THE UNIVERSITY OF ILLINOIS LIBRARY 89519 d91n ?U/. NOUVELLE MÉTHODE DE CLASSER LES HYMÉNOPTÈRES E T LES DIPTÉRES. NOUVELLE MÉTHODE DE CLASSER LES HYMÉNOPTÉÈRES 2 | ET LES DIPTÉRES. AVECG FIGURES. Pan 0 DU: NE CoRRESPONDANT DE L'Insrirur NATIONAL ; PROFESSEUR EN ANATOMIE ; EN CHIRURGIE FA EN ACCOUCHEMENT;, Memere pu Jurr DE MÉDECINE; DE ZA SOciÉTÉ DES ARTS, DE Paysique £r D'Hisrorre NATURELLE DE GENÈVE, ET DE CELLE D'ÉMULATION pu CANTON pe Vaup EN Suisse; Associé pes Socrérés Parcomarique, p'Hisrorre NATURELLE, DE Méoscine pe Paris, ET DE cELLE DE MÉDECINE PRATIQUE DE MonNTrELLIER. On reconnaitra partout l'empreinte de cette INTELLIGENCE ADORABLE, qui crayonna, de la même main, l'Homme et la Mouche. Œuv. de Ch. Bonnet, édit. in-4, tome IV. Contempl. de la Nat. Chap. 18, pag- 79. Hyménoptères. TOME PREMIER. AN G'EAN EVE Cnez J. JS PASCHOU D, ImPprIMEUR-LIBRAIRE. 1807. FAUTES A CORRIGER. Page 48, ligne 17, des parties 55 73 94 94 95 126 132 137 174 191 209 212: 269: 15 15 10 4 maculutus goulière qu’on ne trouve pas: que qu'a décrits: excerto atra ressemblent assez par gravée Fabr. Crabro: articula. lisez:: de ces parties. 4 maculatus. gouttière qu'on ne trouve pas 95 96 qu'a décrit exserlo atratum. Fabr. ressemblent assez, par gravé 208 Fabr. Crabro. n.° 19. articulo INTRODUCTION. 271a.l6 RAR, LL: jeunes gens qui commencent à étudier l’histoire des insectes hne tardent pas à être séduits par les charmes qu’elle leur présente; mais cette espèce de séduction n’est trop souvent qu’éphémère : ils _ne persévèrent pas dans cette étude , étant repoussés dès leur début ‘par l'incertitude des caractères génériques et l’embarras qu’ils ? éprouvent à les observer. Dans le grand nombre il en est quelques- - uns qui , forts de leur volonté, parviennent enfin à surmonter ces obstacles ; et deviennent de bons naturalistes ; néanmoins, malgré Tleurs succès, ils regrettent toujours le temps qu’ils ont consacré à la “recherche de caractères génériques vaguement décrits, et à constater ‘leur identité. Que ceux qui se sont occupés de cette étude se rappellent ce qu'ils ont éprouvé dans les commencemens, lorsqu'ils revenaient /-d’une chasse avec beaucoup d’insectes nouveaux. Leur premier ‘soin était d’en reconnaître les genres; mais, n'ayant pour y parvenir “-que des moyens difficiles et incertains , ils ne considéraient plus F que l’habitus de ces insectes , et les placaient au hasard dans les genres auxquels ils croyaient pouvoir les rapporter : cette incer- -“titude les ramenant dans la suite à l'examen de toutes les espèces Hyménoptères. Tome 1. A L 2 CNT MOD UC TFVD/N: dont la détermination leur paraissait douteuse, ils les étudiaient de nouveau , souvent aussi infructueusement , et ils finissaient par regretter vivement le temps perdu dans ces fluctuations. Le temps est trop précieux à la jeunesse pour ne pas nous faire un devoir de l’économiser , et nous y parviendrons sans doute si nous offrons aux amateurs de l’histoire naturelle, des caractères génériques faciles à saisir, | Les difficultés que j'ai rencontrées pour classer les insectes hymé- noptères et diptères , en suivant les méthodes qui sont parvenues à ma connaissance, m'ont engagé à chercher des caractères plus apparens et plus certains pour pouvoir reconnaître les genres nombreux qui appartiennent à ces deux classes : je crois en avoir trouvé de tels , et c’est le résultat de mes recherches que je soumets au jugement des entomologistes. | J'ai divisé cet ouvrage en deux parties : la première sera destinée aux hyménoptères , la seconde sera consacrée aux diptères. L’immortel Linné, dans son Système de la nature, a fondé sur les ailes des insectes l'édifice de leurs classes; mais il ne l’a fait que d’une manière générale : aucun auteur , à ce que je crois, n’a examiné avec assez d'attention ces parties pour y trouver les bases d’une méthode qu’on püt leur appliquer. Ayant étudié les ailes des hyménoptères et des diptères , sur l'invitation de mon ami M.' Faure-Biguet , j'ai remarqué que leurs nervures , en s’entrecroisant ou en s’anastomosant les unes avec les autres, formaient un réseau cellulaire plus où moins varié, dont on pouvait tirer de bons caractères génériques , puisqu'il était inva- riablement le même dans les insectes d’un même genre. Comme les nervures des ailes ne frappent pas les yeux d’une manière aussi sensible que les cellules qu’elles forment , j'ai destiné de préférence ces INTRODUCTION. 3 dernières à la détermination générique ; conséquemment je dirai, dans la suite, les cellules de l'aile plutôt que les zervures , ce qui revient au même dans le fait , puisque les unes ne sont que le résultat des autres. S'il m'avait fallu prendre toutes les cellules d’une aile pour établir, sur leur nombre ou sur leur forme, un caractère générique, j'aurais promptement renoncé à ce projet, étant convaincu qu'il m'aurait offert, dans son exécution, des difficultés presque insurmontables ; mais, n'ayant employé à cela qu’une partie du réseau cellulaire, et toujours cette même partie , l'observation en est devenue plus facile et les résultats plus certains. Avant que de faire connaître quelles sont les cellules de la grande aile que j'ai choisies pour signaler les genres chez les hyménoptères , il est indispensable de donner quelques explications préalables. La grande aile présente dans son bord externe (ou antérieur si elle est censée étendue) deux grosses nervures parallèles qui sortent du corselet , qui se terminent au point de l'aile et qui sont fortement unies l’une à l’autre par une expansion de la membrane qui cons- ttue laile. Ces deux nervüres n’ayant pas encore recu de nom, j'ai jugé qu’il était nécessaire de leur en donner un, soit pour les faire connaître plus exactement , soit pour pouvoir caractériser par un seul mot les cellules formées par les nervures secondaires qui naissent de ces deux nervures principales; en conséquence j’ai donné celui de radius à la nervure externe, et celui de cubilus (1) à linterne (pl. 1, fig. 2, a b). a (1) Je n’exposerai pas ici les considérations anatomiques qui m'ont engagé à donner les noms de radius et de cubitus à ces deux nervures , ayant déjà fait connaître , par un mémoire particulier , l’organisation des ailes et du corselet des 4 INTRODUCTION, On voit sortir du point de l’aile une nervure qui, en se dirigeant vers le bout de l’aile , laisse, entr’elle et le bord externe de l'aile, un intervalle membraneux, ou une cellule, dont la figure variera suivant l’inflexion de la nervure , et que je nommerai cellule radiale , cellula radialis (pl. 1, fig. 4, 5, a). | Il arrive quelquefois qu’une seconde nervure , partant aussi du point, mais plus postérieurement que la précédente , et descendant presque perpendiculairement sur elle, coupe en deux parties la cellule radiale primitive ; alors il y a deux cellules radiales (pl. 1, fig. 2, d), Dans quelques individus on voit la cellule radiale primitive terminée par une autre très-petite cellule: dans ce cas, et lorsque la nervure d’intersection ne sort pas du point, je nomme la cellule radiale cellule appendicée, cellula appendicea (pl. 1, fig. 3, a). Lors donc que l’aile n’a qu’une cellule radiale , la nervure qui la forme naît ordinairement du milieu du point (pl. 1, fig. 4, 5). Lorsqu'elle en a deux, la première nervure part de derrière le point, tandis que la seconde , celle d’intersection , sort du point même (pl. 1, fig. 2); et lorsque la cellule radiale est appendicée, on remarque à son extrémité une petite cellule qui semble lui avoir été ajoutée (pl. 1, fig: 4,.a). De Pextrémité du cubilus, et près du point, on voit sortir une autre nervure qui se dirige aussi vers le bout de l'aile : l'intervalle hyménoptères ; l'articulation singulière de ces ailes avec des osselets cachés dans la cavité thorachique ; la nature et les insertions des muscles qui donnent le mouvement à ces parties, el enfin les rapports qui existent entre ces ailes et celles des oiseaux. Si ce mémoire, que j'ai lu, il y a deux ans, à notre Sociélé de physique et d'histoire naturelle , n’avait pas été accompagné d’un trop grand nombre de dessins , indispensables pour faire sentir les formes d’objets aussi pelits, et leur connexion réciproque , je l'aurais ajouté comme un supplément. à ce premier yolume, INTRODUCTION. & membraneux compris entre cette nervure et la nervure radiale forme une grande cellule, que j’appellerai cellule cubitale, cellula cubitalis (pl. 1, fig. 4, b). Cette grande cellule est souvent divisée en deux, trois, ou quatre parties par des nervures transversales (pl. », fig. +,3,5). Il y a des ailes dans lesquelles la nervure qui forme la cellule cubitale n’atteint pas le bout de l'aile, comme on l’observe dans la pl 1, fig. 4, b; de sorte que la cellule n’est pas terminée. Je nommerai cette cellule cellule incomplète , cellula incompleta. Dans quelques genres on remarque que les nervures d’intersection, qui descendent de la nervure radiale, sont disposées de manière qu'une des cellules cubitales , ordinairement la seconde, paraît être supportée par une tige en forme de pétiole : de telles cellules porteront le nom de cellules péliolées, cellulæ petiolatæ (pl. 1, fig. 5,0). On trouve enfin des ailes qui n’ont que la cellule radiale, d’autres où l’on ne peut découvrir que de légères nervures sans formation de cellules , et quelques-unes qui sont entièrement dépourvues de nervures et de cellules. C’est, sur la présence ou l'absence, le nombre et la figure de ces cellules radiales et cubitales que sera fondé le premier de mes caractères génériques chez les hyménoptères. Les cellules cubitales recoivent fréquemment du réseau de la partie postérieure de l'aile , que je suppose ouverte, une ou deux nervures ascendantes, qui sortent des zervures brachiales (pl. 1, fig. 2, g), et qui s’insèrent tantôt à la première et à la seconde des cellules cubitales, tantôt à la seconde et à la troisième, d’autres fois à une seule cellule : ces nervures, que je désignerai par l’épithète de zervures récurrentes, nervi recurrentes (pl. 1, fig. 2, /, et fig. 5, b), ont fourni un très-bon caractère pour l'établissement des familles dans un genre dont les 6 INTRODUCTION. espèces avaient toutes le même nombre de cellules radiales ou cubitales: par exemple, le premier de mes genres, celui des £enthrèdes, dont l'aile a deux cellules radiales et trois cubitales, est divisé en deux familles, parce que, dans l’une, la première cellule cubitale recoit les deux nervures récurrentes, tandis que, dans l'autre, ces deux nervures se rendent chacune dans une cellule différente. Ce que je n’ai pu expliquer que bien imparfaitement sera faci- lement compris en jetant les yeux sur la première planche , où les nervures consacrées à caractériser les genres n’ont été que ponctuées. La forme régulière des mandibules, leurs dentelures bien pro- noncées , leur position, qui en rend l'accès facile , leur dureté, qui permet de les écarter sans craindre de les briser , sont des consi- dérations qui m’ont engagé à choisir de préférence ces organes pour leur accorder la seconde place dans l’ordre de mes caractères génériques. Pour peu qu’on observe la vie et les mœurs des hyménoptères , on ne tarde pas à reconnaitre combien les mandibules leur sont utiles : ce sont des instrumens que ces insectes savent employer de mille manières différentes, selon leurs besoins : en effet, elles peuvent leur servir de pinces , de cisoires , de vrilles, de scies , de truelles , je me permettrai même de dire, de bras très-vigoureux, capables de porter ‘de bien pesans fardeaux. On ne voit pas aussi sans admiration la sage économie qui a présidé à leur fabrication chez les hyménoptères qui vivent en société, et où 1l y a des individus mâles , femelles et ouvrières : ces dernières , quoique souvent plus petites et chargées seules de pourvoir aux besoins de toute la colonie, ont recu de la nature de très-grandes mandibules, tandis que les autres , uniquement occupés de leurs plaisirs et de la propagation dé leur espèce , ne paraissent en avoir que pour consommer le fruit des travaux de ces infatigables pourvoyeuses. EN T BR 0 D H:6 TL ON. 7 Pour s’assurer de ce fait intéressant , qu’on veuille b'en comparer les mandibules des bourdons velus , qui sont nos brèmes (pl. 12), et on verra que celles des femelles et des neutres sont grandes, creusées en cuiller et sillonnées extérieurement, tandis que celles des mâles sont petites, bidentées et garnies de longs poils à leur base, L’abeille ordinaire (pl. 12) offre quelque chose de bien plus remar- quable, car l’ouvrière porte de grandes mandibules en cuiller ; le mâle les a petites , tronquées et fourchues à l'extrémité , tandis que la reine semble avoir perdu un des caractères de son sexe en prenant des mandibules semblables à celles des mäles (1). On trouve encore dans les fourmis, les mutiles et quelques autres genres , les mêmes différences entre les mandibules des mäles et celles des femelles. (à) M. Huber, mon compatriote et mon ami , nous dit, dans son intéressant ouvrage , intitulé Observations sur les Abeilles , page 246 : « Quand les abeilles » sont privées de reine elles convertissent les cellules communes dans lesquelles sont les » vers d’ouvrières , en cellules royales de la plus grande sorte ; alors les vers qui ne » doivent se transformer qu’en abeilles communes deviennent de véritables reines. » J'invite cet admirable observateur à pousser un peu plus loin ses recherches sur cetle transformation d’abeilles ouvrières en reines , pour nous apprendre si leurs mandibules conservent leur forme primitive , et si les abeilles devenues reines perdent complétement leur instinct d’ouvrières. Si la préformation n’est pas une chimère , et si nous devons considérer l'œuf comme un insecte parfait réduit en miniature , dont le développement doit s’opérer plus ou moins promptement , comment pourra-{-on supposer que des corps d’une contexture aussi forte que celle des mandibules , et qui existent déjà dans le ver , puissent recevoir, par l'addition d’une nourriture particulière , une modification telle que leur apparence extérieure en soit dérangée, et que leur grandeur en soit diminuée ? Si l’on était appelé à raisonner & priori sur ce sujet, on dirait que si l'augmentation de la pâtée peut donner aux ovaires une expansion plus grande , elle doit aussi augmenter le volume des mandibules , et on ne supposerait pas qu’un de ces deux organes püt se développer , pour ainsi dire, aux dépens de l’autre, 8 ÉNTRODUETIEION. L’entomologie réclame depuis long-temps l’histoire complète de tous les hyménoptères qui vivent en société : comme elle n’est pas très - difficile à faire , il faut espérer que quelque naturaliste, encouragé par la perspective des découvertes qu’elle promet, dirigera ses vues vers ce sujet, qui lui annonce des jouissances et des succès. En comparant, dans d’autres espèces, les mandibules des femelles et des mâles , on reconnaîtra des modifications dans leur forme qu’il ne faut attribuer qu’à l’influence sexuelle. Or , comme nous manquons souvent de caractères extérieurs pour distinguer les sexes, ce sera un moyen de plus pour nous les faire reconnaitre. | J'ai trouvé, dans la forme des antennes , dans leur insertion et dans le nombre d’anneaux dont elles sont composées , des données assez satisfaisantes pour pouvoir assigner à ces organes la troisième place dans mes caractères génériques ; cependant, je dois avouer que je ne me suis déterminé à les employer que parce que je n’ai pu trouver d’autres parties qui m’offrissent des caractères aussi apparens et plus certains. J’ai observé que la forme et le nombre des anneaux des antennes variaient fréquemment chez les mäles et les femelles de la même espèce : si nous avions des connaissances plus approfondies sur les usages de ces organes singuliers , dans lesquels on a soupçonné que résidait le sens du tact ou celui de l’odorat (1), nous pourrions o D LE PE CR A OP M (1) M. Huber ayant retranché les antennes de quelques reines d’abeilles , et observé de très-près le résulat de cette opération , s'exprime en ces termes, pag. 536: « Je conclus de ce que j’ai vu, qué les antennes ne sont point pour les insectes un » -frivole ornement ; elles sont, suivant toute apparence , l’organe du tact ou de » lodorat; mais je ne saurais décider duquel des deux sens elles sont le siége ; il ne » serait pas impossible qu’elles eussent éte organisées de manière à remplir à la fois ces » deux functions. » INTRODUCTION. 9 en inférer que la nature en a voulu augmenter les résultats chez les mâles , puisqu'ils ont souvent un plus grand nombre d’anneaux aux antennes que leurs femelles ; quoiqu'il en soit, et malgré ces apparentes irrégularités, ces parties fourniront , fréquemment et à Je rapporterai ici deux faits qui pourront peut-être jeter quelque lumière sur ce sujet. - Un particulier de mes amis se promenant , en août , vers les cinq heures du soir, dans sa campagne , peu distante de Genève , trouva une femelle de petit paon, bombyx pavonia minor, qu'il fixa à son chapeau avec une épingle : à peine eut-il fait quelques pas qu’il entendit bourdonner autour de lui; c’était un mâle de cette espèce qui vint se poser près de la femelle ; il fut pris, et la promenade ayant été prolongée pendant une heure , en procura treize semblables. En septembre de l’année dernière , étant à la campagne , nous vimes sorlir d’une de nos chrysalides la phalène femelle, bombyx rubi , qui fut tuée bientôt après, et renfermée dans une armoire : dans le moment où on la tua , elle répandit sur le plancher cette liqueur colorée que rejettent les femelles de papillons peu de temps après leur dernière métamorphose. Le lendemain nous vimes voler dans la chambre un mâle de celte espèce, qui fut pris et tué. Le jour suivant il en vint un second qui entra par le fenêtre d’une chambre voisine de celle où était la liqueur qui avait été répandue par la femelle; il ne tarda pas à se poser sur cette place , en promenant son derrière avec la même agitation que si la femelle y eût été, nous faisant connaître ainsi la puissante influence de cette liqueur sur son sexe. Dans la soirée du même jour, on vit un troisième mâle volant dans l'escalier; on le chassa, mais ce fut inutilement ; il s’obstina à vouloir entrer dans la chambre, qui était alors ouverte, où il trouva la mort au lieu des plaisirs qu'il y cherchait. Ces faits prouvent évidemment que l’odeur seule a pu attirer ces mâles, et les déterminer à braver les dangers auxquels ils s’exposaient pour satisfaire leurs désirs. Mais quel est chez ces insectes l'organe propre à recevoir des émanations odorantes aussi légères ? Je présume que ce sont les antennes, et ce qui me porte à le croire, c’est que les antennes de plusieurs insectes mâles ont une étendue beaucoup plus grande que celles de leurs femelles : c’est à l'observation qu’il faut s’en référer pour vérifier celle opinion ou en prouver la fausseté. Hyménoptères. Vous 1. B 10 INTRODUCTION, la première vue, un caractère assez sûr pour qu'on puisse, par leur moyen , distinguer un genre d’un autre avec lequel il aurait plusieurs rapports : en effet , par la seule inspection des antennes , on ne confondra pas une £enthrède avec un allante, un masaris avec une guépe, un asie avec un brème , etc... La méthode que je propose est donc fondée sur trois caractères génériques essentiels, qui sont : 1.” Les cellules d’une partie de l'aile antérieure; 2.” Les mandibules; 5." Les antennes. Je dis essentiels , car j'ai recueilli et employé avec empressement tous les autres caractères naturels que j'ai pu observer , espérant que, de la réunion de ces caractères , il en résulterait un foyer de lumière qui ne permettrait pas d’hésiter sur le genre auquel on doit rapporter un insecte. Les caractères employés dans.cette méthode présentent plusieurs avantages. 1. Ils sont apparens. Les ailes sont en effet des parties de l’insecte qui souvent l’égalent en grandeur. Les antennes sont toujours découvertes, et l’on peut souvent saisir la forme des mandibules sans aucune préparation. 2." [ls sont appliquables aux plus petits individus. On pourra toujours distinguer sans peine la figure des cellules de laile et la forme des antennes, quelle que soit la peuitesse d’un insecte. 3." Ils peuvent être saisis avec une égale facilité par un commencant ou par un expert. Qui que ce soit pourra, avec ses yeux ou avec l’aide d’une loupe, reconnaître ces caractères génériques sans avoir besoin de recourir à aucune dissection préalable, et sans mettre à contribution son adresse ou sa dextérité. INTRODUCTION. 11 4. Ils sont invariables. Il existe une telle précision dans la distribution des nervures des ailes, que, lorsqu'une espèce aura été une fois placée dans un de mes genres, elle ne pourra plus en être déplacée pour passer dans un autre, à moins qu’on ne veuille convertir en genres nouveaux les familles comprises dans ceux que j'ai établis, ce qui n’affaiblirait en rien mon assertion. Pour rendre l'étude des genres plus facile, j’ai cru qu'il fallait parler aux yeux; c’est pourquoi j'ai fait graver un insecte pour chaque genre , avec ses caractères génériques grossis. J'ai divisé la classe des hyménoptères en trois ordres, qui n’ont parus tracés par la nature. Le premier renferme les insectes dont le ventre est si intimement uni au corselet, dans toute sa largeur , que ces deux parties sont continues et non contigués. Le second , peu nombreux, est composé des insectes dont le ventre est implanté surla partie postérieure du corselet par un pétiole. Le troisième, qui est le plus considérable, contient ceux dont le ventre est fixé derrière le corselet par un pétiole plus ou moins alongé. Si l'on me reproche d’avoir trop multiplié le nombre de mes genres , je répondrai que je n’ai fait que suivre les modifications établies par le Créateur dans l’organisation de ces insectes. Or, en prenant la nature pour guide, on ne craint pas de commettre des erreurs. À la fin de chacun de mes genres, j'ai indiqué les espèces qui devaient y entrer , en bornant cette indication spécifique au dernier ouvrage de M." Fabricius sur les hyménoptères (1), et à la Fauna (3) Systema Piesatorum , ann. 1804, 12 IN TRODUCTI O N. germanica de M: le professeur Panzer , qui est le seul ouvrage où l’on trouve les cellules des ailes tracées avec exactitude. En vain voudroit-on profiter des gravures de Schoeffer , Roesel , Sultz , Christ, etc. pour établir une bonne synonymie ; cela est presque impossible, car, dès que les nervures des ailes ne sont représentées que par des hachures informes et irrégulières, on confondra fréquemment les genres et les espèces. - , Les auteurs qui ont décrit les insectes de cette classe ont souvent donné une dénomination différente au mâle et à la femelle de la même espèce , et les ont même placés quelquefois dans deux genres différens , parce que la diversité de leurs couleurs , ou quelque modification dans leur forme, les a induits en erreur. Pour éviter cette confusion dans la nomenclature , j'ai inscrit sur deux tableaux différens ; placés à côté l’un de l’autre , les femelles et les mâles : par ce moyen , on verra tout de suite quelles sont les espèces dont j'ai connu les deux sexes , et celles dont l’un d’eux m’a été inconnu. Quoique ce travail m’ait donné beaucoup de peine , on ne sera pas très-satisfait de son résultat, en considérant ce qu’il reste encore à faire sur ce sujet; mais si mon intention n’a pas été remplie selon mes désirs, j'aurai du moins la satisfaction d’avoir fait sentir aux naturalistes la nécessité d’observer les sexes pour pouvoir redresser les erreurs qu’on a commises, et leur faire éviter d’en commettre de nouvelles. Mon projet, en composant cet ouvrage , avait été de le restreindre aux hyménoptères d'Europe, parce que j'étais assuré de pouvoir faire passer en revue tous les genres connus jusqu’à présent , ce qui ne pouvait pas avoir lieu pour les exotiques , étant forcé de m’en tenir à ceux que je possédais. Malgré cette puissante considération , jai cédé aux sollicitations qui m'ont été faites, et j’ai modifié mon INTRODUCTION. 13 premier plan , soit en décrivant quelques genres entièrement composés d’hyménoptères étrangers, soit en intercallant dans chaque genre les hyménoptères exotiques qui s’y rapportaient , lesquels seront désignés par des astérisques. Le désir de donner à cette première partie de mon ouvrage toute l'extension dont elle pouvait être susceptible m’a engagé à en suspendre pendant long-temps la publication (1). J’espérais me procurer, soit par une correspondance étendue, soit par de fréquens voyages dans les Alpes, des hyménoptères qui pouvaient être encore inconnus, et trouver plusieurs genres nouveaux ; mais, quoique j'aie examiné un nombre très-considérable d'individus, je n’ai pu recon- naître parmi eux que le petit nombre de genres qui composent le supplément des gravures. Si j’eusse prévu une si faible récolte, je n'aurais pas autant tardé à publier ce premier volume, ou bien je ne me serais pas autant pressé de faire graver les planches qui l’accom- pagnent, ce qui m'a mis dans impossibilité d’y changer quelques dénominations génériques, en les conformant aux modifications qu’a dès lors éprouvé dans sa nomenclature cette branche de l’entomologie. La lecture des ouvrages publiés récemment sur les hyménoptères m'a fait sentir l'utilité de faire un tableau comparatif des différentes dénominations génériques adoptées par les auteurs modernes , en y accolant les miennes , ce qui facilitera la connaissance des genres et la recherche des espèces destinées à y entrer. J’engagerai sans doute les jeunes amateurs à fixer leur attention sur le premier de mes caractères génériques, et à étudier les modifications qu'éprouve la figure des cellules destinées à caractériser les genres, en leur assurant que je peux, le plus souvent, déterminer le genre (1) Cet ouvrage a été annoncé dans les journaux de 1799. 14 INTRODUCTION. d’un hyménoptère par la seule’ inspection de ses ailes, et en leur annonçant qu'avec un peu d'habitude ils acquerront la même facilité. Quoique j'aie annoncé les avantages de la méthode que je propose, je ne me suis pas fait illusion sur ses imperfections , dont la plus essentielle consiste dans l'impossibilité d’appliquer le premier des caractères génériques, et conséquemment le plus important, à tous les hyménoptères, puisqu'il y en a quelques-uns qui n’ont pas d'ailes ; mais dès qu’on peut suppléer à cette privation d'ailes par les autres caractères génériques et par l’habitus de ces individus , d’où sont tirés les caractères accessoires , alors cette imperfection s’atténue et se réduit à rien. Si l’on voulait employer cette espèce d’anomalie pour attaquer ma méthode, il faudrait auparavant changer la dénomination de cette classe, puisqu'elle est formée de deux mots grecs (1) qui veulent dire aile membraneuse, et assigner en même temps un autre nom à la classe des lépidoptères , puisque parmi eux il y en a plusieurs qui sont privés d’ailes. Le docteur Klug a fait paraître, en 1803, une très-bonne mono- graphie des sirex de l'Allemagne, accompagnée de gravures coloriées, remarquables par leur beauté et leur exactitude , dans laquelle il a combattu d’une manière un peu trop prématurée la validité de mes caractères génériques , qui n’étaient pas censés devoir être connus, puisque je n’avais encore rien publié sur ce sujet. Voici comment il s’est exprimé. Num principio illo de ramificatione venarum petilo in omnibus classis piesatorum individuis ipsis uli possumus ? Ichneumones apteros, æque ac multorur aliorum generum species alis omnino destitutas silentio prætereo ; at quomodo , (1) sep ala, el vun membrana. EN TRODUCTIO N. 15 guæso , digeramus animalcula illa aut alis avenus instructa automnino aptera et structura quam maxime singulariprædita, quarum plura ipse in museo possideo , et plura haud dubie nondum observala sunt , in quibus ne ex analogia quidem concludere potest ? Quoique ce ne soit qu’à regret que j'aborde une discussion de ce genre , je répondrai néanmoins au docteur, en lui faisant remarquer d’abord que sil a eu la générosité de passer sous silence les hymé- noptères privés d’ailes, il ne tarde pas à les remettre en scène dans la phrase suivante. £t quomodo , quæso , digeramus animalcula zlla omnino aptera etc. Je ne dois donc pas lui savoir gré de sa réticence, puisqu'elle est illusoire; mais, quoiqu'il en soit, j'avais prévu son objection , et je viens d’y répondre. Relativement à la seconde partie de sa question, je lui dirai que quel que soit le nombre des petits hyménoptères qu’il ait dans sa collection, il n’en est aucun sur le genre duquel je ne puisse prononcer par la seule inspection de la grande aile. Ce ne sera donc pas par analogie que je jugerai ces insectes , puisque je peux , à rigueur, me dispenser de voir leur corps. Quant à ce qui concerne les hyménoptères qu’on n’a pas encore observés , jattendrai de les avoir vus avant que de répondre. Si je voulais me venger de l’attaque que m’a faite M.' Klug, je l’inviterais à chercher dans les organes de la bouche , comme il la fait pour les sirex , les caractères génériques des petits insectes dont il a parlé ; mais je serai plus généreux, et, sans prétendre faite de lui un prosélyte, je l’engagerai à attendre, avec moi, le résultat de l'expérience, puisque si la méthode que je propose est bonne elle sera accueillie et on la suivra ; si au contraire elle est mauvaise elle tombera: ce sera donc l'avenir qui la jugera , et c’est à lui seul qu'il appartient de le faire. 16 INTRODUCTION. Comme les nervures des ailes jouent un très-grand rôle dans ma méthode , je me permettrai de placer ici une courte digression pour faire connaître leur admirable structure, en l’extrayant du mémoire dont j'ai parlé plus haut (1). Les nervures sortent immédiatement du corselet et pénètrent dans les ailes, où elles se distribuent. La grande aile, lorsqu'elle est garnie de ses cellules, a quatre ou cinq nervures qu’on peut appeler primitives, puisque toutes les autres en dépendent; les deux antérieures constituent le radius et le cubitus , tandis que les postérieures , que j'ai nommées brachiales , s’'anastomosent avec les nervures cubitales pour former les cellules de ce nom. Les hymé- noptères du premier ordre ont cinq nervures primitives , tandis que ceux du second et du troisième n’en ont que quatre, ce qui fournirait un caractère propre à les faire distinguer. Les nervures ne paraissent que comme des filets colorés disséminés sur la partie membraneuse des ailes ; mais, en examinant ces filets au microscope, on voit, pl. 5, case 15, que chaque nervure est un vrai tube dont l’intérieur offre une organisation particulière. Il ne faut pas espérer de pouvoir reconnaître cette organisation dans toutes les ailes ; il en est plusieurs dans lesquelles on ne distingue rien dans les nervures , à cause de leur opacité , et ce n’a été qu’en examinant celles d’un grand nombre de mouches de cette classe que jai pu parvenir à découvrir une partie de leur structure. Jai reconnu que chaque nervure était effectivement un tube solide et élastique qui recevait dès sa naissance un vaisseau venant de l'intérieur ; que ces vaisseaux , après avoir parcouru en serpentant l’étendue de ces tubes sans en remplir, tant s’en faut, la cavité, se divisaient pour LE CRM PRE EEE A LR EGP I EE En G) Voyez la nole insérée à la page 3. ENT HO DIE ON 17 en suivre les ramifications cellulaires , et qu’il y avait entre eux des espèces d’anastomoses ; ainsi j'ai vu le vaisseau contenu dans le cubitus se ramifier dans les nervures qui forment les cellules cubitales, et s’unir dans ces nervures avec des vaisseaux ascendans qui venaient du vaisseau renfermé dans la nervure brachiale supérieure. Les nervures sont donc des espèces de canaux légèrement coniques, dont le diamètre diminue depuis leur origine jusqu’à leur extrémité, et qui ont deux faces relatives à la position des ailes ; l’une qu’on peut appeler supérieure , l’autre inférieure. La supérieure est faite d’une substance cornée, dure , élastique, lisse en-dessus , ou très- légèrement ondulée , faisant une saillie bien marquée , tandis que l'inférieure est plate , souvent un peu striée transversalement , et presque membraneuse : de cette différence dans l’organisation des deux parois de ces tubes, ilen résulte qu’ils ne sont pas cylindriques quoiqu’ils paraissent tels. En effet, lorsqu’on regarde au microscope une nervure coupée transversalement, on reconnaît que Porifice du . tube forme une espèce d’ellipse alongée , et aplatie dans la partie qui répond à la face inférieure de l'aile ; mais cet aplatissement n’existe que pendant que laile est en repos, car, dès que l’insecte veut se servir de ses voiles , alors tout se gonfle , tout se tend , et les tubes prennent dans ce moment une forme plus régulière. La membrane des ailes des hyménoptères est ordinairement si mince et si transparente qu'on ne pourrait imaginer qu’elle fût composée de deux feuillets; cependant, avec un peu de patience et d'adresse, on vient à bout de mettre ce fait dans la plus grande évidence : on reconnaît alors que le feuillet supérieur contracte toujours de fortes adhérences avec les deux bords de chaque nervure, puisqu'on ne peut pas parvenir à le séparer au-delà ; au lieu que le feuillet inférieur recouvre toutes les nervures sans y trop adhérer, Hyménoptères. Tome 1. C 18 INTRODUCTION. ce qui permet de Ven séparer aisément. Cette adhérence de la pellicule externe avec les bords des nervures donne lieu à la formation d’un filet coloré qui accompagne tous les tubes, qui paraît en fixer le diamètre, et qu’on croirait exister dans les tubes eux-mêmes lorsqu'on les regarde au microscope, Pour peu qu’on connaisse le vol rapide des hyménoptères , les lieux qu'ils fréquentent de préférence pour y chercher leur nourriture, et ceux qu’ils choisissent pour y fabriquer leur nid , on comprendra facilement que leurs ailes auraient été exposées à de fréquentes dilacérations , à cause de l’extrème délicatesse du tissu de leur membrane , si leurs surfaces n'avaient pas été hérissées de longs poils durs et roides qui leur servent d’égide en les mettant à l’abri des injures extérieures. Ces poils varient en quantité, en force et en grandeur ; mais toutes ces nuances ont été sans doute bien calculées sur les dangers auxquels les individus pouvaient être exposés, et je ne connais encore que les sirex dont les ailes en soient totalement dépourvues, Après avoir fait connaître ce que sont les nervures , je dois parler des vaisseaux qui y sont contenus et qui les parcourent. Swammerdam est, à ma connaissance, le seul auteur qui en ait fait mention , en parlant de l'abeille (1) : il regarde ces vaisseaux comme des vaisseaux sanguins qui portent la nourriture aux ailes. Malgré la déférence due à l’autorité de ce profond anatomiste , je dirai que je crois qu’il s’est trompé, puisque j'ai reconnu, par des dissections multipliées , que ces vaisseaux étaient de véritables trachées , roulées en spirale , et susceptibles d’extension et de resserrement. La communication de ces vaisseaux aériens avec ceux (1) Biblia naturæ, page 432, pl. 25, fig. 10. EN T R O DU CF 1 ON. 19 qui sont renfermés dans la cavité thorachique de ces insectes aurait dû faire présumer à ce célèbre naturaliste leur parfaite identité. L'expansion subite de l'aile au moment où l’insecte veut prendre son vol, aurait dù lui paraître un problème , qu’on ne pouvait résoudre que par la prompte introduction d’un fluide subtil dans ces canaux. L’analogie, enfin , qu'il y a entre le vol des insectes et celui des oiseaux aurait pu lui suggérer l’idée de canaux aériens , imitant en quelque sorte les vessies aériennes distribuées dans les os des ailes des oiseaux , lesquelles communiquent avec celles de la poitrine et avec le poumon. Quant à moi, je ne doute pas que l'air ne passe rapidement , par ces vaisseaux , du corps de l’insecte dans les nervures; que ces nervures ne soient dilatées par ce moyen, jusques dans leurs plus petites ramifications ; que Paile n’en soit tendue , exactement comme le serait une voile par ses cordages, et que ce ne soit une condition indispensable à l'exécution du vol dans les hyménoptères. J'ai annoncé que la partie supérieure des nervures était cornée, plus ou moins opaque, et que leur partie inférieure était membra- neuse : d’après cet exposé, il doit paraître singulier de voir des nervures dans lesquelles la continuité du tube est interrompue dans de petites places , sans que pour cela la continuité des parties qui y sont renfermées souffre la plus légère interruption. C’est cependant ce qui a lieu dans un très-grand nombre d’hyménoptères , et ce sont ces interruptions que j'ai nommées bulles des ailes (pl. 5, case 1) ). Qu'on examine à la loupe , et en face du jour, les nervures transversales des cellules cubitales , et les nervures récurrentes de l'aile d’une andrène , ou d’une 7omade , et on y verra de petits points ronds qui, par leur transparence , ressemblent à de petites bulles d'air engagées dans ces tubes; ces bulles , qui ne se trouvent 20 IN TRODUCTI O N. que dans ces nervures, paraissent plus grandes que le tube qui les renferme, ce qui dépend de leur conformation , laquelle est assez remarquable. Lorsque le tube arrive à l'endroit où 1l doit faire bulle, la matière dont il est formé s'étend de chaque côté en petits filets dans la duplicature de la membrane de l'aile , et en s’éparpillant ainsi elle perd sa couleur et sa forme tubulaire qu’elle reprend immédiatement après la formation de la bulle. On pourrait comparer ces tubes à bulles à des os longs dans lesquels un anneau de cylindre se serait aminci en se dilatant de manière à ne plus soutenir le tube médullaire : effectivement les trachées suivent leur trajet dans ces bulles sans aucune interruption. Les hyménoptères des deux premiers ordres n’ont pas de bulles aux ailes, ou s'ils en ont ce n’est qu’un petit nombre, et elles y sont très-irrégulièrement placées ; au lieu qu’elles sont symétri- quement disposées dans ceux du troisième qui en ont, car on n’en trouve pas chez tous. C’est, je le répète, dans les nervures trans- versales des cellules cubitales et dans les nervures récurrentes qu’on observe ces bulles, dont le nombre varie depuis une jusqu’à sept, ce qui fournit un nouveau caractère accessoire , qu’on pourrait consulter au besoin. Lorsque je découvris ces bulles , je présumai que c’était des ouvertures par lesquelles l’air contenu dans les trachées était poussé dans la duplicature de la membrane de l'aile ; mais, en les examinant avec plus d'attention , et en réfléchissant qu’un grand nombre . d’hyménoptères en étaient privés , j’abandonnaï cette idée pour ne les considérer que comme une dilatation de la substance cornée des tubes, déterminée par les plis de Paile; et, en effet, c’est toujours dans la direction de ces plis que se trouvent ces bulles. NUE & ® DUC TD ON: 21 Après avoir fait connaître les bases de la méthode que j'ai proposée pour classer les hyménoptères, on me demandera sans doute pourquoi je n'ai pas voulu adopter le système de M.° Fabricius. La réponse à cette question est fort embarrassante , parce qu’en répondant je vais peut-être indisposer contre moi cet auteur, que je révère infiniment, et à qui l’entomologie a de très-grandes obligations. N'importe , je dois le faire avec franchise , sans craindre d’attaquer un système accrédité et soutenu par de nombreux partisans, et je le fais dans ce moment avec d’autant moins de peine que M." Fabricius existe. Qu’il me soit permis de citer ici les expressions de Voltaire sur le jugement qu’il portait du grand Corneille, puisque sa devise est la mienne : € Je connais mieux les beaux morceaux de ce grand génie que » ceux qui feignent de respecter les mauvais ; je sais par cœur tout » ce qu’il a fait d’excellent ; mais on ne m’imposera silence en aucun » genre sur ce qui me parait défectueux. » Ma devise a toujours été : Fari quæ sentiam. » Quoique je sois pénétré d’admiration pour les ouvrages du savant professeur de Kiel ; quoique j’admire l'étendue de ses lumières, comme celles de son génie, je me permettrai néanmoins d’observer d’abord que les organes de la bouche , sur lesquels est fondé son système, exigent, pour leur dissection , une dextérité qui n’est pas donnée, tant s’en faut, à tous ceux qui cultivent l’histoire naturelle : je dirai en outre qu’on est forcé de sacrifier souvent plus d’un insecte pour dissiper les doutes qui naissent de l’examen lui-même ; j'ajouterai enfin que la dissection de ces organes est impraticable sur de fort petits individus , puisque M." Fabricius a été quelquefois contraint de s’en tenir aux apparences extérieures des insectes pour 22 IN TROEU CTI O N: les placer dans tel ou tel genre (1); de sorte qu’on peut en inférer que l'opération que nécessite le système dont nous parlons, pour reconnaître les genres, n’est pas également praticable par tous les naturalistes , et qu’elle est impraticable sur de petits individus (2). Examinons maintenant si les caractères génériques fournis par les organes de la manducation sont assez positifs pour écarter toute incertitude. . Pour peu qu’on réfléchisse sur l'extrême petitesse de ces parties, on conviendra, si l’on est de bonne foi, de l’impossibilité de trouver dans les modifications de leur forme des nuances assez prononcées pour pouvoir établir sur elles des caractères génériques qui ne laissent pas de doutes : au reste, les éditions successives de l'Entomologie de M Fabricius en fournissent la preuve. En effet, on voit cet auteur mutiler ses anciens genres, et de leurs débris en créer de nouveaux ; de sorte qu’il n’est pas rare de trouver des insectes qui ont déja recu plusieurs dénominations génériques différentes. Or, (1) Parvi hi ichneumones ; dit M Fabricius , forte proprii generis, at characterem nondum eruere valui. Suppl., page 229. (2) Le rédacteur de l’Encyclopédie méthodique s’est exprimé sur ce sujet en ces Lermes , tome #, p. 117 : « Si la méthode de Fabricius a le mérite de la nouveauté, » et peut-être celui de convenir à un plus grand nombre d’insectes que les autres » méthodes, elle a le défaut d’être fondée sur des caractères très-peu apparens, » difficiles à remarquer dans le plus grand nombre des insectes, d’une extrême » difficulté à saisir dans les petits , dans la plupart de ceux qui sont desséchés , el aisés » à confondre dans tous , ou très-difficiles à déterminer à cause de la pelitesse , de la » situation et de l’enfoncement des parties cachées , environnées , couvertes par » d’autres. Quels que soient les avantages d’une pareille méthode , elle manque de » deux conditions qui me paraissent les principales : d’être facile , aisément applicable » à loutes les circonstances ,.et d’abréger le temps en rendant l’étude plus aisée. » ENTRODUCTION. 23 s'il existe de si grandes difficultés pour bien voir les organes de la bouche, comment les jeunes gens qui débutent dans cette science parviendront-ils à sortir de ce dédale (1) ? Je prévois que l’on me répondra que cette fluctuation dans la fixation des genres ne dépend pas du système , et qu’elle tient uniquement à ce qu’on a placé plusieurs insectes, dans tel ou tel genre, sur leur Labitus, w’ayant pas encore pu disséquer tous ceux qu’on a décrits. Qu’on veuille bien considérer qu’en faisant une semblable réponse on sape les bases d’un système; car, dès que les caractères génériques ne reposent pas sur des parties assez apparentes pour pouvoir être facilement apercues ; dès qu’on ne peut reconnaître un genre que par une dissection très-difficile , souvent impossible, et dont les résultats sont autant incertains , un tel système ne pourra pas se soutenir ; il sera relégué dans le cabinet d’un petit nombre de naturalistes qui voudront consacrer une grande partie de leur vie à l'examen des organes de la bouche de tous les insectes qu’ils possé- deront; et, en admettant qu’ils parviennent enfin à donner un genera fondé sur des faits incontestables, qu’en résultera-t-il ? Ce sera une formule qu’on emploiera par routine et non par conviction (2). (1) M* Latreille, qui, mieux que personne , en a connu toutes les difficultés , dit : » Que lélève se garde bien de vouloir d’abord connaître les genres d’après le » système de l’entomologiste de Kiel : ontre qu'il prendrait souvent une peine inutile, » il se dégoûterait de la science : on ne se familiarise guères avec ce système que par » ses points de contact avec les autres, ou par le moyen des figures qu’il indique » aux espèces. Les caractères secondaires qu’il a ajoutés à ceux qui sont pris de la » bouche, dans la nouvelle édition de son Entomologie , ne peuvent suflisamment » obvier à ces difficultés , étant trop longs, et n’étant pas comparatifs. » Æistoire des insectes , page 56. (2) Voici la preuve de cette assertion. M." Fabricius a donné depuis peu une nouvelle édition de ses ouvrages, où l’on trouve un grand nombre de genres 24 INTRODUCTION. Je me résume donc sur ce sujet , en-disant que M." Fabricius a reculé successivement les limites du territoire des genres dans l’ento- mologie ; mais que par la nature de son système il a environné ce territoire d’une double haie, composée d’incertitudes et de difficultés que bien peu d'individus parviendront à franchir. Après avoir parlé du système Fabricien , je dois aussi émettre mon opinion sur celui de M. Latreille , me bornant à ne le considérer que dans la partie qui concerne les hyménoptères. J’espère que mes observations , qui n’ont d’autre but que celui de l’avancement de la science, ne pourront jamais porter atteinte aux sentimens qui nous unissent , et que le bon esprit -de cet auteur, si justement célèbre, ne lui permettra pas de voir sous un jour défavorable à l’intérèt qu'il m'a témoigné , ces observations qu’il réclame lui-même. Il a rangé les hyménoptères dans l’ordre 5.” de la sous-classe 5." de la classe 2." des insectes. Cet ordre est coupé en trois sections. La première contient les porte-tarière ; la seconde les porte-tuyau ; la troisième les porte- aiguillon. La première section est subdivisée en deux tribus, savoir, les sessiliventres et les pédunculiventres. La première tribu n’est composée que de deux familles, les tenthrédines et les urocérates, où l’on trouve neuf genres ; tandis que la seconde subit deux divisions, celle des éripiles et des nouveaux : chaque amateur s’est empressé d’arranger ses insectes d’après ce nouveau tableau , afin de ne pas paraître au-dessous du niveau de nos progrès en entomologie. Mais je demanderai à la plupart de ceux qui ont suivi cetle marche , s'ils se sont donné la peine d’examiner les caractères des insectes qu’ils onL placés dans ces cases génériques ? Sans attendre leur réponse, je leur assurerai que non, et je leur dirai qu'ils n’ont fut que jurare in verba magistri. INTRODUCTION. 