{ ut de et Fe à Ge IR RE L OFFICE LIBRARY MAPESe Smithsonian Institution. Divis de Sectional Librory Fe 7 2 EC di) 04 ll 4 1 ph 3 1 SE) s. CR ‘4 Vos À oo * nn. : n CLasse V. N° 59 et 60 *. Bacon Lirore FA } Ë 4 OBSERVATIONS ADRESSÉES EN FORME DE LETTRE A MM. Th. Sav, C.-S. RariNesque, Is. Lea, S.-P. Hicpreru, T.-A. Coran et C.—A. Pourson, : Sur la Synonymie des Coquilles bivalves de l'Amérique Septentrionale, et Essai d'une T'able de Concordance à ce sujetf / Par Le B°N pe FÉRUSsAc. ut « Messieurs, « L’étonnante quantité de coquilles bivalves, particulière- ment d’espèces appartenant aux sous-genres Anodonte, Sym- phynote, Alasmodonte et Mulette, découvertes depuis quinze à vingtans dans les eaux douces de l'Amérique septen- trionale par suite de vos heureuses recherches , de celles de feu Barnes et des premières investigations de quelques-uns de nos compatriotes , tels que MM. Richard , Bosc, Michaux, Milbert et Le Sueur? ; la difficulté de bien les distinguer les unes des autres, à cause des différences d’âges et de localités, des variétés qui, dans une même espèce , font le passage à d’autres , et, aussi, des différences , assez difficiles à saisir Ce mémoire est sans planches. Pour lui conserver un ordre dans la publication, nous lui avons donné les n°* 59 et Go. Il comptera ainsi pour la valeur de denx planches. * C’est à ces savants voyageurs que sont dus les premiers individus connus à Paris de plusieurs des Bivalves de l'Amérique septentrionale ; mais , à l'exception de Bosc, aucun d’eux n’a publié ses découvertes en ce genre. 1835. 5 2 CL. V. N° 59 et Go. et, surtout, à énoncer, entre plusieurs de ces espèces qui se distinguent cependant par un /facies particulier ; liso- lement dans lequel la plupart d’entre vous, Messieurs, avez décrit ces coquilles en leur imposant le plus souvent, chacun de votre côté , des noms différents , toutes ces causes réunies ont occasionné une telle confusion dans leur syno- nymie, qu’encore actuellement, malgré les efforts de trois d’entre vous et d’un auteur anonyme ", il y a une partie de ces mêmes espèces sur lesquelles vous n’êtes pas d’ac- cord, et un nombre assez grand dont on ne dit plus rien depuis leur découverte et que personne ne reconnaît , ce qui fait présumer, parmi celles-ci, des doubles emplois d’autres espèces. « Mais si cette difficulté pour se fixer à l'égard de ces es- pèces est si grande, Messieurs , que vous, qui êtes sur les lieux, et qui pouvez consulter les types originaux qui ont servi à les établir, ne puissiez complètement y réussir, com- bien ne doit-elle pas être plus considérable encore pour les naturalistes de l’Europe, dont les collections, nécessaire- ment bien moins riches , n’offrent pas les mêmes ressources que les vôtres, et où ces coquilles ne sont pas déterminées ou se présentent tantôt sous plusieurs dénominations diffé rentes, quoiqu'elles soient semblables , tantôt sous le même nom, quoiqu’elles soient distinctes, résultat d'erreurs sans nombre , de rectifications hasardées ou enfin des noms di- vers qui leur ont été imposés. « Ces motifs, Messieurs, j'ose l’espérer du moins, vous feront excuser la liberté que je prends de m'adresser direc- tement à vous pour vous soumettre, Comme aux seuls juges compétents, mes obervations et mes doutes, en vous priant, dans l'intérêt de la science et dans celui des naturalistes de l'Europe qui se consument, comme moi, en efforts infructueux ‘MM. Lea , Poulson, Say, et un auteur anonyme (Voyez Journal de Sillimann, juin 1832), qui ont publié chacun une table synonymique de ces espèces. Create NS 59 et Go, 3 pour fixer votre synonymie, de répondre à ma demande et d’avoir la bonté de rectifier la Table de Concordance que je soumets à vos lumières. « J'ai dressé cette Table en faisant d’abord le relevé aussi exact, aussi complet que possible, de toutes les espèces qui ont été signalées jusqu’à présent, comme appartenant à l'Amérique septentrionale, dans tous les écrits qui me sont connus. Je me suis servi des exemplaires de ma collec- tion dont la détermination m'a paru certaine, puis j’ai pro - fité de vos observations, de la synonymie que vous avez indiquée dans vos travaux, lorsque vous vous êtes tronvés dans un accord qui en assurait l’exactitude. « J'ai le bonheur d’avoir recu directement de plusieurs d’entre vous , Messieurs, la plupart de ces coquilles, par exemple de MM. Say, Rafinesque et Barnes : j’ai été assez heureux pour obtenir de M. Lea , lui-même , plusieurs de ses espèces et, lors de son voyage à Paris, qu’il détermi- nât toutes celles de ma collection d’après sa nomenclature ; mais il n’a pu , malheureusement , me donner la synonymie de celui de vous, Messieurs, qui a fait connaître le plus grand nombre de ces coquilles. Malgré ces secours précieux, je n’ai pu établir pour toutes une concordance exacte. A la vérité il me manque encore un certain nombre de vos espè- ces, surtout de celles qu’a fait connaître M. Rafinesque ; et pour quelques autres, mes individus ne sont pas assez com- plets ou assez parfaits pour bien fixer leurs rapports. Je n’ai, du reste, comme vous le croirez aisément, aucune préten— tion dans un semblable travail, et je n’ai adopté , en géné- ral, une opinion particulière que pour les espèces sur lesquelles vous n’étiez point d’accord entre vous. Mon seul but est de vous offrir un tableau beaucoup plus complet que ceux que vous avez publiés et dont vous puissiez rec tifier les détails. « Jai cru devoir commencer par établir la liste chronolo- gique des travaux qui me sont connus, où l’on trouve la 4 Cr NS 5guet 60: description d’un plus ou moins grand nombre des coquilles qui nous occupent, afin de fixer la priorité à accorder aux dénominations qui leur ont été données. C'était le moyen de ne blesser personne et d’être juste avec tout le monde. C’est ainsi qu’en suivant le généreux exemple donné par M. Say, j'ai dû restituer à M. Rafinesque les noms qu’il avait donnés, avant tout autre, à un grand nombre d’es- pèces. « Je n’ai point fait mention, dans cette liste, de Lister, de Banister, de Petiver, et de quelques autres anciens auteurs qui n’ont fait qu'indiquer ou figurer quelques-unes de vos bivalves ; ni de Linné, de Gmelin, de Chemnitz, de Spen- gler, de Bruguière et de quelques autres écrivains qui ont rapporté les figures qui existaient à nos espèces vulgaires , ou qui ont décrit et figuré un trop petit nombre d'espèces pour en faire état. « Vous remarquerez dans le Catalogue que j'ai dressé, à la fin des especes de Mulettes reconnues par chacun de vous, toutes celles de M. Rafinesque qui me sont inconnues, que je ne vois citées dans aucun autre ouvrage que dans ceux où il les a fait connaître et dont il est bien à desirer que des exemplaires parviennent en Europe pour y consta- ter leur existence et éviter qu’on ne donne aux mêmes es- pèces de nouvelles dénominations. Nous ne pouvons nous em- pêcher de déplorer que cet observateur si zélé , dans l'intérêt même de ses nombreuses découvertes, n’ait pas cru devoir employer le moyen dont vient de se servir M. Conrad , pour s'assurer la priorité de ses nouvelles espèces, celui d’en pu- blier une bonne description avec des figures exactes. En l’ab- sence des espèces dont il s’agit, ce travail aurait suffi pour les faire bien connaitre; et si M. Rafinesque ne se décide point à l’entreprendre, M. Conrad son ami, ou tout autre d’entre vous, Messieurs , devrait se hâter de rendre ce ser- vice aux amis de la science ; nous ne saurions trop vous exciter à exécuter cette entreprise. Cr VAINSS 59 et Go. 5 « À la suite des espèces inconnues de M. Rafinesque, j'ai placé celles que M. Conrad vient de découvrir dans l’Ala- bama , et celles que M. Lea vient de publier dans son der- nier Mémoire. « J'ai marqué d’un astérisque toutes les espèces que je ne possède pas ou qui me sont inconnues. Permettez-moi, Messieurs , de solliciter ces espèces de votre obligeance et de votre intérêt pour la science, en échange d’autres coquil- les qui pourraient vous convenir, afin de me mettre à même de les comprendre dans la seconde partie de mon Prodrome des Mollusques terrestres et fluviatiles, laquelle serait pu- bliée depuis long-temps, si j'avais été édifié sur ces mêmes espèces ; mais le nombre en était trop grand pour que j’aie pu passer outre et les négliger. Vous sentirez d’ailleurs l’in- térêt, pour vos propres découvertes et pour l'intelligence de vos travaux, que vos espèces se trouvent en Europe et parti- culièrement à Paris, dans une collection où on puisse les connaître et les étudier. « C’est une chose remarquable assurément, que ces vingt- cinqou trente nouvelles coquilles découvertes par M. Conrad dans une seule localité non encore explorée par les natura- listes. Combien d’autres parties de cette vaste contrée com- prise entre les deux océans, le golfe du Mexique et la mer du Nord sont encore vierges sous ce rapport? Et si l’on calcule leurs richesses en ce genre d’après le nombre des espèces déjà connues de cette contrée, ne peut-on pas dire, avec vérité, que l'Amérique septentrionale est le pays des Mulettes, comme l'Amérique méridionale paraît être celui des Cochlogènes ? Sans doute cette dernière contrée est riche aussi en bivalves des eaux douces : on y trouve particuliè- rement les Hyries , les Castalies, et beaucoup d’espèces re- marquables de Mulettes et d’Anodontes; mais, si l’on en juge par les recherches de MM. Spix et Martius, et par celles de M. d'Orbigny, il n’y aurait aucune comparaison à faire , sous le rapport du nombre, entre les deux contrées. 