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AI^TBS SCIENTIA VB&ITAt

N OBI LIAI

DE FRANCE

ou RECUEa OfeMÈRAL |

DES GÉNÉALOGIES HISTORiaUES

DES MAISONS HOBtes DE Cfi ROTAUMC

M. DE SAINT-ALLAIS

K*K kS COHOneM

DS MM. DE COURCBU.8S, L'&UÉ DE l'eSPIKBS, DE SAIXT-KINS

ET ftUTBBS OtVtAlOOtiTtt Ctl.k&k(»

TOME ONZIÈME

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PARIS

LIBRAIRIE BACHELIM-DEFLOItENNG

i, QtI4l M*L4I1U«I», S

MDUCCLXXVI.

NOBILIAIRE UNIVERSEL

DE FRANCE

IMPRIMERIE DE NOËL TEXIER

A PONS (CHARENTE-INFÉRIEURE).

NOBILIAIRE UNIVERSEL

DE FRANCE,

ou

RECUEIL GÉNÉRAL

DES GÉNÉALOGIES HISTORIQUES DES MAISONS NOBLES

DE CE ROYAUME,

Faisant suite au Dictionnaire de la Noblesse de France, qui paraissait avec privilège du Roi, avant la révolution;

Suivi du Catalogue général des Chanoines Comtes de Lyon^

depuis Tan looo, jusqu^en 1788;

Par M. DE Saint- Allais y auteur des généalogies historiques des Maisons souveraines de PEurope.

DIEU ET LES BOURBONS.

TOME ONZIÈME

A PARIS, Chez l* AUTEUR, rue db la Vrillière, k**. 10.

1817.

Rtimprimi en iSjSt

A LA librairie BACHELIN-DEFLORENNE,

3, Quai Malaquats.

es

J

-a^

DISCOURS

PRÉLIMINAIRE.

L

E succès d'un ouvrage n'est pas douteux, lorsqu'en moins de deux ans, on le voit s'élever à son onzième vo- lume; leiVbW/mirepeutdoncêtre considérécommel'his- toîrc propre des familles nobles de France; les mémoires qui y sont introduits, sont le véritable exposé des ser- vices que chacune d'elles a rendu à la patrie et au souverain ; la garantie de ces mémoires se rencontre, d'aborddanslespreuvesmatériellesquej'aisoind'exiger, eti défaut de celles-ci (ce qui est on ne peut pas plus rate) , dans la moralité et dans la responsabilité même de la famille qui a fourni l'article. Car, après les dé- sastres d'une révolution aussi longue que celle que nous avons éprouvée, et lorsque les lois les plus terribles ont ordonné l'anéantissement total des titres de noblesse, il est par fois impossible d'exiger qu'on produise les actes originaux qui ont été détruits en vertu de c^^ mêmes lois, il faut donc que l'écrivain s'en rapporte à la notoriété publique, et au dire de la famille, qui prend dès-lors sur elle-même de prouver ce qu'elle avance. Mais dorénavant, lorsque ces cas arriveront , je me ser- virai de cctteexpression: selon la tradition de famille^ ou selon lanotoriétépublique ;decette manière , on sera fixé surleplusoumoinsdeconfiancequ'ondevraaccorderau fait mentionné.

L'histoire de chaque famille est de la plus grande

ij DISCOURS PRELIMINAIRE.

Utilité pour les diverses provinces du rojraume et peur rhistoire générale; c'est une pépiiiière de matériaux qui doivent servir un jour à l'élévation d'un grand édifice, et tel siège, tel combat, tel événement qui nous pa- raissent de peu d'importance dans la narration qu'en fait aujourd'hui une famille, seront cités plus tard dans l'histoire même de la province, avec tout l'éclat et tout l'intérêt qu'ils peuvent inspirer. Mé^eray, le P. Daniel, Vély, le président Hénaulty n'ont fait paraître sur la scène que quelques familles de France, parce qu^fls n'ont connu que celles qui entouraient le trône et qui remplissaient les grandes charges de l'état ; mais s'ils avaient eu sous les yeux tous les faits historiques qui appartenaient aux gentilshommes répandus et fixés dans les diverses provinces du royaume, ils auraient gro^i leur histoire d'une infinité de traits, qui auraient honoré la noblesse, en instruisant la postérité. Ainsi rien n'est plus utile que d'établir l'histoire des familles, et celles qui négligeraient d'en fournir les moyens, sont non- seulement coupables envers elles-mêmes, mais encore envers la chose publique ; je dis, envers elles-mêmes, parce que tout chef de maison a des devoirs à remplir, et que le premier de tous, est de rappeler les hauts faits de ses ancêtres, afin d'en faire honorer la mémoire, et de fournir à ses enfants les plus beaux exemples à imiter ; je dis, envers la chose publique, parce que c'est de la réunion de toutes les histoires privées et domestique3, que se forme l'histoire générale ; et que l'amour de la patrie et du souverain, doit décidément porter à en- richir celle-ci de tous les matériaux qu'on peut offrir.

Le Nobiliaire est, d'ailleurs, souvent consulté par les historiens du tems ; et les auteurs de la Biographie uni- verselle, et ceux de la Biographie moderne y ont puisé

DISGOimS PR^IMINAIRE. iij

tous les traits qui pouvaient honorer les familles nobles de France.

Il est à remarquer que ces onze premiers volumes sont en bonne partie composés des meilleures maisons du royaume, de noms illustres connus par leurs services et leur ancienneté, et Ton peut citer parmi un grand nom- bredecesderniers, les maisonsà^ Adhémard, d'Alès-d'An- du^e, SiAlsacé-Hénin'Liétard, diAmbly, d'Anglade, SAstorg, à* Àubusion-la-Feuillade, à^Avaray, de Bar- ioH deSlgtM^^aô, de Beauvair'du'Rourc'Grimoard, de Bec- de-Lièvre, de Bèlcastel, de Belves^ery de Béthune-Sullyy de ÉHhune-Hesdigneul, de Beaupoil de Saint- AulairCj de la BoessUre-Chatiibors, de Bouille, de Baubers, du Bour- blanc, dt Brancas, de Brandon, du Breil du Pontbriand, de Brosse, de Bruc, de Bryas, de Calvimonty de Car aman, de Castelhdjac, de Casteras, de Castillon, de Chamhray, de Chapt de Rastignac, de Charlus, de Charnacé, de Chastégnier, de Châteauneuf-Randon, de CUnchamp, de Cocherd, de Cœtlogon, du Coetlosquet, de Coigny, de Cor- doue, de Couasnan, de Courbon-Blénac, de Courtarvel, de Grillon, de la Crtwx (fe ^^jfz;^ ^ de Saint-Vallier, de la Cfît^ de Bour^^ac et de Chantérac^ de Cugnac, d'Escay- rac'Lauture, d^Escars, des Escotais, d'Espinchal, de FiTMf, de Fontanges, de Fortia, de Francheville, de Ganay, de la Garde de Chambonas, dt Çibon, de G/- fomfe, de fe Gonidec, de Goulaine, de Goussencourt, de Grave, de Grignan, des Guillaumanches du Boscage, du Hallay, SHanache, de Hénin-Uétard et de Cuvillèrs, du flbwx, des Isnards, de Lancrau de Bréon, de i^^tn- ^/ofi i/f^ Bouchet et d'Estaintot, de Lescun, de Lestrange^^ de Loubens, de Lubersac, de Luscan, de Maille-Brea^é, de MauUon, de Melkt, de Molen^ de la Vernide et de Saint-Poncyy de Montalemberty de MonthierSy de Mow/-

JV DISCOURS PRéLIMINAIRE.

le:(uny de Montmorency ^ avec toutes ses branches, telles que Montmorency-Laval y FosseuXy Luxembourg^ etc.; de MorangiiSy de Moustier^ de Narbonnty de PassaCy de Poixy de PonteuiSy de Prdssac d'EsclignaCy du Pi*y- Melgueily de Quemper de Lanascoly de RiviirCy de Jîo- cheforty de Saint-Aignany de Saint-Juiryy de Saint-Mau- riSy de Saint-Romany de Salignac-Findony de Sallmardy de Salperwicky de Ti//}', de Tournany de Toustainy de Tramecourty de la Trimoilky de Trogqffy de Tuderty de Tw/Zd^ i^ Villefranchty à^Ussdy de Valadyy de Fo/Zm, de Verdonnety de Viominily et une infinité d^autres maisons moins illustres, mais non moins distinguées par leurs^ services et leur dévouement à la cause de nos Rois.

J'ai fait, de mon côté, de grands sacrifices pour la. noblesse, j^ai acheté tous les livres rares, tous les ma* nuscrits précieux, tous les titres originaux que j'ai ren- contrés, j'ai voulu sauver ainsi les débris d'un triste et malheureux naufrage, pour en former une espèce d'arche de salut, oti chaque famille puisse, avec certi- tude , reconnaître ses premiers patriarches.

J'ai en outre réuni à mon cabinet, ceux de M . le comte de Waroquier, de M. de la Chesnàye-des-Bois et de M. Fabre, quiavaient tous des /7rm7^gTe5rfM/?oi, pour faire paraître leurs ouvrages sur la Noblesse, avant la révolution, et j'ai au moins deux cent mille titres origi^ naux et pièces manuscrites de la plus haute importance, qui intéressent toutes les familles du royaume, et qui sont à leur disposition.

Les titres, mémoires et lettres doivent être adressés, franc de port y à M. de Saint- Allais, rue de la Vrillière, n». lo, près la Banque de France.

30

NOBILIAIRE UNIVERSEL

OU

RECUEIL GÉNÉRAL

DES GÉNÉALOGIES HISTORIQUES

DES MAISONS NOBLES

DE FRANCE,

Fomtant les matériaux' du Dictionnaire universei.

^ DE LA Noblesse

•T.

L

A CROPTE, en Périgord. La maison de la Cropte a toujours tenu un rang distingué dans Tordre de la noblesse par son ancienneté, ses services et ses alliances ; elle tire son nom et son origine de la paroisse de la Cropte (i), située dans le diocèse de Périgueux, elle avait un château, connu sous le nom déport, ou For^ teresse de la Mothe,

Le nom de la Cropte dérive du latin cryptûycr opta ou crofa, qui signifiegrotte (2), caverne, souterrain, creux,

(i)On.ne connaît en France que deux paroisses du nom de- là Cropte; l'une est en Périgord, à trois lieues S. E. de Péri» gueux ; on y compte 270 feux. L'autre est dans le Maine , au diocèse du Mans, sur la petite rivière de Vaize, à quatre lieues et demie S. £. de Laval; on y compte i65 feux.

{2) Ui^ titre latin de Tan i258, conservé autrefois dans les archives du chapitre de Saint-Astier, porte qu'Hélie de Valbeio, chevalier, rendit hommage à l'abbé et au chapitre de Saint- Astier y pour différents objets, entr'autres pour une Cropte , si- tuée dans Chàteauvieux de Grignols. ( recognovit tenere..*^

II. I

2 DE LA CROPTE.

fosse et quelquefois rocher (i) ou maison. (Voyez le Glossaire de du Congé).

La maison de la uropte était déjà connue au com- mencement du douzième siècle, et était partagée, avant Tan 1 200, en trois branches principales; mais sa filiation suivie et prouvée par titres,ne remonte qu'à Tan 1271(2). Ses premiers deçrés sont presque tous formés de sujets décorés de la cnevalerie, y compris Hélie !«". de la Cropte, qui vivait sous le rèçné de*Louis-le-Jeune. Elle a donné trois évéques à Téglise; l\in, à Sarlat, en 1416 ; un autre, évêque et comte de Noyon, pair de France ; et le troisième, à Aleth ; deux abbés de Cadoin, dans le quatorzième siècle ; plusieurs archidiacres et grands di- gnitaires à réglise de Périgueux, et un nombre considé- rable de personnages d istingués dans Pétat ecclésiastia ue; quatre cnevaliers de Malte, dont un, dans le seizième siècle; plusieurs officiers-eénéraux, deux gou verneursde Salces, et un grand nomore de militaires de tout grade. Elle a contracté des alliances illustres, dont une avec la maison de Savoie; Uranie de la Cropte épousa le comte de Soissons, frère aîné du prince Eugène, et Marguerite de la Cropte-de-Lencais fut mariée avec Gilles de la Tour-d'Auvergne, seigneur de Limeuil, de la maison des vicomtes de Turenne et ducs de Bouillon ; Talliance qui donna pour mère à Fénelpn Louise de la Cropte, est une des quatre que ces deux anciennes maisons ont

Croptam in Veteri Castro de Granholio). Une ancienne traduc- tion de cet acte rend le mot cropta par grotte.

Le Roman tle Garin dit :

Li destrier sont Léans el sousterrin. En une crôte que firent Sara^in,

(1) Guillaume le Breton, parlant, dans le 10*. livre de sa Fhilippide, du château de la Roche^U'-Mainey ou du Moine Orupes monackij, s'exprime ainsi : Dum tu conaris monachi sub* vertere crotam. On lit dans une charte de Tan 1417 : Quamdam crotam, seu fundamentum turris, sitœ in locode sabrano, etc.

(3) Cette nlîation pourrait remonter plus haut, et se ratta- cher même au cartulaire de Chancelade, si on considère que Fortanier I de la Cropte, qui forme le troisième degré, devait être fort avancé en âge en 1171, puisque son arrière-petit^fîlle se maria 28 ans après, c'est-à-dire, en 1290.

/

DE LA CROPTB. 3

contractées ensemble. On remarque parmi les autres, dont plusieurs sont réitérées , et toutes avec des familles d^ancienne chevalerie, celles d^Abzac-de-la-Douze et de Mayac, des Achards-de-Joumard, de Saint- Astier, d'Au- beroche, d'Aydie, de Barrière, de Beynac, de Bourdeille, deBruzac,deCampnhac, de Carbonnières,deChabans, du Laù , de Durfort-de-Ci vrac, de FayoUe, de Flamenc- de-Bruzac , du Fleix , de Gaing-de-Montagnac , de Gri- moard-dc-Frâteaux, de Jaubert-de-Saint-Gelais et de Nantia, de Lentillac-Gimel , de Malvin-*Montazet, de Martel-Marennes, des Martres, de Massin, de Montfer- rand, de Motes, de Neufville, de la Place-de-Torsac, de Pons-Saint-Maurice, de Portefoi ou Portafe, de la Porte-de-Floirac, de Prévôt-de-Sansac , de Raimond^ de la Rochefoucauld, de Roffignac, de Salignac-de- Féndon, de Seris, de Siorac, de Solmignac, de Taille- fer, 4le Tiraqueau, de Vigier, etc. Elle a formé plusieurs branches, dont il n^existe plus aujourd'hui que trois, qui sont celles de Bourzac, qui est Taînée, de (Jhantérac et de Saint-Abre.

Les plus anciennes notions que nous ayons sur l'exis- tence de cette famille, sont tirées du cartulaire de Chan- celade, et d'une charte de Tabbaye de Cluny, de l'an 1144, c'est à l'aide de ces deux monumens, que nous allons établir ses premiers degrés.

1. HélieDE LA Cropte, chevalier, vivait vers le milieu du douzième siècle. On ignore le nom de son père (i) ; mais on apprend par une charte, que sa mère, dont on ijgnore aussi le nom, avait été mariée deux fois, et qu'il était frère utérin de Pierre Urdimal, chevalier de Lardi*-

(t) Nous verrons plus bas que les plus anciens sujets du nom de la Cropte, dont on ait connaissance, par le cartulaire de Chan- celade, sont deux ecclésiastiques vivants entre 1129 et 1143 , sous Tabbé Gerald I. Ils paraissent avec le surnom de la Cropte, à une époque voisine de l'origine des surnoms ; et Ton sait que les ecclésiastiques n'avaient à cette époque ni titre, ni qualité pour prendre un surnom ; par conséquent celui que portaient ceux-ci, était nécessairement le nom de leur père ; et Texistencc de ce père, qui jusqu'à présent nous est inconnue, doit dater de la fin du XI*. siècle , puisque deux de ses fils étaient majeurs entre les années 1 129 et 1 143.

I

4 DE LA CROPTE.

malie (i). Il souscrivit quatre chartesdedonations^ faites en faveur des abbayes de Cluny et de Chancelade; la pre- mière, qui est datée du 9 des Calendes de novembre (24 octoore] 1144, est tirée d^un cartulaire de Cluny, dont la copie est conservée à la Bibliothèque du Roi, sous le S^Sq^fol. 289. Elle porte que Tévêque de Périgueux confirma à cette abbaye le don que Raitiaud, un de ses prédécesseurs, lui avait fait de Péglise de Saint- Jean de Roncenac; on compte parmi les sept souscrip- teurs de cette charte, quatre archidiacres de Péslise de Périgueux,quisont:PierredeNanclar,GeofroydeVern, Itier de Périgueux et Geofroy de Chauze, dont les si-

Siatures précèdent immédiatement celle d^Hélie de la ropte. De trois autres chartes a uHl souscrivit et qui sont rapportées dans le cartulaire ae Chancelade, celle qui paraît la plus ancienne, est une donation que Foucaud d^Ans et JBoson , son neveu, firent à cette abbaye, entre les mains de Tabbé Hélie (entre 1143 et 1168), de ce quHls possédaient au Mas de Palers [cartuL de Chance- ladeyfoL 82) ; la seconde contient une donation, faite vers le même tems, par Hélie Essandos, decequUlavait, au lieu appelé Combeprofonde [ibii.yfoL 25, verso) ;

f>ar la troisième, tirée aussi du cartulaire de Chancelade fol, 59)9 Guillaume Urdimal renouvela et confirma le don que Pierre Urdimal, chevalier de Lardimalie, son père et Foucher Urdimal, son frère, avaient précédem- ment fait à la même abbaye, d'un setier de froment, me- sure de Périçueux, à prendre sur leur part de la dixme de la paroisse ae Montagnac; Guillaume Urdimal fit cette donation dans le monastère de Chancelade, sur Tautel de Saint-Thomas, martyr (2), entre les mains de Fabbé

(i) La famille d'Urdimal, qui était fort ancienne en Péri- gord et qui a donné son nom au château de Lardimalie, fondit, dans le XIV*. siècle, dans la maison de Foucauld, par le ma- riage d'Alix Urdimal avec Bertrand de Foucauld, chevalier; cette dame devint héritière de Lardimalie, par la mort, sans enfants, de Pierre et Hélie Urdimal, ses frères.

(2) C'est Saint Thomas Becquet, archevêque de Cantor- béry, qui fut martyrisé le 29 décembre 1170; il paraît, d'après cette charte, qu'on ne peut guères reculer au-delà de Pan 1 180, que le cuite de ce saint fut introduit et répandu en Périgord^ peu d'années après sa mort.

DE LA CROPTE. 5

Geraud II [ entre 1 168 et 1 189 ) , en présence de Pierre Urdimal, son père (i) , et ses frères Foucher, Audoin delaCropte, prêtre, Héliede laCropte, chevalier (2), Gerald de Vegonac , archiprêtre (de laCité) , Bertrand et hier de Sauzet, Adémar de Condat, Gautier de la Roche, etc.

On ne connaît ni le nom de sa femme, ni le nombre de ses enfants ; mais on Juge par le rapprochement des tems et des lieux, quUl tut père de:

II. Pierre de la Cropte, I®*". du nom, vivait à la fin du douzième siècle et au commencement du treizième ; il est connu par cinq donations faitesàPabbaye de Chan- celade, dans Tintervalle de 1 189, à 1 217; la première, par Robert de Seneleus, du tems de Fabbé Pierre, entre 1 1 80 et 1 20 5 [cartiil, de ChanceladeJ^oL 1 5 3) ; la seconde fut faite vers le même tems , entre les mains d^Etienne Dauriac, prieur de Chancelade, par Robert de Brolacet Sazie, sa femme, en présence d'hier de Senelac (Se- nillac), Adémar et Hélie de Montacès et autres [ibid.y fol, 1 69); la troisième, par Ranulfe de Chalannac (Cha- lagnac), et ses quatre fils, qui donnèrent une rente qu'ils percevaient sur les moulins de Perdus, leur portion du droit de pêche, etc.; on remarque parmi les souscripteurs de cette charte, Hélie de Charroux, chantre de Péglise de Saint-Etienne, Ranulfe du Chadeuil, Bernard de Saint- Astier-d'Agonac , Aimeric et Gerald de Chamberlhac, Mathieu deChabans et autres (/^/(/.,/o/. i3i) ; la qua- trième fut faite entre les mains de Tabbé Etienne [entre i2o5 et 1217), par une dame, appelée d'Aimirix de la

(i) Vident i bus et audientibus Petro, pâtre suo , et fror

tribus suis Folcherio , et Audoino de la Croptd, sacerdote , et Helid de la Croptd, milite CCartul, de Chancelade, fol. 59). Le sens de la charte, et le rapprochement des dates, indiquent assez que c'était de Pierre Urdimal, et non pas de Guillaume, son tils, qu'Hélie et Audoin de la Cropte étaient frères, c'est- à-dire, frères utérins, comme étant enfants de la même mère.

(i) La qualification de chevalier, qui est donnée ici à Hélie de la Cropte, et qu'il ne prend pas dans les actes précédents, fait présumer qu'il accompagna le roi Louis-le-Jeune à la croi- sade de 1147» et que ce fut en récompense des services qu'il rendit dans cette expédition , que ce titre honorable lui fut ac- cordé.

6 DE LA CROPTE.

Brande-d^Agonac, qui donna le droit qu^elie avait sur la borderie de la Malrachie, située à Rochairel, en pré- sence de Pierre de Raimond, chapelain de Saint-Jean, Guillaume de Saint-Silain, etc. (iaid.yfol, 122) ; enfin, la cinauième fut faite aussi du tems de Pabbé Etienne, par Hélie Ranolf, chevalier de Bourdeille, lorscju'il se fit religieux à Chancelade; on compte parmi les témoins et souscripteurs de cette dernière charte, Guillaume de Saint-Silain, Hélie et Ebles, seigneurs de Bourdeille, Aimeric de Chamberlhac, Aimeric Pons, Pierre de Creissac, Raimond de la Barde, etc. [ibid,,foL 121, verso].

On ignore Tannée de sa mort, et aucun titre ne nous fait connaître le nom de sa femme, ni celui de ses en- fants * mais tout porte à croire qu'il fut père de Forta- nier I*'. de la Cropte, chevalier, par lequel commence la filiation suivie; il semble qu'on peut aussi mettre au nombre de ses enfants :

Alais de la Cropte, mariée à Etienne de la Cropte, de la branche de Thénon, dont elle était veuve en 1246, suivant un accord fait, en cette année, entre elle et Sé-

giine de la Cropte, sa fille, d'une part, et un nommé ernard Comte.

Lecartulairede Chancelade nous a conservé les noms de plusieurs autres sujets du nom de la Cropte; mais à Fexception d'Audoin, qui était frère d'Hélie, rien n'in- dique à qu'elle branche ils appartenaient; voici leurs noms, rangés dans leur ordre chronologique :

!•. hier de la Cropte, prêtre, chanoine et chapelain de l'église cathédrale de Saint- Etienne, est connu par trois donations faites à l'abbaye de Chance- lade, dans lesquelles il est nommécommetémoin ; la première, par Gerald d'Angouléme, Guil- launie, son frère, Raimond, leur neveu, et Pé- tronille de Saint- Astier, mère de ce dernier ; la seconde, par Etienne de Monlau, chanoine de Saint- Etienne , et la troisième, par Robert de Goyas, chevalier de Montagrier, et Hélie, son neveu. Ces trois chartes, comme beaucoup d'au- tres, n'ont pas de date précise; mais comme elles ont été rédigées en présence de Geraud I, abbé

DE LA CROPTE. 7

de Chancelâde, elles doivent être placées entre 1 129 et 1143 ;

2<>. Arnaud de la Cropte, prêtre et chanoine de Chancelade, fut contemporain et peut-être frère d^Itier delà Cropte, ils souscrivirent ensemble la donation faite par Gerald d^Angoulême, entre II 29 et 1143 ;

3«. Hélie de la Cropte, chanoine et pénitencier de Péglise de Saint- Etienne de Périgueux, pourrait être neveu des deux précédents, et frère d'Hélie de la Cropte, chevalier. Il souscrivit quatre chartes de donation en faveur de Pabbayede Chancelade, dont l'une fut faite en ii 6i , par Olivier et Plas- tulphe des Arènes, frères, et par leurs neveux; et les trois autres , par diverses personnes, du tems des abbés Hélie et Geraud II, c'est-à-dire, entre 1143 et 1189;

40. Audoin de la Cropte, prêtre et chanoine de Chancelade, frère d'Hélie de la Cropte, cheva- lier, fut témoin de six donations faites à Chan- celade, sous Tabbé Geraud II (entre 1168 et II 89) ; on remarque parmi les témoins de ces diverses donations, Pierre Vicier, habitant de la citéde Périgueux, Pierrede Kaimond, Arnaud deSaint-Astieret Pierre de Veyrines, chanoines de Saint-Astier, etc.

Vers le même tems, c'est-à-dire environ l'an ii5o, vivait Pierre de la Cropte-d'Agonac, fils d'Hélie de la Brande (i), qui fit donation à Chancelade , de trois deniers et une maille de for^at^ de rente, assise sur un jardin, situé au bourg d'Eyvirac, en présence de plusieurs té- moins, dont deux sont nommés dans un acte de l'an II 53. Ici se terminent les renseignemens puisés dans le cartulairede Chancelade, qui com- mence presqu'avec le douzième siècle et se ter- mine vers l'an i23o. Ce monument, si précieux

(i) Pierre , fils d'Hélie de la Brande , s'appelait la Cropte , sans doute du nom de sa mère, et en vertu d^une substitution : ces exemples ne sont pas rares dans le XII*. siècle.

\

8 DE LA CROPTE.

pour rhistoire du Périgord, a péri dans la révo- lution, et sa perte est irréparable (i).

Branche de la Mothe^e-la-Cropte, éteinte.

La branche de la Mothe est regardée, avec raison, comme la première branche de la maison de la Cropte, puisqu'elle habitait le chef-lieu de la paroisse (2), aont

(i) Il existe des extraits assez étendus d'une partie de ce car- tulairc, parmi les manuscrits de M. Leydet, conservés à la Bi- bliothèque di^ Roi ; ces manuscrits sont précieux pour l'histoire du Périgord, par les recherches et la saine critique de leur auteur.

(2) La paroisse de la Cropte, située à trois lieues de Péri- gueux, a toujours été regardée comme le berceau de la maison de la Cropte, dont la branche aînée avait son château dans le bourg et y faisait sa résidence ordinaire. A peinei reste-t-il au- jourd'hui quelques vestiges de ce château, qui était fort ancien, et qui est connu, dans les titres, sous le nom de Place forte, ou Forteresse de la Mothe. Il y a lieu de croire qu'à l'époque de Forigine des surnoms, c'est-à-dire, dans le XI«. siècle, les pre- miers seigneurs de cette maison jouissaient du droit de seigneu- rie et haute justice, non-seulement sur le château et le fief de la Mothe, mais encore sur tous les bourgs et paroisse de la Cropte, puisqu'ils en ont adopté le nom, et l'ont transmis à leurs des- cendants ; sans cela ils ne se seraient surnommés que la Mothe, suivant l'usage généralement reçu parmi l'ancienne noblesse, de prendre le nom de son fief. La justice de la paroisse de la Cropte passa dans la suite aux comtes de Périgord, qui en jouissaient dès le XIII*. siècle, et en firent don à la maison de Périgueux, qui possédait déjà plusieurs fiefs et domaines dans cette paroisse, et en faisait hommage au comte Archambaud III, comte de Périgord, confirma, en 1293, les privilèges de cette maison, et donna à Pierre de Périgueux la justice haute, moyenne et basse de toutes ses terres et fiefs, et voulut que le tout relevât de lui, avec réserve du ressort d'appel. Enfin, Elie de Périgueux rendit hommage, le dimanche après l'Ascension i3o2, au comte de Périgord, pour tout ce qu'il tenait es paroisses de la Cropte, la Douze, etc. La maison de Périgueux s'étant éteinte dans le XIV*. siècle, une partie considérable de ses biens, entr'autres la terre de la Cropte, passa par succession dans la maison de Bourdeille, et y est restée jusqu'au i5 février 1480 (v. st.), que François, seigneur de Bourdeille, vendit à Antoine de Salignac, les bourgs, lien et paroisse de la Cropte, et fort de la

DE LA CROPTE. 9

elle a pris le nom. Ses premiers degrés n^étant pas assez connus pour établir une filiation suivie, nous ne la com- mencerons qu^à :

Geraud ou Gérard de la Cropte, damoiseau de la pa- roisse de la Cropte, ne vivait plus en 1 304. Illaissa, d'une femme dont le nom est ignoré, trois fils qui sont :

lo. Pierre de la Cropte qui suit :

2^. Raimond de la Cropte fit donation, par aae

[>assé sous le sceau cfe TofRcialde Périgueux, e 3 des nones de mai i3o4, ^ Pierre de la Cropte, son frère, de toute la part et portion quUl avait dans la succession de ses père et mère et celle de Geraud, son frère, défunt ; il prend le nom de Raimond de la Cropte ou de laMothCy dans un acte d'hommage, dont il. fut témoin, et qui fut rendu, le mardi après le dimanche Oculi tneif 1 326 |v. st.)» à Pierre de Périgueux, damoi- seau, par Pierre delà Cropte, damoiseau, fils de feu Fortanier de la Cropte, chevalier de ka pa- roisse d'Abzac ; il rendit lui-même hommage, le jour de la fête de Saint- Luc, évangéliste, 1327, à Fortanier de Périgueux, pour la maison qu^il habitait dans la paroisse de la Cropte, pour une autre maison contigue à celle-ci, avec les jardins et vignes en dépendants, et pour le droit qu'il avait sur les tenances de la Grave, de la Morelie, de la Becussie, de la Chesgeyne, sur les borderies de Las Pradeias et de Las Rodas, UOudoy- nie, etc., dans la paroisse de la Cropte ; sur les-

Mothe, situé dans la même paroisse, avec tout droit de justice, haute, moyenne et basse, maire, mixte et impaire, et tout ce qui en dépendait, pour le prix de cent livres d'or; sous la réserve d'un hoinmage-ti§(c et le serment de fidélité. Environ dix ans après, le 25 novembre 1490, le même Antoine de Salignac, qualifié chevalier, seigneur de Salignac (ou Saiagnac), TArche, Terrasson et Tursac, maria Marguerite de Salignac, sa iîllc, avec Jean d'Ab^ac, fils du seigneur de la Douze, et lui donna, pour tenir lieu de partie de sa dot, toute la terre, seigneurie et justice qui lui appartenait dans la paroisse de la Cropte, qu'il aiMsit acquise de M. de Bourdeille. Depuis ce temps, la terre de la Cropte a (ait partie de celle de la CN:>uze.

II. 2

10 DE L4 CROPTE.

auelsdomaines FortanierdePérigucuxavaitlout roit de justice haute et basse, sous le devoir d'une paire de gants blancs, et le serment de fidélité ;

3**. Geraud de la Cropte, mort sans postérité, avant Tan i3o4.

*

Pierre de l^ Cropte, damoiseau, reçut, le 3 des nones de mai ) 3o4, la donation que lui fit Raimond, son frère, de sa part de la succession de défunt Geraud de la Cropte, diamoiseau de la paroisse de la Cropte, leur père, de celle de leur mère (qui n'est pas nommée), et de celle de Geraud, leur frère, défunt ; il donna en ré- compense, à ^n frère, cent sols, monnaie courante ; il venait, le vendredi après Noël i3i4, à Jean Courtois \de Cortés]y bourgeois de Périgueux, cinq setiers de froment, mesure de Périgueux, et deux sols d'acapte , dûs par Pierre de Farge et Guillaume Geoffroy (ou de Jaufre), donzel, ù raison d'un pré, appelé loprat gran^ situé dans la paroisse de Saint-Crépin-d'Auberoche, un autre pré dans la même paroisse, et une terre appelée Deiis Rccotus, le tout relevant du vicomte de Limoges.

Il est probable qu'il est le même que Pierre de la Cropte, qui faisait sa demeure à Périgueux, et qui fut consul de la cité, en i322, i332, i335, et i336. On trouve des lettres du roi Philippe-le-Long, datées de Paris, le 26 juin 1 3 1 8, par lesquelles, sur le fondement des plaintes portées par Lambert de la Porte, bourgeois, Pierrede la Crovte,damoiseaii,ciauiTesciiOYens^conXTQ le consulat de Périgueux, ce prince en ordonna le sé- questre, et chargea ses commissaires d'informer dili- gemment, non-seulement de ces plaintes et de leur objet, mais de la bourse au trésor commun, et qu'elle était la cause et l'autorité de son institution, etc. (Mém. de Pe- rigueux, imp, en 1775, siippl,, pag. 43). Il est qualifié damoiseau et citoyen de Périgueux (c'est-à-dire, habitant de la cité), dans un acte, daté du mercredi après la fête de Noël i328, par lequel il donna, conjointement avec Hélie Plastulphe et Pierre Faure, une quittance de lots et ventes, à hier du Chastanet, clerc et homme de loi, et lui accorda l'investiture de plusieurs pièces de terre, bois, vignes et bruyères, que ce dernier avait acquis dans leur fondalité, et dans la paroisse de Champsevinel. Il

DE LA CROPTE. I I

estqualïfié consul de la cité de PérigueuXydansl^pTOcèS" verbal des titres, produits par les bourgeois de Péri-

Sueux, et envoyés en i332, à la chambre des comptes e Paris (Afem. dePérigueiix^ tom. 2.pag, 217). II fut témoin d'un hommage rendu, le mardi après la Saint- Martin d'hiver 1 335, par Pierre de la Cropte, chevalier de la paroisse d'Abzac, à Fortanier de Périgueux, che- valier. Enfin, il est fait mention de lui dans un acte de prestation de serment, fait le lundi après la fête de Saint- Martin d'hiver 1 336, par les officiers de la cité de Péri- gueux (Mém, de Périgueux^ pag, 255). On ne connaît pas la suite de cette branche; mais on sait qu'elle s'é- teignit dans le quatorzième siècle.

Branche d*Ab:{ac^ de la Pey:{ie et de Pottafé.

III. Fortanier DE la Cropte, I". du nom, chevalier, fils ou petit-fils de Pierre de la Cropte, I«f. du nom, s'obligea,coni'ointementavecHéliedelaCropte,donzel, son fils, par lettres, scellées à l'officialité de Périgueux, le 3 des ides (11) de juin 1271, de payer la somme de 3,000 sols, monnaie courante, à Agnès de Transelva, veuve de Guy de Barrière, donzel. Ilémancipa Almios de laCropte, sa fille, alors veuve de Pierre Vigier de Chignac, par acte passé sous le sceau de l'official de Pé- rigueux, le jour des ides (i5) d'octobre 1277, dans lequel il rappelle la constitution dotale que lui et Fine, sa femme, avaient faite à la même Almios, en la ma- riant. Il parvint à un âge très-avancé, et mourut avant l'année 1282.

Il avait épousé, vers l'an i23o et peut être plutôt (i), Fine Vigier, fille d'Hélie Vicier, II®, du nom, Viguier du Puy-Saint-Front de Périgueux (2), dont il eut au moins deux enfants, qui suivent :

(i) Cette alliance est connue par un extrait des titres du châ- teau de Caussade, conservé à la Bibliothèque du Roi: on en ignore l'époque précise, mais il semble qu'on peut la faire remonter à l'an i23o, et même plus haut, sur le fondement que Bertrande de la Cropte, arrière-pctite-fille de Fortanier I, se maria en 1299, et qu'il ne faut pas moins de 70 ans pour placer trois gé- nérations, non compris le bisaïeul.

(;») La maison de Vigier était une des plus anciennes, dts

12 DE LA CROPTE.

I". Hélie de la Cropte, II'*, du nom, qui suit;

2*». Almois delà Cropte, mariée à Pierre'^Vigierde Chignac. Son père et sa mère lui constituèrent, pour sa dot, loo livres, monnaie de Périgord,Ies habits nuptiaux, et plusieurs fiefs, situés dans les paroisses de Saint-Crépin, d'Eyliac, de Bas- sillac, de Saint-Laurent et de Saint-Pierre de Chignac. Etant veuve, son père Pémancipa, par acte, date du jour des ides (i5) d'octobre 1277, dans lequel il prend la qualité de chevalier (i).

IV. Hélie DE LA Cropte, II«. du nom, donzel, avait déjà succédé à son père, en 1282. Un acte du 3 des ides (i i) de juin, dont le reste de la date est emporté, mais qui paraît être d'environ Tan 1 28o,portequ'Agnès, fille de Gérald de Transelva, et veuve de Guy de Bar- rière, lui fit donation, et à Marguerite, sa femme, sœur et héritière du même Guy de Barrière, de tout le droit qu'elle pouvait avoir et prétendre sur la succession de son mari, à raison d'un legs de 100 sols, monnaie courante, que ce dernier lui avait fait, et qui devait lui être payé chaque année, sa vie durant, par le même Hélie de la Cropte, et par Fortanier de la Cropte, che- valier, son père ; elle se réserve néanmoins la somme de 3ooo sols, et celle desdits 100 sols, que les mêmes de la Cropte, père et fils, seront tenus de lui payer, comme ils s'y étaient obligés par lettres scellées à l'officialité de Périgueux, le 3 des ides de juin 1271.

plus étendues et des mieux alliées du Périgord; elle possédait en fief, de tems immémorial, la viguerie du Puy-Saint-Front de Périgueux, et en rendait hommage au chapitre de Saint-Front. Elle s'éteignit, vers la fin du XIV«. siècle, dans la maison de Cdgnac, par le mariage de Jeanne Vigier, fille unique et héri- ticre de Corborand II de Vigier, et disabeau de Domme, avec Henri de Cugnac, a chevalier. Il y a eu plusieurs familles de ce nom, mais il est incertain si elles sortent toute de la même souche.

(i) La qualité de cheifalicry que Fortanier I prend dans ses actes, fait ^irtsumer qu'il avait servi dans les guerres de Saint- Louis, puisque ce fut sous le règne de ce prince qu'il parvint à l'ordre de chevalerie, qui ne s'accordait, dans ces anciens tems, qu'à ceux qui réunissaient les services militaires aux avantages de la naissance.

DE LA CROPTE. l3

Il donna quittance , le 1 8 des calendes de Janvier (i5 décembre) 1282 , à Bertrand de Siorac , Donzel , d'une partie de la dot que ce dernier avait promise à Bertrande de Siorac, sa sœur, femme de Fortanier II de la Cropte , fils d'Hélie. On ignore Tannée de sa mort, mais il paraît qu'ilnevivaitplusen 1299. Il avait épousé, vers Tan i25o, Marguerite de Barrière, sœur et héri- tière de Guy de Barrière, Donzel (i), suivant Pacte de donation, aéjà cité, du 3 des ides de juin 1280, ou en- viron ; il en eut les enfants suivants :

i». Fortanier de la Cropte, II®. du nom, qui suit ;

2®. Lambert de la Cropte , recteur de Téglise de Mons, fit son testament le 18 des calendes de janvier (r5 décembre) i3i8, par lequel il de- manda à être enterré dans le cimetière des frères Mineurs de Bergerac ; légua à leur couvent , une réfection, le jour de sa sépulture, le lit sur lequel il devait être porté, et vingt livres monnaie cou- rante; fit dts legs aux églises de Saint- Aubin, Saint-Anian, Verdon, Ste-Lucie, Pontroumieu, la Cropte, etc.; et légua des sommes d'argent à la sœur de Fortanier de la Barde, à la fille de Fortanier la Roche, chevalier, et à Hélène du Châlard , qui étaient probablement ses proches parentes; à Ranulfe la Chapelle, son neveu, et à Pierre et Lambert delà Cropte, aussi ses neveux ; il institua son héritier universel, Lambert delà Cropte, chapelain de Verdon, son neveu; fit des legs à trois de ses nièces, religieuses à la Garde, et nomma ses exécuteurs testamentaires, Pierre de Marquessac, Raimond la Pradelle, Pierre de

(i) Barrière est une famille très-ancienne du Périgord , qui parait avoir tiré son nom d'un chàteau-fort, situé dans la cité de Périgueux, qui a été ruiné dans le XVI*. siècle, mais dont il existe encore des vestiges considérables. Cette famille a fini, vers le commencement du XV' siècle, dans trois frèrc^ nom- més Almaric, Archambaud et Roger de Barrière, qui n'ont iaisséquedes filles : les biens du premier ont passé dans les mai- sons d*Abzac, de la Douze etd'Estissac; ceux du second, dans la maison de Lur-Saluces ; et les seigneurs de Grimoard-de- Frateaux ont hérité de la succession du troisième.

14 DE LA CROPTC.

la Cropte, recteur de Saint-Anian, Lambert de la Cropte, recteur de Verdon, et Pierre de la Cropte, damoiseau ; 30. N. de la Cropte , mariée à N. de la Chapelle (la Capela), fut mère de Ranulfe et d^Arnaudde la Chapelle, qualifiés neveux de Lambert de la Cropte, dans son testament de Tan i3i8.

V. Fortanier DE la Cropte, I !•. du nom, donzel, donna quittance , le 18 des calendes de janvier (i 5 décembre) i282,departiedeladotdeBertrandedeSiorac,safemme, à Bertrand de Siorac , son beau-frère; il assista, le i3 des calendes de novembre (20 octobre) 1299 , avec la qualité de damoiseau delà paroisse de Saint- Pierre de èhignac , au contrat de mariage de Bertrande de la Cropte , sa fille, avec Guillaume d^Auberoche, damoi- seau. Il se rendit, en i3oi ,avecGuillaumedeBeaulieu, Bertrand de Belet, Vigier de Chignac , et Raimond de la Mothe, damoiseaux , pleige ou caution de la dot de Marguerite , fille de Robert de Portafé, damoiseau d'Au- beroche , et sœur de Géraud de Portafe, mariée à Ar- naudde Sendrieux(5^«^rew5), damoiseau, et auparavant veuve de Géraud Vigier, damoiseau , et mère d^ Arnaud Vigier. Il vivait encore en i3o5, suivant un acte féodal de cette année , ses fonds sont appelés en confronta- tion. Ilavaitépousé,avantran 1282, BertrandedeSiorac, sœur de noble Bertrand de Siorac , donzel de la paroisse de Siorac (i), près de Fontgaufficr , qui lui constitua, pour sa dot, 5 000 sols, monnaie de Péngord , des habits d'écarlate et des fourrures , comme on Tapprend par une quittance dotale de 1282. Les enfants provenus de ce mariage sont :

i». Pierre de la Cropte, II®. du nom; qui suit; 2«. Lambert de la Cropte, recteur et chapelain de Verdon , fut institue héritier universel par le

janvier 1 3 1 8. Il est qualifié recteur de Pégli de Saulnt-Anian , au diocèse de Sarlat, dans le

(i) Siorac est un bourg, paroisse et château sur la Dordogne, qui a donné son nom à une famille noble et ancienne.

DE LA CROPTE. l5

contrat de mariage de Marguerite de la Cropte, sa nièce, du dimanche après la fête de la nativité de la vierge, i337, auquel il assista.

3®. Pierre de la Cropte, chapelain, ou recteur de Téglisede Saint-Anian, fut légataire de Lambert de la Cropte, «on oncle, en i3i8.

40. Bertrande de la Cropte, épousa, par contrat

du i3 des calendes de novembre (20 octobre)

1 299, Guillaume (TAubtrochtCde AlbaruveJ ( i),

damoiseau de la paroisse d'Eyliac, fils de Rai-

mond d'Auberoche, damoiseau. Fortanicr de la

' . Cropte constitua en dot à sa fille, la somme

de 40.00 sols, une fois payée, et 100 sols de rente,

àPordonnancedemessire Guillaume Laperonie,

chevalier , sous le cautionnement de Pierre de

- . Périgueux, de Pierre de Barrière, et de Hugues

d^Abzac, damoiseaux, d'Hélie de Jaufre CGati^

fridiL chevalier, de /Pierre de Saint-Crépin, et

Guillaume de Beaulieu, damoiseaux.

5». Fine de la Cropte, ) ...

6\ Marie de la Cropte, religieuses a la

70, Esclarmonde de la Cropte, ) ^^'''*^' en 1 3 18.

VI. Pierre de la Cropte, II«. du nom, chevalier, fut un des exécuteurs du testament de Lambert de la Cropte, recteur de T^glise de Mons, en 1 3 18; il ne prenait en- corie alors, q^ue le titre de damoiseau ; il prend la même qualité^etrappelle défunt messire Fortanier delà Cropte, chevalier de la paroisse d'Abzac, son père, dans un hommagç.qu'il rendit le mardi après le dimanche Oculi mei i326 (v."st.),à noble homme Pierre de Périeueux, damoiseau ; il reconnut par cet acte, tenir de lui, en emphytéose, ou en fief noble (in feodum gentilej, sous le devoir d'une paire d'éperons dorés, un nombre

^t) Auberoche est une ancienne châtellenie, dont le premier château ou forteresse fut bâti par Frotier de Gourdon, évêque de Périgueux, mort en 991. La famille de ce nom remonte, comme toutes les plus anciennes du Périgord, â Toriginede la chevalerie : elle est éteinte depuis long-tems.

l6 DE LA CROPTE.

considérable de mas et fiefs, situés dans les paroisses de la Cropte, delà Douze (i), en présence de Raimond de la Cropte ou de la Mote^ de Pierre de la Cropte, au- trement dit Boniy clerc, et de Jean Dupuy, recteur de réglise de la Cropte. Il acensa, le 14 des calendes de janvier (19 décembre) i327, à Pierre Ebrard, clerc, une vigne située dans la paroisse de Saint-Pierre de Qiignac, moyennant une rente annuelle de six deniers, monnaiede Limoges, et 1 8 livres, monnaie de Périgord,

f)Our droit d'entrée, ou prise de possession. Il vendit, e jour des calendes (i) de juin 1 335, à Renaud Ebrard, de la paroisse de Saint-Crépin, un pré appelé le Grand Pré^ situé dans la même paroisse, sur le ruisseau du Manoire, joignafit le pré de Fortanier de StrCrépin, da- moiseau, pour le prix de 32 livres tournois, il prend dans cet acte, et dans les deux suivans, la qualité de chevalier de la paroisse d'Abzac. Il rendit, le mardi après la fête de St. -Martin d'hiver 1 3 3 5 FortanierdePérigueux,cheva- lier, rhommage des mêmes fiefs, et sous le même devoir qu'il Pavait rendu en 1 326, à Pierre de Périjgueux, au- quel Fortanier, son fils, venait de succéder: les témoins de cet hommage sont Pierre de la Cropte, damoiseau, et Pierre Forestier. Il assista en i337, ^^ contrat de mariaçe de Marguerite de la Cropte, sa fille; et vendit, le jeudi après la fête de la Pentecôte 1 338, à Etienne du Pleyssac, bourgeois de Périgueux, une rente assise dans la paroisse de Saint-Pierre de Chignac, pour le prix de 60 deniers d'or dits de résout. C'est peut-être de lui qu'il est fait mention sous le nom de Crotte^ dans le compte de Barthélemi du Drach, en i338 et i339, fol. 280 et 287; il arrenta, par acte passé au lieu de la Payizie, le mercredi après le dimanche Oculi met 1 342 (v. st.) uiië pièce de pré, située dans la paroisse de Saint-Pierre de

(i) Comme les noms de ces mas et fiefs sont répétés dans plusieurs hommages, et qu*ils peuvent servir à marquer l'an- cienneté des possessions et la différence des branches, nous avons jugé à propos d'en faire ici l'énumération : ce sont le mas Grimoart, le mas Claret, la moitié du mas Gerimenh, les mas Bossard, Aspre, de Frotier, les borderies de Lcybrussie et de Laspredelas, les mas d'Aflaus et de la Grave, les tenancetde la Vieillerode, et de Faugeyrac, le mas Comador, etc.

y

DE LA CROPTE. IJ

Chignac , sur le ruisseau du Manoire; enfin il déposa comme témoin, dans une enquête commencée à Saint- Crépin , le samedi avant la fête de PAscension 1343, par Gérard Vigier, contre Pierre, Jean et Etienne Fro- ment. On ignore répoque précise de sa mort, mais comme son fils rendit un hommage en i35o, on doit conclure qu'il était mort depuis peu. Il fut enterré dans Péglise d'Abzac, devant Pautel de la Vierge, suivant le tes- tament de son fils, de Pan 1 367, dans lequel il est rappelé. Il laissa de sa femme, dont on ne connaît pas le nom :

I*. Fortanier de la Cropte, qui suit ;

a*». Gérald de la Cropte, bachelier-ez-lbis, prêtre, chanoine et archicliacre de Double, dans réglise cathédrale de Périgueux, fut d'abord chanoine de l'église collégialédeSaint-Sauveur d'Aubeterre ; furensuite pourvu parle Pape Innocent VI, d'un canonicat avec l'expectative d'une prébende dans l'église de Périgueux, par bulle du 20 janvier r362 (Arch, au Vatican), Il fut nommé, quel- aue tems après, par Hélie, archevêque de Bor- deaux, à l'archidiaconé de Double, dansla même église de Périgueux, vacant parla mort de Gérald

- de la Mothe; mais cette nomination n'ayant pas écértrouvée régulière, il fut relevé de l'irrégularité

' qu'il avait encourue, par le pape Urbain V, qui '4enommadenoùveau,le2f juin i365. Fortanier de la Cropte, son frère, le choisit, en 1367, pour 'l'un des exécuteurs de son testament. Le pape GréjgoireXI lui accorda en 1 373, un induit pour le choix d'un confesseur, muni de tous les pou- voirs, pour l'assister à l'article de la niort (Arch, du Vatic,J\ il est mentionné dansplusieurs actes capitulaires de l'église de Saint-Étienne de Pé- rigueux , des années 1372, 1373, etc. Il était otncial de l'église de Périgueux, en 1 387, suivant le Journal de Rierre des Mortiers, collecteur des deïiîers du pape Clément VI I ÇArch. du Vatic) ; il assista à la prise de possession de l'évêché de Périgueux, par Hélie Servient, le i«^. novembre 1 385 ; et à l'entrée solennelle de l'évêque Pierre de Durfort, le 26 décembre li^o (Mem. dePé-' rigueuXj preuv.^ pag, 40 5)* Enfin, il fit son.

l8 DE LA CROPTE.

testament, vers Pan 1394 (i), par lequel il léçua à l'église de Périgueux, un drap d'or, garni de cinq autres pièces de drap, et fourré ou doublé d'un suaire de couleur rouge; à messire Antoine de la Vaure, chanoine de l'église deSaint-Front- de-Périgueux, un bréviaire et un autre livre; à Pierre Kadulphe, prêtre, un bréviaire; àla vicai- rie, fondée dans réglise de Saint-Pierre de Chi-

fnac, un missel complet. Il nous apprend que sa ibliothèque contenait plusieurs livres de droit et autres. Après sa mort, Guillaume Calhon , un de ses exécuteurs testamentaires, en vendit trois à Arnaud de Bernabé, bourgeois de Périgueux, pour le prix de quinze francs d'or ; le premier avait pour titre Spéculum juris ; le second, qui était couvert d'une peau verte, était un des livres du Digeste, appelé 7n/br^/a^wm; et le troisième, dont on a omis le titre, était couvert, d'un côté, d'une peau verte, et de l'autre, d'une peau rouge. Il légua à Marie de la Cropte, sa nièce, huit tasses et six cuillers d'argent, une couronne d'argent doré, enrichie de pierreries et de perles, et autre vaisselle et Joyaux d'argent , du poids de onze marcs , pour la doter ; il institua héritier uni- versel Bertrand de la Cropte, clerc, son neveu (petit neveu); et nomma pour ses exécuteurs testamentaires , Guy de Bernard , chanoine de Périgueux , Guillaume Calhon , licencié-ès-lois

probable qu^ son testament , puisqu'on trouve âes quittances des legs qu'il avait faits, dont l'une est datée du 23 mars 1394 (v. st.)

3®. Hélie de la Cropte fut un des exécuteurs tes- tamentaires de Fortanier, son frère, en 1367; il est sans doute le même qu'un Hélie de la Cropte, clerc du diocèse de Périgueux, qui fiit

(i) Ce testament ne se retrouve plus, mais il est cité et rap- pelé dans plusieurs actes subséquents, qui en rapportent diffé- rentes clauses. \

DE CROPTE. I9

nommé à un bénéfice dans le diocèse de Riez, en Provence, par le pape Innocent VI, le 25 juin iBSg. (Arch, du Vatican),

' 4«. Marguerite ^e la Cropte, épousa par contrat du dimanche après la nativité de la Vierge 1 337, Guillaume de la Cropte, damoiseau de Thénon, fils de Gérald de la Cropte, chevalier ; elle fut assistée par Pierre de la Cropte, damoiseau d'Ab- zac, son père, et par Lambert de la Cropte, recteur de Saint-Anian, son oncle, oui lui cons- tituèrent 25o livres de d^ot, le lit^ habits etfour^ rures compétentes^ et dix livres de rente ; en pré-

i sence de religieux homme GUy du Luc (de Lucho), infirmier du monastète de Terrasson, messire Bertrand d'Abzac et Gérald de Jaufre, chevaliers, Hélie de Beaulieu, Guillaume la Mote et Raimond Ebrard, damoiseaux.

N. B. Il paraît, par le testament de Forta- nier III de la Cropte, de Tan 1 36?, que Margue- rite notait pas la seule fille de Pierre II ; carie testateur appelle à la substitution de ses biens : I o. les enfants de Guillaume de Beaulieu; 2®. Jean et Hélie de Graulet.

VII. Fortanier de la Cropte, III*. du nom, da- moiseau d'Abzac, fils aîné de Pierre II, chevalier, lui succéda au plus tard en 1 3 5o. Il fut témoin du testament de Guillaume de la Cropte, damoiseau de Thenon, daté du lendemain de Texaltation de Sainte Croix 1 348, par lequel le testateur déclare lui remettre tous les droits qu^il avait sur la dot de feu Marguerite, sa femme, sœMT de Fortanier. Il rendit hommage, dans la. maison ou couvent des frères mineurs de Périguedx, le mardi après la fête de Saint Barnabe, apôtre, Tan i35o, à Koger-Bernard, comte de Périgord, pour ce qu'il tenait tant en son nom et de son chef, que celui de sa femme, dans rhonneur (ou jurisdiction) d'Auberoche; en pré- sence de noble homme Raimond de Vais, seigneur de Pellevezy, de Bertrand de Campnhac, chanoine de Saint-Front, etc. Il acensa, le mercredi fête de Saint- Jacques et Saint-Christophe i352, à Guillaume de Lobeyac, une maison et une pièce de terre contigues, situées dans la paroisse de Saint-Pierre de Chignac. Enfin, il fit son testament dans Tbospice de la Peyzie,

20 DE LA CROPTE.

le 2 des ides (12) de janvier 1367 (v. st.), par lequel il déclare qu'il veut être enterré dans Téglise d^Abzac, dans les tombeaux (cum ossibus) de défunt Pierre de la Cropte, chevalier, son père, et de sa mère (qu'il ne nomme pas), et demande aue son corps soit présenté, auparavant, devant l'autel de Saint-Pierre de la paroisse de Chignac ; fait plusieurs legs aux églises de la châtel- lenie d^uberoche, aux couvents de Périgueux, Monti- gnac, etc.; déclare avoir promis à Ponce de Neuville, sa femme, vingt livres de rente, qu'il assigne sur son hospice d'Abzac; lègue à Jeanne, sa fille, huit livres de rente, ses habits nuptiaux, et trois cents livres, mon- naie courante, de dot; à Catherine et Alais,.ses autres filles, à chacune sept livres de rente, leurs habits nup- tiaux, et deux cents livres de dot ; laisse à Lucie, sa fille, cinquante florins d'or, en cas qu'elle se marie et mène une vie honnête, sinon, il la déshérite, quia malam vitam duxit; léçue à Pierre de la Cropte, son fils, toutes les rentes ou les revenus <jui lui sont dûs par les tenanciers de Blanzac, de la paroisse de Monta^nac, et autres lieux au-delà du ruisseau d'Auberochc ; insti- tue son héritier imiversel le posthume dont sa femme est enceinte ; s'ils sont deux, l'héritier sera au choix de ses exécuteurs testamentaires; les substitue l'un à l'autre, et Pierre, son fils, à tous les deux ; si sa femme est en- ceinte d'une fille, il fait à cette dernière le même legs qu'à Catherine ; il substitue à Pierre, son fils, ses filles, par rang de çrimogéniture, (Lucie exceptée) ; età Alais, sa troisième fille, veuve de messire Hugues d'Abzac, che- valier, Guillaume d'Abzac, damoiseau, leur fils aîné, et audit Guillaume, Jean d'Abzac. leur fils puîné ; il substitue à ce dernier les fils de Guillaume de neaulieu ; et à c/îux-cî, Jean de Graulet et Hélie de Graulet; nomme exécuteurs testamentaires Gérald de la Cropte, archidiacre de Double, et Hélie de la Cropte. ses frères, Bertrand de Portafé, chevalier, et Hélie de Graulet, damoiseau; en présence dudit archidiacre, de Jean la Mespolède, prêtre, et autres.

Il avait été marié deux fois : i^. avec Fine de Bey- nac (i), fille de Hugues de Beynac, seigneur de Co-

{\) La maison de BeyÀaC) une des plus anciennes et des plus

DE LA CROPTE. 21

marque , et de Jeanne de Suplessan , et sœur de Pons de Beynac, suivant un acte aatô du lundi avant la fête de Sainte Catherine 1 338, par lequel Jeanne de Suples- san , veuve de Hugues de Beynac, fit une donation à Pons de Beynac, seigneur de Comarque, son fils, de la somme de cent livres , pour lui aider à payer celle de cinq mille sols, donnés par ledit Pons ae Beynac , à Fine de BeynaCy sa sœur, lorsqu'elle contracta mariage avec Fortanier de la Cropte, Une note, qui n'est pas au- thentique, dit que ce contrat fut passé le même jour, au château de Comarque, paroisse de Sireuil. Il paraît qu'il n'eût pas d'enfants de ce mariage. Il épousa en secondes noces, Ponce de Neuville (i),qui lui survécut, et vi- vait encore au mois de septembre iSgS; il en eut au moins cinq enfants, qui sont :

I*. Pierre de la Cropte, qui suit;

2*. Jeanne de la Cropte, dont on i^ore le sort ; y. Catherine de la Cropte, dont on ignore aussi le

sort ; Alais de la Cropte (2), fut mariée deux fois :

illustres du Périgord, tire son nom du château de Beynac, situé 9ur un rocher escarpé, près de la Dordogne, au diocèse de Sar- Ut; le seigneur de Beynac était un des quatre premiers barons de Périgord ; il disputait la préséance aux trois autres, et fon- dait ses prétentions sur un titre de l'an i255, dans lequel Gail- lard de Beynac , un de ses ancêtres , est qualifié noble baron. Cette ancienne maison a fini par deux filles , entrées dans les maisons de Beaumont du Repaire, et de la Garde Saint-Ângel.

(1) La famille de Neuville , ou Neufville {de NovaiHUd), est très-ancienne en Périgord; ses établissements étaient dans la chfttellenie de Bruzac, et du côté d'Exideuil. On trouve^ dans la généalogie des seigneurs de Jaubert de Nantia, qu'Olivier de Jaubert , fils d'Âimar , damoiseau , assisté d'Âudoin, chevalier, ton oncle, épousa, par contrat du 5 des calendes de mai 1299, Agnès de Neuville , fille de Geoffroy de Neuville , chevalier. On croit que cette famille , ou plutôt cette branche , a fini dans la maison de Gaing de Linars , par le mariage, en 1419, de Ca- therine de Neuville , dame d'Oradour , avec Jean de Gaing , chevalier, seigneur de Linars.

(2) C'est ici le cas de réduire à sa juste valeur un article in* jurieux à la maison de la Cropte, qui se trouve dans la généa- logie, de la maison d'Abzac , imprimée dans l'Armoriai général d< M. d'Hozier, reg. 2, part. I, pag. i. Il y est dit que : Létice

. V

^^-..

I

22 DE LA CROPTE.

I". à Pierre Vigier, damoiseau delà paroisse de Sainte-Marie de Chignac, dont elle n*eut qu'une fille, nommée Alpais Vigier, qui, dans un titre de Pan 1 374, se qualifiait vigueresse du bourg de Chignac ; 2°. à Hugues d'Abzac, chevalier, de la

faroisse de la Monzie de Montastruc , fils de lugues I". d'Abzac, le même qui est cité comme témoin dans le contrat de mariage de Bertrande de la Cropte, fille de Fortanier II, avec Guil- laume d'Auberoche , en 1 299, et frère de Guy ou Guinot d'Abzac. Il ne provint de cette seconde

de la Cropte épousa Pierre d*Ab:^ac, et qu'elle était sœur atnée des deux bâtards de la Cropte, qui, s'étant attachés dans la suite au parti de Charles V, en reçurent de grands biens , et ont laissé une nombreuse postérité. Le fait est qu'il n'existe, dans le XIV». ' siècle, ni dans les siècles suivants, aucune trace d'une Léticede la Cropte, et que ce prénom venant de Lceiitia, ne peut jamais être pris pour celui â'Alais, ou AloysiCy dérivé de Louise, ou de quelqu'autre nom. Ensuite, il n'y a pas eu , dans le XIV». siècle, plus de Pierre d*Ab:{aCj que de Létice de la Cropte. Les seigneurs d'Abzac, qui vivaient à cette époque, étaient Hugues et Guy , et le premier qui s'est appelé Pierre, est celui qui épousa Jeanne de Bourdeillc en i526, et testa en i55o. Quant aux deux bâtards, si tant est qu'il y en ait eu, ils ne peuvent être les frères d'Alais, puisque son père n'eut qu'un seul fil«> dont la légitimité est prouvée. A l'égard de la dénomination de bâtards , nous savons qu'on appelait collectivement de ce nom, tous ceux qui servaient dans l'armée que forma le bâtard d'Al" brety et qui fut détruite par l'armée du Roi, à laquelle se joignit un grand nombre de gentilshommes. Nous savons aussi que la dénomination de bâtards fut donnée aux bandes qui suivirentdu Guesclin en Espagne. D'un autre côté , nous voyons dans une trêve conclue à Limeuil , le 22 novembre i354 , entre les sei- gneurs de Beynac et de Castelnau, et leurs partisans respectifs, Guillaume et Bertrand de la Cropte, compris au nombre des par- tisans de ce dernier ; ils se trouvent rappelés tous deux dans le testament de Guillaume de la Cropte, fils de défunt Gérald de la Cropte , chevalier , en date du lendemain de l'exaltation de la Sainte-Croix, de l'an 1348. Le testateur laissa à Bertrand de la Cropte^ qu'il nomma exécuteur testamentaire, tous les droits qu'il avait aux mas deChabans et de Laval. L'un de ces deux in- dividus appartient évidemment à la branche dite de Thenon ; on ne leur connaît aucune postérité ; et en supposant qu'ils fussent frères et bâtards , présomption que rien n'indique , 00 ne leur connaît point de sœur.

DE LA CROPTE. 23

alliance, que deux fils, Jean et Guillaume d'Ab- zac, morts jeunes. Elle était veuve en i362, et vivait encore le i5 juin 1364.

5". Lucie de la Cropte, légataire en 1367, et des- héritée sous condition. On ignore sa destinée, et le sort de l'enfant posthume; il est probable qu'il ne vécut pas long-tems, puisque bientôt après l'an i367, Pierre de la Cropte, recueillit l'néritage de son père.

VIII. Pierre de la Cropte, IIP. du nom, damoi- seau, qualifié aussi écuyer, fut réduit à une simple légitime par son père, qui ne lui légua, par son testa- ment deran 1367, ^^ ^^s rentes qui lui étaient dues par les tenanciers de Blanzac, ceux de Montagnac et des autres lieux situés au-delà du ruisseau d'Auberoche. La défaveur dont il fut l'objet par ce testament, ne pou- vant pas être le fruit des instigations d'une belle-mère, puisqu'il était du second lit, et que Ponce de Neu- ville était sa propre mère ; on ne peut en attribuer la cause Qu'au parti que Pierre suivit à cette époque. On sait qu^alors les Anglais occupaient la Guienne, et qu'il y avait une guerre très-animee entr'eux et les partisans de Charles V . Sans doute, Fortanier de la Cropte, soit à raison de ses principes, soit à cause de son alliance avec les Beynac, qui étaient du parti français, était resté fidèle à son légitime souverain, tandis que son fils tenait pour les Anglais ; on voit en effet, dans les actes de Rymer (tom. 3, part. 2, pag. ii3), un mandement d'Edouard III, roi d'Angleterre, du i". juillet i366, pour payer au seigneur de Caupène, ou à Pierre de la Cropte, son procureur fondé, la somme de cent livres, pour la rançon du comte de Tancarville. A l'égard de la substitution, il paraît que Pierre la recueillit à défaut d'un posthume mâle, ainsi aue le prouve un hommage qu'il rendit le lundi après Itaimdinchtiœtare Jérusalem 1367 (V. st.), à Archambaud V, comte de Périgord, pour ce qu'il tenait en l'honneur (ou jurisdiction) d'Au- beroche, sous le devoir d'un marbotin d'or à muance de seigneur ou de ses héritiers ; en présence de messire Guillaume Pantène, Bernard du Buy, bachelier ès-droits et Jean de la Mote, damoiseau (Arch. du château de Pau). Il obtint du roi Charles V, des lettres de remis-

r

24 DE LA CROPTE.

sion, datées de Paris, au mois de mai 1 38oy pour avoir tué un varlet servant, nommé Jean RoiSy qui lui avait donné un démenti, et Pavait frappé et blessé au bras d'un coup de couteau , devant le château d'Auberoche. (Très, deschart. rég, 1 17, n** 69). Ces lettres prouvent que Pierre III était déjà revenu au service du roi de France, et qu'il servait dans ses armées ; elles rendent en mêmetems un témoignage honorable de sa conduite

[Précédente. Le dernier monument qui fasse mention de ui, est le journal du voyage et livre de recette et dé- pense de Pierre des Mortiers, collecteur des deniers du Î>ape Clément VII, en Guienne et en Gascogne, depuis 'an 1 382, jusqu'en 1 387 ; il y est dit que Pierre de Dur- fort ayant été élu évêque de Périgueux, après la mort d'Hélie Servient, arrivée le 1 2 mars 1 387, charçea Pierre de la Cropte , écuyer , de se rendre auprès oe la cour romaine (qui était alors établie à Avignon), pour de- mander la confirmation de son élection (i). Ce voyage a avoir lieu au printems de l'année 1 387; puisque ce fut le 26 juillet que Tévêque prit possession (Arch. du Vatican). Il ne vivait plus le 27 mai iSgS, suivant un acte qui sera rapporté à Tanicle de Marie, sa fille. II avait épousé, avant l'an 1379 (2), Jeanne de Portafé, fille de messire Bertrand de Portafé, chevalier (3), dont il eut au moins quatre enfants qui sont :

(1) . . . Item dictus Dominus electus, infrà terminum jurit, misit ad curiam Romanam Petrum la Cropta, scutiferum, pro confirmatione obtinendd; eut tradidi XXV, libras dictée monetœ

(2) Jean I, fils aîné de Pierre de la Cropte, est dit âgé de plus de 16 ans, dans un acte de iSgS; il devait donc être au plus tard en iByg.

(3) La femme de Pierre de la Cropte n'est nommée dans au- cun des actes originaux que nous avons vus ; mais un mémoire manuscrit, composé en i5i4, sur la maison de la Cropte, par Jean Mosnier, prêtre, natif du bourg de Saînt-Privat, et qui paraît avoir fait les affaires de la branche de la Cropte, qui pos- sédait, à cette époque, le fief de Saint-Privat, contient ce qui suit : 4i Un nommé Pierre de la Cropte, par letems qu'il vivait, seigneur des maisons nobles de la Cropte et de Lanquais (la > propriété de Lcncais n'appartenait pas encore à la maison de t la Cropte), fut marié avec Jeanne de Portafé, fille naturelle t et légitime de Bertrand de Portafé, chevalier ; et ledit Ber- f trand, fils naturel et légitime de Hugot de Portafé, aussi

DE LA CROPTii. 25

i«; Jean de la Cropte, qui suit ;

a®. Bertrand de la Cropte, évéaue de Sarlat, vers Tan i38o, fut institué néritier universel par le testament de Gérald de la Cropte , archi- diacre de Double, son grand-oncle; il ne pre- nait alors c^ue le titre de clerc. C'est en cette qua- lité d^héritier son grand-oncle, qu'il reçut quatre quittances pour les legs, faits par ce der- nier à différentes personnes ; la'première, du 27 mai 1395 , est de Marie de la Cropte, sa sœur, pour des tasses, des cuillers, une couronne d'ar- gent, etc. ; la seconde lui fut donnée, le 22 oc- tobre, môme année, par Etienne de la Vaure, chanoine de Saint-Front de Périgueux, pour un bréviaire et un autre livre ; il reçut la troisième, le 26 octobre suivant, de Pierre de Radulphe,

f^rêtre, pour un bréviaire ; enfin la quatrième ui fut donnée, le 22 février iSgS ( v. st.), par Jean de la Mespolède, prêtre et chapelain de IMjglise de Saint-Pierre de Chignac, pour un missel. Il se qualifiait clerc, bachelier-ez-dé- crets, et étudiait le droit canon à Toulouse, lorsque le pape Benoît XIII le nomma, le 16 fuin 1407, à la cure ou église paroissiale d'An- - riac , en rérîgord , vacante par la démission de Jean Vigier (^rcA. du Vatican). Le même pape le nomma, le 17 mai 1408, à un canonicat et prébende de Péghse de Saint-Front de Périgueux,

> chevAlio* ; ci ledit Hugot, fils de Pétrone de Portafé, laquelle 1 fut mariée avec Ouilhem de Goyas, chevalier, seigneur de Montagrier. »

La famille de Portafé, établie dans la châtellcnie d'Aube- roche, était noble et ancienne. Gérald de Portafé, et Turca, Btt femme, firent une donation k l'abbaye de Dalon, sur la fin ilu XII* siècle. Robert de Portafé, damoiseau d'Auberoche, fut pire de Gérald et de Marguerite de Portafé, mariée, en *3oiy 4vtc Arnaud de Sendrieux, damoiseau ; Fortanier II de Ia Cropte, damoiseau, fut un des pleiges de sa dot. Il paraît

3iue Gérald de Portafé fut père de Hugues, chevalier, et aïeul e ^rtraind, aussi chevalier, qui fut père de Jeanne. Le fietde TattM rdê Ptfrtafidej^ <^t situé dans la paroisse d'Eyhac, juri- dktScm ii*Atibemchc:

II

26 DE LA CROPTE.

vacants par la mor tde Bernard de Chassarel (ibid.) Il adressa en 1400, une suppliq[ue au Souverain Pontife, pour solliciter sa nomination à Tarchi- diaconé-a'outre-Dordogne, dans Péglise de Péri- gueux, qui vaquait alors, parie décès du même Bernard de Chassarel ; cette supplique est datéede Perpignan, au diocèse d'Elhe, le 17 mai 1409. Il succéda, en 141 6, à Jean d'Arnaud j^Amaldi)^ évêque deSarlat, mort à Paris, Pavaient appelé des affaires de son diocèse, au mois de mai de cette même année ; il fut élu par le chapitre de Sarlat, et comme le siège apostolique était pour lorsvacant,DaviddeMontferrand,archevêquede Bordeaux, confirma son élection, par ses lettres, datées de Bordeaux, le 22 septembre 1416 ; et le 1 5 octobre suivant , il fit son entrée solennelle à Sarlat, et prit possession de sonévêché. Il fit bâtir Téglise paroissiale de Tempniac, et reçut, en i428,rhommagedeJeande Ferriol. Il obtint, le 24 avril 143 1 , du pape Eugène IV, la permission de posséder plusieurs bénéfices en même tems, à raison de la modicité des revenus de son évêché; ce fut pour le même motif qu'il obtint, deux ans après, la réunion à la manse épiscopale de Sarlat, du prieuré conventuel de Saint-Cvprien-sur- Dordogne, dont les revenus avaient etétellement diminués par le iiiitdesguerresqui régnaient alors en Périgord, et par les usurpations des laïques, qu'ilsnes'élcvaientpasau-dessusde 60 1. tournois;

la bulle qu'il re^;ut à ce sujet, est datée de Rome, le 3o juin 1433, et fut confirmée par une autre du 7 mars 143 5 [Arch. du Vatican] M fut nommé, avec nobles Jean de la Cropte et Bertrand d'Abzac, exécuteur du testament de noble Jean de Cugnac, le 27 août 1435 » et fut choisi pour arbitre ou médiateur du ditférend, élevé entre les deux cha- pitres de Périgueux, au sujet des reliques de Saint-Front. Il donna, en 1446, à noble Ramon de Sireuil, les anérages des rentes qu^il lui de- vait, à la charge de faire dire cent messes peur lui après sa mort, en présence de noble Jean de la Cropte , seigneur de la Paye ; enfin, il mourut le 26 octobre de la même ahnée 1446, après avoir

DE LA CROPTB. 27

tenu le siège de Sarlat, environ trente ans; pen- dant lesquels il fit presque toujours sa demeure à a Roque-Gayac, ou au prieuré de Saint-Cyprien . Il signala son épiscopat par un grand dévouement •■ au parti du roi de France, et fut l'un des plus puissans promoteurs delaligue qui se forma alors contre les Anglais, en Guienne, et qui prépara la conquête de cette province (i).

3«. Hugues de la Cropte est auteur de toutes les brancnes actuellement existantes du nom de la Cropte. Son article viendra après la branche de Lencais.

40. Marie de la Cropte, épousa, vers Pan iSgS, . Arnaud de Bruzac, damoiseau, fils de Hugues de Bruzac, damoiseau de Thenon, et de Marie de la Cropte ; elle donna quittance , le 27 mai 1 3q5, à Bertrand de la Cropte , clerc, son frère , d un legs, que Gérald de la Cropte, archidiacre de Double , son grand-oncle, lui avait fait par son testament : elle était alors mariée, et est énoncée fille de défunt Pierre de la Cropte , damoiseau d'Abzac.

N. B. Mademoiselle de Lussan fait mention dans son histoire de Charles VI [Tom, 8, pae, 57), d'un David de la Cropte, que Bertrand , évêque ae Sarlat, son frère, aurait mis en 141 6,pourcommandantà la Roque-Gayac, petite ville, servant de rempart à Sarlat. Nous ignorons oix mademoiselle de Lussan a puisé ce fait; au reste nous n''avons jamais trouvé d'actes sur ce David , et nous croyons qu^il v a erreur dans ce nom. Il est probable

Î[ue ceprctencTu David n'est autre que David de Mont- errandy archevêque de Bordeaux, qui doit avoir eu des relations^ même temporelles, avec révéque de Sarlat, à

(1) Nous avons donné un peu d'étendue a rarticlc de Bertrand de la Cropte, pour suppléer au laconisme du Gallia Christiana^ qui l'a traité trop superficiellement. Les savants auteurs de cet ouvrage se trompent aussi, en le disant issu de la maison de Len- cais, et frère de Jean de la Cropte-Lencais. Son père Pierre III ni son frère Jean I, ne furent iamais seigneurs, ni même habi- untt de Lencais; ce fut Jean II, son neveu.

DE LA CRi^TK.

raison des terres qu'il possédait dans son diocèse, telles que Saint-Cyprien, Belvés, Bigaroque, etc.

IX. Jean db la Cropte, I*^ du nom, damoiseau, en iSjS ou i379, arait déjà succédé à Pierre' III, son père, à la An de mai iSçS. Il acensa, le 21 8ep« tembre iSpS, à Pierre de Berbesso, le mainement ae Boulazac, situé dans la paroisse du Change, mouvant de sa fondalité et domaine direct, lequel Etienne Thevet, et après lui^ HéliedeQueyrd, avaient tenu de ses pré- décesseurs, sous le devoir d'une émine de froment, mesure d\\uberoche, etc. ; il se qualifie, dans cet acte, damoiseau^ tils de défunt Pierre de la Cropte. damoiseau d'Abzac, et se dit majeur de 16 ans (i). Il promit, le 23 septembre iBqS, conjointement avec Ponce de Neu- ville, son aïeule, de racheter d'Arnaud de Bernabé,les trois volumes de droit, provenant delà bibliothèque de Gérald de la Cropte, archidiacre, que ledit Bernabé avait acouis, en lui rendant les 1 5 livres qu'ils lui avaient coûté. Il reconnut, le 22 novembre de la même année îSgS, conjointement avec Ponce de Neuville, son aïeule, veuvedeFortanierdela Cropte, son grand-j>ère, devoir à Guillaume Calhon, licencié-ès-lois, exécuteur du dernier testament de Gérald de la Cropte, archi- diacre, la somme de 22 francs d'or, provenant: d'un prêt, que ledit exécuteur lui avait fait, en cette qua- lité, sur les biens qui avaient appartenu au même Gérald de la Cropte ; laquelle somme devait être employée à acheter les habits nuptiaux de Marie de la Cropte, sœui* de Jean I, et petite-hlle de ladite Ponce de NeuvUk. Dans cet acte, qui est tiré du registre original d'Aimcrîc judicis, notaire, Jean de la Cropte rappelle sonpère, son

frand-père, sa grand-mère, et se dit majeur cle 16 and. I renaît hommage, le 26 décembre 1396, à Archam- baud V, comte oe Périgord, pour ce qu'il possédait en rhonneur d'Auberoche. Il fut témoin, avec Hélie de la Roche, damoiseau, d'une transaction passée le 3 juillet 1 399, entre Jean de Foucaud, seigneurde Lar- dimalie^ et Hélie Galbard, damoiseau de la paroisse de

(i> Cet tcte et le suivtnt Âxtmx tes idées sur U naîseence de Jeen I. On peut donc It dater de t\in 1^7^ ou i370.

DE LA CROfTE. 29

Saint-Crépîn. Il prêta serment de fidélité, en 1400, au duc d^Orlèans, comme comte de Périgord, entre les mains de Renaud de Sans, son commissaire, et lui rendit hommage, à raison de la moitié de son hospice de Portafé [dePortafide] (i), et ses appartenances, situé en la châtellenie d^Âuberoche, et pour les biens, cens et autres possessions qu^il avait en Phonneur de Mon- tigûac. La même année 1400 et peut-être le même jour, il lui rendit hommage à raison de son hospice d^Àbzac, du mainement ou mas de la Payzie, situés dans la châ- tellenie d^Auberoche, et pour les autres biens qu^il possédait dans la même châtellenie. Il refusa, le 5 mars 1417 (v. st.), de remettre la place d'Auberoche à Guillaume de Saint-Aubin, lieutenant du capitaine de Monti^naCy malgré la sommation réitérée qu^il lui en ETait niite, en vertu d^un mandement de monseigneur le duc d^Orléans, qui lui avait été signifié par Mondot Paute^ capitaine de Bourdeille : Jean de la Cropte allé* ffua pour prétexte de ce refus, qu'il avait reçu en garde le château d'Auberoche, de la part et du commandement dudit duc d'Orléans, qu'il y entretenait douze gentils- hommes, et qu'il avait approvisionné cette place, de blé, de vin et autres choses^ à ses dépens, après qu'elle eût été prise (2). Il servait, dès l'an 1418, en qualité d'écuyer, dans la compagnie d'Arnaud de Bourdeille, chevalier banneretet capitaine de cent hommes d'armes; suivant les revues passées à Agonac, le 1 2 décembre de cette année; à Bergerac, le i". mai 1419, et à la Tour- blanche, le i" juillet 1420. On trouve compris dans ces différentes revues, Pons de Beynac, chevalier ban- neret, Aymar de Comarque, chevalier bachelier, etc. Jean et Guyon (ou Hugues) de la Cropte sont les pre- miers des quatorze écuyers de la compagnie du même

(i) On doit remarquer que Jean de la Cropte ne rendit hom- mage que pour la moitié de l'hospice de Portafé, qui lui était advenu du chef de Jeanne de Portafé, sa mère. Nous verrons plus bas oue Tautre moitié échut en partage à Hugues de la Cropte, frère puîné de Jean, qui la transmit à ses descendants.

(2)1 Lodît Joh respos queel avià près ladicha p!assa d'Alba- 1 rocha en garda. ... en laquai plassa no avia blad, ni vy, ni t nulha provisio, quand ladicha plassa fut preguda, Tespaci d'un » mes, à SOS propris deipens, etc. » «

3o DE LA CROPTE.

Arnaud de Bourdeille, alors sénéchal de Périgord, pour le roi de France. Il fut nommé, le 26 juillet 1420, avec l'abbé de Brantôme, Hélie de Chabans et le seigneur de BruzaCy exécuteur du dernier testament et de deux codi- cilles du même d'Arnaud I, seigneur de Bourdeille, qui furent approuvés et ratifiés par le testateur, le 25 no- vembre 1423 ; on remarque, parmi les témoins, Hugues de la Cropte et Guillaume de FayoUe, damoiseaux. Il fut présent à la quittance donnée, le 27 novembre 1420,

Î)ar Jean de Gontaut, seigneur d'Hautefort, de partie de a dot de Mathe de Bejmac, sa femme. Il est fait men- tion de lui, et de Marguerite du Fleix^ sa femme, dans la donation de la terre de Lencais^ faite le 23 du

mois de 1426, et renouvelée le 25 août 1428^ à

Jean II, son nls, par Marie de Bourdeille, dame de Lencais. Il est fait mention de lui, en cestermes^ dans VHist,manus,duSarladois,parM, Tarde, chanoine de Sarlat,pa^, 80 : « En juillet 1426, les Anglais surpren- » nent Samt-Quentin ; mais incontinent, Jean de la » Cropte, frère du sieur évesque (de Sarlat), accom- » pagné des habitans de la Roque-de-Gayac, il était n capitaine, et de soldats, pris à Sarlat, en passant, les » alla attaquer, et avant au'ils se fussent fortifiés, leur » fit quitter la place ». (îs. B. Il est incertain si ce fiait doit être rapporté à Jean I ou à Jean II).

Il fut présent au testament de noble Tristan d'Abzac, seigneur de BadefoUa-Linde, du 28 avril 143 1 ; et à celui de noble Jean de Cognac, du 27 août 1435, dont il fut nommé exécuteur, avec Bertrand, évêque de Sarlat, son frère.

Nous terminons à la date de 1435, les actes que l'on peut raisonnablement attribuer à Jean I de la Cropte, que les mémoires de cette famille confondent avec J ean 1 1 et Jean III, qui effectivement se sont succédés immédia- tement jusqu'à François, frère cadet de Jean IV, qui ne vécut pas assez pour que l'on ait d'autres notions de lui, que le testament de Jean III, son père. Ce prénom de Jean, porté successivement par quatre aînés, est une suite de l'illustration qu'il avait reçue de Jean I, qui se distingua dans les guerres du commencement du quinzième siècle, et dontles descendants paraissent avec éclat dans le peu de monuments qui restent de l'histoire du Périgord, à cette époque. Un mémoire historique

DE LA CROPTB. 3l

manuscrit, sur les évéques et la ville de Sarlat , fait meation de lui, en ces termes, à la page 176 :

« Durant son siège (de Bertrand de la Cropte, évêque » de Sarlat), Jean de la Cropte, son frère, était capi- » taine à la Roquc-Gayac, qui était, en ces tems, une » petite ville bien close et très forte, dépendant de la » temporalité de Tévêché de Sarlat, laquelle ne fiit » jamais prise par les Anglais, et fut toujours de bonne » intelligence avec Sarlat ». L^abbé dts (Jôtes (i) assure que Jean de la Croote tint Tabbaye de Brantôme en confidence, suivant Vusage de ce tems là. Si ce fait est vrai, nous devons supposer que cette occupation ne fut que momentanée, et dans la seule vue de soustraire cette abbaye au pouvoir des Anglais.

On présume, avec quelque espèce de fondement, que le changement d'armoiries qui se trouve entre l'ancien sceau cle la Cropte et le moderne, eut lieu vers cette époaue et du tems de Jean I. On voyait encore avant la révolution, les armes actuelles de la Cropte^ sur la porte du château de Lencais, leur support était deux femmes nues et échevelées; la sculpture en était évidem- ment du quinzième siècle. Une partie des constructions du château est antérieure, et Tautre partie date du seizième siècle (2).

Nous ignorons la date de la monde Jean I ; mais nous supposons qu'elle ne précéda ou ne suivit pas de très- loin celle de l'évêque de Sarlat, son frère, arrivée le 26 octobre 1446. H avait épousé, vers l'an 1400, Mar- guerite du Fleix (3), cousine-germaine de Marie de

(i) L'abbé de Château -Vieux - des-Côtcs, curé du Bussy, au diocèse de Noyon, avait rassemblé, en 1769, quelques notes sur It maison de la Cropte; mais ses recherches ont été peu nom- breuses, et ses matériaux sont incomplets.

(2) Ces mêmes armoiries se trouvaient encore, mais sans sup- port, dans la salle de Tévéché de Sarlat, Ton avait recueilli celles de tous les évoques de Sarlat.

(3) La famille du Fleix, de! Fleys, dcl Fleilh, de Flexu, est très^ncienne en Périgord, et paraît tirer son origine et son nom de la paroisse du Fleix-sur-Dordogne, entre la Force et Sainte- Foi. Augier du FleiiL Cde Fleilh), fut témoin, en 1293, de l'acte par lequel Fergand, seigneur d'£stissac, émancipa Gantonnet, son fils. Eimeric du Fleix assista à un accord passé, en i3oa,

32 DE LA CBOTTE.

Bourdeille, dame de Lançais, dont il eut Jean II delà Cropte, auteur de la branche de Lencais, qui suit :

Branche de-Lencais^ éteinte.

X. Jean de la Cropte, II*. du nom^ surnommé le Jeune ou Johannisso, pour le distin^er de Jean^ son père, damoiseau, seigneur de Lencais, etc., est connu depuis Tan 1423. Il devint seignpur du château et châ* tellenie de Lencais (i), en vertu de la donation que lui

entre le seigneur de Mussidan et le prieur de Sourrac. Augier du Fleix, damoiseau de Mussidan, fut nommé arbitre dans un procès entre Hélie de Saint-Astier, seigneur de Montréal, ot Bertrand d'Estissac» damoiseau, en i33i. Le même Augier, ou son lils de même nom, était marié, en i3(>4, avec Marquése Prévôt, fille d'Hélie Prévôt, chevalier, seigneur de la Force. Il paraît que le père de Marguerite du Fleix était marié avec une tante de Marie de Bourdeille, puisque celle-ci l'appelle sa cou* sine germaine,

(i) Lencais est un bourg et paroisse du diocèse de Sarl&t, situe à une demi-lieue de la rive gauche de la Dordogne, et à environ deux lieues et demie de Bergerac : on y compte 204 feux. II donne le nom à un petit pays, composé de quatre pa- roisses, Lencais, Lencaisset , Saint-Aubin et Montmadalés, qui contiennent en tout 426 feux ; il jouissait autrefois de plu- sieurs beaux privilèges; ses habitants pouvaient faire transporter leurs vins à Bordeaux et les y vendre, sans payer aucun droit de douane et d'entrée, comme s'ils étaient bourgeois de cette ville ; ils n'étaient point sujets à la taille, rvi logement de gens de guerre, et:. Le nom de Lencais a singulièrement varié dans son orthographe ; on le trouve écrit, dans un titre de l'an X258, Lincaysh ; et dans un autre de 1262, Linquayhs; en i36S, Lm- caych ; et dans le XV* siècle, Lencays. Aujourd'hui on est par^ tagé entre Lencais et Lenquais ou Lanquais ; nous avons adopté \e premier, comme offrant plus d'analogie avec l'ancien nom latin Linicassio ou Linocassio^ employé, dès le IX*. siècle, dans le Martyrologe de Rhaban-Maur, archevêque de Mayence, et dans la Légende de Saint-Avit. La seigneurie de I^rCncait a été démembrée de la chàtcllenie de Beaumont, dont elle faisait partie en 1288, et a été possédée dans la suite parla famille de Mons. Gautier de Mons, chevalier, qu'on croit fils, ou petit- fils, de Bertrand de Mons, vivant en 1263, est mentionné dans des actes de iBiq, 1840 et 1843 ; il fut père de Bertrand* de Mons, qui rendit hommage à Térêque de Striât en i343

DE LA CRÛFTE. 33

en tàt, le 23 du mois de 1426, dame Marié de Bout*

deille (i), sa tante la mode de Bretagne), cousine- germaine de Marguerite du Fleix, sa mère, en présence du prieur de Pontroumieux,de Jean Rampnoh^Guilhem de Pogol, Jean Robert, Jean Baturet, Arnaud Vaychier et de plusieurs autres, ses hommes du lieu de Leincais. Le x5 août 1428, Marie de Bourdeille renouvelant la donation précédente audit Johannisso, son neveu, le mit en possession du château de Lencais, et y ajouta, de plus, tout ce qu^elle possédait au lieu et pouvoir (ou juridiction) de Beaumont, au lieu et juridiction de Ber- gerac, et dans tout le diocèse de Perigueux, 4 Gensac et dans tout le diocèse de Bazas ; au lieu et juridiction de Pestilhac, et dans tout le diocèse de Querci et d^Agénois, et dans toute la province de Bordeaux, avec la seigneurie haute et basse, cens, rentes, hommases, ^hôtels, moulins, terres, vignes, forêts, bois, landes, albarédes^ ca\aly eyrialSy eaux,, ruisseaux, péchères, étangs, jf>rés,^rts« péages, leides, gages, etc.; cet acte fut passe par Raymond Vaquier, notaire public, en pré- sence de noble homme Jean la Crople,pèreduiitJohann%sso, de vénérable et religieux frère Hélie Blanc, de Tordre de Saint*François, de Guilhem de Pogol et de tous les hommes et habitans du lieu et paroisse de Lencais. La donatrice déclare dans cet acte, qu'elle avait proposé au seigneur de Bourdeille, son neveu, que sHl consentait à venir demeurer, avec elle, à Lencais, et qu'il voulut se

Ceîn»«ci laissa, en mourant, un fils en pupillaritc, nommé Gautier II, qui était sous la tutelle de Seguin Prév<5t, en i363. Le même, ou son fils de même nom, vivait en i3g3 et r3g4. II ayatt épousé Marie de Bourdeille, dont il eut deui filles; Germaine, qui ciait l'aînée et sa principale héritière, fit ion testament le 4 septembre 1416, par lequel elle institua sa mère héritière de la seigneurie de Lencais.

(1) Marii de Bourdeille était fille d'Archambaud, seigneur de Bourdeille, et de Gaillarde Vigier; son père lui légua, par son testament, en 1384, 25 livres de rente, 200 écus d'or, et la substitua à son second fils. Elle fut mariée deux fois: i*. après Tan 1384, à Gautier de Mors, seigneur de Lencais, dont elle eut Germaine de Mons, qui^ par son testament du 4 septembre 1416^ institua sa mère son héritière universelle ; 3*. à Pierre de Gontaut, seigneur de Badefol, qui testa le 9 décembre 1422.

34 DE LA CROPTE.

charger de ^uverner sa maison^ ses affaires et ses hom- mes, elle lui ferait donation des biens ci-dessus spécifiés. La terre de Lencais ne fut pas la seule propriété dont il augmenta sonpatrimoine; les seigneurs yoisins,soitpour sauver une portion de leurs biens, oupour Tindemniscr de ses frais, s^empressèrent de lui faire des donations; Jean de Foucaud, damoiseau, seigneur de Lardimalie, lui donna le 1 1 mars 1433, pour les bons et agréables services qu^il avait reçus de lui, sa maison noble, appelée la Frigièreavec tous ses droits et appartenances, située au lieu d^Issigeac. Raymond de la Faye, damoiseau, lui fit don de Thospice de la Faye. situe dans la paroisse d^Auriac, lequel lui avait été cédé par noble Guillaume de Royère : c'est ce que nous apprenons d'une transac- tion qu'il passa à Montignac, le 19 décembre 1438, avec Jean de la Sirventie, damoiseau de Montignac, qui lui céda par cet acte, tous les droits qu'il avait sur l'hospice de la Faye. Vers le même tems, Héliede Sermet, veuve de noble Pierre de la Roque, et mère de François, lui fit donation du âef de Larcherie, dont il disposa quel- que tems après, en faveur de Monot de la Cropte, son second fils. Il prendla qualité àt seigneur delaFaye (i), et est nommé, avec plusieurs autres seigneurs, comme témoin de la capitulation de la ville de Domme, conclue le 14 septembre 1438, entre Jean d'Armagnac, vicomte de Lomagne, et Jean et Gantonnet d'Abzac. Il reçut^ le 19 décembre 1442, delà part d'un nommé Pierre Combe, laboureur, un acte de déguerpissement et d'a- bandon d'une pièce de terre, située dans la paroisse de Saint-Félicien, au lieu appelé la Frigerie ou Frigière : ctdernierdéclartnepouvotrplusla travailler à caîise des guerres. II fut témoin, en 1446, d'une donation faite à noble Ramond de Sireuil, par Bertrand de la Cropte, évéque de Sarlat ; et fut témoin, la même année, avec Guy d'Abzac et Bertrand de Bruzac, d'une opposition faite par Jean et Antoine d'Hautefort, aux assises qu'on voulait tenir pour le comte de Périgord, aux bois et place de Grandval, qui fut reconnue dépendre de la juridic- tion de Thenon. Un acte du i3 avril 1447, porte que

(i) Ceci semble indiquer que Jean I, son père, vivait encore en 1438.

DE LA CROPTE 35

Jean de la Cropte, approuvant les clauses de son contrat de mariage avec Jeanne Granier, entr'autres, celle par laquelle us avaient promis de donner à leur fils aîné, Phospice de Marcillac, ainsi que tous les biens et meu- bles qu'ils possédaient entre les rivières de Vezère et de

qu u a dans la paroisse c Il assista, le 3 août 1447, avec Fortanierde Saint- Astier, Pierre Bordas et Gérald de Luziers, damoiseaux, à la prise de possession de Tévêché de Périgueux, par Hélie de Bourdeille ; et fut témoin, le 29 octobre 1447, avec Jean de Laurière, d'un acte passé entre noble Fortanier de Saint-Astier, damoiseau, et nobles Pierre et Ber- trand de la Bertrandie.

Nous terminons ici les extraits des actes relatifs à Jean II de la Cropte, que les auteurs du Gai lia Chris- tiana, Baluze et autres, confondent mal-à-propos avec Jean I, son père, et que les mémoires de la famille de la Cropte, ont tous confondus avec Jean III, son fils(i).

(i) Quant au premier point, il est prouvé par l'acte de do- nation de Marie de Bourdeille, que Jean 1 ne fut jamais seigneur de Lencais; à l'égard de Jean II, il est prouvé qu'il était mort dès l'année 145 1, époque à laquelle Monot de la Cropte, son fils, et de Jeanne Garnier, se rendit et fut reçu opposant à une sentence du juge de la vicomte de Turenne , qui ordonnait de saisir et mettre sous la main du vicomte, les héritages de Fran- çois de la Roque, damoiseau, mort ab intestat, depuis peu d'an- nées, et sans laisser d'enfants. Cette sentence est du 20 novem- bre 145 1. La procédure continua en 1462 et i453, et Monot, ayant prouvé dans sa défense, la donation faite à feu Jean la Cropte, son père, du fief de Larcherie, fut confirmé dans la jouissance de ce fief, par sentence du juge de la vicomte de Turenne, la même année 1453. Nous apprenons de plus, par un acte contenant une enquête datée du 3 mars 1477, que Monot de la Cropte étant venu à mourir, laissa Antonie, sa fille unique, mineure de 12 ans, qui eut pour tuteur Jean de la Cropte, écuyer, seigneur de Lencais, son oncle, frère de Monot, et fils d^autre Jean de la Cropte, seigneur de Lencais.

Une autre preuve de la mort de Jean II, avant 145 1, résulte du traité fait au mois de mai 1431, entre Jean de Bretagne, comte de Penthièvre, d'une part, et Jean de la Cropte, sei- gneur de Lencais, de l'autre (Voy, Vart, de Jean IIIJ ; il y est

36 DE bA CKOPTE.

On verra^ daûs les actes ci-dessous, les raisons qui nous ont déterminé à refaire la liste des premiers seiçneura de Lencais, et à admettre quatre Jean de suite, de père en fils, au lieu de deux^ qu^on avait compté jusqu^à présent.

Il avait épousé, vers Pan 1^2 3, Jeanne Garnitiwie* Mebmont, ou Meymont (i) ; ainsi au^il résulte d^un acte du i3 avril 1473, par lequel cette dernière, alors veuve denoblekommeJeandelaCropte^seigneur^ensonvivantf d'Ab:{ac et de la Faye, transieea avec noble homme GuibertGrâfii>r,seigneurdeMenmont(t/e3f(^fomaiife), diocèse de Limoges, et de Saint^Saurin, diocèse de Cahors, son neveu, au sujet de la dot qui lui avait été promise, et qui consistait en cinq cents moutons d^or. II

dit que ledit Jean, âgé d'environ 16 dm, pour sauver ses hiri-^ tages, fut contraint de soy subjuguer à tohéissanee des Angïois oiilesdits héritages étoient. Ceci ne peut être applicable à Jean II, qui avait certainement plus de 16 ans à l'époque Marie de Bourdeille le mit en possscsion de tous les biens dont elle lui avait fait donation (1428, 1426). Puisque Ton voit par la dé- claration de Jeanne Garnier, sa femme, qu'ils étaient mariés depuis 1423 ; donc, Jean H ne peut être celui qui traita le comte de Penthiëvre ; ainsi, il était mort avant 145 1. Nous ju- gcons qu'il l'était même avant 1450, et que ce fut Jean III, son âlty qui^ à titre de successeur, rendit à Arnaud de Bourdeille l'hommage par lequel nous commencerons son article.

(i) Garnier, qu'on écrivait aussi Granier, Grenier, etc, est une ancienne famille qui paraît originaire de la vicomte de Turenne, sur la frontière du Querci , elle possédait un fief nommé Mehmont, ou Meymont rde Mediomontej, situé dans la paroisse d'Altilhac. au diocèse de Limoges, ou de. Cahors. Les manuscrits de Gaignières font mention de Gérard Grenier, chevalier en i253. Pierre Vigier, de la maison des seigneurs de Flomont et de Moissac, épousa, en 1287, Bisquorete Gamier, fille de Gérard Garnier, damoiseau. Raimoiid Garnicr, damoi- iteau, rendit hommage au vicomte de Turenne, en 1334. Le même chevalier rendit au même vicomte un nouvel hommage en i35o. Guillaume Granier vivait en i386; Jean Granier en 1430 ; Pierre Garnier, seigneur de Castelnau, en 1440 ; Pierre Garnier de la Sanche, en 1444 et 1464. Guillaume de Vassi- gnac, damoiseau, avait épousé, avant 1477, noble Margue- rite Granier, Pierre Garnier, seigneur de Mediomontej rendit hommage au vicomte de Turenne, en 1454 ; et Guibert ou Guilbert, son fils, en 1478.

DR LA CROFTB, 3^

est dit dans cet acte, qu^il y avait plus de cinquante ans qu^elle avait ëpousé Jean de la Cropte (1423). Cette transaaion fut passée en présence de noble et scienti- fique M*. Pierre de Pelisses, bachelier-ès-lois et pro- cureur du Roi en. la sénéchaussée de Périgord, etc. (Raimond Arnal, habitant de Montignac, était fondé de pouvoir de Jeanne Garnier).

Jean II de la Cropte eut de son mariage deux fils, qui sont :

I*. Jean de la Cropte, qui suit ;

2*. Monot (ou Raimond) de la Cropte , écuyer, seigneur de la Faye, de l'Herm, Larcherie, etc. Son père lui donna, le i3 avril. 14^7, Phospice de la TsLyQ, situé dans la paroisse d Auriac, près de Montignac, et les biens qu^il avait dans la paroisse ae.Tayac ; et il hérita, à sa mort, arri- vée quelque tems après, du fief de Larcherie, situé dans lea juridictions de Limeuil et de Mi- remont. Il ne jouit pas paisiblement de ce der- nier héritage^ car lapossession lui en fut disputée par les agens du vicomte 4e Turenne ; le procu- reur fiscal ayant fait saisirle fief de Larcherie, et rayantmissûuslamainduvjcomte,Monoty forma opposition et demanda main-levée. La procédure commencée dès Tannée 1451, continua en 1432 et 1453. Voici la déclaration et les preuves de lé- gitime possession que Monot produisit au procès, pour sa défense, parrorganed^AdémarlaBorie, son avocat : a AAitrefois, Hélie dit Rulhos la » Roque, était seigneur, à juste titre, de Phos- » pice de Larcherie, et de ses droits et apparte- » nances, situé dans I^onheur et juridiction de .' . » Limeuîl et de Miremont, et il le transmit à » Pierre fe Roque, son fils, marié avec \ioble » Hélie de Serraet ( i j , dont provint noble Fran- » çois la Ro(j[tte ; lequel étant venu à mourir

•«*■

(0 HUi^ de Sermet était âli« d'Héliù de Scrmet, damoiseau, et de Marquise la Fière, dame d'Alas; elle fut mariée deux fois : 1*. à noble Hugues de Pages, damoiseau, seigneur de Fages ; %: à noble Pierre la Roque, seigneur de Larcherie, dont elle eut f ratiçftU la Roque, mârt saiM enftuits.

38 DE LA CROPTE.

» ab intestat, avant sa mère, et sans laisser de » postérité, cette dernière recueillit sa succes- » sion, et en jouit paisiblement pendant deux » ou trois ans, au bout desquels die en fit dona- » tion à /eu Jean la Cropte, leq^uel étant venu » à mourir, Monot, son iii», lui succéda dans » lesdits biens et héritages de Larcherie ; d'après » cela, il- est clair que Phospice de Larcherie, » avec tous ses droits et appartenances, ainsi que » tous les biens et hérédité de feu François la » Roque et d'Hélie de Sermet, appartiennent à » juste titre et de plein droit audit Monot, et » aue c'était injustement g[ue le procureur-fiscal » de Turenne avait fait saisir lesdits biens, etc. » Enfin Monot demande qu'il soit prononcé une sentence par le juge et la cour de Turenne, et ofiFre de prouver, par témoins; ce qu'il avançait. A l'audience suivante, on procéda à l'audition de3 témoins ; enfin, par sentence émanée de la justîcedelsi vicomte etsénéchausséede Turenne, en 1453, Monot de la Cropte fut confirmé dans la possession de la seigneurie de Larcherie. Il y - a apparence que ce procès ne demeura pas long- tems assoupi, car nous trouvons dans une en- quêté du 3 mars 1477, que Pons de Larmandie, ecuyér,JeandeFôucaud,scigneurdeLardimalie et Bardin Cotet, seigneur de Benayas, essayèrent de le troubler dans la jjossession de PHerm et de Larcherie : les parties nommèrent, pour ar- bitres, nobles hommes Pierre Garnier, seigneur de Mehmont, Fortanier de Saint-Astier, Jean de Lostanges, seigneur de Sainte- Al vère, Gol- fier Bertin, seigneur de la Rejrmondie, et Guy ; '" d'Abzac-, seigneur de la Douze j quî décidèrent

aue Monot de la Cropté aurait le quart des biens e Larcherie et de l'Herm, et la moitié, par in- divis, du mas ou fazion la Bessé, située dans les paroisses d'Auriac et de Thenon ; cette sen- tence arbitrale fut ratifiée bientôt après par les parties. On a omis sa date, mais il paraît qu'elle a précédé de peu la mort de Monot, arrivée vers l'an 1459.

Il donna sa procuration, le 4 juin 145 1, à

DE tJL CROPTE. 3g

Antoine Valete, prêtre, et est mentionné dans des actes de 1454, 1455, etc. Il fut témoin, les 14 et 17 janvier 1457 (v. st.), et garant des con- ventions matrimoniales entre Bertrand et Jean de la Cropte, frères, damoiseaux, et Marguerite et Héliette de la Porte-de-Floirac, sœurs. Il -vendit, en i45q, les droits et rentes qui lui appar- tenaient dans les paroisses de Saint- Yrier et de Manaurie ; et ne vivait plus le 3 juin de la même année.

Il avait été marié deux fois : 1°. vers l'an 1446 ou 1447, avec Jeanne RebufFe, fille de J[ean Rebuffe; 2®. avec Philippe Flamenc-de-Bruzac, fille de Jaubert Flamenc, seigneur de Condat, Puyguillem, Villars, Peyraux, etc., et de Ca- therine Adémar-de-Lostanees, et sœur de nobles Jean Flamenc, seigneur . oe Condat et de Puy- guillem et Guillaume Flamenc^ seigneur de Peyraux. Elle survécut à son mari, et se remaria en 1462, avec noble et puissant Hélie de Jau- bert, seigneur de la Gilbertie-d'Allemans, alors veuf d'Isabelle Prévôt-du-Mas, qu'il avait épou- sée vers l'an i^So. II eut de ces deux femmes, deux filles, qui sont :

Du premier lit :

A, Anthonie ou Antoinette delà Cropte, née vers 1448, suivant l'acte de partage des biens de Larcherie, du 16 décembre 1463, dans lequel il est dit, qu'elle avait alors environ 1 5 ans ; elle fut héritière universelle de son

f)ère, et misefsqus la tutelle de nçbl^ Jean de a Cropte, seigneur de Lencais^ son oncle, et de Jean RebufTe; elle épousa^ noble Raimond . Arnal ou Arnaud, du lieu de Montlgnac, dont les descendants prirent le nom de la Faye ; ils donnèrent ensemble une procura; tion à Antoine Marsâc, le i5 décembre 1494; mais ;elle était veuve en 1498, et vivait encore en 1 5o5 ; , .

Du second lit :

B. Anthonie ou Antoinette de la Cropte, avah, suivant un acte de 1475, pour tuteurs.

40 t»fi LA CRO^TC.

noble Jean de Laurière, seigneur de Lan- marj, et Hélie de. Montardit, aeiffneur de Lascoux; elle épousa, par contrat ou 3 sep- tembre 1^76, nobie homme Guillaume d^Absac, ecuyer, seigneur de Mayac et de Limérac, cinquième fils de Guyd^Abxac, seigneur de la Douze, etc., et a^Agnès de Montlouis, Raimond Arnal, ^aeigneur du noble hospice de la Faye, possédant les biens de feu Monot de la Cropte, lui fit, te 10 sep* tembre 1482, Tassignation de 20 livres de rente sur certains fonds, situés dans la pa- roisse de Sengcyrac, pour partie de sa aot. Elle fut légataire, le 10 novembre 1485, dans le testament de Marguerite Flamenc- de-Bruzac, femme de noble homme Jean de Massau, habitant du lieu de Saint-Léon- sur- Vezère, sa tante maternelle, et vivait encore le 8 février iSii (v. st.), lors du testament du seigneur de Mayac, son mari.

3*. Hélic de la Cropte, épousa Audoin de Jau- bert, II*. du nom, seigneur de Nantia et de la Tour, troisième fils de Bernard de Jaubert, da* moiseau<, seigneur de Montagrier, Montardit, la Gilbertic-dWliemans, Feydit, Saint-Seurin, la Tour, Nantia, en Périgord, et Vigier de Blan- 2ac^ en Saintongc, et de Marie de Saint-Astier. Elle est mentionnée^ avec son mari, dans un acte de 1473.

XI. Jean »ela Cropte, IIÏ". du nom, écuyer, sei- gneur de Lencais, etc., ûueles généalogistes et les mé- moires de la famille conn>ndem a:vec Jean II, son pire, naquit vers Tan 142^, succéda à son^ pére^ dans la partie des biens oue celui-ci, par son contrat de mariage, avait assures à Taîné, et de plus, dans toute rhér&Cté énoncée dans ladonation de Marie de Boordeille. Il nV vait que 16 ans, lorsqu^il ftit contraint, pour sauver ses héritages, de se soumettre à la domination des An- glais, et de passer quelques années sous leur obéissance. Cette défection doit se rapporter à Tannée 1440, ou environ, époque à ta<{uelle les Anglais occupaient en- core une grande partie du Pértgora ; ils jugèrent sans

DE CROPTK. 4I

doute Utile à leurs intérêts de se Pattacher par des grâces et des bienfaits ; car suivant un acte, conservé autrefois à la chambre des comptes de Paris, le lieutenant-géné^ rai du Roi d^Angleterre lui fit donation du fort et des murailles de Couse, près de la Dordogne. Ce ne fut qu^en i^5i (^u^il se détacha' de leur parti et revint à son souverain légitime. Il rendit hommage, le lo mars 1450 (v. st.) à Arnaud, seigneur de Bourdeille, au devoir Œune paire d^éperons, pour les biens qu^il possédait et les rentes qui lui étaient dues dans les paroisses de la Cropte et ae la Douze. Le détail de ces objets est le même que celui qui se trouve énoncé dans l'hommage rendu en i326, par Pierre II de la Cropte, damoiseau d^Abzac, à Pierre de Périgueux, aussi damoiseau, au- quel le seigneur de Bourdeille avait succédé. Il fit un tl'àitéyle !«'. mai de Tannée suivante, 145 1, avec Jean de Bretagne, comte de Penthièvre et de Périgord, lieu- tenant-général du Roi en Guienne, par lequel il fit ser- ment d'être, à Tavenir, bon et loyal français ; en faveur de quoi le comte de Penthièvre lui promit de lui rendre le lieu et place de Lencaîs, et tous autres héritages, étant au party français, à luy appartenants, et quelconques do- nations et confiscations que le Roy en 'eust faict. Item et tendra le Roy iuluy seigneur de Lencays et tous ses hommes et sujets en leurs terres, héritages, péages, leudes compris y coustumes, franchises et liberteT^ tout ainsy qu'ils en ont joy le temps passé, etc. Et comme Jean de la Cropte, pour sauver ses héritages, avait dès Tâge de 1 6 ans, combattu pour les Anglais, et porté, ainsi que ses hommes et sujets, les armes contre son Roi, le comte lui en accorda une abolition entière, et renonça à une rente de 25 livres, assise dans les châtellenies deSégur

Charles VII confirma, par ses lettres , données aux Montilz-les-Tours, au mois de février ïaSî (v. st.), est inséré dans le registre 53 du Trésor des Chartes, foU 826, et dans le registre 181, w°. 23. Ce prince lui donna, par ses lettres, datées du même lieu, le 24 jan- vier ia53 {v. st.) , la capitainerie et gouvernement de la place de Beaumont ^ Périgord, sa vie durant, II. 4

r.

42 DE LA CROPTE.

aux gages de 5o livres tournois par an, en récompense des longs services qu'il lui avait rendus dans ses guerres. Ce futà sa demancfequele Roi accorda, le 16 mai 1457, une exemption d^aides aux habitans de la terre de Len- cais, attendu (est-il dit) l'accord passé entre lui et le comte de Penthièvre et de Périgord. Il fit confirmer les privilèges des habitans de Lencais, par le Roi Louis XI, ar lettres datées de Bordeaux, au mois de mars 146 1 V. st.). Il reçut, le 4 octobre 1462, une reconnaissance féodale pour une maison, et plusieurs autres héritages^ situés en la ville d'Issigeac. Il fit un accord, le 16 dé- cembre 1463, au nom de noble Anthonie de la Cropte, sa nièce, nlle mineure de feu noble Monot de la Cropte^ seigneur de la Faye, son frère, et se faisant fort de noble Jeanne Granier^ mère dudit feu Monot, et tutrice de la même Anthonie de la Cropte, avec Aimeric de Comarque, écuyer , et Jean de Comarque, oncle et neveu, seigneurs de Beyssac, et y demeurant paroisse de Sireuil, au diocèse de Sarlat, au nom d'Héus et de Mathe de Larmandie, leurs femmes, dames en partie de Larcherie, noble Pons de LarnMndie, habitant du lieu de Miremont, paroisse de Mauzens, et Jean de Foucaud, seigneur de Lardimalie, et son fils, etc., par cet accord il fut nommé des arbitres pour terminer les différents qui s'étaient élevés entr'eux sur le partage des biens qui avaient appartenu successivement à feu Hélie la Roche, ou Roque, dit Riilhos^ seigneur de Larcherie et de THerm, et à Pierre et François, ses lils et petits-fils : ces arbitres qui étaient noble homme Jean de la Serveàntie, autrement Chapelle, de Montignac, et Jacques de Ferrières, habitant du re- paire delà Salamonie, paroisse de Rouffignac, firent, le lendemain, 17 décembre, l'adjudication de ces biens, en présence de noble homme Jean de Montlouis, sei- gneur de la Barde, Jean Vilat, de Miremont, etc. ; ce qui fut approuvé et ratifié par les parties, le 18 du même mois. Il rendit hommage, le pénultième avril 1464,* pour son hôtel de la Cropte, assis en la paroisse d'Abzac, châtelleme d'Auberoche, le repaire de la Payzie, etc. Il moyenna, en 1466, avec Pierre Vigier, seigneur de Paluel, un accord entre Richard de Gontaut, seigneur de Badefol, et l'abbaye de Cadoin ; et fut présent, le 7 avril 1467, à l'acte par lequel Jean de Gontaut, sci-

hK LA CROPTE. 48

gneur de Gazais, tant pour lui que pour Richard, son père, confirma les privilèges et exeniptions, accordés par ses ancêtres à la même abbaye de L^doin. Enfin, il fit son testament, au château de Lencais, le 26 no- vembre 1467, par lequel il fit ses héritiers Joan et Fran- çois de la Cropte, ses enfans (i). On ignore la date de sa mort, et le nom de sa femme; on sait seulement par le traité quUl fit à Ségur le i*'. mai 146 1 , avec le comte /le Penthiévre, qu^elle avait des biens ou des rentes, dans les châtellenies d^Exideuil et de Ségur, ce qui fe- rait présumer qu^cUe^ était de la maison de Jaubert de Nantia, qui avait en effet, à cette époque, des posses- sion» dans ces deux châtellenies ; au surplus nous voyons dans les titres du tems, qu^il existait alors de nombreux rapports entre les familles de la Cropte et de Jaubert.

Jean III eut de son mariage les enfans suivans.

!•. Jean IV de la Cropte, fut institué héritier, avec François de la Cropte, son frère puîné, par le tes- tament de Jean lit, leur père, du 26 novembre 1467. Il fit hommage, le 2 décembre 1469 (2) à Cnarles duc de Guienne, pour raison des cAi- tel et chdtellenie de Lencais, delà paroisse de Len- cais toute entière, des paroisses de Lencaysset,

(i) Ce testament n*est connu que par Tindication succinte qu'on en donne ici, qui est tirée d'un inventaire des papiers que le curé de la Cropte et le sieur Lalotd(fclarent avoir trouvés au château de la Douze, concernant la maison de Lencais, et qu'ils ont commencé de visiter, par ordre de madame de la Douze, le 1% novembre 1657, il a été ajouté en note, que ce testament fut envoyé en origmal à M. le président de Mesmes, qui le donna à Tabbé le Laboureur.

[%) l\ est incertain si ce fut lui, ou son père, qui rendit cet hommage; Tannée 1469 étant celle de Tinvestitureduduchéde Guyenne en faveur du duc de Berri, frère de Louis XI. Sans cette circonstance, dans laquelle le nouveau seigneur exigeait l'hommage de tous ses vassaux, nous attribuerions avec con- fiance cet acte à Jean IV, comme nouvel héritier des biens de ton père ; et nous ne le mettons à son article, que pour marquer ton existence. Il en est de même des lettres de confirmation de Louis XI, de Tan 1472. Cette transposition d'ailleurs est très- indifférente à la filiation de cette branche de la famille de la Cropte, puisque c'est bien évidemment François, second fils de Jean 111, qui l'a continuée, ainsi qu'il sera prouvé par les actes qui le concernent.

44 DE LA CRomc.

de Saint- Aubin et de Montmadalès^ etdelaseî* gneurie de ces paroisses; de deux hôtels nobles nommés de Mons, et de la Pradelle, ainsi que pour les rentes et possessions quHl avait ès-pa- roisses de Beaumont, de Monsac, de Faux, de Verdon, de Mons, de Pontous, de Saint-An- toine, et de Pontroumieu, en la sénéchaussée de Péri^ord. Ce fut à sa demande, que le Roi Louis XI confirma, par ses lettres, datées é^ Saintes, au mois de mai 14.72, les privilèges ac* cordés (est-il dit) tant par lui que par le f&u Ibd, son père, à son bien aimé Jean de la Crapie, écuyeTy seigneur de Lencais, et à ses sujets, qui uni eu, et ont encore de présent plusieurs beaux et imh tables privilégesy droits, dons, libertés, franchisée, exemptions, possessions, octrois, coutumes et usamces. Sa Majesté ajoute que la seigneurie de Lencais est située dans les limites des pays qu^il avait donnés en partage au duc de Éerri, son frère, qui étant venu à mourir, il aurait réuni toutes ses terres à la couronne (irés, des Chartes, regis- tre 197, n<>. 336). Il vendit, le 25 avril 147^, à Richard de Gontaut , chevalier, seigneur de Saint-Geniés, sous la faculté de Racnat, une rente de 5o sols, en la paroisse d^Abzac, pour le prix de Soécusd'or ; ii est qualifié dans cet acte, damoiseatiseigfieur de Lencais. On ignoreladate * de sa mort ; il paraît qu'il mourut jeune, et sans alliance.

2**. François de la Cropte, qui suit ;

3" Catherine de la Cropte, mariée par articles sans date (mais avant Pan 1486^, avec noble homme Guillaume Flamenc, écuyer, seigneur des hos-

Î)ices nobles de Peyraux, paroisse de Bersac, de 'Alboynie et de la Salle, paroisse de Saint-Ra- bier, nls de feu noble hom me Jaubert Flamenc, écuyer, seigneur de Condat, Puyguilhem, du Vert, de Peyraux de la Salle , de rAlbovnie et ^ de Motereulh, et de Catherine-Adémar-de-Los- tanges ; elle est énoncée dans cet acte, fille de feu noble homme Jean h Cropte, écuyer, seigneur en son vivant de Lencays, et sceur germaine de noble François la Cropte, écuyer, seigneur de ladite

jeignmirie^qui lui conttitua poursadot,la somme de 1337 livres 10 sols, payable en divers pactes, qui furent réglés. Son mari la nomma, le i^^p- tembre 1487, tutrice de Marie, sa fille unique, conjointement avec noble François de laCropte, son beaufrère, et Jean et Pons, dit Ponson de Souiilac« ses cousins. Elle était déjà veuve le 16 juin 1489, suivant un accord qu^elle fit avec François de la Cropte, son frère, et se remaria le ai septembre 149^, avec Jean Héliede Pom- I padour, chevalier, sei^eur de Châteaubouchet,

2ui était veuf de Philippe de Hautefort, et qui pousa en troisièmes noces, en 1 5oo, Louise de Combom.

4*. Françoise de la Cropte, épousa par contrat du 24 août 1483, Charles de Pons, écuyer, sei- gneur de Saint-Maurice de Qermont et de Mes- poulet, échanson- du Roi Louis XI, etc., fils d^Hélie de Pons, damoiseau, seigneur de Saint- Maurice et de Clermont, et de Beatrix Flamenc- de-Bruzac ; elle testa à Saint-Maurice, le 27 mai i5o5.

5* Antoinette, ou Antonie de la Cropte, femme en 1480, de noble Bertrand de Solmignac, sui- vant une reconnaissance féodale, qu^elle reçut cette année.

XII. François de la Cropte, chevalier, seigneur de Lencais, co-seigneur de Chassaigne, etc., succéda à Je«n IV, son frère aîné, mort sans postérité. Il légua à rabbayedeCadoin,paractedu i*'.avril i479,dans lequel ïlstqu9il\f\t te%gfmirieLeneais,et héritier nobleGauiier ibifoiM^letiersdelaterredeCastillonnès, le châteaudes Seguinies,le masde C(msfa,pourlafondationd'un obit so- lennel, avecdiacreetsoudiacre, la veillede Saint-André. (Cette fondation était encore acquittée avant la révo- lution, tous les ans à Cadoin ; on y priait Dieu pour toute la maison de la Cropte). Le Roi Louis XI con- firma, à sa sollicitation, les privilèges des habitans de Lencais, par lettres données aux Montilz-les-Tours, au mois de février 1^81 (v. st.). Il vendit, le 9 mai 1482, à noble Pierre oe Cassanea, procureur de mes- sire Bertrand, évéque de Sarlat, une maison noble,

46 DE LA CROFTE.

communément appelée de la Fregière, située dans la ville d^Issigeac, pour le prix de 2^0 livres. Il assista, le 24 août 1483, au contrat de mariage de Françoise, sa sœur^avecleseig^eurdePonsrSaint-Maurice.Guillaume Flamenc, seigneur de Peyraux, le nomma par son tes- tament du 14 septembre 1487, un des tuteurs de Marie Flamenc , sa fille unique , et son exécuteur testamen- taire. Il acensa, le 16 juin 11189, conjointement avec Pons de Souillac , seigneur a^Azérac , co-seigneur de Saint- Rabier, et Catherine de la Cropte, agissans comme tuteurs de Marie Flamenc, fille de feu Guillaume Fla- menc, seigneur de Peyraux, une pièce de terre, au terri- toire de Saint- Rabier. Reçut, le 17 juin, même année, avec les mêmes tuteurs, la reconnaissance de certaines maisons et jardins, situés dans la paroisse de Bersac. Donna sa procuration, avec les mêmes tuteurs, à Alzias Flamenc, seigneur de Romain, frère de Guillaume, seigneur de Peyraux; lequel, à la faveur de cet acte, fit un échange, le 21 juillet 1400, avec noble Arnaud de Saint-Giles. Fit un accord, le 9 novembre 1490, avec Catherine de la Cropte, sa sœur ; fit confirmer les pri- vilèges de Lencais, par le roi Charles VIII, à Laval, aumoisd'octobrei49i (Très, des Char t. ^registre 222, rf*, 222J, et par le Roi Louis XII, à Lyon, au mois d^août 1499 (ibidy registre 282, 85J, et donna quit- tance, le 12 septembre 1497, comme mari de Margue- rite de Roffignac, à dame Marie d'Anlezy, sa belle-mère, veuve d'Antoine de Roffignac, chevalier, seigneur de Meaulce ; il est qualifié dans cet acte, noble et puissant homme. Enfin il rit son testament le 29 novembre 1 5 1 3, et vécut encore quelque tems, puisqu'il donna une procuration, le 8 septembre i5i4, à Bertrand de la Cropte, et à Jean, curé de la Roquette, ses fils.

Il avait épousé, par contrat du 6 juin 1476, demoi- selle Marguerite de Roffignac, fille ae noble et puissant Antoine de Roffignac, chevalier, seigneur de Meaulce, ou Meauce,en Nivernois,et de Mariede Damas- Danlezy, qui lui constituèrent 2100 livres pour sa dot.

L'abbé des Côtes fait en ces termes l'éloge de Fran- çois de la Cropte : « Il se joignit au ban et arrière-ban » des Bordelais, dont il eut le commandement ; et ayant » rassemblé ses vassaux, ses tenanciers et un certain » nombre de gens de condition, il aida à chasser les An-

9E LA OLOFTE. 47

> glais de la Guienne. Il mérita la bienveillance de son

> Koi, et procura à ses vassaux la confirmation des pri- 9 viléges et immunités, qui leur avaient été ci-devant

> accordés. >

Il laissa de son mariage huit en£ants, qui sont :

I®. Bertrand de la Cropte, qui suit ;

2*. Jean de la Cropte, curé de la Roquette, fut témoin du contrat de mariage de Françoise, sa sœur, en 1 5o6 ; et vendit en 1 53 1 , avec Jacques, son frère, à Raimond de Gontaut, seisneur de Bane, i6 pognéres et demie de blé, oe rente, mesure de Beaumont, au village du Peyrou.

3*. François de la Cropte, transigea en 1 5i8, avec Benrand, son frère, et Marguerite de la Cropte, dame des Martres, sa sœur ; et lui fit donation d^un supplément de légitime, en 1527.

4«. Pierre de la Cropte, curé de Pésul, et protono- taire du Saint-Siège^ fut fondé de procuration, le 25 août i5i9, par Amanieu, cardinal d^Al- bret ; et en cette qualité, il vendit les châtelle- nies de Terrasson et de TArche, à René de Bre- tagne, comte de Penthièvre ; il fut témoin d'un acte de 1 522, et vivait encore en i53i ;

5*. Jacques de la Cropte, curé de Gassempy, vivait aussi en i53i ;

6«. Françoise delà Cropte, fut mariée, par contrat du ï8 décembre i5o6, à Bertrand cle Carbon- nières, seigneur de Jayac , fils de Jean, et de Souveraine de Comborn. François de la Cropte, son frère, lui engagea, pour sa dot, le repaire d'Abzac, le 5 juillet iSii. Elle testa en 1547.

7*. Gilberte de la Cropte, épousa, le 27 avril 1 5 1 6, noble Jeandes Achards de Joumard, seigneur de la Branselie, de Sufferte en panie, de la Double et des Holmes, fils de Bernard et de Catherine d'Aytz ; elle vivait encore en 1527 ;

8*. Mar^erite de la Cropte, s'allia, par contrat du premier octobre 1 5 17, à noble homme Hélie des Martres, écuyer, sei^eur de la Salle de Péri- gord, au lieu de Samt-Léoli-sur-Vézère, et co- sei^eur des château et seigneurie de la Roche- SamtTChristophe , fils de feu noble Jean des Martres. Elle vivait encore en 1527, suivant une

48 DE LA CROnH.

donationqu^ellefitàFrançoisdelaCroptesonfrère. On trouve, vers le même tems, Antoine de la Cropte, Pun des i6o archers de la compagnie de 80 lances des ordonnances, sous monseigneur le comte de Saint-Pol, revue à Senlis, le 28 juin ïSiS (vol. iS des titr. scelLyfoL i25ij.

XIII. Bertrand de la Cropte, chevalier^ seigneur de Lencais, d'Abzac, etc., fut institué héritier universel

Ear le testament de son père, le 23 novembre i5i3. Il it nommé par le Roi, le 25 janvier \bi± (v. st.), com- missaire pour la montre de la compagnie de cent Lances des ordonnances du Roi (original signé LancaySy et scellé de son sceau, ayant pour armes: une bande, ac- compagnée de deux fleurs de lys. [Vol. 2^2 destiXr.scéUéi). Il transigea, le 20 novembre i5i8, avec François, son frère puîné, qui demandait I^ugmentation de sa légir time. Il avait reçu, le premier mai précédent, une do- nation de Pierre la Farge, d^Abzac, dans laquelle il est qualifié ndbU et puissant homme, chevalier, seigneur de Len- cays et du noble repaire d'Ahxac. Enfin, il fit son testa- ment le 24 avril i52i, dans lequel il déclare que, par le commandement du Roi, son souverain seigneur, il lui faut aller hors de sa maison et pays de Pirigora, pour servir audit seigneur, en la guerre que entend faire contre le Roy d'Espagne, au recouvrement duroyaume deNavarre, comme capitaine, et ayant la charge pour ledit seigneur. Il est probable qu'il mourut dans cette expédition, car Jeanne d'Abzac, sa femme, était déjà veuve le 22 octobre 1 522, suivant des lettres royales au même jour, par lesquelles elle requérait qu'il lui fût permis de jouir de ce que feu Bertrand, son mari, avait reçu de son mariage, des avan- tages à elle faits, et de la maison d'Abzac, juridiction d'Auberoche.

Il avait épousé, au mois de février i5i5 (v. st.), de- moiselle Jeanne d^Abz^c, fille de noble et puissant homme Jean d'Abzac, chevalier, seigneur de la Douze, Reilhac, Vern et Sénillac, et de Margueritede Salignac ; étant veuve en 1 522, elle se remaria avec le seigneur de Cauna^ et eut de son premier mari une fille unique, qui suit:

XIV. Marguerite de la Croptb, dame de Lencais, fille unique et héritière de Bertrand de la Cropte, était

DS LA OlOPTÈ. 49

SOUS la tutelle du seigneur de la Douze, son grand-père, dès le mois de novembre i522. Désirant se mettreà cou- vert de Tenlèvement que Ton voulait &ire de sa per- sonne, du château de la Douze, elle faisait sa rési- dence, avec Jeanne d'Abzac, sa mère, elle prit conjoin- tement avec cette dernière, le 1 9 juillet 1 5 ^ i , des lenres à Bordeaux, contre Jean, Jacques et Pierre de la Cropte, ses oncles. Elle reçut une procuration de son mari, le 22 juin 1 536 ; et fit, le 4 juillet suivant, une obligation de 2000 livres, à messire Pierre d'Abzac, seigneur de la Douze, qui avait emprunté pour elle, de Pierre du Bois, seigneur de Bridoire, cette somme, qu'elle vou- lait envoyer à messire Gilles de la Tour, seigneur de Lencais et de Limeuil, son mari, qui était alors à la cour ou à Tarmée.

Elle avait épousé, par contrat du 21 novembre i53i, Gilles de la Tour, baron de Limeuil, vicomte de Tu- renne, qui possédait encore les seigneuries de Marsacet de Floyrac, peu distantes de Lencais, et la baronnie de Saint-Pierre, dans Tîle d'Oleron. Elle testa le 1 5 juillet 1 571, et son mari, le 10 août i566. De leur mariage provinrent neuf enfants, quatre garçons et cinq filles : ces dernièresiBont entrées dans les maisons de Sardiny de Luques, oe Roquefeuil, d'Avaugour et de la Marck', d'Aubusson et de Mellet de Neuvic. L'aîné des garçons, nommé Galiot de la Tour, chevalier , seigneur de Li- meuil et de Lencais, chevalier de Tordre du Roi, capi- taine de 5o hommes d'armes de ses ordonnances, et gentilhomme ordinaire de sa chambre, mourut sans en- Kints en 1 591, après avoir institué son héritier , Henri de la Tour, vicomte de Turenne, fils de François, son cousin-germain, par testament du 8 février i588. La terre de Lencais a passé ensuite, par acquisition, à la maison d'Antin, qui Ta vendue, quelque tems après, àla famille de Gourgue, du parlement de Bordeaux, qui la possède encore.

Branches des seigneurs de la Molhe, Porta fé, Chassaignes, Bùurzac, Saint-Abre, Chantérac^ etc.

IX. Hugues de la Cropte (i), !•'. du nom, écuyer,

(i) Hugues de la Cropte est aussi nommé Hugot, Hugon, II 5

5o ^ DS LA CROm.

^Ki^eur de Portafé, de Bosredon, de la Motfae-SaiiU* Privât, la Barde, Chantérac, et en partiede Chassai^net, troisième tils de Pierre I II de la Cropte, damoiseau^ d'Abzac, seigneur de Portafé, la Pcyzie, Bosredony etc., * et frère de Jean I et de Bertrand de la Cropte, évéqoe de Sarlat, devait être fort jeune lorsque son père mou- rut, et naquit au plus tard en iSgS ou 1396. Il eut en partage, dans la succession de ses père et mère, le fief de Portafé, qui venait de sa mère, le fief de Bosredon, et plusieurs rentes et domaines dans la cbâtdlenie d^Au- beroche. A Texemple de ses ancêtres, il prit le parti des armes, et servait déjà en 1418, eti qualité d^écuyer, avec Jean, son frère, sous la conduite de messire Arnaud, seigneur de Bourdeille^ sénéchal de Périgord, chevalier banneret, et passa la revue à Agonac, le 12 décembre 1418 ; et à Bergerac, le premier mai 1419. Son frère et lui sont nommes les premiers des quatorze écuyersdela compagnie du même seigneur de Bourdeille, qui pas* sêrent la revue à la Tourblanche,le premier juillet 1420, etle premier août suivant. ( Vol. 1 8 destitr. sceU. fol, 1 270, etiom. 56 des cheval, du Saint-Esprit , fol. 59 5 5). Il est qualifié damoiseau, et nommé comme témoin, av^c Guillaumede Fayolle, du testament d^Ariâud, seigneur de Bourdeille, daté du 26 juillet 1420, ratifié par le tes- tateur le 25 novembre 142!). Il fut présent à la quittance donnée, le 27 novembre 1420, par Jean de Gontaut, seigneurde Hautefort, d'une partiedeladot de Mathe de Beynac, son épouse. Agnès Ancher (Aiicheria)^ sa tante, fille de défunt Michel Ancher, damoiseau de la paroisse de Grézignac lui tit donation, le 8 juillet 1480, de son hospice appelé de la Barde,situé à la Chapelle-Grézignac, avec ses appartenances; elle qualifie Hugues de laCropte, son très-cher neveu, maintenant mari de sa Irès-chèrenièce Marie Vigier, fille d'Hélie Vigier, seigneur de Chantérac. On ignore la date de sa mort ; on sait seulement au'il ne vivait plus le 29 novembre 1448. Il fut enterré dans l'église de Saint-Privat, devant Tautel de la Vierge, sui- vant !e testament de Bertrand, son fils, de Fan 1488. Il avait épousé, au plus tard Tan 1427 (i), Marie

Gonon, Guono, Guyon, etc, qui signifient la même chose, et ne sont que des diminutifs ou dérivés de Hugues. (i> On « cru devoir placer la date de sor mariage à l'an

DB tX atOFTB. 5l

Vigier (i), dame de Chantérac» la Begonie^ la Mothe, Cluissaignes, etc., fille de noble Hélie Vigie^, damoi- seau, viguier de Siorac, sei^eur de Chantérac en par» lie, etc.^ et de Marie de Thiac.

1427, ou environ, parce que Bertrand, son fils aîné, est dit âgé de 20 ans, dans un acte de 1448 ; il^était par conséquent •a 1428.

(i) Marie Vigier était issue de l'ancienne maison de Vigier, dont une branche était établie à Chantérac, dès le XIII*. siècle, •t paraît avoir une origine commune avec les Vigier de Fra- teaux, de Plas ou Ségonzac et de Beauronne. Pour donner une idée de l'ancienneté et de l'opulence de cette famille, nous insé* rerons ici l'extrait d'un Mémoire curieux, composé en i5i4, par Jean Mosnier , prêtre, dont le témoignage est d'autant moins suspect, qu'il travaillait sur les archives mêmes de la fa- mille de la Cropte, dont il avait géré les afiaires, et qu'il avait connu la veuve et les enfants de Hugues de la Cropte.

Mémoire que, aujourd'huy, samedy après Saint-Jacques, » 29 juillet l'an i5i4, )e, messire Jean MMnicr, prêtre, natif » du bourg de Saint-Privat, près Aubeterre, seneschaussée et 1 diocèse de Périgord, âgé de 5o ans et plus, étant serviteur 1 de la maison^oble de la Mothe, paroisse dudit Saint-Privat,

jurisdiction de Ribérac, pour ce qu'ayveu et lu les trésors et 1 enseignements de noble homme Jean de la Cropte, seigneur 1 à présent des nobles majsons de la Bégonie, de la Mothe, f de Portafé, du Boisrcdon, et en partie de la terre, jurisdic- i tion et paroisse de Chassaignes, ayant rentes annuelles ez f châtellenies de Ribérac, d'Aubeterrc, de Monpaon, de MIR- » sidan et d'Auberoche, ez jurisdictions de Chassaignes, du » mas de Montet, de Saint-Privat, de Bertric et de Burée, » en icellei, en trente paroisses ; ainsi que suis acertainé par sa

recepte et Terrier, lesquels ay eu en régime et gouvernement 1 par cy-devant, ay extrait la généalogie de ses prédécesseurs, 1 ainsi que m'est apparu par anciens anciennements de son tré- f tor. Parlons, i*. de ceux desquels il porte les armes, dans un » éeusson, deux fleurs de lys, un traversant entre deux.

9 Un nommé Pierre de la Cropte, pour le tems qu'il vivait,

seigneur des maisons nobles de la Cropte et d'Abzac, fut » marié avec Jeanne de Portafé, fille naturelle et légitime de 1 Bertrand de Portafé, chevalier ; et ledit Bertrand, fils naturel » et légitime de Hugot de Portafé, aussi chevalier; et ledit 1 Hugot, fils de Pétronne de Portafé, laquelle fut mariée avec f Guilhem de Goyas, chevalier du lieu de Montagrier, Item 9 desquels Pierre la Cropte et Jeanne de Portafé descendirent 1 Jean la Cropte, l'aîné, seigneur, par succcition, desditet

52

DE LA CROPTE.

Marie Vigier étant veuve, se remaria, après Pan 14^0, avec Guillaume de Chénevières (de Chanabieyrasîlasi'^ moiseau, seîjg;neur deLageetdes Audonières(a«i4u(/q;^* nieras), habitants de la paroisse de Nanteuil, prés de Bourzac^ nommé dans des actes de 1444, 1450, 1453

maisons de la Cropte et de Lencais (Lencais est mis ici par anticipation), Bertrand la Cropte, évéque du diocèse de Sarlat, et Hugot la Cropte, le Jeune, lequel fut seigneur dudit Portafé et Bosredon. Item ledit Hugot la Cropte fut marié avec Marie Vigier, fille naturelle et légitime de Hélîe Vigier , écuyer, seigneur Vigier de Siourac ; lequel Hélie Vigier fut fils naturel et légitime d'Aymeric Vigier, et de Marie Bégon, sœur des Bégons. Item ledit Aymeric Vigier fut fils de Guilhem Vigier et de Mathenone Ymon, fiUe de Maximine Ymon, sœur de Raimond Ymon, chevalier, sei- gneur de Chanteyrac. Item à cause dudit Ymon, par succes- sion de testament, Marie Vigier succéda en la jurisdiction de Chanteyrac, et des rentes qu'elle avait en la jurisdiction de Ribérac, à cause de Mathenone Ymon. Item succéda la- dite Marie Vigier, ez biens et rentes en ladite jurisdiction de Ribérac, par testament et succession de Peyronne Bertrand, mère de Raimond Aitz, et femme de Pierre Aitz, chevalier. Item ladite Marie Vigier succéda, comme nièce d'Itier de Thiac et des Bégons, ez biens et rentes de la Bégonie , de la Mothe, et de plusieurs autres maisons et repaires nobles, et de la jurisdiction de Chassaignes. Lequel hier de Thiac, comme cousin d'Aymeric Bégon, donzel, et de Yve de la Porte, sa femme, par testament succéda ez biens susdits- Item duquel Thiac était femme Rosette, fille d'Hélie de Siou- rac et de Borgie Brunet. Item ledit Aymeric Bégon était fils d'autre Aymeric, chevalier, auquel fut femme Isabeau de Mareuil, sœur germaine de Raimond de Mareuil, chevalier. Item ledit Aymeric Bégon fut fils d'Olivier Bégon, chevalier, auquel fut femme Mabilie, ou Mabille, hlle de Pierre de Ray- mon, chevalier, seigneur d'Ozilhac. Item ledit Olivier fut fils de Raimond Bégon, chevalier, lequel eut question avec vénérable et religieux Gaillard de Chasteauneuf, prieur du prieuré de Saint-Privat, à cause du cours des eaux de Saint- Privat et de Reynere ; ainsi qu'appert par une enquête de l'an 1464(1466).

f Ezquels, par succession de tems, ont succédé nobles Ber- trand et Jean la Cropte, comme héritiers de feu Hugot la Cropte et Marie Vigier, leurs père et mère ; lesquels sont venus à division et partage ; que ledit Bertrand est demeuré sieur de la Mothe, de Portafé et de Chassaignes ; et ledit

hM^ LA cmem. 53

et 1457. Il est tait mention de Marie Vigier dans un ac- cord du 3o juin 1459, dans lequel Jean et Audoin le Chabans , frères , viguiers de Siorac , rappellent leur tante. Elle acensa, le 18 octobre de la même année, à Antoine et Jacques Rontés, frères, le mainement de la Blaretie, situé dans la paroisse de Chantérac. Enfin, elle fit son testament en 1476, et ne vivait plus le i5 avril 1477. Desonpremier mariage sont provenus quatre en- &nts, qui suivent :

I®. Bertrand de la Cropte, qui suit ;

2*^. Jean de la Cropte, auteur de la branche de Chantérac ;

Catherine de la Cropte , mariée, du vivant de son père, à noble Raimond de Mourel ou Morel (rfeAfoMre//o) , damoiseau, viguierde Salles; il lui fut constitué, en dot, une somme de deux cents écus d'or, suivant la quittance d'une partie de cette somme, que son mari et elle donnèrent, le jour de la fête de la chaire de Saint-Pierre 1453, à Marie Vigier et à Bertrand de la Cropte. Ils donnèrent une seconde quittance , le 5 no- vembre 1471. Il est dit dans lacté de liquidation de cette dot, daté de Salles, au diocèse de Pé-

» Jean, sieur de la Barde et de la jurisdiction de Chanteyrac. Item, auquel Bertrand succéda François la Cropte, etc.

It€m,kc2Luse de Marguerite, femme dudit Bertrand la 1 Cropte, fille de la maison de Flcurac, en Saintonge, sont de > la consanguinité dudit la Cropte ; ceux de Fleurac de la f Porte, écuyers, Reymondie, Puycheny et Chaumont. Item 1 à cause de Marie Vigier, et de ses feus maris Hugot la Cropte i et Guillaume de Chenevières, sont de ladite consanguinité, la » Barde, Thiac, le Vigier de Salies, Marafy, Château-Mouron » et plusieurs autres. Item à cause de la Cropte, outre la con- f sanguinité susdite , Lencais , Fages, les Bastits, Nantiac, la 9 Faye, Mayac et plusieurs autres. Item à cause de Marguerite 1 de Caignac, mère susdite dudit seigneur, qui est à présent » sont de la consanguinité Larmandie, Cassaneul,Peuch-Martin, » Solminhac, la Barde, Virazel, la Peyre et plusieurs autres. 9 Item, à cause de Léonarde de Chabans , épouse à présent » dudit sieur de la Mothe, sont de la consanguinité, le Vigier 9 de Siourac , les Chabans, les Suffertes, Mas de Montet , 1 Lussac, Chabrelane et autres, t

DE LA CROm.

rigueux, le 27 juillet 1468 , qu'elle avait été assignée à ladite Catherine, lors de son mariage avec noble Raimond de Mourel , damoiseau , viguier de Salles, par défunt Hugues la Cropte, damoiseau, seigneur, en son vivant, de Portafë, et noble femme Marie Vigier, son épouse, dame de la Motfae, de Chantérac, etc., ses bèreet mère, et nobles Bertrand et Jean de la uropte, damoiseaux, ses frères ;

4^. Agnès de la Cropte, épousa, par contrat passé au ciiâteau de Lencais, le 26 novembre 1448, Adémar de Chénevières (de ChanabieyrasX aa- moiseau , fils de noble Guillaume de Chénevières, de la paroisse de NanteuiL Elle était âgée de dix-huit ans, et fut assistée de noble Bertrand de la Cropte, son frère, âgé de vingt ans, qui lui constitua en dot la somme de cent écus d^or, au coin du Roi de France, dont se rendirent cau- tions Jean de Jussac, autrement MalrafH, de la paroisse de Saint-Martial de Viveyrols, et Jean jpaure, prieur de Nanteuil : la moitié de cette somme était due par HéliedeBourdeille, évêque de Périgueux.

Branche des seigneurs de la Moihe, de Porta et en^ partie de Chassaignes, connus depuis sous le nom de comtes de Bourzac.

X. Bertrand de la Cropte, damoiseau , seigneur de la Mothe, de Portafé, et en partie de Chassaignes, était aussi seigneur des Bégons, des Ayts , des Ymons, de Villeterne, des Vigeries de Siorac, de Saint- André de Double, etc., comme il paraît par un acte de partage du 3 mai 1 481, et par une transaction du 1 5 avru 1477. Il est Pauteurde la branche des seigneurs de laMotne- Saint- Privât , (actuellement connue sous le nom des comtes de Bourzac), de laquelle sont descendus les sei* gneurs de Chassaignes, de Frampalaiset delà Ménardie etSaint-Abre. Il naquit vers Tan 1428, suivant le contrat de mariage d^ Agnès, sa sœur, du 29 novembre 1448, auquel il assista, et Qh il est dit âgé de vingt ans. iTest qualifié damoiseau, dans un acte du 16 janvier 144...

Ml LA CROnv. 55

jte reste delà date est emporté\\ par lequel il fit, con- jointement avec Marie vigier, sa mère, alors veuve d^Hugues de la Cropte (quondam uxor Hugonis, sive Guono Lacropta]y et remariée à Guillaume de Chéne- ▼îères, un échange avec Guillaume Laporte, co-seigneur de Chantérac ; par lequel ils lui cédèrent le mainement, appelé le Puy Saint- Astier, en toute justice, et reçurent en échange la portion que ledit Laporte avait dans le mainement de la Babinieyre, en la paroisse de Chan- térac, aussi en toute justice. Il reçut aussi, avec sa mère, le jour de la chaire de Saint- Pierre j 45 3, la quittance d\ine partie de la dot, constituée à Catherine, sa sœur. Il feisait sa demeure, en 1457, ainsi que Jean de la Cropte, son frère, au lieu de la Chapelle de Grézignac, suivant une acense qu'ils firent conjointement, le 1 1 oc- tobre de cette année, à Jean Delclusel, habitant du lieu de Saint-Sulpice, près de Ribérac, de certains héritages, situés dans la même paroisse ; en présence de noble homme Antoine de Chabans, damoiseau, seigneur de Siorac, d'Arnaud Foucher, prieur de Merlande, etc. Il transigea, le i*' décembre 1460, avec messire Pierre de Saint-Gelais, pour la seigneurie de Chassaignes. Il fit faire, le i*' avril 1466, tant en son nom, que comme fondé de procuration de Marie Vigier, dame de la Mothe-Saint-Privat, sa mère, une enquête touchant le repaire de la Mothe, quiavait appartenu autrefois suc- cessivement à Aymeric Bégon, écuyer, à noble homme hier de Thiac, à Marie de Thiac, sa fille, enfin, à Marie Vigier, fille et héritière de cette dernière. 11 fit un bail à rente, le 16 mars 1469 (v. st.), d'un pré situé dans la paroisse d'AUemans. Il obtint de Charles, duc de Guienne, des lettres de réintégration, datées du 27 juillet 1470, pour lui et pour Marie Vigier, veuve de Gounon la Cropte^ sa mère, aux fins d'être rétablis dans la possession de certains immeubles, appelés la Fayoulie et la Bruille, dont ils avaient été dépouillés. Il transigea, le i5 avril 1477, avec Jean de la Cropte, damoiseau, son frère, demeurant à la Chapelle, près Grézignac, au sujet de la succession de Marie Vigier,

leur mère, qualifiée dame de la Mothe, de Chantérac et delà Barde, veuve de noblehomme Gounon la Cropte^ et fille de noble homme Hélie Vigier ; et au sujet des avantages que leurdite mère leur avait ûuts, lorsqu^iis

« «

56 OB LA CROFTB.

épousèrent les demoiselles de la Porte. Il reçut, le 32 mai 1478, pour lui et pour Jean, son frère, absent, unaveu et dénombrement de GuillaumePr^rfç;^roi//^,à cause de leur justice de Chassaignes. Il fut fait, le 21 août même année, une enquête, à sa poursuite et celle de Jean, son frère, contre les seigneurs de Ribérac et d'Aubeterre, et les abbés et chapitre de Pab- baye séculière et collégiale de Saint-Sauveurd'Aubeterre, touchant des biens, situés dans la seigneurie du masde- Montet. Il transigea de nouveau, le 3 mai 1481, avec Jean de la Cropte, damoiseau, son frère, touchant la succession de leurs père et mère, dont il fut fait un par- tage ; Jean eut, dans son lot, Chantérac, avec toute la justice que sa maison avait en Thonnenr et paroisse de la Chapelle-Grézignac, etc.; et Bertrand eut, pour sa part, rliôtel et maison noble de la Mothe, des Éégons, des Aytz, des Ymons, de Villeterne, le four à ban de Ribérac, et touis les droits qu'ils avaient en la juri- diction d'Auberoche, à cause de Thôtel noble de Portafé et de Bosredon. Les arbitres qui avaient été choisis pour faire ce partage, étaient nobles Pierre de Jussac, damoi- seau, seigneur d'Argentine, Hélie de Montardit, sei- gneur de Lascoux (de parietibus]^ Olivier de Malet, seigneur de Chastillon, etc.