25 oxypures. La première comprend quatre familles , qui sont les ichneumonides , les évaniales , les diplolépaires et les cynipsères; et la seconde n’en comprend qu’une, celle des proctotrupiens. Ces familles présentent vingt-trois genres , dont la plupart ont des coupures marquées par des nombres et des lettres alphabétiques. La seconde section, des porte-tuyau , ne renferme que la famille des chrysidides , dans laquelle il n’y a que quatre genres. La troisième section, des porte-aiguillon, est partagée aussi en deux tribus , savoir, les platyglossates et les némoglossates. La première tribu a deux divisions, celle des déprédateurs et celle des anthophiles. Les déprédateurs se divisent en onze familles, qui sont les formicaires, les mutillaires, les scoliètes, les pompiliens , les sphegimes, les bembiciles , les nyssoniens , les philanteurs , les crabroniles , les guépiaires et les mazarides : dans ces onze familles se trouvent quarante-quatre genres. Les anthophiles ne forment qu’une famille qui a sept genres. La seconde tribu, celle des zémoglossates , ne contient qu’une seule famille, dans laquelle on compte sept genres , qui sont eux- mêmes subdivisés par de nombreuses coupures. Je ne contesterai sûrement pas l'utilité des divisions et subdivisions lorsqu'on peut trouver, dans l’organisation extérieure des insectes, assez de moyens pour faire sentir nettement les nuances qui les séparent , et lorsque les caractères qu’on emploie pour faire ces coupures réunissent les conditions suivantes, savoir, d’être applicables aüx deux sexes également ; d’être apparens et d’être invariables , c’est à-dire, que la même partie qui a servi pour la formation d’une tribu ou d’une famille se représente pour former les autres tribus et les autres familles. Examinons maintenant si ces conditions ont été remplies par Hyménoptères. Tome 1. D 26 INTRODUCTION. M: Latreille, en jetant un coup-d’œil rapide sur la nature des caractères qu’il a employés pour établir ces divisions. Les caractères qui séparent les sections sont tirés des tarières ou des aiguillons. Ceux qui servent pour diviser les tribus de la première section reposent sur l'insertion de l'abdomen au corselet , tandis qu’il faut chercher ceux des tribus de la troisième section dans la forme des barbillons et celle de la lèvre. Ceux de la subdivision des tribus sont fondés tantôt sur la manière dont Ja tarière sort de l’abdomen, tantôt sur la forme de l’article de la base des tarses postérieurs. Pour la création des familles , les antennes interviennent de concert avec les barbillons, la lèvre, les mâchoires , la tarière, la forme du segment antérieur du corselet , et la privation d’ailes chez les femelles. Enfin les caractères des genres sont pris indistinctement dans toutes les parties de l’insecte qui peuvent offrir quelque chose de remarquable (1). On voit, par cet exposé succinct, que si les caractères propres à former des divisions eussent été plus abondans chez les hyménoptères, M." Latreille n’aurait pas été forcé de s’écarter de la règle générale , (1) M: Fabricius a dit avec raison , dans le Supplément qu’il a publié en 1798: Characteres classium generumque omnind tisdem partibus semper desumendi sunt , et hoc primum et firmum est artis fundamentum. Instrumenta cibaria introduxi,constantissima inveni, at nullo modo cum alis aliisque partibus jungenda : mixta semper cahos prœbent , et laccessitus demonstrationem suscipiam. Après une assertion aussi positive de la part de cet auteur, n’est-on pas en droit d’être étonné en voyant figurer dans son système les antennes à côté des organes de la mauducation ? . IN TRODUCTI O N. 27 soit en admettant pour ses coupures des caractères différens , soit en employant, pour les signaler , des organes qui n’appartiennent qu’à un sexe , comme les tarières , ou des parties habituellement cachées dans l’intérieur de l'abdomen , des femelles seulement, comme les aiguillons. D’après ces considérations , je pense qu’il eût été plus convenable de retrancher de ce système toutes les divisions qui portent sur les organes sexuels, à cause de leur inexactitude ; de même que celles qui reposent sur les barbillons , parce que ces parties sont trop petites, trop fragiles , et d’un accès trop difficile. Quelle que soit ma facon de penser sur ce système, lorsque j'examine les résultats que M Latreille a obtenus par la manière approfondie avec laquelle il a traité son sujet, jene peux me lasser d'admirer l'étendue de ses travaux , et je dis , avec confiance , que s’il nous est permis d’espérer de voir un jour l’entomologie se délivrer des nuages qui lobscurcissent encore, c’est essentiellement sur cet entomologiste célèbre que doivent reposer nos espérances. M.' Kirby a publié, en 1802, une monographie des abeilles qu'il a trouvées en Angleterre , laquelle réunit tout ce qu’on peut désirer. En effet, on trouve dans l'explication des termes techniques, dont plusieurs sont nouveaux, une espèce d’alphabet fort utile pour les commencçans ; dans l’exposition des genres , un modèle à imiter; dans les descriptions spécifiques, une extension suffisante pour dissiper les doutes ; dans les gravures , beaucoup d’exactitude , et dans l'introduction, non-seulement une revue des auteurs , mais encore des remarques intéressantes. Cet auteur a réuni dans deux genres toutes les abeilles indigènes de l'Angleterre. Il a nommé ces deux genres rnelilla et apis , en assignant leurs caractères essentiels, artificiels et naturels. Il a ensuite 28 INTRODUCTION. divisé chaque genre en familles, d’après les modifications de la forme de la langue, et d’après ses appendices. Enfin il a employé, pour la séparation des familles, la découpure de l’extrémité de la langue et de la lèvre, la figure des antennes, et le nombre des anneaux qui composent les barbillons. A yant déjà fait connaître mon opinion sur les systèmes entomo- logiques qui n’offrent à l'examen et à la comparaison que des objets aussi petits que les barbillons , et la forme des langues des insectes , je ne répéterai pas ici ce que j'ai dit sur ce sujet, et, sans prononcer sur les avantages ou les inconvéniens de celui dont je viens de parler, puisqu’il n’a été encore employé que pour un petit nombre de genres, je me permettrai néanmoins d'affirmer qu’on éprouvera des difficultés que je ne crains pas d'appeler insurmontables , lorsqu'on voudra en faire une application générale. M. Kirby a aussi examiné les ailes des hyménoptères qui composent ses deux genres rnelitta et apis, mais il me semble qu’en considérant toutes les nuances que l’ensemble des parties peut offrir, il a donné trop d’étendue à cet examen pour pouvoir en tirer un caractère générique ; de sorte que ses observations sur cet objet ne peuvent intervenir, à mon avis, que dans la série des caractères naturels. Je terminerai cette Zrtroduction par quelques avis aux amateurs d'histoire naturelle sur la manière de préparer et de conserver leurs insectes. Pour avoir plus de facilité à saisir les caractères génériques des hyménoptères et des dipitères , je recommande, lorsqu’ils étendront ces insectes pour les faire sécher, de développer les parties qui servent à en déterminer les genres; conséquemment , ils devront ouvrir les ailes pour mettre bien à découvert les cellules, écarter les mandibules pour en distinguer plus aisément la forme et les INTRODUCTION. 29 dentelures, et soulever un peu les trompes pour en voir les inflexions (1). Il y a plusieurs collections dans lesquelles les insectes ne sont pas étendus. Si cette manière économise le temps en apparence, il n’est pas probable que ce soit en réalité, car quand on veut ensuite classer ces insectes on à beaucoup de peine à en distinguer les caractères : d’ailleurs, ces collections paraissent tout-à-fait informes, compara- tivement aux autres ; elles ressemblent à ces heïbiers dont on a fait sécher les plantes sans aucun arrangement préalable des fleurs, des feuilles et des racines. Il arrive souvent qu’au retour d’une chasse les insectes sont trop desséchés pour pouvoir être étendus : voici un moyen simple et facile de les ramollir. Prenez une assiette à soupe remplie de sable humide, placez sur ce sable les individus desséchés, en les recouvrant d’une autre assiette semblable à la première, pour obvier à l’évaporation, et laissez-les dans cette atmosphère humide pendant quelques heures; au bout de ce temps, ils auront acquis le degré de souplesse convenable. Je ne saurais trop recommander de proscrire l’usage des épingles dans les collections; elles produisent, tôt ou tard, du vert-de-gris, ce qui occasionne trop souvent la perte d'insectes bien rares : des aiguilles valent beaucoup mieux, mais elles sont chères , et il est assez difficile de s’en procurer de grosseur convenable : je préfère des coupilles de fer très-pointues; on peut les faire aisément soi-même, et en proportionner la longueur, ainsi que la grosseur , sur le volume des insectes , et la hauteur des cadres : avec de pareilles coupilles, je (1) J'ai arrangé toute ma collection sur ces principes, et en le faisant j'ai su réunir lagréable à l’utile, 30 INTRODUCTION. conserve, depuis plusieurs années, ma collection sans aucune altération. | En visitant des cabinets, j'ai remarqué que plusieurs amateurs laissaient leurs insectes au bas des épingles qui les traversent, sans réfléchir à leur fragilité, ce qui les expose à être mutilés chaque fois qu’on veut les prendre pour les examiner.et les replacer ensuite. Pour obvier à ce désagrément , il faut élever les insectes sur les coupilles, de façon que leurs pattes ne touchent jamais le fond des cadres qui les renferment: par ce moyen, on conservera, dans leur parfaite intégrité , des individus, souvent précieux, qui perdent une grande partie de leur prix par un mutilation quelconque. Il y a des insectes si petits qu’on ne peut transpercer sans leur faire perdre une partie de leur forme , et les rendre souvent méconnais- sables. Pour éviter cet inconvénient, il faut étendre ces petits animaux sur des fragmens de tale, ou de cartes, en fixant, au préalable, leur corps avec un peu de gomme ou avec de l’hostie délayée dans Peau, qui s’évapore promptement. On peut couper ces fragmens de carte assez grands pour pouvoir y reunir deux ou trois individus de chaque espèce. On à plusieurs manières de faire périr les insectes, mais la plus prompte sera toujours à mes yeux la meilleure; celle dont je me sers me paraît être préférable à celles que j'ai vu employer : elle consiste à mettre dans une très-petite bouteille de verre fort mince les insectes qu'on veut faire mourir, et à plonger cette bouteille, bouchée, dans de l’eau bouillante, qui leur donne la mort au moment même, en conservant à leurs membres toute la souplesse nécessaire pour pouvoir les étendre. J'ai employé, toujours avec succès, contre les larves des dermestes, des anthrènes, des anobies , etc. la liqueur vestimentale de Dupleix, INTRODUCTION. ZX qui demeure rue Saint-Martin, n° 113, à Paris. Cette liqueur a sur les autres préparations de ce genre l’avantage de ne pas graisser et de s’évaporer facilement. J’en fis un jour l'essai sur des insectes exotiques qui me parurent attaqués, et je vis sortir, dans l’espace d’une heure, du corps d’un gros sphinx quatorze larves de der- mestes, qui en faisaient curée. NOUVELLE MÉTHODE DE CLASSER LESHYMÉNOPTÈRES CHARACTERES CLASSIS HYMENOPTERORU M. Ârx quatuor , inæœquales , infe- riores breviores , nudæ , membra- naceæ, non squamnosæ, nervis reli— culatæ in plerisque. Mandibulæ (sive dentes) cornec , exsertcæ. 5 Antennæ elongatæ, crassæ, plu- rimis articulis composilæ , vulgo supra septem. Tarsi (vel pedes), articulis quin- que. CARACTÈRES DE\ LA CLASSE DES HYMÉNOPTÉÈÉRES. Aire quatre, inégales, les infé- rieures plus petites, nues, membra- neuses, sans écailles, avec des ner- vures formant un réseau dans le plus grand nombre. Mandibules (ou dents) cornées, saillantes. Æntennes longues , épaisses, com- posées de plusieurs anneaux, dont le nombre surpasse ordinairement celui de sept. Tarses (ou pieds), à cinq articles. > fe Cm Observatio. aculeo , sub ano armatæ sunt, modo exserlo , modo recondito. Hyménoptères. Tome 1. Feminæ terebra, vel Observation. Les femelles ont le derrière armé d’une tarière ou d’un aiguillon tantôt découvert, tantôt caché, E ORDINES HYMENOPTERORUM. PRIMUS. Abdormine sessilz, latitudinem thoracis adæquante. SECUNDUS,. Abdomine petiolato, petiolo supra thoracem infixo. TERTIUS. Abdomine plus minusve petiolato, petiolo pone thoracem infixo, ORDRES DES HYMÉNOPTÈRES. PREMIER. Ventre sessile, dont la largeur égale celle du corselet. SECOND. Ventre pétiolé , péuole implanté sur le corselet. TROISIÈME. Ventre plus où moins pétiolé, pétiole implanté derrière le corselet, INDEX GENERUM CATALOGUE DES GENRES HYMENOPTERORUM() DES HYMÉNOPTÈRES. PRIMUS ORD O. PREMIER ORDRE. 1. Tenthredo, 1.* et 2.2 familia. 1. Tenthrède, 1." et 2.° famille, 2. Cryptus. 2. Crypte. 5, Allantus. 35. Allante. 4. Dolerus , 1° et 2.° familiæ. 4, Dolère, 1.7 et 2.° famille. 5. Nematus. 5. Némate. 6. Pteronus, 1°, 2° et 3.* familia. 6. Ptérone, 1°”, 2.° et 3.° famille. Suppl, pl. 15. Suppl. pl. 13. 7. Cephaleiæ. 7., Céphaléie. 8. Oryssus. 8. Orysse. 9. Trachelus. 9. Trachele. 10. Urocerus, 10. Urocere. 31. Sirex. 31, Sirex. Tremex. Tremex. SECUNDUS ORDG: SECOND ORDRE» 1. Evania. 1. Evanie. 2. Fœnus. 2. Fène. 3, Aulacus. 5. Aulaque. 4. Siephanus. 4. Stéphane. TERTEUS ORDO, TROISFÈME ORDRE. 1. Zchneumon, 1. et 2° familiæ. 3. Îchneumon, 1.°" et 2.° famille. 2. Anomalon, 1. et 2° familia. 2. Anomalon, 1." et 2.° famille. 5. Bracon. 5, Bracon. (1) Tous les genres que j'ai pu me procurer depuis la gravure des treize premières planches, et pendant l’espace de six ans, sont indiqués sans numéros dans ce catalogue; la plupart d’entr’eux sont représentés dans les planches 5 et 14, avec le mot supplément au-dessus de leurs cases; les autres m'ont paru d’ane démonstration si facile que j'ai cri pouvoir me dispenser de Les faire graver. Quant aux genres qui ne renferment que: des insectes exotiques, ils ne sont marqués que d’un aslérisque, E2* [eu ( 56 ) . Pompilus. 4. Pompile. Ceropales. Céropale. . Sphex, 12 et2° familia. 5. Sphex, 1.” et 2.° famille. Misque , 1.°° et 2.° famille. Ampulex. Suppl. pl. 14. Miscus, 1. et 2.2 familia. , Ampulex. Suppl. pl. 14. 6. Psen,1*et 2° fam. Suppl. pl.13. 6. Psen, 1°° et 2° fam. Sup. pl. 13. 7, Sligmus. 7. Stigme. 8. Apius. . 8. Apie. 9. Larra. 9. Larre. 10. Dimorpha, 10. Dimorphe. 11. Z'iphia. 11. Tiphie. + Plesia. *+ Plésie. Tachus. Suppl. pl. 14. Taque. Suppl. pl. 14. 12. Scolia. 12. Scolie. 13. Sapyga. 13. Sapygue. 14. Myrmosa. 14. Myrmose. 15. Vespa. 15. Guêpe. 16. Bembex. 16. Bembex. Stizus. Suppl. pl. 14. Suze. Suppl. pl. 14. x T'hynnus, *+. Thynne. 17. Masaris. 17. Masaris. 18. Simblephilus. 18. Symbléphile. 19. Mellinus. 19. Melline. 20. Arpactus. 20. Arpacte. 21. Alyson. 21. Alyson. 22. Nysson. 22. Nysson. 25. Philanthus. 23. Philanthe. 24. Gonius. 24. Gonie. 25. Miscophus. 25. Miscophe. 26. Dinetus. 26. Dinète, 27. Crabro. 27. Crabro. 28. Cemonus, 1." et 2.2 familia. 28. Cémone, 1.”° et 2.° famille. Helorus. Suppl pl. 14. Hélore. Suppl. pl. 14. 29. Oxybelus. 29. Oxybele. 30. . Nomada. 32. (QUE; 1 30. DE: Prosopis. Pasites. Epeolus. Suppl. pl. 14. Andrena ;, 1* et 24 familia. Suppl. pl. 14. Ceratina. Suppl. pl. 14. . Lasius. . Crocisa. . Apis. Trigona. . Trachusa. 1." et 2. familia. XYylocopa. . Bremus. . Mutilla. . Formica, 1." et 2. familia. Alta. Manica. Dory lus. Labidus, . Cynips. Figites. . Chelonus. . Chrysis. Cleptes. . Omalus. Anteon. . Ceraphron. . Leucospis. . Codrus. Cinetus. Belyta. Suppl. pl. 14. . Chaleis. . Psilus. 38. Andrène , 1 29: 34. 35: x 36. 37. 38. 39. x 47. 48. Prosopis. Nomade, Pasite. Épéole. Suppl. pl. 14. ‘et 2.° famille, Suppl. pl. 14. Cératine. Suppl, pl. 14. Lasie. © Crocise. Abeille. Trigone, Trachuse, 1.” et 2.° famille, Xylocope. Brème. Mutille. Fourmi , 1.”° et 2.° famille, Atte. Manique, Doryle, Labyde, . Cynips. Figite. . Chélone. . Chrysis. Clepte. . Omale. Anteon. . Céraphron. . Leucospe. . Codre. Cinète, Bélyte. Suppl. pl. #4, Chalcis. Psile, D de 6e. 5, } DEeNOMINATIO PARTIUM QUÆ ALAM ANTICAM HYMENOPTERO- BUM CONSTITUUNT. — "A, BAUML NAT ES Figura 1.* a) Apex alæ basi oppositus. b) Basis alæ connectitur thoraci. e) Angulus posticus inter marginem posteriorem et interiorem alcæ situs est. d) Margo exterior a basi ad apicem ale extenditur. e) Margo postcrior ab angulo pos- tico ad apicem alæ extenditur. f) Margo interior ab angulo pos- tico ad basin alæ extenditur.: g) Discus tota pars alæ marginibus inclusa. Fig. 2. a) Radius, primus nervus marginis exterioris alæ , progreditur a basi ad punctum alæ b) Cubitus, secunduis nervus mar- ginis exterioris alæ, progreditur quoque a basi ad punctum alæ: a radio membrana intermedia disjungitur.. DÉNOMINATION DES PARTIES QUI CONSTITUENT L'AILE ANTÉRIEURE DES HYŸMÉNOPTÈRES. PLANCHE 1. Figure a. a) Le bout de aile est opposé à sa base. b) La base de Vaile s'insère 2U corselet. c) L’angle postérieur de laile est _ situé entre le bord postérieur et l’interne. d) Le bord externe s'étend depuis la base jusqu’au bout de Paile. e) Le bord postérieur s'étend de- puis l’angle postérieur jusqu’au bout de l’aile. J) Le bord interne s'étend depuis l'angle postérieur jusqu’à la base de laile. g) Le disque est toute la parte de l'aile comprise entre ses bords Fig. 2. a) Le rayon, première nervure dun bord externe de l'aile, s’étend de- puis la base jusqu’au pointdel’aile. b) L’os du coude, seconde nervure du bord externe de l’aile, s'étend aussi depuis la base jusqu’au point de l’aile :il est séparé du rayon par une membrane intermédiaire. ( 39 ) c) Punctum (vel carpus) alæ situs est ad extremnitatem ossium lacerti : inter illas duas partes articulatio adest. d) Cellulæ radiales, e) Cellulæ cubitales. JF) Nervi recurrentes à nervis dis- coidalibus alæ ascendunt, et in cellulas cubitales inseruntur. g) Nervi brachiales a fhorace ori- ginem trahunt, ex nervis lacerti conjunguntlur. Fig:3. a) Cellula radialis appendiculata, b) Cellula cubitalis petiolata. c) Nervi recurrentes. Fig. 4. a) Punctum alæ (vel carpus). b) Cellula incompleta, Fig. 5. a) Punctum alæ. b) Nervi recurrentes. Heæc figura ostendit parvum ner- sum procedentem a basi puncti, et secantem primam cellulam cubi- talem in duas partes fere æquales. c) Le point (oulecarpe) de l'aile est situé à la terminaison des os de l’avant-bras: c’est entre ces deux parties que setrouve l'articulation, d) Les cellules radiales. e) Les cellules cubitales. J) Les nervures récurrentes re- montent des nervures du disque de l’aile pour s’insérer dans les cellules cubitales g) Les nervures brachiales naissent du corselet, et s'unissent avec les nervures de l’avant-bras. Fig. 3. a) La cellule radiale endide, b) La cellule cubitale pétiolée. c) Les nervures récurrentes. Fig. 4. a) ‘Le point de l'aile (ou le cd b) La cellule incomplète. Fig. 5. a) Le point de l'aile. b) Les nervures récurrentes. Ceue figure fait voir une petite nervure qui sort de la base du point, et qui coupe presque en deux parties égales la première cellule cubitale. (: #10 DENOMINATIO DÉNOMINATION MANDIBULARU M. DES MANDIBULES. TABULA 1* Unidentata. Emarginata. Calcare prædita. Bidentata. Tridentata. Adunca. Quadridentata. Quadridentata, sed diverso modo. Quinque dentata. TA NB ID AE NA Unidentee. marginée, Éperonée, Bidentée. Tridentée. Crochue. À quatre dents. À quatre dents, mais d’une manière differente. À cinq dents. 10. T'uberculata. 10. Tuberculee. 11. Cochleariformis. 12. Sulcato-cochleariformis. 11. En cuiller. 12. En cuiller sillonneée, (200) DENOMINATIO DÉNOMINATION ANTENNARUM. DES ANTENNES. T A BUL A 1. PLANCHE (1) 1." . 1. Filiformis. Fig. 1: Fihforme, 2. Articulata. 2. Aruculée. 3. Moniliformis. 3. Moniliforme. 4, Fusiformis et serrata. 4. Fusiforme et en scie. 5, Setacea. 5. Sétacée. 6. Cylindrica. 6. Cylindrique. 7. Fracta. 7. Brisce. 8. Furcata. 8. Fourchue. 9. Uncinata. 9. Crochue. 10. Clavaia. 10. En massue. 11. Capitata. 11. Atète, ou à bouton. 12, Pennata. 12. Pennee. 13. Pectinata. 15. En peigne. 14. Serrata. 14. En scie, (1) Lisez PLANCHE 1% au lieu de TABLE 1°", à la page précédente, Hymenoptères. Tome t. F ( 440) oo ORDO PRIMUS. ORDRE PREMIER. ABDOMINE PRORSUS SESSILI ÆBDOMEN ENTIÈREMENT SESSILE, LATITUDINEM THORACIS DONT LA LARGEUR ÉGALE CELLE ADÆQUANTE. ‘ DU CORSELET. Cxr ordre présente un caractère sûr et facile à saisir, au moyen duquel on pourra reconnaitre bien aisément tous les insectes qui doivent y être rangés. En effet, sans avoir aucune connaissance en histoire naturelle, on décidera toujours, à la première vue, si le ventre d’un hyménoptère tient au corselet dans toute sa largeur, ou s’il y est implanté par un pétiole. A ce caractère, qui sufhrait sans doute, j'en ajouterai d’autres moins apparens, à la vérité, mais qu'il importe de faire remarquer. Le premier se trouve dans la manière dont ces insectes portent leurs ailes lorsqu'ils sont en repos : on observe qu’elles se croisent un peu en toit sur le ventre , qu’elles débordent, et qu’elles sont chif- fonnées ; c’est-à-dire, que la membrane dont elles sont formées n’est pas tendue comme elle le serait si l’insecte volait. Le second se trouve dans la tarière que les femelles portent à l'extrémité du ventre, tarière droite et forte, qui excède toujours plus ou moins le dernier anneau de l'abdomen, et dont ces femelles se servent très-adroitement pour préparer convenablement la place où elles veulent déposer leurs œufs. ( 45 ) Le troisième consiste dans les protubérances de la partie supé- rieure du corselet , qui forment quatre divisions , dont l’antérieure répond à la tête, les deux latérales à la base des ailes, et la pos- térieure comprend lécusson. J'ai divisé le genre £erthredo de Linné en sept genres ; mais j'ai tort de dire que je lai divisé , puisque c’est la nature elle-même qui a établi entre ces insectes des différences bien sensibles , que je me borne à faire observer par la formation de mes nouveaux genres. Si l’on examine les larves des mouches à scie (#Lentredo), on voit combien elles diffèrent entrelles , soit par leur forme et les attitudes singulières qu’elles prennent sur les feuilles dont elles se nourrissent, soit par le nombre de leurs pattes membraneuses, soit enfin parce que les unes se contentent de s’envelopper dans une feuille qu’elles roulent avec art , tandis que d’autres fabriquent des coques simples ou doubles pour sy transformer en chrysalides , et que de plus prévoyantes peut-être s’enterrent pour se garantir encore mieux. Les insectes parfaits nous présentent des variétés de forme aussi nombreuses que leurs larves. Les uns ont le corps ovale, d’autres l'ont cylindrique , en fuseau ; dans plusieurs il est épâté et presque triangulaire , et dans un petit nombre il est conique. Si l’on considère enfin les différences que présentent les cellules des ailes , les dentelures des mandibules, la forme des antennes et le nombre d’anneaux dont elles sont composées dans ces insectes , on sentira d'autant mieux la nécessité qu’il y avait de diviser ce genre. Le genre des sirex a été soumis aussi à quatre divisions, lesquelles ont été déterminées autant par les résultats demes caractères génériques F2* (4) que par la différence qui existe dans l'apparence extérieure de ces insectes. En effet, dans mes /rachèles, le corselet se prolonge en avant, et il est obtus, tandis que dans les sirex il est tronqué et épineux: dans les premiers l’abdomen est grêle, aplati latéralement, et la tarière est peu apparente ; dans les derniers, il est gros, cylindrique, et la tarière est très-saillante. Mes zrocères se distinguent encore plus facilement des sirex par la longueur de leur cou , qui fait une demi-gouttière solide , au bout de laquelle est implantée une petite tête qui, par la finesse des antennes qu’elle porte, offre un caractère remar- quable. Enfin, on ne confondra pas les fremex avec les sirex si Von considère la brièveté de leurs antennes. Ce simple aperçu prouve qu’on ne pouvait pas laisser ces quatre genres réunis en un seul. ( 45 ) GENUS I TENTHRE D 0O. —— 1. FAMILIA. Cellulæ radiales, ducæ , elongatæ, J'ere æquales. Cellulæ cubitales , tres: prima , angustata , excipit duos nervos recurrentes ÿ; tertia apicem alæ atlingil. Mandibulæ , tridentatæ. Antennæ, capitatæ, quinque, sex et septem articulis compositæ, ulti- nus ovatus. 2% FAMILIA. Cellulæ radiales, idem. Cellulæ cubitales , tres : prima , excipit primum nervum recurren- dem ; secunda secundum. Mandibulæ, bidentatæ. Antennæ, quinque articulis com- positæ. GENRE I. TE NTIAR EE D;E ——— ere . 1 FAMILLE. Cellules radiales, deux, alongées, presque égales. Cellules cubitales, trois : la 1.°", qui est resserrée , recoit les deux nervures récurrentes; la 3.°° atteint le bout de lPaile. Mandibules , tridentées. Antennes , à tête, composées de cinq, six et sept anneaux , dont lé dernier est ovale. 2. FAMILLE. Cellules radiales , de même. Cellules cubitales , trois: la 1.7, recoit la première nervure récur- rente, et la 2.” cellule, la seconde nervure. Mandibules , bidentées. Antennes , composées de cinq an- neaux. Les insectes de ce genre ne peuvent être confondus avec d’autres de cet ordre , puisqu'ils sont les seuls dont les antennes soient terminées par un bouton ovale. Geoffroy, ne considérant que la forme particulière de ces antennes , et jugeant que ce caractère était suffisant pour séparer ces insectes des autres {erthrèdes, a créé pour (#60 eux un nouveau genre, auquel il a donné le nom de crabro, déno- mination que j'aurais conservée si elle n’avait pas été déjà consacrée à d’autres hyménoptères. MM. Olivier, Latreille, et récemment Fabricius , guidés par la même considération, ont suivi l’exemple de Geoffroy, en substituant au nom de crabro celui de cémbex. aurais adopté bien volontiers cette dénomination sil eüt été nécessaire de créer un nouveau nom ; mais, ayant trouvé celui de £enthredo établi par tous les anciens auteurs , j'ai préféré le conserver à ce genre. M. Fabricius a voulu corriger, dans la nouvelle édition de ses piesata, Verreur qu’il avait commise dans son genera, en n’accordant à ses tenthredo que trois anneaux aux barbillons postérieurs, mais en en donnant actuellement cinq aux insectes de ses cinq premiers genres, qui sont extraits de son ancien genre {enthredo , je présume qu'il s’est encore trompé, puisque je n’ai pu en reconnaître que quatre, et que M." Latreille en a vu le même nombre que moi. LJ Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de onze femelle et de huit mâles. ( "47 19 TENTHRED 0. SPECIES. 1* FAMILIA, FEMINÆ. FEMBLLES. Femorata. RACE US VER Lucorur. Lutea. Marginata. V'itellincæ. Fasciata. 0 . , . . Fabr. Cimbex. n.° 2. Fabr. Cimbex. n.° 5. Fabr. Cimbex. n.° 6. Panzer. T'enthr. La femelle a les côtés du venire moins roux que le mâle. Fabr. Cimbex..n.° 9. Panzer. T'enthr. A 2 — —— ———— ———_— me es TENTHRÉDE. ESPÈCES. 1. FAMILLE. MARES. Femorata. Lucorum. Sylvarum. Amerinæ. V'itellinæ. Fasciata. MALES. Fabr. Cimbex. n.° 1. Panzer. Tenthredo. Le mäle a les cuisses postérieures renflées. Le mâle ne diffère de la femelle que par le renfle- ment et les épines des cuisses postérieures. Fabr. Cimbex. n.° 4. Panzer. T'enthr. Fabr. Cimbex. n.° 5. Panzer. Z'enthr. . 0 Fabr. Cimbex. n.° 8. Fabr. Cimbex. n.° 0. Le mäle est de couleur bronzée , et le premier an- neau de son abdomen n’est pas blanc comme dans la femelle, ( 48,9 Sericea. Fabr. Cimbex. n.° 10. | Sericea, Fabr. Cimbex. n.° Panzer. Tenthr. Panzer. Tenthr. Montana. Panzer. T'enthr, DA Se A RCE Axillaris. Gravée. Axillaris. Panzer. T'enthr. GUERRE NUE Le mâle a les RAP DD De LÀ renflées. 2% FAMILIA. 2% FAMILLE. FEMIN Æ. FEMELLES. MARES. M ALES, Lœta. Fabr. Cimbex. n° 11. CAN AE DA LA Panzer. T'enthr. NE MAPS DEAN à Gravée (1). De OS ARE UE Obscura. Fabr. Cimbex. n.° 12. OT LULU HS Panzer. Tenthr. 10 B. cuisses (1) J'ai trouvé plusieurs fois ce joli insecte sur la renoncule bulbeuse, Le mâle m'est encore inconnu. ( 49 ) GENUS Il. CRYPTUS (1). — Cellula radialis, una , maxima , appendiculata. Cellulæ cubitales, quatuor, fere æquales : secunda tertiaque duos nervosrecurrentes excipiunt; quarla apicem alæ attingit. Mandibulæ, parvæ, emarginatæ. Antennæ, filiformes, tribus arti- culis compositæ , ultimus longissi- mus. GENRE II. CRI YEN. BE) Cellule radiale, une, très-grande, appendicée. Cellules cubitales, quatre, pres- que égales : la seconde et la troisième reçoivent les deux nervures récur- rentes ; la quatrième atteint l’extré- mite de l’aile. Mandibules , peutes, émarginées. Antennes , filiformes, composées de trois anneaux , dont le dernier est très-long. Les insectes de ce genre sont les seuls hyménoptères qui n’aient que trois anneaux aux antennes : ce caractère suflira sans doute pour les faire toujours reconnaître aisément. On pourra objecter contre cette assertion que , quoique ces antennes m’aient en apparence que trois anneaux , elles en ont réellement un bien plus grand nombre : cela est vrai; mais, pour les découvrir , il faut recourir à la macération ; or, comme la décomposition d’un organe n’entrera jamais dans une méthode comme un moyen propre à faire distinguer un genre , je persisterai à ne donner que trois anneaux à ces antennes. Les cryptes mâles se distinguent aisément de leurs femelles par leurs antennes velues. (:) Lisez cryptus au lieu de cruptus dans les planches, Hyménoptères. Tome 1. G ( 50 ) Bergmann et de Geer , qui ont étudié avec beaucoup de soin Yhistoire des larves des mouches à scie , et qui les ont divisées en familles d’après le nombre de leur pattes, nous apprennent que les larves des insectes de ce genre n’ont que dix-huit pattes , tandis que celles des insectes qui appartiennent au genre précédent et au suivant en ont vingt-deux. Je n’ai pas pu examiner un assez grand nombre de larves de tenthrèdes pour connaître toutes les nuances qui peuvent exister entrelles, mais je peux annoncer à ceux qui voudront faire cet examen avec soin, qu'ils trouveront, dans l’organisation des larves de ces hyménoptères , autant de différences que j'en ai trouvé dans celle des insectes parfaits ; cela ne peut pas être autrement, puisque la nature n’a jamais fait sortir du même moule deux individus avec des formes différentes, à dater même du premier moment de leur existence. M. Latreille, dans son ZZistoire générale des Insectes , faisant suite à celle de Buffon, a nommé hylotomes nos cryptes. Je n'aurais pas hésité d'adopter toutes les dénominations génériques de cet illustre auteur si les planches de cet ouvrage n’avaient pas été gravées long-temps avant la publication de son ouvrage. M. Fabricius , en adoptant la dénomination générique de M: Latreille, a réuni dans ce genre des insectes qui n’ont paru lui être tout-à-fait étrangers et qu'on verra paraître dans la succession de mes genres. Nota. Ce genre a été établi sur l’inspeclion de onze femelles et de huit mâles. ( (09) CR YPTUS. OMAN E. SPECIES. ESPÈCES. FEMINÆ. FEMELLES, MARES, MALE Sr Ustulatus. Fabr. Hylotoma.n.°3. Ustulatus. De même. Panzer. Tenthr. Excepté les antennes, qui sont velues ou ciliées e LUS AT MS Us AIN comme dans tous les mâles de ce genre. Furcatus. Fabr. Æylot. n.° 8. Panzer. Tenthr. Ce mâle est remarquable par ses antennes; j'ignore si sa femelle lui ressemble : SARA UT S MINES oTe a parlé, ne le dit pas. Enodis. Fabr. ÆZylot. n.° 10. Panzer. T'enthr. Coœrulescens. Fabr. Æylot. n.° 12. Panzer. T'enthr. Rose. Fabr. ZZylot. n.° 16. Panzer. T'enthr. Paganus. Panzer. Tenthr. Angelicæ. Fabr. ÆHylot. n.° 17. Panzer. T'enthr. Maculatus. Grave. Enodis. De méme. ” . . . 0 . ° Cœrulescens. De même. . . . . ° . 0 OS RES PES Villers, qui le premier en | Paganus. De même. Segmentarius. Panzer. Craptus. | Je regarde cette espèce comme une variété de Vustulatus. RÉ = [Sa [] — + GEÉNUS III. GENRE III. ALLANTUS ALLANTE. Cellulæ radiales, duæ , æquales. Cellules radiales, deux, égales. Cellulæ cubitales, quatuor , inæ- Cellules cubitales , quatre , iné- quales : prima parvæ, rotundata ; gales: la 1” est petite, arrondie; la secunda tertiaque excipiunt duos 2." et la 3.°* recoivent les deux nervos recurrentes ; quarta apicem nervures récurrentes; la 4.°"° atteint alæ. attingit. le bout de l’aile. Mandibulæ, quadridentatæ, sed Mandibules à quatre dents , mais bidentatæ in speciebus duplici aste- bidentées dans les espèces marquées risco notatis. d’un double astérisque. Antennæ , subfiliformes , vulgo Antennes, un peu filiformes, novem articulis compositæ , raro composées ordinairement de neuf undecun. anneaux , rarement de onze. Les antennes distingueront les insectes de ce genre de ceux des deux genres précédens , et le nombre des cellules les séparera de ceux qui doivent entrer dans les genres suivans. J'ai marqué par un double astérisque les a/lantes dont les mandibules ne sont que bidentées, et je les ai séparés des autres parce que la nervure d’intersection des cellules radiales se présente sous une inclinaison un peu différente: cette seule modification dans la distribution des nervures a suffi pour m’annoncer celle qui devait exister dans l’apparence de ces individus, et me prouver que leur moule n’avait pas élé exactement le même que celui des autres allantes. En effet, l'abdomen raccourci de la plupart de ces insectes, et la dentelure de leurs mandibules établissent entr’eux et les autres allantes une nuance remarquable qui les rapproche des cryptes. LES ( 55 ) IL est étonnant que les auteurs n'aient pas pu se réunir sur le nombre des anneaux qui composent les antennes des éenthrèdes. Les uns ont dit que ces organes en avaient sept; d’autres leur en ont donné huit , neuf, dix et onze. Comme il importe de décider cette question, j'assurerai que les antennes de tous les a/lantes sont composées de neuf anneaux, en comptant depuis leur base, excepté deux ou trois qui en ont onze, et que je ferai connaître en parlant des espèces. On trouvera dans le genre fenthredo de M: Fabricius des espèces qui entrent dans mes genres dolère et némate et qui diffèrent des allantes par leurs antennes, leurs mandibules, et surtout par les cellules de laile. M. Latreille a établi dans son genre £enthrède plusieurs subdi- visions fondées sur la forme de ’abdomen , sur la figure ou la longueur des antennes, et sur la découpure des mandibules : comme la plupart de ces subdivisions constituent des genres nouveaux par le nombre des cellules des ailes, je les ferai successivement connaître en parlant des genres auxquels ces subdivisions se rapportent, om Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de quatre-vingt-huit femelles et de quarante mâles. ALLANTUS. SPECIES. FEMINÆ. Costalis. Fabr. ÆZylot. n.° 15. Cingulatus. Fabr. Hylot. n.° 20. FEMELLES. Scrophulariæ. Fabr. Tenthr. n.° 1. V'iennensis. Panzer. T'enthr. Marginellus.Fabr. Tenthr. n.° 2. Panzer. T'enthr. Cinctus. Fabr. Tenthr. n° 3. Panzer T'enthr. La tenthredo cincta de Linnéappartient au-genre dolère , el a été gravée. Bicinctus. Fabr. T'enthr. n.° 4. Tricinctus. Fabr. Tenthr. n° 5. Rusticus. Fabr. Tenthr. n° 6. Panz. T'enthr, notata. Ribis. Fabr. T'enthr. n° 8. Panzer. T'enthr. Flavicornis. Fabr. Tenthr. n° 9. Panzer. T'enthr. Luteicornis. Fabr. Tenthr. n.° 10. Pavidus. Fabr. Tenthr. n.° 15. Analis. Fabr. Tenthr. n.° 17. Maurus. Fabr. Tenthr. n.° 10. Panzer. T'enthr. fagi. Lividus. Fabr. Tenthr. n.° 21. Panzer. T'enthr. Cory li. Fabr. Tenthr. n.° 22. Panzer. Z'enthr. M ARES MALES. Costalis. De même. Scrophulariæ. De même. Fabr. Tenthr. vaga. Cinctus. Panz. T'ent. semicincta. . - L2 L2 L] . . Bicinctus. À peu près de même. Rusticus. Fabr. Tent.carbonaria. Panz. T'ent. carbonaria. Ribis. De même. ë F LUNA NAS RARE LA Lividus. Pauz. Tent. carpini. ( Albicornis. Fabr. Tenthr. n.° Panzer. T'enthr. Felox. Fabr. Tenthr: Aer. Fabr. Tenthr. n.° 26. Panzer. Tenthr. Mandibularis.Fabr. Tenthr. n.° 27. Panzer. Tenthr. Tarsata. Fabr. Tenthr. n.° 28. Panzer. T'enthr. 12 punctatus.Fabr. Tenthr. n.° 52. Panzer. Tenthr. Punctum. Fabr. Tenthr. n.° 33. Panzer. T'enthr. Blandus. Fabr. Tenthr. n.° 36. 4 maculrtus.Fabr. Tenthr. n.° 56. Panzer. Allantus. Hœmatopus. Panzer. Tenthr. Ferus. Fabr. Tonthe D. " 5é. Panzer. Ællantus. Scutellaris. Fabr. Tenthr. n.° 51. Panzer. Tenthr. T'iridis. Fabr. Tenthr. n.° 52. Panzer. T'enthr. Rape. Fabr. Tenthr. n.° 56. Nassatus. Fabr. Tenthr. n. We Dimidiatus. Fabr. Tenthr: n.° 61. Stigma. Fabr. T'enthr. n.° 62. Zonatus. Panzer. T'enthr. T'eutonus A peu près mé même que le mâle. ES k | | | | Eu | | | # 23. | Albicornis. De méme. Blandus. Panz. T'ent. cylindrica. . Hæmatopus. Fe A Tenthr. n. 1° 37. Panzer. T'enthr. De même. LÆ iridis. Nassatus. Panzer. T'enthr. Zonatus De même. Teutonus. Panzer. T'enthr, Tilicæ. Panzer. Æ/lantus. Rubi. Panzer. Ællantus. Obscurus. Panzer. Allantus. Rossii. Grave. Panzer. Allantus. ‘Abdominalis. Fabr. Hylot. n.° 19. Panz. T'ent. ventralis. Fabr. Æylot. n.° 21. Panz. T'ent. centifolicæ. Antennes à II anneaux. Les cellules de l'aile ne sont pas exacles. Annulatus. Fabr. Hylot. n.° 93. Antennes à 11 anneaux, Spinarum. M Fabricius s’est trompé en rapportant à la synony- mie la pl. 16 du fascicule 49 de Panzer , puisque la tenthredo pagana de cet auteur n’aque 3 anneaux aux anlennes. Fabr. Æylot, n° T'enthr. Ephippium. Fabr. Hylot. n.° 28 Panzer. T'enthr. Ovatus. 25. Panzer. Lateralis. Fabr. Tenthr. n.° 20. Panzer. Ællantus. Morio. Fabr. Tenthr. n.° 31. Panzer. Tenthr. Nigritus. Fabr. Tenthr. n.° 47. @Œthiops. Fabr. Tenthr. n.° 40. | Panzer. Allantus. Sambuci. Rossii. De même. Spinarum. De même Annulatus. De même. Morio. De même. Fulvicornis. Fabr. Tenthr. n.° 45. Œithiops. De même. Ferrugincus. Panzer. Allantus. (5720) GENUS IV. D O L E R US. 1." FAMILIA. Cellulæ radiales, duæ, æquales. Cellulæ cubitales , tres : prima, parva, rotundata; secunda , lon- gissima, excipit duos nervos recur- rentes ; tertia apicem alæ attingit. Mandibulæ, quadridentatcæ. Antennæ, setaceæ, novemarticulis composite. 2% FAMILIA. Cellulæ radiales , idem. Cellulæ cubitales, tres: prima, elongata, excipit primum nervum recurrentem; secunda, secundum. Mandibulæ , emarginatæ , subbi- dentatæ. Antennæ , idem. GENRE IF... DA#OQ AN EÉ'R E; 1. FAMILLE. Cellules radiales , deux, égales. Cellules cubitales , trois : la 1.°”°, peute, arrondie; la 2.°, tres longue, recoit les deux nervures récurrentes; la 3.° atteint le bout de l'aile. Mandibules, à quatre dents. Antennes, sétacées, composées de 9 anneaux. 2.2 FAMILLE. Cellules radiales, de même. Cellules cubitales , trois: la 1”, alongée , recoit la première nervure récurrente, et la seconde cellule la seconde nervure… Mandibules, émarginees, légère- ment bidertées. Antennes, de même. Il y a peu de différence entre l’Aabitus des allantes notés d’asté- risques et celui des dolères ; mais les antennes de ceux-ci étant plus sétacées , et le nombre des cellules cubitales n’étant pas le même, le plus léger examen suffira pour les séparer. Quoique ce genre présente des caractères bien sensibles, il n’a été cependant remarqué par aucun auteur : M." Latreille a placé les dolères dans son genre tenthrède , et on les trouve disséminés dans les genres Lylotoma et éenthredo de M. Fabricius. Nota. Ce genre a été établi sur l’inspection de quinze femelles et de neuf mäles. Hynénoptères. Tome 1. I ( 58 ) DOLERUS. FEMINZÆ, SPECIES. ——— 14 FAMILIA. FEMELLES. Eglanteriæ. Fabr. Hylot. n.° 18. Panz. Tent. pedestris. Germanicus.Fabr. Tenthr. n.° 18. Gonager. Opacus. Tristis. Niger. Tibialis. Rufus. Cinctus. Togatus. Panzer. Tenthr. Fabr. T'enthr. n.° 25. Panz. T'enthr. crassa. . . . . “ . . Fabr. Tenthr. n.° 42. Panzer. Tenthr. Gravé. Fabr. Tenthr. n.° 5o. Panzer. T'enthr. Fabr. T'enthr. n.° 64. a 2. FAMILIA. Panzer. T'enthr. Panzer. T'enthr. Gravé. Fabr. Tenthr. n.° 15. Panzer. T'enthr. Si cette espèce, que je n’ai pas, appartient à ce genre, les cellules cubitales ne sont pasexactement dessinées. | | DO LUF R)E. ESPÈCES. 1. FAMILLE, MARES. Abietis Gonager. Niger. eme . 2 Tibialis. jf — MALE S. Fabr. T'enthr. n.° 14, Panzer. T'enthr, . Panzer. T'enthr. Panzer a décrit et figuré la femelle sous le nom de crassa, et le mâle sous celui de gonogra. . De même. Panzer. T'enthr. FAMILLE. De même. ( 59 ) GENUS . NUE M A T US. Cellula radialis, una, maxima. Cellulæ cubitales, quatuor : prima, parva , fere rotundata ; secunda magna , duos nervos recurrentes excipit ; tertia , minor, quadrata ; quarta apicem alæ attingit. Mandibulæ , emarginatcæe. Antennæ, longæ, setaceæ, novem articulis compositæ. GENRE F. N'ËÉ M A T E. Cellule radiale, une, très-grande, ere 2 petite, presque ronde; la 2.°, grande, recoilles deux nervures récurrentes ; Cellules cubitales, quatre: la 1. la 3.°"°, moindre et carrée ; la 4,°*° atteint le bout de l'aile. Mandibules, émarginées. Antennes, longues, sétacées, com- posées de neuf anneaux. La différence essentielle qui existe entre les 2émates et les dolères repose sur le nombre des cellules radiales et cubitales, qui n’est pas le même dans ces deux genres. Cette différence, qui paraîtra peut- être légère à ceux qui ne voient les choses que superficiellement , acquerra toute la force dont elle est susceptible aux yeux de l’obser- vateur qui désire d’en connaître la cause , lorsqu'il découvrira que les larves de ces hyménoptères n’ont que vingt pattes, tandis que celles que nous avons passées en revue en avaient dix-huit et vingt- deux. .C’est dans le genre {enthredo de MM. Fabricius et Latreille qu'il faut chercher les 7émates. Nota. Ce genre a été élabli sur l’inspection de seize femelles et de quatre mâles. NEMATUS. NÉMATE. SPECIES. ESPECES. FEMINÆ FEMELLES. MARES MAE£EES. Capreæ. Fabr. Tenthr. n.° 30. | Capreæ. De même. Panzer. Tenthr. Flavus. Fabr. Tenthr. n.° 39. | ; Salicis. Fabr. Tenthr. n.° b2. | Salicis. De même. Septentrionalis. Fabr. Tenthr. n.° 63. Panzer. T'enthr. Lucidus. Panzer. T'enthr. Luteus. Panzer. Nematus. Intercus. Panzer. Nematus. . til Miliaris. Panzer. T'enthr. ARS DES LR et 60 Les cellules cubitales ne $ sont pas exactement des- sinées. Ne Niger. Grave. | an RE ( GENUS VL PTERONUS. 1.4 FAMILIA. Cellula radialis, una, magna. Cellulæ cubitales, tres , fere æquales : prima secundaque exci- piunt duos nervos recurrentes; tertia apicem alæ attingit. Mandibulæ , tridentatæ. Antennæ, serratæ, 16 AR à in fe compositæ. ES — setaceæ, 9 articulis KES. compositæ. — pennatæ, 24 articulis compositæ. ; P maribus. pectinatæ, Q arti- culis compositæ. 2% FAMILIA. Cellula radialis , zdem. Cellulæ cubitales , tres : prima , parva, rotundata; secunda longissi- ma , excipitduosnervos recurrentes. Mandibulæ , subbidentatæ. Antennæ, setaceæ, novem articulis compositæ. 3 FAMILIA. Suppl, pl. 5 et 13. Cellula radialis, idem. Cellulæ cubitales , tres : prima magna excipit duos nervos recur- rentes ; secunda , parva, quadrata. Mandibulæ , subemarginatæ. Antennæ, setaceæ, novem articulis composilæ. Gi GENRE FI. | PTÉRONE. 1.7 RAMILLE. Cellule radiale, une, grande. Cellules cubitales , trois, presque égales : la 1.” et la 2.° recoivent les deux nervures récurrentes ; la 3° atteint l’extrémité de l’aile. Mandibules , tridentées. Antennes , en scie, composées de 16 anneaux. sétacées, composées deg anneaux. dans les femelles. —————pennées, composées de 24 anneaux. en peigne, COmpo- sées deganneaux. dans les mäless 2% FAMILLE. Cellule radiale, de mème. Cellules cubitales, trois: la 1", petite, arrondie; la 2.°, très-longue, recoit les deux nervures récurrentes. Mandibules, légèrement bidentées. . Antennes , sétacées, composées de neuf anneaux. 5° FAMILLE. Suppl. pl. & et 13. Cellule radiale, de même. Cellules cubitales , tois : la 1.°”, grande , recoit les deux nervures récurrentes; la 2.°, petite et carrée. Mandibules , un peu émargmées. Antennes, sétacées, composées de neuf anneaux. ( 62 ) Jai dit dans lIntroduction qu’on pourrait , si on le voulait, convertir en genres les familles que j'ai établies , en assurant, néan- moins, -que cette substitution d’un mot à un autre ne pouvait pas attaquer les bases de ma méthode. C’est bien dans ce genre qu’on peut en faire l’application ; car je n’ai réuni les deux dernières familles des plérones à la première que par la considération du nombre des cellules radiales et cubitales, sans avoir égard à la forme des antennes et au nombre d’anneaux dont elles sont composées : si j'eusse agi différemment j'aurais jeté sur mes genres une espèce de confusion, en sacrifiant le premier de mes caractères génériques aux autres, puisque les p{érones sont les seuls hyménoptères de cet ordre qui aient une cellule radiale et trois cubitales. Les males de plusieurs espèces de phalènes ne sont pas les seuls insectes que la nature ait distingués de leurs femelles par des antennes pennées; on trouve ce même caractère sexuel dans quelques coléop- tères , et parmi les hyménoptères on peut offrir la première famille de ce genre, dont quelques mâles ont des antennes très-remarquables par l’arrangement symétrique de longs filets pennés qui partent de la tige, tandis que les femelles les ont seulement en scie. Les femelles des plérones, dont les mâles portent des antennes pennées, ont la tête fort aplatie de devant en arrière; l'abdomen gros, large et raccourci , tandis que les espèces qui n’ont que neuf anneaux aux antennes ont, en général , le port des 7émales. Les ptérones de la première famille ont, dans la première cellule cubitale, le commencement d’une petite nervure qui s’avance dans la membrane jusqu’au tiers de la cellule , et qui, si elle se prolongeait, produirait alors quatre cellules cubitales au lieu de trois. Je ne doute pas que si nous avions, dans ce genre, de plus grands individus , nous ue vissions cette première cellule partagée : dans ce cas, il faudrait ( 65 ) nécessairement créer un nouveau genre pour celte première famille. Je ferai remarquer ici qu’il est bien étonnant de ne pas trouver davantage de centhrèdes exotiques décrites dans l'ouvrage de M." Fabricius, lui qui a visité un si grand nombre de collections. On serait presque en droit de demander à quoi tient cette rareté, si l’on ne connaissait pas le peu d’empressement qu’on a eu jusqu’à présent pour collecter les hyménopières et les diptères. Toutes les larves des pférones, dont les antennes sont à barbes, ou pennées, vivent en société sur le pin, et ont vingt-deux pattes : c’est sur ces arbres qu’il faut les chercher pour les élever et en obtenir des insectes parfaits, qu’on ne peut se procurer autrement que très- difficilement. La forme des antennes des plérones de la première famille, et le nombre d’anneaux dont elles sont composées ont déterminé M: Latreille à ranger ces hyménoptères dans un nouveau genre qu’il a nommé /ophyre. Pour M.' Fabricius, il a préféréles laisser dans le genre Lylotoma, en les séparant des autres espèces par une simple division fondée sur les antennes. Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de douze femelles et de huit mäles. ( 64 ) PTERONUS. PTÉRONE. SPECIES. ESPÈCES. ns ae | 1% FAMILIA. 1. FAMILLE. TEMINÆ. FEMELLES. MARES. M A4 LE S. Dorsatus. Fabr. Hylotoma. n.°5. Panzér. Tenthr. F0 POTCN EMPAE Je crois que c’est la fe- NUE SE Tes h ee . . 0 . 0 melle de la tenthredo pini. . . . . . Juniperi. Panzer. Tenthr. Juniperi. Fabr. Hylotoma. n° 6. M Fabricius a décrit le, mäle, et M." Panzer a gravé la femelle. EE M AC AVE GRAS Pini. Fabr. Æylot. n° 7. Panzer. Pteronus. Difformis. Panzer. Tenthr. Difformis. De mème. ! La femelle ne diffère du mâle que par ses antennes quisont enscie au lieu d'être pectinées. Laricis. Gravé. 2." FAMILIA. 2.2 FAMILLE. Niger. Gravé. | Miger. De mème. e 3 FAMILIA. 5.°%° FAMILLE. Myosotidis. Fabr. T'enthr. n.° 60. Panzer. T'enthr. Éarle CE T'estaceus. Grave. | A EAU MR Ne ( GENUS VIE CEPHALEIA. Cellulæ radiales, duæ : prima, semicircularis. Cellulæ cubitales, quatuor, fere æquales : secunda et tertia excipiunt duos nervos recurrentes ; quarta , incompleta, apicem alæ non prorsus attingit. Mandibulæ, maximcæ, bidentatcæ. Antennæ , filiformes , plurimis articulis compositæ , vulgo supra viginti. Observalio. Zn specie duplict asterisco notlala , antennæ surit serratæ 65 ss" GENRE VIL. CE PH A L'ETE Cellules radiales , deux : la 1”, demi- circulaire. Cellules cubitales, quatre, presque égales : Ia 2.° et la 3.° recoivent les deux nervures récurrentes ; la 4°, incomplète, n’atteint pas tout-à-fait l'extrémité de l’aile. Mandibules , twes-grandes, bi- dentées. Antennes , fiiformes, composées de plusieurs anneaux, dont le nombre surpasse ordinairement celui de 20, Observation. Dans l'espèce marquée d’un double astérisque, les antennes sont en scie. Les cephaléies sont remarquables par la grosseur de leur tête, par eur ventre, large et déprimé , surtout chez les femelles , et par la longueur de leurs antennes. Leurs jambes ont, à peu près vers le milieu , quelques épines qui ne se trouvent pas dans les insectes des genres précédens. Les larves des cephaléies se distinguent aisément de toutes celles des autres mouches à scie par l'absence totale des pattes écailleuses placées sous les trois premiers anneaux du corps, et par leur dernier anneau hérissé de deux espèces de cornes pointues. Hyménoptères. Tome 1. I ( 66 ) On me reprochera peut-être d’avoir réuni à ce genre la cephaleia cephalotes , puisque la forme de ses antennes pouvait suffire pour en faire un genre particulier. Ce reproche serait fondé si cet insecte m'avait pas le même Aabitus que les autres cephaléies; si ses ailes w’étaient pas semblables à celles des autres individus de ce genre, et si je n’avais pas dü subordonner les autres caractères génériques à celui des cellules de l'aile, qui est le plus certain et le plus facile à Saisir. Les cephaléies à antennes filiformes ont été appelées pamphilies par M: Latreille, et /yda par M Fabricius ; mais ces deux auteurs, considérant le léger prolongement de la langue de la cephalotes, ont cru devoir créer pour cette espèce un genre nouveau , auquel le premier a donné le nom de m1égadolonte, et le dernier celui de £arpa. Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de douze femelles et de cinq mâles, s, D te (67% C'EHP HA LE T A. CEPHALÉÈIE. SPECIES. ESPECES. a a FEMINÆ FEMELLES. MARES. MALE S. ErythrocephalaFabr. Lyda. n.° 1. | Panzer. T'enthr. AMP se » 1e Sylvatica. Fabr. Lyda. n° 2. | Sylvatica. Fabr. Lydanemorum. Panzer. T'enthr. à OI (LA NN LA Panz. Cephal.nemorum, Betulce. Fabr. ZLyda. n.° 8. Panzer. Cephaleia. Pratensis. Fabr. Lyda. n.° 10. JTOTÉRRTS SL ANNE CLS (SARA AU NN Je présume que la cam- pestris de M. Fabricius est . le mâle de la pratensis. Depressa. Panzer. Tenthr. Arvensis. Panzer. Cephaleia. Clarki. Gravée. Cette femelle a été trou- vée au pied du Jura, par M. Clark, dont les con- noissances en hisloire na- as ET HUE AN turelle égalent le zèle qu’il a pour celle science. Cephalotes.**Fabr. Tarpa. n.° 1. | Cephalotes.*"Fabr. Tarpa plagio- Panzer. T'enthr. cephala. DE A AE GA EURE GTE Panzer, T'enthr. ( 68 ) GENUS VIII. OR :Y' 5 SRELS, Cellula radialis, una, magna, incompleta. Cellulæ cubitales, duæ : prima excipit nervum recurrentem ; SeCun- dus nervus deest. Mandibulæ , parvæ , subdentatæ. Antennæ, filiformes , decem et undecim articulis composilæ , pro obtustæ , SeEXU. GENRE VIITL. ORUY S IS /E (1). Cellule radiale , une , grande, incomplète. Cellules cubitales, deux: la 1°”, recoit une nervure récurrente ; la 2.° nervure manque. Mandibules, peutes, obtuses, légèrement dentees. Antennes , filiformes , composées de dix ou de onze anneaux, selon le sexe. L’insecte qui constitue à lui seul ce genre avait été mis par Scopoli parmi les sphex, sous le nom d’abéetina. MX Fabricius l'avait d’abord confondu avec les sirex ; mais il en a fait dans la suite un nouveau genre , en lui laissant le nom que M. Latreille lui avait donné. Quoiqu'il y ait, entre l’orysse et les sirex quelques rapports , quant à l’habitus, il n’en existe aucun dans la disposition des cellules de leurs ailes , et on voit évidemment qu’ils devaient être séparés. Parmi les genres nouveaux consignés dans le Supplément que M: Fabricius a publié en 1798, on trouve celui deloryssus , auquel cet auteur a assigné pour caractère générique des barbillons composés de cinq et de trois anneaux. Mais, dans la nouvelle édition de ses prezata , il leur en a accordé six et cinq, tandis que M." Klug et moi n'en avons reconnu que cinq aux antérieurs et trois aux postérieurs. (i) Lisez oryssus au lieu de orussus dans les planches. Nota. Ce genre a été établi sur l’inspeclion d’une femelle et d’un mâle, ( 69 ) OLA SESTUTS, ORAN SANS EE, SPECIES. ESPÈCE. FEMINA. FEMELLE, M AS. M A LE. Coronatus. Fabr. n.° 1. Coronaius. Grave. Panz. Sirex vespertilio. Le mal diffère de la femelle par un tache blanche sur le dernier anneau du ventre. Klug. Oryssus vespertilio. (70) GENUS IX. GNRE IX. TRACHELUS TR'ACHÈ LE. Cellulæ radiales, duæ : prima, Cellules radiales , deux : la 1, parva, fere quadrata ; secunda ; petite , presque carrée; la 2.°, très- maxime. grande. Cellulæ cubitales, quatuor, æqua- Cellules cubilales, quatre, égales : les : secunda , tertiaque excipiunt la 2° et la 3° recoivent dès leur nais- ad eorum originem duos nervos sance les deux nervures récurrentes; recurrentes ; quarla apicem alæ la 4.