Q This volume has been digitized, and is available online through the Biodiversity Heritage Library. For access, go to: www.biodiversitylibrary.org. j ’ Y D a h 2 ie , , d' l 2 j ? : N Ben ‘ A v ey} ’ f “ [ ‘ 4 5 r- u is L y [} ? 4 h ) “ .- ‘ . : R 3 > . N 5 . » i / . 3 ‚ } £ r ’ h En r y r h 5 AH h ’ SATER ’ . SR ‚ w - 5 N N f R ; E k - ) EN f Y ei \ N er N u a bi »ı PS 2 Pi A Y FR 3 « Pen NEUE DENKSCHRIFTEN DER ALLG. SCHWEIZERISCHEN GESELLSCHAFT FÜR DIE gesammten Naturwissenschaften. — - NOUVRAUK IANIOIRAY DE LA SOCIETE HELVETIQUE DES SCIENCES NATURELLES. Band IV. mit NN Tafeln. RAR LAAN NEUCHATEL, . Auf i Kasten er Geschuchaft. IN DER BUCHDRÜCKEREI VON O. PETITPIERRE. 1810. “ 5 un ö il 17 a # % z . v iR u B y 3 . - Re PT 5 ae ag un 5 TIROL rallDeRnasIav 3a NIE nr r ‘“ ur z: sarlnkremaaerıninH Kahn ” re v Ruglorn zuaan | ' > Ag. ati Er TORTE A ” ru SIIISAUTAE Bkouaına j I y % -s .. Pa “ m“ j N ‚als ER NZZ Yun erre I en * 7 ZZ werte rear ppre eher " Be 3 = u . E Mr M “ Pr y ° "aa u Ei & N er N R | A Nr. Rn un En! » u & shaRaTH au u ”oY van CRt va Dr u war Pr ; k ’ Br as ri . E An t Bi REGISTER. »Fauna helvetica. Erster Theil eig : die Käfer der Schweiz von O. Heer. . . rn. ah 8 Bog. aneiugibrf” » Echinodermes fossiles de la Suisse, par m Agassız. Q8 Wh 15 ' Bog. und ıı T. 2 » Beiträge zur Nevrologie der Reptilien von D’ C. Vogt. dans g Bog. und 4 Taf. gs. und 7 Taf. Observations geologiques sur le Jura soleurois, par A. Gressiy. 7 Bog. IE = un 12. au) ee 0 ann KUrÜbna ‚gi BON UT, oT Wh € 7 i ee k \ scheh # anır r a KATZEN. D 1.04 rn ET a 1 A Den 15 ra nr in BEITT Sur Er ee kedt we va Zr Ku hr af ni ala ken. w ad. Nrukı Di a Fond 1 w Br: B‘ | DESCRIPTION DES ‚ECHINODERMES FOSSILES DH RNUNSSIE | y f BAND IV, HEFT 1 IS BOUND WITH BAND II, HEFT 5 \ vn ® Fr iR x & BAND IV, HEFT 4 IS BOUND WITHIBAND II A a Man ‚II MAG dTIW Amon di L Pia TIGER > TWEH „II MA& HIIW MELDE 21 5 TREE VI EHRE DESCHIPTIOR DES ECHINODERMES FOSSILES DE LA SWUIHSR3 PAR L’ AGASSIZ. —0—_—— SECOND FPARTIE. CIDARIDES. Band IV. 1840. 46! Bog..22 Taf. > Heer, 0. Käfer der Schweiz, I. Theil. 2, Lieferung. Agassiz, L. Echinodermes fossiles de la Suisse. 2° par- tie. Cidarides. Vogt, C. Zur Neurologie der Reptilien, Gressiy, A. Jura soleurois. 2° partie. 4... some 3 i er “ | er | | ERTL RRALE KL ATIREEE ucerue ad © . an. y ’ gs; teen *ı4 aan na ware I ‚zaaınaatd on wi MIIDERE Ein OBSERVATIONS PRELIMINAIRES. La famille des Cidarides, qui fait le sujet de ce m&moire, est de toutes les familles d’Echinites la plus nombreuse en especes. Elle est en m&me temps la plus ancienne dans l’histoire du developpement de ces £tres a la surface de notre globe; car on en rencontre des debris des le Muschelkalk, tandis que les autres familles apparaissent pour la premiere fois dans les terrains de la formation jurassique. A cette derniere Epoque les Cidarides paraissent avoir acquis un developpement extraordinaire, non-seulement en especes, mais aussi en individus. La formation ceretacee en est aussi abondamment pourvue, ainsi que les terrains tertiaires. L’epoque actuelle, enfin, en compte encore un nombre considerable. Un fait digne de remarque, c’est qu’en Suisse l’etage du terrain a chailles en recele a lui seul plus d’especes que tous les autres terrains r&unis. Sur 8/4 especesd£crites et figures dans ce m&moire, 33 proviennent de ce terrain, et parmi ce nombre se trouvent les especes les plus genera- r IE DESCRIPTION DES ECHINODERMES FOSSILES lement connues, telles que le Cidaris Blumenbachü Goldf., le Cidaris coronata Mstr., le Glypticus (Echinus) hieroglyphicus Ag., le Hemici- daris (Cidaris) crenularis Ag.,le Diadema (Cidaris) subangulare Ag., et autres. Cette grande abondance de Cidarides trouve en partie son expli- cation dans la nature m&me du terrain, qui, tant essentiellement littoral , a dü convenir particulierement a ces animaux, qui de nos jours encore n’habitent guere que les plages riveraines et les bas-fonds. Dans les con- trees ou le terrain a chailles n’existe pas sous la forme qu’il affecte chez nous, on rencontre plusieurs de ses especes les plus caracteristiques dans le corallien (1); ce qui me fait penser que ce que nous appelons en Suisse le terrain a chailles ne constitue pas un ensemble aussi rigoureusement delimite que lV’ont pretendu quelques geologues, et qu’au lieu d’en faire une division de l’eEtage moyen du Jura, il eüt &te plus convenable de le ranger dans le Jura superieur ou m&me de le confondre avec le corallien , attendu que dans certaines localites, a Besancon par exemple, ces deux terrains passent insensiblement de l’un a l’autre, et que beaucoup de leurs fossiles sont identiques. Quant aux especes des Alpes, les terrains dont elles proviennent appar- tiennent, selon toute apparence, pour la plupart, a la formation eretacee. Gependant il existe encore bien des doutes a l’egard de l’äge relatif et du parallelisme des divers etages qu’on y a signales. J’ai employ€ dans le me- moire precedent, comme dans celui-ci, le nom de calcaire alpin ou de calcaire des Alpes, sans aucune acception geologique, etseulement pour dire que la couche calcaire qui recele le fossile en question estsitude dans la chaine des Alpes. (1) Le Hemicidaris erenularis, voy. p. 46, le Cidaris coronata p. 59, le Cidaris propinqua p. 62; et autres. DE LA SUISSE. III Les especes decrites dans ce m&moire sont pour la plupart nouvelles. Souvent les caracteres specifiques qui les distinguent entre elles reposent sur des particularites de structure qu’il est diflicile de saisir au premier coup-d’ceil, lorsqu’on n’a pas fait une &tude suivie de ces animaux. Aussi je ne me suis pas borne a donner de chaque espece trois figures en gran- deur naturelle; j’y ai encore ajoute des figures grossies des differentes parties du test dans lesquelles resident les principaux caracteres speci- fiques. Cela m’a paru surtout indispensable pour les petites especes, telles que les Salenies, les Acrosalenies et beaucoup de Diademes, dont j’aı represente pour l’ordinaire une aire ambulacraire, une aire interambula- craire, l’appareil oviducal et quelques tubereules isol&es sous un grossisse- ınent plus ou moins considerable. Depuis la publication de la premiere partie de ce travail, inser&e dans le Vol. III des Nouveaux Memoires de la Societe helvetique des sciences naturelles, j’ai eu l’occasion de voir et d’etudier un grand nombre d’especes nouvelles, dont j’ai eu soin d’enrichir ce m&moire. M.le professeur Merian en particulier a bien voulu mettre a ma disposition la belle et riche collec- tion du Musee de Bäle, dans laquelle j’ai retrouve& les originaux de plu- sieurs especes figures par Knorr. M. Dubois de Montpereux m’a commu- niqu& un grand nombre d’especes nouvelles ou peu connues, avec des renseignemens tres-precieux sur leur gisement. M. Andre& Deluc a bien voulu me confier toutes les especes nouvelles d’Oursins que j’ai rencontrees dans sa magnifique collection. M. Rehsteiner, de Teuffen, m’a envoye plusieurs nouvelles especes trouvdes par lui dans le neocomien des Alpes de St-Gall. M. Walchner, directeur de l’ecole polytechnique de Carlsruhe, m’a remis plusieurs especes tres-rares trouvees par lui dans la chaine du Sentis. M. le docteur Mayor et M. Alph. Favre-Bertrand m’ont confie de IV DESCRIPTION DES ECHINODERMES FOSSILES DE LA SUISSE. nombreux exemplaires du Saleve, de la montagne des Fis et de la Perte- du-Rhöne, qui confirment l’identite des terrains de ces localites. Enfin MM. Nicolet, Gressly, Escher de la Linth, Coulon pere et fils, A. de Mont- mollin, ont continue a me faire part des nouveaux materiaux que leur zele pour la paleontologie leur a fait decouvrir. Tous ont des droits ama recon- naissance, et je me fais un devoir de la leur temoigner ici publiquement. Dans la redaction de cette seconde partie de mon memoire, j’ai ete con- tinuellement assiste par M. Desor, qui a continue a me preter l’appui de sa plume facile, comme il l’avait deja fait pour la premiere partie. Mais cette fois son travail ne s’est pas borne a une simple redaction; l’examen compa- ratif des nombreuses especes des genres Diademe et Cidaris, dont les caracteres sont si difliciles a apprecier, est m&me entierement de son fait. Cependant j’en ai revu la description, afın d’en partager avec lui la res- ponsabilite scientifique. Il m’est pr&cieux d’avoir trouve dans un ami un collaborateur aussi distingue. L’ AGASSIZ. Neuchätel,, le 11 juin 1840. DESCRIPTION DES ECHINODERMES FOSSIEES DE LA SUISSE. 18° Genre. DIADEMA Gray. Syn. Cidarites Lam. Goldf. Le genre des Diademes est du nombre de ceux que M. Gray proposa en 1835, dans le Philosophical Magazine. Les especes qu'il rangeait alors dans son nouveau genre n’etaient qu’au nombre de trois vivantes, et cependant les caracteres generiques qu’il leur assignait : Corps orbiculaire, deprimed; ambulacres droits; piquans souvent tubuleux, ne sont rien moins que specieux. Peu-a-peu le nombre s’en accrut et l’on y rangea aussi plu- sieurs especes fossiles , qui se trouvent mentionnees dans mon Prodrome dune Monographie des Echinodermes (Mem. Soc. des Sc. nat. de Neu- chätel, T.I). Mais c’est surtout depuis cette derniere publication , que les especes fossiles se sont multiplides , gräce aux soins que les geologues ont mis a en recueillir les debris dans les divers terrains qui en contiennent. J’ai ete a me&me de comparer et d’etudier une grande partie de ces nouveaux mate- riaux, et je m’ai pas tard€ A y reconnaitre plusieurs types distincts, qui, dans mon opinion, doivent &tre envisages comme autant de genres, parce que chacun d’eux me parait resumer un ensemble de caracteres qui lui est propre. Q’est en partant de ce point de vue que, dans mon Catalogue des I 2 DESCRIPTION DES ECHINODERMES FOSSILES Moules du Musee de Neuchätel, j'aı subdivise le groupe des Diademes en qualre genres, qui tous ont des representans assez nombreux dans les terrains de Suisse. Ce sont le genre Tetragramma, le genre Pedina, le genre Acrocidaris et le genre Diadema proprement dit; le premier, carac- terise par un nombre beaucoup plus considerable de tubercules sur les aires interambulacraires (au moins quatre rangees principales); le second, par une disposition particuliere des pores ambulacraires; le troisieme, par la structure de son appareil oviducal (voy. ces differens genres). Plus d’un naturaliste trouvera sans doute que Je resserre trop leslimites des genres; mais il n’en est pas moins vrai que mon genre Diademe, apres avoir subi d’aussi importantes restrictions, est encore l’un des plus nombreux en especes de toute la famille. Sur trente-six especes fossiles que je connais aujourd’hui, nos terrains de Suisse nous en ont fourni dix- huit. On les trouve repandues dans tous les terrains secondaires, de- puis le Trias jusqu’a la Craie inclusivement; mais les differentes especes, qui caracterisent plus ou moins les &tages successifs des formations, ne different souvent que par des caracteres tres-peu sensibles, quoique tou- jours tres-constans. J’ai place les Diademes en tete de cette famille, parce qu’ils sont A-peu- pres les plus simples de tous les Cidarides. Restreints aux limites que je leur ai assignees plus haut, voici comment on pourra les caracteriser : ce sont des oursins de forme circulaire ou subpentagonale, plus ou moins de- primes, a tubercules perfores et legerement cereneles. Les ambulacres convergent en droite ligne de bas en haut, en se resserrant graduellement vers le sommet. Les pores sont disposes par simples paires uniformement superposees les unes aux autres (et non pas disposes par triples paires obli- ques, comme dans les Pedines). Les aires ambulacraires n’ont jamais que deux rangees de tubereules principaux. Les aires interambulacraires en ont €galement deux, accompagnees le plus souvent de rangees secondaires placees A l’exterieur des rangees principales (1). La bouche est decagonale, (1) J’appelle rangees secondaires ces series composees de tubercules moins gros que ceux des rangees principales, mais cependant mamelonnes et perfores, qui accompagnent les rangees principales, ‘ordi- nairement jusqu’au milieu de la circonference et meme au dela. u DE LA SUISSE. 5 avec des entailles peu profondes. L’appareil oviducal se compose de cing plaques ovariales et de cing plaques interovariales; les premieres sont en forme d’hexagone allonge; la plaque impaire est un peu plus grande que les quatre plaques paires; toutes sont perfordes. Les plaques interovariales sont petites, triangulaires et non perforees; elles sont logees au sommet des ambulacres, entre les angles saillans des plaques ovariales. Malheureuse- ment cet appareil n’est que tres-rarement conserv&; et cette absence d’un organe aussi important, jointe a la grande uniformite du test, ne peut qu’augmenter la diflieult@ des determinations. Aussi les Diademes sont-ils, de tous les oursins, les plus difliciles a etudier, et pour arriver A une con- naissance exacte de certaines especes, il est indispensable d’examiner avec le plus grand soin, une serie plus ou moins nombreuse d’exemplaires. Les piquans ne sont connus que d’une seule espece fossile (D. pseudo-dia- dema). Ge-sont, comme ceux des especes vivantes, des baguettes assez greles, subuldes et assez uniformes sous le rapport des dimensions. Parmi les especes que nous allons decerire, il en est plusieurs que l’on peut envisager comme caracteristiques de certains terrains, entre autres le D. pseudo-diadema, pour les etages superieurs du Jura; le D. suban- gulare, pour le terrain a Ohailles, et enfin les D. rotulare et D. Bour- gueti,pour le Neocomien. Or, comme ces terrains, et en particulier Je N&o- comien, occupent de bien plus grands espaces qu’on ne le pense habituel- lement, leurs fossiles acquierent par la m&me une importance d’autant plus grande. C’est ainsi que quelques exemplaires du D. rotulare, recueillis receminent par M. le minisire Rehsteiner de Teuffen, dans le calcaire des Alpes de St.-Gall, m’ont confirme dans l’opinion que j’avais deja emise preeedemment, que le neocomien occupe des espaces considerables dans les Alpes. Je commencerai cette descriplion par les esp£ces de la formation ereta- - cee, que j’ai reunies dans la Pl. 16, et je passerai ensuite aux especes ju- rassiques qui sont figurdes sur la Pl. 17. Sans, pretendre assigner aux especes de ces deux grandes formations des caracteres generaux propres, je ferai cependant remaquer qu’en these A DESCRIPTION DES ECHINODERMES FOSSILES generale, celles des terrains eretac&s ont une physionomie plus uniforme que celles des terrains jurassiques, aussi sont-ils plus difliciles a caracte- riser. Jene connais point encore de Diademe tertiaire, excepte cependant un exemplaire du Diad. Luce, trouv& par M. Nicolet dans la Molasse de la Chaux-de-Fonds, mais que je crois etre un fossile remanie du gres vert, comme il s’en rencontre assez souvent dans les terrains mollassiques. Especes des terrains cerdtaccs. I. Dısapema noruLare Ag. Tab. XVI, fig. 1-5. Syn. Diadema rotulare Ag. M&m. Soc. des Sc. nat. de Neuchätel, vol. I, p. 139. Tab. 14, fig. 10-12. Diadema ornatum. Catal. syst. Ecetyp. Mus. Neoc. p. 8. Bourguet. Traite des Petrif. Pl. LI, N? 340 et 545. J’ai deerit et figure cette espece dans ma Nocice sur les fossiles eretaces du Jura neuchätelois (Me&m. Soc. des Sc. nat. de Neuchätel. T. Ip. 139). Depuis cette epoque, j’ai eu l’occasion de la comparer avec un assez grand nombre d’autres especes; je vais donc essayer d’en pre£ciser encore d’avantage les caracteres, afın de prevenir toute cause d’erreur ou de confusion , qui se- rait d’autant plus fächeuse que le D. rotulare peut Etre envisage comme l’un des fossiles caracteristiques du Neocomien. La surface du test ne presente rien de saillant; son aspect est tres-uni- forme, et cela tient surtout A ce que les tubercules principaux des aires ambulacraires et interambulacraires sont a-peu-pres de meme grosseur; sa forme generale est subcirculaire ou plutöt subpentagonale et plus ou moins d&primee. Les aires ambulacraires ne portent que deux rangees de tubercules assez distantes; l’espace intermediaire est garni d’une fine gra- nulation, du milieu de laquelle s’elevent, a la face inferieure, quelques tubercules secondaires, moins gros que ceux des rangees principales,, mais >> DE LA SUISSE. 3 egalement perfores et mamelonnes. Les aires interambulacraires ont au moins le double de la largeur des aires ambulacraires;; elles portent &gale- ment deux rangees de tubercules principaux , accompagnees de deux ran- gees de tubercules secondaires, qui naissent A une certaine distance de la bouche et se prolongent jusqu’au dela du milieu de la circonference. Ges rangees secondaires sont toujours placdes A l’exterieur des rangees princi- pales, quelquefois m&me elles ont l’air de se doubler sur le milieu de la eirconference; et l’on y compte alors six rangees de tubercules mamelon- nes (fig. 5). L’espace compris entre les rangees principales, ne pre- sente qu’une fine granulation homogene, avec quelques tubercules spora- diques. En general, la face inferieure est plus tubereuleuse que la face su- perieure; les tubercules y sont aussi plus gros, surtout ceux des rangees secondaires, et c’est la ce qui donne a cette face son apparence uniforme. Tous les tubercules des rangees principales et secondaires sont entoures d’un cercle de petites granules ; ils portent tous un mamelon perfore, se- pare de la base par un etranglement legerement ondule ou erenele. Les pores ambulacraires ne presentent rien de particulier; ils sont disposes par simples paires superposces les unes aux autres et mediocrement rap- prochees. Cette disposition ne varie pas dans toute la longueur des ambula- eres. LA face inferieure estplus concave que dans la plupart desautres especes de ce genre; l’ouverture buccale est decagonale, comme & l’ordinaire, et le bord qui correspond aux aires ambulacraires est plus grand et moins arrondi que celui des aires interambulacraires. L’appareil oviducal n’est conserv& dans aucun des nombreux exemplaires que je possede. Cette espece est tres-frequente dans le terrain ndocomien, dans les marnes bleues, aussi bien que dans les assises calcaires qui gisent par des- sus. M. le ministre Rehsteiner, de Teuffen, vient de m’en envoyer deux exemplaires tres-bien caracterises, qu'il a recueillis, ’un dans le calcaire alpin de laSeealp, et l’autre dans le calcaire alpin de l’Altmann (Canton d’Appenzell). 6 DESCRIPTION DES ECHINODERMES FOSSILES Il. Dıispema BoURGUErT Ag. Tab. 16, fig. 6— 10. Syn. Diadema ornatum Ag. (Mem. Soc. des Se. nat. de Neuchätel, vol. I, p. 130). Diadema rotulare Ag. Catal. Syst. Ectyp. Mus. Neoec. p. 8. Bourguet. Traite des Petrif. Pı. LI, N° 558. Lors de la publicationde ma Notice surles fossiles eretaces du Jura neu- chätelois, jene connaissais cette espece que par un tres-petit nombre d’exem- plaires, et je l’envisageais a tort comme identique avec le Cidarites orna- tus de Goldfuss. Je m’empresse de profiter de l’occasion qui m’est ici offerte, pour rectifier cette erreur. Ü’est sans doute A cette espece qu’il faut rapporter la fig. 338 de la tab. 51 de Bourguet, attendu que la col- lection de cet habile naturaliste &tait en grande partie composde de fossiles recueillis aux environs de Neuchätel, et que notre espece se re- trouve assez frequemment dans le neocomien des environs de cette ville. En dediant cette espece a sa m&moire, j’ai voulu rappeler les services eminens qu'il a rendus a la paleontologie, a une Epoque oü le publie scientifique n’etait guere dispose a apprecier de semblables recherches, parce qu’on n’entrevoyait pas encore leur liaison avec les autres sciences. Bourguet, entierement devoud a l’&tude de lanature, pensait’que tout ce qui en fait partie est digne de l’attention du naturaliste; c'est a ce titre qu’il etudia les fossiles , ne se doutant guere que la nouvelle voie quil en- tr’ouvrait serait un jour aussi feconde en resultats. Le D. Bourgueti differe de l’espece prec&dente par plusieurs caracteres que Bourguet lui-m&me avait deja saisis et qw’il a rendus approximative- ment dans ses figures. Il importe d’autant plus de les faire ressortir avec la plus grande pr£cision , que les deux especes se rencontrent tres-souvent ensemble dans les memes localites. Nous citerons en premier lieu comme un trait caracteristique du D. Bourgueti sa forme tres-deprimee et la con- = DE LA SUISSE. 7, cavit€ moins sensible de sa face inferieure. Un autre caractere plus constant encore reside dans la forme et la disposition des tubercules, qui sont plus gros mais moins nombreux que ceux du D. rotulare ; les rangees secon- daires, surtout, sont bien moins apparentes; elles n’atteignent pas meme le eu de la cifngeteree, et leurs tubercules sont Dean plus petits que ceux des rang£es principales. Il en r&sulte une apparence moins tuber- culeuse et moins homogene du test en general et de la face inferieure en partieulier. Les aires ambulacraires portent deux rangedes de tubercules principaux, plus rapproches que dans le D. rotulare, et separes seule- ment par une pelite bande granuleuse en zig-zag; on remarque aussi que les tubercules eux-me&mes sont moins Egaux entre eux, et qu'ils diminuent sensiblement de grosseur vers le sommet. L’appareil oviducal n’a dü &tre que tres-legerement soude au test, puisqu’il n’est conserve dans aucun exemplaire. L’espace qu’il occupait est un pentagone regulier, dont la net- tete des contours est tellemement constante, quelle peut, jusqu’ä un cer- tain point, &tre envisagee comme un caractere sp£cifique. Quant aux differences qui existent entre le D. Bourgueti et le D. or- natum (Cidarites ornatus Gld(.), je ferai remarquer que les deux rangees de tubercules ambulacraires sont parfaitement egales dans le D. Bourgueti; tandis que dans l’espece de Goldfuss, l’une des rangees est sensiblement plus courte que P’autre et, d’apres l’indication positive de cet auteur, ne compte que huit tubercules, tandis que l’autre en a douze. Les tubercules eux-mömes paraissent aussi Etve un peu moins gros dans notre espece,, et leur mamelon moins apparent. En resume, le D. Bourgueti tient le milieu entre le D. rotulare et le D. ornatum; il est moins tuberculeux que le premier et plus tuberculeux que le second. On le rencontre assez frequemment dans les marnes bleues aussi bien que dans le calcaire jaune de notre N&ocomien. J’en possede des exemplaires de toute grandeur, depuis un tiers de pouce jusqu’ä un pouce de diametre. 8 DESCRIPTION DES ECHTNODERMES FOSSILES Ill. Diavema ıuc® Ag, Tab. 16, fig. 11—15. Catal. Syst. Eetyp. Mus. Neoc. p. 8. Cette espece, que je dedie aM. Andre De Luc de Geneve, est moins deprimee que le D. Bourgueti. Ses tubercules sont aussi plus gros, ou du moins leur base est plus large, tandis que la granulation verruqueuse entre les rang£es principales de tubercules est d’une finesse extreme et tres-abondante. Ge contraste determine le principal caractere du D. Zuce, qui , sous tous les autres rapports , est tres-voisin du D. Bourgueti. Les aires ambulacraires et interambulacraires portent deux rangees de tuber- eules, qui sont ä-peu-pres d’egale grosseur sur le milieu de la circonference; pres du sommet, au contraire, ceux des aires interambulacraires l’empor- tent de beaucoup sur ceux des aires ambulacraires. Les rangees secon- daires sont tres-peu apparentes et ne se composent que de quelques tuber- cules. Les pores ne pr&sentent rien de particulier; on remarque seulement quw’ils se resserrent ä& la face sup@rieure. Les tubereules , quoique larges, ne sont pas tres-@leves; mais les crenelures qui entourent le mamelon sont tres-apparentes. J’aı tout lieu de croire que cette espece est particuliere au gres-vert. L’exemplaire figure provient de la Perte du Rhöne et m’a et€ commu- nique par M. Studer. M. Nicolet en a trouv& un exemplaire dans la Mo- lasse de la Chaux-de-Fonds, qui, comme on sait, contient beaucoup de fossiles remanies du gres-vert. Enfin,, j’en possede un troisieme exemplaire provenant de Belerme (Departement de l’Orne). DE LA SUISSE. g IV. Diavema nnonanı Ag. Tab. XVI, fig. 16-18. Catal. syst. Eetyp. Mus. Neoc. Supplement. Au premier coup-d’oeil cette espece ressemble beaucoup au D. seriale Ag. du Lias, figure et deerit par M. Leymerie, dans son Me&moire sur les forma- tions secondaires du D£partement du Rhöne (Mem. Soc. Geol. de France Tom. 4); mais en comparant attentivement les deux especes, on trouve que le caractere essentiel qui distingue le D. seriale , l’Etroitesse des aires ambu- lacraires, ne se retrouve pas dans le D. Rhodani. Cette particularite peut, il est vrai, echapper,, lorsque l’on n’a point de terme de comparaison sous les yeux ; mais une fois qu’on l’a reconnue, on ne peut pas ne pas l!’envi- sager comme un caractere specifique Evident. Personne d’ailleurs ne vou- drait admettre une identite entre des fossiles de formations aussı differentes que le Lias et le gres-vert. Les tubercules sont tres-apparens, ce qui tient moins peut-£tre a leur grosseur qu’a leur isolement. A la face superieure, les tubercules ambula- craires diminuent brusquement a mesure que les ambulacres se retrecis- sent. Je n’ai pu decouyrir aucune trace de rangees secondaires; l’espace intermediaire entre les rangees principales est uniformement recouvert d’une fine granulation tres-homogene. L’exemplaire figur@, appartenant au Musee de Geneve, provient du gres- vert de la Perte du Rhöne. 12 10 DESCRIPTION DES ECHINODERMES FOSSILES. V. Disvema vıLararum Ae. Tab. XVI, fig. 19-21. 2 Syn. Cyphosoma Beaumonti Catal. syst. Ectyp. Mus. Neoc. p. 11. Je range cette espece parmi les Diademes de la craie, parce quelle pro- vient d’une localit€ que je crois appartenir a la formation eretacde, P’U- rachhorn, dans l’Oberland bernois, ou M. Studer en a trouve deux exem- plaires. Je Vavais d’abord prise pour un Cyphosoma, et identifide avec le C. Beaumonti a cause de sa forme et de son aspect gen£ral ; mais ce n’en est pas moins un vrai Diademe, car j’ai reconnu plus tard qu’elle a les tuber- cules perfores. Les aires ambulacraires sont tres-Etroites, et c’est JA ce quile distingue surtout du D. Bourgueti et d’autres especes analogues. Les tu- bercules des aires ambulacraires sont aussi moins gros que ceux des aires interambulacraires. Les entailles du pourtour de l’ouverture buccale sont plus profondes que dans d’autres especes. Les pores ambulacraires sont tres- serres a la face superieure. VI. Diavema macRostomA Ag. Tab... XVE, .fie-;22-26. Jene connais cette pelite espece que par un seul exemplaire trouve par M. Nicolet dans le calcaire neocomien de la Chaux-de-Fonds. Ses caracteres sont trop tranches pour qu’on puisse le rapporter a l’une des especes pre- cedentes. La bouche surtout se fait remarquer par la grandeur et par la profondeur de son pourtour; elle occupe plus du tiers du diametre du test. Cette particularite, indiquee deja par le nom du fossile, ressort d’autant plus que l’espece est tres-deprimee. La disposition des tubercules est assez analogue a celle que nous avons signalde dans le D. rotulare; ilyaen effet sur les aires interambulacraires , ä cöt& des series principales, deux DE LA SUISSE. 11 WAR . x . r 1 series de tubercules secondaires assez apparentes, surtout ala face infe- rieure, et s’etendant jusqu’au dela du milieu de la circonference (fig. 26). Les tubercules principaux des aires ambulacraires sont gros et assez rap- proches (fig. >25). b). Especes des terrains jurassiques. VII. Dıavema PsEeunDo-Dıanema Ag. Tab. XVII, fig. 49-53. Syn. Cidarites pseudo-diadema Lam. (Syst. Il, p. 59. N° 17). —E. Desl. (Ene. 11. p- 197: N° ı7). Diadema hemisphericum Ag. (Prodr.). — Ag. (Catal. syst. Ectyp. Mus. Neoc. p- 8). — Des M. (Tabl. synopt. p. 516, N° 25). Diadema transversum Ag. (Prodr. ). — Des M. (Tabl. synopt, p. 516, No 14). Diadema Lamarcki Des M. (Tabl. synopt. p. 516, No 18). Echinus germinans Phil. (Geol. of Yorksh). Tab. 5, fig. 15. C’est de toutes les especes de Diademes la plus facile a reconnaitre, et, en möme temps, Yun des fossiles les plus caracteristiques du Jura supe- rieur. Il parait qu’elle se retrouve €egalement dans le Jura francais, en Normandie, et probablement aussi en Angleterre; ıl serait meme tres- possible que I’Echinus germinans de Phillips ne füt autre chose que notre D. pseudo-diadema ; cependant la figure qu’en donne l’auteur n’est pas assez finie pour lever tous les doutes a cet Egard. Lors de la publication de mon Prodrome, je ne connaissais point encore original de Lamarck, et j’ignorais par consequent qu’il füt identique avec l’espece de notre Jura a laquelle j’avais donne lenom de D. hemispheri- cum. Ge nom a ete depuis lors reproduit par plusieurs auteurs qui, sans doute, nese doutaient pas plus que moi de ce double emploi. Mais l'identite une fois reconnue, le nom specifique de pseudo-diadema, qui est celui de Lamarck, devait necessairement &tre maintenu comme ayant l’anteriorite 19 DESCRIPTION DES ECHINODERMES FOSSILES surle mien. Le D. transversum Ag. que j’ai cit€ dans mon Prodrome, n’est autre chose que le D. pseudo-diadema comprime, ainsi que j’ai eu l’oc- casıon de m’en assurer plus tard. Le D. pseudo-diadema est remarquable entre tous les Diademes par V’etat de conservalion presque parfait dans lequel on le rencontre dans l’etage superieur du Jura depuis Bäle jusqu’a Besancon. L’appareil ovidu- cal en particulier est presque toujours intact. Les ambulacres sont tres- apparens dans les plus petits individus comme dans les plus grands; et !’on prend meme souvent pour des rangees de petits tubercules, les bords ren- fl&s des pores, qui parfois sont assez pro@minens. A. la face inferieure, sur les bords de l’ouverture buccale, Y’ambulacre se dedouble en quelque facon,, et au lieu d’une paire de pores on en compte deux et m&me trois paires paralleles (fig.50). Les tubercules des rangees principales sont tres- gros, notamment ceux des aires interambulacraires; tous sont surmontes d’un mamelon perfore et distinctement crenele a sa base. L’on remarque en outre, entre les rang&es principales, deux rangees de tubercules secon- daires moins gros, mais cependant mamelonnes et perfores comme les tu- bereules principaux; on en distingue &egalement une double rangee de cha- que cöte des range£es principales. Ges diverses seriesde tuberculessecondaires ne sont pas, il est vrai, tres-r&gulieres; on ne les voit guere qu’au milieu de la circonference etäa la face inferieure; mais elles existent sur tous les exemplaires, grands ou petits. Entre les rang&es principales des aires am- bulacraires, iln’y a qu’une seule rangee assez irreguliere de tubercules secondaires. Le reste de la surface du test est recouvert d’une tres-fine gra- nulation. L’ouverture buccale est grande, decagonale, avec de profondes entailles a son pourtour; les bords qui correspondent aux aires ambula- craires sont presque deux fois aussi grands que ceux des aires interambu- lacraires; ils sont en outre a-peu-pres droits, avec un leger sinus au milieu, tandis que les autres forment un angle saillant arrondi. L’appareil oviducal est ordinairement tres-apparent. Les plaques ovaria- les sont grandes et pentagonales ; leur sommet forme un angle saillant, qui s'avance dans les aires ambulacraires. La’ plaque impaire, sensiblement DE LA SUISSE. 15 plus grande que les plaques paires,, est, comme ces dernieres, perforde et finement granulee a sa surface. Les plaques interovariales sont tres-petites, inserees entre les angles des ovariales, et egalement percees d’un trou; elles ressemblent fort aun chapeau a trois cornes, recouvrant le sommet des ambulacres. L’ouverture anale elle-m&me est assez grande et de forme cir- eulaire (fig. 50 ). Les dimensions du test varient considerablement; je con- nais des exemplaires qui ont jusqu’a deux pouces-de diametre, et d’autres qui ont a peine un pouce. La fig. 5ı represente la m&me espece vue d’en bas avec ses piquans. Ce sont de longues aiguilles acdrees, qui ne ressemblent en rien aux piquans des Cidaris. Leur surface est finement striee (fig. 53), et !’on voit ä leur brisure qu’ils etaient tubuleux, a moins que linterieur n’ait &te rempli d’une matiere molle qui aura disparu. L’original appartient a M. Husgi. Il n’est, en Suisse, aucune collection publique ou privee qui ne possede quelques exemplaires de cette espece. Geux du Musee de Neuchätel ont ete trouves par M. Pingenieur Junod dans le portlandien du Val-de-Travers, lors de la construction de la nouvelle route de St-Sulpice. Mais comme dans cette localit@, de m&me que dans tout le Jura neuchätelois, le coral- lien et le portlandien se confondent plus ou moins, nous devons nous bor- ner a signaler cette espece comme un fossile caracteristique des &tages superieurs, abandonnant aux recherches futures le soin de determiner s’il est reellement commun & ces deux terrains, ou, dans le cas contraire, auquel des deux ilappartient en propre. Un seul exemplaire trouve par M. Gressly, a Riedersdorf (Dep. du Haut-Rhin), est rapporte par lui au groupe portlandien. M. d’Orbigny m’a communique un exemplaire de la m&me es- pece, qu’il a trouv&, avec de superbes Apiocrines, dans le coral-rag d’An- goulin, pres de la Rochelle. 14 DESCRIPTION DES ECHINODERMES FOSSILES VIII. Dıapema ArrınE Ag. Tab. XVII, fig. 54-58. Syn. Diadema hemisphericum Ag. Catal. syst. Ectyp. Mus. Neoc. p. 8. Cette espece nem’est encore connue que parun seul exemplaire, trouve par feu M. Renaud-Gomte dans le terrain jurassique du departement du Doubs, et que j’avais d’abord pris pour un jeune du D. pseudo-diadema; mais en l’examinant de pres je trouvai qu’il en differait assez pour constituer une espece a part, que jJ’appelle D. affine. Il est en effet sensiblement plus plat que le D. pseudo-diadema; les entailles du pourtour de l’ouverture buccale sont moins prononcees; mais ce qui le caracterise surtout, c’est la disposi- tion des tubercules de la face inferieure et notamment des tubercules se- condaires, qui forment des rangees bien plus serrees et bien plus apparentes que dans le D. pseudo-diadema, au point qu’elles ne different que tres- peu des rangees principales. On se convaincra aisement de la valeur de cette particularit@ en comparant les fig. 50 et55 dont l’une repr&sente la face inferieure du D. pseudo-diadema, et lVautre celle du D. affine. Au reste, la forme des tubercules , ainsi que la disposition des pores, ne different pas d’une maniere appreciable de celles quenousavons signalces dans le D. pseu- do-diadema. Je ne connais pas d’une maniere precise le gisement de cette espece; mais il parait qu’elle provient des &tages superieurs du Jura. En tout cas elle est jurassique. DE LA SUISSE. 15 IX. Diapema TETRAGRAMmMmA Ae. Tab. XVII, fig. 39-43. Catal. syst. Ectyp. Mus. Neoc. pag. 8. Le caractere saillant de cette espece c’est d’avoir lestubercules des rangees secondaires tres-developpes , ä-peu-pres comme dans les especes du genre Tetragramma. J’ai meme et un instant dans le doute, ne sachant auquel des deux genres la rapporter. Cependant elle se rapproche trop du D. pseu- do-diadema pour pouvoir en &tre scparde generiquement; en consequence jaı dü en faire un veritable Diademe. A la face inferieure, les tubercules secondaires acquierent le m&me de- veloppement que les tubercules principaux ; on en distingue quatre series, qui different A peine des deux series principales. Mais il n’en est pas de m&me ä la face superieure : ici les rang£es principales s’e- levent seules Jusqu’au sommet, tandis que les rangees secondaires internes et externes restent fort en arriere; leurs tubercules diminuent aussi sensi- blement au delä du milieu de la circonference; c’est la le seul caractere qui distingue notre espece du genre Teetragramma. Les aires ambulacraires sont etroites; elles n’ont que deux series de tubercules principaux, separdes par une etroite bande de tres-petites granules. Les tubercules eux-m&mes sont un peu plus petits et plus serres que ceux des aires interambula- craires. Les pores sont disposds par simples paires, superposees uniforme- ment depuis l’ouverture buccale jusqu’au sommet. L’appareil oviducal ne differe guere de celui du D. pseudo-diadema que nous venons de decrire. Les plaques ovariales et interovariales sont recouvertes d’une fine granu- lation; la plaque ovariale impaire est, comme a l’ordinaire , plus grande que les plaques paires, et, comme elles , recouverte d’une fine granulation. Les plaques interovariales sont tres-petites, mais egalement perforees. L’ouver- ture buccale est grande, et son pourtour mediocrement Echancre. 16 DESCRIPTION DES ECHINODERMES FOSSILES Je ne connais qu’un exemplaire de cette espece; il m’a et& communique par M. Dudressier de Besancon, et provient, selon toute apparence, de l’e- tage superieur des terrains jurassiques. Il existe dans la craie A Hippurites de Royan (De£part. de la Gironde), une espece tres-voisine de celle-ci, ä laquelle j’ai donne le nom de D. polystigma. Je ne pense cependant pas qu’on puisse Jamais la confondre avec le D. tetragramma, ne füt-ce qu’ä raison de son apparence crelacce. X. Dispema CoMPLANATUM Ag: Tab. XVII, fig. 31-35. Catal. syst. Ectyp. Mus. Neoc. p. 8. Quoique tres-petite, cette espece n’en est pas moins d’un grand interet geologique. Tout me porte a croire qu’elle caracterise les depöts les plus recens de la serie jurassique. L’exemplaire figure, le plus parfait que je connaisse, a €t€ recueilli par feu M. Renaud-Comte dans le calcaire ju- vassique du departement du Doubs. M. Gressly en a trouve de moins beaux dans le portlandien de Ridersdorf; enfin la meme espece se re- trouve aussi a Ranville en Normandie. Par sa forme generale le D. complanatum ressemble assez au D. macro- stoma du N&ocomien; mais en l’examinant de pres, on trouve que sesaires in- terambulacrairesne montrent aucune trace detubercules secondaires, fig.35. On ne remarque absolument que les rangees principales, et entre elles une abondante et fine granulation tres-homogene. Les tubercules, assez nom- breux dans chaque serie, sont surmontes d’un mamelon assez gros, dis- tinctement perfore et crenele. Les pores sont disposes par simples paires jusqu’au sommet. On distinguera toujours tres-facilement le D. complana- tum de toutes les autres especes jurassiques, A sa petitesse et a sa forme tres-aplatie. Je ne connais qu’une seule espece dont les dimensions soient aussi petites, e’estle D. minimum du Lias, figur€ dans les M&m. de la Soc. geol. de France, T. 4. NT DE LA SUISSE. 1 XI. Diapema FLoRescens Ag. Tab. XVII, fig. 26-30. Catal. Syst. Ectyp. Mus. Neoc. p. 8. C’est l’une des belles especes du genre. Je n’en connais que deux exemplaires, qui tous deux ont conserve leur appareil oviducal dans une integrite parfaite, ce qui, comme nous l’avons vu plus haut, est chose tres-rare dans les Diademes. L’exemplaire figure m’a &t@ communique par M. Dudressier, de Besan- con, et provient selon toute apparence du terrain a chailles des environs de cette ville. Le test n’offre rien de bien remarquable, si ce n’est la quan- tit@E enorme de petites verrues qui recouyrent sa surface et occupent les espaces intermediaires entre les rangees principales. Il n’existe aucune trace de tubercules secondaires. Les tubercules principaux sont de grandeur moyenne, mais ils diminuent brusquement a la face superieure, qui est recouverte d’une tres-fine et tres-abondante granulation. Geux des aires ambulacraires sont sensiblement plus petits que ceux des aires interam- bulacraires ; mais les uns et les autres sont distinetement perfores ; leurs ere- nelures articulaires sont en revanche tres-peu distinetes. L’ouverture buc- cale est de moyenne grandeur, avec de tres-petites entailles a son pour- tour. Les pores sont disposes par simples paires tout le long des aires ambulacraires; ils ne se multiplient qu’aux abords de l’ouverture buccale. L’appareil oviducal est l&gerement granule sur toute sa surface. La forme des plaques est a-peu-pres la m&me que dans le D. pseudo-diadema; les ovariales sont distinctement perc&es d’un petit trou pres du sommet; les interovariales sont tres-petites et en forme de cur de carte. 