NOTICE SUR LES TRAVAUX SCIENTIFIQUES AT > . y BE M. H. FISCHER CHEF DES TRAVAUX PRATIQUES DE ZOOLOGIE A LA FACULTÉ DES SCIENCES DE PARIS DIRECTEUR DU JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE PARIS IMPRIMERIE GÉNÉRALE LAHURE 9, RUE DE FLEURUS, 9 Décembre 190? # Là à" z; ns ET NEA v " 4 NOTICE SUR LES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Di jo: of Moïtugk Song a MERE RISCHER CHEF DES TRAVAUX PRATIQUES DE ZOOLOGIE A LA FACULTÉ DES SCIENCES DE PARIS DIRECTEUR DU JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE PARIS IMPRIMERIE GÉNÉRALE LAHURE 9, RUE DE FLEURUS, 9 Décembre 190? ml 0 U L La De AE ; nt É f ? LANTA , à .. 7 CC) ; f 1 = AD 1, | … E* | * FT ; 4 : * : 6 : She ni É ; CRETE pu # . 0 | ; LE é | .& j SN k Dre “a Ris e Me s se. ES Lx « : 1 _- F ' = 5 ' ET a AU rt 11 “ 4 enrt er cher mr: LEE Fe 4 sovernfs 18565 Het 2° [SS9 1892 1889 1892 1S94 IS94 15 oY Fons Ve 10 fetlbl 1916 GRADES UNIVERSITAIRES Élève à l'École Normale Supérieure. Licencié ès sciences physiques. Licencié ès sciences naturelles. Agrécé des Lycées (Sciences naturelles). 3 Docteur ès sciences naturelles. FONCTIONS Préparateur de Zoologie à l'École Normale Supérieure. Préparateur adjoint de Géologie à la Faculté des Kciences de Paris. Préparateur de Paléontologie au Muséum d'Histoire Naturelle de Paris. Chef des Travaux Pratiques de Zoologie à la Faculté des Sciences de Paris. Mail ote Eoapoanses Aie. à ln Faralls ds Sun de Tertre Directeur du Journal de Conchyliologie. TITRES HONORIFIQUES TRS : : 2 / NÉ RPRR Officier de l'instruction Publique, ete j Offer oh L'onothe ou ae. 2 Membre honoraire de la Midland Malacologieal Society. LE 0 “0 dé: + nn. ue A, J 1 je LR | li, MENU à + NES L] h EN, ” HO VAR P/ALETS re D Me ENS RL - DE TE =” SL Ë #: fé 4 = » RE» - EN COTE ' :40 Ni se 248 NA - 4 NS à A AVES F le = 1018 Ê 1 . L L En - L U cn : : ‘ A 1 . l a : + A un Lu Ur 1 lue TT, ai : : 7 av Y : " | . hi [ÉUM L h L eUL FLE _” Le L a ; LC | & à L Ci a L CNE rTE INTRODUCTION Lors de mes premières observations zoologiques, entreprises sous la direction scientifique de mes maitres de l'École Normale et de la Sorbonne, je ressentis vivement intérêt des recherches embryogéniques, qui m'apparurent comme le complément naturel des travaux d'anatomie comparée. Les savantes leçons de l'éminent Professeur de Malacologie, Directeur du Muséum d'Histoire naturelle, M. Edmond Perrier, et celles de M. Albert Gaudry, qui fut mon maître vénéré lorsque j'occupais le poste de préparateur de Paléontologie, me montrèrent l'application de cesdeux ordres de recher- ches à l'étude d’une série déterminée de formes animales, leur mise en œuvre dans l'établissement des hypothèses concernant l’évolution des termes de la série considérée, et l'importance des documents paléontologiques pour la vérification de ces hypothèses ainsi fondées sur l'embryogénie et l'ana- tomie comparée. Mais je serais ingrat envers la mémoire de mon père, le D' P. Fischer, qui, pendant le séjour de trente-trois années qu'il fitau Muséum, publia de nombreux travaux devenus classiques, st je ne rappelais tei le rôle qu'il joua dans l'orientation de mes recherches en me faisant saisir le véritable sens des observations de zoologie systématique. Subissant ces diverses influences directrices, je m'efforçai de les mettre à profit en étudiant un groupe zoologique important, celui des Mollusques, représenté par une riche gradalion de formes où l'enchainement phylogé- & INTRODUCTION. nétique se suit avec une netteté peu commune, el qui présente, dans une de ses grandes divisions, les Gastéropodes, un phénomène de torsion particulièrement intéressant, qu’on n’observe aussi nettement caractérisé dans aucun autre embranchement du règne animal. Parmi mes travaux de longue haleine, je citerai tout d'abord mes recherches relatives au développement et à la morphologie du foie des Gastéropodes, sur lesquelles je reviendrai plus loin, et qui ont reçu Île meilleur accueil en France et à l'étranger ; elles démontrent la parité fon- damentale de l'appareil hépatique de ces animaux et permettent de suivre les transformations nombreuses qu'il subit à partir de l’embrvon jusque chez l'adulte, ainsi que dans les dilférentes formes de Gastéropodes. Plusieurs travaux sur l'anatomie des Pleurotomaires, entrepris avee la collaboration de M. E.-L. Bouvier, tirent leur intérêt de la position systéma- tique de ce genre, un survivant des plus anciennes formes fossiles, et qu'on doit considérer comme le chef de file des Gastéropodes. Son organi- sation archaïque nous à permis de nous faire une idée approchée de ce que devait être la forme ancestrale de ces Mollusques et nous a révélé, en même temps, la raison de curieuses dispositions anatomiques connues chez certains d'entre eux, mais qu'on n'avait jamais pu expliquer. Dans ces divers travaux d'ensemble et dans des notes séparées, on trouve des observations et des remarques générales inédites sur la morphologie de l'embryon des Gastéropodes : j'ai montré, dans plusieurs genres très différents, l'existence d'une jeune forme embryonnaire symétrique, non tordue, mais qui subit ultérieurement la torsion si caractéristique; j'ai établi par des faits précis constatés chez deux formes de Pulmonés, qu'on doit admettre la formation dela bouche et de l'anus aux deux extrémités du blastopore, d'après le processus considéré comme typique, mais dont l'observation certaine n'avait été faite que très rarement, et jamais dans l'embranchement des Mollusques. Une forme curieuse de Nudibranche, le genre Corambe, dont j'ai pu fire connaitre assez complètement l’organisation, m'a montré des relations intéressantes entre les deux groupes essentiels de Nudibranches. Les conclusions que j'ai tirées de l'ensemble des recherches précédentes, INTRODUCTION. 9 effectuées principalement dans les laboratoires maritimes de Wimereux et d'Arcachon, présentent done une portée très générale et ont formé un appoint sensible à l'ensemble des notions précédemment acquises sur la morphologie et les affinités des Mollusques. Mes autres travaux de quelque étendue ont porté principalement sur là zoologie systématique. A la suite de recherches renouvelées pendant plusieurs années sur les côtes des Basses-Pyrénées, J'ai publié une liste des espèces de Mollasques habitant cette région de notre littoral; beaucoup d'entre elles y étaient signalées pour la première fois; un genre même s'y trouvait dont l'existence était absolument inconnue en Europe. Depuis l'année 1896, je poursuis sans interruption, en collaboration avec M. Ph. Dautzenberg, l'étude des Mollusques recueillis dans les grands fonds de lAtlantique pendant les campagnes de NS. A. S. le Prince de Monaco : nous avons déjà publié la liste de plus de 500 de ces espèces, parmi lesquelles près de la moitié sont des formes inconnues jusqu'alors, fort curieuses, et qui, par certains rapports avec les espèces fossiles de la fin du tertiaire, nous ont suggéré d'intéressantes hypothèses pour expliquer la similitude que présente cette faune abyssale avec la faune arctique contemporaine, J'ai également entrepris la descriplion des Céphalopodes provenant des explorations scientifiques du Travailleur et du Talisman, et plusieurs formes nouvelles très spéciales ont été décrites à la suite de cette étude. Tout récemment enfin, j'ai porté mon attention sur la faune malacolo- gique de l'Indo-Chine dont la connaissance est due, en grande partie, aux belles récoltes de la Mission Pavie. Sur l'invitation de ce savant explora- teur, J'ai dressé, en collaboration avec M. Ph. Dautzenberg, un catalogue des Mollusques terrestres et fluviatiles de la Cochinchine, du Cambodge, de lAnnam, du Tonkin, du Laos et du Siam, où 1l est tenu compte des nombreuses publications faites dans ces derniers temps, ainsi que des riches matériaux inédits que nous avions entre les mains. Quelques années auparavant, J'avais décrit les Mollusques récoltés dans le Haut-Tonkin par le D° A. Billet. 10 INTRODUCTION. Une notable partie de mes efforts a été consacrée depuis neuf ans à la publication du Journal de Conchyliologie, que le savant et regretté mala- cologiste H. Crosse et mon père, le D'P. Fischer, avaient su élever au premier rang parmi les périodiques des divers pays traitant de cette branche de la Zoologie. Après la mort de Crosse, survenue en 1898, MM. Ph. Dautzenberg et G. Dollfus acceptèrent de me prèter le précieux concours de leur science. Nos efforts mis en commun nous permirent de remplir la lourde tâche qui nous était échue, en assurant la publication du seul périodique malacologique édité en France. Dans les volumes parus au cours de ces neuf dernières années, une multitude de formes nouvelles ont élé décrites et figurées, provenant de toutes les parties du monde, et des mémoires importants d'auteurs français et étrangers ont été publiés; ce recueil spécial, où J'ai fait paraitre plus de 230 mémoires, notes : el analyses, a donc certainement une grande influence sur le développe- ment de la science malacologique, la preuve en est dans le nombre de ses correspondants à l'étranger et dans la quantité des envois de Mollusques de tous pays qu'ils adressent annuellement à ses directeurs. Les noms des principaux collaborateurs, MM. Ancey, Bavay, Choffat, Cossmann, Pallary, Vayssière, Vignal, pour la France, MM. Collinge, Gude, Hidalgo, T. di Mon- lerosalo, Suter, pour l'étranger, suffisent à démontrer que le Journal de Conchylioloqie est un des centres les plus actifs des recherches malaco- logiques originales. Les études que j'ai ainsi entreprises dans ces différentes directions ont élé favorablement jugées par les spécialistes compétents, et la « Midland Malacological Society » m'a fait l'honneur, en 1899, de me comprendre au nombre de ses six membres honoraires, en compagnie de MM. W.-E. Collinge, W.-C. M'Intosh, E.-A. Smith, IH. Simroth et H.-A. Pilsbry. Soit au cours de mes travaux énumérés plus haut, soit par l'examen des malériaux adressés à ce Journal, je n'ai cessé, pendant ces neuf dernières années, de manier et de classer d'importantes collections ; lune d'elles à été tout particulièrement lobjet de ma sollicitude : c’est la série compre- nant les {ypes, c'est-à-dire les spécimens originaux des espèces nouvelles INTRODUCTION, 11 décrites et figurées dans le Journal de Conchyliologie depuis sa fondation (1850), conservés précieusement avec les étiquettes manuserites de leurs auteurs. Ayant eu l'occasion de visiter de nombreux et importants Musées de l'étranger, à Londres, Bruxelles, Amsterdam, Munich, ete., je me suis rendu compte du rôle essentiel joué par les collections dans les études de zoologie systématique. À mon avis, leur rôle est double : elles doivent compléter par un enseignement pratique l'enseignement oral du profes- seur el servir d'instrument de recherches aux auteurs spécialistes. Notre Muséum de Paris possède depuis longtemps déjà des collections fort inté- ressantes : celle des Échinodermes, classée par les soins de M. Edmond Perrier et expliquée par sa Revision des Stellérides du Muséum, répond à tous les besoins. D'autres séries ont pris dans ces dernières années un développement important : la collection d'Entomologie notamment, pour ne citer que la dernière en date par sa réorganisation, comprend une section destinée à l’enseignement, une section où sont réunies les diverses applications de l'Entomologie, et une dernière partie, la plus importante, réservée aux recherches. Celle-ci s'est considérablement accrue grâce à l'emploi d'une méthode vraiment féconde en résultats, qui consiste à communiquer les matériaux non encore étudiés, au fur et à mesure de leur arrivée, aux spécialistes compétents, lesquels les renvoient classés et le plus souvent enrichis de nombreuses espèces. Une collection n'acquiert en effet toute sa valeur comme instrument de travail que si elle est constamment mise au courant dans toutes ses parles, el ce résullat ne peut être obtenu que par la collaboration d'un grand nombre de savants autorisés; ainsi organisée, elle devient une source inépuisable de publi- cations scientifiques de premier ordre. Une recherche essentielle, et qui présente souvent de très orandes diffi- cullés, est celle des fypes anciennement décrits, qui gisent souvent ignorés pendant de longues années dans les grandes collections ; on ne connait en effet que dans un petit nombre de cas les spécimens qui ont servi à Lamarck, Férussae, Rang, de Blainville, Deshayes, Valen- ciennes, etc... pour l'établissement de leurs espèces, el l'on conçoit facilement tout l'intérêt qui s'attache à leur découverte, les espèces des 12 INTRODUCTION. auteurs anciens D'ayant pas été décrites et figurées avec la précision qui est nécessaire dans les recherches modernes. Dans leur ensemble, mes études zoologiques peuvent être divisées en trois groupes : a J'ai créé en 1894 et dirigé, depuis cette époque, l’enseignement pratique de la Zoologie à la Faculté des Sciences de Paris (P. G. N.); à celle occasion, J'ai publié un guide des manipulations, où sont décrits les principaux représentants des divers groupes du règne animal. En second lieu, la partie originale de mes recherches à porté sur l'embranchement des Mollusques, qui constitue la série de beaucoup la plus riche en formes variées, après les Arthropodes. J'ai mené à bonne fin une série de travaux sur cet embranchement en avant recours à l'embryo- génie, à l'anatomie comparée et à la systématique. Je me suis enfin adonné tout spécialement à l'étude de l'organisation et du rôle des grandes collections, ainsi qu'à la publication d'un pério- dique scientifique où sont centralisés en France les travaux intéressant la Malacologie. EXPOSE DES TRAVAUX DE L'AUTEUR LH — RECHERCHES MORPHOLOGIQUES 1. — Embryogénie des mollusques. Recherches sur la morphologie du foie des Gastéropodes. Thèse de doctorat, 28 juin 1892. — Bulletin scientifique de la France et de la Belgique, tome XXI, pp. 260-346, pl. IX-XV. Note sur l’enroulement de la coquille des embryons de Gastropodes, Journal de Conchyliologie, vol. XL, 1892, pp. 509-515. Sur quelques travaux récents relatifs à la Morphologie des Mollusques univalves (Gastropodes, Prosobranches et Opisthobranches, Scaphopodes), Journal de Conchyliologie, vol. XLE 1895, p. F1 L'organisation et les affinités des Gastéropodes primitifs d'après l'étude ana- tomique du Pleurotomaria Beyrichi (en collaboration avec M. E.