° atteint l’extrémité de l’aile. attingit. Mandibulæ , tridentatæ , dens Mandibules, widentées , la dent medius parvus. du milieu petite. Antenuæ , versus apicem cras- , «Antennes , grossissant un peu à siores , viginti et duobus articulis leur extrémité , composées de vingt- composilæ. deux anneaux. Les trachèles qui nous sont connus sont des insectes petits et efilés: leur corselet se prolonge en devant; leur ventre, aplati laté- ralement, porte une tarière courte qui en excède de peu la longueur, et l’on remarque de chaque côté du dernier anneau abdominal une petite pointe roide dont j'ignore lusage ; leurs jambes enfin sont armées d’épines comme celles des cephaléies , tandis que celles des urocères et des sirex en sont dépourvues. M: Latreille, qui n’avait d’abord divisé les szrex qu’en deux genres, a reconnu dans la suite qu’il fallait porter encore plus loin cette division , et il acréé, dans son ÆZisloire générale des Insectes , un nouveau genre qu'ilanommé cephus, en le consacrant à nos /rachèles; dénomination qui a été adoptée dans la suite par M. Fabricius. (: 7440 Cet auteur a dit, avec raison, que les cephus avaient cinq anneaux aux barbillons postérieurs : je les ai vus comme lui; cependant M: Klug ne leur en donne que trois. À quoi tiennent ces différences si fréquentes dans la manière de voir ces organes ? A leur petitesse, sans doute, ce qui met en évidence la faiblesse d’un système fondé sur des objets aussi microscopiques. SE RL GE RONA Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de sept femelles et de quatre mâles, ne —— TRACHELUS (1). TRACHÉÈDE SPECIES. ESPECES. FEMINÆ. FEMELLES. AE VA ta Troglodita. Fabr. Cephus. n.° 1. Pa PAS ON 0 + Astatus. | AAA OU ER u : Compressus.* Fabr. Cephus. n.° 2. Compressus. "De même Pygmæœus. Fabr. Cephus. n.° 5. Pygmœus. De même. Panzer. Banchus Se DANS re VANIN TS spinipes (2). Klug. Astatus pygmœus. KL A DS RAT LE NS Tabidus. Fabr. Cephus. n° 6. | Tabidus. De même, excepté les Panzer. i i A PRES JRRUr > qui sont 5° testacées. Satyrus. Panzer. Astatus. Poe a AU UE Hæmorroidalis. Grave. Hæmorroidalis. De même, excepte les Klug. Zstatus analis. jambes , qui sont rousses, (1) J'avais d’abord donné à ce genre lenom d’astatus, quia été adopté par MM. Panzer et Klug; mais des considérations particulières m’ont engagé à lui substituer celui de trachelus. (2) J’ignore quels ont été les motifs qui ont engagé M. Fabricius à placer l’insecte figuré par M7 Panzer sous le nom de banchus spinipes , dans le genre cephus , sous la dénomination spécifique de pygmœæus , et, dans le genre banchus , sous celle de viridator, n° 5. Je ne doute pas que ce double emploi ne soit une erreur, mais dans lequel de ces deux genres faudra-t-il laisser cet insecte en suivant son système ? > + ————— Cr 707 GENUS x. UROCERUS, Cellulæradiales, duæ, fereæquales: prima , semicirculartis. Cellulæ cubitales, quatuor, æqua- les : secunda tertiaque excipiunt duos nervos recurrentes ; quarta apicem alæ attingit. Mandibulæ, breves , latæ , qua- dridentaicæ. Antennæ, parvæ, selaceæ, qua- tuordecim ad viginti articulis com- GENRE X. UROCÈRE, Cellules radiales , deux, presque égales : la 1.°°, demi-circulaire. Cellules cubitales, quatre, égales : la 2.” et la 3.°°° recoivent les deux nervures récurrentes; la 4.°"° atteint l'extrémité de aile. Mandibules, courtes , larges, à quatre dents. Antennes , petites, sétacées, com- posées de quatorze à vingt anneaux. positæ. Les zurocères ont un cou long et charnu , qui est recu dans une demi-goutière solide formée par un prolongement de la partie inférieure du corselet : c’est aux inflexions dont ce long cou est susceptible qu’on doit attribuer les dénominations de chameau et de dromadaire qu’on a données à ces insectes. Pour peu qu’on fasse attention à l’habztus des individus qui composent ce genre, on reconnaîtra combien il diffère de celui des trachèles et des sirex ; la petitesse seule des antennes suflirait, sans un examen ultérieur, pour les faire séparer. M.' Latreille a nommé xiphydries nos urocères, et M Fabricius, en adoptant cette dénomination générique, a dit que les barbillons antérieurs de ces insectes étaient plus longs que les postérieurs, et qu'ils wétaient composés que de quatre anneaux, tandis que ceux-ci en avaient cinq. Hyménoptères. Tome 1. K CH) M. Klug, qui a donné lenom d’Lybonotus à nos urocères, n’a pas eu la même manière de voir ces organes , puisqu'il n’a accordé que trois anneaux aux barbillons postérieurs et quatre aux antérieurs. Quant à moi j'assurerai que les barbillons mandibulaires des urocères camelus et annulatus ont six anneaux, les labiaux quatre, et que les uns et les autres ont à peu près la même longueur. Mes remarques sur les organes de la bouche paraïîtront peut-être minutieuses à quelques naturalistes, mais si l’on se rappelle que c’est essentiellement sur ces parties qu’est basé le système du célèbre professeur de Kiel , on ne sera plus étonné que j’entre dans ces détails, surtout après avoir fait connaître ma façon de penser sur ce système. Si ces remarques n'avaient été que le résultat de mes propres observations, elles auraient pu paraître suspectes , mais, en les étayant de celles d'auteurs qui ont vu les mêmes organes, elles ne resteront pas entachées de ce soupcon, et elles en acquerront sans doute plus de force. RE Nota. Ce genre a été établi sur l’inspection de quatre femelles et de trois mâles. 8 P q UROCERUS. UROCÉËÉR E SPECIES. ESPECES. FEMINÆ. FEMELLES. MARES MALE Camelus. Fabr. Xiphydria. n.° 1. | Caæmelus. De même. Panzer. Sirex. Klug. Hybonotus. Dromedarius. Fabr. Xiphydria. n.° 2. Panzer. Astatus. Klug. ÆZybonotus. +, LA ve Annulatus. Grave. Annulatus. De même, Dromedarius. De mème. D (764) GENUS XI. SI 'R ' EX Cellulæ radiales , duæ : prima , exigua ; secunda , magna, sæpe incomp leta. Cellulæcubitales, quatuor:prima, parva; secunda , magna ; excipit primum nervum recurrentem ; tertia secundum ; quarta , incompleta , apicem alæ non attingit. Mandibulæ, breves, latæ, tri- dentatcæ. Antennæ , setaceæ , novemdecim ad viginti septem articulis compo- sitcæ. GENRE XL. . S TI R E X. Cellules radiales, deux : la 1.°”, petite ; la 2.°, grande et souvent incomplète. Cellules cubitales, quatre: la 1°, petite ; la 2.°, grande, reçoit la pre- mière nervure récurrente ; la 3.° cel- lule recoit la seconde nervure ; la 4°, qui est incomplète, n’atteint pas l’extrémné de laile. Mandibules, courtes, larges, tridentées. Antennes, sétacées, composées de dix-neuf à vingt-sept anneaux. Si la corne que portent toutes les femelles des sirex, au bout du ventre et au dessus de la tarière, suffit pour les faire reconnaître, les mâles le seront tout aussi facilement par l’aplatissement de leurs jambes et de leurs tarses. Si l’on ajoute à ces caractères un corselet tronqué en devant et presque épineux ; un ventre alongé et cylindrique, et un long aiguillon qui prend naissance de dessous le sixième anneau , on en obtiendra des connaissances bien suffisantes pour distinguer ces hyménoptères de tous les autres. C’est de préférence sur le sapin et le mélèze que les femelles des sirex gigas et spectrum vont déposer leurs œufs , en choisissant surtout les arbres fraîchement coupés ou récemment écorcés ; et FE. 7702 c’est au moyen de leur aiguillon qu’elles préparent la loge destinée à recevoir le précieux dépôt qu’elles vont abandonner ; mais ce west pas sans peine qu’elles parviennent à calmer leur sollicitude maternelle pour le loger convenablement et sûrement. J’ai vu souvent de ces femelles parcourir rapidement la surface d’un tronc d’arbre coupé pour reconnaître l’endroit le plus convenable à cette opé- ration ; lorsqu'elles l’ont trouvé, elles redressent leur ventre , et, dirigeant alors leur aiguillon perpendiculairement, elles l’enfoncent * dans le bois en contractant avec force leur abdomen de devant en arrière ; ces contractions , qui alternent avec des instans de repos, agissent sur l’aiguillon comme les coups de marteau sur un coin fiché dans un morceau de bois. Ces femelles font pénétrer quelquefois leur instrument si profondément qu’elles ne peuvent plus le retirer pour fuir le danger qui les menace; de sorte qu’elles se laissent prendre avec la main comme si elles étaient privées d’ailes. Il m'est arrivé plus d’une fois, en les prenant ainsi, de déchirer les derniers anneaux de leur abdomen , ne pouvant pas arracher leur aiguillon, qui était enfoncé dans le bois jusques près de sa base. Dans le précis des caractères génériques de M." Latreille , on voit paraître le nom szrex ; mais , dans son Æistoire générale des Insectes , ce nom, consacré par le temps, ne s’y trouve plus : il est vrai qu’il lui a substitué celui d’urocère , qui, à mon avis, ne le remplace pas bien , étant d’une création plus récente , puisque c’est Geoffroi qui en est l’auteur. Jai cru , avec M. Fabricius, qu'il était plus convenable de conserver à ce genre son ancienne dénomination, d'autant mieux que celle d’urocère n’avait encore été appliquée qu’à un seul individu. M.' Klug a divisé le genre szrex en trois familles , fondant ses divisions sur le nombre d’anneaux dont sont composés les barbillons. CO La 1.°° famille comprend ceux dont les barbillons antérieurs ont deux anneaux et les postérieurs quatre. La 2° famille renferme ceux dont les barbillons antérieurs n’ont qu’un anneau, et les postérieurs trois. La 5.° famille est réservée à ceux dont les barbillons antérieurs n’ont qu’un anneau et les postérieurs deux. Les indiviGus de cette dernière famille constituent mon genre #remex. Il résulte de ces divisions que les caractères établis pour ce genre par M: Fabricius sont inexacts, puisqu'ils ne sont applicables qu’aux espèces de la première famille. Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de dix individus, mâles et femelles, a —— ( 790) Klug. Sirex. 1.° famil. D de SIR E X. STRE X. SP/E)C'LI'E'S:. ESPECES. FEMINÆ. FEMELLES, M ARE 6. M 4 LE S. Gigas. Fabr. n° 1. Mariscus. Fabr. n.° 14. Klug. Sirex, 1.2 famil. | Sur le témoignage de NU AMAR MNT TARA M" le docteur Klug. Psillius. Fabr. n.° 2. ANS trs lie Variété du précédent , | . . ste, 1fe dont il ne diffère que par DE 22 0 RON OR re NE IR la grandeur. DANS LT ….Spectrum. Fabr. n.° 8. Spectrum. De même, excepté les Panzer. Szrex. jambes postérieures, Klug. Sirex, 2.° farnil. quisont noires, et les ART AMD OR ARE AR antérieures, souvent PRET QT PA ATANS « annullées de noir. Juvencus. Fabr. n.° 9. Noctilio. Fabr. n.° 15. Panzer. Sirex. Quoiïque ce mâle varie Klug. Sirex, 1.2 famil. beaucoup en grosseur et en or ot té en couleur, je l’ai toujours trouvé avec des antennes fi RADNE RTE TU noires et jaunes à leur base SES. reliée CET LS comme chez la femelle, Augur. Klug. Sirex, 1.° famil. se Ne asie Panzer. Sirex gigas. n'rte Det ue Me UNe J'ai considéré cetle es- ee eV lai (le pèce, peut-êlre à tort , RU NNEUS comme une variété du AAA RE AE RENE £1LASe Fantoma. Fabr. n.° 10. D A RE NE à 1 SN GENUS. TREME X. Cellulæ radiales, duæ , œquales : secunda , incompleta. Cellulæ cubitales , duæ : prima , maxina, excipil duos nervos recur- rentes ; secunda, incompleta, api- cem alæ non attingit. Mandibulæ , latæ, breves, triden- talcæ. Antennæ, subcompressæ, filifor- mes, tredecim articulis composilæin Jfeminis , quatuordecim in maribus. GENRE. TIRE UM EX. Cellules radiales , deux, égales : la seconde incomplète. Cellules cubitales, deux: la 1°, très-grande, recoit les deux nervures récurrentes ; la 2°”, incomplète, n’atteint pas le bout de l'aile. Mandibules , larges, courtes, tri- dentées. Antennes , légèrement compri- mées, filiformes, composées de treize anneaux dans les femelles, et de quatorze dans les mâles. La ligne de démarcation entre les szrex et les £remex ne s'aperçoit d’une manière bien sensible que dans les cellules des aïles et dans la forme et le nombre des anneaux des antennes. Mais en faut-il davantage pour prouver que ces insectes doivent être séparés? Je ne le pense pas : c’est ce qui m’a déterminé à créer un nouveau genre pour y placer les #remex , qui forment la troisième famille des sirex du docteur Klug, lesquels diffèrent encore des autres par le nombre des anneaux de leurs barbillons. Ainsi, soit qu’on suive le système de M Fabricius, soit qu’on adopte ma méthode, il faudra toujours faire un genre particulier pour ces insectes, ne supposant pas qu'on puisse prendre pour l’établissement des familles les caractères qui sont essentiellement réservés à la détermination des genres. Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de quatre individus, mäles el femelles. HORS : pe SPECIES. FEMINÆ. FE Magus. Fabr. É Klug. Sirex. 5 famil. Fuscicornis. Fabr. Klug. . M E x. TRE M E X, ESPÈCES. MELLES., MARES. MALE S. Sirex. n° 4 Magus. Sirex. n.° 5. Fuscicornis. Hyménoptères. Tome 1. Le mâle diffère de la femelle par ses antennes d’une seule couleur , par son abdomen immaculé, et par ses jambes qui ne sont pas annullées de blanc. Les antennes du mâle sont légèrement tachées de noir au milieu ; les jambes de derrière sont aplaties comme dans les sirex, et noires , avec un anneatl jaune à leur base; tout l’ab- domen est de couleur bis- trée, excepté le quatrième segment, qui est jaune, et les cinquième et sixième, qui portent de pelites mar- ques latérales de la mème couleur. ORDO SECUNDUS. ORDRE SECOND. ABDOMINE PETIOLATO PETIOLO VENTRE PÉTIOLÉ, PÉTIOLE SUPRA THORACEM INFIXO. IMPLANTÉ SUR LE CORSELET. L A nature , si variée dans ses formes , a donné aux insectes de cet ordre un caractère tellement singulier et remarquable, qu'il serait inutile d’en chercher d’autres ailleurs pour les faire reconnaître. Quoi de plus singulier , en effet , que de voir un ventre implanté sur le dos, formant avec lui un angle presque aigu ! L’immortel Reaumur nous invitait depuis long-temps à établir cette séparation, en disant : & Si l’on juge nécessaire d’étendre les » classes des ichneumons au-delà de ce que nous l’avons fait, et » indépendamment des caractères des sexes , on ne négligera pas » d’en employer un que je n’ai trouvé à aucune mouche des autres » genres : soit que le corps des autres insectes ailés s'applique » immédiatement contre le corselet , soit qu’il n’y tienne que par » un étranglement , ou par un filet, c’est toujours du bout du » corselet que le corps part. Îl n’y a que parmi les ichneumons » qu’on trouve des mouches dont le corps est implanté dans le dessus » du corselet, etc. (1). » La manière dont les insectes de cet ordre portent leur corps en volant est assez particulière pour devoir être connue. Laissons parler (1) Mémoire pour servir à l'Histoire des Insectes, T. VI, page 301. ( 85 ) encore notre savant maitre, puisque ce qu'il dit sur un individu d’un genre est applicable à ceux de tous les genres. « Cette mouche » ichneumon (fœnus jaculator) est singulière par la manière dont » elle porte son corps lorsqu'elle vole; elle le tient élevé au-dessus » de ses ailes , quelquefois presque perpendiculaire à leur plan. » La première fois que je vis une de ces mouches en l'air, je ne » pouvois deviner quel étoit l’insecte que je voyois , tant sa forme » me paroissoit bizarre et différente de celle de tous les insectes qu’on » voit voler (1).» Je n’ai encore trouvé à placer dans cet ordre que quatre genres, dont trois ont été formés d’insectes connus ; mais il est possible que ce nombre s’accroisse par de nouvelles découvertes. (1) Reaumur , T, IV, Mémoire 3 , page 157. GENUS I. EVA UN AA Cellula radialis , wa, maxima. Cellula cubitalis, una, fere qua- drata, excipit nervum recurrentem ; secundus nervüs deest. Mandibulæ, quadridentateæ. Antennæ , longæ , filiformes , tredecim et quatuordecim articulis composilæ , pro sexu. en GENRE I. EPA UN STE: —_—_— Cellule radiale, une, très-grande. Cellule cubitale, une , presque carrée , recoit une nervure récur— rente; la seconde nervure manque. Mandibules, à quatre dents. ” Antennes , longues, filiformes , composées de treize et de quatorze anneaux , selon le sexe. Un corselet très-grand , presque carré et un peu cotonneux ; un abdomen petit, ovale, comprimé dans les côtés, et porté par un pétiole long et grèle ; des jambes alongées, surtout les postérieures : tels sont les caractères naturels des insectes qui composent ce genre, pour la connaissance duquel il ne faut que la seule inspection du dessein qui le représente. M. Latreille donne aux évanies une langue à trois divisions, tandis que M." Fabricius dit que ces insectes n’en ont point. Quant à moi, j'ai vu cette partie de la bouche avec trois sillons assez profonds et égaux. Or, s’il existe, entre des individus accoutumés à disséquer et à voir de si petits objets, des disparates si grandes dans leur manière de les considérer , que deviendront les néophites avec de tels caractères génériques? Le dégoût ne succédera-t-il pas à leur début dans la carrière entomologique ? Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de trois individus, mâle el femelles. nt —— ( 85 ) E NA ANG Et Ai EL PCA NENR NE | EE, SPECIES. E SP B COE'S FEMIN Æ. FEMELLES. MAR E M A LE S$. Appendigaster. Vabr. Evania. n.° 1. Appendigaster. De même. Panzer. Evania NOR EE PAT Gravée. ; rs UE Îlinuta. Fabr. n.” 4. M OP MTRUE ( 86 ) GENUS IL F @ N U S. —— Cellula radialis, una , maxima , paululum undulata. Cellulæ cubitales, duæ, maximæ : prima nervum recurrentem excipit; secundus nervus deest ; secunda apicem alæ attingit. Mandibulæ , dens tridentatæ , primus, intus recurvatus, vel adun- cus. Antennæ , filiformes, quindecim articulis compositæ. Observatio. ÆFeminæ aculeo exserto sub ano armatæ sunt. GENRE IL. CNEUN NE. Cellule radiale, une, très-grande, un peu ondulée. Cellules cubitales , deux , très- grandes : la 1.°”° reçoit une nervure récurrente; la seconde nervure man- que ; la 2.° cellule atteint l’extrémité de Paile. Mandibules, tridentées; la pre- mière dent, recourbée en dedans, ou crochue. Antennes , filiformes, composées de quinze anneaux. Observation. Les femelles ont l’ex- trémité du ventre armée d’un aiguillôn découvert. La longueur de l'abdomen des /ènes suffira pour les faire distinguer des évanies. Dans les Jères, la partie antérieure et inférieure du corselet se prolonge pour former un cou en demi-gouttière, au bout duquel est porté une petite tête , à peu près comme dans les wrocères. Les jambes postérieures des /ères que nous connaissons sont toujours renflées près de leur articulation avec le tarse. Les mandibules de ces insectes sont bien remarquables par la dent crochue qu’elles ont en dedans; je ne connais aucune autre mandibule d’hyménoptère construite sur ce modèle , et il ne me (574 parait pas qu’elles aient été bien décrites ni par M. Fabricius ni par M.' Latreille, puisque le premier dit: #2andibula arcuata , acuta, edentula ; et le second : mandibules tronquées et dentées au bout. Eu comparant la figure que j’en ai donnée, on en sentira la différence. M: Latreille, dans son Précis des caractères génériques, avait assigné à ce genre le nom de gasteruption ; depuis il a adopté celui de Jœnus, que lui avait donné M." Fabricius. Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de deux femelles et de deux mâles, F FEMINÆ. Jaculator. ( 88 ) ®@ NU S SPECIES. FEMELLES. Fabr. Fœnus. n.° 1. Grave. Assectator, Fabr. Fœnus. n.° 2. On trouve dans ces deux espèces des nombreuses variétés par la couleur de l'abdomen. F MARES. Jaculator. Assectator. ne x ENVINV'E. ESPECES. MALE $. De mème. De même. En général les mâles sont plus petits que les femelles, (1:89) GENUS II ASE ALICNE S. Cellula radialis, una, magna. Cellulæ cubitales, tres , æquales : prima secundaque excipiunt duos nervos recurrentes ; terlia apicem alæ attingit. Mandibulæ, parvæ, emarginateæ. Antennæ , filiformes , quatuor- decim articulis compositæ. Observatio. Æeminæ aculeo exserto sub ano armatæ sunt. GENRE III. PA A Que LRO Cellule radiale, une , grande. Cellules cubitales, trois ; égales: la 1. et la 2° recoivent les deux nervures récurrentes; la 5.° atteint l'extrémité de l'aile. Mandibules, peutes, éemarginées. Antennes , filiformes , composces de quatorze anneaux. Observation. Les femelles ont l’extré- mité du ventre armée d’un aiguillon découvert. L’insecte, qui forme à lui seul ce genre , et que je w’ai rencontré qu’une seule fois dans les montagnes , est singulièrement remar- quable par les stries transversales qui sillonnent son corselet ; son cou est de forme conique; son abdomen, pétiolé et ovoide, est implanté à la partie postérieure et supérieure du corselet ; ses jambes sont grèles comme celles des ichneumons, et les cellules de ses ailes le rapprochent des bracons. Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection d’une seule femelle, » Hyménoptères. Tome 1. M ( 90 ) A RAL HALG ET ES A UIL'AYQU E. SPECIES. ES PLE C FE. FEMINA. FZMELLE. M AS. M A LE: Sirialus, Grave. RANCE ET MAN AR ( 91 ) GENUS IV. STEPHANUS. Cellula radialis, una, nullo modo undulata. Cellulæ cubitales, duæ : prima excipil nervurm recurrentem , SeCun- dus nervus deest ; secunda longis- sima , apicem alæ attingit. Mandibulæ , parvæ, leviler tri- dentatæ , apice pilosæ. Antennæ , parvæ, gracillimeæ , setaceæ , triginti et duobus articulis composiicæ. GENRE "IF. * STÉPHANE. Cellule radiale, une , nullement onduiée. Cellules cubitales , deux : la 1.°* reçoit une nervure récurrente, Ja seconde nervure manque ; la 2.°"° cellule , très-longue, atteint l’ex- trémité de l'aile. -Mandibules, peutes, légèrement tridentées, un peu velues à leur extremite. Antennes ; peutes , très-grèles , sétacées , composées de trente-deux anneaux. L’insecte, qui constitue à lui seul ce genre a été placé parmi les ichneumons, quoiqu'il ressemble davantage aux /ères , soit par la manière de tenir son abdomen presque verticalement, soit par le renilement de ses jambes postérieures, Malgré les rapprochemens qui existeu tentre ces insectes, j'ai fait un nouveau genre pour le stéphane, par la considération des cellules de Paile, et par celle de la forme des mandibules et des antennes. L’abdomen du s£éphane n’est pas comprimé latéralement comme celui des fères ; il est enté sur le corselet , un peu plus bas que celui des insectes des genres précédens , par un pétiole long , gros ct cylindrique, de sorte qu’il semble ‘faire le dernier chaînon entre les hyménoptères de cet ordre et ceux de l’ordre suivant. ( 92 ) M: Fabricius a placé le séphane dans son genre bracon, et M. Latreille a laissé avec les zchneumons de sa quatrième division (les longicolles). Cet auteur a créé un nouveau genre sous le nom de pélécine, pour y placer Vichneumon polycerator, qui, autant que j'ai pu en juger d’après une description , m'a paru avoir plusieurs rapports avec le s/éphane. Au reste, en examinant l'insertion de l'abdomen au corselet, et la figure des cellules de la grande aile, on reconnaîtra promptement si cet insecte appartient à cet ordre et à ce genre. —————_——— oo Nota. Ce genre a élé établi sur l'inspection d’une femelle et d’un mäle. —_—"#— ( 95 ) STEPHANUS. STÉPHANE. SPECIES. ESPÈCE. FEMINA. FEMELLE. M AS. MALE. Coronatus. Fabr. Braconserrator. | Coronatus. De même , mais beau- o . + D. 29 coup plus peut. Panzer. Stephanus. On trouve cet insecte qu'il vole , son ventre fait Yet presqueun angle aigu avec sur les bois secs; et, lors- | RAM Re Ter le corselet, | ORDO TERTIUS. ORDRE T'ROISIE ME. ABDOMINE PLUS MINUSVE PETIO- Ÿ’ENTRE PLUS OU MOINS PÉTIOLÉ, .LATO , PETIOLO FONE THORACEM PÉTIOLE IMPLANTÉ DERRIÈRE INFIXO. LE CORSELET. ” Lis insectes de cet ordre présentent un caractère général si bien prononcé qu’il est impossible de supposer qu’on puisse les confondre avec ceux des ordres précédens. Il ÿ en a cependant quelques-uns dont le ventre est assez rapproché du corselet pour laisser soupconner la continuité entre ces deux parties : si l’on a des doutes, il sera bien facile de les dissiper en baissant un peu l’abdomen : alors on recon- naîtra l’intervalle qui les sépare et le pétiole qui les unit. On trouve en outre chez eux des caractères particuliers qui serviront d’acces- soires aux caractères génériques, et qui faciliteront la connaissance des genres. Ces caractères, qu’on ne trouve pas que dans les deux premiers ordres , sont : 1. Des yeux échancrés. 2 Des ailes antérieures pliées dans leur longueur. 3.° Des ventres composés d’un moindre nombre d’anneaux que dans les autres hyménoptères. 4. Des inflexions dans la langue , qui est très-longue et très- apparente chez plusieurs de ces insectes. 5° Des cuisses contournées en S. Je ferai remarquer dans les hyménoptères de cet ordre, qu'il n’y ( 941) en a aucun dont l'aile ait deux cellules radiales; qu’il y en a beaucoup dont les cellules cubitales n’atteignent pas l'extrémité de l'aile, et que quelques-uns d’entr’eux n’ont pas même de cellules. À quoi tient donc cette réduction dans le nombre des nervures ? Pour tenter de résoudre ce petit problème, il me semble qu’il faudrait commencer par calculer la pesanteur spécifique des individus, comparer Pétendue de leurs ailes et compter le nombre de leurs nervures. Par exemple, si une f{enthrède pèse dix, qu’un /eucopsis ne pèse que huit, et que leurs ailes aient la même étendue, on en inférera que aile du premier insecte doit avoir un plus grand nombre de nervures que celle du second, pour produire le même résultat. Si nous étions appelés à juger le vol d’un hyménoptère par la seule inspection de ses ailes, nous dirions avec confiance que l’aile la plus fournie de nervures doit être la meilleure voilière , comme le bras le plus musculeux doit être le plus fort; cependant notre assertion serait fausse, du moins en apparence, puisqu'unichneumon, un sphex volent plus rapidement qu’un dolère et qu’un allante, quoiqu’ils aient moins de nervures dans leurs ailes. Mais si nous calculions la pesanteur du fardeau que ses ailes ont à soutenir et à transporter , nous trouverions vraisemblablement dans la différence du produit Pexplication de cette erreur apparente. La coupe des ailes des hyménoptères , dont on n’apercoit les nuances qu’en fixant son attention sur ces parties, m’a paru devoir influer autant sur le vol de ces insectes que la coupe des ailes des oiseaux de proie influe sur la force et la puissance du leur. Ce sujet fournirait, soit par lui-même, soit par ses comparaisons, un vaste champ d’observations curieuses aux naturalistes qui voudraient s’en occuper. ( 95 ) Avant de terminer ce qui concerne le vol des hyménoptères , je ferai encore une observation sur la position respective de leur. ailes. Quoique ces insectes aient quatre ailes bien divisées et bien séparées, on peut dire qu'ils n’en ont réellement que deux lorsqu'ils volent, puisque l'aile inférieure se trouve toujours sur le même plan que la supérieure , et qu’elle s’unit intimement à elle au moyen de petits crochets qui la retiennent invariablement. Pour comprendre ce mécanisme intéressant , qu’on détache laile inférieure d’un hymé- noptère, et on verra, à l’aide d’une loupe, que la nervure du bord antérieur se termine en dessus par un grand nombre de petites dents : courbées en S et dirigées en arrière, qui s’accrochent lorsque l’insecte vole, au bord postérieur de l'aile supérieure, de facon que ces deux parties ne forment plus qu’une seule et même voile. Pour apprécier ensuite les avantages qui résultent, pour le vol de l'individu, de l'union de ces deux ailes, qu’on coupe ces agrafes, et on reconnaîtra à l'instant le but et la prévoyance de cette INTELLIGENCE SUPRÊME qui a crayonné de la méme main l’homme et la mouche. Si, dans les deux premiers ordres, on a pu distinguer facilement les femelles des mâles par la tarière toujours apparente qu’elles portent à l'extrémité du ventre, il n’en sera pas de même pour celui-ci, puisqu'il n’y a qu’un petit nombre de genres où les femelles aient à découvert cette marque caractéristique de leur sexe; malgré cela, je tâcherai de suppléer à cette privation, en faisant ressortir d’autres caractères sexuels moins saillans , à la vérité, mais tout aussi vrais. On trouvera dans cet ordre un grand nombre de femelles qui, au défaut de terière, ont un aiguillon qu’elles emploient comme une arme défensive ou offensive , et dont elles se servent avec autant d'adresse que de force. Si cet aiguillon était toujours à découvert, ce seroit un moyen bien sûr de reconnaitre les sexes , puisque les 6-99) mâles en sont privés, mais le plus souvent il est caché dans l’abdomen, d’où on ne peut le voir sortir que pendant la vie de l’animal. Malgré toutes mes recherches pour découvrir le mâle et la femelle de chaque espèce, il m’arrivera, plus d’une fois sans doute, en suivant la nomenclature des auteurs , de donner deux dénominations diffé- rentes aux couples qui m'ont été inconnus. Espérons que ces erreurs seront rectifiées dans la suite par l'observation, lorsqu'on aura étudié avec plus de soin l’histoire intéressante de ces insectes , ou lorsque le hasard les aura fait trouver accouplés. nr — Hyménoptères. Tome 1. N GENUS I. ICHNEU MO N. 1.4 FAMILIA, Cellula radialis, una, maxima. Cellulæ cubitales , tres : prima, maxima, excipit primum nervumn recurrentem ; secunda , minuta , fere rotundata , excipit secundum; tertia , magna , apicem alæ vulgo atltingit, Mandibulæ , parvæ, bifidæ vel bidentatcæe. Antennæ , setaceæ , plus viginti articulis compositæ. 2% FAMILIA. Cellula Cellulæ cubitales, tres: prima, radialis, wna , magna. parva, excipit nervum recurrentem; secundus nervus deest;secunda, mi- nutissima; terlia, maxima, apicem alæ non semper attingil. Mandibulæ , idem. Antennæ , idem. Observatio. Feminæ aculeo exserto eub ano armatæ sunt, GENRE TI. ICHNEUMO N. 1. FAMILLE. Cellule radiale, une, tres-grande. Cellules cubitales , trois : la 1." très - grande, reçoit la première nervure récurrente; la 2.°, petite, presque ronde , recoit la seconde ; la 5.°, grande, atteint ordinairement le bout de l'aile. Mandibules , petites, bifides ou bidentées. Antennes, sétacées, composées de plus de vingt anneaux. 2% FAMILLE. Cellule radiale , une , grande. Cellules cubitales, trois: la 1.°, petite, reçoit une nervure récurrente, la seconde nervure manque; la 2.° cellule tres-petite ; la 3.°, très-grande, n’atteint pas toujours le bout de l'aile. Mandibules, de même. Antennes, de même. Observation. Les femelles ont l’ex- trémité du ventre armée d’un aiguillon découvert. ( 99 ) Ce genre aurait été, pour moi comme pour les autres naturalistes, un vrai dédale si je n’avais pas trouvé, dans le premier de mes carac- tères génériques, un moyen de reconnaître les 2chneumons à la première vue , de les distinguer de tous les autres hyménoptères , et d’exclure de ce genre plusieurs individus qui y avaient usurpé une place à la faveur de leur kabi£us. Quoique par ces exclusions j'aie diminué le nombre des espèces qui composaient autrefois ce genre, néanmoins il est encore assez grand pour rendre trop souvent équi- voques les descriptions spécifiques des auteurs , auxquelles, à mon avis, on n’a pas donné toute l’extension dont il aurait fallu les investir pour dissiper les doutes. On remarquera dans la figure de Paile qui appartient à ce genre (pl. 3° case 1), que la première cellule cubitale fait dans sa partie inférieure une espèce d’angle d’où sort un commencement de nervure. Quoique cette disposition ne setrouve pas chez tousmes ichneumons, j'ai jugé convenable de la faire graver de préférence , parce qu’elle existe dans le plus grand nombre, et lorsqu’elle n’existe pas, la cellule dans ce cas n’est pas angulaire. Jai fait peindre (pl. 8, fig. 1) la mandibule de ces insectes vue en profil et par sa face externe, pour faire connaitre la courbure de cet organe, et le sillon qui la divise depuis son extrémité. Tous les auteurs qui ont décrit les ichneumons ont senti la nécessité de faire des divisions dans ce genre , où les espèces sont très-nombreuses , et ils les ont établies sur des bases bien différentes. Reaumur , ne considérant que la manière dont la tarière était fixée sous le ventre des femelles , s’est borné à établir deux divisions ; mais comme cet auteur a compris les sirex dans la première, à en résulte qu’il n’a pas réellement divisé le genre des ichreumons. Linné et, après lui, M. Fabricius, ont basé leurs divisions :snr la ( 100 ) couleur de l’écusson et sur celle des antennes. Cette façon de diviser les ichneumons n’est pas heureuse, puisqu’elle sépare ordinairement les femelles de leurs mâles. Par exemple , les femelles qui ont les antennes annulées de blanc, et l’écusson blanc , ont pour mäles ‘des individus qui ont les antennes noires. Degeer a adopté, pour ses divisions , la figure des antennes et la forme des abdomens. Quoique cette manière de séparer les zchneu- mons paraisse bien naturelle, cependant , lorsqu'on veut en faire l'application , on ne tarde pas à lui reconnaître plusieurs défauts qui forcent à l’abandonner : voici les plus essentiels. 1.° Les antennes des zchneumons étant presque toutes sétacées ou filiformes , je crois qu'il est impossible de poser des limites assez rigoureusement exactes pour pouvoir distinguer les unes des autres, et quand on le pourrait, cela deviendrait inutile, du moins si l’on est jaloux de réunir les deux sexes, puisque les antennes des mâles ont souvent une forme différente de celles de leurs femelles. 2. Quel sera l’auteur qui osera se flatter de décrire avec assez de précision les formes si variées des abdomens d’ichneumons, pour pouvoir établir par leur moyen une ligne de séparation qui puisse servir de base à une division en familles? En supposant que cela püt se faire, on s’exposerait au même reproche, puisque l'abdomen des mâles a ordinairement une forme différente de celui des femelles. M. Latreille a établi deux grandes divisions entreses zchneumons, nommant ceux de la première ichneumonides, et ceux de la seconde ichneumonides sphégiens. Ces divisions, qui sont fondées sur ‘Vapparence de la tarière et qui n’atteignent conséquemment que les femelles, ont été soumises à plusieurs subdivisions qui reposent, tantôt sur la forme des abdomens, tantôt sur le prolongement des barbillons ou la dentelure des mandibules, etc. Si cet auteur veut, ( 101 ) comme il l’a annoncé, examiner plus sévèrement son genre zchneumon, il y fera sans doute des changemens utiles ; et si les cellules des ailes peuvent fixer son attention il y trouvera une espèce de boussole qui le conduira plus sûrement vers le but qu’il a en vue. Les- difficultés qu’il y a à établir dans ce genre un bon système de divisions contre lequel on ne puisse rien objecter, m’auraient empêché de faire connaître celui que j'ai imaginé, puisqu'il est bien loin d’avoir atteint ce degré de perfection , si je n’avais pas été per- suadé qu’il serait plus facile à saisir que ceux qu’on avait employés jusqu’à présent, et qu'il économiserait le temps consacré à des recherches spécifiques. Mes divisions reposent sur les couleurs abdominales ; elles m'ont fourni par leur variété cinq coupes assez bien prononcées. La première comprend les zchneumons à ventre noir, et même ceux dont les derniers anneaux sont marqués en dessus d’une petite tache blanche ou jaune , parce que cette tache n’est pas constante dans les individus de la même espèce. La seconde, ceux dont les anneaux du ventre sonttachés, ou bordés d’une couleur différente de celle qui fait le fond de l’abdonren. La troisième , ceux dont le ventre a deux couleurs , c’est-à-dire, ceux dont un ou plusieurs anneaux ont une couleur différente de celle des autres. La quatrième, ceux dont l'abdomen a trois couleurs , comme noire, rouge, et jaune. | La cinquième, ceux dont le ventre est d’une seule couleur , mais non pas noire , sans avoir égard à la teinte du pétiole et même du premier anneau , parce que cet anneau est souvent nuancé diffé- remment dans la même espèce. En proposant ce mode de divisions, j'ai bien senti qu’il n’était ( 102 ) pas exempt de défauts, puisque jai surpris dans Paccouplement deux zchneumons dont le manteau était de couleur différente; malgré cela je crois, d’après mon expérience, que cette manière de diviser les insectes nombreux de ce genre mérite la préférence. Les ichneumons femelles ont un aiguillon qui servira à faire distinguer leur sexe ; je dis un aiguillon , parce qu’il pique souvent bien fort, qu'il n’est pas dentelé comme une tarière , et parce que la manière dont ces insectes se servent de cet instrument n’est pas la même que celle qu’emploient les femelles des £enthrèdes pour mettre en jeu le leur. Ces dernières scient véritablement lécorce ou le bois où elles veulent déposer leurs œufs , tandis que les ichneumons femelles se bornent à piquer le corps des animaux qui doivent recevoir leur postérité. Cet aiguillon est très-long dans quelques individus (1); dans d’autres , il est si court qu’il est très- facile de se tromper en le confondant avec le fourreau des parties sexuelles du mäle, surtout dans des individus desséchés , puisque ce fourreau sort du même endroit que l’aiguillon , et qu'il fait autant de saillie que lui. Pour aïder à faire reconnaître ces femelles, je ferai observer que le dernier segment de leur ventre est toujours fendu longitudina- lement en dessous, de sorte qu’on peut aisément distinguer les deux lames de ce segment, qui, en se recouvrant l’une lautre, laissent entrelles une ligne de séparation ; au lieu que l'abdomen des mäles est terminé en-dessous par une plaque lisse et polie, d’où sort le fourreau. J’ajouterai encore que ce fourreau est velu , et que lai- #guillon des femelles est ordinairement lisse. EE (1) J'ai un ichneumon exotique dont l’aiguillon a 13 à 14 centimètres ( 5 pouces ) de longueur, environ. ( 103 ) J'ai divisé ce genre en deux familles : la première comprend un très-grand nombre d’espèces ; la seconde n’en admet que fort peu, qui sont remarquables par la grandeur du point de l'aile et par la troisième cellule cubitale , qui n’est que faiblement tracée. Ïl y a dans le genre ichneumon quelques femelles sans’ ailes : quoiqu’elles en soient privées, je ne doute pas que les autres caractères ne suffisent pour les faire placer sans erreur dans le genre auquel elles appartiennent Je ne parlerai pas ici des larves des 2chneumons, ni de la manière dont elles se nourrissent : si l’on désire des détails sur cet intéressant sujet , on peut consulter les ouvrages de Reaumur , de Degeer, de Bonnet, où l’on trouvera de quoi se satisfaire ; cependant, je ferai observer que ces auteurs ont réuni dans leur genre ichreumon plusieurs autres genres qui doivent en être séparés ; ainsi les zchneu- mons qui, sous la forme de vers, vivent dans les chenilles mineuses, dans celles des galles des arbres, dans les œufs des papillons, dans les pepins des fruits, dans les gallinsectes etc., ne m’ont paru avoir d’autres rapports avec les véritables zchneumons que leur instinct, leur aiguillon et la manière de s’en servir. Je ferai connaître la place que j'ai assignée à ces insectes dans les genres que je passerai successivement en revue. On trouve dans la dernière édition du Syséema Piezatorum dé M: Fabricius six genres nouveaux , qu’il a extraits de son ancien genre ichneumon , lequél en avoit déjà fourni deux au supplément que cet auteur avait publié en 1798 ; de sorte qu’on a actuellement neuf genres pour classer les zchneumons , ce qui offrirait sans doute beaucoup de facilités si lesnuances qui caractérisent ces genres’étaient exactes , et assez distinctes pour être facilement saisies. Je vais passer rapidement en revue quelques-uns des principaux caractères de ces ( 104 ) genres et les comparer aux observations de M: Latreille et aux miennes sur ce sujet. 1. Genre. Zchneumon. Barbillons antérieurs, six anneaux, postérieurs, cinq; mandibules pointues. 2. Genre. Cryplus. Barbillons antérieurs, six anneaux, postérieurs, quatre; mandibules bifides. . 3° Genre. Bassus Barbillons antérieurs, six anneaux, postérieurs, quatre; mandibules légèrement bifides, 4° Genre. Bracon. Barbillons antérieurs, six anneaux, postérieurs, trois; mandibules, pointues. 5° Genre. Pelecinus. Barbillons antérieurs, cinq anneaux, postérieurs, quatre; mandibules tridentées, 6° Genre. Pimpla. Barbillons antérieurs, six anneaux, postérieurs, quatre ; mandibules pointues, 7 Genre. Joppa. Barbillons antérieurs, six anneaux , postérieurs, quatre ; mandibules unidentées, 8: Genre. Banchus. Barbillons antérieurs, six anneaux, postérieurs, quatre; mandibules tronquées et dentées, 9 Genre. Ophion. Barbillons antérieurs, six anneaux, postérienrs, quatre ; mandibules tridentées. M: Latreille nous apprend , dans son Histoire générale des Jnsectes , que ses ichneumonides , proprement dits, dans lesquels se trouvent renfermés la plupart des genres ci-dessus nommés , ont leurs palpes maxillaires, ou barbillons antérieurs, composés de cinq anneaux , et les labiaux , ou barbillons postérieurs , de trois et quelquefois de quatre. Voilà donc deux manières différentes de voir le caractère le plus essentiel à la détermination des genres en suivant le système Fabricien; et le résultat de mes observations, bien loin de jeter quelque lumière sur ce sujet , ne servira qu’à l’embrouiller (: ,18" 4) davantage, puisque je n’ai jamais trouvé que cinq anneaux aux barbillons antérieurs, et quatre aux postérieurs, dans tous les ichneumons que j'ai examinés, en y comprenant les banchus et les ophions de M. Fabricius. Il est vrai que, dans mes anomalons et bracons, j'ai vu des individus dont les barbillons antérieurs étaient formés de six anneaux , et les postérieurs de quatre, tandis que d’autres en avaient cinq et trois. Quant à ce qui concerne la figure des anneaux qui constituent ces barbillons , elle m’a paru si variée que je suis convaincu qu’on éprouverait des difficultés presque insurmontables si l’on était tenté de vouloir signaler des genres par ce moyen. Les mandibules de tous mes ichneumons m’ont paru bidentées, avec de légères nuances dans leur dentelure , et je n’en ai pas vu une seule qui fût pointue, comme l'a dit M; Fabricius. Nota. La première famille de ce genre a été établie sur l'inspection de deux cent quatre-vingt-quinze femelles et cent quatre-vingts mâles, et la seconde sur celle de: douze femelles el de six mâles. Hyménoptères. ToME 1x. O ICH ( NEUMON. SPECIES. 1% FAMILIA. FEMINZÆ FEMELLES. Prima Divisio. 106 ) ICHNEUMON. ESPÉCES. 1.7 FAMILLE. MARES. M A L EÆE 4%: Abdomine nigro , vel apice maculato. Première Division. Ventre noir, ou taché de blanc au bout. Molitorius. Pedatorius. Atratorius. Saturatorius. Quæsitorius. Nigratorius. Nigrator. Comitator. Annulator. Lapidator. Castigator. Custodiator. Cæruleator. Fabr. Zchn. n° b. Panzer. ZcAn. Fabr. Zchn. n.° 6. Panzer. Zehn. Fabr. Zchn. n.° 10. Fabr. Zchn. n.° 13. Fabr. Zchn. n.° 16. Panzer. ZcAn. Fabr. Zchn. n° 55 Fabr. Zchn. n.° 58 Panzer. ZcAn. Fabr. Zchn. n° 59 Fabr, Zchn. n.° 69 Fabr. Zchn. n.° 77. Fabr. Zchn. n.° 78 Fabr. ZcAn. n.° 70. . . Molitorius. De même. Calceatorius. Panzer. ZcAn. Bimaculatorius. Panzer. Ichn. Fossorius. Fabr. Zchn. n.° 55. Nigrator. De mème, excepté les antennes , qui sont toutes noires. Comitaior. De même. Corruscator. Fabr. Ichn. n.° 66. Lapidator. De mème Airator. Fabr. Zchn. n.° 73. Moschator. Fabr. Ichn. n.° 75. Castigator. De même. Fabricator. Fabr. Ichn. n.° 80. ( Viduatorius.Fabr. Cryptus.n. 2. Cinctorius. Fabr. Cryptus. n°35. Restaurator. Fabr. Cryptus. n.° 48. Compunctor. Fabr. Cryptus.n.° 58. Enervator. Fabr. Cryptus. n.° 6o. Infligator. Fabr. Cryptus. n.° 61. Turionellæ. Fabr. Cryptus. n.° 72. Cinctus. Fabr. Cryptus. n.° 66. Agilis. Fabr. Cryptus. n.° 95. Pulicarius. Kabr. Cryptus. n.° 97. Panzer. Zchneumon. Festinans. Fabr, Crypt. n.° 105. . . . Ê Prærogator. Fabr. Bassus. n.° 253. Manifestator. Fabr. Pimpla. n.° 3. Panzer. Ichneumon. Fab Fabr. Pimpla. n.° 22. Fabr. Pimpla. n.° 51. Pennator. r. Pimpla. n.° 17. Stercorator. Varicornis. Fabr. BancAus. n.° 1. Fabr. Banchus. n.° 3. Fabr. Ophion. n° 17. Venator. Fornicator. Clavator. Nunciator. Fabr. Ophion. n.° 21. V’illatorius. Grave. 107 }) Edictorius. Vabr. Cryptus n.° 26. Infligator. De même. Lineator. Fabr. Cryptus. n.° 0, Turionellæ. De même. Frontatorius. Fabr. LRassus. n.° 10:. | | | | | | | | | . . . . Manifestator. Dé même . ! Approximator.Fabr. Pimpla. n.° 4. Pennator. De méme. Stercorator. De même. Faricornis. Demême,exceptédeux. lignes jaunes sur le: corselct. F'enator. De même. Clavator. De même. Les ichneumons de celte division à antennes annullées et à écusson blanc, sont presque tous des femelles, et ceux qui ont l’écusson blanc ou jaune, et les antennes: noires, sont presque tous des mâles. Les mâles des femelles dont la tête est noire ont presque tous le front, le contour des yeux et la lèvre supérieure colorés en blanc ou en jaune, Secunda Divisio. (| 1009 Abdornine maculato vel marginato. Seconde Division. Ventre taché ou bordé d’une couleur différente, Sugillatorius. Claucatorius. Natatorius. Fabr. Zchn. n.° 1. Fabr. Tchn, n.° 14. Fabr. ZcAn. n.° 16. Panzer. Zchneumon mediatorius var. InterruptoriusF'abr. Ichn. n.° 17. Infractorius. . . . . . . Fabr. Zchn. n.° 21. Panzer. /ZcAn. Variegatorius Panzer. Ichn. Monitorius. Polutatorius. Micratorius. Panzer. ZcAn. Fabr. Zchn. n.° 37. . . . . . . 0 . . 0 e. . . e . - . . e . . La femelle a tous les segmens abdominaux bor- dés de jaune,etlesantennes rousses. | | Moratorius. Fabr. Ichn n.° 2. Glaucatorius. De même. Oratorius. Fabr. Zchn. n.° 20. Panzer. ZcAn. Obsoletorius. Fabr. Ichn. n.° 24. Nugatorius. Fabr. Ichn. n.° 35. Fasciatorius. Fabr. Ichn. n.° 56. Panzer. Ichneumon nugatorius. Notatorius. Panzer. Ichn. Mercatorius.Fabr. Ichn. n.° 38. Panzer. Zchn. V’aginatorius,Fabr. Ichn. n.° 59. Panzer. Zchn. Annulatorius.Fabr. Ichn. n.° 4o. Micratorius. Fabr. Zchn. n.° 41. Panzer. Zchneumon dissectorius. ( . . . ° . Fabr. ZcAn. n.° 85. Panzer. ZcAn. Histrio. Geniculatorius"*F abr. Cryptus. n.° 12. Dentatorius** Fabr. Cryptus n.° 17. Maculatorius. Fabr. Bassus. n.° 9 Persuasorius. Fabr. Pimpla. n.° 1. Accusator. Fabr. Pimpla. n.° 21. Mediator. Fabr. Pémpla. n.° 25. Panzer. Zchn. scurra. Flavicans. Fabr. Pimpla. n.° 55. Excitator. Panzer. Ichn. Panzer. ZcAn. Panzer. /cAn. Amictorius. Areator. Tertia Divisio. 109 }) | | Fabr. Zchn. n.° 4. Panz. Ichn. vespoides. 43. Necatorius. Bidentorius. Fabr. Ichn. n.° Panzer. Zchn. Histrio. De même. Lapidator. Vabr. Cryptus. n° 57. Persuasorius. De même. . . . . 0 . . . . . . . . + Abdomine bicolore. Troisième Division. Ventre de deux couleurs. Culpatorius. Fabr. Ichn. n° 7. Raptorius. Fabr. Ichn. n.° 8. Antennatorius Panzer. Zchn. A ————— Culpatorius. De même, mais les an- tennes sont toutes . noires. De même, mais les an- tennes sont toutes noires. Raptorius. Luctatorius. Fabr. Ichn. n° 29. Occisorius. Fabr. Ichn. n.° 34. Flavatorius. Fabr. Ichn. n.° 46. Panzer. Ichn. Fabr. Zchn. n.° 56. Erectorius. Rubricator. Sputator. Reéluctator. Alyearius. Cursitans. Fasciatus. Æcarorum. (( 6) Panzer. ZcAn. Fabr. Zchn. n.° 61. Panzer. cn. - . . . . . Fabr. Cryptus.n.° 55. Fabr. Cryptus n.° 01. Fabr. Cryptus. n.° 96. Fabr. Cryptus. n.° 98. Panzer. IcAn. Fabr. Cryptus. n.° 90. PediculariusFabr. Crypt. n.° 100. Trrigator. GlaucopterusEabr. Ophion. n.° 14 * Abbreviator.Fabr. Ophion. n.° 18 Falcator. Nidulator. Pugillator. Mercator. Panzer. ZcAn. Fabr. Bassus. n.° 15 Panzer. ZcAn. Fabr. Ophion n.° 28. Fabr. Ophion. n° 20. Fabr. Ophion. n° 50. Fabr. Ophion. n.° 42. l : Spultator. Delusor. Elongator. De mème. . . . . . . . Fabr. Zchn, n° 71. Fabr. Zchn. n.° 72. MarginatoriusF abr. Cryptus. n.° 24, Debellator. Titillator. Sesmentorius. Panzer. ZcAn. Ou la description est incorrecte , ou la syno- nymie inexacle. Fabr. Cryptus. n.° 47. Fabr. Cryptus. n.° 68. Fabr, Bassus. . . . . e . . . 0 . . . . 0 . . . . . . . . . . . . 0 ° . . . . . 0 0 . - . . . . . . . . . . . 0 . . . - Parmi les ichneumons de cette 3.° Division, j'ai trouvé 31 mäles dont l’écusson est coloré en blanc ou jaune , et dont les antennes sont noires , et je n’ai encore pu me procurer qu’une seule femelle; d’où lon peut inférer, à ce qu’il me semble avec raison, que les divisions fondées sur la coloration des antennes et de l’écusson seront défectueuses, puisqu'elles sépareront souvent les femelles des mâles. ( Quarta Divisio. Quatrième Division. Ventre de trois couleurs. Sarcitorius. Fabr. Ichn. n.° 9. Extensorius. Fabr. Ichn. n. Panzer. Zckn. Grossorius. Fabr. Zchn. n.° Panzer. ZcAn. . . . . . ao Ambulatorius.Fabr. JIchn. n.° Panzer. ZcAn. . . . . Nuncupator. Panzer. Ichn. Incubitor. Fabr. Cryptus. n.° 55. Abbreviator.Fabr. Cryptus. n.° 55. Panzer. ZcAn. N'ayant pas cette espèce, je ne la place dans celte division que d'après la figure qu’en a donné M." Panzer. Pictus. Fabr. Banchus.n.°12. 12. Panzer. Banchus. Exhortator. Fabr. Ophion. n.° 19. Panzer. Ichn. 111 ) Abdomine tricolore. Extensorius. De même, mais beau- coup plus petit, et un seul anneau blanc aux antennes. Grossorius. De même , excepté les antennes, qui sont toules noires. Ambulatorius De mème, excepté les antennes, qui sont toutes noires. Negatorius. Fabr. Ichn. n.° 351. Pavz. Zch. ornatorius. Laboratorius. Fabr. Ichn. n.° 33 . . . . ]Motatorius. Fabr. Cryptus. n.° 4. . . . . . . . J'ai dans ma collection 15 femelles à antennes annulées de blanc, et à écusson noir, qui appartiennent à celte division, mais pas un seul mâle. Quinta Divisio. Fabr. ZcAhn. n.° 26. Lentorius. Panzer. Zchn. ÆExpectatorius, Fabr. Ichn. n.° 26. Pisorius. Ærmatorius. Fabr. Cryptus. n.° 3. Panz. Zchn. armator. Assertorius. Fabr. Cryptus. n.° 20. Sponsor. Armator. tennes sont annulées dans Vun, et noires dans l’autre. Zonator. Luteus. Fabr. Ophion. n.° 1. 2° FEMINÆ. FEMELLES. Deprinator. Pabr. Ichn. n.° 83. Globatus. Fabr. Cryptus. n.° 88. Glomeratus, Fabr. Cryptus. n.° 89. Fabr. Cryptus. n.° Bo. Profligator. Fabr. Cryptus. n.° ba. Fabr. Cryptus. n.° 69. M. Fabricius s’est trompé en rapportant à cette es- pèce la synonymie de M." Panzer, puisque les an- Fabr. Bassus. n.° 14. 112 ) Abdomine unicolore. Cinquième Division. Ventre d’une seule couleur. oo 0 0 om FAMILIA. | Fusorius. Fabr. Ichn. n.° 47. Lutorius. Fabr. Ichn. n.° 5o. Rutilator. Fabr. Ichn. n.° 67. Restaurator. n.° 74. Fabr. ZcAn. . 0 . . . - 0 2.°0 FAMILLE. MARES. M ALES. Deprimator. De même. Panzer. Ichneumon. Globatus. Glomeratus. De même. De même. COTE Calculator. Fabr. Bassus. n.° 21. | Calculator. De même, excepté les Panzer. Ichneumon jambes de derrière , calculatorius. qui sont plus forte- y MO SES AN OR AVC ment annulées de SANT A CRAN LUN blanc. Purgator. Fabr. Bracon. n.° 10. NE Panzeri. Grave. b : Latreille. Agathis nr: malvacearum. J'aurais pu beaucoup augmenter cette indication spécifique en y ajoutant celle des ichneumons , sur lesquels j'avais quelques doutes relativement à leur identité avec les descriptions de M. Fabricius; mais je n’ai pas cru devoir me le permettre, étant d’ailleurs convaincu que le nombre des espèces que j'ai rapportées ne suffit pour faire sentir utilité de mes divisions , et faire comprendre la facilité avec laquelle on peut en faire usage. Pour obtenir plus d’uniformité dans la nomenclature , j'ai adopté pour mes zchneumons la terminaison en 2us ; pour mes anomalons celle en wm, et pour mes bracons celle en or. > Hyménoptères. Tous 1. P GENUS II. AN OMALON. 1% FAMILIA, Cellula radialis, na , magna. Cellulæ cubitales, duæ, magnæ : nervum prima excipit primum recurrentem ; secunda secundum apicemque alæ attingit. Mandibulæ, bidentatcæ. Antennæ, setaceæ, viginti el am- plius articulis compositæ. 