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L'ELRYPTERUS DE PODOLIE

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G. FISCHKK DE WAI.IHIIIM.

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RECHERCHES

ILE© TO^EMEHS FTO^IIILES

DE LA RUSSIE.

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avec 2 planches.

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SUR

L EURYPTEMJS DE PODOLIE

ET

LE CIllllOTllEllini DE LIVOME.

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G. T ISCHEll DE W A

V ALDHElM.

Dr. en Philosophie , Médecine et Chirurgie; Ancien Président de I Académie Imp. me'aico-
rhirurgicale ; Vice-Président de la Soc. |m|ér. des Naturalistes; Memhre de I Vi.nl. Imp.
des Sciences de St. Pétersbourg j de l'Atad médico-chirurg. de Moscou et de Vilna; des
Universités de Moscou, de St. Pétersb., de Kharlcov, de Casan; de l'Acad. Impér. Leopoldi-
no-Carol., Royale de Turin, de Munich; améric, de Massachusetts; philosoph. de Philadelphie;
Roy. et Impér. de Padoue; de Bulogue; de 1 Institut rny. des deux Sicile!) de la Suc asiat.
de la Grande Brét. ; des lettres et arts d'Anvers; de Gottingen; Memhre des Soc. Linncenne
de Londres; de Leipzig ; Zoolopique de Londres-, Cuvièrimne de Paris; entomologique de
France et de Londres ; minéral, de Jeoa; de Dresde; de St- Pétersb. ; géologique de Londres;
de Paris; botanique de Ralisbonnc ; économique de St> Pétersb.; de Moscou; de Livonie;
de Strasbourg; philumathique de Paris; d'Ktlangm; de Varsovie; d hisl. nat. de Paris; de
Berlin ; de Mayence; de Leipzig; de Marbourg; de Silésie ; de ia Wetterau ^ des Médec. de
Bàsle ; de Berlin; de St. Pétersb.; de Varsovie; de Ileidelberg ; d'émulation de Paris ;
pbysico-médic. de Moscou; d'Erlangeu ; médico-botan. de Londres; des Se. et arts de Cour-
jande; littéraire de Manchester; de Riga; latine de Jena; Corresp. de la section slatistique du
Ministre de l'Intérieur ; de l'Académie Roy. et de l'agriculture de Paris ; des Médecins et

des Naturalistes de Moldavie ;

Conseiller d'Etat actuel, Chevalier de l'Ordre de Ste. Anne , el de Stanislas de la première
Classe, et de St. Wladimir de la 3-ème Cl.

LIE D'A

IMP BRI A

SE L'nvirRIMERIE D'AUGUSTE SEMEIV,
1MPR1MEI R DE l.'ACA DE M II. IMPERIALE MÉDlCO . tlllltl 'RlilK M T.

aiioam. m mmrTimxj

Mmu m m«smm i\

nE^ATATi II03B0AJÏETCJÏ
Cb mtui) , Htnoôbi rto omneiamaHiii npeflcmaBjieico 6bi.no bt» LfeHcypHMii
KoMHmem-b y3aKOHeHHoe ïhcio 3K3eMn.*HpOB'i>. MocKBa , H0fl6p* 12 ah*
1839 ro^a.

Ifencopt M. KaienoecKin.

*a .TTairoTTAvi &ïjœnn-fi<nei'3. ue

y iris omnium Ordinum honoralissimis ,
Pro/essoribus , Doctoribus , jimicis.

F.

HlLTEBRANDT.

( lir. . BUNGE.

A.

Petroff.

F.

Reuss.

A.

LOVETZKY.

I.

KORABLEFF.

P.

KlLDIUSCIlEFSKY

A.

Fischer.

R.

Heimann.

A.

Pohl .

Th

. Sabiakin.

L.

Jasinmcy.

II.

Jasinsky.

J.

SCHICUOVSKY.

A.

AlJVERT.

B.

Milhausen.

G.

VlSOTZKY.

»

N. N.

J.

I.EBEDEFF.

T.

KllDRIAFZOFF.

J.

HlLTEBRANDT.

J.

Sazepin.

I.

Protassoff.

C.

ROUILHER.

A.

. KlX'N.

J. Bystroff.
A. Papoff.
R. Bassoff.
S. Alferieff.
J. Du iiurii.

C. RENAnD.

G. VOINOKURINSKY.

M. Makaroff.
J. Sokoloff.
A. Springer.
L. Hoffmann.
P.Jentscheff.

S. CoHNY.

C. Colley.
M. Colley.
A. Evenius.
H. Joly.
G. Lowenthal.
G. Malaciioff.
St. Masioff.

C. PoPANDOPULO.

A. Remy.

J. Terhlkasoff.

H. GlVARFOVSKY.

A. Pleteneff.

*5

SUMMÂ PIETATE
COLEISDIS.

