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Daedalea latissima. 7. Polyporus imbricatus. 8. Polystictus polymorphus. 9. Poria biillosa. 10. „ o b d u c e n s. III. Hydnacées. 11. Caldesiella ferruginea. 12. Phlebia radiata. LIBRARY NEW YORK BOTANICAL ÜARDBN '; Faisant suite au N". XIX, publié dans Ie Ned. Kruidk. Archief 3e Série, II, p. 851—928. Les chiffres épaissies se rapportent a des espèces nouvelles pour notre flore ou non encore décrites, les autres a des espèces connues. Ned. Kruidk. Archief. 3e Ser. II. 4e St. Supplement. 68 1078 IV. Thélèphoracées. 13. C r a t e r e 1 1 u s p u s i 1 1 u s. 14. Cyphella muscigena. V. Clavariacées. 15. Clavaria tenuipes. VI. Tremellacées. 16. Dacryomyces destructor. VII. Urédinacées. 17. A e c i d i u m B e 11 i d i s. 18. Chrysomyxa Rhododendri. 19. Puccinia Phlei pratensis. VIII. Ustilaginacées. 20. E n t y 1 o m a f u s c u m. 21. EntylomaLini Oud. n. sp. 22. Ustilago echinata. B. Ascomycètes. IX. Sphériacées. 23. Gibberella baccata. 24. P 1 e o s p o r a v a g a n s b. p u s i 1 1 a. 25. Pyrenochaeta humicola Oud. n. sp. 26. Yenturia ilicifolia. X. Hystériacèes. 27. Sporomega cladophila. XI. Pèzizacées. 28. Barlaeina cinnabarina. 29. Dasyscypha subtilissima. 30. Discina repanda. 31. H u m a r i a C h a t e r i. 32. „ leucoloma f* geoscypha. 33. Sclerotinia Nicotianae. XII. Dermatéacées. 34. Cenangium Crataegi. 35. „ p o p u 1 i n u m. XIII. Bulgariacées. 36. Coryne urnalis. 1079 XIV. Phacidiacées. 37. Fabraea Ranunculi. 38. Phacidium Yaccinii. 39. Trochila Laurocerasi. XV. Protomycétacées. 40. Protomycesfallax. C. Phycomycètes. XVI. Péronosporacées. 41. Peronospora Polygoni. 42. „ Potentillae. D. Myxomycètes. XVII. Myxomycétacées. 43. C h O n d r i O d e r m a s p u m a r i o i d e s. 44. Physarum conglomeratum. E. Deiiteromycètes. XVIII. Sphérioidaoées. 45. Ascocliyta Philadelphi. 46. „ Syringae. 47. Botryodiplodia Forsythiae Oud. n. sp. 48. „ Spiraeae Oud. n. sp. 49. Cytospora difformis. 50. „ Laurocerasi. 51 „ var. ramulorum. 52. 3 P i n a s t r i. 53. D i p 1 o d i a C y d o n i a e. 54. „ Eschscholtziae Oud. n. sp. 55. Diplodina Jacobaeae Oud. n. sp. 56. „ J u n c i Oud. n. sp. 57. „ Spiraeae. 58. Dothiorella Cydoniae Oud. n. sp. 59. Hendersonia sarmentorum. 60. Leptostroma fructigenum. 61. „ P t e r i d i s. 62. „ p u n c t i f o r m e. 1080 63. Leptothyrium Godeti Oud. n. sp. 64. Melasmia Mali Oud. n. sp. 65. Mier opera Drupacearura. 66. Phoma Baptisiicola Oud. n. sp. Cydoniae. p a 1 1 o r. Trachelii. Wellingtoniae Oud. n. sp. 5ticta acoricola Oud. n. sp, alniperda Oud. n. sp. cirratula Oud. n. sp. Cyclaminis. hydrophila Oud. n. sp. i 1 i c i p e r d a Oud. n. sp. Paeoniae. Prunispinosae. superflua Oud. n. sp. (Voir sous' n°. 46). 80. „ syringiphila Oud. n. sp. 81. Rhabdospora Dahliae Oud. n. sp. 82. „ P h 1 o g i s Oud. n. sp. 83. Septoria conigena. 84. „ filispora. 85. Vermicularia Ophiopogonis, XIX. Melanconiacées. 86. G 1 o e o s p o r i u m t r u n e a t u m. 87. LibertelJa acerina. 88. Marsonia Panattoniana. 89. M y X o s p o r i Tl m p 1 a t a n i c o 1 u m. 90. „ R u s s e II i i. 91. Pestalozzia camptosperma. 92. „ monochaetoidea. 93. Septogloeum Pomi Oud. n. sp. 94. Stilbospora Robiniae Oud. n. sjx 95. Thyrsidium salicinum Oud. n. sp. UI. » 68. n 69. 1) 70. V 71. Phyllo 72. j> 73. » 74. » 75. 1) 76. V 77. n 78. » 79. » 1081 XX. Mucédinacées. 96. Aspergillus nanus Oud. n. sp. 97. C 1 o n o s t a c h y s P o p u 1 i. 98. Mycogone puccinioides. 99. Penicilliura bicolor. 100. Trichoderma violaceum Oud. n. sp. XXI. Dèmatiacées. 101. Arthrinium sporophleum. 102. Cladosporium juglandinum. 103. Dematiuin sphaericum. 104. Heterosporium Ornithogali. 105. Macrosporium Lunariae Oud. et v. Hall. n. sp. 106. Sporodesmiura Campanulae Oud. n. sp. 107. Stigmella Atriplicis Oud. n. sp. 108. Toruia populina. 109. „ Ehododendri. 110. Trichocladium asperum. XXII. Stilbacées. 111. Oraphium stilboideum. 112. I s a r i a u m b r i n a. XXIII. Tuberculariacées. 113. Exosporina Laricis Oud. n. sp. 114. Fusarium Fuckelii. 115. „ Mali. 116. „ (Fusamen)platanoides Oud. n. sp. 117. „ V i t i c o 1 u m. Mycelia stériles. 118. Rliacodium nigrum. 1082 A. Basidiomycètes. I. Agaricacées. § Leucosporées. 1. Clitocybe ericetorum (Buil.) Ch. de France, tab. 551, fig. I, D.— F.— Ag. Cl. ericetorum Er. Ep. 99etMo- nogr. I, 127. — Cooke Illustr. I, tab. 138. — Sacc. Syll. V, 175. — Wint. Kr. Fl. I, 791. — Terrains arides, sablonneux et de bniyère. — Nunspeet, Oct. 1903. — Mr. Beins. Cette espèce naine se distingiie, outre par son habitat, par ses dimensions modestes, son chapeaTi charnii, blanc, en cone retourné a l'age adulte, déprimé au centre; son pied court, glabre, fard, et s'amincissant vers la base ; ses feuillets espacés, larges, anastomosants par moyen de plis ou de veines charnus. 2. Mycenacapillaris (Schura.) Sacc. Syll. V, 303. — Ag. capillaris Schum. Fl. Saell. II, 268. — Ag. Mycena capil- laris Fr. Ep. 153; id. Monog. Hym. Suec. I, 233; id. Icon. Sel. tab. 84, f. 6. - Wint. Kr. Fl. I, 749. — F. tombées du Fagus silvatica. — Bussum, 20 Mars 1902. — Mr. C.J. Koning. Espèce excessivement delicate, bianche. Stipe capillaire, fistuleux, long de 5 a 6, et plus encore de centim., flexueux, glabre. Chapeau membraneux, campanulé, d'abord obtus, plus tard ombiliqué, légèrement crénulé au bord, haut et large de 2)4 mill. environ. Feuillets peu nombreux. Spores liya- lines, 8-10 X 3-4 ^i. 3. P a n u s c o n c h a t u s Fr. Ep. p. 488. — Sacc. Syll. V, 615. - Oud. N. K. A. 3, I. Table IV et V, f. 2. - Tronc d'un Fagus silvatica- Wageuingen, Janv. 1904. — EnvoideMr. Ie Dr. E. Giltay. Ce champignon qiii a quelque ressemblance avec les espèces de Pleurotus, décèle sa vraie nature par la propriété qu'il partage avec les autres espèces da même genre, notamment avec Ie Panus stipticus, de se dessécher, sans traces ni de pourriture, ni de dégats causés par les insectes, ni d'odeurs désagréables. 1083 Il a Ie chapean mince, charnn, un pen sonple ; Ie pied trapu, tres excentrique, hérissé a la base de poils raides, et les feiiil- lets médiocreraent larges, décurrents, souples, rarement four- chns, crispés en avant a l'état sec. Les spores sont hyalines, oblongnes, tant soit peut courbées, et mesurent 9yg X 2}4 f^. Ajoutons que Ie champignon, mesiirant souvent 10 cent. de travers, croit ordinairement en toutïes de deux ou plus encore d'exemplaires, et que Ie chapeau, qui se présente sous la forme plus od moins prononcée de coquille, a Ie bord lobé, a marge infléchie, et une couleur fauve (Sacc. Chr. n". 32), mais qui plus tard change en fuligineux-terne. Les feuillets, d'abord blanchatres, tournent en ochracé {Sacc. Chr. n°. 29) a un age avance. Le Panus conchatus a été reproduit par: 1. Schaeffer Fgi Bavarici, tab. 43 et 204; 2. Persoon, Abbüd. der Schwamme, fase. III, tab. 29, sous le nom d'Ag. ochracetis; » 3. Krombholz, Naturgetreue Abb. etc. tab. 412 f, 1 et 2, sous le nom d'Ag. flabelliformis ; 4. B u 1 1 i a r d, Ch. de Fr. tab. 298, ssus le nom d'Ag. conchatus, et tab. 517 O. P., sous le nom d'Ag. dimidiatus ; 5. C o o k e, Brit. Fgi tab. 1149, sous le nom de Panus conchatus ; 6. O u d e m a n s N. K. A. 3, tab. IV et V. f. 2, sous le nom de Panus conchatus. De toutes ces réproductions, les 4 premières nous semblent les mieux réussies. La table de C o o k e pêche par un pied trop long et presque central, tandisque mes propres figures présentent une forme insolite, influencée par des cireonstances extraordinaires (obscurité complete, atmosphère humide et tiède). Fries (Epicr. p. 488) s'est déclaré en faveur de l'opinion que YAg. ochraceus des auteurs se rapporto a des exemplaires en déclin ou surannés du Panus conchatus. Pourtant, a en juger la figure de Persoon, publiée dans ses Abb. d. Schwam- me, fase. III, tab. 29), cette opinion, émise comme règle, sans doute devrait permettre quelques exceptions. Il nous reste a déclarer qu'a notre grand regret, dans le Ned. Kr. Arch. 3, I, p. 447, enduits en erreur i)ar la presque 1084 uniformité des noras, nous avons identifiés les Panus cochle- aris et Panus conchatus, de sorte que notre texte et nos figures coloriées ne sont plus en concordance l'un avec l'autre. C'est poiirquoi nous prions nos lecteurs de regarder eet article, y compris les figures 1 et 2 de la table VI, comme non publiés; puis eneore la table lY et la figure 2 de la table YI, qui appartiennent a Tarticle que nous venons d'aqhever. 4. P 1 e u r o t u s s p o n g i o s u s Fr. Ep. 167 ; id. Mon. I, 237. - Sacc. SyU. Y, 340. - Cooke Illustr. tab. 253. — Sur une souche de Chêne. — Nunspeet, 20 Oct. 1903. — Mr. Beins. — Chapeau charnu-spongieux, assez mince, excen- trique, pulviné, grisatre et couvert d'un feutre dense, a bord enroulé en dedans. — Stipe presque nul, blanc, tomen teux. Feuillets sinueux-adnexes, simples, blancs. Largeur transversale du chapeau 314 cent., largeur médiane a peu pres 2 cent. — Spores hyalines, elliptiques, inéquila- térales, 7 X 4m ,«, continues. — Anneau oblitéré. § § Mélanosporées. 5. H y p h o 1 o m a c a p n o i d e s Fr. S. M. I, 289 ; Ep. n, 291. — Sacc. Syll. Y, 1028. - Cooke Illustr. ofBrit.Fgi tab. 559. — Fr. Fungi sel. tab. 133 f. 1. Yalkenberg, 10 Oct. 1902. — Mr. J. Rick S. J. Champignon vivant en touffes au pied des Pins, répandant une odeur suave plutót qu'amère. Il se distingue par un pied mince, cylindrique, égal (ne s'amincissant pas notable- ment vers la base), lisse et séricé, brunissant sous la couche soyeuse a un age avance; puis par un chapeau absolument glabre, plan et obtus ou omboné, a chair blanche; enfin par des feuillets larges, a peine rapprochés, secs, d'abord fuligi- neux-bleuatre, plus tard p. ou m. pourprés. Ij Hyph. fasciculare^ l'espèce la plus commune du genre, a Ie pied jaune ou jaunatre, muni vers la base de fibrilles rouges OU orangées; Ie chapeau longtemps campanulé; les 1085 fenillets étroits, jaune soufré, plus tard lavé de verdatre, a la fin p. OU m. déliquescents. II. P o 1 y p o r a c é e s. 6. Daedalea latissima Fr. S. M. I, 340 (1821); id. El. I, 71 (1828); id. Ep. I, 495 (183G); Ed. Ep. Il, 580 (1874); Sacc. Syll. VI, 383 (1888). — Poria tuberculosa P. Obs. Myc. I, 14 (1794); Boletus tuberculosus P. Syn. 545 (1801) et D. C. Fl. Fr. VI, 210 (1815); Polyporus latissirans Fr. Obs. Myc. I, 128 (1824). — Sur la terre sablonneuse mobile, stérile. — Nun speet, 9 Oct, 1903. — Mr. Beins. Croütes charnues résupinées, étalées sur Ie sable, 7x5 cent., blanchatres , glabres , a bords sinueux. Surface hyméniale regardant Ie ciel, in egale a cause de plusieurs bosses ou tubercules distribués sans ordre. Les bases de ces bosses et une partie des endroits intercalaires sont criblés de petits pores arrondis, ou p. ou m. sinueux et anastoraosants. Le champignon a beaucoup de ressemblanee avec un Poly- porus, mais ses pores sont a plusieurs endroits plus conformes aux sinuosités des Daedalea. 7. Polyporus imbricatus (Buil.) Fr. S. M. I, 357 ; id. Ep. 542. — Rostk. in Sturm Pilze, Bd. IV, tab. 21. — Boletus imbricatus Buil. Ch. de Fr. tab. 366; Bol. ramosus Buil. tab. 418. — Bol. amaricans P. Sterbeeck, Tooneel der Campern. tab. 27 B. — Sur un tronc de Peuplier. — Ren- contre dans les Pays-Bas pour la première fois a Nunspeet, le 18 Janv. 1904, par Mr. Beins. — Ce champignon, non dissemblable au Pol. sulphureus, en difïère par une couleur fauve-opaque du chapeau, un teint presque ferrugineux des pores, et par une chair brunatre a l'état frais, et blanche a l'état sec. — Aussi le trouve-t-on moins trempé, plus solide. Il a les chapeaux multiples, irabriqués, assez volumineux, fibreux-caseux, lobés, ternes, glabres a l'état adulte, palissant vers le bord ; les pores petits, et les tubes courts. Odeur foste. 108G 8. Polystictus polymorphus (Rostk.) Sacc. Syll. YI, 291. — Polyporus polym. Rostk. in Sturm Pilze, Bd.IV, p. 115 et tab. 56. - Fr. Ep. 566. — Wint. Kr. Fl. I, 418. — Troncs pourris dn Fagus sihatica. — Nunspeet, 13 Dec. 1903. — Mr. Beins. — Chapeau résupiné, étendu, coriacé, a marge supérieure réfléchie en gnise de chapeau, crispée, glabre, cha- tain. Pores pales, assez larges, courts, ineisés, ordinairement localisés a nne etendue restreinte. Couleur interne du chapeau fauve OU ferruginenx-foncé. Structure éminemment fibreuse. — Souvent plusieurs chapeaux, p. ou m. adultes, se succèdent dans Ie même plan. 9. Poria bullosa (Weinm.) Fr. Ep. 579 (Polyporus) ; Sacc. Syll. VI, 311. — Sur un morceau de bois de Pin ra- molli. — Nunspeet, 4 Janv. 1904. — Mr. Beins, Espèce résupinée, développée dans Ie sens longitudinal, a contours irrégnliers et sinués. Chair, tubes et pores constam- ment blancs. Tubes longs de 2 a 10 milL, en partie réunis en pelotons saillants, en partie au contraire étalés entre les protubérances : soit d'une maniere reguliere (comme de cou- tume), soit dans un état couché et privés de leur face anté- rieure. Face dorsale a la longue se détachant du support, glabre et recourbée. Bord d'attachement rabotteux. L'espèce se distingue entre ses congénères par sa face hy- méniale monticuleuse, ses pores circulaires et gonflés, et l'absence de poils. 