6 CL. V. N°5 59 et 60. «Combien l’Europe, avec ses deux seules grosses Muleties, l’uniformité de ses autres produits en ce genre, composés d’une vingtaine d’espèces, petites et minces, dont la plupart sont tellement rapprochées les unes des autres, se lient tellement par leurs nombreuses variétés ; qu’on serait tenté de n’en admettre qu’une seule , est éloignée de cette fécon- dité, de cette variété d'espèces remarquables que l’on ob- serve chez vous, Messieurs ! « L'Afrique ne paraît offrir également qu’un petit nom bre de Mulettes et d’Anodontes ; mais on y trouve les Ethé- rées, qui caractérisentses eaux douces, etaussi les Galathées. On ne connaît point encore les espèces des grands fleuves du nord de l’Asie, ni de sa région intermédiaire; mais l’Asie méridionale , ou l'Inde, ne paraît offrir que des Mu- lettes et des Anodontes petites et minces, analogues à celles de l'Europe, et aucune autre partie du monde que l’Amé- rique septentrionale ne présente ces grosses et lourdes es- pèces à charnière si forte qui prennent les formes les plus étranges, les plus variées, et qui offrent des accidents si caractérisés. « Des considérations d’un grand intérêt pour la science , Messieurs, se rattachent à la bonne détermination de vos espèces et à lear exacie synonymie. Déjà nous avons re- connu depuis long-temps que votre 4lasmodonta arcuata n’est autre chose que l'Unio margaritifera de Linné, qui est l’espèce caractéristique des fleuves et des rivières de tout le nord de l’Europe, comme l’U. crassissima de Klein (U. sinuata, Lam.) caractérise les fleuves et les rivières du midi. Votre 4nodonia Cataracta diffère moins de notre Cygnea, que plusieurs de ses variétés ne diffèrent entre elles. Votre U. tetralasmus paraît se rapprocher beaucoup d’une de nos espèces qui vit dans les marais Pontins. Une variété de l’U. teres, Raf. (anodontoides, Lea), est presque identique avec VU. tumidus de Spengler. Plusieurs de vos Coquilles univalves sont évidemment les mêmes que C£: V. Nos 59 et 60, 7 celles qui vivent en Europe. Si dans vos Mulettes on venait à découvrir quelques autres rapprochements de ce genre, cela confirmerait de plus en plus les lois que j'ai cherché à établir et qui paraissent avoir présidé à la distribution de la vie à la surface du globe’. On ne peut supposer assurément que l'U. margaritifera de vos rivières descende en ligne directe des premiers Unios de cette espèce qui ont vécu dans les nôtres ; dès-lors il faut bien admettre des centres distincts de création où, dans des circonstances semblables ou ana- logues , les mêmes espèces se sont produites, si l’on veut expliquer la présence de cette espèce dans les deux conti- nents. J’ai fait suivre ma Table de concordance synonymique par quelques observations sur plusieurs des espèces qui y sont portées , afin d'appeler plus particulièrement votre at- tention sur elles. « Je profiterai de cette occasion pour vous exprimer mon étonnement, partagé par tous les Naturalistes de ce côté de lPAtlantique qui s'occupent des Mollusques , de l'oubli où on a laissé les animaux de ces mèmes coquilles qui ont , à juste titre, excité votre intérêt. Parmi ces Co- quilles, il ÿ en a dont les caractères remarquables font supposer des différences organiques dans leurs animaux. Je vous citerai surtout l’Ænodonta lata de l’un de vous (U. dehiscens, Say) , qui ressemble à un Solen. Les Sym- phynotes méritent aussi d’être étudiés sous ce point de vue. Enfin, ces Mulettes si remarquables par leur taille , leur épaisseur , la force de leur charnière ou leur forme qui réu- nit, en un seul genre, celles de plusieurs genres marins distincts , telles que les U, Cardium, rectus, quadrulus, Heros , cylindricus, dilatatus, niger , triqueter, gibbosus, tuberculatus , torsus , lineolatus, nexus, mytiloides, cla- vus, etc., ont-elles un animal semblable? Nous sommes portés à le croire ; mais il est utile, il est même nécessaire Voyez notre article Géographie (des Mollusques) , dans le Dic- tionnaire classique d'histoire naturelle. 8 C£. V. N°s 59 et 60. que cette analogie soit constatée sur les espèces les plus disparates , telles que celles que nous venons de vous citer, et qu’une bonne description de cet animal, bien complète, établisse ses rapports ou ses différences avec l’animal des espèces d'Europe dont Poli a donné l'anatomie. On ne peut attendre un semblable travail, Messieurs, que de votre zèle, et il doit être le complément de tout ce qu’on vous doit déjà pour la connaissance des Bivalves des eaux douces de votre pays. « Nous vous citerons encore un genre intéressant décou- vert dans le Mississipi par M. Rafinesque; son Mytilus recurvus, qui est également resté dans l’oubli depuis sa découverte, et qui doit appeler votre attention, soit pour retrouver cette Coquille inconnue en Europe , soit pour en faire connaître l’animal *. « Nous vous parlerons aussi de cet autre genre fort extraordinaire, dû également à M. Rafinesque , et qu'il a nommé Tremesia. Comment se fait-il qu’il n’ait été ob- servé par personne depuis que ce savant l’a fait connaître ? Il mériterait assurément qu’on s’occupât de le rechercher et de le décrire avec assez de détail, pour suppléer au la- conisme de son auteur , afin de savoir si nous devons enfin compter parmi les Mollusques des eaux douces un animal multivalve, et surtout pour déterminer si c’est bien un Mollusque ou un Cirripède , et quelle est son organisation. Chose incroyable : j’apprends à l’instant de M. Rafinesque lui-même, qu'il s’est défait de cette précieuse Coquille sans * Nous avons vu avec étonnement des discussions sérieuses s'établir relativement au genre Io de M. Lea, formé pour le Fusus fluviatilis de M. Say. Pour donner quelque fondement à cette discussion , il fallait d’abord faire connaitre l’animal de cette curieuse coquille ; car tant qu'il ne sera pas connu, M. Say sera tout aussi bien autorisé à le considérer commeun Fusus, que M. Lea à en faire un genre nouveau , lequel n’aura aucune valeur, s’il n’est appuyé sur des différences génériques dans Vanimal. CR EL. V: Nos 59 et Go. 9 en avoir publié auparavant une bonne figure et une descrip- tion détaillée ! « J’insisterai particulièrement près de vous , Messieurs, sur la nécessité d’observer les animaux de vos espèces les plus remarquables, et je vous prierai, si vous avez des observations à leur sujet, de vouloir bien me les commu- niquer , en vous assurant que je me ferai un devoir de vous en rapporter l’honneur. Ces observations pourront seules permettre d’asseoir définitivement une bonne classification méthodique de la famille des Nayades. Jusqu'à présent, rien n’autorise à faire plusieurs genres pour les Ænodonta , les Dipsas, les Symphynota, les Hyria, les Alasmodonta, les Unio, les Castalia; on ne peut les considérer que comme des sous-genres d’un même grand genre, limité par l’organisation, commune à tous, du mème animal qui les habite. Les Coquilles elles-mêmes offrent des transitions insensibles de l’un à l’autre de ces sous-genres. Il faudrait donc des différences positives dans l'animal, pour former, dans cette famille, des divisions génériques , et pour justi- fier la classification proposée par M. Rafinesque, auquel on doit des renseignemens trop vagues et trop incomplets au sujet des animaux des Mulettes qu’il a décrits, pour qu'on puisse s’en contenter. C'est à lui, c’est à vous, Mes- sieurs, qu'il appartient d'éclairer la science sous ce rap- port, et elle doit l’attendre de votre zèle et de tout ce que vous avez déjà fait pour elle sous ce point de vue. « Veuillez recevoir , avec l’expression de nes sentimens les plus distingués, celle du dévoûment avec lequel j'ai l'honneur d’être, « Messieurs, « « Votre très humble et très obéissant serviteur, « FÉRussAC. Paris, ce 25 janvier 1835. « P. S. Une fois d'accord sur la synonymie de vos es- 10 GC. V. N°: 59 et 60. pèces et sur la priorité à accorder aux dénominations qui leur ont été données, il sera nécessaire de changer les noms de plusieurs d’entre elles auxquelles on a donné des noms déjà appliqués à d’autres espèces. A propos d’une note de M. Conrad , en tête de sa Table de Concordance , au sujet de l'U. ater de M. Lea, nous dirons que notre U. lemovi- cense n’est point l’U. ater de Nillson, lequel est une es- pèce bien distincte. Par conséquent M. Say a eu raison de ne point adopter le nom d’ater pour l'espèce de M. Lea , et de lui en substituer un autre. » Nota. Nous venons de recevoir le dernier Mémoire de M. Lea, si riche d’espèces nouvelles, et dont nous sommes heureux de pouvoir profiter pour la suite de ce petit travail. Nous nous bornerons ici à présenter des observations sur Pextension que M. Lea donne, dans ce Mémoire, à son genre Symphynota, en y ajoutant des espèces qui n’ont aucune dent à la charnière, et qu’il est impossible de séparer des Anodontes. Nous demanderons quels sont alors les caractères que M. Lea assigne à son genre Symphynote. Considérée comme une simple division des Unios, cette coupe, fondée sur le prolongement aliforme des deux côtés des sommets, n’a plus aucune valeur si on lui réunit des espèces sans dents et qui n’offrent pas ce carac- tère. L’union des valves sur la ligne cardinale estun caractère or- ganique général pour toutes les Nayades , ainsi que l’a indiqué Cuvier, mais plus ou moins distinct, plus ou moins prononcé , et dont les traces s’effacent avec l’âge , dans la plupart des espèces. Depuis long-temps j’avais adopté comme sous-genre le genre Triquetra de Klein, pour les Hyries de Lamarck et l’U. alata de M. Say ; mais, dans tous les cas, le genre Hyrie rendait superflue la création du genre Symphynote. (Voyez à la fin de cette lettre une Note sur le G. Symphynota.) Cc. V. Nes 59 ct Go. Fe LISTE CHRONOLOGIQUE DES OUVRAGES OU MÉMOIRES Qui concernent les Coquilles bivalves des eaux douces de l'Amérique Septentrionale. 