î mab À 4, 21. Ernst Myr Libres 4 LIBRARY OF THE DEPARTMENT OF MOLLUSKS IN THE MUSEUM OF COMPARATIVE ZooLoGy Gift of. ñnicharc W. Foster HARVARD UNIVERSITY LIBRARY OF THE DEPARTMENT OF MOLLUSKS IN THE Museum of Comparative Zoology Gift of: FOSTER FUND RLAANL L JUHNoU MUSÉE CONCHYLIOLOGIQUE. NOTICE SUR LE MUSÉE CONCHYLIOLOGIQUE DE M. le Baron BENJAMIN DELESSERT. . PAR M. CHENU, Docteur en mélecine, conservateur de ce Musée. PARIS. IMPRIMERIE DE BÉTHUNE ET PLON, RUE DE VAUGIRARD, 36. 1844 ANTON AJOHO. LOL HONOË | LOTUS se in ; 7 ALES L'EOUR D + à pa | imdôte © - \ “ ( és Er 0 $es SOU L des -e LA ) 22 o : : : L L » “a CE . h ] il ON CIRAU.. La | “is + ar yaris ja QUE, 4 ME < UNIT CES “ra di Ls à, me : Fe à > L ke | MUSÉE CONCHY LIOLOGIQUE. Toutes les productions de la nature sont admirables, toutes méritent la même attention, le même intérêt; et l’on ne pour- rait en négliger une seule sans nuire à la connaissance de l’en- semble. Mais chacun, suivant son goût, s'occupe de telle ou telle branche de l’histoire naturelle, et forme une collection plus ou moins complète des objets qui lui plaisent. On manquerait cependant le but qu'on se propose, si lon se contentait de rassembler une foule de productions remar- quables par la beauté de leurs couleurs ou la variété de leurs formes. Pour qu'ane collection soit utile, il faut qu'elle instruise, RU — il faut que l'ordre dans lequel sont classés les objets qui la com- posent permette de saisir les rapports et les caractères des es- pèces et des genres, il faut enfin que l’on connaisse les ha- bitudes ou l'instinct des animaux que l'on a sous les veux et quon sache de quelle partie du monde viennent tant de richesses. Deux branches de l'histoire naturelle ont particulièrement oc- cupé les loisirs de M. Benjamin Delessert, que des goûts pro- noncés altiraient vers l'étude des sciences, la botanique et la conchyhologie; et, dans le musée qu'il a formé, ces deux bran- ches sont représentées d'une manière si complète qu'on a peine à comprendre comment un seul homme, si activement occupé d'ailleurs et d’affaires du plus haut intérêt, a pu suffire aux soins que nécessitent la réumon et la conservation de choses précieu- ses dont la valeur ne peut être appréciée que par les savants. Les collections de M. Benjamin Delessert présentent en outre l'immense avantage de ne pas séparer les espèces qu'on veut étudier des livres qui sont nécessaires aux recherches. Ainsi, chaque galerie comprend une collection riche et choisie, classée méthodiquement, nommée avec soin, et une bibliothèque com- posée des ouvrages les plus remarquables et souvent les plus ra- res. Cet avantage ne peut se rencontrer dans les établissements publics où les bibliothèques sont toujours indépendantes des collections. Nous ne parlerons ici que de la galerie de coquilles (1) et nous (1) M. Lasegue, conservateur de la galerie de botanique, est sur le point de publier une histoire complète des collections qu’elle renferme, et il y fait entrer l'exposé géographique des voyages entrepris dans l'in- térêt de la science. + croyons devoir dire un mot de son origine. M. Benjamin Deles- sert a commencé, il y a environ quarante ans, à réunir quel- ques coquilles curieuses. L'étude des espèces fossiles l'intéressa d'abord, et il s’y livra avec ardeur ainsi que son frère M. Étienne Delessert. Ils pareoururent ensemble les environs de Paris, ne négligeant aucune des espèces qu'ils trouvaient, et successivement ils visitèrent la Suisse et l'Angleterre. Chaque voyage enrichissait la petite collection d'un assez grand nombre de coquilles, et son développement rapide est la preuve du zèle des collecteurs. Plus tard M. Benjamin Delessert, obligé de s'occuper des affaires de sa maison de commerce, ne perdit pas de vue, pour cela, l'étude à laquelle il continua de consacrer