10. Poria ob du eens (P.) Fr. — Sur Ie bois ramoUi dans un saule creux. — Nunspeet, 9 Nov. 1903. Mr. Beins. — Tubes stratifiés, d'abord blanc de neige, plus tard noisette- pale. — Voir ma Révision I, p. 382. m. Hydnacées. 11. Caldesiella ferruginea (Fr.) Sacc. Mich. II, 303; id. Syll. YI, 478. — Hydnum ferruginosum Fr. S.M. I, 416; id. Ep. 613; Wint. Kr. Fl. I, 372. — Hydnum tomen- tosum Schrad. Spicil. 177 et tab. 4, f. 2; Nees Syst. 235 et 1087 fig. 248. — Sur un rameau tombe. — Waalsdorp, Oct. 1887. — Espèce résiipinée, composée d'un strome étendu, tomen- teux, ferrugineux, p. ou m. compacte, et d'alênes plus foncées, unies en groiipes aplatis transversanx a Ia base, libres, droites OU un peu courbées en haut. Strome composé de hyphes entre- lacées hyalines fourchues ; spores (rares) globuleuses, hyalines, 4z% — 5 fi en diam., fort subtilement échinulées. Il semble que Ie seul exemplaire que je possède n'est pas tout-a-fait serablable aux échantillons de Mr. Saccardo, quoi- qu'il ressemble beaucoup a la fig. de Schrader. 12. Phlebia radiata Fr. Ep. 625; Oud. Rév. 1,409; N. K. A. 2,, II, 177; Arch. Néerl. XIY, 303. - Sacc. Syll. VI, 498 ; Wint. Kr. Fl. I, 362. — Auricularia aurantiaca Sow. Eng. Fgi tab. 291 ; Thelephora bolaris P. Myc. Eur. I, 138. — Exs. Fuck. Rhen. n" 2607; Tlmm. M. U. n° 1805. Ce champignon, rencontre pour la première fois dans notre patrie par feu Ie Dr. Fr. Junghuhn en 1835, prés de Harder- wijk, fut observé plus tard a Schéveningue, et de ces jours (Déc. 1903) de nouveau par Mr. Beins a JSTunspeet, sur des rameaux tombes, tres ramoUis^ du Quercus Robur. Il y occu- pait la surface de l'écorce en forme de corps aplatis, minces, transparents, glabres, de consistance molle, fortement appli- qués au support. Leur couleur incarnate p. ou m. foncée peut aisément servir a les faire reconnaitre, et cela d'autant plus que leur bord est orné de cils ou de dentelettes un peu plus foncés que la partie centrale. Le nom spécifique se rattache aux plis qui s'étendent du centre a la circonférence, sans pourtant qu'ils atteignent le bord. IV. Théléphoracées. 13. C r a t e r e 1 1 u s p u s i 1 1 u s Fr. Ep. I, 533 ; II, 632. — Fuck. Fgi Rhen. n^ 1286. - Sacc. Syll. VI, 517. - Can- tharellus pusillus Fr. S. M. I, 321. — Canth. Kunthii Chev. Fl. Paris tab. 7 f. 8. — Terre nue, au pied d'un Bouleau. — Nunspeet, 13 Sept. 1903. — Mr. Beins. — Chapeau presque 1088 charnii, évasé en entonnoir, floconnenx, gris-bleuatre, a bord sinué, ondulé et réfléchi, atténué inférieurement en un stipe court, comprimé et farci; a rides allongées et rameuses a Textérieur, lisse a l'intérieiir. Basidies a 4 stérigmates crochus (&). Spores (c) oblongues inéquilatérales, 9— 10 X 5—6 ^l. Individus ordinairement variant en hauteur et largeur entre 14 et 1 centim. Table XL — 1. a. Individu, grossi 3 fois. — 1. ft. Portion de l'hyménium, grossi 750 fois. — 1. c. Spores, grossies 750 f. 14. Cyphellamuscigena (P.) Fr. Ep. 663. — Oud. Rév. I, 429; Prodr. Fl. Bat. n, 3, p. 387; Arch. Néerl. XIV, 310. - Sacc. Syll. VI, 681. - Wint. Kr. FI. I, 324. - Thelephora vulgaris P. Myc. Eur. I, 115 et tab. VII, f. 6. - Sur les feuilles et les tiges du Pottjtrichum juniperinum. — Nunspeet, 20 Sept. 1903. — Mr. Beins. — Forme ordinaire- ment des groupes serres de quelques individus. — Ceux-ci, blanc-de-neige, minoes, a surface séricée et a hyménium fai- blement rugueux, varient beaucoup de forme, en autant que des échantillons en entonnoir eroissent a coté d'autres spathi- formes ou irrégulières. On rencontre aussi des exeraplaires sessiles, accompagnés d'autres pédicellés. Il ne m'a pas réussi a préparer des basidies sporifères. Table XI. — fig, 2. a. Exemplaire de Polytrichum, portant 2 échantillons du Cyphella. — 2. b. Cyphella grossi 2 f. V. Clavariacées. 15. Clavaria tenuipes Berk. et Br. A. N. H. 2, ü, n° 369 et tab. IX f. 2; Berk. Outl. 282. — Fr. Ep. 678. - Sacc. Syll. VI, 729. — Croissant en groupes aux endroits sablonneux des terrains de bruyère. — Nunspeet, 2 Déc. 1902. — Mr. Beins. — Individus nains, frêles, hauts de 1 a 1}^ cent., simples, noisette-pale, composés d'un pédicelle mince, 1089 flexuenx, a pen pres distinct, et d'une massue enflée, souvent obovée, rugueuse. YI. Tréinellacées. 16. Dacryomyces destructor Berk. et Ravenel, N. Am. Fungi 318, in Grev. II, (1873—1874), p. 20. — Sacc. Syll. YI, 804. — Sur 1'écorce des branches et du tronc du Pirus communis] Nunspeet, 12 Juill. 1902. — Exempl. jeunes orbiculaires, larges d'un mill., lisses, écarlat (Sacc. Chr. 15) pale, entouré du périderme déchiré en lambeaux ; exempl. agés difflués, amorphes, brun-pale-grisonnant. — Conidies cylindri- ques, arrondies aux bouts, courbées, 14—20 X 4—5 ^, liya- lines, continues, remplies d'un protoplasma finement granulé. YII. ürédinacées. 17. Aecidium Bellidis Thüm. Fgi austr. n' 635. — Oud. Rév. I. 533. — Sacc. Syll. YII, 629. - h'Aec. Bellidis, dont jusqu'ici nous ne connaissions qu'un seul habitat dans notre patrie (environs de Naaldwijk, oü la plan te fut ren- contrée pour la première fois en 1852 par feu Ie Dr. J. E. van der Trappen), attira de nouveau l'attention de Mr. C. A. Gr. Beins, Ie 9 Nov. 1903, dans les paturages prés du Zuijderzee a Nunspeet. Il appartient au cycle biologique du Puccinia obscura, propre au Luzula multi flora, (Klebahn, Wirtsw. Rost- pilze p. 317 et 318). Les feuilles souffrantes sont beaucoup plus épaisses que les feuilles saines, et portent leurs pseudopéridies ordinairement a la face supérieure. On leur trouve aussi des spermogones, accumulés soit au centre des pustules aecidiifères, soit au revers des feuilles, opposés a ces mêmes pustules. Les cercles de pseudopéridies cupuliformes, d'un bel orange, et a bord blanchatre et superficiellenient dentelé, ont un diamètre de 2 a 5 mill., tandisque les cupules elles-mêmes contiennent des spores globuleuses, p. ou. m. angulaires, subtilement ver- ruqueuses, de 16 — 22 ^ de diam. 1090 18. Chrysomyxa Ehododendri (D. C.) de Bary Bot. Zeit. 1879, p. 809 et tab. X f. 1—6. — Sacc. Syll. VII, 760. — Wint. Kr. Fl. I, 250. - Kleb. Wirtsw. Eostp. 387. F. du Rhod. hirsutum. — Yalkenberg, Juiilet 1901. — Mr. J. Rick S. J. Dans la vie des espèces de Chrysomyxa on distingue trois stades, savoir ceux d^Aecidium et d'Uredo et celui des Téleu- tospores. — De ces trois, seul Ie stade Uredo fut reconnu présent a la face inférieure de nos feuilles. Cet Uredo forme des pustules nombreuses, éparses ou réu- nies en groupes, reposant sur des taches rougeatres ou jaun- atres, d'abord cachées sous 1'épiderme, plus tard exposées, coraposées de spores légèrement polygones, isodiamétriques ou oblongues, verrnqueuses, jaune-orangé, 17 — 28X15 — 22 /*. Les téleutospores, jusqu'ici cherchées en vain dans les Pays- Bas, viennent sur la même plante. L'Aecidium du Chr. Ehododendri, doué du nom d^Aecidium abietinum, vit sur les aiguilles du Picea excelsa, et s'y déveloi:)pe en conséquence d'uue agression, effectuée par les tubes germinatifs des sporules, produites pendant la germination des téleutospores. 19. Puccinia Phlei pratensis Eriksson et Hen- nings, Zeit. f. Pfl. Krh, 1894, p. 41. — Kleb. Wirtsw. Rostp. 235. — Nunspeet, 14 Mai 1903; Mr. Beins. — Stade II =z Uredo. Le Pucc. Phlei pratensis a été détaché en ces derniers temps du Pucc. graininis, a cause que les expériments nombrenx, institués avec l'intention d'engendrer un Aecidium sur les feuilles du Berberis vulgaris., n'ont pas réussis. h^ Uredo dont il est question, semblable a celui du Pucc. Graminis d'antres Graminées, dont la relation biologique avec VAecidium Berberidis a été prouvé expérimentellement, se distingue de VJJredo du Pucc. Pubigo vera, par ses sores linéaires, tres longs, habitant les gatnes des feuilles attaquées, et non pas elliptiques et distribués sur leurs rubans. Ij Aecidium du Pucc. Phlei pratensis ne s'est j^as encore présenté aux recherches. 1091 VIII. Ustilaginacées. 20. Entyloma fuscum Schrot, in Cohn. Beitr. II, 373; id. Pilze Schles. I, 282. — Sacc. SyU. VII, 488. - Winter Er. Fl. I, 112. — Ent. fuscellum Schroet. in Rab. F. E n° 2495. — F. du Papaver Rhoeas. — Mont St. Pierre prés Maastricht, Oct. 1903. — Mr. Vanderijst. Les f. nialades se trahissent par des taches circulaires, larges de 3 a 6 mill., d'abord blanchatres, après chatain-foncé, eniin noires-bordées-de-rougeatre. Spores globuleuses (3— 1C);m) OU elliptiqnes (16 — 17 X 15—15 /<). — Paroi composé de deux couches : iine intérieure, lisse, chatain, épaisse de 1 //, et line intérieure, gélatineuse, épaisse de 2 a 5 n, d'abord hyaline, plus tard chatain-pale. A la face inférieure on rencontre parfois des faisceaux de petits corps cylindriques, arrondies aux bouts, 13 — 17 x 2 — 3 n, lesquels, selon Schroter, représentent des sporidies. 21. Entyloma Lini Oud. n. sp. — Feuilles du Linum usiiatissimum. — Wageningen, Juill. 1903. — Mr. L. Broe- kema. — Feuilles tantöt unicolores, tantöt munies de taches jaune- paille, orbiculaires , mesurant de 1 a 3 mill. en diam. — Spores largement distribuées parmi les cellules du mésophylle, globuleuses, parfois oblongues, fauve-pale, 9 14 — 14^ en diam., pourvues d'un épisporium lisse, parfaitement hj^alin, divisé en plusieurs zones concentriques. — Germination non observée. 22. Ustilago echinata Schrot. Brand.- ii. Rostp. Schles. 4; id. Pilze Schles. I, 271. — Sacc. Syll. VII, 470. — Wint. Kr. Fl. I, 967. — Fischer de Waldh. Aper9u 26. — Caeoma Uredo longissimum T. N. G. XI, 407 p. p. — F. du Phalaris arundinacea. — Goes. — Les longues raies parallelles, épiphylles, remplies d'un poudre bnm-olivacé- noiratre, ne sont autre chose que les réceptacles des spores globuleuses ou presque globuleuses, de 12 — 19 X H — 15 /<, brun-jaunatre, hérissées d'aiguillons longs a bout arrondi, qui représentent Ie champignon en question. 1092 B. Ascomycètes. IX. Sphériacées. 23. Gibberella baccata (Wallr.) Sacc. Mich. I, 317, (comme sous-espèce) ; id. Sacc. II, 553. — Gibbera baccata (Wallr.) Fuck. Symb. 167; Sphaeria baccata Wallr. Fl. Cr. 11°. 4040. — Rameau du Eobinia Pseudo-Acacia. — Nunspeet, 15 Déc. 1903. — ]\Ir. Beins. Conforme il la déscription de Mr. Saccardo. Nos périthèces pourtant se distinguaient par une couleur bleu-foncé fort bril- laut, ce dont l'auteur italien ne s'explique pas. 24. Pleospora vagans Niessl h. p u s i 1 1 a Niessl. Notizen ü. neue u. kritische Pyrenomyceten (1876), p. 15 et tab. IV, f. 1". — Sacc. Syll. II, 267 ; Wint. Kr. Fl. ü, 495, — F. du Typha latifolia desséchées. — Nunspeet, 17 Mai 1903. — Mr. Beins. — Point de taches. Périthèces épars, déjirimés-globuleux, noirs, membraneux, cannelle-foncé a tra- vers la Inmière, 150 — 180 /< en diam., surpassant l'épiderme avec leur ostiole papilliforme, a la fin béant. Asques serres, en massue ou massue-allongée, 60— 80 X 18— 20/", octospores. — Paraphyses nombreuses, linéaires, surpassant a peine les asques. — Spores distiques, p. ou m. entortillées, fusiformes- oblongues, un peu courbées, arrondies aux bouts, d'abord hya- lines, plus tard cannelle, a 5 cloisons. — Une ou deux, parfois trois des quatre loges enclavées, sont ordinairement divisées par une cloison verticale ou inclinée, tandisque la troisième surpasse tres peu en largeur les loges contigues. 25. Pyrenochaete humicola Oud. — Originaire de la terre d'mi jardin a Delft, et obtenu dans Ie laboratoire du Prof. Beijerinck; en 1903. — Périthèces mürs % mill. en diam., noirs, pourvus d'un ostiole de 20 — 25 ^i, hérissés de soies foncées de 333 /<. Sporules elliptiques ou ovoïdes, hyalines, continues, sans gouttelettes, 2ya—2]4 n- — Hyphes mycéüennes rampantes, fuligineuses, fort rameuses, cloisonnées. 1093 26. Venturia ilicifolia Cooke Handb. p. 924. — Sacc. Syll. I, 588 et IX, 689. — Feuilles de VIlex Aquifolium^ a demi pourries, gravement attaquées du Ceuthospora phaci- dioides. — Nunspeet, 21 Fév. 1903. — Mr. Beins. — Amphi- gêne. Périthèces distribués irrégulièrement, reposant sur un disque étroit de hyphes mycéliennes tendres, entrelacées ; glo- biüeux, noirs, 70—104 ^ en diam. , armés d'une quantité eon- sidérable (30 — 50) de soies fnligineuses, raides, de 10 — 35 X 3 /«. — Asques fusiformes, 11—35 x 4—5 /<. Sporules distiques, lancéolées, munies d'une cloison au milieu, arron- dies aux bouts, hyalines, non étranglées. X. Hystériacées. 