Enfin, il fit son testament, le 3 1 mai 1488, par lequel il demande à être enterre dans Téglisc de Saint-Privat, devant Tautel de la Vierge, lieu de la sépulture de ses père

repaire de la Mothe, avec les cens et rentes qu'il avait au lieu de Saint-Privat, outre ce qu'il possédait dans les paroissesde Saint-Martin et deSaint-Martial-de-Drône, et sa maison Ribérac, le tout, ainsi qu'il était porté dans le contrat de mariage du même François, avec noble Marguerite de Canhac ; veut que Itieret Hélie^ ses enfants soient entretenus aux écoles^ afin qu* ils puissent devenir prêtresetcélébrermessesetoraisonSyCtnommt^ poursesexécuteurs testamentaires, nobles hommes Jean de la Cropte, son frère, seigneur de la Barde, et Jean de Chénevières, seigneur de Thiac et de la Chabaudie^ son neveu, etc.

DE LA CROPTE. 5 7

Il avait épousé, par contrat passé au lieu de la Cha- pelle, près Grézignac, dans la maison qu^habite Marie Vigier , dame de la Barde , sa mère , le 14 Janvier 1457 (v. st.), demoiselle Marguerite de la Porte, fille de aéfunt noble Hélie de la Porte, seigneur de Fleurac, (de Floyraco)^ et de dame Marie du. Barry ; elle ftit assistée de sa mère et de noble Itier et François de la Porte, ses frères, oui lui constituèrent en dot, la somme de 5oo écus d^or. Bertrand de la Cropte fut assisté de sa mère, alors femme de noble homme Guillaume de Ché- nevières, seigneur de la Mote ou de Lage et d'Audo- nières. Il se fit un double mariage, Jean de la Cropte, frère de Bertrand, épousa, par le même contrat, Hé- liette de la Porte, sœur de Marguerite ; il fut convenu que si lesdits de la Cropte, frères, venaient à mourir avant leurs femmes, ceUes-ci auraient, pour récupérer leurs dots, leur recours sur les biens et hospices de Por- tafé et de Chantérac ; ils donnèrent pour garants de leur promesse, Monot de la Cropte, seigneur delà Paye, et Kaimondde Mourel,Viguier de Salles. Marie Vigier fait parle même contrat, ses deux ûls, héritiers de tousses biens, à l'exception du repaire de Thiac, situé dans la châtellenie de Bourzac et dans la paroisse de Nanteuil, dont elle avait disposé par son contrat de mariage, en faveur de noble homme Guillaume de Chénevières, son mari, et Adémar de Chénevières, frères.

Les enfants issus de son mariage, sont :

1°, François de la Cropte, qui suit ;

2®. François de la Cropte, auquel son père légua par son testament, en 1488, tout ce qu'il possé- dait dans la juridiction d'Auberoche et dans les paroisses de Saint- André-de-Double, Saint-Sul- pice, Vanxains, Allemans, Villetoureix, Bertric et Burée ; on ignore son sort (i).

(1) Ce François de la Cropte, dont on ignore le sort, est peut-être le même qu'un capitaine la Cropte (par corruption la Croté), dont il est fait mention en un grand nombre d'en- droits de l'Histoire du chevalier Bayard, édit, de Paris, in^^'f lôig, pag, 127, 129, iSy, 146, 298, et 3x3. Il servait en Italie dès l'an i5o8, et fut tué à la bataille de Ravenne, en i5i2. Il avait un lieutenant qui s'appelah Bernard de Villars. II. 6

58 DE cropte.

3». hier de la Cropte, prêtre, tuteur de Jean, son neveu, dès Pan i5o^^ assista à son contrat de mariage, en 1 5 1 3 ;

4**. Hélie de la Cropte, prêtre ;

5**. Antonie ou Antoinette de la Cropte, mariée par contrat du i3 septembre 1495, à noble homme Charles Micheau, fils de feu noble Yves-André, et d'Huguette Phélisonne. Elle eut, pour partie de sa dot, le repaire noble de Mirand, pris d'Aubeterre, et rhôtel de Villeteme et ses dé- pendances.

6». Andrine ou Andrive de la Cropte, dont on ignore le sort ;

7°. Souveraine (Sobeyrane) de la Cropte, épousa par contrat du 3i mai 1499, Pierre Nivard, d'Aubeterre.

XI. François de la Cropte, damoiseau, seigneur de la Mothe Saini-Privat, en partie de Chassaignes, de Portafé, Bosredon, etc., fut institué héritier parletes-

Chassaigncs. Il lit, le 6 mai 1490, Pacensement d^une masure, au profit de Huguette Biron. Il fit un bail à rente, le 17 décembre 1494, et est mentionné dans les contrats Je mariage dWntonie et de Souveraine, ses sœurs, 'des années 1495, et 1499. Il reçut les 16 et 17 février, et 1 1 mars i5oo (v. st.), des aveux et dénom- brcmens de divers particuliers, à raison de sa terre d'Al- Icmans, et ne vivait plus le 3i mai i5o3.

Il avait épousé,avant Tan 1 488,demoiselle Marguerite de Campniac (i), de la branche de PHerm, et pro«

(1) Campniac, qu*on trouve aussi écrit Camptihac, Canhae, CagnaCf Caignac, etc., est le nom d'une famille noble et an- cienne du Périgord, qui paraît tirer son origine de la paroiise de Campagnac, près de Montclar ; elle a possédé autrefois les terres du Peuch, de Tllerm, de Marzac, de Vieilleserre, de Romain, etc. ; mais ses plus anciens établissements connus sont dans la châtellenic de Montclar ; plusieurs titres des XHI*. et XIV*. siècles en font mention , sous le nom ctc Camnhac et de Campagnac. Une de ses branches habitait un château situé sur

hz tA dtorrs. 59

btbiement sœur d^Hélie de Campniac» seigneur de PHerm, nommé dans des actes de 1475, 1482, etc., et tante de Bardin de Campniac, écuyer, seigneur de Marzac. Elle était veuve, dès Tan 1 504, et passa un acte, le 19 janvier 1504 ( v. st.). Elle reçut, le 3i jan- vier i5o9 (v. st.), en qualité de tutrice de Jean de la Cropte, son fils, la déclaration de deux journaux de terre aquis par Arnaud du Breuil ; et le 3 1 janvier 1 5 10 (v, st.j^elle de trois journaux, acquis par Jean Bas- teille. Elle vivait encore, le 3 1 juillet 1 5 1 3, suivant le contrat de mariage de Jean, son fils, auquel elle assista. On ne lui connaît que deux enfants, qui sont :

1*. Jean de la Cropte, qui suit ;

2*. Jeanne de la Cropte, vivant en i5i3, dont on Ignore le sort.

XII. Jean ^de la Cropte, écuyer, seigneur de la Mothe, de Portafé, de Bosredon, et en partie de Chas- saignes, était dès Tan i5o3 sous la tutelle dltier de la Cropte, prêtre, son oncle, et de Marguerite de Camp- niac, laquelle passait encore des actes en qualité de sa tutrice, en 1 509 et i5io. Il reçut, le 28 octobre i5i2, une reconnaissance de Jean de Chabans, et le i3 jan- vier i5i3 (v. st.), la déclaration d'un journal de pré, acquis par un nommé du Moulin. Il rendit hommage, le 24 octobre 1541, au roi de Navarre, entre les mams de RoUet, bâtard d'Albret, à raison de son hôtel noble de Portafé, ou Portefoy, situé en la chdtellenie d'Au- beroche (archives du château de Pau)-^ enfin il obtint, le 16 février 1543, un relief d'appel au parlement de Bordeaux. On ignore la date de sa mort, on sait seu- lement qu'il fut enterré , ainsi que sa femme, dans l'é- glise de Saint-Privat.

Il avait été marié deux fois : i». par contrat passé à la Mothe. le 3 1 juillet 1 5 1 3,à demoiselle Léonardede Cha- bans, nlle de Jean de Chabans, écuyer, Viguierde Sio- rmc, et de Raimonde de Joumard (des Achards); sa dot qui était de 1 5oo livres, fut assignée sur les repaires de

les bords de la rivière de Tlsle, au-dessous de la cité de Péri- gueux, dans, un local qui a conservé depuis, quoique le château ait été détruit, le nom de Port de Caignac. ,

60 DS LA CROPTB.

Portafé et de Bosredon, et sur les rentes que la maison de la Cropte avait dans la juridiction et châtellenie d'Au- beroche. On remarc^ue parmi les témoins de ce contrat, nobles Charles de Sinhac, seigneur du mas de Montet, Confier de Jaubert, seigneur de Cumont, Bernard de Joumard, seigneur deSufferte, et Charles de Joumard, son frère, Jean Massin, seigneur du Château^ et Louis de la Cropte, seigneur de la Barde, et co-seigneur de Chantérac. Il épousa en secondes noces, par contrat du i6 novembre i538, passé au repaire de âallebœuf, de- moiselle Catherine ae Grimoard de Frâteaux, fille de Guinot de Grimoard, damoiseau, seigneur de Frâteaux, et veuve de Jean de la Place, écuyer, seieneur de la Faurie, demeurant au noble repaire de SaUebœuf (i). Il laissa de sa seconde femme, au moins cinq enfants, qui sont :

i®. Louis de la Cropte, qui suit ;

2^, François de la Cropte, a fait la branche de la Meynardie et de Saint-Abre, qui sera rapportée ci-après ;

morts sans Jpostérité ; ils sont rappelés dans

30. Françoisdela Cropte,) ^."^?^nv:2fPf?fi^

Ao Jean de la Cronte 1 ^^ H anvier i566 4 . Jean de la C-ropte, j ^^ ^^^^ ^^^^^ Lo^j^

et François, leurs frères ;

5^. N. de la Cropte, mariée à N. de Lespinay, dont elle eut Foucaud et Françoise de Lespinay, que Louis de la Cropte qualifie ses neveu et nièce, dans son testament du 10 décembre i586, et auxquels il lègue des sommes d^argent.

(i) M. de Lambcrtie lui donne dans ses notes la qualité de dame de la Cicôdièrc, de Château-Gaillard et de Saint-Abre.

Nota, M. le marquis de Lambertie, très- versé dans la con- naissance des titres et généalogies, avait parcouru une grande partie des chartriers du Périgord et des provinces voisines , et y avait fait un ample recueil de notes sur un grand nombre de familles ; malheureusement tout le fruit de ses nombreuses re- cherches a péri dans la révolution.

DB LA CROPTB. 6l

XIII. Louis DE LA Cropte, écuyer, seigneur de la Mothe Saint- Privât, de Chassaignes, et en partie de Cumont, de Sallebœuf, de Frampalais, du mas de Mon- ter,. de la Boissière, de Villeterne, de la Faurie, la Cour, etc., transigea , par acte passé au repaire noble deBonnes^ près le bourg deSiorac en Périgord, le 14 janvier i56o (v. st.), avec François de la Qropte, son frère, au sujet des successions de feu Jean de la Cropte, leur père, Catherine de Grimoard, leur mère, et Fran- çois et autre Jean, leurs frères ; par cet acte, Louis céda à son frère, la métairie de la Meynardie, avec tout droit de fondalité, située dans la paroisse de Saint-Pri- vat, juridiction de Ribérac. Il servit, en iSôj, avec le même François, son frère, dans la compagnie de M. de Jamac. Berbant, ou Brebant de la Place, seigneur de Sallebœuf, Pinstitua son héritier universel, par son tes- tament du 25 mai iSôj. Il rendit les foi et hommage, le 5 août 1579, à David Bouchard, seigneur et baron d'Aubeterre, à raison du lieu et repaire noble de Vil- leterne, relevant du château d'Aubeterre. Enfin, il fit son testament au château de Sallebœuf, le 10 décembre i586, et ne vivait plus le 17 novembre i588.

Il avait été marié deux fois : 1®. par contrat passé en PabbayedenotredamedeChancelade, le i7mars i566, (v. st.), à demoiselle Marguerite des Achards-de-Jou- mard, fille de feu Jacques des Achards-de-Joumard, écuyer, seigneur de la Brangelie et de Catherine de Montardit ; en présence d'Antoine de Montardit, abbé de Chancelade, de Jean de Salignac, chevalier, sei- gneur de Saint-Projet et de Verteillac, de Jean de C?ri- moard, seigneur de Frâteaux, de Jacques et Bertrand de Jaubert, seigneur d'Allemans et de Bernard de X ans, écuyer, seigneur de Merlande.

Il épousa en secondes noces, par contrat passé en rhôtel et maison noble de Torsac, en Angoumois, le 28 mai 1576, demoiselle Jeanne de Séris, fille de feu François de Séris, écuyer, seigneur du Bois, et de dame Jeanne Prévôt-de-Sansac (cette dernière) dame de Frampalais, de la Boissière et de la Mourellière, au diocèse de Tours; en présence de François de la Cropte, écuyer, seigneur de laMeynardie, etc.; elle fit son tes- tament, au repaire de Sallebœuf, paroisse de Cumont,

6% DB hk GKOm.

le 8 janvier 1 6 1 1 . Les enfants issus de cesecond marine sont :

i^. René de la Cropte, qui suit :

2®. François de la Cropte , écuyer, seigneur de U Faurie, du Moulin-Neuf et cie Villeteme, Yiyaît en i586 et i6ii ;

3<^ Louise de la Cropte, non mariée en 1 586.

XIV. René de la Cropte, écuyer, seigneur de la Mothe^ Chassaignes, Cumont en partie, Sallebœuf. la Faurie^ la Cour, le mas de Montet, etc., fut institue héritier universel, par le testament de son père^ en 1 586. Jeanne de Séris, sa. mère, alors veuve, obtint, le 17 novembre 1 588. une sentence en la sénéchauj»ée de Périgordy contre les dames de Saint-Gelais ; il fut héritier, par acte du 9 septembre 1608, de Mar- guerite dlngrande, dame du Breuil et de Bonneuil, femme de François de Beaumont^ chevalier, seimeur de Gibaut. Il donna quittance, le 2 septembre loio, ik ses beau-père et belle-mère, de la somme de 8000 liv«, faisant partie de la dot de sa femme. Il fit un accord, le 6 janvier 1 6 1 1 , avec François de la Cropte, seigneur de la Faurie, son frère, au sujet d^une donation que leur mère leur avait faite, et qu'elle confirma par son testa- ment du 8 janvier 1 6 1 1 , dans lequel elle lui légua tous ses biens meubles et immeubles, situés dans les pro- vinces de Tourainc, d'Anjou et de Poitou, et t «us les biens et droits qu'elle avait en Périgord. Il assista, le 21 août 161 6, au contrat de mariage de François de Jau- bert, éciyrer, seigneur de la Cour, avec Antoinette Mehée. Eut un procès en 1626, avec le même François de Jaubert, et Guy de la Roche-Jaubert, à l'occa- sion du décret de Cumont, du 28 août 1626; eut un autre procès avec le même, en i638, pour des droits de sépulture, dans.l'église de Cumont; ce dernier pré- tendant qu'ils avaient été réservés par feu Robert de Jau- bert, son père, par le contrat de vente qu'il fit de la terre de Cumont^ le 5 mai 1600. Il fit, le 21 août 1641, un testament olographe et commun avec sa femme^ qui fut ouvert, le 3 juillet i658, et un codicille de même, le 24 avril 1649 ; et transigea, le 21 novembre i65o, comme héritier testamentaire de feu Antoinette de Séris^ dame de la Charrière, sa tante, avec Jean<-Pierre de la

QE LA CBOm. 63

Cropte, seigneur de Chassaignes et de Camont, et Charles de la Cropte, seigneur de Frampalais, ses dis; il demeurait alors au mas de Montet. Il émancipa Jean- Pierre, son fils, par aae du 26 septembre i65o. On ignofe la date de sa mort, mais il est probable qu'elle eut heu peu de tems avant Pouverturedeson testament, qui fut faite le 3 juillet i658.

Il avait épouse, par contrat passé au lieu noble de ToursaCj ou Torsac, en Angoumois, le i5 août 16 10, demoiselle Charlotte de Laplace, fille de noble Pierre de Laplace, écuyer, seigneur de Torsac, Valenes, Momgauguier et la Tour%emier, gentilhomme ordi- naire de la chambre du Roi, et de dame Gabrielle Ti- zon-d^Argence, dont il eut treize en£sins^ cinq fils et huit filles^ qui sont :

I®. Jean-Pierre de la Cropte, qui suit;

2^. Charles de la Cropte, chevalier, seigneur de Cumont, décédé ai intestat^ avant Tan 166 5.

3*. François, prêtre, curé de Cumont, chanoine de Péglise cathédrale dWngouléme, et seigneur de SaUebœut, fit un partage avec ses frères, le i5 mai 1660; transigea, le 3o juin 1672, avec Jean-Pierre, son frère aîné ; et fit, à sa mort, Elisabeth, sa sœur, son héritière.

4^. Louis de la Cropte, chanoine régulier de Saint- Antoine ; plaida pour le prieuré de Saint-Privat, qu'il avait obtenu en cour de Rome, sous pré- texte de la régularité de ce bénéfice ;

5". Charles de la Cropte, chevalier, seigneur de Frampalais, a fait la branche de Frampalais, qui sera rapportée plus bas ;

6^^. Gabrielle de la Cropte, dame de la Mothe, re- ligieuse au couvent de Sainte-Claire d^Aubeterre, est connue par des actes de 1641, 1649 et i658;

7^. Marie de la Cropte, religieuse de Sainte-Claire d'Aubeterre ;

80. Elizabeth, ou Isabelle de la Cropte, demoiselle de Chassaignes, transigea, le 10 octobre i665, avec Jean-Pierre, son frère ; et testa, le 2 mars 1718, en faveur de François- Isaac, son neveu ;

9*. Hypolite de la Cropte, destinée à Peut reli- gieux;

6% DB hk GKOm.

le 8 janvier i6i i . Les enfants issus de cesecond nuiriage sont :

i^. René de la Cropte, qui suit :

2®. François de la Cropte , écuyer, seigneur de ]m Faurie, du Moulin-Neuf et cieVilleteme, vivait en i586 et i6ii;

3<^ Louise de la Cropte, non mariée en 1 586.

XIV. René de la Cropte, écuyer, seigneur de la Mothe, Chassaignes, Cumont en partie, Salleboeuf. la Faurie, la Cour, le mas de Montât, etc., fut institue héritier universel, par le testament de son père^ en i586. Jeanne de Séris, sa. mère, alors veuve, obtint, le 17 novembre i588, une sentence en la sénéchaussée de Périgord, contre les dames de Saint-Gelais ; il fut héritier, par acte du 9 septembre 1608, de Maç- ffuerite d'Ingrande, dame du Breuil et de BonneuiU temme de François de Beaumont^ chevalier, seioneur de Gibaut. Il donna quittance, le 2 septembre 16 10, à ses beau-père et belle-mère, de la somme de 8000 liv., faisant partie de la dot de sa femme. Il fit un accord, le 6 janvier 1 6 1 1 , avec François de la Cropte, seigneur de la Faurie, son frère, au sujet d'une donation que leur mère leur avait faite, et qu'elle confirma par son testa- ment du 8 janvier 161 1, dans lequel elle lui légua tous ses biens meubles et immeubles, situés dans Us pro- vinces de Tourainc, d'Anjou et de Poitou, ett «usles biens et droits qu'elle avait en Pcrigord. Il assistes le 21 août 161 6, au contrat de mariage de François de Jau- bert, ccm-er, seigneur de la Cour, avec Antoinette Mehée. Eut un procès en 1626, avec le même François de Jaubert, et Guy de la Roche-Jaubert, à Pocca- sion du décret de Cumont, du 28 août 1626; eut un autre procès avec le même, en i638, pour des droits de sépulture, dans.réglise de Cumont; ce dernier pré- tendant qu'ils avaient été réserves par feu Robert de Jau- bert, son père, [mr le contrat de vente qu'il fit de la terre de Cfumont, le 5 mai 1600. Il fit, le 21 août 1641^ un testament olographe et commun avec sa femme, qui fut ouvert, le 3 juillet i658, et un codicille de même, le 24 avril 1649 ; et transigea, le 21 novembre i65oj comme héritier testamentaire de feu AntoinettedeSéris, dame de la Charrière, sa tante, avec Jean-Pierre de la

DB LA CROPTE. 65

par lequel la terre de Saint-Severin resta à cette der- nière. 11 en fit un autre, le lo octobre suivant, avec Isa- belle de la Cropte, demoiselle de Chassaignes, sa sœur, au sujet des successions de leurs père et mère, et de Charles,seigneurdeGumont,leurfrère,mortaéfnf^5faf. Fut maintenu dans sa noblesse, sur titres remontés à Tan 1448, par jugement de M. Pellot,intendantdeGuienne, du 20 avril 1 667 ; transigea, le 3o juin 1 672, avec Fran- çois de la Cropte, seimeur de Sallebœuf, et chanoine de Péglise cathédrale oe Saint-Pierre d'Angoulême, son frère, au sujet des successions de leurs père et mère, et de Charles, seimeur de Cumont, leur frère. Il fit ces- sion, ainsi qu^Isabeau de Jaubert de Saint-Gelais, sa femme, par acte du premier octobre 1678, de la moitié de tous leurs biens présens et à venir, à François- (Isaac) de la Cropte, comte de Bourzac, leur fils aîné ; assista, le 1 1 octobre suivant, au contrat de mariage de Jean, seigneur de Saint-Paul, son fils puîné, et mourut le 6 novembre delà même année 1678, âgé d'environ 63 ans.

Il avait épousé, par contrat passé au château de Van- doire, châtellenie de Bourzac, le ia mai 1639, Isabeau de Jaubert Saint-Gelais, demoiselle de Saint-Severin, fille de défunt messire François de Jaubert Saint-Gelais, chevalier, seigneur de Saint-Severin, AUomans, etc., et de Suzanne de Raymond, chevalier, seigneur de Bourzac (i). Elle fit donation, étant veuve, par acte du 27 mars 1 679, de tous ses biens et droits, à François de la Cropte, son fils aîné, en considération de son ma- riage ; et mourut le jour de la Pentecôte, 21 mai 1679. Les enfants issus de ce mariage sont :

I®. François-I^ac de la Cropte, qui suit ;

2®. Jean de la Cropte, chevalier, seigneur de Saint- Paul, a fait la branche de Chassaignes, qui sera rapportée ci-après ;

(i) Isabeau Jaubert de Saint-Gelais était tante de Suzanne 'de Jaubert de Saint-Gelais, mariée, en 1668, à Adrien de Tall^randy comte de Grignols, etc., trisaïeul de M. le prince de Chalaisy pair de France.

11. 7

66 DE LA GROFTS.

3*. François de la Cropte, mousquetaire^ tué an

siège de Maestricht ;

40. Jean-Bonaventure de la Cropte, mousquetaire;

5**. Marie de la Cropte, fut mariée, par contrat du 23 novembre 1673, avec François du Lau, che* valier, seigneur oe Boue, ou Boueyx, et de Meré, fils d'*Isaac du Lau, chevalier, seigneur de Mon- tardit, Allemans, Feydit, etc., et de dame Ga- brielle de Jaubert Saint-Gelais. Elle fit son tes- tament le 9 mars 1692, en faveur de dame Su- zanne de Jaubert Saint-Gelais, comtesse dcTal- leyrand de Grignols, sa cousine-germaine; elle en fit un second le 4 novembre 1705, et un co- dicille, le 18 décembre de la même année ;

6**. Catherine de la Cropte, religieuse professe aa couvent de Sainte-Ursule delà Valette, fit deux testaments ; le premier étant novice, le 3o d^ cembre 1 678, en faveur de sa mère ; et le second le 21 novembre 1679, en faveur de son père;

/•, Suzanne de la Cropte, fut femme,en premières noces, de François de Gimel, seijgneur de Lea- tillac, mestre de camp de cavalerie, et brigadier des armées du Roi, elle assista, sous le nom de dame de Gimel ^ au contrat de mariage de Fran- çois de la Cropte, seigneur de Saint-Paul, avec Marie de Jusson, du 22 octobre 1 7o5 ; et épousa, en secondes noces, N.... deMontagnac, seigneur de Rosières.

Il paraît, par un inventaire, qu^Isabeaude Jau* bert, comtesse de Bourzac, fit faire, le 26 jan- vier ï 679, après la mort de son mari,qu'elle avait une seconde fille religieuse, qu'elle ne nomme pas. "

XVI. François-Isaac de la Cropte, 1^. du nom, chevalier, seigneur, comte de Bourzac, seigneur de la Mothe Saint-Privat,de Vandoire, le mas de Montet, etc., en 1 65 1 . Sa mère lui fit cession, par actedu 27 mars 1 67^, de tous ses biens, sauf l'usufruit. Il fut institué héritier universel par le second testament de Catherine de la Cropte, religieuse novice au couvent de Sainte- Ursule delà Valette, du 21 novembre 1679, et mourut au château de Vandoire, en Périgord, aumoisdemars

1.4 CRDFTE. 67

S 738, dans lia quatre^Tîogtf-sepûème anaée de son â^e. îloœiiie d^esprit et de plaisir, il était de la société in- time du duc de Vendôme et contribuait au charme de U. société par la facilité avec laquelle il improvisait des couplets, moins remarquables paF leur correction, que par le trait et la grâce. .

Il avait été marié deux fois, i*., le 20 janvier 1675, avecdcmoiselleMarie-Suzanne-CharlotteTiraqueau(i), fille de haut et puissant seigneur, messire Jacques Ti- raqueau, chevalier, seigneur, marquis de la Jarrie, barondeDenaiis, seigneur de Belleville, la Chassotière, l'Aubier, la Faye-Goufon, en Poitou ; capitaine d'une compagnie de gendarmes.de monseigneur le duc d'Or- léans, gouverneur des ville et château de Niort, et de haute et puissante dame Jacqueline de Maurienne. Ce mariage, à l'instar de plusieurs autres, dont l'histoire àt ce siècle offre des exemples parmi des familles aussi distinguées, manquait dequelques formalités; on jugea nécessaire d'y pourvoir, et il tut réhabilité, le 26 octo- bre 1688, dans l'église de Saint-Germain-l'Auxerrois, avec la permission de M. le curé de Saint-André-des- Arcs, dans la paroisse duquel était situé l'hôtel de Ro- chefort, rue Christine, oti ils faisaient leur demeure ; W contrat avait été passé, le 19 du même mois, devant deux notaires du châtelet de Paris, enbrésence de plu- sieurs de leurs parents, entr'autres, de Suzanne de Bau- dean«Parabère, maréchale, duchesse de Navailles, dame d'honneur de feue la reine, de mesdames la marquise d'Orléans- Roth clin, et la marquise de Pompadour-Lau- riàre, cousines de la famille Tiraqueau. Enfin, le mar- quis de la Jarrie déclara, par acte passé à Paris, le 1 3 mai 1692, que, quoiqu'il n'eût pas assisté à la célébration du mariaffe de sa fille avec m. le comte de Bourzac, il avait été tait de son consentement tacite; se désista, en conséquence, de toutes poursuites, et reconnut que Fiançois-Isaac de la Cropte de Bourzac, fils unique.

(z) Tiraqueau, Tiraquellus : ce nom, qui rappelle le souve- nir d'un célèbre jurisconsulte, ami du cîiancelicr de l'Hôpital et de tous les hommes illustres de son tems, est celui d'une fa- mifle dxi chevalerie, très ancienne et distinguée par ses services militaires, avantage qui n^ajoute rien à la gloire personnelle de ce fécond auteur.

68 DB LA CHOPTB.

issu de ce mariage, était naturel et léffitime, et habile à lui succéder. Madame la comtesse de Bourzac mourat le 17 avril 1689.

Il épousa, en secondes noces, par contrat du 3 juillet 1692, demoiselle Marie-Anne oe Van^ngelt, fille de feu Gaspard Vangangeltet de Madelaine Verbecq, d^une famille originaire de Hollande.

Ses enfants furent :

Du premier lit : i^. François-Isaac de la Cropte, dont Partide suit;

Du second lit :

2"*. Jean-Charles de la Cropte, mort jeune;

3®. Jean-François de la Cropte, évêque et comte de Noyon, pair de France, le 29 juillet 1696; fut fait docteur de Sorbonne, le 26 octobre 1726, et nommé abbé de Saint-Martial de Limoges, au mois d'octobre 1729. Il était vicaire-général de révéque de Limoges, quand il fut nommé à révéché de Noyon, le 28 août 1^33 ; il fut sacré à Paris, dans la chapelle de ^lint-Sulpice, le 7 novembre 1734, et se démit alors de rabbaye de Saint-Martial. Il prit séance au parlement, en Qualité depairdeFrance,le9mars i739;futun des prélats delà province de Rheims, qui furent députés à rassemblée du clergé de France, en 1742; fut nommé, le i5 avril 1745, à Tabbayc de Saint-Q.uentin-du-Mont, près Péronne; rat élu, en mai 1762, un des présidents de Tassem- blée-générale du clergé, à Paris. Enfin, il fitson testament le 21 janvier 1766, et mourut le sur^ lendemain, 23 janvier, âgé de soixante-neuf ans et six mois ; son corps fiit exposé pendant trois jours et inhumédans la chapelle de Saint-Nicolas de réglise cathédrale, à côté de M. le comte de Bourzac, son frère. Nous caractérisons suffisam- ment les vertus et la charité de ce prélat^ en disant Que les deux dignes successeurs quMl a eus^ et les événements qui ont eu lieu depuis cin-

auante ans, n'ont pomt encore e£facé la mémoire e son épiscopat, ni altéré la vénération dont il était Pobjet.

DB LA CROPTE. 69

XVII. François-Isaac de la Croptb, II« du nom, comte de Bourzac, marquis de la Jarrie, baron de Deiians, seigneur d^Audouin, Belleville,la Cbassotière, la Faye-Goujon, la Faye-Lommoye, du Breuil, Van- doire^Chaumont; et encore, par succession de François delà Cropte, son cousin-germain, de Chassaignes, la Borde, Fontaut et des Vigueries de Siorac, et de Saint- André de Double, naquit le 24 septembre 1681, et servit, dans sa jeunesse, dans les mousquetaires. Il fut nommépremier gentilhomme de la chambre de monsei- gneur le prince de Cônti, le 19 août 1727; obtint, le 20 janvier 1733, la commission de mestre-de-camp- lieutenantdu régiment de Conti; et fut fait chevalier de Tordre royal et militaire de Saint-Louis. Ayant obtenu

comme un passe-droit; donna sa démission en 1743, maisn^en accompagna pas moins M. le prince de Condé dans ses campagnes, et se trouva avec lui au siège de

chapelle de Saint-Nicolas.

Il avait épousé, par contrat du 28 février 1744., demoiselle Marie-Henriette des Achards-de-Joumara- de^Leger, lors mineure, et fille de feu Louis des Achards-de-Joumard, chevalier, seigneur, vicomte de Léger, la Conquête, le Maine, etc., et de dame Elisa- beui de la Faye. L'acte de célébration du mariage, est du 1 1 avril suivant. Etant veuve et agissant comme léga- taire universelle de feu M. Pévêque oeNoyon, son beau- frère, elle fit un accord, le 1 2 février 1 767, avec Charles deBroglie,alorscvéqueetcomtedeNoyon. Ellemourut au palais du Luxembourg, à Paris, le 25 janvier 1787, âgée d'environ soixante-deux ans.

Il a laissé de son mariage quatre enfants, qui sont :

i«.Jean-FrançoisdelaCropte, chevalier, seigneur, marc^uis de bourzac, a servi d'abord dans la com-- pa^ie des mous(j[uetaires noirs; capitaine au

régiment de Conti , cavalerie ; breveté de lieute- nant-colonel, ensuite colonel en second de la légion de Maillebois ; chevalier de l'ordre royal

JO BB liA €lûm.

et militairede Saint-Louii, etc.; épooda, ptrcon* trat du 27 février 1783, Marie-Françoise-Julie» Constance Filleul, veuve d^Abel-Fcançois Pcda^ son de Menars, marouis de Marigny, dont il n^a pas eu d^enfants. il est mort à FaJaise^ en Normandie, le 17 oaofore 1804, après avoir fak toutes les campagnes de Parmée de Condé; il avait été présenté au Roi, et était monté dans In carrosses de Sa Majesté^ le 14 avril 1783;

2*. Louis-François-Joseph de la Cropte, vicomte de Bourzac, qui suit;

3* Suzanne delà Cropte, née au mois d'avril I745| fut reçue chanoinesse au chapitre de Bourbourg, en 1 787; elle est mortenaturellemejit dans le tems de la terreur;

4' Françoise-Elisabeth-Suzanne de la Cropte. iÎUp fiée le ao septembre 1768, à Louis le PeUetier de Mortefontaine^ chevalier, sei^eur, marquis de Montmeliant, seigneur de Mortefoataiu^ Stailly, Beaupré, Othis, etc., conseiller d'état et prévôt des marchands; morte 4 Paris.

XVIII. Louis-François-Joseph de la Croptb, vi- comte de Bourzac, à Noyon, le 5 juin 1753, cie- valier non profés de Tordre de Saint-Jean de Jérusalem et chevalier de celui de Saint*Louis, sou&-lieu tenant ao régiment de Conti, cavalerie, en 1767; capitaine dans le même régiment, à la nouvelle formation de 1772; a fait plusieurs campagnes à Tarméc de Condé, en qualité d^aide-de-camp du prince; colonel en 1798, et maré^ chai de camp, par brevet du 17 juillet 181 6; il avait été présenté au Roi, et était monté dans les carrosses de Sa Majesté le 7 février 1783.

Il a épousé, le 20 août 1787, demoiselle Marie-Fran* çoisc-Roussel d'Ëpourdon, fille de Michel Roussel d'Epourdon, marcjuis de Courci, ancien colonel du ré- giment de Q_uerci, infanterie, lieutenant pour le Roi des ville et château de Foix, et de dame Marguerite- Georgette-Roussel, de laquelle il a eu tA'ois enfants, qui sont:

!'. Euj?ènc-François-Isaac de la Cropte, le 3i janvier 1780, successivement sous-lieutenant et lieutenant dons le 27^^ régiment de cbaaseurs à

DK tàâ CROFTE. 7I

cheval, capitaim, aide*de«<:amp du général comte de Spaar, officier supérieur dans la com- pagnie des gendarmes de la garde du Roi, lieu- tenant colonel des chasseurs de PArriège, offi- cier de la légion d^honneur ;

2*. Albert-Georges-François-Isaac de la Cropte, le 5 janvier 1 79 1 » sous-lieutenant dans le 27*. de chasseurs à cneval, lieutenant dans le i^, de hussards, capitaine aide-de-camp du général ba- ron Fornier-d'Albe, membre de la légion d'hon- neur;

3^. Joséphine-Adélaïde de la Cropte, née à Aix-la- Chapelle, fut tenue sur les fonds de baptême par monseigneur le prince de Condé, et par made- moiselle de Bourbon, sa fille.

Branche de Chassaignes et de Saint^Paul^ éteinte.

XVI. Jean dk la Chopte, chevalier, seigneur de Saint- Paul,Chassaignes, la Borde, Miran,etc.,deuxième fils de Jean-Pierre de la Cropte, comte de Bourzac, et frère puîné de François-Isaac I. Fut légataire d'une somme d'argent, dans le testament de Marie de la Cropte, dame de Boue, sa sœur, du 9 mars 1692 ; est nommé dans plusieurs actes, et ne vivait plus le 25 juin 1724.

Il épousa, par contrat du 1 1 octobre 16^8, Margue- rite de Chabans, demoiselle de Lavignac, tille de Fran- gis de Chabans, chevalier, seigneur de Lavignac, de la >rde et Viguier de Festalens, et de dame Marie de la Paye; il neprend dans cet acte que la qualité de seigneur de Saini-Paui.

De ce mariage sont provenus :

!•. François de la Cropte, qui suit ;

2*. François de la Cropte,chevalier^eigneur d'Au- riac, demeurant au château delà Borde, paroisse de Festalens, mourut sans alliance.

XVII. François os la Croptb, chevalier, seigneur de Saint-Paul, Chassaignes, la Borde, FontauL Mi- Fui, des Vi^eries de Siorac, Saint-André et daint- SulfâcCf capitaine de dragons ; demeurait au château de

^2 DE LA CROPTB.

Fontaut, paroisse de Saint- Privât. Il transigea, ainsi que François-Isaac de la Cropte,seigneurd^Auriac, son frère, le 25 juin 1724, avec François-Isaacdela Cropte, leur oncle, comte de Bourzac, sur le partage des biens de Jean-Pierre de la Cropte et d^Elisabeth Jaubert de Saint-Gelais, leurs aïeul et aïeule ; et par cette transac- tion, le seigneur de Bourzac leur céda la terre et sei- gneurie de Chassaignes, avec ses dépendances, sous la réserve seulement des rentes qui avaient été cédées au feu seigneur de Puychenv, par contrat du 1 1 mai 1 69J.. II épousa, par contrat clu 22oaobre 1705, demoiselle Marie de Jusson, demoiselle de Fontaut, iille de Char- les de Jusson, chevalier, seigneur de Fontaut, du Chfttc- lard, et de défunte dame Françoise de la Cropte, de Frampalais ; elle y fut assistée de dame Elisabetn delà Cropte, tcmme cie Léon de Saint-Astier, chevalier, seigneur du Lieu-Dieu, etc. De ce mariage sont pro- venus :

I^ François de la Cropte, en 1707, fut reçu page du Roi, dans sa petite écurie^ le 26 mars 1 727, sur les titres qu'il produisit graduellement depuis Pan i Syô. lia été ensuite capitaine de dra- gons au régiment d'Orléans; et est mort avant son père.

Ellcsse firent toutes re- ligieuses au couvent 2^ Elisabeth, demoiselle 1 des ursulines delà de Chassaignes; l ville de Périgueuz,

3**.Françoise-Augustine,dc) du vivant de leur moiselle de la Cropte ; ] père^ qui institua 4^ Marie, demoiselle del pour son héritier Fontaut; [ universel, le comte

l de Bourzac,son cou- \ sin germain.

Nota. La seconde (Françoise- Augustine) est morte à Périgueux, le 22 messidor, an VI, à Tâgede quatre-vingt-huit ans.

Branche de Frampalais, éteinte.

XV. Charles de la Cropte, !•'. du nom, chevalier, seigneur de Frampalais et de la Boissière, capitaine de

DB LA CROPTB. ji

ctTaierie, sergent de bataille, en 1 56 1, lieutenant de Roi de la ville de Salces, en Roussillon, Quatrième fils de René de la Cropte, seigneur de la Mothe, Chas- saignes, etc.

Il épousa, par contrat du t6 mars 1642, Isabeau de la Cropte, fille uniaue de Charles de la Cropte, che- valier, seigneur de la Barde et de la Chapelle-Grézi- gnac, et de Jeanne de Treven (voyez la branche de Chatir terac). Il eut de ce mariage trois enfants qui sont :

I®. Charles de la Cropte, qui suit ;

2^ Jeanne de la Cropte, religieuse de Tordre de Fontevrauld, au couvent de Fontaines ;

3®. Françoise de la Cropte, mariée par contrat du 3o novembre 1686, à Charles de Jusson, cheva- lier, seigneur de Fontaut, de Châtelard et des Seguinies, dont François cie la Cropte, seigneur de Chassaignes, épousa la fille unique.

XVI. Charles de la Cropte, II*. du nom, chevalier, seigneur de Frampalais, la Boissière, et la Barde, épousa, par contrat du i" février 1673, Marie de Vil-^ ledon, damç de la Borie, fille de Charles de Villedon,, seigneur de Roncenac,etdedameHypolitedeLaplacey dont il eut quatre enfants, qui sont :

ï**. Pierre de la Cropte, qui suit ;

2*. MariedelaCropte,épousaJeandu Long,écujer,

seigneur de Vaux, Saintes et de la Croix, frère

de Françoise, femme de Pierre IV de la Cropte; 3«. Marie-Annedela Cropte, s''allia avecThéopnile

de Morel, chevalier, seigneur des Rebinières et

de Vauzelle ; 4** N. de la Cropte, épousa i^ N. Dumas, 2®. N.

Seguin.

XVil. Pierre de la Cropte. IV®. du nom, chevalier, seigneur de Frampalais et de la Barde, épousa demoi- selle Françoise du Long, dame de la Rivière, décédée en 1757. De ce mariage sont provenus :

!•. Pierre de la Cropte, V*. du nom, chevalier,

seigneur de la Rivière ; t^4 Pierre-Théophile de la Cropte, capitaine au ré-

E'ment deConti, cavalerie, chevalier de Saint- ouia; II 8

74 DE LA CROPTE.

3°. Pierre de la Cropte, vicaire-général de Noyon, doyen du Chapitre, enfin trésorier de Téglise cathédrale delà même ville ; il quitta ces dignités à cause de ses infirmités ;

4°. Madelaine de la Cropte, demoiselle de Fram- palais.

Branche de la Meynardie et de Saint^Abre.

XIII. François de la Cropte, II», du nom, cheva- lier, seigneur de la Meynardie, et de Saint-'Abre, 2*. fils de Jean de la Cropte et de Catherine de Grimoard de Frâteaux, transigea avec Louis de la Cropte, seigneur de la Mothe et Chassaignes, son frère aîné,île 14 jan- vier i566 (v. st.), sur le partage des successions de feu Jean, leur père, Catherine de Grimoard, leur mère, et sur celles de François et Jean, leurs frères ; par cet acte, Louis lui céda la métairie de la Meynardie, située dans la paroisse de Saint-Privat, avec tout droit.de fon- dalité. Sa femme et lui firent un testament mutuel, le 24 mars 1596.

Il avait épousé demoiselle Jacquette de Mohferrand, fille de Jean de Monferrand, chevalier, de Pancienne maison de ce nom, près de Bordeaux, et de dame Marguerite de Grignols, en Bazadois; elle vivait encore le 3 février 16 14.

Les enfants issus de ce mariage som :

1°. François de la Cropte, qui suit ; 2°. François de la Cropte, dit Frandlloiif cheva- lier de Tordre de Saint-Jean de Jérusalem, en 1 58i ; fit, suivant l'usage, des preuves testimo- niales,qui sont datées de Toulouse le 2 juin 1598, devant Artus de Glandcvés, commandeur de Caignac, Côme de Gajprial et Dalon , commis- saires ; les témoins qui étaient messieurs d'Espar* - bès-de-Lussan, de Verduzan, de Miramont et Saint-Félix de Varennes, attestèrent, dans Pen- quête qui fut faite à ce sujet, que le présenté était âgé de 1 7 aw^, et qu'il avait éié baptisé dans l'église paroissiale de Saint-Privat; qu'ils avaient toujours ouï dire aux plus anciens de la noblesse dudit pays, qui avaient hanté et fréquenté les bisakuU pcdemei

DE LA CROPTE. 7 5

et maternel dudit présenté, quHls étaient nobles de nom et armes, et ancienne extraction, vivant en

[ tout honneur avec la noblesse de leur tems, aux as- semblées dHcelle, bans et arrières bans; (i)

3°. Jean de la Cropte, écuyer, seigneur du Ghap- deuil, assista, le 3 février 1614, comme procu- reur fondé de Jacquette de Montferrand, sa mère, au contrat de mariage de François de la Cropte, son frère. Il donna q^uittance. le 5 fé- vrier 1617, au même François, son frère, de son droit de légitime, sur la succession de ses père et mère, selon leur testament. Il mourut sans alliance;

40. Jean-François de la Cropte, mort sans al- liance ;

5®. Isabeau de la Cropte, mariée par contrat du 9 février 1 606, à Antoine du Châtenet, écuyer, seigneur de Salles;

6®. Marguerite de la Cropte, dont on ignore le sort;

70 Françoise de la Cropte, alliée par contrat du 6 mai 1 606, à François de Vispon (ou Vispontj, écuyer, seigneur de la Forêt, nls de François de Vispon, habitant du bourg de Badefol, en Pé- rigord.

XIV. François de la Cropte, 111° du nom, cheva- lier, seigneur de la Meynardic, Beauséjour, Saint- Abre, e*c., fut institué héritier universel par le tes- tament mutuel de ses père et mère, du 24 mars iSqô. Jean de la Cropte, seigneur du Chapdeuil, son frère, lui donna quittance, le 5 février 16 17, de son droit de légitime sur la succession de ses père et mère. Il fit son testament le 16 juin 1626.

Il avait épousé, par contrat du 3 février 1614, demoi-

(i) Si M. le comte de Boulainvilliers avait eu connaissance de cette enquête, et s'il se fût donné la peine de prendre de meilleures informations, il n'aurait pas avancé aussi légèrement qu'il Ta fait,, dans le tome II de TEtat de la France, page i35, que le marquis de SainUA bre, du nom de la Cropte, était issu ^un trésorier de France, à Limoges.

j6 DB LA CIKM»TB.

selle Antoinette de Joussenind, fille de Pierre de Jous- serand, écuyer, seigneur de Moy, en Poitou, et de dame Anne de Poypaille ; elle apporta à son mari, la terre de Beauséjour, en Përigord, qu^elle avait eue par succession de Marguerite de Jousserand, sa tante, veuve de Claude de Caudale, chevalier.

Les enfants issus de ce mariage, sont :

lo. François de la Cropte, chevalier, seigneur de Saint-Abre, Beauséiour et la Me3mardie. fut do- nataire de la moitié des biens de sa mère, par acte du 6 mars i638. Il fit un partage, le 3o oc- tobre 1646, avec François de la Cropte, che- valier de Malte, son frère, faisant tant pour lui, que pour Jean de la Cropte, seigneur de Saint-Abre, René, seigneur du àauzet, et Louise de la Cropte, ses frères et sœur, des biens dé- laissés par feu François de la Cropte et Antoi- nette de Jousserand, leurs père et mère. Il fut £ût une licitation du fief de la Meynardie, le 7 no- vembre i653, entre lui, au nom et comme ayant charge de Jean, seigneur de Saint-Abre, René, seigneur du Sauzet, et Louise, dame de Fénelon, ses frères et sœur, a^une part : et autre François de la Cropte, écuyer, seigneur delà Meynardie, en présence d'Antoinette de Jousserand, leur mère. Il épousa, par contrat du 10 décembre 1643, Bertrande de Noalis, fille de Jean de Noafis, écuyer, seigneur de la Valade, et de Marguerite Roumy ; et mourut sans enfants.

2*. François de la Cropte, reçu chevalier de Malte, en i63i, comme il paraît par la quittance des droits de sa réception, datée du 11 mai i633, fut commandant du Cap- Français, en 1634; nommé au Grand-prieure de Saint-Gilles ; mais n^ayant point encore fait ses vœux , il quitta le parti de la religion, et épousa, en premières noces, demoiselle Marie deTaillcfer-de-Mauriac, fille de François de Taillefer ^ chevalier, sei^eur de Mauriac, etc., et de Marie du Marchais ; et en secondes noces, par contrat du z août i652, demoiselle Lidie de Calhières, veuve de Jean de Jusson, écuyer, seigneur du Châtelard; dont il eut une fille unique, qui suit :

J>E l«A CROPTB. 77

I$abeau de la Cropte, dame de la Mejnardie, mariée, par contrat du i6 février 1678, à Léon de Saint-Astier, chevalier, seigneur du Lieudieu, etc. ;

3<>. Jean de la Cropte , qui suit ;

4®. Louis de la Cropte, mort sans alliance;

5*. René de la Cropte, seigneur du Sauzet, vivait en 1646 et i653, etc. ;

6<*. Louise de la Cropte ^ mariée par contrat du i**, octobre 1647, à rons ^^ Saliçnac, comte de JFénelon, vicomte de Saint-Julien, baron de Loubert, seigneur de la Mothe, Mareuil, etc. Provinrent de ce mariage, M. le comte de Fé- nelon et Tarchevéque de Cambrai ;

7«. Jeanne de la Cropte, morte sans alliance.

XV. Jean de la Cropte, !!• du nom, chevalier, seigneur de Saint-Abre, Beauséjour, comte de Roche* fort, d^Aixe, en Limousin, et de Rochemeaux, en Poi- tou ; lieutenant général des armées du Roi, et gouver-* neur de Salces, etc. ; eut une compagnie de chevau- légers, dans le régiment des Rocbes-fiaritaut, depuis Châteaubriant, à sa formation, le 24 janvier 1 638 ; servit la même année, sous le duc de Longueville, à la prise de Blamont et de Lunéville ; sous le comte du Hallier, en 1639, à la défaite de douze cents Lorrains, près de M orhange ; à la prise du château de Moyen, en Bour** ffogne, sous le marquis de Tavanes, en 1640 ; en Cata- U)gne, sous le comte de la Mothe-Houdancourt, en 1 64 1 , les ennemis, qui marchaient au secours deCollioure, lurent défaits ; au secours de Lérida, de Flix de Mi- rabel, du cap de Quiers, en 1 643 ; au combat du 1 5 mai 1644^ le comte de la Mothe fut battu.

Premier capitaine et major de son régiment, en 1 645, il était de Tannée qui couvrait le siège de Roses, com- battit à Liorens, il fut blessé ; servit au siège de Ba- laguier, au siège de Lérida, en 1 646 ; se distingua beau« coup à Pattaque d'un couvent qui couvrait le quartier du comte de Chabot, devant Lérida, les ennemis s^étaient fortifiés Gaz. deFr, du S juin 16461; au second si^ de cette place, au secours de Constantin, en 1647; au combat sous Crémone, au siège de cette place, en 1648, et au siège deTonose. On se tint, sur ladefensive,

78 DB LA GROPTB.

en Italie, en 1649. Passé en Guienne, en i65o, il était à soumission de Bordeaux. Obtint le grade de maréchal de camp, par brevet du 14 août; leva un ré- giment de cavalerie, par commission du 24 septembre i65i; servait en Catalogne, lorsqu'on lui donna, sur la démission du sieur deBoissac, par provisions du 12 avril 1 65 3 , le gouvernement de Salces, qu'il conservajusqu'à sa mort (Manmc, de le Tellier^ tom. 19, pag, 178). Créé lieutenant-général des armées du Roi, par pouvoir du 16 juin i655. Employé à l'armée de Catalome, il y servit jusqu'en i65o, et fut blessé au siège de Bergue, dans la même province. Le i3 mai 1657, ilfit lever, aux Espagnols, le siège d'Urgel, qu'ils assiégeaient depuis dix jours, et commanda les troupes en Guienne, en i658 et 1659. Son régiment fut licencié en 1660.

Employé à l'armée commandée par M. le prince de Condé, par lettres du 20 avril 1672; il était à la prise de Wesel, d'Emeric, au passage du Rhin ; emporta, le 3 juin, l'épée à la main, le fort de la Lippe, pré» de Wesel; il joignit ensuite l'armée commandée par le maréchal de Turenne, sous lequel il marcha contre les Impériaux et les troupes de Brandebourg. Il donna quit- tance, le 28 juillet 1072, de la somme de 2,000 livres, à François le Maire, trésorier-général de l'extraordinaire des guerres, pour les deux premiers mois de campagne de l'année 1672. Il était, en 1673, à la prise d'Unna, de Camen, d'Altena, de Zoest, de Xoester, de Biele- feld. Continua de servir sous M. de Turenne, qui, d'un côté, força l'électeur de Brandebourg à renoncer à ses alliances, à conclure la paix ; de l'autre, repoussa les Impériaux jusqu'en Bohême. Employé sous M. de Tu- renne, par lettres du 5 avril 1 674, il combattit avec la plus grande valeur, à la bataille de Sintzeim, entre Heildelberg et Hailbron, le 1 6 juin de la même année ; eut la jambe cassée, dont il mourut quelques jours après, à la veille d'être élevé aux premiers nonneurs de la merre. Le comte de Rochefort, son fils aîné, fut tué à la même affaire (i) . De Saint-Abre fut l'un des meilleurs

(i) Voici comment la Gazette de France, du 26 juin 1674, en rendit compte :

< Voici d'autres braves, qui non-seulement se sont

1 autant signalés, mais qui, moins heureux, ne sont sortis du

DB LA, CROFTE. 79

généraux des armées de Louis XIV. Elève du grand Condé, dont il suivit la fortune [Voye\ les Mém. milit. du tems). Le maréchal de Turenne nePaimait pas, mais remplojrait : il fut tué en commandant son avant-garde. Il a.vait épousé, par contrat du 22 décembre i65o, demoiselle Catherine de Salignac, dame d'Aixe, de Ro- chefort et de Rochemeaux^ fille d^Achillç de Salignac, comte de Rpchefort, etc., et de dame Marguerite de Meilhars ; dont il eut cinq enfants qui suivent (i) : i\ N .... de la Cropte, connu sous le nom de comte

» combat -qu'avec des blessures considérables, du ont été tués. » Le» premiers sont le chevalier de Bouillon, les comtes de 1 Roye et de la Marck, maréchaux de camp ; le sieur de Saint- »%lbte, le père, à la valeur duquel on doit attribuer le passage » siprompt de nos troupes au-delà du raisseau qui a esté cause 1 en partie du gain de la bataille, y eut la jambe cassée proche 1 le genouil. Le major du régiment de Coulanges y eut aussi la » cuisse cassée.... Les tués, plus considérables, sont le sieur > de Coulanges-Chastelus, brigadier, etc. ; les sieurs de Par- » daillan, Gouffier et Giffart : capitaines de chevau-légers, de » Rochefort, fils aîné du sieur de Saint-Abre. » CVoye!( aussi le Dépôt de la guerre, VHist, Milit de^ouis XIV, et les Mé- moires du temsj,

II, est fait mention en ces termes, de la mort de M. de Saint- Abre, dans THistoire du vicomte de Turenne, par M. de Ramsay (i»i-4*., Paris, ijSS, tom. I, pag. 5o5).« M. de Turenne donna 1 le commandement de l'aile droite au marquis de Saint-Abre, » lieutenant-général, qui avait sous lui Beauvesé pour com- 1 mt^ndant de la cavalerie, les comtes de Mauleyrier et de » Roye; pour maréchaux de camp, milord Douglas, le cheva- » lier du Plessis et du Piloy, pour brigadiers, auxquels se joi- f gnit le chevalier de Bouillon, en qualité de volontaire.

{Ibid.y pag 5o8). < La bataille, avec les actions qui la pré- » cédèrent, dura près de quatre heures ; les Français y perdirent » Coulanges et Rochefort, deux mestres de camp, près de 180 » officiers subalternes, et environ iioo soldats : le marquis de » Saint-Abre, le chevalier de Sillery et Beauvesé y furent » blessés à mort, etc. 1

(i) Il en avoue sept, dans sa dernière leure écrite à Louis XIV, et datée de Philisbourg, le 24 juin 1674. Quoique cette lettre ait déjà été publiée, nous avons jugé à propos de l'insérer ici de nouveau.

k Sire, mon fils et moi perdons la vie dans le même combat : » c'est finir dans les formes ; et je crois que V. M. sera conr « tente de l'un et de l'autre. Ma mémoire attend de recevoir

kj

fky DB LA CROITB.

de Rochefort ; reçu page en la grande écurie ;

fut tué à la même bataille que son père ; 2^. Jean-Isaac-François de la Cropte, qui suit ; 3**. Léonard de la Cropte, chevalier, seigneur de

Serillac, a fait la branche du Cibiou, qui àera

rapportée ; 4*. N.... de la Cropte, chevalier de Saint* Abre,

lieutenant des vaisseaux du Roi, fut fait chevalier

de Saint- Louis, en 1654; 5*. N.... de la Cropte, religieuse à Puyberland, en

Poitou.

XVL Jean-Isaac-François de la Cropte, (nommé aussi Jean-Craiiçois-Marie), chevalier, marquis de Saint-Abre, seigneur de Rochefort, d'Aixéetde Roche- meaux, gouverneur de Salces, etc., mourut eh i72;^. Jl avait épousé, par contrat du.... ûiars 1677, Marie- Anne clelaRocnefoucauld-Bayers, dame de la Bergerie, en Saintonge, fille d'Antoine-Louis de la Rochefou- cauld, marauis de Bayers et de la Bergerie, et d'Anne Garnier; elle vivait encore le 10 juin 1686, suivant un acte qui porte qu'elle était alors séparée de biens d'avec son mari. Les enfants issus de ce mariage, sont : ,1°. Françoij de la Cropte, qui suit; 2". Françoise de la Cropte, demoiselle de Saint- Abre, morte fille (i) ; 3**. Marie-Louise-Françoise de la Cropte, denioi- selle de Rochefort, morte à Paris, le i^ août 1735, âgée de 55 ans, sans avoir été mariée; 4**. Lotiisfe-Marie-Françoise de la Cropte, demoi-

!■ é»mtmtMé\t

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» les rëcômpenseâ que ceux qui servent depuis moi eut déjà % obtenues. J'm toute ma vie vécu comme une personne de > grand bien; mais cela n'a été qu'aux dépens de la bourse de » mes amis. H me reste six enf«ints, qui ont les mêmes sentiments f que l'autre ; j'espère que V. M. aura la bonté de ne les pas f abandonYier au méchant état de mes affaires. Je puis assurer % V. M. que, j\iâqu'au dernier moment de ma vie, qui sera % apparemment demain, je mourrai de Votre Majesté, le très- 1 humble, etc. »

<t) On trouvé un brevet du don des biens du ftleuf «bbé Rlthei", aux demoiselles de la Cropte de Saint-Abrô, en 1718. [M-ékmg. au CubiéuSaki^Esprity vol. d^^jlb/, 9V

DE LA CRQPTE. 8l

selle de Rochemeaux,épousa,le 26 janvier 1720, Charles Boucher, seigneur d'Orsay, maître des requêtes ordinaires de l'hôtel du Roi et intendant de Limoges, mort le 14 août 1730, et sa femme, en 1754. De ce mariage provint François-Marie Boucher, mort sans alliance.

XVII. François de la Cropte, IV*. du nom, comte de Saint-Abre, capitaine de cavalerie au régiment de Duras, cornette des chevau-légers de Bourgogne, le 17 septembre 1704, sous-lieutenant de la compagnie des gendarmes flamands, fut blessé à la bataille de Malpla- quet, le 11 septembre 1709, et mourut sans alliance en 1716.

Branche du Cibiou, aujourd'hui Saint-Abre.

XVI. Léonard de la Cropte, seigneur de Cérilhac, le 18 novembre 1666, fut nommé lieutenant de vais- seaux de Sa Majesté, par brevet du premier janvier 1703; reçut, le 14 juillet 1707, une déclaration ou reconnais- sance de la part de François de Noyer,avocat; et mourut, le II janvier 1719, âgé de cinquante-trois ans.

Il avait épousé en premières noces, le 16 novembre 1695, Jeanne du Reclus, dame du Cibiou (ou Sibiou), née le 12 février i665, fillede François du Reclus, che- valier, seigneur du Cibiou et delà Valette, et de dame Catherine-Jacqueline de Salignac, morte le 26 novem- bre 1704. Il épousa en deuxièmes noces, Renée Dexmier, fille de Louis Dexmier, écuyer, seigneur du Roc et du Montet, et de Gabrielle Berland. Il laissa : I®. Henri- Joseph de la Cropte, qui suit; 2^. Henri-Joseph-Anne de la Cropte, du 2*. lit, est auteur de la branche, ou rameau de Saint- Abre-Serillac, qui sera rapporté ; 3«. Marie-Françoise de la Cropte, demoiselle de Saint-Abre, née du second lit, épousa, par con- trat du 17 février 1744, François des Achards- Joumard-Tison, marquis d'Argence, seigneur de Dirac, les Courrières, la Monète, etc., cnevalier de Saint-Louis.

XVII. Henri-Joseph de la Cropte^ comte de Saint- II. 9

s 2 DE LA CROPTE.

Abre, seigneur du Cibiou, etc., le 12 mars 1702 ; transigea, le 20 avril 175 5, avec Henri-Joseph-Anne de la Cropte, seigneur de Saint-Abre, son frère; et mourut le i3 mars 1765. Il avait épousé, par contrat du 20 fé- vrier 1730, demoiselle Marguerite-Claude Gamier de Fontanon, fille d^Olivier Gamier, écuyer, et de dame Marie Boisseau ; de ce mariage sont prdvenus trois en- fants :

I». François-Isaac de la Cropte, qui suit;

2^. Pîenri-Joseph de la Cropte, chevalier de Saint- Abre, seigneur de Loubignac, enseigne de vais- seau, mort sans avoir été marié, au mois de jan- vier 1 8 1 1 . Il avait émigré et fait la campagne de i792dansrarméedcsprincesfrançais,etplusieurs de celles de Tarmée de Condé ;

3**. Marie-Louise de la Cropte, épousa, le 22 juil- let 1765, Jean-Baptiste de Ribeyreyx, fils de François de Ribeyreyx, chevalier, seigneur de Salles, de Fontenilles et du Repaire, et de dame Suzanne de Robert.

XVIII. François-Isaac de la Cropte, comte de Saint-Abre, seigneur chatelin du Cibiou, de Saran^ le Bouchage, etc., capitaine au régiment de Poitou, le 4 novembre 1/32, et baptisé le 2 juin 1733; fut nommé lieutenant au régiment de Poitou, le 10 février 1756, et capitaine au même régiment, le 20 septembre 1758. Il transigea, le 10 juin 1775, avec Emery-Isaac- Louis de la Cropte, marquis de Saint-Abre, son cousin germain. Comparut àrasscmblcedelanoblesseduPoitou en i78Q,ct fut nommé maître de la première compagnie noble d'ordonnance ; sortit de France en 1 791, avec. Henri-Joseph, son frère, et André-Guy- Alexandre, son fils, et ils servirent tous trois dans Tarmée de Condé, il est mort ; il épousa, le 28 avril 1772, demoiselle Marie-Thécle de Laurens-de-Gorce, hlle de François de Laurens, écuyer, seigneur de Gorce, capitaine au régiment de Mortemar, et de dame Marie-Thécle Allet; dont il a eu cinq enfants, qui sont :

1°. André-Guy- Alexandre dehi Cropte, comte de Saint-Abre, qui suit ;

2*^. Louis-Jules-Henri de la Cropte, le 3o jan- vier 1782, chevalier de Malte, encore vivant;

PE LA CROPTE. 89

3**. Marie-Louise- Thécle, baptisée le 3o août 1774,

non mariée ; 4**. Marie- Rosalie, née le 1 5 août i yyô, non mariée ; 50. Marie-Jeannc-Thécle-Esther de la Cropte, née

le 24 janvier 1779, non mariée.

XIX. André-Guy-Alexandre de la Cropte, comte de Saint-Abre, néle 1 1 juillet 1773, chevalier de Saint- Louis, et breveté de chef d'escadron, a fait la plupart des campagnes de Tarmée de Condé. lia épousé,au mois de novembre i8io,demoiselle Marie Adélaïde THuillier, fille de N. del'Huillier, seigneur de Rochepine, près de Marton, en Angoumois, dont il n'a qu'une fille :

Marie-Louise-Anne de la Cropte, née le 28 juil- let 1812.

Branche, ou rameau de Saint- Abre-Sérillac^ éteinte,

XVII. Henri-Joseph- Anne dp: la Cropte, connu d'abord sous le nom de chevalier de Saint-Abre, appelé depuis son mariage, marquis de Saint-Abre, seigneur d'Aixc, de Rochetbrt, Rochemeaux et la Bergerie. Il entra fort jeune dans le service de la mer, et en fut tiré par sa tante, Louise-Marie-Françoise de Saint-Abre, veuve alors de charles Boucher, seigneur d'Orsay ; elle le maria à Gabrielle de Durfort-Civrac, et lui assura toute sa fortune, qui était composée des avantages que lai avait fait son époux, et de la succession de son frère et de ses sœurs, de. qui ellefut la principale héritière ; ce qui donna lieu à la transaction entre les deux frères, rapportée ci-dessus, à l'article de Henri-Joseph de Saint-Abre, seigneur du Cibiou, de qui la branche sub- siste encore. Il épousa, en 1744, demoiselle Marie- Gabrielle de Durfort-de-Civrac (i), morte en 1759, dont il eut les enfants suivants :

(i) Gabrielle de Durfort-Civrac était soeur de M. de Durfbrt- Civrac, qui, de son mariage avec N. d'Antin, a laissé un fils, colonel de cavalerie, mort à Pondichéri en 1792, et trois filles, la duchesse de Glcrmont- Tonnerre, la comtesse dîEc- quevilli, ^t la comtesse de Tttci; elle avait aussi une sœur, mft- riée à M. de Gramont, et qui mourut sans lui laisser d'enfaals

84 DE CROPTB.

i«>. Emery-Isaac- Louis de la Cropte, marquis de Saint-Abre, comte de Rochefort, vicomte de Rochemeaux, baron d'Aixe, capitaine de cava- lerie au régiment de Chartres; transigea le 10 juin 1775, avec François-Isaac de la Cropte, comte de Saint-Abre, son cousin germain. Il est mort sans avoir été marié ;

2®. Emery-Isaac de la Cropte, chevalier de Malte, mort aussi sans alliance ;

3*>. François-Isaac de la Cropte, abbé, mort au collège de Navarre ;

4«. Marie-Françoise de la Cropte, épousa, le 11 avril 1769, Louis-Guillaume-AngéliquedeGouf- fier, marquis de Thoix, mestre-de-camp de ca- valerie, ancien officier de gendarmerie ; elle est morte à Rochemeaux, sans enfants.

Branche de Chantérac,

X. Jean de la Cropte, damoiseau, seigneur de la Barde,paroissedela Chapellc-Grézignac,et co-seigneur de Chantérac, fils puîné de Hugues de la Cropte et de Marie Vigier, a fait la branche de Chantérac, qui sub- siste encore. Il est nommé dans une foule d^actes, tantôt seul, tantôt avec sa mère, et Bertrand, son frère aîné. Il acensa, conjointement avec ce dernier, le 1 1 octobre 1457, des héritages situés dans la paroisse de Saint- Sulpjce, près de Ribérac, à Jean del Clusel; il faisait alors sa demeure au lieu de la Chapelle-Grézignac. Il passa ainsi que son frère, en 1466, un acte avec Au- doin Joumard, seigneur de Sufferte, qui en rappelle un autre en Tan 1449; transigea, le i5 avril 1477, avec le même Bertrand, son frère aîné, sur le partage de la succession de Marie Vigier, leur mère, etsur les avan- tages qu'elle leur avait faits lorsqu'ils se marièrent. Il transigea de nouveau avec le même,le 3 mai 148 1 ; et les deux frères firent le partage de la succession de leurs père et mère, par la médiation des arbitres qui furent nommés à cet effet, et qui sont Pierre de Jussac, damoi- seau, seigneur d'Argentines et Bouteille, Hélie de Mon- tardit, seigneur de Lascoux, et Olivier de Malet, sei- gneur de Châtillon. Jean, qui était le cadet, eut pour

DE LA CROPTE. 85

sa part la seigneurie de Chantérac, avec toute la justice que la maison de la Cropte avait en la juridiction de Saint-Astier, et la maison de la Barde, située à la Cha- pelle-Grézignac ; fut nommé exécuteur du testament de Bertrand de la Cropte, son frère, l'an 1488. Il fit un accord, le 6 mai 1489, avec noble Guillaume de la Porte, seigneur du Puy-oamt-Astier, par lequel il fut convenu que ce dernier resterait en possession du même fief du Puy-Saint-Astier, et que la seigneurie de Chantérac et les autres biens seraient partagés par moitié, sansj com- prendre toutefois ce qui avait été donné par accord au comte de Périgord, et au chapitre de Saint-Astier. Il aceosa quelques fonds de terre, le 8 juin 1490, conjoin- tement avec Françoise de Joussineau, veuve de Guil- laume de la Porte, co-seigneur de Chantérac, et tutrice de François de la Porte, son fils; donna procuration à Louis de la Cropte, son fils, le 17 septembre 1 5o5 ; est mentionné dans des actes de i Sog et 1 5 1 o, et fit son tes- tament le 24 avril 1 5 1 1 ,par lequel il choisit sa sépulture dans Téglise de la Chapelle-Grézignac, et nommât ses exécuteurs testamentaires Guy de Chaumont, damoi- seau, Jean Massin et Louis delà Cropte. Il avait épousé, far contrat du 17 janvier 1457 (vieux style), demoiselle léliette, dite Liette de la Porte, fille dfe défunt noble Hélie de la Porte, seigneur de Froyrac, ou Fleurac, en Saintonge, et de Marie du Barry : il se fit un double mariage, car Héliette delà Porte était sœur de Margue- rite, mariée par le même contrat à Bertrand de la Cropte, frère aîné de Jean.

Les enfants provenus de ce mariage, sont :

!•. Louis de la Cropte, qui suit ;

2**. Guillaume, dit Guilhem de la Cropte, clerc,

destiné à Péglise, mourut en i523, suivant un

mémoire de famille ; 3<». Marie de la Cropte, alliée à noble homme Guil- laume de Roches, co-seigneur de Montagrier, ne

vivait plus en 1 5 1 1 ; 4°. Raimondede la Cropte, mariée avant Tan 1 5 1 1 ,

à François Juliot, habitant de la ville d'Aube-

terre ; 5°. Philippe de la Cropte, mariée aussi avant 1 5 1 1 ,

à François du Monteil [de Montilho]^ habitant

du lieu du Chapdeuil ;

86 DE Uk CROFTB.

6*. Jeanne de la Cropte, non mariée, testa exk i539, en faveur de Joseph de la Cropte, son

neveu;

7®. Marie delà Cropte, non mariée en iSi i.

XI. Louis de la Cropte, écuyer, seigneur delà Barde, la Chàpelle-Grézignac,et en partie de Chantéraç, donna quittance, le i8 novembre 1497, de partie de kdot promise à Jacquette de Taillefcr, sa femme; et fit un accord l'année suivante, au sujet de la même dot, avec Bertrand et Charles de Taillefer, seigneurs de MauriiK, ses beau-père et beau-frère. Il fut institué héritierunî- versel par le testament de son pèredeTaniSii, et reçut plusieurs reconnaissances pour les fonds relevants de lui, en 1529 et 1 535. On ignore la date de sa mort. '

Il avait été marié deux fois,-i**, par contrat du 17 no- vembre 1497. à demoiselle Jacguette de Taillefer, 4iHe de Bertrand de Taillefer, damoiseau, seigneur de Mau* riac. et de dame Marguerite du Breuil; en présence de Guillaume de Montmoreau, Vigier de Salles, Jean ëe Chénevières, et Antoine de Turenne, damoiseaux; elle vivait encore le 5 septembre r 52o. Il épousa en secondes noces demoiselle Jeanne de Sensac (suivant une preuve pour les papes, faite par M. d'Hozier). De ces deux ma- riages provinrent huit enfants, qui sont : I®. Joseph de la Cropte, qui suit; 2®. Charles de la Cropte entra en religion ; 3**. Guy de la Cropte, fit, le 7 octobre i569, un testament, qui est cité dans un arrêt du parlement de Bordeaux, du 2 septembre i588 ; 4". Guillaume de la Cropte, dont le sort est ignoré; 5°. Guilhonnet de la Cropte, fut tué après la mort de son père ; et Joseph, son frère aîné, pour- suivit la punition de sa mort ;

6**. Jeanne de la Cropte, renonça à ses droits en faveur de Joseph, son frère ; Jeanne de la Cropte, ) r> r

MîirmiPrîtP Hp U r.rnntP \ ^CllgieUSeS.

?■

Marguerite de la Cropte,

XII. Joseph DE LA Cropte, écuyer, seigneur de Chantérac en partie, de la Barde, la Chapelle, et Vi- gier du bourg et paroisse de la Chapelle, châtellenie de Grézignac, et y demeurant, fut le principal héritier de

DE LA CR0PT5. 87

Louis de la Cropte, son père. Il s^obligea, par acte du 20 octobre 1 542 , envers Arnaud de Turenne, écuyer, seigneur de la Massoulie, faisant, tant pour lui que pour Jean de la Cropte, écuyer, seigneur de la Mothe Saint- Privat, Guillaume de Chaumont, écuyer, seigneur de Chaumont, et Aimeric Carrière, écuyer, seigneur de Montreton, lesquels étaient tenus tous ensemble de faire le service duRoi^ pour le fait de son ban et arrière-ban, avec un archer ; il fit, en 1 546, acte de serment au Roi, à raison du ban et arrière^ban. Il fit son testament^ le 3 août i55o, par lequel il institua Charles, son fils aîné, soii héritier ; et vécut encore plusieurs années, car on trouve plusieurs actes de lui, jusqu'en i SSq. 11 fit faire, lei 2 juin 1 5 5 1 ,un ajournement au syndic de l'église col- légiale de Saint- Astier, pour venir à reconnaissance en- vers lui, de 6 livres de cire de cens, et lui en payer les arrérages. Fut compris avec sa mère et ses frères, dans un rôle du ban et arrière-ban de la sénéchaussée du Pé- rigord, du 2 septembre i557, et reçut, le 10 janvier i55^ (v. st.), une reconnaissance pour une maison et un jardin, situés dans le bourg de Cnantérac ; il est qua- lifiedans cet acte, [seigneur deFvyimbert etdeChantérac). On ignore la date de sa mort (i) ; mais il ne vivait plus en 1573.

Il avait épousé, par contrat du 5 septembre i520, demoiselle Jeanne de Bruzac, fille d'Arnaud de Bruzac, écuyer, seigneur de Leyteyrie et de Roulhas, habitant delà paroissedeRoulhas^ dans làchâtelleniedeMontcuq, au diocèse de Sarlat.

Les enfants issus de son mariage sont :

I**. Charles de la Cropte, écuyer, seigneur de Chan- térac, etc., partagea, le ii avril i573, avec Hugues et Arnaud de la Cropte, ses rrères, les biens provenant de la succession de feu Joseph, leur père, et épousa, par contrat du dernier de février 1 574, demoiselle Catherine de Larman- die, fille de feu Jean de Larmandie, seigneur

(i) Il est fait mention du capitaine Chanteyrac, dans le pro- cès-virbal de la prise de la ville d'Agenj par les Huguenots, en 1662.

88 DE LA CROPTK

de Longa, et Grand-Castang, de qui il n^eut pas d'enfants. Il fit héritiers, par son testament, Charles et autre Charles de la Cropte, ses neveux, fils d'Arnaud, son frère, et ne vivait plus le lo novembre 1 586. Sa femme lui survéqit, suivant un acte de i586 ;

2». Hugues de la Cropte, écuyer, seigneur du Châ- teau, dans la çhâtellenie de Ribérac, et en par- tie de Chantérac, épousa, avant l'an 1 574, de- moiselle Galienne (appelée aussi Matheline) de Massin, avec laquelle il vivait, le i5 juin iSt^. Il est mentionné dans des actes de 1 586 et 1 588, et était mort avant le 29 avril 1604, laissant une fille unique, qui suit :

Marguerite de la Cropte, femme de Jean de FayoUe, écuyer, suivant un acte du 29 avril 1604;

30. Arnaud de la Cropte, qui suit ;

49, Guy de la Cropte, fit son testament, le 7 oc- tobre 1569, et ne vivait plus en i586.

5®. Annet de la Cropte, mort avant 1 586 ;

6®. Anne de la Cropte, morte avant i586 ;

7°. Léonarde de la Cropte, testa au mois d'octobre 1 577, et avait cessé ae vivre en 1 586 ;

8®. Claire de la Cropte, morte avant i586.

XIII. Arnaud de la Cropte, écuyer, co-seigneur de Chantérac, seigneur de Pouquet, la Chapelle-Grézi- gnac et de la Barde, connu d'abord sous le nom de sei- gneur de la Chapelle, partagea, le 11 avril i573, avec Charles et Hugues, ses frères, la succession de feu Jo- seph de la Cropte, leur père ; transigea, le 10 novembre i586, avec le même Hugues, écuyer, seigneur du Châ- teau, son frère, sur le partage des biens de Charles de la Cropte, leur frère aîné, principal héritier de la mai- sonde Chantérac, dont les enfants d'Arnaud de la Cropte étaient les héritiers universels testamentaires; et aussi,au sujet de la succession de défuntes Anne et Léonarde de la Cropte, leurs sœurs, etc. ; les parties avaient nommé pour arbitre Philibert de Bourdeille, chevalier, sei- gneur et baron de Montancés, la Rolfie et Borie-Porte, qui rendit sa sentence arbitrale, en présence de Jean de Fayole, écuyer, seigneur de la Jarte, et Antoine de

DB LA CROPTE. 89

Solmignac, écuyer, seigneur de la Vigerie. Arnaud de la Cropte ne vécut pas long-tems après, suivant un ar- rêt du parlement de 'Bordeaux, rendu le 22 septembre i588, en feveur de Marie Massin, sa veuve.

Il avait épousé, par contrat du 1 5 juin i574, demoi- selle Marie Massin^ sœur de Galienne (ou Matheline) Massin, femme de Hu^es de la Cropte, seigneur du Château. Ces derniers lui cédèrent, par cet acte,tous les droits qui pouvaient leur appartenir sur les maisons nobles de Chantérac, de la Barde et de la Chapelle- &ézignac, qui leur étaient advenus par le décès de Jo- seph de la Cropte, père d'Arnaud, oui céda, en récom- pense, à Hugues, son frère, tout le droit que Marie Massin, sa femme, pouvait avoir sur la maison noble du Château. II laissa de son mariage les enfants suivants J

i®. Charles de la Cropte, qui suit;

2«. Charles de la Cropte, écuyer, seigneur de la Chapelle, épousa, en 1604, demoiselle Jeanne de Trêves (ou Tréven) , dont il eut une fille unique :

Isabeau de la Cropte, mariée par contrat du 16 mafs 1642, à Charles de la Cropte, seigneur de Frampalais ;

3°. Galienne de la Cropte, dame de Puyimbert, fit donation, le 23 septembre 1640, à ses pe- tits-neveux et nièces, enfants de Louis-Joseph de la Cropte, son neveu, de tout le droit de légi- time qu'elle avait sur les biens et succession de Charles de la Cropte, seigneur de Chan- térac.

XIV. Charles de la Cropte, chevalier, seigneur de THôpîtal, Puyimbert, Landry, Chantérac, etc., tran- sigea, le 20 avril 1604, conjointement avec autre Charles de la Cropte, seigneur de la Chapelle, son frère, et ses autres frères et sœurs, au nom de Marie Massin, leur mère; avec Marguerite de la Cropte, et Jean de Fayole, écuyer, son mari, seigneurs du repaire du Châ- teau, et co-seigneurs de la juridiction de Chantérac ; au sujet d'un partage qui avait été fait entre leurs prédé- cesseurs, en i588 : les parties nommèrent pour arbi- tres de leur dififérend, Louis de Lagut, écuyer, sei- gneur de Montardit, et co-seigneur de l'Isle, Jean de II 10.

90 LA CROPTE.

Foucaud, écuyer, seigneur de Cubiac et de Vaux, Alain de la Faye, écuyer, seigneur de la Martinîe, çt co-seigneur de Ségonzac, etc. Il transigea encore, le pénultième de juillgt 1614, avec le même Alain de la Faye, seigneur dfla Martinie, et Marc, comte de Bar- don, écuyer, co-seigneur de Ségonzac, pour des droits de justice des terres de Ségonzac et de Chantérac ; çt fit son testament le 1 5 septembre 1 63 5, par lequel il or- donna que son corps fut enterré dans Peglise de Chan- térac, ès-tombeaux de ses père et mère. Il est encorç fait mention de lui dans un acte du 7 mars 1637. Mais il avait cessé de vivre, le 3 juillet 1040.

Il avait épousé, par contrat du 29 avril 1600, de- moiselle Isabeau d^Auzaneau, fille de défunt Jacques fl'Auzaneau, écuyer, seigneur de Musset, et de Marie de Labat, sa veuve, alors femme de Mathurin de Cru- zeau, écuyer, seigneur de Tirepeau, et petite-fille de feu Jean d^Auzaneau, conseiller du Roi, en la cour du parlement de Bordeaux, et président aux enquêtes de la même cour, et de dame Isabeau d'Andrault : elle vivait encore le 23 septembre 1640.

De ce mariage sont provenus dix enfants, qui sont :

I**. Louis- Joseph delà Cropte, qui suit;

2**. Jean de la Cropte, archi-prêtre de Chantérac, en 1 640, fut légataire d'une somme de 2000 écus, par le testament de son père, en i635; il est nommé dans un acte de Pan 1640, avec trois de ses sœurs, religieuses. C'est lui qui est le fon- dateur de la congrégation des prêtres de la mis- sion de Périgueux ; il était en grande relation avec Saint- Vincent de Paul, instituteur de la congrégation de Saint-Lazare; et mourut dans un âge avancé, le 20 août 171 5 ;

30. Alain de la Cropte, seigneur de Camarsac et desCombes, ne vi vai t plus en 1 6 3 5 . Ilavait épousé, le 5 mars 1627, Marguerite d'Aydie, dame de Caries, dont il eut un fils unique, qui suit :

Alain-Jean de la Cropte (nommé aussi quel- quefois Jean- Alain), baron d'Angois, sei- gneur de Caries, Pons et Camarsac, fut lé- gataire de la somme de 2000 écus, par le testament de Charles de la Cropte, son aïeul,

DB LA, CROTTE. 9I

en 1 63 5. Il habitait le château de Caries, paroisse du Saillant, en Fronsadois, lors- qu'il épousa^ par contrat du 23 juillet 1662, Antoinette-Olive de Chabans, demoiselle des Arras, fille de Gaspard de Chabans, che- valier seigneur de tïhazerac, les Arras, Ca- dret, ou Cadreys, etc., et de dame Heu- reuse de Reyssac^ habitant de la maison noble de Chazerac, située au bourg de Saint- Sulpice de Rouma^ac, de laquelle il n^eut pas d^en&nts ; il vivait encore le 1 5 août i663;

Charles de la Cropte, seigneur de la Mauzie, transigea avec ses frères et sœurs, le 2 3 septembre 1640;

5*. François-Paul delà Cropte, chevalier, seigneur de Beauvais, mestre de camp de cavalerie^ en 1640, maréchal des camps et armées du Roi, en i655, et lieutenant-général (i), était, suivant une note conservée à la bibliothèque du Roi, écuyer du grand Condé, et fut tué en duel en 16.. On croit que c'est de lui, sous le nom de Chaiv- térac lejeune^dont il estparlé dansDupleix,etdans lesnotessurrélogedeM.deBiron,sous Henri IV, tom I, p. i58, n*. 2. Il épousa, par contrat du 23 décembre i653, dame Charlotte-Marie de Mar- tel, comtesse de Marennes, veuve de Pierre Aca- rie, seigneur du Bourdet et de Crasance, lieute- nant-général de l'artillerie deTIsle de France ; et fille oe messireGédéon de Martel,chevalier, sei- gneur, comte de Plsle et bailliage de Marennes, et de dame Elisabeth de la Mothe- Foulque ; de l'avis, et consentement de Jean-Louis de Car- daillac,chevalier,seigneurdelabaronniedeSaint- Féré et de Saint-Aigulin, en Saintonge, oncle

(1) François de la Cropte n'est pas compris dans la liste des lieîitenants-généraux, ni même dans celle des maréchaux de ctmpy donnée par Pinard, dans la Chronologie militaire ; ce- pendant il prend la dernière de ces qualités dans son contrat de mariage de Tan |653 ; et M. d'Hozier lui donne la première, daa» VArm. gén., réf. I, part, J, p, i68.

92 DE LA CROPTB.

de la future épouse, et d'Henri-Léonor de Car- daillac, chevalier, seigneur de Saint-Céré, son cousin-germain. De ce mariage provint une fille unique, qui suit :

Uranie de la Cropte de Beauvais (i), née en i656, épousa, le 12 octobre 1680, en l'é- glise paroissiale de la Folie-Herbaut, au diocèse de Chartres, le prince Louis-Tho- mas de Savoye,comte de Soissons,frère aîné du prince Eusène, alors âgé de 22 ans (2). Ce mariage, dont le contrat fut passé le 2 1 décembre 1680 (3), s'étantfoit sans le con-

(1) Certains compilateurs d'anecdotes, préférant l'autorité de notes apocryphes à celle des renseignements positifis qu'ils auraient pu facilement se procurer ailleurs; et des écrivains esti- mables du dernier siècle, trompés sans doute parla ressem- blance des noms, ont avancé qu'Uranie de la Cropte, dont le père était connu sous le nom de M. de Beauvais, et qui s'appe- lait elle-même, dans sa jeunesse, mademoiselle de Beauvais, était de la même famille que MM. de Beauvais,^ seigneurs de GentîUy, près de Paris ; il y en a même qui ont prétendu qu'elle était fille de madame Beauvais, première femme de chambre de la reine Anne d'Autriche, de qui il est parlé, ainsi que du baron de Beauvais, son fils,dans les Mémoires de Saint- Simon. La famille d'Uranîe de la Cropte et celle de madame Beauvais, n'ont jamais eu rien de conmiun.

(2) Louis-Thomas de Savoye, le i5 décembre i658, et fils aîné du prince Eugène-Maurice de Savoye, lui succéda au comté de Soissons. Après avoir servi la France en qualité de maréchal, il se laissa engager, Tan i6g5, par le duc de Savoye, à passer au service de Tempereur. L'an 1702, étant au siège de Landau, il y reçut deux blessures au bras, qui obligèrent de le lui couper. Il mourut neuf jours après cette opération, le 14 août, laissant de sa femme plusieurs enfants.

(3) Voici les noms et qualités que les parties contractantes prennent dans ce contrat de mariage, dont S. M. le feu roi de Sardaigne envoya, peu de tems avant la révolution, une expé- dition en forme, à madame la marquise de Chantérac : c Très- f haut et très-puissant sér^.nissime prince Thomas, comte de » Soissons, demeurant rue des Deux-Ecus, paroisse Saint- y Eustache, à Paris, fils de défunt très-haut et sérénissime prince » monseigneur Eugène-Maurice de Savoye, comte de Soissons, f gouverneur et lieutenant-général pour le Roi, en ses pro- » vinces de Champagne et de Brie, colonel-général de» Suisse»,

DE LA GROPTB. g3

sentement de la comtesse de Soissons, sa mère, et de la princesse de Carignan, sa grand-mère, qui avaient formé leur oppo- sition, le 9 août 1679, et contre un arrêt du parlement, qui défendait au comte de Sois- sons et à la demoiselle de la Cropte de passer outre ; ils réhabilitèrent leur mariage^ étant majeurs, en Péglise de Saint-Sulpice, à Paris, la nuit du 27 au 28 février io83 ; et la cérémonie fut faite par François de Sali- gnac delà Mothe-Fénelon, qui fut depuis archevêque de Cambrai. Le roi Louis XIV avait déjà accordé à la comtesse de Soissons, avant la réhabilitation de son mariage, le rang et les honneurs qui lui étaient dûs (i).

9 et de très haute et sérénisssime princesse madame Olympe de

Manciny, à présent sa veuve, d'une part ; et très-haute et 1 sérénissime princesse madame Uranie de la Cropte, épouse 1 de sadite A. S. mondit seigneur [comte de Soissons, demeu- » rant rue Saint-Dominique, paroisse Saint-Sulpice, à Paris, » fille de défunt haut et puissant seigneur messire François-Paul I de la Cropte, chevalier, seigneur de Beauvais, etc., et 1 de haute et puissante dame Charlotte-Marie Martel, son » épouse, etc. »

(i) Louis XIV écrivit, le 25 décembre 1682, à M. Tabbé d'Estrades,son ambassadeur à Turin,au sujet du mariage rompu d'entre le duc de Savoye et Tinfante de Portugal. S. M. ajoute à la fin de sa lettre : c Le comte de Soissons vint, il y a deux 1 jours, se jeter à mes pieds, et me déclarer son mariage avec » la demoiselle de Beauvais, me suppliant très-humblement de f vouloir bien permettre qu'elle jouit du rang et des honneurs 1 qui lui doivent à présent appartenir; et comme Tâge de vingt- i cinq ans, qu'il a atteint, rend valable ce qu'il a fait, je n'ai

pu aussi lui refuser la grâce et en même tems la justice qu'il » m'a demandée. Vous vous en expliquerez dans ce sens à la » duchesse de Savoye, au duc, son fils, et aux ministres de » cette cour, au cas qu'ils vous en parlent ». (Mélang, du Cab. du Saint-Esprit, vol, j 14, foL 866).

Madame de Se vigne parle avec détail du mariage de la com- tesse de Soissons, dans une lettre qu'elle écrivit au comte de Bussy, le 23 décembre 1682. (Vqye^ le Recueil des Lettres de Bussy-Rabutin, Paris, 1697, tom. II, pag, n ; et Védit. des Lettres de madame de Sévigné, par Grouvelle, t. VII, p. 190, Lettre 692, édit. de Paris, m- 12, 1806).

g^^ Dl LA CROPTB.

Elle était fille d^honneur de madame Elisa* beth-Charlotte,palatine,duchesse d^Orléans, et obtint Je6 mai lôgj^un brevet de 12000I. de pension annuelle. (Mélanges ^ vol. 555, JoL 555). Après la mort de son mari, elle se retira au monastère des dames religieuses de Bellechasse, £iubourg Saint-Germain, à Par is, elle mourut le 1 4 novembre 1 7 1 àf^ de 61 ans (i), laissant pour fils atne Emmanuel, prince de Soissons, colonel d^n r^iment de cuirassiersde TEmpereur, en 1687. {Mercure de novembre 171 7, vag, 217). Elle laissa aussiune fille, Louise- Viaoire, dite mademoiselle de Carienan, née le 10 novembre 1686, qui recueillit, en 1^36, la succession de son oncle, le prince Eugène, et épousa le prince de &ixe-Hild- burghausen, le même qui, dans la guerrede 1740, commandait Parmée des cercles de Tempire Germanique. 6". Catherine de la Cropte, mariée le 2A décembre 1 6 3 1 , à Alain de Belcier, seigneur du Verdier ;

9*. Jeanne de la CroDtc, ) eni635, I0^ Madelaine de la Cropte, n^était pas mariée en i635. Il parait qu^elle épousa dans la suite, Jean deBonnaire, chevalier, seigneur du Castella, que le seigneur de Beau vais appelleson oncledansson contrat de mariage, en 1068.

(1) Cette noble demoiselle, que Tamour éleva au rang de princesse de la maison de Savoie, s'en ^ montra digne par la pratique detoutes les vertus, et l'envie ni la malignité ne purent trouver de prétexte à attaquer sa réputation, à une époque peu de femmes distinguées en furent à Tabri. Son mariage même ne produisit qu'une épigramme plus mauvaise que méchant» ; la voici :

Pauvre Uranie, hélas ! tu n'es pas assex sotte, Pour quitter à regret le nom de ta maison. En dépit du bon sens, sans rime et sans raison, Un prince savojrard aujourd'hui ta décrotli.

DB CROPTE, 9 5

XV. Louis-Joseph DE LA Cropte, chevalier^ sei^eur de Chantérac, Puyimbert, Pouquet, etc. , est mentionné dans le testament de son père de Tan i635, danslecj^uel ce dernier déclare lui avoir donné la moitié de ses biens en le mariant. Il transigea, le 23 septembre 1640, avec Charles, seigneur de la Mauzie, François, seigneur de Beauvais, et Madelaine de la Cropte, demoiselle de Beauvais, ses frères et sœur, sur le partage de la succes- sion de Charles de la Cropte, leur père ; il est fait men- tion dans cet acte dUsabeau d^Auzaneau, leur mère, encore vivante, ainsi que de Jean , archi-prêtre de Chan- térac, leur frère, et de Galienne de la Cropte, de- moiselle de Puyimbert, leur tante. Il fit son testament, à Paris, le 18 mai 1666 ; fut maintenu dans sa noblesse par ordonnance de M. Pellot, commissaire,départi dans la généralité de Guienne, du 29 août 1667, et ne vi- vait plus le 1 5 août 1668.

Il avait épousé, par contrat passé au château de Fon- tenilles, paroisse de Saint-Méard-de-Drôme, le a octo- bre 1627, demoiselle Marthe de Raimond, fille ae Jean de Raimond, seigneur de la châtellenie de Bourzac, Vandoire, etc., et de dame Anne Guibourg, dont il eut huit enfants, qui sont :

I*. Charles de la Cropte, seigneur de Chantérac et de Pouquet, connu sous le nom du comte de Chan- térac, est nommé dans un aae de donation faite en 1 640, par Galienne de la Cropte, sa grand'tante ; il nit tué au siège de Candie, en 1 669, sans laisser d^enfants de Suzanne Jaubert de Saint-Gelais, sa femme, fille de Gabriel Jaubert de Saint-Ge- lais, chevalier, seigneur de St-Severin et d'Alle- mans. Du Verdier, dans son histoire des Turcs, parle de lui avec éloge, sous le nom de comté de Chantérac: « Les ennemis, dit-il, furent aussi » maltraités qu'à leur ordinaire, mais ils eurent » plus de sujet de se réjouir delà mort du comte » deChantérac,gentilhommevolontairefrançais, » qui y fut tué,raisant Parrière-garde, qu'ils n'eu- » rent sujet de s'affliger de la perte de deux cents » des leurs b ;

2®. Gabriel de la Cropte, devint Faîne, par la mort, sans enfants, de Charles , son frère , et mourut lui-même sans postérité ;

96 DE LA GROPTE.

3*. David-Françoisde la Cropte,seigneur de Beau- vais, a continué la descendance ;

4®. Gabriel de la Cropte, abbé de Chantérac, cha- noine et grand-archidiacre de Cambrai, doyen de Carennac, en Querci, était au séminaire de Saint-Sulpice, lorsque son père fit son testament en 1666. Il assista au contrat de mariage de Da* vid-François, son frère, en 1668. Fut institué héritier universel, par le testament d'Isabelle, sa sœur, du 23 juin i7o3; fit le sien, le lendemain 2^ juin; eh fit un autre, le 20 juillet 1709, et vivait encore le 2g juillet 1710; il travailla avec beaucoup de succès dans les diocèses de Péri- gueux, Sarlat et Cambrai, du tems du grand Fé- nelon . ( Voyez la vie de ce dernier par M. de Beat»- set^ évéquea'Alais).

5**. Galienne ou Galhiane (nommée aussi Marie) de la Cropte, épousa, par contrat du 14 dé- cembre 1604, reconnu le i3 février i665, Geof- froi de Malvin, chevalier, seigneur, baron de Montazet, fils de Charles de Malvin, chevalier, seigneur de Montazet, Guissat, Bousseres, etc., et de défunte dame Eléonore de Vassal-la-Tou- rette, habitant du lieu de Guissat, en Age- nois ; assisté de Jean- Louis de Vassal-la-Tou- rette, seigneur de Montvieil; elle était veuve en 170g, et vivait encore en 171 1 ;

6**. Françoise de la Cropte, fut mariée par contrat du 12 juin 167A, à François Gauchet, che- valier, seigneur de Belleville, aide-major de la Citadelle du Havre, gouverneur du duché d'Ai-

Îpillon,et gentilhomme ordinaire de Monsieur, rère unique du Roi. Elle était veuve le 2g juil* let 1710.

7*». Anne de la Cropte, était novice dans un cou- vent de Sainte-Claire, suivant le testament de son père, de Pan i ô66 , mais elle ne fit pas profession ; elle habitait le château de Cruzeau, banlieuedeLibourne,lorsqu'elle fitson testament le 2g mars 1720 ;

8®. Elizabeih, ou Isabelle de la Cropte, dame de FHôpital, fit un testament à Carennac, en Quer- ci, le 23 juin 1703, en faveur de M. Pabbé de

DE LA CROPTE. 97

Chantérac, archidiacre de Cambrai^ son frère. L'ouverture de ce testament, qui était clos, fut faite le 29 juillet 1710, en présence de David- François, seigneur de Chantérac, de Gabriel, abbé de Chantérac, ses frères, et de mesdames de Montazet et de Belleville, ses sœurs.

XVI . David-Françcçs de LACROPTE,chevalier seigneur deChantérac,Pouquet^Puyimbert, Beauvais, etc.; mestre de camp de cavalerie, devmt principal héritier des biens de sa maison, par la mort sans enfants de ses deux frères aînés. Il assista, le 8 septembre 1668, au maria^de Suzanne Jaubert, de Saînt-Gelais, avec Adrien de Tal- leyrand, comte de Grignols ; et le i3 novembre 1684, à celui de François de Salignac de la Mothe-Fénelon, avec Elisabeth de Saint- Aulaire. Fut maintenu dans sa noblesse, parJugementdeM.de laBourdonnaye, inten- dant de Guienne, le 29 août 1703 ; fit un testament olographe, au château de Pouguet, le 20 novembre 1 710 ; en fit un autre et un codicille aussi olographe, le 6 juillet 171 5, et ne vivait plus le 26 août suivant.

Il avait épousé, par contrat du i5 août 1668, demoi- selle Anne-Louise de Salignac, fille de François de Salignac, comte de la Mothe-Fénelon, vicomte de Saint-Julien du Lanipon, baron de Loubert et Manot, seigneur de Boisse, Pericart, etc., et de défunte dame Anne du Lac de la Parède (ou Pérède), habitant du château de Fénelon, paroisse de Saint-Mondane ; de l'avis, consentement, et en présence de plusieurs de leurs parents et amis, entr'autres de Gabriel de la Cropte, abbé de Chantérac, frère du futur époux, Jean de Bon- naire, chevalier, seigneur du Castella, son oncle, François d'Aydie, comte de Ribérac, Jean-Pierre de la Cropte, comte de Bourzac, Alain-Jean de la Cropte, seigneur de Caries et de Camarsac, Gabriel de Saint- Aulaire, chevalier, seigneur de Fontenilles, ses cousins

germains. Et du côté de la future épouse, François de alignac, évéque de Sarlat, Antoine de Salignac, mar- quis de la Mothe-Fénelon, et de Maignac, ses oncles paternels, François de Bouchard, marquis d'Aubeterre, et Marie de Pompadour, son épouse, jLéon de Sainte- Maure, comte de Jonzac, etc. Elle ne vivait plus le 20 novembre 1710. De son mariage sont provenus :

gS LA GROPTS.

|o. Francis-David de la Cropte, tué en 1702, à la bataille de Luzara ;

2^. Gabriel de la Cropte, qui suit ;

3^. François de la Cropte, chevalier de Beauvais. seigneur de Cruzeau, capitaine, ensuite colonel au régiment royal des carabiniers ; était en 1 7 1 o, brigadier des armées du Roi, et chef de brigade du même régiment royal des carabiniers. Il par- tagea, le 26 mars i7i4,^vecson frère et ses sœurs, la succession d^Anne-Marie de Salignac, leur mère; et fit un accord, le 26 août 1 7 1 5 , avec ses frères et sœurs, au sujet de la succession de leurs père et mère. Il fit deux testaments, Fun, le 7 septembre 171 6, et l'autre, le 17 décembre 1 740, tous deux en faveur de Gabriel de la Cropte, son frère; et mourut sans alliance, à Pilsen, en Bohême, le 6 juin 1 742^ des suites d'une blessure qu'il avait reçue quelques jours auparavant ;

4®. Marie-Brigitte de la Cropte, reli^euse au cou- vent de Notre-Dame de âarlat, vivait en 171 5 ;

S^. Marie de la Cropte^ religieuse au mêmecouvent;

6®. Marthe de la Cropte, dite de r Ascension^ reli- gieuse aux carmélites de Bordeaux, en 17 10; était prieure de Poitiers, en 171 6;

Marie de la Cropte, épousa Raimond du Cha- zeau, écuyer, seigneur de la Reynerie^ habitant du repaire noble de la Reynerie^ paroisse d^Au- riac-de-BourzaCy de qui elle était veuve, le 26 août 171 5, et vivait encore le 17 décembre 1740.

XVII. Gabriel de la Cropie, chevalier, seigneur, comte de Chantérac, seigneur de Beauvais, Lenclave, Pouquet, le mas de Montet, etc. ; partagea, le 26 mars 1714, avec François, son frère et ses sœurs^ la succession d'Anne^Marie de Salignac, leur mère : et fit un accord, le 26 août 171 5, avec ses mêmes frère et sœurs, au sujet de la succession de leurs père et mère ; fiit institué héritier, parles deux testaments, de François, chevalier de Beauvais, son frère, des années 171 6 et 1740; rendit hommage au Roi, le 9 août I7i7« pour la terre et sei- gneurie de Chantérac, mouvante du duché de Guienne; et fit son teatameot le 9 juin 1755.

LA CRQPTB. 99

il avait épousé^ par contrat du 6 mal 171 a, demoi* selle Françoise de Êourdeille, fille de Claude de Bour- deHIe, baron de Bourdeille, Brantôme et la Tourblanche, et de Marie Boutet. De ce mariage provinrent neuf en* iants, qui sont :

1°. François- David de la Cropte, qui suit;

2*. Henri-François de la Cropte, major des cara- biniers, néle 18 octobre 1714; et baptisé le 22, par M. Clément; évéquede Périgueux; reçu page du Roi, en la grande écurie, le 17 septembre 1720 ; fut tué à la bataille de Crevelt^ le 23 juin 1758;

3®. François-Martin de la Cropte. officier dans le régiment de Normandie, décéaé sans alliance ;

4". Henri-Joseph de la Cropte, baron de Lenclave, lieutenant des carabiniers, mort sans alliance;

5°. Charles de la Cropte, évêque d^Aleth, fut d'a- bord chanoine et trésorier oePéglise cathédrale de Noyon, et vicaire-général du diocèse, ensuite abbé de Sery et grand-vicairé de Moulins, en

Bourbonnais ; il était grand-vicaire du diocèse d'Autun, lorsqu'il fut nommé évêque d'Aleth, au mois de janvier 1 762 ; il prêta son serment, le 24 juin suivant, et est mort en Espagne, durant la révolution ;

6®. Gabriel de la Cropte, dit le chevalier de Puy- Imbert ; cornette au régiment de Beauvilliers- Saint-Aignan, cavalerie, mort sans alliance;

70. Elizabeth-Françoisede la Cropte, demoisellede Beauvais ;

8o.Marie.AngéledelaCropte,j;fè--^^^^^^^ 9*. Antomette de la Cropte,)g^j.j^^

XVIIl. François-David de la Cropte, marquis de Beauvais^ seigneur de Chantérac, Pouquet, de mas de Montet, etc., enseigne de gendarmerie, et capitaine au régiment de Beauvilliers-Saint-Aignan , cornette des chevau-légers de la Reine, par brevet du 10 septembre 1744, ensuite mesire-de-camp de cavalerie, le 3 janvier 1 747 ; fat institué héritier universel par le testament de son père, de Tan 1755, et mourut en i;^.... Il avait épousé, par contrat clu 3o juin 174I9 demoiseU« Hypo-

lOO DE LA CROFTB.

lite-Etiennette-Charlottede Salignac de la Mothe-Féne- lon, fille de Gabriel-Jacques de Salignac. marquis de la Mothe-Fénelon, chevalierdesordresdu Roi, lieutenant- général de ses armées, gouverneur du Quesnov, con- seiller d^état d^épée, et ambassadeur de Sa Majesté auprès des états-généraux des Provinces-Unies, et de dame Françoise- Louise le Pelletier ; née le o février 1727, et morte à Périgueux, le 3 novembre 1806, âgée de 79 ans. Les enfants provenus de ce mariage sont :

I®. Gabriel-Louis de la Cropte, qui suit ;

2^. Louis-Charles de la Cropte, chevalier de Chan- térac ;

3®. Marie-Jacqueline-Augustine de la Cropte-de- Chantérac, épousa, par contrat du 29 janvier 1765, Léonard d'Arlot, chevalier, seigneur de Cumont,filsd^autre Léonard,marquisde Frugie, et de Françoise de Jaubert; en présence de Charles de la Cropte, évêque d'Aletn, et d'Henri de la Cropte^ cnevalier de Lenclave^ oncles de la mariée.

XIX. Gabriel-Louis de la Cropte, chevalier, sei- gneur, marquis de Chantérac,capitaine dans le régiment de Royal-Piémont, cavalerie ; avait été cornette de la compagniede Champigny, dans le régiment de cavalerie de monseigneur le Dauphin, par brevet du 8 mars 1762. Rendit hommage au Roi, devant le bureau des finances de la généralité de Guienne, le i3 janvier 17717, pour la terre de Chantérac, mouvante de Sa Majesté, à cause de son comté de Périgord.

Il avait épousé, par contrat du 18 août 1772, demoi- selle Bonaventure le Blanc de Mauvezin, nlie de Jean- Antoine le Blanc, chevalier, seigneur ae Mauvezin, conseiller du Roi en la grand'chambre du parlement de Bordeaux, et de défunte dame Marguerite-Thérèse de Gombault. De ce mariage sont provenus :

i». Jean-Antoine-Hypolite-Henri-Michel de la Cropte, qui suit ;

2°. Louis-Charles- Hypolite-Stuard de la Cropte de Chantérac, le 28 octobre 1775, fut présenté, au commencement de Tannée 1789, pour être reçu chevalier de justice de Tordre de Malte, dans

DB LA CROPTE. lOI

la vénérable langue de Provence : et a épousé, en i7....,N....,aelafamilledeMaIhia, ouMah- iia, de Malte, dont il a cinq enfants.

XX. Jean-Antoine-Hypolite-Henri-Michel de la CàOFiE, marquis de Chantérac^ au château de Chan- térac, le 27 septembre 1773, a fait toutes les campagnes

>yal de celui de la Légion-d'Honneur.

Il a épousé^ Dar contrat passé à Paris le 29 juin 1807 (le manajge célébré le 7 juillet suivant), demoiselle Jeanne-Henriette du Authier, fille de Henri, vicomte du. Aùthier, ancien capitaine des gardes de monseigneur le duc de Penthièvre, chevalier non profès de Tordre de Saint- Jean de Jérusalem. De cette alliance sont pro- venus les enfants suivants :

I®. Marguerite-Henriette- Renée de la Cropte, née le 1 6 août 1 809 ;

2^. Louise-Georges-Catherine de la Cropte, née le 3 mai 1811;

3*. Marie-Joseph- Audouin de la Cropte, le 18 décembre 18 12;

4®. Adélaïde-Joséphine ctc la Cropte, née le 1 3 mai i8i5.

Branche de Corgnac^ éteinte.

Nous présumons que la branche de Corgnac descend de celle dite àî^Ab^ac^ et qu'elle a être formée par Hélie de la Cropte, qui suit (i) .

(r) Notre présomption se fonde sur ce que nous voyons clai- rexnent que la branche la Cropte, dite de Thénon, éteinte en la personne de Guillaume de la Gropte, qui, étant veuf de Mar- guerite de la Cropte, de la branche d*Ab:(ac, dispose, par son testament de Tan 1348, de tous ses biens en faveur de son frère Hugues^ abbé de Cadoin, de Marie, sa sœur, et de ses neveux du nom de Carretier, de Sainte-Foi, et du Verdier de Molières. Nous connaissons, d'un autre côté, la descendance des aînés de la branche dite d'Abii[ac, et nous rapportons à Tun des cadets»

102 DE LA CROPTB.

Vfl. Hélie DB LA Cropte, III*. du nom^ fils de lierre II de la Cropte, fut nommé un des exécuteursdu testament de Foitanier III^ son frère, daté du 2 des ides de janvier 1367 (v. sxMi) ; il est probable au^il est le même qu*Hélie ae la Cropte, auaiîfié clerc au diocèse de PériffueuXf qui fut pourvu dim bénéfice dans le dio-

femmed^Hénede Foucaud^ damobeau. De cette alliance sont issus :

lo. Fortanier de la Cropte, qui suit ; Et peut-être : , ^

2^. Pierre de la Cropte, prjStre, <]ui fut témoin dHine quittance, donnée àNicosie, dans l^e de Chypre, le 11 juin iSti, p«ir Bernard de Salni» Astier, chanoine de Nicosie, à Hélie, évéquede Paphos.

VIII. Fortanier, nommé aussi Fortondela Cropte, IV*. du nom, damoiseau, et capitaine de Comiac, près de Thiviers, vers Tan i35o, était, en i3o6, un des 27 écuyers de la compagnie de messîre Aymeride Cha- bannes, chevaHer-bachelicr, et passa la revue à Saint- Jean-d^An^y, les 1 5 fé^ier et 1 5 décembre 1 386 {vol. 148 des Tttr. scelL^ fol. 333o). Il fut un des premiers

ocux-ci, dont les prénoms successifs sont conformes à Ihisags du ftms, et dont il est vraisemblable que la filiation finit à H^ lie IV. Cette supposition d'ailleurs est indlff^nte à notre tra- vail sur la branche dite d'Abzac, continuée jusqu'à ce jour par différents rameaux sortis d'elle.

(i) Hélie est qualifié dans cet acte, vénérable et discret homme, messire, et son nom est placé immédiatement sprès celui de Gerald^ son frère, archidiacre ; cette qualification indique cju'il était alors engagé dans la déricature et prouve son identité ivec Hélie de la Cropte, bénéficier en iSSg. Nous savons d'ailleurs que Fortanier, que nous croyons son fais, était vers Pan i35o, puisque dans une déposition qu'il fit en iBqo, il se dit âgé de 40 ans. Pour concilier ces hàti, il faut supposer qu'il te maria avant Pan i35o, et qu'ayant perdu sa femme quelque tems après, il entra dans l'état ecdâiastique : ce» sortes d'exemples &e sont pas raras dané ce siide.

01 LA GRWn. |03

témoins qui déposirent, dans une information &tte au mois de juin 1^90^ à la requête de Jean de Bretasne, vicomte Limoges, sur une plainte portée par Jean Dupont, contre Guichard de Vaucocour. Il est qommé dans le testament de Mathe d^Ebrard, sa tante, veuve de Pierre de Foucaud, damoiseau,du 3o juin 1 394. Déposa de nouveau, le 10 juillet 1403, dans une enouéte con- cernant Golfier de Saint-Astier, seigneur de Montréal, dans laquelle il est qualifié damoiseau delà paroisse de Corgnac, et est dit flgé de 5o ans et au-delà. Il vivait eoMie en 1405, et lut pè^e de : ^

IX. Bernard bb la Croftb, fut appelé it la substitu- tion des biens de demoiselle Mathe d^Ebrard, par le tes^ lament de celle-ci, du 3o juin 1 394, dans lequel il est énoncé fils de Fortanier de la Cropte» neveu de la tes- tatrice. On croit qu^il fut père de :

X. Hélie DB LA Cropte^ IV*. du nom, qualifié nobU kommê^ qui, agissant comme procureur de Jeanne Gunier ou Granier, femme de Jean II de la Cropte, seigneur de Lencais, tutrice d^Antonie de la Cropte, fiUe unique et héritière de Monotde la Cropte, seigneur de la Fave. rendit hommage, le 8 mai 1464, au sei- gneur d^bret, pour Phôtelde la Fave.

Nous ne connaissons pas la suite de cette branche.

Bramhe de Thénony éteinte^ dont on ne cannaUfOi la jamÉian aïoec le» précéienie$.

Etienne db la Caorni, damoiseau de la paroisse de Thénon en Périgord, est le premier de cette branche, que ron connaisse avec certitude ; il vivait au commen- cementdu treizième $iècle,et était mort avant Tan 1 246, suivant un acte de cette année, qui le rappelle. Il avait ^usé.AUis de la Cropte, dont il paraît qu'il n'eut qu\uie fille, qui suit :

S^oine la Croptb fit, conjointement avec Alais de la Cropte. sa mère, veuve d'Etienne de la Cropte, damoiseau ae Thénon, un accord, en 1246, avec Bemtfd Omne. {Af€k. dm ckdtemkd'Bcmtfoti]^

104 <^ ^^ GROPTB.

On trouve ensuite :

Hélie DB LA CROPTBy damoiseau de Thénon, est connu par plusieurs aaes, depuis Pan 1278, jusqu^en 1 3o2. ûeraud de Faye^ seigneur d^Hautefort, lui fit donation, en 1278, ainsi au^ GeralddelaCropte, des biens du mas ae Laval, oans la paroisse d^Azérac. Il vendit une rente, en 1286, et reçut la reconnaissance d^une borderie, en i3o2. Oh présume qu^il eut pour fils, ou plutôt pour petit-fils :

Hélie DB LA Croptb, damoiseau, habitant de Mon- tignac, vendit, le mardi après la fête de Saint- André, apôtre, 1 347, à Raimond Capelle ou Chapelle,plusieurs rentes, au m£me lieu de Montignac, pour leprix de cinquante<inq livres. Ilavaitépouséidemoiselle Almois de M otes, suivant un aae de reconnaissance, daté du vendredi avant la fête de Sainte-Catherine de la même année. (Arch. du chdt. de Mouneix), On ignore s^il a laissé de postérité.

Le premier de ces Hélie avait pour contemporain, et peut-être pour frère :

Gerald db la Cropte, I^. du nom, damoiseau de Thénon, reçut, en 1278, ainsi qu^Hélie de la Cropte, une donation que Geraud de raye, seigneur d^Hau- tefort, leur fit de certains biens, situés au mas de Laval dans la paroisse d^Azerac. On juge, par le rappro- chement des dates, qu^il peutavoir été père des enfants suivants :

i^, Gerald de la Cropte, qui suit;

2®. Audouin de la Cropte est énoncé fils de Gerald, dans un aae du mois de juillet 1 3o i .

3<». Pierre de la Cropte, religieux de l'ordre de C!- teaux et abbé de Cadoin, au diocèse de Sarlat, était déjà prieur de cette abbaye, en 1 3o8, suivant une transaction passée, le jeudi après la fête de Tannonciation de la Vierge, de cette atm^ entre TabbéPierre de Conques et Guillaumede Cugnac damoiseau de la paroisse de Cabans ; il avait déjà succédé, en 1 324, au même Pierre de Conques ; est nommé dœs des actes de 1327, t33o, i332; mourut au mois d'avril i334, et eut, pour suc- cesteor, Hugues de la Cropte, son neveu;

DB LA CROPTB^ I05

4^ Oéhdd d€ la Cropté^ thapdain de Savignac, Ou SeMnhae^ au diocèse de Poitiers ; fut témoin d'une donation &ite en 1342. par Guilaume de la Cropte^ damoiseau de Tnenon, à Hugues, son frère, abbé de Cadoin ;

5*. Séguin de la Cropte, est coùnu par des actes de 1 332 et 1 333;

6^4 Adémar de la Cropte, damoiseau, acquit, en i336> une rente de Poucet de Vernis ;

j^. Pétronille de la Cropte, religieuse au couvent de Sainte-Claire de Périgueux, en i33i ;

8^ N.... de la Cropte, femme deN...* Engelinard (ou Angeliard), et mère de Guillaume Enge* linard, curé de Thénon, lequel fit son testament en X 371^ en faveur de Marie de la Cropte, quHl appelle sa cousine.

tjérald db la Croptic, II*. du hom^ qualifié d^abord donzel ou damoiseau de Thénon, ensuite chevalier, passa un acte, au mois de juillet i3oi, avec Pierre de Fenestre, dit Boni^ de la paroisse de la Cropte, au sujet des ténements de la Fenestre et de Sanfieifrac, situés.dans la même paroisse: cet acte fait mention d^Audoin delà Gropté^ sort fils. Fît en i3ii,racquisition d'une rente, de Pierre et Bertrand la floche, frères. Reçut, la même année, une reconnaissance ; et une autre, le i3 février i3i3, de Pierre Labatut, pour toutes les maisons et terrei, qu'il avait dans le ténement de Labatut. Passa des actes en i3i8, i3i9, i323, 1 328, etc. Se rendit caution, le samedi après la fête de Saint-André i333, d'une somme de i3o livres, que Renaud de Born (de Faye), seigneur d'Hautefort et de Thénon, reconnut devoir à Huc^ies d'Abzac, chevalier. Acquit, en i336, UHFe rente d'Hélie et Aimar de la Barde, et prend la qualité de chevalier, dans Pacte d'émancipation de Guillaume de la Cropte, daté du dimanche après la na- tivité de la Vierge 1 337. On ignore la date de sa mort, fiais il paraît qu'il ne vivait plus au mois d'août 1342. I eut d^une femme, dont le notn n'est pas connu :

t^. Guillaume, dU GuUhemy la Cropte, qui

suit ; f. Hugues de la Cropte, fut nommé abbé de Ga^

doin, après la mon de Pierre^ «on oncie^ par

M * II

I06 DB LA CROPTB.

le pape Jean XXII, le 6 des calendes de mai (20 avril) 1334. Il était alors moine de Cadoin et diacre. Il est nommé dans des actes de 1 335 et 1337. Guillaume delà Cropte, son frère, lui fit donation, à cause de mort, le mardi avant la fête de PAssomption x3a3, de tous ses biens meubles etimmeubles, presens et avenir, à con* dition qu^il ne pourra pas les transporter en d^autres mains que celles de ses plus proches pa* rents. Il fiit, en 1 348, un des exécuteurs du tes- tament du même Guillaume,son trère; est nommé dans un visa de Pévéque de Sarlat, de la même année. Reçut, en 1 3^9, une doosdon de Bernard du Breuil. Fit, en i35i, un échange avec Pierre de la Ville, par lequel il lui céda un jardin, sous la réserve d^un denier de rente. Fut nommé, en 1 357, définiteur du chapitre général de sonordre. Comparut dans un aae de liSg^ et mourut vers la fin du mois de septembre i363, après avoir gouverné son abbaye près de 29 ans : Hélie de Bidot lui succéda ;

3^. Marie delà Cropte, dont Particle viendra après celui de Guillaume, son frère j

Vers le même tems vivait Guilhotde la Cropte, à qui Guillaume de la Cropte légua un cheval, par son testament de Pan 1 348.

On peut encore mettre au nombre des enfants de Gérald II, trois filles alliées aux familles de Carratier de Sainte-Foi, duVerdier-de-Moliéres, et de Chaumont : on Pinfère de ce que leurs en- fants sont qualifiés neveux de Guillaume de la Cropte, qui les appelle à ce titre^ les uns au dé- faut des autres, à la substitution de ses biens, par son testament, en 1 348.

Guillaume de la Cropte, damoiseau de Thénon, fut émancipé par son père, le dimanche apr^ la Nati- vité de la Vierge 1 33^. Fit une donation, le mardi avant la fête de PAssomption de la Vierge 1 342, à Hugues, son frère, abbé de Cadoin, et fit son testament, le len- demain de PExaltation de Sainte-Croix 1348, dans le- 3uel il rappelle défunt Gérald de la Cropte, chevalier e la paroisse de Thénon, son père ;f institue héritier

DB LA CROPTB. IO7

anivenel, son neveu, fils de Jean Carratier de Sainte- Foi ; lui substitua le fils de Gérald du Verdier de Mo- liéres {del Verdier de MoiierasU à celui-ci Pierre de Chaumont, damoiseau. Remet à Fortanier delà Cropte, damoiseau, tous les droits qu^il a sur la dot de sa dé- funte femme, sœur dudit Fortanier, qui assista à ce testament, dont les exécuteurs furent Huffues de la Cropte, abbé* de Cadoin. Fortanier, de Cnaumont, Bertrand de la Cropte, et Etienne de Bualbac.

Il avait été marié deux fois, i^. par contrat du di- manche après la Nativité de la Vierge 1 337, à Margue- rite de la Gropte, de la branche dited'Ab\aCy qui fut as> nstéede Pierre delaCropte,chevalierd^Abzac, son père, etde Lambert de la Cropte, recteur de Péglise de Saint- Anian, son oncle, qui lui constituèrent pour sa dot, sSo livres, monnaie courante, lo livres de rente, ses habits nuptiaux et des foMvmTescomvé tentes; en présence de Bertrand d^Abzac, et de Gérald ae Jaufre, chevaliers, et d^Hélie de Beaulieu, de Guillaume de la Mothe, et de Raimond d^Ebrard - il contracta une seconde alliance, le vendredi après la fête de Sainte-Catherine 1 360^ avec demoiselle Séguine de Kitucoyt.ouRiocave (de Rivo-' cavo)j sœur de Jean, et fille de Bertrand deRieucave, damoiseau du diocèse de Bordeaux, qui lui constituèrent en dot, une somme de 400 florins d^or. Il mourut avant Tan 1 364, sans laisser de postérité. Guillaume de la Cropte eut pour contemporain, et selon les apparences, pour parent, ami et compagnon d^armes, Bertrand de la Cropte, un des deux prétendus bâtards dont il a été &it mention dans une des notes précédentes, et sur le- quel nous hasarderons quelques conjectures (i).

(i) U n'ett pas facile de décider à quelle branche Bertrand de la Cropte doit être rattaché ; le peu de monuments qui nous restent sur lui, donnent peu d'éclairctssemenu à cet épud ; il ne paraît pas appartenir à celle de Thénon, et ne peut pas être considéré comme frère de Guillaume, puisque celui-ci ne lui donne pas ce titre dans son testament. Nous croyons plus tôt qu'il doit se rapporter à la branche d'Abzac, et qu'il pour- rait être un des fils puînés de Pierre II, chevalier, dont nous ignorons le nombre : 1*. parce que le prénom Bertrand est spé- ctalcment affecté à cetu branche; a*, parce qu'étant prirés du testament de Pierre II, nous ne connaissons pas tous tes enfants;

Bertrand de la Croj^ vivait vet^ milieu XIV^. siècle ; Ouillaume de la Cropte, damoiseau deTbénôtl, loi légua, par son testament de Tan iSaS, tons les droits qn^il avait au mas de Chabens et Laval, et le nomma un de ses exécuteurs testamentaires. Il est fait mention de lui dans un acte de Tan 1 349, dans lequel un de ses près est appelé en confrontation. Enfin, il est nommé dans la trêve, conclue-4e 23 novembre t354, entre les seigneurs de Beynac et de Castelnau ; il était, ainsi que Guillaume de la Cropte, du parti du seigneur

qu^il ne vécut pas long-tems après ; peut être termina-t«il ses jours à la malheureuse bataille ae Poitiers, en 1 3 56, ou dans Pexpédition du connétable du Guesdin, en Espagne.

Marie DE la Crgpte^ fille de Gérald II, futléga- taire d^ne somme de 3oo livres, par le testament de Guillaume, son frère, en 1348, et devint ensuite sa

frincipale héritière: elleépousa, avant Tan i363, noble [ugues de Bruzac, damoiseau, avec lequel elle est nommée dans des actes de 1 364, 1 366, etc. Ils transi- ^rent conjointement, le dimanche après k fête de la translation de Saint-Benoit 1364, avec Pierre et For*- tanier de Chaumont^ frères, au sujet de la succession de défunt Guillaume de la Cropte, frère de Marie. Elle fut instituée héritière par le testamentdeGuillaume An- geliard, curé de Thenon, son cousin, en 1 371, et vi«

S*, les notions que nous avons sur lui, sont, en le supposant de la bÉ«nche d'Absac, plus conformet à Tordre dés tems, puit- qu'il ne parait pour la première (bis dans les titres, qu'yen 1 348, c'est-à-dire, après la mort de Pierre II. Le silence du testament de Fortanier III, ion frère aîné, ne prouTerait rien contre notre opinion parce qu'il pouvait, à l'époque de ce testament, ou avoir cessé de vivre, ou avoir des discussions dlntérét avec son fr^^ qui auraient motivé son silence. D'après notre liypo- thèse, il serait non pas le frère, mais l'onde de la prétendue UHee de la Cropte, dont nous avons parlé, si en efiet il ealsté une Létice de la Cropte, ailleurs que dans l'artide dont neiis «foos démontré le peu de fbndement.

VUO. W IMIIONÇ0LMK 1^

Vfât çooprai^ veuye^ 27 mai iSgS. Do ce mariage pspv

I ®. Arnaud de Bruzac, damoîseau> marié eo 1 S95 , à Marie de la Cropte, de la branche d^Abzac^ fille de Pierre III ;

2®. Marie de Bruzac, mariée en i Sjj^ à Guillaume- Ammond de Bonneguise.

Cetlç fomille de Bru^ac da Bastît, diffère^ 4e c^e de Fkmenc: de Br^zpç, a fondlA 4&pa la âwiUe <h Durand l^udoni^ par le mai-iage, «n |Ç:»2, de Pqyronne de B^ruz^c, fille defçu Ek^i tra^di seigneur du Bastit, avec Pierre IPturandji écuyer, sieur de I^udoniç,

Armes : IX^azur, h une bande d^or, accompagnée de deux fleurs de ly$ du méme^ Tune posée en çbef, et rentre il la pointe, de Técu.

vwy%AAA/w\^/WAo^wywv»^.

YIEL DE MAISONCELLE,famiUe originaire çTft Normandie.

Charles-Augustin Viel, sieur de Maîsoncelle. à Vire, en basse rigrmandie, le 17 septembre iTÔg^cneva- lier de l'ordre ro^al et militaire de Saint-Louis, chef d'escadron ; accompagna les princes français, frères de. Louis XVI, dan$ leur émigration, et fit, sous leurs or- dres, la campagne de 1792. En 1795, un de ces princes (monseigneur le comte d'Artois, maintenant Mon- sivur), passa en Angleterre pour d iriger vers les royal jstès de la Vendée, la malheureuse expédition de Quioerbn 2 le sieur Viel de. Maisoncelle eut encore l'honneur d'aé-' compagner ce prince dans cette campagne, oti unsî

Eand nombre de gentilshommes périrent victimes iT dévouement à leur Roi.

Son père^ Charies-Augustin Viel, sieur de la Gr^-? vçrie, après avoir servi trente-cinq ans, se retira capi- taine de cavalerie^ et chevalier de Saint-Lôui^ : foq aieul eit bisi^ieul av^eut occupé des plac^ 4ï^ii|hgif^

tlO VTBL DE MAISONCBLLE.

dans la magistrature. Son trisaïeul, Philibert Viel, fut

le septiètne mousquetaire qui monta l'assaut au siège de VaJenciennes, et força cette place de se rentlre à Louis XIV ; il reçut la croix de Saint-Louis en récom- pense de cette belle action.

Ses aïeul et bisaïeul maternels, Jean -Baptiste et Guil-

lau me- H y poli te de Boaisne de Camfort, d'une maison noble de Normandie: Guillaume-Hypolîtc était lieute- nant-général d'artillerie, eti'autre commissaire provin- cial; tous les deus chevaliers de Saint-Louis et de Saint- Lazare, et de Notre-Dame du Mont-Carmcl. Ils du- rant toutes ces récompenses à leurs brillants services ; particulièrement Guillaume, 'qui eut plusieurscomman- déments de distinction, entr'autresau siégede Luxem- bourg; l'artillerie qu'il y commandait démonta un grand nombre de pièces à l'ennemi, ce qui facilita beaucoup l'approche de cette place : il y reçut deux blessures. En Soudbe, avec M. le comie de Coigny, il jeta un arti- tice dans une redoute, qui y ht un si bon eiTet, que les troupes y entrèrent Pépée k la main ; cela donna lieu à rétablissementd'uneconiributiondatistoutiepays;ayant misdepuis les forts de SaJnt-Malo en état de résister au bombardemenidont ils étaientmenacés.ilfit sur les enne- mis, un feu si terrible, qu'illes obligea deprendre le large et d'abandonner une galiote avec deux mortiers. Le feu ayantprisaufortRoyal,etimpatientdevpirqu'onnepou- vait réussir à l'éteindre, il passaù la nagé le trajet de mer qui se trouve entre k ville et le fort, et parvint par son intrépidité à faire éteindre le feu qui était près de ga-

f;ner le magasin des poudres: il eut les deux jambes brû- ées en cette occasion. Il garantît la ville de Limboura, en y faisant entrer un convoi considérable, ce gui obli- gea les ennemis à en lever le siège. Il sauva del'incendie un château-fort qui servait d'entrepôt pour toutes les munitions de guerres des villes de la Gueldres espagnole, et procura à la garnison de cette place une capitulation honorable, en menaçant les ennemis, s'ils montaient à l'assaut, de mettre le feu h quatre-vingt milliers de poudre qui étaient dans les souterrains. Et enfin au siège de Verviers, à la bataille de Cassano, en 1705, et de Calcinato, en 1706, et à plusieurs autres actions en Italie, il a commandé avec la plus grande distinc-

CIZÂM. III

tion, et se retira couvert de blessures honorables, après 32 ans de service*

Armes : D'azur à trois croix d'or, et un sabre d'ar- gent posé-eo abîme. Ecu timbré d'un casque de profil, orné de ses lambrequins.

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- , . . i : •■ ?

CEZAN ou CEZANE^ maison fort ancienne l'Armagnac, oti l'on trouve, Garcie de Cczan, fils de Jdi*4an tle Ctsati, qui, le i 3 mai 148-1, épouisa noble Clarmôi)ttinè de Batz, fi^le de noble Oddon de Batz,' ^gnetir de Bàtz^ et d'une ilkistre famille de cette province. De l'Armagnac, une branche de la maison de Cezan, fut s'établir en Dâùphiné, ^t de là, en Pro- vence, et a fourni :

«

I. Pierre de Cezan-j>e-Saint-Sauveur, marié à Qàudine de Chaude ; il fut père de :

II. Claude de Cezan, vivant en i65o, et mariéà Madelaine Daûmas, de laquelle il eut:

ÏII. Vincent de C^an, qui épousa: i®. Elizabeth de Girard ; 2^. Claire- Rose Icard ; de cette dernière femme, il eut :

IV. Joseph-Claude de Cezane, qui épousa Marie- Anne Bardon, fille de Pantaléon Bardon, et de Mar- guerite Dieudé ; de ce mariage vinrent :

i». Joseph, dont l'article suit ; 2^. Honoré de Cezan, marié à mademoiselle de Ferrari.

V. Joseph DE Cezane, épousa Marguerite de Roure, de. laquelle il eut :

VI. Jean- Baptiste- Joseph-Roch de Cezan, chevalier dei'ordre royal et militaire de Saint- Louis, capitaine- aide de camp, en ib'pig ; il a épousé Marie-Henriette- Louise Whyte-Becktord, d'origine an^aise.

Armes: D'argent, à fontaine de sable^, jaillissante de gueules; au chef d^azur, chargé trois étoiles d'or.

lia TROUIintl BB 1* HAULLB.

THOUMINI DE LA HAULLE, fiuBiUeorigiotlre Utalie.

I . Pierre- Adrien THOomm, mmeur de Sanomon- tuli, épousa, vers Pan iSjo, noble demoiselle Marie- Madelaiae'Sioeiiwioa. il en eut ::

II. Jean^Baruiélemi ThouionIj aeipamf^4e^S|no«

KtQW«

demois^e Geneviève Ix>udiaa,'nUe de t4i^ira Loo* dina, écuyer de Sa Sainteté. De ce mariiigc; est issu ;

III. Adrien^Pascal THomuKi, péen i6o3. marié ayec noble demoiselle Catherine-Françoise de MontibaQi, fille de Philippe de Montiboni,sei^eùr des Acalsepia et <|e Moniori. De ce mariage sont issus.

lo. Barthélemi-Robert, dont Tarticle auh;

2% Jean Thoumini, à l^ome en i6ao^ oui débarqua à Saint-Malo^, eri 1640, et épouM en 1645 , noble demoiselle MaitheCheviffni^i de lëvé- ché d'Avranches, en Normandie, fille de Pierre Chevignan, seigneur de la Blotièxe des Demaiçes çt autres lieux. Il en eut Michel-Thouiqini '

3*. Marie-Prançoise Thoumîni, miiriée à Rome, en 1 640, avec Paul- Alexandre de M iraldine, che- valier romain, seigneur de Novalo et autres lieux.

IV. Barthélemi-Robert Thoumini, épousa à Rome, en i635,nobledemoiseUePerpetue-OppartunedePom- moni, morte en 1647, fille d^Antoine Pûmmoiii, can pitaine des gardes.

V. Jean THOUxnit, second fils de Bafthélemî-iRobenY nuuiéà Londres en 1 6 54, avec nofa|e liane 4t fiekeraèk. De ce mariage sont issus :

i<». Paul-Mathieu Tboumtnii m<iri4 W 170I1, avec Craidlç fierapkon. Dece p^riag^ pont i|i|||

a. Paul-Frédérick ThouininL miuriéà Londres en i;73i, avec Adwmic-Julie Wano. fille de Pierre Waijo. et de Marie Kionis. Il eut de ce marîï^ge PhiliDpe-\i\diriQa Thouipini, l'an 1734 à Londres ;

b. Anne^Souhy Thoumini ;

2*. Michel, dont Partlcle suit.

VI. Michel Tho^miki. épousa W x$76,nQblo demoi- selle Anne-Olîvler de Montviroo, çt mpuru^ h t-ondres en 168 5. De ce mariage spnt is^\^ ;

I*. Jean Tbeumiai ;

^*. Julien, dont l'article suit.

Vfl. Julien Thoumini, repassa en France en i685^ et dponat m 1 690, Mariç Oursin, dont sont isaqs t

I®. Michel Thoumini ;

3^ Françoia^Louia Thoumini ;

3®. Jacques-Jean Thoun^^ni, qui smit.

VIII. Jacques-Jean Thoumini, épousa, en 1735, Catherine Desportes, fille de Françoisdes Portes, secré* taire du Roi. Il eut de ee mariage :

t\ Françoi3 Thoumini, n4 Tan î7?6 ; Z^, Jacqu^-Jean,^mort çn 1743 ; 3**, AmDroisehFéJix, dont Partiçle suit ; . 4®. Marie-Charles Thoumini ; 5*. Mariç Thoumini.

fît. Ambroise-Félîx Thoubiini, écuyer^ çîçur de la HauUe et de la Ginganière, major du château d'An- ffÇHiiiléme, par commission du 3 novembre 1^472 précé- df^Qipent lieutenant du régiment de la Yallièfe, l^nfan-r i^ri^ le 3 avrU 1735, ainsi qu'il çonste d'un certificat d'AlexandrerJ)4ariQ-£léonor, prince de §aint-Mai^îcei Montbarey et du Saint-Empire, chevalier des ordres du Roi, du 17 septembre 177^, épousa en 1747 demoi- selle de Raymond de Villognon, fille du ciérunt lieu- tenant de Roi, laquelle mourut sans enfents, en 1748. LeditAmbroi«e-Félixépousa en secondes hoces,en 1 75 1 , dçp3^ç>i$eUe Thérèse Lau^ijt dont il eut : ,

^S Pierre, dont V«^rticl^wt ; , «•• Àmbrpise ;

rX4 MOLBN DB LA VBUflDB.

3®. Henri Thoumînî ;

Îo. Catherine Thoumîni j •. Marguerite Thoumini ; 6®. Catherine-Julie Thoumini.

X. Pierre Thoumini, écuyer, sieur de la HauUe, le 1 3 janvier 1 75 3, épousa, en 1 785, Marie Boulonnais, dont sont issus :

i^. Jean-Baptiste-Joseph, qui suit ; 2®. Célestin Thoumini; 3®. Jérôme-Joseph Thoumini ; 40. Et Sophie-Caroline Thoumîni.

XI. Jean-Baptiste-Joseph Thoumini, sieur de la Haulle, le 3 1 mars 1780, chevalier de Tordre rdyal de la Légion-d^Honùeur, est capitaine de la légion de PAisne.

Armes : D^argent, à la croix de sable, cantonnée de quatre merlettes d^azur.

\AAAAAAAAAAAAA/\AA«WSAAAAA/

DE MOLEN DE LA VERNÈDE ET DE SAlNT- PONCY, ancienne maison^ originaire du Limousin, transplantée en haute Auvergne, pti elle a possédé, pen- dant plusieurs siècles consécutifs, la terre d'Auriac, situé près la de ville de Blèsle, ainsi qu^on le voit par la coutume d'Auvergne publiée parChabroLEUe prouve une filiation suivie depuis.

I. Jacques de Molbn, chevalier, seigneur de la terre et forêt cfe Molen^ en Limousin, de Serre et d'Auriàc, en Auvergne, qui vivait en 1 25o et mourut en 1 32i. Il eut de sa femme, dont le nom est inconnu : - '

I®. André, dont Particle suit ;

2®. Eustache de Molen, comte de Brioude^ en 1 343, suivant un acte capitulaire de ce diapitre, de la dite année. ^

II. André de Molen, chevalier, seigneur de Moïen, en Limousin, de Serre et d'AuriaCj ep Auvergne, en 1295, épousa en i32i, demoiselle N... d^Auriac, et

DB kOLEN DE LA VERNÈDB:* Ii5

vînt s'établir en Auvergne, oh il mourut en^ i 384. Dahs une transaction qu'.il f>assà le 18 janvier i322, avec Guillaume Foucher, seigneur de Saint-Irie, il est qua- lifié Andréas à Molerus^ aliàs de MolencOy miles do- minus de MoleriSy in diocœsi Lemovicensiy et de Serra et Auriaco ddocesis Claromontensis, On a de lui, outre la transaction de Tan i322, un contrat d^échange fait en son nom par Gilbert de Molen, son iils, en i383. Il fut père de :

i«. <jilbert, dont l'article suit :

2^ Reyflaudde Molen,comtede BrioUde, en 1 369, suivant un acte capitulaire de ce chapitre, de la- dite année.

III. Gilbert de Molen^ chavalier^ seigneur de Serre étd'Auriac, en i3iio, épousa,en 1374, Jeanne de Rioms. Il prend la qualité de damoiseau daiïs une vente à St-Ilhier de Bars, du dernier décembre 1 383, oîi son père est qualifié chevalier, seigneur de Serre et d'Au- Fîac, y demeurant, nobilis vir Gilbertus de M^lencOy aliàs de Moleriis. Il transigea conjointement avec Pierre de Molen, son fils. Dauphine de Lardeyrolles, épouse du- dit Pierre, sur la banalité du four a' Antoine, avec les habitants dudit lieu, le iz janvier 1414. Ilnt son tes- tament le 26 juillet 1442, en faveur de Pierre de Mo- len, son fils, à la charge d'acquitter ses fondations à L'église d'Auriac, et d'y faire graver ses noms, surnoms, armes et casque, sur le tombeau de ses ancêtres.'

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IV. Pierre de Molen, I". du nom, seigneu^^de Serre et d'Auriac, en i38o, épousa, en %i2, Dau^ phine de Lardeyrolles. Il transigea avec elle et Gilbert de Molen, chevalier, son père, sur les droits de ba- nalité du four d'Antoing, dans.le Lambran> en 1414» et mourut en 1445. De c^ mariage sont issus : :

I •y Martial de Moléri de la Vernède, ainsi nommé dans le contrât de mariage de Jame$, son'fréré puîné;

2». James, dont l'article suit ;

V. James DE Molen, chevalier, sèigneu^ . Sei^rlei, l'ân'ij.20, épousa, le 22 juin 14^0^ bonne.de Mon- talais, fille de Jean de Montalàis/ et d'Alix de Montfo-

mon. U rendit hommafe pour la terre et Rtgimirie de Serre, au duc de Mercœur, eu 1471, et au comte de Moutpeofier, daupbia d^Auvçrffne, le 94 iM>vembre 1483, et mourut en 1490^ Ses eomotii furent ;

i^. Robert, dont IVirticlemh :

2^ Pierre de Moka, qui fit mne aeqvisitkui de Tristan de Gironde, le i^. mars i Su, tant pour lui que pour Robert de Moleo, aen fràre atné.

VI. Robert db MoiAf m la. VatHioB» die^ier, seigneur de Serre, d^Auriac, delà Veméde» ne eu 1455, épousa, en 1 5oo, Louise de Montlaur ; transigea con- jointement avec Pierre de Molen, son frète, le 8 mars i537, avec le prieur de la Voûte, au sujet des dîmes inféodées du village de Serre, dans lequel acte ils ^ont nommés, fils de James de Molen, chevalier. 1} fit son leaiament le 19 janvier 1 53o, en faveur de 9iu deux fila, et élut sa aépultuie dans T^ise d^Auriac II laissa :

I*. Laurent, dont riarticle suit ;

a^. Antoine de Molen de la Vernède, qui fat ^- tilhomme de Philippe-Emmanuel de Lorrasne, duc de MoxQSur, suivant un certificat du i** dé» cembre 1 575. Il céda à Laurent de Molen, son frère, sa portion dans les biens paternels, par acte du 11 août 1 555.

*

VII. Laurent db Molbn, I^. du nom, chevalier, sei- gneur de Serre, d^Auriac, de la Vernède, etc., Fan 1 5 10, demeura constamment attaché au parti de Henri, roi de Navarre (depuis Henri IV), et le servit dans presque toutes les guerres de son tems. II épousa: i*'. par eontratdu 94 juifl i55q, reçu par Matret, Valentmo de Chavagnac, fille de Gabriel de Chavagnac, seigneur d^Aubepeyre; a*, par contrat du ai juin 1 571, reçu par Brandon, notaire royal, Catherine de Gironde, pour , la dot de laquelle il donna quittance le iQJanvier ^585. Elle lui apporta en dot la seigneurie de âégoule ; elle était fille de François de Gironde, écuyer, seigneur de Gironde, de Bégoule et de la Bastide, et de Ifanne de Saint-Pol de Vassalier. Laurent de Molen acquit les dîmes d^Auriac, le 8 juin 1 58o. Il servit dans lea guerres contre la ligue^ et fait fait pnsonni^ suivant un acte de notoriété du bailliage du Ssiot-Floor, daiig eTril

Dt lÉbtJÉN ta VBÉMDi. il^

i583. Il fit ton terminent, le i8 tiéptembre tSgS, dans lequel il prend la qualité de nèbleliotnttie Lâùrétit de Molen, seigneur de la Vemède, Soustra, et en partie de Malepejrrt, et énonça qu^il avait douze enfants, saroir :

Du premier lit c

là. David, dôùt Pattide suit:

2^. Is^c, auteur de seconde brânelie rapportée ci-après *

3^. François,qui fonde la troisième branches, men* tipanée en son lieu ;

4*. Jean, aiiàs Joseph de Molen de la Vernède. chevalier^ qui épousa Lucrèce de Bouille, dont il eut Philippe Mokn de la Vernède, seigneur de Bégoule, oui épousa, le 12 septembre 1643, Anne de Cnambaud, et forma la branche de Bé- goule, éteinte.

Du second lit :

5\ Huit filles.

VIII. David DB M<»[.EN DE LA VeUnèdb, chtvalier, sei-

Seur de Malepeyre et Cistrières, en i56o, ^ ousa le 20 juin 1 586, Antoinette de Mars^ qui testa le iV septembre 1627. Il mourut en ï63b, et eut pour

I*. Laurent, dont Tarticle suit;

2®. Pierre de Molen de la Vernède, seî^eur de Chambon. Il avait épousé, le 3 février i63i, Jeanne Douarre, dont il n^eut point d^en£ants.

IX. Laurent de Moienv, II«. du nom, chevalier, sei«

g leur de Malepcyre^ en 1590, épousa en 1619, lançoise de la Salle. Il mourut en 1 640, laissant de son mariage :

I®. Jean de Molen de la Vernède, seigneur de Cis- trières, marié le 6 janvier 1660, avec Gas- parde Vertami ;

2^. Pierre, dont Tarticle suit:

X. Pierre de Molen de la VeriAde, chevalier, sei- gneur de Malepeyre et de Cistriëres, en 161 5; épousa t^. en iâ60) II*.. Siltate de Boiaaiwx; a^. t8 ti9-

Il8 DE KOLEN DE LA VERNàDE.

vembre i663, Marguerite de Lusy; il mourut en 1698. Il eut de ce dernier mariage :

I* Michel de Molen, chevalier, seigneur de Maie- peyre et cfc Gistrièrés, en 106 5, marié en 1698, avec N... de Molen du Mont-de-Saint- Flours, mort en 1738. Il laissa Baimond de Mo- len, chevalier, seigneur d^ArfeuilIettft^ de Ma- lepeyre et de Cistrières, en 17 10, marié en 1 75 1, avec Marie d'Oradour. Il est mort en 1 789, laissant de ce mariage :

a. Barbe de Molen, née en 1752, mariée en 1773, à M. de Granval ;

b. Catherine de Molen, née en 1755, a épousé le comte de Noyant ;

2*. Jean, dont l'article suit :

XI. Jean de Molen, chevalier, seigneur du Mas et de Saint-Just, en 1666, épousa, en 1709, Claude de Faugières, et mourut en 1746, laissant :

XII. Henri de Molen, chevalier, seigneur du Mas, de Saint-Just, de Brenat, etc., en 171 8, marié en 1745, avec Marguerite de Dienne. Il fut père de :

XIII. Raimond, comte de Molen, du Mas, cheva- lier, seigneur du Mas et de Saint-Just, le 26 juin 1760. Il a épousé, le 25 mars 1772, Marguerite de Roquelaure, dont sont issus :

1°. Jean-Louis de Molen, chevalier, le 21 sep- tembre 1778, marié en 18 14, à N... de Rome de Frequenne;

2". Victoire de Molen, née le 29 juin 1773, mariée à M. le comte de Dienne ;

3». Madelaine-Eulalie de Molen, née le 5 septem* bre 1774, mariée à M. le comte de Noyant.

SECONDE BRANCHE.

Seigneurs de Rochebrune et de Raimbauty en Poitou.

VIII. Isaac DE Molen de la VERNia>E, chevalier, seigneur de Serre, second fils de Laurent de Molen,

DB MOLEN DE VERNÊDB. II9

cheyalier, seigneur de Serre, d^Auriac et de la Vemède, et de Valentine de Chavaenac, épousa, par contrat du 17 mai 1 59 1, Jeanne de Monnrallat, dame de Roche- brune^ fiUe de feu noble Giraud de Montvallat, sei- pieiir du même lieu, et de Claude de Brison. De ce ma- riage est issu :

IX. Louis DB Mo7^N DB LA Vernède^ écuycr, sei-

Seur de Rochebrune et de Jalitoux, en Auvergne, de imbaut, en Poitou ^ qui s^allia^ par contrat du 1 8 fé- vrier i6a5, avec Marie Galiotede Lostanges de Saint- Alvaire,nlledeLouisdeLostan^esdeSaint-Alvaire,che- valier, seigneur, baron de Pailhé, et de Marie Fou- chier. Il mt maintenu dans sa noblesse de race, par M. de Barentin, intendant de Poitiers, le 22 mars 1666. De son mariage sont issus :

i^. Emmanuel, dont Particle suit :

2**, Charlotte-Catherine de Molen de la Vernède, troisième femme, par contrat du premier juin 1 67^^, de Florimont Hurault, seigneur de Saint- Denis, deVilleluisant, grand-maître des eaux et forêts de France, fils d'Anne Hurault, seigneur de Saint-Denis et de la Voue, gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi, et de Marie Chauvel.

