pas à admettre au moins la première section des fruits glo- buleux ou obronds. Presque toutes les espèces renfermées dans les cinq premières divisions de Lindley conservent cette forme; elle se retrouve aussi dans quelques espèces des au- tres divisions; mais dans celles-ci l’on peut remarquer aussi d’autres formes. Ces considérations m’ont porté, par respect pour la mémoire de Linné, à conserver à la première sec- tion le caractère de fruits globuleux ou obronds , et de fruits ovales ou variables à la seconde. Les folioles des rosiers de ma première section sont généralement plus petites (le R. parvifolia excepté) que dans la seconde; ces mêmes folioles sont lisses, souvent luisantes dans cette première section, ee qui est aussi moins commun dans la seconde. Les divisions calycinales ( sépales) sont presque toutes simples et prolon- gées en alène au deli da bouton et même de la fleur épa- nouie.: Ce sont des caractères assez constans et aussi sûrs que ceux des aiguillons qui disparaissent des vieux ratneaux, et aussi par la culture, puisque l’on a aujourd’hui des R. da- mascena qui en sont presque dépourvus. M. Decandolle, dans sa Théorie élémentaire, convient que la considération des aiguillons est trop variable pour s’y arrêter sérieusement, quoiqu’elle le soit moins que la présence ou l’absence des poils sur une ou plusieurs parties de la plante. Cependant M. Lindley a cru ces caractéres d’une assez grande valeur pour les employer dans les divisions de sa monographie, et j'ai vérifié sur toutes les espèces que je possède une assez grande constance dans ces caractères pour lestmployer aussi. La sixième division de Lindley présente dans ses espèces, ainsi que les suivantes , des fruits ovales ovoides, en partie 10 variables, Ce sera ma deuxième section à fruits ovales ow variables. Elle renferme jà peu près la moitié des espèces. Ces deux sections me paraissent naturelles. Je ne fe- rai pas comme le bon M. Buchoz, qui ne reconnaissait que deux espèces de rosiers, l’une sauvage, et l’autre cultivée; inais les onze tribus dont se compose le genre auraient pu être considérées par ce médecin comme des espèces, et leurs ca- ractères généraux se rapporter à ceux des especes propre- ment dites. Le titre de cet ouvrage annonce qu'il est entrepris d’après celui d’un naturaliste fort exercé, mais dont les travaux ne sont point connus en France. J’ai adopté sa méthode à quel- ques modifications près , et j'ai fondu, en quelque sorte, ses observations avec celles que quinze ans de culture d’une collection considérable m’ont offerts. Quoique je ne partage pas entièrement ses opinions relativement aux deux sections fondées sur la forme des fruits , il est de mon devoir de faire connaître les raisons sur lesquelles il appuie son système, afin que les lecteurs puissent fixer leurs idées sur son impor- tance. Les documens que nous avons sur les roses européennes, ct les recherches nombreuses dont elles ont été l’objet, sont devenus si étendus, que l’on peut douter qu’il existe de vé- ritables limites entre ce qu’on appelle les espèces. C’est ce que soupçonnait fortement Linné quand il à dit : Species timitibus difjicillimè circumscribuntur, et forte natura non eas posucrit. Mais il n'avait aucun moyen de se satisfaire à cel égard. Gérard et d’autres l’ont assuré, quoique la vérité de cette opinion ait été contestée par Haller, et la plupart des bota- nistes qui sont venus après lui. Un examen partiel, mais sa- tisfaisant, peut faire découvrir le chaînon qui unit les es- pèces européennes aux étrangères. Les roses canina et spi- nosissima peuvent être prises pour exemple et faire voir les points de différence et de ressemblance. Commençons par le Spinosissima. Ce rosier est réuni au R. rubetla par la variété melanocapa du dernier. Sa variété pilosa le lie avec le À. involuta, lequel, dans un état plus vigoureux. devient le doniana de Woods , chaiaun intermédiaire entre Vinvoluta et le Sabini. Celui-ci devient villosa par le R. gracilis qui tient de l’un et de l’autre. Par un retour partiel à son appa- rence originaire, c'est-à-dire, en perdant ses poils, mais conservant ses glandes, le R. involuta devient le myriacan- tha, autre branche du spinosissima, en passant par le rubella, qui devient R. alpina par la variété naine de ce dernier. Avant d'aller plus loin et d'examiner jusqu’à quel point ces circonstances peuvent influer sur la classitication du genre , il n’est pas hors de propos de chercher ce que l’on doit entendre par espèce. Cuvier nous adit que c’est l’union d'individus des- cendus l’un de l’autre, ou de parens communs, ou de ceux qui leur ressemblent comme ils se ressemblent l'un l'autre. (Règn. anim., 1.19.) Decandolle définit l'espèce: un assemblage de tous les in- dividus qui se ressemblent plus qu’ils ne ressemblent à d’au- tres et qui peuvent, par une fécondation réciproque, produi- re des individus fertiles, susceptibles de se reproduire d’eux- mêmes par la génération, de manière que lon puisse suppo- ser, par analogie, que tous sont descendus originairement d’un seul individu. (Théor. élém. ed. 2, 193.) Maintenant , si ces définitions non hypothétiques sont le criterium par le- quel une espèce doit être jugée avant que d'être admise com- me telle, il résulte des principes que j'ai énoncés que toute la partie européenne du genre, doit être confondue ensem- ble sous un titre spécifique, mesure dont Pabsurdité saute aux yeux, puisqu’en Vadoptaut il n’en résulterait qu'une dispute de mots; car il serait toujours nécessaire de distinguer cer- taines modifications auxquelles il importerait peu de donner le nom d’espèce ou de variéte. Pourquoi distinguons-nous les espèces des genres, si ce n’est pour donner de la précision à nos idées, et tenir un lan- gage correct en indiquant certaines modifications de la struc- ture, mais d’une importance inférieure à celles qui distinguent les genres , et dont les limites supposées sont déterminées par ce qu’on appelle le caractère spécifique. Par espèce, je désire que l’on entende un assemblage d’in- dividus qui différent sous plusieurs rapports du reste du gen- re, mais ayant entre eux plus de points de contact qu’avec d'autres, leur union étant d'après cela naturelle. Mais, com- me j’ai essayé de le faire voir, il n’y a point de limites entre les especes, et il est impossible de donner des définitions ri- goureuses, C’est dans la ferme conviction de cette vérité que jai entrepris la révision du genre, et sur ces principes que j'ai composé cet ouvrage. 72 En cxaminant Ices causes du désordre qui règne dans la classification, je me suis assuré qu’une grande difficulté pou- vait être résolue en cessant d’insister sur les faibles distinc- tions à l'appui desquelics nombre de botanistes ont établi leurs espèces. 11 est évident que là où l’on ne peut saisir qu’un pe- tit nombre de caractères vagues, une pareille marche, loin de leur donner quelque importance, les divisera jusqu’à ce qu'ils soient confondus. Il ne suffit pas pour constituer une es- pèce, qu’elle puisse être distinguée de toutesles autres par un cultivateur expérimenté; car, s’il en était ainsi, la plupart des nombreuses variélés de pommes, de poires et de prunes qu’un jardinier reconnaît facilement, auraient droit, avec rai- son, à des distinctions spécifiques. Une seconde cause de confusion vient de Linné lui-même, lorsqu'il partagea les espèces en deux divisions, distinguées par les ovaires ou fruits (germinibus) ronds ou ovales. Il était difficile de se fixer sur un caractère plus variable, et cepen- dant il a été adopté , à quelques exceptions près, par la plus grande partie des botanistes. Quelques exemples prouvent que l’on a essayé de changer cet ordre; mais comme le plan proposé n’était guère meil- leur que celui de Linné, il a obtenu peu de succès, en sorte que dans les nomenclatures complètes du genre qui ont paru depuis et dans l'Encyclopédie des roses, rédigée par Smith, l’ancien mode de division a prévatu (1). M. Woods a été le premier qui ait rejeté les préjugés en fa- veur de cette méthode, et, dans un excellent mémoire sur les roses de l’Angleterre, il les a déterminées et arrangées d’après un système qui lui est propre. Quelque difficulté qui existe entre nous relativement aux limites des espèces, il ne peut y avoir que peu ou point de différence d’opinion sur les divi- sions primaires, parce qu’elles sont naturelles. Il a d’abord signalé quelques caractères importans, parmi lesquels les poils et les aiguillons méritent d’être mentionnés. Je recon- nais avec satisfaction l'avantage que j’ai tiré de ce système, et, pour montrer l'importance que j’y attache, je Vai pris pour base du mien. Ilest vrai que les additions et changemens que j'ai cru devoir y faire out été considérables ; mais ils sont tels que M. Wood lui-même les aurait probablement adoptés s’il eût fait entrer dans son plan les échantillons exotiques. Il (1) Voyez ce que j'ai écrit page 9. 13 avoue cependant que ses divisions sont faites sans avoir égard aux roses de la Grande-Bretagne, et à cet égard son arrange - ment est défectueux. En 1816, un an après que M. Wood eût lu son mémoire à la Société linnéenne , le docteur Ambroise Rau publia son Enumération des roses des environs de Wurtzbourg, dispo- sées d’après une nouyelle méthode. Ses remarques sur les es- pèces sont exactes et utiles; mais le mode de classement me paraît vicieux. Cet ouvrage mérite pourtant de fixer l’atten- tion par le soin que l’auteur a mis en traitant son sujet. Ce sont les deux seuls essais de classification du genre Rosier, dont il est nécessaire de parler. Dans l’un et l’autre les espè- ces sont beaucoup trop multipliées et quelques-uns de leurs caractères sont peu satisfaisans. Dans la disposition suivante, mon but principal a été de les rendre naturels. Pour l’effectuer il fallait chercher à con- naître toutes les espèces et les soumettre individuellement à une analyse scrupuleuse qui me mettait en état d’assurer jus- qu’à quel point les rapports généraux et particuliers mar- chaient ensemble. De ces caracteres qui sont tirés des meilleures et plus con- stantes espèces, j'ai choisi les plus saillans. Ce n’est point à moi à décider si je l’ai fait d’une manière satisfaisante. Je suis pourtant convaincu de la nécessité d’observer les plantes vivantes pour obtenir une bonne classification de rosiers (1). Cependant je soumets au jugement des botanistes une série d'observations sur la permanence respective , ou la disposi- tion à varier des modifications de chaque organe particulier. Quoique le port (habitus) des rosiers ne soit pas instan- tané, il peut étre quelquefois employé utilement quand ses différences ont pour cause la croissance des drageons. Lors- qu’ils sont courbés, l’on distingue les cantina et les rubigi- nosa des ‘villosa dans lesquels ils sont droits. Les rejetons flagelliformes de larvensis empêchent de le confondre avec le systèila , et leur disposition à ramper sépare le sempervi- rens du prostrata. Néanmoins le cinnamomea renferme des plantes dont l’une a les rejetons droits, et les autres (1) C’est un grave inconvénient sans doute de ne pouvoir observer que sur le sec; mais, à quelques égards seulement, il est inévitable. Nous serions moins embarrassés si tous les botanistes s’en étaient te nus là, et n'avaient pas grossi leurs prodromes d’espèces publiées sans échantillons ni figures gravées. 14 courbés. La méme remarque est applicable au tomentosa. J’ai cru nécessaire d’établir une distinction entre les bran- ches (rami) et les rameaux (ramuli), entendant par les der- niers toutes les pousses latérales qui sont produites dans la même saison; ainsi le R. dutescens est bien distingué du spinosissima par les aiguillous serrés de ses branches et la rudesse de ses rameaux. Dans le R. taxa les branches sont dépourvucs d'aiguillons. Le lucida est garni d’aiguillons in- frastipulaires , le R. rubella est armé jusqu’à ses extrémités. Dans l'espèce la plus voisine, R. stricta, les rameaux sont presque nus. Le R. histria les a entièrement couverts de petits poils rudes , tandis que les branches en sont totalement dépourvues. Armaest un terme qui éxprime la présence des poils et des aiguillons mêlés sans ordre. Setw sont de petits aiguilions droits terminés par une glande. Elles se distinguent des glandes réelles par leur rigidité, une plus grande dimension et leur tendance à se convertir en aiguillons. Elles existent, je crois, à quelques périodes dans toutes les espèces sur les jets provenant des racines où elles sont promptement con- verties en aiguillons par la perte de leurs glandes. En général, elles disparaissent au bout d’un an. Plusieurs de mes divi- sions les plus naturelles sont fondées d’après leur présence sur les branches. Les spinosissima sont séparés des ca- nina par ce caractère. Le turbinata est séparé de ses alliés les plus proches parce qu’il n’en a point. Le R. histriæ est séparé du reste de sa division parce que ses rameaux en sont pourvus. Ils sont sujets cependant à quelques anomalies dont on ne saurait rendre compte. Le R. canina en fait voir quelques-unes dans sa tribu où d’ailleurs on ne les rencontre pas ordinairement. Il en est ainsi du R. arvensis hybride, et le rubiginosa n'en est point exempt. Ces exceptions sont toutefois peu importantes. Elles ne doivent pas servir dans l’emploi du caractère des soics , pour le classement des espèces. Il faut remarquer qu’un organe qui, sur les branches, est important pour l’observateur, est trés-variable sur toutes les autres parties , notamment sur les fruits et pédoncules. Les R. rubiginosa et tomentosa pro- duisent des fruits nus et soyeux, et quelquefois indifférem- ment sur la même tige. Le À. canina est souvent garni de soics sur ses pédoncules, rarement sur les fruits. Le spino- sissima, le carolina et d’autres sont également disposés à 15 varier à l’égard de leurs pédoncules tantôt nus, tantôt soyeux. I] y a pourtant des espèces qui ne sont pas sujettes à de pa- reilles variations quant à la surface de leurs@fruits. Par exem- ple les À. anvoluta, Sabini, villosa, lœvigata, sini- ca, etc., n'ont jamais été trouvés inermes. Les canina se distinguent facilement des villosa par la forme de leurs aiguillons , et des rubiginosa par l'inégalité de ces mêmes aiguillons. Leur présence ou leur absence sur les pétioles est trop sujette à varier pour être considérée comme caractère constant (1): lorsque. leur situation est in- frastipulaire , connue dans la plus grande partie des cinna- momeæ, ils fournissent un caractère important; mais nous ne pouvons bien en juger que d’après des plantes vivantes, parce que la plus grande partie des espèces pourvues d’ai- .guillons épars, ne conservent souvent dans la dessiccation que ceux placés sous les stipules. Le fruit de quelques espèces est garni de soies ou petits aiguillons persistans. Les glandes, qui se distinguent des poils principalement par leur odeur, sont pour Vordinaire attachées à la surface inférieure des On Elles servent à séparer les rubiginosæ des cantina, le mynacantha du spinosissima, et notam- ment le A. brugnonii du moschata. Le R. pulverubita est le seul qui les porte à la surface supérieure des feuilles. La sub- stance remarquable , connue sous le nom de mousse, et que l'on remarque sur le centifolia et le rubiginosa, peut être prise pour des glandes sous une forme particulière. La pubescence des branches, des pédoncules, des fruits et des sépales est le seul caractère invariable que j'aie observé dans les rosiers. Je dois , avec raison, considérer comme cer- taines les distinctions que l’on en tire. Elle est ou persistante ou caduque. Sous le premier point de vue, elle devient'un criterium important du setigera, et caractérise les berberi- folia, ferox ct bracteata. La première des trois se distin- gue des autres par le défaut de pubescence sur le fruit. Quand elle «st caduque elle devient seulement d’une importance spécifique. Et sous ce denxième point de vue, elle sert à distinguer le rosier abyssinica du sempervirens, le gluti- nosa du rubiginosa. Elle distingue particulièrement le 2. microcarpa dans la tribu des banfsicæ. La circonstance de la (1) Aussi je ne le considère que comme caractère sous-spécifique , comme on verra dans Ja monographie. 16 pubescence sur les feuilles est bien moins importante. Je m'en suis servi quelquefois, mais seulement comme un £a- ractére secondaige. J’ai vu des canina avoir des feuilles pu- bescentes et d’autres lisses. Dans cette espèce et dans le tomentosa, il y a une gradation complète d’une parfaite nu- dité à la pubescence la plus épaisse. Le carolina a ses feuilles tomenteuses ou glabres ; il en est de même du spinosissima, du semperfiorens, de l’arvensis et de plusieurs autres. Néanmoins, je n'ai jamais trouve de duvet sur les feuilles du fraxinifotia, et celles du cimnamomea ne sont jamais. parfaitement glabres. Les stiputes procèdent de chaque côté de la base du pé- tiole auquel elles sont plus ou moins adhérentes. Certaines espèces, telles que le bracteata , Vinvolucrata , et parfois le canina, indiquent lamature de ces appendices en lespro- duisant sous la forme de feuilles. Elles diffèrent de celles aux- quelles elles sont attachées par leur petitesse et leur forme moins régulière. Leurs modifications ne sont pas nombreuses; mais quand elles ont lieu il faut s’y arrêter. La série des banksianæ est caractérisée par des stipules subulées, peu adhérentes au pétiole, et caduques comme dans le pêcher et le brugnonier. Les stipules pectinées du multiflora se distinguent parfaitement des espèces avec lesquelles il a d’au- tres rapports. Elles sont étroites dans le majatis , larges dans le cinnamomea, aplaties et ondulées dans le {ucida, con- tournées dans le carolina et le W'oodst ; elles ont une direc- tion constante dans le spinosissima, et brusquement divari- quées à l'extrémité dans le sulfurea. Dans le 4erberifotia , elles deviennent confluentes à l'exclusion des feuilles, et, leurs fonctions étant altérées, elles prennent une texture plus ferme et plus rigide qu’à l'ordinaire. Les feuilles sont toujours pinnées. Leur densité peut être quelquefois considérée comme dans le sempervirens, lequel, entre autres Caractères, se distingue de l’arvensis par cette particularité. Leur couleur mérite attention, si elle n’est pas due à la pubescence. La teinte glauque du rubrifotia con- tribue à le distinguer du canina, et le tawa du lucida. La forme des folioles ne doit être employée que quand elle est très-remarquable ; elles varient de l’ovale à- l’elliptique, de Porbiculé à l’ovale ; on remarquera que les formes lancéolées et obtuses sont les plus constantes dans les folioles, et ce der- nier caractère suffirait pour séparer le R. sertcca de espèce 17 la plus voisine. La concavité des folioles n’est ordinairement d’aucune importance; cependant c’est un trait remarquable dans le R. lutea, dont les folioles sont recourbées en cuillé- re, et confirment l’affinité de cette espèce avec le rubiginosa, qui jouit de la méme particularité (1). La rugosité des fo- lioles fournira fréquemment de vrais caractères spécifiques. Elle distingue les villosa des canina , de l’acicularis et du reste de sa série, et le cènnamomea du majalis. Les folioles luisantes du R. feroæ ne ressemblent nullement aux folioles opaques du kamtchatica. Les dentelures simples et doubles ne peuvent guère servir que dans des circonstances parti- culiéres; elles sont généralement très-variables. Il est de cer- tains canina pour lesquels Veil le plus exercé ne pourrait décider si les fplioles sont dentées ou surdentées. M. Woods assure que le myriacantha a de doubles dentelures. Dans tous mes échantillons ils sont simplement dentés. Une variété du rubiginosa, que M. Wood appelle Borreri, a produit une année toutes les feuilles simplement dentées, et l’année suivante de surdentées. Cependant je crois que la double ser- rature de l’involuta empéchera qu'on ne le confonde avec le spinosissima. Dans diverses espèces, la floraison varie de la forme la plus simple à la plus composte ; elle paraît conserver cepen- dant un nombre assez régulier. Dans quelques séries, les fleurs sont solitaires comme dans les pimpinellifoliæ. C'est -ce que l’on reconnaît par l’absence des bractées, dont la pro- duction concourt à l'augmentation des fleurs. Si dans une es- pèce bractéolée la fleur est Solitaire, elle ne se trouve dat cet état que par l’avortement d’autres fleurs latérales. Le pre- mier degré de la composition s’opére par une fleur munie d’une bractée à sa base, et située sur un des côtés de la fleur primordiale. Quand Pinflorescence est augmentée, c’est en- core par une semblable addition de bractées secondaires ; en sorte que celles qui étaient latérales à l’égard de la fleur pri- mordiale , deviennent centrales pour celles qui les accompa- gnent de nouveau. Ainsi la floraison doit toujours être con- sidérée comme commençant par la fleur centrale, qui s’épa- nouit la première, et dont le pédoncule est plus court. C’est pourquoi l’on doit regarder comme rameaux toutes les ra- (1) Je Yai également remarquee sur plusieurs variétés du R. alba. 2 18 mifications sans fleurs, bien qu’elles soient également sans feuilles. Examinons, par exemple, le À. moschata dans son état le plus composé. La masse des ramifications se compose de ramilles alternes, pourvues ordinairement d’une feuille axil- laire. Chacune de celles-ci produit d’autres ramilles alternes , la feuille infra-axillaire étant peut-être réduite à une seule di- varication. Ces dernières sont encore divisées en nouvelles ramilles, et sielles sont arrivées au dernier état de composition, comme cela arrive ordinairement, chaque ramille est terminée ar une fleur sans bractée, et alors on peut dire que la florai- son est établie. La fleur primordiale s’épanouissant d’abord, doit être la plus parfaite (1), et si l’ou veut en Pexaminant s’assurer du nombre des ovaires, qui est plus constant que dans les fleurs latérales, il né faut pas confondre les premières avec celles-ci, qui peuvent devenir accidentellement solitaires et privées de bractées. La forme des fruits (2) est un caractère trop variable pour être employée utilement: toutes les variations de forme se trouvent dans le canina et le tomentosa. | La forme des divisions calycinales (sépales) peut être quelquefois considérée, mais rarement les degrés de divi- sion. Dans le bracteata, elles sont larges, courtes et pecti- nées ; l’arvensis les a moins aflongées qu’elles ne sont ordi- nairement. Néanmoins l’on doit toujours avoir égard à leur persistance. Elle distingue en quelque sorte le Woodsi du, arolina, caractérise tous les pimpinellifolia, et four- it le principal diagnostique des villosa et canina. Leur réflexion contribue à séparer le damascena du centifolia et Palba de quelques autres. Leur allongement est un trait marquant dans le rubrifolia , et doit être souvent employé pour distinguer de simples échantillons du cinnamomea de certaines variétés du tomentosa. Les pétales offrent rarement des différences notables. Ils (1) La fleur centrale est plus forte et d’une meilleure forme , com- me on peut le voir dans les centifolia, damascena, etc. (2) (Tube of the calyx.) Je répète encore que je ne puis m’accoutu- mer à nommer tube un organe arrondi, renflé dans le milieu, ou ovoide. Je sais bien que c’est le nom assigné par quelques auteurs à la partie inférieure du calice; mais ici le calice devient fruit, et à une seule exception (le damascena ) il n’est jamais tubiforme. Toute- fois je suis obligé de me conformer à Pusage actuel. ‘ 19 sont concaves et développés dans la plupart des espèces; refléchis intérieurement à leur extrémité dans le R. invo- futa, crispés dans le carolina, terminés en pointe dans le laurenceana. Les étamines varient seulement en nombre, et, sous ce rapport, elles doivent étre rarement employées, sinon comme caractère secondaire. Par exemple, dans le rubrifolia et le reste de sa tribu, elles sont en trés-petit nombre. Dans les bracteatæ elles sont au contraire excessivement nombreuses: pour l'ordinaire elles restent adhérentes à l’orifice du fruit jusqu’à sa maturilé. Mais dans le sempervirens, le mos- chata, le semperflorens, et quelques autres, elles tombent presqu’en même temps que les pétales. Cette particularité entre autres fait distinguer la dernière espèce de l’indica. Dans la première, elles sont communément environ quatre fois aussi nombreuses que les ovaires. Dans les spènosissima, reversa et indica, deux fois; dans les bracteata, ferox, acicularis, 3 fois, et 8 fois aussi nombreuses dans le R. laurenceana. L’ovaire peut, en certains cas, servir à faire distinguer les espèces; mais pour cela il est absolument nécessaire de les examiner dans la fleur primordiale. Les villosa en ont de So à 40, ainsi que les rubiginosa. Les canina en ont de 15 à 25, excepté le caucaséa, dans lequel elles se trouvent de 50 à 60; dans le {aurenceana ils se trouvent réduits à 7. Les styles par leur exsertion et cohésion caractérisent une série dont les espèces conservent un rapport naturel. Il y a cependant une plante, le A. setigera , douée de la mème par- ticularité et qui diffère essentiellement sous d’autres rapports. Ses stipules subulées l’ont fait placer dans la tribu des bank- siantæ. «J'ai déjà dit plus haut ce que M. Lindley pensait sur l'importance attachée à la considération du fruit. J'ai cru trouver dans ses divisions mêmes deux grandes sections qui les séparent en un nombre à peu près égal d’espèces. La “plupart des auteurs, et récemment MM. Bosc et Dumont Courset , ont adopté l’opinion de Linné à cet égard , et je ne fais ici que modifier les titres de leurs sections.» Les espèces sont toutes renfermées entre le 70°. et le 20°. degré de latitude nord, excepté le R. Montezume du Mexi- que, trouvé au 19° degré nord, à la hauteur de plus de 9,300 20 pieds au dessus du niveau de la mer (1). Mais M. de Humboldt a calculé que sous les tropiques la diminution de calorique est d’un degré par chaque go toises d’élévation verticale, en sorte qu’à cette hauteur Ja chaleur serait à peu près la même que celle des contrées situées à 29 degrés de l'équateur ; il suit de la que sa situation est essentiellement la même que celle des principaux paralleles européens , et qu'il (le À. Montezumæ) se rapproche plus de ses co-espèces européennes que de celles de son propre continent. On a trouvé la moitié des espèces en Asie ; des 39 qu’elle produit, 18 sont originaires des possessions russes et contrées adjacentes; la plupart de celles-ci ont des rapports nombreux avec la partie européenne du genre; 5 d’entre elles sont communes à l’Europe et à l'Asie; quant au reste, une, qui est peut-être un genre distinct ( R. berberifolia), a été dé- couverte en Perse , 15 en Chine, et 2 de celles-ci avec 4 autres dans le nord de l’Inde. Une de celles-ci (du Népaul) (2) a de grands rapports avec le À. moschata de la partie septentrio- nale de l'Afrique. Les espèces de la Chine et de l’Inde ontun port différent des autres , excepté le sericea etle macrophylla de Gossan, qui tiennent des uns et des autres au premier as- pect. C’est de l’Asie, cette vaste contrée qui mérite le nom de terre des roses, que l’on doit attendre le plus grand nombre d'espèces nouvelles. Quant à celles de la Crimée, nous les connaissons peu, et l’on dit cependant qu’elles y croissent avec une grande profusion. M. Moor Craft a trouvé de petits buissons de ‘roses à Niti, sous la latitude de 30°50”. nord, qui commencaient seulement à montrer des feuilles le 9 de juin; il y a lieu de croire que la Chine produit encore d’autres es- pèces non décrites. L'Europe possède 25 espèces dont les 2 se trouvententre le 4o°. et le 50°. degrés. Les contrées renfermées dans ces limi- tes doivent donc être considérées comme leur patrie natu- relle. Dans les pays silués au midi de cette zone, elles parais- sent en plus petit nombre que dans le nord. L’Angleterre ; qui | (1) li faut faire attention, si l’on voulait réduire en toises, qu'il s’agit ici de pieds anglais qui n’ont environ que 11 de nos pouces. (2) Cette espèce, du Népaul, a été rapportée par Olivier des jar- dins d’Hispahan, où elle croissait en arbre de la grosseur d’un pom- mier. Cultivée pendant 7 à 8 ans dans une bâche, chez Cels, où elle .a fleuri et fructifié, elle n’a jamais para différer du Rosa moschata (Bosc). 21 se trouve juste dans les limites septentrionales, en possède 10 , le Danemarck 7, et la Hollande 13° espèces; tandis que l'Espagne, le Portugal et le Levant, qui sont à peu près à la même distance vers le sud, n’en offrent à l’observation que 4 es- pèces. Plusieurs sont particulières à certains districts , comme les reversa, myriacantha, hybernica et invotuta; d'autres Ades contrées, comme le majatis de Suède et de Danemarck, et le glutinosa du Levant. Un petit nombre est seulement confiné aux extrêmes limites de localité du genre; ainsi le spinosissima est commun aux déserts glacés de l’Islande, et aux brûlans rivages de la Méditerranée. Le canina croît depuis les confins de l’Angermanie jusqu'aux régions les plus méridionales de l’Europe, d’où il s'étend en Egypte. Dans les régions septentrionales de l’Afrique deux espèces sont particulières à ces contrées et deux autres sont communes ayec l’Europe. Quatorze espèces ont été trouvées dans l’Amérique septen- trionale. Excepté le Montezume et le stricta, elles ont une ressemblance générale avec quelques roses d'Europe (1). Il n’est pas hors de propos de dire que le R. lævigata des forêts de la Géorgie a tant de rapport avec le sinica de la Chine, qu'il n’est pas facile de les distinguer. Ce dernier se vend dans quelques pépinières de Londres comme un rosier d'Amérique, sous le nom de rose cherokensis. « Nous cultivons dans les environs de Paris beaucoup de rosiers indigènes étrangers à la France. Je crois qu’il est bon de remarquer que ces rosiers conservent dans notre climat une partie des habitudes de leur patrie. C’est ce que l’on peut remarquer dans la succession qui s'opère dans la chute des feuilles. Le R. feroxæ du Caucase se dépouille le premier. Après lui vient le R. alba originaire d’Italie. Le R. glutinosa du Leyant; le sulfurea et le {utea suivent de près. Ensuite viennent les einnamomea et les rosiers américains, excepté le carolina florida qui est bifère. Les pimpinellifolia (2) se dégarnissent avant les cinnamomee, et dans le même temps les centifolia, villosa, turbinata errubiginosa, le damas- cena et l'espèce suivante belgica perdent leurs feuilles par (1) Notre Rosa cinnamomea renferme, dans sa série, la plus gran- de partie des roses américaines. (2) Les alpina, qui sont de cette série, se dépouillent en même temps. Le semperflorens les conserve par un hiver doux; mais il ne peut supporter 11 à 12 degrés, 22 Ja base ainsi que la variété portlandica, tandis que le gattica, qui les conserve plus long-temps que les autres, les perd à l’extrémité de ses rameaux; et une preuve qu’il faut séparer les pompons, c’est que le St.-Francois (gallica) les conserve aussi long-temps que ses co-variétés, tandis que les burgun- diaca et variétés sont entièrement nus. » ROSA. PREMIÈRE SECTION. — FRUITS GLOBULEUX ou OBRONDS. PREMIERE TRIBU. — SIMPLICIFOLIÆ. Folia simplicia, exstipulata ( receptaculum im- pube, Parras ). Feuilles simples, sans stipules; réceptacle nu. L211211h111:41h3154:319) PREMIÈRE ESPÈCE. — ROS4 BERBERIFOLLA. R. Simplicifolia. Savutss. Hort. aller. 359. Parad. lond. 161. c. fig. —Ouivier. Voy. s. 4. 9. atl. t. 43. R. Berberifolia. Geminibus globosis, peduneulis que aculeatis ; cau- le aculeis subgerminatis, uncinatis ; foliis simplicibus; subsessilibus. . Wirt. Sp. pl. 1. p. 106.—Patt. in nov. Act. petrop. 10. 379. t. 10. f. 5. — Air. Kew. ed. alt. 3. 258. — Smiru in Rees in 1.—Repour. Ros. 1. 27. t. 2. Juss: Gen. 452. Se trouve en abondance près d’Amaden,*son sol naturel. M1- cuaux. (Ouivier.) Dans les champs, au pied des monts Elvind. Oxi- vier. — Au désert de Songarico. (Sievers). V. v. cult. in Hort. Cels, Malmaison, etc. V.s sp. in Herb. gen. Il R. (On ne connaît pas, du moins jusqu’à présent, de sous-espèces ni de variétés de ce Rosier). * Ce rosier, si différent de tous les autres par son feuillage , ‘a 2 ou 3 pieds de hauteur suivant quelques botanistes, mais seulement 1 pied d’élévation d’après Olivier, ce qui s’accorde avec les échantillons qu’il a rapportés et que j'ai vus dans VHerbier général du Muséum d'Histoire naturelle. Il a une apparence bleuâtre ; ses branches sont menues, et leur pu- bescence disparaît sur les ramilles. ÆAiguillons menus, ar- qués, presque décurrens à leur base, quelquefois 2 à 2 à la naissance des feuilles ou des ramilles. Feuilles sessiles, droites, simples, étroites, ovales, simplement dentées à l’ex- trémité, fortement duvetées, inermes; point de stipules. 2 Fleurs solitaires, sans 6ractées scyphiformes ( d’une odeur douce, Olivier ). Fruit cotonneux, presque rond, et couvert jusqu'aux sépales d’aiguillons aciculaires et inégaux. Sépales cotonneuses et entières. Pétales d’un jaune foncé avec une tache cramoisi-obscur à l'onglet. Peu d’étamines. Styles ve- lus. ( Fruit couronné par les sépales, et d’un vert clair, Pal- las. ) Ovaires , 25, oblongs et noirâtres. ; Quoique le nom que M. Salisbury a donné à cette belle plante ait été publié avant celui de Pallas, et qu'il soit plus convenable, comme l’observe Smith, toutefois celui de ber- berifolia ayant été universellement adopté, jé ne croirais pas pouvoir faire céder la convenance à la priorité, qui d’ailleurs n’est soutenue que par un auteur peu important, L'ensemble de cette plante diffère du reste du genre d’une manière re- marquable; et véritablement l'absence des stipules, qui ne peuvent être métamorphosées en aiguillons , comme l’a con- jecturé M. de Jussieu, nous induirait à en établir un genre particulier, surtout si le réceptacle est dépourvu de poils, comme Pallas Passure, et ce que nous n’avons encore pu vé- rifier. Peut-être aussi n’est-il pas impossible que la plante soit sans feuilles, en supposant que ce qui en porte le nom soit des stipules confluentes. C’est le seul rosier qui porte des ai- guillons composés. Des districts particuliers dans le nord de la Perse, et le dé- sert de Songari dans la Tartarie chinoise , sont les seules con- trées où l’on ait trouvé jusqu’à présent cette jolie plante. Olivier la vit couvrant les plaines près d’Amadan, et dans plusieurs autres lieux du voisinage. Si nous pouvans juger de ses dimensions par la belle figure que M. Redoute en a donnée, les jardiniers français doivent avoir le talent de la cultiver beaucoup mieux que les nôtres (1). Peut-être la qualité salée du sol peut-éclairer les amateurs sur sa culture. Elle fleurit au printemps. (1) Les peintres en miniature doivent, pour réussir, faire res- sembler en beau, et il arrive que les peintres d'histoire naturelle, notamment des plantes, font ressembler en grand. L’exactitude des proportions est de rigueur à ce qu’il me semble. Curtis et Andrews ne sont pas plus exempts de ce reproche. ( Vote du traducteur. } Le fait est vrai; mais le pied dessiné par Redouté au Jardin des Plantes, lequel était greffé sur un spinosissima, était trois fois plus gros dans toutes ses parties que les échantillons apportés par Olivier ; j’en ai un exemplaire. Cela a lieu toutes les fois que l’on greffe une espèce sur une plus forte plante en bon sol. (Bosc.) Ic. TRIBU. — FEROCES. Caractère particulier. —Rameaux et fruits re vêtus d’un duvet peristant. Fruit nu. Les plantes pourvues de ce ca- ractère forment une réunion d’espèces peu nombreuse, mais naturelle et très-saillante. Ce sont des arbrisseaux peu élevés, qui perdent leurs feuilles en automne, ete font re- marquer alors par l’aspect dénué de leurs branches couvertes de nombreux aiguillons. Leur fruit, qui est dépourvu de du- vet, les distingue sans peine de la tribu suivante dans la- quelle la pubescence est trés-apparente. AMA avert 2°. ESPÈCE. — ROSA FEROX. R. Armis confertissimis , inæqualibus , conformibus. . R. Ferox. Lawn. Roses. t. 42.— Br. in Aiton Kew. ed, alt. 3. 262.— Smirx in Rees in 1. — Lixpz. in Edwards’s. Reg. t. 420. R. Kamtschatica. Revovté. Roses. 1. 47. t. 12. Hab. in Caucasio. (Aiton), V. v. cult. 4 ou 5 pieds de haut. Branches tomenteuses , inclinées , couvertes d’aiguillons inégaux, rigides, eflilées, pales, pu- bescentes ou sétigères. Feuilles brillantes, d’un vert écla- tant et ridees. Stèpules larges, dilatées à leur extrémité su- périeure, tomenteuses, bordure marginale glanduleuse et contournée. Pétioles glanduleux et sétigères, portant des aiguillons jaunâtres , menus et presque droits. Folioles de 5 à 9, élliptiques, dentées, presque point surdentées, lisses en dessus, velues et pâles en dessous. Fleurs rouges. larges et solitaires; sans bractées, ou, s’il y en a, elles sont larges , presque orbiculaires, et bordées de poils glanduleux. Pédoncules tomenteux. Sépales étroites , triangulaires, par- fois un peu composées et duvetées. Pétales concaves , presque en cœur, ondulés. Étamines , 150-185. Disque un peu élevé. Ovaires, 50-60. Styles velus, séparés en dehors. Fruits d’une teinte écarlate très-fraîche. Partie supérieure du pédoncule nue. Péricarpe jaune et soyeux. La rose hérisson (hedge hog), nom sous lequel le R. ferow est connu dans les jardins, paraît avoir été publiée pour la première fois par miss Lawrence, qui l’avait probablement 26 obtenue de la collection de MM. Lee et Kennedy; car ce sont ces laborieux cultivateurs qui l’ont fait connaître les premiers. M. Thory l’a étrangement confondue oR kamtschatica qu'il considère comme ayant produit le ferow par la cul- ture. Tout botaniste qui aura soigneusement observé les deux plantes vivantes, reconnaitra que cette descendance est peu probable ; outre la différence entre les aiguillons, sur laquelle est fondé leur caractére spécifique, je puis ajouter que le Asamitschalica est plus grand que ‘le R. ferox; ses feuilles sont opaques, peu brillantes, plus petites, avec une différence d'aspect, changeant de couleur et tombant au commence- ment de l'automne avant que celles du R.'ferox ne soient fanées ; son fruit est aussi plus-petit et plus court que les sé- pales, qui ne paraissent pas disposées à se composer. Dans le R. ferox, au contraire, elles sont plus souvent composées qu’autrement, et dans plus d’une circonstance j'ai observé que deux d’entre elles étaient des feuilles parfaites. Les autres conservent la forme indiquée par le vieux distique : Quinque sumus fratres , etc. Si la plante est tenue dans un état figoureux en la taillant de près, elle deviendra très-remarquable par ses fleurs pur- purines qui paraissent avant des espèces plus odorantes. L111114:41141111:141141:) 5°. ESPÈCE. — ROS A RUGOSA. R. Armis confertissimis, subequalibus, pedunculo aculeato. Lips. Mon. p. 5. cum fig. R. Rugosa. Tuuns. Jap. p. 213.—Waizu. Sp. 2. p. 1070.—Pers. Syn. 2. 48. — Smirn in Rees in loc. : fJiamanas Japonorum. Tuuns. Æ. Vamanas ? Icones japonens. in Bibl. Barss. Hab. In Japonia (Tuuxs.). Ce rosier n’est connu que par le rapport de Thunberg dont la description contient peu de caractères qui le distinguent du R. feroxet du kamtschatica, Les habitans du Japon Vappellent ramanas au dire de Thunberg. Dans la collection des dessins japonais de la Bibliothéque de S. Jos. Banks, on trouve un rosier appelé Vamanas, qui se rapporte assez avec la description de Thunberg, et qui est probablement le même, ainsi que la ressemblance des noms semble l'indiquer. 27 Les branches sont menues ( couvertes de duvet, Th.), armées d’aiguillons trés-rapprochés, droits et presqu'égaux (inégaux, Th.); point de stipules ; pétioles (tomenteux, Th.) avec quelques aiguillons épars et rigides. Folioles ovales, ru- gueuses, simplement dentées ( obtuses et mucronées, duve- tées en dessous, Th. ); les nervures très-serrées. Fleurs so- litaires; point de bractées; pédoncules ( duvetés, Eh), chargés d’aiguillons droits, courts, épais, verticillés, élargis à leur base. Calice (globuleux, Th.), obrond et nu; sépales entières, réfléchies, couvertes de poils (Th.); très-étroites. Deux d’entre elles ont l’extrémité foliacée et dentée. Pétioles émarginés. En supposant que cette plante soit celle de Thunberg, ce dont nous pouyons à peine douter, on la distinguera aisément de ses voisines par ses nombreuses folioles , par ses aiguillons presque égaux, et par les petits aiguillons droits et verticillés du pédoncule, dont la forme contraste évidemment avec ceux que l’on remarque d’ordinaire sur cette partie. « Il paraît certain qu’avant la figure donnée par Lindley, nous ne pouvions établir de différence entre le rugosa et le famtschatica, puisque celui que nous prenions pour ce der- nier est le ferox qui croît dans une région plus rapprochée de Ja nôtre. » BUD VAR SOVAUS AD HEP OED 4°. ESPÈCE. — ROSA KAMTSCHATICA. R. Aculeis infra-stipularibus, falcatis , majoribus ; foliis opacis. R. Kamtschatica. Vest. Cels. t. 67. — Air. Kew. ed. alt. 3. 259. — Pers. Syn. 2. 47.— Smiru in lees in loc. — Linptey in Edward’s Reg. t. 419. Hab. in Kamtschatcæ locis siccis saxosis. Neuson. (/. v. cult. ets, sp. Herb. Bayxs.) | Haute de 3 et 4 pieds , revêtue comme le R. ferox; bran- ches duvetées , brun-pâle, inclinées, pubescentes, garnies de poils et d’aiguillons qui tombent souvent dans la vieillesse. Aiguillons stipulaires larges, courbés, placés de deux à trois ensemble ; les intermédiaires plus courts. Feuilles grises , ‘opaques. Stipules larges, dilatées à l'extrémité , ordinaire- ment couvertes de poils, contournées sur les bords et frangées de glandes. Pétioles inermes et duvetés. Fotioles 5 à 9, ovales, émoussées , simplement et profondément dentées, serratuses, 28 calleuses à l'extrémité : les folioles sont nues en dessus, tomen- teuses et pâles en dessous. Fleurs solitaires, d’un rouge foncé. Bractéeselliptiques, présquenues. Pédoncutes pourpres,velus à leur base. Calice globuleux et nu. Sépates trés-étroites, du- vetées , faiblement glanduleuses, un peu élargies à l’extrémité, plus longues que les pétales qui sont cordiformes et mucronés. Etamines 160 à 170. Disque élevé , plus apparent que dans le R. ferox. Ovaires, 50. Styles velus, séparés. Fruits sphériques, écarlates, plus petits que dans le ferox. Péricarpes petits, brillans et lisses. On considère ce rosier comme nouvellement introduit dans les jardins de l’Europe ; mais il était connu par des descrip- tions vers la fin du dernier siècle. S. James Smith en possède un pied récolté au jardin de Chelséa en 1791; et l’on voit dans lherbier de Linné des specimens avec des fruits, désignés sous le nom china , que je regarde comme la même plante. C’est cependant M. Ventenat qui l’a fait connaître plus parti- culièrement dans son Jardin de Cels. Elle fleurit dans la plus grande partie de l’été à des intervalles peu réguliers. Les seuls exemplaires bien conservés que j’aie vus sont dans l’herbier de Banks : ils ont été recueillis par Nelson dans le dernier voyage du capitaine Cook. Ils diffèrent de la plante cultivée par des folioles ovales et plus nombreuses, par des fleurs plus petites, et par plus de dissemblance dans la forme des ai- guillons. IT. TRIBU. — BRACTEATÆ. Caractères particutiers.