27. Sporomega cladophila (Lév.) Duby Mém. Hyst. 48. — Sacc. Syll. II, 801. — Lophodermium cladophi- lum Wint. Kr. Fl. III, 42. — Hysterium cladophilum Moug. Nestl. exs. n° 1243. — Hyst. Vaccinii Carm. Engl. Fl. V. 295. — Exs. Fuck. Rhen. n° 734. — Kze Fgi sel. n° 371. — Eab. F, E. nos 1443, 1922, 2022 etc. — Sur les rameaux flé- tris du Vaccin ium Vitis idaea. — Apothèces ordinairement limités a des taches palies, épars ou en groupes, innés, con- vexes, elliptiques ou orbiculaires, a la fin luisants, pourvus d'une fente longitudinale médiaire, 0.5—0.75 x 0.25 — 0.35 milL, d'abord revêtus du périderme, plus tard exposés, — Asques cylindriques en bas, allongés-pyriformes en haut, ordi- nairement pourvus d'un mucron émoussé au sommet, octospores, 50—60 X 7 u. Spores flliformes, droites, hyalines, continues, remplies de gouttelettes minimes, 40—50 X 1 i"- Paraphyses siu-passant les asques, filiformes, fort subtiles, droites, hyalines. XI. Pezizazées. 28. Barlaeina cinnabarina (Fuck.) Sacc. SyU. XIY, 748 (pour Ie genre); Barlaea cinnabarina (Fuck.) Sacc. Syll. Vm, 112. — Rehm in Wint. Kr. Fl. IE, 931. - Oud. N. K. A. 3, II, 206. — Peziza (Humaria) laetirubra Cooke Ned. Kruidk. Archief. 3e Ser. II. 4e St. Supplement. 69 1094 Mycogr. p. 14, tab. V, f. 20. — Nunspeet, sur la terre; 24 Sept. 1903. — Apothèces en groupes désunis, sessiles, p. ou m. enfouis dans Ie sol sablonneux, a chair ferme, glabres, écarlates (Sacc. Chrom. n" 15), parfois a bord ondulé, larges de 2 a 10 mill. — Asques cylindriques, s'amincissant vers la base, arrondis au sommet, 230-250 X 15 A*, ne bleuissant pas par l'iode, quoique tournant en verdatre-sale dilué. Spores 8, monostiqiies, occupant la moitié supérieure des asques, glo- bhüeuses, remplies d'un protoplasma mêlé a beaucoup de gont- telettes huileuses de dimension variable, ce qui donne a la surface une apparence quasi-réticulaire. Paraphyses linéaires, a sommet arqué, nombreuses, dominant sur les asques, larges de 1.5 IJ., remplies d'une liqueur qui tient en suspension une quantité de granules écarlates, dont une des plus volumineuses occupe Ie centre. — Le réseau superficiel dont Mr. Cooke a orné ses spores, en réalité n'existe pas. Table XI. — 3. a. Quelques exemplaires de grandeur na- turelle, intacts ou coupes verticalement (grandeur naturelle). — 3. ^*. Portion d'un apothèce, grossi 375 f. — 3. c. Spores de divers ages grossies 1000 f. 29. Dasyscypha subtilissima (Cooke) Sacc. Syll. VIII, 438. — Wint. Kr. Fl. III, 833. — Lachnella subt. Phill. Discom. 244. - Peziza subt. Cooke Grev. III, 121 et fig. 167. — Sur un morceau de bois ramolli. — Nunspeet, Nov. 1903. — Mr. Beins. Apothèces ordinairement en groupes peu serres, a pédicelles raccourcis, d'abord parfaitement globuleux, plus tard sémiglo- buleux, enfin scutelliformes, céracés, pourvus d'un bord intè- gre enroulé, larges de 0.5 a 2 mill. Hyménium orange-pale. Face externe blanche, servant de support c\ des faisceaux de poils hyalins, continus, en massue aUongée, lisses, 42 X 2 ^i. Asques en massue allongée, 60 X 4>^ /^, a 8 spores mono- stiques. Spores fusiformes, 9—10 X 2— 2i^ f^, hyalines, con- tinues. 30. D i s c i n a r e p a n d a (Walüb.) Sacc. Syll. VIII, 100. 1095 — Mention de ce champignon, comme indigêne des Pays-Bas, a été faite pour la première fois par feu F. W, van Eeden, qui en avait rencontre des exemplaires sur un tronc d'Orme dans les dunes de Harlem, et en donna une description et une figure coloriée dans la Flora Batava (tab. 1725). Lors de l'annoncement d'une autre trouvaille nouvelle, regardant Ie Discina Stevensoniana Ellis, en 1903 (N. K. A. 3, II, 864), j'ens roccasion d'y revenir, et d'en publier quelques détails; et si aujourd'hui je hü viens dédier encore une fois quelques lignes, c'est pour faire part qu'un exemplaire du Discina repanda^ cueilli a Yalkenberg en Sept. 1900, et dont je fus redevable a Mr. J. Rick S. J., fut cueilli sur une terre arc/ileuse, et se distinguait par sa ressemblance parfaite a la figure du Peziza repanda, publiée par Persoon dans ses „Icones pictae rariorum Fungornm," Paris 1803, p. 49 et Table XX fig. 3, sans pourtant que j'oserais souscrire a l'opinion de Karsten (Voir Rehm, Discom. p. 1008) que cette figure doive être identifiée avec Ie Pez. Stevensoniana, par ce que dans notre exemplaire de "Valkenberg les spores correspondaient a la formule 18.5 X H fi et non pas a celle de 10—14 x 6—7 /x. Qu'il nous soit permis d'ajouter que ces spores se firent connaitre comme monostiques, elliptiques, hyalines, continues, lisses, arrondies aux bouts, munies de gouttelettes polaires fort distinctes, et que les asques longuement pédicellés me- suraient 116 ^i de long dans leur partie fertile, en même temps qu'ils se montraient fort sensibles au iode, surtout au bord du pore apical. Paraphyses filiformes, a peine dilatées au sommet. 31. Hu mar ia C h a t e r i (Sm.) Sacc. Syll. VIII, 120. — Peziza Humaria Chateri (Sm.) Cooke Mycogr. 35 et tab. 16 f. 62. — Lachnea Chateri (Sm.) Rehm in Wint. Kr. Fl. III, 1059. _ Sur la terre argilo-sablonneuse , remplissant les espaces entre les briques dures d'un pavé a Arnhem; Oct. 1903. — Oud. Apothèces isolés ou en groupes de 2 a 5, charnus, sessiles, 1096 d'abord globulenx, plus tard en écuelle, enfin plans, larges de 3 a 12 milL, a bord intègre, mais hérissé d'appendices courts, simples, droits, articulés, brunatres, souvent comme glutinés ensemble, larges de 9 a 12 ^t au sommet arrondi, rempla^ant les poils chez d'autres genres. Disque d'un ronge-cinnabre eclatant (Sacc. Syll. n° 14) ; surface externe brun-rougeatre, parfois mitigé par un duvet passager. — Asques cylindriques, arrondis au sommet, 200 — 250 X 12—14 /^, a 8 spores mo- nostiques. Paraphyses souvent fourchues a la base, cloison- nées, s'étendant en massue mince au somraet, remplis d'un protoplasma mêlé de gouttelettes jaunatres. Spores elliptiques, unicellulaires, hyalines, pourvues d' 1 ou de 2 gouttelettes majeiu'es, échinulées et subréticulées, 12 X 5 //. — Paren- chyme des périthèces composé de cellules globuleuses, assez spacieuses. Table XII. — 4. a. Quelques individus en diverses situations, grandeur natiu'elle. — 4. b. Coupe verticale d'une portion d'apothèce, grossie 37.5 f. — 4. c. La même gr. 375 f. — 4. d. Spores d'ages différents, grossies de 750 a 1300 f. 32. H u m a r i a 1 e u c o 1 o m a (Hedw.) Boud. Buil. Soc. Myc. de Fr. I, 106. — Sacc. Syll. YIII, 118. — Wint. Kr. Fl. lU, 935. — N. K. A. 1, Y, 338; Aich. Néerl. II, 45. forma : geoscypha (Rehm) Oud. — Geoscypha sub- cupularis Rehm. — Hedw. XXXVI (1887) p. 82. — Wint. Kr. Fl. III, 936. Les périthèces sont enfoncés dans Ie support jusqu'a leur bord, tandis que les grains de sable leui- adhèrent fortement, comme s'ils y êtaient coUés. 33. Sclerotinia Nicotianae Oud. et Koning. — Zitt. Versl. Kon. Akad. v. Wetens. 30 Mai 1903 et „Indische Mercuur" du 30 Juin 1903. Sclérotes a la surface des rameaux et des feuilles du Nico- iiana Tabacum, d'abord cachés dans un embrouillement dense de hyphes mycéliennes blanc-de-neige, promptement augmen- 1097 tant en étendue, et par la bientot exposés, et se détachant du support; noirs a l'extérieur, blancs a l'intérieur ; tantOt pres- que globuleux, tantót oblongs ; longs tout-au-plus de 10, larges tout-au-plus de 5 a 6 mill., cylindriques ou presque anguleux. — Ascomes (obtenus en culture) nombreux, atteignant Ie nombre de 20, longuement stipités ; stipe filiforme, cylindrique, flexueux, long de 4 a 6 cent., épais de ]4 mill, a la fin scabre a la base, lisse en haut, montrant un endroit enflé pres du sommet, en guise d'une apophyse allongée; ascome et stipe noisette, floconneux-squamuleux. — Ascome d'abord en forme de cóne retourné, ferme, plus tard s'enflant, perforé ; a la fin s'étendant en écuelle, largement ouvert, 8 mill. en diam., haut de 2 mill., a marge courbée en dedans. Asques cylindriques, arrondis au sommet, indifférents a l'action du iode, courtement pédi- cellés, 160—180 X G — 1 fi, entourés de paraphyses, octospores. Spores elliptiques, 5 — 7 X 3—4 ^, obliquement monostiques dans les % supérieurs des asques, lisses, hyalines. Paraphyses filiformes, presque en massue au sommet, fort nombreux, do- minant les asques, larges de 2v^ /^, remplies dun protoplasma noisette. Outre les spores, servant a la multiplication, Ie Sclerotinia Nicotianae produit aussi des conidies : petits corps globuleux, hyalins, de 2.5 ii en diam., qui, au sommet de basidies ou conidiophores en forme de quille ou de bouteille, engendrent des chapelets courts, mais qui bientot se dissolvent en leurs parties constituantes. Les hyphes-mères de ces conidiophores surgissent de hyphes mycéliennes rampantes qui dans les cultures sont tres nombreuses. Si des réceptacles, remplis de gelatine préparée, ont été exposés a l'air au-dessus d'une plantation de tabac, souffrant Qa et la du parasite en question, les conidies flottantes ne tardent pas a s'y précipiter et d'engendrer dans Ie laboratoire : d'abord les mêmes agglomérations de hyphes blanches qui precedent la formation des sclérotes a la surface des plantes- mères au plein air, et ensuite les sclérotes eux-mêmes, munis 1098 de la faculté d'engendrer de nouveaux ascomes, en tout sem- blables aux ascomes primaii-es. XII. Dermatéacées. 34. CenangiumCrataegi Schwein. Syn. of N. Am. Fungi. — Sacc. Syll. VTII, 573. — Eameaux du Crataegus Oxyacantha. - Nunspeet, 27 Janv. 1903. - Mr. Beins. Apothèces solitaires on, au nombre de 2 a 3, niches dans l'écorce, d'abord cachés sous Ie périderme, saillants, formant des aspérités sémiglobuleuses, plus tard exposés et protégós a l'extérieur par les (4) lanières dentiformes des tissus am- biants, sessiles, coriacés-membraneux, difformes, grisatres a l'extérieur, foncés a l'intérieur. Asques en massue fort allon- gée, longuement pédicellés, 175 X 10.5 /*, indifférents au contact du iode, contenant 8 spores. Spores monostiques, con tinnes, hyalines, sans gouttelettes, tantöt majeures, cylin- driques, courbées en andouille, 23 X 7 /<; tantöt mineures, elliptiques ou eUiptiques-allongées, 7—93^ X 3H /*, droites. Paraphyses fort subtiles, linéaires, tres peu dilatées au sommet. — Le protoplasma des spores et des paraphyses se colore en beau rouge au contact du iode. 35. Cenangium populneum (P.) Eehm dans Wint. Kr. Fl. III, 220. - Sacc. Syll. VIII, 565. — Cen. Populorum Sacc. Fgi ital. del. tab. 1310. — Encoelia fascicularis (A. S) Phill. Disom. 336. — Peziza fascic. A. S. 315 et tab. XII f. 2. — Eab. Myc. Eur. n^ 620 ; id. F. E. n° 721 ; Fuck. Rhen. n° 1028 ; Cooke Fgi Brit. n° 478; Eoum. Fgi Gall. n° 2274. Cette espèce, dont mention n'a été faite qu'une seule fois — en 1866 - dans le Prodr. Fl. Bat. II, 4, p. 5, sous le nom de Peziza fascicularis (branches d'Aulne et de Peuplier), vient d'être rencontre de nouveau par Mr. Beins, a Nunspeet, le 27 Janv. 1903, sur les rameaux du Crataegus Oxyacantha. Les descriptions de Mrs. Eehm et Saccardo s'accordent exactement avec nos exemplaires, sans que pourtant nos spores soient monostiques au lieu de distiques, c.'a. d. en 1099 concordance avec la table 1310 des Fgi ital. de Mr. Saccardo, mais en contradiction avec Ie texte du Sylloge. De temps en temps seulement les asques semblaient contenir une combi- naison des deux arrangements. Nos asques, longuement pédicellés, se dilataient en avant en massue ou en poire, et atteignaient une longneur de 180 et une largeur de la /f. Le iode les trouvait indifférents. Les spores incolores, droites ou courbées, continues, arrondies anx bouts, quelquefois oblongues, mais souvent s'élargissant vers rextrémité antérieure, avaient atteint une longueur de 18, et une largeur de 6—7 /«. Nous n'avons rencontrées que des paraphyses filiformes, a peine dilatées au sommet. XIII. Bulgariacées. 36. C o r y n e u r n a 1 i s (Nyl.) Sacc. Fgi Ven. Ser. IV, n" 69; id. Syll. VIII, 642. — Coryne sarcoides (Jaoq.) Tul. var. urnalis (Nyl.) Rehm in Wint. Kr. Fl. III, 490. Ombro- phila urnalis Nyl. Karst. Mycol. Fenn. I, 87; Bulgaria Nyl. Obs. p. 73. — Coryne purpurea Fuck. Symb. p. 284. — Ré- sidus d'un tronc abattu du Fagns siUmtica. — Nunspeet, Déc. 1903. — Mr. Beins. Champignon gélatineux, composé d'apothèees ordinairement accumulés au nombre de 2, 3 ou plus, sessiles, ou s'amincissant en un pédoncule trapu, d'abord globuleux, plus tard urceolés OU aplatis, flexueux, violet-noiratre ou pourpre-brunatre, rouge- cendré a l'état sec, 0.3 — 1.5 cent. en diam. Asques bleuis- sants par le iode, cylindriques, arrondis au sommet, 100—175 X 12 — 15 ^i, a 8 spores mono- ou distiques. Spores fusiformes, aigues, ordinairement courbées, d'abord pourvues de quelques gouttelettes luisantes, plus tard divisées en plusieurs (4- 8) loges, hyalines, 18—28 X 4—6 a*. Paraphyses filiformes, a peine renflées au sommet, remplies d'un protoplasraa colorié. Une quantité considérable de globules minimes, hyalines, semblent représenter le poudre eendre, couvrant lesapothèces 1100 agés. — Le C. sarcoides difPère de C. urnalis par les moin- dres dimensions de toutes ses parties. XIV. Phacidiacées. 37. Pabraea Eanunculi (Fr.) Karst. Rev. Mon. p. 161. — Wint. Kr. Fl. III, 601. — Fabraea litigiosa Sacc. Syll. VIII, 735. — Phacidium Ranunculi Lib. Ard. n° 69 — Pseu- dopeziza Ranunculi Fuck. Symb. 290. — J. Kunze Fgi sel. sel. n° 1175; Excipula Ranunculi Fuck. Fgi Rhen. n° 1175; Peziza Ranunculi Fuck. Fgi Rhen. n° 1175. — Mollisia Ra- nunculi Phill. Discom. 