1. Thomas Say. Article Conchology de l’Encyclopédie américaine de Nicholson, 1"° et 2° édit. , 1816 à 1818; 3° édit., 1819, avec pl. gr. Cet article a été augmenté de quelques espèces dans la dernière édition, et on en a fait un tirage à part sous le titre suivant : Description of the land and fresh water Shelles of the Uni- ted States, 8° de 16 pages sur deux colonnes, avec les 4 pl. des premières éditions. Philadelphie, 1819. C’est à ce premier travail de M. Say qu’est due l’heureuse impulsion qui s’est fait remarquer depuis lors vers l’étude des Coquilles terrestres et fluviatiles des Etats-Unis. C’est à ce savant, si dévoué à la science et si bon observateur, que l’on doit rapporter l'honneur d’avoir ouvert la voie suivie par lui avec tant de persévérance, et dans la- quelle plusieurs de ses compatriotes ont marché avec suc- cès sur ses traces. M. Say fait connaitre, dans ce premier mémoire, dix-sept Bivalves des Etats-Unis. Malheureusement on peut reprocher à M. Say, dans ce travail comme dans: tous ses ouvrages subséquents, l’ab- sence de phrases linnéennes latines pour caractériser ses espèces. Cet usage, constamment suivi par les Naturalistes de tous les pays, n’a point seulement pour but l'emploi d’une langue commune qui leur permette de comprendre, 12 CL. V. Nes 59 et Go au moins, les caractères saillants de l’espèce , il a aussi pour objet d'obtenir une précision , une concision que les langues vivantes ne sauraient présenter au même degré. Si les Na- turalistes des différents pays voulaient ainsi s’affranchir de cet usage , et que les Suédois , les Danois, les Hollandais, les Russes et les Allemands suivissent l’exemple de M. Say et de plusieurs de ses compatriotes , bientôt les Naturalis- tes des différents pays se trouveraient isolés dans leurs tra- vaux , et la science rétrograderait. 2. Lamarck. Histoire Naturelle des Animaux sans verti- bres; T. V et VI. Paris, 1818 et 1819. ( Les Nayades font partie du T. VI) Dans cet ouvrage Lamarck fait connaître trente-deux Mulettes ou Anodontes des Etats-Unis, mais dans ce nom- bre, il y a beaucoup de doubles emplois. Une partie de ces espèces ont été établies sur des individus de la collection de M. Valenciennes, habile peintre, mort il y a une quinzaine d’années, et dont nous avons fait l’acquisition à sa vente. Ces individus, étiquetés de la main même de Lamarck, nous ont permis de reconnaître , avec certitude , les doubles emplois dont nous parlons. 3. C.S. Rarwesque. Monographie des Coquilles fluviatiles bivalves de la rivière Ohio, contenant douze genres et soixante-huit espèces, avec des figures réduites et au trait (insérée dans les Annales des Sciences physiques de MM. Bory de Saint-Vincent et Drapiez, T. V, p. 287, Bruxelles, 1820). Traduction américaine, sous ce titre : A Monography of the fluviatile bivalve Shells of the river Ohio, etc. par M. C. A. Pourson, in-12 de 72 p., avec 1 pl. lith. Philadelphie, 1832, J. Dobson. Il est incontestable que c’est à M. Rafinesque que l'on Gr MANPSN 50 Et Go: 13 doit la première connaissance de cette série considérable d'espèces de Mulettes dont on n’avait signalé , avant lui, qu’un petit nombre, et dont on ne soupçonnait même pas la variété et l'intérêt. Si depuis la publication de cette Mo- nographie plusieurs naturalistes ont décrit et figuré les mêmes espèces sous d’autres noms, si en un mot on n’a point rendu à M. Rafinesque la justice que méritaient ses nombreuses découvertes et son zèle si ardent pour la science, on ne peut s'empêcher de reconnaître qu'il doit rapporter à la forme et au fond même de son travail la première cause de cette injustice dont il s’est cependant plaint avec raison. En effet, eette Monographie n'offrant que des des- criptions trop incomplètes pour caractériser des coquilles aussi difficiles à bien décrire , point de phrases linnéennes latines, et des figures entièrement insignifiantes ; présen- tant, d’ailleurs, un ensemble de genres et de sous-senres qui a paru , avec raison, non motivé, puisqu'on ne trouve pas de caractères suffisants pour justifier le genre Unio lui- même , comme genre distinct des Anodontes , des Hyries, des Castalies , etc. : cette Monographie , disons-nous, a êté négligée par les Naturalistes ; elle a rebuté même les hom- mes les plus desireux de s’en servir pour nommer leur col- lection. Elle à fait, à diverses reprises, notre désespoir, mème avec les espèces de M. Rafinesque sous les yeux, par l'impossibilité de les ÿ retrouver et de comprendre ses divisions méthodiques. Les erreurs involontaires qui échappent à M. Raf- nesque dans ses envois augmentent aussi la difficulté de re- connaître ses espèces. Nous avons reçu de lui les mêmes Coquilles sous différents noms, et d’autres avec des noms évidemment autres que ceux qu’elles portent dans sa Monographie. Il en est résulté une difficulté inextricable pour la détermination de ses espèces, et pour pouvoir établir une synonymie exacte entre lui et les auteurs qui, depuis, se sont occupés des Mulettes. 14 GC, V. N°s 5g et 60. On ne peut cependant s’empècher de blâmer ces der- niers. Avant de décrire comme nouvelles des espèces que M. Rafinesque pouvait avoir déjà nommées , les Natura- listes qui ont écrit après lui devaient à la science de faire tous leurs efforts pour s'assurer qu’il ne les avait pas con- nues. MM. Barnes, Hildreth et Lea, pour éviter de jeter les Naturalistes dans une confusion de synonymie qu'ils pouvaient prévoir, auraient dû, à ce qu'il semble, s’en- tendre avec M. Rafinesque à cet égard. Enfin, de son côté, M. Rafinesque lui-même ou ses amis auraient dü, en publiant leurs réclamations à ce sujet, et pour prouver la priorité qu'ils revendiquaient, dresser une Table de concordance synonymique très exacte, et la faire insé- rer dans un recueil scientifique très répandu ou la faire imprimer à part, de manière qu’elle püt parvenir en Eu- rope à tous les Naturalistes qu’elle pouvait intéresser. Si M. Poulson par exemple , avait fait suivre la traduction de la Monographie de M. Rafinesque que nous avons citée par une table semblable , il aurait rendu un véritable service à la science et aurait établi d’autorité les droits de M. Ra- finesque. 4. A. VazencreNNEs. Coquilles fluviatiles bivalves du Nou- veau Continent, recueillies pendant le voyage de MM. de Huwsozpr et Bompranp, avec fig. color. (Dans le Recueil d'observations de Zoologie, etc., faisant partie de ce voyage, T. II, p. 225, Paris, 1833.) Dans ce Mémoire, publié, à ce qu’il paraît, dès avant 182», mais certainement après les ouvrages de MM. de Lamarck et Rafinesque, puisqu'ils y sont cités, M. Valenciennes dé- crit neuf Mulettes des Etats-Unis et en donne de magni- fiques figures. 5. Th. Say. Description of univalve terrestrial and fluvia- tile Shells of the United States. 25 décembre 1822 (Dans CHAN NE 50 et 60! 15 le Journ. of the Acad. of natur. sc. of Philadel., vol. 11, p- 370). A la fin de ce Mémoire, M. Say décrit deux Cyclades. 6. D. W. Barnes. On the genera Unio and Alasmodonta, with introductory Remarks : avec 11 pl. grav. (Dans /’4- mertic. journ. of sciences and arts de B. Silliman , T. VI, 1823, p. 107 et 258). Dans ce travail consciencieux et fait avec soin, M. Bar- nes décrit trente-trois Mulettes ou Alasmodontes , parmi les- quelles on retrouve plusieurs de celles que M. Say avait fait connaître. Presque toutes les espèces qu’il décrit comme étant nouvelles avaient été nommées par M. Rafinesque, dont M. Barnes a le tort d’avoir négligé la Monographie. Du reste, les phrases caractéristiques latines manquent aussi dans ce travail, dont les figures , assez bonnes, sont quel- quefois remplacées par un trait indiquant le contour des valves, secours presque inutile pour des corps aussi varia- bles dans leur forme générale et les autres accidents qui les caractérisent. 7. Th. Say. Narrative an E xpedition to the source of S'aint- Peters River, Lake W innepeek, etc., fait en 1823, sous ie commandement du major Long, et rédigé par N. Kea- ting, Appendix, Zoologie, par Th. Say, avec fig. 1824. On trouve dans cet Appendix , outre la description de plusieurs Coquilles univalves curieuses et nouvelles, celie de l’Anodonta gibbosa. 8. Th. Sax. Descriptions of some new species of fresh water and land Shells of the United States (dans le Journ. of the Acad. of natur. sc. of Philadel., vol. V, 1825, Pris) A la fin de ce Mémoire, M. Say décrit l’'Unio subtentus et l’Ælasmodonta ambigua. 16 Gr Ve MNT 66 Me tAGo! 9. W. Woon. Index Testaceologicus ; or a Catalogue of Shells., etc., in-8°, avec fig. srav. et color. Londres , ; , 0° 0 ? 1925. Cet ouvrage , remarquable par lesprit et la vérité avec lesquels des figures si réduites représentent cependant, d’une manière très reconnaissable , une si grande quantité d’es- pèces, contient, dans son Supplément surtout, les figures de plusieurs espèces de Mulettes de l'Amérique du Nord. 10. Jacob GREEN. Some Remarks on the Unio of the United States , with a Description of a new species, avec fig. ; avril 1829. (Dans le recueil intitulé : Contributions on the Maclurian Lyceum, vol. T, n° 2.) Après quelques observations générales, M. Green décrit l'Unio ÆEsopus dont il donne aussi une bonne figure. Sa description est précédée d’une très bonne phrase descrip- ve en latin. 11. Is. Lea. Description of a sixth new species of the genus Unio, etc. , avec fig. color. (Insérée dans les Transact. of Americ. philos. Soc. of Philad., 1827.) Dans ce premier Mémoire , M. Lea fait connaitre , par une bonne phrase caractéristique latine, une description détaillée et complète, et par d’excellentes figures, six es- pèces de Mulettes dont deux, au moins, avaient déjà été décrites , sous d’autres noms, par M. Rafinesque. 12. S. P. Hiorerm, D. M. Observations on and Des- criptions of the Shells, found in the swaters of the Muskingum river, Little Muskingum and Duck Creek, in the vicinity of Marietta, Ohio , avec fig. grav. (Dans l’Americ. journ. of sc. and arts de B. Sillimann, t. XIV, 1828, p. 276.) M. Hildreth décrit vingt-cinq espèces dans ce Mémoire, Cc. V. N° 59 et Go. E 1g déjà toutes connues par le travail de M. Barnes, excepté quatre espèces de Mulettes, dont M. Rafinesque avait signalé trois. Le seul U, foliatus n’était point connu. M. Hildreth a copié en partie , ainsi qu’il le dit lui-même, les descriptions de M. Barnes ; celui-ci a mis quelques notes à son manuscrit, en sorte que ces deux mémoires s'appuient mutuellement. Six espèces seulement y sont fi- gurées. 