-L. Bouvier), Journal de Conchyliologie, vol. L, 1902, pp. 117-272, pl. HN. Au cours des recherches énumérées ci-dessus, mon attention fut attirée par diverses questions dont quelques-unes, d'ordre très général, se rap- portent à la constitution de lembryon des Mollusques. Les observations ., que J'ai faites dans cet ordre d'idées sont consignées ci-après : Raprorrs DE LA BOUCIE ET DE L'ANUS AVEC LE BLASTOPORE. — Au nombre des problèmes qui ont suscité le plus de discussions se trouvent le mode 14 EXPOSÉ DES TRAVAUX DE L'AUTEUR. d'occlusion du blastopore et la formation de la bouche et de l'anus. Les intéressantes observations de Caldwell sur le développement d'un Géphyrien du genre Phoronis ont donné un point d'appui solide à l'hypo- thèse émise en LSSO, par Balfour, puis précisée en ISS4, par Sedewick, d'après laquelle le blastopore, après s'être allongé sur toute là ligne ventrale, s’oblitère au milieu et donne naissance ainsi, à ses deux extré- mités, à la bouche et à l'anus. Cette formation typique du blastopore se rencontre rarement avec une netteté suffisante : il faut, en effet, pour qu'on puisse l'observer sans aucun doute, que les lèvres du blastopore restent béantes simultanément à ses deux extrémités, pendant que la soudure se produit au milieu; si, au contraire, elles viennent au contact à l’une de ces deux extrémités (sans qu'il en résulte nécessairement une soudure intime), le phénomène, identique cependant le fond, est masqué et méconnaissable dans sa forme. Tel est, à mon avis, sous celle légère modification, le processus de fermeture du blastopore chez les Mollusques, car je ne vois pas d'autre moyen d'expliquer mes observations concernant de très jeunes embryons de Limnaea stagnalis. Sur celle question, les avis des auteurs étaient très partagés : d'après R. Lankester, le blastopore se ferme de bonne heure chez l'espèce considérée, el ses bords donnent naissance à l'intestin ; au contraire, la bouche se formerait par un « stomodæum », c’est-à-dire par une invaginalion exodermique qui se mettrait ensuite en communication avec la cavité de Pintestin primitif par perforation des parois venues au contact. Pour Fol et Rabl, au contraire, le blastopore donne la bouche, tandis que l'anus se forme comme une évagination de lintestin primitif. En étudiant les stades examinés par ces auteurs et des stades plus Jeunes, Je me suis assuré que Pintestin primitif est déjà en relation, d'une part avec l'anus par l'intermédiaire d'un conduit (observé par R. Lankester mais nié par les autres auteurs) dont la lumière est, il est vrai, à peu près oblitérée, et, d'autre part, avec la bouche, ou plus exacte- ment avec le rudiment du bulbe pharyneien (considéré comme le stomo- dæum par R. Lankester) par l'intermédiaire d'un autre conduit, qui est le rudiment de l’'æsophage (observé par Fol, mais nié par R. Lankester) RECHERCHES MORPHOLOGIQUES. 19 (fig. 1). Un stade plus jeune, où l'ébauche du bulbe pharyngien n'était pas encore indiquée, présentait les mêmes rapports de l'intestin primitif avec la bouche et l'anus. J'ai constaté des faits de même nature chez Limax agrestis (fig. 2). Il faut donc admettre que la bouche et l’anus, chez les Mollusques, sont une transformation directe des deux extrémités du blasto- Fig. 1. — Coupe médiane d'un jeune embryon Fi. 2. — Coupe médiane d'un jeune embryon de Limnaea slagnalis. de Limax agrestis. b. bouche; an. anus; in£.pr. intestin primitif; b. bouche; an. anus; 2nt.pr. intestin primitif; gl.c. glande coquillière (figure très grossie). gl.c. glande coquillière ; p. pied (figure très grossie). pore, et celle hypothèse est d'autant plus vraisemblable que chez Limnaea stagnalis, le blastopore est allongé, ses deux extrémités coïncidant avec les positions futures des deux orifices en question. Un peu plus tard, d’ailleurs, À. von Erlanger apportait une nouvelle confirmation à celle manière de voir par ses observations sur Bithinia tentaculata où les phénomènes se passent comme dans l'espèce précédente. TonstON DE L'EMBRYON DES MOLLUSQUES. — L'asymétrie des Mollusques Gastéropodes est connue depuis longtemps : chez certains d'entre eux, le système nerveux montre en effet, comme l'a fait remarquer tout d'abord H. de Lacaze-Duthiers, en étudiant l'Haliotide et les Vermets, une torsion qui a pour résultat de croiser la commissure nerveuse viscérale en repor- lant au-dessus du tube digestif la partie postérieure qui primitivement se serait trouvée au-dessous. Même chez les Gastéropodes diotocardes, dont les autres organes ont une symétrie approchée (symétrie apparente comme 16 EXPOSÉ DES TRAVAUX DE L'AUTEUR. nous le verrons plus loi) et qui possèdent deux branchies et deux oreillettes au cœur, l'étude du système nerveux décèle encore cette torsion, dont les variations dans la série des Prosobranches ont été décrites, dans un grand travail d'ensemble, par M. E.-L. Bouvier. Longtemps les auteurs ne connurent que la torsion du système nerveux eladmirent implicitement que la branchie droite des Diotocardes se déve- loppait réellement du côté droit du corps, et la branchie gauche du côté gauche, toutes deux étant logées dans une cavité palléale dont la situation primitive était dorsale. Ce n’est qu'à partir de 1SST que prirent naissance une série d’hypothèses se complétant l'une l'autre, exposées par JW. Spengel (1881), O, Bütschli (1887), A. Lang (1891) et d'après lesquelles on admet pour les Gastéropodes un type primitif d'organisalion, symé- tique et non tordu, dont l’anus et les branchies, ainsi que la cavité plus ou moins profonde qui les contient, étaient médians et postérieurs; on passe de ce type primiuf aux Gastéropodes actuels par une torsion de 180 degrés qui déplace vers la droite l'ensemble formé par les branchies et l'anus, de sorte que la cavité palléale devient antérieure et dorsale. La torsion du système nerveux en résulle et, à des degrés divers, celle de tous les organes internes qui traversent la région qui à subi la torsion. Des hypothèses de cette nature n’ont de réelle valeur qu'autant qu'elles sont appuyées sur des faits. 0. Bütschli est le seul auteur qui ait apporté, dans un cas isolé, un argument probant Uüré de lembryogénie : il était done nécessaire d'établir comme je l'ai fait la généralité de ce processus de torsion dans le cours du développement des Gastéropodes. J'ai montré que les figures de très jeunes embryons de Fissurella et de Patella, publiées par M. L. Boutan et par M. Patten, mais non interprétées par leurs auteurs, s'appliquent au stade embryonnaire symétrique qui rappelle la forme primitive hypothétique. J'ai également observé ce stade symétrique (avee l'anus ventral où à peine dévié vers la droite) .chez Rissoa membranacea (fig. 5), Paludina vivipara (fig. 4), Purpura lapillus, Limnaea stagnalis (fig. 1), Limax agrestis (fig. 2), Aeolis exiqua. Ayant constaté l'existence et la marche de cette torsion ontogénétique chez des Diotocardes, des Monotocardes, des Pulmonés et chez des Opistho- RECHERCHES MORPHOLOGIQUES. 17 branches, je suis autorisé à en affirmer la généralité chez tous les Gastéro- podes sans exceplion, et à préciser les diverses phases du phénomène. Dans tous les cas que j'ai étudiés, il est à remarquer que les jeunes stades embryonnaires n'ont jamais l'anus exactement postérieur, comme le supposent les théories émises, mais qu'ils conservent toujours une flexion ventrale appréciable, la bouche et l'anus ne s'éloignant jamais jusqu'à occuper les deux extrémités opposées du corps. Ontogénétiquement, cette flexion ventrale s'explique très simplement Fi6. 3. — Embryon de Rissoa membranacea, Fc. 4, — Embryon de Paludina vivipara, vu du côté ventral, vu en coupe oplique du côté droit, b. bouche; an. anus; #1. manteau; p. pied; b. bouche; an. anus; 2al.pr. intestin primitif; c. coquille (figure grossie). p. pied; m. manteau; €. coquille (figure grossie). par ce fait que la bouche et l'anus se sont formés presque au contact, aux deux extrémités du blastopore; mais au point de vue phylogénétique, les choses ne sont peut-être pas aussi simples; il est possible et même pro- bable que les Gastéropodes dérivent d'une forme dont l'anus se serait éloigné jusqu'à occuper l'extrémité postérieure du corps (comme chez les Chitonidés), en annulant progressivement la flexion ventrale; celle-er se serait ensuile manifestée de nouveau, du moins en apparence, non pas par un rapprochement réel de la bouche et de l'anus, mais par un développe- ment considérable de la masse viscérale, dont les causes ont été étudiées récemment par M. Edmond Perrier ; enfin la torsion de 1S0 desrés aurait réalisé le type Gastéropode. IS EXPOSÉ DES TRAVAUX DE L'AUTEUR. L'évolution phylogénétique des Gastéropodes primitifs peut done être résumée ainsi qu'il suit : 1° Forme hypothétique symétrique, chitoniforme, à large sole pédieuse, dont l'anus est médian et postérieur, et dont les branchies mulliples sont disposées symétriquement de part et d'autre. 2° Flexion ventrale ayant pour effet de diminuer la distance relative entre la bouche et l'anus, par suite du développement d'une masse viscé- rale spécialisée et de la transformation du pied en un organe pédonculé. 9° Torsion de 180 degrés vers la droite (exceptionnellement vers la gauche) amenant la cavité palléale, l'anus et les branchies dans une situa- on dorsale et antérieure et causant la torsion des organes internes (système nerveux, appareil digestif, appareil circulatoire, ete.). ENROULEMENT DU SAG VISCÉRAL. DEXTRORSITÉ ET SINISTRORSITÉ DE LA COQUILLE. — Les Gastéropodes ont subi une autre série de modifications causées par l'enroulement du sac viscéral et complètement distinctes des précédentes. J'ai montré par des exemples tirés de Fembryogénie que cet enroulement a lieu tantôt avant la torsion (Fissurella), tantôt après (Paludina), en un mot qu'il en est indépendant. Jai attiré lattention sur la disposition constante de cet enroulement, lorsqu'on lenvisage dans l'embryon symé- trique non encore tordu; 1} débute toujours de manière que le plan de symétrie de la partie enroulée coïncide au début avec le plan de symétrie de l’embryon; en outre l'enroulement se produit dans le sens exogastrique, comme chez les Nautiles. Il semble que cette règle ne souffre pas d'exception chez les Gastéropodes où l’enroulement se mani- feste. Chez les adulles, par suite de la torsion de 180 degrés, le sens de l'enroulement est au contraire endogastrique, en apparence. J'ai noté d'autre part que chez presque tous les Pélécypodes dont les sommets subissent une déviation, celle-ci se fait du côté antérieur (Pélé- cypodes prosogyres) en donnant lieu, par conséquent, à un enroulement exogastrique comme chez les embryons non lordus de Gastéropodes. Enfin, il existe un autre ordre de phénomènes, distinet encore des précédents et qui règle le mode d’'enroulement. Parfois celui-ci se continue RECHERCHES MORPHOLOGIQUES. 19 en conservant le même plan de symétrie qu'au début (enroulement nauti- loïde); mais ce cas, qui conduirait à une coquille rigoureusement symétrique comme celle des Nautiles, doit être extrêmement rare dans les embryons de Gasléropodes, car l'examen attentif des coquilles embryonnaires en apparence symétriques el nautiloïdes, comme celle des Valvala piscinalis et Planorbis albus, m'a montré des traces manifestes de dyssymétrie. Dans la règle, les nouveaux tours formés par la croissance ne tardent pas à dévier d'un côté ou de l'autre, et cette déviation produit la dextrorsité ou la sinistrorsité de la coquille. Les coquilles dextres sont les plus fréquentes, mais 11 y a dans la répartition des coquilles sénestres certaines règles intéressantes à meltre en évidence: c’est ainsi que tous les embryons d'Opisthobranches que j'ai examinés m'ont montré une coquille sénestre (même celle de Doris bilamellata figurée symétrique par Reid), el j'estime que les très rares observations men- Le Hionnant des coquilles embryonnaires dextres nue ; ic. à. — Coquille embrvon- dans eet ordre de Gastéropodes auraient besoin NC eee act le naire sénestre d'Æolis exiqua d'être reprises : le sens de l’enroulement de (figure grossie). la coquille embryonnaire est quelquefois dif- lieile à noter, comme on peut s’en rendre compte par Pexamen de celle d'Æolis exiqua (fig. 5) grossièrement symétrique en apparence, mais indiscutablement sénestre comme le montre la position de à suture el celle de la columelle (portant à sa base une dent saillante, calcaire comme la coquille, qui a peut-être pour rôle de maintenir lopereule et dont la présence dans une coquille embryonnaire est à coup sûr un fut extrè- mement rare el curieux). Sur ces divers phénomènes d’altération du plan de symétrie, très intéressants à suivre et qui ne se produisent avec celle netteté que dans l'embranchement des Mollusques, je crois donc avoir apporté quelques éclaireissements par une série d'observations nouvelles. de rappellerat, pour clore ce sujet, qu'il n'y à pas de rapports absolus entre la dextrorsité ou la sinistrorsité du sac viscéral (et de la coquille) et le sens de la torsion de 180 degrés de l'animal: les formes lordues à droite peuvent avoir des 20 EXPOSÉ DES TRAVAUX DE L'AUTEUR. coquilles dextres ou bien des coquilles sénestres; les formes (beaucoup moins nombreuses), tordues à gauche, ont quelquefois des coquilles dextres; enfin le sens de l’enroulement peut changer dans le cours de l'existence: les Opisthobranches à coquille turbinée persistante et quelques Prosobranches tels que les Solarium, Turbonilla, ete., dont les animaux sont tous tordus à droite, ont des coquilles sénestres dans la partie embryonnaire et dextres dans les tours suivants. REINS DES EMBRYONS DE MOLLUSQUES. — Les embryons d'Opisthobranches montrent au voisinage de l'anus une pelile masse tantôt transparente, tantôt pigmentée, qu'on s'accorde maintenant à considérer comme l'ébauche du rein de l'adulte. Ayant examiné cette formation chez diverses larves d'Opisthobranches, J'ai reconnu qu'avant Féclosion et lorsque la torsion de lembryon est encore très peu accentuée, cette masse se trouve du côté droit par rapport à l'anus : c’est done le rein droit de l'embryon (le gauche ayant avorté). Mes observations ont porté sur Æolis exiqua, Corambe testudinaria, Aplysia depilans, c’est-à-dire sur trois formes appartenant à des groupes très différents parmi les Opisthobranches. Le rein unique qui persiste chez les Opistho- branches provient donc du rein droit de l'embryon non tordu. Cette conclusion importante à laquelle je suis arrivé, n'avait jamais été nettement formulée auparavant. Des observations sur Arion hortensis m'ont montré qu'il en est de même chez les Pulmonés : le rein de l'embryon, d'où provient le rein de l'adulte, est certainement le rein droit du stade symétrique non encore tordu, ear cet organe et son canal réno-péricardique sont bien situés à droite; en outre, j'ai trouvé du côté gauche un eanal réno-péricardique rudimentaire, dont l'existence vient encore confirmer la conclusion sui- vante : le rein qui persiste chez les Pulmonés provient du rein droit de l’embryon non tordu. RECHERCHES NORPHOLOGIQUES. 