18 DESCRIPTION DES ECHINODERMES FOSSILES XII. Diavema AacoUVALE Ag. Tab. XVII, fig. 36-38. Catal. Syst. Eetyp. Mus. Neoc. Supplement. Il est assez diflicile de trouver un caractere saillant A cette espece : vue de profil, elle ressemble fort au D. pseudo-diadema, tandis que vue d’en haut, elle a plutöt le port d’un Gyphosome; mais d’aucune maniere il ne saurait ©tre question de la rattacher a ce dernier genre, attendu qu’elle a les tubercules perfores. D’un autre cöte, elle differe par plusieurs carac- teres essentiels du D. pseudo-diadema : en premier lieu , les rangees se- condaires sont bien moins developpees et s’elevent surtout moins haut; en second lieu la bouche est moins profond&ment entaillee. Le test esten ge- neral tres-uniforme; les tubercules des aires ambulacraires atteignent a-peu- pres les meömes dimensions que ceux des aires interambulacraires; les uns etles autres portent d’assez gros mamelons distinctement perfores et ere- neles. A la face supcrieure, les aires ambulacraires se retrecissent assez rapidement, tandis que les aires interambulacraires se maintiennent tres- larges; et comme les rangees secondaires ne s’elevent pas aussi haut que dansle D. pseudo-diadema, il en r&sulte que l’espace intermediaire entre les rangees principales parait beaucoup plus large que dans la plupart des autres especes. Les pores s’elevent par simples paires depuis la base jusqu’au sommet. L’exemplaire figure est le seul que je connaisse; il fait partie de la collec- tion du Musce de Bäle, et provient , suivant l’indication de M. Merian, des environs de cette ville. C’est evidemment un fossile jurassique. DE LA SUISSE. ] Be) XIII. Dispema mentanı Ag. Tab.. XVIL, fig. 44-48, Catal. Syst. Eetypt. Mus. Neoc. Supplement. Ü’est une espece a physionomie tranchee; aussi la reconnaitra-t-on tou- jours tres-facilement a l’etroitesse extreme de ses aires ambulacraires, com- parde A la largeur des interambulacraires. Les tubercules sont tout-a-fait en proportion, c’est-A-dire que ceux des aires ambulacraires sont tres-petits et tres-rapproches, tandis que ceux des aires interambulacraires sont tres- gros et en tres-petit nombre. Au reste, la structure des uns et des autres est la m&me. Il n’existe aucune trace de rangees secondaires; mais tout l’espace intermediaire entre les rangees principales des aires interam- bulacraires est recouvert d’une granulation tres-abondante. Les pores ne presentent rien de particulier dans leur structure. L’ouverture buccale est de moyenne grandeur, mais les entailles de son pourtour sont tres-peu sensibles. L’original de ma figure, appartenant au Musce de Bäle, provient de Kilchberg, pres de cette ville. Je me fais un plaisir de dedier cette nou- velle espece ä mon ami M. le professeur Merian, de Bäle, a qui je dois les plus precieux renseignemens sur la faune fossile de notre Jura. XIV. Dispema supancuLarE Ag. Tab. XVII, fig. 21-25. Syn. Cidarites subangularıs Goldf. (p. ı22, Tab. 40, fig. 5. — Rom. (Ool. p. 26, Tab. ı, fig. 20). — Stud. (Bull. Soc. geol. vol. II, p. 55). Catal. Syst. Ectypt. Mus. Neoc. p. 8. et Supplement. Le Diadema subangulare, si souvent mentionned par les auteurs, est un des fossiles caracteristiques du terrain a chailles. J’ai compare attenti- 2 DESCRIPTION DES ECHINODERMES FOSSILES vement la figure et la description qu’en donne Goldfuss , d’apres un exem- plaire des environs de Muggendorf, et je ne doute nullement quil ne soit identique avec ceux qu’on rencontre dans le Jura suisse. Je crois egalement devoir rapporter a cette espece un exemplaire de Normandie, qui m’a et@ communiqued par M. Eudes Deslongehamps, et qui, a part sa petitesse, participe de tous les caracteres qui distinguent l’espece. Enfin la m&me espece se retrouve aussi dans le terrain jurassique superieur del’Albe Wurtembergeoise. Le nom de D. subangulare, que lui a donne Goldfuss, indique deja que sa forme est plutöt anguleuse que circulaire, ce qui tient au renflement des aires ambulacraires. O’est d’ailleurs une particularite qu’on rencontre dans plusieurs especes de ce genre. Tous les exemplaires que je connais sont en outre tres-aplatis et parfaitement deprimes, au point qu’il est quelquefois assez diflicile de distinguer le cöte inferieur du cöte superieur, surtout lorsque le pourtour de l’ouverture buccale n’est pas conserve. Mais ce qui, a mon avis, constitue le caractere distinctif essentiel du D. subangulare, c’est la disposition des paires de pores ambulacraires, qui, au lieu de for- mer une simple rangee de bas en haut, se dedoublent, au contraire, ala face superieure, de maniere a presenter une double rangee tres-distincte de cha- que cöte des aires ambulacraires. Cette disposition se voit surtout bien dans notre fig.23, qui represente une aire ambulacraire grossie. Les pores se multiplient &galement a la face inferieure. Goldfuss a parfaitement reproduit cette particularite dans sa figure au trait, quoiquil ne la men- tionne pas dans sa description. — Enfin un dernier caractere du D. sub- angulare consiste en ce que les tubercules principaux des aires interambu- lacraires , quique tres-gros, ne.sont que tres-l&gerement perfores, de ma- niere quil faut une bonne loupe et des exemplaires bien conserves pour reconnaitre la presence des perforations. Les rangees principales des aires interambulacraires sont accompagnees, de chaque cöte, d’une rangee de tu- bercules secondaires moins gros, quoique encore assez apparens (fig.24 ). Ges rangees secondaires manquent entierement sur les aires ambula- craires, et ’on ne remarque entre les deux rangdes principales que de DE LA SUISSE. 1 simples petites granules. En general, les aires ambulacraires sont tres- etroites, comparativement aux aires interambulacraires, surtout pres de V’appareil oviducal, ot elles se retrecissent pour ceder la place aux zones poriferes, qui, comme nous venons de le voir, sont tres-developpees (fig. 23). Tous les tubereules, sans exception , sont surmontes d’un mame- lon tres-apparent, entoure de cr&nelures articulaires fort distinctes. L’ou- verture buccale est grande, mais les entailles de son pourtour ne sont pas tres-profondes. L’appareil oviducal n’existe dans aucun des nombreux exemplaires que J’ai sous les yeux; mais s’il est permis de juger de ses di- mensions par l’espace vide qui est au sommet du disque, il a dü Etre pro- portionnellement plus grand que dans beaucoup d’autres especes. La plupart des exemplaires recueillis en Suisse proviennent du terrain a chailles de la vallee de la Birse ; on en rencontre assez fr&quemment des exemplaires roules dans le lit de cette riviere, et telle est la fixit€ de leurs caracteres, qu’on les reconnait aisement, alors m&me qu’ils sont tres-uses. Le Musee de Bäle en possede de tres-beaux , qui m’ont et communiques par M. le professeur P. Merian. M. Gressly en a trouv@ dans la m&me vallee, ainsi que dans le terrain a chailles de Blochmond. Enfin M. Du- Bois en a trouve un fragment tres-bien caracterise au Weissenstein. Goldfuss a ajoute a ses figures quelques petits piquans qu’il croit devoir rapporter A cette espece, et qu’il dit Etre tres-finement stries. Je les ai re- produits sur la foi de ’auteur, mais sans me porter garant de leur identite avec notre D. subangulare. XV. Diapema prıscum Ag. Tab. XVII, fig. 14-15. Catal. Syst. Eetyp. Mus. Neoc. p- 5- M. Gressiy m’en a communique plusieurs exemplaires tres-bien conser- ves, qu’ila trouvds dans le terrain A chailles du Fringeli. Au premier coup 09 DESCRIPTION DES ECHINODERMES FOSSILES d’oeil, je les pris pour le D. Bourgueti, avec lequel ils ont en effet une tres-grande ressemblance, et ce n’est qu’apres les avoir places cöte A cöte avec des exemplaires de cette derniere espece, que je m’assurai qu’ils en sont r&ellement distinets, d’une part par la grandeur de l’ouverture buc- cale, et de l’autre par la disposition des tubercules, dont les principaux sont moins nombreux que dans l’espece precitee,, en m&me temps que les tubercules secondaires sont bien moins apparens et presque nuls (fig. 15). Les pores n’occupent qu’une zone tres-etroite; ils sont disposes par simples paires jusque pres du sommet et ne se multiplient que tres-legerement pres de l’ouverture buccale (fig. 14). Tous les tubercules sont entoures d’un cercle de fines granules; le mamelon articulaire, ainsi que les crene- lures qui entourent sa base, sont tres-apparens; les tubercules des aires interambulacraires ne sont pas beaucoup plus gros que ceux des aires am- bulacraires. La bouche, comme nous venons de le dire, est grande, mais les entailles qui entament son pourtour sont tres-peu profondes. XVI. Diavema PLAcENTA Ag. Tab. XVII, fig. 16-20. Le terrain a chailles du Fringeli contient outre le D. priscum que nous venons de decrire, une autre espece plus grande, tres-aplatie et surtout tres-variqueuse , dont la decouverte est egalement due aM. Gressly. Mal- heureusement les faces supcrieure et inferieure ne sont pas bien conservees dans les exemplaires que j’ai sous les yeux. Mais il suflit d’en examiner le profil pour s’assurer qu’ils sont specifiquement differens du D. priscum. Les tubereules prineipaux sont tres-apparens, sans €tre fort Jarges a leur base; tous sont entoures d’un cercle de petites granules egalement tres- voyantes. Enfin, les tubercules secondaires, qui partieipent de la m&me structure que les tubercules principaux,, s’elevent jusqu’au dela du milieu de la circonference. Entre les rangees principales des aires ambulacraires, DE LA SUISSE. 05 les granules qui forment la ceinture de chaque tubercule, se termi- nent en une double ligne en zig-zag, absolument comme dans le D. Bour- gueti, mais plus apparente. Les pores sont simples sur le milieu de la cir- conference, mais ils paraissent se multiplier pres du sommet. Le test est siliceux et riae le verre. XVII. Dıavema surergum Age. Tab. XVII, fig. 6-10. Catal. syst. Ecetyp. Mus. Neoc. p. 8. Cette espece merite a Juste titre le nom de D. superbum, a cause de la beaute des details de son test. L’exemplaire dont je donne ici les figures a et trouv& par M. Gressly dans les marnes oxfordiennes du Mont-Vohayes, dans la chaine du Mont-Terrible. Comme beaucoup de fossiles oxfordiens, il est siliceux et de couleur bleu-foncee, tirant sur le noir. Un exemplaire plus petit, mais egalement bien conserve, provenant desVaches noires, en Normandie, m’a Et€ communique par M. Michelin de Paris. Les tubercules des aires interambulacraires et ceux des aires ambulacraires sont a-peu-pres d’egale dimension et tres-distinetement mamelonn&s et perfores; les erene- lures du col du mamelon sont petites, mais tres-visibles. Il n’y a point de rang&es de tubereules secondaires; mais chaque gros tubercule est en- toure d’une arcole de petites verrues, tandis que le reste de l’espace est re- couvert d’autres granules plus petites encore. Uette difference est sensible me&me ä l’oeil nu; mais elle se voit mieux encore dans notre fig. 10, qui represente une aire interambulacraire grossie.L’ouverture buccale est tres- petite et plus concave que dans aucune autre espece; les entailles de son pourtour en revanche sont si petites qu’on les apercoit A peine. Les pores sont disposes par simples paires jusqu’au sommet. 04 DESCRIPTION DES ECHINODERMES FOSSILES XVIII. Diavema Homostıcma Ag. Tab. XVII, fig. 1-5. L’espece que j’ai figurde sous ce nom n’offre aucun de ces traits saillans auxquels on reconnait tant d’especes. Aussi est-elle d’une uniformite de- sesperante pour la description. Je n’en connais jusqu’ici que l’exemplaire figure, qui n’en est que plus pr&cieux, eu egard surtout a son gisement; car il a &t€ trouve par M. Nicolet dans l’oolite inferieure de la Chaux-de- Fonds; or l’on sait dans quel mauvais etat de conservation se trouvent la plupart des fossiles de ce terrain. Les tubereules des aires ambulacraires et ceux des aires interambulacraires sont d’egale forme et a-peu-pres d’egale di- mension, ainsi que lindique le nom specifique. Il n’y a point de rangees secondaires, mais tout l’espace entre les rangees principales est recouvert d’une fine granulation homogene. Les pores sont simples comme dans presque toutes les especes; ils sont en general peu saillans, mais pourvus d’assez gros mamelons distinetement crenel@s et perfores. La bouche est assez grande , mais tres-l&gerement entaillee. 19° Genre. TETRAGRAMMA Ag. Les especes que je range dans ce nouveau genre sont tres-voisines, & plusieurs egards, du type des Diademes. Ce sont, comme ceux-ci, des Our- sins de moyenne et de petite taille, ayant les tubereules perfores et les pores disposes par simples paires. L’ouverture buccale est de moyenne gran- deur. Jlest probable aussi que l’appareil oviducal et lVappareil dentaire n’en differaient pas sensiblement. Mais A cöte de ces analogies, on remarque un caractere particulier qui, a raison de sa constance, m’a paru ndcessiter une nouvelle coupe dans le groupe des Diademes. Ce caractere distinctif de mon nouveau genre se tire de la disposition des tubercules: au lieu de DE LA SUISSE. 3] deux rangees de tubercules principaux sur chaque aire nous en avons ici au moins quatre sur les aires interambulacraires et deux sur les aires am- bulacraires. Il en resulte comme consequence directe que les Tetragram- mes ou Oursins A quatre rang£es principales sur les aires interambulacrai- res, doivent avoir un aspect beaucoup plus verruqueux et plus accidente que les veritables Diademes. Les diverses rangdes de tubercules sont a-peu- pres egales. Dans les vrais Diademes au contraire on remarque constam- ment une difference tres-tranchee entre les rangees principales et les ran- gees secondaires , quelques developpees que soient ces dernieres. Ces differences paraitront peut-etre trop insignifiantes pour Justifier une separation generique; cependant l’on est forc& de leur accorder une valeur reelle, lorsque Von considere les nombreuses especes des veritables Dia- demes et leur tres-grande uniformite. Les tubercules portent, dans toutes les especes connues , des mamelons perfores et legerement creneles. Les piquans sont inconnus. J’ai pris pour type de mon nouveau genre le 7’. variolare (Cidarites variolaris Al. Bron- gniart ), si frequent dans la craie marneuse. l. TEerRAGRAMMA BRONGNIARTI. Tab. XIV, fig. 4-6. Syn. Cidarites variolarıs? Al. Br. (Recherches sur les ossemens fossiles. Pl. M, fig. 9.) Catal. syst. Ectyp. Mus. Neoc. p. 8. Quoique cette espece ne se trouve pas en Suisse, J’ai cependant cru de- voir en donner la description parce qu’elle est du nombre des fossiles que M. Al. Brongniart a figures dans sa description de la glauconie de la Perte du Rhöne, et qu’a ce titre elle interesse A un haut degre la geologie du Jura. M.Brongniart la rapporte avec doute au Cidarites (Tetragramma) va- riolaris, qui, comme l’on sait, estl’un des fossiles caracteristiques de la craie 4 06 DESCRIPTION DES ECHINODERMES FOSSILES marneuse. Il y aen effet une grande analogie entre cette espece et celle de la Perte du Rhöne qui nous occupe en ce moment; mais elles ne sont pas pour cela identiques.Cette derniere, que j’ai appelee du nom de V'illustre geologue francais, est en general plus renilde et moins deprimee que le T. variolare. Les rangees secondaires de tubercules sont aussi bien moins apparentes. En l’examinant a la loupe, on trouve de plus que la base des tubercules est tres-large , et le mamelon qui les couronne tres-petit et plat, tandis que dans le 7’. variolare , le mamelon est bien plus apparent et la base au contraire plus etroite. Les erenelures du col du mamelon sont tres- petites; aussi ne les apercoit-on que tres-diflicilement a l’ceil nu. J’ai recueilli moi-m&me plusieurs exemplaires de cette espece dans le gres vert de la Perte du Khöne, ou plutöt dans la couche des marnes rouges qui le recouvrent et qui sont l’assise fossilifere par excellence. Les fossiles y sont en general tres-bien conserves; notre espece en particulier a con- serv& tous les ornemens de son test, a l’exception de l’appareil oviducal. Les pores sont disposds par simples paires tout le long des aires ambula- craires. L’ouverture buccale est petite et assez concave. Les entailles ne sont pas tres-profondes. Üe n'est pas sans quelque h£sitation que je rapporte a cette espece deux exemplaires assez mal conserves, provenant de la mon- tagne des Fis et qui se trouventen lapossession de M.Coulon a Neuchätel. Il. Terracramma pranıssımum Ag. Tab. XIV, fig. 1-3. Catal. syst. Eetyp. Mus. Neoc. p. 9. L’extr&me aplatissement de cette espece suflirait A lui seul pour la dis- tinguer de toutes ses cong&neres, alors m&me qu’on ne tiendrait aucun compte de ses autres caracteres. Pour prevenir l’objection qu’on pourrait me faire sur la valeur de ce caractere, je m’empresse d’ajouter que j'ai examine toute une serie d’exemplaires, et que j’ai rencontre dans tous ce DE LA SUISSE. 07 meme aplatissement; ce qui prouve quwiil n’est nullement dü au hasard, comme on pourrait le supposer si l’espece n’etait connue que par un seul exemplaire. Si nous examinons le test dans ses details, nous trouverons que les aires ambulacraires portent quatre rangees principales de tuber- cules , lesquelles sont en outre accompagnees, de chaque cöte, d’une rangee secondaire, dont les tubercules atteignent, sur le milieu de la circonference, ä-peu-pres les m&mes dimensions que ceux des range£es principales. Les aires ambulacraires ne sontpourvues quede deuxsimplesrange&esdetubercules, sc- parces par une fine granulation tres-homogene, comme celle qui recouvreles intervalles entre les range£es des aires interambulacraires. Les tubercules eux-memes ne sont pas tres-saillans ; ils sont surmontes d’un mamelon peu apparent, mais neanmoins perfor& a son sommet et entoure de fines ere- nelures,, qui, pour €tre ä peine visibles al’ceil nu, n’en existent pas moins (voyez la fig. grossie au trait ). Les pores sont disposes par simples paires sur toute la surface du test. L’appareil oviducal n’est conserv@ dans aucun des exemplaires que j’ai sous les yeux. L’ouverture buccale est de moyenne srandeur, mais les crenelures de son’ pourtour sont excessivement fines et tres-peu apparentes. Le T. planissimum est, ainsi que nous l’avons dit a l’article du genre, une espece jurassique. Tous les exemplaires que jJ’en ai vus ont dt trouvds par M. Gressiy dans le calcaire a Tortues de Soleure (etage superieur du Portlandien ). 20° Genre. ACROCIDARIS 425. Jene sache pas qu’aucune des especes que je range dans ce nouveau genre ait jamais EtE deerite ou figurde; elles n’en constituent pas moins un type a part, tres-nettement caracterise par la structure generale du test, et surtout par la forme de l’appareil oviducal. Get organe pr&sente en effet un caractere tres-particulier: les quatre plaques ovariales paires por- tent chacune un tubercule perfor€ et mamelonne, absolument semblable, 238 DESCRIPTION DES ECHINODERMES FOSSILES par sa forme et ses dimensions, a ceux des aires ambulacraires. Mais l’on aurait tort d’envisager ces tubercules comme les issues des ovaires, car dans ce cas ils devraient @tre perees d’outre en outre, ce qui n’est pas le cas. Les trous oviducaux existent independamment de ces tubercules pres de l’angle exterieur des plaques, mais ils sont quelquefois si petits qu’on a de la peine a les dcouvrir. La plaque ovariale impaire n’a point de tuber- eule, mais elle est egalement perc&e d’un trou; ses dimensions sont aussi plus grandes que celles des plaques paires. Les plaques interovariales sont en general tres-petites. Les pores sont disposes par simples paires le long des aires ambula- craires; ils n’occupent par consequent qu’une bande tres-etroite, excepte autour de l’ouverture buccale, ou l’on en compte habituellement plusieurs paires les unes a cöte& des autres. Il n’y a que deux rangees de tubercules sur les aires interambulacraires; les tubercules eux-me&mes sont ordinai- rement tres-gros sur le milieu de la circonference; ils sont en outre dis- tinctement perfores et creneles autour du col du mamelon. Ceux des aires ambulacraires, @galement disposes sur deux rangees, sont un peu plus petits et par consequent plus nombreux, quoique perfores et mamelonnes comme les pr&c£dens. Mais un trait qui leur est particulier, c’est de pre- senter a leur base un certain nombre de petits sillons, qui sont surtout appa- rens du cöte des pores. L’ouverture buccale est tres-grande et pourvue d’en- tailles assez profondes. Laforme generale du test est bien moins deprimee que dans les Diademes et les Tetragrammes. Je ne connais que les piquans d’une seule espece : ce sont de grosses baguettes lisses, cylindracces a leur partie inferieure et triangulaires a leur extr&mite. En resume, les Acrocidaris sont des oursins fort elegans , d’assez grande taille. Leur etat de conservation est generalement assez parfait, gräce a l’epaisseur de leur test. Il est digne de remarque que l’appareil oviducal, qui constitue l’un des caracteres les plus saillans de ce genre, se soit conserve plus ou moins intact dans la plupart des exemplaires, tandıs que nous avons vu qu'il lest fort rarement dans les deux genres que nous venons d’examiner. DE LA SUISSE, ‚eg Il existe un autre genre de la famille des Cidarides, qui pr&sente a-peu- pres la m&me forme generale et une disposition analogue de l’appareil ovi- ducal : c’est le genre Acropeltis Ag. ( Catal. syst. des moules du Musde de Neuchätel, p. 12). Cependant on ne saurait le confondre avec les Acrocidaris, attendu qu’il n’a pas les tubercules perfores. La seule espece qu’on en connait est d’ailleurs tres-petite. Tous les Acrocidaris connus jusqu’a ce jour proviennent des terrains jurassiques superieurs. Geux de Suisse ont &te trouv&s tous trois dans le Portlandien. 1. Acrocıparıs rormosa Ag. Tab. XIV, fig. 10-43. Catal. syst. Ectyp. Mus. Ncoc. p. 9. L’espece a laquelle je donne ce nom se fait remarquer entre toutes ses congeneres, par sa regularite parfaite et par les belles proportions de toutes les parties de son test. En effet, les tubercules des aires ambula- craires et ceux des aires interambulacraires sont a-peu-pres d’egale dimen- sion; ils ne different guere que par leur structure, en ce sens que les tu- bercules ambulacraires ont la base marqude de nombreuses sutures qui n’existent point dans les tubercules interambulacraires; mais ce n’est point la un caractere particulier de l’espece, puisqu’il se retrouve plus ou moins prononce dans tous les Acrocidaris. La forme generale du test est assez elevce et regulierement bombee. La bouche est grande et son pourtour mar- que d’entailles assez profondes, qui le divisent en dix segmens. Comme dans la plupart des Diademes, le bord correspondant aux aires am- bulacraires est plus grand que celui qui correspond aux aires interambula- craires. Les pores sont disposes par simples paires qui suiventles contours des tubercules ambulacraires, de maniere a former une ligne ondulee de bas en haut. L’espace qu’ils oceupent est tres-etroit; souvent meme ona 530 DESCRIPTION DES ECHINODERMES FOSSILES de la peine ales distinguer a l’oeil nu. Les er@nelures articulaires des tu- bereules interambulacraires sont plus profondes et plus apparentes que celles des tubercules ambulacraires. L’appareil oviducal presente tous les caracteres que nous avons signales a Varticle du genre : les plaques ova- riales paires sont surmontees d’un tubercule presentant la meme structure que ceux qui recouvrent le reste du test. Les trous oviducaux sont tres- petits et places au sommet des plaques. La plaque ovariale impaire est sensiblement plus large que les autres, mais elle n’a point de tubercules. Les plaques interovariales sont tr&s-petites. Je ne connais encore que quelques exemplaires de cette espece. L’ori- ginal de mes figures appartientä M. L&o Lesquereux, qui l’a recueilli dans l’etage corallien de St-Sulpice (canton de Neuchätel), lors de la construc- tion de la nouvelle route; un autre a et trouve par M. Renaud-Gomte dans l’&tage jurassique sup£rieur des environs de la Chaux-de-Fonds. Il. Acrocıparıs MINOR Ag. Tab. XIV, fig. 7-9. Catal. Syst. Eetyp. Mus, Neoe. p. 9. Üette espece ne m’est connue que par un seul exemplaire, recueilli par M. Renaud-Comte dans le terrain jurassique du canton de Neuchätel, et qui, compared aux autres especes du m&me genre, merite a juste titre le nom de minor. Mais les dimensions ne sauraient a elles seules constituer une difference specifique. En consequence, je me suis applique a recher- cher quels sont les caracteres organiques par lesquels notre petite espece differe de ’_4. formosa, dont elle a absolument la forme et l’apparence ge- nerale; et a part les dimensions, je n’ai trouv& qu’une seule difference reelle dans la structure de ces deux especes : cette difference consiste en ce que les trous ou perforations des mamelons des tubercules sont beau- coup plus apparens dans l’ 4. minor que dans l’_4. formosa. Or, cette par- DE LA SUISSE. si ticularite ne saurait etre altribuce a une difference d’äge, car, dans ce cas, ce serait la plus petite espece qui devrait avoir les plus petits trous. On se- rait tout aussi mal fonde a admettre que ces trous se retrecissent avec l’äge, puisque dans toutes les especes dont on possede de nombreuses se- ries, on peut s’assurer quils se dilatent au contraire amesure que l’a- nimal grandit. La bouche est aussi proportionnellement plus grande dans cette espece que dans toutes les autres. L’appareil oviducal n’offre rien de particulier. Il existe une difference tres-notable entre les tubercules des aires ambulacraires et ceux des aires interambulacraires:: ces derniers sont beaucoup plus gros et moins nombreux; je n’en compte guere que six dans unerangee, tandis qu’ily en a au moins huit dans lesrange&es ambulacraires. III. Acrocıparıs TUBEROSA Ag. Tab. XIV, fig. 13-15. Cat. Syst. Ectyp. Mus. Neoc. p- 9. Je ne connais pas au juste le gisement de cette espece, mais je ne doute nullement que ce ne soit un fossile de l’etage superieur de la formation ju- rassique. Les deux exemplaires que j’ai sousles yeux font partie du Musce de Neuchätel, et !’&tiquette indique comme origine le canton de Neuchätel. Il n’ya pas lieu de confondre cette espece avec les pr&c&dentes, quoique nos exemplaires soient assez mal conserves; on est surtout frappe de la diffe- rence tres-marquee qui existe entre les tubercules des aires ambulacraires et ceux des aires interambulacraires. Tandis que les uns (ceux des aires interambulacraires) sont excessivement developpes et tres-prodminens, les autres sont beaucoup plus petits, plus serres, et partant, plus nombreux. On apercoit fort bien les sillons de la base des tubercules ambulacraires qui, du cöte exterieur, viennent aboutir assez regulierement aux pores ambulacraires. La forme generale de cette espece est assez deprimee; sous ce rapport 2 DESCRIPTION DES ECHINODERMES FOSSILES elle se rapproche assez del’ A. striata,, qu’on trouve dans l’etage jurassique superieur (Forest-Marble) de Normandie. L’appareil oviducal, ainsi que le pourtour de louverture buccale, ont disparu; mais l’on voit, par V’im- pression qu'ils ont laissce, qu’ils &taient construits A-peu-pres de la m&me maniere que dans les autres especes. Le test est tres-Epais. IV. Acrocıvarıs nosıLıs Ae. Tab. XIV, fig. 16 et 17. Cat. Syst. Ectyp. Mus. Neoc. P- 9- Quoique ces piquans n’aient pas dte trouves en Suisse, j’ai cependant cru devoir les figurer, afın de faire connaitre ce type particulier. Je les rapporte & l’_4. nobilis, Vune des plus belies especes du genre, decouverte par M. d’Orbigny, avec un grand nombre de ces piquans, dans le Coral- rag d’Angoulin, a une lieue de la Rochelle. Les plus grands atteignent a- peu-pres deux pouces de long (fig. 17). Leur facette articulaire est grande et s'adapte parfaitement aux gros tubercules du test. Leur forme est celle d’un eylindre aplatı ; mais vers le milieu de la longueur, les cötes devien- nent tranchans, et l’on voit naitre sur l’une des faces une carene qui se prolonge jusqu’a l’extremitd et determine ainsi la forme triangulaire de l'extr&mite du piquant; dans les jeunes piquans, cette carene (fig. 16) est moins longue et moins determinee.Tous ces piquans sont en apparence par- faitement lisses; mais si on les examine ä la loupe, on trouve que leur surface est couverte de fines stries longitudinales, qui se croisent avec des rides transversales non moins fines. M. Gressly vient de decouvrir röcemment dans les breches coralligenes du terrain corallien de Hoggerwald, pres de Petite-Lucelle (canton de Soleure ) quelques fragmens de piquans tres-semblables ä ceux de !’_4. no- bilis, et qui Evidemment appartiennent au m&me genre; leur etat de con- servation ne m’a pas permis de les determiner specifiquement. DE LA SUISSE. 35 24° Genre. PEDINA 42. ll est plus facile de saisir la physionomie generale de ce genre que d’in- diquer un trait saillant auquel on puisse le reconnaitre en toute circons- tance. Nous avons vu plus haut, a l’article Diademe, qu’un caractere essen- tiel des P&dines , c’est d’avoir les pores ambulacraires disposes par triples paires obliques, tandis que dans les Diademes, les Tetragrammes et les Acrocidaris, ils sont ranges par simples paires superposdes verticalement les unes aux autres. Mais nous devons dire en m&me temps que ce carac- tere ne frappe pas toujours au premier coup-d’ceil; souvent ces triples paires de pores sont tellement serrees, qwelles ne forment qu’une zone tres- etroite, comme dans les genres prec&dens. Neanmoins , le type des Pedines sera Evident pour quiconque sait apprecier la valeur des traits generiques. C’est qu’en effet, outre la disposition de leurs pores, les Pedines se font encore remarquer par l’extr&me tenuite de leur test, non moins que par V’aplatissement remarquable et souvent presque Egal des faces inferieure et superieure; elles ont en outre labouche proportionnellement petite, et les entailles de son pourtour peu profondes. L’appareil oviducal ne fait point saillie au dessus de la face superieure; les plaques ovariales, percdes cha- cune d’un trou pres du sommet, sont moins anguleuses que dans les genres prec&dens; les plaques interovariales sont petites, mais egalement perforees. Enfin un dernier caractere de ce genre consiste dans la petitesse de ses 5 tubercules, lesquels cependant sont perfores et mamelonnes comme ceux des Diademes. Les P£dines sont en gen£ral des Oursins tres-peu aceidentes, comme l’indique leur nom; surtoutsi on les compare aux Tetragrammes et aux Acrocidaris. Les aires ambulacraires ne comptent Jamais que deux se- ries de tubercules; mais sur les aires interambulacraires, l’on remarque le plus souvent plusieurs rangees secondaires, placdes tantöt en dehors, tan- töt en dedans des rangees principales; il en r&sulte que les aires interam- bulacraires sont necessairement tres-larges, comparativement aux ajres 5 34 DESCRIPTION DES ECHINODERMES FOSSILES ambulacraires; mais jamais les rangees secondaires n’atteignent le deve- loppement des rangees principales. Toutes les especes de Pedines dont le gisement est connu, proviennent des terrains jurassiques; l’une d’elle, le P. sublavis, est m&me assez fre- quente dans la serie oxfordienne pour pouvoir &tre envisagee comme un fossile caracteristique de cet &tage en Suisse. Jene sache pas qu’aucune es- pece de ce genre ait &t@ mentionnde par les auteurs. Il. Pepına suBLAaRvIsS Ag. et Prvına AspERA Ag. Tab. 15, fig. 8-43. Catal. syst. Ectyp. Mus. Neoc. p- 9- J’ai envisage pendant long-temps comme specifiquement differentes les deux Pedines figurees ici , Vune souslenom de P. sublaevis, et l’autre sous celui de P. aspera; la premiere, trouyvde par mon ami, M. Aug. de Montmollin, dans l’oxfordien du Val-de-Travers (canton de Neuchätel), ayait une apparence assez lisse et le pourtour de l’ouverture buccale profondement Echanere; l’autre, plus petite, m’avait et€ communiquee par M. Studer sans indication de gisement; elle &tait plus tuberculeuse, ou du moins les tubercules principaux paraissaient plus developpes. Mais depuis Vimpression de mes planches, M. le Prof. Merian de Bäle ayant eu la bonte de mettre a ma disposition toute la riche collection d’Echinodermes du Musce de Bäle, j’ai trouv& parmi les nombreuses P&dines indiquees dans son catalogue sous le nom de Echinus discus, plusieurs exemplaires qui etablissent un passage incontestable entre le P. sublaevis etle P. as- pera, de maniere que la difference specifique que j’avais cru exister entre ces deux especes me parait aujourd’hui fort douteuse. Düt-elle cependant se confirmer, il faudrait rapporter les exemplaires du Muscde de Bäle au P. aspera, attendu que tous ont les tubercules plus saillans que l’exem- plaire de M. de Montmollin, figure sous le nom de P. sublaevis. DE LA SUISSE. >35 La forme generale du test est circulaire dans les deux varietes. La bouche est petite proportionnellement au diametre du test; les aires am- bulacraires portent deux rangees de tubercules principaux, entre les- quelles on apercoit de plus petites granules disposces en series plus ou moins regulieres. Les aires interambulacraires, dont la largeur est double de celle des aires ambulacraires, ont &galement deux rangees principales de tubercules, qui se prolongent jusqu’au bord de l’appareil oviducal, et chaque rangee principale est en outre accompagnee de deux rangees de tubercules secondaires, tres-peu apparens A la face superieure, mais qui atteignent, A la face inferieure, a-peu-pres les mömes dimensions que les tubercules des rangees principales; il va sans dire qu'ils sont, comme ces derniers, perfores et mamelonnes. Le reste de l’espace est occupe par de tres-petites granules a peine visibles a l’ceil nu. Les pores ambulacraires sont disposes par triples paires obliques tres-serrees. L’appareil oviducal (fig. 8) ne fait qu’une tres-legere saillie au-dessus du test. Les plaques dont il se compose sont moins anguleuses que dans d’autres genres. Les ovariales, beaucoup plus grandes que les interovariales, sont percdes d’un trou A leur angle externe, et leur surface est recouverte de fines granules: il n’y a que la plaque impaire qui en soit depourvue; elle pr&sente un as- pect spongieux et est un peu plus grande que les plaques paires. Le test est d’une tenuite extr&me, me&me dans les plus grands exemplaires. Tous les exemplaires que m’a communiques M. Merian proviennent du terrain a chailles de !’eveche de Bäle. Il yen ade toutes les dimensions, de- puis trois quarts de pouce jusqu’a deux et trois pouces de diam£tre; il parait que les jeunes individus sont plus bombes que les vieux. M. Des- Hayes m’en a Egalement confie de tres-beaux, provenant des terrains jurassiques de France. 36 DESCRIPTION DES ECHINODERMES FOSSILES II. Pepına ornara Ag. Tab. XV che 7. Catal. syst. Ectyp. Mus. Neoc. pag. 9. Je ne connais de cette espece que le fragment figure qui a dte trouve par M. Renaud-Gomte dans le terrain jurassique des cötes du Doubs. Son apparence et sa couleur bleu-fonc&e me font penser qu’il provient de l’ox- fordien. Il ne differe de l’espece pre&c@dente que par un seul caractere: c'est d’avoir les tubercules secondaires des aires interambulacraires tres- developpes; ils s’elevent en effet jusque pres du sommet, et sont a-peu- pres aussi gros que ceux des rangees principales. La forme plus elevee du test ne peut &tre invoqude comme un caractere specifique dans cet exem- plaire, car elle pourrait fort bien &tre le r&sultat de la compression. Ill. Puoına roraTA Ag. Tab. XV, fig. 4-6. Catal. Syst. Eetyp. Mus. Neoc. p- 9- Ainsi nommee a cause de sa forme parfaitement circulaire, cette espece se distingue encore des pr&cedentes par la petitesse de son ouverture buc- cale et des entailles de son pourtour. Le seul exemplaire que j’en connais a ete recueilli par M. Renaud-Gomte dans le terrain jurassique des envi- rons du Doubs; il est complet dans toutes ses parties, mais les details de la structure du test ne sont pas tous &egalement distinets. Cependant j’ai pu m’assurer qu’il existe sur les aires interambulacraires, a cöte des ran- gees principales de tubercules, des traces incontestables de rangees secon- daires, que j’ai restaurdes dans la fig. 5. Les aires ambulacraires se re- DE LA SUISSE. 97 trecissent fortement pres de l’appareil oviducal; les pores n’occupent qu’une bande tres-etroite. L’appareil oviducal ne fait nullement saillie au- dessus du test; sa structure est la meme que dans le P. sublaevis. Le test est tres-mince. IV. Pevıma Arenata Ag. Tab. XV, fig. 1-3. Catal. Syst. Ectyp. Mus. Neoc. p. 9. On ne saurait d’aucune maniere confondre cette espece avec les prece- dentes, attendu qu’elle a la bouche beaucoup plus grande; caractere essen- tiel, qui frappe au premier coup-d’eil. Les entailles de son pourtour, au contraire, sont tres-peu profondes. La granulation de la surface du test est, sinon plus abondante, au moins plus distinete que dans toutes les autres Pedines; en revanche les rangees secondaires des aires interambu- lacraires sont peu apparentes; on ne les observe guere qu’a la face infe- rieure. Les rangees principales elles--m&mes ne sont pas tres-saillantes. Au point de jonction des plaquettes il y a un espace en zig-zag qui n’est point couvert de tubercules et qui figure comme une rigole au milieu de Vaire interambulacraire. Les aires ambulacraires ont deux rangees de tu- bercules principaux , separ&s par de fines granules, qui ne laissent aperce- voir aucune disposition lindaire appreciable. Les pores ambulacraires sont tres-serres et n’occupent qu’une bande tres-£troite; ils sont du reste dis- poses par triples paires obliques, comme dans toutes les Pedines. L’appareil oviducal presente Ja m&me structure que nous avons signalee dans le P. sublaevis : la plaque ovariale impaire est plus grande que les plaques paires et presente un aspect spongieux, tandis que les autres sont cou- vertes de petites granules. Je ne connais cette espece que par un seul exemplaire, appartenant a M. Gressly, et trouve par lui dans l’oolite inferieure de Goldenthal ( canton 38 DESCRIPTION DES ECHINODERMES FOSSILES de Soleure ). Il est d’autant plus precieux que les fossiles de cette forma- tion sont en general tres-mal conserves. 22° Genre. ACROSALENIA 4g. Les Acrosalenies sont des Oursins de petite taille, tres-reconnaissables a la structure de leur appareil oviducal, qui rappelle a tous &gards celui des vraies Salenies. Les pieces qui le composent sont au nombre de onze, savoir: cing plaques ovariales, cing plaques interovariales, et une onzieme plaque que j’ai appelde suranale , parce quelle occupe une grande partie du pourtour de l’anus. Toutes ces plaques sont intimement soudees les unes aux autres, et forment un appareil tres-solide et fortement adherent au test, absolument comme dans les vraies Salenies. Le seul caractere qui les distingue de ce groupe, c’est que les mamelons de leurs tubercules sont perfores. Ge caractere, quelque insignifiant qu’il paraisse au premier coup-d’eeil, est cependant tres-constant et d’autant plus significatif, qu’il se rapporte a des fossiles de deux formations geologiques tres-distinctes : en effet, les especes a tubercules perfores (les Acrosalenies‘) sont propres & la formation jurassique, tandis que les especes A tubercules non perfores (groupe des Sal&nies) ne se sont rencontrdes jusqu’ici que dans la for- mation cretacee. A part cette particularit@ de structure, les Acrosalenies presentent tous les caracteres generiques des vraies Salenies. Les ambu- lacres sont tres-£troits ; les tubercules des aires ambulacraires sont petits et nombreux, tandis que ceux des aires interambulacraires sont beaucoup plus gros et en tres-petit nombre. Les pores, disposes par simples paires, tantöt convergent en droite ligne de la base au sommet, tantöt forment des zones plus ou moins onduides. Parmi les especes de Suisse, il y en a qui ont la plaque suranale de l’appareil oviducal en avant; celles-la correspon- dent ä la premiere division de mes Salenies (le 4. aspera); d’autres ont en arriere (le 4. spinosa), et correspondent a la seconde division des Salenies ( voir mes Monographies d’Echinodermes 4" live. p. 6). DE LA SUISSE. 59 I. Acrosanenıa spınosa Ag. Tab. 18, fig. 1-5. Catal. Syst. Ectyp. Mus. Neoc. p. 9. L’espece dont il est ici question est du nombre de celles qui ont la plaque suranale de P’appareil oviducal en avant, et dans lesquelles par con- sequent l’ouverture anale est refoulde en arriere. Un autre caractere non moins marque reside dans la forme des ambulacres, qui sont legerement renfles, ce qui determine la forme subpentagonale du test : ils convergent de plus en droite ligne de la base au sommet, et sont pourvus de deux rangees de dix a douze tubercules tres-petits, il est vrai, mais cependant mamelonnes et perfores; V’espace intermediaire est garni de tres-fines granules qu’on n’apercoit guere qu’a l’aide d’une forte loupe (fig. 4). Les pores sont disposes par simples paires obliques, formant, de chaque cöte de l’aire ambulacraire, une double rangee rectiligne. Les aires ambula- craires ont une largeur double de celles des aires interambulacraires ; elles portent deux series de tubercules surmontes d’un mamelon tres-petit, re- lativement & la base du tubercule, mais neanmoins tres-visible ( voir le dessin grossi fig. 3). Ces tubercules sont tres-saillans jusqu’au milieu de la eirconference ; mais passe cette limite, ils diminuent sensiblement de gros- seur, et dans toute la partie qui avoisine l’appareil oviducal ils ne sont pas sensiblement plus gros que ceux des aires ambulacraires. Ghaque tu- bercule est en outre entour& d’un cercle de tres-petites verrues. L’ouver- ture buccale est grande et assez profondement echaneree. Quant a l’appa- reil oviducal,, voici comment il est construit : les quatre plaques ovariales paires sont A-peu-pres d’egale forme et d’egale grandeur; la plaque im- paire, contrairement A ce que l’on voit ordinairement, est plus petite, pour ainsi dire atrophiee, absolument comme dans la division des Sale- nies, qui ont la plaque suranale en avant; et Yon concoit en effet que la 40 DESCRIPTION DES ECHINODERMES FOSSILES plaque suranale, en refoulant l’ouverture anale en arriere, empeche le developpement de la plaque impaire. La contre-£preuve de ce fait nous est donnee dans les especes qui ont la plaque suranale en arriere, par exemple dans le 4. aspera, oü ce sont les ovariales anterieures qui sont les plus petites ( comparez les fig. 5 et 10). La plaque suranale est un peu moins grande que les ovariales paires; sa forme est distinctement pentagonale ; elle embrasse environ le tiers du pourtour de l’anus. Les plaques interova- riales sont petites et s’inserent entre les angles saillans des ovariales , ex- cepte toutefois les deux posterieures, qui bordent immediatement l’ouver- ture anale. Il resulte de ceci que la partie la plus d&veloppee de l’appareil oviducal est en avant de l’ouverture anale; l’anus lui-m&me est legere- ment allonge. Toutes les plaques sont finement granulces. L’original de mes figures a &t€ trouve& par M. le cur& Strohmeyer dans les marnes a Ostrea acuminata ( oolite inferieure) du canton de Soleure. La meme espece se retrouve en assez grande abondance dans l’oolite de Caen. Il. AcrosaLEenta CONFORMIS Ag. Tab. XVII, fig. 41-14. En rangeant cette espece parmi les Acrosalenies, j’ai dü m’en rapporter uniquement A son apparence generale, car la structure de l’appareil ovi- ducal n’est reconnaissable dans aucun des exemplaires que je connais. Les dimensions du test sont a-peu-pres les m&mes que dans l’A4. spinosa; la bouche est grande, mais les entailles de son pourtour sont &troites et tres- peu profondes. Mais ce qui rappelle surtout le type des Acrosalenies, c’est V’etroitesse des aires ambulacraires et la petitesse de leurs tubercules. Geux des aires interambulacraires sont plus apparens, quoique moins gros et plus uniformes que dans l’4. spinosa. M. Gressly a trouve plusieurs exemplaires de cette espece dans les couches a Pteroceres du portlandien des environs de Porrentruy. DE LA SUISSE. 