2% FAMILIA. Cellula radialis, idem. Cellulæ cubitales , ducæ : prima , magna, in infima parte non nun- guam undulata , duos riervos re- currentes excipit. Mandibulæ , zdem. Antennæ , idem. Observatio. Feminæ aculeo exserto sub ano armatæ sunt. 114 ) GENRE Il. ANOMAL O N. — 107 RAMTELEe Cellule radiale , une , grande. Cellules cubitales, deux, grandes : la 1.°° recoit la première nervure ré- currente ; la 2.° la seconde nervure et elle atteint l'extrémité de l'aile. Mandibules , bidentées. Antennes, sétacées, composées de plus de vingt anneaux. 2% FAMILLE. Cellule radiale, de même. Cellules cubitales, deux: la 1.°”, grande, quelquefois ondulée dans sa partie inférieure, reçoit les deux ner- vures récurrentes, Mandibules , de même. Antennes, de même. Observation. Les femelles ont l’ex- trémité du ventre armée d’un aiguillon découvert. Jai choisi de préférence le nom d’azomalon pour le donner à ce genre, afin de faire pressentir que l'absence de la seconde cellule cubitale pouvait être considérée presque comme une anomalie ; je dis presque, car il m'est impossible de deviner les secrets de la nature, et d'apprendre quel a été son but en donnant aux ailes de ces insectes (eu) un moindre nombre de cellules qu’à celles des ichneumons ; or, c’est ce but que j'ai voulu rendre sensible en créant ce nouveau genre. Quoique le chaïînon qui unit les arzomalons aux ichneumons soit sans intermédiaire , et que l’Aabitus de ces insectes soit à peu près le même, néanmoins, en examinant la conformation des anomalons, on y remarque des différences assez sensibles ; plusieurs d’entr'eux ont la partie antérieure du corselet plus prolongée et la tête plus sphérique que les ichneumons ; d’autres ont à la base des segmens abdominaux, des impressions latérales et triangulaires semblables à celles qu'on voit chez les bracons ; il y en a enfin qui ont des épines aux cuisses postérieures. De telles modifications dans l'apparence de ces insectes pourraient être utilement employées pour séparer les espèces qui composent ce genre et obvier aux difficultés qu’on éprouve souvent pour les classer Nota. Ce genre a été établi sur l’inspeclion de 61 femelles et de 25 mâles, gel P { 1261) ANOMALON. ANOMALON. SPECIES. ESPÈCES. — —— 1% FAMILIA, 1. FAMILLE, FEMINÆ. FEMELLES. MARES. M A LE 5. Lœtatorius. Fabr. Ichn. n° 4. Ds De ALAN POE CRPRE NN ve Panzer. Zchn. à se UAEALIES Pb le ILE HreRe Sponsorius. Fabr. Ichn. n.° Ba. ue te Je soupçonne que c’est , le mâle de Fespèce pré- 5 . : cédente. : Mandator. Fabr. Cryptus. n.° 65. Ruspator. 2 SRE n° 77. SAR ONE JEN ARS N Dubitator. Panzer. Ichn. | AE PA A M Elevator. Panzer. Ichn. de Un re V'ulnerator. Panzer. Ichn. De A rs Circulator. Panzer. Ichn. Circumfiexus.Fabr. Ophion. n.° 15. | V'ariegatum. Grave. 2% FAMILIA. 2.° FAMILLE. Ramidulus. Fabr. Ophion. n.° 2. . o Obscurus. Fabr. Ophion. n° 7. RAR IDE méme Cruentatus. Panzer. Anomalon. | AA EOE PEAU CV EN Aphidum. Panzer. Anomalon. D, ae EU AU ee Marginatum.Grayé. (1900 GENUS IIE. BR VAN C0: N. Cellula radialis, una , magna. Cellulæ cubitiales, tres : duæ primcæ quadratæ , fere œæquales; prima excipit nervum recurrent:m, SeCUn- dus nervus deest; tertia, magna, apicem alcæ attingit. Mandibulæ, bidentatæ. Antennæ, selaceæ, viginti et am- plius articulis compositæ. Observatio. ÆFeminæ aculeo exserto sub ano armatæ sunt. GENRE III. B'CRANION GUN. Cellule radiale, une, grande. Cellules cubitales, trois: les deux premières, carrées , presque égales ; la 1.°° recoit une nervure récurrente; la 2.° nervure manque ; la 5.° cellule, grande, atteint l’extrémité de laile. Mandibules , bidentées. Antennes , sétacées, composées de plus de vingt anneaux. Observation. Les femelles ont l’ex- trémité du ventre armée d’un aïguillon découvert, M: Fabricius, en adoptant la dénomination que j'avais donnée à ce genre , a séparé, comme je l'avais fait, les bracons des ichneu- mons , avec lesquels ils avaient été confondus par tous les natura- listes. Quoique les insectes de ces deux genres aient l'air d’appar- tenir à une même famille, cependant, par un examen un peu attentif, on ne tarde pas à reconnaitre que la seconde cellule cubitale de leurs ailes est totalement différente; en effet, elle est grande et carrée dans les bracons, petite et presque ronde dans les ichneumons, et elle manque absolument dané les azomalons. © ——— © © —————— Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de 58 femeles et 40 mâles, De fe ( 1828 1) BR ANMEMOTNIN: PONRMA PC NO IN: SPECIES. ESP ECES. FEMINZÆ. FEMELLES, MARES. MALES, Manducator.Fabr. Cryptus.n.° 73. FM Panzer. ZcAn. J'ai fait graver la man- eu elle fe dibule singulière de cet insecte , vue par sa face interne. PI, 8, Trrorator. Fabr. Cryptus. n.° 76. Il est bien difficile de voir Ja tarière dans cette espèce, Desertor. Fabr. Bracon. n° 7. Desertor. De même. Nominator. Fabr. Bracon. n° 8. { Panzer. ZcAn. d AS Ornator, * Fabr. Bracon. n.° 20. ANRRERT EUR Denigrator. Fabr. Bracon. n.° 353. he ANT EL NE CRUE Panzer. Zchn. Ah ne Urinator. Fabr. Bracon. n.° 34. Urinaior. De même. Pavzer. ZcAn. TA UNSS IEEE MWinutator. Fabr. Bracon. n.° 55. | Minutator. De même. Flavator. Fabr. Bracon. n.° 36. RE SD" SCA Tnitiator. Fabr. Bracon. n.° 37. ef à Guttator. Panzer. Bracon. : Gasterator. Grave. AM à ( GENUS IV. POMPILUS. Cellula radialis , magnitudinis. Cellulæ cubitales , tres : prima, elongata; secunda tertiaque , fere una , mediæ æquales et quadratæ , excipiunt duos nervos recurrentes ; Sæpe ru- dimentum quartæ cellulæ conspi- cilur. Mandibulæ subbidentatcæ. Jiliformes , convolutæ , in feminis duodecim Antennæ , apice articulis compositæ , tredecim in maribus. Observatio. Feminæ aculeo pungente recundito sub ano armalæ sunt. 119 ) GENRE IF. POMPILE. Cellule radiale,une, de moyenne grandeur. Cellules cubitales , trois: la 1.7, alongée ; la 2° etla 5.°, presque égales et carrées, recoivent les deux nervures récurrentes; souvent on voit le commencement d’une 4.° cellule, JMandibules, légèrement bidentées, Antennes , filiformes, et contour- nées à leur extrémité, composées de douze anneaux dans les femelles, de treize dans les mâles, Observ. Les femelles ont le derrière armé d’un aiguillon piquant et caché. Les pompiles se rapprochent des ichneumons par leur apparence légère et svelte ; mais ils s’en éloignent par le nombre des anneaux de leurs antennes, par la longueur de leurs jambes hérissées d’épines, et enfin par la sinuosité longitudinale de la face interne des posté- rieures, qui est remplie de petits poils fort courts, en forme de brosses. On ne pourra pas confondre les pompiles avec les sphex, puisque ces derniers ont le ventre attaché au corselet par un pétiole cylindrique et alongé, tandis qu’il est fort court dans les premiers. On ne trouve dans les insectes de ce genre d’autres marques (| 22841} distinctives des sexes que le nombre des anneaux des antennes, et celui des segmens de l'abdomen. En effet, chez les mâles, les antennes ont toujours treize anneaux, et le ventre, dont la forme est plus cylindrique que chez les femelles, est composé de sept segmens. M. Latreille avait, le premier, séparé ce genre de celui des sphex, en Jui donnant le nom de psammochares , mais il a adopté dans la suite la dénomination de pornpilus , que M." Fabricius lui avait substituée. Jai réuni dans ce genre Le plus grand nombre des pepsis à ventre sessile de M.' Fabricius , parce qu’ils m’ont paru avoir toutes les conditions requises pour y trouver leur place, soit par les cellules des ailes, soit par leur 2abitus, soit enfin par le nombre des anneaux des barbillons postérieurs que j'ai reconnu être celui de quatre, et non de cinq, comme l’a dit cet auteur. Nota. Ce genre a été établi sur l’inspection de 51 individus, mâles et femelles, D A — 121 POMPILUS. SPECIES. YEMINÆ FEMELLES. Fabr. Pompilus.n.° 11. | Fuscus. F'uscus. Panzer. Pompilus. Viaticus. Fabr. Pomp. n.° 12. Panzer. Pompilus. Fabr. Pomp. n.° 15. Panzer. Pompilus. Fabr. Pomp. n.° 18. Fabr. Pomp. n.° 19. L’mdividu que Je place Niger. Coccineus. Sanguinolentus. ici sous ce nom diffère de celui qu'a décrit M." Fa- bricius, par son corselet, qui est entièrement rouge. CP TOR MONTANT S as Fabr. Pomp. n.° 26. Panzer. Pompilus. Bifasciatus. Gibbus. Fabr. Pomp. n.° 27. Panzer. Pompilus. Pulcher. Tropicus. Rufipes. . . . . Rufipes. Fabr. Pomp. n.° 37. Panzer. Pompilus. | Bipunctatus. Fabr. Pomp. n.° 38. Panzer. Pompilus. Hyménoptères. Tous 1. MARES. POMP ILE, ESPECES. M ALES: De mème, mais beau- coup plus petit. . . . 0 Fabr. Pomp. n.° 22. Fabr. Pomp. n.° 29. Fabr. Pomp. n.° 55. Le mâle n’a pasde tache sur le cinquième anneau de l’abdomen , comme la femelle. Q Hircanus. VFabr. Pomp. n.° 40. Panzer. Pompilus. Exaltatus. Fabr. Pomp. n.° 41. Panzer. Pompilus. SA" NES Capensis.* Fabr. Pomp. n.° 46. Annulatus. Fabr. Pomp. n.° Annulatus. Panzer. Pompilus. Luteipennis*Fabr. Pomp. n° Haæmorroidalis*Fabr. Pomp. n.° 55. Fulvipennis*Fabr. Pomp. n. Captivus. * Fabr. Pomp. n. n Heros, * Fabr. Pepsis. o o o A TT Te) UP Luteicornis.*Fabr. Pepsis. n.° 35. Ruficornis.* Fabr. Pepsis. n.° 56. SOL me 0 CU LRU 4 punctata. Fabr. Pepsis. n.° 59. Pen 0 AMEN ER NEUIE Le mâle a des bandes jaunes sur les segmens abdominaux, au lieu de points. Panzer. Pompilus 8 punctatus. C’est, à ce que je crois, une variélé du # punc- tata. eV SQ ee 10 ae Eté Plumbea. Fabr. Pepsis. n.° 4o. s Me One UN Va 2 ET EN Ametlystina*Fabr. Pepsis. n.° 41. Nigrita. * Fabr. Pepsis. n.° 45. RS A RO à à Speciosa. * Fabr. Pepsis. n.° 45. Atripennis.*Fabr. Pepsis. n.° 46. : 2 3 L L L . L2 . L2 ù k Sellata. * Fabr. Pepsis. n.° 34. URI Re Puncium. Fabr. Ceropales. n° à. RCE Ê Panzer. Pompilus. 10 gutlatus Grave. re GENUS. CEROPALES. Cellula radialis, una , elongala. Cellulæ cubitales , quatuor : se- cunda excipit primum nervum re- currentem ; tertia antice coarctata, secundum ; quarta , leviter deli- neatæ, apicem alæ attingit. Mandibulæ, bidentatæ. Antennæ , filiformes , duodecim articulis compositæ in feminis , tredecim in maribus. Obesrvatio. Æeminæ aculeo brevi pungente sub ano armatæ sunt. GENRE. CÉROPALE. —— Cellule radiale, une, alongée. Cellules eubitales, quatre, la 2.°"° reçoit la premièrenervurerécurrente; la 5.°°, resserrée dans sa partie an- térieure, recoit la seconde nervure ; la 4.°°°, faiblement tracée, atteint le bout de l'aile. Mandibules , bidentees. Antennes , filiformes, composées de douze anneaux dans les femelles, et de treizé dans les mâles. Observation. Les femelles ont le der- rière armé d’un aiguillon court et piquant. Quoique les céropales ressemblent beaucoup aux pompiles , ils en sont néanmoins séparés par quatre caractères assez saillans, savoir : 1. Les antennes dont les anneaux sont si serrés les uns contre les autres qu’ils semblent former un tout continu. 2. Le resserrement de la partie antérieure de la troisième cellule eubitale, et l'existence d’une quatrième cellule. 3. La forme du ventre, qui est celle d’un ovale alongé, recourbé un peu sur lui-même. 4. Le bout de la tarière qui est toujours à découvert. C’est à M" Latreille que nous devons le genre céropales, qui a été ensuite adopté par M." Fabricius ; car, dans les premières éditions de son entomologie, cet auteur avait réuni les céropales aux évanies, quoique ces insectes n’eussent entr’eux aucun rapport. Le Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de quatre femelles et de trois mâles. ( CEROPALES,. SPECIES. TEMINÆ. FEMELLES. Maculata. l’ariegata. Histrio. Fabr. Ceropales. n.° 1. Panzer. Pompilus Mu pe Fabr. Lo Me Panzer. Evania variegata. Fabr. Cerop. n.° 3. 124 ) 4 a | a CEÉR OP A LE, ESPÈCES. MARES MALES. Maculata. V'ariegata. Le mâle a les quatre pre- miers anneaux du ventre marqués latéralement de taches blanches; le 5.° et le 6.° sont tachés en dessus de la même couleur. Le mâle ne diffère de la femelle que par la tache jaune du dernier anneau du ventre, qui est beau- coup plus grande. GENUS v. SUEUAUE X 1.4 FAMILIA. Cellula radulis, na , parva. Cellulæ cubitales , tres : prima , magna ; secunda, parva , antice angustatla , excipit duos nervos re- currentes;terlia, parva, quadrata , ab apice alæ plus minusve remota. Mandibulæ, maximæ, bidentatæ, dens ultimus longior, sed in nonnul- lis speciebus , unidentatæ etsulcatæ, vel subbidentatcæ. Antennæ , filiformes ; duodecim articulis compositæ in feminis, tre- decim in maribus. 2% FAMILIA. Cellula radialis , idem. Cellulæ cubitales , tres : secunda, quadrata , excipit primum nervum recurrentem; tertia in superna parte angusta , et fere triangularis, ex- cipit secundum nervum. Mandibulæ, idem. Antennæ, idem, 1. Observatio. Feminæ aculeo pun- gente recondito sub ano armatæ sunt. 2. Observatio. Puncium alæ fere inconspicuurre 12 Q1 GENRE PF. SPNAE IX 1. FAMILLE. Cellule radiale, une, petite. Cellules cubitales, trois : la 1°, grande; la 2.°"°, peute,resserrée an- térieurement, recoit les deuxnervures récurrentes ; la 3.°°", petite, carrée, plus ou moins éloignée du bout de l’aile, Mandibules, très-grandes, a quatre dents, la dernière plus longue, mais, dans quelques espèces, unidentées et sillonnées, ou légèrement bidentées. Antennes , filiformes, composées de douze anneaux dans les femelles ; et de treize dans les mâles. 2,90€ FAMILLE. Cellule radiale, de même. e L carrée , reçoit la première nervure Cellules cubitales, trois : la 2.°" ? eme * récurrente ; la 3.°"°, resserrée dans sa partie supérieure , et presque trian- gulaire, recoit la seconde nervure, Mandibules , de même. Antennes , de même, 1. Observalion. Les femelles ont le derrière armé d’un aiguillon piquant et caché. 2. Observation, Le point de l'aile est à peine visible, ['' ŒaB UN Quoique les sphex aient beaucoup derapports avec les pompiles, on les distinguera facilement de ceux-ci par le pétiole de leur abdomen et par le prolongement de la partie antérieure de leur corselet, qui se relève en bosse près de son insertion à la tête. J'ai placé en tête des espèces qui composent la première famille de ce genre des individus qui constituent le genre pelopœus de MM. Latreille et Fabricius, et qui établissent un chaïnon naturel entre les pompiles et les sphex, par la briéveté de leur langue et la forme de leurs mandibules. A ces espèces j'ai fait succéder celles dont les ailes sont courtes comparativement à la longueur du ventre de l’insecte , et dont le pétiole abdominal est formé de deux nœuds. J'ai terminé cette indication spécifique par les sphex dont le pétiole est simple et plus court que dans les espèces précédentes. Reaumur a appelé guêpes ichneumons les pompilus et les sphex. Degeer a adopté pour ces hyménoptères la même dénomination que Reaumur ; mais il a commis une erreur en laissant parmi ses pro-abeilles le sphex ichneumonea, et d’autres. Quant aux sphex qu'a décrits Geoffroy, ils sont en petit nombre et se trouvent con- fondus parmi ses ichneumons. M." Fabricius, ensuite d’un examen plus sévère, a reformé son ancien genre sphex , et l’a divisé successivement en sept, savoir, salius , trypoxylon, pompilus , pelopœus , sphex , pepsis et chlorion. En ne considérant effectivement que la longueur de la langue , sa forme, ses découpures , et la dentelure des mandibules des insectes qui composaient ce genre, il y en avait assez pour réclamer de la part d’un système fondé sur les organes de la bouche uve réforme très-étendue. Cet auteur annonce que les barbillons antérieurs des pelopœus , sphex, pepsis, et chlorion ont six anneaux, et les postérieurs cinq ; ( 127 ) mais je n'ai pu compter aux labiaux que quatre anneaux, dont la forme est assez varice. Puisque je suis sur ce sujet, je rapporterai la singularité que j'ai observée à la langue d’un sphex arenaria. Cette langue , profon- dément divisée en quatre parties, portait à l'extrémité de chacune de ses divisions un petit corps alongé, mobile et exactement sem- blable à l’anthère d’un lys, dont la couleur brune contrastait avec la blancheur de la langue de l’insecte. En réfléchissant sur la formation de ces petits corps, que j'ai jugés être étrangers à cet organe, j'ai cru qu’on pouvait l’assimiler à celle de ces concrétions gommo-résineuses qu’on voit quelquefois entre les antennes des z20omades, des abeilles, des /eptures, etc. et qu’on prendrait, au premier apercu, pour des corps organisés , à cause de la régularité de leur forme. Nota. Ce genre a été élabli sur l’inspection de 31 individus, tant mâles que femelles, — J'ai fait graver dans la case septième de la planche huitième la mandibule du sphex spirifex, pour faire voir la différence qu'il y a entre elle et celles des autres splex qui les ont dentées. De —— { S P H E X. 128 ) SPECIES. 1. FAMILIA. FEMINÆ, HET 0 Spirifex. 1 Fabr. Pelopœus.n.° Lunatus. * Fabr. Pelop. n.° 4. o Hemipterus* Fabr. Pelop. n.° 7. Sabulosa, Panzer. Sphex. Arenaria. Fabr. Sphex. n.° 1 (1). | | | | | D'PUAIME X, ESPÈCES. 1° FAMILLE. MARES. M A LE S. Panzer. Sphex. Le mäle ne diffère de la femelle que par le premier Spirifex. anneau des antennes , qui est jaune. A même , excepté le premier anneau des qui antennes , cst jaune. Hemipterus. De même, excepté le prenier anneau des antennes , qui est jaune. Sabulosa. Deméëme, excepté l’ab- domen , qui a des taches noires longi- tudinales sur les pre- miers anneaux roux. Fabr. Pepsis. n.° Panzer. Sphex. Lutaria. 2. (1) J'ai trouvé dans les Alpes méridionales un sphex qui ressemble beaucoup au sabulosa , mais qui a les quatre jambes de devant rouges. Le mâle a les premiers anneaux de l’abdomen tachés de noir en dessus. { 12977 Crucis. * Fabr. co n.° 4. : Thomeæ. * Fabr. Pepnis ns 5. Fervens. * F 1 FRS n.° 6. Ë Se | Argentata.* Fab, Pa n.° 9. Luteipennis*Fabr. Pepsis. n.° 10. LI MR Flavipennis. Fabr. Pepsis. n.° 15. Flavipennis. De même. Grave. SU SNS 'S OR PSS Albifrons. * Fabr. Pepsis. n.° 25. Lobatum. * Fabr. CAlorion. n.° 1. ; SEA AV Ma Mandibulare*Fabr. CAlorion. n.° 3. 22 CCE SPC POTERIE Ichneumoneum*Fabr. Chlorion. n.° 6. | Ichneumoneum. De même. ÎMucronata. Gravé. UN ACTE NN CNE Iyménoptères. ToME 1. R GENUS. MTS CUS. — 14 FAMILIA, Cellula radialis , #n7@ , parva , oblongata. Cellulæ cubitales , tres : prima, magna; secunda, quadrata, excipit duos nervos recurrentes ; tertia , petiolata, ab apice alæ remota. Mandibulæ, magnæ, quadriden- talæ , dens ultimus longior. Antennæ , filiformes , duodecim arliculis compositæ in feminis , tredecim in maribus. 2% FAMILIA, Cellula radialis, idem. Cellulæ cubiales , tres: prima, magna ; secunda excipit primum nervum recurrentemn ; terlia, petio- lata, secundum : principium quartæ cellulæ conspicitur. Mandibulæ , idem. Antennæ , idem. Observatio. Feminæ aculeo pungente recondito sub ano armatæ sunt. GENRE. MS ONU NE. — 1. FAMILLE, Cellule radiale, une, peute, oblongue. Cellules cubitales , trois : la 1.°”, grande ; la 2.°, carrée, recoit les deux nervures récurrentes; la 3.°, pétiolée et éloignée du bout de l'aile. Mandibules , grandes, à quatre dents , la dernière plus longue. Antennes , fiiformes, composées de douze anneaux dans les femelles, et de treize dans les mâles. 27 FAMILLE. Cellule radiale, de méme. Cellules cubitales, trois : la 1°, grande ; la 2.° recoit la première ner- vure récurrente, et la 3.°, pétiolée, recoit la seconde nervure: on voit le commencement d’une 4.° cellule. Mandibules , de même. Antennes, de même. Observation. Les femelles ont le der- «rière armé d’un aiguillon court et piquant. Les risques de la première famille ont tout-à-fait la forme des sphex dont le pétiole de l'abdomen est à deux nœuds, comme l’est ( 1317) celui du sabulosa, ct ceux de la seconde famille ont celle des pompiles, leur ventre m’étant supporté que par un court pétiole. Lorsque je remarquai pour la première fois la figure de la troisième cellule cubitale des ailes de ces insectes, je présumar que c’était une anomalie dépendante de la petitesse de ces sphex dont je ne devais _ pas tenir compte, mais layant vue dans quatre individus, dont deux sont indigènes, j'ai cru devoir placer ces hyménoptères dans un genre nouveau. | ( 133 GENUS. AMPULE X. Cellula radialis, una , elongata, leviter appendicea. Cellulæ cubitales, quatuor : prima, magna, primum nervumn recurren- tem excipit; secunda, parva, qua- drata; tertia, major, excipit secun- dum ; quarta apicem alæ attingit. Mandibulæ , magnæ, elongateæ , unidentatcæ in feminis, et bidentatæ in maribus. Antennæ, filiformes, apice con- volutæ , duodecim articulis com- posilæ in feminis , tredecim in ma- ribus. Observatio. Feminæ aculeo pungente et paululum excerto armatæ sunt. SurrL., pl. 14. ) GENRE. AMPULE X. — Cellule radiale, une , alongée , légèrement appendicée. Cellules cubitales, quatre: la 1°", grande , recoit la première nervure récurrente ; la 2.°, peute et carrée ; la 5.°, plus grande, recoit la seconde nervure récurrente ; la 4.° atteint le bout de l’aile. Mandibules, grandes , alongées, unidentées dans les femelles et bi- dentées dans les mâles. Antennes , filiformes , roulées à leur extrémité, composées de douze anneaux dans les femelles et de treize dans les mâles. Observation. Les femelles sont armées d’un aïiguillon piquant et un peu dé- couvert, Lorsque j’examinai la disposition des cellules de l'aile du cAlorion compressum de MM. Latreille et Fabricius , et la forme singulière du corselet de cet insecte , je vis à l'instant qu’il devait constituer un genre nouveau, mais je ne supposai pas alors que l’Europe fournit un individu qui püût y entrer. Quoique la seconde et la quatrième cellules cubitales soient faiblement tracées dans notre ampulex indigène, on ne pourra disconvenir que la figure de ces cellules ( 24395) ne soit rigoureusement la même que dans le compressa ; de sorte que, pour l’assimiler à lui, il ne faut que prolonger la uervure qui descend de la cellule radiale, de manière à couper en deux parties inégales la première cellule cubitale, et porter jusqu’au bout de l’aile la nervure qui doit former la quatrième cellule. Quant à la forme du corps, on ne peut douter que ces deux espèces n’aient été moulées sur le même modèle, puisqu'elles se ressemblent sous tous les rapports. Les antennes des ampulex sont implantées sous deux espèces de petites cornes , entre lesquelles on en voit quelquefois une troisième, comme dans le Jasciala. Leurs yeux sont très-grands , et leurs trois petits yeux lisses, placés sur une éminence du sommet de la tête, sont si rapprochés qu’on croirait qu'ils sont contigus. La pièce antérieure de leur corselet se prolonge beaucoup en avant, et la postérieure , celle qui se trouve derrière l’écusson, est large, tronquée, terminée par deux petites épines , et sillonnée en-dessus par trois demi-gouttières qui, par leur réunion , forment un triangle dont le sommet regarde labdomen. Leur ventre est remarquable par la grandeur de son second segment , qui, à lui seul, en couvre la moitié ; celui des mâles est court et arrondi à son extrémité; celui des femelles est plus long et se termine en une pointe, du bout de laquelle on voit sortir une partie de Paiguillon. Leurs cuisses sont toujours renflées au milieu; leurs jambes sont longues et grèles, et les postérieures portent, dans leur face interne , la brosse comme celles des pompiles. Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de quatre individus, savoir, trois femelles, dont deux sont exotiques, et un mâle. Le me A MPULE X. ANMIPSU NL EUX, SPECIES: ES PÉIC.ES. YEMINÆ. FEMELLÉS. MARES MALES. » d . $ Compressa. *Fabr. Chlorion. n° 7. | Compressa.* De même, mais l’ab- IP ) AN ES PU RECENT RER ES domen est court et 4.0 PES A rt arrondi au bout. Fasciata. Grave. SR PAT A AR RO A J'ai un autre ampulex exolique qui ressemble beaucoup au compressa , mais dont l'abdomen est ferrugineux , dont la partie antérieure du corselet est noire jusques sous l’écusson , la postérieure violette, et dont les jambes sont entièrement ferrugineuses. rt — GENUS VI. Fe SYUEUUN, 1% FAMILIA, Cellula radialis, una , maxima , apicem alæ fere attingit. Cellulæ cubitales, tres : prima, mag- ñna; secunda, minor, fere quadrata, excipit primum nervum recurren- tem ; tertia, angulala , angulo in- fimo et externo producto, excipit secundum nervum recurrentem , et apicem alæ non attingit. Mandibulæ, bidentatæ. Antennæ , serralæ et monili- ormes , duodecim articulis com- positæ in feminis , tredecim in maribus, 22 FAMILIA. Cellula radialis , idem. Cellulæ cubitales, idem, sed secun- da excipit duos nervos recurrentes. Mandibulæ, zdem. Antennæ , idem. Observatio. Feminæ aculeo prngente paululum exserto armatæ sunt. GENRE VT. PSN ENN. —— 1% FAMILLE. Cellule radiale, une, très-grande, qui atteint presque le bout de l'aile. Cellules cubitales, trois : la 1”, grande; la 2.°, plus petite , presque carrée , reçoit la première nervure récurrente; la 3.°, anguleuse, par l’alongement de son angle inférieur et externe, recoit la seconde nervure récurrente, et n’atteit pas le bout de. l'aile. Mandibules , bidentces. Antennes, enscie et moniliformes, composées de douze anneaux dans les femelles, et de treize dans les males. 2% FAMILLE. Cellule radiale, de même. Cellules cubitales, de même, mais la 2.° reçoit les deux nervures récur- rentes. Mandibules, de mème. Antennes , de même, Observation. Les femelles sont armées d’un aiguillon piquantet un peu découvert, (261 Le nom de ce genre a été emprunté du Précis des caractères génériques de M: Latreille, qui avait reconnu, comme moi, la nécessité d’en créer un nouveau pour y placer les hyménoptères qui le constituent. M." Fabricius n’a pas jugé convenable de suivre cet exemple, et il a fait entrer nos psens dans ses genres 4rypoxilon et pepsis, malgré les différences que présente la conformation de ces individus. En effet, les #rypoxylons ont les yeux échancrés, les mandibules simples, l'abdomen pétiolé d’une manière particulière, et les cellules de l’aile dessinées bien autrement que celles des psens. Ces derniers insectes ressemblent davantage aux sphex ( pepsis de Fabr.), dont ils diffèrent néanmoins par le pétiole de leur ventre qui est arqué, aplati , et quelquefois sillonné en dessus; par leurs jambes qui sont moins longues et sans brosses ; par le point de leur aile qui est très-apparent ; par la forme de leurs antennes ; par la figure de la troisième cellule cubitale, et surtout par l’alongement de la cellule radiale, qui n’a pas été aussi bien caractérisé dans la figure que jen ai donnée (pl. 3) que dans les gravures de M." Panzer. Nota. Ce genre a été élabli sur l'inspection de sept individus, tant mâles que femelles. > PSE N. SPECIES. ——— 1. FAMILIA. FEMINÆ. FEMELLES. Atratum. Tyménoptères. Tome 1. Fabr. Trypoxylon. n.° 5. Panzer. Trypoxy lon. . . . CR .: 2.* FAMILIIA.. PSE N. ESPÈCES. 1. PAMILTES Atra. ee Equestre: MARES MALES, Pepsis compressicornis. Hit Panzer. Sphex atra. Grave. Serraticornis. Quoique je n’aie pas trouvé ces deux espèces accouplées, jene doute pas que’ Fun ne soit le mâle, l’autre la femelle. J'avais donné au mäle le nom de serraticornis avant que d’avoir connu. la femelle. 2.7 FAMILLE.. Fabr. Trypoxylon.n° 6. Panzer. Psen rufa.. Grave. PI. 13, sous le nom de bzicolor. La couleur ferrugineuse s'étend quelquefoisjasques sur le troisième segment abdominal , d’autres fois Pextrémité du pétiele est colorée. . GENUS VIL STIGMUS. ———— Cellula radialis, una, magna. Cellulæ cubitales, duæ : prima, magna, excipitnervumrecurrerttemn; secunda, parva, quadrata, ab apice alæ longe remota; secundus nervus deest. Mandibulæ, magnæ, tridentatcæ. Antennæ , filiformes , duodecim articulis compositæ in feminis, tre- decim in maribus. 1. Observatio. Feminæ aculeo pun- gente recondito armatæ sunt. 2. Observ. Puncium alæ maximum. 158 Ÿ GENRE VIT. S T IG M EE. Cellule radiale, une , grande. ere larve grande , reçoit une nervure récur- Cellules cubitales, deux : rente; la 2°, petite, carrée, très- éloignée du bout de laile; la seconde nervure manque. Mandibules, grandes, tridentées. Antennes , fihformes, composées de douze anneaux dans les femelles, et de treize dans les mâles. 1. Observation. Les femelles sont armées d’un aiguillon piquant et caché. 2. Observ. Le point de l’aile très-grand. Aucun auteur , à ce que je crois, n’a décrit cet insecte , qui cependant n’est pas rare; on pourrait le prendre d’abord pour un petit sphex; mais, en fixant seulement ses regards sur la grosseur du point de l'aile, on ne tardera pas à s’apercevoir qu’il ne peut, malgré son habitus , leur être associé, puisque ce point est si petit dans les sphex qu’on aperçoit à peine. Notre séygme ne peut pas, être réuni aux psens , à cause de la forme de sa cellule radiale et du nombre de ses cellules cubitales, et il diffère de nos aptes par la dentelure de ses mandibules , par l'intégrité de ses yeux, et par le pétiole de son ventre. Aer. STE G'MU S. STIGME. SPECIES. ESP ÉË C'E. PEMINA. FEMELLS, M AS. MALE. Grave. Æler. De mème, avec la lévre ar- Panzer. Stigmus pendulus. gentée , tandis qu’elle est noire dans la femelle. J’ai dans ma collection un dm Te ee ORNE SR A autre mâle dont la face est toute ee EU RAT jaune, mais je n’en connais pas. Ce MENT A RASE * EM encore la femelles. x por ( GENRE VIII. APIUS. Cellula radialis, una , magna. Cellulæ cubitales , tres : prima, magna , excipit Primum nervum recurrentem ; secunda, parva, fere quadrata, excipit secundum ; tertia, incompleta, apicemalæ fere attingit. Mandibulæ, arcuatæ,unidentatcæ. Antennæ , filiformes , duodecim arliculis compositæ in feminis, tre- decim in maribus. 1. Observatio. Feminæ aculeo pun- gente recondito armatæ sunt. 2. Observ. Oculi valde emarginati. 140 ) GENRE VIII. APTE. Cellule radiale, une, grande. Cellules cubitales, trois : la 1”, grande , recoit la première nervure récurrente ; la 2.°"*, petite, presque carrée, recoit la seconde nervure ; la 3.°*, incomplète, atteint presque le bout de l’aile. Mandibules , dentées. | arquees et uni- Antennes , filiformes , composées de douze anneaux dans les femelles, et de treize dans les mâles. 1. Observation. Les femelles sont ar- armées d’un aiguillon piquant et caché. 1. Observ. Les yeux sont très-échancrés, On trouvera sans doute étonnant de lire, dans la description du genre, que ces ailes ont trois cellules cubitales, tandis qu’on n’en voir qu’une dans l'aile de l’apie indigène représentee à la pl. 3, fig. 8. C’est une espèce d’énigme qui a besôïn d’explication. L’apie d'Europe, qui est petit, n’a qu'une cellule cubitale apparente , telle qu’on la voit dans la fig. 8; cependant, en examinant son aile à la loupe, on y distingue les deux autres cellules, tracées par des nervures à peine sensibles ; mais, chez les apies exotiques, qui sont plus gros, on voit ces cellules exprimées par des nervures bien apparentes, comme elles le sont dans le n.” bis de ce genre. Les insectes de ce genre ont le corselet prolongé en arrière et ( 141 ) profondément sillonné, l'abdomen en massue, porté par un pétiole alongé, dont le premier anneau est toujours infundibuliforme ; mais le caractère le plus saillant , après celui des ailes, et le plus propre à faire distinguer promptement les insectes de ce genre, c’est l’échancrure de leurs yeux. M: Latreille a séparé les apies des sphex , et leur a donné le nom de érypoxilon, dénomination qu'a adopté M: Fabricius, et que j'aurais adoptée aussi si j'avais pu reconnaître sûrement, par la description qu’en a donné cet auteur dans son Précis etc., les carac- tères de mes apies. Ce n’a été que depuis qu’il a publié son Æistoire générale des insecles, que mes doutes se sont dissipés, parce qu'il a ajouté à chaque genre une indication spécifique; mais à cette époque mes planches étaient déjà gravées. Nota. Ce genre a été élabli sur l’inspection de 5 individus, tant mâles que femelles, ({ 1421} A PE US AE NT EE. SPECIES. ESPÈCES. FEMINZX. TEMELLES. MARES. MALE S. Albitarse. * Yabr. Trypoxylon. n°1. | Albitarse. * De même, mais il porte : sous le péuole une épine crochue re- EN Ne ea LE courbée en arrière. Figulus. Fabr. Trypoxyl.n.° 2. |! Figulus. De même, mais plus Panzer. Sphex. peut. Fuscipennis"Yabr, Trypoxyl. n°.3. Cellula radialis, wna, parva, leviter appendicea. Cellulæ cubitales , tres : prima , magna ; secunda, minor, antice coarctata , excipit duos nervos re- currentes ; tertia, fere semilunarts, apicem alæ non attingit. Mandibulæ, unidentatæ , calcare præditeæ. Antennæ, filiformes, duodecim articulis composilæ in jfeminis , tredecim in maribus. 1. Observatio. Femninæ aculeo pun- gente recondito armatæ sunt. 2. Observatio. Punctum alæ fere ÉNCONSPICUUMN GENRE IX. LE ANIME FE Cellule radiale , une , peute, lé- gèrement appendicée. Cellules cubitales , trois: la 1°, grande; la 2.°, plus petite, resserrée dans sa partie antérieure , recoit les deux nervures récurrentes ; la 3°, presque sémilunaire , n’atteint pas le bout de aile. Mandibules , unidentées, éperon- nces. Antennes , fiiformes , composées de douze anneaux dans les femelles, et de treize dans les mâles. 1. Observation. Les femelles sont armées d’un aiguillon piquant el caché. 2. Observation. Le point de l'aile est à peine visible. La seule inspection de l'aile suffira pour reconnaître les /arres , puisqu'il ny a que ces insectes et les abezlles qui aient la troisième cellule cubitale sémilunaire. Si l’on pouvait hésiter encore un instant entre ces deux genres , il ne faudrait, pour se décider, qu’un léger examen des antennes, qui sont brisées dans les abeilles, ou bien des mandibules qui sont éperonnées dans les /arres. Le genre le plus voisin des larres est, sans contredit, celui des pompiles ; mais les larres en sont séparées par la grosseur de leur tête, par la grandeur de leurs yeux, par leur abdomen moins eflilé, plus triangulaire, et enfin par leurs jambes plus courtes. ( 14) M." Fabricius, en réunissant aux /arres plusieurs individus qui appartiennent au genre s/ize, a donné au genre dont il est ici question des caractères qui ne sont pas exacts : en effet, la description qu’il fait de la lêvre et de la langue des Zarres n’est nullement applicable au larra ichneumoniformis , et à d’autres qui ont cet organe très- court; outre cela, les barbillons maxillaires n’ont pas le second anneau plus long que les autres, et les labiaux ne sont composés que de quatre anneaux, dont les deux derniers sont très-courts. Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de 11 individus, tant mâles et femelles. PT ASE PR TA FEMINÆ. SPECIES.: FEMELLES. Ichneumoni- Fabr. Larra. n.° 4. Jormis. Tricolor. Panzer. Larra. . . . . . . Fabr. ZLarra. n.° 14. Panzer. Pompilus. Pompiliformis. Panzer. Larra. Etrusca. Gravée. Rossi, Andrena etrusca. Hyménoptères. Tome 1. L ANR ANNE ESPÈCES. MARES, NW A LE S Ichneumoni- De même, excepté le Jormis. Tricolor. Auratus. * fe bord des segmens du ventre, qui aun duvet blanchâtre. De méme, excepté le second segment de l'abdomen , qui n’est pas roux comme chez la femelle. Fabr. Zairis. n.° 3. Cet individu n’a pas les mandibules éperonnées, mais ses ailes sont celles des larres. ( GENUS X. DIMORPHA. = — Cellula radialis, wna, late ap- pendicea. Cellulæ æquales : secunda excipit duos ner- lertia, ab apice cubitales, tres , fere v0s recurrentes ; alæ longe remota ; rudimentum guartæ cellulæ conspicitur. Mandibulæ, magnæ , bifidæ. Antennæ, filiformes, in feminis duodecim articulis compositæ , in maribus tredecim. Observatio. Feminæ aculeo pungente recondilo armalæ sunt. 146 ) GENRE X. DIMORPHE. — Cellule radiale, une , largement appendicée. Cellules cubitales , trois, presque égales : la 2.” recoit les deux nervures récurrentes ; la 3.° est bien éloignée du bout de l’aile ; on voit le com- mencement d’une 4.° cellule. Mandibules , grandes, bifides. Antennes , filiformes, composées de douze anneaux dans les femelles, et de treize dans les mâles. Observation. Les femelles sont ar- mées d’un aiguillon piquant et caché. Les dimorphes sont très-remarquables, soit par la briéveté de leur ventre, soit par sa forme triangulaire. On dirait, en voyant ces insectes, qu’il manque quelque partie à leur abdomen, ou qu’il n’a pas pu se développer. Outre cette singularité, les démorphes en offrent une autre qui ne leur est pas particulière, mais qui est bien propre à fixer l'attention : les yeux des mâles se touchent sur le front et semblent se confondre, comme on l’observe dans les mâles de plusieurs mouches à deux ailes, tandis que chez les femelles ces organes sont distans et séparés. M. dameile a donné à ce genre le nom d’ pe et j'ignore où M: Fabricius a placé l’espèce que nous connaissons. Nota. Ce genre a été établi sur l’inspection d’une femelle et de deux mâles. ( 147 )) DIMORPHA. D'T M OH PILE. L SPECIES. ESPÈCE. FEMINA. FEMELLE. M A S. JM A L Æ. Abdominalis. Panzer. Tiphia. FRET Le AA A on Oculata. Gravée. Je crois que c’est le mâle J 4 h de l’abdominalis, sans en À ARR À j êlre certain, ( GENUS XI. TD PU ERAENUUA; Cellula radialis, wna , incompleta in feminis. Cellulæ cubitales , duæ : prima, magna, excipit primum nervum re- currentem ; secunda secundum, ab apice alæ longe remota. Mandibulæ, magnæ, unidentalcæ. Antennæ , moniliformes in femi- nis, duodecim articulis compositæ ; filiformes , in maribus , tredecim articulis compositæ. 1. Observatio, Ferninæ aculeo pun- gente recondito armalæ sunt. 2. Observalio. F'emora arcuata, cras- sa, compressa, prœæsertim tn Jerminis. 148 ) GENRE XI. PP CAT : TE: Cellule radiale, une, incomplète dans les femelles. Cellules cubitales, deux : la 1.°”, grande , recoit la première nervure récurrente ; la 2. cellule recoit la seconde nervure, et est très-éloignée du bout de l’aile. Mandibules, grandes, unidentées. Antennes, moniliformes dans les femelles, et composées de douze an- neaux ; fiiformes dans les mäles , et composées de treize anneaux. 1. Observation. Les femelles sont armées d’un aiguillon piquant et caché. 2. Observation. Les femelles surtout ont les cuisses arquées, épaisses et aplaties. La partie supérieure du corselet des #/phies est formée de trois pièces bien distinctes: une antérieure, grande et carrée; une moyenne qui comprend ce que j'appelle la plaque thorachique et l’écusson, et une postérieure tronquée, où l’on voit des lignes longitudinales élevées qui forment entr’elles des sillons. Le pétiole qui unit le ventre au corselet est court, et porte de chaque côté une épine remarquable qu’on ne trouve pas dans les plesies. On distinguera facilement le sexe dans les /iphies par la cellule radiale, qui est très-bien terminée dans les mâles, tandis qu’elle n’est pas fermée dans les femelles. Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de sept individus, tant mâles que femelles. 8 F j' ) q D APARPREC ET A, BD PE ANS INNVER SPECIES. ESPÈCES. TEMINÆ. FEMELLES. MARES. MALES. Femorata. Fabr. Tiphia. n° 1. & {le ttes its Le Te Panzer. Tiphia. Neo Uts Gravée. SOUNE PER Morio. Fabr. Tiphia. n.° 21. | Morio. De même, excepté les Panzer. Tiphia . ailes qui sont moins CCM TRE EE colorées. V'illosa. Fabr. Tiphia. n.° 22. M NL V'illosa. Panzer. Bethylus. En EN EC A ENS Je soupçonne que cet È , AMP A individu est le mâle de la Li poste San ne tiphia villosa. Je crois que M: Fabricius a placé des Zphies dans son génre bethylus, entrautres le villosus et le glabralus, mais, n’en étant pas certain , je préfère l’annoncer comme un doute, plutôt que d'indiquer ces insectes à la suite de la synonymie. (1866 °) GENUS. PB IS HER Cellula radialis, una, a margine artico alæ prorsus distincta. Cellulæ cubitales, tres, fere æœqua- les : secunda tertiaque excipiunt duos nervos recurrentes; principium quartæ cellulæ conspicitur. Mandibulæ, magnæ, unidentatæ. Antennæ , breves, fere monili- formes, apice convoluteæ, duodecim articulis compositæ in feminis , primo longo, crasso, incurvo, 1. Observatio. F'eminæ aculeo pun- gente recundito armalæ sunt. 2. Observatio, F'emora arcuata, cras- sa, COMPTESSA + GENRE. PUENE, ST PE; —— Cellule radiale , une, séparée entièrement du bord de Paile. Cellules cubitales , wois, presque égales : la 2.°-et la 3.° reçoivent les deux nervures récurrentes : on voit le commencement d’une 4.° cellule. Mandibules, grandes, unidentées. Antennes , courtes, presque mo- niliformes , roulées à l'extrémité , composées dans les femelles de douze anneaux , dont le premier est long, épais et recourbé. Les femelles sont armées d’un aiguillon piquant et caché. 1. Observation. 2, Observation. Les cuisses sont ar- quées , épaisses et aplaties, Les plesies sont des hyménoptères qui ont les plus grands rapports avec les #iphies , dont elles diffèrent cependant par le corselet, qui n’est pas sillonné postérieurement; par le pétiole de leur abdomen, qui n’est pas épineux, et essentiellement par le nombre des cellules cubitales. On distinguera facilement les plesies de toute mouche à quatre ailes, par la seule inspection de la cellule radiale, dont le con- tour antérieur est entièrement formé par une nervure particulière qui est indépendante de celle qui fait le bord de Paile. ((, an On ne verra pas sans intérêt la transition du genre des #phues à celui des plesies, au moyen d’une seule nervure qui descend de la cellule radiale, en se dirigeant obliquement en arrière, pour couper -en deux parties, à peu près égales la grande cellule cubitale des tiphies. Cette nervure n’atteint pas tout-à-fait celle qui forme les cellules cubitales; il y a entr’elles un léger intervalle d’où sort un petit filet noir qui remonte vers le point de Paile. | Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de cinq individus femelles, D (: 1681) PLEIN A POULE RS TE SPECIES. ESPECES. FEMINÆ. FEMELLES. MARES, -M A LE &. Maculata.* Fabr. Tiphia. n° 5 | Obscura. * Fabr. Tiphia. n.° 8. . Namea.* Fabr. Tiphia. n° 9. | . n n Serena. * Fabr. Tiphia. Ephippium:*Fabr. Tiphia. C'est à l’amilié généreuse de M.7 Bosc d’Antic que je dois non-seuelment quelques insectes de ce genre, mais encore plusieurs autres espèces non moins intéressantes, ns 2 > | O1 ut GENUS. GENRE. TACHUS. PAL OVU/ES Cellula radialis, zulla. Cellule radiale, aucune. Cellulæ cubitales , tres : prima, Cellules cubitales , trois : la 1°, parva, quadrata ; secunda, minu- petite, carrée; la 2.°"*, très-petite, tissima, fereinconspicua, petiolata; presque imperceptible, péuolée ; la tertia, maxima, ab apice alæ longe 5.°”, très-grande et très-distante du remota , excipit duos nervos recur- bout de laile, recoitles deux nervures rentes. récurrentes, Mandibulæ, magnæ, unidentateæ. Mandibules, grandes, unidentées. Antennæ, submoniliformes, duo- Antennes , un peu moniliformes, decim articulis compositæ in fe- composées de douze anneaux dans minis. les femelles. 1. Observatio. Feminæ aculeo pun- 1. Observation. Les femelles sont ar- gente exserto armatæ sunt. mées d’un aiguillon piquant et découvert. 2. Observatio. ÆFemora arcuata, 2. Observation. Les cuisses sont ar CTASS@ ; COMPTESSAe quées , épaisses et aplalies, C’est à lempressement qu’a toujours mis M.' Faure Biguet à me communiquer le produit de ses recherches en histoire naturelle, que je dois cet insecte intéressant, qu’on prendrait, au premier apercu , pour une /iphie; mais, en l’examinant plus attentivement, on voit qu'il en diffère essentiellement , d’abord par ses aïles, étant le seul hyménoptère dans lequel on ne trouve pas de cellule radiale lors- qu'il y a des cellules cubitales ; ensuite par larrangement et la forme de ses cellules; enfin par son long aiguillon, toujours découvert, que l’insecte présente à ses agresseurs comme une arme menaçante, en redressant son ventre et en le tournant avec beaucoup d’agilité, comme le font les staphylins, ce qui m’a engagé à lui donner le nom spécifique de staphylinus. V ANT ETES. TA Q Ù E SPECIES. ESPECE. FEMINA. FEMELLE. Staphylinus. Gravé. Suppl, pl. 14. | Panzer. Tiphia . tripunctata. | On a trouvé cet insecte sur les fleurs du daucus. ( GENUS XIl. S C O L I A. Cellula radialis, una , parva, a margine antico alæ parumper remot«. Cellulæ radiales, duæ, fereæquales: secunda , elongata , excipit duos nervos recurrentes , et ab apice alæ longe distat. Mandibulæ, magnæ, unidentatæ, inlus denticulatæ. Antennæ, granulatæ in feminis, duodecim articulis compositæ ; in maribus cylindricæ, tredecim arti- culis compositæ , ultimo truncato. 1. Observalio. Feminæ aculeo pun- genle recondito armatæ sunt. 2. Observ. Oculi emarginati. 3. Observ. Femora crassa , arcuatla, eompressa, præsertim in feminis. 155 } GENRE XII. S C0: L11.E: Cellule radiale, une, pete, un peu écartée du bord antérieur de Paile. Cellules cubitales, deux, presque égales : la 2.°, alongée, recoît les deux nervures récurrentes , et est très-éloignée du bout de l’aile. Mandibules, grandes, unidentées, dentelées dans leur face interne. Antennes , granuleuses dans les femelles, et composées de douze anneaux, cylindriques dans les mâles, et composées de treize anneaux, dont le dernier est tronqué. 1. Observation. Les femelles sont armées d’un aiguillon piquant et caché, 2. Observ. Les yeux sont échancrés. 3. Observ. Les cuisses sont épaisses, ar- quées et aplaties, surtout dans les femelles, Les nervures des ailes des scoZies présentent dans leur distribution des anomalies remarquables qu’on ne trouve dans aucun autre hyménoptère ; il semble que la nature, en circonscrivant l'étendue des cellules cubitales, se soit fait un jeu d’en varier, de plusieurs manières , et le nombre et la forme , en suppléant à ce qu’elle retranchait d’une part par des additions de l’autre. ( 156 ) Le nombre le plus ordinaire des cellules cubitales est celui que je viens de décrire, et qui est représenté à la case 16 de la pl. 14. La case 17 Dis fait voir un commencement de division dans la seconde cellule, et en même temps une diminution dans la longueur de la seconde nervure récurrente, de sorte qu’on pourrait supposer que le bout qui manque à cette nervure a été transporté dans la seconde cellule : cette supposition acquerra plus de vraisemblance en remar- quant qu’à la case 18 er, il y a trois cellules cubitales, et une seule nervure récurrente. On voit même dans ce genre de petits individus dans lesquels on n’observe qu’une nervure récurrente, quoiqu’ils n'aient que deux cellules cubitales; dans ce cas, il sort de la dernière cellule cubitale une nervure qui se prolonge vers le bout de laile, pour remplacer cette nervure récurrente. En thèse générale, on peut dire que les ailes des plus petites espèces ont deux cellules cubitales avec deux nervures récurrentes , et que celles des grosses espèces ont trois cellules cubitales et une nervure ré- currente. Malgré ces anomalies , on distinguera toujours à la première vue les scolies des autres hyménoptères , par la grosseur de leurs cuisses , contournées en S et comprimées, et on ne les confondra pas avec les Ziphies et les plesies, dont les yeux ne sont pas échancrés. M. Fabricius a dit que les barbillons antérieurs de ces insectes étaient composés de quatre anneaux, et les postérieurs de trois ; mais cette assertion n’est pas exacte, puisque j'ai toujours reconnu six anneaux aux barbillons maxillaires. M : Latreille a commis aussi une erreur en donnant quatre articles aux palpes labiaux des deux genres renfermés dans sa quatorzième famille (les scoliètes), puisque les scolies n’en ont que trois. Nota. Ce genre à été établi sur l'inspection de 54 individus, tant mâles que femelles, ” S' 10:04; 10 EF SPECIES. FEMINÆ. FEMELLES, Atrata. * Fabr. Scolia. n.° 2. 4 maculata. Fabr. Scolia. n.° 5. 4 notata. * Fabr. Scolia. n° 6. Flavifrons. Fabr. Scolia. n° 7. 6 maculata. Fabr. Scolia. n.° 8. Les jambes postérieures de cet individu sont re- marquables par deux lon- gues épines creusées à leur extrémité en forme de cuiller. | Ciliata. Fabr. Scolia. n.° 14. à | Aurea.* Fabr. n.° 15. Fossulana.* Fabr. Scolia. n.° 18. Erythrocephala. Fabr. Scolia. n:.3% Hirticollis. *Fabr. Scolia. n.° 265. Bicincta. Fabr. Scolia. n. 30. A, KE L0,24 F4 ESPÈCES. MARES. MALE S. Atrata. * De même. # maculata. De même, excepté que les taches sont quel- quefois réunies sous forme de bandes. Ææmorrhoidalis. Fabr. Variegata. * Fabr. Bimaculata. Fabr. Radula.* Fabr. Scolia: n° 4 fasciata. * Fabr. Scolia. n.° Tridens. Fabr. Scolia. n.° Cincta. Fabr. Scolia, n.° Bicincta. De même. Scolia. n.° Scolia. n.° Scolia. n°. Panzer. Scol, signata, ( r5%1,) Nobilitata. * Fabr. Scolia. n.° 32. 4 pustulata.*Fabr. Scolia. n.° 34. Cyanipennis.* Fabr. Scolia. n° 55. . . . . . 0 . Rufiventris.* Fabr. Scolia. n.” 38. 4 punelata. Rubra. L'espèce que je désigne sous celte dénomination est aussi grande que la scol. erythrocephala ; ses jam- bes sont rousses comme son abdomen , qui est un peu velu. Fabr. Scolia. n.° 59. Cette espèce donne de nombreuses variélés, par- mi lesquelles se trouve la siolacea de Panzer. . . . . . . Gravée. re | ÿ F : Interrupta. Fabr. Nobilitata. * De même. 4 pustulata.* De même. Les deux taches jaunes du second anneau se réu- nissent et forment une bande. Cyanipennis” De même, mais beau- coup plus petit. Binotata.* Fabr. Scolia. n.° 56. Elis. n.° 2, Panzer. Scolia. . . . , 0 , . ( GENUS XIII. SA PE QG: À: Cellula radialis, una, mediæ magnitudinis. Cellulæ cubitales, quatuor, fere æquales : secunda tertiaque exci- piunt duos nervosrecurrentes; quar- ta apicém alæ vulgo attingit. Mandibulæ, tridentatæ, raro bi- dentatæ. Antennæ, filiformes , duodecim et tredecüm articulis compositæ, pro sexu. 1. Observatio. Feminæ aculeo pun- gente recondito armatæ sunt. ” 2. Obsèry. Oculi emarginaii. 15) ) GENRE XIII. $ A, P;, Y\G UE Cellule radiale, une, de moyenne grandeur. Cellules cubitales, quatre, presque égales : la 2.° et la 3.° recoivent les deux nervures récurrentes ; la 4.° atteint ordinairement le bout de l'aile. Mandibules, tridentéés, rarement bidentces. Antennes , filiformes , composées de douse et de treize anneaux, selon le sexe. 1. Observation. Les femelles sont armées d’un aiguillon piquant et caché. 2. Observ. Les yeux sont échancrés. Les sapygues ont leur corselet tronqué net par devant ; leurs cuisses ne sont pas renflées et arquées, comme celles des scolies ; leurs cellules cubitales atteignent le bout de l’aile, et elles diffèrent, soit par leurfigure, soit par leur nombre, de celle du genre précédent. La ligne de démarcation qui existe entre les scolies et les sapygues n'avait pas échappé à M." Latreille, et c’est à lui que nous devons la dénomination de ce genre qui a été récemment adopté par M. Fabricius. Nota, Ce genre a été établi sur l’inspection de neuf individus, tant mâles que femelles, $S A P Y G A. ( 360 ) SAP Y:G U E. SPECIES. ESPECES. FEMINX. FEMELLES. MARES. MALE S. 6 punciata. Fabr. Hellus. n.