— Dans les plantes de cette série, les rameaux et les fruits sont revêtus d’un duvet persistant. Elles se trouvent dans le continent de l'Asie, depuis le Népaul jusqu’en Chine, et elles se distinguent facilement des precé- dentes par le duvet fort épais de leur fruit, caractère qui leur est particulier. Les feuilles sont épaisses , ordinairement lui- santes ; les aiguillons placés deux à deux sous les stipules ; les sous-espèces qui constituent cette série peuvent être considé- rées comme présentant dans leurs organes de fructification le plus parfait développement du genre. Les étamines varient de 350 à 400; les ovaires , de 140 à 170. Les premières sont deux fois et les derniers trois fois aussi nombreux que dans la 29 série précédente , qui tient, selon toute apparence, le second rang dans l'échelle du développement. POUR SAR ARE eae ees 5. ESPÈCE. — ROSA INVOLUCRATA. ( Lino. mon. p. 8. ) R. Foliolis lanceolato-ellipticis infra-tomentosis ; bracteis conti- guis, pectinatis. R. Involucruta. Roxs. Fl. ind. ined. R. Palustris. Bucaanant. MS. Hab. in Nepalid (Buchanan), Bengalia, tempore fervido ineunte flo- rifera, pluvioso fructifera. Roxs. MS. China, ic. Sinens. (V. v. cult. et s. spec in Herb. Lamserr.) Branches d’un brun pâle, flexibles et couvertes d’un duvet très-doux. Aiguillons généralement nus, à base élargie ou prolongée, d’un brun clair, placés par paires sous les sti- pules qui sont distinctes, soyeuses et divisées à leur limbe en plusieurs segmens capillaires composés, bordés de glandes éparses. Ces segmens sont plus courts sur les pousses vigou- reuses; les parties dégagées se terminent alors par une petite feuille pinnée. Pétioles faibles, soyeux, armés de quelques “petits aiguillons. Folioles de 3 à 9, elliptiques , lancéolées, obtuses, brusquement dentées, d’un vert obscur , mais soyeuses, et plus pâles en dessous dans la partie supérieure ( rarement nues). Fleurs blanches, presque solitaires, en- tourées de 3 ou 4 feuilles rapprochées. Bractées pectinées, laineuses ainsi que les courts pédoncules. Tube du calice globuleux déployant des sépales entières ; pétales émarginés , plus longs que le calice. Disque large et épais. Styles velus et un peu saillans. «Je suis redevable à M. Lambert d’avoir pu examiner des échantillons de cette nouvelle espèce : ils ont été recueillis dans 1& Népaul par le docteur Buchanan qui les a trouvés dans des marécages , quoique le docteur Roxburgh n’en fasse pas mention dans son manuscrit du Flora indica, où il donne des détails sur cette espèce dont il conserve la dénomination. Elle a. été importée depuis peu des Grandes-Indes par MM. Whitley et compagnie, dé Fulham, dans la belle collec- tion desquels je l’ai vue croître vigoureusement : elle me paraît digne de trouver place dans nos jardins. Elle ne pour- rait être confondue qu'avec le R. bracteata, duquel sses 30 feuilles étroites et de peu d’apparencé, et gercées en dessous ( pruinosis ) la distinguent suffisamment. En outre , ces brac- tées sont notablement distantes des fleurs. Une figure prise dans une collection de dessins chinois qui appartient à M. Cat- iley, prouve que cette plante se trouve à la Chine comme dans l'Inde. » Je pense, comme M. Lindley, que le Rosa clinophytla de M. Thory ( Red. , Roses 1, 43, t. 10, et Thory, Prodr., p+ 126) ne saurait être le même que notre 2nvolucrata. La description présente des différences remarquables. » | RTRCLRVATEVEBAUDUATALD 6°. ESPÈCE. — ROSA BRACTEATA. ; R. Foliolis oblongis, obtusis, glaberrimis; bracteis appressis, pec- tinatis. Linoz. Mon. p. 10. R. Bracteata. Wemvu. Obs. p. 50. Hort. herrenbus, 7. t. 23.—VeEnt. Cels. t 28. — Repvour. Ros. 1. 35. t. 6. — Brow. Nom. p. 106. R. Lucida. Loox. Ros. t. 84. | R. Macarinea. Dum. Cours. Bot. cult. fide. —Repour. idem. Var. £. Scabriusculis, ramis setigeris; aculeis minombus , rectius- culis. Linn. loc. cit. R. Bracteata. Moencn. Meth. Suppl. 290. — Jaca. Fragm. 30. t. 34. f. 2. —Curr. Mag. 1377. —Smirn. in Rees in 1. Hab. in Poutan, Roxs. (Var. £ in Chine provincia Tchetkiang, Srauyton. ( V, v. cult. ets. sp.) ' Arbuste touffu, d’un vert foncé. Branches droites, fortes, robustes et cotonneuses. Aiguillons courbés en hameçon, es-forts, un peu soyeux et placés par paires sous les stipules. liputes presque distinctes, velues, pectinées ; segmens ca- pillaires ; la partie supérieure dilatée, quelquefois en folioles pinnées. Pétioles presque nus, armés de quelques petits aiguillons forts et crochus. Folioles, de 5 à 9, crénelées, presque ovales, aplaties, luisantes, nues des 2 côtés, d’un vert foncé en dessus, plus pâles en dessous ; nérvuresgpeu ap- parentes. Fleurs éclatantes d’un blanc pur, solitaires, pres- que sessiles au milieu de plusieurs bractées ovales, imbri- quées , soyeuses , finement pectinées en leurs bords. Tube du calice et sépales presque simples, laineux extérieurement. Pétales grands, presque ovales. Disque fort épais, aplati. Etamines , 550 à 4oo. Ovaires, 140 à 170. Styles distincts , nus. Fruit sphérique, rouge orangé, entièrement laineux. Péricarpes brunâtres, ridés, enfoncés dans l’énorme quantité de poils du réceptacle. 31 Ce beau rosier, quoique indigène à la Chine et dans les pro- vinces septentrionales de l'Inde , supporte très-bien nos hivers ordinaires , et produit en abondante ses fleurs d’un blanc de lait pendant la plus grande partie de lété. M. Lindley doit à M. Lyell l'avantage d’en avoir étudié le fruit. AA Il a de fortes raisons pour croire que la variété 6 pour- rait, à l’aide de nouvelles observations, constituer une es- pèce distincte. En effet, elle est beaucoup plus petite; elle forme un buisson très-serré ; les aiguillons sont plus faibles et plus droits, et la tige est soyeuse, ce qui n’a pas lieu dans l'espèce proprement dite. Toute cette tribu est particu- lière au continent de l’Asie, où elle croît à des degrés de latitude assez rapprochés. C’est à lord Macartney, ambassa- deur en Ghine, que nous devons l’acquisition de cette belle plante. RASIAR AAA UE LA /DT 8 AS n 7. ESPÈCE. — ROS 4 LYELLII. R. Foliolis oblongis, lanceolatis, glabris; bracteis distantibus, inte- gris ; floribus cymosis. Linpu. Mon, p. 12. f. 2. Hab. in Nepalia. Wazuicn (v. s. sp. Herb. Banks). Amicissimo Carolo Lyellio, ann. botanices indigenæ, pracipué cryptogamice peritissimo , susceptique nostri fautori acerrimo , dicata. Petit arbuste ayant l’apparence d’un bracteata. Branches fortement velues, sans soies (poils rudes). Aiguillons droits, placés par paires sous les stipules. Feuilles épaisses, éta- lées, plus longues que les articulations de la tige. Stipules velues, adhérentes , divisées à leur limbe en plusieurs petits segmens étroits, un peu frangés de glances. Petioles coton- neux, armés de quelques aiguillons crochus. Fotioles 7, oblongues , lancéolées , très-luisantes, nues des deux côtés, exceplé la nervure principale qui est cotonneuse; dente- lures simples. Fleurs en cime. Bractées distantes du calice, linéaires, droites, grises, entières. Pédicelles givrés, allon- gés, glanduleux. Tube du calice et Sépates presque simples , plus courts que les pétales , cotonneux. Les pétales et autres parties de la fructification, paraissent être les mêmes que dans le éracteata. J'ai saisi avec plaisir l’occasion de dédier une aussi belle espèce à mon excellent ami M. Lyell, dont les connaissances 32 étendues dans cette partie et sa complaisance à les communi- quer méritent cet hommage à tant de titres. : Elle a été envoyée depuis peu du Népaul, avec une grande quantité de plantes intéressantes, par le D. Wallich; ses bractces étroites et entières, situées à une distance notable des fleurs, la font distinguer au premier coup d’œil du reste de la tribu. IV. TRIBU. — CINNAMOMEÆ. Caractères particuliers.—Setigeræ, V. inermes, bractea- tz. Foliola lanceolata, glandulosa. Discus tenuis (nequaquam incrassatus ). Les rosa alpina et acicularis de la tribu süi- vante ont aussi des bractées, mais les sépales tombent avant la maturité du fruit. | Cette tribu se distingue particulièrement par ses feuilles longues, lanceoltes et dépourvues de glandes; ses rejetons droits (surculi); un aspéct dense { compacte); ses legs rou- ges, jamais solitaires, sinon par avortement, souvent corymbi- feres et toujours pourvues de bractées ; un disque presqu’im- perceptible, mais un peu épais; un fruit rouge, petit, rond , perdant ses divisions calicinales ( sepala ) après la maturité; un petit péricarpe lisse et luisant ; les rejétons ordinairement soyeux (setigeræ) à leur base, rarement à leur extrémité, si ce n’est dans une ou deux espèces ; tous ces caractères con- courent à distinguer suflisamment cette tribu de ses voisines. RAA AAA AVR AR LEA RR 8°. ESPÈCE. — ROSA NITIDA. R. Pumila. Armis confertissimis , gracilibus ; foliis nitidis, angusté lanceolatis, planis. Linpu. Mon. p. 15. f. 3. fh. Nitida. Witipv. Enum. 544.— Pursn. Am. septr. 1. n. 3. — Smita in Rees in ]. — Porr. Enc. suppl. 711. À. Rubrispina. Bosc. Dict. tare p. 246. R. Blanda. Purss. 1. c. n. 1. et in suppl. fi. Redutea rubescens. Renour. Ros. 1. 103. t. 36. Hab. in Terra-Nova. Herb. Bancks. (V. v. c. et s. sp.) Buisson bas et rougeâtre. Branches droites, trés-divisées , toutes couvertes d’aiguillons faibles, dissemblables et entre- mêlés de soies. Les feuilles très-claires ou luisantes , d’un vert D foncé, prenant une couleur pourpre en automne. Stiputes aplaties, nues, frangées de glandes , entières ou peu den- tees, ovales à leur extrémité. Pétioles faibles, nus. Folioles de 3 à 7, étroites, lancéolées’, nues ; dentelures simples; ner- vures peu remarquables. Cimes en corymbes pauciflores, Bractées lisses, ovales, lancéolées , ondulées, contournées, Pédoncutes couverts de soies presque égales. Tubes du ca- lice soyeux et presque sphérique. Sépales étroites, plus courtes que les pétales, sans poils ni duvet. Pétales presqu’en cœur, très-rouges et brillans, concaves et presque droits. Etamines :00 à 130. Disque épais et aplati. Ovaires 30 à 55. Styles distincts, velus, renfermés. Fruit écarlate, brillant, sphérique, comprimé , un peu hispide. Jolie petite espèce d’un rouge éclatant. Ses fleurs, en forme de coupe, diffèrent prodigieusement du À. blanda avec le- quel Pursh l’a confondue mal à propos; car le fruit, d’après l'inspection du sujet qui se trouve chez M. Sabine, prouve qu'il a changé le caractère du 6¢anda dans son supplément. il est possible qu'il ait eu une autre plante en vue en faisant son nitida; mais en cela même rien ne peut le justifier. On l'appelle communément dans les jardins la Rosenaine du La- trador. La 27°. fig. de M. Lawrence paraît en être une mau- vaise copie, et cependant le savant auteur de la monographie de l'Encyclopédie de Rees Pattribue au blanda, suivant la se- conde édition de I’ Hortus kewensis. Quant au R. rubrispi- na de M. Bosc, j'hésite à le rapporter comme synonyme; mais le R. redutea rubescens de Thory est certainement notre plante. Quelle est la différence qui existe entre celle- ci el le type du redutea? C’est ce que je ne puis découvrir. . Je cultive un rosier de M. Noisette, provenant de la collec- tion de Dupont, qui me paraît avoir de grands rapports avec le R. nitida. : PAS RAR REA MAN LA AA TR LUS g°. ESPÈCE, ROSA RAPA. ( Bosc.) R. Elatior, diffusa. Ramis inermibus ; foliolis oblongis , undulatis, lucidis ; fructu hemisphærico. Lino. Mon. p. 15. R. Rapa. Bosc. Dict. d’agr.—Desr. Cat. hort. par. 273. —Porn. Cul. suppl. p. 710.— Repour. Roses. 1. 7. t. 2. — Paonv. Nom. 27. fi. Turgida. Pers. Syn. 2. 49. R. Fraxinifolia. Dum. Cours. Bot. cult. fide Poiret. Var. £. Hupsoxiana. Kamis strictis; floribus corymbosis, numerosis. R. Hudsoniana. Tuor. Prodr. p. 62. 3 34 Hab. in Americe septentrionalis provinciis calidioribus. Fraser. (7. v. cult. ets. sp.Var. £. baie d'Hudson. Ton.) Arbuste plus élevé que le R. 6¢anda, mais d’un port moins touffu; sans soies , ou bien un petit nombre d’aiguillons séti- formes, pales, dégénérant en poils rudes. Rejets très-rouges, couverts d’aiguillons et de soies cramoisies, inégaux et épars, dont les plus grands sont courbés et comprimés. A mesure qu’ils diminuent de dimension, ils deviennent plus droits et finissent par se changer en soies. Feuilles distantes, teintes de rouge, plus colorées en automne. Stipules nues , apla- ties , ondulées ou étroites ou très-dilatées, finement dentees. Pétioles armés d’un petit nombre d’aiguillons courts et droits , entremêlés de glandes. Folioles de 35 à 9, à dentelure simple ou double, ondulées sans aucune pubescence. Cimes portant plusieurs fleurs surmontées par plusieurs pousses. Bractées ovales, lancéolées avec une pointe, longues et ou- vertesgemais finement dentées. Pédoncules rudes à cause des soies et des glandes. Tube du calice en coupe, aussi scabre a son extrémité que les pédoncules. Sépates composées, termi- nées par une pointe plus longue que les pétales, hispides en dehors. Pétates doubles, d’un rouge clair, plus petits que ceux du À. lucida. Disque presque oblitéré. Fruit rouge foncé, couronné de sépales réfléchies, rond , avec un trés-grand ré- ceptacle rempli de styles velus. , Très-belle espèce à cause de ses fleurs doubles et nom- breuses. Le premier naturaliste qui en a fait mention est M. Bosc, dans le Dictionnaire d'agriculture, dont il est le pria- cipal auteur. Mais M. Bosc n’a point dit, du moins dans son dictionnaire, que ce rosier fût originaire de l'Écosse, et si cette erreur a élé copiée depuis peu des auteurs français , elle n’est point de son fait. La figure donnée par M. Redouté est d’une couleur plus verte que je ne l’ai vue nulle part. Je pos- sède des échantillons recueillis dans les parties méridionales des États-Unis par M. James Fraser, et je suis redevable à M. Robert Swect de très-beaux fruits qu’il produit rarement. Il y a long-temps que je connais cette plante, et je ne puis la considérer comme variété du {wcida; mais ils doivent être placés à la suite l'un de l’autre, dans une disposition naturelle du genre. Le Kosa lucida est un arbuste très-touffu, avec des feuilles nombreuses et rapprochées , et des aiguillons sous les stipules ; les rameaux sont corymbifères à leur extrémité; le op réceptacle petit : tous caractères qui ne se retrouvent point dans le R. rapa. La variété B. hudsoniana porte des rameaux plus effilés; ils sont terminés par des corymbes de fleurs doubles, d’un rose pâle, plus nombreuses que dans l'espèce, mais n’ouvrant pas toujours bien. Cette variété, d’un port assez gracieux à cause de ses rameaux réflé- chis, a été dédiée au célèbre voyageur Hudson. Elle croît, selon M. Thory, dans la baie qui porte son nom; mais je n’en ai aucune certitude. AA QATAR SAS RANIAR 10°. ESPÈCE. — ROSA LUCIDA. R. Compacta. Aculeis ramulorum stipularibus ; foliolis oblongis, im- bricatis, planis , lucidis ; fructu depresso-globoso, Linot. Mon. 17. R. Carolina. Fragans ; foliis mediotenus serratis. Die. Elth. 325. 6. 24588310! ; R. Rubra lucida. Rorss. Ros. t. 7. et t. 25. f. 1. R. Lucida. Eve. Beitr. 4. 22.—Wiup. Sp. 2. 1068.— Moenscu. Meth. 687. —Jacg. Fragm. 71. t. 107. f. 3. — Pers. Syn, 2. 48.—Poxsn. Am. sept. n. 4. — Suirn. in Rees in 1.— Renoute. Ros. 1.45. t. 11. — Prony. Nom. p. 26. Hab. in America septentrionali, à Noveboraco in Carolinam usque (Porsu.); juxta Boston in æquoreis et ad margines paludum (Bicezow.) ( Mavsevetss. sp; ) Buisson ramassé , haut de 4 à six pieds, quelquefois moins. Branches droites, brun- rougeatre, luisantes, avec quelques aiguillons faibles sous les stipules, quelques soies assez rares. Rejets quelquefois trés-soyeux dans la moitié de leur partie inférieure. Feuilles très-serrées, se développant irrégulièrement. St¢putes sans pubescence, plates, luisantes, droites, crénelées, ayant leurs extrémités finement dentées ; dents terminées quelquefois par une glande. Pétiotes nus ou peu cotonneux par dessous, armés d’aiguillons forts et très- courts. Folioles 9 , ovales lanceolées, nues des deux côtés, très-rapprochées , ondulées ; dentelure simple et grossière; la paire inférieure souvent très-petite. Fleurs surmontées par les feuilles et les nouvelles pousses, très-rouges , corymbiferes. Bractées concaves, contournées en leurs bords, ovales lancéo- lées aiguës , nues des deux parts, finement dentées, ou bor- ‘ dées de glandes pédicellées. Pédoncules presque , nus, pas plus longs que le fruit. Tube du calice globuleux et com- primé, couvert de soies (1). Sépates simples, ovales avec « (1) Pai remarqué que, dans les environs de Paris, les calices du 36 une longue pointe, couvertes de soies dans la partie antérieure. Pétates presqu’ovales, en cœur, un peu plus larges que les sépales. Disque aplati, peu épais. Réceptacte élevé au cen- tre. Styles trés-velus mais peu saillans. Fruit globuleux , comprimé, d’un rouge clair. Cette espèce n’est pas rare dansles jardins, où l’on voit ses belles fleurs à la fin de l’été. Les différences qui existent entre elle et la précédente ont déjà été indiquées. Ses feuilles lui- santes la distinguent tant du R. carolina que du À. taxa. Le savant président de la société Linnéenne de Londres n'a probablement pas bien connu notre plante, car il n'aurait pas désayoué sa conformité avec la figure de Dillenius qui est trés-exacte, et il n’aurait pas cité le R.alpina de miss Lawrence, tab. 75, var. 5 d’Aiton, qui est sans contreditle R. blanda de Jacquin, et non leR. Fraxinifotia. Cependant il a dans son Herbier de beaux spécimens indigènes recueillis par Bigelow ; et, à en juger par l'étiquette, il parait que l’espèce est com- mune dans les marais de |’Amérique septentrionale. BA VAS SEA AAA ALI LAS 11°, ESPÈCE. — ROS A4 LAXA. R. Diffusa. Ramis vimineis, subinermibus ; foliolisoblongis, undu- latis, opacis, glaucescentibus. Linoz. Mon. p. 18. t, 4. R. Carolina. E. Ar. Kew. ed. alt. 3. 260. R. Carolina pimpinellifolia. Ayprews’s Roses ? Hab. in America septentrionali. (7. v. cult.) Arbuste étalé. Branches rondes, d’un brun rougeûtre, luisantes; aiguillons assez droits; rameaux privés d’ai- guillons ; les jeunes pousses portent dans leur partie inférieure de courts et faibles aiguillons, avec quelques soies. Feuilles non luisantes , rapprochées. Stipules étroites, s’élargissant au sommet glanduleux. Pétioles velus, d’un vert rougeître, gar- nis de poils, de glandes et de faibles aiguiilons. Fotioles de 7 à Q, elliptiques, lancéolées, glauques, nues, onduiées; nervu- res peu saillantes. Fleurs roses, ordinairement 2 ensemble. Bractées ovales et frangées, doubles nues. Pédoncutes glan- duleux. Tube du calice sphérique, garni de quelques poils. Sépatestriangulaires, lancéolées, presque entières ou peu den- tées à leur extrémité, plus courtesque les pétales, velues, glan- lucida et de quelques autres Rosiers américains étaient rarement cou - verts de soies ou de glandes pédicellces. » 37 duleuses et soyeuses antérieurement, particulièrement à fa base. Pétales aplatis ; disque oblitéré. Fruit inconnu, Il est souvent cultivé sous le nom de Rosier de Caroline étalé. Ce n’est cependant pas avec le R. carolina qu’on peut le confondre, puisque son port, ses feuilles glauques, ses sti- pules ouvertes l’en distinguent toujours. Le R. {ucida en ap- proche bien davantage. Il en diffère sous les rapports suivans de manière à ne pas s'y tromper : A peine un aiguillon se voit eur les rejets ; les rameaux sont faibles, souvent inermes, et toujours étalés ; les feuilles jamais luisantes portent une teinte glauque. Il ne porte jamais. de fruit, tandis que le tucida en foûrnit abondamment. L'époque de la floraison est différente, car le {aæa fleurit au commencement de l'été. Je n’ai jamais vu de spécimen indigène , mais on n’éléve aucun doute sur son pays natal. Il n’est pas sûr que le R. carolina étalé de mademoiselle Lawrence soit le même que celui-ci. LA aa ant LATTES 00 12". ESPÈCE. — ROSA PARVIFOLIA. RK. pumila. Stipulis linearibus; aculeis acicularibus ; foliolis lanceo- latis, glabriusculis, arguté cerratis ; calycibus viscosis. Lispcev. Mon. p.20. APTE Duror. Harbk. 2. 354. — Su. Insects of Georgia. r. 49. t : R, Humilis. Marsn. Arb. 136. R. Parviflora. Eun. Beitr. 4. 21.—Wizu. Sp. 2. 1068. — Pens. Syn. 2. LS — Pursa. Am. sept. n. 2.—Smitu. in Rees in loc. —Proxv. Nom. P: 25. R. Caroliniana. Micnaux. Borealis Am. 1.293. The Pensylvanian ro- se. —Lawr. Ros. t. 3. et 66. R. Carolina b et 4. Air. Kew. ed alt. 3. 26o. “nt in collium declivibus Novehoraco Caroline. Pursn. (27. +. cult. Espéce basse, faible et étalée. Rejets couverts de quelques poils éphémères, Branches faibles, d’un brun rougeatre, ar- mées d’une paire d’aiguillons aciculaires sous les stiputes ; celles-ci tout-à-fait nues, très-étroites, un peu courbées, leur extrémité est plate et divariquée. Pétivles nus; folicies ordi- nairement 5, un peu luisantes, lancéolées , pointues, fine- ment et simplement dentées; nervures peu apparentes , celle du milieu un peu velue. Fleurs carnées, pâles, ordinaire- ment par 2. Bractces ovales, en cœur, ponctuées, unp eu velues. Pédoncules couverts de glandes pédicillées, ainsi 38 que le tube du calice, qui est rond, petit etdéprimé. Sépates ovales avec unc pointe aiguë , presque simples; bords coton- neux, yisqueux: ct glanduleux. Pétales trés-nombreux dans la variété double , qui est la seule que j’aie vue, La rose double de Pensylvanie est une des plus jolies que l’on puisse compter parmi celles de l'Amérique ,.et le cède à peine aux plus brillantes variétés du gallica ; ses fleurs élé- gantes, à demi ouvertes, du rose le plus délicat, sa forme naine et touffue, Pont fait généralement rechercher, malgré les difficultés de sa culture et spécialement de sa propaga- tion. Je crois que le terrain de bruyère lui convient parfaite- ment. Ehrhart, avec son exactitude ordinaire , est le premier qui la fit distinguer du carolina et du {ucida. Les observa- tions de Mullenberg sur la plante qui se trouve dans Vherbier de M. James Smith me paraissent appartenir au {ucida avec d’autant plus de raison , que ce dernier auteur cite les figures de mademoiselle Lawrence sous le nom de À. carolina, ce qui n’aurait pas eu lieu s’il avait observé la véritable plante. Et cependant le À. carolina de Smith (Insectes de la Géor- gie ) doit être celui-ci vraisemblablement, car la citation du pays natal est la même que dans l'Encyclopédie de Kees. Je suis redevable à M. Achille Richard d’une description dé- taillée du R. carotiniana de Michaux, qui m'engage à le rapporter au parviflora. On voit dans la collection de M. Lambert un spécimen de nos jardins ayant les feuilles presque linéaires. AAATENILRALERUS GATE 13°. ESPÈCE. — ROSA WODSII. R. Stipulis sepalisque conniventibus ; foliolis oblongis, obtusis, gla- bris. Lino. Mon. p. 21. R. Luteo-nigra. Prony. Nom. p. 24. Hab. juxta flumen Missouri. America septentrionalis. (7. v. cult. Heit. SABINE.) Arbuste peu élevé, perpendiculaire, peu remarquable. Branches rembrunies. Aiguillons très-nombreux, droits, faibles, épars, garnis de quelques poils, souvent stipulaires à l'extrémité des branches. Rameaux souvent sans aiguit- fons et inermes. Feuilles sans pubescence. Stipules très- étroites, aiguës, contournées et frangées de glandes. Pétioles armés d’aiguillons visqueux. Folioles de 7 à 9, de même que 39 dans le rwbetlu, luisantes, plates, simplement dentées, plus pâles en dessous. Fleurs roses au printemps. Fruits nus, ovales, avec des sépales courtes, conniventes, entière- ment privées de glandes ainsi que les pédoncules. Quoique l’on puisse trouver parmi les rosiers nouvellement découverts en Angleterre une espèce digne de porter le nom de M. Wood, dont j’ai déjà eu l’occasion de faire connaître le mérite, nous avons fait choix de cette espèce américaine, M. Sabine et moi, pour lui en faire hommage. Malgré les dé- tails incomplets que j’ai pu en donner, il est évident qu’elle se distingue de toutes celles de la même tribu. Je lai vue cultivée pour la première fois dans les jardins de M. Sabine, a Northmimms, dans une saison tardive. Dépouillé de ses feuilles , il rappelle le cènnamomea ; mais , par ses caractères articuliers, il se rapproche du carolina, surtout à cause de la conyolution de ses stipules. Ses nombreuses ramifications , ses aiguillons faibles, ses folioles courtes et luisantes, le dis- tinguent aussi des autres espèces voisines. En outre, il fleurit au printemps. Son fruit est nu et les sépales (Lam Es M. Sabine assure que c’est cette plante qui a été envoyée en France d’une de nos pépinières comme un nouyéau rosier d'Amérique, portant des fleurs noires et jaunes , et cité sous ce rapport, dit M. Lindley, dans l’ouvrage de M. de Pronville. On le croit indigène du Missouri. « C’est à M. Noisette que je dois la première connaissance du À. Woodsii. 11 à fleuri depuis à Versailles, dans la col- lection de M. Vallée, et j'en possède un pied qui pousse vi- goureusement, et que je tiens de M. Sabine; il a fleuri chez moi l’année dernière ( 1823 ).» AAA ANT LAN ARLES Lu 14. ESPECE. — ROSA CAROLINA. R. Stipulis convolutis ; foliolis lanceolatis; sepalis patentibus. Linz. Mon. p. 23. t. À. Caroline. Hom. Sp. 603. —Wiutp. Sp. 2. 1069. —Lam. Ros. t. 24? — Arr. Kew. ed. alt. 3. 260, — Pens. Syn. 2. 48. — Punsu. Am. sept. uo. 8. —Smirn. in Rees in loc. — Repour. Kos. 1. 81.t. 28. R. V’irginiana. Donor. Harbk. 2. 353. — Roessia. Ros. t. 13. R. Palustris. Moenscu. Arb. 153. — Doon. Cant. ed. 8. p. 169. R. Corymbosa. Enr. Beitr. 4. 21.—Munz. Cat. 5o. R. Pensylvanica. Micuavx. Borealis Am. 1. 295. R. Caroliniana. B. 29. Bost. tar. R. Hudsoniana. Revovr. Ros. 1. 95. t. 35, 4o Var. B. Fiorina ; foliis impubibus, tenerioribus. À. Florida. Doon. Cant. ed. 8. 169. | | . À. Enneophylla. Rare. Scum. Précis des découvertes.—Quones. in ‘Desv. Sourn. L. 268. | Var. C. Gemiuz a. Ramis debilibus ; floribus geminatis. R. Gemilla, Witiv. Enum. 544. — Por. Enc. suppl. 711.—(Voyez pour les détails p. 204.) Hab. in palustribus Nove-Angliz, Virginiam usque. Porsu. (7. v: cult. et s. sp.) Il s'élève de 2 à 8 pieds (1); ses t2ges sont droites , vertes ou d’un rouge obscur. Æiquillons solitaires ou géminés sous les stipules; les aèguiltons des rejetons sont plus serrés et peuvent être considérés comme des soies (2). Feuilles opaques. Stèipules très-longues, étroites, réfléchies et même contournées, sinon à l’extrémité, qui est étalée, nue, dentée et frangée quelquefois en ses bords. Pétioles cotonneux, garnis de petits aiguillons. Folioles 7 , lancéolées, finement el simplement dentées, nues, d’un vert foncé en dessus, co- tonneuses, un peu glauques par dessous, caduques vers l'automne. Cimes composées d’une ou plusieurs fleurs appa- raissant après les chaleurs de l'été. Bractées lancéolées, trés-concaves , pointues, cotonneuses en dehors. Pédoncutes et calice entièrement hispides ; ce dernier est sphérique et d’un vert coloré, Sépates entières, avec une pointe longue et cotonneuse en ses bords. Pétates concaves et aplatis, or- dinairement plus larges que les sépales, d’un rouge foncé, ondulés. Disque peu apparent. Styles velus. Fruit écarlate, rond , hispide , ne perdant les sépales qu’à sa parfaite maturité. Les massiis d’arbustes sont toujours embellis par ce rosier, lorsque l’on distingue ses cimes nombreuses au milieu des autres fleurs. Dans les marais, où il est indigène, il est sujet à varier en hauteur, en forme, dans la pubescence des feuilles et dans le nombre des fleurs, Il n’est pas moins disposé À va- rier par la culture; sa dimension moyenne est de 6 pieds. Or- dinairement les pédoncules sont courts; mais, lorsqu'ils sont nombreux et allongés, ce Rosier devient le corymbosa d’Ehvhart; si ses dimensions sont plus grandes et ses rejetons plus pales, c’est le Rosa patustris. Dans la varieté £, qui est de basse tige, a les ratneaux amincis et les corymbes peu nom- (1) Je ne Vai jamais vu, aux environs de Paris, atteindre au dela de cing pieds. me L L ae (2) Cette disposition des rejetons est commune à un grand nom- bre d'espèces, mais surtout aux 4°. et 5e, tribus. 4a breux en fleurs, mais qui est bifère, on retrouve le R. vérgt- nica de nos pépinières. Une augmentation de pubescence l’a fait confondre avec le pensylvanica; et la même espèce très- luxuriante et dépourvue Waiguillons dans ses rejetons a été confondue avec le R. hudsoniana. « Won voit par ces détails; comme je l’avais déjà dit dans ma Nomenclature, que le R. carolina était fort difficile à déterminer à cause de ses variations, et que M. Lindley a très-bien fait de les réunir dans le même faisceau. » RABAT RAA LR AT GAS AUD 15. ESPECE.— ROSA BLANDA. R. Elatior. Armis deciduis; foliolis oblongis, planis; petiolo piloso. Livoz. Mon. p. 25. R. Blanda. B. Sozavner. MS. R. Blanda. Avr. Kew. 2. 202.— Win. Sp. 2. 1065.—Smiru. in Rees in 1.—Prony. Nom. p. 19. — Jd. Somm, p. 14. ° . Se trouve dans l'Amérique septentrionale, à Menzies, baie d’Hud- son. ( 7. s. Herb. Bawxs et Smit. (Linpiey) et à l’Herbier général du Jardin-Royal , à Paris. ) Rameaux armés de soies et daignillons épars, pales, inégaux, caducs et droits. Feuilles de peu Papparénce. Stipules longues, elliptiques, arrondies à leur extrémité et frangées de glandes. Tige cotonneuse, sans aiguillons. Fotioles 5-7, lancéolées ou plus souvent oblongues , simplement den- tées, nues en dessus, cotonneuses en dessous. Fleurs grandes, roses et solitaires. Pédoncules et culice sans aiguillons. Tube arrondi, Sépales ovales, pointues et entières. Quoique cette espèce soit cultivée depuis long-temps, je n’en ai pas encore observé dans les jardins. Les spécimens qui m’ont servi pour cette description se trouvent dans l’Her- bier de M. Banks. , Il parait, par les documens que l’on trouve dans cette pré= cieuse collection, qu’Aiton, lorsqu'il publia sa première édition de l’Hortus kewensis, consulta les manuscrits du docteur Solander, qui rapportent sous la même dénomination deux plantes différentes, Pune qui est le R. fraxinifolia, et la seconde, celle que nous venons de décrire, et qui n’y comple que comme variété; mais on a pris pour phrase caractéristi- que celle de notre blanda. Et d’ailleurs la figure donnée par Jacquin, auteur aussi exact qué savant, ne laisse aucun doute à cet égard. 43 Nota. M. Sabine cultive le R. banda; mais M. Lindley ne le connaissait pas encore yiyant, lorsqu’il a publié sa mono- graphic. Je n’ai jamais vu les aiguillons rouges que sir Joseph Smith dit avoir observés. Il est probable qu’il a fait sa descrip- tion d’après la figure dessinée par mademoiselle Lawrence, qui ressemble zu AR. siètida. M. Munziés a trouvé le R. blanda sur les côles montagneuses nord-ouest de l'Amérique septentrionale. AAA RADARS Tasted 16°. ESPÈCE. — ROSA FRAXINIFOLIA. R. Flatior , inermis. Ramis strictis, glaucescentibus ; foliolis opacis, undulatis, impubibus. Lino. Mon. p. 26. R. Virginiana. Mitt. Dict. no 10. R. Fraxinifolia. Bors. Walz. 301. — Gmex. Bad.-Als. 2. 413. — Kua. in Bot. reg. t. 468. Ki. Blanda (a). Soranpen. MS.— Jaca. Fragm. 70. t. 105. ‘R. Corymbosa. Bosc. Dict. d’Agr.— Desr. Cat. hort. par. R. Alpina. Var. £. Air. Kew. ed. alt. 3. 265. R. Alpina, levis. Revovt. Ros. t, 57. t. 19 —Lawr. Ros. t. 78. Se trouve À Terre-Neuve. Herb. Banks. (77. v. cult. à Paris et envi- rons.) Au premier coup d’œil, ce rosier ressemble au Zt. cinnamo- mea. Rameauz droits sans aiguillons, d’un pourpre foncé, couverts ou,si lon peut le dire, fardés d'une poussière bleue pâle. Jiejetons portant à leur base un petit nombre d’aiguillons séti- formes. Feuilles opaques sans pubescence. Stiputes longues; fort dentées vers leur extrémité qui est aplatie. Pétioles iner- mes. Fotioles 5-7, lancéolées, simplement dentées, d’un vert grisâtre en dessus, glauques en dessous. Fleurs petites, rouges, portées par quelques cimes florifères. Bractées elliptiques , nues , frangées sans dentelure. Pédoncutes plus courts que les feuilles. Tube du calice globuleux , comprimé et souvent coloré. Sépales ovales, entières avec une longue pointe intérieurement hispide. Pétales presqu’en cœur, un peu convergens. Disque peu apparent. Style velu. Fruit pe- tit, rond ou oblong, et d’un rouge obscur. Entre deux dénominations, j'ai cru devoir choisir la plus an- cienne, et ne pas confondre cette plante avec le A. 6landa. Quant au nom de Miller, personne ne peut raisonnablement le soutenir. La description du R. corymbosa de Bosc s’ac- 45 corde si parfaitement avec cette espèce, que je ne doute pas qu’elle ne soit la même ; et il était si peu vraisemblable que celle-ci fût une variété du R. blanda, que, dans la dernière édition de l’Hortus kewensis , elle a été considérée comme ne différant point du R. alpina. Elle a été recueillie à Terre-Neuve par S. Jos. Banks. Le défaut d’aiguillons distingue cette plante de la plupart de celles de la tribu. Le À. btanda, lorsqu'il est privé d’aiguillons, ce qui arrive souvent, se reconnaît d’abord à la villosité de ses rameaux. Le R. cinnamomea, dans un état semblable , peut se reconnaître à ce même caractère, en y ajoutant ceux de la grandeur des feuilles, et la longueur des sépales qui sont con- tournées en leurs bords. ; «Depuis la publication de la Monographie de M. Lindley , le R. blanda se trouve dans le jardin de M. Sabine ; il est maintenant facile de le comparer avec ses voisins en pleine vé- gétation. » AN SARA ARR SAUVER 19°. ESPÈCE. — ROSA CINNAMOMEA (Lixoe., Mon., p- 28.) R. Elatior cinerea. Ramis strictis ; aculeis stipularibus, rectiusculis ; stipulis dilatatis, undulatis; foliolis oblongis, rugosis, subtüs tomentosis. Var. «. Fours ovalibus , obtusis. R. Minor, etc. Baux. Hist. 2. 38. R. Cinnamomea. Bes, Eyst. vern. ord. 6. fol. 5. . R. Cinnamomea. Lis. Sp. 703. —Wiizo. Sp. 2: 1065. —Azz. Ped. 2. 138.— Moenscu. Meth. 687.— Lawn. Ros. t. 34. — Bus. Taur.-Cauc. 1. 393. — GmeL. Bad.-Als. 2. 411.—Scurancx. Mon. c. ic. — Pout. Bohem. 2. 170.— Air. Kew. ed. alt. 3. 259.—Pras. Syn. 1. 47.—Enc. Bot. t. 2. 388. — Smiru. in Rees in loc. — Rav. Enum. 52. a et b. — Woops. in Act. Lin. 12. 195.—Repour. Ros, 1. 105. t. 37. 133. t. 51.— Proxy. Nom. p. 19. — dem. Somm. p, 19. R. Fecundissima. Muncu. Hausv. s. 279. — Duro. Harb. 2. 343, — Horrm. Deutsch. fl. 175. — Brat. Lus. 1. 339. — Fu, dan. t. 1214, — Rota. Germ. 2. 557. R. Majalis. Hexm. Diss. 8. — Desr. Atl.? R. Var. £. Fiuviauis. Foliolis (ovatis) acutis. R. Fluvialis. Fu. dan. 868. — Retz. Scand. 120. — Pers. Syn. 1. 47. R. Arvensis. Linn. fide Afzelii, Se trouve en Danemarck (Fu. dan.); en Belgique (Horrmay); en Portugal (Brorero) ; en Allemagne (Ron) ; en Suisse (Scuieicueir , Hoo- KER) ;en France (Decanvoize) ; en Bohème (Post); au Caucase (Bus). Var. 8 en Danemarck (FL. dan.); en Suisse (Hooker). (7. v.c. et s. sp. Line. V. fig. N.) tt Arbuste gris; de 5 à 6 pieds. Rameauz droits dans l'individu simple, faibles et étalés dans la variété double. 4iguillons forts, d’un brun pâle, presque droits, placés par paire sous les stipules. Rejetons plus couverts de soies et d’aiguillons. Feuilles approchées. Stiputes larges , rugueuses, concaves, rouges à leurs bords et au centre, quelquefois frangées et ve- lues. Pétioles faibles et sans aiguillons. Fotioles 5, rarement 7, lancéolées, simplement dentées , rugucuses,; opaques, glabres, d’un vert gris en dessus, cotonneuses et bleuâtres un dessous, concaves dans les simples, et plates dans les doubles. Fleurs solitaires, où 2 à 3, d’un rouge pâle, petites dans la variété double comme dans les simples. Bractées larges, cotonneuses, rugueuses, concaves , bleuâtres, teintes de rouge à leur base et en leurs bords. Pédoncules nus. Tube du calice et sépales sans aiguillons ; celles-ci, très-étroites , et plus longues que les pétioles, s’étalent sur la fleur, sont con- vergentes sur le fruit, et cotonneuses en leurs bords. Pétates concaves, presqu’en cœur. Disque peu apparent. Styles très- velus, distincts. Fruit rond, nu, cramoisi, couvert d'une poussière comme de cire, ctcouronné sur la convergence des sépales. Cette espèce, dont on a trouvé un individu dans le bois d’Aketon près de Pontefract, a passé pour indigène d’Angle- terre, ce que je ne crois pas fondé en raison. Elle est com- mune dans une grande partie de l’Europe, croît dans les buis- sons et fleurit de bonne heure au printemps. Mais elle se trouve en plus grande abondance dans les climats tempérés au sud que vers ceux du nord, où se trouve plus particuliè- rement le Majatis. Celui que nous nommons ainsi, et dont la variété double s’appelle A. du St.-Sacrement , n’est qu'une variélé du cènnamomea. Celui de Desfontaines, recucilli au nord de l’Afrique, doit encore s’y rapporter. Linné a certaine- ment confondu les deux espèces, comme on le voit par son herbier (1), où ils sont placés sous le même nom. Cevendant, la plante qu’il avait sous les yeux quand il composa sa seconde édition du Species plantarum, est sans contredit le cènna- momea du jardin d’Upsal. L'autre a été ajoutée depuis, et elle peut avoir été décrite d’après quelque plante de la Suède. Le docteur Afzelius, dans son premier essai, avance que le R. spinosissima de Linné est un cinnamomea, sans (1) S. Jos. Smith en est le possesseur, Vayant acheté avec ses ma- nuscrits. (Wote de M. Joffrin.) 45 expliquer pourquoi. Mais cela me peut pas être, car dans la 2". édition du Flora suecica , il est dit que le fruit est noir, ce qui est particulier au R, spinosissèma, et jamais à aucun individu de cette tribu. La variété double est bien plus commune que l’espèce sim- ple, et présente même des différences notables ; les rejetons ne sont ni aussi forts ni aussi droits; les feuilles sont aplaties ct non concaves, ce qui paraît venir de quelque altération dans le Lype, comme nous voyons qu’il arrive à d’autres espèces transportées de leur lieu natal et cultivées, M. Woods observe avec raison que le cènnamomea de Roth, est le dutea bicolor. Je possède quelques échantillons du fluvialis de la Flora danica, recueillis en Suisse par M. Hooker. La plante paraît plus petite, les feuilles plus courtes, et les aiguillons plus rares que dans l'espèce. Les fleurs sont aussi d’un rouge plus foncé. Plusieurs en forment une espèce distincte ; mais il est probable qu’il tient plus du cènnamomea que du majatis, entre lesquels il peut être placé comme intermédiaire. Le cinnamomea d’ Hermann est un spinosissima. M. Lindley place à la suite du cènnamomea les trois es- pèces suivantes, que je n’ai pas osé admettre sur une simple description. ROSA TAURICA. R, Elatior cinerea. Aculeis sparsis, debilibus ; ramis strictis, apicem versus inermibus; foliolis oblongis, rugosis, subtüs villosis; sepalis con- trapositis ; stylis perrectis, glabriusculis. Bus. Taur.-Cauc. 1, 394.— | Pot. Enc. bot. suppl. RRANANAAS MARTIAL IALS ROSA DAVUICA. R. Elatior ramosissima. Ramis tenuibus, coloratis; aculeis stipula- ribus, patentissimis, subrecurvis; stipulis linearibus ; foliolis oblongis, rugosis, subtüs tomentosis, alté serratis. Pazuas. Russ. 61. Se trouve en Daourie. Fl. en juin. L214:1:::1111:::171 ROSA ARISTAT A. R. Foliis superioribus, subbijugis ; petiolo in spina producto. Picar Lapeyn. Fl. pyr. t. 105. Hist. 285. Se trouve prés de Barèges. 46 ARS RAR VADER Bites 18. ESPÈCE.— ROSA MAJALIS. (Linvt., Mon., p. 34.) R. Humilior, cæsia. Ramis strictis, coloratis; aculeis sparsis , subequalibus; stipulis linearibus; foliolis oblongis, planis, subtus glau- cis, tomentosis. | R. Majalis. Retz. Obs. bot. 3. 33. — Want. Lapp. 141. R. Mutica. F\. dan. t. 688. R. Spinosissima. Gorter. Ingr. 78. R. Collincola. Enr. Betr. 2. 70. Var. £. Canescens, foliis albido-cesiis. Se trouve en Suède. Afz. (Swartz); en Laponie (War); en Dane- marck (F1. dan.). | Var. £ en Suède. Afz. (Swartz). ( 7. v. c. ets. sp. ) Ce rosier a 3 ou 4 pieds d’élévation : il est très-glauque. Rameauz droits, en verge. Aiguillons faibles et droits, épars ou placés sous les stiputes. Rejetons garnis, comme les autres espèces de la tribu, d’un grand nombre d’aiguillons presque égaux, et de soies. Stipules étroites, marginales, avec une expansion quelquefois arrondie. Pétioles un peu coton- neux et glandulaires, avec quelques aiguillons faibles, petits et droits. Folioles ordinairemen: 7, ovales ou obovales, obtu- ses, simplement dentées, aplaties, très-glabres, glauques des 2 côtés , surtout en dessous où elles sont un peu cotonneuses. Fleurs solitaires , petites, en forme de coupe, d’un rouge pâle. Bractées solitaires, ovales, concaves, nues et poin- tues. Pédoncutes et Calice cotonneux. Tube rond et petit. Sépates presque simples, pointues, plus longues que les Pétales. Ceux-ci émarginés. Disque peu apparent. Styles séparés. Fruit rouge-orangé, sphérique, nu, couronné par les sépales. Cette espèce est confinée en Suéde et en Danemarck, où elle paraît croître abondamment. Ses caractères sont appa- rens et son port diffère beaucoup du À. cinnamomea , avec lequel on l’a confondue. D’après des échantillons qui ont été envoyés à M. Hooker, il paraît que Swartz avait le dessein de la partager en 3 espèces qu’il appelait cinnamomea , cinerea et turbinella. Leur aspect a beaucoup de similitude et je n’ai pu y découvrir de différence remarquable. Il n’existe d’autres figures de cette jolie petite rose que celle de la Flore danoise. el N7 «Je soupçonne qu'un rosier nommé carotina ct qui se trouve au potager de Versailles, est un majatis ou sa varitté. Je le cultive depuis qu’il m’a été envoyé par M. Sabine. Il a fleuri en 1823. » LALREEL 58): 1)15:21:12:2)] 19°. ESPÈCE. — ROSA MACROPHYLL A4. (Lanot., Mon. p- 53, avec fig.) R. Inermis. Foliis longissimis , parcé glandulosis; foliolisque ian- ceolatis, subtüs lanalis; sepalis angustissimis ; petalis apiculatis, lon- gioribus. . Se trouve dans le Gossan-Than. Wazzicu. (#7. s. sp. in Herb. Banks. . Rameauæx sans aiguillons, d’un brun rougeatre. Stipules concaves, dilatees, arquées, aiguës, colorées, nues. Pétioles quelquefois de 9 pouces de longueur, garnis d’un coton épais, sans aiguillons, avec quelques glandes dans le duvet. Folioles de 5 à 11, lancéolées, aplaties, veinées,simplement dentées, les dents très-pointues, toutes d’un vert foncé nuancé de pourpre, nues à leur surface et d’un blanc cotonneux en dessous. Bractées annelées et colorées de rouge, lancéolées, très-lon- gues et larges à leur base, presque entières, nues excepté la nervure du milieu qui est velue des 2 côtés. Pédoncutes velus, avec quelques soies colorées inégales. Tube du calice oblong et nu. Sépales trés-longues, étroites et triangulaires , simples, dilatées et dentelées à leur extrémité dont le revers offre quelques points colorés. Pétales obovales, plus courts que les sépales, avec une petite pointe colorée de rouge. Anthé- res oblongues, larges. Disque très-grand, un peu élevé à l’ori- fice. Ovaires 28, très-velus. Styles velus, saillans et séparés. Cette plante est une des plus nouvelles acquisitions en- voyées du Gossan-Than à S. Jos. Banks par le D. Wallich. Il diffère de l’afpina dans la forme de ses stipules et de ses grandes bractées , et de plus les feuilles sont très-coton- neuses, ce sont les plus grandes que j'aie encore vues. Il ne peut étre confondu avec aucun autre, et doit étre considéré comme le chainon qui lie cette tribu avec la suivante Ve. TRIBU. — PFMPINELLIFOLLE. Caractères particutiers.—Setigerz ; armisconfertis, sub- conformibus ; v. inermes; ebractealæ (rarissimé bracteate ). Foliola ovata, v. oblonga. Sepala conniventia, persistentia. Discus subnullus. Cette tribu diffère naturellement de la dernière par son port, ou sa physionomie habituelle, quoique dans les carac- tères artificiels, il faut l’avouer, elles approchent beaucoup une de l’autre. L’on peut toutefois les distinguer par un plus grand nombre de folioles, qui varie de 5 à 13 et même a 15, au lieu que les premières ne varient que dé 5 à 7. Ces folioles sont ordinairement ovales, rarement oblongues, ja- inais lancéolées. Les fleurs sont presque toujours privées de bractées, excepté dans les R. alpina et Sabini. Ceux-ci, ayant les sépales conniventes et permanentes, ne peuvent être confondues avec les familles précédentes , ni avec celle qui va suivre , à cause de l’exiguité de leur disque. Le h. W oodsit diffère de ses co-espèces par la forme de ses feuilles; la variété du cènnamomea n'offre pas un aussi grand contraste .: mais l’un et l’autre ont des aiguillons stipulaires, et dont il n’y a pas d’exemple dans la présente tribu. Obser- vons encore que tous les péricarpes ont ung surface différente. AAA R AAA RAR RAS AAA 20°. ESPÈCE. — ROSA ALPINA. R. Inermis. Fructu elongato, pendulo; pedunculo hispido. Lwpz. Mon. p. 37. ” R. Rubra , precox, flore simplici. Best. Eyst. vern. ord. 6. fol. 5. R. Alpina. Lans. Sp. 703. — Jaco. Austr. 