44 III. Acrosarenıa AsperA Ag. Tab. XVII, fig. 6-10. Catal. Syst. Ectyp. Mus. Neoc. p. 9. Cette espece differe de toutes ses congeneres par plusieurs caracteres tres-importans, quil est impossible de ne pas saisir au premier coup-d’eil. Et d’abord, les ambulacres ne convergent pas en droite ligne de la base au sommet, mais forment au contraire une zone ondulee tres-etroite. Les tubercules des aires interambulacraires sont tres-gros et en tres-petit nombre; on n’en compte guere que trois dans une rangee , lesquels sont en- toures chacun d’un cercle de petites verrues tres-apparentes et plus grosses que les tubercules des aires ambulacraires ( voir les figures grossies). Ges derniers en effet sont tres-petits et extrömement serres, comme on le voit par le dessin grossi que j’en ai donne, fig. 9; aussi n’ont-ils pas Vair d’Etre mamelonnes, a P’exception des trois ou quatre premiers, qui laissent apercevoir des mamelons tres-distincts (voir le dessin grossi de cette par- tie de l’ambulacre, fig. 7). L’ouverture buccale est de grandeur moyenne ; les entailles de son pourtour ne sont pas profondes. Mais le principal ca- ractere specifique reside dans la structure de l’appareil oviducal : la plaque suranale qui est ordinairement de forme pentagonale, est ici divisce en deux lobes, dont chacun a a-peu-pres la grandeur des plaques ovariales anterieures. Les ovariales posterieures sont plus grandes, et la plaque im- paire presente en outre une particularit@ unique jusqu’ici dans l’histoire de ces animaux : c’est d’avoir deux trous oviducaux, qui paraissent separes par un petit sillon, qui pourrait fort bien &tre une suture (fig. 10). Les plaques interovariales sont petites et en forme de croissant. Je ne connais encore qu’un exemplaire de cette espece, trouve par M. Gressly dans lV’argile kimmeridienne du Banne, pres de Porrentruy. 42 DESCRIPTION DES ECHINODERMES FOSSILES 23° Genre. HEMICIDARIS 42. Ciparıtes Goldf. Le genre Hemicidaris n’a point de representant dans l’@poque actuelle. Mais pour n’Etre plus des vivans, il n’en constitue pas moins un type A part, aussi [ortement caracterise que peuvent F’etre les genres les plus tranches de notre er&ation actuelle. I] suflira , pour s’en convaincre, de jeter un coup-d’ceil sur nos planches 18 et 19, et de les comparer aux v£ritables Cidaris des pl. 20 et 21, avec lesquels on les a confondus jusqu’ici. Les dif- ferences ne se bornent pas seulement au test; elles s’etendent &galement aux piquans , lesquels constituent un type A part qui n’a absolument rien de commun avec les piquans des vrais Cidaris, nı dans la forme ni dans les details. A part ces traits gendraus, le caractere le plus saillant du genre Hemi- cıdaris consiste dans la structure de ses ambulacres, qui tiennent en quel- que facon le milieu entre les ambulacres des vrais Cidaris et ceux des Dia- demes : ils n’ont des tubercules bien apparens qu’ä la face inferieure, tan- dis que sur le milieu de la circonference et ala face sup@rieure, ces memes tubercules se transforment en petites granules plus ou moins serrees, comme celles qui occupent les ambulacres des vrais Cidaris. Ordinaire- ment ces tubercules plus saillans de la face inferieure ne sont qu’en tres- petit nombre (de quatre a six dans une rang£e ); les granules qui les rem- placent ne sont pas toutes d’egale grosseur, mais elles sont toujours disposees en series plus ou moins nombreuses. La fig. 22 de Tab. 18, qui represente un ambulacre grossi de I’/7. alpina, donnera une idee de cette structure. Les ambulacres convergent quelquefois en droite ligne de la base au sommet, comme dans le 4. Mitra; mais le plus souvent ils forment des zones plus ou moins onduldes, comme dans le 7. Thurmanni, le H. cre- nularıs, etc. Les aires interambulacraires sont constamment beaucoup DE LA SUISSE. AS plus larges que les ambulacres, mais elles se retr&cissent davantage vers la face inferieure, au point que, sur le pourtour de l’ouverture buc- cale, leur bord est moins grand que celui des aires ambulacraires. Les tubercules des aires interambulacraires sont tres-gros, surtout sur le milieu de la circonference; leur base est entourde d’un cercle de petites granules plus ou moins abondantes. L’ouverture buccale est decagonale, assez grande, et les entailles qui entament son pourtour sont plus ou moins profondes. L’appareil oviducal est tres-solide, quoique petit; aussi est-il ordinairement conserve; ce qui n’est pas souvent le cas des vrais Cidaris fossiles. Comme dans tous les genres de cette famille , les plaques ovariales sont sensiblement plus grandes que les interovariales et percdes d’un trou pres de leur sommet. La plaque impaire, qui est la plus grande, presente une structure A part : elle est ordinairement spongieuse, tandis que les autres sont couvertes de fines granules. Quant aux dimensions des especes, elles varient dans des limites assez larges; les plus grandes atteignent jus- qu’a deux pouces de diametre, tandis que d’autres ont a peine un demi- pouce. Considere sous le point de vue geologique, le genre Hemicidaris me pa- rait etre d’un haut interet. Il appartient essentiellement aux terrains superieurs de la formation jurassique, et parmi les especes, il en est plu- sieurs qu’on cite a Juste titre comme caracteristiques de certains &tages: tels sont entr’autres le Z/. crenularis, pour notre terrain & chailles, et les H. Stramonium, H. angularis et H. T'hurmanni, pour le portlandien. Nos calcaires des Alpes nous en ont aussi fourni une espece, le H. alpina. nd IS DESCRIPTION DES ECHINODERMES FOSSILES ir Hemıcıparıs CRENULARIS Ag: Tab. 19 (*), fig. 10-12, et Tab. 18, fig. 23-24. Syn. Hemicidaris crenularis. Catal. Syst. Ecetyp. Mus. Neoc. p. 9. — Gressiy (Obser. sur le Jura soleurois. M&m. Soe. helv. T. II, p. 101. Cıidarites erenularis Lam. (Syst. II, p. 59, N° 16). — E. Desl. (Ene. 1. p- 197, N°® 16). — Defr. ( Diet. Sc. nat. IX, p. 201, N® 5). — Goldf. (Pe- tref. p. 122, N? 15. Tab. 40, fig. 6). — Grat. (Mem. sur les Oursins fossiles, p: 85). Echinites Mart. List. (Lap. turb. p. 221, Tab. 7, fig. 21). Echinites globatus Schl. (Petref. p. 514). Cidaris mamillata (petrefacta) Leske, p. 124, 125. Echinite miliaire Bourg. Petrif. p. 76, Tab. 52, fig. 544, 547, 348. Knorr, Petref. II, ı, Tab. E. II, fig. 4. Parkinson. Org. Rem. III, Tab. I, fig. 6. Diadema crenularis DesM. (Tabl. synopt. p. 312). L’Hemicidaris crenularis est l'une des especes les plus anciennement connues et les plus souvent mentionndes par les auteurs; et cela se con- coit aisement, par la raison qu’on le trouve en tr&s-grande abondance et pour la plupart du temps tres-bien conserv& dans les terrains de l’etage superieur de la formation jurassique, dont il est l!’un des fossiles carac- teristiques. D’un autre cötE, ses caracteres tranches devaient necessaire- ment le faire remarquer entre tous les Cidaris, ä une &poque ou !’on ne distinguait guere que les deux genres Cidaris et Echinus dans cette famille; car tandis que les vrais Cidaris sont en general assez uniformement aplatis a la face superieure et ala face inferieure, !’//. crenularis est tres-haut, de facon que son diametre vertical ne le cede guere au diametre transversal. (*) Toutes les especes de la Pl. 19 sont encore figurees sous le nom de Cidaris. Il ya plusieurs annees que cette planche est lithographiee, et & cette epoque je n’ayais point encore &tabli mon genre He- micıidaris. DE LA SUISSE. 45 Les ambulacres ont un caractere intermediaire entre ceux des Diademes et ceux des vrais Cidaris; car quoique £troits, ils sont pourvus de tuber- cules mamelonnes et perfores. Ges particularitös me parurent suflisantes pour justifier la er&ation d’un nouveau genre, alors m&me que je ne con- naissais que l’espece dont il est ici question. Mais bientöt plusieurs autres especes inconnues jusqu’alors des geologues vinrent prendre place dans ce nouveau cadre, qui promet encore de s’agrandir tous les jours. Envisage comme espece, le H. crenularis se distingue de ses conge- neres par sa forme tres-renflee, par la grandeur de son ouverture buccale, dont le pourtour est entame& par de tres-profondes Echancrures, par la forme de ses tubercules,, dont la base est tres-developpee et forme un cöne assez roide, tandis que le mamelon est d’une taille mediocre; enfin par les erene- lures articulaires tres-apparentes du col des tubercules. Les ambulacres sont legerement ondules; les pores sont disposds par simples paires, excepte a la face inferieure, ou ils paraissent plus serres et occupent un espace plus large que sur le milieu de la circonference. Les tubercules des aires ambula- craires, ainsi qu'il a et€ dit plus haut, ne font saillie que dans la partie qui environne l’ouverture buccale; plus loin ils se transforment en de tres- petites verrues, qui cependant sont encore mamelonndes et perfordes, mal- gr& leur petitesse; mais l’on concoit qu’elles doivent &tre beaucoup plus nombreuses que les gros tubercules des aires interambulacraires. Ges der- niers en effet, quoique tres-serres, sont tout au plus au nombre de huitou neuf dans une rangde. — L’appareil oviducal est compose de cing plaques ovariales et de cing plaques interovariales. La plaque ovariale impaire est un peu plus grande que les plaques paires, et d’apparence spongieuse, tandis que ces dernieres sont couvertes de fines granules en relief. Les plaques interovariales sont tres-petites et allongees transversalement. Mais ce qui rend cette espece surtout remarquable, c’est la decouverte qui a. ete faite A Besancon d’un exemplaire qui a conserve& a-peu-pres tous ses piquans, et dont j’ai donn& la figure, Tab. 18, fig. 23. Ce precieux fossile fait partie.de la belle collection de M. le Gomte Dudressier. Les piquans sont d’Enormes massues, qui n’ont pu ätre mues que par des fais- A6 DESCRIPTION DES ECHINODERMES FOSSILES ceaux musculaires tres-puissans, fixes sans doute a la base tres-deve- loppee des tubercules. La surface de ces piquans est stridce longitudi- nalement, comme on le voit par la fig. 24 de Tab. 18, qui represente une portion d’un piquant grossi. Dans certains exemplaires les stries sont plus apparentes que dans d’autres. La forme de ces piquans varie &galement suivant leur position sur le test ; ceux de la face superieure sont beaucoup plus courts et plus arrondis que les autres, et il est probable qu’on les eüt pris pour une autre espece si on ne les avait rencontres sur le me&me exemplaire. Geux du milieu de la circonference sont beaucoup plus longs, tout d’une venue, et tronqu£s A leur extr&mite. L’anneau qui surmonte la facette articulaire, et qu’on appelle la t&te du piquant , est mediocrement developpe. L’Ecorce est distinctement separee de la partie centrale, comme on le voit par les brisures de plusieurs piquans; ce qui prouve quils ne formaient pas une masse homogene, quoiqw'ils soient maintenant trans- formes l’un et l’autre en spath caleaire. Je dois egalement a Vobligeance de M. Dudressier un exemplaire qui a conserv& une partie de son appareil dentaire, dont l’organisation rappelle tout-a-fait celui des vrais Cidarites (voir le Cidaris Blumenbachiü, Tab. 20, fig. 4). En Suisse, l!’ Temicidaris crenularis peut Etre envisage comme caracte- ristique du terrain a chailles. M. Gressly en a recueilli de nombreux exem- plaires au Fringeli, canton de Soleure, ainsi qu’au Günsberg. Le Musee de Bäle en possede Egalement toute une serie, provenant pour la plupart du terrain a chailles de P’&veche de Bäle. Dans l’ouest de la France et dans l’Albe wurtembergeoise, ou cette forme particuliere des chailles, telle qu’on la connait chez nous, manque, le H. crenularis se trouve dans le corallien; ce qui tendrait a confirmer Videntite paleontologique de ces terrains. M. d’Orbigny m’en a communi- que de tres-beaux exemplaires, trouves par lui dans le corallien d’Angou- lin, pres de la Rochelle. MM. Michelin et Eudes Deslongchamps m’en ont envoye de fort beaux de la Caillasse de Normandie; enfin, M. le comte de Mandelslohe en possede de non moins parfaits, recueillis dans le corallien DE LA SUISSE. A7 de Sirchingen. Il est impossible de reconnaitre la moindre difference spe- cifique entre tous ces exemplaires. En revanche, il est certain que Gold- fuss se trompe, lorsqu’il aflırme que la m&me espece se trouve dans les terrains cretaces de France. II. Hemıcınvarıs stramonıum ASe. Tab. XIX, fig. 13 et 14. Catal. syst. Eetyp. Mus. Neoc. p. 8. Gressly. Observ. g£ol. sur le Jura soleurois ( M&m. Soc. Helv. T. IV. p. 145. Il est assez diflicile de distinguer au premier coup-d’eil cette espece du H. crenularis. La forme generale du test est a-peu-pres la m&me, et l’on sait que, dans certaines limites, la difference de taillene peut guere etre envisagee comme un caractere specifique. Il ne nous reste donc que la forme des ambulacres. Or ceux-ci sont ondul&s comme dans le 7. crenu- larıs, mais plus etroits; et ce qu'il importe surtout de faire ressortir, c'est que les tubercules ambulacraires que l’on voit au bas de la circonference sont plus gros et moins nombreux que dans aucune autre espece du genre: iln’y en a ordinairement que trois dans une rangee, tandis que dans le H. crenularis il y en a au moins six et möme davantage. A la face supe- rieure les aires ambulacraires disparaissent a-peu-pres completement, et il ne reste guere que les doubles rangees de pores, qui s’elevent en serpen- tant vers l’appareil oviducal. Quant aux aires interambulacraires, on re- marque que les mamelons articulaires de leurs tubercules sont sensible- ment plus gros que dans le 7. crenularis, notamment ala face superieure. L’ouverture buccale est de moyenne grandeur, mais les entailles qui en- tament son pourtour ne sont pas tres-profondes, ainsi que jJ’ai pu m’en assurer par l’inspection de plusieurs exemplaires parfaitement conserves, qui m’ont et communiques apres Vimpression de mes planches. Le H. Stramonium est une espece portlandienne; elle caracterise parti- AB DESCRIPTION DES ECHINODERMES FOSSILES culierement les littoraux coralligenes et se trouve ordinairement associde avec des debris de l!’_Apiocrinus elongatus et avec de nombreux polypiers etoiles. Son test, qui est tres-Epais, la rendait sans doute apte A resister aux chocs violens des vagues, auxquels paraissent avoir &t& exposes ces sta- tions et leurs habitans. M. Gressly m’en a communiqu& de nombreux exemplaires provenant des bancs a polypiers de Raedersdorf ( depart. du Haut-Rhin ). On en a trouv& &galement dans les bances coralliens de la vallce de la Birse. Ill. Hemrceımarıs mırrA Ag.: Tab. XIX, fig. 7-9. Catal. syst. Ectyp. Mus. Neoc. p. 8- Gressly. Observ. g£ol. sur le Jura soleurois (Mm. Soc. Helv. T. IV. p. 16r.) Un seul caractere saillant distingue cette espece du H. crenularis : c'est la forme des ambulacres, qui convergent en droite ligne de la base au som- met, et ne forment pas une zone ondulde , comme dans le H. erenularis et le H. stramonium. Les aires interambulacraires sont remarquables par l’extreme rapprochement de leurs tubereules; leurs bases se touchent de maniere qu'il'ne reste pas d’espace pour les petites verrues, qui se trouvent ainsi relögudes sur les flanes. Les mamelons articulaires des tubercules sont tres-pelits, comparativement A la grosseur de la base; mais les ere- nelures qui les entourent sont tres-apparentes. Cette espece est propre A l’&tage portlandien, dont elle parait m&me ca- racteriser certaines stations; car la plupart des exemplaires que je connais ont Et€ trouves par M. Gressiy dans le calcaire A Tortues des carrieres de St-Nicolas pres de Soleure. Dans le nombre il en est un qui merite une attention toute particuliere, parce qu’il a six ambulaeres au lieu de cinq. Je donnerai de plus amples details sur la structure de ce fossile abnorme , en discutant dans mes Monographies d’Echinodermes vivans et fos- siles, lorganisation du test des Echinodermes en general. DE LA SUISSE. 49 IV. Hemiıcıvarıs vıapemarı ÄAo. Tab. XIX, fig. 15-17. Catal. Syst. Eetyp. Mus. Neoc. p. 8. Gressly Observ. g&ol. sur le Jura soleurois (Mem. Soc. Helv. T. IV, p. 155. Lorsque je fis graver les figures de ma planche 19, je ne connaissais le H. diademata que par un seul exemplaire; cependant ses caracteres me parurent assez tranches pour servir de type a une nouvelle espece. Plus tard MM. Chavannes, de Lausanne, et Dudressier, de Besancon, eurent l’o- bligeance de m’en communiquer d’autres exemplaires, qui se font'remar- quer par leur grande taille et leur bel Etat de conservation. Leurs dimen- sions sont a-peu-pres doubles de celles de mes figures. Le caractere essentiel de cette espece consiste dans l’amoindrissement des gros tubercules a la face superieure des aires interambulacraires ; par- ticularite unique dans ce genre, et qui contraste singulierement avec l’exuberance de ces m&mes tubercules dans la plupart des autres especes. La forme generale du test est sensiblement aplatie. L’ouverture buccale est de grandeur moyenne, avec des crenelures tres-apparentes. Les ambu- lacres convergent a-peu-pres en ligne droite de la base au sommet, ou du ınoins ne presentent que des ondulations tres-peu sensibles; ils portent d’assez gros tubercules ala face inferieure; mais sur le milieu de la circon- ference et a la face superieure, on n’apercoit que de tres-fines granules. L’appareil oviducal ne presente rien de particulier, si ce n’est que les plaques dont il se compose sont plus grandes que dans d’autres especes: Le test est Epais. L’exemplaire de M. Gressly, qui a servi d’original a mes figures, pro- vient du terrain portlandien de la vallde de la Birse, pres de Lauffon. 50 DESCRIPTION DES ECHINODERMES FOSSILES V. Hemıcıparıs THURMANNI Ag. Tab. XIX, fig. 1-3. Catal. Syst. Eetyp. Mus. Neoc. p. 8. Gressly. Observ. g£ol. sur le Jura soleurois (Me&m. Soc. Helv. T. IV, p. 156). Cette espece est parfaitement caracterisce par plusieurs particularites de structure qu’on ne saurait meconnaitre. Sa forme generale est tres- aplatie. Les ambulacres forment des zones &troites et tres-ondulces, dont les tubereules sont tres-petits, mais cependant mamelonnes a la face inferieu- re. L’ouverture buccale est grande; elle occupe plus du tiers de la face inferieure; les entailles de son pourtour sont tres-peu profondes. Mais le caractere essentiel qui distingue le 47. Thurmanni reside dans les aires interambulacraires : leurs tubercules, quoique gros, sont tres- peu nombreux; iln’y ena guere que trois, tout au plus quatre, dans une rangee; V’espace intermediaire est occupe par de tres-petites granules. Les mamelons articulaires des tubercules principaux sont gros, mais leur base est bien moins elevee que dans d’autres especes. Cette especene se trouve quedansl’etage portlandien. Suivant M.Gressly, elle caracterise le facies vaseux a Pteroceres de ce terrain. Les meilleurs exemplaires proviennent des environs de Porrentruy, surtout du Banne, pres de Fontenois. M. Thurmann en possede de fort beaux, qu’il a re- cueillis dans ces m&mes localites. En dediant cette nouvelle espece a notre ceelebre compatriote , je me fais un plaisir d’ajouter aux temoignages publics d’admiration qu’il a merites de la part des geologues, l’expres- sion de ma reconnaissance particuliere pour les nombreux materiaux dont il a enrichi la paleontologie. DE LA SUISSE. 51 VI. Hemıcınarıs ancurarıs Ag. Tab. XIX, fig. 4-6. Catal. Syst. Ectyp. Mus. Neoe. p. 8. Gressiy. Observ. g£ol. sur le Jura soleurois (M&m. Soc. Helv. T. IV, p. 155). Les dimensions de cette espece sont tres-petites; les plus grands exem- plaires n’atteignent pas m@me un demi-pouce. Les tubercules des aires interambulacraires sont en general peu saillans; en revanche les ambu- lacres se detachent fortement du test, et determinent ainsi cette forme pentagonale que l’on peut envisager comme le trait caracteristique de l’es- pece. L’ouverture buccale est assez grande et rentrante. Les ambulacres convergent en droite ligne de la base au sommet, et se retrecissent de plus en plus A mesure qu’ils approchent de Vappareil oviducal. Ils sont pourvus de tubercules perfor&s et mamelonn&s jusques a-peu-pres au milieu de la cir- conference; mais ces tubercules sont tres-petits, et l’on ne distingue leur structure qu’&ä l’aide d’une bonne loupe. Les gros tubercules des aires in- terambulacraires ne depassent guere le milieu de la circonference, de maniere que la face superieure du test est a-peu-pres lisse ou seulement garnie de tres-pelites granules. Cette espece est tres-frequente dans le portlandien de la vall&e de Lauf- fon, oü elle semble caracteriser ces stations coralligenes ou lumachel- liques que M. Gressly appelle facies de charriage. 52 DESCRIPTION DES ECHINODERMES FOSSILES V1l. Hemıcıparıs unpuLaTA Ag. Tab. XVIIL, fig. 25-26. Catal. Syst. Ectyp. Mus. Neoc. p..9: Je range ce piquant dans le genre Hemicidaris, parce que sa forme et son apparence generale rappellent & plusieurs &gards les piquans du ZZ. cre- nularis, figures sur Ja m&me planche: je Vai appel€ undulata, a cause des rides transversales et onduldes que presente sa surface, lorsqu’on V’exa- mine ä la loupe (fig. 26); les piquans du H. crenularis presentent au contraire des stries longitudinales. Je ne connais point encore le test de Vanımal auquel il a appartenu; je ne pense pas qu’on doive le rapporter al’une des especes qui viennent d’etre decrites, attendu qu’elles sont pour la plupart portlandiennes, tandis que notre piquant ne parait se trouver que dans le terrain ä& chailles. L’exemplaire figur€ provient du Fringeli et appartient a M. Gressly. M. Hugi en a egalement trouv& dans le meme terrain, dans d’autres parties du canton de Soleure. VIII. Hemicmarıs ALPINA Ag: Tab. XVII, fig. 19-22. Catal. Syst. Eetyp. Mus. Neoc. p. 9. Cette espece a la plus grande ressemblance avec le 7. crenularis, et ce n’est qu’en examinant avec soin tous les details de son test, que je suis parvenu a m’assurer qu’elle en differe specifiquement. En effet, les tuber- eules des aires interambulacraires, quoique tres-apparens, sont moins sail- lans que dans le 4. crenularis, et ceux de Ja face superieure surtout sont ‘ DE LA SUISSE. 55 notablement plus petits. Mais ce qui m’a principalement engage a separer specifiquement ces deux especes, c’est la structure tout-a-fait differente des ambulacres, comme on pourra s’en convaincre en jetant un coup-d’ceil sur notre fig. 22, qui represente un ambulacre grossi du 4. alpina. Aux tuber- cules mamelonnes et perfores, qui n’existent qua la face inferieure, suc- cedent deux series de granules assez apparentes, mais qui ne sont ni per- fordes ni mamelonnees; et entre celles-ci, on apercoit six autres rangees de granules beaucoup plus petites encore ettres-serrees, de maniere qu’il faut une bonne loupe pour les distinguer. Or la structure desambulacres, comme nous l’avons vu plushaut, est tout-a-fait differente dansle #4. crenularis. L’ap- pareil oviducal n’a rien de particulier. L’ouverture buccale est de moyenne grandeur , et son pourtour presente des echancrures assez profondes. Les pores, qui sont disposds par simples paires tout le long des ambulacres, se dedoublent en quelque facon sur le bord de l’ouverture buccale, ou ils occupent l’espace libre qui resulte du retrecissement des aires interam- bulacraires (fig. 20). L’exemplaire figure, provenant du calcaire de Saanen, fait partie de la collection du Muse de Berne; son apparence est charbonneuse, comme celle de la plupart des fossiles alpıns. M. Escher de la Linth en a trouve de nombreux fragmens aux Ormonds, au dessous de Sepey (canton de Vaud). IX. Hemicıparıs pareıLa Ag. Tab. XVIII, fig. 15-18. Catal. Syst. Ectyp. Mus. Neoc. p. 9. J’eprouve, je V’avoue, quelque embarras A bien classer cette espece; sa forme tres-aplatie, son apparence generale et la structure de ses ambu- lacres pourraient la faire prendre, au premier coup-d’eil, pour un Acrosa- lenia, plutöt que pour toute autre chose, n’etait la structure de Vappareil 94 DESCRIPTION DES ECHINODERMES FOSSILES oviducal, qui est sensiblement plus petit, et qui surtout ne presente au- cune trace de cette plaque suranale , qui, comme nousl’avons vu, est ’undes caracteres essentiels des Acrosalenies. En la deerivant ici sous le nom de Hemicidaris, je me suis surtout laiss® guider par les dimensions relatives tres-considerables des aires interambulacraires , comparees aux aires ambu- lacraires, qui sont tres-Ötroites, comme dans les Hemicidaris, quoiqu’on n'y reconnaisse pas cette difference tranchee entre les tubercules de la face inferieure et ceux de la face superieure (fig. 18). L’ouverture buccale est grande, mais l’on n’y remarque point ces entailles profondes qui caracte- risent les autres especes (fig. 16). Le 4. Patella ne differe pas moins par son gisement que par sa struc- ture, des autres Hemicidaris; c’est une espece du neocomien, la seule qu’on ait signalde jusqu’ici. Je n’en connais qu’un seul exemplaire , trouve par feuM. Renaud-Comte, aux environs de la Chaux-de-Fonds. 24° Genre. CIDARIS 4g. Le genre des vrais Cidaris, apres avoir subi plusieurs reductions, est encore l’un des plus importans de la famille. Restreint aux limites que je lui assigne aujourd’'hui, il correspond exactement a la premiere division du genre Cidarites de Goldfuss; il comprend par consequent toutes les especes dont les aires ambulacraires,, tres-Etroites et generalement flexueuses, ne portent point de tubercules mamelonnds, mais sont pourvues de tres-fines granules en tres-grande abondance, tandis que les pores, qui n’occupent aussi qu’une zone ires-retrecie, sont ordinairement reunis par un petit sillon transversal. Sous le rapport des dimensions, on peut done dire que les ambulacres sont reduits a leur plus simple expression dans les vrais Cida- ris. En revanche, les aires interambulacraires y acquierent un developpe- ment tres-considerable. Les tubereules y sont peu nombreux, mais tres- gros, surtout ceux de la face superieure. Cette difference de grosseur entre les tubercules de la face superieure et ceux de la face inferieure, est assez DE LA SUISSE. 35 constante et assez marquee pour qu/il soit facile de distinguer toujours le dessus du dessous, alors m&me que l’appareil oviducal manque, comme c’est ordinairement le cas. Les tubercules de la face inferieure ont en outre quelquefois le col parfaitement lisse, tandis qu'il est erenele dans ceux de la face supcrieure; il faut par consequent se defier de ce caractere , lors- qu’il s’agit de determiner des fragmens de test. Un dernier caractere enfin qui n’appartient qu’a ce genre, c’est d’avoir l!’ouverture buccale parfaite- ment circulaire; c’est parlä que les vrais Cidaris se distinguent essentielle- ment des Hemicidaris. Les differences specifiques entre les nombreuses especes de ce genre consistent essentiellement dans la forme des tubercules, dans la frequence des granules qui occupent les espaces intermediaires entre les tubercules principaux, dans la forme des mamelons et de leurs erenelures, enfin, dans le nombre et la grosseur des rangees de granules qui entrent dans les aires ambulacraires. L’appareil oviducal ne saurait fournir des caracteres speci- fiques aussi utiles, attendu qu’il se ressemble fort dans la plupart des especes connues, et que d’ailleurs il est tres-rarement conserv&. Il est en general plus developpe que dans les autres genres que nous venons de passer en revue; les plaques interovariales, entre autres, sont plus grandes; louverture anale est egalement plus spacieuse (voy. le €. crucifera, Tab. 21, fig. 1). L’appareil dentaire est rarement conserve dans les es- peces fossiles; mais il n’est pas rare d’en rencontrer des fragmens isoles; les dents, ou plutöt les mächoires qui portent les dents, sont tres-fortes, composces de deux branches, ä l’extremite desquelles se trouvent placdes les dents proprement dites, qui sont petites, mais tres-acerdes (voy. le C. Blumenbachü, Tab. 20, fig. A). Goldfuss a represente sous le nom de Pentacrinus paradoxus Goldf. (Tab. 60, fig. 17), desplaques de l’ap- pareil dentaire d’un Cidaris fossile, assemblees de maniere a simuler le ca- lice d’un Pentacrinus. Les piquans presentent, comme les tests eux-m&mes, un type de struc- ture particulier et constant : ce sont des appendices plus ou moins cla- viformes, dont la surface est recouverte d’asperites tantöt disposces en 56 DESCRIPTION DES ECHINODERMES FOSSILES series r&gulieres, tantöt irregulierement reparties. La base seule est lisse jusqu’a une certaine distance; c’est ce que l’on appelle le col du piquant. J’ai range provisoirement Anis le genre Cidaris tous les nombreux piquans qui participent de ces caracteres generaux; de meme que J’ai rapporte au genre Hemicidaris ceux dont la surface est lisse ou seulement striee lon- gitudinalement. La presque totalitE des especes que nous allons &tudier provient du terrain a chailles; deux seulement ont &te trouvdes dans le neocomien. Parmi les piquans, nous comptons une espece de la molasse (G. stemma- cantha Ag.), une de l'oolite inferieure ( C. horrida Mer.), et deux du Portlandien ( C. pyrifera Ag. et ©. alsatica Ag). 1: Urparıs BLUMENBACHII Munst. Tab. XX, fig. 2-7. Syn. Cidarites Blumenbachi Munst (Gldf. Petr. p. 177, Tab. 59, fig. 5).—Ag. (Prod. Ech. p. 21 ).—DesM. (Tabl. synopt. p. 558, N 16). — Pe (Org. Rem. I, Tab. 4, fig. 15). Knorr (Il, ı, Tab. E, fig. 4, 5, et Tab. E VI, fig. 9). Catal. Syst. Eetyp. Mus. Neoc. p. 10. Ce fossile, que mentionnent tous les ouvrages geologiques modernes qui traitent des terrains Jurassiques et surtout des &tages superieurs, ca- racterise, dans le Jura suisse et francais, le terrain a chailles. Ses piquans surtout y sont tres-nombreux, et le plus souvent parfaitement conserves. Les caracteres sp£cifiques qui distinguent cette espece de plusieurs de ses congeneres, reposent sur des particularites de structure quelquefois peu apparentes ettres-difhiciles Asaisir. C’est ce qui me fait penser que l’on a jus- qu’ici confondu plusieurs especes sous le nom de ©. Blumenbachü ; et c'est sans douteä tort que Goldfuss pretend que la me&me espece se retrouve dans le calcaire a Gryphites de la formation liasique de Presfeld et Theta. DE LA SUISSE. 37 Le veritable C. Blumenbachii (fig. >-4), auquel appartiennent les gros piquans claviformes representes fig. 5, 6 et7, est de moyenne taille, me- diocrement deprime. Ses tubereules, au nombre de six ou sept dans chaque rangee des aires ambulacraires, s’elevent du milieu d’une zone lisse , sensi- blement deprimee et de forme elliptique; ils sont petits et tres-serres a la face inferieure; mais, au milieu de la circonference et surtout a la face su- perieure, ils prennent un developpement remarquable, et les er@nelures du bord du col du mamelon, qui sont a peine visibles a la face inferieure, deviennent ici tres-apparentes (fig. 11). L’espace intermediaire entre les rangees de tubercules est parseme d’une granulation tres-abondante. Les granules qui forment la bordure immediate des zones lisses sont un peu plus apparentes que les autres. Les aires ambulacraires sont d’une etroitesse extröme; leurs tubercules, un peu plus gros a la face infErieure qu’a la face superieure, forment deux rangees principales, tres-serrees, entre lesquelles naissent, sur le milieu de la circonference, deux rangees de granules plus fines encore. Les pores donnent lieu a un sillon assez Etroit de chaque cöte de l’aire ambulacraire. L’appareil oviducal de cette espece m’est encore inconnu. L’appareil dentaire, en revanche, est admirable- ment conserve dans l’exemplaire figurd; on y distingue jusqu’aux dents proprement dites, qui sont soudees a l’extremites des osselets, et qui ont conserv& leur email. Les piquans se reconnaissent facilement a leur forme renflee et ä la bri£- vete de leur col. Les tubercules qui recouvrent leur surface, sont dis- poses par series lineaires, et, entre chaque tubercule, on remarque une sorte de petit filet qui etablit une continuite tres-distincte, comme le ferait un fil de soie entre des perles peu serrees. Au sommet du piquant, ces tu- bercules s’allongent et determinent ainsi une sorte de fleuron d’une forme tres-elegante (fig. 5). Le pourtour de la face articulaire du piquant pre- sente de petites dentelures qui correspondent parfaitement a celles des tu- bercules. M. Gressly a trouve une quantite d’exemplaires de cette espece, des tests aussi bien que des piquans, dans le terrain a chailles du Fringeli, de 8 38 DESCRIPTION DES ECHINODERMES FOSSILES Wahlen et de Gunsberg, ete., au canton de Soleure. Des fragmens de pi- quans ont aussi et@ decouverts dernierement dans le corallien blanc de Hoggerwald; je les ai examinds avec soin, et il m’a &t€ impossible de re- connaitre la moindre difference entre eux et ceux du terrain a chailles. Il en est de m&me de quelques fragmens de piquans non parfaits trouves par M. Gressly dans le Portlandien de R&dersdorf. ( Dept. du Haut-Rhin ). Leur structure exterieure ne laisse apercevoir aucune difference specifique appreeiable entre eux et ceux du ©. Blumenbachii; cependant je crois qu’il serait t@meraire de prononcer Yidentite sur la foi de fragmens de pi- quans aussi incomplets. II. Civarıs ParanDierr. Sg Catal. Syst. Ectyp. Mus. Neoc. p. 10. La difference entre cette espece et le ©. Blumenbachi n’est pas bien grande: elle consiste essentiellement dans la structure des tubercules, dont les crenelures sont moins nombreuses et plus profondes que dans cette derniere espece, en m&me temps que les granules qui entourent lenr zone lisse sont tres-petites. Ges m&mes zones se font encore remarquer par leur depression tres-considerable. Les aires ambulacraires portent A la face in- ferieure des tubercules assez apparens, mais qui diminuent de grosseur vers le milieu de la circonference, en m&me temps que l’aire ambulacraire se dilate pour recevoir deux autres rang£es de plus petites granules. Cette espece se trouve dans le terrain ä chailles des environs de Besan- con ; elle y a &te recueillie par M. Parandier, ä qui je me fais un plaisir de la dedier, en reconnaissance des nombreux services que ses inyestiga- tions geologiques ont rendus ala pal&ontologie. ot & DE LA SUISSE. III. Civarıs coroxarı Goldf. Tab. XX, fig. 8-17. Syn. Cidarites coronatus Gldf. (Petref. p. ı19, Tab. 39, fig. 8). — Ag. (Prod. Ech. p- 21). — DesM. (Tabl. synopt. p. 550, N° a1). Echinus coronatus Schl. (Petref. p. 515). Cidarites moniliferus Gldf. (Petref. p. 118, Tab. 59, fig. 6). — Ag. (Prod. Ech. p- 21). — DesM. (Tabl. synopt. p. 550, N? 19). Cidaris mamillata Leske (Tab. 7, fig. D, Tab. 46, fig. 4, Tab. 55 A, B). Knorr, Petref. Tab.E, fig. 2, 5. Tab. E VI, fig. 12, 16, 17, 18, 19,20, 21, 34,20, Lang, Lap. figurat. p. 120, Tab. 55, p. 127, Tab. 56, fig. 1-4. Bourguet, P£trif. Tab. 55, N? 550, 551. Parkinson, Org. Rem. III, Tab. 1, fig. 9- Andreae Briefe, Tab. 5, fig. e-f. Catal. Syst. Ectyp- Mus. Neoc. p. 10. En Suisse et dans le Jura francais, cette espece est tout aussi frequente, sinon plus frequente, que le ©. Blumenbachü : elle se retrouve egalement dans le nord de l’Allemagne,, en Normandie, et probablement aussi en An- gleterre. Dans notre Jura, elle caracterise essentiellement le terrain A chailles, tandis que dans l’Albe wurtembergeoise elle appartient au ter- rain corallien. J’ai pu constater cette identite avec la plus grande preeision, en comparant de tres-beaux exemplaires trouves par M. le comte de Man- delslohe, dans le corallien de Sirchingen,, avec ceux que l’on trouve dans notre terrain a chailles. Le ©. coronata est V’'une des belles especes du genre; les plaques coro- nales des aires interambulacraires sont moins serrdes que dans le G. Blu- menbachii; je n’en ai jamais compte plus de cing dans une rangee. L’espace lisse, du milieu duquel s’elevent les tubercules, est rond et non pas elliptique; ce qni tient sans doute A ce que les plaques sont moins serrdes. Un cerele de granules tres-apparent et beaucoup plus gros que les 60 DESCRIPTION DES ECHINODERMES FOSSILES granules du reste de l’espace, entoure cette zone lisse (fig. 11). Les tu- bereules eux-memes sont erenelds, mais seulement A la face superieure; ceux de la face inferieure, qui sont sensiblement plus petits, ont le col par- faitement lisse. C'est sans doute pour n’avoir pas tenu compte de cette dif- ference, que Goldfuss a te conduit a admettre, A cöte du C. coronata, une autre espece quil appelle €. monilifera, et qui n’est que la m&me espece vue par la face inferieure (Tab. 39, fig. 6@), tandis que sa figure 85 re- presente la face superieure. Les aires ambulacraires sont tres-ondulees et comptent, au milieu de la eirconference, six rang6es de granules tres-fines et tres-serrdes; mais A la face superieure et a la face infErieure, l’espace se retrecit, et l’on n’en dis- tingue plus que deux. Les pores sont places dans une sorte de sillon, a cöte de l’aire ambulacraire; ils semblent quelquefois s&par&s par de petits tu- bercules, qui ne sont autre chose que les renflemens du bord de l’ou- verture. Les piquans sont pour le moins aussi caracterises que le test; ils se font remarquer par leur col tres-allonge et par leur surface recouverte de tres- petites granules disposces par series lineaires; souvent ces granules se confondent entierement, et forment des lignes continues. La face arti- culaire des piquans correspond parfaitement aux tubercules. D’ailleurs Leske a figur€ un exemplaire ou ces m&mes piquans sont adherens au test (Tab. 46, fig. 4 ); ce qui ne laisse aucun doute sur leur identite. I parait, d’apres l’apparence du test, que cette espece habitait les stations vaseuses, car la plupart des exemplaires se trouvent dans des roches mar- neuses ou a päte tres-fine; ce qui fait quils sont ordinairement si bien con- serves. DE LA SUISSE. | 61 VI.’ Civarıs crucırera Ag. Tab. XXI, fig. 1-4. Catal. Syst. Ectyp. Mus, Neoc. p. 10. J’envisage cette espece comme intermediaire entre le ©. Blumenbachi et le ©. propinqua. Elle est assez fr&quente dans le terrain a chailles des environs de Besancon , oıı MM. Dudressier et Parandier en ont recueilli de nombreux exemplaires, dont quelques-uns sont un peu plus grands que l’exemplaire figure. Les tubercules des aires interambulacraires sont moins serres que dans le C. Blumenbachii, et moins gros que dans le €. propin- qua. On n’en compte pas plus de cing dans une rangee. Les crenelures du col du mamelon sont tres-distinctes , surtout dans les tubercules de la face superieure. La zone lisse, du milieu de laquelle ils s’&levent, est circulaire et non pas elliptique, comme dans le ©. Blumenbachü , et le cercle de pe- tites granules qui l’entoure est tres-apparent. Les aires ambulacraires sont tres-etroites et munies de deux rangees de verrues tres-petites et tres- serrees; ce n’est qu’au milieu de la circonference que l’on voit naitre entre ces deux rang&es quelques traces de granules plus petites encore (fig. 4). : L’appareil oviducal (fig. 1) merite une attention toute particuliere, en ce qu’il nous fournit la preuve que dans les especes fossiles , comme dans les vivantes, sa structure est toute differente de ce qu’elle est dans les Hemici- daris et les Diademes, et que c’est par consequent a juste titre que ces genres ont et& separes des vrais Cidaris. Les plaques ovariales sont tres- echancrees au milieu, au point quelles ont a-peu-pres la forme de deux triangles reunis par leurs sommets. Les plaques interovariales sont grandes et triangulaires, et alternent avec les ovariales. Au milieu de ce cercle est Vappareil anal proprement dit, compos& de plaquettes mobiles. Leur sur- 62 DESCRIPTION DES ECHINODERMES FOSSILES face , comme celles des plaques ovariales et interovariales, est legerement rugueuse. Les piquans ne me sont connus que par un seul fragment, qui res- semble fort a ceux du ©. Blumenbachuü. V. Ciparıs prorıngua Munst. Tab. XXI, fig. 5-10. Syn. Cidarites propinquus Mst. (Goldfuss Petref. p. 119, Tab. 40, fig. 1). — Agass. ( Prodr. Ech. p- 21). — DesM. (Tabl. synopt. p. 528, N° ı7). Cidaris monilifera (Catal. Syst. Ectyp. Mus. Neoc. p. 9). » Frequente dans l’etage jurassique superieur de la Franconie et dans le corallien de !’Albe wurtembergeoise,, cette espece l’est moins dans le Jura suisse. Gependant on en trouve de temps en temps un exemplaire dans le terrain A chailles de nos chaines de montagnes jurassiques. Elle se dis- lingue par plusieurs caracteres qui ne permettent pas de la confondre avec aucune de ses congeneres : c’est en premier lieu l’etroitesse des ambulacres, qui, comme l’a tres-bien fait remarquer M. le comte de Münster, ne portent que deux rangees de fines granules; quelquefois cependant V’on remarque entre celles-ci quelques traces de petites verrues a peine visibles a Voeil nu (voyez la figure grossie). Les aires interambulacraires portent deux rangees de quatre ou tout au plus cing tubercules; ceux de la face superieure se font remarquer par leur extröme grosseur : ce sont aussi les seuls qui presentent de legeres traces de er@nelures. Geux de la face infe- rieure ont le col du mamelon a-peu-pres lisse. Les piquans sont courts, trapus, et couverts de granules disposdes en series lin£aires (fig. 10). Les Musees de Bäle et de Berne possedent de tres-beaux exemplaires de cette espece, provenant du terrain a chailles de l’eEveche de Bäle et du Randen,, pres de Schaffhouse. Le dessin du piquant de la fig. 10 est fait d’apres des exemplaires que m’a communiques M. Mandelslohe. DE LA SUISSE. 