° 1. 6 punectata. Fabr. Hellus #4 guttatus. 6 guttata. Prisma. 40 guliata. Klug. Sapyga punctata. Fabr. Æellus. n.° 4. La femeile diffère du mäle par deux laches blanches, qui sont placées 6 guttata. sur le dernier anneau du ventre. Ces taches par- üculières aux femelles ,les feront aisément distinguer des mâles. * Fabr. Aellus. n.° 7. | Prisma. Panzer. Mazaris crabroniformis. Klug. Sapyga prisma. "LAURE 10 gutlata. Je crois que cette espèce peut être considérée comme une variété de la 6 guttata. ° 0 0 . . » , Panz. Sapyga4 punctata. Le mâle a la face blan- che, l’abdomen noir et taché latéralement de 4 ou 6 points blancs. Le mâle n’a pas la face blanche, . . . . . . e . . 0 . . . . Le mâle a la face blan- che, l’abdomenuoir, taché en dessus de huit points blancs, et en dessous de quatre. Le mâle n’a que six taches blanches latérales, rarement huit, mais au- cunesur le dernier anneau, (16% 7) PNEU RE NICE Sexcincta. * Fabr. ÆElis. n.° 1. SH Me treite ete pre |ile Folvulus. * Fabr. Zlis. n.° 6. 21e TR Cylindrica. Panzer. Sapyga. Ces trois dernières espèces, dont les femelles me sont encore inconnues , pourraient être rangées dans une division particulière de ce genre, soit à cause de leurs mandibules bidentées , soit en considération de leur Labitus. Hyménoptères. Tome r. X ( 162 ) GENUS XIV. M VAR ME DES ON, Cellula radialis, una , magna. Cellulæ cubitales, quatuor, fere æquales : secunda excipit primum nervum recurrentem ; lertia, seCur- dum ; quarta apicem alæ attingit. GENRE XIP. M Y R M O S E. A Cellule radiale , une, grande. Cellules cubitales, quatre, presque égales : la 2.° recoit la première ner- vure récurrente; la 3.° cellule, la seconde nervure, et la 4.* atteint le bout de l'aile. Mandibules , larges , tridentées. Antennes , filiformes | composées Mandibulæ, latæ, tridentatc. Antennæ , filiformes , tredecim articulis compositæ. de treize anneaux. L2 Voilà encore un genre dont j'ai emprunté le nom du Précis des caractères génériques de M." Latreille, ayant abandonné sans peine toutes les dénominations que j'avais adoptées avant que de connaître cet ouvrage, Les myrmoses ont le corselet tronqué en devant, mais il lest moins nettement que dans les sapygues; la surface de leur corps est ordinairement chagrinée et un peu velue; les anneaux de leur ventre sont fortement prononcés, leurs jambes sont grèles, et leurs yeux sont petits. Je n’ai encore trouvé que trois espèces de m#1yrmoses, qui ont, toutes les trois, treize anneaux aux antennes et sept segmens ab- dominaux , ce qui annonce évidemment leur sexe. Les femelles seraient-elles aptères ? C’est à l'observation qu’il faut renvoyer la décision de cette question. Pour faciliter les recherches sur ce sujet, je ferai remarquer qu’il y a beaucoup d’analogie entre les insectes de ce genre et les zzutilles, dont ils ne diffèrent que par les cellules de l'aile, et par les yeux, qui ne sont pas échancrés. M ŸY R M O S A. M Y R M O:S E. SPECIES. ESPECES, FEMINÆ. FEMELLES. MARES. A A L E S. Ephippium. Fabr. Æylœus | thoracicus. n.° G. Panzer. Mutilla. 1 Gravée. ; Atra. Panzer. Myrmosa. M: Latreille a décrit, dans les Annales du Musée d’histoire naturelle de Paris, un insecte aptère qu’il a nommé nutilla arti- culala , et qu’il soupconne appartenir à ce genre. ee ( GENUS XY. V'PE SEPT AS ——— Cellula radialis, una, magna. Cellulæ cubitales, fres : prima , magna ; secunda , minor, antice coarctata, excipil duos nervos recur- rentes; tertia, fere quadrata ; rudi- mentum quartæ cellulæ conspicitur. Mandibulæ , latæ , vel elongatæ, leves, velsulcatæ, et dentatcæ diversi modo, pro forma abdominis. Antennæ , fractæ , filiformes , versus apicem crassiores ; primo articulo longissimo. 1. Observatio. F'emincæ et neutræ acu- leo pungente recundito armatæ sunt. 2, Observatio. Oculi profunde emar- ginati. 5. Observatio. Alæ antice plicatæ. 164 ) GENRE XF. CD IE PLE. Cellule radiale, une , grande, Cellules cubitales, trois : la 1.°, grande ; la 2.°, plus petite , resserrée dans sa partie antérieure , reçoit les deux nervures récurrentes; la 3.° est presque carrée; on voit le commen- cement d’une 4.° cellule. Mandibules, larges, ou alongées, lisses ou sillonnées, et dentées diffé- remment, selon la forme du ventre Antennes, brisées, fiiformes, grossissant un peu vers l’extrémité, le premier anneau très-long. 1. Observation. Les femelles et les neutres sont armées d’un aiguillon piquant el caché. ù 2. Observation. Les yeux sont pro- fondément échancrés. 5. Observation. Les aïles antérieures sont pliées. J'ai réuni sous la même bannière générique tous les hyménoptères qui avaient les ailes pliées, les yeux profondément échancrés, les antennes brisées , et surtout la même distribution dans les nervures des ailes, quoique leurs mandibules présentassent des formes diffé- rentes. Comme je ne pouvais pas négliger de tenir compte de cette C'100:) différence, je l'ai signalée en établissant dans ce genre cinq divisions, fondées sur la forme de l'abdomen et sur la longueur de son pétiole , ayant observé que la configuration des mandibules paraissait avoir été subordonnée à celle du ventre de ces insectes, ou vice versa. Ces divisions, que je suivrai dans l’indication des espèces, serviront à abréger les recherches spécifiques dans un genre qui renferme un si grand nombre d'individus. La première de ces divisions comprend les guëpes dont le ventre est conique, presque sessile, et dont les mandibules sont larges, lisses, tronquées et tridentées à l’extrémité. La seconde division renferme les guëêpes dont le ventre est alongé , ovoide; dont le corselet , prolongé postérieurement, se termine par un bord relevé en forme d’anneau, au milieu duquel s'implante un court pétiole, et dont les mandibules sont tronquées et tridentées. La troisième division contient les guêpes dont le ventre est ovale , le pétiole court , le premier segment évasé en forme de cloche ; dont le corselet est tronqué dans sa partie postérieure, et dont les mandibules sont longues, pointues , sillonnées extérieu- rement, et dentées à leur bord interne. La quatrième division est consacrée aux guèpes dont le ventre est porté par un long pétiole ovoide, ou renflé au milieu , et dont les mandibules sont courtes, larges , un peu sillonnées extérieurement, tronquées et dentées à leur extrémité. La cinquième division est réservée pour les guêpes dont le ventre tient au corselet par un pétiole alongé, plus où moins infundibuliforme, et dont les mandibules , ordinairement pointues et terminées en scie, sont modifiées, quant à leur longüeur et à leur pointe, par la forme de l’entonnoir du pétiole. { 166 ) M. Latreille a divisé la famille des guëpes en trois sections, savoir : les guëpes solitaires à bec, rosiralc ; les solitaires maçonnes, muraric , et les sociales, ou à ruches, /avosæ. La première de ces sections renferme deux genres, que cet auteur a nommés sy7zagre “et eumène ; la seconde, un seul, qui porte le nom d’odynère; et la troisième deux , qui ont été appelés poliste et guépe. Cette manière de séparer les insectes de ce genre, d’après leurs moeurs et leurs habitudes , est certainement avantageuse , puisqu’elle transmet de suite des notions sur l'histoire de leur vie; mais elle n’est pas d’une facile application, car on ignore la facon de vivre de plusieurs guêpes indigènes, qu’on prend souvent dans des endroits très-éloignés de leur nid, et à plus forte raison celle des guëpes qu’on nous envoie des pays étrangers. M: Fabricius n’a admis, dans son sysiema piezatorum , que les genres synagris, polistes et eumenes de M." Latreille, et il a refusé d'accorder une place au genre odynère de cet auteur, préférant de réunir à son genre vespa les espèces qui y élaient contenues. Outre ces trois genres nouveaux , tirés de l’ancien genre vespa , on en trouve un quatrième, sous le nom de zefhus, qui ne contient que peu d'insectes exotiques. Je ne rapporterai pas ici le résultat de mes observations sur les organes de la bouche des insectes qui constituent ce genre , me contentant d'affirmer que si l’on voulait employer toutes les modifications que présente la forme des diverses parties qui la composent , pour caractériser des genres, on les multiplierait de cette manière bien inutilement. Avant que de terminer ce qui concerne les guëpes, je me per- mettrai une courte digression sur la langue des hyménoptères. Eu parcourant le genera de M. Fabricius, on est étonné de CG 167) voir que cet auteur ait refusé d’accorder une langue à un très-grand nombre d’hyménoptères, et on se demande à l’instant : est-il bien vrai qu’ils en aient été réellement privés ? Pour éclaircir ce doute, on consulte la nature, et elle répond que tous ces petits animaux ont recu en partage une langue plus courte ou plus longue, selon les usages auxquels cette partie avait été destinée ; alors on cherche ce que M.’ Fabricius a entendu par ces mots lèvre et langue, et on ne tarde pas à s’apercevoir qu’il a prêté au moins à l’équivoque en ne voulant accorder la dénomination de langue qu’à un corps alongé dont il ne fixe pas les limites, et susceptible d’inflexions; ainsi il avait d’abord refusé de donner une langue aux guépes; ensuite il en a donne une à toutes, hormis aux postes, qui, à mon avis, en ont une tout aussi bien organisée que celle des autres guépes. Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de 153 individus, tant mâles que femelles. ( 168 ) V ES P A. GU) É:P.E. SPECIES. ESPECES. TEMINÆ Et NEUTRÆ. FEMELLES et NEUTRES. MARES MALE S. Prima Divisto. Abdomine conico , subsessili. Première Division. Ventre conique , presque sessile. Cincta.* Fabr. n.° 1 Affinis. * Fabr. n.° 2 Orientalis. * Fabr. n.° 4. Analis. * Fabr. n.° 6. n.” 8 D. 9 Afinis. * De même. ! Crabro. De même. Crabro. Fabr. Vulgaris. Fabr. n° 9. Panzer. F’espa. Germanica. Fabr. n.° 10. o V'ulgaris. De même. Germanica. De même. Panzer. J’espa. | st EE Saxonica. Fabr. n.° 12. Lo de Panzer. f’espa. : Ne AN Rufa. Fabr. n.° 15. Rufa. À peu près de même. Norwegica. Fabr. n.° 14. Panzer. Vespa. Maculata.* Fabr. n.° 17. Cuneata.* Fabr. n.° 21. Austriaca. Panzer. Vespa. Je Sexcincta. Panzer. Vespa. Sexcincta. De même. Secunda Divisio. Æbdomine ovato-oblongo , petiolo brewi. Seconde Division. Ventre ovale - alongé , à péliole court. Lanio. * Fabr. Polistes. n.° 1. | Lanio.* De mème. Schach.* Fabr. Polistes. n.° 2. DIT ONE -Annularis.* Fabr. Polistes. n.° 3. + + Chinensis. * Fabr. Polistes, n.° 6. NI ARUye) 1e Gallica. Diadema. Macaensis. * Fabr. Polistes. n Hebræa. * T'amula. * Parietum. Biglumis. ( Fabr. Polistes. n.° 8. Panzer. Polistes. Latreille. Fespa. Annales du Musée de Paris, Tom. 1, p. 287. 129. Fabr. Polistes. n.° 21. Fabr. Polistes. n.° 27. Fabr. F’espa. n° 44. Panzer. Vespa. Fabr. fespa. n° 63. Panzer. Vespa. 169 ) Gallica. Diadema. Analis. *Ÿ Marginalis.*Fabr. Polistes. n.° Punctum.* Parietum. Biglumis. De même. De méme. « Fabr. Polistes. n.° 15. 17. Fabr. Polistes, n° 24, DA TO tire 1 LS TPS - . - . . 0 C2 Tertia Divisio. Æbdomine ovato, petiolo brevi, primo segmento campaniformi. Troisième Division. Ventre ovale, dont le pétiole est court, et le premier segment en forme de cloche. Cornuta. * Calida * Fabr. Synagris. n.° 1. Les mandibules fort longues sont à peine striées. Fabr. Fespa. n° 925. Dès que le nombre des anneaux des barbillons a pu déterminer M." Fabri- cius à adopter le genre syragris , il aurait pu y placer la vespa calida, qui doit y entrer sous tous les rapports. Hyménoptères. Tome 1. Cornuta. * Transversa*Fabr. Vespa. n.° Calida. * De mème. Le mâle que j’ai n’a pas de corne à sesmandibules, mais seulement une forte échancrure. 16. De même. ( 170 ) Oculata. De mème. 8. . . . . e e e Argentata. De mème. o ot D Oculata. Fabr. Vespa. Apicalis. * Fabr. Fespa. Argentata.* Fabr. Vespa. Flavescens.* Fabr. Vespa. o [si E 2 L] = - Si -S-) Se O1 Ke) 4 cincta. Fabr. J’espa. n° 46. Muraria. Fabr. Vespa. n.° 49. ee ee Latreille. Odynère. a 41: À (CPR 54 HN NC ARR Emarginata.Fabr. Vespa. n° 50. Parietina. Fabr. Vespa. n.° 52. De EN À Latreille. Odynère. ONE ET 2 RE NT Ale Spinipes. Fabr. Vespa. n.° 54. 6 fasciata. Fabr. Vespa. n° 6. Rnb nr MAUR AUC 2 A Bifasciata. Fabr. Vespa. n.° 5. Nidulans. * Fabr. Vespa. n.° 68. Cette guèpe el l’apicalis ont à la face externe de leurs mandibules un apla- üussement remarquable. Aucta. Fabr. Jespa. n.° 74. La synonymie de cette espèce n’est pas exacte , Vaucta de Rossi n’étant pas celle de M." Panzer. Minuta. Fabr. fespa. n° 78. - ° HAE Ce MEET Aucta. Panzer. Vespa. Antilope. Panzer. Vespa. 5) etat SRE Crassicornis.Panzer. Vespa. Quadrata. Panzer. Vespa. | SN CUS eh A PERL LPO FAUNE Phalerata. Panzer. Fespa. Notata. Gravée. | D 4. V4 NÉE CHE Quarta Divisio. _4bdomine longe petiolato , petiolo ovoideo. Quatrième Division. Ventre porté par un long pétiole ovoide. Cyanipennis*Fabr. Polistes. n.° 50. 0 ° 0 . Arietis. * Fabr. Polistes. n.° 5o. (age) Quinta Divisio. Æbdomine longe petiolato , petiolo infundibuliformi. Cinquième Division. Ventre porté par un long pétiole en entonnoir. Petiolata.* Fabr. Eurmenes. n.° 1. Conica. * Fabr. Eumenes. n.° 2. Diadema. * Fabr. Eumenes. n.° 3. Esuriens.* Fabr. Eumenes. n.° 7. Pomiformis. Fabr. Eumenes. n.° 9. Panzer. Fespa. Arcuata.* Fabr. Eumen. n.° 21. Coarctata. De même, excepte le pétiole , qui a deux points jaunes. Lunulata. Fabr. Eumen. n.° 20. Zonalis. Panzer. Vespa. Arbustorum.Vanzer. Fespa. Panzer. Vespa. Coarctata. Pedunculata Panzer. Fespa. Liliacea. * Fabr. Polistes. n.° Nigripennis*Fabr. Polistes. n.° 14. Aurulenta. Fabr. Polistes. n.° 31, Pallens. * Fabr. Polistes. n.° 35. Virginea. * Fabr. Polistes. n.° 57. Morio. * Fabr. Polistes. n.° 35. M. Latreille a placé cette guèpe, de même que la nidulans , dans un genre nouveau auquel il a donné le nom d’epipone. Cœrulea. * Fabr. Polistes, n.° 46. © ————_—_—— Esuriens. Pomiformis. Coarctata. Dumeiorum. . . . . . . « . . . L LA . LA De même. L’écusson a une ligne jaune, mais toute la partie postérieure du corselet est noire. Fabr. Zumen. n.° 16. Panz, f’espa coronata. L2 L2 L2 L] L] L1 LA COMENT CON RME PART RES . 0 . . - Panzer. F’espa. . . . . . 0 Ca ( 172 ) Cyanea.* Fabr. Polistes. n.° 47. ESP PAL ORNE AE EAN Pygmea.* Fabr. Polistes. n.° 53. SEP LUE MALE AE Cajennensis.* Fabr. Polistes, n.° 54. EE EAN PT ER en ARR Cinereus.* Fabr. Zethus. n.° 3. Cinereus. * De même. Les guëpes mâles ont, en thèse générale, la face plus colorée que les femelles ; le premier anneau de leurs antennes est ordi- nairement jaune en dessous, et, dans plusieurs espèces , les derniers se terminent en crochet, ou en scie. J’ai recu de M." Faure-Biguet une espèce de guëpe inédite et indigène, qui est aussi grosse que l’oculata , et dont les cinq ou six derniers anneaux des antennes du mâle sont aplatis et repliés sur eux - mêmes , plus fortement que dans l’andrène spirale. Les mâles qui appartiennent à la dernière division n’ont pas la partie postérieure du corselet autant colorée que leurs femelles. Par exemple, la pomiformis , la coarctata , etc. ont dans cette partie plusieurs taches jaunes qui manquent absolument dans les mâles, de même que les deux petits points qui se trouvent sur le pétiole. Il est impossible , vu l’état actuel de nos connaissances sur l’histoire des guêpes européennes, de pouvoir offrir une synonymie exacte, au moyen de laquelle on puisse apprécier non-seulement les différences produites par le sexe, mais encore celles qui peuvent exister entre les femelles et les neutres. Une bonne monographie des guëêpes indigènes est bien à désirer; elle présentera, je n’en doute pas, à ceux qui voudront étudier ces insectes, un sujet d’occupations très-intéressantes, qui les conduira, par la succession des découvertes qu’ils feront , au point de pouvoir nous dévoiler toute l’industrie de ces hÿménoptères, qui ne sera pas moins remarquable, peut-être, que celle des abeilles, et qui sera beaucoup plus variée. GENUS XVI. B E M BE X. a Cellula radialis, una, elongata, apice rotundata. Cellulæ cubitales , tres : prima , magna ; secunda , minor, fere qua- drata , in angulo interno flexuosa , excipit duos nervos recurrentes ; tertia apicem alæ non attingit (1). Mandibulæ, elongatæ, fere rectæ, vulgo bidentatc. Antennæ, filiformes , apice con- volutæ, duodecim articulis com- positæ in feminis, tredecim in ma- et non ribus , nunquart apice serralcæ. 3. Observatio. Feminæ aculeo pun- gente recondito armalæ sunt. 2. Observatio. Punctum alæ fere inCONSPICUUITe GENRE XPI. B E M B EX. Cellule radiale, une , alongée, arrondie à son ‘extrémité. Cellules cubitales , trois : la 1.7, grande ; la 2.°, plus petite, presque carrée , a une inflexion à son angle interne, et recoit les deux nervures récurrentes; la 3.° n’atteint pas le bout de l'aile (1). Mandibules, alongees , presque droites, et ordinairement bidenteées, Antennes , filiformes , roulees à l'extrémité , composées de douze anneaux chez les femelles, de treize chez les mâles, et quelquefois ter- minées un peu en scie. 1. Observation. Les femelles sont armées d’un aiguillon piquant et caché. 2. Observation. Le point de l’aile est presqu’imperceptible, Le prolongement de la lèvre des bembex représentée à la case 1.”° de la pl. 10, fournit un caractère particulier, qui suffira (:) L’aile qui est représentée à la pl. 4 n’est pas exactement faile, le Graveur ayant omis de faire sentir l’inflexion de l'angle interne de la seconde cellule cubitale, inflexiou qui est particulière aux imsectes de ce geure. Le 1 pour faire reconnaitre à l'instant ces insectes, et les séparer des stizes , avec lesquels ils ont de grands rapports. On les distin- guera aussi des guëêpes de la première division, auxquelles elles ressemblent assez par l'intégrité de leurs yeux, par leurs ailes, qui ne sont pas pliées , et leurs antennes, qui ne sont pas brisées. Les bembex mâles portent sous le ventre quatre éminences re- marquables , dont la substance est cornée, et dont les usages me sont inconnus. La première de ces éminences, qui est conique, se trouve placée au milieu du premier anneau ; la seconde, qui est plus grosse que la première , est tranchante, crochue pos- térieurement , et elle occupe le milieu du second anneau ; la troisième , implantée sur le sixième anneau, est aplatie transver- salement ; la quatrième , qui se trouve à l’extrémité du ventre, ressemble à un forceps dont les cuillers se termineroient en pointes aigues recourbées en dedans. On voit, dans la même case de la pl. 1.*, le ventre d’un mäle qui se présente latéralement, et au dessus de l'antenne , le forceps du dernier anneau de ’abdomen vu en face. M: Latreille a institué un nouveau genre dans la famille de ses bembiciles , sous le nom de rnonédule , dont le caractère essentiel ne repose que sur l’alongement des palpes maxillaires, qui d’ailleurs ont le même nombre d’anneaux. Si cette seule modification pouvait suffire pour créer un genre nouveau , nous les verrions se multiplier à l'infini; ce qui me porte à croire que les individus qui constituent le genre mo7édule de cet auteur doivent venir prendre leur place naturelle parmi les bembex. ee Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de vingl-un individus , dont douze femelles, et neuf mâles. B E M B E x, SPECIES. FEMINÆ. FEMELLES, Signata. * Fabr. n.° 3. Punctata.* Fabr. n° 4, Rostrata. Fabr. n.° 5. Panzer. Bembex. Fasciata.* Fabr. n°. 6. Olivacea. Fabr. n.° 7. Lunata.* Fabr. n.° 10. Repanda. * Fabr. n.° 12. Continua.* Fabr. n.° 15. Integra. Fabr. n.° 18. Panzer. Bembex. Ciliata. * Fabr. n.° 21, Oculata. Gravée. Panzer. Bembex. B E MB E X ESPÈCES. MARES. MALES. Signata. * De même. Rostrata. De même, excepté les antennes , qui sont colorées en dessous, et terminées en scie, Fasciata. De même. Olivacea. De même, Carolina. * Integra. Oculata. Fabr. n.° 11. Le mâle a les bandes jaunes du ventre interrom- pues, tandis que la femelle les a entières. De même. ° 0 e ° 0 e e ( 176 ) GENUS. SL OS ANUS: Cellula radialis, una , elongata. Cellulæ cubitales, tres : secunda, antice coarclata , excipit duos nervos recurrentes ; tertia, fere quadrata, apicem alæ non attingit. Mandibulæ, subbidentatæ. Antennæ, versus apicem cras- siores , duodecim articulis com- positæ in feminis , tredecim in maribus. 1. Observalio. Femiræ aculeo pun- gente recondito armatæ sun. 2. Observatio. Mares ano tridentato. SUPPL., pl. 14. GENRE. SAUFUENZI TE. —— Cellule radiale, une, alongée. Cellules cubitales , trois: la 2.°, resserrée dans sa partie antérieure , recoit les deux nervures récurrentes ; la 5.°, presque carrée , n’atteint pas le bout de laile. Mandibules, légèrement bidentées. Antennes, plus grosses vers le bout, composées de douze anneaux dans les femelles, et de treize dans les mâles. Les femelles sont armées d’un aïguillon piquant et caché, 2. Observation. Les mäles ont le dernier segment de l’abdomen tridenté, 1. Observation. Les sfizes ayant plus de ressemblance avec les bembex qu’avec les insectes d'aucun autre genre, je ne puis comprendre , d’après cette analogie, qu’elles ont été les considérations qui ont engagé M. Fabricius à en placer plusieurs parmi les /arres, avec lesquelles elles ont peu de rapports, même dans l’habitus. M. Latreille , ap- préciant exactement les nuances qui se trouvent entre les s/zes et les autres hyménoptères, en a fait, avec raison, un genre particulier , dont j'ai adopté le nom. Les slizes ont leur lèvre beaucoup moins longue que celle des bembex. Leurs barbillons maxillaires sont composés de six anneaux, (27m ) dont la longueur n’est pas toujours uniforme: par exemple, dans le éridens , les deux premiers anneaux sont courts , comparati- vement aux quatre autres; et, dans le bifasciatus, le second anneau est le plus grand de tous. Leurs barbillons labiaux ont quatre anneaux à peu près d’égale longueur. Leur langue na paru fendue en quatre divisions , dont deux sont plus petites que les autres. Si lon pouvait confondre un instant les s/zes avec les scolies mâles , à cause de leur abdomen tridenté, on les replacerait bientôt dans leur genre respectif , en considérant le nombre et la disposition des cellules de leurs ailes. Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de cinq femelles et de six mâles. Hyménoptères. Tome 1. ù Z (( 298) STE ATUr Se FEMIN Æ. Ruficornis. Tridens. Repandus. SPECIES. FEMELLES. Fabr. Larra. n.° 9. Fabr. Oxybelus. n.° 6. Panzer. Mellinus. Je crois que celte espèce m'est qu'une variélé du tridens , ayant dans ma collection des femelles dont le corselet est laché de jaune de plusieurs ma- nières différentes. ———_——_— SAT ZIP, ESPÈCES. MARES. ——— MALES:. Vespiformis*Fabr. Larra. n.° 1. Bifasciata. Ruficornis. Cingulata. * Tridens. Je possède deux grands séizes exoliques qui ne sont passent en grandeur les plus grandes scolies. "a Fabr. Larra. n.° 6. De même. Fabr. ZLarra. n.° 10. De même, excepté le dernier segment de Vabdomen. pas décrits, el qui sur- GENUS. EAU NANAU,S. —— Cellula radialis , una, angustata, valde elongata. Celluke cubitales, quatuor, fere æquales et quadratæ : secunda ter- tiaque excipiunt duos nervos recur- rentes; quarta apicem alæ attingit. Mandibulæ, magnæ, bifidæ. Antennæ , longæ, setaceæ , tre- decim articulis compositæ. GENRE: THE NN ES Cellule radiale, une, étroite, très-alongée. Cellules cubitales, quatre, presque égales et carrées : la 2.° et la 5.° re- coiventles deuxnervuresrécurrentes; la 4.° atteint le bout de Paile. Mandibules, grandes, bifides. Antennes, longues, sétacées , composées de treize anneaux. L’insecte dont je viens de décrire les caractères génériques sous le nom de fhynne , est de la nouvelle Hollande , et il ressemble beaucoup à celui qui est figuré dans l'ouvrage de Roemer , pl. 35., fig. 8, sous le nom de {hynnus dentatus. Quoique je lui aie donné ce nom, j'ignore absolument s’il doit être associé aux {ynnes de M." Fabricius, parce que je w’ai pas pu reconnaître le genre de cet hyménoptère en employant les caractères génériques dont cet auteur s’est servi. Cet individu , qui est mäle, est aussi grand que le bembex integra ; il a la tête, les antennes, et la pointe des mandibules noires ; la face, les mandibules et le contour des yeux jaunes. Son corselet, noir, a sur sa partie antérieure deux bandes jaunes, qui se réunissent latéralement , et un point de même couleur sous les ailes : sur la plaque thorachique, on remarque deux petites lignes jaunes dont la direction est oblique ; l'écusson et la partie postérieure du corselet sont jaunes. Le ventre est noir, son premier (X 1601 ) segment est jaune , taché en dessus de deux ou quatre petits points noirs; les second , troisième, qautrième et cinquième sout noirs, et ont chacun six points jaunes, deux en dessus, deux latéralement, et deux en dessous , dont la grandeur diminue insensiblement à mesure qu’ils s’éloignent de la base du ventre. Les jambes sont jaunes, et les ailes sont teintes d’une couleur bistrée. Comme cet hyménoptère doit constituer un genre nouveau, je m’en servirai pour comparer les caractères génériques de M." Fabricius avec les miens, en admettant que cet individu soit un #kynnus. CARACTÈRES DU THYNNUS. Lingua, Brevissima, involuta. Palpi quatuor, anteriores, quadriarticulati; posteriores, triarticulati , articulis subæqualibus. Mandibula , apice acuta, unidentata. Maxilla, brevis , recta, cornea, concava , apice rotundata integra. Labium , trifidum , lacinia intermedia emarginata. Antennæ , cylindricæ. Qu'on mette maintenant en parallèle le premier des caractères génériques que j'ai assignés au /hynne , avec ceux que je viens de rapporter , et on verra par son résultat la différence qu'il y a entr'eux. En effet, une langue très-courte et couverte n’est pas un caractère facile à saisir : la petitesse des anneaux dont les barbillons sont composés peut induire facilement en erreur, et une langue à trois divisions appartient à un trop grand nombre d'insectes de cette classe pour pouvoir offrir un caractère particulier. Comme on pourrait peut-être encore m’accuser de prévention contre le système de M Fabricius, je propose de faire l'expérience suivante. ( 182 ) M: Latreille ayant reproché au savant professeur de Kiel d’avoir réuni dans son genre ékynnus des espèces qui appartiennent à quatre genres différens, je propose donc d'établir pour juges de la validité de ce reproche des jeunes gens qui chercheront les caractères génériques de ces insectes par les deux méthodes que je suppose leur être connues, et je ne crains pas d'avancer que ceux qui suivront la mienne se décideront promptement et sûrement, tandis que les autres consacreront beaucoup de temps à la dissection des organes dela manducation, et n’en obtiendront que des données incertaines. (1890 GENUS, XVIL M AS AR IS. a Cellularadialis, una, apice rotun- data. Cellulæ cubitales, duæ, fere æœqua- les : secunda excipit duos nervos recurrentes. Mandibulæ, bifidæ. ._ Antennæ , capitalæ, duodecim articulis composilæ in feminis, tredecim in maribus. 1. Observatio. Feminæ aculeo pun- gente recondito armalæ sunt. 2. Observ. Oculi profunde emargi- nali. 5. Obscrv. Æ4læ plicatæ. GENRE XVII. MUALS' AR I S. Cellule radiale, une, arrondie à son extrémité. Cellules cubitales, deux, presque égales : la 2.° recoît les deux ner- vures récurrentes. Mandibules , bifides. Antennes , à tête, composées de douze anneaux dans les femelles, et de treize dans les mâles. 1. Observation. Les femelles sont ar- mées d’un aiguillon piquant et caché. 2. Observ. Les yeux sont profondé- ment échancrés,. 3. Observ. Les ailes sont pliées. La forme seule des antennes suflira pour caractériser les insectes de ce genre, et les faire distinguer des autres hÿménoptères de cet ordre. Ilest vrai que, sous ce rapport, les #z2asaris ressemblent aux {enthrèdes; mais leurs yeux échancrés, leurs ailes pliées, et leur ventre pétiolé dissiperont bientôt le doute qui pourrait s’élever. La rareté de ces insectes ne m’a pas permis d’en consacrer un pour la dissection et l'examen des organes de la manducation , de sorte que, ne pouvant rien en dire, je renverrai, pour la connaissance de ces parties, aux auteurs qui les ont décrites. M.’ Latreille a nommé célonite le masaris apiformis, réservant ( 2185 0) le nom générique de r1asaris pour le vespiformus , qui lui a pré- senté des différences dans la forme des antennes , des mandibules et de la lèvre supérieure: n’ayant pas vu cet insecte, j'ignore sil doit être séparé de lapiformis par la disposition des cellules de ses ailes , et faire un genre à part. Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection d’une femelle et d’un mäle. ( 184 ) MASARIS. MASARIS. % » SPECIES. ESPÈCES. YEMINA. FEMELLE. MAS MALE. Apiformis. Fabr. Celonites. n.° 1. | Apiformis. À peu près de même, Panzer. Masaris. le dernier segment se abdominal se termi- RU A PEL PAN) eA eS gant par quatre dents. GENUS XVIHI. SIMBLEPHILUS. Cellula radialis, una , elongata , apice acuminata. Cellulæ cubitales , tres : prima , magna ; secunda, minor, excipit primum nervumrecurrentem;tertia, Jere quadrata, angulo externo pro- ducto , excipit secundum nervum recurrentem ; non nunquan rudi- mentum quartæ cellulæ perspicitur. Mandibulæ, magnæ, unidentatcæ. Antennæ, filiformes, versus api- cem crassiores, duodecim articulis compositæ in feminis, tredecim in maribus 1. Observatio. Feminæ aculeo pun- gente recundito armatæ sunt. 2. Observatio. Oculi leviter emar- ginati. GENRE XVIII. SIMBLÉPHILE. Cellule radiale, une, alongée , pointue à son extrémité. Cellules cubitales, trois : la 1.%°, grande; la 2.°, plus petite , recoit la première nervure récurrente ; la 5.°, presque carrée, a son angle externe prolongé , et elle recoit la seconde pervure récurrente ; quelquefois on aperçoit l’esquisse d’une quatrième cellule. Mandibules, grandes, unidentées. Antennes, fiiformes, plus grosses vers le bout , composées de douze anneaux dans les femelles, et de treize dans les mâles. 1. Observation. Les femelles sont ar— mées d’un aiguillon piquant et caché. 2: Observation. Les yeuxsont légère-- ment échancrés. Jai donné aux hyménoptères de ce genre le nom de sémble- philus, afin de pouvoir conserver celui de philanthus , que leur a donné M. Fabricius, pour d’autres insectes renfermés dans le même genre, parce qu'ils s'y trouvent en plus grand nombre : comme il me fallait opter entre deux dénominations , une ancienne: Hymenoptères. Tome 1. Aa | (286 } et une nouvelle, c’est le nombre qui a fait pancher la balance. M.’ Latreille en a jugé autrement, puisqu'il a laissé le nom de philanthes à nos simbléphiles, et qu'il a créé le genre cerceris pour y placer nos philanthes. Si mes planches n'avaient pas été gravées lorsque son ouvrage à paru , j'aurais bien volontiers adopté la dénomination de ce nouveau genre. Il est difficile de comprendre les motifs qui ont pu engager M." Fabricius à résister à l'exemple que lui avait fourni M. Latreille, et à réunir dans un même genre les sémbléplules avec les phi- lanthes, qui n’ont entr’eux aucuns rapports. En effet, les pre- miers ont la tête plus large que le corselet, les yeux échancrés, et le premier anneau du ventre presqu’aussi grand que le second, ce qui ne se trouve certainement pas dans les philanthes. En lisant la description que cet auteur a faite des caractères génériques des philanthes, et conséquemment des ssmbléphiles, j'ai remarqué avec surprise qu’il donnait le même nombre d’an- neaux aux quatres barbillons : comme cette assertion me paraissait opposée à ce qui a lieu ordinairement chez les hyménoptères, j'ai observé ce fait avec attention, et j'ai reconnu que les barbillons antérieurs étaient composés de six anneaux. J'ai remarqué de plus que la langue, était fortement échancrée au lieu d’être entière, et le résultat de mes observations sur ce sujet coincide parfaitement avec ce qu'en a dit M. Latreille. Il ne sera pas difficile de faire sentir la ligne de séparation qui existe entre les insectes de ce genre et ceux qui pourraient avoir avec eux quelques rapports dans lhabitus. Par exemple, les simbléphiles ressemblent assez aux guépes ; mais leurs ailes ne sont pas pliées , leurs yeux n’ont qu’une légère échancrure, et leurs antennes ne sont pas brisées. Par la largeur de leur tête, ( 187 ) ils se rapprochent des crabro; mais les yeux de ceux-ci n’ont aucune échancrure , et les cellules de l'aile sont absolument différentes. Enfin, si l’on pouvait hésiter entre un simbléphile , uu arpacte où un elline, on n’aurait qu’à jeter un regard sur la partie postérieure du corselet de ces derniers, pour se décider à l'instant. ———_—_—_——_——E Nota. Ce genre a été étabti-sur l'inspection de dix femelles et de quatre mâles, > ——— (: 288.) SIMBLEPHILUS. SPECIES. TEMINZÆ. FEMELLES. Fabr. Philanthus. n.° 1. Panzer. Philanthus. Triangulum.Fabr. Philant. n.° 4. Coronatus. a | Mr) SIMBLÉPHILE. ESPÈCES. MARES. NM ALES. Fabr. Philant. n.° 5. Panzer. Philanthus. Je n’ai pasencore trouvé dans ce genre une seule femelle qui eùt entre les antennes la marque jaune tridentée. Diadema. Fabr. Philant. n.° 6. Vertilabris.* Fabr. Philant. n.° 7. Panzer. PAilanthus. Pictus. Discolor. J'ai reçu de M. Bosc une espèce de simbléphile d'Amérique qui n’est pas encore décrite, et de M." Faure-Biguet une autre lrès-petile, indigène, qui est aussi inédite. ( GENUS XIX. MELLINUS. Cellula radialis, una , elongata. Cellulæ cubitales , tres : prima, major, excipit ad ejus finem primum nervum recurrentem ; secunda, mi— nor, superne coarctaia; tertia, fere quadrata , excipit secundum; vulgo rudimentum quartæ cellulæ cons- picitur. Mandibulæ , tridentatæ in femi- nis , bidentatæ in maribus , dens ” ultimus longior. Antennæ , filiformes , duodecim articulis compositæ in feminis, tre- decim in maribus. Observatio. Feminæ aculeo pungente recondilo armalæ suné, 189 ) GENRE XIX. MELLINE. Cellule radiale, une, alongée. Cellules cubitales, trois : la 1.*°, plus grande , recoit près de son ex- trémité, la première nervure récur- rente; la 2.°°°, plus petite, resserrée dans sa partie antérieure; la 3.*, presque carrée , recoit la seconde nervure ; On voit ordinairement le commencement d’une 4.° cellule. JMandibules , tridentées dans les femelles, bidentces dans les mâles, la dernière dent plus longue. Antennes , filiformes, composées de douze anneaux dans les femelles, et de treize dans les mâles. Observation. Les femelles sont ar- mées d’un aiguillon piquant et caché. Si l’on se bornait à ne considérer que la forme et la couleur des insectes, on comimettrait à chaque instant des erreurs, en confondant des genres dont la séparation se fait sentir à lins- tant où l’œil de lPobservateur vient à sy arrêter. En effet ,. nos mellines ont, comme les guépes, le corps lisse, mélangé de noir et de jaune, et ils pourraient être facilement pris pour elles sils n'en différaient par leurs yeux, qui ne sont pas échancrés; par ( 190 ) leurs ailes, qui ne sont pas pliées ; par leurs antennes, qui ne sont pas brisées, et surtout par la partie postérieure de leur corselet , qui a, sous l’écusson, une dépression ovale , pointillée , renfermée dans un petit cadre lisse, dont j'ai fait esquisser le trait dans la pl. 10. Cette dépression se trouve dans tous les individus qui com- posent ce genre, et par son moyen on les connaîtra promptement. MM. Latreille et Fabricius, en réunissant aux 72ellines des arpactes, ont confondu des insectes qui devaient être séparés par plusieurs considérations, qu’on appréciera en comparant les caractères de ces deux genres. Les barbillons labiaux des m1ellines ont quatre anneaux, et non pas cinq; outre cela leur langue est bifide, et non pas ronde et entière, comme la dit ce dernier auteur. 0221 Nota. Ce genre a été établi sur inspection de quatre femelles et de cinq mâles. MELLINUS. SPECIES. FEMINÆ. FEMELLES. Ruficornis. Fabr. n.° 3. Panzer. Mellinus. Arvensis. Fabr. n.° 10. Panz. Crabro Il. Flavum. Petiolatus. Panzer. Crabro. Pratensis. Gravée. 194 1) MELLINE. ESPÈCES. MARES. M A LE S« Sabulosus. Fabr. n.° 2. Je crois que c’est le mâle du ruficornis. Bipunctatus.Fabr. n.° 6. M Fabricius a rap- porté mal à propos pour cet insecte la synonymie de M." Panzer, cahier 17, tab. 20, puisque c’est celle de l’arvensis. ee ele elite Frontalis. Panzer. Crabro. Fulvicornis. Panzer. Mellinus. . . . . , . . ee fe mes (. 198 GENUS XX. AR'P' ACTUS: Cellula radialis, una, oblonga. Cellulæ cubitales, tres, fere æœqua- les : secunda , antice coarctata , excipit duos nervos recurrentes ; sæpe rudimentum quartæ cellulæ conspicitur. Mandibulæ, parvæ , bidentatæ. Antennæ, filiformes , duodecim arliculis compositæ in feminis , tredecim in maribus. Observatio. Feminæ aculeo pungente recurdito armatæ sunt. GENRE XX. AE CPPANC TE: Cellule radiale, une, oblongue. Cellules cubitales, trois, à peu près égales : la 2.°, resserrée anté- rieurement, recoit les deux nervures récurrentes ; on voit souvent le com- mencement d’une 4.° cellule. Mandibules, petites, bidentées. Antennes , fiiformes, composées de douze anneaux dans les femelles, et de treize dans les mâles. Observation. Les femelles sont armées d’un aiguillon piquant et caché. Tous les arpactes présentent un caractère particulier qui est bien propre à les faire distinguer des autres hyménoptères. Der- rière leur écusson , on observe une plaque triangulaire encadrée et sillonnée , ou guillochée par des lignes parallèles, comme on le voit dans le trait de la pl. 10. Les jambes de ces insectes se terminent par une espèce de pelote, plus dilatée chez les femelles que chez les mäles. Dans plusieurs espèces on remarque en outre que les tarses des jambes antérieures sont garnis de longs poils qui sont placés en dehors de ces parties, et dont j'ignore les usages. Le corps des arpactes est lisse, leur abdomen, toujours de deux couleurs, n’est pas implanté au corselet par un pétiole long et ( 195 ) infundibuliforme, comme celui des r1ellines ; de sorte qu’en con- naissant cette différence, et celle de l’écusson, on ne pourra pas prendre les uns pour les autres. M: Latreille avait d’abord donné aux insectes de ce genre le nom - de céropales , qu’il a changé dans la suite contre celui de goryte, et M. Fabricius a confondu nos arpactes avec ses mellinus. Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de treize femelles et de dix mâles. * Hyménoptères. Tome 1. Bb ( 194 ) AR PHASC TOUS, SPECIES. FEMINZÆ. Myslaceus. 4 fasciatus. Campestris. à cinctus. 5 fasciatus. Arenarius. Cruentus. Formosus. FEMELLES. Fabr. Mellinus. n.° 1. Panzer. Mellinus. Fabr. Mellinus tn B. Panzer. Mellinus. Fabr. Mellinus. n° 0. M. Fabricius a rap- porté une fausse synony- mie en cilant les planches 11 et 12 du 46.° cahier de M." Panzer. Fabr. Mellin. n.° 11. Panzer. Mellinus. Panzer. Mellinus. Panzer. Mellinus. Fabr. Pompilus.n° 20. Panzer. Pormpilus. Grave. ARPACTE. ESPÉCES. MARES. MALES. Mystaceus. De même, excepté l'abdomen, qui a cinq bandes jaunes, et la lèvre, qui est plus co- lorée , comme chez tous les mâles. 4 fasciatus. De même. Campestris. .\4 je 4.1. Le mâle a une bande jaune de plus à l’abdomen, . Ce . Dissectus. Panzer. Mellinus. Cruentus. De même. Tumidus. Panzer. Pompilus. Formosus. La plaque triangulaire, derrière l’écusson, est rou- ge dans le mâle, mais la ligne du inilieu est noire, (296! GENUS XXI. AL Y S ON. Cellula radialis, una, ovata. Cellulæ cubitales , tres: prima , magna; secunda, parva, petiolata, excipit ad ejus originem primum nervum recurrentem ; tertia , fere pentagona , ab apice alæ longe re- mota , excipit secundum. Mandibulæ , latæ, tridentateæ. Antenvæ, filiformes, versus api- GENRE XXI A SENS NION MINE Cellule radiale , une , ovale. Cellules cubitales, wois : la 1°", grande ; la 2.°, plus peute , pétiolée, recoit près de son origine la première nervure récurrente ; la 5.°, presque pentagone, très-éloignée du bout de l'aile , recoit la seconde, Mandibules , larges, tridentées. Antennes, filiformes, roulees vers cem convolutcæ , duodecim articulis compositæ in feminis , tredecim in maribus. le bout, composées de douze an- neaux chez les femelles, et de treize chez les mâles. Les trois insectes qui constituent ce genre ont des caractères assez saillans et assez remarquables pour devoir être placés dans un cadre particulier. Par le prolongement de la partie antérieure de leur corselet, et par leurs antennes roulées en spirale, on les prendrait pour des pompuiles. Par Palongement de leur corselet postérieurement, et par la plaque triangulaire de dessous l’écusson, qui est doublement sillonnée, on dirait que ce sont des arpactes ; mais par les ailes, et surtout par la seconde cellule cubitale, qui est pétiolée , ils avoisinent les z2yssons. mt Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de trois individus, mâle et femelles, D Re mn, ( 196 ) A 44%, BA OLN. ANT 20: IN SPECIES. LSPECES.- — FEMINA. F£ZMELLE. M AS, M 4 LE. Spinosus. Panzer. Sphex bimaculata. Je ne doute pas que cet individu ne soit la femelle du pompilus spinosus. Spinosus. Grave. Panzer. Pompilus.. Quoique je n’aie pas le sphex fucata de M." Panzer , et que les cellules des ailes soient mal rendues dans le dessin qu’il en a donné , je placerais néanmoins cet insecte dans ce genre, à cause de la forme alongée de son corselet, qui est particulière aux alysons femelles, ( GENUS XXII. NT ES LS MOUN Cellula radialis, una , magna, ovata. LA Cellulæ cubitales , tres : prima , . magna; secunda, petiolata, excipit duos nervos recurrentes; terta, fere pentagona , ab apice alæ longe re- mota. Mandibulæ, wnidentatcæ. Avtennæ , filiformes , duodecim articulis compositæ in feminis, tre- decim in maribus, ultimo adunco. Observatio. Feminæ aculeo pungente recundito armatæ sunt. 197 ) CENRE XXII. N'AYLSUS NON Cellule radiale , une, grande} ovale. Cellules cubitales, trois : Ia 1”, grande; la 2.°, pétolée, recoit les deux nervures récurrentes; la 5.°, presque pentagone, tres-éloignée du bout de l’aile. Mandibules , unidenteées. Antennes , fiiformes, composées de douze anneaux dans les femelles, et de treize dans les mâles, dont le dernier est crochu. Observation. Les femelles sont armées d’un aïguillon piquant et caché. Les ryssons ressemblent beaucoup aux arpactes, mais la figure de leurs cellules cubitales , et les deux fortes épines qu’ils portent tous à la partie postérieure de leur corselet, établissent ent’eux une ligne de séparation bien prononcée : sous ce dernier rapport, on pourrait les confondre avec les oxyblèes, si la plus légère inspection de l’aile ne suflisait pas pour y obvier. Outre la marque caractéristique du sexe que presque tous les mäles portent au bout de leurs antennes, il y en a une autre qui les fera reconnaître aisément; c’est le septième segment de leur abdomen , qui est fourchu , tandis que , dans les femelles , le ( 198 ) | dernier, ou le sixième, forme une petite plaque qui se termine en pointe. J'ignore les motifs qui ont empêché M. Fabricius d'admettre ce genre créé par M Latreille, et de rassembler par ce moyen plusieurs individus qu’on trouve disséminés dans d’autres genres avec lesquels ils n’ont pas de rapports. Nota. Ce genre a été établi sur inspection de douze individus, tant mâles que femelles. nr ( 199 ) NE 8,840 ':N. NT ,:6: 8 ON: SPECIES. ESPÈCES. , L FEMINZ. FEMELLES. MARES. MALKS. Spinosus.. Fabr. Crabro. n.° 1. Spinosus. De même. Panzer. Crabro. . e e . » Interruptus. Fabr. Oxybelus. A PP AN me M EN Panzer. Mellinus. EU N ES TO PORTERA" Maculatus. Fabr. Pompil. n.° 42. | Maculatus. Panzer. Crabro trima- Panzer. Crabro trima- culatus mas. culatus fem. Ve Es A RAS VAE Ua Dissectus. Panzer. Mellinus. CA NL PRICE CE Cet auteur a gravé deux | L Dites Ve Es Minis mellinus dissectus ; Vun CARS RO! C0 Med est un arpacte, l’autre un | AD A A PU CASA AO 11YSSOTL. y k « V L ù Dimidiatus. Grave. | ENT NE DE 1 ( 200 ) GENUS XXII. GENRE XXIIT. PHILANTEHUS. P H1L A4 N T'H E. # . . Cellula radialis, una, parva, Cellule radiale , une , peute, rotundata. = : arrondie. Cellulæ cubitales , ‘tres: prima, : Cellules cubitales ; trois : la 1°, magna ; secunda , minutissima ; | grande; la 2.°, très-petite, et pétiolée, petiolata , excipit primum nervum : yecoitlapremierenervure récurrente; -recurrentem ; tertia, fere quadrata, ]a3°, presque carrée, recoit la seconde excipit. secundum, et apicem alæ | nervure , et est éloignée du bout de haud attingit. \ l'aile. "Mandibulæ , subtridentatæ. Mandibules , légèrement triden- ’ : tées. ‘Antenmæ; filiformes, versus api- . cem crassiores, duodecim articulis : compositæ in feminis , tredecim in Antennes , filiformes, grossissant un peu vers l’extrémité, composées de douze anneaux dans les femelles, maribus, : et de treize dans les mâles. Observatio. Feminæ aculeo pungente Observation. Les femelles sont armées recondito armatæ sunt. d’un aiguillon piquant et caché, Les yeux les moins exercés pourront distinguer à linstant les philanthes des autres hyÿménoptères, par la conformation singulière de leur ventre. Le premier anneau, qui sert de pétiole, est de moitié moins large que les autres; ceux-ci, étranglés à leur base et à leur extrémité, sont renflés dans leur. milieu; ce qui leur donne l’apparence d’échelons ajoutés les uns aux autres. Tous ces anneaux sont chagrinés dans leur partie saillante, et lisses dans celle qui subit des étranglemens; leur couleur noire est toujours mar- quée de jaune, et je nai pas vu jusqu’à présent un seul de ces insectes dont l’abdomen n’eût pas deux couleurs. - (‘ 302: ) Les bandes ou points jaunes qu'on observe dessus et dessous le ventre des philanthes varie quelquefois dans les deux sexes, parce que les males ayant un anneau abdominal de plus que leurs femelles , ont souvent aussi une bande de plus. Par exemple, le philanthus emarginatus mâle a cinq bandes jaunes, tandis que sa femelle n’en a que quatre, etc. Les marques jaunes de derrière les yeux, celles de la partie postérieure du corselet, et celles du premier anneau du ventre, appartiennent presque exclusivement aux femelles; il en est même quelques - unes qui ont sous les antennes une espèce de nez, ou de.corne plus où moins saillante et plus ou moins découpée, formée par le soulevement du cha- peron, dont la base est renflée. Les mâles ont au bas de leurs joues un large faisceau de poils, en guise de moustaches, d’un beau jaune doré, et, en thèse générale, ils sont plus petits que leurs femelles. M: Latreille a donné le nom de cerceris à nos philunthes, en les séparant, avec raison, des autres hyménoptères. Nota, Ce genre a été établi sur l’inspection de dix-sept femelles et autant de mâles, Hyménoptères. Tom 1. Ce PH TAN AMEUURS, SPECIES. FEMINÆ. FEMELLES: Auritus. Fabr. Philant. n.° 2. Arenarius. Fabr. Philant. n° Panzer. Philanthus. Labiatus. Fabr. Philant. n.° 10. Panzer. PAilanthus. Ornatus. Fabr. Pat mt Panzer. porn ve 4 fasciatus. Fabr. Philant. n.° 16. Panzer. A MN Trifidus. Fabr. Philant. n.° 27. Letus. Fabr. Philant. n.° 18. Ermnarginatus Panzer. Philanthus. 4 cinctus. Panzer. Philanthus. Rubidus. Grave. 202 }) st | | À «| ù “ js vel PHILANTHE. ESPÈCES. MARES MALE S. Auritus. STE are Le mâle n’a pas detache jaune sous les yeux et der- rière l’écusson. Fabia yes. Let As FU Le mälealefront jaune, son nez n’est pas élevé comme celui de la femelle, ” et sonventre a cinq bandes jaunes. Ornatus. Panz. PA. semicinctus. Fabr. Philant. n.° 15. Panzer. PhAilanthus. 3 cinctus. 4 fasciatus. De même. Emarginatus Une bande de plus. Hortorum. Panzer, Philanthus. Sabulosus. Panzer. Philanthus. 4 cinctus. Une bande de plus. Interruptus. Panzer. Philanthus. . . . (203: ) GENUS XXIV. GO! NT E JU: Cellula radiahs, una, rotundata, appendicea. Cellulæ cubitales, tres: prima, magna; secunda, parva, petiolata , excipit duos nervos recurrentes ; tertia , fere quadrata, ab apice alæ longe remota. Mandibulæ, unidentatæ , intus tuberculatæ, extus calcare prœditæ. Antennæ, filiformes , versus api- cem crassiores , duodecim articulis compositæ in feminis , tredecim in maribus. Observatio. Feminæ aculeo pungente recondito armalæ sunt, GENRE XXIF. G; nON ANSATQUE), Cellule radiale, une , arrondie, appendicee. Cellules cubitales , trois : la 1°”, grande ; la 2.°, petite, pétiolée, recoit les deux nervures récurrentes ; la LE presque carrée, est très-éloignée du bout de l’aile. Mandibules , unidentées , tuber- culées intérieurement, éperonnées extérieurement. Antennes, filiformes, plus grosses vers le bout, composées de douze anneaux dans les femelles, et de treize dans les mäles. Observation. Les femelles sont armées: d’un aiguillonu piquant et caché. Aucun naturaliste n’avait examiné assez attentivement l'espèce , jusqu’à présent unique, qui constitue ce genre, pour lui assigner une place particulière dans la série des genres des hyménoptères. M: Fabricius l’a mise avec ses philanthus, et M." Latreille dans ses: larres, quoiqu'il n’y ait aucun rapport entre ces insectes , quant à leur Labitus. Ce dernier auteur annonce cependant qu’il se propose d’en faire un genre particulier qu’il nommera palare. Le caractère naturel des gomies repose : 1.° sur la figure conique de leur ventre, dont le premier anneau est très-échancré en dessus , ( 204 ) d’où il résulte deux tubérosités latérales assez saillantes; 2. sur deux éminences cornées qu’on observe, dans l’un et l'autre sexe, sous les deux premiers segmens abdominaux ; celle du second anneau est la plus considérable, et elle suit le contour qu’il décrit; 3.° sur la saillie de la partie moyenne de tous les segmens abdominaux, comme chez les philanthes, et sur l'angle aigu qu’ils présentent latéralement; 4.° sur la dépression qui se trouve sous l’écusson, comme dans les zzellines ; mais qui est logée dans une plaque très-saillante, triangulaire et sillonnée, comme dans les arpactes; 5.