200. — Favraea congener Sacc. Mich. I, 515; II, 331. — Dothidea Ranunculi T. N. G. XI, 396. - Stigmatea Ranunculi Oud. Rév. II, 220 (sans y comprendre la déscription). — Roura. Fgi Gall. n° 626. — Plowr. Sph. Brit. n" 97 (?). Sur les f. des Eanunculus repens et acer. Apothèces hypogênes, reposant sur des taches brun-jaunatres OU noiratres, assez étendues, souvent ridées, solitaires ou con- fluentes; d'abord globuleux, plus tard s'étalant en écuelle, a la fin aplatis, souvent crénelés, pourvus d'un disque gris-pale ; noir uu brun-noiratre a l'extérieur, 0.2—0.8 f^ en diamêtre, mous comme la eire. Asques en raassue, 00— 80 X 12 — 14 jM, octospores. — Spores distiques, ovoïdes-allongées ou en raassue, droites, d'abord continues, a 2 gouttelettes, plus tard bilocu- laii^es, c'-a-d. divisées en une moitio raajeure et une raoitié raineure, qui toutes les deux contiennent une seule gouttelette, hyalines, 12—15 X 5 — 6. Paraphyses filiformes, souvent cour- bées, dilatées au soramet. Tissu parenchymateux. L'anneau a l'entour du pore apical des asques réagit sur le iode. 38. Phacidium Vaccinii Fr. S. M. II, 575. — Sacc. Syll. VIII, 709. - Wint. Kr. Fl. III, 69. - Phill. Discom. 389. — Face inférieure des feuilles du Vaccinium Vitis idaea. — Nunspeet, 23 Juil). 1903. — Mr. Beins. Ascomes presque exactement circulaires, noirs, luisants, p. ou m. rugueux, légèrement convexes, 'A ?i % mill. en . 1101 diam., accompagnés d'un nombre p. ou m. considérable de points noirs, qui vraisemblablement représentent des exem- plaires naissants du même champignon. En eonséquence de ce que nos échantillons n'avaient pas encore atteint Ie stade mür, il ne nous réussit pas d'observer l'état fendu de leur face externe. Aussi, l'occasion d'étudier les asques et les spores nous fit totalement défaut. Qu'il nous soit néanmoins permis de demander l'attention pour les faits suivants: 1. que les ascomes du Phac. Vaccinii ne se présentent qu'a la face inférieure des feuilles ; 2. que la face supérieure de celles-ci peut donner naissance au Phyllarhora latitans Sacc. Syll. II, 610 (^ Dothidea latitans Fr. S. M. II, 552 et Scler. Succ. n° 281; Fuck. Symb. Myc. 261 (sous 3) et Fgi Rhen. n° 1029; Ascochyta Vaccinii Lib. PI. Crypt. Ardueunae I, n" 47); 3. que Ie Phacidiam Vaccinii semble une plante rare, vu que dans une douzaine d'Herbiers vénaux en vogue nous n'avons par réussi a en troiiver un seul exemplaire; 4. que l'endroit ou les ascomes se sont accumulés se dis- tingue ordinairement par une couleur moins foncée; 5. que les deux champignons en question semblent s'ex- clure, nonobstant la sentence de Fuckel (Symb. 261), qu'ils peuvent s'accompagner. Toujours est-il, que nos exemplaires de Phacidiuiii. (au nombre de 6) ne jDortaient aucun Phylla- chora, et que ceux de Phyllachora, faisant partie des herbiers de Libert et de Fuckel, ne montraient aucune tracé de Phacidium. 39. T r o c h i 1 a L a u r o c e r a s i (Desra.) Fr. S. V. S. 367. — Sacc. Syll. VIII, 729. — Wint. Ki-. Fl. III, 129. - Fuck. Fgi Rhen. n" 1112; Sacc. Fgi Ital. del. tab. 1428. — Phacidium Laurocerasi Desm. PI. Cr. du Nord de la Fr. 1« S., l'' Ed. n° 188. Sur les feuilles du Prunus Laurocerasus. — Nunspeet, 7 Sept. 1902. - Mr. Beins. 1102 Ce champignon occTipe par prédilection la face inférieure des feuilles, et s'y montre parfois en telle quantité, que la couleur naturelle du support en devient réellement modifiée. Les premières phases de son développement ont lieu a l'inté- rieur du support, et se trahissent par l'apparition de petites proéminences hémisphériques d'un noir-olivatre de 0.5 a 1 mill. en diam. En miirissant, l'épiderme protectrice des pus- tules s'ouvre au centre en trois ou quatre fentes rayonnan- tes, de sorte que les 3 ou 4 lanières, résultant de ce proces, s'érigent vertiealement et mettent a nu un disque charnu, couleur jaune-de-miel. Ce disque se compose d'asques en massue, presque sessiles, octospores, 45—60 X 7— 8 ^l , et de paraphyses linéaires, cloisonnées, enflées au sommet et remplies vers Ie haut d'un protoplasma verdatre. Les spores, ordinairement obliquement monostiques, ont une forme elliptique, oblongue ou ovoide, et sont hyalines et continues. Elles mesurent 7 — 10X3.5—4/^. XV. Protomycétacées. 40. Protomyces fallax Sacc. Mich. 119; id. Syll. YII, 320. — Aiguilles putrescentes du Pinus silvestris. — Nunspeet, 9 Juin 1903. — Mr. Beins. — Les aiguilles présen- tent 9a et la des émergences de ^ mill. environ, soit isolées, soit arrangées linéairement, d'abord cachées sous l'épiderme, plus tard exposées a travers d'une raie béante, simulant les périthèces d'un Phoma ou de quelque autre Sphéropsidée. Ces corps foncés pourtant sont des spores solidement unies, anguleuses, oblongues, hyalines, mais qui sous peu changent de couleur, et deviennent jaune-paille, brun-clair, enfin brun- foncé-rougeatre. A un age avance, la cohérence des spores diminue successivement , jusqu'a ce que enfin ces organes deviennent libres et arrondis. Dans eet état on leur trouve une dimension de 16 a 20 /< , et une paroi parfaitement lisse de J^ — 2 fi d'épaisseur. 1103 0. Phycomycètes. XVL Péronosporacées. 41. Peronospora Polygoni Thüm. Fgi austr. n^s 742 et 826; id. Mycol. Univ. n° 344. — Wint. Kr. Fl. IV 481. — Berlese Icon. Fung. Phycom. (1898) p. 250 et tab. XXXI f. 1. — Sur les f. clu Polygonum Convohulus. — Nun- speet, 21 Juin 1902. — Mr. Beins. — Touffes étalées, com- pactes, violet-grisatre. Hyphes fertiles érigées, rapproohées au nombre de 2 a 3, hautes de 320 a 420 /(, divisées en une partie simple et une partie rameuse d'a peu prés la même hauteur. La dernière se divise a 5 a 7 reprises. — Rameaux des ordres inférieurs courbés, étalés a angles ouverts ; rameaux supérieurs étalés a angles droits. Conidies ovoïdes-allongées, tant soit peu contractées a la base, 30 — 40 X 15 — 20 f^, grisatre-dilué. — Oospores jusqu'ici inconnues. 42. Peronospora Potentillae de Bary A. S. N. 1863, p. 124. — Berl. et de Toni in Sacc. Syll. VII, 253. — Fischer in Wint. Kr. Fl. IV, 473. — Peron. Rubi Rab. F. E. 11° 2676. — Berl. et de Toni 1. c. p. 263. — Peron. Fragariae Roze et Cornu, Buil. Soc. Bot. de Fr. 1870, p. 242; Berl. et de Toni 1. e. p. 260. — Berl. Icon. Fung. ; Phycomycetes, fase. I (Peronosporaceae) p. 31 et tab. XL VI. — Feuilles d'une espèce de Ruhus. — Niinspeet, Oct. 1902. — Mr. Beins. Touffes hypophylles, floconneuses, d'abord blanches, plus tard brun-grisatre ou violacé-sale. Hyphes dressées primaires grêles, élancées, occupant Vio de la hauteur de la plante entiére, 300—600X7 — 8 |W, cinq a six fois ramifiées, a rameaux infé- rieurs et médiaires deviant sous des angles aigus et a rameaux avant-derniers et derniers divergeant sous des angles droits, Conidies largeraent elliptiques ou ovoides, violacé-fort-pale, 20 — 24 X 10 — 18 !^. Oospores non observées. 1104 D. Myxomycètes. XVII. Myxomycétacées. 43. Chondrioderma spumarioides (Fr.) Rostaf. Monogr. 1 74. — Lister Monogr. 76 et tab. XXIX B. — Sacc. Syll. VII, 307. — Arch. Néerl. XV, 380. — Diderma spuma- rioides Fr. — T. N. G. XI, 399 ; Prodr. Fl. Bat. II, 4, p. 18. — Carcerina spnraar. Fr. S. V. S. 104. — Sprée Rab. F. E. n° 432. — Sur les mousses. — Nunspeet, 28 Sept. 1903; Mr. Beins. — La paroi externe des sporanges presque globuleux, sessiles, serres, mesurant 0.5 a 1 mill. en diam., n'est pas parfaitement lisse, mais présente des granules minimes ti'ès rapprochées. Les fils capillaires pourprés, tres rameux, sont dépourvus de depots calcaires. La paroi interne des sporanges est une membrane légèrement jaunatre, transparente. Spores violacé-brunatre, spinuleuses, 8 — 11 n en diam., teintant en noir Ie support après leur dispersion. 44. Physarum conglomeratum Rostaf. Mon. 108. Sacc. Syll. VII, 342. — Sydow. Mycet. 58. — A la surface d'aiguilles de Pin tombées, de mousses, de rameaux pourris, — Nunspeet, Sept. 1902. — Mr. Beins. Péridies presque globuleux, sessiles, 0.3 a 0.5 mill. en diam., réunis en glomérules jaune-pale ou ocracé de plus ou moins d'extension. Membrane extérieure assez épaisse, fraile, com- posée d'une grande quantité de corpuscules calcaires polymor- phes; membrane intérieure minoe, hyaline. Capillitium repré- senté par des tubes délicats, ramifiés, se dilatant en plusieurs endroits en réceptacles ou vésicules calcaires. Spores globu- leuses, lisses, 7 — 11 /« en diam., violacé-pale. E. Deuteromycètes. XVIII. Sphérioidacées. 45. Ascochyta Philadelphi Sacc. et Speg. Mich. I, 165 ; Sacc. Syll. I, 386. — Wint. Ki-. Fl. VI, 656. - F. du 1105 Phtladelphus coronarius. — "Wageningen, 19 Oct. 1903. — En- voi de Mr. Ie Prof. J, Ritzema Bos. — Taches visibles des deux faces, 1 — 2 cent. en diam., a peine zonóes, brun-grisatre. Périthèces petits, 200 ^ en diam., perforés au sommet. — Sporules elliptiques, bicellulaires, hyalines, 8 — 11X4—4.5 f.i, rétrécies a la hauteur de la cloison. 46. Ascochyta Syringae Bresad. Hedwig XXXIII (1894), 207. - Sacc. Syll. XI, 524. - Wint. Kr. Fl. VI, 6G6. - F. du Syr. vulgaris. — Wageningen, Oct. 1903. Envoi de Mr. Ie Prof. Ritzema Bos. Taches circulaires, visibles des deux cötés, 1 a 4 cent. en diam., a peine zonées, parfois confluentes, brun-grisatre-pale. Périthèces ordinairement épiphylles, parfois hypophylles, 200—250 ft, arrangés en groupes, noirs, a paroi subtile. Sporules oblongues, hyalines, biloculaires, arrondies aux bouts, 5—11 X 3- 3.5 ^w, superficiellement rétrécies : soit au milieu, soit plus pres d'une des extrémités, selon l'endroit oü se trouve la cloison. Les mêmes taches, servant de support aux périthèces de VAscochyta décrit, produisaient en outre un Phyllosticta, a périthèces semblables a ceux du dernier, mais remplis de sporules tout-a-fait différentes: c.'a. d. elliptiques on ovoïdes- raccourcies, largement arrondies aux bouts, continues, sub- tilement biocellées, gris-très-pale, mesurant 5 X 4.5 (a,. La couleur des spores (nullement hyalines) et leurs mesures me font présumer que notre champignon diffère de celui de Mr. Bresadola (Hedw. 1. c), identifié avec Ie Phyllosticta Syringae West. — Je Ie nommerai donc Phyllosticta superflua. 47. Botryodiplodia Forsythiae Oud. — Ra- meaux du Forsythia viridissima. — Nunspeet, 17 Févr. 1903 — Mr. Beins. — Périthèces corticoles, reposant sur les fibres libériennes, arrangés en glomérules p. ou. m. volumineuses, fort saillantes; ordinairement accumulés dans des fentes lon- gitudinales fusiformes, lancéolées ou linéaires. lis ont la paroi noire, assez raide, et sont dépourvus de papille ou de pore central. — Sporules elliptiques ou oblongues, quelquefois ob- 1106 ovées-cunéiformes, ombre, rétrécies au milieu, arrondies aux bouts, 15-25 X 9—12 /*. 48. Botryodiplodia Spiraeae Oud. — Eameaux du Spiraea callosa. — Nunspeet, 15 Févr. 1903. — Mr. Beins. — Périthèces corticoles, reposant sur les fibres libériennes, solitaires ou, plus souvent, en groupes serres linéaires, qui, après avoir fendu Ie périderrae, remplissent des plaies étroites et longues de 1 a plusieurs centim., dont Ie fond, quelque- fois noirci, ressemble a un strome. Les périthèces, presque sphériques, ont la paroi noire et frêle, et atteignent un diam. de M a 1 mill. — Spores elliptiques ou oblongues, arrondies aux bouts, 15 — 25 X 9 — 12 ,«, rétrécies au mi- lieu, ombre, sans gouttelettes, reposant sur des basidies plus courtes. 49. Cytospora difformis Schwein. Syn. Amer. bor. n" 2159. — Sacc. Syll. III, 265. Eameaux du Quercus ruhra^ épais de 3^ a 1 cent., cueillis a Nunspeet en Juillet 1902, par Mr. Beins. Eameaux fort raboteux, en concordance avec les pustules sous-péridermiques nombreuses, tres saillantes, distribuées sans ordre, coniformes-aplaties, larges de 2 mill. a la base. La majorité des pustules est surmontée d'une gouttelette rouge (Sacc. Chrom n' 14), luisante, cornée, mais accessible a l'eau, qui la transforme en une liqueur rosé-tendre. Sur une coupe horizontale, chaque pustule présente a son contour quelques rangées de cellules corticales aplaties ; puis une couche celluleuse noircie, servant de support a un enduit mince de cellules parenchymateuses, lesquelles donnent nais- sance a une grande quantité de cloisons rouge-pale, soit in- complètes, soit se dirigeant vers Ie milieu, mais non sans former de nombreuses anastomoses, dont l'ensemble fait l'imi^ression d'un réseau de mailles polygones ou irrégulières a parois si- nueuses, noueuses aux angles, remplissant complètement la capacité disponible. Examinées a la loupe, ces maiUes semblent representer un 1107 araas de petites cavernes dans iin strome universel, tendisque sous Ie microscope on voit leurs parois prodnire des deux cötés un nombre illimité de basidies simples ou ramifiées en arbrisseau, minoes et souvent tres longues (40-100 X 0.7 ^t). munies tant au sommet principal qu'a ceux des ramilles, une sporule courbée tres subtile, hyaline, continue, de 3—5 X 0.8^. Les gouttelettes dont nous avons parlé plus haut, sont des amas de sporules conglutinées, pures ou mêlées ói un nombre p. 011 m. considérable de basidies, tandisque aux endroits oü les gouttelettes font défaut, les basidies expulsées s'entrelacent de maniere a former une couche, nommée par Mr. Saccardo »poudre blanc-filamenteux." 