2 2. — Développement et Anatomie comparée de l'appareil digestif des Gastéropodes Sur le développement du foie chez les Nudibranches, (C. R. de l'Academie des Sciences, tome CXIT, pp. 1268-1270, juin 1891. Sur le développement du foie chez la Paludine, C. R. hebdomadaires des seances et Mémoires de la Societe de Biologie, J°série, tome XXII, pp. 644-645, juillet 1897. Recherches sur la morphologie du foie des Gastéropodes, Lille, 1892. — Bul- letin scientifique de la France et de la Belgique, tome XXIV, pp. 260-546, pl. IX-XV. ., À l’époque où jJ'abordai mes recherches sur lappareil glandulaire désigné sous le nom de foie chez les Gastéropodes, les anatomistes étaient loin de s’'accorder sur les homologies des lobes du foie et des conduits hépatiques ainsi que sur celles de la région moyenne du tube digestif. D'après Vogt et Yung, le foie des Gastéropodes est une formation impaire : el il faut reconnaitre que l'aspect du foie d’un Nudibranche tel que les Æolis (fig. 6), dont les branches symétriques vont déboucher dans un prolongement postérieur de la cavité digestive, semble donner raison à cette théorie. Pour C. Gegenbaur, le foie est un organe fondamen- talement pair; mais son affirmation théorique, dont j'ai démontré lexac- litude, n’est fondée sur aucun argument sérieux et les applications qu'il en à faites sont erronées. Pour M. von Ihering, le foie n'est ni unique ni double, mais bien triple et se compose d'un lobe principal et de deux lobes accessoires. Enfin, suivant d'autres auteurs, tels que Keferstein, ilest inutile de chercher à établir une homologie quelconque des canaux hépatiques chez les Opisthobranches. Les travaux sur le développement du foie, assez peu nombreux d'ail- leurs, ajoutaient encore à l'obscurité de ce sujet; les auteurs ne s'enten- daient pas sur la question de savoir si Fébauche du foie est simple ou double, ils lui assignaient des origines différentes et étaient en contra- dietion sur le sens de la rotation du premier rudiment de cet organe. 92 EXPOSÉ DES TRAVAUX DE L'AUTEUR. Les observations embryogéniques que Jj'entrepris à Wimereux, dans le laboratoire de mon éminent maître, M. Alfred Giard, me fournirent la clef du problème. La figure 6 montre combien la disposition du foie est compliquée et difficile à interpréter chez les Æolis adultes: dans leurs larves, au contraire, le foie est constitué de la manière la plus simple par 2777 Fc. 6. — Disposition générale du tube digestif Fig. 7. Larve prète à éclore d'Æolis exigua, chez les Æolist. vue du côté ventral. b. bouche; an. anus. Les cæcums hépatiques des f.d. lobe droit du foie; f.g. lobe gauche du foie; papilles dorsales ont été sectionnés afin de rendre es£. estomac larvaire (figure très grossie). la figure plus claire (figure grossie). deux sacs s’ouvrant symétriquement, l'un à droite, l'autre à gauche de l'estomac larvaire (fig. 7, Æolis exiqua). Les fonctions digestives de ces sacs me furent démontrées aussitôt après l’éclosion; je pus réussir, en effet, en mélangeant des spores d'algues vertes à l’eau de mer où nageaient des larves, à provoquer l'introduction de ces susbtances alimentaires dans les sacs hépatiques et j’observai ensuite 1. La figure 6, placée ici comme terme de comparaison avec la figure 7, est empruntée aux auteurs, Toutes les autres figures de eette notice sont originales. RECHERCHES MORPHOLOGIQUES, 25 la pénétration des spores à l'intérieur des cellules de ces sacs. Cette digestion intracellulaire montre combien les processus physiologiques sont encore simples et primiufs à ce stade. Mais le plus difficile était de savoir comment ces sacs digesüfs de la Fi6. $. — Très jeune Æolis exiqua, dépourvu de tentacules et de papilles dorsales (stade planariforme). Fig. 9, — Jeune Æolis exiqua pourvu de ten- facules et de plusieurs papilles dorsales où s'insinuent des prolongementsdes lobes du foie, [.d. lobe droit du foie; /.g. lobe gauche du foie: æs. œsophage très dilaté, cessant d'être distinct de l'estomac larvaire: an. anus (figure grossic). [.d. lobe droit du foie; f.g. lobe gauche du foie; an. anus (figure grossie). larve se transformaient pour former le foie de l'adulte, car les stades larvaires intermédiaires sont à peu près inconnus chez les Opistho- branches. Feus la bonne fortune de combler cette lacune par la décou- verte de plusieurs très Jeunes spécimens rampant sur les colonies d'Hydraires où vivent les adultes ; leur observation directe à l'état vivant, l'étude microscopique des mêmes débités en coupes sériées, me permirent 24 EXPOSÉ DES TRAVAUX DE L'AUTEUR. d'établir avec certitude que le foie de l'adulte résulte d’une transfor- mation directe des deux lobes hépatiques pairs de l'embryon, mais avec une altération profonde de la symétrie primitive. Le lobe gauche s'accroit considérablement en arrière (fig. 8 et 9) et émet des prolongements qui se disposent symétriquement de chaque côté dans les papilles dorsales. Le lobe droit ne s'aceroit que fort peu et n'envoie de prolongements que dans le groupe de papilles dorsales situé en avant et à droite de l'intestin (les papilles symétriques de gauche étant pourvues par le lobe sauche). Cette formation des prolongements hépatiques est très intéressante à suivre, car elle nous montre l'établissement d'une symétrie secondaire, sans aucun rapport avec la symétrie primitive de l'embryon, mais fort importante, cependant, puisqu'elle donne à l'ensemble du corps une disposition symétrique tellement évidente qu'elle à induit en erreur la plupart des auteurs qui se sont occupés de la morphologie de ces animaux. Je constalai, d'autre part, en étudiant des stades plus jeunes, que les lobes hépatiques de l'embryon proviennent des cellules vitellines. Après avoir élabli ces premiers résultats, 11 fallait les étendre à d’autres types de Mollusques. Un Prosobranche operculé commun dans nos cours d'eau, Paludina vivipara, avait déjà fourni à divers naturalistes, par l'étude d’autres organes, des conclusions fort précises, grâce aux condi- üons favorables réalisées par la petite quantité de vitellus de l'embryon ; je fis done porter mes observations sur cette espèce et mon espoir ne fut pas déçu. Dans les stades très Jeunes, lorsque la torsion du manteau est encore très peu avancée, une section de la larve au niveau de la région moyenne du tube digestif (fig. 11) montre les deux sacs (/d, fq) qui sont les rudiments des deux lobes du foie (par un de ces phénomènes d'accélé- ration qui sont bien connus des embryogénistes, la rotation du tube digestif vers la droite est plus marquée que celle du manteau et il'en est de mème de la rotation des deux tubes qui constituent l’ébauche du péri- carde (per). RECHERCHES MORPHOLOGIQUES. 29 Jai suivi leurs transformations jusqu'à la forme adulte, chez laquelle le foie provient exclusivement du lobe gauche, le lobe droit ayant avorté. Après celle élude de deux genres aussi éloignés lun de l'autre que Paludina et Æolis, 1 était à présumer que le foie de tous les Gastéro- podes, en général, débute par une paire de diverticules de l'endoderme, ., et c’est en eflet ce que j'ai constaté dans toule une série de formes très Fig. 10, — Section transversale d'un jeune Fig. 11, — Section transversale d'un embryon embryon de Paludina vivipara, au niveau de la région moyenne de la cavité digestive, La face dorsale est en haut de la figure, la face ventrale en bas; le côté droit de l'embryon de Paludina vivipara, un peu plus âgé que celui de la fig. 10. La section est pratiquée au niveau de la région moyenne de la cavité digestive, et orientée comme dans la figure 10, st à droite de la figure. : : e st à droite de la figure fd. lobe droit du foie; /g. lobe gauche du foie; m, m. les bords du manteau (figure très grossie!. per. ébauche du péricarde; », m. les bords du manteau (figure très grossie). différentes (Neritina, Valcata, Bithinia, Rissoa, Littorina, Calyptræa, Nassa, Arion, Limnæa, Aplysia, Philine, ete.). Mais une autre question se posait, très imporlante à résoudre pour l'homologie du foie des Gastéropodes avec celui d’autres formes, telles que les Amphineures, Bryozoaires, ele. ; comment se comportent les rudi- ments du foie à un élat encore moins avancé du développement? C'est l'étude de Paludine qui m'a permis de résoudre la question : la figure 11 montre que les deux diverticules hépatiques sont constitués par de orandes cellules, et que la région intermédiaire qui n'est autre que l'intestin moyen (qui formera en se renflant l'estomac larvaire) est tapissée ventralement et dorsalement par de petites cellules épithéliales ñ 26 EXPOSÉ DES TRAVAUX DE L'AUTEUR. cylindriques. Or, dans un stade plus jeune (fig. 10), le revêtement de ces peliles cellules n'existe que du côté dorsal, tandis que les grandes cel- lules qui définissent la région hépatique (cellules homologues aux cellules vitellines des larves à vitellus abondant) sont répandues sur toute la paroi ventrale encore indivise. Semblable structure ayant été observée dans certaines larves de Péléey- podes, j'ai cru pouvoir énoncer la proposition suivante s'appliquant aux Gastéropodes el aux Pélécypodes : « Le stade du développement où le tissu hépatique embryonnaire est localisé dans deux lobes symétriques est précédé dans l’ontogénie par un stade primordial auquel le même tissu occupe la paroi ventrale et médiane de lintestin moyen », ce qui, traduit dans le langage de la phylogénie, revient à dire : « Les Gastéropodes et les Pélécypodes primitifs, qui avaient un foie pair et symétrique, sont dérivés de formes ancestrales dont la région hépatique était une différenciation impaire et ventrale de l'intestin moyen. » Cette conclusion prend une singulière importance si l’on remarque que cerlains Mollusques classés parmi les plus primitifs, les Solénogastres (Dondersia banyulensis d'après M. Pruvot), présentent précisément à l'état adulte un foie ainsi constitué : là paroi dorsale du tube digestif est tapissée de cellules ciliées; les parois latérales et ventrales sont formées par de grosses cellules hépatiques : c’est une disposition identique au premier stade embryonnaire de la Paludine (fig. 10). Dans le phylum des Bryozoaires, certaines formes (Pedicellina echinata) présentent également un organe hépalique ventral et médian, soit au cours du développement, soit à l’état adulte, ce qui montre que cet état primitif du foie peut être retrouvé hors de l'embranchement des Mollusques. L2 Les origines morphologiques du foie des Mollusques étant ainsi éta- blies, j'ai suivi les variations de cet organe dans la série des Gastéro- podes : RECHERCHES MORPHOLOGIQUES. 2 A. — Prosobranches. 1° Chez les Diotocardes typiques (Trochidés), le foie est constitué par deux lobes à peu près égaux S'ouvrant dans l'estomac par deux orifices silués au voisinage du cardia. L'estomac, généralement pourvu d'un cæcum, est bien délimité, parfaitement distinct de læsophage et de l'intestin et conserve suffisamment, à ces différents points de vue, les caractères de l'estomac larvaire. 2 Certains Monotocardes tænioglosses (Falrata) ont comme les Dioto- cardes typiques deux lobes hépatiques égaux et à peu près symétriques. 9° Une série d’autres tenioglosses présente une réduction de plus en plus grande du lobe droit du foie (Calyptræa, Cyclostoma), réduction qui peut aller jusqu'à l'atrophie complète (Paludina, Bissoa, Pachychilus). 