65 Je rapporte ala m&me espece la fig. 8, qui represente un exemplaire auquel adherent quelques piquans. Ges piquans sont, il est vrai, un peu plus renfl&s que ceux qu’on trouve ordinairement; mais l’exemplaire est aussi plus gros. Il se pourrait d’ailleurs que ce füt une grande variete de l’espece. L’original appartient aM. le comte Dudressier, et provient du terrain ä chailles des environs de Besancon. VI. Civarıs ocuLara Ag. Tab. XXI1a, fig. 15-17 Suppl. Catal. syst. Ectyp. Mus. Neoc. Le caractere essentiel de cette.espece consiste dans la grandeur propor- tionnellement tres-considerable des tubercules, ou plutöt des zones lisses qui entourent leur base et qui occupent presque toute la surface du test, de maniere quiil ne reste que tres-peu de place pour les granules secondaires: ces granules qui, comme nous l’avons vu, sont tres-abondantes dans d’autres especes, se trouvent ici r&duites a un seul cercle entourant la zone lisse de chaque gros tubercule. A part cette particularite, le C. oculata ressemble fort au C. propinqua. Les tubercules de ses aires interambula- craires sont tres-gros et ereneles ä la face superieure; ceux de la face infe- rieure sont plus petits et ont le col lisse. Les ambulacres sont tres-Etroits, flexueux,, et ne comptent jamais que deux rangees de granules. L’original de mes figures a Et& trouve par M. Gressly dans le terrain a chailles de la vallee de la Birse. Le Musede de Bäle en possede aussi de tres-beaux exem- plaires provenant du Randen, pres de Schaffhouse. 64 DESCRIPTION DES ECHINODERMES FOSSILES VII. Givarıs LEVIUScULA Ag: Tab. XXlIa, fig. 18-20. Catal. syst. Eetyp. Mus. Neoc. Suppl. Cette petite espece a tout-A-fait ’apparence du C. elegans de Munst., figure dans l’ouvrage de Goldfuss, tab. 39, fig. 5; etje n’aurais pas hesite a lidentifier avec cette derniere ‚si lauteur n’eütindique, comme l’un des traits caracteristiques de son espece, la presence d’un large sillon plat entre les deux rangees de granules des aires ambulacraires. Dans le €. Iae- piuscula, ces deux rangees de granules sont au contraire contiguös, ce qui rend les ambulaeres tres-£troits. Cette espece se fait remarquer en outre par Vextr&me petitesse des granules entourant la base des tubercules. Les tubereules eux-memes s’elevent du milieu d’une zone lisse, ä-peu-pres cir- culaire et sensiblement deprimee; leur mamelon est petit, mais entoure de cerenelures tres-distinctes ä la face superieure. On ne compte guere que quatre tubereules dans une rangee. A la face superieure (fig. 30), on aper- coit quelques-unes des plaques qui composaient l’appareil oviducal : les plaques ovariales paraissent avoir &t& grandes; les interovariales sont pe- tites et de forme triangulaire. Les unes et les autres sont recouvertes d’une legere granulation. Le Musee de Bäle possede plusieurs exemplaires de cette espece, prove- ‚nant du Randen, canton de Schaffhouse, et du terrain a chailles de l’&v&che de Bäle. DE LA SUISSE. 65 VIII. CGiarıs sogırLıs Munst. Tab. XXI, fig. 21. Syn. Cidarites nobılis Mstr. (Goldfuss Petref., pag. 117, Tab. 39, fig. 4. — DesM. (Tab. synopt. p. 528, N° 17). Cette espece, dont Goldfuss a donne une si belle figure dans son grand ouvrage sur les p£trifications d’Allemagne, est tres-facile a reconnaitre, et je crois pouvoir, sans hesitation, y ranger le fragment figure ci-dessus. On y retrouve en effet, malgr& son mauvais Etat de conservation, les prin- cipaux caracteres que M. le comte de Münster signale comme particuliers a cette espece, savoir : la petitesse de la base lisse des tubercules, l’espace considerable qui les separe les uns des autres, ainsi que leur tres-faible depression, et enfin la presence de six rangees de granules sur les aires ambulacraires. Les mamelons des tubercules ne sont pas tres-gros , mais ils sont distinetement creneles. Il est evident que les divers piquans que Goldfuss rapporte au ©. nobilis, ne sont pas de la m&me espece. Je n’en ai encore rencontre aucun qui püt Etre envisage comme identique avec l’une ou l’autre de ces figures. L’original de ma figure fait partie de la collection du Musee de Bäle. O’est, a ma connaissance, le premier exemplaire qui ait ete signale dans notre Jura; il provient du Banden, canton de Schaffhouse, et tout me ‘ porte a croire que c’est un fossile du terrain a chailles. 66 DESCRIPTION DES ECHINODERMES FOSSILES IX. Ciparıs cıcantEa Ag. Tab. XXIa, fig. 22. L’oursin auquel a appartenu le fragment de test dont je donne ici la figure, se rapproche en quelque sorte du €. maximus de Goldfuss, par les tres-gros mamelons de ses tubercules et par leurs erenelures tres-pro- fondes. Mais d’un autre cöte, V’aire lisse qui constitue la base de ces tu- bercules n’est ni elliptique, ni finement strice, et de plus, les granules qui V’entourent sont beaucoup plus developpees. Ges considerations ne me permettant pas d’identifier ce fragment avec l’espece de Goldfuss, j’aı dü en faire une espece a part, que jJ’appelle gigantea, a cause de ses di- mensions qui sont tres-consid£rables. Ce fragment a &t€ trouve dans le terrain a chailles des environs de Be- sancon, et fait partie de la collection de M. le comte Dudressier. X. Civarıs vesıcuLosa Ag. Tab. XXI, fig. 11-18. Syn. Cidaris vesiculosus Goldf. Petref. p. 120, Tab. 40, fig. 2. — Ag. (Notice sur les foss. du terrain eretace du Jura neuchätelois. Mem. Soc. des sc. nat. de Neuchätel, vol. I, p. 141.— ( DesM. (Tabl. synopt. p. 552). Cat. Syst. Ectyp. Mus. Neoc. p. 10. Parmi les piquans d’oursins que Goldfuss a figures sous ce nom ( mais qui evidemment ne sont pas tous sp£cifiquement identiques), il y ena plusieurs (fig. d. etg.) qui ressemblent si fort A une espece qu’on trouve assez frequemment dans le Neocomien des environs de Neuchätel , qu'il m’a &te impossible de trouver entre eux la moindre difference. Depuis la publication de mon memoire sur les fossiles du terrain eretac€ du Jura DE LA SUISSE. 67 neuchätelois, ce m&me piquant a &t€ trouv& accompagne de tests, dont quelques-uns sont assez bien conserves, et qui, par leur structure, se rap- prochent notablement des fragmens que Goldfuss a figures comme devant etre rapportes A cette espece. Les petits exemplaires tels que ceux de fig. 11 et 12 sont assez frequens, et leurs tubercules correspondent par- faitement aux piquans des fig. 17 et 19. L’exemplaire des fig. 13 et 15 est sensiblement plus grand; mais, autant qu’on peut en juger par les details de son test, il parait ne pas differer des precedens. Les caracteres specifiques du €. vesiculosa pourraient done &tre for- mules de la maniere suivante : les ambulacres sont assez larges, composes de quatre series de granules; les deux series internes sont sensiblement plus fines que les externes (fig. 14). Les tubercules des aires interambula- craires sont peu nombreux, distans et tres-gros,, surtout A la face superieure. Il n’yen a guere que quatre dans une rangde. L’espace intermediaire entre les tubercules est recouvert d’une granulation tres-abondante; mais les zones lisses, du milieu desquelles s’elevent les mamelons, sont petites et eirculaires. Le col du mamelon laisse apercevoir de tres-fines er@nelures. Les piquans sont cylindrac&s, couverts d’asperites lindaires tres-regu- lieres (fig. 16-19); le col du piquant est de grandeur moyenne; sa tete est tres-peu renflee, fig. 17 et 19. Le €. elegans Munst. est l’espece qui ressemble le plus a notre C. vesiculosa; cependant ses tubercules sont bien plus petits et leurs crenelures articulaires plus apparentes. 68 DESCRIPTION DES ECHINODERMES FOSSILES XI. Ciparıs crunırera Ag. Tab. XXI, fig. 19-22. Cidaris clunifera (Notice sur les foss. du terrain er&tac€ du Jura neuchätelois. Mem. Soc. des Sc. Nat. de Neuchätel, vol. I, p. 142, Tab. 14, fig. 16-18). — DesM. (Tabl. synopt. p. 556). Bourguet Petrifications Tab. 54, fig. 564. Catal. Syst. Ectyp. Mus. Neoe. p. 10. Üette espece est tres-abondante dans l’assise superieure du calcaire ndo- comien des environs de Neuchätel. Elle differe, ainsi que je l’aı dit dans ma /Votice sur les fossiles du terrain cretacd du Jura neuchätelois, du C. glandifera eten general detoutes les autres especes du genre, en ce que la surface des piquans est a-peu-pres completement lisse, excepte au sommet, ou l’on remarque une etoile de plis plus ou moins prononces (fig. 22 et 23). On ignorait jusque dans ces derniers temps la nature du test auquel ces piquans devaient &tre rapportes; mais M. DuBois de Montpereux vient de trouver dernierement, avec les deux piquans dont j’ai donne les figures, quelques fragmens de test que j’ai representes (fig. 20 et 21), et qui, selon toute apparence, doivent &tre rapportes a la m&me espece. Ges plaquettes different de celles du C. vesiculosa en ce que le cercle des petites gra- nules qui entourent la base des tubercules est plus apparent. DE LA SUISSE. 69 Piquans dont le test est inconnu. Xll. Civarıs aspera Ag. Tab. XXI, fig. 29-30. Les piquans que je designe sous ce nom sont extr&mement frequens dans le terrain a chailles du Jura suisse et francais. M. Gressly , qui en a re- cueilli un tres-grand nombre a Wahlen et au Fringeli (canton de Soleure), a observ& qu’ils accompagnent ordinairement le ©. Blumenbachii. Gepen- dant ils different trop des piquans representes tab. 20, fig. 5 et 6, et qui proviennent reellement de cette espece, pour pouvoir &tre raisonnable- ment rapportes au m&me animal. J’envisage en consequence le C. as- pera comme une espece a part, dont le test n’est point encore decouvert, ou bien est confondu avec d’autres especes. Ce qui distingue notre C. aspera, c’est sa forme grele, comparde a l’ex- cessive grosseur de la t&te du piquant. La surface est garnie d’asperites en forme de petites Epines bien plus acerees que dans le ©. Blumenbachii et disposees par series regulieres. La facette articulaire est grande et profon- dement crenelee, ce qui fait supposer que les tubercules auxquels ils s’a- daptaient avaient des erenelures tres-prononcees. Le ©. Parandieri (Tab. 20, fig. 1) est de toutes les especes que je connais, celle dont les tuber- cules ont le plus de rapports avec ces piquans. 70 DESCRIPTION DES ECHINODERMES FOSSILES AIll. Civarıs cucumırera Ag. Tab. XXI, fig. 27. Catal. syst. Eetyp. Mus. Neoc. p. 10. Ce piquant presente une structure toute particuliere : il est de forme ovale, pointu a son sommet, tres-renfle au milieu, avec un col assez court. Sa surface est couverte de gros tubercules aplatis et disposes par series tres- rapprochees; ce qui lui donne une apparence assez rugueuse,, qui rappelle la surface des petits concombres. L’exemplaire figur€ provient du terrain a chailles des environs de Be- sancon,, et fait partie de la belle collection de M. le comte Dudressier. Le Musee de Bäle en possede aussi plusieurs exemplaires. XIV. Ciparıs MEANDRINA Ag. Tab. XXI, fig. 28. Catal. Syst. Ectyp. Mus. Neoc. p. 10. La forme de ce piquant estla m&me que celle du C. glandifera; mais il en differe par un caractere assez particulier, qui ne se rencontre dans au- cune autre espece A moi connue : sa surface est recouverte de plis ou rides qui, au lieu de former des series lineaires, sont onduldes ou meandri- formes. MM. Gressly et Hugi en ont trouv& plusieurs exemplaires dans le terrain a chailles du canton de Soleure. La facette articulaire est petite, comparee ala grosseur du piquant. DE LA SUISSE. 71 XV. Ciparıs PYRIFERA Ag. Tab. XXI, fig. 24-26. Catal. Syst. Ectyp. Mus. Neoec. p. 10. Ces piquans sont extrömement frequens dans le terrain portlandien du Jura suisse; mais je ne sache pas que l’on ait jamais designe le test au- quel ils appartiennent. Leur forme est essentiellement ovale, leur surface est recouverte de granules qui affectent parfois une disposition lineaire plus ou moins prononcee. Le col est tres-grele, comparativement a la forme renflee du corps du piquant; la surface articulaire est petite et tres- legerement crenelee. Dans le nombre, ıl y en a qui presentent une sorte d’etranglement, ce qui leur donne une apparence irreguliere (fig. 24). De pareils accidens se rencontrent assez frequemment dans les piquans d’oursins, mais ils n’ont aucune importance organique. M. Gressly a observ& que cette espece caracterise surtout les stations vaseuses du terrain portlandien; il en a recueilli de nombreux exemplaires dans le portlandien des environs de Porrentruy. Le Musee de Bäle en pos- sede aussi un grand nombre, provenant de l’eveche de Bäle. XVI. Grivarıs spınosa Ag. Tab. XXIa, fig. 1. Le principal caractere de cette espece consiste dans la presence de fortes Eepines tres-acerees, et plus ou moins irregulierement reparties a la surface du piquant. L’espace intermediaire est d’apparence lisse; mais lorsqu’on l’examine a la loupe, on trouve qu’il est tres-finement strie dans le sens longitudinal (fig. 1 c). Les fragmens figures ont &te trouves par M. Gressly 723 DESCRIPTION DES ECHINODERMES FOSSILES dans le terrain a chailles du Fringeli. La m&me espece se trouve aussi en Normandie et dans le terrain jurassique du nord de l’Allemagne. Une espece tres-voisine, mais cependant specifiquement differente, provenant de V’argile de Speeton, est figurde dans Phillips Geology of Yorkshire, Tab. II, fig. 3. XVII. Ciparıs norrına Mer. Tab. XXla, fig. 2. Ü’est le nom que M. le Prof. Merian a donne A une espece de piquant qui parait etre assez abondante dans l'oolite ferrugineuse du canton de Bäle. A en juger par leur taille et par la grosseur de leur tete, ces piquans ont dü appartenir a une grande espece. Leur surface est herissce d’Epines tres-saillantes, mais qui ne sont pas disposdes par series; ces Epines sont en meme temps plus developpees d’un cöte que de l’autre. Il parait aussi qu’elles augmentent en nombre vers le sommet, car ce n’est qu’a une cer- taine distance du col que naissent les premieres (fig. 2a). Dans toute la partie qui avoisine le col, la surface du piquant est couverte de rides lon- gitudinales et de petites verrues plus ou moins apparentes. La m&me es- pece se retrouve dans l’oolite ferrugineuse de l’Albe wurtembergeoise. XVII. Cıvarıs constrıcra Ag. Tab. XX1a, fig. 3. Cat. Syst. Ectyp. Mus. Neoc. Suppl. Ce piquant est remarquable par le retrecissement tres-brusque de son col; sa surface est couverte de tres-fines stries longitudinales; sa forme est arrondie pres du col, mais elle tend insensiblement a devenir triangulaire DE LA SUISSE. 75 vers le sommet. La tete du piquant est tres-peu saillante; sa surface artı- ceulaire est de moyenne grandeur. Je ne connais chez nous qu’un exemplaire de cette espece provenant du terrain A chailles des environs de Besancon; j’y attache d’autant plus de prix qu’il me parait &tre specifiquement identique avec un exemplaire recueilli par M. d’Orbigny dans le corallien des environs de la Rochelle, ce qui serait une nouvelle preuve en faveur de l’identite paleontologique de ces deux terrains. XIX. Cıvarıs sremmacantHna Ag. Tab. XXIa, fig. 4. Catal. syst. Ectyp. Mus. Neoc. pag. 10. Cette espece est particuliere a la molasse. O’est un piquant de taille moyenne, herisse d’asperites nombreuses, mais moins developpees dun cöte que de P’autre, comme c'est le cas de beaucoup de piquans. La facette articulaire est assez grande , et fait supposer des mamelons tres-developpes. La tete du piquant ne se detache pas d’une maniere tres-tranchee du col, qui n’est pas lui-me&me tres-apparent (fig. 4a). Mais le caractere essentiel du C. stemmacantha veside dans une sorte de couronne terminale tres- marquee, composce d’asperites disposees en cerele (fig. 4 5). Les exemplaires figures ont et trouves par M. Nicolet dans la molasse de la Chaux-de-Fonds. Il y en en a @galement de nombreux exemplaires au Musce de Bäle. SI PS DESCRIPTION DES ECHINODERMES FOSSILES XX. Ciparıs aLAata Ag. TREE 5 Catal. Syst. Ectyp. Mus. Neoc. p- 10. Les piquans dont il est ici question sont ainsi nommes a cause d’une es- pece de erete laterale qui se detache de leurs flancs, fig. generale est au reste assez regulierement claviforme; leur surface est he- 5a. Leur forme rissce d’asperites tres-nombreuses, mais sans disposition reguliere; le col du piquant est tres-court; sa facette articulaire petite. Les originaux ont dt trouves par M. Studer, ä Buchenstein ; ils sont d’apparence charbonnde, comme beaucoup de fossiles des Alpes. XXI. Crparıs TRIGONACANTHA Ag. Tab. XXI, fig. 6. Catal. Syst. Ectyp. Mus. Neoc. P.. 20: Le nom de cette espece en indique le caractere saillant, qui consiste dans sa forme triangulaire. La face inferieure, qui est la plus large, est a- peu-pres lisse, tandis que les deux autres faces sont munies de petites ru- gosites lineaires plus ou moins apparentes, avec quelques asperites en forme d’Epines isolees. La tete du piquant est saillante; sa facette artieu- laire est de grandeur moyenne et son pourtour tres-legerement cre£nel£. M. le comte Dudressier possede plusieurs exemplaires de cette espece, provenant du terrain a chailles des environs de Besancon. St Oi DE LA SUISSE. AXII. Ciparıs pusrıLırera Ag. Tab. XXI, fig. 7. Catal. Syst. Ecetyp. Mus. Neoc. p. 10. Ge piquant est voisin de l’un de ceux que Goldfuss a figures comme appartenant a son C. nobilis. Gependant je n’ai pas cru devoir Videntifier avec ce dernier, parce que sa surface articulaire me parait irop grande pour pouvoir s’adapter aux tubercules de cette espece. D’ailleurs les aspe- rites de sa surface sont aussi plus nombreuses et plus obtuses que dans le dessin de Goldfuss; et de plus il n’est pas probable que sa longueur ait ete aussi considerable. M. le comte Dudressier possede plusieurs exemplaires de cette espece provenant du terrain A chailles des environs de Besancon. XXI. Civarıs eravırEra Äe. te) v2) Tab. -XXla, fie. 5 Catal. Syst. Eetyp. Mus. Neoc. p. 10. Comme beaucoup d’autres piquans, celui dont il est ici question n’est point egalement tuberculeux sur tout son pourtour; mais un caractere qui lui est particulier, c’est d’avoir a sa face la plus rugueuse, pres du bord du col, un tres-gros tubercule. J’insiste sur cette particularite, parce que je lai rencontree dans tous les exemplaires que j’ai eu l’occasion d’exa- miner. Les asperites de sa surface sont moins nombreuses que dans le ©. pustulifera. Le &ol du piquant est d’une longueur proportionnee A sa 76 DESCRIPTION DES ECHINODERMES FOSSILES grosseur. La face artieulaire est grande et profonde, et suppose par conse- quent de tres-gros tubercules au test qui portait de pareils piquans. L’original de ma figure fait partie de la collection de M. le comte Du- dressier, et provient du terrainä chailles des environs de Besancon. XXIV. Civarıs cLanvırera Goldf. Tab. XX1a, fig. 9. Syn. Cidarites glandiferus Gldt. (Petref. p. ı20, Tab. 40, fig. 5). — Ag. (Prod. p- 21). — DesM. ( Tabl. synopt. p. 554, N° 24. Clavieula striata glandaria Klein (De Aculeis, p. 146, 148, Tab. 19, fig. A-I. — Leske de Aculeis, p. 42, Tab. 52, fig. A-l. Clavicula glandaria Leske ıbid. p. 269-271. Radıoli glandari: Lang, Lap. p. 127, fig. ı et >. Bourguet. P£trif. Tab. 54, fig. 562-564. Luid. Lith. p. 49, N’ 998-1001. Knorr Tab. E. VI, fig. 1-5 et 5-8. Parkinson Org. Rem. II, Tab. IV, fig. g et ıı. Scheuchzer Mus. diluv. N’ 873, et Öryct. hel. p. 520, fig. 140. Basels Merkwürdigkeiten, Tab. 22, fig. M. N.S. Catal. Syst. Eetyp. Mus. Neoc. p. 10. On voit par cette liste de syononymes que les piquans dont il est ici ques- tion ont depuis long-temps fixe l’attention des naturalistes. Il n’en est que plus etonnant qu’on ne soit pas encore parvenu a decouyrir le test auquel ils se rapportent. Le Musee de Bäle en possede de beaux exemplaires provenant des envi- rons de cette ville; la m&me espece se retrouve aussi dans le terrain a chailles du Mont-Terrible, au Banden, pres de Schaffhouse, ainsi que dans le Jura allemand. La forme du ©. glandifera est generalement tres-renflee; le col est court et tres-grele ; le corps du piquant est recouvert d’asperites lindaires, qui Jui donnent une apparenceplissee , a laquelle il sera toujours tres-facile de recon- naitre cette espece. St N1 DE LA SUISSE. XXV. Ciparıs cervıcaLıs Ag. Tab. XXla, fie, 10. Ües piquans se trouvant souvent associes avec ceux du C. Blumenba- chii dont ils sont tres-voisins, je les ai consideres pendant long-temps comme une variete de ces derniers; cependant ils ont un caractere cons- tant, qui ne se retrouve pas dans le C. Blumenbachii, et qui plus tard m’a engage A les envisager comme une espece a part : c’est la longueur beaucoup plus considerable de leur col; ils sont en outre plus rugueux que ceux du C. Blumenbachii. Goldfuss les rapporte a son C. marginata, ce qui, Amon avis, est une erreur, car le G. marginata a les mamelons par- faitement lisses, tandis que la facette articulaire de notre piquant est cre- nelce. Üest un fossile assez commun dans le terrain a chailles de nos chaines jurassiques. Les originaux de mes figures, de m&me que celui de Tab. 20, fig. 7, qui est represente A tort comme un C. Blumenbachii , ont te trou- ves par M. Gressly dans le terrain a chailles du canton de Soleure. XXVI. Givarıs rıLocrana Ag. Tab. XXI e, fig. 11. Catal. Syst. Ectyp. Mus. Neoc. p. 10. La structure exterieure de ce piquant rappelle assez celle des piquans du €. coronata. Sa surface estrecouverte de fines Epines disposces en series lineaires tres-regulieres et tres-fines. Mais un caractere qui ui est parti- culier, c’est d’etre plus claviforme, c’est-a-dire, d’augmenter de gros- seur vers son extremite, de maniere a etre plus renfle pres du sommet 75 DESCRIPTION DES ECHINODERMES FOSSILES que sur tout autre point de sa longueur. Le C. coronata, au contraire, atteint, comme nous lavons vu, son plus grand diametre transversal im- mediatement au-dessus du col, et diminue de grosseur vers le sommet. Le col du ©. filograna parait avoir et court et grele, d’apres ce quil est permis de conclure de fig. 11 a. Le Musee de Berne possede plusieurs exemplaires de cette espece prove- nant de l’eveche de Bäle; leur apparence me fait supposer qu’ils appar- tiennent a l’etage du terrain a chailles. \XVII. Civarıs cInnamomEA de. Tab. XXl a, fig. 13. Catal. Syst. Eetyp. Mus. Neoc. p. 10. J’aı donne ce nom a cette espece, parce qu’elle ressemble, a s’v ıne- prendre, ä un morceau d’Ecorce de cannelle enroule. L’interieur m&me presente un reseau de cloisons vides ou faciles a vider, ce qui prouve qu’il n’etait pas compose d’une substance homogene. Sa surface est herissee de petites asperites sans disposition reguliere. La facette articulaire n’est pas conservee; mais on n’en est pas moins en droit de conclure que l’anımal dont il provient etait de grande taille. Les seuls exemplaires de cette espece, que je connaisse, sont dans la col- lection de M. le comte Dudressier, et proviennent du terrain a chailles des environs de Besancon. XX VIII. Givarıs arsarıca. Tab. XXla, fig. 1%. Ce piquant a ete decouvert par M. Gressiy dans le portlandien de Rae- dersdorf. Il est de grandeur moyenne, pourvu d’une facette articulaire DE LA SUISSE. 79 assez ample et tres-distinetement cerenelee. La tete du piquant est sensible- ment renflee, mais l’on n’apercoit aucune trace du col ou, en d’autres termes, de cet espace lisse qui succede ordinairement au renflement annulaire de la base. La surface du piquant est recouverte d’asperites en forme de granules sans disposition reguliere; et lorsqu’on l’examine a la loupe, on trouve quelle est striee longitudinalement ( fig. 132). XXIX. Ciparıs spATUuLa Ag. Tab. XXlIa, fig. 24. Catal. Syst. Ectyp. Mus. Neoc. p. 10. Les piquans de cette espece sont tres-curieux , A cause de leur forme bi- zarre et de leur excessive largeur. M. le Gomte Dudressier en possede plu- sieurs fragmens provenant duterrain a chailles des environs de Besancon. La surface convexe (fig. 14a) est finement stride; la surface concave (fig. 14 5) presente, a cöte des memes stries longitudinales, un grand nombre de gra- nules sans disposition reguliere. Sur les bords naissent des asperites en forme d’Epines, qui sont surtout developpees dans la partie inferieure. L’epaisseur du piquant est tres-considerable, et fait supposer que l’ani- mal qui portait de si lourds appendices a dü €tre de grande taille, ou du moins qwiil etait doue de muscles moteurs tres-puissans. XXX. Civarıs CATENIFERA ARE. Tab. XVla, fig. 23. Ce piquant se rapproche par sa forme clavce des piquans du ©. Blumen- bachii, figures Tab. 20, fig. 5-6; mais sa structure exterieure n’est pas tout & fait Ja m&me. Les granules de la surface, quoique disposees en se- 80 DESCRIPTION DES ECHINODERMES FOSSILES ries, sont plus allongees. L’on remarque aussi que la partie inferieure est plus grele, et se renfle plus insensiblement que dans l’espece pre£citee. L’original provient de Surenen, ou il a ete trouv& par M. Studer , dans un calcaire alpin qui appartient tres-probablement a la formation eretacee, AXXI. Civarıs BaccuLirErRA Ag. Tab. XXI, fig. 12. Ce piquant ne se distingue pas seulement par sa forme grele et tres-al- longee, mais encore par la disposition des granules de sa surface, qui ne forment qu’un tres-petit nombre de rangees; je n’en compte que quatre sur la partie degagee de mon exemplaire, d’ou je conclus qu’il y en avait tout au plus huit ou neuf sur le pourtour du piquant. Ges granules sont tres-apparentes et fort espacdes. Je ne connais que l’original de ma figure; il a ete trouve par M. Gressly dans le Portlandien de Raedersdorf ( Dep. du Haut-Rhin). 25° Genre. ECHINUS Zin. Linne comprenait dans ce genre toutes les especes de Cidaris connues de son temps. On peut donc en quelque sorte juger des progres que la connais- sance de ces animaux a faits depuis ce grand naturaliste, par le nombre de nouveaux genres qui sont venus successivement s’associer A cette premiere souche. Lamarck, sentant le besoin de faire de nouvelles coupes, crea le genre Cidaris, dans lequel il rangea toutes les especes a tubercules perfo- res, tandis qu/il restreignit le genre Echinus aux especes dont les tuber- cules ne sont pas perfores. Apres lui, Gray separa des Echinus ses genres Salenia et Arbacia, etreintegra en outre le genre Echinometra de Breyn. Cependant le genre Echinus comprenait encore plusieurs types gene- DE LA SUISSE. 51 riques qui me parurent incompatibles; et dans mon catalogue des moules du Musde de Neuchätel, publie recemment, je restreignis le genre Echi- nus aux especes dont les pores sont disposes par zriples paires obliques. Les especes dont les pores sont superposes par simples paires, presentent une structure bien moins uniforme ; aussi, je me suis vu dans l’obligation de les re&partir dans plusieurs genres nouveaux , savoir : les genres Cypho- soma, Codiopsis , Coelopleurus, Acropeltis et Glypticus. Le genre des vrais Echinus, ainsi reduit, est encore tres-nombreux en especes; ily ena dans toutes les formations, depuis les terrains jurassiques jusqu’aux plus recens, et l’epoque actuelle en compte egalement un nombre considerable, dont plusieurs offrent des caracteres assez particuliers pour pouvoir etre distinguedes generiquement. Je les ferai connaitre dans mes Monographies d’Echinodermes vivans et fossiles. Pour savoir si une espece quelconque rentre dans le genre des vrais Echinus , il faut d’abord voir si elle a les tubercules perfores , puis examiner la disposition de ses pores, et s’assurer s’ils sont reellement dis- poses par triples paires obliques. Un troisieme caractere qui distingue en particulier les Echinus des Gyphosomes, mais qui se retrouve aussi dans certaines Salenies, consiste en ce que les tubercules sont depourvus de erenelures autour de leur mamelon articulaire. La forme generale du test est elevee; les dimensions sont tres-variables. Il est certaines especes qui n’ont guere qu’un demi-pouce de diametre, tandis que d’autres ont jusqu’ä trois et quatre pouces. L’ouverture buccale est en general grande, et le plus souvent profondement Echaneree. L’appareil oviducal se com- pose, comme a l’ordinaire, de cing plaques ovariales et de cing intero- variales. La plaque ovariale impaire, qui est la plus grande , presente or- dinairement une structure particuliere. II 82 DESCRIPTION DES ECHINODERMES FOSSILES Il. Ecuınus perLatus Desmar. Tab. 22, fig. 13-15. Syn. Echinus perlatus Desm. (Defr. Diet. Se. nat. T. 57, p. 100). — Blainv. (Zooph. p- 210). — Agass. (Prodr. Ech. p. 25). — DesM. Tabl. synopt. p. 294). Echinus lineatus Gldf. (Petref. p. 124, Tab. 40, fig. ı1).— Agass. (Prodr. Ech. p- 23). — DesM. (Tabl. synopt. p. 292). Knorr Petref. Tab. E. I, fig. ı et 2. Catal. syst. Eetyp. Mus. Neoc. p. 12. Cette espece est plus generalement connue sous le nom d’F. lineatus que sous celui d’E. perlatus. Cependant ce dernier nom lui ayant ete donne par Desmarest, avant la publication de Youvrage de Goldfuss, j’ai dü le reintegrer dans ses droits, pour me conformer au principe de l’an- teriorite. U’est sans contredit l!’un des plus beaux oursinsconnus ; sa forme est tres- elevee, subeireulaire ou plutöt subpentagonale, par suite d’un leger renfle- ment des ambulacres. Les diametres transversal et bucco-anal sont a-peu- pres egaux; mais la face inferieure est fortement aplatie, tandis que la face superieure est a-peu-pres hemispherique. L’ouverture buccale est tres- grande, et son pourtour est entame par des Echancrures tres-profondes, disposees de maniere a rendre le bord qui correspond aux aires ambula- craires tres-grand et a-peu-pres droit , tandis que celui qui correspond aux aires interambulacraires est petit et arrondi. Toute la surface du test est recouverte d’une quantite de tubercules, qui s’elevent du milieu d’une zone lisse , peu deprimee et entouree d’un cercle de petites granules tres- distinctes dans les exemplaires bien conserv£s (voy. les tubercules grossis). On compte dix rangees de tubercules sur les aires interambulacraires, ı c’est-a-dire eing de chaque cöte ; parmi ces cing, c’est la rangee moyenne que l’on peut envisager comme la principale, car elle s’eleve seule jus- DE LA SUISSE. 85 qu’au sommet, de me&me quelle se prolonge aussi le plus en avant a la face inferieure (fig. 15). Les aires ambulacraires portent quatre ran- ges de tubercules, dont les deux exterieures sont sensiblement plus deve- loppdes que les interieures. Les plaques coronales du test, surtout celles des aires interambulacraires, sont fort longues, mais peu hautes; et c'est ce qui determine le nombre assez considerable de tubercules dans une serie verticale (fig. 15). Les pores ambulacraires sont tres-serres; la zone qu’ils occupent est etroite sur le milieu de la circonference, mais elle s’e- largit sensiblement pres de Pouverture buccale, ou, au lieu de trois paires obliques, on en voit quelquefois quatre ou cing disposdes de cette maniere. L’appareil oviducal est ordinairement conserve. Les plaques ovariales sont grandes et de forme pentagonale; celle qui correspond a l’aire interambu- lacraire impaire est la plus grande de toutes; elle est en m&me temps plus saillante, etsa surface presente une apparence spongieuse, tandis que la surface des autres est rugueuse. Toutes sont percdes d’un trou pour le passage des oeufs. Les plaques interovariales sont tres-petites et indistinc- tement pentagonales. UL’E. perlatus peut &tre compte au nombre des fossiles caracteristiques du terrain ä chailles. Il yen a de toutes les dimensions, depuis un demi- pouce de diametre jusqu’a deux pouces et au dela. Les piquans sont, d’a- pres l’indication de Goldfuss, petits, greles et subules. L’original de mes figures, le plus bel exemplaire que je connaisse , fait partie de la collection du Musee de Berne. Ila ete recueilli dans le Val-de- Moutiers. Le Musee de Bäle en possede aussi de nombreux exemplaires , provenant du terrain & chailles de ’Eveche de Bäle. >34 DESCRIPTION DES ECHINODERMES FOSSILES Il. Echınus psammornorts Ag. Tab. XXI, fig. 1-3. Catal. Syst. Ectyp. Mus. Neoc. DT2: L’oursin figure sous cenom n’est en rdalite qu’une variete de l’E. per- /atus represente sur la m&me planche. Le developpement moins conside- vable des rangees secondaires de tubercules sur les aires interambulacraires (fig. 3), m’avait d’abord fait croire A une difference speeifique; mais ayant reconnu plus tard des identites evidentes entre ces deux formes, je erois devoir envisager comme une simple variete les exemplaires ana- logues & celui qui est ici figure, d’autant plus que les deux varietes (E. perlatus et E. psammophorus) appartiennent au terrain a chailles. L’original de mes figures provient des environs de Besancon,, et m’a et communique par M. le comte Dudressier. Il est siliceux, comme tous les oursins du terrain a chailles de ces localites. Ill. Eckısus vusıus Age. Tab. XXII, fig. 4-6. Syn. Echinometra mirabilis Nie. Catal. Syst. Ectyp. Mus. Neoc. p. 12. . Cette espece a &t@ decouverte recemment par M. Nicolet dans la molasse de la Chaux-de-Fonds. C’est jusqu’ici le seul Cidarite que l’on ait signale dans ce terrain. Ses caracteres, sans &tre bien tranches, sont cependant tres-reconnaissables. La forme generale du test est sensiblement depri- mee; sa surface est tres-granuleuse; mais les tubercules des rangees se- condaires sont moins developpes que dans l’E. perlatus. Les pores sont DE LA SUISSE. 85 ranges par triples paires, comme dans toutes les especes du genre; mais cette disposition est souvent si peu distincte qu’on a quelque peine a la retrouver. La fig. 5 est inexacte, en ce sens quelle represente les pores comme s’ils &taient superposes verticalement. C’est egalement par erreur que l’artiste a plac& de petites er@nelures autour du col des tubercules. Les aires ambulacraires ne portent que deux rangees de tubercules princi- paux; les granules qui occupent l’espace interme&diaire ne presentent au- cune disposition lineaire reguliere. L’ouverture buccale est de moyenne grandeur, mais les entailles de son pourtour ne sont pas tres-profondes. L’appareil oviducal est tres-bien conserve dans l’exemplaire figure. Toutes les plaques sans exception sont rugueuses. La plaque ovariale impaire est plus grande que les plaques paires. Les plaques interovariales sont d’une petitesse extreme. Leur forme est triangulaire; les ovariales, au contraire, ont une tendance tres-prononcee A s’arrondir au sommet. En comparant toute une serie d’exemplaires de cette espece avec ceux que M. Nicolet a appeles Echinometra mirabilis, et qui se trouvent indi- ques sous ce nom dans mon catalogue des moules de Neuchätel, je me suis assure quils sont identiques. La forme allongee de ce pretendu Echino- metra, quoiqu’elle se repete dans plusieurs exemplaires, est due unique- ment a la compression du test. IV. Ecnınus sertarıs Ag. Tab. XXI, fig. 10-12. Catal. Syst. Ectyp. Mus. Neoc. p. 12. La forme generale de cette espece est sensiblement aplatie; mais son caractere saillant reside dans les aires interambulacraires, dont les rangees principales de tubercules sont tres-developpees, et rappellent en quelque sorte les aires interambulacraires des Diademes. Quant aux rangees secon- daires, il n’y a que celles qui sont placdes a l’exterieur des rangees prin- 36 DESCRIPTION DES ECHINODERMES FOSSILES cipales qui soient un peu apparentes (fig. 12). Les aires ambulacraires ne portent que deux rangees de tubercules, separes par quelques petites gra- nules sans disposition reguliere. Les zones poriferes sont tres-etroites, mais les pores eux-m&mes n’en sont pas moins disposes par triples paires obliques, comme on peut s’en assurer en examinant notre figure 12 ala loupe. L’ouverture buccale est assez grande; les entailles de son pourtour sont peu profondes. La structure de l’appareil oviducal ne presente rien de particulier. Cette espece a et€ decouverte par M. Gressly dans le terrain a chailles du Fringeli (canton de Soleure) ; elle y est, dit-on, tres-rare. V. Eckınus rarıax Ag. Tab. XXI, fig. 7-9. Catal. Syst. Eetyp. Mus. NeVerpe 2% La forme de cette petite espece est tres-elevee, fortement aplatie a la face inferieure, hemispherique a la face superieure. L’ouverture buccale est grande, mais son pourtour n’est pas entame par des entailles bien pro- fondes. Les aires interambulacraires ont une largeur double de celle des aires ambulacraires; elles sont pourvues de deux rangees de tubercules principaux, accompagnees de rangees secondaires bien moins apparentes. Les zones occupees par les pores sont larges, eu egard ä la petitesse de Voursin. Les pores eux-memes sont disposes par triples paires tres- obliques. Je ne connais pas au Juste le gisement de cette espece, mais il est pro- bable qu’elle provient de l’Etage jurassique superieur. L’original de mes figures, le seul exemplaire que je connaisse, faisait partie de la collection de feu M. Renaud-Comte ; il est aujourd’hui en la possession de M. Nicolet de la Chaux-de-Fonds. DE LA SUISSE. 87 VI. Eckısus oyrarus Ag. Tab. XXIIL, fig. 43-46. Catal. Syst. Ectiyp. Mus. Neoc. Supp!. Le caractere saillant de cette espece est facile a saisir : ıl consiste dans l’absence a-peu-pres complete de petites verrues entre les rangees princi- pales des tubercules des aires interambulacraires, de facon que la partie moyenne de ces aires est, pour ainsi dire, nue. Ce n'est qu’ä la face infe- rieure que l’onyy voit reparaitre quelques tubercules (fig. 46). Tout le reste de la surface du test est en revanche tres-granuleux , et ’on remarque entre autres,a l’exterieur des rangees principales, deux rangees de tubercules se- condaires, qui acquierent, A la face inferieure, a peu-pres le m&me deve- loppement que les rangees principales. Les aires ambulacraires portent quatre rangees de tubercules; mais les internes sont moins developpees que les externes, et presentent aussi une disposition lineaire moins regu- liere. Les pores sont disposes par triples paires tres-obliques. L’ouverture buccale est grande, et ies entailles de son pourtour sont disposees de ma- niere A rendre le bord qui correspond aux aires ambulacraires tres-long , tandis que celui qui correspond aux aires interambulacraires est tres-court et tres-arrondi. Il en r&sulte que l’ouverture buccale a plutöt l’aır d’etre pentagonale que decagonale. Cette espece parait &tre particuliere au terrain a chailles. L’original de mes figures, qui fait partie de la collection de M. le comte Dudressier, provient des environs de Besancon. Les Musees de Bäle et de Paris en pos- sedent egalement plusieurs exemplaires. 88 DESCRIPTION DES ECHINODERMES FOSSILES 26° Genre. SALENIA Gray. Le genre Salenia fut etabli par Gray, pour certaines petites especes re- marquables par le developpement extraordinaire de leur appareil ovidu- cal et par l’Etroitesse de leurs ambulacres. Plus tard,, j’ai fait de ce type le sujet d'une monographie speciale (*), dans laquelle j’ai divise les Salenies de Gray en quatre genres, qui sont les genres Salenia proprement dit, Goniopygus, Peltastes et Goniophorus. Le genre Salenia proprement dit est jusqu’ici le plus nombreux en es- peces. Son appareil oviducal presente la m&me structure que celui des Acrosalenies que nous avons &tudie plus haut (pag. 38, Tab. 18) : il se compose de onze plaques, savoir : de cing ovariales, de cing interova- riales et d’une suranale, qui tantöt est placde en avant, tantöt en arriere de l’anus. Les ambulacres sont tres-etroits, souvent ondules, et portent de tres-petits tubercules. En revanche, les tübercules des aires interambula- ceraires sont tres-gros et en tres-petit nombre, et, ce qu’il importe surtout de faire remarquer, c’est qu’ils ne sont pas perfores; car c’est la le seul ca- ractere qui les distingue generiquement des Acrosal£nies. Le genre Salenia, ainsi que tout le groupe des Salenies, ne comprend que des fossiles de la formation cretacee. Ii n’en existe aucune trace dans les terraıns plus anciens, nı dans les terrains plus recens, ni dans l’epoque actuelle. Leterrain neocomien des environs de Neuchätel nous en a fourni trois especes, le S. scutigera, le S. stellulata et le $. areolata. (*) Voyez Monogr. d’Echinod. par L* Agassız , 1" livraison, Neuchätel en Suisse, 1338. DE LA SUISSE. 89 1. Sırenıa scurıcera Gray. Tab. 23, fig. 1-5. Syn. Selen scutigera Gray. — Ag. Monogr. d’Echinod. ı"*Livr. p. ı2, Tab. II, 1-8. Cidarites scutiger Munst. (Goldf. Petref, pag. ı21, Tab. 49, fig. 4.) Echinus petaliferus DesM. (Tabl. synopt. p. 502). Catal. syst. Ectyp. Mus. Neoc. p. 11. C’est cette espece que M. Gray a prise pour le type du genre Salenia; elle appartient A la premiere division de mon genre Salenia proprement dit, qui comprend les especes dont l’ouverture anale est refoulde en avant. Comme j’en ai donn& une description detaillee dans ma Monographie, je me bornerai & dire qu’elle se distingue de ses congeneres et notamment du S. petalifera, qui en est le plus voisin,, par l’Etroitesse de ses aires ambula- craires, qui ne sont composees que de deux rangees de petits tubercules sans granules intermediaires (fig. 5). Les aires interambulacraires portent deux rangees de quatre gros tubercules distinetement creneles a la base du mamelon (fig. 4). L’appareil oviducal est sensiblement plus grand que V’ouverture buccale. Les plaques ovariales sont grandes et arrondies a leur bord exterieur; elles s’articulent entre elles et avec la grande plaque sur- anale par des lignes droites, margtides de petits points creux. Les plaques interovariales, moins grandes que les ovariales, sont allongees transver- salement; les unes et les autres sont lisses. L’ouverture anale, qui est re- foulee sur le devant par la plaque suranale, est circulaire et legerement relevee sur ses bords (fig. 1). M. Coulon a trouve plusieurs exemplaires de cette espece dans l’etage moyen du ndocomien, au Roc, pres de Neuchätel. La m&me espece se re- trouve aussi dans le gres-vert d’Angleterre. 90 DESCRIPTION DES ECHINODERMES FOSSILES Il. Sıresıa sterrurata Ag. Tab. XXIII, fig. 6-10. Syn. Salenia stellulata Ag. Monogr. Echinod. 1" Livr. p. 15, Tab. II, fig. 25-33. Catal. Syst. Eetyp. Mus. Neoc. p. 11. Cette espece, ainsi que le S. areolata, appartient a cette division du genre Salenia qui a l’ouverture anale refoulde en arriere. L’appareil ovi- ducal atteint dans ces deux especes, et particulierement dans celle-ci, un developpement considerable, puisqu’il occupe plus de la moitie de la face superieure du test; des hächures tres-nombreuses se voient sur les lignes d’articulation des diverses plaques, ce qui donne A tout l’appareil un as- pect tres-persille (voyez fig. 6). La forme generale du test est sensible- ment aplatie. Les aires ambulacraires ne portent que deux rangees de tu- bercules, sans granules intermediaires (fig. 10); les aires interambula- craires ne comptent guere que trois ou quatre gros tubercules dans une ran- gee (fig. 9). L’ouverture buccale est demoyenne grandeur, circulaire, avec de tres-Iegeres entailles sur son pourtour (fig. 7). La d&couverte de cette espece est due AM. Nicolet, qui l’a trouvee dans le neocomien des environs de la Chaux-de-J’onds. Ill. Sıresıa ArEoLAara Ag. “Tab. XXIII, fig. 11-15. Syn. Salenia areolata Ag. (Monogr. Echinod. 