X. Emmanuel de Molen de la Vernède, chevalier, seigneur de Rochebrune et de Raimbaut, fut maintenu dans sa noblesse de race, par Gilles de Maupeou, inten- dant de Poitiers, le i5 mars 1699. I^ sivaït épousé, le 19 juin 1 68 1, Blanchette-Elisabeth Adam de Ëeauchamp, fille de noble Blanchet Adam^ seigneur de Beauchamp, et d'Elisabeth Thioux. De ce mariage vint, entr'autres enfants :

XL Charles-François de Molen de la Vernède, écuyer, seigneur de Rochebrune et de Raimbaut, qui épousa, par contrat du 8 février 1 694, Charlotte de Caulaincourt, fUle de Henri de Caulaincourt, écuyer, seigneur de Presle et de Beaufief, et de feu Charlotte de Lrivron. De ce mariage sont issus :

I <>. Henri, dont l'article suit :

20. Françoise-Elisabeth de Molen de la Vernède,

I^b M ttOtÈK DE YKlUVftDt,

tharlée, le ti août 1^47, tràz Jtàh^Bà^lSlt^ Gààpahl de Peff ièfe, chevalier, ^igneùir Ta^nières, du Boudhet et autres lieut ;

^. Jeanhé de Moleti de la Yetnèdt, ito|n& à M6Ue N.... Gaûdit^, ëcuyer, séimèur du QUiëàii^

4^. Hélène de Molen de la Vernède, làafiée à N.... de Conti, écuyer.

XII. Henri bs Molsm db la VsmtftDB, seighearde Raimbâutf litutenatit au i^égiment de Piémont^ infiià* t^ie, épouâà N...i de Livron^ dont postériti.

tRùïSthtE ÉkJàtëM

ÉèignÈûtÈ de Saint-^Ponçy.

VIII. François te Molén, chevalier, sèigfleUr d'Au- riac et de Sen'e^ troisième fils At Làiit'ént de Molen, !•'. du nom, chevalier, seiçtteur de la Véirùède et des mêmes lieux, et de Vaientine de Chavagnac, sa première femme, épousa, par contrat du 5 lïiars 1601, reçu par Comblât, notaire royal, Charlotte de Brezons, fille ae Tristan de Brezons, seigneur de Màssebeau. Elle testa le 3 octobre 1642, et son màH même année. Il rendit l'aveu et dénombrement de sa teife d^Auriac à César de Vendôme, duc de Mercœur, le premier no- vembre 164O. Leurs enfants furent :

^^ N.... de Molen de Vernède, seigneur de ft«îS* sinet^mariéavec Marie de Carbonnet, n^eut point de postérité ;

2^, Jacques de Molen. alià$ de la Vemède, sei^ gneur d'Aurou^e, d'Auriac, etc., en 1602, niort en 1643. Il servit dans les guerre^ son tems; obtint la lieutenance de la com- pagnie de cavalerie du sieur de Dauvet ; fut major du régiment de Richelieu, en laquelle

Jualité il contmua ses services jusqu^à la bsrtaillé e Rocroy, oti il reçut un coup de feu au bras, dont il demeura estropié. Il avait épousé, par contrat du 10 mars lôSS, reçu par Ferrand, no» taire royal, Madelaine d'AufeilIe de CôloiftlA bines, fille de Jean d^AUreille^ chevalier, sei-

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WdtMSH VE LA VBRMlbS. 121

gneur et baron de Colombines^ et de Jeanne de f BeÂuclair. Il eut pour fils :

A. Jean Molén de la Veriiède, le i3 fé- i vrier 1649, seigneur d'Auriac en 1666. Il

«ervit ea qualité de cadet dans le régiment des Gardes, compagnie de Pradelles, puis sur le vaisseau du commandeur de Boustié^ et enfin, en qualité de mousquetaire dans la compagnie de M. d^Ârtagnan. Il épousa, le f . 29 novembre 1672, Frantjoise de jBelveaer

de Joncbére3, fille de François de Belvezer, II*. du nom, chevalier, seigneur et baron deJonchères, d^OradauryvdeMalesvenies, i de Belveeer, de la BoriCy d6 Pradelles, et de

Françoise, tf/tâ^ Anne«Mariedu Quesnel d# Saint-Just; , .

(-' B. François de Molen delà Vemèdc, seigneur " d' Auriac et de Grommîères, marié iivec An-

gélique du Fos, Il fut colonel du régiment de cavalerie de son nom, le 17 novembre i695îbrigadierdesarméesdu Koi le 3 jan- vier ï6q6; chevalier de Tordre royal et mi- litaire dfe Saint-Louis, le 20 février 1700; et fut tué à la bataille de Spire. Il laissa :

a. Claude-Joseph de MolendelaVernède d'Auriac, capitaine au régiment Royal- Roussillon, cavalerie, qui rendit au Roi, le 3 juillet 171 7, l'aveu et dénom- brement de s;a terre d'Auriac, et mourut sans postérité ;

b. Angélique de Molen de la Vernède, qui, après la mort de son père, devint héritière de la seigneurie d'Auriatc^

Qu'elle porta à son mari Jeân-Françoîs 'Aldebert, comte de Sevcrac, seigneur de Saint-Martin des Plains ; et par le mariage delà fille du comte de Severac, avec le marquis de Simiane, la terre d'Aoriac est tombée dans la maison de Simiane;

j*': François de Molcn,)nommés dans le testament 4^ Charles de Molen, ) de leur pèrede Tan 1642;

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122 DB MOLBN DE SANl^PONCY.

5®. Louis, dont Particle suit ; 6«. Henri de Molen de la Vernède, nommé dans le testament de sa mère, du 3 octobre 1642.

IX. Louis DE Molen de la Vernède, chevalier, sei-

? leur de Serre, épousa, i®. le premier janvier 164 1, rançoised^Escorailles; 2^. N....deTéraulle. Il laissa de sa première femme :

X. Jean de Molen de la VERNia>B, chevalier, sei- gneur de Saint-Poney et de Luzer, qui épousa Ang^ Ëque Arnaud de TEspinasse, dont il eut :

XI. Louis-Etienne DE Molen, chevalier, seigneur de Saint-Poney, d'Alleret, de Saint-Mary et de Luzer, qui épousa ri.... du Bos, dont il eut :

I**. Amable-André, dont l'article suit ;

2; Antoine de Molen, chevalier de Saint-Poney, capitaine dUnfanterie au régiment de Guienne, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint- Louis, mort célibataire en ij^79 ;

3®. Thomas de Molen, chevalier de Saint-Mary, ancien capitaine d'infanterie au régiment Dau- phin, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, mort célibataire en 1802 ;

40. Louise de Molen dz Saint-Poney, qui épousa N.... de Lagat de Tanavelle; elle mourut à Blesle en 1780;

5®. Louise-Claudine de Molen de Saint-Poney, qui fut la dernière abbesse du noble chapitre royal de Blesle, en haute Auvergne, et elle mourut au château de Bonnac, près de Blesle, en 1796.

XII. Amable-André, comte de Molen, chevalier, seigneur de Saint-Poncy, d'AUeret, de Saint-Mary et de Luzer, en 1730, rut officier de cavalerie au régi- ment de Picardie, et épousa, en 1750, Marie- Agnès de Saint-Héran ; il mourut â Saint-Chéli, en Gévaudan, le 18 mai 1773 ; il laissa trois enfants, savoir:

I®. Pierre, dont l'article suit ;

2*». Maurice de Molen, chevalier de Saint-Poney, mort célibataire en 1774, étant alors au service duRoi, officier dans la marine royale au dépar- tement de Brest ;

1 1

DE MOLEN DE SAINT^PONCY. 123

3». Louise de Molen de Saint-Poney, née en 1 759, élève de la maison royale de Saint-Cyr, vivante et en cemoment religieuse aux dames de la Visi- tation de Marvejols, en Gévaudan.

XIII. Pierre de Molek, IP. du nom, marquis de Saint-Poney, ancien capitaine de dragons^ chevalier de Tordre royal et militaire de Saint-Louis, était, à l'é- poque de la révolution, qui a englouti toute sa fortune, chevalier, seigneur des terres de Saint-Poney, AUeret, Lignerolles, Saint-Mary, Luzer, Besse, le F ayet, etc. Il est le 8 avril 1754 ; a été nommé page de feue ma- dame la Dauphine, née princesse de Saxe, à la fin de Tannée 1766; est entré au service, sous-lieutenant de dragons au régiment Dauphin, le 10 juin 1769; et acheta, en 1788, une compagnie dans le régiment de Mon tmorenci,dragons. Lorsque la province d'Auvergne fut administrée par une assemblée provinciale, il fut élu SYndic du cierge et de la noblesse dans le département de Brioude, fonctions au'il remplit pendant trois ans, jus- qu'à la fin de 1 790. Lors de la convocation des états-gé- néraux par S. M. Louis XVI, en 1789, le marquisde St- Poney eut l'honneur d'être nommé secrétaire de la chambre de la noblesse de la sénéchaussée d'Auvergne, assembléeà Riom, et fut rédacteur du cahier etdes vœux de cette chambre. Il émigra le 8 juin 1791; M. du Rosoi, auteur du Journal de Paris, ayant engagé, par la voie de son journal, dans la même année, les royalistes à se constituer otages pour la conservation des jours Louis XVI, dès-lors si menacés ; M . le marquis de Saint- Poney, qui se trouvait alors auprès des Princes français en Allemagne, s'empressa, avec MM. le chevalier de Belsunce, le comte de la Rochelambert la Valette, le chevalier de la Porte et le chevalier de Pardaillan, d'écrire une lettre en son nom et au nom de ces mes- sieurs, qui fut signée des cinq, à M. du Rosoi, le 27 juillet 1791, de Worms, et de lui mander que leur vie n'était plus à eux, mais toute au Roi, et qu'ils se te- naient prêts à partir pour Paris, à la minute même oh il le leur indiauerait. M. du Rosoi ne fit point de ré- ponse particulière à cette lettre, mais il inscrivit les noms des cinq otages dans son journal du 1 8 août 1-79 1, en y ajoutant ce qui suit : « J'ai dû, par respect pour

124 ^' ^ PORTS.

? leur noble dévouement, nommer ces cinq otages; 9 mais nous ne souffrirons pas quUls quittent le poste » glorieux qu^ils occupent en ce moment ; ils auront » ici cinq suppléants, qui s'honoreront de les repr^ » senter. » Il n'est revenu se fixer en France que le 1 5 mai i8i6. Il a fait la campagne de 1792, dans la coa- lition de la noblesse d'Auvergne, sous les ordres des Princes français, et a rempli, par la suite, avec zéle^ tous les ordres qu'il en a reçus. Il a épousé, le 5 février 1782, Catherine de la Rochelambeirt la Valette, née le 2A. mars 1759, fille de Henri Gilbert, marquis de la Rocnelambert, chevalier, seigneur de la Valette, de Saint-Jean en Val, deMontfort, d'Ussan, de Vinzdilëk et autres places, ancien capitaine au régiment du R^^ infanterie,et de Louise-Marthe-Catherine d'Anterroch^ De ce mariage sont issus :

I*. Charles- Alexandre-Marie, dont l'article suit ;

2®. Thomas-Joseph de Molen, chevalier de Saint- Poney, le i^ avril 1787 ;

3®. Agnès- Virginie de Molen de Saint- Poney, n^ le 25 février 1783, chanoinessé du chapitre noble de Blesle, puis mariée, en 1 804, à N.... de Gay, baron de Flanhol, seigneur de Salzuit ; elle est morte en 1808.

XIV. Charles- Alexandre-Marie DE Molen, comte d^ef Saint-Poney, le premier mai x 784, a épousé, au mois de mai 18 12, Constance delà Faige, issue d'une noble famille, originaire de la province du Gévaudan. De ce mariage est issu :

XV. Pierre de Molen de Saint- Poncy, le 3i dé- cembre 181 5.

Armes : D'azur, à trois sautoirs d'or, deux en chef et un en pointe.

\AAAAAAAAAAAAAAAA/NAAAAAA/

DE LA PORTE, famille établie en Languedoc, «t qui croit tirer son originedu Dauphiné. Plusieurs de ses membres prirent d'abord la qualité de noble; mais la fortune ne les ayant pas sans doute favorisés, ils se li- vrèrent à l'agriculture et à l'état de notaire, état qui était

DE OALLWBT. ISl^

censé déroger, diaprés les statuts de la province dd Languedoc, aussi cessèrent-ils de prendre la qualité de nobles, dès le commencement du 17^. siècle ; mais par ordonnance du 10 janvier 1817, S. M. Louis XVIII a conféré la noblesse pour lui et les siens, à M. Etienne- Aimet''Aujpistin de la Porte^Belviala^ conseiller à la cour royak de Nismes, ancien membre du conseil-gé- néral du département delà Lozère, etc., etc. Il était nls de Jean-Félix de la Porte, seigneur de Belviala et des Medes, et d^Elisabeth de Èodety.

Etienne-Annet-Augustin avait épousé en premières noces Marguerite de la Bastide, morte sans enfants ; et en secondes noces, il s^est marié avec Marie*- Rosalie Hébrard, fille unique de Dominique Hébrard. avocat, ancien député aux états-généraux de 1789, et de Marie de la Porte d^Augnac.

De ce mariage sont issus six en&nts, qui sont :

I*. Félix-Dominiaue- Auguste-Barthélémy ; a*. Jean-Raymonct-Casimir, nommé sous-lieute- nant dUnmnterie le 1 1 décembre 181 6 ; 3*. Jules de la Porte;

t?. Marie-Thérèse-Joséphine ; •. Hebda-Félicie de la Porte ; 6*. Elisa de la Porte.

Armes : D^azur, à la porte de sable ; au chef d^azur cku^ d^une croix pâtée d^or^ accostée de deux étoiles d'ai^ent. L'écu timbré d^un casque taré de profil, orné de ses lambrequins.

>^^V\AA^^NA/WW>AAA^AA^MVA^

DE GALLWEY, famille ancienne, originaire d^Ir- lande, issue de Tancienne maison de Bourke^ dont la souche remonte à Robert de Bourke, qui vivait en io66, accompagna Guillaume, duc de Normandie, à la con-

Juéte de TAngleterre. Elle a pris, dans la suite, le nom e Gallwey^ du nom de ce comté, dont Jean de Bourke fol gouverneur en 1400. Il fut autorisé, ainsi que sa postérité, à conserver cenom. Cette famille vint se fixer en France, en 1688, époque delà révolution d^An^e- torre. Jacques de Gailwey, qui 1^ transplanta, quitta

126 DE GALLWEY.

rirlande, et sacrifia les immenses propriétés quUl pos- sédait dans ce royaume, à son attachement à son roi et à sa religion.

I. Richard de Bourke, I®'. du nom, écuyer, mort en i387, avait épousé Moro O'Madden, fille de Mor- rogh O'Madden de Portumna, écuyer du comté de Gdlwey. De ce mariage sont issus :

10. Wick de Bourke : 2*. Thomas de Bourke ; 3°. Jean, qui suit.

II. Jean de Bourke, I". du nom, fut gouverneur du comté de Gallwey, en 1400, dont il prit le nom, c^u'îl transmit à ses descendants. Il brisa ses armes^ qui étaient de gueules à la croix d*or^ en chargeant cette croix de cinq^ étoiles du même métal, ainsi qu'il résulte d'un certificat de Palous Westropp, éciiyer, maire de la ville deCorke.IlépousaN....O'(îonor,nlledeN....O'Conor de Couaught, dont il eut :

III. JofFroy Gallwey, écuyer, qui, en iaSo, fut maire de la ville de Dundaugan, au comtédeCorke.Il

. épousa Elisabeth de Courcy, fille de N.... de Courcy, baron de Kingsale, de laquelle il eut :

IV. Edmond Gallwtey, écuyer, maire de la ville de Dundaugan, qui épousa, en 1455, Marie de LavaUin, fille de Richard de Lavalliii, maire de Corke. De ce mariage naquit :

V. JofFroy Gallwey, II®. du nom, de Dundaugan, écuyer, gui épousa, en 1 5o2, Catherine Roche, fille de Maurice Roche, écuyer, maire de Corke, en 1483. Il eut pour fils :

VI. Guillaume Gallvvtey, écuyer, maire de Corke,

2ui épousa Marguerite Skidy, fille de Richard Skîdy, cuyer du comté de Corke ; dont il eut :

VII. Edouard Gallwey, I*'. du nom, lequel prit pour femme Anastasie Coppinger, fille d'Etienne Cop- pinger, écuyer, du même comté de Corke. lien eut pour fils:

VIII. Richard Gallwey, II*. du nom^deDundaugan,

DE GALLWEY I27

écuver, tnarîéavcc Elisabeth 0'Ronayne-,fillede Jacques O'Konayne, écuyer, maire de Corke, en 1 575. Ils eurent pour fils :

IX. Patrice Gallwey, écuyer, maire de la ville de Gorke, qui épousa Honora Barry, fille de Jacques Barry de Kilbarry, écuyer, du même comté de Corke, et en eut :

^ X. Jean-More Gallwey, écuyer, marié avec Cathe- rine Mead, fille de Guillaume Mead, écuyer, maire de Corke, en i632. Leurs enfants furent :

I®. Edouard, dont l'article suit ;

2**. JofiFroy, qui fut marié avec Anastasie White,

fille de Guillaume White de BallyAna, écuyer,

du comté de Corke ;

XI. Edouard Gallwey de Lota, II®. du nom, épousa: 1*. HélèneGopld, fiUede Henri Goold de Corke, écuyer; 2®. Catherine White, sœur aînée d' Anastasie, femme de ^n frère. Il fut père de :

XII. Jacques Gallwey, I". du nom, écuyer, de- meurant à Corke, qui épousa Marie Gould, fille de N.... Gould, écuyer de la ville de Said. Il fiit pèrede :

XIII. Jacques Gallwey, II®. du nom, écuyer, c^ui, lors de la révolution de 1688, perdit, par connscation, unegrande terre dans la baronnie de Carbury, au comté de Ck)rke, et une autre, dans le comté de Dublin ; et passa en France avec le roi Jacques, son souverain légi- time. Il avait épousé Marie O'Mullan, fille de N.... O^MuUan, écuyer, de la ville de Corke, de laquelle il eut :

I®. Jacques, qui fut ecclésiastique en France ;

2®. Michel Gallwey ;

3". Patrice Gallwey, qui fut capitaine de vaisseau au service du roi Georges I, et s^allia avec une fille de N.... de Creagh, écuyer, de la ville de Limerick;

4*. Jean Gallwey ;

^*. Henri, dont l'article suit.

X!V. Henri Gallwey de Bantry, au comté de Corke, écuyer, épousa Marie Malesphan, fille de David

)38 DE GÀLl.WSy.

Molesphan Auye^^capitainei w^^^Q^lli^pUacqueftl l. Elj§f:e mariage es^t issu :

XV. André Gallwey de Nantz, à Ennîskeaii, m comté de Coyke, qui obtint du roi de France des leures de naturalké^ au mois de mars L7729 et d^autres lettres de Sa Majesté, du mois de décembre 1781^01» reconnaissent son ancienne extraction d^Irlancfe, et Iiii accordent en France les mêmes prérogatives, dont îl jouissait dans sa patrie. Il avait épousé,^ parcootrat de Van 1747, Hélène Kavenach, dont sont issus^ :

i». Henri- Jacques, dontPartîcle suit;

2". Patrice de Gallwey, qui périt lieutenant de

vaisseau, à la bataille de Minden, ea i793^dans

rémigration.

XVI. Henri -Jacques de Gallwey, capitaine au régiment de Walsh^ chevalier de Saint-^Louisi, émûgra en 1791; il servit à Tarmée commandée par mon- seigneur le prince de Condé^ et fut nommé lieuteoantr colonel au régiment de Berwick. Ilestmortauchâteait de Turbilly, dans lequel il était. rentré^ et a laissé de son mariage avec mademoiselle de Fortier :

XVII. Patrice DK Gallwey, en, 1790, aujourd'hui capitaineaui8®régimentdechasseurs.chevalierdelaLé- gion-d'Honneur. Obligé par sonâgede porter lesarmes, il a servi depuis 1808 msqu^en 1814. Rentré dans ass foyers, lors du retour ae Sa Majesté Louis:XVIII^- il fiit rappelé, au mois de mars 181 5, par Tusurpateur, mais:' fidèle à la cause légitime, il rejoignit Tarméeroj^alede la Sarthe, commandée par M. le comte d^Ambnigeac^ sous les ordres du général en chef M. le comte afkA-' digne, pair de France, et ne quitta ses drapeaux, qu© lorsaue le Roi eut ordonné le licenciement des armées royales de l'Ouest. II se conduisit dans cette campagne, ainsi qu'on avait lieu de l'attendre de l'unique rejeton d'une famille honçrable, connue par son dévouement pour ses rois et son zèle pour la religion. Il a épousé, le 5 février 1807, mademoiselle Virginie de Lucè.

Armes : D'or à la croix de gueutes, chargée deicinq étoiles du champ. Casque de chevalier, orné ses lambrequins aux émaux de, l'écu. Cimier,:, un chat ac- croupi et enchaîné;. DevisfB^^lfMfci/.i^Ydtf.. .

#\^^MW'»AA^IMWAAAM#B^^<Mi>VWll

D'HÉMERIC D'ESPONDËILHAN, famille ancienne, originaire de Provence^ et fixée en Languedoc dans le dix-septième siècle.

I. Jean û^ffiHERic, qualifié de ntessîréy seigneur de Fourqaes, près d'Artes^ sieur de Saint-Martin, de Car- uuzières, de Villevielle, du Farrage, de Trintignan, conseiller du Roi, et magistrat au siège présidial oe Bé- ziers, épousa, en 1664, demoiselle Isabeaude Cambert, et obtint, en 1694, un arrêt de confirmation de no^ blesse. Il mourut la même année, ayant fait son testa- meiicle 3o avril 1690, nommé sa femme exécutrice de set cfemières volontés, et institué héritier Pierre d^Hé» mcrie, leur fih aine. Leurs en&nts furent :

^•Pierred'HémeriCjSeigneurdeFourquesetdeSainN Martin, le 20, août i665, convoqué au ban et arrière- ban de la noblesse de Languedoc, les 7 et 9 avril 1692, et le 2 mai de la même année^ assemblé à Carcassonne, oti il servit sous M. le comte de Broglio. FI testa en faveur d^Aphrodise d*Héraeric, son frère puîné, et itiourut sans pos- térité ;

2«. Gabriel, en 1 669, mort jeune ;

y». Jacquet, en 1672, conseiller du Roi, mort sans postérité ;

4*. Jean, sieur de Gartauzières, en 1675, capi- taine au régiment de Marcelly ,chevairer dePordre royal et militaire de Saint-Louis ;

5*. Marc, sieur du Village, en tQyj^ capitaine d^infanterie. Il fut tué en 1706, en comman- dant une attaque sous les murs de Turin ; sans postérité ;

6*. Joseph, sieur de Villevielle, en 1678, pré- bendier à Téglise cathédrale de Saint-Nazaire, tt Béziers ;

7^. Antoine-Hiacinthe, sieur du Farrage, en

> i€^8o^ capitaine d- infanterie, tué à Tarmée, dans «ne action, sans postéri : ; â9; Aphrodîse^ seigneur de r ourques et de Triû^

l3o D^HiMBRIC D^BSPONDBILSAlt.

tignan, en 1686, capitaine au régiment de

Navarre, dont Tarticle viendra ; g^, Augustin, en i688| mort jeune; lo^ Claire, née en 1666; 1 1<». Marie, née en 1667 ; 12*. Jeanne, née en 1670; 1 3*. Isabeau, née en 1 671, morte jeune ; lA®. Marauise, née en 1674 ; ïS^ Madelaine, née en 1 070, morte jeune ; 16*. Marie-Anne, née enioSi, mariée avec noble...

de Chauchard, capitaine au régiment de Fran-

quières; Isabeau, née en 168 3 : Madelaiiie, née en 1684.

IR

.II Aphrodise d^Hémeric db Tmntignan, seisneur de Founques, le 2 mai 1686, reçu, en i699,àrécole royale des gentilshommes de Sorrèze ; entre au service en 1 700, capitaine au régiment de Navarre. Il fut héritier de son frère aîné, Pierre, seigneur de Saint-Martin. Il se retira du service par suite des blessures qu^il y avait reçues : et épousa^ en 1 725, Marie-Louise de Rives, fille de noble Jean-Raimond de Rives, seigneur de la Barthe et de Mazelet. De ce mariage vinrent :

i». Jean- Pierre- Raimond, en 1726, mort jeune; 2^. Antoine-Aphrodise Trintignan, en 1 727,

bénédictin ; 3^. JacQues-Louis d^Espondeilhan, en 1734,

dont rartide viendra ; 4*. Marie-Claire, religieuse à Sainte-Ursule, née

en 1728 ; S^. Jeanne-Madelaine, née en i73o: 6*. Isabeau, religieuse au couvent de Sainte- Ursule,

née en 1740.

III. Jacques-Louis, co-seigneur d^Espondsilhan, écuyer, officier aux grenadiers de France, a fiiit la ^erre de sept ans. Il a été reçu en 1 777^ par la cour des aides et comptes de Montoellier, en qualité de noble, à prêter foi et hommage au Roi, lors de Tavènementde Sa Majesté Louis XVlà la couronne, et a promis de tenir de S. M. la moitié de la justice du lieud^Espondeilhan, etc.; il a Àé convoqué, en 1789, à rassemblée de la nobleiie de

D^HIÎMERIC D^BSFONDBILHAN. l3l

la sénéchaussée de Béziers, il a assisté. Il épousa, en 177 1 y demoiselle Constance de Cassan^ fille de noble de Cassan, écuyer. De ce mariage vinrent :

i^.Marie-Louis-Guillaume-Benoîtd^Espondeilhan dont l'article suit ;

2®. Marie-Joseph-Raimond-Aphrodise, chevalier, mort jeune.

IV. Marie- Louis<juillaume- Benoît d'Esikjndeilhan, le 21 mars 1772, membre du collège électoral du département de rnérault, député à Paris, par la ville de Béziers, en mai 18 14, pour complimenter Sa Majesté Louis XVI II sur son tres-heureux avènement à la cou- ronne, et à cette occasion, décoré par le Roi, de l'ordre du lis ; député par la même ville, auprès de S. A. R. Monsieur, frère du Roi, lors de son passade à Mont- pellier; capitaine de garde nationale en 18 10; a épousé, en 1794, mademoiselle Mélanie Espic de Lirou, fille de noble Espic de Lirou, seigneur de Lirou, etc.,

£ résident à la cour des aides et comptes de Montpellier. \c ce mariage sont issus :

lo. Marie-Louis- Emilien d'Espondeilhan, le 2 novembre 1797;

2*. Jules- Alexandre-Odo, en 1800 ;

3*. Albine, née en i8o3, morte jeune;

4**. Marie-Joséphine-Elisabeth, née en 1807;

5®. Marie-Emilie- Albine, née le 29 janvier 1816.

Armes : D'azur, à Phémérillon ou colombe d'argent, perché sur un tronc d'arbre d'or en pal.

Reconnuespourlamaisond'Hémeric par ordonnance rendue le 1 3 septembre i697,par MM.les commissaires- généraux, députés sur le rait des armoiries, et enre- gistrées à l'Armoriai général, dans le registre coté Lan^ Suedoc^ en conséquence des droits et arrêts du conseil, u 20 novembre 1696.

Extrait du certificat donné à Paris par M. d'Hozier, conseiller du Roi, et garde de l'Armoriai général de France.

l32 DB KBLLBT.

\MAiMAA/WWVW«MV^M#W^AIVW

ige qu'elle a d'avoir pnl Mellet (i)^ située dans le diocèse de Péripueux; avantage qui caractérise Pancienne noblesse, sur le principe géné- ralement reçu en matière généalogique, que lors de Fori^e des surnoms, dans le onzième siècle, n^étMit pôfmis quVux nobles de posséder des fiefs, eux seuls, eonséquemment, ont pu eii tirer leurs noms et les faire' passera leur postérité. La maison de Melletprouverexis- teiicedusien, depuis Pan 1090; et sa filiation, présuma depuis 1273^ est suivie depuis 1334. Elle a produit plu- sieur sujets recommandables, qui ont occupé desplac^ distinguées à la cour et dans les armées. Jean de Mellet était pannetier de la reine de Navarre, en i 5a2 ; Mag- delon de Mellet fut choisi par la reine Catherine de Médicis, pour accompagner en Pologne le roi Henri III, son fils ; à son retour en France il fut fait gentilhomme ordinaire de la chambre de ce prince, et hit tué à la bataille de Coutras, en 1587. Bertrand de Mellet, frère puîné du précédent, fut gentilhommede la chambre du Roi de Navarre, et colonel d^nfanterie; il commanda Partillerie au siège de Rouen ; se trouva à la bataille de Coutras, et fut tué au siège de Villebois. M. de Sully, dans ses Mémoires, et M. de Thou, dans son Histoire univei^etle, parlent avec éloge de ces deux frères. M. <\e Sully parleaussid^une^^me^&2Sret(/y;r,qu^ilnedésigne pas autrement, qui était attachée,ainsi que mesdames de Rohan, de la Guiche et de la Barre, à la personne de Catherine de Bourbon, duchesse de Bar, sœur du roi Henri IV. Charlotte de Mellet était première fille d'hon- neur de la reine Marie de Médicis, depuis 161 3, jus- qu'en i63o, etc.

(i) La paroisse de Mialet, appelée autrefois de Melet' (eh la- tin de Meleto), située à quelques distances des confins du Limo- sin, à 6 lieue^ et demie N. N. Ë. de Périgueux^ est îe chef- lieu de terre de Mellet, qui a passé depuis long-tem^, éréc ses plus anciens titres, dans des mains étrangères.

|33

Cette maison n^est pa^ moins distinguée par^ses al- liances ; on compte panai les principales, celles qu^dle a contfaçtées directemènt,|ivec les maisons de Clermont* d^Amboise, de GrammQ,Qt,de la RochefQi:^cauld«dela Tour-a'Auvergne,de MQhtesquiou-M9ntluç,4û Maîne- du*Bourff, d^Abzac-dç-la-Douze, des Achards-de-Jôu- mardydeBeauroire^deFayoUe, de Flamencrde-Bruzâc, de Foucaud, de Fumel, ae Grimoard, d^Irigrande^ de Lestrade, de Saint-Astier, de Taillefer, etc. Elle pos- sède depuis près de trois cents ans, la terreMe Neuvic^ ea Péûgojrd, en vertu de la substitution, apposée au testament d^Annet de FayoUe, seigneur de Neuvic, du 17 avril i532, par lequel le testateur institua Jeande MeUet|écuyer, seigneur dçSaint-Pardoux, 5bri héritier universel^ à la charge par lui et ses descendant^ de porter S0S noms et armes, c^est pour exécuter cette clajase, que les sdgneurs de Mellet ont t9}l}0urs foit précéder dans lem attei^, leur nom, de celui de FayoUe, et ont éca^'* telé leujrs armes de celles de Fayolle.

Av4a.t dedonner la généalogie suivie de cette maison, ou rapt>ortera, par ordre çhrdnolo^que/lès noms des sujeu qui ne se rattachent pas ennveux par 49s de^és de filiation.

Bernard de Mellet, fi^t un des seigneurs oui assis- tèrent à la fondation de T^bbaye de Tonnai-clharente, et à la donation aueOeofroi de Tonnai-Charente en fit. Tan 1090, à PabDaye de Saint-Jean-d^Angély.

Pierre DE Mellet ayant quitté le service de^Jean-sans- Tçrre, roi d^An^leterre, pour s'attacher à delui du roi de France, ses biens jfurent confisqués par roi d'An- gleten:^ oui en gratifia RoJ^ért deGoui?, Robert d'H^r- court et Pierre de Prelles 1 suivant trois ordres, émanés de ce prince, et adressés les 8 et 10 mai 1202, au séné* chai de Normandie, à Guillaume de Mortemer et à Robert de Vieuxpont. {Extr. desBâUiorigifiauaB, conservés àla Timr LimdreSj ei certifiés le 2gmai1769yparM.de Bréquigny) .

A. (Adémar ou Arnaud) de Mellet, chapelain de Raimondde Castelnau,évéque de Périgueux, fut témoin d'une donation faite en 1 2o3, par cet évéque, à Tabbaye de Chancelade. (CathU. de Ckaneelade, fol. iS^ verso).

Raimond de Mblui^ Ait témoin avec Archambaud

l34 DB

de Fdets. chevalier, dMne donation fiiite en laso, à Tabbaye de Daion, en Limosin, par Vital de Monès. {BM. mBoi, Momuttor. de Gaigmèreiy vd. 200, /bi. 1 36).

Adémar db Mellbt, chanoine de Périgueux et cha- pelain de Péglise de Mellet, eut un différend avec B. de Cappol, damoiseau : ce dernier fut excommunié par le Pape^ et ses baillis et hommes interdits; mais Texcom- munication ajrant été levée, ce différend fiit terminé par une sentence arbitrale, qui fut rendue en i23i, dans le cimetière de Saim-Pardoux-la- Rivière, par Aymeric Samathie, archidiacre de Périgueux, et Guil* laume de Maumont, clerc.

Le même Adémar de Mellet, chanoine de Saint- Etienne de Périgueux^ est nommé dans le traité d^al- liance et dHinion entre la cité et le Puy-Saim-Front de Périgueux, du dimanche avaht la fétedeSaint-Miobieu, apôtre, 1240. (Mém. iePirimeux^ impr. m i^ySiùh^^, Um. 2, pTêuv.ypag. a^], Ilfiit nommé, quelque tems après, archidiacre ae la même église, et morurut le 20 septembre i263; suivant son épitaphe, que nous donnons ici (i), et qu^on voit encore eravée sur une pierre, dans le cloître de Téglise cathârale de Saint- Etienne de la cité de Périgueux.

Nicolas DE Mellet, chevalier, fut nommé, en i25o, arbitre dVn différend ou pjutôt d^une ^erre, élevée entre Guy, évêque de Clermont, et Raimond, comte d^Auvergne. [GalL cAr., lom. 2, col. 89).

Henri de Mellet, est nommé dans les lettres de Robert, cpmte d^ Artois, doublées à Bordeaux, le 17 oc- tobre 1 296, par lesquellescej^rinceapprouveun compte de Geofroi 0>quatrix, contenant les sommes ^par lui dépensées dans les *itabliet du pays de Gascogne, pour le sercice de la guerre.

Amanieu de JMbllet, seigneur de Saint-Pardoux, et frère d^Adémar de Mellet, archidiacre de Téglise de Pé«

(i) Epitaphe éT Adémar de Mellet :

ANNO DEI M. ce. LXIII. XIL KAL. OCTOB. OBIIT ADEMARUS DE MELET. ARCHIOIACONUS ET SACERDOS. ANIMA EJUS REQUIEaCAT JN FACE.

jy^ MBLLBT. l35

rigueux, est connu par un acte de Fan 12^73^ qui a été produit au cabinet du Saint-Esprit. On croit qu^il fut père ou aïeul de Hugiues, qui suit, depuis l^uel la nliation est suivie.

L Hugues DE Mellbt, damoiseau, reçut une recon- naissance, au mois d'octobre 1 334, pour des biens rele- vants de lui, situés dans la paroisse de Bersac, au dio- cèse de Périgueux. Il est fait mention de lui, ainsi que dVUmericde Mellet (qui pourrait être son frère], dans unterrier du XIV® siècle, conservé dans les archives du château de Peyraux ; et ne vivait plus au mois de janvier 1 344, aue Raymond de Mellet, son fils, passa un bail à rente, il eut d'une femme dont on ignore le nom, les deux en&nts suivants :

i^ Raimond de Mellet, qui suit; a^. Guillaume de Mellet, clerc, nommé dans un acte de 1 355.

II. Raymond de Mellet, I^^^. du nom, damoiseau, habitant de la paroisse de Bersac, passa un bail à rente^ au lieu de Beaure^rd.prèsde Montignac, le mercredi avant la fête de Saint- Vincent, Tan 134^. 'Fit donation, le lu;idi avant les cendres 1 3 5 5 , d'une vigne située dans sa fendalité, au lieu appelé al Banchareij à Guillaume de Mellet, son frère, et ne vivait plus le 1 5 des ca- lendes de décembre (17 novembre) i365, que le tu- teur de ses enfants passa un bail à rente. Il avait épousé demoiselle Geraude Guinabaud de Montignac, qui lui survécut, et passa des ^ctes en 1371, 1378 et i3o3 ; il eneut quatre en£EUits,'qui sont :

I^ Jean de Meltèt,"qui suit ; 2«. Jean de Mellet, mineur en i365 et 137 1 ; 3<>. Guillème, ou GiiîUemette de Mellet, mariée à ' Pierre de Mellel, damoiseau, habitant de la pa*

roisse de Bersac ; ' 49. Âlais de Mellet, épousa Bertrand de Mellet, habitant de la lûéme paroisse de Bersac, (qui était peut-être frère du précédent).

III. Jean de Mbluct, l^^. du nom, damoiseau, était mineur en i365, suivant un bail à rente que fit, le i5 des calendes de aécembre de cette annés, Foucher de

l36 DE UÈLLEt:

Boadonas, h«ft>itant de la ville dte Mohti^nhc, «on ttti* teur. Il reçut une reconnaissanée, coniôintement'â'ftc Jean, son frère, le 12 des calendes de février (si .jan- vier) 1371 jv. st.) ; est qualifié fils aîné de Rain^ood, dans un bail à rente, passé par sa mère, le lundi après la fête de SaintrHilairê 1378 (t. sx.); et est ncûnÉié dans un autr^ bail à rente, jpassé par sa mèrei^ le joidi avant la Saiat*Vincent i38^. Le dernier acte ^u fivt mention de lui, est un accord qull fit, le lundi avmitb la fétedeTAscension 1 3^9, avec Jaubert FlamenqBai4 gneur de Condat. iOrigtnal.aux archives de Pefrraw^k. Il laissa d-une femme, dont on ignore le noii^Bâ fils qui suit :* :; r^*,.:

- 1

1

IV. Raimond de Mellet, IV. du nom, damdiëettf

de la paroisse de Bersac, passa fun bail à rente,' le 16

janvier 1409; etestnommédansunereconnaissanceudoiH

née le 25 avril 1442, à Jaubert de Mellet, son fils. On

ignore la date de sa mort et le nom de sa femme ; il

laissa :

::«.

V. Jaubert m . Mellet, l^. du nom, datnôiseaii^^

teneur de Mellet, ou Meallet, reçut une reconnaissalMse,, e 25 avril 1442. lien reçut deux autres, lemômejcnir, pour des biens situés dans la paroisse de Bersacy etjlu*' sieurs autres;^ tes '27 juin 14^, 8 octobres et -i2féi r445, 14 septembre et 27 février 1446. Il est qili seigneur de Mealet en partie, près de la paroisse BiM^ sac. danâ tin dontrat de vente ^uUl fit le 1 5 avril ïipfi'*' Il nt un bail à' rente, le 17 mai '1462 ; et un au^^ i3 avril 1463. Il parait, par ui^e enquête faite- ôôiÉltftf Hélie, son fils, quUl mourut vers la fin du mois de septembre de la même année, ; }.

Il avait épousé demoiselle N. de Mosnier, de Mi^u- cand, sœur de Pierre; et d^tjélie de Mosnier, damoi- seaux, seigneurs de MasdurandçtdeSaint-Pardouxde Drône, et probablement fille de Pierre ou Perrotin de Moisnier et de jgrunissende d^Abzac. De ce mariage sont issus :

:^ Hélie de Mellet, qui suit;

2*>. Hélie de Mellet, dit le jeune ^ prêtre, ftft nom- mé le i^Juin 1404, un des exécuteurs du. tdtii* ment d^Haîe de Mellet, son frère aîné ;

DB MBLLET. iSj

3«.«A]ine;dité Annette de Mellet, fiit mariée à Ou<- dour ou Oudouard de la Vergue, frère dK)dette . de la Vergne, femme d^Hélie de MeUet.

VI. HélîéDE Mellet, écuyer, seigneur de St-Pardoux- de-Drdne,deBiços ou de laGour-de-Fige3rroux,deFeyta, des Arras,co-seigneur de laSé^inie,aans la paroisse de Saînt-Pardoux, de la Peytavmîe, dans celle de Siorac, de la Filie, au lieu de Ribérac, du repaire Brunet, dansla paroisse de Saînt-Privat, delà Reymondie, dans celle de Saint- Astier, et de Mellet. Il succéda à Jaubert I, son père, vers la fin de septembre 1463, et faisait sa ré- sidence ordinaire à Saint- Pardoux. 11 est nommé dans uneenquéte faite contre lui, le 29 novembre de la même année^ou de Tannée suivante, au sujet de la juridiction de Saint- Pardoux*de-Drône. Il fit hommage et serment de fidélité, le 6 mars 1464 (v. st.], à Alain d^Albret, comte de Périgord, pour tout ce qu^il tenait noblement de lui^ en la cnâtellenie de Monpont, et dans le comté de Périgord ; sous le devoir d^une pairede gants blancs. Reçut, le 6 octobre 1465, une procuration d^Hélie Mosnier, damoiseau, seigneur de Mas Durand et de Saint- Pardoux, son oncle. Le même Hélie Mosnier lui fit, le 22 juillet 1467, une obligation de la somme de 66 écus d^or neufs, que ledit Hélie de Mellet avait prêtés à feu noble Pierre Mosnier, frère d'Hélie, pour faire Tacquisition delà seigneurie de Saint- Pardoux, vendue par JBernard de Saint- Astier, seigneur de la Cour. Le même Hélie Mosnier, qui était héritier universel de son frère, fit donation, par acte du même jour, de cette terre, avec toute justice, haute, moyenne et basse, droits de péage, cens, rentes, etc., à Hélie de Mellet,

Î|u'il appel son neveu et filleul^ sous la réserve de Pusu- ruit sa vie durant. Rendit hommage, le 17 novembre 1470, au chapitre de Saint-Front de Périgueux, à rai- sonde la juridiction du bourg de Saint-Pardoux, aU' dessous des croix. Ilreçut,le 16 novembre 1470, un aveu pour un mainement, ou téncmcnt, appelé du Mas, situé dans la paroisse de Saint-Pardoux ; et le 1 3 février 1481 (v. st.), la donation que lui fit Jean-Meri, dit de Clusel, de tout le droit qu^il avait sur le noble hos- pice de Figeyroux. Il reçut encore, le 23 janvier 1489 (V. st.), une donation de Catherine de la Vergne, sa 11. i3

f 36 2>B MiLLirr.

beDe-sa^r ; fit son tcatament, le 1 8 juin 1494, par le« quel U cboisit 0a sépulture devant le grand autbl de Pé- glise de Saint-Pardoux, demanda cinquante prêtres à son enterrement ; et mourut peu de tems après.

Il avait épousé avant Tannée 1464, demoiselle Odette 4e la Vergne, fille de noble homme Pierre de laVerme, damoiseau, seigneur de la Peytavinie, et de dam^ Mar- guerite dç Sioriac; elle survécut à son mari, et vivait ea- core le 23 mars i Soi (v. st.). Les enfants issus deçe nui*' riage sont au nombre de sept :

I*. Jaubert de Mellet, qui suit ;

a**. Arnaud de Mellet, nommé dans des actes de 1494 et i5oi, fit son testament, le 21 mai 1539, en faveur de François de Mellet, son neveu ;

3*". François de Mellet, | dont on ignore le

t: Guy ou Guyot de Mellet, ) sort; ». Philippe de Mellet, marié avant 14941 à noUc Hélie de la Barrière ; 6®. Catherine de Mellet, ) .^„^ ^^^ ^,. :««^..^ f. Jeanne de Mellet, j ^^"^ ^^ ^°^ ^^ WP^.

Nota. Il est probable qu^une de ces deux ^œi^ra avait épousé N. de Savoyéne^dontla fille Jeanne de Savoyâne, est qualifiée nièce de Jaubert de Mellet, qui lui fit un legs, par son testainen^ le 7 octobre 1 5^2.

VU. Jaubert de Mellet, II*. du nom, damoiscaiv, seignçur des Arras, de Saint-Pardoux-de-Drône, eic., fut institué héritier universel par son père, qui le nomma aussi un de ses exécuteurs testamentaires, le 18 juin 14^4 ; il fut nommé, le 9 janvier i5o6 (v. st«K un des arbitres ou médiateurs du partage qui fut fait entre Guillaume et Hélie de Fayolle, frères, écuyers ; e^t mentionné dans le testament Hugues de Fayolle» damoiseau, seigneur de DouhetetdeSaint-Martial-dcr- Drône, du 4 janvier i5ii (v. st.); et fit le sien, le 7 octobre i522, pNar lequel il demanda à être enterré dans PégUse de Saint-Pardoux, nomme se^ enfants, au nombre de six, çt assure que sa femme est enceinte.

Il avait épousé, par contrat du 23 mars i5oi (v.st.j, demoiselle Catherine de Fayolle, fille de Hugues de Favolle, éPuyer, seigneur de Douhçt et de SaintrMar* tialy ^ de de me Anne de Lur, dont il eut :

DE lŒLLET. l3g

i^. Jean de Mellet, qui suit :

2*. Annetde Mellet, épousa en i537, demoiselle Marguerite de Beauroire, fille de noble Jean de Beauroire, seigneur de la Peire, et de Marguerite F'oucaud; et vivait encore le 14 janvier i56i (V. st.) ;

3®. François de Mellet, écuyer, seigneur des Ar- ras, fut institué par son père, héritier de tout cequMlpossédaitdanslasénéchausséedeGuienne,

far son testament de Tan i522 ; fut substitué à ean, son frère, par le testament d'Annet de FayoUe, seigneur de Neuvic, son oncle, en 1 532, et fut institué héritier universel d'Arnaud, son oncle, par son testament du 21 mai 1539. Illaissa d'une femme dont on ignore le nom :

Gabrielle de Mellet fut mariée à noble Fran- çois de Reyssac, écuyer, seigneur de Cadreys et des Arras, dont elle eut une fille unique, nommée Heureuse de Ressac-de-Pons, dame des Arras, mariée en i638, à Gaspard de Chabans, chevalier, seigneur de Chazerac ;

4«. Jacques de Mellet, écuyer, seigneur, du Chas- saing, habitant de la paroisse de Saint- Pardoux, est auteur d'un rameau qui n'a formé que trois degrés, et s'est éteint dans la maison de Lestrade- de-JBouillens. Il fut légataire, par le testament de son père, en i 522, et son nom se trouve dans des actes de i552, i56i, i562 et i57i. Hé- lène du Patouil, dame de Neuvic, sa belle-sœur, lui fit donation, le 5 février 1570, de tous les biens dont elle avait ^érité, par le décès de Louise de Mellet, et de ceux oui étaient advenus à Bertrande et Jeanne de Mellet, ses enfants, par le décès d'Annet de Mellet, leur oncle. Raimond de Bardon, écuyer, seigneur de Ségonzac, lui vendit, le 10 mai 1 574, des rentes dans la pa- roisse de Saint" Pardoux. Enfin son nom se lit dans une procuration datée du 10 mars i 577, dans laquelle il est énoncé oncle de François de Mellet, écuyer, seigneur de Neuvic. Il avait épousé demoiselle Jeanne Chancel, veuve, le I*^ avril 1 596, dont il eut deux enfants, quisui* vent :

140 DB MELLET.

A. Jean de Mellet, écuyer, seigneur du Chas- saing, épousa, par contrat au 1 2 août 161 2, demoiselle Adnennc d^André^fillede défunt Annet d^André, seigneur du Repaire-Mar- tel, et sœur de Bernard d'André, écuyer, seigneur du Repaire-Martel. De cette al- liance provinrent deux filles :

a. Gabrielle de Mellet, principale héri- tière, mariée par contrat du 22 dé» cembre 1648, à Louis de Lestrade- de-BouilIens, écuyer, seimeur de la Trimouille, frère puîné de Léon de Les» trade, écuyer, seigneur de Bouillens ; elle en eut une fille unique, mariée dans la maison de Bardon de Ségonzac ;

b, Marguerite de Mellet, demoiselle de la Brousse, vivant encore en 1670.

B. Philippe de Mellet fut mariée, par contrat du 8 aecembre i6oq, à Jean de Ribeyreîx, écuyer, seigneur cfe TArtige, frère d'An- toine, écuyer, seigneur de Combou et de la Côtebouiile ; et ht son testament le 1 6 août i632 ;

5^. Jean de Mellet, dit le Jeune, écuyer, fut léga- taire parle testament deson père, en 1 522; assista au contrat de mariage de Françoise de Mellet, sa nièce, en 1 56 1, et tit son testament le 14 mai 1 572, par lequel il demanda à être inhumé Mns tombeau de monsieur son oncle y seigneur de NeuMc, (Annet de Fayolle) ; fait des legs à François, Pey- ronne, Jeanne et autre Jeanne, ses en&nts na- turels ; institue son héritier universel, Pierre de Raye, dit la Vaxière, qu'il appelle son ami ; et nomme exécuteurs de son testament, François et Magdelon de Mellet, ses neveux ;

6®. Odet de Mellet, écuyer, seigneur des Arras, posthume, épousa, le 27 juillet i573, Mar- guerite du Bois, dame des Bordes, veuve de Guyon de Fumel, baron de Montségur ; il avait eu d'un premier mariage, demoiselle Barbe de Mellet, mariée le même jour, à Jean de Fumel, baron de Montségui , fils de Guyon ;

DE MELLET. I4I

70 Marguerite de Mellet, épousa, par contrat passé

au bourg de Saint^Martial , le 21 août 1541,

Nicolas oeLamberterie, filsde Bertrand de Lam-

berterie, écuyer, seigneur de la Chapelle-Mont-

.moreau, et de Françoise d'Aubanat.

VIII. Jean de Mellet, II«. du nom, écuyer, sei^

Bieur des Arras, de Saint- Pardoux, la Peytavinie, euvic , etc., fut institué héritier universel par le tes- tament de Jaubert II de Mellet, son père, le 7 octobre i532. Annet de FayoUe, seigneur de Neuvic et de Len- dave, son oncle, n^ayant point eu d^enfants de Charlotte d^Abzac-de-la-Douzc, sa femme, le fit son héritier universel, par son testament du 17 avril i532, à la char^je de porter les nom et armes de Fayolle, à per- pémité ; et dans le cas lui ou ses descendants ne voudraient pas remplir cette condition, il lui substitue François de Mellet, son frère, et à celui-ci, Odet de Mellet, son autre frère, à la même charge et condition. S^étant mis en route pour se rendre à Tarmée, il fit son testament dans le monastère de Moissac, le i^août 1 542. L^année suivante 1 543, et le 10 septembre, il fut pourvu par Marguerite de France, sœur unique du Roi, et reine de Navarre, de l'état et office de son pannetier ordinaire. Fit de nouveau son testament, au château de Saint- Pardoux, le 16 octobre 1547; assista au mariage de Jeanne, sa fille, le 21 juillet 1557; et ne vivait plus le 14 janvier i56i (v. st.).

Il avait été marié deux fois : i^, par contrat passé au château de Bruzac, en Périgord, le 10 septembre 1 534, à demoiselle Jeanne Flamenc, sœur de François Fla- menc, sei^eur de Bruzac et de Puyberard, et fille de Jacques Flamenc, seigneur de Dôme et en partie d'A-

f^onac, et de Jeanne de Ranconnet; elle fit son testament e 10 juillet 1544, ^^ ne vivait plus en 1547. Il épousa, en secondes noces, demoiselle Hélène du PatouiI,ciui fit son testament au château de Saint- Pardoux,le 29 juillet i552. dans lequel elle se qualifie dame de Neuvic, des Foulnoux et de Saint-Méard-de-Drône, habitant du château de Saint-Martial ; elle fit héritier Tenfant dont elle était enceinte ; et vivait encore le 1 1 juin 1600. De ces deux alliances provinrent les enfants suivants :

142 DE MELLET.

Du premier lit :

i*». Jean de Mellet, III«. du nom, écuyer, seigneur de Neuvic, Saint- Pardoux, etc., fut le premier qui prit, dans ses actes, ainsi que ses rrëres et toute leur postérité, les noms de FamUê4ê' Mellet. Il fut institué héritier universel par le testament de son père, en 1 547, et celui de Gay, son frère, en 1 562.Transigeapourluietses frères^ le 10 mai 1 571, avec François de Reyssac, xonn de Gabrielle de Mellet, sa cousine-germaine; él ne vivait plus le 2 juillet 1 574. Il avait épousé, en 1 563, aemoiselle Madeleine de la Tour-d'Au- vergne, fille de Gilles de la Tour-d'Anvcrgne, seigneur de Limeuil, etc., et de dame Margue- rite de la Cropte, dame de Lencais, dont il n'eut pas d'enfants. [Voy. Baluze, Hist. de la maiiom d'Auvergne^ toni. i, liv. 5, pag. 41 5j. Comâie ils étaient parents au /\9. degré, ils obtinrent dis* pense du Pape, pour se marier.

2". François de Mellet, qui suit ;

3^, Jacques de Mellet, légataire de ses père et mère, en 1 544 et en 1 547.

40. Magdelon de j Mellet, chevalier, seigneur de Neuvic, Saint- Pardoux-de-Drône, Saint-Martial et la Borie, qualifié baron de Neuvic; fut envoyé en 1 573, par la reine Catherine de Médicis, pour accompagner en Pologne,leroi Henri III son fils; fut nommégentilhommeordinairede la chambre de ce prince, en 1 583. (Voy. Etat des offic. cfofls et milit. de la maison des Rois^ reg. 3, pag. 140) ; et épousa, par contrat du 1 8 février 1 584, de- moiselle Suzanne de Grammont, fille de défunt messire Antoine de Grammont, seigneur et baron du comté de Guîche, souverain de Bida- che, chevalier de l'ordre du Roi, capitaine de cinquante hommes d'armes de ses ordonnances, (7<*. aïeul de M. le duc de Grammont), et de dame HélénedeClermont,damedeMussiaan.Suzanne de Gramiîiont était sœur de Marguerite et de Claire-Suzanne, mariées dans les maisons de Durfort-Duras, et Desprcz-Montpezat. Il fut à ses frais, avec François, son frère, à la guerre

DE IIEU.ET. 143

contre les Turcs^ comme il se voit par le passe- port que loi accorda Pempereur Maximilien ; enfin^ il fut tué à la bataille de Coutras, en 1 587; son corps ayant été trouvé sur le champ de ba- taille, fut embaumé ettransportéà Neuvic, il fut inhumé dans les tombeaux de sa famille, sous le chœur de Téglise. Il ne laissa pas dVnfants;

5^é Guy de Mellet fit son testament le 28 août 1 562 et mourut sans alliance ;

fiv. Jeanne de Mellet, épousa, par traité passé le %t juillet 1 557, messire Bertrand du Maine, che- valier^ seigneur^ baron du Boutg. chevalier de Tordre du Roi : elle est bisaïeule ae M. le mare- chai du Bourg ;

}^ Françoise de Mellet, mariée, par contrat passé au château de Neuvic, le 14 janvier i56i (v. st.), à noble Jean de Feydit, écuyer, seigneur de Char- mehs, fils de Pierre de Feydit, écuyer, seigneur ' de Charmens,; de Salles, vaux, Gurat et la Gri- ma'rdie, et de défunte dame Marguerite de Los* tanges;

Du second lit :

8^. Bertrand de Mellet, chevalier, seigneur de âaint-Martial, etc., gentilhomme de la chambre du roi de Navarre, et colonel dUnfanterie, est auteur d^un rameau, connu sous le nom de Saint- Martial. Il naquit en iSSg ou i56o, et fut reçu, à Tâge de 1 2 ans, 'page du roi Henri IV ; après v avoir passé 5 ou 0 ans, il entra au service, et fit ses premières armes sous M. de Langoiran ; il se trouva au siège de Périgueux. en iSjS; et fut bientôtaprès nommé enseigne ae gens à pied. Le roîdeNavarreluidonna, le premier Janvier 1 586,

la commission de dresser un régiment de

compagnies de gens de pied ; se trouva, en 1 587, à la bataille de Coutras; et mit, en 1589, un régiment sur pied, avec lequel il tint la caih- pàgne cinq OU six mois. Etant logé au bourg de Sales, près d'Aubeterre, le duc d'Epernon lui manda de faire avancer son régiment au lieu de la Valette, ou Villebois, qu^il tenait assiégé. Le jour mémequ^il arriva, sur Fheurede Vêpres^ il fut tué d^un coup d^arquebuse, le.... du mois

144 ^^ MKLLST.

de décembre 1 589, et son corps fut transporté au lieu de Charmcns, il fut accompagné de deux arc]uebusiers et de dix hommes à pied. Il avait fait son testament à Grignols, le 1 5 sep- tembre précédent ; et périt à la fleur de son âge, au moment une carrière brillante s^ouvrait de- vant lui (il.

Il avait épousé demoiselle Françoise de la Ro« chefoucauld^delabrancbedes seigneurs de Chau- mont-sur«Loire et de Lan^eac, fille d'Antoine de la Rochefbucauld,seigneat de Cbaumont,etc. , chambellan du Roi. cheyaUer de son ordre, et de dame Cécile de Montmihiil : elle fit son testa- ment au château de Saint-Martial, le 14 juin 1600, par lequel elle demande à être enterrée auprès de feu Bertrand de Mellet, son mari, au lieu de Charmens, en Angoumois;; et nomme tu- teur honoraire de ses enfatits, Michel de Lur, seigneur de Longa. Elle vivait encore le 14 août 1604, suivant une transaction datééxle ce jour, dans laquelle elle agit comme tutrice de Michel de Mellet, son fil& ; de soa mariage provinrent deux enfants qui'sont :

A. Michel de Mellet^ chevalier, seigneur de Saint-Martial, qualifié aussi baron de Neu- vic, en iSSg, fut institué héritier uni- versel, par le testament de son père, du 1 5 septembre i 58q ; et par celui de sa mère, du I j. juin 1 600. Il fit le sien le 24 novembre 1048, dans lequel il fait mention de Jeanne d^Amboise, sa femme ; fait un legs à Louis de Mellet^ son fils aîné, et institue héritier, autre Louis de Mellet, son second fils. Il avait épousé, en 161 9, demoiselle

(i) Il est fait mention de« seigneurs et dames de Mellet de Neuvic, en plusieurs endroits des Mémoires de Sully ; tom, I, pag. 96, il est dit que M. de Sully logea au château de Ncuvic, en i585. Ibid., pag. 195, 432 et 435, édiU de Lon» dres, 1745, III-4*. Vqy. aussi Hist. univ, de M, de TTiou, idit, in'foL tom. IV, pag. 181 et 182. Hist. univ. de d'Aubigné. tom. III, col. 28, 29, 40, 77, 90 et 3o6, ann. 1 587 et 1 589. Hist. de Fr, du P. Daniel, tom, II, p. 14, etc, -

DR MILLET. 145

Jeanne.de Clermont-d^Amboise , fille de Louis de Clermont-d^Amboise, marquis de Renel, bailli et gouverneur de Chaumont- cn-Bassigny, et gouverneur de Vitry (i), et de dame Anne rAlIemant de Marmaignes. Jeanne d'Amboise vivait encore le i o mai 1 655, suivant un acte de ce jour, par lequel elleconfirma un droit de preIation,qui avait . : . été donné ciKlevant par le baron de Mellet, aon fils alné^ à raison du repaire noble de la Renaudie. Il eut deux fils :

. a. Louis de Mellet^. fut simple légataire de son jpère, en 1648 : on ignore son sort;

. b. Autre Louis de Mêliez, institué héri- tier universel par le -testament de son père, épousa Barbe de Bayeux, et mou- rut sans postérité ;

B. Charlotte de Mellet, demoiselle, première fille d^onneur de la reine Marie de Médîcis, en 161 3 jusqu'en i63o (2),n^était âgée que de 2 ans, lorsque son père fut tué; elle ob- tint, au mois de juillet 1654, des lettres- patentes du Roi, données à Sedan, portant permission d^établir des coches d^eau sur la rivière du Tarn, à Gailla'c et Moissac, en considération des services par elle rendus à la Reine, et par son père, aux- feu rois de France. Elle fit son testament le 4 septembre de la même année ;

9". Jeanne de Mellet, épousa, par contrat du 26 juin 1 572, Jean de Saint- Astier, écuycr, seigneur des Bories, Savignac, etc., fils de Jacques de Saint-Astier, seigneur des Bories, chevalier de Tordre du Roi, capitaine de 5o hommes d^armcs de ses ordonnances, et de Marguerite de Cauna.

(1) H fut tué le 3 novembre 161 3, au combat d'Arcis-«ur- Aube {Hist, du Berri, par la TTtaumassière, liv. 2, p. roSrJ,

(a) Etat manuscr. des Officiers civils et militaires des Maisons dès Rois, registr, 3, fol, 238, conserri à la Bibliothèque du Roi.

t^6 DE XELLBT.

Bâtarde : Jeanne de Mellet^ dite mademoiselle de Lambertie, fut avouée pat aon père, suivant le testament de Bertrand de Mellet^ du 1 5 sep- tembre 1589, par lequel il luilëtfue 200 écus, et la qualifie sa sœur naturelle-^ eue épousa Hélie Chaussade de Mussidan, dont elle eut plusieurs enfants ; entr^autres , une fille nommée Anne Chaussade, qui fut mariée, par contrat du pre- mier novembre i5q^ à Jlelie Lespine, dit le Jeune, habitait du Iteu de Grignols.

IX. François de Mbllet, chevalier, seigneur de Neu- vie. Saint - Pardoux , Lenclave, Sieiint- Martial -de « Drône, etc., fut institué légataire, par les testaments de sa mère, en 1 544, de son père, «1 1 547, et de Guy, son frère, en i562. 11 ratifia, le 24 mai 1571, la tran- saction passée le 10 du même mois, entre Jean de Mellet, son frère aîné, et François de Rcyssac ; fiit un des exécuteurs du testament de Jean de Mellet,son oncle, en i572; et fit le sien à Paris, le 18 août iSgS, par lequel il choisit sa sépulture dans Téglise de Neuvic, es tombeaux de ses prédécesseurs,et ordonna aux habitants de sa terre d^accompagner son corps jusau^au lieu de sa sépulture. II fit un second testament le^ juin 1606, et ne vivait plus le 4 août 1609.

Il avait été marié deux fois ; r. par contrat du 1 7 juil- let t 571, à demoiselle Antoinette d^Ingrande, fille de défunt noble Henri d^Ingrande, seigneur du Breuil, Ruffiffnac et Marzac, et de dame Jeanne de Sous-Mou- lins, n épousa, en secondes noces, par contrat du 1 5 oc- tobre 1 578, demoiselle Antoinette Picot, fille de Fran- çois Picot, vicomte d'Ecquisy (ou d'Acquîsy), sei- gneur et baron de Couvay et Salnt-Brîce, ert partie, conseiller du Roi en sa cour de parlement, et de dame Anne Grolier ; et nièce de dame Jacqueline Grolier, femmiede messireJacques de Prunelé,chevalierde Tordre du Roi, seigneur de Machenconville ; elle fit son testa- ment, au château de Saint-Pardoux, le 3 avril 1 602, et mourut bientôt après, laissant trois enfants, qui sont :

I**. Philippe de Mellet, qui suit ;

2®. Lucrèce de Mellet, mariée, par contrat du 4 août 1 609, à François de Grimoard, écuyer, sei- gneur de Frâteaux^ la Salle, Faugery, etc., dom

DB MBLLBT Kf ;^

elle était veuve en i658, et vivait encore en 1 666 ; 3*. Gabrîelle de Mellet, épousa, par contrat du 3o juillet 1 660, Pierre 3ajr-de-Beaufort, écuyer, seigneur de Saint-Germain de Salembre, gen- tilhomme ordinaire de la chambré du Roi, fils de feu Bernard Jay-de-Beaufort, et d'Adrîenne 4u Lau ; elle était veuve en 1 626. Lucrèce Jay, sa Ôlle, porta la terre de Saint-Germain à Fran- çois de Baume-de-Forsac, son mari, qu'elle épousa le 1 2 février 1 626.

X. Philippe i>E Mellet, !•'. du nom, chevalier, sei- ^eur de Neuvic, Saint-Pardoux, Lenclave, Saint-Mar- tial» etc., fut institué héritier par les deux testaments de son père, en i SgS et 1606, et par celui de sa mère, en 1 602. Il fit le siçn, à Saint-Pardoux, le 5 juillet 1 63 1 , par lequel il demanda à être enterré dans ses tombeaux, à Neuvic, près de son très-cher et bien aimé fils Madelm ; fit le 2 octobre 1641, un second testament, qui était clos, et dont l'ouverture fut faite après sa mort, le arS avril 1 642. Il était mort peu de jours auparavant, et fut enterré à Neuvic, dans les tombeaux de sa famille, comme il Pavait ordonné.

Il avait épousé, par contrat passé â Bordeaux, le 24 juillet i6i8,demoiselle Marguerite d'AbzacdelaDouze, fille de Gabriel d'Abzac de la Douze, écuyer, seigneur, marquis et baron de la Douze, seigneur de Lastours, Reillac, Verg, Barrière, Larue, etc., etdedameJeanne de Lastours; elle fît son testament, le 22 janvier 1671, et deux codicilles, l'un le 9 avril, et l'autre, le 25 no- vembre de la même année.

De ce mariage sont provenus huit enfants, qui sui- vent :

!•. Magdelon, ou Madelon de Mellet, mort avant l'année 1 63 1 ;

2®. Philippe de Mellet, qui suit;

3®. Antome de Mellet, seigneur de Lenclave ;

4*. Jean de Mellet, seigneur de Vallereuil, dit le chevalier de Neuvic;

5". François de Mellet, seigneur de Villeneuve ;

6*>. Isabeau de Mellet, dem.oiselle de Neuvic;

7». Marguerite de Mellet, demoiselle de Lenclave, fut mariée deux fois, i®. à noble François de Sio-

148 DE ICBLLET.

rac ; 2^. par contrat du 12 février 1664, à Jac- ques de Montesauiou, chevalier, seigneur, ba- ron de Pages, fils de Bernard de Montesquieu, chevalier,baron de Sainte-Colombe, Pages, Lus- sac, etc. 8^. Madelaine de Mellet, demoiselle de Puyde- pont.

XI. Philippe DE Mellet, II^. du nom, chevalier.

testament de son père, en 1641, et par celui desa mère, en 1671 ; fut maintenu dans sa noblesse, le 17 mars 1667, car jugement de M. Pellot, intendant de la gé- néralité de Guienne,. sur titres, remontés à Hélie de Mellet, son quatrième aïeul. Il mourut le 20 août 1679, âgé de 55 ans, et fut enterré à Neuvic.

Il avait épousé, par contrat passé au château de Mau* riac, le 26 avril i653, Louise de Taillefer, demoiselle de Mauriac, fille de messire Prançois de Taillefer, che- valier, seigneur deMauriac, Douzillac, Beauronne, etc., et de dame Marie du Marchais ; elle étaittante de Mar- guerite de Taillefer, femme de Gabriel de Talleyrand, comte de Grignols, trisaïeul de M. le prince de Cha- lais, pair de Prance; et mourut à Neuvic, le 9 juin 1703, âgée d'environ 72 ans. De son mariage sont pro- venus :

I*. Antoine de Mellet, mort jeune;

2». Antoine-Joseph de Mellet, chevalier, seigneur, marquis de Neuvic, mourut sans avoir été ma- rié, le 6 septembre 1736, âgé d'environ j5 ans;

3®. Henri de Mellet, qui suit ;

4*. Marguerite de Mellet, mariée, par contrat du 3o septembre 1675, à Godefroi-Joseph des Achards-de-Joumard, vicomte de Léger, vivait encore en 1 692 ;

5°. Marie de Mellet, épousa parcontrat du i®'. mai 1672, Hélie de Poucaud, chevalier, seigneur de Cubjac, la Borie, la Coste, etc.; et mourut à Neuvic, le 5 mai i 72 1, âgée d'environ 67 ans ;

6°. Hypolite de Mellet, née le 25 juillet 1 707, reli- gieuse à Périgueux.

DE MILLET. I49

XII. Henri DE Mellet, chevalier, sei^eur, marquis de Neu vic,chevalierde Tordre royal et militaire de Samt« Louis, appelé d^abord le vicomte de Neuvic, naquit au château ae Neuvic, le i o novembre 1 674, et mourut au mémelieu,Ie26novembrei763,âgéde89anseti6jours. II avait épousé, par contrat passé à la cité de Périgueux, le 24 décembre 1 7 1 8, demoiselle Charlotte de Bertin, fille de Jean Bertin, chevalier, seigneur, comte et baron de Bourdeille, Brantôme, des maisons nobles de Périgueux, Badefol, Annesse, la Foucauderie, Bran- seilhe, Frâteaux, etc., conseiller du Roi en ses conseils, maître des requêtes ordinaire de son hôtel, et de dame Lucrèce de Saint-Chamans, et sœur de M. de Bertin, ministre du Roi et secrétaire d^Etat. Elle est morte à Neuvic, le 5 juin i 741, âgée d^environ 34 ans, laissant trois enfants, qui sont :

I ". Louis-Raphaël-Lucrèce de Mellet, oui suit ;

20. Louis-Augustin de Mellet, 'appelé M. de Puy- " depont, servit dans la marine et fut enseigne de vaisseau ; s^étant embarc}ué sur la frégate la Lu comey il mourut à Cadix, le 21 août 1765, des suites de la blessure quUl avait reçue, le 2y juin précédent, à Taffaire de TArrache ; il n^avait pas été marié ;

3®. Charlotte-Lucrèce de Mellet, née le 26 octobre 1737; épousa, par contrat du 23 août 1758, Alexis de Fayara, écuyer, seigneur des Combes, dont elle était veuve, et mère de six enfants, le 23 septembre 1790.

XIII. Louis- Raphaël- Lucrèce de Mellet, chevalier, seigneur, comte de Mellet, seigjneur de Neuvic, Valle- reuil, Puydepont, la Servantie, Sanzelles, le Pru- nier, etc., à Périgueux le 23 janvier 1727 ; fut suc- cessivement colonel à la suite du régiment Dauohin, cavalerie: chcvalierdePordre royal et militaire de âaint- Louis ; cnef de brigade des gardes du corps du Roi de Pologne^ duc de Lorraine, ensuite de ceux du Roi de France ; gouverneur du Perche, Maine et comté de Laval, maréchal des camps et armées du Roi; enfin, lieutenant-général de ses armées, et ^rand-croix de Tordre royal et militaire de Saint-Louis ; il est mort à

1^0 FBRIION.i

Coiifitanç^, le a 3 décembre 1804, âgé de ^^ ans et 1 1 mois.

Il avait épousé, par contrat passé à Paris, le 34 avril 1^63 (le mariage célébré le 3 mai suivant), demoiselle Elizabeth-Mélanie le Daulceur, fille de Martin le Daul- ceur, écuyer, conseiller et secrétaire du Roi, et de dame Antoinette*LouiseMiffnot-de-Montignv; née à Paris, le 14 septembre 17^10, morte à Aix-la-Chapelle, le 3 novembre 1 793, à rage de 47 ans.

De ce mariage sont issus :

i<>. Jean-Louis^ mort en bas âge :

2*. Henri-Louis-Philibert-Midiel de Mellet, co- lonel de Tétat-major général -

3*. Béatrix-Charles-Magdelon de Mellet, colonel- commandant la légion de TAube ; marié le 8 no- vembre ï 802, à Louise-Flavie de Fumel-Mont- ségur : de ce mariage sont issus quatre enfants ;

4®. Marguerite-Mélanie-Stéphanie de Melljet, ma- riée à Auguste-Antoine, marquis d^Aramon ;

b^, Eléonore de Mellet, mariée en premières noces, à Augustin, marauisdela Faye, et en deuxièmes, à M. Pierre de Meyrignac.

Armes : D'azur, à trois ruches d^argent, qui est de Mellet. Ecartelé d'azur, au lion d'or, couronné de gueules, qui est de Fayolle.

FERRON, famille noble et ancienne de Bretagne, qui a donné son nom à la terre de la Ferronnays, située près de Dinan, en Tévéché de Saint-Malo. L'histoire de cette province £ait mention de cette bmille dès Tan 1 1 1 8, tems un Ferron fit des fondations en quelques ab- bayes. EUe a constamment servi nos Rois et les ducs de Bretagne, et elle a produit, dans ces tems reculés, des capitaines d^ommes d'annes et des chevaliers de l'ordre du Roi.

L Jacques Ferron, W. du nom, écuyer, seigneur delaFerronnays,passa larevuedes écuyersavec Jacques de Beaumanoir et autres, le 1 7 janvier 1 356. Il laissa de sa femme, dont on ignore le nom :

FERHOftl. l{l

i^. LouiSySeigneur de la Feironnays^qui a continué la branche aînée de cette maison^ et sur laquelle nous attendons d^autres renseignements ;

2*. Olivier^ qualifié chevalier dans un aveu qui lui fut rendu en 1378;

3*. Jean, chevalier^ ainsi Qualifié, avec Olivier et Geoffroy, ses frères^dansVassociation que firent, en 1379, les seigneurs et gentilshommes bre- tons, pour la garde du droit ducal, en Bretagne ;

4*. Geoffroy Ferron, qui fut du nombre d^unecom* pagnie de dix-neuf chevaliers, oarmi lesquels servaientlessei^eursAmauride(^lisson, Robert de Beaumanoir, Robert de Guitté, etc., etc., lacjuellepassa en revue à Paris, le 27 janvier 1 382, suivant rextrait qui en fut tiré de la chambre des comptes ;

5«. Alain, dont Tarticle suit.

II. Alain Perron, écuyer, seigneur de Boutron, épousa, vers Tan 1400, N.... duVauferrier, fille de Jean du Vauferrier, sieur delà Bassardenne et de Coesplan,et de Jeanne de TAbbaye. De ce mariage sont issus :

I*. Robert Ferron, mort sans lignée; a*. Olivier, dont Tarticle suit.

III. Olivier Ferron. écuyer, seigneur de Beau- cbesne, épousa^ en 144^, Jeanne du Vai, fille de Jean du Val, et de Catherine de Dinan. Il en eut :

IV. Jean Ferron. sieur de Beauchesne et de la Mau- celays,mariéavec Margueritele Bouteiller,avec laquelle il vivait en 1484. Elle le fit père de :

V. Simon Ferron, sieur de Beauchesne, qui vivait en 1 5 1 5, et épousa Catherine DauUy, dont il eut :

YI. Julien Ferron, sieur de Beauchesne, qui vivait en 1 540. Il s^alliaavec Bertranne de Ferré de la Ville«ès- Blanc, tillede Bertrand de Ferré, sieurde la Garays et de la Ville-ès-Blanc,etdePerronnelledu Guémadeuc. Dece mariage sont issus :

I*. Bertrand, dont Tarticle suit ;

2*. François Ferron, seijgneur de Beauchesne, qui

fiit père d'Eustachè Ferron, sieur de Guenart.

Il épousa Héiine de Tremigon, dont il eut :

l52 FERRON.

a. François Ferron, seigneur de Guenart ;

h, Jacques-Pierre Ferron ;

c. René Ferron, seigneur de la Villandon, président en la cnambre des comptes de Bretagne. Il fut maintenu dans sa noblesse d^extraction, conjointement avec François et Jacques, ses frères^ par arrêt du 3o oc- tobre 1 668.

VII. Bertrand Ferron, seigneur duChesne. épousa, I^ au mois de décembre iSSg, Françoise de Saint- Cyr, dame de la Sauvagerie ; 2°. Louise de Botterel de la Ville-Geoffroy. Il laissa de sa première femme : 1°. Guillaume, dont Particle suit : 2®- Bertrand Ferron, sieur de la Sauvagère, qui épousa Susanne de Launay, fille d^ Alain de Lau- nay, seigneur de Langoelian, et de Françoise du Poulpicquct du Halgoet. De ce mariage sont issus :

a. Jean Ferron, sei^eur de la Sauvagère ; h, Gilles Ferron, seigneur des Ourmeaux ;

c, Guillaume Ferron, seigneur de la Ville- guérin ;

d, René Ferron, seigneurs de la Ville-Roger; tous quatre maintenus dans leur noblesse d'extraction, par arrêt de la chambre de la réformation ae Bretagne du 6 mai 1669 ;

e, Pierre Ferron, seiçncur de la Chesnays, maintenu dans sa noblesse d'extraction, par arrêt du 20 mars 1669 ;

/. François Ferron, sieur de Guenart : g, Eustache Ferron, sieur de Pontrion ; tous deux maintenus dans leur noblesse d'extrac- tion, par arrêt du 3o octobre 1668.

VII i. Guillaume Ferron, seigneur du Chesne, épousa, en 1614, Anne Guérin, fille d'Yves Guérin, seigneur du Plessis, et d'Anne Gérard. Il en eut :

I**. Eustache, dont l'article suit;

2®. René Ferron, seigneur de la Bouyère, maintenu dans sa noblesse d'extraction, par arrêt de la chambrede la réformation, du 8 novembre 1 668.

IX. Eustache Ferron, seigneur du Chesne, de la

PERRON. l53

Bouyère et autres lieux, le 22 février 1619, épousa, par contrat du 1 3 mai i 649, passé en la ville de Rennes, devant Berthelot et Mahé, notaires, demoiselle Renée de Lesquen, fille aînée de messire Alain de Lesquen, seigneur de la Villeméneust, la Ville-Aunay et autres lieux, et de feu dame Françoise Ferré. Il plaidait au parlement de Bretagne, contre René Ferron, son ifrôre, en 1 657, ainsi qu'il se voit par un acte du 4 juillet i657, et fut maintenu dans son ancienne noblesse, par arrêt de la chambre de la réformation de Bretagne, du 3o octobre 1668. Il fit son testament le 27 septembre 1670, devant Gouabon, notaire à Dinan, par lequel il nomme tutrice de ses enfants mineurs. Renée de Les- quen, son épouse, avec René Ferron, frère de lui, testateur. Il ne vivait plus le 3 1 décembre 1 670, que sa veuve, par acte passé devant THôtellier et son confrère, notaires en la baronnie de la Hanaudaye, donna pro- curation à René Ferron, son beau-frère, qu'elle qualifie tuteur de leurs enfants, au nombre de quatre, savoir :

I®. Yves-Denis Ferron,écuver, seigneur du Chesne, qui a épousé, en 1 679, damoiseîle Marie de Ser- val. Il nevivaitplus le 27mars 1 723, quesa veuve plaidait contre René Ferron, qui avait été son tuteur. Elle se remaria avec Hyacinthe de Tre- meureuc, seigneur de Léhen. Elle n'eut de son premier mariage qu'Yves-MarieFerron, mort peu après avoir été baptisé ;

2^. Louis- François, dont l'article suit ;

3*. Louis Ferron^ mort avant 1682 ;

40. Marie-Anne Ferron, née le 9 novembre i655.

X. Louis-François Ferron, chevalier, seigneur du Chêne, la Bouyère, la Verrie et autres lieux, le 19 novembre 1661, et baptisé le 16 janvier 1662, en la paroisse de Saint-Solain, évéché de Dol, était encore sous la tutelle de René Ferron, son oncle paternel, le 2 juillet 1 680, ainsi qu'il se voit en un acte passé devant Ruellan.^ notaire à Dinan, par le^el ce tuteur fait remise des titres et papiers de famille, à Yves-Denis Perron, frère aîné de son pupille, qui n'eut qu'un fils, mort peu après sa naissance, comme il a été dit. Louis- François Ferron succéda à ses biens et fournit à la dame de Derval, sa veuve, une déclaration des biens de sa II 14

l54 PERRON.

succession, le 4 avril 1682, devant Ruellan, notaire à Dinan. Il avait épousé : i®. Marie-Nicole Fanigot ; 2®. par contrat du i3 juin 1682, passé en la ville de Rennes, devant Bertin et André, notaires, damoiselle Marie du Bouexic,iille aînée de messire Luc du Bouexic, chevalier, seignenr de la Ferronnaye, de la Grésillo* naye, etc., major du régiment des gentilshommes de révéché de Saint-Malo, et de dame Marie Blohio. Il obtint un jugement, le 22 janvier 1700, au sujet de la succession de son frère aîné, contre sa veuve, qui était alors remariée à messire Hyacinthe deTrémeureuc, sei- gneur de Léhen. Ses enfants furent :

Du premier lit :

!•. Joseph-Julien-Nicolas Ferron, gui fof éman* cipé par lettres de la chancellerie de Rennes, du 20 février 1706; il partagea noblement avec sa belle-mère et ses puînéa, le i*'. août 1720. Il avait épousé, par contrat du 27 septembre 171 9, noble Marie-Agnès Robinault, fille uni- que de Jean Robinault, chevalier, seigneur de la Moblière. et de Marie Ravenel. Il mourut en 1723, sans laisser d^enfants;

Du second lit :

2®. Louis-François Ferron, qui suit ;

3*. Marie-Angélique Ferron, mariée à mesatce

Anne-Nicolas Botherel, seigpeiir de ts Eréxm-

nière, dont son issu» :

a. René-François-Dinan Botherel, seigneur de la Brétonnière, gouverneur de Dinan, etc.

b. Victoire-Hilarion Botherel, reçu chevalier de Malte, en 1759.

XL Louis-François Ferron, II«. du nom, chevalier, seigneur du Chêne, Boutron et autres lieux, le 1 5 septembre 1 698, et baptisé en la paroisse de Saint* Carné , le 20 du même mois , était encore sous la tutelle de sa mère, le i«' août 1720* lorsqu'elle par- tagea pour lui et pour Marie-Angélicjue Ferron, sa sœur, les biens de la succession de leur père, avec Joseph-Julien-Nicolas Ferron, leur frère aînéconsan* guin, devant JoUy, notaire royal à Dinan ; étant de-

PERRON. l55

. venu majeur^ il transigea, par acte du 12 juin 172^., ETec Marie-Angélique Ferron, sa sœur, femme ae messire Anne-Nicolas Botherel, chevalier, seigneur de la Brétonnière, au sujet des successions nobles de leurs père et mère, etdeaéfunt Joseph-Julien Ferron, leur frère aîné, décédé sans hoirs ; il passa encore, avec •uz un acte à ce sujet, le 3 août 1726, devant Perrin, notaire à Broons. 11 épousa, par paaes sous seings- priv^, du 4 septembre 1734, damoiselle Marie- Vic- toire de Lesquen, fille d^écuyer Etienne de Lesquen,et de dame Jeanne-Baptiste de la Vallet-Bordeaux^ seigneur et dame de la Brousse. Il obtint un arrêt du Parlement de Bretagne, le 22 août 1 75o. Lui et sa femme se firent une donation mutuelle de leurs biens, meubles et ac- quêts, par acte du 10 juillet 1752, passé devant Duval, notaire en la baronnie de Beaumanoir. De leur mariage •ont issus quatre enfsmts :

f *. Etienne-François-Marie Ferron, qui suit;

2*. Victor Ferron ;

3^. Louis-René-François Ferron, chevalier, sei- gneur de la Verrie ; lieutenant pour le Roi, au gouvernement de la ville et château de Dinan ; il t £Biit enseigne au régiment de Normandie, infanterie, par brevet du 21 avril 1757 ; lieute- nant, par autre brevet du 20 juillet de la même année ; prit possession de sa lieutenance de Roi, le mardi 0 décembre 1779. 11 avait épousé, par contrat du 9 avril 1771^ demoiselle Henriette de Gennes, dont il a :

a. Louis-Henri Ferron^ à Dinan^ le pre- mier avril 1772;

b. François-Marie Ferron^ à Dinan, le 8 fé- vrier 1775 ;

c. Marie-Etienne Ferron^né à Dinan, le 26 dé- cembre 1776 ; il a épousé, le 27 octobre 1800^ demoiselle Agathe-Marie-Olympe du Foumet. fille d^Annibal-François au Fournet, et de Jeanne-Claire Hermans ;

d. Henri-Malo Ferron, à Dinan, le 16 dé- cembre 1779;

€. Jean-Augustin Ferron, à Dinan, le i5 mars 1787.

t56 PBMtOlf.

XII.Etienne«François*Marie FerroU) chevalier, sei* ^eardu Chêne, la Mancelave, Langevinaye, Boutron et autres lieux ; conseiller nonoraire au parlement de Bretagne, le 5 mars 1736.A obtenu du roi Louis XV, au mois d'octobre 1768, des lettres-patentes, scellées du erand sceau, portant réunion de la justice du fief du bailliage Huart-Mausais, à la haute, moyenne et basse justice de Boutron, qui s^exerçait dans le bourg deCal- lorçuen ; il obtint des lettres de dispense d^âge, le 29 juillet 1 760, pour se faire pourvoir de la charge de conseiller au parlement de Bretagne,au^il a exercée jus*

au^au 23 juin 1784, que le roi Louis XVI, lui accorda es lettres d'honneur, qui furent enregistrées en cette cour le 12 août suivant. Il a épousé : i*. par contrat du 16 avril 1771^ passé au cnâteau delà Houssaye, devant le Gallais, notaire de la juridiction du comté de Couellan, et son confrère, demoiselle Marie-Anne^ Françoise Lamben. fille unique de feu messire Joseph- Jacoues Lambert, chevalier, seigneur de la Houssaye, du Ôlos-Neuf, Fallu et autres lieux; fondateur de réglise et cimetière de. Saint-Maden, et de dame Renée-Vin- cente de la Bintinaye ; 2^. par contrat du i i février 1799, Marie-Thérèse- Ajrmandinede la Vie,nlled'écuyer de Joseph delà Vie, etdedame marquisedes Saint-Gilles. II a eu :

Du premier lit :

i: René«François-Marie Ferron, le 4 mars 1 ^74 ; reçu page de monseigneur le duc d'Or- léans, sur les preuves de sa noblesse, cettifiées par M. Chérin, généalogiste des ordres du Roi, au mois de septembre 1787. Il mourut émigré, le 18 décembre 1792 ;

Du second lit :

2*. Marie- Joseph- Henri Ferron, le 4 mai 1 800,

en la paroisse de Saint-Carné ; 3*. Marie-François- Victor Ferron, le 19 juin

1 801, en la paroisse de Saint-Camé ; 4*.Jo6eph-AdolpheFerron,néle 18 décembre 1802,

en la paroisse de Saint-Camé ; 5*. Armand Charles- Victor Fentm, le 3 août

1804, ^ paroisse de Saint*Camé.

MAIORB DR LA MOTTB. l57

Armes : La branche de la Ferronnays^ ainée de la maison, porte : d^azur à six billettes d^argent ; au chef cousu de gueules, chargé de trois annelets du second

deux léopards. Cimier : une rose.

A^^^^^kAAAAAA^^iA/V>A^r^«/^^

MAIGRE DE LA MOTTE, famille originaire dX)rpterrei Haut-Dauphiné, province eUe réside tacore.

I. Elysé Màigrk, vivant noblement en 1 5 80, épousa, I*. par contrat du premier septembre 1608, Maaelaine d^Aoel. fille de noble Balthazard d^Abel, seigneur de Chevalet; 2^. Lucrèce de Chaix, fille de noble Nicolas de Cbaix, petite-fille de Françoise de Vintimille. Les en&nts d^Élysé furent :

Du premier lit :

i«. André Maigre de la Motte ;

3*. Louis Maigre de la Motte ;

3*. Suzanne Maigre de la Motte, mariée à noble Jacques de Maréchal de la Croix, fils de noble Samuel de Maréchal et de Marguerite d^Eyraud, maison dont a hérité celle des Maigre de la Motte, ainsi que les armes, n^ayant laissé aucune postérité ;

Du second lit : 4* Samson, dant Tartide suit.

IL Samson Maigre i>k la Motte, écuyer, juge delà baronnie d'Orpierre, en 1 667, pour le prince d^Orange, avocat en sa cour; épousa Uranie d'Eyraud Magallon, fille de Jean d^Eyraud Magallon, et de Doucene de Pontis d^Artis, sa première femme ; il en eut :

III. André Maigre de la Motte, qui épousa Cons tance Vial d' Allais, fille de noble Jacques Vial de d^Al lais, seigneur de Bonneval, et de Marguerite Bouffier De ce mariage est issu :

l58 DE GAT Dl PLàNROL;

IV. Jacques Matgrb de la Mom, co-seigneur de labaronnied^OrpierreetTrécIeoux;conseiller,attditear en la chambre des comptes dii Dauphiné, charee gu^il a occupée pendant trente ans; marié avec Marie de Luppe, fille de noble Jean de Luppé, lieutenant de cuirassier, et dame Thérèse deGlasson. De ce mariage sont issus :

lo. Jacques-François Maigre de la Motte de la

Croix, décédé ; 3* Abel-Damaze, dont Tartide suit.

V. Abel-Damaze Maigrb de la Mottb, capitaine d^in&nterie au régiment d'An^oumois, chevalier de Tordre royal et militaire de Saint-Louis, co-seigneur d^Orpierre et Trécleoux ; a été porté sur la liste des émigrés, en 1 791 , et ses biens ont été séquestrés. Il a épousé demoiselle Henriette Planely de la Valette, fille de noble Planely de la Valette , écuyer du Roi , ancien capitaine de dragons, chevalierd^honneur à la chambre des comptes du Dauphiné, et de demoiselle Lucrèce de Gratet du Bouchage, sœur du vicomte du Bouchage, ministre de la marine et des colonies. De ce mariage sont issus :

I®. Oronce Maigre de la Motte, officier dans les dragons de la garde royale; il a suivi Sa Majesté à Gand ;

2®. Arsène Mai^ de la Motte ;

3«. Eusèbe Maiçre delà Motte;

4*. Césarine Maigre de la Motte.

Armes: D^azurà deux tours rangées d^argent, maçon- nées, ouvertes et ajourées de sable, accompagnées de deux croissants du second émail, celui en chef versé ; à la croisette d^or en abîme.

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DE GAY DE PLANHOL, en Auvergne; famille noble et ancienne, originaire de la province du Vélay. Une ancienne tradition de cette famille porte que le roi Saint«Louis accorda, en 1 287, à noble Jean de Gay de

DE GAY DE PLANHOL. I Sg

Plànholf en récompense de ses exploits dans les suerres d^outre-mer contre les infidèles, la terre de Planhol, située en Vélay.

Les titres de cette maison ayant été dispersés ou brûlés dans les çuerres de religion^ et par Peffet de sa transla- tion du Vélay en Auvergne, et encore par la funeste révolution ^ue nous venons d^prouver, on ne peut éta- blir sa filiation suivie que depuis deux siècles, quoiqu^il soit certain que sa noblesse remonte bien au-delà.

I. Noble Claude de Gay de Planhol, capitaine de cent hoinmesd^armesau régiment de Salinis, infanterie, par commission du 12 juin 1645. Ses enfants furent :

!•. Robert de Gay de Planhol, dont l'article suit;

2^. Marie de Gay de Planhol, mariée avant le 10 janvier 1680 (acte reçu par Maréchal, notaire), avec Jean Fromond, époque de la transaction qu^elle passa avec Robert de Gay de Planhol, son frère.

II. Noble Robert de Gay de Planhol, dit de la Blache, écuyer, lieutenant, ensuite capitaine de cava- lerie au régiment Royal- Roussillon, tué à la bataille

* de Fleurus, avait épousé, par contrat du 3oaoût 1660, reçu par Gérault, notaire royal, Françoise de la Roche- neu^y, et avait testé devant Roche, notaire royal, le 27 mai 1690, en faveur de Charles, son fils, qui suit :

III. Noble Charles de Gay de Planhol, écuyer, cadet gentilhomme, fut pourvu d'une sous-lieutenance^ ensuite d'une compagnie au régiment de Picardie, ainsi

Ju'il appert par un certificat de service, du gouverneur eu citadelle de Besançon, du 5 février 1689, épousa, par contrat du 25 février 1 60 1 , reçu par Brumard, no- taire royal, Marguerite de Miremont: il passa une obli- Ktion devant Manton, notaire, le 18 mars 1695, avec nacede Montbrac, et transigea, par acte du 23 mars 1^999 reçu par Trévy, notaire royal, en qualité d'hé- ritier de Robert de (îay de Planhol, son père, avec les dames religieuses de Notre-Dame du Puy. Il eut de son mariage :

IV. Noble Louif db Gay db Planhol, cbevalieri

l6o DB GAY DR PLANHOX^

le 1 2 mai 1 693. capitaine de cavalerie, par commission du 34 mai i jSô. Il passa une transaction devant Shom- bard, notaire à Annonay. le i 3 novembre 1724. Il servit d^abord en qualité de cornette de cavalerie, en- suite dans la compagnie des gendarmes de la ^urdedu Roif ayant servi Tespace de quinze ans, suivant le certificat de M. le prince de Ronan^ il fut obli^ de se retirer du service, à cause des blessures qu^il avait reçues à la bataille de Dettingen. Le Roi lui fit don, par lettres du 24 juillet 1 738 , du droit de retrait féodal ae la terre et baronniede Sakuii. Il est dit dans ces mêmes lettres- patentes : c VoulmU graiiAer, H konorMemeni traiter 1$ » iieur Louis de Goy de Planhol^ centaine de eoMlerie, » gendarme de notre garde, etc., etc. » Il fit ses preuves de noblesse devant M. d^Hozier, juged^armesde France, le 3o jain 1727, et a été reconnu noble par sentence con* tradictoire de Fintendance du Lanj;uedoc, rendue en sa &veur, contre le fermier des domaines , le 23 mai 1 738 ; et a fait son testament olographe devant Branche, no- taire royal, le premier oaobre 1750. Il avait épousé: I <». par acte du 1 3 mai 1 7 1 9, reçu par Jacauet , notaire ropd au Puy, demoiselle Marie-Tnérèse d^Exbrayat de Prenlas ; 2^. par acte du 2 1 juillet 1 7J.9. reçu par Bonfils, notaire à Issoire, Marie-Catherine ae la Kochelambert, fille de Claude, comte de la Rochelambert, seimeur du * Fieux, la Valette, Vinzelle et Montfort, et ae Char- lotte de Bcauverger de Mpntgon, sa seconde femme. Set enfants furent :

Duj^emier lit :

I ^. Pierre de Gay de Planhol, chevalier, capitaine d^inianterie au régiment de Custines, ci-devant NoaiUes, en 1741, et qui mourut immédiate- ment après le siège de Berg-op-Zoom, après avoir acheté sa compagnie et l^avoir renouvelée deux fois ;

2«. Marguerite-Thérèse de Gay de Planhol, elle avait tait ses preuves le 3o juin 1727, par devant M. d^Hozier, pour être admise dans la maison royale de Saint-Cyr, et fut mariée à Jean de Bor- deil, chevalier, sei^eur de Cousanier, par acte reçu oar Genny^ notaire royal à Saint-Qennain- Lemonm, le 9 lanvier 1760;

DE OAY DE FLANHOL. ' l6l

ê

Du second lit :

3«. Claude^Louis, dont Farticle suit ; 4«. Charlotte de Gay de Planhol * >•. Anne-Françoise de Gay de Pknhol : 6*. Charlotte de Gay de Planhol, mariée à Jean- François de Pilacot, seigneur de la Prias et de Salèdes; 7*. Autre Charlotte de Gav de Planhol^ mariée à M. Roche des Escures, écuyer du Roi.

V. Claude-Louis de Gay de Planhol, chevalier, sei-

Seur de Salsuit^ Censac, Rybeyre, Couteuge et la lasotte, page du Roi, épousa, par acte du 17 fé- vrier 1 772, dame Marie de Laurie d^Explost. Sa no» blesse mt reconnue par M. de Balainvilliers, intendant de la province d*Auvergne,le4novembrei756. Il laissa de son mariage :

I ^. Pierre-Louis de Gay de Planhol, dont Partide

suit; 2^. Catherine de Gay de Planhol ; 3^. Autre Catherine de Gay de Planhol, mariée à

M. Jacques la Chassai^nedeSereys^paracie reçu

par Branche, le 3 1 juillet 1 802.

VI. Noble Louis de Gay de Planhol, reconnu fils de Claude-Louis de Gay de Planhol, par testament du 20 mars 1 782, reçu par Fabre, notaire royal à Poul- haguet, i)é le 5 août 1 776, épousa, le 2 1 avril 1 806, par acte reçu par Vigouraux, notaire à Malempise, de- moiselle Agnès-Elisabeth de Molen de la Vernède de Saint- Poney. Il a eu de ce mariage :

t •.Alfred- Pierre- Louisde Gay de Planhol de Salsuit

le 7 juin 1 807 ; !•. Anatol-Marc-Louis de Gay de Planhol, le

8 décembre 1808.

Armes : D^azur, au lion d^or. adexiré d^ne étoile du même ; à la divise d^argent, chargée de trois étoiles de gueules. Couronne de comte.

i|;â»'.

l6» DB LA QAXÙM ÙE CBAMBONAS.

AAA^^^A^^^^V^M^M^^kAAA^^AM

DE LA GARDE DE CHAMBONAS (i), maison des plus anciennes et des plus distinguées de la province de Languedoc, .où elle réside encore de nos jours. Elle tire son nom de la terre et seigneurie de la Garde- Guérin, en Gévaudan, au diocèse de Mende.

Les histoires de cette province^ ses archives et ses monuments publics attestent^ à la fois, le lustre et la haute antiquité de cette maison qui paraît, aux époques les plus reculées, aux ran^ des maisons d^ancienne che- valerie et des barons. Mais les guerresciviles et de reli- S'on, dont le Languedoc fut pendant si long-temsle éâtre ; le pillage et Pincendie qui résultaient si fré« auemment de ces guerres cruelles, ayant dispersé ou étruit la plupart des terriers de familles, des archives etcartulaires des abbayes, on n^a pu remonter la filiation suivie des seigneurs de la Garde ae ChambonaSjavL'ddk de la fin du douzième siècle. Ces désordres ont porté dans les diverses branches des maisons, une telle confu- sion dans les titres, qu^une grande partie existe sans connaître authentiquement leur deçré de parenté. La ' maison de la Gar^es^est divisée en plusieurs branches, dont deux distinaives, celle de la Garde-Chambonas^ et celle de la Garde deMalbosc^ également distinguées par leurs alliances et leurs possessions; mais, quoique ces deux branches aient été maintenues dans le même tems et en la même province, dans les mêmes nom et armes, comme on a pu jusqu^à présent trouver Pacte iden- tique et conjonctif qui lie ces deux branches, nous nous bornerons à mentionner celle des seigneurs de Cham- bonas, Paînée de cette maison, dont on a une connais- sance directe jusqu^à nos jours.

Arnauld de la uarde, cnevalier, souscrivit, en 1 1 52, avec Guillaume de Randon, Rostaing de Carbonnières,

(i) La seigneurie de Chambonas, possédée par cete maison avant le treizième siècle, est située au diocèse d'Uzès, généralité de Montpellier, sur la rivière du Chassezac, qui va tomber dans TArdèche, à 8 lieues nord-ouest d'Uzès. On y compte 248 feux.

DE LA GARDE DR CHAMBONAS. l63

PierredeSolommiac,Pons-de-risle,PierredeMcrcœur, Bertrand de Saint-Julien et autres seigneurs, Tacte de donation entre-vifs, faite à Bernard Aton, vicomte de Nîmes et de Béziers,par Pagane, sa sœur, decequ^eUe pouvait prétendre deia succession paternelle.

Bernard, Gaillard et Bertrand de la Garde rendirent hommage à Raymond VI, comte de Toulouse, pour la bastide de Montsalzat nouvellement bâtie, le lo juin 1233, en présence de Bernard, comte Commingetf.

I. Raymond de la Garde, chevalier, seigneur de la Garde-uuérin, est mentionné dans un acte de vente qu^il fit à Bertrand de Molette, le i8 des calendes du mois de janvier i23^, de plusieurs censives et autres droits, devant Jean u...., notaire. Il eut pour fils :

I®. Thomas, dont Particle suit ;

2<>. Pons de la Garde, qualifié gentilhomme du diocèse d^Uzès, qui servit au siéee de Giroûne, dans les troupes françaises, en i285. Ce seigneur tenait incontestablement un rang distin^e dans Parmée, et devait avoir une fortune considérable, car ayant été taxé à une somme envers le roi d^Aragon, pour certains dommages qu^il avait causés, il fut. dispensé de cette restitution par le cardinal-légat, à condition quMl emploierait la moitié de cette somme à la conquête du royaume d'Aragon ;

3^. Gaucelin de la Garde, doyen de relise de Brioude, en 1 275 et 1 285; élu évéque de Lodève, en 1292. IlhttnomméàPévéchéde Maguelonne, par le pape Boniface VI 1 1, au mois d^août 1 296.

II. Thomas de la Garde, seigneur de la Garde- Guérin, passa une transaction, le 12 des calendes de novembre 1298, avec Barthélemi de Molette, co-sei- meur de la Garde-Guérin, par lequel il céda audit Barthélemi la part des péages et carteli^es qu'il avait au lieu de la Garde. A cet acte reçu par Jean Arnal, no- taire, assista Odillon de Guérin de Châteauneuf, IIP. du nom, damoiseau, baron du Toumel. Thomas eut pour fils :

1 0. Gilbert, dont Tarticle suit ;

164 l'A 6ARDB DB CHAKBOIfAt.

2* Pons de la Garde, élu éyêaue de Meiide: en 1 375, qui en cette qualité, pr&ida les trois Àati du Gévaudan, au mois de juillet 1 378, conYO- auës pour moyenner la paix avec les Anglais. Il demeura en possession de cet évéché jusqu'en 1 387, que Jean d^Armi^nac lui succéda.

ni. Gilbert dk la Gardb, chevalier^ seigneur de la Garde-^érin etdeChambonas, épousa^ vers Tan 1 3 70, Gabrielle de Châteauneuf, fille d^Odillon de Guoin de Châteauneuf, IV*. du nom, seigneur et baron du Toumel, et dTolande de Simiane. De ce mariage est

IV. Gaucelin, aliàs Jausselin db la Gardb, cfae» vaKer, seigneur de la Garde-Guérin et de Cbambonas, qui fut décnargédu sub«idequeleRoi levaàroccasion du mariaffe d^Efisabeth de France, sa fille, avec le roi d^ Angleterre, par lettres du 38 mars iSgS (v. st.). On voit que le Languedoc paya la somme de quatre-vingt mille francs d*or, pour sa part de cette imposition, par des lettres que les élus du diocèse de Mende, dbnnèrent, le aôfévrier 1 396, en faveur dudit Jausselin delà Garde, seigneur de CHambonas et de la Garde-Guérin, par les- quelles ils le déclarent exempt d^ contribuer, attendu son ancienne noblesse. Il épousa Philippe de Molette, fille de Jean de Molene, I*'. du nom, damoiseau, sei- gneur de Moraneiès, co-seimeur de la Garde-Guérin, et de Jeanne de Pejrrbesse. il eut pour fils :

V. Pierre db la Garde, damoiseau, seigneur de Chambonas, qui épousa, le 14 avril 1455, Catherine de Fraissinety et fit son testament le 7 septembre 1477. Il eut de ce mariage :

VI. Raymond de la Garde, II*. du nom, seigneur de ChamDonas et du Bouchet, qui succéda à son père, en 1477. Il épousa Catherine de Carteville,dom il eut :

VII. Baptiste db la Gardb, seigneur de Chambonas, qui rendit nommase de sa seigneurie de Chambonas, le 38 oaobre i533. Il avait épousé, vers Tan i53o,Sim- moned^Hérail, fille de Jean d^Hérail,seigneur( et d^Honorade de TEstang. Il eut pour fils :

DS LA GARDK D5 CHAM90NAS. l65

VIII. Noël DELA Garde, écuyer, seigneur de Cham- bonas et du Bouchet, qui épousa, par contrat du p juin i547, Louise de Chaste! de Condres, fille d^Antome de Chastel, IIP. du nom, seigneur de Condres, et d'An- toinettede Beaune. Il fitson testament retenu par JuUian, notaire à Lanas, enVivarais, le 12 novembre 1567. ^^ laissa :

lo. Henri, dont Particle suit;

2^ Antoine de la Garde, seimeur du Boucbet, qui épousa, le 5 juin i585, Catherine de Jaurand, fille de Jean de Jaurand, seigneur du Vilar, et de Jeanne de Vilaret ; étant veuve, elle transigea le 14 octobre 1 597,. tant pour elle que pour ses enfants, avec Henri^ de la Garde, seigneur de Chambonas, au sujet des biens de Noël de la Garde, et testa le 3o mars 1624. De leur mariage sont issus :

a. Jérôme c^e la Garde, seigneur du Vilar, qui épousa, le 18 août 1624, AnneBlachère, et fut maintenu, le 17 mars 1670, par M. de Bezons, intendant du Languedoc ;

b. Antoine de la Garde.

3». Noël de la Garde ;

40. Balthazard de la Garde ; *

5*. Pierre de la Garde ;

6^, Jacqueline de la Garde ;

7«. Françoise de la Garde ;

IX. Henri de la Garde, chevalier, seigneur de Chambonas, de Planchamp, de Cornillon, de Serres ^ autres lieux, chevalier de Tordre du Roi, épousa, i*. |)ar contrat du 24 juillet 1 577, Louise de Borne, fille de Pierre de Borne, seigneur de Ligonniers et de Beaumefort, et de Louise Audibert de la Farelle ; ^^. Gabrielle de Molette de Morangiès, fille de Claude de Molette, I*^ du nom^ chevalier, seigneur de Mo- rangiès, co-seigneur de la Garde-Guérin, ambassadeur à la Porte Ottomane, chevalier de Tordre du Roi, et de Françoise de Grimoard du Boure de Grisac ; il testa le a6 septembre 1608. Ses enfants furent :

Du premier lit :

I*. Jacques^ dom rèrtick smx ;

r66 DE LA GARDE DE CHAMBONAS.

Du second lit :

2®. Antoine, qui fonde la seconde branche rap- portée en son rang.

X. Jacques de la Garde, seigneur des Poujols, est qualifié filsaîné d^Henri de la Garde, seigneur de Cham- bonas, et de Louise de Borne, sa première femme, dans son contrat de mariage avec Catnerine de Roche, du 5 février 1 606, reçu par Borbal et Faget, notaires ; il testa devant ce premier, le 22 avril lôdfs, à Saint-Jean-de Pourcharesses^ et eut pour fils :

XI. Paul DE LA Garde, seigneur des Poujols, de la Chaze, etc.^ marié, par contrat du 28 décembre 1 644, reçu par Barthélemi, notaire à Payssac^ et Rochier, no- taire à Langogne, avec Marie de Florit de la Tour. Il testa le 17 décembre 1694^ ^^ faveur de Jean- Louis, son fils aîné, qui suit :

XII. Jean-Louis DE la Garde, seigneur des Poujols, le 26 décembre 1645, marié, par contrat du 1 8 juillet 1702, reçu par Martin, notaire de Chaslades, en Gé- vaudan, avec Anne de la Croix de Castries, dont est issu :

XIII. Louis-Charles de la Garde des Poujols de Chambonas, chevalier, seigneur des Poujols, le 4 avril 1704, marié, par contrat du 2 août 1747^ reçu par Derozilles, notaire de la ville des Vans, avec Jeanne- Françoise de Bourzes, dont sont issus :

i«. Louis-Joseph, dont l'article suit ;

2<^. Louis-Scipion, chevalier de la Garde, tué à

redoute de Warbourg,au siège de Cassel , en 1 760; 3**. Augustin de la Gardé, décédé aux Isles ; 4P. Alexis de la Garde^ mort sans alliance ; 5^. Anne de la Garde, mariée à N.... du Roure; ô"*. Césariette-Ursule de la Garde, religieuse, exis*

tante.

XIV. Louis-Joseph de la Garde des Poujols- Chambonas, chevalier, seigneur des Poujols, capitaine au régimentde Montpellier,lieutenant-colonel,en 1 792; colonel à dater du 5 août 1 807, chevalier de Tordre royal et militaire de Saint-Louis; est entré au aervice en 1 75 1 ,

DR LA GARDE DE CHAMBOKAS. 167

et a continué ses services jusqu'au premier octobre 1 8 14, époque de sa retraite. A tait les campagnes de Hanovre, en 1757 et 1758, comme volontaire dans le régiment de Condé, infanterie, et en 1762, comme capitaine- volon- tairedansleschasseursdePétat-majorauxordresdubaron deBon;s^etttnnrvéàla bataille d^Hastembeck, sous le maréchal d'Estrées,en 17 5?; à celle deRosback^la même année ; à Pattaque de Zelï, à la bataille de Crewelt, en 1 758 ; a fait les campagnes de Pémigration dans Parmée des princes,en Qualité de brigadier dans la seconde com-

f>agnie noble d^ordonnance, ayant émigré en 1 79 1. Au icenciement de ce corps, il a continué ses services, d'abord dans le corps d'Âllonville, et au licenciement de ce dernier corps, comme commandant de deux com- pagnies d'émigrés français, formées à Guernesey, par commission du gouvernement anglais. Il a épousé, i ^. par contrat du 14 novembre I75q, reçu par Goudet, notaire de la ville de Gap, Angéliaue du Sceau de la Croix ; 2''. Marie-Anne Martel, fille de Jean-Louis Martel, et de Marie Chambon ; 3*. Marie-Madelaine Kladt, fille de feu messire N.... Kladt, général, com- mandant à DusseldorfT, et de dame Ann&-Réfipne de Richmann. Il a éxéwAm%ma état^da Languedoc, en qualité d'envoyé de la baronnie de Saint-Félix, et y a pris séance après ses preuves faites devant les commis- saires des états, présidés par l'archevêque de Toulouse, prhnat de Nar bonne, suivant la- délibération fiûte à ce sujet, le dimanche 2 décembre 1770. Il a été maintenu dans son ancienne extraction^ par jugement de la cour des comptes de Montpellier, du 20 décembre 1773, dans lequel se trouve relatée sa filiation^ depuis Noél de la Garde, seigneur de Chambonas, son cinquième aïeul. Il a eu pour enfants :

Du premier Ht :

I \ François de la Gardedes Poujols de Chambonas, élevé à Pécole royale militaire de Paris^ieutenant au régnent d'Auvergne, inknterie, mort à la Louisiane, sans alliance :

2^. Viaoire delà Garde des Poujols de Chambonas, mariée, i^. à N.... du Sceau de la Croix ; 2\ avec M. Bouco;

3^ Césariette-Uraule de la Garde des Poujols de

l68 M LA GARDB DE CHAMBOHAS

Chambonas,religIeuseà Fontevrault, morte Tic- time d^un jugement révolutionnaire, à Fontai- nebleau;

Du second Ht :

4*. Louis-Frédéric- Auguste^comte de la Garde des PoujolsdeChambonas, qui aétéfait offîciersurle champ de bataille, en 1S09 ;

Du troisième lit :

5^. Louis-François-Joseph de la Garde des Poujols de Chambonas, appelé le vicomte de la Garde, mousquetaire du Roi, aujourd'hui, lieutenant dans la légion du Cantal.

SECONDS BRANCHE.

Marquis de Chambonas.

X. Antoine de la Garde, chevalier, seigneur de Chambonas et de CorniUon, second fils de Henri de la Garde, seieneur de Chambonas, et de Gabrielle de Molette de Morangiès, sa seconde femme, fut ^ntil- homme ordinaire de la chambre du Roi par provisions du 3 février 1 643. Testa le 27 juin 1 63/, et titun codi- cille le 2 mars 1654. Il avait épousé, par contrat du 19 août 162^, Charlotte delà Baume-Suze, troisième fille de Rostamg de la Baume, comte de Suzeet de Roche- fort, seigneur d^Eyrieu et de Montfrin, bailli des quatre bailliages du Dauphiné, maréchal des camps et armées du Roi^ et de Càtnerine deGrolée, sa seconde femme. Il eut entr^autres enfants :

I *. Louis-François de la Garde, marquis de Cham* bonas,lieutenantdeRoi en Languedoc, baron de Saint-Jean de Pourcharesse, seigneur de Comil- lon, Sausin, Monolgues, Serre et Jangons, qui servit d^abord en qualité d^enseigne dans la com-

Sagnie d^ordonnancedu duc d^Orléans,parbrevet u 1 2 juin 1 65 1. Il épousa, par contratdu 24 Jan- vier I o5Q,Louise-ClaudeaeChaumejeandeFou- rilles. Il Tut maintenu daiis son ancienne extrac- tion par jugement de M. de Bezons, intendant du Languedoc, du 9 novembre 1 668. La seigneurie

DE GàRDB de GHAMBOKAS. 169

de Chambonas fut érigée, en sa faveur, en mar- quisat par lettres du mois d'avril i683, enregis- trées au parlement et en la chambre des comptes du Languedoc. Il mourut sans postérité ; 2®. Charles de la Garde, comte de Saint-Thomé, seîgneurdeCornillon,qui s'établit en Bourgogne et mourut en 1686. 11 avait épousé: i®. Françoise de Vaësc, dame de Saint-Thomé, fille de Nico- las de Vaësc, seigneur de Saint-Thomé, et de Françoise de I.érisse, sa seconde femme,et veuve deGuillaume d'Hautefort de Lestrange, seigneur du Theil; Marie- Victoire de Rochefortd'Ally, née en 1660, fille de Claude de Rochefortd'Ally, comte de Saint-Point et de Monferrant, baron de Senaret, au diocèse de Mende, seigneur de Saint-Chely, de Laval, etc., etc., chevalier de Tordre du Koi, lieutenant-colonel du régiment de Conti, gouverneur de Saint-Jean de Lône, et d'Anne de Lucinge des Alimes. De ce mariage sont issus :

A. N.... dit le comte de Saint-Thomé, marié en secondes noces à N.... de Montmorillon, dont un fils, appelé le comte de Chambonas, enseigne des gardes-françaises, marié, en ï 751, avec N.... de Cheiladet, en Auvergne, dont trois filles :

a. N.... de la Garde de Saint-Thomé, ma- riée à M. de Lastic, chef de brigade des gardes du corps du Roi, maréchal de camp ;

J. N.... delà Garde de Saint-Thomé, ma- riée à N.... comte de la Rodde ;

c. N.... de Chambonas, mariée à M. le marquis de Balathier-Lantage ;

Jî. N...., prévôt du chapitre de Brioude;

3». Henri-Joseph, dont l'article suit ;

40. Charles-Antoine, évêaue et seigneur de Lodève,

Îui reçut hommage, le ^o avril 1688, de Gabriel 'abre, seigneur de la Tude et de Madières, à cause d'un fiefmouvant de l'église de Lodève. Il fut nommé à l'évêché de Viviers, le 14 octobre 1690. II. i5

170 DR LA GARDE DB CHAMB0NA8.

5^. Françoise delaGarde,mariéeà Henri deSnarez, d'une ancienne maison originaired^Espa^e, fils d^Henri de Suarez, et de Marie de Massilîen.

XL Henri-Joseph de la Garde, comte de Cham- bonas, baron des états du Languedoc, lieutenant-capi- taine au régiment des gardes-françaises, nommé, en 1706, premier gentilhomme de la chambre du duc du Maine, chevalier de Tordre royal et militaire de Saint- Louis, lieutenant de Roi de la province de Languedoc, mort le 3i août 1729, avait épousé, le 5 avril i6g5, Marie-Charlotte de Fontangesd^Auberooue, damed^hon- neur de la duchesse du Maine, morte à Sceaux, le 7 juil- let 1738. Il eut pour fils :

Xn. Scîpion- Louis-Joseph de la Garde, I•^ du nom, marquis de Chambonas, baron de Saint-Félix et des états du Languedoc, lieutenant de Roi de cette pro- vince, mort le 27 février 1765. Après avoir servi un an dans les mousquetaires, il obtint, le 3i janvier 1720, une commission de capitaine réformé, à la suite du ré- giment de Bougard, et passa dans le réjgiment de Tu- renne le 28 mai 1724. Il fiit ensuite enseigne de la com- pagnie des gendarmes de la garde, par brevet du i o mai 1726, avec rang de mestre de camp de cavalerie, par commission du même jour; devint lieutenant de Roi du Languedoc, à la mort de son père, en 1729, et se dé- mit de la charge d'enseigne des gendarmes au mois de décembre 1731. Colonel-lieutenant du régiment d^n- fanterie du Maine (depuis Eu), par commission du 1 1 juillet 1 734, il le joignit à Tarmée d'Italie, et le com- manda à la bataille de Guastalla, et à la même armée jusqu'à la paix; à la bataille de Dettingen, en 1743. Bri- gadier par brevet du 2 mai 1 744, il servit à 1 armée de Flandre, commandée par le maréchal-de Saxe pendant cette campagne. Il était au siège de Tournay, à la ba- taille de Fontenoy, au siège d 'Ostende, oti il fut nom- mé pour commander en 1745. Il se démit du régi- ment d'Eu au mois de février 1746, et commanda Bruges^ sous les officiers généraux, jusqu^à la paix de i^4&. Il avait épousé: !•. le 22 mars 1722^ Marie-Hia- cinthe, princesse de Ligne, fille de Procope-Hyacinthe de Ligne, prince du Saint-Empire, marquis ae Moy,

DAUCHEL. 171

brigadier des armées du Roi, et d^ Anne-Catherine de Broglie; 2®. N... de Grimoard Beauvoir du Roure, fille deLouis-Claude-Scipion de Grimoard Beauvoir, comte du Roure , marquis de Grisac , lieutenant-général des armées du Roi , et de Marie-Antoinette- Victoire de Gontaut-Biron. Il a eu :

Du premier lU :

i«. Melchîor-Charles-Scipion , mort le 7 juillet 1782, à l'âge de huit ans ;

Du second lit :

2*. Scipion- Louis- Joseph , dont Tarticle suit ; 3®. Un autre fils.

XIII. Sciçion-Louis-Ioseph de la Garde, II® du nom, marquis de Chambonas, fut nommé ministre des affaires étrangères , le 17 juin 1792 , et se retira de ce ministère le premier août de la même année.

Armes: D'azur, au chef d'argent.

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DAUCHEL, famille ancienne, originaire des Pays- Bas , et fixée en Artois , depuis la fin du Six-septième siècle , elle a servi successivement les rois d'Aragon, de Castille, d'Espagne, les archiducs d'Autriche, les ducs de Bourgogne et eniin les rois de France, sous la domi- nation desquels la province d'Artois est passée alterna- tivement.

I. Louis Daughel, écuyer, seigneur d'Enquin, vi- comte de la Palme, ainsi qualifié dans divers actes de l'an 1 58i, eut pour fils : . ^ .

II. Robert Daughel^ écuyer . vicomte de la Palme,

3ui fyt tué en combattant pour le service de l'empereur ^Allemagne. Ses enfants furent :

!•. Bernardin, dont l'article suit; 2*. Robert Dauchel, vivant en 1678.

III. Bernard! n Dauchel, écuyer, vicomtedela Palme,

IJl DE LA BUB.

à Malines, en 1640, vint, avec Robert, son frère « se fixer en Artois, peu d'annjées ajprèsque les viUesd' Aife et de Saint-Omer furent cédées à Louis XI V^ en 1^78, par le traité de Nimègue. Il fut père de :

IV. Jacques-Joseph Dauchkl , écuyer, vicomte de la

Palme, lequel fut père de :

^'V. Philippe- Amable-Germain Dauchel, écuyer, vi- comte de la Palme , allié avec noble dame Maaetaine- Louise-Antoinette de Mansel. Leurs enfants furent :

i^. Philippe-Antoîne-Joseph-César, qui suit; 2*». Henri-Louis«-Nicolas Dauchel ; 3^. Herman-Amable-Jean Daucbel.

VL Philippe-Antoine-Joseph-César Dauchbl, vi- comte de la Palme, en ^ySiy est entré pase du roi Lpuis XV, en sa grande écurie, eu 1 766 ; a été brigadier des gardes du corps de Monsieur, aujourd'hui Sa Ma- jesté Louis XVIIi, était, en cette qualité, de service, en 1789, et a été témoin des premières horreurs com- mises h Versailles. Il vit sans postérité.

Cette famille a formé des alliances avec celles de Gui- selin, de Chambly, de la Postolle, de Brandt, de Pon- tîeure. de JBerlaëre, de Mansel, d'Artois, de Poîx, de Pouvillon, àc, etc.

Armes : D'or, à cinq losanges de sable en bande. Couronne de vicomte. Supports : deux lévriers.

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DE LA RUE, à Paris, originaire de l'Isle de France.

i. Louis DE LA Rue, écuyer, le 21 novembre 176^^ conseiller secrétaire du Roi, maison et couronne ae France et de ses finances, épousa Marie<Marguerite Sauvage, par acte passé devant Quvray, notaire à Paris, le 22 juillet 1700. De ce mariage sont issus :

I®. Pierre- Louis, dont l'article suit ; 2\ Jean*Toussaittt de Ja Rue ;

3*. André«Marie de la Rue ; 4*. Augustin^-Joseph de la Rue ; 5**. Marie-Marthe de la Rue ; 6**. Jeanne-Angélique de la Rue ; 7**. Elisabeth ae la Rue ; 8'. Anne-Thérèse de la Rue ; 9®. Adrienne-Charlotte de la Rue ; 10^. Amable-Dorothée de la Rue.

II. Pierre- Louis de la Rue, écuyer, payeurdes rentes, le 8 décembre 1702, paroisse Saint-Leu-Saint-Gilles, épousa Marie le Gras, par contrat passé devant Doyen, notaire, le 19 novembre 1725, sur la paroisse Saint- Germain-PAuxer/rois. II en eut sept entants :

I®. André-Philippe, dont l'article suit ; 2". Amable-Toussaint de la Rue ; 3". Marie-Geneviève de la Rue ; 4®. Anne-Thérèse de la Rue; 5<>. Anne-Marie-Henriette de la Rue ; 6*. Agathe-Madelaine de la Rue ; 7®. Amadore-Thérèse de la Rue.

III. André-Philippe de la Rue, écuyer, payeur des rentes, le 25 juillet 1727^ paroisse Samt-Nicolas-des- Champs^ épousa Henriette- Adélaïde Thevenin, par acte devant Fournier, notaire, le 1 1 janvier 1 764, et suivant Pacte de célébration de mariage, du 1 3 février suivant, paroisse Saint- Roch. De ce mariage sont issus quatre enfants, entr'autres :

I®. André-Toussaint, dont Partide suit ; 2^. Adélaïde-Julie de la Rue.

IV. A.adré-Toussaint de la Rue, écuyer, capitaine d^infanterie, membre du collège électoral du départe- ment de la Seine « membre du èonseil-général du même département , ex-adjoint au maire du arron- dissement de la ville de Paris, lieutenant-colonel de la 8* légion de la garde nationale de cette ville, adminis- trateur des contributions indirectes, chevalier de la Légion-d'Honneur, le premier novembre 1768, pa- roisse Saint-Sauveur, a épousé Amélie-Eugénie Caron de Beaumarchais, par acte passé devant Bertet, notaire, le 26 messidor an 4 (ou 4 juillet 1796)* Le mariage a

174 DELANCRAU.

été publié au 2* arrondissement municipal de la ville de Pans, acte de célébration, du 18 juillet 1796, à Téglise Saint-Laurent. Leurs enfants sont :

10. Charles-Edouard de la Rue, écuyer, le 9 oc- tobre 1799 ;

2». Alfred-Henri de la Rue, écuyer, le 24 mars i8o3:

30. Adélaïde-Amélie-Palmire de la Rue , née le 8 juillet 1797, mariée à Jean-Jacques-Eu^ne Poncet, cbefd^escadron, chevalier de la Légion- d'Honneur.

Armes : D'azur, au chevron d'or, accompagné de trois têtes d^aiçle d'argent. Couronne de comte. Supports : deux lévriers.

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DE LANCRAU, famille ancienne de l'Anjou, qui tire son nom de la terre de Lancrau, située dans la pa- roisse de Champtocé.

I. Pierre de Lancrau, écuyer, seigneur dudit lieu, fait son offre de foi et hommage pour le fief de Milandre, dépendant de sadite terre deXancrau, au seigneur ba- ron de Bescon, en 1 386, et déclare avoir pour raison dudit fief, une paire d'éperons d'argent doré. On croit qu'il épousa N .... de Thucé, dame de Boisragot, dans la paroisse de Cossé-Lonvoisien. Il eut pour fils :

II. Girard de Lancrau, I«' du nom, seigneur dudit lieu, de la Saudraye et du Boisragot, qui fit un aveu et dénombrement à la baronnie de Bescon^ en 1 43 8 . Il avait épousé Mathurine de Brie-Serrant. Leurs enfants furent :

i». Jean, dont l'article suit ; 2^, Yvonnet, qui fonde la seconde branche ^ rap- portée ci-après.

III. Jean de Lancrau, écuyer, seigneur dudit lieu, épousa Guillemine de la Chesnaye. Il eut de ce mariage :

Girard, dont l'article suit;

DE LàNCRAU. 175

2^. Thienone, mariée: r*. à JeanGastinel, seigneur de Pontvien ; 2*. à Jean de Scépaux ;

3°, Marie de Lancrau, mariée à Jean de Saint- Hiiaire, écuyer.

IV. Girard de Lancrau, !!•. du nom, écuyer, sei- gneur de Lancrau, épousa: i». Jeanne de Saint-Hilaire; 2**. Jeanne de Marne. Ses enfants furent :

Du premier lit :

i<>. François de Lancrau, qui épousa Gillon de Brie, dont il eut :

a. François de Lancrau, qui vendit, en 1 52o, la terre de Lancrau, et mourut sans posté- rité;

b, Claudine de Lancrau, mariée à Clauded^An- digné, écuyer ;

2*. René, dont Tarticle suit ;

3*. Louis de Lancrau, mort sans hoirs.

V. René DE Lancrau, écuyer, épousa Marie Thoreau, fîllede N... deThoreau, seigneur de la Roche-Thoreau, dont il eut :

i®. Claude, dont l'article suit ; 2*. Jean de Lancrau, mort sans enfants de Renée de Percault, sa femme.

VI. Claude de Lancrau, écuyer, épousa Renée de Maczon, dont il laissa :

i**. Michellede Lancrau,mariéeàMathurinSybille,

écuyer, seigneur de la Buronnière ; 2*. Catherine de Lancrau ; 3®. Claude de Lancrau.

SECONDE BRANCHE.

II L Yvonnet de Lancrau, sieur de la Soudraye, se- cond fils de Girard, P'. du nom, seigneur de Lancrau, et de Mathurine de Brie Serrant, épousa, par contrat du 3i janvier 1459, Catherine Cheminart, fille de Jean Cheminart, écuyer, seigneur de la Porcherie, et de Ber- trane du Tertre. De ce mariage vint :

176 DB LAMCRAU.

IV. Antoine db LANCiun, écuyer, seigneur de U Sau- draye, marié, par contrat du 3i octobre 1479, arec Ca- therine Ridouet de Sancé, du consentement de Guil- laume Ridouet, son frère, seigneur de Sancé. De ce ma- riage sont issus :

I *. Mathurin, dont Tartidé suit ; 2*. François de Lancrau, prêtre ; 3<*. Catherine de Lancrau.

V. Mathurin db Lancrau, écuyer, seigneur de la Saudraye, épousa, par contrat du 8 mars iSoa, Am- broise Boutier de Champroux, fille de Jacques Boutier de Champroux, écuyer, seigneur du Tertre, paroisse de Montbizot, dans le Maine, et de Madelaine le Qerc. Leurs enfants furent :

I*. André, dont l'article suit ;

2^. Pierre de Lancrau, évéaue de Lombes, en 1 56i ,

mort le 18 octobre 1 598, ayant testé le 10 avril

précédent ; 3*. François de Lancrau, chapelain de la Bécassière;

t®. Madelaine, mariée à Jean de Sirac ; ». Perrine, religieuse à Savenav ; 6^. Guyonne de Lancrau, mari^ à N... Chotard, seigneur du Hardaz, en Touraine.

VI.AndréDBLANcaAn,écuyer,seigneurdelaSaudraye, cpou^, |;>ar contrat du 14 novembre 1 532, Françoise de Porsal, tille uniqueet héritière de noblespersonnes Phi- lippe de Porsal, écuyer, sieur de la Porée, et de Fran- çoise Hulin. De ce mariage vinrent :

10. Jean, dont l'article suit;

20. Claude de Lancrau, mariée, en iS/S, à noble

homme Claude du Pré, sieur de la Mabilière; 30. Ambroise de Lancrau, mariée à Mathurin de la

Boissière, seigneur des Aulnais.

Vil. Jean DE Lancrau, !•'. du nom, écuyer, seigneur de la Saudraye, transigea, le 1 1 avril 1 572, devant Cos- sard, notaire de la cour royale à Mayenne, avec ses oncles et tantes, touchant la succession de son père. Il épousa : 10. par contrat du 3 août i563, Françoise de la Boues- sière, veuve de Maurice de Fauquereau, seigneur de la CoUetière ; 20. par contrat du 26 mars 1 576, Catherine

DB LANCRAU. I77

du Châtelet du Rossay, veuve de Jacques le Voyer, &:uyer, seigneur de la Haute- Bergère. Sjes enfants furent:

Du premier lU :

lo. Jean, dont Tarticle suit : 2®. Marguerite de Lancrau, religieuse fontevriste à Saint-Laurent, pays de Comminges ;

Du second lU :

3«. Julien de Lancrau, le 12 mars 1577 ;

4^. Lancelot, qui forme la troisième brancne, rap- portée ci-après ;

5^ Marie de Lancrau, femme de Gilles Guesdon, écuyer, sieur de la Bizolière.

VIII. Jean de Lancrau, II®. du nom, écuyer, sei-

Sneur de la Saudraye, du Tertre, de la Haute-Porée, e la Prévôté, gentilnomme ordinaire de la chambre du Roi, transigea, le 7 juillet 1 6 1 7, avec Lancelot de Lan- crau et Marie de Lancrau, ses frère et sœur consanguins du second lit,pourlepartaged^unesommedei2,oooliv., qui levait étéleguéeà Jean de Lancrau, écuyer, leur père, parletestament de Pierre de Lancrau,évéque de Lombez du 10 avril 1 598; partagea avec les mêmes, devant Bau- driller, notaire à Angers, le 29 février 1624, la succes- sion paternelle, leur ayant fait la proposition de partage devant le même notaire, par acte du 4 août 1 6 1 7. Il fut maintenu dans sa noblesse par ordonnance de Messieurs d'EtampesetdeBragelongne,commissairesdépartisp6ur le régalement des tailles dans la généralité de Tours, du 3o avril 16 3 5. Il avait épousé, par contrat du 5 mai 1598, reçu par Peltier, notaire à Angers, Catherine le Voyer, fille de Jacques le Voyer, écuyer, seigneur delà Haute- Bergère, de la Brechère, et de Catherine du Châtelet de la Pezelière. De ce mariage vint :

IX. Jacques de Lancrau, écuyer, seigneur de la Haute-Porée, de Chanteil, du Tertre, du clos Doreau, de la Saudraye, delà Haute-Bergère, etc. Il épousa: i». par contrat du i3 avril 1622, Claude de Salles de PEs- coublère, fille de Claude de Salles, chevalier, seigneur de TEscoublère, au Maine, de Maligny, de la Bellio- nière, etc., et de Lucrèce Taveau, dont il n^eut point

178 DB LANCSAU.

d^enianu; ao. par contrat du 21 décembre 1649» Renée de Meaulne, fille d'U rbain de Meaulne, écuyer, seigneur de Rouesse, de Lancbemil, etc., grand-maître des eaux et forêts de France, au département de Touraine, et d^Anne Amellon. De ce mariage sont issus :

10 Alexis, dont Partide suit ;

Henri de Lancrau, mineur en 1667, ainsi que

son frère, sous la tutelle de Michd du Boul,

écuyer, seigneur de la Sionniëre.

X. Alexis DB Lancrau, écuver, sdgneur de Chanteil, de la Motte-Saint-Péan, de la Motte-Boisroyer, de la Grand-Maison, etc., fut maintenu, conjointement avec Henri de Lancrau, son frère, dans la possession de leur noblesse, par ordonnance de M. Voysin de la Noiraye, commissaire départi dans la généralité de Tours, du 22 mars 1667. Il épousa^par contrat du r^ octobre 1686, Françoise-Marie de créon, fille de Marc de Bréon. écuyer, seigneur de Bréon, et de Françoise le Picard. Il eut pour ms :

p. Marc- Antoine de Lancrau, écuyer, seigneur de Chanteil, le 11 novembre 1688, marié, par contrat du 6 avril I7i4i avec Louise-Sophie le Chat, fille d^Henri le (ïnat, seigneur de Vernée, conseiller au parlement de Bretagne,et de Louise- Renée du Verdier de Genouilkc. Il a eu pour fils Marc-Antoine-Alexis-Louis de Lancrau de Chanteil, le 24 mai 171 5, reçu pase du Roi dans sa grande écurie, le 3o août I7j>o, sur les titres produitspour sa réception. Il épousa, le 19 août 1737, oeneviève- Marguerite-Jeanne du Tertre de Mée, fille de René, chevalier, seigneur de Pommerieux, etc., et de Geneviève Rasilly- Mée. Il n^a eu c^u^une fille, mariée à M. deTré- migon, d^une très ancienne maison de Bretagne, père d'Achille de Trémigon ;

20. Alexis-Gabriel, dont Tarticle suit.

XI. Alexis-Gabrid de Lancrau db Bréon, chevalier, épousa, le 25 juin 1739, Henriette-Françoise Minault, fille de René-Francois Minault, chevalier, seigneur de la Cherbonnerie, et d'Anne-Henrieue du Buat de la Subrardière. De ce mariage est venu :

DE LANCRàU. 179

XII. Alexis-Marc-Henri-Charles de Lancrau de Bréon, chevalier, seigneur de Marigné, de Peuton, de Chéripéan, etc., le 21 août 1742, marié, le 17 no- vembre 1767, avec Geneviève-Françoise de la Baire du Tcilleul, fille de Pierre de la Barre, seigneur du Teilleul et autres lieux, et de dame Geneviève du Tertre, dont sont issus :

I». Alexis-Henri, dont Particle suit;

2®. Alexis, vicomte de Lancrau de Bréon^ en 1778, capitaine des carabiniers de Monsieur, cnevalier de Saint- Louis. Il a épousé Marie- Josèphe-Emilie de Coatarel. fille de Joseph- François-Marie, baron deC0atareI,et de Marie- Jeanne-Emilie PenfentenniodeChefTontaine.De ce mariage sont nés :

a. Achille-Alexis, le 1 3 avril 1 8 1 2 ;

b. Hortense-Joséphine-Julie-Alexina , née le i5 mars 1806;

c. Mathilde-Henriette , née le 1 1 décembre 1 809 ;

d. Justine-Aline, née le 6 avril 1 8 1 1. Tous les quatre nés à Château-Gontier.

3<>. Geneviève-Henriettede Lancrau de Bréon, née le I o octobre 1 768, mariée au château de Bréon, par contrat du 25 novembre i8o3, à Clément, com.te de Tilly, seigneur de la Maulnière, de la Motte-Serchaux, du Plessis, etc.

XIII. Alexis-Henri de Lancrau, comte de Bréon, néle28aoûti770,gentilhommed^honneurde Monsieur, colonel de ses carabiniers, chevalier de Tordre royal et militaire de Saint-Louis, a épousé, au mois de juillet 1808, Elisabeth-Geneviève-Justinede Pérussed'Escars, fille de François-Nicolas- René, comte de Pérussed'Es- cars, pair de France, lieutenant-général des armées du Roi, commandeur de Tordre royal et militaire de Saint- Louis, capitaine des gardes de Monsieur, gouverneur de la 4®. division militaire, et d'Etiennette-Charlotte- Emilie, comtesse de Ligny. Il a eu de ce mariage :

1®. Marc-Jean-Alphonse de Lancrau de Bréon,

en mai 1 809 ; 2®. Antoinette-Clémentine-Alix de Lancrau de

Bréon, née le premier janvier 181 2.

l8o DE LAMCRAU.

TROISIÈMB BRANCBE.

VIII. Lancelot de Làncrau, écuyer, sieur de Piard, fils de Jean de Lancrau, I*'. du nom, et de Catherine du Châteiet de Rossay, sa seconde femme, transigea avec Jean de Lancrau, II'. du nom, son frère aîné du premier lit, le 7 juillet 1617, pour le partage de la somme de 12,000 livres, dont il a été parlé plus haut, et partagea avec lui et Marie de Lancrau, leur sœur^ la succession paternelle, le 29 février 1624. Il épousa, par contrat du 26 juin 1641, reçu par Mesnard, notaire à fieaupréau, Jeanne de Vaugirauld^ dont il eut :

10. Jacques, dont Particle suit ; 20. Marie de Lancrau, mariée à Joseph Rigault, seigneur de Millepieds et de Bousille.

IX. Jacques de Lancrau, I*'. du nom, écuyer , sei-

fneur de Piard , le 2 mars 1647, épousa : !<>. Marie e Villeprouvée, dont il n'eut pomt d'enfents ; 2«. par contrat du 28 février 168 3, reçu parGuydon, notaire à Angers, Charlotte Séguin, dont il eut :

lo. Jacques, dont l'article suit ;

20. Marie-Madelaine de Lancrau, mariée à Jean- François de Cantineau, chevalier, seigneur de la Barischère, dont postérité ;

30. Pierre de Lancrau ;

40. Aimée-Charlotte- Françoise de Lancrau, mariée à François de Cuissard de Mareil ;

50. Isabelle de Lancrau.

X. Jacques de lancrau, II«. du nom, écuj^er, seigneur de Piard, épousa Anne de la Forêt d'Armaillé, parcon- trat du 20 septembre 1721. Ses enfants furent :

fo. Jacques-Jean, dont l'article suit;

2®. Marie-Benoîte-Sçholastique-Julie-Jeanne de Lancrau , mariée à Louis-Dauphin-Gilbert- Urbain Martineau de Fromentières.

XL Jacques-Jean de Lancrau de Piard, che- valier, épousa, par contrat du 5 juin 1758, Angé- lique-Louise de la Fontenelle, fille d'Armand-Charles delà Fontenelle, chevalier, seigneur de Vaudoré, et de Louise-Renée-Barnabé de la BouUaye. lia laissé de ce mariage :

0B CHARBONNEL. 1 8 1

10. Jacques- Armand de Lancrau, le 24 mai 1 76 1 ; 20. Victor-Marie-Anselme de Lancrau, le 20

septembre 1762, marié avec Renée Julie Loyseau

de Mauny ; 3o. Victor-Anselme de Lancrau» le 28 janvier

4^. Victor-Armand-Charles de Lancrau^ le 3o août 1 770, marié avec Anne-Marie- Louise-Hen- riette de Kossy.

50. Louise-Angélique de Lancrau, née le 1 2 juin 1761, mariée à N.... Robert.

Jirmet: D^areent, au chevron de sable, accompagné de trois roses de gueules, boutonnées de ffueules. Cou- roone de marquis. Supports : deux lions« Devise : In Deo ipétmea.

CHARBONNEL} en laùn Charbonnelli^ ancienne noblesse du Languedoc, sortie plus anciennement de Bretagne, et dont la généalogie est rapportée dans le tonielX du Nobiliaire universel de France, page 1 55 ; il taiit ajouter, page i Sg, à Tarticle de :

XIV. Jean-Baptiste comte de Charbonnel du Bets^ baron de Saussac, qu^il fut Pun des j^entilshommes qui se trouvèrent aux ordres du Roi le 28 février 1 79 1, ayant eu Phonneur d^assister ce jour au coucher de Sa Ma- jesté, et qu^il émigra la même année, après avoir re- fusé le serment demandé à Tarmée, pour rejoindre di- rectement à CoblentzTarmée des princes, dans laquelle il ^rvit jusqu^au licenciement, y ayant fait la campagne de 1792, avec les officiers émigrés du régiment des chas- seurs à cheval du Hainault.

Le comte de Charbonnel, maire de sa commune, iors de la première invasion des troupes alliées^ courut lespltis grands dangers, il sauva la ville de Monistrol de rincenoie et du pillage dont elle fut fortement menacée, en raison de ce que des ]5articuliers s'étant réunis, ti- rèrent,dcs fenêtres de leurs maisons, sur lesAutrichiens, le 3o mars 1 8 1 4.

Ces troupes s'étant retirées le lendemain sur leurs avant-postes, elles laissèrent la ville de Monistrol entre l«ttrs avant-postes et ceux des Français, ce qui Payant mise entre deux feux, la iit alternativement visiter par

1 82 DE CHARBONNEL.

les deux partis, et sans cesse menacer (Inexécutions mili- taires.

Enfin, quelques jours après, sans calculer les chances des événements encore incertains, et avant la nouvelle de ceux arrivés à Paris, dont les courriers étaient intercep- tés, le comte de Charbonnel osa, par une proclamation, inviter ses concitoyens à secouer le joug du Corse^ et à prendre la cocarde blanche, comme étant le seul moyen d^obtenir une paix solide, et de prouver aue le sang français coulait encore dans leurs veines. C était le lo avril 1814.

Il courut de nouveau à cette occasion les plus grands dangers, dont les heureuses nouvelles de Paris vinrent le tirer peu de jours après.

Dans l'interrègne, ayant refusé de prêter le serment demandé, il a couru de nouveaux périls et fut destitué de la place de maire.

Par suite de ses invariables principes, il a perdu une fortunetrès-considérable.Tousces faits sontdenotorîété publique.

Ses deux fils aînés ^ Henri et Louis, à peine sortis de Tenfance, ont mis leur gloire et leur bonheur à suivre le Roi à Gand, comme Volontaires-Royaux, et sont aujourd'hui officiers, l'un dans la Garde royale, et l'autre dans les dragons du Doubs.

A la lettre que M. le comte de Charbonnel a eu l'hon- neur de recevoir de mesdames de France, tantes du Roi, qui se trouve mentionnée tome IX, page iSg, il faut ajouter celle de S. Ex. M. le marquis de Dreux-Brezé, grand-maître des cérémonies de France, conçue en ces termes :

« Le Roi instruit, monsieur le comte, du dévoue- » ment que vous avez montré dans le tems pour mes- » dames Marie- Adélaïde et Victoire-Louise-Marie-Thé- » rèse de France, en vous rendant à leur passage par » Fontainebleau, à la tête d'un détachement armé pour » protéger la retraite de ces princesses, voulant vous » donner une preuve de sa satisfaction, m'a chargé de » vous faire savoir que Sa Majesté trouvait bon que 1 vouseussiezl'honneurd'accompagner, ainsi quemon- » sieur votrefils,lecorpsdeMesdamesdeFrance, depuis » Fontainebleau jusqu'à Saint-Denis.

DE CHARBONNEL. l83

» Je me félicite, monsieur le comte, d'avoir à vous 1 faire part de ce témoignage de la bienveillance de Sa » Majesté.

B Agréez, monsieur le Comte, les sentiments avec les- » quek j'ai Thonneur d'être,

» Votre très-humble et très-obéissant serviteur.

Signé: le Marquis de Drsux-Brezé.

» Paris, le ii janvier 1817. 1

Certificats qui attesterU la beUe conduite de M. Michd-Be- noiîy H Jean-François-Joseph, comte H vicomte de Charbonnel, mentionnés tome IX, p. 1 61 d 162.

« Nous, colonel en second, commandant la cavalerie B de la légion Roger-de-Damas, ci-devant Mirabeau, » certifions que M. Jean-François-Joseph, vicomte de Charbonnel, sous-lieutenant de ulhans, a fait en cette » qualité , les campagnes de 1792, q3, 94 j qu'il s'est » trouvé à toutes les affaires ledit corps a été em- » ployé, et notamment à celle du 19 septembre 1793, D 011 il a été blessé d'un coup de feu à la cuisse, à la » prise des lignes de Wissembourg, il s'est rendu » maître d'une pièce de canon ; que lors de la retraite » des armées combinées, en 1793, il voulut sauver la vie à un de ses camarades qui était blessé, qu'il l'empor- » tait sur son cheval lorsqu'un nouveau coup de feu l'at- » teignit et le tua. Certifions de plus, q^u'ii n a pas quitté 9 un instant l'armée de Condé, depuis le mois de mai 9 179T, jusqu'au mois de février 1795, oùiladonnésa 1 démission , et que pendant le tems qu'il a servi sous » mes ordres, il a montré beaucoup de capacité et d'in- » telligence pour son métier, et qu'il s'est toujours com- 1 porté avec le zèle et la bravoure digne d'un officier s français.

» Nous certifions qu'il a eu le malheur, en outre, de » perdreson père, M. Michel-Benoît, comte de Charbon- » nel , chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint- » Louis, pensioîiné du Roi pour ses services en Amé- » rique, et lieutenant-colonel, commandant l'artillerie » de la légion, leq^uel a péri à l'affaire du 17 mai 1793, » avec toute la gloire possible, en défendant jusqu'à son » dernier soupir les pièces que l'étourdcrie d'un con-

184 I>K CHàRBONNEL.

» ducteur avait égarées. En foi de quoi nous avons dé- B livré le présent certificat, pro dvplicata, pour servir « en ce que de droit.

» Faità Quersbachje 23 décembre i795.Vuparnous, 9 colonel en second de la cavalerie, signé le comte » de Chassencourt; approuvé par nous colonel proprié- i> taire,signélecomte Koger-de- Damas. Vérifiépar nous, » major de la cavalerie, signé d^Erslon.

» Nous maréchal de camp,commandantravant-garde » deParméede S.A. S. monseigneur leprince de Condé^ B cenifions que les si^atures apposées au certificat de » Pautre part, sont véritables, ainsi que les faits qui y > sont attestés, en foi de quoi nous avons signé les pre> » sentes auxquelles nous avons fait apposer le sceau de » nos armes.

» En notre quartier-général à Renchen, le 20 janvier » 1796, Signé: le comte de Lanau. »

Certificat constatant la mort glorieusede M. Michel'Benott, comte de Charbonnely chevalier de Vordre royal miiî- taire de Saint-Louis.

« Nous, soussignés^ attestons à tous et un chacun, B oue Michel-Benoît, comte de Charbonnel, chevalier 1 de Tordre royal et militaire de Saint- Louis, capitaine B au corps royal d^artillerie, nommé par la noblesse B françaiscde sa province,suppléant aux états-généraux B de 1789, a^ant refusé de remplir ses fonctions en B cettequalite, à rassemblée nationale; ayant refusé de B même de prêter aucun serment, a émigré en mai 1 791; B que depuis cette époque, il a constamment demeuré B léuni à la noblesse française ^ui entoure monseigneur B le prince de Condé; qu^en |uin 1792, il fut nommé B par Leurs Altesses Royales,commandant deTartillerie B de la légion de Mirabeau^ avec le grade de lieutenant- B colonel ; au'il a toujours, depuis cette époque, cbm- B mandé laciite artillerie, jusqu^au 1 7 mai 1795 ; que ce B jour-là il a péri malheureusement^ avec toute la gloire B possible, en défendant, jusqu^à son dernier soupir, B les pièces ^ue Fétourderied^un conducteur avait ega- B rées.

B Fait à Westheîm, le 2 juillet 1793, signé de Ber-

OAIONBRON. l85

» gcret, colonel-commaodant de l'infanterie ; le comte » de Viomenil, maréchal de camp, commandant la lé- » gion; le comte Alexandred'OUone, colonel delà cava- » lerie; et le marquis delà Feronière,c61onel-comman- V dant.

» Nous, Louis-Joseph de Bourbon, prince de Condé, » prince du sang, grand-maître de France, colonel- B général de Tinfanterie française et étrangère, duc de 9 Guise, etc., etc., commandant en chef, sous les » ordres de monsieur le Régent, une division de la no- 9 blesse et de Tarmée française ;

» Certifions que les signatures apposées au certificat

> de Pautre part, sont véritables, ainsi que les faits qui » y sont attestés, et que nous avons beaucoup regretté » M. le comte de Charbonnel^ que nous connaissions 9 pour un fidèle sujet du Roi, et pour un militaire

> plein de bravoure et d'honneur. '

9 En foi de quoi nous avons fait expédier le présent 9 certificat, signé de notre main, contre-signe par le » secrétaire de nos commandements, et scelle du sceau 9 de nos armes.