3. 43. t. 279.— Aut. Ped. 2. 139. — Wir. Sp. 2. 1075. — Lawr. Ros. t. 30.-—Decavo. Fl. fr. 4. 446. 536. — Pers. Syn. 2. 49. — Air. Kew. ed. alt. 3. 265. — Smiru. in Rees in 1. — Linney. in Bot. reg. t: 424. — Prony. Nom. 52, — {dem. Somm. 17. R. Rupestris. Crawrz. Austr. 85. R. Monspeliaca. Govan. Monsp. 255. R. Ne. 3107. Harr. Helv. 2 41. R. Inermis. Mir. Dict. n°. 6.— Tunr Diar, act. 128. R. Hybrida. Vir. Delph. 3. 554. R, Lagenaria. Vit. |. c. 553.— Wir. Sp. 2. 1075.—Smirn. in Rees in 1. — Pronv. Nom. 53. R. Biflora. Krocr. Siles. 2. 159. 49 Var. £. Pyrenaica. Calycis tubo pedunculoque hispidulis. R. Pyrenaica. Govan. Ilastr. 31. t. 19. — Winup. Sp. 2. 1056. — Decawo. Fl. fr. 4. 446. — Pers. Syn. 2. 49. —Smiru. in Rees in 1. — La~ reve. Hist. pyr. p. 285.—Jacg. Schoenb. 4. t. 116.—Paosv. Nom. p. 55, R. Hispida. Kkbrr. Siles. 2. 152. — Pour. Bohem. 2. 174. : R. Turbinata. Win. Delph. 3. 550? | R. Alpina d. Decano. F1. fr. 6. 536. Var. +. Pewouuiwa. Foliolis pluribus cauleque coloratis. R. Pendulina. Lux. Herb. — Air. Kew. ed. 1. — Win. Sp. 3. 1076. — Pers. Syn. 2. 49. — Lawn. Ros. t.gt. — Air. Kew, ed. alt. 5. 265.— Smiru. in Rees in I. R. Alpina pendulina. Revour. Ros. 1. 57. t. 17.—Proxv. Mon. p. 55. Var. d. Pimpivetiirovia. Omnibus partibus minor. R. Pimpinellifolia. Wit. Delph. 3. 534. R. Glandulosa. Bexianp. in Act. taur. 1790. p. 230. R. Pygmea. Bus. Taur.-Cauc. 1. 397. R. Pyrenaïca. Var. £. Smitu. in Rees in }. Se trouve dans les Alpes de l’Autriche (Jaco.); montagnes de la France méridionale (Hovenv., Decawp.) ; en Silésie (Krooker) ; en Bo- héme (Pout); en Dauphiné (Vizzars); mais surtout en abondance en Suisse (Hooker), où il croît à 6600 pieds d’élévation, (7. v. et s. sp.) Arbuste de 7 à 8 pieds de haut. Rameauz presque droits, d’un brun verdâtre, ordinairement d’une teinte glauque ; sans aiguillons ou rarement garnis de quelques aiguillons faibles à la base des rejets, Stèpules étroites, dilatées à leur extré- mité, nues, frangées de glandes. Pétioles garnis de poils ou de glandes pédicellées. Folioles de 5 à-9, minces, ovales, aiguës aux deux extrémités, doublement et grossièrement dentelées, nues , mais la nervure du milieu quelquefois scabre, avec quelques courts aiguillons. Fleurs droites, rouges et solitaires. Pédoncutes hispides , ‘sans aiguillons. Tube du calice glabre ou hispide, ovale , très-allongé. Sépa- des droites, étroites, simples, avec une légère pointe dilatée à leur extrémité, qui s’élève au-dessus des pétales ; les sépales sont velues au dehors ; mais si le tube du calice est nu ou scabre, elles le sont aussi. Pétales obcordés, concaves. Disque large et comprimé. Styles velus, séparés. Fruit pendant, rouge-orangé, oblong, en forme d’amphore, et couronné par les sépales, qui sont convergentes. Je crois que la plupart des auteurs s’accordent sur presque toutes les synonymies de cette plante. Sa grande abondance dans les pays où elle croît , et les différentes situations dans lesquelles on l’a trouvée, ont induit plus d’un botaniste en er- reur, suivant les apparences diverses qu’elle présente, et les a 4 20 déterminés à en former plusieurs espèces. Ainsile R. hybride de Villars eût été nommé d’après ses pétales entiers. R. lage- naria repose sur l’autorité d’une seule plante trouvée dans les environs d’Embrun, dans les bois de Boseadon, avec un fruit plus long et étranglé supérieurement ; et dans le #ifloræ de Krocker, on ne saurait trouver un fruit qui puisse caracté- riser une espèce. S. James Smith sépare avec raison la varié- té 6 de Hortus fcewensis de celui-ci; mais il n’est pas aussi exact en lui donnant la place qu’il lui assigne. Ma variété B peut se reconnaître à son fruit hispide (1). M. Decandolle, qui l’a considérée comme espèce dans la Flore francaise, s’est rétracté dans son supplément, où cette variété est notée comme À. alpina, n°. 5. La figure de Jacquin est excellente. Ona voulu aussi faire une espèce du pendutina de Linné : c’est ma variété y. La plante se trouve dans nos jardins comme dans son herbier. Ses feuilles et ses tiges colorées , sa disposition à prendre plus de folioles que la commune, avec des fleurs plus foncées, ne sont pas des caractères suffisans pour en constituer une espèce. Je ne sais non plus comment son fruit, étant pendant, écarlate , glabre , luisant, très-al- longé, courbé et arqué, le distinguerait du premier alpina, comme on le remarque dans l'Encyclopédie de Rees. D’après les caractéres de Villars et de Bellardi , on a cru gé- néralement que le pèmpinella du premier, et le glandutosa du second se distinguent à peine de l’afpina. S. James Smith l’a déjà remarqué, et je me range volontiers à ses opinions, en croyant qu’il convient de les réunir à l'espèce, comme le pyrenaica de Gouan. Decandolle dans son volume supplémen- taire de la Flore francaise les a notablement séparés de l’atpina, et je ne sais sur quel fondement il leur a appliqué une des- cription qui paraît convenir tout-à-faitau rubiginosa. Le pyg- mea du savant auteur de la Flore tauri-caucasienne, auquel l'alpina de quelques index de Pallas est cité , parait être le même que celui que ce grand voyageur appelle des mon- tagnes, ou une variété du rubella , à raison de summi ra- nuli floriferi hispiduli. Quoi qu’il en soit, je ne saurais dou- ter que l’alpine de Pallas, Flora Rossica, n’appartienne à l'espèce suivante. (1) J'en possède un échantillon recueilli dans la vallée d’Aoste. Le fruit ressemble en grand à celui du phascena ampullaceum. 51 « La variété S dont il est question se trouve dans nos jar dins; mais la culture ena augmenté les dimensions infiniment petites à l'égard des autres variétés. Le fruit, qui est rond, est évidemment altéré par cette même culture, et peut-être le croisement avec une espèce voisine.» 44,55 4) oi. ESPÈCE. — ROSA RUBELLA. R. Armis confertis, æqualibus ; fructu elongato , pendulo. Lio. Mon, p. 40. — Prony. Somm. p. 18. R. Pendula. Rota. Germ. 2. 5or. R. Alpina. Paw. Ross. 61. - R. Rubella. Exc. Bot. t. 2521. — Smiru. in Rees in 1. — Woons. in Act. linn. 12. 179. R. Polyphylla. Wii. Enum. suppl. 37. R. Candolleana. Re». Ros. 2. p. 45. cum fig. Var. 4. Mevanocarpa. Fructu nigro, fusco , breviore. Se trouve en Angleterre (Smit , Winen); en Allemagne (Roru) ; commune en Sibérie depuis la chaine des monts Ourals jusqu’en Daourie (Patt.); dans les plaines d’Iset, à Obo, Irtesch et Jenisch. idem, (V. v. cult. et sp.) Tige de 5 à 4 p. Rameaux droits, rougedtres, entière- ment couverts jusqu'aux extrémités de soies et d’aiguilions faibles. Stipules élargies vers leur extrémité, échancrees dleur limbe , frangées de glandes, nues. Pétioles peu glandulaires et sans poils comme les folioles, qui sont de 7 à 11, presque planes, ovales , pointues , simplement et quelquefois double- ment dentées,#’un vert foncé en dessus, plus pâle en des- sous. Fleurs solitaires sans bractées , pâles ou d’un rouge foncé. Pédoncules plus hispides que le tube du calice. Sépales droites, nues et plus courtes que les pétales qui sont concaves etémarginés. Disque très-mince. Fruit pendant, long, ovale, écarlate, couronné par des sépales courtes et convergentes. Cette plante est probablement une de celles que Linné a confondues sous le nom de pendulina. Il n’y a pas de doute sur la synonymie de Roth, attendu que ses caractères se rap- portent à toute autre rose européenne que le pendutina. Je suis également persuadé que Pallas avait cette plante en vue en déterminant son alpina. 11 dit qu’elle varie selon le lieu où elle croît. Il l’a observée avec des tiges et des petioles ar- més d’aiguillons capillaires, minces, nombreux, ce qui con- viendrait assez bien au rubella, mais aussi à l’alpina. Aussi, 5a d’après mes conjectures, il en avait été fait mention long- temps avant qu'elle parût en Angleterre et avant qu’on la publiât dans la Botanique anglaise, où on la donne comme nouvelle, avec une description remplie d’erreurs. Ce qui est dit dans l'Encyclopédie de Rees au sujet du calice est égale- ment applicable au spinosissima, et je crois que l'observation de M. Backhouse, que les feuilles se fermaient la nuit, est aussi une méprise , Car je n’ai jamais pu découvrir un pareil phénomène , malgré les soins que j’ai pris à cet égard. M. Woods est le premier qui ait remarqué que les tiges et les rameaux couverts de soies entremêlées de quelques aiguil- lons le distinguent suffisamment du spinosissima. Je dois y ajouter le fruit long, rouge et penche qu’il n’a point vu. Il est plus difficile de le distinguer du stricta ; mais leurs carac- tères principaux et différentiels seront indiqués à l’espèce sui- vante. ; Le R. polyphylla de Enumeration des plantes du jardin botanique de Berlin par Willdenow, que M. Kera bien voulu me communiquer, ne paraît différer en rien de celui-ci, et le suavis du même ouvrage semble se rapporter à mon stricta. La variété B est parfaitement intermédiaire du rubella et du spinosissima. Je l’ai obtenue dela pépinière de M. Lee sous le nom de rubella. « Le rosier cultivé chez M. Noisette se rapproche beaucoup plus de l'alpina de Pallas que du rubella; la culture et le changement de localité ont dû lui faire subir de grandes alté- rations. » * PAT AIR RAA AT AUS 20°, ESPÈCE. — ROSA STRICTA. R. Ramosissima. Ramulis inermibus; fructu elongato, pendulo, Linoz. Mon. p. 42. c. fig. ; R. Sanguisorba. Majori folio; fructu longo, pendulo. Ex Noy4-Anglia. Dirt. Elth. 315. t. 245. £. 317. R. Virginiana. Herm. Diss. 19 ? R, Pendulina. Lans. Sp. 705. Æ. Stricta. Muaz. Cat. 5o. R. Carolina. Air. Kew. ed. alt. 3. 260. fi. Carolina. Lawn. Ros. t. 36. (Pessima). R. Suavis. Wittv. Enum. suppl. 37. R. Stricta. Proxv. Somm. p. 19. Se trouve dans l’Amérique septentrionale, Nouvelle-Angleterre (Dinuenivus) ; Pensylvanie (Muut). (7. v. cult.) 53 Rameauz droits, de 5 à 4 pieds, d’un vert pâle, couverts entièrement de soies petites , faibles et presque égales , excepté les extrémités qui sont divisées en ramilles nombreu- ses, faibles et nues. Folioles de 9 à 11, arrondies , d’une tex- ture ferme, glauques, la paire inférieure plus petite que les autres. Fleurs d’un rouge clair. Fruit nu avant sa maturité et couvert de quelques petites taches pâles. D'ailleurs les ca- ractères du rubella. . Malgré la ressemblance frappante entre celui-ci et-le ru- bella, je ne vois pas de difficulté de l’en séparer. Le rubellaa ses rameaux faibles et penchés, ses rejetons courbés et his- pides à leur sommet; ses feuilles sont vertes, le fruit petit, les ovaires de 15 à 18, le péricarpe ovale et un peu pointu à l'extrémité. Le stricta au contraire a les rameaux droits, les. rejetons et les ramilles ( petites branches ) sans aucune hispi- dité; les feuilles sont quelquefois glauques, le fruit long et couvert, avant sa maturité, de petites taches pales. Les ovaires de 25 à 35; les péricarpes sont ronds, gros et très-velus. Sou- vent le rubella est armé d’aiguillons, et jamais le stricta. On m'’objectera peut-être qu’en d’autres occasions j’ai rejeté de meilleurs caractères comme insuffisans pour distinguer des espèces avec une apparence de raison. Mais quand on se rap-- pelle qu’il n’y a pas un seul exemple qu’il se soit trouvé en Europe aucun rosier de l'Amérique septentrionale , et qu’il faut que celle-ci fasse exception si on ne la sépare point. du rubetla, j'aurai pour moi l'importance de la distribution géographique. Elle est connue en Angleterre depuis Dillen, qui la trouva dans le jardin de Shérand, où elle était venue de graines en- voyées de la Nouvelle-Angleterre, et aussi par la figure qu’il a donnée dans son nombreux Hortus eltamensis. Faute d’avoir donné l'attention nécessaire à sa description , il en est résulté beaucoup de confusion pour le stricta, car la figure a toujours été citée depuis pour une variété d’une espèce différente, proba- blement par l’effet de la culture; en sorte que mon alpina, var. 7, été jugé une plante d'Amérique septentrionale. Grand embarras pour les botanistes de ce pays qui l’ont cherchée Jong-temps sans aucun succès. Pour en découvrir la cause il est nécessaire de remonter à l'origine de ce rosier. Le specimen du pendulina de’ Herbier de Linné appartient, comme je lai déjà observé, à la plante que nous cultivons sous ce nom dans nos jardins, L’extrémité des petites branches 34 est assez semblable à la figure de Dillenius ; il n'indique pas d’où elle lui est venue, et elle ne lui a peut-être été connue que dans l’état de siccité , ce qui explique suffisamment son erreur lorsqu'il cite PHortus elth., dans son Species plantarum , 1%, édition. La phrase spécifique du pendulina est fructi- bus oblongis pendulis, qui sert à le distinguer de ses co- espèces, parce qu’alors il ne connaissait pas l’afpina. Mais avant que la 2°. édition ne parût, il put se procurer cette dernière plante, et alors il jugea nécessaire de changer le ca- ractère du pendulina par ces mots: Germinibus ovatis, gla- bris; pedunculis cauleque hespidis ; petiolis inermibus ; fructibus pendutis. Ce qui prouve complètement qu’il s’at- tache au Stipites innumeris spinis, tenuibus et innoæiis, deorsüm flexis, geminis de Dillenius, qui ne convient pas au pendutina d’Aïton, pour en faire une espèce particulière. Dans lait, édition de Hortus kewensis, sa définition se convertit en inermis; germinibus oblongis ; pedunculis petiolisque hispidis; caule ramisque glabris; fructibus pendulis, qui se rapporte évidemment au pendulina de nos jardins. Quelle fut la raison de ce changement ? On ne la donne pas, car le D*. Solander, dont les manuscrits ont servi à fa classification du genre, savait trés-bien que ce n’était pas Ia plante de Linné. Voilà pourtant l’origine de l'erreur, qui ne saurait diminuer l'estime que l’on doit à cet excellent ouvrage, et qui aurait dQ être connue plus tôt. « Le rosier que je tiens de M. Sabine se rapporte en tout à la description de M. Lindley; il a fleuri en 1825. » RARAAS VAR LAVAL S AAA US 23°, ESPÈCE. — ROSA ACICULARIS. R. Elatior; aculeis acicularibus, inæqualibus ; foliolis glaucis, rugo- sis, convexiusculis ; fructu obampullaceo, cernuo. Linpu. Mon. p. 44. c. fig. R. Acicularis. Pronv. Somm. p. 19. Se trouve en Sibérie (Brut). Parnas. (V. v. cult. et s. sp. Herb. Cel. LAMBERT. ) Buisson épais, d’environ 8 pieds. Branches droites, les plus jeunes glauques, les adultes brunâtres, armées de très-faibles aiguillons droits et de quelques soies. Feuilles denses > Opa- ques, trés-glauques. Stipules étroites, nues, frangées de glan- des, un peu élargies à l'extrémité. Pétioles vert-pâle, nus 55 ou un peu velus, faibles, avec des attaches trés-longues. Folioles environ 7, ovales, convexes, divergentes, presque nues, bleuâtres en dessous. Fleurs solitaires, d’un rouge pâle. Bractées ovales, convexes, nues ainsi que le pédoncule. Tube du calice nu, elliptique. Sépates très-étroites, quelque peu divi- sées, velues, 3 fois aussi longues que le tube. Pétales obovales, émarginés, étalés, plus courts que les sépales. Disque large, un peu élevé. Styles velus, séparés. Fruit obovale, étranglé vers le haut, de couleur orangée jaunâtre, nu, un peu pen- ché, couronné des sépales conniventes et épaissies à leur base. Addition intéressante a la tribu des pèmprenelles, et que nous devons à M. Bell, qui l’a découvert en Sibérie. A enju- ger d’après des plantes communiquées par feu M. Doon à M. Sabine, il paraît être le #amtschatica de son Hortus canta- brigiensis. L’inégalité de ses aiguillons le distingue des trois espèces précédentes; il diffère aussi des autres par la plus grande proportion de ses feuilles glauques et rugueuses. Sous le premier rapport il est surpassé par le À. Sabini; mais les ai- guillons forts et courbés de cette dernière plante , qui paraissent parmi les soies, et en forme de poignard quand celles-ci man- quent,ne permettent pas de les confondre, sans parler de leur différence complète à d’autres égards. « C’est le premier rosier qui se couvre de feuilles, et à cette époque il est remarquable par la couleur jaune de ses feuilles naissantes comme si on en avait enlevé l’épiderme. » Ce rosier, que je cultive et quise multiplie aisément, pa- raît très-rustique. Il fera un bon effet dans les jardins paysa~ gers par ses fleurs nombreuses et latérales. » AAA ALRDADEVERLD TATA 24°. ESPECE. — ROSA SULFUREA. R. Stipulis linearibus , apice dilatatis , divaricatis; foliolis glaucis, planiusculis ; tubo hemisphærico. Linpz. Mon. p. 46. R. Flava pleno flore. Cros. Cur. post. 6. R. Lutea maxima. ft. pl. Besu. Eyst. vern. ord. 6. fol. 2. R. Lutea multiplex. Par. Parad. 417. n°, 17. t. 415. f. 6, — Gen. Exac. 1267. R. Lutea fl. pl. Raï. Hist. 1475. n°. 31. R. Hemisphærica. Herm. Diss. 18. R. Glaucophylla. Enr. Beitr. 2. 69. R, Sulphuren. Air. Kew. 2. 201.— Win. Sp. 2. 1065.—Lawr. Ros. t. 57. — Pers. Syn. t. 47. — Gme. Bad.-Als. 2. 404. — Ken. Begist. n. 46. — Satu. in Rees in L. — Revour. Ros. 1. ag. t. 3. 56 À. Lutea. Brov. Lus. 1. 337. Probablement originaire d'Orient (Czusrus.) (V. v. cult.) De 4 à 5 pieds en Angleterre, mais de 8 à 9 en France ; feuillé aux extrémités de la tige. Branches vert-jaunâtre ow brun, armées de soies et d’aiguillons pâles, épars et inégaux ;, Jes plus longs un peu courbés, les autres faibles et droits. Feuilles d’un vert glauque foncé. Stiputes étroites, plates, dilatées en fourche et grossièrement dentelées à leur som- met, sans pubescence comme les folioles. Pétioles un peu glandulaires, garnis de quelques aiguillons petits et droits. Fotioles 7, obovales, plates, simplement dentées, d’un vert grisâtre en dessus, bleuâtres en dessous. Fleurs trés-gran- des, extrêmement délicates et transparentes, jaunes, tou- jours doubles. Point de 6ractées. Pédoncules et Calices ou nus ou glandulcux. Tube hémisphérique. Cette plante est parmi celles du genre une des plus riches en floraison. On ne l’a jamais vue simple ni disposée à le de- venir. Sa patrie est encore inconnue. Les premières nolions que nous en ayons eues viennent de Clusius, quile premier la remarqua en examinant un petit jardin artificiel en papier, orné d’arbustes de différentes sortes, parmi lesquels se trouvait une rose jaune double. Ce jardin artificiel avait été apporté de Constantinople, comme il le dit; et, par le moyen de ses nombreux correspondans, il se procura bientôt des individus vivans qui ont probablement donné naissance aux rosiers que nous possédons aujourd’hui. Il faut que Linné ne Vait point connue lorsqu'il a pensé qu’elle était une variété de son À. eglantina ( tutea W.) s On éprouve toujours beaucoup de difficultés pour l’épanouis-. sement de ses belles fleurs. S. Jos. Banks dit l'avoir vu dans le plus bel état de floraison dans un sol marécageux. Le bel échantillon qui a servi de modèle pour la figure qu’Edouard Sydenham a donnée dans le Register, venait du comté d’Ox- ford, et il était si parfait qu’une dame qui allait au spectacle, en ayant mis un bouton dans son sein, il s’y épanouit dans le cours de la soirée, « Je suis étonné que les botanistes, et Lindley lui-même, n'aient point parlé de la variété minor, que l’on voit si rare- ment fleurir. Les rameaux sont couverts de soies jusqu’à l’ex- trémité, et les feuilles très-rapprochées ; cette variété n’est que de collection. » Aw 97 PRD EVA LET TVET 113) 25*, ESPÈCE. — ROSA LUTESCENS. À. Armis ramorum confertissimis, inæqualibus, gracilibus, reflexis ; ramulorum minimis, subæqualibus ; foliolis planis, impubibus, simpli- citer serratis. Lino. Mon. p. 47. cum fig. R. Hispida. Coxt. Mag. t. 1570. (Mala.) R. Lutescens. Purscu. Am. sept. vol. 2. in suppl. Originaire, vraisemblablement, de Sibérie. ( #7. v. cult.) Arbuste élevé, vigoureux, mais peu agréable à l'œil. Bran- ches perpendiculaires, presque droites, d’un brun sale, dé- fendues par une innombrable quantité d’aiguillons faibles , inégaux , d’un brun pale, penchés et mêlés. Rameaux avec un pareil nombre de soies décolorées, sans pubescence. Stt- pules très-étroites, plates, Pétioles inermes. Folioles, de 7 à 9, ovales, plates, dentelure simple. Fleurs moyennes, jaune-pâle, solitaires. Point de bractées. Pédoncules et Calice nus. Tube ovale, beaucoup plus court que les sépales qui sont entières. Disque aplati. Ovaires, environ 50. Styles velus, distincts. Fruit gros, ovale, noir, porté sur une queue charnue, et couronné par des sépales courtes et conniventes. Péricarpe volumineux , cramoisi et rugueux. Pursh a été induit en erreur en comprenant cette plante parmi celles de l'Amérique septentrionale, parce qu’elle était connue dans les pépinières sous le nom de rose jaune d’Amé- rique , ce qui n’est fondé sur aucune autorité. Je partage plu- tot l'opinion du savant éditeur du Magasin botanique, en la considérant comme native de la Sibérie, à cause de sa ressem- blance avec les plantes de ce pays, ressemblance qui ne peut s'appliquer à celles du nord de l’Amérique. Il paraît qu’elle a été cultivée à Chelsea, par M. Fairbairn, et c’est probable- ment de cette souche que sont venues toutes les plantes que nous cultivons dans nos jardins. Peut-être une plante de si peu d'importance ne mérite pas un nom plus harmonieux qu’il n’est ancien, et je réclame à ce sujet l’indulgence des amateurs. Ce rosier se distingue parfaitement du spinosissima dans sa manière de croître, surtout par ses rejetons vigoureux, droits, couverts d’aiguillons épars, par la couleur pourprée de ses feuilles en automne; les rameaux qui partent des fleurs se 58 distinguent notamment des branches en ce qu'ils sont arnis de tubercules portant de faibles soies, et que l’on pourrait considérer comme des rudimens d’aiguillons non formés; mais cette particularité est constante. «Le À. lutescens a fleuri dans mon jardin en 1823. J'ai vérifié tous les caractères que lui assigne M. Lindley. » L1443475:25:52762299%90) 26°. ESPÈCE. — ROSA VIMINE 1. R. Ramis vimineis ; armis setaceis, confertissimis, rectis, patentibus, inæqualibus; foliolis membranaceis, planis, impubibus, sim pliciter ser- ratis. Linz. Mon. p. 49. À Viminea. Proxy. Somm. p. 20. Patrie inconnue. Pautas. (V. s. Herb. Lamsert. (Lips) Branches allongées, faibles, délices, qui ne ressemblent nullement à celles du spinosissima, totalement couvertes d’aiguillons sétacés, étalés , droits et inégaux, et de quel- ques soies. Feuilles très-longues. Folioles, de 5 à 7, oblon- gues, dentelure simple, d’une teinture membraneuse. Sti- putes dilatées au sommet. Pétioles pédonculés. Catices nus. Tube ovale. Fleurs très-grandes. Je suis redevable de la connaissance de cette plante à M. le ch. Lambert, qui Pa trouvée dans le riche herbier de Pallas , dont il a fait acquisition. Son lieu natal est inconnu. A en juger par l'étiquette qui y est jointe, il est vraisemblable qu’il a été tré de quelque jardin botanique. On ne pourrait le confondre qu’avec le spinosissima ou le tutescens, dont les rejetons faibles et minces , garnis d’aiguillons sétiformes très-épais, le distinguent assez. Je ne connais aucun autre ‘rosier ayant la même habitude. Si on devait en attribuer la cause à ce qu'il a végété dans un sol très-ombragé et resserré, les rejetons ne seraient pas aussi couverts d’aiguillons, et les feuilles eussent été d’une texture plus mince. Son feuillage membraneux, toujours ferme et rigide, empêche qu’on ne le confonde avec aucune variété du spinosissima. Les pousses luxuriantes de ce dernier sont ordinairement couvertes d’aiguillons forts et courbés en fer de faux. Les pousses faibles n’en ont point. « J’ai balancé si je ferais entrer cette espèce dans la mono- graphie; mais elle peut se retrouver un jour, et l'exactitude de M. Lindley garantit qu'il a assez observé la plante de M. Lambert pour ne pas la confondre avec ses voisines. » . 59 VOOR HVE 604/900 EET 27". ESPÈCE. — ROSA SPINOSISSIM A. R. Armis inæqualibus ; foliolis planis, impubibus, simpliciter serra - tis. Linz. Mon. p. 5o. Dumensis. Donon. Stirp. hist. 187. t. 3. . Cynerrhadi species, etc. Tuan. Sylv. hire. 35. Cumpestris odora. Cuus. Hist. 1. 116. . Præcox spinosa. Fl, albo. Best. Eyst. vern. ord. 6. fol. 5. . Campestris, etc. Baun. Pin. 483. . Pimpinellifolia. Ger. En. 1270. . Pumila spinosissima. A.J. Baun. Hist. 2. 40. 2.— Rat. Hist. 1472. no. 15. Syn. 455. Var. A. Pomita. Armis horizontalibus; fructu ovato. * Peduncalo glanduloso vel setoso. R. Spinosissima. Livy. Fl. suec. 442. Sp. pl. 4gt. ed. 2. 705.—Herm. Diss. 1762. —Rorn. Germ. 1. 217. 2. 555.— Winup. Sp. 2. 1067. — Pens. Syn. 2. 48. — Bus. Taur.-Cauc. 2, 395. — Pronv. Nom. p. 24.— Idem. Somm. p. 20. R. Cinnamomea. YWerm. Diss. 7. R. no. 1106. Hart. Helv. 240. R. Chamærhodon. Viti. Delph. 3. 555. R. Pimpinellifolia. V. D. — Revour. Ros. 1. 119. t. 44. ** Pedunculo nudo. R. Spinosissima. Fu. Dan. t. 398. — Huns. Angl. 218.— Bout. Par. t. avr — Aut. Pedem. 2. 138. — Lawr. Ros. tt. 18. 48. — Smita. Brit. — 535. — Ene. bot. t. 167. — Arr. Kew, 3. 259.—Smirn. in Rees in |. 2 Woops. in Act. linn. 12. 178. ft. Pimpinellifolia. Livy. Syst. nat. ed. 10. 1062. Sp. pl. 703. — Moensn. Meth, 687.—Roessic. Ros. t. g. t. 25. fig. 2.—Decanp. Fl. fr. 4. 438. — Gmez. Bad.-Als. 2. 415. — Jaca. Fragm. 71. t. 107. f. 1. — Re- pour. Ros, 1. 83. t. 29. 85. t. 30. R. Scotica. Mizz. Dict. no. 5. R. Collina. Scurancx. Baiers. fl. no. 774. fide Rau. * Variétés du spinosissima. R. Var. B. Revensa. Pumila; armis gracillimis, inferioribus, deflexis ; fructu ovato. Lino. 1. c. . Spinosissima. Jaca. Fragm. 76. t.124.—Vana. Axnrewss. Roses.— Reversa. Lips. in Bot. reg. t. 431. R. Var. C. Pruarycarpa. Pumila : fructu depresso et pedunculo se- toso. Lixoz. 1. c. p. 51.—R. hispida. Proxv. Nom. p. 34.—Idem. Tno- RY. Prodr. R. Var. D. Pitosa. Pumila ; foliis acutis, infra pilosis. R. Var. E. Tursinata. Pumila ; fructu turbinato. R. ibe F. Pazvas. Elatior; armis subæqualibus, confertis. Liou. 1. cit. p. 51. R. Pimpinellifolia. Par. Ross. 62. t. 75. —Renour. Ros. 1, 84. R. Altaica. Wizzo. Enum. 543. R. Var. G. Rossica. Elatior ; aculeis longis, gracillimis. R. Var. A. Istanvica. Elatior ; aculeis maximis , falcatis. \ bu be by be be Be Go R. Hybernica. Hoorrx Irland. in app. RK. Var. I. Sancuisonszroua. Elatior; foholis 9-11, oblongis; fructu depresso, globoso. Noisrrre. Cat —Doon. Canta. ed. 8. 169. R. Var. À. Repurra. Elatior; armis confertissimis; pedunculis setosis; foliis glaucis; floribus geminatis. Proxy. Nom. p. 21.—R. Reduteana. Tuory. Prod. p. 43. Se trouve en abondance dans toute l'Europe, sur Jes montagnes boisées et aussi sur celles qui avoisinent Ja mer, ainsi que sur le Cau- case ( Boserstety); les variétés D, Een Islande (Hooker); la varicté F en Russie (PauLas); var. Hen Irlande (Hooker); var. I observée chez M. Noisette, à Paris; var. L., observée chez M. Thory, à Clamart. (97. v. cult. et s. sp.)—Ozs. Cette espèce varie beaucoup pour la dimension et la surface du pédoncule et du fruit, Les branches sont tantôt nues ou presque nues, tortueuses, minces, élancées, cou- vertes d’aiguillons pressés surtout dans les jeunes pousses. La var. D offre plusieurs aberrations. Lin. loc. cit. Arbuste nain, compacte, sombre (quelquefois rougeâtre); ræ- cines tracantes. Branches courtes, raides , très-divisées , couvertes d’aiguillons épais , inégaux , et de soies ; quelques aiguillons courbés en faux. Feuilles rapprochées en fais- ceaux sans aucune pubescence. Stipules ou étroites ou deli- tées, d’égale largeur ou à peu près. Pétioles soyeux et ai- guillonnés. Folioles, environ 7, d’un vert clair, aplaties, den- tées simplement, orbiculaires ou à peu près. Fleurs solitaires, sans bractées, cyathiformes ( en bassin ). Pédoncules nus ou garnis desoies ou de glandes, comme les sépates qui sont courtes et entières. Tube nu, ovale, ou presque rond. Pétates émargi- - nés, concaves. Disque sans épaisseur. Styles velus, distincts. Fruit ovale ou presque rond, noir ou presque foncé, cou- ronné par les sépales conniventes ou quelquefois étalées. J'ai déjà dit pourquoi je ne pouvais être d’accord avec le docteur Afzelius, qui considére le R. spinosissima prima et vera de Linnée comme le cènnamomea, et je ne suis pas plus de Pavis de M. Woods, qui veut que le pimpinellifo- dia de I Herbier de Linnée soit le rubella. Je n'hésite pas à me prononcer, comme 8. J. Smith l’a fait depuis long-temps, en faveur du spinosissima var. A. L'opinion de Schranck, qui en fait le A. cotlina de cet auteur, ne vaut pas mieux, quoi- qu’elle repose sur l’autorité de Rau. Le spinosissima de Gorter semble être un cinnamomea, tandis que la plante ainsi nommée par Hermann semble un spinosissima, à rai- son de ses feuilles orbiculaires et de ses pédencules soyeux. Les figures de Bulliard et de la Flore danoise ne sont pas sufli- samment caractérisées. 61 Notre spinosissima ne saurait être confondu avec le vèmi- new et le grandiflora. Les rameaux droits, vigoureux, etles forts aiguillons du premier le distinguent suffisamment. Il en est de même des soies nombreuses parmi lesquelles se trou- vent les aiguillons dans le second. La variété B reversa a les aiguillons faibles et réfléchis ; les feuilles sont très-glauques et la plante se couvre au prin- temps d’une grande quantité de fleurs blanches comme laneige. Bien des auteurs en feraient une espèce distincte. Son lieu natal est inconnu, à moins que le spinosissima de Jacquin , trouvé indigène en Autriche et figuré dans ses Fragmenta, ne soit le même ; il en diffère peu si ce n’est par les aiguillons qui sont horizontaux. Les variétés platycarpe, pilosa et turbinata ne sont vonnues que par des échantillons recueillis en Islande par mon ami M. Hooker. Leurs caractères déterminent suffisamment leurs différences respectives. Le pilosa ne paraît se distinguer de l’ënvoluta que par les dents simples de ses feuilles. Il est néanmoins très-différent. Le Pallasir croît dans les plaines élevées et dans les pentes raides de la partie septentrionale des monts Altaïques qui s'étendent jusqu’en Sibérie. Son habitude vigoureuse et la di- mension égale de ses aiguillons sont ses principaux traits. Le rossica a ses aiguillons longs et faibles. Il se trouve dans le vaste herbier de S. J. Smith. L’islandica est le seul rosier trouvé en Islande. Ses ra- meaux forts et vigoureux ont induit M. Hooker en erreur lorsqu'il en a fait un hibernica qui, je crois, n’a jamais été découvert ailleurs qu’aux environs de Belfast. Le sanguisorbæfolia a une apparence différente des autres variétés. Ses pédoncules sont très-courts, les folioles plus nombreuses (de 7 à 11). Sa patrie est inconnue. « Le reduteana de M. Thory me paraît une variété du spi- nosissima. On le prendrait pour un rubrifolia à une cer- taine distance. Ses fleurs sont quelquefois géminées : ce qui est remarquable dans l’espèce. » Aucune espèce n’est aussi embarrassante que celle-ci, parce que, croissant dans une grande partie de l’Europe et de l'Asie, elle offre des nuances très-variées. La culture a achevé de Vécarter du type originaire ; mais on le retrouve à Fontaine- bleau, en Écosse et ailleurs. 62 WV UW DAVEE o8e. ESPÈCE. — ROSA GRANDIFLORA. R. Setis ramorum nullis; aculeis, subæqualibus, distantibus; foliolis planis, impubibus , simpliciter serratis. Linot. Nom. p. 53. €. fig. fh. Grandiflora. Pronv. Somm. p. 22. ht Pimpinellifolia. Bus. Taur.-Cauc. 2. 394. Se trouve en Sibérie (HowrT.) ; sur les parties sous-alpines et stériles du Caucase (Buserstein). (WV. s. sp. Herb. Lyell, Sabine.) C’est particulièrement à la sollicitation de M. Sabine que je me suis décidé à séparer cette plante du spinosissima. Ils différent presque de ia même manière que l’innovata et le. Sabini, excepté que ce dernier est plus gigantesque, même dans sa variété B, que celui-ci. Les caractères différentiels entre notre plante et le spinosissima sont, de plus grandes fleurs, absence des soiesparmi les aiguillons de ses jeunes rameaux, caractères qui paraissent ici constans, quoique je ne les aie pas admis en unissant le Sabini avec le doniana ; c’est pourtant une plante trop remarquable pour qu’il n’en soit pas fait men- lion, et si par la suite elle devait être réunie au spinosissema, elle en serait toujours une des plus notables variétés. Je ne doute pas, d’après les détails de Buberstein, que son pimpt- nellifolia ne soit celui-ci, surtout en observant qu’il le sé- pare du spinosissima, ce.qu’un botaniste aussi exact que lui n'aurait pas fait, s’il n’avait pas aperçu de différence entre eux. « Fidèle à la loi que je me suis imposée de n’admettre au- cune espèce qui n’est fondée que sur une description écrite , je passe sous silence le R. nanfcinensis de Loureiro jusqu’à ce que cette plante nous soit parvenue soit vivante soit en spécimen bien conservé. » RAA AVIS BABA ARTS 29e. ESPECE.—ROSA MYRIACANTHA. R. Armis inæqualibus, majoribus, pugioniformibus; foliis glandu- losis, impubibas, orbiculatis. Lino. Mon. p. 55 cum fig. R. Myriacantha. Proxv. Somm. p.22. R. Parvifolia. Paix. Ross. 62. R. Provincialis. Bus. Taur.-Caue. 1, 396, R. Myriacantha. Decann. F1 fr. 4. 439. Se trouve à Osset, dans les buissons (Pazuas) ; en Dauphiné (Dz- 65 caxpoze); près Montpellier (Requiex). ( #7. 8. sp. in herb. Hoorke, LamsERT. ) Petit arbuste rabougri ; avec des rameaux simples, presque droits, brunâtres et défendus par des aiguitllons faibles, nom- breux, inégaux et droits. Ils sont mêlés de soies. Feuilles por- tées vers l'extrémité des rameaux et sans pubescence. St2- pules étroites, glanduleuses au revers. Pétioles glanduleux et soyeux, garnis de.quelques petits aiguillons droits et épars. Fotioles de 5 à 7, elliptiques ou orbiculaires, doublement dentées, glanduleuses et rouillées en dessous. Fleurssolitaires, en coupe, parmi les feuilles, et munies de bractées. Pédon- cules et calices garnis de glandes et de soies nombreuses excepté la partie supérieure du tube qui est globuleux. Sépales réfléchies après la floraison, et plus longues que le fruit avant la maturité. Disque un peu relevé ; les parties saillantes des styles et stigmates un peu velues. Cette petite plante n’a été trouvée jusqu’à présent que dans le Midi de la France, à moins que le synonyme cité par Pallas ne lui appartienne. Toutefois ce qu’il en dit est trop incomplet pour nous décider affirmativement. Les habitudes différentes sont toujours une objection de fait. Les glandes de ses feuilles suflisent pour empêcher qu’on ne la confonde avec le spi- nosissima nain, dont elle porte quelques caractères. Le provincialis de Buberstein répond précisément à notre plante, et confirme mon idée que le synonyme de Pallas s’y rapporte également. Nous avons dans nos pépinières un micranths qui appro- che de celui-ci ; mais les aiguillons ne sont ni aussi longs ni aussi nombreux. Peut-être a-t-il été considérablement altéré par la culture; il ne faut pas confondre cette petite plante avec le micrantha de Smith, qui est un rubiginosa. ANA VAR A/S RAS 107008 30°. ESPÈCE. —ROSA INV OLUTA. R. Armis valdé inæqualibus , confertissimis; foliolis dupld serratis, pubescentibus ; petalis convolutis; fructu aculeato. Lint. Mon. p. 56. R. Spinosissima. Moensu. Meth, 687. _ À. Involuta, Exc. Bot. t. 2068.—A1r. Kew. ed. all. 3. 260. — Smtrn. in Rees in 1. — Woops. in Act. linn. 12. — Pronv. Somm, p. 23. R. Nivalis. Doon. Cant. ed. 8. 170. ' Se ans sur les montagnes de l'Écosse (Wazker). (7. v. cult. et 8. Sp. De 2 à 3 pieds de haut, touffu, d’un gris rougeâtre. Bran- 64 ches peu divisées, droites, avec des aiguitlons et des soies nombreuses; les aiguillons forts, droits et inégaux. Feuilles serrées qui répandent une odeur de térébenthine quand on les froisse. Stipules étroites, quelquefois concaves, aiguës, non dentelées, mais frangées de glandes. Pétioles velus, glandu- leux et soyeux, mêlés de quelques aiguillons sétiformes. Fo- tioles de 5 à 7, concaves, ovales , aiguës ou obtuses a double dentelure, nues en dessus et presque opaques, velues en des- sous avec quelques glandes pâles à peine perceptibles à la sur- face. Fleurs solitaires, sans bractées, rouges et blanches. Pé- doncule nu.Tube du calice ovale, presque sphérique. Sépates hérissées d’aiguillons sétiforrhes et de glandes visqueuses. Pé- tales obcordiformes (presqu’en cœur). Disque peu élevé. Fruit couronné par les sépales convergentes avant la maturation. On est redevable de la découverte de cette plante à M. Wal- ker qui l’a trouvée dans les montagnes de l'Écosse, et il ne paraît pas qu’elle ait été vue ailleurs. Du moins tous les échantillons que j’ai vus étiquetés Rosa involuta étaient le Sabini ou sa variété doniana. Il n’est pas aisé, comme Von sait , de déterminer des caractères distinctifs sur des plan- tes désséchées, et si différentes en pleine végétation. Le R. involuta est un arbuste sombre, avec des pétales roulés et des aiguillons trés-rapprochés, presque nus en dessus, et son fruitne mûrit pas dans l’état cultivé. Le Sabini, au contraire, est une plante élevée de 5 à 10 pieds, et quand ses aiguillons sont entremêlés de soies, les plus grands sont en faux, ce qui n’arrive point lorsqu'ils en sont dépourvus. Les feuilles sont velues des deux côtés et chargées quelquefois d’une poussière blanchâtre ; son fruit mûrit trés-bien dans nos jardins. « Nota. Le R. involuta a fleuri à Versailles en 1825. Mal- gré quelques rapports généraux de physionomie, on ne peut le confondre avec le spinosissima. » RAABUVAU BAR BR T/RAE RAD Je n’ai pas adopté le À. reversa, qui n’est connu jusqu’à présent que par la description qu’en a faite Waldestein. Voici la phrase de Lindley : R. Armis setaceis, subæqualibus, reflexis ; foliolis duplicato-serratis, pubescentibus; fructu hispido. Lino. Mon. p. 57. Kh. Reversa. Waxoest. et Kirais. Hung. 3. 293. t. 264. Se trouve dans les endroits pierreux des montagnes de Matra, W.et K. PARA BANANE 94D 65 J'indiquerai de même le marginata de Walrave. R. Pumila. Ramis tortuosis, junioribus pruinosis ; foliolis ovatis, cordatis, triplo-serratis, glaberrimis; sepalis muricatis. Livre. Mon, p- 58. R. Marginata. Wauur. An. bot. 68. Se trouve dans les champs , près de Beunstadt. RUVUVEEAD SETA tae 51°. ESPÈCE. — ROSA SABINI. R. Setis raris aculeisque inequalibus, distantibus ; foliolis duplè- serratis, tomentosis; sepalis compositis. Lino. Mon. p. 59. R. Sabini. Woons. in Act. linn. 12. 188. — Proxy, Somm. p. 23. R. Involuta. Wincu. Ess. geogr. 41. Var. @. DonrAwa. Setis subnullis; aculeis rectiusculis. R. Doniana. Woovs. 1. c. 12. 185. Se trouve au nord de l’Angleterre; la variété £ dans le Sussex Le] (Borner). (7. v. cult. et s. sp.) Arbuste de 8 à 10 pieds de haut. Branches droites, brun- foncé, armées d’aiguillons distans, courbés en faux, et de quelques soies. Feuilles grises, distantes. Stipules étroites, frangées de glandes. Pétioles cotonneux , glandulaires et ar- més de quelques petits aiguillons. Folioles de 5 à 7, ovales, à serrature double, plates, velues des 2 côtés, un peu glandu- laires en dessous. Fleurs ordinairement solitaires, quelque- fois ramassées. Pédoncules et Calice très-hispides. Tube rond. Sépales composées. Fruit rond,écarlate,couvert de soies. D’après des échantillons de M. Winch, je me suis conyain- cu que celui-ci est son involuta. C’est une charmante plante, et comme elle emporte de beaucoup sur les espèces anglaises, M. Woods a bien fait de la dédier à M. Sabine, notre ami commun, _ Il différe de l’involuta par son habitude robuste et ses ‘forts aiguillons. Les pédoncules sont solitairés ou aggrégés , et, dans ce dernier cas, garnis de bractées. Les sépales sont aussi composées. Il tient si précisément l'intermédiaire entre cette tribu et la suivante, qu’on pourrait le placer indifféremment dans l’une ou dans l’autre ; mais , comme plante indigène et alliée à Vinvoluta, j'ai préféré le placer dans cette tribu, malgré ses sépales diviséeset son disque quelquefois épaissi. La variété @ doniana est moins éleyée ; elle a des aiguil- lons droits , sans soies sur les rameaux. Ce dernier pourrait être aussi une production du tomentosa mollis ? « La varieté donzana a fleuri à Versailles en 1823. Je cul- tive également le Sabini que j'avais perdu. » “ 65 gomme ges eee VE, TRIBU. — CENTIFOLIÆ. Caractères particuliers. — Seligere ; armis difformibus. Folia oblonga vel ovata, rugosa. Discus incrassatus , faucem claudens; sepala composila. Obs.—Ceile division renferme la partie la plus intéres- sante du genre pour les amateurs de Flore. 1] est probable que les roses les plus anciennes dont il ait été fait mention appar- tiennent à quelques-unes de ces espèces, mais auxquelles les espèces particulières, comme celle de Cyrène ou du mont Paugeus , doivent être rapportées : il est maintenant trop tard pour entreprendre ces recherches. On me permettra pourtant de conjecturer que toutes descendent d’une souche com- mune, et que par une longue culture elles ont été conduites à prendre les apparences sur lesquelles les botanisies ont pu déterminer les caractères différentiels. L’essence de roses. qui est un objet de commerce si im- portant, s’obtient indifféremment de toutes ces roses, dans le laboratoire de Florence établi dans un ancien couvent, ou de quelques espèces particulières connues dans l’Inde. D'après des échantillons de l’herbier de Lambert, apportés de Ghispere parle c. Hardwicke, il paraît quele À. damascena y est exclusivement employé pour la fabrication de l’huileessentielle, et les Persans en emploient une espèce que Kæmpfer appelle chirasensis, parce qu’elle croît dans les environs de Chiras, de préférence à toute autre : celle-ci peut être la même , comme j'aurai sans doute occasiomde lPexpliquer. Il est bien connu que lessence de roses de différentes contrées a des qualités de force et d’é- nergie bien différentes ; que celle qui vient de la Turquie est toujours préférée ; et je suis porté à penser que le R. moscha- ta peut être employe seul ou mélangé avec d’autres , particu- lièrement a Mogador, où, comme je l’apprends du docteur Schuter , il s’en fabrique beaucoup mais d’une qualité infé- rieure. qe Les innombrables variétés cultivées dans nos jardins se rapportent aux quatre ou cinq espèces suivantes. Comme il n’entre point dans mon plan de parler de celles qui n’intéres- sent point les botanistes, je laisse volontiers aux soins de M. Sabine de décrire les variétés doubles, attendu qu'il se 0? popose de donner à cet égard les plus amples détails (1). Hf ine suffira, en attendant, de tracer les caractères distinctifs des espèces de cette tribu, avant de donner la description particu- lière de chacune d’elles. Ces espèces sont toutes soyeuses, en quoi elles se distin- guent des divisions suivantes. Leur disque charnu et leurs sé- pales divisées servent à les séparer des précédentes. Le port de ces plantes, la dimension de leurs fleurs, et la nature de leurs glandes pédicellées, empêchent qu’on ne les confonde avec les rubiginose et les tribus suivantes. a ee | 32°. ESPÈCE. ROSA DAMASCENA. R. Armis inæqualibus, majoribus falcatis; sepalis reflexis; fracts elongato. Livi. Mon. G2. À. Damascena. Mir. Dict. n. 15. — Duro. Harbk. 2. 364.—Wirro? Sp. 2. 1072. — Arr. Kew. ed. alt. 3. 263. Rosier de Damas. Bosc. Dict. d’agr. t. 11. 254. , R. Bifera. Poin. Enc. 6. 276. —Pers. Syn. 2. 48. — Repour. Ros. 4, 137. t. 53. — Prony. Nom. p. 79. R. Centifolia. Var. & bifera. Por. Enc. R. Calendarum. Muncn. Hausv. — Borx. Holz. 330. — Rorss. Ros. t. 8. Var. €. Portlandica. Paoxv. Nom. p. 90. R. Gallique, variété de Portland. Bosc. Dict. d'agr. 11. 