Vitae meœ annum semper mémorandum benevolentia in-
signi , nec unquam obliviscenda , clausistis. Amicitise pignus mihi
obtulistis , quod mérita ipsaque vota maxime superans , animum
meum extollere posset , nisi boc modestia interdiceret. Penitus
infixa sunt animo meo vestra in me neutiquam vulgaria officia.
Equidem et bodie dictionem repeterem , quam animus tum tem-
poris dictavit ; unde nimirum verba , quibus animi mei gratissimi
sensum exprimere frustra adtentarem , essent depromenda , nisi
formula subinde nova occurreret. Studia mea tranquilliora obje-
ctum mibi prrestiterunt , e palaeontologia rossica desumptum , ne-
que vestra attentione prorsus indignum. Rogo itaque Vos , ut

opusculum hoc tanquam notam gratitudinis utcunque debilem
humauissime accipere et dijudicare velitis.

Restât , ut omnia mea vota in unum colligam. Precor
Deum Optimum Maximum, ut félicitas vestra diutina sit , semperque
major, meque Vobis et in posterum commendatissimum habeatis.

G. Fischer de W ' aldhelm.

MOSQUEE , IDIBUS OCTOBRIS
MDCCCXXXIX.

PAR UN TÉMOIN OCULAIRE.

Les Professeurs de l'Académie Impériale médico-chirurgicale de
Moscou , réunis à quelques Docteurs , élèves de M. Fischer , ont
choisi le jour de sa naissance pour offrir à leur ancien Chef et
Instituteur (*), un banquet officiel, en témoignage de leur amitié et
de leur reconnaissance pour une administration de plus de vingt
ans, pendant laquelle chacun d'eux avait contracté vis à vis de leur
ancien maître quelques obligations de cœur qu'il aimait à rendre
publiques. Son Excellence le Prince Golitzin , Gouverneur général
de Moscou et d'autres personnages distingués honorèrent le ban-
quet de leur présence.

Après le Toast solennel à Sa Majesté l'Empereur , toute l'assem-
blée d'un accord spontané porta la santé de M. Fischer , et
un superbe vase de vermeil fut placé devant lui , aux acclama-
tions de l'assemblée. Ge vase, gage de la vénération et de l'amour

(*) Mr. Fischer de Waldheim a été nommé Vice-Président de l'Académie en 18 1 7
et Président en 183$ et a occupé cette place importante pendant 22 ans consécu-
tifs. Il vient de recevoir sa retraite avec les témoignages les plus flatteurs de la
part du gouvernement qui l'a nommé Grand-Croix de Ste Anne et lui a conservé
tout son traitement.

40

de ses subordonnés et de ses élèves, portait, sur les deux côtés,
des inscriptions latines et les noms de ceux qui l'offraient en dé-
coraient la base. Voici les inscriptions :

Viro
excellentissimo

GOTTHELF FISCHER
de WALDHEIM

Consiliario Status actoali
Variorum Ordincm Equiti

AGADEMIAE CAESAREAE

Medico-Chirurgios: Mosqcensis

Ohm Prjîsidi.
Die VIII ante Nonas Ogtobris

MDCCCXXXIX.

Nunquam sibi

aliîs semper qui vîvit

amicis , sociis , juventutî , hnmanitatî

scîentiarum progressui ;

Sui prœsenlia

nomine suo yenerando longeque celebratîssimo

vîtseque qui integritate

Collegia , quibus est adscriptui patriamque

ornât ;

Memorcs secundoe
tjum Illi cos consociavit ,

ut commun! conaminc,

Koque duce ,

quidquid liumrri valerent boni uerficiant

liane

venerationis ac gratitudinis tesseram
ennsecrarunt.

Bientôt les acclamations firent place à une profonde attention. Le
Professeur Heimann , ayant été chargé d'exprimer les sentimens de
l'assemblée, dépeignit dans un éloquent discours en russe, les longs
travaux de M. Fischer , tant dans son administration éclairée et
paternelle , que dans le développement proprement dit des con-
naissances humaines , travaux qui ont associé le nom de M. Fischer
à tout ce qui a été fait.de grand dans les sciences naturelles. Ce
discours, écouté avec le silence le plus religieux, causa dans l'assem-
blée de nouveaux transports. M. Fischer y répondit avec la plus
vive émotion, par un discours latin, dont les modestes expressions
contrastaient avec l'enthousiasme de l'assemblée. Bientôt les toasts
d'amitié et de confraternité se succédèrent rapidement; l'un
d'eux mérite une mention particulière ; c'est celui qui fut porté à
M. le Docteur Alexandre Fischer , fils du ci-devant Président de
l'Académie de Médecine et connu dans le monde savant par
plusieurs travaux utiles et entre autre en dernier lieu , par l'in-

2*

■ 42

vention d'un microscope perfectionné (*). Ce toast couronna digne-
ment le banquet , en associant le fils au triomphe du père, et en
donnant à la fête le double caractère d'un hommage public et
d'une simple réunion de famille. Ce jour laissera , sans doute , de
profondes et douces réminiscences dans le cœur de M. Fischer,
et le vase perpétuera dans sa .famille et dans le public , le sou-
venir de celui qui a mérité cet éclatant hommage autant par ses
bienveillantes vertus privées cpie par ses vastes connaissances, ses
grands talent et ses immenses travaux.