9 Fait au quartier-général de Schveigheim, le 1 1 juil- 9 let 1793.

Signé : Louis-Joseph de Bourbon ;

> Par S. A. S. Monseigneur, » Signé: Drouin. »

Nota. La pièce ci-dessus est tout entière trans- crite sur les registres de Téta t-ci vil de la commune de Monîstrol (Haute-Loire), de Tannée 181 5, comme acte de* décès de Michel-Benoît comte de Charbon- nel.

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GAIGNERON. Ancienne famille noble, originaire de Loches, en Touraine. Une branche de cette famille, passée 4 la Martinique vers le milieu du dix-septième siècle, y a toujours résidé depuis.

Armes : D'argent, à un chevron d'azur accompagné de trois têtes de coq du même, arrachées, barbées et crttées de gueules.

II. 16

l86 ACLOCQUE DB SAINT -ANDRÉ.

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ACLOCQUEdeSAINT.ANDRÉitd^HOCQUIN- COURT. Si la noblesse de cette famille n'est pas an- cienne, son dévouement à la cause de raugustea}rnastie des Bourbons est digne de tout éloge, et il lui assignera une place des plus honorables dans la classe la mu- nificence du Roi vient de Télever.

Branche établie à Paris.

André-Gabriel Aclocque de Saint-André, le 3o avril 1778, officier de Tordre royal de la Légion- d'Honneur, fut nommé colonel de la XI®. Légion de la garde nationale parisienne, lei 5 janvier 1814. Il re- çut de S. M. Louis XVIII, le 1 1 novembre 18 14, des lettres de noblesse, en mémoire des services rendus à Louis XVI, par son père André-Arnoult Aclocque, Tun des commerçants les plus estimés de Paris, officier de la garde nationale, au moment de la révolution, puis Tundes six commandants de ce corps. II ne quitta pas le Roi dans la journée du 20 juin 1792, etaumo- ment 011 une troupe de furieux pénétra dans Fintériçur du palais, il fit à Louis XVI un rempart de son corps.

Le fidèle Aclocque ne cessa depuis de rendre à cet auguste monarque des serviccs'cssentiels et désintéressés. Persécuté et incarcéré pendant treize mois, la chute de Robespierre le rendit à sa famille ; il mourut le 5 août 1802, estimé et regrette de tous les honnêtes gens.

Le 2omarsi8i5, le colonel André-Gabriel Aclocque resta auprès du Roi, jusqu^au moment oti Sa Majesté monta en voiture. Le Roi, le voyant pénétré de la plus vive douleur, daigna lui dire: a Je reviendrai bientôt; B conserve:{-moi votre légion^ et dites à ceux qui la com- > posentque je compte sur leur fidélité et leur attache- » ment, d II resta aux Tuileries jusqu^après le départ des princes.

Pendant l'interrègne, il fut dénoncé plusieurs fois, il répondit avec énergie, et professa toujours la fidélité et la reconnaissance qu'il devait à son Roi.

Au champ de mai, il fit cesser et défendit à la musique

▲CLOCQUB DE SAINT-ANDRÉ. 187

de sa légion, de jouer des airs révolutionnaires, malgré Tordre qui en avait été donné.

Le 6 Juillet, il se rendit auprès du Roi à Arnouville; le monarque lui adressa les paroles les plus flatteuses. En rentrant à Paris, il trouva Tordre de se rendre à l'état- major général, onluiprésentaà signer l'adresse pour la cocarde tricolore, il s'y refusa, en disant que la garde nationale ne délibérait pas, et ne prenait pas l'initiative; on insista en lui disant que c'était pour assurer la tran- quillité dans Paris. Il motiva sa signature par ordre exprès.

Le Roi a daigné adresser au chef de la 1 1*. légion, le 3o décembre 1814, les paroles suivantes :

Je vous prie de dire à votre légion le plaisir que » Paià la voir; j'en ai beaucoup à vous voir vous-même. », Le fils de M. Aclocque me sera toujours cher.

: Et le 3o décembre 181 5 :

Monsieur Aclocque, je vois votrelégion avec ^rand » plaisir; elle est digne de vous avoir pour chef. L'his- » toiré dira que ma mmillea toujours retrouvé la vôtre, » au 20 juin 1792 et au 20 mars 181 5.

M, le colonel Aclocque de Saint-André a épousé mademoiselle Elisabeth-Geneviève Roth, de laquelle il a:

I®. André-Louis- Victor Aclocque de Saint-André,

à Paris le 12 août 181 1 ; 2* Geneviève-Apolline, née à Paris le 11 août

18083 3**. Maria, née à Paris le 7 juillet 1814.

Il a pour frères :

Jean- Baptiste Aclocque, le 26 mars 1780 ; Marcel-Antoine-Jean- Baptiste Aclocque, le i3 janvier 1790. L'un et l'autre sans alliance.

Armes de cette branche : Tiercé en fasces, au i de gueules, au lys ai« naturel, adexiré d'un bouclier d'or; au 2 d'azur, au chevron d'or,accompagné de trois cloches du même; au 3 d'argent, au palmier de sinople. L'écu timbré d^un casque taré de profil, orné de ses lambre- quins.

X88 AÇLOOQUB D^HOOQUnffXMTKr.

Branche établie à Amiens.

Pierre - Charles Aclocque d^HocquiKcourt, mort victime des fureurs révolutionnaires, par suîtedes excès commis sur sa personne par une populaceeffrénée qui après avoir pillé et dévasté sa maison, en 179 voulut lui ôter la vie, a laissé :

Noél-Pierre-François-Charles AolocqM- iv*Ho6*

QUiNcouRT, qui fiit persécuté et emprisonné en 179^?, pour son attachement connue I4 famille royale. Après la terreur de i ygi, il fut nommé commandant en chef de la f^rde nationale d'Amiens ; parvint par sa fermeté à comprimer les diverses factions révolutionnaires, jus- qu'^en 1800, époque à laquelle il quitta cet emploi; fut nommé en 1 806, chef de cohorte, et fut envoyé, aviec la garde nationale mobilisée sur les côtes de FOcéan; fiit nommé chef de lésion à son retour; refusa la place d'ad« jointe la mairie dAmiens, que le commissaire extraor- dinaire Quinettelui avait intimé d'accepter pendant 1^ cent jours ; rehisa pareillement de paraître au conseil municipal d'Amiens et au collège électoral du dépane- ment pendant Tinterrègne. Au retour du Roi, le conseil municipal d'Amiens, pour le récompenser de sa fidélité, le choisit pour porter aux pieds du monarque Texpres^ sion de son allégresse et de son amour ; reçut de Sa Ma- jesté, des lettres de noblesse, en date du 3o mars i 8 1 6. qui portcntcn substance: « Voulant donnera notre amé » le sieur Noël- Pierre- François-( Charles Aclocque, etc.,

> ancien chef de légion de la garde nationale d'Amiens, » membre du conseil électoral du département de la » Somme, et du conseil municipal de ladite ville, une » marque de notre bienveillance, et récompenser le dé- » vouement dont il nous a donné des preuves, nous l'a-

> vons par notre ordonnance du 29 février demiefi » décore du titre de noble, etc. » Il a pour fils :

Charles-Louis Aclocque d'Hogqdîncourt , capi- taine d'état-major de la garde royale, chevalier de Tordre royal de laLégion-d*H onneur et de Tordre noble du Phénix de Hohenlohe. Il reçut au moi^ de février 18 10, le brevet de sous-lieutenant, pour servir, en cette qualité, dans un régiment de ligne qui setrouvmit

TREMOLETI DE JtONTPEZAT. 189

«niSspagde ; (suivit le méi<îê corps en Pomigol et en jE^âgne ; y fut promu au grade de capitaine ; passa, ^▼ec* ce grade, aide^de-camp du général d'Aigremont, flU mois de février 1814, alla, avec son général, au- dévàfitde S. M. Louis XVIII, lors de son entrée en 4F''fance. JPrésertté au Roi, par M. le duc de Duras, il en re^ut Taccueil le plus flatteur et des mai'ques parti- l^lières de bonté (S. M. lui donna sa main qu^il baisa reiqpflBctuâusement) . Lors du débarquement de Pusurpa- tlitir; il sollicita du ministre de la guerre Phoilneurde ttuurdter contre lui, et n'en ayant pas eu de réponse, il partit de soij. propre lâ'ôuvement , et rejoignit à Bé- thunela maison du Koi qui escortait les princes. Au re- tour^UoMiae le licenciement comtneh^ait à s^efi^sctuer^ il contribua à la conservation de la compagnie dés Gent-Suisses, et de la presque totalité de celle des gre- nadiers à cheval. Pendant les cent jours, il s^occupa MHS cesse des intérêts de la bonne cause, et forma, pour la soutenir, un corps de volontaires royaux. Le premier juillet i8i'3, iltraversa, exposéaux plus grands périls, 1 armée française qui entourait Pans, portant des dépêches de M. le baron de>Vitpolles pour Sa Ma-

i'esté. Le Roi alors lui adressa encore des paroles de >q^lé et de satisfaction-^ tant pour sa conduite que pour .'jc^ile de 3on parent, M. Aclocque de Saint- André, chef de Içgiori. U rentra à Paris deux jours avant le Roi, pour i^îr contre le gouvernement illégitime qui voulait s'op-

{)0§^à CQ.que Sa Majesté fut reçue dans sa capitale. A a fin du même mois, il fut chargé d'une mission impor- tante et secrète dans le département du Puy-de-Dôme et du Cantal.

Arihès: Tiercé en fasces, au i de gueules^ au lys au aat]urejl, terrassé de sinople, sénestré d'un chien couché jd^ftf^^t, niouçh<£té de sable ; au 2 d'azur, au chevron ^^op| 4ijèiÇompagné<ie trois cloches du même; au 3 d'or, à deux épées de sable passées en sautoir ; l'écu timbré d^UQ masque taré de pco&l, orné de ses lambrequins. Su{lfx>rts t deux lévriers.

TREHOLETI DE MONTPEZAT : maison ancienne, qui âorissait au pays de Foix à la fin du XIV* siècle.

IQO DE BBC.

Cette famille céda les biens qu^elle possédait dans le comté de Foix, aux seigneurs de Durfort, par un acte du 10 juillet 141 5. Elle s'établit en Languedoc et en Gé- vaudan, elle compte de longues générations, illus- trées par des emplois et des actions militaires, et par plusieurs chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem. EUe est représentée aujourd'hui par cinq filles de Jacques- Thimoté Trémolet, marquis de Montpezat, seigneur de Lunelviel, toutes mariées, petites-filles de Jean^oseph- Paul-Antoine de Tremolet, marquis de Montpezat, duc et jouissant des honneurs et prérogatives attachés à ce rang^ à la cour du Saint-Père.

Armes : D^azur, au cygne d'argent, naçeant sur une rivière du même, mouvante du bas de reçu, accom- pagné en chef de trois molettes d'éperon d'or ; à la bor- dure du second émail, chargé de seize tourteaux du champ. L'écu timbré d'une couronneducale, et rehaussé d^un manteau du même. Tenants : deux anges. Devise : Cignus aut Victoria ludit in undis.

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BECA, BECK ou BEC (i), famille noble, ancienne, originaire de Flandre (2) , d'oii elle passa en France, soui le règne de Louis XI, en 1^6 1 , et ae en Provence, oti elle réside encore de nos jours. En divers tems, cette maison, sous les comtes de Flandre et d'Artois, a

(i) Dans les vieux contrats de mariage, on trouve^ ^^ nom écrit de ces trois façons.

(2) Voici ce que le P. Marc de Beaudun, prédicateur 'capu- cin, dans un livre latin intitulé : Paradisus theologicus etpkiUh sophicus, dit de sa famille, dans la dédicace adressée à son frère Mathieu, sieur de Saint-Barthélémy : >

c Sed ne ego, rcpudiata majorum gencsi gentilioque nomine » videar, adhuc carni et sanguine adhœre\'C, eorum làudibus » superscdco, et omitto Anthonium Bec utriusque atavum, » qui cum clarissimis ducibus è Belgio olim Lenitin Galliam, » et qui in Provincià nobilissimœ familiae marcîiionisd*Oraison » consanguinitatem inivit. Neissa falio, et parentis economia 9 qui majorîbus suis similis, similemcum ipsis promeritus est ,9 bellicam dignitatem. Ab aliis denique domesticis titulis abstî-

DE BBC. 191

âèbhé"d&9 'guerriers qui ont eu des honneurs et des

distinctions, que leur valeur leur a mérités,

■■•■". . '*' '■

I. Antoine, sire de Bec, fut le premier^ti passa en

Jinmce. Il «uivit, en- 1 461, Philippe-le-Bon, duc de Bourgogne, souverain.de la Flandre et de l'Artois, dans rarméeque Louis XI avait demandée pour le soutenir,si besoin était, lors *sôn sacre (i). Il fut fait chevalier par le duc de Bourgogne, avec une foule d'autres gen- tflshdmmèè, joûf dii sacredu roi de France,au service 4u<^él il s'attacha, domine volontaire. Après l'entrevue 'de L/yon, entre René, roi de Sicile, comte de Provence, et Louis XI, Antoine, par suite de quelque méconten- tement qu'il avait reçu,, suivit René en Provence, oti il s'allia à la famille des marquis d'Oraison. Il mourut le if mai 1495 (2). De son mariage était venu :

'. JL Bertrand-Claude, sire de Bec, assista^ avec son pire, en 1494, au tournois de Lyon, et en qualité d'homraed'armes, suivit, la mêmeannée, Charles VIII, dans l'expédition de Naples, oti il donna plusieurs fois des preuves de sa valeur. Après la déroute des armées françaises, il repassa les Alpes, et s'établit à Espinouse, était mort son père; il y épousa noble dame Adélaïde de Barras, en 1499 (3) ; il rentra dans le Piémont, et mourut les armes à la main, en i522. De son mariage était venu :

III. Antoine, IP. du nom, sire de Bec, ainsi que son père, se distingua dans les armes. En i536, il marcha.

» neo ne haereditarium solum Tirtutem habere videaris, quam » propriis auctionibus cumulasti, cumulavitque supremus Pa- > risiensis senatus, dum te in juris asseclas et patronos adlegit. « Le même P. Marc de Beaudun, dans une de ses lettres, con- firme ce qu'il dit ici au sujet de sa famille et du rang qu'elle oc- cupait.

(1) Histoire de France.

(2) Une note ajoutée au testament d'Antoine nous apprend comment il passa en Provence.

(3) Un acte, en date du mois de septembre 1499, Ber- trand est qualifié de noble homme d'armes, nous apprend qu'il partait le même mois de la même année pour le Milanais, et qu'il laissait Adélaïde, sa femme, tutrice d'Antoine^ dans le cas qu'il mourût.

192 ]>B BBC.

pour la seconde fois, comme capitaine, commandant cinquante tipmmesd'armes,contrelestroin>e$(ieGharle8- Quint. qui envahissaient la Provence. Il fut tuéenviron en 1 575, dam les guerres de la religion. Il avait épousé Raimonde de Jordan, fille de noble homme Claude de Jordan. De ce mariage était venu : --'^

IV. Claude DE Bec, IP. du nom (iL, servit dans les guerres de la religion^ d^abord comme nomme d^armes.

Du premier lit :

lo. Jean-Antoine, suivit la carrière de son pirtiil mourut jeune, vers î 6 10. Il avait épousé Annede Barbaroux, dont il eut deux iillesqui héritèrent de tous les biens de la branche aînée, à la m|^ de Jean, leur père, st portèrent la fortune de cette maison dans des familles étrangères :

a, Anne, épousa Pierre de Firmini, seigiràur milanais ;

b, Marguerite, épousa Dominique de Cortès, noble génois ;

Du second lit :

2®. Antoine, qui, par une excessive dévotion et par une grande numilité, se tit capucin, sous le nom de père Marc de Beaudun ; U se distingua dans son ordre ; en 1 649, il était gardien du couvent d'Aix, et provincial, en i65i; il avait composé plusieurs livres latins de théologie et de philosophie ;

(i) Ce Claude nous apprend la manière dont est mort son père, dans une lettre qu'il écrivait à sa mère, Raimonde de Jordan ; il y rappelle en même tems les actions de courage d'An- toine II, et la mort de Bertrand, son aïeul.

(2) Dans tous les actes qu'on a eus de lui, il est qualifié capi- taine commandant cinquante hommes d'armes. Dans un, en- tr'autres, on voit le sceau de ses armes entouré de cette légende De Belgio olim in Gallian.

..'Il ! >

rij^/^ Mathieu, doûrrafticfe suit ; ^%:Maf^erite, mariée^ en iSzz^^ kJSA^lchior et

f

B^iKtOD) écuyer.

V. Mathieu de Bec, I*'. du nonij^eigneur de Saint- Barthélemi, du Bourguetet Bajgans. Comme cadet, destiné d^abord à l^état ecclésiastique, avait étudié la théologie, quHl quitta ensuite pour s^adonner au droit.

^U tât^'ftHi^ avocat au parténient de Paris, ^n 1 648, oti il ^I^Blft«a1forturfe parSën taiemVPar Jettrcafi'patèmos'du -f^'ft^rtri662,'tà téi't-e^ae Beàudùil fW éî-îgdc eh 'fief, -léoîisfte'nomide Saîtit-BàtthélétMi ; jt À>^it acquis éga- 4efi^nl 4iilé pàriié ée'Và'^ti^hékftëdu Ëôùt^Ùét et Sa- garis (i). Il avait épousé, en 1637, Mai»gtiérite^'dc 'Bér*- moud, dont il eut : f ;:;,; /l; : :v. .

i«, Pierre-PautJOlWt l^^¥tidè'âf!ik-; - - 2*.Marc-Antoine,docteurenthéologieàruniversité ., : I /d^AÎK, en 1^8, ensuite^ curé^ prieufià^BeHUdun, ...,. - .;qart #i> ^ 7ps5 :; ' ^5^'- Jf.psephj'a voçat au parlcKnem.4'A.ix,i le a .octobre 1 666, syndic de la no\)lesse, en 1 6^y II tutmari^ / er n^'eut .qu'une fille :,. i Marguerite, mariée-Â Esprit de Blanc^ baron

deVentabren, conseiller au parlement; 4°. Jean-Pierre, lieutenant au régiment de la ma- rine, mort à Neufbrisack, en Alsace, en 1676, des suites d'une blessure qu'il avait reçue dans la dernière campagne du maréchal vicomte de " Turenne; 5^. Anne- Angélique, religieuse de la Visitation, à Aix,. morte en 1722. "'

VI. Pierre-Paul de 6ec, seiçneur duBourguet et de Bags^iSf fut conseiller du Roi et visiteur-général des eabeUes de Provence et terres adjacentes, en 1669. ^ette charge donnait, en Provence, les mêmes pri- vilèges que celle des officiers delà cour des comptes, par édits du mois de mai i577eti583,etparladéaaration

(x) En 1674, lors de la publication du ban et arrière-ban de Louis Xrv> ses enfants furent convoqués comme nobles et po^ •édant fiefs.

194 ^' i^^*

du Roi. du 28 janvier 169^). -Pierre-Paid înourut en 1713. Il avait épousé Magdelaine de Grognard^ fille cr André de Grognard, secrétaire du Roi. Dece mariage vinrent (i) :

19. André, qui suit ;

2*. Mathieu, mort jeune.

VIL André de Bec/ seigneur du BourguetiÇt de Bagaris, visiteur-général des gabelles de Provence et . terres adjacentes, en i7i3. Mort en 1730. Avait épousé Christine de Bœuf, fiue de Dominique de Bœuf^trft- sorier-général de France, et d^Isabeau de Chapus. De ce mariage vinrent :

lo. Bruno-Marius, qui suit ; 2°. Joseph-Pierre, mort jeune;.

VIII. Bruno-Marius de Bec, seigneur du Bourguet et de Bagaris^ visiteur-général des gabelles de Provence et terres adjacentes, en i y3 1, conseiller à la cour des comptes d'Aix, le 23 mai 1758. Mort €111777. Il avait épousé Thérèse de Bougerel de Fontienne, nllede Do- minique de Bougerel de Fontienne, conseiller à la cour des comptes, et de Marie-Anne de Laugier de Beaure- cueil. De ce mariage vinrent :

i». Joseph-Marius, dont Particle suit ;

2^. Bruno-Joseph, docteur en théologie, et prieur

de Notre-Dame d^Antraigues, en Provence, mort

en 1774; 30. Fortuné- François-Xavier, officier au régiment

d'Auxonne du corps roval de PartîUerie, retiré

du service avant la révolution, avec une pension

du Roi ; 40. Jean-Louis-Alphonse, officier au régiment de

Beauvaisis, quM quitta à k révolution, mort

en 1809; '

5°. Antoine-Auguste, sous-lieutenant au régiment

de Beauvaisis^ mort jeune, en Corse.

(i) Sur Tarticle de Pierre-Paul et les suivants^ on peut con- sulter le Nobiliaire de Provence, et les registres de la cour des comptes, aides et finances d'Âix.

"■"'"' CHàVANAT. 195

IX. Joseph-Mtfrius tE Bec, fut conseiller à la cour des coinptes d^Aix, en 1770, et ensuite conseiller au parlement. Pendant les premiers troubles qui précédè- rent les scènes d'horreurde la révolution Joseph-Marius fut persécuté comme fidèle à son Roi. En 1793, il* fiit .traîné dans les prisons, déjà gémissaient presque tous les nobles du pays, qui n^avaient pas pu émigrer. Echappé, comme par miracle, au fer oC: Robespierre, il vécut encore long-tems fugitif et poursuivi. Il est mort.4& 27 avril 1812. Il avait épousé Marie-Maximin <ie Perinet. De ce mariage sont venus :

lo. Augustin-Maximin-Marius, qui suit; 2**. François-Xavier-Hypolite ; 3\ Thérèse-Christine.

^V . " I s. . . •\f\. '-f

X. Augustin-Maximin-Marius de Bec, poursuivi par les lois révolutionnaires, ainsi que son père, a toujours so^garder son çmour à son Roi et aux Boi^rbons. Il s^est marié en 17^6, à Marie-Thérèse de Begué. ce ma- riage est venu :

XL Augustin-Marius-Paul, dit Polidore de Bec.

Armes : Degueules,à trois bécasses d^or.Couronne de marqui?. Supports : deux lions.

y

DE CHAVANAT, maison briginaired'Auvergne, et PuÂe des plu^ anciennes de cette province.. EUe prouve une filiation suivie depuis Tan 1 1 00. Elle est représentée par :

' r.:Annet, maraûlsoECiayANAT, seigneurde Montgour, leChatras,le Monteau^^tc^ etc. lia eupôur fils,^Gabriel, comte de Chavanat, chevalier des ordres royaux et mi- litaires de Saint-Loiiis, de la Légion-â^Honheur, de l^Adgle rouge de Prossey 3*. classe, actuellement colonel d^état^maior de hr ^rœ nationale de Paris.

Avaiit la révolution, il avait deux frères, chanoines, comtes de Brioude. Alexandre de Chavanat, vicaire-

fénéral de Tarcheveatie, prince d'Ambrun, et Antoine- «ouis de Chavanat de Montgour ;

1^ D^SNNHRY 'SB lA

Une sœur, cihanoinesse, comttfase de Blrtle.> en Auvergne, et un troisième frère, Alexandre-L^nard- François de Chavanat, chevalier de la Légioa-d^Hon- neur, inspecteur de Tacadémie de Bordeaux.

tl possédait, avant la révolution, la terre et fief de Montgour éans le pays de Combraille, province d'Au- vergne^ cette t^rre était, depuis plus de six cents tna, dans sa famille.

Armes : D'azur, à la croix d'argent, cantonnée de quatre étoiles d'or. Couronne de marquis, et deux lions pour supports.

AAAAAAAAAAAAAf^AA^^^^^AAA

D^ENNERY DE LA CHESNAYÊ, pn OrtéuwK, famille originaire d'Ecosse.

I. Edouard d'Ennery, !•'. du nom, servait à la cour d'Ecosse eh 1 54^. Il épousa Marie Hesburn, d'une des plus illustres maisons cle cetteprovince, sœur de Jacques Hesburn, troisième époux de Marie Stuard, reine d'Ecosse, veuve en premières noces de François II, rôï de France. Le comte de Bothwel, soupçonné de la mort de Henry lord Darnley, second époux de Marie Stuard, fut contraint de se sauver en Danemark, pour se sous- traire à la fureur du peuple soulevé; ce qui fut cause de la perte de sa maison et de celle d'Ennery, q^ui lui eti^t alliée. Edouard d'Ennery fut tué dans ce soulèvement. Il eut pour fils :

I®. Edouard, dont l'article suit;

2^. Charles^ | qui passèrent. en France âvecAeur

30. Claude, j frère aîné.. \ . . ' '

II. Edouard' d'Ennery, IP. du nom, seignearude Tremont^ passa en France avec ses frères et quantité d'autres gentilshommes Ecossais^ entr'autres Jean -Hes- burn, neveu du comte de Bothwql,- qui soumit Save^ne, commandant le siège en qualité de maréchal de camp^ auquel il fut tué, ainsi qu'Edouard d'Ennery, qui laissa d'Anne de Léviston : .

I*. EdouardCteigneurdeTremont,cap!tained^ar- tillerie, qui seretira à Malsherbes, auprès de Fran- çois de Balsac d'Entragues, gouverneur de TOr- léanais, qui lui fit don de la terre du Fillay, près Maltherbes. Il épousa LouisedesMaziSjCt mourut en 1673. rilftissa:

a. Paul, chevalier, seigneur de Tremont, qui épousa JfeahnedeNeufcarres^fiUede Charles, écuyer, seigneurdeCloux-Girard,en i663 ;

b. Elie, cbevidier, seigneur du Fillay, qui, aussi en i663, épousa Jeanne de Villiers, fille d^Alexandre, chevalier, seigneur de Boissy, dont il eut Anne de VilHers, qui épousa M. de Morin ville, chevalier;

c. Claude d^Ennery, seigneur de Courboulins, décédé chevau-Iéger de la ^rde du Roi, sous la conduite du duc de Chevreuse, en 1675 ;

d. Jacques, seigneur de la Gravelle, mort garçon ;

a*. Charles, seigneilr d^Olibon, Tun des vingt-cinq gentilshommes de la garde écossaise du Koi, dé-

cédé sans postérité * 3*. Claude, dont Tarticle

suit;

III. Claude dTnnfry, chevalier, seifçneur dTart et de laCour, épousa, en 1662,- Marguerite Hesburn, en français Hebron, sa parente, fille de Robert, Tnn des vingt-cinq gentilshommes de la garde écossaise; il laissa :

IV. Edouard d'Ennerv, III*. du nom, chevalier, capitaine au régiment des fusiliers du Roi, laissa :

i«. Patrice, seigneur de la Cour, capitaine au régi- ment de la Reine, en 1 696 , de celui de Senne* terreen 171 5, et décédé chevalier de Saint- Louis, major de Marsal ;

2*. Louis-Henri , chevalier, seigneur de la Cour, lieutenant au régiment de Royal, mort au siège de Bruxelles, en 1693 ;

3*. François-Charles,seigneur deBeauregard, mort gendarme de la garde ;

4*. L<mîf| cbtnUîtr du Houdon, oapitaiiM ao té^

198 D^ENNERY DE LA CHESNAYI.

fimentde Picardie, mort prisonnier de guerreen longrie ; 50. Edouard-Antoine, dont l'article suit ; 6"*. Louise-Claude, qui épousa BemarddePEtang, chevalier, seigneur de Fougu, décédé capitaine des chasses du Roi de Pologne ; 7*». Suzanne, qui épousa^ en 1723, Henri de Loys, écuyer, mort en 1770, capitaine des chasses du roi Stanislas.

V. Edouard-Antoine d'Ennery, seigneur de la Cour et de la Chesnaye. officier dans Nicolaï, dragons, il a faft les guerres d Italie; se retira du service pour cause d'une blessure qu'il reçut à la main droite. Il laissa de Marie de Bourdeau, son épouse :

3*>. Jacques, dont l'article suit.

VI . Jacques d'ENNERY, chevalier de la Chesnaye, exis- tant, ancien officier d'infanterie, chevalier de l'ordre militaire de Saint- Louis, émigraen 1 790 en Allemagne, servit et fit la malheureuse campagne de 1792, dans le corps noble des gardes de l'institution de Saint- Louis, sous les ordres de M. le comte de Vergennes, avec z&le, courage et distinction , comme le porte le certificat de ce dernier, il y fut fait prisonnier par l'armée républi- caine, et fut le septième de trente-sept qui étaient dé- tenus à Verdun, qui échappa à la mort. Le 29 septembre 1781, M. le chevalier de la Chesnaye obtint jugement de l'élection d'Orléans, confirmatifcle sa noblesse, pour, par lui, jouir paisiblement des privilèges y attaches; le- dit jugement scellé à Orléans, ledit jour 29 septembre 1781. En 1789, il fut appelé pour les états généraux, et fit partie de l'assemblée des nobles du bailliage d'Or- léans, ainsi qu'il résulte du cahier dudit ordre. Il a épousé, en 1775, Anne-Marie de Clugny, originaire de Bourgogne, dont il a eu :

VII. Edouard-Jacques d'Ennery de la Chesnaye, qui, en 1799, épousa mademoiselle de la Ferté-Meun, nlle du marquis de la Ferté-Meun, officier-général^ ci- devant ambassadeur pour S. M. Louis XVIII, à Saint* Pétersbourg, pendant dix-septans, décédé à Paris, à son

OBBRLIR-iaTTBRSBACH. I99

retour, peu après celui du Roi. De ce mariage, il existe, entr^autres enfants :

!•. Edouard d'Ennery la Chesnaye^ élève du

Roi. à Pécole royale militaire de la r lèche ; 2^. Jules d^Ennery de la Cbesnaye, encore jeune ; 3^, Deux demoiselles.

Armes : D^argent, à la fasce de sable^ accompagnée en chef de trois merlettes du même.

WXAA/W\AAAAAAA/%AAAAAAAA/

0BERLIN-MITTER8BACH, famUle originaire d^Irlande^ établie en Croatie et passée dfins le duché de Neubourg en Haut-Palatinat, oCi la branche aînée pos- sédait encore les baronnies de Nabeck et de Spielberg, donnant séance aux états, à Tépoque de la dernière de« vastation de cette partie de TAllemagne par les armées françaises, en 1790. La branche cadette s^établit dans le Landgraviat d^Aisace et la Lorraine ; au moment de la révolution, elle y jouissait encore d^une fondation, faite en 1 5o8, à l'université de Fribourg, en Brisgaw, par les deux frères de Setters^ chanoines de Saverne, parents maternels, pour Téducation, à perpétuité, des deux fils aines de ladite branche, et Pentretien de quatre bour- siers, chargés deles suivre dansleurs études. Nous avions déjà mentionné cette maison dans le tome X du Nobi- liaire de France, mais d'anciens documents de famille, nouvellement retrouvés et mis sous nos yeux, exigent que cet article soit ainsi rétabli :

L Eric ou Erald Oberun ou 0-Berlin, revenant de la Terre-Sainte, lors de la 8* croisade, vers Pan 1 270, s'établit près de Carlstatt, en Croatie, oti il épousa noble demoiselle de Mittersbach ; ayant été forcé, ainsi que son père, par les dissentions religieuses, de quitter l'Alsace. De son mariage naquit :

IL Patrice 0-Berlin de Mittersbach, qui épousa Catherine-Sophie de Tagatsch, dont est issu :

IIL William O-Bbrlin de Mittersbach, qui épousa Marie-Elisabeth de Baronnaye, dont est issu :

aOO OBBRLIN-mmRBBliCII.

IV. Jean-Thîëbaut ou Théobald jfOB^mmif !•. du

nom, à Caristatt, en Croatie, le 2 1 juin 1 398, officier au service de l'empereur Sigismond, épousa,, le 9 dé- cembre [443, Sopnie-ÂnnedeMuUenbach^ Ot mourut le 17 juillet 1477 ; il laissa de son mariage :

V. Mathias d'Oberlin, à Schwanbourg, en Sty- rie, le i3 août 1446, capitaine de Croates, marié le 6 février 1494, avec Catherine de Pleibergen, !!• mourut le 21 mars i5o8, laissant :

VI. André d'Oberlin, à Greyn, en Haute-Au- triche, le premier mars 1496, commandant un corps de Croates, marié le 28 octobre ) 540, à Louise de Weis« trits; il mourut le 14 février 1570, ayant eu pour fils :

VII. ThiébautD'OBBRLiN,né à Carlstatt, en Croatie, le 1 1 avril 1 56o, il fut aussi chef de Croates, et devint commandant de la ville et forteresse de Benfelden, en Alsace; il se rendit célèbre par la vigoureuse et savante défense de cette place, contre les forces réunies des Suédois, dont Tarmée, toujours victorieuse, comman- dée par le fameux feld-maréchal Gustave Horn, fut arrêtée pendant deux mois, et obligée d^abandonnerie siège, un monument en marbre noir, portant une ins- cription en lettres d'or,fut élevé dans le chœur de Téglise de Benfelden, pour transmettre à la postérité ce fiiit d^armes, dont la gloire avait été partagée par le baron de Boulach. Il mourut le 29 décembre 1647, et avait épousé, le 10 août 1614, Ursule de BoUender, delà- quelle il eut :

VIII. Jean-Michel d^Oberlin, à Erstein, en Alsace, le i5 septembre 1621, grand-bailli de Benfeld, et conseiller-aulique et intime de Saverne, mort le 14 mai 16^1; il avait épousé, le 14 février 1646, Elisabeth Georgerin, dont est issu :

I®. Jean-Thiébaut d'Oberlin-Mittersbach, II". du nom, à Benfeld, le i5 mars 1648, grand- bailli de Rastadt et de Kuppenheim, qui, après avoir fait trois campagnes sous le margraw de Badcn, fut envoyé sept fois à la cour impériale ; grand-échanson et cham'bellan de la cour prin- cière, épiscopale et souveraine de Passaw, en

' lE^S ; fmsd-bftUli comté àe KoaigatcncQ, en

BasseeAjitriche ; chef de la braoche die la maiGi>o

d'Qberlîa,enAiilcishe. Désirant pouvoir acquérir

des teirea et domines lasoblesse immccïiaté

d* IVmiiirs, et ,^ toiiÎT, aittsi q^Lie sa &fliîUe, des

j. . deoits ois «, -Biiiasance d'origine hongroise, se

prénallilii^ r«stiiiie(}uel'op avait'çonçus pauo lili

:-(-: à Vieji&«:jitaniBfl3:niiâsu>n3 prik de l'«ni{)eseur

.., ■■. -LiQDoiAtv., et eh obtint. un dipLônif qui le

: ' V. : .'roBait ^'te^ a^aau-cauK,. habile à posséder Isi

.r-.ù-i-: ifirm «ob^ès ^oioédiaiea, iouic de tous droin,

i- . haaaeaiSi iranaiititét et pt^ogatiyei.- des che-

■ïi .. làliors inim^ke du- Saijlt4£aipire romain, et

•j ii'y.j •: ànM Ir4f -dàeintu ot jHiulFfl miiuie, i. laquelle il

L-:i 1". '^itiasQtporÉ. £^ dipldmfiincndonnantqusla

h •:■ * BQtiléKe'ihtUtaire d; la maison d'Oberlin, dalc

-.1 du tfbjaiiniQ'aijsle. C'est siir le vu de ces titras

-rif? i-<< iCtlfliieeiEcat.de M- Chérin, que Georgesr Andr^ - l'o : d'QbKtiii-MîttÉrtbgch a été pourvu de la charge .'.■ ,;.'7jleE[raD4'^aillid'épéeduduché-pairtedeChfiteàu< -* .. ■'■.Thierayi, comme on le verra plue b^s; ~ ' ' ' QcocgeBrÂdâlpher dont IVdcle Gult. 'J^Ji^rg^^iolphe H'pjîpu^m., n)* ^ Benf^d, le

ySPjùm iBSi, Anne de Hasselt, 4<>nt il laissa ;. - I". François-Nicolas, dofif Tarticle sûïr; ' ' - . »"• ^'^PRfflçIrlgP^W.qsi'fpndeladeuxi.^pi.ebriinçhe

: 'K. ÇiaoçoU^icolai D'OBssLiN-MiTTKRSHÀCii, à Molshéii^^ a I août 1 68 3, ancien capitaine auiëgi^ nient ds'i&ntheim: épousa lei^décembre i7i6,Anne - ^ ^4. Il 1

de.GoËrtz, et mourufic 11 novembre 1734. Il laissa de son mariage ; - '

XI. Georges-André d'Oberlin-Mitter^ach, I''. du nom, à Ruffaciii en Alsace, le 12 février L/rg.'capî-' tainé de cavalerie au réglinent de Rougrave. chevaliec dêrorclre cQjàl et miliiaire de Saint-Louis; marié le i"l ^oùt 1747, avec Marguerite de Hyffc :- il est raq'r^ le' r5 avril 1802. Ayant eu : .,,-'"". -,..

XIJ. Georgçs-Afldié , .baron »'OBBM.[(*-Mf»^B*i BACH, II*. dunom.néàCrune, en Loirraine, leâj^iU^

302 D-OBBRLIN-lUTTEimACH.

175 3, qui fut pourvu, le4décembre 1788, delicharge de grand bailli d^pée du duché-pairiedûChâteau-Thieny diaprés ses preuvesd^ancienne noblesse, faitespar devant M. Chérin. Il émigrale 7 mai 1792, àlatêtedu xaégiment Berchény, hussard, dont il était lieutenant-colonel; a été aide-maréchal-général-des-logis de Pavant-garde de Tarmée des princes, frères du Roiy qui Pont confirmé dans le grade de colonel, auquel il avait été nommé par le Roi, le premier mai 1 792;^ssé ausërVîSce d^Autricne, par ordre de leurs Altesses Royales, il y a fairiles sept campagnes dites de la révolution^reçu aeur*tdessures, et est rentré en France en 180 5, avec-Paasuraiure qu^il

pas être enfermé au temple, Içrsidé la déclaration de guerre contre TAutriche, d^accepter uiie place ide com- missaire des guerres, d^oti il fut fait ensuite 'sous-ins- pecteur aux revues. Il est aujourd-hui inspecteur hono- raire de ce corps, et maréchàl-de-camp, par brevet du

•oyal 4< Légîon-d'Honheur. Il épousa, le 27 .^ëptembx'é Ï7)|5j,

Louise-^Madelaine-Jacqueline-Philippede'MQuch/(t<^ De ce mariage est issu : .\ '

XIII, Eugène-Valèntin, bai:Qn D^OaERLWrMri'îreRS- BACH, à Bouxweiller, en Als^te;^ i5 avril 1785, oui émigra avec son père en 1792,'futcSïtetauréjgimént deBercheny, et lieutenant en premier dcS^ÇJMiasévmà pied de Moravie, on 1799, il y fit cette campagîï^bt Ç^

de 1800, rentra avec sa famille en France, deviJj^^ de-camp du général DessoUe, eut le bras cassé d'un^*** let de canon à Borodino. Monsieur a daigné le p|^ d^nS ses gardes du corps, comme officier supérieur.^ suivît le Roi à Gand, et rentra avec lui dans sa capitale» Il çst actuellement lieutenant-colonel du régiment des carabUiiers de Monsieur, chevalier de Tordre royal et militaire de Saint- Louis, officie^ de l'ordre royal de la Légion-d'Honneur. lia épousé, le^févrîer 1 8 1 3, Mâriè- Joséphine-Laurie Guyon, fille du marquis deGuérche- ville, Ue laquelle' il a : ï 1 -.

D^0BIKLIN-*]UrrBft8BACH. lo3

Morie^Georgette-Noânie, née à Dizier, le 7 mai - i8x5.

.'> > SBCONDB BRANCHBf

. r Etablie en Alsace.

'\X. Léopold«Ignace d^Obrrlin/I^. du nom, second fils de Georges-Adolphe Oberlin et d^Ahne de Hasseh, 4SMjuit.à'Molsheimf fut conseiller de la préfecture de la yJLUerd^Hagueneau, et laissa.de N.... Hirzinger :

' ;•- i^. Léopold-Ignace, dont Tarticle suit ;

>^. Gaspard-Henri^ mort sans lignée: : >3% François-Xavier, conseiller de la préfecture r\ . ; d'Hagueneau : .

j. 4*; Pierre- Josepnv conseiller au grand sénat de la /•:;.. ville de Strasbourg ; i 5*. Marie-Elisabeth d^Oberlin.

j /

XI. Léopold-Ignace d^Oberlin, II^. du nom, à .HftgueneiE^u, çQnsul del^ ville et banlieue de Weissem- bouTgy épousa N..:. Pistorius, dont sont issus :

lO^ Léopold-Françpisr Antoine d'Oberlin, à

•;. - Weissembourg,officieraarégimentd^Esterhazy,

puis colonel, adjudant-général. Il s^est marié et a

. eu postérité;

.... ^^ Antoine d'Oberlin, à Weissembourg, an-

^ cien officier au régiment des hussards de mira-

./ ,. beaUj en Tarmée de Condé. Il a été marié deux

:. .' . . fois et a postérité ;

'3^. Pierre d'Oberlin, à Weissembourj^, officier ^ supérieur au service de Sa Majesté TEmpereur

d^Autriche;

4^. Catherine-Elisabeth d^Oberlin, mariée à M. le

: ' chevalier de La jolais, décédé maréchal des camps

: j et armées du Roi, dont elle a eu Auguste de La-

,'. .,.' jolais, mariéele lofévrier i.8i6à Qaude-Benoît

T ' -Louvrier, trésorier des salines rçyales ;

- ^^. Joséphine d^Oberlig, mariée à M. de Lajolais aine, ancien capitame au régiment d^ Alsace, décàé; *^ ^

6*. N....|néeà Weissembourg^mariéeà M.le baron

304 D^OBBiaiN-MlTrBRSBiCH.

de Striccher, lieutenantrColoAel de cavalerie, chevalier de Tordre royal et militaire de Saint- Louis, chevalier de Saint-Jean de Jérusalem de Russie, sous-gouverneur des pages de S. A. S. monseigneur le prince de Condé.

Le diplôme impérial, délivré à la maison d^Oberlln- Mittçrsb^ch^ est trop hononibl^ pour ne pa^ le rapport ter ici en entier.

Nous, Léopold, par la ^âce de Dieu, élu empereur romain en Allemagne, toujours auguste, roi deHon^e, Bohême. Dalmatie, Croatie et Sclavonie, etc., archidac d^Autricne, duc de Bourgogne et duBrabant.ae Styrie, Carinthie, Carniole, Luxembourg, Wirtemoerg, de la haute et basse Silésie, prince de Souabe, margrave du Saint-Empire romain, de Burgaw et Mœhren, de la haute et basse Lausenitz, comte princier de Habsbours, Tyrol, Pfird, Kybourg et de Gœrtz, landgrave d'Al- sace, seigneur du marquisat de Winden, de Portenau et de SaUns^etc;

Certifions et faisons savoir par les présentes, pour nous, nos successeurs dans le Saint-Empire romain, et en nos royaumes héréditaires, principautés et l>aYS, que quoique la haute puissance de la dignité impériale,

Îue nous devons à la prescience paternelle du Tout- *uissant,soit, par le pouvoir deson illustre trône,accom- pagnée de plusieurs familles et sujets nobles, cependant plus il y a de familles douces d'honneurs, de dignités et de bienfaits, plus le trône delà Majesté Impériale devient illustre et apparent, et plus les familles et sujets sont, en reconnaissance de la clémence impériale, portés à faire des actions nobles, et rendre de fidèles et continuels services, et comme présentement nous sommes, pour les motifs ci-dessuu, et par une suite de notre puissance mpériale et de notre bonté et clémence naturelle, dispo- é a considéreretàprendreàcœur Phonneur, la dignité et les réceptions des fidèles sujets de notre Saint-Empire romain, de nos royaumes héréditaires, principautés et pays. Nous sommes cependant plus porté à relever à de plus grands honneurs et dignités, les noms, branches et familles de ceux dont les aucêtrçs^ et eux-m|me|. des- cendent de bonnes familles, et qui, daiia notre Saint-

Em|>ire, nos royaumes héréditaires, principautés et pays^ «e sont distingués et ^ sont montrés vaillaûts, Isrâies et fidèles dans leur service :

- Eh considérant doncrhonnêteté,roriginedistingQée, la va^Qlance, la fidélité, les vertus personnelles et la ca- pacité dont est doué notreamé et fidèle>Jean-Théobald d^Oberlin^ et réfléchissant sur les services signalés que nous ont tendus et cherché à rendre ses ancêtres dans toutes les occasions^ à nous, à notre Saint-Empire, et à notre maison archiducale ŒAutriche^ tantentems de ^ërre qu^en tems de paix ; yu|que déjà, dans Pavant-^ demiei* siècle et du tems de Charles-Quint, Empereur fotnâin^ de glorieuse mémoire, ils ont, comme nobles et militaire», passé de Croatie en Haut-Palatinat et en Alsace^ ensuite, comme conseillers auliques et in- timeSf ils ont fait les fonctions d^emplois considérables, ptte les princes évêques de Strasbourg, élus de notre maison archiducale et autres, savoir :

Près de Jean, comtede Manderscheid, jtisqii^en 1 5bi;

Près de Charles, le cardinal duc de Lorraine, )usqu'^en i(5o7;

JPrès de Léopold Sigismond, {archiduc d^Autriche, iiiàqù^en 1626 ; et près de son successeur audit évéché, Lëopold Wilhelm, aussi de la maison d^Autriche archi- ducale, jusGu^en 1662; etûu^entr^autres, son bisaïeul, Tlûébaut ôberlin, second du nom, a rendu à notre maison archiducaleetau public, un grand service, pour 8^£tre, en i632, conservé, pendant deux mois^ la ville et forteresse de Benfelden, en Alsace, dont il était com- mandant, contre le général suédois Gustave Horn qui Tàssi^eait, ses autres ancêtres, ayant d^ailleurs de tous tems, tant en tems de paix qu^en tems de guerre, été occupés à rendre à TEtat tous les services possibles, de focon que, pour marcher sur leurs traces, ledit Jean Tnéobald dxJberliri, après avoir fini son droit et avoir séUtenil publiquement pour le grade eh Tuniversité de Strasbourg, est parti pour la guerre, et a fait trois cam- pâ^cis sous les ordres de notre général et président du conseil de guerre, nlargrave Hermann de Baden, il à fiiit constamment son devoir avec tant de distinction^ que nbtrelieutenant-général, Louis Wilhelm, mar^vé r^hant de Baden. lui à conféré, dans ledit margraviat, Itt dtax grands bailliagesde Cuppenheim et de Rastadt^

î

106 D^OBBRLIN"IU I fftRSBACR.

u^il a exercés pendant dix années^ après quoi, ef lof^ la dévastation faite sur la rive du Khin oar les Fran* çais, il est entré au service du chapitre de Passaw, oti il est encore présentement chambellan et tmcbsess de la cour princière de Passaw, que pendant cet intervalle, il a été déjà, en différentes occurrences, envoyé jusqu^à se|>t fois à notre cour impériale» oti il s^est toujours ac*

Juitté avec zèle, et pour notre propre bien, des affaires ont il était chargé ; c^est pourquoi, et comme dant toutes les occasions il est toujours prêt à nous rendre toute soumission et service, comme il le peut et doit &ire; nous, en reconnaissance de son mérite et des ser^ vices fidèles rendus et à rendre, nous, après une mûre délibération et après avoir pris conseil, avons bat audit Jean-Théobald a^Oberlin, la grâce de le recevoir, lui ei ses enfants légitimes présentement existants, et ses des» cendants en ligne directe,* mâles et femelles, pour ton* jours, comme nobles, et de les incorporer à la frès^ ancienne noblesse de notre Empireromain,de nos royau* . mes héréditaires, principautés et pays, ainsi au^à la société et communauté de toutes personnes nobles, de même que si leurs quatre derniers ancêtres, tant mâles que femelles, eussent déjà été reconnus nobles par nous; faisons, déclarons et élevons en Empire ledit d Oberlin, ses enfants légitimes et ses descendants, tant mâles que femelles,àrétat,grade,honneur et dignité d^ancienneno> blcssedenotreSt-Empire,denos royaumes héréditaires, principautés et pays, et de notre autorité impériale, les incorporons- à la société et communauté des personnes d^ancienne noblesse, voulons et ordonnons que ledit d^Oberlin, ses enfants légitimes et ses descendants en ligne directe, tant mâles que femelles, soient réputés comme tels dans notre Samt-Empire, nos royaumes héréditaires, principautés et pays, et honorés, nommés et reconnus de même de tout le monde, en tous les lieux et en toutes choses et affaires, tant ecclésiastiques que laïques, qu^ils profitent et jouissent de toutes les grâces^ honneurs, dignités, libertés, voix, séances, préroga- tives, droits, privilège d^ancienné origine, sociétés, statuts, préférences et coutumes dont usent les autres membresdelanoblesseimmédiatedenotreSaint-Empire romain et autres nobles, qu^ils participent aux statuts particuliers de chaque lieu, de touspriviléges, * * " '-

X>*0MttUN-lIITTBa8BA€H. 307

libertés et grftc^ijuelçonques; qu^ils aient un accès libre et san9 aucun mi^p^b^^snt à tous emplois nobles, ser»

à toutes et cbacunct affaires nobles et négociations^ tant en jugement que dehors; qu*ils soient inscrits dans lea livres ae noblesse et des tournois^ et reçus dans le cercle de la noblesse, dans le cas cependant auHl s^y sera rendu habile par Pacquisition des biens nooles im* médiats de TEmpire. et qu^il se sera montré en tout confpnnément à sa descendance ; qu^ils soient appelés aux assemblées et aux diètes des nobles, et aussi aux assemblées générales, lorsqu'ils habiteront dans quelque électorat, principauté, comité et seigneurie, le tout à Hnstar des autres nobles immédiats, et qu'ils possèdent tous biens libres et nobles, avec toute juridiction, fran- chise accordées aux nobles, exceptions, droits et pri- vil^esattachésauxdits biens, comme lesautres membres de la noblesse immédiate de notre Saint-Empire, qui sont déjà compris dans les registres de la noblesse, oti tek que ceux nés nobles de quatre quartiers, tant du côté partemel que maternel, les ont possédés et en ont joui, et qu'ils soient réputés comme s'ils étaient déjà incorpora au cercle de la noblesse de notre Empire, ou à une autre matricule ; qu'ils participent à tous avan* tages, libertés, immunités, franchises, bienfaits, privi- lèges, grâces, affaires, sociétés et communauté (]ui sont présentement en usage dans notre Saint-Empire, dans ses principautés, comtés et autres seigneuries, dans les villes et sur les sujets, et quiseront accordés à l'avenir aux nobles par nos successeurs, par la noblesse de notre Empire en général, ou par quelque électeur, prince, oomte, seigneur, ou Etats ; qu'ils eu soient réputés et tenus pour Idoines et dignes ; qu'ils entrent paisiblement dans toutes les affaires nobles, négociation, franchise, société et communauté, tel que cela est octroyé de droit et d'usage à toutes les personnes nobles de notre Saint- Empire, de nbs royaumes héréditaires, principautés et pays ; quelles soient faites nobles par nous-mêmes, par le glaive et avec les cérémonies usitées, ou d'une autre manifire ; c'est pourquoi, et pour plus grande authen- ticité de sa noblesse, nous avons permis à lui d'Oberlin,

m héritiM descM^fft Mgjitiliiêi, de WMttif dt ési aïlâe^ de hobi^isé ti-aplrèft hiefitîoilnéeft« natûift

Uh écti carré , dont le clitmp du bâût ^ de derrière, dix ittRtiX et du bas, seront d^uné* couleur blanche ou diligent, et dan» chaque cbâtnp du dédéni^ Pille dhtne aiglé séparée façon que partie tourhée en dedané au cbam^ inférieur «eA noire^ la partie du milieu blin^ cke et les trois plumeilWpérieutts rouées; lapeniésu^ )>ériieurt tournée en dth&h Vtrà rcrttgé d'en bas, dâiit le

mili^ blàAehé, et les trdïs pluihei ëuj^âiéurèi temii

même la partie supérieure en dehors, et Muée M bn^ Manche au milieu^ avec léllrolamuiiiel dVn Uâut, nti le change du devant et du derKei^, f>ar Itt bas hôltte dan» chacun âé§qu*dkil y à une bortë de ville Mtànetni de couleur dV>r, reposant sur deùi bouletft de mtMê tnétal ; dans le milieu yt trouve un pfetit écussàn dMnë couleur verte^ Voit, fuSdu^A la htoitié du cotpi, une licorne blanche prête à sauter et se tournant en a4- dans, et sur Técu carré est Un casque de tournois de chevalier, la visière ouverte, bleuâtre, doublée de iroUffei orné d'une émeraude, avec des feuillages pendants des deut côtés, A la ^uche peinte eh Couleur blanche et rt>U{[e, et à droite en couleur btànche et hôire, comtàe aussi avec Unecôuroonedecouleur {aune ou dorée, d'oti sortent des Ailes d'aigle tournées au-dedans> étendues tn distinguées për des couleurs, de fiàçon que, du côté aauche, la partie inférieure est hoire^ le milieu blanc et Ïêl partie supérieure rou^, et du Côté droit, la partie inférieure est rouge, le milieu blanc, et les trois pluttiet supérieures vertes; entre lesdites ailes se voit, jusqu'Aut hanches ) un homme véni A la mode des Croates, Vhà^ billement duquel est, du côté gauche, de couleur vert6| et du côté droit, de couleur noire, bordé en boutons ci boutonnières d'or, ayant autour des reins une écbarpe rouge, avec des franges d'or, tenant sa main gauche stir les hanches, tenant de la main droite^ en l'air, un salMre nu, ayant sur sa tête un bonnet ronge^ avec un revers de pelisse blanche, orné d'une émerâude et d'une plumé de héron^ telles que lesdites armes sont désignées et peintes en couleur dans les présentes lenres. Accordons, en conséquence, la jouissancêdesdites armes Audit Jètû* Théobald d'Oberlin.ses enfanuetdeicertdantsléftitimes^ comme dit est, et leur permettons de s'en lervir él de

§6$

dutfies ctsdlnfurtSfttains lesbft^Mriray^^àdftlaivtbto- tattV^ahs tes OMims^ tbùmofs, pstït nôbfés^tànlpaghM, éfwtiom ità dbàmpB^ et positions dé« tbiit^, ^^uk^ dicheft^ bijoux, ftinéraiÂet^ peitintrei, %t BniAèttféht punmit il» «viwrbat, «aniH âtrcun tfmpét&'emeùt fti difficulté) iyohs aussi, ôout plus grande ^dé^ ptrMi audit Jean-Tbéobald ôberlin, ses enfants et (MRM^ dants lé^timeS) tant mâles que feraelles| de se nomiuer & ravenir, tant envers nous qù^enverê tous autres^ (tans tous leurs discours i écritures». titres, sqsàur^ cac^ietf) affÎEurehi négociations, etc.| d'Oferlin dis Milteribaeki aidsi que de tous autres bienS| tant présents que de ceux outils acquerront à l^avenir par de justes titres, et de se nife imnimer de même de tous, tant éh àfRliréê fcccié- sSutiques aue laïques ; enjoignons i tt)US SlisctêurSi

Cioces^ prâats, tant laïques qirecclésiastiqdês, comnssy rons, chevaliers, écuyers, maréchaut è{ câj^itflines dn pays, préfets, capitaines, rices^ddm^, administrateurs, badlis. juges, prévôts, bourguemestres, magistrats, àiifronciateurs dVirhiés, héràUts, pïrcev^urs Jtourgeois, tbihmuhàutés, et à tous les sujets de nôtre Empire, de nos rôjraumés héréditaires, principautés pâ^, de qûelqties conditions et états qulls soiéilt, et Vpuldns quUceux reconnaissent, nomment, écrivent^ et rebutent

Kur toujours ledit Jean-Théobald d'Oberîin dte Mitters- ch, chevalier de notre Saint- Empire, ses enfants légi- times, présents et futurs, tant mâles que femelles, coihiUe des personnes de très-âhcienhe noblesse , tant podi* nous que de notre Saint-Empire , de nos royau- mes héréditaires, principautés et pays, et qii^ils îës tt- çolvëntethonorent comme tels dans tous les états laïques et ^désiastiques , chapitres et autres affaires, et ^u^ils léut" portent aucun obstacle ni enlpéchenient dans jouissance de nos grâces, franchises, droits, sociétés et commuhautës de la noblesse et du corps noble de nôtre Ënipire, et dans leurs susdites amtes de noblesse; niais 4u*ils les en laissent jouir partout paisiblement, et sans erreur, empêchement ni difficulté, de hV^ pas contrevenir ni souffrir qù*il y soit contirevenu, I peine de notre disgrâce et d^une amende de soixante marcs d\>r| payable la moitié à notre chambriî impéliâllS^ et loutre moitié à notrt saint chevalier nmri Siltit^

aïo o*

EmpiMy JeiQ*>Théobald dK>barlia de MhtenbidiyMA en&nu et descendants légitimes, présents et filtun; mAles et femelles, sans préjudice cependant fetaons, à notre Saint-Empire» nos royaumes héréditaireSy pnn* cipautés et pays^ et à nos droits, et aussi sans pré«»

I'udice à ceux qui auraient les ;némes noms et armes,- e tout en vertu des présentes»- scellées du grand aceao impérial*

Donné à Vienne, le vingt-dàq mars après la naissance de Notre-Seigneur Jésus^hrist de Tannée mil si v cent quatre-vingtHiix-sept, de notre règne dans TEmpire le trente-neuTième, en Hongrie le quarante-deuxiâne, et ra Bohême le quarante-uniène.

Collationné et trouvé conforme de mot à mot à son original déposé dans les archives de FEmpire impérial ; signé H. Alpmannshoven, conseil impénal et n^pstra^ teur |uré de PEmpire.

Vienne, ce trois février 1 759.

La traduction ci-dessus a été collationnée et trouvée conforme en substance à une copie collationnée alle- mande , pour ce représentée et rendue à Tinstant, par le notaire royal, immatriculé au conseil souverain d^- sace, résidant à Strasbourg, soussigné. Strasbourg, le i3 mai 1785.

Signé Laquiante, notaire royal.

Nous, Jean-Thomas-d^Aquin Laquiante, conseiller du Roi, et son juge ez-citadelle et fortification de la ville de Strasbourjg, certifions à tous ou^il appartiendra

Sue maître Laquiante, qui a signé la traduction d- essus et des autres parts, est notaire royal en cette dite ville « et qu^en cette qualité , foi doit être ajoutée à sa signature tant en jugement que dehors, attestons en outre que ni le papier timbré ni le contrôle des aaes n^ont point lieu en cette province d'Alsace, en foi de quoi nous avons signé les présentes et apposé le sceau (oyal de notre siège.

Strasbourg, le premier juillet 1785. Laquiantb.

^rmss: Ecartelé, aux i et 4 d'argent, au demi-vol d'aigle, celui du premier, tiercé en £ssces de gueules.

DADiIdB de FAMAItXAll. %l I

à" mie porte de ville d^or posée sur deux boulets du même, sur le tout de sioople, à la licorne saillante d^ar- gent^ issante du bas de Técu, casque de chevalier, orné de ses lambrequins, surmonté d^une couronne dW de marquis. Técu sommé d^un vol d^aigle qui fait les deux demi*yoi de Fécu. Cimier : un Croate issant, main •éneatre appuyée sur la hanche, et tenant de la main deztre un badelaire levé; habillé à dèxtre de sable, à •éneatre de sinople, bordé et boutonné d'or^ ceint d^une écharpe de gueules, firangée d^or ; le chef couvert d^nn bonnet de gueules, rebn^ d^argent^ orné dhinc ém^ rande et dSmt plume de héron.

^MA^r^lAMA#WMM«AAMMA^^^

DAULÊDE DE PARDAILLAN,£uniUe des plus anciennes de la province de Guienne, elle réside encore de nos jours, et oti, dés les tems les plus reculés, elle figurait dans la classe de la haute noblesse et des barons. Cette maison, d^ancienne chevalerie, non moins distinguée par ses belles alliances que par ses grandes possessions, a perdu par le fait de notre funeste ré- volution et pour cause de son attachement à la maison de Bourbon, tout ce qui lui restait d'une immense for- tune et de son ancienne splendeurT(i). Il ne reste à

(t) Un certificat du maire de U commune de Cars, canton da BUje, département de la Gironde, donnant un aperçu de la fortune et des sentiments héréditaires de cette famUle, nous a paru mériter place dans cet ouvrage, destiné à former un jour les archives de la noblesse. 11 est ainsi conçu : Nous, maire de i la commune de Cars, soussigné, certifions à qui il appartien-

dra que M. Gabriel-Louis Daulcde de Pardaillan, héritier et i descendant de l'ancieane maison de ce nom, Tune des plus i illustres et des plus fortunées de notre département, a tou- i jours mené une conduite irréprochable et digne de celle de ses » vertueux et glorieux ancêtres : qu'en 179a, il possédait pour

quinze cent mille francs de biens^/onds, sans compter quelques i droiu seigneuriaux, mais qui étaient bien peu de chose relati- i vemeat aux autres immeubles; que par Tefiet de la révolution

ftt îtetcendftms qhe les vmtii de lefats iftcêim tt le âoiltefiir dHine longue prospérité anéantie.

La flliAtionsatvie detselgneora delà maison Danlèdei que nWH bllons rapporter dVprès le jttsemént de maia« tetmede M. PellotdePort-Datld, inteodantde Oaieaoe^ dtt t8 ïùAYê «67, i^monte ù :

I: Alexandre DAuiiEDSi chevalier, grand éCnjer de Guillaome^ dnc d^Aquitune, ainsi qualifié dans des lettreft de ce prihcé^dé Pan 1027^ il est nppcmé que k les seigneurs Daulède étûent des gens ilinstrèa '^ et bdliqueuzv oriainaires de Grèce, d^où ils éodent ▼râus par la granae mer se fixet* en Aquitaine, d^uii Tan 800, qu^us portaient sur leurs boucliers un éai dans lequel était un lion couronné. Guillaume, duc d^Aquitaine,recoAnattqu^AlexandreDaulèderasauvé des embûches des Normands, aux dépens de sa propre ^ie^ et en reconnaissance des services signalés, tant atiait Aleiahdre Daulède, que de ceux que ses aiicéeres ont rendus, depuis plus de deux cents ans, aut ducÉ ses prédécesseiirs^ il prend sous èa protection spéciale son ûh Frédéric Daulède, et Veut que le château^ tàvagé parles brigands pendant Pabsence dudit noble Alexandre, qui combattait pour lui et sotis ses yeui,

il 8'en trouTt eatièrement dépouillé....; que toutes lei rertus

dvilJei et morales ont été comme hérédîttires dans cette tes- » pectable maison, ayant de tous tems, et de père en fils, vécu » dans nos campagnes sans faste et sans grandeur, et employant » ses immenses revenus à encourager l'agriculture et à soulager i l'humanité souffrante. Combien de fols, en effet, n'arons- t nous pas vu ses estimables et vertueuses sœurs se transporter, ft par des chemmS affreux, dans lliumble habitation de nos t pauvres journaliers malades et chargés de famille, nourrir, t vêtit les enfants, et prodiguer aux pères les remèdes et secoun

ft ou'exigeait leur pénible situation ! Que depuis la perte

S de tous ses biens, cette respectable famille a honoré ses mal* ft heurs pair une résignation vraiment admii^ble, ne cessant t nous donner l'exemple de toutes les vertus ; qu'en liii don- s nant, enfin, ce bien fiible témoignage de notre estime et de ft notre dévouement, nous ne sommes que l'organe de nos ad*

ministres, ainsi que de tous ceux qui la connaissent i Fait à Csrs, le iS décembre 1809.

Le maire, Hi^ LAitrôii.

«loitilelevéde aa.niiiue^, alors subnittintQs dtM ta « /«iUe d^ Saint-Maotiz»! e^ jrà^bli à 90« fraÎA* t

;IL FrÀ14ric Paqi^so^ ctimUer, jç^fr^ppi^l^ f^^of <^ ]j9i^ de Godefrox^çQ^ui^ de Poitp)i^ duc d^A^^tjifni;,

dit Fiidénc Baulede, q^^^ j^alifif^ôfiii^^^ à^ oeiif ui de Charles-Henri, son fils, et en qéaommaçement des graodes pertes qu^il^ ont esst^^^/leurlkssi^e, sur les revenus m duché iP^uitaiTiej; %fk ijeçte toi^ùelle et oèspétûdle de cent inarcs d'argmt; :—'-■"'

- m. Oharka-Henn DAVLiDii cteif«l|ei:, im^ptionné àKDM les susdites lêttc^s de 1077, eut poilr fila 1

' IV Jean-Henri DAULiDB/chevaJkx.'àiAudufl^ un acte de l'an 1183. Il fut père dé: *^^™

V. iVrchambauIt QiÇLàfvf^ çhevali^r^ <]i^i sp)^scrivit iMlontc qualité »» |içt^, & M98. 9Ù1I e^^pnçô çqJil^ppVrfil^î^V

VI. Jean, DAtn;faDfl, I^. du hdm, chevali^ri en fa- veur das.çefvices duquel Heiirî, rôi d^AMleterre et duc dVlquitaiine, par kttf es de l^an i aôôi'connrma les grâces accordées aux seigneurs ^ Daiilède par Eléonore. reine fTAngl^erre e| ^uchesse d'Aquitaine. Il e^t qualinédans C9 acte homme belliqueux et prudent,' et il est dit, qu^aj^t consacré à la défense de son prince, ses forces et tous ses biens, il prend ^i^;sa tutetlé et protectidfi spéciale Bernard Daulède et ses autres fiki, reconnaissant que les anributs et insignes de la maison Daiilède sont «il» fjôfi eauronni dam un champ d*argmU^ apec deux aigles fiôlaniêipawr tupports Véeusson. aies eahnts forent :

' I^ Bemarcf, dont l'article suit; *

2: Eyrinnus, damoiseau ; '

3*. Bonnaffer I^ulède. chevalier, qui, dans des re- connaissances qu'il m avec Eyrinnus^son frère, ea 1373, sont qualifiés, le pfèmiçr ^iMiteeUta^ et le second fii^;'avec ses deux- circonstances, que celui auiest qualifié miles a ses causescommi* ses devant le sén/échal de Guienne. et celui qui est qualifié domicsUtit,' davaiit ko! sieciliéaient.

i .

VII. Bernard Biwijkg^ L«f.ch& noiii,c^or^ti0r»'iol9

914 ÙAUïà» m #AMUtt,I«âH.

SD€«rdaOciMt de BesUde^i^Mkqiudifiédamdeiîiaai u dernier novembre i24a9<dePàn i366et 1379^ servit utilement £douard,rpi d^Angleterre et duc d'Aquitaine, 'qui tecpnfirm^dansles jouissatictês des donset privilèges ficcprclés & ses ancêtres, par lettres'de Pan i^Sd. II aTait Ût son .testam^em en mveur Beniard, flbn fib le 1 5 février tsffidf. ^^fvtx père de :

10. Bernàrài suit ; <j _ 2«. Marquise.D^ulèdei mariée, le 4 aoât ia83, i Arnaud cTe PeUegrue. Il appert par ce çoiUFat| que le Roi, en considération des services à Tut tenduapar Bernard Daalède, rétablit ledit Ar- naud de- Pellegme, son gendre, dans ses bicni, Si avaient étéconnsqués pour avoir suivi leparti roi'a^Àfigleterre.

.:.VIU. Bernard Daqlèdb, II*^. du nom, chevalier, j^igneur du Cros, de. Saint-Macaire, de Beslade, Aç., ainsi qualifié dans des actes'dè tiôg, xa73, i3^9i au i5 février 1286 et du 3 novembre 1291. Il ratina, Iba «Vril 1273, la vente £iite'.par son père les 7 et 14 sep- tembre précédents {vieiiia style), au^roj d^Angleterr^ de tout le pays de Sabre et de BourdesoUes. Il épousa, le 14 mars 1 293^ Marie de Montferrant, et en eut :,

IX. Araaud*Garcie Daulède, chevalier, seig&eur du Cros et de Saint-Macaire, qui souscri vit des actesen 1 279 et 1293, et est rappelé, avec ses enfants, dans d^autres des années i3o7 et i3o8. Il fut père de :

1». Bonnaffer, dont Tartide suit ; , ... Gérauld Daulède, chevalier, à qui le Roi doDM . commission, le 23 mal i3a3, pour rétablir (Uns leurs biens, selon qu'il avisera, ceux qui avaient suivi le roi d'Angleterre ; ,

' 3o. Ama'nieu Daulède, chevalier, qui souscrivit, . . avec Bonnaffer Daulède, son . frère, la donation feiiie par Bertrand jd^.Got, évéqqe d'Agen, frère du pape, À Marquise il'IUiac, sa nièce, le 3 avril i3ii.

X. Boniufier I>aul£ds, chevalier^ seigneur du Cros, reçut trois reconnaissances de biens mouvants du château du Croa, le 7novemlire 1807 ; épousa, par contrat du

9l5

^'iuîllef i3i9ï AnibiAènenhi Diirfbn(>c( fit ion te«ta-> nant le 6 déconbee i3ilti^ par lequel'' il îiiutitoe soa hé- ritier-RostaingDaalède, son fils ala4 et nommeBeitan ecjfidqueSfïec amres'iretes. Ses «aftau furent : îli! t.i^, Aooaiiig/çfant l'onicte^uit'-v '

3*. Bezian DHiilAdev-xiùi rcaditiiomnuge'au roi

d'Angleterre le.iS iiiUlet 1^64; 3*. Jacques Dduîèdè, chevalier, qui, en qualité de commissaire et .<14put^P>r le roi d'An^I«t«iTe, . reçut divers hommaget le 1 8 juillet 1 363.

'' Xr. Rbstaing DÀtnliiG, dhevalter, si^ibieurdu Gros et d'Ectafort, est qv^lifîé.banii). de Guletlne, dans un hommage qu'il renditau roi'd*A.iigleterre, le 19 juillet j363 jf ftt «on tei^yp^nt l(e prgpiiermû 1 369, «laveur dtGarcieDaui^e, son fils, quijniil :

'•iÙilôutii DimMkt.'^6iàUil,' seigneur du Croa, re^ut diverses reconnaissdti'cesae biens mouvanfsdeson CMtiku'diiCKfs, l«39«ctobr«it38a. Il avait épousé 9wtnii->âe- Ségur, qulf tte ^autorité de-sonmari, fit dlveffttt batUettoEde certsiAsbiiinaaiouvamsdu cfaâteaà da Groli' le-» jatm^ 1^400. 41 eut pouf fil»: -

J,""Xin. Amatjicu DaulMei éÇt^er, seîgp'eur du Gros, tfualirïâi'r^n;!?/ dans soatcsiamentdu 14 avril 1430. $«■ Infants furcnT :

'"" i". Jcin, ctoni l'article itiit;,, '

\'_ Si. Imbcn tiaultiJc, qui, avec Jean, son frère, '' ' furent députésdc ta noblesse aux assemblées de;t trois éuts, ainsi qu'il consiste d*un acte de ces .(.-or. tocemËléet^ (|u r3 avril 1436.

î(y.:Jean Dadlè»% II*, du nom, écurer, aeieneur fit'soq testament le i3 mars. 1483, en nTear

^m,

ApÏKqoea Daulâdé^ton fila, qui suit :

: Xy. Jfaraues tijjjiihxt l". du nom, écu^rer," seîr taefvdu Oyjs, se'ini^a par contrat du aff juin 1486, Çf'l^t père de,i '". ^ -

XVI. Pierre DiuLteR,!*'. du notn.'éctiter, seigneur du Gros, de MellUn: dêGùtelmoren, dePbdensac, de Vîrlade, etc., qtriéfKHiitf;-!*. par contrat du 7 mai t'Soi, Kt.i. A F^ÂiOl;-t<^^(>OQtratdu)MnoVembre'i534,

et du «uuBOttnvftt dfriein: (ËAiduiAoo, nigiuur^ VîlUc, Je&nae de MiUac, imavBtle Ecauxa (fALbunoa^ corteigoeur de Viliu ; de Vtxignat et de la Motte: II fit son testiuQtot à GatlidiiKiiQaJe,t4ioût i S45, pu lequel il »ubatitue tous yiibieniAGeQfcoy. DaoHdii, »a tib lto44ai«0BiiiUc:Seseii&utf Êuem: .

- 1*: CuUdei. 4ota t^ntelffiratt i- 3». I^raii<oi*DauMde^ ■■'

3». Jeaa Dvili^Pi m f^ foiH*^ l§MrVWM4fl Pf^»

' Dutfw^ lit :

4f; Gcoffroif, qui fonde' la tecoi)d^ bi«picbe| im^

ponée ci-ap»8. .■ ' ■'^•'*'■

.5«, Pierre, | qulpptfQcuvîlA br^c^adf >Çil-

.'" >;jR,çiïjpn(ïin,i ?Ei)E,,^i9'î«. , . , ^ ,;

: ^VII. Cbarles Daui^dS. i^qw «i0aei]jt.du,£)fgit ^uss jMT cQiitrat du U ^Trfer I Sjta, Calkesiae Piu<4é Bpzofi, qui tnD^igevfVec Jeta t>iuUde,,«u fill* les igjuîll«il,574, 2| in^qs.iS^aleitMaepteat^rei^Silf

XVIIJ. J«n D»ilj;di:, III". du ncm, ccuvcr, kI- gnear du'Cros, fut créo syrjjic de la noL<ks^ç,d^ OiIiènne| par acte du lo juin 094. II avait é^om^'^a contrat au i5 février 1 583, FrmiÇoJM.Ue Lçstbnac, lifié dçRjctiard de Lçstonac, cl de jMonç de MopitaRU- Bç^g^. 11 fit son tesiamenr le 18 décembre i6oz, et eut pour iîls aîné :

XIX. Pierre Di«ij»K db .U^îONAG. U*. du nom, KÎgneur du Gros, conseiller au parlement de Bprdi^ux, ta«i4J^v<:(>iuratdu lii' evrït «Csiiâvéc Gatlienne Mulot,:flUe de Denis Mulot, -^Ifei^Mi/rtle PréfenflÛ avocat-général au parlaneac difiOMtaWtiét-dcMkrit de Ban'empnt. Il fut inf titu^ hérjf^çrfla Quïdc I^ta^ac, conseiller au mâme''ràrléineàt,''b{^'sori tesmtaWt 16 ectobra 1r6i3,-ilï):harge'fnrlurtf| i'ètof qO<^ cillants de poner les nom et armes de Leslohâc. Il' testa »?-Jf9i'«9t>« ^^k>, 5«e«faBB fe«nt '.., .iv."

l^WrPçn^^fiffBit^a^^Jwf;. _ . .:■ ;*

DAULÈOB DE PARDAItLAN. aij

i655 ; capitaine commandant un des vaisseaux

du Roi, nommé V Infante ; 4". Thibault Daulède, chevalier de Malte et premier

lieutenant de Monsieur TAmiral ; 5o. Olive Daulède.

XX. Jean-Denis Daulède de Lestonac. chevalier, baron de Margaux, seigneur du Gros, de Mailian, du Para et autres places, conseiller, puis président en la cour de parlement de Bordeaux, futmarié, par contrat

du 3o sq)tembre 1654, à N , et eut entr^autres

enfonts :.

XXI. François-Deiphin Daulède dr Lestonac, che- valier, né en 1659, baron de Margaux, seigneur du Gros, 4^, Maiilan, etc., marié : 10. par contrat du II août 1713, avccEiisabcth-Antoinette-JulieleFèvre de Caumartin, fille deLouis-François le Fèvre, seigneur de Caumartin, intendant de la province de Champa- gne, conseiller d'état, et de Catherine-Madelaine de Verthamon, sa seconde femme ; 2®. par contrat du II décembre 1715, avec Antoinette-Charlotte de Le- noncourt, chanoinesse de Rcmiremont, morte à Paris, le 2 février 175.5, fille de Charles-Henri-Gaspard de Lenoncourt, marquis de Blainville, comte de TEmpire, grand-chambellan duducLéopold de Lorraine, et son envoyé en France et ù Rome, et de Charlotte- Yolande de Nenancourt. Il est mort sans postérité^ à Paris, le 26 août 1748.

seconde branche.

Seigneurs de Pardaillan.

XVn. Geoffroy Daulède, second fils de Pierre Dau- lède, I*'. du nom, seigneur du Gros, de Castelmoron,etc., et de Jeanne de Millac, sa seconde femme, ainsi qualifié dans ses deux contrats de mariage ; fut gouverneur du fort du Ha de Bordeaux, par commissions du Roi, du premier mai 1 594 et 4 juillet suivant, ayant cinquante nommes d^armes sous ses ordres. Il épousa : i*. par contrat du 28 juillet 1 568, Marguerite de Pardaillan de Gassie, à la charge de porter, lui et ses descendants, le surnom de Pardaillan, leauel fut donné au château de Nérac, selon les clauses du contrat ; 2^. le 1 3 janvier i586, Jacquette de Lestonac. Il eut du premier lit : II. 18

ai8 DAULÈDB DE PARDÀILLAN.

XVIII. Richard Daulede de pardaillan« écuycr, seigneur de la maison noble de Pardaillan, marié, par contrat du 14 août 1608, avec Bonaventure de Chante- loube,descendantede Michel Montagne. Il fut maintenu dans sa noblesse de race, conjointement avec Antoine Daulède, son iils aîné, par arrêt de la cour des aides de Guienne, du 21 mars 16^4, et fit son testament le 3 décembre i663, par lequel on voit qu^il eut pour fils:

1°. Antoine, dont Tanicle suit ;

2*. Pierre Daulède, oui vivait lors du testament

de son père, en 166^. Il fut chevalier de Malte,

et fut maintenu avec son frère.

XIX. Antoine Daulède de Pardaillan, chevalier, seigneur de Pardaillan, servit dans les guerres de son tcms, sous les ordres du prince de Conde, dont il fit la plupart des campagnes à ses dépens, ainsi qu'ail appert par

auatre certificats de ce prince, du dur de Saint-oimon, c M. de Monchamps, et de M. Amelot-Beaulieq^.du 8 septembre et premier novembre 1 639 ; fut maintenu dans sa noblesse d*ancienne extraction, par jugement de M. Pellot, intendant de Guicnne^ dut 8 §j[îptembrerQ66, quilereconnaît issu de Tancienne maison DauIcdCy ainsi que Pierre, son frère, chevalier de Malte. Il épousa^ par contrat du 14 août 1641, Marie de Cabjus^ dont il eut :

I**. Pierre, dont Tarticle suit ; 2®. Jean Daulède, qui transigea avec Pierre, son frère, le 12 mai 1700.

XX. Pierre Daulède de Pardaillan, II*. du nom, seigneurde Pardaillan, épousa, par contrat du.3o février 1677, Jeanne de Rosier, et fit son testament le 1 5 fé- vrier 1 70 1. Il eut pour fils :

XXI. Louis- Bertrand Daulède de Pardajllak, che- valier, seigneur de lamaison noble de Pardaillan, élec- tion d^Armagnac, généralité d'Auch, marié le 16 juillet .1700, avec Jeanne de Blondel de Joignydc Bcllebrune, hlù de Claude-Charles de Blondel de Joigny de Belle- brune, écuyer, seigneur de Belluc en Cusa(;ais, et de Marie Ferrand. Il fut page delà grande écurie du Roi, ainsi qu'il consted^un acte de ses services» confirma por

DAULÊDB DE PARDAILLAN. 219

messire Louis de Lorraine, comte d^Armagnac, pair et grand écuyerde France, le 29 avril 1703. Il fut père de:

XXIL Louis-Julie-Delphin Daulèoedb Pardaillan, le i^ juin 171 6, reçu page du Roi dans sa grande écurie, le 21 décembre 17J1, officier au régiment du Roi, infisinterie, chevalier de Tordre royal et militaire de Saint-Louis. Il fit son testament en 1791, et avait épousé, par contrat du 1 5 novembre 1744, Jeanne du Mantet, dont sont issus :

I». Gabriel-Louis- Frédéric, dont Particle suit ; 30. Gabriel-Delphin Daulède de Pardaillan, qui a été i>age du Koi, en 1772; émigré, a servi en Allemagne, dans Tarmée des princes, dans les Chevau-légers, fut rejoindre, au licenciement de cette armée, celle de monseigneur le prince de Condé, dès le commencement de sa forma- tion, en 1794.. On n'en a point eu de nouvelles depuis cette epogue ; 3o. Jeanne-Françoise Daulède de Pardaillan ; 49. Jeanne Daulède de Pardaillan ; 5^ Elisabeth Daulède de Pardaillan.

XXIII. Gabriel-Louis- Frédéric Daulède de Par- daillan, chevalier de Malte, en 178 1. A épousé, le 9 novembre 1787, Marie Daulède du Pizon. il émigra avec son frère, en 1 791, et se dirigeait vers Coblentz, il devait rejoindre le comte d^Artois, lorsqu'il apprit que son absence avait servi de prétexte à la loi anar- cnique qui avait mis le séquestre sur toutes ses pro-

f)riétcs. son retour à Bordeaux ne le garantit point de a perte de sa fortune et de la totalité de ses biens, ce qui le détermina de passer en Espagne, avec sa famille, oCi il s^offrit de servir dans la légion du marquis de Saint-Simon, cavalerie, corps dont la formation ne s^effectua point. Il a eu entr'autrcs enfants :

I". Pierre Daulède de Pardaillan;

2^. Marie Daulède de Pardaillan ;

3^. Jeanne Daulède de Pardaillan ;

4c. Marie-Euralie Daulède de Pardaillan.

Armes : D'argent, au lion de sable, lampassc, armé et couronné de gueules ; à la bordure du second email chargée de onze besants d'or. Couronne de marquis. Supports : deux aigles.

220 DIS GUILLAUMANCHES DU BOSCAGE.

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DE, ou mieux DES GUILLAUMANCHES DU BOSCAGE, en Auvergne.

qu'on le voit par un acte de 985.

«farde ou AdomaldCy sœur du vicomte de Cariât (i), qui e rendit père de :

II. Guillaume, II*. du nom, seigneur de Nicer et DES Gdillàumanches (en latin de Guillelmo^Manco]^ vivant en 98 5. Haliande de ChabanneSj sa femme, le rendit père de :

III. Raymond, seigneur des Guillaumanches (de Guillelmo-Mancho], de Nicer, de Pierrefort, oui paraît dans Tacte de g85, et dans un autre après 1 an io32, avait épousé Ërmangarde d'Apchon^ dont il eut :

10. Raimond, légataire des seigneuries de Nicer et

de Pierrefort, on ignore sa destinée ; 2*. Guillaume, qui suit :

IV. Guillaume, III*. du nom, qualifié de chevalier et de seigneur des Guillaum anches [de Guillelmo-Manco)^ ainsiquc de Pauliaguct, dans des actes de 1072 et 1095. Epousa Arsinde de Mercœur^ qui le rendit père de :

i^. Guillaume, dont Tarticie suit; 20. Raymond, chanoine noble de Saint- Julien de Brioude^ en i io3, 1 109.

V. Guillaume, IV«. du nom, seigneur des Guillau- MANCHEs et de Pauliaguet, vivait en loqS, 1 1 10. Dans son testament de 1 1 25, le mot latin des Guillaumanches est écrit de Guillelmanchiis, et il n'a point varié dans aucun acte latindepuiscetteépoque. Florence de Balsac^ sa femme, le rendit père de :

1°. Guillaume dont Tarticle suit ;

(i) Pour les armoiries de toutes les alliances de la maison de Guillaumanches, voyez TArmorial, tome I, a la lettre alpha- bétique de chaque nom.

DBS OUILLAUICANCHBS DU BOSCAGE. 221

2^. AutrtGuillsLumeyChevaiier hospitalier de Saint- JeandeJérusalem^tn 1 1 5 1 ^prévôt deSaint- Julien de Brioude^ en i i6o^ cette dignité était alors la première de ce chapitre. Il est encore mention de lui en cette qualité, aux années i i6i et 1 175. Voyez le Gallia christiana^ tom. 2,m instrument, pag. 134, 483. Il ne vivait plus en 1 181, que la dignité de prévôt de Saint-Julien de Brioude, était occupée par Guillaume, fils de Guillaume, comte d'Auvergne ;

3«., 4»., 5*. Trois filles.

VI. Guillaume, V*. du nom, seigneur des Guillau- UAiK:HE&[deGuiiieifnanchiis)jdamoiseau.esXAinsiqualiûé dans des actes de 1 125, 1 142. Almodie de Montaigu {de Monte acuto]^ sa femme, le rendit père de :

VII. Etienne, I*'. du nom, sei^eur des Guillau- M ANCHES, damoiseau^ qui souscrivit, avec cette qualité, des actes de ii52, 1192, 1210. Il s'allia avec Adélaïde de Dienne (de Diana] j dont il eut :

i^ Bertrand, dont l'article suit;

2*. EhleSjChevaiierdelaMilicedu Temple fin 1 207;

3*. Béatrix des Guillaumanches ;

4*. Marie des Guillaumanches.

VIII. Bertrand, 1»^. du nom, seigneur des Guillau- manches, chevalier, paraît dans des actes de 1192, 12 IQ, i25o, i25i. Jeanne de iSa/er5, sa femme, le rendit père de :

I*. Guillaume, dont Taniclesuit; 20. Autre GmWdMTCic^chanoine noble de Saint* Julien de Brioude, en 1266.

IV. Guillaume, VI*. du nom, seigneur des Guillau- manches, cfamof^é^âi/, souscrivit divers actes de 1 25 1, 1258, 1272. Il épousa Alix de Murât la Gasse, dont sont issus :

I •. Guillaumc,/rdre de V ordre des chevaliers hos- pitaliers^ en 1 2go ; 2*. Robert, qui suit;

3^. Marguerite, mariée à Guy de la Roche, cAe- valier, en 1 286.

X. Robert, seigneur des Guillaumanchis, damoiseau,

232 DVI GUILLAUMANCHIS DU BOfCAOf.

ratifia divers actes des années 1272, 1290, 1296. Il épousa Béatrix de Montmorin^ qui le rendit père de : i<>. Bertrand, qui suit ; 2". Raymond, /r^re des chevaliers hospitaliers de

Saint-Jean de Jérusalem^ en i320, 3<>. Etienne, chanoine noble du chapitre de Saint- Julien de Brioude^ en 1 3 20, 1 3 2 1 .

XI. Bertrand, II*. du nom, seigneur des Guillau- UÊCScans^ tic, ^ chevalier^ vivait en i3i8, i33o, i345, ainsi qu^il conste par différents actes de ces années. II s^allia à Marguerite de la Rochette, dont il eut :

XII. Guillaume, VII*. du nom, seieneur dbs Guil* LAUMANCHBs,etc., cAev^/icr, aiusi qualifié dans différents actes des années i36o, 1367, 1370. Il s'allia, par contrat du jeudi après Pâques de Tan 1345, avec Éléonore de Vialatelle. L^acte porte substitution des nom et armes de Vialatelle, Elle le rendit père de :

I*. Etienne, dont Tarticle suit;

2*. Hugues, /rércrfi? Fordre deschevaliershospita'

liers de Saint^Jean de Jérusalem^ en 1372 ; Î^.Kohtn^chanoinenoble deSt-Juliende Brioude^

en 1376 et 1379. On voit par un acte de 1370,

Îu^il n^était point encore chanoine de Saint- ulien, à cette époque (i).

(i) Le hasard des événements de la révolution ayant fiiit tomber entre nos mains deux certificats des généalogistes de la Cour, sont détaillés les douze degrés de filiation qui pré- cédent, nous les avons publiés littéralement ; t. III, pag. 263 de cet ouvrage.

En conséquence, nous avons cru ne devoir ici reproduire ces douze degrés que sommairement, et seulement alin de donner un ensemble complet de la filiation de cette ancienne maison.

A regard des degrés qui vont suivre, nous les donnerons plut en détail, d'après :

I*. Les preuves de la Cour faites par la maison des Guillau- manches du Boscage ;

2*. D'après les preuves de pages faites par cette maison de- vant le juge d*armes de France ;

3*. D'après les preuves faites par cette maison, lors de la re- cherche générale de la noblesse de la province d'Auvergne, re- cherche qui a eu lieu : i*. devant la Cour des aides de Clennon^

DES GUILLAUMANCHES DU B08CA0S. 233

XIII. Etienne, II«. du nom, seigneur des Guîllauman- CHES, de Malvières, dit de Vialaielle, damomaUy était marié depuis peu avec Béatrix d'Alègre^ lorsqu'il compa- rut dans une transaction, passée par son père, le 4 sep- tembre 1367, avec Tabbé de la Chaise-Dieu, au sujet de quelques portions de biens, situés dans la seigneurie des Cuillaumanches. Il transigea en Tannée 1270, avec Robert des Guillaumanches, dit de Vialatelle^ son frère, chanoine noble de Saint-Julien de Brioude. relative- ment à la succession de leur père. Son même trère Tins- titua son héritier, en 1379. Il transigea encore la même année 1379, avec Bompart, seigneur de Langheac. Béatrix cTAlègre le rendit père de :

i^. Benrand, dont l'article suit ;

2°. Jean des Guillaumanches, chevalier de Vordre des hospitaliers de Saint-Jean de Jérmalem, le- quel était mort en 1420, ainsi qu^on le voit par un acte de cette date.

XIV. Bertrand, HT. du nom, seigneur des Guillau- manches, de Malvières, de Saini-Pol, chevalier y capi- taine de cent hommes d'armes. Marié avec iV.... de FlageaCj en i386, étant âgé seulement de dix-huit ans, ainsi qu'on le voit par une donation du 1 7 novembre de cette année. Il transigea en 141 o, étant père de :

i". Arnaud, qui suit ; 3*.GuillaumcdesGuillaumanches,ditdeVialatelle,

chanoine noble du chapitre de Saint-Julien de

Brioude^ en 1441 ;

Ferrant, conformément à la dcclaration du Roi, du 3o diScem- brc i65f) ; 2*. en exécution de TarrCt du conseil du Roi, du 22 mars if>(>>, par devant M. de Kortia, commissaire du Roi pour ladite recherche ;

4'. D'après les preuves faites à Malte par cette maison ;

5". D'après un Nobiliaire de iJom Coll. L'ouvrage de ce re- ligieux de la congrégation de Saint-Maur, héraldiste très- savant et trjs-csiimc, existe dans notre cabinet ;

0". D'après la chronologie du chapitre noble de Saint-Julicn de Brioude, t'aite par ce chapitre lui-même ;

7". Entin, d'après les notes et ilocuments qui existent dans notre cabinet.

224 ^^ GUILLAUVANCHES DU B08CA0B.

3^. Yves des Guilkiumanches, dit de Vialatelle, cAâ- mine noble de Saint-Julien de Brioude^ en 1 4^ i ;

4*. Jacmies desGuillaumancbes,cAeva/ttfrae F ordre de Saint-Jean de Jérusalem^ rappelé, comme défunt, dans des actes de 1470 et 1499 ;

5*.AimoindesGuillaumanche8,queroncroitavoir été chanoine noble de Saint'Julien de Brioude.

XV. Arnaud, seigneur des Guillaumanches, de Malvières, de Saint- Fol, chevalier^ fit un partage avec ses frères en 1435. On voit par son testament de Tan 1450. quMl s^était marié dans un Âgeavancé ; Morgue-^ rite aOradoury sa femme, fut instituée, par le susdit testamentytutricede ses enfants en bas-âge. Ilestrappelé avec sa femme et ses enfants dans une transaction de Tan 1493. De son mariage naquirent :

I*. Yves, qui suit ;

2®. Bertrand, prieur de Marcbillac, leauel était chanoinenobiedeSaint Julien deBriouJe eni5 22;

3\ Noble Giraud des Guillaumancbes, seigneur de Cbicbex en i543, époque oti il assistait au ma- riage de François, son neveu, étant alors dans un âge très-avancé, j Les cartulaires de Brioude font foi qu^il fut chanoine noble de ce chapitre en

l522.

XVI. Yves DES Guillaumànches, seigneur des Guil- laumancbesj de Malvières, ^cif^er; il est nommé dans une transaction de 14Q7 ; il transigeait le 8 février 1 5 16, étant alors marié. Gabrielle Dupoueet^ sa femme, com- paraît dans la susdite transaction, il stipule dans deux autres transactions de 1 5 16 et 1 533. Il est rappelé ainsi aue sa femme dans un traité passé entre leurs enfants en lannée i552. Il est nommé comme mort dans le ban et Tarrière-ban delà noblesse d'Auvergne, et ses enfants y sont rappelés à sa place le premier avril 1 552. Gabrielle Dupouget Tavait rendu père de :

I*. François, qui suit ;

2^. Noble Jacques des Guillaumancbes, t552 ;

3^ Robert, cité par Vertot dans Thistoire de Malte comme chevalier de cet ordre en 1547. Il était commandeur de Morterol^ ainsi qu^on le voit par deux transactions, Tune du 4 mars 1 552, et

DES GUILLAUMANCHES DU BOSCAGE. 225

l'autre du 26 novembre i 56q, il y stipule comme tuteur des enfants de son frère aine, François, seigneurdesGuillaumanches. Ilcombattitau siège de Malte, par Soliman. Enfin, il vivait encore le 20 octobre 1 5 80, qu'il transigeait avec sa belle- sœur, qui, le 14 février de cette même année, Pavait nommé son procureur fondé pour assister au contrat de mariage de Jacques, seigneur des Guillaumanches, fils aîné de ladite dame, et neveu dudit Robert ;

4". Jean, hospitalier ma^edela Chaise-Dieu, 1 569.

5*»., 6*»., 7**., 8**. Marguerite, Isabelle, Gabrielle, Anne, i552.

XVII. François, I". du nom, seigneur des Guillau- manches et du Pouget, écuyer^ épousa, le 7 juin iS^Z^ Blanche d'Auger, aame du Boscage ( i ) . Il transigea le 4 mars i552, avec Jacques, spn frère ; il était mort le 27 octobre iSSg, que sa veuve transigea avec ses enfants au sujet de ses reprises. Elle est rappelée avec son mari dans desactes du 26 novembre iSôg^duiS février i58o, et du 8 août 1600. Il est qualifié de haut et puissant sei- gneur^ dans un contrat cfe vente d'une rente située aux Guillaumanches, consentie par un de ses vassaux au

f>rofit de noble Louis Dupatural, le 6 mai 1593. De eur mariage sont issus : I®. Jacques, qui suit ; 2". Bertrand,,

3®. Gaspard, \ vivants en iSSg, 1569. 4®. Antoine,

(i) Le Boscage, situé près Vodable, fut bâti par les Dauphins d'Auvergne, et il donna son nom à plusieurs cadets de cette maison. Cette terre est ensuite passée dans la maison des sei- gneurs d'Auger, près SouxillangeS; et la susdite Blanche d'Au- ger Ta portée dans celles des Guillaumanches, elle est restée jusqu'à la révolution, époque elle a été vendue nationale- ment par parcelle, comme tous les autres biens du marquis du Boscage, actuellement vivant. On trouve, dans les Mémoires pour servir à l'Histoire du Rouergue, par L. C P, Bosse, 1. 1, pag. 224, que Louis XI, ayant cx>nfisqué le comté de Rodés, le démembra et en donna une partie au seigneur du Boscage, Ce prince régnait de 1483 à 1491.

336 DBS GUILLAUMANCHES DU BOSCAOB.

5^ Jean, chanoine canUéie Saint-Julim i m i58o;

6®. Pierre, vivant iSSg, i56q.

7^. Robert, dit du Boscage^ cnanoinê comte de Sainl- Julien de Brioude^ iSpS.

S"". Yves, chanoine comte de Saint^ulien deBrioude, i58o.

g^. Aymond, chanoine, comte de SainUulien de Bnoude, iSSs.

I o^. Blanche, mariée le 36 novembre 1 569, à noble Antoine de Vertolaye, icuyery seigneur de la Marrye, d^Ebde, la C^cbe et Arzac, lequel étant veuf, se remaria à Magdeleine de Chasterellc de Bonneville, ainsi qu^on le voit par le traité du 39 juillet 161 9.

XVIII. Noble Jacques des Guillauiukchrs, écuyer, seigneurdesGuilIaumanches,duBoscage,duPouget,était mineur le 27 octobre 1559: il épousa, te 14 février 1 58o, Catherine de Vichy, fille de haut et puissant seigneur Antoine de Vichy, écuyer^ seigneur de Chanron, et de dame Bcnif^ne deSainte-5ephoresdeChamousseI. Un procès^erbal daté du 9 décembre 1 59J.,et signé de plus décent témoins,constateque,pendantlesguerrcsde reli- gion, les protestants ayant à leur tête le capitaine Merle^ partirent de la ville drissoire pour aller s^cmparer de la Chaise-Dieu^ afin de piller cette riche abbaye ; mais les religieux instruits ae leur marche firent porter leur trésor etleur argenterie dans lechdteau desCuilUiumanchee, ainsi qu^ils Tavaient déjà fait en i562 et i572,lorsv}ue les protestants révoltes s^étaient portés sur {a Chaise-Dteu; à ces deux époques le château des Guillaumanches ayant résisté à leurs attaques ils avaient été obligés de se retirer et d^en lever le siège ; mais cette troisième fois le capi- taine Merle fut plus heureux : informé queles trésors de la Chaiee-Dieu étaient renfermés aux Guillaumanches, il fut attaquer ce château. S'en étant rendu maître de vive force pendant la nuit, il le pilla, y mit le feu et le dé- truisit ( I ) . JacqueSy seigneur des Guiïlaumanches, ayant été faitprisonnicr fut conduit les fers aux piedsetaux mains

(i) C'est pourquoi ce château est marqué sur les cartes de France, par Cassini, comme démantelé et renversé.

DIS GUILLAUKANCRES DU BOSCAGB. 22y

dans les cachots de la yîlle d^Ambert, d^où il ne sortit

Îju'en payant une rançon de 6,000 livres, somme très- orte pour ce temps et surtout pour ce pays. Parmi les pertes c|ue fit alors ce seigneur et qui sont constatées par le susdit procès- verbal, il est mention de joyaux d^or et dorures y (ce sont les expressions], évalués à une somme de 6,000 livres. Enfin, on y voit que tous les terriers et titres de terres furent détruits par rincendie du château des GuUlaumancheSy ce oui acheva de ruiner ce seigneur. Cet événement donna lieu à un grand procès entre les religieux de la Chpise-Dieuet le seigneur des Guillaumath cAes.Ces religieux réclamaient dece sei^eurle paiement de leur argenterie et de leurs trésors qui avaient été pillés dans son château, par le capitaine Merle et sa troupe ; mais les religieux furent juridiquement déboutés de leur demande après une très longue procédure dont leprùcès- verbal de 1 594citéci-dessusfaisaitpartie.Cemêmeprocè«- verbal rapporte en outre que pendant le cours decesguer- resciYÏles.lechâteauduBoscagesivait étéégalement pris et pillé parles révoltésdelavilled^Issoire. J^ues^s^n^ur des Guillaumanches^ qui, pendant toutes ces guerres, tint constamment le parti royal et catholiquCy se trou- vait alors dans son château du Boscage^ oîi il fut fait prisonnier et ne recouvra sa liberté qu'en payant (est-il dit dans le procès- verbal) , une très forte rançon^ sans dé- signation delasomme. Le 5 janvier 1 590, leroi Henri IV écrivait de sa propre main à Jacques, seigneur des Guil- laumanches,pour lui donner le commandement du ban et de l'arrière-ban des gentilshommes de la province d'Auvergne, et il lui ordonnait de se concerter avec les échevins de la ville de Clermont, pour s'emparer de la ville d'Issoire ; mais il ne put acceptera cause de sa santé

?[u i se trouvait délabrée par su ite des fatigues delà guerre . 1 fut de nouveau appelé au ban de 1 594, mais il en fut déchargé par un certificat du 1 5 juillet de la même année, auquel est annexé un double de sa demande pour obtenir la susdite dispense du ban , les motifs énoncés sont non- seulementlemauvaisétatdesasanté,maisencoreted^an- gement total de sa fortune, cause i^^. par les frais de la guer- re qu'il avait faite à ses dépens; 2^ parla prise et le pillage des châteaux des Guillaumanches et du Boscage ; j<>. par les deux rançons qu'il avait été obligé de payer; 4P, par la destruction des terriers et titres de ses terres qui avaient été

)»ft ORS GVILLAniUlfCiaS »U BOSCAœ.

détruits lors de rincendiedes Gnillaumanehes^ par le ca- pitaine Jf(^fo. Ce seigneur setrouvaalors tellementruiné, viue le 7 mars iSoo, il vendit la terre du PougH. Le 27 juin 1600, il vendfitson droit de réméré sur ladite terre du Pouget; il paraitûuec^estentrelesannéesi 59^eti6oo,

S)k*U vendit sa terre des GniUautMnches et les bois qui en épendaient ; on voit par plusieurs actes de cette époque S vil morcela cette terre pour en mieux tirer partie. Depuis, terredes GuillaumanclieSy alors morcelée y n^estplus rentrée danscettemaison. Ainsi, après les guerres civiles, Jacques des Guillaumanches ne conserva de ses propriétés que la seigneuriedti fioseootf qui encore avait été pillée et dévas- tée. JacquesdesGuillaumanches, seigneur du Boscage, fit son testament le 27 décembre 1 607, étant alors remarié avec demoiselle HéLÈNED^OREiLHE,dont il nVutpasd^en* fants. Il est rappelé comme mort ainsi que Catherine db Vichy, sa première femme, dans le contrat de mariage de Françoise, leur fille, du 1 1 février 1609. Il est encore rappelé dans une transaction du 3o août 1608 entre Hélène d'Oreilhe^ sa deuxième femme, et les enfants de son premier lit, qui suivent :

i^. Antoine, qui suit;

a*. François, vivant en 1607 et 1609;

3*. Françoise des Guillaumanches, qui épousa, le 1 1 février 1 609, noble Christophe de la Roux, fils à noble Qauâe de la Roux en Velajf; Antoine et François ses deux frères comparaissent comme présents dans ledit contrat de mariage. Françoise des Guillaumanches fit son testament le 23 fé- vrier 1623, elle en fit un second, le 6 février 1 634, en faveur de Chrislophe des GuillaumancheSj son neveu.

XIX. Noble Antoine DES GriLLAUMANCHEs,écujer,sci- ^ucurdu Boscagc,mt héritier Jcson père le27decembrc i CK>7 . 1 1 assista au mariage de sa s^tîur le 1 1 février 1 609; il cpoiiN.*, îc 1 7 vvtobrc 1 61 ô, Frimcoise d^Aurioze, aliàs de St'{>HeHiin/:\\[c ds: ^^uissant sci*;ncur Gilbert d\Aurioze, alias de SiÙHtQuirHttn, seigneur de Stûnt-QuefUin^ baron de VAi>sc et de Gi^ct. Il transigeait le 29 juillet 1619, aveçsv^n beau-trcrc; le 2* février i62.\sâsocurlefitson héritier. Il était mort le 6 février 1634, que sa sœur fit un second twtamenten raveurde ses enfants.Christophe

DES GUILLAUMANCHES DU BOSCàGE. 229

des Guillaumanches, son fils, est nommé principal hé- ritier. Il est rappelé dans le testament de sa veuve, Frar^ coise d'Aurioze de Saint-QuerUiny sont nommés tous leurs enfants, cet acte est du 25 novembre i638. Enfin, il est encore nommé dans deux actes de famille, Tun du 26 mai 1 65o, et l'autre du 29 avril 1 652 ; il fut père de : lo. Christophe des Guillaumanches, qui suit : 2*». Françoise, qui le 23 mai 1 689, épousa François de Chaslm^ reigneur de Sansac. Sa dot fut payée le 29 avril 1 652. C^est de ce mariage que descend Françoise de Chaslus^ duchesse de Narbonne^ dame d'honneur de i^iadame Adélaïde de France, fille de Louis XV, tante de Louis XVI et de Louis XVIII. En elle s'éteint l'ancienne mai- son de Chaslus, dont le chef-lieu est la terre de Chaslm dans le Lambron. Il existe dans la pro- vince d'Auvergne d'autres très-bonnes maisons de Chaslus ; mais elles n'ont point les mêmes armes, et n'ont point prouvé leur jonction avec l'ancienne maison de Chaslm dans le Lambron. Françoise de Chaslns^ duchesse de Narbonne, qui vit encore aujourd'hui, a été mère de deux nls. L'aîné, Philippe-Louis-Innocent-Christo- phe de Narbonne-Lara, grand d'Espagne, qui vit encore, n'a point d'enfants. Le deuxième, très- connu parsonespritet sonamabilité,estfeuLouis- Marie-Jacques Almeric, vicomte de Narbonne, chevalier d'honneur de madame Adélaïde de France, ministre de la guerre sous S. M. Louis XVI. Le vicomte de Narbonne n'a eu que deux filles de son mariage avec Marie-Adélaïde de Montholon. L'une est mariée en Portugal à N... de BrancamOj l'autre à N... de Rambuto, préfet sous le règne de S. M. Louis XVIIL 3«.,40.Hélène,Marguerite,vivanteseni634eti638.

XX. Christophe des Guilllaumanches, écuyer, sei- gneur du Boscage et du Tillet, fut héritier d'une de ses tantes paternelles, le 6 février 1634; héritier de sa mère le 25 novembre i638; assista au mariage de sa sœur le 23mai 1639, transigeait le 26 mai i65o ; épousa, le pre- mier juin i656, Françoise de Douhety fille de Gabriel de Douhet, écuyer, seigneur de MarUU et (TAnne DucluzeL

23o on GUILLAUIUHCHIS DU B08CAOB.

Lei8 juin iôSq, il y eut un arbitrage entre Christophe dêsGuUlaumancheSy chevalier, seigneur du Boscage,etc., et Gaupard de Canillac, chevalier, au sujet de la succès sion delà terre deSainl-Quentin ttdela biifonniêde Cuite. Ces biens avaient été substitués le ly novembre 1610, par Gilbert d^Aurioze de Saint-Quentm^ à sa fiUe ainée, épouse de noble Antoim dee GuiUaumanches, et à ses enfants, dans le cas oti le fils dudit Gilbert d'Aurioze de Saint-Quentin n'aurait pas d'eofanu mÂles. Il était mort ne laissant qu'une fille, qui avait épousé Gaspard de Canillac (de la branche aînée de la maison de Mont* boissier). Gaspard de Canillac s'était emparé des biens substitués, au mépris de Taae du 17 novembre 1610. Cet acte portait en outre la clause ae substitution des nom et armes de Saint-Quentin, qui sont « d'or à la ftewr de lys de gueules: » La sei}tence des arbitres pro* nonça en faveur de Christophe des Guillaumanches. Lorsde la recherche généraiedelanoblessedWuvergne. par la Cour des Aides de Qcrmont-Ferrant, en i656, il fut maintenu danssa noblesse, et pour prouver l'ancien- neté de sa maison, il produisitdcvant cette cour un traité de Tan 1 1 5 1, par lequel Guillaume des Guillnumanc,.. jr, frère de l'ordre des chevaliers hospilaliers de Sainl-Jean-de- /^ru«a/^ii,stipulaitpourKonorare. Maintenude nouveau dans sa noblesse, le 14 mai 1 6ôS^ lors de la nouvelle re- cherche de la noblesse d'Auvergne, par M. de Fortia, commissaircnommcparS. M.LouisklVpourladitere- chcrchegénéralc. Danslaprcuvequ'il titaIors,il justitiade celles qui jadis avaient ctc faites pour faire recevoirdans Tordre de Malte Robert des GuilhiumancheSy lequel était cumwandeurde Morterol en i352. Autre certilicat du 3i mai 1668, par Ducoudray, commissaire du Roi pour les certilicats des nobles d'Auvergne, portant filiation de pères et de mères depuis Yves, seigneur des Guillath fiiaiicAé»5y vivant en 1497. On won dansla coutufne d* Au- verqne^ par Chabrol, t. 4, pag. 402, que la maison des Guillaumanches avait fonué une abbaye Je religieuses dans le lieu de Nonette, et que ces religieuses se reti- rèrent en 1666, époque oti vivait Christophe des Guil- laumanches. Le 1 7 janvier 1667, il épousa, en secondes noces, Catherine de Pons, dont il n'eut qu'une tille. Foi et hommase, avec aveu et dénombrement, rendus par François de Yssat^ écuyer, seigneur de Serviéres, au

DES GUILLAUMANCRBS DU BOSCAOB. 33 1

nom et comme tuteur des enfants de feu noble Chris- tophe des Guillaumanches, écuyer, en date du 18 août 1070^ pour la terre et seigneurie du Boscage, relevante de S. A. R., à causede sonvauphiné d'Auvergne, Nommé au testament de Pierre, son fils, du 1 3 juin 1 673, et dans -celui de Françoise, sa fille, du 11 septembre 1677; enfin, dans une transaction passée après sa mort, par son fils aîné, le 1 3 septembre 1 686. ses enfants furent :

DupremierlU :

i^. Gabriel, qui suit;

2^ Pierre, q[ui fit son testament, le i3 juin 1673;

3*. Magdelame ;

4^. Françoise, qui testa le 11 septembre 1677 ;

Du eecand lit :

5*. Antoinette, cjuî, le 4 février 1689, épousa Fran- çois de Mathieu, écuyer, seigneur de Chabawiee.

*XXI. Gabriel des Guillaumanches, I*'. du nom^ écuyer, seigneur du Boscage et du Qusel, fut institué héritier de son frère, le i3 juin i673, et de sa sœur le II septembre 167^. Il épousa, le 19 mars 1676, Suzanne de la Haye, iiUe de François de la Haye, icuyer, seigneur de la Bâtisse de Perrier, etc., et de demoiselle Françoise de la Motte du Bos. Il transigeait le 1 3 sep- tembre 1686, sur la substitution des terres et baronnies de CusseetdeSt-Quentin;transigcaitlc 1 1 janvier 1689, arec le tuteur d'Antoinette, sa sœur consanguine, et assista à son mariage, le 4 février de la même année; était Tcuf de Suzanne de la Haye, le 12 février 1689, qu^il transigeait avec Jean de la Haye, écuyer, son beau*frère. Par cette transaaion, il devint propriétaire du fief de la Baiisêe de Perrier et autres domaines. Le 7 mars 1605, il transigeait pour la seconde fois avec MM. de Caniltac^ sur la substitution des terres de St-Quentin. et baron- nie de Cusse. Cette discussion de famille durait déjà depuis deux générations, et ne fut terminée qu'à cette époque, au moven de plusieurs sommes payées par la maisondeCaniliacàcclledesGuillaumancncs;celle«ciro- nonçaàsesdroitssurlesditestcrrcs.Enrenonçantauxtcr- res, il n'a point et n'a purenoncer aux nom et armes de Si- Quentin; dès-lors la maison des Guillaumanches doit en éearlder ; foi et hommage avec aveu et dénombrement

232 DBS GUILLAUMANCRBS DU BOSCAGB.

de la seigneurie du Boscage à S. A. R. mademoiselle, en date du 26 juillet 1675, rendus à cause du Dauphiné d'Auvergne, le 7 août 1698, il rendit de nouveau foi et hommage pour les tiefs et seigneuries du Boscase, de Beansacet autres cens et rentes, à Monseigneur le duc d'Orléans, fils de France, à cause du Dauphiné d^Au- vergne. Il est nom a vec Suzan ne de la Haye, sa femme, dans le contrat de mariage de Ffdiif oiw, leur fille, du 10 octobre 1699, il y assistait. en personne. Contrat d^cquisition des droits honorifiques, du droit et faculté de se dire et qualifier seigneur des terres, fiefs et seigneu- ries, situés dans la paroisse de Ronzières et dépendances (chef-lieu du Dauphiné d'Auvergne). Vendus par le Roi, séant en son conseil, à Louis Guibert de Sainie-Marthe, Marly, le 10 août 1698. Rétrocession par ledit Guiberi de Sainte-Marthe h Gabriel des GuillaumancheSt écuyer, seigneur du Bascage^par acte reçu par Allary notaire royal à Tssoire, le 12 juillet 1702, et enregistré le même jour dans ladite ville. Assista le 20 janvier 1706, au contrat de mariage de Joseph, son fils; il fut père de :

!•. Joseph qui suit;

2\ Françoise, qui, le 19 octobre i699,épousa mes- sire de Louis Molende ta Yemède, écuver, seigneur du Bousauetct d'Hcry, majordu regimentdeca- Valérie d^Auriac. Cette branche est éteinte.

XXII. Joseph DBS GuiLLAUMANCHEs, écuvcr, seigneur du Boscage, leClusel, Perricret autres lieux. Epousa, le 20 janvier 1706, demoiselle Gasparde de TeraïUeeî de Colange, fille à mcssire Franqois de Teraule, écuver, seigneur de Teraule, et à dame Anne de Mathieu, don» sentit un accord avec son beau-frère et son beau*père, le 9 février 171 1, fit son testament le 3o janvier 17 19 en faveur de François, son fils. Il était mort le 19 mai 1730^ que sa veuve passait une transaction avec messirc ùmis de Molen de la Vernède, son beau-frère; foi et hommage avec aveu et dénombrement rendus de la terre du Boscage, par dame Gasparde de Teraule, au nom de ses enfants mineurs, à monseigneur le duc d^Orléans, à cause du Dauphiné d'Auvergne, le 17 mars 1732.11 est nommé ainsique Gasparde de Teraule, dans le contrat de mariage de François leur fils, auquel

DBS GUILLAUIUNCHES DU BOSCAGE. 233

assista ladite Gasparde, le 21 septembre 1734. Il fut père de :

I». François, !!•. du nom, qui suit;

2». Gabriel, posthume, mort en très-bas âge ;

3®. Louise, qui, le 18 mars 1745, épousa messire Jean Gaston de Bouille du Chariol^ chevalier, sei-

Sieur d^Hauterive, capitaine au régiment de édoc. Cette branche de la maison de BouiUé est la branche aînée, elle subsiste aujourd'hui, 18 17, dans la personne de François-Marie-Mi- chel, comte de Bouille, colonel et aide-de-camp de S. A. R. Monsieur, frère du Roi, lequel a un fils et une fille, de son mariage avec demoiselle Marie- Louise de Carrère. 40. Françoise, qui vivait le 3o janvier 171 9.

XXI n. François des Guillaumanches, II*. du nom, chevalier, seigneur du Boscage, la Bâtisse de Périer, Dardes, le Clusel et autres lieux, le i5 juin 1708, fut institué héritier par son père, le 3o janvier 1719. Le 21 septembre 17^4, il épousa demoiselle Jlfa{)f(felatfi^ deVarenneSffillt de messire SébasliendeVarennes^écu^cTj sei^eur de Bunsac, et de dame LouisedeMurcA. Acquit le 3i janvief 1742, la seigneurie de Dardes^ dont Charles de Mathieu, seigneur de Chabannes, écuyer, avait rendu foi et hommage, aveu et dénombrement à très-excellent prince César de Vendôme, le 9 septembre 1734, à cause du duché de Mercœur. Cette terre est restée dans la piaison des Guillaumanches jusques à la révolution : à cette époque, elle a été vendue natumalemeni, ainsi que les autres oiens du marquis du Boscage, actuellement existant. Le 4 avril 1730, il rendit au Roi aveu et dé- nombrement pour le fief de Périer. Il transigeait avec I/mtse, sa sœur, le 14 mars 1742; il fit une donation à Gabridy son fils aîné, le 25 novembre ijS5; mort au château de Périer, le 29 janvier 1762, étant père de : i<>. Gabriel, qui suit ;

2*. François, chevalier de Guillaumanches, prieur d'Alby, chevalier de Tordre royal et militaire de Saint-Louis, le 24 septembre 1742; capitaine de vaissaux en 1792; reçu chevalier de matte^ le 28 juillet 1774. Ilétait à ifo/^^ comme chevalier de cet ordre, à Tépoque de la prise de cette île II. 19

234 ^^ guillàu&ianches ou bosgàgf.

par Buonaparte, le 17 juin 1798, mais il fut du nombre des chevaliers qui conservèrent pure et sans tache la foi quUls avaient jurée à leur ordre. Depuis, étant sans asile, il rentra en France, et mourutà/MOtreen Auvergne, le 20 janvier i8o5.

3o. Jean- Baptiste, dit le chevalier cm Boscaçe, le 19 mars 1750, chevalier de Malle le a8 juillet 1774, officier dans Royal-Piémont, cavalerie, le 1 5 août 1779 ; peu de jours avant sa mort, arrivée au château de Périer, le !•'. décembre 1781,11 avait résigné à François de Guillau- manches, son frère, le prieuré d'Ably,

40. Gasparde, qui fut unedes plus malheureuses vic- times de la révolution, elle était à Lyon pendant le siège de cette ville, elle y fut arrêtée et con- damnée à mort. S^étant évadée, elle a fini par mourir à Thôpital des pauvres de cette ville, en apprenant la nouvelle du 18 fructidor an 5 ;

5o. Magdelaine, morte avant la révolution.

XXIV. Haut et puissant seigneur Gabriel, II*. du nom, comte de Guillaumànchks, chevalier, seij^eur du Boscage, la Bâtisse de Périer, du Marchidial de Champeix,de Dardes, seigneur et baron d'Aurière, etc., mestrc-de-camp de cavalerie, chevalier de Tordre royal et militaire de Saint- Louis, le 2 novembre 1747; page de madame ladauphine en janvier 1756; capitaine de cavalerie dans Royal-Piémont, le 1 1 mai 1 762,mestre de camp de cavalerie, le 5 octobre 1767; acquit la terre et buTonnie (TAurière^ le i février 1 780, par acte reçu par Desyeux, notaire à Paris; acquit du sieur Guérin, j>ar- ticuiier d'Issoirc, une dixnie et percière^ sur la paroisse du Marchidial de Champeix^ par acte reçu par Savinier, notaire à Issoire, en i;r8o ou 1781 (la date.est efface); bail à ferme desdits objets du 4 novembre 1781, reçu par Audraudy notaire royal ; autre bail à ferme, du 27|uin 1 783 j reçu par Ghauvassaigne, notaire royal à Antomg; le 3o janvier 1766^ il épousa Marguerite-Olynipe-Isidore de Siry, fille de haut et puissant seigneur de Siry de Ma- rigny ybaron de Couches, seigneur de Champ,de 5f oiseret en Bourgogne,seigneur châtelain deCrilloireetdeTout- le-MonaecnAniou;seigneurduQuint,deSavigny,rHé- rault et autres lieux en Picardie, conseiller du Koi en

DBS GUILLAUMANCHES DU BOSCAGE. 235

tous tes conseils, président honoraire au parlement de Paris; et de haute et ouissante dame Olympe Lotin de Chamjf, marquise de bavij^y^ dame de Charny; il fut présent au contrat de mariage de son fils, le i i février 1787; le 34 mars 1786, il obtint, ainsi que son fils, M honneurs de la cour, et ils eurent celui de monter dans les carrosses du Roi. Voyez le tome II de cet ou- vrage, ^ge ii74, ces honneurs ne s^obtenaient aue sur les preuves d^une ancienne noblesse. Celles que nt alors la maison des Guillaumanches, devant M. Chérin père, ffâiéalogiste de la cour, sont les mêmes que la présente nliation ; il mourut au château de Périer, le 2 1 septem- bre i78;r, et fut inhumé dans Téglise de Notre-Dame de Ronzière^ le 22 du même mois ; de son mariage na- quirent : ' I». Gabriel-Pierre-Isidore, qui suit ; 2*. et 3^. Deux filles mortes en très bas âge^ et in- humées, ainsi aue leur mère, dans Péglise sei- gneuriale du cnâteau d^Herculès, en Picardie, appartenant à leur grand-père et père, M. le président de Siry de Marigny.

XXV. Gabriel-Pierre-Isidore, marouis de Guil- LAUMANCHES DU BoscAGE, seigueur du Boscage, de la Bâtisse de Périer, du Marchidial de Champeix, de Dar- des, seigneur et baron d^Aurière, dit le marquis du Boscage, commandeur de la Légion-d^Honneur, cheva- lier de l'ordre royal et militaire de Saint- Louis, et che- valier de Malte ; le 17 novembre 1766. Toutes les propriétés ci-dessus énoncées ont été morcelées et vendues nattonalement pendant la révolution, en sorte que le marquis du Boscage n^a rien conservé de la fortune de ses père et mire, et a été entièrement ruiné par les malheurs du tems. Les tours et le château du Boscage ont été démolis et sur leur emplacement, il a été bâti, par Tacquéreur, une chaumière de paysan. Page du Roi le 1 1 décembre i78o.Officiersupéneur des gardes-du-corps,compagnie de Villeroy, le 27 septembre 1 789. Sorti de France avec une mission particulière de Sa Majesté Louis XVI, en décembre 1790. Colonel en i792,àrarmée des Princes.

Entré au service de Russie au commencement de 1794, comme lieutenant-colonel des dragons de Kin- burn. Il fut peu de mois après attaché à Tétat-major du

a 36 BERNARD.

célèbre feld-maréchal Souworow , dont il écrivit la vie qu^il fit imprimer en 1808. Maréchal des camps et ar- mées du Roi, en i8o5. Lieutenant chef de brigade des gardes-du-corps, compagnie d^Havré^ alors Ecossaise, le 24 juin 18 14, et premier lieutenant de la même com- pagnie, lors de la réorganisation de ce corps après le re- tour de Gand, en i8i5 ; a suivi Sa Majesté à Gand, à l'époque de l'usurpation de 181 5, et est revenu à Paris avec rarmée royale accompagnant Sa Majesté; certificat de S. A. R. Monseigneur le duc de Berri, en date du I ^c. janvier 1816; nommé maréchal de camp commandmU le département de VAveyrony le 8 décembre 1 8 1 5 ; checalier de Malle, ad honores (aliàs de dévotion), le iz février 1796. Le grand-maître de Rohan lui accorda cette fa- veur en février 1 796, en considération desservices rendus à Tordre depuis sa fondation, par la maison des Guil- laumanchcs: le 3o juillet 18 14, Sa Majesté, par permis sion eocpressej Ta autorisé à porter la croix de Malte, conjointement avec celle de Saint-Louis.

Il a acquis la terre de la Gente, département de la Corrèze, le i ^ septembre 1 8 1 o ; marié le 1 3 février 1 787, à Elisabeth-Victoire-Armande de Lostanges^ alors cbanoi- nesse du chapitre noble de l'Argentière, fille d'Arnaud Louis-Marie, marquis de Lostanges, maréchal des camps et armées du Roi, premier écuyer de madame Adélaïde de France, et de Marie- Pauline-Charlotte de VHo^iîal Galulchio, dame de Madame Adélaïde de France, tante du Roi. De ce mariage est née:

XXVI. Erncstinc-Paulinc-Sophie de GuaLAUMAN- CHES DU BoscAGE, fille uuique, non encore mariée.

Armes : D'argent, au taureau de gueules passant, surmonté d'un lambel à trois gouttes d'azur. Couronne de comte. Devise ; elle a varié ; on en a trouvé trois dif- férentes^ savoir : i^. Indocilisjugumpati; 2^. Nunqwm jugatus ; 3®. Indomitus ferit.

A/V\AA/WWW\AA/»/VNAAAA/W\

BERNARD, famille originaire de Picardie.

I. Antoine Bernard, I". du nom, contrôleur-général des finances de Picardie, en 1 594, obtint en récompense

BERNARD. 23j

de tes services, des lettres de noblesse, au mois d^octobre 1609. Il eut pour fils :

IL Antoine Bernard, II^. du nom, qui fit vérifier les lettres de son père, à la cour des aides de Picardie. Il eut pour fils :

III. Claude Bernard, qui fut choisi par le Roi de Lombardie, pour être attaché au sérénissime prince et à la princesse ae Modène. Il épousa, dans le palais de ce

i>nnce, en 1724, contrat signé par la princesse Char- otte-Âglaé ŒÛrléans^ Jeanne de Lancelin, fille de Ma- thurin de Lancelin, d^une famille noble de Beauce. Il en eut :

IV. Jacques-Marie Bernard, conseiller-privé, pré- sident et intendant-général des postes et relais de Prusse, qui épousa,àMagdebourg,demoiselle Jeanne-Catherine âcba£fer. Dans Pacte de mariage, ils sont qualifiés de très-nobles^ prcenobilis. De ce mariage sont issus :

lo. Henri, dont l'article suit ;

a*. Albertine Bernard, mariée à N.... le Blanc de

SouviUe, du pays de Vaud, lieutenant-colonel

au service de Prusse.

V. Henri- Bernard-Jean-Jacques-Christophe-Conrad Bernard, écuyer, ancien officier d'infanterie, le 19 novembre 1 769, capitaine des grenadiers du premier bataillon de la deuxième légion de la garde nationale de Paris, a donné, dans plusieurs circonstances, des preuves d'un dévouement non équivoque à la cause légitime. Il a épousé : i^ N....; 2^, en 181 3, Jeanne-Françoise Piochard de la Brûlerie, fille de Jean-Louis Piochard de la Brûlerie, chevalier, ancien maréchal-des-logis des

Srdcs du corps, chevalierde l'ordre royal et militaire de int-Louis et de l'ordre royal delà Légion-d'Honneur, etdeMadelaine-Germainc CouUaut oe Berry du Mar- teau. Ses enfants sont :

Du premier lit :

I*. Marie-Louise-Frédérique-Henriette ;

Du second lit :

2®. Albert-Louis-Frédéric-Henri Bernard ;

3®. Victorine-Louise-Henriette-Frédérique Bernard;

238 d'aloigny.

4®Clémentine-Louise-Marie-Frédénque-Hcnrîcttc Bernard.

Armes : Coupé, au i desinople, au mouton d^argent; au 2 d^azur, au chevron d^argent, chargé d^un chevron de sable, accompagné en chef de deux étoiles d^or, et en pointe d'une tête de coq du méme^ becquée et crétée de gueules. Couronne de marquis. Support : un renard.

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ALOIGNY (d'), en Poitou, en Berri et en Périgord. La maison d'Aloigny (i), une des plus anciennes et des plus illustres de la province de Poitou, dont elle est originaire (2), paraît avoir pris son nom du château et seigneurie d'Aloiçny ou Alloingny (3), relevante foi et hommage de la vicomte de Châtellerault. C^esten effet dans la partie du Poitou, connue sous le nom de Châtel- leraudois, et sur les confins de la Touraine, que se trouvent ses plus anciens établisssements. Cette maison

nages de la plus grande distinction ; efie a contracté des

(i) Le nom d'Aloigny est écrit dans les titres de bien, des manières ; on y lit : d'Allogni, d'AUoigtiy, d'Allongny, d'Aï" lougny, d*Allougniy d'Alogni, d'Alogny, d*Aloigné, J^Alouai' gné, d'Aloigny, d*Alongny, d*Alougné, d'Alougni, d'Ahugny, de Aluneyo, de Alumpnis, etc., mais plus communément, et presque toujours d*Aloigny.

(3) La plupart des auteurs italiens la font venir du royaume de Naples, et lui donnent pour tige Mauro d'Alougny,ou plutôt d'Alagny, vicaire et dictateur de la république d'Amalphy, vers Tan q3o; ils prétendent que de lui est issue toute la maison d'Alougny, qui a possédé les premiers emplois de la couronne de Sicile et de Naples. (Voyez le Nobiliaire de Touraine.)

(2) On connaît plusieurs lieux en France qui portent ce nom : !•. Allogny ou Alogny, paroisse située en Berri, à trois lieues et demie de Bourges; 2». Loigny-Saint-Remi, en Touraine; 3». Loigny, à six lieux do Chàteaudun ; 4». Loigny, dans la Beauce, diocèse de Blois, etc.

d'aloigny. 239

alliances directes, dont quelques-unes sont réitérées, avec les maisons d^Abzac, de Saint-Astier, de Beauvau, de Brichanteau-Nangis, de Chasteigner, de Crevant, Duplessis- Richelieu, de Laval-Boisdaujphin, de Mar- connay, de Mondion, de Pontevès, de Salignac, de &ivary-Lancosme, de Saulx-Tavannes, de la Touche, de la Trémoille, etc. De plusieurs branches Qu'elle a formées, la seule qui existe aujourd'hui, est la branche du Puy-Saint-Astier, sortie delà Groye, en Poitou. On va donner d'abord, par ordre chronologique, tous les sujets de ce nom, dont on a pu avoir connaissance; on établira ensuite les degrés de filiation, d'après les titres qui ont été produits.

N.... d'Aloigny, seigneur d'Aloigny, en Poitou, donton ignore le prénom, vivait sur la fin du douzième siècle, et était déià mort en 121 1. Il avait épousé une dame, nommée Denise, dont il eut, entr'autres enfants, Hugues, qui suit :

Hu^es d'Aloigny (Hugo de Alugnjr)^ seigneur

Denise, sa mère, et d'Airaud et Guillaume, aes frères, par acte scellé du sceau de GeofFroi de Pruilly [ou Freuilly], Il donna encore à la même abbaye, tout le droit qu'il avait à la Rocheposai, et en hors, dans la paroisse du Vieux- Posai ; il fit cette donation, l'an 1 229, en présence de ses fils (qu'il ne nomme pas), et d'Ai- raud et Guillaume, ses frères (i).

Guillaume d'Aloigny, religieux et chambrier de l'abbaye et principauté de Déols, en Berri, peut avoir été fils de Hugues ; il mourut le jour de Quasimodo^

(i) Bibl, du Roi, fonds de Gatgnières, vol. 678, coté Mémoires de Touraine, foL 170. On doit remarquer que Hugues d'Aloigny prend la qualité de seigneur d'Aloigny (dominus de Aluneyo); ce qui prouve qu'il possédait la terre de son nom. H prenait, ainsi que ses frères, le surnom de Saint-Flovier {de Sancto Flo* doyeo), sans doute en vertu d'une substitution faite en faveur de quelqu'un de ses ancêtres, par un seigneur de la maison de Saint-Flovier.

240 d'aloigny.

en 1 227, suivant son épitaphe, qui le qualifie de noble êi rdigieuse personne (i).

Jodryn ou Jodoin d'Aloigny, chevalier, fut un des seigneurs qui comparurent à Tours^ dans la quinzaine de Pâques 1272, pour se rendre ensuite à Tarmée du roi Philippe-le-Hardi (2).

Boucher d'Aloigny [d'Alongny] , écuyer, donna

Siittance, le 20 octobre iSSg, àrrançois aeTHôpital, erc des arbalétriers^ de 4 livres 16 sols, pour lui et un autre écuyer. Cette quittance est scellée d^un sceau en cire rouge, sur lequel sont trois fleurs de lys, avec un lambel de trois penaans (3). Il était le premier de dix-neuf écuyers de la compagnie de Guichard d' Angle,chevalier, sénéchal de Saintonge, suivant le rôle de la montre de cette compagnie, reçueàSt-Jean-d'Angély, le i". avril 1 3 5 1 , et se trouve compris, avec la même qualité, dans la montre de Payen d'Angle, chevalier, bacnelier, reçue à Saintes, le 6 janvier i532 (v. st.), (4).

Hugues d^Aloigny, servait en qualité d'écuyer dans cette dernière compagnie. (J6.).

Guillaume d'Aloigny (deLoiané)^ docteur ès-décrets, est nommé dans une lettre d'Edouard III, roi d'Angle- terre, de l'an i363, qui lui est adressée, ainsi qu^à l'évêque de Saintes et autres (5).

Nicolas d'Aloigny, chevalier (sire de LoignyL obtint des lettres de rémission du roi Charles Y, datées de

(i) L'extrait de cette épitaphe fut délivré, le 14 décembre 16x9, à Louis d'Aloigny, marquis de Rochefort, à Toccasion de ses preuves de chevalier du Saint-Esprit, par François de Chamborant, sous-prieur de cette abbaye, qui atteste que : de mémoire d'homme, il ne tétait vu qu'aucun religieux eût entré dans ladite abbaye, qu'il n'eut prouvé être descendu de quatre races nobles.

{2) Jodrynus de Alumpnis, miles, comparuit pro se, {Cabin, de M. de Clairamb.),

(3) Cabin, de M. de Clairamb., voy. le P. Anselme, tom. Vil, page 61 5.

(4) Il avait un cheval bai, les quatre jambes noires ; tt vait 60 liv. de gages (Bibl. du Roi),

(5) Act. pubU Rym., tom VI, fol. 403.

D^ÀLOIGl^Y. 241

Melun-sur-Seine, au mois d'octobre 1372 (i). Le même souverain lui accorda, par ses lettres du 21 mai >379, le privilège d'avoir une foire, chaque année, le mardi de Quasimodo^ dam sa ville de Loigny, laquelle il iiioit estre bonne ville et convenable àce^ety avoir bon el

£ant chastel fort, et bien emparé en noblesse de ChasteU lie ancienney etc. (2) . Il est peut-être le même que noble homme messireNicolaSy seigneur de Loigny^ chevalier, qui donna^ le vendredi 6 août 1400, à messire Yves de Yicxxxpont (Viezpont)^ un terme de deux ans pour faire le retrait de 100 livres tournois de rente, aue ce dernier lui avait vendue. (Orig. à la Bibl. du Roi]

Simon d'Aloigny, était écuyer de la compagnie de Louis de Sancerre, chevalier banneret, reçue à Péri- gueux, le 8 septembre 1376; et est compris dans la revue du même Louis de Sancerre, maréchal de France, reçue à Merpins, le premier février 1387 (3).

Bouchart d'Aloigny [d'Alongny)^ est .compris, en qualité d'écuyer, dans la montra de la compagnie de messire Guillaume le Bouteiller, chevalier, bachelier, reçue à Saint-Genier^ le 18 juin 1405 (4).

Guillaume d'Aloigny (d'Alougny)^ était écuyer dans la même compagnie; et ne vivait plus en i433, suivant Pacte qui va suivre.

Boucher d'Aloigny, fit, le 8 novembre 1433, à Jean, comte d'Harcourt et d'Aumale, vicomte de Châtcl- lerault^ les foi et hommage qu'il lui devait, pour raison de son fief et hôtel d'Alloigny^ à lui échu par le décès de feu Guillaume d'AUoigny, seigneur dudit lieu (5).

Gaucher o'Aloigny, assista, le 28 décembre 1442, au contrat de mariage de Guillaume d'Aloigny^ seigneur de Rochefort, avec Marguerite de la Touche ; et fut père de Françoise d'Aloigny, dame deSepmes,en Touraine, qui épousa Jacques de Taix, seigneur de Taix, con-

(i) Très, des chart,, rég. io3, pièce 242.

(2) Ib,, rég 114, pièce ^i^,

(5) Cabin, de M, de Clairambault

(4) Ibid.

(5) Origin, en patch, conservé parmi lesmanuscr» deD* Vitle^ vieille, à la Bibl. du Roi,

242 D'ALOIGSnr.

seiller, chambellan du Roi, aïeul de Jean, seigneur de Taiz, chevalier de Tordre de Saint-Michel« capitaine decinquantelances^ambassadeurextraordinaireàRome zrand-inaitre de Tartillerie de France, et colonel général de rinJEanterie française, tué au siéged*Hesdin,en i553; mais on i^ore de quelle branche il était issu. La filiation parait suivie depuis :

I. Guillaume d'Aloigny, I«r du nom, chevalier, vFvait en 1281, suivant un titre du trésor de Tévêché de Poitiers; il est probable qu'il était neveu et tenait son nom de baptême de Guillaume d'Aloign^, religieux et chambrier dePabbaye de Déols.dont il a été parle.Onne connaît ni la date de sa mort, ni le nom de sa femme, ni le nombre de ses enfants; maisonadefortesraisonspour le regarder comme la souche commune des seigneurs de Rochefort et de la Groye. On lui donne pour fils :

I». Pierre d'Aloigny, !«". du nom, qui suit (i) ;

2*. Jean, dit Gdehaui d'Aloigny, auteur de la brancne de la Groye, qui sera rapponée ci-après;

3^. Gace d'Aloi^ny (de I/rigny)^ est compris au nombre des seigneurs à qui le roi PhilipEN^le-Bel écrivit de se trouver à Arras, en i3oJ (2).

Branche de la MiUandiire H de Rochefort,

IL Pierre d'Aloigny, I*'. du nom, écu)rer, seigneur de la Millandière, en Poitou, etc., est présumé fils de Guillaume I, chevalier. La Thaumassière assure qu^il vivait en Tan 1 3oo, et qu'il est celui par lequel on peut, avec plus de cenitude, commencer la généalogie de cette maison (3) ; il est sans doute le même qu^un Pierre d^Aloigny, qualifié aussi^ écujreTy seigneur de la Millau

(i) C'est uniquement pour se conformer à l'ordre que le P. Anselme, la Thaumassière et les autres généalogistes ont établi dans la distribution des branches de la maison d'Aloigny, qu'on placera ici la branche de Rochefort la première, quoi qu'on ne connaisse jusqu^à présent aucun monument qui prouve son droit d'aînesse.

(2) Manuscr. de Vabbé de Camps, portefeuille 83, fol. 1 2.

(3) Hist. du Berri, liv. Il, chap, IV, pag. SSy.

o'aloigny. 243

diitê, qui acquit, en i3o4, plusieurs héritages de Guil- laume de la Court, chevalier (i), et mourut la même année. On le croit père de :

III. Guillaume d^Aloigny, II®. du nom, écuyer, seigneur de la Millandiëre, est connu par un acte de Pan i3o4 (2) ; et est jugé père de :

IV. Pierre d'Aloigny, II*. du nom, chevalier, sei- gneurde la Millandière et de Rochefort-sur-Creuse, dans Ïbl paroisse de Sanzelles ; sa femme et lui se firent une donation mutuelle, le 27 septembre 1364, et il mourut bientôt après.

Il avait épousé, en i35oj demoiselle Aglantine ou Aidantine cie la Trémoille (3j, dame de Rochefort, fille de Guillaume de la Trémoille, !•'. du nom, chevalier, seigneur de Rochefort-sur-Creuse (4), et petitc-fille de Guy III, seigneur de la Trémoille, de Château-Guil- laume, Lussac-les-Eglises et de Rochefort; c^est par ce mariage que la seigneurie de Rochefort est entrée dans la maison d^Aloigny, parce qu^Aiglantine de la Tré- moille était devenue, par le décès de Guillaume II de la Trémoille^ seule et unique héritière de sa branche. Elle se remaria à N...Dupuy; et contracta unetroisième alliance avec Louis du Éreuil, chevalier Enfin elle fit son testament le jeudi après PEpiphanie 1390 (5).

i Suivant la Thaumassière): elle ordonna cme son corps ùt enterré dans Péglise de Sanzelles, en Berri, auprès du tombeau de feu Guillaume de la Trémoille, son frère, seijgneur de Rochefort; donna la jouissance dudit lieu et château de Rochefort, au seigneur du Breuil,

(i) Registr. Vide la NobU de France, par M, d'Ho^ier, p. 2.

(2) Hist. desGr» Offic. de la Couronne, par le P. Anselme, t. VU, p, 6i5. Le même auteur fait mention ici d'un Pierre d'Âloigny^ écuyer, seigneur de la Millandière, vivant en i3i4; mais il y a apparence qu'il y a erreur de date, et que ce sujet est le même que Pierre I, ou Pierre II.

(3) En latin, Aglantina de Trcmoilhid.

(4) Guillaume de la Trémoille ût hommage de la terre et seigneurie de Rochefort, à Pierre de Naillac, chevalier, sei- gneur du Blanc, en Berri, l'an 1341.

(5) Du Fourny dit en i38o. Le chevalier THcrmite dit aussi i38o.

244 D^ALOIGNY.

son mari; et institua ses héritiers Guillaume d^Aloigny, Denise Dupuy et Marguerite du Breuil, ses enfants; cet acte fut passé en présence de Guillaume d^Âloigny, damoiseau. Elle mourut environ Tan 1410, et laissa de son premier mari :

V. Guillaume d^Aloigny, III« du nom, seigneur de Rochefort, la Millandière, etc., nommé au testament de sa mère, en i3po, partagea, le jour de Quasi- modo i3oi, avec Pierre de Sigongne, écuyer, la terre de la Millandière; et acquit, le 20 janvier i3§8 (v. st.L de Louis du Breuil, chevalier, ce que ce dernier possé- dait en la terre de Rochefort, dont il rendit hommage à Jean de Naillac, seigneur du Blanc, en Berri, le 9 jan- vier 1410, (v. st.) ; il avait épousé, dès Tan iSgi, de- moiselle Jacquette Couraud, dont il eut les enfants sui- vants :

10. Eustache d^Aloigny, seigneur de Rochefort et de la Millandière, dont il fit hommage au sei- gneur du Blanc, en 1436 ; mourut sans posté- rité ;

2^, Guillaume d'Aloigny, IV* du nom, qui suit ;

3". Aiglantine d^Aloigny, mariée par contrat du 2g mai 1435, à Alain de Caraleu, seigneur de Ber- geresse, dont elle était veuve en 1457.

4®. Marguerite d'Aloigny.

VI. Guillaume d^Aloigny, IV® du nom, écuyer, seigneur de Rochefort-sur-Creuse, la Millandière, Ko- chefroide, la Varenne, Pontîgné (ou Poulignfl^ etc., succéda à Eustache, son frère aîné, mort sans enfants; rendit hommage, le 27 février 1446 (v. st.j,àFregenty seigneur de Preuilly et du Blanc en Berri, pour les terres et seigneuries de Rochefort et de la Millandière ; et mourut, à ce qu'il paraît, peu de tems avant le 7 mai 1492, jour auquel ceux deses enfantsqui vivaient encore

Î)our lors, partagèrent sa succession et celle à venir de eur mère. Il avait épousé, par contrat du 28 décem- bre 1442, demoiselle Marguerite de la Touche,damede la Varenne, fille de Pierre de la Touche, seigneur de Maille, et de Marguerite de Maurusson (ij. Cet acte fut

(i) M. d'Hozier l'appelle Marguerite de Mousson,

o'aloigny. 245

passé en présence de nobles personnes, Hardouin de la Touche, Mathurin de la Touche, chevalier, Gaucher d^Aloigny, etc. ; elle fit son testament, le 22 février 1499 (y. st), et laissa les enfants suivants :

I*. François d'Aloigny, qui suit ;

2\ Guillaume d'Aloigny, écuyer, seigneur de la Millandière et de Pontigné, terres qui lui échu- rent en partage, en 1492; épousa N , dont il

eut deux filles, qui suivent ;

a. Catherine d^Aloigny , femme de Jean d^Ârnac, écuyer (i) ;

b. Marguerite crAloigny, mariée à François de Salignac, écuyer, seigneur de Groges.

qu auteur de la branche de la Chèze , qui sera rap- portée.

eurent pour leur partage les hôtels et lieux de la Va- a9. Pierre d'Aloigny, écuyer, ) renne, de la Brièrc 5<>. Jacquesd'Aloigny, écuyer, ] de Cenom et de la

Boutière ; et vi- vaient encore le 27 mars i5o8 ; 6». Marquise d'Aloigny.

7». Jeanne d'Aloigny, dame de Maille, en 1492, fit son testament le 27 mars 1 5o8, avant Pâques ; et mourut, à ce qu^il paraît, sans avoir été mariée. 8*. Antoinette d'Aloiçny, fut mariée à Jean Scolin, et ne vivait plus vraisemblablement en 1492, nM«

(i) Elle est peut-être la même que Catherine ctAlougny, femme de Roch le Bloy, écuyer , seigneur de la Pernerie, nommé dans des actes des années i534, x56o, ibôi, i562, i565, i566, i582 et i5S6, qui peut avoir été son deuxième mari.

On trouve vers la fin du XV* &ihcle, Jacqueline d'Alligny, femme de Yon Osmont , écuyer, seigneur d'Asnière et de Me- sières ; mais on ne peut pas désigner la branche à laquelle cette dame ^partenait.

246 D^ALOIGNY.

tant point nommée dans le partage fait en cette année, cité ci-dessus. Bâtard j Jean, Bâtard d^ALOiGNY, épousa, le 28 octobre 1484, demoiselle Louise Grajon, fille de noble Romme Mery Grajon, seigneur de Saint- Liffort et de dame Jeanne de Douault ; il est pro- bablement le même que Jeannot^ Bâtard a'A' loign^^ lequel avait 1 00 livres de pension du Roi Louis XII, Pan i5o2.

VIL François d'Aloigny, écuyer, seigneur de Roche- fort-sur-Creuse, de la Millandière et de la Forest, parta- gea, le 7 mai 1 492, avec ses frères et sœurs, les biens pro- venant de la succession de leurs père et mère; et mourut à ce quUl paraît, peu de temps avant le 8 avril i522 ; il avait épousé par contrat du 20 octobre 1484, demoiselle Catherine Guérin, fille de noble homme Révérend Guérin, écuyer, seigneur d'Oinze, (ou Guince]^ et de dame Marguerite du Bouex, (aliàs du Bois) ; dont pro- vinrent les enfants suivants :

I®. René d'Aloigny, qui suit ;

2**. François d'Aloigny, écuyer.

3". Louise d'Aloigny, dame de la Forest, mariée, par contrat du 8 janvier 1 5 1 5 , à Georges le Clerc, seigneur de Yarennes, fils de Jean le Clerc ; son père lui donne la terre de la Forest, en faveur de son mariage.

Vin. René d'Alotgny, écuyer, seigneur de Roche- fort, la Millandière, Rochefroide, Chauverton, aulre^ ment appelé^ le Fief de Gosses et d^Oinze, rendit hom- mage, le 1 5 octobre 1 5 29, de la seigneurie de Rochefort, au seigneur du Blanc en Berri ; sa femme et lui se firent un don mutuel de leurs biens, le 1 1 mars 1 541 ; et il mourut avant le 25 juin iSSj, jour auquel ses enfants partagèrent sa succession. Il avait épouse, par contrat du 6 juillet i523, demoiselle Gabrielle de la Trémoille, fille de Philippe de la Trémoille, écuyer, seigneur de Fontmorand, et de dame Marguerite de Salignac, dont il eut cinq enfants, nommés :

I^ Pierre d'Aloigny, lll; du nom, qui suit; 2". Louis d^Aloigny, écuyer, partagea, le 25 juin

d^àloigny. 247

1 557, avec son frère et ses sœurs, la successionde leur père;

3®. Jean d^Aloigny, embrassa, à ce çiu^il paraît, rétat religieux; carjil est qualinéralî^i^tis^j^sonn^ frère^ dans le contrat de mariage de Françoise, sa sœur;

4*. Marguerite d'Aloigny ;

5®. Françoise d'Aloîçny, dame de Vilgaudin, terre que son frère aîné lui donna en dot, en faveur de son mariage, accordé, le 3o mai 1 56 1, avec noble homme Françoisde Piégu, seigneur de Piégu.

IX. Pierre d'Aloigny, IIP. du nom,écujer, seigneur de Rochefort. la Millandière, Rochefroide, Vaux et d^Oinze, guidon de la compagnie de 60 lances des or- donnances du Roi, sous la cnarge du comte de Charny, grand écuyer de France, et gouverneur des villes et châ- teau du Blanc en Berri, partagea, le 25 juin 1 557, avec ses frère et sœurs, la succession de René, leur père ; donna deux quittances de ses gages, au trésorier des

fuerres, l'une, le dernier avril 1572, et l'autre, le i5 u même mois 1574 (i); fit homma&;e au roi, comme seigneur du Blanc en Berri, le 3o juillet 1 57^, pour ses terres et seigneuries de Rochefort et de la MiUandière ; et mourut vers l'an 1 585 (2). Il avait épousé par contrat du 27 (3) janvier 1548 (v. st.), demoiselle Marguerite de Salignac, fille de Jean (4) de Salignac, écuyer, sei- gneur delà Kochebelusson et de Marguerite de Kabutin; elle fit son testament, étant veuve, le 19 mai 1687 ; et laissa :

I*». Antoine d'Aloigny, qui suit ; /

2®. Guy d'Aloigny, auteur de la branche des sei-

(i) Ces quittances sont signées cTAllogny, et son scel porte trois fleurs de lys (Cabin. de M. de Clairambault).