332. Se trouve en Syrie (Smitm) ; la variété ¢ vient d'Angleterre. (V. v. cult. et s. sp.) « Quoique je persiste à distinguer ce rosier du suivant , comme l'ont fait, d’après Miller, MM. Bosc et Dumont de Cour- set, je conviens que j’ai commis une erreur de nom, en ôtant dans ma Nomenclature de 1818 au véritable damascena ce- lui que les premiers botanistes fui avaient donné ». «D'après de nouvelles observations, il paraît que ce beau ro- sier, qui nous vient de l'Orient, était connu et célébré par les anciens. Sprengel pense qu’il pourrait être celui que Virgile cite dans ses Georgiques (bifera rosaria Pæsti), quoique les botanistes ne l’aient pas encore retrouvé depuis aux environs de Pastum. S. James Smith croit qu’il a été introduit en Eu- rope par le comte de Brie, compagnon d’armes de St. Louis, (r) « Depuis quelques années, les essais multipliés de nos jardiniers ont fait obtenir des variétés doubles d’un plus grand nombre d’espé- ? - Q . ces. C’est ce dont on pourra se convaincre ea lisant l’appendix qui iermine cet ouvrage.» — 4 68 à son retour d'Égypte. Ainsi ces chevaliers auraient embelli nos parterres de leur plus bel ornement , comme ils auraient augmnenté le nombre de nos fruits et de nos légumes; s’il est yrai que nous leur devons la prune de Damas et Péchalotte (atlium ascatonicum ). Mais Nicolas Monardi, qui a fait un assez long séjour en Syrie, ne fait dater leur introduction en Europe que de 1575. La description qu'il fait du À. damasce- na se rapporte à notre plante. Elle acquiert en Syrie de plus grandes dimensions ; ses fleurs sout plus noinbreuses et d’un rouge pile.» « Je remarquerai qu’il s’eléve quelquefois à une grande hauteur. J’en possède un non greffé qui a quinze pieds d’élé- valion ». RAA RAA RAR 071 55°. ESPÈCE. — ROSA BELGI C4. R. Armis inæqualibus, majoribus falcatis; sepalis reflexis; fructu ovato, pedunculo longiore. Proxv. Somm. p. 25 4 R. Belgica. Mit. Dict. n. 17. Rosier belgique. Dum. Couns. Bot. cult. III. p. 347. — Bosc. Dict. dagr. 11. p. 255. À. Damascena. Donor. Harbk. 2. p. 369. — Revour. Ros. 125. t, 45.— Prony. Nom. p. 73. R. Alba. Var. damascena. Pots. Enc. 24. Rose de Puteaur , des env. de Paris. Linné confondait le damascena et le centifolia, parce u’en effet ils ont des rapports communs, et qu’à une époque déjà loin de nous , on avait pu croire qu’ils sortaient l’un de l’autre ; mais la forme des fleurs, celle des fruits , l'aspect énéral de ces plantes motivaient une distinction. Quelques auteurs, et M. Lindley lui-même , ne font qu’une espèce du R. damascena et du belgica. M. Poiret les a séparés avec raison, mais il en a formé deux variétés , l’une du centifotia, l’autre de l’alba. Cependant il est facile de se convaincre, d’après une observation exacte, que ces deux rosivrs sont des espèces trés-distinctes. Le R. belgica offre un buisson touf- fu, beaucoup moins élevé que le damascena ; dés rameaux et pétioles moins garnis d’aiguillons; des folioles ‘ovales, ai- gués, dentées, tomenteuses, et plus ou moins blanchatres en dessous. Des fleurs terminales , souvent au nombre de 10 4 12 sur le même corymbe, moins grandes que dans le damascena, portées sur de longs pédoncules hispides, écartés les uns des autres; ses fruits sont ovales et renflés ( ovatis, turgidis ), ce 69 qui les distingue notablement des premières ( seminibus infundibuliformibus, Poin.); les sépales sont pinnées et ré- fléchies, mais les corymbes sont érigés, ce qui les sépare de l'espèce suivante. C’est ce rosier que les habitans de Puteaux cultivent au pied du mont Valérien pour les parfumeurs de Paris. Je pense qu’il tire son origine des pays méridionaux, d’où il aura été transporté en France et en Angleterre. Les jardiniers en ont obtenu de belles variétés , et la rose d’Yorck et Lancastre , ci- tée par Miller dans son Dictionnaire, est une des plus remar- quables. . ANA AA eb eld hh bh eel bd 54. ESPÈCE. — ROSA CENTIFOLIA. R. Armis inæqualibus , majoribus falcatis; foliolis glanduloso-cilia- tis; floribus cernuis; calycibus viscosis; fructu oblongo. — Lixpz. Mon. p. 64. R. n. 1. Linn. Cliff. 191. R. Centifolia. Linn. Sp. 704.—Doror. Harbk. 2. 367.— Bunt. Par. t. 275. — Lour. Coch. t. 323 ?—Roess. Ros. t. 1. — Bus. Taur.-Cauc. 1. 397-— Rav. Enum. 109. — Revour. Ros. 1. 25. t. 1. — 37. €. 7. — 97. £: ae. — 79 t. 27, — 111. t. 4o, — Pronv. Nom. p. 59. — /dem. Somm. p- 26. R. Provincialis, Mitten. Dict. n. 18. — Duro. Harbk. 2. 349. — Witt. Sp. 2. 1070. — Pers. Syn. 2. 48. — Air. Kew. ed. alt. 3. 261.— Gmev. Bad.-Als. 2. 429.—Smitn. in Kees in |. R. Polyanthos. Roess. Ros. t. 25. R. Caryophyllea. Poir. Enc. 6. 276. R. Inguiculata. Desr. Cat. 175. À. Varians. Pout. Bohem. 2. 171. Var. £. Muscosa. Calycibus pedunculisque muscosis. R. Rubra plena, spinosissima; pedunculo muscoso. Mixt. Jc. 221.f. 1, R. Muscosa. Mitt. Dict. n. 22. — Duror. Harbk. 2. 368. — Wiiin, Sp. 2. 1074. —Lour. t. 14. — Ross. Ros. t. 6.— Pegs Syn. 2. 49. — Ait. Kew. ed. alt. 3. 264. — Ken. Regist. tt. 53-102. — Revour. Ros. 1. 89: t. 8. = qu. t. 9. — 87 t. 31. R. Provincialis b. Smiru. in Rees in 1. Var. C. Pomponia. Omnibus partibus minor. R. Centifolia minor. Ross. Ros. tt. 20. 37. R. Divionensis. Rorss. 1. c. t. 24. R. Pomponia. Dec. F1. fr. 4. 443. — Revour, Ros. 1. 65. t. ar. R. Burgundiaca. Pers. Syn. 2. 48. R. Provincialis y.Smuru. in Rees in 1. R. Centifolia +. Revour. Ros. 1. 113. t. 4t. Var. D. Biriynara. Foliis bipinnatis. R. Centifolia bipinnata. Pers. Syn. 2. 48. — Revovt. Ros. a. 11. t. 4. Se trouve dans les forêts de la partie orientale du Caucase ( Bu- BERSTED AT). ro Ce beau rosier a beaucoup de rapports avec le précédents mais il peut en être distingué par ses sépales, qui ne sont ré- fiéchies en aucun temps; ses fleurs très-doubles et ses larges pétales, dont la disposition a fait que l’on nommaiït celte plante en Angleterre rose-chou, ce que Linné a désigné d’une maniére plus élégante en disant : flos quasi tornatus. Son fruit est oblong ou presque rond, mais jamais allongé (1). Le R. cent feuilles se distingue aussi des suivans par ses fleurs penchées, son port habituel, ses rameaux diffus et rebrous- sés (retrofracti). Ce rosier peut se multiplier de boutures, inais pas aussi facilement que le damascena et le gallica. S. James Smith est porté à croire avec plusieurs autres que ce rosier est originaire du midi de l’Europe; mais rien de ce qui a été dit à cet égard ne pouvant faire autorité pour dési- gner le lieu natal d'une plante aussi généralement cultivée, c’est pourquoi je préfère placer son origine en Asie, parce que Buberstein l’a trouvé dans l’état sauvage sur le côté orien- tal du mont Caucase, d’où il aura vraisemblablement passé dans nos jardins. Peut-être la célèbre rose de Chiras, dont Kempfer fait un si grand éloge , n’est que celle-ci ou le da- mascena : nous ne pouvons que le conjecturer; au reste, les fleurs de Ja rose de Chiras sont employées à la distillation ainsi que celles du gallica. 4 Polh, dans sa Flora bohemica, a considéré les A. pro- vincialis et gallica comme variétés lun de l'autre. Je suis plus disposé à adopter l’opinion de Borckhausen et de quel- ques boianistes français, en regardant le provinciatis de Miller et le centifolia de Linnæus comme la même es- pèce. C’est pourtant ce que l'inspection de PHerbier de Linae ne prouve pas; il faut avoir recours 4 d’autres moyens pour confirmer la justesse de cette opinion. « Qu’on me permette de passer une longue discussion d’a- près laquelle on pourrait douter que Linné ait eu en vue le veritable centifolia dans la première édition de Hortus cliffortianus, et il y a toute apparence que le centifolia et le gallica ont été confondus ensemble. Le A. officinatis des Francais est bien celui de Provins; mais l’erreur de Linne, réparée depuis dans la seconde édition du Sp. plant., vient de Miller ; elle a été suivie par quelques botauistes allemands. (1) Cependant les fruits du R. inguiculata ou caryophyllea qui est notre rose œillel , sont sensiblement ovales et allongés vers leur ex- trémité supérieure. 71 La rose mousseuse est une pure variété qui à toutes les ap- parences du provins (1). MM. Lee et Kennedy possèdent une plante qui produit l'un et l’autre sur la même tige, et $, James Smith a appris en Italie que la mousse qui recouvre le calice et le pédoncule de cette plante disparaissait bientôt dans ce climat. La var. C pomponia, que l’on a singulièrement confondue avec la rose de Bourgogne, est plus petite dans toutes ses parties, et la variété à feuilles de céleri ( bépinnata) des jardins français est une singulière monstruosité. J’ai vu la mêine difformité sur un cantina dans le jardin de M. Sabine. « Il existe une singulière variété du ceniifolia chez ma- dame la comtesse de Chamois, près de Sezanne en Brie. Cette plante ne s'élève qu’à un pied au plus; elle trace beaucoup, et ses fleurs doubles sont d’une proportion moyenne. On en fait des bordures dans les jardins de cette dame, qui en a en- voyé à Versailles où je Vai observée.» ~ Swaragyvensesnpayresan: 35°. ESPECE. — ROSA PROVINCIALIS. R. Armis ramorum inæqualibus, sparsis, ratualoram subnullis; fo- liolis oblongis, arguté duplo-serratis ; petiolis aculeatis ; floribus erce- tis ; sepalis reflexis; fructu ovato. Pron. Nom. p 43.—-dd/em.Somm., p. a6. R. Provinrialis. Miu. Dict. n. 18.—Hesnm. Monogr. uv. 4.—Panr. Pa- rad. 413. n. G. Rose de Provence. Bosc. Dict. d’agr. t. 11. — Lawn. Ros. f, 22, R. Centifolia. Lixou. Mon. p. 64. #. Gallica. V. A. Por. Enc. 6. p. 258. Var. £ Incarvara. Floribus pallidis. À. Incarnata. Mu. Dict. n. 19. — Park. Parad. 412. n. à. Biusn Provence rose. Lawa. Ros. n. 1. Se trouve en Provence (Mantyy). ( 77. v. cuit.) Il est possible que ce rosier, qui vient du midi, ait ajouté à la confusion que les anciens botanistes ont produite entre le À. centifolia et le gailica, avec lesquels il a tant de rap- ports. Est-ce notre plante ou le damascene que Beslier a ap- pelé R. milesia dans son Hortus eystettensis , et que l’on a pu prendre pour le centifolia, ce qui à fait croire à quelques auteurs que ce dernier était originaire du sud ? Quoi qu’il en soit, si le provineialis, qui a pu être produit dans des temps bien éloignés du croisement du centifotia et du gallica, (1) Il y a peut-être ici une erreur, car la rose mousseuse est bien un centifolia , et quoiqu’elle soit originaire de Provence, suivant la docteur Martya , on ne peut la canfondre avec le À. provincialis, 72 devait être réduit au titre de variété, je ne balancerais pas à le joindre au gatlica, dont ses feuilles non glanduleuses et ses fleurs érigées le rapprochent; mais il peut être considéré comme une espèce intermédiaire. Ses branches sont droites, armées de peu d’aiguillons ; les rameaux en sont privés, mais les pélioles en portent un petit nombre. Les feuilles sont plus grandes que celles du gatlica; les folioles larges, pointues; les dentelures doubles, très- aigués ; les rameaux sont terminés par des corymbes de 3 ou 4 fleurs rorges ou carnées, grandes, semi-doubles; les pé- doncutes et tube du calice peu glanduleux; les sépates très- divisées et réfléchies, ce qui le sépare encore plus du gatlica. Cet arbuste, que l’on cultivait à l’école du Jardin royal des Plantes de Paris, où il n’existe plus, s'élève quelquelois à 8 ou 9 pieds de hauteur. Son croisement avec le gatlica a pro- duit dans nos pépinières des variétés hybrides connues sous le nom d’agathes, probablement parce que leur corolle extré- mement double est marqué d’une ou plusieurs taches foncées , comme on le remarque dans les quartz qui portent ce nom. Un rosier nain qui porte dans les pépinières le nom de rose de Champagne, de pompon des Alpes, ou eglanteria pu- mila, semblerait une variété du provincialis par ses feuilles à serratures aiguës et ses sépales divisées et cotonneuses dans toute la partie extérieure, et je ne remarque aucune pu- bescence sur notre plante. On ne peut pas plus le confondre avec la variété pomponia et le R. parvifolia que le provin- cialis avec ses deux voisins. L11111:12:52:5::14:555:7 36°. ESPÈCE. — ROSA GALLICA. R. Armis subæqualibus, conformibus, debilibus; foliolis rigidis, el- lipticis; floribus erectis; sepalis ovalis; fructu subgloboso. Linon. Mon. p. 68. R. Rubra, etc. Baun. Hist. 2. 24. R. n. 3. Livy. H. cliff. 191. R. Gallica. Linx. Sp.704. — Fig. t. 221. f, 2. — Dict. n. 20. — Mant. Ap.—Mizz. n. 16.—Doro1. Harbk. 2. 263. — Ari. Ped. 2. 139.—Tuome. Jap. 214? — Wit. Sp. 2. 1071.— Rorss. Ros. tt. 15-22-25. f. 6. 26. 28.31. 36. 38. 39 —Prrs. Syn. 2. 48. — Gmue. Bad.-Als. 2. 406.—Aur. Kew. 3. 262. — Situ. in Kees in 1. — Renour. Ros. 1. 73. t 25. — 135, t. 52. —2. 19.t. 9. — 19. t. 8. 10. — Pronv. Nom. p. 41 — dd. Somm. p. 27. R. Centifolia. Miri. Dict. n. 14.—Wazp. Sp. 2. 1071. — Pers. Syn. 2. 48. ‘ 73 Rosier de Provins. Rec. Bot. R. Sylvatica. Garr. Montaub. 94. ‘R. Rubra. Lam, Fl. fr. 3. 130. R. Holoserica. Ross, Ros. t. 16.— Darnascena rubro-p urpurea: Ibid. t. 18. R. Belgica. Brat. Lus. 1. 338. r R. Blanda. Brat. loc. cit? R. Cuprea. Jace. Fragm. 31. t. 34. f. 4. Var. q. Pumiza. tloribus simplicibus ; radicibus repentibus. Lio. R. Pumi'a etc. Bava. Hist. 2 35 i R. Pumila. Livy. Suppl. 26a.—Jacg. Austr. 2. 5g. t. 198. — Art. Ped. 2. 140. — Witeo. 2. 1072. —Prrs Syn. 2. 49. — Bus. Taur.- Cauc. 1. 397. — Air. Kew. 3. 263. — Pont. Bohem. 2. 172. — Vout. Cauc. 150. — Smita. in Rees in 1. — Rav. Enum. 112. — Paowv. Nom. . go. ; R Wain d'Autriche. Mart. Ap.—Mut. 19. R. 1104. Hau. Helv. R. Repens. Mavncu. Hausv 5. 281. R. Hispida. Mavncn. loc. cit. R. Austriaca. Cxaytz. Austr. 86.—Poxuicu: Palat. 5o. R. Olympica. Doon. Cant. ed. 8. 170. Var. y. Anvina. Foliis utrinqué nudis. R. Arvina. Ksock. Siles. 2. 156. — Rav, Enum. 106. Se trouve dans les haies, près de Montauban (Garreresv) ; dans les buissons, près de Wurtzbourg (Wiset); var. b près de Genève (Az- Lion); la var. y sur les bords des champs, près de Retbbach (Rav). (7. v. cult. ets. sp.) Puisque le pumila de Jacquin doit être considéré comme le type de cette espèce dans l’état sauvage, il aurait peut-étre mieux valu le placer comme variété; cependant le nom bien connu de gallica doit avoir été donné à un autre dont le gi- sement s’étend à peine hors du lieu où il se trouve indigène. © La Suisse et l'Autriche le produisent (le pumila) en abon- dance , et toutefois Buberstein l’a trouvé en Asie. Riu nous dit que daus les environs de Wurzbourg il croît en telle quan- tite, qu'il nuit aux graines céréales par ses racines traçantes à comme le rubus cesius. Il est plus connu dans nos jardins sous lenom de R. olympica que Doon lui a donné, tandis que le nom pumila est improprement appliqué au majalis. Les nombreuses variétés doubles, connues sous les noms de géant , velours, évêque , sont de la plus grande beauté(r), et elles seraient sans pareilles dans le règne végétal, si elles (1) «Je ne vois plus la rose géant sur nos catalogues, pas plus que la Beaute orientale , la peinture , la douceur et autres variétés qui sont signalées dans les collections de Harlem. Il y aura bientôt tant de ‘noms, qu'il faudra s’en tenir aux numéros.» ; 74 étaient douées du parfum qui caractérise des espèces moins brillantes. La plus magnifique de toutes est la rose de Tos- cane, dont M. Edouard Sydenham a donné une excellente figure qui ne tardera pas à paraître dans le Botanical re- gister. La variété 9 arvina de la Flore silésienne de Krocker dif- fére trés-peu de Pespéce, ainsi que Rau lui-même Passure , si ce n’est quele tube du calice et les folioles sont glabres. Jai déjà dit que le R. gallica avait beaucoup de rapport avec le centifolia; mais ses pédoncules courts et rigides, l'absence de grands aiguillons, ses pétales plus petits et ses sé- pales ovales, le firent toujours distinguer. Son ensemble est plus touffu , et ses dimensions moins grandes (4 quelques ex- ceptions près ). Ses feuilles sont presque glanduleuses, carac- tére très-marqué dans le centifolia , et souvent les serratures sont à peine visibles. Le R. gallica de Forsckhat, qu’il dit croître à Constanti- nople à la hauteur des maisons, et qui porte des fleurs blan- ches, ne peut pas être celui-ci. Le prendrait-il pour le mos- chata, qu’on y cultive ? L41312:11:2511211:152::2 37°. — ESPÈCE. ROSA PARVIFOLIA. R. Nana; armis subæqualibus ; foliolis rigidis , ovatis, aculis, arguté serratis ; sepalis ovatis. Linpt. Mon. p. 0. ft. Parvifolia. Enr. Beitr. 6. 97. —Wizun. Sp. 2. 1078. — Pers. Syn. a. 50. — SmitH. in Rees in 1. — Bor. Reg. t. 452. — Prony. Nom. p. 58. — Idem. Somm. p. 27. — Mart. Ap. — Mitt. Sp. 34. i Rs or Tony ds Roess. Ros. t. 4. — Gme. Bad.-Als. a. 431.— Brat. us. 1. 330. À. Re Desr. Cat. 155. — Decannouse. Fl. fr. 4. 443. — Men. Par, 191. Se trouve dans les montagnes, près de Dijon {Durawpe). (V. v. cult.) Petit arbuste sombre, épais , d’un gris bleuâtre. Branches quelquefois glanques, droites, relevées, faibles, garnies de quelques aiguillons inégaux , épars, faibles, un peu courbés, avec des soies. Feuilles des plus gros rameaux deux fois aussi longues que celles des extréinités , qui sont très-rapprochées. Stipules linéaires, presque nues, frangées de glandes verdâtres. Pétioles velus, armés de quelques petits aiguillons épars, droits et glanduleux. Foliotes de 35 à 7, ordinairement 5, pe- . . *. LL 4 . lites, raides, ovales, aiguës, plates , simplement et finement ail dentées; serratures avec des glandes d’un vert foncé , d’une couleur cendrée, avec une nervure velue et des veines sail- lantes : la paire inférieure, quand il y a plus de trois folioles , genéralement plus petite. Fleurs solitaires, surmontées par les jeunes pousses, sans bractées, eouleur pourpre, toujours très-doubles. Pédoncules sans poils, mais avec quelques soies (1). Tube du calice nu ou ovale. Sépales ovales, nues, réfléchies, concaves et sans divisions, munies de quelques glandes, beaucoup plus courtes que la corolle. Pétales étalés, excepté ceux du centre, qui sont formés par les ovaires, et très-imbriqués. Styles velus, un peu saillans et adhérens par leur duvet. J'hésite peu à le distinguer du dernier, appuyé de l’autori- té et des observations exactes d’Ehrhart. Il diffère certaine- ment du gatlica comme celui-ci diffère du centifolia. Comme je n’ai aucune variété à citer, il est moins difficile de fixer les caractères qui le distinguent. Je Pai vu croître dans le terrain le plus ingrat comme dans le plus fertile; et dans ce cas, sans aucune altération de part et d’autre dans son habi- tude, et notamment sans prendre la moindre tendance à rece- voir les caractères du gallica. Sur l'autorité de M. Decan- dolle , on assure qu’il a été trouvé en état sauvage dans les montagnes des environs de Dijon. «J'ai déj: observé que le À. parvifolia est celui que nos jardiniers appellent le petit St.-François. Je cultive, sous le nom de Bourgogne. un petit rosier à fleurs simples , qui porte tous les caractères de la variété y pomponia, du rosier à cent feuilles. » Vi. TRIBU. — VILLOSA. Caractères particuliers —Surculistricti; aculei rectiuscu- li. Foliola ovata vel oblonga, serraturis divergentibus. Sepala conniventia, persistentia. Discus incrassatus, faucem claudens. Obs. Cette tribu à de grands rapports avec celles des rubi- ginosæ et des canine. Elle se distingue de Pune et de l’autre par des jets droits et vigoureux qui ne se courbent point avec (1) Je crois avoir fait déjà sentir la différence entre soyeux ou pourvu de soies (setigerus). Les soies da rosier sont des poils très- rigides et droits commo les soies du sanglier, (Jorratn.) 76 grâce, excepté dans le véritable tomentosa. Le caractère dis- tinctif entre les villosæ et les canina, se trouve dans la forme des aiguillons, lesquels sont droits dans la première, et crochus dans la seconde; et aussi dans la divergence des serratures des folioles, qui n’a pas lieu dans les canine. Je ne connais pas un seul exemple qui souffre exception. Si , comme il arrive quelquefois , les aiguillons de cette tribu sont un peu Courbés, les serratures ne divergent que plus évidem- ment; lorsque celles-ci convergent, les aiguillons deviennent plus droits. Le premier état a pour cause la luxuriation, et le second la débilité. Le contraire arrive dans les canine : la persistance des sépales est un autre caractère qui distingue cette famille de celle des canine. Les rubiginose ne peuvent être confondus avec les vit- dosce en raison de leurs aiguillons crochus et inégaux, et de leurs feuilles glanduleuses. La rudesse du fruit et la persis- tance des sépales sont communes à lune et à l’autre; le rosier villosa porte toujours des fruits hispides. L2141:11311541:125:2:5%%] 38°. ESPÈCE. —ROSA TURBINATA. R. Calycis tubo turbinato. Lino. Mon. 73. R. Francofurtiana. Muxca. Hausw. 5. 24.— Born. Holez. 312. — Gmex. Bad.-Als. 2. 405. R. Turbinata. Air. Kew. 2. 406. — Wizzv. Lo. 2. 1073. — Loon. t. 63. — Jaca. Schoenbr. 4. t. 415.— Pers. Syn. 2. 49.— Jaco. Fragm. 91. t. 107. f. 2? — Smiru. in Rees in 1. — Rav. Enum. 48. — Repovr. Ros. 1. 127. t. 48. — Pronv. Nom. p. 36. — /dem. Somm. p. 29. R. Campanulata. Eun. Beitr, 6. 97. R. Francofurtensis. Rors. Ros. t. 11.— Desr. Cat. 175. Se trouve en Allemagne, où il croît dans les vignes et les buissons. (7. v. cult.) Arbuste de la grandeur et de l’aspect général du damas- cena, dont il diffère en ce qu’il n’a point de soies. Des aiguil- tons égaux et courts, des sépates ovales et entières , et le tube du calice turbiné , tels sont ses caractères. On ne con- naît pas bien son lieu natal. Rau assure qu’il croît en Alle- magne, et cite les lieux où il se trouve, tels que les bords des vignes et les buissons. Toutefois comment une fleur si double peut-elle se propager par ses graines, ou bien comment se rencontre-t-elle ainsi placée à moins qu’elle n’y ait passé des jardins ? 77 Jacquin , dans ses Fragmens, a figuré le fruit comme ve- nant de l’état simple de ce rosier ; mais il est oblong et d’un spécimen appartenant à une autre espèce. « J’ai vu cultiver ce rosier dans l’état simple à Trianon; une très-belle variété obtenue à Lille est uommée grande pi- voine. Je ne vois pas le R. turbinata fort recherché par les pépiniéristes. » AAA LAS ELBEAS ALI ALES LEE Sy’. ESPÈCE. — ROSA VILLOSA. R. Foliolis ellipticis, obtusis ; fructu maximo, armis rigidis, confertis horrido; sepalis viscosis , hispidis. Livoc. Mon. 74. R. villosa. Linn. Sp. pl. 704. — Wiuio. Sp. 2, 1069.— Smite. Brit. 2. 538. — Exe. Bot. 583. — Air. Kew. ed. alt. 3. 260. — Bus. Taur.- Cauc. 2. 395. — Decano. F1. fr. 4. 440. — Smirn. in Rees in 1. — Rav. Enum. 150. — Repourt. Ros. t. 67. t. 22. Excl. tig, fruct. — Lawk. Ros. t. a9. — Prony. Nom. 3.— Manr.-Ap. — Mie. Dict. Sp. 12. — Pron. Somm. p. 29. R. Pomifera. Herm. Diss. 16.—Borr. Halz. 309. — Gmez. Bad.-Als, 2. R. Gracilis. Woops. in Act. linn, 12. 156. - $e trouve dans le nord de l’Angleterre (Woops); en France (DE- cANDOLLE) ; près de Wurtzbourg (Kav); montagnes boisées de la Tau- x ride (Busensrein). ( /. v. cult. ets. sp. ) Le plus grand arbuste du genre, formant quelquefois un . petit arbre dont la tige est grosse comme le bras. Branches d’un aspect peu agréable , tres-glauques, sans aucune teinte rougeätre ou à peu près , armées de quelques aiguillons forts, droits , quelques-uns en faux, et épars ou placés sous les sti- pules avec peu ou point de soies. Feuilles ordinairement grandes, grises, couvertes partout d’un duvet assez dense. Stipules étroites, aiguës, finement dentées. et frangées de glandes. Pétioles glandulenx avec des aiguillons petits et courbés. Folioles environ 5, très-inégales , elliptiques, pla- tes , rugueuses, exhalant, lorsqu’on les froisse, une odeur de térébenthine , grossièrement et doublement dentées , les ser- ralures divergentes. Fleurs disposées par paires, blanches ou rouge-fonce. Bractées grandes, ovales, concaves , rugueuses, saupoudrées de blanc, glabres en dessus. Pédoncules très- courts, défendus, ainsi que les calices, par des soies raides, inégales , et des glandes visqueuses. Tube ovale, glauque. Sé- pales étroites, composées, étalees, Pétales plus longs que larges, presque en cœur, un peu crénelés à leur limbe. Disque élevé, peu épais. Styles velus, séparés, ordinaire- rB C4 ment plus courts que le fruit mûr. Fruit ou pourpre ow orange foncé, rond, couvert de soies, et couronné par les sépales d’un brun pâle, conniventes et visqueuses. La différence entre cette plante et la suivante ayant été mal comprise par la plupart des hotanistes, il est trés-diflicile, et quelquefois même impossible de se tirer déleursynonymie _ sans avoir des échantillons authentiques. La définition caractéristique de Linné (germinibus globosis aculeatis, peduuculis hispidis, etc.), par laquelle il prétend faire contraster la rigidité et l’armure du villosa avec la fai- blesse de celles cu tomentosa, ne nous permet pas de dou- ter qu’il n’ait voulu caractériser la première ; car il n’y a point de circonstance d’âge où l’on puisse dire que le fruit du to- mentosa soit aiguillonné. Toutefois M. Woods, jugeant d’a- près des spécimens marqués vi{losa dans Herbier de Linné, a considéré , malgré son caractère spécifique, comme espèce distincte cette variété du comentosa que j'ai appelée mollis ; mais le possesseur actuel de cette collection m'a assuré que le spécimen en question ne pouvait faire autorité, parce qu'il y fut placé après la publication de la 1°. édition du Species plantarum, Néanmoins cela me confirme dans Popinion que Linné ne distinguait pas les deux plantes ; du moins on ne fe trouve ni dans ses ouvrages ni dans son Herbier ; et Afzelius appuie encore cetle opinion en nous assurant que le tomen- tosa seul croit dans les lieux indiqués par Linné comme pro- duisant le villosa. Le point de différence le plus essentiel entre ces deux plantes se trouve dans le fruit, qui est couvert, dans le vit- tosa, d’un grand nombre de soies et même d’aiguiilons, tan- dis que le tomentosa ne peut jamais être qualifié que d’his- pide. Le fruitest beaucoup plus gros et charnu dans le pre- mier que dans le second. Les feuilles du vitlosa sont plus grandes, plus exactement elliptiques et plus profondément dentelées. Les fleurs paraissent ordinairement par paires avec des supports inégaux , le plus long s’inclinant élégamment à mesure que le fruit grossit. Ses jeunes pousses sont remar- quablement glanduleuses, comme dans l’a/ba, et l’on remar- que une tendance moins forte à produire des soies et des glandes sur les rameaux. La plante curieuse que ‘M. Woods appelle gracilis, porte des soies nombreuses, entremélées parmi les aigvillons , ayant aussi beaucoup de caractères de la tribu des centifoliæ. M. Sabine l’a découverte parmi de 79 jeunes plantes élevécs de graines du rosier commun ( vit- fosa ) dans la pépiniére de M. Lee, à Hammersmith. « Ce rosier, que j'ai vu cultivé chez M. Noisette, tient beaucoup de Patba.» « Le villosa de Pallas semble être plutôt une variété du rubiginosu. » Ce rosier croît dans les contrées sententrionales et tempé- rées de l’Europe, et dans le nord de l’Asie, mais non en abondance. « Malgré sa forte végétation, les pépiniéristes n’ont pas trouvé qu'il pdt servir de sujet pour greffes. » A LASER LAS SAS got. ESPÈCE. — R. TOMENTOSA. R. Foliolis ovatis, acutiusculis ; fructu hispido nudove. Linnt. Mon. Va. a. Vera. Surculis arcuatis ; sepalis compositis. R. n. 1105. Hatt. Belv. R. Fillosa. Duror. Harbk. 2. 341. — Huns. Angl. 219. Var. b. Mornscu. Meth. 688. — Arz. Tent. prim. — Mea, Par. 190. — FL. dan. t. 1458. — Desv. Journ. bot. 2. 117. R. Mollissima. Bows. Halz. 307. — Wirtv. Prodr. fl. boreal. 1237. — Guez. Bad.-Als. 2. 400. R. Tomentosa. Smirs. Brit. 2. 539.— Decann. FI. fr. 4. 440. — Enc. Bot. 990.—Mrer Par. 199.— Pont. Bohem. 2. 171. — Pegs. Syn. 2. 5o. — Situ. in Rees in |. — Woops in Act. lion. 12. 197. — Revour. Ros. a. 3g. t. 19. — Proxy. Nom. p. 97. Idem. Somm. p. 3o. R. Dubia. Wiser. Wirth. 263. R. Scabriuscula. Eve. Bot. t. 1896. — Smirn. in Rees in 1.— Woops. in Act. biun. 12. 193 — Wincu Ess. geogr. 43. R. Fietida. Barr. Suppl. 29.— Decayv. Suppl. 534. — Renour. Ros. +. 131. t. 5o. Var. b. Motus. Surculis strictissimis; sepalis subsimplicibus. R. Fillosa. Vit. Delph. 3551.— Woons. 1. c. 12. 189. R. Mollis. Exc. Bot. t. 2459.— Smirn. in Rees in 1. — Winca. Ess. geogr. 42. R. Heterophilla. Woovs. I. c. 12. 195. À. Pulchella. Woo»s. in Act. lian. 12. 196. R. Fillosa minuta. Rav. Enum. 160. Var. y. fesinosa. Pumila, cæsia ; foliolis angustis ; floribus ruber- rimis. Se trouve dans toute l’Europe, dans les haies sauvages. En Irlande (Daommonp) ; dans les bois de Meudon (Tuory). ( 7. v. cult. ets, sp.) Var. y. Herb. Hooker. (Linpt.). Arbuste de 7 à 8 pieds de haut, étalé , très-gris. Branches quelquefois glauques, armées d'aiguillons droits, rarement arqués, égaux, épars et sans soies. Feuilles,couvertes d’un du- vet blanchâtre. Stipules concaves, dilatées, dentelées et fran- So gées de glandes. Pétioles largement aiguillonnés et glandu- leux. Fotioles environ 5, oblongues ou ovales, obtuses, dou- blement dentées, serratures divergentes, rarement conver- gentes, denses et rugueuses, plus pâles en dessous, et quel- quefois glanduleuses, exhalant par la pression une odeur de iérébenthine. Fleurs presque solitaires, rouges, en coupe, avec de courts supports. Bractées ovales, cotonneuses, plus longues cu plus courtes que les pédoncutes, qui sont hispides avec des soies inégales ou des glandes. Tube du calice ovale , ou obrond, ordinairement hispide, quelquefois glabre. Sépates composées , étalées , toujours hispides en dehors. Pétades en- tiers, presque en cœur, concaves. Disque épaissi et plat. Styles très-velus, distincts. Fruit pourpré, rond ou presque ovale, déprimé , ordinairement hispide, couronné par les sé- pales convergentes, mais celles-ci se détachant immédiate- ment après la maturité du fruit. Si j'ai cru devoir rapporter le R. mollissima de Borkhau- sen à cette espèce, j'aurais dû peut-être lui donner la priorité sur le tomentosa de S. J. Smith; mais comme cela ne peut se faire 4 moins d’avoir sous les yeux des échantillons authenti- ques, j'ai préféré lui laisser le nom plus généralement adopté. Si l’on en excepte le canina, cette espèce est une des plus variables du genre. Et les variétés principales offrent peu de caractères pour assigner à chacune d’elles une définition pal- pable, telle qu'aux A. tomentosa et mollis de la Botanique anglaise, et au resinosa des manuscrits de M. Lyell. Le premier a les feuilles glabres en dessus (tomentosa 6 de Woods, et le fœtida de Bosc), ou glabres des 2 côtés (to- mentosa |} de Woods), ou sans glandes (tomentosa o de Woods). Le fruit est long, rond, deprimé ou turbiné, hispide, glabre ou à peu près. Les fleurs sont pâles, carnées, rouge- foncé ou mouchetées comme dans la figure scabriuscuta de la Botanique anglaise. Cette plante est très-commune dans le comté de Suffolk, et peut avoir embarrassé M. Woods pour discerner en quoi elle diffère du tomentosa; dans le fait il y a une dissimilarité indicible dans leur aspect général, et en particulier dans les feuilles du premier, qui sont plus grandes; bien loin que la pubescence soit plus prononcée dans le to- mentosa,c’est précisément le contraire. La plante que M. Winch atrouvée près de Newcastle a les folioles plus aiguës que celle « $1 2 de Suffolk, qui d’ailleurs est très bien figurée dans la Botani- que anglaise. Le fœtida du supplément de M. Bastard à la Flore de Maine- et-Loire est une faible variété, avec des feuilles glabres en des- sous; son fruit répand, dit-on, une odeur fetide lorsqu'on l'écrase. Le Reynicri rapporté ici par Woods me parait être le rubiginosa flexuosa. La variété 6 mollis a certainement un caractère bien sail- lant dans son mode de croissance pour la distinguer de la pre- mière. Ses rejetons ou drageons sont très-droits et non arqués comme ceux de la première. Toutefois je ne sais si ce carac- tère paraîtra suffisant sans yajouter d’autres particularités. Les sépales non divisées sont assez constantes. Mais j’ai des spéci- — mens que M. Lyell m’a procurés d’une plante du Northumber- land qui produit l’un et l’autre. Elles sont un peu divisées dans le R. heterophylla et très-entières dans le pulchella, qui à toute l’apparence du mottis dans l’état rabougri figuré dans la Botanique anglaise. Plusieurs spécimens du tomentosa ont des sépales partai- tement intermédiaires entre le simple et le composé. On ne doutera pas que la distinction entre simple et presque simple soit un caractère trop vague pour établir une distinction entre les variétés d’une même espèce. J’ai examiné les spécimens du putchella de M. Woods sans pouvoir découvrir les créne- lures des pétales (1), sur lesquelles il a établi son espèce, et Por ne peut les considérer comme caractère suffisant, à moins que la proportion comparative des fleurs ne soit également admise, puisqu'il arrive que des pétales mutilés ont leur limbe plus ou moins crénelé. Les plantes de lhibernica du jardin de M. Lyell avaient des pétales crénelés pendant une saison, et des pétales marginés dans la suivante. La variété Ÿ resinosa est une plante fort intéressante, et l’on peut croire qu’elle a pour type le tomentosa de Raw, de même que Vactphytia vient du cantina. Les échantillons, pris dans l’état sauvage, sont plus petits dans toutes leurs parties, avec un feuillage trés-épais, des feuilles grises.ou des fleurs d’un rouge clair. J'ai cependant un spécimen intermédiaire d’une plante provenue de l'Irlande dans le jardin de M. Lyell, qui devient tous jes ans plus robuste et moins blanchatre. Elle a été trouvée dans le midi de l’Irlande, par M. Drummond, di- (1) M. Notsette cultive un tomentosa à fleurs blanches semi-dou- bles et à pétales crénelés. 6 82 recteur du jardin botanique de Cork, et j’en ai reçu un échan- tillon par M. Hooker. Le tomentosa et le canina se rapprochent tellement, que pour établir un caractère différentiel, j'ai proposé de prendre les aiguillons droits, les serratures divergentes, les calices hispides ainsi que les sépales, les pédoncules du pre- mier qui contrastent avec les aiguillons crochus, les serratures convergentes et le calice glabre du second. Les sépales cadu- ques du canina et ses feuilles rarement pubescentes peuvent aussi le distinguer. Une variété du canina à feuilles coton- neuses, que l’on trouve à Fontainebleau, a été prise pour un vittosa par M. Thuillier. Le tomentosa a les sépales droites pendant la floraison. Toutefois j’ai des spécimens de Cha- mouni rapportés par M. Hooker qui les ont réfléchies. L11221:2:24213122:11:2:111:7 4it. ESPÈCE. — ROSA SPINULIFOLIA. R. Foliolis ovatis , acutis, spinulosis ; fructu hispido-muricato. N. R. Germinibus ovatis pedunculisque spinosis; calycibus pinnatis , pinois linearibus ; pedunculis villosis, aculeatis; foliolis supra glabris, infra spinulosis. Demarra. Essai. p. 8. sp. 10. Var. a. À. Spinulifolia dematratiana. Tuony. Prodr. p. 115. fig. %.- Var. £. Aculeis valde falcatis ; fructu hispido nudove. N. R. Spinulifolia foxiana. Tnory. Prodr. p. 116. fig. 2. R. Pseudo-rubiginosa. Leseuxr. Fl. de Spa. 1. p. 229. Se trouve près de Fribourg en Suisse (Dematra); la var. £. aux envi- rons de Malmedy. (7. v. cult.) Ce rosier, que M. Thory cultive 4 Clamart sous Meudon, et dont il a formé son 21°. groupe sous le nom de spinosule , a été découvert en Suisse par M. le doyen Dematra, curé de Corbière. Je ne l’ai pas vu franc et dans l’état sauvage; mais sa croissance paraît vigoureuse. Les aiguillons de la tige et des branches sont droits, forts, quoique peu épaissis à leur base, quelquefois opposes; les feuilles composées de 5 47, ovales, aiguës, fortement et doublement dentées, serratures diver- gentes, d’un vert clair en dessus, plus pâles en dessous; chaque nervure couverte de petites épines ou aiguillons droits, sensibles au tact, et munis de glandes. Pétioles ve- lus et aiguillonnés. Stipules oblongues, concaves, bifides, velues et frangées de glandes. Pédoncutes et calice très-his- pides, avec quelques aiguillons. Sépates hispides, presque simples, mais très-longues et subulées. Tube du calice ovale, 246. 85 obrond. Fleurs moyennes, d'unrouge pale. Pétates en cœur. Styles séparés. Les fleurs et les feuilles supérieures exhalent une forte odeur de térébenthine ; je n’ai pas vu le fruit mar, et ne puis assurer s’il reste couronné par les sépales , mais celles-ci sont un peu réfléchies. La variété 6, d’après la figure qu’en a donnée M. Thory dans son Prodrome , a les folioles plus petites et plus aiguës; le tube du calice ovale, et les pédoncules plus allongés. Ses ai- guillons sont aussi plus courbés que dans l'espèce. Cette plante, qui me paraît avoir de grands rapports avec le vittosa et le tomentosa, mérite d’être cultivée à cause du caractère sin- gulier de ses folioles épineuses. L114354h1,:212:515:%235151) &a°. ESPÈCE. — ROSA ALBA. R. Foliolis oblongis, glaucis, supra nudiusculis, simpliciter serra- tis ; sepalis reflexis ; fructu inermi. Linz. Nom. p. 81. À. Sativa. Dovon. Pempt. 186. t. 1. R. Candida plena et semi-plena. Bavu. Hist. 2. 44. R. Damascena. Fi. pl. albo. Brist. Eyst. vern. ord. 6. fol. 1. R. Alba, Lans. Sp, 505.— Miu. Dict. n. 16.— Arion. Ped. 2. 130. — Lour. Cochin. aff? — Win. Sp. 2. 1080.—Moenscn. Meth. 689. — Lawr. Ros. tt. 23.195. 3a. 37. — Decanv. Fl. fr. 4. 448.— Pras. Syn. 2. 49. — Arr. Kew. ed. alt. 3. 267. — Gmeu. Bad.-Als. a. 427. — Ft. dan. 1215. — Smitn. in Rees in 1. — Rav. Enum. 94. — Revour. Ros. 1. 37. t. 34. 117. t. 43. — Pronv. Nom. p. 81. — 1dem. Somm, p. 30. R, Tsitatissima. Gat. Montaub. 94. Se trouve en Piémont (Azzioni) ; en Cochinchine (Loureino) ; dans les haies en Fionie (F1. dan); en France (Dscanvozs) ; dans la Hesse et en Saxe (Rotu). (77. v. cult et sp.) Arbuste de 6 à 7 pieds, étalé, d’apparence grise. Branches vigoureuses , mais sans élégance, glauques ou vert-clair, quel- quefois rougeatres sur le côté non exposé au soleil , avec des aiguillons droits ou un peu arqués, faibles ou peu forts , iné - gaux , épars. Feuilles tristes (1), glauques. Stepules étroites, plates, allongées à l’extrémité, presque nues, dentelées et frangées de glandes. Pétioles cotonneux, glanduleux et ai- guillonnés. Foliotes de 5 à 7, grandes, rugueuses , ovales et presque rondes, obtuses ou terminées par,une petite pointe, simplement dentées, dentelure eflilée, nues en dessus, co- tonneuses et très-pâles en dessous. Fleurs grandes , nom- (1) Dall en anglais, couleur sans éclat. € 84 breuses, blanches ou d’une jolie teinte carnée, ordinaire- ment doubles. Bractées lancéolées, cotonneuses, droites, concaves. Pédoncules munis de soies faibles ét inégales. Tube du calice oblong, nu ou soyeux à la base. Sépates longues , pinnées , hispides en dehors, réfléchies et caduques. Pétales concaves , émarginés. Disque épais et aplati. Styles velus, séparés. Fruit oblong, écarlate ou sanguin. Si le Rosa gallica est un des plus magnifiques de nos jar- dins , cette espèce ne lui cède guère en beauté pour ses fleurs nombreuses et doubles, lavées d’une charmante teinte rosée, ou du blanc le plus pur. Selon M. Winch, il est naturalisé sur les bords du Tyne, quoiqu’on ne l’ait pas encore trouvédans les campagnes de ce pays; mais il n’est pas diflicile de le rencon- trer en France, en Allemagne et dans le Piémont. Il est pro- bable que celui de Loureiro est le même. Les feuilles rugueuses et très-glauques (1) , à simple den- telure, toujours réfléchies ; les sépales caduques ordinairement aciculaires ; les aiguillons inégaux le séparent du tomentosa et du canena. Le tomentosa lui ressemble plus dans ses ca- ractères botaniques qu’en réalité. RAR BAR EL) AAA RABEL 45°. ESPÈCE. — ROSA EVRATINA. R. Elatior. Aculeis rectis; sparsis, ramulorum subnullis; foliolis oblongis, simpliciter serratis; tloribus corymboso-umbellatis ; pedua- culis calycibusque hispidis. N. R. Evratina. Bosc. Dict. d’agr. 11. p. 256. — Prony. Nom. p. 87. — idem. Somm. p. 31. — Rosier d’Evrath. Pom. Enc. suppl. p. 214. Var. 4. Brevispina.-Aculeis ramulorum brevissimis, rectis. ht. Rubrispina. Noiserre. Se trouve en Caroline (Bosc). (77. v. cult. et s. sp. Herb. Bosc.) Arbrisseau très-fort, d’un vert obscur. Branches éta- lées, munies d’aiguillons presque droits, courts, quelque- fois géminés, mais distans. Rameaua presque entièrement dé pourvus d’aiguillons et sans soies. Stiputes étroites, bifur- quées , frangées et velues en leurs bords. Fotioles de 547, d’un vert sombre en dessus, plus pales et velues en dessous, oblongues, obtuses et simplement dentées. Pétioles velus, arinés de quelques petits aiguillons. Pédoncutes très-hispi- (1) Dans plusieurs variétés les folioles ne sont point glauques, mais d'un vert tendre, : 89 des ainsi que le tube du calice qui est ovale. Sépales très- longues, hispides et subulées. Bractées assez grandes, lan- véolées , frangées , réunies 2 à 2 à chaque division des pédon- cules. Fleurs nombreuses, moyennes, d’un rouge pâle, or- dinairement doubles. C’est probablement la description des fleurs et la force de végétation de ce rosier qui lui ont fait donner par quelques jardiniers le nom de R. muscade rouge, quoique sous les rapports botaniques il s'éloigne absolument du R. moschata. Nous le devons à M. Bosc qui l’a apporté de la Caroline (1), et l’a dédié à son ami M. Evrath. La surabondance des fleurs est un inconvénient, car beaucoup n’ouvrent pas ou s’épa- nouissent mal. Toutefois ce rosier produit un bon effet dans les jardins d'agrément. « La variété B brevispina, ales rameaux couverts de petits aiguillons courts et presque droits; ses folioles sont un peu lancéolées , les dentelures plus fortes et plus aiguës. Je lai observé chez M. Noisette et au jardin du Luxembourg. Le nom de rubrispina ne saurait lui convenir, c’est celui d'une espèce de M. Bosc, laquelle, selon toute apparence, estle nitida. de M. Lindley. » RAR LAN US AAT LAS ae NÉ 44°. ESPÈCE. — ROSA HIBERNICA. R. Aculeisinæqualibus, minoribus setiformibus; foliolis ovatis, acu- tis, nudiusculis, simpliciter serratis. Linoz. Mon. p. 82. R. Hibernica. Exc. Bot. t. 2196. — Air. Kew. ed. alt. 3. a61. — SmirH. in Rees in 1. — Woops. in Act. lun. 12. 222.— Proxy. Somm. pers.” A Se trouve en Irlande (Ts:mpzeron ). (#7. v. cult. et s. sp. in Herb. Banks , Hooker, Smirn, etc ) Arbuste épais, de 3 à quatre pieds. Branches droites, d’un brun rougeñtre , avec des aiguillons égaux et droits sans soies. Rameau étendus, avec des aiguillons inégaux, faibles, quelquefois très-petits. /iejets presque soyeux, couverts entièrement d’aiguillons plus longs mais inégaux, dont quelques-uns en hameçon. Feuilles comme celles du spino- sissima sanguisorbefolia, mais plus grandes et plus aiguës. Folioles généralement 5, velues en dessous, surtout à la (1) Poir. Enc. suppl. M. Bosc l’a trouvé chez M, Évrata, et il ignore son pays natal. Bict. d’agr., 2°. éd., p. 279. 86 nervure principale, simplement dentées. Fleurs solitaires, presque toujours sans bractees. Pédoncules ronds ou cy- lindriques. Tube du calice à sépates nues , celles-ci compo- sées et réfléchies aprés la floraison. Pétales concaves, émar- ginés. Disque aplati, saillant. Fruit d’un rouge sombre et foncé, couronné par les sépales. Il est plus difficile d’assigner une place convenable à cette espèce qu’à aucune autre du genre. Son aspect dans l’état fai- ble et mineur est celui duspinosissima; plus vigoureux il res- semble au canina; et s'il est très-robuste, au tomentosa mot- 4is;il a plus des caractères de la tribu où je lai placé que” des autres, etil pourrait être considéré comme un chainon du tomentosa au canina, s’il n’y avait entre ces deux tribus celle des rubiginosæ. M. Woods, avec sa prétention or- dinaire, lui donne comme caractère le plus important, le mé- Jange de petits aiguillons droits sur les branches et rejetons. MI est vrai qu’il a ce caractère commun avec le rubiginosa. mais le défaut absolu de glandes , ses dentelures simples et Ja forme de son fruit suffiraient pour éviter toute confusion. Si ce rôsier n’est pas très- intéressant , il a paru digne d’être recherché par M. Templeton qui la ‘Jécouvert,, attendu qu'il Jui a valu 50 guinées qui lui avaient été promises parles pair ons ce la botanique de Dublin, pour la découverte d’une nouvelle plante indigène en Trlande. Les environs de Belfast sont le seul endroit du monde où on lait encore trouvé. Vill’. TRIBU. — RUBIGINOSÆ. Aculei inæquales, nunc setiformes, rard (an unquäm ) nulli. Foliola ovata, v. oblonga, glandulosa, serraturis diver- gentibus. Sepala persistentia. Discus incrassatus. Surculi ar- cuati.