4° Chez d’autres tænioglosses enfin (Ranella, Cassidaria, Natica), les deux lobes du foie sont sensiblement égaux, mais l'un des orifices se déplace longitudinalement, de sorte que les deux lobes du foie viennent s'ouvrir aux deux extrémités de estomac, qui subit ainsi, par rapport à l'estomac larvaire, une importante modification dans sa constitution. Dans celte série, l'estomac est dépourvu de cæcum. »° La constitution du foie dans les genres de Rhachiglosses que J'ai étudiés se laisse ramener à deux types : le premier (Sipho) ne diffère pas de celui que j'ai indiqué dans la précédente série : les deux orifices hépati- ques sont situés aux deux extrémités de lestomac qui est dépourvu de cæcum ; le deuxième type (Buccinum, Nassa, Purpura, Murex) a égale- ment les orifices hépatiques très éloignés l'un de l'autre, mais le cæcum de l'estomac y est bien développé. B. — Pulmonés. Les Pulmonés adultes possèdent fondamentalement deux lobes hépati- ques qui s'ouvrent dans l'estomac par deux orifices distinets. Le lobe gauche, chez les formes dextres, est comme chez les Monotocardes en rap- port avec la glande génitale et se loge dans le tortillon. Chez certains 28 EXPOSÉ DES TRAVAUX DE L'AUTEUR. d’entre eux, l'estomac est aussi bien délimité (Limnæa, Arion) que dans les stades larvaires, mais 1l'arrive fréquemment que Fœsophage se dilate à tel point (Helix pomatia, Pupa) que l'estomac proprement dit ne s'en distingue plus que par la position des orifices hépatiques. C. — Opisthobranches. Chez les Nudibranches que J'ai étudiés, le foie subit des modifications profondes à partir des deux lobes symétriques de l'embryon ; le lobe gauche s'allonge considérablement en arrière et ses prolongements dans les papilles dorsales acquièrent une symétrie secondaire très curieuse ; le lobe droit prend un développement beaucoup moindre, L'œsophage s'élargit au point de ne plus être séparé de l'estomac, lequel n'est pas reconnaissable. Il en résulte que le foie semble s'ouvrir dans le tube digestif par plus de deux orifices. (Je rapporte à des altérations analogues de la symétrie primitive les trois orifices hépatiques des Fissurella, Emar- ginula, Peronia.) Torsiox pu ru8E piGestir. — L'étude du développement de la Paludine m'a permis de décrire la torsion de la partie moyenne du tube digestif : la première ébauche ventrale du foie (fig. 10) ne présente pas encore de torsion appréciable mais celle-e1 se manifeste vers la droite, en devançant même la torsion du manteau, dès que les deux lobes hépatiques com- mencent à se différencier (fig. 11), et elle devient ensuite de plus en plus considérable sous l'action progressive de La torsion du manteau (à tel point que Leydig avait admis que le foie se développe du côté dorsal). J'ai montré que celle torsion du tube digestif est un phénomène cénéral, car Je l'ai retrouvée chez les Pulmonés (fig. 12) et à un moindre degré chez les Opisthobranches (fig. 15); j'ai constaté qu'elle se fait sentir également sur l’œsophage, puisqu'on l'observe sur les rudiments des glandes salivaires accolées à lœsophage des Pulmonés. Far enfin étudié comparativement la torsion chez deux formes inverses, ‘une tordue à droite (Limnaea), l'autre tordue à gauche Lys), € l'une tord lroite (L , l'autre tordue à gauche (P} { RECHERCHES MORPHOLOGIQUES. 29 constaté la symétrie parfaite des phénomènes, dans le cas des Pulmonés. Les résultats de mes recherches sur la morphologie du foie des Gasté- ropodes ont été acceptés par tous les zoologistes qui se sont occupés de ce sujet depuis [S92, et notamment à l'étranger par MM. P. Pelseneer, Fi6. 12. — Estomac d'un embryon d'Arion Fi, 13. — Estomac d’un embryon hortensis. Par suite de la torsion qu'a subie d'Æolis exiqua. le tube digestif, le côté droit de l'estomac æs. œsophage: es{. estomac larvaire; /d. lobe s'est placé en dessus, et le côté gauche en droit du foie; f.g. lobe gauche du foie; ét. intes- dessous, in (figure grossie). h.d. orifice hépatique droit; A.g. orifice hépatique gauche, situé au-dessous de l'estomac et caché; est. estomac; æs. œsophage; #nf. intestin (figure grossie). H. Simroth, G. Mazzarelli, L. H Plate. Ce dernier auteur à même pris mes travaux pour point de départ de sa théorie explicative de la torsion des Gastéropodes, dont il attribue la cause à la dyssymétrie précoce des lobes hépatiques. 3. — Anatomie et affinités des Pleurotomaires. Sur l'organisation et les affinités des Pleurotomaires. — (. AR. de l'Academie des Sciences, tome CXXIV, pages 695-697, mars 1897 (en collaboration avec M. E.-L. Bouvier). 50 EXPOSÉ DES TRAVAUX DE L'AUTEUR. Sur l'organisation des Pleurotomaires. — (C. R. de l'Academie des Sciences, tome CXXVI, pages 1561-1565, mai 1898 (en collaboration avec M. E.-L. Bouvier). Étude monographique des Pleurotomaires actuels. — Archives de zoologie erpe- rimentale et generale. 5° série, vol. VI, pages 115-180, avec G figures dans le texte ; pl. X-XIIT, 1898; — Journal de Conchyliologie, vol. XLNIT, pages 77-191, pl. IV-VIT, 1899; — Bulletin of the Museum of comparative Zoülogy at Harvard College in Cambridge, vol. XXIT, p. 194-246, pl. I-IV, 1899 (en collaboration avec M. E.-L. Bouvier) Observations nouvelles sur l'organisation des Pleurotomaires. — C. R. de l'Académie des Sciences, tome GXXXIT, pages 583-985, 4 mars 1901 (en collaboration avec M. E.-L. Bouvier). Sur l'organisation interne du Pleurotomaria Beyrichi Hilg. — C. R. de l'Aca- démie des Sciences, tome CXXXIT, pages 845-847, 1° avril 1901 (en collaboration avec M. E.-L. Bouvier). L'organisation et les affinités des Gastéropodes primitifs d'après l'étude anatomique du Pleurotomaria Beyrichi. — Journal de Conchyliologie, vol. L, pages 117-272, avec 26 figures dans le texte, pl. II-VI, 1902 (en collaboration avec M. E.-L. Bouvier). Les recherches anatomiques envisagées au point de vue de l’inter- prélation morphologique d'une série de formes animales sont d'autant plus fécondes qu'elles s'adressent à des types d'organisation plus primitifs. Parmi les Gastéropodes actuellement vivants il est un genre dont l'étude promettait à priori d'être féconde, le genre Pleurotomaria, un de ces « fossiles vivants » retrouvés au fond de l'Atlantique alors que tous les zoologistes les croyaient définitivement éteints ; c’est seulement, en effet, en {856 que la première espèce vivante du genre, Pleurotomaria Quoyana. fut décrite dans un travail publié par mon père le D° P. Fischer, et Bernardi. Les caractères extérieurs de ces animaux rarissimes, sommairement décrits par M. W. H. Dall en 1SS9, montraient déjà, par la grande symétrie des branchies et de la cavité palléale, un archaïsme très prononcé. En 1S98, M. le professeur E.-L. Bouvier ayant reçu de M. À. Agassiz un spécimen de Pleurotomaria Quoyana me fit l'honneur de m'associer aux premières recherches précises qui aient élé faites sur la question et RECHERCHES MORPHOLOGIQUES. 51 dont le résultat que nous publiämes en commun répondit pleinement à nos espérances, Trois ans après, M. Ph. Dautzenberg me confia un individu d'une autre espèce, PL. Beyrichi, du Japon. Désireux d'exprimer à M. E.-L, Bou- vier ma reconnaissance pour la si grande marque d'intérêt qu'il m'avait témoignée en m'associant au précédent travail, je lui proposai d'entre- prendre le second dans les mêmes conditions. Le résultat des nouvelles recherches combinées avec les premières à été publié tout récemment. Comme on pouvait s'y attendre, ces études ont résolu d'importantes questions: nous y avons trouvé l'explication de certaines dispositions anatomiques observées chez divers Gasléropodes, mais qui étaient incom- préhensibles lorsqu'on ignorait l'organisation des Pleurotomaires, beau- coup plus primitive que celle de tous les Gastéropodes actuellement vivants. La symétrie presque complète des branchies était déjà connue, mais l'étude de leur terminaison postérieure à donné lieu à des conclusions inédites d'un grand intérêt; elles sont loin d'occuper, en effet, toute la longueur de la cavité palléale, car celle-ci se prolonge en arrière bien au delà des branchies (fig. 14). La terminaison postérieure de chacune d'elles est rallachée au rectum par un repli sur lequel Sappuie, de chaque côté, le vaisseau afférent qui amène le sang à la branchie. De cette disposition très simple et facile à comprendre, qui rappelle assez bien dans ses grands traits ce qu'on observe chez les Céphalopodes, par exemple, découle l'explication des branchies et de la cavité palléale des Gastéropodes diotocardes. Chez ces derniers, les branchies S'allongent postérieurement, en arrière des replis que nous venons de signaler; 1l en résulte que le vaisseau san- guin afférent, au lieu d'aborder la branchie par sa partie postérieure, l'aborde, en apparence, dans sa région intermédiaire: en même temps, le repli, très peu développé chez les Pleurotomaires, devient une vaste cloison qui sépare en deux parties la cavité palléale. Nos recherches ont donc montré comment on peut concevoir les transfor- malions des branchies et de la cavité palléale des Prosobranches à partir d'une forme primitive par son organisation. Nous avons réussi, d'autre 51 EXPOSÉ DES TRAVAUX DE L'AUTEUR. part, à imeltre en lumière la cause probable de ces transformations; les Pleurotomaires ont, en effet, des branchies très peu développées en propor- lion de leur taille, et leur action dans l’hématose sanguine, tres insuffi- \ AT Av. &«— Vaff d.- Fig. 14. — Plafond de la cavité palléale Fi. 1h. — Réseau circulatoire palléal du Pleurotomaria Beyrichi, légèrement grossr. du Pleurotomaria Beyrichi. Br.d. branchie droite; Br.g. branchie gauche; v.p.d. veine palléale droite; 2.p.q. veine palléale v.aff.d. veme branchiale alférente droite; v.aff.g. - gauche: v.aæ. veine axiale; v.aff.d. veine bran- veine branchiale allérente gauche; à repli raltachant chiale afférente droite; v.aff.q. veine branchiale la branchie droite au rectum; 8 repli rattachant la afférente gauche: X. sinus veineux basilairé; branchie gauche au rectum; f.g. rein gauche. La v.eff.d. veine branchiale efférente droite; v.eff.g. ligne pointillée représente le contour de la cavité veine branchiale elférente gauche; s.c. sinus collec- palléale. teur; v.coll.d. grande veine collectrice droite; v.coll.q. grande veine collectrice gauche; or. oreil- lettes; F, ventricule; R.d. emplacement du rein droit; R.g. emplacement du rein gauche. sante, est complétée par un réseau vasculaire fort riche placé entre les deux branchies; le sang y est conduit, à parüur de la cavité du corps, par l'intermédiure de deux veines palléales, dans une veine axiale (fig. I RECHERCHES MORPHOLOGIQUES. 5H) 6. dx), qui se ramilie en un réseau à miulles très serrées, où se fait l'héma- ose, et d'où le sang revivifié se rend au cœur sans passer par les bran- chies, La coexistence de deux appareils respiratoires différents doit, selon nous, être considérée comme un état d'organisation imparfait el pramiuif, résullant d'une disposition transitoire sur laquelle je reviendrai plus loin, el c’est précisément la nécessité d'un perfectionnement organique qui à causé Fallongement des branchies en leur donnant un rôle respiratoire prépondérant, en même temps que le réseau respiratoire situé entre elles se réduisait considérablement. Il nous restait à trouver la raison pour laquelle l'appareil branchial pro- prement ditest si peu développé chez les Pleurotomaires, el ceci demande quelques mots d'explication: nous croyons avoir établi que Si le genre considéré est certainement le plus prit parmi les formes de Gastéro- podes actuellement connues, il Sen faut de beaucoup que ce pe d'orga- nisalion représente la forme primitive dont les Gastéropodes sont Issu. En nous appuvant à la fois sur les caractères de appareil respiratoire el sur ceux du système nerveux, nous avons été conduits à supposer que les Gastéropodes primitifs dérivent d'une forme ancestrale analogue aux Chito- nidés actuels, dont l'organisation était symétrique el qui possédait plusieurs paires de branchies. Il est rationnel d'admettre, crovons-nous, que cette forme chitomienne ancestrale à conservé plusieurs paires de branchies pendant sa flexion ventrale et pendant la torsion qui a fait suite à cette dernière, — que, cette lorsion une fois subie, toutes les branchies se sont atrophiées sauf deux, afin de pouvoir se placer, sans gène aucune, dans la chambre palléale qui se développait sur le dos — que ces deux branchies dont les dimensions élaient forcément assez faibles se sont allongées dans la suite, afin de subvenir aux besoins de la respiration, mais qu'entre les formes où les branchies venaient de se réduire en nombre et celles où la paire bran- chiale restante avaitacquis un développement suffisant (Haliolis, Fissurella), d'autres ont dû S'intercaler où un réseau vasculaire palléal jouait Le rôle d'organe respiratoire annexe (Pleurolomaria) el complétut les fonctions des branchies (op fubles, EXPOSÉ DES TRAVAUX DE L'AUTEUR. Notre hypothèse d'une forme ancestrale à branchies mullüiples permet en outre d'expliquer le volume considérable du ganglion branchial des \ pa À RE = 7, n br. ee | gb. br.comm. F6. 16. — Représentation demi-schématique du système nerveux de Pleurolomaria Beyrichi. g-c ganglions cérebroïdess e.cer. commissure cérébroïde; e./. commissure Tabiale: s/.q. stomato-gas- Lrique; c.e.pa. counecUufs cérébro-palléaux; c.c.pe. connectifs cérébro-pédieux ; PA partie supérieure pal- léale des cordons palléo-pédieux; PE partie inférieure pédicuse des corlons palléo-pédieux; €.p. commis- sure principale de ces cordons ; sus dl. branche sus-intestinale de la commissure viscérale ; sub tn. branche sous-mteslinale de la même; br.comm. branche commissurale de la mème; nvise. nerf viscéral; g.b. gan- glions branchiaux; ».br. nerfs branchiaux; n.pa.as. nerfs palléaux asymétriques (droit et gauche ; n.pa.dr. nerf palléal sémétrique droit; pag. nerf palléal symétrique gauche. Pleurotomaures (lg. 16, gb), que nous considérons comme résultant de D la fusion des ganglions branchiaux multiples de la forme chitonienne primitive, RECHERCHES MORPHOLOGIQUES. 59 L'étude de l'appareil digestif a mis aussi en relief certains points fort intéressants : 1° Radule. — Les Gastéropodes diotocardes possèdent certainement une radule plus primitive par son organisation que celle des Monotocardes, en ce sens que le nombre des dents qui constituent les rangées transversales est beaucoup plus considérable; mais la conformation même de ces AT (LES PAT #b1 4 À \ 4 \& ÿ HE Ÿ # 4 ë Fi. 17. — Aspect général d'un fragment de la radule du Pleuroltomaria Beyrichi, avec les dents dans leur position naturelle. Gross 21 Fois. dents est extrêmement remarquable : aucun des Diolocardes connus ne présente d'une manière évidente une série bien homogène de dents; en d'autres termes, on y peut distinguer plusieurs groupes de dents diffé- rentes par leur forme, ces groupes se séparant les uns des autres sans Lransilion aucune : or nous avons montré que la radule des Pleurotomaires (fig. 17) s'est conservée à un état beaucoup plus primiuif, les différentes formes de dents qu'on y remarque étant reliées par des transitions ména- ces, de sorte qu'il est impossible d'y tracer des Timites absolues entre ses diverses régions (fie. TN). oû EXPOSÉ DES TRAVAUX DE L'AUTEUR. A ce point de vue, les Pleurotomaires sont plus primitifs que les Chito- nidés eux-mêmes. I était intéressant de signaler chez les Prosobranches cet état archaïque ic. 18, — Une demi-rangée des dents de la radule du Pleurotomaria Beyrichi, prise du côté droit et grossie 2% fois. De chaque côté de la dent impaire 0 on voit les dents paires 4, 2, 5. ete, 121, Sous le n° 122 se vil la base d'une 122° dent rudimentaire. el homogène de la radule qui parait S'être conservé chez bien des formes de Pulmonés. 