(2] Le P. Anselme dit que Pierre d'Aloigny continua ses ser- vices dans les guerres jusqu'en 1594; mais il paraît qu'il ne vi- vait plus en 1 587, lorsqu'Ântoine, son fils, rendit hommage pour sa terre de Rochefort.

(3) Ou le 7 de janvier, suivant un inventaire des papiers de la famille.

(4) Il est nommé François, dans les Gr. Ofiîc. de la Cou- ronne (U VII, pag, 616).

348 d'aloigny.

gneurs de Boistnorand et de Cherzay, qui sera

rapportée ;

3^. Jeanne d^Aloigny, mariée, avant Tan 1 587, à François Duplessis, écuyer, seigneur d^Esbreuz, (ou des Breux).

4®. Louise d^Aloimy, alliée en iSjo, ou 1577, à Désiré Barbe, écuyer, seigneur de Beauregard,

3ui changead'Oinzepour Boismorandyavec Gui ^Aloigny, écuyer, seigneur de d'Oinze.

X. Antoine d^Aloigny, chevalier, seigneur de Ro« cbefort-sur-Creuse, de Vaux, de Puigiraud et de Ro- cbefroide, chevalier de Tordre du Roi, et gouverneur

eur Sa Majesté, des ville et château du Blanc en rri (i), fit nommage de ses terres de Rochefort et de Vaux à la dame du Blanc en Berri, le 3o mars 1 587, et le 26 mars 1 588; servit le roi contre la ligue en iSpi. Ayant été nommé chevalier de Tordre de Saint-MicHel, le 27 avril 16 11, il en reçut le collier, le 1 5 mai suivant, des xnains du prince de Condé, et mourut au mois de janvier 1 620 (2) ; il avait épousé, par contrat du 3o juin 1 582, demoiselle Lucrèce de Perion, tille d^Antoinede Perion, écuyer, seigneur de la Grange, et de dame Mariedela Roque, sa veuve, alors femme Kenédu Cher, chevalier, seigneur de la Forcst, conseiller^ maître- d'hôtel ordinaire du roi ; il laissa de son mariage les en- fants suivant:

I". Louis d'Aloigny, qui suit ;

(i)LemcmcP. Anselme et M. d'Hozier confondent, mal à propos, Antoine d'Aloigny, seigneur de Rochefurt, avec An- toine d'Aloigny, seigneur de la Chcze, et un autre Antoine, seigneur de Pcrcy ; ce sont trois personnages différents, faciles à distinguer à la vue des titres qui les concernent.

(2) Il est fait mention de lui, en ces termes, dans les Mé- moires de Bassompierre {t. II, pag. 61, n*. hh): c Le 20 jan-*

vier 1Ô20, la Reine mère tît arrêter à Angers, le comte de

Rochefort, et M. de Vendosme *le voulait mener devant le 9 château de Nantes, pour le faire rendre, le menaçant, en cas

de refus, de lui faire trancher la tête. Que le seul remède

pour Icmpccher, était de se saisir de madame de Mercœur, » et des enfants de M. de Vendôme, qui étaient à Anet. Ia » Reine ordonna à Bassompierre de l'exécuter : ce qu*il lit, et » les fit mènera Paris, entre les mains de la Reine t.

D'AbOIGNY. 249

X*. Anne d'Aloignv. neli^euse k Lencloistre ;

3*. Marie d'Aloignv, religieuse à Fontevrault;

4*. Marguerite d'"AJoignv, mariéeà Louis J'Argcn- tier. baron de Chappelaincs, bailli de Troycs ;

5'. Lucrèce d'Aloîgny, épousa, par contrat du ! i mai 1611, Rene^de Bressoiles, couver, scif^ncur delà RochebelussonetdeiaGodcncrc, fils aîné de Louis de firessoUes^ chevalier, seigneur des Bastides, du Verger, etc., gentilhomme ordi- naire de la chambre du Roi, Tun de ses capi- taines de chevau-légers entretenus, et de dame Louise de Salignac, dame delà Rochebclusson.

XI. Louis D'ALOiGKY,chevalier, seigneur, marquis de Rochefort-sur^Creuse, baron de Rocncfort-sur-Loire, de Cors, du Blanc en Berri, et de Craon, ci en cette der- nière qualité^ premier baron d^Anjou^ seigneur de Roches, d'Aileron, de Rollenier, de Prcignicr, de la Forest, etc., chevalier des ordres du Roi, grand cham- belian du prince de Condé, capitaine-lieutenant de sa compagnie de chevau-légers, grand-bailli et lieutenant de Roi de la province de Berri, liciitcnani-gcnciral pour S. M. en celle de Poitou, conseiller dictât d'cpce, et surintendant des bâtiments, baptisé le 18 novembre i583, se rendit digne de la confiance dont le Roi Louis XIII rhonorait, et fut aussi en grande considé- ration à la cour du prince de Condé, (jui le nomma son chambellan, le 4 mars 1609, ci le fit capitaine- lieutenant de sa compagnie de cent chevau-légers, le 8 G* nvier i6x I. Il futreçuchcvalierderordredii S. Ksnrit, 3i décembre 16 19, en conséquence des preuves de su noblesse; et fut fait surintendant des bâtiments, arts et manufactures de France, par lettres du 3o mars 162 1, sur la démission du duc de Sully, et du comte d'Orval, son frère. Il mourut à Paris, le 2 septembre 1 667, d^une fièvre continue, dans la soixante-quin/.ième année de son âge, et fut enterré aux Minimes de la place royale. Il avait épousé, par contrat du 24 novembre 1 626, demoiselle Marie Habert, HUode Jean Habert, seigneur de Montmort, du Ménil et de la Brosse, conseiller d^état, et trésorier de l'extraordinaire des guerres, et d'Anne Hue, dame de la Brosse, dont il eut les en- fants ci-après nommés :

II. 20

25o D^âLOIGNY.

1^. Louis d^Aloigny, marquis de Rochefort, dit It marquis de Craon, mourut âgé de 20 ans, en io5o ;

2^. Henri-Louisd^Aloigny, maréchal de Rochefort, oui suit ;

3^ Picrrcd'AloignydeRochefort,) ^^^^„ ;«„„^„.

4^ François.Annibald'Aloigny;j morts jeunes;

5^. Antoine d^Aloigny, abbé de Fontcombault, en 16^, mort en 1687;

6®. Marie d'Aloigny, fut mariée deux fois : i**. le 18 juillet 1 65 1, à Jean de Pontevès, comte de Carces, baron de Cotignac, grand sénéchal et lieutenant de Roi au gouvernement de Pro- vence ; 2**. le 1 5 mai i 569,à Jacques le Coigneuz, marquis de Morfortaine, conseiller du roi en ses conseils, président à mortier au parlement de Paris; elle mourut le i3 mai 1675.

7". Anne- Angéliqued'Aloigny, épousa, par contrat du 21 juin i656, Claude-Alphonse de Brichan- tcau, chevalier, marquis de Nangis, seigneur de Marcuil,deMcliant,deGharenton,deFlorois,etc., maréchal des camps et armées du Roi, mestre- de-campdu régiment de Picardie, et gouverneur des ville et château de Ham, mort en i658 ;

8". Marguerite d'Aloigny, ) -eiî^îen^es ursulîne^ 9". Charlotte d'Aloigny, j religieuses ursulmes.

XII. Henri-Louis d'Aloigny, chevalier, marquis de Rochefort-sur-Creuse, et du Blanc, en Bcrri, baron de Cors et de Craon, et en cette qualité^ premier baron d'AnjoUj seigneur de Roches, d^Alleron, de RoUenier, de Prcignicr, de la Forcst, etc., maréchal de France, général des armées du Roi, capitaine des gardes-du-corps de S. M..pouverneuret lieutenant-général des provinces de Lorraine et du Barrois, de Metz, Toul et Verdun, et du pays Messin, et de la ville d'Ath en Flandres, servit, des sa première jeunesse, sous les ordres de M. le prince de Condé, qui le fit guidon, et ensuite capitaine de sa compagnie de gendarmes. Apres la paix des Pyrénées, il passa en Allemagne et en Hongrie, il servit sous MM. de CoUigny et de la Fcuillade, et donna des mar- ûues signalées de sa valeur dans plusieurs occasions^ en rune desquelles il reçut au visage une blessure considé-

D^àLOIGNY. 25 1

rable, dont il porta toujours depuis la marque. A son retour, le Roi le nomma capitaine-lieutenant des gen- darmes de monseigneur le dauphin, par lettres du i3 avril i665 ; le fit successivement brigadier de la gendar- merie, gouverneur d'Ath, le 14 avril 1 66^, et maré- chal-de-camp, par brevet du premier janvier 1668. Il reçut ordre a'aller servir sous le comte de Duras, et de- puis encore dans Tarmée de Flandres, sous le vicomte de Tarenne; et se trouva aux sièges de Courtray, d'Où- denarde, de Dixmude, de Furnes, d'Armentières, de Berçues, de Douay, de Tournay et d'Ath. Les services qu'il reniait en ces différentes occasions, lui méritèrent, le 29 mai 1668, une pension de 2,000 écus. En 1669, le Roi l'envoya servir sous les ordres du maréchal de Créqûy, sur les frontières de Lorraine, et ayant été fait lieutenant-général en 1672, il accompagna S. M. enla eiierre de Hollande, se trouva au passage du Rhin et à la prise d'Utrecht ; prit Naerden, le 1 2 juillet de la même année 1672, et se signala pareillement au siège de Trêves ; il avait été pourvu de la charge de capitaine des gardes-du-corps, et fut nommé en 1673, pour commander les troupes qui étaient soit en Lorraine, soit dans le Barrois, et dans les évêchés de Metz, Toul et Verdun. Il se trouva en 1674, à la bataille de Sencff, obtint, le 27 février 1675, le gouvernement de Lor- raine et du Barrois, et des villes et citadelles de Metz, Toul et Verdun; fut élevé, la même année, à la dignité de maréchal de France, et fut choisi, le i o mars 1676, pour commander en chef un corps d'armée sur les ri- vières de Meuse et de Moselle. Il mourut à Nancy le 22 mai de la même année i6;r6, et son corps, criblé de blessures, fut apporté à Paris, et enterré aux Ursulines du faubourg Saint-Jacques.

Il avait épousé, par contrat du 29 avril 1662, demoi- selle Madelaine de Laval-de-Bois-Dauphin, fille de Gilles de Laval-de-Bois-Dauphin, chevalier, marquis de Laval et de Sablé, maréchal des camps et armées du Roi, et de Madelaine Séguier, fille du chancelier Sé- guier : ce mariage fut célébré le lendemain dans Thôtel de Séguier. La maréchale de Rochefort fut nommée le i*'. janvier 1 674, dame du palais de la reine ; le 8 jan- vier 1680, dame d'atours de madame la dauphine ; et enfin dame d'honneur de S. A. R. Madame la duchesse

252 O^ALOIGNY

d'Orléans ; elle mourut à Paris, le i*'. avril 1729, Agée de 83 ans, laissant deux enfants qui suivent :

I**. Louis-Pierre-Armand d'Aloigny, chevalier, marquis de Rochefort, baron de Craon. pre- mier baron d'Anjou, brigadier des armées du Roi, mourut le 21 juillet 1 701, âgé de 3 1 ans et 3 mois ;

2». Marie-Henriette d'Aloigny-de-Rochefort, com- tesse de Gien, vicomtesse de Meauz, baronne de Villemor et de Saint-Liébault, fut mariée: i**. à Tâge de 12 ans, avec dispense, le 14 septembre 1676, en présence et du consentement du Roi, delà Reine, et de plusieurs princes et princesses du sang, à Louis-Fauste de Brichanteau, che- valier, marauis de Nangis et de Brichanteau, baron de Nlareuil, de Méliant, etc.; mestre de camp du régiment royal de la Marine, et bri^ gadier des armées du Roi, son cousin-germain, q^ui fut tué en Allemagne en 1690. Elle se rema- ria, par contrat du 3 mai 1691, à Charles de la Rochefoucault-de-Roye , comte de Blanzac, depuis lieutenant-général des armées du Roi, et gouverneur de Bapaume, fils de Frédéric- Charles de la Rochefoucault, comte de Roye et de Roucy, et d'Elisabeth de Durfort de Duras.

Branche des seigneurs de Bownorand^ Cherzay^ etc.

X. Guy d'Aloigny, chevalier, seigneur de Boismo- rand,deVaux,d'Oinze,delaBriouzeauxMoineaux,etc., chevalier de Tordre du Roi Louis XIII, gentilhomme ordinaire de sa chambre, capitaine des gardes du prince de Condé, et licutenantdesa compagnie d'ordonnance, IP. fils de Pierre III d'Aloigny, seigneur de Rochefort, et de Marguerite de Salignac, naquit vers l'an 1370; il transigea le 5 juin 1 589, avec Antoine, seigneur de Ro- chefort, son frère aîhc, au sujet de la succession de leurs père et mère, et par cet acte il eut pour son par- tage, la maison noble d'Oinze, au comté de Buzançois en Touraine, et le fief de la Briouze-aux-Moineaux ; ob- tint un brevet du Roi, le 12 octobre 1616, par lequel Sa Majesté lui continua le jouissance des 3, 600 livres

' D^ALOIONY. 253

d^appointementsqu^il avaheuajusqu^alorsen qualité de capitaine des gardes du prince de Condé ; et mourut avant le 23 juin 1625 ; il avait épousé, par contrat du 8 février i6o3, demoiselle Renée de la Pouge, veuve de noble Philippe de Vallentienncs, secrétaire du Roi, et lille de Claude de la Pouge, écuyer, seigneur de la Pouge et du Bois, en Poitou, conseiller du Roi en ses conseils, lieutenant pour Sa Majesté dans la Basse-Mar- che, et de dame Marguerite Le Beau: de ce mariage sont issus les enfants suivants :

i^ René d^Aloignjr, chevalier, seigneur de Bois-^ morand et d^Oinze, baptisé le 3o juin i6o5, eut pour son lot, dans le partage de la succes- sion de ses pèfe et mère, le iîef des Groges; il vivait encore le 29 octobre 1670, et laissa de son mariage avec demoiselle N. Poirier, les deux en- fants qui suivent :

A . Guy d' Aloîgny, chevalier, seigneur de Bois- morand et d'Oinze, fit son testament le 6 novembre 1695 . Il avait épousé demoiselle Catherine de Brettes, fille de Gédéon de Brcttes, chevalier, seigneur, marquis du Cros, de Masrocher, de Cieuz, de la Vil- late et du Brouillât en Bourgogne, et de Madelaine de Douet ; dont il eut une fille unique qui suit :

Maricd'Aloigny,mariéc à François Scou- rions, écuyer, seigneur de Bcgaudelle, mourut le 25 novembre 1752.

B, Eustache d'Aloigny, chevalier de Tordre de Saint-Jean de Jérusalem, et enseigne des vaisseaux du Roi, mourut à Rochefort.

2*. Charles d'Aloigny, continua la descendance.

3*. Guy d'Aloigny, chevalier, seigneur de Bois- morand et de Lou veine, vers Tan 1609, par- tagea avec Charles et René,' ses frères, la suc- cession de leurs père et mère, le 23 mai 1640 ; il lui échut parce partage, la moitié de la seigneu- rie du petit Boismorand, quMl possédait par in- divis avec Isaac Gauldru, écu^e^. Il avait été reçu chevalier de Tordre de Samt-Jean de Jéru-

254 D^LOIQNY.

salem, au grand prienré d^Aquitaine, en consé- quence des preuves de sa noblesse paternelle et matcmeiie, faites le 23 juin 1625 ; se Qualifiait commandeur d^Ozon et de Praillé-ie-Mont, le 2 avril 1 666 ; et était, le 1 2 août 1 686, grand bailly de la Morée et de Cury, commandeur de Saint-Jean de Latran et de la Feuillée, etc. ; il mourut le 29 mai 1691, et fut enterré à Saint- Jean de Latran.

XI . Charles D^ALOiGNY,chevalier,seigneurdes Bordes» de Lcspine,de Boismorand,baptiséle 22 novembrei6o7, eut pour son lot dans le partage de la successsion de ses père et mère^ fait en 1640, la moitié de la seigneurie de Lespine; il était capitaine d'une compagnie de gens de piea au régiment deTouraine, en i638 ; servait en- core en la même qualité dans celui d^Amboise, le 23 mai 1 640, et mourut avant le 27 juillet 1 666; il avait épousé par contrat du 26 avril i63ô,demoiselle Marie Ajasson, veuvede Fleurant Petitpicd,écuyer, seigneur d^Onzilly, conseiller, secrétaire du Roi, maison et couronne de France ; dont il eut les enfants suivants :

i"". Charles d^Aloigny, qui suit;

2^*. Marçueritc d'Aloigny ;

3*. Renée d'Aloigny, était mariée à Jean Autor« écuyer, seigneur de Saint-Fran, capitaine d'in- fanterie au régiment de Tlsle de France, le 29 octobre 1670, et ne vivait plus le 28 novembre 1676; elle eut de ce mariage un tils qui devint lieutenant-colonel de ce régiment ;

4*. Anne-Marie d'Aloigny, morte sans alliance, aprèsavoirfait son testamentà Poitiers, le 6 mars 1719.

XII. Charles d'Aloigny, Il«. du nom, chevalier, sei- gneur des Bordes, servit dans les mousquetairesdu Roi, et fut tué au siège de Valencicnnes, le 17 mars 1677 ; il avait épousé, nar contrat du 27 juillet 1666, demoi- selle Gabriclle Clabat-de-la-Routte, fille unique de Ni- colas Clabat, chevalier, seigneur de la Routte, et de Louise de Hollande ; dont il eut :

i^, Henry-Guy d'Aloigny, mon jeune î 2*. Charles d'Aloigny, qui suit :

D^ALOIQMY. 255

3*. Marie d'Aloigny, fit un accord, Ity Juillet 1695, avec Charles, son frère, qui lui céda pour sa

f»art, dans la succession de ses père et mère, le ieu noble et métairie delà Pillandrie,etc.; elle était alors mariée à Pierre Cojrtard, écuyer, sei- gneur de VignoUes.

XIII. Charles d'Aloigny, III» du nom. chevalier, seigneur de Boue, de Cherzay, de la Gosselinière et de Ligniers, à Poitiers, le 22 luin 1668, servait en qua- lité de lieutenant, dans le régiment du marquis d'A- loigny-de-Rochefort, son parent, colonel du régiment de Bourbonnais, suivant un congé qu^il en obtint au mois de septembre 1 604 ; et se trouva à la bataille de Nerwinde et au siège de Charleroy; il acquit, par acte du 3o juin 1706, les terres de Cherzay et de la Gosse- linière, et fit hommage de cette dernière, le 21 janvier 1715 ; il fut maintenu dans son ancienne noblesse, par ordonnance ^e M. des Gallois-de-la-Tour, intendant de Poitiers, du 3o mai 17 16; donna, le 16 octobre 1727, son aveu et dénombrement des hôtel, noble mai« son et seigneurie du grand Soussai, autrement appelé Cherzay, etc., mouvant de la seigneurie de Chavannc, en Poitou, à dame Marie-Elisabeth le Bascle, dame dudit lieu, veuve de René-Luc Gibot, seigneur de Mou- linvieux ; et mourut à Poitiers, le 20 mai 1750. Jl avait épousé, par contrat du 7 mai 1718, demoiselle Jeanne- Baptiste Jouslard d'Airon (morte le 28 octobre 1720I, fille de Jean-Baptiste-Jacqucs Jouslard, chevalier, sei- ^eur d'Airon, et de Françoise Rogier, dont il eut un hls unique, nommé :

XIV. Charles-Guy d'Aloigny, chevalier, seigneur de Cherzay, de Ligniers, de la Gosselinière et des Maisons- Neuves , à Poitiers, le i5 février 172 1, reçu page de la Reine, en 1735, fut nommé ensuite lieutenant réformé dans le régiment de dragons de Vi- braye, le 8 février 1/38, et le 16 mai suivant, cornette dans le mdmc régiment ; il lit hommage au duc de la TrémoiiiCy le 4 )uin 17^2, du fief et haute-justice de Ligniers, mouvant de son duché de Thouars; et épousa,

Kr contrat du 10 juin 174^), demoiselle Uenée-Julie de auregard, fille de Charles de Beauregard, chevalier.

256 D^ALOIGKT.

seigneur de la Rivière, de Puitaille, de la Maison-Neuve et du Viliers, et de dame Renée Aquet-de-Richemont, dont il eut cinq enfonts, qui sont :

'Aloiçny,

4*. Marie-Marguerite d^Aloigny, née lepremier oc- tobre 1751;

5\ Jeanne-Baptiste d^Aloignjr, née le 8 novem* bre 1753.

Branche de la Chèçe.

VII. Jean d^Aloigny, écuver, seigneur de Roche- froide, etc., III*. fils de Guillaume crAloigny, IV*. du nom, seigneur de Rochefort, et de Marguerite de la Touche, eut, pour son lot, la seigneurie de Roche* froide, dans le partage fait avec ses frères et sœurs, en 1492, et était encore vivant le 8 avril 1 5 2a. On ignore le nom de sa femme, mais on présume qu^elle était de la famille de Jedouvn, et que ce fut elle qui lui apporta la seigneuriede la (Jhèze, ou^il transmit à ses descendants. On le regarde comme l'auteur d'une branche connue sous le nom de la Chèze, que le père Anselme a con- fonduemal-à-proposavec cellede Rochefort. Ontrouve, après lui, Léon d Aloigny, qui suit, et qui était proba«» blement son fils :

VIII. Léon d^Aloignv, écuyer, seigneur de la Chèze, fut témoin d^un acte du 27 mai 1 535, que Duchesne a publié dans les preuves de Thistoire de la maison de Chasteigncr, page 154 ; on le croit père de Louis, qui suit :

IX. Louis d'Aloigky, écuyer. seigneur de la Chèze et de Cingc, est nommé dans le contrat de mariage d^Antoinc, son fils, du 19 août i565 ; il avait donné auparavant sa procuration à Pierre d'Aloigny, écuyer, seigneur de Rochefort, pour assister en son nom à cet acte; il laissa :

X. Antoine d^Aloionv (i), écuyer, seigneur de la

(i) C'est psr erreur que le P. Anselme a confondu Antoine

D^ALOIGNY. 257

Chèze, Cingé^ Tlslerete, capitaine de b btromiie de Méziéres, enseigne de la compagnie de cinquante lances des ordonnances du Roi sous la charge deM. lemarquis de Mézières (ou Maizières) ; il donna, en cette qualité, trois quittances à Benoît Milon, trésorier des guerres, la première, le 23 octobre 1 568, de la sommede 00 livres en testons, à lui ordonnée pour son estât d*enseignesiepu^ le i5 novembre qu'U a esté enroUé audit estât ^ jusqu*au dernier décembre i567 ; la seconde^ le 3 août 1 5 09, et la troisième, le 21 février iS/i (r). Il avait épousé» par contrat du 19 août i565. demoiselle Louise de Vouvant (2), fille de feu Jean de Vouvant, écuyer, et deda]neMargueriteTizon;assistéed^AndrédeVouvant, écuycryson oncle,etdeMéry deVouvant^écuycr, son frère aine) demeurant au lieu de ce nom, en Poitou. Après la mort de son mari, elle se remaria à François de Chas* teigiier, I*'. du nom, seigneur delà Gabillère, dont elle n^eut point d'enfants. EUelaissade son premier mariage^ une fille unique, qui suit (3) :

Renéed'Aloîgny, éjjousa François de Chasteignier, 1 1*. du nom, et lui apporta la terre de la Cheze.

Branche de la Grqye

II. Jean d^ALOiGNv, I"". du nom, nommé aussi Galehaut^ chevalier, seigneur de Chagon, en Châtelle* raudois, etc., était descendu, par degrés, des prédéces-

d'Aloigny, seigneur de la Chèze, avec Antoine, seigneur de Rochefort ; ce dernier se maria en 1 582, et eut un fils, nonimé Louis, qui fut son successeur ; au lieu qu'Aiitoîne, seigneur de la Chèze, ne laissa qu'une fille de son mariage, qu'il avait con- tracté en i565.

(i) Ce& quittances existent en original à la Bibliothèque du Roi.

(2) Duchesne écrit Vounan ; mais il ss trompe, car on lit distinctement FoMvmif, dans l'original de cet acte, qui est con- servé à la Bibliothèque du Roi.

(3) Hist. de la maison de Chasteignier, par Duchestte, p* 499.

258 D^ALOiomr.

de noblesse, de la même manière que les chevaliers de Tordre de Saint-Jean de Jérusalem ont accoutumé de les faire. Il est probable qu'il était frère dePierre I d'Aloigny, que la Thaumassière regarde comme Fauteur de la bran- che de la Millandière et de Rochefort,et qu^ils avaient tous deux pour père, Guillaume I d^Aloigny, chevalier, vivant en 1281. Il est auteur de la branche de la Groye, qui a donné naissance^ au commencement du dix-sep- tième siècle, à une autre branche, connue sous le nom deBeaulieuetdu Puy -Saint- Astier^ qui subsiste encore aujourd'hui.

Il servait dans la guerre de Flandres, sous le règne de Louis-Hutin, suivant une quittance, datée de Saint- Omer, le 25 août i3i5, (dans laquelle il est nommé Jehan d'Alouai^né^ cheifalier] , qu'il donnaà Renier Co- quatrix, trésorier des guerres, de la somme de i3 livres 1 5 sols tournois, sus le service^ dit-il, que nous faisons auRoi^nostre seigneur yenceprésenthostdeFlandres (i) . Il donna àbail perpétuel, par actepassésous le scelaux contrats, établi à Poitiers, le 22 juillet 1 3 19, à Perrot- Lot, deux pièces de terre, l'une tenant au chemin qui mène de Cnagon à Chitré ; sous la redevance de 5 sols et une geline. Il paraît qu'il est le même que Jean de Lugnye^chevalier^(\u\AoTinB. quittance, le 1 5 août 1 340, aux trésoriers des guerres, delà somme de 24 livres, sur ses eaçes, et de quatre écuyers, sous le gouvernement de MM. les maréchaux de France; cette quittance est scellée de son sceau, en cire rouge, au i". et /ifreté; au 2 et 3, trois Jleurs de lys (2). Par une autre, datée de Douay, le 3 juillet 1340, sous le mémescel, oti il s'appelle dfe Lignie^ il reçut 24 livres de Jean de Sausi^ lieutenant des trésoriers des guerres, en prêt. On ignore le nom de sa femme et le nombre de ses enfants; mais on juge parle rapprochement des tems et des lieux, qu'il fut père de :

I*. Pierre d'Aloigny, lof. du nom, qui suit;

(i) Cette quittance est scellée d'un sceau en cire rouge, en partie détruit ; on n'y aperçoit plus que deux figures qui res* semblent à des quintcfeuillcs, qui ne sont peut-être que des fleurs de lys mal conformées (Cabhu de M. de ClairambaultJ.

(2) Manuscr, de Gaign, à la Bibl, du Roi, voL jj3, coté extr. de lach. des compt. de Paris, quittances scellées, fol 29.

D^ALOiGNY. aSg

2^. Jean d^Aloignv, écuyer, fut un des exécuteurs du testament de Pierre d^Aloigny, son frère, le 23 décembre i35o ; et fut témoin de son co-> dicille, daté du i6 novembre i36o. Il est regardé comme Fauteur des branches qui ont £EÛt souche en Berri et en Bourgogne ;

3®. N... d'Aloigny, religieuse de Rive, est nommée dans le testament de son frère, en i35o.

III. Pierre d'Aloigny, I*' du nom, écuyer, seigneur de Chagon. etc., fit son testament, sous le scel, établi à Poitiers, le 23 décembre i35o, parlequel il demanda à être inhumé dans Téglise de Prinsay. auprès de ses parents ; fit divers legs pieux à cette église, ainsi qu^à celles d^A vaille, de Bonneuil-sur-Vienne et de Lezigné, pour Tanniversaire de ses père et mère (qu^il ne nomme pas); léjjua 6o sols à sa sœur, nonain de Rive; institua ses héritiers universels, tous les enfants qu^il avait eus de Mar^erite Beisne, sa seconde femme, leur substitua Jean, jseigneur d^Aloigny, son frère, et le nomma un de ses exécuteurs testamentaires. Il fit un codicille, sous le même scel, le lundi après la Saint-Martin d^hiver (i6 novembre) i36o, en présence du même Jean, son trère, par lequel il ratifia le testament qu^il avait fieiit, et ajouta au nombre de ses exécuteurs^ Hugues le Bœuf^ frère de sa femme.

Il avait été marié trois fois : i^. à Jeanne des Loges, morte avant Tan i35o, sans laisser d^enfants; 2^. à Marguerite Beisne ou Besne, sœur de Jean Besne, chan- celier du comte de Poitou, qu'il nomma exécutrice de son testament, avec Jean, son frère puîné, en i35o; 3*. à N.... le Bœuf, sœur de Hugues le Bœuf, qu^il nomma un dts exécuteurs de ses dernières volontés, par soncodicillcdcrani36o.De plusieurs en&ntsqu^ilavait eus de la seconde de ses femmes, on ne connaît que :

I®. Agravain d'Aloigny, qui suit ;

2*. Jean d'Aloigny, écuyer, seigneur de Vilaré, est auteur de la branche clos seigneurs de la Roche- Mabille, suivant le Nobiliaire de Touraine, p. 7.

N(Aa, On peut encore mettre au nombre des enfants de Pierre d'Aloigny :

3*. Jeanne d'Aloigny qui, suivant quelques généa-

a6o D^ALoiomr.

légistes, fut mariée à Jean Gouffier, II*. du nom, dit le Jmmê, chevalier, seigneur de Bonnivet, dont elle fut la première femme ; il se remaria, en i3d4, à Jeanne Frétard, et vivait encore en lAi I. (Vay. le p. Anselme^ Um. 5, p. 606}. 4<>. Jeanne d'Aloigny, mariée à Jean le Vicomte, dont elle eut Jeanne le Vicomte, dame du Trem- blay^ femme de Jean d^Angennes. écu]^er de Louis de France, dauphin, duc de Guienne, dont elle n^eut pas d^enfants.

IV. Agravain d^Aloighv, écuyer, seigneur de Cha- ffon, etc., est compris dans la montre de Guillaume FArchevâquc, seigneur de Parthenay, dont la revue fut faite au mois de juillet i385 (i) ; il acquit, k 19 mars 1404, une dîme de Guillaume Mitault, habitant de la paroisse d^Aval ; reçut, avec Jocelin, son fils, le ven- dredi, dernier jour d^août 1408, une procuration de Jeanne de Lézignac, sa femme, pour gérer ses affaires ; et ce fut en vertu de cette procuration et au nom de sa femme, qu^il vendit, le 1 1 septembre 1408, aux chantres et chanoines de Téglise collégiale de Saint-Pierre de Chauvigny, moyennantlasommede 5o livres, une rente de 100 sols, à prendre sur la terre de ChagM et ses dé- pendances, en la paroisse de Prinsay, et sur les biens de sa femme ; savoir : sur sa terre de Lctarde, en la paroisse de Châteauponsac, dans la châtellenie de Rouen. Il est nommé Gravaign et qualifié seigneur de Chayaud (ou Chaaaud\^ dans un titre du 4 juin 1409, conservé dans un livre, appelé le Grand Gaultier^ qui était déposé autrefois au Dureau des finances de Poitiers ; enfin, il est nommé et énoncé ffire de Pierre d'Aloigny, et habitani de laforoiue de Prinsay, dans une donation faite à ce dernier en 1431. Il avait épousé demoiselle Jeanne de Lézignac, dame de Létarde, en Limosin^ dont il eut :

1*. Pierre d'Aloiçny, II*, du nom, qui suit;

a*. Jocelin d'Aloigny, vivant en 1408, dont on ignore le sort *,

3^. Gilette d\\loij^ny, épousa, par contrat du 8 sep- tembre 1432, Guillaume de la Lande, seigneur

(1) VoL 58 du SainuEiprii,f6l. 6866.

D^ILOIGWY ft6f

de la moitié de la terre et seigneurie de Chesne, en Châtelleraudois, issu de Tancienne maison de la Lande, en Limosin.

Nota. Agravain d^Aloigny avait pourcontemporain et peut-être pour frère ou proclie parent, Louis de LoignyondeLoingny^ chevalier et chambellan de Louis, duc d^OrléanSy suivant un mandement que ce prince donna, le i6 septembre 1403, à son trésorier général, de lui payer la somme de 100 francs d*or, pour lui fournir les moyens de raccompagner en son voyage de Lombardie; de laquelle somme, Louis a^AIoigny donna quit- tance, le pénultième septembre de la même année (i).

V. Pierre d'Alotgny, II*. du nom, chevalier, seieneur de'Chagon, Létarde, etc., servait déjà du vivant de son

Bre; ildonna quittance, le i a septembre 1420, à Macé éron, trésorier des guerres, de la somme de 345 livres, sur ses gages et ceuxd^un chevalier bachelier, et vingt écuyers de sa chambre et compagnie : sur son sceau, sont cinq fleurs de ly$, avec un lambel de trois pen- dans (2) ; reçut, le mardi avant Noël 1421^ la donation que noble dame Isabeau de Dercé, dame de Dercé, du Pin et de la Groye, lui fit, pour Itit et pour les hoirs pro- créés de lui et de Marguerite, sa femme, fille de ladite dame Isabeau ; de l'hôlel et hébergement de la Groix et du Fin, assis ez paroisses d'Ingrande et d*Oyré, avec toutes leurs dépendances, hommages, justice, jurUdiction, etc. Pierre d^Aloigny ne prenait alorsquelaqualitéd'écuyer, mais il était déjà parvenu au grade de chevalier^ en 1433, suivant Tacte de partage provisionnel qu'il fit, le ^ dé- cembre de cette année, au nom de Marguerite de Mon- dion,sa femme, avec Tristan rHermite,écuyer, agissant au nom de Guillemctte de Mondion, sa femme, nièce de Marguerite, damed'Aloigny; des biens, domaines et héritages échus à ces deux dames, par le décès de Regnault de Mondion, chevalier, et à échoir par celui

(i) Titres originaux consentes i la Bibliothèque du RoL (i) Cab. de M. de Ctairamb. Hist, des Gr. Offic. de la Cour,» t. VU, p. 61 5.

202 D^ALOIGNY.

de dame Isabeau de Dercé. Par ce partage, Tristan et sa femme eurent tous les biens immeubles et héritages de la succession de Regnault, à l'exception du tief de Chaignes et la Rencune, situé dans la paroisse de Ba- lerne; et Pierre d'Aloigny et sa femme eurent pour leur lot, la succession future d^Isabeau de Dercé, excepté rhôtel de la Bruyère, qui fut adjueé à Tristan : ce par- tage fut fait en présence de messire rlugues de Lezay et autres. On ignore la date de la mort de Pierre d'Aloigny, maisilestcertainqu'ilnevivaitplusleQdécembrex442. Il avait épousé, par contrat, en lorme dfe donation^ daté du mardi avant Noël 142 1, demoiselle Marguerite de Mondion, fille de Regnault ou Renaud de Mondion, chevalier, et de dame Isabeau de Dercé (i) ; elle était sœur de Jean de Mondion, et tante de Guillemette de Mondion, femme de Tristan PHermite. C'est par ce mariage, et en vertu de la donation qui fut faite par Isabeau de Dercé, que les terres de la Groye,de Chesne, de Dercé et autres, sont entrées dans la maison d'A- loigny. De cette alliance est issu :

i". Galehaut d'Aloigny, qui suit;

Nota, Il paraît que Pierre II d'Aloigny fut père aussi des deux enfants, qui suivent :

20. Antoine d'Aloigny, seigneur de Perey ou Pcrry, conseiller et chambellan du Roi, était en 1460, homme d'armes dans la compagnie de cent lances de Joachim Rouhaut, sénéchal de Bcaucaire; il donna trois quittances à Michel Thainturier, tré- sorier et receveur des finances de Languedoc, Lyonnais, Forez et Beaujolais : la première, le 12 mars 1479, de la somme de 800 livres tour- nois, pour sa pension de conseiller-chambellan du Roi, à commencer du premier octobre pré-

(i) Isabeau de Dercé, seconde femme de Renaud de Mon- dion, était fille de Jeanne de Curzay et de Jean de Dercé, issu de la maison des seigneurs de Saint-Loup, alliée à celles de Barrières, de la Rochcfaton-Saveilles , de Saint-Gelais, de Lusignan, d'Appciievoisin, de la Roche-du-Mainc et de Mon- talembcrt ; dont était le seigneur de Dercé, lieutenant de Roi de Térouanne, il fut tué pendant le siège qu'en fît Tempereur Charles-Quint.

D^ALOIONY. 263

cèdent' la seconde, le 19 août 1 481, et la troi- sième, Tannée suivante 148a ; 30. Marguerite 4^Aloigny (d'Al<mgné\y laquelle étant veuve de Jean Besdon, seigneur de Tra- vasay, fit hommage au Roi de cette seigneurie^ le 3 juin 1462.

VI. Galehaut ou Gallehault d^Aloigny (i), chevalier, s«igneur de la Groye, de Chagon, Dercé , le Pin, le grand Fouillé, deCnesneetenpartied^Ingrande, Con- seiller et Maître d^hôtel des rois Louis Xi, qui Taffec- tionnait beaucoup, et Charles VIII; gouverneur et ca- pitaine de la ville et vicomte de Châtellerault, et pays Châtelleraudois, commandant toutes les troupes entre- tenues pour le service du Roi, dans les provinces d'An- CLimois, Saintonge, Aunis, ville et gouvernement de Rochelle, et gouvernement deSaint-Jean-d'Angély; il transigea, le 5 octobre 1415, avec Tristan PHer- mite et Guillemette de Mondion, sa femme, sur le partage de la succession échue de feu Regnault de Mon- dion, chevalier, aïeul de ladite Guillemette, et de la succession future immobilière de dame Isabeau de Dercé, veuve du même Regnault de Mondion; reçut, le 1 1 août 1440. l'hommage ou corps du chapitre de Notre-Dame de Cnâtellerault, qui lui fut rendu par le doyen et les chanoines de ce lieu, lesquels reconnurent par cet acte Que Galehaut d'Aloigny et ses successeurs avaient droit d'entrer dans le chœur de leur églisey Voiseau sur le poing y bottés et éperonnéSy de prendre séance dans les premières flaceSy et d'assister dans le même état à toutes les processions; il fit, le 10 avril 1452, après lamort d'Isabeau de Dercé, sa belle-mère, un nouvel accord et partage avec Tristan PHermite et sa femme. Il est nommé dans un acte de Fan 1457, avec Eustache de Nozay, écuyer, seigneur

(i) Le nom d'Alongné est donné en la plupart des titres, à Galehaut, parce qu'il était établi en Poitou, où, de même qu'en Anjou, les noms terminés en^ se changent ordinairement ene.

(2) Trésor des chartes du Roi, sac Poitou.

264 D ALOIOKY.

Poitou; et le 17 septembre 1473, il était homme d^ar- mcsdes ordonnances de la compagniede Louisde Beau- mont, sire de la Forest (i). Il obtint du roi Louis XI, dont il était alors maître d'hôtel, par lettres patentes du mois de mai 1472, signées de sa main, la garde de la prévôté de Saint-Jean-d'An^ély, sous une redevance annuelle de 10 livres tournois, pour en jouir sa vie du- rant. Le même prince lui avait octroyé par lettres datées de Vendôme, au moisd'octobre 1471 , expédiées le 5 août 1473, le droit de deux foires par an, au lieu et bourg d'Ingrande, Tune le jour et fête de Saint-Fiacre, et Tautre, le jour de la conversion de Saint-Paul (2) ; et le maintint, par lettres données à Meaux,le 5 juillet I474f en la jouissance et exercice de la garde delà prévôté ae Saint-Jean*d*Angély, dont il lui avait fait don, coname il a été dit, par lettre du mois de mai 1472. Il était dcj;\ parvenu au grade de chevalier, en 1475, suivant une lettre que le Roi Louis XI écrivit, le 1 1 août de la même annëe^aux généraux surle fait des ânances,portant

Îuc, pour la longue maladie de ses amés et féaux GmehauU *Aloigiié, cheraliery el Richard de la Riuière, écuyer, hom- mes d'armes des ordonnances du Roi, sous la charge du sire de la Forest, conseiller et chambellan du Roi, S. M. veut qu'ils soient payes de leurs ga^es d'hommes dWmes, pour le quartier de janvier dernier, comme s^ils eussent comparu aux montres et revues faites pour ce quartier; donna Quittance de ses gages, le 2 décembre de fa mâme année, a Noël le Barge, trésorier des guerres; fonda le chapitre d'Ingrande, le i3 septembre 1477; prenait la cualité de conseiller chambellan du Roi, et capitaine des archers de retenue de Télection de Saintonge, ville et gouvernement de La Rochelle, dans la quittance qu^il donna le 23 août 1478, à Pierre Furgon, receveur des aides dudit pays, de la somme de 120 livres tournois, pour ses gages de deux quartiers, de son office de capi- taine (3). Le RoiLouisXIdonnadeslettres,au Plessis-du-Parc,

{i) 14 Mémor, de la cK, des compU, coU O, et vol, 58 du Saint-Esprit, foL 686g.

(2) Très, des chart,, rcg. i8y, ann. I468''i4y4,

(3) Cab, de M. de Clairambault.

f

B^ALOIGNY. 265

en décembre 1482 (i)^ par lesquelles il déclare qu^il unit à la couronne la vicomte deChâtellerault, qui hii était venue par le testament de feu Charles d^Anjou, roi de Sicile, comte dwMaine et de Provence, vicomte de Châtellerault, et y érige un siège royal^ qui s^ap|)ei- lera le gouvernement de Châtellerault, et sera tenu et » exercé par son amé et féal conseiller chambellan, » GàHehamt d'AUngné, chevalier, seianeur de la Groye^ B e$ maUre d* hôtel de Sa Majesté, lequel il fait gouverneur » et capitaine dudit vicomte, son lieutenant aura ta » prtndpdle autorité et connaissance de la justice ; » lequel » siège royal ressortira directement et sans moyen de la » cour de parlement, sans que les appeaux dudit juge, » qui sera au lieu du séneschal dudit cnastel ,ressortissent » plus doresnavant par devant le séneschal de Poictou, » et le juge ordinaire dudit lieu de Chastelleraud, res- 9 sortira pardevant ledit gouverneur, ou sous-lieute- » nant. »

L^année suivante 1483, le Roi Tenvoyaen Calabre, avec le prince de Tarente (delà maison de Trémoille), pouramener en France St-François de Paule, quUl garda à la Groye, pendant quUl bâtit le couvent des Minimes de Châtellerault (2). ileutrintendancedes vivres lors-

Îue ce monf^rque se disposaitàfairela guerre au ducde Bretagne ; et fut enfin député pour le rachat de la ga- belle de Guienne, avec plusieurs autres seigneurs du royaume. Il était maître d^hôtel du roi Charles VII I^ à 700 livres de gages, en 1488, Jusqu'en 1492(3), et est employépour une somme de 35o livres dans le compte de Gilles Berthelot, maître de la chambre aux deniers du Roi, pour les années 1492 eti493;à côtédesonar- ticle se trouvent ces mots : c Le chambre ordonne qu'il 9 (Berthelot) apporte le certificat du jour de la mort 9 dudit d^Aloigné (4). j> Il lit un testament commun avec Mathurine de la Touche, sa femme, le 4 mai 1492* par lequel ils choisirent leur sépulture daas léglise pa-

. (i) Très, des chart,, rég, cot. 206, ann. 1476-1483.

(2) Bihl. du Roi, cart, verts, et Dictionn. de Moréry, t, I, pag,4ii,

(3) Mcàson des Rois, vol. 4, fol. 278g.

(4) Vol. 10, fol. 6g 0.

XI. 21

266 D^ALOIGNY.

roissiale d^Ingrande, et dansla chapelle de Saint-André, qu^ils avaient nouvellement érigée; ils font par cet acte, toutes les dispositions relatives à leur enterrement et honneurs funèbres ; fondent, dans leur chapelle de Saint- André,duconsentement exprès d'Aymer de Mourry ,curé d^Ingrandc, cinq chapelains dont le curé est le doyen,

f)ourycélébreràperpétuitéleservicedivin;donnentpour eur dotation, les dîmes de Thorigné, de Remillé, de Villiers, deux moulins, etc., se réservent la nomination des chapelains;etnommentpour exécuter leursvolontés, Jacques d^Aloigny, leur tils, Méry de Coué, seigneur de|La Roche- A^uct, Christophe de La Touche, seigneur de La Massardière, et Antoine GuefFaut, seigneur d^Ar- genson (i).

Il est sans doute le Monsieur de la Grqye qui est dit père de Jacques d'Aloigné^ employé comme panetier dans le compte de Gilles ëerthelot. Tannée 1A92. Ilmou- rut la même année, comme on Papprend d'un registre de lachambre des comptes déjà cité, oîiilestdit que cette chambre ordonnaau même Gilles Berthelot, maître delà chambre aux deniers, d'apporterun certificat du jour du décès dudit Galehaut, pour régler ce qui lui pourrait être de ses gages de maître a^hôtel.

Il avait épousé, par contrat passé le 9 décembre 1442, demoiselle Mathurine de la Touche (ou de la Tous- chej (2), iillc de noble homme Guy delà Touche, che- valier, seigneur de la Touche et d'Aurigny (3), et de

(i) Bibl. du Roi, anc. copie sur papier, au Cab, des titres,

(2) Mathurine de la Touche était cousine, mais d'une bran- che différente, de Marguerite de la Touche, dame de la Va- renne, mariée, dans les mêmes mois et an, à Guillaume d*A- loigny, seigneur de Rochefort. Il y avait aussi, en Angoumois, une ancienne maison de la Touche de la P'aye, dont était issue Jacquette de la Touche, mariée, en 1640, à Julien de Taîlley- rand, prince de Chalais, vicomte de Fronsac et seigneur de Grignols.

(3) Un des anciens barons de Poitou. Esperte Frottier, sa femme, était issue des anciens barons de Preuilly, et des mai- sons de la Mcsselière, d'Azay, le Ferron et du Blanc, en Berri, dont était madame de Marcillac, mère de la duchesse de Mortemart, et aïeule du maréchal de Vivonne et des dames de Montespan et de Thianges.

dVloigny. 267

dame Esperte Frottier; elle eut en dot une rente de 20 livres et une somme de Sooréaux. Ce contrat fut passé en présence de nobles jpersonnes, Chariot de la Touche, écuyer, oncle de la future épouse, de Mathurin de la Touche, chevalier, seigneur clés Moours et de plusieurs autres. Les enfants issus de ce mariage sont : i«. Jacques d'Aloigny, cjui suit : . 20. Jean d'Aloigny, était, dès Tan 147 1, homme d^araies de lacompagniedes 5o lances de la garde de Charles de France, duc de Berri et de Guienne, fils du roiCharles VII, suivant le comptede Jean Gaudette, trésorier des guerres de ce prince. On rémarque parmi les autres hommes d^armes de cette compagnie, Jean de Dreux, Claude de la Châtre, Galiot de Genouillac, Jacques Gouffier, André de Mornay, Pierre de Gamaches, Gilles de Rieux, Bertrand d'Aydie, Raimond de Car* daillac, etc. (i). Il entra ensuite dans la maisol? du Roi; était en 1A82 et 1483, un des cent gen- tilshommes de son nôtel, portant lances pour sa carde; et eut pour successeur, en 1484, messire Louis de Rousset, chevalier ; 3* Gillette d'Aloigny, fut mariée, par contrat du 23 octobre 1464, à Christophe de la Touche, sei- gneur de la Massardière ; 40. Antoinette d'Aloigny, épousa, par contrat du :-. 25 janvier 1475, Méry (oi# Emery) de Coué, î seigneur de la Roche-Aguet, maître d'hôtel de la Reine, mort en i5o2, fils aîné de Jean de Coué, seigneur d'HillièreBerland, de la maison de Jeu ; 5«. Marguerite d'Aloigny, alliée, par contrat du 20 janvier 1476, à Antoine Gueffaut, seigneur d'Ar- . genson, ftls aîné de Jean Gueffaut (i).

vil. Jacques d'Aloigny, I". du nom, chevalier,

(i) Etat des maisons des Rois, etc., vol. 2, fol. 21g, verso.

(») Marguerite d'Aloigny eut d'Antoine Gueffault, François et Geneviève Gueffault; François, seigneur d'Argenson, épousa Marguerite de Coué, dont il eut Jeanne, son unique héritière^ qui épousa Jean de Voyer, seigneur de Paulmy, chevalier de Tordre du Roi, vicomte de la Roche-de-Gennes; dont elle eut René et Pierre de Voyer. René, seigneur de Paulmy, grand-

^68 D^ALOIGNY.

seigneur de la Grove, Chagon, Dercé, Chesne^ In- grande, Jeu, le Pin, le grand Fouillé, et autres Ueux^ chambellan du Roi et panetie^ de M. le Dauphin, Charles Orland, filsdu loi Charles VIII, à 240 livres de

:^9D (I) ; U tut actionne, en 1^94, P^ tomette de Denais, de la paroisse cte Puessay le Joly, pour avoir délivrance de son douaire; et il la lui refusa, disant qu^elley avait renoncé, et qu'elle en avait rei^ ar- gent : c^est ce qu'on apprend de Pacte de cette demande, datédu I*^ décembre 1404(2). Sa femme et lui se tirent une donation mutuelle, leSaoât 1 504; il assista, le lendemain, 6 août, au contrat de mariase de René, ' son fils; lit son testament commun avec sa œmme, le 2 juin i5i3, et ne vivait plus le 1 1 mars 1529. ^ U avait épousé, par contrat du 24 octobre 1460, de* Moiselle Anne le Roux-dc*la-Roche-des*Aubiers, fille de Louis le Roux, seigneur de la Roche-des- Aubiers, et de Jeanne d^^ubigny (3). Elle était veuve, le 1 1 mars 1529, suivant un codicille qu'elle fit, le même jour, en la maison noble de Chesne, paroisse dMngrande, par lequel elle déclare que, dés le 2 juin i5i3, elle et son mari avaient fait leur testament, qu'elle confirme {>ar le présent acte ; elle ajoute que par ce testament, ils avaient donné à Enionde deMarconnay, fille de Louis de Marconnay, écuyer, seigneur de Couloip bières, et de défunte dame Antoinette d'Aloigny, leur fille, la somme de 5oo livres, et qu'ils avaient donné cette

bailli de Tourainc et gouverneur de I/)chcs, a fait la branche des marquis de Paulmy, en Touraiae, par son mariage avec Claude Turpin, tille de Charles Turpjn, comte de Crissa, et de Simone de la Roche. Et Pierre de Voycr, son frère, seigneur d'Argenson, a fait celle des comtes d'Argcnson de Touiaine, par son mariai^c avec N...de Hurault, de la maison de Chivemy; Geneviève épousa Jean du Plessis, seigneur de Dou, la Cour, Rouardicre et la Tramai Hère, en Touraine, fils de Jean du Plessis, seigneur des mêmes lieux, écuyer d'écurie du Rot, ton ambassadeur u Rome, issu de la maison de Richelieu.

(i) Maisons des Rois, etc., fol. 2, fol. 2 go. Vol. 5 8 du Esprit, foL t'iSy i,

(2) Chevaliers du Saint-Ksprit, vol. 58, fol. 6869.

(7) D*où sont sortis les barons de Tigny d'Anyou.

D^ALOIGNY. 269

somme de bioins à Antoinette, qu^à leurs autres filles ; elle fonda dans la chapelle de la Groye, en Téglise d^Ingrande, deux messes par semaine, et affecta à cette fondation une rente de deux setiers de froment, à

trefois appartenu à Pierre Joubert; nomma exécuteurs de son codicille, noble homme Renéd'Aloigny, écuyer^ seigneur de la Groye, son fils, et autres; et mourut bien- tôt après. Les enfonts issus de ce mariage sont r

I*. René d'Aloigny, qui suit (i);

2®.Françoised'Aloigny,fui mariéedeux fois: i*.par contrat du 22 août 1499, à Jean de Fougères, seigneur des Effes et de Vauléart, en Berri, fils aîné et principal héritier de Marie de Betz, dont elle n'eut pas d'enfants ; 2®. à Georges de Châ-" teau-Châlons (ou Château^Challon]^ seigneur de Saint-Fallier, dont elle n'eut pas aussi d'en- fants : elle ne vivait plus le 3i octobre i53i ;

3*. Antoinette d'Aloigny, épousa, par contrat du 14 janvier i5o4, noble nomme Louis de Mar- connais, écuyer, seigneur de Pouançay, fils de René de Marconnay, seigneur de Coulombiers, et de Louise de Hées ; etle fut mère de Lancelot de Marconnay, seigneur de Coulombiers, de Froze et de la Barbeîinière, et de plusieurs au- tres enfants; et avait cessé de vivre, lorsque sa mère fit son codicille, le 1 1 mars 1 529 ;

4®. Marguerite d'Aloigny, s'allia, par contrat du 2 janvier 1 5o8, à Pierrede Couagne (ou Coigne), seigneur de la Roche-Couagne, et de Marteau, en Berri, gouverneur de Montluçon, fils aîné de Jean de Couagne (ou Coigne), seigneur de la Ro- che-Couaçne et de Jeanne Bertrand, dame de Marteau, hlle de Guillaume Bertrand, seigneur de Marteau, et d'Antoinette de Tranchelion,

(i) Le P. Anselme s'est trompe en donnant Antoine d'Aloigny, seigneur de la Chèze, pour second fils à Jacques I, seigneur de la Groye; il est constant que son père s'appelait Louis, et non pas Jacques, comme on peut le voir dans son contrat de mariage, conservé en original à la Bibliothèque du Roi.

270 d\loigny.

VIII. René d'ALOiGNY,écuyer, seigneur de la Groye, Chagon, Dercé, Jeu, Chesne, In^rande, le Pin, le grand Fouillé et autres terres, qualifie noble et puissant seigneur y fut nommé exécuteur du codicille de sa mère, le II mars 1529 ; transigea, le dernier jour d^octobre i53i, avec Georges de Cnâteau-Challon, écuyer, sei- gneur de Saint-Fallier, son beau-frère, touchant la succession de Françoise d'Aloigny, (sœur de René), et femme en secondes noces dudit Georges de Château- Challon ; laauelle consistait en la terre et seigneurie du

frand Fouillé : donna procuration le 3 oaobre 1 540^ à oachim de Chairgé , chevalier, seigneur de Busseuil, pour assister, en son nom, autraitéde mariage de Louis d'Aloigny, son fils aîné ; fit une donation à Antoine, son fils puîné, le 3o novembre 1 546 ; et ne vivait plus le 8 décembre 1 547.

Il avait épousé, par contrat passé le 6 août 1 5o^, de- moiselle Anne de Crevant, fille de feu Jean de Crevant, seigneur de Crevant et de Bauché, et de dame Cathe- rine de la Jaille (i) ; en présence de Louis de Crevant, abbé de Vendôme, Bernardin de la Touche, seigneur de la Touche, Fierre le Compte, chevalier, seigneur de Beanvois, Aimar de la Jaille, seigneur de la Roche- Ramé, Guillaume de la Jaille, seigneur de Marsille, Jean de Fougères, écuyer, seigneur des Effes. etc., elle vivait encore, le 5 décembre 1547, ®^ laissa de son mariage, les enfants suivants :

i**. Louis d'Aloigny, qu: suit;

2**. Antoine d'AIoigny, écuyer, seigneur de Chagon et de Jeu, passa, le 5 décembre 1547, avec Louis, son irère aîné, un accord relatif à leur partage ; et épousa Françoise de Tubervilliers, dame de Chanceaux, en Berri, dont il eut deux filles : A. Françoise d'Aloigny, épousa, par contrat

(i) Catherine de la Jaille était issue de la maison de Sainte- Offangc, alliée des Turpins-Crissé, des Tiercelins et d'Appelle- voisin, seigneurs de la Roche du Maine; Anne de Crevant était de la mcme famille que le vicomte de Brigneuil, chevalier des ordres du Roi, père du marquis d'Humières, premier gentil- homme de la chambre, et aïeul du maréchal duc d'Humières, chevalier des ordres du Roi, et grand-maître de rartillerie.

d'aloigny. 271

du 12 mars 1 586, Jean du Breuil^ seigneur du Breuil et de Chezeau-Gauttier, en Berri ; jB. Marie d'Aloieny, s'allia à Hérat de Seuilly, seigneur de la Font et de Gattebource, près le Blanc en Berri, dont elle eutArdouin de Seuilly, et Françoise, mariée à Charles- Emmanuel delà Touche,seigneurd'Yverné.

3**. Gabriel d'Aloigny, mort sans avoir été marié;

4**. Claude d'Aloigny, mariée par contrat du 17 mai 1 544, à François d'Aux, écuyer, seigneur de la Mattière, fils aîné de René d^Aux, seigneur du Bornais et de Pousieux, en Châtelleraudois ;

5**. Louise d'Aloigny, fut femme de François de Genest, écuyer, seigneur de Puirageon, en Li- mosin.

IX. Louis d'Aloigny, I". du nom, écuyer, seigneur de la Groye, Dercé, Chesne, Ingrande, le Pin, Fer- rières, Argenson et autres lieux, eut des différents avec Antoine, son frère, pour, raison de leurs droits res- pectifs dans la succession de leur père : pour les ter- miner, ils en vinrent à un appointement, le 5 décembre 1 547, par lequel il fut convenu qu'Antoine aurait, en vertu cie la donation que lui avait faite son père, le der- nier de novembre 1546, la maison, terre et seigneurie de Jeu et de la Fontaine, sise en la paroisse d'Ingrande, laquelle a été trouvée d'acquêt; en échange du fief de laCossonière, à la charge de Thommage et devoir féodal envers la seigneuriede Chesne. A Pégard du patrimoine ancien de la famille, il fut convenu que le même An- toine aurait, pour la huitième partie du tout, la maison et seigneurie de Chagon, située dans la paroisse de Prinsay, etc. On ignore la date de la mort de Louis d'Aloigny, mais il est certain qu'il ne vivait plus le 2 juin 1570.

Il avait épousé, par contrat passé sous le sceau de la cour du Roi, à Chinon, le 5 novembre 1540, demoi- selle Jeanne Savary, issue de la maison des marquis de Lancosme, en Berri , fille de feu François Sa vary,Jlcu ver, seigneur de Sache, du Pont-de- Rouan et de Taissé (ou Tessé),et de dame Marguerite Bonnard ; elle y fut as- sistée de René Savary, écuyer, seigneur de Sache, du

aja d'aloigny.

Pont«de- Rouan, et de la Hautc-Chévrière, son frère ; qui lui constitua en dot une rente de 3oo livres, pour laquelle il lui abandonna le fief, terre et seigneurie de Taissé et Chalumct, en la paroisse de Jarre, les terres et métairies de Clousseignes, la Mothe-Loryaie,les bois de Pierre-Size, en la paroisse de Chaumont, pays d^An- jou, etc.; étant devenue veuve, elle se remaria à Charles Martel, seigneur de la Marin et autres lieux, chevalier de Tordre au Roi, maréchal de camp de ses armées, et gouverneur de la ville de Châtellerault; dont elle n^eut pas d'enfants ;^elle' laissa de son premier mariage :

i^. François d'Aloigny, qui suit ;

2^. Claude d'Aloigny, dame de Dercé, épousa, en

Crémières noces, Eléonor Martel, seigneur de >icon,enseigned'unecompagnieae5otiommes des ordonnances du Roi, fils aîné de Gabriel Martel, et d'Eléonor la Patte-d'Autor, d'une

Sande maison d'Espagne, dont elle eut Eléonor artel, II*. du nom, seij^ncur de Tricon et de Dercé, gentilhomme ordmaire de la chambre do Roi, oui épousa Anne Taveau, fille de N. Ta- veau, oaron de Monemcr. et de Françoise de La Marck. Ledit Eléonor Martel II, fut père de Philibert, Charles et Marie Martel. Pbiubert a fait la branche des seigneurs de Tricon; et Charles par son mariage avec Suzanne de TAndrcpoudre, du pays du Maine, auparavant veuvedu seigneur de Linières d'Anjou, a fait celle des seigneurs de Dercé; et Maricépousaleseigneurdes Combes, en Limosin, de la maison de Breuil-Helion, dont elle eut plusieurs enfants. Clauded'AIoigny, après lamortd'Elconor Martel, épousaN.deChe- Vigny, maréchal de camp des armées du Roi, dont elle n'eut point d'enfants ; et en troisièmes noces, Antoine Duprc, aussi maréchal de camp, et capitaine d'une des anciennes compagnies au Roi, dont elle n'eut point aussi d'entants; 3"". Renée d'Aloigny, | mortes sans alliance, avant 4*. Anne d'Aloigny, j Tan iSyo,

X. François dWloignv, I*'. du nom, chevalier, seigneur d'Aloigny, la Groye, Chesnc, Ingrande, Dercé, laChevrière, le Boulay et autres lieux, enseigne

D^ALOIGMY. 373

d^une compagnie de cinçiuante hommes d^trmes des or* donnances du Roi» capitaine de deux cents hommes de pied ; chevalier de Tordre du Roi, gentilhomme ordi- naire de sa chambre, colonel de douze cornettes de cayalerie, etc.; fit un accord, le 2 juin 1570, avec sa tceuf Claude, sur les droits de cell&-ci,dans les succes- sions de leur père, et de Renée et Anne, leurs sceurs ; il fut convenu, par cet accord, qu'elle aurait ta maison noble, fief et justice de Dercé, et 400 livres de rente ; elle eut, en outre, une panie de la dîme, appelée Remillé^ la maison noble, fief et seigneurie de Mont- pellier, la métairie de Hautvilliers, etc. Sa femme et lui te firent, le 14 avril i573, une donation mutuelle de leurs meubles et acquêts, et du tiers de leur patrimoine. Il commanda la compagnie du vicomte delà Guierche, gouverneur de Poitou, et onze cornettes de chevau- n^ers. à la bataille de Coutras, en iSSt, et fut fait Aentilnommede la chambre du roi Henri III. Il assista, It 23 octobre i6o5, au contrat de mariage de François, son fils *2 et avait cessé de vivre, ainsi que sa femme, le 2 mai 1624.

Il avait été marié deux fois : I^ par contrat du 6 fé- vrier 1 570, à Jaequette du Plessis, dame de Beaulieu,en Anjou, tante, à la mode de Bretagne, du cardinal de Richelieu (i), fille unique.de François du Plessis, sei-

(t) François du Plessis, II*. du nom, seigneur de Riche- lieu, etc., fut marié deux foîs : i*. en 1489, à Guyonne .de Laval ; en 1 5o6 , à Anne le Roy , dame du Ghilou ; il laissa de la dernière :

Louis du Plessis, I". du nom, François du Plessis, seigneur

•eîgneur de Richelieu, épousa, de Beaulieu , épousa Fran*

en 1 34a, Françoise de Roche- çoisc de Trion , dont provint : cbouart, dont il eut :

François du Plessis, IIP du Jaequette du Plessis , ma-

nom, seigneur de Richelieu, riée en ibyo, à François d' A-

épousa Suzanne de la Porte , loigny , seigneur de la Groye. dont provint :

Armand -Jean du Plessis, cardinal de Richelieu, en iS85, mort en 164s.

274 d'aloigny.

gneur de Beaulieu, et de Françoise de Trion, de la maison de Legurat ; 2^. par contrat du 1 3 janvier 1600, à dame Marie- Diane de Marconnav, veuve de Pierre Grignon, seigneur de la Pelissonniére^ premier maître d'hôtel de la reine Louise de Lorraine, et fille de Pierre de Marconnay, seigneur de Frozé, et de Catherine de Sousmoulins^ dont il n'eut point d'enfants. Il laissa de sa première femme :

i^. Jacques d'Aloigny, II*. du nom. qui suit;

2!*. François d'Aloigny,a tait la brancne de Beaulieu et du Puy-Saint-Astier, qui sera rapportée après l'aînée.

3^ Louise d'Aloigny, dame de Beaulieu, de la Vibralièreet delà J'ouzalière, épousa, parcontrat du 26 janvier 161 2, Albert le Simple, fils aîné de René le Simple, seigneur de la Cour-au- Berruyer, en Touraine, et de Madelaine de Launay,d'oti sont sortis les seigneurs de la Cour- au-Berruyer ;

4^. Renée d^Aloigny, dame d'Aloigny, fut mariée, par contrat du 1 9 septembre 1 6 1 9, à Henri de la Barre, seigneur de l'Age et de la Salle, en Gà- tines ; et mourut sans enfants.

XI. Jacques d'.\LOiGNv, \h\ du nom, chevalier, sei- gneur de la Chcvricre, écuycr ordinaire du Roi et lieu* tenant-commandant les gendarmes du duc de Montpen- sicr, était mort le 2 mai 1624, que dame Elisabeth de Marconnay, sa veuve et tutrice de leurs enfants, fut condamnée, avec ses belles-sœurs, par sentence de la sénéchaussée du Poitou, A remplir les conventions du contrat de mariage de François d'Aloigny, son beau- frère. Il avait épousé, par contrat du i3 janvier 1600, demoiselle Isabeau de Marconnay (i), sœur puînée de Marie-Diane de Marconnay, se'concle femme de son père (2)^ dont il eut trois enfants, nomoiés :

(i) Issue, par les femmes, ile l'ancionie maison ile Châtillon- sur-.Marne, d'où sont sortis les comtes de Blois cet de Cham- pagne.

(2) Elle était fille, comme il a dt£ dit, de Pierre «de Mar- connay, seigneur de Frozé et de CoulombierSi premier maltro-

dVloigny. 275

I*. Charles*Martin d^Aloigny, qui suit ;

2®. Pierre, destiné à Téglise ;

3*. François d'Aloigny, seigneur de la Chevrière et du PasdelaGroye,fut éievépagedela reineMarie de Médicis; puis il fut fait cornette de la compagnie du marquis de Lansac, lieutenant, ensuite capi- taine et major du régiment de cavalerie de Cois- lin, et maréchal de bataille. Il épousa demoiselle Louise de Beauvau, fille de Louis de Beauvau, seigneur de la Bessière, et de Louise deTulé,dont il eut une fille unique :

Marie-Elisabeth d^Aloigny , dame de la Che- vrière et du Pas-de-la-Groye, était mariée, en 1667^ à Artusde Cherité, seigneur delà Verdrie, en Anjou, fils aîné de N... de Cherité, et de N... de la Cour, fille du sei- gneur de la Grise, lieutenant des gardes du' corps de Sa Majesté, gouverneur de Pignerol et maréchal de camp des armées du Roi.

XII. Charles-Martin d^Aloigny^ chevalier, seigneur de la Groye, Chesnc, Dercé, Ingrande, Marigny, Oyré, le Pin, Ferrièrcs, Argenson, reçut un ordre du Roi, pour lever Tarrière-ban du Châtelleraudois et le com- mander sous le marquis de Parabère, gouverneur de Poitou, par provisions, données à Saint-Gcrmain-en- Laye, le 6 novembre i638. Il épousa, par contrat du 14 avril 1628, demoiselle Françoise Daviau (r), fille de

d*hdtel de la Reine, et de Catherine de Sousmoulins, fille de Bertrand de Sousmoulins, seigneur d'Alas, Vibrac, Chamouil- lac, etc., et de Marguerite de Crue, alliée à la maison de Bour- deille, en Périgord ; lequel Bertrand était fils de Robert de Sousmoulins et de Marguerite de Saint-Gclais, parente de la maison de l^ansac et de Lusignan ; et ledit Robert était fils d'Hélie de Sousmoulins et de Licttc de Barbezicres, de la mai- con des comtes de Chcmeraud.

(1) Issue, par les femmes, de la maison des anciens comtes de Montfort-rAmaury, et tillc de Louis Daviau, seigneur de Piolans (ou Pyaulant), Douce, la Ilautcrue, la Cour, Ger- migny, Beauregard, la Glanchère et autres terres, et de Jeanne Martel, fille de Charles Martel, seigneur de la Marin, et d'An- toinette de Bruzac, sa seconde femme, qui était fille de Jacques

276 D^ALOiarr.

Louis Daviau, seigneur de Pialans,etde Jetune Martel, dont il eut :

i^*. Louis d^Aloigny, IP. du nom^ qui suit ;

XIII. Louis d^Aloignt^ II*. du nom, marquis d^A- loigny, sei^eur de la Groye, de Chesne^ Ingrande, Oyré, Marigny, le Pin, Argenson, Ferrières et autres lieux, capitaine de cavalerie au riment de Carcado, sénéchal de robe-courte de la ville et duché de Chàtel- lerault; servit, en qualité de volontaire, à Tentreprise de Giger]^. Ce fut en sa £Aveur que la seigneurie delaGroye fut unie à celles de Marigny,du Chesne, d^Ingrande et d'Oyré, et érigée en marquisat, avec établissement de quatre foires, chaque année, par lettres du mois de janvier 1661 (i). Il épousa, par contrat du 8 août 1657, demoiselle Charlotte de Chasteignier, dame de Marsu- ieau, Chabannes, Richelieu et Coussecq, fille de Roch- François de Chasteignier, comte de Saint-Georges, et de Gabrielle Regnault. De ce mariage sont provenus:

I^ Louis-Gabriel d^Aloigny, dit b comU de la Groyey aide-de-camp du Koi, capiuine dechevau- légers dans les régiments de Locraaria, Rouvray, et Saint-Aignan, n^était pas marié en 1684;

a®. Roch-François d^Aloigny, abbé;

3^ Louisd' Aloi^y, chevalier de Malte,en i683(2);

4*. Alexis d^Aloigny, chevalier de Malte, en 1684;

de Bruzac , seigneur de la cour de Ry, et de Charlotte Jau ; cette dernière était (îlle de Jacques Jau, seigneur de Bâché et du bois Dévédé, et de Marie de Saint-Gelais.

(i) Le marquisat de la Groye, avec ses dépendances, ayant été acquis par Louis-Claude de la Roche, écuyer, il obtint la confirmation du titre de marquisat, à la terre de la Groye; et y fît encore réunir les fiefs de la Borde, du Pin, d'Argenaon, et de Ferrières, par lettres-patentes du mois de juin 1722, regia* trées au parlement et à la chambre des comptes de Pari«, les 23 août et II septembre 1723, et au bureau des finances de Poi- tiers, le 6 septembre 1724, que le Roi lui accorda pour récom* pense de ses services et de ceux de ses ancêtres.

(2) Hist. de Malte, par Vabbé de Vtrtoi ; et Almansck da rOrdrt.

D^ALOIGNY. »77

S"". Charles d'Aloigny, dit le che9(dier i$ la Grag^^ lieutenant du détachement de la oaarim^ en Ca- nada, Tan 1684;

6^. Louise-Charlotte d^Aloigny ;

7®. Suzanne d^Aloigny.

IfQta. On ne connait pas la suite de cette branche; on sait seulement qu^elle est éteinte.

«

Branche de Beaulieu H du Puy'Savà^A^tkr,

XL. François d^Aloigny» IK du nom, dit le Jeune ^ chevalier, seigneur deBeauiieu, du Puj-Saiot-Astier, la Rolfic, la Forest etBonnérai, deuxième fils de François d^Aloigny, seigneur de la Groye, et de dame Jacquette du Plessis, eut, en 16241 un procès, avec Elisabeth de M'arconnay, sa belle-sœur, veuve de Jacques d'Aloiçny, aOn frère, et avec ses soeurs et beaux-frères ; pour raison de ses droits de légitime dans la succession ae ses père et mère. Ce procès qui d^abord avait été porté au parlement , ensuite àla sénéchaussée de Poitou^fut fugéepar sentence rendue à Paris, le 2 mai 1624. On ignore la date précise de sa mort, mais il est certain quUl ne vivait plus le 21 mai i63i.

Il avait épousé, étant majeur de vingt-cinq ans, pat contrat passé à Poitiei^, le 22 oaobre r6o5, Charlotte de la Porte (i), dame du Puy-Saint-Astier, de la Forest,

(1) La famille de la Porte, originaire de la ville du Puy* Saint'Front de Périgueux, est connue depuis l'an 120O1 et a toujours tenu un rang distingué dans l'ordre U noblesse. Le premier qui vint s'établir au Puy-5aint-Astter, est Bertrand de la Porte, damoiseau, marié, avant l'an 1409, à demoiselle Jeanne de Fayolle, dame en partiejde Chaatérac; il eut de cette allta&œ, Guillaume de la Porte, damoiseau, seigneur du Puy* Saint-Astier, et co-seigneur de Chantérac, qui se maria deux fois: i\ avant l'an 1450, à Marie Vigier de; Chantérac, avec laquelle il vivait encore en 1475 ; 2^ à Françoise Joussineau ; il fit son testament en 1487, et laissa eiktr'aatres enfianta :

François de la Porte, institué héritier universelda son. père, en 1487, vivait encore en 1490; il laissa de -N...«.| ia femme:

Jean de la Porte, écuyer, seigneur du Puy-Saint-Astier, etc., est connu par plusieurs actes, depuis l'an 1493, ^usqufau 23

378 D^LOIGNY.

la Rolfie, la Viallc, et en panie de Cbantérac, veuve de messire Abel de Régnier, chevalier, seigneur de la Planche et de Vaugoupes, fille de Bertrand de la Porte, seigneur du Puy-Saint-Astier et co-seigneur de Chan- térac, et de Jeanne de Vassaigne, dame de la Forest. Elle survécut plusieurs années à son mari, et fit son tes- tament à Périgueux, le 10 octobre i658, par leciuelelle demanda à être inhumée dans Péglise Saint- Astier, avec les prédécesseurs de son mari ; et déclara avoir eu, de son second mariage, seize enfants, qui sont :

i<». Claude d'Aloiçny, qui suit ;

2*. François d'Aloigny, seigneur de Beaulieu, Bon- neval, Charaut, en Angoumois, etc., vivait en- core en i658, avec Charlotte delà Porte, sa femme, dont il eut deux fils :

a. Jean d^Aloigny, mort sans alliance ;

b. François d'Aloigny, seigneur de Ckès^e^ May (i), (ou de Diema^), de Charaut et de Noaillac, en Angoumois, consentit, le 5 oc- tobre 1 696, uneobligation en faveur de Jean Grain*de-SÎaint-Marsaud, écuyer, seigneur

juillet i538, qu'il fît son testament; et laissa de Marguerite d'Aytz, sa femme, tille du seigneur du Meymy et de la Feuîl« ladc :

Hélic de la Porte, chevalier, seigneur du Puy-Saint-Astîer, co^cigneurdc Chantcrac,commissaircdc l'artillerie du Roi, etc., épousa, par contrat du 18 mai 1340, Françoise de la Roche- chandry, tille de Henri, chevalier, seigneur de Clian; fit son testament le 17 avril 1344, et vivait encore en i333 ; sa veuve se remaria i Thomas Froment, et n'était pas morte en i565. Il eut pour fils aînd et héritier :

Julien de la Porte, chevalier, seigneur du Puy-Saint-Aatier, co-scigneur de Chantcrac, etc., épousa, par contrat du 18 juin i362, Charlotte de Delcier, tille de Bertrand de Beicier. écuyer, seigneur de la Roltic ; laquelle, étant veuve, se remaria, le iz septembre i373, à Philibert de Bourdeilie, chevalier de l'ordre du Roi, baron de Montancès, etc.; dont provinrent deux lîllet, entrées dans les maisons de Naucaze et de la Touche. Julien de la Porte ht son testament le 7 mars i362 (v. st.), et ne vécut pas longtemps après. Il fut père de Bertrand de la Porte, II*. du nom, et aïeul de Charlotte de la Porte, dame d'Aloigny.

(i) Le P. Anselme écrit : Chef-^e^May.

D^ALOIGNY. 279

de la Feuilleterie; et fit son testament, le 24 octobre 1726, par lequel il institua ses lé^taires universels, Thomas, marauisd^A- loigny, et Joseph d'Aloigny, chevalier, sei- gneur de Saint-Pardoux^ ses cousins; et mourut sans avoir été marié.

3*. Charles d'Aloigny ;

4«. Jacques d'Aloigny , chevalier, seimeur de Seys-

sac, mourut, aaintestaty en 169J» ; 5*. François d'Aloigny.

8^. Isabelle d^Aloigny,mariéeàFrançoisdela Dague (ou Dugue)deSégur, chevalier, seigneur et baron de Seicnes^ en Gascogne, dont elle était veuve et sans enfants, en i658 ;

gp. Marguerite d'Aloigny. fut mariée deux fois: i" à messire Jean de Brie, cnevalier, seigneur de Bos- fran, dont elle était veuve et mère de quatre en- fonts, en i658; 2**. à Henri de Gentil, seigneur de Crognac, dont elle eut un fils, marié à N.... de Châteauroy; et une fille, femme du seigneur de la Valade ;

10®. Françoise d'Aloigny, épousa, par contrat du 23 mai i6a^, Forton de Saint-Astier, 11^. du nom, chc^faiier, seigneur du Lieu-Dieu, près de Périgueux (i) ;

II®. Marie d'Aloigny, \

I2\ Renée d'Aloigny, / rolifTÎPncA« nrnfi»c«^ ,3- Chance d'AÏofgny, rchg.eus^^j ofesses.

'. Jeanne d Aloigny, \ '

\ Claude d* Aloigny, I I6^ Gabricllc d'Aloigny, morte avant Tan i658.

•S:

XII. Claude d^Aloigny, I*'. du nom, chevalier^ sei- gneur du Puy-Saint-Asiier, la Roltic, la Forest, etc.,

(t) Elle eut de ce mariage, Léon de Saint-Astier, qui épousa, le 16 février 1678, Isabeau de la Cropte, tille unique de Fran- çois de la Cropte, seigneur de la Meynardie, frère du marquis de Saint-Abre, lieutenant-général des armées du Roi.

28o d'aloigny.

fut institué héritier universel par le testament de sa mère, du lo octobre i658, à la charge de porter , lui H les siens, qui recueilUraienî son hérédité, les noms et armes d*Aloign^ et delà Porte ^ et en cas de refus de leur part, de remplir cette condition, il leur substitua Taîne des dcscenaants de François, son second fils ; fit faire Pin- ventairc des biens de sa mère, le 7 juillet suivant; fit la

Production des titres justificatifs de sa noblesse, devant I. Peliot, intendant de la province de Guienne, le 17 janvier 1667 ; comme il nVvait pas en son pouvoir tous les titres nécessaires à cette production, attendu que son père étant un cadet de la maison de Groye, les principaux titres de la famille étaient restés entre les mains de Taîné; il s'adressa à Louis d^Aloigny, marc^uis de la Groye.qui représenta devant le lieutenant-général de la sénéchaussée de Poitiers, en présenceduprocureur du Roi, treize titres originaux, datés des années i3 19, i35o, i36o, 1408,1421, 1433, 1442,1504, i529, 1540^ 1547, ^^/^ ®^ ^573, qui furent jugés être en nombre suinsant, pour justifier pleinement sa qualité de noble d'extraction. Il fit son tcstamcnt,au château de la Rolfie, le 1 1 février 1 691, par lequel il demanda à être enterré dans Péglise paroissiale de Saint-Astier, et dans les tom- beaux de ses prédécesseurs. 11 avait épousé, par contrat ?assé à Périgueux, le 21 mai i63i, Marie a'Arlot-de^ 'irbeix, veuve de Jacques d'Eymeric, écuyer, seigneur de Chastaing, et fille de Jean d'Arlot; écuyer, seigneur de Firbeix, et de défunte dame Gabrielle de Lambertie, dont il eut deux enfants :

I®. Charles d'AIoigny, qui suit;

2^. Charlotte d'AIoigny, fut mariée, par contrat du 23 février 1672, à Gédéon de Roffignac« chevalier^ seigneur de Saint Junien-les-Combes, filsdc François de Roffignac, seigneur de Sannat. Baldan, Saint-Junien, etc., et de défunte dame Marie de Brettes, dont elle a eu plusieurs en- fants.

XIII.CharlesD^ALOiGNY,chevalier,seîgneurdelaRol- fie, etc. , étaitdéjà mortlorsquesonpère fit son testament, le I T février 1 691. 11 avait épousé, par articles passés î Bordeaux, le 8 août 1666, et reconnus le 1 3 du même mois, demoiselle Marie d^Alesme, fille de feu Guil-

kuni^ d^AIesme, conseiller du Roi, doyen et garde des 8ceau]ic au parlement de Bordeaux, et de dame Oitherine p^russe^i^Escars-de-MervilIe, damedela Mothe etd^E^- ca«sefort ; elle y fut assistée de sa mère^ et de messire C^r d^Alesme, seigneur de Limeuil, conseiller du Roi et garde des sceaux au parlement de Bordeaux, son £r$r(s;et vivait encore en 171 a, suivant un acte du 24 mai de cette année, dans lequel elle se qualifie dama delà Rolfie. On ne connaît dVutres enfants is$us de ce oi^nage, que le3 deux suivants :

i«. Claude d'Aloigny, qui suit ; 2®. Jacques d'Aloigny.

^IV. Qaude d^Aloigny, II^, du nom, marquis d^Aloigny, chevalier, seigneur du Puy«-Saint-Astier, la Rplfie, etc., qualifié haut et puissant seigneur, bxl ins- ûlaxi héritier universel de Claude I d^Aloi^ny,son aïeul p!E(;ternel et son parrain, par son testament du 11 février 1691; fit un accord, le p avril 1702, au nom et comme curateur de dame Renée-Françoise d'Abzac, sonéppuse, avecAntoinedela Roche-Aymon, chevalier, seigneurde Prémlllac, dame Marie d'^Abz^c, son épouse, et Jean d'Abwc, chevalier de Tordre deSt- Louis, colonel du ré- gimentd'ArtoiSjreprésentéparGabrield'Abzac-de-Pres- sac.dhievalier seigneurdeSa vifi;nac;surlepartage desbiens U Jfouviderie, provenant de la succession de défunte Renée deLambertie,dame de Yillars ; et d^une partie des bUn/s dépendants de la seigneurie de Mézières, etc.; transigea, le 1 1 juillet 1724, avec Guillaume de Lam- bert, ecuyer, seigneur de la Mayot ; passa des actes en 1736 et 1737, et ne vivait plus au mois d'avril 1741. Il aviût épouse, par contrat passé au château de Villars, paroisse de Sain^Pardoux-la-Rivière, en Périçord,le 24 octobre 1701, Renée^Françoise d'Abzac, oame de Viliars,Saint-Pardoux-la-Rivière, etc., fille de Jacques d'Abzac, seigneur de Saint- Pardoux, Mézières,etc.,et de dame Catherine de Perusse-d'Escars, sa seconde femme : comme ils étaient cousins au quatrième de^ré, ils avaient obtenu dispense du Pape Clément XI, le jour des ides de janvier delamême année 1701, Renée- rrançoise d'Abzac avait épousé, en premières npsçs, le 20 août 1700, Jean delà floche- Aymon, son cousin g^noain, fils d'Antoine de la Rocbe-Aymoi^, icbevalier II. 22

282 d'aloigny.

seigneur de Prémillac, et de Marie d^Abzac, dont elle fut veuve, au bout d^un an de mariage. Elle devînt hé- ritière par la mort sans enfants^ de Jean d^Abzac, son iFrère, des terres de Villars et Saint-Pardoux. en Péri- gord, et de Mézières, en Angoumois; et vendit la der- nière de ces terres, le i8 août 1724, à Jean du TiUet, seigneur des Vergues. Les enfants issusdesonsecondma- riage, sont :

I®. Thomas d'Aloigny, qui suit; 2**. Joseph d^Aloi^ny, chevalier, seigneur de Saint- Pardoux,capitame dans le régiment royal-marine infanterie, fut institué légataire universel avec Thomas, son frère, par le testament de François d'Aloigny, écuyer, seigneur de Demay, du 240c- tobre 1 726 ; et vivait encore le 23 avril 1741 ; 3®. Catherine d'Aloigny, mariée par contrat du 6 mai 1741 , à messire Hélie du Reclus, chevalier, seigneur de la Tuilière, Lespinasse, etc., ne vi- vait plus le 22 juin 1746. XV. Thomas d'Aloigny, I**". du nom, marauisd'A- loigny, seigneur du Puy-Saint-Astier, baron de Saint- Pardoux-la- Rivière, Château-Gaillard, Villars, la Rol- fie, etc.; reçu page du Roi, dans sa grande écurie, le 21 mars 1725 ; assista au contrat de mariage d^Elisa- beth-Catherine, sa fille, avec M. le comte deChabans- Richemont, le 23 juin 1765, et ne vivait plus le i«f. septembre 1768. 11 avait contracté deux alliances, la première, le 23 août 1 741, avec demoiselle Marie le Berthon, fille d'André-François le Berthon, premier président du parlement de Guienne, et de dame Elisa- beth-Catherine de Baroset ; et la seconde, le 23 avril 1754, avec demoiselle Marie-Gabrielle d'Abzac-dc- Pressac, fille de Jacques d'Abzac, marquis de Pressac, et de dame Marie Vautier. De ces deux mariages sont provenus six enfants, qui sont :

Du premier lit : i^. N... d'Aloigny, mort en bas âge ; 2®. N... d'Aloigny, mariée à N... de Raïty-de- Trans, marquis de Vitré, chevalier, seigneur de Bois-Doucet, etc., en Poitou; 3®. Elisabeth-Catherine d'Aloigny, épousa, par contrat passé le 23 juin 1765, Nicolas de Cna- bans-de-Joumard, comte de Richemont, baron

D^ALOIGNY. 283

de Condat, seigneur de Saint-Crépîn. la Cha- pelIe-Montmoreau, et Perrière, fils de Pierre de Chabans-de-Joumard, comte de Richemont, ^tc, et de dame Françoise de la Garde-de-Sai- gne-Saint-Angel ;

Du second lit :

4P. Thomas-Marie d'Aloigny, qui suit;

5^. Jeanne-Françoise d'AIoigny, née au commen- cement de 1755 ; mariée à N.

6*. GabrielIe-Jacquetted'Aloigny, née au commen- cement de 1756, a épousé N., comte de Brie- de-Lageyrac, en Limousin.

XVI. Thomas-Marie d^Aloîgny, II®, du nom, mar-

3uis d'Aloigny, baron de Saint-Pardoux-la- Rivière et eChâteau-Galllard, seigneur du Puy-Saint-Astier, etc., a été marié deux fois: i^ le 12 juin 1786, à demoi- selle Magdelaine-Bernardine du Sausay, fille de N..» marquis du Sausay/et de N. de Blottefierre; il a épousé en secondes noces, le 6 mai 1807, dame Anne-Pauline de Chaspou-de-Verneuil, fille d'Eusèbe-Félix de Chàs- pou, marquis de Verneuil, grand échanson de France, et de dame Anne- Adélaïde de Harville, et veuve de Louis-Victoire-Hypolite-Luce, comte de Montmorin, gouverneur de Fontainebleau. Du i'^^'. mariage sont issus: I®. Jean-Baptiste-Thomas-Hypolite, comte d'A- loigny, chef d'escadron et capitaine-comman- dant au régiment des chasseurs de la Garde, le 6 janvier 1788, a épousé, par contrat du 11 février 1817, signé le 16 suivant, par le Roi et la famille royale (et le mariage célébré le 25 du même mois) , demoiselle Louise-Emmeline de Saulx-Tavannes, fille de N., duc de Saulx, et de N. de Choiseul-Gouffier ; 2®. Louis- François-Enguerrand d'Aloigny, le i3 octobre 1789, est décédé à Leipsick, au mois d'octobre 181 3.

Armes d'Aloîgny : De gueules, à cinq fleurs de lys d^argent, posées en sautoir 2, i et 2 ; cimier ^ un ange en buste. Tenants : deux anges.

Labrahched'Aloigny-Rochefort portait :De gueules^ à trois Jleurs de lys d argent y 2 et i.

284 DU BREIL DU PONTBRIAND.

VNAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA/

DU BREIL DU PONTBRIAND. La maison du Breil est non-seulement une des plus anciennes et des plus considérables de la province ae Bretagne, mais elle est encore unedes plus illustres etdesplusdistinguées par ses alliances et ses services militaires. Les noms propres n'ajrant été en usage dans cette province qu'à dater du onzième siècle, on n^a pu remonter au-dcià la filiation des sei^eursdu Breil, qui prouvent une lignée directe et non interrompue depuis :

I. Guillaume pu Breil, I^. du nom, sénéchal de Bre» tagne en 11 12, charge qui n^était possédée alors que par des seigneursqualifies.il vivaitencor^eni i72.Dans une fondation faitecettemêmeannéeparRobert seigneur de Vitré, de la moitié de la foire de St-Blaize au prieuré de Sainte-Croix, et rapportée au tome 2 d^V Histoire de Bretagne ^^divlt P. Lobineau, fol.210. Ilestdîtque W7/- /emo ^jBn//o ^(?ne^ca/o signa comme témoin .On ignore le nom de sa femme, mais il est certain qu'ail eut deux fils:

I®. Mathieu, donï l'article suit ;

2*. Eudo du Breil, qui était prieur de Marmoutier, suivant un titre de cette abbaye, de l'an 1196, et V Histoire de Bretagne du père Lobineau, t. 2, fol. i85.

II. Mathieu du Breil, Miles ^ ou chevalier, vivait en II 77 (i). On ignore le nom de sa femme; il eut pour fils:

III. Guillaume iiu Breil, II*. du nom, sénéchal du comté de Penthièvre (2), ce fut lui dont Pierre Mau-

(i) Histoire de Bretagne de Dupas, titres de l'abbaye de la Vieuxville, Mathieu du Breil, vivait en 1177, ^' était mîlfis'ou chevalier.

(2) Titre de l'abbaye de Saint-Aubin des Bois, Tan i^Sa : Guillemus du Btiillo, senescalus Penthievice^ notum facit quod Petrus du Bodan,filius Guillemi du Bodan, militis iMPodiarit omnen contentionem, quod habeat contra monackos Sancti'Albmig

DU BREIL DU PONTBRIAND. 285

cler s'est servi aussi bien aue de Normand de Guebriac, pour inquiéter l'évêque de Dol, comme il est rapporté dans rhistoire du P. Lobineau, tom. i, fol. 2^1, et tom. 2, fol. 38^. On ignore le nom de sa femme; il eut pour fils, CoUm qui suit ;

IV. CoUin DU BREiL,épousa Marguerite d' Aubigné ( i ) , fille de Raoul d'Aubigné, seigneur de Landal, Tan 1 249, et eut de ce mariage :

I®. Guillaume du Breil, seigneur du Bois de la Roche, du Binot de Boisbasset et Vauvert, qui épousa Denise d'Anast, sœur de Thomas, évêque deCornouailles, qui mourut en 1 323. Guillaume mourut en i328, et fut enterré à l'abbaye de la Vieuxville, que les seigneurs de Landal, d'oti Marguerited Aubignéétaitsortie,avaientfondée. Leur fille unique, Amiçe du Breil. héritière de Bois Basset, du Bois de la Roche, du Binot et de Vauvert, épousa messire Renaud deMontauban, troisième fils d'Olivier de Montauban, IIP du nom, chevalier. Renaud, seigneur du Bois de la Roche, leur second fils, fut un chevalier de grande valeur. Etant capitaine de Plocrmel, en 1 373, il défit, près de cette place, les Anglais, qui tenaient le parti du comte de Montfort; laterrre

ipsis monochis super decimis de Plestan,quas predictis monachiœ filius alam.

Autre titre du même lieu, qui prouve que Guillaume du Breil avait succédé à Guillaume de Tournemine, sénéchal de Pen- thièvre, en 1227.

Un autre titre de la même abbaye prouve qu'il possédait en- core cette charge en 1235.

Lettre de Jean, duc de Bretagne^ à Guillaume de U Lande et à Guillaume du Breil, sénéchal, pour sa très-chère dame Yolande, duchesse de Bretagne, comtesse de Montfort, pour lever la saisie de l'abbaye de Saint-Aubin, faite en i232.

(i) Le procès-verbal fait en 161 2, au sujet de la réception de François du Breil dans la religion de Malte, prouve qu'on représenta alors plusieurs titres anciens de nobles personnes, cnir'autres d'Olivier et de Geoffroy du Breil, qui sortaient de CoUin, époux de Marguerite d'Aubigné, de la noble maison de Lafidal.

286 DU BREIL DU POMTBRIAMD,

du Bois de la Roche ^ passa ensuite par alliance dans la maison de Volvire.

2®. Olivier du Breil qui vécut, mais on ignore s^il laissa de la postérité. Le père Dupas n^a pas entré dans d^autres détails sur les alliances d^Olivier du Breil, second fils de Collin, et de Jean, fils aîné de Geoffroy, dont plusieurs familles de Bre- tagne ont prétendu être descendues sans pou- voir le prouver à la réformation de 1667.

3®. Geoffroy, dont l'article suit :

V. Geoffroy du Breil, eut pour fils :

lo. Jean du Breil, homme d'armes de la compagnie de N... de Rougé, sire de Derval, nommé oiEins Passiette de 200 livres de rente, faite par Guide Bretagne, à Simon de Montbourcher, au mois d'août 1 320 (i), on ne connaît point sa filiation, mais on croit que MM. du Breil de la Mauvai- sinière de Landal en sont descendus.

2^. Gaurin, ou Guerrin, dont l'article suit :

VI. Gaurin ou Guerrin du Breil, homme d^armes dans la compagnie de N... de Rougé, sirç de Doral^ en i35i (2), eut pour fils:

i». Jean, dont l'article suit ;

2®. Roland du Breil, (}ui servit sous le connétable Bertrand du Guesclin , au nom de 270 écuyers de sa compa^ie, ainsi qu'il conste parla revue qui en fut faite à Caéh, le i«f décembre 1S71.

VI If Jean du Breil, I*'. du nom , écuyer, servit en cette qualité dans la compagnie deJean^ sire du Breil, chevalier, chambellan du Roi, qui fit montre à Paris, le 3o avril après Pâques, de l'an 1 38o (3). Il est qualifie procureur du duc de Bretagne, à Dinan, dans les ros- tres de la chancellerie de l'année 1407. Il épousa wr- vaise le Borgne, fille de Thébaut le Borgne, seigneur de la chevalerie, de ce mariage sont issus :

(i) Mémoir. pour servir de preuves à VHisi, de Bretagne^ par dont Morice, 1. 1, col, 287.

(2) Hist. de Bretagne, par dont Lobineau, t, II, p. 4q3*

(3) Mém, pour servir de preuves à THist, de Bref,, U II, /i. %45*

DU BREIL DU PONTBRUND. 287

lo. Bertrand du Breil, seigneur de Gouillon, des paroisses de Pledihen et de Miniac, mourut sans postérité ;

2®. Roland, dont l'article suit ;

3*. Jeanne du Breil, qui épousa messire Jean de Trémigon, chevalier, en i^Sg, et lui porta en partage le Chalonge et Lusiat en la Boussac.

VIII. Roland du Breil, I®'. du nom, écuyer. seigneur dcGouillon, épousa, eniSgg, OliveChatel, filledusieur Pierre Chatel etde N. . . .,damedela Villeguerrin. Il passa un échange en date du 27 février 1 43 o, avec noble et puis- sant Briand de Chateaubriand, Roland du Breil est qualifié petit fils de Gaurin dit Guerrin. Transac- tion entre noble messire Olivier du Breil, Raoul, Ro- land et Charles, enfantdenoble homme Roland du Breil, et d'Olive Châtel, petit-fils de Jean du Breil et de Ger- vaise le Borgne ; ledit Olivier, héritier principal, et noble et puissant Jean sire de Coaquin, qui consent que les armoiries desdits du Breil, soient rétablies, tant sur leurs tombeaux au bas du chœur des Jacobins de Dinan, leurs ancêtres étaient enterrés ^ et qu'ils en mettent tant qu'ils voudront sur la vitre ; il leur cède une mine de froment qu'ils lui doivent sur une dîme, et eux le re- connaissent pour fondateur des Jacobins. Cette transac- tion est du 2 mars 1469. Ses enfants furent :

I®. Olivier, dont l'article suit ;

2*, Raoul du Breil, écuyer, mort sans postérité ;

3*. Charles, qui fonde la branche des seigneurs de Plumaugat, rapportée ci-après ;

40. Roland, auteur de la branche des seigneurs de Rays, rapportée en son rang 5

5*. JeanneCharlottedu Breil,qui épousa : i®. Raoul de Richebois, seigneur de Pleurtuit ; 20. Ber- trand de la RavillaiSy écuyer, dont elle n'eut pas de postérité. Ces deux noms ont péri dans le. dix- septième siècle.

. IX. Messire Olivier du Breil, <«'. du nom, chç- valier, seigneur du Chalonge et de Gouillon, fut con- seiller d'état des ducs de Bretagne François I*'. , Pierre 1 1 , Arthus III et François II, leur procureur-général, séné- chal de Rennes, ambassadeur des ducs vers le pape, le

7

^

388 DU BREIL DU PONTBKUNDf

roi de France «t le roi d'Angleterre. Il épousa, ptf con- trat du mardi après Pâques, de Tan 1^(46, Gillette Lin- &nt, tille de messire Jean Lin£ant, seigiieur de la Tcn- dourie, et de Marie le Forestier. Elle partajgea avec Jean Linfant, son frère, le 23 mai 145 1, et obtint sur ^nce du duc François II, le 26 juillet 1466 ; reçut de lui un don de vente le 1 2 mai 1474 ; passa la revue des nobles de Farchidiaconé de Dinan^le 5 mai 1472: plaida con* tre les seigneurs de Châteauneuf et de Maietrolt, pré- . tendant, comme seigneur de Pledihen, la mouvance de la Toumiole, le 8 novembre 1463 ; il va des notes (Uns V Histoire de Bretagne qui sont de lui . D^ Argentré, dans son Histoire de Bretagne^ chap. 391 , 420, 421, fiiit mention en termes honorables au sujet du procès cri- minel du duc Gilles, et des ambassades il Ait employé. Le père Lobineau, dans sa nouvelle histoire, an tom. t**, fol.627,628,666,671,681,700, etdutoffl. 2,fol. iitJ, 1192, IIQ7, 1198 et 1298, rapporte qu^il était proctl- reur-&;énéral dès 144S, qu'il bt tant que le duc se dé- sista de suivre en justice son frère, le duc Gilles, dont le procès est très-tavorable audit du Brell. En i^S^.ii fut ambassadeur du duc à Rome ; il était commTssaift

four les anoblis des évéchés de Léon et de Tréguiet. I fut ambassadeur du duc en France et en Angleterre, en 1458; il fut nommé un des arbitres entre le duc et révéque de Nantes, en Ï459 ; en i366, il retourna en ambassade en Angleterre, et en 1468 il fit deux traités avec le Roi Edouard ; en i46p,il était le treizième du parlement tenu à Redon, et nt encore trois mois les fonctions de procureur-général. Dans tous les actes d'Olivier du Breil, il prend la qualité de maître usité par les gens de robe de ce temps, depuis que ces charges sont devenues vénales, ils prennent celle de che^\ndiers, et y ont été maintenus par la réformation. Il transigea sur partage avec ses oncles, en 1482.

tl mourut en 1479, ^^^^^ ^^^ sénéchal de Rennes; ses enfants furent :

i^. Olivier, dont l'article suit ;

2^ Jeanne du Breil, qui épousa: 1°. Guiilâukne de

Margaro, seigneur de CoasconoUran \ à*. Jean

Ferron, seigneur du Plcssis ; 3^. Bertranne du Breil, mariée à messire François

de PontrouratlX. ehéVal^e^, àcîgftiéttf la Cou- drais, avec lètjrtel elle t^ namtoéë dans dès actes des 14 novetnbte 14^ et io mai 1445 ; 4*. Marguerite du Brefl, qui éfwnisa, pàt contrat du 6 juillet 1468, Jean Rageui*^ àiéigneur de Mohtigny.

X. Olivier du Breil, chevalier, seigneur du Cha- totige, et de Gouillon, épousa Marie de Oiiébriac. fille thessîre Amauri de Guébtîàic, seigneur de k Boîs- ^Ihtt ; eut un fils, Raoul, qui suit. Il reçut quittatttë du ràebat, à Châteauneut, des tertes^, fiê^ et seigtieui'ies qûë possédait son père, le 19 ilovfertibré 145^9.

XL Messire Raoul du BRkiL4 chevalier^ seigneur Ghalonge et de Gouilloil^ épousa, en 1492, Bertranne D^vignac. Charles du Breil> seigneui^de Plumausuat, son éurateur, transigea, le 20 mai i4o3> avec Jean, sire de Coetquen. Raoul du Breil, chevsHier, passa une transaction avec Louis d'Yvignac, son beau-père, le iQ mai i!5o5 ; fut îiistituë tuteur de Roîahd du Breil^ fils de Charles et de Guionne de Pontbriand, liBciuel Ro- land, fut enfant d'honneur de la reine Anne, ainsi qu'il est énoncé dans un acte du sarde des sceaux de cette

Erincesse, portant décharge de la personne dudit Ro- ind du 22 octobre i5i i. il eut pour fils :

\: Jeaîl> dont Tarticle suit ;

3* Hubert I ^î^^^^s^^* i ^44, morts sans postérité.

XIL Messire Jeail du Éféil, tî*. dùnotn, Sèighéur du Chaloûgé et de Gouillon, épousa Jeanne Uilêtte du Bois- travers, fille de N. et de Claudîiie le feoUtèiller. Elle donna partage à sa sœur en 1 5 1 3 . Leurs ehfâhts furent : i®. Jean, dont Tàrticle suit ; 2^. Bertrand du Breil, écuyer^ mort sans posté- rité.

XIII. Messire Jean DU Breil, III®. du nom,iilievalier, seigneur du Chalonge, épousa Jeanne de la Motte, fille dejéafi^ seigneur de la Vallée-Plumaudah, et Gil- lette de Quehellec. Il passa une transâctipn le 14 jan- vier 1 544, avec Pierre et Hubert du Ôreîl, ses dnctèê. Il eut de son mariage t

290 DU BRSa DU POMTBUAMD.

I*. Roland, dont Tarticle suit ;

2^. Michel, mort sans postérité ;

3^. Jeanne du Breil, mariée, en iSjS, à messire

Gilles Ferron, chevalier, seigneur de la Fer-

ronnays; 40. Marguerite du Breil^ mariée, en 1575, à Ma-

thurin de la Prévôté, seigneur de Coutance.

XIV. Messire Roland du Breil, chevalier^seigneurdu Chalonge,gentilhommedelacbambreduroideNavarre, par mandement du 14 mai 1 5^6, et de Monsieur, frère du Roi,par autre du 5 mai précèdent; épousa : i*. Jeanne de Gausson; 2^. en 1 5 80, Françoise cie Bois-le-Houx ; partagea, avec Michel, son frère, en i578; reçut un mandement de guidon de la noblesse de Saint-Malo, et mourut en iSgo, ainsi qu^il conste d^un.acte de tutelle de ses enfants, du 29 janvier. Sa veuve, au nom d^/KH en&nts mineurs, rendit au Roi, le 17 avril iSgg. Leurs enfants hirent :

lo. Gui, seigneur du Chalonge, tué au siège d'A- miens, en 1596, sans avoir été marié; 2'. Toussaint, dont Particle suit ; 30. Jean, rapporté ci-après ; a9. Claude du Breil, demoiselle ; 5». Françoise du Breil.

XV. Messire Toussaint du Breil, chevalier, seigneur du Chalonge, épousa, en 1608, Jeanne Tudor^ d^e ancienne maison d^Anjou^ dont il eut :

I®. Louis, dont l'article suit ;

2^. Henriette du Breil, qui épousa, en i63o, mes- sire Georges de Talhouet, chevalier, dont pos- térité ;

3*. Judith du Breil, mariée, par contrat du 3i août i632, à Yves Uguet, chevalier, seigneur de PAumône, fils de Gilles U^et, seigneur de la Chapelle^ et d'Anne Franchet, dame de TAu- mône.

XVI. Messire Louis du Breil, chevalier, seigneur du Chalonge, épousa, en 1646, Françoise du Breil-de- Rays, dont il eut :

I*. Claude, dont l'article suit;

DU BREIL DU POKTBRIAND. ^ 29 1

2®. Anne du fireil, épousa^ en 1664, Michel la Choue^ écuyer, seigneur de la Brunais, dont elle eut plusieurs enfants;

30. N.... du Breil, qui épousa M. de la Gard,e de la Motte.

XVII. Messire Claude du Breil, chevalier, seigneur du Chalonge, épousa Marguerite Doret, dont il eut deux garçons :

1°. N. du Breil, chevalier, seimeur du Chalonge, capitaine de cavalerie, marie, en 1 7 1 5 , à demoi- selle Ferré, dont il avait des enfants en 173 1 ; 2®. N.... du Breil, écuyer, qui épousa une demoi- selle de Quimper, dont on ignore le nom, et dont il eut trois filles.^

^VIII. Messire Jean du Breil, fils puîné de Roland et de Françoise du Bois-le-Houx, épousa, par contrat du 22 octobre 1628, Sylvie Massuel, dont il eut :

I*. Jean, dont l'article suit;

3»; Franto/s, ! "«"^ «''^^ P^""^''''^'

XIX. Jean du Breil, IV®. du nom, écuyer, seigneur du Plessis-Chalonge, en i635, épousa demoiselle le Chapellier^ sœur de M. le Chapellier, abbé de Boquen, grand-pénitencier de Paris, et gcand-maître du collège des Quatre-Nations.^ De ce mariage est issu :

XX. N.... DU Breil, écuyer, seigneur du Breil et du Plessis-Chalonge, marié : i*. avec demoiselle de la Lande, fille de messire Florent de la Lande, seigneur duLouptrégomain, et de Jacquemine du Breil-du-Pont- briand. dont il n'eut point d'enfants; 2*>. avec made- moiselle Ferron, dame de Villandon, dont il eut une fille, qui épousa, en 1720, M. de Guehenneuc, che- valier, seigneur au Boishue.

SECONDE branche.

S^gneurs de Plumaugat.

IX. Charles du Breil, I". du nom, écuyer, seigneur de Plumaugat et du Pin, troisième fils de Roland et

392 BU BRËtL DU POimRtÂRD

d^Olive Cbatel, fut procureur du duc de Bretagne, à Dinan. Il épousa Etaise de Champagny; transigea avec Marie de Cfœtquen, en 146g; fut nommé procureur du duc de Bretagne^ à Dinan, en 1472; partagea en 1482, souscrivit la capitulation de Dinan, en 1488. Gilles du Breil transigea en son nom avec Jean du Chastellieret Jeanne Maoeux, sa femme, le i5 septembre 1467. Il acquit la terre de la Boissière, le 28 juillet 1480 ; (acquit la terre du Pin en Saint-Carné, le 3 septembre 1478 ; possédait en 1477, la terre de Plumau^t en Plaubcuai, avec ses bois et son domaine ; est nommé dans un acte oti les paroissiens de Saint-Malo, de Dinan, transportent à lui, noble homme Charles du Breil^ et à Etaise de Champagny, son épouse, deux tombes dans le chœur de leur église, dans la place la plus honorable, après le seigneur de Rohan, avec le consentement de l^évéque, du 24 juin 1492 ; transigea, le 2 novembre 1490^ atec Gillette Linfant. veuve d'Olivier du Breil, son frère ; acquit la terre ae la Marche, du seigneur de Broons, du 19 novembre 1495, et mourut vers Pan 1499 ; sa veuve vivait encoreau mois de novembre iSoo.Xeurs enfants furent :

1% Roland} dont Tarticle suit; 2®. Françoise du Breil, oui épousa Gilles Ferré, écuyer, seigneur de la Garaye et de la Ville«ès- blancs, qui transigea en qualité de tuteur des mi- neurs de Roland du Breil, avec Marie de Gué- briac, leur mère, le 3o novembre i5o5. Autre transaction entre lemémeetleseigneur de Mont- murant, du 10 mai i5o3 \ 3®. Julienne du Breil, mariée à messire Charles Bernier, seigneur de la Chapelle Bernier, dont sortît messire Charles Bernier, chevalier de Tor- dre du Roi, capitaine de cinouante hommes d'ar- mes, lieutenant-général de Normandie, sous le duc de Longueville.

X. Roland du Breil, II*. du nom, écuyer, seigneur du Pin et de Plumaugat, épousa Marie de Québriac ; passa une transaction avec haut et puissant seigneur François, sire de Laval, par Tavis de Roland GouiUon, seigneur d'Artois ; de Roland du Breil, seigneur de Rays, et J. Bourneuf, pour tiers, le 19 octobre i5oi.

DU BBIU. JDU POHTBRUNI>» 29$

Reçut de François de Cœtauen, trois ûeà, enPleurtuit, en ediangede laterrcdeU oarbaiSfle 29 xnara i5o2|. Ses entants furent :

i*". Gilles, dont Tarticle suit :

XI. Gilles DU Bretl^ écujer^ seimeur (lu Pin et de Plunuugat, épousa Fleuriette TAobé, da^e di; Clos, près Pleurtuit. çui se remaria à Guillaume de Quelen, cadetdeSaint-Kicfay.Ellelaissa,deson premier mariage;

XII. Charles du Breu^ II^ du nom, écuyer, seigneur delà Ville-Julienne, du Pin et de Plumaugat, qui épousa, le 17 mai i534, Claude de Rieux, dame du Roz, fille de messire Jean, bâtard de Rieux, et de Jeanne du Coesquet, en prince de haute et puissante dame Su- zanne de Bourbon, dame de Rieux et d^Ascoet; reçut des lettres-patentes du Roi, qui le maintiennent dans les droits ae fondation et prééminence de Téglise de Saint* Camé« du 3o juillet i SBg ; est rappelé dans une transac- tion entre Claude, sire du Châtd, baron de Marié, écuyer ; Julien du Breil, seigneur de la Marre, capitaine de Redon ; Marie Ferré, tuteur de Gilles Ferré ; Charles Ferré; Peronelle de Guemadeuc, sa mère; Qaude de Baucé ; Claude de Rieux, veuve de Charles du Breil ; noble et puissant Pierre de Toumemine et dame Renée de Rieux, sa femme, sœur de Claude; noble et puissant Mauni Gouillon, seigneur delà Moussaye; noble et puis* sant François du Breii, seimeur des Ormeaux, gouver- neur d^ Abbeville, et noble nomme François de Cnâteau- briand, sei^ur de Baufort,du 3o août 1 5 56. Il mourut sanspostérité. Sa succession fut recueillie par François du Efreil, dame de la Garaye et de la YliTe-às- Blanc, sa tante, dont|la petite-fille rapporta la terre du Pin aux du Breil. en épousant Julien. Claudine de Rieux, veuve de Charles, épousa, en secondes noces, Pierre du Verger, dont elle n^eut point d'enfants.

TKOISI^B BRANCHE.

Seigneurs de Ray$. IX. Mesaire Roland w BaaiL, II». du nomi cbemliery

294 ^U BRETL DU PONTBRIAND.

seigneur de Raysetdela Villebonnet, IV*. fils de Roland et (TOliveChatel, président aux parlements deToutouse, par brevet du 24septembre 1 488, de Bordeaux et de Bre- tagne, par brevet du a octobre 1498, fut d^abord alloué de Rennes, sénéchal de Dinan, ensuite de Rennes, après la mort de Jacques de la Villéon, qui avait succédé dans cette charge à Olivier du Breil, frère aîné dudit Roland. Il fut aussi conseiller d^état des ducs de Bne- tagne, et leur ambassadeur en France^ il contribua par ses conseils au mariage de la. duchesso Anne, avec le Roi Charles VIII. Son fils Charles fut avec le seigneur de Montauban, seul choisi par la princesse pourPaccom-

f)agner lorsqu'elle partit de Rennes pour aller é]H)user e Roi en Touraine. Depuis cette heureuse réunion de la Bretagne, sa famille est toujours demeurée fidèle aui rois de France. Alain de Gast comparut pour lui à la revue des nobles de Tan 1472, arme 0 blanc paye 0 sa lancej un coustilleuret un archer; comparut aux revues nobles du 5 juin 1480, 4 septembre 148 1, 3 mai 1482, fut dispensé de la revue noble de 1487, comme résident au conseil du duc ; partagea le 20 octobre 1488, avec Olivier du Breil, seigneur du Chalonge et de Gouillon, fils d'autre Olivier du Breil, en son vivant conseiller d'Etat des ducs de Bretagne, oui était fils aîné et héri- tier principal et noble de Roland du Breil et d'Olive Châtel, avec ses oncles Charles, qui reconnaissent ledit

[>artage noble et avantageux, et que les successions col* atérales appartiennent audit Olivier seul. Fit sou testa- ment au mois de mai i5oi, par lequel il déclare cju'il veut être enterré aux Jacobms de Dinan, avec pierre tombale armoriée de ses armes ; dit que ses premières femmes sont enterrées à Saint-Sauveur de Dinan, et nomme exécuteur de son testamentCharles,son fils aine, Jeanne de Gouillon, sa femme ; V Histoire de Bretagne du P. Lobineau, tom. i, fol. jjJy 7^3, 784, 788, 821, tom. 2, col. 1084, 1198, 12S2, 137J., 1404, 1485, 1497, dit que Roland du Breil était alloué de Rennes en 1459; qu'il avait été commissaire pour les anoblis de Peveché de Saint-Malo, en 1457; qu'il était un des conseillers du parlement tenu à Rennes en 1462 ; séné- chal de Dinan en 1466 ; conseiller d'un parlement tenu à Redon, même année; au'il futjambassadeur en France en 1487 et 1488; sénécnal de Rennes et dans la ville

DU BRSIL DU PONTBRUND. 29 5

de Dinan pendant le siège il commandait une com- pagnie de 3oo hommes; Jean Chenel, sei^eur de Ma- lecnat, était son lieutenant; qu^eq 1495, il fut nommé premier président du parlement de Bretagne. Il mourut en i5oif et fut enterré aux Jacobins de Dinan^ au bas du chœur, du côté de Tépître, dans le tombeau de ses ancêtres. Ilavait épousé: i^ en 1459, PhilippotedeOue- briac , dont il n^eut point d^enfemts ; 2** Jeanne de Fe- rigat, héritière des Ormeaux et de Terlai, fille de Pierre de Ferigat et de Jeanne Bodin ; Gilette de Cham- pa^é^de la branche de Chambellay;4®Gilette la Vache, nériti^e de la Touche à la Vache, veuve du seigneur de Trémigon ; Jeanne Goyon, fille du seigneur de Baucorps , cadet de Matignon. Il eut de sa seconde femme:

i^ Charles du Breil , chevalier , seigneur de Rays et des Ormeaux, qui suivit son f>ere en France, à Toulouse et à Bordeaux. Il avait pris le parti des armçs, et revint en Bretagne lorsque son père y fut nommé premier président. Ce fut lui qui ac- compagna la duchesse Anne avec le seigneur de Montauban, en 1^188. Il épousa, le 20 mars 1496, Guyonne de Pontbriand, dont U n^eut qu^un fils appelé Roland. Il mourut en i5o5 (i). Roland du Breil, chevalier, seimeur du Pontbriand, de Ravs et des Ormeaux, tut élevé enfant d^honneur de La reine Anne de Bretagne. Il épousa, en 1 5 10, GuiliemettedeLandujan, dont il n'eut point de postérité. Il mourut en 1547, âgé de 49 ans. Sa succession fut recueillie en restoc paternel, jpar Julien du Breil, seigneur de la Villemanouel, et en Testoc materneL par Antoinette du Pontp- briand, dame de Monchenu. Sa veuve épousa Jacçiues de Visdeloup, seigneur de la Gou- blaie,' dont elle n^eut point d^enfants. Elle tran* sigeaavecMadelainede Begasson,mère et tutrice

(1) Extrait det registres de la paroisse de Pleurtuit. N ch**. Charles du JBreil, seigneur de Rays, du Pontbriand et des Of« meaux^ en son vivant grand et vaillant capitaine, chevalier d'honneur de la duchesse Anne de Bretagne, reine de France, fiit inhumé dans cette église le to septembre t5o5.

396 Dy BB9IL DU POKTlftUXD.

de Julien du Breî], héritier dudit Roland, du 4 juin i55o; ' a*. Jacques, mon sans postérité;

3*. Roland, dont Tartiae suit ;

4*. Guillaume, qui fonde la branche des seigDfurs des Ormeaux^ rapportée en son rang :

5*. Guyon du Breil, souche de la braftcnedes aei» gneurs du Pontbriand, relatée en son lieii ;

6t. Bertanne du Breil, qui épousa, le a juin i^^a, Jean de Lescouet, écu jer, seigneur de la V^^le- pie et de Châteaux ;

7*. OUvedu Breil, qui épousa messireJe^ FerrM, seigneur de la r errooaîs ;

8% Perrine du Breil, mariée le i6 man 1489. 4 Jean Cheuzé, seigneur de PAumône, proche Dol. Cette famille est éteinte, la terre de TAu^ mône est à messire Uguet, qui descend d^une dame du Breil du Chalooçe :

9^ Marguerite du Breil, qui épousa, le 16 mars 1489, Jean Lamour, seigneur de la Verrie et Vil- neuve, près Bécherel. Le nom de Lamour existe, cette famille est ancienne, on trouve ce nom ptarm î les noblesdu commencement du quinzième siècle \

loV Etaise du Breil, mariée à Olivier de la Ravil- lais en Ploubalai'.

X. Roland du Breil, III*. du nom, écuyer, épousa GuîUemcne des Bois, fille de Jean des cois et de Fran-

Soise de Bemier, seigneur et dame de la Villemanouel, e la Villesalon et de la Ville)6uan ; étant veuve, elle renditaveu au seigneur deChâteaubriant,pour la maison de la Villemanouel, le 29 oaobre i528. Leurs enfants furent :

i^ Olivier, dont l'article suit ; *" a^. J ulienne du Breil, mariéeà François Berniguet, écuyer.

XI. Olivier du Breil, seigneur de la Villemanouel, épousa Magdeleine de Begassoux, tille de Jean et de Françoise de la Boissière, seigneur et dame du Bois* Réiant et de Coasura. Elle rendit aveu, tant de la suc* cession de son mari, que de celle de Roland du Breil,

DU KtSIL DU P0NT8RIAND. 297

sei^eur du Pontbriant^ le 23 juillet i555. Olivier du Breil partagea, avec Julienne, sa sœur, femme de Fran- çois cfe Bemiguet, le 25 avril i538. Il mourut dans le vojaffe du Canada^ en Tannée 1 55o, ne laissant qu^un fils, Julien, qui suit.

XII. Messire Julien du Brbil, chevalier de Tordre du Roi ; gehtilbomme de sa chambre, par brevet du 14 mai 1576; mestre-de-camp d'un régiment d^infan- terie ; épousa dame Louise de Thomas, fille de messire Pierre de Thomas, chevalier, seigneur de la Caundaye. Il était alors mineur, sous la tutelle de sa mère, qui CCûditàveu au Roi de la succession collatérale d'* Roland du Breil, le 26 avril 1548. EÇe transigea le 29 octobre liSOf avec François du Breil, chevalier, seigneur du Breit*Boutier, dans lequel aae, elle transporte la terre des Ormeaux. Julien du Breil^ son fils, transigea avec François du Breil, le 24 juin 15^4, et avec Georges de Thomas, son beau-frère, au sujet des successions de Pierre de Thomas et de Françoise du Quellenec, le 20 mars 1572; recueillit la succession collatérale de Roland du Breil, seigneur du Pontbriant, et après avoir passé presque toute sa vie au service, il mourut en 1 592, laissant :

!•. François, dont Tarticle suit ;

2^ François-Marie, qui partagea avec François, son- frère^ le 18 octobre iSpB, et passa une autre transaaion sur partage, le 10 juillet 1602. Il épousa Julienne rerron de la Ferronnays, dont il eut :

A. Gui du Breil, écuyer, marié avec Marie Pépin, dont sont issus : a. N.... du Breil, capitaine dUnfonterie, mort en 1596, près de Bordeaux, reve- nant de Catalogne, sans postérité; 6. N.... du Breil^ mort enseigne de vais- seau^ dans un voyage à Carthagène,

en 1697; c. Jeanne-Thérèse du Breil, mariée : 10. en 1686, à N.... de la Lande de Bré- fcillac, écuyer; 2^. en 1698, à René de Frelon, cnevalicr, seigneur de Saint- Aubin ; II. i3

298 DU BREIL DU PONTBRUND.

d. Renée du Breil qui épousa: i*. Charles de Visdcloup, comte de Bienassis, dont postérité; 2®. N. ... de Sanigny de Mont* méon, conseiller au parlement de Bre- tagne ;

e. Françoise du Breil, mariée à Louis du Breil de Chalonge, dont |>ostërité;

/. N.... du BreiU morte r^igieuseaux bé- nédictines de Dinan ;

g. Deux autres filles, mortes religieuses à Saintc-Qaire de Dinan ;

B, Mathurin du Breil, marié : i*. en 1686, avec Marguerite Durand; 2^ N.... de Noé, dont il n'eut point d'en&nts; il laissa de sa

Î>remière femme, deux filles dont on ignore a destinée ;

C, François-Julien du Breil ;

D, Anne du Breil, mariée à N.... le Voyer, sieur de la Vallée, dont postérité ^

E, Angélique du Breil, morte sans alliance ;

3*. François du Breil, seigneur de la Geberge, mort sans postérité ;

4"*. Julien du Breil, seigneur de la Grand ville, qui épousa Hélène Pastour, dame de Keriau, dont il eut Gui du Breil, seigneur de Pennulan, lequel fut capitaine de cavalerie dans le régiment de Lorraine. Il épousa MathurincFerron delà Fer- ronnays, dont sont issus : i^ N.... du Breil, écuver, seigneur de Pennulan, gentilhomme de la chambre de M. le prince de Conti, qui épousa demoiselle le Mcncuf de Briquini, dont il n eut point d'enfants; 2**. Sebastien du Breil, seigneur de Pennulan, marié à N.... du Bouexic, hllede M. du Bouexic et Me demoiselle du Liscoet- Gucrande. Il en eut : ^. N.... du Breil, seigneur de Pennulan, marie ù demoiselle de Kerouan, cadette de la maison de Coetanfao, dont il eut des enfants; b. N.... du Breil, chevalier de Pen- nulan, qui a servi presque toute sa We dans le régiment de la Senclaye ;

5^ Mathurine du Breil, mariée, en 1594, à Jean Bouan, écuyer ;

DU BRBIL DU PONTBRIAND. 299

XIII. Messire François du Brbil, chevalier, seigneur de Rays, gourveraeur de Guildo, par brevet du 9 mai i5p3, chevalier de l'ordre du Roi, gentilhomme ordi- naire de sa chambre, par brevet du 20 décembre i5q3, passa diverses transactions sur partages, avec Jean d\A.- cigné, son beau-frère, fils de Louis d'Acigné, baron de la Roche-Ja^, par Tavis de M. le baron de Molac. marquis de Coatquin, de MM. de la Prévalais, de Tabbé de Saint-Méleine, de MM. de TrogofF, de Gréez, de Saint-Etienne, conseillersau parlement, des 3 novembre i5q8 et 21 novembre 159^. Il avait épousé, par acte du 3 juin i585y Claude d'Acigné, dont sont issus :

i^. Gui, dont Tarticle suit ;

2^ Julien du Br^l, seigneur de la Gaudinais^ marié à demoiselle de Kerado, dont il n'eut qu'une fille, mari^ à M. de Cohar ;

3*. François du Breil, qui fut reçu chevalier de Malte et de Saint-Jean de Jérusalem. Ses preuves furent faites U 28 juillet 16 12, elles rapportent un grand nombre d'actes honorables et furent encore produites à la réformation de 1667. Il ^ a plusieurs lettres oui prouvent c^u'il était favori du cardinal de Richelieu, oui lui avait confié le gouvernement du Havre-ae-Grâce, il com- manda long-tems, et qu'il commandait des vais- seaux du Roi au siège de la Rochelle :

4«.Françoise du Breil,mariée à François l'Advocat, seigneur de la Crochais ; dont postérité.

XIV. Messire Gui du Breil, chevalier de Tordre du Roi, par brevet du 9 avril 1619, gentilhomme ordinaire de sa chambre, seigneur de Ra]rs et du Plessis-Balisson, capitaine de cent hommes de pied, par commission du 17 mars 1617; épousa dame Claude de Boiséon, fille unique et héritière de Pierre du Bois, sei^eur de la Grand ville, Beaumanoir, en Plcnée, dont il eut Jean du Breil. Il partagea avec Julien du Ëreil, seiçneurde la Gaudinais, et Françoise, dame de la Crochais, ses puînés^ le 22 janvier i636.

XV. Messire Jean du Breil, chevalier, seigneur, comte de Rays et du Plcssis-Balisf on, par érection de cette terre en comtéde l'an 1 68o,gouvemeur delà ville et château de

*

3oO DU BREIL du' PONTBRIàKD.

pinan^ épousa : i<>. Louise.de Quengo, fille de René, chevalier, baron de Tonquodec, et de ovlvle d^Epinay; 2*. demoiselle de Pontual, fille de René, chevalier, set* gneur de la ViUenenaud, président à la chambre des comptes, et N. Duplessis de Grénédan. Elle devint veuve et mourut en 172 1. Ses enfants furent :

Du premier lit :

i^. François du Breil, chevalier, seigneur de Rays, qui fit plusieurs campagnes aidenle-camp de ML le vicomte de Turenne, et mourut au service ;

2^ Gui Sylvestre du Breil, mort aussi sans alliance» étant capitaine de dragons ;

Du second Ht :

3V Guillaume, dont Tarticle suit ;

4®. N.... du Breil, capitaine de dragons, mort en Italie, en 1690, sans avoir été marié;

5®. Qaude du Breil, mariée avec dispênUe, à Jean Ladvocat, chevalier, seigneur de la Crochais, dont postérité *

6^ N.... du Breil, mariée à N. de Keroignan^ sei« gneur de Tréselj dont postérité ;

7^. N...duBreil,mariéeàN....leBorgne,seigneur de Rocumement, dont une fille auiée au mar- quis de Carné*Coedogon.

XVI. Messire Guillaume Dinan du Breil, chevalier, seigneur, comte de Rays et du Plessis-Balisson, capi- taine de dragons au régiment de Bretagne, par commis^ sion du mois de janvier 1689: capitaine garde-côte, épousa : i». en 1682, Sylvie du Quengo; 2". en 1689, Marie-Angélique de la Monnerais. Ses enfants furent :

Du premier lit :

I*. Charles, dont Tarticle suit ;

Du second lit :

2<>. Jean-Baptiste du Breil, qui a été marié. On ignore s'il a eu des enfants ;

3^ N.... du Breil, 'marié à demoiselle Noêle Mai- gnon, dont il a eu des enfants ;

4". N.... du Breil, mariée à N.... Chrétien^ cheva* lier, seigneur de Tréveneuc et de Pomerio,dont il a eu des enfants.

DU B|l8U. DU PONTBRIANO. 30X

XVII. Messire Charles du Brbil, chevalier, marquis de Rays, en i683, capitaine de cavalerie, chevalier de Saint-Lazare . épousa demoiselle de la Bouêssière, dont il eut une fille unique :

Yvonne-Sylvie, mariée, par contrat du 3o janvier 1 720. à Gui- Auguste de Rohan-Chabot, comte de Chabot, maréchal de camp, lieutenant-gé- néral des armées du Roi, à la promotion de 1 784, fils de Louis de Rohan-Chabot, duc de Ronan, pair de France, prince de Léouj comte de Por- rhoet et de Moret, et de Mçirie-Elisabeth du Bec de Vardes. Elle iiieurut à Paris le 1 5 juillet 1740, âgée de 28 ans/ ayant laissé postérité.

QUATRIEME BRANCHE.

Seigneurs des Ormeaux.

X. Guillaume du Breil, II«. du nom, écuyer, qua- trième fils de Roland et de Jeanne de Férigat ; capitaine d'infanterie, en 1 5o6, suivant une commission de cette année, épousa Philippine de Muée, dame du Breil Bou- lier en Meillac, filie de Gilles Muée et de Guille- mette Boutier. Il passa une transaction sur partage avec Roland-Guyon du Breil, ses frères, le 12 avril i520. Ses enfants furent :

I*. François du Breil, chevalier de Tordre du Roi, gentilhomme ordinaire de sa chambre; conseiller d'état, capitaine de cinquante hommes d'armes, commanda le régiment de Marsignes; fut gouver- neur de Saint-Quentin, de Mariembourg (i), d'Abbevillc, de Grandvîlle, de Moncontour, en 1554, ï556, 1557. Il épousa: 10. Marie de Tréal, fille aînée de messire Briand de Tréal et de Fran-

(1) Il était gouverneur de cette place le 3o août iSSS, que le roi Henri H lui fit don des conhscations faites , et amendes Imposées sur Charles Ferré, sieur de la Garays, et Jean, sieur de Canquov^ son beau-frère, condamnés à {celles pour h\t d'hérésie. Mémoires pour sentir de preuves à VHisU de Bretagne,

3o2 DU BREXL DU PONTBRIAlfD.

çoise Vandel ; 2°. Louise le sénéchal de Reche* reau, dont il n'eut point d'enfants; 3<>. il épousa, en i567, IsabeaudePorcon, filleaînée delà mai- son de Lampastre, dont il eut un fils unique (i) : Gui du Breil, chevalier, baron des Ormeaux, qui demeura mineur ; haut et puissant sire oui de Rieux fut son curateur, ainsi qu^on le voit par un compte-rendu par Isabeau de Porcon , sa mère et tutrice^ sous Pautorité dudit haut et puissant Gui de Rieux, son curateur, du 2 décembre i5q8. Il épNOUsa dame Gilette*Pisncl de Coëtbœuï, dont il n'eut point de postérité ;

(i) Preuves.

Commission pour lever 3oo hommes de pied donnée à Fran- çois du Brcil, le 24 janvier i55i.

Lettre du Roi, du 3 juillet i554, adressée au capitaine du Breil, gouverneur de Mari cm bourg.

Provision du gouvernement d'Abbeville, avec la prestation de serment du même du Brcil, janvier i550.

Requête présentée au Roi par François du Breil, capitaine de 3oo hommes de vieilles bandes, capitaine de 5o hommes d'armes et de 100 chevau- légers, gouverneur de Sereq, d'Abbeville et de Saint-Quentin, pour dtre payé de 53,091 lîv. qu'il avait avancées pour le service du Roi. Ladite requête en- voyée par le Roi en son conseil et à la chambre des comptes, le 20 janvier i56i. *

Ordonnance du roi Charles IX, du 18 septembre 156I9 pour payer audit du Breil 22,000 livres, lui donner obligation de X 3,000 liv., et promesse de le libérer de 25,ooo livres envers divers particuliers.

Contrat de mariage du même avec Isabeau Porcon, 28 jan- vier 1667.

Remboursement au même de l'acquit qu'il avait fait de la ba* ronnie de Malestroit, par H. et P. François d'Alige, du 2a juillet 1664.

Transaction pour le partage d' Isabeau de Porcon.

Plusieurs lettres du Roi audit François du Breil.

M. de Thou en parle dans son Histoire, il le nomme Fron- ciscus Breillus annoricus,

Brandômc en fait mention au sujet des sièges de St-Quentin et d'Abbeville, et le nomme le capitaine du Breil, son frère le capitaine la Roche, et son troisième frère le capitaine la Touche.

DU BREIL DU PONTBRIAND. 3o3

2*. François, dont l'article suit: 3®. Jean du Breil, chevalier, seigneur de la Touche, dit le capitaine la Touche, qui fut mestre-de- camp d'un régiment d'infanterie, et employé dans plusieurs occasions honorables. Il épousa Louise de Chateaubriand, dont il e.ut un hls: Jean du Breil, chevalier,seigneur de laTouche, tué à la bataille de Montcontour, guidon de la compagnie deFrançois duBreil,son oncle, capitame d'hommes d'armes.

XI. Messire FrançoisDU Breil, chevalier de Tordre du Roi, seigneur de la Roche Colombière, eut commis- sion pour lever une compagnie de 3oo hommes, le 7 no- vembre i552 ; fut mestre-de-camp d'un r^iment d'in- &hterie ; gouverneur de Saint-Lô , de Cnassay et de Grand ville; transigea le 3i juillet 1567 (1). Il épousa: i<* Catherine de Tréal, sœurjpuînée de Marie de Tréal, femme de son frère aîné; 2^ Françoise le Bouteiller des Landes. Ses enfjints furent :

Du premier lit :

i\ Jean, dont l'article suit ; 2^ Jeanne du Breil, mariée à Jean de Guihenneuc^ sieur de la Barre ;

Du second lit :

. »

i». Hélène du Breil, mariée : i». à Messire N... Vî-

giet. -seigneur de Lupin ; 2^. au seigneur de la râde-Brune, capitaine, gentilhomme périgour- din.

" XII. Messire Jean du Brkil, II®. du nom, chevalier, baron des Ormeaux^ transigea avec François Tréal, son oncle, par l'avis de messire Olivier de Châtellier, seigneur de Préauvé, messire Paul Hay, et niessirè Frah-

(1) Lettre de monseigneur le connétable de Montmorency, adressée à M. le duc d'Etampes,. en 1549.

c Vous avez fait chose bien agréable au Roi d'avoir secouru f de vin le capitaine du Breil dans Tisle de Sereq, et ferez en* f core plus, lui envoyant les moutons et vituailles, etc., et les 9 deux cents 'hommes que son îAtù lui envoyé. >

304 ^^ BREIL DU POXmXAND.

çois de Bcc-de- Lièvre; épousa Françoisedela Boissiëre, tille de Pierre, seigneur de la Fosse-aux-loups, et de Françoise de Marcelliére, dont il eut :

i^ Renaud du Breil^chevalier, baron des Ormeaux, qui transigea sur partage avec Jean, son frère puinc, le 23 septembre 1622. II épousa Marie fiusnel, tille de René Busnel, avocat général au parlement de Bretagne. Il en eut :

a. N.... du BreiU mort sans allUnce ;

b. Françoise du Breil, mariée à N.... Huart, seigneur du Boschet, conseiller au parle- ment;

2\ Jean, dont l'article suit ;

3*. Deux demoiselles, religieuses au monastère de

Saint-Georges de Rennes ; 4^. Françoise du Breil, qui épousa messire René

de Saint-Gilles, chevalier, seigneur du Gage,

fils de mes3ire Olivier, seigneur de Perronai, ec

de Claude de Toumeminc.

XIII. Messire Jean du Breil, III*. du nom» chevalier, baron des Ormeaux, épousa Anne Quœurd, dont il eut :

I®. Antoine Denis du Breil, Chevalier, baron des Ormeaux, en 1645, qui épousa : i^ une de- moiselle de St-Malo , dont il n eut point d'en- fants ; 2*. demoiselle de Pocillv, de la mai^n du Tertre-Marin, dont il eut un nls, mon sans pos* térité; 3*. il épousa demoiselle N.... Marie-de- la- H igourdais, dont il eut des enfants morts sans {)ostcrité. Ses affaires étaient en grand d^ordre, a terre des Ormeaux fut vendue à des Messieurs de Normandie qui en portent le nom.

a*. Julien, mort sans alliance;

3*. Charles, dont Tarticle suit ;

4^. Deux filles mortes sans alliances.

XIV. Messire Charles du Enva, chevalier des Or- meaux, entra fort jeune dans les mous()uetaires, il servit ensuite dans les dragons, il reçut plusieurs blessures ea 1689, fut fait major et commandait deux villes sur U frontière du Piémont, il ttiourut sans poscérité.

DU BR8IL DU PONTBRIAND. 3o5^

1

CINQUIÈME BRANCHE.

I

Seigneurs du Pontbriand.

X. Guyon du Brkil, seigneur de la Puselinaîs^ cin- quième fils de Roland et ae Jeanne de Férigat, sa se- conde femme, épousa Marie le Dos, fille de Charles le Doset d'AUietterAbbé. Elle passa un contrat d^échange, le.6 février 1 5o5, avec Jean Olivier, seigneur delà Vîlle- marais. Guyon du Breil transigea, le 2 mars i5o7,inrec Çrjuillaume, son frère ; acte ratifié par Philippe de Muée, ie:i o mai 1 5 1 5 ; et transigea de nouveau le 1 2 avril i.5 20, avec ses frères, sur leurs partages nobles. Leurs enfants iiirent :

; - I*. Roland du Breil, seieneur de la Puselinaisyqui

- : épousa Tiphaine de Launay, dame de Sereac,.

dont un fils, Bertrand du Breil, et une fille. L^acte

de leur tutelle fut passé le 16 février 1 55o ,. de*-

vant messire François Glé, seigneur de la Roehd^

alloué de Dinan, messire François du Breil^

chevalier, est institué tuteur, par Tavis de CbtaiU9

Ferré la Garais, Charles Bemier de la Chapelle

, î Laurent, Ferron de la Ferronais, Jean duÈreil

Chalonge , Julien du Breil La Touche, Julien

- ' Ferron la Chenais, Julien Ferron la Mettriez

Claude de Beaucé, Julien du Breil, seigneur cN

- la Marre, capitaine de Redon, tous oncles difi9

mineurs. Ces enfants étant morts en bas âge,

leurs biens passèrent à Julien du Breil, leur

oncle ;

2**. Julien, dont Particle suit :

XL Messire Julien du Breil, chevalier de l'ordre du Piox , le 18 février i568 , seigneur de la Marre-Jouan « du Pontbriand, capitaine oe Redon, commandant à Dinan (i), capitaine commissaire de la noblesse de Sainte

' *

(i) Il commandait en cette place en iS'jg, selon une lettre 4 lui adressée par M. de la Hunaudaye, ainsi conçue :

< Monsieur, j'ai avertissement de toute part qu'il y a entre« prise «ur Dinan ; pour cette occasion, incontinent cette iettrt

K,i

3o6 DU BREIL DU PONTBRUND.

Malo; épousa : i^. avec dispense, le 2 mai i55i, Marie Ferré, dame du Pin, sa cousine, nlle de Bertrand Ferré, et de Perronellc de Guemadeuc ; 2®. Julienne de la Villéon, dont il n^eut point d'enfants. Il acquit la terre du Pontbriand, le 27 septembre i556; transigea sur partages avec messire Ferré, seigneur de la Garaye et de la villesblancs, par Pavis de plusieurs parents, les i^ juin i553, et 21 août i556 ; eut commission de ca-

Ritaine de ban et arrière-ban, de Tévéché de Saint- lalo, vacant par le décès de messire Jean TEvéq^ie, seigneur de Ponterouard, le 4 avril i562 ; reçut ordre du Roi de se saisir de la maison forte de Bois-le-Houx, dont le seigneur était dans le parti des huguenots, le 4 juin 1570. Le 29 mai, même année^ ledit seigneur du Pontbriand , avait reçu un ordre du Roi pour donner le collier de Saint-Michel à M. le Bois-le-Houx : mais il ne put le décider^ changer de parti. Il fut robjet d'une délibération des habitants de Dinan, portant sup- plique à la chambre des comptes, de l'exempter de faire nommage en personne, attendu que depuis 1 5 ans qu^il commande leur ville, il les a préservés des troubles, et que son absence causerait un notable dommage au ser- vice du Roi. Du mois de décembre 1576, nommage rendu au Roi dans sa chambre des comptes, par mes- sire Christophe du Breil , chevalier de Tordre du Roi, seigneur de la Mauvaisinière, au nom de messire Julien du Breil, aussi chevalier de Tordre du Roi, seigneur du Pontbriand, le 23 mai 1577; fit une fondation aux ja- cobins de Dinan, d'une messe chantée tous les samedis

1 reçeuc pour le service du Roy, vous irez vous mettre dedans > pour la conservation d*icclle; et si voyez bon de faire ftàn 1 garde^ faites-la faire, et me ferez avertir de tout ce qui te

passera. Je ferai que ce ne sera k vos dépens, et que demeurez

content, m'assurant que n'y ferez faute, et s'il est besoin que « je y aille moi-même, je m'y acheminerai, encore que les hft* » bitants de Nantes m'ayent escrit d'aller en leur ville. Je finirai 1 par mes bien humbles recommandations a vos bonnes grâces; 1 priant Dieu, Monsieur, vous avoir en sa garde. A la Hu- » naudayc, le 11 octobre 1^79; et plus bas : votre obéissant » ami à vous servir, signé la Hunaudaye. Et sur le dos: à mon-

sieur de Pontbrient, chevalier de Tordre du Roi. » Mémoires pour servir de preuves à VHist. de Bretagne, t. II, col, X45xm

DU BREIL DU PONTBRIAND. 307

de Tannée, le 2 septembre i5;^4. Il mourut en 1587, ayant eu de son premier mariage :

I^ Jean, dont Particle suit;

2®. Georges du Breil, seigneur de la Garde, fut lieutenant des gens d^armes, dans la compagnie de Gondi, baron de Rays, ensuite capitame de chevau-légers (i) . Il épousa : 10. Louise Helequen, dame de rHôtellerie et des Préaux ; 2°. Anne Boutier de Sevin. Ses enfants furent :

a. Georges du Breil, oui a continué la branche des seigneurs de la Garde, mais dont la filia- tion jusqu^à nos jours n^est point connue ;

b. Julienne du Breil;

c. Françoise du Breil.

3*. Tanneguy du Breil, seigneur de Belleville^ lieu- tenant (Tune compagnie de 1 00 hommes d^armes par commission du 10 août 1627, capitaine de chevau-légcrs, et colonel dUnfanterie. Il épousa Marie Ducoudrav, fille de Henri Ducoudray, sei- gneur de la Roche et de la Saudrais, et de Ju- lienne de la Cornillière ; il mourut en 1648, et eut de son mariage :

î: Fffnçôise, I "«>«» ««" P^"'^»*"

4^ Françoise du Breil, qui épousa, en 167 1, Guil- laume Ladvocat, seigneur de la Crochais : Fran- çois Tainé de leurs fils, épousa Françoise du Breil de Rays, dont sortit Jean Ladvocat, qui épousa Qaude du Breil de Rays ;

5*. Julienne du Breil, mariée, le i3 mai 1587, à François Ferron, seigneur de Botron.

Xn. Messire Jean du Breil, IK du nom, chevalier de Tordre du Roi, capitaine commissaire de la noblesse de Saint-Malo, épousa : i"*. le 3 février 1574, Claude de Brulon, fille de Pierre Brulon, président au parle-

(t) L'histoire de Saint-Malo, du temps de la Ligue, de M. de Mercœur, dit que les habitants 8*accommodirent avec M. de la Garde-Pontbriand, capitaine de chevau-Iégers, en gamiton à Dol, pour protéger leurs xnoîssonoeurs.

3o8 DU BREIL BU PONTBRUND.

ment de Bretagne, et de Bonne Tizue ; 2*. Julienne de Launay, héritière de Launay-Commat, dont il n'eut point crenfants ; il reçut un ordre du prince de Dombes pour mettre garnison au Pontbriand, le 20 août i58g; présenta une requête à Monseigneur le connétable, il exposequMl a servi comme enseigne-coloneldu régiment du Piessis Melesse, il fut ensuite capitaine ; qu^il fut lieutenant d^ne compagnie d^hommes d^armes ; qu^il servit en qualité de maréchal de camp, au siège et à la réduction de Dinan ; qu^il fut pris deux fois par les ligueurs rebelles, a qui il paya trente mille livres de rançon ; que le sieur de Saint.... fit piller son château, nonobstant la capitulation qu^il avait faite avec les offi- ciers du parti, le 2 1 juin i Sgo. Cette requête est du 26 novembre i5q6; fit uneautre requête au même,leméme jour, contre les bourgeois de Saint-Malo, au sujet de I^inexécution Je la capitulation du Pontbriand^ dont il reçut réponse du connétable, du 26 décembre iSgô; donna partage à ses puînés, en 1587. Jean du Breil, sei-

{peur au Pontbriand^ et ses frères, bien que tous catho- iques,soutinrentconstammemlcpartiduroi Henri IV, en Bretagne. Leduc de Mercœur fit mettre le siège devant le château du Pontbriand, et joignit à ses troupes les bourgeois des villes de Saint-Malo et de Dinan, qui tenaient pour la ligue. Jean ne consentit à capituler qu^aprèsque lecanon eut renversé une partie des toursde son château, qu^il fut blessé grièvement lui-même, et après vingt-un jours de siège (1). Jean du Breil eut de sa première femme :

(i) Cette capitulation est un monuKient précieux pour la mai- son du Breil; il prouve non-seulement son ancienneté et sa splen- deur t^ une époque déjà reculée, mais encore son dévoilement héréditaire à la maison de Ek)urbon, lequel s'est perpétué jus- qu'à nos jours; nous allons la transmettre telle qu'elle est ra|> portée dans les Mémoires pour servir de preuves à V Histoire de Bretagne, par dom Morice, t. III, colonne iSii.

Capitulation de la garnison du Pontbrient,

Monseigneur le duc de Mcrcœur, ayant commandé au sieur de la Villcserain, son lieutenant, de venir assiéger la 1 maison et place de Pontbrient, le seigneur dMcclIc et la gar^ » nison estant cruels ennemis du saint parti, molestant et fa-

DU BRBIL DU P0NT19RUND. 309

i: René, dont l'article suit ;

20. Françoise du Breil, qui épousa, le 6 août 1 596, Jean de Pontual^ écuyer, dont elle eut plusieurs enfants, Paîné fut René, présidentà la chambre des comptes.