50. Cytospora Laurocerasi Fuck. Enum. Fung. Nass. n" 437; id. Fgi Rhen. n° 629. — Sacc. Syll. III, 276. — Feuilles du Prunus Laurocerasus. — Nunspeet, 7 Sei^t. 1902. — Mr. Beins. — Stromes amphigênes, épars, innés, occupant toute l'épaisseur de la feuille, tandisque Ie sommet, en forme de cöne tronqué, perforé, coriacé, noir-mat, s'élève au-dessus de l'épiderme. — A l'état parfait, la partie enflée, sporulifère, atteint un diam. de 1 mill. Le tissu intérieur est creusé de cavernes et de couloirs anastomosants, tapissés de basidies tres nombreuses, grêles, liyalines, continues, longues de 20 a 25 /*, et servant d'appui chacune a une sporule botuli- forme, hyaline, continue de 4 — 7 X 1.5 — 2 /<. 51. Cytospora Laurocerasi Fuck. Enum Fung. Nass. n° 437; Sacc. Syll. III, 276; Wint. Kr. Fl. VI, 593 var. ramulorum Sacc. 1. c. — Sur les rameaux du Prunus Laurocerasus. — Nunspeet, 17 Juin 1903. — Mr. Beins. 52. Cytospora P i n a s t r i Fr. S. M. II, 544 ; Sacc. Syll. III, 275. — Sur les aiguilles de VAbies lasiocarim ( = A. concolor). — Nunspeet, Mars 1904. — Mr. Beins. — A la surface des aiguilles se dressent pa et la des corps noirs, p. ou m. rudes, en c(5ne tronqué, hauts et larges d'un quart de millim., qui représentent les disques d'un appareil sporulifère, munis d'un col creux et d'un ostiole percé. Au-dessous de 1108 ce disqne, et caché dans Ie parenchyme de la feuille, se trouve un sac tres mince, verdatre, composé de cellules acicu- laires courtes et serrées, et divisé par plusieurs cloisons, égale- ment verdatres, en quelques loges d'une ampleur différente. La face interne de celles-ci est tapissée d'innombrables basi- dies capillaires fort serrées, hyalines, 20 — 25 ^« de long, les- quelles servent de support a des sporules allantoïdes hyalines de 5 X 1-3 H^- 53. Diplodia Cydoniae Sacc. Mich. II, 269; Sacc. et Schulz. Microm. Slav. n° 32 ; Sacc. Syll. III, 340. - Wint. Kr. Fl. VII, 118. — Rameaux du Cydonia vulgaris^ en com- pagnie du Phoma Cydoniae. — Les périthèces de nos échan- tillons, éparpillés a grandes distances parmi ceux du Phoma, n'ont pu être isolés dans un état assez naturel pour les sous- raettre a un examen microscopique. Seules les sporules ont été observées en masse. Je les trouvai elliptiques, 18 — 24 X 9 — 12 /<, superficiellement rétrécies a la hauteur de la cloison médiaire, bai (Sacc. Chrom. n° 20). 54. Diplodina Esclischoltziae Oud. — Tiges de VE. crocea. — Nunspeet, 21 Févr. 1903 ; Mr. Beins. — Pé- rithèces épars, niches dans les cannelures qui séparent les fibres corticales, cachés sous l'épiderme, % h ]4 mill. en diam., noirs, lentiformes, perforés au sommet. Sporules presque oblon- gues, droites ou a peine courbées, 7 X 2j^ fi, arrondies aux bouts, sans gouttelettes, cloisonnées au milieu, a peine rétré- cies, hyalines a part, jaune-paille-pale en masse. Aux sporules parfaites se trouvent mêlées d'autres, plus jeunes, continues, 56. Diplodina Jacobaeae Oud. — Tiges du Senecio Jacohaea. — Nunspeet, 5 Mars 1902. — Mr. Beins. — Péri- thèces d'abord cachés sous l'épiderme; plus tard exposés, distribués inégalement, noirs, globuleux-déprimés, pourvus d'un ostiole central bien marqué, 150 — 190 /< en diam. — Sporules elliptiques, biloculaires, superficiellement étranglées au milieu, arrondies aux bouts, a peine coloriées a l'état isolé, olivacé- pale en masse, 5 — 12 x ^-^ — 7 fx. 1109 56. Diplodina Jiinci Oud. — Tiges et rameaux de l'inflorescence du Juncus squarrosus. — Nimspeet, 8 Mars 1903. — Mr, Beins. — Périthèces épars, sous-épidermiques, noirs, Vs h % mill. en diam., perforés au sommet, proéminents. Spo- rules oblongues, arrondies aux bouts, hyalines, cloisonnées au milieu, a peine étranglées, munies de 2 a 4 gouttelettes, 11 M — IQ^a X 4—4?^ jM. — Basidies filiformes, perceptibles seu- lement dans les périthèces fort jeunes, ■ — Les sporules ontla plus grande ressemblance avec celles des Didymella, mais se développent sans l'intervention d'asques. 57, Diplodina Spiraeae Pass. Diagn. Fg. nov. n° 116. — Sacc. Syll. X, 313. — Wint. Kr. Fl. YI, 698. — Sur les rameaux du Spiraea opuUfoUa. — Nunspeet, 12 Mars 1902. — Mr, Beins, — Périthèces épars, fort petits {% mill.), a paroi membraneuse, tendre, noisette. Sporules fusiformes, cloisonnées au milieu, non étranglées, presque hyalines, noi- sette-pale en masse, 10—12 x 2.5 — 3 /.i. 58, Dothiorella Cydoniae Oud. — Rameaux du Cydonia vulgaris. — Nunspeet, 15 Févr. 1903. — Mr. Beins. — Pustules nombreuses, rapprochées, fort saillantes, d'abord pro- tégées par Ie périderme, plus tard exposées, entourées des lanières péridermales, et souvent couvertes d'une pilte blan- chatre p. ou m. épaisse, composée de sporules évacuées. Chaque pustule se compose d'un strome foncé, divisé en plusieurs loges, remplies de sporules hyalines, oblongues, continues, arrondies aux bouts, dépourvues de gouttelettes, mesurant 10—12 X 3J^ 1^. — L'espèce semble s'approcher du D.Mali, relégué par Mr. Saccardo (Syll. III, 238) vers Ie D. pyreno- phora^ mais s'en distingue par des sporules plus volumineuses. 59. Hendersonia sarmentorum West. 2^ Notice dans Buil. de l'Acad. r. de Belg., XYIH (1851) p, 14, — Sur les rameaux du Spiraea opuUfolia. — Nunspeet, 12 Mars 1902, — Mr. Beins. — Périthèces cachés sous Ie périderme, plus tard exposés, noirs, comprimés, perforés au sommet, ordinai- rement % mill, en diam., opaques. Sporules elliptiques ou Ked. Kruidk, Archief, 3e Ser. II, 4e St. Supplement. 70 1110 oblongues, largement arrondies anx bouts, non étranglées, 7 — 14 X 4—5 fi, quadriloculaires, a loges isochromes (eliatain- pale a l'état isolé, chatain (Sacc. Chrom. n° 20) en masse). 60. Leptostroma fructigenum Schwein. Syn. of N. Am. Fgi p. 250. — Thüm. Fgi pomic. p. 57. — Sacc. Syll. III, 642. — A la surface d'une pomme. — Amsterdam, Févr. 1904. — Envoi de mon fils, Ie Dr. J. Th. O. — Taches palies, p. OU m. étendues, servant d'aréole aux périthèces nombreux, irrégulièrement groupés, noir-foncé-terne , circu- laires, mesurant tout-au-plus K mill. en diam. , faiblement convexes, pointillés et p. ou m. rugneux sous im grossisse- ment faible, niches entre la cuticule et la paroi extérieure epaissie des cellules épidermoïdales, dépourvus d'un ostiole OU de fentes. Je n'ai rencontre que des périthèces stériles, rempKs d'un tissu parvicellulaire. 61. Leptostroma Pteridis Ehrenb. Sylvae Berol. 27. — Kickx Rech. Cent. I, 22; Fl. Cr. Fl. I, 408. — Sacc. Syll. m, 645. — Wint. Kr. Fl. VII, 360. — Sicc. West. Herb. Cr. n° 480. — Desm. PI. Cr. de France P S., 1« Ed. n° 784. — Sur les pétioles du Pteris aquilina. — Nunspeet, 12 Févr. 1903, Mr. Beins; Valkenberg, Juin 1900, Mr. J. Rick S. J. (échant. mürs). — Périthèces oblongs, épars ou en groupes, souvent confluents et produisant des figures linéaires OU irrégulières, noir-terne ou noir-luisant, a surface granu- leuse. Les plus agés souvent pourvus d'une raie médiaire entre les poles. Sporules — partout passées en silence — hyalines, oblongues ou lancéolées, obtuses aux bouts, continues, 9^—11% X 2^ /*. Le L. filicinwn Fr. se distingue du L. Pteridis par sa sur- face unie (non granuleuse). 62. Leptostroma punctiforme Wallr. Fl. Crypt. 135. — Sacc. Syll. Hl, 642. — Wint. Kr. Fl. YII, 358. — Face inférieure des feuilles du Vaccinium Vitis idaea. — Points noirs, épars ou serres, de maniere a former une couche unie, terne, exactement appliquée au support. — Sporules pas en- 1111 core mfires. Mr. Rostrup, Fgi Groenlandici p. 476, évalue les dimensions des sporules a 12 — 16 X 1 A<- 63. Leptothyrium Godetiae Oud. — Tiges d'une espèce de Godetia. — Nunspeet, 27 Févr. 1903 ; Mr. Beins. Périthèces épars, cachés sous l'épiderme localement noircie, dimidiés, comprimés des deux cotés latérales, carbonisés, de structure pseudoparenchymateuse subtile, longs de % de miU. — Sporules oblongues, largement arrondies aux bouts, conti- nues, hyalines, munies de deux gouttelettes presque polaires, 7 — 'dVz X 3 /«, reposant sur des basidies liuéaires de 20 a 30 X 2 /^, hyalines et continues. 64. Melasmia Mali Oud. — Feuüles du Pirus Malus. — Nunspeet, 24 Juin 1903. — Mr. Beins. — Stromes am- phigênes, tres nombreux, dispersés d'une maniere fort irregu- liere, Ji a 1 mill. en diam., orbiculaires ou anguleux, rugueux et un peu luisants, comprenant 1 a 3 périthèces perforés au sommet, et dont la partie convexe supérieiu-e représente la cuticule noircie, tandisque l'inférieure est réduite a une couche de cellules noires serrées, bien distinctes du parenchyme am- biant. Sporules tres petites, en eUipse raccourcie, hyalines, continues, pourvues d'une gouttelette huileuse jaunatre au centre, 2^ X 1.5 /«, acrogênes sur des basidies capiUaires de 12 ;u. Les surfaces des feuüles sont divisées par des lignes noires, flexueuses, retournant en eUes-mêmes, en un grand nombre d'ilots circulaires, elliptiques ou irréguliers, de 1 a 5 miU., rapprochés, mais toujours indépendants l'un de l'autre, de ma- niere que les stromates sont éparpillés en partie au-dedans des espaces limitées, et en partie dans les interstices entre les ilots. Au surplus on distingue de grandes taches palies, qui s'étendent sur plusieurs ilots. 65. Micropera Drupacearum Lév. A. S. N. 3, V (1846), 283. — M. Cerasi Sacc. Mycol. Veneta p. 150 et tab. XYn f. 13-15; Sacc. Syll. III, 605. - Wint. Kr. Fl. VI, 961. — Prodr. Fl. Bat. II, 41 p. 101. — Etat pycnidien du Ce- 1112 nanyium Cerasi Fr. — Envoi de Mr. Ie Prof. J. Eitzema Bos. — Zuid-Beveland, 22 Sept. 1903. — Eameaux du Cerasus avium. — Tubercules blanchatres de 1 a 2 müL, fondant récorce transversalement, et composés d'un nombre assez considérable (5 — 14) de périthèces serres, membraneux, non dissemblables a de petits gobelets boursoufflés, cohérents a la base, tronqués et perforés au sommet, rose-tendre, et couronnés d'un amas p. OU m. globiüeux de sporidies. Celles-ci cylindriques-fusi- formes, fortement courbées, 50—60 X 2)^—1 n, aigues aux bouts, continiies, hyalines, contenant une série de gouttelettes. 66. Phoma baptisiicola Oud. (Phoma Baptisiae Oud. Beibl. z. bot. Centralbl. 1902; N. K. A. 2, VI, 289). — L'existence dès 1899 d'un Phoma Baptisiae Hennings (Notizbl. Kön. Gart. u. Mus. Berlin XX (1899) p. 380 et Sacc. (Syll. XVI, 864) nous imposa l'obligation de choisir un autre nom pour notre trouvaille, et cela a plus forte raison, puisque les deux champignons cités ne nous semblent pas tout-a-fait iden- tiques. 67. Phoma Cydoniae Sacc. et Schulzer Mier. Slav. n° 49 ; Eev. Mycol. 1884, p. 75 ; Sacc. Syll. ni, 75 ; Wint. Kr. Fl. VI, 203. — Eameaux du Cydonia vulyaris. — Nunspeet, 15 Févr. 1903. — Mr. Beins. — Périthèces fort nombreux, soit en groupes étendus, soit couvrant la surface de rameaux entiers, assez saillants, et par la contribuant a rendre la surface rabot- teuse, a la fin perQant a travers Ie périderme et entourés de quelques lanières dentiformes. Sporules elliptiques-allongées, hyalines, continues, arrondies aux bouts, 8 — 9 X 3—3.5 n , portées par des basidies fort subtiles, hyalines, continues, trois fois plus longues que les sporules, se courbant en crochet aussitót qu'elles se sont délivrées de leur fardeau. Les gouttelettes polaires des spores, dont parlent les auteurs surnommés, faisaient défaut, vraisemblablement d'accord avec l'état comjjlètement desséché du support. 68. Phoma pallor (Berk.) Oud. — Tiges du Ruhua idaeus. — Cette Sphéropsidée, nommé Ascochyta pallor par 1113 Berkeley (Outl. 320) et Sacc. (Syll. III, 399), fut transportée par moi-même dans Ie genre Phyllosticta (N. K. A. 2, IV, 486), par cause que les sporules uniloculaires ne permettaient pas de maintenir son séjour au milieu d'nn genre, dont Ie caractère principal consiste dans la production de sporules biloculaires. Cependant, la proposition d'Allescher, approuvoe par Mr. Saccardo, de transporter les Phoma foliicoles vers Ie genre Phyllosticta^ et de retenir l'expression Phoma pour les espèces caulicoles, nous imposa Ie devoir de pratiquer un nouveau transport pour l'espèce en question, et de changer Ie nom de Phyllosticta pallor en celui de Phoma pallor, en concor- dance avec Ie support, qui s'est trouvé représenté par les tiges, et non par les feuilles. 69. P h o m a T r a c h e 1 i i Allescher, Allg. Bot. Zeit. 1895, n° 2. — Sacc. Syll. XI, 491. — Wint. Kr. Fl. YI, 277. — Tiges du Campanula Medium. — Nunspeet, 9 Oct. 1902. — Mr. Beins. — Périthèces en groupes épars, d'abord cachés sous 1'épiderme, plus tard exposés, orbiculaires ou elliptiques, pourvus d'un ostiole de 10 a 15 jm, 60 — 80 /« en diam. Spo- rules ovoides-allongées, souvent presque cylindriques, 4 — 6 X 1.5 — 2 (M, dépourvues de gouttelettes, continues, hyalines. 