M. F. O.

(*) Ce Microscope a été exécuté par M. Chevallier, Opticien du Roi ; couronné
à Paris par l'Athénée des arts du Maximum de récompense , et à Moscou , une
commission, chargée par le Curateur de l'Université d'examiner cet instrument, a
décerné une médaille d'or f à l'inventeur et à l'exécuteur.

RECHERCHES

sur

LES OSSEMENS FOSSILES DE LA RUSSIE.

N* III.

On a observé que dans les terrains stratifiés fossilifères il y
a un certain ordre de superposition , d'après lequel chaque
terrain paraît se distinguer des autres par une accumulation de
corps, organiques dont la plupart lui sont particuliers. Déjà
Lister , celui qui de son temps a examiné le plus de fossi-
les, avait prétendu que chaque roche était caractérisée par des
coquilles fossiles différentes. Les ouvrages de Cuvier (*) et
d'Alexandre Brongniart, de Goldfuss (**) de Deshayes (***)

(*) G. Cuvier et Al. Lrongmart, Essai sur la géographie minéralogiqne des
environs de Paris. Paris , 1811. 278 pagg. in-4. avec des caries et des coupes ; et
Cuvier dans son grand ouvrage sur les ossemens fossile?.

( ** ) August Goldfuss , Petrefacta Germanise quœ in Museo Universilatis Regiac
Liorussicse Fridcriciœ Wilhelmia: Rlienanx servantur , quam alia quœcunquc in Mn-
seis Hœninghusiano, Muensleriano aliisque exstant, iconibus et descriptione illustrais.
Diissddorf. Tom. I. 1826 - 1833. 253 pagg. et tabb. 81 in-Fol. Tom. II. a.l tab.
146 promolus.

(***) G. P. Deshayes, Description de coquilles caractéristiques des terrains. Pa-
ris. 264 pagg. in-8° avec 13 pi. lithograph.

Traité élémentaire de conchyliologie avec l'application de cette science à la Gé-
ognosie. Paris, depuis 1838 in-8°.

et de Bronn (*) ont jeté de nouvelles lumières sur cette
question ; et quoique quelques géognostes en doutent encore ,
il faut cependant convenir que la zoologie et la géognosie se
prêtent un secours mutuel , que les caractères zoologiques ou
paléontologiques ont répandu une nouvelle lumière sur la su-
perposition des couches des terrains stratifiés fossilifères. On
a même observé que plus les terrains sont bas , plus la série
de ceux qui contiennent des débris organiques présentent une
identité générale dans leurs fossiles sur des points de la sur-
face du globe très éloignés les uns des autres. Il ne paraîtra
donc pas surprenant qu'on ait trouvé dans le Grauwacke de
Podolie des genres de crustacés semblables à ceux- de l'Amé-
rique, et qu'on ait rencontré le Chirotherium de Kaup dans
le grès rouge de la Livonie comme dans celui de Thuringen.

\ . Eurypterus Dekay.

Eurypterus est un genre de Crustacés fossiles qui appar-
tient à l'ordre des Branchiopodes. Il a été déterminé par De-
kay et trouvé dans le psammite ou schiste traumatique (Grau-
wackenschiefer ) de l'Amérique septentrionale.

M. Dekay en fixe les caractères ainsi qu'il suit :

Caput a thorace non distinctum ; os ignotum ; oculi duo ,
sessiles, distantes, lunati; abdomen elongatum, posticam
versus extremitatem sensim gracilius , segmentis trans-
versis subimbricatis divisum.

(*) Ileinrich Georg Bronn, Lelhœa geognoslica , oder Abbildungen und Bc-
.schiTiiimigcn der fur die GeLirgsformationcii bezeichncndsten Versteinerungen, 1835—
1837. J346 SS. in-3 avec 47 pi. lilhograph. iu-4 majori.

Pedes orto , duo antici branchiferi , duo utrinque postici
maximi, omnes lamellosi.

La tête est réunie au thorax ; la bouche n'a pu être exa-
miné. Les yeux sont sessiles , distans , en demi-lune ; l'abdo-
men est alongé, aminci en arrière et articulé. La nageoire de
la queue est inconnue. Il à huit pieds , dont les antérieurs
portent les branchies et ceux de derrière sont les plus grands.
Tous ont des pieds natatoires.

La première espèce connue est Eurypterus Remipes De-
KA.V , trouvée dans un schiste traumatique à Westmoreland ,
comté d'Onéida de New-York. Cette espèce a été déposée
dans la collection de New-York. Feu le Dr. Mitchel l'avait
prise pour un poisson fossile et l'avait décrit comme appar-
tenant au genre Silurus.