° sur la grosseur des yeux, qui se touchent presque en dessus de la tête. Nota. Ce genre a été établi sur l’imspection de deux individus mâle et femelle. GHOLNMEM US. SPECIES. FEMINA. FEMELLE. Flavipes. Fabr. Philanthus. n°13. Panzer. Philanthus. Sur l’écusson de la femelle, on voit deux lignes jaunes parallèles qui se contournent et se prolongent jusqu’à la base des ailes, G'O'N T\'ÆE. ESPÈCE. M AS. MALE. Flavipes. À peu près de même. Le ventre du mâle composé de sept anneaux se termine par une pointe bifide. ee ( 206 ) GENUS XX. MISCOPHUS. Cellula radialis, una , ovata. Cellulæ cubitales, duc : prima excipit primum nervum recurren- tem; secunda, petiolata, secundum. Mandibulæ , wnidentatæ ; intus tuberculatæ , extus calcare præ- ditcæ. Antennæ , filiformes , tredecim arliculis composilæ. GENRE XXPF. M ES CO PH E. es Cellule radiale , une , ovale. Cellules cubitales , deux : la 1." reçoit la premièrenervurerécurrente; la 2°, qui est péuolée , recoit la seconde nervure. Mandibules , unidentées, tuber-* culées intérieurement, et éperonnées extérieurement. Antennes , filiformes , composées de treize anneaux. Le miscophe a le port d’un pompile ; mais, par la saillie de la partie antérieure de son corselet , il est voisin des sphex ; par ses mandibules éperonnées , il se rapproche des larres ; par le pétiole de la seconde cellule cubitale, il a beaucoup d’analogie avec les insectes des genres précédens, mais il n’a que deux cellules cu- bitales, conséquemment il doit former un genre particulier. Je n'ai encore trouvé que le mâle de l'espèce qui constitue ce genre : aucun auteur, à ce que je crois, ne l’a décrit, quoiqu'il ne soit pas très-rare; peut-être aura-t-il été réuni aux porupules, ce dont je n'ai pu m’assurer. Dr ( 207 ) GENUS XXVI. ENRERE ARBRE OU Se. Cellula radialis, una, late appen- dicea. Cellulæ cubitales , duæ : prima excipit primum nervum recurren- tem ; secunda , parva , secundum , et ab apice alæ longe distat, Mandibulæ , intus tridentatæ , exlus calcare præditæ. Antennæ, apice convolutæ, fili- Jormes in feminis, duodecim arti- culis compositæ ; in maribus moni- liformes versus basim ; filiformes versus apicem, tredecim articulis compositæ. Observatio. Feminæ aculeo pungente recundito armalæ sunt. GENRE XXPFI. DIN EL TUE Cellule radiale, une, largement appendicée. Cellules cubitales, deux : la 1. recoitla premièrenervure récurrente; la 2.°,qui est petite, recoit la seconde nervure , et est très-éloignée du bout de laile. Mandibules , intérieurement tri- dentées, extérieurement éperonnées. Antennes , roulées au bout, fili- formes dans les femelles, et com- posées de douze anneaux ; dans les mâles, moniliformes à leur base, filiformes à leur extrémité, et com- posées de treize anneaux. Observation. Les femelles sont armées d’un aiguillon piquant et caché. On a été fort embarrassé pour placer convenablement le dinète. M.' Fabricius avait d’abord rangé le mâle avec les crabro, ensuite il la mis avec ses pompilus , en lui associant sa femelle, qui jusques là avait été un sphex. M. Latreille croit que le dénète est un larre; mais ces auteurs se sont, à mon avis, trompés, et la seule disposition des cellules de Paile a suffi pour me faire voir qu’il fallait créer un nouveau genre pour cet insecte. Nota. Ce genre a été élabli sur l’inspection d’un mâle et d’une femelle. {: 1269:7) D'LA CE US SPECIES. FEMINA. FEMELLE. Pictus. Fabr. Pompilus. n° 45. Panzer. Crabro fem. La femelle diffère du mâle par les couleurs de l’abdomen , et par les points jaunes de ses anneaux , qui remplacent les bandes qu’on voit chez le mâle, DIN ÉÈÉTE, ESPÈCES. —— M As. M A L E. Pictus. Fabr. Pompilus guttatus. n.” 44, Panzer. Crabro mas. . . CR ee S ( 200.) GENUS XXVII. CRABR CO. Cellula radialis, una, magna, ovata , levissime appendicea. Cellula cubitalis, una, magna , ab apice alæ longe remota , excipit nervum recurrentem ; secundus ner- vus deest. Mandibulæ, vulgo bidentatæ , intus sæpe tuberculatcæ. Antennæ, filiformes in feminis , duodecim articulis compositæ, pri- mo articulo elongato; in maribus quibusdam fusiformes , et in plu- ribus serratlæ, tredecim arliculis ® Observatio. Feminæ aculeo pungente composilæ. recondilo armalæ sunbé, GENRE XXII, CRABR O0. Cellule radiale, une , grande, ovale , très-légèrement appendicée. Cellule cubitale, une, grande, très — éloignée du bout de laile, recevant une nervure récurrente ; la seconde nervure manque. ]Mandibules , ordinairement bi- dentées, souvent tuberculées inté- rieurement. Antennes , filiformes dans les femelles , composées de douze an- neaux , dont le premier est alonge ; fusiformes dans quelques mâles , et en scie dans plusieurs , composées de treize anneaux. Observation. Les femelles sont ar- mées d’un aiguillon piquant et caché. Une tête presque carrée, un peu resserrée par derrière, et de grands yeux, presque triangulaires, sont deux marques caractéristiques qui décèlent les insectes de ce genre: si l’on ajoute à ces deux caractères celui que fournissent les cellules des ailes, les crabro seront très-faciles à reconnaître. Il y a parmi eux quelques mâles dont les jambes antérieures présentent dans leur partie externe, une dilatation bien remar- quable qu’on dirait leur être étrangère, qui a la forme d’une petite Hymenoptères. Tome 1. Da { 21e ) coquille très - mince, convexe en dehors, concave en dedans, et qui paraît toute criblée de trous; mais ces trous ne sont, dans la réalité, que des points transparens. Dans les individus dont les jambes sont ainsi dilatées, leurs tarses sont figurés tout autrement que dans les autres; ils sont aplatis, et leurs anneaux sont plus larges que longs; ce qui donne à ces parties une apparence de monstruosité. Leurs antennes, guères moins particulières, ne sont pas filiformes , comme celles de leurs femelles, mais taillées en. fuseau, c’est-à-dire que l’antenne est moins large aux deux extré- mités que dans son milieu, et ce fuseau tient à la tête de linsecte par un anneau qui a la figure d’un cône renversé, Le ventre des femelles se termine, tantôt d’une manière , tantôt d’une autre. Dans les unes, on voit une gouttière cornée , creusée en dessus, et entourée de longs poils; dans les autres, c’est un anneau conique et velu en dessus; dans celles-ci, les dents des mandibules sont presque nulles Tous les crabro, soit mâles, soit femelles, ont la lèvre supérieure argentée ou dorée, et très-brillante; cet éclat métallique s’étend même sous la partie inférieure de l'œil , jusqu’à linsertion des mandibules. Quand on considère l’Aabilus particulier aux crabro , on est étonné de voir que des naturalistes aient pu confondre ces insectes avec d’autres. Linné en a placé parmi les sphex et les apis ; Reaumur et de Geer les ont laissés avec les guèpes ichneumons ; Geoflroi les à mis avec les guèpes , quoique leurs ailes ne soient pas pliées, ni leurs yeux échancrés; et M." Fabricius en a fait passer quelques petits dans son genre pemphredon. Nota. Ce genre a élé établi sur l'inspection de vingt-sept femelles et de vingt- quatre mäles. > ft —— { «ax CHREA BF 70. SPECIES FEMINZ. FEMELLES. Fossorius. Fabr. Crabro. n.° 3. Panzer. Crabro. Cephalotes. Fabr. Crabro. n. ° B. Panzer. C'abro. SuübterraneusFabr. Crabro. n.° 8. Panzer. Crabro. . . D] . . . . & cinctus. Fabr. Crabro. n.° 15. Pelltatus. Fabr. Crabro n.° 15. Panz. Crab. Se aie Cribrarius. Fabr. OPA 16. Panzer. Crabro. La synonymie de M." Panzer a été mal PAPE tée, Pterotus, Fabr. Crabro n.° 17. Crabro. . , Panzer. - 4 - | CRCARLEANB'ERNO ESPÈCES M ARES. M A L E 5. Fossorius. De même, exceptéune marque jaune sur l’ecusson. 4 maculatus.Fabr. Crabro. n.° 4. 6 cinètas. ‘ Fabr. Crabro. n° 10. Panzer. Crabro. PhilanthoidesFabr. Crabro. n.° 12. Panzer. Crabro. Peltatus. Fabr.Crab.clypeatus. Panz.Crab.patellatus. Jambes antérieures avec coquilles. Je place ici le patellatus d’après la synonymie de M.' Fabricius. Panzer. Crabro. Jambes antérieures avec: Cribrarius. coquilles, Crabro. Jambes antérieures avee Pterotus. Panzer. coquilles. ( . . . . . . Scutatus. Fabr. Crabro. Panzer. Crabro. Mediatus. Fabr. Crabro. n.° 20. V’agus. Fabr. Crabro. n.° 22. Panzer. Crabro. Serripes. Panzer. Crabro. Lituratus. Panzer. Crabro. Signatus. Panzer. Crabro. V'arus. Panzer, Crabro. Vagabundus.Panzer. Crabro. Dentipes. Panzer. Crabro. Lapidarius. Panzer. Crabro. Tibialis. Albilabris. Fabr. Pemphred. n° 4. Les jambes postérieures sont dilatées dans les mâles comme dans les femelles. Geniculatus. Fabr. Pemphr. n.° 6. Fabr. Pemphr. n,° 8. Rufiventris. Panzer. Crabro. $ notatus. Grave, 212 ) Clypeatus. Seulalus. Palmatus. Vagus. Vespiformis. Zonatus. Alatus. Leucostoma. Tibialis. D fe Fabr. Crabro. n.° 18. Panz. Crab. vexillatus. Jambes antérieures avec coquilles, Panzer. Crabro. n° 19. Jambes antérieures avec coquilles. Panzer. Crabro. Jambes antérieures avee coquilles, De mème. Panzer. Crabro. _ Panzer. Crabro. Panzer. Crabro. Fabr. Pemphr. n.° 1. Panzer. Crabro. Fabr. Penpherdon varicornis. n° b. Panz. Crab. varicornis (328441 GENUS XXVIII. CEMONUS. 1* FAMILIA, Cellula radialis, una, elongata. Cellulæ cubnales, tres: prima , maxima , excipit primum nervum recurrentem ; secunda , quadrata , minor, excipit secundum ; tertia , levissime delineata , apicem alæ attingit. Mandibulæ, vulgo tridentatcæ. Antennæ, filiformes , duodecim articulis compositæ in feminis, tre- decim in maribus. 2% FAMILIA. Cellula radialis, idem. Cellulæ cubitales, idem, sed prima cellula excipit duos nervos recur- rentes. Mandibulæ, idem. Antennæ , idem. Observatio. Feminæ aculeo pungente recondito armatæ sunt. GENRE XXFVIIT. CÈÉMONE. 1° FAMILLE. Cellule radiale , une, alongee. Cellules cubitales , trois : la 1.7”, très-grande, recoit la première ner- vure récurrente ; la 2.°, carrée, plus petite , recoit la seconde nervure ; la 5.° est très-faiblement marquée, et s'étend jusqu'au bout de l’aile. Mandibules , ordinairement tri- dentées. Antennes , filiformes, composées de douze anneaux dans les femelles, et de treize dans les mäles. 2,92 FAMILLE. Cellule radiale, de même. Cellules cubitales , de même, mais la 1.” cellule recoit les deux nervures récurrentes. Mandibules , de mème. Antennes , de mème. Observation. Les femelles sont armées d’un aiguillon piquant et caché. Les cémones ont la tête figurée comme celle des crabro, mais leurs yeux sont beaucoup plus petits et de forme ovale. Le ventre des mâles a une forme plus elliptique que celui des femelles, et les anneaux dont il est composé sont saillans dans leur milieu. Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de sept individus, mâles et femelles. (_ 224 7) CE M O N Ü 5. CÈMONE. SPECIES. ASPÉÈCES 1% FAMILIA, 1e CON FA MNT TL L\Ee TEMINÆ. FEMELLES. MARES M ALES: Lugubris. Fabr. Pemphredon. n° 2. RAR, #1 et Panz. Crabro unicolor. SPEARS EU ee Grave. . . . . . . . Hinutus. Fabr. Pemphredon.n° 9. SAINS CHRRE D ÉTeNR ? Panz. Sphex pallipes. PPS EU NS à M Fabricius a placé, sans doute par erreur, le mème insecte dans deux genres différens, puisque son sphex unicolor a la même synonymie que son pemphredon lugubris. Au reste M. Panzer a pu occasionner celle erreur, en nommant, dans le texte, sphex unicolor , l'individu qui porte dans la planche la dénomination de crabro unicolor. Comme M. Fabricius ajoute : at nostra minor, j'appliquerai alors la synonymie de son sphex unicolor à l'individu femelle qui constitue à lui seul la seconde famille de ce genre, et qui ressemble si parfaitement à celui qui porte le nom de pemphredon lugubris, qu'il serait difficile d’en faire sentir la différence autrement que par l'insertion des nervures récurrentes dans la cellule cubitale. 2 ————— { aubr} GENUS. Surez. pl. 14. GENRE. HER OR US H É LL OR E, Cellula radialis, una, fere trian- Cellule radiale, une , presque gularis. triangulaire. Cellulæ cubitales, duæ : prima, Cellules cubitales, deux : la 1.°"*, magna; secunda,maxima, apicem grande; la 2.°, très-grande , atteint alæ attingit. le bout de Paile. Mandibulæ , tridentatæ , dens Mandibules, tridentées , la dent infimus longior. inférieure plus longue. Antennæ , filiformes , graciles , Antennes ; filiformes, grèles, quindecim articulis compositæ , composées de quinze anneaux, dont primo ovalo. le premier est ovale. La première fois que je vis l’insecte qui constitue ce genre, je fus étonné de la singulière disposition des nervures de ses ailes, qui sont liées les unes aux autres, dans le milieu du disque de l'aile, par une nervüre contournée en forme de fer-à-cheval. M: Latreille a placé cet insecte dans la famille de ses proctotru- piens , en désignant son genre sous le nom d’Aélore, dénomina- tion que j'ai conservée avec d'autant plus de soin, qu’on aurait peut - être cherché vainement à reconnaître cet individu , malgré la description générique donnée par cet auteur, à cause de l’in- certitude résultante de la nature des caractères qu’il a adoptés pour signaler ses genres. M." Panzer a figuré l’Aélore, et l’a nommé sphex anomalipes ; mais il est évident qu’on ne peut pas l’associer aux sphex. D le ms (16) GENUS XXIX. OXYBELUS. Cellula radialis, wna , elongata, parumper appendicea. Cellula cubitalis , za, maxima , versus apicem tantisper angulata , excipil nervumn recurrentem ; Secun- dus nervus deest; sæpe rudimentum secundæ cellulæ conspicitur. Mandibulæ , unidentatæ , intus tuberculatcæ. Antennæ , selaceæ , duodecim articulis compositæ in feminis, tre- decim in maribus. Observatio. Feminæ aculeo pungente recondito armatæ sunt. GENRE XXIX. ORNE NBRIE LE. Cellule radiale, une, alongée, un peu appendicée. Cellule cubitale, une, très-grande, légèrement anguleuse vers son ex- trémité , recoit une nervure récur— rente ; la seconde nervure manque ; on voit souvent le commencement d’une 2.° cellule. Mandibules , unidentées, tuber- culées intérieurement. Antennes ; sélacées , composées de douze anneaux dans les femelles, et de treize dans les mâles. Observation. Les femelles sont armées d’un aiguillon piquant et caché. Les oxibèles portent sur la partie postérieure de leur corselet le caractère naturel de leur genre, qui consiste en trois épines, dont les deux plus petites sont posées sur le même plan, au-dessous de l’écusson, tandis que la troisième, plus longue, plus forte et souvent bifide, est située plus bas. J’ai fait graver dans la pl. 11 le corselet d’un de ces insectes, afin de faire mieux voir la place qu'occupent ces épines. C’est à M: Latreille que nous devons la création de ce genre, qui à été ensuite adopté , avec d’autant plus de raison, par M." Fabricius, que les oxibèles se trouvaient disséminés dans d’autres genres avec lesquels ils n’avaient pas de rapports. Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de sept individus, mâles et femelles. ( 217 ) OXYBELUS. OX Bi EN AVE. SPECIES. ESPÈCES. FEMINÆ FEMELLES. MARES. MALE S. Uniglumis. Fabr. Oxybelus. n°2. | Uniglumis. . . . Panzer. Crabro. Le mâle a cinq taches à jaunes ou blanches de à chaque côté, tandis que la DS AN SAT OLA ARS femelle n’en a que quatre. Lineatus. Fabr. Oxybelus, n.° 53. fine Panzer. Crabro. RENNES - PE Re dB Mucronatus. Fabr. Oxybelus. n° 5. Tridens. Fabr. Oxybelus.n.° 6. | Tridens. De même. Trispinosus. Fabr. Oxybelus. n.° 7. | 14 notatus. (Grave, Les mâles ont , en général , plus de taches jaunes sur les segmens du ventre que les femelles, Hyménoptères. Tome 1. Le ( GENUS XXX. PRO SUOMP.ITUNS, a Cellula radialis, una , elongata. Cellulæ cubitales , duæ : prima excipitadejus finemprimumnervum recurrentem ; secunda , quadrata , excipit secundum , et longe distat ab apice aleæ. Mandibulæ, wnidentatæ, apice truncatæ , et leviter sulcatæ. Antennæ , filiformes , duodecim articulis composilæ in feminis, tre- decim in maribus. 218 ) GENRE XXX. PROG SNO: PTE: Cellule radiale , une, alongée. Cellules cubitales, deux : la 1. reçoit à son extrémité la première nervure récurrènte ; la 2.°, carrée, recoit la seconde nervure, et est très- éloignée du bout de aile. Mandibules , unidentées, tron- quées à l’extrémité, et légèrement sillonnées. Antennes , fiiformes, composées de douze anneaux dans les femelles, et de treize dans les mâles. Observatio. Feminæ aculeo pungente Observation. Les femelles sont armées recondito armatlæ sun. d’un aiguillon piquant ct caché. Les prosopes sont de petits insectes d’une forme agréable : leur corps est glabre, finement pointillé; leur corselet noir , tronqué en devant, est souvent marqué de taches jaunes ou blanches , et leur face a la même couleur, avec cette différence que dans les femelles il n’y a que deux taches triangulaires, opposées l’une à l’autre, au lieu que dans les mâles la face est toute colorée. Ce genre, et les treize suivans, nous présenteront des hymé- noptères dans lesquels la longueur remarquable de la langue, et surtout ses inflexions, pourront ajouter aux caractères accessoires. Cet organe, facile à voir dans les insectes de ces genres , sans aucune dissection préalable, a , dans les prosopes, deux inflexions, ({( aig } à compter de son insertion à la tête ; la première, qui est la plus courte, se porte de devant en arrière, et la seconde, de derrière en devant, se terminant par un bout épâté, bifide, auquel tiennent les barbillons. M. Latreille a nommé hylées mes prosopes. M: Kirby les a placées dans la seconde division de son genre /2elibta, marquée +-b.; et M" Fabricius, en adoptant la dénomination que j'avais donnée à ces insectes , a fait entrer dans ce genre des individus qui lui sont étrangers ; de sorte que s’il a tiré ses caractères génériques de l’albipes ,; comme il y a lieu de le croire, ils ne peuvent pas convenir aux pros0pes, puisque cet hyménoptère est une ardrène. Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de sept femelles et de six mâles, £ P s P D fe ( 220 ) P''RSOMSMNOTPEPRNS PAR":0 ST ON PIE SPECIES. ESPÈCES. TEMINÆ. FEMELLES. MARES. MALES. Annulata. Fabr. Prosopis, n. 1. | Annulata. De même, excepté la Panz. Sphex annulata. face, qui est plus M. Fabricius a commis blanche. deux erreurs typographi- | D EPA ques, en rapportant à la AVR synonymie de cet insecte | ' les pl. 2 et 4 des cahiers 53 et 55 de M. Panzer, puis- ; L que la 1.°*° est un prosope És # différent, et la 2.° un Aylée | Res L qui wappartient pas à ce PCT NT Ml SRE PRO CS UE NO Bipunctata. Fabr. Prosopis, n.° 8. Variegata. Fabr. Prosopis. n.° 0. FOUR TIRER EME EEE Panz. Pros. colorata. ë Atralta. Fabr. Prosop. n.° 10. | Atrata. De même, excepté la Fer: Vel eee k face qui est toute AO M DT OU blanche. RE En ANA dû LE Labiata. Fabr. Prosop. n° 12. Nigrita. Fabr. Prosop. n.° 13. Re PAPER La synonymie de M." Panzer , rapportée par M Fabricius est encore . . e . e ici inexacte. Signata. Panzer. Sphex. MO AT LIEU EUR; Le Bifasciata. Gravée. | ( GENUS XXXI. N O M A D A. —— Cellula radialis, una, ovata, elongata. Cellulæ cubitales, tres : secunda, parva, fere quadrata, excipit pri- mnum nervumm recurrentem ; tertia, parva, antice coarctala , excipit secundum. Mandibulæ, unidentalcæ. Antennæ , filiformes, duodecim articulis compositæ in feminis, tredecim in maribus. Observatio. Feminæ aculeo pungente recondito armalæ sunt. 221 ) GENRE XXXI. N{ O0,.M ,4, DE. Cellule radiale, une, ovale, alongée. Cellules cubitales, trois : la 2.°"°, petite, presque carrée, recoit la pre- miére nervure récurrente ; la 3.°*, petite , resserrée dans sa partie anté- rieure , recoit la seconde nervure. Mandibules , unidentees. Antennes , filiformes , composées de douze anneaux dans les femelles, et de treize dans les mâles. Observation. Les femelles sont armées d’un aiguillon piquant et caché. Un abdomen lisse, ovale, dont le premier segment est profondément sillonné à sa base ; un écusson relevé, ordinairement garni de deux tubercules arrondis ; et une langue assez longue , à trois inflexions, dont la dernière, toujours dirigée vers le ventre, ne dépasse pas le cou : tels sont les caractères accessoires les plus apparens que présentent les insectes de ce genre. Sans recourir au nombre d’anneaux dont les antennes sont composées , et sans compter celui des segmens abdominaux , on distinguera facilement les sexes dans les z0omades, par la termi- naison du ventre, puisque dans les femelles, la partie du sixième anneau qui est à découvert, a la forme exacte d’un triangle , ( 1883)) tandis que, dans les mäles , on voit à la place de ce triangle une languette cornée , alongée et arrondie à son extrémité. M." Kirby a placé les zomades dans son genre apis *-b., et M: Fabricius a introduit dans son genre 20mada quelques insectes qui ne Jui appartiennent pas. Nota. Ce genre a élé établi sur l'inspection de vingt femelles et de onze mûles. N O ( 223 }) M A D A. SPECIES. FEMIN Æ. Ruficornis. Fucata. FEMELLES. Fabr. Nomada. n.° 2. Panzer. Nomada. Fabr. Nomada. n.° 3. Panzer. Nomada. Roberjeotiana.F abr. Nomada. n.° 6. Jacobecæ. Germanica. Minuta. Succincta. Interrupta. Lateralis. Zonata. Lineola. lersicolor. Signata. Panzer. Nomada. Panzer. Nomada. M. Fabricius a cru de- voir réunir cetie espèce avec la solidaginis. Fabr. Nomada. n.° 18. Panzer. Nomada. Fabr. Nomada. n.° 19. Panzer. Nomada . . 0 . . . 0 . Panzer. Nomada. Panzer. Nomada. Panzer. Nomada. Panzer. Nomada. LL: Panzer. Nomada. Gravée. | | | | | | | | | N°00 ME A 5 DIE) ESPÈCES. Flava. Fabr. Nomada, n.° 4. Panzer. Nomada. Roberjeotiana.Panzer. Nomada. Solidaginis. Fabriciana. 6 fasciata. Tnterrupta. Lateralis. V’aga. Varia. Furva. fe ——— Fabr. Nomada. n.° 7. Panzer. Nomada. . . Patién, Nomada. Nomada. Nomada. Panzer. Panzer. Nomada. Nomada. Panzer. Panzer. Panzer. Nomada. 0 « ( 224 ) GENUS. P A S I T ES. Cellula radialis, una, appendicea. Cellulæ cubitales, duæ, fere æqua- les : secunda , antice coarctata , excipit duos nervos recurrentes , et ab apice alæ longe distat. Mandibulæ , uwnidentatæ ; intus tuberculatcæ. Antennæ , extrorsum crassiores , duodecim articulis compositæ, pri- mo elongato. GENRE. POAUISONT TA E. Cellule radiale, une, appendicée. Cellules cubitales, deux, presque égales : la 2.°, resserrée antérieure- ment , reçoit les deux nervures ré- currentes, et est fort éloignée du bout de Paile. Mandibules, umidentées, tuber- culées intérieurement. Antennes , plus grosses vers le bout , composées de douze anneaux, dont le premier est alonge. Les pasites se rapprochent des dinètes par leur grosseur et l’'appendice de leur cellule radiale; des prosopes, par le nombre de leurs cellules cubitales; des zomades, par leurs tubercules scutellaires et l’inflexion de leur langue; et des epéoles , par leur habilus. M.’ Panzer a figuré un pasites sous le nom de #iphia brevicornis, que M. Fabricius a placé parmi ses 2omades, en lui donnant la dénomination spécifique de schotlii. Celui qui a servi de type à ce genre ne diffère de celui qu'a décrit M" Panzer, que par la couleur rouge de ses tubercules scutellaires , et par les taches blanches qu’on voit sur les quatre derniers segmens abdominaux, et même latéralement. En conséquence, je nommerai Pun de ces pasites , unicolor, et l’autre, maculata. y fe ( 225 }) GENUS. E P FE O0 Li, U S. Cellula radialis , una , ovala, rotundata. k Cellulæ cubitales, tres : secunda, parva , antice coarclala , excipit primum nervum recurrentem; ter- tia, parva, fere quadrata, ab apice alæ longe remota, excipit secundum. Mandibulæ , unidentatæ , leviter sulcatæ. Antennæ, extrorsum crassiores , duodecim articulis compositæ in Jfeminis , tredecim in maribus. Observalio. F'eminæ aculeo pungente recondilo armalæ sunt. Surec. pl. 14. GENRE. ÉVPÉENON EN E Cellule radiale, une, ovale, ar- rondlie. Cellules cubitales, trois : la 2.°*, petite , resserrée antérieurement , recoitlapremitrencrvure récurrente; la 5.°, petite, presque carrée, et bien éloignée du bout de laile, recoit la seconde nervure. Mandibules , unidentées , légère- ment sillonnées. Antennes ; plus grosses vers le bout, composées de douze anneaux chez les femelles, et de treize dans les mâles. Observation. Les femelles sont armées d’un aiguillon piquant et caché. Les insectes de ce genre ont assez l’habitus des nomades ; leur abdomen, presque tronqué antérieurement, a plus l'apparence d’un cône que celle d’un ovale; leur écusson a deux tubérosités, leur corselet, deux épines courtes et fortes ; leur langue, sept divisions : si l’on compare enfin la forme des cellules radiale et cubitales avec celle des zomades, on sentira qu’il fallait nécessairement établir une ligne de séparation entre ces espèces, et suivre en cela l'exemple qu’a- vait donné M." Latreille, dont j'ai adopté la dénomination générique. Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de cinq individus , mâles el femelles , dont deux sont exotiques. Hyménoptières. Tome 1. FF ( 226 ) E P\ETO0NLTUTE BNP ENO" E SPECIES. ÉSPÉCES. YEMINA. FEMELLE. M AS. M A LE. Variegatus. Fabr. Epeolus. n°. 1. | Variegatus. De mème. Panzer. Nomada en PRE crucigera. A AAA RAA MEN Gravé. pl. 14. L'espèce que j'ai fait graver présente une variété du variegatus, par la couleur’ de ses tubercules scutellaires, qui sont rouges, au lieu d’être noirs, comme ils le sont dans l’autre espèce. J’ai dans ma collection des épéoles d'Amérique, qui sont plus grands que les plas grandes zomades , et qui sont remarquables par les bandes d’an jaune de paille reposant sur un fond de velours noir qui fait le fond du corselet et du ventre de ces insecles. + GENUS XXXII. AUNAURAR NE N7 (Ai — LUE UA MNE EL A: Cellula radialis, una, ovata. Cellulæ cubitales, tres : secunda, parva, fere quadrata, excipit pri- mum nervum recurrentemn ; tertia, major , antice coarctala, excipit secundum. Mandibulæ, bidentatcæ in feminis, vulgo unidentatæ in maribus. Antennæ , filiformes , duodecim articulis compositæ in feminis ; primo articulo longo, secundo bre- vissimo , tertio elongalo, altenuato versus basim. In maribus , non nunquam submoniliformes , tre- decim articulis compositcæ, 2% FAMILIA. Cellula radialis, 2dem. Cellulæ cubitales, idem , sed ter- tia excipit duos nervos recurrentes. Mandibulæ, obtusæ, bidentatæ et sulcatæ. Antennæ, zdem. Observatio. Feminæ aculeo pungente recondito armalæ sunt. GENRE XXXII. A N D R Ë D EAN ES DITES N E. Cellule radiale, une, ovale. eme ? petite, presque carrée, recoit la pre- Cellules cubitales , wois : la 2. mière nervure récurrente; la 3.°, plus grande, resserrée dans sa partie anté- rieure, recoit la seconde nervure. Mandibules , bidentces dans les femelles, et ordinairement unidentées dans les mâles. Antennes, filiformes, composées de douze anneaux dans les femelles ; le premier long, le second très-court, le troisième alongé et aminci vers sa base. Dans les mâles, quelquefois un peu moniliformes , composées de treize anneaux. eme 2e FAMILLE, Cellule radiale, de même. Cellules cubitales, de méme, mais la 5.° recoit les deux nervures récurrentes. Mandibules , obtuses , bidentées et sillonnées. Antennes , de même. Observation. Les femelles sont armées d'un aiguillon piquant et caché, ( 226 1) Les andrènes ressemblent beaucoup aux zomades ; cependant, avec un peu d'attention , on parviendra à les distinguer aisément. Leur corselet est plus velu, et iln’a pas les deux tubérosités à l’écusson; leur ventre n’est pas aussi glabre , son premier anneau n’est pas profondément sillonné, et la forme de l’ovale qu'il décrit est différente; mais le caractère le plus frappant repose sur l’inflexion de la langue, dont l'extrémité dirigée en avant, se termine entre les mandibules , comme dans les prosopes , au lieu que dans les zomades elle se réfléchit en arrière. Le ventre des andrènes se termine de trois manières différentes, ce qui pourra servir à établir entre ces hyménoptères, dont le nombre est très-grand, et dont les couleurs offrent peu de nuances, trois divisions qui faciliteront la recherche des espèces chez les femelles. La première division comprendra les andrènes dont le dernier anneau du ventre paraît entier. Ce sont les co/lèles et sphécodes de M." Latreille, et les zélitta *. a, et ** a, de M." Kirby. La seconde renfermera celles dont le dernier anneau paraît fendu longitudinalement en dessus. On placera dans cette division les hylées et les halictes de M. Latreille, et les rellita”**.b. de M. Kirby. La troisième contiendra celles dont le dernier anneau présente en dessus une plaque triangulaire, lisse et garnie latéralement de deux faisceaux de poils. Ces femelles ont autour de Particulation du tro- chanter des cuisses postérieures, un pinceau de longs poils frisés, qu’on ne trouve pas chez les autres, et dont les mâles sont privés. Cette troisième division renfermera les andrènes de M, Latreille et les mellila ** c. de M. Kirby. Nota. Ce genre a élé établi sur l'inspection de soixante - trois femelles et de cinquante-quatre mäles, ( A ND R E N A. SPECIES. 1. FAMILIA, FEMINÆ FEMELLES. Carbonaria. Fabr. ÆAndrena. n. 1. Panz. Ændr. aterrima. Pilipes. Fabr. Ændrena. n.° 2 Panz. Ændr. hirtipes. Thoracica. Fabr. ÆAndrena.n.° 5 Panzer. Apis atra. Vestita. Panzer. Apis. o Fabr. Andrena. n.°4. Cineraria. Fabr. Andrena. n.°5 Cunicularia. Fabr. Andrena. n.'6. Fabr. Zndrena. n.° 8. L’andrena succincta dè M.Panzerestun étrachusa. Succincta. Fabr. Ændrena. n° 12. Panz. Andr. austriaca Hattorfiana. Fabr. Andrena. n° 14. Pauz, Andr. equestris. Fabr, Ændrena. n° 15. Panzer. Ændrena. Hæmorrhoa.Fabr. Ændrena. n° 17. Panz. Andr. flavipes, Fabr. Ændrena. n° 18. Panzer. Ændrena. Florea. Rosceæ. Analis. 229 ) | | | | | | | | AND KR FINE ESPÈCES. 1 FAMILLE. MARES. Succincta. Labiata. # punctata. Rosæ, Analis. M A LE S. De même , mais une bande blanche de plus à l’abdomen. Fabr. Ændrena. n° 10. Pauz. Apis albilabris. Fabr. Ændrena. n° 11. L2 L1 . L2 . L] L2 À peu près de même. L2 Panzer. 4ndrena. à ( Vulpina. Fabr. Andrena, n° 19. Panzer. Andrena. Harginata. Fabr. Andrena. n° 20. Felvola. Fabr. Ændrena. n° 21. Panzer. Æ{ndrena. Bicolor. Fabr. Ændrena. n° 22. Panzer. Ændrena. Nitida. Fabr. /ndrena.n.° 23. Panzer. Andrena. H«morroidalis. Far. {ndrena. n° 24. Panzer. Andrena. Flessce. Panzer. Ændrena. Barbareæ. Pauzer. Andrena. V'aga. Panzer. Ændrena. Funebris. Panzer. se Lucida, Panzer. 4ndrena. Flavipes. Panzer. AÆndrena. 4 cinctus. Fabr. FE n.° 2. La femelle a les jambes moiusjaunes et plus velues que son mâle. - 0 0 . 230 ) Helvola. Bicolor. Nitida. Flessæ. | Varians. : 4 = | - | | | #4 cinclus, 6 cinctus. Flavipes. Albipes. Annulatus. À peu près de même. À peu près de même. De même. De même. Panzer. Apis. Cilindricus. Fabr. Æylœus. n.° 1. Panzer. Æylœus. Le mâle a à l’abdomen une bande blanche de plus que sa femelle. Fabr. Æylœus. n.° 4. Pauz. HyL. arbustorum. Fabr. /Zylœus. n.° 7. "4, Panzer. Æpis albipes. Panz. Hy1. abdominalis. Fabr. Prosopis. n Panzer. y lœus. . . . . . . . . . . . . . . Fabr. Megilla. n° Panzer. Apis. Subaurata. Metallica. * Fabr. Megilla. n° 27. Parvula. Fabr. Megilla. n.° 52. Gibba. Fabr. Nomada. n.° 13. Panz. Tiphia rufiventris. Pulchella. Gravée. 24 FAMILIA. Humeralis. Gravée, supl. pl. 14. 251 ) | | | Interruptus. Panzer. Æylœus. C'est sans doute par erreur que M. Fabricius rapporle cel individu, (cah. 55, pl. # de Panzer) àson prosopis annullata. Nitidula. Fabr, Prosopis. n.° 5. . . . « . . . . . . . . . . Parvula. Les bandesabdominales noiressont pluslarges dans lemäâle que dans la femelle. Calendarum.Fabr. Megilla. n.° 35. Panzer. Apis. Fabr. Nomada.n.° 17. Panz. Apis sphegoides. PRICIRR DID. D) à IRAN NNRE Ua bre Lie Le mâle n’a que deux peliles bandes jaunes sur le ventre. Cingulata. 2. FAMILLE. ’ Humeralis. À peu près de même (1). ee (1) C’est encore à M. Faure Biguet que je suis redevable de cet insecte, qui fait, à lui seul, une seconde famille dans le genre des andrènes, et que j'ai nommé Aumeralis à cause de la grandeur des épaulettes de ses ailes, qui sont en eflet beaucoup plus grandes que celles des mutilles , quoique ces hyménoptères soient ceux chez qui elles aient le plus d’étendue. Ces épaulettes sont noires à la base, blanches et demi-transparentes à leur extrémité, D me ( 25e: Ÿ GENUS. CERATI N A. Cellula radialis, una , magna , elongata. Cellulæ cubitales , tres : secunda parva, fere quadrata , antice an- gustior , excipit primum nervum recurrentem; terlia, major, antice coarctata, excipit secundum , et ab apice alæ distat. Mandibulæ , leviter sulcatæ tri- dentatæ , dens medius longior. Antennæ , fractæ , subclavatæ , primo articulo longo obconico , in magna cavitate inserto , duodecim articulis composilæ in feminis , tredecim in maribus. Observatio. F'emincæ aculeo pungente recondilo armalæ sunt. Surpz. pl. 24. GENRE. CAR AT LINE: Cellule radiale, une , grande, alongée. Cellules cubitales , trois : la seconde, petite, presque carrée, plus étroite dans sa partie antérieure ;, reçoit la première neryure récur- rente ; la 3.°, plus grande, resserrée antérieurement, reçoit la seconde nervure , et est éloignée du bout de Paile. Mandibules , légèrement sillon- nées , tridentées, la dent du milieu plus longue. Antennes , brisées un peu en massue , dont le premier anneau long , forme un léger cône ren- versé , qui est implanté dans une grande cavité, et composées de douze anneaux dans les femelles et de treize dans les mâles. Observation. Les femelles sont ar- mées d’un aiguillon piquant et caché. Les cératines ont des rapports avec les arzdrènes par les cellules de leurs ailes ; avec les prosopes par leur Aabitus; avec les lasies par leur trompe recourbée et à sept divisions; avec quelques #rachuses 6 5521) par leurs mandibules ;et cependant quand on examine attentivement l’ensemble de ces insectes, on reconnaît qu’on ne peut les placer convenablement dans aucun de ces genres : c’est ce qui m’a déterminé à adopter celui que M. Latreille avait créé pour eux. Les barbillons maxillaires ont cinq anneaux très-déliés et difficiles à compter à cause de leur petitesse ; les labiaux en ont deux, à moins qu’on ne prenne pour une partie des barbillons les longues lames demi-écailleuses auxquelles ces barbillons sont insérés; alors ils auront quatre anneaux. Les cératines sont remarquables par lexcavation particulière de leur tête à l'endroit où s’implantent leurs antennes ; cependant il serait possible que ce ne fût qu’une particularité appartenante aux quatre espèces que je possède, et non au genre. Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de quatre femelles et de deux mâles, Hyménoptères. Tome 1. . Gg CERATINA. SPECIES. FEMINÆ. FEMELLES. ( 254 ) Albilabris. Fabr. Prosopis. n.° 2. Graminea. Fabr. Megilla. Callosa. Fabr. Megilla. e e. o e e . . » » e e - D le me n .” 29? DA | | | | CÉRATINE. ESPECES. MARES. MALES. Albilabris. De même, exceplé la tache jaune de la lèvre, qui est plus grande que dans la femelle, et une légère excavation à la base des cuisses postérieures , qui est de couleur blanchâtre et entourée de plusieurs petits poils. DATE OR pop oi LE De même Fabr. Æylœus. n.° 6. Panzer. Ændrena. Je place cet individu, dont je ne connais pas la femelle, avec les cé- ratines, soit à cause des inflexions de sa langue , dont le bout est dirigé en arrière, soit à cause de la disposition cellulaire de ses ailes. ( 255 } GENUS XXXIII. LASIUS. a Cellula radialis, wa, parva, sub- appendicea. Cellulæ cubitales , tres, æquales : secunda excipit primum nervum recurrentem ; tertia secundum , et longe distat ab apice al. Mandibulæ , inæqualiter biden- tatæ. Antennæ, filiformes, subclava- tæ , duodecim articulis compositæ in feminis, primo elongato, secundo minutissimo, terlio longo, obconico. Non nunquam longissimcæ in mari- bus, tredecim articulis subarcuatis compositæ. 1. Observalio. Femninæ aculeo pun- gente recondito armatæ sunt. 2. Observatio. Primus articulus tar- sorum posticorummagnus, coMmpressus, extus valde pilosus , præsertim in fe- minis. GENRE XXXIII. LASTE. Cellule radiale, une, peut, légèrement appendicée. Cellules cubitales , trois égales : la 2.° recoit la première pervure récurrente; la 3.°,la seconde nervure, et est fort éloignée du bout de Paile. Mandibules , imégalement bi- dentées. Antennes , filformes , un peu en massue , composées de douze anneaux dans les femelles , le pre- mier alonge , le second très-pett , le troisième long , formant un cône renversé. Quelquefois très-longues dans les mâles , et composées de treize anneaux , un peu arqués. 1. Observation. Les femelles sont armées d’un aiguillon piquant et caché. 2. Observation. Le premier arlicle des tarses postérieurs grand, comprimé , et très-velu extérieurement, surtout chez les femelles, Comme les insectes de ce genre ont quelque ressemblance avec les andrènes , les cératines et les brèmes , il importe de bien signaler leurs caractères , pour faire éviter les équivoques qui pourraient avoir lieu dans leur classification. ( 236 ) La lèvre supérieure des lasies est fort longue , tandis qu’elle est très-courte chez les ardrènes ; leur ventre est conique, et non pas ovale , il tient au corselet par un pétiole si court , qu'on croirait souvent qu'il lui est continu ; leurs jambes sont fortes , et le premier article des tarses postérieurs, surtout dans les femelles, est très-grand , comprimé et hérissé de longs poils à sa face externe; leur trompe, recourhée en arrière , est fort-longue, et il n’est pas rare de voir son extrémité portée au delà des jambes antérieures ; leurs antennes, qui ne sont pas brisées, sont surtout remarquables par la longueur et la forme conique du troisième anneau ; leurs ailes enfin ont la cellule radiale légèrement appendicée. On trouve parmi les Zasies des mâles dont les antennes sont pres- qu’aussi longues que le corps, et dont les anneaux sont contournés : dans ce cas, le troisième n’est pas conique. Il y en a d’autres dont les articles des tarses sont garnis de faisceaux de longs poils. On en voit quelques-uns dont les cuisses postérieures sont très-renflées et épineuses. T'ous enfin ont la face plus colorée que celle des femelles. Le dernier segment abdominal est terminé chez les femelles par un prolongement corné et fourchu. Les lasies répondent aux eucères et anthophores de M Latreille; aux rnegilla, centris, eucera et anthophora de M. Fabricius , et aux divisions **. d. 2. a. et **, d. 1. des apis de M: Kirby. oo Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de vingt-six femelles et de vingt mâles, BPANS EAU $ SPECIES. Re TEMINÆ. FEMELLES. Acervorum. Fabr. Megilla. n.° 2. Panzer. Apis. Parietina. Fabr. Megilla. n.° 3. Zonata.* Fabr. Megilla. n.° 13 Circulata.* Fabr. Megilla. n.° 17. Cingulata.* Fabr. Megilla. n.° 18. Hirtipes.* Fabr. Centris. n.° 4. . . . . . . Bicincta. * Fabr. Centris. n.° 16. Lanipes.* Fabr. Centris. n.° 20. . . . . . - . . . . Fersicolor.* Fabr. Centris. n.° 25. Bimaculata. Panzer. Apis. L ANS" DES ESPÈCES. ——— MARES, MALES, ITispanica. Atervorum. Parietina. 4 maculata. Hirtipes. * Bicincta, * Lanipes. * Fabr. Jegilla. n.° 1. Panzer. Apis. Fabr. Megil. pilipes. Panzer. Apis pilipes. Grave. À peu près de même. Fabr. Megilla. n.° 14, Panzer. Apis. Le mâle a le duvet du corselet ferrugineux, et les jambes postérieures hérissées de poils noirs. Le mâle a trois bandes blanches à l'extrémité du venlre. De même, excepté les jambes postérieures , qui ont des poils noirs. Versicolor.* De même. Antennata. Fabr. Eucera. n.° 8, Panzer. £Eucera. Rotundata. Furcata. Æstivalis. . . . « . Panzer. Apis. à Ÿ à à Panzer. Apis. CL} LI CI . . LI L2 Difformis. Panzer. ÆApis. Dumetorum. Panzer, Apis. Salvicæ. Albiventris. Cornuta. Leporina. Panzer. Lasius. Salvicæ. Panzer. Apis. Panzer. Lasius et Andrena. Fabr. Anthophora. Panzer. Apis. Panzer. Apis. De même, mais les Longicornis. Panzer. antennes sontlongues,. Eucera. Les espèces d'Europe qui appartiennent à ee genre sont assez nombreuses et peu connues ; parmi les mâles il y en a plusieurs qui ressemblent tout-à-fait à ceux de quelques trachuses, par la longueur de leurs anténnes ; mais si l’on examine le nombre de leurs cellules cubitales, on ne les confondra pas avec eux. J'ai déjà fait observer qu’en admettant les noms génériques que j’ai créés, il faudra changer la plupart des terminaisons spécifiques , pour les faire accorder avec celle du genre: Ep ( GENUS XXXIVY. CR'O: CS A Cellula radialis, una, parva, ovato-rotundata. Cellulæ cubitales , tres : prima , magna; secunda , parva, in antica parte valde coarctata , excipit pri- mu nervum recurrentem ; tertia, major , excipit secundum , et ab apice alæ longe distat. Mandibulæ , bidentatæ. Antennæ , filiformes , duodecim articulis composiltæ in feminis , tredecimin maribus, primo articulo conico elongato. Observatio. Feminæ aculeo pungente recondito armalæ sunt. 259 ) GENRE XXXIF. CROCISE. Cellule radiale, une, petté, d’une forme ovale-arrondie. Cellules cubitales, trois : la 1.”, grande ; la 2.°, petite, très-resserrée dans sa partie antérieure , recoit la première nervure récurrente; la 5., plus grande , recoit la seconde ner- vure, et est bien distante du bout de l'aile. Mandibules , bidentées. Antennes ; filiformes , composées de douze anneaux dans les femelles, et de treize dans les mâles; le premier anneau conique est alongé. Observation. Les femelles sont armées d’un aiguillon piquant et caché. Les: insectes de ce genre offrent dans la briéveté de la cellule radiale un caractère bien propre à les faire reconnaître promptement: en effet, cette cellule ne se prolonge pas au delà de la troisième cellule cubitale, ce qui ne se voit pas chez les hyménoptères à trois cellules cubitales qui n’atteignent pas le bout de l'aile. Les crocises ne peuvent être assimilées qu'aux Zasies par leur abdomen conique et presque sessile ; mais si l’on considère la forme de leurs jambes postérieures , celle du troisième anneau de leurs antennes , et leur écusson bi-épineux ou bifide, on verra qu’il existe ( 240 ) entre ces insectes des différences assez bien prononcées pour devoir les placer dans deux genres différens. Les mâles ont le dernier segment abdominal terminé par une lame large et un peu échancrée, tandis que celui des femelles parait trifide, c’est-à-dire, composé du bout de laiguillon et de deux petites palettes latérales recouvertes de poils: Les taches blanches dont les jambes des crocises sont souvent annulées , ont plus d’étendue chez les mâles que chez les femelles. M. Latreille a placé nos crocises parmi ses apraires parasites , sous le nom générique de 7nélecte , dénomination qui a été adoptée par M. Fabricius; mais cet auteur a laissé encore parmi ses centris un individu qui y est déplacé. Nota. Ce genre a élé établi sur l’inspection de neuf femelles et de sept mâles, te ———— ÉR'O7C'LS' A. CR\O!C T'SYEE SPECIES. ESPECES. TEMINZÆ. FEMELLES: MARES. M À LE Sa Tlistrio. Fabr. Melecta. n.° 1. | Histrio. De même, excepté On trouve cette es- les ailes, qui sont pèce en Europe. Nitidula. * Fabr. Melecta. n.° 2 Bicolor.* Fabr. Melecta. n.° 3. Scutellaris. Fabr. Melecta. n.° 4. | Scutellaris. De mème. Panzer. Nomada. | EE An NS AU LT METRE plus noires. Bicolor. De même. Punctata. Fabr. Melecta. n° 7. | Punétata. De même. Punctata. Kabr. Centris. n.° 30. Panz. Andrena armala: Atra. Gravee. Punctata. De méme. Hyménoptères. Tous à. Hi ( 242 ) GENUS XXXV. AP: 18: Cellula radialis, #ra, angustata, valde elongata. Celiulæ cubitales, tres, fere æœqua- les : prima , quadrata ; secunda , triangularis , excipit primum ner- sum recurrentern ; lertia, fere semi- lunaris, excipit secundum , et ab apice alæ longe distat. Mandibulæ , cochleariformes in operariis, truncalæ , bidentatæ et extus pilosæ in maribus et feminis. Avtennæ , filiformes, fractæ , duodecin articulis compositæ in Jeminis et operariis, tredecim in maribus. Observatio. Æeminæ et operariæ aculeo recondilo pungente armatcæ sur. GENRE XXXF. ABLE I L L FE: Cellule radiale , une, resserrée, fort alongée. Cellules cubitales , trois, presque égales : la 1.°”, carrée; la 2.°, trian- gulaire, recoit la première nervure récurrente ; la 35.°, presque sémilu- naire , recoit la seconde nervure , et est bien éloignée du bout de Paile. Mandibules , en cuiller dans les ouvrières ; tronquées, bidentées et velues extérieurement dans les mâles et dans les femelles. Antennes , filiformes , brisées, composées de douze anneaux dans les femelles et les ouvrières, de treize dans les mâles. Observation. Les femelles et les ou- vrières sont armées d’un aiguillon piquant et caché, Ce n’est pas pour faire honneur à notre intéressante et utile abeille, que je lai placée dans un genre particulier; c’est à cause de ses caractères propres, qui ne permettent pas de lassimiler à d’autres hyménoptères européens. Tous ceux qui convaissent les ruches des abeilles savent qu’elles sont habitées par trois espèces d'individus, dont l’organisation présente des différences essentielles que je me bornerai à esquisser. Les abeilles ouvrières , toujours plus petites que les reines et ( 243 ) les mâles, ont leurs jambes postérieures conformées d’une manière remarquable. Ces jambes sont triangulaires, aplaties et garnies dans leur bord de poils roides recourbés en dehors; leur face interne ne présente rien de particulier, mais sur l’externe on voit une profonde dépression, qui sert de corbeille à linsecte pour loger le produit de sa récolte. Le premier article des tarses de ces jambes est très- grand , presque carré, aplati et bordé de poils ; il est divisé, dans sa face externe , en deux parties égales, par une saillie qui s'étend obliquement le long de Particle ; sa face interne est en brosse striée transversalement , et son angle tibial supérieur est remarquable par son appendice aigu (1). Le mâle de labeille a , comme le démnorpha mâle, ses yeux réunis sur le sommet de la tête ; son abdomen est plus gros que celui des femelles, et presque cylindrique; ses jambes postérieures sont privées de corbeille, et le premier article de ses tarses n’a point d’appendice ; sa trompe est petite ; ses mandibules sont grêles, bifides et velues à leur base. La reine a labüomen plus gros et plus conique que celui des ouvrières ; sa langue est plus petite; ses mandibules ne sont pas taillées en cuiller , elles sont bidentées comme celles des mâles, mais moins velues à leur base ; ses jambes postérieures ne sont pas garnies dans leur bord de longs poils, et l’angle du premier article des tarses n’a pas d’appendice. Nota. Ce genre a été établi sur linspection de trois espèces. (1) Ilest réservé à mon ami M Huber, de faire connaître l'utilité de cet appen- dice aigu et l’usage qu’en font les ouvrières. + À — ( 244 ) A PIS. A NB\NE TT LV". SPECIES. E SPECES. FEMINÆ. FEMELLES. MARES. MALES. Mellifica. Fabr. Apis. n.° 1. Mellifica. De même couleur. Panzer. Apis. Panzer. Apis mas. Operaria. Panzer. Apis. ON EURE Rd Indica. * Fabr. Apis. n.° 4. A AE A 175 Fasciata. Latreille, Annales du ARS ne CDR e Musée, cahier 27, PLATS AQU NAN le On trouve dans le cahier des Annales que je viens de citer un fort bon mémoire de M: Latreille sur les abeïlles , tant indigènes qu’exotiques. Cet auteur a établi dans ce genre deux divisions , fondées essentiellement sur la forme du premier arlicle des tarses poslérieurs. La première de ces divisions est consacrée aux individus de mon genre apis. La seconde renferme les espèces qui constituent mon genre trigona, lesquelles ont une organisation si différente de celle des abeilles, qu’il me semble impossible de pouvoir sans confusion les réunir sous la même bannière géuérique. GENUS. TRIGON A. Cellula radialis , valde elongata. Cellulæ cubitales , duæ : prima, parva, quadrata , excipit primum un«a , nerpun recurrentem ; secunda , maxima ,; apicem alæ atlingit ; secundus nervus deest. Mandibulæ , cocleariformes in Jeminis. Antennæ , fraclæ , filiformes , duodecim articulis compositæ in Jeminis, tredecim in maribus. LS [SL] = GENRE. TRICONE, Cellule radiale, une, très-alongée Cellules cubitales, deux : la 1.°”, petite , carrée , recoit la premiére nervure récurrente ; la 2°, très- grande, atteint le bout de l’aile ; la second nervure manque. Mandibules ,; en cuiller dans les femelles. Antennes , brisées , fiiformes , composées de douze anneaux dans les femelles, et de treize dans les mâles. Les insectes de ce genre nouveau seront reconnus aisément, soit par la dilatation et laplatissement de leurs jambes postérieures excavées en corbeille, soit par la grandeur et l’échancrure presque cordiforme du premier article des tarses de ces jambes, soit enfin par la disposition cellulaire de leurs ailes. Les trigones ont été réunies mal-à-propos aux abeilles par MM. Fabricius et Latreille, mais ce dernier auteur les a séparées , comme je l'ai déjà dit, par la division qu’il a établie en ce genre. Nota. Ce genre a été élabli sur l'inspection de sept individus, femelles ou mäles. Dr (4464 } TRIGON A. TR FICO'N IE. SPECIES. . ESPÈCES. * FEMINÆ FEMELLES. PA AE MALES. Amalthea.* Fabr. Apis. n.° 8. CR RU RNE VAPEUR Favosa.* Fabr. Apis n.° 11. en Ve Ne Me Tree Ruficrus. * Latroille. Æ4pis. n.°11. +, NO PNR ee À NE 1 Annales du Musée, AAA NENAU Le ANT Le cahier 27, 0 . 0 0 0 0 . Le pen de connaissances que nous avons acquises sur les insecles de ce genre ne me permet pas de décider si les individus que j'ai placés dans cette dénomination spécifique sont des femelles ou des ouvrières. Je dois à la bonté de M. le comte de Hoffmansegg, dont les connaissances égalent le zèle qu'il met à faire de nouvelles découvertes en histoire naturelle, plusieurs hyménoptères particuliers, et surtout trois 4rigones , qui. à ce que je crois, sont encore inédites , el qui viennent de l'Amérique méridionale : une d’elles, fort petite, est remarquable par la forme cylindrique de son ventre, ( L GENUS XXXVI. TRACHUS A. 1. FAMILIA, Cellula radialis, una , elongata. Cellulæ cubitales, duæ , fere æquales : secunda,extus undulata, excipit duos nervos recurrentes. Mandibulæ, varia forma, nempe unidentatæ , bidentatæ , tridentæ, quadridentæ , et quinque dentatæ , pro forma abdominis. Antennæ , filiformes , Jractæ in feminis , duodecim arti- culis compositæ. Longissimæ non- vulgo nunquan in maribus , tredecim articulis compositæ. 2 FAMILIA. Cellula radialis , idem. Cellulæ cubitales , idem , sed secundus nervus recurrens extra secundam cellulam inseritur. Mandibulæ , vulgo tridentatæ. Antennæ , idem. 247 ) GENRE XXXFT. TRACHUSE. 1,7 FAMILLE. Cellule radiale , une , alongée. Cellules cubitales, deux, presque égales: la 2.°,ondulée extérieurement, recoit les deux nervures récurrentes. Mandibules , de forme variée, savoir , unidentées , bidentées , tri- dentées , à quatre et à cinq dents, selon la forme du ventre. Antennes , filiformes , ordinai- rement brisées dans les femelles, et composées de douze anneaux. Quel- quelois très-longues dans les mâles, composées de treize anneaux. 27° FAMILLE. Cellule radiale, de même. Cellules cubitales , de même , mais la seconde nervure récurrente s’insère hors de la 2.