70. Phoma Wellingtoniae Oud. — Rameaux du WeUingtonia gigantea cultivé. — Nunspeet, 21 Mars 1902. — Mr. Beins. — Périthèces d'abord cachés, puis saillants, enfin exposés, épars ou en groupes serres, globuleux, puis déprimés en écuelle, coriacés, noirs, imperméables a la lumière, }i a 1 mill. en diam., astomes (?) — Sporules elliptiques (7 x 4% n), hyalines, continues, arrondies aux bouts, sans goutte- lettes. 71. Phyllosticta acoricola Oud. — Ce nom doit être substitué a celui de Phoma Acori Cooke (Oud. N. K. A. 3, I, 487 et Sacc. Syll. X, 183), en concordance avec ladéci- sion que les Phomes foliicoles dorénavant prendraient place parmi les Phyllosticta. Vu que l'expression Phyllosticta Acori 1114 ne fut plus disponible, Ie choix d'un nouveau nom spécifique ne put être diffèré. 72. Phyllosticta alniperda Oud. n. sp. — F. de VAlnus glutinosa. — Taches visibles des deux faces, p. ou moins nombreuses (2 — 8), circulaires ou anguleuses, entourées d'une bordure noiratre, 3 — 10 mill. en diam., a la fin se dé- tachant des tissus environnants, en laissant des trous p. ou m. larges. Périthèces fort petits (Xo mill.), amphigênes, dis- tribués presque également, noirs. Sporules normales, müres, oblongues, droites ou courbées et inéquilaterales, hyalines, pourvues de deux gouttelettes polaires, 12 X 3 jM, arrondies aux bouts, accompagnées de beaucoup d'autres plus jeunes. Notre nouvelle espèce diffère des autres, appartenant au même support {Ph. alnkola C. Mass., Ph. Alni glutinosae Syd. et Ph. alnea Oud. N. K. A. 3, II, 232), par des sporules plus volumineuses, constamment biocellées a l'état parfait. 73. Phyllosticta cirratula Oud. — Sur les feuil- les du Daphne Laureola. — Phoma cirratula Sacc. Syll. III, 115 ; Wint. Kr. Fl. VI, 204 ; Oud. Arch. Néerl. YII. 357 (. . . . lum). 74. Phyllosticta Cyclaminis Brun. Misc. Mycol. n. (1891), 34. - Sacc. Syll. XI, 481. - Wint. Ki-. Fl. VI, 114. — Feuilles d'un Cyclamen cidtivé. — Epigêne. Taches brunatres. Périthèces fort subtils, 100 — 110 /<, en diam., brunatre- pale, perforés au centre. Sporules eUiptiques, arrondies aux bouts, hyalines, continues, dépourvues de gouttelettes, 6 — 8 X 2 /M. 75. Phyllosticta martialis Oud. — Propre au Stratiotes aloides = Phyll. Stratiotis Oud. Beibl. Bot. Centralbl. 1902, et N. K. A. 3, n, 747. Substitution, devenu nécessaire parce que Ie nom de Phyl- lost. Stratiotis avait été appliqué dès 1899 a un Phi/llosticta sur Pistia Stratiotes. — Voir: Tassi, BuU. Ort. bot. Siena, p. 114; Sacc. Syll. XVI, 847. 76. Phyllosticta iliciperda Oud. — J'ai été obligé d'adopter un autre nom pour mon Phyllosticta Ilicis (Zitt.-Versl. K. A v. Wet., 1900, p. 292 et N. K. A. 3, H, 226. 1115 — Sacc. Syll. XVI, 832), vu que feu Allescher s'était servi de la même expression en transportant Ie Phoma Ilicis Desm. (foliicole) vers Ie genre Fhtjllosticta (Wint. Kr. Fl. VI, 49). — Le nom de PJn/U. ilicicola (Cooke et EU.) Sacc. Syll. III, 106, n'étant plus disponible, je me décidai pour celui de Phyll. iliciperda. 77. Phyllosticta Paeoniae Sacc. et Speg., Sacc. SyU. III, 37; Wint. Kr. Fl. VI, 134. — F. du Paeonia offici- nalis. Nunspeet, 7 Fév. 1903. — Mr. Beins. — Périthèces am- phigênes, condensés au milieu de taches p. ou m. étendues, palies, polymorphes, peu évidentes. Je n'ai rencontres que des périthèces pas plus larges de Xi mill., complêtement vides, en sorte que les spores me sont restées inconnues. 78. Phyllosticta Pruni spinosae All. Verz. Süd-Bayer. Pilze Hl, p. 10; Sacc. Syll. XI, 472. — PhyU. prunicola Sacc. var. Pruni spinosae All. in Wint. Kr. Fl. VI, 70. Sur les f. du Prunus sjnnosa. — Nunspeet, 21 Oct. 1902. — Mr. Beins. — Taches irrégulières, s'étendant du sommet de la f. vers le milieu, voire même jusqu'a la base, grisatres, a marge plus foncée. — Périthèces amphigênes, Xo miU. en diam., noirs. — Sporules oblongues ou ovoïdes, nombreuses, 5 — 8 X 2—3 1^1 d'abord hyalines, puis olivacé-fort-dilué. 79. Phyllosticta superflua Oud. — Voir sous n° 46. 80. Phyllosticta syringiphila Oud. — F. des- séchées du Syringa vulgaris. — Nunspeet, 15 Oct. 1902. — Mr. Beins. — Taches amphigênes, fertiles aux deux faces, grisatre sur un fond ferrugineux, ordinairement étendues, mul- tiformes. Périthèces innés, distribués presque également, noirs, fort petits (25 — 100 f^ en diam.), globuleux, perforés au som- met. Spores globuleuses, hyalines, 2>^ ^ en diam., sans gout- telettes. 81. Rhabdospora Dahliae Oud. — Tige du Dahlia variahüis. — Nunspeet, 3 Mars 1902. — Mr. Beins. Périthèces d'abord cachés sous l'épiderme, plus tard exposés. 1116 fort petits (14— Xo milL), nombreux, en groupes, noirs, dé- primés, perforés au sommet. Sporules hyalines, droites, cloi- sonnées au milieu, arrondies aux bouts, 18 — 20 X 15 f^, pour- vues de 2 ou 3 gouttelettes. 82. Ehabdospora Phlogis Oud. n. sp. — Tiges du Phlox Drummondi. — Nunspeet, 3 Mars 1903. —Mr. Beins. — Périthèces fort nombreux, rapprochés, Xo mill. en diam., cachés sous l'épiderme, plus tard exposés, globuleux- déprimés, noirs, perforés au sommet. Sporules aciculaires, absolument droites, hyalines, presque pointues, continues, 40 — 50 X 0.8 fi. 83. Septoria conigena Sacc. et Eoum. Mich. II, 625; Sacc. SyU. IH, 559. — Wint. Kr.Fl. YI, 719. - Ecailles vieillies des cönes du Pinus Mughus. — Nunspeet, 11 Aviil 1898. — Périthèces d'abord innés, a la fin exposés, globuleux- aplatis, K — M en diam., remplis de sporules aciculaires, hya- lines, aigues, renfermant plusieurs cloisons réfringentes et correspondant a la formule 70 X 2v^ /^. Il nous semble qu'il vaut raieux parier de cloisons, et non pas de gouttelettes, par ce que les points luisants resistent a l'action de l'alcohol fort. Les périthèces étant astomes, il ne peut surprendre que leur moitié supérieure tombe en pièces et laisse une large ouverture. Les basidies trapues ont pour soutien une couche de cel- lules courtes, résistantes, p. ou m. coloriées. 84. Septoria filispora (Cooke) Sacc. Syll. Hl, 569. — Wint. Kr. Fl. YI, 872. — Darluca filisp. Cooke Praec. Monogr. Henders. 25. — Sur les f. du Typha latifoUa, accom- pagné d'une espèce de Leptosphaeria. — Nunspeet, 27 Mars 1902. — Mr. Beins. — Périthèces innés, enfin exposés avec leur sommet ponctiforme perforé, a membrane fort subtile céracé-pale, 100—125 /< en diam. Sporules filiformes, 45 — 60 X. 2 n, flexueuses, pluriloculaires, ferrugineux-pale, arrondies OU presque aigues aux bouts. 1117 85. Vermicularia Ophiopogonis Patouill. Rev. Myc. 1886, p. 83. Sacc. Syll. XI, 126. — F. de l'Ophiopogon spicatum. — Nunspeet, 9 Aoüt, 1903. — Mr. Beins. — Taches foncées a la surface inférieure, correspondant au siège des périthèces clairsemés a la face supérieure. — Périthèces noirs, hérissés de soies noir-brunatre de 100 a 200 X 3 — 7 i^, con- tinues, arrondies au bout. Spores fusiformes, hyalines, droites OU un peu courbées, uniseptées, 16 — 18 X 2)^ — 4.5 a<. XIX. Melanconiacées. 86. Gloeosporium truncatum (Bon.) Sacc. Reliq. Libert. Ser. IV, n° 175; id. Syll. III, 708. - Wint. Kr. Fl. p. 504. — Micropera truncata Bon. Abh. p. 133. — F. du Vaccinium Vitis idaea. — Nunspeet, 15 Sept. 1903. — Mr. Beins. — Epiphylle. Face supérieure soit également noii-e, soit coloriée des taches polymoi'phes foncées, mouchetée dans l'un et l'autre cas de points blancs, indiquant les orifices qui conduisent aux réceptacles internes conidiifères, en train de se délivrer de leur continu hyalin. Conidies cylindriques, botuliformes, arrondies (point du tout amincies ou tronquées aux bouts, hyalines, continues, 10 x 2j^ ^m, pourvues d'une gouttelette fort distincte aux poles. Diffère du Gl. Myrtilli Allescher (Ber. Bayer. Bot. Ges. V (1897) p. 21; Sacc. Syll. XIV, 1000, et Wint. Kr. Fl. VII, 505, par la distribution des réceptacles conidiifères, qui n'oc- cupent que la surface supérieure, et par ses conidies toujours botuliformes. 87. L i b e r t e 1 1 a a c e r i n a West. Not. V, 29. — Sacc. Syll. III, 745. — West. Kr. Fl. VII, 734. — Rameaux de VAcer platanoides. — Nunspeet, 3 Déc. 1903. — Mr. Beins. 88. Marsonia Panattoniana Berlese Rev. Patol. Veget. III (1895), p. 342 et Sacc. Syll. XIV, 1021. - West. Kr. Fl. p. 602. — F. du Cichorium Endivia. — Bergen prés d'Alkmaar, 25 Sept. 1903. — Envoi de Mr. Ie Prof. J. Ritzema 1118 Bos. — Dans Ie Ned. Kr. Arch. 3^ S., II, p. 297 nous eümes l'occasion de voiier quelques lignes au champignon en question, rencontre par Mr, Beins, Ie 27 Mai 1899, sur les feuiUes du Lactuca sativa. — Aujourdh'ui nous en faisons mention comme parasite extrêmement nuisible aux Endives cultivées, qu'il tue avec des symptomes de pourriture: ramollissement, noircisse- ment, émanation d'une odeur puante. Le champignon occupe par prédilection la face supérieure de la nervure médiane blanchatre et charnue, quoique la lame de la feuille n'en reste nullement épargnée, et forme des pe- lotons aplaties, achromes ou jaune-paille, allongées dans le sens longitudinal, c. a. d. parallelles a la nervure médiane, et re- couvertes par Fépiderme tendre qui, en vieillissant, se rompt et se détruit. Les conidies, presque sessiles, serrées, ont la forme d'une massue inéquilatérale, p. ou m. aigue ou mucronée au sommet de la face non courbée, et présentent une cloison médiaire. EUes sont hyalines et mesurent 15 — 20 X 3 — 4 fi. 89. Myxosporium platanicolum Ellis et Everh. Proc. Acad. Philad. 1894, p. 372. — Sacc. Syll. XII, 569. - Sur les rameaux du Platanus occidentalis. Bussum, Mai 1903. — Mr. C. J. Koning. — Pustules vaguement dispersées, peu saillantes, pales, circulaires ou elliptiques, et alors dirigées avec leur axe la plus longue parallelle a l'axe du support, longues de K a 1 millim., d'abord fermées, plus tard fondues entre les deux poles. L'espace conidiifère (sans périthèce), cachée parmi les couches du périderme, a la forme d'une lentille biconvexe, et parvient a une hauteur de 140 a 150 /". — Son contenu blanc consiste en conidies oblongues, hyalines, conti- nues, pourvues de 2 gouttelettes polaires dans la jeunesse et mesurant 8 — 10 X 3.5—4 ^i. Ces conidies, reposant sur des basidies courtes, s'échappent enfin par la fente péridermale, s'étendent, au milieu d'un mucilage abondant, a la surface du support, et forment en se desséchant un enduit membraneux blanc. 90. Myxosporium E ussellii (B. Br.) Sacc. Syll. 1119 III, 722. — Naemaspora Russellii Berk. et Curt. Grev. II, 157. — Sur les rameanx du Rohinia Pseud o- Acacia. — Nun- speet, 9 Juill. 1902. — Mr. Beins. — Pusüiles innées, cachées par Ie périderme qui, après s'être feudu, donne i)assage a une matière glutineuse qui se coagule en cirrhe robuste, p. OU m. globuleux, incarnat-pale. Cavernes conidiifères glo- buleuses, nichées dans un parenchyme parvicellulaire de 1 a 2 mill. en diam. — Conidies hyalines a l'état isolé, incarnat- pale en masse, fusiformes, p. ou m. inéquilatérales, arrondies OU presque aigues aux bouts, continues, 8 — 12 X 2>^ — 3 ^, reposant sur des basidies fort subtiles équilongues, ordinaire- ment pourvues d'une seule ou de deux gouttelettes polaires. 91. Pestalozzia camptosperma Peck 39*'' Report of the State Botanist, p. 48 et tab. I f. 10 et 11. — Sacc. Syll. X, 495. — Aiguilles de VAbies alha. — Envoi de Mr. Ie Prof. J. Eitzema Bos; Almelo, 20 Oct. 1903. Araphigêne. — Glomérules épars, petits (Vio mill.), composés d'une grande quantité de conidies fusiformes, courbées en croissant, com- posées de deux cellules centrales semblables tres foncées, et de deux cellules polaires hyalines, dont l'apicale ressemble a un mucron coniforme pointu, ordinairement continu, rarement pourvu d'une cloison transversale, tandisque l'autre, basilaire, fonctionnant en pédicelle, se présente sous la forme d'un cylindre coiu't, ou d'un appendice coniforme tronqué, bilocu- laire. Longueur des conidies 20—30, largeur 7 — 8 ;«; lon- gueur des cellules centrales combinées 12.5 /*. Table XII fig. 5. — a. Coupe verticale d'une glomerule de conidies, grossie 750 f. — h. Conidies isolées, grossies 1125 f. 92. Pestalozzia monochaetoidea Sacc. et Ellis. - Sacc. Mich. II, 375; Syll. III, 798; Fgi ital. del. tab. 1117. — Sur les rameaux du Spirctea opulifolia. — Nunspeet, 12 Mars 1902. — Mr. Beins. — Périthèces cachés sous Ie péri- derme, réunis en coussinets presque aplatis, ^ — 1 miU. en diam., noirs. Sporules fusiformes, quelque peu inéquilatérales, 1120 9—12 X 4 /<, aiTondies aiix boiits, 3-septées, non étranglées. Loges médiaires fuligineuses, contrastant avec les loges po- laires qui restent hyalines. Cil apical solitaire, hyalin, 8 — 14 X Yt n. Basidies basilaii^es hyalines équilongues et -larges. 