13. W. Woon. Index Testaceologicus. Supplément, avec fig. color. , in-8, Londres, 1828. Ce Supplément contient dix espèces de Muiettes, assez reconnaissables, des Etats-Unis. 14. Is. Lea. Description of a new genus of the Family of Naïades, including Eight species, four of which are new, etc., avec fig. color. ( Dans les Trans. of Americ. philos. Soc. of Philadel., mars 1527.) Dans ce nouveau travail, M. Lea décrit douze espèces de Mulettes, dont trois seulement n'avaient point été nom— mées par Lamarck ou par M. Rafinesque ; il y propose le genre Symphynote pour les Mulettes analogues à l’alatus de M. Say, et pour quelques Anodontes dont les valves sont connées par leur bord supérieur, lequel recouvre le ligament ’. Sur les neuf espèces qu'y rapporte M. Lea, l’Anodonta cygnea est d'Europe; le bi-alata est la Dip- sas plicatus du docteur Leach, et eile vit en Asie: sur les sept autres espèces, six avaient déjà été décrites. En tête de ce mémoire , M. Lea présente un tableau synonymique des espèces des Etats-Unis, et des remarques sur les es- pèces de M. de Lamarck. F3 * Voyez à la fin de ce Mémoire une Note sur le genre Symphynote. 1633. 6 18 CL. V: N° 59 et Go. 15. Th. Say. Descriptions of some new terrestrial and fluviatile Skells of North America , juiliet 1820. ( Dans le journal intitulé Disseminator of useful knowledge, t. il.) Ce mémoire, ignoré en Europe parce qu'il est mséré dans un recueil qui y est à peu près inconnu, contieut la des- cription de beaucoup d’espèces nouvelles fort intéressantes , entre autres de neuf espèces de Mulettes, trois Alasmontes , cinq Anodontes et trois Gyclades. Malheureusement les des- criptions de M. Say, très bonnes d’ailleurs, ne sont point précédées d’une phrase caractéristique latine. 16. Is. Lra. Observations on the Naïades , and Descrip- tions of new species of that and other Families , avec fig. color. ( Dans les Trans. of Americ. philos. Soc. of Philadel., mai 1930.) M. Lea décrit et figure , dans ce mémoire, trente-six es- pèces de Mulettes et deux Symphynotes, dont douze espèces seulement n'étaient point connues. 19. G. P. Desnuies. Article Muleite de l'Encyclopédie méthodique, Histoire naturelle des Vers , t. 1, p.573, 1830. On trouve dans cet article la description de douze espèces de Mulettes des Etats-Unis déjà toutes connues. 18. Th. Say. American Conchology , or Descriptions - ofthe Shells of North America. Par livraison , in-8, avec fig. color. ,n. 1, 1830, New-Harmony. Cet ouvrage, auquel il ne manque que des phrases ca- ractéristiques en latin, et dont malheureusement les livrai- sons successives se font trop attendre au gré de l’impatience des naturalistes , n’est encore parvenu qu'à son cinquième numéro. Il est bien à desirer que son habile auteur active davantage une publication qui, réunissant toutes les es- CL. Va Nosbg et’ 60: 19 pèces conunes de l'Amérique septentrionale, sera si utile aux naturalistes des deux continents, par les bonnes des- criptions et les figures très exactes qu’elle contient. 19. Th. Say. New terrestrial and fluviatile Shells of North America (inséré dans le Disseminator of useful Know- ledge , janvier 1631 ). Outre plusieurs coquilles terrestres et fluviatiles nou- velles, on trouve dans ce mémoire la description de trois Mulettes , dont deux sont du Mexique. Th. Sav. American Conchology, n° 2, avril 1831. idem , rdem , n° 3, septembre 1831. 20. C.-S. RarnesquEe. Continuation of a Monagraphy of the bivalve Shells of the river Ohio, etc., 8 p., in-8. sur deux colonnes. Philadelphie, octobre 1831. Si M. Rafinesque ne publie ses découvertes que pour ses correspondants , et pour leur en donner une idée sommaire, on peut , à la rigueur, concevoir une publication telle que celle que nous signalons, Mais alors, qu'il nous soit permis de dire que ce savant ne doit point trouver extraordinaire que la plupart des naturalistes qui s'occupent de cette partie de la science , et qui n'auraient pas reçu de lui-même ces huit pages in-8, publient, dans l'ignorance de leur exis- tence, les espèces qu’il y mentionne comme nouvelles et non décrites. On peut même dire qu'il leur serait impossible, avec ce travail sous les yeux , d’y reconnaître leurs espèces, car ce n’est pas avec une phrase anglaise de quelques mots, que l’on peut caractériser suffisamment des corps si variés et quelquefois si difliciles à distinguer les uns des autres. Malgré l'intérêt incontestable de ce travail, à cause des nombreuses et curieuses espèces nouvelles qui y sont signa- lées , il faut reconnaître qu'il ne peut prétendre aux béné- fices que procure la publication, telle qu’on doit la com- 20 CL: V. N° 59 et Go. prendre par ce mot. Il faut, en effet, jour obtenir les avan- tages de la publicité, que la publication ait lieu dans un recueil répandu, où que, par sa nature , elle puisse suivre le mouvement ordinaire des produits, rendus publics, de Ja presse. Pour notre part, nous somimes très recon- naissants que M. Rafinesque ait bien voulu nous envoyer cette intéressante suite à son premier travail. Comment concevoir, si cette Continuation de la Monogra- phie de M. Rafinesque était connue en 1831 à Philadel- phie et à New-York, que M. Poulson ne l'ait point comprise dans la traduction qu'il a publiée de cette Monographie en 1832? Quoi qu'il en soit, M. Rafinesque offre d’abord dans ce travail des modifications à sa classification des Bi- valves fluviatiles ; il y propose sept nouveaux genres et y signale plus de quarante espèces nouv elles. Il est bien à regretter que ce savant naturaliste n ‘ait pas fait, avec de si ne matériaux , un travail analogue à ceux de MM. Barnes, Hildreth, Conrad, ou mieux encore de M. Lea, accompagné de bonnes figures. L’habile rédac- teur du Journal américain des Sciences et des Arts, ou ce- lui de tout autre recueil répandu, se serait, sans doute, empressé de le publier,et, par là, la science eut été servie et les intérêts de M. Rafinesque à couvert. Th. Say. Descriptions of several new species of Shells (insérées dans le Transylvania Journal of Medicine, vol. IV, 1832) Nous serions presque tenté d'adresser à M. Say le même reproche que nous venons de faire à M. Rafinesque, car la publication de ses nouvelles espèces dans le Disseminator ou dans un journal de médecine, tous deux presque incon- nus en Europe, laisse ses découvertes comme non-avenues pour le monde savant. Nous les ignorerions nous-même s’il n'avait point eu l’obligeance de nous envoyer une Cc. V. N°s 59 et Go. 21 épreuve de ses mémoires . Dans cette dernière notice M. Say décrit cinq espèces de Mulettes. Th. Say. American Conchology, n° 4, mars 1832. 22. Anonyme. Conchology M. Lea, on the Naïades (in- séré dans l Americ. Journ. of sciences , de B. Silliman, t. XXII 41832, p. 169). C'est une revue ou analyse des travaux de M. Lea ; on y rapporte la table de concordance qu’il a donnée en tête de son second mémoire; puis, spécialement, une table sy- nonymique pour les espèces de Lamarck , extraite des ob- servations de M. Lea. 23. Anonyme. Remarks on the article contained in Silli- mann's Journal, for april 1832 (inséré dans le Monthly American Journal of Geology and Nat. Sc., juin 1832). C’est une réponse à l’article précédent, destiné à reven- diquer les droits de M. Rafinesque et à montrer que la plupart des espèces de M. Lea étaient déjà connues par la Monographie de ce preinier savant. Th. Say. American Conchology, w° 5, août, 1632. 24. C.S. Rarinesque. Odatelia N. G. of N. American bi- valve fluviatile Shells. (Dans l’Allantic Journ., w 4, P-1194..100%) L'auteur propose dans cet article de quelques lignes un nouveau genre pour l’'Unio dehiscens de M. Say. Mais au lieu de nous faire connaître les caractères organiques de l’animal d’une Coquilie qui offre un aspect si particulier, ‘ M. Say cite un mémoire de M. Eaton, inséré également dans le Transylvania Journ. of Medec., pour février 1831; mais ce journal ne se trouvant pas à Paris, nous ne pouvons pas le comprendre dans notre liste, puisqu'il nous est inconnu, et que nous ne savons pas ce qu'il contient, 2 CL. V. N° 59 et 6o. qui ressemble à un Solen, caractères qui seuls pourraient, s'ils étaient bien distincts, autoriser la formation d’un nou- veau genre , M. Rafinesque se borne à indiquer des carac- tères négatifs pris de la coquille seule , ce qui ne suflit point pour légitimer sa proposition. 25. Th. Say. An Atiempt to exhibit a Synonymry of the western North America species of the genera Unio and Alasmodonta. 1834. C’est une simple table de concordance synonymique , en deux pages in-8” , dans laquelle M. Say restitue à M. Rafi- nesque ses droits de priorité pour beaucoup d’espèces dont il a pu s’assurer de la similitude. Il est fâcheux que cette table ne soit pas complète et ne puisse nous fixer sur la généralité des espèces décrites par les naturalistes améri- cains. 26. T. A. Conan. Description of some New Species 0} Fresh Water Shells from Alabama, Tenessee, etc. (Dans l’Americ. Journ. of Sciences, ete., de B. Sillimann, vol. XXV, n°2, janv. 1834, p. 338, avec fig.) M. Conrad décrit dans ce mémoire , qui doit avoir une suite, dix Bivalves et six Univalves nouvelles. Il donne la figure en noir, lithographiée, de toutes ces coquilles. Les Bivalves se composent de six Mulettes, une Alasmodonte et deux Anodontes , les phrases descriptives sont en anglais. 27. T. À. Coran. New Fresh Water Shells of the United States, with couloured illustrations, etc. ,in-12 de 76 p., avec 8 pl. lithogr. et color. Philadelphie, 1834, F. Dobson. Après une introduction pleine d’observations utiles, M. Conrad décrit, avec beaucoup de soins, vingt-cinq espèces nouvelles de Mulettes et une Anodonte, résultats d’un voyage entrepris par ce savant dans l’Alabama. La phrase caractéristique latine manque aussi dans cet in Cn.V- NY 59) ét,60: 23 téressanttravail, et les figures laissent quelque chose à desirer. On ne peut se défendre de craindre que sur ces vingt-cinq espèces , dont trois font partie du mémoire précédent , quel- ques-unes , au moins , n'aient déjà été nommées par M. Ra- finesque dans ses ouvrages. Ce travail offre ensuite la des- cription de deux Paludines, de treize Mélanies et d’une Ancyle nouvelles, puis une Monographie du genre An- culotus de M. Say, voisin des Mélanies. Il est terminé par une table de concordance synonymique bien plus éten- due que celle de M. Say, laquelle parait être due à M. Poul- son, qui a bien voulu la communiquer à M. Conrad pour l’imprimer à la fin de son opuscule. 