° cellule. Mandibules , ordinairement tri- dentées. Antennes , de même. Si l’on n'avait, pour reconnaître les #rachuses et'les distinguer des autres hyménoptères avec lesquels ils ont été confondus, que leur Aabitus, ou les organes de la bouche, on n’en viendrait pas (: 2467) facilement à bout, mais au moyen de ma méthode on y parviendra facilement , puisque ces insectes n’ont que deux cellules cubitales et que les zomades , les andrènes, les lasies, les crocises et les brèmes, avec lesquels ils ont assez de ressemblance, en ont trois. On pourrait, il est vrai, les prendre pour des prosopes si la forme de la seconde cellule cubitale et l'insertion des nervures récurrentes ne séparaient pas ces deux genres ; d’ailleurs le bout de la trompe est toujours fléchi en arrière dans les #rachuses , tandis qu’il se porte en avant dans les prosopes. Il y a dans ce genre des mâles qui ressemblent beaucoup aux /asies mâles par la longueur de leurs antennes et la courbure de leurs anneaux ; malgré cette analogie, on assignera leurs places respectives en examinant le nombre des cellules cubitales de leurs aïles. Il y en a d’autres chez qui les derniers segmens de l’abdomen se terminent par de fortes épines. Un petit nombre d’entreux est remarquable par la dilatation des tarses de leurs jambes antérieures. M Latreille a placé les #rachuses dans ses genres dasypode, eucère , mégaclule, et il a divisé ce dernier genre en neuf coupes, savoir : 1.” les dents arquées , 2.° les cylindriques, 3.” les parasites, 4.” les rases , 5." les cardeuses, 6.” les coupeuses de feuilles, 7.° les coupeuses de pétales, 8.° les bicornes, q.° les maconnes. La plupart de ces divisions n’étant fondées que sur l’industrie de ces animaux , ne seront utiles qu'aux amateurs qui connaîtront les mœurs de ces insectes, et ne seront guère applicables aux individus exotiques dont on ne connaît pas l’histoire. On trouve les {rachuses de la première famille disséminées dans les genres Aylœus, andrena, megilla, dasypoda, xylocopa , anthophora et eucera de M. Fabricius, tandis que celles de la seconde famille constituent son geure azthidium. ( 249 ) Quoique d’illustres naturalistes nous aient donné l’histoire détaillée de quelques espèces appartenantes à ce genre, il en reste encore beaucoup sur lesquelles nous n’avons aucune connaissance. Que les amateurs , et surtout ceux qui habitent la campagne , s'appliquent donc à étudier des insectes aussi intéressans; ils trouveront dans cette étude une source de jouissances, et ils acquerront des droits à notre reconnaissance en publiant leurs découvertes. Comme les espèces qui composent la première famille de ce genre sont très-nombreuses, j'établirai, dans lénumération que j'en ferai, des espèces de divisions fondées sur la différence de leur Labtitus, où sur quelque autre particularité, ce qui aidera à les faire reconnaître. La première division comprendra les rachuses dont les mâles ont de longues antennes , et dont les femelles ont le dernier segment abdominal en gouttière. La seconde renfermera celles qui ont lap- parence d’andrènes, et dont les jambes postérieures, surtout chez les femelles, sont garnies de longs poils. La troisième contiendra celles qui ressemblent aux bourdons par le duvet de leur corps. La quatrième sera consacrée à celles qui ont le dessous du ventre en brosse, et dont les mâles ont le dernier segment du ventre échancré, ou denté. Dans la cinquième enfin, on trouvera celles qui ont le ventre glabre en dessous comme en dessus. Nota. La première famille de ce genre a été établie sur l'inspection de quatre- vingt-six individus, mâles ou femelles, et la seconde famille sur celle de vingt. re —— Hyménoptères. Tome 1. fi TRACHUS A. SPECIES. ( 250 ) FEMINÆ. FEMELLES. Tuberculata.Fabr. Eucera. nn DANCE Strigosa. Derasa. ITirlipes. ÆHirla. Apis. Panzer. Panzer. rene . . . . . . . . + . . Panzer. MA AE Fabr. Dasypoda. n° 1. Panz. Andrena dE Panz. Andrena succincta. Je possède deux autres espèces, assez semblables à celle-ci, mais qui ne doivent pas être confon- dues avec elle. \i ï ‘1 os ke | | | | | | | ‘4 TRACHUSE. MARES. ESPÈCES. M A LE S. Tuberculata.Fabr. Euc. longicornis Strigosa. T'umulorum. ILirtipes. Hirta. Je transporte, comme on le voit, le uom de la femelle au mâle, considé- rant celui de longicornis comme étant propre à in- duire en erreur. Fabr. Euc. linguaria.? M.° Kirby donne pour mäâle à cette espèce l’eu- cera longicornis, mais je, soupçonne que c’est plutôt celui que j'indique. Fabr. Euc. n.° 3. Le male a les antennes rougeâtres à leur base, et les jambes moins velues que celles de sa femelle. Tabr. Dasypoda. n° 1. Panz. Apis farfarisequa. M. Kirby s’est trompé en disant que cet individu étoit le mâle de l’andrena plumipes de Panzer. Je soupçonne en oulre qu il a commis uneautre erreur en plaçant cette espèce , qu'il a nommée swam- merdella, dans la division * c. de ses melifta qui est consacrée aux ardrènes , lesquelles ont trois cellules cubitales, ({ 2511) Plumipes. Panzer. Dasypoda. | Lobata. Fabr. Dasypoda. n°5. | Lobata. Pauz. Andrena lobata. PARUUIOR QE ARE AN Atra. AmethystinaFabr. Xylocopa.n° 16. | Muraria. Fabr. Xylocopa.n°17. | Muraria. Bicornis. Fabr., {nthophora. Bicornis. o Je soupçonne fort qu’il y a dans celte espèce des femelles et des ouvrières, à en juger du moins par les variétés que présentent ces individus dans leur grosseur et leurs couleurs. 1.1 | Panz. Apis cornigera. | Lanata. * Fabr. Ænthoph. n.° 1. Rufipennis.* Fabr. Anthoph. n.° 2. Bicolor.* Fabr. Ænthoph. n° 5. Holosericea *Fabr. Ænthoph. n° 4. DT ST IP NRRE Lagopoda. Disjuncta. * Fabr. Anthoph. n°10. Eronticornis.Fabr. Anthoph. n° 17. Panzer. Apis. Fabr. Anthoph, n.° 20. | Fusca. . 0 ° . . . Ds Panzer. Z'rachusa.: lobata mas. Panzer. Trachusa. - . . 0 0 Le ventre du mâle est plus roux à la base que celui de la femelle, et le dernier segment est épi- neux en dessous. Panzer. Æpis rufa. Le mâle n’a pas de cornes à la tête. Fabr. Ænthoph. n° 9. Panzer. Æpis. On trouve trois variétés de la lagopède que je soupçonne ne pas appar- tenir à la même espèce, Pubescens. VFabr._.{nthopA.n.°21. Argentata. Fabr. Anthoph.n.° 22. Centuncularis.Fabr. Anthoph. n.° 25. Panzer. Apis. Fulviventris. Fabr. Anthoph.n.° 27. Panzer. Apis. Byssina. Fabr. Anthoph.n.° 28. Panzer. Apis. Fabr, Anthoph. n.° 29. Panzer. Æylœus. Fabr. Ænthophora {runcorum. vV. 8£. Truncorum. Haxillosa. Panz. Æyl. maxillosus. Cet individu, dont M, Fabr. n’a fait qu’une va- riété du précédent, cons- titue une espèce parlicu- lière remarquable par ses mandibules velues inté- rieurement , et par sa pe- lile corne nasale. Fabr. Ændrena. n° 7. Panzer. Æ{ndrena. Corulescens. Ventralis. Panzer. Globosa. Aurulenta. Apis. Apis. Apis. Apis. Panzer. Panzer. Fuliginosa. Panzer. ————————_—_——— Centuncularis. À peu près de même, mais le dernier seg- ment du ventre est échancré au bout Maxillosa. Fabr. Hyl.florisomnis. nr Panzer. Æylœus. . L Fabr. {nthopA. n.° 36. Panzer. Apis. Adunca. Cœrulesens. Fabr. Anthophora ænea. n.° 4o. Panz. Andrena ænea. Rotundatum.Vabr. Anthidium.u° 8% Panz. Apis pacifica. Hæœmatoda. Panzer. Apis. ( Aterrima. Fabr. Megilla. Panzer. ÆApis. Conica. Fabr. Anthoph. n.° 33. Panz. Apis bidentata. Cincta. Gravee. 2 FAMILIA. Manicatum. Fabr. Anthidium. n.° 1. &. Pauz. Apis maculata. L’'apis maculata de Panzer est la femelle de la manicata de Linnée et de tous les auteurs. Sticticum. * Fabr. Anthid, n.° 5. Interruptum.. NEA TE La femelle n’a pas le dernier segment abdomi- nal bidenté. Variegatum.Vabr. Anthid. n.° 7. Panzer. Apis. Panzer. Apis. Liturata. Strigata. 253 | | | | | | | ) Serratulæw. Panzer. Trachusa. N'ayant pas cet indi- vidu, je le place au hasard dañs la série des mâles, . . . 0 Fabr. Ænthophora 4 dentata. Panz. Apis 4 dentata, - Conica. 2° FAMILLE. Manicatum. Fabr. Anthid. n.° 1. Panz. Apis manicata Jem. L’apis manicala Jem. de Panzer est au contraire le mâle, et sa manticata mas est le mâle d’une autre espèce. Florentinum.Fabr. Anthid. n.° 5. n.° 6, Interruptum.Fabr. Anthid. GENUS. XY LOCO PA. Cellula radialis, una, elongata, anguslala , acuminala , a margine alæ apice remota. Cellulæ cubitales, tres: prima, irregularis; secunda, triangularis; lertia, major, excipit duos nervos recurrentes et ab apice alæ longe distak. Mandibulæ , bidentatæ ; majores in feminis ; muinores in maribus et basi piloscæ. Avntennæ , fraclæ , duodecim arliculis composilæ in feminis , tredecim in maribus ; primo arti- culo longissimo ; tertio longo conico. 1. Observatio. Feminæ aculeo pun- gente recundito armatæ sunt. 2. Observatio. Primo articulo tarso- rum pedumn posticorum magno,villoso, absque corbicula. GE N'R E. AUX ÉNO IC O;P.E. Cellule radiale , une, alongée , resserrée, pointue , et dont le bout est écarte du bord de Paile. Cellules cubitales , tvois : Ia 1.°”, irrégulière ; la 2.° triangulaire ; la 3.°, plus grande, recoit les deux ner- vures récurrentes , etest bien distante du bout de Paile. Mandibules , bidentées , plus grandes dans les femelles ; plus peutes dans les mäles, et garnies de poils à leur base. Antennes ; brisces , composées de douze anneaux dans les femelles, de treize dans les mâles ; le premier anneau très-long , le troisième long et conique. 1. Observation. Les femelles sont ar- mées d’un aïiguillon piquant et caché. 2. Observation. Le premier article des tarses des jambes postérieures est grand, velu, et n’a pas de corbeille. Lorsque je fis graver les planches de cet ouvrage, je n’avais séparé que par une division les insectes de ce genre de ceux du genre sui- vant; mais un examen plus attentif et l’exemple que m’a donné M Latreille m'ont engagé à faire deux genres de mes drèmnes et ( (ahhi) à adopter pour celui-ci le nom que lui avait donné cet auteur, de sorte que l'aile qui est figurée à la planche 4.° représentera celle des xylocopes, tandis que celle de la planche 5.° sera consacrée à celles des brèmes. Lorsque j'ai dit que la troisième cellule cubitale recevait les deux nervures récurrentes, ce n’a été que sur des données certaines, ayant remarqué deux xy/ocopes exotiques qui ne laissaient aucun doute sur ce sujet, malgré cela je dois faire observer que dan les autres insectes de ce genre , la première nervure récurrente paraît s’anastomoser avec la nervure d’intersection de la troisième cellule cubitale, de sorte que cette nervure récurrente appartiendrait alors autant à la seconde qu’à la troisième cellule cubitale. Les xylocopes ont des caractères particuliers qui ne permettront pas d’avoir des doutes sur leur détermination générique. Leur ventre est aplati et dépourvu de poils en dessus. Leurs jambes postérieures, très-velues, ne sont pas plus longues que le premier article des tarses, et elles n'ont pas de corbeille, comme les abeilles, les trigones et les brèmes. Leurs antennes brisées les distingueront des Zastes. L’a- longement de la cellule radiale empêchera qu’on ne les prenne pour des crocises. Enfin le nombre des cellules cubitales les séparera facilement des #rachuses. Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de quinze femelles et de six mâles. k { X Y4,0°0:0) FA SPECIES. FEMINÆ. FEMELLES. Morio. * Fabr. Xylocopa. n° 2. V’iolacea. Fabr. Xylocopa. n° 5. Panzer. .4pis. 0 . . ° . . 0 F'enestrata.* Fabr. Fimbriata. * Fabr. Xylocopa. n° 7. Frontalis. * Trepida. * Xy locopa. n° 6. Fabr. Xy/ocopa. n° 8. Fabr. Xyloc. n.° 10. Fabr. Xyloc. n.° 14. Fabr. Bombus. n.° 17. Barbata. * Caffra. * Fabr. Bombus. n.° 44. J'ai une variété de cette espèce dont le duvet du corselet est d’un très-beau bleu, Œstuans. * | | 256 ) X YLZOCOP'E. ESPECES. MARES. MALES Latipes. * Fabr. Xylocopa. n° 1. e 0 . . . e Violacea. De même, excepté le onzième et le dou- zième anneaux des antennes, qui sont jaunes. Brasilianorum*Fabr. Xyloc. n.° 11. J'ai vu six individus de celle espèce qui élaient tous des mâles. Fabr. Bombus.n.° Olivaceus. ee A GENUS. B R E M U:Ss. Cellula radialis , una , oblongo- opata. Cellulæ cubitales , tres , fere æquales : prima secatur parvo nervo e puncto alæ descendente ; secunda , fere quadrata , excipit primum nervum recurrentem ; ter- tia secundum, et ab apice alæ longe distat. Mandibulæ , cochleariformes , extus sulcalæ in feminis et ope- rariis ; parvæ , bidentatæ et basi pilosæ in maribus. Antennæ, fractæ , primo articulo longissimo. 1. Observatio. Feminæ et neutræ aculeo pungente recondito armatæ sunt. 2. Observatio. Zn feminisetoperariis pedes postici corbicula instructi. f; ( 257) GENRE, B°RYESMUE: — Cellule radiale, une, ovale- alongée. Cellules cubitales, trois, presque égales : la 1.°° est coupée par une petite nervure qui descend du point de Paile ; la 2°, presque carrée, recoit la première nervure récurrente ; la 5.*, la seconde nervure, et est très- éloignée du bout de Paile. Mandibules ; en cuiller , sillon- nées à l’extérieur dans les femelles et les ouvrières ; petites , bidentées et garnies de poils à leur base dans les mâles. Antennes ; brisées , le premier anneau très-long. 1. Observation. Les femelles et les neutres sont armées d’unaiguillon piquant et caché. 2. Observation. Dans les femelles et les ueutres, les jambes postérieures sont muvies d’une corbeille, Si les brèmes , qui sont les bourdons velus, où bombi de MM. Latreille et Fabricius, n'avaient pas leurs antennes brisées; si le troisième anneau de ces organes était aussi long que le premier, et si leur cellule radiale était appendicée et moins alongée, on pourrait ÆHymenopteres. Tous 1. Kk à ( 25577) aisément les confondre avec les lasies, auxquels ils ressemblent beaucoup. Les brèmes d'Europe que nous connaissons vivent tous en société ; les femelles et les neutres ont aux jambes postérieures un enfoncement en forme de corbeille , semblable à celui des abeilles, et une brosse au premier anneau du tarse , ce qui n’a pas lieu dans les lasies ni dans les xylocopes ; mais chez les brèmes exotiques, dont les jambes postérieures sont très-dilatées, la corbeille n’est pas construite de même; elle se trouve située chez eux très-près du bord supérieur de la jambe, et elle ne consiste qu’en une fente plus ou moins profonde, qui est bordée de poils. Nota. Ce genre a été établi sur l’inspection de cinquante-deux femelles ou neutres, et de dix-huit mâles. ( 259 ) BR EUMIAUS: SPECIES. FEMINÆ. FEMELLES, Alpinus. : Fabr. Bombus. n.° 2, T'errestris. Fabr. Bombus. n.° 4. | Panzer. Apis. OPERARIA. Fabr. Bom.hortorum.n°1. Dans Parrière-saison on voit des ouvrières qui sont fort petites et qui n’ont pas de bande jaune sur le venire. | Ruderatus. Vabr. Bombus. n.° 6. OPERAR14. De même, mais de moiué plus petite. Je crois que le Bombus autumnalis de M. Fabr. n’est qu’une variété de cette ouvrière. Campestris. Fabr. Bombus. n.° 7. Panzer. Apis campestris. Nemorum. Fabr. Bombus. n.° 8. Œstivalis. Panzer. Bremus. Soroensis. Fabr. Bombus. n.° 10. Panzer. Apis, LapponicusFabr. Bombus: n.° 11. PP OPERARIA. De mème, mais beaucoup plus petite que la femelle. Ericetorum. Fabr. Bombus, n.° 12. Panzer. Æpis. ; | Cajennensis*Fabr. Bombus. n.° 13. ne BURN), MANSES ESPECES. MARES. MALES. Terrestris. Ruderatus. Lapponicus. Panzer. Bremus collaris, Pauz. Brem. fasciatus. Le mäle est marqué comme la femelle, mais ses couleurs sont plus pâles. La bande noire du cor- selet est moins large que dans la femelle, De RTS ( 260 )) Virginicus.* Fabr. Bombus. n.° 14. Antiguensis* Fabr. Bombus. Americanorum*Fabr. Bombus. Africanus.* Fabr. Bombus. Equestris, * Fabr. Bombus. ArbustorumEabr. Bombus. n.° 23. m1: n: 16. n.° 18. n. 22. Panz. Bremus truncorum. OPERAR1A. De même, mais de moi- ue plus petite. Neuter. Fabr. Bombus. n.° 24. Panzer. Apis. Je crois que c’est une ouvrière. Fe ne Bombus. n.° 2b. OPERA4R1IA. De même, mais plus petite. . . . Rupestris. OPERARI1A. De même, mais beau- PRE Fabr. Bombus. n.° 26. coup plus petite. 0 . . . . . Silvarum. Panzer. Bremus. Fabr. Bombus. n.° 27. OPERAR14A. De même, mais plus pete. Apricus. Fabr. Bombus. n.° 29. Apricus. Panz. Apis meridiana. Orzr4Rr14. De même , mais plus petite. Arbustorum. Lapidarius. e e . 0 ° . « e ° . e . È e ° 0 » . . 0 . ° . Q . . L e 0 . . . . . ° ., . . . . 0 . 0 . . . . e . Le mâle a devant le front, la partie antérieure du corselet, sur sa partie postérieure , et le premier segment abdominal des poils d’un vert jaunâtre. . 0 . . . . 0 Cemäleressemble beau- coup au précédent; cepen- dant il n’a pas des poils jaunes au front, et son ventre en a quelques-uns sur les premiers anneaux. Je croïs que c’est l’apis arenaria de M. Panzer. ( 251 Agrorum. Fabr. Bombus. n."50. Panzer. Bremus. Tialicus. Fabr. Bombus. n.° 51. Muscorum. Fabr. Bombus. n.° 32. ns Beaucoup plus petite et fréquemmentnuancée dans l’intensité de la couleur. Frutetorum. Vabr. Bombus. n.° 38. Panzer, Apis. Subterraneus.Fabr. Bombus.n.° 39. Fabr. Bombus. n.° 41. Fabr. Bombus., n.° 45. Furcatus. * Tropicus. Fabr. Bombus. n.° bo. Je crois que cette ou- vrière n’est qu’une variété Senilis, de la muscorum. Fabr. Bombus. n.° 52. C’est une ouvrière, à en V'eteranus. juger par sa pelilesse. Fabr. Bombus. n.° 54. C’est encore une variété Pygmœus. de la muscorum. Panzer. Apis. Hynorum. Relegationis. Panzer. Bremus. | Muscorum. Hypnorum. Pratorurn. Saltuum. Cœspitum. Pomorum. Italicus. Plus grand que l’ou- vrière , et de même couleur que la fe- melle. . . . . - . Fabr. Fabr. Bombus. n.° 335. Bombus. n. . . . . . . ° Fabr. Panzer. Apis. Bombus. . . . . . . e, Panzer. ÆApis. Panzer. Bremus. Panzer. Bremus. pi . Ü . . °. ° Tibialis. Panzer, Bremus. Tous les brèmes, fe- k melles ou neulres, ont les | SPAM SUP NN jambes postérieures cons- iruites comme l’a repré- senté M. Panzer dans la | figure de cette planche. Solstitialis. Panzer. Bombus. . . . 0 . . e Dimidiata.* Fabr. Centris. n.° 1. . . ° 0 . ° e Cingulata. * Fabr. Centris. n.° 2. Dentata.* Fabr. Euglossa. n.°1. ANNE ROME add Cordata. * Fabr. Euglossa. n.°3. Scutellatus. Gravé. 0 . . . . . e Surinamensis*Fabr. Centris. n.° à PERRET ER MAUR > Nota. On trouvera dans le 6.° vol. des Transactions de la Société Linéenne un mémoire très-intéressant de M." Huber le fils, sur les bourdons velus. Cet Auteur, digne émule de son père , car tout ce qui concerne les abeïlles semble rentrer essen- tellement dans le domaine de cette respectable famille ; cet Auteur, dis-je, a démontré par ses découvertes, que Reaumur n’avait fait qu’esquisser l’histoire de ces insectes. ( 265 ) GENUS XXXVIII. MU T.L EL TL:A, Cellula radialis , una , parva, rotundata. Cellulæ cubitales, tres, æquales : secunda, fere triangularis , excipit primum nervum recurrentem; ter- tia, hexagona, excipit secundum, et emittit duos parvos nervos ad apice alæ remotos. Mandibulæ, varia forma , modo bidentatæ, tridentatæ, calcare præ- ditæ , modo simplices. Antennæ , fere fractæ, fusi- formes , apice convolutæ duodecim articulis compositæ in feminis , tre- decim in maribus , primo articulo longo incurvo. 1. Observatio. Feminæ aculee pun- gente recondilo armatæ sunt. 2. Observatio. Oculi emarginati in maribus, parvi et integri in feminis. 35. Observatio. Ælæ ef stemmata de- sunt in feminis. GENRE XXXVIII. MUTIL LE. Cellule radiale , une, peute, arrondie. Cellules cubitales , twois , d’égale grandeur: la 2.°, presque triangulaire, recoit la première nervure récur- rente ; la 5.°, hexagonale, recoit la seconde nervure et donne naissante à deux petites nervures qui n’at- teignent pas le bout de Paile. Mandibules , de forme variée, tantôt bidentées , tridentées , épe- ronnées , tantôt simples! Antennes , presque brisées , fusi- formes , roulées à l'extrémité, com- posées de douze anneaux dans les femelles, de treize dans les mâles, le premier anneau long et courbe. 1. Observation. Lies femelles sont armées d’un aiguillon piquant et caché. 2. Observatio. Lesyceuxsontéchancrés dans les mâles, petits et entiers dans les femelles. 3. Observation. Les aïles et les trois petits yeux lisses manquent dans les femelles, ( 264 ) Les mulilles sont assez rares; elles habitent ordinairement les montagnes, ou des lieux peu fréquentés , ce qui fait que leur histoire est peu connue. Comme elles ont des rapports avec les fourmis, on pourrait supposer qu'il doit y avoir des femelles ailées, tandis que les ouvrières seules sont privées d'ailes; mais cette supposition métant encore appuyée d'aucune observation exacte, j'appelerai femelles, dans l'indication spécifique , tous les individus qui n’ont pas d'ailes, et mâles tous ceux qui en seront pourvus , d’autant plus que ceux-ci ont plusieurs caractères particuliers à leur sexe, savoir : un anneau de plus aux antennes, un segment de plus au ventre, et deux petites épines placées sur les parties latérales du dernier segment abdominal. Ces mâles sont remarquables par la grandeur des épaulettes de leurs ailes, ce qui peut servir à les faire distinguer des autres hyménoptères. Je ne saurais à quelle cause attribuer les différences qu’on observe dans la forme des mandibules des mutilles , soit dans un sexe, soit dans l’autre. Parmi les mâles , l’'evropæa en a de très-grosses, larges au bout, et sillonnées plutôt que dentées ; la pedemontana les a tridentées et éperonnées ; celles de laustriaca sont de même, mais sans éperon , tandis que celles de litalica sont étroites et à peine bidentées. Parmi les femelles, lafrata , Veuropæa , la calva , la ciliata , ont les mandibules fortes et tridentées , tandis que la coronala , la diadema, la coccinea , les ont grêles et faible- ment bidentées. La différence du sexe influe d’une manière bien particulière sur les yeux des insectes de ce genre, puisque ceux des femelles sont petits, ronds et entiers, tandis que ceux des mâles sont grands, ovales et échancrés ; les mâles ont de plus , sur le sommet de la tête, les trois petits yeux lisses dont les femelles sont privées. ( 265 ) Quel a été le but de la nature en établissant de telles disparates , et quelle en est lutilité? Ce sont des problèmes que nous ne pouvons pas résoudre , à cause de notre ignorance sur l’histoire de ces insectes, mais qui méritent bien de fixer l’attention des naturalistes. Le corselet n’a pas la même organisation dans les deux sexes : chez les mâles on voit deux lignes longitudinales qui s'étendent depuis sa partie antérieure jusqu’à son écusson, laissant entre elles une plaque d’un carré-long , au lieu que chez les femelles il nest formé que d’une seule pièce alongcée , tronquée en devant et en arrière, et absolument dénuée d’écusson. Quoique la forme, bien caractérisée , des insectes qui composent ce genre soit de nature à en exclure tous les individus qui lui sont étrangers , néanmoins, en comparant la description des caractères génériques donnée par M Fabricius, avec ce qui existe dans plusieurs rulilles , on serait tenté de soupconner, ou qu’il s’est glissé quelque erreur dans l’inspection des individus soumis à son examen ; Ou que ces organes sont susceptibles de recevoir de grandes modifications. CA auteur dit que les barbillons antérieurs ont le troisième anneau très-long, et que les postérieurs ont cinq anneaux, le second très-long , le quatrième très-court et plus large , et que les mandibules sont pointues et entières. En admettant ces carac- tères, il serait impossible de reconnaitre Ja plupart des utiles, à en juger du moins par l'examen que j'ai fait de ces organes, Les barbillons antérieurs sont bien composés de six anneaux , le premier petit et court , le second et le troisième de même longueur, mais ce dernier aplati et large ; les trois derniers aussi longs que le troisième , et presque cylindriques. Les barbillons postérieurs n’ont que quatre anneaux à peu près égaux , et de figure différente, Hyménoptères. Tome 1. Li ( 266 ) le troisième étant aussi aplati et dilaté. Dans la mutilla europæa femelle , je n’ai pu distinguer aux barbillons postérieurs que trois anneaux. Quant à ce qui concerne les mandibules, ce que j'en ai dit plus haut suffira pour prouver qu’elles ne sont pas pointues et entières dans tous ces insectes. Jai fait graver à la 7. case de la pl. 13 la figure d’un insecte aptère nommé 7zulilla formicaria, pour le signaler comme un individu remarquable : 1.° parce que ce n’est pas une femelle de mutille, puisqu’il a sur la tête les trois petits yeux ; 2.” parce que” ce ne peut pas être une fourmi, puisqu'il a le premier anneau des antennes très-court ; 3.” parce que ce n’est sûrement pas un ichneumon , puisqu'il n’a que douze anneaux aux antennes ; 4 parce que M. Latreille a soupconné que cet insecte , qu’il a appelé mutilla articulata , pouvait être une femelle appartenante au genre #yrm0os6 , dans lequel j'ai dit n’avoir encore trouvé que des mâles ; 5.° enfin, parce que le même auteur en a fait récemment un genre sous le nom de mnéthoque. a Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de onze mâles et de vingl-neuf femelles. a he MU TILL A MO T T\L DEN SPECIES. ESPECE:S. FEMINÆ. FEMELLES. MARES. MALES. Coccinea. * Fabr. n.° 1 Antiguensis Fabr. n.° 3. Guinensis. * Fabr. n.° 4, Diadema. * Fabr. n.° 5 = = et . n. Americana.*Fabr. n.° 6. . ‘ Continua. * Fabr. n.° 10. = Europæa. Fabr. n.° 11 Europæa. De même. CCR GLACE CNE EURE Panzer. Mutilla. Atrata. Fabr. n.° 14. Cv TE Maura. Fabr. n.° 15. | ENEN EE LA AE Panzer. Mutilla. SOA AA Ce à RS Hungarica. Fabr. n.° 16. JUS Coronata. Fabr. n.° 17. « Tunensis. * Fabr. n.° 21. | « Arenaria. * Fabr. n.° 22. HAL AS ce LUE ANA Re elle Ttalica. Fabr. n.° 28. SE DANCE TRE Dans les individus que . | j'ai, le troisième anneau AIS LUDO DSP F2 RATS | de l’abdomen est un peu ferrugineux. Pedemontana.Fabr. n.° 29. Panzer. Mutilla. CRAN QE AE OS TRE Nigrita. Fabr. n.° 40. SORA Se MERE QE #0 6 Panzer. Mutilla. Ciliata. Fabr. n.° 41. | se el SNL ESRI Zrythrocephala.F abr. n.° 44. e 0 0 , 0 Ca CA ( 268 ) Calva. Fabr. n.° 46. PA ARR NROMIEAE La calvade M.Fabricius A ee MALE SARA n’est pas celle de M.Panzer; celle-ci est, à mon avis, une variété de l’Aunga- rica. ÉAUIEL N RAA EL Rufipes. Fabr. n.° 48. Melanocephala. Fabr. n.° 49. Austriaca. Panzer. Mutilla. 0 Sellata. Panzer. Mutilla. Montana. Panzer. Mutilla. | Bimaculata. Gravee. ar) De 9 fe 4m ( 269 ) GENUS XXXIX. EF ON RMI OA 1% FAMILIA, Cellula radialis, na, magna , elongata , angustata. Cellulæ cubitales, duæ , magneæ : secunda apicem alæ fere attingit ; _nervi recurrentes desunt. Mandibulæ , magnæ , oblique , truncatæ , dentatæ , majores in Jeminis et operariis quam in ma- ribus. Antennæ , fractæ , filiformes , duodecim articulis compositæ in Jeminis, tredecim in maribus, arti- cula primo longissimo , in sulco frontali inserto. 24 FAMILIA. Cellula radialis , zdem. Cellulæ cubitales , idem , sed prima excipit primum nervum recurrentem, secundus nervus deest. Mandibulæ , vulgo , idem, non- nunquam simplices et unidentatcæ. Antennæ , idem. 1, Observalio., Feminæ aculeo carent. 2. Observatio. Sfemmata adsunt et desunt in operartiis. GENRE XXXIX. FO UNCR STAUE 1 ere FAMILLE. Cellule radiale, une, grande, alongée , retrécie. Cellules cubitales, deux, grandes: la seconde atteint presque le bout de l’aile ; les nervures récurrentes manquent. Mandibules , grandes, oblique- ment tronquées , dentées , plus grandes dans les femelles et les ouvrières que dans les mäles. Antennes , brisées , filiformes, composées de douze anneaux chez les femelles et dé treize chez les mäles , le premier anneau très-long, implanté au bas d’un sillon frontal. 2.2 FAMILLE. Cellule radiale , de même. Cellules cubitales , de même, mais la 1.°° reçoit la première ner- vure récurrente, la seconde manque. Mandibules | ordinairement de même, quelquefois simples et uni- dentées. Antennes , de même. 1. Observation. Les femelles n’ont pas d’aiguillon. 2. Observation. Les petits yeux lisses se trouvent et manquent dans les ouvrières, ( 270 ) En faisant reposer le premier de mes caractères génériques sur les ailes des hyménoptères, j'ai cru leur donner une base solide et immuable ; mais les femelles des fourmis m'ont prouvé que j'étais dans l’erreur , puisque les ailes ne sont pour elles que des espèces de voiles empruntées par l'amour, qu’elles peuvent aban- donner volontairement dès qu’il est satisfait. Plus on réfléchit sur cette singulière faculté , moins on comprend quelle influence lac- couplement peut avoir sur des parties qui n’ont aucun rapport avec les organes de la génération , et la facilité qu’ont ces insectes à se séparer de leurs ailes, malgré la force des liens qui les unissent au corselet, est encore pour nous un problème à résoudre. Les fourmis sont assez connues pour pouvoir me dispenser de chercher à les faire mieux connaître; elles ont un Æabitus partui- culier que les enfans même savent apprécier. Le premier segment de leur ventre a une forme à peu près lenticulaire , qui les caractérise et qui empêche de les confondre avec d’autres hymé- noptères. Ces insectes vivent socialement, et leur société est composée de femelles, de mäles et d’ouvrières qui travaillent avec activité pour satisfaire aux besoins de la colonie. J'ai séparé les Jourmis en deux familles à cause de la nervure récurrente qui existe dans les ailes des unes et non pas das celles des autres ; outre ce caractère , on en trouve un autre dans le corselet des ouvrières, qui est sans inégalités dans celles de la première famille, tandis qu’il est profondément déprimé au milieu dans celles de la seconde. La figure de laile des fourmis, représentée à la 3.° case de la pl. 5, appartient à la seconde famille de ce genre; mais en supprimant la nervure récurrente , on aura celle de la première famille , les cellules étant d’ailleurs exactement semblables. ( (278) ) M: Latreille a publié en 1802 l’histoire naturelle des fourmis, dans laquelle il a rassemblé tout ce qu’on avait écrit sur ce sujet , en l’enrichissant de ses propres découvertes , et en y ajoutant les descriptions et les figures d’un très - grand nombre de fourmis indigènes et exotiques , dont plusieurs étaient encore inconnues , ce qui rend son ouvrage précieux et indispensable aux naturalistes. Si lon jette un coup-d’œil sur le tableau analytique des familles de ce genre présenté par cet auteur , on verra que les divisions et subdivisions qu’il avait établies dans ce genre nombreux , étaient essentiellement fondées sur la forme de deux premiers segmens du ventre. Depuis cette époque il a converti ces divisions en genres qu'il a nommés fourmi, polyergue , odontomaque ; ponère , ecilton , myrmice er cryplocère. M." Fabricius a tiré aussi de son ancien genre /ormica quatre genres nouveaux , auxquels il a donné les dénominations suivantes: lasius, cryptocerus , alla , myrmecia ; mais je ne me permettrai aucune réflexion sur ces genres, n'ayant pas dans ma collection les insectes ailés qui les composent. Nota. Ce genre a été élabli sur l'inspection de trente-quatre individus , femelles , mâles et ouvrières. ( 272 E' O0 RAM AL CAS SPECIES. 1 FAMNILIA. FYEMINÆ FEMELLES. HerculeanaFabr. Formica. n.° 1. Es A peu près de même couleur. NE Fabr. Formica. n.° 12. OrErR1Rr114. De même couleur. er Latreille, page 101 (1). OPERARIA. De même couleur. Sylvatica. Latreille , page 105. 2% FAMILIA. Rufa. Fabr. Formica, n.° 11. OPERARIA. Son corselet est tout rouge. Cette espèce donne une variété dont Fouvrière a une plaque noire sur le corselet, el dont la femelle a la tête et le ventre plus noirs. C’est la formica dorsata de M. Panzer. fre Latreille , page 150. OPER1RI1A. De même couleur. Fusca. Fabr. Formica. n.° 15. |[OPERAR1A. Elle a sur le corselet une teinte ferrugineuse que n’a pas la femelle, | | | me: ) FOUR M IL. ESPECES. : 1.7 FAMILLE. MARES. MALE S. Herculeana. X] est tout noir. Pubescens. De mème couleur que la femelle. Œthiops. De même couleur. 2. FAMILLE. Rufa. Noir, excepté le bout du ventre et les pates, qui sont fauves. Sanguinea. Noir, à pates fauves. Fusca. Noir, pates fauves, base des antennes légèrement colorée. . . . . . - - (1) Histoire naturelle des fourmis, par P. A. Latreille , avec figures , an X. Lr.d ( 275 ) fRufibarbis. Fabr. Formica. n° 26. | Rufibarbis. Noir, cuisses de même OP£RAR1IA. Son corselet esl enlière- couleur, mais les jam- ment rouge, el il n’a pas bes et les tarses sont les trois bandes noires fauves. qu’on voit sur celui de la femelie. . . . . . . . . . . . . . Fuliginosa. Latreille, page 140. Fuliginosa. De même couleur. OPzrAr14. Semblable à la femelle . - . . . . - quant aux couleurs. - ‘ . . . . 0 EmarginataLatreille , page 163. Emarginala. D'une couleur plusfon- OPERARIA. À peu près de même cée que celle de la | femelle, le premier anneau des antennes- noir. pour la couleur. | frs Latreille , page 168. | Brunnea. D'une couleur un peu . . . . . OrErar14. D'une couleur un peu plus brune que celle plus claire que celle de la femelle, de la femelle. UN ALORS SET SIA LU Rufescens. Latreille , page 166. Rufescens. Noir , tarses pâles. OrzrARrI4. D'une couleur un peu PONT Se pe AUTe moins foncée que celle | SR EURE Ra lr de Ha femelle : les man- dibules sont simples. | . . . . . . - . . . . . . - - . 0 . . . . Je voudrais pouvoir disposer des découvertes faites par mon collégue, M." Huber le fils, sur les mœurs et l’industrie des fourmis , pour transmettre aux naturalistes le vif intérêt qu’elles m'ont inspiré, et les impressions délicieuses qu’elles m'ont pro curées ; mais c'est un plaisir qui doit lui être réservé, et en effet c’est à lui seul qu’il appartient de nous donner l'histoire de ces insectes, vraiment admirables, ce qu'il re tardera pas à effectuer. À la lecture de cet ouvrage on reconnaitra sans peine que M." Huber a hérité du philosophe de Genthod , Charles Bonnet (1), notre illustre compalriote , l’art de bien observer , el celui de tirer des conséquences justes de ses observations. (1) Cet auteur a donné aussi deux intéressans mémoires sur les fourmis, qui sont eonsignés dans le 1. vol. de ses Œuvres, édition in-4. Iyménoptères. Tome 1. Mu ( GENUS. AN TEL TA, Cellula elongata et angustata. Cellulæ cubitales , duæ : prima, valde angustata;secunda,maxima, apicem alæ.fere attingit. Mandibulæ , magnæ , oblique truncatcæ , intus denlatcæ. radialis , na , valde 274 ) GENRE. 2 RAT AE LENN DE Cellule radiale, une, tres-alongée el très-étroile. Cellules cubitales, deux : la 1°”, très-resserrée , la 2.°, très-grande, atteint presque le bout de laile. Mandibules , grandes , oblique- ment tronquées, dentées intérieu- rement. Antennæ, fractæ, filiformes, duo- Antennes, brisées , fiiformes , decim articulis compositæ in femi- composées de douze anneaux chez nis , tredecim in maribus , primo les femelles , et de treize chez les longissimo. mâles , le- premier anneau tres-long. Observatio. Punctum alæ deest. Observation. Lepoint del’aile manques, Les alles ont bien dans leurs ailes le même nombre de cellules que les fourmis, mais la figure de ces cellules est si différente qu’il était impossible de laisser ces insectes dans le même genre, En effet, la cellule radiale des Jourmis est seulement alongée, la première cellule cubitale à peu près ovale, et le point de Paile très - apparent , tandis que dans les affes ces deux cellules sont fort étroites , extrêmement alongées, et que le point de Paile manque , ou du moins n’est pas visible. Ce dernier caractère fera facilement distinguer l'espèce exotique qui constitue ce genre, laquelle est connue sous le rom de /ormica , ou d’atta cephalotes. J'ai adopté le nom que M." Fabricius a donné à ce genre , sans ( 275 ) savoir si toutes lés espèces qu’il y a renfermées seraient pour moi des altes , mais on pourra facilement s’en assurer en examinant les ailes. M. Latreille a réuni à sa myrmice céphalote des espèces qui ne peuvent être rangées avec les afles , en suivant ma méthode, et qui appartiennent à mon genre /1anique. ( 276 ) GENUS. MANICA, a Cellula radialis, una, elongata , fere triangularis. Cellulæ cubitales , duæ: prima, magna, inæqualiter exagona, pri- NUM Tervun recurreriternt excipit 5 secunda, magna, apicem alæ fere atlingit ; secundus nervus deest. Mandibulæ , truncalcæ , intus dentatcæ. oblique Image y Antennæ, fractæ , moniliformes, versus apicem crassiores , duode- cim articulis compositæ in feminis, primo longissimo ; semifractæ in maribus , tredecim articulis com- positæ , primo breviore quam in Jeminis et operariis. Observatio. Feminæ aculeo pungente recondito armatæ sunt, GENRE. MANIQUE. Cellule radialé, une , alongée, presque triangulaire. Cellules cubitales, deux : la 1.°°, grande, inégalement exagone, recoit la première nervure récurrente ; la 2.°, grande, atteint presque le bout de aile; la seconde nervure manque. Mandibules , grandes, tronquées obliquement , et dentées intérieu- rement, Antennes , brisées, moniliformes, plus grosses au bout, et composées chez les femelles de douze anneaux, dont le premier est très-long; demi- brisées dans les mâles, et composées de treize anneaux, dont le premier est plus court que dans les femelles et les ouvrières. Observation. Xes femelles sont armées d’un aiguillon piquant el caché. Si les maniques ressemblent aux fourmis sous plusieurs rapports , elles en diffèrent sous tant d’autres, qu’il fallait néces- sairement établir entrelles une ligne de séparation. J'ai donc créé un genre nouveau pour y placer ces insectes, et les considérations qui m'ont déterminé à le faire, sont la forme des cellules de l'aile, celle des antennes , le rétrécissement des deux premiers ( 277 ) segmens abdominaux, et Pexistence de l’aiguillon qu’on ne trouve pas dans les fourmis. En comparant l'aile des fourmis avec celle des maniques figurée dans la case 4 de la pl. 5, sous le nom de formica bis, on sentira la différence qu'il y a entre les cellules de ces deux ailes. En elfet, on observe d’abord que la nervure radiale qui sort du point descend toujours perpendiculairement pour s'unir à la cubitale , ce qui change absolament la figure des cellules formées par cette nervure. On remarque en outre que la nervure qui forme la cellule radiale se prolonge quelquefois fort avant dans la première cellule cubitale, J'ai un individu femelle chez lequel cette nervure s'étend jusqu’à la nervure cubitale , de sorte qu’elle coupe en deux parties cette première cellule , ce qui donne alors trois cellules cubitales au lieu de deux. Comme je n’ai pas encore vu les ailes des grandes maniques exotiques , et que j'ignore si le cas que je viens de rapporter se rencontre ordinairement dans ces espèces , je n’ai pas pu Padopter comme le type du genre , et je ne l'ai considéré que comme une anomalie, qui n’est pas la seule qu'on découvre dans ces insectes. Les antennes des maniques sont moniliformes , comme je lai dit, et plus grosses à leur extrémité, surtout chez les ouvrières, car chez les mâles cette augmentation est peu sensible , et le premier anneau de ces organes est si court dans quelques-uns de ces individus, qu’on serait tenté de croire, en les voyant , qu’ils appartiennent à des insectes d’un autre genre. L’étranglement des deux premiers segmens abdominaux présente un bon caractère pour reconnaître les #7aniques , cependant cet étranglement varie selon les espèces ; dans les unes, le second segment est aussi petit que le premier , et dans les autres il est ( 278 ) à peu près aussi grand que le troisième. Si cet étranglement n’arrivait pas à ces deux limites par des nuances insensibles , on pourrait se servir de la-différence qu’il présente pour établir une division dans les espèces qui composent ce genre. Quoique j'aie dans ma collection plusieurs espèces exotiques appartenantes à ce genre et à celui des fourmis , je n'ai pas pu en rapporter la synonymie dans l'indication spécifique , parce que ces individus sont presque tous ou des ouvrières , ou des femelles privées de leurs ailes ; mais je les ai néanmoins placés dans leurs genres relatifs, en considérant leurs antennes et la forme des deux premiers segmens de leur ventre. Lorsque je fis graver les planches de cet ouvrage, mon intention était de n’établir que des divisions dans le genre des fourmis , ne pouvant pas me dépouiller facilement des préventions de l'habitude; mais ayant examiné dès lors plus scrupuleusement les insectes qui le composent , j'ai reconnu la nécessité de les séparer pour les placer dans des genres différens ; d’où il résulte que lindividu qui a été figuré à la case 6.° de la pl. 12 n’est plus une fourmi, mais une | marrique, dont l'aile a été gravée à la case 4.° de la pl. 5. ” d Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de vingl-quatre individus. MANIC A. MANIQUE. SPECIES. ESPECES. FEMINÆ. FEMELLES, MARES. MALE S$, Capitata. Latreille, page 234. OPErARr14. De même couleur que la femelle, mais la tête beaucoup plus grosse. a Latreille, page 256. OPERARIA. À peu près de même. ae Fabr. Formica. n.° 17. OPERARIA. À peu près comme la femelle. Rubra. Noir, exceptélesantennes, les jambes et le bout du ventre, qui sont roux. Cœspitum. Fabr. Formica. n.° 46.1 Cœspitum. Noir et pubescent. OPERARIA. Plus rousse que la femelle. (er Fabr. Formica. n.° 47. OrEr4Rr14. D'une couleur plus claire que celle de la femelle. UnifasciataLatreille , page 257. OPERAR11. Sa couleur est plus claire que celle de la femelle. Rubida. Latreille, page 267. po aies > page 219. OPERARI A. Assezsemblable à la femelle. Les maniques correspondent au genre myrmice de M. Latreille. ef — ( 280 ) GENUS. DORYLUS. Ceilula radialis, una, parva , prope apicem alæ sita. Cellulæ cubitales, ducæ : prima , magna , excipit primum nervum recurrentem ;. SeCund@ , minor, apicem alæ fere attingit; secundus nervus deest. Mandibulæ, magnæ, unidentalcæ. Antennæ , filiformes , parvæ , tredecim articulis composilæ , primo longo arcuato. Observalio. lemora crassa , tibiæ parvæ , larsique minuli. GENRE. DORYLE. Cellule radiale, une, pette, placée près du bout de laile. Cellules cubitales, deux : la 1.°”, grande , alongée, recoit la premiere nervure récurrente ; la 2.°, plus pete, atteint presque le bout de Vaile ; la seconde nervure manque. Mandibules, grandes, unidentées. Antennes , filformes , peutes , composées de treize anneaux, dont le premier est long et arqué. Observatio. Les cuisses sont épaisses , les jambes et tarses petits. Les doryles ont été successivement placés avec les gzuépes et les rnutilles avant que de faire un genre particulier. M. Fabricius dit que ces insectes sont voisins des Zphuies ; quant à moi, je n'ai trouvé entre eux aucune ressemblance, et je chercherais vainement un hyménoptère connu auquel on püt comparer les doryles. La brièveté de leurs antennes est frappante; leurs yeux sont grands, et leurs petits yeux très-saillans; leur corselet est à peu près cylindrique ; leur ventre est d’une longueur dispropor- tionnée avec celle du reste du corps; leurs cuisses sont remarquables par leur grosseur et par la forte apophyse à laquelle elles sont implantées ; leurs jambes enfin et leurs tarses semblent, par leur petitesse, être incapables de pouvoir soutenir un insecte aussi grand. (:, 28209) Quant aux cellules de leurs ailes, elles sont si semblables à celles des fourmis , qu’il faut les voir avec attention pôur saisir les nuances qui les séparent, et je dois avouer que si l’on nreût présenté l’aile d’un doryle détachée de son corps avant que d’avoir connu l’'in- secte, on n'aurait fort embarrassé, et que j'aurais dit, à la première vue, que cette aile ne présentait qu’une légère modification de celle des Jourmus ; effectivement, elle n’en diffère que par le point qu’on voit à peine dans le doryle, tant il est petit; par la position de la cellule radiale, qui est très-près du bout de aile; par la grandeur de la première cellule cubitale, et par l'insertion de la première nervure récurrente au milieu de cette cellule, insertion qui n’est jamais autant avancée dans laile des fourmis. Nous n'avons jusqu’à présent aucune connaissance sur l’histoire des doryles. M. Latreille parle de la femelle et du mulet du dorylus helvolus, mais je n’en connais que le mäle, à en juger du moins par le nombre d’anneaux de ses antennes et par celui de ses segmens abdominaux. Je possède en outre la seconde espèce décrite par M. Fabricius, le nagricans, qui est aussi un mâle; de sorte que les caractères génériques que j'ai assignés à ces insectes, en les pre- nant dans la coupe des mandibules et dans la forme des antennes, pourraient fort bien ne pas s'adapter aux femelles et aux ouvrières, si Lant est qu'il y ait de ces dernières parmi les doryles. Hymeénoptères. Tome +. Na (202213 GENUS. LABIDUS,. a Cellula radialis, una , ovato- oblonga. Cellulæ cubitales, tres: prima, Jere quadrata ; secunda , minor , excipit primum nervum recurren- tem; secundus nervus deest; tertia, magna, apicem alæ attingit. Mandibulæ, maximæ, unidentatcæ. Antennæ , filiformes , tredecim articulis CoI1posilæ, primo longiore. Observatio. Sfemmata maxima. GENRE. LABIDE, Cellule radiale, une, ovale - alongée. Cellules cubitales , trois : la 1.°”, presque carrée ; la 2.°, plus petite, reçoitlapremièrenervurerécurrente; la seconde nervure manque ; la 3°, grande, atteint le bout de laile. Mandibules , très -grandes, uni- dentées. Antennes , filiformes , composées de treize anneaux , dont le premier est le plus long. Observation. Les trois petits yeux sont très-grands. L'insecte dont je viens de donner les caractères génériques est exotique et n’a été envoyé deux fois de Surinam. Sa grandeur est à peu près celle de la guépe française, mais il est plus effilé, et sa couleur est uniformément brune. Sa tête est fort petite; ses mandibules sont très-longues, recourbées et simples; ses yeux sont saillans, entiers, et ses trois petits yeux d’une grosseur remarquable ; ses antennes sont de moyenne longueur , et entre leur insertion le front fait une saillie qui est creusée en gouttière. Son corselet ne présente rien de particulier , mais on reconnaîtra toujours facilement ce labide à la forme singulière du premier segment de son ventre, qui est aplati, excavé en dessus, comme une selle de cheval retournée, ( 28] et terminé en arrière par deux angles obtus. Son ventre, composé de sept anneaux , est presque cylindrique, et un peu velu. Ses pattes sont grêles, et les jambes postérieures sont recouvertes d’un léger duvet. Quant à ses organes de la manducation , ils sont très- petits; les quatre barbillons n’ont que deux anneaux chacun, d’iné- gale longueur, et les mâchoires m'ont paru cornées et sans inégalités. Je ne connais pas la femelle de cet insecte , auquel j'ai donné le nom spécifique de Zatreillii, comme une faible marque de ma considération pour cet illustre auteur. ( GENUS XL. CIMONIMNIPTS: Cellula radialis, una, elongata , Jere triangularis. Cellulæ cubitales , tres : prima, parva; secunda, minutissima, fere inconspicua; terlia, maxima, api- cem alæ vulgo attingit. Mandibulæ , latæ , tridentatæ. Antennæ, filiformes , quatuor- decim articulis compositæ in fe- minis , quindecim in maribus , tertio magno , arcuato, Observatio. Feminæ terebra recon- 284 ) GENRE XL. C'YNT'P'S. Cellule radiale, une, longue, presque triangulaire. Cellules cubitales , trois: la 1.°, petite ; la 2.°", très-petite, presque impercepuble ; la 3.°, très-grande, atteintordinairement le bout de laile. Mandibules, larges, tridentées. Antennes , filiformes, composées de quatorze anneaux dans lesfemelles, et dans les mâles de quinze, dont le troisième est grand et arqué. Observation. Les femelles sont armées d’une tarière cachée entre les lames de- leur ventre , lequel est ovale et aplati sur dita inter valvas abdominis subovati ad latera compressi armatæ sunt. les côtés. Les nervures des ailes des cynips sont disposées d’une manière si particulière qu’il suffit de les avoir vues une fois pour les recon- naître à l'instant. Le cubitus, dès son origine, s’écarte du radius de manière à laisser entv’eux un assez grand intervalle. Le point n’a pas la même forme que celui des autres hyménoptères , et il noccupe pas tout-à-fait la même place dans laile. Une nervure très-forte et très-apparente descend du cubitus avant son insertion au point , et se porte en arrière un peu obliquement pour former la première cellule cubitale et soutenir la seule nervure humérale qu’il y ait dans ces ailes. Quoique laile représentée à la 6.° case de la pl. 5 offre de légères différences dans la figure de la cellule radiale, et dans la grandeur du ( 2859) point, on n’en reconnaitra pas moins l'aile des insectes de ce genre par le nombre et la forme des cellules cubitales. Cette aile est celle du plus gros cynips que nous connaissions , qui a été placé par M: Latreille dans un genre nouveau , nommé zbalie, et qui a été rangé par M. Fabricius d’abord avec ses zchneumons, ensuite parmi ses ophions , et dernièrement dans son genre banchus. La forme du ventre des cynips suffirait presque seule pour faire distinguer ces insectes; cependant, si lon négligeait d'examiner les ailes, on pourrait se tromper, comme cela est arrivé à presque tous les auteurs, et les confondre avec les figites et les chalcis. Je ne répéterai pas ici ce qui a été si bien dit par Reaumur, dans le 3° vol. de ses intéressans Mémoires sur l’organisation singulière du ventre de ces petits animaux ; ceux qui consulteront son ouvrage y trouveront une description détaillée de cette partie du corps des cynips, accompagnée. de figures qui feront bien comprendre la manière dont la tarière s’y insère, et dont elle se développe lors- qu’elle est en activité. On voit sortir des mêmes galles, et dans la même saison, des femelles de cyrips ailées, d’autres qui n’ont que des moignons d’ailes, d’autres qui en sont totalement privées, et toutes de la même espèce. Il serait bien difficile de remonter à la cause de cette privation, mais on pourra toujours reconnaître ces femelles aptères par l’inser- tion de leur tarière; quant aux mâles, on les distinguera facilement par la courbure du troisième anneau de leurs antennes. M: Latreille a placé les cynips dans son genre diplolèpe , et je peux présumer que M. Fabricius a réuni à ses cyrups quelques espèces qui ne devaient pas y trouver place. Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de dix-sept femelles et de huit mâles, ( C'ÉUNVTUR SE: SPECIES. FEMIN ZX. Cultellator. FEMELLES: Panzer. Ophion. Fabr. Cyzips. n.° 1. Rosæ. Panzer. Cynips. Glechomcæ. Fabr. Cynips. n.° 2. Quercus baccarum. Fabr. Cynips. n° 3. Quercus folii. Fabr. Cynips. n.° 4. Panzer. Cynips. QuercusinferusFabr. Cynips. n° 5. Quercus tojæ. Fabr. Cynips. n° 9. Quercus rudicisFabr. Cynips. n.° 11. Quercus terininalis. Fabr. Cyrips. n° 13. E rythrocephalusG rave. Fabr. Banchus. n.° 4. 286 ) COTE 8e ESPECES. MARES. Cultellator. MALES. Les antennes et les jambes du mâle sont rousses, et les ailes plus colorées que dans la femelle. Roscæ. De même couleur, mais plus petit. Panzer. Cyn. megaptera. Quercus De même couleur, baccarum. mais plus petit. . L2 L2 LL - - LZ QuercusinferusDe même couleur, mais plus petit. . . , « Le ventre du mâle n’est pas noir, comme celui de la femelle, Quercus. terminalis. Panzer. Cynips. De de re (6.238700) GENUS. FIGITES. Cellula radialis, una, angulata, ab apice alæ valde remota. Cellulæ cubitales , duæ : prima , Jere quadrata ; secunda, maxima , apicem alæ'atlingit, Mandibulæ, laltæ, subtridentatæ. Antennæ, moniliformes, tredecim articulis compositæin feminis, quin- decim in maribus. Observatio. Feminæ terebra exserta armatæ sunt. GENRE. FD GATE Cellule radiale, une, anguleuse, très-éloignée du bout de Paile. Cellules cubitales, deux : la 1°”, presque carrée ; la 2.