93. Septogloeum Pomi Oud. — Rameaux du Pirus Malus. — Valthermond (Drenthe), 16 Juin 1903. — Point de périthèces. Pustules irrégulièrement distribuées, peu saillantes, bientöt per^ant a travers Ie périderme noirci, et présentant alors des agglomérations pateuses, puis pulvérulentes, aplaties, blanches, longues de 1 a IK milL, solitaires ou confluentes, rangées en groupes lancéolés ou linéaires, longs de 2 a 10 mill. Basidies non observées. — Conidies bacillaires, hyalines, droites ou courbées, voire même flexueuses, arrondies aus bouts, 40—60 X %—b f^, munies de 3 a 5 cloisons. , 94. Stilbospora Robiniae Oud. n. sp. — Rameaux tombes du Bobinia Pseudo- Acacia. — Nunspeet, Mal 1904. — Mr. Beins. Pustules longtemps cachés, brun-noirratre, peu saillants, sou- vent confluents. Conidies cylindriques (tab. XIII fig. 6 a et &), 35 — 56 X 9 — 10 jM, s'amincissant et arrondies aux bouts, olivacé- fuligineux, triseptées, non rétrécies a la hauteur des cloisons, enveloppées d'une couche gélatineuse. Chaque loge contient un globule de protoplasma olivacé-fuligineux, occupé au centre par une gouttelette beaucoup moins foncée. En vieillissant, ces globules prennent d'abord une forme obliquement-rhom- boidale (fig. G d), et finissent par s'épaissir- en anneau selon Ie cours du méridien. Les conidies reposent sur un pédicelle cylindrique, attei- gnant la moitié de la longueur de la conidie elle-même, et parcourent diverses phases, c.'a. d. qu'elles commencent par se présenter en massue continue (e), puis deviennent fusifor- mes et biloculaires (/"), pour enfin se transformer en les corps quadriloculaires que nous avons déerits plus haut. Parmi les conidies s'élèvent un grand nombre de paraphyses filiformes, rameuses, continues, hyalines (a). 1121 Table XIII fig. G. — a. Coupe verticale d'nne pustule ; conidies et paraphyses, grossies 450 f. — h. — f. — Conidies jeunes {e. f.) et müres (h. c. d.), grossies 750 f. 95. Thyrsidium salicinum Oud. — Rameaux de Salix hahylonica. — Nunspeet, Fév. 1904. — Mr. Beins. Pelotons épars, d'abord cachés sous Ie périderine, et repo- sant sur un strome gélatineux; plus tard exposés, souillant la surface sur une grande étendue. Chaque peloton se oom- pose de fils grêles, hyalins, continus, ramuleux, dont les som- mets aboutissent a des conglomérations assez solides de conidies globuleuses ou anguleuses, souvent biloculaires, fuligineuses, diaphanes, mesurant 6 — 10 /< en diam. XX. Mucédinacées. 96. Aspergillus nanus Oud. — Sur un morceau de parchemin rebuté, ayant servi a conserver de la marmelade de framboises. — Bussum, Janv. 1903. — Mr. C. J. Koning. — Petites touffes, composées d'une quantité considérable d'indi- vidus nains, appartenant au genre Aspergilluft^ mais pas encore enrégistrés: ni parmi les espèces continues dans les volumes I — XVI de la Syll. de Mr. Saccardo, ni dans la Monographie de Mr. Wehmer (Soc. de phys. et d'Hist. nat. de Genève, T. XXXIII (2« partie) n° 4 et Revue Mycol. XXV, Janv.— Avril 1903, p. 1—51). Hyphes stériles rampantes, fort subtiles, hyalines, rameuses. Hyplies fertiles dressées, atteignant une hauteur de 180 — 235 M, simples, minces, hyalines, continues, dilatées au sommet en une vésicule a peu pres globuleuse, subtile, hyaline, 20— 25 ^^ en diamêtre, couverte de basidies serrées, presque aigues, hya- lines, continues, 7 — 10X2j^ ^<, dont chacune sert de support a un chapelet de conidies fort nombreuses, globuleuses, apicu- lées a un des poles, d'abord hyalines, plus tard fumeuses (Sacc. Chr. n° 6), 8—10 fi en diam. 97. Clonostachys Populi Harz, var. A e s e u 1 i 1122 Oud. — Sur l'écorce pourrissante de VAescuhis Hippocasta- nmn. — Nunspeet, 25 Mai 1903. — Mr. Beins. Cl. Popidi Harz, Einige neue Hypomyceten, p. 29 et tab. III f. 2. — Glomérules tres nombreux, rapprochés, sémi-glo- buleux, 1 — 3 mill. en diam., blanc-sale, composés de hyphes hyalines, rampantes a la base, puis érigées, atteignant une hau- teur d'un mill. environ, simples en bas, rameuses en haut, et formant une pyramide élégante. Eameaux et ramilles pour la plupart ranges en cercle. Conidies appliqiiés au sommet des ramilles, quadristiques, formant des épis, hyalines, 4 — 5 X 1>6— 2 /A,. — Les spores de la var. surpassent un peu en volume celles de l'espèce elle-même. 98. Mycogone puccinioides (Preuss) Sacc. Syll. IV, 184. — Blastotrichum pucc. Preuss in Linnaea XXIV (1851) p. 113. — Sturm, Pilze, Bd. VI, p. 21 et tab. 11. - Cultivé sur du papier dans Ie laboratoii'e de Mi', Ie Prof. Beijerinck a Delft; Déc. 1902. Touffes largement étendues, d'abord blanches, mais fuligi- neuses dans Ie stade de la plus grande vigueur. — Hyi)hes rampantes hyalines, tres rameuses, cloisonnées, émettant des rameaux latéraux courts (5—20 /w), terminés chacun par une conidie. Conidies noiratres (Sacc. Chrom. 4) en masse, grises (Sacc. ibid. 2) ou gris de souris (Sacc. ibid. 3) a l'état isolé, ordinairement biloculaires, composées soit de deux moitiés égales, presque globuleuses, soit d'une moitié supérieure sémi- globuleuse, plus volumineuse, et d'une moitié inférieure moins enflée, cupuliforme. Le diamètre de la loge supérieure varie entre 12 et 20 fi. Parmi les conidies biloculaires on en rencontre plusieurs unUoculaires ; puis d'autres ofi la moitié inférieure est cou- ronnée d'une petite excroissance hyaline; enfin des exem- plaires fort excentriques, ne montrant qu'un jDédicelle court, muni d'une cloison excessivement mince. Les hyphes ram- pantes produisent des chlamydospores assez nombreuses, fon- cées, intercalées parmi les cellules normales. 1123 99. P e n i c i 1 1 i u m b i c o 1 o r Fr, S. M. III, 408 ; Sacc. Syll. IV, 82. — Produit cl'une culture de terre humeuse pul- vérisée, originaire du jardin du Laboratoire botanique a Utrecht, sur gelatine préparée. — Juillet 1903. — Mr. Grijns. — Touffes orbiculaires, jaune-soufré (Sacc. Chr. n° 25) a la périphérie, vert-grisatre au centre, non zönées. Hyphes rampantes jeunes hyalines; les plus agées jaune-soufré-pale, rameuses, cloison- nées, minces (1.75 /*). Hyphes dressées fort longues, larges de 2.33 H; hyalines, cloisonnées, deux ou trois fois quadri- chotomes au sommet. Articulations cylindriques , presque équilongues, diminuant en largeur en haut, les dernières coni- diifères. Conidies réunies en chapelets assez longs; sphé- riques, 2.33 i^ en diam., hyalines a l'état isolé, vert-grisatre en masse. La figure coloriée, représentée sur la table 4, fig. 9 des Observ. mycol. II de Persoon, et décrite par lui sous Ie nom de Monilia Penicülus, se rapporte selon Fries (S. M. lU, 408) au Penicill/um bicolor. Il nous est impossible de sympathiser avec cette interprétation, ne fut ce que par ce que les deux couleurs n'y sont pas représentées, et parce que la couleur présente pêche par Ie ton brun-ronssatre. 100. Trichoderma violaceum Oud. — Sur les feuilles pourrissantes du Nicotiana Tahacum. — Bussum, 1903. — Mr. C. J. Koning. — Hyphes mycéliennes rampantes, hyali- nes, continues, rameuses, larges de 2 a 3 ,«, produisant des hyphes fertiles dressées simples, hyalines, continues, bautes de 35 i-t a peu pres, et larges de 1.5 — 2 n, terminées chacune d'un globule violacé-noiratre, ayant 11 — 14 [^ en diam., et se décomposant en ses parties constituantes au moindre contact. Globules composés d'un grand nombre de conidies presque globuleuses, violacé-tendre a l'état isolé, violacé-noiratre en masse, apiculées a la base, et appliquées par moyen de cette petite proéminence a l'entour du sommet de la hyphe, lequel par la semble cinglé d'un anneau colorié. Les conidies se multiplient en formant des chapelets courbés en dedans, qui, 1124 se touchant latéralement , donnent origine au petit corps glo- buleux, dont nous fimes mention au début de eet article. Il n'existe ni une membrane abritante, ni une matière gluti- neuse, capable a tenir en place les conidies, qui ont un diam. de 2 a 3 n. XXI. D ématiacées. 101. Arthrinium sporophleum Kze in Eze et Schm. Myc. Hefte II, p. 104. — Fres. Beitr. z. Mycol. 27 et tab. III, f. 49 -52. — Sacc. Syll. IV, 279. — Sur les feuilles du Typha latifolia. — Nunspeet, 27 Mars 1902. — Mr. Beins. IjArthr. sporophleum a été signalé deux fois dans Ie Ned. Ki'uidk. Archief, savoir: dans la 2* Série, Tomé II, 184, et dans Ie 3<= Série, Tomé I, p. 129, mais toujours sans note explicative. C'est pour cela que nous y revenons pour la 3^ fois, d'autant plus qu'il est question d'un support non en- core rencontre, c'. a. d. des feuilles d'un Typha, au lieu des chaumes ou des feuilles d'un Carex ou d'un Juncusi UArthr. sporophleum est ami^higêne et se développe dans les tissus intérieurs. Aussitót que les conidies ont atteint Ie stade de maturité, l'épiderme se rompt dans Ie sens longitu- dinal, de sorte qu'on commence a distinguer de petits cous- sinets noirs, orbiculaires ou elliptiques, un peu convexes, longs de \4 a iK, et larges de J^ a % mill. Ces coussinets sont fort résistants, et se composent de liyphes courtes, dressées, hyalines, horizontalement divisées par des cloisons foncées, et fixées au support par moyen d'une cellule en coupole. — Les conidies sessiles, fort nombreuses, surgissent séparément a la hauteur des cloisons, se couvrent partiellement, et forment un épi solide qu'il n'est pas tout-a-fait facile d'étudier. Les conidies ont Ie contour elliptique, les bouts apiculés, et une couleur d'ombre, et mesurent 9.5—11.5 X 4.5—5.5 ^w. UArthrmium sporophleum se distingue des trois expèces les plus communes comme il suit: de VA. caricicola Kze et Schm. (Sacc. Fgi ital. del. tab. 763), 1125 par ses conidies non fusiformes, beauconp plus petites (9 5 — 11 X 4.5 — 5 /< contre 50 x 8 ^a) ; de VA. Morthieri Fuck. par ses coussinets conidiifères non ponctiformes, ses conidies non qiiadrangulaires, moins volumi- neuses (9.5 — 11 X 4.5—5 a« contre iQy^Sfi) et non ocellées; enfin de VA. sporophleoides Fuck. par ses conidies apiculées, non longitudinalement striées, moins volumineuses (9.5—11 X 4.5 — 5 /LI contre 14 X 6 ^t), moins régulièrement distribuées. 102. Cladosporium juglandinum Cooke Grev, XVI, 80. — Sacc. Syll. X, 604. — Feuilles du Juglans regia. — Nunspeet, 23 Janv. 1903. — Mr. Beins. — Hypophylle. Toulïes petites, fort distanciées, brun-fuligineux. Hyphes ordi- nairement simples (non rameuses), 160 — 180 X 4—7 ^, p. ou m. noueuses, cloisonnées, flexueuses, brun-très-foncé a la base, pales OU hyalines en haut. — Conidies acrogênes, fusiformes, bicellulaires, hyalines, 35 x ^ n- 103. Dematium sphaericum P. Obs. Myc, I. 25 ; Sacc. Syll. X, "590. — Conoplea sphaerica P. Syn. 234. := Conoplea olivacea Fr. S. M. ni, 491. — Sacc. Syll. X, 590. — Sur les ra- meaux du Fagus silvatica. — Nunspeet, 4 Mai 1903. — Mr. Beins. Le genre Dematium., appartenant a la familie des Dématiées (Amérosporées ; spores continues et sombres), et plus particu- lièrement a sa subsection 2 (Macronémées), se distingue entre les 6 genres les plus proches par ses conidies rangées en chapelets (sans isthmes), lesquels, implantés en maniere de grappe sur une hyphe centrale articulée (Table XIII, f. 7e.), et courbés en are, ferment avec eet axe un corps elliptique ou oblong, fuligineux, longuement pédiceUé (ibid. fig. d.). Un grand nombre de ces corps (fig. c), issus d'un mycélium rampant, caché dans l'écorce, forment ensemble une sorte de verrues (b.) qui, après la rupture du périderme (b.), donnent a la surface un dehors sombre et poudreux. Les verrues mesu- rent >^— Imill. ; les conglomérations de conidies (d.) 55 /i et des conidies (f.) 5 x 5.5-6 fx. Toutes ont une couleur olivacé-ferrugineux. Ned. Kruidk. Archief. 3e Ser. II. 4e St. Supplement. 71 1126 Table XIII. — b. Deux touffes réunies en une seule, coupées verticalement au milieu, grossies 50 f.- (1, couche conidiifère müre ; 2. couche conidiifère en train d'évo- lution; 3. pédicelles serres en colonne trapue; 4. périderme rompu). — c. Groupe de grappes compo- sées longuement pédicellées, non encore épanouies. — d. une seule grappe composée non encore épa- nouie, gr. 750 f. — f. Conidies en chapelet et co- nidies libres, grossies 750 f. 104. Hete rospori urn Ornithogali Klotzsch. Herb. Mycol. I, n° 69. - Cooke Black Moulds tab. 25 f. 13 et Grev. lY, tab. 63 f. 8 (Helminthosp. echinulatum Cooke). — Sacc. Syll. IV, 480. — F. de V Ornithogalum umbellatum ; Nunspeet, Mai 1903. — Mr. Beins. — Epiphylle, en touffes. Hyphes robustes, cylindriques, flexueuses, noueuses, cloisonnées. Coni- dies cylindriques ou en massue, fumeuses (Sacc. Chrom. 6), droites ou courbées en croissant, a 1 — 5 cloisons, 30 — 80 X 9 — 14 jM, subtilement pointillées. 