28. Is, Lea. Observations on the Naïades ; and Descrip- tions of new species of that, and other Families. (Trans- act. of Americ. Philos. Soc. of Philadel., 1832-1834.) Ce nouvel et important ouvrage de M. Lea nous est ar- rivé il y a peu de jours, cette feuille étant en partie com posée ; nous le devons à son obligeance , etnous noussommes empressé de suspendre l’impression , afin de pouvoir lui adresser nos remerciments et de mentionner cet intéressant travail , le plus considérable de ceux qu’a publiés ce savant, si zélé , sur cette partie de la science. Cet ouvrage comprend quatre parties. Après quelques observations préliminaires , M. Lea décrit , dans un premier mémoire , douze Mulettes, trois Symphynotes, quatre Ano- dontes et plusieurs coquilles univalves nouvelles. Un Sup- plément contient treize Muleites, un Symphynote, quatre Anodontes et quelques Univalves de divers genres. Viennent ensuite des Observations sur les Nay ades de Lamarck of- frant sur la synonymie de ses espèces des remarques recueil- lies en France par M. Lea pendant son voyage et dont nous avons été assez heureux pour lui communiquer une partie. Un second Supplément présente la description de dix Mu- lettes, un Symphynote, une Anodonte et une Alasmodonte ; dénomination que M. Lea propose de remplacer par celle de 24 CL. V. N°: 5o ct 60. Magaritana, empruntée à Schumacher, qui, en effet, a l’antériorité pour cette coupe générique. M. Lea décrit encore quatre Cyrènes et propose un nouveau genre, sous le nom d’Aphrodite, pour une belle coquille bivalve marine qu’il croit nouvelle. Cette dernière partie est terminée par la des- cription de plusieurs Univalves de divers genres. Toutes ces espèces sont très bien figurées dans une suite de 19 planches coloriées. Sur les trente-cinq Mulettes que décrit M. Lea dans ce nouvel ouvrage, dix espèces appar- tiennent à l'Amérique méridionale , ou à l'Asie. Sur les cinq Symphynotes , trois sont de la Chine ; sur les neuf Anodon- tes , cinq sont étrangères à l'Amérique du Nord ; il en est de même des quatre espèces de Cyrènes. Nous offrirons plus loin quelques observations sur quelques unes de ces co- quilles. Les quatre beaux mémoires de M. Lea que nous venons de signaler sous les numéros 11, 14, 16 et28, dont cesavant a fait faire un tirage à part pour en gratifier ses amis, sont réunis par le titre commun suivant : ’ Observations on the genus Unio , together wüh Descrip- tions of new genera and species inthe Families Naïa- des, Conchæ, Colimacæ, Lymnæana, Melaniana and Peristomiana , etc. Cet ouvrage de M. Lea mérite les plus grands éloges par l'exactitude , l’ordre et la méthode qui règnent dans les des- criptions et par la vérité des figures qui l’accompagnent. On ne peut lui adresser que le reproche que nous lui avons fait plus haut, celui de ne point s’être assuré si ses espèces n’a- vaient point été nommées par d’autres avant lui. [l serait du reste à regretter que ce motif l’eût empèché de les décrire toutes et de les faire figurer ; car, grace à son ouvrage, ces espèces ont été réellement connues des naturalistes qui ne pouvaient les reconnaître dans fa Monographie de M. Fa- finesque, par les motifs que nous avons indiqués en parlant de ce dernier travail. CrAN Net 5oneti60 25 CATALOGUE des Coquilles Bivalves de PAmérique du nord. Myrirus. * recurvus, Raf. (1). ANODONTA. cataracta, Say. Mytilus fluviatilis, Gmel., Dillw., Wood. Anod. fluviatilis, Bosc, Gray. My tilus illitus, Solander. . parallela, Hyde, ën lite. * digonota, Raf (an cataracta jun. ? ). inflata, Rafin. gibbosa, ay. fragilis, Lam. grandis, Say. suborbiculata, Say. edentula, Say (2). (Alasmodonta, Say, Conrad.) Ferussaciana, Lea. (an Alasmodonta edentula ?) marginata, Say. A. pensylvünica, Lam. undulata, Say. A. rugosus, Swains. lata, Rafin. (3). Unio dehiscens, Say. Unio Oriens , Lea. Unio latus, Conrad. An. prœlonga, Green. (Raf.) Odateliaradiata, Raf., Jour- nal Atlant. imbecillis, $'ay- incerta, /Vob., Lea. ( an imbecillis ? ) implicata, Say. lugubris, Say. atra, Raf. cuneata , Raf. areolatus, S'ivains. subvexa, Conrad. declivis, Conrad. teres, Conrad. plana, Lea. Stewertiana, Lea. Benedictensis, Lea (4). KR KE EEK & glauca, ’alenc. (Acapulco). * impura, Say (Mexico). Dipsas ? * fragilis, Aaf. (Lasmonos) (5). SYMPHYNOTA. complanata, Lea. (Alasmodonta, Barn., Conr.). alata, Lea. “ U. alatus, Say, Lam., Wood. U. megapterus, Raf. fragilis, af. (S. G. Leptodea). U. gracilis, Barn., Lea. U. planus, Barn. (d’après M. Lea). U. fragilis, Swaïns, Conrad. Symph. gracilis, Lea. ohiensis, Aaf. (S. G. Lastena). Ü. lævissima, Conrad. Symph. lævissima, Lea. compressa , «Lea. U. compressus, Conrad. inflata , Lea. (U. ohiensis ? Say.) U. alabamensis, Conrad. leptodon, Æaf. (S.G. Leptodea.) S. tenuissima , Lea. A. purpurescens, Swains. U. leptodon, Conrad. U. planus, Barn. (selon M. Say ? * diaphanus ? af. (Metaptera P) * lasmabrachis? Raf. (id.) * Poulsoni, Conrad. * globosa, Lea (6). / ALASMODONTA. costata , taf. rugosa, Barn. hians, Aaf. (7). (an costata, Monstr.?) marginata, Say, Raf. Decurambis scriptum, Raf, (d’après Conrad). U. cariosa, var. 2, Lam. 26 Gr. * Mya rugulosa, Wood. undulata, Say, Barn. U. v'aricosa, Lam. U. hians, Valenc. U. glabratus, Sowerby. Mya. undulata, Wood, Sup. monodonta, $ay (Unio) (8). . U. soleniformis , Lea. confragosa, Say, Conrad. * ambigua , Say. * ponderosum, Aaf. Lasmigona. * rugosum, id. id. * sulcatum, id. id. #* viridis, id. id. * atropurpureum.,id.Decurambis. * badium, id. Sulcularia. * papyraceum, id. id. * sculptilis, Say, Conrad. x radiata, Conrad. dubia, Say: (9). U. Hildrethianus, Lea. margaritifera, Linné (Mya ). Margaritana fluviatilis, Sch. U. elongata, Lam., Mich. U. Roissyi, Mich. Alasm. arcuata, Barn. Ravenelliana, Lea, (Margari- tana.) Uxio. parvus, Barn. * Glans, Lea (parvus? Say). * Lens, Lea. (lævigatus,selon Conrad;sub- rotundus , selon Say.) suborbiculatus, Lam. (10). U. rotundaita, Lam. U. globulus, Say. U. subglobosus, Lea. tetralasmus, Say. lanceolatus , Lea. declivis, Say. (11). U. geometricus, Lea. subrostratus, S'ay. (an U. nasutus ?) nasutus, Say, Barn. U. rostrata, VNalenc. Mya nasuta, Wood. complañatus, Soland., te 12): U. violaceus, Spengl. V.. Nes 5g et 60. U. purpureus, Say, Barn., U. coarctata, Lam. (d'après son exempl.). U. purpurascens, 1d. id. U. rhombula , id. id. U. carinifera , id. id. U. georgina, id. id. U. sulcidens, id. id. U. glabrata, id. id. U. rarisulcata? id. id. U. fluviatilis, Green ? U. aurata, Raf. (d’après Conrad ). congaræus, Lea. augustatus, Lea. subtentus, Say. Carolinianus, Bosc. obesus, Lea. camptodon, Say. (an Carolinianus ? ) heterodon, Lea. Iris, Lea (13). (subrostratus, selon Say.) Calceolus , Lea (14). (Ælasm.marginata,selonSay. truncata Say , selon Conr.) purpuratus, Lam. U. ventricosa, Soland. U. lugubris, Say. U. ater, Lea. fasciolus, Raf. (son ex.) (15). subovatus, Lea. (id.) (Cardium, var., selon Say et Conrad). jun. multiradiatus, Lea, Con- rad. (fasciolus, Raf., selon Say.) ovatus, Say, Lam., Raf., Barn. : ochraceus, Say, Conrad (16). Symphyn. ochracea, Lea. ventricosus, Barn. (15). U. Cardium, Say, Conrad. Cardium, Raf., Say (18). ventricosus, Var, Barn. Occidens, Lea. ovatus, var., b, Lam. capax, Green, Conrad (19). (Cardium, var., selon Say.) cariosus, $'ay,Lam.,Barn. (20). luteola, Lam. (d’après son exempl. ). ovatus, Valenc. * viridis, Raf. (21). (cariosus, selon Say.). siliquoideus, Barn. (22). (cariosus, selon Say.) (inflatus , selon Conrad.) U.. rigida, Wood ? * a) inflatus, Barn.? fasciatus, Aaf: Say. * carinatus, Barn (selon Say et Conrad) (23). radiatus, Spengl., Gmel.,Lam., U.oblongata, Wood, Suppl. U. l’irginiana, Lam. teres, ARaf. anodontoïdes , Lea. rectus, Lam., Valence. latissima, Raf. proelongus, Barn. Mya prælonga, Wood. crassus, Say, Raf. (24). (cariosus, Say, selon Conrad.) crassidens, var. ©, Lam. ellipticus, Barn. ( cariosus, Say, selon Conrad.) carinatus, Barn. Mya gravis, Wood, Suppl. ligamentina, Zam. (25). ellipsaria, Raf.(crassus, selon Say; lineolatus, selon Conr.) verrucosus, Raf., Say. tuberculatus, Barn. quadrulus , Raf. rugosus, Barn. asperrünus, Lea. lacrymosus, Lea (26). (quadrulus, Say, Conrad). trapezoïdes, Lea. . crassidens, var. a, Lam. interruptus, Say. Heros , Say. multiplicatus, Lea. undulatus , Say. plicatus, Say, Barn., Hildr. Peruviana, Lam. (d'aprés son exempl.; costatus ? selon Say.) rariplicata, Lam, Dombeiana, Valence. (25). crassus, Barn. costatus, Æaf. . Nes 59 et Go. 27 undulatus , Barn. undulatus , Valenc. apiculatus, $'ay. (28). asper, Lea (sp. dist ? Conr. metanevrus, Æaf. nouosus, Barn. cylindricus , Say. naviformis, Lam., Valenc. solenoïdes, Raf. dilatatus, af. nasutus, Lam. gibbosus , Barn. { atro-violacea, Raf. (d’après Conrad). jun. cuprea, Raf., (id.) a) mucronatus, Barn. flavus, Raf. rubiginosus, Lea. fasciolaris, Raf. (29). phaseolus, Hildr., Say. mucronatus , Barn. planulatus , Lea. *“ sinuatus,Raf.? (selon Conrad). * bicolor, id. ? (id.) niger, Raf., Say (30). crassidens , var. b, Lam. cuneatus , Barn. Bariosta ponderosa, Rafin. (d’après l’exempl. env. par fui.) Venus, Aaf. fabalis, Lea. lapillus , Say. nervosus, {af. zig-zag, Lea. donaciformis, Lea P (31). (nervosus, selon Say). (truncatus, selon Conrad). truncatus, Aaf. elegans, Lea. triqueter, Raf. triangularis , Barn. cunealus, Swainson. Jormosus, Lea. foliatus, //ildr. Cyphia, Raf. /Æ'sopus, Green. gibbosus ,* Raf. perplexzus, Lea. ÆT#1 a) ÆEpioblasma biloba, Rafi- nesque P (32). + 28 GÉPAMEMNCS torulosus, taf. (gibbosus selon Conrad.' reflexus, ARaf. cornutus, Barn. pachostea. Raf. (33). (triangu- laris selon Conrad). Cooperianus, Lea. tuberculatus, Aaf. verrucosus, Barn. verrucosus purpureus, Hildr. tuberculosa, Nalenc. verrucosus, //al. 2errucosus, var. Barn. verrucosus albus, Hildr. bullatus, Aaf. plumbeus, /Vob.