M. le Dr. Harl.\n en a décrit mie seconde espèce qui a
été découverte dans un terrain semblable à Williamsville , à
sept milles au delà de Bujfalo, Penn. On la conserve dans le
Musée de Bujfalo.

Il existe une troisième espèce, mais elle m'est inconnue. On
la dit gigantesque, et elle a été trouvée dans un calcaire d'eau
douce de Burdichouse près d'Edinburgh. Le Dr. Hibbert l'a
décrit dans un Memoir on the fresh-water limestone of
Burdichouse neor Edinburgh. Le Mémoire se trouve dans
les Transactions of the Royal Society of Edinburgh, pour
l'année \ 83^ ouvrage qui manque à nos bibliothèques.

M. l'Ingénieur-Major des mines Bloede vient d'en découvrir
une quatrième espèce plus petite , mais très caractéristique ?
qu'il a trouvé eu Podolie.

46

En comparant les caractères des espèces qui sont venues à
notre connaissance , nous pourrons exprimer leurs différence.s
ainsi qu'il suit.

\ . Eurypterus Remipes Dekay.
PL IV. f. 2. de grandeur naturelle.

E. oculis distantibus ovoideis; abdomine angustato, arti-
culis brevibus latere rotundatis.

Dekat , Ann. of the Lycée of New-York , 1826. I. N. 12. p. 291. et
375. PI. 29.

Fkoriep's Nolizen 1827. XVIII. p. 1 - 3.

IIoll, Handbuch der Petrefactenkunde, 1829. p. 153.

Bronn , Letbaea geognostica, 1835. p. 109. PI. IX. f. 1. moitié de
grandeur naturelle.

Hari.ah, Médical and Physical Researches or original Memoirs of Mé-
decine etc. Philadelphia, 1835. p. 297. pi. f. 1. de grandeur na-
turelle.

Silurus , Mitcheli, , American Monthly-Magazine. Vol. III. p. 291.

La localité en est indiquée plus haut. Mais la pierre dans
laquelle elle se trouve n'est pas exactement définie. Mitcheli.
l'appelle schiste argileux , ( clay-slate ), d'autres la désignent
comme un schiste psammitique ou traumatique , ( Grauwac-
kcnschiefer ) ou un grès calcifère, un grès de transition.

2. Eurypterus lacustris Harlan.

E. oculis distantibus magnis, subtriangularibus , abdomine
dilatato, articulis latioribus, latere rotundatis.

Harlan, 1. c. p. 298. pi. f. 2. de grandeur naturelle.

Localité. WiUiamsville , a sept milles au de là de Buffalo , des rives
du lac Erie.

M

Plusieurs parties sont mieux conservées dans cette espèce. Les
articulations ou les bandes de l'abdomen sont presque égales
dans le Remipes; dans le lacustris, celles de devant sont plus
larges et plus amincies vers la queue. La bande près de la
tête est doublement plus large que les autres. La queue qui
manque dans le Remipes est du moins reconnaissable dans
celui-ci par l'impression qu'elle a laissée. Elle paraît avoir été
étendue et déprimée, contractée en bas vers le corps. Les pieds
paraissent avoir cinq articulations et la terminale des trois
premières est fdamenteuse.

M. Harlan désigne le terrain de Psammite , mais avec
doute.

3. Eurypterus tetragonoplithalmus , Fischer; PI. IV. f. \ .
de grandeur naturelle.

E. oculis distantibus tetraëdris; abdomine angustato, arti-
culis valde restrictis, latere serratis.

Fischer , dans le Bulletin de la Société Impériale des Naturalistes de
Moscou, 1839. N. II. p. 127. PI. VII. f. 1.

La tête est arrondie avec une impression linéaire par de-
vant, suivant le contour de la tête. Les yeux _, grands et dis-
tans, présentent , à l'œil nu, une impression tétraédrique ; mais
si l'on les examine avec la loupe , on reconnait le bulbe de
l'œil un peu élevé , quoique toujours déprimé , d'une forme
alongée , obovoïde. Une impression linéaire , en arrière des
>eux, paraît indiquer la séparation du thorax, qui est

3

48

transversal et subcarré , c'est à dire , un peu plus large en
arrière.

L'abdomen est alongé , plus mince vers la queue dont les
dernières articulations manquent; il est composé de douze ban-
des ou articulations. Les articulations supérieures , plus près
du céphalothorax , au nombre de sept , sont plus rétrécies et
finement canaliculées en arrière. Le bord en est denté. Les
articulations , se rapprochant de la queue , sont plus étroites ,
mais beaucoup plus longues.

Les. pieds manquent, ayant été probablement enlevés avec la
couche de pierre qui la couvrait.