1"* Livr. p. 16, Tab. III, fig. 1-8). Catal. syst. Ectyp. Mus. Neoc. p. ı1. La forme generale de cette espece est tres-aplatie. L’appareil oviducal est peu saillant, mais tres-dilate; ilne differe de celui du S. szellulata que DE LA SUISSE. 91 par un nombre moins considerable de hächures sur les sutures des plaques (fig. 11). L’ouverture anale est refoulee en arriere par la plaque suranale qui est aussi grande que les plaques ovariales. Les aires ambulacraires sont tres-Etroites et depourvues de granules intermediaires entre les deux ran- gees de tubercules (fig. 15). Les aires interambulacraires sont larges et pourvues de gros tubercules distinctement cereneles (fig. 14). L’ouverture buccale est petite et circulaire. On trouve le $. areolata dans le neocomien des environs de Neuchätel. 27° Genre. GONIOPYGUS 43. Ce genre differe des vraies Salenies en ce que l’appareil oviducal , quoique tres-grand, ne compte que dix plaques. La plaque suranale n’existe pas; d’ou il resulte que l’ouverture anale, au lieu d’Etre excentrique, est situce au sommet du disque. Un second caractere particulier a ce genre consiste dans l’absence de erenelures autour du col des tubercules, et dans une difference de volume bien moins sensible entre les tubercules des aires ambulacraires et ceux des aires interambulacraires. Les deux especes qui se trouvent dans notre terrain n&eocomien sont les plus petites du genre. Celles de la craie blanche sont toutes plus grandes , etil yen ameme plusieurs d’une taille assez considerable (Voy. ma Mo- nograph. d’Echinod. 1" Livr. Tab. 3 et A). 923 DESCRIPTION DES ECHINODERMES FOSSILES I. GoxiopyGUSs PELTATUS Ag: Tab. XXI, fig. 16-22. Syn. Goniopygus peltatus Ag. (Monogr. Echinod. ı"* Livr.p. 20, Tab. III, fig. 9-18). Salenia peltata Ag. (Mem. sur les foss. du terrain cr&tac€ du Jura neuchäte- lois. M&m. de la soc. des sc. n. de Neuchätel, p. 140, Tab. XIV, fig. 15-15). Echinus peltatus DesM. ( Tabl. synopt. p. 504). Catal. Syst. Ectyp. Mus. Neoe. p. ı1 . Cette espece est assez frequente dans le calcaire neocomien des environs de Neuchätel. Sa forme est celle d’un cöne deprime&, la face inferieure etant beaucoup plus large que la face superieure. Le pourtour de l’ouverture buccale est egalement plus grand que celui de Pappareil oviducal (fig. 17). Les aires ambulacraires, composces de deux rangees de tubercules assez apparens et sans granules intermediaires, se detachent tres-nettement de la surface du test (fig. 20). Les aires interambulacraires portent deux series de six a sept tubercules surmontes d’un gros mamelon articulaire parfaitement lisse; les granules intermediaires sont tres-rares (fig. 19). L’appareil oviducal est peu saillant; les dix plaques dont il se compose sont tres-intimement unies; les ovariales forment a elles seules le pourtour de l’ouverture anale; les interovariales sont triangulaires et placees entre les sommets de ces dernieres (fig. 21). Les piquans que je crois appartenir A cette espece, sont en forme de pe- tites massues; leur surface est fortement striee au-dessus du col; leur fa- cette articulaire, depourvue de erenelures, correspond parfaitement aux tubercules (fig. 22). DE LA SUISSE. ; 95 Il. Goniorysus ıntrıcarus Ag. Tab. XXIII, fig. 23-31. Syn. Goniopygus intricatus Ag.(Monogr. Echinod. ı"°Livr.p. 21, Tab. III, fig. 19-28). Catal. syst. Ectyp. Mus. Neoc. p. ı1. Cette espece est remarquable par son extr&me petitesse; les plus grands exemplaires n’atteignent pas meme un quart de pouce de diametre a leur base. Les fig. 23, 24 et 25 representent la grandeur naturelle. Toutes les autres figures sont grossies a la loupe, afın de faire voir la structure in- time du test. Les bords des plaques ovariales de l’appareil oviducal (fig. 26.) sont un peu plus dentelees que dans le G. peltatus; les plaques interovariales ont la forme de petits triangles places entre les sommets des plaques ovariales. Les tubercules des aires interambulacraires , et m&me ceux des aires ambulacraires, sont assez apparens, eu egard a la pe- titesse du test (fig. 29 et 30). L’ouverture buccale est assez grande et legere- ment entaillde sur son pourtour (27). Les piquans que je rapporte ä cette espece ont a-peu-pres la m&me forme que ceux du G. peltatus, mais ils sont plus petits, et leur surface n'est point plissee; leur facette articulaire est lisse comme le col de leurs tubercules (fig. 31). La decouverte de cette espece est due a M. Dubois de Montpereux , qui Va trouvde dans le calcaire neocomien de Neuchätel. 94 DESCRIPTION DES ECHINODERMES FOSSILES 28° Genre. ARBACIA Gray. Ce genre ne comprend que des especes de petite et de moyenne taille, ayant, comme les Sal&nies, les tubercules imperfores et les pores disposes par simples paires. Leur forme generale est assez &lev&e, leur ouverture buccale est habituellement petite et rentrante; dans les especes vivantes seulement elle est tres-ouverte. Mais ce qui les distingue tout partieuliere- ment, c’est le nombre considerable de rangees de tubercules qui gar- nissent la surface du test. Toutes sont d’egale dimension ou A-peu-pres. Les aires interambulacraires en ont jusqu’ä douze et m&me davantage; les aires ambulacraires en ont ordinairement quatre. L’appareil oviducal af- fecte generalement la forme d’un anneau &iroit, entourant l’ouverture anale; aussi dans la plupart des cas est-il diflicile de reconnaitre la struc- ture des plaques dont il se compose. Les Arbacia, ainsi circonscrits, comprennent un certain nombre d’es- peces de la formation eretacee et quelques especes tertiaires. Quant aux especes vivantes, elles devront probablement £tre distingudes generique- ment des fossiles. Nos terrains eretaces de Suisse nous en ont fourni une espece. Arpacıı rıLos Ag. Tab. XXIII, fig. 32-36. Catal. Syst. Ectyp. Mus. Neoc. p. 12. Sa forme est A-peu-pres hemispherique. Les aires interambulacraires comptent, sur le milieu de la circonference, quatorze rangees de petits tu- bercules; les aires ambulacraires n’en ont que deux rang£es r&gulieres avec quelques petites granules intermediaires. Mais un caractere assez particu- DE LA SUISSE. 95 lier, c’est que les tubercules des aires interambulacraires ne sont pas seu- lement disposes en series verticales, mais se rangent &galement en series horizontales, qui se recourbent legerement en bas; circonstance qui s’explique fort bien par la forme quelque peu convexe des plaques coro- nales (voy. fig. 34). Les pores sont disposes par simples paires. L’appareil oviducal est tres-petit; les plaques ovariales sont echancrees en dehors et percees d’un trou assez apparent pres du sommet; les interovariales sont en forme de petits triangles (fig. 36 ). La face infrieure n’est pas conservee. Cette espece, dont l’original fait partie de la collection du Musde de Neu- chätel, provient du neocomien des environs de cette ville, ou elle a &te decouverte par M. L. Coulon. 29° Genre. GLYPTICUS 42. Les especes que je reunis dans ce nouveau genre constituent un type tres-facileä reconnaitre , quoique, sous le point de vue organique, ses carac- teres exterieurs les plus frappans ne soient pas de premiere valeur. En effet, la structure irr&guliere des tubercules des aires interambulacraires determine essentiellement la physionomie particuliere de ce genre. Les ambulacres sont simples et convergent en ligne droite de la base au som- met. Leur forme generale est eirculaire et assez deprimee. T’ouverture buccale est grande, mais les entailles de son pourtour sont peu profondes. Si l’on considere ensemble de ces caracteres, on trouvera peut-Etre que les Glypticus auraient pu @tre reunis aux Cyphosomes; mais il suflit de placer les especes de ces deux genres les unes a cöte des autres pour se con- vaincre qu’il n’y a entr’elles aucune conformite. Je ne pouvais non plus les laisser parmi les veritables Oursins, avec lesquels ils ont &te confondus jus- qu’ici, a cause de la forme bien plus simple de leurs ambulacres. Leurs tubercules non perfores, enfin, les excluent des Diademes et des genres ana- logues. Au nombre des especes connues, deux se trouvent dans les terrains de la Suisse; Vune et l’autre appartiennent ä la formation jurassique. 96 DESCRIPTION DES ECHINODERMES FOSSILES I. GLyPrTıcuUs HIEROGLYPHICUS Ag. Tab. XXIII, fig. 37-39. Syn. Echinus hieroglyphicus Gldf. (Petref. p. 126, Tab. 40, fig. ı7). — DesM. (Tabl. synopt. p. 292). Arbacia hierogl. Agass. (Prodr. Ech. p. 25). Knorr Petref. Tab. E. II, fig. 3. Bourguet Petrif. Pl. 51, fig. 577. Cat. Syst. Eetyp. Mus. Neoc. p. 13. ‚Par sa forme bizarre, non moins que par sa frequence, cette espece &tait en droit de fixer P’attention du naturaliste, d’autant plus qu’elle est ordi- nairement tres-bien conservee. Aussi est-il peu d’oursins qui aient &te plus souvent cites et figures que le G. hieroglyphicus (Echinus hieroglyphicus des auteurs). La structure des aires interambulacraires merite une atten- tion toute partieuliere : les tubercules du milieu de la circonference sont en quelque sorte dechires et fracturds, tandis qu’au dessous il y a plusieurs tres-gros tubercules entiers. Cette structure bizarre donne au test une ap- parence tres-irreguliere, qui explique le nom de hieroglyphicus que lui a donne Lamarck (fig. 39). Les aires ambulacraires sont composeesde deux rangees simples de tubercules sans granules intermediaires. Les pores n’oceupent qu’une bande tres-etroite; ils sont disposes par paires simples, offrant une superposition tres-reguliere. La face inferieure est fortement aplatie. L’ouverture buccale est tres-grande; mais les entailles de son pourtour sont peu profondes. L’appareil oviducal, sans &tre irregulier , participe de cette apparence entaillee et sculptde qui distingue le test de cette espece; les plaques ovariales sont allongees et percees d’un trou triangulaire tres-apparent;; les plaques interovariales sont petites et trian- gulaires (fig. 37). Le test est tres-Epais. DE LA SUISSE. 97 Dans notre Jura suisse, ainsi que dans le Jura francais, le G. hierogly- phicus peut @tre envisage comme l’un des fossiles les plus caracteristiques du terrain a chailles. Il. Gryprıcus Arrınıs Ag. Tab. XXIII, fig. 40-42. Il n’est pas tres-facile de distinguer cette espece de la pr&cedente, d’au- tant plus quelle est rarement bien conservee ; c’est en general le cas des fossiles portlandiens de nos chaines jurassiques. Sur le milieu de la circon- ference et ala face superieure, les aires ambulacraires sont tout aussi de- chirees et sculptees que dansle G. hieroglyphicus; mais les gros tubercules qui se voient au dessous sont plus nombreux et s’elevent davantage; ily en a quatre dans une serie, tandis que le G. hieroglyphicus en a tout au plus trois (fig. 42). Les aires ambulacraires portent deux rangees de tuber- cules, entre lesquelles on apercoit un certain nombre de petites granules qui manquent dans l’espece mentionnee. J’insiste sur cette difference, quoi- qu’elle concerne des details de structure peu importans. Ce serait d’ail- leurs la premiere identite specifique que l’on rencontrerait entre le terrain a chailles et le portlandien; et je suis d’autant moins dispose A l’admettre, que les exemplaires que j’ai sous les yeux, quoique dans un etat de con- servation tres-imparfait, laissent cependant apercevoir les differences que je viens de signaler. M. Gressly a trouve plusieurs exemplaires de cette espece dans le port- landien d’Olten (canton de Soleure). 13 ’ rn ».3 al verrai . - “ % : ee | m et ve a | Ye SNERER ah) Br P FE R.. ..\ ER A i " a air 1 tan any kei abioli usa age unb-egp, ol. Imrisıhg, un 49 2,,gbvrmaien ker Samıunı 3a alla'npat 2.7 main al ab waili st une Mi asalsılo ann ol. khihahrong ‚Ih NETT ETUI) ia,aul „sunainheia sack! 2.40 i? 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Arex ambulacrales late, poris simplieibus. Os decies ineisum. Diseus ovarialis parvus, assulis decem compositus. Tubercula perforata et erenulata. Testa tenuis. Aculei subulati. 1. Diadema rotulare Ag. Tab. XVI, fig. 1.a facie superiore, fig. 2a laterali, fig. 3 ab in- feriore visum; fig. 4 area ambulacralis; fig. 5 area interambulacralis, aucta. Subdepressum , ore parvo et profundo. Tubercula secundaria arearum interambulacralium, ultra medium peripherie conspieua. — Cret. inf. 2. Diadema Bourgueti Ag. Tab. XVI, fig. 6a facie superiore,, fig. 7 a laterali, fig. 8 ab inferiore visum; fig. 9 area ambulacralis ; fig. 10 area interambulacralis, aucta. Depressum ; ore mediocri. Tubercula secundaria minima. — Cret. inf. 3. Diadema Luc@ Ag. Tab. XVI, fig. 11 a facie superiore, fig. 12 a laterali, fig. 13 ab inferiore visum ; fig. 14 area ambulaeralis; fig. 15 area interambulacralis aueta. Depressum, ore mediocri. Tubercula magna, valde erenulata, multis verrueis minimis interpositis. — Cret. inf. /. Diadema Rhodani Ag. Tab. XVI, fig. 16, a faeie superiore, fig. 17 a laterali, fig. 18 ab inferiore visum. Subconicum ; ore mediocri. Tubereula magna , multis verrucis minori- bus interpositis. — Cret. inf. 9. Diadema dilatatum Ag. Tab. XVI, fig. 19 a facie superiore, fig. 20 a laterali, fig. 21 ab inferiore visum. Depressum ; ore mediocri. Are ambulacrales anguste. — Cret. inf. 100 6. Diadema macrostoma Ag. Tab. XV1, fig. 22 a facie superiore, fig. 23 a laterali, fig. 24 ab inferiore visum. Fig. 25 area ambulacralis; fig. 26 area interambulacralis , aueta. Valde depressum ; ore maximo. Tubercula secundaria manifesta. — Cret. inf. T. Diadema pseudo-diadema Ag. Tab. XVII, fig. 49 a facie superiore, fig. 50 et 51 ab in- feriore, fig. 52 a laterali visum. Maximum, subeonieum ; ore magno, profunde inciso. Tubercula seeundaria valde conspieua. Aculei subulati. Fig. 53 aculeus auctus. —Jur. sup. 8. Diadema affıne Ag. Tab. XVII, fig. 5% a facie superiore, fig. 55 ab inferiore, fig. 56 a laterali visum. Fig. 57 area ambulacralis ; fig. 58 area interambulacralis, aucta.Valde de- pressum ; ore magno. Tubereula seeundaria maxime conspieua. — Jur. sup. 9. Diadema tetragramma Ag. Tab. XVII, fig. 39 a facie superiore , fig. 40 ab inferiore, fig. 41 a laterali visum. Fig. 42 area ambulaeralis ; fig. 43 area interambulacralis, aucta. Depressum , subeonicum,, ore medioeri ; areis ambulaeralibus angustis. Tubereula secundaria frequentia, in plurimas series disposita. — (Jura. Terr. ä chailles). 10. Diadema complanatum Ag. Tab. XVII, fig. 31 a facie superiore, fig. 32 ab inferiore, fig. 33 a laterali visum. Fig. 3% area ambulacralis; fig. 35 area interambulacralis, aueta. Minimum, valde depressum ; ore modico, tubereulis secundariis nullis. — Jur. sup. 11. Diadema floresceens Ag. Tab. XVII, fig. 26 a facie superiore, fig. 27 ab inferiore , fig. 28 a laterali visum. Fig. 29 area ambulacralis; fig. 30 area interambulacralis , aucta. Subdepressum ; ore modico , verrucis minimis multis in facie superiore, tuberculis secunda- riis nullis. — (Jura. Terr. ä chailles). 12. Diadema aequale Ag. Tab. XVII, fig. 36 afacie superiore, fig. 37 ab inferiore, fig. 38 a laterali visum. Depressum ; ore mediocri, tubereulis secundariis valde conspieuis. — Jur. 13. Diadema Meriani Ag. fig. 4% a facie superiore,, fig. 45 ab inferiore, fig. 46 a laterali visum. Fig. 47 area ambulacralis; fig. 48 area interambulacralis, aucta. Depressum ; ore medioeri, leviter inciso, areis ambulacralibus angustissimis.— Jur. 1%. Diadema subangulare Ag. Tab. XVII, fig. 21 a facie superiore, fig. 22 ab inferiore, fig. 23 a laterali visum. Fig. 24 area ambulaeralis; fig. 25 area interambulacralis, aucta. Depressum; subquinquangulatum, ore magno, tubereulis secundariis conspicuis,, seriebus pororum plurimis in facie superiore et inferiore — ( Jura. Terr. ä chailles ). 15. Diadema priscum Ag. Tab. XVU, fig. 11 a facie superiore, fig. 12 ab inferiore,, fig. 13 a laterali visum. Fig. 1% area ambulacralis, fig. 15 area interambulacralis, aucta. Depressum ; ore magno, leviter ineiso,, tubereulis secundariis nullis. — (Jura. Terr. ä chailles). 16. Diadema Placenta Ag. Tab. XVII, fig. 16 a facie superiore, fig. 17 ab inferiore, ig. 18 a laterali visum. Fig. 19 area ambulacralis; fig. 20 area interambulaeralis , aucta. Valde depressum , ore mediocri, tuberculis secundariis usque ad medium peripheri® cons- pieuis. — (Jura. Terr. & chailles). \ 101 17. Diadema superbum Ag. Tab. XVII, fig. 6 a facie superiore, fig. 7 ab inferiore , fig. 8 alate- rali visum. Fig. 9 area ambulacralis, fig. 10 area interambulacris , aueta. Subconicum,, ore parvo cavoque, tuberculis secundariis nullis, multis verrueis minimis. — Jur. Marg. oxford. 18. Diadema homostigma Ag. Tab. XVII, fig. 1 a facie superiore , fig. 2 ab inferiore, fig. 3 a laterali visum. Fig. % area ambulacralis, fig. 5 area interambulaeralis,, aueta. Depressum ‚ ore magno, tuberculis secundariis nullis, verrucis minimis multis. — O>l. inf. XIX. Genus TETRAGRAMMA Ag. Ambitus cireularis. Tubercula arearum inter- ambulacralium in quaternis seriebus, perforata et crenulata. Areie ambulacrales lat, poris simplicibus. Os minus, decies incisum. 1. Tetragramma Brongniarti Ag. Tab. XIV, fig. 4 a facie superiore, fig. 5 ab inferiore, fig. 6 a laterali visum. Depressum , oro parvo leviterque inciso, seriebus tuberculorum quatuor in areis interambulacralibus, tubereulis levissime erenulatis. — Cret. inf. 2. Tetragramma planissimum Ag. Tab. XIV, fig. 1 a facie superiore, fig. 2 ab inferiore, fig. 3 a laterali visum. Planissimum , ore medioeri , levissime inciso , seriebus tuberculorum sex in areis interambulacralibus, tubereulis levissime erenulatis.— Jura Portl. XX. Genus ACROCIDARIS Ag. Ambitus circularis. Discus ovarialis prominens; assule ovariales pares, tubereulo magno predite. Aree ambulacrales lat® , poris simplici- bus. Tubercula magna, perforata, erenulata. Os magnum, decies inecisum. Testa erassa. Aculei baculiformes , longitudinaliter striati. 1. Acrocidaris formosa Ag. Tab. XIV, fig. 10 a facie superiore, fig. 11 ab inferiore,, fig. 12 a laterali visa. Subeonica, ore magno, profunde ineiso, tubereulis magnis , levissime per- foratis. — Jur. sup. 2. Acrocidaris minor Ag. Tab. XIV, fig. 7 a facie superiore, fig. 8 ab inferiore, fig. 9 a laterali visa. Subconica,, ore magno, erenulato, tubereulis magnis. Differt ab A. formosa foramine ampliore tuberceulorum. — Jur. sup. 3. Acrocidaris tuberosa Ag. Tab. XIV, fig. 13 a facie superiore, fig. 1% ab inferiore, fig. 15 a laterali visa. Subdepressa, ore magno, profunde ineiso, tuberculis arearum inter- ambulaeralium maximis, arearum ambulacralium multo minoribus. — Jur. sup. XXI. Genus PEDINA Ag. Ambitus circularis. Testa depressa, tenuissima. Arex ambulacrales lat, poris per paria terna dispositis. Os parvum, circulare, decies incisum. 1. Pedina sublevis Ag. et Pedina aspera Ag. Tab. XV, fig. 8 et 11 a facie superiore, fig. 9 et 12 ab inferiore, fig. 10 et 13 a laterali vis. Depresse ore parvo plus minus inciso, tuber- eulis arearum interambulacralium in multas series dispositis. Testa tenuissima. — Jur. Marg. oxford. 2. Pedina ornata Ag. Tab. XV, fig. 7 a facie laterali visa. Differt a P. sublevi majoribus tubereulis secundariis in areis interambulacralibus. — Jur. 102 3. Pedina rotata Ag. Tab. XV, fig. 4 a facie superiore, fig. 5 a laterali, fig. 6 ab inferiore, visa. Depressa, ore minimo , leviter ineiso. — Jur. 4%. Pedina arenata Ag. Tab. XV, fig. 1 a faeie superiore, fig. 2 ab inferiore, fig. 3 a late- rali visa. Subconica, ore maximo, leviter ineiso, verrueis minimis ereberrimis, inter series tubereulorum majorum. — Jur. Ool. inf. XXI. Genus ACROSALENIA Ag. Testa depressa. Are ambulaerales angust, cum parvis verrueis. Tubercula arearum interambulacralium majora, perforata, erenulata. Discus ovarialis maximus, assulis ovarialibus et interovarialibus quinque; assula undecima, supra-anali, antica vel postica. Os magnum. 1. Acrosalenia spinosa Ag. Tab. XVII, fig. 1 a facie superiore, fig. 2 ab inferiore, fig. 3 a laterali visa. Fig. 4 area ambulacralis aueta. Subconica, ore amplo, leviter inciso ; disco ovarialı magno, assula supra-anali antiea (fig. 5); verruca arearum ambulacralium parva, perforata, erenulata, in duas series disposita. — Ool. inf. 2. Acrosalenia eonformis Ag. Tab. XVII, fig. 11 a facie superiore, fig. 12 ab inferiore, fig. 13 alaterali visa. Fig. 14 area ambulacralis aucta. Depressa, ore magno leviter inciso, tubereulis arearum ambulacralium parvis, perforatis, erenulatis; tuberculis arearum inter- ambulacralium minoribus quam in A. spinosa. — Jur. Portl. 3. Aerosalenia aspera Ag. Tab. XVII, fig. 6 a facie superiore, fig. 7 ab inferiore, fig. 8 a late- rali visa. Depressa, ore magno, leviter ineiso ; disco anali maximo, assula supra-anali pos- tica, duas pores ovariales ferente (fig. 10); tubereulis arearum interambulacralium magnis, tubereulis arearum ambulacralium minimis, angustissimis , imperforatis (fig. 9). — Jur. Port. XXI. Genus HEMICIDARIS Ag. Testa alta, rarius depressa. Are ambulacrales an- gust®, nonnullis tubereulis in facie inferiore instruet; tubereula arearum interambulacralium maxima, perforata et erenulata. Os magnum, decies incisum. Aculei majores claviformes, longitudinaliter striati. 1. Hemicidaris erenularis Ag. Tab. XIX, fig. 10 a facie superiore, fig. 11 a laterali, fig. 12 et tab. XVII, fig.23 ab inferiore visa. Testa alta, subconica; ore magno, valde ineiso; ambu- lacrıs leviter undulatis, in faeie inferiore tubereulis majoribus prieditis; aculeis maximis, longitudinaliter striatis (Tab. XVII, fig. 2%). Jur.— (Terr. a chailles). 2. Hemicidaris Stramonium Ag. Tab. XIX, fig. 13 a facie superiore,, fig. 1% a laterali visa. Depressa, ambulaeris undulatis, in facie inferiore nonnullis tubereulis erenulatis et perforatis preditis. Tubercula arearum interambulacralium maxima.— Jur. Portl. 3. Hemicidaris Mitra Ag. Tab. XIX, fig. 7 a facie superiore, fig. 8 a laterali, fig. 9 ab infe- riore visa. Depressa, subeonica ; ambulacris rectis. Tubercula arearum interambulacraliu m angustissima. — Jur. Portl. 105 %4. Hemicidaris diademata Ag. Tab. XIX. fig. 15 a facie superiore , fig. 16 alaterali, fig. 17 ab inferiore visa. Maxima, depressa ore magno, tubereulis arearum interambulacralium magnis in facie inferiore , minimis in facie superiore. — Jur. Portl. 5. Hemicidaris Thurmanni Ag. Tab. XIX, fig. 1 a facie superiore, fig. 2 a laterali,, fig. 3ab inferiore visa. Depressa, ore magno, leviter inciso; ambulacris valde undulatis; tuberculis arearum interambulacralium raris. — Jur. Portl. 6. Hemicidaris angularıs Ag. Tab. XIX, fig. 4 a facie superiore, fig. 5 a laterali, fig. 6 ab inferiore visa. Testa parva, depressa, subconica, subquinquangulata ; ambulacris rectis; tubereula arearum interambulacralium magna, angusta. — Jur. Portl. 7. Hemieidaris undulata Ag. Tab. XVIH, fig. 25, 26, aculeus baculiformis , transverse rugu- losus (fig. 26).— Jur. (Terr. ä chailles). 8. Hemicidaris alpina Ag. Tab. XVII, fig. 19 a facie superiore, fig. 20 ab inferiore, fıg. 21 a laterali visa. Subconica, ore magno. Ambulacra parum undulata, cum duobus seriebus ver- rucarum majorum, sex seriebus minorum et nonnullis tuberculis perforatis et erenulatis in facie inferiore are:e ambulacralis (fig. 22). — Creta inf. ? 9. Hemicidaris Patella Ag. Tab. XVII, fig. 15 a facie superiore, fig. 16 ab inferiore, fig. 17 a laterali visa. Valde depressa; ore mediocri, leviter inciso. Ambulacra recta, cum duobus se- riebus verrucarum perforatarum et crenulatarum. — Cret. inf. XXIV. Genus CIDARIS Lam. Testa depressa, erassa. Ares ambulacrales angustissimx, verrucis minimis obductx; poris stria impressa transversa conjugatis. Tubercula arearum interambulacralium maxima, perforata, erenulata. Os eirculare, dentibus quinque robustis. Aculei maximi, clavati vel baculiformes, collo nudo. 1. Cidaris Blumenbachii Munst. Tab. XX, fig. 2 a facie superiore, fig. 3 ab inferiore , fig. 4 a laterali visa. Testa depressa. Ambulacra angusta, quatuor seriebus verrucarum pradita. Dentes maximi, acuti. Aculei clavati, tubereulati, collo brevi (fig. 5, 6). Jur.-(Terr. äcchailles). 2. Cidaris Parandieri Ag. Tab. XX, fig. 1 a facie laterali visa. Ambulaecra angusta , qua- tuor seriebus verrucarum prdita. Tubercula arearum ınterambulaeralium magna, profunde erenulata. — Jur. (Terr. ä chailles). 3. Cidaris coronata Goldf. Tab. XX , fig. 8 a facie superiore, fig.9 ab inferiore, fig. 10 a laterali visa. Depressa. Ambulacra undulata, in medio peripherie sex series verrucarum ferentia. Tubercula arearum interambulacralium magna, valde remota (fig. 11). Aculei cla- vati, cum parvis verrucis in Fugas contractis, collo nudo, longo (fig. 13-17).— Jur. (Terr. a chailles). #. Cidaris erucifera Ag. Tab. XXI, fig. 1 a facie superiore, fig. 2 ab inferiore, fig. 3 a la- terali visa. Depressa. Ambulacra angusta , cum duabus seriebus verrucarum (fig. %). Tuber- cula arearum interambulacralium distincte erenulata. — Jur. (Terr. & chailles). 104 5. Cidaris propingua Munst. Tab. XXI, fig..5 a facie superiore, fig. 6 ab inferiore, fig. 7 et$a laterali visa. Ambulaera angusta, cum duabus seriebus verrucarum(fig. 9). Tuber- cula arearum interambulacralium levissime erenulata. Aculei verrucosi, collo brevi, levissime erenulati (fig. 10 ). — Jur. ( Terr. ä chailles ). 6. Cidaris oculata Ag. Tab. XXla, fig. 15 a facie superiore, fig. 16 ab inferiore , fig. 17 a laterali visa. Depressa, tubercula maxima levissime erenulata. Differt a ©. propingua pau- eissimis verrueis inter tubercula magna. — Jur. (Terr. ä chailles). 7. Cidaris leviuscula Ag. Tab. XXla, fig. 18 a facie superiore, fig. 19 ab inferiore , fig. 20 a laterali visa. Depressa; ambulacra angustissima, duabus seriebus parvarum verrucarum prdita. Tubereula arearum interambulacralium mediocria,, distincte erenulata. Verruca in- termedia minima. — Jur. ( Terr. ä chailles ). 8. Cidaris nobilis Munst. Tab. XXla, fig. 21 a facie laterali visa. Ambulacra latioria, sex seriebus verrucarum preditis. Tubereula arearum interambulaeralium parvis , valde erenula- tis; verruce complures in spatio intermedio. — Jur. (Terr. a chailles ). 9. Cidaris gigantea Ag. Tab. XXla, fig. 22. Testa maxima; tubercula tumidissima, pro- funde erenulata, orbi verrucarum majorum circumdata. 10. Cidaris vesiculosa Ag. Tab. XXI, fig. 15 a facie superiore, fig. 11 ab inferiore, fig. 12 et 13 a laterali visa. Ambulaera .quatuor seriebus verrucarum pr@dita (fig. 1%). Tubercula magna, leviter erenulata. Aculei subulati parvis dentibus per multas series dispositis pr&- diti, collo parvo (fig. 16-19). — Cret. inf. 11. Cidaris elunifera Ag. Tab. XXI, fig. 20 et 21. Tubercula parum ampla, levissime ere- nulata. Aculei inflati, apice granulati. (fig. 22, 23).— Cret. inf. 12. Cidaris aspera Ag. Tab. XXI, fig. 29, 30. Aculei baculiformes, dentibus minimis per series complures dispositis, collo nudo, apophysi glenoidali ampla, profunde erenulata (fig. 29). — Jur. (Terr. a chailles ). 13. Cidaris eucumifera Ag. Tab. XXI, fig. 27. Aculei ovati, granulis planis per series dis- positis, collo brevi , apophysi glenoidali leviter erenulata. — Jur. (Terr. a chailles ). 1%. Cidaris meandrina Ag. Tab. XXI, fig. 28. Aculeus inflatissimus, rugis meandrifor- mibus, collo nullo ; apophysi glenoidali minore,, leviter erenulata. — Jur. (Terr. a chailles). 15. Cidaris pyrifera Ag. Tab. XXI, fig. 24, 25, 26. Aculei ovati, irregulariter granulati, collo parvo, tenui; apophysi glenoidali minima. — Jur. Portl. 16. Cidaris spinosa Ag. Tab. XXIa, fig. 1. Aculei baculiformes , spinosi, leviter striati (fig. 1 ce). — Jur. (Terr. a chailles ). 17. Cidaris horrida Mer. Tab. XXI a, fig. 2. Aculei baculiformes, scabri, spinosi , collo nudo , apophysi glenoidali maxima, profunde erenulata (fig. 2a). — Jur. Ool. inf. 18. Cidaris constricta Ag. Tab. XXI, fig. 3. Aculeus inllatus, trigonatus , costato-granu- 105 losus, collo constrieto, apophysi glenoidali minore, fig. 3a alatere anguloso, fig. 3b, a la- tere plano visus. — Jur. (Terr. a chailles ). 19. Cidaris stemmacantha Ag. Tab. XXla, fig. #4. Aculei baculiformes, granulati, collo nudo , aphophysi glenoidali magna (fig. 4a) ; apice coronata (fig. 4b). — Tert. Molass. 20. Cidaris alata Ag. Tab. XXla, fig. 5. Aculei elavati, compressi, regulariter granu- lati, carena laterali, apophysi glenoidali minima. Fig. 5a aculeus a facie latiore, fig. 5 ba latere visus. 21. Cidaris trigonacantha Ag. Tab. XXIa, fig. 6. Aculeus baculiformis, trigonatus, costato- granulosus, collo nudo, apophysi glenoidali magna, crenulata, fig. 6a a facie plana, fig. 65 a facie angulosa visus. — Jur. (Terr. a chailles). 22. Cidaris pustulifera Ag. Tab. XXla, fig. 7. Aculeus inflatus, granulis obtusis , irregu — lariter dispositis; collo nudo, apophysi glenoidali maxima. — Jur. (Terr. a chailles ). 23. Cidaris cladifera Ag. Tab. XXla, fig. 8. Aculeus inflatus, clavatus, irregulariter granulatus, verruca maxima in latere; collo brevi nudo ; apophysi glenoidali magna. — Jur. (Terr. a chailles ). 24. Cidaris glandifera Gldf. Tab. XXla, fig. 9. Aculei ovati, costato-granulati, apophysi glenoidali magna. — Jur. (Terr. ä chailles). 25. Cidaris cervicalis Ag. Tab. XXIa, fig. 10, et Tab. XX, fig. 7. Aculei clavati, granulati, plusminusve seriati; collolongo, nudo ; apophysi glenoidali magna.— Jur. (Terr. a chailles). 26. Cidaris filograna Ag. Tab. XXIa, fig. 11. Aculei clavati, costato-granulosi , collo constrieto. Jur. (Terr. ä chailles). 27. Cidaris cinamomea Ag. Tab. XXI a, fig. 13. Aculeus maximus, inflatus, clavatus, granulis obtusis non seriatis. — Jur. (Terr. ä chailles). 28. Cidaris alsatica Ag. Tab. XXla, fig. 1%. Aculeus baculiformis, levissime striatus (fig. 1%), granulis obtusis, non seriatis ; collo nullo ; apophysi glenoidea magna,, valde crenu- lata. — Jur. Portl. 29. Cidaris Spatula Ag. Tab. XXI a, fig. 2%. Aculei maximi, spatuliformes, crassi, externe costato-granulati (fig. 24a), interne longitudinaliter striati, granulosi (fig. 24 db). — Jur. (Terr. ä chailles). 30. Cidaris catenifera Ag. Tab. XXIa, fig. 23. Aculeis clavatis, granulis oblongis, obtu- sis, per series dispositis — Cret. inf. ? 31. Cidaris baculifera Ag. Tab. XXIa, fig. 12. Aculeus baeuliformis , granulis obtusis , per series paucas dispositis. — Jur. Portl. XXV. Genus ECHINUS Lin. Testa alta vel depressa. Aree ambulacrales latiores, poris per paria terna dispositis. Tubereula non perforata, nec erenulata. Os magnum ; decies 14 106 ineisum. Plures species viventes generis Echini Auct. ultra sejungend® et ad genera propria referende. 1. Echinus perlatus Desmar. Tab. XXI, fig. 13, a facie superiore, fig. 1% ab inferiore, fig. 15 a laterali visus. Altus, subconicus. Os maximum, profunde incisum ; decem series tubereulorum in areis interambulaeralibus, quatuor in ambulacralibus. Assula ovarialis im- par major quam pares. — Jur. (Terr. ä chailles ). 2. Echinus psammophorus Ag. Tab. XXI, fig. 1 a facie superiore, fig. 2 ab inferiore, fig. 3 alaterali visus. Subdepressus; os magnum, profunde ineisum ; multis tubereulis in areis in- terambulacralibus, quatuor series in ambulacralibus. Tantum varietas E. perlati? — Jur. ( Terr. ä chailles). 3. Echinus dubius Ag. Tab. XXI, fig. 4 a facie superiore, fig. 5 a lateralı, fig. 6 ab in- feriore visus. Subdepressus ; ore medioeri leviter ineiso; poris ambulacrorum per tria paria valde obliqua dispositis. — Tert. Molass. 4. Echinus serialis Ag. Tab. XXIL, fig. 10 a facie superiore, fig. 11 ab inferiore,, fig. 12 a laterali visus. Depressus ; ore magno, parum ineiso ; areis ambulaeralibus angustis, duabus seriebus tubereulorum prieditis; tuberculis arearum interambulacralium tumidis. — Jur. (Terr. ä chailles). 5. Echinus fallax Ag. Tab. XXII, fig. 7 a facie superiore, fig. 8 ab inferiore, fig 9 a late- rali visus. Altus , subeonieus ; ore magno, levissime inciso , areis ambulaeralibus latis , tuber- culis in duas series dispositis. — Jur. sup. 6. Echinus gyratus Ag. Tab. XXIII, fig. 43 a facie superiore, fig. 44 ab inferiore, fig. 45 a laterali visus. Depressus, ore magno valde inciso. Aree ambulacrales in facie superiore nude (fig. 46). — Jur. (Terr. a chailles). XXVI. Genus SALENIA Gray. (sensu strietiore Ag. Monog. d’Echin. viv. et foss.). Testa erassa; aree ambulaerales angustie, poris simplieibus. Tubereula erenulata, non per- forata. Discus ovarialis maximus , assulis ovarialibus et interovarialibus quinque ; assula un- decima supra-anali antica, vel postica. Os parvum. 1. Salenia sceutigera Gray. Tab. XXI, fig. 1 a facie superiore, fig. 2 ab inferiore, fig. 3 a laterali visa. Inflata, disco anali subplano; assula supra-anali antica; margine aperture analis tumido ; ambulacris angustissimis (fig. 5). — Cret. inf. 2. Salenia stellulata Ag. Tab. XXI, fig. 6 a fäcie superiore, fig. 7 ab inferiore, fig. $a laterali visa. Depressa. Disco anali amplissimo ; assulis in margine valde erenulatis; assula supra-anali postica. Ambulaeris angustis (fig. 10). — Cret. inf. 3. Salenia areolata Ag. Tab. XXIII, fig. 11 a facie superiore, fig. 12 ab inferiore,, fig. 13 a laterali visa. Depressa; disco anali amplo, plano, assula supra-anali postica ; ambulaeris angustis (fig. 15). — Cret. inf. 107 XXVII. Genus GONIOPYGUS Ag. (Monog. d’Echinod. viv. et foss.). Testa crassa. Tubercula imperforata, non erenulata. Discus ovarialis magnus, stellatus, assulis ovariali- bus et interovarialibus quinque, supra-anali deficiente. Os maximum. 1. Goniopygus peltatus Ag. Tab. XXIII, fig. 16 a facie superiore, fig. 17 ab inferiore, fig. 18. a laterali visus. Depressa; facie inferiore plana; ore maximo; assulis ovarialibus erenulatis; aculeis clavatis, suleatis (fig. 22). — Cret. inf. 2. Goniopygus intricatus Ag. Tab. XXI, fig. 23 et 26 a facie superiore, fig. 24 et27 ab inferiore, fig. 25 et 28 a laterali visus. Subeconicus, minimus ; ore maximo; assulis ovaria- libus elongatis, valde cerenulatis (fig. 26). Aculeis obtusis,, levibus (fig. 31 ). — Cret. inf. XXVII. Genus ARBACIA Gray. Testa alta, subsphiriea. Aree ambulaerales lat, poris simplicibus. Tubercula parva, per series multas disposita, non perforata neque cre- nulata. 1. Arbacia pilos Ag. Tab. XXI, fig. 32 a facie superiore, fig. 33 ab inferiore visa. Testa alta; tubereula minima per multas series disposita (fig. 33 et 34). Discus ovarialis paryus, annularis. — Cret. inf. XXIX. Genus GLYPTICUS Ag. Testa despressa , erassa , poris simplieibus. Tuber- cula arearum interambulacralium sculpta, irregularia, imperforata, non crenulata. Os magnum, decies incisum. 1. Glypticus hieroglyphieus Ag. Tab. XXI, fig. 37 a facıe superiore, fig. 38 ab inferiore, fig. 39 a laterali visus. Depressus, ore magno, leviter inciso. Tubereula interambulaeralia sculpta in facie superiore, rotunda in facie inferiore. Aree ambulacrales angust@. — Jur. (Terr. ä chailles). 2 Glyptieus affınis. Tab. XXIII, fig. 40 a facie superiore, fig. 41 ab inferiore, fig. 42 a laterali visus. Depressus ; ore magno. Tubercula interambulacralia sculpta. Differt a @. hie- roglyphico pluribus tubereulis in areis interambulacralibus. — Jur. Portl. 2 ot 104, lig. ERRATA. Dans la 1° partie (Vol. III de ces Hemoires). 9, au lieu de terrain portlandien, Zisez terrain oxfordien. 16, del. a Neueneck, dans la chaine du Sentis. 24, au lieu de Strunneck, lisez Neueneck. 17, 15, “15, » l’Oberland bernois, Zösez l’Entlibuch. dans l’Oberland bernois, lisez pres de Stanz, canton d’Unterwalden. provient, comme l’Echinolampas Studeri, du calcaire alpin de la Jung- frau , lisez provient de Dungel pres de la Lenk. Tab. XIII, Zisez Tab. XI. Tab. XII, Zisez Tab. XII. Tab. XIII, Zöses Tab. XI. Tab. XIII, lisez Tab. XI. Tab. V, lisez Tab. VI. paris, Zösez imparis. Dans la 2° partie (present volume ). aires ambulacraires, Zlisez aires interambulacraires. les aires ambulacraires ont une largeur double de celle des aires inter- ambulacraires, lösez les aires interambulacraires ont une largeur double de celle des aires ambulacraires, Cidaris Ag., lisez Cidaris Lam. Gldf. Petr. p. 177, lisez Gldf. Petr. p. 117. (fig. 11). non parfaits, au lieu de (fig. 30), lises (fig. 20). fig. 11-18, Zisez fig. 11-19. fig. 19-22, lisez 20-23. (fig. 135), lisez (fig. 145). (fig. 14a) (et fig. 14), lises (fig. 24a) et (fig. 24 b). Tab. XXI, Zisez Tab. XXIa. Echmod. suisses. Tab.l# Rp} —— | F.43 DETRAERAMKA PLANISSIMIA A624 6 TET. BRONCNLARTIAS, 34.7 9. NEROCIDARIS HUNORAEZZZ2UCH FORMIOSAAG, I. 72 25. DER. TUBIERROSA 16-2671 CR. NOBUNIS As. Tab.15 Fchinod. suisses Laith. de Nicoleta. Neuchatel [Sms Wiekmanıtin lap FRE IRINA LTD AR N Me EZ ,-.DTRTN Ay Ve IR J BD hl NLcall a \J Wi \ A\O. Sig ol! Paul. : tler ID, AUDI RIES TAN LAN ERRG) SgSto ISOLDE Se dr ’ I\ 595 YT7 a u; Tab.16 Echinoöd. Suisses. B an lap Diclemann ) e ran | any LIU D MT INUANY/Z T | L MA n DIE \ ı\ A | I DIAD. IL ) ZDUD. DILL D 1-3. FE “= FE Ü \ f 9 \ Te ah STON . NIACIRO AD \IT Z/ADI 2 sr ehe sc nee ee Tab .17. 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UNDWLATI Ei Be BE. )' N Nagel P Li de Nicolerä Nenchate Be. Tg IA. Echinod Susses. 14620: P 3 £ Y % " a e en BR v ER iR ER = > D kmannmlap ıcolet 2 Neuchatel (Suisse) TAYTr TAnTir N A n ? S \P2IT IF IN \(MTBl] NM JOD), U Wu WE wy2oyWh AV Echinod.Swsses. SE SR we BE nenn Liti de Nicolet a Neuchatel Eu 2 el (Suisse) Fg. 7+CHDARIS CRUCHFERA 272 3 7C ID. PROPINOUA@) z Zara 5 IN It ASTA ANTITT ®N / . no I) D 0 Vi ESyIN TULOSA lc IR alt, R9-92 (( ID. CILU Be Gl DANN! - Tan) n UV) UNIFIEI en Pe Ig2H DAR CHD. 1 I RITFTRIRAL A, Org 222 77 CD. CUCUMITE] IRA aa ID. YrTo A RSEIMTDTTn 2 MEANDRINA As I: 9.90. ® al | ] D fa Diekmann nı lap Lith. de Nicolet a Neuchatel (Suisse) 37 daris spinosa AS - %.e. Cid. horrida Mer-.3. lid constricta Ag, Fg,.Cd stemmasantha6-2 5. Cid. alata M6-. & lid trisonacantha AS 7 Cid. pustulifera AP- = .Cid cladifera 6-5. Crd. slandifera GldE 314. cervicalis A$°- 2x Cid.Hlosranaig- zrCid Baculıfera As ID fa — sid ciinmamomeXM #3 #.lid alzatica 16 -=,Cid oculata A& "id. laevıusculaAd- =: Lid. nobilis Münst. - 2 ze. Gid Sisanteafg Uns Fe 16-8 Fa = BL Sm p r ee N 5 2 E E r Fg.35.id. catemifera A -F2..Cid. spatulaf As L ) SME Echinod. Susses. | | Tab. 29. — Diekmann map Lithde Nicoleta Neuchatel (Sunsse.) 3 +-5. Salenia scutigera Gray. - «Sal. stellulata As Rz n-75. Sal. areolata A$-% 7-22. Comiopysus peltatus As, I 8-7 Gon.intricatus 18 °F4.323° Arbacıa pilos Ad, 34375 C\ypücus hieroölyphicüs K&-75.4. +2. Glyp. aflinis &$ z 395, Nnus Syratls Ad - BRITRÄGR NEVROLOGIE DER REPTILIEN. CARL VOGT, SE . JALTIaE Aaa BH0.10HVA | TIOV ad © “nes Kr ae . % r u ; E D sh u ® T ” j x . ‚ er k ® j e 4 L2 E f , r h «& N ä 2 RT VORREDE. In meiner Dissertation «Zur Anatomie der Amphibien » habe ich kurz die Resultate dessen niedergelegt, was die Benutzung meiner Freistunden mir über die Kopfnerven der Amphibien gelehrt hatte. Kurze Zeit nach Erscheinen derselben ward mir bei der Versammlung der schweizerischen Naturforscher in Bern die Gelegenheit, der anatomischen Section dieser Gesellschaft die Präparate und Zeichnungen , worauf sich meine Unter- suchungen stützten, vorzulegen und ausführlicher dieselben zu erörtern. Dem Wunsch der Section, in den Denkschriften der Gesellschaft meine Arbeit veröffentlicht zu sehen, konnte ich um so unbedenklicher ent- sprechen, als mein Aufenthalt in Neuchatel mir Gelegenheit verschaffte, durch Präparation mehrerer Thiere,, welche mir in Bern nicht zu Gebote standen, meine Untersuchungen zu vervollständigen. Die Präparate, nach welcher die Zeichnungen verfertigt wurden, sind in den Museen von Bern und Neuchatel aufbewahrt und ich kann nicht umhin , die ausge- zeichnete Liberalität zu rühren, womit die Vorsteher dieser Anstalten meinen Wünschen auf alle mögliche Weise zu entsprechen suchten. II Vollständiges kann ich nicht bieten ; Zeit und Mittel reichten dazu nicht aus ; — aber in dem Wenigen, worüber ich verfügen konnte, habe ich mir die grösste Genauigkeit zur Pflicht gemacht und glaube auf diese Weise vielleicht einen Schritt zu der Aufgabe gemacht zu haben, die ich mir gestellt, einzelne Typen für die so sehr wechselnden Formen in der Nevrologie der Reptilien aufzustellen, welche bisher noch gänzlich mangelten. Mögen Andere, denen reichere Hilfsquellen zu Gebote stehen, sichten, prüfen, bestätigen, berichtigen und erweitern ! BEITR&EGE ZUR NEVROLOGIE DER REPTILIEN. CHELONIER. Chelonia Midas ist die einzige Schildkrötenspecies, welche ich zu untersuchen Gelegenheit hatte. Nach dem im Berner anatomischen Mu- seum aufbewahrten Präparat ist die Zeichnung Tafel 1 gefertigt. Das Thier liegt auf dem Rücken, der Kopf ist so gedreht, dass die Nerven der rechten Seite zur Anschauung kommen. Leider konnte ich mir Bojanus Anatome testudinıs nicht verschaffen , und muss es daher Anderen überlassen, zu entscheiden, ob die von mir erlangten Resultate mit den Forschungen dieses Anatomen in Einklang stehen. i Das Gehirn war in so schlechtem Zustande, dass die Nervenwurzeln nur bis zur pia mater verfolgt werden konnten. Das fünfte Nervenpaar gibt noch innerhalb der Schädelhöhle einen Ramus ophthalmieus und schwillt in dem Knochenkanal des Keilbeins, durch welchen seine übrigen Aeste vereint austreten, zu einem so un- bedeutenden Ganglion Gasseri an, dass man diese geringfügige An- schwellung leicht übersieht. Die drei Aeste, welche vorzüglich an diesem Ganglion Antheil nehmen, sind der Thränendrüsen-, Infraorbital- und Unterkieferast. Nur der Unteraugenhöhlenast war für meinen speciellen Zweck von Interesse, die andern beiden habe ich nicht weiter verfolgt. 