quelques mo- ments; mais ne pouvant plus voyager lui-même, pour augmen- ter sa collection, il se procura les plus beaux échantilions qu'il put rencontrer; et, en 1833, il donna une grande importance à son cabinet, jusque-là ignoré, en achetant la collection de coquilles faite par Dufresne, et composée de 8.200 individus bien nommés et classés. Plus la collection s’enrichissait, plus aussi M. Delessert se trouvait entrainé à l'augmenter; et c'est depuis cette époque surtout qu'il reçut un grand nombre de coquilles vivantes de toutes les parties du monde, mais surtout du cap de Bonne- Espérance, du Sénégal, de l'Inde, du Présil et de la mer Paci- fique. De nombreux voyageurs ont beaucoup contribué au dé- veloppement d'un musée qui intéressait déjà la science: mais c'est seulement en 1840 que la collection de M. Delessert s'é- leva au premier rang qu'aucune autre ne lui dispuie. On connaissait dans le monde savant plusieurs cabinets du ve plus haut intérêt, celui de Linnée d’abord, et celui de Chem- mtz ; malheureusement ils ont été partagés, disséminés et per- dus pour la science ; celui de Draparnaud était vendu hors de France ; il ne restait d’intact que celui de Lamarcek : c'était aussi le plus important, parce qu'il avait servi à ce célèbre na- turaliste pour la publication de son ouvrage, qui est encore de nos Jours généralement apprécié par les conchyliologistes. Ce riche cabinet faisait depuis long-temps partie du magnifi- que muséum du prince Masséna, qui voulut s’en défaire pour s'occuper exclusivement d'ornithologie. Cette collection pré- cieuse, classée par Lamarck et étiquetée de sa main, allait sans doute aussi être divisée et passer peut-être à l'étranger. M. De- lessert en fit l'acquisition pour la conserver à la science, et il éleva de cette manière le plus beau monument à la gloire de Lamarck; elle se composait, au moment où ee savant la vendit, de 13,288 espèces, dont 1,243 n'étaient pas encore décrites, et l’on y comptait au moins 50,000 coquilles. Le prince Mas- séna, collecteur enthousiaste, l’enrichit encore d’un très-grand nombre d'espèces rares ou nouvelles, en y ajoutant les collec- tions de madame Pandeville et de M. Sollier de la Touche, et la plupart des belles coquilles de la collection Castellin. Ce n'était point assez pour M. Delessert d’avoir réuni tant d'éléments de travail, précieuses reliques de la science; plu- sieurs des espèces de ces collections, après avoir passé par d'illustres mains, payaient leur noble et vieille origme par la perte d’une partie de leurs couleurs, fâcheux tribut payé aux années, sans cependant rien perdre de leur mérite scientifique. Il fallait autant que possible mettre à côté de ces anciennes co- quilles, parfois un peu fanées, quelques échantillons frais et ri- 0) — ches de leurs couleurs : c’est ce qu'a fait M. Delessert en ajou- tant à son musée la collection de M. Teissier, colonel du génie, directeur des fortifications des colonies. Ce collecteur n'admettait dans ses cartons que les coquilles fraiches et intactes, la moindre égratignure était un motif d’exelusion : aussi cette collection brillante et de création mo- derne, pour laquelle M. leissier avait dépensé plus de cent mille francs, vient-elle se placer heureusement à côté des anciennes, et cette réunion établit avec avantage pour l'étude toutes les différences d'âge, de grosseur et de coloration. Ces richesses conchyliologiques sont réunies dans une belle galerie de 50 mè- tres de longueur , et sont contenues dans 440 tiroirs, dont la surface est d’un peu moins d’un mètre carré. Les espèces trop grosses pour entrer dans ces üroirs et celles destinées aux échanges sont arrangées avec soin dans 18 armoires vitrées et exposées à la vue des nombreux curieux qui visitent la col- lection. Les coquilles sont en partie collées sur des cartons