(34). Chama plumbea, Chemn. U. nodulosus, Wood. pustulosus, £ea. (bullatus, Say, Conrad. nodulatus, ARaf. pustulatus, Lea. Stegarius, Aaf. trroratus, Lea. retusa, Lam. torsus, Raf. subrotundus, Raf. rotunda, Wood. Circulus , Lea. orbiculatus, Hildr. * pusilla, Raf. (selon Conrad). * striata, Raf. (id.) lævigatus, Raf. castaneus, Lea. (lævigatus ? selon Say). politus , Say. (35). subrotundus , Lea. (persona- tus , selon Conrad). personatus , Say. Cyclips, ARaf. abruptus , Say. Calendis , Raf. (sel. Conrad.) obliquatus , Raf. (36). monstr. U. {laysianus, Lea. a) U. sulcatus, Lea. monstr. U. ridibundus, Say. olivarius, Raf., Conrad (35). ellipsis , Lea. (triangularis, Raf., sel. Say.) triangularis, Aaf. (38). cicatricosus , Say. 59 et 60. (Cyphia,Raf., selon Conrad.) varicosus , Lea. (id.) obliqua, Lam. obovalis, Raf. ebenus, Lam. Mya obliqua, Wood ? lineolatus, Raf. depressus, Raf. Securis, Lea. interruptus, Raf. brevidens, Lea. nexus, 14ay. arcæformis, Lea. undatus, Barn. uigonus, Lea. decisus, Lea. (S'calenius? var. selon Say.) cuneatus, Raf. (Scalenius, selon Conrad.) patulus, Lea, (S'calenius, selon Conrad.) lateralis, af. (triangularis, selon Conrad.) crassus, Var. ©. Barn. sintoxia, Raf. (criangularis, sélon Conrad.) mytiloides, Raf. (criangularis , selon Conrad.) caridiacea, Say of Guérin. pyramidatus, Lea. (triangularis, selon Conrad.) rubra, Raf. (triangularis,, selon Conrad.) Clava, Lam. (39). S'calenia, Raf. modioliformis , Say. * retusus, Raf., Conrad. * stapes, Lea. Conrad. + + kKK FX à (retusus ? Say.) flexuosus, Raf., Conrad. pileus, Lea, Conrad. (flexuosus, Say?) acutissimus, Lea. Velum, Say:. elliptica, Raf. zonalis, id. montanus, id. (Contin. of a Monogr. rimosus, id. id. fulvus, id. id. roseus, id. (Aonogr.) ROUX hack CRE RAR IER CRU TRE Ke ROR CRODOORI KE ho de CH HOT K RORERE RER ER RO EEK dé “hu kB Ok ki ch EX LR es 2 ke Cz. \e N°: 59 et Go. 29 pallidus , Raf., Honogr. * stramineus, id., Conrad. vittatus, id. (Cort. of a Mon.) | * arcus, id. (inflatus? selon Conrad.) * Blandingianus, Leu. diploderma , id. id. * Camelus, id. perplexus, id. id. * capillaris, id. granulatus, id. id. {an Ü. personatus, Say ?) metaplata , id. id. * capsæformis, id. decorticata , id. (#onogr.). * confertus, id. Cliffortiana, id. id. * Conradicus, id. attenuata , id id. * Dromas, id. plateolus, id.(Cont. ae Mon.) | * fulvus, id. tencllus, id. id. * Grifithianus, id. pallens, id. id. * Kirtlandicus, id. rivularis, id. id, * modioliformis, id. fontinalis, id. id. * Nasbvillianus , id. Chloris, id. id. HIBPerdix Id: castaneus, id. id. * pictus, id. cordatus , id. (Monogr.) * Ravenelianus, id. cinerescens,id.(Cont.of a Mon.) | * Schoolcraftensis, id. hvidus, id. id. * Shepardianus, id. flexus, id. id. * Sowerbianus, id. marginatus, id. id. * Taitianus, id. brevialis, S'ow.? * Troostensis, id. metallicus , Say (Mexique). cuprinus, Lea Cycezas. purpuriatus, Say. similis, $'ay. tœniatus, Conrad. suiatina, Lam. trabalis, id. sulcata, Lam. nebulosus, id. * sarratogea, Lam. Cor, id. * rhomboïdea, Say. cœlatus, id. * partumeia, Say. maculatus, id. * virginica, Gme!. (Tellina). vibex, id. T. pusilla, Dillw., Turton. Greenii, id. * æqualis, Raf. penitus, id. * Jasmanpsis, id. Masoni, id. Caroliniana, Bosc, Lam. delumbis, id. {Cyrena, Say.) arctatus, id. * dubia, Say. pectorosus, id. * edentula, id. rubellus, id. * transversa, id. furvus, id. * triangularis, id. (Mexique). Raveneli, id. * bammalis, Raf. (Corbicula). < icterinus, id. tenebrosus , id. altilis, id. perovalis, id. prasinus , id. infucatus, id. oviformis, id. erovatus, id. Éénobs , id. staminea, Conrad. TREMESIA, Ra. x patelloïdes, Ref. RanGra, Desmoulins. cyrenoïdes, Desm. Gnathodon, Gray. 30 Cr} Vs Nos 59 et Go, NOTES. (1) Mytilus recurvus. West à desirer que cette espère soit bien constatée comme espece vivant dans l’eau douce ou dans l’eau douce et l’eau salée, et qu'on en observe l'animal pour savair s’il est sem- blable à celui du Mytilus edulis, ou à celui du #7. polymorplhus de Pallas, que M. Van Beneden nous a fait connaître. L'espèce de Pallas est commune dans tous les fleuves de la Russie, dans le Danube, le lac de Harlem , la mer Noire et la mer Caspienne. M. Rafinesque cite son A7. recurvus daus le Mississipi, près de la Nouvelle-Orléans ; on peut présu- mer qu'il se trouve également dans les grands lacs qui avoisinent cette ville. (2) ÆAnodonta edentula. Pourquoi cette espèce est-elle placée dans les Alasmodontes par MM. Say et Conrad ? ; (3) Ænodonta lata. Cette curieuse coquille ressemble à un Solen , et il est à desirer qu’on en observe lanimal avec soin à l’état de vie. Nous serions bien reconnaissants qu’on voulut bien nous en procurer quelques individus conservés dans la liqueur. M. Rafinesque a proposé, dans son Journal Ailantique, d’en faire un nouveau genre sous le nom d'Oda- telia ; mais il ne dit pas un mot de son animal, chose cependant assez essentielle, puisqu’:l voulait en former le type d'un nouveau genre. Nous ne concevons pas trop pourquoi, en s’en tenant aux seuls caractères de la coquille, MM. Say, Lea et Conrad ont cru devoir la ranger dans le genre Unio. Nous sommes également surpris , qu’en donnant les synony- mes de son Odatelia radiata ; M. Rafinesque w’ait pas commencé par dire que c’était son -{nodonta lata , si, en effet, c’est cette espèce, ainsi que MM. Say et Conrad l'ont pensé. (4) A. Benedictensis Lea. Nousne pouvons voir dans cette coquille qu’une Anodonte. (Voyez ci-après la note sur le genre Symphynote.) (5). Dipsas fragilis, Rafin. Nous rapportons cette coquille, qui nous est inconnue, au G. Âipsas du docteur Leach, d’après les caracteres assignés par M. Rafinesque à son genre Zasmonos. Elle n’a encore été mentionnée que par lui , et il serait à desirer qu’elle füt retrouvée et con- statce. CL V3 NPs25o"et 60. 31 (6) Symphyaota globosa. Nous croyons qu'il en est de cette espèce, fort voisine de l'Unio Occidens de M. Lea, comme de l'U. ochraceus. ( Voyez la note sur le G. Symphynote. ) (;) Alasmodonta hians, Rafin. Je dois à M. Rafinesque une valve de cette coquille, et j'ai cru y reconnaître une simple variété ou une monstruosité accidentelle de l’_Æ/asm. costata (rugosa, Parn.); mais, dans une lettre toute récente, ce savant naturaliste me dit qu’elle en diffère tant spécifiquement que génériquement ! I est évident , d’après cela , que M. Rafinesque comprend le mot genre tout autrement que ne l'entendent les naturalistes contemporains, ce qui expliquerait les genres nombreux qu'il a établis; mais alors nous devons le supplier de nous faire connaître ses règles, ses principes à l'égard de la méthode ; car, aujour- d'hui, presque personne ne pense à proposer, dans les coquilles, des genres qui ne soient pas appuyés sur des différences organiques chez l’ani- mal, où sur des caractères tellement marquants qu'ils font présumer ces différences. (S) Alusmodonta monodonta, Say. Cette coquille nous semble avoir tous les caractères des Alasmodontes , ct nous ignorons pourquoi on l’a laissée parmi les Mulettes ? (9) Ænodonta dubia , Say. Nous tenons cette espèce de M. Say, et nous croyons pouvoir y rapporter , d’après la figure et la description de M. Lea, son U/. Hildrethiarus; car ces deux coquilles nous paraissent identiquement les mêmes. (10) Unio suborbiculatus , Lam. Ge savant célèbre à fait un double emploi en décrivant l'individu de ma collection, à deux époques diffé- rentes, sous des noms distincts. L'espèce de M. Say est identiquement celle de Lamarck, mais nous ne nous attendions pas que M. Lea, qui a examiné cette espèce chez moi , lui donnerait un quatrième nom dans son U, subg lobosus qui est encore l’espèce de Lamarck. (11) U. declivis, Say. D’après les individus envoyés par M. Say et par M. Lea , | U/. geometricus de ce dernier est évidemment le declivis de M. Say. (12) U. complanatus , Solander. Tous les synonymes de Lamarck, que nous rapportons à cette espèce, sont fondés sur les individus mêmes qui ont servi à ses descriptions , étiquetés de sa main, et qui, pour la plupart , font partie de notre collection. (13) U. Iris, Lea. M. Say le donne comme synonyme de son TU. sub- rostratus. D'après l'individu de chacune de ces espèces, que nous tenons de MM. Say et Lea , elles nous semblent tres distinctes. (14) VU. Calceolus , Lea. M. Say le donne comme synonyme de | Æ4- 32 CL. NV: IN9S/59 ct60: lasmodonta marginata, dont il nous paraît bien distinct. M. Conrad le rapporte à l’Æ{/asm. truncata de M. Say, coquille dont le nom même nous est inconnu. Où M. Say a-t il décrit cette espèce , et comment lui- même ne l'indique-t-il pas pour synonyme du Calceolus ? Dans tous les cas, nous croyons que celle-ci doit rester dans le sous-genre Mulette, quoique sa dent lamellaire soit un peu rudimentaire. (15) U. fasciolus, Rafin. D’après un bel individu de cette coquille, envoyé par M. Rafinesque , et un exemplaire de VU, subovatus que nous tenons de M. Lea , il est évident, pour nous, que c’estla même espèce. Cependant, selon MM. Say et Conrad , le subovatus de M. Lea serait synonyme de l'U. Cardium , ce qui n’est certainement pas, si j'en juge par mon individu. Je suis, du reste, porté à croire, avec M. Say, que le mulliradiats de M. Lea n’est qu’un jeune du fasciolus de M. Rafines- que, du moins d’après l’exemplaire du muliiradiatus que je dois à M. Lea. (16 à 29) Il règne évidemment un peu de confusion entre tontes cef espèces qui passent de l’une à l’autre , mais qui nous sembient cependant distinctes. LU. ochraceus de M. Say nous paraît conservé, avec rai- son, comme espèce à part, par M. Conrad. LU. ventricosus de Barnes réuni à LU. Cardium par MM. Say et Conrad, nous en paraît très distinct, en prenant pour exemple du vrai Cardium la figure de M. Say, Æmeric. Conchol. n° IF, pl. 32, et celle de l’'U.Occidens de M. Lea. Peut-être M. Barnes n’a-t-il fait du Cardium qu’une variété de son vertricosus, et alors on à eu raison de l'en