> tiguant les circonvoisins et habitans des Tilles de Saint-Malo, 9 de Dinan et autres bourgades et chasteaux voisins, comme 3 PUacoet, Matignon, et le Guildo : ledit sieur de la Villese- s rain, s'y seroit transporté par ledit ordre, le dernier jour de » mal, accompagné de M. de Retz, M. de Launay, M. de la » Gaudinaie, M. de la Mallerie, du sieur de Boisra£Ber, et 9 autres gentilshommes voisins de ladite plate de Pontbrient; 9 et comme ledit sieur de la Villeserain serôit demeuré griève- 9 ment blessé devant ladite place^ et le commandement estant 9 demeuré aux sieurs de Retz et de la Mallerie^ auroient con- 9 tinué le siège avec les forces de Saiat-Malo et de Dinan, 9 battu cette place avec les canons venus de Dinan; auroient 9 enfin contraint ou obligé le sieur de Pontbrient de rendre 9 ladite place, manque de secours et d'assistance, ce qu'il n'tu- 9 roit fait sans qu'à la dernière sortie qu'il fit, il fut grièvement 9 blessé, à la tête et en une main, il auroît eu deux doigts 9 d'icelle coupés, sans pouvoir être pansé de chirurgiens, ayants 9 esté tués et accablés dans la tour devers le bois, ainsi que le 9 sieur de Pontbrient nous a fait entendre et voulu son dire 9 estre de la sorte escrit : nous, officiers du saint parti, avons 9 fait capitulation avec ledit sieur de Pontbrient, par laquelle 9 est convenu qu'il sortira de cette place et la remettra dans ce 9 jour entre les mains du sieur de la Gaudinaie, son cousin, 9 qu'il a choisi entre tous les gentilshommes voisins, ses frères 9 cadets et autres parents, qui sont sous l'obéissance de Mon- 9 seigneur de Mercœur, et en outre avons accordé audit sieur 9 de Pontbrient, que pendant les trois mois prochains, il lui 9 sera permis d'aller et venir comme bon lui semblera, en toutes 9 les villes de cette province, sans qu'il lui puisse être imputé 9 à faute d'avoir manqué à sa parole, ni y avoir prévariqué 9 pendant les trois mois, parce qu'il promet ne porter les ar^ 9 mes contre le saint parti, et rester pendant lesdits trois mois 9 sans faire acte d'hostilité; et en cas qu'il voudroit prendre, 9 devant lesdits trois mois, les armes pour le saint parti, ledit 9 sieur de Pontbrient, sera volontiers reçu à la bénignité de 9 mondit sieur le duc de Mercœur, duquel il aura assistance, 9 aide et consort, même aura rendition de sa place, et pourra 9 ledit sieur de la Gaudinaie, la remettre par commandement 9 qui lui en sera fait. Accordé que pendant le temps desdits 9 trois mois, ledit sieur de Pontbrient jouira de tous ses biens

10 DU BRBIL DU PONIBRIAND.

XIII. Messire René du Breil, chevalier, seigneur du Pontbriand, du Pin et de la Houle, guidon d^une compa- gnie d^hommes d^armes; capitaine garde-côte deFévêché de Saint-Malo ; épousa, le 6 septembre lôoS, Jacque- mine du Guemadeuc, fille de Thomas, sire du Gue- madeuc, et de J eanne de Behumanoir . Il mourut en 1 66^ âgé de quatre-vingt-neuf ans, étant aveugle depuis 'dix ans. Il fut enterré à Saint-Germain de Rennes. Il était au Pontbriandpendantlesiége,ainsiqueFrançoise9sasœar. Il obtint des lettres-patentes du Roi, du mois de dé- cembre i65o, portant érection de la terre du Pontbriand, en comté; en considération de ses services, de ceux 4c ses prédécesseurs et ses enfants, dont Paîné s^était déjà trouvé à sept sièges et à deux batailles, portant outils ne se sont jamais départis du service de leur véritable sou- verain ; leur maison ayant été assiégée, prise et pillée pendant la ligue, par les troupes du duc de Mercœur. Ses enfants furent :

I®. Tanneçuy, dont l'article suit;

20. René-Noël-Marc du Breil, seigneur de la Garde, fut capitaine au régiment de Rambures, par com-

» et fruits de sa terre, comme aussi de tous autres, et sortira de » ladite place tous ses biens meubles ; qu'il tirera à sa commo* 1 dite pendant lesdits trois mois, ou les laissera par inventaire > audit sieur de la Gaudinaie. Accordé que le sieur de la » Marche, frère dudit sieur de Pontbrient, lequel est compris » auxdites conditions, comme aussi les autres gentilshommes » estants en ladite place, qui se retireront bon leur sem- » blera, et dans huit jours prendront parti et feront leur » déclaration aux villes de Saint-Malo et de Dinan. Ao- » cordé que ledit sieur de Pontbrient, le sieur de la Marche, » son frère, et les gentilshommes estants dans ladite place, sop* 9 tiront avec leurs armes, chevaux et équipages, et les soldati

en sortiront la mèche éteinte, tors celui qui marchera le der- » nier, lequel la portera allumée; et néanmoins emporteront » avec eux leurs épécs, bandoiUières, mousquets, arquebuses » et escoupettes, et se retireront chacun chez eux, auxquels sera

baillé bon et bastant sauf conduit. Fait en la place de Pont- » brient, sous les signes des dessus nommés, et pour 1 js habitants » de Saint-Malo, des signes des sieurs de Grasiarron, Bellinayi » et Bardclière, capitaines des troupes de ladite ville, le 2i juin » 1590. Signé, Jacques du Breil, Jean du Breil, François du » Breil, Pierre de Gaudinays, Guillaume le Fer, Jean Pépin et » Michel Frotet. »

DU BRBIL DU P0N7BRUND. 3ll

mission du i6 juillet i65i; capitaine de cent chevau-légers au régiment de Richelieu, qu'il commanda ensuite plusieursannées, par commis- sion du i3 mars i652. Il épousa^ le 24 novembre i665, Anne Âmeth, héritière de la Rousselaye, fille de Jean et de Françoise Brouet, dont il n'e'ut qu'un fils unique, Jean-Baptiste. Il devint veuf en 166^9 et mourut en 1089, au château du Pontbnant. Son fils, Jean-Baptiste, chevalier, seigneur de Pontérouard, page du Roi, eut la cuisse cassée au siège de Philisbourg, en 1688; il était alors lieutenant de grenadiers au régiment du Roi, ensuite capitaine de cavalerie au régi- ment de Fiennes; fut fait chevalier de Saint- Louis à la création, et épousa, en 1690, Marie-Thérèse Artur, dont il eut un garçon et une fille. Il mourut à Rennes, en 1099. Son fils épousa une demoiselle de Farci de Cuillé, dont il n'eut qu'une fille, qui épousa monsieur de Rogon de Kercaradcc ;

3®. Armaqd du Breil, seigneur de la Belleville- Pontbriand, capitaine au régiment de Rambures,

f)arcommissiondui7avrili655;épousaleiojuil- et 1 660, Hélène de Favecq, dame de Fabry, fille de Louis, seigneur du Fabry, de Pouilly, Mon- tarlan, et deMadelainedeMornay-Monchevreuil, dont il eut trois garçons et une fille :

a. Pierre- Louis- René, 1 dont la postérité

b. Guy-Joseph du Breil, { n'est pas connue;

c. Arnaud, lieutenant au régiment de Tou- louse, qui fut tué à l'armée ;

d. Jeanne-Marie, élevée à Saint-Cyr ; elle se fit religieuse aux carmélites de Pontoise ;

4P. Thomas du Breil, qui commandait aux îles Saint-Honorat, en Provence, et fut tué au service du Roi ;

5®. Mathurine du Breil, qui fit profession, le 7 dé- cembre 1 628, dans l'ordre de la Visitation à Ool. Cette maison quitta Dol et retourna à Caen, d'oti . elle sortait. Elle fut prieure du monastère de Caen, d'où elle fut taire un nouvel établissement à Saint-Sauveur-le- Vicomte; elle y décéda en

3 12 DO BREIL DU POIITBRIÂND.

odeur de sainteté ; son corps fiit transféré à Caen, oti son nom et sa mémoire étaient en vénération. On conservait, dans ce monastère, ses lettres, ainsi que celles des dames de cette maison, qui sont remplies de témoignages de sa sainte vie.

6*. Renée du Breil, qui épousa, le 8 Juillet lâSç, à dix-huit ans, messire Jean de Saint-Gilles, seigneur de Perronai, dont elle eut plusieun enfants:

/*. Jacquemine du Breil, qui fut mariée, le z5 juin 1649^ à messire Florent de la Lande, seigneur du Loup-Tregomain, fils de Laurent et de Marie de Coëuogqn, dont elle eut plusieurs enfonts.

XIV. Messire Tanne^y du Brril, chevalier, sei- gneur, comte du Pontbriand et du Pin, capitaine d^une compagnie de cent hommes au régiment des galères, par commission du 2 3 juillet 1 6 3 5 ; capitaine garde-côte, en i656; épousa : i®. le 9 juillet 1639, Anne des Essars de Lignières, fille d^honneur de la reine, à qui le Roi accorda un brevet de 2^000 livres de pension, le 3o oc- tobre 1639; 2^. le 3o août 164Q, Marguerite-Bernard des Greffiers, dame de Monterhl. Il mourut en 1667, âgé de cinquante-cinq ans. Ses enfants furent :

Du premier lit : r. Louis, dont Tarticle suit ;

Du second lit :

2*. Scrvan du Breil ;

3"*. Anne du Breil, qui fonde la sixième branche rapportée ci-aprcs.

XV. Messire Louis du Biulil, chevalier, seigneur. comte de Pontbriand; capitaine carde-côte deTévéché dcSainî-Malo,parcommissionderan 1 69 1 ; subdélégué des maréchaux de France, gouverneur de Tile et fortdes Hcbicns, par provision du 3 octobre 1694; épousa, le 2G mars 1667, Bonaventure de Nevet, hlle de Jean et de Bonaventure du Liscoet, dont il n'eut qu'un fils uni- que, Joseph du Breil, qui suit. Il mourut en 1698, âgé decinquantc-huitans.LouisXIIIluiavaitfaitrhonneur de lui donner son nom, en 1640, madame la maréchale de la Meilleraie, Louise de Cossé, était sa marraine.

ou BItEn. DU PONTBUÀND. 3l3

XVI. Messirc Joseph* Yves du Breil, chevalipr, seî- ^eur, comte du Pofltbiiand, le 8 septembre 1669; entra dans les mousquetaires, en 1687 ; leva une com- pagnie de chevau-légers, par commission du j5 août 16B8 ; fut gouverneurdes Hébiens^en survivancede son père; capitaine sarde^côtes, par provisions du i«^. mai 1698. Il épousa, le 1 2 mai 1 606, Marie-Angélique Sylvie Marot, fille de Messire Guillaume Marot, comte de la Garaye, etde Françoise de Marbœuf ; fut nommé, par brevet, inspecteur garde-côtes des évêchés de Dol, Saint- Malo et Saint-Brieuc, en 1709.

Le nom de la Garaye est bon ; le véritable est Marot ; ils étaient sénéchaux de Dinan, lors de la ligue. Dans ce tems, M. de Marot empêcha les habitants de Dinan de se révolter de nouveau, et les retint daos leparti du Roi. Le roi Henri IV, pour récompense, Tanoblit lui et les siens. M. Marot, comte de la Garaye, frère de madame du Pontbriand, épousa, le 5 janvier 1701, demoiselle Marie-Mai^uerite Picquet, fille de M. de la Motte-Pic-

âuet, greflSer en chef du parlementde Bretaene. Frappé e la mort subite de M. le comte du Pontbriand, son beau-frère, arrivée au château du Pontbriand, il était alors, le 2 février 17 10, il résolut, ainsi cjueson épouse, de consacrer le reste de sa vie au service de Dieu. Il établit un hôpital dans son château de la Garaye, près Dinan^ il entretint toujours q[uaranteà cinquante ma- lades, il prenait, en outre, soin, lui-même, de tous les pauvres et malades des paroisses voisines. Sa charité ne pouvait être rebutée par les maladies les plus dégoû- tantes. LouisXVlui fit présent de cinquante mille francs, en 173 1; il les employa à acheter des froments de rente, pour être, tous les ans, distribués auxpauvres. Il fut un des fondateursde Thôpital de Dinan. Ilmourut en odeur de sainteté au«château de la Garaye, le 2 juillet 1755, âgé de c}uatre-vingt-un ans. Sa femme consacra aux mê- mes soins les deux années qu^elle lui survécut, et mourut le 20 juin 1757, âgée de soixante-seize ans. Ils furenten- terrés l'un et l'autre au bas de Téglise de Taden, et n'ayant point laissé d'enfants, tout le bien de la Garaye passa dans la maison du Pontbriand. Joseph-Yves du breil eut onze enfants, entr'autres :

I®. Guillaume-Marie du Breil du Pontbriand, prêtre, docteur en théologie à l'uni vei site de II. 24

3 14 I>U BREIL DU PONTBRIÀND.

Toulouse, chanoine théologal de Rennes, abbé commendataire de Lanvaux; mourut à Rennes, en 1767 (i). 2*. Malo-Joseçh du Breil du Pontbriand, qui fut pris en amitié par M. le marquis de Nevet qui, ayant perdu tous ses enfants, Fadopta et obtint des lettres-patentes du Roi, par lesquelles Malo- Joseph du Breil fut autorisé à changer son nom en celui de Nevet ; ensuite il lui fit épouser^ en 1739, Marie- Rose de Triouret-Kerstrat, veuve de M. le marquis de Tinteniac, dont il eut trois fiU et une fille :

A, Hyacinthe-Malo du Breil de Nevet, lieu- tenant de dragons, mort à Quimper, le is février 1781, sans alliance ;

£» Urbain du Breil de Nevet, chevalier de Saint-Louis, lieutenant de vaisseau, mort sans alliance ;

C. Jean-Malo- Hyacinthe du Breil de Neve^ qui épousa, en 1771, Félicité-Marie-Fran- çoise Mallet de Cnâtcauletard^ dont il eut un garçon et quatre filles. Il émigra avec toute sa famille, en 1791 . Tout son bien fut vendu. Il ne revint en France qu'en i8o5. Il est mort dans la misère, en loi i.

a. Malo-Julien du Breil de Nevet, qui émigra avec son père, et épousa, en j8o8, Marie-Françoise-Hyacinthe de Guerry, dont il n'eut point d'enfants. Il mourut le 16 août 181 1 ;

b. Marie-Anne du Breil de Nevet, émigrée

(i) Lettres de docteur de l'université de Toulouse, de 172& Brevet du Roi, accordé à Guillaufne-Marie du Breil, en 1728, pour ctrc théologal de Rennes; procuration du chapitre de Rennes^ de Tannée 1730, qui le nomme député aux états de Saint-Brieuc. Délibération des états de Bretagne, qui le nomma pour travailler à l'arrangement des archives de la cathédrale, et qui le députe pour Tcxamen des ouvrages publics de la province de Bretagne. Certificat de l'académie des jeux floraux de Tou- louse» qui atteste qu'il emporta le prix de la poésie, pour lo- quel il lui fut délivré une églantine d'argent.

DU BREIL DU PONTBRIAND. 3l5

avec son père ; elle épousa, en Angle- terre, M . H enri-Marie-Joseph-Annibal de Busnel de Montoraî, elle est morte en i8i3, et a laissé trois enfants ;

c. Corantine-Rosalie-Louise-Marie du Breil de Nevet, qui a épousé, en An- gleterre, M. Clément de Lustrât de Condam, dont elle a eu deux garçons;

d. Angélique- Félicité-Marie de Nevet , émigrée avec son père. Elle est morte depuis son retour en France,sans avoir été mariée ;

e. Brigitte-Marie du Breil de Nevet, qui n^est pas mariée.

D. Maclovie du Breil, mariée à M. de Geslin, seigneur de Kerulat.

3®. Léon du Breil du Pontbriand , lieutenant au régiment de Périgord, tué au siège de Berg-op- Zoom ;

49, René du Breil du Pontbriand, qui entra dans Pé* tat ecclésiastique, et établit à Paris une école de charité pour les Savoyards, d'oti vient qu'il fut nommé le Savoyard. Il était abbé de St-Martin d'Auxerre :

5®. Henri du Breil du Pontbriand, prêtre bachelier de l'université de Paris, évêque de Québec, en Canada, en 1740. Il y mourut en 1760;

6**. Louis-Clauae, dont l'article suit ;

/*. Trois demoiselles mortes religieuses au pre- mier monastère de la Visitation de Rennes.

XVII. Messîre Louis-Claude du Breil, chevalier, comte du Pontbriand, baron de la HouUe, vicomte de Parga,seigneur delà Garde, le Pin,laVilleau Prévôt,Ri- chebois, capitaine-général garde côtedu département du Pontbriand, qui s^tend entre les rivières de Rance et l'ArguénoUj et le grand cheminée Dinan à Jugon, gou- verneur de l'île et fort des Hébiens, fut en 1708 capi- taine d'une compagnie franche sous son père, et pourvu en juillet 17 10, de la charge et gouvernement ci-dessus. En 17 17, il entra cadet dans les gardes du corps, com-

3l6 BU BRBIL DO poiamuND.

pagnie de Villeroy, brigade de Montesson (i); d^où il sortit pour entrer cornette dans la colonelle-générale- dragons^ qu*il ne quitta qu^à cause de ses infirmités. Il épousa, le 21 juillet 1721, dame Françoise d^Epinai; 2*. Renée- Isabelle du Breil, seconde fille de François du Breil^seigneur du Pin Pontbriand.Ses enfants furent:

Du premier lit :

I®. Sylvie du BreU, qui épousa M. de Bruc, dontelle ^eut deux filles qui ont épousé MM. de Guehen* neuc et de Boisnuc ;

2®. Pélagie du Breil du Pontbriand, morte sans al- liance ;

Du second lit :

3®. Toussaint^ dont Tartide suit :

XVIII. Messire Toussaint du Bebo., chevalier, comte du Pontbriand , baron de la HouUe , seigneur de la Garde, le Pin, la Garaye, la Motte Olivet, capitaine gé- néral garde côte, gouverneur de Tîle et fort des Hébiens, épousa demoiselle Marie- Josèphe Quimper de Lanasco- le.Quoiquedouéd^n bon natureljsetrouvantfort jeune à la tétc d'une grande fortune, il ne tarda pas à la dis- siper. Il vendit successivement les terres de la Garaye, de la Motte Olivet, puis Tantique héritage de ses pères, et enfin la terre du Pontbriand. Il mourut misérable* ment, en 177Q, âgé d^environ trente ans, sans laisser de postérité. Madame du Pontbriand, sa veuve, épousa M. Bernard de la Gatinais, dont elle n'eut point d'en- fants. Le château du Pontbriand, acheté par un négo- ciant de Saint-Malo, a été démoli depuis la révolution.

SIXIEME BRANCHE.

XV. Anne du Breil, écuyer, vicomte du Pin-Pont- briand, fils puîné du second mariage de Tanneguy et

(i) Certificat de M. le duc de Villeroy, du xg avril 1719, qui justifie que le seigneur du Pontbriand a servi deux ansdans sa compagnie, en qualité de cadet garde du corps, avec tLonncuT et distinction.

DU BMIL DU PONTMIÀN^. 3l7

de Marguerite Bernard, devint Paîné par la mort de son frère Servan. Il avait été prieur commendataire de Brest, qu'il résigna, et épousa, en i683, Marguerite Ferron, héritière de la Brousse, de la Bouyère et de Bouan. Il transigea sur partagesavec Louis du Breil, fils unique du premier mariage de Tanneguy, fondé dans une sixième partie de la succession, par ravis de M. la Garde du Pontbriarid, leur oncle, du 20 août 1688. Il fut tué à Rennes, en 1698. Ses enfants furent :

I**. Louis-Françoi|^Mathurin, qui suit ;

2**. Tanneguy du Èreil, qui servit longtemps dans

la marine, et mourut sans s'être établi ; *

3*. Marie-Thérèse du Breil, morte sans alliance ; 4». Judith du Breil, religieuse aux bénédictines de

Dinan, oti elle mourut ; 5*. Louise du Breil, qui épousa : i®. M. de Robien,

seigneur de la Boulaye; 2*. Monsieur de Ker-

vigan, dont elle n'eut point d'enfants.

XVI. Messire Louis-François Mathurin du Breil, vicomte du Pin-Pontbriand, seigneur de Monterfil, de la Brousse, futélevépage du Roi, ensuite passa garde- marine, acheta en 1708 l'aide majorité de la capitainerie du Pontbriand, fut fait lieutenant colonel en 171 9. Il acheta en 171 8 la terre et seigneurie de la Caunelaye, la Marche et Vaucouleur en Corseul. Il mourut en 1702. Il avait épousé, en 171 3, Marie- Anne de Saint-Gilles Perronai, fille de messire Jean- Baptiste de Saint-Gilles, marquisdePerronai,etdedameSainte-Jeanne du Gues- clîn. Elle était tante de M. l'abbé du Guesclin, évêque de Cahors, et de madame la duchesse de Gesvrcs, la dernière de l'illustre nom de du Guesclin. Louis Fran- çois Mathurin du Breil, eut quatorze enfants, en- tr'autres :

lo. François du Breil. vicomte du Pontbriand, sei- gneur de la Caunelaye, la Marche, Vaucouleur et Monterfil, lieutenant -colonel de la garde- côte. Il fut marié et mourut sans postérité au château de la Caunelaye, en 1762 ;

2®. René du Breil du PontbriancK abbé de Cahors, vicaire-général du diocèse de Saint-Malo, mort en 1778;

3l8 DU BRSIL DU PONTBRIAND.

3®. Jean du Breil du Pontbriand, élevé page dt ma- dame la princesse de Condé. Mort au service ;

f

?. Joseph-Victor, dont l^anicle suit : ®. Renée- Isabelledu Breil,qui épousa LouisCIaude du Breil, seieneur, comte du Poiitbriandy dont elle eut un nls, Toussaint, ainsi qu^on Fa vu plus haut. Elle mourut à Josselin^ en 179a.

6®. Marie-Anne du Breil du Pontbriant, morte à Dinan, en 1799, dans un âge très-avancé, sans alliance ;

7®. Louise-Marie duBreil dttPontbriand,qui épousa messire Jérôme-Thomas de la Reignerais, che- valier de Tordre ro}[al et militaire deSaint- Louis, capitaine d^infanterie, qui mourut pendant Témi- gration en Angleterre. Elle est décédée à Dînan, en i8o3, sans postérité;

8^. Sylvie-Marie-Adélaide du Breil^ qui fut mariée à messire Jean-Baptiste de Fallois, chevalier de Saint-Louis, capitaine d^infanterie, dont elle n'eut point d'enhints. Elle mourut à Dinan en i8o3;

9^. Marie- Anne du Breil du Pontbriand,qui épousa Monsieur le chevalier de Rainon, dont elle n^eut point d'en&nts, elle mourut à Dinan en 1786.

XVII. Messire Joseph- Victor du Breil, comte du Pontbriand, seigneur de la Caunelaye, la Marche, Vau- couleur en Corseul, de Montcrtil, chevalier de Tordre royal et militaire de Saint- Louis, capitaine d'une com-

f)agnie de cavalerie au régiment de Lorraine, devint 'aîné par la mort de tous ses frères, le chef de sa bran- che et néritier des titres, par celle de son neveu Tous- saint du Breil, comte du Pontbriand. Il avait été élevé page de monseigneur le prince de Condé ; fut à 16 ans sous-lieutenant de cavalerie ; se trouva à la bataille de Fontenoi, acheta une compagnie, fit toutes les guerres du Hanovre, et ne Quittante servicequ^après la mort de ses frères, en 1768. Il épousa, le 17 avril 1769, demoi- selle Agathe Duplessis, nlle de Charles-Marie Duplessis, marquis de Grénedan, et d^Elisabeth de Montaudouin. Il mourut à Dinan en 1785. Ses enfants furent : !•. Augustin-Marie-Joseph-Prosper, qui suit; 2*. Louis-Marie- Victor du Breil, seigneur de la

DU BREIL DU PONTBKIÀND. SlQ

Caunelaye, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, qui émigra en 1791, servit avec son frère, dans les compagnies bretonnes, il fit la campagne de 1792 , ensuite celle de Qui- beron et suivantes , dans le corps du prince de Léon. Il rentra en France en 1802, son bien avait été vendu et racheté avec celui de son frère. Il épousa en i SoS^demoiselle la Vignedela Haueue- Morais. Il se réunit égalementà son frèreen 181 5, et fut nommé chef oe bataillon dans son corps, grade que le Roi lui a confirmé en i8r6, en le nommant chevalier de Saint-Louis. Il a eu de son mariage, trois enfants, dont un mort au ber- ceau, les deux autres sont:

a, Louis-Marie du Breil ;

b, Caroline-Marie du Breil.

3<>. Toussaint-Marie, rapporté après ;

4». Marie-AngeduBreildu Pontbriandja servi avec son frère dans Tarmée royale de Bretagne en 1 799 et 1800, et depuis, a toujours été, ainsi que sa famille, dévoué à son légitime souverain; il a épousé, en 1801, demoiselle Marie-Anne- Per- nne-Caroline Duplessis de Grénedan, sa cousine germaine. La famille Duplessis de Grénedan, une des plus anciennes de Bretagne, s'est distinguée pendant la révolution^ par son inviolable fidélité au roi et à sa famille. Il a de son mariage:

a, Ange-Marie du Breil ;

b, François-Marie du Breil ;

c, Charlotte-Marie du Breil ;

d, Marie-Anne du Breil ;

Gérome-Marie-MériadecduBreilduPontbriand qui a servi avec son frère en cjualité de capitaine, en 1799 ^^ 1800. et se distingua dans diverses circonstances ; il rut breveté chef de bataillon en 181 5, il leva et organisa un corps de volon- taires royaux , dans le pays de Ploërmel , et fit cette campagne sous lesordres de M. lecolonel le Douarin , dans Tarmée du général de Sol de Grisolle, commandant le Morbihan. Il n'a cessé depuis son enfance, de donner des preuves de son zèle et de son dévouement pour le service

3aO DU BRSIL DU POKTBRIAKO.

an Roi. Il a épousé en 1807, dame Jeanne Picaut de Queheon, veuve de M. de Poulpicquet du Halguet. La famille Picaut de Queheon est très- ancienne dans la Bretagne. MM. du Halgouet, fils du premier lit. ont fait la campagne de 181 5 dans Tarmée royale , avec M. Jérôme du Breil. Il a de son mariage:

a. Auguste-Marie du Breil ;

b, Amélie-Marie du Breil.

60. M. Marie-Joseph du Breil du Pontbriand, qui a servi avec son trère Toussaint, en qualité de ca- pitaine en 1799 et 1800, s^est distingué par sa oravoure et son activité : en 181 5, il a couru plu- sieurs fois des dangers, et il n^a jamais cessé, dans toutes les occasions, de donner des preuves de son inviolable fidélité à la cause de son Roi. Il a épousé, en 181 2, demoiselle Eléonore de Poulpicquet du Halgouet, fille de M. de Poulpic-

auet du Halgouet, etde JeannePicautdeGueheon ont il a trois garçons:

a. Marie-Joseph dur Breil;

b, Henri-Marie du Breil ;

^ c. Hypolite-Marie du Breil.

7^. Charlotte-Marîe-Agathe du Breil, qui a épousé M. Guillaume Ferradau, ancien officier, dont elle a un garçon et deux filles. Elle est restée veuve en i8i5 ;

8°. Sainte-Sylvie-Angélique du Breil, mariée en 1802, à M. Victor-Marie deLesquendetaMenar- dais, chevalier de Tordre royal et militaire de St- Louis, major dUnfanterie, dont elle a cinq en- fants, quatre garçons, Victor, Louis, Ange, François, et une fille, Agathe.

La famille des Lesquen est très connue, et s^est surtoutdistinguéependant larévolution. M. Vic- tor de Lesquen émigra en 1791, et fit toutes les campagnes à Tarmée de S. A. R. monseigneur le prince de Concfé, il servit pendant dix ans, avec son père qui y fut tué à une affaire en Ba- vière, et son frère qui est mort à la suite des fatigues qu'il a éprouvées, quatre de ses cousins

DO BUBTL DO PONTOMAND. 3a I

du mCme nom, servaient ^;aleinent à Farmée de Condé, il y avait ainsi septLesquen. M. Victor de Lesqucn, à son retour en France, a trouvé tout son bien vendu, et depuis il a encore éprouvé tant de persécutions sous le gouvernement de Buonaparte, qu^on lui a enlevé presque tout ce que sa famille était parvenue à lui conserver.

XVIII. Messire Augustin-Marie-Joseph-Prosper du Breil, comte du Pontbriand, seigneur de la Gaune- laye. la Marche, Vaucouleur et Monterai, chevalier de Tordre royal et militaire de Saint-Louis^ chef de ba« taillon, émigra en 1791, et entra au service dans les compagnies bretonnes à Parmée des princes, il fit la campagne de 1792, il fit celle de Quiberon en 1795, et les suivantes dans le corps du duc de Rohan. Il rentra en France en 180 1 ; tout son bien avait été vendu, mais acheté p>ar ses frères pendant Tintervalle des ferres ci- viles, néanmoins il a perdu plus des deux tiers de sa fortune par lasuppression des nefs et droits seigneuriaux. Il avait épousé en Anj^leterre demoiselle Thérèse-Marie Hay de Boutville, fille de Messire N... Hav, comtede Boùtville, et de Thérèse d'Orsis : au mois d'avril i8i5. il se réunit avec son fils aîné, à M. le vicomte^du Breil du Pontbriand, son frère, il fut nommé parMui chef de bataillon, dans le corps qu'il forma pour la cause du Roi dans le pays de Dinan. Le Roi, pour récompenser ses services et sa fidélité. Ta confirmé dans ce grade, et Ta décoré de la croix de Saint-Louisi, en 1 816. De son mariage sont issus :

I^ Augustedu Breil, sous-lieutenant dans la légion

des gardes-côtes ; 2*. Achille du Breil ; 3*. Victoripne du Breil ;

^•. Thérèse du Breil ;

I*. Amélie du Breil ; 6«. Marie-Josèphe du Breil ; 7«. Elisa du Breil

XVI 1 1 . MessireToussaint-MarieDU Breil, vicomtedu Pontbriand, chevalier de Pordre royal et militaire de Saint-Louis y colonel dUnfanterie, émigra en 1791^ reatra en France à la fin de 1792, après un an de

f.

3a3 DU BRBIL DU PONTBRUND.

prison il échappa aune condamnation à mort, et entra dans Farmée royale de Bretagne, oti il fit la guerre dans le pays de Vitre et de Fougères, sous les ordres de M. le colonel, comte de Couesbouc. et du général Picouet du Bois^y. Il fiit nommé chei de canton dans laoïvi- sion de Vitré, au mois de mai 1795, et breveté lieute^ nant-colonel,le 10 mars 1796. Il profita des trêves qui eurent lieu en 1794 et 1790, pour acheter, de concert avec ses trois jeunes frères, le bien de ses frères aînés, qui fut vendu par la républiaue. Il reprit les armes en 1799, fut nommé, le 2 novembre, colonel commandant l^arrondissement de Dinan, oti il leva une légion qu'il habilla et entretint à ses frais pendant six mois. Au mois de février 1800, le château ae la Caunelaye, il de- meurait, fut pris et entièrement pillé et dévasté par les troupes de la république (il avait éprouvé le même sort en 1794, et il avait été fait une vente publicjuede tout ce qui s'y trouvait.) Deux de ses frères, Marie-Ange et Joseph, faillirent y perdre la vie et sauvèrent par leur intrépid ité, avec une poignée d'hommes, lesurmes et mu- nitions qui s'y trouvaient et qu'ils enlevèrent au milieu des colonnes ennemies; son autre frère, Jérôme, échappa presque miraculeusement le même jouràcellesqui s'em- parent de Plancoët. Au mois de mars 1800, après une dernière affaire, voyant presque toute la Bretagne et la Vendée soumises, il signa une convention avec les gé- néraux de la république, le 11 mars 1800, pour pré- server son pays d'une entière dévastation, et sauver ses soldats. Il repoussa les offres du général en chef Brune, qui lui proposa, ainsi qu'au général du Boisguy, de servir avec les grades qu'ils occupaient dans l'armée royale, et de leur rembourser les pertes qu'ils avaient éprouvées pendant la guerre. De retour chez lui, sa maison con- tinua d'être l'asile des émigrés, des prêtres et des pros- crits. En 180 1 il fut chargé par les généraux Georges et le Mercier, d'une mission importante et dangereuse à Paris, il fut souvent persécuté pour son dévouement à la cause du Roi, et le 8 décembre 1802. il fut sur le point d'être assassiné par neuf des plus ardents révolu- tionnaires de Fougères^ qui le surprirent auprès du châ- teau de Boisguy, qui tirèrent et manquèrent à dix pas un seul paysan qui 1 accompagnait,circonstance qui seule lui sauva la vie. Il passa tout le règne Buonaparte au

DU BRBIL DU PONTBRUND. 323

sein de sa famille. Au mois de février 1 8 14. il organisa une nouvelle insurrection contre lui dans le département des Côtes-du-Nord ; fut nommé chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, par ordonnance du 7 septembre. Au mois de décembre suivant il fut nommé pour accompagner le général du Boisçuy, son beau-frè- re,* l'un descommissairesnommésparîeroien Bretagne, f>our constater les droits que les soldats blessés dans 'armée royale, pendant les guerres civiles, avaient aux bienfaits de Sa Majesté, et fut chargé de tous les rap-

f)orts relatifs à l'insurrection qui eut lieu à Rennes e 10 de janvier 181 5 (i), dont la mission du général du Boisguy fut le prétexte, et qui n'était en efifet que le prélude de la défection générale qui eut lieu deux mois après. Il éclaira, autant qu'il fut en lui, le gouver- nement sur les projets des factieux, et fut un oçs pre- miers à reprendre les armes pour le Roi à cette époque

(i) Rapports à S. Exe. le ministre de la guerre, sur l'insur- rection arrivée à Rennes le 10 janvier 181 5, et sur la situation de la Bretagne, il était en misàion, par ordre du ministre, des 12, 22, 27 et 29 janvier, 2 et 17 février 181 3. Commission qui lui fut donnée par M. le prince de la Trémoille, commis- saire extraordinaire du Roi en Bretagne, pour lever des troupes dans Tarrondissement de Dinan et Moncontour, afin de dé- fendre le pays contre Buonaparte, du 20 mars 181 5. Conven- tion conclue entre le général prussien baron de Wrangel, ei M. le vicomte du Pontbriand, qui fixe les limites que ne pour- ront dépasser les troupes prussiennes en Bretagne, et lieux qui seront occupés par les troupes royales aux ordres de M. du Pont- briand, signée à Dinan, le 14 septembre 181 5. Ordonnance du Roi du 23 octobre, et lettres de service de S. Exe. le ministre de la guerre, qui le nomme colonel de la légion des Côtes-du- Nord, du 10 novembre 181 3. Lettres de service pour aller prendre le commandement de la légion du Jura, du 29 février 1816. Lettres de service pour aller aux îles de Porquerolles, Yères, comme colonel-lieutenant du Roi, du 9 septembre 18:6, d'après ordonnance du Roi du 28 août. Ordonnance du Roi, du II novembre 18 16, et lettres de service du 19 novembre pour aller prendre le commandement de Tîle de Ré. Plusieurs lettres de M. le maréchal de Vioménil et des généraux et autres qui prouvent les intrigues qui ont été ourdies contre lui pour le faire quitter la légion des Côtes-du-Nord, et les persécutions que les ennemis du Roi lui ont fait éprouver à cause de son dé- vouement. I

334 ^V B'^^^ '^ F0NTB11UK&

désastreuse. Chargé alorsdu commandement de Parron* dissement de Dinan, il y leva et organisa une légion de volontaires royauz.Toutelanoblessedu pays etles jeunes gens des villes de Saint-Malo, Dinan et JLambelle, se réunirent à lui, et ils firent rentrer cette partie du dépar- tement sous Pobéissance du Roi. Il conserva ses troupes sous les armes, les nourrit et entretint à ses frais jusqu au 25 novembre suivant. Au mois de septembre les troupes prussiennes vinrent occuper Dinan, il fit et signa une convention avec le général baron de WrangeL qui les commandait, et préserva ainsi une partie de la Ëretagne de leur invasion. Au mois de novembre il fut nommé colonel de la légion des Côtes-du-Nord, il Porganisa lei". décembre, et la composa presque entièrement des volontaires royaux du département qu'il fit entrer à St- Brieuc. Il y plaça une partie des braves et fidèles officiers

3ui Pavaient suivi. La discipline, le bon esprit et cond- uite de cette légion, valut à son chef les éloges les plus flatteurs de M. le maréchal de Vioménîl, gouverneur de la division, qui lui écrivit plusieurs fois pour lui témoi-

f^ner sa satisfaction, ainsi que les autres généraux. Cette égion est une des meilleures de France. Au mois de mars 4816, il fiit appelé à commander celle du Jura ; mais les pertes qu'il avait éprouvées pendant la guerre ayant épuisé ses ressources, chargé d'une nombreuse famille, éprouvant d'ailleurs un vif chagrin de quitter la légion qu'il avait formée, des officiers et soldats dont il était aimé, il demanda à Son Excellence le ministre de la guerre de passer à l'état-major, et fut d'abord nommé colonel lieutenant de Roi, aux îles d'Yères, en Provence, et au mois de novembre 1816, à l'île de Ré, oti il est actuellement.

M. le vicomte du Pontbriand a épousé le 2 septembre 1796, demoiselle Colette-ApoUine-Marie-Picquet du Boisguy, fille de M. Alexancire-Marie-Picquetau Bois- guy et de Bonne-Joséphine du Bois-le-Bon. Madame ou Pontbriand est sœur du brave général du Boisguy,. un de ceux qui s'est le plus distingué dans l'armée royale de Bretagne, qui commande aujourd'hui le dé- partement des Ardennes ; elle est petite nièce de ma- dame delà Garaye, et de M. le comte de la Motte Pic- quet, chef d'escadre. Le vicomte de Pontbriand a de son mariage :

!•. Edmond-Marie du Breil, 2». Camille-Marie Mérîadec

DE MVALUiRK. 3^5

sous-lieutenants dans la lé£;ion des Côtes- du-Nord.

30. Isidore-Marie du Breil qui, avec sesdeux frères aînés et son père, a fait la camps^nc de i8i5 dans les volontaires royaux ;

Î*. Victor-Louis-Marie dfu Breil; 0. Frédéric-Louis-Marie du Breil ( 6^ Stanislas-Marie du Breil ; 7^ Joséphine-Marie-Céleste du Breil ; 8*. Bonne-Marie-An^ique du Breil ; 9«. Rosalie^Marie-Charlotte du Breil.

Armes: D^argent, au lion d^azur, lampassé et armé de gueules.

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RIVALLIÉRE (db la), maison de Rsiwàc-Lau- CSRAC originaire de Touraine. Messire Charles de Rei- gnacde la Rivallière a été créé comte, par une ordon- nance du Roi, 22 juin 1816. Cette maison, très- ancienne, porte, depuis la révolution française, le titre de baron de Reignac Frauendorff^ qui lui a été concédé par le roi de Prusse : elle jouit des droits de patronat et de juridiction sur la ville de Goeritz, et les treize vil- la^ qui composent la seisneurie de Frauendorff dans la Nouvelle-Marche ; fief direct, dont la population est de 4500 âmes. Les comtes de la Rivallière sont par con- séquent sujets mixtes de France et de Prusse.

Nous reviendrons sur la généalogie historiquedecette famille.

Armes: D'or, àdeuxcrossesarméesoulancesantiques, de gueules passées en sautoir, un ancredu même en bande brochante sur les lances, et une étoile aussi de gueules en chef, qui sont les armes de Frauxndorff; sur le tout, partie au i®*". d'or, au lion coupé d'azur et de

fieules, qui est de Reignac- Laugerâc ; ou 2*., d'azur, trois quintefeuilles d'argent, qui est de la Rival- Liias. L^écu timbré d'un casque taré de front, sommé d'une couronne ducale, et orné de ses lambrequins; cimier, un ancre issante de gueules.

326 DB CASTERIS.

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DE CASTERAS, de Càstellas, db Casterats, db Castelràs ( I ) , maison des plus anciennes de la province du Languedoc, qui s^est divisée en cinc^ branches dis- tinctives. i». Celle de Casteras de la Rivtère. domPétat actuel n^est pas connu. 2**. Celledesseigneursae<Sef j^mh, qui subsiste encore. 3®.Cellede Casteras deVillemartin^ qui a possédé cette seigneurie depuis i482jusqu^en 1794, époque cette terre fut séquestrée par cause d^émigra* tion.ii^'.CelledeCa^fera^^eSofifTzmjquis^estéteintepea avant larévolution. 5®. QàltàtCasteÙasdeServiers^&i Auver^e, qui existe de nos jours. Elles prouvent toutes une filiation non interrompue depuis.

I. Wilhem de Casteras, chevalier, vivait en 11 75 ; il souscrivit, avec plusieurs autres seigneurs, Paae dhine donation faite à rabbaye de Nizors, au diocèse de Com- minges, au mois de janvier i2o5, et vivait encore en 1225; il eut pour fils :

II. Arnaud de Casteras, P'. du nom, chevalier, qui souscrivit, avec son père, une charte d^ Arnaud Siadour de l'octave de Notre-Dame ; et un autre acte du même Arnaud Siadour, par lequel il engagea ses biens à Etienne abbé de Nizors; il épousa Judith Bertrande, dont il eut :

III. Pierre DE Casteras, P'.du même nom, cheva- lier, épousa N de Saman d'Almande, du consen-

ment de laquelle et de Guilhem, son fils aîné, il donne

(i) Le nom de Casteras s'est écrit de ces dififérentes ma- nières; selon la corruption des temps et des idiomes. Les auteurs ont également varié sur l'orthographe de ce nom. La branche de Càstellas de Serviers, établie en Auvergne, est nommée Casterats dans le Nobiliaire manuscrit de dom Coll, religieux bénédictin de la congrégation de Saint-Maur, que je possède en mon cabinet ; et dans la recherche de M. de Fortia, inten- dant de la province d'Auvergne, ce nom est écrit Càstellas, comme cette branche l'a effectivement porté depuis sa trans- plantation en Auvergne.

DE CASTERAS. 827

au monastère et à Tabbé de Nizors, Pierre, son autre fils, pour être religieux, et tous les biens qu^il avait dans le terroir de l'Isle du droit de sa femme, par acte du mois d^avril i236; pour garant duquel il donne Guillaume Nepcis et Bautus, son neveu.

IV. Guilhem db Casteius , seigneur de Sçanecrabe , qui fut marié trois fois, et n^eut que des filles de ses deux premières femmes, et de la troisième, N.... de Vernède,

Îu^il épousa par pacte de Pan i3i5, il eut Gaston de lasteras^ qui contmue la lignée ; il fit un don à Fabbaye de NabbaSy dont la comtesse de Benque était abbesse en 128;^. Ce titre est rapporté dans le nouveau Gallia Christiana , pag. i i!2i, lettre A. Par les coutumes du pays de Sçanecrabe aux années 1278 et 1283 , on voit

Ïue les co-seimeurs de cette terre étaient le comte de lomminges, le seigneur de Benque et de Siadour, Guilhem-Fortoneri de Casteras et Guilhem-Garni de Vernède.

V. Gaston de Casteras, écuyer, servit dans les

fuerres de son temps, et fut l'un des vingt-quatre écuyers u duc d'Alençon . frère du roi Philippe de Valois, selon une montre faite à Saint-Omer, et se trouva en cette compagnie à la bataille de Crécy, perdue contte les anglais, en 1346. Il épousa, par pacte du 11 fé- vrier i352, Françoise de ûardaillac ; il en eut :

VI . Arnaud de Casteras, écuyer, qui épousa, en 1 38 1 , N N de Cazaux, dont il eut :

I®. Raymond-Arnaud, dont Tarticle suit; 2^. Pons de Casteras^ cyn fonde la branche des sei- gneurs de Villemartin, rapportée ci-après.

VII. Raymond- Arnaud de Casteras, écuyer, épousa le 2 mars 141 9, Hélène de Domazan, dont sont issus :

I®. Pierre de Casteras, seigneur de la Rivière, de Cazaux, etc., marié en 1450, avec Elix de la Loubière, dame de la Rivière ;

2®. Jean, dont Tarticle suit.

VII L Jean DE Casteras , I*' du nom, seigneur de

328 DE CASTKIUS.

Domazan^de Cazaux, de la Loubière, de la Rhrièrt, etc., épousa : i*. vers 1450, Marguerite , fille du seigneur de Jeincas; 2^, en 1460, Marguerite de la Gorce d^Am- byonne, et mourut en 1490. Ses en&nts furent:

Du premier lit :

i<>. Guillaume de Casteras, seigneur de Cazaux, qui épousa Iphigénie-Exiledela Cassagne, dont n eut Françoise de Casteras, mariée à Jean de Béon du Mazet^ chevalier de Tordre du Roi, capitaine de cinquante hommes d'armes de ses ordonnances ;

2*. François de Casteras, mort sans alliance ;

3**. VesiaUy dont l'article suit ;

Du second lit :

4^ Gaspard, mort jeune ;

5^. Pierre de Casteras, auteur de la branche de

Seignan, rapportée ci-après ; 6**. Paulc de (Jasteras ; 7**. Jeanne de Casteras ; 8°. Bertrand de Casteras ; 9^. Françoise de Casteras, mariée à noble Guilhem

de Mossoti^ seigneur de Mansemes.

IX. Vesian de Casteras, seigneur de la Rivière, épousa : i*. par contrat du 2 avril i53i^ Eléonore de Tercas de Montbereau; 2». par contrat du 19 mars i536,Gabrielled'Isalguier; 3^ par contrat du 2 juilllet 1 540, Marie de Béon du Mazet. Ses enfants furent :

Du premier lit : 1°. Françoise de Casteras ;

Du second lit : 2^. Paul, dont Tarticle suit ;

Du troisième Ut :

30. Antonie , qui épousa le seigneur du Guet ,

en i56i ; 4^. Catherine, mariée à N..., seigneur de Saint-

Geran ; 5°. Gabrielle de Casteras, épouse de N du

Montpouzet, seigneur de Château- Verdun.

X. Paul DE Casteras, seigneur de la Rivière, épousa,

DE CASTERAS. 829

par contrat du 2 5 mars 1 57 1 , si^é par le seigneur de la Loubière, par Jean de Béon, seigneur de Cazaux, et par Pierre du Mazet, chevalier de Tordre du Roi, Gabrielle de Malhac, dame de la seigneurie du Palays. Il fit son testament le 6 janvier iSjS, dans lequel il dit qu^il veut disposer de ses biens avant de partir, ayant résolu d^aller rendre service au Roi, contre les rebelles. Il y fut tué, et laissa :

I®. Jean de Casteras, seigneur de la Rivière et de Saint-Julien, gouverneur de Paris et de Saix en Bresse, écuyer d'Henri IV, gentilhomme or- dinaire de la cnambre de Louis XIII, mort sans s'être marié, ayant fait son testament le 20 dé- cembre 1625, par lecjuel il lègue à Jean Louis, son neveu, 1 0^000 livres etPcpée à bouton que le Roi lui avait donnée.

2<*. Pierre, dont Tarticle suit :

XI. Pierre de Casteras, II®, du nom, seigneur de la Rivière et de St-Julien ; lieutenant pour le Roi au pays de Saix en Bresse, reçut une lettre du roi Louis XI II, du 14 août 161 5, qui lui mande qu'il veillât à la con- servation de la ville et du château de Saint-Julien, à la place de Jean, son frère, qui devait suivre Sa Majesté dans le voyage qu'elle allait faire. Il épousa, le 1 2 fé- vrier 1614, Andrée-Françoise de Montesquiou d'Arta- gnan, fille de Jean de Montesquiou, seigneur d'Ar- tagnan, enseigne au régiment cies Gardes Françaises, et de Claude de Basillac. De ce mariage sont issus :

I**. Arnaud, dont l'article suit;

2®. Paul de Casteras, mort page du Roi ;

3**. François de Casteras, qui mt tué au siège d'A- miens;

4<^. Jean-Louis de Casteras, seigneur de la Rivière, brigadier des armées du Roi, sous-lieutenant des Mousquetaires, qui épousa Anne de Bellune, dont il eut deux hls morts jeunes, et Pierre de Casteras de la Rivière ^ mort le 8 avril 1760, âgé de 83 ans. Mousquetaire eni 69 1 , il se trouva au siège de Mons et ad combat de Leuse; au siège de Namur et au combat de Steinkerque eni692 ; à la bataille de Nerwinde et au siège de Charle-

II. 23

330 riB CASTERAS.

roy en i6^3; à la marche deVignamont au pont d^Espierre en 1694; au siège de Bruxelles et au combat de Tongres en logS ; il accepta une compagnie de grenadiers dans les troupes d^Espagne au mois de février 1702, et la com- manda à la bataille de Luzzara, à la prise de cette place et de Bergo-Forte et dans les expéditions du Trcntin en 1708 ; repassé en France à la fin de cette campagne, il obtint, le 4 novembre, une compagnie dans le régiment de Barville, et la commanda à Parmée de Flandre en 1704. Passé à la compagnie des grenadiers du même régiment au mois de mars 1705, il la commanda à Parmée de Flandre pendant cette campaene, à la bataille de Ramillies en 1706. Colonel dMn régiment d'infanterie de son nom, par commis- sion du 20 février 1707 , réformé par ordre du 3i décembre 1713 , il fut entretenu colonel ré- formé à la suite du régiment Royal , par ordre du 26 janvier 17 14, et créé brigadier des armées du Roi par brevet du premier février 1719. Il était, à sa mort, capitaine et gouverneur du château royal de Blois. Il avait épousé, le 1 1 avril 1705, Diane-Charlotte de Chaumont, de Quitry, fille de Gui de Chaumont, marquis d'Orbcc, seigneur de Quitry, et de Jeanne de Caumont la Force, il a eu de ce mariage : a. Antoine de Casteras, mort Jeune; b. Charlotte de Casteras ; c. Elisabeth de Casteras ; d. Rose de Casteras; e. Anne-Charlotte de Casteras, morte à Paris le 20 décembre 1780, seconde femmûdcMichel-Jean-BaptisteCharon, marquis de Ménars , brigadier des armées du Roi, gou- verneur de Blois, fils de Jean-Jacques Charon, marquis de Ménars, président à mortier au par- lement de Paris, et ae Françoise de la Grange- Trianon.

XII. Arnaud de Casteras de la Rivière, gouver- neur de Saint-Julien, épousa, le i3 septembre i638, Marguerite de la Mazirc, 'dont il eut:

}tIII. Henri -Arnaud de Casteras, seigneur de la

DB CàSTERÀS. 33 1

Rivière, gouverneur de Saint-Julien, qui épousa, le 26 janvier 1073, Anne de Montesc}uiou de Saint- Pastour, fille d^Antoine de Montesquiou, seigneur de Saint- Pastour, et de Gabrielle de Cardaillac. De ce mariage sont issus :

I®. Joseph, dont Tarticle suit;

2®. Joseph-Arnaud, rapporté ci-après.

XIV. Joseph DE Castbras db Rivièrb , capi- taine au régiment de Normandie, infanterie, épousa Claire de Bassabat de Port-Dieu , fille du marquis de Port-Dieu, dMne ancienne maison de Gascogne. De ce mariage sont issus :

i^. Jean-Joseph de Casteras, lieutenant dans le

régiment Royal Vaisseaux ; 2^ Jean-Louis-Paul de Casteras , lieutenant dans

la légion de Saint-Domingue ; 3^ Alexandre, dont Tarticle suit.

^ XV. Alexandre db Casteras de la Rivièrb, sous- aide-major au régimentde Beaujolais, épousa: !<>. Anne de Bousquet ; 2^. Anne-Joséphine d^Aubuisson de Voi- sins. Ses en&nts furent ;

Du premier lit :

I®. Bemarde-Claire-Anne de Casteras , morte en bas-âge.

2*. Elisabeth-Françoise-JeannedeCasteras, mariée à Tristan-Jean-Joseph-Henry de Ferrand Visols, en 1799, dont pour Aile unique Alexandrine- Antoinctte - Henriette - Elisabeth de Ferrand

Visols.

t

Du second lit :

3®. Jeanne-Françoise-Elisabeth-Alexandrine de Casteras, mariée par contrat du 20 septembre 1814, àJean-Jaccjucs-Marie-Eugène, comte de Raymond, capitame d'infanterie, fils de Fran- çois de Raymond, II®. du nom, marquis de Las- bordc^ ctdeJcanne MarieThérèsc Claire Alcxan- drinc Loubais des Plats. V(iye\ page 343.

XIV. Joseph- Arnaud de Casteras de la Rivière,

332 DE CA&TERàS

second fils de Henri-Arnaud^ épousa Jeanne du Buis- son^ dont il eut :

lo. Henri-Guillaume, dont Tarticle suit; 2^. N... de Casteras de la Rivière, mariée à noble Roch de Resseguier.

XV. Henri-Guillaume de Casteras de la RivibiB, épousa Marguerite de Cistac, dont sont issus :

I®. Marie-Edme-Tcan-Baptiste de Casteras ;

2*. Joseph-Gratien de Casteras ;

3*. Pierre-Germain-Thérèse de Casteras ;

t^. Joseph de Casteras ; ^ Louise de Casteras.

Les armes de cette branche sont : écartelé, au i et 4 de gueules, à la tour d'argent, maçonnée, ouverte et ajourée de sable, qui est de Casteras; au 2 d^azur, à trois massues d'or; au 4 d'or , ù deux tourteaux degueules, qui est de Montesquiou.

seconde branche.

Seigneurs de Seignan.

IX. Pierre de Casteras, II'-, du nom, écuyer, sei- gneur de Plancat et de Seignan, cinquième tifs de Jean de Casteras, seigneur de I)omazan, de Cazaux, de la Rivière, etc., etc., et de Marguerite de la Gorcc d^Am* byonne, sa seconde femme, partagea la succession pa- ternelleavec ses frères et sœurs, par acte du 2 avril 1 53o, en présence de noble André de Barreau, oncle des en- fants, par la volonté de Corbeyran de Rocfort, seigneur de la Hillière, et Guillaume ilu Faur, oncle et tuteur des enfants mineurs, pardevani le sénéchal de P*oix et Lanne, notaire ù Varilles; obtint des lettres de grâce, au mois d'avril i53^, pour Tenterrinemcnt desquelles il en obtint de jussion au parlement de Toulouse, le 17 janvier 0^4; lit un accord le 17 avril i538; reçut une quittance le 4 novembre 1340; dénombra en i55i

DB CÀ8TERAS. 333

et i554, et testa le 29 octobre 1564. II eut pour en* fiants:

i**. Jean, qui suit;

2**. Toinettc de Casteras , qui épousa Jean de Lo- ménie, qui reçut une donation en faveur de son mariage, le 3 1 décembre 1 5 54, de Jeanne Dorart.

X. Jean de Casteras , seigneur de Seignan , épousa^ au mois de juin 1 5 57, Germaine d'Espagne, fille natu-

' relie d'Arnaud d'Espagne, IV«. du nom , seimeur de Montespan. Elle testa le 4 décembre i6o5. De leur ma- riage sont issus :

i*». Lisier, dont l'article suit ; 2^ Une fille, née en i558.

*

XI. Lisîer de Casteras, seigneur de Seignan, épousa, le 4 novembre 1592, Louise de Vendomcîis, et en eut :

XII. Jean-Antoine de Casteras, écuyer, seigneur de Seignan, héritier de Germaine d'Espagne, son aïeule. Il épousa Anne de Serres, vers Tan 1 620, fille de François de Serres, seigneur d'Aulix. De ce mariage sont issus :

1°. Philippe, dont l'article suit ;

2^. Cathen ne de Casteras, mariée à Nicolas- Fran- çois de la Croix, .comte de Castries, mestre-de- campdecavalcrie,tuéaucombatdela porte Saint- Antoine, le 2 juillet i652, fils de Jean de la Croix, comte de Castries, baron de Gourdièges, gentilhomme ordinaire de la chambre du Koi, colonel des légionnaires du Languedoc, et de Louise de l'Hôpital de Choisy.

XIII. Philippe de Casteras, seigneur de Seignan, épousa, le 12 avril i652, Anne Bertnier de Bernet, fille rf*Hypolite Bertier, seigneur de Bernet, et d'Isabeau de Galaube. Il fut maintenu dans sa noblesse, par jugement de M. Bazin de Bezons, intendant du Langueaoc, du 6 novembre 1669. Cette branche, qui subsiste encore, mais dont on ignore l'état actuel, porte : écartelé, aux I et 4 de gueules: à la tour d'argent, maçonnée, ouverte et ajourée de sable ; aux 2 et 3 d'or, au lion de gueules.

334 DB CASTERAS.

TROISIÈME BRANCHE.

Seigneurs de SaînUMartin.

VII. Pons DE Casteras. I*' du nooi, seigneur de Campagnac, second Ris d^Arnaud de Casteras, et de N. ... de Cazaux, assista, en Qualité de gentilhomme^ux états de Foix, en 142^ et 14^6. Il fit hommage au Roi, touchant la seigneurie de Casteras, dont le titre original est aux archives de la cour des comptes de Montpellier, n^ 36. Il fut convoqué. avec la qualité de seigneur de Campania^ aux états de Foix, en 1448, et reçut, avec les autres seigneurs de cette province, le serment de Gaston, comte de Foix, à son nouvel avènement. Il eut pour fils :

i**. Pons, dont l'article suit;

2<>. Arnothon de Casteras, qui fonde la branche des seigneurs de Serviers, rapportée en son lieu ;

3^. Pons-Arnaud de Ôasteras , seigneur de la Fayolle, au diocèse de Lincours, qui assista, avec Pons de Casteras, II® du nom, au contrat de mariage de Nicolas de Casteras^ avec Séguine de Séverac, du 7 juillet i5i2.

VIII. Pons DE Casteras, II® du nom, seigneur de

Campania (Campaenac) ^ épousa, en 1482, N de

Testons , dame de Villemartin , héritière des biens et armes de son nom, qu'elle apporta à son mari. Il passa un bail emphytéoticjue d'une pièce de terre (Herm),' contenant quatre sterées, situées à Combelombine, en faveur de Pierre Condret, le 16 décembre 1493 ; dé- nombra la terre de Villemartin , en 1 507, et fit son testament en 1 5 16. Il laissa de son mariage :

1°. Jean, dont l'article suit ; 2^. Nicolas, auteur de la branche des seigneurs de Sournia, rapportée en son rang.

I qui furent présents à un acte passé entre Nico« las de Casteras et Se- rine de Séverac, du 2 juillet i533.

DE tASTEîLAS. 335

IX. Jean de Casteras , I^i*. du nom , seigneur de Villemartin , fît son testament à Fontarabie , ayant été blessé par les Espagnols, le lo janvier 1 522. Il avait épousé Jeanne d^Hautpoul, qui testa le i8 septembre 1570, fille de Georges d'Hautpoul, seigneur de Renés, et de Marguerite de Mauléon. Leurs enfants furent :

I*. Jean, dont Tarticle suit;

2^. Margueritede Casteras, mariéeà Henri d^Arces.

X.Jean de Casteras, IK du nom, seigneur de Villemartin, épousa: I^ le 3o juin 1548, Jeanne de Chambert, fille de Bertrand de Chambert, seigneur de Bisanet, et de Jeanne d'Alban; 2^. le 25 avril i558, Antoinette de la Redorte, fille de François Nigri, aliàs^ le Noir, seigneur de la Redorte. Il fut nommé au gou- vernement de Pierrepertuse, sur la frontière d'Espagne, par provisions du 4 mai 1 578 ; il était gouverneur du château de Pierrepertuse, le 1 8 août 1 568, qu'il reçut un brevet du roi Charles IX; il reçut encore un brevet pour le gouvernement de la même place , en 1579 , et une commission, le 20 novembre i586. Il testa le 22 août 1578, et laissa de sa seconde femme :

I®. Jean, dont l'article suit ;

2^. Guillaume de Casteras , co-seigneur de Ville- martin, qui donna quittance, en qualité de capitaine du château de Pierrepertuse, à Gabriel Gilbert, trésorier du domainedu Roi, le 23 juillet

1 579 ;

30. Bernard dcCasteras, c^ui testa le 23 juin 161 3, en faveur de noble Henri, filsdc JeandeCasteras, son frère ;

4^. Marguerite de Casteras, mariée vers Tan iSpo, à noble Henri du Vivier de Montferrat, seigneur du Vivier et de Montfort , qui testa le i®' avril 1634, fils de Guillaume du Vivier, seigneur des mêmes terres ;

5*. Jeanne de Casteras, mariée à N.... de Ferrey- roles.

XI. Jean de Casteras, 111*. du nom, seigneur de Villcmanin, capitaine de Pierrepertuse, en 161 2, sui- vant une lettre â lui adressée par la reine Catherine de Médicis, du 9 août de la même année, capitaine d'une

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M fi'L rnc>rîes en bas âge.

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\U: î ....î.i'M' C\s]i K\5. >e:i;r.£urdeViIlemanin, *. ;.-..». : i .i»i. M. :t .ks :r.ilice> bourgeoises des diocèses ..^ : ...» ..\ t: »i Alt: p.ir .:rrci du corâScil d'éiai du Roi,

-> »ji ^ii^ î. -.r.^rc : c w.4 : reçuî une lettre de M. dek

l ^ i . i.i -li .i.i;v.-*:cniT.iI en Lan4;uedoc, ponant ordre

o.i .\'..-..i. . .i.;:ri j i'r'.i.v.^niL.^i dans le pays aeSauli.j>our !.. .. ..^.1 t":i:i..^J.hc:i':n>ùl:ederennenai. Epousa, par

«..\-.::..î .'.j; a^ li.lli.: K>vi.GabriclleDax. qui étant veuve ..u Kl; a i .>. »..\.i :r.c>.virc François de Bruvèrc le Chatel- .^•\t;.>i.. ::":.i:\:.::.s tic Chalabre. le 6 juillet ir2p, et fit s^^'ii u>:...'.-.,..i: \c :odcccmbre 17.^0, par lequel elle coas-

DE CASTVRAS. 337

titue son héritier , noble Pierre- Paul de Casteras, son petit- fils, fils de Henri, tous ses autres enfants étant morts. De ce mariage sont issus :

i<>. Henri, dont Taftticle suit

2*^. Anne de Casteras, prébende au chapitre d^Alet ;

3*^. Louis-Dominique de Casteras, lieutenant dans

Royal-RoussiUon ; 4*. FrançoisdeQksteras, lieutenantau même corps.

XIV. Henri de Casteras, II*. du nom . seigneur de Villemartin, d'abord lieutenant dans Royal- RoussiUon, infanterie, par brevet du 17 mars 1706, ensuite colonel des milices des diocèses de Limoux et d'Alet, en 1709, épousa, le 22 avril 1721, Jeanne Dalmais deCurnieu, et fit son testament le 5 octobre 1732 , par lequçl il ins- titua son héritier, Pierre- Paul de Casteras, son fils uni- que, qui suit :

XV. Pierre-Paul de Casteras, seigneur de Ville- martin, lieutenant dans le bataillon de Valence, fut fait prisonnier dans les guerres d'Italie, par les Barbets, et ntson testament le 24avril 1767. Il avait éppusé Jeanne de Russon, qui testa le 4 cfécembre 1765. Il en eut:

I®. Jacques, dont l'article suit ;

2**. Gabrielle de Casteras, le 16 février 1753, capitaine dans Royal- Picardie, qui s'émigra, et fut tué d'un. éclat d'obus^ en défendant une des portes de Lyon, pour le Roi, en 1794. Il avait

épousé: i®. N Roques; 2«. N d'Espésès

Roquetaillade. Il a eu:

Du premier lit :

a, Louis-Auguste, marié avec N.... de Cau- deval, dont il n'a eu que des filles ;

b, Eléonore, mariée à Denis-Gabriel de Cas- teras, son cousin-germain ;

c, Thérèse de Casteras, mariée à M. Pérès ;

Du second lit:

d, Aimé de Casteras, tué d'un coup de canon, en 1814;

3^. Jeanne de Casteras, mariée à noble Alexandre de Cardevaque d'Havrincourt-de-Gouy, cheva- lier de Saint-Maur, en novembre 1769.

338 DECA8TERA8.

XVI. Jacques de Casteras, seigneur de Villemar- tin, Segourre, Faste et Cardière, épousa, par contrat du 26 juin 1767, Elisabeth de PoihStrondelaHillière, dont sont issus :

I®. Denis-Gabriel, qui suit ;

2°. Louis- François, qui fonde la quatrième branche

rapportée ci-après : 3°. Marc-Antoine de Casteras, célibataire : 4*. AlexandrinedeCasteras, mariée à M. de Fon*

clare des Pradels; 5^. Jacquette de Casteras, non-mariée.

XVII. Gabriel-Denis de Casteras a bix^ en Espa« gne, toutes les campagnes dePémieration; est entré dans les gardes du |corps du roi Charles IV ; a été abrégé capi- taine de cavalerie à la place de Castel-Leon, vallée d'Aran, par brevet du 20 mars 1801. A épousé: i®. en Espagne, Elisabeth de Lessé; 2^. Eléonore de Casteras,

sa cousine-germaine ; 3^ N Bonet de Salleles. Ses

enfants sont :

Du premier lit ; i». Honorine de Casteras ;

Du second lit: 2". Alexandre de Casteras, encore fort jeune.

QUATRIÈME BRANCHE.

XVI I. Louis-François, chevalierDE Casteras, second fils de Jacques, seigneur de Villemartin, et d^Elisabeth de Polastrondela Hillière, a émigré et fait les campagnes de la première guerre d^Espagne; est entré , à la paix, dans les gardes du corps du roi d^Espagne, en 1801 ; a été fait capitaine de cavalerie, attaché à la place de Castel- Léon , vallée d'Aran, par brevet du 20 mars de la même année ; fiit adoptépour fils par madame de Russon, veuve Saint- Laurent ; a été nommé chevalier dePordre royal et militaire de Saint- Louis, après avoir ramené S. A. R. monseigneur le duc d' AngoulêmeàToulouse, par brevet de ceprmce, du 3 août 181 5. Il a épousé, en Espagne, Marie- Anne de Banyuls de Montferré, dont sont issus :

I®. Angèle-Louis-Amédée de Casteras, néen 1801;

DE CàSTSRAS. 339

2*. Ziliade Casteras, née en Espagne, pendant Té- migration.

CINQUIÈME BRANCHE.

IX. Nicolas DE Casteras, second fils de Pons de Cas- teras, II«. du nom, seigneur de Campagnac, et de N

de Testoris , épousa, par contrat du 7 millet 1 5 1 2, Se- çuine de Séverac, fille de Gilbert de oeverac, chevalier.' Il en eut:

X. Marc de Casteras, seigneur de Saint-Martin, (jui épousa Jacquette, aliàSy Jacqueline de Narbonne, qui le fit père de:

XI. Louis DE Casteîeus, seigneur de Saint-Martin et de Saint-Rome, lequel s^allia avec Louise de Montes- quieu, dame de Sournia, fille de pierre deMontesquieu, seigneur de Sournia, et d'Antoinette de Galindes. Il en eut:

XII. Jean-Pierre de Casteras. seigneur de Sournia, marié avec Gabrielle de Montredon, fille de Bernard de Montredon, seigneur de Montrabiez, gentilhomme or- dinaire de la chambre du Roi, colonel d'infanterie, et de Léonarde de Ferroul de Celle. De ce mariage est issu :

XIII. Esprit de Casteras, chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, reçuaugrand prieuré de Toulouse, en 1646. Cette branche s'est éteinte dans la personne de N... de Casteras-Sournia, premier page de monseigneur le Dau- phin, capitaine du régiment de Clermont- Prince. Il fit ses preuves pour les honneurs de la cour, et monta dans les carrosses du Roi. Il ne fut point marié.

SIXIÈME BRANCHE.

Seigneurs de Serviers^ en Auvergne.

VIII. Arnothon de Casteras, second fils de Pons de Casteras,I**'dunom,seigneurdeCampagnac,servit utile- mentCatherine,reinedeNavarre,comtessedeFoix,etc., laquelle, pour les loyaux services qu'il lui avait rendus

340 DK GA8TERÀ8.

pendant la minorité de son fils, lui octroya, le a8 avril 14^1^ des concessions de mille stérées de terre, dans la juridiction du mas d^Azé, dans le comté de Clermont, il fonda une nouvelle branche (i). L^acte de cette donation s^est conservé dans la quinzième armoire des archives royales de la ville de Toulouse. Il eut pour fils :

IX. Bernard de Castellas, écuyer, seigneur de Ser- viers, vivant en 1524, mentionné dans le contrat de mariage de Pierre de Castellas^ son fils, qui suit :

X. Pierre de Castellas, II®. du nom, écuyer, sei- gneur de Serviers, marié par contrat du 1 5 février 1 546, reçu par Malet, notaire royal, avec Marie d^Apchier. Il eut entr'autres enfants :

XI. Louis de Castellas, écuyer, seigneur de Serviers, marié par contrat du 19 octobre iSjS, reçu par Boutet, notaire royal, avec Françoise de Cfhastel de Longuery. Il fut père de :

XII. Pierre de Castellas, III*. du nom, écuyer, seigneur de Serviers , qui servit dans la compagnie de cavalerie du seîeneur de Villeneuve, en i63o, se trouva au secours de Cassai , et servit au ban de la noblesse d^Auvergne. Il épousa, par contrat du 1 1 juillet 1620, reçu par Monteil, notaire royal, Françoise de Saunier. Il eut entr^autres enfants :

XIII. François de Castellas, chevalier, seigneur de Serviers, qui servit dans le régiment d^infanterie du marquis de Dorne, dans une compagnie de cavalerie de M. de Curton, en 1646 , et dans une autre compamie de la même arme, au régiment de la Ferté, sous M, de Saint-Clément, en 1648. Il épousa, par contrat du i5 février i653, reçu par Borel, notaire royal, Claude de la Fage, et fut maintenu en 1 666, par M. de Fortia, intendant de la province d'Auvergne.

Les armes de cette branche sont : écartelé aux i et 4

(i) Ce fait confirme la tradition qui s'est toujours conserrée dans cette branche, qui est : qu'elle est originaire du comté de Foix, ainsi qu'on le voit dans le Calendrier des Princes et de la noblesse de France, pour Tannée 1763, page 5i.

RAYMOND DE LASBORDES. 34 1

de gueules, à la tour dVgent, ouverte, ajourée et ma- çonnée de sable ; aux 2 et ^ d^azur, à trois maillets d^or.

Cette branche était représentée, eh 1763, par :

i". Jean- Antoine de Castellas, chanoine, comte de Lyon, le 8 juillet 1735 ;

2". Jeaii de Castellas, le 8 août 1741, cornette au réeiment de Clermont-Prince, cavalerie ;

^. Guillaume de Castellas , au mois de dé- cembre 1744, chanoine et comte de Lyon ;

4*. Henri de Castellas, ancien chanoine comte de Lyon, au mois d'avril 1746 ; ^

5^ Antoine, le 2 juin 1748 ;

6®. Isabelle de Castellas ;

7*. N...., mariée, en 1758, à N.... de Guefiicr ;

8^. Philippine de Castellas, pensionnaire à Notre- Dame cle Saint- Flour ;

9^. Marie de Castellas.

On trouve encore plusieurs seigneurs du nonule Cas- tellas, distingués dans la carrière des armes, entrautres, François-Nicolas- Albert de Castellas^ lieatenant-géné- rai des armées du Roi, le 29 mars 1710, mort le 1 1 juin 1722 ; Rodolphe de Castellas^ lieutenant-général des armées du Roi, le 17 décembre 1759, commandeur de Tordre du Saint-Esprit, en 1 761, inspecteur-général des Suisses et Grisons ; Rodolphe de Castellas ^ maréchal de camp le premier mars 17^8, mort le 28 février 1743 ; on*ignore de quelle branche ils sortent, mais il paraît quUls se sont établis en Suisse depuis leur séparation de la souche commune.

Armes : Ecartelé, aux i et 4 de gueules, à la tour d'argent, maçonnée, ouverte et ajourée de sable, aux 2 et 3 d'or, à trois massues de gueules. L'écu timbré d'un casque taré de profil. Supports: deux licornes. Devise: si consistant aaversum me castra non temebit cor meum.

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RAI^ÔND ou RAYMOND de LASBORDES, en

Lançji'edoc. Cette maison est rapportée tomeX, pagei «t suçantes de cet ouvrage ; mais des additions à la

^ f

342 RAYMOND DE LASBORDES.

branche aînée nous étant parvenues, nous les transmet- trons ici pour faire le complément de cet article. Il £aut rétablir ainsi, page 16, le degré dix-septième.

XVI L François de Raymond, II<>. ^du nom, le i3 avril i738, marquis de Lasbordes, officier au régiment de Savoie-Cariman , infanterie , en 1778 \ a épousé, par contrat du 16 février 1786, Jeannc-Marie- Tbérèse-Claire-Alexandrine Loubat des Plats, fille de Jean-Jacques-Marie Loubat des Plats, lieutenant prin- cipal du sénéchal de Castelnaudary, morte le aa mai 1802. Il est vivant, et a de ce mariage :

I*. Jean-Jacques-Marie-Euçène, qui suit : 2*. Jean-Jacques-Marie-Casimir de Raymond, le 20 oaobre 1788, qui a servi dans la marine. Il a épousé , par contrat du 20 décembre 181 j., Yves-Marie-Lydie de Baillot d'Acher, fille de noble Jean-Georges- François-Dominique-Marie de Baillot d^Acher, capitaine au corps rojral du génie, chevalier de Tordre royal et militaire de Saint-Louis; et d'Anne-Marie-Antoinette-José- phinc Boyer (créole) ; 3*. Antoine-Victor de Raymond, le 24 février

1791; 4". Jean-Marie-Charles-Alexandre de Raymond,

ne le 26 janvier 1802, vivant ; 5®. Marie-Jacquctte-Antoinette-Alcxandrine de

Raymond, née le 23 novembre 1^89; mariée

le ^o mai 181 1, à Jean Rodièrc , vivante , sans

enfants ; 6\ Françoise-Caroline de Raymond, née le 2 juin

1796, vivante.

XVIII. Jean-Jacoues- Marie -Eugène , comte de Raymond, le 9 décembre 1786, élève de TEcole militaire de Fontainebleau, en i8o4,sous-licutenantau 81*. régiment d'infanterie, le premier mai 1806, lieu- tenant au même régiment le i o avril 1 808 , capitaine aide-de-camp du lieutenant-général de Montnchard, le I o août 1 809 ; a fait les campagiles de 1 806, 1 807, 1 808 en Dalmatie, et celle de 180^ en Allemagne^ oîi il fut blessé; a continué de servir en 18 10, 181 1, 7812 et 181 3; a été mis en retraite avec pension, le i3 niai

GUYOT. 343

181 3; a épousé, par contrat du 20 septembre 161 a, Jeanne- Françoise-Elisabeth-AlexandrinedeCasterasoe la Rivière , fille de noble Alexandre de Casteras de la Rivière, et de dame Anne«Joséphiae d^Aubuisson de Voisins. Voye:{ page 33 1.

BRANCHE CADETTE.

XVI L Jacques-Noël de Raymond^ frère puîné de François de Raymond II, marquis de Lasbordes, en 1762, élève de l'Ecole royale militaire, en i783, sous- lieutenant d'infanterie au régiment de la Marine, a émigré en 179 1 ; capitaine dans un régiment d'émigrés à la solde anglaise ; a épousé, par contrat du 20 novembre 1799, à Tîle de la Grenade, Elisabeth de Vamier, fille de noble Pierre de Varnier. Il a eu de ce mariage :

I^ Jacques-François de Raymond , le 23 jan- vier 1808;

2". Joseph de Raymond, le 11 juillet i8io;

3®. André de Raymond, le 3o novembre 181 1 ;

4**. Françoise-Elisabeth-Clémentine de Raymond, née le 28 juin 1801, morte le 27 janvier 18 17 ;

5**. Alexandrine-Thérèse de Raymond, née le 1 1 novembre i8o3 ;

6®. Caroline deRajnmondjUée le premier avril 1806.

Armes: D'or, à trois mondes de gueules, au chef d'azur, chargé d'un croissant d'argent, accosté de deux étoiles du champ, couronne de marquis. Tenants, deux anges.

WWV>AAAAAAAAAAAAA/VWW

GUYOTDESAINT-MICHELDEVERSEILLES, en Champagne, originaire de Lorraine.

I. Georges Guyot, en Lorraine, huissier d'armes de René 11^ duc de Lorraine et roi de Sicile, fut ano- bli par son souverain. (Lettres-patentes du 19 août 148 1 , accordées en mémoire des bons et fonctueux ser- vices rendus tant en temps de paix qu'en temps de guerre, etc. Vqye^ le nobiliaire général de Lorraine, par dom Ambroise Pelletier, bénédictin, fol. 340). Eut pour fils:

II. Alexandre Guyot, écuyer, en 1470, seigneur

344 GUYor.

dePIsIe en Rigault, qui fut pourvu, en i52i, de U charge de président (voye^ le même nobiliaire).

III. Claude GuYOT, P'. du nom, écuyer, fils du pré- cédent y en Lorraine le 12 juin i520, vint s^étaUîr Îrès Langres, à Villcgusien. Il épousa damoiselle Marie ^errenot, le p mars 1 547, et mourut le 7 octobre 1 5q8. Il fut enterré auprès de sa femme dans féglise de Vifle* ffusien, oti leurs enfants firent élever un mausolée sur lequel ils firent graver Tépitaphe suivante, sunpontée des armes de Qaude Guyot, accolées à celles de Marie Perrenot, sa femme. ,

D. O. M.

Hic Jacent dar*. V. Claudius Loth.f«> Guyot. Miles Eques Obiit oct. 6. an*». Dom MDxcvm. Et D. Maria Perrenot ejus uxor. Posue. Cum luctu Christiano Anto. Guyot in promptuario Salari. Montis Cons. et procurator

Requies. Et D. Joan. Buffet ejus uxor. D. Simon. Gujot huj^. Argenton Ducat. Ling. âaltuarii uxor. Dionis Guyot ins. Eccle. Ling.

Comitor vénealis. Et D. Joan. Argenton ejus uxor. Et Claudius Guyot Ling. Judex. Prim. et D. Petron. Gousselin

Ejus uxor. Liberi, et haeredes, utinàm

Et virtutum œmuli !

Rcquicscant in pace.

Traduction :

Ci-çissent très-illustres personnes Claude Guyot de Lorraine, écuyer militaire , mort le 7 octobre de Tan du Seigneur iSgS; et dame Marie Perrenot, son ' épouse :

Animés d^un pieux regret : Antoine Guvot, conseiller procureur du Roi au gre» nier à sel de Montsaugeon, et dame Jeanne Buffet; son épouse;

GÙYôt. 345

DameSimonti&Guyot^ épousedô Ftugues Argenton, inspecteur des forêts du duché de Lafteres ;

Denis Guyot,agentdu chapitre çathédral de Langres, et dame Pétronille Gausselin, son épouse ;

Tous leurs enfants: puissent-ils être les héritiers et les émules de leurs venus !

. ( Vqye^ l'expédition délivrée par M^ Royer, notaire à I^angres, sur la minute conservée dans ses études, sous date du i5 avril 1778). Claude eut de son mariage:

- IV. Denis Gutot, mentionné dans Tépitaphc ci-des- sus, né à Villegusien le 1 6 janvier 1 5 5 1 . Il fut a^ent du chapitre çathédral de Langres. Il épousa, le 29 janvier

1 579, demoiselle Jeanne Argenton. Il mourutà Langres^ le 19 juillet 1626, et fiit enterré dans un caveau de Téguse paroissiale de Saint-Amâtre de cène ville.

V. Antoine Guyot, écuyer, son fils, à Langres le premier mars 1592, épousa, par contrat de mariage du 20 juin 1637, reçu par Pierre Mongin et son con- frère, notaires royauxà Langres, damoiselle Marguerite Monginot. Il mourut le i5 août i665, et fut enterré auprès de son père dans le caveau de la famille, paroisse Saint-Amâtre de Langres. Il eut deux fils :

i**. Antoine Guyot, écuyer, sieur de Corgirenon, en 1641, fils d'Antoine Guyot et de Mar- guerite Monginot. Il fut avocat en parlement, conseiller du Roi en la chancellerie,.présidial de Langres. Il épousa DidièreMagnier. Ilmourutle 3o novembre 1704, et fut enterré à l'église pa- roissiale de Saint-Amâtre de Langres, dans le caveau de ses pères. Il eut pour fils, Antoine Guyot, écuyer, capitaine au régiment de Berri. Il mourut en 1702, dans la campagne de Flan- dre, sous les ordres de M. le duc de Bourgogne, sans hoirs ;

2®. Claude, dont l'article suit.

VI. Claude Guyot, second du nom, le g octobre 1644, fut avocat en parlement, juge premier de la mai- rie de Langres, conseil du chapitre çathédral de la même ville, conseiller-secrétaire du Roi, maire-lieute- nant à la garde des cleis de la ville de Langres. Il épousa

II. 26

346 GVYOT.

damoiseUe Marguerite £oisselier, acte reçu Bîj(Ot, notaire royal à Langre3, le 10 juin ijSùS; a'^.PiMnoi^eUt Nicole Michet, acte reçu Pierre Jacquinot, notaire royal à Langres, le 9 février 1 685 . Il mourut à Langre% le 22 décembre i7o5, à Vàgo de 61 ans.

A la nouvelle ae sa mort, le chapitre de Langres ae réunit et envoya une députation à la famille, pour lui offrir lu sépulture dans Téglise cathédrale, honneur qui n^avait encore été fait à aucun laïque^ et dont il n^ a pas eu d^exemple depuis.

Sur la tombe, placée dans la chapelle Saint*Jean, au- jourd'hui la crècne, on lisait cette inscription :

Insignis hujusce Ecdesiae Jurisd.

Index major Claud. Guyot causarum Patr. Vità functus anno rep. sal. MDccv. X®. cal, Jan. Duoque ex ejus liberis Petrus Guyot Can. III*. cal. aug. M. DCcxxxviTi.

Steph. Guyot Can. Archid. Bass. Prid. non sept.

MDCCXLV.

Requiescant in pace.

Traduction :

Ci-gît Claude Guyot. avocat, conseil et premier juge de cette église distinguée, mort le 22 décembre ijoS ;

Et deux de ses iils: Pierre Guyot, chanoine, mort le 20 juillet 1738 ; et Etienne Guyot, chanoine, archidiacre du Bassigny, morilcjLseptembrei 745. ( Vry^c{ l'expédition délivrée par M* Rayer, notaire à Langres, le 4 octobre 1777, sur la minute déposée en son étude).

Claude Guyot eut plusieurs enfants.

Du premier lit:

i^. Pierre, | chanoines relatés dans Tépitaphe 2». Etienne, J ci^dessus; 3<». François Guyot, écuyer, le 17 novembre 1673, capitaine dans le régiment de Chartres,

GUYOT. 347

commandé par M. le comte d'Etampes, brigadier des armées du Roi. Ce François Guyot ftit che- valier de St- Louis, et périt, à l'âge de 40 ans, englouti s6us une mine au siège de Landau, le 8 août 171 3, sans hoirs ; 4**. Louis uuyot, dont l'article suit ;

Du second lit :

5^. Antoine, qui fonda la seconde branche rappor* tée ci-après.

VIL Louis Guyot, écuyer, le 2 août 1669, fut juee de la mairie de Langres. (Conventions matrimoniales ou 6 mars 1 698, entre Louis Guyot etdamoiselle Pierrette de Mongeoi, déposées chez M* Mariet, notaire à Langres, le 12 juillet suivant ; il mourut en 1732. Il eut pour fils:

I®. Pierre-Charles Guyot, écuyer, néle4novembre 1724, capitaine au régiment de Berri, infan- terie, mort sans hoirs, au service.

2°. Pierre Guyot, dont l'article suit :

VIII. Pierre Guyot, écuyer, en 1700, fut d'abord officier dans le régiment de Lyonnais, ensuite bailli d'épée au duché-pairie de Langres, puis maire, lieute- nant à la garde des clefs de la ville. Il épousa damoiselle Marie-Madeleine Gaucher, et mourut le 4 février 1780. Il eut pour fils :

I**. Louis-Marie Guyot, écuyer, le 26 juillet 1727. Il fut officier au régiment de Luxembourg, et mourut au service sans postérité ;

2°. Didier, dont l'article suit ;

3*»» Louis-Auguste Guyot, écuyer, le 23 mars 1 73 2, capitaine au régiment de l'IsIe-de-France ; il s'est établi à l'île Bourbon ; il a eu plusieurs en- fants; maislesévènementspolitiquesontempêché de se procurer des renseignements sur cette oran- che.

IX. Didier Guyot, écuver, le 27 juillet i73o, attaché à la compagnie des Indes. Il passa à Pondi- chéry , oti il épousa damoiselle Marguerite Boutet , et y mourut, laissant pour fils :

I G®. Alexandre Didier Guyot, écuyer, néà Pondichéry

348 GinFOT.

en 1766, marié à Paris en 1789 , à damoiselle Jeanne de Sornay, native de Madras, mort à Paris, laissant un fils en bas âge, nommé :

II'*. Achille-Honoré Guyot, écuyer, à Paris le 8 avril 1791, lequel est maintenant à Pon- dichéry.

SECONDE BRANCHE.

VII. Antoine Guyot, écuyer, le 14 novembre 1700, fils de Claude et de damoiselle Nicole Michet, sa seconde femme, fut avocat du Roi au bailliaffe et siège présidial de Langres, et maire de ladite ville. Mal- gré les occupations de sa place, quUl remplissait avec exactitude et distinction, il ne laissa pas de consacrer ses loisirs à la recherche des antiques, il fut en relation avec les savants de son temps, et notamment avec M. le comte deCaj?^lus,qui en parle avec éloge dans son Recueil J'i4nf/g'Mz^e5.Le5aoûti725, conventions matrimoniales entre ledit Antoine Guyot et damoiselle Jeanne-Cathe- rine Gousselin, le 7 septembre suivant, dépôt desdites conventions chez M*. Renaudot, notaire royal à Lan- gres. Antoine Guyot mourut le 7 septembre 1773. Cette demoiselle Jeanne-Catherine Gousselin descendait de Jean Roussat, maire de la ville de Langres sous le règne de Henri IV. C'est en raison de cette filiation que MM. Guyot ont hérité et conservent précieusement quatre-vingt-douze lettres que Henri tV écrivit à ce maire de Langres pour le remercier de ses services, et lui faire part de ses succès. Ces lettres prouvent la con- fianceentièrequecemonarqueavaitdansledévouement, le zèle et les talents éclairés de Jean Roussat, qui eut le bonheur de lui être utile dans des missions aussi im- portantes que délicates. Cette précieuse collection vient d'être publiée sous les auspices de monseigneur le duc de Berri, qui a bien voulu en accepter la dédicace.

Antoine eut pour fils :

VIII. Guillaume-Marie Guyot, le 17 mai ijSô^ qui succéda à son père dans la charge d'avocat du Roi au bailliage et siège présidial de Langres, fut maire de la ville, et membre honoraire de Tacadémie de Dijon.

GUYOT. 349

II épousa, le 4 octobre 1762, damoiselle Pierrette Au- gier, dame de Saint-Micnel.

Les principes moraux et religieux dont il avait hérité de ses pères, fixèrent ses opinions sur la révolution: il fut donc exposé à toutes les vexations réservées à ceux qui demeuraient attachésaux vrais principes. Sa femme et lui furent incarcérés; il se vit dépouillé d'une partie de sa fortune, par Pémigration de trois de ses fils. Les chagrins et les inquiétudes qu'il éprouva, lui occasion- nèrent une maladie de langueur, à laquelle il mcT cpmba le 1 3 mars 1799 , à Tâge de 63 ans. Il av^it eu quatre enfants :

I». Guillaume-»Augu.stin-Jean-Marie, qui suit :

20. Antoine-Guillaume-Jean,qui formelatroisième branche ; .

3<>. Pierre, qui' forme la quatrième branche ;

4®. Marie-Vinceslas Guyot, écuyer, le 3o sep- tembre 1774.

Ses études n'étaient pas encore finies à Pépoqtie de la révolution. Son attachement à la dynastie des Bourbons lui inspira le projet de tromper la sur- veillance de ses maîtres, et de venir offrir ses services à S. A. S. monseigneur le prince de Condé, sous les drapeaux duquel il se rangea d'abord. Il passa ensuite dans le régiment de Salm , et fit partie du débarquement de Quibe- ron. Il fut fait prisonnier le 16 juillet 179 5, con- duit dans les prisons de Vannes. Il fut traduit devant une commission militaire, le 26 août sui- vant, et condamné à mort à l'âge 21 ans.

IX. Guillaume- Augustin-Jean-MarieGuYOTDE Saint- Michel, écuyer, ancien officier de cavalerie, chevalier de l'ordre royal de la légion d'honneur, par brevet de S. M. Louis aVIII, du 18 janvier i8i5; le :^.7 août 1767. Ayant fini son droit, ilsedisposaità suivre! état de ses pères, lorsquela révolution commença, etquêtousles gentilshommes dévoués à leur souverain s'empressaient à se rallier aux drapeaux des Bourbons. Il suivit ce parti honorable , et rejoignit, en 1791, le corps commandé par monseigneur le princede (Jondé. Rentré erfFraùce, il fut nommé maire de Langres, en 1808, et eut;à sup- porter tous les désagréments attaché? à cette place penn

35 O QUYOT.

dantladoubleinvasion desalliés. Aumoisde mars i8i5f il fut suspendu de ses fonctions par le commissaire Thi- bandeau ; mais il les reprit au retour de Tautorité légi- time. Par contrat de mariage du 27 août 1802, reçu Jonrdheuille et son confrère^ notaires à Langres, il a

rusé Anne-Marie de Serrey, demoiselle, fille de Jean-Baptiste de Serrey de Chatoillenot, écuyer^ bailli d^épée du duché-pairie de Langres^ et subciél^ f^iié de Pintendance de Champagne. De ce mariage sont ISSUS deux fils :

I®. Jean-Baptîste-Léon Guyot, écuyer, le J4

août 1 8o3 ; 2^. Nicolas- PaulGuyot,écuyerf le 8 janvier i8o5.

TROISIÈME BRANCHE.

< _

X. Antoine-Jean-Baptiste-Charles Guyot dk Versbil- LES, écuyer, ancien ofncier de cavalerie, le 1 7 juiUet 1 770. Il se disposait à entrer au service, lorsque la revolu- tioncommença. Il partitavecson frère aîné pour rejoin- dre Tarmce de Condé, s'épuipèrent Tun et l'autre à leurs frais, et entrèrent dans une des compagnies de gentils- hommes, cavalerie.

Par contrat de mariage, du 18 janvier 1808, reçu M* Lan jorois, notaire à Langres, il a épousé Françoise- Florentine de Huvé, demoiselle, fille de M. Mathieu- Denis-Nicolas de Huvé, écuyer, ancien capitaine de hussards, chevalier de Saint-Louis, et de dame Jeanne- Marie-Barbe Le-Cler de Vodonne. De ce mariage sont issus:

I °. Denis Guyot, écuyer, le 1 3 juin 1 809 ; 2®. Théophile Guyot, écuyer, le 3o octobre

t8io; 3*. Antoine Guvot, écuyer, le 12 juillet 1 812 ; 4®. Théodore Guyot, écuyer, le premier juin

i8i5.

QUATRIÈME BRANCHE.

Ses

_ __ * ses

frères au-delà du Rhin ; mais il cf ut devoirrester aupràs

IX. Pierre Guyot, écuyer, le 3o octobre 1771. principes et son inclination l'eussent porté à suivre ses

DE THOMAS DE RKfGiVrERAtS. 35 I

de ses parents pour leur servir de soutien dans ces t^tnps orageux. 11 éprouva toute la bourrasque révolu- tionnaire. Farcontrat de mariage du 29 décembre ijpS, réçu Dupont, notaire àChaumont, if a épousé Cathe- rine-Henriette de Giey de Villars, demoiselle, fille de M. Joseph-François Gabriel de Giey de Villars, écuyer, ancien maréchal des camps et armées du Roi, cheva- lier de Saifit-Louis, et de Marie-Françoise de Révol. D^. et mariage sont .issus :

!•. Françoise-iMarguerite-Zoé Guyot^ demoiselle,

née le 7 juin 1 797 ; 2". Marie-Joséphme. Guyot, demoiselle, née le 3

décembre 1 798 ; 3'. Pierre-Joseph Guyot, écuyer, le 1 3 novembre

1804.

La famille de MM. Guyot a toujours conservé les af mes qui ont été accordées à Georges Guyot, parRenél I , duc de Lorraine, 19 août ij.81, ainsi qu^on peut s^en assurer par celles qui ont été reconnues sur le mau- solée de Claude Guyot, écuyer, mort à Villegusien en i^pS, et par celles placées à rentrée du caveau de fa- niille, situé dans Tcglisede Saint-Amatre de Langres; ainsi que le tout est certifié par procôs-vcrbal des gentils- hommes qui en ont fait la vérification, et Tont attesté, le 24 npvcmbrc 1777.

t i4rmtf.«*:D^azur,àIaperdrixd'or,membréesdegucules, au chef du second émail, Técu timbré d'un casque tare de profil, orné de ses lambrequins. Cimier, un laucon essorant d^or.

>AA^^^/^kA^NAAA^^V^^^A^V

* THOMAS DE LA REIGNERAIS (de) , famille ancienne originaire de Bretagne, province elle réside encore de nos jours.

L Guillaume Thomas, écuyer, est compris, en cette oualité, pour la somme de vin^t sous huit deniers/ dans l^ssiette de deux cents livres oc rente, faite par Gui: de

Bretagne, seigneur de^Penthièvre. à Simon de Monf bourcner, au mbis dVoût i3so. Il eut pour fils : *

pour

352 DE THOMAS DE LA REIGNBIIAU.

I •>. Robin, dont Tartide suit ; -

2^. Guillemet ou Guillaume Thomas, écuyer, qui fut un des treize archers armés de Ûl compagnie deJeandeTournemine, ainsi qu^il parait par la montrede ladite compagnie, CaiteàSaint-Amouly en Iveline, le a i novembre 1 356.

I I . RobinTHOicAs^écuyer, servitaussi dansles guerres de son temps, en Qualité â^archerdelacompamiedeâre de Montfort , qui nt montre le i g juillet 1 3 5 1 . Ses enfants

furent :

1®. Olivier, dont Tartide suit;

2®. Jean Thomas qui, en qualité d'archer, com- parutdanslamontredeJean,siredeBeaumanoir, faite à Saint-Lô, lepremier février i Sôç. Il servit, avecla mémequalité,danslacompagniede Pierre de Tournemine, sire de la Hunau&je, destinée am siège de Becherel, laquelle fit montre devant cette place, le premier août 1371 ;

3®. Eon Thomas, qui fut du nombre des clix-huit écuyersdelacompagniedePierredcTournemîne^ seigneur de la nunaudaye, reçue à Pontorson, souslcgouvernementduconfiétablcduGuescliny le premier mai 1371 ;

4«. Raoul Thomas , Tun des deux cent soixante- dix écuycrs de Tost, de Bertrand du Gùesdin, duc de Moline, connétable de France, qui fit montre à Cacn, lepremier octobre 1 371. Il servait encore, en cette qualité, dans la compagnie de Geoffroy de Kcrimel. chevalier, reçue devant Brest, assiégé par le connétable du Guesclin, le premier juin 1373 ;

5*. Eonnet Thomas, écuyer, qui paraît, avec cette qualité, dans le rôle de la montre de la compa-

Enie de Jean, sire de la Hunaudaye, faite à ireux, le i o avril 1 37 1 .

III. Olivier Thomas, !•'. du nom, seigneur de la Caunelaye, se distingua dans les guerre de .son temps, ayant, sous sa charge, une compagnie de onze écuyers^ dont la revue fut faite à Saint-Qoud, le 20 mars 141 3. Il suivit Tarmée destinée par le Roi, aux sièges de Sois»

DK THOMAS OB LA REIGNERAIS. 353

ioiu et de Compiègne, sous la charge du duc de Bourbon, n eu^ pour fils :

1*. Roben, dont larticle suit; 3*. Guillaume, qui fonde la seconde branche rap- portée ci-après. , .

IV: Roben Thomas^ écuyer, seigneur, de la Cau- nclaye, époijsa, vers ran.x4oo, Ajiettc 'Bemier, des sei^eors de. ta JChaf^elle^Bernier/du L^toy. et de la Cbajielle-Vaucdiilèiirs. tleut de ce maria^ie :

p". Jean, dont Tarticle suit ; ' a^I PeTTOt^éIiàSy''BmttThomûs^écam^ compris

i pourlasommededouzelivresydansrordonnance du duc de Breta^ey pour le paiement des sei- gneurs qui raccompagnèrent en sop voyage en France, au mois d'^avril 141 8.

V. Jean Thoius, I*^du nom, seigneur de la Cau- nelaye, servit^ daiTS le^ guerres de son ièmps, en la compagnie deGiiiliaumé de la Motte, qui fît montre à Bourges, le 20 juin 1418. Il est nommé, avec la qualité dVct^yér, parmi les homhies d armes destinés à accom- pagner en France, Richard de Bretagne, suivant un mandement du 22 octobre 1419, portant paiement d^un demi-mois des gages desdits hommcsd'arraies, chevaliers et écuycrs de la même compagnie. Il prêta serment au duc de nretagnc,en 1437, conjointement avec les autres nobles et scigîicurs de Montcontour, (.le Rohan et de Porhoet. Il avait épousé, Tan 1429, PerrinedelaOou- blaye, dont il eut : '

1^ Olivier, dont l'article suit;

2^: Jean Thomas, écuver, auquel il fut fait don, le 4 août 1487, des oicns confisqués sur Roben

. de Prcguérm, qui avait tenu le parti contraire au duc de Bretagne;

3«. Perrine Thomas, mariée, vers Tan 1480, à Gilles de la Chouc, sieur de la Ville-au-Provost, fils d^Hervé de la Choue, écuyer, seigneur du même lieu, et de Jeanne Hingant.

VL Olivier Thomas, II*. du nom, seigneur de la CauneJave, épousa, au mois de décembre 1472, Jeanne Goyon Je Launay, fille de Bertrand Goyon, chevalier,

?54 DE THOMAS DE LA REIONERATS.

sire de Lauhay-Govon et du Vaudoré»' auteur ^de )fL branche des marquis de la Moussdyé,-de Pilluitiv et ancienne maison de Goyon de Matignon, et deiMar- guérite Madeuc du Guémadeut^ II eut de ce mariage :

i*. Bertrand, dont l'article suit; -

2". Pierre Thomas, compris pour ^la somme de soixante livres, dans l'état de la diminution des gages et pensions du duché de Breta^D^'^^pour suDvénir aux frais de la conquête jdù royaupe de Nàples, de Tan 1493*.

VII. Bertrand Thomas, cbeV&ier seigneur de lisCau- nelaye, commandant de la forteresse de MontafUant; épousa Catherine Abbé, dont jl eut :

I*» Jean, dont l'article suit ;

2^. Julien Thomas, mort sans alliance;

3^., Françoise Thomas-, -jnariée,. en i53a', avec Olivifir'dè Vaunoise, fils de François aetVau- noise j ccuyer, et de Gillette du Boisadam,

VIII. Jean Thomas, IK du nom, seigneur.de la Caunelayc, diommandaht la fotteressc de MontafUant; chevalier de Tordre du Roi ; capitaine des francs aifchers de réY(îché de 3aint-MaIo ; grand pensionnaire de la province. S^'ctantJistinguédansplusieurscirconstânces, et notammcfit par la dépense du château de Montafilant, attaqué par les Espagnols , au^îl repoussa , te roi Charles iX, en considération, ae ses grands et Hdëles services, et de ceux rendus aux Rois ses prédécesseurs, par les seigneurs de la Caunelayc, qui y avaient sacrifiés leurs biens et leur vie , érigea , par leitres-patentes du mois de février 1 554, la seigneurie de la Caunelaye, en chàtellenie et vicomte. Il avait épousé Marguerite de la Choue, fille ide Gui de la Chouc, écuyer, seigneur des Metiries, connétable de Saint-Malo, en iSSg. De ce mariage est issu : '

IX. PierrQ Thomas, seigneur de la Caunelaye^ de la Gaudinaye et du Plessis-Caunaye; chevalier de l'ordre du Roi; geniilhommeordinaire de sa chambre, en 1 565; capitaine du ban et arrière-ban de Tévêchë de Saint- Malo ; gouverneur de la ville et du château de Dinan, et de Samt-Lo, en Normandie ; maréchal des camps tt

DB THOMAS DE LA REIGNËRAiS^ 3f 5

armées du Roi. Il eut commission de S. Mi François II, de lever trois cents hommes d^armes, pour les'mener en Piémont, il eut la cuisse cassée d'un coup de canon. 11 avait épousé Françoise du Quellenec de Bienassis, fille de Jean du Quellenec, écuyer, seigneur de Pc- normin, et de Françoise CoufFon de CoUedoti. De ce mariage sont issus :

I*. Georges, dont Tanicle suit ;

2^. Jean Thomas, seigneur de Launay-Caunelaye, qui fut tué au siège de Poitiers, il commandait trois cents homtties de guerre pour le service du Roi. Il avait épousé Gillette de Vaunroise, fille de Guillaume clé Vaunoisc, seigneur de la Fer- ronnays , et de Barbe Chouart. Il eut pour fils unique, Charles Thomas,dit lecai)itaîneLaunay- Caunelaye, qui ftit tué au service du Roi, au siège de Creny, à Tâge de vingt-deux ans , sans

' avoir été marié ; r

3*. Louise Thomas, mariée à Julien du Breil de Rais, seigneur de la Ville-Manouel. de la Ville-

Salloux, de l'Esvinaye, chevalier oeTordre du Roi; gentilhomme ordinaire de isa chambre ; ca-

f»itainc et mestrc de canip de six compagnies pour e service du Roi, fils d'Olivier du Breil, spigneur des mêmes lieux, et de Madelaine h Bégassoux. Il mourut Tan i5o2.

X. Georges Tifomas, seigneur de la Caunclaye, che- valicrdcrordredeSaint-Michel,gcntilhommcordinaire de la chambre du Roi ; capitaine des frâncs-archcrs de révêchc de Saint-Malo ; /gouverneur des ville et château de Fougères, députe aux ctats-généraux de l^n i588 ; TTmrec/E^/descampsetarrnéesdu Roi ; é]:iousàMathurine deVaunoisc, tille aArthi)rdeVaunoiseyécuyervseigneur de Bellcville, et de Matlmrine Blouet. De ce mariage sont issus : . .

!•*. Jean Thomas, chevalier des ordres du' Roi, en 1 570 ; surintendant des côtes, port^ et havres des évechés de Saint-Malo et de Dol. Il'fut commis- saire pour la convocation de rarrièrc-ban , en

' i636 ; capitainedecent chevau-légers; capitaine des francs-archers de Tévéché Sarf1^M'alo. du ban et arrière-ban ; gouverneur de "Fougères, et

356 DK THOMAS DE LA RBKHnERA».

fut tué au siéjge de Saint-Briai, étant maréchal de camp. Il avait épousé: I^N... de la Vallée-Saint- Jouan, dont il n^eut point d'enfants; 2^. Sylvie de RoncheroUes, née en 16 18, fille de Charles de RoncherolleSf baron de Heuqueville et de Montfiquet, seicneur de la Bazoque, de Plan-

auery, d^Orgevule. etc. ; gentilhomme ordinaire e la chambre du Roi ; chevalier de son ordre; capitaine de cinquante hommes d'armes de ses ordonnances ; gouverneur des ville et château de Crotoy, et de Marguerite de Guémadeuc, sa seconde femme. De ce mariage est issu François- Hyacinthe Thomas, comte delà Caunelaye, mort le 8 juillet 1 7 1 6. Il entra sous-lieutenant au régi- ment des Gardes- Françaises, le 26 mars 1 671; fit la campagne de 1672, en Hollande, et se trouva dans tous les sièges de cette campajzne, à la prise de plusieurs places de l'électeur ae Brandebourg, en 1673 , puis au siège de Maestricht , la même année ; à la conquête de la Franche-Comté et à la bataille de Seneff, en 1 674 ; aux sièges d'Huy, de Dinant et de Limbourg, en 1 675. Lieutenant, le 9 septembre de cette année, il servit atix sièges de Condé, de Bouchain et d'Aires, en 1676 ; de Valenciennes et de Cambray, en 1677 ; de Gand et d'Ypres, en 1678; ù l'armée de Flandre, qui couvrit le siège de Luxembourg, en 1684. Capi- taineau règimentdesGardes,lei9 février 1689, il commanda sa compagnieàl'attaquedeValcourt;à la bataille de Fleurus, en 1 690 ; au siège de Mons^ puisa l'armée de Flandre, eni 69 1 ; au siégede Na- mur et au combat de Steinkerque, en 1092 ; à la bataille de Ner winde et au siège de Charleroy, en 1 693; au bombardemcntde Bruxelles, en 1 6p5;au siège d'Ath, en 1697 î ^^ camp de Compiègne, en 1698 ; au combat de Nimègue, en 1702 ; et obtint le grade de brigadier des armées au Roi, par brevet du premier décembre de cette année. Employé à l'armée de Flandre, il combattit à Eckren, en 1703, continua de servir en Flandre, en 1 704.0btint legrade de maréchal de camp, par brevetdu 26 octobre ; alla commandera Ostende, en 1705, 1706 et 1707» et fut prendre le com-

DE THOMAS DB LA REIGNSRAM. 357

mandement de Nieuport et de la Flandre mari- time, par lettres du 1 8 octobre de la même année. Pourvu du gouvernement de Belle-Isle, qu^on rétablit en sa faveur, par provision du 28 février 1709, il quitta Nieuport à la fin de h campagne, pour prendre possession de son gouvernement, qu^il a conservé iusqu^à sa mort. Il avait épousé Anne-Marie Coloert du Terron, morte en 1 7 1 9, fille de Charles Colbert^ sei^eur du Terron, marquis deBourbonne^ conseiller d^état^ et veuve de François du Prat de Nantouillet, comte de Barbançon, marquisde Cany. Cette branche s^est éteinte par leur mort sans postérité ; 2*. René Thomas, chevalier des ordres du Roi,

fentilhomme ordinaire de sa chambre; capitaine e Tarrière-ban et des francs-archers de l'évêché de Saint-Malo. Il avait épousé Marguerite de Quistriny. Il mourut sans postérité ;

3**. Julien, dont l'article suit ;

4®. Louise Thomas, mariée à Gilles de Saint-Gilles, seigneur de Peronnay, de la Durantaye et de la Vifle-AufFray, fils de Guillaume de Saint-Gilles, seigneur de Peronnay, gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi ;

5**. Suzanne Thomas, mariée, 25 novembre 1639, à Julien des Merliers, seigneur de la Lon- gueville et de Boivert.

XI. Julien Thomas, seigneur de Launay-Caunelaye, épousa Olive le Bouteiller de la Gautrays. De ce mariage sont issus :

1°. François Thomas, sieur de la Ribaudière, qui épousa demoiselle le Gai, le 7 décembre 1668, dont il eut Pierre et Jean Thomas, sieur de la Ribaudière, et Marie Thomas, épouse de Julien de la Haye, seigneur de la Ville-Davy. Cette branche est éteinte par le mariage de Thé- ritière, avec le marquis du Grego.

2^. Mathurin , dont Tarticle suit.

XII. Mathurin Thomas^ seigneur de Launay-Caune- laye, marié, au mois d^août 1045, avec Jeanne Hervo- chon, dame de la Reignerais. Il fut maintenu dans sa

358 DK THOMAS DE LA REIGNERAIS.

noblesse d^ancienne extraction, par arrêt rendu à la ré- formation, le 7 décembre 166&. Il eut de son mariage:

XIII. René-Jean Thomas, seigneur de la Reignerais, lequel épousa, en 1676, PéronneUe le Noir de Carlan. De ce mariage sont issus :

I**. Jean-Mathurin Thomas, dont Tartlcle suit; 2*. Anne-Péronnelle Thomas , femme de René

Bernard, écuyer, sieur de la Houssaye ; 3^. Julien-Alexis Thomas, qui épousa Pélagie

Halna, dont il eut plusieurs enfants, qui n^ont

point laissé de postérité.

XIV. Jean-Mathurin Thomas, seigneur de la Rei-

Sierais et de la Caunelaye, épousa Isabelle le Mintier. e ce mariage sont issus :

I*. Pierre-Jérôme, dont Tarticle suit ;

2». Jérôme-Mathurin, chevalier de Saint-Louis ; major d'infanterie ; ayant fait la guerre de sept ans, blessé à Prague. Il avait épousé une demoi- selle 'du Breil. Il est mort en émigration sans enfants.

XV. Jérôme-Pierre Thomas de la Reignerais, che- valier de Saint- Louis, capitaine au régiment de Bcrri. infanterie; ayant fait toute la guerre de sept ans, oîi il se distingua et fut blessé au siège ele Fribourg. Il avait épousé Gillette de Saint-Gilles, dont il eut :

1 0. Jean-Baptiste- Jérôme-Gilles, dont l'article suit ;

2°. Ambroisine Thomas, dame du Touchet..

XVI. Jean-Baptiste-Jérôme-Gilles Thomas, seigneur de la Reignerais , chevalier, officier au régiment d'A- quitaine; épousa Anne-Louise de Lesquen de la Ville- meneu, fille de messire René de Lesquen, chevalier de Saint- Louis, capitaineau régiment de Mayly, infanterie. De ce mariage sont issus :

1°. Jean-Baptiste, dont l'article suit; 2°. Louise Thomas , mariée à messire Hypolite de Lorgeril.

XVII. Jean-Baptiste Thomas, chevalier, sieur de

DE THOl^ DE LA REIGNERATS. 359

la Reignerais; chef de bataillon; fait chevalier de Saint- Louis, le i5 mai 1796, à l'âge de seize ans j; ayant com- mencé à servir dans Tes armées royales de^Bretagne , à treize ans, y ayant eut une jambe cassée en délivrant un officiersupérieur.Ilftitdétenudansraflfaire desgénéraux Georges, Pichegru et Moreau; puis exilé par l'usur- pateur. 11 est maintenant le dernier du nom. "1 ' . . .

Armes : D'or, à la bande engrélée d'azur.

SECONDE BRANCHE.

IV. Guillaume Thomas, écuyer, !!• du nom, second fils d'Olivier Thomas, seigneur de la Caunelaye, servit dans les guerres de son temps, en la compagnie d'Alain d'Eschalle, reçue à Montiervilliers, le 24 mai 141 5, et accompagna le comte de Richemont à Angers, en 1424. Il avait épousé, vers l'an 1410, Marie de la Fruglays, fille de Perrot de la Fruglays, seigneur de la Ville-au- Baut, et de Guillemette de Saint-Maloir. Il en eut :

I**. Simon, dont l'article suit;

2**. Pierre, | qui prêtèrent serment de fidélité au

3**. Alain, \ duc de Bretagne, en 1487.

V. Simon Thobias, écuyer, épousa Olive Bernard, dont il eut :

VI. Pierre Thomas, écuyer, marié avec Marie Gouyon, qui le fit père de :

VIL Bertrand Thomas, écuyer, seigneur de la Ville- Gratien, marié, en i552, à Jeanne de la Fruglays, fille de noble écuyer Bertrand de la Fruglays, et ^ d'Anne Rouxel. Il eh eut :

VIII. Vincent Thomas, seigneur de la Ville-Gratien,

Îui épousa Charlotte de la Lande, fille de Gilles de la .ande, seigneur de Carlan, et d'Olive Berthon. Il eut pour fils :

IX. Jean Thomas, seigneur de la Ville-Gratien , qui fut père de :

36o OABORIT DE LA BROSSB.

I *. Charles Thomas, sieur de \

la Vallée, - j maintenus dans leur

2<*. Alain Thomas , sieur def noblesse d^ancienne

Saint-Georges, (extraction, par arrCt

3<>. Jean Thomas, sieur deidu 3 janvier 1 66g.

Saint-Georges, /

Cette branche, comme puînée, portait : D^or à k bande d^azur, engrélée de sable.

GABORIT DE LA BROSSE, en Poitou.

Jean Gaborit fut condamné, en 1437. à la somme de... âeci est extrait d^un rôle original, déposé à la bi- bliothèque du Roi, salle des manuscrits, portant taxe contre un grand nombre de nobles, qui ne se sont ren- dus aux armées lorsqu'ils en étaient requis.

N... Gaborit, écuyer,seigneur de la Bonnetière^ vivait en i65i.

Anne de Gaborit, était veuve, en 1668, de Jacques de Brouillac.

Jacques de Gaborit, écuyer, seigneur de la Tbibau- dière, vivait en 1668.

Louis de Gaborit, écuyer, seigneur de la Bonnetière, ville des Sables d'Olonne, vivait en 1668.

Louis de Gaborit, écuyer, seigneur de la Préaudière, élection de Thouars, fut maintenu avec les quatre pré- cédents, par M. de Barentin, intendant du Poitou en 1668.

Jacques de Gaborit, seigneur de la Bonnetière, com- parut au ban de la noblesse du Poitou, en lôgS.

Jacques de Gaborit, écuyer, comparut au ban des gentilshommes du Poitou, en lôgS.

Luc de Gaborit, écuyer, seigneur de la Thibaudière, est compris au ban des nobles du Poitou, de Pan 1691.

I. Jean Gaborit, écuyer, seigneur de la Brosse et des Magny,conseillerd'honneurauprésidial de Poitiers, eut pour enfants :

I®. Jean-Baptiste, dont Tarticle suit; 2°. N.... Gaborit de Trié;

gjuborit de l4 moesK. 36 1

3^ Marie-Aîmé , mariée à René Moreau^ écuyer, seigneur desMoulIières,conseîllerdu Roi, bailli, lieutenant-général,ciyil et criminel, commissaire enquêteur au bailliage, et siège royal de Vouvant, et subdéléçué de intendance de Poitiers ;

4®. N... mariée à N... Légier.

I I . J ean- Baptiste Gaborit, l*^. du nom^ écuyer, épousa dame Marie-Anne-Hilaire Haloux de la Galiniere.. Il en eut:

I*. Jean-Baptiste, dont l^rtick suit;

2». Jean-Baptiste-Hilaire, qui fonde la branche

puînée rapportée ci-après ; 3*^. Jean- Benjamin Gaborit, mort prêtre; 4». Augustin Gaborit^ mort sans postérité ; 5*. Marie Gaborit ; 6®. Abre Gaborit ; 7®. Catherine Gaborit ;

III . Jean^Baptiste Gaborit, écuyer, filsaîné^ fut con- voqué au ban de lanoblesse^ en 1768, sous les ordres de M. le marquis de Chasteignier, il fut pouvu de la charge de son père , de conseiller au présiciial de Poitiers^ il a épousé, le 11 mars 1755, Thérèse-Marguerite delà Chesnaye, fille mineure de messire Florimont-Georges de la Chesnaye, chevalier, seigneur du Gué, et de dame Marguerite de Sauzay ( i ) , sous l'autorisation de messire Pierre-Louis de la Chesnaye dés Pins, son oncle paternel et son curateur. Il a eu de ce mariage un fils unique :

IV. Jean-Baptiste- Louis Gaborit, écuyer, seigneur de la Brosse et des Maeny, le 20 janvier 1 756. Entré le 27 juin 1783, dans les gardes du corps du Roi, com- pagnieécossaise. Il a épousé, par contrat du 17 juin 1789, demoiselle Madelaîne-Angélique-Yolande ae Vaucelle, fille tnajeurede messire Pierre-André-Renéde Vaucelle, chevalier, seigneur delaVaranne, ancien capitaine de ca- rabiniers, chevalier de Tordre royal et militaire de Saint-

(i) La branche aînée de Tancienne maison de Sauzay ayant fini dans la personne de Marguerite, la terre de Beaurepaire et les armes de Sauzay passèrent dans la maison de (jaborit, qui en est aujtmrd'hui en possession.

II. 17

\

362 GABORIT DE LA BROSSB.

Louis, et de dame Angélique Perside de Chabot. Jean Baptiste- Louis Gaborit de la Brosse a émigré en 1 79 1 ; fait la campagne de 1792, en sa qualité de garde du corps, à l'armée royale du cen tre,sous les ordres deLL. AA. RR. Aconcouruà ladéfense delavilledeMaëstricht^dansune des compagnies poitevines, eni793.A été au secours de la ville ae Liège en 1 794, sous les ordres de M . le général comte de Lamberty ; est entré la même année dans le régiment français de Mortemart, à la solde de S. M. Bri- tannique, et y a fait les campagnes de 1794 et 1795 ; s'est réuni à la personne du Koi, en 1814, lors de sa rentrée en France ; a repris le service dans les gardes du corps du Roi, a été fait chevalier de Saint-Louis et co- lonel, par les ordonnances royales du 29 juin et 9 août 1814, époque le Roi lui a accordé sa retraite, et a fait hommagede sa pension à Sa Majesté. Ilaéténommé provisoirement, au mois de février 181 5, colonel, chef d'état-major des gardes nationales du département de la Vienne. Pendant les cent jours il a été n>is sous la sur- veillance de la haute police, pour s'être refusé à prêter le serment de fidélité à l'usurpateur, et à signer les ar- ticles additionnels.

Il a maintenu la tranquillité dans le département, en 181 5 et 1816, pendant le licenciement de Tannée de la Loire , sous les ordres de M. le comte de Vaucelle, général-inspecteur. Enfin il a été confirmé dans son em- ploi de colonel chef d'état-major, par ordonnance royale du 5 mai 18 16, et en a reçu le brevet le 1" avril. Il a eu de son mariage :

i«». N... de Gaborit, mort en 181 3 ;

2*. Adolphe de Gaborit, le i5 mars 181 5.

Branche puînée.

III. Jean-Baptiste-Hilaire DE Gaborit, écuyer, sei- gneur de Monjoux, deuxième fils de Jean-Baptiste Ga- borit, écuyer, seigneur de la Brosse, et de Marie-Anne- Hilaire Haloux, fut un des gendarmes de la garde or- dinaire du Roi. Il a épousé en i yô'^, demoiselle Jeanne- Marie- Andrée Nazaire, duquel mariage il a eu plusieurs enfants :

1°. Jean-Baptiste-Hilalre-Benjamin Gaborit de

DE RIVIÈRE DE LA MURE. 363

Monjoux, écuyer, qui a fait toutes les cam- pagnes à Parmée de Condé ; a été fait chevalier de Saint-Louis, et s^est marié à mademoiselle d'Argènce ;

2*. N... Gaborit de Monjoux, écuyer, mort à l'ar- mée de Condé ;

30. Jean -Baptiste -André Gaborit de Monjoux, écuyer, non marié ;

40. Dominiaue de Monjoux,écuyer, marié à made- moiselle du Ronce ;

5®. René-Sincère Gaborit de Monjoux, lieutenant de la garde royale j

6**. Marie-Anne- Victdire ;

7®. Anne-Honorine ;

8<>. Marie-Emilie Gaborit.

Armes: D'azur, à trois têtes de lion arrachées d'or, accompa^ées en chef d'un croissant d'argent , surmonté d'une étoile du second émail. Supports: deux griffons.

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DE RIVIÈRE DE LA MURE, en Dauphiné. La maison de Rivière, originaire du royaume d'Aragon, répandue en Provence, en Languedoc, au comtat Ve- naissin et en Dauphiné, est une aes plus anciennes mai- sons du royaume. Elle portait originairement en Espa- gne, le nomde Fluviano,ç\\i\tsi lemêmeque celuidei^i- veria^ en latin, et de Rivière^ en français. Ellea donnéà l'ordredeSt-Jean-de-Jérusalem, desconservateurs etdes commandeurs, etc., et un grand maître en la personne d'Antoine FluvianOy élevé au magistère, en i±2i,

Raimond-Bernàrd Fluviano et Raimond Fluviano, deux des principaux seigneurs du comté d'Urgel, assis- tèrent, en io99,àlaconsecrationderéglisedeGisson,au diocèse d' Urgel à laquelle ils donnèrent les dimes deleurs terres. On trouve dans le comté d'Empuri es, une seigneu- rie du nom de Fluviano^ et une abbaye de Saint-Mtchel de Fluviano, Marca Hispanica, p. 1209, 12 10.

I. Rainaud Fluvianus ou Fluviano^ chevalier, passa d'Aragon, en Provence, à la suite du roi Alphonse I^'',

364 ^^ RIVIÈRE DE LA MURE.

en 1 166, lorsque ce prince vint prendre possession du comté de Provence, après la mort de Raimond-Berenger, dernier comte de Provence, de la maison àt Barcelonne^ lequel fut tué au siège de Nice. Alphonse t , roi d'A- ragon, son cousin-germain, prétendit à sa succession, tant en vertu de Finféodation que l'empereur Frédàric en avait donnée au comte de Provence et au comte de Barcelonne, son père , en 1 162 , que par les droits du sang. Il prit alors le titre de marquis de Provence, et en vint prendre possession à la tête d'une armée considé- rable, sur la fin de 11 66. Ce prince, pour reconnaître les importants services de Raimond Fluviano^ luidonna la seigneurie de la Charce, dépendante du comté de For- calquier, en fief hériditaire, ce qui le fixa en Provence. Il épousa Philis de Rosans, fille et héritière de Perceval de Kosans, seigneur de Montmaurin^ en Dauphiné^ dont il eut :

II. Jacques de Rivière. I«'. du nom, changea son nom deFluviano en celui ac Rivière^ sans doute pour se conformer à Pidiome du pays. Il succéda à son aïeul ma- ternel, eivla seigneurie de Montmaurin, et fut marié, en i23o, avec (décile d'Agoult, fille de Raimond d'A- goult^ seigneur de la Vallée de Sault, qui la dota de plusieurs biens considérables, dans lecomtat Venaiuin et dans la Vallée de Sault. Il eut de ce mariage:

1°. Hugues, dont l'article suit ; 2°. Randonne de Rivière, qui épousa Joùrdaili, seigneur de Rosans, en Dauphiné.

III. Hugues de RrviÈRE, seigneur de la Charce, de Montmaurin, vivant en 1260 et 129 1 ; fut père de:

IV. Jacques de Rivière, II«. du nom, seigneur de la Charce, de Montmaurin et de Pomerols, lequel, par traité fait par Bertrand Cavalier , notaire royal cTAl- final de Laval-d'Ol , le 17 octobre i320 , acquit d^Ar- naud Flotte, seigneur de la Roche-Arnaud, le territoire d'entreconsors; et par ce même acte, Arnaud Flotte ra- tifia la vente qu'il lui avait faite auparavant delà terre de Pomerols, et s'obligea de forcer, par la voie des armes, les vassaux de cette seigneurie, à le reconnaître et à lui TQndTQhommage.NobiUsJacobusdeRiveriàyditceûtrey

DE RIVIÈRE DE LA MURE;. ?ÇS^

mileSy dominus de Carcere et de Montemat^finojilius à hœresnobilisquondamHugoniSj militis^acquistvit,..l\ souscrivit, comme témoin, la charte par laquelle Louis, comte d^Oëttinghen, ambassadeur de l'empereur Louis de Bavière, fit offre du titre de roi de Vienne, au dau-

Îhin Humbert II [i],Actafuerunt hœc apudBalmam ,ugdunensis diœcesis in domo Delphinali^ et in caméra Atuœbassœj et inprœsentiçiy et testimonio j^otentium et nobilium virorum dominorum Jacobi de Riveria^ Pétri deHerbessiOy GeraudiNeuffastegen^militum^ die XVI avrilis anni 1 3 3 5 , signée par Jean >ficolati, clerc du lieu de Crcmieu, notaire au diocèse de Vienne. Il avait épousé, par contrat passé devant Alfanti, notaire d'Aix, en Provence, le lo janvier i3o6, Sanche, aliàs^ San^ chette du Puget d'Albanes, fille de Bertrand, seigneur du Puget, au diocèse de Toulon, et d'Emenjarde, dame de Roquebrune , de Taradel, de Villepeys, de Paleisson et de Brenon, en Provence. Ses enfants furent:

I®. Rainaud, dont l'article suit ;

2®. Jacques de Rivière , successivement comman- deur de Sainte-Croix de Marseille et de Navarre, dans Tordre de Saint-Antoine de Viennois. Il fut premier conseiller du Dauphin Humbert II, et signl, en cette qualité, des actes passés par ce prince, tels que le contrat de mariage de âybille de Baux, parente du Dauphin, avec Jacques de Savoie, du 9 juin i33q ; les lettres de ministralie de Tabbaye de Montneury , près de Grenoble, du4iuillet 1 345 ; l'acte de transport que ce prince fit ae ses états au roi Philippe de Valois, le i3 avril i343 ;

3**. Hugues de Rivière, chanoine de Cap ;

4* Augier de Rivière, damoiseau, servant d'armes du roi Jean (2), qui eut ordre d'aller tirer du

(1) Uempereur, voulant mettre le dauphin dans ses intérêts et augmenter ses partisans contre le pape, lui fit offrir la di- gnité royale; mais ce prince refusa de l'accepter, jusqu'à ce que l'empereur eût été reconnu et couronné par le pape.

(2) Ce terme au singulier, signifie l'écuyer du Roi, qui combattait à ses côtés, et les servientes armorum étaient les gardes qui approchaient de plus près la personne du Roi. Cette garde

366 DE RTSTIÈRK DE LA MURE.

trésor de Péglise de Grenoble , Pépée et la ban- nière de Saint-Georges, qu^il apporta à Sarcelle, il les remit à Charles de France, nouveau dau- phin de Viennois, le 25 novembre i355 ; 5*. Eléonore de Rivière, mariée, par contrat passé au château de la Charce, le 5 novembre t340, souslagarantiede JeandeCots, évêque de Tivoli, ci-devant chancelier du Dauphin, de Guillaume de la Baune et d^Humbert d^Alleman, chevaliers rFide jussores restitutionis Vercheriœ) , avec Jourdain de Rosans, seigneur de Ribiez.

V. Rainaud de Rivière, II*. du nom, seigneur delà Charce, de Montmaurin, d^Ancezune, de Pomerols et d^Arzelliers, était capitaine delà châtellenie deSarres, lors du transportdu Dauj^hinédansla maison de France, en 1 343 et 1 34^.. Il transigea devant Guillaume Rosier, notaire d'Aubanac, le 1 1 août 1 327, avec Arnaud Flotte, au sujet de la vente qu^il avait faite à son père, de la terre de Pomerols ; et acquit , par deux actes panés devant le même, et Audoard, notaire au Buix, les 27 avril 1337 et 20 septembre i35o, de Bertrand de Gomps, seigneur d^Aubahac, et de Perceval Flotte, seigneur de la Roche , la seigneurie de Lit val-Sainte- Marie, dans le Gapençois, dont il rendit foi et hommage à Charles de France, dauphin de Viennois, paracte passé devant Humbert Pelati, greffier au parlement, en i352. Il reçut au mois de juin de la même année, Phommage de ses vassaux, auxquels il donna diverses investitures pour des fiefs mouvants de lui, contenues dans deux cahiers, signés par Guillaume Jordani et Pons Forest, notaires de la Motte. Il épousa, en i33o, Berenger de Rosans dame d^Alons , fille unique et héritière de Jour- dain de Rosans^ seigneur d^Alons. De ce mariage sont issus :

I*». Jacquemet, dont l'article suit ;

2°. Hugues de Rivière, qui fonda la branche des 5^f^eMr5iwPMg^e^c/*yl/ia«ér,laquelles'est alliée aux maisons de Flotte, de Meoillon , de Beau-

tait composée de gentilshommes distingués et accoutumés à la guerre, dont la valeur et la fidélité étaient connues du prince.

DE RIVIÈRE DE LA MURE. 367

vezet, du Puget, de Castellane, de Saqui, de

Glandevez, etc., etc., etc.; 3**. Jourdain de Rivière, seigneur d'Alons et de

Pomerols , co-héritier de son père , mort sans

alliance. Sa succession échut à Jourdain, son

neveu ; 4°. Jacques-Rainaudde Rîvière,religieuxde l'ordre

de Saint-Antoine, commandeur de Navarre ; 5°. Augier de Rivière, chanoine infirmier de l'église

de Vienne ; 6**. Randonne de Rivière, mariée, le 2 juillet 1 359,

avec Jean Hilaire, damoiseau ; 7°. Annette de Rivière, religieuse à l'abbaye de

Montfleury, près Grenoble, etc.

VI. Jacquemet de Reviere, seigneur de Laval-Sainte- Marie, etc., épousa, en i367. Philippine de Laval, dame, en partie , de Remusat, fille de Jacques de Laval, seigneur ae Remusat. De ce mariage sont issus :

1°. Jourdain, dont l'article suit ;

2°. lïugues, dont on ignore la destint'. ;

3*. Françoise de Rivière, mariée avec Jean Silve, seigneur de Ventavon, dont les petits-fils, Jean et Antoine Silve, enfants de Jourdain, donnèrent quittance de sa dot, devant Antoine Issoard, notaire, le 27 novembre 1493.

VIL Jourdain de Rivière, dit aussi Jourdanon^ sei- gneur de Laval-Sainte-Marie, reçut l'hommage de ses vassaux, et donna à quelques-uns d'enrfr'eux, ce qu'on appelle, en Dauphiné, Vacasement^ c'est-à-dire, le droit de bâtir une maison dans ses terres, avec certains ^rW\' légts CAlbergamenturn)^ par des actes du i®' décembre 1406 et autres de la mémeannée,reçus parMichel Ripti, notaire de Montmaur. Il acquit la terre de Brueix, (de Broxio)^ contiguë à celle de Sainte-Marie, et en rendit hommage au roi Dauphin, le 5 décembre I4i3, dont il fut donné acte par Pierre Pomet du lieu de Beaumont, clerc de la chambre des comptes. On ne sait en quelle année il fut marié avec Béatrix du Puy-Montbrun ; mais on voit par son testament, reçu par Blaon, notaire à Rosans, le 6 janvier 1433, qu'il laissa de cette alliance :

I®. Giraud, dçnt Tarticle suit;

368 PI RIVxèRIB IJL miK.

2*. Pierre de Ririère, seigneur de Pomerois, dont

il donna le dénombrement^ le 2g novembre I ^ 1 3 .

Il fîit père de Gabriel et de Françoise de Rivière,

qui moururent sans alliance; 30. Bauphine de Rivière , qui épouaa Antoine

d'Upays, seigneur de Gouvernet; 49, Randonne de Rivière , femme de Jacques de

Bonne^ seigneur de Saint-Bonnet, en Campsaur.

VIII. Giraud de Rf^ière, seigneur de Marie,de Brueix^de Remusat,paya la dotdesa soeur Ran- donne,par contrat passé devant Jean Richard,notaireàla Mothe, en Diois, le 6 juin 1463. Il épousa Jeannette de Saint-Ours, fille de NIarron de Saint-Ours ou de Saint- Oursin^ seieneur de Châteaudouble ; on voit, par son testament, rait devant Charenci, notaire, le 16 janvier 1489^ quHl en eut huit en&nts:

lo. Antoine de Rivière, seigneur de Bnieîx , qui épousa, par contrat passe devant Charenci, le 29 août 1484, Catherine de Pouteves/dont il eut.

a. Jean de Rivière, qui rendit hommage pour sa terre de Brueix, le 12 septembre 1541, et fut un des grands capitaines de son temps. Le roi François !•', par des lettres^ datées de Chambort, du 8 mai 1544, ^^^ donna le commandement des galères, qui étaient res- tées dans les ports oe Provence , les autres étant passées dans TOcéan , pour renforcer Terme navale que la France avait destinée contre les An glais. Il obtint, par brevet donné à Saint-Germain-en-Laye, le 18 mai 1547, le gouvernement des îles de Lerins^ et eelui de la citadelle de Toulon , par brevet donné à Villers-Cotteretz, le 19 avril 1548; il parvint enfin, par ses services, à la charge de lieutenant-général des galères, sous le comte Je Tende, et mourut sans alliance, dans une grande réputation de valeur.

6. Marie de Rivière, épousa, en 1489, Etienne d^Aultane, seigpeur d^ Piégoq ;

2^, Claude, dont Particle suit ;

DS RIVIÈRS DS LA MVU. 369

3**. Jean de Rivière, chevalier de Saint-Jean de

Jérusalem^ en 1461 ; 4®, Guillaume de Rivière, religieux de Cluny ,

prieur de Brueix ; 5®. Marguerite de Rivière, mariée , par contrat

Eassé devant Barthélemi Agrivoli, notaire de >ie, le 5 novembre 1475, avec Chabert Faure, seigneur de Vercors ;

6°. Lucie ou Lucques, femme de Jean Albert, sei- gneur de Lux, en Dauphiné ;

7®. Randonne de Rivière, qui épousa Raimond de Bonne, seigneur de Lesdiguiéres, aïeul de Fran- çois, connétable de France ;

8®. Dauphiné de Rivière, religieuse de l'abbaye de Montfleury.

IX. Claude de Rivière, seigneur de Laval-^AÎnte- Marie, de Remusat y etc., épousa, par traité passé dans la ville de Carpentras, devant Cabrioli, notaire, le 24 février 1484, Alix d'Açoult,fille d'Antoine d'Agoult, seigneur de Piégon et de la Baume, et de Louise Raim- bert. Ce mariage est énoncé dans le testament de Giraud de Rivière, son père, du 16 janvier 1489. Leurs enfants furent :

I'. Antoine, dont l'article suit ;

2®. Laurent de Rivière, moine bénédictin, prieur de Brueix, de Saint-May et de Remusat ;

30. Jean de Rivière, seigneur de Vaudrome, che- valier de Saint-Jean de Jérusalem, mort com- mandeur ;

40. Qaudine de Rivière, femme de Jean de Féléon, seigneur de Beaulieu.

X. Antoine de Rivière, reçut, au nom de son père, les aveux et les reconnaissances des vassaux de Laval- Sainte-Marie et d'une partie de Remusat, par des actes passés devant PierreReynier,notaired'Elfinal,le29 mai et autres jours de l'an i5oi. Il épousa, par contrat passé dans le cnâteau de Montbrun , devant Elzéar Riperti, notaire de Carpentras , le 23 octobre i520, Jeanne du Puy-Montbrun, fille de Faulquet du Puy, seicneur de Montbrun et de Ferrassières , et de Louise d'Urre de Molans. Antoine de Rivière mérita les bonnes grâces du

370 DB RIVIÈRE DE LA IfURS.

roi François P', par les services qu^il rendit à PEtat, dans toutes les guerres de ce prince, oti il commanda une bande de cinq cents hommes de pied, ce qui engagea le Roi à le choisir pour défendre la ville d^Arles^ lors de l'irruption de Charles-Quint, en Provence, et à lui don- ner, aans la suite, le commandement de mille hommes, sous le nom débande deSainte-Marie, Il mourut en 1 5 5o, laissant entr'autres enfants :

i*». Claude j dont l'article suit ; 2®. François de Rivière^ seigneur de Remusat, qui fut élevé auprès de Jean oe Bourbon, duc d^Ën- ghien, qui l'envoya en Italie, faire ses premières armes, sous le fameux maréchal de Brissac, à qui ce prince le recommanda, en lui marquant ^il voulait savoir de lui toutes les actions de Sainte* Marie ^ comme d'un gentilhomme qu'il lui appar* tenait. Il futfait gouverneur deDourlens en Picar- die,parCharlesiXc]uiluitémoignadans plusieurs lettres, la satisfaction qu'il avait de ses services. Henri III, à son retour de Pologne, le fit che- valier de son ordre. Il épousa, par contrat passé devant Antoine Fabry, notaire d'Avignon, le 26 juillet 1 59 1 , Marguerite Filleul., remariée à Baltazar de Quiqueran, seigneur de Ventabren, et fille de Simon Filleul, sieur de la Madelaine, et d'Hélène de Rhodes, de la ville de Carpentras, dont il n'eut point d'enfants. Il mourut après avoir été honoré par le roi François I*% cfe la commission d'une compagnie de cent cinquante hommes de pied, avec laquelle il servit dans les guerres d'Italie; par le roi Henri II, du com- mandement de cinq cents hommes, sous le nom de bande de Sainte-marie ; par le roi François 1 1 , de la charge de gentilhomme de sa chambre; par le roi Charles IX, du gouvernement deDourlens; et enfin, parleroi Henri III,ducollier del'ordre de Saint- Michel, et avoir servi cinq de nos rois, dont il fut également estimé ; 3*. Guillaume de Rivière, moine de Cluny, prieur

de Brueix et de St-May ; 4*. Thomas de Rivière, reçut chevalier de Saint- Jean de Jérusalem, en i55o, mort au servicede son ordre ;

DE RIVI^B DE LA MURB. 3j^i

5o. Laurent de Rivière, chevalier du même ordre, fut gouverneur du Pont St-Esprit, qu'il défendit avec beaucoup de valeur contre les calvinistes.

6**. Geneviève de Rivière, qui épousa, en i566, François-Artau de Montauban, seigneur de la Roche.

X. Claude de Rivière, II®. du nom. seigneur de Ste- Marie , de Brueix, etc., eut la terre de Vaudrome, de Jean de Rivière, chevalier de Rhodes, son oncle, qui le fit élever à la cour, oti il s'acguit tellement la bien- veillance et l'estime du roi Henri II, que ce prince l'en- voya, en i552, en ambassade avec Gabriel de Luels, seigneur d'Aramon , auprès dij Grand-Seigneur, pour le porter à rompre la trêve, que la Porte avait conclue avec l'empereur, à quoi ils réussirent. Claude de Rivière revenant en France avec le sieur d'Aramon, son collègue, et obligé de relâcher dans l'île de Chio, qui était alors au pouvoir des Génois, y épousa, par contratdu 17 juin i5 53, Espinette de Franchis, d'une maison grecque d'o- rigine, qui a possédé une partie du Péloponèseet de La- cédémone, et qui s'était établi dans l'île de Chio, après la conquête de la Grèce par les Turcs. Elle était fille de CassanodeFranchis,çouverneurdecetteîle,etpetitefille de Georgesde Franchis, doge de la république de Gênes. A son arrivée à la cour, il fut nommé conseiller d'Etat, et employé dans diverses négociations. La reine Cathe- rine de Médicis, qui l'estimait, l'emmena avec elle à la rencontre du roi Henri III, qui le reçut gracieusement, et le retint auprès de sa personne, jusqu'à l'assembléedes états de Bloîs, en 1576, d'oti ce prince le fit partir pour aller appaiser les troubles surven*is en Provence, ce que du Pleix confirme en ces termes: Le Roi dépêche en PrO' vence le sieur de Ste-Marie, gentilhomme au Daùphiné^ capable de servir aux affaires d'Etat et aux armes. Il fit son testament devant Piot, notaire à Serres, en 1587, dans lequel il prend entr'autres qualités, celle de che- valier de l'ordre du Roi. Ses enfants furent :

I®. Claude, dont l'article suit ;

2®. Antoinede Rivière, quifondela brancUedes sei-

f;neurs de Brueix, qui a formé des alliances avec es maisons de Berenger, de Montainard, d'As-

^

^J2 DE RIVIÈRB DB XJL UJSW.

toaud^ de Lauris-de^Cistellane, de Vincens-d^

Mauléon, etc.^ etc. 3^. Guillaume de Rivière, prieur de Saint*May et

de Remusat ; 40. Diane de Rivière, mariée avec Claude d^Agoult,

seigneurdelaBaume-des-Arnauds,en Dau^né.

XII. Claude de RnnÈRE^ IIP. du nom, seigneur de Laval, Sainte-Marie, etc., capitaine de deuxcentsarmie- busiersàcheval dans lesguerresde Henri 1 1 1 et Henril V^ fut marié, par contrat passé devant Jean Bronderi, no- taire à Pernes, ^u diocèse de Carpentraç, le 3o avril 1584, avec EsDrite de Vachères, fille de Louis de Va- chères^ dit de daint-Paul, co-seigneur de Venasque et de Saint-Didier , colonel-général des troupes du pape, au comtat Venaissin^ pendant les guerres civiles, et de Madelaine d^AUeman de Châteauneuf. De ce mariage sont issus :

i^. Gaspard, dont Tarticle suit;

2^. Félice de Rivière, femme de Louis de Vincens de Mauléon, seigneur de Propiac ;

3^ Jeanne de Rivière, mariée en 1600^ avec Fran- çois-Léon de Quiqueran de Beaujeu.

XIII. Gaspard de Rivière, seigneur ^ baron de Laval* Sainte-Marie, surnommé le brave capitaine, mérita par ses services, la charge de mestrede camp général de lin- fanterie entretenue en Dauphiné, dont le roi Louis XIII rhonora. Il porta dans ses drapeaux un ciboire et un sceptre, passés en sautoir, et une épée au milieu, liés ensemble, avec la devise : pro utroque, c'est-à-dire j^o^r les deux. Aussi, jamais homme n'eut plus de zèle pour sa religion, ni plus de fidélité pour son prince. Le châ- teau de Sainte-Marie fut Tasile des curés et des religieux pendant les troubles des religion naires, et il s'y trouva, en 1 62 1^ jusqu'à 20 ecclésiastiques, tant séculiers queré- guliers^ qui turent nourris et entretenus à ses dépens. Il mourut clans la ville de Pernes, couvert de blessures, le 18 décembre 1654, et avait épousé: en 16 10. Lucrèce de Guillaumont, fille de Guillaume de Guillaumont, seigneur d'Ambonil, et de Jeanne d'Alleman de Château- neuf; 2^. par contrat passé à Pernes devant Arnaudi, notaire, le 27 juin 1627, Richarde de Quiqueran, fillede

DE tUVlÈRB t>E tk MURfi. 373

noble Balthazard de Quiqueran, seigneur de Ventabren, et de Marguerite Filleul, dâm«de Kcmusat. Ses enfants furent :

Du premier lit :

I®. Jean-Marc de Rivière, mort sans alliance ; 2\ Jeanne de Rivière, mariée avec Pierre deTritia» à Carpentras ;

Du second lit :

3*. Pratiçois*Emmanuel,l , i- . %# i

a: Thomas de Rivière, 'reçuschevalier de Malte,

5«. Antoine de Rivière, ) en .1661;

6«, Gaspard, dont l'article suit ;

7*. Anne de Rivière, mariée, erf i663, à Fran- çois-Antoine Barbier, seigneur de Valaisse ;

8<». Marguerite, femme de Barthélemi de PEgliae, de la ville d'Aviron ;

9**. Autre Marguerite, qui fut religieuse.

XIV. Gaspard de RivièiŒ, II*. du nom, baron de Laval-Sainte-Marie, épousa, par contrat passé devant Jean Roche, hotaire, vers 1680, Perrine de Baud, fille de Jacques de Baud, seigneur de Pilio et de Saint-Lau- rent-de-la-Roche, en Franche-Comté. Il mourut en 1701, laissant de ce mariage :

I®. Anatole-Henri, dont Particle suit; 2°. Jeanne-Marie, morte en bas âge.

XV. Anatole-Henri de Rivière, chevalier, seigneur de Sainte-Marie, baron de Laval, capitaine dUnfanterie^ mort en 1757, arvait épousé: 1°. par contrat du 27 dé- cembre 17 10, Anne de Beaulieu-Martichon, fille de noble Aymard de Beaulieu de Martichon, et d^Antoi- nette deCbassaud, du lieu de Montdragon en Provence; fi®. Rose'^de Choisy, fille de Jean de Choisy* il^eupour en£Eints:

Du premier lit :

I '^. Joseph- Antoine-Balthazard,mort sans postérité; 2®. Alexis, dont l'article suit ; 3®. Thérèse- Ujsule de Rivière ; 4®, Jeanne-Marie de Rivière ;

Du second lit :

5*. Pierre-Joscph-Maric de Rivière ;

374 ^^ RIVIÈRE DE LA MURE.

6®. Joseph-Marie de Rivière ;

7*. Laurent-Joseph-Thérèse de Rivière ;

8®. Jean de Rivière.

XVI. Alexis DE Rivière, chevalier, conseiller du Roi, retiré du service d'Espagne, mort en ^7^ 7 y avait épousé, le 29 septembre 1 738, Paula Célis-de-Quîrogua, fuie de noble capitaine dom Jean Célis-de-Quirogua, de la ville de la Très-Sainte-Trinité et port de Buenos- AyreSj en laprovincedela Plata, domination d^Espa^e, et de nobleaona Jeanne Avias de Mazilla. De ce mariage naquit :

XVII . Pierre-CharlesDERiviÈREDE LAMuRE,chevalierf conseiller du Roi, garde des sceaux de la province du Dauphiné, ancien officier de cavalerie, mortle 24 juillet 1804. Il avait été marié le 9 août 1773, à Marie-Cathe- rine-Scolastique de Vencenty de Monsaveny, fille de noble seigneur Gabriel de Vencenty de Monsaveny, et de noble Catherine de Juste de Sardige. De ce mariage sont issus :

1°. Pierre-François-Regis, officier de cavalerie i Parméc française, qui disparut à la campagrie de Russie, en 181 2 ;

2®. Pierre- François-Frédéric, dont Particle suit;

3°. Gabriel-Mauricç,qui disparutàla campagnede Russie, en 181 2 ;

4°. Marie-Antoinette-Pauline, mariée à Joseph- Jacques Monteil ;

5^, Marie-Charlotte;

6**. Marie-Henriette.

XVIII. Pierre-François-Frédéric de Rivière delà Mure, propriétaire, membre du conseil d^arrondisse- ment de Montélimart, commandantdela gardenationa- le, célibataire, habitant près Montélimart (Drôme).

Armes: Degueules,àla croix componée d'or et d'azur, de neuf pièces. Couronne de comte.

DS ROGHEFORT. 3^5

V>AAAAA/VS/\AAAA«^AAAAA/VW

DE ROGHEFORT, maison originaire de Forez et une des plus anciennes et illustres de cette province. La- mu re, dans son Histoire du Forez, rapporte dans réloge qu'il fait de Guillaume de Rochefort, forésîen, doyen, en i3o6, de Saint-Jean-Baptiste, comte de Lyon, que Hugues de Rochefort fit nommage de son château à Gui, iH" du nom, comte souverain du Fo- rez ; (jue par le même acte, il fut stipulé avec ce prince une ligue défensive contre le seigneur de Couzan, et ar- rêta que si Pun d'eux était attaqué par ce seimeur, ils se porteraient secours l'unàPautre; Eustache de Rochefort ht après Hu^es, la prétation de ce château à Gui IV*; après Eustache, un Jean de Rochefort vendit au comte la terre de Saint-Georges sur Couzan, et aux archives du prieuré de Jouasse, on trouve Vitelme de Rochefort, qu'il stipulait avec la qualité de chevalier, et qui vivait en l'année 1200.

Cette famille a servi le Roi et l'Etat dans ses armées, fait des 1 igues défensives avec des princes souverains dans lessiècles reculés. Ellea donné au chapitredeSaint-Jean Baptiste j des doyens chanoines comtes de Lyon,ainsi que desreligieuxdansrabbayedel'IsleBarbe,anciennement souveraine, et des chevaliers commandeurs à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, dit de Malte. La branche aînée actuelle de cette maison, originaire du Forez, est établie à Rochemaure en Vivarais, diocèse de Viviers,

fénéralité de Montpellier, à la faveur d'un mariage aue ean IIP de Rochefort, seigneur de la Tuillière, Poulli, etdelaChaussonnière, contracta le 27 novembre 1648, avec noble demoiselle Anne-de-Guiou de Geix de Pam« pellone, native de ces contrées.

I. Falcon de Rochefort, I®'. du nom, chevalier, seigneur de Saint-Pierre-de-la-Nouaille, était frère des seigneursGirard,etd'illustreHenrideRochefort,doyen, en 1334, du chapitre de l'église primatiale, métropoli- taine et cathédrale de Saint-Jean-Baptiste, comte de Lyon, y fonda son anniversaire, qui se fait le 20 de septembre. Son oncle, Guillaume de Rochefort, fSré-

3^6 DE tK>CHBK>RT.

sien, était doyen avant lui dans la même église, en 1 3o6. Falcon P'. épousa Madame Yolande, à laquelle Henry, doyen de Lyon, fit un legs mentionné dans son testa- ment du mercredi 2 novembre 1 384, par lequel on voit qu^il fonda deux chapelles pour le repos de Pâme de Guillaume de Rochefort, cloyen de Téglise de Lyon, Tune dans sa maison de Montarboux, et .Pautre dans Péglisede Saint- Pierre-de-la*Nouaille^ qui était la mai** son de ses prédécesseurs, et dans laquelle il avait été baptisé; donne à Arthaude, sa sœur, religieuse à Mar« cigny, une coupe d^argent pesant un marci une cuiller d^argent et une pension viagère de quarante solfiparan ; à madame Yolande j femmedemessire Falcon, son firèrei chevalier^ six gobelets d^argent avec uneaiguiàre de ma- rne; à Girin, son écuyer, dix livres; et pour héritiers, il institue ledit Falcon, cbevali^^ son frère aîné, et Gi- rard de Rochefon, son cadet, et pour exécuteurs, il nomme Pons Mitte, présenteur de la cathédrale, Jean de Mazzé, le jeune, et Jean de POrgue , chaûoiofts de la même église. Falcon pr. eut pour fils.