°, très-grande, atteint le bout de l’aile. Mandibules , larges, légèremeut tridentées. Antennes , moniliformes , com-— posées de treize anneaux dans les femelles, et de quinze dans les mâles. Observation. Les femelles sont armées d’une tarière découverte. Je n’ai pas fait graver Paile des figiées parce qu’il est facile de se la représenter en coupant un peu obliquement la cellule radiale et en retranchant la seconde cellule cubitale de Paile des cyraps. On pourrait peut-être éprouver quelque difficulté pour classer ces insectes d’après l'inspection de leurs ailes, parce que les nervures ne sont pas toujours très-bien prononcées ; mais, en faisant attention à deux profondes cavités qui se trouvent sur leur corselet, près de l’écusson , on les reconnaîtra alors facilement. Les figites ont tout-à-fait l’Aabitus des cynips, néanmoins ils en différent par leurs antennes moniliformes, par la manière dont leur tarière est insérée au ventre , et par la disposition et le nombre de leurs cellules. M. Latreille, ayant apprécié ces différences , avait séparé avant moi ces insectes des cyzips, en leur donnant le nom que je leur ai conservé. Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de cinq femelles et de quatre mâles, ( 288 ) EFTCITES: 2 ANA AIN 20e AO RAT DE SPECIES ESPECES. FEMINÆ. FEMELLES. MARES. MALES. Ediogaster. Panzer. Cynips. - Ediogaster. De même couleur, mais LAS AMAR MARS plus petit. Abbreviator. Panzer. Ophion. PES AE ON EE SM Scutellaris. Latreille. Figites, Scutellaris. De même, mais plus Le premier segment de l'abdomen est entouré, petit. L’écusson a , dans les dans l’un et l’autre sexe, deux sexes, un enfonce- d’un duvet grisätre qu’on ment qu’on retrouve dans voit également dans plu- d’autres espèces, el qu’il sieurs aulres espèces. ne faut pas confondre avec les deux cavités de la partie postérieure du cor- selet dont j'ai parlé plus haut. © ————— ———— D ( 289 }) GENUS XLI. CHELONUS. Cellula radialis, una , magna , parumper undulata. Cellulæ cubnales , tres : prima , Jere quadrata ; secunda , parva ; tertia,maxima, apicem ale attingit. Mandibulæ , bidentatce. Antennæ , selaceæ in feminis , +igintiquinque articulis compositæ; in maribus sexdecim , primo arti- culo crasso et obconico. 1. Observatio. Feminæ aculeo parvo exserto armaiæ sunét. 2. Observatio. Punctumalæ magnum. 3. Observatio. Æbdomine unico seg- mento cataphracto , subtus excavato. GENRE XLT. CHELONE. Cellule radiale, une; grande , un peu onduléc. Cellules cubitales, trois : la 1.°*, grande, presque carrée ; la 2°, petite; Ja 3.°, très-grande, atteint le bout de Parle. ÿù Mandibules , bidentées. Antennes , sétacées , composées de vingt-cinq anneaux dans les fe- melles, et de seize dans les mäles, le premier anneau épais et formant un cône renversé. 1. Observation. Les femelles sont a mées d’un petit aiguillon découvert. 2. Observation. Le point del’aile grand. 3. Observation. Abdomen formé d’un seul anneau, excavé en dessous. À la seule vue du ventre des chélones , formé d’une seule pièce, et sans faire intervenir les cellules des ailes , on sentira qu’il était indispensable de créer un genre pour eux, et qu’on ne pouvait plus les laisser avec les cyzips, ou avec les ichneumons , puisque ces insectes ont le ventre composé de plusieurs anneaux, et qu'ils dit- fèrent encore des chélones sous plusieurs autres rapports. Pour avoir un aperçu de la forme singulière de l'abdomen des insectes de ce genre, qu'on se represente un sabot renversé, ou si lon veut une boîte à peu pres ovoide, ayant en dessous une ouverture ovale, tantôt légèrement échancrée à son extrémité, tantôt fendue trans- versalement, pour laisser sortir Paiguillon. Hyménoptères. Tome 1. Jo ( 290 ) Le corselet des ckélones est fortement pointillé et terminé pos- térieurement par deux petites épines latérales, comme dans les nyssons et les chrysis. # L'ordre qu’a suivi la nature dans la formation des antennes des hyménoptères semble avoir été interverti pour celle des célones ; en effet, nous avons vu jusqu’à présent les antennes des mâles avoir un plus grand nombre d’anneaux que celles des femelles ; maïs ici c’est le contraire; cependant je ferai observer que cette diminution dans le nombre des anneaux paraît être compensée par une augmen- tation dans leur longueur , puisque les antennes des mâles sont tou- jours plus longues que celles des femelles. J'ai remarqué dans la première cellule cubitale des chélones un pli, ou une espèce de nervure transparente qui sort de derrière le point, et qui se dirige vers le bout de Paile pour s’unir à la nervure qui sert de base à la seconde cellule cubitale. Je possède même, dans ma collection, deux petits individus dans lesquels cette ner- vure se voit très-sensiblement , de sorte que si l’on veut l’admettre pour tous, il faudra alors diminuer de moitié la grandeur de la pre- mière cellule cubitale, en changer la forme, et lui donner une ner- vure récurrente , ce qui rapprocherait ces ailes de celles des bracons, - avec lesquels nos chélones ont en effet assez d’analogie. AI." Latreille a donné le nom de szgalphe aux insectes de ce genre; mais en leur assignant pour caractère générique trois segmens abdominaux, ou un seul , il a confondu , à mon avis, des espèces essentiellement différentes par la forme du ventre et par les épines du corselet. J’ai placé dans le genre bracon son sigalphus irro- rator, auquel je joindrai le chelonus dentatus de M. Panzer, en réservant le genre chélone aux hyménoptères dont le ventre n’est formé que d’une seule pièce. Nota, Ce genre » élé établi sur l'inspection de huit femelles et de quatre mâles, - CHELONUS. SPECIHIES. FEMINÆ. FEMELLES. Oculator. Fabr. Zchneumon. Panzer. Jchneumon. Latreille, Sigalphus. M. Fabricius croit que cet individu est un mâle, ct qu'il a pour femelle l'ichneumon scabrator , qui est tout noir. Comme je ne connais pas encore sûrement le mâle de celte espèce, je ne le désignerai pas sur de simples soup- çons, mais j’assurerai que le chélone oculé est une femelle , à en juger du moins par son aiguillon, qui est apparent. 291 } Foy" CHÉLONE. Sulcatus. | | ESPLCES. M A KR E S 11 AL ES. Grave. L’anlenne qui est gravée à côté de l’insecte est celle d’une femelle. GENUS XLII. CHR YSIS. Cellula radialis, una, maxima , ovata. Cellula cubitalis, una, maxima, elongata , incompleta , excipit ner- un recurrentem, et apicem alæ haud attingit. Mandibulæ , unidentatæ ; inlus tuberculatæw , et tridentalæ , pro Jorma abdominis. Antennæ , fractæ , fusiformes , tredecim articulis compositæ in utroque sexu. Observatio. Feminæ aculeo pungente vulro recondito armatæ sunl. 292 ) GENRE XLII. CHRYSIS. Cellule radiale, une, très-grande et ovale. ; Cellule cubitale, une, grande, alongée incomplète , qui recoit une . nervure récurrente et qui n’atteint pas le bout de l'aile. Mandibüules , unidentées, tuber- culées intérieurement, et tridentées, selon la forme de l'abdomen. Antennes , brisées , fusiformes, composées de treize anneaux dans l’un et l’autre sexe. Observation. Les femelles sont armées d’un aïguillon piquant et ordinairement caché. Les chrysis sont aux hyménoptères ce que les colibris sont aux oiseaux ; on dirait, en les voyant, que la nature a pris plaisir à trem- per son pinceau dans ses plus riches couleurs pour en parer ces insectes , et les faire admirer. Une petite tête, entée sur un corselet qui est alongé antérieure- ment, épineux postérieurement, et qui paraît composé de pièces rapportées, dont celle du milieu forme un carré long; un ventre convexe en dessus, concave en dessous, composé ordinairement de trois segmens , dont le second est plus grand que les autres: tels sont les caractères qui feront distinguer aisément les insectes de ce genre. (‘ 29872) En examinant les crysis avec attention, on observe entr’elles quelques différences dans leur conformation extérieure, qu'il est utile de faire remarquer. Dans les plus grandes espèces, il y a une profonde dépression entre les antennes, qu’on ne voit pas dans les autres ; leur écusson se prolonge en forme d’épine excavée en dessus ; leur cellule radiale est rarement lerminée, et elle fournit quelquefois une nervure imperceptible, qui descend d’abord vers la cellule cubitale, et se porte ensuite vers le bout de l’aile. Dans celles dont le ventre est presque cylindrique, les cellules sont for- tement prononcées, et la radiale est grande, même un peu anguleuse. Dans celles dont le ventre est raccourci et ovoide, l'extrémité de la cellule radiale est faiblement dessinée, et on ne voit guère que le commencement de la cellule cubitale, jusqu’à linsertion de la nervure récurrente. Malgré ces légères anomalies, on distinguera toujours facilement les crysis des autres insectes de cet ordre, par la seule inspection des ailes. Ce m'est pas par le nombre des anneaux dés antennes, ni par celui des segmens abdominaux , qu’on peut, dans ce genre, re- connaitre les sexes; il n’y a pas d'autre moyen que celui de la tarière, qui est un corps longuet, mou et membraneux, dans lequel est renfermé l’aiguillon dont nous devons la connaissance de l’organisation à l'illustre de Geer (1). M." Latreille a divisé les crysis en trois genres, fondant ses divi- sions sur la découpure de la lèvre; la longueur de la langue et la forme du ventre de ces insectes. Ainsi il a créé le genre parnopès, pour y placer la chrysis carnea , et le genre hédychre, pour y ranger les chrysis dont le ventre est ovoide. M." Fabricius a adopté (1) Mémoire pour servir à l’histoire des insectes, tome 3 , page 834. ( 294 ) le premier de ces genres nouveaux , et a rejeté le second ; quant à-- moi , dont la boussole générique se trouve essentiellement dans les cellules des ailes , je n’ai pas jugé convenable d'admettre ni Pun ni l’autre de ces genres, n’ayant pas observé de différences assez sensibles dans la disposition des cellules, ni dans l’habitus de ces insectes. ———— Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de cinquante-cinq individus , femelles et mâles, On trouve dans le 58.° cahier des Annales du Musée un Mémoire de M. Lepeletier sur Les genres cleptes, heydychrum, parnopes et chrysis de M. Latreille. Ce Mémoire, qu’on peut considérer comme une espèce de monographie pour chacun de ces genres, contient la descriplion de plusieurs espèces nouvelles, accompagnée de figures bien coloriées. ( 299 ) k CHR V SAS) CHR YST SE SPECIES. ESPEC'ES. TEMINXÆ. FEMELLES. MARES MALEZÆZ4® Prima Divisio. Æbdomine subcylindrico. Première Division. Ventre presque cylindrique. Splendida. * Fabr. Chrysis. n.° 1. ù Ecusson prolongé. Ventre 4 denté. Splendida. * À peu près de même. Calens. Fabr. CArysis. n.° 4. Écusson prolonge. Ventre 4 denté. Cuærulans.* Fabr. Chrysis. n.° 10. Ventre 4 denté. AR EENCA Fulgida. Fabr. Chrysis. n.° 11. Panzer. Chrysis. Ventre 4 dentc. , . 0 Purpurata. Vabr. Chrysis. n° 12. | Purpurata. De même. Veutre en scie. | AT ANQUEO [NE Cærulipes. Fabr. Chrysis. n.° 13. NS TUE à té Ventre arrondi. | RP AL DONC Tgnita. Faber. Chrysis. n.° 14. Panzer. Crysis. | Ventre 4 dente. Bidentata. Fabr. Chrysis. n° 15. | Panzer. Chrysis. Ignita. De même. Bidentata. De méme. . . . . . . e . . . Ventre à 5 échancrures. - . : Succincta, Fabr. Chrysis. n.° 19. Panzer. Chrysis. Je n’ai pu reconnaître ni dents, ni échancrures au dernier segment du ventre, Fasciata. * Sexdentata. Cyanea. IHybrida. Lucidula. Fervida. Regia. ( Fabr. Chrysis. n° 27. Ventre 4 dente. Fabr. CArysis. n.. 28. Panzer. Chrysis. Ventre à six dents. Fabr. CArysis. n.° 29. Panzer. CArysis. Ventre tridente. Jour». du Musée, n° 28. Ventre arrondi. Secunda Divisio. Fabr. Crysis. n.° 21. Panzer. Chrysis. Fabr. Chrysis. n.° 23. Panzer. Chrysis. - Fabr. CArysis. n.° 26. Panzer. Chrysis. Cyanea. De même. Comparata. Journ.du Musée, n° 17. Stoudera. Ventre avec 4 petites dents. . Gravée. Ventre 4 denté. Abdomine ovato. Seconde Division. Ventre ovale. | Panzeri. Fervida. Ænea. Aurata. | Regia. Fabr. Chrysis. n.° 9. Panz. Chrys. scutellaris. Ventre eéchancre. e e - ° . 0 0 0 o . . Un peu moins brillant que la femelle. Fabr. Chrysis. n.° 24. Panzer. Chrysis. Ventre échancré. Fabr. Crysis. n.° 25. Panzer. Chrysis. Ventre échancré. De même. - - - ° - œ o Lucida. - - ) Journal du Musée, n° 11. ITedychrum. Latreille. - | Carnea. V'iridula Nitida. Rufa. Lucida. Fabr. Parnopes. n° 1. Panz. Omalus œneus, Panzer. Omalus. Panzer. Chrysis. Je n’ai pas celte espèce. Les couleurs du mâle sont un peu moins vives que celles de la femelle, Nota. Toutes les chrysis de cette seconde division, excepté la .carnea , composent le genre hédychre de M. Laireille. Hyménoptères. Tame +. Pp ( 298 ) G EN US. CLEPTES. Cellula radialis, una, semicir- cularis. Cellula cubitalis , una, elongata, ancompleta , excipit nervum recur- rentem, et ab apice alæ longe distat. Mandibulæ , subtridentatæ. Antennæ , fractæ, fusiformes , tredecim articulis composilæ in GENRE. CRE YE. TE; Cellule radiale, une, deni-cir- culaire, Cellules cubitales, une, alongée, incomplète , qui recoit une nervure récurrente, et qui est très-distante du bout de l'aile, Mandibules , un peu tridentées. Antennes , brisées, fusiformes, composées de treize anneaux dans utroque sexu. les deux sexes. ë Observation. Les femelles sont armées d’un aïguillon piquant et découvert. Observatio. Feminæ aculeo pungente exserto armatæ suré. La différence qui existe entre l’aile des cleptes et celle des chrysis est si peu sensible, que j'ai cru pouvoir me dispenser de la faire graver ; elle ne consiste que dans la figure demi-circulaire de la cel- lule radiale, et dans l'insertion de la nervure récurrente plus près de la base de la cellule cubitale. Ce sera donc plutôt par la forme re- marquable du corps des insectes de ce genre qu’on les distinguera de ceux du genre précédent. En effet, la pièce antérieure de leur corselet se prolonge beaucoup en avant, et fait une espèce de col conique sur lequel est entée la tête. Leur ventre n’est pas excavé en dessous, comme celui des chrysis, et il est composé de cinq segmens dans les femelles, et de quatre dans les mâles. M. Fabricius, en admettant ce genre créé par M. Latreille, y a réuni des espèces qui lui sont tout-à-fait étrangères. Nota. Ce genre a été établi sur l’inspection de deux femelles et d’un mâle. ( 299 ) CLÉPTES. C''ECERP) EE, SPECIES. ESPECES, FEMINÆ. FEMELLES, MARES, MALES, Semiauratus. Fabr. Cleptes. n.° x. Panz. Ichneum. auratus. Semiauratus.Fabr. Clep. splendens.n° 5 ? Panz. Ichn. semiauratus. SUN ee Je présume que le cleptes È splendens de M. Fabricius SAN RTE MA ete estle mâle du semiauratus.. Nitidula. Fabr. Cleptes. ne 2. | : Fa Re re (6% GENUS XLIIT. OMALUS. Cellula radialis , una , semicir- cularis, incompleta. Cellulæ cubitales, zullæ. Mandibulæ , subbidentatæ. Antennæ , submoniliformes , in feminis, duodecim articulis compo- sitæ ; in maribus, tredecim , primo articulo longo, obconico, prope ba- sim mandibularum inserto. Observatio. Feminæ aculeo pungente exserlo armatæ sunt. GENRE XLIII. O0 M A L E. Cellule radiale, une , demi-cir- culaire, incomplète. Cellules cubitales , aucunes. Mandibules, légèrement bidentées. Antennes , un peu moniliformes; composées de douze anneaux dans les femelles ; dansles mâles, de treize, dont le premier est long et forme un cône renversé, implanté pres de la base des mandibules. Observation. Les femelles sont armées d’un aiguillon piquant et découvert. La tête des omales est aplatie, grosse et alongée. Leur corselet se prolonge en avant et en arrière, mais 1l est tronqué postérieurement comme celui des Ziphies. Leurs ailes sont remarquables par l’arron- dissement de la cellule radiale, par l'absence de toute cellule cu- bitale, et par la manière dont sont prononcées les cellules brachiales qui s'étendent depuis la base de l’aile jusqu’à son tiers, environ. Leurs cuisses, enfin, sont renflées. MM. Latreille et Fabricius ont nommé béfhyles mes omales, mais j'ignore si tous les béfhyles de ce dernier auteur appartiennent à ce genre. Nota, Ce genre a été établi sur l’inspection de trois femelles et de deux mâles. D de OMALUS. OM AL E. SPECIES. ESPÈCES. FEMINÆ. FEMELLES. MARES MALE S Hemipterus. Fabr. Bethylus. n.° 6. "08 Ash LESTAOE Panzer. Tiphia. CAR ERNST RENE NE Cenopterus. Panzer. Ceraphron. Cenopterus. Panzer. Tiphia. Jormicarius. Fuscicornis. Grave. Le dessous de l’écusson est légèrement sillonné. Nota. Les antennes des mâles sont plus longues que celles des femelles. J'ai trou £ une femelle d’omale aptère. RE? GENUS GENRE. ANTEO NN. ANTEO NN. Cellularadialis, 4na, incompleta. Cellule radiale, une, incomplète. Cellulæ cubitales | rullæ. Cellules cubitales, aucunes. Mandibulæ, tridentatæ. Mandibules, tridentées. Autennæ, filiformes, decemn arti- Antennes, filiformes, composées culis composité , primo arcuato, de dix annéaux, dont le premier , vix longilutdinem cœterorum supe- arqué, n’est pas beaucoup plus long rante. ‘ ‘ | que les autres. La cellule radiale des antéons est plus mcomplète que celles des omales. La nervure qui sort du point et qui se dirige obliquement vers le bout de l'aile semble être brusquement interrompue après avoir formé le tiers environ de cette cellule. Cette explication suffira seule pour faire distinguer ces insectes de ceux du genre précédent. Les antéons ressemblent assez au céraphron gravé à la 9 case de la pl. 14, néanmoins ils en diffèrent par leur tête plus grosse et plus ronde; par leurs antennes qui ne sont pas brisées; par leur corselet plus effilé postérieurement; par leur ventre qui est moins large que le corselet pris à l'insertion des aïles, et surtout par l'existence des cellules brachiales. —_ Nota. Ce genre a été établi sur l’inspection de deux individus mâles. GENUS LXIV. CERAPHR OO N. Cellula radialis , una, ovata, incompleta. Cellulæ cubitales, rullæ. Mandibulæ , breves , latæ , sub- bidentatce. Antennæ, moniliformes, in specie primæ divisionis, tredecim articulis compositæ , primo articulo longos arcualo, basi attenuato. Fractæ, moniliformes et serratæ in speciebus secundæ divisionis, de- cem et undecim articulis compositæ, primo articulo longissimo , cylin- drico. GENRE XLIF. CERAPHRO NN. Cellule radiale, une, ovale, incomplète. Cellules cubitales , aucunes. Mandibules, courtes , larges, légèrement bidentées. Antennes, moniliformes, compo- sées, dans l'espèce qui constitue la première division, de treize anneaux, le premier , long, arqué et aminci à sa base. Brisées, moniliformes et en scie dans les espèces de la seconde divi- sion, composées de dix et de douze anneaux , le premier très-long et cylindrique. Si des yeux encore peu exercés à voir les cellules de ailes ne peuvent pas apprécier la nuance qui existe dans la figure de la cel- lule radiale, entre les céraphrons , les omales et les antéons , ils trouveront dans l’absence totale des cellules brachiales un moyen assuré pour reconnaître les insectes de ce genre, et les séparer de ceux des deux genres précédens. La différence qu’on remarque dans les antennes de ces insectes, m'a engagé à établir dans ce genre deux divisions : la première ne contient qu’une seule espèce , savoir , le céraphron cornutus mâle, gravé à la pl. 13; tandis que la seconde en renferme plusieurs , entre lesquels se trouve le sz/calus qu’on voit à la pl. 14. ( 504 ) La plupart des céraphrons femelles sont aptères ; mais on les distinguera toujours aisément des autres hyménopières sans ailes, par la longueur du premier anneau de leurs antennes. J'ai lieu de soup- çonner que quelques-unes de ces femelles perdent leurs ailes, comme les fourmis, après la saison des amours, en ayant vu qui portaient encore des restes de ces parties; quoi qu'il en soit, toutes les femelles ne sont pas dans ce cas; et il ÿ en a qui naissent décidément aptères, puisqu'on ne peut découvrir dans leur corselet aucune trace de l'insertion des ailes. Ÿ aurait-il parmi elles des ouvrières ? Les céraphrons ne sont pas rares, j'en ai trouvé plusieurs espèces différentes, sait ailées, soit aptèfes, qui se seraient facilement . soustraites à mes recherches, à cause de leur extrême petitesse, si je n’avais employé pour les prendre un moyen fort simple, qui consiste en une grande coiffe de toile que je faisais passer rapidement sur les fleurs des prés; c’est par ce procédé que j'ai pu me procurer mon-seulement ces insectes; mais encore une très-grande quantité de petits hyménoptères que j'aurais cherché vainement. Je crois que les céraphrons de ma seconde division sont les sparasions de M. Latreille, ou peut-être ses scelions. D Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de cinq femelles et de quatre mäles.. > ( 505 GENUS XLV. LEUCOSPIS, —— Cellula radialis, una, angustis- sima, valde elongata. Cellula cubitalis, na, incompleta. Mandibulæ, parvæ, lalæ, biden- : latæ. Antennæ, fractæ, clavatæ, duo- decim articulis composilæ in utro- que sexu, primo articulo longo , Jere cylindrico. 1. Obscrvatio. Ælæ plicatcæ. 2. Observatio. F'emora postica crassa, ënltus complanatla, infra dentata. 5. Observatio. Feminæ aculeo pun- gente exserto ; sursum flexo armatæ SUrls GENRE XLPF. LEUCOSPE. Cellule radiale, une, très étroite et fort alongée, Cellule cubitale, une, incomplète. Mandibules, petites, larges, biden- ices. Antennes, brisées, en massue, composées de douze anneaux dans l’un et l’autre sexe , le premier long et presque cylindrique. 1. Observation. Les ailes sont pliées. 2. Observation. Les cuisses postérieures sont épaisses , aplaties intérieurement , et dentées inférieurement. 5. Observalion. Les femelles sont armées d’un aiguillon piquant, découvert, et recourbé par dessus le ventre. _ Si la disposition des cellules des ailes ne suffisait pas pour recon- naître les /eucospes, on trouverait, dans la manière dont les femelles portent leur aiguillon, un moyen sûr d’y parvenir, puisqu'il ny a aucun hyménoptère qui ait cet organe recourbé sur le ventre. En voyant la direction de cet utile instrument, on se demande à l'instant : Comment ces insectes peuvent-ils s’en servir? Pour Pap- prendre, qu'on veuille examiner de près organisation du ventre de ces femelles , et on verra qu’elles peuvent, en écartant les deux grandes valves qui en constituent le dernier segment, faire sortir leur aiguillon de dedans la gaine fixe qui lui sert de fourreau Hyménoptères. ToME 1. J Qq ( { 3867: # pour le redresser, le recourber en dessous et Le porter où elles le jugent convenable. Elles opèrent tous ces mouvemens d'autant plus aisément que leur ventre jouit, dans larticulation du premier et du second segment, d’un mouvement particulier de flexion, même de demi-rotation, qui leur permet d’en incliner à volonté la partie postérieare à laquelle tient cet aiguillon. La tête des /eucospes a entre les yeux une profonde rainure dans laquelle se loge le premier anneau des antennes. La pièce antérieure de leur corselet est grande , carrée, et le dessous de leur écusson se termine par une pointe échancrée. Le ventre des males n’est composé en dessus que de trois segmens , dont le premier est carré, le second très-grand, de forme ovoide, et le troisième, très-petit, se trouve presque caché. Le ventre des femelles parait n’en avoir que quatre, sillonnés en dessus par une demi-gouttière qui recoit le four- reau de l’aiguillon ; mais lorsqu'on alonge ce ventre, on voit sortir _de l’intervalle qui se trouve entre le premier et le second segment, un autre demi-segment écailleux, qui facilite sans doute les mou- vemens de flexion de cette partie. Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de deux femelles et de trois mâles, LEUCOSPIS. SPECIES. ( 507 ) L'EVU:C'O"S FE; ESPECES. TEMIN Æ. Gigas. Dorsigera. Biguetina. F,E M E EL ES. Fabr. Leucospis.n.°1. - Panz. Leucospis. fem. Fabr. Leucospis. n.° 2. Panz. Leucospis fem. Gravee. La partie postérieure du- ventre de cet individu est aplalie en dessus, et elle fait un angle de 30° en- yiron , avec l’antérieure ; outre cela, le fourreau de laiguillon est beaucoup plus court que dans les deux auires espèces, MARES. DE Gigas. Dorsigera. A L E Si Panz. Leucospis mas. . ” . . . . . Panz. Leucospis mas. Les mâles ont ordinaire- ment sur le corselet les mêmes taches jaunes que leurs femelles. J'ai donné à celte espèce Le nom de mon ami M. Faure-Biguet , comme un émoïguage de ma reconnaissance. D fe GENUS XLVI CODRUS. Cellularadialis,na,minutissima, in infima parte angulata. Cellulæ cubitales, nulle. Mandibulæ, arcuatæ, unidentateæ. Antennæ , filiformes et non - nunquam submoniliformes , trede- cim articulis compositæ in utroque Sex. 1. Observatio. Feminæ aculeo exserto arnalæ sunt. 2. Observatio. Punclum alæ magnum. GENRE XLPFI. CODRE. Cellule radiale, une, fort peute, anguleuse dans sa partie inférieure. Cellules cubitales, aucunes. Mandibules , arquées, unidentées, Antennes , filiformes, et quelque- fois un peu moniliformes, composées de treize anneaux dans les deux sexes. 1. Observation. Les femelles sont armées d’un aiguillon découvert. 2. Observation. Le point de l'aile est grand. La nervure radiale de l'aile des codres , après avoir forme la cellule du même nom, se porte ensuite jusqu’au milieu du disque de l'aile, puis elle se rejette en dehors pour aller se terminer à son extrémité : dans ce trajet, elle dessine faiblement une espèce de grande cellule qu’on pourrait considérer comme une seconde radiale. Une grosse tête, un corselet fort long, ordinairement chagriné sous l’écusson ; un ventre lisse et ovoide , composé de six segmens, dont le second est très-grand, et terminé par deux petites lames écailleuses qui recèlent sans doute laiguillon; des jambes longues et grèles, tels sont les caractères des codres, qu’on distinguera fa- cilement des autres hyménoptères par la figure de leur cellule radiale, qui est en partie cachée par la grandeur du point de l'aile. Nota. Ce genre a été établi sur l'inspecuon de six individus. CODRUS. C O D R E. SPECIES. ESPECES. FEMINÆ FEMELLES. MARES MALE S. Gravidator. Fabr. Banchus. n.° 10, Niger. Panzer. Codrus. SEE Ce CAGE Pallipes. Grave. SE Ds lee Mn *L Il est très-diflicile, dans ce genre , de distinguer les mâles des femelles, parce que les antennes ont le mème nombre d’anneaux , et que les valves pointues qui terminent le ventre existent dans les deux sexes à peu près de la même manière. GiB,NSURS CINETUS. Cellula radialis , una, parva , acute. Cellulæ cubiales, rullæ. Mandibulæ, subbidentatce. Anternæ, filiformes, quindecim arliculis compositæ in feminis , Primo longo , quatuordecim in ma- ribus , tertio arcuato. GENRE. CINÈTE. Cellule radiale , une, peute, pointue. Cellules cubitales , aucunes. Mandibules, légèrement biden- tées. Antennes, filiformes, composées de quinze anneaux dans les femelles, le premier long, et de quatorze dans les mâles, le troisième arqué. Les insectes de ce genre établissent le chaînon qui unit les codres aux bélytes, en participant à Phabitus des uns et des autres. La cellule radiale des cinètes forme un petit triangle scalène, dont le sommet est tourné vers le bout de l’aile, et la nervure qui le dessine se contourne dans le disque de l'aile, comme chez les insectes du genre précédent. Le point de Païle est à peme visible, n'étant formé que par un léger remflement de la nervure. Le corselet des cirètes n’est pas prolongé postérieurement, comme celui des codres, et 4 est armé de deux petites épines. Leur ventre est un peu aplati, mais moins que celui des bélytes , et il est porté par un pétiole long, sillonné en dessus , velu et quelquefois arqué. Jignore si les cénèles ont été décrits par les auteurs, et dans quel genre ils ont été placés. Nota. Ce genre a été établi sur l’inspection d’une femelle et de deux mâles. a ————— , CEINTURES PEN LV T'AS Cellula radialis, wra, minuta, o+ata. Cellulæ cubitales, nulle. Mandibulæ, minutissimæ , sub- bdidentatæ. Antennæ, perfoliatæ., quinque- decim articulis compositæ , primo dongo. Observalio. Feminæ aculeo exserto armailæ surnék. GENRE. B'E Li.Y.\T EE; Cellule radiale , une, pete, ovale. Cellules cubitales, aucunes. Mandibules , tres-peutes, légère- ment bidentces. Antennes , perfohées, composées de quinze anneaux, dont le premier est alongé. Observation. Yes femelles sont armées d’un aiguillon décuuvert. Les bélytes ont leurs antennes perfoliées , et insérées à côté d’une éminence nasale, transversale, très-apparente. Leur corselet, aplati et guilloché en dessus, se termine postérieurement par deux épines. Le second anneau de leur ventre est très-grand et sillonné longitudi- nalement. Leurs ailes enfin ont une cellule radiale dont la nervure est quelquelois si peu opaque qu’on ne l’apercoit qu’à peine. Je n’ai encore trouvé que deux espèces à placer dans ce genre: la première est celle qui est représentée à la case 8 de la pl. 14, sous le nom de bicolor; la seconde, moins grande, a Pabdomen noir et moins profondément sillonné. De de —— (1888 0) GENUS XLVIL CHALCIS: Cellula radialis , r2ulla. Cellulæ cubitales, rullæ. Mandibulæ, bidentatæ et triden- tatcæ. Antennæ, vulgo fractæ, varia Jorma , varioque numero articulo- rum Ccompositæ, nunquarn tredecim _superante. 1. Observatio. “/iquæ feminæ aculeo exseréo, cetercæ recondito armalæ sunt. GENRE XLFTII. CHALCIS. Cellule radiale, aucune. Cellules cubitales , aucunes. Mandibules , bidentées et tri- dentées. Antennes, ordinairement brisces, de forme variée, et composées d’un nombre différent d’anneaux qui ne surpasse pas celui de treize. 1. Observatio. Quelques femelles sont armées d’un aiguillon découvert; dans d’autres il est caché. 2. Observation. Le point de l'aile est grand et presque carré. 2. Observatio. Punctum alæ mag- num et fere quadratum. Quel que soit le moyen dont on veuille se servir pour reconnaître les chalcis , je doute qu’on puisse réussir, soit à cause de la peti- tesse du plus grand nombre des individus qui composent ce genre, soit à cause des formes variées que présentent leur corps, soit enfin à cause de la différence qu’on observe dans la figure et le nombre des anneaux dont sont composées les antennes ; mais si lon emploie celui des ailes, on les distinguera toujours des autres hyménoptères , par l'absence de toute nervure ; par la figure presque carrée du point de l'aile, et surtout par l’ondulation remarquable que fait le cubitus. En réunissant dans ce cadre générique des insectes dont l’Aabitus était très-différent, j'ai cédé à ce que me dictait une force supérieure, savoir, l’organisation des ailes. Si l’on ne veut pas admettre ma manière de voir, on pourra la modifier en choisissant les moyens de division que je vais présenter, pour en faire des genres. (528) Le premier moyen de division sera tiré de la place qu'occupe le point dans aile, car dans plusieurs espèces il touche quelque- fois son bord, tandis que dans d'autres il s’en éloigne en descendant dans son disque. Les antennes présenteront un second moyen de division. On en trouvera de brisées et d’autres qui ne le sont pas, de pectinées et de simples, de lisses et de velues, d’aplaties et de cylindriques; plusieurs sont filiformes ; d’autres terminées en massue, et quelques- unes par un anneau arrondi et excayé comme celui de quelques lépidoptères. Quant au nombre d’anneaux dont elles sont com- posées , il y en a qui en ont treize, d’autres douze, neuf, sept, cinq et quatre. Il est à propos de faire remarquer à ceux qui vou- draient employer les antennes comme un moÿen de division, que celles des mâles sont quelquefois différemment conformées de celles de leurs femelles ; ainsi, par exemple, les chalcis ramicornis et pectinicornis sont les mâles de femelles dont les antennes sont simples. La forme du ventre et son insertion au corselet offriront un troi- sième moyen de division. On voit en effet des chalcis qui ont un long peéuole, tandis que d’autres l'ont très-court. Les unes ont le ventre arrondi, d’autres ont cylindrique , conique et quelquefois comprimé latéralement comme une lame de couteau. Le renflement des cuisses postérieures , ou leur simplicité, don- nera un quatrième moyen de division. Enfin on en trouvera un cinquième dans la couleur variée de ces insectes. Toutes les calcis dont les cuisses postérieures sont renflées , constituent chez les auteurs le genre qui porte ce nom , tandis que celles qui ont les cuisses simples sont disséminées dans d’autres genres. On en trouve parmi les diplolepis , cleptes, eucharis , Hymenopteres. Tous 1. Pr ( 3514 ) cynips et chalcis de M." Fabricius. Quant à M. Latreille, il les a placées dans son genre cyr1ps, en les séparant par des divisions fondées sur les modifications dans la forme du ventre, et par des subdivisions quireposent sur les nuances que présentent le corselet et les antennes. Ces deux auteurs ont créé le genre eucharis pour y placer le chalcis adscendens; mais, en examinant avec attention l'aile de cet insecte, on voit que le cubitus subit linflexion qui caractérise les insectes de ce genre, et quoiqu’elle soit un peu moindre que dans l'aile de plusieurs autres, elle sufhit néanmoins pour lui assigner sa place. Je ne me permettrai aucune remarque sur les organes de la bouche des chalcis, parce que l'extrême petitesse du plus grand nombre d’entr'eux exclut toute recherche de ce genre, et que celles qui ne porteraient que sur les plus grosses espèces ne fourniraient que des résultats équivoques. Comme il est assez difficile de se procurer ces petits insectes, je rapporterai que j'ai vu sortir, en automne, de onze galles fongueuses des branches du chêne, huit cent quatre-vingts individus, d’espèces très-variées , dont quelques-uns étaient des cynips et tous les autres des chalcis, dont plusieurs se sont accouplés dans le poudrier où ils étaient renfermés. | Les espèces qui composent ce genre étant très-nombreuses, de forme très-différente, et pour la plupart fort petites, exigeraient une monosraphie accompagnée de figures correctement dessinées et bien coloriées. Un tel ouvrage ne le céderait pas en beauté à ceux qui représentent les oiseaux-mouches et les colibris. Nota. Ce genre a élé établi sur l’inspection de cent douze individus, mâles ou femelles, dont quatre de ces dernières sont apières. Le er te CHALCIS. CHA LCIS: S'PEÉIGIES E SP'ECES. TEMINÆ. FEMELLES. + MARES MALE SX Prima Divisio. Æbdomine longe petiolato. Première Division. Ventre à long pétiole. .* Femoribus posticis incrassalis, Cuisses postérieures renflées - - . 0 . Ê 2 Sispes. Fabr. Chalcis. n.° à. Panzer, Chalcis. Clavipes. Fabr. CAalcis. n.° 2. Panzer, CAalcis. . - . . 0 . > ne Rénot ibus oslicts simplicibus. Cuisses postérieures simples. LP Adscendens. De même , excepté les antennes, qui som plus longues , et le corselel, qui « est épineux. pra il Fabr. Zucharis. n.° 1. Panzer. .Cynips. ÆAbrotani. Panzer. Chalcis. . 0 . - 0 0 , Secunda Divisio. Æbdomine breviter petiolato. Seconde Division. Ventre à court pétiole. Fi Femoribus poslicis incrassatis. . Cuisses postérieures renflées, Fra Fabr. Chalcis. n° 23. | RS PA , Panzer. Chalcis. Fe US UN IS ele Bispinosa. Fabr. Chalcis. n.° 28. | LOUE s De TURN Pusilla. * Fabr. Chalcis. n.° 29. ITR TS L'ONU Flavipes. * Fabr. Chalcis. n.° 52. à ‘tt AA TAES Panzer. Chalcis. à AAA EREILe Femorata. Panzer. Clalcis. CAD A LE PO MAN Armata. Panzer. Chalcis. PAT ED EE ES ET Dargelasii. Latreille. Chalcis. CA EU SM Cornigera. Gravée (1). she tente re Nate Je n'ai pas pu distinguer les sexes dans les chalcis à grosses cuisses, (: 336: ) ** Femoribus posticis simplicibus. Cuisses postérieures simples. * Abdomine viridi vel cœæruled. Ventre vert ou bleu. | talica. _ Fabr. Diplolep. n.° 5. MS 4 Panzer. Diplolepis. at lu Violacea. Fabr. Diplolep. n° 4. a. Neil dia Panzer. Chalcis. Bedeguaris. Vabr. Diplolep. n.° 6. | Bedeguaris. De même. Nigricornis. Fabr. Diplolep, n.° 7. Gallarum. Fabr. Diplolep. n.° 8. | Puparum. Fabr. Diplolep. n° 15. | Puparum. De même. Nigricornis. De même. Gallarum. De mème. PectinicornisLa femelle a des an- | PectinicornisFabr. Diplolep. n° 22. tennes simples. tete Me EME RE Ramicornis. Les antennes de la fe- | Ramicornis. Fabr. Diplolep. n° 24. melle ne sont pas RTE 7 PE Le rameuses. Bimaculata. Fabr. Chalcis. Aurata. Panzer. Cynips. Bimaculata. De même. er L] “ ** Abdomine nigro. Ventre noir. . . . . . . . Sphegum. Fabr. Diplolep. n° 17. Stigma. Fabr. Diplolep. n° 21. ** _Abdomine bicolore. Ventre de deux couleurs. Cynipidis. Fabr. Diplolep. n°17. | Cyripidis. De mème. Stigma. Fabr. Cleptes. n° B. LA TU A M Fulgens. Fabr. Cleptes. n.° 6. VAE « Larvarum. Fabr. Cleptes. n.° 8. Larvarum. De mème. GENUS XLVIH.” GENRE XEVTIII. PSILUS. P'S'T'L'FE, Célula radialis, rullæ. Cellule radiale, aucune. Cellulæ cubitales, rzullæ. Cellules cubitales , aucunes, Mandibulæ , bidentatæ et triden- Mandibules , bidentées et tri- tatæ. à dentées. Antennæ, moniliformes, nonnun- Antennes, moniliformes, quelque- quam capitatæ , sæpe longitudine fois à tête, souvent de la longueur corporis, duodecim et tredecim ar- ‘ du corps, composée de douze et de ticulis compositæ, primo longo. treize anneaux, dont le premier est long. Les ailes des psiles n’ont aucune cellule, et le point qui est à peine visible ne s’avance pas au-delà du tiers de leur bord externe, ou antérieur. Au moyen de ces deux caractères, on les distinguera facilement des autres hyménoptères. La tête des insectes de ce genre est presque sphérique, un peu aplatie par devant; leur corselet , lisse en dessus, a son écusson assez saillant ; leur ventre , pétiolé, plus ou moins conique, est composé de six anneaux, dont le second est très - grand ; leurs cuisses sont ordinairement renflées au milieu, et leurs ailes, trans- parentes et souvent velues, dépassent le ventre lorsqu'elles sont en état de repos. Parmi les insectes nombreux qui composent ce genre, on en voit qui ont des antennes moniliformes; d’autres qui les ont très-velues, comme l’elegans , et quelques-uns, surtout parmi les femelles, qui les ont plus grosses au bout, comme l’arftennatus , représenté à la 7. case de la pl. 15. Le psilus cornutus, figuré par M." Panzer, a une tête pointue qui ne ressemble pas du tout à celle des autres (L 528::) psiles ; mais il en est un autre plus remarquable encore dont je vais donner une courte description. Cet individu, qu’on rencontre sur les fleurs en ombelle , dans le mois de juin , et auquel j'ai donné le nom spécifique de Bosci, est petit, noir et lisse; du premier anneau de son ventre s'élève une corne solide , faite d’une seule pièce inarticulée et arrondie à son extrémité, qui se recourbe dès sa naissance, pour se porter en avant , en se prolongeant même au-delà de la tête : cette corne ne touche pas le corps de l’insecte, mais lorsqu'il relève son ventre, mouvement qu’il exécute très- souvent, comme si cette corne était pour lui une arme défensive, ou offensive, alors elle se loge dans une demi-gouttière assez pro- fonde, creusée sur la partie supérieure du corselet et de la tête, où elle s'adapte très-exactement. J’ai examiné avec attention cet animal vivant, pour connaître les usages de cette corne; maïs je ne peux lui en assigner aucun, tout ce que je peux dire, c’est qu’elle ne peut pas se mouvoir par elle-même ; de sorte qu’on ne peut pas supposer qu’elle remplace l’aiguillon ou la tarrière. Le genre diaprie de M: Latreïlle, qu'on trouve dans la famille de ses proclolrupiens , parait se rapporter à nos psiles, à en juger du moins par l'espèce qu’y a consigné cet auteur, et par ce qu'il dit, que les ailes sont sans grosses nervures. Nota. Ce genre a élé établi sur linspection de vingt-quatre individus, mâles ou femelles. s (319 3 PSILUS. L'Aut MESUT EVER SP ECI ES. ESPECES. TEMIN ZX. FEMELLES. J MARES. MALE S. Conicus. Fabr. Chalcis. n.° 53. Cônicus. De méme couleur. Cornutus. Panzer. Psilus. Cm RO LES AE SAR AAES ANNE NÉ ne EME Elegans. Grave. Antennalus. Gravé. SP ON NE ET NE J'ai trouvé quelques psiles femelles aptères , et entr’autres une que je crois ètre celle du cornutus , à en juger du moins par la forme singulière de sa tête, mais elle est plus grosse , et de couleur iestacée. Quoique j'aie examiné les caractères génériques de deux mille deux cents hyménoptères qui composent ma collection , je ne pré- sume pas d’avoir complété les genres de cette classe, et conséquem- ment je ne regarde pas ma tâche comme finie. J’en ai recu la preuve depuis l'impression de cet ouvrage, dans lenvoi qu'on m'a fait du pelecinus polycerator de M. Fabricius, lequel constitue un genre particulier , bien remarquable par la singulière disposition des cel- lules de ses ailes. Si je peux me procurer, dans la suite, des genres nouveaux, ce que je peux espérer, soit de mes correspondans, soit de l’'empressement qu’auront les amateurs à me transmettre leurs découvertes, je m’empresserai de les faire graver et de Les publier sous la forme de supplément. INDEX ALPHABETICUS. A Lana Alyson, Ampulex, Anomalon , Andrena, Anteon, Apius, Apis, Arpactus, Alta, Aulacus, Bembex, Belyta , Bracon, Bremus, Cemonus , Ceratina, Ceraphron , Ceropales, Cephaleiïa, Chalcis, Chelonus , Chrysis, Cinetus, Cleptes, Codrus, Crabro, Crocisa, Cryptus , Cynips , Dimorpha, Dinetus , Dolerus, Dorylus, Epeolus , Evania, Figites, Fœnus , Formica, Gonius, Helorus, Ichneumon, Labidus , | Jill page 52 195 132 114 227 302 140 242 192 274 89 173 311 117 257 Larra, Lasius, Leucospis , Masaris, Manica , Mellinus, Miscophus, Miscus, Mutilla, Myrmosa, Nematus, Nomada, Nysson, Omalus, Oryssus , Oxybelus , Pasites, Philanthus, Plesra, Pompilus, Prosopis, Psen, Psilus, Pteronus, Sapyga , Scolia , Simblephilus, Sirex , Sphex, Stephanus, Stigmus, Süzus, Tachus, Tenthredo, Thynnus, Tiphia, Trachelus, Trachusa , Tremex, Trigona, Urocerus, Vespa, Xylocopa , [11 page 143 235 305 TABLEAU COMPARATIF De la synonymie générique des Auteurs ci- dessous nommés, JURINE. Tenthredo. Cryptus. Alantus. Allant, 2% div. Nematus. Pteronus. Oryssus. Trachelus. Urocerus. Siret Tremex. Suppl.‘ Evania. Fœnus. Aulacus. Stephanus. * Ichneumon. à) del eue lee Ichn.2 familia. Anom, 2° fumil. FABRiIcius,. LATREILLE. K' Luc. KiRr8Y. PoR (IV MOUSE ONRTD 0. Cimbex. Cimbex. Hylotoma. 2° div.| Hylotoma, Tenthredo. Tenthredo, Hylotoma. 3° div. Tenthredo. Tenthredo. | Hylotoma. 3° div. Tenthredo. Tenthredo. Hylotoma. 1" dis.| Lophyrus. Lyda. Pamphilius. Tarpa. Megadolontes. * | Oryssus, Oryssus. | Oryssus. Cephus. Cephus. Astatus. Xyphidréæ. Xyphydria. Hybonotus. Sirex. Urocerus. Sirex. , Sirex. EDR SORTE Sirex, - à SE C VENLDUU.S OR D UE: Evania. Evania. Fœnus. Fœnus. Bracon. Ichneumon. TE R\INI TU S\ O,R D O. TIchneumon. Ichineumon. Cryptus. Pimpla. Bassus. Agathis, Ichneumon. Ichineumon. Bracon. Microgaster. Cryptus. Ichneumon, Ichneumon. Cryptus. Ophion. Ophior, Ichneumor, no Dimorpha. Tiphia. Plesia. Tachus. Suppl. . 1 div. Dole bte ge De eite Stizus. Suppl.' Thynnus. Mazaris. Simblephilus. Mellinus. Arpactus. faite puR lee js FABRICIUS. Bracon. Cryptus. Pompilus. Pepsis. 2° div. Ceropales. Sphex. Pelopœus. Pepsis, Pepsis. CAlorion. CAlorion. Trypoxilon. Pepsis. Trypoxilon. Larra. Tiphia. Vespa. Polistes. Vespa. Sinagris. Polistes. Eumenes. Polistes. Zethus. Bembex. Larra. Oxybelus. Thynnus. Celonites. Philanthus. Mellinus. Mellinus. Pompilus. | | | | | | | (a LATREILLE. Vipio. Sigalphus. Alysia. Pompilus. Ceropales. Sphex. Pelopœus. CAlorion. Psen. Trypoxilon. Larra. Astata. Tiphia. Scolia. Sapyga. Mizine. Myrmosa. Mutilla Vespa. Polistes. Odynerus, Eumenes. Bembex. Monedula. Stizus. Thynnus, Celonites. Philanthus. Mellinus. Mellinus. Gorytes, 0 0 tm KLuc. Sapyga. RE M Ne qe eq ie rmrate tn ie re a ———— Kirzy. JURINE. FABR ICIUS. Alyson. Pompilus. Nysson. Crabro. CAEN IANE Oxybelus. AMEN AME D Pompilus. Philanthus. Philanthus. Gonius. ‘| Philanthus. Miscophus. | Dinetus. Pompilus. { Crabro. Crabro. Lente lee Pemphredon. Cemonus. -| Pemphredon. Helorus. Suppl'|........ Oxybelus. Oxybelus. Prosopis. Prosopis. Nomada. Nomada. Pasites. Nomada. Epeolus. Suppl.' | Epeolus. Andrena. Andrena. | int y'a OR Hylœus. jo Suppl.*| Prosopis. DAS ROLE 7 0 Megilla. Lasius. Megilla. diet APN) Te Centris. LOU PAR: Eucera. BA 0 r Anthophora. Crocisa. Melecta. { San Met Le Centris. Apis. Apis. Trigona Apis. Trachusa. | Anthophora. 1 PP AO | Dasypoda. A WAP BAC ESTTES Eucera. a JU nr Xylocopa. SN ES à Andrena. Trachusa.2 fam. | A nthidium. { Xylocopa. Xylocopa. Ds TMS ES NEA Lo Bombus. | Xylocopa. F0) LATREILLE. KL uc. Nysson. Cerceris. Larra. Larra. Crabro. Pemphredon. | ITelorus. Oxybelus. Hylœus. CASE 1 Nomada. | ; " Epeolus. Andrena. Me ol des Specodes. Colletes. Ceratina. Anthophora. Nomia. Eucera. Melecta. cette 1557 22 421 EN VRNN EVE ARR AE LE Apis. ere AE nes Le div. 5. coup. div. 1. cylind. div. 2. coniques.|. . . .: ... div. 4. rases. div. 6. maconnes.|....... Dasypoda. Eucera. Megachile. 3 di. | | | ie * b. Apis. * b. Apis. ** D, Mellita. Mellita. Meilita. Mellita. * Apis. ** d: 2. « APIS LS At Apis. Apis. Apis. Apis. Apis. Apis. Apis. €. Apis. * Apis. de : ÉURINE. Mutilla, ÆFormica. Ata. Îanica. Dorylus. Labidus. Cynips. Figites. os Chrysis. Cleptes. Omalus. , Anteon. Ceraphron. Leucospis. Codrus. | Cinetus. Belyta. Suppl.t 1.5 div. Chalcis. 2° div. Chalcis. Psilus. dis. Chpsana 2. div. | | | | . FABRIœUS. Bombus. Centris. Euglossa. Mutilla. Formica. Atta. Formic«. Dorylus. Bancs. Cynips. Ichneumon. Chrysis. Crysis. Parnopes. Cleptes. Bethylus. Leucospis. Banchus. Chalcis. Eucharis. Diplolepis. Cleptes. Chalecis. | | | | | | (1.489 LATREILLE. Bombus. Euglossa. Mutilla. Formica. Myrmica. Myrmica. Dorylus. Tbalia. Diplolepis. Figites. Sisgalphus. Crysis. Hedychrum. Parnopes. Cleptes. Bethylus. Scelio ? Leucospis. Sisalphus. Proctotrupes. Chalcis. Eucharis. Cynips. Diapria. ee — — K1ir2y, Ai Apis. Ten MANDIBULZÆ. \ 6 ANTENNÆ . ? ) | {SQ AL NX 10 nu 12 4 Gen.1.Tenthredo. ORDO PRIMUS. Gen. 2. Crup (us. Gen.5.Allantus. ORDO SECUNDUS. Gen.1. Evamia. Gen. 2.Foenus. Gen.3.Aulacus. ; A0 | à # 1 LÉ CU ÉTAT re PAU | 1 A CR RS Énces e PETER » “ré Pre, d OR ES CNT COIN ETS EU DCS bete LV dep el À Ke ANT TEE ST ORDO TERTIUS. ;en. 2. Anomalon. + k ; — LG EE e Ce CS | Gen. 5.Bracon. Je Gen.4 Pompilus. / { # : TRE 4 A _——_— Gen.6.Psen. | Gen. 5. Sphex ! Gen.8. Apius. 1 Gen.7.Sügmus. | Gen.10. Dimorpha. \ 2 = : \ pe Gen.11. Tiphia. + Gen.12. Scoha. + | sl 7 | Gen.19. S apyoA . ! Gen.14 Myrmosa. te <= ASGNLA AN Tir SRE V LA (y F LEA d'erm vo À, { Us $ An où | 20 de eu 4h à désert PS À due ep pas ete) lan Lai Per AE 9 EX 4 À pée S ADS ne” ° DÉS À ù Ye , + : è Lx r tr : { Gen.23.Philantus. Gen.2 7: Crabro. Gen.1 . Vespa. 4 19 Mellinus. Gen.16.Bembex. Gen.17. Masaris. P1.4. Gen.:18.Simblephilus. | —= . | . Gen.20.Arpactus La Gen.21. Alyson. | Gen.22.Nysson. Gen.24.Gonius. - Gen.25. Miscophus. Gen.28.Cemonus. Gen. 50.Prosopis | Gen.51. Nomada. | Gen. 52.Andrena. (l = 7 : | Gen.33.Lasrus. | LL Gen.34.Crocisa. Gen. 57: Bremus. RARE Le Le" WEAR , ” PQ er. x ve AUELS As NOR Q AL x Gen.59.Fornuea. Le P1.5. Gen.48.Psilus. Bullæ alarum. —— Le Pteronus. 5.fan Suppl. L Psen. 2. fam. Suppl Tachus. Suppl ; Helorus. Suppl. Saüzus. Suppl ; E peolu S. Suppl Ë L Ceratina Suppl. B elvta : Suppl ; SALUE SLA ÉANE s ". & LÉ pe + 0e 5 HUE Se PL. 6. —_— ORDO I | 2 4 fam Gen..2. Cruptus Gen.1. Tenthredo : . ) Tenth. axlarts . Zenth. Lœta Crupt. maculatis Gen.3.Allantus Gen.4 Dolerus dant. Rossi Doter. opacus. Doter. cinetus Gen. 5. Nematus Gen.6.Pteronus - 2 , * 4) Pemat. AL CT". Per. lartcis . Per. ater . NB ri pi - Catster seulp è FT A: # & 4 Es ANS ARE Merde hu de Re Pa ÉA Faut TANT Pl.y. Gen.7.Cephaleia Gen.8.Orussus. È Gen. 9. Trachelus Ke Track. hœmorroioalis. ph. (larki russ. coronatus . Gen.10. Urocerus Gen.n. Sirex. ORDO 2" Gen.1. Evania roc. annaulatts . Jr. juvenctus . Gen.3 Aulacus Gen. 2 . Foenus 2 È \ CAT. appenigasler Gen. 4.Stephanus \ «Foen. jaculator . Cul. Striatus MY rine pinx . » OJeph. coronatw . Cairter we + gs SAT ét nps. ORDO 3% " Gen.1.Jchneumon 311 à £ : , 7) . L € Tch : «blalor is . | Tech - San RCI nor. var Leg alurrt . 2% fam | Gen.3.Bracon | Gen. 4.Pompilus nom. marginatun. | «Hrac. gasterator Pop. 10 ,qutalus . Gen.5. Sphex API TALE SRE | Gen.6. Psen. »INUCr ONE ” chphea. flavipennes . | Pen serrakcornes . ME Jurne pire . , Cateler seul . FREE matt cu à pepe ses Es ge. na D Er ae er LA cd PR re Or r wi À L À ‘4 i À dd us et te re BE opel Re = NRC À “1 * jai }' AQU Ÿ MANN VIN À RAA dre ss NE PI Oo: Gen. 7. Sügmus Larra Up Lym. ater (C/227R figulus . | Larra Crusca. Gen.10.Dimorpha | Gen.u. Tiphia | Gen.12. Scolia - 1 Dim. oculata. Tph. Jemorata . + mt Gen.13. Sapyga Gen.14. Myrmosa Jap . 10 quitaiæ’. Ylyrm. cphipptunt. Vespa notata M durine püux . Caitler seulp ; : \ MAT pe A SET / CUIR TARA ON ; 11 , PER RC EP EE ETS 4 4 1 vù DNA ide EN De MES Pl.10. Bemb. oculata ’ Juné. Diadema . Gen. 21. Alyson : lys. sptrouws . £ Gen.24.Gonius . . * F7 . n ? “ Pyss Oindatus . Shdl. rubidus . Son. flavipes | HE Jurine pPinæ . Gixirler si up En 16 SRE Mme LIVE LA 3 2 Ç > so ME TER ie he F2; DE so * cm ms PNR PEL, + La Es Re er de que) re 2 ts M) * Cr, s ARE on ct in y #! Gen.25. Miscophus Gen.26. Dinetus PI. n.. Gen.27. Crabro Pise. bicotor . À C9 Din. piclus L Gen. 28. Cemonus Cm. unicotor . Gen. 29. ich L Cab. Ë notatus Gen.80o. Prosopis _Gen. 31. Nomada om. 0777772 ME Jurine püur - - D MA ne Pa Oxyb. 14 notatus Gen.32. Andrena Pros. bfasciatus . Gen. 348. Lasius nor. pulche la ? 72 li Cd . Caister sup Gen. 54. 0 rocisa Go CC ar a. Gen. 36. Trachusa @p. melliica regtna. cncla. | Trac. Gen.37.Bremus PBrem id FL Dlut. LÀ Wata. Gen.38.Mutlla L Gen.89.Formica BE Form. vubterranea. Gen.40. Cymips - “EL Gen. 41. Chelonus Gen.42. Chrysis Cyn. erythrocephalus . ME urine pour Chel. sulcatiuts . > 4 Chrys. Stoudera.. AS A à ONE 1 Ÿ OR PA RNARMAT EX ANRT LT \}, An PE pré CET SE Ru Pa re ere ed ee 28 À Gen. 43.0Omalus Gen.44.Ceraphron R4 Onat. Jus CLCoOrrud. COfTUUUS . Gen. 46. Codrus Gen. 47. Chaleis 1 — P1.19, Gen.45. Leucopsis ç | - s Jeu. PBiquetina ; Gen.48. Psilus (Dr. pallp es , hate. c LJer&. Pond. elegans . Muälla Pslus Suppl-Pteronus 84 fam 24 fam. Suppl. Psen …. | Æ 77774 forméarte. Soil antennatus HE Jurine pinx : ), Ver. leslacetid . A] , den. Cicotor Caisler cup Te à LA POCTETE je Ampulex - Suppl. np. fasctala À SUZUS . Suppl ; (7 dix. bifascitius . Ceratina. Suppl. Cérat. albdabris . Tachus . Suppl. Helorus. Suppl. (2 D NN 3 » , staphylinus . Delor. ater'. Epeolus. Suppl. Andrena. 2°fam. j PP ? ’ : cpeol. va galus ’ nd. humeralis ’ Fe Belyta. Suppl. Ceraphron. bis. PBelyt . Hcolor . | ( eraph. dulealius . 2 = pe 7: ” ra : MAIL TOUR ce