2° (Esophage. — Notre étude des poches æsophagiennes des Pleuroto- maires nous à montré que ces formations si répandues parmi les Dioto- cardes sont réellement fort anciennes puisque nous les avons retrouvées avec leurs caractères essentiels. Elles subissent la torsion de 180? comme RECHERCIES MORPHOLOGIQUES. o1 loutes les parties du corps situées entre la région d'attache du manteau et la tête, et nous pensons qu'il v a quelque intérêt à préciser la nature de celle torsion (lie. 19 et 20) : elle se fait intégralement, chez ces Prosobran- ches très primiifs, sur une très faible longueur et dans la région la plus antérieure de lœsophage, immédiatement en arrière du bulbe. C'est également à ce niveau qu'on trouve, disposées obliquement, la branche nerveuse sus-intestinale et Ja branche antérieure de Faorte. Ces partieu- larités s'expliquent facilement si Fon » | a \ \ t e S \ \ \ F6. 32. — Massue du bras tentaculaire gauche, grossie 29 fois. On distingue à la base de la massue les deux ventouses et les deux cavités Fic. 51, — Troisième bras droit du Pterygio- recevant les ventouses de la massue opposée, leuthis Giardi, grossi 12 fois pour monter les lorsque les bras tentaculaires sont en con- ventouses à griffe rétractile. nexion. atteint 270 millimètres de longueur el son bras hectocotylisé se termine d'une tout autre manière (fig. 90). Ilest d'autant plus important de définir les espèces d'Octopodes par le bras hectocotylisé que les autres caractères ürés de la forme, de la couleur et des téguments prêtent facilement à confusion, de telle sorte que les spécimens femelles sont généralement fort difficiles à classer. PTERYGIOTEUTHIS, novum genus. Plerygioteuthis Giardi, nov. sp. Iun'a été fort agréable de dédier à mon éminent maitre M. À. Girard, une forme extrêmement intéressante provenant de ces mêmes campagnes ( EXPOSE DES TRAVAUX DE L'AUTEUR. (fig. 50), et qui constitue un type générique lout à fait nouveau, caracté- risé par ses nageoires arrondies et pédonculées : les ventouses de la troi- Sième paire de bras portent des griffes rétractiles comme les Onychoteuthis (fig. 91); les bras tentaculaires peuvent entrer en connexion (fig. 52). Ce n'est qu'avec une certaine difficulté que ce genre peut être rapporté aux familles connues; it présente, il est vrai, des affinités indiseutables avec celle des Onvehotheutidés et avec celle des Ommalostrephidés ; par la membrane nalatoire des bras, il se relie plutôt à la seconde famille, mais la plupart des autres caractères le rapprochent de la première, à laquelle je l'ai rattaché provisoirement. J'ai constaté avec plaisir que le nouveau genre à reçu l'approbation de deux savants dont les noms font autorité dans cette branche de Ta mala- cologie, M. WE. Hoyle qui Fa admis dans le sapplément de son catalogue publié en 1897; et le D Pfefler, qui en 1900, à transporté l'Enoploteu- this margaritifera Rüppell dans ce genre Pterygioleuthis, qui comprend maintenant deux espèces. CAMPAGNES SCIENTIFIQUES DE NS. A. NS. LE PRINCE ALBERT Et DE MONACO Dragages effectués par l'Hirondelle et par la Princesse-Alice, 1888-1895. — Memoires de la Societe zoologique de France, tome IX, pages 395-498, pl. XV-XXI. 1896. (En collaboration avec M. Ph. Dautzenberg.) Diagnoses d'espèces nouvelles de Pélécypodes. Bulletin de la Societé 00lo- gique de France, tome NNIT, n° 1, p. 22-51, 12 janvier 197. (En collaboration avec M. Ph. Dautzenberg.) Diagnoses d'espèces nouvelles de Gastéropodes. — Bulletin de la Societé +00lo- gique de France, tome XXE, n° 1, p. 57-45, 26 janvier AN97. (En collaboration avec M. Ph. Dautzenbers.) Dragages effectués par l'Hirondelle et par la Princesse-Alice, 1888-1896. — Wémores de la Société zoologique de France, tome X, p. 139-254, pl. HI-VIT, 1897. (En collaboration avec M. Ph. Dautzenberg.) Description d'un Mollusque nouveau. Bulletin de la Société zoologique de France, tome XXIV, p. 207-209 (5 fig.), 14 novembre 1899. (En collaboration avec M. Ph. Dautzenberg.) RECHERCHES FAUNIQUES. 49 Rectification de nomenclature. — Journal de Conchyliologie, vol. XEVH, p. 460, 1900. (En collaboration avec M. Ph. Dautzenbere.) Ces brochures comprennent ensemble 120 pages et 1# planches phototypées et ne sont que le début d'une série de recherches dont nous à chargés S. A. SN. le prince Albert de Monaco, dans le but de faire connaitre Va faune malacologique profonde de l'océan Atlantique. L'examen des Mollusques des grands fonds met remarquablement en évidence l'influence du milieu ambiant sur l'organisation des êtres vivants. Tandis que les coquilles côtières se présentent avec de riches couleurs et des formes parfois très compliquées, souvent en relation avec les phénomènes étudiés sous les noms de convergence, de mimétisme, etc. au contraire, les mollusques abyssaux, vivant dans l'obscurité, et plongés dans un milieu liquide sans agitation, dont la température est constante, ont un aspect remarquablement uniforme. Leur coquille est presque loujours dépourvue de pigments colorés, blanche par conséquent, comme le calcaire qui la constitue; elle est généralement mince et les ornements de sa surface sont réduits à leur plus simple expression, à tel point qu'il est parfois difficile d'arriver à définir la place générique de certaines formes. Le petit nombre des causes qui interviennent dans les grands fonds pour modifier les espèces doit entrer en ligne de compte dans cette remarquable homogénéité. La question de l’origine de cette faune profonde est un des problèmes les plus intéressants à résoudre. Divers naturalistes ont émis Popinion qu'elle provient de la faune côtière des régions arctiques, qui se serait propagée dans les grands fonds où la température est également très basse; mais nous pensons, M. Dautzenberg el mot, que certains arguments contredisent celte hypothèse; nous avons remarqué que dans ses grands traits la faune profonde de l'Atlantique, par ses Pleurotoma (fig. 35) et ses Dentalium de grande taille, par la survivance de certaines espèces connues jusqu'alors seulement à l'état fossile (Cancellaria lyrata, fig. 55 et 56, ete.), et par bien d'autres caractères analogues, présente des rapports 1 d0 EXPOSÉ DES TRAVAUX DE L'AUTEUR. évidents avec la faune fossile miocène el pliocène de la région méditerra- néenne (fig. 34, 37, 58). D'autre part, nous avons été frappés de l'aspect homogène de cette faune profonde et de la grande ressemblance de certaines espèces abys- sales de l'Atlantique, avee d'autres espèces provenant de régions éloignées ; c'est ainsi que le Turcicula Alicei (fig. 59), décrit par nous, dragué près Fi6. 55. — Pleuroloma Sigsbeei, Dal. Açores, F6. 54. — Pleuroloma dimidiata, Broccln. 13500 à 1850 mètres. Grossi 2 fois. Miocène et Pliocène d'Italie. Grossi 2 fois. des Açores, est tellement voisin du Turecicula abyssorum Smith dragué au large du Japon, que l’identité spécifique de ces deux formes peut même être mise en question. Nous pensons donc que la faune des grands fonds à un caractère propre, et que son origine est très ancienne ; quant à la ressemblance qu'on observe dans les temps actuels entre cette faune et la faune arctique, nous l'expliquons par une migration des formes abyssales vers les régions arcliques, migration qui s'est produite à partir du moment où le climat chaud des régions arcliques à fait place au climat froid actuel, la mer RECHERCHES FAUNIQUES. dl subissant un abaissement de température favorable à l'existence des espèces des grands fonds, où l'eau est toujours très froide. Nos recherches sur les Mollusques recueillis par S. A.S. le prince de Fc, 59 et 96. — Cancellaria lyrata, Brocchi. Fragment dragué par 628 mètres, près des îles du Cap Vert, Gross L fois et demie. Monaco nous ont conduits à faire connaitre une série de formes inconnues au nombre d'environ 150, ce qui représente une proportion considérable par rapport au nombre total d'espèces que nous avons signalées (un peu Fi. 37 et 38. — Cancellaria lyrala, Brocchi. Pliocène d'Italie, Grossie 4 fois et demie. plus de 300). On peut juger par ces simples chiffres de ce qu'on est en droit d'attendre d’une exploration méthodique des profondeurs de l'Atlantique. D2 E\POSÉ DES TRAVAUX DE L'AUTEUR. Ne pouvant nommer ici toutes les formes curieuses étudiées par nous, je me bornerai à en citer quelques-unes parmi les plus instruetives. 1° GasréRoPoDEs omisrnosrancues. — Ce groupe de Mollusques nous à fourni un intéressant exemple d'un des caractères de la faune abyssale, je veux parler de la large distribution géographique des espèces : le Scaphander punctostriatus Mighels, que nous avons cité dans les parages des Açores, F6, 59, — Turcicula Alicei. — Dragué dans les parages des Açores par 4020 mètres. Grossi ? fois et demie, par 1100 à 2000 mètres de fond, à été trouvé tout d'abord sur les côtes du Massachusetts, puis en Norvège, en Islande, aux Iles Shetland, dans le golfe de Gascogne, au large du Maroc, dans tout l'Atlantique Nord, aux Anulles, dans le golfe du Mexique et dans la Méditerranée. Les genres Actaeon, Cylichna, Rexania, Ringicula, Philine, ont fourni six formes nouvelles: l’Actaeon Grimaldi, nolamment, est une espèce remarquable par sa grande taille relative. CN RP ‘e OIIRC L d 2° GASTÉROPODES PROSOBRANCUES. — La faune abyssale renferme un très grand nombre d'espèces du genre Pleurotoma : nous n’en avons pas srenalé RECHERCHES FAUNIQUES. 99 moins de 38 dans la région des Açores. Plusieurs de ces formes atteignent une grande dimension (PL. quadrupler Watson, PL adelpha, nov. sp., ete.) el certaines rappellent par leur aspect les Pleurotomes du miocène et du phiocène (fig. 55 et 54). Parmi les 25 espèces nouvelles que nous avons décrites de ce genre, et qui ont été draguées à des profondeurs variant entre 490 et 2100 mètres, il s'en trouve deux, PE fulcotineta, et PI pyr- rhogramma, qui présentent une légère coloration fauve, exceptionnelle parmi les formes des grands fonds, dont le test est blanc (à l'exception des tours embryonnaires fréquemment teintés de brun). Les genres Mitromorpha, Fusus, Trophon, Pseudomurex sont représentés par une série d'espèces dont six ne peuvent se rattacher à aucune de celles qui ont été décrites antérieurement. Une forme bien curieuse, l'Oocorys suleala, à été retrouvée aux Açores elaux iles du Cap Vert; le genre Eudolium qu'on ne connaissait jusqu'ici que de la Méditerranée et des côtes de Ta Nouvelle Angleterre, à été signalé par nous aux Canaries. Parmi les deux espèces nouvelles du genre Vatica, nous avons encore à mentionner une forme légèrement colorée, N, pyrrhosticta nov. sp. Deux Solarium nouveaux nous ont montré fort nettement l'inversion de l’enroulement au moment du passage de embryon sénestre à la coquille de l'adulte dextre, et nous avons proposé le nom d’anastrophie pour caractériser ce phénomène qui diffère de lhétérostrophie connue chez les Pyramidellidés par la coïncidence des axes d’enroulement de Fembryon et de l'adulte. Une nombreuse série de formes, les Cerithiopsis, Cerithuella, Iphitus, Rissoa, Alvania, Eulima, Niso, Turbonilla, soigneusement examinées par nous, présentent des difficultés d'étude toutes particulières, car elles ont été relativement négligées à cause de leur petite tulle; aussi avons-nous dû en décrire comme nouvelles plus de 50 provenant des Açores. Parmi les Turbonidés et les Trochidés (Genres Leptothyra, Danilia, Solariella, Calliostoma, Turcicula, Cyclostréema, Tinostoma, Tharsiella) nous avons fait connaitre une vingtaine de formes fort intéressantes qu'il élait impossible de rattacher aux espèces connues. Les Calliostoma o4 EXPOSÉ DES TRAVAUX DE L'AUTEUR. Grimaldir, C. Hirondelle, C: leplophyma, sont très remarquables par leur grande taille et leur fort bel aspect nacré; le Turcicula Alicei (lig. 59) dragué par plus de 4000 mètres de fond, est très curieux, ainsi que Je lai dit plus haut par son extrème ressemblance avec une forme des mers du Japon, T. abyssorum Smith. Nous avons été frappés de l'abondance relative des Cyclostrema, représentés par huit espèces, dont une seule était connue auparavant. Le Tharsiella Gaudryi, que nous avons dédié à M. le professeur Albert Gaudry, est intéressant par sa grande affinité avec la forme fossile Tharsiella romettensis Seguenza. Parmi les Prosobranches que nous avons examinés en dernier lieu, se oénéralement mal connus, et dont l'étude était, trouvent des genres rares, par conséquent, fort utile. Les Scissurella, qui ont Faspeet de Pleuroto- maires en miniature et les divers genres de forme générale conique, Cocculina, Glyphis, Emarginula, Puncturella, lissurisepta, Propilidium, Acmaea, nous ont fourni douze formes nouvelles bien caractérisées. Il me reste à dire quelques mots de quatre espèces de Prosobranches très particuliers, qu'il nous à été impossible de classer parmi les formes génériques: connues, el que nous avons élé dans la nécessité de consi- dérer comme les types de quatre genres nouveaux : 1° Le genre Amphirissoa, caractérisé par son sommetoblus,son ombilie profond et son péristome double et continu, parait devoir être rapproché des Rissoidés, Il a l'aspect d'un Cyclostoma en miniature, et ne peut être comparé à aucune des formes connues. 