105. Macrosporium Lunariae Oud. et van Hall. — Feuilles et fruits vertes du Lunaria hiennis. — de Bildt, Juin 1903. — van Hall. — Taches noir-foncé, fort nombreuses, circulaires, variant beaucoup en dimension (2miU. al>^ cent.), produisant des touffes de Macrosporium^ que nous n'avons pu identifier avec les espèces, mentionnées dans Ie Sylloge de Mr. Saccardo. Touffes denses, composées de hyphes dressées de 115 a 200 X 4% /*, d'abord olivacé-fort-pale, plus tard s'assombris- sant, cloisonnées, rabotteuses, pourvues pa et la d'une éminence dentiforme, arrondies au sommet. Conidies en massue p. ou m. allongée, lisses, souvent amincies en queue grêle, pointue vers la base, divisées par 4 a 7 ou plus encore de cloisons horizontales, et d'une ou de deux cloisons verticales ou décli- ves dans quelques loges médiaires. Conidies agées toruleuses. Il nous semble que les conidies sans queue sont des pro- ductions apicales, tandisque les conidies appendiculées dérivent 1127 des processus dentiforraes, on bien sont engendrées a la base des touffes de hyphes dressées. — Les eonidies sans queue atteignent une longueur de 70 et une largeur de 8 [j-. 106. Sporodestnium Campanulae Oud. — Tiges mortes desséchées du Camp. rotundifolia. — Nunspeet, 21 Oct. 1903. — Mr. Beins. — Petites touffes orbiculaires, lan- céolées OU linéaires, noires, pergant a travers Ie périderme des tiges surannées, composées de eonidies d'un fuligineux- pale, 25 — 35X16 — 18 /«, elliptiques, oblongues ou en massue, courtement ou médiocrement pedicellées, divisées par 2 a 5 cloisons liorizontales et une seule cloison longitudinale en plusieurs compartiments, a la face extérieure p. ou m. bombée. 107. Stigmella Atriplicis Oud. n. sp. — Feuilles desséchées de VAtriplex hortense. — Nunspeet, 21 Oct. 1902. — jMr. Beins. — Sur des feuilles également blanchies on ren- contre 9a et la des parties enflées circulaires, a sommet occupé par des groupes de petits points noirs qui, examinés a l'aide du microscope, présentent des eonidies brunatres poly- morphes (globuleuses, elliptiques, obovées, oblongues, irrégu- lières), divisées par 1 a 4 cloisons transversales, et une seule cloison verticale, en plusieurs loges, en partie angulaires, lisses, inégales, étranglées superficiellement, et mesurant 20 — 30 X 12 — 18 (.1. L'état jeune des eonidies se présente sous la forme d'une massue raince pluricellulaire. — Pédicelles brunatres, flexueux et p. ou m. noués, équivalant ou excédant en lon- gueur les eonidies. Notre espèce est la 10° du genre. Les autres, réparties dans les divers volumes de la Sylloge de Mr. Saccardo, habi- tent pour la plupart les feuilles des arbres. Deux d'entre elles ont été rencontrées sur les feuilles d'herbes dicotyléennes (Salvia glutinosa et Riibus idaeus), et 2 sur des feuilles d'herbes monocotyléennes {Sacch. officinarum et Lilium Martagon). 108. T o r u 1 a p o p u 1 i n a Peck. — Sacc. Syll. IV, 255. — F. du Populus halsamifera. — Bussum, Oct. 1901. — Mr. C. J. Koning. — Conidies ombre-pale, oblongues, 8—10 X 1128 3.5 — 4 /^ , aigues aux bouts , unies en chapelets longs et ra- meux. — Les caractères du genre Myxormia (voir Sacc. au lieu indiqué) firent défaut. 109. Toruia Rhododendri Kunze in Sturm Pilze, Bd. II, 95 et tab. 44. — Sacc. Syll. IV, 254. — Feuilles du Rhodod. ferrugineum. — Nunspeet, 26 Juillet 1902. — Mr. Beins. — Taches noiratres au-dessous des écailles. Hyphes décombantes , brun-noiratre , presque opaques , rameuses , a paroi épaissie, larges de 9—10 ƒ«. Conidies globuleuses, dis- posées en chapelet, lisses, 7—8 ^« en diam., se détachant l'une de l'aatre a un age avance. 110. Trichocladium asperum Harz Hyphoray- cètes p. 38 et tab. II, f. 1 ; var. charticolum Sacc. Mich. Il, 560, et Fgi ital. tab. 952. — Sacc. Syll. IV, 376. — Sur du papier brouillard dans Ie laboratoire de Mr. Ie Prof. Beijerinck a Delft ; originaire de la terre d'un jardin ; Déc. 1902. — Sporidesmium asperum. Cda Icones Fung. II, 6 et tab. VIII, f. 27. — Touffes noires. Hyphes stériles rampantes, tendres, hyalines, continues ou rarement cloisonnées, simples ou ra- meuses. Hyphes fertiles a peine ascendantes, courtes, toutes terminées d'une conidie oblongue bicellulaire, étranglée au milieu, fuligineuse, a surface inégale, verruqueuse, 20 X 10 /«. Les deux moitiés peuvent être égales ou inégales; dans Ie dernier cas la moitié supérieure surpasse en ampleur l'infé- rieure. XXn. S t i 1 b a c é e s. 111. (j r a p h i u m s t i 1 b o i d e u m Cda Ie. Fg. II (1838), p. 16 et tab. II, f. 69. — Sacc. Fgi ital. del. tab. 14 et Syll. IV, 610. — Crevasses et face inférieure de l'écorce du Pom- mier. — Kapelle pres de Groes, 22 Sept, 1903. — Envoi de Mr. Ie Prof. J. Kitzema Bos. — Croissant en touffes p. ou m. denses, a peine hautes de 2 mill. Chaque individu se com- pose d'un stipe et d'un globule. Le premier, comparable a un strome, se laisse diviser en une quantité considérable de 1129 hyphes filiformes, simples, fuligineuses, solidement unies, mais qui, a la base du globule divergent en houppe, dont les rayons en se courbant en dehors, ont pour tache de produire des coni- dies terminales, elliptiques, liyalines, continues, de 6 X 3 /«. 112. Isaria umbrina P. Syn. 689. — Sacc. Syll. IV, 590. — Institale acariforme Fr. S. M. III, 210. — Isaria Hypoxyli Kalchbr. — Accompagné de plusieurs exemplaires d'' Hypoxylon cocclneum. — Ecorce du Quercus Rohur en train de pourriture. — Nunspeet, 12 Mai 1903. — Mr. Beins. — Ce champignon nait sur les stromes de VHijpoxylon coccineum^ et passé pour Ie stade conidiifère de celui-ci. — Il se compose d'une quantité innombrable de fils tres subtils, réunis en stipe vertical ou ascendant, simple ou ramifié, lequel, vu sous des lentilles peu fortes, ressemble a une panache, d'autant plus que les fils constituants de bas en haut s'écartent de l'axe principal, et cela en nombre de plus en plus considérable , selon qu'ils s'approchent davantage du sommet, qui domine Ie tout en largeur. Tous ces fils écartés en dehors tantot persistent en leur état simple, et tantot se ramiflent ; aussi peuvent-ils de- meurer stériles ou produire une conidie acrogêne, presque globuleuse, hyaline, continue, ne mesurant que 2h /«en diam. Les fils ne semblent pas être cloisonnés et atteignent une lar- geur de 2 a 2j^ ^. Parmi les fils recourbés, terminés par une seule conidie, il se trouvent d'autres, peu norabreux, enflés en massue au sommet, et couronnés d'un appareil pénicilliforme, c.'a. d. d'un cercle de 4 a 5 basidies oblongues, s'appuyant sur la massue, et servant d'appui chacun a un chapelet de 4 a 5 conidies. De tout ce qui précède il découle que la figure de Tulasne (Sel. Fung. Carpol. Il, tab. IV, f. 3) qui selon eet auteur représente un morceau de l'appareil conidien de VHypoxijlon coccineum, diffère en tous les points de notre description, et ne représente pas une Stilbacée, mais un Hyalomycète. La présence de fils pénicilliifères a la surface des panaches plaide en faveur de l'affinité des genres Isaria et Coremïum. 1130 Eeste a commnniquer que les individus de notre Isaria atteignent ime longueiir de 2 a 4 mill., et qu'ils entourent la base des Hypoxylon en cercle dense, c.'a. d. au nombre de quelques dizaines. XXIII. T u b e r c u 1 a r i é e s. 113. Exosporina Laricis Oud. — Aiguilles du La- rix decidua. — Nunspeet, Juin 1903. — Mr. Beins. — Amphi- gêne, mais surtout hj'-pogêne. Petits points noirs, distribués sans ordre, 100—150 /j- en diam., ayant quelque ressemblance avec les périthèces dimidiés des genres Leptostroma et Lepto- thijrium. Tout d'abord, a la surface des aiguilles, on distingue des fils et des faisceaux aplatis brunatres, s'élargissant 9a et la, Ie long de leur trajet, en petites plaques circulaires — nouveaux centros de développement pour des faisceaux secondaires, s'éta- lant en diverses directions. — Les fils et les faisceaux peu larges périssent en se desséchant, mais les plaques, de structure parvicellulaire, continuent a croltre, et bientot changent en petits corps convexes, soli dement appliqués a l'épiderme, les- quels, examinés de plus prés, après une macération de quel- ques (10) minutes dans une solution de potasse hydratée, un lavage dans l'eau pure, et une immersion dans une solution d'hydrate de choral, paraissent composés de séries verticales OU chapelets intimement serres de cellules : mineures a la base, majeures vers Ie somraet, d'abord p. ou m. anguleuses, mais destinées a changer en conidies presque sphériques qui, a 1'état parfaitement mür, se détachent l'une de l'autre, et de cette maniere, après la cliute des aiguilles, peuvent beaucoup contribuer a propager Ie mal, qui a prouvé produire beaucoup de dégats aux plantations. Le genre Exosporina diiïère du genre Exosporlum, en ce que le premier produit des conidies en chapelet, se détachant l'une de l'autre a l'état mür, tandisque Ie second engendre des conidies pluriloculaires, unies en coussinet, qui ne se di- 1131 visent pas. Le strome dans ces deux cas est tres élémen- taire, tandisque dans le genre Trimmatostroma, qui a les conidies pluricellulaires, a pen pres indépendantes, celles-ci sont accumulées en une masse informe, qui repose sur un strome bien développé (Corda, Icones Fung. I, tab. II, f. 148). Voir aussi »Zittingsverslagen der Kon. Acad. van Weten- schappen" de 30 Janvier 1904, p. 745. 114. Fusarium Fuckelii Sacc. Syll. IV, 695. — Eameaux du Buxus seinpervirens. — Nunspeet, 28 Mars 1903. — Mr. Beins. — Selon Fuckel l'état conidien du Neciria Des- mazierii de Not. Ne pas confondre avec le Fusisporium Buxi Fr. 115. Fusarium Mali Allescher Verz. Süd-Bayer. Pilze ni (1891), p. 130. — Sacc. Syll. XI, 650. — Eameaux du Pirus Malus. — Nunspeet, 7 Mai 1903. — Mr. Beins. 116. Fusarium (F u samen) Platanoidis Oud. — Sur les rameaux de VAcer platanoides. — Nunspeet, 7 Juin 1903. — Mr. Beins. — Sporodoches pergant a travers l'écorce, entourés de quelques lanières dentiformes du périderme, ran- ges en séries linéaires presque parallelles, médiocrement sail- lants, mesurant 2 a 3 mill. en diam., parfois confluents. incar- nat. Partie basilaire charnue, composée de hyphes hyalines, subtiles, entrelacées, dont le sommet s'érige en basidie simple OU rameuse, un peu boursoufflée, servant de suppiort a une seule conidie hyaline, continue, droite ou a peine courbée, arrondie ou aigue, voire même apiculée aux bouts, 20— 25 X 3 i«. 117. Fusarium viticolum Thüm. : Die Pilze und Pocken auf Wein und Obst. 1885, p. 52 et tab. III, f. 3. — Sacc. Syll. IV, 696. — Sur les rameaux deVAmpelopsis quin- quefolia. — Nunspeet, 7 Avril 1903. — Mr. Beins. Mycélia stériles. 118. Eliacodium nigrum (Lk.) Schum. Saell. Il, 447; Sacc. Syll. XIV, 1189. — A la surface de l'écorce pourrie du Quercus Eubur, formant une couche den se, molle, gris- 1132 noiratre, de hyphes irrégulièrement ramifiees, baies, larges de 3—5 /<, s'entrecroisant d'iine maniere serrée. En terminant, je me fais un devoir d'adresser mes remer- ciments pour leur secours assidu pendant la composition de cette XX* Contribution a la Mycologie des Pays-Bas, a Mess. C. A. G. B e i n s de Nunspeet et C. J. K o n i n g de Bussum, dont Ie j)remier persista a me fournir les matériaux pour continuer mon ouvrage, et Ie second eut la complaisance de me mettre en état d'illustrer mon texte par quelques dessins tres bien réussis. Les échantillons, mis a ma disposition par Mess. Ie Prof. Dr. J. Eitzema Bos, Dir. de Tlnstitut Phytopathologique a Amsterdam, Ie Prof. M. W. B e ij e r i n c k a Delft, Ie Dr. E. G i 1 1 a y , Prof. a l'Ecole supérieure d'Arbori culture a Wage- ningen, et Ie Dr. J. Th. Oudemans, Président de la Société Entomologique a Amsterdam, ont été rcQus avec reconnaissance. Hectification. — Le Pyrenochaeta humicola Oud. (n° 25, p. 1092), apparteuant aux Sphurioidacées, doit être transporté vers la page 1115, et prendre place après le n° 80. EXPLICATION DES FIGUEES. Table XI. — la. Craterellus pusillus Fr. , grossi 3 f. ; 1 h. Partie de l'hyméniuui et 1 c. Spores, grossies 750 f. 2 a. Cyphella muscigena (P.) Fr, — Parasitant sur iin exem- plaire de Polytrichum juniperinum, grandeur naturelle; 2 h. individu a part, grossi 2 f. 3 a. Barlaeina cinnabarina (Fuck.) Sacc. — Individus de grandeur naturelle, intacts et coupes verticalement ; 2 h. Partie de rhyménium, grossie 375 f, ; 2 c. Spores, grossies 1000 f. Table XII. — 4 a. Humaria Chateri (Sm.) Sacc. ; grandeur naturelle ; 4 h. Coupe verticale d'une portion d'apothèce, grossie 37^ f.; 4 c. Portion de riiyménium, grossie 375 f.; ^ d. Spores, grossies 750 f. et 1300 f. 5 a. Coupe verticale d'une glomérule de conidies du Pesta- lozzia camptosperma Peck. , grossie 750 f . ; 5 b. Conidies a part, grossies 1125 f. Table XIII. — 6 a. Coupe verticale d'une pustule du Stil- bospora Rohiniae Oud. , grossie 450 f. ; Q b. c. d. e. f. Coni- dies a part, d'ages différents; b. c. d. Conidies müres ou presque müres; e. f. Conidies jeunes. 7 b. Dematium sphaericuin P. — Deux touffes réunies en une seule, coupées verticalement au milieu, grossies 50 f. (1. couche conidiifère müre; 2. couche conidiifère en train d'évolution; 3. pédicelles serres en colonne trapue ; 4. périderme rompu) ; c. Groupe de grappes composées, longuement pédiceUées, non encore épanouies, grossie 750 f.; f. Conidies en chapelet et conidies libres, grossies 740 f. NeiKruidlcArcliief Ser.3.11. n.ïï. ,.!:^^él^^^^t,e^^:^z^zyc<>h^^ /y^..v< r 'f4 .-1 *.>pf(7 't- 4 i. 7 '%^ S> N ---'j ^ / ^ ^ ; ' n:^^-'\ ^ /y