— Obs. Les glandes nombreuses qui couvrent la surface inférieure des feuilles dans cette tribu suflisent assez, je crois, pour la distinguer d’avec les autres. Quelquefois le R. tomentosa a des feuilles glanduleuses ; mais la forme, linéga- lité et la couleur rouge des fruits des rubiginosæ établissent toujours une assez grande différence entre les deux familles, \ 87 PARA 611/008 004 000 LAS 45. ESPÈCE. — ROSA LUTE A. R. Aculeis rectis ; foliolis planis, concavis; calycibus subinermibus, integris. Linpu. Mon. p. 84. R, Lutea. Dovon. Pempt. 187.— Bauu. Hist. 2. 47. R. Lutea simplex. Baun. Pin. 483.— Beisu. Eyst. vern. ord. 6. fol. 5. R. Eglanteria. Linn. Sp. 703. — Wires. Wort. 263. — Rot. Germ. 1.217 -2. 553. — Decanp. F1. fr. 4. 437.—Pens. Syn. 2. 47.—Mer. Par. 189. — Kevout. Ros. r. 69. t. 23. R. Lutea. Min. Dict. n. 11.—Doror. Harbk a. 344.—Moenscn. Meth. 688.— Wiitp. Sp. 2. 1064. — Lawn. Ros. t. ra. — Curt. Bot. mag. t. 363. — Air. Kew. 3. 258. — Gurz. Bad.-Als. 3. 463. — Smits, in Rees in |. — Rav. Enum. 157. — Proxy. Somm. À. Feetida. Wexm. Diss. 18. — Arion. Ped. 2. 138: À. Chlorophylla. Eur. Beitr. 260. Cerea. Rorssic. Ros. t. 2. Var. &. Punicea. Floribus bicoloribus. R. tha custriaca. Flore puniceo. Horr. Argl. 66. R. Punicea. Miu. Dict. n. 12. — Donor Harbk. 3. 347. — Rorss, Pos, t. 5. R. Cinnamomea. Roru. Germ. 1. 217. et 2. 554: R. Lutea bicolor. Jaca. Vind. 1. t. 1.—Lawr. Ros. t. 6.— Sinus. Bot. mag. t. 1077.—Air. Kew. ed. alt. 3. 258. — Smivu. in Rees in 1. À. Eglanteria punica. Renour, Ros, 1. 71. t. 24. Se trouve près d’Alliano (Attiox); haies de Wortheim (Winer); France méridionale (Rrguin); à Andresis, près Poissy (Mérar); la var. en Autriche (Jacquin). (V. v. cult. et s. sp.) Arbüste peu rameux, de quatre pieds de hauteur ( le même en a de sept à huit) dans l’état sauvage. Branches un peu droites, luisantes, d’un brun foncé, défendues par des ai- guillons piles, droits, presque égaux, épais et sans soies; l’ar- mure des rejetons est plus épaisse. Feuilles quelquefois luisantes et visqueuses (surtout au printemps). Stiputes étroites , dilatées et divariquées à leur extrémité avec dente- lures fines, frangées de glandes, un peu pubescentes ou point du tout. Pétioles nus ou cotouneux , rarement glanduleux. Fotiotes, de cinq à sept, elliptiques ou ovales, un peu poin- tues, en cuillère, simplement ou doublement dentelées, noires en dessus, plus ou moins velues et glanduleuses en dessous. Fleurs grandes, jaune-foncé (jonquille), en godets, solitaires. Point de bractées. Pédoncutes et tube du calice inermes; ce dernier est ovale. Sépates ovales, pointues, un peu divisées, soyeuses, et comme aiguillonnées en dehors. Pétales pres- qu'en cœur. Disque épaissi. Styles velus, séparés. Fruit rond ( dans sa maturité ). * §8 C’est bien mal à propos que quelques botanistes ont con- fonducetteespéce aveclesulfurca(i)comme l’observe S. James Smith; il n’existe entre ces deux rosiers que la similarité de couleur. Le sulfureaest allié aux sabinea, dutescens, etc., et celui-ci se rapproche du rubiginosa. On sait que Linné ne les distingue point d’abord et les réunit sous le nom d’eglan- teria. M. de Theis nous dit que ce nom devrait être écrit az- glanteria, étant dérivé de aig du celtique ac, qui signifie pointu. Les botanistes français s'accordent pour considérer le dutea comme le véritable églanteria, de Linné; et, en conser- vant ce dernier nom, ils ont rejeté celui de Miller. En tant que l’on peut accorder d’autorité à l'herbier de Linné, il est en leur faveur; quant à moi je m’en rapporte à Willdenow et autres qui ont conservé la dénomination de {utea, de préfé- rence à une autre qui n’est nullement expressive, ni généra- lement adoptée ; et si nous pouvons juger d’après ce que dit Linné dans la première édition de son Species, il avait d’a- bord en vue le rubiginosa. On le reconnaît au premier coup d’œil à ses branches qui ne portent des feuilles qu’à leur extrémité, ordinairement plusieurs aiguillons sous les stipules, et les folioles concaves ou en cuillère. Les seuls échantillons spontanés que j’ai vus, avaient été recueillis près d'Avignon par M. Requin : ils ap- partiennent à Vherbier de M. Hooker. « Mon A. lutea paltida vient du grand potager de Ver- sailles; il a été obtenu de la graine du {utea bicolor. Ses ra- meaux sont très-épineux, et ses fleurs couleur de soufre. Le rosier mal nommé par M. Vibert, spènosissima à fleurs jaunes , n’est lui-même qu’une variété hybride du {utea dont les folioles sont plus petites et les branches plus feuillées ». Li:1h:11:5:h::2:2:%1::h39) 46*. ESPECE—ROS 4 RUBIGINOSA. A. Aculeis aduncis. Foliolis rugosis, opacis ; calycibus pedunculisque hispidis. Linot. Mon. p. 86. Var. 2. Vurcanis. Aculeis fortibus, valdé inæqualibus ; stylis villosis; frictibus ovatis, v. oblongis. fi Sylvestris odorata. Dovon. Pempt. 186. £d. à. (1) Les gens du monde et les jardiniers peu instruits ne manquent jamais de confondre ces deux espèces, en prenant le su/phurea pour une variété double du lutea. 89 R. S'yléestris , foliis odoratis. Bavn. Pin, 483. R. Foliis odoratis , ete. Baun. Hist. 241. h. Sylvestris odora. Ger, 1087. 1. Ji. — fl. succisa. 443. R. Eglanteria. Miu. Dict. n. 4.— Duror. Harbk. 2. 336. — Hops. > Angl. 218. — Arz. Tent. 1. — Woops. in Act, linn, 12. 206. R. Rubiginosa. Lu. Maut. 2. 564. —AzLion. Ped. 2. 149.—Moencsn. Meth. 688,—Lawr. Ros. (tt. 41. 61. 65.72. 74).—Roru. Germ. 2, 558.— Waizzo. Sp. 2. 1073. —Smirn. Brit. 2. 540. — Scuxuur. Bot. handb. t. 134. — Ene. Bot. t. 991. — Decann. Fl. fr. 4. 445.—Pers. Syn. 2.46. — Bus. Taur -Cauc. 1. 398.—Arr. Kew. 3. 264. —Gmex. Bad.-Als. a. 407. — Smiru. in Rees in |. R. Suavifolia. Liaurroor. Scot. 1. 26. Scot. 1. 262, — FL. dan. t. 870. A. Pseudo-rubiginosa. Leseuxe. Fl. des env. de Spa. M. Desvaux. R. Rubiginosa vulgaris. Rav. Enum. 130. —Glabra. Lau. |. c. 137. Var. 8. Micrawura. Aculeis ramalorum æqualioribus v. nullis ; sepa- lis ante maturitatem deciduis; stylis villosiusculis ; fructibus oblongis, v. obovatis. R. ONoratissima. Scar. Carn. 1. 35}. R. (**). Cranrz. Stirp. austr. 1. 82. R. Eglanteria rubra. Roess. Ros. t. 10. fh. Rubiginosa. Jacg. Austr. 1. 31. t. 5o. dt. Crantzii. Scuurtes. Obs. 94. R. Rubiginosa triflora. Witto. Berol. baam. 397. — Water. An. bot. 65. — Rav. Enum. 134. — Renour. Ros. 1. 93. t. 34. À. Micrantha. Ene. Bot. t. 2. 490. — Drvann. Suppl. 559. — Smiru. in Rees in 1, — Woops. in Act. linn. 12. 209. h. Eglanteria americana. Axorewss Roses. ©. fig. R. Suaveolens. Pursu. Am. sept. n.11.— Swiru. in Rees in I. R. Nemorosa. Le Jeune. Spa. 2. 311. ex Revour. A. Rubiginosa resinosa. War. An. bit. 65.— Idem parvifolia. — Rav. Enum, 135. h. Rubiginosa nemoralis. Revout. Ros. 2. 23. t. 10. Var. y Umseiara. Inflorescentiæ ramulis aculeatissimis; fructibns elongatis. R. Umbellata. Leers. Herb. 119.—Anv. 286.—GmeL. Bad. - Als.2, 425. —D. C. Suppl. fl. fr. 332. — Rav. Enum. 140. fi. Sempervirens. Roru. Germ. 1. 218. 2. 536. À. Tenuiglandulosa. Mer. Par. 189. À R. Eglanteria eymosa. Woovs. in Act. linn. L. c. Var. d. GrawpiFrLor 4 ? Foliis nudiusculis ; floribus maximis; fructa purpureo. R. Grandiflora. Wavir. An. bot. 66. Var. ¢ FLexuosa. Ramis valdè flexuosis ; foliolis suborbiculatis; brac- teis deciduis; floribus subsolitaribus ; stylis impubibus. KR. Reynieri. Ha. Fil. in Rom, Arch. b. 1.st. 2. p. 7. Rh. Flexuosa. Rav. Enum. 127. fi. Mauritana. Decanv. Suppl. 532. Var. €. Rorusniroris. Ramis flagetliformibus ; aculeis rectinscalis , tenuibus ; foliolis subrotundis, duplo minoribus ; calycis tabo subglo- boso, glabro. g RK. Rubiginosa rotundifolia, Rav. Enum. 136, 90 Var a. Serum. Ramis debilibus, flexuosis ; foliolis ulrinqué acutis; floribus subsolitariis ; fructibus glaberrimis , sepalorum laciniis an- gustissimis. * Rt. Helvetica. Harr. Fil. in Rom. arch. b. 1. st. 2. p. 6. MSS. BR. Myrtifolia. Warr. Fil. £2. Canina L. DC. Fl. fr. ed. 3. 3716. ex DC. R. Sæpium. Tu. Par. 252.— Men. Par. 192. — Decann. Suppl. 538. KitAgrestis. Savi. Pis. 1. 475.—Nat. Mend. t. 27. ex DC. Si. Bisinata. Men. Par. 190. À. Macrocarpa. Id. Fide Desyavx. A. Stipularis. fd. Fide Desv. Var. p. Ivopora. Aculeis valdé aduncis, subæqualibus; foliolis mi- nus glandulosis ; sepalis ante maturitatem deciduis. _R. Villosa. Pazz. Ross. 63. £2. Inodora, Acantu. Novit. 9. fi. Dumetorum. Enc. Bot. t. 2579. — Smiru. in Rees. in 1. Ki. Borreri.Woons. iu Act. linn. 12. 210. Var. 8. Tenviczannvzosa. Aculeis aduncis; minoribus, rectiusculis ; foliolis villosis; peduuculis brevissimis; fructibus subrotundis, glabris. Rh. Tenuiglandulosa. Mer. Par. ed 2. p. 363. Var. i, Parvirotra. Pumila ; ramis setigeris ; foliolis subrotandis. Se trouve dans les halliers des montagnes de Ja Tauride. (7.5. sp. Herb. Cex. Lameerr.) Singulière variété naine du rubiginosa trouvée par Pallas - dans les montagnes de la Tauride. Branches nues, légè- rement soyeuses, et ses feuilles petites et rondes comme celles du micracantha. Lixo. Se trouve en abondance dans toute l’Europe; au Caucase (Bos.) ; v. n. en Angieterre, mais rarement en Allemagne (Born); en France (Drcaspoie); var. n. prés Wurtzbourg (Rav); var. n en France (Dec); var. n. prés Wurtzbourg (Rav); var. d. en Angleterre, Russie (Paizas); Sucde (Acaron); var. n environs de Paris (MErat).(/. v. cult. ets. sp) Arbuste très-branchu, de trois à six pieds de haut, plus compacte dans son port que le canina; branches d’un menu clair, flexibles, armées de forts aiguillons, nombreux, en hamecon, inégaux et épars ; les rejetons sont garnis de plus petits aiguillons et de quelques glandes; feuillage triste, verl, odorant, couvert en dessous de glandes rousses ; sti- pules dilatces, dentelées, velucs en dessous ; pétioles garnis de quelques aiguillons forts et arqués; fotioles de cinq à septs arrondies et pointues, doublement dentelées, quelque pew concaves, ordinairement nues en dessus, velues, trés- pales etrugueuses en dessous ; fleurs solitaires ou deux à trois réu- nies, concaves, d'une couleur pâle; dractées pales, lancéo- Jées, aiguës, concaves, Iégérement velues et glanduleuses ; pédoncutes ct catice hispides avec de faibles soies; tube gl ovale; sépales réfléchies, pinnées ; pétales presqu’en cœur : disque peu épaissi; ovaires trente à quarante; styles velus, séparés. Fruit rouge-orangé, presque rond , oblong ou obo- vale, hispide ou glabre, couronné par lessépales ascendantes. Je me réserve à l’article suivant d’expliquer pourquoi je ne saurais être del’avis de M. Woods, qui donne au rubiginosa le nom d’eglanteria, quoique ce ne soit pas celui de Linné. Si ce nom doit être conservé, ce n’est point assurément à l’es- pèce dont il est ici question L’apparence la plus ordinaire de cet arbuste est un buisson épais et trés-branchu, couvert de fleurs réunies au nombre de trois, d’un rouge pâle, d’un fruit écarlate, soyeux ou d’un vert clair. Les feuilles ne sont pas luisantes, mais elles exhalent assez généralement une fort agréable odeur. Tous ces carac- teres sont pourtant sujets à de grandes variations, ce qui a conduit à former une multitude de prétendues espèces. Plu- sieurs ont été abandonnées par leurs auteurs, et celles qui restent peuvent être réduites à sept groupes naturels auxquels jai attaché les meilleurs caractères que j’ai pu trouver. La var. 6. micrantha fut d’aboril proposée comme es- pèce par S. James Smith dans le Bot. angl. et adoptée de- puis par M. Woods, qui essaya de le caractériser par ses fruits longs et légalité de ses aiguillons ; mais ces caractères sont peu constans et l’on peut souvent les remarquer sur le véritable rubiginosa. On le voit souvent dans le sud de PAn- gleterre avec de très-petites fleurs; mais M. Lyell, qui a journellement l’occasion de l’observer, ne peut le distinguer essentiellement du sweet briar ordinaire , qui est l’eglan- teria rubiginosa. L’odeur des feuilles varie dans l’une et l’autre. Il y a cependant quelques particularités qui, sans être d’une grande importance, aideront à le distinguer avec assez de certitude: souvent il produit de longs rejetons très- épars et sans armure, ce quel’on voit rarement dans le ruwbi- ginosa. Ses styles sont souventsans pubescence, et ses sépales se détachent avant la maturité du fruit; il paraît être le rubi- ginosa biflora des botanistes allemands, et la variété nemo- ralis de Redoute. La figure de Jacquin, dans la Flora aus- trèaca, paraît s’y accorder; mais le fruit détaché semble être plus rond que je ne l'ai jamais vu. Crantz décrit son R. (** dans ses stèrpes austriacæ avec des sépales entières, et à cela près je n’apercois aucune différence avec le type. On trouvait duns Pécole de ‘Lrianon un rubiginosa cana 92 densis, qui est bien celui dont il est ici question. L’eglan- teria americana (rubiginosa) Rosa suaveolens de Pursh est admis par les botanistes américains, comme une espèce im- portée et naturalisée aujourd’hui dans plusieurs provinces des Etats-Unis. J’ai examiné les spécimens dont S. J. Smith a tiré ses détails dans l'Encyclopédie de Rees; ils avaient été en- vôyés de Pensylvanie par M. Muhlemberg, et j'ai vu qu'ils ne différaient en rien des plantes d'Europe. Les folioles ne sont pas moins rondes que celles de ce pays. Pursh n'avait pas d’échan- tillons, c’est pourquoi ce qu’il dit du calice non divisé a été tiré vraisemblablement ‘de la misérable figure d’Andrews, à laquelle on ne peut avoir aucune confiance. L'umbetlata est très-commun dans les jardins, avec des fleurs semi-doubles. Son aspect est celui du caucasea: Jai compté jusqu’à 4o fleurs sur une branche, et toutes produi- sirent du fruit. Sa manière de croître plus vigoureuse, et les ramifications de son inflorescence couvertes’'de soies et d’ai- guillons droits, serrés et répandus également sur les sépales et je tube du calice, suffisent pour le faire reconnaître. Ma variétésuivante n°. 9, grandiflora de Wallrave , est rap- portée ici sans aucune hésitation. Sa description (de Walir. ) répond assez bien à la variété D ; maisil dit que le fruit est de mum atro-purpureus, et les fleurs d’un rouge pourpré. De plus, la grande din:ension de celui-ci et ses feuilles très-vertes ct presque sans duvet ne sont pas le caractère du Rosa ruhi- ginosa inodora. «M. Noisette cultive dans ses pépinières de Paris un ro- sier que je crois bien être celui-ci, augmenté dans toutes ses parties par la richesse du sol. » Lorsque je reçus de M. Hooker, qui la tenait de Seez, la va- riètéz, je ne fis ancun doute qu’elle ne devint une nouvelle es- pèce caractérisée par les rameaux en zig-zag, faibles, ronds, très-allongés, et les styles parfaitement glabres. Cette der- pière particularité n’est cependant pas rare dans le micran- tha, qui a toujours moins de pubescence sur cette partie que l’églantier ordinaire. Des observations plus suivies nous ont convaincu de l'insuffisance du caractère de la forme des feuilles et des ramifications, qui peut être due à des cir- constances accidentelles. La description du À. montana de Decandolle, dans le supplément de la Flore française , est en- tièrement applicable à notre variété, spécialement par ses ai- guillons rares, épars, droits, assez grêles. Ovaire ayoïde , . gy presque sphérique, un peu hérissé, surtout à sa base. Le montana de Villars doit différer de beaucoup comme espèce, car cet auteur le représente comme ayant les styles colomni- teres. (Voy. R. arvensis. ) Je ue connais la variété € rotundifolia que par la des- cription de Rau. Il dit que ce rosier s'élève à 2 ou 3 pieds avec moins de branches que les autres. Les aiguillons desrameauxsont ge minés ou opposés, gréles et assez droits. Folioles arrondies, à peine pluslongues que les aiguillons. Tube du calice glabre et arrondi. Sépales divisées, glandulaires. Fleurs solitaires , petites, rose-foncé. Nota. De toutes les variétés cultivées que je con- nais, celle que l’on nomme la petite hessoise a plus de rap- ports avec la plante de Rau, mais les feuilles ne sont pas orbi- culaires. J’en possède d’autres à folioles arrondies, mais qui s’éloignent de cette variété ¢ pour les autres caractères. Je désire bien qu’il puisse se trouver un caractère constant bien prononcé pour le R. septum de M. Thuillier. Cest la plante que M. Woods veut désigner sous le nom d’eglante- ria, comme ayant été apportée du midi de la France par M. Hooker. Il l’a trouvée en grand nombre dans des lieux arides , sur le bord des chemins. C'est à tous égards une plante , plus petite, avec des folioles d’un vert foncé, presque toujours aiguës à chaque extrémité, des aiguillons grêles et des bran- chesen zig-zag; le fruit est parfaitement glabre aussi-bien que les pédoncules, et les divisions des sépales sont en nombre et en dimensions peu ordinaires. Mais malheureusement, dans un échantillon des environs de Nîmes, la transition de celui- ci au rubiginosa vulgaris est si complète, qu’il est impos- sible de déterminer auquel des deux il ressemble le plus. Quel- ques folioles sont rondes et d’autres aiguës ; pourtant il est sorti de la même souche dont les apparences sont si dissem- blables. M. Desvaux est mon autorité pour les traits syno- nymes de Mérat. «Nota. Certainement le sepiwm de Thuillier, quia, selon Mérat, 8 à 10 pieds de haut, et que les pépiniéristes choisissent pour greffera une grande élévation, ne peut être celui de M. Hooker, décrit par Lindley. Je possède des variétés culti- vées qui lui ressemblent davantage. » Le R. Borreri de Woods , qui paraît être le même que le R. inodora des Novitiæ d’Agarudh, m’a donné encore plus de peine que les indéterminables variétés du canina. IL y a 94 quelque embarras à placer quelques variétés entre ce dernier et le rubiginosa, et je pense que l’on peut également rap- porter celui-ci ( inedora ) à Vun et à l’autre comme chainon intermédiaire. Il n’est pas rare dans le voisinage de Hales- worth, avec de plus petites feuilles qu’à l’ordinaire , mais vi- siblement nuancées de rouge vers le limbe. Son mode de croissance et ses aiguillons sont semblables à ceux du rubigi- nosa; mais les sépales sont caduques et les foliolessouventsans glandes. Quelquefois les serratures divergent, d’autres fois elles dirigent leurs pointes vers les extrémités des folioles. M. Lyell a un À. Borreri de M. Borrer, qui végète à côté d’un À. micrantha, et la différence entre eux est presque nulle. C’est à la persuasion de M. Lyell que je l’ai placé ici, car je croyais fermement qu’il se rapportait davantage avec le canina, var. A. Le villosa de Pallas répond précisément à celui-ci, et l’èn- odora d’Agarudh ne paraît en différer que par ses fruits d’une couleur pourpre. Nota. Je cultive le R. inodora que j'ai reçu de M. Sa- bine sous le nom de Borreri. Ses pétivles et folioles sont velus, mais surtout les pédoncules et les sépales. Il végète vigoureu- sement , et a fleuri en 1825. La variété 6tenuiglandutosa n’était pas connue de M. Lin dley lorsqu'il publia sa monographie ; elle se trouve dans la 2°. édition de la Flore parisienne de Mérat; et, d’après l'in- spection d'exemplaires que je tiens de M. Barre, botaniste fort zélé, je crois qu’elle mérite la place que je lui donne ici. Si elle est le tenuiglandulosa de Mérat, on ne peut la con- fondre avec la variété y intervelluta, car les fruits sont presque orbiculaires et non pas allongés comme dans la varié- te de Lindley. AAA VAT ANT ASAA AAA 47°. ESPÈCE. — ROSA PU LV ERULENT'A. R. Ramulis glandulosis; foliis utrinqué pruinosis, superioribus sub- verticillatis. Lixpz. Mon. p. 93. R. Pulverulenta. Bus. Taur.-Cauc. 1. 399. — Poin. Suppl. encycl. 1. c.— Pronv. Somm. p. 34. ‘ Se trouve sur les collines prés le pic de Mazara, au Caucase. ( Bu- a ah ) (¥. v. cult.) ( après la chute des fleurs ) Hort. Sabine. INDLEY. Arbuste raide et peu élevé. Aiguillons assez droits, forts, avec des rameaux entremêlés de soies nombreuses, couries , 95 inégales, avec une glande de couleur grise, Feuilles assez velues. Stipules étroites, déployées, glanduleuses, tin peu ondulées. Pétioles aiguillonnés, glanduleux. Folioles de 5 à 7, ovales, pointues, mamelonnées et comme couvertes de glandes gélatiformes; leur odeur huileuse assez semblable à celle du rubiginosa (sui generis). Fleurs solitaires, rouge- pâle, presque sessiles, involucrées ou entourées de quatre petites folioles horizontales. Bractées roses. Pédoncutes \é- gèrement pubescens. Tube du calice nu, arrondi. Sépales étalées, foliacées, avec des divisions trés-nombreuses, étroi- tes et droites. Fruit ovale, glabre, rouge -clair, couronné par les sépales conniventes et glanduleuses. Disque presque oblitéré en bouche ronde. Styles très-velus, Pédoncules sans poils. MS. de M. Lyell. Plante trés-remarquable, dont je suis redevable à M. Lyell. Elle a été introduite par M. Loddiges, sous le nom de R. præcoæ. Elle est aussi distincte du rubiginosa que de tout . autre. Les feuilles florales rapprochées qui enveloppent les fleurs, couvertes de glandes grises sur la surface supérieure , sa petitesse et son habitude rabougrie, la font aisément dis- tinguer. Elle est native des montagnes subalpines du Caucase , où elle fut reconnue par Buberstein. à Après le À. pulverulenta, M. Lindley décrit l’espèce sui- vante d’après Buberstein. SPEDE LUS ESLER GEES | ROSA CUSPIDAT A. R. Sepalis hispidis in cuspide lineari, lanceolato, serrato, ipsis lon- giore productis. Bus. Taur.-Cauc. 1. 396.—Poir. Enc. bot. suppl.—Se trouve près de Kisljar. FL. en juin. Bus. AVE 0100908088 le 48°. ESPÈCE. — ROSA GLUTINOSA. R. Ramulis pilosis; foliolis incanis, suborbiculatis, viscosis. Lino. Mon. p. 95. — Proxy. Somm. p. 35. R. Panica, alpina. Pimpinellæ exactè foliis sparsis; spinis incurvis , equate purpureæ. Cupan. Pamph. id. 61. t. 1. ex Smith. R. Cretica montana. Foliis subrotundis, glandulosis et villosis. Tours. Cor. 43. R. Glutinosa. Smitu. Prodr. Fl. gree. 1. 348. AR. Rubiginosa cretica. Revout. Ros. 1.93. 125, t. 47- 96 Se trouve sur le Parnasse (Sisruorr); montagnes de Sicile (Cupan:); a Candie (Tournenont). (Ÿ”. v. cult. et s. sp.) H. (Tourn.). Tige basse et en buisson. Branches fortes et nombreuses (Suira). fameauæ de la grosseur d’une plume d’oie, sans du- vet, armés d’aigutllons lorts, serrés, inégaux et arqués ; les plus jeunes colonneux, avec des aiguillons plus petits, plus grêles et aggrégés sous les stipules. Feuilles d’un aspect blan- chatre. Stèpules fort dilatees à leur extrémité, concaves, sans glandes, excepté en leur bord qui est presque entier. Pétioles, avec quelques petits aiguillons et des glandes. Fo- lioles de 5 à 7, plates, arrondies, petites , serratures gros- sières , presque simples, et quelques glandes en dessous, gian- duleuses et visqueuses des deux côtés. Fleurs petites, rouge- pâle, solitaires sur des pédoncules courts, soyeux et gla- tineux (Sith), Fruit sans étranglement, obrond , écarlate, couvert en entier, comme les pédoncules , de petits aiguillons raides, couronné par les sépales grisâtres, conniventes et presque simples. | Je m’en rapporte 4S. J. Smith, pour le synonyme de Cu- pani. Je n'ai jamais vu de son Panphyton que la copie de la T. 61. Celui-ci se rapproche beaucoup du rubiginosa, mais il en diffère par ses feuilles, quasi saupoudrées de glandes grisä- tres, etses rameaux pubescens , caractères assez importans. Il paraît par fa figure de Redouté, où il est moins exact que de coutume, qu’on le cultive en France ; mais il n’est pas encore parvenu jusqu’à nous. « Nota. Il est assez surprenant, en effet, qu'un rosier cul- tivé ici depuis nombre d’années ne soil pas encore dans les coilections anglaises. Les feuilles ne sont pas aussi grisâtres que dans l’état sauvage, et la culture Péléve à environ 2 à 3 pieds. Je persiste à croire qu’il ne peut être confondu avec le rubiginosa.Toute la plante, en hiver, est d’un rouge foncé.» RAR Varese 49°. ESPÈCE. — ROSA MONTEZUMÆ. R. Ramis inermibus. Lino. Mon. p. 66.— Prony. Som. p. 35. R. Montezume. Mums. et Boru. Nov. gen. et spt tom, 3, med.— Re- pour. Ros. 1. ss. t. 16. Se trouve au sommet des montagnes de Mexico, latitude nord de 19 degrés, à plus de 9300 pieds d’élévation, notamment à Ja cime du Monte-Ventoso, près Saint-Pierre. (Humsoznx er Bompsann.§ (7. v. cult. in hort. Boursaut. Parisiis.) 97 Sans armure. Branches glabres. Stiputes frangées de glandes. Pétioles cotonneux, armés de plusieurs petits aiguil- lons. Fotiotes 5, ovales aiguës, nues des deux côtés , vert- foncé en dessus, plus pâles en dessous. "leurs rouges pales, solitaires , sans bractées, odorantes. Pédoncules nus , ainsi que le tube calicinal, qui est elliptique. Sépates composées, dilatées à l'extrémité. (RerourÉ, loc. cit.) La description de cet intéressant arbuste est si incomplète ‘dans l'ouvrage de Redouté , qu’il est impossible de déterminer avec certitude dans quelle division il doit être placé. La figure a été, selon toute apparence , dessinée d’après un spé- cimen desséché, et ressemble beaucoup au rubiginosa. Ce- pendant les feuilles sont décrites comme nues des deux côtés. Si c’est réellement une espèce inerme, elle sera facile à ca- ractériser ; mais si, comme je le crois, on n’a figuré qu’une branche inerme , et si elle n’appartient pas à la présente divi- sion , elle doit être renvoyée à la suivante, alors je ne conçois pas comment on la distinguera du cantina. On dit que les pétioles sont aiguillonnés, et je n’ai pas encore vu une seule espèce dépourvue d’aiguillons sur les branches, sans qu’ils ne se trouvent sur les autres parties de la plante. Elle a été trouvée sur la chaîne des montagnes porphyri- tiques qui terminent au nord la vallée de Mexico , à une élé- vation de 1400 toises sur le sommet de Cerro-Ventoso, près la ville de S.-Pedro, Le thermomètre de M. May y étaita 10 ou 11 degrés, échelle de Réaumur. Nota. « M. Joffrin observe avec raison que M. Lindley aurait dû spécifier si c’est au-dessus ou au-dessous de 0; mais je pense que c’est au-dessus , car les feuilles ne résisteraient pas à 11 degrés de congélation. » IX°. TRIBU. — CANINE. Aculei æquales; adunci; foliola ovata, eglandulosa, serra- turis convergentibus ; sepala decidua. Discus incrassatus, fau- cem claudens. Surculi majorum armati, O6s. La séparation et la divergence des styles empêche que l’on ne confonde cette tribu avec la suivante. Les caractères essentiels qui la distinguent des précédentes ont été expliqnés ci-dessus, M. Sabine posséde un rosa canina hispide dans 7 98 les rameaux; mais c’est une exception unique, qui ne peut di- minuer Fimportance des caractères que j’ai assighés à celte division. Lirh::4::h341,%25::53%)] 5oc. ESPECE.— ROSA CAUCASEA. . R Foliolis mollibus, ovatis; ovariis 50-60. Lino. Mon. p.97.—Pronsy. Somm. p. 36. R. Caucasica. Paix. Ross. 62. —Bus. Taur.-Cauc. 1. 400.—Arr, Kew. ed. all. 5. 266. — Smiru. in Rees in I. Se trouve en Sibérie. (Steven). (7. v. cult.) Cette plante a unesi grande ressemblance, à bien des égards, avec celle qui suit, que je doute fort qu’elles soient différentes. Celle ci se distingue ordinairement par une habitude très-vi- goureuse, ses feuilles larges et molles, ses {leurs en bou- quet, ses fruits très-gros et leur pulpe molle. Le canina, à la vérité, possède quelquefois une grande partie de ces carac- tères ; mais les feuilles ne sont pas douces; et, au contraire, leur pubescence est rude. Le caractère le plus constant de cette espèce semble être le nombre extraordinaire de ses ovaires, lequel, dans la fleur centrale , n’est pas moindre de 5o et fréquemment près de 60, tandis que le cantina n’en con- tient pas plus de 25. Pallas dit n’avoir eu sous les yeux qu’un spécimen très-incomplet, puisqu'il décrit cette plante comme n’ayant point d’aiguillons. Buberstein paraît en avoir aperçu linexactitude, et il Ja corrige avec raison. Les serratures sont toujours doubles. . CADET LAS 200000229388 51°, ESPÈCE. — ROSA CANINA. R. Foliolis rigidis, ovatis; ovariis 20-30. Linp1. Mon. p. 98.— Paonv. Somm. p. 36. R. Canina. Lixx. Sp. 704. — Buzz. Par. t. 576. — Ari. Pedem. 2. 139-—WixLp. Sp. 2. 1077. — Mornscu. Meth. 689. — Lawe. Ros. tt. 60 et 81. — Wis. Wirth. 264. — Roessic. Ros, tt. a1. 29. — Curt. Lond. t. 299. — Arz. Tent. prim. — Smiru. Brit. n°. 6. Eve. Bot. 992. — Svensk. Bot. t. 29. — GmeL. Bad, -Als. 2. 422. — Brat. Lus. 1. 340. — Bus. Taur.-Cauc. 1. 399. —Scurancx. Mon. c. fig. — Fu. dan. t. 555. —Smitu. in Reesin ].—Woobps. in Act. linn. 12. 223. Rau.—Enum. 71- R. Dumalis. Becasr. Forstb. 241 et 939. ex. Rav. L’églantier. Regn. bot. c. fig. Suppl. 29. — Revour. Ros. 2.9. t. 3. R, Andegavensis. Bot. Maine-et-Loire, 189. tt, Glauca. Lois. in Desv. journ? ht, Arvensis. Scunanck. Mon. c. fig. 99 R. Glaucescens. Men. Par. 192. 1d.—Canina. var. C. ed. a. p. 36a. R. IVitens. Mer. L. c. Id. — Canina. Var. €. ed. 2. 362. R. Teneriffensis. Doon. Cant. ed. 8. 16g. R. Senticosa. Acuar. Kongl. vetensk. acad. Haudl. 34. gt. t. 3. R. Surculosa. Woos. in Act. linn. 12. 228. LB. Sarmatacea. W oops. in Act. linn. 12. 213. R. agin Woops. L. c. 12. 205. . Affinis. Rav. Enum, 79. “e Glaucophylia. Wine Bss. geogr. 45. Var. € Aciphylla pumila. Foliis utrinqué impubibus floribusque multo Bisontbins. R. Aciphylla. Rav. Enum. 66 c. fig.—Rnpour. Ros. 2. 31. t. 13. Var. y.Æ gyptiaca. Foliolis late ovatis, grossé serratis, utrinqué im- pubibus; receptaculo elongato. R. Indica. Forsx. p. exin ? Var. 4 Collina. Foliolis infra, v. petiolo hirsutis ; sepalis pedunculis- que hispidis ; disco conico. R. Collina. Jaca. Austr. 2. 58. t. 197. — Auu. Ped. 1. 140.—Wicun, Sp. 2. 1078. — Bus. Taur.-Cauc. 1. 399. — Ait. Kew. 3. 266.— Mer. Par. 191. — id. Canina. Var. ¢. 362. Woops. in Act. Jinn. 12. 219.— Rau. Enum. 163, — Repour. Ros. 2. 13. t. 5. R. Umbellata. Leysen. Pal. 433. R. Fastigiata. Bar. Maine-et-Loire. Suppl. 30.—Drerann. Suppl. 535. R. Platyphylia. Rav. Enum. 82. R. Psilophylia. Rau. L. ¢. 191. R. Solsutialis. Besser. Galic. primit. 1.324. Las ¢ Dumetorum. Foliolis utrinquè hirsutis ; sepalis pedunculisque labris. ‘ R. Sepium. Borxu. Forstb. 1527. ex Rav. Enum. go. R. Dumetorum. Tu. Par. 250.— Decayp. Suppl. 534. — Rav. Enum. 85. — Woops. in Act. linn. 12. 217. fh. Corymbifera. Gmeu. Bad.-Als. 2. 424. R. Leucantha, Lots. Nat. 82. — Bar. L. c. 32. — Mer. Par. 193. — oy Var. H. ed. p. 263, — DC. Sappl. 535.— Renour. Ros. 1. 129. t. 49. ik Obtusifolia. Desy. Journ. 2. 317. R. Leucochroa. Desy. L.c. t. 15.— DC. Hort. Monsp. 138. R. Stylosa. B. Desy. l.c. R. Bractescens. Woops. in Act. linn, 12. 216. Var. ¢. Cæsia. Foliolis cæsiis, utrinqué pilosis ; tubo calycis elliptico. R. Cesia. Enc. Bot. t. 2367.— Smitu. in Rees in 1. — Woops. in Act. linn, 12. 212. R. Vitrosa? Tauri. Par. — R. Canina tomentosa des pépinières. Se trouve dans tous les lieux incultes en Europe et dans le nord de VAsie où elle change de forme, selon le sol où elle croît : à Ténérifle (Masson ); var. 6 à Wurtzbourg. (Rau) et probablement dans d’autres lieux, stériles. Var. y en Egypte (Forsknau). Var. € montagnes du nord de Ecosse (Bornean Jackson) ; et à Fontainebleau (Tnuiier). Var. d. hauteur de Sèvres. id. (V. v. Arr. ets. sp. ) isson de six à sept pieds (et davantage). Branches vert- clair, d’un brun rougedtre du côté du soleil, armées d'ai- 100 guittons forts , épais, en hamecons presque égaux, rarement droits et alors pressés l’un contre l’autre et sans soies. Feuil- des distantes, pâles ou vert-foncé, souvent teintes de rouge, el (exposées au soleil) ordinairement cautérisées à leur sur- face supérieure, sans pubescence. Stipules dilatées, un peu réfléchies et portant une pointe aiguë. Pétioles armés de quelques petits aiguillons crochus. Folioles de 5 à 7, ovales ou oblongues, aiguës ou arrondies, sessiles ou presque sessiles , plates ou concaves , unies ou ridées grossièrement , ou fine- ment dentées, ou simplement ou doublement. Serratures tou- jours aiguës, sans glandes et convergentes. Cimes d’une ou plusieurs fleurs. Bractées ovales, lancéolées, pressées , ai- gués, concaves ou plates, finement dentées et glanduleuses à l'extrémité. Pédoncutes et catices glabres. Tube ovale. Sépates étalées, pointues, caduques, quelquefois divisées. Pétates obcordés, concaves. Disque épais, élevé. Ovaires de 20 à 30. Styles presque glabres, séparés, renfermés ou peu saillaus. Fruit ovale, oblong, écarlate, luisant, sans fleur (1). Péricarpe gros, de forme irrégulière. On ne trouve point dans tout le système végétal un exem- ple plus frappant de caractères insignifians pour déterminer une espèce que dans la liste des synonymes qui précèdent. Il n’est pas surprenant que l'espèce Ja plus commune du genre, dont le fruit est à peine mûr avant d’avoir été dévoré par les oiseaux et déposé par eux dans toutes les variétés de sol et d'expositions possibles, soit susceptible de prendre des différences considérables dans son habitude généraie. Les écri- vains modernes ont constitué des espèces sur de semblables différences, lesquelles, dans des genres moins variables, au- raient à peine fixé attention du botaniste. On a pris en con- | sidération la pubescence selon son absence, sa présence et sa quantité. Lesrosesco{{ina, dumetorum, le canina des auteurs et le bractescens de M. Woods sont séparés les uns des autres ; et cependant que l’on examine un instant le canina comme on le trouve dans toutes les haies, et l'observateur attentif verra sur la même plante quelques feuilles entièrement nues, et d’autres sur lesquelles la nervure principale, et d’autres, les plus prononcées, sont garnies de poils sur la partie inférieure. Voilà donc un acheminement à la pubescence qui,en augmentant (1) Vithout any bloom. Duvet coloré qai tapissait Vextéricum du fruit, (Jorrrin.) 101 en quantité, distingue le collina. Celui-ci a ordinairement des poils à la surface supérieure de ses jeunes feuilles et aucun sur les plus anciennes. Dans le dumetorum ily a encore aug- mentation de pubescence qui recouvre l’une et Pautre surface des feuilles et qui, devenant très-épaisse et permanente, peut former le bractescens de Woods. Quant au caractère établi dans cette espèce sur la double ou simple serrature, j'avoue franchement que je suis incapable de l’entendre ; j'ai essayé de tracer une ligne de démarcation entre eux, mais sans suc- cés; ils n'ont point de limites ; car personne ne peut dire avee assurance si les serratures de telle feuille sont simples ou dou- bles. Mais la valeur de ces caractères et d’autres semblables a déjà été mise en discussion ; il est donc superflu de les exami- ner de nouyeau. . La description qui suit s’applique rigoureusement au cani- na var. A. Lorsque celui-ci est faible et qu’il croît dans les bois ou les lieux ombragés parini les graminées , il porte des aiguillons droits et devient le nuda de Woods. Avec des ai- guillons plus écartés, c’est l’andegavensis de M. Batard ; lorsqu'ils sont très-épais, il est le cantina 9 de Rau. La tige est légèrement sétifére dans une plante du jardin de M. Sabi- ne. Une autre de la même collection a ses folioles bipinnées. Les folioles sont tristes (dult) dans le surcutosa ou le canina 6 de Woods, fort arrondies et 4 serratures obtuses dans une plante de M. Lyell. Elles sont inégalement dentées dans le surculosa de Woods et V’affints de Rau; pubescentes à la surface supérieure dans |’a/finis. Les sépales sont érigées et disposées à la persistance dans le glucophylla de M. Winch, presque simples dans le canina D. de Woods, et glanduleuses en dehors dans le glaucophytta. Le disque est plat dans le surculosa 6 de M. Woods. Le fruit est presque rond dans ie canina < et le surculosa 3 de Woods, tandis qu'ilest trés-petit dans le tencriffensis de Doon, et rude dans le canina 6 de Woods et Vandegavensis de Batard, Dans ce dernier les pé- doncules sont hispides. Tel est le cantina le plus commun et celui que Linné connaissait le mieux. La plante de Tenériffe est sensible au froif, fleurit peu et produit de petits fruits différens. Le glaucophylla de M. Winch est une variété re- marquable par son fruit obovale et ses sépales persistantes. Le caractère de la var. 6 actphylla semble consister en une proportion moindre dans toutes ses parties, apparence qui n’est pas rare dans ce pays quoique je ne Vaie jamais re- 102 marquée au degré que le signe de Rau la présente. Le spéci- men figuré par Redouté montre évidemment un pas de plus vers une croissance plus vigoureuse. Peut-être cette plante est- elle au canina ce que le rosier nain de Chine cultivé dans nos jardins est au R. indica. Je ne connais la var. y ægypliaca que par un échantillon de Vherbier de S. Jos. Banks, de Forskahl , marqué ægyptiaca. Jl se distingue par la profondeur peu ordinaire des serratures dans ses feuilles, et son très-long réceptacle. Forskahl ne parle d’aucun rosier qu’il ait trouvé en Égypte ; serait-il donc celui qu’il appelle 2ndica et qu’il a apporté des montagnes de l’Arabie-Heureuse ? La var: A collinu a le revers des feuilles velu,le dessus lui- sant, les sépales et les pédoncules ordinairementhispides. Sous aucun autre rapportil ne diffère pas du canina «. Le canina de Ja Bot. ang. appartient à une plante très-différente qui est le systyla. Le platyphylla de Rau a ses pédoncules glabres, et le psylophylla du même auteur a les pétioles cotonneux et la surface inférieure nue jusqu'aux feuilles. Le fastigiata de Bataud n’a aucun caractère qui puisse ser vir à le faire distin- guer ? : Quant à la var. « dumetorum de Thuillier, on peut consulter la liste des synonymessuivans: il se distingue du canina « par sa nuance d’un gris triste, occasionée par l’épaisseur de sa pubescence dans toutes les parties des feuilles et pas autre- ment. I] est aussi commun dans le nord de l’Angleterre qu’ail- leurs. Les pétioles sont quelquefois sans armure comme dans le sepium de Rau. Le tewcochroa a les styles un peu sail- Jans et unis par leur duvet. Il faut prendre garde de confon- dre celui-ci avec le stylosa dont les styles sont glabres et par conséquent sont cohérens par quelque autre cause que par l’intexture de leurs poils. J'ai des échantillons , que je dois à M. Lyell, d’un rosier tres-gris qui se trouve à Kinmordy avec des sépales presque simples, qui doit se rapporter ici. Le brac- tescens de Woods a de très-courts pédoncules et de grandes bractées; mais j’ai examiné le spécimen de M. Woods dans la collection de la société linnéenne sans pouvoir le distinguer du dumetorum. Chaque diversité se forme dans les brac- tées, et la longueur du pédoncule peut se remarquer dans le canina Ecosse à feuilles velues. La var. ¢. Casta est une plante remarquable dont il est fait mention pour la première fois dans la Botanique Anglaise. Il 103 est difficile de la trouver ailleurs que dans les montagnes d'É- gosse, où elle est encore fortrare. Sa teinte glauque la distin- gue suflisamment. Il y a une particularité singulière dans le canina, qui est que les styles sont plus velus en raison que cette plante est recueillie dans le Nord. Ils deviennent glabres à mesure qu’on les recueille au Sud. Les poils disparaissent totalement de ces organes sur les individus pris à Madère. Les longs rameaux épars servent quelquefois aux mêmes objets que ceux du ru- bus fruticosus; mais ils leur sont inférieurs étant plus fra- giles. Les Tartares font du thé avec ses sommités et ses feuil- les; quelques Russes en font aussi le même usage, notamment en Sibérie, où ils vantent beaucoup ses vertus stomachiques. Ceux du Volga tirent de ses fleurs une liqueur spiritueuse par la fermentation, Dans l'Ukraine on les confit au miel et au sucre. « Nota. Parmi les espèces de rosiers qui présentent le plus d’aberrations, aucune ne peut se comparer au canina, et l’on doit louer la circonspection avec laquelle M. Lindley a limité des variétés très-rapprochées, dont on a voulu faire des espè- ces distinctes. Peut-être nos botanistes modernes ne seront-ils pas satisfaits de ce travail ; maisil était indispensable pour jeter quelque clarté dans sa nomenclature spécifique si nombreuse. MM. Desvaux et Mérat ont eux-mêmes senti l'inconvénient de l'abus des espèces en replaçant comme variétés celles qu’ils avaient constituées d’abord. Mais que l’on ait voulu éta- blir une classification du genre sur le nombre et la forme des serratures, c’est ce qu’il y a de plus surprenant; ce caractère accessoire et assez yague serait bon tout au plus à classer des variétés cultivées, telles que celles du centifolia et du gat- lica , dans lesquelles je pourrais distinguer trois et quatre sortes dv serratures. Je ne parle de ce système qu’en passant, et je doute qu’il puisse jamais être adopté. » AAA SARA SAT VLT AGE NS 52e. ESPÈCE. — RUBRIFOLIA. R. Aculeis parvis, distantibus; foliolis ovatis ramisque glaucis, opacis, discoloribus ; oyariis 20—30. Lixpt. Mon. R. Rubrifolia. Vire. Delph. 3. 549.— Besarot. in Act. Taur. 1 790. 229. t. g — Winton. Sp. 2. 1096. — Jacg. Fragm. 70. L. 103. opt.— Pi- cor. Lapeyre. Pyr. 284. — Smita, in Rees in 1. — Rrpovr. Ros, 1. 35, t. 104 .— Liñp. in Bot. reg. t. 340. —Pronv Mon. p. 35,—Jd. Somm. p. 38, A. 0. 1101. €. Hatr. Helv. . Kt. Multiflora. Reyy. Act. Laus. 1. 70. t. 6. . ; À. Rubricauda. thauu. Fil. in Ross. Arch. b. 1. st. 2. p. 6. À. Canina €. Suver. Helv. 1. 302. R&R. Glauca.Desr Cat. H P. 175. fi. Glaucescens. Wozr. in Rass. Arch. 3. 356 RR. Lurida. Axprews’s Roses R. Cinnamomea y. Renour. Ros. 1 134 Se trouve dans les bois près de Lans (Vizzens); dans les Alpes sabau- diennes (BezLarDi); en Suisse (Hatter); en Autriche à Guttenstein (Jac- Quin); aux Pyrénées (La Pérouse); montagnes d'Auvergne (Redouté).