2" Le genre Basilissopsis se placera probablement au voisinage des Adeordidés. L'aspect général est un peu celui des Basilissa, mais il n'ya pas de sinus au labre ni au bord basal. L'absence de nacre exclut tout rapprochement avec les Trochidés. o° Le genre Aliceia à été créé par nous pour une forme dont la position systématique n'est pas facile à préciser, l'animal étant absolument inconnu. Par ses premiers lours embryonnaires, l'Aliceia ænigmalic rappelle certains Pleurotomes des grands fonds: par la forme de louver- Lure et la conformation de Fombilie, il aurait quelque rapport avec les Cancellaires. RECHERCHES FAUNIQUES. Ga) 40 i” Le genre Bathysciadium, qui parait devoir se rapporter aux Patellidés, est fondé sur de très petits Mollusques à coquille conique, recueillis vivants sur un fragment de bee de Céphalopode dragué à 1597 mètres de profondeur au large des Açores. 5° Pécécyrones. — Les Pélécypodes que nous avons éludiés sont, comme à l'ordinaire, beaucoup moins nombreux en espèces que les Gastéropodes, mais il S'y trouve également des formes d'un grand intérêt. L'Isomonia Alberti constitue un nouveau sous-genre de Monit, caractérisé par son bord cardinal rectiligne déterminant deux oreillettes qui donnent à la coquille un‘aspect de Pectinidé. Cette dernière famille nous a fourni 14 espèces, dont # inconnues jusqu'alors. Parmi les Mytilidés, nous avons observé trois genres très rares, Dacrydium, das, Myrina, celui-ci étant représenté par une forme nouvelle. Les Nuculidés sont généralement nombreux dans les grands fonds; nous en avons compté 12 espèces, parmi lesquelles le Walletia Perrierr que nous avons dédié à M. le professeur Edmond Perrier et # Leda sont nouveaux. Les genres Cardin, Axinus, Diplodonta nous ont encore présenté # formes inconnues; mais nous signalons tout particulièrement la belle série de Cuspidaria des orands fonds voisins des Açores, dont nous avons cité 8 espèces connues et décrit # autres comme nouvelles; Fune d'elles, C. maxima, est tout à fait remarquable par sa taille exceptionnellement grande. Citons encore un Verticordia et un Thracia nouveaux, ainsi qu'une forme inconnue de Poromya, le P. isocardioides, qui vit par 4000 et 5000 mètres de fond, c’est-à-dire à une profondeur où la vie animale n'est plus que très pauvrement représentée. 2° Espèces des côtes de France. Liste des Mollusques marins recueillis à Guéthary et à Saint Jean-de-Luz. — Société scientifique el station zoologique d'Arcachon. Travaux des Laboratoires. Année 1898, pages 127-156. — Miscellanées biologiques dédiées au professeur Alfred Giard à l'occasion du XXV° anniversaire de la fondation de la station zoologique de Wimereux. Paris, 1899, pages 218-229, avec une figure dans le texte. 6 EXPOSÉ DES TRAVAUX DE L'AUTEUR. Note sur la présence du genre Melampus dans le golfe de Gascogne. — Journal de Conchyliologie, vol. XLNIT, pages 55-56, avec une figure dans le texte, 1899, Lescription d'une espèce nouvelle de Melampus provenant du golfe de Gas- cogne. — Journal de Conchyliologie, vol. XENIIT, pages 66-69, avec 2 figures dans le texte, 1900. Note préliminaire sur le Corambe testidunaria. — Bullelin de la Société xoolo- gique de France, tome XIV, pages 379-581, 1889. Note sur la distribution géographique du genre Corambe. — Journal de Con- chyliologie, vol. XLIIT, pages 239-256, 195. L'intérêt que présente l'étude de la faune malacologique du sud-ouest de la France à été assez souvent mis en lumière pour qu'il soit mutile d'en faire une nouvelle démonstration; les recherches de divers natu- listes ont progressivement enrichi la Hste des espèces de ces parages et fait connaitre un nombre de plus en plus grand de formes qu'on croyait propres à la Méditerranée. J'ai étudié pendant plusieurs années la faune malacologique de ces localités fort intéressantes par leur situation méridionale pour la compa- raison des espèces océaniques el méditerranéennes : Haliotis tuberculata y présente des variélés qui conduisent au type moyen d'A. lamellosa de la Méditerranée: l'étude de Hytilus, de Patella, montre des faits ana- logues qu'il est important de noter pour connaître l'étendue des variations spécifiques. La rade de Saint-Jean-de-Luz offre des conditions exceptionnellement favorables. La zone litlorale y est fort riche; J'ai été très surpris d'y trouver un genre inconnu en Europe, un Welampus, figuré ci-contre (lig. 40), assez voisin du 4. exiquus Lowe, de Madère. Cete découverte a éveillé l'attention des chercheurs, qui ont retrouvé depuis d'autres formes voisines sur les côtes de l'Algérie. Jai jeté la drague dans les fonds vaseux de la rade qui renferment en grande quantité des exemplaires vivants de Ringicula, Rhaphitoma, Nucula, ele., ainsi que de petites espèces dont quelques-unes vivent normalement au large. ., Sur les rochers de Guéthary, j'ai recueilli des spécimens vivants RECHERCHES FAUNIQUES. Hi d'espèces généralement difficiles à obtenir à cet état, lels que Triforis perversa, Cerithiopsis tubercularis, C minima, C. bilineatu. Citons, parmi les formes curieuses ou nouvelles pour celle région, Gadinia Garnoti, Pleurobranchus aurantiacus, Elyse elequns, Pelta coronata, Plagiostyla ashuriana et le très rare Parastrophia asturiand. Le nombre des espèces que j'ai réunies dans ces deux localités s'élève à 170; en v ajoutant des formes que je n'ai pas rencontrées, mais qui ont Fic. 40, — Melampus biscayensis H. Fischer, Fic. 41. — Melampus exiquus Lowe. Grossi 15 fois. Grossi 15 fois. été signalées par A. Lafont, P. Fischer, A. Granger, et, plus récemment, par Ph. Dautzenberg, A. Locard, ete., on arrive, après élimination des espèces douteuses et de celles qu'il faut réduire au rang de variétés, à un total supérieur à 200 espèces. Ce chiffre, déjà important pour un seul point des côtes océaniques, S'augmentera sensiblement lorsque l'étude des Opisthobranches, à peine ébauchée pour cette région, sera plus avancée. J'ai signalé, d'autre part, la présence, sur les côtes de France, d’un tout d'abord dans la mer des Sargasses : c'est le Corambe genre (trouvé DS EXPOSÉ DES TRAVAUX DE L'AUTEUR. sargassicol& qui vit dans le bassin d'Arcachon et sur les côtes de Bretagne. 3° Espèces marines indo-pacifiques. Liste des coquilles recueillies par M. de Gennes, à Djibouti et à Ali-Sabieh, avec la description de plusieurs formes nouvelles. -— Journal de Conchylio- logie, vol. XLIX, pages 96-150, avec 9 figures dans le texte ; pl. IV, 1901 La faune malacologique marine de la mer Rouge et du golfe d'Aden est encore assez mal connue ; aussi ai-je trouvé, dans un lot de 6$ espèces recueillies à Djibouti par M. de Gennes, diverses formes fort instructives ; Jai identifié certaines d’entre elles avec des espèces figurées sans descrip- tion dans le bel atlas de Savigny et qui étaient restées complètement inconnues aux zoologistes. Or, 1lest peu de travaux à la fois plus ingrats et plus utiles que ceux qui consistent à préciser les espèces des anciens auteurs. J'ai décrit, en outre, deux formes nouvelles des genres Pinna et Marginella. Description d'un Oliva nouveau provenant des Nouvelles-Hébrides. — Jour- nal de Conchyliologie, vol, L, n° 4, pl. VITE, 1902 (sous presse). J'ai décrit dans cette note une fort belle espèce d'Oliva, provenant d'un pays très peu exploré, l'île Mallicollo, de l'archipel des Nouvelles-Hébrides. 2. — Mollusques terrestres et fluviatiles. 1° Indo-Chine. Note sur la faune du Haut Tonkin. III. — Liste des Mollusques recueillis par le docteur A.-P. Billet. — Bulletin scientifique de la France el de la Belgique, vol. XXVIIT, pages 510-558, avec 4 fig. dans le texte, pl. XVIT, XVIII, 1898. Description d'une espèce nouvelle de Plectopylis. — Journal de Conchyliologie, vol. XLVTI, pages 214-218, IROK. — Bulletin scientifique de la France et de la Bel- gique, vol. XXXIT, pages 329-532, 6 figures dans le texte, 1899. RECHERCHES FAUNIQUES. Hi) Les récoltes du docteur A.-P, Billet dans Ta région du Cao-Bang présen- laient un très grand intérêt à cause du petit nombre des connaissances acquises sur la faune de cette partie du Tonkin. Les deux brochures ci-dessus comprennent 25 espèces. Dans ce nombre, 8 avaient déjà été signalées au Tonkin, à sont citées pour la première fois de cette région, enfin les 10 autres espèces sont nouvelles, Cette forte proportion de formes inconnues auparavant montre combien les explora- ons du Haut Tonkin promettent d'être fructueuses. La faune malacologique de la région étudiée renferme relativement Y 4 , 7 L'A y _. S 47 . ; Fic. 42. — Clausilia Houssayi H. Fischer, Fc. 43. — Clausilia hainanensis MollendortT, urossie 3 fois. Haut Tonkin. srossie 3 fois. He d'Hainan. beaucoup d'espèces chinoises, puisque, sur les 13 espèces antérieurement connues, 6 habitent la Chine et que, d'autre part, parmi Îles 10 espèces nouvelles, 4 ont avec des formes chinoises des affinités qui font prévoir que certaines d'entre elles seront retrouvées ultérieurement en Chine. D'autres espèces sont nellement indo-chinoises, enfin, quelques-unes, en nombre relativement faible, ont un caractère local (Helicarion Rondonyt, Plectopylis Giardr, Plectopylis Francoisi, Clausilia Billeti). | Les 10 formes nouvelles appartiennent aux genres Helicarion, Helir, Clausilia, Paludina et Pupina. de ne citerai que lHelix (Plectopylis) Giardi, forme ri marquable parmi les Plectopylis, à cause de la présence C0 EXPOSÉ DES TRAVAUX DE L'AUTEUR. de deux dents pariétales transverses bien développées et, en second lieu, le Clausilia Houssayi (fig. 42). Cette dernière espèce est voisine de Cl hainanensis Môllendor (fig. 45), de l'ile d'Haïnan ; je serais mème porté à considérer la première comme la souche de la seconde que Je regar- derais- alors comme une forme représentative insulaire, mais avec les réserves commandées par Finsuffisance de nos connaissances sur la faune malacologique de ces régions. Note sur quelques points de l'histoire naturelle du genre Eutrochatella P. Fischer. — Journal de Conchyliologie, vol. XLT, pages 85-89, pl. IT, 1895. J'ai fait connaitre dans cette note l'animal des Eutrochatella de FIndo- Chine, dont là coquille avait été seule décrite. Ce sont des Mollusques lents et paresseux, d'une couleur uniforme, à tentacules longs, grèles, et terminés par une pointe mousse; leurs veux sont sessiles. L'opercule, très différent de celui des Eutrochatella des Anülles, est subtriangulaire, corné, médiocrement épais, à nucléus excentrique, el présente une ressemblance frappante avec celui des Calybium. Les Eutrochatella de lindo-Chine forment done deux sections diffé- rentes ayant même opercule : les Pseudotrochatella, dont l'ouverture est dépourvue de plis, et les Calybium à ouverture plissée. Mission Pavie, Indo-Chine. 1879-1895. Recherches sur l'Histoire naturelle de l'Indo-Chine, par A. Pavie, avec la collaboration..…., etc. — Considérations générales sur les Mollusques. par Il. Fiscuer (environ 15 pages de texte in-4° : sous presse.) Mission Pavie,... etc., — Catalogue des Mollusques terrestres et fluviatiles de l’Indo-Chine, par H. Fiscuer et Ph. Daurzexsere (environ 100 pages in-4°, avec 4 planches coloriées : sous presse.) Chargés par M. Pavie de rédiger la partie du volume d'histoire natu- relle traitant des Mollusques recueillis par cet éminent explorateur, nous avons entrepris, M. Dautzenberg et moi, de mettre à jour le catalogue des Mollusques terrestres et fluviatiles de la vaste étendue de territoires RECHERCHES FAUNIQUES. 61 comprenant la Cochinchine, le Cambodge, le Siam, FAnnam, le Tonkin et le Laos. Depuis les travaux de Paul Fischer et de EL. Morlet, de nombreuses publications avaient fait connaitre une série importante de formes nou- velles de ces régions; nous avons tenu compte de ces additions bibliogra- phiques, ainsi que des corrections où rectificalions nécessitées par Île progrès de nos connaissances. Les matériaux que nous avions entre les mains nous ont permis, d'autre part, d'enrichir cette liste de nombreux renseignements inédits relatifs à la distribution des espèces citées. Ce catalogue nous à montré la nécessité d'une revision générale de la faune malacologique indo-chinoise, dont bien des espèces anciennement décrites peuvent prêter à confusion. 2° Mexique, Amérique centrale, Antilles. Note sur l'animal du Bulimulus pallidior. pages 197-140, pl VIT, 1K95. Journal de Conchyliologie, vol. XL L'espèce dont il s'agit, habitant la Basse Californie, est très remarquable par sa distribution ecographique: elle a été signalée, en effet, par H. Cuming au Pérou, où il existe encore une autre forme (B. proleus) du même groupe, présente également en Basse Californie. L'existence d'une même espèce où d'espèces aflines en des points aussi éloignés des deux hémisphères est un des problèmes les” plus curieux de la géographie zoologique. L'animal que j'ai pu étudier à Fétat vivant est apathique, extrèmement craintif; la peau présente un pli médian dorsal et des plis latéraux assez réguliers ; les tentacules oculaires sont couverts de taches colorées. Ivit sur une Euphorbiacée grasse considérée comme vénéneuse par les indigènes. Note sur l'animal du Bulimulus Chaperi. — Journal de Conchyliologie, vol. ALT, pages 52-55, pl. I, ISO. Fai fuit connaitre dans cette note l'animal du Bulinmulus Chaperr, une espèce du Mexique, dont l'habitat est très spécial, car elle est localisée 62 EXPOSÉ DES TRAVAUX DE L'AUTEUR. dans une île du lac Chapala. Le corps est recouvert de tubereules bruns; les tentacules oculaires, coniques et légèrement granuleux, sont marqués de taches brunes à leur base. Mission scientifique au Mexique et dans l'Amérique Centrale. Recherches zoologiques, 7° partie: Études sur les Mollusques terrestres et fluviatiles (par P. Fischer et H. Crosse). — 17° livraison publiée par H. Fischer et Ph. Daut- zenberg (1 volume grand in-4° de T4 pages et 6 planches coloriées), Paris, 1902. La publication de cel important ouvrage, commencée en 1870 par Crosse et Fischer et qui touchait à sa fin en 1895, à élé interrompue depuis cette époque par suite du décès de ses deux auteurs. Nous avons, M. Dautzenberg et moi, coordonné leurs notes manuscrites encore inédites, auxquelles nous avons fait certaines additions nécessilées par des recherches récentes. Ce dernier fascicule, que nous avons fait paraitre, est complété par un index alphabétique contenant tous les noms de genres et d'espèces cilés au cours de l'ouvrage. Note sur quelques points de l'histoire naturelle du genre Eutrochatella. P. Fischer. — Journal de Conchyliologie, vol. XLT, pages 85-89, pl. I, 1895. Fai fait dans cette note une étude comparative des Eutrochatelles des Antilles, et J'ai montré que ces formes se répartissent en deux groupes bien différents : l Les Eutrochatella proprement dits, à opercule calcaire où corné, semblable à celui des Helicina; 2 Une section spéciale que j'ai appelée Priotrochatella, caractérisée par un opercule unguiforme, composé d'une couche cornée à nucléus ter- minal el d’une couche calcaire. Celle dernière section rappelle plus ou moins, par son aspect général, les Eutrochatelles de lndo-Chine dont il a été question plus haut. RECHERCHES FAUNIQUES. 