1 3 BEITREGE ZUR NEVROLOGIE DER REPTILIEN. Der Infraorbitalis dringt sogleich auf den Boden der Augenhöhle, dem Gaumenbeine fest anliegend, und bildet hier mit dem vorderen Stamme des Sympathieus ein geringes Geflecht, das Analogon des Ganglion sphe- nopalatinum , in welchem ich aber keine gangliöse Natur erkennen konnte. Es biegen zwei bis drei feine Aeste des Nerven in spitzem Winkel nach hinten um, verflechten sich durch einige Queräste und fliessen, nachdem sie einige Zweige nach unten zur Mundschleimhaut gesandt haben, zu einem einzigen dünnen Nerven zusammen , welcher unmittelbar unter dem Infraorbitalis liegend, auf dem Gaumenknochen nach hinten ver- läuft und beim Austritte aus der Augenhöhle , mit dem Abducens anasto- mosirend , den vorderen oder Gesichtsstamm des Sympathicus bildet. Abducens. Nur eine sehr minutiöse Untersuchung gibt über die Ver- hältnisse dieses verstecktesten aller Hirnnerven Aufschluss. Sein, der Mittellinie so nahe gerückter Ursprung, sein kurzer Verlauf innerhalb und ausserhalb des Schädels, die spröde Knochenmasse, die seinen Aus- trittskanal bildet, werden die Resultate einmaliger Präparation stets un- sicher machen. Indessen glaube ich doch Nachfolgendes als sicher be- haupten zu dürfen. Sogleich beim Austritte theilt sich der sechste Hirn- nerv in zwei Aeste. Der vordere, bedeutendere behält die schief nach aussen und vorn zielende Richtung des Stammes bei, und verzweigt sich in dem ihm angehörenden Augenmuskel ; der hintere bei weitem feinere Ast dagegen vereinigt sich mit dem vorderen Aste des Facialis zu einer dem Knochen fest anliegenden Schlinge, in welche der Gesichtsstamm des Sympathieus ( Nervus sphenopalatinus ) und der N. Vidianus einmün- den, so dass also durch diese Verbindungen der Nerv. abducens mit dem Sympathicus in inniger Beziehung steht, und eine Hirnwurzel des Sym- pathicus auch bei Chelonia von ihm hergeleitet werden muss. Indess ist der Antheil, welchen der Abducens an der Zusammensetzung des sym- pathischen Nerven nimmt, nur sehr gering, und es ist aus der Vergleichung der Stärke beider Nerven der Schluss abzuleiten , dass auch die Primitiv- fasern der Schlinge hauptsächlich dem Facialis angehören. Facialis. Hebt man die Wurzel des Acusticus, welche breit, plattge- CHELONIER. oO drückt, und von grauer Farbe, ähnlich der des Gehirnes ist, auf, so sieht man auf ihrer unteren Fläche einen weisseren Streifen sich hinziehen , welcher sich in einen ziemlich dünnen Nerven fortsetzt, und etwas vor dem Acusticus durch ein eigenes Loch aus dem Schädel tritt. Noch innerhalb des Knochenkanales, den er durchläuft, theilt er sich in zwei Aeste. Der vordere , dickere derselben läuft, hart an dem Knochen anliegend, dem hinteren Zweige des Abducens entgegen, mit welchem er sich zu der oben bei diesem Nerven beschriebenen Schlinge verbindet. Der hintere Ast des Facialis, dünner als der andere, biegt, ohne aus den Schädelknochen auszutreten, in einen Kanal des Felsenbeines ein , welcher sich in einem sanften , nach unten schauenden Bogen um das Gehörorgan herumschlingt. Sobald er hinten diesen Kanal, dessen Oeffnung über und hinter dem Unterkiefergelenk sich befindet, verlassen hat, verbindet sich ein fast eben so starker Ast des Glossopharyngeus mit ihm. Der durch diese Vereinigung gebildete Nerve läuft in seiner, dem Längsdurchmesser des Halses parallelen Richtung noch eine kleine Strecke fort, bis er das Geflecht der Zungennerven mit dem Vagus erreicht, und manifestirt sich durch seine an dieser Stelle befindlichen Anastomosen deutlich als ein Hauptstamm des Sympathicus, wesshalb ich ihn unter dieser Rubrik beschreiben werde. Es ergibt sich aus dieser Beschreibung , dass die Existenz des Facialis bei Ohelonia zwar nicht geläugnet, dass aber auch seine Selbstständigkeit als eigener Nerve sehr in Zweifel gezogen werden kann. Die wichtigste Funktion , welche ihm bei den höheren Thieren angewiesen ist, als motorischer Nerv der Gesichtsmuskeln , ist ganz aufgehoben; die starren Bedeckungen des Gesichtes bedürfen seiner nicht; eine eigene Hirn- wurzel selbst könnte ihm abgestritten und er nur als Zweig des Acusticus angesehen werden; indessen zweifle ich nicht, dass genauere Unter- suchungen an besser erhaltenen Schildkrötengehirnen seine Selbstständig- keit in dieser Hinsicht nachweisen würden ; eigene Endungen endlich fehlen ihm auch, er wird nur zur Bildung des sympathischen Nerven verwandt. Ich habe mich wenigstens von der Existenz eines besonderen A BEITREGE ZUR NEVROLOGIE DER REPTILIEN. Endastes , der sich, wie bei manchen anderen Reptilien, in die Haut- muskeln des Halses oder die hinteren Nackenmuskeln verzweigte , bei Chelonia nicht überzeugen können. Glossopharyngeus. Bei Betrachtung des Gehirns fällt sogleich auf, dass alle Wurzeln des Vagus fächerförmig in der pia mater zusammenlaufen , die vorderste ausgenommen, welche sich von den andern abtrennt und in ein besonderes Loch der Schädelwand eintritt. Es ist dies die dünne Wurzel des Glossopharyngeus, welche anfangs zwar den andern .Wurzeln des Vagus hart anliegt, und dadurch leicht als abgesondert übersehen wird. Der dünne Kanal, welcher ihr den Weg nach aussen bahnt, liegt in der knöchernen Wandung des Labyrinthes, und kann leicht, wenn das häutige Labyrinth entfernt ist, von der Labyrinthhöhle aus unter- sucht werden. Auch beim Austritte aus dem Schädel ist sein Stamm so enge mit dem des Vagus durch Zellgewebe verbunden, dass man ihn leicht übersehen kann. Er läuft mit dem herumschweifenden Nerven nach unten und aussen, gibt aber sehr bald einen Zweig nach vornen ab, welcher mit dem hinteren Ast des Facialis zusammenfliesst und so den oberen Kopfstamm des Sympathicus zusammensetzen hilft. Gleich nach Abgabe dieses Astes empfängt er zwei bedeutende Verstärkungszweige aus dem Stamme des Vagus, und verfolgt nun, um ein bedeuten- des dicker als seine ursprüngliche Wurzel, seiner Weg gegen das Zungenbeinhorn hin. Allein noch ehe er dasselbe erreicht, theilt er sich in mehre Zweige, wenn ich nicht irre, vier an der Zahl, welche hinter die Muskelmasse des Zungenbeinhorns tretend nach vornen dringen und, mehrfach unter einander sich verbindend und verflechtend , bis zur Zunge, der Umgebung des Glottis und den Rachenmuskeln verfolgbar sind. Es liegen diese Aeste anfangs nach aussen über denen des Hypoglossus, bald aber treten sie mehr nach innen gegen die Luftröhre hin, und der- jenige derselben, welcher sich am weitesten in die Zunge verfolgen lässt, läuft stets auf der inneren Seite des ihn begleitenden Astes des zwölften Paares. CHELONIER. > Die abgesonderte Hirnwurzel, zwischen denen des Vagus und Acusticus liegend, der Verlauf, die Verbindungen und Endigungen dieses Nerven sprechen, glaube ich, so deutlich für die ihm beigelegte Bedeutung, dass ich weitere Bemerkungen hierüber für ganz überflüssig halte. Vagus. Seine Wurzeln, zehn bis zwölf an der Zahl, nehmen eine ziemlich lange , horizontale Linie zur Seite des verlängerten Markes ein. Die hinterste derselben, schon von Bischoff beschriebene charakterisirt sich ganz als dem Accessorius Willisii entsprechendes Gebilde. Sie ent- springt in der Gegend des vierten Halsnerven,, zwischen dessen vor- derer und hinterer Wurzel, auf derselben Horizontallinie, welche die übrigen Wurzeln des Vagus besetzen, läuft nach vorn, von Zeit zu Zeit feine Zweige aus dem Rückenmark aufnehmend, legt sich dann an die hinterste Wurzel des Vagus, sich nach aussen schlagend an, und ver- schmilzt bald so mit dem Vagus , dass es unmöglich ist, sie weiter im Stamm desselben zu verfolgen. Einen, dieser Wurzel entsprechenden , Muskelast des Vagus habe ich vergebens gesucht, und es scheint die Idee des Accessorius nur in dieser schwachen Andeutung eines centralen Endes ohne peripherisches bei Chelonia ausgeführt worden zu sein. Die fächerförmig zusammenfliessenden Wurzeln des Vagus setzen einen Stamm zusammen, der an Dicke dem Trigeminus fast gleich kommt. Der Kanal, durch welchen er nach aussen tritt, ist kurz, weit, und nur durch wenige Knochenmasse von dem des Glossopharyngeus getrennt. Gleich nach seinem Austritte gibt der Nerve von seiner vorderen Fläche die zwei schon beim Glossopharyngeus erwähnten Verstärkungsäste zu diesem Nerven ab, welche so dicht an ihm anliegen , dass die Nerven etwas auseinandergezerrt werden mussten, um in der Figur deutlich darge- stellt werden zu können. Etwa eine Linie weiter verlässt ein Zweig die hintere Fläche des Stammes und wendet sich gegen die vordern Muskeln der Halswirbelsäule. Die Wurzelstämme des Hypoglossus kreuzen diesen Zweig, welcher gerade nach hinten zum Brustschilde läuft, und besonders der erste Halsnerv lässt eine deutliche Verbindung mit ihm wahrnehmen, während beim zweiten und dem eigentlichen Hypoglossus ich eine solche 6 BEITREGE ZUR NEVROLOGIE DER REPTILIEN. Verbindung nicht ganz klar darlegen konnte. Unter diesen Nerven her- vorgekommen, verfolgt der Zweig seine Richtung, hart auf den Muskeln besonders dem langen Seitwärtszieher des Halses aufliegend, gibt mehre Z,weige ( zwei bis drei ) an den Halsstamm des Sympathicus und verliert sich endlich ganz in diesen, hart am Anfange des ersten Halsganglions, an der Stelle, wo auch die erste Verbindungsschlinge zwischen Vagus und Sympathicus abgeht. Es ist mithin dieser hintere Zweig des Vagus nichts als ein Verbindungsast dieses und des ersten Halsnerven mit dem Sympathicus. Der Stamm des Vagus liegt zur Zeit, wo der beschriebene Zweig von ihm abtritt, mit Hypoglossus und Glossopharyngeus in einer gemein- schaftlichen Scheide eingeschlossen auf die Weise, dass Glossopharyngeus nach vornen, Hypoglossus anfangs nach hinten, dann nach vorn und aussen liegt, indem sich der Vagus mehr nach hinten und unter ihm weg schlägt, um seiner, dem Längsmesser des Halses parallelen Richtung zu folgen, welche vom Hypoglossus, der gerade nach unten und aussen gegen das Zungenbeinhorn steigt, nothwendig gekreuzt werden muss. An dieser Kreuzungsstelle geht auch der Hauptstamm des Sympathicus hinter den beiden Nerven vorbei und erhält sowohl vom Vagus als Hypoglossus an dieser Stelle ein sehr kurzes unbedeutendes Aestchen. Der herumschweifende Nerve schmiegt sich nun nahe an die Carotis an und folgt dieser nach unten gegen den Brustgürtel hin. Ehe er aber unter diesem anlangt, etwa in der Mitte des Halses, entspringt von ihm unter sehr spitzem Winkel der Ramus recurrens, welcher über die Carotis sich wegschlagend, nach innen gegen die Luftröhre sich wendet, sich an deren Seite legt und, vielfach in sie und die benachbarten Theile ver- ästelt, bis zum Larynx verfolgbar ist. Einige Linien weiter unten geht in einem sanften, nach hinten schauenden Bogen ein schlingenförmiger Verbindungszweig gegen das erste Ganglion des Interostalnerven ab. Der Nerv setzt dann seinen Weg gegen die Brusteingeweide, neben der Carotis fort, bis er zuın Arcus Aortze gelangt. Hier, zum Theil auf, zum Theil vor dem Pericardium,, CHELONIEP. yi entspinnt sich ein sehr complicirtes Geflecht aus einer Menge Fäden, welche einerseits aus dem Stamme des Vagus, anderntheils aus dem ersten Brustganglion des Sympathicus hervortreten, und offenbar dem Plexus cardiacus analog sind. Die Figur soll nur dieses Geflecht andeuten, nicht es darstellen wie es wirklich ist. Der weitere Verlauf des Vagus wurde nicht untersucht. Hypoglossus. Seine eigentliche Hirnwurzel ist nur klein im Verhältniss zu der späteren Stärke des Nerven. Sie entspringt von der Seitenfläche des verlängerten Markes unter den letzten Wurzeln des Vagus, zwar gänzlich von ihnen getrennt, aber doch so versteckt, dass, ohne die Wurzeln des Vagus, aufzuheben, es unmöglich ist, sie zu entdecken. Durch ein besonderes Loch des Hinterhauptbeines tritt die Wurzel, ge- trennt vom Vagus nach aussen, schief nach hinten und unten laufend , vereinigt sich aber bald mit zwei Aesten, viel stärker als sie selber, aus dem ersten und zweiten Halsnerven. Der Vereinigungspunkt ist zugleich der Kreuzungspunkt mit dem Vagus. Der Stamm schmiegt sich nun enger an den, etwa gleich starken Glossopharyngeus an, theilt sich aber bald in zwei Aeste. Der hintere derselben steigt hinter dem Zungenbeinhorn weg nach hinten zu den Muskeln, welche zwischen Zungenbein und Brustgürtel ausgespannt sind, und vertheilt sich in diesen ; — der andere folgt den Aesten des Glossopharyngeus zum Zungenbein und den Muskeln, welche von diesem aus zur Zunge gehen, vertheilt sich in ihnen, und ein Ast ist namentlich bis weit in die fleischige Substanz der Zunge verfolgbar. Offenbar liefern die beiden ersten Halsnerven die meisten Primitiv- fasern des Hypoglossus; indess muss dennoch seine vordere, schwächste Wurzel als die ihm eigenthümliche angesehen werden. Sympathicus. Ich glaube folgende Beschreibung als die der Composition dieses Nerven entsprechendste ansehen zu dürfen. Die ersten Primitivfasern des Kopfstammes entspringen aus dem Nerv. trigeminus. Sie gehen als Sphenoidalgeflecht aus dessen zweitem Aste, dem Infraorbitalnerven ab , und bilden , nachdem sie sich miteinander 8 BEITREGE ZUR NEVROLOGIE DER REPTILIEN. verbunden, einen dünnen Stamm, welcher auf der unteren Wand der Augenhöhle, dem Längsdurchmesser des Schädels folgend, nach hinten verlauft. In diesem Verlaufe trifft er den Abducens bei dessen Austritte aus dem Schädel und erhält von diesem ein dünnes Zweiglein. Kaum aber durch diesen Zuwachs verstärkt, erhält der Nerv einen zweiten durch den vorderen Ast des Facialis, welcher etwa die nämliche Dicke als der bisherige Stamm hat. Die oben berührte Schlinge zwischen Facialis und Abducens sehe ich mithin als einen Theil des sympathischen Stammes an, in welchen nach vorn der hintere Ast des Abducens, nach hinten der vordere Zweig des Facialis einmünden. Während dieser Vereinigung mit dem Facialis ist der Nerv an das Felsenbein herangekommen und tritt nun in einen tiefen Kanal desselben ein (der in unserer Figur nicht geöffnet ist), innerhalb welches Kanals er in einem Bogen um das Gehörorgan herumgeführt wird, um endlich durch ein besonderes Loch über dem Unterkiefergelenk den Knochen zu ver- lassen. Es entspricht dieser vordere Kopfstamm des Sympathicus offenbar dem N. Vidianus. Herausgetreten verfolgt er seine, horizontal nach hinten gerichtete Bahn eine kurze Strecke weit, geht unter dem Glossopharyngeus weg und empfängt, während er zwischen Carotis nach innen, Vagus und Hypoglossus nach aussen durchgeht, den aus der Vereinigung des Ramus tympanicus Facialis und eines Zweiges des Glossopharyngeus gebil- deten Nervenstamm, welchen ich den oberen Kopfstamm des Sympathicus nenne. Im Momente der Vereinigung dieser beiden Hauptstämme des sympathischen Nerven, welche gerade an der Kreuzungsstelle mit Vagus und Hypoglossus geschieht, erhält der vereinigte Stamm aus Hypoglossus sowohl als Vagus einen Verbindungsast, deren Kürze die Präparation dieser Gegend sehr erschwert, indem es nur nach ihrer Durchschneidung gelingt, einen oder den andern der erwähnten Hirnnerven vom syım- pathischen Stamme abzuziehen. Nach Aufnahme aller dieser Aeste verfolgt der nun ziemlich ansehnliche Stamm seine Richtung gegen den Brustgürtel hin, ohne in diesem Ver- 5 laufe Aeste abzugeben, wohl aber die Verzweigungen des oberen Halsastes CHELONIER. S) des Vagus, der sich endlich ganz verliert, aufnehmend und dadurch stets an Dicke wachsend. Etwas vor dem Eintritte unter den Brustgürtel bildet sich das erste Ganglion aus. Es ist gestreckt, spindelförmig, ziemlich dick, und liegt auf dem langen Seitwärtsbeuger des Halses, etwa in der Mitte seines Bauches. In sein vorderes Ende treten drei Aeste ein; der sympathische Stamm, der letzte Zweig des hinteren Astes des Vagus und ein ziemlich bedeu- tender Zweig, welcher etwas höher aus dem Vagus abgegangen, in einem schlingenförmigen Bogen gegen das Ganglion einbiegt. Aus der oberen Fläche des Ganglion treten keine Nerven aus, desto mehr aber aus der unteren, welche vielleicht zehn bis fünfzehn Fäden abgibt, die vielfach untereinander anastomosirend und mit Aesten des Vagus verwoben, ein complicirtes Geflecht bilden, welches Aeste an Pericardium, Herz und die umliegenden am Anfang der Brusthöhle gelegenen Eingeweide abgibt. Das hintere zugespitzte Ende des Ganglion läuft in einen kurzen Nerven- stamm aus und löst sich bald in eine sonderbare Bildung auf, welche ich unter allen von mir untersuchten Reptilien nur bei Chelonia finde. Es folgen sich nämlich kurz auf einander drei grosse, ringförmige Ganglien , welche offenbar durch Auseinanderweichen und Zusammenfliessen der getrennten Aeste gebildet sind, und in soferne, als anastomosirende Maschen, wohl nicht selten anzutreffen sind ; aber diese Ringe sind sehr gross, dick, und ihre Glieder deutlich gangliöser Natur, indem sie durch Dicke, Ungleichheit, grauröthliche Farbe und grössere Weichheit auf- fallend vor den übrigen Nervenstämmen abweichen. Sowohl aus den ringförmigen Gliedern als aus ihren gangliösen Ver- bindungssträngen treten Nervenzweige zu dem Armgeflecht , und ebenso Verbindungszweige aus den Armgeflechtnerven zu der Ganglienkette , welche indessen nur aus drei Gliedern besteht und sich weiter nach hinten in die gewöhnlichen , von Nervenwurzel zu Wurzel überspringen- den Zweige auflöst, welche in den meisten Reptilien den Bauchtheil des sympathischen Nerven darstellen und dessen Verzweigungen ich nirgends weiter verfolgt habe. 10 BEITREGE ZUR NEVROLOGIE DER REPTILIEN. Der Sympathicus der Chelonia wird mithin aus drei Stämmen zusam- mengesetzt : dem vorderen Kopfstamm , aus Trigeminus, Abducens und Facialis entspringend ; dem oberen Kopfstamm,, aus Facialis und Glosso- pharyngeus entspringend; der aus beider Vereinigung entstandene Stamm nimmt dann noch Aeste von Vagus und Hypoglossus ; und endlich aus dem hinteren Halsstamm, welcher aus Vagus (hauptsächlich) und erstem Halsnerv seine Primitivfasern entnimmt. SAURIER. Untersucht wurden : aus der Familie der Varanen : Monitor niloticus und eine andere grosse Eidechse derselben Familie, welche Dr. Brunner vom Senegal mitbrachte; von eigentlichen Lacerten : Lacerta agilis, viridis und ocellata ; von Geckonen: Platydactylus und Gecko, Species unbestimmt; von Leguanen:: Iguana sapidissima; von Chamäleon’s : Chamieleo africanus; von Drachen : Draco fuscus; von Doppelschleichen : Amphisbna alba. Abgebildet habe ich Monitor niloticus Taf. Il, Fig. 6; den Varan vom Senegal Taf. II, Fig.5; Lacerta ocellata Taf. Il, Fig. 4; Draco fuscus Taf.II, Fig.2; Chamzleo africanus Taf. II, Fig. 3; Amphisbina alba Taf» Hy .Rigs. Die Crocodile sehe ıch mich genöthigt, gänzlich von den Sauriern zu trennen, und für sich zu beschreiben. Die Eigenthümlichkeiten, welche ihr Nervensystem darbietet, sind so gross, die Abweichungen von den übrigen Eidechsen so bedeutend, dass ich schon aus dieser Rücksicht mich für die von Blainville vorgeschlagene Trennung ihrer Familie und Erhebung derselben zu einer Ordnung erklären würde. Die Chamäleons und Amphisbänen vermehren ebenfalls durch die abweichende Anordnung ihres Kopfnervensystems die sie charakterisirenden, zoologischen Ei- genthümlichkeiten; und ihre Trennung von den übrigen Familien der Eidechsen , welche so sehr unter einander übereinstimmen, dass, geringe Sp ecialverschiedenheiten abgerechnet, die Beschreibung eines einzigen SAURIER. 11 Präparates fast als Norm für sämmtliche Eidechsen dienen könnte, er- scheint auch hierdurch gerechtfertigt. Monitor niloticus. Die Nerven der linken Seite sind in der Zeichnung Taf. Il, Fig. 6, dargestellt, die Schädelhöhle geöffnet, dagegen das Unterkiefergestell mit Paukenfell und Schläfebein erhalten; das Brust- bein durch einen Schnitt getrennt und die Brusthöhle auseinander ge- spannt worden. Nervus Trigeminus. Das Ganglion Gasseri ist zwar nicht sehr gross, aber dick und fast kugelrund , nur auf der äusseren Fläche zeigt es oben eine kleine Einkerbung, die diesem Theile das Ansehen geben, als sei er aus zwei Hälften zusammengesetzt. Der Ram. ophthalmieus geht schon in der Schädelhöhle ab, nimmt also keinen Antheil an seiner Bildung; der Infraorbitalast ist sehr bedeutend ; er schlägt sich wie gewöhnlich auf die untere Seite des Augapfels (auf unserer Figur mit diesem in die Höhe gezogen) und gibt etwa in der Mitte des Augapfels zwei kurze Zweige ab, welche, etwas rückwärts laufend, sich mit dem vorderen Kopf- stamme des Sympathicus verbinden. Weder an der Stelle dieser Ver- bindung, noch im Nervenstamme, wovon die Aestchen abgehen , ist eine Spur von Anschwellung zu bemerken und das Ganglion sphenopalatinum mithin auf einige einfache Verbindungsäste, welche nicht einmal Plexus zu nennen sind , reducirt. Der Hirnursprung des Trigeminus liegt vertikal unter dem Kleinhirnschenkel , etwa in der Mitte zwischen Patheticus und Facialis. Sein weiterer Verlauf zeigt nichts Besonderes , wesshalb ich zum Abducens übergehe. Was bei Chelonia über diesen Nerven gesagt wurde, kann auch fast buchstäblich für Monitor gelten. Sein versteckter Ursprung hat mich verhindert, ihn auf der Zeichnung darzustellen. Seine Vertheilung in zwei Aeste, den Muskelast und den Verbindungsast für den Sympathicus, geschieht gerade beim Austritt aus dem Schädel und es tritt nur die einzige Verschiedenheit mit Chelonia ein, dass keine Schlinge mit dem Facialis gebildet wird , sondern der Ast einfach in den vordern Kopfstamm des Sympathicus einmündet. 12 BEITREGE ZUR NEVROLOGIE DER REPTILIEN. Facialis. Er ist bei Monitor sehr bestimmt von dem Acusticeus ge- schieden und bleibt auch wenn man diesen letzteren abreisst, am Ge- hirne hangen. Auch das Loch, durch welches er in das Felsenbein ein- tritt, ist von dem Eintritte des Acusticus und der Labyrinthhöhle durch eine dünne Knochenlamelle geschieden. Der Kanal, in welchem er durch das Felsenbein nach aussen läuft, kreuzt denjenigen des vorderen sym- pathischen Stammes, ohne dass hier eine Verbindung mit demselben statt fände; der Nerv gibt hingegen hier den Paukenast ab, welcher nach vorne bis zur äusseren Bedeckung der Paukenhöhle dringt, sich nach hinten in einem Bogen um das Paukenfell in einer ihm bestimmten inne des Paukenringes herumschlägt, und dann in dem Paukenfelle selbst , wie es scheint, sich verzweigt. Indessen ist mir der Verlauf dieses Nerven nicht mit aller wünschenswerthen Genauigkeit bekannt, da bei dem einzigen Exemplar, dessen Untersuchung mir vergönnt war, das Pauken- fell und dessen Umgebung etwas eingetrocknet war, welches eine ge- nauere Präparation erschwerte. Nach Abgabe dieses Paukenastes nähert sich der Nerv immer mehr dem hinteren Rande des Muskelmasse, welche das Unterkiefergelenk und Quadratbein bedecken, und löst sich, an dieser Stelle angelangt, in zwei Aeste auf. Der äussere dieser Zweige folgt dem bogenförmigen Zuge der Kau- und Zungenmuskeln , welche um das Unterkiefergelenk gelagert sind, dringt dann nach aussen und vertheilt sich mit vielen Zweigen in den flachen, dünnen Muskel, welcher die Seitenfläche des Halses bedeckt. Durch das Herabklappen der Haut mit dem Muskel, in den er sich ver- zweigt, ist der Nerve in unserer Figur heruntergezogen und aus seiner natürlichen Lage gebracht worden. Der innere Zweig ist nur sehr kurz, aber eben so beträchtlich als der andere. Er wendet sich horizontal nach hinten und etwas nach innen, und trifft so auf die Vereinigungsstelle zwischen Glossopharyngeus und vorderem Koplstamme des Sympathicus, in welcher er ebenfalls ver- schwindet, so dass sich diese drei Nerven zu einem einzigen Stamme mit einander verschmelzen. SAURIER. 15 Glossopharyngeus. War bei Chelonia die Hirnwurzel des Geschmacks- nerven den vorderen Wurzeln des Vagus so nahe gerückt, dass sie kaum von denselben geschieden werden konnte, so zeigt sich bei Monitor der entgegengesetzte Fall, indem sie sich so sehr dem Acusticus nähert, dass dieser von Facialis und Glossopharyngeus völlig eingeschlossen wird, und die breite Wurzel der Hörnerven selbst die Ursprünge dieser beiden Nerven zu beiden Seiten überdeckt. Auch das Schädelloch für das neunte Paar ist von dem für den Vagus so weit entfernt, dass es unmöglich wäre, es mit diesem zu verwechseln. Die Wurzel ist dünn, und etwa von der gleichen Stärke wie die des Facialis. Sobald der Nerv die Schädelhöhle verlassen , tritt er in den Raum zwischen den Kaumuskeln des Kiefer- gelenkes, den vorderen Halsmuskeln und den äusseren Haut- und Zungen- beinmuskeln, worin sich die Kopfgefässe und Nerven sammeln, und folgt der allgemeinen Richtung dieses Raumes nach aussen, unten und hinten. Er liegt hier sehr nahe bei dem vorderen Kopfstamme des Sympathicus, vereinigt sich mit diesem und dem Facialis aber erst dann, wenn er etwa im Niveau des Unterkiefergelenkes angekommen ist. Vergebens habe ich mich bemüht, eine Spur einer gangliösen Bildung an dieser Vereinigungs- stelle der drei Nerven zu finden; — der Stamm, den sie bilden, ist gleichförmig rund, ohne irgend eine Anschwellung und es hat durchaus dasselbe Ansehen als wenn ein von unten aufsteigender Nerve sich hier in drei Aeste theilte. Der vereinigte Stamm ändert insofern etwas seine Richtung, als er mehr horizontal nach hinten gegen das kleine Zungen- beinhorn läuft, einen zum dünnen Vorwärtszieher des grossen Zungen- beinhorns gehenden Ast des Hypoglossus kreuzt, dann einen Verbindungs- ast vom Vagus, der etwa die Stärke des ursprünglichen Stammes des Glos- sopharyngeus haben mag, aufnimmt, und endlich hinter dem Ilypoglossus hergehend,, sich an dessen hinterer Seite in zwei Stämme theilt; einen, welcher nach hinten gehend, dem Lauf der Kopfgefässe folgt, und als Sympathicus zu erkennen ist, und einen zweiten Ast, welcher, dem Hypoglossus fest anliegend, mit diesem hinter die Muskeln des kleinen Zungenbeinhornes sich verbirgt und als Glossopharyngeus in seinem AA BEITREGE ZUR NEVROLOGIE DER REPTILIEN. weiteren Verlaufe auftritt. Ohne sich nämlich in die Zungenbeinmuskeln zu verzweigen , tritt er zwischen ihnen durch zur Basis der Zunge selbst, und verzweigt sich in dieser, der Umgebung der Glottis und dem Pharynx, ohne dass sich seine Aeste so weit in die Zunge hinein verfolgen liessen , als die des Hypoglossus. Auffallend erscheint auf den ersten Blick diese enge Verbindung von Sympathicus, Glossopharyngeus, Facialis und einem Aste des Vagus zu einen Nervenstamm. Analysirt man indess die Sache näher, so überzeugt man sich leicht, dass der scheinbar so grosse Unterschied von Chelonia nur darin besteht, dass alle Anostomosen , die sich bei jener finden, bei Monitor nur näher zusammengerückt sind. In der That anastomosirt bei Chelonia ein Ast des Facialis mit einem des Glossopharyngeus und bildet dadurch den oberen Kopfstamm des Sympathicus, der sich später mit dem vorderen verbindet ; — dasselbe ist hier der Fall, aber der obere Kopfstamm ist mit dem Reste des Glossopharyngeus und dem vorderen sympathischen Stamm zu einem einzigen Nerven verbunden. Ferner anastomosirt bei Chelonia der Vagus erst mit dem Glossopharyngeus, später mit dem Sympathicus; bei Monitor sind diese beiden Anastomosen durch einen Ast des Vagus repräsentirt, welcher in den gemeinschaft- lichen Nerven übergeht. Ich zweifle nicht, dass vielfache Präparationen an frischen Exemplaren , unter geeigneten Vergrösserungen angestellt , die Existenz aller dieser Anastomosen in dem gemeinschaftlichen Stamme darthun würden ; möge, wer Gelegenheit hat, sie darzustellen suchen ! Vagus. Die Wurzel des zehnten Paares ist im Verhältnisse auffallend schwächer, als bei Chelonia. Dort erreichte sie die Dicke des fünften Paares, — hier steht sie bedeutend zurück hinter dem Trigeminus , dessen Infraorbitalast allein vielleicht noch dicker als der ganze Vagus, wie er aus den Geflechten hervortritt, ist. Seine Ursprünge sind weniger zahlreich als bei Chelonia ; dennoch lässt sich auch unter ihnen eine längere, hintere Wurzel, die den Acces- sorius repräsentirt, wahrnehmen ; sie reicht jedoch kaum bis über den ersten Halsnerven und ist sehr dünn und zart. SAURIER. 15 Kaum aus der Schädelhöhle herausgetreten , gibt der Nerv einen dünnen Zweig nach oben und unten ab, welcher zwischen die oberflächlichen Nackenmuskeln tretend , sich in diesen verzweigt, und ohne Zweifel dem Muskelaste des Accessorius entspricht *). Sogleich darauf bildet er eine maschenförmige Verbindung mit dem Hypoglossus, indem nämlich ein oberer Verbindungszweig zwischen beiden existirt, welcher vom Vagus in den Hypoglossus zu gehen scheint, indem er unter einem stumpfen Winkel von jenem ab, und in einem spitzen Winkel zu diesem herantritt; während gleich darunter ein zweiter Verbindungsast sich zeigt, welcher die umgekehrte Richtung hat, und durch Ueberleitung von Primitiv- fasern aus dem Hypoglossus in den Vagus den kaum erlittenen Verlust ersetzen zu wollen scheint. Es entsteht durch diese beiden Zweige zwischen beiden Nerven eine schmale, vierseitige Masche , deren grösste Seite dem Vagus, die kleinste dem Hypoglossus zugekehrt ist. Wo der unterste dieser Verbindungszweige in den Vagus eintritt, geht aus dessen vor- derer Fläche ein dünner Zweig ab, welcher, der Richtung des Hypo- glossus folgend, sich zu dem, den Glossopharyngeus enthaltenen Stamm begibt und in diesen eintritt. Ich betrachte diesen dünnen Ast nicht blos als einfachen Ast des Vagus zu Glossopharyngeus und Sympathicus, sondern halte auch dafür, dass er Fasern vom Hypoglossus enthalte, indem bei keinem Reptil, welches ich bis jetzt untersucht, Zweige vom Hypoglossus zum Sympathicus fehlen, hier aber, ausser diesem Zweig keine weitere Verbindung zwischen diesen beiden Nerven existirt, eben- sowenig als der genannten Stämme mit dem Vagus. Nach Abgabe dieses Astes schlägt sich der Stamm des Vagus, welcher vorher vor dem Hypoglossus lag, hinter ihm weg und nimmt eine, mehr schief nach hinten zielende Richtung an, während der Hypoglossus fast gerade hinabsteigt. Er folgt dem Verlaufe der Carotidendrüse längs des Halses und trifft auf diesem Wege einen Ast des ersten Halsnerven an, mit welchem er eine enge Verbindung eingeht, aber, ohne Aeste abzu- *) Durch Versehen des Lithographen fehlt dieser Ast auf der Tafel. 16 BEITREGE ZUR NEVROLOGIE DER REPTILIEN. geben, seinen Weg fortsetzt und eine kurze Strecke von der oberen Spitze der Lunge , zu einem rundlichen Ganglion anschwillt. In dieses Ganglion, welches auf der Carotidendrüse, etwas vor dem Eintritte unter den Brust- gürtel liegt, tritt eine Schlinge aus dem Sympathicus ein; wenig oder keine Aeste aus. Der Stamm verfolgt seinen Weg bis zum Herzbeutel ohne Verästelungen , und ohne dass ich bis dahin einen Ramus recurrens gefunden hätte. Die Verzweigung zu den Eingeweiden ward nicht unter- sucht, nur das kann ich angeben, dass der plexus cardiacus und pulmo- nalis auf einen grossen Verbindungsast, von den vorderen Brustganglion des Sympathicus kommend, reducirt zu sein scheinen. Hypoglossus. Seine Wurzel, sehr nahe hinter der des Vagus gelegen, kommt dieser an Stärke gleich. Nachdem er, beim Austritte aus der Schädelhöhle, den beim Vagus beschriebenen Plexus mit diesem gebildet, gibt er sogleich einen dünnen Ast an den Muskel ab, welcher vom Quadratbein zum grossen Zungenbeinhorn geht und läuft dann , nachdem er noch einen starken Verbindungsast vom ersten Halsnerven erhalten, über Vagus und den, den Glossopharyngeus enthaltenden Stamm abwärts gegen die Muskelmasse des kleineren Zungenbeinhorns. Hier vertheilt er viele Aeste nach allen Richtungen, und lässt sich in der fleischigen Zun- gensubstanz fast bis in die fadenförmige Spitze verfolgen, zumal da seine hinteren Aeste unbedeutender, als die vorderen sind, indem der mit dem Vagus verbundene Ast des ersten Halsnerven die zwischen grossem Zun- genbeinhorn und Brustbein ausgespannten Muskeln versorgt. Im Verhältniss zu den übrigen Nerven steht er an Stärke dem Trige- minus zunächst, obgleich er ihm bei weitem nicht gleich kommt. Den Vagus übertrifft er, und es mag dieses von Chelonia so abweichende Verhältniss einestheils in der ungemeinen Entwicklung des zungen- bewegenden Apparates bei Monitor, und anderntheils in den veränderten Lebensbedingungen beider Thiere seinen Grund finden, indem Chelonia, als Wasserbewohner, auf oftes und anhaltendes Tauchen angewiesen, gewiss einen weit intensiveren Athemprocess, kräftigere Athemwerk- zeuge und eine bedeutendere Entwicklung ihres Nerven bedarf, als die SAURIER. 417 landbewohnende Eidechse, welche in jedem Momente ihrem Bedürfnisse nach Luft Genüge leisten kann. Sympathicus. Der vordere Kopfstamm desselben entsteht, wie bei Chelonia , aus einem Geflecht einiger Aeste des Infraorbitalnerven , einem Sphenoidalplexus, aus welchem sowohl ein dünner Ast nach vorn, der in die Mundhaut Zweige abgibt, als auch der vordere Kopfstamın selbst entspringt, welcher zwischen Augapfel und Gaumenknochen nach hinten verlaufend , den Ast des Abducens bei dessen Austritte aus der Schädel- höhle aufnimmt und dann in einem langen Zuge, ohne Aeste zu empfangen oder abzugeben, hinter Trigeminus und Facialis hin gegen die Vereini- gungsstelle von Facialis und Glossopharyngeus läuft. Mit diesen beiden den oben erwähnten, vereinigten Stamm bildend , setzt er, nach Abgang des Glossopharyngeus, seinen Weg hinter dem Zungenbeine , zwischen Carotidendrüse nach innen und Vagus und erstem Halsnerven nach aussen, gegen die Brustwirbelsäule fort und schwillt auf dem Oesophagus, dem Ganglion Vagi entsprechend zu einem rundlichen Knoten an. Aus diesem Knoten, der nur etwas mehr nach innen, sonst in gleichem Niveau mit dem Ganglion Vagi liegt, treten zwei Aeste; der untere dieser Aeste ist die schon erwähnte Verbindungsschlinge mit dem Ganglion Vagi, aus welcher aber noch ein Ast abtritt, welcher, parallel mit dem andern, den Knoten verlassenden Zweige, gegen den Armplexus hinläuft, wo beide einen, aus vielfachen Verschlingungen, Anastomosen, und gangliösen Ringen bestehenden Plexus bilden, der einigermassen an die schöne Form der Kettenganglien bei Chelonia erinnert, dessen nähere Beschreibung ich aber, als meinem Zwecke fremd, hier übergehe, nur noch bemerkend, dass die andern Rippennerven durch die, den Reptilien regelmässige Form der einfachen sympathischen Stränge mit eingestreuten Ganglien verbunden sind. Vergleicht man nun diese Anordnung des Nervensystems von Monitor mit dem der Chelonia, so lassen sie sich, trotz den auffallenden Verschie- denheiten, auf denselben Grundtypus zurückführen. Dieselben Wurzeln des Sympathicus aus fünftem,, sechstem , siebentem , neuntem und zehntem J 18 BEITREGE ZUR NEVROLOGIE DER REPTILIEN. Paar existiren, nur die aus dem Hypoglossus fehlt, was indess, wie ich glaube und oben erwähnt habe, nur scheinbar ist. Der vordere Kopf- stamm vorhanden , jedoch nur aus Trigeminus uud Abducens zusammen- gesetzt, während der bei Chelonia aus dem vorderen Aste des Facialis fliessende Zuwachs fehlt; der obere Kopfstamm durch das Zusammen- fliessen von Glossopharvngeus und Facialis in einem Nerven mit dem Vidianus repräsentirt; der hintere Kopfstamm, bei Chelonia aus Vagus und Hypoglossus zusammengesetzt, sein Analogon in dem Aste des Vagus zum germeinschaftlichen Stamme findend. Dieselben Verbindungen , wie bei Chelonia, zwischen Facialis und Glossopharyngeus, diesem und dem Vagus, Vagus und Hypoglossus, Hypoglossus und erstem Halsnerven ; allein welch umgekehrtes Verhältniss! Während bei Chelonia die vorderen Anastomosen zwischen siebentem, neuntem und zehntem Paar die be- deutendsten sind, überwiegen bei Monitor die Plexusbildungen zwischen zehntem, zwölftem Paar und erstem Halsnerven an Menge und Grösse. Ausserdem Achnlichkeit des Verhältnisses zwischen Vagus und Sym- pathicus in der Nähe der Brust; allein bei Monitor ein Ganglion Vagi, das bei Chelonia wiederum fehlt, dagegen der ausgebildetste Plexus car- diacus bei Chelonia auf einen einfachen Verbindungsast bei Monitor re- duzirt ist. Der /Varan vom Senegal bietet im Ganzen dieselben Resultate dar, wie Monitor nilotieus ; jedoch mit individuellen Abweichungen. Den Plexus sphenopalatinus konnte ich nicht untersuchen; das Ganglion Gasseri ist kleiner als bei Monitor. Facialis. Sein Ursprung ist, wie bei dem vorigen, sehr distinet von dem Acusticus geschieden, aber von dessen vorderem Rande gedeckt. Noch innerhalb des Knochens gibt er einen Ast ab, welcher, horizontal nach vornen laufend, den vorderen Stamm des Sympathicus trifft, und sich mit diesem verbindet. Sodann tritt der Nerv, den Sympathicus kreuzend, in der Nähe des Paukenfelles hervor und spaltet sich hier in zwei Aeste. Der vordere derselben , der bedeutendere , theilt sich sogleich wieder in zwei Zweige, deren einer, nach vorn laufend, am Paukenringe SAURIER. 49 anlangt und zum Paukenfelle sich verzweigt, der andere, nach hinten sich wendet zu dem grossen Nerven und Gefässpaquet, welches zur Seite des Halses sich befindet. Hier mündet er in den Stamm des Sympathicus, genau einem Aste des Glossopharyngeus gegenüber. Der hintere Ast des Facialis ist dessen Hauptast, er geht unter dem obenerwähnten Aste weg nach aussen zu dem Hautmuskel des Halses und verzweigt sich in diesem wie bei Monitor. Glossopharyngeus. Wie bei Monitor, ist seine Wurzel sehr von der des Vagus entfernt und dem Acusticus ganz nahe gerückt. Er verläuft ohne weitere Aeste im Nervenpaquet bis zu der Stelle, wo ein Zweig aus dem vorderen Kopfstamm in ihn einmündet. Nach der Richtung zu urtheilen,, ist dieser Verbindungszweig hauptsächlich vom Facialis herzuleiten , indem dieser gerade ihm gegenüber so in den Sympathicus einmündet, dass die vier Aeste ein förmliches Kreuz bilden. Kurz nach Aufnahme dieses Astes tritt der Glossopharyngeus mit einem Aste des Vagus zu einem kurzen Stamme zusammen, der sich indessen bald wieder in zwei Stämme theilt, den eigentlichen Glossopharyngeus, welcher mit dem Hypoglossus zusammentritt, um sich erst in der Nähe der Zunge von ihm zu trennen und einen dünneren Ast, welcher in den Stamm des Sym- pathicus einmündet. Vagus. Die fächerförmig zusammenstrahlenden Wurzeln mit der längeren Accessoriuswurzel setzen einen ziemlich dicken Stamm zusam- men, welcher sogleich nach dem Austritte einen dünnen Nerven abgibt, der mit einem Zweige des ersten Halsnerven sich verbindend, nach hinten in die Halsmuskeln ausstrahlt. Bald darauf theilt sich der Nerv in zwei, fast gleich dicke Aeste. Der hintere derselben gibt einen dünnen Ast nach vorn ab, welcher sich mit dem Glossopharyngeus verbindet und läuft dann weiter den Hals hinab als eigentlicher Vagus sich verhaltend. Der vordere Ast geht eine kurze Strecke im Nervenpaquet hinab und verbindet sich dann mit dem Hypoglossus. Auffallend ist dessen enge Verbindung mit dem Vagus; ich habe sogar nicht genau unterscheiden können, ob er aus demselben oo BEITREGE ZUR NEVROLOGIE DER REPTILIEN. Loch mit dem Vagus austritt, oder durch ein dünnes Knochenplättchen von ihm geschieden ist. Er verbindet sich bald mit zwei Aesten aus erstem und zweitem Halsnerven,, läuft dann ziemlich senkrecht gegen das Zungenbein hinab unter dem Vagus durch , verbindet sich mit dessen vorderem Aste, nimmt dann den Glossopharyngeus auf, gibt da, wo er den Sympathicus kreuzt, einem sehr kurzen Verbindungsast an denselben ab und läuft dann hinter den Zungenbeinmuskelapparat hinab, wo er sich wieder vom Glossopharyngeus trennt, um auf gewöhnliche Weise sich in den Muskeln der Zunge zu verzweigen. Sympathicus. Sein vorderer Kopfstanım ist wie gewöhnlich zusammen- gesetzt, nur das Abweichende von Monitor, dass ein vorderer Ast des Facialis ihn bilden hilft. Nachdem dieser vordere Stamm eine geraume Strecke des Halses durchlaufen, bildet er das berührte Kreuz mit Glosso- pharyngeus und Facialis, empfängt später den Ast aus den vereinigten Glossopharyngeus und Vagus (den oberen Kopfstamm ) und bald darauf den kurzen Verbindungszweig aus dem Hypoglossus (hinterer Kopf- stamm ), worauf er ganz denselben Verlauf, wie bei Monitor hat, und denselben Brustknoten,, dem des Vagus gegenüber, zeigt, wie beim Warner vom Nil. Vergleicht man nun diese Verhältnisse mit Monitor, so ergeben sich doch , neben grosser Aehnlichkeit, einige nicht unbedeutende individuelle Modifikationen. Zuerst der bei Chelonia vorhandene , vordere Ast des Facialis zum Sympathicus, der bei Monitor fehlte; sodann die abweichende Anordnung der Aeste des Facialis, indem der hintere Ast desselben zum Sympathicus, nicht wie dort tief unten aus dem Stamme abgeht, , sondern hoch oben mit dem Paukenast vereint seinen Ursprung nimmt. Ebenso weicht die Verbindung mit dem Glossopharyngeus und Sympathieus ab. Während bei Monitor alle drei sich zu einem gemeinschaftlichen Stamıne verbinden , tritt hier der hintere Ast des Facialis nur indirekt mit dem Glossopharyngeus in Verbindung , indem er vorher einen Plexus mit dem Sympathicus eingeht; während dort durch diesen gemeinschaftlichen Stamm der obere Kopfstamm des Sympathicus ganz verschwunden. und SAURIER. °ı nur durch einen Ast des Vagus repräsentirt war, ist er hier vorhanden , in dem aus vereinigten Vagus und Glossopharyngeus ein Zweig an den Sympathicus abgeht. Ebenso individuell verändert ist die Verbindung zwischen Hypoglossus und Vagus; — bei Monitor zwei dicke Verbindungsäste hart an den Schädelknochen, beim senegalischen Waran ein einziger langer Faden weit vom Schädel entfernt, sich an den Hypoglossus anschliessend. LACERTA OCELLATA. Die Anordnung des zweiten Astes des Trigeminus, so wie die Bildung des Sphenoidalgeflechtes bieten durchaus keine Abweichung von Monitor dar. So wie dort nur einige wenige Fäden, welche den vorderen sym- pathischen Stamm bilden, der durch einen engen Kanal hinter dem Ganglion Gasseri durchläuft, nachdem er den Ast des Abducens aufge- nommen und dann, wıe in Fig. 4, Tafel Il, abgebildet, den Ast des Facialis empfängt. Doch hat es mir geschienen, als sei dieser vordere Stamm des sympathischen Nerven in zwei zerspalten; indess habe ich hierüber keine Gewissheit. Ich glaube nämlich noch in der Orbita einen Ast bemerkt zu haben, welcher, dem Zuge des Gaumengewölbes folgend, durch einen langen Kanal des Sphenoidalbeines nach hinten läuft und erst da, wo der Sympathicus mit Vagus und den Zungennerven zusammen liegt, sich wieder mit demselben verbindet. Indess bin ich, wie bemerkt, noch sehr unsicher, ob dieser Nerv wirklich existirt oder nicht; habe indess nicht versäumen wollen, darauf aufmerksam zu machen. Ueber den Abducens ist nur das oben Angeführte , seine Theilung in zwei Aeste, einen zum vorderen Kopfstamm, welcher sehr kurz und ganz im Knochen verborgen ist und einen zu dem ihn betreffenden Muskel zu bemerken. | Facialis. Sogleich nach dem Austritte aus dem Schädel theilt er sich in zwei Aeste ; einer läuft gerade nach unten zum vorderen Kopfstamm des Sympathicus; der andere etwas mehr nach aussen und hinten gegen 29 BEITREGE ZUR NEVROLOGIE DER REPTILIEN. den Paukenring und verzweigt sich in diesem. Einen äusseren Muskelast, wie bei den Waranen , konnte ich nicht auflinden. Glossopharyngeus. Noch in dem Knochenkanale beginnt die Spaltung dieses Nerven in zwei gleichdicke Aeste; der vordere derselben läuft, den Sympathicus kreuzend, gegen das Zungenbeinhorn hin, schlägt sich um dieses herum, legt sich eng an den Hypoglossus an und verläuft mit diesem zum Zungenapparat. Der hintere Ast ist nur kurz und vereinigt sich, sehr nahe dem Vagus, mit dem Sympathicus. Sehr auffallend war es mir, keine Verbindung dieses Nerven mit dem Vagus auflinden zu können ; ich wage mich jedoch nicht bestimmt über ihr Nichtvorhandensein auszusprechen, zumal da der hintere Ast so nahe an den herumschweifenden Nerven anliegt, dass leicht ein sehr kurzer Verbindungsast dieser beiden Nerven bei der Präparation könnte verletzt worden sein. Vagus. Schon in seinem Kanale in zwei Stämme getheilt, die noch innerhalb des Knochen ihre gegenseitige Stellung zu einander so wechseln, dass der hintere derselben beim Austritt nach aussen und vor dem andern liegt. Dieser Stamm theilt sich dann in zwei Aeste, deren vorderer nach unten läuft, einen dünnen Zweig vom Sympathicus aufnimmt und dann nach aussen sich in die Kaumuskeln schlägt, während der andere Ast sich mit dem vorderen Stamme des Hypoglossus verbindet, nachdem er den Sympathicus gekreuzt und diesem einen dünnen Verbindungsast abge- geben hat. Der vordere Stamm, der eigentliche Vagus, schlägt sich, zum Theil noch im Knochenkanal,, unter dem vorigen durch , läuft dann hinter dem Hypoglossus weg etwas nach aussen, und, der Carotis folgend, bis zum Eintritte unter den Brustgürtel, ohne Aeste abzugeben. Hier bildet er, zu einem Ganglion anschwellend , die gewöhnliche Verbindungsschlinge mit dem Sympathicus und vertheilt sich dann wie bei andern Eidechsen. Hypoglossus. Ein dünner Stamm , tritt er, etwas entfernt vom Vagus, und durch die Sehne eines der seitlichen Nackenmuskeln von ihm ge- trennt, unter dieser hervor und empfängt sogleich eine ansehnliche Ver- SAURIER. 