IL Falcon de Rocheport, IP. du nom, qui fut hé- ritier universel des seigneurs de la Cur& du nom de Fil- let, ce qui persuade qu'Yolande, sa mère, était de cettte maison. Il eut pour fils :

III. Guillonnet de Rochefort, chevalier, seigneur d'Espercieu; de Villette et du Fay. Il épousa, en 13/6, Égline ou Hélène de la Vallette, dame audit lieu qu^elle apporta en dot avec Neysieu et Charpenay, fille de Hu- gues de la Vallette et de Béatrix de Godesdhaux, et petite fille du seigneur Robert de la Vallette, et d^ Agnès de Gâritaude. Ils eurent plusieurs enfants :

i^. Jean, dont Particle suit ; 2®. Louis de Rochefort, seigneur de Cfaarpeney ; 3®. Ponce, qui fonde la seconde branche, rappor- tée en son lieu.

IV. Jean de Rochefort, I*'. du nom, seigneur de la Vallette, épousa Béatrix Morette, fille unique de Jean Morette, seigneur deMaleval. Il testa en 145 3, et laissa :

1^. Jean, dont Particle suit. 2^. Guillaume de Rochefort.

é DE ROCHEFORT. 3^J

3*. Antoine de Rochefort , moine de Plsle- Barbe,

nommé dans deux actes concernant Tinfirmerie

du monastère, en ij.5i. 4^. Claudine de Rochetbrt, mariée à Claude de Cha-

neins. 5^. Marguerite de Rochefort, religieuse au couvent

des Salles.

V. Jean de Rochkfort, II«. du nom, seigneur de la Valette, épousa Isabeau de Fay. fille de Perronon ou Perrot du Fay de Gerlande, aont six fils et quatre filles :

i^ Guillaume, dont Particle suit: .

2». Jean de Rocheforr, chevalier de Rhodes, com- mandeur d'Aumonières.

3®. Briand de Rochefort, prieur du Bourbonnais.

4®. Jean de Rochefort, le jeune, prêtre-lourrier de Saint-Maurice de Vienne.

5®. Pierre de Rochefort, seigneur de Cenas, qui eut en partage la maison noble de ce nom, épousa Claude de Saint- Romain, fille de Guillaume de Saint- Romain, et de Beraude de Châteauneuf ; il en eut : Charles de Rochetbrt, seigneur de Ce- nas, marié avec noble Marie-Parent de la Gour en Jareys, issue des seigneurs d^Espeisses, de Tournadieu, de Vourles, etc. Il en eut: a. Jean de Rochefort, seigneur de Cenas, décédé sans al- liance. Pierre de Rochefort, seigneur de la Va- lette, son cousin, fut son héritier, b, Claude de Rochefort, mariée avec François- Alleman, sei- gneur delà Leuratière, le 1 1 mai i5oo. c, Louise de Rochefort, femme d'Antoine de Gumin, sei- gneur de Romanesche. d. Isabeau de Rochefort^ religieuse à Chazaux ;

6^ Jacques de Rochefort. chanoine régulier ;

7*. Marguerite de Rochefort, abbesse de Chazaux.

8®. Eustache de Rochefort, femme de Jean de Saint- Priest, seigneur de Fontanais.

S\ Suïdinne, | "^«"P^"*^ ' ^lavas.

VI. Guillaume de Rochefort, chevalier, seigneur de la Valette, s'allia par mariage avec Jeanne Mitte, fille

II. 28

378 DE ROCHEFORT.

de noble Louis Mitte, seigneur de Chevrières^et de Fran- çoise de Miolans. Il eut un âls et quatre filles :

f-

. Pierre de Rochefort. qui suit ;

2". Françoise de Rochefort, mariée à noble Annet de Mastin, seigneur de Villeneuvej

3®. Rose de Rochefort, femme d'Antoine de Sainte- Colombe , seigneur de Pinay, fils d'Antoine de Sainte-Colomoe, et de Catherine de POrgue; >. Blanche de Rochefort, religieuse de Chazaux; . Lyonnette de Rochefort, religieuse à Qavas.

VII. Pierre de Rochefort, seigneur de la Valette, épousa Antoinette Reybe de Saint-Marcel, fiUe de Hu- gues Revbe, seigneur de Saint-Marcel, et veuve de Gi- rard de Roussillon, seigneur de la Motte de Galaure. De ce mariage sont issus :

I». Antoine, dont l'article suit ;

2®. Pascal-Antoine deRochefort,seigneur de Gênas;

3^ Claude de Rochefort , reçu chevalier de Malte en i53o, mort en i55o;

4*. Jean de Rochefort ;

5^ Louis de Rochefort ;

6». Yolande de Rochefort, mariée, par contrat du 22 avril i533, à Simon de Ronchevol, seigneur de Pramenou et de Saint- Pierre-de-la-Nouaille, fils d'Antoine de Ronchevol, seigneur des mê- mes lieux, et de Françoise de Maucreux;

70. Françoise deRochefort, femme de Jean duBost, seigneur du Moulin, le 23 mars i539;

8**. Gabriellede Rochefort, femme d'Antoine de la Bastie, seigneur de Magnieu Haute-Rive ;

90. Lyonnette de Rochefort ,

10**. Marguerite de Rochefort,

II**. Jeanne de Rochefort,

12°. Françoise de Rochefort, ) religieuses.

i3°. Louise de Rochefort,

14*. Catherine de Rochefort,

i5°. Antoinette de Rochefort,

VIII. Antoine de Rochefort, chevalier, seigneur de la Valette, épousa Claude de Gaste, de la maison de Luppé de la Grasse ; il eut six fils, et cinq filles :

I". Claude dont l'article suit ;

DB ROCHEFORT. 379

2®. Claude de Rochefort, le jeune ;

3**. Jean de Rochefort :

4°. Antoine de Rochefort ;

S"*. Nicolas de Rochefort, seigneur de Vaudragon. Il épousa Huguette de la Tour ;

6**. Antoine de Kochefort , abbé de Valbenoîte, prieur de Saint- Albin, comte de Féglise de Lyon ;

7». Jeanne de Rochefort, religieuse à Saint-Paul, en Dauphiné, depuis abbesse de Soyon ;

8**. Louise de Rochefort, femme de Laurent Alle- man , seigneur de la Levratière, près Lyon ;

9«. Anne-marie de Rochefort , mariée avec Ber- nard de Barjat ;

10*. Isabeau de Rochefort, épouse de François de Barjat ;

1 1*. Jeanne de Rochefort le jeune.

IX. Claude de Rochefort hit marié deux fois : lo. avec Françoise d'Urfé, fille de Jacaues. bailli de Forez, et de Renée de Villard, comtesse de Tende ; 2©. avec Hugo- nette de Saconnay; il mourut avant son père, laissant des enfants de ses deux femmes.

Du premier lit :

I». Jacques, dont l'article suit; 2®. Marguerite de Rochefort;

Du second lit :

20' Dilne"^^' I religieuses à Soyon, en Vivarais.

X. Jacques de Rochefort recueillit la succession de son grand-père, seigneur de la Valett^; il épousa: 1°. Eleonore de Castin , dont il n'eut point d'enfants ; 2**. Renée Papon, dont pour fille unique :

Jeanne de Rochefort, en qui s'éteignit la branche aînée.

SECONDE branche.

ly. Ponce DE Rochefort, I®'. du nom, chevalier, sei- gneur d'Espercieu et de Villette , 3«. fils de Guionnet i®»", chevalier, seigneur d'Espercieu, etd'ÉglinedelaVa- lette. Il épousa noble dame Isabelle Descotay; ils eurent

380 DB ROCHBVORT.

Klusieûrs enfants mentionnés dans son testament, £utà lontbrisson, au mois de novembre 1421 :

I®. Guillaume , prieur claustral dans Tabbaye de

risle Barbe, en 1428 ; 2: Jacques, héritier universel, par substitution à Guiard, marié avec Isabelle de Thorigny ; •^ 3\ Guillard I"., qui suit ; 4*. Guyonne de Rochefort.

V. Guillard de Rochefort, sei^eur d^Espercieo et de la VUlette, que son père avait désigné par son testament

Sour être cnevalier de Saint-Jean de Jérusalem^ dit de faite, eut une autre vocation. Il se maria, et eut: i^. Jean, chevalier de Rhodes, dit de Malte, corn*

mandeur d^Aumonières ; a*. Jean, qui suit ; 3*. Marguerite de Rochefort , abbesse de Caïaux.

VI. Jean de Rochefort, est qualifié d^écuyer dans ses lettres de sauve-garde^ à lui accordées par le roi Louis XI, en 1470, enregistrées par le juge de Fores, et dans une transaction qu'il passa à Espercieu avec no- ble Isabelle de Thorigny, veuve du seigneur Jacques <le Rochefort, son oncle, le i^'.juin 1474. Il épousa noble demoiselle Philippine de la Rivière, q^ui passa une vente d^achat du consentement de son man, oans sa maison d^Espercleu, le 1 5 septembre 1482. Ils eurent pour fils:

VI I . Bertrand de Rochefort, écuyer, seigneur de San- vivain et de la Villette^ qui fit son testament, à Fœurs, le 14 janvier 1 55 1 , et son codicille, le 19 septembre 1 557, et dans lecjuel il élit sa sépulture dans le tombeau de ses pères, et institue Jacques son héritier universel.

VIII. Jacques !•'. de Rochefort, fils de Bertrand I*»,, chevalier , seigneur de Sauvivain et de la Villette , fut confirmé dans son ancienne noblesse par jugement des commissaires du Roi. Il épousa, le 14 octobre i556, noble demoiselle Anne de Monchal , hlle du seigneur de Monchal, écuyer, seigneur de la Tuiilière. Ils eurent plusieurs enfants :

1*. Pierre, qui suit;

2*. Catherine de Rochefort, mariée avec le seigneur

Barthélemi de Plausançon ; 3*. Jeanne de Rochefort, abbesse de Soyon ;

DE ROCHEFORT. 38 X

IX. Pierre deRochefort, seigneur de laTuillièrePoul- lyet(lelaChaussonnière,servitclarislesguerresdeSavoye en qualité de maréchal-de-logis de la noblesse du gou-* vernementduLyonnaispendantdeuxcampagnes.lfren- dit sa foi et hommage à la chambre des comptes, le3jan* vier 1 6 14, pour les fiefs de Chaussonnière et de la Voi* rette. Il épousa, le 6 juin i588, noble demoiselle Fran- çoise de Morel, fille de Pierre de Morel de Thysi, et de demoiselle Pernetté de Severne. Ils eurent plusieurs enfants :

I®. François^ capitaine dans le régiment de Beau- jolais, par commission du i5 juillet 1667, anté- rieurement chanoine, con\te de Brioude ;

2^. Jean de Rochefort, qui suit ;

3®. Renée de Rochefort, mariée avec le seigneur d^Aix, marquis de la Chaise.

X. Jean de Rochefort, II*. du nom, seigneur de la TuillièrePoulIy,etdelaChaussonnière,nitconfirmédans sonancienne noblesse par arrêt du parlementde Paris, k i4août 1625, conjointementavec JacquessononGle,par autre jugement rendu à Roannes^ le 25 mai i635 , et enfin par un jugement des commissaires du Roi, rendu à Lyon le 26 mars 1 641. Il servit dans l'arrière-ban de la noblesse du gouvernement de Lyon; il fut fait capitaine dans le régiment du chevalier de Brison ; il époi^sa, à Saint-Myond, le 1 7 juin 161^, noble demoiselle de La- gier, fille du seigneur de Lagier, et de noble demoiaeUe Gabrielle de Crod-Delay, oont sont issus :

I®. François , qui a servi à la place de son père par Tarrière-ban de la noblesse du Forez, dans râr^ mée du maréchal de la Force. 2®. Pierre de Rochefort, capitaine dans le régi- ment Lyonnais, mort au service, en Italie; 30. Antoine de Rochefort, seigneur de la Voirette, de Séverné et de Beauvoir; sa postérité s^établît - à Fœurs, en Forez ; 49, Jean II K, qui suit.

XI. Jean Rochbfort, III^ du nom, capitaine dans régiment de Buscot, cavalerie, en 1641, seigneur de laTuillière, PouUy, et de la Chaussonniîre, fut confirmé dans son ancienne noblesse avec le seigneur Antoine de Rochefort, son frère cadet, seigneifrde la Voirette, pat

382 DB ROCHEFORT.

jugement de rintendance de Lyon, en 1667. Un autre par jugement de celui du Languedoc, à cause des ficdb

au^il possédait de noble N... de Guyon de Geii, dame e Pampelonne, qu^il épousa le 27 novembre 1 648. Elle était fille du feu seimeur de Guyon de Geix, et de noble demoiselle Louise de Saurin. Ils eurent plusieurs enfàni:

I®. Jacques, chevalier de la Tuillière, capitaine de

grenadiers dans le résiment Lyonnais ; 2^. Louis, officier dans le même régiment, tous les

deux tués au siège de Mons, sous le ré^e de

Louis XIV ; 3®. Pierre II*., qui suit; 4®. Henriette , mariée avec le seigneur de Mont-

quin y écuyer de la maison forte dudit Mont-

auin, diocèse de Vienne, en Dauphiné, au mois e décembre 1693.

XII. Pierre de Rochefort, II*. du nom, capitaine dans le régiment de Navarre, par commission du'i 2 avril 1693 , seigneur de Lestel et du Freydier , épousa noble demoiselle Jeanne de Sautel de Monteillet, fille du sei- gneur de Sautel de Monteillet, écuyer, et de noble de- moiselle Duvernai. De ce mariage sont issus :

I*. François qui suit ; 2*. Louise de Rocbefort.

XIII. François DE Rochefort, I^. du nom, baron de Rochefort, seigneur de Lestel et du Freydier, cheva* lier de Tordre royal et militaire de Saint-Louis, pension- né de rétat, commissaire provincial de rartUlerie, avec rang de lieutenant-colonel, et Tun des officiers de ce corps privilégié du Roi, nommé par ses commissions et provisions , en date du 22 novembre 1744 et celle de privilégié du Roi, du 22 février 1 735, et lors de la réu- nion du régiment royal artillerie avec le corps de Tartil- lerie, les commissaires provinciaux de rartilierie eurent, par ordonnance du Roi, en 1755, la dénomination de capitaines en pied, du corps royalde Tartillerie. Il épousa en 1727, demoiselle Jeanne de Bouvier. Ileutpourfils:

XIV. François de Rochefort, II«. du nom, baron de

DE ROCHEFORT. 383

en 17649 noble demoiselle Louise de Moreton de Cha* brillant , sœur de Pabbé de Chabrillant , aumônier du Roi, et chanoine honoraire de Pabbaye royale de Saint- Denis. Ils eurent plusieurs enfants :

I®. Louis-Clément de Rochefort , officier dansie régiment de Guienne. Mort au service ;

2°. Jean-François-Clément, qui suit;

3°. Madelaine-Charles-Paul de Rochefort, officier

' d'un régiment d'infanterie de S. A. S. Monsei- gneur le prince de Condé, mort au service à la retraite de la Hollande, en 1794;

40. Paulinede Rochefort, qui épousa en 1 791 ^noble de Barruel, seigneur de Bavatz. Ils n'ont point eu d'enfants ;

5®. Henriette-Madeleine qui épousa noble Bénigne Thierry deMont-Richy, officier de cavalerie dans le régiment Dauphin de S. A. S. Monseigneur le prince de Condé ;

6». Louise-Caroline-Jacqueline- Rosalie de Roche- fort, mariée, en 1800, à Jean-Scipion Fleury, vicomte de Barrés du Molard, chef de bataillon de l'artillerie, à Valence, fils de François-Scipion Laurent de Barrés, chevalier, seisneur du Mo- lard, maréchal des camps et armées du Roi , et de Marie- Anne-Josèphe Tardy de la Brossay.

XV. Jean-François-Clément de Rochefort , deu- xième fils de François I»*"., baron de Rochefort, officier de cavalerie du i«'. régiment de S. A. S. Monseigneur le prince de Condé en 17^6 , épousa noble demoiselle Ludivine de Fontenay. Elle était fille de Paul de Fon- tenav, mousquetaire gris , sei^eur de Saint-Ammant en Bourgogi^e. Ils eurent plusieurs enfants :

i^. Clémence- Antoinette-Ludivine de Rochefort ; 2®. Pauline de Lidie de Rochefort. 3*. François-Arthur de Rochefort.

François de Rochefort, prévôt, chanoine delà noble jlise collégiale d'Esnée de Lyon, était le grand oncle [e noble Pierre de Rochefort.

- Les papiers de la famille de Rochefort ont été, pour la plupart, mcendiés et égarés dans les troubles des guerres deis siècles passés, et au commencement de cette révolu-

384 DE CALVIKONT.

non. Différents auteurs nous ont fourni des piincipaoz monuments qui constatent Tancienneté de noblesse de cette maison, la seule de son nom dans la province da Forez, rapportée tout au long dans le livre des Maxurci dcTIsle Barbe par Le Laboureur, tome a, page 5i3, ainsi que dans 1 extrait de Thistoire du Forez par La- mure, p. 329, chap. 3.

Armes : Pani au i^ d^azur, à trois fleurs de lys d^or; au chef du même , chargé d^un lion issant de gueules.

Ci est de Rochefort : au 2* plein de vair , ^ui est de Valette. Cri de guerre : Ùlia sustinet mrtus.

V\A/W\^^VW%A/^M«A^»UVMMMIf

CALVIMONT, mahon qui s^est établie, vers la fin du treizième siècle, en Périgord, oii elle reiide encore de nos jours, et d^oîi elle s'est étendue dans le Bordelais et le Querci. Elle est originaire dii Bassigny, et descend deHuguesdeCalvimont [HugodeCalvimonte]^ nommé dans le Recueil de Duchesne , parmi les chevaliers du Bassigny, portant bannière du temps de Philippe II, roi deFrance, de 1 181 à i223. Ses iils^Alvet et (juillaume de Calvimont [Calvimonte]^ sont mentionnés dans les anciens titres du Bassijzny, année 1260. Il y a tout lieu de croire qu'Alvet ou Guillaume était père de Pierre de Calvimont, chevalier (Petrusde Cahimonte miles] j le premier de ce nom, dont on ait connaissance en Péri- gord ; car un titre de 1 307, cité par Belleforest, dit positivement , que ce Pierre de Calvimont, chev^ier, était venu du Bassigny, et s'était éubli à Plazac, en Périgord. On commencera la tiliatioit par Pierre.

I. Pierre de Calvimont, I**". du nom, ^Petna Je Caivimonte miles), vint du Bassigny, se maria à Plazac, en Périgord, et acquit plusieurs seigneuries. Il fut pré- sent à un acte, daté de Tan 1295, le samedi aprèi la fête de la bienheureuse Marie-Madeleine : dans cet acte, il consent, comme seigneur de Campagn j^ [de Campa» nia) y à la vente faite par Gérard Guarrel, à Adémarde Veyrines, damoiseau, de certains fonds, 'situés dans sa mouvance, et en investit ledit Adémar. 11 est fait men- tion de Pierre de Calvimont dans un titre de 1 307, mp» porté par Belleforest. Il eut un fils nommé :

DE CAtyiMONT. 385'

I I . Bernard de Calvimont (de Calvimonte) ,seigneur de Campagnac et de la maison noble de Plazac, ne vivait pïus en i356. Il eut pour fils:

III. Arnaud de Calvïmont (de Calvimonte]^ seigneur de Campagnac, delà maison noble de Plazac, était aussi seigneur de Buxieres. Une reconnaissancede Pan 1 3 56, en faveurd'ArnauddeCalvimont, rappelle Bernard, son père. Il fut père de :

IV. PierreDECALViMONt li^ Calvimonte) yW^Ayinova^ seigneur de Camp^nac et ae la maison npble de Plazac, fit son testament en 1403. Il avait épousé, en 1387, Germaine, fille du seigneur du CheyUrd. De ce mariage vinrent :

1°. Alexandre, dont Tarticle suit; 2<>. Pierre; 3**. Germaine.

V. Alexandre de Calvimont, seigneur de Campagnac et de la maison noble de Plazac , fil son testament en

1444. Il avait épousé, en 1415-, Marguerite de. De ce

mariage vinrent :

I*. Jean, dont Tarticle suit ;

2*. Jean, qui mourut célibataire dans un $ge très- avancé, car il fut présent, en i5oo, au mariage de Jean 1 1 de Calvimont, seigneur delà Labenche, . son neveu.

r

VI. Jean de Calvimont, I*'. du nom, seigtleuf de Lern (l'Herm) , de la Labenche et de la maison nobte de Plazac, avait épousé, en 1448, Catherine de^feeuil- lac (ou de Prouillac). De ce mariage vinrent :

i<>. Jean, dont l'article suit ; ,^

2*. Sardon, cjui embrassa Tétat ecclésiastique ; 3^. Jean, c^ui a fait la branche de Chabâns ; 40. Jean, tige de la branche du Cheylard. ,

La postérité des deux derniei;s, se^a rapippf tée après celle de leur frère aîné.

Jean de Calvimont ne vivait plus en 1490, aitùl

S^il f^u^aît par une. transaction de cette année, çntrct therine de Pi'euillac, mère, et Jean^ fibalnéi voÊlfixa^

386 DB GALVDfONT.

Catherine y prend la qualité de veuve , et agit comme tutrice de ses autres enfonts, mineurs.

VII. Jean de Calvimont, IK du nom, seigneur de THerm, Turzac, Renhac et de lamaison noble de Plazac, rendit hommage , le 7 janvier 1499, à Alain d^Albret, comte de Périgord , pour la seigneurie de Lem , et fit son testament le 3 1 mars 1 5 1 1 : par ce testament, il fonda une chapellenie dans Péglise de Plazac. Il avait épousé, en 1484, Anne du Puy \de Podio) , fille de noble Hélie du Puy, seigneur de la Jarthe, et d^Hélis de Guasques. De ce mariage vinrent :

10. Jean, dont Particle suit ; 2®. François, mort jeune ; 3*. Hélie, qui épousa, le 10 février 1 5 38, Catherine de Talleyrand, fille de François de Talleyrand, prince de Chalais, et de Gabrielle de Salagnac. Sa postérité est éteinte;

t». Louis, ) 0. Charles, ï

6*. Philippe, ) morts sans postérité.

70. Gui, \

8^ Yolande , / , VIII. Jean de Calvimont, IIP. du nom , chevalier, seigneur dePHerm, delà Double, de la maison noble de Plazac, vicomte de Roussille, fut envo]ré par Louis XII à Rome, en 1 5 1 2, pour négocier la paix avec Jules II, et à Genève, en i5i4, pour traiter avec les Suisses. François P'. le nomma second président au parlement de Bordeaux , et en 1 5 26, son ambassadeur auprès de Charles-Quint, avec ordre d^offrir 1,200,000 écus <For, pour la rançon des enfants de France qui étaient en otage à Madrid, et en cas de refus, de déclarer la guerxc Il rendit, le 6 février 1 5 5 1 , avec Marguerite de Talley- rand, sa première femme, hommage au roi de Navarre, pour tous les fiefs qu^iis possédaient dans la mouvance de ce prince; et fit son testament le 3i janvier i556. Il avait épousé, en premières noces, en i522, Mar^erite de Talleyrand , nllc de Jean de Talleyrand , pnnce de Chalais , et de Marguerite de la Tour Turenne ; et en secondes noces, le 20 avril 1 5 5 5 , Marguerite de Fargucs, fille du seigneur de Fargues. Il eut, de son premier ma- riage, plusieurs enfants qui moururent très-jeunes. De son second mariage vint :

DB CALVIMONT. 3 87

IX. Jean de Calvtmont, IV*. du nom , chevalier, seigneur de THerm, Tursac, Saint-Paul, la Double; tran- sigea, le premier mars 1579, avec Hélie de Chassarel, seigneur de Grésignac , au sujet de la seigneurie de la Double, et mourut avant 1 5 86. Ilavait épousé, le 22 sep- tembre 1 582, Anned'Abzac de la Douze, fille de Gabriel d'Abzac, seigneur de la Douze, chevalier de Tordre du Roi, laguelle épousa, en secondes noces, 14 janvier i588, Foucault d^Aubusson, seigneur de Beauregard. Jean eut de son mariage ;

MargueritedeCalvimontjdamederHerm/Tursac, St-Paul, qui fut la première femme de François d^Aubusson, fils aîné de Foucault d^Aubusson, seigneur de Beauregard, et de Françoisede Pom- paaour. Elle mourut peu de jours après la célé- bration de son mariage, etses oiens passérentaux d^Aubusson , ses frères , nés du second mariage de sa mère. Marguerite de Calvimont était le der- nier rejetton de la branche des seigneurs de THerm. A la mort de Jean IV, son père, la branche des seigneurs de Chanans était devenue Painée de la maison de Calvimont.

Branchede Calvimont Chabans^ devenue T aînée eni585.

VIL Jean de Calvimont , II*. du nom , seigneur de Chabans et de la Labenche, co-seimeur de Campagne^ troisièmefilsdeJeanI,seigneurderHerm,delaLabenche et de la maison noble de Plazac ; ât un testament le 3 mars i534, et un second, le 10 juillet i543. Il avait épousé, en premières noces, le 10 septembre i5oo, Amie du Gros, fille du seigneur du Gros; et en secondes noces, en 1 5 12, Jeanne de Chalup. Il eut pour enfants :

Du premier Ut:

I». Jean, dont l'article suit ; ^

Du second Ut : r .

2®. Jean, qui a formé la branche des seigneurs de Saint-NIartial, rapportée ci-après.

VIII. Jean DR Calvimont, Ille. du nom,. seigneur de Chabans et du Gros, co-seigneur de Campagne^ rendit hommage, en 1 558, au roi de Navarre, èorate de Péri- gord,des terres quUl possédait dans la mouvance de ce

388 DE CALVmONT.

prince ; fit son testament le lo mars 1 562, et mourut la même année. Il avait épousé, le 8 février i542« Jeanne de Prouhet, fille de Jean Proubet, seigneur de Saint- Clément. De ce mariage vinrent :

I^ Jean, dont l'article suit ;

2*. Léon , qui a fait la branche des seigneurs du

Gros, barons des Tours de Montaigne, rapportée

après celle-ci ; 3<>. Jean, chanoine de Saint-André de Bordeaux ; 4®. Jacques^ mort célibataire ; 5*. Etienne, seigneur de la Boriane ; 6*. Isabeau , mariée à Jean de CanoUe, seigneur

d'Andron ;, 7®. Jeanne , mariée à François de Bars , seigneur

de la Gazaille ; 8«. Catherine de Calvimont.

IX. Jean db Calvimont, IV*. du nom , chevalier, seigneur de Chabans et du Chalard, cp-seigneur de Cam* pagne, capitained^unecompagnie degensdepied;suivit le parti du Roi, pendant les troubles delà ligue, et lui de- meura constamment attaché,aussi son château de Cha- bans fut-il pris et dévasté par les ligueurs. Ilfitson testa-

Tour, seigneur du Bousquet. De ce mariage vinrent:

I*. Gaspard, dont Particle suit ;

2®. Jean, qui épousa, le 22 juillet i636, Marie

d^Amelin , fille d^Antoine , seigneur de Roche-

maurin, et de Françoise de la Marthonie, dont

il n^eut point d^enfants ; 3». Charles, mort célibataire ; 4®. Marie, mariée à Jean de Meynard, seigneur

de Chanzenège ; 5*. Jeanne , mariée à François de Plas, seigneur

de Falgues.

X. Gaspard de Calvimont, chevalier, seigneur de Chabans, du Chalard, co-seigneur de Campagne, fit son testament le 14 janvier 1660, et mourut le lendetnain. Il avait épousé, le 1 2 avril 1 629, Charlotte de Blanzay. De ce mariage vint :

J>B jCALVXHOIIT. 389

XI. Benjamin db Calvimont, chevalier, seigneur de Chabans,clu Chalard^co-seigneurde Campagne, mourut du vivant de son père. Il avait épousé, le 3o septembre 1 65 3 , Jeanne d^Aubusson de Miremont, fille de Jacques d^Aubusson, baron de Miremont, chevalier de Tordre du Roi, et de Diane de Royere. De ce mariage vinrent :

I». Louise^ qui épousa: i*. François de Calvi- mont^ baron aes Tours de Montaigne, son cousin ; 2^^. François de Losse, vicomte de Losse : 3^ Jean de la Brousse, seigneur de Saint- Front ;

2®. Antoinette, mariée à Jean de la Borye, sei- gneur de Campagne.

A la mort de Gaspard de Calvimont, seigneur de Cha- bans, en 1660^ la oranche des seigneurs des Tours de Montaigne devint Paînée.

Branche des Tours de Montaigne.

IX. Léon DE Calvimont, I«'. du nùm , seigneur du Cros , baron des Tours de Montaisne , second fils de Jean III de Calvimont, seigneur de Chabans, rendit hommage au Roi le 1 9 février 1 607 pour la baronnie de Montaigne. Fit son testament le 10 février 1 6 1 3, et mou- rut en 16 14. Il avait épousé, le 22 juin 1 577^ Marguerite De la Lanne, fille de âarran de la Lanne, seigneur de la Roque, président à mortier au parlement de Bordeaux, et de Perrine de Paréage. De ce mariagef vinrent :

I®. Jacques, doniTarticle suit; 2*^. Léon, mort célibataire ; 3*. Lancclot, qui épousa Jacquette de Courilleau, dont il eut :

a. Jean, seigneur de la Tour Ceron, qui se maria, et fut père de Catherine, épouse de Jean de Calvimont St-Martial, son cousin ;

b. Marie-Magdeleine. mariée à Louis de Malet, seigneur de Puy-Valier.

t®. Jean^ prieur de Montravel ; ®. Louis, reçu chevalier de Malte, en i6o5^ mort prisonnier en Turquie ;

390 DB CALVmONT.

6*. Isabcauy mariée à Pierre de Botredon^ seigoeur

de Bayac ; 7*. Marguerite, épouse du seigneur de la Fayardie; 8*. Eléonore, mariée : i*. à Jean Delanau. sei-

Sneur de Taris ; 2*. à Charles de Durfort, baron e Civrac ; 9*. Cadierine, religieuse.

X. Jacques de CALvnfONT , chevalier , baron des Tours de Montai^e, seigneur du Gros et de la Motte Montravel^ capitaine d^une compagnie de gens de pied en 1 6 1 9, rendit hommage au Roi, le4ayril 1634, pour la baronnie de Montaigne ; fit son testament le 1 5 mai lôS^. Il avait épousé: i®. le 12 novembre 161 3, Mamiente de Lansac, fille de René de Lansac, baron de Rçaue- Taillade, premier baron du Bazadois, et de Marie de Les- cours; 2^ le 4 avril 1644, Marguerite de Ségur, fille de Gabriel de Ségur, seigneur de Pitray, et de Jeanne de GraiUy. Ses enfonts furent :

Du premier lit:

i\ Léon, dont Particle suit ;

2®. Jacques, \

3®. Gabriel^ l morts jeunes;

t: Sarran, ) °. Charles, seigneur de Montaignac, qui épousa Jacquette de la Lanne, dont il n^eutjpoint d^en* fants. Charles défendit Castillon en 1 65 3 pendant la guerre de la Fronde, avec la compagnie qu^ commandait ; 6®. Mar^erite, supérieure et fondatrice dhm cou*

vent d'Ursulines à Périgueux ; 7f. Marie, mariée le i5 juillet 1639, à Jacques de ' FoucauU, baron d^Auberoche ;

Du second lit :

I*. Gabriel, dont la postérité sera rapportée; 2^. Léon, qui servit dans les mousquetairesdu Roi,

mort sans postérité ; 3®. Honoré, qui ne se maria point.

XI. Léon DE Calvimont, IP. du nom^ chevalier, ba- ron des Tours de Montaigne, seigneur du Gros, rendit hommage, le 6 août i663 , pour la baronnie de Mon-

DB CALVmONT. Sçi

taigne; reconnut, le lo septembre 1687, tenir en fief féodalement de PArchevéque de Bordeaux^ la dîme de la paroisse de Néac; fit son testament le 16 octobre 1 707, et mourut le 3 août 17 1 1 , à quatre-vingt-dix-sept ans. Il avait épousé, le 18 juin i635, Marie de Beynac, fille de Jacques de Beynac, seigneur de Tayac et de Gabrielle de la Brousse, ladite de Beynac autorisée par Diane D^Hautefort, son aïeule. De ce mariage vinrent :

i«. François, dont l'article suit;

2°. Jean-François^ qui a formé la branche de Tayac aujourd'hui aînée etdeuxième branche des Tours de Montaigne, rapportée après celle-ci ;

3®. Charles, capitaine de cavalerie, mort sans en- fants de son mariage avec Marie de Lanau, fille de Louis de Lanau, seigneur de Taris et de Mar- guerite de Lur-Saluces ;

4». Marie-Thérèse, mariée : i*. à François de Les- cours, seigneur deSavignac; %^. à Françqis-Louis de Beynac ;

5*. Ivette, mariée à Charles de Lamberterie ;

6®. Françoise, mariée à Jean de Calvimont*Saint- Martial, son cousin ;

7». Françojse, non mariée ; •^ 80. Marguerite, ) ^^i; -^«^^^

9«. Éléonore, j religieuses.

XII.FrançoisDECÀLviMONT,chevalier,barondesTours de Montaigne, seigneur du Cros, page de Louis XIV, capitaine au régiment des Gardes Françaises, fit la cam-

Eaçne de 1675 en Flandres, et fut tué à l'âge de vingt- uit ans, d'un boulet de canon au siège d'Hui, visitant les batteries. Il avait épousé, le i*'. août 1668, Louise de Calvimont-Chabans, sa cousine, fille de Benjamin de Calvimont, seigneur de Chabans, et Jeanne d'Aubusson de Miremont. De ce mariage vint :

XIII. Jean de Calvimont, chevalier, baron des Tours de Montaigne, seigneur de Néac, servit dans les mous- quetaires, et fut ensuite capitaine au régiment de Péri- gueux, par commission du Roi, du 26 mai 1689. Il avait épousé, le 27 octobre 1695, Louise de Rochon, fille de Guillaume de Rochon, seigneur de Saint-Félix, et de Jeanne de la Gaubenie. De ce mariage vint :

Sgd 0B CALVUIOMT.

XIV. Jean-François, marquis de Calviiioht, baron des Tours de Montaigne, co-seigneur da Gros, lieute- nant au régiment d^inianterie du Roi, fit la «mpame de 1 7 1 oen Espagne, en qualité d^aide-de-camp de MTle duc de Duras, il fut une seconde foisaide-de<amp^oec ofBcier général en 1 72 2 , lorsqu^il accompagna mademoi- selle d^Orléans, dont le mariage était arreteavec leprince des Asturies, et eut la commission flatteuse d^alier an- nonceràMonseigneurleducd^Orléansrégent,rheureuse arrivée de la princesse sa fille. Il fit son testament le s mai 1760, et nomma Jean-François-Jacques de Calvimont- Tavac son héritier universel. Il avait épousé le 1 1 a^^ 1700^ Marie de Brachet, fille de Pierre de Brachet, seigneur de la Jalesie et de Marguerite de Solminiac. Il n^eut point d'enfants« et à sa mort, la branche des sei- gneurs de Tayac devint branche aînée et deuxième bran- che des Tours de Montaigne.

Branche de Calvimont Tqyac , aujourd'hui aînée et deuxième branche des Tours ae Montaigne.

XII. Jean-François DE Calvimont, chevalier, seigneur de Tayac, second fils de Léon de Calvimont, 1 1*. du nom, baron des Tours de Montaigne et de Marie de Beynac, capitaine au régiment de Champagne, cavalerie, en 1 6741 fît les guerres de Flandres et d^Italie,et fut blessé griève- ment à la bataille de la Marsaille. Il fit son testament le 3o juillet 1735, et mourut en 1737. Il avait épousé: I®. le i3 juin 1690, Isabeau delà uaubertie, fille de Ga- briel de la Gaubertie, seigneur de Laborie et de Barbede Chaumont; 2^. Iei3 octobre 17 11, Louise de Jouglains, fille de Samuel de Jouglains, seigneur de la Cave, et de Louise Achard de Mauconseil. De ce dernier mariage vinrent :

I**. Jacques-Léon, dont Particle suit; 2**. Marie-Anne, morte sans avoir été mariée; 3^. Marie-Catherine, chanoinesseduchapitre noble de Sainte-Marie de Metz.

XIII. Jacques-Léon de Calvimont^ chevalier, sei- gneur deSainte-Sabine, capitaine des vaisseaux du Roi, chevalier de Tordre de Saint- Louis, se trouva à six com* bats, et mourut en 1764. Il avait épousé*^ le i*'« aoAt

DE CALVIMONT. BgS

1749, Geneviève de Roche , fille de Pierre de Rôché,

1)ropriétaire à Saint-Domingue, et de Geneviève Robil- ara. De ce mariage vinrent :

i<*. Jean-François-Jacques, dont Tarlicle suit ;

2°. François-Antoine-Léon, mort en bas âge ;

3°. Marie-Catherine-Geneviève, mariée à Étienne- Nicolas de Cairon, comte de Merville, lieute- nant de vaisseaux, chevalier de Saint- Louis. Elle est veuve ;

4<>. Marie-Victoire, mariée à François-Xavier, mar- Quis deChasteigner delà Roche-Posay, enseigne ae vaisseaux. Elle est veuve ;

5^. Marie-Charlotte, morte en bas âge.

XIV. Jean-François-Jacaues , marquis de Calvi- MONT , baron des Tours de Montaigne , seigneur de la Chaise et de Néac, major des vaisseaux du Roi, cheva- lier de Tordre de Saint-Louis , est devenu Paîné de sa maison en 1782, par le décès de Jean-François, mar- quis de Calvimont, baron des Tours de Montaigne, son cousin. lia épousé, le 25 octobre 1785, Marie-Magde- leine-LouisedeRigauddeVaudreuiljfilledeLouisdeRi- gaud, comtede Vaudreuil, lieutenant-général desarmées navales, chevalier de l'ordre de St-Louis, commandant de la marine à Rochefort, et d'Anne-Marie du Brcuil de Théon. De ce mariage sont venus :

10. Marie-Catherine-Louise;

20. Marie-Joséphine ;

30. Marie-Geneviève-Louise.

Branche de La Motte Montravel^ issue de celle des

Tours de Montaigne.

XL Gabriel de Calvimont, chevalier, seigneur du Château Vieux de la Motte Montravel, fils aîné du second lit de Jacques de Calvimont, baron des Tours de Mon- taigne, et de son mariage avec Marguerite de Ségur, avait épousé, le 20 février 1 664, Françoise de Queux de Saint-Hilaire. De ce mariage vinrent :

i». Honoré, dont l'article suit ;

2^. François, enseigne des vaisseaux du Roi, qui

II. £9

394 ^^ CALvmoNT.

épousa une fille du seigneur de Rosne^ dont il eut:

a. Louis, mort sans postérité;

b. Françoise, qui épousa N... de PEtrange;

c. Marguerite 9 morte sans avoir été mariée.

XII. Honoré de Calvixont, chevalier, seigneur du Château Vieux de la Motte Montravel, avait épousé Isa- beiiu de la Porte- Puitferrat, fille du seigneur dePuifferrat. De ce mariage vinrent :

v\ Marie-Françoise,qui épousa Charlesde Durfbrt, marq uis de Durfort-Ci vrac, et fut mère d^Emery- Joseph de Durfort, duc de Civrac, mort en 1786.

2^. Marie, qui épousa le seigneur de PuifFerrat,son cousin.

Branche des seigneurs de Saint^MartiaL

VIII. JeanDECALViMONT« m*'. dunom,seigneurdeSt- MartiaU fils du second lit de Jean II de Calvimont, sei- gneur de Chabans, de son «nariage avec Jeanne de Chalupc, rendit hommage pour ses terres en 1572; et fit son testament le 9 septembre i586. Il avait épousé, le S février 1542 , Léonarde de Prouhet, fille de Jean de Prouhct, seigneur de Saint-Clément; de ce mariage vint :

IX. Jean de Calvimont, IV«. du nom , seigneur de Saint-Martial etde la Labenche, lieutenant delà mestre- de-campdu régimentde Piémont, obtint de Charles IX, en 1574, commission pour le commandement de trois cents carabins; rendit nommage au Roi, le 6 mai 1610, pour la terre de Saint-Martial; et fit son testament le 35 septembre 161 6. Il avait épousé, le 7 septembre 1572, Madelaine de Montagnac, fille du seigneur de Monu- gnac. De ce mariage vinrent :

10. Jean, dont Tarticle suit;

2^. Gabriel , reçu chevalier de Malte en i6o5, et mort prisonnier en Turquieavec Louis, son cou- sin, de la branche de Montaigne ;

3^, Arnaud, mort sans postérité.

X. Jean de CalVimont, V®. du nom, seigneur de St- Martial et de la Labenche, avait épousé, le 1 8 septembre

DE CALVBfONt. SqS

i597,CharIottecleCailhaucl,filledeCharI^deCailhaucl. De ce mariage vinrent :

10. Jean, dont Tarticle suit ;

2®. Jean, d'abord capitaine au régiment de Vaillac ; ensuite lieutenant-colonel de celui de Thoneins, lequel épousa Jeanne de Loudat, veuve de Char- les d'Aubusson de Beauregard , et mourut sans postérité.

XI. Jean de Galvimont, VI«. du nom, chevalier, seigneur de Saint-Martial et de la Labenche, eut com- mission du Roi, le 3o juillet i635, pour mettre sur pied un régiment d^infanterie, en qualité de mestre-de« camp ; rendit hommage pour ses terres, le 6 juin 1 648. Il avait épousé, le i3 )um 1634, Louise d'Almais, fille de Jacques d' Aimais. De ce mariage vinrent :

jo. Jean, dont Particle suit ;

2®. Jean, qui épousa, en 1695, Françoise de Gal- vimont, fille de Léon de Galvimont, II®. du nom, baron des Tours de Montaigne. Sa posté- rité masculine a fini à la deuxième génération, dans la personne de Jean-Bofiaventure , qui se maria avec Louise de Saint-Exupéry, et mou- rut laissant Marguerite, quia épousé Jean-Marc de Beauroire, baron de Villac.

XII. Jean de Galvimont, VIÏ«. du nom, chevalier, baron de Saint-Martial, fut maintenu dans sa noblesse, le 1 8 octobre 1 666, par ordonnance du commissaire dé- légué. Il avait épousé, le 7 février 1664, Marguerite de Rouffiçnac, fille du seigneur de Rouffignac. De ce ma*- riage vint :

XIII. Jean de Galvimont, VIII*. du nom, chevalier, baron de Saint-Martial, avait épousé, en 1689, Gathe- rine de Galvimont, fille de Jean, seigneur de la Tour- Ceron, issu de la branche des Tours de Montaigne. De ce mariage vinrent : ^ \

fo. Jean, dont Particle suit ;

2^. Jean, religieux aux Grands-Augustins ;

3^. Jean-Grégoire, capitaine d'infanterie, chevalier

de Saint- Louis , qui épousa Marie de la Porte.

Sa postérité masculine est éteinte ;

396 DE CÀLVDIONT.

40. Charles, capitaine au régiment de Bourbonnais,

tué à Tattaque d'Ypres ; 5**. Jean, dit le chevalier de Laubrecourt^ ^P^*

taine dans le même régiment^ chevalier de &unt-

LoruiSyidécédé sans avoir été marié ; 6». Jean- Alain-Grégoire, qui a fait la branche de

Saint- Robert, rapportée après celle-ci ;

^1 j^- I religieuses.

XIV. JeanDECALViMONT, IX«du nom, chevalier, baron de Saint-Martial, seigneur de la Labenche et de la Tour- Ceron, avait épousé, en 173..., Louise dePeyronencde Saint-Chamarans, fille de Bertrand de Peyronenc, comte deSaint-Chamarans, et de Françoise de Bourbon- Lavé* dan. De ce mariage vint :

10. Jean- François, dont Tarticle suit; 20. Catherine, mariée à Jean d^Anglars-de-Mont- pillar.

XV. Jean-François de Calvimont, chevalier , baron de Saint- Martial, seigneur de la Labenche et de la Tour- Ceron , servit dans les chevau-légers de la garde du Roi. Il avait épousé , en 176..., tiécile de Rafin, fille

de Charles de Rafin, seigneur de De ce mariage

vint:

XVI. Jean-Augustin-Armand de Calvimont. che- valier, baron de Saint-Martial, comte de Saint-Cnama- ràns, fut page du Roi, et ensuite capitaine dans le régi- mentde Royal- Piémont, cavalerie. Il est mort en 1812. Il avait épousé, le iSseptembre 1796, Jeanne-Sophie de la Salle, fille de Jean-Martin ae la Salle, chevalier, conseiller au parlement de Bordeaux. De ce mariage sont issus :

I**. Jean-Hypolite-Armand ;

2°. Jean-Louis-Armand, mort;

3**. Louise-Claire, décédée ;

4*. Louise-Claire-Cécilia ;

5°. Antoinette de Calvimont;

6°. Géorgine de Calvimont, décédée.

Branche de Saint^Robert,

m

XIV. Jean- Alain-Grégoire de Calvimont, chevalier.

DE CALVTMONT, 897

seigneur de Saint- Robert, sixième fils de Jean de Cal- vimont, VIII®. du nom, baron de Saint-Martial, et de Catherine de Calvimont de la Tour-Ceron, fut capi- taine des grenadiers dans le régiment de Bourbonnais, et chevalier de Saint-Louis. Il fitles guerres de Flandre, d'Italie et d'Allemagne, et reçut plusieurs blessures. Il avait épousé, en 1756, Marie de Chassagnac, fille de Mathieu de Chassagnac et de Marie de reyrissac. De ce mariage vinrent :

1°. Jean-François-Maurice, dont l'article suit; 2°. Marie, non mariée.

XV. Jean-François-Maurice, baron de Calvimont, chevalier, seigneur de Saint-Robert et de Saint-An- toine , d'abord page du Roi , ensuite capitaine de ca- valerie et chevalier de l'ordre royal de Samt*Louis, a épousé, le 24 février i783,AntomettedeSoyrisSaint- Géry, fille de Jacques de Soyris, seigneur de Saînt- Géry et d'Elisabeth du Battu-de-la Peyrouse. De ce mariage sont venus :

I®. Jean-Baptiste- Albert ;

2°. Marie-Isabelle, qui a épousé N.... de la Ro-

chette, capitaine de cavalerie ; 3®. Marie-Henriette, qui n'est point mariée ; 4*». Marie-Caroline , épouse de N.... de Tré-

mizot.

Branche du Cheylard,

VII. Jean de Calvimont, II«. du nom , seigneur de Javerzac, quatrième fils de Jean de Calvimont, I«f. du nom, seigneur de l'Herm et de Plazac, et de Marguerite de Preuillac, fit son testament le 20 août 1 5 18. Il avait épousé, en i5o2, Jeanne du Cheylard, fille d'Antoine du Cheylard, seigneur du Cheylard et de Lascos, et de Jeanne de Guos. De ce mariage sont venus :

I®. Bardin, dont l'article suit ;

2°. Jean, qui épousa une demoiselle de la maison de Melhac , et ne laissa qu'une fille nommée Mar- guerite.

VIII. Bardin de Calvimont, seigneur du Cheylard,

398 DE CALVmONT.

fit son testament le 8 août 1 552. Il avait épousé: i<>. le 14 mars 1627 , Marguerite de Campnbac , fille d'Hé- brard de Campnhac, seigneur de Marzac, et de Jeanne- Hélie deCoIonges; 2^. le 18 octobre 1540, Catherine de Chantemerle, fille d'Antoine de Chantemerle, sei^eur de Monsec,et de Marguerite de Foucault. Il eut plusieun enfants :

Du premier lit :

lo. Pons, mort sans avoir été marié;

2®. Jeanne , qui épousa Jean de Luziers, seigneur

du Cluzeau ; 3*. Anne, qui épousa Gilles de Galabert, seigneur

de Chorniac ; 4*. Charlotte, mariée à Jean de Crespolent ;

Du second lit :

i". Paul, mort sans avoir été marié;

2®. Sardon, mort jeune ;

3®. Pierre, dont Particle suit ;

5': François, ! ^^^ "^ '^ marièrent point; 6^ Sicarie, qui épousa, le 26 mai 1 5/5 1 Gabriel de Bonneguise, seigneur du Breuilh.

IX. Pierre de Calvimont, seigneur du Cheyiard, de la Fest , co-seigneur de Chanteyrac , fit son testament le 3i mai 1609. Il avait épouse: i®. le 11 mai 1571, Jeanne de Vigoureux, fille de François de Vhzoureox, seigneur deOrézélon; 20. le 22 novembre 1 583, Souve- raine de Souillac, fille de Nicolas de Souillac, seigneur de Montmège, et de Gabrielle de Meillac. De ces deux mariages vinrent :

Du premier lit :

Marguerite , qui épousa Samuel de Testard , sei«* gncur du But.

Du second lit :

10. Louis, dont l'article suit ; 20. François, qui fut ecclésiastique ; 3o. Jean, seigneur de Carsac ; 4«. Jean, religieux ;

50. Gabrielle, qui épousa Antoine de la Clerge- rie, seigneur de Perrière ;

DE CÀLViMONT. 3gg

p. SS? I «■*--■

X. Louis DE Calvimont, I«'. du nom, chevalier, sei-

fneurdu Cheylard et delà Fest, fut maintenu dans sa no- lesse, le 1 6 mai 1635, par ordonnancedes commissaires délégués, et fit son testament le 26 janvier 1 664. Il avait épousé, le 3 1 décembre 16 10, Magdeleinede Reilhac, fille de Gaspard de Reilhac, seigneur de Pelevézi, et de Françoise de Dienne. De ce mariage vinrent :

i®. Gaspard, dont l'article suit;

2^. Jean, enseigne de mestre-de-camp , mort sans

avoir été marié ; 3®. François, lieutenantau régiment de Rambures,

mort célibataire ; 40. Jean, mort au service à Turin, à i3 ans ; 5^. Françoise , qui épousa Jean de Carbonnières,

seigneur de Jayac ;

p. ?ti^fe I «"«"--•

XI. Gaspard de Calvimont, chevalier, seigneur du Cheylard et de Rouffignac, se trouva au siège de La Ro- chelle, en 1628, fut capitaineau régiment de^Rambures, en 1641, et maintenu dans sa noblesse, le 11 décembre 1 666, par le commissaire délégué. Il avait épousé, le i o novembre 1 643 , Françoise de Gravier , fille de Fran- çois de Gravier, seigneur de la Merletie. De ce mariage vinrent :

1°. François, mort sans postérité; 20. Louis, dont l'article suit ; ^ 3^. Magdeleine, qui épousa François de Boussac, seigneur de Ver.

XII. Louis DE Calvimont, II®, du nom, chevalier, seigneur du Cheylard et de la Fest, fiit officier dans une compagnie de chevau-légers au régiment de Nan- teuil en 1608. Il avait épousé, en 1680, Marguerite de Froidefon. De ce mariage vint:

Anne, qui épousa, le 7 décembre 1 7 1 1 , François de Lamoerterie, seigneur de Montaignac, fils de Charles de Lamberterie, seigneur du Gros, et d^Ivette de Calvimont des Tours de Montaigne.

400 DE PASSâC.

Anne était le dernier rejeton de la branche du Che>'- lard, et par son mariage, tous les biens de cette braocDC passèrent dans la maison de Lamberterie.

Armes: Écartelé, aux i et 4 de sable, au lion d^or; aux 2 et 3 de gueules, à la tour d'or.

DEPASSAC,maisonanciennecitéeparFroîssard,Ve- lyetautrcs,originaircdelaMarche,oii est situ éelaterrede son nom, et elle possédait, en 1376, la forteresse de Viellevigne, ce qui est prouve par une transaction à la suite du contrat de mariage de Jean de Cluis , aliàs le Bergue, accordé, le mardi d'après la fête de saint Macé, dcliin 1376, avec Marguerite de Passac, fille de Foul- ques de Passac, seigneur de VicUevigne. Ce contrat est reçu par Pierre Aubery, notaire, sous le scel de la pré- vôté de Bourges. (Cette Marguerite de Passac épousa, en secondes noces, Tan 1394, Pierre Savary, seigneur de Lancosme, et en troisièmes noces, en 1406, messire Guillaume Foucault, chevalier, seigneur de Saint- Germain).

La transaction précitée porte que Jeanne de Passac, sœur de ladite Maimierite de Passac, et épouse de mes- sire Philippe de Passac, tiendrait le heu et fief de Viellevigne^ et parce que ledit lieu avait besoin de réparations qu'elle ne pourrait pas faire , et quelle en serait grevée, il hit arrêté entre elle et sa sœur, qu'elles s'en rapporteraient à ce que jugeraient et trouveraient bon des amis en conscience , savoir: messire Gaucher de Passac, chevalier, seigneur de la Crouzette, père dudit Philippe de P&ssac, et messire Guillaume le Grouin, chevalier, élus par les parties.

On trouve encore un Raoul de Passac, chevalier, qui vivait en 1249.

I. Gaucher de Passac, I'^ du nom, chevalier, sei- gneur de la Crouzette en la Marche , chambellan du Roi, servit dans les guerres de 1 368 avec la compagnie de cinquante hommes d'armes, souslesordresdemessire Louis de Sancerre , maréchal de France. Les troupes

DE PASSAC. 401

que commandait ledit maréchal, ayant été licenciées par ordre de Charles V, du 8 janvier 1 371, le Roi conserva la compagnie de Gaucher de Passac , pour la carde et défensedu Croisé, etdeplusieursautres forts enLimosin, et lui accorda pour son état, outre et par-dessus les gages de lui et des gendarmes de sa compagnie, la somme de cent francs d'or par mois, à commencer du premier jan- vier 1 3^1. (Cetteordonnancesetrouvaitàlabibliothèçiue du Roi, cabinet de M. de Gaignières, art. 148, ainsi que l'ordonnance des maréchaux de France pour le faire payer de la montre du premier janvier iSjf ; une quit- tance dudit Passac pour le premier paiement de 1 3oo fr.^ du 1 3 janvier dudit an, et la revue du premier février suivant). Iltiit sénéchal du Limosin, et se démit de cette charge en i38o, en faveur d'Aimé de Rochechouart. Il fut capitaine de la garde-du-corps du roi Charles VI, en 1 383. Nommé parle Roi, avec Guillaume de Naillac, il conduisit le secours envoyé au roi de Castille contre le duc de Lancastre et le roi d'Aragon , le 26 janvier i386. Au retour de cette expédition, sa compagnie fut encore conservée pour donner la chasse aux brigands et aux compagnies tranches qui désolaient la Marche, le Limosin et leBerri; il ne leur faisait point de quartier, et en délivra ces provinces. Il paraît dans un titre origi- nal, du 28 novembre 1 39J.,avec le Besgue, de Villaines, et il y est fait mention de leurs voyages d'Espagne et de Navarre. Il fiit choisi, en 1400, pour accompagner monseigneur le Dauphin. Il est qualifié chevalier et chambellan du Roi, dans les articles du mariaeede Jean d'Armagnac,vicomtedeLomagne, avec Blancne de Bre- tagne , sœur de Jean V, duc de Bretagne, lesquels ar- ticles il souscrivit à Nantes le pénultième juillet 1406. Il mourut en 140g. Il fut enterré dans l'église de Paobaye de la Prée, près d'Issoudun, et Ton y voyait encore son tombeau en 1789. Il était connu en Berri sous le nom du Grand-Gaucher. Il eut pour enfant Philippe de Passac, qui suit :

II. Philippe DE Passac, chevalier, avait épousé en premières noces , comme le prouve la transaction de 1 376 précitée, Jeanne de Passac. Il se maria en secondes noces, en 1377, à demoiselle Flore ou Florinde de Gucrcts, dame du Chêne en Sologne, dont ils firent

40a DK PAfllAC.

hommage au seigneur de la Ferté-Imbault. (Voyez le VI*. tome de rnistoire des Chanceliers de France, ffénéalogie de Roger de Beaufort, dont sont sortis les marquis de Canillac et de Montboissier). Philippe de Passac est qualifié chevalier dans le partagequ^il ntle dimanche 6 novembre 141 2, avecGoaefroy d^Orléans» air de Rère,de quelques serfs nés du mariaged'un homme de corps de Tun , et d^une femme de corps de Tautre. Il eut pour enfants :

I^ Gaucher, qui suit;

2^. Louis de Passac, abbédeSt-Beno!t-sur-Loire;

3*. Jean de Passac, chanoine de Téglise de Notre*

Dame de Paris ; 40. Jeanne, mariée à Etienne, sei^eiir de Néris, desquels une fille épousa Louis de Beaufbrt, marquis de Canillac.

III. Gaucher de Passac, II*. du nom« chevalier, sei-

Çieur de Viellevigne en Marche, du Chêne et da hou en Sologne , épousa, le 22 septembre 141 par contrat devant Feussemaigne, notaire royal à Bourges, demoiselle Jacquette de la Châtre, fille de N . . . de la Cnâ- tre, chevalier, seigneur de Nançay, de laquelle il eut : lo. Jean de Passac, qui suit ; 2*. Gillette, mariée à Pierre Dupuis , seigneur de Dacier. Il éoousa en secondes noces, Jeanne de Châtillon , dame de la Palisse en Bourbonnais. - . jLe P.Anselme, tome vu, page 81). Il paraît

S^iJ n^en eut point d^enfants ; et Jeanne de lâtillon épousa ensuite Louis deCulant, amiral de France , avec lequel elle obtint , par acte da 8 mars 143 1 , la terre de la Crouzette, des biens de son premier man, pour remploi de sa dot; 3<*. GuiUemette de Passac.

IV. Jean de Passac, seigneur de Viellevigne, etc., épousa Louise d^Ali^nac, et fit hommage de sa terre du Chêne, tant pour lui aue pour GuiUemette de Passac, sa sœur, en 1450, à Madame Anne de Montmorenci« dame de la Ferté-Imbault.

Jean de Passac , seigneur de Viellevigne, et Jean de Passac , chanoine de Paris, son oncle, passèrent une transaction devant Louis , notaire à Bourges, le jeudi d^près le dimanche de la Quasimodo, le avril 1439,

r

DB PAMAC. 403

avec noble homme Pierre Dupuis et Gillette de Passac, sa femme, pourraison de conventions matrimoniales ac- cordées à laditeGillette. Jean de Passac eut pour enfants:

fo. Pierre de Passac^ qui eut la terre de Vielle- vigne y et continua la branche de Viellevigne,

écuyer,8eigneurdesmémeslieux,hommed^armes de la compagnie du seimeur de la Rocb e-Posai, et d^Antoinette Bertrana-du*Chassin. épousa, le 3

g* lillet, Marguerite de Passac, fille deFrançoisde assac, chevalier, seigneur de Viellevigne, et de Gilberte de la Roche-Aymon. Cette dernière, veuve de lui, le 4 avril 1009, ^^^^ ^^e de Jean de la Roche- Aymon, seigneur de la ville du Bois^ de Malleville, de Chastras, de la'Motte-du- Breuil, etc., et de Louise de Rochefort-d'Ally. Le 23 déceinbre 1 544, Marc Passac-de- Vielle- vigne fit ses preuves, et fut reçu chanoine comte de Lyon. [Registre aes actes capitulaires de lé* glise de Saint-Jean de Lyon^ n<>. 14, fol. 363) : 2*. François de Passac, qui suit j Voye\ rArmorial général de M. d^Hozier, deuxième partie du pre- mier volume, généalogie de Noblet) .

V. François db Passac, chevalier, seigneur du Chêne en Sologne, épousa , le i3 novembre 14.91 , Françoise d^Aligny, fille de noble homme Biaise d'Aligny. Il eut pour enhmts :

i<>. Abel, qui suit :

2®. Pierre, qui forma la branche du Thou, qui ne subsiste plus que dans les enfants de mes- sire d^Almont, seigneur de Thou, qui avait épousé la dernière néritière de cette branche ;

3*. Guillemette de Passac.

VL Abel DB Passac épousa Jeanne de Magnac.Lecon- trat de ce mariage ne se trouve point ; mais il est prouvé

Gir une transaaion du 8 janvier 1 53 1 , entre Jeanne de agnac, veuve de noble homme Abel de Passac, cheva- lier* seigneur du Chêne, et Pierre de Passac, seigneur du Thou, oncle paternel de Pierre, et Anne de Passac,

404 DE PASSÀC.

enfants dudit Abel et de ladite Jeanne de Ma^ac, qui perdit leur garde-noble par son çecond mariage avec messire Jacques de Bordier, chevalier, seigneur du Fourneau. Les enfants furent :

I®. Pierre de Passac, qui suit ; 2*. Anne de Passac.

VII. Pierre DE Passac, chevalier, seigneur du Chêne, épousa, le 1 2 janvier 1 5 26, demoiselle Louise de Pothin, mie de feu Jean de Pothin, écuyer, seigneur de la Mothe. et de dame Marie de Saint- Albin, dame des Marais. Il fit hommage de la terre du Chêne à Robert et à Jean d^E- tampes, seigneur de la Ferté-Imbault, le 6 mai 1541. Il mourut en 1571. Ses enfants furent :

jo. Robert de Passac, qui suit; 2^ Jacques-Edme de Passac ; 3®. Jacques de Passac ; 40. Plusieurs filles.

Par Pextrait du nécrologuedes officiers tués pendant le siège de Poitiers, en 1569, conservé chez les cordeliers de cette ville, on trouve parmi les morts le capitaine de Passac, et le jeune de Passac, lieutenant, son frère.

VIII. Robert de Passac, épousa, le 8 juin 1577, demoiselle Lucinde de Vigny, fille de Florentin de Viçny, écuyer, seigneur delà Guérinière, et de demoi- selle Anne de Forget. Il fut bessé au siège de Graçai, en Berri, mourut de ses blessures le 25 août iSqû, à Issoudun , et fut enterré dans Péglise de Saint-Cyr de la même ville. Ses enfants furent :

I**. Henri, dont Tarticle suit;

2<», César, qui a formé la branche établie en Tou- rame, rapportée ci-après ;

3**. Robert, seigneur de Grosbois , mort sans en- fants, enterré à l'abbaye de Fontaine-les-Blan- ches, près d'Amboise ;

4**. Anne de Passac , mariée à messire Louis d'E- tampes, chevalier, seigneur de la Mothe, mare- chal-des-logis de la compagnie des gendarmes de momseigncur le comte Gaston oe France. (Voye:{ Desmarets, de la Grange, et un partage du 12 mai 1628).

DE PÂSSÀC. 4o5

IX. Henri de Passac, I". du nom, chevalier, sei- gneur du Chêne, épbusa: i*^. le 20 octobre 161 2, de- moiselle Jeanne de Paumard, fille de feu Jean de Pau- mard, écuyer, seigneur de Hurtebise, et de Catherine de Gaudefroi; 2°. Marie le Comte, veuve de Robert de Passac, chevalier, seigneur du Thou. Ses enfants furent:

Du premier lit : I®. Henri, dont l'article suit ;

Du second lit :

2^ Antoine de Passac, seigneur de Grosbois^ mort sans postérité, et enterré à Meslan, en Blaisois; étant tuteur des enfants de Henri H de Passac, il obtint, le 8 octobre 1668, de M. de Machault, intendant de la généralité d'Orléans,une sentence de confirmation de noblesse, pour lui et ses mi- neurs, sur le vu des titres qui furent produits devant lui.

X. Henri de Passac, du nom, chevalier, sei- gneur du Chêne et de la Garde, épousa, le 8 mars 1639, demoiselle Marie de la Thuille, fille de Gabriel de la Thuille, chevalier, seigneur de Cour^evais, gen- tilhomme servant Sa Majesté, et de demoiselle Anne Hâté« Leurs enfants furent :

i^*. Edme de Passac, mort sans postérité en 1646;

2®. Jean, qui suit ;

30. François, mort en 1662 ;

4P. Suzanne, morte en i65i.

XI. Jean de Passac, chevalier, seigneur du Chêne, épousa, le 16 mai 1688, demoiselle Marie Salomon, fille de feu Pierre Salomon, avocat en parlement et au présidial d'Orléans, et de demoiselle Anne Davaud. Il en eut :

I®. Michel, dont l'article suit : 2®. N... de Passac, seigneur de la Garde et de Montbadant, qui n'a laissé qu'une fille.

XII. Michel DE Passac, chevalier, seigneur du Chêne, est mort ne laissant qu'une fiUe^ comme son frère.

;

406 DE PàSSAC.

SECONDS BRANCHE,

Etablie en Touraine.

tX. César de Passac, chevalier, seigneur des Ma- rais, second fils de Robert de Passac et de Lucinde de Vigny, épousa, le 1 8 décembre 1622, demoiselle Marie de Perrelles,fille de messire Jacques de Perrelles,écuyer, seigneur de la Mérie , et de demoiselle Marie Guille- rehu. Il mourut en i63i^ et eut pour fils :

X. Jacques de Passac^ chevalier, seimeur de k Haute-Métairie^ capitaine au régiment d'infanterie de Normandie. Il épousa, le 1 9 avril 1 66q , demoiselle Marie Cottin, fille deîeu messire Gilles Gottin, écuyer, sei- gneur de Martigny, la Roche et la Noue, en Vendô- mois, et de demoiselle Bulet, morte à Vendôme en 1723. Jacques de Passac mourut en 1671. Il eut pour fils:

XI. Pierre«Jacc^ues de Passac, chevalier, seigneur de la Haute-Métairie, 'Martigny, etc., qui épousa : i*. le premier avril 1692, demoiselle Françoise Bourgui- neau, fille de feu Alexandre Bour^uineau, seigneur de la Boisnièrc;'2<'. en 1696, Françoise Chambeflan, fille de noble François Chambellan, sei^eur d^Avisay et de la Thomasserie, officier de la maison de la reine, et de demoiselle Catherine Ovillard. Pierre-Jacoues de Passac mourut au château d'Aviray, en 1738. De son premier mariage est issu Pierre-Alexandre de Passac, qui suit, et du second, il eut une nombreuse postérité, qui s^éteignit au même degré.

XII. Pierre-Alexandre de Passac, I^' du nom, che- valier, seigneur de Beauregard, Martigny et la Roche, le 1 5 janvier 1693, capitaine au régiment d'infanterie deTournaisis, épousa, le 23 novembre 1723, demoiselle Marie-Anne-Jaquine Voulge, fille de jPierre Voulce, seigneur de Pinchat, en Touraine, et de demoisâle Madelaine Cottin. Il mourut au mois d'avril 1747. Ses enfants furent :

i*^. Pierre-Alexandre, qui suit ;

DS PASSAC. 407

2^ Louise de Passac ;

3°. Catherine de Passac, mariée, en ijSp , à Phi- lippe, baron de Cbannoir, écuyer y seigneur de Breuillard ;

40. Un garçon et trois filles morts en bas âge.

XIII. Pierre-Alexandre ds Passac, II*. du nom, che- valier, seigneur de Pinchat, le 19 novembre I735| lieutenant au régiment d^infanterie de Toumaisis en 1744, lieutenant des maréchaux de France àTours, par commission du 20 février ijSg; épousa, le 17 janvier 1757, demoiselle Marie-Françoise-Suzaijne Hogu, fille unicjue de M. François- Jacques Hogu , président de Pélection de Vendôme, morte au mois de décembre 1765, et lui en 1772. Il eut pour enfants :

1°. Pierre- Alexandre- Adrien de Passac^ chevalier, seigneur de Pinchat , le 27 janvier 1761 ; il épousa, en 1781, Luce Mayaua de Rassai, fille de messire M§yaud de Rassai, et nièce de mes- sire Mayaud de Boislambert. seigneur de Rassai, en Tourainc, lieutenant de Roi des villes et châ- teau de Loches. Elle mourut à Loches en 1782, n'ayant eu qu'une fille qui ne vécut qui six se-* marnes. Ledit Pierre-Alexandre-Adrien de Pas* sac émigra en 1 79 1 , servit en 1 792 dans Parmée de Leurs Altesses Royales, et périt à Vannes en 1795, à la suite de Texpédition de QuiberoD dont il faisait partie ;

2®. Philippe- Jérôme-Gaucher, qui suit ;

3**. Deux nlles, mortes en bas âge.

XIV. Philippe-Jérôme-Gaucher DE Passac, chevalier, lieutenant-colonel d'artillerie, chevalier de Saint-Louis, servit d'abord au régiment de Toul, artillerie, émigra ea 1792, et servit dans l'armée de Leurs Altesses Royales,

Ïuis à la suite de l'armée anglaise en Hollande et en Portugal, fut nommé en 181 5, commandant d^artillerie à Laon, et obtint sa retraite pour raison de santé. Il avait épousé, le 10 juin ï;[90, Catherine- Françoise- Adélaïde Buscheron de Boisrichard, fille d^Antoine- René Buscheron de Boisrichard, officier de la maison du Roi, puis conseiller au bailliage royal de Vendôme, et inaire de cette ville. Il en a eu :

408 DE yiLLIERS-LAUBERDIERE.

I*. Philippe- Antoine de Passac, en 1804, mort à sept mois ;

2**. Deux filles mortes en naissant ;

3®. Françoise-Adélaïde de Passac , née le 3o oc- tobre 1802.

Armes: Echiqueté d^argent et d^azur; à trois pals de

faeules, brochant sur le tout. Couronne de comte. upports : deux lévriers.

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VILLIERS L^ISLE-ADAM, VILLIERS-LAU- BERDIÈRE, branche puînée de TIsle-Adam.

Cette maison, aussi ancienne qu^illustre, a fourni un grand-maître dePordrede Malte, un maréchal de France, et autres grands-officiers de la couronne, ou hommes cé- lèbres. Le P. Anselme,dans son histoire généalogiquedes grands-officiers de la couronne, a donnédes notes généa- logiques sur deux branches éteintes en 1 5 5 o, et vers 1 58o. Pour former lëcomplémentdcl'histoiregénéalogiquede cette maison, nous rapporteronslabranchedes seigneurs de Lauberdière, dont Robert de Villiers risle- Adam, sei- gneur de Valmondois et de Lauberdière en 1441, fils de Pierre II de Villiers TIsle-Adam, et de Jeanne de Châtillon, et frère puîné de Jean de Villiers, sei^neurde risle-Adam , maréchal de France sous les rois Char- les VI et Charles VI I, fut la tige ou Tauteur, et qui s'est fondue en 1687, dans la maison du Pontaubevoye, par le mariage de Renée-Marie de Villiers-Lauberdière, cles- dits seigneurs de PIsle-Adam, héritière et dernière de la branche aînée d'Anjou, de son nom, avec Mathieu du Pontaubevoye, chevalier, seigneur de la Roussière, de la Chénaye au Maine, etc. Nous rapporterons également sommairement la branche de Villiers du Teil, issue de celle de Lauberdière, et qui subsiste encore.

Un tableau original généalogique de la maison de Vil- liers, où la parenté de Perrennellc de Villiers, troisième femme de Charles de Montmorenci est incluse, et dans lequel la branchedeLauberdièreestmentionnée jusqu'à la date de 1 586, fut produit à cette époque aux commis- saires réformateurs de la noblesse, par Jacques III de

DE.VILLIERS DE LAUBERDIERE. 4O9

Villiers Lauberdière, gentilhomme d'honneur de la Reine, chevalier de Tordre du Roi, et fut paraphé ne varietur^ en 1 668, lors d'une n-ouvelle reproduction des titres de cette maison, par M. Voysin de la Noiraye, commissaire départi par le Roi en la généralitéde Tours, pour la rechercnc et réformation delà noblesse. C'est en consultant ce titre original, le P. Anselme, les preuves faites à Malte dans les 1 6*. et 1 7®. siècles, les contrats de mariage et autres titres originaux mis entre nos mains, que nous avancerons dans notre travail, sans entrer dans beaucoup de détails autres que ceux honorables pour le nom, ou nécessaires à la filiation.

La maison de Villiers, possédait dans les 1 2*. et 1 3*. siècles, les terres et seigneuries de Villiers-le-Bel, gros village près d'Ecoueit, en latin Villare belli^ de Villiers- le-Sec^ et de Daumont ; des fondations, des sépultures; des transactions fécfdales à ces époques reculées, en font foi. Nous ne ferons mention ici, à peu d'exceptions près, que de la ligne directe^ et nous ne la remonterons qu'à :

I. Jean, seigneur de Villiers, vivant en i324; il épousa Marie de Plsle, dont il eut plusieurs enfants, entr'autres :

II. Adam, seigneur de Villiers, mort en iBSg, et enterréainsi que sa femme Alix de Cressy , morte en 1 3 5 2 , sous le clocher du prieuré de Daumont. Leurs enfants furent :

i«^ Pierre, dont l'article suit ;

2®. Adam de Villiers, dit le Bègjue, seigneur de Villiers-le-Bel , de Vitry en Brie, et de la Cour de Chaumont, châtelain du Château de Metz-le* Maréchal en 1 359, lequel servait sous les comtes de Tancarville en 1 3 64. Les mémoires qui le qua- lifient seigneur de Daumont, disent qu^il fut tué à la bataille de Nadres et de Navarret en Espagne, Tani 365. Ses filles furent partagées le 7 avril i Î7 2 ; il avait épousé Alexis de Méry, dont ;

a. Perrennelle de Villiers, dame de Vitry, de la Cour de Chaumont, de Beileglise et de Bercy- ès-Charenton, troisième femme de Charles, seigneur deMontmorencv,maréchal de France, dont elle eut Jacques de Montmorency, cham- bellan du roi Charles VI , qui épousa PnUippine

XI. 3o

41 0 DR VILLIRRS DK LAUBERDIÈRE.

de Melun; et Hcnise de Montmorency, mariée à Lancelot Turpin, seigneur de Crissé. Elle se remaria k Guillaume d'Harcourt, seigneur de la Ferté Imbault et de Civry. b. Lconorc de Villiers, épouse de Gilles de Poîssv, chevalier.

III. Pierre, seigneur de Villters, I*'. du nom, sei- gneur de risle-ALÎiim, quMl acquit le 6 novembre i364, porte-oriflamme de France, et souverain maitre-d^hôtet du roi, épousa : i". Jeanne de Beaiivais^ dame de Macy, inhuméeà Daumont, à côté du ccoMvjy 2^ Marguerite de Vendôme^ tille de Bouchard de Vendôme, seigneur de Segrc, et de Marguerite de Beaumont-BrienniS.

De Jeanne de Beauvais^ il eut ;

I^ Pierre de Villiers, archidiacre de Sologfne

l'église d^Orléans, qui plaidait contre son frèi*

en 1390; 2®. Jeanne de Villiers, dame de Macy, femme de

Jean de Garancières, chevalier; 3^ Isabeau de Villiers , mariée à Pierre Bournd,

seigneur de Thiembrune ; 4". Catherine de Villiers, marraine d^une des filles

du roi Charles V.

De Marguerite de Vendôme^ il eut:

5®. Pierre de Villiers, qui suit ;

6®. Peruennelle de Villiers, première femme de Philippe de Beaumont, seigneur de Luzaixhes, fils de Jean de Beaumont, seigneur de LuzarcheSi chambellan du Roi.

IV. PierrcDEViLLiERs, II". du nom, seigneurde Tlsle- Adam et de Valmondois, chambellan du Roi, intenta un procès contre Tarchidiacre de Sologne, son frère, pour les seigneuries de TIsle-Adam et de Valmondois qu'il obtint enfin, et en jouissait en iSgô.^l mourut en 1400 , et avait épouse Jeanne de Ghâtillon, fille de Charles de Châtillon , seigneur de Souvaîn et de Jon- chéry, souverain maître des eaux et forêts, grand-queux de France; de ce mariage sont issus :

i''. Jean de Villiers, seigneur de risle-Adametde Villiers-le-Bcl, maréchal de France, chevalier de TordredelaToison d'Or, mort en 1437. Ilépousa

0E VILLIERS DE LAUBERBIÈRB. 4I 1

Jeanne, héritière de Vallengoujart , dont il eut Jacques I". de Villiers, seigneur de l'Isle-Adam, chambellan du Roi, garde delà Prévôté de Pari s, en 146 1 , qui a continué la branche aînée, et qui eutde JeannedeNesle, sa femme, cntr'autres en- fanSjAntoinede Villiers, seigneur deTIsle-Adam, marié à Marguerite de Montmorency. etPhilippe de Villiers r Isle-Adam , élu à Rhoaes , grand- maître de Tordre de Saint-Jean de Jérusalem, en i52i ^ et mort à Malte le 21 août 1534, On peut consulter sur cette branche éteinte , et sur celle des seigneurs de Livry et de Chailly, qui a fourni un grand louvetier de France , Thistoire des grands officiers de la Couronne, tome VII, page 14.

ZK Robert, seigneur de Valmondoîs, auteur de la branchepuînëe dite des seigneurs deLauberdière^ dont Tarticle suit ;

%\ Jeanne de Villiers, mariée à Lyonnel de Bmir* non ville, seigneur du château delÏLBretéche, filé de Baudouin de BournonviUe.

V. Robert DE Villieii&, de l'Isle-Adam, seigneur de Vahnondoîs, de Bouchervîlle, de Lauberdière, épousa, le 2 5 fuillet 144 1 , J eanne Saulaye, héritière et dame de Lauberdière, au pays d'Anjou, fille de Jean de 3aulaye, chevalier, seigneur de Lauberdière , auquel cette terre éebur par acte du 27 fuin i38r, depuis lequel temps elle est possédée par ses descendants sans interruption^ tt en ligne directe, jusqu'à ce jour. II parait qu'à cette époque la branche de Lauberdière , comme puînée de nsle-Adam , prit pour armes , émargent à la bande de gueules^ accompagnée en ehe/ d'une rose du même. Ses enfiuxts furent :

i*. Jacques, dont l'article suit ;

2*. Géfûrd de Villiers, père Christophe de Vît- lieàrs, àuteurdc la branchedesseigneursdelaGrat- ânière, éteinte vers 1660, dans la pisrspnne d^ Louise de Villiers, qui avait épouse Ambrolsen Louis de Perriers, chevalier, baron de Saint- Georges ;

3«. Mathurin de Villiers ;

4^ Jean de Villiers, mort sans alliance ;

412 DE VILLTERS DE LAUBERDIERE.

5°. Marie de Villiers, qui épousa, en juillet 1462, noble homme Pierre Hamart, seigneur de la Boivinièrc, en présence de plusieurs jgentils- hommes , entr'autres Jean du Pontaubevoye, Jean, son iils, dénommés au contrat.

VI. Jacques de Villiers, W, du nom, seigneur de Lauberdière, épousa, le 10 novembre 1-^^72, damoiselle Jeanne de Chemans, fille de haut et puissant Geofifroy de Chemans, dont la seconde fille épousa Jean de Dureil, chevalier, seigneurdelaBarbée.Decemariagesont issus:

1°. Robert, dont l'article suit ;

2°. Jean de Villiers Lauberdière, chevalier de Rho- des , ou de Tordre de Saint-Jean de Jérusalem, vers Tan i5oo.

VII. Robert de Villiers , II», du nom , seigneur de Lauberdière, épousa, par contrat du 5 septembre i5i8, damoiselle Catherine du Puy-du-Fou , dont le frère, René du Puy-du-Fou, épousa Catherine de la Roche- foucault. Il eut de ce mariage :

1°. Jacques, dont l'article suit ;

2^. Marthe de Villiers de Lauberdière, mariée à François du Puy-du-Fou. Cette maison était alors une des plus illustres et des plus puissantes du Poitou.

VIII. Jacques de Villiers, lî^. du nom, seigneur de Lauberdière, du Guédeniau, delà Haye, etc., chevalier de Tordre du Roi en i565, sous Charles IX, gentil- homme d'honneur de la reine Louise, femme de Henri III, par brevet du 10 janvier i58i; épousa, par contrat du 1 2 juillet 1 5 5o, damoiselle Louise de Malle- mouche , fille de Louis de Mallemouche , écuyer, sei- gneur de Mondoy dans le Mirabalais, et de Renée delà Koche-d'Aillon. Il fit toutes les guerres de la ligue sous les rois Henri III et Henri IV, le prince de Condé, le duc de Mercœur , le duc de Montpcnsier , et reçut de ces princes dififérentes sauve-gardes pour son château de Lauberdière, et autres lettres, signées Henri, des dates de 1575 à iSgS, existantes en original. De son mariage vinrent :

!•. René, dont l'article suit ;

2''. Catherine de Villiers, mariée à François de

DB VILLIERS DE LAUBERDIÈRB. 4I3

Razilly, seigneur de Razilly, de Lury, de Curon, de Saumesles, etc.; maître-d'hôtel delà Reine, fils de Gabriel de Razilly; chevalier de Tordre du Roi, seigneur des mêmes terres, et de Jeanne du Reynier de la Tour.

IX. René de Villters , I*'. du nom, seigneur de Lauberdière, du Guédeniau, du Teil, etc., chevalier de Tordre du Roi, épousa, par contrat du 12 avril iSoo, damoiselle Renée de Bellanger, fille de François de bel- lancer, seîçneur de Thorigny, chevalier de Tordre du Roi, et de Marie d'Armilly. 11 en eut :

i". René, dont Tarticle suit ;

2®. Jacques, qui fonde la branche des seigneurs du

Teil, rapportée ci-après ; 3^. Eusèbe de Villiers Lauberdière, ecclésiastique.

X. René de Villters , II*. du nom , chevalier , sei-

gcur de Lauberdière, du Guédeniau, delà Haye^ etc., ousa, par contrat du lo février 1620, Gilberte Kigault de Millepied, fille de Jacques Rigault , chevalier, sei- ffneur de Millepied , de Bourilly , etc., et de Gilberte ae Vaugirault ; étant veuve , Gilberte Rigault donna procuration notariée, le 18 novembre 1645, à Charles de Pontaubevoye, chevalier, seigneur de la Noue, de la Roussière, etc., capitaine de cent hommes d^armes, etc., de la repr^enter en Poitou au mariage de François de Villiers, son fils^ auquel elle ne pouvait se rendre pour raison de maladie. Leurs enfants furent :

!•. François, dont Tarticle suit; 2*. Charles de Villiers, dit le commandeur de Lau« berdière, chevalier de Malte, en 1647.

XI. François de Villiers^ chevalier, seigneur de Lau- berdière, du Guédeniau , chevalier de Tordre du Roi, épousa, par contrat du 22 novembre i6j.5, au château de Faimoreau en Poitou, damoiselle Gaoriclle Petit de la Guerche de Saint-Amant, dont le frère aîné, seigneur de la Guerche et de Saint-Lambert, tut premier gentil- homme de monseigneur le prince de Condé ; et le second, François Petit , chevalier de Malte, comman- deur de Tlsle- Bouchard. De ce mariage sont issus :

i«. François-Gabriel de Villiers , seigneur de Lau- berdière, mort sans alliance;

414 D^ PONTAUBEVOYE DE LAUBBROlàilE.

2^. Charles de Villiers Lauberdîère, reçu chevalier de Malte, le 10 septembre 1661 ; il commanda lesvaisseaux de la religionsousles grands-maîtres Adrien de Wignacourt et François de Pérellos, par commissions spéciales de 1694 à 1 700 ; après fa mort de son frère aîné, il se retira de Malte. Il mourut en 1 704, après avoir épousé Marie-Tous- saint le Jumeau, nlle du baron de Blou^ dont il n'eut point de postérité, et. laquelle se remaria en secondes noces à Jacques du Pontaubevoye, seigneur de la Roussière^

2**. Renée-Marie, dont Particle suit.

XII. Renée-Marie' DE Villtexs LiLUBERDiisiB , née en 1 65 G^héritière et dernier rejeton de la branche cAnée df'ilff;ot/<fe5onnom,damcdeLauberdière,duGuédeniau, de latiaye, épousa, par contrat du 25 avril 1 687» Mathieu du Pontaubevoye, chevalier, seigneur de la RoussièKi de la Chénaye-au-Maine, etc. Leurs enfants fUreat:

I®. François-Charles, dont Tarticle suit;

2°. Charles-Mathieu du Pontaubevoye, cheralierde

Lauberdière, capitaine de cavalerie, tnonaaiii

alliance.

XtlI. François-Charles du Pontaubevoye, chevalier, seigneur de Lauberdière, du Guédeniau, de la Haye, delaChénaye-au-Maine,néen 1690. et mort en 1774; épousa, par contrat du 6 janvier 172^, damoiselle Ma- guerite-Ôharlotte Giroust du Tronchet, dame de Miré et de Vaucor, et en cul :

I**. Françoiis-Charles-Mathieu 5 dont Tarticle suit;

2". François- Louis du Pontaubevoye ,chevalierde Lauberdicre, chevalier de Saint-Louis, niaior des canonniers de la capitainerie de Saint-m- zaire; marié en Bretagne, avec demoiselle N... de Michîel, dame de Condest, du DefTais, e»c., dont postérité mâle ;

3**. Margueritc-Louise-GabrielleduPontaubevoye, mariée à Lonis-Hervé-Charles-René, comte de Faudoas, seigneur de Sérillac, deCharancé^ etc., dont elle a eu postérité mâle.

XIV. François-Charles-Mathieu du Pontaijievotb,

PE VILLIERS DU TEIL. 4T5

chevalier, seigneur de Lauberdière, du Guédeniau, de la Haye, du Grand-Mandon, de la Chénaye-au-Maine, de la Gouberie, de Champagne; en 1723 ; mort en 1795 ; épousa, par contrat du 16 novembre iySo. de- moiselle Louise-Jeanne-Qaire le Gros de Prince. De ce mariage sont issus :

1°. Louis-François-Bertrand , dont l'article suit ; 2®. Marie-Louise-Françoise du Pdntaubevoye de

Lauberdière, née le premier novembre 1755 ;

mariée, le 2 juillet 1780, à Henri-Charles du

Pontaubevoye, comte d'Oysonville, son cousin,

dont elle a postérité ; 3**. Claire-Henriette-Charlotte du Pontaubevoye

de Lauberdière, née le 4 décembre 1757, dé'-

cédée en i8i3.

XV. Louis- François-Bertrand du PoNTAtJBEVorE . chevalier, seigneur, comte de Lauberdière, etc.; ne le 27 octobre 1759; lieutenant-général des, armées du Roi. Il est le représentant de la branche puînée de Flsie" Adamde Villiers de Lauberdière^ et descend, audixième degré maternel et direct, de Robert de Villiersde î'Isle- Adam, seigneur de Valmondois , de Boucherville, de Lauberdière, etc., frère puîné de Jean de Villiers, sei- gneur de risle-Adam, maréchal de Fran/re ; et au dou- zième degré, de Pierre P''., seigneur de PIsle-Adam. Sorte-oriflamme de France, et souverain maître-d'hôteï u Roi, et de Marguerite de Vendôme. Il a été présenté à Sa Majesté, le 5 avril 1 78(j, d'après ses preuves faites devantM. Cherin,^énéalogistedesordresduRoî. Vqye^ tom. 7 de cet ouvrage, page io3.

Branche des seigneurs du Teil.

X. Jacques de Villiers- Lauberdière, III*. du nom, chevalier, seigneur du Teil et du Plessis, en 1597 ; second fils de René de Villiers, seigneur de Lauberdière, et de Renée de Bellanger ; épousa , en i632 , Anne le Gouz, dame de la Calvinière, et en eut :

XI. Jacques Villiers, IV«. du nom , chevalier . sei- cneur du Teil, de la Cachebouîonnière, qui épousa N. . . le Maire, dont d^c i«su :

41 6 DE VILLIERS DU TEIL.

XII. Jean-Baptiste de Villiers, seigneur du Teil, de Riou, delà Cacheboutonnière, qui épousa damoiselle Thérèse Bitault, dame de Riou. Il en eut :

XIII. Marie-Jacaues de Villiers, chevalier, sei^eur du Teil, de Riou, de la Cacheboutonnière, marie avec N... de Vric. Il mourut au château du Teil, paroisse du Guédeniau, en 1762^ laissant :

i^. Jacques-Marie, dont Tarticle suit;

2^. Marie-Jacc^ucs, dit le chevalier de Villiers du Teil ; capitaine de cavalerie; chevalier de SainN Louis ; mort en 1782, sans alliance.

XIV. Jacques-Marie de Villiers, chevalier, seigneur du Teil, de Riou, et autres lieux; au château duTeîl, en 1724. Il fut inscrit , en 1789 , sur les registres des gentilshommes, et représenta et siégea à l^ssemblée générale de la nobibsse d^Anjou, sous le nom de Villiers de VIsle-Adam, Il mourut en 1794, dans les prisons révolutionnaires. Il avait épousé demoiselle le Bel de la Jaillière, dame de Launay et autres lieux, dont est issu:

XV. Maric-Marguerite-Rose de Villiers du Teil, dame du Teil , de la Cacheboutonnière, de Riou, de Launay, etc.; héritière et dernier rejeton de la branche de son nom , puînée des seigneurs de TIsle-Adam et de Lauberdière ; née en 1757, au château du Riou. Elle descend, au dixième degré paternel et direa, de Robert de Villiers de VIsle-Adam^ et au douzième, dePierrede Villiers, premier seigneur de TIsle-Adam, et de Mar-

gierite de Vendôme. Elle a épousé, le ... octobre 1 781, rasme-Gaspard, chevalier , comte de Contades , ma- réchal des camps et armées du Roi, pair de France (1), petit-tils aînédu maréchal de Franccde ce nom,dontellc a postérité, et dans la maison duquel se fond, de nos jours, cette dernière branche des Villiers d^Anjou.

(i) Voye^ tome premier de cet ouvrage, page io5,

%

DE MONTALEMBERT. 417

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DE MONTALEMBERT,maison originaire du Poi- tou,oti sont un château et une paroissedu même nom , sur les confinsdu Poitou etderAngoumois.Parquatre titres latinsqui étaient dans le trésor du marquis de Montalem- bert-de-Vaux, aîné de cette maison, il est prouvé cju^elle existait dès Pan i o5o ; mais elle n^a des titres filiatifs que depuis :

I. Jean de Montalembert , I^^*. du nom, chevalier, seigneur dudit lieu, qui épousa, Pan i25o, Sibllle* de Gourville, dMne ancienne maison d^Ângoumois, éteinte, et en eut : ,

II. Guillaume de Montalebibert^ chevalier, sei-

fneur de Montalembert, qui se maria avec Honorée e Linière, dMne famille alliée aux maisons de la Ro- chefoucauld, de Vernon, d'Appelvoisjn,deTavcau, etc. Ces deux premiers degrés sont prouvés par une recon- naissance de Jean de Puypaulin, à Guillaume de Mon- talembert, du lundi après la Saint-Michel, 1282, et jpar une autre reconnaissance, avant la Saint-Cyprien de Pan i3ii. Il eut pour fils :

III. Jean, II®. du nom, seimeur de Montalembert, qui reçut une reconnaissance, le mardi avant Pâques de Pan 1 3 1 7. Il épousa Hélise de Moijtalembert, sa parente, laquelle reçut un hommage, le lundi diaprés la Trinité de Pan 1329. Il en eut :

*

i*». Guillaume, dont l'article suit ; 2*'. Hugues, fecteur de Limalonges, distant d'une lieue de Montalembert.

IV. Guillaume, IP. du nom, chevalier, seigneur de Montalembert. fut convoqué par le sénéchal du Poitou, le jeudi après la St-Cyprien de Pan i332, et^rejut un dénombrement de Colin Suyreàs de la Villatte, le mardi avant la Toussaint 1345. Il épousa Marguerite d' Appel- voisin , d'une ancienne et illustre maison de Poitou, alliéeàcellesde Chabot, Montfaucon^Turpin«de-Crissé,

41 8 DE NONTALBMBERT.

Saint-Offange , Chateignier, Sainte-Maure, etc. Ils eurent pour enfants :

i^. Jean, dont Tarticle suit ; 2^. Mabile de Montalemberty mariée avec Constant de Goulard, écuyer.

V. Jean, IIP. du nom, sei^eur db Monta&bicbsrt et de Saveilles, qualifié chevalier dans un acte du y juin iSgo, qui rendit hommage au duc de Berri, à cause de son château de Sivray, et mourut vers Tan iai i, aprte s^étre distingué dans la profession des armes. On trouve dans le compte de Jean le Flamenc^ trésorier des guerres du Roi, du premier juillet X 38 1, qu^il servait soas Louîa de Sancent, marécnal de France, avec neuf écuyen, à Cognac^ pendant les années i38i et i382; pareille- ment devant Tonnay-Charente, avec huit écuyers. Dans un compte du même Jean le Flamenc, du 7 septembre 1 387, on trouve Jean de Montalembert, reçu à Poitieri», avec neuf écuyers; le i5 juin 1387, à Sa!nt-Jean-<1'AA-^ gelv ; le premier décembre suivant, et le premier août i388, il fut reçu à Mantes, avec un chevalier eivingt-* huit écuyers. Il épousa : i*. Jeanne de Barrière, dame de Saveilles, nièce du cardinal Pierre de Barrière^dHins an ciennemaison de Périgord, qui donne aux Montalem- bert des alliances avec les Châteignier, Gouffier et Ba« radin, etc.; 2®. Jeanne-Hélise , dame de Grandzay et de Ferrières, laquelle étant veuve dudit Jean, se remaria à Hugues du Puy-du^-Fou. Ses en£ants furent :

Du premier lit :

I®. Jean, dont l'article suit ;

3®. Gui, dont on ne voit point de postérité. Il y avait, avant la révolution, dans le clocher de réglise paroissiale de Cognac, une cloche sur laquelle était écrit: Van 14.01^ je fus faite pour Saint'Sulpice^près Cognac, monparrei^fiuGui de Montalemhirt ;

3*. Marguerite, mariée le premier mai i397f à Perraut Cleret de la Rigaudie ;

Du second lit : 40. Méry^ rapporté après son aîné ;

DE aOWTALBHKRT. 419

S«. Jacques, seign^eur de Beaoregard^ <n»ù sont sortis les Montalembert«d^£ssé,d^Espanvilliers, rapportés en leur tting;

6<>. Jean de Montalembert,^ fut évéque de Mon- tauban ;.

7*, Gniliaume^ «auteur des braticbes 'établies en AgéAois, Pâri^ord et Bretagne, rapportées à leur rang* C^t oe qui est prouvé par une trânsaotioil du Bjanvicrf 4i&,«ntrei»essire Hugues dulPut* du-Foo, chevalier, et JeaBtte-Hélise^ dame de Grandzay, sa femme, d^une part, -et M^ry; Jacques, Jean et GuiUaume de Moatalembert, écuyers, enfants de Jean de Montàlembcrt, 1 1 1*. du noni, chevalier, et de ladite Jeanne-Hélise, Dar laquelle transaction^ demeuretit a^ixdits en- fimts, tes terres de Marsay et de MontE^embert.

VI . Jean de Montalbmbert, IV^ du noiii, Ait le Jeune^ seigneur de Sayeilles, servit sous le duc de Guienne, au voyage de Laôn, en 1414^ avec neuf écuyers, <}omme il est prouvé par un compte de Jean le Platnenc, |. 524. Il épousa : i^ Jeanne d^Archiac, ^le de Poucaud d^Ar- éniac. chevalier, seigneur d* A villes, et d^Hâiix de la Marcne, et nièce du cardinal Simon d^Archiac, arche- vêque de Vienne ; 2*. Hardouine de Beaumont| veuve de Alaiûiault d'Yère. Ses enEants furent :

Du premier lit :

t*. Jacques deMotitalembert, setgt^em* deSàveilles, •épousa Françoise àt la Rochefoucauld, fifle de Oui de la Rochefoucauld, seigtvem- de Vertcuil, Barbezieux, RosinesetMontaut. Eik'étaitdame de Mucidan^ Montendre,MotitguyOn et de Blaye. Elle était grosse à la mort de son mari, et son âls posthume^ nommé Guyot de Montalembert, mourut en bas âge. Après sa mort, Jeanne de Montalembert, sa tante, femme deThibaud de la Rochefatofi, hérita de la terre de Montatettbeft^ qui, depuis ce temps, est sortie de la maison qui en porte le nom, et son mari en 6t faotninàge, le 4 septembre 1426^ à Maurice de Vôlvirè, toi«

Keur de Ruffec. Quant à François de la Ràcbc» icauld^ veuve de JîaoqUes de Momalfiaibert;,

f

430 DE MONTÂLEICBERT.

elle se remaria : 2*. à Gilles d^ Appel voisin « et 3**. à René Chabot, seigneur de Jarnac ;

a\ Jeanne, mariée, le 28 avril 141 1, à Thibaud

' de la Rochetaton^ écuyer.

VI. Méry de Montalexbbrt, nommé auui Mérigot et EmeiTy dans dififérents titres, fils de Jean III, et de Jeanne-Hélise,sa seconde femme,seigneurdeGrandzay. Passa deux accords avec ses frères et sœurs, les 20 ium 1405 et 20 juin 141 5. Ilépousa Fortunéedu Puy-du-Fou, dont il eut :

!«. Gilles, dont Tartide suit ; 2^. Pierre, mort sans postérité ; 3**. Louis, auteur de la branche des seigneurs de la Rivière, Coulonges, mentionnée ci-après ; ^. Jeanne, mariée, en 144.5, à Jacques GouUard; ^. Mabille, mariée la même année, A Colas GouUard, frère du précédent.

VII. Gilles DE MoNTALEMBERT^ seigiieur de Grandzay, la Rivière, La Ferté, du Breuil-Millon, Paysay et d^Aumaignes, est employéen qualité d'hommed armes, en 145 1, sous messire Jean du Puy-du-Fou, chevalier, seigneur du Bois, et épousa Marie Clavelle, dame de Champagnies, fille de Jean de Clavellè, seigneur de la Rivière et d' Artenay, dont il eut :

i^. Bertrand, marié en 1494 à Louise Isorë, fille de messire Jean Isoré, et de Jeanne de Cambarret;

2**. Pierre, marié le 28 septembre 1474a Mar^e- rite de Beauviliiers, fille deJean de BeauviUiers, et d^Isabeau Poussart ;

3*. Elie de Mpntalembert ;

4°. Marie, femme de Jean de Berlan.

Cette branche, dite de Grandzay, est éteinte.

Branche des seigneurs de la Rivière, Coulonges^ etc.

VIL Louis nF.MoNTALEMBERT, seigneur de la Rivière, troisième filsde Mery et de Fortunée du Puy-du-Fou,est employédansle compted^Antoine Raguicr, trésorier des guerres, depuis le 7 janvier 1460, jusqu'au dernier

DE MONTALBMBERT / 42 1

juillet T461, SOUS Joachim Ravaen, écuyer d^écurie du Roi, sénéc^hal de Beaucaire. Louis comparut avec Gilles de Montalembert, $on frère aîné, à Tarrière-baUji con- voguéen i467pourluîetson beau-père Jean de Vaux, ce qui est prouvé par le rôle de Parri ère-ban, dont Poriçinal se trouve au cabinet des ordres du Roi. Il épousa, le 20 février 1450, Jeanne de Vaux, fille unique, néritière de Jean, seigneur de Vaux, et de Marie de Mortier. Il était veufle lonovembre i47i,au'il donna unaveuctdénom- brement pour la terre de Vaux, en qualité de tuteur de son fils Jacques qui suit, à Louis Cnabot^ seigneur de Jarnac.

VIII. Jacques de Montàlembert , seigneur de Vaux de la Rivière et de Varaise, partaeea le 20 mai i486 la terre de Varaise avec Françoise delà Personne, tfajisigea le 10 mars 1 5o5, avec Jacques de Goullard, seigneur du Breuil-Millon, fils d^autre Jacques de Goullard, et xle Jeanne de Montàlembert, et assigna à Jean de Goullard certaines rentes sur la terre de la Rivière, ce qui prouve

2ue Louis de Montàlembert n^avaitpas eu de son frère filles, la terre de la Rivière en entier, et qu^il redevait à ce sujet quelques sommes à ses frères et sœurs, dont son fils Jacques s^acquittapar cette vente à Jean de Goullard, son cousin germain.JacquesdeMontalembert fit hommage au comte d^Angoulême, le 17 juillet 1484, de la justice de la terre de Vaux , dont il avait donné Faveu et dénombrementà François Chabot, seigneur de Jarnac, le 1 2 juin 1483 . Il avait épousé, le 3o septembre 1476.. Jeanne du Bouchet, fille de messire François du Bouchet, chevalier, seigneur de Pioger et de la Chassée, même maison qu/s les comtes de Sourche^, et d^Isab^u du Puy-du-Fou., Leurs enfants fufeat : ' ' " ,

10. Jean, dont Tarticle suit ; 2^. Jacques, auteur de la branche des seigneurs de Vaux, rapportée ci-après.

IX. Jean de Montàlembert. chevalier, fut seigneur de Varaise en partie. Jeanne au Boûchet-, sa mère, en qualité de tutrice, transigea avec François de la Hoche- beaucourt, et Bonaventure de Xa Personne, sa femme. Il est dit dans cette transaction :, qu'on viendrait à de

4^2 OB MONTACEITBKRT.

nouveaux partages de la terre de Varaîse. Jean épouaa Jeanne de la Chambre, dont il eut :

i^*. Pierre, dont l'article suit; . 2°. Andrée^mariéedanslamaisondeChateignîer^

lacjuelledescendaLentlesseigoeursdeCoulonges; 30. Catherine, mariée à Jean de la Tour, seigneur

de Geay, en Saintonge.

X. Pierre de Montalekbert, aeimeur de Couloiises et de Varaisc , gouverneur des ville et château de Co- gnac, épousa Renée Desmier^ de la maison d^Olbreuse; éteinte en la personne de la dernière duchesse de Zell, d^où descendent les rois d^ Angleterre et de Prusse. 11 eut de ce mariage :

f *. Gui, dont Tarticle suit ;

2^ Catherine de Montalembert, mariée: i*. à Oui de LambertyCy seigneur de Vitré en Poitou; 2*. A Frauçois de Puyngaud, dont vint:

MariedePuyrigaud«quiépousaDaaicl<UPraa- sac-Lioncel.

XI. Gui DE MoNTALEMBERT , seigneur de Coulongei, se maria avec Madeleine Rigou, et en eut :

Jonas de Momalembert, mort sans postdrilié.

Les biens de cette branche passèrent dans la maison de Pressac-Lioncel.

Branche des seigneurs de Vaux,

IX. Jacques de Montalexbert^ second ills de Jacques et de Jeanne du Bouchet , fut seigneur de Vaux, de h Rivière et de Varaisc en partie. Il épousa , le 3o juin i3o6, demoiselle Marguerite de Limoges, Mlle de Mar- tial de Limoges, ccuyer, seigneur du Pallet, de Mezgial et de la Gorcc , .diocèse de Limoges , et de demoiselle Louise de Tarsac, de la maison des anciens comtes de Limogea, dont vinrent :

i<*. André, dont rarriclc suit ; 2*. Jean, auteur delà branchedes seigneurs des Ha- sards, rapportée en son rang ;

DK MONTALRHBERT. 423

3^, Gabriel, chevalier de Tordre de Saint-Jean de Jérusalem, en 1 543 ;

4®. René de Montalembert, marié : l^ le 26 dé- cembre 1559, avec Marguerite de Montberon, dont il n^etit point d^enmns, er 2^ avec Renée de Barbezières, de laquelle sont sortis lea Monta- lembert, seigneur d^Estrade. Cette branche finit dans deux filles : la première^ nommée Jeanne de MontalembeFt, fut mariée avec Jacob de la Porte*aux-Loups, en Périgord ; la seconde, nommée Marie, épousa Jean de Montatembert. son parent, dont un des descendants a possédé le fief des Vergences, dans la paroisse de Moiit<« aubœuf en Aftgoamois. La terre de Vaux resta ;en commun et par indivis entre Jean et André, et dans la suite, la portion de Jean de Monta- tembert fut acquise piar Robeit, son neveu, fils d'André, dont nous allons parler.

X. André Montalems^t^ seigneur de Vaux, se maria le 26 décembre iSSg, avec Jeanne de Montbe- ron ( i^, fille de Gui de Montberon, seigneur des Essards en Poitou, et d'Antoinette Ravard, dont :

(f) Elle était petite4i]ls d'AntoSiM ds Montbsroiv st de Per- tmw le Pevron. Cet Antoine: do Moatberoo, fils de Louis, et de Oujosne de Merichoo, «a seconde femms; petit-fils do Frssfois de Montberon, et de Louise de Clermont, fille de Jean de Clermont, en Beeuvoisis, vicomte d'Aunay, et d'E- léoDore de Purîgord, d'où, remontant au biaaleul d'Éléonore, on trouve Boucaard VI, comte de Vendôme, et Alix de Bre- tagne, sa femme, dont la petlte-fillei Catherine de Vendôme, épousa Jean de Bourbon, comte de la Marche, septième aïeul de Louis XIV; mais comme on trouTo encore, en ramontant, que et mdme Bouchard VI, comte de Vendôme^ avait pour onquième aïeul Louia VI, dit le Gros, roi de Fraaoe, il suit que I4» descendants de Françoîs de Montberos, et de Louis de Clermont, ont, avec la maison de France, ce Roi ixiur pcre commun, et pour deuxième père commun, A un degré plus proche, Bouchard VI, comte de Vendôme.

Parmi les descendants de Bouchard VI, on trouve les prin« ces de Rohan-Montbazon, Rohan-âoublae, le duc de Charost, le prince de Beauvau, le prince de Chimay, le duc de Clioi« seul, las duc ei comtes de Noaillem, mar&baua de France, ke duc de Béthune, Sully, Charost, et le duc de le Vaugejpep,

424 DE 1C0NTALE3IBERT.

I^ Robert, dont Tarticle suit;

2". Marie, mariée dans la maison des Essards en Poitou.

S"*. Autre Marie, femme de Jean de Planas, sei- gneur de PlessLs de Veuil, prés d'Angouléme.

4*. Elisabeth, épouse de Cibard de Chargé.

XI. Robert de Montalembbrt, chevalier, seigneur de Vaux, parugea avec ses sœurs le 10 février i592«et avait épousé, par contrat du 22 février 1589, Jeanne de Livenne, de la branche de Verdile, fille de Charles de Livenne^ chevalier, seigneur de Verdile, et de Fran- çoise de Livenne, sa parente. Dece mariage vinrent :

fo. Jacques, dont l'article suit ;

2*. Jean, auteur de la branche des seigneurs de Cers, rapportée ci-après ;

!^. Gui, auteur de celle des seigneurs de Saint-Si- mon, dont il sera aussi parlé ;

4". René dont on ne connaît point de postérité ;

5«. Eléonore, mariée à Pierre de Chiàvre, seigneur de Vouillac.

6^. Marie, alliée, le 6 avril 161 1, avec le marquis de Saint-Gelais de Lusignan, seigneur de Nlon- chaude près Barbezieux, dont vinrent un tils et une fille : le tils était le marquis de Saint-Gelais, aïeul du dernier, mort en 1767. La tille épou« N.... Poussart, marquis d^Anguittard. Celui-ci eut deux filles et un garçon. Une des filles se maria avec Pierre de Montalembcrt, seigneur de Vaux, comme il sera dit ci-après. La seconde fut femme du marquis de Saint-Gelais-dc-Sclignv ; du fils sont venues madame la marquise du Œillaud et madame la marquise du Mesnil-Simon ; celle-ci avait épousé en premières noces N... deChenel d'Escoyeux, fils du chef d^escadre, dont il n'eut point d enfants : en cedemiera fini la branche de Chcnel de Saintonge.

le marquis de Tessc, leurs frères, soeurs, enfants, neveux, nièces, cousins et cousines de mâmc nom, et enfin, les inar^ qui s et comte de Montalembert, de la branche de Vaux et de celle de Cers.

DE MONTàLEMBERT. 425

XII. Jacques de Montalembert, seigneur de Vaux, épousa, le 8 octobre 1 621, demoiselle Françoise de Fes- tivaux, fille de messire Elie de Festivaux, seigneur des Landes, conseiller au parlement de Bordeaux, et de Ma- rie de Fouchy. Leurs enfants furent :

1°. Pierre, dont l'article suit;

2". Joëlle, mariée avec N de Queux, seigneur

de Saint-Hilaire ;

3°. Françoise de Montalembert, femme d'Alexan- dre de Saint-Martin, seigneur des Granges, près Saint-Jean-d'Aneély.

40. Marie de Montalembert, alliée, en i655, à Jean de Curzay , seigneur de Villers , Saint-André, et de Bourdeville ;

5®. Charlotte, épouse de N... du Chapitre.

XIII. Pierre de Montalembert, seigneur de Vaux et de Plaisac, épousa, le 7 octobre 1662, Jeanne de Sar- ragan, fille de Jean de Sarragan, chevalier, seigneur du Breuil, d'Esevan, la Crignolée et du Plessis, et de Jeanne de Tesseraux de la Rochelle, dont :

I®. Pierre, dont l'article suit ;

2®. Jean, ecclésiastique;

3<>. Mathieu, seigneur du Breuil, rapporté après la

postérité de son aîné ; 4*^. Jacob, auteur de la branche des seigneurs de la

Vigerie, dont il sera parlé en son rang ; 5". Alexis, capitaine au régiment de la marine ;

marié à Verdun en 17 17, avec Catherine Grevet-

de-Florimont, dont deux filles, savoir :

a. Marie de Montalembert, mariée à N... de Cosiat, chevalier, seigneur de Vcrniont, bri- gadier des armées du Roi, et lieutenant- colonel au régiment Royal-Italien ;

b. Et Anne, morte non mariée.

6^. Paul, mort sans postérité.

XIV. Pierre de Montalembert, II*. du nom, sei-

gieur de Vaux et de Plaisac, lieutenant des vaisseaux du oi, épousa, le 3 février lôoS, Françoise-Angéligue Poussart, veuve de messire Jean de Saint-Gelais , nlle de messire Auguste Poussart, chevalier, seigneur d*An-

" II. 3i

426 DE HONTALEICBERT.

guittard, et de Jeanne de Saint-Gelais-de-Lusignan, dont deux filles :

i*'. Jeanne de Montalembert, dame de Vaux, mariée avec feu Jean de Montalembert, son cousin germain, mentionné ci-après :

2**. Marie, fut femme, le 26 janvier 1 726, de Phi- lippe du Lau, chevalier, seigneur de Lagebaton, dont six filles et un garçon.

XIV. Mathieu de Montalembert, chevalier, sei- gneur du Breuil, lieutenant des vaisseaux du Roi, troi- sième fils de Pierre I et de Jeanne de Sarragan, épousa, le 27 février 1697, Mathurine-Gertrude Gayaon, et en eut :

i". Jean, dont Tarticle suit;

2". Pierre, lequel n^a laissé de Marie Saussier, qu^il avait épousée au mois de juin 1732, que trois filles, dont deux mortes sans alliance.

XV. Jean, marquis de Montalembert «DB-VAOït seigneur du Breuil, épousa, le 6 août 1^24, Jeanne de Montalembert, dame de Vaux et de Plaisac, sa cousine germaine , et est mort le premier novembre 1 771. De ce mariage sont issus;

I". Pierre, dont l'article suit;

2^. Jean, ancien officier au régiment de Boulon- nais, marié , en 1760 , avec demoiselle Jeanne- Françoise Chausse de Lunesse ;

3». Françoise, j religieuses ursulines à Angou-

40. Jeanne, J lême ;

5°. Catherine, religieuse à Chizay ;

6^. Marie de Montalembert ;

7<*. Anne de Montalembert.

XVI. Pierre, marquis de Montalebibbet, seigneur de Villars, le Tillet, Saint- Amand, de Bonneure, lieutenant des vaisseaux du Roi, et chevalier de Saint- Louis, a épousé, en 1762, Jeanne de Gayot, fille de N... de Gayot-de-la-Bussière, ancien major de la Ro- chelle. Il est mort le 17 mai 1778, ayant eu de soa mariage :

1°. Jacques, marquis de Montalembert, le t3 août 1773 , élève de PEcole royale Milkûrey

DE KOWTALEMBERT. 42^7

puis gârckdu Roi jusqu'en 1792; â émigré et est entré dans la légion de Miraoeau en qualité de chasseur-noble, le i3 avril 1793 ; a fait, en cette qualité, les campagnes de 179^ et 1794; ^ ^^ un cheval blessé sous lui à l'expédition de Bou- demhal; reçu sous-lieutenantde hussards à ladtte légion, le 4 mars 1795 ; il fut ensuite joindre M\ le baron de Montalembert, colonel ae ïa lé- gion britannique, danslaquelle il servit en qua- lité de lieutenant. Il mourut le 2 5 août 1797, à botd du vaisseau le Génie^ sans postérité.

2"^. Jeanne-Marie, dont l'article suit;

30. Jeanne-Marguerite, née l6 16 Janvier 1771 ;

4". Marie-Adélaide de Montalembert, née le 4 août

1774-

XVI t. J^eanile-Mâf ;e Montalembert, mariée 28 octobre 1786 à Joseph Couturier, comtôde Fourtiôûe, capitaine ae vaisseau, brigadier des armées navales, che- valier de Tordre foyal etfnilitaifcdeSaint-Louis,etde Céhïi de Cincinnatus, péi'dit an braâen ^tSû sur la fré-* gàtef Aréthuse; commandant le vaisseau le Véng:éur, éil 17/9 sotis les ordres du comté de la Môtte-f^iquet: il fyt xxii de^ deu^ capitaines qui oAt ^utehu le cotnbat da Fort-Royal,pour sauver le convoiqui venait de France. Il est mort le 29 j'»îi* 1^0 r. Sa veuvôy Jeanne-Marie, dernière de la branche aînée de Montalembert-de-Vaux a obtentfpai* ordonnance du Roi du 8 novembre 18P4, qiï'il s^ratt péf mis à sôtt fils unique Bei^riard-Paul Coti- tti^ier, coi^te d'e Fôurnfoue, capitaine de cavakrîé, d'ajôutéf à âon nom celui d^ Montalembert ; cettle 01*- dot^ifancef est ainsi conçue :

« LoiJis, par la grâce DîeU', etc., etc., sur le /ap- » port de notre amé et féal chevalier, charicetief cïe t France, sieur Dambray^

» Surcequi'hbu'^ étée'îtp^sé par la^dàn^ Jearine-Ma- ï) r iQXiét de Montalembert ^vç\i\*tàxxcovc\itàtFoumoue y » capitainie de vaîsseau, brigadier dés armées navales, ji) chevalier de Tordre i^yal et militaire de Saint- Louis, » Qu'elle désire qu'il soit permis à son fils, Bernard-Paul rr Goutùfier de Fournoue ^capitaine de cavalerie, d'ajou- »> ter à sort riom^ celui de Mowfa/emé^^*/, ayant égard-au* w motift suf liefikjuek ce^ deihafnde ^t foitdéef, etc.

/

428 DE MONTALEUBERT.

» Nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit :

1 Article fe'. 1 1 est permis au sieur Bernard-Paul Cou» » turier, comte de Fournoue^ capitaine de cavalerie, » d'ajouter à son nom celui de Montalembert.

» Art. 3. Notre amé et féal chevalier, chancelier de » France, le situtDambray^ est chargé de Pexécution de » la présente ordonnance, qui sera insérée au bulletin j> des lois. »

Donné au château desTuileries,le 1 8 novembre 1 8 14.

Signé LOUIS.

Par le Roi, Le chancelier de France, signé Dambray.

XVIII. Bernard- Paul Couturier, comte de Four- NOUE-MoNTALEMBERT, a été autorisé, en vertu de ror- donnance précitée, par jugement du tribunal civil et correctionnel du département de la Charente, eiï date du 28 décembre 1 8 15, d'ajouter à son nom celui de Montalembert y ce qui a été porté en marge sur son acte de naissance du 6 septembre 1787. Il est aujourd'hui capitaine dans le second régiment de cuirassiers de la garde royale, avec rang de chef d^escadron dans la ligne.

Seigneurs de la Vigerie, etc.

XVI. Jacob, comte de Montalembert, chevalier, qua- trième fils de Pierre I, et de Jeanne de Sarra^n, sei- gneur de la Vigerie, Juignacet Maumont, capitaine au régiment de la marine, épousa, le 3o décembre 1705, Marie-Jeanne Vigier, fille de Théophile Vigier, cheva- lier, seigneur de la Vigerie, capitaine de vaisseaux, du Roi, dont :

I". Alexis, gentilhomme de la chambre de Monsei- gneur le prince de Conti, mort jeune ; 2"*, Marc-René, dont l'article suit ; 3°. Paul, rapporté après la postérité de son aîné ; 40. Elisabein, morte sans alliance.

XV. Marc- René, marquis de Montalembert, sei- gneur de Maumont de Juignac, de Saint-Amand, de Montmoreau en Angoumois et de la Vigerie en Sain*

DE MONTALEMBERT. 429

tonge, du fief de Forgeneuve en Périçord, à An- goulême le i6 juillet 17 14, mort à Pans, le 22 mars 1 802, commença à servir en qualité de cornette au régi- ment de Conti, cavalerie, le premier juin 173 3, à la con- quête de la Lorraine et à la prise de Nancy la même année, capitaine au même régiment par commission du 2 5 mars 1734, il commanda sa compagnie à Tattaque des lignes d'Étlingen et au siège de Philisbourg, cette même année ; à l'affaire de Clausen, en 1735, à l'ar- mée de Westphalie, au mois d'août 1741. Il quitta sa compagnie en 1742, pour être capitaine des gardes de M. le prince de Conti, et suivit ce prince à l'armée de Bavière, il se trouva au secours de Braunau, au ra- vitaillement d'Egra, à la défense de Deckendorf, en 1743. Il servit auprès du prince, à laprisedes retranche- ments et des villes de Montalban, Villefrailche et Nice, au mois d'avril 1744; aux sièges de Château-Dauphin, de Demont,deCony, à la bataille de Madona-del-Ùlmo, et obtint le 8 octobre une commission pour tenir rang de mestre-de-camp de cavalerie. Il fit la campagne de 1745 sur le Bas- Rhin ; servit aux sièges de Mons, de Saint-Guilan et de Charleroi, en 1746; fut fait cheva- lier de Saint-Louis en 1747. On lui donna, par provi- sions du 4 janvier 1748, le gouvernement du château deSaint-AndrédeVilleneuve-ies- Avignon en survivance de son père, et entra en possession à sa mort, le 3o avril 175 1. Il fut pourvu delalieutenancegènèraledu gouver- nement de Saintonge et d'Angoumois, sur la démission du comte de Jonzac, par provision du 20 mars 1752, de la charge de troisième cornette de la compagnie des chevau-légers de la garde du roi, par brevet du 4 juillet, et prêta serment pour sa charge de lieutenant-igénèral, le 24 août. Nommé peu après associé libre de l'aca- démie royale des sciences. Il alla faire la campagne de 1757, à 1 armée de Suède, en Poméranie, se trouva à toutes les actions de cette armée; se rendit à Stockholm au mois d'avril 1758, obtint le grade de brigadier par brevet du i". mai, devint deuxième cornette de la compagnie des chevau-légers le 7, et fit encore la cam- pagne de cette année en Poméranie, à l'armée de Suède, d'où il partit au mois de décembre pour passer l'hiver en France. Il prit coneédu Roi le 19 mai 1759 pour aller servir à l'armée de Russie, il se trouva aux différentes

43 O DE MONTALEKBERT.

batailles Qu'elle donnaau roi de Prusse; il fut élu enifôo membre de Tacadiémie impériale des sciences de P^ljmi- bourg, il continua de servir juscju^à la paix ; mn^- chai de camp par brevet du 20 février 1761, il d^i^iat premier cornette de sa compagnie le 1 1 juîlist suivaat* et deuxième enseigne le 1 5 octobre 1 762.0nr«<ivoy9ea Bretagne!inie d'Oleron, qu'il fortinasuivantlcsystème perpendiculaire qu'il avait imaginé ; ce fut surtout 9ytT siégesd'HanovreetdeBrunsyick^qu'ilemplojr^avecsyf- ces ses innovations. Il fut aussi chargé, en 1 779, de ^pure construire à Tîle d'Aix un fort en bois; il t\^ lui fallut p^

deux ans pour achever cet o^yrage4Vi^^oli4ué^(}'ui)e perfection étonnantes. Il épousa: i **. aq mois d^avril 1 7/0, MariedeCopniniarieu, fille de t^ierrede Commarieu, ins- pecteur-général des domainesdela couronne; il mourut à Paris le 22 mars 1802, doyen des généraux et doyen d^ l'académie des sciences. Quelques mois ^vant sa mort, il lut à rinstitut un Mémoire sur les affûts de la marine^ le prononça d'une vpix forte^ et développa ses idéesavçç une clarté qui excita la- plus vive admiration. Il écrivit

Î[\xsi\it%RéjJexiomsurlesiégedeSuJean-d^Âcr4,0\ïXit t$diSércntsMémoires ou correspondances a)fêç lesghié» raux et les ministres^ depuis i j%j jusqu'en 176 r , et i)n ouvrage immense surhFort^/icationperpendtculaire^tt FArtdqfensify auquel il a travaillé vingt ans, il a cultivé la poésie légère, et on a de lui divers contas et pUk^ qui annoncent une imagination riante.

XV. Paul, comte DE Mqntalembert, frère du ps^ cèdent, ancien officier au régiment de Normandie, mort à la fin de ranpée 1766, avait épousé demoiselle J^^aniic Ainslik, fille de messire Georges Ainslik, écuyer, seii» gneur de Durfort en Médoç, et de Piton en Ecosse, %\ de dame N... d^Anstruther, dont il a laissé :

Marc-René-Georges de Montalembert, chevalier, mort en juin 1773, âgé de 10 ans.

Branche des seigneurs de Cers.

XII. Jean de Montalehbert, second fils de Ro^rt et de Jeanne de Livenne, chevalier, seigneur ^ ï% Qrangf» et de C^antçmerie^ lieutenant de K9Â ^Ifs yi}^

DE MONTALBMBERT. ^l

et château d'Angouléme , épousa , le i8 février 1620 , Charlone Chenel, fille de Louis Chend, de la maison d^Escoyeux, chevalier, seigneur de Cers, et de Cathe- rine de la Tour. Ce Louis Chenel était fils de Jacques .Chenel, écuyer, seigneur de Monimes, et de Marie d^Othon, dame de la Cavonerie. Jean eut de son ma- riage:

i«. Jean, seigneur du Plessis, qui servit longtemps le Roi en qualité decapitaine de cavalerie, fut en- suite colonel desmilicesdu gouvernement de Ro- chefort, en 1682. Il épousa, le 3 août i653, Charlotte Bossuet, de la même maison que le \ célèbre évéque de Meaux, dont il ne laissa point de postérité;

2«. Autre Jean , seigneur de Chantemerle, tué à la guerre ;

3^. Jean, dit le Jeune, dont Tarticle suit ;

4<'. Cinq filles» Tune religieuse à Perpignan, et les quatre autres mortes sans alliances.

Xin. Jean de Montalembert, dit le Jeune, 11^ nom de sa branche, troisième fils de Jean et de Char- lotte Chenel, fut capiuine au régiment d^Estissac, et ensuite dans celui d^Angouléme. Il épousa, le 14 jan- vier 1673, Catherine de la Barrière, et en eut :

i«. Jean, dont Tartide suit ;

2^. Autre Jean, enseigne de vaisseaux, tué à la

prise de Tlsle de Vienne, faisant les fonctions de

major-général de Taim^ de mer ; 3**. Jean, rapporté après la postérité de son aine ;

t*. Anne, morte sans alliance ; **. Charlotte , élevée dans la maison de Saint- Louis, à Saint-Cyr, mariée à Pierre de Nogerée, chevalier, seigneur de la Fillière, dont il ne reste point d^enfants ; 6**. M^rie, femme d^Antoine de Laurhent, che- valier^ seigneur deLesignac, dont un fils, vivant en 1775.

XIV. Jean db Montalembert, III*. du nom, capi- taine au régiment d^Angouléme, épousa Françoise de Maulde, dont il a eu deux garçons moru en bai âffe, et Anne de Montalembert, mariée avec François oet

432 DE MONTALEMBERT.

Bordes, chevalier, seigneur de Jansac, Teîllé et Gers, qui a été page du Roi, et mousquetaire dans la première compagnie. Leurs en&nts furent :

1®. François des Bordes, seigneur de Teille, ma- jor delà première compagnie desmousquetaires;

2®. Pierre des Bordes, seigneur de VerdiUes, an- cien capitaine au régiment de Rouergue, après avoir été lieutenant au régiment de Champagne, marié à Anne de la Dhouette, dame de Verdilles, dont deux enfants ; Taîné mousquetaire dans la première compagnie;

3». Jeanne des Bordes, mariée à Pierre de Chatei- gnier, seigneur de la Rocheposay,dont troia le- çons ; Taîné lieutenant au régiment de Foix ; le second sous-aide-maior au régiment de Bre- tagne ; le troisième ecclésiastique.

XIV. Jean du Montalembert, IV'. du nom, troi- sième fils de Jean II, dit le Jeune, et de Catherine de la Barrière, fut capitaine au régiment de Beauvaisis, et épousa, le 5 mars 1710, Marie- Anne Broussard de Fontmarais, fille de Bertrand, écuyer, sieur de Font- marais, et d^Elisabeth Jansen, tante de M. le chevalier de Jansen, de Chaillot-lès- Paris. De ce mariage sont sortis dix-huit enfants, savoir :

I*. Jean-Charles, dont Tarticle suit ;

20. Pierre, rapporté après son aîné ;

3^ Marie-Madeleine, mariéeà Pierre-Placidedela Place, seigneur de la Tour-Garnier, près d^An- goulême, chevalier de Saint-Louis, ancien ca- pitaine au régiment de Bourbonnais ;

4**. Autre Marie-Madeleine, moite religieuse aux dames de TUnion Chrétienne d^Angouléme;

5". Charlotte, morte sans alliance ;

6**. Treize enfants morts jeunes.

XV. Jean-Charles de Montalembert, chevalier, seigneur du Groc, de Fouq^uebrune et Houme, acom« mencé à servir le premier janvier 1727, dans la com- pagnie des cadets de Metz, a été aide-major et ensuite capitaine au régiment de Saint-Simon, depuis Beauce ; s^est trouvé aux sièges de Pezzighitoneet de Novare, en

DE MONTALEMBERT. 433

Italie, aux deux attaques du château de Colorno, aux batailles de Parme et de Guastalla, reçut à cette der- nière un coup de fusil au visage, s'est trouvé au dernier siégede Fribourg; a eu la croix de Saint-Louis en 1758, et la majorité des ville et château d'Angouléme, la même année. Il a épousé, le 18 novembre 1743, Marie-Suzanne Hynault, dont treize enfants, savoir :

I®. Jean-Charles, sous-lieutenant au régiment d'in- fanterie d'Aquitaine en 1771, mort de la petite vérole à Perpignan ;

2<>. Nicolas-Prosper, élève au collège royal de la Flèche, il est entré à la fin d'octobre 1770, puis officier au régiment de Rouergue ;

3**. Casimir de Montalembert;

4<>. Suzanne- Rosalie, mariée, le 29 juillet i77i,à Etienne du Rousseau, chevalier, seigneur de la Mercerie et Magnac, près la Valette :

5^, Marie-Françoise, mariée, le 23 février 1778, à Auguste-Anne César, comte de Mastin, cham- bellan du duc d'Orléans, seigneur d'Aigne ;

ô**. Marie-Madelaine-Dorothée, mariée, le 21 dé- cembre 1773, à Jean de Mauny, seigneur du Maine-Grotrier ;

70. Dorothée-Euphrasie, élève de la maison royale de Saint-Louis, à Saint-Cyr ;

8®. Six autres enfants morts jeunes.

XV. Pierre de Montalembert, chevalier, second fils de Jean, IV«. du nom, et de Marie- Anne Broussard de Fontmarais, a aussi servi dans la compagnie des ca- dets à Metz, en 1730, est ensuite entré dans le régi- ment de Saint-Simon, depuis Beauce, en 1734, y fut capitaine en 1744, et le quitta en 1745, pour passer à rlsle-Royale, le Roi lui donna une compagnie franche. Il a eu la croix de Saint- Louis en 1752, et est mort en 1757. Il avait épousé, le premier septembre 1755, Charlotte Chassin de Thyerry, dont il a laissé :

XVI. Jean-Charles, baron de Montalembert, élevé à l'école royale militaire, pourvu en avril 1775, d'une cornette dans la compaeniedeschevau-légers cle la garde du Roi. Il épousa la même année Marthe-Joséphine de Commarieu, seconde fille de Pierre de Commarieu,

434 DE MONTALBMBBRT.

inspecteor-génëral des domaines de la coaronne. Il vît dans les chevau-légers avec le ffrade de colonel, fttt fait chevalier de l'ordre royal etmiuuiredcSaint*Laais, et de Tordre militaire et hospitalier de Saint*Laau«, en 1792, émigra, joignit les princes à Cobleatz, et fat envoyé par eux en mission particulière prèsduroid^Ea- pagne à la fin de 1792 ; passa en Angleterre, ecfàt em- ployé par le gouvernement britanniqueàSaint«Domin* ffue, comme brigadier général» il %y distingua par sa bravoure et ses talents militaires. Peu de tenaps après révacuation de cette île, il partit poor la Trioité il mourut en 1800. Il a eu de son mariage.

Marc*Rene, marquis de MontaleniDert^ filauniqoe du précédent^ à Paris en juillet 1777. Sa fin mille ayant émigré en Ansleterre, au commen- cement de la révolution, u entra très jeune an service Britannique comme coroetie dans le premier régiment des gardes à cheval. Bientôt après attacné à Tétat^major, il (ut envoyé en Egypte. Ayant obtenu le grade de capitaine, il passaaux^ndesl ndesa vec sonrégimenten 1 804; et en revmt, en 1808, avec le grade de major. A cette époque il fut attaché a Pétat-major de Tarmée du duc de Wellington, et fit les campa-

Sies de 1 8o8et 1 809, en Portugal et en Espame. evenu en Angleterre, il fut employé dans Texpédition de Walchren, et en 181 1 promaau grade de colonel : en avril 18 14, il eut le bon- heur d^écre le premier individu qui annonça offi- ciellement de la part du j>rince régent à Sa Mayesié Louis XVI II, alors résident à Hartwdl, son réUH blissement sur le trône de France. Le roi d^An- gleterre, en reconnaissance de ses services et de ceux de son père, et pour rendre hommage à sa mémoire, lui conféra le titre de baron.

Rentré au service de son roi et de sa patrie, en mai 18 14, il y conserva son grade de colonel, fut nommé second secrétaire de Tambassade de France à Londres et décoré de la croix de Saint- Louis ainsi oue de celle d^officierde la Légioii- d^Honneur. Les événements du 20 mars 181 5, lui procurèrent Toccasion de signaler son aèk pour la cause royale, et Ta vantaged^étre envoyé

DE AfONTALKMBERT. 435

à Bordeaux en mission particulière auprès de Ma- dame, duchesse d^Angouléme. Il y retourna une seconde fois en juin i8i5, avec trois frégates et plusieurs transports chargés d^armes, de muni* tions et d'effets d'équipement pour les royalistes du Midi. Cette petite expédition, dont la direc* tion lui avait été confiée, accéléra éminemment la soumission du général Clausel. Au mois de septembre de la même année, il retourna à Lon- dres comme premier secrétaire de l'ambassade de France; et en juillet 1816, il fut nommé par le Roi son ministre plénipotentiaire, et envoyé ex- traordinaire à la cour de Wurtemberg. Le baron^ qui avait succédjé au titre de son père, épousa en 1 809, Elise- Rosée Forbes, demoiselle anglaise d'une bonne et ancienne famille. Il en a eu trois enfants, savoir :

a. Charles*Forbes de Montalembert, le 29 mai i8to.

b. Marc-Arthur de Montalembert, le 6 août 1812.

c. Elisc-Rosalie-Clara de Montalembert, née le 19 août 18 14.

Branche de Montalembert Saint-Simon.

XII. Guy DE MoNTALEMBBRT, chevalier, seigneur ck Saint-Simon, troisième fils de Robert et de Jeanne d(( Livenne, eut pour enfants :

I®. Pierre, dont l'article suit;

20. Marie de Montalembert, mariée en 1717, avec

Pierre du Mergey, chevalier, seigneur cle Koche-

pine, dont sont issus :

a. L^ainé N.... du Mergey, capitaine dans le bataillon des milices d'Angoumois;

b. N... du Mergey, capitaine-lieutenant de la mestre-de-camp du régiment royal des cara- biniers ;

c. N.... du Mergey, prieur de Montigoac* Charente.

XIII. Pierre DE Montalembert, seigneur de Saint- SîaïQn, épousa, en 1723, Catherine TiMB, daoïe d^

436 DE MONTALEMBERT.

Coulonges, dont sont issus deux garçonsetune fille. On ne peut donner la filiation de cette branche faute de renseignements. Nous dirons seulement au^il y aeu trois de leurs enfants gui s'établirent à Orlut, dans la paroisse deCheruesprès(^oçnac, savoir : N... de Montalembert, chevalier, a épouse N... de Beaupoil Saint-Aulaire^ de laquelle il a eu deux garçons et deux filles, entr'autres, pour fils aîné, N... de Montalembert, chevalier, officier dans le régiment de Chabot, dragons.

Seigneurs des Essards.

X. Jean de Montalembrrt, second fils de Jacques, seigneur de Vaux, de la Rivière, etc., et de Marguerite deLimoges,épousaIsabeauIsle-de*Beauchesne,eteneut:

XI. Jean de Montalembert, lieutenant de roi des provinces de Saintongc et d^Angoumois, capitaine de cent hommes d'armes, tué à la bataille de Coutras, en 1587. Il avait épousé : i«. le 34 février 1578, Louise de !a Rochefoucauld, fille de Louis de la Rochefoucauld, chevalier, seigneur de Montguyon et de Montendre, et de Jacquette de Mortemart, et, 2^. le 2 août 1 58 1 , Anne de Lestang, dont :

i"*. Jean, dont l'article suit;

20. Louise de Montalembert, mariée, le 27 dé- cembre 1609, ^^^ Pierre de Cardillac, dont JeannedeCardillac, mariée le 27 décembre 1627, à Constant d'Aubigné duquel elle eut un garçon et une fille nommée Françoise d'Aubigné, mar- quise de Maintenon. Le garçon nommé Charles, marquisd'Aubigné,lieutenantgénéraldes armées du Roi, gouverneur de Cognac et de la province de Berriy se maria le 17 février 1678, avec Gene- vièvede Piètre, dont vint N...d'Aubigné, mariée le .17 février 1698, au maréchal de Noailles.

XII. Jean de Montalembert, seigneur de Vaux, épousa : i^, Marie de Montalembert, sa cousine-ger- maine, dont il n'eut point d'enfant; 2''. Marie de Jou- bert, dont il eut :

XIII. César DE Montalembert, chevalier, seigneur

DE MONTàLEMBERT 487

de Vaux et des Essards en Poitou, qui se maria avec Elisabeth Pascauld-de-Poléon, dont :

XVI. Charles-César de Montalembert, seigneur des Essards, qui commença à servir dès sa jeunesse. Il eut rhonneur, au siège de Namur, en 1692, sous les yeux de Louis XIV, de faire les fonctions de major-gé- néral de la cavalerie, et fut tué près de la Mirandole, étant mestre-de-camp de la cavalerie. Il avait épousé, à Metz, Marianne de Saint-Just-de-Mercy, de la même maison dont était le général de Mercy, qui commandait Tarmée impériale à la bataille de Parme en 1734,011 il fut tué.

Branche des seigneurs (VEssé^ d*EspanvillierSy etc.

VI. Jacques de Montalembert, seigneur de Beau- regard, second fils de Jean III du nom, chevalier, et de Jeanne-Hélise, dame de Grandzay et de Ferrières, sa seconde femme, épousa, en 1434, Marguerite de Varaise, et en eut :

VII. Charles de Montalembert, marié Pan 1470, k Jeanne Bertrand^ de laquelle vint :

VIII. Charles DE Montalembert, II*. du nom^ sei- gneur d^Essé,d^Espanvilliers et de la Rivière,qui épousa le 20 juillet 1488, Charlotte Jay, fille de Jean, cheva- lier, seigneur de Bois-Seguin, dont :

I*. Jacques, marié à Suzanne de la Roche-Andry,

de laquelle il n'eut point d'enfant ; 2®. André, dont l'article suit ; 3**. Augier, reçu en i 5j.2 chevalier de l'ordre de

Saint-J ean de Jérusalem , il portait pour brisure

deux losanges de sable au premier canton de ses

armes ; 4°. Léon, aussi chevalier du même ordre, lequel

était à Messine en 1 525, et fut grand-prieur de

Champagne en i55i ; 5*. Gabnelle, mariée le 4 avril i5i6, à Pierre de

Tryon, chevalier, seigneur de Légurat et d'Ar-

dillières, guidon de cent hommes d'armes des

438 DE KOirr^LBViBRt.

ordonnances du Roi ; ô"". Françoise, épousedeFrattçoi^du Pknii-Rklie' lieu, chevalier, seigneur de Beaulieu et de Sa« vigny^ près Foix-la-Vcnaise; 7«. Marie de Montalembert; mariée le f 7 jMvter 1 5 1 8, à Jacûues d'Alionhe, seigneuf in Bretiil-» Goiffaud, fils de Guiot d^AUonhe, se^neo^do Breuil-Coiffaud, et de Jeanne de PartneUfty. IX. André de MoKTALEXBBirr, chevtfter, welgtitut d'Essé, d'Espanvillier$ et de la Rivière^ comm ww k nom &Esséy naauit en 1483; chevafief de Tonifie an Roi, et général ae ses armées, fit ses premières

sous Charles VIII, à la bataille de Fornoue, en ffç/i^ à Tâge de 1 2 ans; défendit la ville de Landrecies en f 5^. Sa bravonte était si conmte, que François I^. léchairit dans un tournoi pour un de ceux qui devaient soutenir Peffortdesquatreplusrudeslancesquise présenteraient. Aussi oc pnnce disait^l souvent : Nous sommes œsain gentilshommes de la Guyewte qui cwnbaHons en licè et courrons la bague contre tous allons et venons de ta France^ moi^ SansaCy Montalembert et de la Chéiûi' gneraye.

En 1 536, it se ^ta a'^^ec une compagnie chétlMH légers dans la ville de Turin^ menacée a^unaiég^oin'enî sortitque pour aller emporterCiria par escalade.L^aonée 1 543 liri> mt encof e plu» glorieuse, it défendit Lan* dreciea contre unearrttde qui féunimit touiat \ie^t9eem d'Espagne, d'Allemagne, d^halie, d'AHrieterw et di^ Flandre, commandée par Tempereur Cnarles-Quînii Quoique les fortifications fussent mauvaises, que lagar* nison manquât de tout, il donna le temps, pai' une vigoureuse résistance, à Tarmée du Roi de venir le dégager. Ce héros fut blessé au bras, peikiant le ^ége. François \*^\t récompensa de sa valeur par une cha^ de premier gentilhomme de sa chambre, et donna aux soldîats de la garntson les privilèges de la noMemelear vie durant (chose unique] ; et ceux qui avaient commis descrimes eurent leur fx^ce. On dit au sujevdela cbarse de piiemidrgentilhomme de lachambr«dont FnHftçotsi^ le récompensa, qu'<7 était f tus propre à une cmmisade à rennemi qu'une chemise au Roi. Apre» k mort de ce prince, leltoi Henri 1 1 lui donna, en i ^48, te comman* dément d^ ta bette armée qu-^H envoj^a etf Ecosae au

DE MONTALKMBBRT. 439

secours de la reine contre les Anglais. Il mit le siège devtfit Haddington, tailla en pièces les Anglais et en moins d^un an leur enleva tout ce qu^ils possédaient dans ce royaume. Aussi compatissant que courageux, il vendit jusqu^àsavaisselled^argentpourfairesubsister son armée. Henri II qui avait besoin de son bras dans son royaume, le rappela en France, il avait (ait passer la jeunereined^Ecossequi n^avait alorsque i oans^etqu^on destinait pourépouseaudauphin,depuis François ri,roi de France. Andréde Montalembert-d'Essé, à son retour d^Ecosse, fut fait chevalier de Tordre du Roi^ et suivit S. M. à la guerre du Boulonnais, contre les Anglais. Am- bleteuse, place forte, avant été prise d^assaut, André de Montalembert sauva oe la ^eur du soldat les femmes et les filles qui réckmèrem sa proteaion. La paix ayant été conclue en 1 5 5o,, ce génâral se retira daiis une de ses terres du Poitou. En i553, Fempereur menaçant d^assi^rThérouenne, viUe très-forte alors^le Roiayant fort à cœur de conserver cette place, crut ne pouvoir mieux fadreque d'en confier la défense à Montalembert* d^Essé, auquel il ordonna d^aller s^y jeter, ce qu^il fit avec François de Montmorency, fils du connéuble^ et nombre d^autres seigneurs qui voulurent servir sous ce

f;énéral,àce fameursiéçe. Dansle transportdela joiecpe ui causa cet ordre, il dit à ses amis : Voilà le comble de nm9$auhaiis;j€ne craignais rientantauede mourir duHÊ mon lit. Je mourrai en guerrier. ..siThérouenne est prise dit*il au Roi, en prenant congé de lui, Essésera mort. It tint Mrote : la place fut attaquée avec une ardeur in- croyatHe ; et aprèi avoir soutenu trois assauts redoublés pendant dix heures, fut tué sur la brèche, le 12 juin r553. Sa mort entraîna la perte de Thérouenne. dont le commandèmentaTait passe après hii à François de Mon^ morency. Les écrits du temps nous apprennent que si d^Essé n'eût pas été tué, le Roi Faurait fait maréchal de France. On peut, pour un détail^ historique,, plus développé, consulter W amalesi d'Aquitaine, qui rap- portent aon épitapbe en vers franona; Davila, daas le parallèle de CharW-Quint et de r raaçois l*'. ; Bran«« tômev dans rs Mémoires dm hommes illustres ; de Serre, Mézeray du Haillan, le P. Daniel^ Histoire de Ftaoçois 1*. ; les Mémoires de du Bellay ; et du- Pieiv,. Hîstoirerfe Henri IL Uavaképoasévla 7 octobre fSLfOy

440 DE XO>rrALElCBERT.

Catherine des Adreu, fille de Jean d*Illiers« seigneur des Adrets, et de Madelaine de Joyeuse, dame cHion- neur de la reine de Navarre, dont :

X. Gabriel de Montàleicbert^ seigneur d^Essé, d^Espanvilliersetdela Rivière, gentilbommed^honnenr du dauphin, depuis François II. Il fut tué à la journée des Provençaux, oCi commandait Timoléon de Coisé, comte de Brissac. Ilavait épousé Françoise des Essards, de la maison du Sautoir, de laquelle il laissa un fils

Eosthume, qui mourut sans postérité. Les biens de cette ranche passèrent dansla maison deTryon, qui possède aujourd'nuilaterred'Espanvilliers,donthéritaGabrieile de Montalembert, femme de Pierre de Tryon, !!•. do nom, seigneur de Légurat, d^Ardillières, etc.; cette branche, de la maison de Tryon, subsiste dans Louis- François-Joseph-Bonaventure, comte de Tryon-Mon- talembert, officier de la légion-d'honneur « anden membre de la chambre des députés ; et dans Athanais- Bemard-Louis-Claude, vicomte de Tryon*Montaleiii- bert, son frère,chevalierdeSaint- Louis, commandeur et commissaire-général de Tordre noble du Phénix de Hohenloye, colonel-commandant en second Técole royale militaire de Saint-Cyr. Vojte^ tom. X. de cet tm* vrage^ p. 3g6 et suiv.

Branche des Seigneurs de Roger , établie en Agtmois^

éteinte.

VI. Guillaume de Montalembert, chevalier, qua- trième fils de Jean, III®. du nom, seigneur de Monta- lembert, chevalier, et de Jeanne-Hélise, dame de Grandzay, sa seconde femme, comme il est prouvé par la transaction du 8 janvier 1416 (dont nous avons parlé degré V de la branche aînée), fut marié à Isabelle de Combaret, et en eut :

VII. Jean-Elie de Montalembert, chevalier, lequel fut du nombre de plusieurs seigneurs qui accompagnè- rent le comtede Nevers, fils de Philippe de Bourgogne, lorsqucle roi Charles VI en voya unearmée ausecoursde Sigismond, roi de Bohême, pour laider dans la guerre contre !es Turcs. Jean-Eliey fut blesse à la bataille qui s'y donna, et se maria avec Catherine de Magné, 6Ue de Moreau de Magné, et d^Isabeau de Magnisle, dont :

DE MONTALKlfBERT. 44 1

1°. Etienne, dont l'article suit; 2°. Jacques, auteur de la dernière branche éteinte, rapportée ci-après.

VIII. Etienne de Montalembert, l** du nom, che- valier, seigneur de Ferrières, chevalier du Saint-Sé- pulcre, capitaine d'une bande de francs-archers; se trouva à la bataille de Formigny, et épousa, le 1 8 janvier 1441, Marie d'Estouteville, fille de Nicolas d'Estou- teviile, et de Jeanne de Blanville, fille du maréchal de ce nom. (Cette branche de Blanville est fondue dans celle de Luxembourg, comtes de Brienne). De ce ma- riage vinrent :

i". Jean, dont l'article suit; 2^. Guillaume, auteur de la branche établie en Bretagne, rapportée ci-après.

IX. Jean de Montalembert, chevalier, seigneur de la Mothe, en Berri, et de Villemort, en Limosin ; capitaine d'une compagnie de gens de pied, épousa Jac- quette de Buel, fille cTAiguemont de BueL chevalier, seigneur de Marmande, petit-fils de Jean III , sire de Buel, comte de Sancerre, amiral de France, chevalier de l'ordre du Roi, gouverneur de Cherbourg, et de Françoise de Laval, dont sont issus :

i<>. Silvestrc, dont l'article suit ;

3»; EtieAne, j "^^"^'^ ^^"^ ^"^^"^^ '

4*. François, prieur de Bonne-Nouvelle et doyen

de Pujols ; 5®. Georges, prieur de la Grâce et du Ledat, pro-

tonotaire du Saint-Siège ; 6^. Marie, épouse d'Adrien de la Dhuse, seigneur

de Marecots.

X. Silvestre de Montalembert, chevalier, seigneur de Roger, en Agenois, de la Mothe, en Berri, et de Villemort, en Limosin ; fui enseigne de cent archers de la garde du Roi, sous Antoine Raffin, dit Poton, et lieutenant des gardes du Roi, en i553, compagnie de Chalmazel. Il épousa, le premier février 1529, Jeanne de Morlion, fille de Pierre de Morlion, chevalier, sei- nieur de Sevinsac, tn Rouergue, et de Catherine de Hoquefcuille, dont il eut :

11. 32

442 DE MONTALEMBERT.

i«. Christophe, dont Tarticle suit ;

2®. Antoine, tige des seigneurs de Monbeau, rap- portés ci-après ;

3*. Jacques, mort sans alliance ;

4*». Françoise, mariée à N Saiigniac, en

Rouergue ;

5*. Claudine, femme de N... de Cour-de-Pauliac. même province ;

6". Isabeau, religieuse.