M. llngénieur-Major des mines Bloede l'a trouvé dans le
village de Zvilevzy dans la vallée du Smotritch à vingt vers-
tes sud de Kamenetz. Le schiste dans lequel on le trouve
ressemble au Psammite et passe dans le schiste traumatique.
Mais M. Bloede pense que cette pétrification n'appartient pas
au terrain psammitique qui, alternant avec des Quarz, se trouve
répandu en Podolie ; mais plutôt au calcaire de transition ,
consistant en un calcaire compacte d'une marne tantôt plus
calcaire , tantôt plus argilleuse et le plus souvent de forme
schisteuse. Ce terrain s'étend de Kamenetz le long du Smo-
tritch et Vianetz au Nord jusqu'à Smotritch et Landsko-
roun et au Sud jusqu'au Dnèpre. Dans celte direction seule le
calcaire de transition est à jour ; ailleurs il est toujours cou-
vert par des formations plus récentes.

19

J'ajoute les mesures comparatives des trois espèces caracté-
risées, réduites en millimètres.

EuBYPTERUS.

Tctragonopli-
thalrnus-

Bémipcs.

Lacustre.

Longueur totale ....
«lu Céphalothorax

. . . 0,034

. . . 0,011

. 0,01G

. . . 0,095
. . . 0,024
. . . 0,040
. . . 0,039
. . . 0,012

. . .0,150
. . . 0,039
. . . 0,057
. . , 0,'!68
. . . 0,024

— du corps ....

. . . 0,021
. . . 0.004

Sur l'assurance de M. H.uilan (1. c. p. 299). M. Dekay en
a découvert récemment une nouvelle espèce à New-York. Le
genre Eurypterus serait donc composé de cinq espèces.

2. Chirotherium , Kaup.

Du GRÈS ROUGE DE LA LlVONIE.
Patle gauche de devant PI. V. de grandeur naturelle.

Les observations de Moritz oVEngelhardt ( Umrisse der
Felsen-Struktur Esthlands und Finnlands ) et de Gustave
Rose, ( Reise nach dem Ural , dem éditai und dem caspi-
schen Meere ) ont fait connaître que le calcaire coquillier et
le grès rouge jouent un grand rôle dans la composition du ter-
rain de la Livonie et de l'Esthonie. Le grès rouge de ces
contrées est remarquable par une quantité de fossiles dont la
valeur zoologique n'est pas encore suffisamment démontrée. Le
conseiller d'Etat et Académicien M. de Parrot a examiné les
bords du lac Burtneck en Livonie, et dans un mémoire inté-
ressant (*) , lu cà l'Académie le 2 7 Sept. 1833, il a donné la
description géognostique du lac et de ses environs et celle de
toutes les espèces fossiles, selon leurs caractères extérieurs, en
y ajoutant plusieurs expériences physiques et chimiques sur leur
origine. Ces fossiles consistent en ossemens, dont la détermi-
nation est difficile ; en dents qui paraissent provenir de Sau-
riens et en tégumens qui d'après M. Parrot appartiennent
pour la plupart à des amphibies ou des poissons de races jus-
qu'à présent inconnus. Mais on se tromperait si l'on pensait
avec M. Parrot (p. 87 et 89) que l'Oryctographie de Moscou

(*) Parrot, Essai sur les ossemens fossiles des bords du lac de Burtneck en Li-
vonie; 94 PaSS# 4 avec VIII. pi. lilhographiée>. Voy- Menu de l'Académie liap. de;
Science; de St. Pétersbourg , 1836. Tome IV.

21

présente des corps semblables à ceux-ci sous le nom de Hyd-
nophora ou Monticularia. Le fait est que le calcaire de
Moscou contient de vrais polypiers et que le grès rouge de
Livonie recèle des tégumens d'animaux dont la surface est
couverte de tubercules étoiles , qui , au premier coup d'oeil ,
ressemblent à la surface étoilée des Hydnopbores. Le type des
Hydnopbores ne peut être bien reconnu que dans le Hyd-
nophora Demidovii , polypier vivant qui parait manquer à
toutes les collections. Lamarck , en remplaçant par le nom de
Monticularia celui que j'avais proposé bien auparavant , cite
à la vérité l'espèce de Demidofl" du Musée de Paris, mais avec
doute. Le bel exemplaire de cette espèce qui se trouve actu-
ellement dans le Musée de l'Université de Moscou , provient
du voyage autour du monde par Bolgainville et a passé, avec
la collection d'Hippolyte Clairon en la possession de feu Paul
Grigoricvitch Demidoff.

Le second auteur qui traite de ces fossiles du grès rouge de
la Livonie, M. le Professeur Kxtorga (*), attribue ces plaques
petites et étoilées à des parties de Tortue. Eu possession de
morceaux plus grands , il donne la description et la figure
d'une plaque (Beitrag II. PL I. ) qu'il prend pour- la Côte
postérieure, étendue en écaille large, du Trionyx spinosus. Il
décrit six., formes distinctes de ces plaques à tubercules étoiles
et définit encore deux autres espèces de Trionyx , sulcatus

( * ) Stephan Kutorga , Eeilrag zur Geognosie und Palà'ontologie Dorpats nnd
seiner nachstcn Umgebungcn. St. Ptersburg, 1835. 45 SS. 8 avec VII. pi. litho-
giaphiées; de préférence : Zweiter Beilrag. ib. 1837. 81 SS. 8. avec X. pi. lilho-
graph.