05 stärkung vom ersten Halsnerven. Hierauf kreuzt er den Vagus und theilt sich an dieser Stelle in zwei Stämme. Der vordere vereinigt sich mit dem starken Aste, den der Vagus ihm zuschickt, läuft dann gegen das Zungen- beinhorn, biegt sich um dieses herum , eng an den Glossopharyngeus angeschmiegt, und vertheilt sich in den vorderen Zungenmuskeln. Der hintere Stamm gibt, nach kurzem Verlaufe, einen starken Ast, unter dem Vagus durch, zum Sympathicus, und setzt dann seinen Weg nach unten fort, um sich in die hinteren Zungenbeinmuskeln zu verzweigen. Sympathicus. Der vordere Kopfstamm, nach Empfang des Astes aus dem Facialis, läuft unter diesem Nerven weg nach hinten und nimmt hier den einen Repräsentanten des oberen Kopfstammes, den Ast aus dem Glossopharyngeus, später den andern, den Verbindungszweig des Vagus auf. Am tiefsten nach innen liegend, verläuft er unter allen Nerven- zweigen weg horizontal nach hinten, verbindet sich mit einem Aste des ersten Halsnerven und dann erst mit dem hinteren Kopfstamme, dem Aste des Hypoglossus, welchen er erst in der Mitte des Halses etwa aufnimmt. Ohne weitere Verzweigung verläuft er dann bis zum Brustgürtel , wo er ein Ganglion und die Vagalschlinge bildet und später in der Brust sich auf gewöhnliche Weise verhält. Auch hier wieder Modificationen des Typus der Eidechsen. Während der vordere Ast des Facialis zum Sympathicus wie beim Waran vorhanden ist, fehlt der den Monitoren zukommende hintere Ast desselben , sowie der Muskelast und der ganze Gesichtsnerve auf den Paukenast und einen Ast zum Sympathicus reduzirt ist. Ebenso fehlt vielleicht die den Waranen zukommende Verbindung des Glossopharyngeus mit dem Vagus. Dagegen hat der Geschmacksnerve, der beim Monitor mit Sympathicus und Facialis, beim Waran mit dem Hypoglossus verschmolzen ist, hier eine völlig isolirte Existenz und seine Verbindung mit dem Sympathicus ist auf einen Ast be- schränkt. Der Vagus zeigt einen, den Monitoren abgehenden,, eigenthüm- lichen Muskelast zu den Beissmuskeln , und während sein Eingeweideast, den Monitoren entgegengesetzt , nur einen sehr kurzen Verbindungszweig zum Vagus schickt, ähnelt der Vagus wiederum dem Waran durch den 94 BEITREGE ZUR NEVROLOGIE DER REPTILIEN. langen Ast zum Hypoglossus, der den complicirten Plexus beider Nerven beim Monitor ersetzt. Der Hypoglossus ähnelt, in der Weise seines Ur- sprungs,, durch die Entfernung seiner Wurzel von der des Vagus den Verhältnissen bei Chelonia, während beim Waran beide Wurzeln ganz , bei Monitor sehr einander nahe gerückt sind. Ebenso spricht sich im Sympathicus dasselbe Streben nach Isolirung aller einzelnen Nerven- stämme aus, indem er nirgends mit dem Stamme eines Hirnnerven ver- schmolzen, nur in verhältnissmässig sehr entfernten Zwischenräumen , deren Verbindungsäste empfängt. Dagegen ist in Hinsicht der Ganglien dieselbe Anordnung wie bei den Waraneidechsen vorhanden , indem , das Ganglion Gasseri abgerechnet, keine Ganglien am Kopfe vorhanden sind und erst an der Brust Vagus und Sympathicus Anschwellungen zeigen. Lacerta agilis, viridis und muralis verhalten sich ganz gleich wie ocellata. Prarypacryrus wiederholt ziemlich die Anordnung von Monitor ni- loticus, doch mit folgender Ausnahme : Er besitzt einen vorderen Ast des Facialis, welcher, wie beim Waran oder Lacerta, sich mit dem vorderen Kopfstamme des Sympathicus verbindet. Nach Abgabe dieses Astes hingegen läuft der Facialis nach hinten, gibt den Paukenast ab, und tritt dann mit Glossopharyngeus und Sympathicus zusammen in einen Stamm, der nicht nur, wie bei Monitor, einen Ast des Vagus, sondern den ganzen Nerven, ja selbst noch den Hypoglossus aufnimmt, so dass also , alle vom Kopfe abstammenden Nerven in einen grossen Stamm vereinigt sind, aus welchem dann Glossopharyngeus und Hypoglossus nach unten, der sympathische Stamm und der Vagus nach hinten aus- treten, die dann den gewöhnlichen Brustganglion mit der Verbindungs- schlinge zeigen. Wer demnach bei Lacerta das grösste Streben nach Ver- einzelung aller Stämme, so zeigt sich bei Platydactylus die entgegen- gesetzte Neigung, die schon bei Monitor vorherrschend war und Monitor wird noch übertroffen dadurch, dass selbst der Hypoglossus, der bei jenem frei war, so wie der ganze Vagus, bei diesem sich mit den übrigen Stämmen zu einem einzigen Nerven ohne sichtliche Anschwellung ver- einigten. SAURIER. 25 Eine Species von Gecko, welche ich untersucht habe, stimmt voll- ständig mit Platydactylus überein. Icvana sarınıssıma. Der Facialis verhält sich fast auf dieselbe Weise, wie bei Platydactylus, nur mit dem Unterschiede, dass sein hinterer Ast sich ganz in den Sympathicus (nachdem er vorher den Paukenast abge- geben) auflöst, ohne den gemeinschaftlichen Stamm zu erreichen. Glosso- pharyngeus, Vagus und Hypoglossus dagegen treten , wie dort, in einen einzigen Nerven zusammen, aus welchem die Stämme in der ihnen eigenen Direktion, Vagus auf der Carotidendrüse nach hinten , Hypoglossus und Glossopharyngeus nach unten austreten. Der sympathische Stamm nimmt nur insofern an diesem gemeinschaftlichen Nerven Antheil, als er sich eng an ihn anlegt und in einer ziemlichen Strecke mit ihm gleichsam verwächst, übrigens in seiner gleichmässigen Richtung beharrend , sich bald wieder von ihm trennt, um das Brustganglion, dem des Vagus gegen- über, zu bilden. Der Ursprung des Hypoglossus weicht noch insofern etwas weniges von den beschriebenen Eidechsen ab, nur Monitor sich nähernd, dass, während ihm eine Verbindung mit den Halsnerven ab- geht, seine Verstärkung aus dem Vagus hart an den Schädelknochen an- liegt und beide Nerven gerade beim Austritte aus ihren Löchern brücken- artig miteinander verbunden sind. Während also in der Vereinigung von Vagus, Hypoglossus und Glosso- pharyngeus sich dasselbe Streben im Leguan offenbart, welches wir oben bei Platydactylus in seiner höchsten Ausbildung gesehen haben , bildet der Leguan doch ein Zwischenglied zwischen den Geckonen und Lacerten durch die Vereinzelung von Facialis und Sympathicus, welche bei den vorigen eng mit den andern verbunden waren. Cuamxreo arnıcanus. Schon oben habe ich angeführt, dass der Bau des Chamäleo sehr von dem der übrigen Eidechsen abweiche ; es liegt mir nun ob, diese Behauptung im Einzelnen nachzuweisen. Ich muss gestehen, dass die Kleinheit der Exemplare,. welche ich untersuchen konnte, und die Feinheit der Nerven mich verhinderten, eine klare Ansicht von den Verhältnissen des Sphenoidalgeflechtes des Abducens / 4 26 BEITREGE ZUR NEVROLOGIE DER REPTILIEN. und des vorderen Kopfstammes zu gewinnen; da indess gerade diese Nerven so wenig Abweichendes bisher darboten, so ist es mir wahr- scheinlich, dass sie sich ebenso, wie bei den übrigen Eidechsen ver- halten. Den. J'acialis konnte ich indessen deutlich verfolgen. Er entspringt ziemlich nahe dem Trigeminus an dem Bug, wo die vorderen Hirnmassen fast vechtwinkelig übereinander sich aufthürmen , als ein vom Acusticus (der in unsrer Figur weggenommen ist), fast gänzlich isolirter Stamm und tritt durch einen besonderen Kanal aus dem Schädel. Sogleich nach dem Austritt theilt er sich in zwei Aeste. Der vordere Zweig geht nach aussen und theilt sich in den Paukenast und den äusseren Hautast, welcher am Unterkiefergelenk sich in die Haut verzweigt, der andere läuft nach hinten und tritt in das grosse gemeinschaftliche Ganglion aller Kopf- nerven ein. Von den Ursprüngen der übrigen Hirnnerven ist wenig zu sagen. Sie entspringen alle in ziemlich gleichen Zwischenräumen von einander an der Seitenfläche des verlängerten Markes, der Vagus, welcher auch die accessorische Wurzel deutlich zeigt , etwas höher als die andern, und laufen, wie Strahlen in ein Centrum, in ein ziemlich bedeutendes Ganglion zusammen , welches.an der Seite des Halses in dem Raume zwischen Unterkieferapparat und Wirbelsäule liegt, und von folgenden Nerven gebildet wird: 1) dem hinteren Aste des Facialis, 2) Glosso- pharyngeus, 3) Vagus, 4) Hypoglossus, 5) ein Ast des ersten Hals- nerven, welcher, zwischen den Muskeln hervorbrechend, sich als hin- terster Ast zu dem Ganglion begibt, und 6) dem sympathischen Stamme. Diesen nämlich konnte ich vom Ganglion Gasseri aus (ob er an diesem theilnimmt oder nur darunter herläuft, war mir unmöglich zu ent- scheiden) deutlich verfolgen. Er tritt zur inneren Seite des Ganglions, Facialis und Glossopharyngeus kreuzend. Ob er von diesen vorher Zweige bekommt, weiss ich nicht. Während auf diese Weise sechs Nerven in das Ganglion eintreten, entlässt es nur viere; den Glossopharyngeus und Hypoglossus nach unten SAURIER. Yori und vorn, welche, bedeutend die andern an Grösse übertreffend , sogleich hinter den voluminösen Zungenbeinapparat treten, und den Vagus und. Sympathicus nach hinten. Die Zungennerven habe ich nicht weiter ver- folgt, der Vagus und Sympathicus aber schwellen sogleich beim Eintritte unter den Brustgürtel jeder zu dem schon oft erwähnten Ganglion an. Da indess der Hals des Chamäleon so ungemein kurz ist, indem das Schulterblatt fast den hinteren Rand der Muskeln, die das Unterkiefer- gelenk bedecken, berührt , so folgt daraus, dass die beiden Brustganglien nur einige Linien von dem Centralganglion entfernt sein müssen , was auch in der That der Fall ist. Den weitern Verlauf dieser beiden Nerven habe ich nicht verfolgt, eine Verbindungsschlinge zwischen den beiden Ganglien zwar gesucht, aber nicht gefunden. Zum Erstenmale tritt uns hier eine gangliöse Bildung im Verlaufe des Kopfstammes des sympathischen Nervensystemes entgegen , mit einer ungemeinen Uentralisation der sämmtlichen hinteren Hirnnerven ver- bunden. Es kann in der That keine andere Eidechse dem Chamäleon an die Seite gesetzt werden in diesen Beziehungen, denn so stark auch die Centralisation im Platydactylus sein mochte, so hatte sie doch nicht das höchste Ziel, gangliöse Bildung erreicht, welche hier so schön ausgebildet ist. Wir werden sehen, wie in den übrigen Ordnungen der Reptilien wir überall diese Ganglienformationen, bald mehr, bald ıninder ausge- bildet antreffen, und wie sehr Chamzleo, trotz der besonders durch die Brustganglien ausgedrückten Eidechsenähnlichkeit, in Hinsicht der ander- weitigen Bildungen einen Uebergang zu den Schlangen und Lurchen macht. Draco ruscus. Da mir von diesem kleinen Thier nur ein einziges Exemplar zu Gebote stand, dessen Skelet noch obenein unversehrt gelassen werden musste, so kann ich natürlich nur über die hinteren Hirnnerven, so weit sie in dem Raume zwischen Unterkieferapparat und Schädel , und weiter hinab am Halse sichtbar sind , einige Auskunft geben. Es treten, sobald die äusseren Muskeln mit der Haut enfernt und der erwähnte Raum geöffnet ist, drei Nervenstämme dem Untersucher ent- gegen , welche wir etwas näher in’s Auge fassen wollen. 28 BEITREGE ZUR NEVROLOGIE DER REPTILIEN. Der vordere derselben , ziemlich ansehnlich, entspringt etwa in gleicher Entfernung wie das Unterkiefergelenk von der Schnauzenspitze , und gibt bald nach seinem Ursprung einen starken Ast nach hinten zum zweiten Stamme ab. Hierauf theilt er sich in zwei Aeste; der vordere derselben läuft fast senkrecht hinter dem Unterkiefer hinab gegen das Zungenbeinhorn , und theilt sich, nahe an dessen Muskulatur ange- kommen, in zwei Aeste, welche nach vorn zur Zunge laufen ; der hintere, dickere vereinigt sich mit dem horizontalen Hauptstamm des Halses. Der zweite hintere Stamm entspringt etwas weiter nach hinten als der vorige, tritt zwischen den starken Seitenmuskeln des Hinterkopfes hervor , gibt den erwähnten Verbindungsast zum vorigen ab, sodann einen andern zum oberen horizontalen Stamm, läuft dann schief nach unten über den Hals und verzweigt sich in den zwischen Zungenbein und Brustbein aus- gespannten Muskeln. Der dritte horizontale Stamm tritt unter dem Knochengerüste hervor, welches das Unterkiefergelenk trägt, und folgt in horizontaler Richtung dem Niveau der Wirbelsäule, unter den beiden vorigen durchgehend. Von dem ersten Stamm erhält er bei der Kreuzung eine Verstärkung , weit dicker, als er selbst; unter dem zweiten angekommen, theilt sich der Stamm in zwei Aeste Der untere derselben empfängt kurz vor dem Ein- tritt in die Brust einen dünnen Zweig von dem oberen und schwillt bald darauf in der Brusthöhle angelangt , vor dem vorderen Ende des Herzens in ein rundliches Knötchen an, worauf er sich an die Brusteingeweide zu verästeln beginnt. Der obere Ast des horizontalen Stammes legt sich mehr an die Wirbel- säule an, empfängt einen dünnen Ast des hinteren Stammes, gibt dann einen Zweig zu dem unteren horizontalen Ast ab und verläuft hierauf längs des Halses zum Plexus brachialis, von wo er sich weiter als Sympathicus längst der Wirbelsäule fortsetzt. Offenbar ist dıe Bedeutung der so eben beschriebenen Stämme folgende. Der vordere Stamm umfasst die vereinigt aus dem Schädel austretenden Nerven Vagus und Glossopharyngeus ; der hintere Stamm ist der Hypoglossus, der horizontale der Kopftheil des SAURIER. 29 Sympathicus. Die Vertheilung dieser Nerven wäre demnach folgende. Kurz nach dem Austritte aus dem Schädel erhalten die vereinigten Vagus und Glossopharyngeus einen Verbindungszweig des Hypoglossus; nämlich dessen vorderen Zungenast. Bald nach der Vereinigung trennen sich aber die Nerven wieder , Glossopharyngeus und Hypoglossus gehen vereinigt zur Zunge und trennen sich erst nahe den Zungenmuskeln ; der Vagus hingegen tritt nach hinten und bildet mit dem Sympathicus einen dicken Stamm, welcher sich aber bald an der Kreuzungsstelle mit dem Hypo- glossus,, wieder in zwei Aeste theilt, der Vagus als unterer, der Sympa- thicus, welcher der Zweig des Hypoglossus noch empfängt als oberer Ast. Beide Nerven verbinden sich zwar durch eine Verbindungsschlinge, die aber dadurch abweicht, dass sie schon vor dem Ganglion in den Vagus einmündet, und weiter noch vorn aus dem Sympathicus entspringt. Der Drache weicht bei weitem nicht so sehr von dem Typus der übrigen Eidechsen ab, als die vorhergehende Gattung; indess unterscheidet ihn doch wieder ein sehr auffallendes Merkmal : das Fehlen des Ganglion des Sym- pathicus beim Eintritte unter den Brustgürtel, dem des Vagus correspon- dirend, eine Bildung , welche, den Drachen und Amphisbaena ausge- nommen , alle anderen Eidechsen charakterisirt. Sonst ist das Verhältniss der übrigen Nerven, wenn auch eigenthümlich, dennoch dem der schon beschriebenen Gattungen nahe verwandt, ein Streben nach Centralisation zwar darin hervorstechend , jedoch dadurch gemildert, dass nie mehr als zwei ganze Nerven sich zu einem Stamme verbinden, nämlich zuerst Vagus und Glossopharyngeus, später Vagus und Sympathicus. Ampnıspena aLpa. Die ungemein mächtige Muskelmasse, welche den Kopf umgibt, so wie die Kleinheit desselben und seiner Nerven auch bei den grössten Exemplaren machen die Präparation der Amphisbänen zu einer der schwierigsten Aufgaben. Es gelang mir auch nicht über die Ver- hältnisse des Abducens und des vorderen Kopfstammes ins Reine zu kommen; ich beginne desshalb sogleich beim Facialis. Dieser, so wie der folgende Glossopharyngeus, sehr dünne, unbedeutende Nervenstamm, entspringt schr nahe dem Trigeminus zur 50 BEITREGE ZUR NEVROLOGIE DER REPTILIEN. Seite der Rautengrube , ganz in seinem Ursprunge von dem Acusticus über- deckt. Er war so dünn und fein, dass ich den Versuch einer Präparation seines Verlaufes im spröden Felsenbein für eine meine Kräfte übersteigende Aufgabe halten musste. Sobald er aber aus dem Felsenbeinkanale heraus- tritt, läuft er nur eine kurze Strecke nach hinten, wo er sodann in das gemeinschaftliche Ganglion eintritt. Ob er innerhalb des Kanales mit Ab- ducens oder Glossopharyngeus sich verbinde, kann ich nicht bestimmen; wahrscheinlich ist es mir in der That nicht, wenn ich aus der Analogie von Ghamäleon schliessen darf. Glossopharyngeus. Das vom Facialis Gesagte gilt auch von diesem Nerven. Kurz hinter seinem Ursprunge (wie denn der Zwischenraum zwischen den Ursprüngen des Trigeminus und Vagus so klein ist, dass die sämmtlichen Nerven sich fast berühren) tritt er in den Kanal des Felsenbeins ein und nur aus demselben heraus um sich sogleich in das ge- meinschaftliche Ganglion zu verlieren. Er ist der einzige nach vorn aus demselben austretende Stamm ; ebenso dünn als er eintrat, krümmter sich in einem schwachen Bogen nach vorn, nahe an den Hypoglossus ange- schmiegt, um sich an den gewöhnlichen Orten zu verzweigen. Vagus. Weit dicker , als die beiden vorhergehenden Nerven zusammen genommen, entspringt er kurz hinter dem vorigen, um sich in schiefer Richtung nach unten und hinten gegen den Hals zu fortzusetzen. Nach kurzem Verlauf nimmt er den ganzen Hypoglossus und einen Ast des ersten Halsnerven auf, gibt aber sogleich darauf einen Zweig an das gemein- schaftliche Ganglion ab. Bald darauf theilt er sich in zwei Aeste,, an der Theilungsstelle einen Ast aus dem Ganglion (den Sympathicus ) auf- nehmend. Der vordere dieser Aeste läuft schief nach vorn, nahe an den Glossopharyngeus anliegend, der Zunge zu ( vorderer Zungenast des Hypoglossus) ; der hintere folgt der Richtung des Stammes, gibt noch einen Ast fast gerade nach unten ab (hinterer Ast des Hypoglossus‘) worauf die Vagus und Sympathicus in einen Stamm vereinigt den Hals hinab laufen , um sich erst in der Brustgegend von einander zu trennen. Hypoglossus. Seine Wurzel entspringt ziemlich entfernt vom vorigen SAURIER. 51 vom verlängerten Marke und läuft dann fast gerade nach unten dem Vagus zu, sich mit diesem und einem Aste des ersten Halsnerven zu einem Stamme verbindend. Seine Aeste sind schon beim Vagus erwähnt. Sympathicus. Sein Verlauf als selbstständiger Nerve ist äusserst kurz und beschränkt sich auf die nicht lange Strecke vom Felsenbein zum Ganglion (vorderen Kopfstamm) und den kurzen Weg vom Ganglion zum Vagus, mit welchem er dann verschmilzt. Das oft erwähnte Ganglion liegt zwischen Vagus und Schlund, etwas vor dem ersteren hinter dem Felsenbein, zeigt im Ganzen eine kugeliche Gestalt und folgende ein und austretende Nerven. Eintretende. 1) Vorderer sympathischer Kopfstamm. 2) Facialis. 3) Glos- sopharyngeus. 4) Ast aus den vereinigten Vagus und Hypoglossus. Austretende. 1) Glossopharyngeus. 2) Sympathischer Halsstamm. So grosse Aehnlichkeit demnach zwischen Chamäleo und Amphisbana herrscht, so tritt doch die bedeutende Verschiedenheit ein, dass bei ersterem alle Nerven vom Facialis an, in ein Ganglion sich vereinen, während bei der Doppelschleiche die zu einem Stamm verbundenen Vagus und Hypoglossus nur durch einen Ast daran theilnehmen, so dass mithin, statt vier austretender Aeste, wie bei Chamieleo (die beiden Zungen- nerven, Vagus und Sympathicus) hier nur zwei (Glossopharyngeus und Sympathicus) aus dem Ganglion austreten. Sehr schlangenähnlich zeigt sich Amphisbzna in der, bei keiner andern Eidechse vorkommenden , engen Verbindung zwischen Vagus und Sympathicus und durch das gänz- liche Fehlen des correspondirenden Halsganglion dieser beiden Nerven. 32 BEITREGE ZUR NEVROLOGIE DER REPTILIEN. CROCODILE. Zwei Gattungen konnte ich meinen Untersuchungen unterwerfen; ein ächtesKrokodil aus dem Senegal, und den Brillenkaiman, Champza sclerops. Da beide nur sehr unbedeutend in ihren Verhältnissen abweichen, so stelle ich sie in der Beschreibung zusammen. ' Abducens. Entspringt auf der unteren Fläche des Gehirns etwas hinter dem Hirnanfang als dünner Faden und wendet sich nach oben und vorne zu seinem Muskel; beim Eintritt in die Orbita gibt er an den vorderen Kopfstamm einen sehr dünnen Zweig ab. Facialis. Untersucht man das Gehirn des Krokodils von oben, so er- scheint die seitliche Fläche des verlängerten Markes, so weit die Rauten- grube reicht, von einer weissen Platte bedeckt, welche nach vorn einen hackenförmig umgebogenen Fortsatz zeigt, auf der Seite hingegen in zwei Aeste sich theilt, welche in den Labyrinthsack treten. Es ist diess der Acusticus, welcher so breit ist, dass er nach vorn den Facialis und Trige- minus, nach hinten den Glossopharyngeus in ihren Ursprüngen ganz ver- deckt. Hebt man aber diese Platte auf, oder untersucht man das Gehirn von unten, so sieht man einen dünnen derben Faden, welcher hart hinter dem Trigeminus von der Seitenfläche des verlängerten Markes entspringt, sogleich in das Felsenbein eintritt und in einem, nur durch ein sehr dünnes Knochenplättchen von der Gehörhöhle geschiedenen Kanale nach aussen verläuft. Innerhalb des Knochens noch vereinigt sich der Nerv mit einem von hinten kommenden Aste des Glossopharyngeus und mit dem vorderen Stamrne des Sympathicus in einen Nerven, welcher, nach hinten laufend, über dem Unterkiefergelenk im Nacken aus dem Knochen tritt und sich in die hinteren oberen Nackenmuskeln vertheilt. Offenbar ist dieser Nerv dem Muskelaste des Facialis der übrigen Eidechsen analog; einen gesonderten Paukenast des Facialis konnte ich noch nicht finden. Glossopharyngeus. Weit complicirter schon als der Lauf des Facialis , erscheint der des Glossopharyngeus. Mehrere, sehr dünne und feine CROCODILE. 93 Wurzeln entspringen an der Seitenfläche des verlängerten Markes unter dem hinteren Rande der Platte des Acusticus und vereinigen sich zu einem dünnen Nerven, welcher in ein feines Loch zur Seite des Gehörorganes eintritt. Hier theilt sich der Nerv sogleich in zwei Aeste. Der vordere dieser Zweige umfasst ebenso, wie der Facialis, auf der vorderen Seite, in einem eigenen Knochenkanale von der hinteren Seite her, den Labyrinth- sack, um, nach aussen und vorn sich biegend,, in der beschriebenen Ana- stomose mit dem vorderen Kopfstamme und dem Facialis zusammenzu- treffen. Der Kanal für den hinteren Ast mündet nach aussen nicht in ein be- sonderes Loch, sondern in den Kanal des Vagus ein, und durch diesen tritt der Rest des Nerven an das Ganglion Vagi, eine von dessen Haupt- wurzeln bildend. Der aus dem Ganglion austretende, ihm entsprechende Stamm geht schon eher als die andern Nerven, aus dem Ganglion ab, auf dessen vor- derer Seite sich von ihm trennend, so dass, wenn man von aussen her das Ganglion präparirt, ohne durch Aufmeiseln des Knochens seine innere Hälfte zu entblössen, man leicht glauben könnte, dass der Nerv gar keinen Antheil an dem Ganglion nähme. Der Nerv liegt in dem Nerven - und Gefässpaquet, welches an der Seite des Halses nach unten verläuft, am weitesten nach vorn, und schlägt sich bald um die Wand des Pharynx nach innen gegen die Luftröhre zu. Er erreicht diese in der Nähe des Kehlkopfes, und verzweigt sich hier in Schlund-Glottis und Zungenbasis, einen Ast bis nach vornen zur Zunge schickend. Champza und Crocodilus zeigen in dem Laufe dieses Nerven einige un- bedeutende Verschiedenheiten. Bei ersterer nämlich treten aus dem Glosso- pharyngeus, nachdem er das Ganglion verlassen hat, der unpaarige Sym- pathicus ganz in der Nähe des Knotens, der oberflächliche Halsstamm des Sympathicus etwas weiter nach unten aus; da aber beide genannte Nerven bei Crocodilus unmittelbar aus dem Ganglion selbst entspringen, so glaube ich ihre Beschreibung füglich bis zum Sympathicus versparen zu können. Vagus. Seine Wurzeln zeigen die gewöhnliche fächerförmige Ausbrei- 5 3A BEITREGE ZUR NEVROLOGIE DER REPTILIEN. tung längs des verlängerten Markes und die accessorische Wurzel, welche eine ziemliche Strecke an dem Halstheile des Rückenmarkes hinabläuft. Kaum haben sich die Wurzeln in dem gerissenen Loche vereinigt, so schwellen sie zu einem länglich runden Ganglion an, welches zum Theil noch innerhalb des Knochens liegend, nur mit seiner kleineren Hälfte nach aussen zu Tage liegt, und bei der Präparation von aussen dem Untersucher sogleich nach Exarticulation des Quadratbeins hinter der Ge- lenkfläche entgegentritt. Die von allen Seiten ein- und austretenden Nerven (neun ander Zahl ) machen die Gestalt dieses Knotens zwar etwas unre- gelmässig , indess lässt er doch stets eine länglich eiförmige Gestalt als Grundtypus erkennen. Der Stamm des Vagus, so wie er sich durch seine spätere Verzweigung als solcher zu erkennen gibt, ist der hinterste der in dem grossen Paquet liegenden Stämme, welche aus dem Ganglion aus- treten. Er ist im Verhältniss zu der Grösse des Thieres sehr schwach, wie denn überhaupt die Nerven des Krokodils zwar ungemein derb und fest, dafür aber auch weit dünner im Verhältniss, als die der andern Eidechsen sind. Sobald der Vagus das Ganglion verlassen hat, steigt er noch eine Strecke in dem Nervenpaquet nach abwärts, verlässt es dann aber, um, der oberen Wand des Schlundes folgend, seinen Weg gegen die Brusthöhle fortzusetzen. Während seines ganzen Verlaufes am Halse zeigt er nicht einen Ast, sobald er aber in der Brusthöhle angelangt ist, vertheilt er sich in manichfache Aeste zu den verschiedenen Organen, die er versorgt, nament- lich starke Plexus am Anfange der Brust mit dem oberflächlichen sym- pathischen Halsstamm zusammensetzend , welche offenbar den Herz- und Lungengeflechten entsprechen. Eine Anschwellung ist in seinem ganzen Verlaufe nicht zu bemerken, namentlich ist er da, wo er unter den Brust- gürtel tritt, gänzlich frei davon. Das Verhalten ist dasselbe bei den beiden Geschlechtern der Krokodile. Hypoglossus bei Champza. Seine feine, lange Wurzel entspringt auf der Grundfläche des verlängerten Markes sehr nahe der Mittellinie und tritt durch ein besonderes Loch des Hinterhauptbeines zum Ganglion, in dessen innerer Fläche er sich verliert. Die Wurzel ist länger als die der CROCODILE. 39 anderen ins Ganglion eintretenden Nerven , aus mehreren sehr feinen Fäden zusammengesetzt, und sie erreicht das Ganglion nicht gerade an seinem inneren Ende, sondern in der Mitte etwa, wo es am dicksten ist. Aus dem Ganglion treten zwei Stämme, welche als Repräsentanten des Hypoglossus angesehen werden müssen , der eine, vordere, nur sehr klein und schwach, verliert sich sogleich in einen sehr nahe liegenden Muskel, der zwischen Zungenbein und Unterkiefergelenk befestigt ist, während der hintere, grössere , die übrigen Primitivfasern des Hypoglos- sus enthält. Es sind die beiden Stämme die mittleren der aus dem Ganglion austretenden, und von Glossopharyngeus nach vorn , Vagus nach hinten eingefasst. Sobald der hintere, grössere Stamm etwa in gleiches Niveau mit der oberen Schlundwand angelangt ist, theilt er sich in die gewöhn- lichen zwei Aeste, denhinteren zu den Schulterzungenbeinmuskeln, den vor- deren für die bewegenden Massen, welche vor dem Zungenbein liegen. Nur des vorderen Astes Verzweigung ist hier von Interesse wegen einer Verbindung der Nerven beider Seiten. Sobald nämlich der Nerve bei der Zunge angelangt ist, theilt er sich in zwei Aeste, den einen, der in die Zunge selbst eintretend sich in dieser verzweigt und auf unserer Figur ab- geschnitten und zurückgeschlagen ist, und einen andern Hauptast, welcher zwischen den von den Seitenästen des Unterkiefers in die. Zunge aufstei- genden Muskeln sich nach vorn begibt, und mit dem Nerven der anderen Körperhälfte zusammenfliesst. Der Nerve liegt nämlich hier auf dem grossen, den Boden der Mundhöhle bildenden Muskel , welcher offenbar dem Geniohyoideus entspricht , und seine schiefe Richtung nach innen und vorn beibehaltend, trifft er mit dem der andern Seite eine kurze Strecke hinter dem Zungenbändchen zusammen. Die ganze Verbindungsstelle ist etwa eine Linie lang , und bildet, indem die beiden Stämme nach vorn in derselben Richtung wieder austreten, um sich bis an das Kinn zu ver- zweigen, die Form eines X. Ich habe mich mit der Lupe überzeugt, dass es nicht etwa sich um ein Aneinanderliegen der beiden Nerven , die durch festes Zellgewebe verbunden sein könnten , sondern um einen wirklichen Uebergang und Verbindung beider in einen queren Nerven handelt, und 36 BEITREGE ZUR NEVROLOGIE DER REPTILIEN. ich glaube sie mit vollem Rechte der von Bach (de nervis hypoglossis et laryngeis) entdeckten Verbindung, welche beim Menschen vorkommt, an die Seite stellen zu dürfen ; jedoch ist diese Verbindung beim Brillen- kaiman so stark und in die Augen springend, dass ihre Präparation nicht die mindesten Schwierigkeiten darbieten kann. Ob diese Verbindung auch bei andern Reptilien vorkommt? Ich habe sie wenigstens nirgends ge- funden, muss aber auch gestehen, dass ich nur bei sehr wenigen den Verlauf des Hypoglossus bis in seine weitesten Verzweigungen verfolgt habe. Bei Crocodilus verhält sich der Hypoglossus etwas anders. Während beim Kaiman keine Verstärkung vom ersten Halsnerven aufzufinden war, so erhält der Hypoglossus hier sowohl von diesem ‚ als auch weiter unten vom zweiten einen ansehnlichen Zuwachs, gibt aber auch dafür einen starken Ast an den Vagus, der bei Champza ebenfalls fehlt. Sonst ist sein Verlauf derselbe. Ob die Anastomose existirt, darüber konnte mein ver- stümmeltes Exemplar keine Auskunft ertheilen. Sympathicus. Ein auflallendes Missverhältniss tritt ein zwischen dessen vorderer und hinterer Parthie. Während vom Ganglion an eine unge- meine Entwicklung der sympathischen Nerven ganz eigenthümliche Ver- hältnisse hervorbringt, ist besonders der vordere Grenzstrang so sehr ver- kümmert, dass es schwer hält, seinen Verlauf gehörig zu verfolgen. Den Sphenoidalplexus habe ich bei Champza abgebildet. Die drei bis vier Zweige des Infraorbitalnerven , welche ihn bilden sind äusserst fein und der Plexus selbst, so wie der aus ihm entspringende Nervenstamm, so unscheinbar, dass sie leicht bei der Wegnahme des Zellgewebes verloren gehen. Der dünne, aus dem Plexus entstehende Nerv läuft gegen den Grund der Augenhöhle, erhält hier einen ebenso feinen Zweig des Ab- ducens und dringt dann gegen das Ganglion Gasseri vor. Bei Champza habe ich deutlich verfolgen können, dass er an dessen unterer Fläche nur anklebt und weiter nach vorn dringt in das Felsenbein, um sich hier mit dem Facialis und Glossopharyngeus in der oben berührten Anastomose zu vereinigen. Bei Crocodilus dringt er in das Ganglion Gasseri selbst ein und CROCODILE. 37 der Verbindungsast mit dem Facialis entspringt daher aus dem Ganglion ; es scheint demnach der Nerv, welcher bei dem einen nur enge anliegt, bei dem andern durch das Ganglion hindurch zu gehen. Wie ich oben schon angeführt, entspringt aus der Anastomose des Facialis nur ein einziger Ast, der Muskelast, wenigstens konnte ich keinen weiteren Zweig von hier aus zum Ganglion der vereinigten Nerven finden. Will man nun nicht annehmen, dass der Sympathicus hier unterbrochen sei (und diess glaube ich, wäre aller Analogie entgegen) oder aber, dass er erst in dem hinteren Ganglion beginne, und somit Trigeminus Abducens und Facialis keinen Antheil an ihm nähmen (wofür ebenfalls die Verhältnisse der übrigen Reptilien nicht sprechen möchten), so sieht man sich zu der Annahme gezwungen, dass aus der Anastomose seine Fasern in den Glossopharyngeus aufsteigen und mit diesem in das Ganglion eintreten, dass mithin der zwischen Anastomose und Glossopharyngeus die Verbindung bewirkende Ast der vordere Kopfstamm des Sympathicus, nicht aber ein Ast des Glossopharyngeus selbst sei. Für diese Annahme spricht besonders der Umstand, dass zwar bei andern Reptilien auch Ver- bindungen von Glossopharyngeus und Facialis vorkommen , aber nur zu dem Zweck, um Stämme des Sympathicus zu bilden, nie hingegen um den Muskelast des Facialis herzustellen, der stets, wo er vor- kommt, von dem Facialis allein gebildet wird. Ich glaube mithin, mich für diese Annahme erklären zu müssen, dass der Sympathicus aus der Anastomose wieder nach innen einlenkt, mit dem Glossopharyngeus verschmilzt und als gemeinschaftlicher Stamm mit diesem in das hintere Ganglion eintritt. Dieses ist nun der grosse Centralpunkt, aus welchem die verschiedenen sympathischen Bildungen den Hals hinab strahlen. Die ein- und aus- tretenden Nerven dieses Ganglion sind folgende : Eintretende : 1) der zu einen Stamm vereinigte Sympathicus und Glos- sopharyngeus. 2) Vagus. 3) Hypoglossus. Austretende bei Champza nach unten : 1) Glossopharyngeus mit dem 58 BEITREGE ZUR NEVROLOGIE DER REPTILIEN. Sympathicus superficialis vereinigt. 2) Vorderer 3) hinterer Ast des Hypoglossus. 4) Vagus. Nach hinten : 5) Sympathicus impar. 6) Sym- pathicus profundus. Der Sympathicus impar scheint bei Champza halb aus dem Glosso- pharyngeus, halb aus dem Ganglion unmittelbar zu entspringen ; ich habe ihn desshalb unter die Nerven des Ganglion gereiht, weil er bei Cro- codilus evident nur aus ihm entspringt. Bei Crocodilus herrscht der Unterschied, dass der Sympathicus super- ficialis direkt aus dem Ganglion, nicht aus dem Glossopharyngeus abgeht, dass dafür aber der vordere Ast des Hypoglossus mit seinem Stamme ver- einigt austritt, so dass also die nämliche Anzahl Nerven auch bei dieser Gattung behauptet wird. Sympathicus superficialis. Bei beiden Geschlechtern in seinem Verlaufe völlig gleich, herrscht nur, wie bemerkt, der Unterschied, dass sein Stamm, bei Grocodilus direkt aus dem Ganglion entspringend , bei Champza eine ge- ringe Strecke weit mit dem Glossopharyngeus verbunden bleibt. Der Nerv verfolgt im Allgemeinen dieselbe Richtung wie der Vagus, legt sich an den oberen Rand der Luftröhre, folgt diesem nach abwärts, und bildet am Beginnen der Brust einen bedeutenden Plexus cardiacus und pulmonalis, jedoch ohne Knotenbildung, mit dem herumschweifenden Nerven, nach- dem er vorher einige anastomosische Aeste an den ramus recurrens vagl, so wie mehrere Zweige an den Schlund und die Luftröhre abgegeben hat. Der Nerv geht ganz in dem Brustplexus unter und ich habe keine Ver- bindung desselben in der Brust mit dem tiefen Sympathicus entdecken können. Ich gebe gern zu, dass gegen die Bedeutung, welche ich diesem Nerven zulege, Einwürfe erhoben werden könnten. Ich war selbst im Anfange, als ich nur noch das schlecht erhaltene Exemplar von Crocodilus präparirt hatte, das mir zu Gebote stand, unschlüssig, ob es nicht vielleicht der vom Vagus abgetrennte Ramus laryngeus und &sophageus sein möchte, welcher hier direkt aus dem Ganglion entspränge. Allein die Untersuchung von Champza änderte meine Ansicht. In der That dürfte dech wohl nicht CROCODILE. 39 ein Ast, der vom Glossopharyngeus entspringt, als ein vom Vagus los- gelöster Zweig angesehen werden. Ebenso wenig konnte ich ihn als den hinteren Ast des Glossopharyngeus betrachten , da dieser Nerv schon einen solchen besass (in der Figur durch den Kehlkopf und die Luftröhre verdeckt) und zudem der hintere Ast des Geschmacksnerven nie so weit nach hinten sich erstreckt, sondern stets in der Nähe des Schlundkopfes sich verzweigt. Den Ausschlag, denke ich, gibt aber der Plexus cardiacus und pul- monalis. Der tiefe Sympathicus anastomosirt nirgends mit dem Vagus, er verläuft als einfacher Grenzstrang; und ein Succurs vom Sympathicus zu diesen Plexusbildungen war mir doch durchaus nöthig ! Ich musste also wohl nothgedrungen , der guten Ordnung wegen, den vorliegenden Nerven zu einem sympathischen Stamme stempeln. Hat die Sympathie keinen Theil an ihm, was fernere Untersuchungen darthun mögen , so thut dies seiner Existenz wenigstens keinen Eintrag. Sympathicus profundus. Offenbar ist dieses der wahre Hauptstamm des sympathischen Nervensystems, und superficialis wie impar nur acces- sorische Bildungen. Präparirt man von aussen her das Ganglion, so hält es sehr schwer, seiner ansichtig zu werden, da er fast ganz an dessen oberem Ende, nahe unter dem Eintritte der Wurzel des Vagus, dasselbe verlässt, und, hart an dem Knochen anliegend,, sogleich nach hinten in den Kanal zwischen den Wurzeln der Querfortsätze einlenkt, wo er, von allen Muskeln der Wirbelsäule bedeckt , nach hinten verläuft. Exartikulirt man aber in der Mitte des Halses einen Querfortsatz und sucht ihn hier auf, so ist es leicht ihn nach beiden Seiten hin zu verfolgen, so wie auch von innen aus, den Zwischenrippennerven nachgehend, man ihn nicht ver- fehlen kann. Im Anfange scheint er keine Verbindung mit den Halsnerven zu besitzen, bei Crocodilus schien mir der zweite einen sehr feinen Ast an ihn abzusenden, der erste und dritte hingegen nicht; bei Champza liess erst der vierte Halsnerve einen solchen Ast wahrnehmen. Bei letzterer Gattung waren auch seine Ganglien, welche bei Grocodilus früher mir noch zweifelhaft blieben, deutlich wahrzunehmen. Die Verbindungsäste aus 408 BEITREGE ZUR NEVROLOGIE DER REPTILIEN. den Halsnerven kommen aus dem unteren Aste derselben, und laufen schief nach vornen, um jedesmal in dem Zwischenraum zwischen zwei Querfortsätzen sich mit dem dort befindlichen Ganglion des Nerven zu verbinden. Aus demselben Ganglion entstehen dann, soweit der Sympa- thieus impar läuft, dünne, feine Aeste, welche die Körper der Wirbel umschlingend, nach unten laufen und in den Sympathicus impar über- gehen. Die Ganglien wachsen in ihrer Grösse gegen die Brust zu, das an dem vierten Halsnerven gelegene ist sogar nur mit der Lupe wahrzu- nehmen. Sobald der Nerv im Anfange der Brust den Kanal verlassen hat, folgt er in derselben Weise den Brustwirbeln, indem er an deren äusserer Fläche hart dem Knochen anliegt, und bei jedem Brustnerven ein Ganglion bildet. Sympathicus impar. Gewiss die merkwürdigste aller Bildungen,, die das Krokodil vor den andern Eidechsen auszeichnen. Seinen Anfang kannte schon Bischoff ; aber ihn für einen Muskelast haltend, verfolgte er ihn nicht weiter. In der That schlägt er sich sogleich, nachdem er das Ganglion, an dessen vorderem Rande er entspringt, verlassen hat (bei Champza entspringt er sogar aus dem Glossopharyngeus zum Theil), nach hinten gegen die kurzen Muskeln, welche die Halswirbelsäule mit dem Hinterhaupte verbinden , und um diese sich herumwendend , auf die untere Fläche der Halswirbelsäule. Der Lauf der Nerven beider Seiten ist darnach so gerichtet, dass sie, den Dornfortsatz des zweiten Halswirbels umfassend, sich auf dem des dritten, unter einem spitzen Winkel zu- sammenlaufend,, zu einem einzigen Nerven vereinigen, welcher nun, genau in der Mittellinie, über die Spitze der unteren Dornfortsätze weg, in der tiefen Furche,, welche die Muskeln der Halswirbelsäule zwischen sich lassen , verläuft. Vom vierten Halswirbel an, lässt sich stets in der Grube zwischen zwei Dornfortsätzen auf jeder Seite ein Ast finden, welcher, den Wirbelkörper umfassend, nach oben zu dem entsprechenden Ganglion des unpaaren Nerven sich begibt. So viel hatte ich an einem übel conser- virten Exemplar von Crdcodilus den Nerven untersucht, als mir Champza neue Aufschlüsse gab. Es trennt sich hier nämlich an zwei oder drei Stellen CROCODILE. Al seines Verlaufes der Nerv in zwei Aeste, welche, eine kurze Strecke neben einander verlaufend, sich dann wieder zusammen begeben um ver- eint ihren Lauf fortzusetzen. Der Nerv wird von vorn nach hinten immer dünner und von dem neunten Dornfortsatz an war es mir unmöglich, ihn weiter zu verfolgen, wahrscheinlich löst er sich ganz in die Verbindungs- nerven zu dem tiefen Sympathicus auf. Die genaueste Untersuchung mit starken Lupen liess an den Stellen, wo der Nerv sich als einfach dar- stellte, keine Zusammensetzung aus zwei Hälften erkennen. Dies die Nerven des Krokodiles, soweit ich sie untersucht. Jeder wird zugeben, dass eine Parallelisirung derselben mit denen der übrigen Eidech- sen unmöglich ist. Das die hinteren Hirnnerven vereinigende Ganglion, die Anastomosen des Hypoglossus, das sonderbare Verhalten der sympathi- schen Stämme, das Fehlen der charakteristischen Ganglien beim Eintritte unter den Brustgürtel, das seltsame Missverhältniss zwischen dem mageren vorderen sympathischen Strange und der mächtigen Entwicklung dieses Systemes am Halse geben den Krokodilen eine ganz besondere Aus- zeichnung. Ich muss nur bedauern, nicht mehr und grössere Exemplare (das grösste, welches ich untersuchte , mass vom Kopf zur Schwanzspitze höchstens 1'/; Fuss) zur Untersuchung gehabt zu haben, um den Resul- taten meiner Forschungen diejenige Gewissheit ertheilen zu können, welche nur durch oftmalige Präparation desselben Gegenstandes erzielt werden kann. OPHIDIER. Von giftlosen Schlangen wurden untersucht : Python tigris, Goluber siculus und natrix; von Giftschlangen : Crotalus horridus, Naja Haje, erwachsen und als Fötus, Vipera prester und Redi. Es sind diess nur wenige Species und leider war ich noch bei mehren durch anderweitige Rücksichten, da das Skelet erhalten werden sollte, am Oeffnen des Kopfes 6 4% BEITREGE ZUR NEVROLOGIE DER REPTILIEN. verhindert, indess reichen die geringen Resultate doch wohl hin, den Typus dieser Ordnung festzustellen. Abgebildet sind : Crotalus horridus Taf. III, Fig. 1, 2und 3. Vipera prester Taf. III, Fig. 7. Coluber siculus Taf. Ill, Fig. 4. Naja Haje Taf. Il, Fig. 5 und 6. Ueber Python tigris habe ich schon in Müllers Archiv (1839, Heft 1, 5.39) einen Aufsatz veröffentlicht, auf welchen ich mich, um Wieder- holungen zu vermeiden, beziehe; da jedoch über manches dort Ange- nommene meine ferneren Untersuchungen mich eines Besseren belehrt haben , so werde ich am Ende der Beschreibung der Ophidier die, diesen Gegenstand betreffenden Verbesserungen angeben. ÜROTALUS HORRIDUS. Der Kopf durfte nicht geöffnet werden. Da die Verhältnisse ohne genauere Beschreibung des Trigeminus nicht verstanden werden dürften, so sehe ich mich genöthigt, diesen mit in das Detail aufzunehmen. Trigeminus. Wie bei allen Schlangen , die ich untersucht , treten der Infraorbital und Inframaxillarast des fünften Paares aus gesonderten Löchern des Schädels hervor, und zwar stets schon in eine ziemliche Anzahl Aeste zerspalten. So tritt bei Grotalus der Infraorbitalis in 4 Aeste getrennt aus dem Schädel, von welchen der erste sich in dem Augenliede und der Thränendrüse , der zweite in dem ganzen Mundrande des Ober- kiefers, namentlich in und an der blinden Grube sich verzweigt, welche zur Seite der Schnauze hinter der Nasenöffnung liegt. Der dritte Ast, welcher das Sphenoidalganglion bilden hilft, läuft unter dem Augapfel durch gegen die Nasenhöhle; der vierte endlich scheint sich ganz in die Giftdrüse zu verlieren. Präparirt man aber den Nerven genauer, so zeigt sich, dass er nur auf der inneren Seite der sehnigen Umhüllung der Giftdrüse verläuft, und sich als eigentlicher Zahnnerv des Oberkiefers verhält. Mit dem Unterkiefernerven verlassen noch zwei bis drei Muskeläste den Schädel, um durch das hintere, dem Trigeminus bestimmte Loch auszu- treten, und als letzter Ast ein Zweig g, welchen ich als CROCODILE. 