(7. W-1C- eLIS- SD.) <> Tige rouge-foncé ou pourpre, couverte d’une substance farineuse (telle qu’on la voit sur les prunes), pâle et armée d’aiguillons égaux , petits, courts, pales et courbés , qui sont tous épars, mais pas plus grands sur les rejetons. Feuilles teintes de rouge, tres-glauques, ridées, opaques. Fleurs petites, rouge-foncé. Disque fort épaissi, fermant presque lorifice. Fruit oblong; pulpe fort tendre. Sous les autres rapports, les caractères du canina, dont elle diffère néanmoins par les caractères et son apparence. Si l’onfaithien attention alatriste nuance rouge-glauque de ses branches, à leurs petits aiguil- lons etaux longues sépales, on ne la confondra jamais avec le canina. Elle a été étrangement rapportée au cinnamomea par M. Thory. Quelle en est la raison? c’est ce qu’il ne m’est pas possible de conjecturer. Nota. « Probablement parce que la tige et les branches sont fortement colorées, et qu’il se trouve quelques aiguillons sti- pulaires géminés. Mais ces considérations ne sont pas d’un assez grand poids pour distraire une espèce qui appartient aux canines à tant de litres. » AADANS LAVAL IARTUIS LS 55e. ESPÈCE. — R. MICROPHYLLA. R. Foliolis ovatis. minoribus ; bracteis appressis, pectinatis ; fructa aculeato. Linz. Mon. p. 19. Add. R. Microphylla. Roxs. Fl. ind. ined. Hai-tong-hong Sinensium. Se trouve en Chine. Roxsurc, Watuicn. (77. s.sp. HW. Lamuert.) Petite plante compacte, d’un vert clair. Branches gréles et souvent flexibles. Aiguillons stipulaires droits. Stipules très-étroites, élargies au sommet. Pétioles un peu aiguillon- 105 nés, très-faibles. Folioles 5-9, très-petites, luisantes , arron- dies, ovales, aiguës, sans aucune pubescence et finement den- tées. Fleurs solitairés, avec une bractée étroite, aiguë, rouge pâle, très-doubles. Calice tout couvert d’aiguillons droits, très- serrés. Tubes ronds. Sépales très-couvertes , dilatées , poin- tues , cotonneuses sur les bords, forme de ceux du bracteata. Charmant petit arbuste ressemblant dans sa forme générale à celui de Macartney, et particulièrement dans la forme des divisions de son calice. Il diffère de tous ceux de la tribu par son calice excessivement muriqué et par ses stipules étroites: LULU RSR RS SOU ELLE TT] 54°. ESPECE. — ROSA SERICEA. R. Aculeis stipularibus compressis, superioribus runcinatis ; foliolis oblongis, obtusis, apice serratis, subtus sericeis. Linz. Mon. p. 105 c. fig. — Prony. Somm. p. 38. Se trouve dans le Gossan-Than. Watticn. (7. s. sp. m. Herb. Banks. Lino.) Branches brunes, raides, droites, les anciennes très-ridées. Aiguitions très-grands, ovales, comprimés, leur pointe tournée vers le ciel, plus pressés sous les stipules. F'eurt- des très-rapprochées. Stipules longues, étroites, concaves, sans pubescence, nues et frangées à leur extrémité, aiguës et dentées au sommet. Pétioles légèrement cotonneux ou nus, sans armure ou garnis de quelques aiguillons droits, dont la base est large, et de quelques soies. Folioles de 7 à 11, _oblongues, aplaties, vertes et nues en dessus, plus pales, et les nervures principales soyeuses en dessous. Leur extrémité, qui est obtuse, simplement et profondément dentée , et les serratures aiguës. Le pétiole dans quelques échantillons est extraordinairement aliongé avant que les premières folioles latteignent. Fleurs solitaires, concaves, sans bractées , droi- tes ou penchées. Pédoncutes et calice nus. Tube ovale. Sépates ovales avec une pointe très-étroite, légèrement pu- bescente. + C’est le premier d’une série d’espèces trouvées dans les cli- mats brûlans de l’Asie, mais qui ne s’éloigne pas essentielle - (1) Le mot soyeux dont J'ai fait usage jusqu'ici, a maintenant et pour celte espèce une autre signiiicalion; il est pris ici pour le tissu satiné et velouté de la soie. 106 ment des caractères assignés à cette tribu. Il est remarquable par latexture soyeuse du dessous de ses feuilles oblongues, ob- tuses aux extrémilés, et profondément dentées dans cette partie. Il a été découvert récemment au Gossan-Than avec le macropylla trouvé dans le même canton. El forme le chai- non entre les roses de l'Inde et celles de l’Europe. Les échan- tillons d’après lesquels ma description et la figure ont été tra- le] cées appartiennent à la riche collection de S. Jos. Banks. L2:1::157155:4257)1:%7] 55e. ESPÈCE. — ROSA INDICA. KR. Foliis ellipticis, acuminatis, subhasatis, acutè serratis ; ovariis 4o-5o. Var. a. Vuzcanris. Fructu turbinato. Ki. Chinensis. Var. £. CarnrA. Prony. Nom. p. 105. R, Semperflorens carnea. Roess. hos. t. 19. Var. 2. Ovoratissima. Fructu ovato; floribus odoratissimis. fi. Odoratissima. Swext. Hort. sub. Lond. R. Indica Jragrans. Repour. Ros. 1. 61. t. 10. Var. n Pumixa. Fruticulus omniparte minor. Lwpz. R. Indica pumila. Renour. Ros. 1. 115. t. 42. Se trouve à la Chine, près du golfe de Canton (Sraunron.) (7. w. cult.et s. sp. in herb. Bavrs, Linpiey.) Branches fortes, d’un vert clair, armées d’aiguillons bruns, épars ‘comprimés et crochus. Feuilles un peu luisan- tes, d’un vert clair, plus pâles et pubescentes en dessous. Stipules 1rès-étroites, subulées et un peu glanduleuses en leurs bords. Fotioles de 5 à 5, presque égales, elliptiques- aiguës, finement dentées , les serratures deviennent crenclées dans les feuilles anciennes, vert-clair en dessus, plus pales et légèrement veloutées en dessous. Æ{eurs solitaires ou 2 à 5 au plus, grandes, semi-doubles, carnées. Bractées presque nulles. Pédoncules, scabres , allongés. Tube du calice ovale, turbiné, court, nu. Sépales presque simples, velues, quel- quefois persistantes. Pétates larges, concaves, sans échan- crures. Ltamines nombreuses, environ 120. Disque épais. Ovaires de 40 à 5o. Styles saillans, presque nus ,“séparés. Fruit turbiné, aplati, trés-gros, écarlate ou pourpre foncé. i] n’est peut-être plus temps de demander ce que Linné a voulu désigner par éndica puisque son caractère spécifique et sa description ne conviennent à aucune des espèces indigènes ‘de la Chine, du moins à celles qui composent cette tribu. La 107 figure de Petiver sur laquelle il se fonde et en quoi il a été suivi par Willdenow, Poiret et plasieurs autres, appartient à une plante bien différente qui a beaucoup de rapport avec le Banksia et que j’aiappelée microcarpa. J'ai toutefois exami- né les échantillons de Linné et je ne doute pas qu’ils n’appar- tiennent à cette espèce; mais ayant étadié pareillement le spécimen dont S. James Smith forme le type du R. sinica (est- ce celui de Linné ou celui de M. Lindley?), je n’hésite pas à prononcer que cet échantillon est une monstruosité de l’indicæ de nos jardins. Les stipules sont étroites, pointues, finement dentées en leurs bandes; les aiguillons droits, faibles, inégaux, ce que l’on doit trouver dans l’indica, et ne convient pas au port ou à l’état faible du sènica. Ce nom m’ayant paru su- ranné, je lai réservé pour la plante qui le porte dans l’Hortus kewensis. M: La Rose de Chine odorante ( odoratissima ), dont le par- fum est si agréable, est une variété dont les fruits sont ovales. La plante est des plus petites. Les cultivateurs doivent savoir qu’il y en a deux variétés : l’une, la plus ordinaire, est d’une odeur faible et moins suave que l’autre, dont la propagation est plus difficile. Nota. « Si l’on compare cette monographie à celle de M. Lind- ley, on s’apercevra facilement que la description du À. in- dica n’est pas la même ; elle s'applique au R. semperflorens , quoiqu'il ait donné ce nom à une autre plante comme on le verra tout à l’heure à l’art R. chinensis. Je supprime ce que dit M. Lindley au sujet de la variété longifolia , qui me pa- rait, comme à M. Thory, appartenir au semperflorens , que d’ailleurs l’éditeur des Roses de Redouté appelle endé@a, ainsi que M: Lindley. » RUE SHROUD DE LATE AUS . 56°. ESPÈCE. — ROSA NOISETTIANA. Bosc. R. Foliolis ovatis, acutis, simpliciter serratis; pedunculis villosis ; ? ’ I | ? floribus nifmerosis , umbellato-corymbosis. R. Medica. Var. Noiserriana. Repourt. Ros. ftose de Noiseite. Bosc, Dict. dagr. 2. ed. p. 298.—Tuony. Prodr. p- £51. (7. Ve cult.) « Buisson serré, élevé de 3 à 5 p. Branches d'un vert bea- naire. Aiguitlons loris, épars, crochas. Feuilles d’un vert brillant, assezrapprochées, Stipules très-étroites, à 2 segmens 198 subulés , ciliées finement en leurs bandes. Fotioles presque toujours 7, ovales-aiguës, finement dentées, serratures aiguës, sans pubescence, vertes et un peu luisantes en dessus, plus pâles en dessous. Pétioles armés de petits aiguillons courts, en fer de faux, et velus. Fleurs nombreuses, moyennes, dou- bles, couleur dé chair. Pétales entiers. Pédoncules, tubes du calice et sépales velus; ces dernières simples, larges a leur base, aiguës et non dilatées à leur sommet et réfléchies. Brac- tées lancéolées, concaves, ciliées en leurs bords. » Ce rosier qui fait ’ornement de tous nos jardins, a été considéré par M. Thory comme une hybride de l’indica et du moschata. Il serait possible qu'il le fat de la première avec notre multiflora, qui peut-être jui-méme n’est pas le vé- ritable multiflora de Thumberg, mais le florida d’Aiton. Quoi qu’il en soit, je me suis décidé à cause de ses caractères, qui le rapprochent de cette tribu, tels que les serratures con- vergentes, les sépales réfléchies. Je conviens ne l'avoir pas vu multiplié par les graines ; mais la culture en obtiendra proba- blement des individus presque simples et qui produiront des fruits mûrs, car ce rosier est déjà presque naturalisé dans ic climat de Paris. ‘ » C’est M. Philippe Noisette qui l’a envoyé des États-Unis à son frère en 18.., ainsi qu’à M*......., pépiniériste à Rouen. Il était convenable de donner à ce Rosier le nom d’une famille de cullivateurs aussi distingués par leurs connaissances horti- culturales.» L152:5:51:11:111%%44:5:15)] Sf. ESPÈCE. — ROSA SEMPERFLORENS. R. Foliolis ellipticis, acuminatis , glabris , crenato-serratis , subtüs glaucis ; pedunculis glabris ; ovariis 20-30. ar. 2. VuLcanis. Fructu ovato. . Chinensis. Wizp. Sp. 2. 1078. : . Bengalensis. Pers. Syn. 2. 30. . Indica. Lixoz. Monogr. p. 106. . Indica. Revocr. Ros. 1. s. 1. t. 14. — 2. 35, t. 25. . Semperflorens. Proxy. Nomencel. p. 101. . . du Bengale. Bor. cult. 3.37. Ji. Fleuri. Por. Enc. 10. Var. L. Diversirouts. Fractu elongato. R. Diversifolia. Vent. Cels. t. 35. Kh. Semperflorens. Lixpt. Mon. p. 108. Var. +. Loneiroxta. Foliolis longissimis. hi. Semperflorens. Var. Loxciro.ia. Proxy. Nom. p. 107. R. Indica, Var.m. Loxcirozia. Lixoz. Mon. p. 1c6. PI PS 109 R. Longifolia. Wiuo. Sp. 2. 1067. — Repour. Ros.#2. 27. t. 12 Se trouve à la Chine et au Bengale. 7. v. cult. ) Arbuste trés-vigoureux, étalé. Branches fortes, d’un vert clair quelquefois un peu rougeatre, armées d'aiguilions pres- que triangulaires , crochus ; comprimés, un peu bruns, épars. Stipules ' très-étroites, à 2 segmens subulés, étant ciliées et glanduleuses en leurs bords. Pétioles presque glabres, mais armés de petits aiguillons courts, distans, un peu crochus. Fo- tioles de 5 à 5, inégales, elliptiques, lancéolées, tendres et simplement dentées dans les jeunes rameaux, coriaces et cré- nelées dans celles de la base, vert-foncé en dessus , un peu glauques en dessous, parfaitement glabres. Fleurs solitaires ou de 2à 3, ordinairement semi-doubles, dun rouge clair, mais peu éclatant ; odeur presque nulle. Pétates souvent échan- crés. Bractées étroites, lancéolées, sans pubescence , glan- duleuses et ciliées. Pédoncutes longs et glabres ainsi que le tube du calice ovale. Sépates simples avec une pointe un peu élargie au sommet, et velnes en leurs bords. Étamines de 80 à 160. Disque épais , en cône. Ovaires de 20 à 50. Styles presque nus, saillans, très-grêles, séparés. Fruit ovale, un peu turbiné (étroit à sa base), couronné par les sépales réfléchies, écarlate. « Il me semble que la description détaillée que je viens de faire de ce rosier suflit pour le distinguer de l’indica, quoi- qu'ils soient trés-rapprochés ; mais celui-ci est infiniment plus vigoureux, plus rustique, plus florifère. IMporte deux carac- tères bien prononcés, comme le dit avec raison M. Poiret, dont l’un est de produire des fleurs sans interruption pendant toute l’année, la mauvaise saison exceptée , l’autre d’avoir la plu- part de ses feuilles ternées ou géminées, mais dont les deux fo- lioles inférieures sont très-petites et l’impaire du sommet très- grande. » Le semperflorens de Willdenow semble s'appliquer à une espèce des Banksiane, le sinica de Lindley qui est le ter- rata de Bosc. » La variété 6 diversifolia est très-singulière. C’est peut- être une monstruosité. Elle porte plus de feuilles ternées que de quinées et jusqu’à des feuilles simples; elles sont dentées et non crénelées. Tube du calice ovale-oblong , les sépales prolongées à leur pointe en une foliole dentée. Cette variété appartient bien certainement à notre semperflorens et non à Vindica de M. Lindley. 110 » J'en dirai autant de la variété y {ongifotia. Ses feuilles ressemblent à celles du saule ; mais les pétales sont aussi sin- gulières que les feuilles, car ils sont linguiformes; les sépales très-étroites terminées en pointe aiguë. Les tubes sont aussi prolongés relativement aux autres parties de la plante, qui n’est que de collection. » Le croisement des graines de cette plante avec l’éndica, le chinensis (voyez plus bas) et d’autres espèces, a produit ce grand nombre de variétés hybrides que l’on admire dans nos jardins, et dont parle M. Lindley à son article Semperflo- rens. C’est à Monza en Lombardie, à Rennes en Bretagne, dans les pépinières du Luxembourg, de Chenevières, etc., que l’on a multiplié ces variétés d’une manière surprenante ; on les voit presque toutes réunies dans la collection de M. Noi- sette à Paris. » Je ne dois pas oublier un rosier que M. Hardy cultive au Luxembourg, et qu’il a reçu d'Amérique sous le nom de chamnagana. Ce nom aurait pourtant plus de rapport avec ceuxde Sibérie. Il tient du semperflorens et du noisettiana , mais plus de ce dernier par ses fleurs et les parties de la fructification; mais il faut remarquer que les corymbes sont axillaires. Les folioles de 5 47, ovales, aiguës, crénelées au- tant qu'incisées, vertes en dessus, pâles en dessous. Les ai- guillons rares, courts et crochus. Peut-être cette plante, dont les fleurs sont semi-doubles et carnées, est-elle le type du noîsettiana ; c'est ce que @itératives observations pourraient éclaircir. RAI A RAR AAA TRUE 58°. ESPÈCE. — ROSA LAJVRENCEANA. R. Nana. Foliolis ovatis, lanceolatis, arguté serratis, subtüs glaucis ; petalis acuminatis ; ovariis 7-8. ; R. Semperflorens minima. Suns. Bot, mag. n. 1762. R. Pusilla. Mavnitivs. Cut. n. 15. R. Laurenceana.Swezr. Hort. sub. Lond. Se trouve vraisemblablement en Chine. (7. v, cult.) Arbuste trés-petit, serré, qui s’élève rarement à un pied; ses aiguillons sont larges, forts et presque droits. Fotioles ovales, lancéolées, fort aiguës, finement dentées, conniventes, vertes en dessus, glauques en dessous, sans pubescence. Pé- tales petits, couleur carnée, limbe acuminé vers le milieu. Ovaires 7-8. D'ailleurs les caractères du semperflorens, dont cependant je crois devoir le séparer. La difference du nombre des ovaires dans cette tribu paraît constatée, ce qui lui donne de importance. M. Swelt l’a apportée de l'ile Maurice (de Bourbon) il y a quelques années, et peut-être n’esl-ce que le pusilla du catalogue du jardin botanique de cette ile. La Chine est probablement la patrie de ce joli rosier ; à rai- son de ses rapports avec le semper/lorens, c’est lui que nos jardiniers appellent Bengale pompon; mais il ne supporte pas encore les hivers rigoureux, et si ce n'étaient les différences assez notables que nous avons présentées, sa faculté de pro- duire comme la première des fleurs pendant toute la belle saison pourrait faire croire qu’il n’en est qu'une variété. .« C’est probablement M. Swelt qui l’a dédié" à mademoiselle Lawrence, auteur d’une belle suite de passiflora et d’autres plantes dessinées et coloriées d’après nature. M. Noisette possède dans sa collection le dawrenceana à fleurs sim- ples. » AAA SAME VAS LAS RS 59°. ESPÈCE. — ROSA CHINENSIS. R. Humilior ; foliolis ovato-lanceolatis, arguté serratis, subtùs rabro coloratis ; petalis integris; ovariis 15. R. Chinensis. Jacg. Obs. 3. 7. t. 55. — Bosc. Dict. d’agr. p. 264. — Lawr. Kos. t. 28.— Prony. Nom. p. 104. R. Semperflorens. Wirt. Sp. 2 1058. — Idem. Var. Sivewsis. Pers. Syn. 2. 42.—Manr. in Mill. Dict. 34.— Proxy. Somm. p. 39. — Linot. Mon. p. 108. R. Indica. Revoot. Ros. 1. 49. t.13. 123. t. 46. 2. 27. t. 16. Se trouve à Ja Chine (Exenerc). (7. v. cult. ets. sp. Livouev.) Arbrisseau étalé, élégant. Branches faibles , d’un vert prononcé, armées d’aiguillons épais, comprimés et crochus, et de quelques glandes. Feuilles luisantes, distantes. Steputes étroites, plates, glanduleuses et légèrement soyeuses. Fotlio- des de 3 à 5, ovales, lancéolées, simplement et fortement den- tées, quelquefois crénelées, minces, plates en dessus, plus pâ- les en dessous, avec une forte teinte de pourpre , la paire inférieure petite, mais pas autant que dans le semperflorens, et manquant surtout aux extrémités des rameaux. Fleurs solitaires, cramoisi-foncé. Bractées étroites, lancéolées , dentées et frangées de glandes. Pédoncutes trés-longs, sca- bres avec de petites glandes. Tube du calice oblong, nu. Sépales réfléchies, caduques. Disque conique, épais. Ovaires 113 15. Stytes très-grêles, presque nus, saillans, séparés. Pétates entiers. Fruit sphérique. Cette espèce est remarquable pour être du nombre de celles dont les étamines tombent presqu’en même temps que les pétales, ce qui ne se trouve point applicable à l’état semi- double de l’indica. On peut le distinguer de celui-ci par ses branches plus faibles, ses fleurs d’un rouge foncé, ses feuilles plus nombreuses, et ordinairement panachées de cramoisi® Il y a aussi une difference dans le nombre des ovaires qui ne dépasse guère celui de 15, tandis que le fruit de l’èndica en renferme 40 à 50. Nous avon$ plusieurs magnifiques variétés à fleurs semi- doubles cramoisies dans nos jardins. Les Français paraissent en avoir quelques-unes beaucoup plus belles qui ne nous sont pas encore parvenues. Nota. «Il y a certainement ici une confusion de noms. La description que fait M. Lindley de son R. semperflorens con- vient si bien à notre chinensis que je n’y ai presque pas chan- gé un seul mot; car c’est une petite plante délicate à fleurs semi-doubles cramoisies, qui ne fleurit qu’une fois dans l’an- née ; ce qui ne peut s'appliquer au semperflorens des Français, arbuste vigoureux dont les fleurs d’un pourpre clair se renouvellent presque sans interruption , et qui ne sont pas solitaires, du moins pendant la culture. Alors plusieurs varié- tés de l’indica (Linpz.) doivent se rapporter au semperflorens, et surtout le {ongifolia. Ainsi M. Thory n’avait point tert de rapporter le {ongifolia au semperflorens , quoiqu'il ait réu- ni cette espèce à l'indica de Linnœus, que nous ne pouvons adopter d’après les phrases, lesquelles , comme nous l'avons dit, se rapportent à d’autres plantes. » C’est probablement des semences du chinensis et de quel- ques croisemens que sont sorties ces magnifiques variétés cra- moisies qui présentent des couleurs si vives. Les plus belles dans ce genre sont venues de Rennes, et sont cultivées à Trianon par M. Barrier , concierge de ce château royal». X°. TRIBU. — SYSTYLÆ. Styli in columnam elongatam cohærentes ; stipulæ adnate, Obs. Leur port est à peu près le même que celui de la der- niére tribu ; les feuilles sont presque toujours vertes, 113 AA SAS ORT Got. ESPÈCE. — ROSA SYSTYLA. R. Surculis assurgentibus ; aculeis validis, aduncis. Linpz. Mon. p. 111 .— Pronv. Somm. p. 40. Var. 2. Ovara. Foliolis ovatis ; fructu oblongo. R. Collina. Ene. Bot. n. 1895. — Smrru. in Rees in I]. R.Systyla.Bot. Maine-et-Loire.Suppl.31.—Woons.imAct.linn.12.250, R.Stylosa. Desy. Journ. 2. 317. — Decano. Hort. monsp. 138. R. Brevisyla. D. C. Suppl. Fl. fr. 537. loc. cit. R. Bibracteata. D.C. Var. £. Lancrozara. Foliolis ovato-lanceolatis ; fructu sphzrico. Var. +. Monsoniz. Caule humiliore, florifero, erecto, multifloro ; ra- mis raro setigeris. Se trouve, var.-z, en Angleterre, en France (Bararp et Decan- pote); var. £ en Irlande méridionale (Drummonn); var, y en Angle- terre, près Watfand ( Mile., Munro); et en France, à Attichy. (77 v. cult. ets. sp. ) Buisson qui a l’habitude et la plupart des caractères du R. canina , mais qui en diffère principalement par ses styles unis en une longue colonne, et un plus grand nombre de fleurs rassemblées en cime. La variété 6 fut envoyée à M. Hooker du midi de l'Irlande, par M. Drummond; elle diffère de la première par ses fruits presque ronds , ses longues feuilles luisantes et ridées. Le Monsoniæ , variété y, qui est une plante charmante, trouvée dans une haie, pres Watiord, par Mlle. Munro. M. Sa - bine a voulu qu’elle portât le nom de lady Monson, à raison de ce qu’elle fut apportée de ses jardins , d’où elle s’est rée- pandue. Il peut être considéré comme une variété hybride du systyla croisé avec l’arvensis. Il se fait distinguer des deux autres variétés par son habitude plus petite, ses rameaux flori- fères plus droits, raides et terminés par une cime ou corymbe de fleurs des plus élégans. La couleur de son fruit est d’un rouge orangé plus prononcé que dansle systyla. Nota. M. Le- roux m'a rapporté cette plante d’Attichy ; mais aux caractères près, qui sont les mêmes, je la crois plus grande que celle de Watford. POUR AAA RAR ARS 201 BAR 61°. ESPÈCE. — ROSA ARVENSIS. R. Surculis flagelliformibus; aculeis inæqualibus, falcatis; foliolis subtus glaucis. Linoz. Mon. 12.— Proxy. Somm., p. 41. ft. Campestris, repens, alba. Baux. Pin, 484. 8 114 R. Sylvestris , etc. Bavn. Hist. 2, 244. R. Candida. Scop. Carn. 1. 354. R. Arvensis. Huvs. Angl. ed. 1. 192. — Linx. Mant. 2.245. — Aut. Pedem. 2. 139. — Witxp. Sp. 2. 1066.— Lawr. Ros, t. 86. — Smita. Brit. 2. 538. — Enc. Bot. 188. — Pers. Syn. 2. 47.— Air. Kew. 3. 259. — Smirn. in Rees in 1. — Woons. in Act. linn. 12.232. = Repour. Ros. 1. 80. t. 32.—Bor. Mag. t. 2054. — Pronv. Nomenel. p. 21. R. n. 1102, Haru. Helv. R.Sylvestris. Herm. Diss.1o.—Patt. Palat. 51.—Rortu. Cut. bot. 1. 59. R. Scandens. Moncn. Weis. phi. 118. fide. Pauu. Ë À. Herporhodon. Eur. Beitr. 2. 69. R. Halleri. Krocx. Siles. 2. 150. R. Fusca. Moenscu. Meth. 688. R. Serpens. Eur. Orb. 35.— Wiser. Werth. 265. R. Sempervirens. Rorss. Ros. t. 32. R. Repens. Guex. Bad.-Als. 2. 418. —Wito. Enum. 547.— Jaca. Fragm. 69 t. 104.—Rau. Enum. 4o. . ; Var. 8. Mowrana. Pumila; fructu hispidulo. R. Montana. Wit. Delph. 3. 547. — Suter. Helv. 1. 300. — Wino. Sp. 2. 4075. —Smiru. in Rees in 1. Var. y. Hysriva. Surculis crassioribus; brevioribus florifero erecto, multifloro; ramis sparsim seligeris ; stylis discretis. R. Hybride. Scnieicu. Cut.» R. Geminata. Kav. Enum. 39 R. Gallica hybrida. Sex. Mel. bot. n. 4. p. 30. Se trouve en Angleterre et en France ; dans les buissons, en Pie- mont (Azzioxi); Palatinat (Potricn); Allemagne (Ror); Silésie (Kroxer); lieux plats de Ja Suisse (Hooker); var. £. montagnes du Dauphiné (Vizzars); en Suisse (Suren); var. y. environs de Ver- sailles (Pronv.). (7. v. cult. et s. sp.) Branches allongées, flexibles ou grêles, d’une couleurpresque glauque, un peu triste, armées d’aiguillons égaux, épars, ar- qués ou droits; ceux des vieilles branches presque blancs, petits, de couleur rouge dans les plus jeunes, et très-souvent nuls dans les spécimens pris sur de faibles individus. Feuilles distantes, d’un vert foncé ou jaunâtre dans un sol calcaire. Stiputes étroites , plates, nues, frangées de glandes , rouges dans leur milieu. Pétioles pubescens, avec des glandes éparses et des ai- guillons arqués, petits, épars et dorsaux. Fololes 5 à 7, aplaties, ovales , quelquefois ondulées , simplement dentées, très-glauques en dessous , la principale nervure un peu velue: Fleurs solitaires sur les rameaux , nombreuses sur les reje- tons, blanches et jaunâtres à la base, ayant peu d’odeur, d’a- bord en forme de coupe , et plus ouvertes ensuite. Pédon- cules scabres, avec des glandes et très-peu de soies. Tube du calice ovale, nu. Sépales courtes, ovales , concaves, un peu divisées, et celles qui le sont, scabres avec glandes. Pétales 115 oblongs, ovales, émarginés. Etamines persistantes. Disque relevé, charnu. Ovaires 15 à 25. Styles unis en une longue colonne glabre. Fruit écarlate, rond ou oblong. Plante très-commune en plusieurs parties de l’Angleterre , l’ornement des haies pendant les mois d’été par ses fleurs élégantes de couleur d’albâtre. Ces fleurs ont bien plus la forme d’une coupe que celle du systyla, et certainement beaucoup plus qu'aucune autre fleur indigène. M. Sabine en a une variété à fleurs roses (elles sont carnées, du moins dans ma collection ). Le docteur Afzélius considère l’arvensis de Linné comme une plante différente de la nôtre, qui ne croît point en Suède. C’est peut-être une variété du cènnamomea qui est figurée dans la Flora danica, sous le nom de f/uvialis. L’herbier de Linné ne donne aucun éclaircissement à ce sujet, et je ne trouve rien qui puisse résoudre la difficulté, Les styles réunis en une longue colonne glabre , indirecte- ment décrits par S. James Smith, comme s’allongeant après la floraison, distinguent celle-ci de toutes les autres espèces de la Grande-Bretagne , excepté la dernière. Ses rameaux longs et trainans, couleur glauque et triste, empreints de pourpre, le distinguent du stytosa, dont les branches sont d’un vert clair. Il n’y a pas de doute que l’on ne doive rapporter à cette es- pèce la rose du comté d’Ayr de nos jardins (ayrshirerose) (1), comme l’a déjà fait entendre le docteur Sims. Il y a pourtant deux variétés de cette même plante; l’une qui se vend dans les pépinieres des environs de Londres, que M. Sabine cultive, et que je suis porté à considérer comme la véritable variété de l'arvensis ; l’autre, quise cultive à Kew, vient du sempervi- rens dont elle paraît ne différer en rien. Cette plante a été re- gardée comme le véritable ayrshire, et publiée comme telle sous le nom de capreolata , dans le Journal philosophique d’Edimbourg, par M. Neill, qui nous assure que ce nom lui a été donné de fruits rapportés de I’ Amérique septentrionale , et cultivés au château de Loudon dans le comté d’Ayr. Sans discu- ter sur l’exactitude du fait, je me contenterai de dire que si ces graines ont été apportées de l’Amérique, elles y auraientété originairement portées d'Europe, (1) «Je Vavais placée aux sempervirens dans le sommaire ; mais elle a plus de rapports avec Parvensis. Elle a fleuri en 1823. » 116 Il n’est pas difficile de distinguer arvensis du sempervi- rens. Les feuilles du dernier sont luisantes , persistantes , tou- jours vertes , à peu de distance les unes des autres ; celles du premier sont opaques, glauques en dessous, caduques, et ne couvrant pas bien les rameaux. Les bractées de l’arvensis sont courtes et droites,et les fleurs solitaires ; celles du sem- pervirens sont réfléchies, avec une pointe étroite, un peu lui- santes et les fleurs sonten bouquets. Le dernier pgoduit dans ses ramifications une callosité qui prend racine Dis de cer- taines circonstances favorables , et le premier jamais. Le montana de Villars est une plante excessivement ob- scure; un auteur le décrit avec les styles de l’arvensis, et sa description répond assez bien aux échantillons rapportés des montagnes de la Suisse par M. Hooker, excepté que le fruit n’est pas hispide. Si cependant le montana de Villars et de Suter n’est pas différent de l’arvensis, il y a peu de raison de supposer que ce que les autres botanistes ont pris pour lui soit de même ; les échantillons de Schleicher, que j'ai eu oc- casion d’examiner, autant qu’on peut le faire de matériaux aussi imparfaits, paraissent être le rwbiginosa; et comme S. J. Smith donne beaucoup de confiance à cette autorité, il n’est pas impossible que la plante d’après laquelle la descrip- tion de l'Encyclopédie de Rees a été faite, ne soit la même. Les détails donnés au À. montana dans le supplément de la Flore française, ressemblent beaucoup à ceux du rubiginosa dont nous parlons. La variétè y m’a paru long-temps devoir être considérée . comme une espèce distincte: sous le point de vue de son port habituel elle pourrait être regardée comme une hybride tenant du provincialis et de l’arvensis (1); car, à cause de ses fleurs , de ses feuilles aiguillonnées, et de son mode de crois- sance, elle semble se partager entre l’un et l’autre. Mais après avoir vu la variété Monsoniæ de la dernière espèce , j'ai été . convaincu que la plante dont il est question, avait le même rapport avec l’arvensis , que l’espèce sous laquelle le Mon- soniæ est placé; je l’ai rapporté en conséquence à l’arvensis; mais il est essentiel d’énoucer ce qui le distingue : ses bran- ches portent quelques soies mêlées avec les aiguillons ; les fo- lioles, plus grandes, sont ovales -oblongues ; les plus jeunes teintes de rouge; les fleurs en bouquets , trés-grandes, semi- (1) «M. Lindley n’ayant pas adopté le provincialis comme espèce distincte, je pense que c’est celui de Smith qu'il veut désigner ici. » 117 doubles, de la couleur de chair la plus tendre; les styles longs, saillans , mais non unis. Elle a eté trouvée par Rau, dans les environs de Wurtzbourg. SA La réunion des styles a été remarquée depuis fong-temps , dans l’arvensis, par Lachenal, et adoptée par Haller et Villars. Cette particularité fut long-temps négligée, et ce n’est que depuis quelques années qu’elle a fixé l’attention. M. Decandolle fut le premier qui considéra ce caractère comme le moyen de for- mer une famille ou série naturelle , parmi les roses, dans son Hortus monspeliensis, où il détermine six espèces, dont la dernière doit être exclue; j’en ai quatre à y ajouter : le À. se- tigera de Amérique septentrionale a le même caractère, mais il appartient, à cause de ses stipules subulées, à ma der- niére famille dite des banksianæ. Nota. « M. Sabine cultive un A. arvensis, à grandes fleurs doubles; c’est peut-être celui que J. Bauhin, designe ainsi : R. silvestris ; fol. glabris ; fl. pleno , atbo. Hist. 2, 4%, 1. Il a quelques rapports avec la variété y hybride de Lindley. » FAN GAGULE LAD LAS VAS AS 62". ESPÈCE ROSA ABYSSINICA. R. Surculis scandentibus; aculeis confertissimis, falcatis; foliolis ovatis, sempervirentibus; calycibus pedunculisque tomentosis. Lixpu. Mon. p. 116. c. fig. —Proxv. Somm. p. 4t. R. Abyssinica. Browx. in Saut’s Abyssin. App. laiv. Se trouve en Abyssinie (Sait). (7. s. sp. in Herb. Banxs et Lams). Lips. Voici une plante d’un très-petit nombre de roses de l’A- frique. M. Brown l’a signalée le premier comme une espèce distincte, dans son appendix aux Voyages en Abyssinie par M. Salt qui en a fait la découverte; on ne peut la confondre qu'avec le sempervirens dont elle diffère particulièrement par ce qui suit: ses folioles sont plus courtes, avec uu pelit sup- port plus large vers la pointe que vers la base; ses pétioles sont excessivement scabres, avec des glandes et des soies iné- gales; les calices et les pédoncules sont couverts d’un duvet épais ; les aiguillons sont forts et très-nombreux. RAT LE SARA LIT AS VUS 63°. ESPÈCE. — ROSA SEMPERVIRENS. R. Surculis scandentibus; aculeis subequalibus, falcatis ; foliis sem- pervirentibus. Linz, Mon. p. 117.—Pronv. Somm. p. 42. 118 R. Sempervirens Jingermaumi. Cuos. Hist. 2. — Din. Elth. 396. t. 244. fig. 318. R. Sempervirens. Lixs. Sp. 505. — Mis. Dict. np. 9. — Wizzo. Sp. 2. 1072.—Lawe. Ros. t. 45. — Pers. Syn. 2. 49.— D.C. FL. fr. 4. 416. — Air. Kew. 3. 263. — D.C. Monsp. 138. — Smirn. in Rees in 1.— Ken. Bot. reg. t. 459.—Pronv. Nomencl. p. 89. R. Scandens. Mitu. Dict. n. 8. R, Balearica. Desr. Cat. hort. par. — Pers. Syn. 2. 40. R. Atrovirens. Viv. F1. ital. 4. t. 6. À. Capreolata. Nes. in Edimb. philos. journ. 3. 104. Var. £. Micrornyzza. Foliolis suborbiculatis. R. Microphyla. Desr. Atl. 1. for. Var. y. Prostrata. Surcnlis prostratis. Prony. Somm. p 42. R. Prostrata. Liypu. Mon. p. 118. — D.C. Hort. Monsp. 138. Suppl. 536. Se trouve dans la France méridionale (Decanno.re) ; en Portugal (Brorero); en Italie, commune a Pæstum (Vivian); aux îles Baléa- res (Rrquien); en Grèce (Sisrnorp); var. @ près de Tunis ( Desron- TAINES); Var. y France méridionale (Decanpo.e. (/. v. cult. et s. sp.) Plante grimpante, avec des rameaux très-longs, vert- clair, faibles, très-divisés, rougeâtres d’un côté, armés d’ai- guillons gréles, quelque peu crochus et rouges. Feuilles or- dinairement réflechies, trés-luisantes, toujours vertes, sans aucune pubescence. Stipules étroites, rouges, refléchies sur les bords. Pétioles armés de petits aiguillons crochus. Folioles 5-7, ovales, ou ovales-lancéolées, plates, simplement dentées, vert-clair des deux côtés, mais plus pâles en dessous. Fleurs très-nombreuses, blanches, odorantes. Bractées nues, lan- céolées, réfléchies, tachées de rouge. Pédoncules nus et glanduleux. Tube du calice nu ou glanduleux. Sépates cadu- ques, ovales-aigués, presque simples, plus courtes que les pé- tales, scabres et glanduleuses. Pétales obcordés,convexes. Lta- mines 158-140, qui tombent bientôt. Disque conique, très- épais. Ovaires 50. Styles réunis en une longue colonne ve- lue. Fruit rond, petit, couleur orange. Plante d'agrément qui garnit en peu d’années un treillage ou un mur d’espalier , au pied desquels on Ja place; ses ra- meaux étalés et ses styles velus la distinguent du prostrata. Le R. atro-virens de Viviani est décrit avec un fruit hérissé, et figuré avec un fruit glabre. | Larose d’Ayrshire décrite par M. Neill dans le Journal phi- losophique d’Edimbourg sous le nom de À. capreotata, ne paraît pas différer de celle-ci, qui n’est pas indigène d’Amé- rique, mais de l’Europe méridionale ou des côtes de la Bar- barie. , 119 Nota. « La variété 8. microphylla est décrite dans la Flore atlantique de M. Desfontaines ; je ne l’ai pas encore vue cul - tivée. Quant au prostrata de Decandolle, la différence des styles glabres ne m'a point paru assez importante pour le distin- guer du sempervirens ; ses feuilles sont ovales-lancéolées, et il ne s’éléve pas à plus de deux pieds; peut-être le prostrata de M. Sabine offre-t-il de légéres differences; je persiste a croire que le R. d’Ayrshire tient plus de l’arvensis que du sempervirens; il perd ses feuilles vers le milieu de Vhiver. Si je connaissais l’origine de la belle variété semper- virens latifolia, cultivée au Luxembourg, je l'aurais placée parmi les indigènes; elle sera mentionnée dans l'appendix. » RUUADRELEDEVELLE CLARY 64c. ESPÈCE. — ROSA MULTIFLORA. R. Ramulis, pedunculis, calycibusque tomentosis ; foliolis mollibus, Janceolatis rugosis; stipulis pectinatis. Linpt. Mon. p. 119.—Pnoxv. Somm. p. 42 R. Multiflora, Taums. Jap. 214. — Witip. Spe 2. 1077.— Pers. Syn. 2. 50 —Air. Kew. ed. 2.3. 265.— Bor. mag. t. 1059.—Smitn. in Rees in loc. — Linotey. in Ker’s. Reg. t. 425.— Proxy. Nomenel. p. 57. Rh. Flava. Doox. Cant. ed. 4. 121. R. Florida. Pour. Enc. suppl. in loc. R. Diffusa. Roxs. F1. ind. ined. Se trouve au Japon (Taumserc) ; à la Chine (Staunton). (7. v. cult. et sp. in herb. Linn. et Lambert.) Lixpuer. Arbuste de 12 415 pieds de hauteur. Branches flagelli- formes, nues et flexibles. Æiguillons crochus, placés par paires sous les stipules. St¢putes élargies à la base , mais poin- tues, adhérentes, trés-dentées , cotonneuses en dessous. Pé- tioles trés-velus. Foltoles,5 a7, rapprochées, ridées, lan- céolées, obtuses, crénelées, d’un vert triste, et velues des deux côtés. Fleurs d’un rose pâle, nombreuses, petiles, en bouquets, toujours doubles. Bractées linéaires, dentées, très- caduques, cotonneuses, ainsi que les pedoncules. Tube du ca- lice turbine. Sépates ovales. Styles cotonneux 18-25, mais en colonne, plus longs que les pétales intérieurs. Fruit tur- biné , rouge-clair, non couronné par les sépales. Nous ne connaissons cette plante dans nos jardins qu’à fleurs doubles , qui ressemblent si fort à quelques-unes de celles du genre rubus , qu’on la connaît vulgairement sous le nom de Rose de la Chine, à fleurs de ronce. Son fruit n’a jamais été 120 décrit. Je suis redevable à M. Lambert d’avoir pu l’examiner. Il en a un échantillon apporté de la Chine par sir Georges Staunton, tiré de la plante véritable, où l’on ne remarque point la pubescence des pédoncules et calices, dont les sépales sont caduques. Il est si différent des autres plantes de la même tribu, que je ne sais avec laquelle on pourrait le confondre , si ce n’est avec l'espèce suivante, dont pourtant il diffère es- sentiellement. Le À. Grevillii, connu aussi sous le nom de A. Roxbur- gt, estune légère variété du multiflora. Nota. «J’observerai encore que la rose de Thumberg porte des fleurs blanches, et que celle de Staunton pourrait bien être une variété de la première; elle n’est connue que par la des- cription de M. Lindley. » GALLUS CIALIS 65e. ESPECE. — ROSA BRUNONII. R. Ramulis; foliolis lanceolatis, calycibusque tomentosis, glandulosis; stipulis integris. Lino. Mon. p. 120. c. fig. — Pronv. Somm. p. 43. _ Se trouve au Nepaul (Wazzicn, Bucuayan). (V.s. sp. in Herb. Banxs et Lampert.) Linney. Arbuste qui a l’apparence du moschata. Ses anciennes branches un peu velues, vigoureuses, armées d’aiguillons épars, courts, forts et crochus. Les plus j jeunes sont coton- neuses et glanduleuses , leurs aiguillons arques. Stipules linéaires, adhérentes, subulées , allongées à leur extrémité, et glanduleuses en dehors, ainsi que les pétioles qui sont velus et garnis d’un petit nombre d’aiguillons arqués. Folio- des 5-7, lancéolées , plates, simplement dentées, velues sur toute la surface supérieure et vert-foncé, plus pales et glan- duleuses en dessous. Serratures tres-convergentes. Fleurs en bouquets. Bractées droites, lancéolées, velues, roulées en dedans et légèrement glanduleuses sur le revers. Pédon-: cules velus, bruns, couverts de soies et de glandes qui sont plus épaisses sur le £ube du calice, oblong et velu, mais en moindre quantité sur les sépates réfléchies. ‘Ces dernières sem- blent plus longues que les pétales, et sont presque simples. Pétates blancs. Etamines et styles comme ceux du mos- chata. Cette précieuse addition à la tribu des roses dont les styles sont réunis, est native du Népaul, d’où elle a été en- 121 voyée par le docteur Wallich. Elle a été trouvée par le docteur Buchanan, qui en a envoyé des échantillons à M. Lambert. Je ne crois pas pouvoir la rapporter à aucune espèce de la Flore indienne de Roxburgh, à moins que ce ne soit son pu- bescens dont j'ai eu occasion de voir un dessin. Tous les ca- ractères les plus importans du Brunonii manquent à ce der- nier, et il n’en est pas plus fait mention dans la description de Roxburgh. Au reste, s’il arrivait que ce fût la même plante, le nom vague de pubescent devrait céder à celui que j'ai pré- féré. À Il diffère du moschata par ses feuilles velues et glanduleuses, ainsi que ses rameaux et son calice ; les folioles sont aussi fort différentes. « C’est avec justice que M. Lindley a dédié ce rosier au cé- lèbre botaniste Robert Brown, auquel on doit la connaissance d’un grand nombre de plantes de l’Australasie. » 122227000090 7 99079 7% 66°. ESPÈCE. — ROSA MOSCHATA. R. Ramulis nudiusculis; foliolis ellipticis, acuminatis, subtüs glau- cis; serraturis conniventibus; stipulis integris ; sepalis compositis , acuminatis. Linz. Mon. p. 121. — Pronv. Somm. p. 43. À. Moschata minor, etc. Bauu. Hist. 2. 45. à 47. Rose Muscate. Reew. Bot. c. ic. Æ. Moschata. Mu. Dict. n. 13. — Donor. Harbk. 2. 365. — Quer. Fl. Esp. 6. 205. —Jacg. Schœnbr. 3. t. 280. — Wittp. Sp. 2. 1074. — Desr. Atl. 1. 400.— Lawer. Ros. tt. 83-64. — Pens. Syn. 2. 49. — Gue. Bad. -Als. 2. 429. — Jaco. Fragm. 31. t. 34. f.3. — Arr. Kew. ed. 2. 3. 164. — DC. Cat. horti. mousp. 138. — Smiu. in Rees in I. — Repour. Kos. 1. 33. t. 5. og. t. 35 — Pronv. Nomencl. p. gt. Rh. Opsostemma. Eur. Beitr. 2. 72. R. Glandulifera. Roxs. F1. ind. ined. Var. £. Nunioscura. Foliolis oblongis, acutis, impubibus; petiolis , pedicellis calycibusque glandulosis. Lixpz. in 1.—Proxv. Somm. Zdem. Se trouve dans les champs de Tunis où il est cultivé (Desronrar- nes); dans l’Espagne méridionale (Quer, Azusrroemen); à Madère (Srauxton). Scuurer (7. v. cult. et s. sp. Herb. Smitn, Lambert.) Arbuste droit, très-rameux. Branches très-peu glandu- leuses, armées d’aiguillons presque égaux, forts , épars et crochus. Stipules linéaires , adhérentes, divisées et subulées à leur extrémité, frangées de glandes et velues en dessous. Pé- tioles velus, aiguillonnés et glanduleux. Folioles elliptiques, lanceolées , déployées simplement et finement dentées, nues 122 en dessus, elauques en dessous, la nervure principale velue. Cimes très-nombreuses , d'environ 7 fleurs et davantage, corymbes avec des ramifications cotonneuses. Bractées très- caduques , concaves, réfléchies, velues et glanduleuses. Pédon- cules quelquefois cotonneux comme le tube glanduleux qui est ovale et les sépales réfléchies. Celles-ci allongées, un peu laci- niées, tombant bientôt apres les pétales. Pétales Wun blanc pur, exhalant une légère odeur de muse, presque enliers , étalés, et un peu connivens. Etamines de 80 à 85, très-ca- duques. Disque élevé , épais, presque plat. Ovaires 20. Styles velus, unis en une colonne longue et gréle. Fruit petit et rouge. Cette rose est du petit nombre de celles de l’Afrique sep- tentrionale; on la trouve sur toute la partie de ce continent , depuis l'Égypte jusqu’à Mogador , et de là à Madère, d’où elle a été apportée par sir Georges Staunton, et par lui constante quée à M. Lambert. D’après le témoignage de Quer, on la trouve également dans les provinces méridionales et tempé- rées de l'Espagne; et dans l’herbier de Linné se trouve un échantillon d'Espagne donné par Alstroémer. Mais l’assertion de M. ‘thory, qui la dit indigène de l’Indostan, n’est nullement fondée. Roxburg, qui la décrit sous le nom de glandutifera dans son manuscrit, n’osait décider comment elle était par- venue au Jardin de Calcutta. Il soupçonne qu’elle venait de la Chine. Elle est généralement cullivée à cause du parfum agréable et un peu musqué de ses fleurs, d’où elle tire son nom. Tou- tefois nos hivers sont trop rigoureux pour cette plante. Elle présente l’inflorescence la plus composée du genre. Mais je suis disposé à croire que la masse de fleurs qu’elle produit a été formée par l’aggrégation d’un grand nombre de rameaux très-faibles, floriferes , lesquels considérés séparément, ne se trouvent pas plus ramifiés qu’à l'ordinaire. Plusieurs autres es- pèces de roses disposées de même peuvent confirmer notre opi- nion. Outre ces dissemblances dans l'habitude , ce rosier diffère du sempervirens à peu près de la même manière que Pabys- sinica , et ce n’est pas une observation à dédaigner que ces rosiers sont indigènes en Afrique; qu'ils ont du duvet sur leurs rameaux, des ramifications florescentes portant un jeune fruit, caractères qui ne se retracent que sur quelques espèces de l’Asie. 125 Nota. «Le Rosa nivea de M. Dupont est une plante très-vi- goureuse ; ses nombreux corimbes de fleurs simples, mais trés-grandes, et d’un blanc pur, font de l'effet. Provenant de graines du moschata, il conserve ses feuilles dans les hivers modérés, comme je l’ai observé cette année(1824). Ce n’est pas la première fois que je le recommaude aux cultivateurs.» 101022999099 23 67°. ESPÈCE. —ROSA RUBIFOLIA. R. Ramulis impubibus ; foliolis ovato-lanceolatis ; serraturis diva- ricatis; stipulis integris; sepalis ovatis; fructibus pisiformibus. Linz. Mon. p. 123. — Proxv. Somm. p. 44. h. Rubifolia. Brown. in Air. Kew, ed. alt. 3. 260. — Pursn. Am. sept. 1. n. 9. — Suitn. in Rees in 1: Var. 4. Fexesraauis. Foliolis utrinqué impubibus; floribus subso- litarits. Lio. fig. 15. R. Fenestrata. Doon. Cant. ed. 8. 190. Se trouve dans Amérique septentrionale (Masson). (#7. v. cult. hort. Sasine. ets. sp. Herb. Bayxs.) Arbuste élevé de 5 à 4 pieds ; rejetons ascendans. Bran- ches vert-clair, sans duvet, ornées de quelques aiguillons épars et arqués. Feuilles distantes. Stèipules très-longues, étroites , nues, frangées de glandes. Pétioles nus, avec peu d’aiguillons. Folioles de 3 à 5, ovales , aiguës, simplement dentées. Serratures divergentes , vert-clair, mais un peu lui- santes en dessus, beaucoup plus pâles et cotonneuses en des- sous. Fleurs petites , rouge-pâle , environ 3 ensemble. Pé- doncules et calice sans pubescence . les premiers glandu- leux. Sépales simples , ovales, velues , réfléchies, caduques. Etamines caduques. Styles unis en une colonne ou massue, cotonneux. Fruit nu, de la grosseur et de la forme d’un pois. Cette plante a toujours été mal connue, n’ayant d’autre au- torité que l’Hortus Kewensis. Dans la dernière édition, elle a été décrite par M. Brown comme une des plantes élevées de graines envoyées du nord de l’Amérique par M. Masson. C’est une espèce très-distincte qui n’a d’affinité qu’avec le moschata. Ses rameaux nus, ses pédoncules et son calice , le distinguent aisément de celui-ci sans avoir recours à d’autres caractères. Son habitude est la même , mais ses proportions moindres. De plus, les fleurs, qui sont rouge-pâle et petites , se distinguent tout-à-fait de celles du moschata. 