69 3. _ Conchyliologie préhistorique. Note sur les coquilles récoltées par M. E. Piette dans la Grotte du Mas d'Azil (Ariège). — L'Anthropologie, vol. VIT, p. 653-6992, avec 45 figures dans le texte, IS96. Quelques remarques sur les coquilles quaternaires récoltées par M. E. Piette dans la Grotte du Mas d'Azil (Ariège). — Journal de Conchyliologie, vol. XEN, p. 193-202, avec 3 figures dans le texte. FS97. Les différentes assises archéologiques de la grotte du Mas d'Al ren- fermaient 50 espèces de coquilles, dont M. Edouard Piette, bien connu Fc. 44. — Valve de Pecten maximus, portant sur Sa face interne une tête d'animal gravée par un artiste des temps glaciaires. Grotte du Mas d'Azil, assises glaciaires. par ses (ravaux d'anthropologie préhistorique, m'a chargé de fire l'étude. Certaines de ces coquilles avaient un usage ululilaire, d'autres servaient d'ornement: on rencontre parmi elles des espèces fossiles des terrains tertiaires et des espèces contemporaines. Ces dernières m'ont fourni quelques résultats instrucufs pour la com- paraison de Ja faune malacologique de la période glaciaire avec celle des temps actuels, ü4 EXPOSÉ DES TRAVAUX DE L'AUTEUR. La présence du Chlamys islandica (fig. 45) en abondance dans une assise indubitablement glaciaire montre que cette espèce qui ne descend pas actuellement au sud de Bergen et des îles Shetland, vivait alors sur les côtes méridionales de la France (l'examen de l'ensemble des coquilles de celte grotte exclut en effet Fhypothèse d'une acquisition par échange lointain). On avait déjà dragué, d’ailleurs, quelques valves sub-fossiles de cette Fig. 4ù. — Fraoment de valve de Chlamys F5. 46, — Cypræa achalidea, islandica, portant un trou de suspension et des assises glaciaires de la grotte du Mas d'Al. avant servi d'ornement. Grotte du Mas d'Azil, assises olaciaires. espèce dans le golfe de Naples et sur les côtes du Roussillon ; mes obser- valions viennent en préciser l’âge et apportent une nouvelle preuve de l’émigration de cerlaines espèces arctiques, aux temps glaciaires, dans la Méditerranée. Dans les assises immédiatement supérienres, on ne trouve plus trace de ces Chlamys. L'étude d'une autre forme de la même époque met encore en évidence les grands changements qui se sont produits ultérieurement dans la distri- bulion des espèces; le Cypræa achatidea, xemarquable par sa nuance délicate et les fines denticulations de son bord externe, est une espèce actuellement très rare qu'on ne trouve guère qu'au large d'Oran dans les fonds coralligènes. On la rencontre, an contraire, en abondance, dans les RECHERCHES FAUNIQUES. 6ù assises glaciaires du Mas d’Azil (fig. 46), ce qui prouve que cette forme, de nos jours en voie d'extinction, était autrefois largement représentée sur nos côtes méditerranéennes. Il existe, d'ailleurs, dans le pliocène d'Italie et des Pyrénées-Orientales, diverses formes fossiles très voisines qui ont pu lui donner naissance. Les Pecten Jacobæus recueillis au Mas d'Azil sont également intéres- sants. Les spécimens actuels de cette espèce se distinguent bien facile- ment du D, maxrimus par la forte et brusque élévation de leurs côtes rayonnantes; au contraire, les spécimens préhistoriques avaient les côtes beaucoup moins saillantes, plus arrondies, et les lignes en relief qui sillon- nent longitudinalement ces côtes étaient beaucoup plus nombreuses, en un mot, ils se rapprochaient beaucoup du P. maæimus, à tel point que certains individus établissent complètement le passage entre les deux formes. Ceci nous donne à penser que ces deux espèces ne se sont séparées l’une de l’autre qu'à une époque relativement récente et que leur diver- vence ne fait que s'accentuer de nos jours. Il était intéressant de saisir ainsi sur le fait la division d’une forme spécifique en deux autres, actuellement bien distinctes. 66 EXPOSÉ DES TRAVAUX DE L'AUTEUR. II. — DIVERS : ÉTHOLOGIE, NOMENCLATURE Quelques remarques sur les mœurs des Patelles. — Journal de Conchyliologte, vol, XLVI, p. 514-518, IK9K. Lors d’un séjour aux Petites-Dalles (Seine-Inférieure), j'instituai quel- ques expériences pour étudier Ja faculté qu'ont les Mollusques du genre Patella de retourner à l'endroit qui leur sert d'habitation. Celle région crayeuse de la Normandie offre, à ce point de vue, une particularité inté- ressante; les Patelles, vivant sur les gros blocs de craie tendre, n'ont pas le bord de leur coquille absolument moulé sur la surface de leur support, comme c'est le cas sur les côtes graniliques; elles ne sont done pas alta- chées à leur logis habituel par la même nécessité, et, en fait, J'ai observé qu'un individu, ne pouvant pour une raison quelconque retrouver son chemin, est capable de creuser en quelques heures, dans le bloc crayeux, une dépression profonde d'un petit nombre de millimètres qui lui sert de nouveau logement. Et cependant, malgré cette facilité due au peu de consistance de la craie, les Patelles des régions crayeuses ont les mêmes habitudes que celles des régions granitiques: J'ai constaté le retour au logis de plusieurs individus que j'avais enlevés de leur trou et éloignés à une dizaine de centimètres, en ayant soin, pour augmenter les difficultés, de les tourner à l'opposé du chemin qu'ils devaient suivre pour revenir. J'ai voulu aussi me rendre compte si ces animaux étaient capables de distinguer leur trou d’autres trous voisins. À cet effet, ayant trouvé trois individus logés à peu de distance Fun de l'autre, Je les éloignai dans des directions variées, en les tournant à l'opposé, comme précédemment, après avoir marqué les coquilles et les trous de chacun d'eux; le lende- main, tous trois avaient réintégré leur domicile sans aucune erreur, DIVERS: ÉTHOLOGIE, NOMENCLATURE. 67 Ces animaux qui se déplacent pour chercher leur nourriture, en brou- lant les petites algues marines dont les rochers sont recouverts, ont donc une connaissance tres exacte des environs de leur demeure. Mes observa- ons viennent confirmer, en les complétant, celles qui ont été faites en Angleterre, mais les résultats sont généralement peu connus. Note sur l'Helix Humboldtiana, Valenciennes, avec quelques remarques sur le sous-genre Lysinoë et sur la section Odontura. — Journal de Conchylio- logie, vol. XLVIT, p. 297-505, 5 figures dans le texte, IR99. Jai étudié dans cette note une fort curieuse espèce de l'Amérique du Nord, Helix Huinboldtiana, qui rappelle beaucoup, par sa forme générale el sa coloration, notre {1 aspersa, mais qui en difière considérablement par l'anatomie des organes internes, L'appareil génital est très simplifié, les glandes muqueuses et la poche du dard faisant défaut. Ces particula- rilés justifient la séparation complète de cette espèce d'avec les Pomatia européens, D'autre part, malgré une certaine analogie de sculpture entre celle espèce et l'Helix eximia, ny a pas lieu de tenter un rapproche- ment de ces deux formes, car le pied de lHelix Humboldtiana n'est nullement caréné. ai établi, enfin, dans cette note, l'historique extrème- ment compliqué du sous-genre Lysinoë et de la section Odontura, et jai proposé, pour celle dernière, dont le nom ne peut être maintenu, à cause d'une question de priorité, le terme nouveau Priodontur«. À propos du type de l'Helix prunum, Férussac. — Journal de Conchyliologie, vol. L, pp. 385-588, 1902 (sous presse). I y a toujours un grand intérêt à préciser la définition des espèces décrites par les anciens auteurs; l'Helix prunum, Férussac, est au nombre des formes mal connues, qui ont donné lieu à des interprétations inexactes. J'ai pu, en examinant dans la collection du Muséum les spécimens ainsi éliquetés, reconnaitre Fun d'eux comme le type original de Férussac, et dissiper l'incertitude qui s'attachait au nom de celte espèce. 68 EXPOSÉ DES TRAVAUX DE L'AUTEUR. IV. — NOTICES BIOGRAPHIQUES Hippolyte Grosse. — Journal de Conchyliologie, vol, XLNU, p. 10-27, 1899. Le nom de Grosse est intimement lié à l'histoire du Journal de Conchy- liologie, dont il prit la direction, avec la collaboration de Paul Fischer dès l'année 1861, dix ans seulement après sa fondation par Petit de la Saussaye. Depuis cette époque jusqu'à sa mort survenue en TS9$, il ne cessa d'élever constamment le niveau scientifique de ce recueil, où 11 a publié plus de 350 articles ou mémoires originaux. Désigné par ses der- nières volontés pour assurer la continuation de cette œuvre scientifique, 1l m'appartenait de rendre hommage à ce savant dont la vie consacrée à l'étude est un bel exemple de loyauté et de désintéressement. F.Bernard, D' E. Le Sourd, J. Hervier, C.-A.-F. Wiegmann, M.-F. Woodward J'ai consacré quelques pages du Journal de Conchyliologie à la mémoire de ces distingués naturalistes, morts dans le courant de ces cimq dernières années el à qui la science malacologique est redevable d’intéressantes découvertes. ORGANISATION DE L'ENSEIGNEMENT PRATIQUE DE LA ZOOLOGIE. (b) V. — ORGANISATION DE L'ENSEIGNEMENT PRATIQUE DE LA ZOOLOGIE À LA FACULTÉ DES SCIENCES DE PARIS (Certificat d'Études physiques, chimiques el naturelles.) Manipulations de Zoologie, en feuilles in-#°, comprenant 6X pages d'impression et 94 figures dans le texte; publiées de FS94 à 1902. A l'époque de l'insütution du certificat d'études physiques, chimiques el naturelles, je fus désigné pour organiser l'enseignement pratique de la Zoologie. La tâche étuit lourde, car l'esprit de la réforme était précisément de donner à l'enseignement pratique une importance qu'il n'avait jamais eue jusqu'alors. N'ilest déjà malaisé, dans une ville éloignée comme Paris des laboratoires maritimes, d'assurer pour un petit nombre d'élèves la bonne marche des manipulations, on peut juger des difficultés qui se présentent lorsqu'il s'agit de résoudre le problème pour plusieurs centaines d'étudiants, en suivant à date fixe et en loute saison, un programme méthodiquement défini. fallut trouver des sujets instructifs, tout en se limitant aux animaux qu'il est possible d'obtenir en quantité, afin que chaque étudiant pût faire lui-même la préparation. Au prix de bien des eflorts, et grâce au bienveillant concours des directeurs des laboratoires maritimes, je parvins à constituer une série de travaux pratiques réalisant ces conditions. Parmi les manipulations qui ont suscité le plus de difficultés, je citerai l'étude de l'œuf et des premiers stades du développement des Échino- dermes ; chaque étudiant observe sous le microscope, pendant li même Va A JA 1% 70 EXPOSE DES TRAVAUX DE L'AUTEUR. séance, la fécondation de l'œuf d'oursin, les phases de la division cellu- lire, et les larves vivantes désignées sous le nom de morula, blastula, gastrula, plutéus ; il peut ainsi constater lui-même une série de faits qui sont parmi les plus importants dans l'histoire des animaux. L'étude pratique des Protozoaires (amibes, infusoires, ete.), du dévelop- pement de l'œuf de poule, des Entomostracés, est également très profitable mais demande beaucoup de soins. Afin de guider les étudiants pendant leur travail, J'ai rédigé une série de feuilles imprimées, accompagnées de dessins explicatifs, où ils trou- vent les renseignements théoriques et pratiques qui leur sont nécessaires; ces feuilles intéressent les principaux groupes du règne animal : 1° Observations générales et usage du microscope ; 20 Protozoares; 5° Éléments cellulaires et tissus: Étude de l'œuf et des premiers stades du développement ; = 5° Échinodermes : Go Plathelmintes et Némathelmintes ; T° Sangsue ; S° Caractères extérieurs des Annélides. — Organisation de lArénicole. — Organisation du Ver de terre; 9° Entomostracés ; 100 Écrevisse ; 11e Classification générale des Malacostracés. —— Organisation du Crabe ; 12° Caractères généraux des Insectes. — Hanneton ; 15° Arachnides : Scorpion: 14 Caractères extérieurs des Pélécypodes. — Organisation de la Moule. — Organisation de la Mya arenaria; 15° Gastéropodes : Escargot; 16° Céphalopodes : Seiche; 17 Sélaciens : Roussette. — Téléostéens ; IS° Grenouille rousse; 49 Pigeon, 20° Structure et développement de l'œuf de poule ; 21° Souris ; 990 Cœur; 25° Rein; 240 Larynx et appareil hyoïdien ; 95° (Œil; 26° Encéphale. DIRECTION DU JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE, 71 VI. — DIRECTION DU JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE Le Journal de Conchyhiologqie à été fondé en 1850 par Petit de la Saus- saye, dans le but de centraliser les travaux faits en France sur les Mollus- ques vivants el fossiles, de développer le goût de ces études spéciales, de guider les naturalistes et les voyageurs dans leurs explorations, de publier les résultats de leurs recherches et d'aider au classement des collections. A partir de l'année 1856, par suite de la retraite de Petit de la Saussaye, la publication de ce journal fat dirigée par Grosse et Fischer qui lui donnè- rent une vigoureuse tmpulsion et en firent un recueil scientilique de pre- mier ordre par l'importance et l'originalité des mémoires qui virent le jour dans les nombreux volumes publiés sous leurs auspices. Après la mort de mon père, je devins en [S95 un des directeurs de