dont la couleur indique la patrie de chaque espèce, et en partie libres dans des boites pour pouvoir se prêter plus facilement à l'é- tude. Les couleurs bleu, jaune, rouge, vert et violet indi- quent à la première vue les espèces d'Europe, d'Asie, d’Afri- que, d'Amérique et de l'Océanie. Toutes les espèces fossiles sont aussi collées sur des cartons brun-clair. Cette collection classique est consultée journellement par toutes les personnes qui s'occupent de conchyliologie. Le conservateur communique à ceux qui veulent se livrer à l'étude, non-seulement les espè- ces, mais encore les livres qui leur sont nécessaires, et Ia cha- eun travaille avec toutes les facilités qu'il aurait de la peine à — 10 — réunir partout ailleurs. La bibliothèque conchyliologique s’en- richit chaque jour des ouvrages nouveaux sur la science, fran- çais el étrangers ; et jamais M. Delessert ne manque l’occasion de se procurer les livres anciens devenus rares aujourd'hui et qui ne se trouvent plus dans le commerce de la librairie. Notre intention étant d'en donner plus tard un catalogue raisonné, nous ne citerons ici que les plus importants : ce sont ceux de Regenfuss, de Martini et Chemnitz, de Férussac, de Séba, de Sowerby, de Poli et delle Chiaje, de Martyn, etc. Enfin, non content de communiquer ainsi ses collections et ses livres aux conchyliologistes qui habitent Paris et aux étran- gers qui veulent venir nommer ou étudier des espèces, M. Benj. Delessert a eu la pensée de publier un gros volume in-folio, orné de 40 planches, gravées et coloriées avec le plus grand soin, afin de faire connaître à tous ceux qui ne peuvent profiter de l’aceneil qu'il fait aux hommes studieux, les espèces qui, décrites par Lamarck dans son Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, n'avaient pas encore été figurées par les auteurs. Nous ne pouvons manquer cette occasion d'offrir à M. Pen- jamin Delessert un témoignage de notre vive reconnaissance pour les encouragements de toute espèce qu'il veut bien nous accorder, et qui nous permettent de publier sous le titre Bllustrations conchyliologiques un spéciès général de toutes les coquilles connues vivantes et fossiles. Dans cet ouvrage nous donnons la description et la figure coloriée de chaque espèce, et nous espérons que nos efforts, secondés par les peintres et les graveurs les plus distingués de Paris, répondront à tant de bienveillance. à UT re Il y a loin de cette générosité à la jalousie de certains collec- teurs qui attachaient autrefois tant d'importance à être seuls possesseurs des coquilles rares. Ainsi l’on en à vu d'assez pas- sionnés, ou pour mieux dire assez égoistes, pour acheter à des prix souvent élevés des coquilles qu'ils avaient déjà et qu'eux seuls avaient pu se procurer jusque-là, et les briser afin de conserver leur privilége de possession exclusive. D'autres ca- chaient leurs collections à tous les veux, les conservaient sans profit pour la science et aussi inutilement que l’avare qui enfouit son trésor. Heureusement ce genre de jalousie ne se rencontre plus si souvent aujourd'hui, l'amour vrai de la science fait qu'on en comprend mieux les intérêts. — 0 ——— == | AL | à ne 00 01 LA PAT à DR " ‘ : FL ARRONE Pi Nil ï ‘ ] | L (l j 1 ’ - 1 AL Lu [l L) x } L Î ( h? l 8 Due dl il 1 : Mk { (a » À [FA | : N \ (her AR I? nl , ’ Ll 1 [1 { ï g: x ] t 1 # 2 \f fu = 11 un À ’ APTE ‘ à ù ù 1 LÉ } — M s { | [V4 "4 l 3 : ï i je ’ ‘ \ l : 1 e Î ‘ Le (l #+ Y | F CN i | À 1 ts 3 A ï A ï | | * 1 i | ; k " ul Î | L P L'an ( | 1 ‘ 1 PUR Le { ‘ l E Î 5 3 é ; 1 : at l J = LAN CH RAILS Al T r n ce chi AUETTAUN | Lea Co fe FU DAS URL À id. l'en UTEITN CANTENET er ete ‘ | à TI VE CON UM NEA SRE FLAE (put LL DOME 2! [RU k ï | NN /IR DUT DM "Lu \ Hg & We Mile CT HTTP n) MATRA SEE ni Ne AU NE TOUE CRT EE l FUME LUE 0! VAN Ne UIUL I Il IT 214 /