124 La variété 6 fenestralis diffère du vrai rubifotia par lab- sence totale de pubescence sur les feuilles, par leur couleur pâle et leur texture plus mince. Une figure a été dessinée d’après un échantillon extrêmement faible , et il ne présente pas la moindre apparence de la plante en question. Les fleurs sont ordinairement réunies au nombre de 3 à 4 ensemble. Nota. « Je ne pourrais affirmer si c’est le véritable rubi- fotia ou la variété fenestratis que je cultive, cette plante n’ayant pas encore fleuri. » XI. TRIBU. — BANKSIANÆ. Stipulæ subliberæ, subulalæ, angustissimæ, sæpiùs deci- duæ. Foliola sæpius ternata, nitida. Caules scandentes. Obs. Les espèces qui constituent cette dernière tribu sont remarquables par leurs longs rejets élégamment courbés pour la plupart, et couverts de fleurs blanches ; les fleurs sont ternées et luisantes. Le caractère distinctif de cette tribu est dans les stipules caduques, subulées et très-étroites. Les fruits varient beaucoup. Le À. hystria a ses rameaux soyeux, et le seligera a ses styles réunis. RWS aa RUBULB ALITA 68°. ESPÈCE. — ROSA LEVIGATA. R. Stipulis lineari-lanceolatis , semiadnatis; petiolis inermibus ; fructibus muricatis. Lino. Mon. p. 125. — Prowv. Somm. p. 45. R. Lavigata. Micu. Bor. Am. 1. 295. — Pers. Syn. 2. 49. — Pursu. Am. sept. 1. n. 10. — Situ. in Rees in]. — Prony. Nomencl. p. 89. Se trouve dans les bois #mbrageés de Ja Géorgie (Porsn). Fraser. (7. s. sp. Herb Same, Lips. Herb. Micuaux. H.R. N.) Tige grimpante (Pursn.). Aiguitions épars, arqués. Sti- pules très-étroites , attachées aux pétioles par leur partie in- férieure , non caduques en apparence, et frangées de glandes. Pétioles nus. Foliotes 3, ovales, lancéolées; les anciennes sont coriaces et luisantes, simplement dentées, sans aucune pubescence. Fleurs solitaires , grandes , blanches. Pédon- cules et tube du calice couverts de soies trés-denses, faibles et inégales. Sépales ovales , étalées avec une pointe, entières , dilatées au sommet avec quelques soies sur les bords. Pétales dépassant ceux-ci, presque entiers. Ktamines nombreuses ; 125 masse de stigmates grosse et cotonneuse. Disque épais. Fruit oblong, rouge , muriqué ou armé d’aiguillons raides et cou- ronné par les sépales endurcies. Native des bois de la Géorgie, où l’on dit qu’elle grimpe au- tour des arbres les plus élevés. Sa ressemblance avec lespéce suivante est très-grande , et a fait prendre par erreur dans une circonstance ja plante chinoise pour l’américaine, ce qui lui donne le nom de cherokensis. Ilest pourtant facile de les distinguer à l’aide des caractères suivans. Le levigata à une tige grimpante , persistante , des stipules demi-adhérentes , des pétioles nus et des nervures aux feuilles. Le sinica a une tige trainante, des stipules subulées et caduques, des pé- tioles et des nervures très-aiguillonés ; mais leurs fruits sont si semblables qu’il est difficile de les distinguer. Le seul échantillon que j’ai vu n’a été communiqué par M. Sabine. Nota. « J’ai examiné les échantillons de Michaux dont on voit l’herbier au muséuin d'histoire naturelle de Paris; mais j’ai déià fait remarquer qu’on ne pouvait pas en faire une description exacte, vu leur dégradation. » AAA AURAS atid tae 69°. ESPÈCE. — ROSA SINICA. R. Stipulis setaceis , deciduis ; petiolis costâque aculeatis; fructibus muricatis. Livoz. Mon. p. 126. cum fig. —Pronv. Somm. p. 45. R. Alba. Chersonensis ; foliorum margine et rachi media spinosis. Piucxy. Amalth. 185. R. Sinica. Air. Kew. ed. alt. 3. 261. R. Trifoliata. Bosc. Dict. fide Porr. R. Ternata. Por. Enc. bot. 6. 284. — Prony. Nomencl. p. 100, fi. Cherokensis. Doon. Cant. ed. 8. 172. R. Nivea. D. C. Horti. Monsp. 137. . (77. v. cult. et s. sp. Herb. Banks). Livoz. (7, s. sp. Herb. du Dres- nay. N.). Branches trainantes, armées d’aiguillons épars, rouges, égaux et crochus. Feuilles très-luisantes. Stipules sétacées, caduques , frangées de glandes. Pétioles non cotonneux, ar- més de nombreux et petits aiguillons. Foliotes ternées, ova- les, lancéolées, finement dentées, très-vertes en dessus à plus pales en dessous, avec une côte aiguillonnée. Fleurs blanches solitaires. Sépates raides, entières. Fruit rouge- orangé, muriqué, couronné par les sépales étalées et raides. 126 Cette plante est assez souvent cultivée dans les pépinières, où elle n’a jamais donné de fleurs. Mais à Montpellier où elle a fleuri, M. Decandolle la prise pour une nouvelle espèce , et l’a publiée sous le nom de À. nivea. Il n’y a pas de doute que c’est la même plante donnée dans l’Hortus Kewensis pour sinica, nom que j’ai conservé. Il est bon d’observer que Linné avait en vue une autre plante dans son spécimen, comme je Vai déjà fait voir dans mes remarques sur le A. indica. J’ai déjà fait observer à l’article précédent les différences entre celte plante et le lœvigata. Leurs fruits ont tant de rapports qu’il est bien difficile de les distinguer. Le fruit du sinica, cueilli près de Macao où il est très-commun, m’a été donné par M. Sabine, et celui du {ævigata par M. Fraser. La planche 16 est copiée. d'après un dessin chinois que possède S. Jos. Banks. Nota. J'ai observé l’échantillon de M. du Dremay, re- cueilli dans le jardin royal de Caserte, près de Naples. Le fruit est assez gros et entièrement couvert ainsi que le pé- doncule @aiguillons ou de soies très-raides, roussâtres, qui m'ont rappelé ceux du robinia hispida. «Je passe le À. recurva jusqu’a ce qu'il soit plus connu ; il n’est cité par Lindley que d’aprés le manuscrit de Rox- burgh. » L111442712512131%3:133:1332 roc. ESPÈCE. — ROSA SETIGERA. R. Sepalis pennatifido-setigeris ; stylis coafitis; fructibus muricatis. | Linz. Mon. p. 128.— Prony. aes p- 45. R. Setigera. Micn. Bor. Am. 1. 295.— Pers. Syn. 2. 48.— Pursu. Am. sept. 1. n. 7. —Smiru. in rae in loco. — Potr. Dict. p. 295. Se trouve, dans l'Amérique septentrionale (Micnaux). (#.s. sp. in Herb. Mica. H. R. N.) Arbuste droit, divisé en rameaux glabres, cylindriques , armés de deux aiguillons stipulaires à la base des feuilles et de quelquesæutres épars le long des branches. Stipules su- bulées. Pétioles nus, recouverts de soies et de petits aiguil- lons. Fotioles 3, rarement 5, ovales et ordinairement poin- tues, glabres , à serratures aiguës. Fleurs nombreuses, quel- quefois solitaires, rouges. Pédoncules longs, glabres, munis de soies. Tube du calice rond et glabre. Stipules trés-étroiies avec une pointe aiguë , souvent pinnatifides , colonneuses et couvertes de soies en leurs bords comme les barbes d’une- 129 plume. Pétates larges , obcordése Styles deux fois aussi longs que le tube du calice, et réunis en une colonne glabre. Fruit globuleux, glabre. (Tiré du manuscrit de M. Achille Ri- chard. ) Si l’espèce précédente est très-peu connue (recurva), je suis au moins redevable à M. Achille Richard, qui a pris la peine d’examiner pour mon compte l’Herbier de Michaux, et qui m’a fourni la description que je présente ici. La réunion des styles dans le setigera doit le distinguer du reste de la tribu. Il est encore à examiner si la variété citée par Michaux dans sa Flore Boréale , ne serait pas une espèce distincte. Les plantes ont été trouvées dans la Caroline-[nférieure. (Porer.) 111421221431 111%12%212 gic. ESPÈCE. — ROSA HYSTRIX. R. Armis ramulorum confertis; majoribus falcatis; foliolis ovatis ; fructibus hispido-muricatis. Lip. Mon. p. 129. cum fig. — Prony. Somm. p. 45. Se trouve en Chine, province de Kung-Si. (Sraunrow), et au Japon (Herb. Lams.) (77. s. sp. Herb. Banxs et Lamserr). Branches vertes, fiagelliformes, armées de nombreux aiguillons raides et très-petits, inégaux et droits avec quel- ques-uns plus grands et arqués. Mais les premiers sont extré- mement petits sur les vieilles tiges. Feuilles séparées. Sti- pules très-étroites, adhérentes par leur moitié. La partie libre caduque et laissant par son absence une longue escarre. Pétioles sans duvet avec quelques aiguillons crochus. Fo- tioles 3 ensemble , ovales, plates, luisantes, à serratures synples , pédicellées, vert-foncé en dessus, pâles en dessous À une côte aiguillonnée. Bractées nulles. Pédoncules a fruit oblong, pourpre, avec des soies et des aiguillons raides très-droits. Sépales persistantes, raides, convergentes , ova- les, pointues; presque entières avec quelques aiguillons grê- les et raides, dont quelques-uns sont à la marge. Disque plat, charnu. Styles velus, renfermés. Fleurs grandes. Je n’ai été à portée que d'examiner deux échantillons de cette espèce rare: l’un avec du fruit, qui a servi de modèle à la figure, est tiré du Muséum de sir Jos. Banks; l’autre en fleur, mais dans un état trés-imparfait, dans l’Herbier de M. Lambert, qui l’a obtenu avec un grand nombre de plan- 128 tes du Japon, provenant, dit-on, de la prise d’un bâtiment hollandais dans le cours de la dernière guerre. Les branches sont couvertes de soies petites, courtes’et raides et entremé- lées de quelques aiguillons plus forts et arqués. I] paraît par l'étiquette de l’échantillon de M. Lambert que le coliecteur a. pris cette plante pour le canina de Thumberg. 124212112111 42211:21121311217 rae. ESPÈCE. — ROSA MICROCARPA. R. Floribus corymbosis; fructibus pisiformibus, inermibus. Lisp. Mon. p. 130. cum fig. — Prony. Somm. p. 45. R. Cheusana glabra, Juniperi fructu. Per. Gaz. 57. t. 35. f. 116 R. Indica. Lis. Sp. pl. p. 505. Se trouve en Chine, dans la province de Canton (Sraunron). (V. s. sp- Herb. Bayxs, et Picr in icon. Sinens. Linoz. ) Branches flagelliformes, gréles, défendues par quelques ai- guillons petits, épars, caducs et crochus, souvent un peu cotonneux. Feuilles distantes, caduques. Stiputes subulées, se détachant bientôt. Pétioles cotonneux et nus. Fotioles 3-5, oblongues ou ovales, lancéolées, nues, simplement cré- nelées ou dentées , luisantes et vert-foncé en dessus , plus pa- les en dessous. Fleurs trés-nombreuses, petites, blanches. Bractées caduques, supports glabres. Fruit écarlate, de la grosseur et de la forme de celui du Crategus oxyacantha. Styles 15, velus, très-peu saillans. Sépates caduques. Dis- que plat. Péricarpe 2-54 arrondi, nu, très-luisant. Il ne peut y avoir une preuve plus frappante de la connais- sance imparfaite que Linné avait des roses asiatiques, qu’en le voyant citer celle-ci bien figurée par Petiver comme étant l’indica. Willdenow a reproduit cette erreur, parce que pro- bablement il regardait le R. indica de Linné comme use plante qui lui était inconnue. Il a beaucoup d’aflinité avec le banksiæ, dont sa tige garnie d’aiguillons, très-cotonneuse étant jeune, et ses folio- les d’une forme différente, le distinguent suffisamment. AAA 7“ 75°. ET DERNIÈRE ESPÈCE. — ROSA BANKSIÆ. R. Ramis et fructibus inermibus. Lino. Mon. 131. — Pronv. Somm. p- 46. . kK. Banksia. Brown. in Air. Kew. ed. alt, 3. p. 258. — Smiru. in 129 Rees in 1. — Curr. Mag. t. 1954, — Livpr. in Ker’s Reg. t. 397. — Ry- * pour. Ros. —Poir. Enc. Suppl. p- 716. R. Banksiana. Avez. Chin. 160. R. Inermis. Roxs. MS. ° Se trouve en Chine (Ker). (7. v. cult.) Branches sans armures, faibles, grimpantes, vert-foncé. Stipules subulées, quelquefois velues, tombant bientôt. Pé- tioles nus, rarement velus. Folioles 1-3, phates, oblongues, “lancéolées, obtuses, souvent ondulées, simplement dentées, sans pubescence , excepté à labase de la nervure dorsale, où il ya des poils. Fleurs penchées, nombreuses, petites, très- doubles, d’une odeur faible, mais très-suave (elles sentent la violette). Bractées menues, bientôt caduques. Pédoncules nus, trés-gréles, un peu épaissis à la partie supérieure. Tube du calice hémisphérique. Sépales ovales , pointues, entières. Styles séparés, un peu saillans. Fruit inconnu. Cette plante est une des plus élégantes du genre, d’une végétation vigoureuse en plein air, et produisant ses char- mantes fleurs avec la plus grande profusion. M. Brown est le premier qui en ait parlé dans la dernière édition de P/Zortus #ewensis, et il en fait hommage à lady Banks; on en trouve une excellente figure dans le Botanieal Register. Le A. inermis de Roxburgh, dans sa Flora indica, qui n’a pas encore paru, est probablement cette espace; et s’il en est ainsi, une variété appelée Wong-mouc-henong à fleurs jaunes doubles, se cultive dans le jardin botanique de Cal- cutla. « Le rosier de Banks est une acquisition d’autant plus in- téressante pour les amateurs de jardins qu’il paraît devoir s’acclimater aux environs de Paris, et sous ce rapport il est moins délicat que le multiflora. 11 a fleuri en pleine terre le printemps dernier (1823), dans les pépinières de M. Noi- sette. » -Ici%se termine cette longue série d’espéces, et l’on me fera peut-être le reproche d’en avoir augmenté le nombre, si l’on compare cet ouvrage avec les derniers qui ont paru sur ce beau genre. Mais si j'avais osé admettre toutes celles que nous préséntent les prodromes et les flores particulières, le nombre en eût été doublé. Au lieu d'augmenter, je me suis permis de nombreuses éliminations ; mais, pour compléter en quelque sorte le travail du botaniste anglais dont je donne la traduction, je dois mentionner ici non-seulement les plan- 9 130 tes qu’il n’a pu placer parmi ses familles naturelles, mais en- core celles qui lui semblent douteuses et paraissent se rappor- ter à d’autres espèces déjà connues. » 77°. ESPÈCE de Linviry.—ROSA PSEUD'INDICA. Se trouve en Chime. (8. Pict.) Bibl. Lamserr. 78°. ESPÈCE, idem. — ROSA XANTHINA. Se trouve en Chine (V. Picr.) Bibl. Lamserr. ESPECES DOUTEUSES Qui ont beaucoup de rapports avec les pre- mières. FE TASER tO 79°: ROSA AGRESTIS. (Guer. Bad.-Als. 2. 416.) R. Germinibus subglobosis, pedunculisque hispidulis ; foliolis roton- dis, ohtusis, æqualiter dentatis, subtus venosis , albido-tomentosis ; caule aculeolis sparsis, rectis ; floribus solitariis. Gwen. Hab. in agris argillaceo-lutosis, calcareis, apricis, inter segetes nec alibi. GmeL, Arbuste droit, d’un pied à un pied et demi. Branches me- nues, glabres, vertes, sans armure a la base. La partie supé- rieure couverte d’aiguillons , mais épars, petits, inégaux et droits. Æoliotes sessiles, rondes, obtuses, égalemengdentées , glabres et d’un vert foncé à leur surface , veinées et couvertes d’un duvet blanchatre en dessous. Pétioles presque glabres.Stè- putes étroites , lancéolées, glabres et entières. Fleurs solitai- res, grêles, blanches. Tube du calice scabre, arrondi, Sé- pales composées, hispides, bordées de duvet cotonneux et blanchâtre, plus courtes que les pétales. Fruit arrondi, gla- bre, rouge-fauve. GMEL. # Li Peut-être ayant des rapports avec le tomentosa. ” 191 Weve crear 80°. — ROSA HISPANICA. (Mitt. Dict. n°. 7.) R. Foliis utrinquè villosis ; calycis foliolis acutè serralis; fructu gla- bro. Mint. Hab. in Hispania. Tige de quatre pieds de haut. Æiguillons forts. Fleurs rouge-clair, paraissant au mois de mai. Mirrer. QUVELD ELEVA 81°.— ROSA GEMELLA. ( War. Enum. 544. ) R. Germinibus depresso-globosis, pedunculisque glabris; floribus subgeminatis ; foliis oblongis, acutis ; petiolis venisque subtus pubes- centibus; aculeis caulinis geminatis. Hab. in Americä boreali. Aculei breves, uncinati, geminati , infra axillares. Non stipulares, Petala rubra. Media inter R. Lucidam et Carolinam, sed folia nullo modo nitida. Wizzo. Ceci est adopté par Pursh sans autre addition. On remar- que que c’est un arbuste nain, portant de grandes fleurs, qu’on voit dans les montagnes arides depuis la Nouvelle- Angleterre jusqu’à la Caroline. Le gemella peut être une espèce distincte; mais, d’après les détails précédens , il ne se distingue du carotina que par son fruit glabre. | Le lieu natal du spécimen de Linné, décrit par S. James Smith dans l'Encyclopédie de Rees, est inconnu; ils sont tres- incomplets; mais, autant que l’on peut s’en former une opi- nion, ils sont européens et appartiennent au cinnamomea , les folioles n’étant qu’un peu plus grandes qu’à l'ordinaire. Ils ne répondent certainement pas à la description de Wiilde- now., inter tucidam et carolinant. « Je soupçonne fort qu’un rosier que j’ai reçu de M. Noisette, et qui venait de Du- pont comme carolina, est le gemella de Wirxo. J'en forme- rai une variété. Voyez Rosa carolina.» CRS SUVRTVUBTUATA LAS RS 82°. —R. LYONII. ( Pursu. Am. sept. 1. 345.) R. Germinibus subglobosis, glabriuseulis ; pedunculis hispidis ; pe- liolis subaculeatis ; caule glabro ; aculeis sparsis, rectis; foliclis 5-5, 152 ovato-oblongis, acutis, serratis, supra glabriusculis , subtis tomento- sis, superioribus simplicibus ; floribus subternatis; stipulis linearibus ; calycis laciniis tomentosis , linearibus, vix lacinianis. Porsu. loc. cit. Se trouve à Ténessée (Lyon). Fleurs rouge-pâle. Feuilles petites, avec des nervures co- lorées, décrites par Pursh d’après des échantillons de l’her- bier de M. Lyon. Voici encore une autre plante qui a des rapports évidens avec le carolina, quoique peut-être assez distincte à raison de ses aiguillons épars. Majs quand M. Pursh eut vu les roses de M. Sabine à Mimms, il en distingua une qu’il dit être le Lyonii. Je n’ai pas été assez heureux pour la voir avec ses feuilles ; mais dans cet état elle ne diffère en rien du carolina si ce n’est par son fruit glabre et quelques aiguillons arqués. Nota. J'ai vu aussi dans la collection de M. Noisette un rosier qui répond assez au Lyonit, mais il n’avait pas encore fleuri. avn, 21] 83°. R. POLLINARI 4. (Srrexc. Plant. min. cogn. pag. 2, a 1 88 R. Calycum tubis ovatis, pedunculisque hispido-glandulosis ; pe~ tiolis aculeato-glandulosis ; foliolis ovato-subrotundis, utrinqué gla- bris, serratis; dentibus glanduloso-serrulatis ; trunco aculeato. Pour. Plant. veron, 13. ex Porrer. Cette espèce, qui a des fleurs blanches, a de l’affinité avec le sempervirens ; ses feuilles sont simplement dentées, les pétioles glabres etles divisions du calice entières. Elle a une tige de 4 à 6 pieds de haut, couverte d’aiguillons crochus. Les rameaux sont hispides, rougedtres, paniculés et portent 3 fleurs au plus. Pétioles soyeux et glanduleux. Fotioles 3-5, ovales, arrondies, quelquelois obtuses, vertes, luisantes en des- sus, plus pales en TE ne Les serratures glanduleuses. Stè- pules cilices. Sépales pinnatifides. Fleurs grandes, pourpres. Pétales ovales, arrondis , légèrement odorans. Tubes ovales, hispides. Styles séparés, deux fois aussi courts que les étami- nes. Fruit ovale, globuleux. Il croît dans les haies au pied du mont Baldo. Poin ex Poirer. C’est une pure variété du rubiginosa. Pollin a eu sans doute le dessein de la comparer avec le sempervirens de quelques botanistes allemands, mais non de Linné. Nota. Le mont Baldo est un lieu cher aux botanistes; il est 133 situé près de Vérone. Plusieurs plantes qui lui sont propres, un careæ par exemple , ont gardé son nom. . . LL CRE SAS VAR RAR AT RARE 84°. — R. HISPIDA. (Poi. Enc.'bot. n°. 15.) . KR. Germinibus globosts pedunculisque hispido-aculeatis; foliolis evatis, subtùs albido-tomentosis; éaule aculeis sparsis ; floribus solita- riis. Por. 1. c. A l’occasion de celle-ci, M. Poiret cite le R. pomo spinoso, folio hirsuto de J. Bauh. Hist. 2.38. avec quelques doutes. Cette figure semble être le R. villosa, et j'aurais été tenté de dire aussi l’Aispide. Mais on le décrit avec des feuilles glabres, ce qui ne peut appartenir au vèllosa. Il est possible que ce soit une variété dwtomentosa, mais dans ce cas la synonymie de Bauhin est citée mal à propos. Nota. Le rosier que j'avais pris pour l’hispida de Poiret appartient évidemment au spinosis - sima de Lindley. Cette variété est devenué trés-rare, et l’on ne peut recourir au jardin Royal de Paris où elle ne se trouve plus. LI a a RARE 85°. — R. EV RATINA. (Bosc. Dict.) R. Germinibus ovatis, hispidissimis ; ramis petiolisque subinermi- bus; foliolis quinatis ternatisve ; pedunculis hispidis, fascicalato- subumbellatis, terminalibus. Poir. Enc. suppl. 514. Se trouve en Caroline. Porr. Cette espèce a de l’affinité avecle multiflora et plus encore avec Vatba par la forme de ses feuilles. Ses tiges et ses bran- ches sont glabres, ordinairement inermes ainsi que les pétio- Les. Les feuilles sont composées de 5 et quelquefois de 3 folio- Les assez grandes, ovales, obtuses, presque également dentées, vertes en dessus, plus pâles et quelquefois glauques en des- sous. Stèpules entières avec deux dents aiguës. Les fleurs sont ordinairement terminales, en bouquet presqu’en ombelle. Pédoncutes droits, uniflores, très-soyeux et glanduleux ainsi que le tube du calice qui est ovale, et aussi ses divisions, qui sont ovales, entières, arquées et terminées par une longue pointe. Les fleurs sont moyennes et d’un rouge pâle. Cette plante croît dans la Caroline ; elle est cultivée dans la plupart des jardins de l’Europe. (Por. ) Si on ne l’avait pas comparée au multiflora et à l’alba, je 134 Vaurais prise pour quelque variété presque inerme du caro= lina, qui varie prodigieusement scus les rapports de ses pro- portions, de la forme de ses feuilles, de ses aiguillons et dela pubescence. ( Linpury. ) « N. Je ne puis être de cet avis; il y a toute apparence que’ Vevratina n’est pas une plante américaine, mais qu’elle a pu être apportée aux États-Unis comme pl'üsieurs autres (VAyr- shire rose ). Elle a plus de rapports avec Vatba qu’ayec toute autre, et sa nombreuse inflorescence la rapproche du moschata , ce qui l’a fait nommer par les jardiniers mus- cade rouge des Hollandais; mais je persiste à la considérer comme espèce bien distincte. » QTUGUVATAREL ETAL * 86°. — R. REDUTEA GLAUCA. (Tnory. Rep. Roses. I. p- 101. t. 38.) Celui-ci, comme M. Thory le remarque , ressemble à une production hybride entre le rubrifolia et le spinosissima , ayant la couleur du premier et quelque chose des habitudes dusecond. Toutefois, ces deux variétésremarquables dusystylæ et de l’arvensisque j’aidécrites,me font pencher à la rapporter au rubrifolia dont, en réalité, ilne diffère point, excepté qu'il est plus petit et qu’ila moins de soies. Les aiguillons à la _base du rejet, dans la figure de Redouté , sont très-semblables à ceux du rubrifolia. (Lint ) ss « Nota. Il y à un si grand contraste entre les caractères des pèmpinellifoliæ et des canine , que je suis surpris que M. Lindley ait ici donné la préférence au rubrifolia. Je cul- tive aussi le reduteana, dans lequel je remarque les carac- teres principaux du spènosissima; et parmi le grand nombre de R. pimpinellæ que je possède , plusieurs ont le feuillage presque aussi glauque que celui-ci, notamment une yariété que j’ai observée à Malmaison. » SE CARRE LES DE ane 87e. — R. CLINOPHYLLA. (Tuory 1x Rep. Ros. 1. 43. t. 10,) : Tige en buisson, soyeuse avec des poils. Branches gréles, velues. Æiguillons stipulaires, géminés. Feuilles penchées. Fotiotes oblongues , elliptiques, doublement dentées , lui- . 135 santes à la surface, velues au revers. Pétioles glanduleux, velus , quelquefois aiguillonnés. Stipules étroites, frangées, aiguës. leurs solitaires. Pédoncules très-courts , velus. Tube du calice arrondi, velu , quelquefois garni de feuilles florales. Sépales indivisées, aiguës, soyeusess Pétales blancs, un peu cordiformes, jaunâtres à la base. Fruit arrondi. Tno- RY, loc. cit. Je ne puis en juger que par le dessin de Redouté et la des- cription de Thory. Il appartient certainement à la tribu des bracteate , et je ne balancerais pas de le rapporteralinvotu- crata, si je n’avais V’autorité de M. Sabine pour établir leur différence. Je ne vois pas dans le dessin en quoi il s’en éloigne, si ce n’est dans l’absence des bractées dansle clinophylla, et comme on n’en parle pas dans la description, je dois penser qu'elles n’existent point. ( Lrxpt. ) « Nota. Je sais bien que M. Thory ne parle pas des brac- tées, mais il indique des feuilles florales à la base du calice, et il place cette plante dans son groupe 23 des bractéatées. Il rapporte comme synonyme, mais avec un point de doute, l’èn- volucrata de Doon Hort. Cantabr. Reste à savoir si ce der- nier est le même que celui de Roxburgh. » PAS AE VAS VAS/RR/R LES LAS 88% — À. TRIPHYLLA. (Roxs. FL ind. ined. ) Grimpant et armé. Feuilles ternées; folioles lancéolées. Plante apportée de la Chine au jardin de Calcutta, où elle croît vigoureusement et s'étale beaucoup. Elle est connue dans les jardins des cultivateurs chinois sous le nom de T'shate- boy-fa. Roxburgh n’en a point envoyé de figure. Il est pos- sible que ce soit le microcarpa, et je ne connais aucune es- pèce de la Chine à laquelle on puisse appliquer la description précédente. « Nota. Je forme le vœu que ce rosier, lorsqu'il sera as- sez connu pour en former une espèce distincte, comprise dans la tribu des banfsianæ , soit dédié à M. Redouté, dont les con- naissances et le beau talent méritent bien qu’une belle espèce orientale paraisse sous son nom. » AR DUR ARE RUE LR AR ES DUR 89°.— A. CINNAMOME A. (Lour. Coch. 323.) Hoa-Koë. Cochinchinens, — Mui-{loa. Sinens, 156 Se trouve indigène et cultivée à la Cochinchine et à la Chine. Louremo. Tige en buisson, touffue , de 5 pieds de haut. Branches ai- guillonées de même que les pétioles. Fleurs très-rouges , so- litaires. Tube du calice rond. Pédoncules inermes. Presque point d’odeur. Lour. LU EL 521214122121 go. — SPINOSISSIMA. (Lour. Coch. 323. ) Hoa-liung-Tau. Cochinchinens. Se trouve également en Cochinchine (Loureio). Tige en arbuste de 6 pieds de haut, un peu grimpante, trés- aiguillonnée. Fleurs carnées, sans odeur. Tube du calice arrondi, glabre. Pétioles et pédoncules aiguillonnés. Peut- être le sinica. Lour. 6 Il est tres-évident, parla description ci-dessus, que la plante de Loureiro n’est pas bien nommée, et il n’y a aucune plante chinoise à laquelle on puisse la rapporter. AAA AAA ANA SAME AVR g1°.—h. ADENOPHYLLA. (Wit. Exam. 526.) R. Germinibus ovatis ; calycibus pedunculisque glaudulosehispidis; petiolis glanduloso-pubescentibus, inermibus ; foliolis simpliciter ser- ratis, subtus glaucis, margine glandulosis ; aculeis ramorum sparsis. Witvenow. loe. cit. Se trouve Flos magnus ruber, petalis emarginatis. Hæc flore simplici est. 4 duabus precedentibus (R. turbinata et pulfhella ) figurd germinis, Jo- diis rigidioribus minutè simpliciter serratis diversa. War. Peut être alliée au parvifolia, sigl’on peut l’en distinguer. Mais on n’a encore aucune connaissance de cette plante, si ce n’est par un échantillon. RAA RAR RER VE Ae 92°. — À. TUGURIORUM. (Witt. Enum. 544.) Rh. Germinibus subrotondis, glabris; calycibus pilosis; pedunculis hispidis ; petiolis villosis, aculeatis; caule aculeis sparsis. WiLLp. 1, c. Habitat... ä ‘ Species ad extruendum casas v. tuguria aptissima: in vernacula lingua Tapeten rose audit. Win. |. e. 139 J'aurais deviné que c’est l’arvensis ; mais il n’est rien’ dit de ses styles, et Willdenow ne voudrait pas sans doute décrire deux fois le même individu. L561552:h:52::1::))2) 93°. —R. PULCHELLA. ( Wun. Enum. 545.) R. Germinibus subrotondo-obovatis ; pedunculis calycibusque glan- duloso-hispidis ; petiolis glanduloso-pubescentibus, inermibus; acu- leis caulinis sparsis. Witipenow. loc. cit. Habitat..., Aflinis præcedenti (R. turbinala), sed caulis triplo minor ; flores par- vi; germinis forma diversa, petioli non aculeati et falcata subrotunda que in precedente subrotondo-ovato. Witt. Est-ce la rose de Meaux de nos jardins ou quelque variété du gallica? . A a BAT AUS LOT RAR 94°. — À. VELUTINA. (Ctamy. Man. d’Herbor. 163.) Fruit rond. Feuilles cotonneuses en dessous, leurs bords glanduleux. Cr. Se trouve en Suisse aux environs de Bruel et de Winter- thour. : Peut-être le R. myriacantha de Decandolle. ( Cratrv. ) Maig cela ne peut pas être , car cette espèce atles feuilles gla- bres des deux côtés. L2::h:125:2:1:14:11: 52) 95°. — R. GLANDULOSA. (Decanp. Suppl. 539.) Cette espèce élégante forme un buisson épais de 7 à 8 pieds de haut. Les aiguillons sont peu nombreux, droits et assez grêles; ceux des pétioles sont petits et arqués, entremé- lés de poils glanduleux. Fotioles de 5 à 7, très-glabres, un peu glauques , ovales, obtuses, petites, à doubles serratures , avec des dents glanduleuses comme celles de l’églantier. Fleurs solitaires , rouge-clair. Pédoncules et tube du calice couverts de longues soies spiniformes et glanduleuses. Stiputes fran- gées de glandes. Tube ovale. Sépalés presque toujours en- tières, un peu glanduleuses en dessous. Cette belle rose croît dans les haies et les halliers aux environs de Briançon, sur- tout au-dessous de la ville et dans la vallée qui conduit au Lantaret. Elle fleurit en juillet. Decann. 1. c. 138 Doit-elle être distinguée du rwbiginosä ? ou est-ce une variété du tomentosa à feuilles glabres ? Lin. RAP AAA SAMBA RURAR RAD 96°. — R. ARBOREA. ( Pers. Syn. 2. 50.) R. Caule arboreo ; foliis pinnatis; foliolis ovatis. Se trouve en Perse (Ozivrer). Plantuias juveniles et seminibus apportatis tantum modo vidi. Prrsoon. I. c. Nota. Je tiens de M. Bosc que le R. arborea de Persoon n’est autre chose que le moschata qui parvient en Perse à une grande hauteur. 444812132121: %14%17)] 97. — R. FARINOSA. (Rav. Enum. 147.) R. Calycis tubo oviformi *pedunculisque superné glabris ; foliolis ovalibus, utrinquè villosis, mollissimis, duplicato-serratis ; petiolis to- mentosis cauleque aculeatis; aculeis rectiusculis. Rau. |, c. R. Farinosa. Becusr. Forstb. p. 243. n. 159 et p. 1646. Se trouve aux environs de Wurtzbourg. hav. De trois à quatre pieds de haut. 4iguillons forts, droits ; les rameaux armés d’aiguillons faibles, droits et quelque- fois réfléchis, mais sans armure sur les extrémités. Pétioles couverts de glandes blanchâtres. Folioles blanches et douces des denx côtés, luisantes en dessus comme de la soie, et glan- duleuses à la nervure principale. Pédoncules 1-3, nus à leurs extrémités, cotonneux à la base. Sépales composées et glanduleuses. Æleurs rouge-pâle. Fruit en toupie , rouge foncé. Rav. loc. cit. Serait-elle une espèce distincte et très-remarquable ? ne serait-elle pas plutôt une variété naine du tomentosa, ou peut-être la même que notre rose velue de Sussex, variété du À. Sabine? * 1425111112: 217%%3%h0%) 98°. —R. SEMPERVIRENS. (Rav. Enum. 120.) Probablement une variété du rubiginosa avec des rejets rampans , des feuilles et des stipules nues. Il est étonnant qu’une plante aussi bien connue par ses feuilles persistantes et Juisantes, des styles réunis et des fleurs blanches, que 159 le sempervirens, se trouve confondue avec une plante dont les feuilles sont caduques, les styles séparés et les fleurs rou- ges. Lint. a a) 99°. —R. TRACHYPHYLLA. (Rav. Enum. 124.) Elle doit sans contredit étre rapportée à quelque variété du rubiginosa, dont elle diffère cependant par les serratures peu communes de ses feuilles, et ses aiguillons stipulaires. Il est difficile que ce soit le sepium , dont les feuilles ne sont pas arrondies à la base. LL: 251%17%5:11::727%] LL 100°. —R. ORBESSANEA. (Revour. Ros. 2.21. C. fig.) Il parait que ce rosier est le produit d’une plante cultivée dans les jardins et peut-être une variété du gallica, avec le- quel il a des rapports par ses sépales, son habitude et méme ses aiguillons; mais le fruit différe dans sa forme, et quoique sous ce rapport il se rapproche du turbinata, il s’en éloi- gne tellement sous les autres que l’on ne peut en faire une seule gt même espèce. Linpt.. AADEVATVGVABUVAAAAIAAs 101°. — À. FRAXINEA. (Wan. Enum. Suppl. 57.) R. Germinibus ellipticis , glabris; pedunculis glanduloso-hispidis ; etiolis subaculeatis, glanduloso-hispidis ; foliis glabris; caule acu- eis sparsis. Wizzo. Petala obcordata, saturaté rubra. « Ce serait grossir inutilement ce volume déjabien fort que de rapporter avec détail toutes les espèces non connues ou seulement indiquées dans les catalogues du jardin botanique de*Vile de Bourbon, dans l'Encyclopédie méthodique et au- tres ouvrages modernes. Depuis que M. Lindley a composé sa Monographie, le nombre en est encore augmenté. » 140 4 5. R. 6. R. 7. KR. 8. R. AR 4 R. TR: 12. R. Asep its 14. R. 15. R. 16. R. 17. R. I 2 3 -R. . R. mutabilis, Meur, Arr. 15. .R. lutetiana, Leman. Journ. SPECIES NOMINE TANTUM NOTÆ. macrocarpa. phys. vol. 87. . R. urbica. id. rustica. id. tomentella. pbs id. à ystrix. id. n, Lino. nemoralis. id. subvillosa. id. cymbifolia. oliosa. id. ambigua. poterium. id. Celsii. eriocarpa. id. parvifolia, id. * 18. R. ancistrum. Lino. 19. À. neglecta. id. 20. R. balsamica. Witty. Enum, suppl. 38. 21. R. apiifolia. W. L c. 22, RK. corallina. id. 23. R. millesia. Linn. Ameen. acad. 4. 484. 24. R. rosenbergiana. Tuorx. prodr. p. 121. 25. R. malmundariensis. id. 26. R. verticillacantha. id. et Me- RAT. ed. 1. 27.R. bibracteata. Poirer. ex Bot. fl. Andegav. 28. R. candolleana. Toor. in. Re- dout. Ros. 2. p. 45. c. fig. « CATALOGUE ALPHABETIQUE DES ESPECES ET SYNONYMIES. A. Abyssinica. Brown. Acicularis. Linvu. Aciphylla. Rav. Adenophylla. Wizzo. Affinis. Rav. Agrestis. GMEL. Alba. Linn. Alpina. id. Alpina. Patt. Alpina levis. Rep. Alpina pendulina. id. Alpina £. Air. Altaica. Wizzo. Ambigua. Lin. Ancistrum. id. Andegavensis. Bast. Apiifolia. Wizo. Arborea. Pers. Aristata. Lapeyre. Arvensis. Huns. Arvensis. ScHRANCK. Arvensis. Linn. Arvina. Krocx. Atrovirens. Vivian. Austriaca. Caanvz. B. Balearica. Desr. Balsamica. WILLD. Banksic. Brown. Banksiana. Belgica. Pronv. « Belgica. Porr. Belgica. Brat. Bengalensis, Pers. Berberifolia. Pau. Biflora. Krock. Bifera. Poir. Biserrata. MERAT. Blanda. Aïr. Blanda. Souanp. Blanda. Brar. Blanda. Pursu. Borreri. Woops. Bracteata. WEyvL. Bracteata. Mornsu. Bractescens. Woops. Brevispina. Pronve )| Brevistyla. D. C. Brunonii. Lips. Burgundiaca. Pers. Burgundiaca. Ross. C. Cæsia. Smiru. Calendarum. Moenscu. Campanulata. Eur. Candida. Scop. Candolleana. Tuory,. Canina. Liyn. Canina. Taums. Canina £. Surer. Canina £. D. C. Capreolata. Neizz. , Carolina. Lino. Carolina. Duror. Carolina yet d, Air. Carolina ¢. Air. Carolina €. id. Lawn. Caroliniana. Micu. Caroliniana. Bic. Caryophyllea. Porn. Caucasea. Lino. Caucasica. Pazz. Celsii. Lem. Centifolia. Linz. Centifolia. Linn. Centifolia minor. Rorss, Centifolia +. Repour. Cerea. Roess. Chamærhodon. W111. Chamnagana. Prony. Cherokensis. Doon. Chinensis. Prony. Chinensis. Jacg. Chlorophylla. Eur. Cinnamomea, Lixy. Cinnamomea, Rorx, Cinnamomea. Loureir. 51; My Cinnamomea. HERMANN. Cinnamomea y. Rep. Clinophylla. Ken. Collina. Jaca. Collina. Suirx. Collina. Scur. Collincola. Enr. Corallina: WiLL. Corymbifera. Gmez. Corymbosa. Bosc. Corymbosa. Enr. Crantzii. ScHULTES. Cuprea. Jaca. Cuspidata. Bus. Cymbifolia. Lem. D. Damascena.'Mizz. Daurica. Pau. * Dibracteata. D. C. Diffusa. Roxs. Diversifolia. VENT. Divionensis. Rorss. Doniana. Woops. Dubia. Wiset. Dumalis. Becust. Dumetorum. Tauizz. Dumetorum. Swmru: Dumensis. Don. E. Eglanteria rubra. Rorss. Eglanteria. Mini. Eglanteria. Linn. Eglanteria punica. Rep. Enneophylla. Rarw. Eriocarpa. Linpt. Evratina. Bosc. Prov. Fe Fecundissima. Moegyscu. Fœtida. Herm. Foetida. Bar. Fastigiata. td. Farinosa. Rav. Fenestrata. Doon. Ferox, LAWRENCE. Flava. Doon. Flexuosa. Rav. 59 Florida: Por. 104 | Florida. Doon. | Fluvialis. Fl. dan. 99 | Foliosa. Linpt. 113 | Francofortiana. Mognscu. 59 | Francofurtensis. Ross. 46 | Fraxinifolia. Bork. Fraxinifolia. Dum. C. | Fraxinea. Wizzp. | Fusca. Moenscu. G. | Gallica. Linn. | Gallica hybrida. Ser, | Gemella. Wizio. ‘ | Geminata. Rav. \ Glandulifera. Roxs. | Glandulosa. Brut. | Glandulosa. DC. | Glauca. Desr. | Glauca. Loisez. | Glaucophylla. Vinca. | Glaucophylla. Eur. | Glutinosa. SMitH. | Gracilis. Woops. | Grandiflora. Linz. | Grandiflora. Wazr. Grevillii. Hent. H. | Hai- Tong-Hong. Sinens. 89 | Halleri. Kr. id. | Helvetica. Haut. Fil. 87 | Hemispherica. Herm. 87 | Herporbodon. Eur. 40 | Heterophylla. Woops. 140 | Hibernica. Smitu. 84, 133 | Hibernica. Hoox. | Hispanica. Mizz. | Hispida. Poin. | Hispida. Moenscn. | Glaucescens. Mer. Wozr. 99, 43 | Hispida. Curr. 87 | Hispida. Krock. 49 79 { Holoserica. loess. 73 99 | Hudsoniana. Toor, Repours. 33, 39 138 | Humilis. Mansn. 37 123 | Hybrida. Vin. 48 25 | Hybrida. Scnxeicn. 114 “119 | Hystrix. 127 8g | Hystrix, Linpu. Indica. Lans. Indica. Burm. Indica pumila. Rep. Indica. Forsk. Indica. Prov. Inermis. Roxs. Inermis. Mitt. Inodora, AGARTH. Involucrata. Tuory. Involucrata. Roxs. . Involuta, Smits. Involuta. Vincs. K. Kamtschatica. VENT. Kamtschatica. Doon. Kamtschatica. Rep. L. Levigata. Micu. Lagenaria. Wit. Laurenceana. Swett. Laxa. Lino. Leucantha. Lots. Leucochroa. Desv. Longifolia. Wizup. Lucida. Eur. ° Lucida. Lawe. Lucida. Anpr. Lutea. Miu. Lutea. Brat. Lutea bicolor. Jaca. Luteo-nigra. Pronv. Lutescens. Pursu. ya L Lem. ellii. Line. Lyonii. Pursu. M. Macartnea. Dum. C. Macrocarpa. Meur. Cat. Macrocarpa. Mer. Macrophy lla. Lino. Majalis. Rerz. Majalis. Herm. Malmundariensis. Tuory. Marginata. W aur. Micrantha, Smiru, . | Microphylla. Drsr. | Microphylla. Rox. 106 | Microcarpa. Lio. 106 | Millesia. Liv. | Mollis. Smurn. | Mollissima. Bork. | Monspeliaca. Gouan. Mauritana. VIL. {Montana. DC. « | Moschata. Muu. Multifiora. Taums. | Multiflora. Rey. | Muscosa. Miuu. | Mutabilis. Meur. Cat. Mutica. F1. dan. Myrtifolia. Hazz. Le N. | Vankinensis. Lour. | Neglecta. Line. | Nemoralis, Zd. | Nemorosa. LEJEUNE. | Nitens. Merar. | LVitida. Wizuo. . | Nivalis. Doon. Nivea. DC. | Voisettiana. Bosc. | Nuda. Woops. : 0. Obtusifolia. Desv. | Odoratissima. Sweet. | Odoratissima. Scar. | Olympica. Doon. | Opsostemma. Enr. | Orbessanea. Repovut. pe Palustris. Moexscu. | Palustuis. Bucn. Parviflora. Énr. | Parvifolia. Id. Lino. | Parvifolia, Linpu. | Parvifolia. Paz. | Pendula. Rorx. | Pendulina. Livny. 89 | Pensylvanica. Micu. | Montezume. Hums. et B. | Myriacantha. DC. Prony. Pimpinellifolia. Livy. Pimpinellifolia. Pazz. Pimpinellifolia. Vice. Pimpinellifolia. Bus. Pimpinellifolia 4. Rep. Platyphylla. Rav. Pollinaria. SPRENG. Polyanthos. Rorss. Polyphylla. Wimp. Pomifera. HERM. Pomponia. D.C. Poterium. Lino. Prostrata. Linz. Provincialis. Mitt. Pronv. Provincialis. Lamarck. Provincialis B. Smita. Provincialis y. id. Pseud’ Indica: Lip. Pseudo-rubiginosa. Les. Psilophylla. Rav. Pubescens. Leman. Pulchella. Wizzo. Pulchella. Woops. Pulverulenta. Bus. Pumila. Linn. Punicea. Mitt. : Pusilla. Maur. Cat. Pygmæa. Bus. Pyrenaica. Govan. Pyrenaica 6. Smitu. R. Ramanas. Japon. Teums. Rapa. Bosc. Recurva. Roxs. Reduteana. Tnor. Redutea rubescens. id. Remensis. Desr. Repens. GEL. Repens. Moenscu. Reversa. W. et K. Reynieri. Haut. Rosenbergiana. Tor. Roxburghii. Horr. Rubella. Smiru. Aubicunda. H. Rubifolia. Brown. Rubiginosa. Lin, Rubiginosa cretica. Rep. Rubra. Lam. Rubra lucida. Rorss. 60, Rubrifolia. Vin. Rubrispina. Bosc, Nors. Rugosa. Tuums Rupestris. CRANTZ. Rustica. Leman. S. Sabini. Woops. Sanguisorbefolia. Doow. Sarmatacea. Woops. Sativa. Dopvon. Scabriuscula. Suite. Scandens. Moenscu. Scandens. Mit. . | Scotica. id. Semperflorens. Prony. Semperflorens carnea. Rogss. Semperflorens minima. id. Sempervirens. Linn. Sempervirens. hau. Sempervirens. Ross, Sempervirens. Korn. Senticosa. Acu. Sepium Tuuitt. Sepium. Bork. Sericea. Lino. Serpens. Eur. Setigera. Micn. Shirazensis. Koempr. Simplicifolia. Saxiss. Sinica. Ait. Sinica. Linn. Solstitialis. Bess. Spinosissima. Linn. Spinosissima. Lour. Spinosissima. Gort. Spinosissima. Moenscu. Spinulifolia. THor. Stipularis. Merat. Stricta. Muxz, Stylosa. Desv. Stylosa B. id. Suaveolens. Porsu. Suavifolia. Licnrroor. Suavis. Wizzp. ; Sulphurea. Arron. Subvillosa. Linz. Surculosa. Woops. Sylvatica. Gar. Sylvestris. Herm. Systy/a, Linvu. ~ T; Taurica. Bus. Teneriffensis. Doon. Tenuiglandulosa. Mgr. Ternata. Porr. Tomentella. Léman. ese. es ac hylla. Rau. Trifolvata, Base. Triphylla. Rox. Tuguriorum. Wii». Turbinata, Arr: Turbinata. Witt, Turgida. Pers. Y. Varians. Pout. V’erticillacantha. Mepat. Velutina. Ciainy. V'illosa. Lis. 145 D Villosa. Duroi. Villosa. Vituars. 9 | Villosa. Paras. 2 Villosa minuta. Rav. 12 Viminea. Liyvu. 140 | Virginiana. Duro}. g| Virginiana. Mitt, 9 Virginiana. Heam. lan Umbellata. Leys. 135 | Umbellata. Leens, 136 | Unguiculata. Desr. Urbica, Léman. 49 | Usitatissima, Gar. W. YW oodsii. Lixny,. Mia x. 77 Xanthina. Id. 38 139 APPENDICE SUR LES ESPÈCES, VARIÉTÉS ET SOUS-VARIETES CULYIVÉES DANS LES ENVIRONS DE PARIS. — 1824. et ee M. Lindley donne une nomenclature des roses doubles cultivées aux environs de Londres, et il l’a placée à la fin de sa monographie; ce n’est, dit-il, qu’à la sollicitation et d’après les instances de ses amis qu’il a publié ce catalogue, car il sa- vait que M. Sabine prépare depuis long-temps un travail sur ce sujet, travail qui devra intéresser tous les amateurs, vu l’in- nombrable quantité de variétés qu’il cultive à North-Mims dans le comté d’Herejord. J’ai cru devoir imiter M. Lindley avec d'autant plus de raison que nous sommes très-riches en va- riétés cultivées ; lappendice que je présente ici est également le fruit de longues observations, et quoiqu'il soit plus de la compétence du fleuriste que du botaniste, il ne me paraît point déplacé à la suite de cet ouvrage, et il peut être consi- déré comme le précurseur du grand travail que l’on attend de M. Sabine. Mais je dois entrer auparavant dans quelques détails sur les principales collections de Rosiers. ; Je crois que l’on ne s’est occupé de la multiplication des espèces et des variétés du rosier, que depuis cinquante ans environ; du moins nous ne voyons pas de catalogues de roses doubles, avant celui que Miller a publié sur les plantes culti- vées au jardin royal de Chelsea; et, parmi les collections des amateurs, On remarquait alors ( 1764 ) celle de M. Telson pres de Londres. Les pépinéristes de Harlem en Hollande avaient obtenu des semis du gatlica et de quelques autres es- pèces, un tres-graud nombre de variétés, comme on peut le remarquer dans le catalogue des frères Van-Eden. On peut présumer que la Hollande et l’Angleterre ont. fourni les pre- mières collections de rosiers à fleurs doubles, avec ces noms bi- zarres et quelquefois ridicules dont les jardiniers hollandais les ont baptisés. Cependant MM. Richard père et fils établissaient à Tria- non une belle collection de rosiers, tandis que M. Dupont 147 ‘Jes faisait connaître à Paris. M. Dumont de Courset n’avait pas oublié de rassembler les espèces et variétés de ce char- mant arbuste, dans son jardin botanique situé près de Bou- logne. L’on voyait s’accroitre de jour en jour cette belle réu- nion de rosiers , qui se fait admirer au jardin du Luxembourg, augmentée par les semis de M.Charpentier, et suivie avec plus de zèle encore par M. Hardy, chef de ce bel établissement. De- puis environ vingt-cinq ans, le goût pour les rosiers s’est porté à un tel point, qu’indépendamment de la capitale et de ses entours il n’est pas une province, un canton même en France, où l’on ne puisse trouver une collection digne d’ar- rêter les regards de l’amateur. Il serait impossible de donner des indications sur toutes ; je me contenterai de citer les prin- cipaux établissemens de rosiers , les jardins royaux et parti- culiers , et les pépinières où le public peut s’en procurer. 10. Le Jardin royal des Plantes de Paris : MM. Thouin, di- recteurs. On y remarque quelques espèces étrangères d’une grande dimension, telles que le A. bracteata. 2°. Le Jardin royal du Luxembourg : M. Hardy jardinier en chef. Il renferme la collection la plus complète que je con- naisse, soit en espèces botaniques, soit en variétés cultivées. 5°. Le Jardin fleuriste du Roi à Sèvres, parc de Saint-Cloud : M. Lécoffé jardinier en chef. La collection a prospéré long- temps sous la direction de M. Lelieur de Ville-sur-Arce; elle renferme plusieurs variétés de rosiers encore peu connues. 