22

et miliaris. Les dents examinées par lui, sont rapportées au
Karanus macrodon, recurvidens, platyodon et uncidens ; à
Ichthyosaurus platyodon, tenuirostris, intermedius et com-
munis enfin à Ichthyosauroides.

M. Quenstedt , (*) Professeur à Tùbingen, a eu aussi occa-
sion d'examiner ces restes fossiles , envoyés au Musée de Ber-
lin par M. le Baron de Meyendorf. M. Quenstedt, ayant pris
connaissance des travaux de MM. Parrot et Kutorga , ne
doute pas que les dents n'appartiennent à des Sauriens et pense
que ces dents comprimées et aiguës peuvent être rapportées
avec -certitude à V animal de Lionville , Dracosaurus de
Cuvier. Quant aux plaques des tégumens, il en trouve l'expli-
cation zoologique plus difficile. Celles qui , sur les deux sur-
faces, ont des tubercules étoiles sont comparées avec les osse-
mens de Squales et de Raies. D'autres qui portent des tuber-
cules étoiles distans ressemblent, selon lui, à des Ichthyodoro-
lithes qu'AcAssiz comprend sous le nom d Aster acanthus.
D'autres encore peuvent être des tégumens de la tête ou du
corps dUHeterobranchus ou d'Ostracion. J'avoue que, dès que,
grâce à l'obligeance de M. Gimmerthal à Riga , j'ai pu exa-
miner des fragmens semblables , rassemblés par feu M.
Ulbrecht aux mêmes endroits (**) , je les ai pris également
pour* des tégumens de poissons inconnus.

(*) Quenstedt , iïber die fossilen Knocbcn im rolhen Sandstein Livland's und
Ekstland's. S. v. Leonhard's u. Bronn's neues Jahrbuch fiir Minéralogie; Geogno-
sie n. Petrefaktenkunde. 1838. p. 13.

(**) Ces fragmens sont des bords du lac deBmlneck, près de Hamselshof, de l'A a
au dessous de Cremon et de Salisburg.

23

Mais je dois abandonner les restes fossiles a un examen ul-
térieur, pour m'occuper dune patte d'un animal inconnu des
sables de Livonie qui ressemble aux traces trouvées dans le
grès de Herreuhauseii en Thuringen. J avais mis de côlé ce
morceau singulier, jusqu'à ce que les découvertes intéressantes
sur ces impressions singulières dans le grès de Thuringen m'en
eussent mieux instruit. Je vais en rapporter ici l'histoire.

Ce fut en I83'f qu'on découvrit dans les carrières de grès
à Hessberg près de Hildburghausen en Thuringen les traces
ou empreintes de pattes d'un animal quadrimane inconnu , ce
qui excita naturellement l'attention de tous les Naturalistes.

On ne connaissait avant cette époque qu'un seul fait bien
observé d'empreintes de pieds de tortues ; il était dû à la
sagacité de M. Buckland. (Edimb. Trans. Tome XL p. 19'*.)

M. Sickxer (*), Conseiller du Consistoire à Hildburghausen
fut le premier , qui en donna connaissance dans une lettre,
datée du 17 Décembre 1831, et M. le Professeur Voigt (**)
en adressa une notice à M. de Léonhaud, où il supposait que
ce quadrimane pourvait être un singe gigantesque. ( Palœo-
pithecus.)

MM. Wiegmann (***) et Kaup jugèrent avec raison, d'après
l'absence de l'ongle au pouce distant des pieds de derrière ,

(*) F. K. L. Sickler. Scndschreiben a» J. F. Elumenbach iiber die liôchst nierk-
wiïrdigen , vor einigen Monaten erst enldccklen Reliefs der Fahrten urweltlicber
grosser und nnbckannler Thiere in den Hessberger Sandslcinbriicbcn bei der Stadt
Hildburghausen. Hildburghausen, 1834. 1(> S. 4. mit lUhograph. Tafe-n.

(**) Fr. S. Voigt an den Gehcimenrath v. Lconhard. (Jena, den 14. Feb. 183â.)
S. v. LeonhArd's u. Bronn's neues Jnhrbuch. 1835. p. 322-326.

(***) Wiegmann, Thierfalirlen ira bunten Sand^lein. S. desselben Archiv fur Na-
uirgeschichtc. 18;î5. Vol. I. p. 127.

g s

que ces animaux se rapprochaient des Didelphes, (des Pedima-
nes,) et M. Kaup (*) en créa un nouveau genre sous le nom
de Chirotherium.

M. de Humbcldt (**) , en adressant une note sur cet ar-
ticle à l'Académie royale des Sciences de Paris , rendait sur-
tout attentif à cette découverte , comme fait géologique nou-
veau, vu la place qu'occupe le grès bigarré dans la série chro-
nométrique des roches. Il observe au reste que la conforma-
tion des doigts de l'extrémité postérieure diffère considérable-
ment du genre Didelphe ; et il est extrêmement charnu, et sa
marche est celle de l'ours. — Le pouce, séparé presque comme
dans un quadriïnane, lui rappelle les phalangers, dont le Mu-
sée de Leide, possède des échantillons d'une grande dimension.