séparer. L’ {/. capax de M, Green nous est inconnu , mais nous le conservens, jusqu’à de nouvelles observations, ainsi que M. Conrad le propose, comme espèce distincte. Quant à l” U. cariosus de M. Say, il est évident, pour nous, que MM. Say et Conrad confondent, sous ce nom, des espèces hien distinctes , et qu'ils ne sont point d’accord entre eux. M. Say y rapporte le viridis de M. Rafinesque que M. Conrad conserve comme espèce séparée, exemple que nous suivons, à cause de l’indécision où nous laisse ce désaccord. Puis M. Say y rap- porte encore le siliquoideus de M. Barnes, qui, d’après les exemplaires que nous tenons de M. Barnes, nous paraït bien différent; aussi, après avoir recu de M. Say son véritable cariosus , avons nous été fort surpris de recevoir, dans son dernier envoi , sous ce même nom, le siliquoideus de Barnès qui en est si différent par sa forme et par son épaisseur. Il se- rait nécessaire de se fixer au sujet du siliquoideus, dont l’inflatus ne me paraît être qu’une variété. | Quant au radiatus de Gmelin , rapporté également par M. Say au ca- riosus , c'est sans doute une erreur échappée à cet habile observateur, car c’est bien le radiatus de M. Barnes. Cr. V. N°< 59 et 60: 35 M. Conrad rapporte aussi, au cariosus, le crassus de Say, le luteola et le cariosa de Lamarck; puis, avec doute, l’el'ipticus de Barnes qui est le crassus de Say et qui est certainement très différent du cariosus. C’est au cariosus que l'on doit rapporter l'ovatus de M. Valen- ciennes , d’après l’exemplaire qui a servi à sa description et qu'il nous a communiqué. (23) U. carinatus de Barnes. Selon MM. Say et Conrad, le carinatus de Barnes serait l'U. fasciatus de M. Rafinesque ; maïs M. Say m'a envoyé, sous le nom de U. fasciatus Rafinesque , l'U. Ligamentina 2 de Lamarck dont nous allons parler; d’un autre côté, M, Lea nous a envoyé un jeune carinatus, comme étant un jeune de l'/. crassus de M. Say : lequel a raison ? (24et25) U. Ligartentina, Lam. IL est certain que l'espèce qni nous a été envoyée par M. Rafinesque, sous le nom d’e//ipsaria, est le Liga- mentina de Lamarck; qui a raison de M. Say ou de M. Rafinesque ? Cette espèce nous paraît très voisine du crassus de M. Say. Davs tous les cas, elle n’a aucun rapport, à ce qw’ilnous semble, avec le lineo- latus de Rafinesque auquel M. Conrad la rapporte. (26) U. lacrymosus, Lea. C'est le quadrulus, selon MM. Say.et Conrad ; mais, d’après l’individn envoyé par M. Lea, cette jolie espèce paraît bien distincte. (25) U. Dombeiana, Valence. Selon M. Valenciennes, que nous avons consulté à ce sujet, cette espèce serait distincte du plicatus et appartiendrait à l'Amérique : méridionale. : Malheureusement la seule valve, qui lui a servi à établir cette espèce , ne s’est pas retrouvée dans la collection du Muséum. (28) U. apiculatus, Say. L’asper de M. Lea nous paraît identi- quement le mème. (29) U. fasciolaris. Bafin. L’U. crassus de Wood, U. pond:- rosus, Dillwyn, est une espèce très distincte et qu'on ne peut rappor- ter à celle-ci. Nous avons encore des doutes sur le mucrondtus de Barnes, que nous lui donnons, cependant, pour synonyme , ayant recu, sous ce nom, de M. Barnes lui-même, une coquille qui west qu'une variété du dilatatus de M. Rafinesque. Nous rapportons, avec doute , d’après M. Conrad, à la même espèce les ©. sinuatus et bicolor de M. Rafinesque. (50) U. niger, Rafin. On est d'accord pour reconnaître que le cu- neatus dé Barnes est la même coquille que l'U. niger de M, Rafinesque, 1835. - 1 34 CL. V..NS 59 et 60. On doit aussi y rapporter son Bariosta ponderosa; car V'exemplaire y ; P qu'il nous a envoyé sous ce nom, est certainement le euneatus de Barnes. (31) U. donaciformis, Lea. C'est le nervosus, selon M. Say, et Le cruncatus , selon M. Conrad. Il faudrait se fixer à ce sujet. (32) Epioblasma biloba, Rafin. L'espèce, que M. Rafinesque nous a envoyée sous ce nom , n’est certainement qu’une variété du gibbosus. (33) U. pachostea , Rafin. Sous ce nom, j'ai recu de M. Rafinesque une superbe espèce ; mais ce qui me rend indécis sur sa détermination, c'est que M. Conrad rapporte le pachostea au triangularis du même auteur, et que mon individu n’a aucune analogie avec cette dernière espèce. D'un autre côté , notre espèce paraît être Ja même qne l'U. Coo- perianus de M. Lea. (34). U. plumbeus, Nous avons un excellent dessin, fait sur l'exem- plaire qui a servi à Chemnitz, pour établir sa Chama plumbea, dont M. Wood a fait son U. nodulosus, et nous croyons que cette espèce est très distincte de l'U. bullatus de M. Rafinesque , auquel MM. Say et Conrad rapportent aussi le prstulosus de M. Lea , qui nous en semble très différent. 3 (35) U. politus, Say. D'après sa table de concordance, le subro- tundus de M. Lea serait la même coquille ; mais où donc M. Say a-t-il décrit cette espèce sous le nom de politus ? sy (36) U. obliquatus, Rafin. C’est certainement la même que l'U. sulcatus de M. Lea; tantôt d’uné nacre blanche, tantôt d’une nacre violette à l’intérieur. L'U. Haysianus Lea ne: me paraît être qu’üne monstruosité de l’obliquatus de Rafinesque, dontla variété blanche, VU. sulcatus Lea, offre une monstruosité analogue dans VU. ridi- bundus de M. Say. (37) .U. olivarius, Rafin. D’après les exemplaires envoyés par MM. Rafinesque et Lea, l'ellipsis de ce dernier est évidemment le même. Cependant M. Say considère celui-ci comme étant le triansularis de M. Rafinesqne. (38) U. triangularis, Rafin. M. Conrad lui donne pour synonymes einq autres espèces de M. Rafinesque et le pyramidatus de M. Lea, qui paraît être le rubra de M. Rafinesque. Nous croyons que ces rapproche - ments ont besoin d’être vérifiés; aussi nous conservons ces espèces jus- qu’à nouvel ordre , en sollicitant à leur sujet des éclaircissements. C1. V. N°s 59 et 60. 35 (39) U:.Clava, Lam. C’est VU. Scalenius de M. Rafinesque et le modioliformis de M, Say. , Note sur le genre Symphynote de M. Lea. M. Lea donne ainsi les caractères de ce genre : Testa fluviatili, bivalvi; valvulis supernè connatis. Nous exprimerons d'abord nos regrets de ce qu'il n’a pas pense à chercher dans l'anunal des caractères organiques qui, s'il en existe, peuvent seuls donner de la valeur et de la consistance à une coupe générique. Nous ferons ensuite observer que la spécification de l'élément où vit un animal, west point un caractère zoologique, et que Zesta bivalyi est inutile ici, puisque la designation de la famille et de la classe emporte l'expression générale de ce caractère. Reste donc V'alvulis supernè connatis pour unique distinction. Mais ce caractère offre ce défaut capital d’être en désaccord avec ceux quisont pris es base ds distinctions génériques dans la famille des Nayadés'et même dâns * toutes les familles des Acéphales: On ne doit jamais oublier ce principe de méthode ; généralement respecté ; c’est que , dans une méme famille, les caractères génériques doivent étre pris dans les mémés parties , afin d’étre comparables et d’une égale importance. Que serait une classification où, dans üne famille d'insectes, par exemple, un genre se- -rait fondé, sur le nombre et la forme des parties de la bouche , ün autre + sur la forme et le nombre des articles des antennes, un autre sur les arti- cles des tarses , ou ia forme du æorselet ; etc. ? croit-on que ce fût là une méthode , et qu’il n’en résultât pas une confusion véritable ; et les assem- blages les moins naturels, sans compter que le but de la méthode , celni d'arriver à la connaissance des espèces, seraît manqué ? Sans: vouloir discuter ici la valeur du caractère principal, pris pour base , des distinctions génériques dans les Acéphales ; la forme et les ac- cidents de la charnière ; et, tout'au contraire, en ayant émis, dépuis long-temps, l'opinion que ce caractère, tout artificiel , était mauvais, parce qu’il n’était point en rapport avec l’organisation des animaux des co- quilles bivalves , il n’en est pas moins vrai de dire que la charnière, étant la partie qu’on a prise pour caractère de premier ordre pour le classement, on ne peut introduire un genre dans ja famille des Nayades , dans lequel non-seulement ce caractère n’occuperait pas le premier rang , mais où il deviendrait subordonné à un autre caractère qui n'aurait plus aucun rap- port avec ceux qui entrent dans la caractéristique des divers genres. Dans ce cas, l'usage est de n’employer ce caractère que pour des divisions secondaires ou sectionnaires. C’est ainsi que M. Sowerby a employé le caractère d’ailées où non ailées, dont la limite est peut-être plus facile 36 Gr: V: N° 5g'et 60. à saisir que celni des valves connées ou non connées ‘chez beaucoup d'espèces. Une autre objection se présente, c’est qu’en prenant ce carac- tère, Falvulis supernè connatis , dans toute sa rigueur, on arriverait à faire entrer dans le genre Symphynote une grande partie des Nayades, car cette union des valves est presque un caractère organique chez les Acéphales à manteau complétement fermé vers la ligne cardinale, au moins pour le jeune âge des coquilles ; ainsi toutes les Anodontes d’Eu- rope et le cataracta lui-même, dans un individu que je viens de rece- voir de M. Lea, ont leurs valves connées dans le jeune âge. Toutes les Hyries et les Dipsas sont connées; l’on pent presque dire que ce carac- tére existe dans toutes les espèces , soit à l'état rudimentaire, soit plus ou moins visible, selon l’âge de la coquille. Chez les espèces dites ailées, ce caractere est beauconp plussaillant, béaucoup plus prononcé, parce que. l'intervalle qui existe entre: la charnière et le bord supérieur de l'aile, rempli d’ailleurs par le ligament et par des membranes élastiques qui «ne. permettent aux valves qu’une ouverture Jimitée, fait que cette connexion des valves se conserve à tous les âges. Au contraire, lorsque la couche testacée recouvre immédiatement le ligament , l’ouver- ture répétée des valves détruit promptement cette connexion. Le genre Sym- phynote nous semble inutile ;- car, pour les espèces ailées et dentées, elles vont de'droit dans le genre Hyrie de Lamarck ( 7riquetra, Klein), ou dans le, genre Dipsas du docteur, Leach (Cristaria ; Schumacher), et pour les espèces sans dents à la charnière, ce sont de véritables Anodon- tes que l’onne peut séparer des autres espèces congénères, sans rüm- pre les rapports naturels qui les unissent. Depuis long-temps nous avons adopté, sous le nom de Triquetra , un sous-genré qui comprend, dans deux groupes distincts ; les Hÿrieset les Symphynotes ; et nous pensons que:cette division est la plus simple ét la plus naturelle à adopter et à suivre, au moins jusqu’au moment-où l’on fera connaitre, . dans les animaux des unes et des autres , des caractères organiques qui commandent. d'en faire.des.genres séparés. Ds, FÉRUSSAC: 10 fevrier 1835. LIBRAIRIE DE LEQUIEN FILS, QUAI DES AUGUSTINS, No 47. MAGASIN DE ZOOLOGIE. Le 2° Partie. BULLETIN ZOOLOGIQUE, ou ANNONCE ET ANALYSE DE TOUS LES OUVRAGES ET MÉMOIRES QUI SE PUBLIENT SUR LA ZOOLOGIE, L'ANATOMIE ET LA PHYSIOLOGIE COM- PARÉES » ET DE TOUT CE QUI A RAPPORT A CES SCIENCES DANS LES TRAVAUX ’ DES ACADÉMIES ET SOCIÉTÉS SAVANTES, ETC., ETC., Jublié sous La Direction DE M. F.