4°. Succursale du Jardin fleuriste, porte Jaune, parc de Saint- Cloud: M. Putaux jardinier en chef. L’immense collection de rosiers que l’on y remarque, est, je crois, un duplicata des au- tres pépinières; mais j’y ai remarqué des variétés assez rares, 5°. La pépinière de Trianon : jardinier en chef M.Gondouin. Lorsque l’école des arbres et arbustes de cette pépinière sera définitivement établie, je ne doute pas qu’elle ne devienne une des plus intéressantes pour l’amateur comme pour le bota- niste : l’espérance que j'en conçois suspend les regrets que m’a causée la destruction de l’ancienne école , si bien dirigée par M. Bosc. Parmi les collections particulières, on remarque. celle du château de Malmaison, que Dupontavait formée , et qui a été lune des plus considérables; elle s’était accrue des espèces et variétés que M. Kennedy avait apportées d’Angleterre. M. le duc d’Orléans , amateur de l’horticulture, a fait plan- ter une belle suite de rosiets dans ses jardins de Neuilly-sur- 148 Seine. M. Jacques en est le jardinier en chef. L’on voit égale- ment de nombreuses collections chez MM. Thory à Clamart, Redouté à Fleury, Lelieur, Lixon et Deschiens & Versailles, Dubourg à Vaucresson. 1} serait facile d’en citer beaucoup d’au- tres : passons aux pépinières. Je ne crois pas que sous le rapport de la botanique comme sous celui de Pagrément, il y ait une collection comparable à celle de M: Noisette ; elle réunit les espèces nouvellement découvertes aux anciennes, et quoique M. Noisette n’ait pas encore publié un catalogue de ses richesses végétales, on peut trouver chez lui dans le genre rosier comme dans d’au- tres, tout ce que l’art du jardinage offre de plus séduisant pour les amateurs. M. Boursault possède dans sa magnifique collection de la rue Blanche des rosiers fort rares et qu'il a cultivés avant les grands pépinéristes. Celle de M. Godefroy de Villedavray, formée avec soinet rangée avec méthode, est aussi l’une des plus complètes que je connaisse; mais la plus considérable, sous le rapport des varictés de semis, est sans contredit celle de M. Vibert à Chènevières-sur-Marne. Le fond de cette immense réunion de rosiers est l’ancienne collection de Descemet à Saint-Denis, qui passait alors, et à juste titre, pour la plus remarquable des environs de Paris. Les variétés que M. Vibert à obtenues de semences sont en bien plus grand nombre; et chaque anne, à l’époque de la floraison. tous les jardiniers et amateurs ne manquent point de se rendre à Chènevières, où ils n’éprou- vent d’autre embarras que celui du choix. Les environs de Paris ne sont pas les seuls où se trouvent des pépinières de rosiérs; ou parle beaucoup de celles de Rouen, et parmi celles-ci de la collection de M. Calvert. Dans les départemens du Haut et du Bas-Rhin, les frères Baumann en cultivent un grand nombre (1), et l’on n’a pas encore tout observé en fait de roses, si l’on n’a visité les jardins de Gand, de Bruxelles et d’Enghien où M. Parmentier a rassemblé une si grande collection de plantes diverses, que leur réunion peut se comparer à celle de M. de Courset près de Boulogne. Mais les grands pépinéristes qui veulent procurer aux ama- (r) Nous avons un catalogue des roses cultivées à Dôle en Franche- Comté par M. Lerouge, propriétaire et organiste de cette vilie. MM. Miellez, jardiniers établis à Esquermes près de Lille, possèdent une des plus belles collections que j'aie vues. 149 teurs francais des plantes rares, et qui se rendent en Angle- terre pour y chercher les productions du Cap et de la Nou- velle-Hollande , dans les vastes collections de MM. Kennedy et Lée , et surtout dans le nouvel établissement de M. Lod- diges, y trouveront aussi des rosiers de I’Inde et de la Chine qui n’ont jamais paru en France , comme ils y ont trouvé des variétés singulières, telles que le pompon mousseux, dont le prix est eucore assez élevé pour ne pas être universellement répandu. Le catalogue des rosiers de cette pépinière se mon- te, dit-on, à douze cents variétés. Pour peu que les jardiniers continuent leurs semis, je ne vois point de terme à cette no- menclature ; et, après avoir réussi pendant quelque temps, et par une observation minutieuse , à faire. voir les rapports in- times qui existent entre la plupart de ces variétés, ce genre de travail deviendra tout-à-fait impossible. Je me borne done a celui que je soumets ici aux amis du genre rosier. Pour un botaniste, l’on conviendra que j’ai fait une assez grande part aux roses à fleurs doubles, et l’on me saura peut- être quelque gré d’une recherche longuc, souvent monotone, et qui m’a mis parfois sur les épines. ABREVIATIONS DE L’APPENDICE. am wmAnw (Hort.) De mon jardin a Versailles. (H. R. école.) École du jardin royal a Paris. (Pot. RK.) Potager du roi à Versailles. (Lux.) Jardin fleuriste du Luxembourg. (Sévres.) Jardin fleuriste du roi à Sèvres. (Pép. Trian.) Pépinière du jardin de Trianon. (St.-Cloud.) Pépinière de St.-Cloud, porte jaune. (Pép. Nois.) Pépinière de M. Noisette à Paris. (Pép. God.) Pépinière de M. Godefroy à Villedavray : (Pép. Vib.) Pépinière de M. Vibert à Chènevières. (H. Bours.) Jardin de M. Boursault a Paris. (H. Lix.) Jardin de M. Lixon à Versailles. (H, Thor.) Jardin de M. Thory a Clamart. (H. Malm.) Jardin de la Malmaison. SOMMAIRE DES ESPÈCES, VARIÉTÉS ET SOUS-VARIÉTÉS DU GENRE ROSIER, — Jurzzer 1823. LA LEE LES L11921%23 2237 4 PLANTES INDIGENES ET CULTIVÉES. PREMIÈRE SECTION.— FRUITS GLOBULEUX où OBRONDS. 1". Trisu. — Rosiers à feuilles simples. Feuilles simples, sans stipules. Réceptacle nu. I 1. 1 Rosa berberifolia. — ROSIER A FLEURS SIMPLES. Perse. H. R. Jd. Malmaison. Ce rosier, dont l’espéce est unique, est fort rare dans les collections a cause de la dificulté de le multiplier. 2°. Trisu. — Rosiers féroces. Rameaux couverts d’un duvet persistant. Fruits nus. 2 ni, + R. férox. Lindl: —R. FEROCE. — ” Ce rosier vient du Caucase. R. du Kamrscuatka des jardins. 3 2 Id. Variété double. Luxembourg. Il est plus commun que le véritable kamtschatica. 4 ut. 1 R.rugosa. Thumb. Jap. — R. A FEUILLES RIDEES. Somm. p. 9. Herb. Banks. I] n’a pas encore été cultivé en Angleterre ni en France. iv. 1 R.kamtschatica.—R.DU KAMTSCHATKA. Somm. p. g. Hort. Be ew m'a été envoyé d'Angleterre par M. Sa- ine. Oo 6 Ÿ. 7 VI 8 9 Vile fo VINS 11 IXe 12 153 3°. Trisu. — Rosiers bractéolés. Fruit et rameaux couverts d’un duvet per= sistant. Bractées presque verticillées et pectinées. : 1 R. involucrata.s Somm. p. 10. Népaul. Jard. de Sabine. Ce n’est pas le R. involucrata de M. Thory. 1 R. bracteata. W. — R. BRACTÉOLÉ. — R. Macartnea. Dum. Courset. Ce rosier est du Boutan, et sa variété £ de la Chine. 2 Id. Var. scabriusculis. Lindl. H. R. — Id. | H. Noisette. Celle-ci est plus connue dans les grandes collec- tions. 1 RK. Lyellii. Lindl.—R. DE LYELL: Népaul. Herb. de Banks. Ce rosier n’a pas encore été cultivé en Angle- terre. 4°. Trisu. — Les cannelles. + A écorce rougeâtre, couverts de soies ou à tige nue, munis de bractées ; folioles lan= céolées , privées de glandes, de 5 à 7. — Disque tres-petit quoiqu’épais. Aiguillons axillaires géminés ou opposés. Obs. Cette tribu est presque toute américaine. i Rosa nitida: — R. BRILLANTE. A Terre: Neuve. Somm. p. 12. Cultivée dans le jardin de M. Sabine. 1 R. rapa. — R. TURNEPS. Bosc. Somm. p. 12. Provinces méridionales des États- Unis. Nous n'avons pas d'individus à fleurs simples. 2 Variété a FL. PLUS GRANDES. Luxembourg. Jard. fleuriste. 14 15 16 17 15 19 20 22 xi. XL, XII. XIV. XVe 153 i R. {ucida.—R. LUISANTE. Caroline; près Boston. Somm. p. 12. Fleurs simples, les dernières en corymbes nom- breux. > R. hudsoniana. — KR. d'Hudson. Baie d’Hud- son. Thory. Prodr. Pép. Vibert; fleurs doubles, peu éclatantes ; co- rymbes nombreux et terminaux. 1 R. laza.—R.ETALE. Somm. p. 13. Amé- * rique sept. } Chez M. Noisette; il me vient de M, Sabine. i KR. parviflora. — R. A PETITES FLEURS. À Neubourg ; en Caroline. Somm. p. 13. Fleurs doubles. R. pensylvanica des pépinières ; est délicat ; il a existé à fleurs simples dans l’an+ cienne école de Trianon ? i R. JVoodsit. — de Woods Lindl. Mon. Somm. p. 13. Pres du Missouri. Am. sept. R. lutea nigra de Noisette; folioles arrondies et fortement dentées ; fleurs simples. 1 R. Carolina. — R. DE CAROLINE. Somm. . 14. V. palustris. C’est le R. corymbosa des pépinières. 2 — Grandes fleurs. R. virginica de Gode- froy. Perdue à Trianon. ‘3 — Florida. Somm. p. 14. Hort. Il est bifère ; buisson épais. 4 R. gemella. —R. Cancuine à 2 fleurs. Pep. Noisette. Am. sept. \osier nain ; fleurit en juillet. 1 R. blanda. — R. ÉLÉGANT. Somm. p. 14. Baie d'Hudson. Rosier élevé ; se trouve en Angleterre, jardin de Sabine, V. S. dans l’Herbier général. H. R. 154 23 xvi. 1 R. fraxinifolia. — R. A FEUILLES DE RENE, Somm. p. 15. — A Terre-Neuve. Lindl. Elevé; tige rouge : c’est le cinnamomea des pé- pinieres. 24 xv. 1 R. cinnamomea. —R. CANNELLE. Somm. p- 15. en Suede, Auvergne. N'est cultivé dans aucun jardin? 25 2 — Var. fluvialis. Danemarck. Feuilles aiguës ; Fl. dan. 26 xvur. 1 R. majalis. —R. DE MAR — Du Sanr- SACREMENT. Somm. p. 16. Suede. Notre R. du St.-Sacrement, qui est double, ap- tient-elle au cinnamomea ? 27 2 — Var. B. canescens. Ibid. p. 16. En Lapo- nie. Hort. Sabine. Cette variété £ a fleuri chez moi cette année. 28 3 — A FLEURS PANACHEES. H. Noisette. Variété de semis. 29 xix. 1 R. macrocarpa. — KR. A GROS FRUITS. Somm. p. 16. Gossan-Than. Indes or. Wallich cité par Lindley. Herb. de Banks; a été confondu avec le majalis sous le nom de R. du Missouri; Hort., Noisette. 5°. Trisu. — Les pimprenelles. Couverts de soies. — Tiges nues ou munies. d’aiguillons très-rapprochés et presque semblables. Point de bractées ou très-ra- rement. Folioles ovales ou oblongues de 5 à 13. Sépales conniventes et persistantes. Disque presque nul. 30 xx. 1 KR. alpina. — R. DES ALPES. L. Somm. p- 17. France mérid. Je pense que le pendulina est le même que letype. 31 2 — Var. B. pyrenaica. R. DES PYRENEES. Somm. p. 15. Lapeyr. Hist. P. Cultivé à Attichy, chez M, Pelletier. 32. 33 34 35 36 38 39 ho fr 42 43 XXI. XXII. XXIII. XXIV. XXV. XXVI. 155 3 — Var. C. lagenarta. — R. en forme de bouteille. Alpes du Piémont. Je Vai recu des environs d’Aost. Villars Delph. 4 — Var. D. pimpinellifolia. Idem. Plus petit ; il a les fruits ronds, et me vient de M. Vibert. 5 — Var. E. sinensis de Dupont. Fleurs doubles ; trés-élevé. 6 — Var. F. rossica. — R. pes Atpes de Rus- sie. R. de Pallas. Pep. Noisette. Il porte quelques aiguillons épars. aR. rubella. — R. A FLEURS ROUGES. Somm. p. 19. Angleterre ; Sibérie. 2 — Var. 6. melanocarpa. Idem. Cultivé chez M. Noisette ; c’est le R. candolleana. La var. B chez M. Sabine. 1 R. stricta. — R. A RAMEAUX GRELES. Somm. p. 19. Pensylvanie; Am. sept. Fleurs petites, serrées contre les rameaux ; il a fleuri cette année 1823. x R. acicularis. — R. ACICULAIRE. Somm. p- 19. De Sibérie. Aiguillons en forme d’épingles; fleurit à la fin d'avril ; je Vai communiqué à plusieurs établisse- mens. " 4 R. sulfurea. — R. JAUNE DE SOUFRE. Somm. p. 19. Orig. d'Orient. 2 — Var. B. minor. PoURPRE JAUNE. La var. B ne fleurit que greflée, et rarement ; elle est double comme la première. 1 R. Zutescens. — KR. JAUNATRE. Lindl. Somm. p. 20. Am. sept. En Sibérie. Fleurs simples, jaune trés-pâle ; je ne l’ai pas encore multipliée. x R. viminea. — KR. SARMENTEUX. Somm. p. 20. Lindl. Mon. Patrie inconnue. Peut-être le rosier du Fleuriste de Sèvres est-il celui-ci ? 44 53 XXVII: 156 1 R. spinosissima. R. TRES-EPINEUX. — R. PIMPRENELLE. Montagnes et forêts d'Europe et d’Asie. Somm. p. 20. Var. 1. Espèce très-nombreuse en variétés naturelles et cultivées. § 1. Pédoncules soyeux ou épineux. 2 — PIMPRENELLE A FLEURS BLANCHES. Somm, p- 21. A Fontainebleau. Commun dans les montagnes de l'Écosse. 3 — PETITE ÉCOSSAISE BLANCHE double. Assez commune dans les pépinières. 4 — Carnea bifera. Esrerede Vibert. § 2. Var. Pédoncules nus. 5 — Var. carnea. PIMPRENELLE CARNÉE. Fleurs simples. Toufle basse ; fleurs simples. 6 — Idem, fleurs semi-doubles. Fleurs plus grandes; tige élevée. 7 — Austriaca. PiMPRENELLE D’AUTRICHE. — KR. pimpinellifolia. H. R. Très-grand ; rejetons couverts de soies; les ra- meaux nus; fleurs blanches striées de rouge. 8 — Var. a FLEURS PLANCHES maculées de rouge. BELLE LAURE de Dupont. Assez grand ; aiguillons mélés de soies. 9 — Var. reversa. Somm. p- 21. K. reversa. Noisette. idem. Lux. Fleurs simples, blanches ; buisson épais, trés- épineux. 10 — Var. platycarpa. Luxembourg. R. Hispida. Poiret. Thory. Prodr. Feuilles luisantes ; pédoncules et tubes héris- sés ; il appartient à la var, 1. 11 — Var. pilosa. Somm. p. 21. 67 XXVIM. 157 12 — Var. Pallasii. Idem. J'ai recu cette variété de M. Sabine; n’a pas fleuri cette année. 13 — Var. rossica. Idem. 14 — Var. islandica. Idem. N'est pas le R. hybernica de Lindley. 15 — Var. sanguisorberfolia. Idem. Je n’ai pu verifier si c’est le sanguisorbefolia de M. Noisette. 16 — Var. redutea. — R. red. giauca. Thory. Prodr. p. 43. Toutes ces variétés sont décrites dans la Monographie de Lindley. Ila Vaspect d’un rubrifolia, mais il ne me parait pas devoir constituer une espéce. 17 — Pimpinellifolia. Var. À FLEURS POURPRES foncé. Vibert. Feuillage d’un vert foncé ; fleurs simples. 18 — Var. À FLEURS SAUNES doubles. Jardin Sabine en Angleterre. Le rosier de Vibert nappartient pas à cette espèce. 19 — PIMPRENELLE CAMELLIA. Jardin du Luxembourg. Fleurs doubles, blanches , très-régulières. 20 — Micrantha. — R. À PETITES FLEURS POUR- PRES nuancées. Très-jolie variété, qui a fleuri chez moi. 21 — A PETITES FL. PLANCHES, panachées de rouge. Les 4o Ecus. Luxembourg. 22 — PimPrENELLE Nankin. Lux. Fleurs carnées, sensiblement jaunâtres, simples. 23 — Lavy Buusn. Fleurs carnées. Jardin Sabine. © il y a sans doute plusieurs autres variétés de se- mis. M. Sabine en compte 26 dans sa Dissertation. t R. grandiflora.—R. À GRANDES FLEURS, Somm. p. 22. Sibérie, Herb. Lyell, Sabine. 158 68 xxix. 1 R. myriacantha. — R. A MILLE ÉPINES. Somm. p. 12. Sibérie. Pall. et Dauphiné. Decandolle. Herbier de Hooker et Lambert; n’est pas celui de M. Desvaux. 69 xxx. 1 R. involuia. Sibthorp. Ecosse. Somm. p: 23. — R. A FLEURS EN COUPE. Très-épineux; pédoncules et fruits armés de soies ; fleurs blanches, simples. ro xxxt, 1 R.Sabini.—R.DE SABINE. Somm. p. 23. Nord de l’Angleterre. L. La var. 2 a fleuri cette année, qi > — Var. doniana. Idem. Wood. Cette espèce a des rapports avec la précédente. DEUXIÈME SECTION. — FRUITS OV ALES ou VARIES DE FORME. 6°. Tripu. — Les centfeuilles. Munis de soies. Aiguillous de plusieurs for- mes. Pedoncules bractéolés. Folioles 3-5-7 ovales ou oblongues, ridées. Dis- que épais couvrant l’en trée ou l’orifice du réceptacle. Sépales multifides. 72 xxx. 1 R. damascena. — R. DE DAMAS. Somm. p- 24. La Syrie. Lindl. — R. bifera. Pers. syn. — R. 4 saisons. FI. rouges. Trés-commun dans les jardins, mais confondu mal à propos avec l’espèce suivante. 73 2 —- Var. a FL. BLANCHES. Hort. Beaucoup plus grand que le précédent. oh 3 — Var. maxima.— La érACIEUSE de Vibert. Hort. Var. de semis, difficile à multiplier. 5 4 — Var. inermis. — LE Damas SANS EPINES- Hort. Vibert. Nouvelle variéte. 77 079 80 81 82 83 84 85 86 XXXII. 159 5 — Minima. — LE pompon 4 saisons. Nouvelle variété. Vibert. 6 — Damascena Portlandica. — R. DE Port- LAND. Somm. p. 25. Angleterre. Semi- double, Fleurs pourpre-écarlate , se succédant jusqu’en novembre, ainsi que les suivantes. 7 R. damascena. Var. portlandica rosea. — R. PERPÉTUFLLE. Godefroy. Fleurs roses, semi-doubles ; feuilles d'un vert clair. 8 — Portlandica maxima.— R. pu Rot. Fleu- riste de Sevres. Belle variété , fleurs pourpres, trés-doubles. R. belgica. — R. BELGIQUE. — Damas des jardiniers. — R. de Puteaux. Brabant. Somm. p. 24. Cultivée au pied du mont Valérien. 2 — Var. argentea. — Damas ARGENTÉ. Rose a bouquets des jardins. Bouquets nombreux: Floraison assez longue par la succession. ‘ 3 — Var. purpurea. — LE DAMAS POURPRE de Vibert. Hort. Fleurs-éclatantes mais peu nombreuses. 4 — Var. carnea. — BELGIQUE CARNE, de Go- defroy. Hort. Plus vigoureux ; fleurit beaucoup et long-temps. 5 —Var. violacea.— BELGIQUE VIOLET. Trianon. Hort. Blanches , et pourpre - violet intérieurement ; trés-doubles. 6 — Var. nutabilis. — R. pe Certs. — BELLE COURONNÉE. Hort. Cels. Fleurs nombreuses, carnées, blanches ensuite. 7 — Var. variegata. — FÉLICITÉ. Fleurs roses avec des nuances carnées; veut être greffé. go go! 92 97 XXXIV. 8 160 — Var. sicotor. — Yorck et Lancastre, Angleterre. Miller. Ancienne variété; toujours recherchée. 9 — Var. La BELLE AUGUSTE. Vibert. 10 I Or Variété de semis; très-double , régulière, car- née ; a du rapport avec le N°. 4. — Var. La PETITE couRonnEE. Fleuriste de Sévres. Fleurs moyennes, plus doubles, plus colorées, mais ayant des rapports avec le N°. 6. R. centifolia. — R. A CENT FEUILLES. Somm. p. 26. Caucase. Rau. Enum. C’est celui que les jardiniers appellent unique rose. — Var. hollandica. — R. pe HoLLANDE, — Gros centfeuilles. Hort. La plus belle quoique la plus commune des va- riétés du rosier. — Var. maxima. — R. Soucuer. — R. DEs PEINTRES. Trianon, — Cent feuilles écar- late. Godefroy. Semi-double, très-grande, couleur vive. — Var. carnea, — R. Vitmonin. Double ; a une sous-variété d’une nuance plus foncée. — Var. extüs rubra.—R. nutabilis. Persoon; — R. UNIQUE BLANCHE. Inflorescence moins nombreuse que celle du gal- dica. . — Var, glauca. — CENTFEUILLES DE Hesse. Godefroy. — Var. multiflora. D. Courset. — PETITE Hozcanpedhâtive des jard. Les fleurs, trop nombreuses, n’ouvrent pas tou- jours bien. — Muscosa. — R. muscosa. Willd. — RB. MOUSSEUSE ROUGE. Somm. 26. Originaire de Provence; a une sous-yaricte car~ née et une autre à fleurs simples. 100 IOI 102 103 104 105 106 107 108° 109 161 — Muscosa alba. — R. MOUSSEUSE BLANCHE. Angleterre. Trés-délicate. 10 —Var. foliacea.—R. route. Bosc. Dict. — 11 12 13 15 16 1 Duchesse de Berri. Tamponet. Originaire de Hollande, et donnée depuis trois ans comme nouveauté. — Var. prolifera. — La MÈRE Gicocnx. — R. MONSTRUEUSE. Variété plus singulière qu’agréable, ” — Var.caryophyllata.— Rose oëILLET et sa sous—varicte. R. apetala. R. SANS PETALES, Fruits en amphores, ou cruches antiques; pro- vient de la R. des peintres, N°. 3. — V. bullata. — R, À FEUILLES DE LAITUE. Fleurs doubles, bien faites, mais peu nombreuses, — Var. belgica. — R. CENTFEUILLES DE BruxeLLes. Hort. On compte aussi parmi ces variétés : 1. Cent- feuilles de Nancy, God.; 2. Centfeuilles gaufrée, Noisette. — Var. anemonæflora. — CENTFEUILLES ANÉMONE. H. Noisette. « Semi-double; rose tendre; très-notable varicté, — Var. incarnata. — La Constance.— Cent- feuilles d’Avranches. Hybride du gallica; l’une des plus grandes du genre. — Var. CumBrrLanp. Angleterre. Hybride ; rose clair; bouquets nombreux. 18 — BELLE p’Aunay. H. Barrier. | — Berre ve Trianon. Pépiniere de Trianon. A du rapport avec la précédente. 20 — Var. Louis XVIII. P. de Sevres. Hybride ; la plus grande de l’espéce. It 110 112 113 114 115 116 117 118 119 162 21 — Var. burdigalensis. — LE Gros poMpox. — R. de Bordeaux. Aucune variété ; moins commune aujourd’hut. 22 — Var. Kineston. R. de Portugal. Feuilles de l’espèce ; fleurs de pompon. 23 = Var. C. pomponia. Somm. p. 26. — R. POMPON. Bourgogne, Durande. Fleurs sim- ples. Hort. Ce n’est pas le vrai R. burgundiaca, qui est le parvifolia de Lindley. 24 — Var. À FLEURS DOUBLES. — R. Pompon des jardins. On l’élève à Paris comme primeur. 25 —- Var. lusitanica. — Pomeon DE PORTUGAL. — Lisbon rose. Angleterre. Charmante sous-variété peu répandue. 26 —-Var. muscosa. — PoMpoN MOUSSEUx. An= gleterre. 27 —Var. Actaé*Apanson de Vibert, Grande , semi-double , d’un rose purpurin , pa- naché de rose pâle. 28 — Var. R. Cnamois. A Versailles. Petite . plante , traçante; fl. moyennes , dou- bles, rouges comme la R. de Bordeaux. N..B. Je ne connais pas le R. centifolia -putidula. —R. à odeur de punaise. Tho- ry. Prodr. v. 10.p. 75. R. centif. Junonis. — Rh. centfeuilles Junon. ND. Idem, p. 7. Et R. centif. perpetua. —R. centfeuil- les de Deschallois. Id. p.-96. 1 KR. provincialis.—R. dE PROVENCE. Somm.. p. 26. Miller. Dict. H. Noisette. Fleurs blanches un peu carnées; peu répandu. 2 — Var. carnea. — R. DE PROVENCE , couleur de chair. H. Noisette. _ Fleurs simples comme le précédent; je les cul- “five tous deux. ’ 120 121 122 123 126 127 128 129 163 3 — Var. 2nermis.—R; POMME DE GRENADE. * Pep. Godefroy. Hort. Elevé; fleurs semi-doubles, en corymbes érigés ; ? y rose ak. 4 — Var. multiflora: — AGATHE ROYALE. — Bouquet parfait. Trés-commun ; fleurs nombreuses ; rose taché de rouge. 5 —Var. nutabilis.— DucHEssE D'ANGOULÈME. — Marie-Louise. Fleurs trés-nombreuses, blanches et carnées ; buisson épais. 6 R. provincialis. Var. Hybride. AGATRE DE Portucau. Hort. Corymbes nombreux ; fleurs trés-doubles , roses et carnées ; vient du centifolia. 7 R. prolifera. —K. Acatue prolifere. — Pré- cleuse agate. — Agathe favorite. C’est la même variété connue sous plusieurs noms. 8 R. hybride. —R. acarue de Francfort. Hort. Fleurs nombreuses et très-doubles ; elles ne s’ou- rent pas toujours. g — Var. alba. KR. vz PROVENCE BLANCHE. Fleu- risle de Sèvres. Fleurs trés- doubles ; corymbes serrés ; sous-va- riété un peu carnée ; au Luxembourg. 10 — Var. spectabilis. —R. DE PROVENCE vio— ~ LETTE REMARQUABLE. Saint-Cloud. Porte jaune. Trés-belle variété foliacée et prolifére. 11 — Var. AGatneE pyramidale. Saint-Cloud. Porte jaune. Fleurs doubles, prolifères, d’un-incarnat trés-vif, . 12, — Var. LA PARISIENNE. Au Luxembourg. # Fleurs doubles, moyennes, carnées ; sépales et pédoncules allongés. 130 131 132 133 135 rho XXXVI. XXXVII. 13 I 164 — Var. ORNEMENT DE CARAFFE. Fleurs nombreuses, pourpres, très-doubles ; ce- rymbes de 5 à 7. — Var. ulmifolia. R. 4 FEUILLES D’oRME. Vibert. Fleurs roses; feuilles fortement dentées; peu connue. R. parvifolia. R. A PETITES FEUILLES. — R. de Bourgogne. Somm. p. 27. . A Trianon. Ce rosier est perdu dans la collec- tion. ’ R. flore pleno. — Le PETIT Saint-Francots. Hort. Fleurs nombreuses, pourpres ; moins connu que le centifolia pompon. — Var. remensis. — R. DE CHAMPAGNE POM— pon. Des Alpes. Trianon. | Me paraît un hybride du provincialis, mais peut- être du Tomentosa. R. gallica. — R. DE PROVINS. — R. cat- LIQUE. Bosc. Somm. p. 27. § I. — Les pourpres. — Var. POURPRE DOUBLE. — LUSTRE D EGLISE. — D uchesse d'Orléans. Élevé ; fleurs moyennes, peu nombreuses. 3 — Var. Point PouRPRÉ. Godefroy. — Var. LA Juxox. Dupont. — Cramoisr TRIOMPHANT. Potager royal. — Var. LE ROI DES POURPRES. Godefroy. — RENONCULE NOIRATRE. Lille. Fleurs moyennes, trés-doubles, se succédant long-temps. 6 — Var. GRAND CRAMoIsI. Trianon. — Pour- « PRE SANS EPINE. Godefroy. N'est pas la Clémentine de M. Vibert. 147 148 150 si 252 165 7 — Var. pourPRE DE Tyr. Potager. Ancienne variété de Hollande. 8 — Var. LA coQUETTE. Trianon. — Ancienne ROSE ANEMONE. Godefroy. 9g —Var. macrocarpa. — PROVINS A GROS FRUIT. — Fleuriste de Sevres. Fruit oblong , aussi gros que celui du R. pomi- 5 5 q P Sera. 10 — Var. gloria mundi, à fleurs rouges. Sa variété à fleurs roses. A Trianon et ailleurs. Variétés de Dupont. 11 — Var. BOUQUET POURPRE. Obtenue en 1814; a fleuri 4 Sévres. 12 — Var. LA PETITE PANACHÉE. Saint-Cloud. Porte jaune. Fleurs nombreuses , très-doubles, nuancées et marbrées. : 123 — Var. maximus pourpre des Hollandais. Saint-Cloud. Porte jaune. Grandes fleurs, semi-pleines. 34 —Var. punctata.—R. Poncruée. BELLE HEr- MINIE de Vibert. Fleurs semidoubles, pourpre-vif, ponctuées de blanc. 15 — Var. maxima. — Eucaris du Luxem- bourg. Grandes fleurs semi-doubles, pourpre-vif, nom- breuses. 16 — Var. POURPRÉ CHARMANT , strié de blanc. F1. du Luxembourg. Variété de semis. 17 — Var. POURPRE CHARMANT du Luxembourg. Fleurs doubles ; n’est pas le grand Pompadour. 18 — Var. LE Ro! DE France. Au Luxembourg. Fleurs trés-grandes, pourpres, couleur égale ; boutons allongés. 153 155 156 165 166 19 — Var. maculata. — PROVINS PULMONAIRE de Noisette. Fleurs moyennes, semi-doubles, pourpres , ta- chées en clair à l’onglet des pétales. 20 — Var. papaverina. — R. pAvoT. — Grav- DESSE ROYALE. Godefroy. Les plus grandes fleurs de l’espèce. 21 — Var. MANTEAU POURPRE. — LE MANTEAU ROYAL. Hort. .22 — Var. Tuérése. Bar-sur-Aube. H. Lixon. Grandes fleurs pourpre-violet, trés-doubles , nombreuses. § 2. — Les violettes. 33 — Var. violacea. — L'ARDOISÉE. — Buons— PARTE. — GRAND — ALExaNnDRE. Godefroy. Fleurs doubles, violet intense, peu nombreuses. 24 — Var: bishops. — KR. EVEQUE. Ancienne variété. Pétales violets, ponctués de lanc. 25 —Var. kayseriun.— R. IMPÉRATRICE.—PHLÉ- céton. H. Deschiens.- ; Potager du Roi. 26 — Var. noire DE Hottanve. Godefroy. Pourpre-violet très-foncé. 27 — Var. LA TERMINALE de Vibert. Semis du variegata ; une fleur à l'extrémité de chaque rameau. 28 — Var. L’AIMABLE vioLeTTe. H. La Haye. 29 — Var. reginæ dicta. — R. DE LA REINE. Pépinière de Godefroy. 30 — Var. AIMABLE de Storr. Vibert. 31 — Var. ENFANT DE France. Godefroy. LE not DE ROME. Trianon. Fleurs moyennes , très- doubles, régulières; pé- tales ondulés. 166 171 172 167 32 — Var. Josépiwe de Saint-Cloud. Semis du fleuriste de Sevres. Corymbes de 4 à 5; fleurs très-doubles, régu- liéres. 33 — Var. DE PRoNVILLE. Semis du Fleuriste de Sevres. Grandes fleurs violet-brillant, nuancées en clair sur les bords; pétales ondulés. 34 — Var. GRANDE ARDOISEE striée de blanc. Se- mis du Luxembourg. po de la R. évêque; a du rapport avec le Ao 35 — Var. Herwv. Idem. Luxembourg. Fleurs presque violettes en leurs bords; feuilles @un vert sombre. 36 — Var. Ninon vE L’Enezos. Vibert. Fleurs trés-grandes, régulières, pourpre-violet nuance. 37 — Var. ROSE DE PARADE. Idem. Fleurs grandes, semi-doubles, pourpre-violet. 38 — Var, AGLAË pe Marsitty. Idem. Fleurs moyennes, lilas nuancé de violet , nom- breuses. 39 — Var. LA BELLE Equermoise. Lille. H. Lixon. Violettes nuancées; ont du rapport avec le N°. 32. § 3. Les veloutces. 4o — Var. Maheca nova. Godefroy. — L’AIGLE voir. Noisette. L'ancien maheca est l'aigle rouge de Dupont ; celui-ci est plus foncé en couleur. 41 — Var. POURPRE CHARMANT. GRAND Pompa- pour. Godefroy. Hort. Fleurit beaucoup; variété constante. NU 182 183 188 168 42 — Var. NÉGRETTE. Godefroy. — Cramotsi EBLOUISSANT. Potager du roi. Veloutée et foncée. Arr. La négrette du Luxem- bourg: 43 — Var. LE VELOURS POURPRE. Godef, —Cra= MOISI INCOMPARABLE. Potager. Semis de Descemet. 44 — Var. LA SUPERBE EN BRUN. Godef. Taches brunes sur des pétales d’un crampisi fonce. 45 — Var. LE GRAND SULTAN. Trianon. 46 — Var. LE veLours nor. Lille.— LE BEAU VE= tours. Fleuriste de Sevres. Double ; velours-puce. 47 — Var. L’osscuriTÉ. Trianon. Semi-double ; a du rapport avec le précédent. 48 — Var. cramosissimo amplo de Lille, — TEMPLE p’ApoLLon. Rouen. Grandes fleurs doubles, velours éblouissant, trés-belles. 49 — Var. cARMIN BRILLANT. Lille. Peu connue; fleurs moyennes, très-doubles ; nuancees. | 50 — Var. Blood. — R. sANGUINE d’ANGLE- TERRE. Trianon. | Le R. gallica cruenta du Luxembourg en est uñe $Sous-variété. 51 R. holosericea nova. Luxembourg. 52 — Var. marmorea. Var. de Dupont. § 4. Les roses et carnées. 53 R. inermis. — R. CLÉMENTINE de Vibert. Hort. Fleurs roses et carnées sur la même tige. 54 — Var. ORNEMENT DE PARADE. Godef. Fleurs très-grandes, un peu plates dans l’épa- nouissement. 189 190 191 192 199 200 169 55 — Var, LE GRAND MONARQUE. Godef. Rose Pi- voine de Trianon. Préférable à la précédente; couleur plus vive. 56 — Var. variegata. — Lr PROVINS PANACHE. Il n’est encore que semi-double. 57 — Var. ARGENTEA. CENT FEUILLES DE CHATE-— way. Cat. de Godefroy. Ancien semis croisé avec le centfeuilles; fleurs carnées, assez nombreuses. 58 — Var. PORCELAINE à bords blancs. H. Go- defroy. Ancienne variété de Dupont. 59 — Var. BELLE SANS FLATTERIE. Fleurs moyennes, rose-clair , très-doubles , on- dulées régulièrement. 60 — Var. AIMABLE ROUGE. — R. HORTENSIA. Godefr. Hort. Variété assez répandue ; fleurs nuancées vers le centre. 61 — Var. striata. — R. Mauve. Ancienne pi- voine. Hort. Semi-double ; fleurs moyennes, roses, striées de pourpre. 63 — Var. La TENDRESSE. Cat. de Godefroy. Ancienne variété de Dupont. 64 — Var. Henry tv. Fleuriste de Sevres. Fleurs grandes, semi-doubles, pourpre-clair , tirant sur l’incarnat. 65 — Var. LA DAUPHINE , £dem... Semis de 1814; fleurs moyennes, très-doubles, incarnat-clair. 66 — Var. Le puc DE Guicue , idem. Grandes fleurs trés-doubles, rose pourpré. 67 — Var. LE BOUQUET rose des Hollandais. Saint-Cloud. Porte jaune: 201 202 203 204 205 206 207 208 210 XXXYIII. 170 68 — Var. R. aGRÉADLE.—Provixs CARNÉ, idem. 69 — Var. LA CHÉRIE. Luxembourg. 70 — Var. za Poviatowsui. À examiner. Fleur du Luxembourg. 71 — Var. R. NATALIE, idem. Fleurs grandes, semi-doubles , rose-clair nuan- cé et marbré, 72 — Var. R. Gay, idem. _ 93 — Var. R. Fanny Bras. Vibert. Fleurs grandes, trés-doubles , incarnates. 74 — Var. R. BELLE de Descemet, idem. § 5. Les blanches. 75 R. — alba. La FAUSSE UNIQUE. Commune dans les pépinières , mais trés-remar- quable. 6 — Var. LE pompon Bazarp. Vibert. Fleurs petites, trés-doubles, blanches un peu rosées. “31 JV. B. Plusieurs autres variétés méritert d’être citées, mais elles ont des rapports si _ intimes avec celles-ci, que je crains les dou- bles emplois. J'ai remarqué, toutefois, la PERLE D'ORIENT , le BIZARRE TRIOMPHANT. Rose NaroLéox de M. Lixon. 7°. Trisu. Les roses velues. Rejetons redressés. Aiguillons presque droits. Folioles ovales ou oblongues. Dentelures divergentes. Sépales conni- ventes et persistantes. Disque épais, for- mant l’entrée ou le centre du réceptacle. 1 R. turbinata. — R. TURBINE. P. R. de,Francront. Somm. p. 20. V1 211 2 — Var. fl. pleno. — R. ve Francrorr a FL. DOUBLES. Commune dans les jardins à Saint-Germain-en- Laye. 212 3 — Var. maxima. — R. GRANDE PIVOINE de Lille. Hort. ; ss très-grandes , pourpre peu éclatant ; tige orte. 213 xxxix. 1 R. villosa. — R. VELU. — R. HISPIDE. — R. POMIFÈRE. Somm. P- 29. L’un des plus grands du genre; on fait confire ses fruits. 214 2 — Var. À FL. semi-pous.es. Pép. Noisette. Fruits oblongs , moins gros que dans le précé- dent. 215 xE. 1 R. tomentosa. Smith. — R. COTONNEUX. Somm. p. 3o. Le Tomentosa velutina de Woods en est une variété. 216 2 — Var. B. mollis. Somm. p. 3o. R. miollissima de Willdenow. 217 3 — Var. microcarpa. — R. a PETITS FRUITS. Trianon. 218 4 — Var. fl. pleno. — R. coTONNEUSE à fleurs doubles. Lille. Noisette. M. Noisette possède une sous-variété à pétales crénelés. 219 5 — Var. C. resinosa. Somm. p. 30. — R. : villosa terebinthia. Thory. Prodr. Var. D. 220 6 — Var. À FL. PLANCHES. Noisette. Jolie variété ; fleurs moyennes , semi-doubles. 221 | —Var. À GR. FLEURS CARNÉES DOUBLES. Saint- Cloud. Porte jaune. C’est une sous-variété du N°. 4. 222 8 — Var. reversa de Vibert. °. Grandes fleurs carnées , trés-doubles. 223 224 225 226 227 228 229 230 231 232 233 2.34 193 xLi. 1 R.spinulifera. Thor. Prodr.—R. A FEUIL- LES ÉPINEUSES. AClamart. Ind. en Suisse. Ce rosier n’a encore été publié que dans le Pro- drome de M. Thory. xu. 3 R. a/ba.—R. BLANC. Somm. p: 30. d’Ita- lie. Fr. mér. Potager du roi et autres jardins. 2 R. alba. Var. BELLE HENRIETTE. — LA COCARDE. Potager du roi. Fleurs simples, boutons roses ; corymbes nom- breux. 3 — Var, LE BOUQUET BLANC. F1. Sevres. Saint- Cloud. Porte jaune. Corymbes allongés , 5 à 6; fleurs trés-grandes , presque simples, d’un blanc éclatant. 4 — Var. alba virginalis. Saint-Cloud. Porte jaune. Bouquets nombreux de fleurs semi-doubles. 5 — Var. regia.—La royALE. Bot. cult. n°. 2. Dans tous les jardins. Issu du N°. r. 6 — Var. incarnata. — GRANDE CUISSE DE NYM= pHE. Bot. Cult. n°. 3. Tres-connue. 7 — Var. LE puc v’Yorck. Lille. C’est une sous-variété de la précédente ; fleurs entièrement carnées. 8 — Var. regia carnea. — PETITE CUISSE DE NYMPHE. Bot. cult. n°. 4. Moins commune que le N°. 6. 9 — Var. albamedia.— Jeanne vb’ Arc. Vibert. — Alba centifolia. Trianon. Fleurs régulières , bassinées, moyennes. 10 — Var. alba gracilis. Noisette. A étudier ; rameaux très-minces. 11 — Var. nova celestis. — LA CELESTE. Fleurs doubles d’un blane azuré trés-éclatant. 235 236 237 238 239 240 242 243 244 193 12 — Var. purpurascens. N.—La BELLE AURURE. Lille. — Ex albo rosea. Vibert. Fleurs peu nombreuses, semi-doubles, légére- ment pourprées ; feuilles glauques. 13 — Var. Erisa. Godefroy. Trianon. Plus double que la précédente et moins pour- prée. 14 — Var. cannabina. — BLANCHE À F. DE CHAN- vrE. Godefroy. Trianon. Monstruosité. Fleurs petites, doubles, d’un blanc mat. 15 — Var. virens. N.— BLANCHE A COEUR VERT. Hort. F. vertes dans le centre ; ouvre rarement bien. 16 — Var. camellia. F1. de Sevres. Fleurs blanches , régulières , ont quelques rap- ports de forme avec celles du camellia alba. 17 — Var. *hybride. — La SEMONviLLE. Au Luxembourg. Charpentier. Tient de l’alba et de la suivante; fleurs d’un carné jaunâtre , semi-doubles. xu. 1 R. evratina. Bosc.—R. D’EVRAT. Trianon. Le type de ce rosier a été perdu dans la des- truction de l’école. 2 — Var. plena. —R. v’Evarar à fl. doubles. MuscabE ROUGE des Holl. Corymbes trés-nombreux; toutes les fleurs n’ouvrent pas. 3 — Var. brevispina. N.—R. À ÉPINES COURTES. — R. rubispina. Noisette. N’est pas le rubispina de Bosc, lequel même se rapporte à une autre espèce américaine. Ce rosier a fleuri chez moi cette année. Fleurs moyennes, rose vif. xuly. 1 R. hrbernica. — R. D'IRLANDE. Somm. p- 31. H. Sabine. Hort. A fleuri cette année. 245 251 XLV. XLVI. I 174 8. Trisu. Roses rouillées. Vulg. églantiers odorans. Aiguillons inégaux , sétiformes et rarement nuls. Folioles ovales ou oblongues , glan- - duleuses ( en dessous), dentelures diyer— gentes. Sépales persistantes. Disque épais. Rejetons courbés ( à la base ). R. lutea. W. — Eglantera. Lin. — R. JAUNE. Mérat par. à Andresy. | M. Parmentier d’Enghien dit le posséder a fleurs doubles. — Var. flore pallido. — KR. À FLEURS PALES. Trianon , potager du roi. Souchet l’a obtenu de graines du bicolor. — Var. BIcoLoR. — R. PUNICEA. — R, CAPU— civE. Autriche. Jacq. Odeur fétide des fleurs; les feuilles sentent Pa- nanas. R. rubiginosa. — R. ÉGLANTIER ODO- RANT. Sweet briar des Anglais. Environs de Versailles; feuilles très-glandu- leuses ; fleurs moyennes. — Var. A FLEURS BLANCHES semi-doubles. A Chambourcy ; il est rare. — Var. A GRANDES FL. simples. Noisette. — Var. D. Somm. p. 33. La plante de Noisette vient peut-étre de celle de Decandolle. 4 — Var. variegata. — CLÉMENTINE de Desce- met. — R. Jay de Vibert. Fleurs grandes, simples, panachées et striées de blanc; belle variété. 5 —Var. A GRANDES FLEURS semi-doubles roses. Pép. Trianon. G — Var. À PETITES FLEURS semi-doubles rose vif. — La PETITE HEssoIsE, Fleurit mieux greffée. , 7 — Var. zasetu de Dupont. H. Thory a Cla- mart. -- 256 258 259 260 261 195 Fleurs petites, plus doubles et plus nombreuses ; feuilles moins longues. 8 — Var. feror.— R. ÉGLANTIER tres—épineux. Vibert. Noisette. Simple. Il a fleuri chez moi cette année. Croissance tardive. g — Var. tenuiglandulosa de Mérat, à Yerres. Fruits arrondis comme dans la petite Hessoise. 10 — Var. muscosa. ÉGLANTIER odorant mous- seux. Angleterre. H. Lodigges. M. le capitaine Barre m’a procuré cette variété notable. . 11 — Var. sepium. — Ecuantier odorant des haies.—R. Sepium. Thuillier , Mérat Par. Ce rosier s’élève à 10 pieds, et s’emploie rare- ment comme sujet. N. B. Je ne cite pas les variétés décrites par Martyn et dessinées par mademoiselle Lawrence; car que je sache ,nous n’en pos- sédons aucun. xLViL. 1 R. pulverulenta. Somm. p. 34. — R. PUL- VÉRULENT. Montagnes du Caucase. Lindley. Ce rosier est cultivé dans le jardin de M. Sa- bine, et dans le mien. xbvit. 1 R. glutinosa. —R. VISQUEUSE. — R. cre- tica. Somm. p. 35. Au Parnasse, a Candie ; ses fruits sont hispides. XLIX. 1 R. Montezume.— R. de MONTEZUME. Somm. p. 35.Monte-Ventoso pres Mexico. Ce rosier se trouve chez M. Boursault. g°. Trœu. Rosiers de chien. Cynorrhodons. Aiguillons égaux et crochus. Folioles ovales, privées de glandes. Dentelures conni- ventes. Sépales caduques. Disque épais, couvrant le centre du réceptacle. Reje- tons arqués pour la plupart. 262 263 264 265 266 267 268 269 270 271 176 L, 1 R. caucasia. — R. DU CAUCASE, Somm. p- 56. En Sibérie. Cultivé chez M. Sabine ; fruits très-gros. u. 1 R. canina. — R. DE CHIEN. — R. ÉcLaw- TIER. Somm. p. 36. Le plus commun de tous. Sujet pour greffer les autres, 2 — Var. FL. seMI-pDouBLEs. P. Godefroy. 3 — Var. D. collina. —R. DES coTEAUX. Poir. Haut. de Sevres. Mérat. M. Thory a formé un groupe de cette variété; il lui associe le R. centifolia. 4 — Var. E. dumetorum. — R. DES BUISSONS. Th. Pro. 250. Fontainebleau. 5 — Var. cæsia. Somm. p. 37. —R. canina villosa. F. Il ne faut pas confondre cette variété avec le to- mentosa de Smith. NV. B. Je ne parle pas de la var. C ægyp- tiaca et de plusieurs autres qui ne sont pas à, portée des amateurs. ' > ut. 1 R. rubrifolia. — R. A FEUILLES ROU- GEATRES. — R. crauque. Somm. p. 38. Alpes, Pyrénées. Devient trés-fort; mais n’a pas encore de va- riété double. uu. 1 R. sericea. — R. SOYEUX. id. p. 38. Gos- san-Than, Indes-Orientales. Herbiers de Banks et Lambert en Angleterre. uv. 1 R. microphylla. —R. A PETITES FEUIL- LES, Lindl. Mon. — Roxb. FI. indica. Se trouve en Chine. | N’est pas encore parvenu en Europe; on le voit dans Herbier du Ch. Lambert à Londres. iv. 1 B. indica. — R. DES INDES. Somm. p. 38. Var. A indica vulgaris. Dans toutes les pépinieres. 272 274 276 280 281 282 283 284 177 Fleurs carnées ; faussement nommé Bengale cramoisi. C’est le Bengale thé. 2 — Var. B. odoratissima. — R. Tuk. Mal à propos Bengale thé; fleurs trés-grandes , odorantes. Lyi. 1 R. Norsettiana. — R. NOISETTE. N. R. indica. Var. Redouté. Ros. Envoyée d’ Amérique par M. Ph. Noisette, mais originaire de ’Inde ou de la Chine. 2 — Var. B. a FLEURS roucEs. Hort. ‘l'ernaux. 21 — Var. C. pumila. Somm. p- 3o. 22 — Var. D. longifolia. — R. ves Ines à feuilles longues. id. p. 39. En Chine. Cultivé chez MM. Noisette, Cels, à Malmaison. LV. 1 R. semperflorens. — R. FLEURI. — R. vu BENGALE. Somm. p. 39. Répandu partout a cause de sa constante et perpétuelle floraison. 2 — Var..diversifolia. — KR. À ¥. DIVERSES. Ventenat. H. R. Ecole, 3 — Var. GR. FL. DOUBLEs. Trianon. Fleurs pourpre-violet , pleines ; n’est pas la var 4 R. indica. 4 — Var. longifolia. Malmaison. 5 — Var. FL: BLANCHES ROSÉES. BENGALE BLANC. H. Cels. Var. médiocre, n’étant pas constante. 6 — Var. À FL. BLANCHES DOUBLES. — BENGALE A BOUQUETS. Trianon. Corymbes multiflores ; trés-remarquable. 7 — Var. inermis. — BENGALE SANS EPINES. Noisette. J 8 — Var. ROUGE A PÉTALES ROULÉS. — LA CHIF- FONNE. 12 285 286 287 288 289 290 291 292 203 294 299 206 297 208 LVIII. 178 Variété médiocre ; les nouveaux semis l'ont fait oublier. — Var. hibiscus. Noisette. Fleurs pourpres ; préférable au n°. 8. 10 — Ver. cruenta. — La SANGUINE. Belle couleur qui varie. Elle sera rapportée au chimasis. 11 — Var. levis. — BENGALE MOUSSELINE. Pétales translucides. N oisette. 12 — Var. CERISE ÉCLATANTE. Vibert. Grandes fleurs semi-doubles, couleur vive. 13 — Var. VELOUTÉE rouge double. Monza. 14 H. Noisette. Semis de M. Villarest. — Var. BENGALE LIE DE VIN. Idem. Idem. 15 — Var. AFL. PANACHEES. Monza. Idem. 16 — Var. LA THISBE. Vibert. ih 18 — Var. BENGALE Trrnaux. Idem. I Fleurs blanches, doubles , trés-nombreuses , un peu carnées. _— Var. BENGALE ÉLÉGANT. Noisette. Corymbes nombreux ; fleurs doubles, pourpres. — Var. ANEMATING. D’ Angleterre. Noisette , Godefroi, etc. 20 — Var. CHAMNAGANA. F1. Luxembourg. Est peut-être une espèce. N. B. Toutes les variétés de semis du bengale ne fleurissent qu’une fois l’année. 1 R. laurenceana. — R. DE LAURENCE. Somm. p. 39. Chine. H. Noisette. > — Var. A FL. DOUBLES. Idem. Bengale pompon ; est bifére. 769) 301 302 303 304 305 306 307 308 179 ux. 1 R. chinensis. —R. DE LA CHINE N.—R. pr LA CHINE D'UN ROUGE FONCÉ, Martyn. Dict. des jard. ap. Miller. Se trouve dans toutes les pépinières ; craint la , Al LA ’ gelée ; espèce naine. 2 — Var. B. À FL, DOUBLES. Rose SANGUINE. La couleur est plus ou moins intense, Pépinière Noisette. 3 — Var. C. a FL. TRES-DOUBLES CRAMOISIES. Obtenue de semis a Rennes. Cultivée à Trianon par M. Barrier, X°. Tru. — Rosiers à styles soudés. Systylés. . Styles adhérens et ramassés en colonne al- longée. — Stipules confluentes. Lx. 1 R.systyla.Decandolle.—R. A STYLES sou- dés. France. Angleterre. 2 — Var. B. lanceolata. Irlande méridionale. Drummond. On la trouve dans les environs de Saint-Germain- en Laye. 3 — Var. C. monsonia. Angleterre. Madame Moxso. Envoyé par M. Sabine sous le nom de R. mon. soniæ. ; Lx. 1 R. arvensis. R. DES CHAMPS. A Velizy près Versailles; était au Jardin du Roi. 2 — Var. montana. Villars. Delph. Le R. serpens est sarmenteux, et couvre les murs ; la variété double de Bauhin est perdue. 3 — Var. hybrida. Env. de Versailles. 4 — Var. carnea. — R. DES CHAMPS A FL. RO— ses. Angleterre. Sabine. Il a fleuri chez moi cette année. 309 310 312 313 314 315 316 317 318 319 320 LXII. LXIII. LXIV, LXV. LXVI. 180 5 — Var. maxima. R. a GR. FL. BLANCHES semi-doubles. Angleterre. Sabine. Celui-ci fleurit depuis deux ans dans mon jardin. 1 R. D’ABYSSINIE. Somm. p. 41. Abyssinie. Salt. Herbiers de Banks et Lambert. 1 R. sempervirens. — R. TOUJOURS VERT. Somm. p. 42. Provence. Résiste aux fortes gelées des environs de Paris. 2 — Var. latifolia. — KR. À LARGES FEUILLES. Luxembourg. Belle variété peu connue. 3 — Var. prostrata. —R. Rampant. Montpel- lier. Decandolle. . 4 — Var. bulcarica. — R. DE Manon, ou R. pumila? Willd. Plus délicat que le précédent. 5 — Var. hybrida. — KR. du comté d’Ayr; AYR- sure Rose. Ecosse. H. Sabine. Propre à couvrir des murs; fleurs blanches, nombreuses. Il doit être rapporté à l’aromates. 1 R. multiflora. — R. MULTIFLORE. Thum- berg. Japon. Somm. p. 42. Fleurs blanches, suivant Thumb; est trés-rare. 2 — V.carnea. — R. M. carne. — R. FLORIDA. Ait. Kew. dans les jardins. C’est le plus commun ; il est sensible aux fortes gelées. 3 — Var. rubra. — R. M. A FL. ROUGES. Angleterre et dans nos jardins. 1 R. Brunonii. — R. DE BROWN. Nepaul. Indes or. Somm. p. 43. Herbiers de Banks et Lambert. 1 R. moschata. — R. MUSCADE. Somm. p. 322 323 324 325 326 328 LXVII. LXVIII. Lxix. Lxx. LXxi. LXXII. 181 43. Barbarie. France méridionale. F1. semi-doubles. Les tiges sont attaquées par les fortes gelées. 2 — Var. À FL. poustEs. Hort. Veut être greflé pour résister à nos grandes gelées. 3 — Var. A GRANDES FLEURS simples. — RK. nivea. Dupont. Hort. Buisson élevé, rustique, remarquable par sa floraison. 1 R. rubifolig. — R. A FEUILES DE RONCE. Lindi. Somm. p. 44. Je Vai recu d'Angleterre ; fruits pisiformes. II°. Tru. — Rosiers banksiens. Stipules subulées, en alene ou tres-étroi- tes , souvent caduques. — Folioles souvent ternées , éclatantes. — Tiges grimpantes. 1 R. levigata. — R. DE MICHAUX. Somm. p- 45. Georgie, Am. sept. her bier de Michaux, Muséum d’histoire natu- relle. 1 R. sinica. — R. TRIFOLIE. — R. ternata. Poir. Somm. p. 45. En Chine. H. Noisette. Sensible aux froids intenses. V. S. avec le fruit Herbier du Dresnay. 1 R. setigera. —R. SATINE. Mich. Am. bor. Somm. p. 46. Amérique septentrionale. V. S. Hérbier Mi- chaux, Muséum d’histoire naturelle. 1-R. hystrix. — KR. Somm. p. 46. Prés de Kiangsi. En Chine. Herbiers Banks et Lambert. Lindley. 1 R. macrocarpa. — R. A GROS FRUIT. Somm. p. 46. En Chine, prov. de Canton. Staunton. V.S. Herbiers Banks et Pictet. 13 182. 1 R. Bancksiæ. — R. DE BANKS. Somm. p. 47. En Chine. Fleurs blanches , moyennes , doubles , violette; naturalisé chez M. Noisette. 329 LXxU. odeur de Total : 75 espèces » 529 variétés et sous-variétés. FIN. Lindley, John/Monographie du genre rosie a Gi | NUS 00074 477