MM. Lïnk et Weiss ont visité les carrières de Hildburg-
hausen au mois d'Août 4 835, et M. Link. (***) en communique
également une note à l'Académie Roy. des Sciences de Paris,
où il décrit les couches de la carrière de la manière suivante :
«Immédiatement en dessous de la surface du sol, on voit des
couches alternatives de grès et d'argile , ayant ensemble dix
pieds d'épaisseur. On enlève ces couches qui ne fournissent
point de pierres propres à bâtir, et l'on parvient à une couche

(*) J. J. Kaup , <!as Thierreich in seinen llauplformen systcmatisch beschricben.
Darmstadt , 1835. 8. B. I. p. 246. avec une planche en bois, contenant les em-
preintes du Chirotherium.

(**) De HuMBOLDT , Note sur des empreintes de pieds d'un quadrupède dans la
formation de grès bigarre de Hildburghausen. Voj. Annales des Sciences naturelles,
1835. p. 135.

(***) LlNK , Note sur les traces de pattes d'animaux inconnus contrec'preuvécs
dans le grès de Hildburghausen. Voj-. Annales de Sciences naturelles ; 1835. p. 139.

25

de grès plus dure , dont lepaisseur ne dépasse pas un demi-
pied, et qui repose sur une couche d'argile d'épaisseur variable
La couche de grès n'est presque pas crevassée , et on dirait
une plaque unie d'une grande étendue. Supérieurement elle n'offre
rien de remarquable et ce n'est que lorsqu'on en a renversé les
fragmens qu'on aperçoit , sur la face inférieure , les traces en
question , traces très abondantes et en général très distinctes.
Ce ne sont pas des empreintes mêmes des pieds , mais leurs
contre-épreuves qui est nécessairement en relief, la foulée ori-
ginale étant creuse ; leur saillie est très variable , d'un demi-
pouce à trois pouces environ. Il faut souvent nettoyer le grès de
l'argile qui y reste adhérente , pour bien voir ces traces qui
sont toujours celles de la face inférieure des pieds. »

M. le Professeur Voigt (*) a également voulu se convain-
cre de ce fait remarquable par ses propres yeux et accompagné
de M. Sicklf.k a visité ces carrières de Hessberg. Le grès bi-
garré s'étend suivant lui, dans une longueur d'onze milles jus-
qu'à Schleusingen. Sa direction est presque parallèle aux mon-
tagnes de la forêt de Tburingen. Le calcaire conchylien le
couvrant, M. Voigt y trouve la preuve que c'est véritablement
du grès bigarré. On n'y trouve aucun os véritable. M. Voigt
compare la trace la plus grande avec la patte d'un ours, peut-
être de XUrsus spelœus.

Malgré l'assurance de M. Voigt et de plusieurs autres sur

(*) VoiGT, weilerc Nachrit'hten iiber die Hessberger Tliiefà'Urten; in v. J.EON'n VRD'.S
et Bronn's îi^iiem Jabrbuche fiir Minéralogie etc. 1836. p. 136—175- avec PI. 1\ •
contenant des traces de pattes comparatives.

9,ê

la formation du grès bigarré, M. Engelhardt (*), administra-
teur des mines à Saalfeld, en doute, et prétend que le terrain
où se trouvent ces traces d'animaux appartient au Keuper. Il
admet le grès bigarré là où il est couvert par le calcaire co-
quillier, mais il assure, qu'il existe, à Honyerberg , un grès
qui s'élève à cent pieds au dessus du calcaire. Il parait cepen-
dant que les couches de grès , dans lesquelles on trouve ces
traces, soit en Thuringen, soit en Ecosse ou même en Connec-
ticut , sont des grès , des conglomérés , calcaires et marnes,
que les Anglais désignent sous le nom de New-red-sandstone ,
(hunier Sandstein, grès rouge ou bigarré) ; c'est le terrain
poecilien d Al. Brongniart, dont les couches reposent entre la
Houille et le Lias.

Voici la liste des animaux qu'on a trouvé jusqu'ici dans
le grès rouge.

I. M A M MI F Ë R E S.
a. SEMBLABLES AUX MarsCEPIALX.

1 . Chirotherium ma/us Sickler.

Chirotherinm Barthii, Kacp, Thierreiuh p. 243, 247.

Un échantillon de celte patte, de grandeur considérable se trouve au

Musée Royal de Londres. Voy. Bicklanmt's, Geology in the Bridge -

water Trtatiscs. Tome II. pi. 26l.

2. Chirotherium minus Sickler.

Bt'CKLAXD, 1. c. pi. 2G' f. 3.