XI. Christophe de Montalembert , seigneur de Roger, chevalier dePordredu Roi, son conseiflerdEtat, conseiller de la reine de Navarre et son maître d^hôtel, capitaine de cinquante hommes d^arme&f gouverneur de Pennes, épousa, le 28 octobre i558, Anne de Malvin- de-Montazet, fille de Charles de Malvin, seieneur de Sessac, conseillerauParlementdeBordeaux, etaeJêanne de Gaillard. Il en eut:

XII. Charles de Montalembert, seigneur de Roeer, gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi, en 1014, et capitaine au régiment de Picardie. Le Roi lui donna la jouissance de Pabbaye d'Essey, de Tordre de Quny, diocèse d^Agen, par lettres du 12 janvier 1600. Il avait épousé, le 29 novembre 1579, Françoise de Ferrand, iille de noble Etienne de Ferrand, baron de Mauvesin et de Chaumont, et de Marguerite de Beaune, dont :

I". François, dont Tarticle suit ;

2^. Pierre, auteur des seigneuries des Rouets, rapporté après la postérité de son aîné;

3°. Françoise, mariée avec le seigneur de Gironde de la Mellonnière ;

4**. Antoinette, femme de Nicolas de Pontajon, seigneur de la Chapelle-Trentet ;

5°. Marthe, épouse de Léon de Laval, baron de Madailas ;

6". Marguerite, mariée à N... des Guerres;

7°. Claire, alliée à Jean de Ciautat, baron de Tombeboue, chevalier de Tordre du Roi, et lieu- tenant-général d'artillerie.

XIII. François DE Montalembert, seigneur de Roger et de Montgaillard, gouverneur de Pennes, et capitaine

DE MONTALEMBERT. 443

de cent hommes de pied, épousa, le 20 mai 161 3, Melchiore de Lart, tille de Bertrand de Lart, chevalier, seigneur de la Rigoulière, Fresspa, Castelgaillard^ et de Marguerite Montalembert, dont :

Anne de Montalembert , dame de Roger et de Montgaillard, mariée à Jean deBouran, la posté- rité duquel subsiste.

Seigneurs des Rouets^ etc,

XIII. Pierre de Montalembert, seigneur des Rouets, •second fils de Cliarles, seigneur de Roger, et de Françoise de Ferrand, fut capitaine de cent hommes de pied et

fouverneur de Pennes. Il épousa, le 17 novembre 1624, rançoise d'Escorailles, fille de Jacques d'Escorailles, en Agenois, et de Marguerite de Burre, et en eut :

I**. Bertrand, dont Particle suit;

2"*. Jean, auteur des seigneurs de la Bourlie,

rapporté ci-après ; 3°. Catherine, mariée à Jean de Vassal, chevalier,

seigneur des Dondas, de Sounalon, etc.

XIV. Bertrand de Montalembert, seigneur de la Mothe et des Rouets, capitaine de cent hommes de gens de pied, en 1 641 , dans le régiment de Lauzun, épousa, le 7 avril 1664, Madelaine de Masparaud, fille a'Octa- vien de Masparaud, seigneur de Servason et du Buy, et de Jeanne de Castillon, fille de Jean de Castilloii, seigneur de Carbottié en Condomois, et de Marguerite d'ObezoUe, dont :

I". François de Montalembert, brigadier des ar-» mées du Roi, gouverneur de Villeneuvc-d'Avi- gnon, mort sans alliance ;

2°. Claude, dont l'article suit.

XV. Claude de Montalembert, seigneur des Murres et de Montmarets, colonel d'infanterie, commandeur de Tordre de Saint-Lazare, commandant à Parrière-ban de la noblesse, en 1704, et lieutenant des maréchaux de France, fut blessé en 1690, à la bataille de Stafarde, en Piémont; est mort sans postérité de son mariage contracté avec Louise de Barattets, fille de Jacques, président au Parlement de Bordeaux.

K

/

444 DE MONTALEMBERT.

Seigneurs de la Bonrlie.

XIV. Jean de Monta lembert, fils puîné de Pierre, seigneur àts Rouets, et de Françoise a EscorailIes« sei*

fneur des Murres, épousa, le 29 août 1671, Suzanne e Saint-Ours, dame de la Bourlie, fille et unique hé- ritière de Henri de Saint-Ours, seigneur Je la Bourlie, Lancinade, Frîgoanand en Périgord, et de Françoise du Puy. Leurs enfants furent :

I*. Bertrand, dont Tarticle suit;

2<>. Jean, dont on ne voit point de postérité ;

3®. Henriette, religieuse ;

4*. Catherine, mariée à Joseph de Baudet, cheva*

lier, seigneur de Cardon ; 5^. Marie , femme de Jean-Louis d\\bzac-de»la-

Douze.

XV. Bertrand de Montalehbert , seigneur de la Bourlie, servit en qualité de capitaine d'in(anterie« et épousa , le 16 juin 1701 , Marguerite de Baadet, fille d Antoine, seigneur de Cardon, et de Marthe de Laval. De ce mariage sont issus :

!•. Joseph, dont l'article suit;

2^. Louis, chevalier de Saint-Louis, ancito capi* - taine de grenadiers au régiment de Nivernais ;

/ 3*. Catherine, mariée avec Joseph du Gravier,

seigneur de Guirad.

XVI. Joseph DK Montalembert , seigneur de la Bourlie, lieutenant des maréchaux de France en la pro- vince de Périgord, a servi dans le régiment de Niver-

' nais, et a épouse , le 27 octobre i73i , Anne d'Arlot-

de-Frugies, tille de Jacques dWrlot-de-Frugics, sei- gneur de Linde et Cumont, et de Marie-Claire delà Doyre, dont des enfants.

Seigneurs de Mnnbeau^ sortis des seigneurs de Roger.

XI. Antoine de Montalembert, second fils de Syl- vestre, chevalier, seigneur de Ro^er en Agenois, etc., ct*de Jeanne de Morlion, fut capitaine de cent ai\)ueo*

.^

DE MONTALEMBERT. ^5

busiersàchcval,en 1 574, decinquantepistoliersàcheval armés de casques, cuirasses et jambars, en 1 5 82, et servit toujoursle roi avecdistinctiondanssesarmées. Cette mai- son conservedeuxlettresde Henri, roi deNavarre,depu;s roi de France, sous le nom de Henri IV, Funequi finit par ces mots'.De lapartdevotre bien bon amiHenri;QXVauire par ceux-ci : Qiii^ certes^ priera: Dieu vous tenir ^ mon- sieur de Monbeau^ en sa très-sainte garde. Le 1 1 fé- vrier,àAgen, 1 577. Votre bon et asseuré ami Henri, l] ne autre lettre de Henri HI, du dernier avril i585, et une quatrième lettre de la reine Marguerite, conçue en ces termes: Afow^ï^wr deMonbeau^l'asseurance que M, de Roger ^ notre Jrère^ m^a donné de la bonne volonté que vous meportés, me/ait vous écrire la présente, pour vous prier de vous assurer de tous de vos amisque vouspourre:( et vous tenir près^ attendant de mes nouvelles^ qui sera bientôt ^et que vous pourre^vous assurer de même comme devotrepar faite amie Marguerite ^tn i586, àAgen. Une autre de cette princesse, finit par ces mêmes mots : Votre plus parfaite et meilleure amie Marguerite^ i o août, à Ageni586.François,ducd'Alençon,TrèreuniqueduRoi Henri HI, lui écrivit aussi une lettre datée deBergues, le 3 août i582, qui finit par ces mots: Votre bon ami François.

Antoine de Montalembert épousa Isabeau de la Veis- siôre , unique héritière de la terre de Monbeau , dont :

i®. Charles, dont Tarticle suit;

2®. Melchior, tige des seigneurs de Nagezouls,

rapportés ci-après ; 3®. Catherine, mariée avec Bertrand de Lart, baron

de la Rigoulière.

XH. Charles de Montalembert, seigneur de Mon- beau, capitaine de cinquante chevau-légers , en 16 14, épousa: i«. N.... de Causot, dont il n'eut point d'en- fant; 2". en i638, Marguerite de Bar-de-Maussac , la- quelle s'étant trouvée veuve lui, et ses enfants en basâge, dansletempsdes guerres civiles, futtoujoursdu parti du Roi, et se soutint avec beaucoujp de résolution dans son château de Monbeau. Henri de Lorraine, comte deHarcourt,lui écrivit à ce sujet une lettre fort flatteuse, du camp de Villeneuve, le 26 juillet i65i, en la priant de lui envoyer cinquante paysans de 9QS terres,

_}46 DE MONTALEMBEHT.

pour foire quelques retranchements autour de son camp. Elle eut de son mariage :

i*". Jacques, qui suit;

2**. Marguerite, épouse de Jean de la Goutte, vi- comte de la Poujade et du Cours ; 3"*. Marie, femme de Jean, seigneur de Bonnal; 4*". Catherine, morte sans alliance.

XIII. Jacques de Montalembert , chevalier, sei- gneur de Monbeau, fut choisi pour lieutenant des ma- réchaux de France, lorsque, par ordre du Roi, ils firent choixdansles provinces de seigneurs et gentilshommes pour remplir cet emploi, et être, en cette qualité, juges du point d^honneur. Il épousa, en 1664, Anne de £l* sunce, fille d^Armand , marquis de Belsunce, et sei- gneur de Born en Agenois. Leurs enfenu furent :

I». Jean, dont Tarticle suit ;

20. Armand, dit Saint-Georges, capitaine de gre- nadiers au régiment de Normandie, tué au si^e de Turin ;

3<*. Jean- Armand, dit de Monbeau, tué à la ba- taille d'Hochstet, en 1704, étant major au ré- giment de Nivernais ;

4*. Jean-Charles, rapporté après la postérité de son aîné ;

5®. Gratien, mentionné ensuite ;

6**. Charlotte, mariée à François* de Beaumont- Touche-Bœuf, comte de Junies.

XIV. Jean de Montalembert, seigneur de Mon- beau, servit plusieurs années capitaine au régiment de Normandie, et (ut lieutenant des maréchaux de France. Il épousa Jeanne-Blanche de Pierrebuffière, marquise de Lostanges, de Nedes, de Giousbouch et de BouuIac« fille de Claudede Pierrebuffiére, marquis de Lostanges, lieutenant des gardes du Roi, ofllicier-Kénéral, et lieute- nant pour le Roi de la province de Ta Marche, dont:

i<>. CharlesdeMontalembert,marquisdeLostanges, capitaine des grenadiers au régiment de Norman* die, mort sans alliance ;

2». Gratien, dont Tarticle suit ;

3". Jacqueline, mariée àLéonard,barondeNeuvik,

,•*

DE XONTALEMBERT. 447

seigneur de Mallion, en Limosin, morte sans postérité.

XV. Gratien de Montalembert, capitaine au régi- ment de Normandie ; épousa Françoise de la Goutte, fille unique et héritière ae Henri de la Goutte, marquis de la Poujade^ vicomte de Cours, duquel mariage il a eu deux garçons.

Rameau des Seigneurs de Monbeau.

XIV. Jean -Charles, dit le chevalier de Monta- lembert, Quatrième fils de Jacques, seigneur de Mon- beau, et d Anne de Belsunce; commandant du second bataillon du régiment de Normandie, mort au Puy-en- Velai; avait épousé Catherine de Lart delà Rigoulière, dont il eut :

I®. Charles, capitaine au régiment de Normandie; 2*. Olimpe de Montalembert, morte sans alliance; 3*. Jeanne de Montalembert.

XV. Gratien de Montalembert, (frère puîné de Jean-Charles ci-dessus); lieutenant-colonel du régiment de Vassé, ci-devant Beringhen, cavalerie ; épousa Anne Bidaud du Doignon, dont il eut :

i®. N... de Montalembert , capitaine au régiment

du Roi, infanterie ; 2^ Une fille, mariée à N... de Cardaillac, en

Querci.

Seigneurs deNage:[ouls, sortis des seigneurs de Mon*

beau.

XII. Melchior de Montalembert, chevalier, sci- ffneur d'Argenton, fils puîné d^Antoine, et dUsabeau de la Veissière ; épousa Jeanne de Bap, héritière de Na- gezouls, et en eut :

XIII. François de Montalembert, chevalier, sei- gneur de Nag[ezouls, ]ut se maria avec Marguerite du Chateigner, hlle de Mcric-Melchior du Chateigner, de la branche des marquis de Sainte-Foy, et de Marquise Gaulejac. De ce mariage vinrent :

448 dp: montalembert.

i". Jean-César, seigneur de Nagczouls, mort sans enfants de Marie d^Espans-d^Estignol , son épouse ;

2^ N... deMonialembert-de-la-Serenne,tuéau com- bat naval qui se donna près Cherbourg, en 1692;

3". Jean, dont Tarticle suit ;

4*». N... de Montalembert, lieutenant au régiment de Locmaria, tué à la bataille d*Hacbstet ^

5'*. N... de Montalembert, lieutenant au régiment d'Auxerrois, aussi mort k la guerre.

XIV. Jean de Montalembert , épousa Marie de Guillem, dont il eut :

i®. François, dont Tarticle suit;

2^. Marc, mort capitaine dans le régiment Rojil-

artillerie ; 3®. Paul, capitaine dans le corps Royal d^artillerie.

XV. François de Montalembert, seigneur de Casttis, a épousé : 1 ". Françoise de Pontajon ; et 2°. Marie de la Brunie. Du premier lit, sont issus :

I*». N... de Montalembert , sous-lieutenant au ré- giment royal d'artillerie ;

2". Une fille non mariée ; et du second lit, il y a aussi des enfants.

Branche établie en Bretagne, éteinte :

IX. Guillaume de Montalembert, fils puîné d^E- tienne, chevalier, seigneur de Ferrières, et de Marie d'Estouteville, alla s'établir en Bretagne, paroisse de Châteauteband, en 1462, et épousa Jeanne de Qoiilaine, tille et héritière de messire Jean de Goulaine, chevalier, dont:

i"". Gilles, dont l'article suit : 2®. Françoise de Montalembert, mariée à René de Viesque, seigneur dudit lieu, au pays de Rays.

X. Artus DE MoKTALEMBERT. seigucur de Beilestre, qui se mariîi avec Anne de Lire, et en eut :

XI. Gilles DE MoNTALEMBERTj seigneur de la Bourde- Hère, épousa, l'an i535 , Marie de BouteilHer^ dont:

I®. André, dont l'article suit; 2". Jean, tige des seigneurs de Saint*GfaTicr et de Montmayer, rapportés ci-après ;

DK MONIALBMBRRT. 449

XII. André ns Moi^'AtsmeRT, seigneur de Bellestrc, épousa Marguerite de Bataille, et en eut deux lils :

f*. Tobie, <}ue le mémoire qu^on nous a fait passer dit mort jeune, et qu'un manuscrit in-folio des ffénéalogiesde Bretagne, dit marié à Claudine le Marquis, dont Jacques de Montalembert^ set« gneur de la Motte-des-Rochers, marié à Fran- çoise Hetlandièrc, de laquelle vint Nod de Montalembert, seigneur de Trégaret ;

2*. Jean, dont Tanicle suit.

XIII. Jean de Montalsmbert, épousa Françoise de

Tissié, et en eut :

XIV. André dr Montalk|ibrrt^ marié avec Françoise Vailain, dont une fille, Madelaine de Monulembert, femme de René de Montboucher, seigneur de la Mei- gnane, conseiller au Parlementde Rennes, fils d'Olivier et de Gabrielle Girault.

Seigneurs de Saini-Gravier et de Montmayer.

XII. Jean db Montalcmbert^ fils puiné de Gilles, seigneur de la Bourdelière, et de Marie de Bouteillier, épousa Jeanne de Chambellay, dont :

XIII. Pierre de Montalrmbert, qui se maria avec Françoise Renouil, et en eut :

!•. Pierre, dont l'article suit ;

2'. Jacques, rapporté après la postérité de son aine.

XIV. Pierre dk Montalembert, seigneur de Saint- Gravier, major au régi ment d'Auvergne, et maréchal de bataille, épousa Madelaine de Goujon, dont:

Charles, seigneur de Saint-Gravier, tué en Flandre, ' éum capitaine de dragons.

XIV. Jacques de Montaf.kmbkrt, seif^neur de Mont- mayer, fils puîné de Pierre et de Françoise Renouil, fut conseiller au Parlement de Rennes, et épousa Françoise de Moisant, dont :

I''. Pierre, aussi conseiller au Parlementde Rennes,

mort sans alliance ; 2*. René, chanoine de la cathédrale de Rennes,

et docteur en Sorbonn^ ;

45 O DE MONTALBlfBERT.

3*. Jacques, aussi docteur de Sorbonne, et vicaire au diocèse de Rennes.

Cette branche, ^ui est éteinte, a été déclarée noble d^ancienne extraction, par arrêt rendu en la chambre de la réformation, le 17 novembre 1668, au rapport de M. des Cartes.

Dernière branche aussi éteinte :

VI II. Jacques de Montalbmbert, chevalier, seigneur de Ferrières, fils puîné de Jean-Elie, chevalier, et de Catherine de Magné, épousa Catherine, dame de Na* cheze, dont :

I*. Christophe^ dont Tarticle suit; 3^. Catherine, mariée a vecPierreRegnier, seigneur de Bourgneuf en Gastines.

IX. Christophe de Montalembrrt , seigneur de Nucheace, épousa Femelle de Dercé, de laquelle il eut:

i"*. N... de Montalembert, mort sans postérité ;

2*. Isabeau, mariée avec Antoine de Vallorv, sei- gneur de la Peyrière, elle était dame de la Koche- vineuse, près Hérisson ;

3*. Françoise, damedeFerriéres, mariée avec Jeui de Barbezières ;

40. Jeanne, dame des Isles et de laMesnière, femme de Jean de Puygiraud ;

5<^. Louise, épouse de Jean Rabaud, seigneur de la Saussaye ; * 6*. Marguerite, religieuse de Saint-François ;

/>. Macklaine, dont Tanicle suit.

X. Madelaine de Montalembert, dame de Nucheze, épousa Jean delaRoche-Aymon,seiçneurdeChabannes, bailli de Maçon, et sénéchal de la Marche Limousine, dont vinrent deux filles, savoir: Marguerite de la Roche* Aymon, mariée avec Louis-Pierre de Buffière, chevalier, seigneur de Chàteauncuf en Limosin, et de Perac, et Gabrielle de la Roche-Avmon, qui se maria avec An- toine de Calvisson, en Baujolais.

Armes: D'argent, à une croix ancrée de sable. Sup- ports: une autruche et un singe.

DK SAINT-DIDIEK. 45 I

W\/VNA/V\A/VNAAAAA/>A/V\AA/W

DeSAINT-DIDIER, maison des plusanciennesetdes plus illustres de la province de Bretagne, qui s'est divisée en plusieurs branches répanduesdans diverses provinces du royaume, telles que le Languedoc, l'Auvergne et le Lyonnais.

Haimon de Saint-Didier, chevalier, vivait en 1070; il est mentionné dans le cartulairc de Saint-Florent.

Collin DE Satnt-Didîer , est nommé dans un ancien rôle d'hommages et de services militaires dûs au mont Saint-Michel, de l'an 1 154.

Robert de Saint-Didier, chevalier, souscrivit, l'an 1 196, l'accord fait entre les moines de Sainte-Croix, et André de Vitré, leur seigneur, selon les archives de Marmoutiers. Il ratifia, vers 1 190, une donation faite au prieuré de Sainte-Croix de vitré, par Jacques du Bois-Sohon.

Luc Di: Saint-Didier , chevalier , est mentionné dans un titre de Chateaubriand, portant fondation du prieurédelaPrimaudière, ordre de Grandmont, faite en 1207.

Ruellan de Saint-Didier, chevalier, vivait en 1240, époque à laquelle il paraît dans Tacte de la dot de Tho- mase de Pouancé, femme d'André de Vitré.

Michel DE Saint-Didier, épousa Erenberge, qui était veuve de lui en 1 245, suivant les registres delà cnambre des comptes. Elle est nommée pour lasomme de 70 sols dans l'assiette de trente livres de rente, faite à Raoul de Fougères par André de Vitré.

Pierre de Saint-Didier , fils de N... de Saint-Didier et de dame N... Bertrand! qui, avec Pierre de Moustiers et Pierre d'Alouesco, tous qualifiés damoiseaux, furent armés chevaliers dans la ville de Rome, par l'empereur Charles IV, en 1345.

Jehan de Saint-Didier, P*". du nom, seigneur de Montigné, épousa, en 1 3 60, demoiselle Jeanne Ra-

fuenel, de la maison des vicomtes de la Bellière, en ludiheu, lesquels descendaient des vicomtes de Dinan,

452 DE SÂIKT-DIDIER.

Cette Jeanne Raguenel, devenue veuve de Jehan de Saint-Didier, se remaria avec Raffray, sire de Coetquen^ et eut de ce. mariage, Raoul, sire de Coetqueny qui fut père de Jehan, sire de Coetquen. Du mariage de Jehan de Saint-Didier avec Jeanne de Raguenel, vint :

Jean de SAiNT-DiorER, II*. du nom , dit le chevalier Brisart^ à cause de sa valeur, qui eut fils, nommé Thiébaud de Saint-Didier, aussi seigneur de Montigné, Gui épousa Catherine le Vayer, de laqueUe il n^éutpas ct^enfants.

Seraine de Saint-Didier, sœur de Jehan I*'., épousa Gohier de Champeigné, seigneur de la Montafpe, qui vivait en i368, et signa, en iSjp, Tasaociation dei seigneurs de Bretagne.

Jehan de Saint-Didier, chevalier, se trouva, en qualité de chevalier-bachelier, avec une compagnie de quatre-vingts écuyers, à la bataille de Rosebecque^ en 1 382, et il sigpa, le 28 mai 1 884, le traité de mariage deGui XII, seigneur de Laval et de Vitré, avec Jehanne de Laval, sa cousine, dame de Tinteniac, fille de Jean de Laval, seigneur de Châtillon, et son héritière. Ace contrat de mariage, furent présents nobles et puissants homs Gui de Laval ^ seigneur de Pacy, Jehan et Thébaui de Lavaly Guillaume de Mathefelon^ Robert Busson^ Robert d*0^ et Jehan de Saint-Didier, che}uziier.

Jehan de Saint-Didier, chevalier, fut nommé arbitre, le 7 novembre 1 389, pour lafixation du douaire de Mahaut d^Aubigné^ dame de Montauban et de Landal. Il avait épousé Jeanne d^Aubigné, fille de Guillauine d^Aubigné, et eut un fils qui suit :

Jehan de Saint-Didier, seigneur de Mué et de la Haye de Torcé, qui vivait en 1408, et eut pour sœur:

Cateline de Saint-Didier, qui épousa Julian Colin* seigneur de la Bryaie et de la Heroetière, capitaineide cent hommes d'armes. Elle fut fondatrice, en i^^oo, .avec son mari, de la chapellenie de Sainte-Catherme, dans Téglise deSaiai-JuIien de Vouventes, au diocèse de Nantes. L'acte de cette fondation porte un sceau à

3ueue, avec l'empreinte d'un écusson de trois merlettes 'un côté, et d'ww lion de l'autre. Cateline de Saint* Didier, devenue veuve dudit Julian, présenta, en cette

DE SAINT-DIDIER. . 453

aualitc, l^an 1401, cette cbâtellenie, à messire Louis de Saint-Didier, son cousin-germain. Le titre de cette présentation, signé sur le replis, Morel, par le com- mandement de ladite dame, et scellé d un sceau à queue, de cire, avec le même écusson que celui attaché à Tacte de fondation Je ladite chapellenîe.

Guyot DE Saint-Didier était un des archers de la compagnie de Pierre de Rohan, chevalier, cotnte de Porcien, suivant l'extrait du septième compte 4e Guil- laume de la Croix, trésorier des guerres de Bretagoe, commencé le premier janvier 1401.

Thibaud de Saint-Didier, chevalier, fut nommé avec Robertdu Guesclin, et Hervé de Mauny, exécuteur testamentaire de Jeanne de Malemains, dame de Sen^, femme dudit Robert du Guesclin et mère* du célèbre Bertrand du Guesclin, connétable de France. Ce testa- ment est du mois de juin i35o; et Thibaud y est nommé Theobaldum deSancto Didiero, CemêmeThi- baud de Saint-Didier se trouva à la montre de Bertrand duGuesclin, en i3^i;et en 1377, ^^ avait sous lui six écuyers; en 1 378, trois chevaliers et vingt-q uatre écuyers, et Tannée d'ensuitedeux chevaliers et vingt-six écuyers; il n'eut qu'une fille nommée :

Tiburge, dame de Saint-Didier, qui fut, le 26 mai ï 379, la seconde femme de Louis, baron de Joyeuse^, elle lui porta des terres considérables, et le mariage se fit sous la condition que la maison de Joyeuse écartele* rait à l'avenir ses armes avec cdles de Saint-Didier, qui 90TiXd*anir^au lion d'^argent,àla bordure de gueules y chargée de 8 fleurs de Ijrs d'or, CeOie bordure et ces fleurs de lys sont une concession honorable faite à cette maison parle roi de France Charles VI . Henriette-Catherine, at rière-petite fille de Tiburge de Saint-Didier et de Louis de Joyeuse, fut mariée: i®. en i599,à Henri de Bour- bon, duc de Montpensier ; 2^ eu 161 1, à Charles de Lorraine, duc de Guise, auquel elle porta le duché de Joyeuse. Louis de Joyeuse, dont il est ici question, avait eu pour première femme, Marguerite de Chalen- çon^ fille de Guillaume de Chalençon, et de Walpurge de Polignac. Il testa le 27 octobre 1390.

Plusieurs auteurs, en mentionnant le mariage de Ti- burge de Saint- Didier, seule héritière de la branche aU

454 I>E SAINT-DIDIER.

née de cette ancienne et illustre maison, ont cru que la maison m<2me était éteinte, et qu'elle s'était ainsi fon- due dans celle de Joyeuse. Cest à tort ; une branche d'une famille peut se fondre dans une autre, avec la con* dition d'écartelcr de ses armes sans, que pour cela, les autres branches de la même famille puissent être frap- pées d'extinction, et nous avons mille exemples de ce fait dans l'histoire de la noblesse de France ; et ce qui prouve que la maison de Saint-Didier n'a point fini en 1 379, par le mariage de Tiburgeavec Louis de Joyeuse, c'estque nous voyons: i^en 141 5, une Jeanne de Saint- Didier contracter alliance avec noble homs André Co- lin, chevalier, seigneur de la Bryaie et de la Herbe- tière,dela mêmemaisondont nous avons parlépag.452; et 2». le i5 janvier 1648 (environ 3oo ans plus tard), une autre Jeanne de oaint-Didier épouser Gabriel ae Roquelaurey seigneur de Pompignac et de Lavaur, qui mourut en 1 668.

Il n'y a donc aucun doute que la branche établie en Bretagne ait pu s'éteindre, sans que celles qui s'étaient fixéesaansleLanguedoc,rAuvcrmeetleLyonnais,aient subi le même sort ; et ces branches répandues dans les provinces que je viens de citer yjouissaient d'une telle illustration que l'on trouve :

Guillaume de Saint-Didier, chevalier, nommé dans

par lequel, entr'autres clauses, ce vicomte s^engagea à renoncer à l'hommage qu'il avait exigé des vassaux de l'église du Puy, entr'autres de Guillaume de Saint- Didier, etc.;

Jean de Saint-Didier, nommé avec une compagnie de dix hommes d'armes sous l'état de la principale no- blessedu bailliage deBeaucaire,convoqué par Philippe- ie-Bel, en i3o4, pour la guerre de Flandre ;

Ainiar de Poitiers, Josseran de Saint-Didier, cheva- liers, Roger, seigneur de Clerieu, Eudes, sire de Tour- non, damoiseaux qui souscrivirent Taccord fait le 2 3 jan- vier 1285, entre Robert II, duc de Bourgogne, et Humbert, sir de laTour-du-Pin,dauphin de Viennois ;

DE BLIN. 455

Maurice de Saint- Didier, chevalier, mentionné dans le nobiliaire d^Auvergne, nianuscritdedom Coll, sous la date de i32o.

La branche établie en Lyonnais qui est en possession de plusieurs titres originaux qui nous ont été exhibés, se trouve représentée aujourd hui par messirf Antoine, comte DE Saint-Didier, fils de messire Pierre-Antoine de Saint-Didier, à qui la ville de Lyon décerna une épée, en 1786, à raison des services quM avait rendus à cette cité en diverses circonstances.

Armes : D'azur, au lion d'argent ; à la bordure de gueules, chargée de huit fleurs de lys d'or.

V>A/V>A/VWWWWWWVNAAA/

BLIN (or) ; cette Maison, une des plus anciennes de Picardie, est, selon l'opinion de plusieurs, originaire de Normandie, elle ^tait connue dès le XI«. siècle ; mais cette origine n'a rien de certain, puisqu'elle ne remonte à une filiation non interrompue et bien prouvée, comme on le verra plus bas, que jusau'à Jean de Blin, écuyer, seigneur de la terre de Rainvilîers dans leBeauvaisis,àenvironcinqquartsdelieuesausud-ouest de Beauvais, et par conséquent en Picardie, et du fief de Blin, situé au territoire dudit Rainvilîers ; lequel Jean de Blin, vivait au i3«. siècle.

Le nom de cette famille, de même gue celui du fief dont nous venons de parler, s'est écrit anciennement ainsi, Belin; comme on le voit dans beaucoup d'actes des plus authentiques, même encore dans quelques-uns qui datent de la fin du 16®. siècle et que nous citerons plus bas aux articles de Pierre et de Charles de Blin. Il est à croire qu'elle aura tiré son nom du fief de Blin, ou qu'elle lui aura donné le sien.

Il existe en France plusieurs familles de ce nom, mais dont les armes diffèrent. Il serait cependant très-pos* sible qu'elles eussent une origine commune avec celle dont il est question, si, comme le veut une ancienne tradition de famille, Jean de Blin, P^ du nom, était de la branche cadette de sa maison; dès-lors la branche aînée, dont nous ne connaissons point la filiation, aura pu donner naissance aux diverses familles de ce nom.

436 I>E BLIN.

Celle pour laquelle nous écrivons, est conniM«s)Oor- d'^hui assez généralement sous le nomdtBlùuUBourécm à cause de la terre de Bourdon, située sur la Somme, entre Amiens et Abbeville, qu^dle possède depuis long* temps. Elle s'est acquis beaucoup de considération dans sa province, soit par ses services militaires, soit paries alliances mstinguées, comme^on le verra plus bas; elle a été maintenue dans sa noblesse, par arrêt du 19 avril 1670.

I. Jean deBlin, I®**. du nom, écuyer, seigneur de Rainvillers et du tief de Blin, vivait en 1 254. Il {ut bienfaiteur de régiise de Beauvais. ( Voye^ rouvran de Louvet, intitulé : Anciennes remarques sur la noblesse

beauvaisine, etc qui est à la bibliothèque royale.)

Jean de Blin, si Ton en croit une ancienne tradition de famille, était de la branche cadette de la maison, et d'*après laméme tradition, la branche ainée aurait acquis line certaine illustration. Il fut père de :

II. René-Claude de Bun, I^. du nom, écuyer, Bàr gneur de Rainvillers et du fief de Blin, lequel mourut en i3io. Il fut père de :

I". Pierre, qui suit ;

I*. Antoine de Blin, écuyer, seigneur de Rain- villers. Il paraît qu^il mourut sans postérité, puisque sa terre de Rainvillers revint a Adrien, son neveu, fils de Pierre, son frère aîné ;

3«. Adrienne de Blin ;

40. Marguerite de Blin.

III. Pierre de Buif, I<>'. du nom, écuyer, seigneur du fief de Blin, en 1290, marié en 1827 à demoi- selle Adrienne de Roncherolles, maison très^ncienne» ment connue, mort en i358, fut père de :

IV. Adrien de Bmn, I<*. du nom, écuyer, seigneur de Rainvillers et du fief de Blin, en i3§o, marié en 1 367 à demoiselle Adrienne Lebourachcr. Il se dis- tingua dans la profession des armes, et mourut en 141 2, laissant :

I". Antoine, qui suit :

2". Anne de Blin ;

3". Marguerite de Blin.

DE BLIN. 457

V. Antoine de Blin, I**". du nom, écuyer, seigneur de Rainvillers et du fief de Blin, en rSjS, épousa, en 1402, demoiselle Elisabeth Bacheux, et mourut en 14^5, laissant plusieurs enfants, entr^autres Claude qui suit.

VI. Claude de Blin, II®. du nom, écuyer, seigneur de Rainvillers et du fief de Blin, en 1405, marié en 1452 à demoiselle Madelaine de Louvencourt, mourut en 1469, étant encore au service et laissant un fils.

VII. Pierre de Blin, II' du nom, écuyer, seigneur de Rainvillers et du fief de Blin, en 1461, marié enL}.99,àdemoiselleCharlottedeFouquesoHesd'unedes

Î>Ius anciennes familles du Boulonnais, mort en 1543, aissant deux fils :

I®. Pierre, qui suit;

2®. Jean de Blin, prêtre, chanoine de Péglise de Beauvais, qui acheta la terre d'Hénonville, de noble homme Jean leBourracheretdedemoiselle Andrée de Latour, veuve de Hector le Bourra- cher, par contrat devant Mallet et Pusart, no- taires en la prévôté d'Augy, du 8 janvier 1 5 1 3 ; cette terre est dans le Vexin français, à environ cinq lieues au midi de Beauvais. Il mourut en 1 52 1 ; ayant été le bienfaiteur de Té^lise de Beau- vais; ce qui est prouvé par un dénombrement fourni le 3 février i528, par les doyen, chanoi- nes et chapitre de Péglise cathédrale de Beauvais, comme donataires dudit de Belin, pour deux fiefs sis en la paroisse d'Auneuil, knohle et puissant seigneuv Louis de Roncherolles^ seigneur (VAu- neuiL

VIII. Pierre de Blin, III«. du nom, écuyer, seigneur de Rainvillers et du fief de Blin, devint en outre, et probablement par suite de la mort de Jean le chanoine^ son frère , seigneur de la terre d'Hénonville, titre qui lui est donné, non-seulementdanstroiscontratsd^acqui- sition, l'un du 25 avril 1543, ^^^^^^ Dcvaulx et Cayc- mecher, notaires à Beauvais, le second du 24 février 1 55odevantMacaire, notaire à Beauvais, le troisième du 26 juin 1549, devant Devaulx et Macaire, mais encore dans la maintenue de noblesse obtenue par cette famille en 1670.

'il. . 33

458 DE BLIN.

II épousa par contrat du 7 mars 1 5^3, devant Lorset et Delbourg, notaires à Beau vais,demoiselle Marie de Bon- court, qui était veuve de lui, lorsque, le i«' février .1 566, après s^étre fait autoriser par son juge immédiat, le juge d'Auneuil, elle vendit paracte devant Pierre Ma- caireet François Thureau, notaires à Beauvais, comme tutrice et ayant la garde noble de ses enfants mineurs, et se portant fort de noble homme Jean le Vaillant, et Marguerite de Belin, son épouse, de noble homme Jean de Lamotte, et de Marie de Belin, sa fiancée, à Charles de Bucy, écuyer, seigneur de Gournay en France, le fief de Élequemont, autrement appelé le fief des Pics, situé à Hénon ville. Pierre de Blin laissa de son mariage quatre enfants :

i<*. Charles, qui suit;

2°. Marguerite de Blin, mariée à noble homme Jean

le Vaillant ; 3®. Marie de Blin, mariée à noble homme Jean de

la Motte. 4". Antoinette de Blin, qui mourut sans alliance.

IX. Charles de Blin, I*'. du nom, écuyer, seigneurde Rainvillers,deBlinetdeCourcelles-sous-le-Bois,épousa par contrat du 6 octobre i585, devant Brigot, notaire à Clermont, demoiselle Marie de Berles, fille aînée de Nicolas de Berles, écuyer, seigneurde Courcelles-sous- le-Bois, d^une ancienne familledeChampagne, et devint seigneur de Courcelles après la mort de son beau-père. Courcelles est sur la paroisse de Savigny, à deux lieues environ au nord-ouest de Beauvais. On voit dans son contrat de mariage, ainsi cjue dans un acte de partage du 7 juillet 1 584, entre lui et sa sœur Antoinette, que leur nom s'écrivait alors ainsi Belin. Charles de Blin est cité avec ces titres et qualitications, non-seulement dans les contrats que nous venons de citer^ mais encore dans la maintenue de noblesse obtenue en 1670 par Claude, son petit-tils, et même dans Touvrage de Louvetque nous avons déjà cité, Ton voit que Charles de Behn, écuyer, seigneur de Courcelles, comparut au ban et arrière-ban de la ville de Beauvais, l'an i635. Il eut de son mariage :

I". Pierre de Blin, écuyer, seigneur de Courcelles

DE BLIN. 459

tige de la branche dite des seigneurs de Cour- celles, à Gourcelles, le 9 septembre i586, épousa, par contrat du 17 mars 1627, devant Dénisart, notaire à Neuf-marché, clemoiselle Elisabeth Legrand. fille de messire Adrien Le- grand, chevalier, seigneur de Montersy et de Neufville, d'une ancienne famille du pays de Caux. Il eut de ce mariage :

a, Philippe de Blin, j On croit Qu'ils vécurent

b, Antoine de Blin, ) sans alliance.

c, René-Claude de Blin, chevalier, seigneur de Gourcelles, lieutenant d'une compagnie de dragons, lequel est cité avec ces titres et qualifications dans la procédure relative à 1 arrêt de maintenue de noblesse, obtenu par Claude de Blin, son cousin-germain, en 1670. Il fut père de Claude de Ëlin, qui épousademoisejleSuzannedeHalluin,d'une des plus anciennes maisons des Pays-Bas, qui a donné des gouverneurs à la Picardie, un évéque à Amiens, en la personne de François Halluin ; un gentilhomme de la chambre; un duc, en la personne de Charles Halluin. Cette Suzanne de Halluin compa- raît avec son mari Claude deBlin^ chevalier et seigneur de Gourcelles^ au contrat de ma- riage de Charles Halluin, son neveu, avec demoiselle Françoise de Braque, passé de- vant Delâtre, notaire à Boulogne, le 3i juillet 1702.

d, Guillaume de Blin, mariée à Jacques Salle, écuyer, seigneur de Crosmont ;

e, Anne de Blin, oui était encore sans alliance le i3 mars i638.

2^, Antoine, qui suit, auteur de la branche dite des seigneurs de Bourdon ;

3^. Catherine de Blin, qui ne contracta aucune alliance. Plusieurs monuments, qui existent dans l'église de Savigny, nous laissent des traces de la piété de Catherine et de Marie sa sœur, qui suit ;

40. Marie de Blin, qui, comme sa sœur, vécut dans le célibat.

460 DE BLIN.

5"*. Madelaine de Blin, qui, comme les précéden- tes, mourut sans alliance ; 6**. Adrienne de Blin.

m

X. Antoine de Blin, II®. du nom, chevalier, sei- gneur de Rainvillers et de la terre de Bourdon, située sur la Somme, entre Amiens et Abbeville, épousa, en premières noces, demoiselle Charlotte Lagrénée, et en deuxièmes, par contrat devant Duval et Caron, notaires à Amiens, au 7 juin i638, demoiselle Madelaine de Bertin, tille de Charles de Bertin, écuyer, seigneur de Bourdon , d'une ancienne famille de Picardie , qui compte, parmi ses membres, des conseillers d^Etat, aes colonels, etc. Antoine devint, par ce mariage, seigneur de Bourdon, et fut la tige de la branche dite des ^- gneurs Je Bourdon^ pour laquelle nousécrivons.Ilprit| comme l'avaient fait plusieurs de ses ancêtres, le parti des armes, obtint, le 8 août i636, un brevet de capi- taine au régiment de Bachevilliers, et servit longtemps avec distinaion. On en trouve la preuve dans une lettre flatteuse que lui écrivit le Roi Louis XIII , le 11 juin 1 637 ; et dans une autre que lui fit écrire Louis XIV ar le duc d^Elbœuf, le 10 août 1654, dans laquelle il ui dit, entre autres choses : « Vous ferez trouver au

> rendez- vous indiqué le nombre d^hommes le pluscon-

> sidérable que vous aurez pu rassembler, selon la force

> et la puissance des lieux de votre gouvernement. Je ne

> vous recommande riendu zèle et de l'affection avec les*

> quels vous devez agir, puisque la présence du Roi est » un assezpuissant motif pour vous faire agir dans uneaf- » faire aussi importante avec des senti mens dignesdlion* » neurtcls oue vous avez usé par le passé. » On voit dans le registre de la fabrique de réglise de Bourdon, pages 16 et 49, un éloge pompeux d'Antoine de Blin, oien- faitcurderéglisedeBourdon. Ilmourutle28 juin i663, ayant eut :

Du premier lit:

i^. Louis de Blin^ décédé très jeune;

Du second lit : 2*. Claude, qui suit ; 3^. Jean de Blin, lieutenant en 1673 de la compt-

gnie des chevau-légers de M. Montluc Lagarde,

au régiment de Prouville ;

E

%^

DE BLIN. 461

4°. Marguerite de Blin, mariée à Charles Godart, sieur des Planty ;

5**. Madelaine de Blin ; on ne sait ce qu'elle est devenue.

XI. Claude, vicomte de Blin, chevalier, seigneur de Bourdon et du fief de Bequignjr, qu'il possédait du chef de sa mère, et dont il a fourni relief au comté de Corbie, le 10 août 1666, à Bo'urdon le 19 février 1645, suivit, comme ses ancêtres, la carrière militaire, et Tut nommé, par brevet du premier janvier 1668, cornette en la compagnie de chevau-légersdu sieur de Martigueville ; il se distingua en plusieurs circonstances par sa bravoure et ses talents militaires, aussi le roi Louis XIV Ten récompensa en lui conférant le titre de vicomte, ce qui est constaté dans les lettres-patentes confirmatives de ce titre que le roi Louis a VI II a accordées le 1 7 janvier 1 8 1 7, à Marie-Louis-Alexandrc, vicomte de Blin de Bourdon. Il avait été maintenu, lui et les siens, dans sa noblesse et dans la possession du titre dMcuyer, par arrêt du iq^avril 1670. Il avait épousé, par contrat du 12 avril 1669, devant Limeu, notaire à Amiens, demoiselle Madelaine Cage, dont il eut un seul fils, qui suit:

XII. PierrerClaude de Blin, chevalier, vicomte de Domart en Ponthieu, seigneur de Bourdon, de Bouin en Artois, Bequigny et autres lieux, à Amiens le 21 mai 1670, suivit, comme ses pères, la carrière militaire, et obtint, en 1693, unecommission de cor- nette au régiment de Chartres, cavalerie. Il épousa par contrat du 3 janvier 1703, devant M. Bailleul, notaire à Arras, demoiselle Marie-Antoinette de Herly, d'une ancienne famille d'Artois, fille de Jean de Herly, ancien mayeur d'Hesdin, et de dame Barbe Galbart, qui eut l'honneur de donner l'hospitalité au roi Jacques II, lorsqu'obligéde quitter son royaume en décembre 1 683, il vint débarquer à Ambleteuse, et passa à Hesdin,

Cour aller chercher un asile à la cour de Louis XIV. lerre-Claudede Blin, mourut en son château de Bour- don, le 25 septembre 1742, laissant de son mariage :

I*. Pierre-Louis qui suit ;

2®. Claude-Joseph de Blin, le 7 juillet 1710,

L!*..

462 DE BLIN.

capitaine dUnfanterie, marie à Hesdin le 5 mai i742aVecdemoiselleMarie-Catherine-Angéîiquc Prévost, mayeur delà ville d'Hesdin îl mourut le 27 prairial an 2, ayant eu de son mariage:

a. Gaspard- Joseph de Blin, le 22 février 1 744, chevalier de Tordre royal et militaire de àaint-Louis, major au régiment de Plde- de-France avant la révolution, émigré, ayant fait toutes les campagnes de Pémigra- tion, pendant lesquelles il fut promu au grade de colonel ; mort célibataire le 18 septembre 18 14;

b. Claude-Marie-Gaspard de Blin, le 12 mars 1745, chevalier de Tordre royal et militaire de Saint-Louis, capitaine au ré-

{pmentd'*Artoisinfanterie,ayant fait comme e premier toutes les campagnes de l^émigra- lion; marié à demoiselle Marie -Anne- Josèphe Hanocy ; n'ayant point d^en&nts;

c. Marie-François Joseph de Blin, sieur de Dordunctun, le 23 août 1755, lieutenant d'infanterie, marié, en 1793, à demoiselle Françoise-Agathe Fuzélier, de laquelle il a deux filles : Françoise-Maxime-Aiméc de Blin, née le premier octobre 1796, et Adelie-Scholastique de Blin, née le 3 août 1798 ;

d. Antoine-Adrien-Joseph de Blin, sieur de Saint-Quentin, le 1 3 mars 1760, lieu- tenant au régiment d'Artois infanterie, ma- rié, le 21 septembre 1793, à demoiselle Sophie de Ribeaucourt, de laquelle il a Claude-Antoine-Joseph de Blin, le 3o août 1794; entré aux gardes du corps du Roi, compagnie de Luxembourg, en 181J..

e. Marie-Françoise-Catherine de Blin, née Te i3 février 1743, morte en bas âge ;

f. Marie-Catherine-Séraphine de Blin, née le 26 mars 1746, morte à vingt-deux ans;

g. Marie-Thérèse-Julie de Blin, née le 4 mars 1747, morte en bas âge;

h, Marie-Catherine-Charlotte de Blin, née le

DE BLIN. 463

17 février 1748, mariée à M. Abraham, ca- pitaine du Génie ; :. Marie-Françoise- Aldegondede Blinde Saint- Quentin, née le 17 Janvier 1749, morte le

24 brumaire an 9 (14 novembre 1800) ;

k. Marie-Thérèse-Angélique de Blin, née le 1 1 Juin 175O5 morte le 24 octobre 1751 ;

/.Marie-Louise-Catherine de Blin, née le 14 fé- vrier 1752, morte le 20 avril 1759;

m, Elisabeth-Ambroisine de Blin, née le 7 dé- cembre 1753, morte en bas âee;

n, Marie-Séraphine-Gaspardinede Blin, née le

25 octobre 1758, morte enfant; O.Marie-Cécile-Nicole de Blin, née le 7 juillet

1757, mariée à M. de Locher, chevalier de Tordre royal et militaire de Saint- Louis, ca- pitaine au régiment suisse de Diesbach, in- fanterie, en 1781, émigré, ayant eu de ce mariage deux garçons et deux filles, dont on ignore les noms ; 3". Mane-Cécile de Blin de Lavassarie (nom d'un fief, situé à Bourdon), morte sans alliance.

XIII. Pierre-Louis de Blin de Bourdon, chevalier, vicomte de Domart, seigneur de Bourdon, Bouin, Aubin et Gézaincourt, en 1706 ; épousa, le 16 dé- cembre 1748, demoiselle Marie- Louise-Claudine de Fouquesolles sa cousine, fille de messire Louis de Fou- ouesoUes, chevalier, vicomte de Doullens, seigneur de ûézaincourt et Huileux ; ancien mousquetaire du Roi, et de dame Marie-Louise d'Ammerval, d'une ancienne familleoriginaireduHainault. Lasœur puînée de ladite demoiselle Claudine de Fouquesolles, épousa, par con- trat du 20 septembre 1767, devant Butin, notaire à Doul- lens, messire Louis- Alexandre Bazin, comte de Bezons, fils de messire Louis-Gabriel Bazin de Bezons, maréchal des camps et armées du Roi; gouverneur de Gambray, et fils du maréchal de France du même nom. Pierre- Louis de Blin, fut malgré son grand âge, en butte à toutes les persécutions de la révolution, et traîné, à

[)lusieurs reprises, dans lesprisonsd'Amiens. Il mourut e 1 3 plairial an 5, laissant de son mariage :

I®. Louis-Marie-César, qui suit;

464 DE BLIN

2^. Marie- Louise-Aimée de filin, mariée, en 1781, à M. Louis-Gaspard Félix, écuyer, dont elle a trois fils^ Auguste, Jules et Alphonse, les deux derniers, officiers de marine ;

3". Marie-Louise-Françoise de filin, fondatrice de Tordre dit des sœurs de Notre-Dame^ dont la maison mère, qui d^abord était à Amiens, est

" aujourd'hui à Namur, réside maintenant ma* dame Françoise de Blin.

XIV. Louis-Marie-César, vicomte de Blin de Bocr- DON, chevalier, seigneur de Bourdon, de Bouin et de Gézaincourt, à Gézaincourt, près Doullens, le 1 2 sep- tembre 1753 ; a pris, comme ses anc<!tres, le parti des armes, est entré le premier septembre 1 77 1 , au régiment d'Artois, dragons, il a servi jusqu'en 1781. Il a épousé,en 1 78 1 ^demoiselle Catherine-Élisabetn Pingre, fille de messire Vincent-Pantaléon Pingre, chevalier, seigneur de Fie£fes, fioniieyille et Montrelet, d^une ancienne famille noble de Picardie et parent de Guil- laume Pingre, dont la fille, Marie, épousa Génund Colbert, desquels sont descendus les Desroarets, les Bechameil, les Démery, les Phélypeaux de la VrUlièrc. Le vicomte de Blin a failli être la victime des perséca* tions, que lui ont attirées pendant les orages de la révo- lution, sa naissance et son dévouement connu à la maison de Bourbon ; car, jeté dans les prisons dès le 28 pluviôse an 2, traîné ensuite devant le tribunal révo* lutionnaire de Rouen, il allait périr lorsque la journée du 9 thermidor est venu délivrer la France du monstre qui Topprimait. 11 n^a eu de son mariagequ^un seul fils, qui suit.

XV. Maric-Louis-Alexandre, vicomte de Blîn de Bourdon, chevalier, seicneur de fiourdon, de Gézain- court, de Bouin et du Quesnel ; maire de la ville d'A- miens; membre du conseil-général du département delà Somme ; colonel chef d'état-major des gardes nationales du même département ; député à la chambre, en 181 5, à Amiens le 27 avril 1782; a épousé, en i8o5, de- moiselleMarie-Charlotte- Ursule Lefortdu Quesnel,fiUe unique de M. Marie-Jean-Baptiste-Charles-François- Léonor- Augustin Lefortdu Quesnel, écuyer, et dedame

DE BLIN. 465

Marie-Charlotte-Alexandrine Dufresne,d^une ancienne fomille de Picardie, oui compte parmi ses membres, le célèbre Dufresne du Gange et messire Pierre-François Dufresne, écuyer, conseiller d'état et lieutenant-général au bailliage d'Amiens, ^and-oncle de la vicomtesse de Blin. Le vicomte de Blin, encore enfant quand la révo- lution commença, suivit cependant le sort de ses parents dans les prisons. Depuis sa sortie, il a vécu retiré à la campagne, jusqu'à la restauration. A l'époque fatale du 20 mars, lorsque le Roi quitta la capitale pour sortir de son ^royaume, il se rendit à Abbeville, auprès de Sa Majesté, dans l'intention de la suivre; mais par suite des instructions qu'elle lui fit donner, il resta en France, pour y établir une correspondance entre Paris et Gand, et pour s'assurer, en Picardie, d'un certain nombre de personnes dévouées à la cause des Bourbons, qui, ar- mées en secret, devaient opérer un mouvement quand^ le Roi en donnerait le signal. Ces démarches l'ayant' compromis, il fut obligé, pour se soustraire aux per- sécutions, d'errer dans les campagnes, Jusqu'au moment M. le lieutenant-général comte de Bourmont et M. le

8 rince de Croy Solre entrèrent dans les départements du ford, avec des pouvoirs extraordinaires au Roi, pour se mettre à la tête du parti royaliste. Alors, d'après les instructions qu'il alla prenare de ces généraux, à la frontière du royaume, il revint bâter la levée des volon- taires royaux de Picardie, et se rendit, avec eux, dans le port de Calais, il se rangea et servit sous les ordres de M. le prince de Croy Solre, jusau'à ce qu'il fut entré ù Amiens. Alors le prince de Solre, en vertu de ses pouvoirs extraordinaires, lenomma préfet provisoiredu département de la Somme, fonctions qu'il exerça dans des circonstances difficiles (car lesalliés inondaient alors ce département), et jusqu'à ce que le Roi, par ordon- nance du 26 juillet 1 8 1 5, le nomma présidentdu collège électoraldeDouUcns; il fut nommé candidat, le i5 août à rheure même le collège d'Amiens lui donnait le même témoignage de confiance; et le 23 du même mois, il fut nomme par le collège du département, député à la chambre. Le Roi Ta nommé, par ordonnance du 2omars 18 1 6, colonel, chef d'état-major des gardes nationales du département de la Somme; par une seconde du 9 mai même année, membre du conseil-général du même

466 TROUARD DE RIOLLE.

département ; par une troisième en date du 1 3 dudit mois, maire de la bonne ville d^Amiens, et fmr une quatrième du 24 décembre même année. Sa Majesté Ta maintenu et confirmé dans son titre de vicomte^ ^uepos- sédaient ses ascendants^ depuis et commris son trtsaïemi; elle a daigné lui en faire expédier les lettres-patentes, le 1 7 janvier 1 8 1 7. Le vicomtede Blin aencoreeurhonneur de présider, en 181 6, le collège électoral de DouUens. Il a de son mariage :

i^. Marie- Louis-Charles de Blin, le 25 sep- tembre 1809;

2<>. Marie-Louis-Charles-Paul de Blin, en oc- tobre 181 2, mort en août 18 14;

3"*. Marie-Louise-Charlotte de Blin, née le 10 dé* cembre 1806;

4*. Marie-Josèphe-Elisabeth-Charlotte de BUn« née le 18 mars 1808 ;

5*. Marie-Louise-Eléonûre-Octavie de Blin, née le 27 février 1817.

Armes : D^argent, à trois trèfles de sable, les queues en haut et posées deux et un^ surmontés de trois merlettes aussi de sable rangées en chef. Supports : deux levrettes. Couronne de vicomte. Elles sont enregistrées ainsi dans TArmorial général delà généralité d^ Amiens, à la date du 8 août i5o8.

\AA/VWWW\AAAA/VXAAAAAAA/

TROUARD DE R lOL LE, famille originaire du Beauvaisis, puis transplantée en Champagne et en Lorraine ; elle a fourni :

Jean-François Troiard de Riollk, seig^neur du fiet du même nom, chevalier de Tordre du Roi, maire royal de Pont-à-Mousson ; il émi£;ra en 179I9 fut colonel au service de Tempereur d'Autriche, sous le nom d'Orelli ; il mourut à Naples en 1806. Il avait épousé Anne Catherine Cupers, de laquelle il laissa :

I*. Pierre, dont l'article suit ; 2«>. Charles Trouard de Riolle, marié avec Jeanne- Marie Barbe Mahuet de Bettainviller ; il a scrri

TKOUARO DE RIOLLE. 467

d^abord comme cadet gentilhomme avec Pierre, son frère aîné, et iit avec lui une campagne sur TEscaut dans le régiment Wallon ac Vierset, infanterie, et ensuite les campagnes de Témi- gration à l'armée des princes, en 1731 et 1792, en qualité degarde-du-corps du Roi ; 3". Catherine- Tnérèse Trouard de Riolle, ma- riée à M. Antoine- Benoît-Sébastien Cachedenier de Wassimont,conseillerauparlementde Nancy, et réformateur des salines de la Lorraine.

Pierre Trouard de Riollk, le 18 avril 1763, chevalier de Tordre de Saint-Michel, chevalier dePordre royal et militaire de Saint-Louis, en 1 8 14, capitaine par brevet du premier octobre 1791, mis en retraite par le Roi, en 1816, c)ui Ta admis au rang des brigadiers de ses gardes, ancien conseiller et gouverneur des salines deOiâteau-Salins, a émigré et a rait en qualité de garde- du<orpsdeSa Majesté, les campagnes de 1791 et 1792. A répoque de la révolution, persécutés pour leur at- tachement connu à la famille royale, son père et lui furent longtemps dçtenus. Son dévouement à la piété filiale, à son Roi et à sa Patrie est consigné dans les écrits du temps, et le journal de M. du Rosny^ en parle d'une manière fort honorable. Le i^ juillet i;790, il aida à sauver la vie à M. le comte de Mailfy qui était foulé et étouffé sous les pieds des soldats au passage du pont du Champ-de-Mars. Ce maréchal lui fit don d'une médailled'orde la valeur de i6o4livres,représentantd'un côté le roi de Navarre, et de l'autre Minerve armée, pour lui donner, dit-il, entrée chez lui à toute heure du jour et de lanuit. Plusieursannéesauparavant,au retourd'un voyage qu'il avait fait avec son père en Amérique, il sauva, sur les attérages du Croisic, l'équipage du na- vire dit le Bon Courreur^ monté par le capitaine Preud- tout. Deretourderémigration,lc i5 mai 1802, il n'a pris aucunepartactiveàcequi s'est passépendantl'interrègne. Au retour de S. M. Louis XVIII, ila été un des premiers à rejoindre son corps; quoique non de service, il voulut, le 21 janvier 181 5, prendre part à la cérémonie impo- sante de la translation des restes du Roi et de la Reine, et fut un des gardes de la compagnie Ecossaise qui por- tèrent le cercueil de cette princesse jusque dans l'église

4M DE LAIZER DB 8IOUGBAT.

de Saint-Denis ; il est chevalier de l'ordre rojal hoapi* talier militaire du Saint-Sëpulcre ; il a épouié Mane- Henriette Clossinte WiUfmîn.

Armes : D'azur à la gerbed*or. Couronnede marquis. Tenants : deux sauvages.

DE LAIZER DE SIOUGEAT, en Auvei^iie etco Artois, maison des plus anciennes de la province d^AiH vergne, des mieux alliées, et également distingaée par ses services militaireset par lescniargeshonorablciqo'eUe a occupées à la cour dans tous les temps. Sesallianccsaoïit avec les maisons d*Apckier^ d*Alègre de TVwrjc/, de Vej^ssière^ de Landou{e^ de la Tour-d'Oliergues et do Crjptlj de la Guesle^ de SaulxTavannes^ en Bourgooe, d*(Jradour^ de Besse de la Richardie. des Rosiers JiMÊh celet, dt la Châtre tnhtrri, d'EschallarddebLBatillmne^ comtes de la Marck, de Broglie^ de BeauforUCamtUe^ de Tana^ en Piémont, de Pons-Tollendre^ de Betàet^ en Angleterre^ de Miremont^ VedrineSy d'*ÉspimdùU de Saint'Mexant^ etc., etc.

Le premier seigneur de ce nom, dont on ait conniia- sance, est Guillaume de Laizkr, chevalier, qui rendit toi et hommage au comte d'Auvergne, en 1227, cet acte est aux chartes du Roi, chapitre 2.

Jean de Laizer est qualifié chevalier^ dans un acte passé en 1 295, déposée la bibliothèque du Roi, à Paris, dont copie collation née.

•Roland de Laizer servait dans les guerres contreles Anglais, en i338, avec les gentilshommes d'Auvergne.

Jean de Laizer fut du nombre des ffentilshommescon- voqués au ban de la noblesse, le i^ septembre i352.

Ambladon de Laizer est compris sur la liste desoen* tilshommes convoqués au ban àLille, le 1 6 octobre 1 186, la filiation établie par titres successifs remonte à :

Yves DE Laizer, qui tivait, en 1 370, avec Margocriie d'Apchier, son épouse, fille de N d'Apchier ci de

DB LÂIZEK DE SIOUGEAT. 469

QaudinedeTourzel d^Alégre. Parmi les quinze généra- tions issues dTves de Laizer, on remarque :

Jacques de Laizer, 1*^ du nom, maitre-d^hôtel de Jean de Bourbon^ en 1494, bailli du comté d'Auvergne.

Falconnet de Laizer, écuyer, sei^eur du Drac, de Siougeat, gentilhomme ordinaire de la cham- bre du Roi, ensuite maître-d'hôtel du Roi, en i5o7;

Martin de Laizer. ffentilhomme servant de la reine Catherine de ^édicis, en i575 ;

François de Laizer, écuyer de la grande écurie du roi Louis XIII, en 1641, et aide-de-camp de Gaston duc d'Orléans, frère du Roi, mort de ses blessures au siège de Gra vélines, en 1644 ;

Jean de Laizer, seigneur de Siougeat, de Châ- teau Gay, de Montauron, de Ribains, comte de Brion et baron de Compains, écuyer de la grande écurie du roi Louis XI II . Les biens furent substi- tués en faveur de son fils aine, et fils aines de ses descendants ;

Jean de Laizer, marquis de Siougeat, qui fit successivement et avec distinction de 1 689 à 1734, vingt-une campagnes ou sièges, et mourut lieu- tenant-çénéraldesarmées du Roi, gouverneur de ThionviUe ;

François de Laizer, comte de Brion^ sei*

Keur de Siougeat, de Ribains , de Montauron, ron de Compains, chevalier de Saint-Louis, en ijiieutunbrasemportéàrafiTairedeDenain, et se retira du service avec 3,ooo fr. de pension, réversibles à ses enfants.

Charles de Laizer, oui obtint des lettres-patentes données à Versailles en 1759, régistrées le 23 janvier 1760, portant « création de la qualité de » comte, en sa faveur, ensemble, les aînés mâles, > nésetànaitreenlégitimemariage,sansqu^ilsoit » tenu d^affecter le même titre de comté à aucune » terre, ni d'en fidreéri^pour cet effet en comté, » à la charge que ledit titre et qualité personnelle » de comte sera et demeurera relevante du Roi, en » considération des aervices rendus par sa fiunilk

470 DB LAIZER DB SIOUGEAT.

» runedesplusanciennesetdesmieuxalliéesdelt » provinced^Auvergoe.sIlfut maréchal decamp, chevalier de Saint-Louis, et commandeur des ordres royaux militaires hospitaliersdeN.-D. du Mont-Carmel et de St-Lazare.

Jean-Charles de Laizer, seigneur de Siougeat, de Ri* bains, de la Chapelle- Laurent, baron de Compains et de Montaigu-le Blanc, dit le comte deBrion, fit les preuves delà cour par devant M. Chérin, fut présenté et montt dansles carrosses du Roi, le 26 septembre 1773. Il avait épousé Louise- Françoise d^Espinchal, fille de Thomas d^Espinchal, marquis d^Espinchai, seigneur de Massiac, du Mive, de Saint-Marcelin, de Vernet, etc., etc., lieute- tenant-général des armées du Roi, gouverneur des ville et château de Salses en Roussillon, et de Françoise de Chavagnac. La maison d'Espinchal est une des plus an* ciennes et des mieux alliées du royaume; Louise d^Es- pinchal était , par la maison de DaiUon , au huitième degré de consanguinité avec le roi Frédéric-Guillaume de Prusse, au même deeré avec Victor-Amédée, roi de Sardaisne, et avec plusieurs autres maisons son* veraines. Jean-Charles de Laizer eut d^elle :

I*. Louis-Gilbert, dont Tarticle suit;

2®. Joseph-FrançoisFélix,ditlecAeva/terieI^er, officierauxGardes-Françaises,chevalierdeSaint- Louis, colonel en retraite, marié, sans enâmts.

Louis-Gilbert de Laizer, seigneur de Siougeat, de Montaigu-le-Blanc , de Compains, de Saint- Julien, comte de Brion, etc., dit marquis de Laizer, page du Roi à la petite écurie, en 1771 , capitaine de drajgons, puis colonel de cavalerie à la suite, che- valier de bainî-Louis, émigré en 1790, fut, en 1791 et 1792, Tun des chefs de la coalition d^Auvergne, ser- vit ensuite à Tarmée de S. A. S. Monseigneur le prince de Condé jusqu'au licenciement en 1 80 1 ; il avait épousé par contrat signé du Roi et de la famille royale, et reçu parDe la Rue et Ledoux,notaircs au Châtelet deParis,le i*r juillet 1779, demoiselle Alexandrine de Malleret de Saint-Mexant, tille unique et héritière de Jean-Louis de Malleret, marquis de Saint-Mexant, alors brigadier des armées du Roi, depuis maréchal de tamp, et de dame

DE LAIZER DE SIOUGEAT. 47 1

Marie-Catherine de la Brosse. De ce mariage sont issus :

I*. Jean-Louis-Maurice, dont Tarticle suit ;

2®. Marie-Alexandrine de Laizer, dite de Saint*

Julien, chanoinesse-comtesse de Neuville; 3o. Agathe- Perette de Laizer, chanoinesse-com-

tesse du même chapitre, décédée.

Jean-Louis-Maurice, comte de Laizer, sous-lieu* tenant à Tarmée de S. A. S. monseigneur le prince de Condéf en 1795 ; a fait les campagnes suivantes, jus-

au^en 1 800 ; passé, en 1 80 1 , au service de Russie, aide- e-campdu général baron de Bennigsen, qui comman- dait en chef les armées de Russie ; major à la suite de la campagne de 1807; passa à Pétat-major du ministère de la guerre; fut avancé lleutenant-colo-» nd et colonel dMtat-major, hors de ligne, pour les services distingués, rendus par lui, pendant la campagne de 181 2; chevalier de Saint-Louis, de Malte, des ordres du Russie de Saint-Wladimir et Sainte-Anne, du Mérite militaire de Prusse, etc., etc. Il est le dernier et seul rejeton de la maison de Laizer.

Armes : De sable, à bande d'or, accompagnée en chef, d'une étoile et d'une rose du même, et en pointe d'une rose et d'une étoile d'argent. L'écu surmonté d'une couronne de comte. Devise : Atavis etarmis. C'est ainsi que les portait Jacques de Laizer, seigneur de Siougeat, lec|uel les fit inscrire à la chambre des comptes de Riom, en i520.

Pour la filiation et les preuves détaillées, on peut consulter, sur cette famille, VArmorial général de France^ par M. le président d'Hozier, juge d'armes de France, registre i , partie i '*, page 3 23 : le Dictionnaire de la Noolesse, par la Cnesnaye-des-Bois, in-4^ tome 8, page 377 ; la Recherche d'Auvergne^ manus- crite, par M. de Fortia, à la Bibliothèque du Roi ; les Taoleaux historiques de la Noblesse^ parWaroquier, tome 2, page 265, etc., etc.

47^ BLANQUBT DR ROUVILLB.

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BLANQUETDE ROUVILLEetDU CHAYLA, maison ancienne, connue on Gévaudan avantPan 1400; elle a, comme beaucoupd^autres famillesdu Languedoc, perdu la plupart de ses titres par le fait des guerres de religion qui désolèrent si longtemps ces provinces; et ceux qui avaient échappé aux désastres causés dans ces tempscalamiteux furent égarés ou brûlés pendant lapette de I ^20 qui désola le Gévaudan . Cette famille fut même livrée au pillage, et Jean Blanquet Amanzé de Rouville obtint de M. de Bernage, intendant de la provinoe do Gévaudan, en raison des pertes qu^il avait faites, une in* demnité considérable.

Messire Etienne de Blanquet AiiANzé de Roityillb, chevalier, épousa Delphine de Bresson, dont est issu :

François de Blanquet Amanzé de Routoxb, chevalier, qui épousa, le 25 novembre 1637, Jeanne de Rochemure, fille d^Aimard de Rochemure, che- valier, et de dame Antoinette de Michel, famiUe au* jourd^hui connue sous les noms et titres de Duroc, marquis de Brion. Ayant été pourduivi ^r un procès devant les ordinaires du Gévaudan, il intervint sen- tence en 1642, qui renvoya la cause et les partt^ de- vant le sénéchal de Nîmes,comme juge des nobles, sur la requête dudit François de Blanquet Amanzé de Rou- ville, oui prouva qu'il était noble et issu de noble race^ avant ran 1400, lac^elle sentence fut confirmée par ar- rêtdu parlement de Toulouse. Il mourut en 1 65^, et fut père de Jean qui suit.

Jean de Blanquet Amanzé de Rouville épousa, le 1 1 mai 1682, Anne de Guyot. Ayant été inquiété pour le franc-fief, à raison de sa terre d^Altès, il obtint une ordonnancedcM.dcBasville, imendantdu Languedoc, du i". décembre 171 5, qui le décharge de Ta taxe, comme étant noble et issu de noble race. Il mourut en 1728, et eut entr'autres enfants :

!•. Pierre, dont l'article suit ;

BLANQUET DE ROUVILLE. 473

2". Samuel, marié avec Antoinette de Teste. Sa veuve a obtenu de M. le comte de Saint-Priest. intendant du Lansuedoc, une ordonnance du 28 octobre 1757, quila déclare exempte du logement des gens de guerre, excepté dans le cas de foule, personne n^est exempté. Cette ordonnance fut accordéesurlestitresqu^elleexhiba,lesquelsjttfff* fiaient sa noblesse et celle de son mari remontant avant Tan 1400.

Pierre db Blanquet Amanzé de Roitville, cheva* lier, seigneur et baron d^Altès^ par la donation quelui en fit son père, sous la réserve de l^usufruit, mort en 1 747, épousa, le 14 août 1 7 14, Jeanne d^Eymar, fille de mes- sire Samuel d^E^ar, et de dame Anne de Guyot. De ce mariage sont issus :

I*. Jean,nélef3octobrei7i6,doaeurdeSorbonne, archidiacre et chanoine de Lavaur et vicaire- général de ce diocèse, puis de celui de Chartres ; 2*. François, dont Tartide suit ; 3®. Pierre-Aimar de Blanquet-d^Altès, chanoine de réglise de Mende, le 11 juillet 1727, vicaire- général deParchevéché d^Alby, et conseiller-clerc au parlement de Toulouse ; 4*. Dominique, qui fonda la seconde branche rap* portée ci-après.

François de Blanquet Amanzé de Rouvillb, le 17 décembre 171 7, chevalier, baron d^Altès, seigneur des villes de Mont^illard et de Villenouvelle , des lieux de Trébons, Esquilles, Mauremont, Puyrens, Saint- Vincent et autres, conseiller au Parlement de Toulouse, a épousé, le 11 octobre 1753, Marie-Mar-

fuerite d^Espechicrs, dame dudit lieu, née au chAteau ^Espechiers^ le 6 janvier 1740. De ce mariage sont issus:

I®. Charles, qui suit ;

2®. Antoine»René, dont Tarticle viendra ci-après»

Charles de Blanquet , baron de RomriLLB , vicomte deTrébons, chevalier, à Marvejols, le i5 décembre 1756, fut conseiller au Parlement de Toulouse. Ennemi des innovations, etattachéà la monarchie, il protesta,dès 1 790, contre lesdécreu de rassemblée nationale. Consi- II. 34

474 BLANQUET DE ROUVILLB.

déré depuis cette époque comme un royaliste, il fut arr étéet traité commesuspectdanssa commune, en 1793, puis transféré à Paris, avec plusieurs de ses coU^^es, et enfin traduit au tribunal révolutionnaire, et mis en ju* gement par Fou(j[uier-Tinville. Les arrêts dont il fut si* gnataireayantétequalifiésde/t^er/fcjiei, il fut condam* à mort le 7 juillet i794,à Tâge de 3 7 ans. Il avait épousé mademoiselle de Vieux, fille du Baron de Vieux et de N... de Fumel, dont il a laissé six enfants.

Antoine-René Blanqukt de Rouvillb, baron d^Altès, frère du précédent, ancien officier au régiment de Flsk de France; épousa dame Jeanne- Félicité deBlanquetdo Chayla, sa cousine, de laquelle il a laissé :

I*. Charles Blanquet de Rouville, le 29 août

1792, bachelier; 2*. René Blanquet de Rouville ; 3*. Dominioue Blanquet de Rouville;

t?. Flavien Blanauet de Rouville ; ^. Eulalie, mariée à messire André, membre de la chambre des députés ; 6*. Julie de Rouville ; 7*. Joséphine de Rouville.

SECONDE BRANCHE.

Dominique de Blanquet, dit le chevalier de Ro9h ville^ fils de Pierre de Blanquet de Rouville et de Jeanne d^Eymar, dont il a été question plus haut, le 6 septembre 1728, officier de la deuxième compagnie des mousquetaires du Roi ; chevalier de Tordre royal et militaire de Saint-Louis, épousa, le 3i janvier 1758, Marie Bombernat du Chayla, née au mois de décembre 1737. De ce mariage sont issus :

i^. Armand-Simon-Marie, dont T^rticle viendra; 2®. Jean-Baptiste-Joseph de Blanquet du Chayla,

mcrt jeune, à Tâge de trois ans ; 3^. Charles-Gilles-Marie Blanquet du Chayla, pré*

tre, le 20 juillet 1765 ; 4^ Etienne de Blanquet, prêtre, chanoine de Té-

glise cathédrale de Chartres , curé de la ville

BLANQUET DU CHAYLA. 47$

de Meyruéis, le i8 juin 1768 ; 5*. Athanase-Louis-Marie de Blanquet de Fabrèges^ néle2odécembrei 77 1 ,aui aservi pendanttoutela révolution dans la cavalerie noble de Tarméede Condé et de Russie, a eu le brevet de capitaine de cavalerie au retour du Roi, et est à présent juge de paix du canton et de la ville de Marvejols, et che- valier de Saint- Louis. Il a épousé, en t8o5, N... Desfours, dont il a eu plusieurs enfants ;

6^ Charles- Dominique-MariedeBlanquetduChay- la, le 3 juillet 1773, docteur ès-sciences, et recteur de 1 académie universitaire de Montpel- lier, marié à Joséphine-Marie de Blanquet du Chavla, en 181 3, dont est née une demoiselle;

7*. Acnille- Etienne-Marie de Blanauet du Chayla, le 3 1 août 1775, capitaine d^nfanterie, tué à la guerre en 1794;

8^ Jeanne-Félicité de Blanquet du Chayla, née le 26 avril 1761, mariée à Antoine- René de Blan- auet de Rouville, baron d^Altès ;

9*.Marie-Louise-MargueritedeBlanquetduChayla

née le 9 août 1762, décédée; 10*. Marie-Eulalie de Blan(j[uet du Chayla, née le 1 4 novembre 1 766, mariée à Gaston- Aimé, mar- quis de Buisson d^Aussonne, son cousin, morte en 18 10, sans postérité.

Armand-Simon-Marie de Blanquet, comte du Chayla, le 9 mai 1759 ; entré au service du Roi, dans la marine, en 1775 ; a fait les campagnes de la guerre d'Amérique, sous les ordresdes comtes d^Estaing et de Grasse ; continua ses services pendant révolu- tion, et se prononça toujours pour la cause du Roi, dont il prit, avec succès, la défense, en 1791, dans une assemblée électorale tumultueuse, contre des voci- férateurs, échos stipendiés de la faction qui renversa le trône, pour y substituer le gouvernement de la tyrannie populaire; il fut destitué, pour causede sûreté générale, par le gouvernement révolutionnaire, et fut rappelé au service par le directoire, ou plutôt par le ministre de la marine, qui Templova successivement près de lui, et au commandement d'une escadre à Brest. Le directoire envoya, à Toulon, en 1798, M. le vice-amiral Blanquet

476 BLAMQUBT DU CHATLA.

du Chayla, alors contre-amiral, comme inspecteur- général des côtes de la Méditerranée, et pour y prendre le commandement de la deuxième division deia flotte, commandée par Tamiral Brueys ; il lui fut ordonné d^lirborer le pavillon de vice-amiral sur le vaisseau le Franklin.

La flotte, après sa relâche à Malte, étant parvenue au mouillage sur 1^ côte d^lËCTpte, et ayant débarqué les troupes QuVlç portait, l^miral convoqua plusieurs cciuseils cTomc^er^ supérieurs, pour Taideri déterminer 1^ pof itioA de la flone, dana U cas ob ranncmi pa-

(^ vice^^imiral 4u Chajrla, consulté sur ca( objet, m^oife^, sans cesse, Topinion, qu^aussitôt Tennemi apçrçvi, il tallait vifitfr^ à la voile et aller à sa rencontre, étf^nt fondé sur ce principe, qu^unq escadre au mouil-. lage et cmbossée, ne peut y étr^ en sûreté, fui-elle su- p$-ieure eu força», si elle n^est soutenue par des forts.

L^opinion contn^ire ayant prévalu. M- le vic»-amiral du Chayla ne demi^nda d'autre grâce à IVimiial Brueys,

S}c déployer le vaisseau le Franklin à la défease la us immédiate du pavillon amiral.

Le Franklin fut placé, en conséquence, en avant du Yai^s^u amiral, et ce fut, dans cette position, que ce vaifiseau eut k combattre plusieurs vaisseaux ennemis, qui, ayant fait rendre les vaisseaux français qui le pré- cédaient, se réunirent jusqu'à cinq, pour réduire le Franklin.

Mais ce vaisseau, soit avant la blessure grave auo son vice-amiral reçut au visage, soit pendant que 1 état de cet officier-général Pempécha d'influer directement swr sa défense, ce vaisseau tut défendu avec la plus graade vigueur, etson pavillon n'y fut jamaisamene. Cependant les Anglais qui jugèrent son mauvais état, montèrent à bord et s'en déclarèrent les maîtres; mais ce ne fut qu'après que le vaisseau^amiral , incendié pendant k comoat , eut sauté en l'air, et lorsaue le Franklin eut perdu son grand mât et son mât d'artimon, et eut eu son mâit 44 nai^netellementcribléy qu'il fallut l'abattre, et ce ne fut qu'alors que fiit amené le pavillon de vice» amiral, qui flotta tant que le mât fut debout.

Cepeadantlecharlatan,^ui commandait alors l'année français^ en Egypte, et qui depuis, devenu usurpateur

BLANQUET DU CHAYLA. 477

delâcouronne des enfants de Saint- Louis et d'Henri IV, osa diriger contre le Franklin^ le reproche peu mérité, qu^il s'était rendu sans se battre et sans avoir éprouvé aucune avarie.

Convaincu de son erreur ou honteux de sa perfidie, il n>ut la bassesse, étant consul, d'en faire des excuses à M. le vice-amiral du Cbayla, que pour le plonger plus ËBicilement. en Tamusant par clés promesses, dans cet état d'oubli, qui ne lui permit jamais de rendre ses services utiles à sa patrie, qu'il ambitionnait pour con- fondre authentiquement le tyran exécrable, qui a &it gémir tant de Français.

M. le vice-amiral du Chayla demanda et obtint sa retraite qui lui fut allouée au maximum de celle des vice-amiraux, comme a}rant été blessé grièvement dans les fonctions de vice-amiral. Il désira cependant être emplové pour contribuer à arrêter la ruine de la marine; mais rusurpateur n'écouta aucune d^ses demandes^ «t il perdit les colonies et les flottes françaises, et peu après le trône qu'il avait usurpé.

A la restauration, M. le vice-amiral du Chayla fut envoyé par la ville de Marvejols, à la tête d'une dépu- tation, pour complimenter le Roi sur son avèneolent au trône de ses ancêtres. Il eut l'honneur de soumettre à Sa Majesté, son désir d'être utile à son service.

Le Roi cfaigna lui accorder successivement le grade d^officier de la Légion-d'Honneur, la croix de âint« Louis et le brevet de vice-amiral en rétraite.

L'insolente usurpation des cent Jours, n'a pu faire (Connaître M. le vice-amiral du Chayla, que cotnme l'un des sujets du Roi, les plus fidèles et le!l plus re* ligitux observateursdessermeiltsqfi'il avait prêtés àS. M .

Il a épousé, en octobre 179^0, Louise^Jo«éphine Bfocbard du Frèsne. De ce mariflge sont issus :

I*. Armand de Blan<^uet du Chayla, mousquetaire

de la garde du Roi, en 18 14; officier du génie ;

le 26 février 1 704 ; a*. Joseph-Jacques-Marie de Blanquet du Chaula,

officier descarab^yersde MoMsisua, le 20 |an*

vier 1798; 3*. Achille-Dominique-Marie, k 8 Avril 180 1 ; 4*. Etienne-Henri, le 26 mars 1809;

4/8 BETTDEZK DK LA RUE DE SAUVIAC.

5^^. Joséphine, mariée à Charles- Dominique-Marie Blanquet du Chavla, dont il a été question page 475 ;

6*^. Qaire-Marie, née en 1^56 ;

7<». Marie-Louise, née en juillet 1803 ;

8<>. Mélanie, née le 18 septembre i8o3 ;

9<>. Félicité, née le 18 décembre 1807.

Armes : D^argent, à la bande de çueules, char^ de trois roses du champ, etaccompagneedc deux croissants du second émail, celui en chef versé.

C'est ainsi qu'on les voit dans la Vraie et varfaite Science des Armoiries^ par Paillot, édition de 1660, page 75.

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BETBEZÉ.DE-LA.RUE.DE-SAUVIAC. FtmiUe originaire de la ville de Mirande, en Astarac.

Messire Jean-Joseph BETBEzé-DE-LA-RuE, seigneur de Sauviac, Viozan et autres lieux, chevalier, conseiller du Roi et procureur de S. M. au bureau des finances d'Auch, avait trois frères, dont deux ont péri avec le

frade d'officier^ dans les campagnes du Nord de la 'rance ; le troisième fut archiprétre; il est qualifié de noble dans tous les actesqu'on a de lui. Leur père futse- crétaire du roi, et leur aïeul, nommé Guillaume, qui fut capitaine au régimentde Montaigu, prenait également la qualité de noble, ce qui est constaté par un acte de Tan 1702. Jean-Joseph Betbezé de la Rue a épousé Marie Catherine de Laborde, dont sont issus :

I*. Jean-François Betbezé-de-la-Rue-de*Sauviac, écuyer, marié en 1787, avec demoiselle Anne d'Arqué, sœur de noble Jacques-Joseph d'Arqué, chevalier de Saint-Louis, ancien capitaine au régiment de Barrois. Il habite à Bagnères, en Bigorre. De ce mariage vinrent un garçon, mort en bas âge, et une fille appelée Joséphine.

2®. Joseph«>Alexandre Betbeze de la Ruede Sauviac,

fénéral de brisade, quLcommanda le génie, lors e la conquête ae la Hollande: M. de Chateauneuf, dansla Galerie militaire ^ fait l'éloge de son talent et de son courage ;

D^HERBEMONT. 479

3^. Jean- Dominique Betbezé-de-la-Rue, chevalier de Sauviac, le 3 juin 1763, à Auch, marié le !•'. floréal de Tan 5 avec Thérèse de Saint^Ju* lien, fille du baron de Momery. Il eut de ce ma- riage, «Anne-Léontine de Sauviac.

Armes : Ecartelé, aux i et 4 d^or, au lion de gueules, au chef d^azur, chargé de trois étaies ou chevrons d^ar- gent ; aux 2 et 3 de gueules, au globe d^argent.

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D^HERBEMONT, maison des plus anciennes et des

f)Ius illustres^ originaire de Chiny; elle possédait avant 'an 1 200, comme seigneurie, la petite ville et comté d^Herbemont en Ardennes, qui ressortait de la chambre impériale et prévôté de Bastogne.

Cette famille étant étrangère, puisqu'elle habitait la province des Ardennes, depuis un temps immémorial, n'a point été comprise dans les anciens relevés de la no* blesse de France, quoique la seule branche de cette fa- mille existante mamtenant soit établie au comté de Ste- nav, province du Qermontois, vers Tan 14 a i5oo.

Divers membres de cette famille possédant des terres, tant dans le pays dont ils sont originaires que dans les duchés de Luxembourg et de Bar, s'attachèrent succes- sivement aux souverains des pays qu'ils habitèrent.

Cette maison peut prouver, par acte authentique, que le bisaïeul de Jea;i^//er6emon/,ascendant paternel au septième degré du dernier rejeton de cette famille, était reconnu par lettres patentesà luidélivréesparPhilippel I, roi d'Espagne, et par les pairs jûgeables de la chambre de Bastofpe, comm.e étant un des leurs, et comme ayant joui des titres et prérogatives]^ annexés, ainsi que sesan- cétres l'avaient été de temps immémorial.

Jean le Carpeutier, dans son histoire de Cambrav, tome 2, l'Histoire des comtés de Luxembourg et ae Chiny, tome 6, et en parlant des grands vassaux de ces provmces. cite :

Winfride d'Herbemont, qui assistt comme témoin au mariage de Waleran de Limbours et d'Ermesinde, comtesse de Luxembourg, en 1 2 14. voir aussi Bertho- let, tome 6, etc.

La branche aînée de cette maison s^éteignit à défout

480 D^HBRBSICONT.

d^héritiers mflles, et la seigneurie d^Herbemont, qui lui appartenait en propre, passa,paralliance,dans la maisoa de Rochefort.

I. Tassin d^Herbemont, chef de la branche puînée, vint s'établir avant Tan i5oo au comté de Stenay, et y acquit la seigneuriedeCharmoye ou Charmois. Ilépousa Jeanne de Wampach, de laquelle il eut :

II. Guillaume d'Herbemont, qui épousa Jeanne de THostel, dont est issu :

III. Jean d'Herbemont, marié à Marguerite de Vil« lers-de-Gudnert, iille de Philippe de Villers-deHGud-» nert, et de Claude de Pouilly. De leur mariage vinrent:

i«. Fery, dont Tarticle suit j 2*. Jean, mort sans postérité.

IV. Fery d'Herbemont, en ! 567, fut marié en 1 5o6 à Anne de Orev, fille de Jean-Françoisde Orey etd^Hé- lène de Wal, de laquelle il eut :

I**. Fery d'Herbemont, seigneur de Villers, mort sans postérité *

2''. François, qui suit;

3*. Charlotte crHerbemont, chanoinesse au cha- pitre noble de Tabbaye royale de Juvigny, en 1616.

V. François d'Herbemont, marié le 3 novembre i636 à Charlotte de la Fontaine d'Harnoncourt, fille de Jac- ques de la Fontaine d^Harnoncourt, et de Jctnnc de Burthé. De ce mariage vinrent :

I®. Simon-François, oui suit; 2*. Anne-Charlotte, religieuse à Tabbaye réformée de Juvigny, en 1657.

VI. Simon-François d'Herbbmont, en i;r39, épousa Reine de la Fontaine, aa cousine, le 6 juillet 1664. De ce mariage vinrent :

1 0. Nicolas, en 1 672, lieutenant-colonel au régi- ment de Chépy, (rang de mestre-de-camp de ca« Valérie), chevalier de Saint-Louis, mort sans postérité.

2». Adrien, dont Tarticle suit ;

3"^. Marie-Gillened'Herbemont, néeen i666« ma- riée à André de Pouilly, baron de Corxiay ;

D^HBRBBICONT. 48 1

4*. Fraoçoise-Charlotte, née en 1667, mariée à Charles de Pouilly, seigneur de Fleville.

VII. Adrien d^Herbemont, née en 1669, capitaine dHine compagnie de cavalerie entretenue pour le service du roi, au régiment d^Imécourt, marié, le o février 1 699, à Françoise de Saint-Ignon, fille de messire Anselme de Saint-Ignon et de Jeanne de Zeuiffeld de Suève; du- quel mariage sont issus :

I^ Nicolas-Bernard, dont Tarticle suit; 2®. Reine d^Herbemont, née en 1704. \ mortes 3". Jeanne d'Herbemont, née en 1707. [sanspos- 4\ Françoise d'Herbémont^née en 1709.) térité.

VIII. Nicolas-Bernard d^Herbemontt, le 5 décem* bre 1713, cornette de cavalerie, en 1728, a fait plu- sieurs campagnes dans les guerresd^Hanovre comme ca- pitaine de cavalerie au régiment de Chépy ; marié le 4 septembre 1743 à Barbede Failly, fiUede messireHenry de Failly, seigneur de Vinay, et de Françoise de Fravin , de laquelle il a eu :

I^ Henry, qui suit;

2<^. Marie- Françoise-Claire, mariéeà messire Fran- çois-Henry de Paviet.

IX. Henrjr, comte d^Herbemont, en 1^46, est entré au aervice en 1 760, commecornetteau régiment de Trasignies, capitaine au régimentdeChartres, cavalerie, en 1776, émigré en 1 792, a fait tes campagnes suivantes iusqu au licenciement. Chevalier de Tordre royal et mi- litaire de Saint- Louis, fut marié, en 1784, à demoiaelle Edmée-Joachime-Victoire Ducauzé de Nazelle. Veuf Tannée suivante, il épousa en secondes noces, le 14 novembre 1786, Marie-Françoise-Agnès de Miremont, née le 8 décembre 1752, fille de messire Alphonse-Cé- sar^Emmanuel- François de Mirepiont, mar(}uis deBer- rieux, et de dame Madelaine- Françoise-Louise Moet de Louvergny, vicomtesse de Berthenay. La maison de Mi- remont est des plus anciennes et des plus illustres ; elle a fourni des commandeurs à Tordre de Malte. Il eut de son second mariage:

I®. Louis-Victor-François, le 20 août 1787.01- ficier au sixième régiment de chasseurs à cheval, tuéau combat de Fontana-Fréda (arméedUtalie), le 16 avril 1809.

482 ' D^HERBBMONT.

2*. Exupert-Alphonse-Francois, le 8 octobre 1788, reçu de minorité cnevalier de Tordre de Saint-Jean de Jérusalem, en qualité de pa^ du grand*maître. Gendarmede la garde ordinaire da Roi, en 1 8 1 4, lieutenant de cavalerie de sa garde, chevalier de Tordre d^ancienne ei illustre no- blesse dit des quatre Empereurs.

La fomille d^Herbemont est alliée à beaucoup de fit* milles de la Lorraine, du pays Messin et du duché de Luxembourg. Nous nous contenteronsd^en citer un petit nombre connu ; savoir :

La Fontaine cTHamoncourtj porte : d'or aux deux bourdons d'azur passés en sautoir.

Wampach : De gueules, à trois chevrons brisés, d*ar* gent, accompagnés de deux étoiles du même.

De VHostel: D'azur au chevron d'ar^nt, brisé.

De VillersdeGudnert: D^argentà trois mouchetures d'hermine de sable.

De Xanok : De gueules, à la tour d^argent.

De Hennemont: D^azur, aux trois orles d'or.

De Pouilly: D'argent, au lion d'azur.

Du Hautoy: D'argent au lion de gueules, armé, lam* passé et couronné d or.

De Nave : De sable, à la croix de Bourgogne d'or.

De Saint'Ignon : De gueules aux trois tours.

De Orey: De gueules, semé de fleurs de lys d'or; i Técusson d'areent, brochant.

De Wall : D'or aux trois merlettes de sable.

DeStainville: D'or, à la croix ancrée de gueules.

D'Avremont: De gueules, à la croix d'argent.

De Leuse: De gueules, à la bande d'argent.

De la Ruelle: De gueules, losange d*or« de 1 3 pièces.

Pour établir d^une manière certaine les alliances et filiations, il faut avoir recours aux auteurs, tels que Baudier, Sainte-Marthe, Carpentier, Paillet, Caum^* tin, d'Hozier, etc.

i4 rme^: D'azur, à trois bandesd'or, cimier , un pélican.

PIN DU ONZIÈME VOLUME.

ERRATA

ANDRÉE DE RENOARD. tome VIII, page 1^9. Le nom d^ Andrée se trou vedans les d i vers traités conclus entre la ville d'Ivrée et celle de Verceil, et avec les mar- quis de Montfcrrat, dans les registres delà ville d^Ivrée, on trouve noble Pierred'Andrec, abbé de Saint-Étienne en 1 21 1 ; André d^ Andrée ambassadeur, en i3io, au- près du roi des Romains Henri VII, pour lui prêter serment de fidélité, et en 1 3 r 3 , auprès d^Amédée, comte de Savoie, pour traiter de la paix.

VI*. degré. Jérôme (TAndrée^ des comtes de Troia, %omommé le capitaine Baudon^ du nom de sa mère, commandant 3oohommes, par commissionduroi Char- les IX, du 6 avril 1 562, défendit Carpentras avec Sainte- Jalle, contre le baron des Adrets.

XIIMegré.Joseph-Marie-Basiled^AndréedeRenoard, ancien officier au régimentde la vieille marine, etc.^ etc., a épousé, le ^ novembre i8o4,àTournon, Henriette- Charlotte- Philippine de Fay-âolignac, fille de Charles, baron de Fay, dont les ancêtres étaient comtesdu Vêlai, dans le douzième siècle, ancien major au régiment de Poix, et d^Anne Brunel, des seigneurs de Vachères.

M. d'Andrée de Renoard est héritier de la noble et ancienne maison des Achards de la Baume, oui, parmi plusieurs hommes recommandables,aproduitJElzéar des Achards,évêqued^Halicarnasse,visiteurapostoliqueàla Cochinchine,mortàKoë,capitaledece royaume, con- fesseur delà foi, et Louis-Joseph-Crépin des Acnards, dernier évêque de Cavaillon.

CASTET. Cette maison ancienne, comprise dans le tome VII de notre nobiliaire universel pour la branche

484 ERRATA.

de La Boulbène^ relatée dans les titres originaux de la bibliothèque du Roi, 6t citée par don Vaissètedans son Histoire générale du Languedoc, tome III, preuves, pages i3o, 263, 27^; tome IV, preuves, pages 182, i83, 248, 267; Histoire générale, pages 320, 32i ; preuves, pages 278, 279, 323, 324, 325, appartient au Couserans, et au pays de Foix, d^oti elle s^est successi- vement répandue en Comminges^dansléBéarn,enGas* cogne, dans le haut Languedoc, et à Saint-Domingue. Ses différentes branches ont été, et sont connues sous les noms de Biros, Miramont, La Boulbènb, Lauabe, Alasi, Vareilhbs. Elle sont aujourd'hui établies à Saint-Lizier, à Miramont, au Mas-d'Azil, à Lezat, à Âlas, département de TAriége, qui comprend le pays de Foix et le Couserans; à Rieux, ex-éveché, à Ox près Murets département de la Haute-Garonne, lequel com- prendle Comminges et le Haut- Languedoc; au Quartier de Jacquezyprès le Fort- Dauphin, au quartier au Cul- de-sac, paroisse de la Croix-des- Bouquets, juridiction du Port-au-Prince, île de Saint-Domingue, et dans la

[>resqu^îlé de Samana, partie espagnole oe la même co- onie. ^

Ces différentes branches ont possédéla vallée de Biros, les terres de Castillon, de Sor, de Vareilhes, de Bérat, d'Ilertein, d^Alas, la plupart dans le Couserans^ et celles du Fossat de Miramont^de Roquebrune,dans lepaysde Foix; cette dernière donnait entrée aux états de ce pays.

Elles ont contracté des alliances avec des maisons de Comminges, de Méritens, de Roquemaurel, deMarsol- lier, de Joubert-Bérai, de Vielfort, de Sieuras, de du Pac, de Mauléon, de Casteras-Larrivière, d'Abadie, de Léran, de Miglos, de Roc|uefort, de Cazals, de Falen- tin-Sentenac, de d'Amboix, de Gavarret-Saint-Léort, de Vigier, de Touille-du-Gabé, de Debaud, de Lézat- Brugnac-Marquefave, de Le Meilleur, de O Gorman,de Saint-Martin, de Cazeneuve, etc.

Leurs mariages les ont de plus alliées aux maisons de Laionquière, de la Croix, de Montcalm, d'Albaret del Ponte, de Montegat d'Argin, de Lor, de Niar, de la Passe^ de Pontot, de Fauré-de-Niac-Massabrac^ Celles, de Tersac, d^Ustou, de la Tour de Larde de

SIKATA. 485

kl Maraase, de du Pescjué, de Gurand, de Bordéria» de Dufiiar-de-Bérat, de Binos, de Hunaut de Houettea, de Beaumont en Lezadois, de Foix-Fabas, de ViUemur- PailhéSfde Cabalby LaTrapeMontfeucon,de Roquette- Varagne, de Ribonnet, Lartigue, de la Fage-Pailhés, de Durand-Monestrolfde Mun^de Ptsttt^etc.^etc.,€tc*

Armes : De feules, au château d^argent, eréndé, sunnontéde troia tours d^argemaussi crénelées et maçon- nées de sable; le château et les tours ajourées de sable, au chef d^or, chargé de deux corneilles affrontées de Ue, becquées et membrées de gueules.

CHASTEAU,Ediiie-Thérèze«Je«n«BaptÎ9tftdeChaa> lettt entra dans b garde netionale à cberal de Paria à répoque de rentrée du roi, il a eu rhonnear d^aller aiH devant de S. M. et de S. A. 11. Monsieur; U afiiit le ser« viceauprèsdu Roi et delà famille rovals jusau^ Tépoque oix la maison du Roi fut formée ; il entra aans la com- pagnie des chevau-légers, et fut nommé par S. M. secrétaire dVmbassade en 18 14, près S. M. le roi de Sardaigne, oti il est resté jusques après le retour du roi dans aa capitale.

LE COMPASSEUR-DE-COURTIVON, tome X, page 46, degré XI. Elisabeth de Tussey, Use^ de Fus-

S. Age 47, régiment de ligne, lise^ de ligne. Page degré X, M. le duc de ENamas, lise^ M. le comte Charles de Damas. Page49, degré XIII, Poiveau, lise^ Boiveau.

DE LA CROPTE, tome XL page i. note t^au lieu de : Dans Châteauvieuxde Gngnols, ihe^ : dans le château vieux de Grignols. Page 6 1 , ligne 33 ^ au lieude: Xans, /tJTf Xans. Pige G9, ligne \%^<mlîeude^ 1743,

486 ERRATA.

lisez: 1739. Ibid.^ ligne 19, au lieu de le prince de Con* dé, lise^lt prince de Conti. Page 82, ligne 22^ au lieu de Saran, ltse:[: Surun. Même page, ligne 33, après ces mots : son fils, ajoute:^ : ils firent ensemble la campagne de 1792, dans Jie corps des chevau-légers ; ensuite ils entrèrent dans Parmée de Condé. II est mort le 17 mai 1 796, à Berndorf, son fils aîné est resté jusqu^au li* cenciement en 1801. Même page, ligne 35, après ces mots: Laurens-de-Gorce,^z;oiif^i[ : morte leiJ.maii8o6. P£(ge 83^ ligne 8, après ces mots : chef-d^escaaron, ajou^ te:[: le 14 février 181 5.

FOURIER-DE-BACOURT, tome IX, page 400. Jean-Fourier, II*, du nom, a épousé Françoise Ta- lon, au lieu de Tulon, issue d'une famille noble de Paris; son grand-père étant venu en Lorrainecomme of- ficier à la suite de la princesse Catherine de Bourbon, sœur du roi de France, Henri IV, épouse du duc de Lorraine Henri II.

Avant Tarticle de François-Godefroy-Fourier de Ba- courtj mettez ainsi Particle : son frère aîné Jean-Louis Fourier d'Aincourt, fils de Jean-Pierre Fourier et de Marie-Catherine Protin,conseiller au parlement de Lor- raine, a épousé Joseph-Barbe-Ursule de Marcol, fille de messire Philippe-Pascal de Marcol, conseiller au par- lement de Lorrame, procureur-généralau même parle- ment.

A l'article François-Godefroi Fourier-de-Bacourt, au lieu d'avocat à la cour, il faut mettre : lieutenant-gé- néralaubailliaçeroyaldeCoramercyenLorraine,char^e

au'il a exercée jusqu'à sa suppression, arrivée par suite e la révolution. Son contrat de mariage est du 26. sep- tembre 1785.

DE GIRONDE, maison des plus anciennesde France, mentionnée tome VII de cet ouvrage, page^S. Il appert

{)ar les preuves qu'elle a faites à la commission dusceau, esquelles se trouvent déposées dans les bureaux, du 2

ERRATA. 487

aTril 18 16. et enregistrées sous le n*. 405, qu^elle re- monte au clixième siècle, le comte de Gironde de Pilles, chef de la branche aînée de cette maison, a obtenu des lettres patentes qui lui confirment le titre de comte héréditaire, dVprès une ordonnance du Roi, ainsi conçue :

Louis, par la grâce de Dieu, roi de France et de Na- varre, à tous ceux qui ces présentes verront : salut.

Vu la requête à nous présentée parle sieur Bernard- Silvain de Gironde, lieutenant-colonel, chevalier de Saint-Louis, par laquelle il nous supplie de confirmer en sa personne, et de rendre héréditaire dans sa famille le titre de comte;

Vu les pièces produites à Tappui de la requête, des-

Suelles il résulte que ledit sieur de Gironde est issu ^une famille noble de temps immémorial, et que les titres de marquis, de comte et de vicomte ont été suc- cessivement portés par les diverses branches de sa fk- mille, depuis une époque très-ancienne ;

Considérant que cette famille s^est acquise une très- haute considération par les alliances honorables qu^elle a contractées ; qu^elle s^est illustrée parles services que plusieurs de ses membres ont rendus aux Rois nos pré- décesseurs ;

Voulantdonnerun témoignagede notre bienveillance audit sieur de Gironde, et recompenser sa fidélité et son dévouement à notre personne :

Sur le rapport qui nous a été fait par notre amé et féal chevalier, cnancelier de France, le sieur Dambray, chargé par intérim du portefeuille de la justice, nous avons confirmé audit sieur de Gironde, et nous lui confirmons ledit titre de comte, lequel titre sera trans- missibleà ses enfants, postérité et descendance en ligne directe, nés et à naître en légitime mariage, et ce, de mâle en mâle par ordredeprimogéniture;àIa charge par le sieur de Girondc,de se retirer pardevant notre ame et féal chevalier, chancclierde France, le sieur Dambray, pour obtenir des lettres patentes nécessaires.

Donné au château des Tuileries, le cinquième jour

488 EMKATA.

dm ffûn de Tan de grâce 1816, ci de notre règM, ^ ▼ingt-im.

Sigmi LOUIS.

Pwr le Roi, le Ctunoélier de France, chargé do portefeuille de la justice.

Signé DiMBaAT.

Vqye^ le Moaitear do i3 joillet i8i6.

CRELING, tome VI, pa^ iSç, Uçocs 311 et 40, ce page 160, ligne 3, Philip, /ucf de Pbilîp. Aox armoi* ries, aiootez : reçu timbré dHin casque taré de front, orné de ses lambrequins ; supports : detn lions.

DEGUILHEN DE LAGONDIE, tome Vltl, pa^ 479» Cl tome IX, page 5^3. Il but ajouter à cet arude que Noël-Andre de Guilhen de Laaondîe, lien» tenant-général des années du Roi, a étécrâ comte, par ordonnance du 12 mars 1 817, en récompense de ses an* ciens et honorables services, et le titre transmissible à sa descendance légitime de mâle en mâle, par ordre de primogéniture.

DU HALLAY, tome X, page 328, ligne 1 1, LusU gnan, lise:^ : Lésignan; ligne 1 6, Coesm, lise^ : Coesmes; limes 18 et 19, Geoffroy; lise^ : Gcffroy; ligne 3o; Moptmarran ; lise^ : Montmurran; ligne 35, Ancdoi, lise:( : Amelot.

DU HOUX, tome III, article de Nicolas du Houx, seigneur de Viomdnil, page 207, ligne 32. Au lieu de : Nicolas retourna à Tobeissance de son sou verain,qui lui en restitua une partie, lise:^ : Nicolas retourna à l'obéis* sance de son souverain qui lui restitua une partie de ses biens.

Mettre en alinéa, qui formera la cinquièraeligne delà

ERRATA. 489

ptge 216, à Partide de M. le comte de Vioménil, ou immédiatement après les mots : Pair de France. Après la seconde chute de Buonaparte, en 181 5, occasionnée par la défaite complète de son armée à Waterloo : à sa rentrée dans ses États, S. M. Louis XVIII a nommé M. lecomtedu Houx de Vioménil, gouverneur de la 22". division militaire, dont le chef-lieu est Bordeaux, et ensuite de la 13*" dont le chef-lieu est Rennes. Enfin, en juillet 181 6, il Ta promu au grade de maréchal de France.

A la fin de Tarticle de Charles du Houx, chevalier, comte du Houx deGorhey, paçe 220. Ajoute^ : lecomte Charles du Houx de Gorey a épousé, le 7 janvier 1 8 1 7, Louise-Thérèse de Wignacourt fille de défunt Louis- Joseph comte de Wignacourt et de Morimont, cheva- lier, et de dame Anne-Geneviève de Nettancourt, son épouse ; cette dernière a figuré sur son contrat de ma- riage passéau château de Bussemont, arrondissement de Vitry le Français.

La maison de Vignacourt est une des plus illustres des Pays*bas, dont une branche habite la province de Cham-

Sagne, qui a fourni deux grands-maitres à Tordre de laite. Il consted^ailleurs queRacel, I^^dunom, sei- Sneur de Vignacourt, seizième aïeul de Louise-Thérèse ont il s'agit, suivit Saint-Louis, IX*. du nom, roi de France, à son premier voyage de la Terre-Sainte, étant alors capitaine de ses gardes; qu'il fut pris par les Sarra- sins, ou à la bataille de la Massoure, en 1 24c, ou à celle de Pharanie, en 1 25o, et que ces infidèles lui firent cre- ver les J^eux, et ensuite massacrer avec les 290) seijgneurs ou officiers français qui furentpris aveclui. Ce samt Roi de retour en France, pour récompenser Racclde Vigna- court, II*. du nom, son fils, du dévouement de son père, lui permit, pour lui et ses descendants, de porter pour armes les rieurs de lys, et en ctîct, cette maison porte dWffent à trois rieurs de lys de gueules, au pied nourri, pos&sdeux et une; et pour devise : Durum patientiâ frango.

RIOUFFE DE THORENC, tome IX, page 247, II. 33

490 ERRATA,

ligne2T,le lôoctobre i8i3, /i^^^: le^ juin i8i3;Iigiie suivante, au lieu de : il fut fait prisonnier le même jour, lise:[ : et le 1 6 octobre il fut fait prisonnier, étant resté cinq heures sur le champ de bataille, etc., etc.

ROUILLÉ D'ORFEUIL,tomeX,page353,lignc6, Riveran, lise:( Riveray.

PIN DE L^ERRATA.

TABLE ALPHABÉTIQUE

DES MAISONS ET FAMILLES

CONTENUES DANS CE VOLUME.

A,

ACLOCQUE i86

n'ALOIGNY 238

D'ANDRÉE DE RENOARD , 483

B.

DE BACOURT (Fourier), 486

DE BEC, 190

BÊTBEZÉ DE SAUVIAC 478

DE BLANQUETdeROUVILLE, .... 472

DE BLINDE BOURDON, 455

DU BOSCAGE (des Guillaumanches) , . . . 220

DE BOURDON (dk Blin), 455

DE BOURZAC (de la Cropte), 54

DU BREILduPONTBRIAND, 284

DE BRÉON (de Lancreau), 174

de la BROSSE (Gaborit) , 36o

492 TABLE DES FAMILLES.

C.

DE CALVIMONT, . , 384

DE CASTERAS 326

DE CASTET 479

DE CEZAN, III

DE CHAMBONAS (de LA Garde) 162

DE CHANTÉRAC (de la Cropte) 84

DE CHARBONNEL, 181

DE CHASTEAU 485

DE CHAVANAT, 195

DU CHAYLA (de Blanquet) 474

DE LA CHESNAYE (d'Ennery) 196

LE COMPASSEUR DE COURTIVRON. . . 485

DE LA CROPTE, I et 485

D.

DAUCHEL, 171

DAULÈDE DE PARDAILLAN, 211

E.

D'ENNERY DE LA CHESNAYE, 196

d'ESPONDEILHAN 129

F.

PERRON, ,5o

FOURIERdeBACOURT 482

TABLE DES FAMILLES. 493

G.

GABORIT DE LA BROSSE 36o

GAIGNERON i85

DE GALLWEY 125

DE L* GARDE DES POUJOLS de CHAM-

BONAS, i6i

DE GAY DE PLANHOL, i58

DB GIRONDE, 486

DE GRELING, 488

DE GUILHEN DE LAGONDIE 488

DBS GUILLAUMANCHES, 220

GUYOT DE SAINT-MICHEL 343

H.

on HALLAY, 488

DE LA HAULLE (THouMrNi) 112

d'HÉMÉRIC d'ESPONDEILHAN .... 129

d'HERBEMONT 479

d'HOCQU INCOURT (Aclocqub), .... 186

DU HOUX, 488

L.

DE LAIZERdeSIOUGEAT, 468

DE LANCRAU deBRÉON, 174

DE LASBORDES (DicBMJMitf).; la CL/.Ui/.Y/.M3iip DE LAUBERDIÈRE.(iM^MûUJÉM^I :'A/iDi:-JX4aB

494 TABLR DBS FAMILLES.

^ M.

MAIGRE Dfi LA MOTTE iSy

DE MAISONCELLE 109

DB MELLET, i33

DE MITTERSBACH (d'Oberlin) 199

DE MOLEN DE LA VERNÈDE, 1 14

DE MONTALEMBERT 417

DE MONTPEZAT 189

DB LA MOTTE (Maigre), 157

DE LA MURE (de Rivière), 363

o.

d'OBERLIN de MITTERSBACH, . . . , 199 d'ORFEUIL (Rouillé), 490

P.

de PARDAILLAN (Daulède), au

de PASSAC 400

DE PLANHOL (de GayI i58

du PONTBRIAND (du Breil) 284

DE la PORTE-BELVIALA, 124

DES POUJOLS DE CHAMBONAS (de la

Garde), 164

R.

de RAYMOND de LASBORDES, .... 341 m REIGNAC LAUGERAC, 3tS

TABLE DES FAMILLES. 495

DB LA REIGNERAIS (Thomas) 35 1

DE RENOARD (d'Andrée), 483

DE RIOLLE (Trouard), 466

DE LA RIVALLIÉRE (de Reignac-Laugerac). 325

RIOUFFE DE THORENC . 489

DE LA RIVIÈRE (de Castehas), 326

DE LA RIVIÈRE DE LA MURE 363

BE ROCHEFORT 375

ROUILLÉ d'ORFEUIL 490

DE ROUVILLE (de Blanquet) 472

DE LA RUE, '. 172

DE LA. RUE DE SAUVIAC (Betbbzé). ... 478

s.

DB SAINT-ABRE (de la Croptr), DB SAINT-ANDRÉ (Aclocque) , .

DE SAINT-DIDIER,

DE SAINT-MARTIN (de Casteras), DE SAINT-MICHEL (Guyot), . . DE SAINT-PONCY (DE Molen), . DB SAUVIAC (Betbezé), .... DB SEIGNAN (de Casteras) , . . DB SIOUGEAT (de Latzer) , . .

81 186 45 1 334 343

120

478

332 468

T.

DU TEIL (de Villiers) , . . . . THOMAS DE LA REIGNERAIS, . THOUMINI DB LA HAULLE , . TREMOLETI de MONTPEZAT, TROUARD DE RIOLLE, . . .

415 35 1 1 12 189 466

496 TABLE DEi FAMrLLES.

V.

DE LA VERNÈDE (de Molkn) , 114

DE VERSEILLES (Gdyot), 343

VIEL DR MAISONCELLE, ...... 109

DE VILLIERS DE L'ISLE-ADAM et db

LAUBERDIÈRE, 408

FIN DE LA TABLE DES FAMILLES.

CATALOGUE

ALPHABÉTIQUE

DES

CHANOINES COMTES DE LYON

Depuis Tan looo, jusqu'en 1788.

Lf éousB de Lyon était regardée comme une des plus il- lustres de TEurope, tant à cause de son ancienneté, qui remonte au second siècle du christianisme, qu'à cause de la noblesse de son chapitre, de laquelle les membres ont tou- jours été obligés de faire des preuves rigoureuses.

Ces preuves étaient de huit quartiers, dont quatre pater- nels et quatre maternels ; la ligne paternelle remontée à l'an 1400 inclusivement, sans principe d'anoblissement connu, de quelqu'époque qu'il pût être. La ligne maternelle devait prouver huit générations, et les six autres devaient être nobles de deux cents ans, à compter du jour de la pré- tentation. Tous les actes qu'on produisait pour constater ces preuves devaient être originaux et porter les qualifications propres aux maisons nobles d'épée et d'ancienne extraction ; ils devaient encore être accompagnés d'un arbre généalo- gique, avec les armes blasonnées de chaque quartier.

Le roi était le premier chanoine de ce chapitre, qui était composé de trente-deux canonicats, y compris les dignités, et une personnat, qui était le maître du chœur.

498 CATALOGUE ALnUBÉTR^VB

Philippe-le-Bel avait érigé en comté les biens de cette église, en i3ii. Les chanoines, en conséquence, ont eu le titre de comtes depuis cette époque.

La marque distinctive était une croix d'or, émaillée, à huit pointes terminées par quatre couronnes comtal^ an- glées de quatre fleurs de lys, svec un médaillon représen- tant, d*un côté, Saint-Jean-Baptiste, patron de cette église : entouré de la devise : Prima sedes Galliarum; et de Tautre, Saint-Etienne, également entouré de la devise : Ecclesia Comitum Lugdoni, Elle était suspendue à un ruban rouge moiré, liseré de bleu.

La prévôté éuit à la nomination du Roi ; les dignités de grand-sacristain et de grand-custode était à celle de l'arche- vêque. Le chapitre nommait aux dignités et aux prébendes.

NOMENCLATURE

Aan. de

1247. Acre, Berard d*

i36i. Agiter ou Aiglier, Bermrd dt

i382. Albert, Eléa:çar ^

1393. Albert, Jean d'

i363. Albon, Gillet dT

1398. Albon, Henri d'

1399. Albon, Renaud dt 1443. Albon, Guickard d^ 1463. Albon, Philibert dt 1476. Albon, Jean dt 1483. Albon, Louis d' 1483. Albon, Guy d' f5o7. Albon, Antoine d* i53i, Albon, Henri d' 1540. Albon, René d' 1S9S. Albon, François d* 1609. Albon, GMUUatme dt

DES CHAWMNES COKTBS DE LYON.

1641. Albon, Claude <f

164$. Albon, François d'

i653. Albon, Gilbert-CIaiule i*

(679. Albon, Claude-Joseph tt

1693. Albon, Charles S

1695. Albon de Saint-Marcel, CloMAe d'

1707. Albon, Alexandre d'

1464. Alrnges, Loiiii d'

i3io. Allant ou Arlent, Cuillaiimt (f

^'i^b. Allemand, Arthaud ou Arekimbaud £

l3()2. Allemand, Gallois d"

1406. Allemand, Louis t

141 1. Allemand, Claude d"

1436. Allemand, BoH\faee d'

1733. Allemand de Champier, Joseph'Abel if

1739. Allemand de Champier, Pierre tt

1401. Amanij, Jean tf

1414. Amanzf, Berard d'

1413. AmaDzJ, Pierre d"

1431. Amanij, René d"

1438. Amanié, Jean d'

1448. Amanzf, Jacques d"

1454. Amanzé, Aniaine d'

iSi5. Amanif, Claude d'

litS. Amanzf, Jean d"

i555. Amanzé, Anttiae d'

I ^96. Amanzé, Jacques d"

1476. Amoncoun, Jacques d'

1787. Andiau, FMttnc <f

lïao. Anion, ^l'miir if

1154. AouM, Pierre if

1184. AouEi, Boniface t

i3ïo. Aousl, Pierre d'

1344. Apchon, .4)ttonw tf'

i;6o. Apremoni, Jeait-B^^imfCrinl d"

379. Arcntboa, J«m rf*

bOO CATALOGUE ALPHABÉTIQUE

Arlent, vqyef Allant. iSSg. Arric, Geoffroi d* X 349. Ars, Humbert <V 1401. ArSy Antoine d' 1455. Ars, Antoine d' 1496. ArSy Antoine d' 1244. Arnulphe, Pierre d' 1420. Avaugour, Henri d* i363. Aubespin, Simon de V

1373. Aubespin, Jacques de V i383. Aubespin, Jean de V i383. Aubespin, Guillaume de V

1374. Aubespin, Antoine de V

x6g3. Aubespin de SBÀnxt-'CoXoTaht, Franc. •'Ferdinand de V 1450. AulhaCy Guillaume d*

Aycelin, voye:ç Montaigu.

B

X096. Baffic, Guillaume de

X746. fiailleuly Charles^asimir^Maximin de

147X. Balme-Vertrieux, Robert de la

II 17. Balmey, Ponce du

ivjb, Baneins, Hugues de

lySy, Barbier de Lescoët, François-de^aleS'Louis-Augustin

x525. Barge, Louis de la

1 542. Barge, Gilbert de la

1 545. Barge, Guillaume de la

1 553. Barge, Etienne de la

i58i. Barge, Louis de la

1 307. Bastie, Guillaume de la

1462. Baternay, Jacques de

1275. Baume-Valufin, Guichard de la

i3o7. Baume-Fromente, Geoffroi de la

1319. Baume-Valufin, Etienne de la

1 336. Baume-Fromente, Humbert de la

BES CHANOINES COICTBS DE LYON. 50l

i5oi. Baume-Montrevel, Pierre de la

i56i. Baume-Montrevel, Claude de la

17 12. Baume-Suze, Antoine^Louis^François de la

1574. Beau fort, Gilbert de

1094. Beau jeu, Guigues de

1 127. Beau jeu, Hugues de

i3oo. Beaujeu, Guillaume de

i3o4. Beaujeu, Thomas de

i3o6. Beaujeu, Humberi de

1349. Beaujeu, Guillaume de

1349. Beaujeu, Louis de

ijSi. BesLumonx, Christophe de

1761. Beaumont de Saint-Quentin, Claude^Hyacinthe

1763. Beaumont, Gabriel'Bertrand de

1209. Beauvoir, Dreux de

1460. Beauvoir, Guillaume de Bellegarde, voye^ du Pac.

1767. Bernard de Rully, Marie-Agatange-Ferdinand de

1 766. Bertrand de Richement, Gabriel de

1771. Bertrand de Richemont, Georges^Henri de

1771. Bertrand de Poligny, Georges^Henri

161 5. Besserel, Charles de

1723. Blot de Chauvigny, Pierre^François de

1 362. Bochaille, Barthélemi de

1 395. Bochaille, Barthélemi de

1 3 1 o. Boczozel, Humberi de

1 399. Bois, Tristan du

1431. Bois, Rodolphe du

1779. Bois-Boissel, Toussaint'^ùseph'Pierre de

1 596. Bonnay-Vomas, Philibert de

1644. Bonnay-Vomas, Bertrand de

1 193. Bonnet, Guillaume de

1424. Bornant, Charles de

i38i. Bouille, Guillaume de

1722. Bouillé-de-Saint-Gerron, AT/co/tff ^^

1 1 5 1 . Bourbon, Pierre de

503 CATALOdUE ALMIASKTIQV*

1443. Bourbon, Ctiarlet rf«

i3a3. Bourdin ou Burdin, Hmm^fi àt

1480. Bourgeoii, Gmiguet de

i5a3. Bournel, Pierre de

379. Brancu, Nicolas d^ iiGi. BrciBJcu, i/ug'iiMiff 1109. Bricnni;, Poir« de

1 334. Briord, ttumbert de i3o7. Briord, Humbert de iaSo< Bron,I*oMrd 1410. Bron, Muguet 1&73. Bron, Guillaume de

1 37». Brosse, i*l>rrf i(

1174. brun, //ufufiifa 147Ï. Brye, C/ijr/Mi/f 1109. Buenc, i4cAarJ^

1175. Batoe,Guyde 1184. BuMcul, GKi'r»»^

I igi. BuiMuil de Molins, Ckarlet de

C.

iiSo. Cajeuti, BmoK

ii5:. Capponti, Ponce de

1753. Ctttelht, JeoTi-Antoiiie de

1761. Cukllasdc la Roche, Henri de

1763. CMlellas de Naussargues. Gultlamne de

1767. Cuiellai, ^Mii-.1n(oini' Jr

1760. Caumont, Olivier- Ëugcnt-Françoit de

1761. C^iiibumt:», Sylvain-Lénnard de 1750. Chabans, Atinet de

1763. Chabant, Arnaud de iiofi. Ch»l,Girinde 1193. Chal,Girin.Je

335. Chalamonl, TTtibaul de 1454. Chalani, Georgeâ dt ii5o. Chamarlin, CAoftirrftff

DES CHANOIHSt COMm OK LYON. 50

i3oi. Chamartin, Girardde

:3i9. Chambre, N...d«

t3io. Cb%nà&e, Jacquet de

i3i8, Chandée, Pierre de

it34. Chandieu, Etienne de

1 356. Chandieu, Pierre de

1 579. Cbantelot, Jean de

i5g5. C\Maxc\o\,Guicharddt

1706. Canielot, Gi\bert-.\tichei da

i36i. Cht^Wti, Pierre 4t la

1436. Charles VII, roi de Fraoce.

1 5G4. Charle* IX, roi de France.

1 114. Charnay, A rthaud d4

i65o. Charpin deCenatlDea, Emm^KM^de

i683. Charpin de Genetinea, Lame 4e

1690. Charpin de Geaetinei, Antoim rfe 1193. Charpinel,Gui7'ainfic^

i3iG. Charpioel, Pierre-Birûtd d€

1449. Chaatei, Gabriel de

l^it. Chatel, Jean de

117I. ChategnierdelaChauigMM^, Gen*MM

i5o6. Châleaubriaal, Françoisde

i63o. ChâicauneufdeRochebODDc^Cfcartetif

1669. Chlteauaeuf de Rochebonne, J. Ckritt<^fk» de

1691. ChiteauneufdeRochebonQe,Ckarfe»-f>«ivoijrfr 1708. Chlteauneûr de Rochebonne, l«Kt^oiq>A de i3o7. Chitclara, Jetm de

m83. Chavannei, Olivier de

t36i. Chavanne», CiitïJ^tMW de

i5i7. CiM\igf,Georget de

I7s3. C\v*a^y dKR'iaii\\\on,Clmi4a-Fwûiiçoi» de

1411. Chavircf, Guillaimede

i447. Ch»virey, Philippe de

1448. Chavirey, Pierre de

l3io. Chevelut, Guillaume de

1701. Cherrien, Joteph de

504 CATALOGUE ALPHABÉTIQUE

1S09. Chiel, Aroud de rSgô. Chiel, François de 1450. Chiel, Charles de laîi. Clcrmonl, Raymond de ' 1184. Clermont, Geoffroy de i3i8. Cknnont, Guillaume de i335. Clermoni, Humbert de i56S. Clermoni-Chaties. CAarlei (te 1570. Clermonl-Chalics. Jtanit i632. Clemionl-Montoison, Jemt-Fnmçoù de 1751. Clugnj, François de 1771. Ciugn)-, César de 1761. Clugny de Theniwey, Louis de 1 76 : , Clugny de TheniMcy, François de iiiS. Cctcy ou Couy, Foulques de iii3. Coligny, GuiKtfi'xtc (fe i336. Coligny-J'AnJclot, JacçHOrfe i365. -Coligny-JAndciot, Simoit de 1389. Coliyny-d'Andelot, Antoine ilc ■438. Coligny-d'Andelot, Jean de r37i. Colombier. Antoine de 1193. Colomne. .V .de I ig3. Colonge, Guillaume de 1140. Colonie, ^rnouiï ou jlmu/pA* iz5o. Colonge, ^muIpA« 1431. Camborn. Jacgues de 1479. Comborn, i^ui'i de 11713, ConlUns, Guillaume de 1770. Cordon, llcari de iifiii. Correm, Jacques de [3io. Corgcnon. Hugues de 369. Corgeno», Guillaume de 1374. Corgenon, Edouard de 1Î07. Cossenay, Humbert de 137!.. Coitensv, FrançoiJ A 1110. Co»nt ou Coliiani, Arnaud de

DKS CHANOINES COMTiilS DE LTON. 5o5

1 588. Creineaux, Hector de

1604. Cremcaux, ^In/oiii^ rfe

1621 . Crcmcaiix, Marc de

i63ô. Cremeaux, François de

1349. Cro/.ci, Pierre de

i3ô3. Cro^ei. Perrin de

i3io. Cruss')!, Amcdée Bastet de

i^Ci^. Crnssoi, Girard de ,

D.

1258. Dama>, Jean de

i32o. Damas, N... de

1 599. Damas, Claude de

1G14. Damas de Thiangc, Claude de

1G90. Damas-Roger, Joseph de

1684. Damas>-iiu-Rousset, Ctoiirferfe

1378. Digoinc, //w^w«ie

1712. Digoinc-iJu-Palai», Claude^Marthe de

1 3«jo. Dortans; Louis de

17 12. \ion?Ln% y Jean-François de

ii5o. Dreux, •**'*

1284. Du in, Pierre Je

E.

1378. Emoin, Guillaume d'

i55o. ËpinaCy Pierre d*

1441. Eschercnnc, Gui7/jiim^ ^e r

1619. Escurcs, François des

i3i9. Espagne, Alphonse d^

1341. Espinasse, Guillaume de V

1349. Espinasse, Guichard de V

1446. Estai ng, Jean d*

14H9. Estai ng, François, d'

1495. Estaing, Antoine d*

i522. Estaing, C-'Aitr/M i*

i53o. Estaing, Jean d'

II. 16

S06 CATALOGUE ALPHABÉTIQUE

608. Estting, Joachim d'

i6iC. Estaing, Louise

1678. Eslaing, Jaachim-Joicph (T

1645. Kstampes, Roger i

1433. EïtoutEville, Guillaume d' "

1109. Eudes Hl, •lue de Bourgogni;.

.1598. Eurre de la Tiv.ichc. Gaspard d-

it36. Fakon.

iigî, Falei^, ,V.-. A'

197». Farnay, Guichard de

i>84. Farnay, Guickard de

i^Qj. Farnay, Hugues de

1371. Farnay, Ofr^y de

1S96. Faulquicr du Vitrée, Aimé .ir

584. FBu>crgËS, François de

1718. Fay lit M;ii!''.T^, Joseph dr

1389. I-X"--. '>V'T.-.^ .>:■ i.,

1447. Fayelie, Ji.im Je la

i6o3. Fayelie, Jucjuf s Jf la

iGio. Fayctie, Fr.mçois de la

1 106. Ferlay, Roslaing de

tiaf,. Fe:Uy, Henri de

141)9. Feurx, Antoin-j de

1410. Fitigny, Jeii'i Jf

1431. Fitigny, Fr.7,RWi Je

l05cj. Fontanes, Fr.Tuuis-Hector Je

iCijS. Funtanc de Cln:iv.(;, Jnseph dr

la53. Fontancys, .tr-ouJ de

lïSg. FonlanL'ys, ./.iMmi-ii de

1193. Forcst, Hmiibert Je

IÏ44. Foresi, Re>ijiiJ Je

1319. Fi>resl, Re„.-:iJJe

1349. Forcsl. Cu^i- .*.■

i5So. Forest-floi'liI'>n, Geornes Je la

DES CHANOINES COMTES DB LYON. $07

254. Foudras, Pierre de

599. Fondras, Gaspard de

599. Foudras, Christophe de

626. Foudras, Antoine de

f)34. Foudras, François de

672. Foudras, Gaspard de

674. Foudras, François d.'

705. Foudras de Courcenay, Jér6me de

44H. Fougères, Claude de

476. Fougère*, A Mlles de

486. Fougèrc.î, Pierre de

5o2. Fougères, Claude de

541. Fougères, Gérard de

275. Franchelins, Guillc*.u*yiv de

307. Franchclins, Gui de

261. François, Raimo»id de

b\b. François I, roi Je France.

359. François II, roi de France.

648. Froulay de Tessc, Emmanuel de

711. Froulay, Charles-! A>uis de

719. Fuligny de Darnau, Emmanuel-Thomas de

7ir>. Fuligny de I)arna<(, Jean de

G.

1753. (îain de IJnar», Jean-Pierre de

1773. Gain de Linars, Charles-Marie de

1446. Caste, Claude de

14S3. Caste, Antoine de

1484. Caste, Jean de

1490. Caste, Pierre de

lo'k». Ccnève, Guy de

1283. Genève, Guv de

1319. (fencvc, A mrJre de

1349. ^»cncvc, Jt\7n de

1377. Ccnève, Ri*hert de

i!>79. Cilhertcs, Antoine Je

. 5o8 CATALOGUE ALPHASéTIQUE

:63o. Gilbertès, Charles de

1193. Givors, Foulques de

1349. Gïavenac, Guignes de

1367. Gorrevod, Guillaume de

1777. Gourçy, Joseph-Isate de

1779. Gourcy de iMainville, Paul^Joreph de

1390. Grancey, Afilon de '

1349. Grandmont, Geoffroy de

1254. Gandson, Girard de

i5o4. Grilly, Charles de

ibgo. Groing de Villeneuve, Jean de la

i3i8. GroléCj Guy de

1406. Grolée, Aimar de

1419. Grolée, Pierre de

142b. Grolée, Jean de

1446. Grolée, Humbert de

1450. Grolée, Jean de

l'jbo. Gruel du Villars, François de

1 569. Guiche, Pierre^alais de la

H.

1786. Hamel-Bellenglise. Jean^François^Jérôme de 1348. Henri II. 1374. Henri III. 1600. Henri IV.

I.

1578. Jaillon, Claude de 1120. Jarcst, Gaudemar de 1239. Jarest, Gaudemar de 1277. Jarcst, Guigucs de 1337. Jarroles, Hugonin de 1392. Jean, duc de lierri. i3i8. Illins, Louis d' 1410. Joinville, i4m^/^r^ ^e 1738. JoufFroy d'Ozelles, Louis de

DES CMANOIMES COMTES BE LYON. Sog

1 729. Joumard de Chabans, Jean de 1477. Jousseaume, René de I 354. Irrignins, Gui d" laq*). Juges, Jean de 1 349. Juis, Guillaume de 1415. Juis, Pierre de

1 274. Lagnieu, Guillaume de

Su. Langeai:, Jean de

66z. Langcron, Jeirn de 1676. Langeron, Charles de i3i5. Langouste, virnouW rftf 1174. Laviea, Briand de 1465, Lavieu, Bertrand de i3i8. Ijiurent, Louii de Saint 1 307. Laye, Philippe de

1 539. Laye de VessLmieux, Lambert de

1 349. Layre, Guillaume de

1 36i. Layre, Etienne de

1400. Layre, Guiehard de 1784. Lentillac, Hubert de 1446. Levis, Antoine de 146S. Levis, Euitache de i5i3. Ltvis, Eustache de i5i8. Levis, Christophe de iSiB. Levia, Antoine de

1 57». Levis-Cousan, Jacques de

1716. Lcvis-de-Lugny Hector de

1723. l-evis-do-Liigny, Antoine-Rni de

) . . . . Lez«y, Claude Gaspard de

1718. Lezay de Marnczia, Louis-Albert de

1760. Lezay de Marneila, Ctaude-Ga^ard dt

11S4. Lraltard, Râfmontf ife

1401. Lignières, Andride 1174. Lignon.Gutf/itiiiwife

5lO CATALOGUB ALPRABériQUE

1349. Lobet^ Raimond de

1387. Lorgue, Girard de

1319. Longue, Jean de

339. LorgnCy Guillaume de

1408. Lornay. Pierre de

1499. Louis XH, roi de France.

1632. Louis XJIi.

1658. Louis XIV.

1715. Louis XV.

1349. Lugny, Robert de

i36o. Lugny, Hugonin de

M.

773. Magdelaine de Ragny, A nuc-Erard-Faul-A ntoine de la

728. Maître de la Gai lave, François" Marie le

i5i. Maienus.

752. Marbœuf, Yves- Alexandre

362. Marbos, Philippe de

275. Marchamp^ Louis de

402. Marchampy Antoine de

Marcreux, voye^ de Poix 261. Mareschal, Pierre de 284. Mareschal^ Hugues de 307. Maresehal, Pierre de 484. Mareschal, Jean de 763. Mareschal, Jean- A ntoine de 345. Mars de Luxembourg, Jacques de 1 5 1 . Marzc, Guillaume de 20(j. Marzc, Guillaume de 209. Marzc, Guichard de 237. Marzc, Simon de 254. Marzé, Etienne de 287. Marzc, Hugues de 320. Marzé, Jean de 336. Marzé, Jean de 339. Mc^rzc, Guillaume de

DES CHANOINES COICIES DB LYON. 5 I I

1708. Maugiron, Gui-Joseph de 1749. Mauléon, Marc-Antoine-Louis de 1326. Mays, Girard de 1 728. Mealet de Fargues, Joseph de 1571. Mellet de la Bcnnerie, Jean de 1 193. Mentels, Pierre de i585. Meschatin, Thomas de

i6bS. MeschaÛTif Guillaume de *

1677. Mcschatin, Joseph de 1681. Meschatin, Philippe-Louis de 1786. Mcssey, Gabriel-Melchior de 1096. Mi Ion, Bérard de iiSi. Miolon, Rotolo de

m

1 193. Miribel, N.,, de

12 14. Mitte de Monts, Ponce

i336. Mitte de Monts, Ponce

1509. Mitte de Chevrièrcs, Jean

1548. Mitte de Chcvricres, Gispard

1642. Mitte de Saint-Chamont, François

II 36. Montaigny, Aroud de

1209. Montaigny, Guillaume de

i3o7. Montaigny, Geoffroy de

i328. Montaigny, Jean de

1371. Montaigny, Thibaud de

1418. Montaigny, Louis de

i558. Montaigny, Théodore de

i36i. lAoTiXz\^\x^ Gilles Aycelin de

1209. Montargieux, -*4roM</ </e

i32o. Monibel, Amédée de

12S4, Montbcllet, Renaud de

1 1 39. Montboissier, Héraclc de

1471. Montboissier, GM/7/<JMme rfe

1483. Montboissier, Gilbert de

i5i8. Montboissier de Canillac, C/aM</tfrf^

141 1. Montchenu, Geoffroy de

1460. Montchenu, Amédée de

5l2 CATALOGUE ALl'HABfc'riQOK

1196. Motil-d'Or, Albon de

(5i4, Monl-d"Or, C/auife <fe

1109. Montïlidr, Pierre de

iSig. Mantfawc^t, Bertrand de

i6g3. Montferrant, ^tarc de

i38i. Montjeu, Pifrr<:if6'

1480. Uanx'icu, Claude de

1715. Montjouvcni, Jacques-Alexandre de

1738. Montjouvi-ni, Marie- Eugène de

1584. Monllucl, IlumH-n de

1450. Monlmariin, Jean de

1455. Motitmanin, Quentin de

1711. Mon tmori lion, Antoine 4e

1729. Montmoriilon, Laurcns-François Je

1738. MonimorllUin, Antoine-Bernard de

1755. Montmoriilon, Gabriel de

1760. .Montmori Ion Simon de

1428, Montmorîn, Jean de

IÏ09. Morancd, Jean de

1244. Mort\, Dalmace de

148 1. Morel, Etienne de 1396. Mornay, Jc-u' -;(.■ i3o7. Moschon, Pierre de

1787, Monstuéjouls, Claude-Charles dt iiCi. Moyria, Hugues de i3i8. Moyria, Hugues de

i5î9. Nagu de Varennes, Pierre rfc

i63^, Nagu dc-Varennes, Alexandre de

1497. Nanlhon, Etienne de

1 106, Noilly, Bertrand de

1390. Norry, Jean de

1763. Nussargiies, Guillaume de Castellasde

O. 1209. Oing, Dalmace de

DES CHANOinES COUTKS OR LYON. ibqn. Oncicui Je Msiiernoi, Claude de

Ofioi, vfiycj li'Aprcmom. i3()8. Orly, Louis d- 1743. O»moni.\, CIaudt-Anlome-<rJbriel t

l>.

7&8.

Pac- de

Iteltegai'Je, Gin7/dum<.'^u

(7111.

l'ac de

; \i^\c^iTAc, Gabriel de

i;o'i.

ratais

de la M«rl«e. J^n'ime <!,■

132(3.

PaJalii

n, Wrft.

1174.

t'alaiii

™, Simon.

110.J.

Palud,

, Guillaume de la

.Î43-

Falud.

. Guy de la

.354.

PaluJ,

. Guy de la

i.«4-

ralud,

. Jean de la

.3:9-

Palud,

, Pcrccval de la

iWi.

PaluJ,

. Pierre de la

iMy.

l'âluJ,

, Hugues de la

i(-,33.

Palud.

-li»<,iienicui.. Claude de Ij

litnj.

Paj-Lii

t, Gi'iiiJ^-

.S44-

r>«ssach. Mart it

r4i.=;.

Piîlcri

n, Thibaudde

i-îf/u

Peser»

i.Aimonddc

i3Ho.

l'hilîppe If Har.li, rfuf ii l^urgitgne.

ijSo.

Pierre

de Bernii, Fraiiçiiis-Joacliiiu t

1 inlî.

Piney,

Foulques de

.Ï75-

Fine)-,

Robert de

1741.

^in(îon lie Prangin. Gaspard de

U70.

PiMis,

. IScrarddu

1274.

Pizala,

, /fugues de

1 :<))».

P.ntiei

:.. Philippe de

.434.

Poitief», LoiiM A-

17.S2.

Poilici

ride Chabans, ^irilM de

\-,*\i.

Poix MarOcruux, I.tiuh-h>anœii- di-

1451.

)>«nipaJoiir, Geoffmi dr

r4iKi.

l'oinpnJoor, Gniffroi dr

5 14 eATALOGlB ALPHAMhlQVB

1643. Pons de la Grang», Charles de 1649. Pons de la Grange, Pierre de 1261. Porprières, Huet de i3o4, Porprières, Lancetot de 1I18. Porprières, Louis de î349. Porprières, Louis de < 1400. Porprières, Hugues de i536. Poulchre, Charles de 1261. Poype, Guillaume de la i3o7. Poype, Barthélemi de la i636» Poype, Jean de la 1678. Poype, Jean-Claude de la 1209. Puy, Durand du 1244. Puy, Geoffroi du

Q.

1284. Quart, Aimon du 1473. Queille, Guyot de la

Kagny, voye\ de la Magdeleinc 1259. Rairieu, Guy de i3o6. Raimond, Guillaume de 1598. Rebé, Jacques de 1601. Rebé, Claude de 1623. Rebé, François de i3i9. Revois, Hugues de i320. Revois, Gaudemar de

Richemont, i*oye^ de Bertrand. 10.. . Richo.

iSoi. Rière de Vitry, Jacques de la 1461. Rieux, Thibaud de 1282. Rigaqd, Antoine de 1290. Rigaud, Anselme de 1209. Riveric. Girard Asbraud de 1420. Rivoirc, A imar de

DES CHANOINBt OOKTSS •■ LYON. liîa. Rivoire, Elitnne de 1543. Rivoire, Jéttn de 1154. Roanne, Guillaume àt loio. Roannois, Durand de 1 1 1 5. Roannoi*, Chatard de 1 1 ] 5. Roannoi*, TTiéodard de i3o4. Roche, Jjcqiia de lu 1569. Roche, Claude delà 1140. Rochebaron, Ponce de 1109. Rochebaron, Guitlautne de ii4i>' Rocherort, Falcon de i3o4. Rocherort, Guillaume de i3o7. Rochefori, Henri de ii5i. Rocheiaiilé, Etienne de i3oi. RochefûïU, Elienne de 1379. R(":hclle, Jacquru de la 1Ï07. RomstUing, Mathieu 349. RoMI, Bertrand du 14.35. Roue, Pierrv Id iig3. Rovère ou Rouvire, Aimom de 1645. Rou^emont, Bertrand dt 1144. Rouuillon, Guy dt 1196. Rouisillon, Guillaume dt 1390. Rouitillon, Amidée de 1407. Rouuillon, Adémar de 1793. Roux, Guillaume de 1 378. Roye, a-«H.r rfe 1191. Ruflât, Guillaume de

Rulij-, iwrer de Bernard. 1 584. Rye, Joaehim de

1406. Saconay, Henri de t44o. Saconiy, Jacquet de ■445. Sacnnay, FroHçoÏM de

5i6

CATALOGUE APHaÈkTIQUK

1483. Saconay, François de

lbB7

Saconay, Gabriel de

.572

Sacona)-, Louis de

609

Saconay, François de

iï54

Sa

onins, Beraon de

i565

Sa

onins, Marc de

I0o3

Saconins, Gaspard de

i6t4

Sa

onins, Rodolphe de

i363

Sa

hins, Gaspard de

.349

Sa

nt-Alban, Jeun de

1190

Sa

nl-Amour, Etienne de

.349

Sa

nl-Amour, Guillaume de

,354

Sa

nt-Amour, Jeax de

.433

Sa

nt-Au]bin de Palîgny, Jacques de

.C09

Sa

nt-Aulbin de Saligny, Aimé de

1729

Sa

nt-Aulbin de Saligny, Cabriel-Cs

.540

Sa

ni-Chamond, Jean de

..37

Sa

ntc-Colombe, Guillaume de

.590

cia

nlo-C..l...ïibL' de Saint-Priest, .V...

t6îi

Sa

nlt-Colombc de Nanton, François

687

Sa

ntc-Colonibe, Aiiloi'ie de

i63o

Sa

nt-Georges, Claude de

1694

Sa

nt-Georges, Claude de

■697

Sa

nt-Oeorges, Claude-Marie de

17H0

Sa

nt-Gcorgcs, Frj.içais-Olivier-Uecl

1193

Sa

nt-Germain, Hugues de

.433

Sa

nl-Gcrmain dApthon, N.... de

.4«

Sa

nt-Germain, Anloine de

.=.H

Sa

nl-Gcrniain, Ihr^ucs de

1470

Sa

nt-Maroi:l, Claude de

.Ï71

Sa

nie-Mari ^-!il:mdie, Jacques de

1701

Sa

nt-Martin-d'Aglicr, /lonarentu:- rf,

140Z

Sa

nt-1'oinl, Gilles de

M93

Sa

nl-l'ritRt, Flore de

DKS CHANOINKS COMTES DE LYON. 5lJ

bu. Sai nt- Pries t, Jacques de

244. Saint-Prix de Richard, Barthélemi de

461. Saint-Prix, Jean de

.Si I. Saint-Prix, L.iurens de

5 12. Saint-Romain, Jean de

193. Saint-Symphorien, Ponce de

244. Saint-Symphorien, Dalmace de

254. Saint-Symphorien, Girin de

274. Saint-Symphorien, Guichard de

2^5. Saint-Symphorien d'Ozon, Hugues de

319. Saint-Symphorien, Pierre Je

33i. Saint-Symphorien de Cham, Bertrand de

ibt. Saint-Tnvicr, Dalmace de

i3i. Saix, Guichard du

3 10. Saix, Josserand du

3o2. Saix, Hugues du

36 1. Saix, François du

383. Salens, Etienne de 3 18. Saïgas, Raimond de 373. Sallmard, Claude de

398. Sallmard, Claude de ^

320. Salornay, Pierre de

384. Salornay, Claude de 373. Saluces, Amédée de 402. Saluces, Pierre de 424. Saluces, Georges de 463. Saluces, Frédéric de ^Ch). 5>aluces, Charles de 323. Saluces Gabriel de 343. Saluces, Henri de 3Ho. Saluces, Adrien de 614. .Sa 1 u ces, A drien de 307. Sarraval, Aimond de 320. Sarraval, iittillaume de boi). .Sarron, Jean de

5l8 CATALOGUK ALPHABI^TIQUC

1640. Sarron, François de

1689. Sarron, Jacquet^Hugues et

1705. Sarron, François de

1776. Sartiges, Pierre^Antoine d€

1 778. Sartiges, Charles de

1072. Sassenage, Jsmion de

1 307. Sathonay, Guichard dg

1 296. Savoye, Pierre dt

1307. Savoye, Aimom de

i3i8. Savoye, JTumas de

1339. Savoye, A ou A médée de

1488. Savoye. Charles, duc de

1 3 1 1 . Savoye^ Charles, duc de

1 5S9. Savoyc, Emmanuel'Philibert de

1 36o. Semur, Etienne de

14S8. Semur, Jacques de

1 479. Semur, Pierre de

1483. Semur, Rollin de

1485. Semur, Philippe de

1492. Semur, Charles de

1 507. Semur Rollin de

1 525. Semur, Jean de

I 358. Semur, Rollin de

I 383. Scmur, René de

i 307. Senccey, Jean de

I 344. Scnneterre, Georges de

i 3i6. Scrpens, Jean de

1731. Seytres de Caumoni, Louis^Auguste de

I 392. Simiane, Laurent de

1646. Simiane, Antoine-François de

1342. Sivriac, Louis de

I 307. Sivricux, Jean de I 320. Soleichaut, Ponthus de I 333. Soloignoc, Lêotard de I 040. Suran.

DES CRANOmiS COMTES DE LTON. 5f9

1 193. Sure, Odet de i3o7. Sure, Beraud de iSig. Sure, Guillaume de

T

i5i. Talaru, Girin de

167. Talaru, Guy de »

349. Talaru, Philippe de

354. Talaru, Jean de

389. Talaru, Amédit de

390. Talaru, Hugues de 401. Talaru, Mathieu de 4o5. Talaru, Guillaume de

418. Talaru de Chalmazel, Louis de

440. Talaru, Amédée de

443. Talaru, Philippe de

453. Talaru, Mathieu de

460. Talaru, Hugues de

496. Talaru, Antoine de

5o6. Talaru de Chalmazel, François de

509. Talaru, J^on ^e

519. Talaru de Chalmazel, Jean de

548. Talaru de Chalmazel Claude de

638. Talaru de Chalmazel, François de

(>47. Talaru de Chalmazel, Laurent de

687. Talaru de Chalmazel, Charles-Laurent de

3 18. Thelis, Guillaume de

370. Thelis, Geoffroi de

393. Thelis, Etienne de

640. Thenay de Saint-Christophe, il/«jri5 */e

666. Thenay de Saint-Christophe, Marc^Hilaire de

Thenisscy, voye^ Clugny. 261. Thiern, Guy de 349. Thinière», Guillaume de

520 CATALOGUE ALPHABÉTIQl^t:

498. Tholigny, Guichard de 336. Thurey, Guillaume de 349. Thurey, Renaud de 369. Thurey, Pierre de

371. Thurey, Philippe de 362. Toulonjon, Henri de 23o. Tour, Guy de la

243. Tour, Hugues de la

244. Tour, Humbcrt de la

349. Tour d'Auvergne, Bemurd de la

372. Tour d'Auvergne, Jean de la 408. Tour d'OIiergues, Guillaume de la 519. Tour Saint-Vital, Bertrand de la 553. Tour Saint-Vital, Bertrand de la 553. Tour Saint-Vital, Jean de la

261. Tournon, Hugues de 5oi. Tournon, Charles de 514. Tournon, Jacques de 400. Trezcttc, Antoine de 410. Trezette, Pierre de 784. Turpin, Jean- Joseph de

u

ir>o7. Urfé, Anne d' I 193. Urgel, Henri d" 1 244. Urgel, Josserand d' 1254. Urgel, Urgel d'

I 36o. Varax, Humbert de ii5i. Varenncs, Hugues de 1284. Varennes, Jean de

DES CHANOINKS COHTBS DK LYOH. Sll

i5S.S. Va rennes. Philibert de itbi. VassalicLi, Pierre de

1S4. Vassalicti. Thibaud de

307. Vassalio'.!, Guillaume de

3 10. Vassal iciî, Etienne de *

■np. Va'îJrcy. Hugues de

6()5. \'a.!ri(»n, François de

23i. Vai'.r., Ilu^^ues de

ibb. Va .V, \tiUi'i de

319. Vaux, Dreux de 514. Vccchio, 'Jlinmoà de

Chi\. Vcissi'jrc de Canioinci, Antoine de la

472. Vercs, Guillaume de

672. Vcrgne de Trcssan, Alphonse de la

0(j3. Vcrgne de Tressan. Ltmis de la

2o(i. Vert, René de

243. Veii, Aimon de

3y7. Vert, Estorge de

320. Vesc, Pierre de 533. Vichy^ Théodore de

Crin. Vichy Cbampron, Antoine de

i()3. Viego ou Vego, Simon de

3<»c). Vicgo. Guichard de

■^20. Vienne, Hugues de

4ir». N'ienne. Antoine de

4^!). N'ienne, Olivier de

oSo. Villars, G lad in ou Bladin de

173. Villars. i'idric ou Ulric de

Ï74. N'illars-'fhn'.re, P<mcc de

271. Villars, Henri de

2S7. \'iil.irs, f.niii.s de

2«i'i. \illarr, Jean de

3iS. \illai>, Henri de

'<35. Villar>, /.ouij» i/cr

II. 3S