453 Facialis ansehe. Nach der Analogie und der Untersuchung von Coluber siculus, deren Schädel ich öffnen durfte, , ist der Facialis noch innerhalb des Schädels mit dem Trigeminus in der Weise verbunden, dass er mit seiner ganzen Wurzel, welche neben dem Acusticus entspringt, in das Ganglion Gasseri eindringt, und eine kurze Strecke darauf, noch im Knochenkanal,, sich wieder von demselben trennt. Während alle andern Aeste des Trigeminus sich gerade nach aussen oder unten zu den vor dem Quadratbein liegenden Kaumuskeln oder in den Unterkieferkanal begeben, läuft der als Facialis zu betrachtende Ast hart auf dem Knochen horizontal nach hinten, unter dem Quadratgelenk durch und spaltet sich, hinter demselben angelangt, in zwei Aeste, deren einer noch eine kurze Strecke fortläuft und dann in zwei Aeste sich theilt, wovon der vordere in den die hintere Fläche des Quadratbeins bedeckenden Muskeln, der hintere in dem grossen seitlichen Hautmuskel des Halses sich verzweigt. Der hintere Zweig des Facialis bleibt auf dem Knochen anliegend und tritt in das grosse Kopfganglion ein. Ohne Zweifel, wie aus der Beschreibung von Coluber noch deutlicher erhellen wird, ist es dieser Nerv und nicht der in meiner Abhandlung über das Nervensystem des Python als solcher beschriebene Ast (der Abducens) , welcher für den eigentlichen Gesichtsnerven gehalten werden muss. Das hintere Kopfganglion von Goluber ist, dem Anscheine nach, zıemlich unbedeutend , sobald man die Nerven noch nicht von der dicken Scheide befreit hat, von welcher sie gemeinschaftlich umhüllt sind. Geschieht aber dieses, so entdeckt man ein ziemlich plattes, nach vorn abgestutztes, hinten zugespitztes Ganglion von hellgrauer Farbe, welches von der Columella und dem Quadratbein ganz verdeckt, erst dann sichtbar wird, wenn das Quadratgelenk geöffnet, und das Quadratbein nach unten und die Columella nach oben zurückgeschlagen ist. Es treten fünf Nerven in dasselbe ein, und drei Stämme aus. Der Facialast des Ganglion läuft, nachdem er, wie schon angeführt , den Muskelast abgegeben , bis unter die Columella und theilt sich dort in AA BEITREGE ZUR NEVROLOGIE DER REPTILIEN. zwei Aeste, deren unterer sogleich in den sympathischen Stamm ein- mündet, der obere wieder in zwei Zweige sich theilt, wovon der eine mit dem Glossopharyngeus verschmilzt, der andere direkt in das obere Ende des Ganglion einmündet zwischen Glossopharyngeus und Sym- pathicus. Der Stamm des Glossopharyngeus verlässt das Felsenbein hart unter der Austrittsstelle der Golumella (die bekanntlich sehr lang, schmal und spiessförmig, den Raum der Paukenhöhle weit überragt und an das Quadratbein durch ihre sehnige Umhüllung angeheftet ist) durch ein besonderes feines Loch und tritt, nachdem er sich mit dem Facialaste durch den bei diesern erwähnten Zweig verbunden, in das obere, ab- gestutzte Ende des Ganglion , zwischen Facialis und Vagus ein. Der bedeutendste aller Stämme, welche in das Ganglion eintreten, ist der herumschweifende Nerve. Hinter und etwa in gleichem Niveau mit der Columella aus einem besondern Loche hervortretend , so dass dieses Knöchelchen zwischen ihm und dem Glossopharyngeus gleichsam einge- fasst ist, tritt er, als oberster aller Nerven, so in das Ganglion ein, dass dieses gleichsam als ein Auswuchs seiner vorderen Fläche erscheint, und man in der That die direkte Fortsetzung seiner, durch ihre blendend- weisse Farbe sich auszeichnenden Fasern in den am Halse hinablaufenden Stamm deutlich unterscheiden kann. Der Hypoglossus verlässt das Hinterhauptsbein durch das Foramen condyloideum , welches etwa senkrecht unter der Austrittsstelle der Columella liegt. Hart an dem Knochen sich haltend, läuft er anfangs gerade nach hinten und erhält von dem ersten Halsnerven einen Verbin- dungszweig, welcher ihn kurz nach seinem Austritte aus dem Knochen erreicht. Hierauf wendet er sich mehr nach aussen und etwas nach oben zum Ganglion, tritt aber nicht in dasselbe ganz ein, sondern bildet nur eine knieförmige Verbindung mit dessen hinterer Spitze, während die Hauptmasse des Stammes in die gemeinschaftliche Scheide der Nerven und Gefässe des Halses eintritt, und dort, mit einem Aste des Vagus ver- bunden , als Zungenfleischnerv sich fortsetzt. OPHIDIER. 45 Der letzte, in das Ganglion sich einsenkende Nerv ist endlich der sym- pathische Stamm. Es entspringt dieser aus dem Sphenoidalknoten auf folgende Weise: Sobald der Infraorbitalnerve unter dem Augapfel angelangt ist, gibt er drei dünne Aeste ab, welche, nach unten steigend, in das auf dem knöchernen Gaumengewölbe aufliegende Ganglion auf die Weise eintreten , dass die beiden hinteren nahe neben einander in dessen hintere grössere Anschwellung, der vordere hingegen in den kleinern vorn gelegenen Knoten des Ganglions eintritt. Bald darauf gibt der Infraorbitalis einen nicht sehr dicken Ast ab, welcher, vom Laufe des Hauptstammes nach aussen ab- weichend,, in den Vorwärtszieher das os pterygoideum eindringt. Aus diesem Aste entspringen zwei Zweige, welche nach hinten umkehrend, gegen das Ganglion laufen; und wovon der obere dünner, sich in zwei Zweige theilt, deren oberer nicht direkt in das Ganglion einmündet , sondern nach hinten laufend mit dem mittleren der senkrechten Aeste sich verbindet, während der untere Zweig , an den vordern senkrechten Ast sich anlegend,, mit diesem in das vordere Ende des Ganglions eimtritt. Das Ganglion selbst ist zwar nicht so dick, aber länger als das hintere Kopfganglion und deutlich in zwei hinter einander liegende Knötchen geschieden, deren vorderes kleiner, rundlicher, das hintere länglicher und platter ist. Das vordere erhält an seiner vorderen Spitze die beiden horizontalen Aestchen aus dem Muskelaste des Infraorbitalis und den vorderen senkrechten Ast aus dem Stamme dieses Nerven, das hintere die beiden hinteren senkrechten Zweige aus dem Stamme. Es gehen daraus ab: nach unten, und zwar aus dem vorderen und der Verbindungs- stelle zwischen beiden Knötchen,, zwei feine Aeste zur Mundschleimhaut; nach hinten, der vordere sympathische Kopfstamm *). Dieser steigt, der *) J. Müller sagt in seiner Anmerkung zu meiner Abhandlung über Python, S. 63, von den Klapper- schlangen : «das Ganglion sphenopalatinum fand ich nicht und das Ganglion cervicale supremum ist ganz unkenntlich ; » ich finde im Gegentheil ersteres bei der Klapperschlange am deutlichsten unter allen Reptilien, die ich untersucht. Ein so genauer Beobachter, wie Müller, kann es nicht übersehen, und ich mich nicht getäuscht haben ; denn das Ganglion ist noch heute mit allen seinen Verbindungs- 46 BEITR/EGE ZUR NEVROLOGIE DER REPTILIEN. Wölbung der Orbita folgend, nach hinten in die Höhe, um in die vordere Mündung des vidianischen Kanals zu gelangen , aus welchem zugleich ein Muskelast in einen der tiefen Gaumenmuskeln hervordringt. Der vidianische Kanal ist nur sehr kurz, und wahrscheinlich findet in ihm die Verbindung mit dem Abducens, wie bei Python, statt, und auch, wie Müller anführt, eine Verbindung mit dem motorischen Theile des fünften Paares, aus welcher der angeführte, so wie zwei an der hinteren Vellnung des Kanals aus dem vidianischen Nerven entspringende Muskel- äste entspringen. Sobald der vordere Kopfstamm den vidianischen Kanal verlässt, gibt er zwei sehr feine Muskeläste nach unten ab, läuft dann gegen die Golumella hin und tritt in die Scheide ein, welche die sämmt- lichen, in das Ganglion eintretenden Nerven umhüllt. In dieser Scheide eingeschlossen, erhält er den Verbindungsnerven des Facialis und tritt kurz darauf in das Ganglion ein. Aus dem Ganglion sah ich nur drei Nervenstämme austreten , den Vagus, Hypoglossus und Glossopharyngeus, welche in einer gemein- schaftlichen Scheide, wie bei Python, sich nach unten fortsetzten. Ihren weitern Verlauf zu verfolgen, war mir unmöglich, da Fäulniss, und wahrscheinlich , ehe es in den Besitz des Museums kam, rohes Einpacken des todten Thieres (wodurch Rippen und Knochen zerbrochen waren), eine weitere Präparation der Hals- und Brustgegend unmöglich machten , was ich besonders in der Hinsicht bedaure , da das Verhältniss des Vagus zu den Hals- und Brustnerven mir noch keineswegs klar ist. Was den weiteren Verlauf des Sympathicus hinter dem Ganglion be- trifft, so muss ich mein Schwanken gestehen. Bei mehren kleinen Schlangen, die ich untersuchte, konnte ich die Verbindungsschlingen zwischen den Halsnerven, die Müller als seine Fortsetzung ansieht, nur ästen, auf Wachs gespannt, in der Berner anatomischen Sammlung aufgestellt. Es ist mir diess viel- mehr ein Beweis, wie precär es um die Ganglienbildungen bei den Reptilien steht, und wie vielleicht selbst individuelle Abweichungen in Menge bei diesen Thieren insofern vorkommen mögen, dass, mit Beibehaltung der Hauptstämme, die Verbindungen der Nerven bei einzelnen Individuen der- selben Species bald nur Plexus sind, bald gangliöse Beschaffenheit haben. OPHIDIER. 47 theilweise wiederfinden ; auch kommt es mir unwahrscheinlich vor, dass der Faden , welcher zwischen Hypoglossus und erstem Halsnerven aus- gespannt ist, der Anfang des sympathischen Halstheiles sein sollte, da er nicht in das Ganglion selbst, sondern in den, nur wenig Antheil am Knoten nehmenden Hypoglossus eintritt, und dieser Nerv überdiess fast stets eine Verstärkung vom ersten Halsnerven erhält. Ich vermuthe noch immer, dass der Vagus den sympathischen Halstheil enthält, und hoffe, dass Untersuchungen grosser eingespritzter Schlangen (denn die Lymphscheiden der Gefässe erschweren ungemein die Präparation nicht eingespritzter Exemplare) hierüber uns Aufklärung verschaffen werden. Nasa Hase. Auch dieser Giftschlange Schädel durfte, zur Schonung des Skeletts, nicht geöffnet werden , ebenso wenig konnte ich, aus Rücksicht für den Giftapparat, tief genug eindringen um die sphenopalatinischen Verhält- nisse zur Anschauung zu bekommen. Mit dem hinteren Aste des Trigeminus tritt, wie bei der vorher- gehenden Schlange der Facialis aus dem Schädel, sich sogleich in den Muskelast und den Ast zum Ganglion theilend. Das Ganglion hat dieselbe Lage wie bei Crotalus, dicht unter der Austrittsstelle der Columella, ist aber durch das breite, seitlich vorspringende Dach des Schädels besser gedeckt, als das der Klapperschlange , so dass, ohne Eröffnung der Knochen, es unmöglich ist, sich Rechenschaft über die in dasselbe ein- tretenden Nerven zu geben. Es ist klein, gedrungen , nicht so länglich, wie bei Crotalus, sondern fast kugelrund und von weisser Farbe. Wie sich die Hirnnerven verhalten zu ihm, weiss ich nicht, ebensowenig habe ich mich über das Vorhandensein des vidianischen Stammes unterrichten können , doch schien es mir, als trete dieser ganz auf der innern Fläche in das Ganglion ein. Sehr deutlich aber habe ich einen, ziemlich ansehn- lichen Faden vom ersten Halsnerven gesehen, welcher auf der hinteren Seite in das Ganglion eintritt und wohl dem tiefen Halstheil desSympathicus entsprechen könnte, und es ist in der That keine der von mir untersuchten AS BEITREGE ZUR NEVROLOGIE DER REPTILIEN. Schlangen der Ansicht Müller’s günstiger, als gerade Naja, zumal da noch ausser diesem Faden ein Verstärkungszweig des ersten Halsnerven zum Hypoglossus existirt. Die austretenden Nerven sind in einen einzigen Stamm verschmolzen , der sich aber bald in zwei Aeste theilt. Der vordere dieser Nerven erhält einen Zweig vom ersten Halsnerven und bald darauf vereinigt sich ein Ast des vorderen und ein Ast des hinteren Nerven um durch ihren Zu- sammenfluss einen dritten, mittlern Stamm zu bilden , den Hypoglossus, denn der vordere der Stämme ist der Glossopharyngeus, der hintere der Vagus. Dieser gibt, bevor er dem oberen Rande der Speiseröhre folgend, den Hals hinabläuft, noch einen starken Ast an die hintern Zungenbein- muskeln (mithin war der hintere Ast des Hypoglossus noch in ihm ent- halten); die andern beiden verfolgen ihren Weg, um das Kiefergelenk biegend, nach vorne. An einem 7 Linien langen Embryo derselben Schlange , welchen mir Herr Professor Valentin, dessen freundliche Unterstützung im Verlaufe dieser Arbeit ich öfter zu erproben Gelegenheit hatte, mittheilte, fand ich dieselben Verhältnisse wieder ; nur war ich erstaunt über die unge- meine Grösse des Ganglions, welches bei einem Schlänglein, das kaum so viel Zolle mass, als die erwachsene Fusse , fast denselben Umfang hatte, mithin eine verhältnissmässig enorme Grösse besass. ÜOLUBER SICULUS. Der Facialis entspringt dicht neben dem Acusticus und scheint selbst dessen vordere Parthie auszumachen; das Gehirn ist an dieser Stelle so zusammengeschoben, dass sein Ursprung fast gerade über dem des Trigeminus liegt. Anstatt daher durch ein eigenes Loch auszutreten, ver- schmilzt er mit dem Ganglion Gasseri und tritt, wie bei den andern Schlangen , vereint mit dem hinteren Aste des fünften Paares aus dem Schädel. Sogleich theilt er sich in den Muskular- und sympathischen Ast. Ersterer verzweigt sich, wie gewöhnlich in den Kaumuskeln, letzterer tritt, nach hinten laufend, in den gemeinschaftliche Stamm ein, welcher gebildet wird von Hypoglossus, Vagus und OPHIDIER. 49 Glossopharyngeus. Der Urprung dieses Nerven ist deutlich geschieden am Gehirne vom Vagus und dem Acusticus sehr nahe gerückt; jedoch vereinigter sich noch innerhalb des Schädels mit dem herumschweifenden Nerven zu einem Stamm. Sobald dieser den Knochenkanal verlassen hat, empfängt er den durch das Foram. condyloid. vortretenden Hypoglossus, dessen Ursprung ziemlich weit vom Vagus ab gegen das verlängerte Mark hin sich findet, und alle drei Nerven bilden nun einen einzigen, dicken Stamm, an welchem ich keine Spur von Anschwellung entdecken konnte. Gleich nach Empfang des Hypoglossus tritt auch der Facialisast und bald nach diesem eine Verstärkung des ersten Halsnerven hinzu und der Stamm krümmt sich nun um die Kieferecke herum, keine Spur von Theilung zeigend , bis er diese umbogen hat, wo er sich dann in drei Aeste theilt, von welchen jedoch die beiden vorderen, Glossopharyngeus und Hypo- glossus, noch eine kleine Strecke vereinigt bleiben um sich erst in der Nähe des Zungenbeines zu trennen, während der Vagus, nach hinten laufend, bald den Ramus recurrens abgibt und dann seinen Weg zur Brust weiter fortsetzt. Wie sich der sympathische Kopfstamm verhält, wurde nicht unter- sucht. Auffallend war mir das Fehlen jeder gangliösen Bildung in den hinteren Kopfnerven bei Coluber , da ich doch sonst mich nie in der Erwartung eines Ganglions bei den Schlangen getäuscht hatte; vielleicht auch , dass ein solches an der Abgangsstelle des Ramus recurrens existirt. Vipera prester (Pelias Berus). Die Anordnung des Facialis, sowie die Vereinigung der drei hinteren Hirnnerven in einen Stamm ist ganz der bei Coluber ähnlich , ebenso die Vertheilung der Zungennerven und der frühe Abgang des Ramus recurrens Vagi. Eigenthümlich dagegen ist das Ver- hältniss des Halsganglion des Sympatkicus. Dieses liegt nämlich auf dem Schlunde hinter dem vereinigten Stamm , ziemlich klein, rund, und durch vier Aeste mit den umliegenden Nerven vereinigt. Der erste Ast geht aus dem vereinigten Stamme ab, gerade da, wo diese hinter dem Unterkiefer- winkel sich umbiegt, ein zweiter Nerv geht gerade nach oben zwischen 7 30 BEITREGE ZUR NEVROLOGIE DER REPTILIEN. die Muskeln der Halswirbelsäule , in den ersten Halsnerven mündend , der dritte Ast setzt sich horizontal nach hinten auf dem Schlunde fort. Dieser ist so fein, dass ich nicht mit Bestimmtheit sagen kann , ob er sich mit einem ihm entgegenkommenden Aste des zweiten Halsnerven ver- einigt; indessen hatte es den Anschein. Der vierte Ast aus dem Ganglion endlich tritt in den Stamm des Vagus ein und verschmilzt mit ihm total. Die Schlingen zwischen den Halsnerven setzen sich von da aus den ganzen Hals hinab fort und bilden hier ohne Zweifel das Analogon des tiefen Sympathicus. Allein sollte der vom Ganglion zum Vagus gehende Ast nicht der Repräsentant des oberflächlichen Halstheiles des Sym- pathicus, mit dem herumschweifenden Nerven verbunden, sein ? Pyrnon TIGrıs. Die Nerven dieser Schlange sind in Müllers Archiv für 1839, S.39, von mir beschrieben worden, und der Nachtrag, womit Herr Professor Müller, S. 59, die Lücken und Fehler desselben ergänzte und berichtigte, hat im Ganzen die Resultate jener Arbeit bestätigt. Indess glaube ich dennoch , nach den Untersuchungen, welche ich im Vorhergehenden dargelegt habe, einige Irrthümer jenes Aufsatzes berichtigen zu können. Das sphenopalatinische Geflecht wird wohl wirklich sich so verhalten , als es sowohl in der Tafel, als in der Beschreibung dargestellt ist. Da- gegen ist offenbar der Nerv, welcher, aus dem vidianischen Kanale her- vortretend, dasselbe bilden hilft, nicht ein Ast des Facialis, wie ich damals annahm , sondern ein Ast des Abducens und der Trigeminalast des Ganglions, wie ich in jener Abhandlung den hinteren über die Columella laufenden Ast bezeichnet habe, als Facialis mit seinem Muskel- ast anzusehen. Müller scheint zwar den ersteren Nerven, welcher sich in- nerhalb des vidianischen Kanales mit dem N. Vidianus (dem vorderen Kopf- stamm) verbindet , ebenfalls als einen Ast des Facialis betrachtet zu haben, wenn er (8.60) sagt: « Ehe er (Nerv. vid.) in diesen Kanal an der Wurzel der Apophysis pterygoidea des Keilbeins eintritt, nimmt er den Faden vom Anfang des Facialis auf, welcher durch ein nach aussen von der OPHIDIER. 51 hinteren Oeffnung des Canalis vidianus liegendes Knochenkanälchen aus der Austrittsöffnung des Facialis zu ihm kommt. » Meint Müller hier denselben Ast, welchen ich als Stamm des Facialis beschrieben habe, so glaube ich, dass er sich geirrt hat, denn da die Hirnwurzel des Facialis bei Python, wie bei Coluber, an der hintern Seite, oder fast über der Hirnwurzel des Trigeminus liegt und in das Ganglion Gasseri eintritt (wie ich durch Coluber überzeugt bin) so müsste, wollte ich meiner früheren Annahme folgen , der Stamm des Facialis einen gar son- derbaren Verlauf nehmen, um zum Vidianus zu gelangen. Es kann indess der von Müller beschriebene Ast (als Zweig des Facialis zum vorderen sympathischen Stamm) wohl existiren und ich ihn übersehen haben. Bleibt diese Annahme einmal für Python stehen, so sind alle andern Verhältnisse vollkommen in Einklang mit den übrigen Schlangen. Der vordere Kopf- stamm läuft vom sphenopalatinischen Plexus rückwärts in den vidianischen Kanal, empfängt in diesem den Ast vom Abducens und setzt seinen Weg nach hinten zum Ganglion fort. Der Facialis vereinigt sich noch innerhalb des Schädels mit dem Trigeminus, trennt sich aber beim Austritte sogleich wieder, gibt den Muskelast ab und endigt, ebenso wie Glossopharyngeus im Ganglion. Das Ganglion hängt nur am Glossopharyngeus, während Vagus und Hypoglossus nur indirekten Antheil nehmen. Aus dem Ganglion läuft nach hinten der sympathische Stamm von Nerv zu Nerv springend (von mir übersehen, Müller, Anhang, S. 62) und endlich die Schlingen des sympathischen Systems im Bauche bildend. Auffallend ist das überwiegende Verhältniss des vorderen Kopfstammes bei den Schlangen gegen die hinteren Theile und namentlich den Hals- theil des Sympathicus im Vergleich mit den Krokodilen, wo gerade das Umgekehrte statt findet, während sie sich diesen wieder nähern, und sich von Eidechsen und Schildkröten entfernen durch die Sammlung der hinteren Stämme in ein einziges Ganglion, eine Bildung, welche der von Chelonia und Monitor gerade entgegengesetzt ist. o |\e) BEITR/EGE ZUR NEVROLOGIE DER REPTILIEN. BATRACHIER. Von ungeschwänzten, froschartigen Batrachiern habe ich nur zwei Species des Genus Bufo, cinereus und pantherinus, in sehr grossen Exem- plaren untersucht, und auf Taf. IV, Fig. 3, 4 und 5 abgebildet. Die meisten übrigen Batrachier sind zu klein , um ohne oft wiederholte Unter- suchung sichere Data geben zu können und für Rana fand ich Volkmann’s vortreflliche Arbeit (Müller's Archiv 1838, S. 70) so erschöpfend und genau, dass ich vorzog, statt zu copiren oder zu transponiren in andere Phrasen, durch Beschreibung meiner eigenen Präparate über Kröten , die fast vollständige Gleicheit dieser beiden Genera hervorzuheben. Buro rantuerinus, Fig. 3 u. 4 und cınereus, Fig. 5. Der Trigeminus entspringt mit einer, verhältnissmässig dünnen Wurzel, an welcher ich ebenso wenig als Volkmann eine Theilung bemerken konnte, an der Grenze des dritten Hirntheiles, bei B. pantherinus gerade in der Furche zwischen Vierhügeln und Kleinhirn, bei B. cinereus etwas weiter nach hinten neben der Kleinhirnklappe und läuft schief nach aussen und vorn zu der im Keilbein für ihn befindlichen Oeffnung. Dort schwillt er zu einem rundlichen Ganglion an, welches dem Ganglion Gasseri und sphenopalatinum zugleich entspricht, indem es folgende Nerven in sich aufnimmt : 1) Einen Ast des Abducens (nicht wie beim Frosche nach Volkmann, den ganzen); 2) den Facialis; 3) den vorderen Kopfstamm des Sympathicus; 4) einen Ast des Glossopharyngeus, der beim Frosche, da Volkmann keines solchen Erwähnung thut, zu fehlen scheint. Die weitere Vertheilung des Nerven hat Volkmann so angegeben, dass ich mich ihrer Beschreibung überheben kann. Der Abducens entspringt in der Tiefe am vorderen Ende des ver- längerten Markes, nahe der Mittellinie, läuft schief nach vorn gegen die Augenhöhle unter dem Quintus weg, liegt hart an dem Ganglion Gasseri an und gibt hier einen Ast in dasselbe ab, während der grösste Theil das BATRACHIER. 55 Ganglion vorbei: geht, und sich in den ihm entsprechenden Muskel verzweigt. Facialis und Acusticus entspringen zusammen mit mehreren Wurzeln neben dem Trigeminus von dem seitlichen Wulst der Rautengrube. Die vordere Wurzel ist als die Hirnwurzel des Facialis anzusehen. Dieser verlässt darauf den Acusticus, der sich in die Gehörkapsel einsenkt, läuft schief nach vorn und tritt in das Ganglion Gasseri, an dessen unterer Fläche ein. Bald indessen verlässt er dasselbe wieder, läuft um die La- byrinthkapsel in die Trommelhöhle und verbindet sich hinter dieser mit einem Aste des Glossopharyngeus. Beide verbundene Nerven schlagen sich dann über das Unterkiefergelenk nach aussen und verzweigen sich in Haut und Muskeln ganz in der Weise, wie Volkmann es beschrieben. Glossopharyngeus und Vagus sind ebenfalls zwar in ihren Wurzeln getrennt, vereinigen sich aber sogleich im Schädel zu einem Nerven, welcher ausserhalb des Schädels zu einem, ziemlich bedeutenden Ganglion anschwillt. Bevor jedoch der Glossopharyngeus in den Vagus eintritt, schickt er einen dünnen Ast ab, welcher in der pia mater unter dem Acusticus durch nach vorn geht, und, über den Schädeltheil des Sym- pathicus weglaufend, sich in das Ganglion Gasseri einsenkt. Nach Volk- mann’s Beschreibung existirt er bei Rana nicht; auch bei Bufo cinereus konnte ich mich nicht ganz deutlich von seiner Anwesenheit überzeugen, da die ungemeine Anhäufung der grossen, aus mikroskopischen Krystallen bestehenden Kalkmassen in den Hirnhäuten der Präparation eines so feinen Fadens ungemein hinderlich ist. Bei Bufo pantherinus habe ich ihn indessen so vollständig präparirt vor mir, dass über seine Existenz und den oben beschriebenen Verlauf kein Zweifel walten kann. Aus dem Ganglion .des Vagus tritt der Glossopharyngeus als ein fast eben so ansehnlicher Nerve als der Vagus hervor, gibt den Verbindungs- ast zum Facialis (den Volkmann Kehlast des Vagus nennt) ab, verläuft dann nach unten, einen Ast an die Gegend der Glottis abgebend, und verzweigt sich in der Zunge bis zu deren Spitze. Der eigentliche Yagus hat ganz den von Volkmann beschriebenen 54 BEITREGE ZUR NEVROLOGIE DER REPTILIEN. Verlauf am Schlunde mit Aesten zu den umliegenden Muskeln, dem recurrens und dem Hautast, so dass ich über diesen wegeilen kann, zum Hypoglossus. Volkmann beschreibt diesen als ersten Halsnerven ; er ist dies auch in der That seinem Austritte, nicht aber seinem Ursprunge und Verlaufe nach. In der Abbildung in Müllers Archiv zeichnet der erwähnte Forscher seinen Ursprung in ziemlicher Distanz vom Vagus und den Nerven im weiteren Verlaufe als mit einem Knoten versehen. Anfangs glaubte ich das erste Verhältniss wenigstens auch bei meinen Kröten zu finden, überzeugte mich aber bald, nachdem ich alle Häute vorsichtig weggenommen, von meinem Irrthume, Das Verhältniss ist so, wie ich es in der Skizze, Fig. 4, von unten dargestellt habe. Der Hypoglossus ent- springt hiernach hart neben dem Vagus, doch näher der Mittellinie als dieser von der Grundfläche des verlängerten Markes, biegt sich aber, statt gerade nach aussen abzugehen , nach hinten, hart an der untern Seitenfläche des Markes, innerhalb der pia mater, anliegend (er ist in der Figur, wie in der Skizze etwas abgezogen). Seinem Austrittsloche gegenüber angelangt, macht er einen brüsquen Bogen und tritt in dasselbe ein, so dass der Anschein, als entspränge er diesem gegenüber, entfernt von dem Vagus, allerdings bei unverletzter pia mater vorhanden ist. Hat sich Volkmann vielleicht durch dies Verhältniss täuschen lassen ? Dass er, wie vom Frosche Volkmann angibt, mit zwei Wurzeln ent- spränge, und, wie er Fig. 1 zeichnet, ein Ganglion habe, ist bei den Kröten durchaus nicht der Fall, und ich glaube, dass hier von meiner Seite kein Irrthum obwalten kann , da ich dies Ganglion beim nächstfolgen- den Halsnerven aufs deutlichste gesehen haben, der, wie die folgenden Rückenmarksnerven, eine sehr deutlich von der unteren geschiedene , obere Wurzel und ein ansehnliches Ganglion besitzt. Ich glaube demnach , dass der Austritt durch ein Halsnervenloch der Bedeutung dieses Nerven keinen Eintrag thun kann, da wir ja ohnedem bei den Wirbelthieren die Austrittslöcher für die Schädelnerven, je nach der Modifikation der Schädelknochen auf das mannichfachste variren sehen. Der Verlauf des Hypoglossus, seine Verästelungen in den Zungen- BATRACHIER. 85 muskeln, stimmen ganz mit der ihm zuerkannten Benennung überein , wie Volkmann auch schon bemerkt, — geben wir ihm desshalb auch, was ihm gebührt, den Namen eines Hirnnerven. Sympathicus. Die Einfachheit dieses Systemes in den ungeschwänzten Batrachiern ist auffallend. Von dem Ganglion Gasseri , dem Sammelplatze des Quintus, Abducens, Facialis und Glossopharyngeus, wo der Nerv wahrscheinlich aus diesen vieren entspringt, wendet er sich, innerhalb der Schädelhöhle unter dem Acusticus verlaufend , nach hinten gegen das Ganglion Vagi hin. Volkmann hat diesen Theil unter dem Microscope in ein Geflecht zerlegt. Es scheint, als finde auch bei den Kröten dies Ver- hältniss statt, doch gestatteten mir meine Exemplare (da ich nur von jeder Species eines besass) keine solche minutiöse Untersuchung. Am Ganglion Vagi anliegend, erhält der Stamm einen bedeutenden Zweig aus diesem, tritt mit ihm aus der Schädelhöhle nach aussen, wendet sich, dem Knochen hart anliegend , nach hinten, erhält, unter dem Hypoglossus durchgehend, einen dünnen Zweig von diesem und bildet am ersten Halsnerven anliegend , sein erstes Ganglion, deren Kette sich dann, wie bekannt, den Wirbelkörpern entlang nach hinten fortsetzt. Ein Ganglion, dem Hypoglossus entsprechend, wie Volkmann es zeichnet, konnte ich nicht bemerken. GESCHW/ENZTE BATRACHIER. Sıramanpra Mmacurara. Tab.IV, Fig. 6. Der Typus dieser Ordnung scheint wenig von dem der Frösche und Kröten abzuweichen , doch ist der Facialis weit geschiedener und deutlich als eigener Stamm erkennbar. Er schickt einen dünnen Ast zu dem Ganglion Gasseri, biegt sich um die Paukenhöhle herum, sendet einen starken Ast nach aussen, welcher über das Unterkiefergelenk weg in die Haut des Halses sich verzweigt, einen zweiten Ast mehr nach hinten in die Hals- haut um die Parotidendrüse und verbindet sich durch einen dritten Ast mit dem +3 56 BEITREGE ZUR NEVROLOGIE DER REPTILIEN. Glossopharyngeus. Dieser entspringt ebenfalls sehr deutlich sowohl von Vagus als Acusticus gesondert, näher dem letzteren als dem ersteren, läuft schief nach hinten zum Ganglion Vagi und senkt sich in dieses ein. Er verlässt dasselbe wieder als der vorderste der austretenden Nerven, läuft nach unten hinter das kleine, vordere Zungenbeinhorn und folgt diesem gegen die Zunge hin, hier ganz sich verhaltend wie bei den Kröten. Der Yagus entspringt mit einer nicht sehr bedeutenden Anzahl Wurzeln in einer ziemlichen Entfernung vom vorigen, tritt durch das Hinter- hauptsloch nach aussen, schwillt zu einem beträchtlichen Ganglion an und tritt mit zwei Aesten aus demselben. Der vordere entspricht dem vorderen Aste des Hypoglossus, er läuft zwischen den beiden Zungen- beinhörnern nach vorn zur Substanz der Zunge; der hintere verhält sich als Eingeweideast, auf dem Schlunde nach hinten verlaufend. Hypoglossus entspringt, wie bei den Kröten, als erster Halsnerv, tritt durch die Oeffnung des Atlas und verzweigt sich am hinteren Zungenbein- horn und den unteren Muskeln des Zungenapparates. Ueber den $Sympathicus kann ich nur unvollständige Data mittheilen. Wohl sah ich den Ganglionstrang längs der Wirbelsäule und einen Ver- bindungsast des Hypoglossus zum Ganglion Vagi, ob aber von da aus ein Ast in der Schädelhöhle zum Ganglion Gasseri läuft, war mir unmöglich zu entscheiden. Ich hatte nur ein Exemplar des Salamanders und der Raum der Schädelhöhle, den das Gehirn nicht einnahm, war so mit Kalkmasse erfüllt, dass es mir nicht gelang, eine deutliche Ansicht zu erhalten. Es ist mir indessen sehr wahrscheinlich dass dasselbe Ver- hältniss statt findet. Proreus ancurnus. Taf. IV, Fig. 7, 8 und 9. husconi’s Monographie dieses Reptils blieb mir unbekannt. Der Facialis ist ein starker Nerv und an seinem Ursprunge dicht mit Trigeminus und Acusticus verbunden. Ueberhaupt sind die Wurzeln des BATRACHIER. 87 ganzen seitlichen Nervenpaquetes des Medulla oblongata so mit einander verschmolzen, dass es unmöglich ist, die zu einem einzelnen Nerven gehörigen Wurzeln zu trennen, und nur aus dem später mehr oder weniger getrennten Verlaufe ihr Ursprung erschlossen werden kann. Sobald der Facialis den Schädel verlassen hat, gibt er einen dünnen Zweig nach hinten ab, welcher sich in der Gegend der Haut verzweigt, wo sie das Ohr bedeckt, und schwillt sodann zu einem ziemlich bedeu- tenden Ganglion an, welches durch ein Querästchen mit dem Ganglion Gasseri verbunden ist. Der Nerv läuft sodann nach unten gegen den Unterkiefer hin und vertheilt sich in die Haut der vorderen Halsgegend. Der Glossopharyngeus, im Ursprunge mit dem Vagus verbunden, trennt sich bald von diesem. Sein Hauptstamm krümmt sich um die Gehörkapsel herum, gibt einen Ast zum ersten Kiemenbogen, läuft sodann in der Tiefe auf der Mundhaut liegend nach vorn gegen die Zunge hin und verzweigt sich in dieser. *) *, Es könnte auffallen, hier eine Zunge des Proteus erwähnt zu finden, da noch Tschudi in seiner auf Zunge, Zähne und Füsse gestützten Classification der Batrachier (M&m. de la Soc. d’hist. nat. de Neuchätel, Tom. II) vom Proteus sagt : linguam non distinguendam. Diesen Fehler, der sich, trotz der sehr gründlichen kritischen Untersuchung, welcher der Verfasser nach eigener Aussage (pag. 5) alle Batrachier unterwarf, in seine Arbeit einschlich, zu rectificiren, reicht ein Blick in die geöffnete Mundhöhle des Proteus hin. Das vorspringende Zungenbein trägt an seiner Spitze einen stark fleischigen Wulst, der doch wohl die Zunge sein muss, zumal da zwei dünne Muskeln aus der Mundhöhle in diesen Wulst aufsteigen, die ihn auf die Seite und nach vorn ziehen können. — Ich ergreife diese Gelegenheit, um noch einen Punkt in Betreff des Zahnbaues bei Proteus zu beleuchten. Tschudi sagt S.10 u. 11: «Bei Hypochton fehlt der Oberkiefer, natürlich auch die Oberkieferzähne. » «Der Zwischenkiefer mit seinen beiden ziemlich weit nach hinten reichenden Fortsätzen ist mit Zähnen besetzt,» «sie (die Zähne des Vomer) stehen in einer einfachen langen Reihe» und in der Charakteristik des Genus, S. 94: « Dentes maxillares nullos; palatinos duabus seriebus longis. » Hr. Tschudi verfällt hier in denselben Fehler, den er S. 10 Hın. Prof. Mayer vorwirft; er nennt die Zähne, die er eben als Vomerzähne bezeichnet, in der Genuscharakteristik Gaumenzähne , während Proteus gar keine Gaumenzähne hat; und über den Punkt, den Cuvier schon (Ossem. fossiles) hervorhebt, dass in dem oberen Dach der Mundhöhle jederseits zwei parallele Zahnreihen stehen, lässt die Charakteristik ganz im Unklaren. Die äussere, dem Zwischenkiefer angehörige Reihe ist freilich ganz in der wulstigen Oberlippe versteckt und weit kleiner als die innere, den Pflugschaarknochen angeheftete. 38 BEITREGE ZUR NEVROLOGIE DER REPTILIEN. Die Anordnung des Y/agus ist ganz fischartig. In der Rinne zwischen den Kiemenbogen und der Muskelmasse der Halswirbelsäule verlaufend , schwillt er zu einem bedeutenden Knoten an und strahlt dann in mehre Aeste aus, von welchen die vorderen zu den Kiemenbogen, ein be- deutender mittlerer Ast zu den Eingeweiden, dem Schlunde entlang, der hintere zu der Seitenlinie läuft. Der hinterste der Kiemenäste ist wohl als Yypoglossus zu betrachten, da er noch weiter nach unten, als die andern laufend,, einen Zweig an die Rückzieher des Zungenbeins gibt und die ganze untere Muskelmasse der Zungenbeine mit seinem vordern Aste versieht. Der oberste aller Aeste, welche aus dem Ganglion austreten, begibt sich nach aussen an dıe Seitenlinie und läuft in dieser Spalte nach hinten. Er ist von den oberflächlichen Schichten der Seitenmuskelmassen über- deckt und desshalb , besonders weiter nach hinten, wo er dünner wird, schwerer aufzufinden, als im Anfange. Da die Seitenlinie des Körpers nicht in der Mitte, sondern fast im oberen Drittel der Körperbreite verläuft, so ist demnach dieser dem Seitennerven der Fische ent- sprechende Ast mehr nach oben, gegen den Rücken zu, als in der Körper- mitte zu suchen. Es existirt aber bei Proteus noch ein zweiter Seiten- nerve , welcher von dem Eingeweideaste des Vagus abgeht, und offenbar demjenigen Äste des Seitennerven der Fische entspricht, welcher sich bei vielen Arten dieser Thiere in der Gegend der Brustflosse verzweigt. Dieser Nerve verlässt den Eingeweideast in der Gegend, wo er hinter dem letzten Kiemenbogen hervorkommt, schlägt sich nach aussen und verläuft, ein sehr feiner Stamm, im unteren Drittel der Körperbreite , wie der obere Seitennerve im oberen Drittel, ohne dass indess eine Drüsen-Linie in der Haut, wie beim oberen, oder ein Spalt in der Muskelmasse seine Lage andeute. Man braucht einem Proteus nur etwas vorsichtig die Haut abzuziehen und man wird ihn leicht in der ange- gebenen Gegend finden. Er ist indessen so fein, dass ich ihn der Gegend der hinteren Extremitäten verlor; bis dahin habe ich ihn aber deutlich verfolgt. BATRACHIER. 39 Es ist dies derselbe Seitennerve, von welchem Valentin (Repertor. für 1837, S.59) sagt: «Bei einem jungen Proteus anguinus befand sich der sehr feine Nervenast zwar keineswegs in der Seitenlinie, sondern von derselben entfernt nach unten hin. Nur ist nicht zu vergessen , dass die seitliche Mittellinie verhältnissmässig nahe gegen die Mittellinie des Rückens fällt. Bei einem 4'/" langen Exemplare betrug die Dicke des Stammes dicht hinter den vorderen Extremitäten 0,0022 P. Z. und vor dem hinteren 0,0015 P.Z. Längs seines ganzen Verlaufes waren unter dem Microscope weder Knötchen noch Ganglienkugeln wahrzu- nehmen. » Ich kenne das Präparat, wonach diese Angaben entnommen sind, aus eigener Ansicht. Der obere Nerv in der Seitenlinie, der trotz grösserer Dicke, seines zwischen den Muskeln versteckten Verlaufes wegen schwerer zu finden ist, wurde damals übersehen , da man sich mit der Auflindung des unteren Seitennerven, der sogleich in die Augen fiel, begnügte. Die ersten Bogen dieser Abhandlung waren bereits gedruckt, als die zuvorkommende Freundlichkeit des Herrn Prof. Valentin in Bern mir Bojanus anatome testudinis zur Einsicht verschaffte. Ich ersehe aus diesem classischen Werke, dass Bojanus bei Emys dieselben Nervenverbindungen, geringe individuelle Modificationen ausgenommen , vorgefunden hat, wie die oben von Chelonia beschriebenen. Nur die Wurzel des Sympathicus aus dem Abducens scheint ihm entgangen ; denn an ihrem Vorhandensein zweifle ich nicht. ERKLÄRUNG DER FIGUREN. Für sammitliche Figuren der vier Tafeln sind dieselben Ziffern und Buchstaben zur Bezeichnung gewählt. Die romischen Ziffern I—XII bezeichnen die zwölf Hirnnervenpaare, wie sie für IR Menschen angenommen sind, und deren Verzweigungen. „ Nase. n- Augen. 5. Thränendrüse. 4. Zunge. 5. Unterkiefer. 6. Zungenbein. 7. ‚Gehörnehvenl 8. Columella. 9. Quadratbein. 10. Giftdrüse. 8. Sympathicus. \. Nervus Vidianus. Die meisten Figuren zeigen durch ihre Stellung ete. schon die Art ihrer Praparation. Chelonia, Taf. I, liegt auf dem Rücken, der Brustschild ist weggenommen, der hopf so gedreht, dass seine rechte Seite zur Anschauung kommt. Alle Figuren der Tafel I zeigen die linke Seite; bei den meisten ER RER Pr) sind die Muskeln, welche das linke Schulterblatt an die Wirbelsäule heften . darchschnitten und die Extremität nach unten gezogen, oder wie bei Fig. 5 wegge- schnitten; nur bei Monitor, Fig. 6, ist durch einen Schnitt durch die Mitte des Brust- beins die Br ust - und Baue hhöhle geoflnet. Fig. 1—5, Tafel III, zeigen die verschiedenen Schichten am Kopfe der Klapper- sc hlange, Fig. ı nach Wegnahme der Haut, Fig. 2 die Beissmuskeln mit der Gift- drüse noch unten gezogen, Fig. 3 alle Gebilde bis zur Basis eranii entfernt und diese selbst etwas mehr von unten gesehen. Fig. 4 sind nur die Haut und die oberflächlichen Kaumuskeln nebst dem Gehörnerven entfernt und das Gehirn eröffnet, Fig. 5— 7 Quadratbein, Giftdrüse und Beissmuskeln nach unten gebogen ; Fig. 8 und 9 sind nach demselben Präparate wie Fig. ı, Tafel IV; Fig. 8 zeigt die hinteren Theile des Kopfes und den Hals nach Wegnahme der oberflächlichen Muskelschichten ; Fig. 9 den Anfang des Wirbelkanals mit dem tiefen Sympathicus von aussen her eroflnet; Fig. ı, Tafel IV, das Gehirn nebst den Nerven der rechten Seite von oben. Tafel IV, Fig. 2, ist das Unterkiefergelenk geöffnet, der Hals durch einen langen Schnitt zur linken Seite gespalten, Kopf und Wirbelsäule nach oben, Unterkiefer mit Schlund, Luftröhre etc. nach unten zurückgeklappt, die Zunge grösstentheils entfernt. Die Hirnhöhle und der Wirbelkanal sind von unten her eröffnet; ebenso die rechte Augenhöhle und alle Nerven der rechten Seite von innen präparirt. 1% ıg. 5 und 5 Ansichten des Hirns und seiner Nerven von oben. Bei Fig. 5 ist der Unterkiefer gespalten und mit der Zunge nach aussen zurück- gedreht. Fig. 4, Ansicht des verlängerten Markes von Bufo pantherinus von unten. Fig. 6,7, 8 und 9 sind um das Doppelte vergrossert, und zwar zeigen Fig. 6 u. 8 Seitenansichten des Kopfes und seiner Nerven , während Fig. 7 den Kopf von oben und Fig. 9 die Bezahnung des Oberkiefers darstellt. > 0 0 A t adınat PBettanmer in ‚lap I Tath de Nicolet & Neuchatel CHNEILONIA MIIDAS. optadnat „"Bettarmier m Jap o FE: Mt] a m A TINTN m) 2 See De AMP LJ \SAllı NLAL en 0) z3.CHAN LAU a | Ü) ); \] "] IC US FgA. Ir A RR NWS) Vom DET | I ©. al MO IN N \ Is . Tab: Vostad nat J@Bettannıer mlap. Lih de Nicolet a Nenchatel (Sun [9] ZZÄSNIMIAN Vom Senegal. I 7 CGHAMIPSA SCLEIROPS. | FI. B\UTO PANTRERINUS— 5 BUF®O CINEREUS. a &. SALAMNLUNDERAMLAGCTTLATNSZZ zZ 7& so. PROTEUS an GUINL a N FEAuWT Erz sch . a. RR »ı ’M D