{*) Engelh .vnDT , iïber die Fonnalion in vvtlcber di<; Tat/enaLdriicke vorwillli-
ther Tliierc in (1er ISalie \on llildburgl.auseu auilitlen ui;d iil.ti- da» Yorkommen
dieser ALdrucke; mil einer Karle.. PI. IV. Vov. >on J-EO.NUAIlDr's u. Hkons* neues
JaluLuch. 1837. p. 379-388.

27

Fischer, Bulletin de Moscou 1839. p. 129—138 PI. VII. f. 2. 3 moi-
tic de la grandeur naturelle. .

Sicklkr et Kksslkr ont commencé un grand recueil de ces traces d'ani-
maux de Ilildburghausen, dont le premier cahier contient la descrip-
tion et l'iconographie de ces deux espèces, lia pour titre: Plastick
der Unterwelt Un Wern Huile bei Hildburghaiisen oder C. Kkvs-
i,er : die forzûtUchstgn Fàlirlcn- Abdriicke urwcllliclier Thicre im
bunten Sandstdne ans den Sàndsteinhrûchen der Umg'gend von
Hildhr.rghanseti, treu naèh der IVatur gezeuhnvt ttnd luliograplvrt ,
mit einem Vorwortc Uerausgegeben von Sjcki.er. Erstes Hcft 8 SS.
in-fol. avec VII pi. et une carte. Hildburghansen. 1838. fol. min.

Le texte de ce cahier en entier est de Sickler qui depuis est
décédé.

b. d'autres genres.

L'ufsus spelœits de Voigt reste douteux Grant cependant, qui a dé-
crit des traces d'animaux dans le grès de Stourton , (Magas. Nat.
Hist. Jan. 1839. Froriep's Neue Notizcn 1839. n. 197. (IX. 21) r<-
gaide les traces du Chirotherium plutôt d'un crocodile que! d'un ours.

7/. Traces de pattes d'oiseaux Ornithichnitcs.

Dans les carrières de Stourton ; paltes d'oiseaux sans doigt postérieur.
Grant, 1. c.

Dans la vallée de Connectieut.

M. le Dr. Hitchcok a publié une notice intéressante de ces Orni-
thichnites dans le grès rouge de Connectieut. Voy. American Jour-
nal of science and Arts. i83G. Januarf. 8. XXIX. N. 2.

Buckland a donné les figures de six espèces d'oiseaux de rivage.

Bridgewat. 7'reat. PI. 2G. a et b.

Ornithichnit.es.

a. Giganteus , Mount Tom , près de INoithampton ; plus grand que
l'Autruche. PI. 2(5. a. f. 1. PI. 20. b. f. 1.

b. 7'nberosus, PI. 2G. a. f. 2. 3. PI. 2G. 6. f. 2.

28

c. Diversus, PL 26. a. f. 5. G. 7. 8. 9. 10. 12. 13. 14. des carru-
res de Horse-Race , près de GUI y à Northampton ; à Montagne.

d. /«gère*, PI. 26. a. f. 4.

e. Minimus. PI. 2G. a. f. 11.

f. Scolopacis, PI. 26. a. f. 15.

///. Traces de pattes de Reptiles.

a. Du Crocodile.

Link, Grant, Bcckland, 1. c. pL 26'".

b. De Tortues.

De Dumfries. Bcckland 1. c. pi.
De Stourton (Emys) Grand.

c. De Batraciens. Bdckland.

La patte du Chirotherium minus, dont il est question ici,
(PI. V.) est un relief de patte, détaché de la pierre, trouvé dans
le grès de Livonie ; mais jusqu'à présent je n'ai pu con-
naître exactement la localité où il a été trouvé par feu M.
Ulbrecht; d'autant moins qu'on n'a pas encore observé de
telles empreintes de pieds dans le grès compacte de la Li-
vonie.

La masse est du grès et n'offre aucun osselet. (*) C'est
la patte du pied gauche de devant. La forme et la grandeur
paraissent être les mêmes que celles de Hildburghausen,
comme on le peut voir par la ligure de Buckland , (1. c.
PI. 26. f. 3.) On y trouve cinq doigts > dont le pouce

(*) 11 est assez remarquable, que, même à Hildburghausen, où ces traces sont
si fre'quentes, on n'ait trouve aucun ossement.

29

placé très en arrière , est détruit et nex laisse voir que la
trace de la base. Le second doigt paraît un peu mutilé à sa
pointe. Le troisième doigt est très aminci à sa base et gros-
sit considérablement vers la pointe. Cette circonstance, pro-
portion gardée, rappelle la forme des doigts d'un Cheiromys.
Le dernier doigt ou l'extérieur est le plus gros et le plus
fort.

Dimensions de parties :

Longueur de la patlc 0,088.

Largeur 0,062.

Epaisseur 0,038.

Second doigt 0,048.

Troisième doigt 0,047.

Quatrième doigt 0,048.

Cinquième 0,040.

Les doigts sont mesurés depuis la base de la ligne qui
indique leur séparation.

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