-E. GUÉRIN. 227 CClud. Depuis la déplorable interruption du Bulletin des Sciences Naturel- les, qui paraissait sous la direction de M. de Férussac , les savans de tous les pays n’ont aucun moyen de se tenir mutuellement au cou- rant de leurs travaux ; et si quelques-uns de leurs ouvrages les plus marquans parviennent à la connaissance des lecteurs qu’ils intéres- sent, il est certain qu’un nombre considérable d’écrits utiles reste in- connu hors du cercle où il est né. Nous avons pensé qu’il appartenait au Magasin de Zoologie de com- bler cette lacune si nuisible à la propagation des sciences, au moins pour ce qui a rapport à la Zoologie , et de remplacer en quelque sorte, pour cette branche si importante des Sciences Naturelles, un ouvrage dont l'interruption est tous les jours plus péniblement sentie ; nous nous sommes donc décidés à compléter notre Magasin par une 2° partie publiée sous le titre de Bulletin Zoologique, et destinée à donner l’analyse critique des ouvrages de Zoologie et d’Anatomie comparée 2 qui paraissent tous les jours, à contenir l'exposé succinct des com- munications faites aux sociétés savantes, etc. Pour arriver plus sûrement à ce but, nous faisons un appel aux zoologistes de tous les pays, dans leur intérêt mutuel et dans celui dé la science , pour qu’ils nous fassent connaître les ouvrages qu’ils pu- blient ou qu’ils ont publiés depuis l’année 1851 , époque de l’inter- ruption du Bulletin des Sciences ; lés observations neuves qu’ils lisent devant les académies et sociétés savantes, l'analyse des séances de ces sociétés et les nouvelles qui peuvent intéresser les savans ou amateurs qui s’occupent de l’histoire des animaux, afin que nous donnions à ces documens toute la publicité nécessaire dans notre Bulletin. Au moÿen de notre Magasin de Zoologie et de son Bullétin, Yon aura , dans un seul journal , les travaux neufs qui nous sont apportés tous les jours, et une connaissance suffisante de ceux qui se publient isolément ou dans d’autres recueils, et l’on pourra se dispenser ainsi d'acheter beaucoup d'ouvrages dispendieux, contenant souvent, en grande partie ; des Mémoires tout-à-fait étrangers à la Zoologie. Le but de la première partie du Magasin de Zoologie restera le même, c’est-à-dire qu’il est toujours destiné à Ja publication avec figures de Mémoires ou Monographies, et à la description de genres et espèces nouvellement découverts. Tout ce qui appartiendra à ce domaine, dans les renseignemens qui nous seront communiqués, en- trera dans cette première partie, et tout ce qui ne sera pas descriptions et mémoires sera mis dans la seconde. Le Bulletin du Magasin de Zoologie paraîtra tous les mois, en un cahier de trois feuilles in-8° imprimées en petit caractère. Nous le diviserons en trois sections auxquelles on pourra souscrire séparément, notre but étant toujours de ne donner à nos abonnés que ce qui con- cerne la partie de la Zoologie dont ils s'occupent spécialement. Le nom des naturalistes qui veulent bien, dans l'intérêt seul des sciences, diriger et exécuter ce travail, est un garant de la manière à la fois consciencieuse et savante dont il sera traité. Les communications qui nous seront faites par d’autres zoologistes seront accueillies avec re- connaissance; elles seront toutes coordonnées par les Directeurs des trois sections que nous formons dans le Bulletin. 4re Section. Animaux vertébrés et Anatomie comparée générale. 2e — Mollusques et Zoophytes. 3° — Animaux articulés. Il paraîtra par an 56 feuilles in-8°. — 6 feuilles environ seront consa- crées à la première section; 48 à la deuxième, et 42 à la troisième. M. MARTIN-SAINT-ANGE, si connu par ses beaux travaux d’anà- tomie comparée, se charge de la direction de la première section. MM. BiBRON , COCTEAU , DESMAREST, DELAFRESNAYE, GERVAIS, Laurenr, SrrAUS, Virey, etc., veulent bien se charger des articles 3 relatifs aux mammifères , oiseaux, reptiles et poissons. M. Isidore GEOFFROY SAINT-HILAIRE a bien voulu nous promettre aussi plu- sieurs articles zoologiques et añdtomiques sur des ouvrages français et allemands. M. le baron de FÉRUSSAG consent à diriger la deuxième sec- tion , et à lui fournir de nombreux articles, Ses rapports avec les natu- ralistes de tous les pays le mettent plus que personne en mesure de connaître leurs publications. Nous comptons également sur le con- cours de MM. d'ORBIGNY, RANG, DUJARDIN, LEBLOND (Ch.), etc. , surtout pour les articles relatifs aux zoophytes. Enfin, tout en nous chargeant de la direction principale de l’en- semble du Bulletin , nous prendroñs celle de la troïsième section ; nous comptons sur le secours des hommes les plus versés dans la connais- sance des animaux articulés. Il suffira de citer MM. AUDINET-SER- VILLE , BRULLÉ, BoISDUVAL , DELAPORTE ete de CASTELNAU , CHE- VROLAT, DOUMERC, LEFEBVRE (Alex.), LACORDAIRE, ROUSSEL, baron WALCKENAER, WESTwOOD de Londres, etc., etc. En nous adressant à de tels noms, nous sommes sûrs d'offrir des garanties aux amis de la science. M. le docteur LEMERCIER se charge de donner mensuellement l'indication des travaux zoologiques les plus récens , et de ceux qui ont été publiés depuis la cessation du Bulletin des Sciences ; ce qui nous permettra de lier cet important ouvrage au nôtre. Les deux parties réunies du Magasin de Zoologie, c’est-à-dire les Mémoires et descriptions, d’une part, et le Bulletin zoologique, de l'autre, formeront un journal complet qui tiendra toujours ses abonnés au courant de cette science si universellement répandue. La première livraison paraîtra dans le courant de février prochain, et les autres se succèderont exactement de mois en mois. Prix de l'abonnement aux trois sections du Bulletin de Zoologie ; Pour Paris. Par la poste. 22 fr. par an. 24fr. A la fre section (Anat. et Vertébrés),. . . . 5 fr. 5 fr. 50 c. À la 2e” section (Mollusques et Zoophytes). . 15 fr, 16 fr. A la 5e section (Articulés). ., . .,. ..... 10fr. 11 fr. Si, à la fin de la première année, le nombre des abonnés s'élevait assez pour couvrir nos frais, nous donnerions , en 1856, un plus grand nombre de feuilles sans augmenter pour cela le prix de l'abonnement. Paris, 45 janvier 1835. GUÉRIN. Nota. Nous engageons MM. les auteurs d'ouvrages ou mémoires, qui dé- sireraient voir promptement daws le Bulletin une analyse dé leurs travaux , à en adresser , sans retard et franco, un exemplaire à M. Guénrix, directeur prin- cipal, au bureau du Magasin de Zoologie, chez Lequien fils, libraire , quai des Augustins, n° 47. a — — MAGASIN DE ZOOLOGIE. fre Partie. MÉMOIRES ET DESCRIPTIONS, OU JOURNAL DESTINE A FACILITER AUX ZOOLOGISTES DE TOUS LES PAYS LES MOYENS DE PUBLIER LEURS TRAVAUX ET LES ESPÈCES NOUVELLES OU PEU CONNUES QU'ILS POSSÈDENT, PUBLIÉ PAR F. E. GUÉRIN. 1'° année, 1831. — 10 livraisons (ayant paru sous le titre de Magasin d’Entomologieet de Conchyliologie),con- tenant 80 planches. THAT 2° année, 1832. — 2 volumes, contenant 100 planches avec leur texte. 36 fr. 3° année, 1833. — 2 volumes, contenant chacun la valeur de 42 feuilles, texte ou planches. 36 fr. 4° année, 1834. — 1 vol. contenant la valeur de 42 feuilles. 13 fr. 5e année, 1835. — 2 volumes, contenant chacun la valeur de 42 feuilles. 36 fr. Prix des abonnemens aux Sections séparées pour un volume de 5o planches avec leur texte. ire Section. — Vertébrés. 30 fr. 2° Section. — Mollusques et Zoophytes. 22 fr. ÿo c. 3° Section. — Insectes. 18 fr. 4° Section. — Annélides, Crustacés, Arachnides. 18 fr. Érupes Zoozociques, par M. Isidore Geoffroy Saint-Hilaire. Il parait deux livraisons, contenant chacune ro planches coloriées, avec leur texte. Prix de Ja livraison. 7 fr. 5o c. PSeLAPHIORUM MONOGRAPHIA, auctore €. ÆAubé; 1 vol. in-8°, avec 17 planches gravées au trait, contenant 61 espèces. 12 fr. Essar D'une CLAssiricatiox de l’ordre des Hémiptères, par D. L. De- laporte, in-8, avec 5 planches. 5 fr. MATÉRIAUX POUR UNE CLASSIFICATION des Melasomes, par À. Æ. Guérin. In-8, avec 19 planches. Gifr. Brieciornèque EntTomorocique, ou réimpressions à petit nombre d’ou- vrages devenus rares. : Annulosa Javanica, précédées d’un extrait des Æoræ Entomologiceæ, par Mac Leay, in-8, 5 planches ; cartonné. 15 fr. Centurie d’Insectes, par Kirby, in-8, 4 planches, cartonné. 12 fr. Sous presse : O£uvres d'Eschscholtz, 1"° partie; Æntomographien. ; volume in-8; avec fig. PARIS. — IMPRIMERIE DE CASIMIR , RUE DE LA VIEILLE-MONNAIE, 12. ’ P É z : J nm d NET re JL “ ; : Fr N ns , . C = L \ . . : " FD a. u EU - < , = , d L' 2 = . i . ; “ k > - | : 0 [ D ï = É « ' . D \ : r , , ï * e ) y à » k . x L x * é - r : z d d : - “d = : - S . | * : , “ + + Es 4 : à 2 d 3 \ =. gs e ! ; : cd La s + ï er . ‘ RAT ‘ à = : y : e : £ Ce d C sn, : , | à A _ | . F : s ’ a * . : » 2 - ï Ù - : Le - ï 4 ' : … : ù L , = _ , : 2 - k à ' S , - ; “ : { l 2 : t + « : | 0 Le : ” . ‘ : sa] = : r = F È i - ” : L É 1 - ? = ° ,