ce recueil, dont la pro- priété me fut généreusement léguée cinq ans plus lard par le savant et regretté Grosse; Je fis alors appel à la collaboration dévouée de M. Ph. Dautzenberg et de M. G. Dollfus, deux naturalistes dont le nom fait autorité dans la science malacologique. Pendant ces neuf dernières années, j'ai dépensé sans eompler mon temps et mes efforts pour remplir la lourde tâche qui m'était échue, mais jaiété grandement récompensé de ce labeur par le nombre et le grand intérêt scientifique des mémoires qui ont paru dans le Journal de Conchy- liologie : MM. Ancey, Bavay, Bellini, Choffat, Cossmann, Dautzenbersg, Dollfus, Drouët, Hervier, Hidalgo, von Thering, Mayer-Eymar, di Monte- rosato, Pallary, Suter, Vayssière, Vignal, ete., y ont publié d'importantes études sur la faune malacologique de la plupart des régions du globe : France, Maroc, Algérie, Indo-Chine, Philippines, îles Sandwich, Nouvelle- Calédonie, Madagascar, lac Tanganyika, Brésil, Pérou, ainsi que sur là paléontologie de la France, du Portugal, de ltalie, de l'Inde, de a Pata- gonie, Ces travaux, dont j'ai pris également ma part en écrivant dans ce journal plus de 230 mémoires, notes où articles bibliographiques, ont enrichi nos connaissances sur les Mollusques d'un nombre considérable de 72 EXPOSÉ DES TRAVAUX DE L'AUTEUR. formes inconnues jusqu'alors, et d’une série de faits nouveaux concernant leur anatomie, leur classification et leur distribution géographique. Les relations continuelles que j'ai entretenues avec les zélés naturalistes que je viens de nommer et avec les chercheurs infatigables qui ont fait parvenir au Journal de Conchyliologie des matériaux récoltés dans Îles points les plus divers du globe, m'ont mis à même de manier de nom- breuses et importantes collections, et d'étudier les différentes méthodes de classement et d'organisation de ces précieux instruments de travail. Une des plus intéressantes parmi ces collections est la série des types décrits dans le Journal de Conchyliologie depuis l'année 1850, Il n'est pas besoin d'insister ici sur l'importance qui s'attache à la conservation de ces spécimens authentiques, dont là deseription et la figuration laissent par- fois à désirer, surtout dans les ouvrages anciens; ces types n'ont malheu- reusement pas toujours été désignés par leurs auteurs, et 1ls sont restés inconnus pour beaucoup d'espèces; aussi est-ce avec une réelle satisfaction que jai pu retrouver certains d’entre eux, grâce à un détail individuel décrit ou figuré par l'auteur, et éclaircir par à même des questions dont la solution ne pouvait être obtenue autrement. L'importance de la recherche des types est si bien comprise actuelle- ment, qu'une commission de paléontologistes s'est réunie pour entrepren- dre et mener à bonne fin la publication iconographique des types fossiles anciennement décrits, et qu'on s'accorde à proclamer la nécessité de con- server avec le plus grand soin les étiquettes et les documents qui peuvent aider à l'identification des types non encore retrouvés. C'est en s'inspirant de ces principes que la collection des types du Journal de Conchyliologe à été organisée el mise au courant. Le recueil dont j'ai la direction a donc une réelle influence sur le déve- loppement de la Malacologie; en centralisant les efforts d'un groupe de naturalistes qui ont pour but unique et désintéressé l'agrandissement du cercle de ces connaissances spéciales, en leur offrant continuellement de nouveaux matériaux d'étude, il assure la permanence des publications paraissant en France sur une branche importante de la Zoologie. LISTE DES TRAVAUX: DE’ L'AUTEUR 1° TRAVAUX ORIGINAUX CONCERNANT LA MALACOLOGIE 1889 Note préliminaire sur le Corambe testudinaria. — Bullelin de lu Sociclé z0olo- gique de France, tome XIV, p. 379-581, avec 1 figure dans le texte. 2 Decouverte d'um mauve où M 0 Des quest 0 a4 Ha 10 aes entrer at + ler CËntécoter ).. Ja mat ot tonchylirrg PAROLE 2 1889 Sur l'anatomie du Corambe testudinaria. — Comples rendus de l'Académie des Sciences, Lome CIF, p. 904-507. Recherches anatomiques sur un Mollusque Nudibranche appartenant au genre Corambe. -— Bulletin scientifique de la France et de la Belgique, tome XXII, P. 58-598, pl. LXSNITE Sur le développement du foie chez les Nudibranches. — Comptes rendus de l'Académie des Sciences, tome CI, p. 1268-1270. Sur le développement du foie chez la Paludine. — Comptes rendus hebdoma daires des séances et Memoires de la Societé de Biologie, % série, vol. 35, p. 644- 645. d DAT. $ Mori au quelques no ur rase nuo lliss quest paradis . _ rarmal ob Conetey °F HI D |, 1391. 1892 Recherches sur la Morphologie du foie des Gastéropodes. — (Thèse de Doctorat, Paris 1SS2). Bulletin scientifique de la France et de la Belgique, tome XXIV, p. 260- 346, pl. IX-XV. ù Diagnoses d'espèces nouvelles de Mollusques Céphalopodes. recueillis dans le cours de l'Expédition scientifique du Talisman (1883). — Journal de Con- chyliologie, vol. XL, p. 297-300, avee 2 figures dans le texte. (En collaboration avec P. Fischer.) Note sur l'enroulement de la coquille des embryons de Gastéropodes. — Jour- nal de Conchyliologie, vol. XL, p. 509-515. 10 1 = LISTE DES TRAVAUX DE L'AUTEUR. 1893 Sur quelques travaux récents relatifs à la Morphologie des Mollusques uni- valves. — Journal de Conchyliologie, vol. XLE, p. 5-15. Note sur l'animal du Bulimulus Chaperi. — Journal de Conchyliologie. vol. XLT, p. 92-59, pl. I. Note sur quelques points de l’histoire naturelle du genre Eutrochatella, P. Fischer (Trochatella Swainson 1840, non Lesson 1830). — Journal de Conchyliologie, vol. XLE, p. 85-89, pl. HI. 1894 Note sur le bras hectocotylisé de l'Octopus vulgaris, Lamarck. — Journal de Conchyliologie, vol. XLIT, p. 13-19, avec 1 figure dans le texte, 1895 Note sur l'animal du Bulimulus pallidior. — Journal de Conchyliologie, vol. ALI, p. 157-140, pl. VIT. Note préliminaire sur le Pterygioteuthis Giardi, Géphalopode nouveau recueilli dans le cours de l’Expédition scientifique du Talisman. — Journal de Conchyliologie, vol. XETHIT, p. 205-211, pl. IX. Note sur la distribution géographique du genre Corambe. — Journal de 255-2506. Conchyliologie, vol. XLIIT. p. 255- 1896 Campagnes scientifiques de $. A. le Prince Albert I" de Monaco. Dragages effec- tués par l'Hirondelle et la Princesse-Alice 1888-1895. — Memoires de la Sociélé zoologique de France, tome IX, p. 599-498, pl. XV-XXIT. (En collaboration avec M. Ph. Dautzenbers.) Note sur les coquilles récoltées par M. E. Piette dans la Grotte du Mas d'Azil (Ariège). — L'Anthropologie, tome VIT, p. 635-652, avec 45 figures dans le texte. Note sur le bras hectocotylisé et sur le dimorphisme du sépion de Sepia Orbignyana, Férussac. — Journal de Conchyliologie, vol. XLIV, p. 235-256, pl. VIT. 1897 Diagnoses d'espèces nouvelles de Pélécypodes. — Bulletin de la Société +0ologi- que de France, tome XXII, p. 22-51. (En collaboration avec M. Ph. Dautzenberg.) bé und À EE Éd —— à | LISTE DES TRAVAUX DE L'AUTEUR. 1% | Diagnoses d'espèces nouvelles de Gastéropodes. — Bulletin de la Société zoologique de France, tome XXI, p. 57-45. (En collaboration avec M. Ph. Dautzen- berg.) Campagnes scientifiques de S. A. le Prince Albert I‘ de Monaco. Dragages effectués par l'Hirondelle et la Princesse-Alice 1888-1896. -_ Mémoires de la Société zoologique de France, tome X, p. 159-254, pl. H-VIL, (En collaboration | avec M. Ph. Dautzenbere.) Quelques remarques sur les coquilles quaternaires récoltées par M. E. Piette es dans la Grotte du Mas d’'Azil (Ariège. — Journal de Conchyliologie, vol. XLV, | Sur l'organisation et les affinités des res — Comptes rendus de s AE oeil Le dcadé mie des Sciences, lome CXXIV, p. 695-697. (En collaboration avec M. E.-L, Bouvier.) wPXLV p'l0g-123) ). 193-202 avec o figures dans le texte. 1898 Sur l'organisation des Pleurotomaires. — Comptes rendus de l'Académie des Sciences, lome CXXVE, p. 1561-1565. (En collaboration avec M. E.-L. Bouvier.) Étude monographique des Pleurotomaires actuels. — Archives de Zoologie expe- rimentale et generale, 3° série, vol. VE, p 115-180, pl. X-XITE (SOS). Journal de Conchyliologie, vol. XLVIT, p. 77-1914, pl. IV-VIE (1899). — Bulletin of the Mu- seun ue Zoülogy at Harvard College in Cambridge, vol. AAA, p. 194-246, pl. IV (1899). (En collaboration avec M. E.-L. Bouvier.) Note sur le Pleurotomaria Beyrichi. — Journal de Conchyliologie, \ol. ALT, p. 218-224, pl. XL. (En collaboration avec M. Ph. Dautzenberg.) Quelques remarques sur les mœurs des Patelles. —— Journal de Conchyliologie, vol. XLVE, p. 514-518. Notes sur la faune du Haut-Tonkin. - III. Liste des Mollusques recueillis par le D' A. P. Billet. — Bulletin scientifique de la France el de la Belgique, tome XXVIIL, pages 510-35X, avec #4 fig. dans le texte, pl. XVIE, AVI. Description d'une espèce nouvelle de Plectopylis. — Journal de Conchyliologie, vol. XLVI, p. 214-218, avec 6 figures dans Ie texte (1898). — Bulletin scientifique de la France et de la Belgique, vol. XAXIE, p. 529-5352 (6 fig.) (1899). Liste des Mollusques marins recueillis à Guéthary et à Saint-Jean-de-Luz. Societé scientifique et station zoologique d'Arcachon, Travaux des Laboratoires, année AS9K, p. 127-156. Miscellanees biologiques, dédiées au Prof. Gard à l'occasion du XXVE anniversaire de la fondation de la Station zoologique de Wimereux, 1874-1899, p. 218-229. avec 1 fig. dans le texte (Paris, 1899). 1899 Note sur la présence du genre Melampus dans le Golfe de Gascogne. — Journal de Conchyliologie, vol. XENIT, p. 55-56, avec À fix. dans le texte. Ù T6 LISTE DES TRAVAUX DE L'AUTEUR. Note sur l'Helix Humboldtiana, Valenciennes. avec quelques remarques sur le Sous-Genre Lysinoe et sur la Section Odontura. — Journal de Conchylio- logie, vol. XEVIT, p. 297-505, avec 5 fig. dans le texte. 1900 Description d'une espèce nouvelle de Melampus provenant du Golfe de Gas- cogne. — Journal de Conchyliologie, vol. XLVTT, p. 66-69, avec 2 fig. dans Île texte. Description d'un Mollusque nouveau. — Bullelin de la Societé zoologique de France, tome XXIV, p. 207-209, avec 5 fig. dans le texte. (En collaboration avec M. Ph. Dauizenberg.) Rectification de nomenclature (Bathysciadium costulatum). — Journal de Con- chyliologie, vol. XEVIIE, p. 460. (En collaboration avec M. Ph. Dautzenberg.) 1901 Liste des coquilles recueillies par M. de Gennes à Djibouti et Ali-Sabieh.. avec la description de plusieurs formes nouvelles. — Journal de Conchylio- logie, vol. XLIX, p. 96-130, avec 9 fig. dans le texte; pl. IV. Observations nouvelles sur l'organisation des Pleurotomaires. — Comptes rendus de l'Académie des Sciences, tome CXANIT, p. 385-589. (En collaboration avec M. E.-L. Bouvier.) Sur l’organisation interne du Pleurotomaria Beyrichi Hilg. — Comples rendus de l'Académie des Sciences, tome CXXXIT, p. 845-847. (En collaboration avec M. E.-L. Bouvier.) 1902 L'organisation et les affinités des Gastéropodes primitifs, d'après l'étude anatomique du Pleurotomaria Beyrichi. — Journal de Conchyliologie, vol. L, p. 117-279, avec 26 fig. dans le texte, pl. HEVI. (En collaboration avec M. E.-L. Bouvier.) Mission scientifique au Mexique et dans l'Amérique Centrale. —— Recherches zoologiques. — 7° Partie : Études sur les Mollusques terrestres et fluvia- tiles, par P. Fischer et H. Crosse. 17° livraison publiée par H. Fischer et Ph. Dautzenberg. 1 vol. grand in-4° de 74 pages et 6 planches. Paris, 1902. 1j 03 Descriptieu d'un Oliva nouveau proven de Conchyi le, vol. L, n° 4, Nouvelles-Hébrides. — Journal (sous presse). A propos du type de XADT ssac. — Journal de Conchyliologie, vol. L, pp. <008 (sous presse). JL, AT corvnhele Ash A a olatddée ox nrron Lrricpa qu La Dore 7 AM Darty enr be 17 72 Lars u 1504 LISTE DES TRAVAUX DE L'AUTEUR. 17 Mission Pavie; Indo-Chine, 1879-1895. Recherches sur l'Histoire naturelle de l'Indo-Chine, par A. Pavie, avec la collaboration..., etc. — Considéra- tions générales sur les usques, par H._Ercuer (environ 15 pages de texte in-4° : sous presse). Mission Pavie..., etc. — Catalogue des Mollus terrestres et fiuviatiles de l'Indo-Chine, par I.rscuër et Pu. DaurzexserG (enviro 4 planches coloriééS : sous presse). 100 pages in-40 avec 2° TRAVAUX EN PRÉPARATION Expéditions scientifiques du Travailleur et du Talisman. — Céphalopodes. Campagnes scientifiques de S. A. S. le Prince Albert I" de Monaco. Dra- gages effectués dans le Nord de-l'Océan Atlantique. Campagnes scientifiques de-S. A. S. le Prince Albert I‘ de Monaco. _ Dra- gages effectués dans la région des iles du Cap Vert et des Canaries. 3° ENSEIGNEMENT Manipulations de Zoologie, feuilles grand in-K° comprenant 6N pages d'impression et L'œuvre scientifique d'Hippolytà Cr p. 10-27, 1899. Notices sur Félix Bernard, E. P. Le Sourd. J. Hervier, G. A. F. Wiegmann, M. F. Wooïward. — Jourfual de Conçhyliologie, 1899 à 1902. - Journal de Conchyliologie, vol. XENIT, 5° TES BIBLIOGRAPHIQUES Résumé des travaux de F. Bernard sur le développement de la coquille des Pélécypodes. -/ Journal de Conchyliologie, vol. XEX, p. 209-224, avec à figures dans le A 97 Environ 210 ne yses bibliographiques publiées de 1S97 à 1942 dans le Journal de Conchyliologie. ri ï î pi . ES n ï fl « il TABLE DES MATIÈRES GRADES UNIVERSITAIRES, FONCTIONS, TITRES HONORIFIQUES . INrRopucrIox . EXPOSÉ DES TRAVAUX DE L'AUTEUR. IE LE Liste — Recherches morphologiques. . Embryogénie des Mollusques. re 4 Or ER 2. Développement et anatomie comparée il a digestil des Gastéropodes.. RE 5. Anatomie et affinités des Peur aires Travaux anatomiques divers . . — Recherches fauniques. 1. Mollusques marins . RS be 2. Mollusques terrestres et fluviatiles. . 5. Conchyliologie préhistorique . -— Divers (Éthologie, nomenclature). — Notices biographiques. Organisation de l'Enseignement pratique de la Zoologie à la Faculté des sciences de Paris (P. C. N. . — Direction du Journal de Conchyliologie. DES TRAVAUX DE L'AUTEUR. - 49 445. — Imprimerie Lauvne, rue de Fleurus, 9, à Paris. 21 29 59 40 DS 69 66 ÜS d en | ne { Per RACE Er À NH u HE es